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BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'INDUSTRIE MINÉRALE
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'INDUSTRIE MINÉRALE
3* SERIE
TO]V£E
iv^ ^vr, 1 ^.
1890
SAINT- ETIENNE
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ
W V'
THB NEW ïOttK
POBLIC IIBBAKY
A8T0K. LENOX ANB
TlLDfiN F0i:M)ATlttN8
S 1942 L
CONGRÈS INTERNATIONAL
m MIIES ET DE LA MfiTALLUBGIB
MVAUX DU CONGRÈS
HT- PARTIE
PROCÈS-VERBAUX DES VISITES
FAITES A L'EXPOSITION
SAIXT-ETIF.X.NE
IMI'RÏMERIR THÉOMRR ET C»'^
Rue G/renlet, 12.
1800
BUIiliETIN
DE LA
SOCIÉTÉ DE L'INDUSTRIE MINÉRALE
I^-A.2SrOB
CLASSE 48
§ 1*' - EXPOSITIONS DES COMPAGNIES DE MINES
MINES DE HOUILLE DU NORD
ET DU PAS-DE-CALAIS
Aniche (Goxnpagpoie des Mines d').
L'exposition des Mines d'Aniche se compose :
1** D'un plan de la Concession avec indication des
veines exploitées ;
2** De photographies des différentes phases du mon-
tage du chevalet de la fosse Sainte-Marie ;
3** D'un plan et d'une coupe de la machine d'extrac-
tion à distribution système Wheelock, installée à la
fosse Sainte-Marie ;
i** D'un échantillon et d'une coupe des câbles ronds
en acier à 6 torons commis autour d'une âme en chan-
vre. Leur diamètre est de 40 millimètres ; ils pèsent
5 kilogrammes par mètre courant; leur charge de
rupture est de 128 kilogrammes par millimètre carré;
5* Du diagramme de la production des mises d'Ani-
che depuis 1789.
Cette production qui a été en 1888 de 735.227 tonnes
était en 1878 de 544.799 tonnes;
6
r '7 /
o / 1
8
6** D'un modèle au - de l'installation extérieure de
la fosse Sainte-Marie, pour l'extraction à grande pro-
fondeur avec câble rond en acier.
lion L'installation actuelle de la fosse Sainte-Marie faite
Marie ^^ ^^^^ ^ ^*® étudiée dans le but d'extraire 150.000 à
200.000 tonnes annuellement à de grandes profondeurs
(500 à 800 mètres) au moyen de câbles ronds en
acier
Elle se compose :
1" D'une machine d'extraction de 600 chevaux, ac-
tionnant un tambour cylindro-spiraloïde donnant un
équilibre presque complet des cages d'extraction, ou
plutôt calculé de telle sorte que, quelle que soit la pro-
fondeur du puits, les cages arrivent toujours à la recette
supérieure, sans développer de moment négatif.
La machine est à détente variable par le régulateur
et à distribution par tiroirs à grille, système Wheelock.
C'est un des derniers systèmes de distribution de
vapeur inventés et peut-être un des plus simples.
Le diamètre des cylindres est de 0'",85 et la course
de 1™,60. La vitesse est de 35 tours par minute.
Le tambour a un diamètre minimum de 5 mètres et
c'est sur ce diamètre que s'enroule le câble au moment
do l'enlevage de la cage de la recette inférieure. A
l'arrivée au jour, la partie cylindrique du diamètre est
de 8°',25, correspondant à une hauteur do 26 mètres par-
courus dans le puits par la cage à chaque tour.
2® Du chevalet en fer, reposant directement sur le sol
et disposé suivant la bissectrice des deux brins des
câhles, de telle sorte que, pendant la marche, la partie
inclinée du chevalet seule travaille, la partie verticale
ne servant qu'à supporter cette partie inclinée et à retç-
pirle guidage du puits,
9
Le chevalet a 25 mètres de hauteur totale.
Il pèse 40.000 kilogrammes, dont 25.000 pour la par-
tie inclinée, 10.000 pour la partie verticale et 5.000 pour
les poutres de base et de recette.
3* Du triage mécanique se composant d'un crible à
barreaux mobiles et d'une table à secousses à tôles per-
forées pour la division en catégories et de cinq toiles
sans fin pour recevoir les différentes catégories de
houille^ dont une perpendiculaire aux quatre autres
pour la reconstitution du tout-venant. Un culbuteur à
rotation latérale renverse les berlines sur la grille
mobile.
Ce criblage permet de passer 50.000 kilogrammes
à l'heure ; il divise le charbon de la manière suivante :
Roches.
(iailleteries.
Gailletins.
Noisettes.
Poussier ou tout-venant.
Petitjean.
Anzin (Goxnpagpoie des Mines d').
L'exposition de cette Compagnie comprend :
l* Un modèle en relief de la fosse Lagrango, avec
tous les détails de siège d'extraction, criblage, triage
mécanique, lavage, bâtiments des générateurs, des
compresseurs, des ventilateurs ;
2* Un modèle d'une fosse on 1789 ;
3"* Deux dessins de machines d'épuisement mettant
en parallèle les systèmes de 1789 et de 1889;
4* Un modèle de guidage en fer ;
5" Une perforatrice d'Anzin ;
10
6° Un treuil à air comprimé, sur chariot pour ex-
ploitation en vallée ;
7"* Un modèle de servo-motcur. Détente variable à
fermeture rapide (système Tripier) ;
8** Un modèle de pattes de câbles ;
9"* Un modèle de grille William à injection d*air ou
do vapeur pour charbons menus ;
10° Une agrafe pour câbles (patte de corde) ;
1 1^ Une fermeture pour lampe de sûreté ;
12** Un modèle d'excentrique sphérique après quatre
années de marche ;
13** Un diagramme de la production;
14** Des modèles de pics, lampes et outils, etc. ;
15** Des plans et coupes géologiques de la conces-
sion.
Concessions, Les concessions de la Compagnie d'Anzin sont au
réologique ï^oi^bre de huit, occupant une superficie totale de
28.054 hectares.
Le terrain houiller est recouvert par des morts-
terrains, dont l'épaisseur varie dé 4 à 5 mètres près de
la frontière belge, à 240 mètres vers la limite sud de
la concession. Ces morts-terrains se composent d'allu-
vions, d'argiles tertiaires et du tourtia. Près d'Anzin,
on trouve une formation du crétacé, appelée le Torrent,
à cause d'une sorte de lac salé qu'elle contient, et qu'on
est arrivé à épuiser sur plusieurs points.
Le terrain houiller contient toutes les natures do
charbon, depuis les charbons maigres anthraciteux jus-
qu'aux houilles grasses, en passant par les charbons
maigres flambants et par les charbons demi-gras. Ces
différents faisceaux sont orientés E.-O. en bandes
parallèles.
H
DÉSIGNATION
de*
VARIÉTÉS DE HOUILLE
NOMBRE
de
COUCHES
ÉPAISSEUR ;
TOTALE
j
Charbons maigres anthraciteux. . . .
— — flambants
— demi-gras
— aras DOiir coke
il
12
18
11
10
8
7«,00
9, 10
9, 30
6, 95
7, 00
5, 50
— — à longue flamme... .
— — Dour flraz
Totaux
70
44«»,85
L'extraction, qui était de 1.979.454 tonnes en 1878, hxirac
est actuellement de 2.595.581 tonnes.
Elle se fait par dix-sept sièges d'extraction. Ils
étaient, il y a trente-quatre ans, au nombre de vingt-
quatre. On a donc depuis cette époque, et surtout dans
ces dernières années, pratiqué la concentration sur
une grande échelle ; elle a donné, comme partout ail-
leurs, les mêmes résultats, puisque l'extraction par
puits a passé de 57.000 tonnes à 152.000 tonnes on aug-
mentant de 95.000 tonnes.
Les sièges d'extraction récents sont aménagés de
manière à fournir 200.000 à 300.000 tonnes par an; l'un
d'eux, la fosse Lagrange, est outillée pour extraire
300.000 tonnes à 1.200 mètres de profondeur.
On a remplacé successivement les foyers d'aéragc
par les ventilateurs Guibal, et on tend maintenant h
employer, de préférence à ce dernier, le ventilateur
Ser.
Les chiffres suivants montrent les progrès réalisés
par ces différents perfectionnements.
A^r:
1883
1888
XflKinKr APPAREILS
i
15
t2
VOIJJMK D^UR
(àU«cta7GÛ- •")
ElTRUT
■econile
4Ô3in3
[iMAtnl r*«ll#iiictit
dan» Iri trivam
TOTAL
par
««rondo
«StlFIlît
71 "/o
81 0/^
LlTllES O'AM
par ouvrier et pur seû
FOSSKS
thé\
68*
KOSSKS
i>on
gnioltnsH
2G<
5i'
?rtoiitîons
. COlllfL^
Ȕe grisou.
Los plans cFaérageavec indication des quantités d*aî
passant dans chaque quartier sont tenus mensuellement
On fait en sorte que dans les fosses à grisou chaque
ouvrier reçoive par seconde 60 litres.
On apprécie souvent les quantités do grisou se trou
vant dans les retours d'air, à Taide de la lampe Piéleï
Les coups de mine ne peuvent être tirés que \i
nuit.
On n'emploie pour cet usage que des cartouches d|
50, 100, et 150 grammes d'un mélange de 20 p. **/o
dynamite n*" 1 et do 80 p, "/^ d^azotato AzH% ayant
millimètres de diamètre extérieur, et dont la puissanc
explosive est de 80 à 90 p, ^j^ de colle de la dynamite
Ce mélange a été reconnu le meilleur dans les on
périences faites le 22 février 1889 à la fosse Borne, e^
présence de MM. MallcinK Le Chatelier, Agiiillon
Bruneau, et il n'a jamais donné de llammc, mêmj
dans les coups débourrants.
Enfin, les lampes Mucsoler et Marsaut sont fermée
à Taide du rivet de plomb ; sur 2.000 lampes, une seuld
a été remontée avec son rivet perdu .
Air Huit appareils Mëlle do 100 chevaux mettent
^comprimé, mouvement des perforatrices Dubois-François modw
fiées et des perforatrices Elliot^ employées dans li
crciisementdes travers-bancs,
18
L'éleotrioitë éclaire les ohambrefl des pompes infé<* iiieotih
rieures, et va être appliquée sur un treuil d'exploita-»
tion en vallée.
L'épuisement joue un grand rôle à Anzin, et il se Épuiseï
fait à Taide de pompes intérieures Compound refoulant
à 400 mètres de hauteur.
Les salaires moyens aetuels sont les suivants ; Salai
Mineur 4 fr. 40 individi
Ouvrier du fond, en moyenne . . 3 97
— de l'ensemble 3 82
En 1878, ils étaient :
Ouvrier mineur 3 fr. 87
— du fond 3 15
— de Tensemble 2 98
Deux augmentations, de 8 p. 7o chacune, ont été ac-
cordées aux ouvriers en 1871 et 1872; soit, de ce fait
une augmentation apparente de 16 p. 7©; niais le salaire,
étant passe de 2 fr. 98 à 3 fr. 82, a subi une augmenta-
tion réelle de 28 p. 7o-
Les perfectionnements dans les méthodes d'exploi-
tation, dans l'organisation du travail etl'aérage ont donc
procuré à l'ouvrier une augmentation de salaire de
12 p. 7o (28— 16).
Les productions par journée d'ouvrier sont les sui-
vantes :
Ouvrier du fond 1.108 ki!.
— de l'ensemble 820 —
Elles étaient en 1878 : AugmenuUon.
Ouvrier du fond . . . 645 kil. ( 72 p. 7o
— de l'ensemble 590 — j 56 —
MM. les ingénieurs d'Anzin attribuent surtout cette
14
augmontatiou du rondement de rouvrier à raméliora-
tion de Taérage. Les diagrammes des rendements et do
l'aérage le montrent d'une manière frappante.
Jons La Compagnie d'Anzîn a fondé une foule d'institu-
rcs. "^
lions destinées à venir en aide aux ouvriers dans les
différentes circonstances de leur vie, et qui consis-
tent on :
Logements à prix réduits,
Maisons vendues aux ouvriers au prix de revient,
Avances sans intérêts pour acheter ou bâtir,
Ecoles gratuites,
Cours techniques faits par les ingénieurs.
Caisse d'épargne et de prévoyance,
Société coopérative de consommation.
Pensions et secours,
Allocations aux ouvriers faisant partie de la réserve
et de Tarmée territoriale,
Sociétés de secours mutuels,
Soins, médicaments, etc., gratuits en cas de maladie
et d'accidents.
Petitjean.
Bruay (Compagnie des Mines de).
L'exposition de la Compagnie des mines do Bruay se
compose :
1*» Du plan en relief d'un système de déchargement
rapide dos wagons dans les bateaux, dont Tinventeur
est M. Bergerat, ingénieur de cette Compagnie ;
2^ De trois plans représentant l'installation générale
de la fosse n" 3, récemment transformée ;
S'» De vues photographiques de diverses installations ;
15
''i" Dun plan en relief et (lune carte indiquant la
constitution géologique de la concession de Bruay,
\ puits^ les maisons et tous les accidents du sol, avec
coupes longitudinales et transversales du faisceau
bailler ;
5* D'un tableau graphique du dévoloppemont de la
0[Milation de llruay;
La concrssinn de iiruay, sita<:'e dan« l'arrondisiseiiicMit Coniîtiiniinn
de Béthuno, a une étendue de 4.901 hectares. ^tôïS^^
Le terrain houlller est recouvert par de la craie j
blanche, sur laquelle reposent des limons, soit directe-
^ment, soit par rintermédiaire de gravierf?.
Vers le Hud, au-dessous de la craie blanche apparais-
H les assises de la craie marneuse et des marnes
flauconiennes.
Le terrain dévonîen affleure au tourtia au sud de la
cincession.
Une grande faille « faille du Nord n semble avoir
affecté la craie. Elle est orientée N.-O. 8,-Ep, et pro-
duit un rejet de 1.200 mètres. Elle partage le gisement
fiouiller on deux i»arties distinctes.
Au nord, sur une étendue de 15 kUomètres, se trouve
une région encore pou explorée, qui renferme des vei-
nt*s de charbon demi-gras et maigre.
Au sud* le bassin, très profond, se développe jusqu'au
contact du terrain dcvonien qui constitue une faille de
recouvrement plongeant vers le sud, de telle sorte que
l'étendue du teiTain houiller croît avec la profondeur.
Le giiioment de cette région est caractérisé par la
nature de ses charbons très gras renfermant une pro-
portion notable de matières volatiles, ainsi que par le
nombre, la puissance et la régularité de ses veines.
Ces veines sont au nombre de 20, dont 12 sont ex-
:iitables. Elles forment une épaisseur totale de char-
16
bon do 2Û°>,80, répartie lur 413 mètres de terrain
profondeur, soit 5 mètres de charbon pour 100 mè
de terrain.
Cette richesse houillère est mise en valeur par t
puits produisant annuellement 900.000 tonnes,
300.000 tonnes par puits, ce qui est la productioi
plus élevée qu'on ait obtenue en France jusqu'à
jour.
lans. Les plans exposés sont ceux de l'installation nou\
de la fosse n** 3, qui a été complètement transformé»
1884 à 1887. Le problème que l'on s'était posé <
de remplacer toute l'installation de la surface, deve
insuffisante et défectueuse, par une installation b(
coup plus puissante, et cela sans arrêter le servie»
l'extraction autrement que les jours de chômage o
naires.
Ce travail a été exécuté en trois ans, sans que 1
traction ait été arrêtée un seul jour.
Aujourd'hui le puits n® 3 est outillé comme les au
puits de la Compagnie et peut produire 1.200 toi
par jour ; il possède une pompe d'épuisement à t
tion directe, ^capable d'extraire 18.000 hectolitres d
par 24 heures, et un groupe de deux pompes soi
raines d'une puissance de 40.000 hectolitres. Il poss<
en outre d'un triage ordinaire par trémies, un aU.
de criblage mécanique capable de travailler 300 tor
par jour.
Un magasin couvert, capable de contenir 20.000
nés, sert à la conservation des dépôts de charboi
est desservi par deux ponts roulants de 20 mètrei
longueur portant les culbuteurs.
iblage Les sous-produits des trois fosses, consistant en
ce qui est inférieur à 4 centimètres, sont transport*
17
im atelier central de cnzÀJtrt^ qi^ jir:»uuc Ute Mnnrr us
BKMneao, du grain eî d- z^y^sssrtr
Le poussier est rr^nsç^zrjt naz^njGàquBsiÊsni t ' uâmi
à agglomérer pour être :raE*d:cT>t sl jciiriifiû*?- ih
îkilogramines et de l'-ô- L«^ jrtaiii» finoui-Mj» wnc
dasystème Dupuy et pr>i:ii5-ea:càflir.iiii* Hi h 4\ -kamtsr
de briquettes parjour.
Latelier de criLlaj^e es: î~*cîrî-. ^itr ul rLl:»J5-ir
hydraulique, qui perniei 'ie ieciArre: ûm» î& 3:*h^ a*.
la noria 25 à 30 wagtms par>>^. tacii atisrt saair-L si-l-
TTC que celle de deux garnira.
Les frais de criblage ne depfcsacac i*** 1 1 i^su^ma^
I par tonne.
Le rivage a été expo^ en Î^T^. H i-r^ ï* ngaeier li^^iet
qail renferme des culbaîe'ïrs liTin.-I-ir>*îf- ot dj»
çi'il a été doublé et qu'on t z *-ni«irr^t ^tl ii^.
Î80.OOO tonnes, soit 43 p. * . de la j.r;.i:iri:'i. v.ca^ Z
est éclairé par la lumière éîectrlTae ^» :c j^t^in j âair-
gero.rXK) tonnes par jour
La Compagnie de Bmay pcsi-e-ie 1.:'». iLi..?.r^* :».- na-.rmuînfi
Trières et fournit gratuitement le cLa--5a?»: ^ --t-* :».- i»!-^»-^^
Triers.
2.000 enfants suivent gratiivenier.: !r^ :: _-• : :::*-r-
iésdans les écoles de la Compa^rr.ie.
Les frais de la Caisse de secours =-:e;: e:!::^:^^!:.-!:^: ^
la charge de la Compagnie.
Une Société coopérative de consommation «rri z.l^Z'z^
sous le haut patronage de la Compagnie, 'iry^': •::. -:*-i_-.:
complètement indépendante d'elle, en ce qii cini-rrit:
sa direction.
Le nombre des ou\Tiers est de 3.520. Itoa^w^i»^-
On a extrait, depuis la date de la fondation de la ^^
Compagnie '1851), 9.159 165 tonnes.
18
Les dépensos effectuées jusqu'à ce jour se sont éle-
vées à 24.278.732',69
Le capital souscrit par les actionnai-
res est de 1 .040.000 »
On a distribué aux actionnaires. . . . 17.769.000 »
et la somme des salaires distribués
jusqu'à ce jour s'élève à 52.443.803 14
Petitjean.
Courrier es (Compagnie des Mines de).
La Compagnie des Mines de Courrièros expose :
1' Un plan de la concession ;
2® Une coupe transversale N.-S. de toute la con-
cession ;
3° Une coupe des sept puits en exploitation ;
4® Une coupe par faisceaux du bassin houillor;
5"* Des vues photographiques ;
6® Un plan en relief do la veine Sainte-Barbe, du
faisceau des charl)ons gras flambants.
Concessions, La concession de Courrièrcs est située à Test de
onstitution „ , t ^ i ^ i lo-o
géologique. ^^^^^ ^^ Lens et date de 18o2.
La formation houillère est recouverte, comme dans
les concessions voisines, par une épaisseur de morts-
terrains de 135 à 155 mètres, composée de crétacé su-
périeur.
Le gisement exploité se divise en trois groupes
principaux :
1® Au sud : faisceau de houilles grasses flambantes,
reconnu sur une épaisseur de 500 mètres, et compre-
nant 22 veines d'une épaisseur moyenne de 950 milli-
mètres, soit 21 mètres en totalité.
19
, doi
Le plan en relief exposé est celui d'une de ces veines,
veine Sainte-Barbe : on voit sur ce beau plan que les
essants tiennent une place considérable dans ce
oup© sud. Ils sont formés par une masse énorme de
rraîn houiller renversée sur elle-même^ qui a alimonté,
mdant vingt-cinq ans, le puits de Billy, et qui avait
donné 2.500.(100 tonnes, quand la première veine en
ace normale fut atteinte.
Le mouvement gigantesque qui a produit ce ren-
versement ne s'applique que pour la concession de Uour-
rièros, à une surface de 7 û8 kilomètres carrés sur 6UU
ïliètres d^épaisseur ; il a été naturellement accompagné
de dislocations nombreuses^ puissantes et variées.
Pour représenter cet ensemble, on a pris une coucbe,
la Ycine Bainto-Barbe, qu'on a complètement détaillée,
et on a ainsi représenté une tranche de terrain linyîUer
découpée sur la longueur de la concession (6 kilomètres)
l sur une largeur de 2 kilomètres, et déblayée de tous
k'8 terrains qui recouvrent la veine Sainte-Barbe. Quel-
ues témoins ont été laissés pour renseigner sur les
terrains supérieurs.
Des glaces placées de distance en distance donnent
trace des veines supérieures, et les assises composant
r«ipaisseur du relief montrent les affleurements des
veines inférieures.
L'exploitation de la partie renversée est tout en-
IBère sur des transparents qui se raccordent par le
frochon avec la partie restée en place, représentée par
I massif.
I Des deux cotés, les galeries ont des couleurs qui se
brrespondent par niveaux d'exploitation. Un trait plus
brt indique pour chacun d'eux la voie principale ahou-
issant aux puits et où la traction se fait par convois.
ics parties exploitées et les failles , représentées par
e gaze claire sur les transparents^ sont bien recon-
eu relief.
20
naissables. Parmi cos dernières, on remarque les grands
transports sur des plans d'une déclivité très peu pro-
noncée, qui ont éparpillé des épaves de veine renver-
sée à des distances qui atteignent parfois 400 mètres.
L'échelle stratigraphique figure chaque veine arrivant
à sa place, séparée dos voisines par des intercalations
de grès ou de schistes. Les méthodes d'exploitation
par grandes tailles chassantes, avec remblais, ou par
tailles moyennes et dépilages, sont indiquées par la
reproduction fidèle des galeries qu'elles comportent.
Après avoir été longtemps presque exclusivement
dans les dressants, Toxploitation se fait aujourd'hui
principalement dans les plateures.
L'analyse de ces houilles donne une proportion de
34 à 40 p. 7o de matières volatiles.
2* Au centre, le faisceau des houilles grasses maré-
chales, composé de quatorze veines d'une épaisseur
moyenne de O'^fil et en totalité de 12 mètres. Le
charbon de ces veines contient do 22 à 25 p. 7o de
matières volatiles.
3^ Au nord, le faisceau des houilles demi-grasses qui
est exploré, mais non exploité.
tatîon. Ces divers faisceaux sont exploités actuellement par
six puits outillés pour une grande extraction.
La production totale de 1888 a été de 1.093.200
tonnes, et a crû de 674.700 tonnes depuis 1878.
Los puits d'extraction ont des diamètres variant de
3™,50 à 4™,50, et sont cuvelés en bois sur les 100 pre-
miers mètres.
L'extraction se fait avec des cages guidées à trois
étages et six wagonnets en tôle d'acier d'une conte-
nance de 5 quintaux de charbon.
L'aérage est assuré par des ventilateurs de 7 à 9
mètres de diamètre.
21
Jusqu'ici, il n'y a pas eu de grisou, et le travail se
fait avec des lampes à feu nu.
En 1888, 2.860 ouvriers ont été occupés au travail
du fond. Le nombre total des ouvriers est de 3.344.
Une fabrique de briquettes, produisant 80 tonnes par
jour, a été montée en 1887.
Les installations du Rivage comprennent deux
modes de chargement , par trémie et par grues„ le
premier réservé aux charbons tout venants, et le
deuxième aux charbons très gailleteux.
On peut embarquer 3.000 tonnes en 10 heures.
La Compagnie de Courrières, comme toutes les Com- insiiiu
pagnies de Mines du Bassin, a fondé une foule d'insti-
tutions humanitaires pour ses ouvriers, et elle leur
donne un supplément de salaire de 9 p. 7o ^^^^
forme do :
Pensions ;
Secours divers ;
Médicaments ;
Service médical.
Ecoles et culte ;
Loyers à bon marché ;
Chauffage gratuit.
Petitjean.
Douchy (Compagnie des Mines de).
Cette Compagnie expose :
1® Une carte do la concession de Douchy ;
2* Une coupe générale du faisceau ;
3® L'installation de la fosse TEclaireur ;
4** Les installations des usines n* 1 et n®2 produisant
22
annuelloment 130.000 tonnes de coke et 100.000 tonnes
de charbon lavé livré au commerce.
L'usine n"" 1, munie d'une machine motrice de cin-
quante chevaux, comprend des crible» pendulaires du
système Karlik. Pour la carbonisation, 84 fours Coppée
ont fabriqué, en 1888, 87.465 tonnes de coke.
L'usine n"" 2, qui est actuellement en construction,
comprendra des cribles doubles à oscillations latérales
et des fours à coke semblables à ceux de l'usine n® 1 ;
5° Les dessins d'une barrière du système Mélisse
destinée à arrêter les bennes dans les galeries de rou-
lage aux abords des plans inclinés ;
6® Un accumulateur (système Cuvelier) pour l'ouver-
ture des lampes de sûreté ;
7* Les dispositifs employés pour l'aérage des fosses
à grisou avec le dessin d'un foyer de l'aérage et le plan
général de l'aérage des travaux ;
8** Le diagramme de la production de Douchy, qui a
progressé, de 1836 à 1888, de 80.000 à 400.000 tonnes ;
9** Une série de tableaux et de courbes indiquant les
salaires directs et indirects, l'organisation de caisses
de secours, sociétés de gymnastique, philharmoniques,
etc., et les dessins d'une maison ouvrière,
DORION.
Bourges (Compagnie des Mines de).
La Compagnie des Mines de Dourges expose :
1^ Quatre coupes verticales N.-S. de son gisement ;
2*" Plusieurs coupes et plans représentant la fosse
de Clercq ;
3" Pli graphies;
23
4* ITft parachute en vraie grandeur, sur guidage en
r, foûctionnant depuis septembre 1887 ;
5* Le» dessins d'un appareil à pousser les berlines
s les cages.
U concession des Mines de Dourt^es est située entre
[celles de Courrièro^ et de rEscarpellc.
Elle date de 1852, et c*est dans cette concession
I|u'ori trouva pour la première fois^ en 18iO, le charbon
' dans le Pas-de-Calais.
Six fosses furent successive aient creusées depuis
celte époque ; la première fut commencée par M, Mulot
d reprise ensutto par MM. Kind et Chaudron.
Lo gisement exploit*** comprend la série dos qualités
^dc charbon s'étendant dciuiis le 3/4 gras» à 17 p. ^/^ de
D&tiêres volatiles, jusqirau charbon flambant à gaz, à
!p. % de matières volatiles.
On a constaté aussi la présence du 1/2 gras renfer-
ant 13 à 15 p* 7^ *'® matières volatiles.
On a extrait, en 1888^ 307.312 tonnes, et le nombre
> ouvriers employés est de 2*00(K
Cet appareil, expose en dessin, comprend un cylindre Appari-il
. / 1 1 u » i I 1 î* pousser 1q
t vapeur place sous le plancher qui entoure le puits, ij^fiinos
Uu pignon, calé sur lai'bro de commando, engrène avec 1^» cage».
crémaillère placée sur le piston.
L'arbre de commande porte doux poulies, et donno
un mouvement do va-et-vient à une chaîne placée sur
le plancher <le la recette, et passant entre les roues des
berlines. L'essieu des berlines est saisi par un crochet
a rôBBort dans le mouvement d'avant» Les deux berlines
pleines placées dans la cage sont chassées par les deux
^^crUnes vides placées devant cette cage, et qui sont
P^bussues par la chaîne. Un mécanisme de déclic arrête
les berlines vides dans leur mouvement.
On fi&ii ainsi la manœuvre à raison de 5 ' par éta
I
24
de cage, soit 10" pour une cage à deux étages L*éco-
nomie de temps est donc d'environ 10" par voyage. On
évite en même temps de la fatigue aux hommes, ainsi
qu*un certain danger.
chute C'est une application du parachute Lehotte.
fer * Quand le câble casse, le ressort plat, qui passe dans
un étrier de la tige suspendue au câble, n étant plus
tendu, reprend sa position normale on abaissant unie
vier articulé sur Tarbre horizontal qui règne sur toute
la longueur de la cage, et les deux coins à dents, qui
saisissent le champignon du rail, mordent sur lui.
Petitjean.
Drocourt (Société anonjrxne des Mines de).
L'Exposition comprend :
Une coupe générale des travaux ;
Une coupe des bâtiments d'extraction ;
Le plan général d'installation ;
Le diagramme de la production.
Les bâtiments d'extraction reposent sur le terrain
marneux de la surface. Au-dessous, le sondage a suc-
cessivement rencontré : le terrain crétacé en couches
régulières, puis les Dièves, le Tourtia et le terrain
Dévonicn. A 292 mètres on a recoupé une faille sépa-
rant le dévonion d'une grande masse de terrain houiller,
où toutes les couches sont renversées et broyées. Le
trou de sonde, foré jusqu'à 507 mètres, n'avait pas ren-
contré autre chose. Le puits d'extraction creusé un
peu plus loin a recoupé au contraire, vers 550 mètres,
une grande faille assez régulière, séparant les terrains
houillers renversés du terrain houiller en place. La
Çi*eneie parwe des travaux ont dès lors porté sur
ces couches de charbon. On a déjà trouvé 9 veines
i d*une puissance totale de 5'", 95. Trois travers-bancs
, ont été poussés dans ces terrains aux niveaux do
' 492 mètres» 550 mètres et 609 mètres. Le puits est
, iéjà creusé jusqu'à 6*20 mètres. L'exploitation, com-
imencée en février 1884, a donne la première année
|||^.498 tonnes. En 1888, la production a été de 200.189
tonnes,
Lauras,
ai
EscarpeUe iGompagmle des Mmes de 1').
Cette Compagnie expose :
I* Une coupe verticale et perpendiculaire à la direc-
tion des couches passant par les fosses 1^ 5 et 4 ;
2' Une réduction au Vfvi d'une usine pour le lavage
den charbons et la fabrication du coko et des agglo-
mérés ;
3* La reproduction au Yj^ de la partie inférieure du
cuvelage du puits n** 3 ;
{^ La reproduction réduite du fonçage à niveau plein
du puits n* 6 ;
5^ Des échantillons de cliarbons bruts et lavés, de
Tiquottes, coke, etc.
Les charbons arrivent à l'usine à l'état de fines pro* Usine
venant de cribles à trous ronds de 25 millimètres ou ^^^ '>' 't^*"*^
lés de barreaux longitudinaux de 13 millimètres et
écartement. Ils en sortent sous forme de charbons '^ [i^^, f>oke^
vés, grains lavés, coke et briquettes. et dos
Deux norias élèvent simultanément les fines, ce qui
permet de décharger en même temps des gras et dos
Hbnn
flPéca
26
maigres dans une proportion déterminée. Ce charbon
est réuni dans une tour où s'opère le mélange. Il est
ensuite repris par une noria unique qui le verse sur un
tamis sur lequel est fait le classement.
Les grains sont lavés à part et livrés sous cette
forme au commerce : Grains gros pour forges, grains
mélangés pour chauffage industriel. Une noria les verse
directement dans une tour sous laquelle les wagonnets
viennent prendre leur chargement.
Les poussiers destinés à la fabrication du coke ou à
celle des agglomérés sont épurés dans des lavoirs
système Luhrig et Coppée ; ceux composés de charbons
gras qui doivent être cokéfiés sont conduits à la citerne
des fours à coke par une rigole spéciale, dans laquelle
Tentraînement est produit par le courant d'eau sortant
des lavoirs. Une autre rigole ramène Teau au bassin de
décantation, où elle se dépouille des matières ténues
entraînées. Les charbons sont ensuite élevés de la
citerne dans les tours d'égouttago par une chaîne à
godets perforés actionnée par un câble aérien agissant
comme courroie. Les charbons, séchés pendant 24 heu-
res, sont repris dans des wagonnets et conduits aux
fours.
Les poussiers destinés aux agglomérés sont, après
lavage, envoyés dans une citerne, d'où ils sont élevés
dans des tours d'égouttage,puis repris pour être mélan-
gés au brai.
Le mélange est alors chauffé à la vapeur dans un
réservoir vertical d'où il tombe dans la presse continue,
système Bourriez. Les briquettes, à leur sortie de la
presse, sont sectionnées et transportées par toile d'en-
traînement.
L'usine lave journellement 560 tonnes de charbon ;
elle livre 140 tonnes do grains lavés, 80 tonnes de coke,
220 tonnes de briquettes. Les mines de TEscarpelle
27
possèdent deux autres installations réservées exclusi-
vement à la fabrication du coke, 184 fours produisent
annuellement 135.000 tonnes.
Llnstallation décrite plus haut occupe une superficie
de 15.000 mètres carrés.
C'est en 1877 que la Compagnie do TEscarpello cxé- Reproduc
cuta ce travail pour la première fois sans recourir aux »" j^
assises en bois ou en pierre sur lesquelles on appuyait ^^ Ij^P*
autrefois les revêtements de même genre. Des trousses du cuve l
métalliques, établies sur la maçonnerie au-dessous do ^j^'''*'^,^'
la base du eu vêlage en bois, et picotées contre le ter- dos cuvel
rain naturel, servent d*assiette à un tronc de cône sur ^^î^°Jîîî!
pdr allllc
lequel s'élève le tube cylindrique de revêtement, com- coiuplc
posé d'anneaux complets de 3™,80 de diamètre, ^",50 ^'" ^^"*
de hauteur, pesant environ 5 tonnes. On les a mis en
place au moyen d'un câble d'extraction moufïlé.
Le modèle exposé montre la disposition de la base Fonrag
du cuvelage et des premiers anneaux qui la coifTcnt. ^"p^^|" J
La hauteur cuvelée est de 94"*,40. La Compagnie dos
mines de TEscarpelle a exécuté son travail à niveau
plein en l'affranchissant dos opérations et appareils
caractéristiques du procédé Kind et Chaudron. Elle a
supprimé la boîte à mousse, la colonne d'équilibre, les
tiges de suspension pour la descente du cuvelage, et
les picotages avec faux cuvelage inférieur, comptant
uniquement, pour obtenir l'étanchéité, sur un cimen-
tage soigneusement exécuté. Le succès le plus complet
a justifié son initiative.
DOUION.
28
Fléchinelle (Société anonyme des Mines de).
Les mines de Fléchinelle se composent actuellement
des concessions de Fléchinelle et d'Auchy-au-Bois,
ayant ensemble une superficie de 3.463 hectares ; elles
occupent l'extrémité Est du bassin du Pas-de-Calais.
La coupe Nord-Sud, que nous montre cette Société,
présente le calcaire carbonifère presque vertical, la
roche encaissante est le dcvonien et les veines sont
assez régulières.
Ses charbons de forge à 5 p. 7o de cendres sont sur-
tout estimés, et cette mine produit de beau coke pour
la métallurgie.
La Société actuelle des mines de Fléchinelle a repris
la mine en 1885, et depuis cette époque Textraction est
en progression ; la moyenne des quatre dernières années
a été de 43.000 tonnes, et en 1888 elle s'est élevée à
56.700 tonnes ; elle s'accroîtra encore, car on fonce en
ce moment un deuxième puits.
Le port d'embarquement des mines de Fléchinelle
est au quai d'Isbergues.
Lebel.
Lens (Société des Mines de).
L'exposition de cette Compagnie comprend un en-
semble d'appareils et de dessins destinés :
1® A représenter par un spécimen de puits d'extraction
l'ensemble des appareils qu'elle emploie dans l'instal-
lation de ses puits extérieurs ;
2® A faire connaître les engins destinés à assurer la
sécurité des ouvriers qui se rendent à leur travail par
la voie des cages d'extraction ;
3"" Adonner un exemple do l'emploi deTair comprimé
à rîntérieur de la mine ;
4* Reproduire le type du matériel ordinaire utilisé
pour le transport et Textraction de ses produits ;
5* Reunir, sous forme d'atlas^ les héliographies des
dessins qui ont servi à la construction et à la mise en
exploitation de Tun de ses derniers sièges d'extraction ;
6* Coupe des 12 puits de la Société. Coupe panora-
mique de la région méridionale des mines de Lens à
170 mètres au-dessous du niveau de la mer. Tableaux
donnant l'épaisseur des terrains et l'ordre de superpo-
sition des couches reconnues aux puits 1,2, 3, 4, 5. 6,
7, 8 et 9.
Coupe hypothétique du bassin houiller du Pas-de-
-Calais au droit de la concession des mines de Lens.
Couches exploitées aux puits 2 et 5. Echelle — -
' Diagramme de la production.
Coupe indiquant la disposition des puits, guidages
lit recettes.
Plan de la couche Dusouich. Épaisseur: l'^j.SO;
7- Cartes: 1** De la concession du bassin houillerdu
Pas-de-Calais ;
2^ Coupes de quelques allures singulières,
des gisements et dérangements remar-
quables de la concession ;
3* Bail de la concession ;
j8* Photographies : Ateliers de triage. Vues des
fosses I à 8. Ateliers et bu-
reaux. — Bâtiments d'extrac-
tion. — Quais d'embarqué-
ments et rivages, etc. ;
9* Lampes employées dans la concession :
tO* Échantillons de houille extraits.
[elle (Société anonyme des Mines ds^^^^^^ ^^
les do Fléchincllc se composent actuelle]
IssîonB de Fléchinolle et d*Auchy-au-
pmble une superficie de 3.i63 hectares;
l'extréïnité Est du bassin du Pas-de-G
m Nord-Sud, que nous montre cette Sodp^
le calcaire carbonifère presque vertical^
lissante est le dt''vonicn et les veines m
Uièrcs.
rbons de forge à 5 p. 7o de cendres sont
as, et cette mine produit de beau coke
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pté actuelle des mines d(» Fléchi nelle a
1885, et depuis cette époque Textraotiap
bsion ; la moyenne des quatre dernières
3.000 tonnes, et en 1888 elle s'est
ln©« ; elle s'accroîtra encore, car on fi
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présenter par un spécimen de puits d'extl
des ai>pareils qu'elle emploie dans 1
|es puits extérieurs;
re connaître les engins destinés à ass'
3s ouvriers cjui se rendent à leur trav
cages d'extraction ;
Â^^
30
La concession des mines de Lens, dont rexploitation
a commencé en 1850, s'étend sur une longueur de 12
kilomètres du nord au sud et une largeur de 6 kilomè-
tres de l'est à Touest. Elle fournit huit sièges d'extrac-
tion, comprenant 12 puits, dont dix en plein exercice.
L'extraction atteint maintenant 1.500.000 tonnes et
s'accroît continuellement. La création du rivage de
Vendin, le Viel, où les charbons de toutes les fosses
arrivent sur rails, lui permet d'embarquer facilement
la presque totalité de son extraction.
Les charbons extraits sont :
1** Des houilles flambantes pour foyers domestiques,
gazogènes, brasseries, sucreries ;
2° Houilles grasses à longue flamme (pour la fabri-
cation du gaz) ;
3® Houilles grasses maréchales (spéciales à la forge,
au chauffage des chaudières, etc.) ;
4** Houilles demi-grasses, type Charleroi, recherchées
à Paris pour la consommation domestique ;
5** Charbons quart-gras et maigres (cuisson de la
chaux, ciment, briques). Le personnel est de 5.724
individus.
La double recette représentée à l'Exposition, bien
que s'appliquant à une recette inférieure, a été figurée
au jour. Un chevalement métallique de 11 mètres de
hauteur en assure le service.
Une machine Woolf oscillante de— 5^, à changement
de marche et mue par Tair comprimé, sert de moteur
pour le fonctionnement de la recette.
Les deux cages en acier à deux étages munies de
parachutes sont supportées par des câbles en acier.
La manœuvre de la recette inférieure (celle figurée
à l'Exposition) s'exécute sur taquets hydrauliques;
celle de la recette supérieure s'exécute à l'aide de ta-
31
quets à excentriques (du système de M. Reumaux) reliés
à la sonnerie du fond par un enclenchement à verrou.
L'ouvrier chargé des manœuvres de la recette con-
duit aussi la machine, sans danger, grâce aux appareils
de sûreté qui consistent en :
l** Arrêt automatique de la machine d'extraction ;
2"* Serrage automatique du frein ;
3** Enclenchement des taquets du jour avec la sonne-
rie du fond.
4" Arrêt automatique de la inachine d^extraction. —
Sur la conduite d*air comprime est disposé un cylin-
dre alésé dans lequel se meut un piston double, dont
Tun fait l'office d'obturateur: en marche normale, les
deux faces du piston communiquent avecTair comprimé
par deux petits canaux disposés de façon que le courant
d'air comprimé maintienne les deux pistons au repos.
Aux deux extrémités du cylindre se trouvent deux
soupapes permettant de mettre alternativement les
deux faces du piston en communication avec l'atmos-
phère.
Lorsqu'une cage arrive à 25 mètres du jour, un mé-
canisme commandé par un écrou qui se déplace sur
une vis tournant avec la machine soulève pendant
un court instant une des soupapes. L'air comprimé
s'échappe sur une des faces du piston obturateur qui
pour la position fermée étrangle l'arrivée d'air com-
primé de manière à réduire la pression nécessaire
pour empêcher la cage chargée de redescendre dans
le puits; une vis permet de régler une fois pour
toutes l'étranglement approprié à chaque machine.
Le mécanicien, sans se préoccuper du nouvel appa-
reil, dont il peut ignorer l'existenrc, ferme comme
d'habitude son modérateur ; le levier qu'il manœuvre
à cet effet, ouvre l'autre soupape ; l'air comprimé ren-
32
fermé dans le cylindre s'échappe à l'instant où le pis-
ton obturateur reprend sa position ouverte qu'il con-
serve jusqu'à l'ascension do la cage suivante.
Si le machiniste oublie de fermer le modérateur,
Tobturateur reste fermé, la machine d'extraction
s'arrête et aucun accident n'est à craindre.
L'appareil, fonctionnant à chaque ascension de la
cage, est toujours en état de service et le mécanicien
ne connaît son existence que par les indications d'un
manomètre.
2" Serrage automatique du frein. — La conduite
qui réunit les réservoirs de la surface du moteur sou-
terrain est exposée à se rompre subitement.
D'autre part, le mécanicien inattentif peut enlever
sa cage au-dessus de la recette supérieure. Dans l'un
et Tautre cas, un accident est à redouter si le serrage
du frein n'est pas automatique. C'est en utilisant la
brusque dépression créée sur Tune des faces d'un
piston, soit par la rupture de la conduite, soit par la
levée mécanique d'une soupape, que l'on obtient lo
serrage automatique du frein.
La face inférieure d'un piston renfermé dans un
cylindre alésé est en communication habituelle avec
l'air comprimé qui alimente la machine, tandis que la
face supérieure reçoit aussi la pression du fluide, par
l'intermédiaire d'un réservoir de faible capacité que
l'air traverse en soulevant, pour y entrer, une soupape
de retenue. En marche normale le piston est donc en
équilibre ; mais si la conduite principale vient à se
rompre ou la soupape à être soulevée, la pression dis-
parait brusquement sous la face inférieure du piston qui
descend sous l'action de l'air comprimé dans le réser-
voir et serre le frein instantanément.
Ces diverses combinaisons rentrent dans le même
ordre d'idées ((ue celles Uiiitées pour les h-mna autu-
matiquos employés dans les chemins de fer.
3* Enclenchement des taquets et signaux. — Il
établit UB6 solidarité entre les signaux et les manœu-
vres d*ouvertiire et de fermeture dos taquets ou barriè-
reH et évite tout départ anticipe de la cage. Le disposi-
tif employé est très simple : c'est le cordon de la sonne-
rie qui tire le verrou d enclenchement, de telle sorte
que :
1* La cage qui est à la recette supérieure ne peut
descendre que quand rouvrier da fond a sonné ;
2"* L'ouvrier du fond ue peut ouvrir ses barrières
qu'après avoir remis en place le levier de la sonnerie;
3* Quand il n'a pas fermé sa barrière, il ne peut
sonner.
Oo voit jdonc que les taquets ne sont libres que quand
les barrières sont condamnées et réciproquement.
^^* Détails du treuil à air comprimé. — Ce treuil
^pà changement de marche ; le changement de mar-
che s'obtient en déplaçant la coulisse qui guide le cou-
ligseau du tiroir.
^La détente de Tair comprimé produisant un abaisse-
Hent de température considérable, il pourrait en résul-
ter un dépôt de glace dans le grand cylindre. Pour
réviier, on a muni le treuil d^un pulvérisateur permet-
tant dlnjecter dans le courant d'air comprime de l'eau
ea plus ou moins grande quantité, à volonté, Grdce à
Il grande capacité calorifique de FeaUj rabaissement
de température du mélange est bien moins considé-
dérable. On recueille ensuite cette eau dans un réser-
voir de purge sur la conduite d'air comprimé commu-
niquant par un conduit à robinet avec les cylindres des
taquets hydrauliques, La pression nécessaire à la ma-
nœuvre de ces taquets est transmise par Fair comprimé.
34« ANXÉC. 3
34
La manœuvre do lu muchino peut se faire du premier
étage ; on a pour cela :
1** Un levier pour commander à distance le change-
mont de marche ;
2** Un levier pour la manœuvre du robinet d'admis-
sion ;
3** Un robinet permettant d'exercer une dépression
sous le piston du cylindre.
Cages. Elles sont supportées par un câble en acier ; le mode
d'attache consiste à replier ce câble autour d'une
poulie et de serrer l'attache avec des plaques pressées
par boulons. Les cages sont en acier extra-doux ; les
assemblages se font par goussets rivés. Le parachute
à griffes, type Ypersiel, est muni de deux dentures
trempées ; les premières dents très aiguës attaquent le
guide sous un angle tel qu'aucun glissement ne soit à
craindre. Leur pénétration (1 millimètre) assure la prise
des dents suivantes plus obtuses et plus résistantes.
Le parachute est calé pendant l'extraction et ne sert
que durant la descente et la montée du personnel.
Quand la cage est sur les taquets hydrauliques de la
recette inférieure, il se produit du mou dans le câble ;
pour empêcher le parachute de fonctionner, on dispose
deux traverses parallèles au guidage qui l'arrêtent.
Taquets. A rorifico du puits on a des taquets excentrés. A la
recette inférieure, des taquets hydrauliques. Les pre-
miers fonctionnent de la manière suivante : les corbeaux
soulevés par la cage montante tournent autour d'un
bloc excentré, rapporté sur l'arbre des taquets, en
sorte que l'action du levier fait glisser lo corbeau au
lieu de le soulever comme dans les taquets Stauss. Il
convient de disposer ces taquets de manière à faire
prendre à la cage une petite inclinaison vers la sortie
35
des berlines, ce qu'on obtient en abaissant légèrement
les corbeaux d'avant.
320 X 75
Il est formé de rails Vignolo — 55 — . Les billes du Ouidag
"^^ fer
milieu sont des fers I de — ^ — . Les billes de côté
sont des fers u de ij — -, Les deux rails-guides du
milieu sont fixés aux billes avec des crapauds et des
boulons de serrage avec un chapeau de serrage en
bronze et à frein (système de M. Briart). Pour les guides
de côté, on emploie, soit deux crapauds en fer serrés
par boulons, soit une attache analogue à celle des tra-
verses métalliques de chemin de fer avec clavette de
serrage.
Les berlines sont ou en bois et fer ou en acier. On a Berlii
exposé les premières.
Berlines en bois et fer : fond de la caisse formé d'une
seule planche de bois blanc de 40 millimètres d'épais-
seur. Côtés en peuplier de 28 millimètres. Angles
extérieurs consolidés par des cornières minces, arron-
dies de 4 millimètres ; à la partie supérieure, deux
équerres en acier rendent les pignons bien solidaires.
Flancs armés d'une armature en tôle d'acier de 3 milli-
mètres d'épaisseur. Barre d'attelage en fer forgé, posée
sur le fond.
Contenance: 515 litres. Poids: 174 kilogrammes.
On voit: Lan
Aq ai
l^Le type Marsaut modifié par M. Dinorio : fermeture
par rivets en plomb permettant l'allumage après ferme-
ture, c'est-à-dire au moment de la distribution. La
rivure s'opère à l'aide d'une pince et s'enlève avec un
couteau ;
2* Le type Pieler modifié, à coulisse régulatrice.
36
muni d'un tissu solidement assujetti avec une bague
vissée sur le réservoir. Il est muni, en outre, d'une
fermeture de plomb, d'un piston à ressort s'opposant à
ladaptation de la cuirasse avant la mise en place du
tissu métallique et d'un arrêt qui règle le bord supérieur
(le récran à 30 millimètres au-dessus de la mèche.
II reste encore à signaler le serrement effectué au
fond de la mine de Douvrin, qui est exposé dans une
coupe au 1/1 00*.
Le 30 avril 1882, des travaux de recherche recou-
pèrent à 300 mètres du sol, au fond d un beurtia, une
venue d'eau de 300.000 hectolitres par vingt-quatre
heures.
Galeries et puits furent inondés en peu d'instants. Le
personnel fut sauvé, mais le matériel et les chevaux
furent perdus. L'épuisement par pompes fut jugé im-
praticable. M. Reumaux résolut alors d'intercepter la
communication du beurtia avec le niveau de 213 mètres
au moyeu d'un serrement étanche en béton de ciment.
Pour cela un sondage fut exécuté avec précision à
l'aplomb du puits et muni d'un revêtement étanche. A
coups de dynamite mise en feu par l'électricité, on
prépara le logement du béton au fond du beurtia, con-
tre la roche du puits, après avoir fait sauter la maçon-
nerie du puits, les sommiers et les tuyaux en fer. Le
béton et le ciment descendus à 300 mètres par des en-
gins spéciaux formèrent un serrement de 20 mètres
qui isola les eaux et permit l'épuisement.
Lo plan ilu bassin houillerdu Pas-de-Calais indique;
p* Toutes les couches recoupées de toutes les con-
cessions à un niveau moyeu de 200 mètres;
\^** Les grandes failles ;
37
3** A la partie nord, la limite exacte du calcaire car-
bonifère affleurant ;
4* Au sud, la limite du terrain dévonien.
DR Marciïena.
Liévin (Société houillère de).
Cette Compagnie expose :
1** Un modèle au -^ du basculateur de Licvin pour
chargement de bateaux ;
2* Une fermeture des portes de wagon à caisse ;
3® Un ventilateur à air comprimé sur chariot pour
mines ;
4* Un treuil à air comprimé pour mines ;
5" Des cadres de soutènement en fers I de 80 et
100 kilogrammes;
6** Un support de perforateurs ;
7** Les plans des siogos 3 et \ ;
8^* Un plan de la concession ;
9** Un diagramme de l'extraction ;
10** Des diagrammes des consommations ot des ven-
tes de houille ;
11** Un plan du port d'embarquement.
La concession des mines de Liévin est située au sud Concessî
de celles de Courrières et de Béthune et à l'ouest de ^^V^iiti
celle de Drocourt.
Le terrain houiller est recouvert d'une épaisse cou-
che de morts-terrains appartenant à la formation créta-
cée. Celle-ci affleure souvent ; quelquefois elle est sur-
montée d'une faible épaisseur de terrain tertiaire ou de
quaternaire ;
38
L'épaisseur des morts-terrains varie de 125 à 150
mètres.
Les terrains houillers, inférieur et dévonien, affleu-
rent au tourtia dans la partie méridionale de la conces-
sion.
Le terrain houiller plonge sous ces terrains dont
répaisseur augmente rapidement vers le midi et qui
recouvrent les neuf dixièmes de la surface de la con-
cession. La démarcation paraît formée par une double
faille dont Tinclinaison n'a pas été, jusqu'ici, reconnue
directement.
On distingue deux zones dans le terrain houiller :
celle des terrains renversés, ou supérieure, où les cou-
ches sont tourmentées et peu avantageuses à exploiter;
celle des terrains en place, ou inférieure, où les couches
sont beaucoup plus régulières et peu inclinées.
Il existe deux grandes failles principales : la pre-
mière dirigée N.-E.-S.-O. et de plongée N.-O, a empê-
ché le puits n** 2 de rencontrer les terrains en place,
bien qu'il ait été creusé jusqu'à la profondeur de 400
mètres ; la deuxième, rencontrée dans les travaux du
puits n** 3, a une direction sensiblement perpendicu-
laire à la première et donne lieu à un relèvement de
120 mètres environ.
Les étreintes sont nombreuses et importantes dans
les couches renversées où elles entravent l'exploita-
tion.
Les veines en plan ont la direction E.-O. et plongent
vers le sud; elles sont au nombre do quinze formant
une épaisseur de charbon de 16 mètres, soit 5,3 p. 7o
du massif total. Les veinules non exploitables forment
une épaisseur de 6™, 75.
Los charbons de Liévin appartiennent tous à la
mémo catégorie et sont classés dans les houilles à gaz.
Au-dessous do co niveau on devra retrouver, comme
39
Lens, quatorze couches de charbon gras, représen-
tant une épaisseur totale do 1R"',60.
Les installation^^ actuelles comprennent deux si^çcs ïnstailationsi
d'extraction co:npo55<3S chacun de deux puits d'cxtrac- **'^^'^*'^^^^^^^'***
tion (I et 5) (3 et 4). Le premier sietre est relié au puits ei mùlhode
n* 2, où Textraction a cessé, mais qui sert comme puits ^'^P'^'**' '^'*
d*aérage supplémentaire. Les deux sièges d'exploitation
sont distants de 2.000 mètres et sont situés tous les
deux dans la partie nord de la concession, près de la
limite de celle de Lens.
Par suite de la présence du grisou qu'on a rencontré
dès le niveau do 25^1 mètres au puits n° 1, on emploie
la méthode par avancement avec remblais. Ces rem-
Llai« proviennent du creusement et de rentretîen des
voies et des travaux préparatoires ; on n'a jamais à en
descendre de la surface. Le système des tailles chas-
santes est le seul employé, à cause des facilités qu'il
présente pour assurer une distribution régulière du cou-
rant d'air.
La hauteur des tailles est de 10 mètres et le nombre
des ouvriers par taille de 3 ou 4.
L'ensemble des tailles chassantes est ordinairement
disposé suivant le type à gradins renverHcs ; il est à
çrradins quand les circonstances le permettentj notam-
ment dans l'exploitation en vallée.
Les remblais» quand ils sont amenés d'un niveau in*
férieur, sont remontés à l'aide do petits moteurs sp/'-
ciaux, sur des plans inclinés. Pour ne pas être obligé de
remonter les terres k une trop grande hauteur, on a
avantage à exploiter une assez forte tranche on vallée ;
c'est ce qui se fait couramment, et la largeur de la zone
ainsi élevée atteint souvent lOD mètres.
Le moteuràaircomprimé, dont un modèle est exposé^
est une machine à deux cylindres de 14 chevaux do
îorce et pesant 1^6. L'axe vertical de la machina peut
à volonté recevoir une poulie à gorge extensible, un
tambour simple ou un tambour double.
On emploie dans les travaux vinL^t4roîs machines de
ce système spécial à Liavin, deux machines Maillet,
deux machines Fournior,
Le remblayage se fait actuellement d'une manière
complète, ce qui permet le déboîsage dans les tailles.
Depuis 1885, Tabatage à la poudre est rigoureuse-
ment proscrit, et cette modification n'a pas sensiblement
élevé le prix du travail. Depuis la mémo époque,
on a aussi restreint, dans la plus large mesure possible,
remploi des explosifs pour le creusement des voies de
roulagfe ; le coin et raiguille infernale donnent les
meilleurs résultats. Les trous recevant les coins ont 35
et 45 millimètres de diamètre.
Pour le creusement des roues de raîgnille-coîn, on
emploie les perforateurs rotatifs à main dans les ter-
rains peu durs et homogènes ; le premier type usité a
été le perforateur Lisbet, auquel on a substitué pro*
gressivement les perforateurs Sartiaux, Elliot et Can-
tin. Le premier est le plus avantageux comme poids et
le second comme prix. Dans les roches dures, le perfo-
rateur Cantin est celui qui donne les meilleurs résul-
tats.
Pour le creusement des bowettes^ on emploie dans
les terrains durs les perforateurs à rotation, des types
F or roux et Burton, avec chargement des coups de
mine à la dynamite.
On a creusé ainsi au siège 5-1 718 mètres de bowette
au prix de 120 francs le mètre au lieu de MO, et avec
un avantage marqué au point de vue de la rapidité
d'avancement.
On a reconnu qu'au contraire la perforation méca-
nique n'était pas avantageuse dans les schistes tendres.
j
tnl au point de vue du temps qu'à celui de la dé-
înse. I
A la suite d'accidents survenus en 1882 et 1885, on a Expiosifa
ipprînié remploi de la poutiro noire pour la remplacer
par de la dynamite-gomme ; en 1887, on commence à
faire usage de la dynamite à l'ammoniaque et de la
ynami te -grisou de Paulille^ incontestablement plus
ûres que la dynamite-gomme. On conibfU h^s dangers
»e ces explosifs puissants par l'usage des bourres-
'halon, qui consistent en im cylindre plein ayant le
amètre du trou de mine et compose deau gélatinisée
us forme très consistante au moyen de 1/2 à 1 p. **/<»
*une matière spongieuse. On a obtenu de cette ma-
îère des résultats qui semblent assez satisfaisants.
On emploie les boisages mixtes formés de chapeaux Boisage
fer placés sur montants en bois et deux types de *^ " ^^*
dres en fer à T complets pesant chacun 100 et 85
kilogrammes et revenant à 15 et 12 francs.
^K Les rails sont en acier, du type Vignolc, et pèsent Roulage,
^B^,5 et 10 kilogrammes le mètre.
On remplace les berlines en bois par des berlines en
acîor pesant 245 kilogrammes, contenant 500 kilogram-
es et coûtant 1 12 francs.
w
On a installé, en 1873, au siège 1-5 des compresseurs Aircomprîm
Sommelier à deux cylindres donnant des résultats assez
médiocres par suite de la vitesse limitée qu'on ne peut
dépa<iser avec des appareils à pistons hydrauliques.
Lo siège u* 3-4 a été muni en 1888 dun compresseur
Dubois dont le rendement volumétrique est beaucoup
plus grand par suite de la suppression du piston hydrau-
lique et de la vitesse beaucoup plus considéralde qu on
peut atteindre.
\Êmm
42
tion. Le principe admis est d'aménager les travaux pour
concentrer les produits à un seul niveau.
Les cages sont en fer, acier à 4 berlines et 2 étages
aux puits 1 et 3, et à 8 berlines et 4 étages aux puits
4 et 5.
Les câbles sont plats et en aloès à toutes les fosses ;
leur durée moyenne est de 22 mois.
Les chevalements des puits 4 et 5 sont en fer.
La machine d'extraction du puits n* 3 est à détente
Scohy, celle du n*" 5 est à détente Audemar.
Un appareil enregistreur dû à M. Sunin, ingénieur do
Liévin, est installé au siège 1-5 ; il a pour but :
1** D'indiquer la vitesse des cages dans le puits pen-
dant les différentes périodes d'une ascension.
2** La durée d'un voyage et celle des manœuvres.
3** Le nombre des voyageurs pendant une période
donnée.
4® Les changements de sens de la marche de la ma-
chine.
ge. Presque toutes les couches de la concession de Liévin
dégagent du grisou d'une manière continue et sans pro-
duction de soufflards.
La dépression nécessaire pour faire circuler des volu-
nics d'air importants dans les travaux de Liévin est de
40 à 70 millimètres d'eau. Les mines de Liévin doivent
être classées parmi les mines larges, leur orifice équi-
valent étant de 2",25 à 3 mètres carrés ; dans les entrées
d'air, la vitesse du courant est de 3 mètres, dans les
sorties de 2 mètres.
Les ventilateurs sont au nombre de cinq et appar-
tiennent au type Guibal.
Les culs-de-sao sont aérés par des ventilateurs à
force centrifuge, mus par l'air comprimé, dont un
spécimen figure à l'Exposition.
43
Les poussières charbonneuses de Liévin ont donné
ieu à des accidents et sont considérés comme dange-
'eusesy aussi des canalisations d'eau avec robinets et
;uyaux en caoutchouc servent à arroser les parois des
^eries avant le tirage des mines.
Des appareils de criblage sont placés sur chaque Criblag
siège est permettent la [décomposition des produits en
il classes, sans tenir compte des recompositions qu*on
peut obtenir à volonté.
Un quai d'embarquement sur le canal de Lens à la Quai d em
Deule a été construit en 1886. ^^®'"^'
Les wagons servant au service d'embarquement sont
composés d'un châssis roulant portant deux caisses mé-
talliques d'une contenance de trois tonnes munies de
portes latérales à charnières supérieures.
Une trémie avec becs mobiles fait passer les charbons
des wagons dans les bateaux.
Deux cylindres à vapeur (un par caisse), placés con-
tre la voie du côté opposé à la trémie, soulèvent cha-
cune des caisses du wagon de la manière suivante :
Les tiges des pistons sont prolongées par des chaînes
passant sur des poulies fixes et munies à leurs extré-
mités de crochets spéciaux venant prendre les caisses
sur le côté.
En admettant la vapeur, les pistons descendent et les
crochets sont attirés parles chaînes. Un dispositif auto-
matique amendes becs des crochets contre les caisses,
et ces dernières sont soulevées jusqu'à l'inclinaison
de 35^
On peut charger six bateaux, soit 1.500 tonnes par
douze heures.
Le personnel se compose d'un mécanicien et d'un
accrocheur.
44
Production. La production s'est élevée en 1888 à 600.000 tonnes;
en 1878, elle n'était que de 200.000 tonnes.
Le nombre des ouvriers est de 2.197. La production
moyenne par ouvrier du fond est de 337 tonnes^ et par
ouvrier en général de 267 tonnes ; elle a constamment
crû depuis Torigine de la Société.
Disons enfin pour terminer que la Société de Liévin
a donné en 1888 à ses ouvriers une allocation à la caisse
do secours, service médical, pensions, secours divers,
loyers, chauffages, écoles, un supplément de salaire de
145 fr. 54 correspondant à 14 p. "/^ de la main-d'œuvre
et 71 p. 7o d®s dividendes distribués aux actionnaires
en 1888.
Petitjean.
Meurchin (Société anonyme des Mines de).
La concession des mines do Meurchin est limitée
au Sud par celles de Douvrin, de Lens, de Courrières
et de Carvin.
La production moyenne do cette Compagnie depuis
1859 est de 98.000 tonnes par an ; en 1888, elle a
produit 217.500 tonnes.
Cette Société, qui exploite le charbon demi-gras, a
surtout montré dans son exposition ses produits, qui
sont lavés et triés très soigneusement en diverses caté-
gories, au moyen desquelles elle peut recomposer
toutes les classifications commerciales qui lui sont de-
mandées par des mélanges.
Une usine à briquettes, composée de deux presses
Couillard, peut produire 20 tonnes à l'heure de briquet-
tes de 7 kilog.
L'extraction se fait par des machines horizontales à
^K cylindres : une de 180 chevaux au puiiH de Bauvin,
^K83 mètres de profondeur; une autre de 250 chevaux
^Biège a* 3, de 300 mètres de profondeur et creusé
p5 le hystème Chaudron ; Toxhaure se fait avec des
K^isscji à eau, et la ventilation avec des ventilateurs
Eu ; enfin on installe en ce moment la perforation
niqucN
imbarquement dcB charbons a lieu à un port sur
nal de Douai à Lille^ au moyen de wagons dont
la caisse basculante est soulevée par une locomotive
portant une grue, et qui passe successivement derrière
ch&qu€ wagon sur une voie parallèle. Les charbons
âoot déversés dans des trémies d'où ils descendent
^ms les bateaux au moyen de couloirs,
^B^a Société de Meurchin a installé des cités ouvrières
^■fondé une caisse de secours.
^Ê Lebel.
Ticoigne et Nœux iGompagnie des Mines de).
iLa Compagnie expose :
r Une coupe générale de la concession ;
r Un plan de la concession ;
Y Un diagramme do la production;
P Des photographies d'usines installées à Nœux pour
pvage, la carbonisation et l'agglomération des char-
^ a»;
■B* Un treuil à air comprimé ;
^V Un modèle réduit do l'accrochage de la fosse
Bonne! ;
7* Un modèle, vraie grandeur, de rassemblage d'une
moise avec un guide métallique;
8* Des tableaux montrant une installation de grun^^
46
hydrauliques établies à Koubaix pour le déchargement
des bateaux et la mise en voiture des charbons (pouvant
charger 800 tonnes en 10 heures) ;
9** Des échantillons de briquettes pour la navigation
et de coke de fonderie ; des échantillons de houille
extraite.
La concession des mines de Vicoigne et Nœux (dépar
tements du Nord et du Pas-de-Calais) s*étend sur une
superficie de 9.299 hec tares et occupe un personnel
de 4.100 ouvriers, tant au fond qu'au jour.
Elle exploite toutes les natures de houille nécessaires
à l'industrie, savoir :
1° Quinze couches de houille maigre anlhracitcuse
d'une épaisseur totale de 9™, 30 (cuisson des briques,
des ciments, de la chaux, etc.);
T Huit couches de houille 1/4 grasse et 1/2 grasse,
d'une épaisseur totale de 5™, 20 (chaudières à vapeur,
chemins de fer, marine) ;
3° Quinze couches de houille grasse à courte flamme,
d'une épaisseur totale do 9 mètres (verreries, forges,
navigation, chaudières) ;
4** Seize couches de houille grasse maréchale d'une
épaisseur totale de i0™,60 (forges, fours à puddler et à
réchauffer) ;
5** Quatorze couches de houille sèche à longue
flamme, d'une épaisseur totale de 10°*, 50 (gaz, produits
céramiques, fours à réchauffer).
Au total, 68 couches d'une épaisseur de 44°,60.
L'extraction en 1878 a atteint 606.305 tonnes. En
1889, elle a été double (1.200.000 tonnes).
Treuil Ce treuil est à deux cylindres oscillants conjugués
ir comprimé. ^^^ l'arbre de couche. L'arbre du tambour est com-
mandé par un engrenage droit à denture hélicoïde et
porte la poulie de frein. Le frein à bande est ma-
liccu\fé à lu tiiaiiu Vuici comment on fait la (lislri-
Lution :
L'air comprimé arrive dans la chambre du distribua
teur par un orifice a. Quand le distributeur est amené
ms une certaine position^ Fair comprimé passe par un
fcriiice 6 et, par une première conduite, arrive à deux
oriGccs ménagés dans les tourillons et de là dans les
cylindres moteurs. L'air qui vient d'agir s échappe, par
les lumières ménagées dans les deux autres tourillons
3t par rorifice i% jusque dans ratinosphère. Quand le
isiributeur est dans sa seconde position, le fonctionne-
ment est inverso et le sens de la rotation renversé.
Quand il est dans une poéiilion moyenne, les orifi-
îs b et c sont fermés et rapparoil est au point mort.
Ce treuil est destiné au service intérieur de la mine.
Ce modèle, à échelle réduite au 1/5, montre la dis* Acrrochage!
>sîtion d\me recette inturieure d\m puits do 5 mètres f^^sgê Boand
de diamètre. Le cuvelage du puits est en maçonnerie
de briques ; il on est do même poi^r le soutènement de
la recette. Le i^uîdaïre métallique est formé par des
rails-guides en acier, disposés suivant la longueur des
cages* Le clichage est à pieds de biche, et les portes
de la recette sont fermées par des verrous ordinaires
saoB aucune disposition de sûreté.
L assemblage des rails et des moiscs se fait au moyen
do boulons de serrage avec écrous en bronze. Ces moiscs
sont formées par des fers à U, et les écrous sont à T in-
térieur du for.
Les cages sont à huit berlines et à deux étages. Elles
sont munies d'un paraehulc disposé pour guidages
métalliques. Ce parachute est composé de deux cames
excentrées munies de dents aiguës pouvant mordre le
mentoimet du rail. A l'état ordinaire* les dents sont
maintenues hors du contact de ce mentoimet par deux
48
biellos fixées à la tige do suspension qui est reliée au
câble et soutient la cage par Tintermédiaire d*un ressort.
Si le câble se brise, le ressort se détend, et, en
agissant sur les bielles, fait mordre les cames dentées
sur le rail.
DE Marchena.
MINES DE HOUILLE DE LA LOIRE
Compagnie des Ghexnixis de fer P.-L.-M.
La Compagnie expose :
1® Une machine à mouler des briquettes et ses des-
sins ;
2® Un modérateur de vitesse pour machine d'extrac-
tion (dessin).
îhine Un des moules est fixe : il est formé d'un cylindre
[)uler. , . , , ' . , ,
horizontal ouvert a ses extrémités et surmonté en son
milieu d'une trémie de chargement. Par une extrémité
pénètre un pilon compresseur mené par excentrique ;
l'autre extrémité peut être successivement fermée et
ouverte par un piston obturateur conduit par une came
dont la forme est telle que le moule soit fermé durant
la compression et s'ouvre ensuite avec rapidité quand
le piston compresseur achève sa course en produisant
le démoulage .
Les arbres portant la came et l'excentrique sont reliés
par engrenages.
La machine exposée est réglée pour une compression
de 300 kilogrammes par centimètre carré ;
49
Pour cela, les obturateurs s'appuient sur des rondelles
Belleville fléchissant à cette pression. La briquette pèse
250 grammes et a 50 millimètres de long.
Le chargement des moules est réglé par un tiroir
distributeur à volume variable : on fait varier la charge
suivant la compressibilité et la composition du mélange
(ordinairement 3 p. 7o d'eau et 5 p. 7o de brai).
Enfin, on peut mettre en série sur une même ligne
plusieurs appareils tels que celui-là.
Le modérateur Wéry empêche les machines de pren- Modérateur
dre une vitesse trop grande à l'arrivée des cages au ^^acMnes"
jour. Une roue dentée reçoit d'un pignon un mouvement d'extraction
(rhorlogerie ; ses dents soulèvent un cliquet appuyé wér^^^
par un ressort. L'axe du cliquet est porté par deux
bielles mobiles autour de celui de la roue, en sorte
que si une tringle vient à soulever les bielles, le cliquet
se soulève également en restant en prise entre les
deux mêmes dents de la roue, si le mouvement du
cliquet et dos dents ont la même vitesse. Si les dents
de la roue vont plus vite que le cliquet, celui-ci sautera
d'une dent à l'autre. Si le cliquet va plus vite, il sou-
lèvera les dents et par suite la roue tout entière, qui,
en restant toujours engrenée avec le pignon, se dé-
placera verticalement jusqu'à une deuxième position
(pointillé).
Ce mouvement déplace dos équerres qui agissent sur
le cylindre du frein à vapeur.
Ce modérateur sert d'ovito-molettes ; en arrivant en
haut du chevalement, des cages soulèvent la roue par
l'intermédiaire de la tringle, et font agir le frein auto-
matiquement.
DE Marchena.
34* ANNÉE.
50
Loire (Société anonyme des Mines de la).
La Société expose :
1** Un fonçago sous demi-stot du puits do la Loire,
de 220 mètres à 350 mètres de profondeur ;
2** Un modèle au -^ d'une grande taille montante
dans la huitième couche du puits delà Ghana;
3* Une coupe verticale du hassin houiller de la Loire,
passant par les puits St-Jean, Gidrol, Rambaud, des
Rosiers et de la Loire ;
4** Un plan des concessions des mines de la Loire avec
travaux exécutés dans les différentes couches ;
5® Des échantillons divers de briquettes, charbons,
etc.
Exploiiaiion. La superficie des concessions de cette Société est de
2.341 licctares ; toutes les couches du système de
Saint-Etienne existent dans ce périmètre; mais les exploi-
tations n*ont pas dépassé jusqu'à présent la dixième
couche.
Les mines de la Loire produisent toutes les variétés
de charbons gras et demi-gras, et l'extraction se fait
actuellement par quatre puits.
.oncesslMs. Le déhouillomcnt des différentes couches s'opère par
trois méthodes : remontes successives, grandes tailles
chassantes, grandes tailles montantes.
Le relief exposé représente un modèle au-j^de cotte
dernière méthode appliquée dans la huitième couche
au puits de la Chaux. Cette huitième couche a une
épaisseur de 3"", 50 à 4 mètres, et une inclinaison de
18"* à 20*". Le toit est assez ébouleux, et le charbon dé-
gage du grisou.
On divise la couche en piliers de 50 mètres de Ion-
51
oiir suivant le pendago, ot de 3<* mètres de laideur,
aqxio pilier est enfiuite attaque sur toute sa largeur
par le niveau inférieur. Les pîqueurs enlèvent on pre-
mier lieu la partie supérieure de la couche sur toute la
larcreur du front de taille, en laissant sous leurs pieds
un banc de charbon de 1"%50 d'épaisseur. Ils soutien-
nent le toit par une ligne de longuerines placées bout à
bout et étayées par dos buttes provisoires. Après avoir fait
2"*,80 à 3 mètres d'avancement dans le banc do charlioo
du toit» les piqueurs enlèvent le banc du mur, en rciu-
plaçant les buttes provisoires, sans toucher aux longue-
rines, par des buttes définitives, dont le pied est en-
castré dans le mur.
l^ne taille de 30 mètres occupe l'i ouvriers pro. lui-
sant 100 tonnes par jour, c'est-à-dire 7 à 8 tonnes par
piqueur»
Le charbon est chargé directement dans les bennes,
qui descendent au niveau inférieur par deux plans au-
tomoteurs ménagés dans les remblais*
Les remblais arrivent à la taille par un autre plan
incliné partant du niveau supérieur du pilier. Us se font
la nuit. Après chaque déplacement de voie, au fur et h
mesure de lavancement. on élève de distance cïi dis-
tance des piliers en vieux bois et en pierres sèches,
indispensables pour éviter les éboulements ; les inter-
valles sont remblayés à la manière ordinaire.
Cette méthode, appliquée depuis trois ans, présente
lei avantages suivants :
1* Enlèvement sans danger, en une seule fois, d'une
couche de 4 mètres d'épaisseur ;
2" Très forte production des chantiers ;
3* Mise en place facile dos remblais ;
f4* Grande production du gros.
Tous les puits sont reliés au réseau Paris-Lyon-
52
Méditcrraiice par des embranchemonts partiouliers, et
le long de chacun d'eux sont installés des ateliers de
criblage et lavage divisant les charbons en quatre caté-
gories.
Un atelier de carbonisation complète ces installations.
FonçAgc Le modèle au -^ de ce fonçage montre que ce puits^
dupultsde de 3™,60 do diamètre, est muni d'un guidage en bois ; il
laLofrc. a 220 mètres de profondeur. En 1882, on décida de
Tapprofondir de 300 mètres sans arrêter Textraction. On
rendit la moitié du puits libre de 170 mètres à 220 mè-
tres (niveau des deux derniers accrochages), en réglant
les câbles de telle sorte qu'une des deux bennes d'ex-
traction pût seule atteindre le niveau 220. La partie
libre fut alors isolée en haut par un plafond, et latéra-
lement par une cloison formant cuvelage dans le pui-
sard.
On put alors sans difficulté attaquer le fonçage à
moitié diamètre par la recette du fond, et s'élargir quel-
ques mètres plus bas en laissant en place un demi>stot.
Pour cela, une machine à vapeur spéciale a été instal-
lée au jour, avec tambour cylindriques et câbles en
acier légers. Ces câbles passaient derrière les moises
du guidage, et étaient ramenés à l'aplomb convena-
ble par des poulies placées au niveau 170.
On a foncé ainsi 310 mètres en trois ans. Les eamx
provenant du fonçage étaient remontées au puisard,
relié à un réservoir, et extraites de ce puisard la nuit.
On extrayait ainsi 300 mètres cubes d'eau par jour.
Petitjean.
53
Montraxnbert et de la Béraudière (Société
anonyme des Houillères de).
Cette Société expose :
1** Quatre modèles en relief, montrant, pour des
couches de difîérentes puissances et de difTérents pen-
dagcs, la méthode par tranches horizontales et rem-
blais, dite de Montrambert ;
2** Un nouveau balancier d'équilibre de la pompe du
puits de rOndaine;
3** Une balance à remblais du puits de Lyon ;
4" Une projection verticale des travaux de la grande
couche de la Béraudière :
5" Un dessinmontrant remploi d'une turbine comme
moteur dans l'intérieur de la mine ;
6" L'installation du puits Ferrouillal ;
7** Un plan de la concession ;
8** Des coupes du terrain houiller à Montrambert et à
la Béraudière ;
9** Des statistiques diverses .
La situation géologique des concessions de la Société
de Montrambert a été si souvent décrite, notamment
par M. rinspecteur général des mines Gruner, qu'il
suffit de rappeler que ces concessions contiennent qua-
torze couches donnant une épaisseur totale de charl)on
de 33 mètres dont sept ont été exploitées à diverses
époques, et dont cinq le sont actuellement. Elles four-
nissent toutes des charbons durs, plus ou moins fibreux,
à longues flammes, contenant de 36 à iO p. 7o ^^^
matières volatiles.
Cinq puits d'extraction, dont trois sont situés dan^: le
groupe de Montrambert et deux dans celui de la Bé-
raudière, ont produit en 1888, 000.000 tonnes.
54
dèles 1** Grande couche,
licf des
hodes Cette couche a une puissance variable de 6 à 20
action, mètres, et une pente ne dépassant pas 50*.
Jusqu'en 1882, quand la puissance ne dépassait pas
6 et 7 mètres, on la déhouillait par tranches inclinées,
prises successivement à partir du mur, la hauteur des
sous-étages ne dépassant pas 8 mètres. Dans tous les
autres cas on procédait par tranches horizontales, avec
dos sous-étages de 12'°, 50 et de 11 mètres.
Depuis 1882, cette couche a toujours été exploitée
par tranches horizontales .
Les recoupes, au lieu d*être disséminées comme au-
trefois sur toute retendue du champ d'exploitation, sont
disposées par groupes et en gradins, le nombre de points
d'attaque variant suivant les besoins de la production.
La largeur des recoupes varie de 8 à 3 mètres suivant
la dureté, et suivant qu'on utilise ou non le chemin de
service pour deux recoupes.
On obtient ainsi une plus forte production, puisqu'on
peut toujours augmenter le nombre de points d'attaque ;
on ne laisse pas aux massifs bordant les premières
recoupes le temps de s'écraser ; on localise les mou-
vements de tassement, et on facilite ainsi l'entretien
de la voie de roulage. On facilite encore le passage
d'une branche à une autre. Enfin, on estime l'économie
de main-d'œuvre à 0 fr. 30 c. par tonne.
2" Première brûlante.
ria puissance varie de 1 moLre à 2'", 40, et son incli-
naison do 35 a 70**. — On emploie la méthode des
tailles chassantes, de 7 à 8 mètres de longueur suivant
rinclinaison. Los étages, de 50 mètres environ, sont
pris en descendant ; les sous-étages de 6'", 20 sont pris
en montant,
L'ancienne voie de roulage de l'étage précédent sert
i
55
à amener les remblais dans Tétage en exploitation, A
partir du plan incliné, on dépile directement sans lais-
ser de pile protectrice. L'ensemljlo forme à un moment
donné» représenté .sur le modèle, une «crio de gradins
renversés. Les tailles sont boisées en flandres, placées
exactement suivant la ligne de plus grande pente.
Autrefois les sous-étages avaient une liauteur do 12
à 15 métros; en diminuant cette hauteur, on a diminué
les frais de rejetage, le bris du charbon et la durée des
sous-étages*
Autrefois on laissait aussi des piles de protection
autour du plan incliné ; ces piles s'écrasaient vito^ et
leur eiilèvoniLMit était ensuite difficile,
S"* Deuxième brûlante.
Cette couche, de 2"*^50 à 4 mètres de puissance, donne
de la houille tondre et pure près du mur, crue et cen-
dreuse près du toit, et il existe prestiuo partout un faux
toit épais en schistes charbonneux très friables.
La galerie principale et les plans inclinés sont creusés
dans les schistes sous le vrai toit solide.
L'étage est divisé en cinq sous -étages de 10 mètres
de hauteur, que Ion déhuuille en même temps par
tranches horizontales, en maintenant une avance d'une
tranche au sous-étage supérieur sur le suivant. Chacune
de ces tranches est dépilée sans tra(;age préalable, à
partir du plan incliné, le front de taille occupant toute
la traversée de la couche, et les remblais suivant k
mesui*e avec un chemin de service au milieu,
La hauteur des tranches ne dépassant pas 2 '",50, la
séparation des schistes et des diverses qualités de
charbon devient facile.
4** Ti'oisième brûlante.
La puissance de cotte couche varie de 3 à6 mètres;
56
le toit et le mur sont formés de gore plus ou moins
schisteux. La pente est généralement supérieure à 45*.
Elle était déhouillée avant 1882 par tranches incli-
nées. Les massifs de 150 mètres de longueur étaient
divisés en sous-étages de 6 à 7 mèti^e^ de hauteur qu'on
enlevait, en montant, en deux ou trois tranches, les
fronts de taille partant de la pile protectrice du plan et
s'avançant do chaque côté, à 10 à 12 mètres de distance
Tun de l'autre .
Maintenant cette couche est déhouillée par tranches
horizontales . A Montrambert, la division en sous-étages
est la même que pour la deuxième brûlante. Ils sont
dépilés de la même façon, c'est-à-dire tous à la fois en
commençant par le haut.
 la Béraudière, où la traversée horizontale atteint
10 à 12 mètres, les tranches sont sensiblement dépilées
comme dans la grande couche.
En résumé, les modifications apportées dans les mé-
thodes d'exploitation ont eu pour résultat :
1® D'augmenter la concentration.
On produit 50.000 tonnes de plus tout en ayant dimi-
nué de 5 km. 5 l'étendue des galeries ouvertes.
2** De dépiler rapidement les parties préparées pour
éviter les échauffements .
Pas un seul incendie ne s'est déclaré depuis dix ans.
Elles ont diminué la main-d'œuvre de 0 fr. 80 par
tonne, tout en haussant le salaire do l'ouvrier, et elles
ont diminué les frais de boisage de 0 fr. 44 c.
veau En 1885, la Compagnie do Montrambert, ayant ap-
ibre de profondi ses travaux, a dû prolonger la pompe du puits
npe du de l'Ondaine de 100 mètres.
lits
ttdaine. ^^ machine d'épuisement était du système dit de
Cornouailles, à simple effet et à balancier.
Au lieu de remplacer la machine actuelle, la Com-
57
pagnie a simplement remplacé le balancier existant par
un balancier système Rossigneux, à roulement sur
table, décrit dans Vlndiistrie minérale, t. VII, 2*
série. Ce balancier remplace le Bochkoltz, mais il pré-
sente sur lui l'avantage d'une grande facilité d'installa-
tion, et sa construction n'offre pas plus de difficultés
que celle d'un balancier ordinaire.
Cette descenderie a été décrite dans Vlndtistrie
minérale en 1882, mais quelques perfectionnements
intéressants ont été faits depuis cette époque .
On a installé des cages à deux étages sans le secours
de doubles recettes, et on a ainsi presque double, sans
frais supplémentaires de main-d'œuvre, la puissance de
cette descenderie; on a, de plus, supprimé les engre-
nages de transmission du mouvement dans le régula-
teur hydraulique, et on les a remplacés par une com-
mande directe au moyen d'un manchon.
11 fallait remonter les produits de l'étage 456 au 406, Descem
t c'est dans ce but qu'on a installé cette turbine.
On avait une chute de 50 mètres et un débit de 8
du
puits de
litres par seconde, pouvant donner un travail de Empl
34.568.000 kilogrammètres on vingt-quatre heures. ^^"1-^/"
C'est cette chute qu'on a utilisée au moyen d'une de la 1
turbine de 0'°,66, faisant 600 tours par minute et ré-
versible.
Le réservoir d'eau alimentant la turbine a été creusé
dans une couche de houille ; il a une capacité de 200
mètres cubes.
Pour éviter l'inondation des travaux par une rupture
pos.sible des tuyaux, on a interposé sur la conduite doux
clapets de retenue, l'un près du réservoir, l'autre près
de la turbine.
58
eigne- Après ces détails sommaires sur les dessins exposés
tiques. P^^ la Compagnie de Montrambert, voici les rensei-
gnements statistiques donnés par les tableaux ex-
posés.
Le nombre d'ouvriers employés à Montrambert et à
la Béraudière est de 2.280.
Les salaires moyens sont les suivants :
Mineurs, boiseurs, piqueurs 5 fr. 50
Remblayeurs et manœuvres 4 »
Salaire journalier moyen (intérieur et ex-
térieur) 4 25
Les salaires ont constamment crû depuis 1855.
En sus de son salaire, l'ouvrier reçoit un supplément
annuel de 95 francs, que la Compagnie lui donne sous
forme de subventions à diverses sociétés de prévoyance,
de charbon, de frais de médecin, d'école, etc.
Petitjean.
Roche-la-Molière et Firminy (Compagnie
des Mines de).
Cette Compagnie expose :
1** Cinq modèles en relief des méthodes d'exploita-
tion employées ;
2** Un modèle en relief de puits en fonçage, avec
plafond double pour muruillcmont ;
3" Un modèle en relief d'installation extérieure pour
descenderio de remblais;
4** Un arrêt automatique pour recette de plan in-
cliné ;
5** Un ressort d'attelage pour cages d'extraction ;
6® Un guidage en rails ;
m
59
7** Des dessins do criblage mécanique ;
8* Un plan et une coupe du bassin de la Loire ;
9^ Des tableaux statistiques.
La conceission de Rocho-Ia-Molière et Firminy occupe GoQcessioj
kl partie occidentale du bassin de la Loire, et sa Huper-
licie est do 5.856 hectares.
Elle renferme toutes les couches des étages inférieur,
oyen et supérieur do Saint-Etienne ; ces couches sont
,u nombre de 15, représentant une épaissoui* totale de
charbon de 40"'^40 ; la houille est généralement crasse ;
sa teneur en matières volatiles varie de 17 à 40 p. 7o'
Sept puits d'extraction en activité ont extrait, en ProiJucUnn,
1888, 6Î3.946 tonnes» La production moyenne par puits
est de 9L992 tonnes.
Les cinq modèles en rolit-f exposés représentent les Méihndes
méthodes d'exploitation employées. ' ;
l"" La grande couche du Ban, à Firminy, de 15 mé-
tros de puissance et de 30* d'inclinaison, est exploitée
par tranches horizontales et grandes tailles chassantes
de 30 mètres.
Cette méthode offre les avantages suivants : ciiaque
tranche reçoit un coui'ant d'air Irais, et Ton n a jamais
aucun travail en remonte ; de plus, il est facile de con-
Eôler le remblayage ;
2' La grande couche Latour, à Firminy, divisée en
mx bancs de 7'".70 et de 3'"r20, et do 27 degrés iVin-
tnaison, esc exploitée par tranches horizontales et par
grandes tailles chassantes et rabattantes.
Cette méthode donne peut-être un aérage un peu
moins bon, mais elle fournit une production plus in-
tensive ;
3* La deuxième couche Malafolie,à Firniiny^de i"*,80
puissance et de '25 degrés d'inclinaison, e*it exploi-
j
60
tée par traçages etdépilages, suivant rinclinaison, avec
remblayage partiel. Cette couche est grisouteuse et les
percements d'aérage s'effectuent en descendant ;
4" La couche de la Grille n** 2, à Roche-la-Molière,
d\me puissance utile de l"j45, est divisée en quatre
bancs, séparés par trois nerfs fournissant les matériaux
de remblais. Son inclinaison est de 20 degrés et elle est
exploitée par tailles chassantes.
Des chambres sont laissées quand la quantité de rem-
blai fournie par la taille est insuffisante et elles sont
remplies ultérieurement avec les déblais provenant des
travaux de réparation ;
5® La couche du Peyron, à Roche-la-Molière, de
0™,90 de puissance et de 20 degrés d'inclinaison, est
exploitée par tailles de tfaçage remblayées et tailles de
dépilage.
Afin de comparer ces différentes méthodes, voici
quelques chiffres indiquant les productions journalières
par tranche et par homme :
COUCHES
PRODUCTIOiN
JOURNALIÈRE
PAR PIQUEUR
PRODUCTION
JOURNALIERE
PAR TRANCHE
Grande couche du Ban
firande couche Latour
01250
6 500
G 870
4 000
7 500
1251
141
100
64
103 500
Deuxième couche Malafolie
1 Couche de la Grille n» 2
Couche du Pevron
Les méthodes ci-dessus ne sont employées à Roche-
la-Molière que depuis quelques années, et, depuis leur
application, le rendement de la main-d'œuvre a aug-
menté, la consommation de bois a diminué, les char-
bons extraits contiennent plus de gros et moins de
61
piciTOs, la sécuritc est plus grande; enliii, on évite les
incendies souterrains, si froqnents autrefois dan>s les
grandes couches-
Les rails sont en acier, ainsi que les bennes à char- Roulage.
bon. qui ont une capacité de 6 hectolitres.
Les plans inclinés sont à doux voies. L'arrêt automa-
tique, pour recette de plan incliné, qui est exposé, est
en service sur tous les plans inclines de la Compagnie.
Il a été imaginé par M. Mortier et est destiné à reto*
nir les bennes quand elles arrivent près du plan incli-
né, afin d'empêcher tout envoj^age intempestif. Quelle
que soit la position du système^ la benne qui va au plan
ne peut le franchir sans l'intervention du rouleur ; au
contraire, la benne qui vient du plan l'ouvre seule, et
passe librement.
Le modèle du puits Combe en foulage, <jui est ex* Ponçage de^
posé, représente, dans sa partie inférieure, le chantier ^^*'*^*
de fonçage avec soutènement provisoire dos parois au
moyen de cercles en fer; dans sa partie moyenne, le
système de construction des recettes intérieures avec
piédroits en maçonnerie, poutrelles en fer à double T
et garnissage en béton; dans sa partie supérieure, le
chantier de rauraillement avec plafond k deux étages
et à pattes de sûreté.
Les couches de houille exploitées sont grisoutcuses ; Aérage.
assi emploie-t-on partout la lampe Mueseler. Les mi-
ss de la Compagnie ont un orifice équivalent de
l*",âO* Les seuls ventilateurs employés sont ceux du
stëme Guibal et partout l'aérage est diagonal.
Les dessins de criblage exposés sont ceux de Tate- Criblage.
Bt récemment construit à llochc-la-Molière pour des-
ervir les puits Dolomieu et Gruner,
62
Los trieurs qui opèrent sur la toile sans fin jettent les
pierres et les morceaux barrés sur des couloirs fixes,
peu inclinés, disposés transversalement. D'autres trieurs
travaillent sur ces couloirs, cassent les morceaux barrés,
remettent le charbon sur la toile sans fin et font couler
les pierres dans une trémie, d*où elles tombent dans un
wagon.
statistique. Les tableaux exposés montrent qu'à Rocho-la-Molière
et Firminy la production s'est élevée en 1888 à 643.946
tonnes, et que le nombre d'ouvriers employés a été de
1.939.
La production journalière a été :
par ouvrier du fond, de 1*,379
par ouvrier du fond et de l'extérieur, de l',088
Les salaires moyens des ouvriers de l'intérieur ont
été de 4 fr. 68 ; ceux des ouvriers de l'extérieur, de
3 fr. 40.
Depuis 1873, la production et le salaire de l'ouvrier
ont augmenté suivant une progression continue.
Les institutions patronales établies à Roche-la-Mo-
lière et Firminy sont les suivantes :
Etablissement hospitalier ;
Cités ouvrières ;
Caisse de secours ;
Caisse de retraites pour les vieux ouvriers ;
Caisse de prévoyance pour les employés ;
Allocation à divers services publics et établissements
de bienfaisance.
Les dépenses provenant de ces diverses institutions,
et à la charge de la Compagnie, se sont élevées en 1888
à 224.116 francs ; elles correspondent à une augmenta-
tion de salaire de 83 fr. 28 (7,07 p. 7o) par ouvrier.
Petitjean.
63
Saint-Etienne (Société anonyme des
Houillères de).
Cette Compagnie expose :
1** Le relief du bassin houillcr de Saint-Etienne, de
Saint-Chamond à Unîeux ;
2"* Un modèle de grande taille d'exploitation ;
3** Un modérateur de vitesse des machines d*extrac-
tion, et un évite-molettes ;
4® Des lampes de sûreté à fermeture électro-magné-
tique ;
5® Des cercles de fer pour soutènement des galeries ;
6** Des modèles de voies de mines entièrement métal-
liques ;
7** Des boîtes à huile pour roues de bennes ;
8*" Un plan de la pompe du puits du Chêne ;
9** Un plan de la desconderie à remblais du puits du
Bardot ;
10* Un plan d'ensemble des concessions des houil-
lères de Saint-Etienne ;
11** Un plan du Champ d'exploitation du puits Saint-
Louis ;
12** Une coupe géologique passant par les puits du
grand treuil Saint-Louis, Mars-et-Grégoire.
La Société des houillères possède sept concessions, Concessioi
d'une superficie totale de 1.200 hectares.
Ces concessions touchent en deux points le redresse-
ment sud du bassin liouiller, et, sans atteindre le bord
nord du bassin, elles renferment toutes les couches des
deux étages du système de Saint-Etienne.
Ces couches sont au nombre de 29, dont 19 sont
exploitables et représentent une épaisseur totale de
47 mètres de houille.
64
Relief. Dans le relief exposé, on a représenté une des couches
les plus connues par les travaux, la huitième de Tétage
inférieur du système de Saint-Etienne Cette couche
est moulée avec toutes ses formes de gisement et les
■ failles qui Tont rejetée. Des coupes et des affleurements
on a déduit la forme approximative de la cuvette de
terrain primitif, dans laquelle s*est déposé le terrain
houiller.
Un réseau de fils do laiton, représentant les courbes
de niveau du sol de 10 mètres en 10 mètres, les che-
mins, ruisseaux et autres lignes superficielles, donne
la surface du sol sans cacher l'intérieur.
Cinq sièges d'extraction en activité mettent en valeur
le gisement des houillères do Saint-Etienne et ont
extrait, en 1888, 484.000 tonnes.
Méthode Depuis les terribles accidents survenus en 1871 et
expoi ion. ij^'^g^ Q^ 2^ généralisé dans toutes les exploitations la
méthode par grandes tailles chassantes ou montantes,
malgré les sérieuses difficultés qui se présentent dans
les couches puissantes et ébouleuses.
Un modèle exposé représente, à l'échelle de —, une
des grandes tailles chassantes de l'exploitation de la
treizième couche au puits Saint-Louis, dans la période
d'enlèvement de la tranche inférieure.
Il représente l'attaque de cette tranche de charbon au
front de taille ; elle est remplacée en arrière par des
remblais ; la deuxième tranche et un petit banc de
charbon supérieur à Tétat massif sont figurés au-dessus
des remblais.
Remblais. Le remblayage se fait de jour en même temps que
l'abatage ; il est fait avec le plus grand soin, et les
remblais viennent du jour par des puits spéciaux au
moyen d'écluses sèches ou balances automotrices.
I Ce» balances auLumutrices consistent en un câble
wassant sur uiio poulie au jour el deux cages attachëos
fehacune à un dos bouts de ce câble ; la cage acintenant
Iles bennes pleines de remblais ontrainant et faisant
pemonler les bennes vides,
I On régularise la vitesse par doux moyens :
I 1" Par le cable d'équilibre ;
I 2* Par lo modérateur hydraulique Villiers^ qui se
Bonipose d'un arbre à palettes se mouvant dans une bâche
nleine d'eau et relié à l'arbre de la poulie de des-
kente.
L'épuisement joue un grand rûle et la quantité d'eau EpuiseinriJ
^extraite est environ 3*, 7 par tonne de bouille abattue.
I En 1888, on a épuisé 2.025. 1G3 niètrea cubes pour
Bine production de houille de î5i),G6Û tonnes,
i Outre les bennes à eou desditïérents puits, la Société
Kcs Houillères dciSaint Etienne possède comme moyens
Id épuise ment plusieurs pompes, dont deux sont très
Emportantes.
I Celle du puits du Chêne est à double moteur horizon-
tal, et comporte deux tiges en fer I actionnant alterna-
tivement deux pompes à plongeur renversé, qui refou-
lent l'eau dans la même colonne ascensionnelle ; cliaque
jet est muni d'un réservoir d'air comprimé afin d'éviter
|cti coups de bélier.
Cotte pompe, qui donne les meilleurs résultats,
extrait en moyenne 2.000 mètres cubes, et a extrait
|usqu*à 4.500 mètres cubes d'eau*
Sauf au puits de la Chaux, tous les travaux do la Société Eclairage
ligagent du grisou. Aussi la ventilation est-elle faite \
avec le plus grand soin, et l'abatage de la houille à la
Ijoudre est-il complètement supprimé. De plus, la lampe
lueseler est adoptée depuis vingt ans. On emploie la
'4* ifrxÊE, s
66
IcniicLuic Viliicrs, qui c^t aulomaliquc, l'ouverlurc
devant se faire au moyen d'un électro-aimant, dont les
deux pôles attirent une pièce de fer, qui entraîne le
verrou fermant la lampe. Pour produire le courant
excitateur, on emploie une petite machine Gramme,
mue par le lampiste avec le j^ied.
iilagc. Depuis 1875, la Compagnie emploie des voies de
mines entièrement métalliques. Les traverses etles rails
ne sont pas indépendants. Ils sont posés par tronçons
complets de 5 à G mètres, portant à un bout les éclisses
avec leurs boulons.
Le rail est à simple champignon et pèse 7 kilog. le
mètre.
Un modèle de la boite à huile employé pour roues de
bennes est exposé ; elle tient de la boîte à graisse Pazat
et de la boite Paul Fayol. Elle ressemble à la boîte
à huile de Commentry, et n'en diffère qu'en ce qu'il
n'y a pas de joint.
acfion La Compagnie a exposé aussi un modérateur de vi-
lers,. ^Q^^Q ç|gg machines d'extraction avec évite-molettes,
qui se trouve placé sur les machines d'extraction des
puits Verpilleux et Jabin.
Cet appareil a pour but d'éviter tous les accidents de
mise des cages aux molettes dans les puits d'extraction,
soit que la vitesse à l'arrivée soit trop grande, soit
qu'au départ le machiniste se trompe de sens, enfin de
tous les cas possibles.
Cet appareil ralentit progressivement, d'une facjon
automatique et indépendante du mécanicien, en degà de
limites déterminées, la vitesse des machines d'extrac-
tion, dont Tentrainement produit par le poids des ca-
bles est souvent très grand, afin que les cages ainsi
ralenties puissent être arrêtées sans choc, quand elles
dépassent la hauteur de réception des berlines.
^ ^ —
Emir, li -----
tivr. prc-i—'î-ii.'
^-». .* f.«»
La proi-.*^'.:. tz. >••• r --■ ■
1«: prix dv -i-T-:»! r..--i ^ r- :
:io:. par :-:--- -.-.::■ .- :.
T-.f,^p:.- - ■■■*
Ext'rif.ir . >
Inttl-riour ■-•: •= .i-iirr-r . •
Voici eiilin, p.ur î^rL-iL-rr.
née-ï fie travail :
Intérit/ur ^ :':.
Ext»:rieur - iV.
Intérieur et extii-rieur S fr.
pLTrmLUK.
68
MINES DE HOUILLE DU GARD
Bessèges (Compagnie houillère de).
Dans l'exposition de la Compagnie de Bossèges, il
y a :
1® Des lampes Marsaut;
2® La presse hydraulique pour la fermeture Cuvolier
appliquée aux lampes de sûreté ;
3® Un parachute amovible ;
4^ Des photographies des installations des puits et
usines de la Compagnie à Molières et à Bessèges ;
5® Un dessin représentant la coupe de Tinstallation
du puits Silhol;
6"* Des tableaux statistiques.
îsMar- Les lampes exposées sont au nombre de 16, qui dif-
"^' fèrent par des détails de forme, par le métal employé,
par Tagencement et par le mode de fermeture. Elles
sont à cuirasse fixe ou à cuirasse amovible, à réservoir
ondulé du type Viala-Catrice, en fer ou enJaiton (lampe
de géomètre) ; les unes ont l'agencement anglais, qui
diffère de l'agencement ordinaire en ce que l'on assu-
jettit le verre et les tamis au moyen d'une bague
filetée indépendante du réservoir d'huile, assurant
ainsi le contact nécessaire des pièces aux jointures,
tandis que dans l'agencement ordinaire c'est le réser-
voir lui-môme qui remplit ce rôle et, comme sa position
est fixe, il peut se faire que le contact ne puisse être
obtenu qu'à l'aide de cales, la hauteur des verres et
l'épaisseur des viroles n'étant pas toujours exactement
les mêmes. L'agencement anglais présente donc plus de
sécurité.
69
Les clifTércnts modes de fermeture adoptés aux lampes
exposées sont : la fermeture à vis, la fermeture magné-
tique Villiers, la fermeture magnétique Raymond, la
fermeture Dubrulle, la fermeture au plomb, la ferme-
ture Reyder, la fermeture hydraulique Cuvelier.
La fermeture Cuvelier consiste dans un ressort Presse (
Bourdon placé sous le réservoir d'huile et qui maintient ''^"^
en place une goupille qui passe dans une ouverture
ménagée dans tes deux parties de la lampe et qui les
rend solidaires : c'est en écartant les deux branches
du ressort au moyen de Teau sous pression que
Ton peut sortir la goupille et ouvrir la lampe.
L'introduction de Teau se fait de la façon suivante :
la lampe porte à l'extérieur un petit tube horizontal
fixé au ressort Bourdon et percé à la partie inférieure
d'un trou très petit par lequel se fait l'introduction de
l'eau sous pression ; sur la table de la presse, la lampe
est placée de façon que le trou soit vis-à-vis d'un trou
percé sur le tube d'arrivée d'eau sous pression ; h l'aide
d'un levier on appuie fortement le tube do la lampe
contre celui de la table.
Il se compose d'un parachute à lames, àpriselatérale Pnraclinl
du système Veillon, porté sur un chariot qno l'on entre,
au moment de la circulation du personnel dans le puits,
dans un compartiment spécial de la partie sup'v'riciiro
de la cage .
Le chariot est maintenu dans laçage par des goujons
et c'est à l'extrémité de la tige d'attelage prolongée
que Ton fixe les bielles du parachute. Pour retirer le
parachute il n'y a donc qu'à dételer les bielles, à en-
lever les goujons et tirer le chariot hors la c?.ge.
Cette disposition allège la cage du poids du parachute
pendant la marche au charbon et rend impossibles les
70
prises de griffe ; elle présente surtout l'avantage de
permettre l'entretien facile des organes du parachute.
Lauras.
Gessous et Coxnberedonde (Houillères de).
Elles exposent :
1"* Une coupe du gisement;
2** Des échantillons de charbon.
Dans ces concessions, le terrain houiller vient s'ap-
puyer contre le soulèvement de micaschistes du Rou-
vergue. On trouve les faisceaux des couches de la
Grand' Combe; trois failles très importantes modifient
profondément le pendage de ces couches.
L'extraction se fait en grande partie par un travers-
banc de -4.300 mètres, qui recoupe toutes les couches
et vient déboucher à flanc de coteau,
Steenman.
Collectivité des Mines du Gard.
Le relief du bassin du Gard exposé par ta collecti-
vité dos Compagnies do mines do ce bassin a été fait
sous la direction do M. Marsaut, ingénieur en chef des
Mines do Bessèges.
Ce relief donne avec une grande exactitude la confi-
guration du sol et les affleurements des diff*érents
terrains. Lo terrain houiller repose sur les terrains
primitifs (micaschistes) à l'ouest dont un soulèvement
allant du Nord-Nord-Ouest au Sud-Sud-Est pénètre
dons l'intérieur du bassin entre les exploitations de
71
Portes, Cessous et la Grand'Combc et celles clo Tn-lys
et (le Bessègcs au Sud et à TEst. Le terrain houiller
est recouvert par le lias et le trias, et plus loin ces
terrains disparaissent sous Toxfordien et le néoco-
mien, qui affleurent à l'Est du bassin.
Certaines portions du relief s'enlèvent et laissent
voir les parties parfaitement connues du gisement ex-
ploit*? par chaque Compagnie, avec l'indication dos ga-
leries d'exploitation.
Des tableaux indiquent Timportance des différentes
Compagnies de ce bassin en donnant la production et le
nombre d'ouvriers occupes par chacune d'elles pendant
l'année 1888.
Mines de la Grand'Combe 744.000 !•■■« 4.756 •■wn
— de Be-ssèges 470.588 — ^2.854 —
— de Porte flSénéchas. 156.500 — 1.081 —
— de Rochebelle . . 165.050 — 987 —
— de Trélys 166.522 — 1.087 —
— de Lalle 90.98f; — 500 —
— de Cessous et Com-
beredonde . . . 79.71!^ — 357 —
— de Salles elMontalot 66.414 ~ 500 —
— de Banne 12.050 — VM —
Stkknman.
Grand'Goxnbe (Coxnpagpùe des Mines de la).
La Compagnie des mines de la Grand'Combe expose :
l** Carte géologique de la concession et coupes du
gisement, coupe du sondage de Ricard ;
2* Relief montrant la méthode d'exploitation;
3* Une lampe Fumât pour la mine, et une lanipo
7Î
Fumât (lu type adopté pour les pompiers do la ville de
Paris ;
4'' Des échantillons de charbons, briquettes, coke;
5® Des vues photographiques des installations.
Concussion La concession de la Grand'Combo occupe à peu près
irand'cÔmbe ^^ ^^^^^o du bassin du Gard.
et Son gisement est assez régulier et se compose do
^^ ' trois faisceaux de couches en plateures :
Le faisceau de Champclauson puissance 4", 32.
3»,60.
Le faisceau de la Grand'Baume { 4",87-
11»,44.
5~,37.
Le faisceau du sondage Ricard { 10° ,67.
0°,90.
Ce dernier n'est pas en exploitation et a été reconnu
seulement par le sondage, dont un dessin et un tube en
-vferre, renfermant des poussières différemment colo-
rées, indiquent la nature des terrains traversés.
Méthoiie La méthode d'exploitation est celle par tranches,
'exploitation. . ^ ,,. •. . ,
suivant 1 mclmaison du gîte.
Dans un même quartier, on exploite les trois tran-
ches simultanément en gradins renversés.
Les remblais sont faits pendant le poste au charbon
et par les ouvriers à veine eux-mêmes.
On emploie, comme dans d'autres houillères du
bassin, le roulage circulaire, c'est-à-dire que les berlines
vidées au jour vont en partie à la carrière à remblais,
où elles sont chargées, puis de là redescendent dans
la mine par un puits spécial et arrivent dans les chan-
tiers par les voies supérieures qui sont, généralement,
les voies de retour d'air.
73
Le retour des berlines au chantier se fait essentiel-
lement par la gravité.
Dans la lampe Fumât, Tarri vée d'air se fait au-dessous Lami
du cylindre en verre ; ce dernier est posé sur un anneau "™
en toile métallique.
La cheminée en fer-blanc est évasée vers la partie
supérieure, et est fermée par un double tissu métal-
lique.
Le tjjpe adopté par la ville de Paris pour la circula-
tion des pompiers dans les milieux explosifs, est une
lampe de mine entourée d*une cuirasse percée de trous,
avec un prolongement servant de réflecteur.
Lauras.
M. Grand'Eury.
M. Grand'Eury expose :
I. Une carte du bassin du Gard ;
II. Des planches de fossiles;
m. Des échantillons de roches et de fossiles.
Il y a six ans environ, M. Grand*Eury reçut des
Compagnies houillères et métallurgiques du (iard la
mission d'étudier le bassin houiller d'Alais et de classer
ses couches de houille au moyen des plantes fossiles.
Les Compagnies l'ont ensuite chargé de publier le
résultat de ses recherches stratigraphiques, pétrogra-
phiques et paléontologiques.
Cette publication comprendra une carte géologique,
(les coupes nombreuses de terrains, le détail des cou-
ches de houille, des planches de roches et de fossiles,
et«., etc.
Seules, la carte et quelques planches de fossiles sont
exposées.
Sur la carte, M. GrancrEury afait ressortir, au moyen
de bandes de couleurs vives et foncées, les faisceaux
de couches et les couches isolées que raccordent les
empreintes végétales. La distribution de celles-ci et
leur valeur strati graphique seront examinées et appré-
ciées dans le texte. Il suffît de rappeler que, par les
fossiles, les couches du bassin de la Loire ont été
classées définitivement. Le succès du sondage Ricard
(GramrCombc) justifie la confiance accordée aux plantes
fossiles pour la détermination du niveau relatif des
couches de houille.
A l'aide des fossiles, des tiges enracinées, des roches
et des caractères stratigraphiques, M. Grand'Eury a
pu remonter aux circonstances qui ont présidé à la
formation du bassin. Après le dépôt de l'étage inférieur
des Cévennes, la division du bassin en deux a été
ébauchée par un soulèvement qui concorde avec le
Rouvergue, si bien qu'ultérieurement les dépôts houil-
1ers se sont continués de part et d'autre d'une manière
à peu près indépendante. L'étage stérile n'est pas le
même à la Grand'Combe et à Gagnières. Dans les
schistes fissiles du sous-bassin de la Cèze, on trouve
de nombreux Estheria; dans les roches similaires du
bassin du Gardon, on trouve de nombreuses écailles de
poissons, sans coquilles. Les dépôts se sont arrêtés
dans le bassin de la Cèze, plus tôt que dans le bassin
du Gardon. C'est dans ce dernier, et à son extrémité
N.-O. que se trouvent les couches les plus récentes du
bassin. Celles-ci sont contemporaines de l'étage moyen
de Saint-Etienne.
Les roches d'origine éruptive : porphyrites, argilo-
phjTcs, «ilex, minerai de fer subcristallin, argile à
7r-
bacillarites, sont interstratifiéen au nord des deux soiis-
bassîns de la Cèze et du Gardon. On n'en découvre
icun indice à Bessèges, au Martinet, à Saint-Jean, à
Hochebelle. Les éruptions boueuses et hydrothormales
«c sont renouvelées un grand nombre de fois, sous
l'offort des mouvements contemporains des dépôts. Un
certain nombre d'échantillons de ces roches sont
eocposés.
Le» roches de sédiments proviennent en partie do la
détrition dos talcschistos et micaschi.stes de la région.
M. (irand'Eury n*a découvert aucun galet de granité
dans les poudingues houillers. Le granité porphyroïde
d'Auzas est permo-triasique. Le cla*=seînent des matières
formant les schistes et les t^^rès dénote un lontr trans-
port. Les dépôts sont très réguliers.
Après la formation houillère, de grands plissements
couchés et drossants, parallèles aux Cévennes, ont
Tecté les couches et produit des déplacements verti-
mx considérables. Le dressant de la llrand 'Combe,
yant remonté et repoussé le système de Sainte-Barbe sur
des couches situées à 800 mètres plus haut dans Té-
chelle de superposition, est comparable à la faille Eifé-
lienne du bassin de Valenciennes, Dans le bassin de la
^•èze, les dressants sont accompagnés de failles inverses.
Avant le dépôt du trias, la mer a érodé les grandes
[légalités que formait le sol, et enlevé des montagnes
terrain houiller pendant la période permîenne.
Les terrains de recouvrement, pris dans rensemble,
sont beaucoup moins dérangés que le terrain houiller.
^*aecident qui limite Toxfordien à l'ouest est de beau-
)up le plus important de tous ceux qui troublent la
ligularité des terrains secondaires. Aux environs
iVtais, ou sont représentées presque toutes les forma-
ynn géologiques, il s'est produit des dislocations
ansîdérables et de puissantes crevasses filonîennes.
76
Le bassin houiller a évidemment une très grande
étendue à Test sous les terrains de recouvrement. Les
dépôts d'origine éruptive n'en occupent que la bordure
ouest. La vaste partie cachée sous les affleurements du
lias et du trias renferme de très grandes richesses,
qu'on atteindra dans le fond dos vallées, sans trop de
difficultés ni de grandes dépenses.
Dans le Gard, les empreintes végétales sont généra-
lement grandes et très nettes. Dans quelques houilles,
les lames brillantes sont organisées. Le bassin du Gard
offre un champ d'études très fécond pour les recher-
ches paléontologiquos ; il y a notamment à la Grand'-
Combe des forêts fossiles révélant les formes et le port
de quelques végétaux, des racines jusqu'aux fouilles.
11 résulte des études de M. Grand'Eury que les sigillai-
res et les calamariées sont des cryptogames vasculaires
hautement organisées, plus parfaites que les représen-
tants vivants de ce sous-embranchement. Il y a peu de
lépidodendrons et beaucoup de fougères.
Petitjkan.
Portes et Sénéchas (Houillères de).
La Compagnie de Portes et Sénéchas expose :
1** Carte do la concession ; une coupe et un plan en
relief d'une partie du gisement ;
2® Des courbes indiquant les résultats d'expériences
sur la cohésion des briquettes, diagrammes de l'extrac-
tion ;
3® Des échantillons de briquettes et de charbons.
Concession Les concessions de Portes et Sénéchas »ont situées h
et gisement, ^'extrémité de la branche Ouest du bassin du Gard ; le
terrain houillor s'appuie au Nord-Est sur les mica-
schistes du soulèvement dit du Rouvorgue.
Le gisement se compose de deux parties uon reliées
encore par l'eicploitation, dont la partie nord comprend
un faisceau de dix couches, l'autre, au sud, ne com-
prend que deux couches.
Le relief montre ces deux couches dans la concession
de Porteii et les concessions voisines, les t^alerias ainsi
que les parties exploitées sont indiquées en couleur,
Lauuas.
I
Rochebelle (Société anonyine des Houillères de).
La Compagnie de Rochebelle expose :
!• Le plan général de la concession et des coupes du
gisement ;
2** Les différents modes de LoisagL* employés ;
3' Le diagramme schématique des signaux électriques
à répétition et de la ligne téléphonique souterraine de
Fontanes;
4' La coupe du puits foncé à niveau plein do Malbosc
et du sondage pénétrant dans le terrain lio ailler et une
carotte de ce sondage ;
D* Les dessins du piston compresseur pour la fabri-
cation simultanée de deux briquettes ;
6* Des échantillons de bri€[ucttes et charbons :
7" Des vues photographiques des installations des
puits et des usines de lavage et d'agglomérés.
La concession de la Compagnie de Hochebelle se
trouve à l'extrémité sud du bassin houillor du Gard.
Plan généra
de ta
Dans cette région le terrain houillor est très bouleversé ; et ^Uemcnl
les recherches ont-elles été très difficiles et le
78
gisement n'est pas encore très bien connu. Malgré et
les recherches actuelles ont rencontré vingt-cinq c(
ches de houille dont la puissance est de 40 mètres «
viron.
Le faisceau recoupé renferme des houilles dei
grasses (18-20 p. **/o de matières volatiles), maigres
anthraciteuses.
Iodes Le gisement présente de grandes difficultés d'expl
oibagc. ^.g^^jQ,^^ çj^p dçg terrains très ébouleux et des schis
foisonnants forment les roches encaissantes de cert
nés couches ébouleuses elles-mêmes, et donnent (
dégagements d'acide carbonique sous pression.
Pour diminuer les frais de boisage, la Compagnie
Rochebelle a adopté pour les galeries principales
cadre en fer, circulaire, en deux pièces reliées par <
manchons en tôle ; ces cadres pèsent 20 à 25 kilogra
mes. Un de ces cadres est exposé, ainsi qu'une plan<
extraite du Bulletin de Vlnduslrie minérale ayant ti
à la publication qui a été faite à ce sujet.
gnaiix Dans les recherches il y a lieu de craindre les dé]
ei^"^^ gements brusques d'acide carbonique, malgré les p
[ioniques, cautions spéciales qui sont prises pendant Tabatagee
creusement; aussi, pour éviter des accidents graves
a établi une communication des ouvriers du fond a
le jour au moyen de signaux électriques à cadran in
cateur, avec répétition de signaux au point de dépar
d'un téléphone.
Au puits Fontanes on a fait 700 mètres de gale
avec cette disposition.
cage du Le puits de Malbosc se trouve dans une région ci
P ,1^ terrain houiller est recouvert de 250 mètres de terra
HalDosc.
aquifères. Ce puits a été commencé en 1861 et aband
né à 130 mètres de profondeur, par suite de ven
79
ment à grande section par le prc*cêdê K:i*i •:: Cô.t. îr:»L
avec un trépan de 10 tonnes ju<<fL; i 1 ^^- r-r^ire> i* :.r>
fondeur, puis continué avec un diarr--.^:^ ôe :*.*• ;l—
qu'à*240 mètres et finalement, avec un Liir.r^^ if •* !•
comme sondaee jusqu'à :i-S-*i n^-îre-î-c:: it*;: rtZAiicirr:
le teiTvtin liouiller à 250 mètres.
Le fonçag-e e>l aiTêté monier. lar.érr.jr.:
Les installations pour la faLriv-^^ti ;. ô--- l^ç-1 •n.rrrr
ont re^-u une «grande extension p;»r <u:> it la f:rte jo-:.
portion de menu (jue donnent les couche-.
Diverses modifications ont été app jr:*r'--> iui r:.2M:-L:-
m'sàao'irlomérer par la Compag-nic et -i:: étfr Lr^rT-i-î-r-^
1* le plateau mouleur a été niodific dr fi -on â ial-rizjfr
à Volonté des briquettes de pouls différent^: T are.^ le
piston compresseur, dont le <!e*^in e<t ^xik-^. on t^ir:
faire simultanément deux briquette.^, plein-?^ ou per-
forées.
Salles et Montalet BCines des .
Ces mines exposent :
1* Une coupe du gisemcnl :
*2**Des échantillons (les charbon^» et i.n.|uctîe-.
Le terrain houiller affloure dans la coiices^io!: àe-î
Salles et est recouvert par le terrain jura->ique daii>
ct'lle de Montalet. Le gisement est <«:-paré en deux
parties par une région stérile ; on a reconnu cinq cou-
ches d'une épaisseur totale do i™,r)0, très espacées les
unes des autres. Elles fournissent des charbons à "20-
tl p. ^^ de matières volatiles.
On recherche en profondeur le faisceau de lv,>-<Lres.
Stkenman.
80
Trélys (Compagnie des Mines de).
La Compagnie des mines de Trélys expose :
1® Un plan de la concession et des coupes du gise-
ment,
2® Des lampes Mueseler type belge et des lampes
Marsaut ;
3® Les dessins d'une machine à agglomérer à double
compression, système Roux-Veillon ;
4'' Des échantillons de charbons et briquettes.
Gisement. La concession de Trélys se trouve à l'ouest de celle
de Bessèges.
On y exploite la partie inférieure du faisceau de
Bessèges, qui affleure dans la concession ; le gisement
est assez régulier, et les couches donnent un charbon
1/2 gras (20 p. 7o ^® matières volatiles).
Dans les travaux, on se sert d'une lampe de sûreté
dont l'armature, renfermant la toile métallique, se fixe
au réservoir d'huile par un emmanchement à bayon-
nêtte.
La fermeture se fait à l'aide d'une «lef spéciale
(système Dalverny).
On emploie aussi dans les travaux des lampes sys-
tème Marsaut.
Steenman.
MISES t't h:-'.
BUttsy
La Compagnie des IfTi*?* ôt iLHLjnt en*i-«!
!• Un modèle dexpic-ruôriL -ta -tJm^ sll tii-^.-*s îk
l'air comprimé :
? Un filet de pr.:«î«ci5>t. *ii ili* t a::»^ run^cj^
pour puits à puisard prc 5ooi :
3* Une bosseyeuàe Ir3i«:cî-FnairîT'i*. iiiîidii»r>t
4* Une coupe d'ea^^fsiLCî: ii pi*»'jirt;ir
5* Une haveuâe B1*zlzt:
6* Des travaux grapbl q-je^ :
7* Un album du maî-tri^î :
Cette exposition a ârtin>:n p:*^ itic ôt ix«inir^ »di»
toutes ses formes les applicaiici^ fît : ur jimiirnifî
dans les mines.
Dès 1872, deux compre5?-rj:r- î---.:-*-:r:_:â*-- : •. :- : r,--
mensuellement chacune'» a :?>.•..♦>'. Hit-r-r- :„>_- : t.j
comprimé à 4',5 de pression. ^X^-^ir. :z^ïr.iZ^ l z^^hi.:-^
puis, en 1878. un grand f^^zT :.: i:L.i.- i < l.- .• ::-
primé; on sen ser\il pour ^rziz^-t: l-r* vr_7.- i*:
pompes, les ventilateurs, les p^rfcri'2"-:>ri L^ î i-i' -.^-^ •
Depuis, sa consommation a att^eîr.* izn izn-r :- :.;l-
de huit millions de mètres cubes p-ar i^ i li :r*-r:--:*i
effective de 4^,5.
Son prix de revient est de 15 r;:I!:r^trî i.i-' -L-,vt
cube, et il sert à actionner actuellemc-nî :
36 treuils de 10 à 50 chevaux :
17 ventilateurs de 2 chevaux:
10 pompes Tangy et Pinette, de 4 chevaux :
34« ÂS:iÈm. 6
82
4 bosseyeuses Dubois-François, de 12 chevaux;
13 forges.
Ses effets ont été des plus salutaires, et les quelques
chiffres suivants, empruntés aux tableaux statistiques
exposés, mettent les résultats obtenus on évidence.
Depuis 1875 (date de l'emploi de l'air comprimé sur
une grande échelle) jusqu'en 1889, la Compagnie de
Blanzy a extrait 1 0.247.600 tonnes. — 3.063 ouvriers
ont été employés annuellement dans les travaux. Quand,
en France, le nombre d'ouvriers tués par million de
tonnes extraites est de 13,69, il n'a été à Blanzy, pen-
dant ces quatorze dernières années, que de 6,73. Il n'y
a pas eu d'explosion de grisou pendant cette pé-
riode.
Modèle Ce modèle exposé a pour but de mettre en lumière
en Tallée. ^®^ divers procédés employés et les applications de
l'air comprimé.
Pour le bien faire comprendre, voici, en quelques
mots, la description des couches exploitées au puits J.
Chagot, et les méthodes d'exploitation en usage.
Les couches sont au nombre de deux : la première
de 15 à 18 mètres d'épaisseur, avec une inclinaison
moyenne de 25 à 30"* ; la deuxième de 8 à 12 mètres, avec
une inclinaison de 20 à 2o** ; la première donne du
charbon 1/2 gras, la deuxième du charbon à coke.
Ces couches sont exploitées par étages descendants
de 15 mètres de hauteur.
Chaque étage est dchouillé en montant par tranches
successives de 2'", 30.
Ces étages sont desservis par un plan incliné ou par
un bure, munis de treuils à air comprimé, destines
soit à remonter les chariots vides et les remblais et à
descendre les charbons, soit à descendre les premiers
et à remonter les seconds, suivant que l'étage en ex-
[ntfttimi e«l à l naionl ou h 1 avftl-pcîidage da niveau
s galeries principales de roulage*
On obtient ainsi une rapidité très grande pour Ten-
ment des trariclios; on évite d'avoir deux gale-
principales de roulage pour Tarrivée des remblais
a sortie des charbons ; et on peut prendre, à l'aide
e galerie principale de roulage, deux étages au-
tsus d'elle et deux au*dessous. U ne faut donc en
créer que tous les 60 mètres. Enfin, on augmente la
vitesse moyenne des cages, puisque les remblais et les
charbons s'équilibrent.
Dans ebaque étage, le plan incliné ou le bure sa
trouve dans le milieu du quartier et, en général, un des
côtés de la couche est en dépilage tandis que T autre
est en trac;agc.
On trace dans cbaquo tranche deux galeries en direc-
tion, Tune au mur, l'autre au toit ; ces galeries abou-
tissent toutes deux au plan incliné.
Les chantiers d'abatage sont pris à 15 mètres de dis-
tance Tun de Tautre d'un même côté de la galerie et
I conduits par tailles chassantes. Les traverses succès*
Iles qui vont jusqu'au toit ou au mur, ou jusqu au banc
1 grès intermédiaire (couche n" 1), ont 1"*,50 à 2 mètres
■ largeur; les remblais suivent le front de taille*
iLes mineurs soutiennent le plafond avec des perches
prizontales de 4 mètres, soutenues par des chandelles
'H placées contre les parois de la galerie, et garnissent
«les intervalles de vieux bois refondus, placés les uns
en travers, portés sur les perches, les autres en long
IiUf les premiers.
fLes remblais sont faits par les mineurs, et se
■mposent de terres venant du jour, et de murs en
pierres sèches construits de distance en distance.
Dans chaque galerie de roulage, dos voies de garage
sont établies tous les 100 mètres, et les mineurs y
84
viennent chercher les chariots vides et les chariots do
remblais.
Chaque chantier trabatage est un cul-de-sac sur une
profondeur de 12 à 15 mètres ; s'il y a un peu de grisou
on met une porte dans la voie de roulages ^t on place
une conduite en tuyaux de 0'°,50 de diamètre, en tok'
galvanisée, pénétrant jusqu*au fond du chantier.
Lorsque tous les chantiers d'une tranche sont ter-
minés, on ouvre par les galeries de cette tranche de
petites cheminées inclinées, à 30 mètres do distance
l'une de l'autre, qui servent à pousser les galeries de
la tranche supérieure» que Ton place ainsi à quelque.^
mètres de côté par rapport à celles du bas»
L'aérageest diagonal et l'air circule en montant d'une
tranche à l'autre.
Dans le modèle en relief, on voit cette méthode telle
qu*olIe est appliquée dans la première couche du puits
J. Chagot*
A droite du relief, on voit le puits (rextraciion
avec son chevalement, ses recettes intérieures, sa
balance double, ses chambres d'encagemeut éclairées
à Télectricité, et le travers-banc, éclairé de la même
manièrOj où se fait le traînage mécanique. Cette traction
mécanique s'étend aussi dans la galerie de roulage du
mur.
A gauche du plan incliné, senties chantiers en dé-
pilage. Dans l'un d'eux, on voit le havage mi-coniquo
en fonctionnement, et on aperçoit un mineur conduisant
la machine, tandis qu'un second la fait avancer en
tirant sur un treuil, et qu'un autre place un coin dans
le havage pour empêcher la chuta du charbon.
A droite du plan incliné sont places les chantiers en
traçage; toutes les voies y sont figurées, et le boisage
est la reproduction exacte de celui qui se fait dans la
mine .
j
85
Telle est la disposition de co modèle représentant
exactement les différentes périodes delà méthode d'ex-
ploitation suivie à Blanzy.
Co filet, exposé en vraie grandeur, a pour but de re- Fil«^ts
tenir les chariots et même les hommes qui pourraient
être précipités dans le puits» 11 est placé au-dessous
des taquets de la dernière recette en service ; il est
construit en câbles do fils d'acier galvanisés résistant
à 150 kilogrammes par mètre carré. Les mailles sont
Irrécs et ont 100 millimètres de côté. Le poids du filet
est de 150 kilogrammes.
Vn chariot de remblais est tombé du jour au puits
j, Chagot, c*est-à-dire d'une hauteur de 334 mètres sur
le filet. Ce dernier a parfaitement résisté, et il n*y
eut à refaire que quelques ligatures.
Les modifications apportées récemment par la Com- nossoyeuad
pasnîo de Blanzy à cet appareil sont les suivantes : FraDCûi?. mo*
1** Pour obtenir une grande rapidité dans le forage
des trous de mine, on conduit Teau d'injection jusqu'au
taillant du fleuret; le fond du trou est ainsi toujours
nettoyé. A cet effet, un petit réservoir cylindrique est
placé à l'arrière du manchon recevant le fleuret. Vn
tube en cuivre, logé dans une rainure faite sur toute
la longueur, amène l'eau à Textrémité de l'outil.
2' On a disposé Taflut de façon à le déplacer facile-
ment dans le sens transversal à la voio.
A cet effet, on a placé au milieu du chariot d'avant
un arbre sur lequel peut glisser un anneau hxé à la
barre do fer prolongeant la base on fonte de ce coté;
do plus, on a muni l'arrière de cette hase de deux ga-
lets pouvant rouler sur un rail spécial porté par la
pièce de bois sur laquelle on fixe ral'fùt, lorsqu'il est
en place.
Jiflée.
86
Haveusc
Blanzy
modèle 88.
Cet appareil n'a pas encore fait ses preuves, on
compte cependant, grâce à ce perfectionnement, sur
un avancement de 2 mètres au lieu de 1™,60.
C'est une haveuse Winstanley, modiûée do la façon
suivante :
Toute la partie mécanique destinée à donner le mou-
vement de rotation à la roue dentée se trouve au-
dessous de celle-ci.
Tout le mécanisme est placé dans une caiisse en
tôle complètement fermée de façon à ce que les
poussières ne puissent y pénétrer.
Los dents de la roue sont au nombre de 28 ; toutes
sont droites, mais les logements de ces dents, dans la
roue, offrent, 4 par 4, des inclinaisons différentes par
rapport au plan do la roue, de façon que le havage,qui
a 0'",08 de hauteur, soit obtenu par 4 rainures.
On recueille dans un couloir les poussières, afin de
les empêcher d'encombrer la voie.
On obtient l'avancement do la machine par une noix
avec la chaîne placée dans la caisse de la machine, et
pouvant être mise en mouvement soit au moyen d'en-
i^renages et d'une manivelle, soit au moyen d'un petit
cylindre spécial à air comprimé, permettant d'obtenir
la vitesse que l'on désire.
Avec cette machine, on fait couramment un mètre
d'avancement do liavage dans les charbons durs et
l)arrés, en 5 minutes.
Dans les charbons formes et non barrés, on a pu ob-
tenir des vitesses do havage do 25 à 30 mètres et
l'iicure.
monts
Pour terminer, voici quelques renseignements sta-
stalisiiaucs ^^'^^^^^^'^ empruntés aux tableaux exposés :
La production s'est élevée on 1888 à plus do 900.000
tonnes.
La production annuelle par ouvrier du fond pendant
la même année a été de 350 tonnes.
Le salaire de rou\rier du fond a été de 1,200
Aancs ;
■ Celui de loumer mineur do 1*400 francs.
K Le prix de revient de la main-d'œuvre, par tonnOi a
été de 3 fr. 50 c.
Divers tableaux montrent enOn que la Compagnie des
Mines de Blanzy s'impose chaque année» en dehors dejî
salaires de ses ouvriers et dos traitements do ses em-
ployés, un sacriOce de 1,052,730 fr. 50 c, qui, pour
une population ouvrière de 5.182 personnes, augmente
le salaire moyen individuel de 203 fr. 15 c.^ et grève
le prix de revient de la tonne de 1 fr. 15 c.
L'éclairage est donné par 30 lampes de 16 bougies
qui reçoivent le courant dune dynamo-Gramme (diffé-
rence de potentiel aux bords de la dynamo 110 volts).
On a utilisé des dérivations prises sur les conducteurs
de réclairage pour obtenir les signaux nécessaires :
1* Aux manœuvres de la cage dans le puits ;
2* A celles de la traction mécanique.
Sur le fd en dérivation dans le puits on a installé :
1* Dans la chambre d^encagement, un bouton in-
terrupteur qui permet d'envoyer le courant dérivé dans
le Gl et dans une lampe de 55 volts ;
2^ A la recette supérieure du puits une deuxième
iipe de 55 volts et une bobine de résistance : des
xtrémités do cette bobine part une dérivation allant à
ne sonnerie tremblcuse.
Chaque fois que l'on appuie sur lo bouton de la
chambre d*encagement. le courant passant dans le fil
allume les lampes et fait marcher la sonnerie, réalisant
«iast un signal optique et acoustique.
L encageur peut transmettre ainsi un certain nombre
électfi<iiiefj
de signaux, la clarté de la lampe inf<^riciire lui indique
que le signal est parvenu.
Le receveur du jour communique avec le fond par
un système également seoililahle. Il peut donc, 8*il y a
un doute, faire répéter le signal parle fond.
Lorsque les liommes doivent entrer dans la cage, le
signal doit toujours être répété.
Pour augmenter encore la sécurité, on a placé une
troisième dérivation sur laquelle sont placés au fond
un conimutateur et une lampe à verre rouge ; au jour
une lampe pareille. Lorsque la cage arrive sur les ta-
quets tlarrêts, Tencageur allume les lampes rouges et
ne les éteint qu'après la manœuvre terminée, et en
même temps qull donne le signal de marche.
Sur tout le parcours de la traetion mécaniquo on a
installe sur des isolateurs deux Clsj à 20 centimètres
Tuu do l'autre. Sur l'un d'eux, on a placé une lampe
et une sonnerie près de la machine motrice. Il suffit de
réunir ces deux fils à la main pour allumer la lamp<
ot faire marcher la sonnerie.
Petitjean,
(Carmaux] Société aiion3nne des Mines de.
La Société des mines do Carmaux expose deux coi|^|
pes géologiques. i
La première donne la stratification du bassin sur une
étendue de quatre kilomètres du nord au sud. Elle
s'arrête au midi à la limite des régions explorées.
La seconde résume les renseignements recueilliS"
dans le foneage du puits n" 1 do la Tronquié.
Un plan général de la concession indique la directioii
do la grande coupe et la situation des diver» ét^
ments de la Compaernio.
pian représente les principaux aménagements Hanenrelî
d*un siège (rextraction et l'applicalion des deux pria- (i'ox"p"oU^afd
eipales méthodes d'exploitation pratiquées aux mines
Carmaiix.
i^ Aménagejnent général et instnlhlions extérieu-
w. — ^ Le siège d'extraction comporte deux puits: l'un
stîné plub spécialement à rexiraction, Tautre à Tin-
duction du matériel vide et dos remblais, à Taérago
et aux services divers.
Ces puita sont pourvus chacun d'une machine d'ex-
traction; l'une d'elle est représentée chins Tun des
tksRinn exposés.
Un ventilateur 'Uiibal, de 9 mètres do diamètre,
aspire Taîr par une galerie spéciale aboutissant au
puits d'aérage dont la recette supérieure est entière-
ment close et ne communique avec rextérieur que par
Iimtermédiaire d'un sas à air.
1 Une machine à comprimer Tair, représentée aussi
[|er un dessin spécial, est destinée à desservir les per-
foratrices pour le portement des galeries; les treuili^,
pour Textraction des charbons en vallée ou la remon-
tée des remblais dans les chantiers élevés ; les pompes
dans les travaux de défoncement inondés, etc..
Un atelier de criblage, dont la description se trouve
ci-après, est annexé au puits d'extraction.
2* Méthode iVexploilation, — La couche dont l'ex-
ploitation est représentée a une puissance de 3 mètres
environ. Elle est supposée traversée par une faille qui
la rejette d'une manière inégale, sorte d'accident
Nonl le gisement de Carmaux présente plusieurs exem-
ples*
Dan*> les parties où riiiclînaison est supérieure
i O^/ÎO est appliquée la méthode d'exploitation par
innchéê horizontales.
&0
Dans celles où rinclinaison est inférieure à 0™/20,
c'est rexploitation par yrands fronts jnontants qui est
employée.
Cha7itie7^s par tranches hoj'izonl^les. — Le pilier en
exploitation est refendu par des remontées pariant de
la galerie d'écoulement dos charbons et aboutissant à
la galerie .supérieure d introduction des remblais,
La distance entre les remontées est établie de manière
que pendant tout le temps nécessaire à Tenlèvement
d*une tranche il n'y ait pas à faire au boisage dlmpor-
tantes réparations.
Elles sont généralement espacées de 50 mètres.
Plusieurs chantiers sont ouverts simultanément à
divers niveaux ; la hauteur des tranches est de S^'inÛ.
On remblaie soitfneiisement les deux côtés de la
galerie de roulage, puis la galerie elle-même quand
le chantier est terminé.
On peut d*ailleurs recommencer un nouveau chantier
immédiatement au-dessus de celui qui s'achève avant
la (in de cctto dernière opération, attendu que les voies
de roulage ne se trouvent jamais sur le même aplomb.
Ces chantiers sont desservis par des chariots por-
teurs qui descendent les wagonnets pleins de remblais
du niveau supérieur et les amènent ensuite pleins de
charbon au niveau infèrittur.
Chantiers par grands fronts montsints. — Le gite
est découpé par des remontées espacées de 50 mètres
environ. Elles aboutissent d un côté à la galerie d'ame-
née des remblais, de Tautre à la galerie de roulage des
charbons. ^^
Des piliers sont attaqués simultanément. Sur touw^
leur face de niveau, on établît, de 10 en 10 mètres, une
avancée en montant, sur une profondeur de ^'"^.^O et
d'une larsreur d'au moins 3 mètres,
J
» l>^«ftftfi*çe t!u cftaffmn se fait eBsiiitf sur les paroW
latérales de cotte entrée jusqu'à ce que la trancha com-
prise entre deux entailles coiisécutive.s ait été enlevée.
Le travail est conduit do manière que cette opération
s'achève en même temps sur toute l'étendue du front.
Les wagons arrivant, soit à vide, soit eharg-és do rem-
blais, par la remontée du milieu, lis circulent sur une
voie parallèle devant le front du dépilage d une nou-
velle tranche, sont déchargés, sll y a lieu, puis char-
t:és de charbon et envoyés sur la voie de fond par les
©montées extrêmes.
Quand la tranche de charbon est enlevée sur toute
étendue du chantier» la voie de roulage est reporté©
&ut près du front du massif où de nouvelles entailles
ont pratiquées pour le dépilage d'une nouvelle tranche.
^^ Les remblais sont alors accumulés au fur et à mesure
^pe leur arrivée dans la galerie de roulage abandonnée.
Le plan en relief représente des chantiers à divers
^■des^*és d avancement. • — A gaucho, on voit le procédé
^^mployé pour la premicre mise en train d'un chantier.
^^ La circulation des wagons sur les plans inclinés est
^Réglée par des tambours ou des poulies à frein.
^H Dans certains cas, lorsque, par suitr d'iui accident de
^B^rrain, des chantiers se trouvent en vallée sur une
^^tendue relativement restreinte, où fait usage de poy-
lies ou de tambours bis-automoteurs. C'est par ce
oyen qu'est desservi le chantier indiqué sur le second
rsant de la couche. Le câble remorqueur s'enroule
r un tambour de diamètre tel que le wagonnet de
larbon arrive en tête de la rampe lorsque rexlrémité
!u câble enroulé sur le tambour contigu aboutit avec
wagonnet qui est accroché au pied du plan incliné
énagé sur l'autre versant.
Le plan représente deux systèmes de blindage en fer,
*jui ont été employés avec succès dans les galeries de
d
92
longue durée et dans les terrains difficiles : 1® fers à I
de 120/70 posés sur muraillcments avec garnissages en
vergettes ; 2** cadres circulaires en fer à qj de 120/45
(système de la Compagnie d'Âlais) ; ces cadres ont été
essayés dans les remontées de traçage des chantiers par
tranches horizontales et paraissent très bien s'y com-
porter.
hine Lo machine d'extraction est à deux cylindres conju-
iciion. gués, bâtis à baïonnette. Distribution par tiroirs plans.
Les conduits de distribution sont réduits au minimum
et la partie inférieure des lumières se trouve en contre-
bas des cylindres, de manière à faciliter l'écoulement
des eaux de condensation.
Le changement de marche à levier se manœuvre très
facilement à la pression de 4 kilog.
bine Une pompe proportionne la quantité d'eau injectée
lîmrués ^ ^^ rapidité do la marche. — Des taquets spéciaux
anaui maintiennent soulevés pendant tout le temps de l'aspi-
)mpres- p^|.j^^ji les clapets d'aspiration. — La longueur des con-
îaux. duits de distribution est réduite au minimum et leur
partie inférieure est à un niveau tel que Técouloment
hors des cylindres des eaux de condensation soit aussi
facile que possible.
Cette machine produit à 30 tours 4 mètres cubes
d'air comprimé à 6 kilog.
lier L'atelier de criblage comprend :
jt 1** Un verseur mécanique capable de recevoir deux
iage. wagonnets à la fois, soit 900 kilog. de charbon;
2"* Une trémie pourvue d'une grille à barreaux longi-
tudinaux qui retient les gros morceaux. Ceux-ci glissent
sur une table où ils sont examinés et écaillés au besoin,
puis dirigés par un couloir à un niveau inférieur.
Ce qui so passe à travers la grille s'écoule par deux
couloirs terminés par deux rouleaux distributeurs.
3' Chacun de ces rouleaux déverse régulièrement le
charbon sur un crible à secousses pourvu de deux tôles
jlerforées.
Les refuK de ces tôles «ont projetés séparément sur
leux toiles sans (in contiguës sur lesquelles on peut
)pérer un triajje complet.
Ce qui tamise à travers la deuxième tôle et qui n'est
f^lus triable à la main peut au besoin être séparé en
!eux parties par une troisième tôle. Dans ce cas, le
jfus est envoyé sur une toile Sctits (in inférieure^ tan-
lis que la partie tamisée tombe dans une trémie* F^ar
un jeu de volet, on peut d'ailleurs réunir ces deux
iernières parties soit sur lu toile sans fin, soit dans la
rémie ;
4" Les couloirs qui reçoivent les deux premières
lualîtés au sortir des toiles sont distincts. Par renlè-
iment de volets, ces deux sortes peuvent être réunies
lans un collecteur commun et versées dans le même
ragon que les parties tamisées amenées par la toile
iférioure. Le tout-venant peut être ainsi reconstitué
iprës nettoyage.
Les toiles sans fin, on chanvre de Manille, sont pour-
vues de tendeurs à leurs deux extrémités.
Un atelier de ce genre peut traiter 400 tonnes par
poste de huit heures. Il demande une force motrice de
4 chevaux-vapeur.
Un lavoir double destiné à pousser aussi loin que Lavoir duuU
possible Tépuration des menus, se compose de deux
bacs & piston mus mécaniquement.
Los parties les plus légères de la masse soumise au
lavage sont enlevées dans le premier lavoir par une
94
roue à palettes qui les rejette dans le second où elles
bont «Dumises à un nouveau classomont de densité, i
Les produits les plus purs sont éliminés comme dans
lo premier lavoir par une roue à palettes qui les envoie
imr riïitermédîaire d'une toile sans fin en llls métalli-
ques dans les trémies d'ogouttage.
Celles-ci, au nombre de deux, reçoivent alternative-
ment les produits lavés, l'un s'emplissant tandis que
l'autre est en vidange.
Dans chaque lavoir, les matières les plus denses
s'échappent par une lumière ménagée au-dessous du
niveau des charbons purs. Le passage des matières est
d'ailleurs réglé par une i>etitc roue à palettes qui tour-
ne, à intervalles réguliers, de l'angle do deux palettes
consécutives.
Ce mouvement est déterminé par une roue à taquets
(fui attaque une étoile. En augmentant ou en diminuant
If nombre des taquets, on démasque à des intervalles
plus ou moins rapprochés la lumière d'évacuation dei
matières pauvres.
Celles-ci tombent dans une caisse fermée d*où on l
extrait de temps à autre par une vanne.
Les schlamms accumulés dans la caisse principal
sont extraits seulement toutes les dix heures. h
Cette sorte de lavoir peut traiter utilement tous lQJ^|
charbons menus dont la grosseur maximum ne dépasse
pas 30 millimètres et n*est pas inférieure à 12 milU-
mctres.
Lo premier lavoir élimine le stérile proprement dit;
le second, les charbons barrés*
On passe par dix heures et par appareil 30 tonnes
charbon brut avec une consommation journalière de
de 20 mètres cubes, étant supposé qu'on ne se se:
qu'une fois de la même eau^ ce qui n'est pas indispen-
sable.
lit;
I
95
La force nécessaire pour faire fonctionner un de ces
appareils n'atteint pas 3/4 de cheval-vapeur.
Lauras.
Ghàtillon et Gomxnentry (Compagnie anonyme
des Forges de).
La Compagnie expose :
Usines de Villerupt : une coupe de la formation fer-
rugineuse au S.-E. de Villerupt; un plan de la méthode
d'exploitation ; des échantillons de minerais.
Houillères de Bézenet : un plan et une coupe de
installation des lavoirs ; un plan en relief dos houil-
lères.
Houillères de Saint-Êloi : un plan on relief du gîte,
des échantillons do charbons : un modèle réduit du la-
voir à grilles fdtrantes libres, système J. Guilhaumat.
Usines de Saint- Jacques : roues do berlines avec
boîte à graisse apparente ; les plans du grand laminoir
à blindages.
Usines de Trompais : un tableau d'échantillons de
câbles.
La Compagnie de Châtillon et Commentry possède
quatre houillères :
Dans le Puy-de-Dôme, les houillères de Stiint-Éloi;
Dans TAllier. les houillères des Ferrières; les houil-
lères de Doyet; les houillères de Bézenet.
La production annuelle est de 150.000 tonnes. Les Houillères
aménagements sont conduits de façon à pouvoir élever ^i"^-^*">'
cette production à 250.000 tonnes dans un délai de trois
à quatre ans.
^^^H On divise les produits en trois qualités :
^^^V Los premières qualités ont de 36 à 44 p. 7o de ma-
^H tiëres volatiles ; elles sont très peu cendreuses, d'un
^H bel aspect à cassure conchoîdale, à cendres infusibles
^H sans niâchefer, recherchées par les fabriques à perce-
^H laine et pour tous les emplois exigeant une longue
^H flamme et une mise en feu rapide. Les menus, en mé-
^H lange avec dos menus anthracitcux dans certaines pro-
^H portions, donnent d*excellents agglomérés. Ces menu**
^K donnent, par un lavage d'ailleurs facile, des produitià
^^^^ très purs et avec un faible déchet,
^^^B Les secondes qualités sont recherchées par les fa-
^ bricants de poterie et do carreaux, par les fabricants de
^H tuiles et briques chauffant avec des fours à grilles, dans
^^^^ un grand nombre de localités, pour les chaufTages.
^^^B Les qualités inférieures sont employées (entre 60 mil-
^ limètres et 0) à l'état brut pour la cuisson de la chaux
^H dans les fours à couclics alternées, à Tetat lave pour les
^H grandes industries (chaudières et gazogènes).
^H Les mêmes qualités en gros au-dessus de 60 milli-
^H mètres ont leur emploi dans les fabriques de poterie,
P de briques, dans les usines et pour les chaulïages.
loiiiUères de La production annuelle est de 160.000 tonnes.
Bèzene . q^ divise les gros au-dessus de 50 millimètres en
trois qualités :
Les gros et les gaillottes 1*' choix sont purs, d'un bel
aspect, peu friables, donnent 30 à 33 p. 7» ^^ inatières
volatiles^ sont affectés à des industries spéciales, aux
battages et aux chauffages dans certaines zones.
Les gros 2* et 3*' choix sont demandés par l'industrie
et pour les chaulïixges.
Los gaillottes lavées provenant du criblage, entre 50
millimètres et 25 millimètres, des 2' et 3" choix ont leur
écoulement assuré par certaines industries et par les
j
97
&»; elles sontj pour la majeure partie, expé-
diées dans des départements éloignés (Loire, Loiret,
llauto-Vienne).
Les menus ne se vendent qu'après épuration par le
lavage; ils sont employés : soit pour la fabrication du
coke avec un rendement de 70 p. '^j^ dans les fours
Appolt, soit comme charbons de grosse forge, soit com-
le charbons à gaz.
Ils donnent, dans Temploi des usines à gaz, un pou*
>ir éclairant égal à celui des meilleures houilles du
Jentre et un rendement sensiblement le même. Ils sont
iBsi demandés par les verreries.
La production est de 50.000 tonnes. Houillèrea \
Les charbons de Doyet ont été fort recherchés alors °^^ *
que l'exploitation avait lieu dans les couches supôrieu-
^re8 puissantes et pures ; les menus, même sans épura-
^Boî), fournissent du très bon coke.
^M Ce sont des charbons d'usine et de chauffage.
^^ Ils donnent, en gros et en gaillette lavée, de bons
produits de chau liage, bridant bien et tenant bien au
feu.
Us contiennent 28 à 30 p. ''/^ de matières volatiles.
La production est de 50.000 tonnes. Houillères i
Les charbons sont purs, mais friables ; ils ne collent *^'^" ^^^
as, donnent un feu à ttammo moyenne et pas de mâ-
shefer.
Les menus sont employés surtout par les usines de
la Société.
Les gros et les gaillettes sont recherchés par certai-
3s industries et pour les chauffages.
Chevalier.
98
Gommentry-Fourchambault (Stociété ananjnïe
des Mines de).
La Société expose :
1® Une coupe des principales couches de houille de
Commentry ;
2® Diverses empreintes de fossiles trouvées dans le
terrain houiller ;
3® Un plan en relief mettant en évidence le système
de Deltas et comprenant:
Le bassin de dépôt au début de la formation houillère ;
La période de la formation de la grande couche ;
La période montrant le bassin presque comblé ;
L'état actuel du bassin houiller de Commentry ;
La disposition des couches de houille ;
4** Des albums montrant Texploitation des houillères
de Commentry et de Montvicq.
La Société anonyme de Commentry-Fourchambault
exploite divers établissements formant deux groupes
principaux : celui des établissements métallurgiques et
celui des houillères.
Nous ne nous occuperons ici que du deuxième groupe^
qui comprend:
1® La houillère de Commentry ;
2** La houillère de Montvicq ;
3® Les chemins de fer de Montvicq à Commentry et
de Commentry au canal du Bourg avec leurs prolon-
gements ;
4® Les mines do fer du Berry.
La concession de Commentry comprend toute la
commune de Commentry, soit une superficie de 2.022
hectares. La houille est extraite par sept puits. La
surface du sol de Commentry est vallonnée. Les saillies
99
les plus accusées sont formées par les collines graniti-
ques ou gneissiques qui entourent le terrain houiller et
le dominent de toutes parts.
Le terrain houiller de Commentry est à peu près
partout découvert, ou couvert seulement par une couche
mince d'alluvions. 11 se compose principalement de ro-
ches à gros éléments (conglomérats, poudingues, grès
à blocs); les grès viennent ensuite, puis les schistes, et
enfin la houille.
La plus importante des couches est connue sous le
nom de grande couche; elle atteint jusqu'à 12 mètres
de puissance avec une inclinaison qui varie de 0 à 50®.
Deux autres couches, celle des grès noirs et celle des
2)ourrats, sont séparées de la grande couche en leur
milieu par des épaisseurs de bancs de 80 à 150 mètres.
Enfin à Touest 8 couches sont séparées entre elles par
une épaisseur totale de grès et de schistes de plus de
200 mètres.
La surface de la concession de Montvicq est de
294 hectares ; la houille est extraite par 3 puits.
La production annuelle est d'environ 500.000 tonnes,
pour les deux houillères réunies.
Un chemin de fer à voie de 1 mètre a relié la mine
de Commentry au canal du Berry à Montluçon. Les
houillères de Commentry et de Montvicq ont été reliées
par chemin do fer en 1878. Une ligne téléphonique relie
les divers services. Le nombre des ouvriers employés
est actuellement de 2.500.
Un atelier de lavage a été installé à Commentry
en 1887. L'expérience a établi qu'il était préférable de
faire la classification après lavage plutôt qu'avant.
Chevalier.
-5 '"■'''7^';. '■ :\\
100
Decize (Mines de).
Les Mines de Decize exposent trois dessins, un plan
géologique de toute la région qui embrasse une étendue
de terrain de 25 kilomètres du Nord au Sud et 18 kilo-
mètres de TEst à l'Ouest et 29 coupes.
Doux brigades topographiques ont été instituées aux
mines de Decize et pendant une période de 20 ans, de
1868 à 1888, elles ont exécuté la triangulation, les le-
vés et nivellements nécessaires à ces beaux plans.
80.000 stations de nivellement ont été fournies et les
courbes do niveau sont de 5 en 5 mètres.
Les 29 coupes exécutées consistent en 15 coupes
verticales Est-Ouest et 14 coupes Nord-Sud.
Les affleurements des couches de houille occupent
une très petite étendue dans le terrain houiller. Les
failles sont presque toutes verticales et le terrain
presqu'entièrement recouvert soit par le trias, soit par
le permien.
Au Nord, la partie supérieure du permien et au Sud
la partie inférieure, reposent sur le terrain houiller. Le
terrain primitif y est rare et ce n'est qu'à 4 kilomètres
au Sud et en dehors du plan qu'on trouve un petit
pointement de granité.
On voit, en examinant ce plan, qu'il existe une arête
qui domine le bassin parisien du côté de l'Ouest. Cette
falaise s'affaiblit dans cette direction et semble passer
au-dessous.
A l'Est, il devait y avoir un haut fond qui touchait
au Morvan ; car près de là se trouve le calcaire à gry-
phées qui est le terrain le plus haut qui se soit dé-
posé; vers le Nord, il n'y a plus eu d'affaissement
après le dépôt du lias.
Lëuël.
101
Tan
Cette Société expose :
1* Un plan de sa concession :
3* Une coupe par le puits de Camp-^lrand :
3* Des coupes de sondages ;
4* Une vitrine contenant des échantiI]oas d«s u
traversés, des carottes provenant de> ^Midares. des
fossiles du terrain houilleretdes écrhantiil-n^ le char-
bon.
La Société minière du Tarn fut constituée en lisèl ;
elle s'était donné pour but des recherches de booîDe
dans le département du Tarn et particuli^*remeBi la
découverte du prolongement du bassin de Carmaax ea
dehors du périmètre de cette concession.
Cette question avait tent*^ bien des explorateurs dans
le passé et divers sondages en puits avaient été Cûls an
5ud. au sud-ouest et à l'ouest, et parmi ces tentatives
restées infructueuses il convient de citer les plus ré-
centes, les sondages de Saint-Martiane et de Saint-
Jean- le-Froid au sud, celui du Moulin des Ferriéres à
l'ouest. Le premier trouva les micaschistes sous 6^) mi-
tres de tertiaire, le second traversa 55 mètres de ter-
tiaire, 120 mètres de permien, 50 mètres de houiller
et pénétra dans la diorite. Le dernier, commencé dans
le permieny était encore à la profondeur de 370 mètres,
point où il fut arrêté.
Ces diverses tentatives restées infructueuses avaient
découragé les chercheurs, lorsque, ainsi qu'il a été dit
précédemment, cette question fut reprise et menée à
bonne fin pour la Société minière du Tarn. Cette So-
ciété pensait que les résultats des divers sondages
avaient été mal interprétés et, se basant sur la connais-
sance qu'elle avait de la constitution gcologi(fue du
■ ^— ' "^ ""^" ' ^' 102 '^^^^^^M
bassin de Carmaux^ elle arriva à cette conclusion que
ce bassin devait passer entre les deux sondages de
Sainte-Martiane et de Saint-Jean-le-Froid, dont la dis-
tance est de près de 6 kilomètres, et qui tous les deux
sont au sud de cette coucessîon. Si on fait^ en effet»
une coupe entravers du bassin de Carmaux suivant une
ligne E.-O. correspondant avec la rivière du Cérou, on ,
remarque qu'à Test les roches encaissantes sont les
micaschistes^ à louest les diorites relovant le terrain
hou il 1er. Ces diorites, ainsi qu'il résulte des travaux
souterrains, sont antérieures au dépôt houiller et les
premiers bancs de cette formation sont formés à âoi^^
dépens ; elles ne sont donc pas dues à un accident ou '"
soulèvement postérieur au terrain houiller, mais consi^Hl
tituent un de ses bords. ^1
Cette interprétation admise, les sondages de Saint-
Jean-lc-Froid et de Sainto-Martiane démontraient pé-
remptoirement que les roches encaissantes, les rivages
en un mot du bassin restaient les mêmes, que Ton
avait traversé du permien à Saint-Jcande-Froid, tout
comme on en rencontre plus à l'ouest du bassin de
Carmaux ; on avait donc conclu que la vallée houillère de
Carmaux, dont la largeur ne dépasse pas 2 kilomètres,
devait passer entre les deux sondages de Sainte-Martiane
et de Saint-Jean, distants l'un de Tautre de 6-UOO mètres
environ, ainsi qu*il a été dit.
La Société minière do Tarn savait en outre qu'en
lant du nord au sud, le bassin de Carmaux sVnrichî
sait; s'aidant de tous les renseignements qu'elle pos-_
sédait, elle traçait sur un plan général l'axe du bassii
axe hypotbétique bien entendUj et déterminait la posî-"
tion d'un premier sondage un peu à Test de cette ligne
et à 750 métros de la limite sud de la concession de_
Carmaux.
Ce premier sondage, appelé sondage de Camp-(
I
coniiu le» mica.-
104
Ces travaux divers ont déterminé la largeur du bassin,
qui peut être évaluée à 1.700 mètres; il conserve son
allure étroite comme à Carmaux.
L'ensemble de ces recherches représentant 1.000 mè-
tres de sondage, les résultats obtenus motivèrent la
création d'une nouvelle concession, dite concession
d'Albi, qui fut instituée par décret présidentiel du 12 oc-
tobre 1886 et dont la superficie est de 3.563 hectares.
Depuis l'obtention de sa concession, la Société mi-
nière a entrepris le creusement d'un puits sur. l'axe
même du Camp-Grand. Le tertiaire, dont l'épaisseur
est de 150 mètres, a donné beaucoup de peine à tra-
verser, par suite de sables aquifères ébouleux. 11 a at-
teint la première couche de 1",75 et celle de 0°*,60 qui
est immédiatement au-dessous. 11 arrivera prochaine-
ment à celle de 5™,75, qui est à 226 mètres; le fonçage
est en effet, fin août, à 217",50.
Le terrain houiller, traversé sur 65 mètres, est d'une
régularité parfaite. La pente des strates est de 0™,25
par mètre, et la direction nord 15® ouest, c'est-à-dire la
même que celle du bord est de Carmaux ; la plongée
est donc à l'ouest, ce qui indique, ainsi qu'on l'avait
présumé, que l'on se trouve à l'est de la ligne d'axe du
bassin. Des échantillons divers analysés ont donné,
comme teneur en cendres :
Bel échantillon de la couche de 1",75 — Cendres 3,78.
— — — 4,66.
Echantillon terne impur. — — 1,270.
Echantillons de la couche de 0"',ôO — 6,50.
La houille est flambante et grasse, c'est-à-dire de pre-
mière qualité.
Lebel,
105
MINES DIVERSES
Bfines de lignite de Saint-Zacharie.
Cette exposition se compose d*un plan de surface de
la concession des lignites de Saint-Zacharie ; cette con-
cession est située dans le canton de Saint-Maximin, dé-
partement du Var ; elle a une superficie de 355 hectares.
Le lignite de Saint-Zacharie contient brut 11 p. 7o de
cendres et donne 70 à 75 p. 7© de gros.
Les couches affleurent vers TEst ; elles sont au nombre
de quatre près du jour, et, à peu de profondeur, elles
se réunissent pour n'en plus former que trois. — Cette
exploitation n'a pas Timportance qu'elle aurait si les
moyens de transport étaient faciles, il faudrait que la
mine fût reliée à un réseau de chemin de fer.
Lebel.
Société Lyonnaise des Schistes bitumineux.
La Société expose :
I. Un modèle d'une de ses usines d'extraction et de
distillation.
Des échantillons de :
Schiste sortant de la mine.
Schistes concassés et prêts à être introduits dans les
cornues.
Schistes ayant fourni leur huile et prêts à être utilisés
comme combustible dans le cubilot.
Schiste cuit après calcination dans le cubilot.
106
IL Modèle cVune cornue de distillation (coupe passant
par Taxe).
Des échantillons de :
Huile lourde grasse pour la fabrication des huiles à
gaz.
Huile brute provenant de la distillation directe du
schiste bitumineux en vase clos.
Pétrole français pour éclairage.
Société anonyme ftanco-belge des Mines
de Somorrostro.
L'exposition de cette Compagnie comprend :
1® Un plan général des mines et des moyens de
transport ;
2'* Un profil longitudinal ;
3® Trois photographies représentant le plan incliné,
l'exploitation des mines Concha et l'embarcadère des
minerais ;
4® Des vues des anciennes exploitations ;
5® Des modèles à échelle réduite dos moyens de
transport employés, chaîne flottante et plans inclinés ;
6"* Un modèle à échelle réduite, montrant l'embar-
quement des minerais à bord des bateaux sur la rivière
de Bilbao.
Le magnifique gisement des minerais de fer de
Somorrostro n'était exploité jusqu'en 1876 que pour les
besoins de quelques forges de la région. A[cette époque,
où se terminait la guerre carliste, furent commencés
les premiers travaux et quatre grandes Sociétés dont
deux françaises (celles de Denain et Anzin et de Monta-
taire), la Société belge John Cockerill et la maison
t07
arra tiermanos y C^* de Bilbao conclurent un accord
pour rexploitation des mines que possédait cette der-
tiiore dans la partie la plus riche des faites.
Le problème à résoudre consistait à organiser des
moyens de transport combinés de manière à desservir
toutes les concessions situées à 290 m<*tres au-dessus
du niveau de la mer et à conduire les produits avec le
minimum de frais, au bord de la rivière de Bilbao,
distante de 8 kilomètres.
La Société franco*belge rejeta le système d*un clie-
min de for ordinaire s'élevant par lacets aux chantiers
d'abatage ; elle préféra laisser la voie ferrée au fond
de la vallée en lui amenant le minerai au moyen
d'appareils accessoires de transports, de manière à
permettre l'établissement on tête du chemin de fer de
dépôts importants, permettant d assurer le service dos
embarquements malgré les irrégularités de la produc-
tion.
La gare centrale, dite du Cadégal (40*", 60), est reliée
au plateau 1290°*) par deux moyens de transport : d'un
côté, deux grands plans inclinés se suivant; de Tauti'e,
une chaîne flottante.
Les minerais arrivent à la tête des plans inclinés et
descendent dans des wa^^fonnets de deux tonnes de
capacité amenés des chantiers par des locomotives de
trois et six tonnes. Les mines desservies par la chaîne
flottante sont reliées au tronçon principal par une série
de rameaux du même système. Sur le plateau, les
deux voies sont reliées par des culbuteurs permettant
de vider les wagonnets du réseau de la chaîne flottante
dans ceux des plans inclinés, en cas d'arrêt de ces
derniers.
L'abatatj'c se fait à ciel ouvert, par gradins conduits
méthodiquement, de manière à éviter les fausses ma-
nœuvres. La hauteur de ces gradins atteint 10 et 15
108
mètres ; aussi certaines grandes mines ont-elles donné
jusqu'à 8.000 tonnes de minerai à la fois.
Le grand modèle n° 1 donne la disposition des plans
inclinés ; le plan inférieur au n® 1 a un développement
de 674 mètres avec une pente moyenne de 30 p. % ^
une pente maxima de 36 p. ^/o* Il est muni de câbles en
acier de 0"',038 de diamètre senroulant sur deui
tambours coniques de 5 mètres de diamètre. La des-
cente est régularisée par un frein à ailettes. Los freins
à rubans ne servent qu*à diminuer la vitesse ou à
arrêter. Ce plan peut descendre 2.600 tonnes par jour;
il recueille les minerais des chantiers inférieurs par
une voie courant sur le flanc de la montagne et déter-
minant un premier étage d'exploitation à la oote 204.
Il reçoit en outre les minerais arrivant par le plan n® 2
dont le sommet est à la cote 276 : la voie qui le dessert
aboutit à la tête du plan par un tunnel de 175 mètres.
La traction se fait par locomotives de trois et six tonnes.
Le plan n"^ 2 a 355 mètres de long avec 50 p. 7o de pente.
L'installation de sa machine est plus simple. (Voir
modèle n® 3.)
Voici les conditions de service :
Plan n* 4 . rim •• S.
Nombre de wagons descendus à
lafois 12 8
Poids brut 36* 24*
Poids utile de minerai 24* 17*
Pente maxima 36 7. 50,57o
Effort développé 12.986^ 12.120^
Puissance de transport par jour. 2.600* 2.000*
Si on voulait ralentir au moyen de freins à rubans,
les frottements causeraient l'inflammation et la destruc-
tion rapide des sabots. Aussi a-t-on préféré les régu-
lateurs à ailettes : ils détruisent une force vive corres-
109
pondant à 4:28 chevaux pour le plan n** 1 et 27"^ chevaux
pour le plan n"" 2.
Le modèle n® 4 montre un alignement du traînage
par chaîne flottante, utilisée pour les mines plus éloi-
gnées du Cadégal et séparées par des mouvements de
terrains parfois très marqués (région ouest). On a pré-
féré ce système à celui des transports aériens à cause
de sa puissaince supérieure, de son élasticité plus grande
et de 1 économie relative qu'il procure pour des trans-
ports considérables. Les divers alignements formant le
réseau ont une longueur de 3.000 mètres. La différence
de niveau entre le point le plus élevé (296"*) et le point
d'arrivée est de 244",60. La pente atteint 29,5 p. 7o- Le
mouvement est automatique malgré les contrepentes
de certains alignements ; il reste même un excès de
force vive à absorber au moyen de freins. On a adopté
ici des régulateurs d'eau qui exigent une vitesse moins
grande que les régulateurs à air, ce qui évite les trans-
missions complexes auxquelles aurait conduit sans
cela la lenteur du mouvement de la chaîne. On les
reirle en niodiliant le niveau de l'eau dans la caisse où
plongent les palettes mobiles. La vitesse de marche de
la chaîne est de l'",r30. (>n peut la porter à 2 mètres.
La chaîne remonte sur des poulies à dents mobiles et
pèse 0^,820 par mètre courant (maillons de 22 millimè-
tre*» . Pour la dernière section elle pèse 14 kilog. le
ni«.*tre courant (maillons de 28 millimètres^; d'une vi-
1^^:50 de r",50 et un écartement de 25 mètres, ce traî-
nage transporte de 2.500 à 2.600 tonnes de minerai
par jour, plus une certaine quantité de déblais qu'on
jette dans le ravin du Zarzal. Les wagonnets portent
900 tonnes, lis versent leur contenu par des culbuteurs,
dans des wagons trémies qui circulent sur des estacades.
Ces wagons trémies et les wagonnets des plans inclinés
sont amenés soit au-dessus de couloirs disposés pour
110
le chargement direct des wagons du chemin de fer
soit au-dessus des dépôts de minerais. Ils se vident
par le fond ou par la face antérieure. Les wagons du
chemin de fer portent 8 à 9 tonnes et se versent par
le fond dun seul coup (Voir modèle n" 5).
Le chemin de fer du Cadégal à Bilhao a 6.850 mètres
de long ; il traverse le rio Gabrido sur un pont métal-
lique de 43"*,65. La pente est de 3°'/"*,8 par mètre. Le
service y est fait par 3 locomotives de 15 tonnes et 5
de 25.
Arrivés à la rivière, les wagons sont vidés dans len
navires au moyen des embarcadères permettant chacun
de charger 2.000 tonnes par jour. Un navire do 1,500
tonnes a même été chargé en G heures. Los manœu*
vres se font automatiquement au moyen de pentes
amenant les wagons pleins au-dessus des couloirs de
chargement et de contrepentes ramenant les wagons
vides sur une voie latérale. Un seul ouvrier suffît à
former le train qui est ramené au Cadégal par une
machine (Modèle n*" i).
En 1888 la Société a transporté et embarqué 535. 35T
tonnes, dont 346.726 tonnes provenant de ses propres
mines.
La région ferrifère de Bilbau appartient aux étages
néocomien et cénomanien.
On rencontre, en stratiGcation concordante : 1^ des
bancs de grès micacés à grain fin, formant le haut des
gîtes ; 2^ des calcaires compacts, bleus et gris, conte-
nant des fossiles tellement adhérents qu'on ne peut les
séparer (Requienio et Térébratules). C'est à la partie
supérieure de ces calcaires que se trouvent les masses
principales de minerai ; 3** grès et calcaires marneux.
Les minerais de fer font tous partie de la classe
des limonites ou lématîtes brunes. Il y en a quatre
j
grandes classes en y comprenant les minerais carbona-
téS| qui ne sont pas exploités :
1"^ Campanil. Il forme sur le plateau do Triano une
lentille de 1.800 mètres de diamètre reposant sur les
calcaires bleus. Compact; c'est le plus recherché.
2* VensL. Tendre et friable. Plus riche que le cam-
panil, mais son exploitation et son triage sont plus
difficiles. Se trouve en amas isolés.
3* Rubio. Texture feuilletée. Se trouve en filons non
exploitables en profondeur; on exploite les amas
formés par les chapeaux de ces filons.
4** Fer carbonate. Carbonate blanc à peu près pur ;
en masses compactes. Sa puissance est encore in-
connue.
ÂNALT8K d'échantillons CAMPANIL YBNA RDBIO CARBONATE
Eaa et acide carbonique. . . . 9,50
Silice 6 •
Alamine 0,83
Chaux 5 »
Magnésie 1,70
Protoxyde de fer »
Peroxyde de fer 75.86
Acide phosphoriq ne •
Fer métaUique contenu. ... 53 0/0
Mangan. métallique contenu 0,80 0/0
Oxyde rouge de manganèse. l.it
Pyrite de fer traces
Protoxyde de manganèse . . »
5,90
7,30
36,28
1,05
10.50
2,70
0,15
1,70
0,87
1 »
0,40
0.87
0,20
»
3,21
traces
»
50,18
90,40
7n,30
5,31
traces
traces
»
63,28 0/0
55,51 0/0
43,96 0/0
1,050/0
0,580/0
0,77 0/0
0,80
•
»
a
0,45
1,30
»
1 »
DE
Marchkna.
Villeder (Compagnie des Mines de la).
Objets exposés :
Plan en relief du siège de Texploitation et des mines
de la Villeder.
112
Photographies diverses des sièges d'extraction.
La région est constituée par des schistes amphibo-
liques recoupés par un massif de granité à mica noir.
Celui-ci est traversé lui-même par des filons de granu-
lite en général situés sur les bords du massif granitique;
enfin la granulite est sillonnée par des filons de quartz
stannifère dont le plus important est connu sur 7 à 8
kilomètres de longueur ; il se décompose en plusieurs
veines, dont le maximum de puissance est atteint aux
environs do la Villeder.
On trouve dans ce gîte une collection très variée de
minéraux, mispikel, wolfram, un peu d'or, apathite,
émeraudes.
Le mispikel semble augmenter en profondeur.
L AURAS.
Mines d'or de Fores t-Hill en Californie.
Ces gisements proviennent d'anciennes rivières sou-
terraines brusquement envahies et recouvertes par des
laves et des roches d'origine volcanique.
Ces rivières roulaient des sables aurifères présentant
des enrichissements comme dans les cours d'eau actuels
près des coudes, des rapides, des chutes, etc.
La végétation a laissé de nombreuses traces retrou-
vées sur les bords de ces anciens lits.
On aborde ces sables aurifères par des puits ou des
tunnels . Quel que soit le mode d'attaque, la méthode
d'exploitation consiste à extraire et amener au jour le
gravier de ces rivières souterraines et à le laver par les
procédés ordinaires. Quelques graviers durs sont passés
au bocard. . .
113
Le plan en relief exposé représente le district de
Forest-Hill Dévide, Placer County (Californie), dans
lequel une rivière souterraine est connue sur 45 kilo-
mètres de longueur. A droite et à gauche coulent deux
branches de T American River.
Une coupe de la montagne, exposée à la tête du plan,
montre la superposition des laves sur la roche du fond
formée de schistes ardoisiers.
L'exploitation faite par tunnel est représentée par un
tableau.
Le tunnel doit aboutir dans une ravine où les rési-
dus (tailings) puissent être déversés sans inconvénient.
Il doit, on outre, pénétrer dans Taxe de Tancien lit
au-dessous de la couche de gravier.
Au moment d'exploiter, on construit une voie de
roulage perpendiculairement au tunnel et au même
niveau que lui.
Cette voie est construite dans les schistes au-dessous
et dans l'axe du chenal. Sur cette voie circulent des
wagonnets traînés par des chevaux. Le minerai des-
cend dans des chantiers par des cheminées et se charge
directement dans les wagonnets. Le minorai conduit
au jour est lavé.
Près de trente concessions ont été ouvertes sur les 45
kilomètres de cet ancien lit. Parmi elles il faut citer
le» deux Compagnies françaises :
Société des mines de Golden River ;
Société des mines d*or du Forest-Hill Divide.
DORION.
U* ANNÉB
114
§ r - MATÉRIEL DES MINES
Arrault (Paulin-A.) {Paris, rue Rochechouartj 69).
M. Arrault oxposo :
I. Des installations pour sondages de diverses profon-
deurs et des captages de sources,
II. Des outils de forage, curage, tubage, prise d'é-
chantillons, outils particuliers.
III. Coupes diverses, photographies, échantillons.
allaiîona i" Installation pour une profondeur de 15 mètres.
odLcs — (Modèle à petite échelle.) Trépied en fer creux, avec
capiagcs chapeau en couronne permettant le passage des tiges.
Chute de celle-ci, obtenue au moyen du crochet à déclic
ou réglée par le glissement d*une corde pour sondages
de 9 centimètres de diamètre maximum.
2® Installation pour une profondeur de 35 mètres.
— (Modèle à petite échelle.) Trépied en fer creux. Pou-
lie fixée sur l'un des montants. Le tambour de manœuvre
est mû par manivelles à bras; il est muni d'un cliquet.
Manœuvre des tiges par l'intermédiaire d'une chaîne.
— Pour cette profondeur, on se sert de tubes en fer
étiré assemblés par manchons filetés, ou bien les tubes
sont filetés eux-mêmes.
5^ Installation pour 75 mètres. — (Modèle à petite
échelle.) Trépied en fer creux. Treuil avec embrayage
et frein. Battage à la corde ou au débrayage. Tubes en
tOlo à emmanchemonl conique, vissés Tun à l'autre au
lieu d'être rivé».'
115
Ces trois premiers modèles ont été construits spécia-
lement pour les colonies (Algérie, Tunisie, Sénégal,
Nouvelle-Calédonie). Ils se démontent très rapidement
et sont facilement transportables, vu leur légèreté.
4* Chèvre en bois pour 75 mètres. — (Modèle à
petite échelle.) Quatre montants, treuil à bras. Même
outillage que le n*^ 3.
5* Installations pour 100 mètres. — Chèvre en bois,
à quatre montants, treuil mû à bras ou à la Vapeur au
moyen d'une transmission. Emploi des appareils à
chute libre, ou appareils pour battage au treuil (chaîne
de galle ou corde).
6* Installation pour 100 à 200 mètres (vraie grandeur).
— Chèvre en fer creux, 4 montants. La poulie de
manœuvre est fixée au chapeau ; celle qui sert pour le
ourage est fixée sur la chèvre, et peut se rabattre dans
le plan de deux montants. Echelle de manœuvre, plan-
ches de décrochage et crochets pour maintenir les
tiges.
Treuil de manœuvre à bras pour aller à 150 mètres.
Battage à la chaîne de galle ou sur déclic.
Pour aller à 250 mètres, treuil à bras ou à vapeur.
On peut marcher avec des appareils à chute libre. Ce
treuil peut donner aussi une transmission pour le bat-
tage au levier.
Treuil cabestan pour le curage au câble métallique .
Chèvre à bras ou à vapeur.
T* Installation d'un sondage à moyenne section.
Profondeur 5 à 600 mètres, — (Modèles à petite échelle.)
Chèvre en bois de 21 mètres de hauteur. Employée
à la Butte aux Cailles (modèle) et à la raffinerie Constant
Say (modèle). Mû par une machine à deux cylindres.
Longueur des tiges : 8 mètres.
116
8" Installation pour 300 mètres (dessin). — Chèvre
en bois de 9 mètres de hauteur. Mû par locomobile. —
Longueur des tiges 6 mètres. Installée en Tunisie sur
rile de Djerba.
9"^ Installation d un sondage horizontal. — (Modèle à
petite échelle.] Mû à bras ou à la machine. La per-
cussion est produite par Taction d*un contrepoids. Ins-
tallé en Russie pour la recherche d*eaux minérales à
Ratigorsk.
Iff^ Sondage oblique ascendant pour repère d'intra-
dos de ponts. — (Modèle à petite échelle.) Mû à bras
et contrepoids.
11^ Sondage pour pose de balises. — (Modèle à petite
échelle). — Système employé au port de Lorient pour
sonder sous des profondeurs d*eau assez importantes.
12" Captage des eaux sulfureuses à Enghien. — (Mo-
dèle à petite échelle.)
13^ Captage par cuvelage au Vésinet. — (Modèle à
petite échelle.) Cuvelage en fonte de 3 mètres de
diamètre.
itils P Outils de forage. — Trépan plat, trépan à jours,
^J*|^» trépan à deux lames, trépan à 4 lames, trépan à grande
5,échttn- section à une lame pour un mètre de diamètre, trépan
our" ^^ à six lames pour l"i20 de diamètre, trépan élargisseur,
(dents, trépan élargisseur à percussion, trépan à lames repas-
culiers. seuses, trépan à pointe de diamant. — Tarière rubanée.
— Cuillère ouverte à mouche de tarière, cuillère à
mouche de trépan.
(Ces deux derniers servent pour forage et curage.)
2^ Outils de curage. — Cuillères à goblet, à mouche
ordinaire, à mouche de tarière, à soupape, à trois
compartiments.
3* Tubages. — Tubage à joint conique assemblé par
vis, tubage à vis, tubage en grès et brai pour eaux
acides ^ tubage en bois.
Vérin hydraulique pour enfoncer les tubes, vérin
ordinaire, vis do pression.
Outil redresseur à galets pour les tubages do gi^and
diamètre ; pour les petits diamètres on emploie un
mandrin,
^ft Outil déscnsablcur.
i^ Coupe tube à ressort, coiipe-tobe avec guidage à
queue d'aronde. Ce dernier outil peut couper les tubes
dans le sens vertical aussi bien que dans le sons horî-
/.ontaL II peut en outre servir comme extracteur.
Cône taraudé pour retirer les tubes. — Tampon en
fer pour descendre les tubes,
4* Pri^e d^échanfillons. — Découpure, cmporte-piece
coinsj outil vérillcateur pour témoin do houille, outils
iodicateurs du pendage des couches (aiguilles de son-
dages, boussole), découpeur à frette.
Cuillère pour diluvium. — Petit appareil pour prise
deehaniillon sous-nmrin.
5* Olitils pour accidents. — Grocheur à pince, cro-
cheur à pointe et charnières. — Caracole, caracole arti-
culée. — Cône taraudé. — Elargisseur à patte. — Tire-
bourre pour les câbles.
I Taraud à bois. — Cuillère à bois ordinaire, cuillère
charnières, — Mandrin emboutisseur.
€^ Sonde. — Tiges de 1 mètre et 2 mètres, tiges do
1 6, 8 mètres ayant respectivement des sections carrées
» 22-27, 35-41, 35-51 millimètres décote. — Raccords
&s tiges à l'outil j raccords dos tiges au moyen do
Dites séparées. — Guides ou lanternes.
Appareils à chute libre, à baïonnette et par réaction
(coulisse Dru).
tl8
5* Outils particuliers, — Petit outillage : toume-à
gauche, clefs de relevée, griffes de support. — Mai
courante pour câbles. — Tige à oçil pour battage a
déclic ou par manœuvre. — Trépan pour sondag
(système Fauvel). — Cuillère pour bétonnage annulaire
— Cuillère pour cimentage des reprises de piles d
pont.
upes 1® Photographies d'installations de sondages.
crscs
et 2® Photographies du matériel colonial.
n-aphies. 30 Tableaux indiquant les différents outils et procédé
de sondages, de captages de sources et de cimentag<
4® Travaux de sondage et de captage pour les eau
de Paris.
5® Coupes de sondages d'étude pour le chemin de f(
sous-marin (France-Angleterre) exécutés à Sangati
(Pas-de-Calais).
6® Sondage d'étude pour le projet de tunnel sous 1
Seine à Tancarville.
7** Sondages pour Tadministration de la guerre (fo:
de Stains, etc.).
8* Sondages d'étude pour le projet de mer intérieui
africaine.
9* Captage de la source Romain-de-Saint-Géro
(Haute-Loire).
10* Sondages faits pour le service de navigation d
la Seine.
1 1° Sondages faits pour les Compagnies de chemir
do fer (Paris, Lyon, Méditerranée, Ouest).
12^ Captage et canalisation des eaux au châtea
de Vaux-le-Vicomte (Seine-et-Marne).
13^ Puits artésien exécuté au château de SuUy-sui
Loire (Loiret).
14** Coupes des puits artésiens de Paris (Grenelb
119
30 mètres; RafBnorie Say, 580 mètres; Btitte-aiix-
Cailles^ 532 mètres).
15* Puits artésien de Balde (République-Argentine),
91 mètres*
16' Puits artésien du château d'Eu, ?00 mètre*s.
IT Deux échantillons de poudingue calcaire pn?^,
j\m à 400 motreSj l'autre à 500 mètres de profondeur.
18* Echantillons de béton et de ciment, coulés bous
Teau.
HciTASSt.
BarzEuio (Perforatrice).
La perforatrice de M. Barzano, ingénieur à Milan,
à percussion ; elle se compose d*un cylindre percu-
lur, pouvant avancer ou reculer sur deux longerons
liés entre eux, à Favant par une têtière renfermant les
rondelles de lappareil de rotation, à l'arrière par une
culasse servant à fixer la machine quand elle doit être
montée sur un affût chariot.
Dans le cylindre se meut un piston, dont la tige porte
en avant le manchon auquel on fixe Toutil ; ce piston
est partiellement évidé et sa cavité centrale est partagée
en deux chambres ; l'une sert à rintroduction de Taîr
supprimé» Tautre à Féchappement.
Dans le massif du cylindre sont pratiqués quatre
trous cylindriques, dans lesquels peuvent glisser avec
frottement doux quatre petits cylindres creux qui, par
leur mouvement de va-et-vient, envoient alternative-
ment Tair comprimé des deux côtés du piston percu-
Rktir,
[ Les cavités des petits cylindres et leurs lumières
latérales sont convenablement déterminées pour obte-
120
nir les anticipations nécessaires pour éviter le choc du
piston contre les parois planes du cylindre.
Dans la tige du piston est pratiquée une rainure héli-
coïdale, dans laquelle glisse une clavette faisant partie
d'une rondelle dentée mobile. Celle-ci engrène avec
une autre rondelle dentée fixée k la boito formant
traverse du châssis, et renfermant tout l'appareil qui
sert à engendrer le mouvement de rotation de ToutiL
La rondelle dentée mobile reste appliquée contre l'autre
au moyen d'un faible ressort en acier contenu dans la
boîte.
Le cylindre percuteur est fixé sur les longerons, de
manière à empêcher toute oscillation de la machine,
par l'action d'un levier exerçant une très forte pression
sur les longerons, et permettant l'avancement au furet
à mesure que le trou de mine s'approfondit.
Ce levier est maintenu en prise par l'action d'un
piston glissant dans un cylindre, où l'air s'introduit et
d'où il s'échappe par le jeu de deux petits pistons ver-
ticaux.
Les différents mouvements de l'appareil se produi-
sent comme suit :
Le mouvement de percussion est déterminé par le
jeu des petits pistons distributeurs, susceptibles d'un
déplacement qui fait découvrir successivement les ori-
fices d'introduction et d'échappement.
Le mouvement de rotation de la tige et du fleuret est
déterminé par les deux rondelles dentées, dont Tune est
fixe et l'autre susceptible d'un petit mouvement en
avant, et par la rainure hélicoïdale dans laquelle est
engagée la clavette dont il est parlé plus haut.
La rondelle mobile dont fait partie cette clavette
s'applique contre la rondelle fixe par l'action du ressort.
Dans le mouvement en avant du piston, elle tourne
sur elle-même en comprimant le ressort, dont la résis-
1?1
loît être moindre que celle du mouvement de
Ion, et loutil frappe en marchant droit.
En revenant, le piston entraine la rondelle mobile
avec lui ; celle-ci engrène avec l'autre, et sa clavette
force la lige du piston et le porte-outil à tourner.
Le mouvement automatique d avancement se pro-
duit de la manière su i van le :
La rondelle tronconique, que porte rextrémité arrière
de la tige du piston, vient butter à la fin de la course
contre la partie inférieure conique du petit piston ; la
petite tige de la rondelle tronconique est manœuvrée,
et le robinet laisse introduire l'air sur la face supérieure
du grand piston vertical, khi même temps qu'il laisf^e
échapper celui qui était au-dessous ; le levier est alors
abaissé, et le cylindre, devenu librCj est poussé en avant.
Dans le mouvement du piston percuteur, qui a été ren-
versé dans la distribution décrite, l'inverse a lieu, et le
levier est remis en prise par la pression de Tair.
D'après M. Barzano, les avantages de cette perfora-
trice sont : sa grande simplicité, son peu do poids,
130 kilog. maximum^ son fonctionnement sans choc.
Lebkl*
Bazin CLevaHois-Perret^ 47, rue Marjolin).
Len laveurs de M. Bazin reposent sur l'application de
la force centrifuge* L'appareil se compose d'une cuvette
mobile autour d'un axe vertical qui porto à sa partie
supérieure une manivelle. Cette cuvette est complète-
ment immergée dans un vase rempli d'eau ; un robi-
net de vidange est disposé à la partie inférieure de ce
récipient.
Si on veut traiter une sorte de minerai produite par
ttn trommel classîficateiir, on dépose cette sorte dans la
cuvetto, on Fégalise sur lo fond au moyen de quelques
secousses données par rintermédiaire de la manivelle,
que l'on tourne ensuite dans un sens déterminé.
Les parties les plus légères sont les premières éli-
minées et il reste une substance enrichie dont la teneur
dépend do la vitesse de rotation*
Cet appareil a été utilisé pour procéder à Texanien
de sables aurifères, et, grâce à la grande difTérence des
densités de la gangue et du métal, il a été possible
d'opérer rapidement. L*or se trouve concentré dans les
quelques pincées de sable qui restent au fond du laveur.
On fait avec cet appareil l'expérience suivante : Un
grain d'or de 1^/**^ de diamètre est plongé dans 2 ou 3
litres do sable de rivière ; le tout est placé dans la
cuvette. Au bout de 2 minutes de rotation j lo sable est
complètement éliminé, et le grain d'or apparaît seul
débarrassé du stérile.
M, Bazin expose en outre un amalgamateur fond*
sur le même principe. Une cuvette au contre de laquelle
on fait arriver la lavée emuchie est complètement im-
mergée dans l'eau et animée d'un mouvement de rota-
tion.
Par suite de la force centrifuge, le mercure déposé
au fond de la cuvette arrive rapidement à garnir les
parois et s'y tient en équilibre. On ouvre alors le robinet
donnant la lavée. Les matières légères sont rapidement
éliminées, tandis que les grains d'or pénètrent dans 1^^
mercure et s'amalgament avec lui, ^H
Quant à ce qui est des petits fragments formés de I
quartz et d*or, ils s'orienteront à la surface du bain, !
s*ils ne peuvent y pénétrer, de manière à ce que la
partie la plus lourde, l'or, soit tournée du côté exté^^J
rieur, c'est-à-dire du c(3té du mercure, où le métal seniB
rapidement dissous. M. Bazin a cherché à rendre plus
123
rapide l'amalgamation en électrisant le mercure au
moyen du courant fourni par une machine Siemens.
L'inventeur indique les résultats suivants :
Un amalgamateur à bras, dont la cuvette sphérique
avait 0™,25 de profondeur et était limitée par une cir-
conférence de 0",70 de diamètre, a été desservi par 3
ouvriers, avec une vitesse de 50 tours par minute.
On a pu passer à l'heure 500 kilog. de sables aurifères
et retirer 90 à 95 p.®/© de l'or contenu avec une très
faible perte de mercure, quelques grammes par tonne
traitée.
Lauras.
Beauxne (Léon) {Boulogne-sur Seine),
M. L. Beaume expose :
1** Des pompes d'épuisement perfectionnées à deux
corps en cuivre. — Visite de clapets instantanée.
La pompe d'épuisement de Beaume a deux corps
de pompes en cuivre, entourés de tiges évitant les
chocs, et, par sa disposition spéciale, elle peut aspirer
des feuilles, des pailles et des cailloux sans être sujette
aux engorgements.
Elle peut aspirer à neuf mètres do profondeur.
Le débit varie, suivant le diamètre des corps de
pompes, dans les proportions ci-après :
Débit en litres à Theure .... 12.000 20.000 30.000
Diamètre des corps en centi m. 15 20 25
2" Pulsomètres.
WOURGAFT.
124
Biétriz (V.) et G»' {Saint-Etienne, Loire).
M. Biétrix et C*® exposent :
Trois machines à agglomérer à double compression,
système Couffinhal.
La maison Biétrix a été fondée en 1838; elle occupe
actuellement 600 ouvriers ; la surface de ses ateliers est
de 50.000 mètres carrés, dont 18.000 couverts.
Elle expose, outre les trois machines à agglomérer
citées ci-dessus, une machine à vapeur Compound de
120 chevaux donnant le mouvement à la transmission,
classe 50, et sept machines à vapeur à distributeur ro-
tatif, fixes et mi-fixes, avec et sans condensation. (Voir
classe 52.)
ripiion. Machines à agglomérer, à double compression, sys-
tème Couffinhal.
La machine est mise en mouvement par un arbre
horizontal conduit lui-même par un moteur quelconque.
Cet arbre commande, au moyen d'un pignon, des roues
d'engrenages calées sur deux arbres symétriquement
placés par rapport à l'axe de la machine. Ces deux ar-
bres sont munis aux extrémités opposées de deux ma-
nivelles actionnant deux bielles verticales qui attaquent
une traverse horizontale transmettant elle-même son
mouvement alternatif à deux balanciers placés en des-
sus du plateau à alvéoles ; les balanciers portent le
piston compresseur supérieur et le piston démouleur,
guidés d'ailleurs par une glissière fixée au bâti. Une
paire de balanciers, semblables aux précédents, porte,
en dessous du plateau à alvéoles, le piston compresseur
inférieur.
La compression des briquettes se fait par le rappro-
chement des deux pistons supérieur et inférieur ; son
125
intensité, par centimètre carré, est limitée par une dis-
position ingénieuse.
Uaxe arrière des balanciers supérieurs peut se dépla-
cer dans une coulisse verticale ; il y est maintenu en
place par la pression du piston d'un court cylindre hy-
draulique dit pot de presse; lorsque l'effet dépasse une
certaine limite, que Ton peut fixer à volonté en réglant
la tension des ressorts qui pressent sur des soupapes
]daeées à la partie supérieure du pot de presse, le cy-
lindre de celui-ci est refoulé à l'intérieur et Tarticula-
tion du balancier se soulève. Grâce à cette disposition,
la compression se fait en trois temps : i*" le piston su-
périeur s'enfonce d'une certaine quantité dans le moule,
jusqu'à ce que la réaction développée contre les parois
atteigne une certaine valeur ; 2* le piston inférieur
monte jusqu'à ce que la pression soit égale sur les
deux faces ; 3* le piston du pot de presse rentre dans
celui-ci à partir du moment où une certaine pression
est atteinte ; cette pression est alors maintenue sur les
deux faces de la briquette pendant une certaine pé-
node.
La mise en place du plateau est obtenue par un
tambour à rainures hélicoïdales, donnant un mouvement
de rotation intermittent, mais d'une grande précision,
de manière à éviter avec certitude le choc des pistons
contre le bord des alvéoles.
La pâte est produite dans un malaxeur à palettes,
tombe dans un distributeur et de là dans les alvéoles
du plateau tournant où s efTectue la compression. Le
démoulage se fait sur un tablier à bascule ou sur une
toile sans fin placée sous la machine.
Puissance formidable sous un faible volume. kn
Compression sur les deux faces pouvant atteindre ^^^
250 kilogrammes par centimètre carré, donc grande di
homogénéité du produit. ^
126
Possibilité de donner à la briquette une forme défi-
nie donnant le minimum de déchets au transport, et
d y imprimer des rainures facilitant sa rupture.
Possibilité d'obtenir une marche rapide, jusqu'à 35
coups de piston par minute, grâce au mode de con
duite du plateau.
Compression complète des pâtes humides, à cause de
Vaction progressive des pistons compresseurs.
Voici quelques chiffres sur les trois numéros de ma-
chines exposées :
JV* i. — Pour briquettes pesant 9, 10 hilog. lune:
Pression sur chaque face . . 160.000 kilogr.
Production par poste de 10 h. 150 tonnes.
Poids 26.000 kilogr.
Prix 45.000 francs.
.V 2. — Pour briquettes pesant 5, 6 hilog. Vune:
Pression sur chaque face . . 120.000 kilogr.
Production par poste de 10 h. 100 tonnes.
Poids 16.000 kilogr.
Prix 35.000 francs.
.V 3. — Pour briquettes pesant 3 kilogrammes :
Pression sur chaque face. . 70.000 kilogr.
Production par poste de 10 h. 60 tonnes.
Poids 7.000 kilogr.
Prix 25.000 francs.
Avec ces machines on peut, au moyen d'un plateau
et de pistons de rechange, fractionner les briquettes,
c'est-à-dire en faire deux, trois, quatre, six à la fois, au
lieu d'une. On peut encore, avec des pièces spéciales,
faire des briquettes perforées. (Installée chez M. Leroux,
125, quai d'Orsay.)
BOTASSI.
127
Bomet (Camille) {Paris, rue Faraday^ 19).
M. Bomet expose 4 types de perforatrices :
I. La perforation « Jubilé » ;
II — dite « Charbonnière » ;
m. — « Cantin »;
IV. — hydraulique.
Les deux premières conviennent pour les roches
tendres et demi-dures, la troisième pour les roches
dures, la dernière pour les roches extra-dures.
Ces diverses perforatrices peuvent fonctionner à
bras ou au moyen d'un moteur ; elles ont les carac-
tères communs suivants :
1" La commande de la rotation est portée par un
collier tournant autour du fût de la perforatrice :
2* La suspension de la machine sur son affût se
fait par un genou à deux centres d'oscillation.
Le Jubilé se compose d'une vis principale portant à ses Le Jub
extrémités les carrés d'emmanchement des cliquets et
(lu porte-outil, d'un écrou muni à ses extrémités de
tourne-à-gauche et en son milieu d'une embase qui
butte contre un chemin de billes par l'intermédiaire
d'un jeu de ressorts en coupelles. Le nombre des
filets en prise avec Técrou est soigneusement calculé
de façon à ce que la pression sur chaque filet ne
dépasse pas une valeur donnée. Les coupelles sont
calculées de manière à ce que, dans le travail maxi-
mum, elles ne travaillent jamais à plus de 1/3 de leur
puissance, afin d'éviter tout bris et toute fatigue.
Enfin un cylindre ou corps do la machine renferme
ce mécanisme et porte deux tourillons de suspension
ainsi qu'une barrette de retenue du tourne-à-gauche
maintenue en place par une vis à oreille.
128
La progression de Toutil est donc proportionnelle à
la dureté de la roche et variable de 0 à 0°*,30 par mi-
nute ; cette progression variable est obtenue par le
détour automatique de l'écrou portant le tourne-à-
gauche. Lorsque Toutil rencontre un rognon dur, les
ressorts se compriment, tout en augmentant la pression
sur le taillant de Toutil, jusqu'à ce que la partie dure
soit traversée.
Poids de Tappareil : 20 kilog.
La commande peut aussi se faire par cliquet.
La Par sa constitution, la Charbonnière est semblable au
onm re. précédent. Le mouvement est communiqué ici par deux
roues d'engrenages coniques ; Tavancement est de 7-12
cent, par minute. En actionnant les machines direc-
tement par le carré de la vis principale, Tavancement
atteint 18-25 cent, par minute.
Poids de l'appareil : 17 kilog.
Prix de la Charbonnière et do son affût do galerie à
tube extensible 200-210 francs.
iratrice La perforatrice Cantin est mue à bras et reçoit son
^^^^' mouvement par l'intermédiaire de roues d'angles et
d'un volant-manivelle ; elle permet l'emploi des mèches
haveuses d'un très grand diamètre.
Poids de la machine 45 kilog.
Force nécessaire à sou roiicliou-
nement 1/lOdecheval.
Pression maximum sur le taillant
de l'outil 1.000 kilog.
Avancement par minute 0™,045.
)ratrfce Dans la perforatrice hydraulique il y a une grande
ulique. élasticité sur le taillant de l'outil. La progression de
l'outil, proportionnellement à la dureté de la roche,
s'obtient ici par l'intermédiaire d'un réservoir d'air fai-
knt fonction d' accumulateur ei iJ^^reT.^ j«r sut jtf::^
3mpe de pression montée sur la hâcîie :àt lîm^. zjsik-
int d'eau sous forte pression, on i*er: la:t^: r dut» ^ rû-
e, après l'explosion du coup i*r zzlz^. zzi^ j-lij* f ixL r«-
iiite en fine poussière abatiaz:; josiat ik'fr.zi-r-.i,; 1& f i:rjtifr
Poids de la machine : 65 kiliie.
Pression maxima sur le taTlar.: de l :<^ : iAOi}
ilog.
Les mèches ou forets de tc*us ce? c<nfl$ s^z^n à $*£c-
ion elliptique d'autant plus renSee ;^ùt la r:ci»* a
brer est plus dure. On évite ainsi 'j>'ji zitcilss'tcirrzs.
En résumé, les perforatrices Borae; ^e c^^arrirjfcss
par la possibilité qu'elles oflrent :
l* D'attaquer à bras et par rota&oa des zMcbes plia
dures qu'on ne l'avait fait jusqu'à ce jour :
^ De fatiguer moins louvrier :
3* De conserver mieux les taillants des outils.
Ces avantages sont dus : i* au mode de suspension :
"î* à la commande par engrenages : 3* a la â-ecc: :.
elliptique des mèches ; 4*" à la pres&ion élastique &p; 1:-
quée sur routil ; o"" à la facihté de régler auiomanquc-
ment la progression de l'outil suivant la dureté de la
roche.
Bonrdin (Gharlea-L.) [Paris, avenue de U
Républiqxiej IS).
M. Charlcs-L. Bourdin expose :
Emmanchements rapides à vis, pouvant forer en
tous sens, sans boulons ni clavettes, et autres ins-
truments de sondage : tarières, trépans, cuillers, clefs
de retenue, arrache-tuyaux, tètes de sondes.
BOTASSI.
M» A2CNÉE. ^
130
Gâbl©s [Article collectif $ur les).
L*exposition des câbles est des plus intéressantes
en ce qu'elle permet de ,sc rendre compte des progrès
remarquables accomplis dans leur fabrication.
On n'en est plus aujourd'hui à adopter, à peu près
au hasard, tel ou tel câble, parce qu'on croit qu'il con-
viendra à r usage qu'on veut en faire ; on peut dire que
presque chaque application présente des conditioDK
particulières, et Ton est arrivé à résoudre chacun de
ces cas par un système d'enroulement spécial qui est
combiné, tantôt pour obtenir une grande résistance,
tantôt une grande llcxibilité et bien d'autres condi-
tions, telles que la légèreté, la durée, l'égalité d'usure^
etc, etc.
Bien des maisons aujourdliui tont une étude spé-
ciale pour le câble qu'on leur commande suivant les
conditions qu'il devra remplir.
Cette exposition permet aussi de se rendre compte
de rexlension de plus en plus grande que prend la
fabrication des câbles et torons en métal.
Les fabricants travaillant presque exclusivement les
matières textiles sont nombreux au Champ de Mars,
mais pour Tarticle de mines nous no trouvons que l'expo-
sition de MM. Saint Frères qui font dos câbles et torons
en chanvre, aloès, jute et lin. Ces messieurs ont exposé
entre autres un câble do mine en aloès, fabriqué pour
MM. Chagot et C^''(Montcoau-les-Mines) ; il a 540 mètres
de long, 0'",250 de large et une épaisseur de 0™,050. Ils
exposent un deuxième câble pourNœux-les-Mines, d'une
longueur de 500 mètres, de 0*^,240 de large et O'^'jOiS
d*épaisseur*
Citons comme curiosité une élingue exposée par
MM Guérin et Vallée (Paris), d'une force de 120.000
j
tSi
kilograiruiies ; c'est l'une des plus fortes pièces on
textile qui soit exposée, vu se» dimensions.
Les maisons qui s'occupent à la fois de la fabrication
des câbles en textile et en métal sont assez nombreuses.
Nous trouvons dans cette catégorie M. F^essonneau,
d'Angers, qui expose un câble plat en aloès goudronné
pour mines, d'une longueur de 670 mètres «t d'un
poids do 7.700 kilogrammes ; ce câble est à section
dccroissante ; la plus grande est de 0/26 X 0,052 et la
plus petite de 0*'',15 X 0*'\03'2* Cette maison expose
encore toute une collection de câbles ronds en fils do
fer clair pour mines et ti'ansmissions de forces.
M. Frété (Paris) a des cables de toutes sortes en lin
et chanvre pour mines et plans inclinés ; citons encore
toute une collection de câbles en (ils d'acier clair* Cette
maison expose aussi des iils do haute conductibilité
qui ont des applications partout.
MM. Benêt, Duboul et C* (de Marseille) exposent dos
câbles plats en aloès goudronne ou en chanvre d'Italie,
de section égale ou décroissantej et qui ont une résis-
taiice de 5 à 6 kilogrammes par millimétré carre ; des
câbles ronds en chanvre d'Italie blanc, résistant de 7 à 8
kilogrammes par millimètre carré, et les mêmes gou-
dronnés résistant de 6 à 7 kilogrammes. Citons encore
les câbles métalliques en fer, acier, fer galvanisé, fer
goudronné.
Parmi les maisons qui font exclusivement des câbles
métalliques, nous trouvons la maison A. îStein (à Dan-
joutin lielfort). Elle expose des câbles de mines ronds
et plats en fils de fer et fils d'acier ; elle entreprend
aussi la fabrication de câbles pour plans inclinés de
{frande longueur. A son exposition on peut voir un
^échantillon d'un câble de 6 kilomètres de long fabriqué
pour le Creuset; son poids est de 5.400 kilogrammes,
et son diamètre de 0"'jO18. Parmi les objets exposés,
citons encore une partie du câble fourni pour Fascen-
seur Etioux de la tour EifTel. 11 est fait en acier et
cooiposé de fils fins pour obtenir une grande souplesse ;
ses dimensions sont : largeur 0"*,22U ; épaisseur 0"*3032
à 0™,035 ; il est composé de 2.433 fils, n^ 5, et sa résis-
tance à la rupture est de 130.Û00 kilogrammes.
Les tréfilerie et corderie mécaniques des Ardoisières
d*Angers exposent des cordages en fils métalliques,
fer, acier, cuivre, de tous les systèmes d enroulement,
de toutes dimensions et satisfaisant à tous les usages.
Cotte maison a entrepris une nouvelle fabrication ; c'est
celle d'haussières flexibles perfectionnées en fil dacier
galvanise, pouvant s'enrouler sur un diamètre deO^",30,
et remplaçant avantaireusement les chaînes-câbles et
les cordages en clianvre,
MM- Teste, Picliat et Moret (à Lyon) exposent des
câbles à torons en fils de fer et en fils d'acier de
toutes résistances pour mines, carrières^ plans inclinés,
funiculaires, transmissions de forces. Remarquons les
câbles Exelsior à surface lisse et fils enclavés brevetés
8. g, d. g. ; le noyau du câble se compose de fds ordi-
naires à section circulaire, mais la périphérie est com-
posée de fils d'une section spéciale permettant d'obtenir
une surface lisse qui doit rendre Fusura plus égale;
ces câbles Excel sior sont surtout employés pour les
funiculaires. La maison s'occupe aussi spécialement de
r installation de transports de forces de tous systèmes.
Dans la section belge nous trouvons deux importantes
expositions do cables, Tune est celle do MM. Verton*
gens-Gœns (à Termonde), qui ont exposé toute une
collection de cables réi^ondant à des usages difTorents,
et qui montrent ce que cotte maison est en état de
faire. Nous voyons d'abord trois câbles plats en aloès
légèrement goudronné, des dimensions et forces sui-
vanteB :
j
133
Ui(Hr
IhUmt
Cbtrp <• n^tm
!•' câble
0",39
0'°,064
194.000 kil.
2"»
O-.SG
0"',061
114.000 —
3™ —
o-'.ie
o-.ozs
32.700 —
Puis deux câblos de transmission, Tun en aloès,
Tautre en chanvre fort des Flandres, d'un diamètre de
0",07, et qui ont tous deux une charge de rupture de
22.600 kilogrammes.
Dans la collection des câbles métalliques nous trou-
vons un câble en acier d'un diamètre de 0,062 et d'une
charge de rupture de 164.00 Okilogrammes, un deuxième
en acier, du système Cockiirill, d'un diamètre de 0,055
et résistant à 81.000 kilogr immes. Remarquons encore
un câble-guide en acier d )ux de 0™,032 de diamètre
et d'une force de 35.500 kilogrammes, deux câbles"
porteurs, le premier du système Batchelor, d'un dia-
mètre de 0",03 et d'une force de 41.000 kilogrammes,
le deuxième, du système Lang, de 0^,025 et d'une
force de 25.000 kilogrammes.
Enfin citons trois câbles plats d'extraction on acier
fondu, système Martinek, dos dimensions et forces
suivantes :
Urpir
Ip&iueor
Cku(« de n^tin
1" câble
O^.OSô
o^.osa
53.000 kil.
Ome
0",104
0"',020
72.500 —
3°" —
0"',136
0'",020
97.000 —
La deuxième maison belge est la Corderie mécanique
de Ligny qui a aussi une exposition très complète de
ses produits, aussi bien en câbles textiles qu'en câbles
métalliques.
SCHMIDT.
134
Ghampigny (Ar^maïLd) {Paris ^ rue de Berne, îij.
La poulie inventée et exposée par M. Champigny
est une poulie dont le système, d'une grande adhé-
rence, permet, au moyen d'un simple changement de
cales, de compenser l'usure au fur et à mesure qu*elle
est devenue trop grande»
Cette poulie, avec laquelle on emploie des câbles
métalliques, est composée de deux couronnes indépea-
dantes, reliées entre elles par des boulons et entretoi-
sées par des cales.
Le profil de la ^^orgo est une partie angulaire de
30% au fond de laquelle le vide laisse entre les deux
couronnes forme une rainure qui doit être égale aux
7,(> du diamètre du câble pour obtenir Fadherence.
Quand l'usure s'est produite, on démonte la poidie
et on remplace les cales de manière à ramener la rai-
nure à la largeur d X 0,7, et elle peut être remise en
service dans les mêmes conditions que la première
foi», le profil de la gorge étant revenu le même qu'a
l'origine.
Le câble enroulé d'une slemi - circonférenue n*y
glisse jamais, même pour un rapport de 10 à 1 entre
les charges suspendues à ses extrémités et quel que
soit le temps de service de la poulie.
M, Champigny expose aussi un frein dont la bande
est composée :
1** D'une pièce formant fourchette et percée do deux
paires de trous distants de 0'",03 ; T d*une pièce percée
do 11 paires do trous distants de 0"\02 venant s'em-
boîter dans la précédente, et permettant ainsi, en fai-
sant successivement coïncider les trous de la première
avec ceux de la seconde, de raccourcir le frein de 0™,01
chaque fois qu'il en est besoin. Avec ces 11 paires d
leJ
trous, on dispose, sans être obligé d'aller à Tatelier,
d'un raccourcissement total du frein de O'^ySO.
Les sabots de bois du frein ont 0",12 d'épaisseur et
peuvent être usés jusqu'à n'avoir plus que 0,04 et la
position de serrage des leviers demeure toujours la
même.
Lebel.
Ghouanard et Fils (Paris, rue Saint-Denis^ 3).
MM. Ghouanard et fils exposent :
Deux treuils à engrenages à manivelles ;
Un petit ventilateur soufflant à main ;
Des outils de sondage et du mineur, tels que trépans,
tarières, burins, barres à mine, pics, pelles, pioches,
haches, bourroirs, épinglettes, curettes, etc.
DORION.
déchet et Kinsxnen (Seijssel, Ain).
MM. Clécliet et Kinsmen exposent différents types de
mèches de sûreté :
Mèches blanches pour être employées dans les en-
droits secs et dont le vernis ne donne pas d'odeur;
Mèches jaunes sans odeur pouvant supporter un peu
d'humidité ;
Mèches goudronnées à double tissu ;
Mèches goudronnées à triple tissu pouvant supporter
l'humidité ;
Mèches à ruban goudronnées pour être employées
dans les endroits humides;
136
Mèches à ruban pour les endroits submergés ;
Mèches gutta-percha imperméables à Teau pendant
un temps prolongé.
DORION.
Gochard (Henri) fPaî'is, rue Oberkampfj 6J.
M. Cochard expose :
Un chevalet en fer pour sondages de petits diamètres
avec treuil à engrenage à main ;
Divers outils de sondage et du mineur tels que barres
à mines, fleurets, pics, pelles, pioches, haches, bour-
roirs, épinglettes, curettes, etc. ;
Des lampes à feu nu et des lampes de sûreté.
DORION.
Compagnie Anglaise de mèches de sûreté
pour mines fViiZeur banne, RhôneJ.
La Compagnie expose divers échantillons de mèches
à mine à triple tissu telles que :
Mèches blanches pour les endroits secs; mèches
jaunes pour les endroits peu humides ; mèches gou-
dronnées pour les endroits humides où la fumée du
goudron, bien que saine, peut facilement s^éliminer ;
Mèches rouges à ruban simple pour les endroits très
humides ;
Mèches à gutta-percha imperméables ;
Mèches rouges à ruban pour les endroits très hu-
mides ;
Mèches rouges à ruban double goudronnées avec
grande résistance à Veau.
DORION.
137
Coquillon (Indicateur de g^risou).
Jet appareil est destiné à mesurer les quantités de
grisou pouvant se trouver dans les travaux de mino^ à
partir de 0,25 p. 7o'
Le principe sur lequel repose cet appareil est le
suivant :
Tout gaz combustible, mélangé à une quantité suf-
fisante d'oxygène ou d'air, est complètement brûlé,
lorsqu'il vient à passer sur des lils de platine ou de
palladium portés au rouge blanc.
L'appareil exposé se compose d'une petite cloche de
12 à 15 centimètres cubes de capacité^ continuée par
tin tube gradué de plus petit diamètre, lequel s'élargit
à sa base et se termine par une petite ampoule.
La cloche est fermée par le haut au moyen d'un
bouchon de caoutchouc percé de trois trous ; dans
deux de ces trous s'engagent des tiges de laiton qui
8 enfoncent dans la cloche et portent un fll de platine ;
ces tiges émergent du bouchon en caoutchouc et por-
tent chacune un trou où vient s'engager un des deux
pôles de la pile ; un petit câble en métal permet
d'établir la communication avec une pila portative. Le
troisième trou du bouchon porte un tube en laiton
muni d'un robinet que Ton peut ouvrir ou fermer
^volonté. Deux tubes en laiton protègent l'appareil a
Textérieur, et laissent voir, par des fentes qui y sont
ménagées, les divisions de la cloche et des tubes. Le
tibe en verre qui termine la cloche s'engage dans un
Ikiuchon en caoutchouc s*ajustant sur une poire éga-
lement en caoutchouc; celle-ci est remplie d'eau, ainsi
^ que le bas du tube lui-même .
La graduation se fait en composant un mélange ar-
tificiel contenant 2 p. '% de gaz qu'on introduit dans
138
le tube. Puis on fait rougir le fil après avoir fermé le
robinet. Après le refroidissement, le liquide monte dans
le tube ; on note le point où il s'arrête, et, si on partage
Tintervalle en huit parties égales, chaque division re-
présente 1/4 p. 7o de grisou ; on prolonge les divisions
au-dessus et au-dessous dos points observés.
Pour se servir de cet appareil dans la mine, on le
remplit d'eau jusqu'à Tune des divisions du tube gradué.
Pour faire une prise de gaz, on ouvre le robinet et on
presse sur la poire en caoutchouc ; Teau monte dans le
tube de verre jusqu'en haut de la cloche, et alors on
ferme le robinet ; puis on place l'appareil au point
où l'on veut faire la prise, on ouvre le robinet et
l'eau redescend; on place l'index au niveau de l'eau
et, après quelques minutes, on fait rougir le platine
pendant doux à trois secondes. Quand le refroidisse-
ment s'est opéré, s'il y a du grisou, l'eau remonte au-
dessus de l'index, et on lit sur les divisions la quantité
de grisou que contient l'air de la mine.
Petitjkan.
Gosset-Dubrulle fils {Lille y Nord^ rue de Tout, 3).
M Cosset-Dubrulie expose des lampes de s^ireté, des
lampes à feu nu pour chapeaux, des toiles métalliques
et dos mèches pour tous systèmes de lampes.
DORION.
Guau aîné et G*** (Paris, rue Championnet, 23k).
MM. Cuau et C* exposent :
1® Pulsomètres ;
139
2* Ventilateurs ;
3** Ejecteurs à air ;
3** Injecteurs.
WOURGAFT.
Dnpuy (Th. et fils) (Paris, rue des Petits-Hôtels, 22).
MM. Dupuy et fils exposent :
I, Une machine à briquettes à piston horizontal ;
II. Une machine à boulets.
I. La machine à briquettes permet d'obtenir : des
briquettes pleines pour Tindustrie et la marine, des
briquettes perforées pour usage domestique, des bri-
quettes de coke pour la métallurgie (utilisation des
poussiers de coke).
Tous les organes de cette machine sont robustes et
susceptibles de résister à un effort supérieur à celui qui
est nécessaire pour obtenir une bonne cohésion ; ils
sont disposés et étudiés de façon qu'elle pe'ut marcher
très vite, ce qui permet d'obtenir une grande production
avec une force motrice aussi réduite que possible.
La pression étant très grande, on peut réduire au
minimum la quantité de brai nécessaire pour obtenir
une agglomératian suffisante.
On obtient, par exemple, 65 à 70 p. 7o ^1® cohésion
avec des menus de charbons secs et 7 à 8 p. 7o de brai.
Les briquettes de coke ont donné jusqu'à 83 p. 7o de
cohésion.
La pression que peut donner la presse — type 6 kil.,
par exemple, — est de 52.000 kilog., soit plus de
iOO kilogrammes par centimètre carré de la surface de
la briquette obtenue ; cette pression est élastique, car
la tête du piston est appuyée sur des ressorts BoUeville,
p
fabriqués spécialement pour cet usage, et qui sont
bandés sous une pression initiale équivalente à un
efTort de 80 kilogrammes environ par centimètre de
surface de la briquette.
Si Ton introduit assez de pâte dans la chambre qui
est derrière le moule, pour que le piston fasse céder
les ressorts pendant la compression, on obtiendra des
pressions sensiblement proportionnelles aux flexions
des ressorts et supérieures à 80 kilogrammes par cen-
timètre, et les produits sont d'une grande régularité*
On obtient ainsi la régularité de compression que
donne le régulateur de pression hydraulique.
La tùle mobile, dont il est question plus haut, n'c!
pas le seul moyen dlntroduirede la pâte dans le moule;
on peut aussi, par un changement de position des
cames qui font reculer le piston, obtenir, sous le distri-
buteur, des chambres dont les volumes varient dans les
projïortions de 1 à 4. Le volunio de la chambre étant
réglé par tâtonnements, un peu plus grand <[U*il ne faut
pour obtenir une bonne compression, la tôle mobile
reste à la disposition do Touvrier pour diminuer ou
augmenter, penduni la mnrche, la tombée de la pâte,
selon que celle-ci devient plus ou moins dense, la nature
du mélange pouvant varier malgré tous les soins
apportés.
On conçoit que, grâce à cette ouverture variable
la chambre, on peut traiter dos matières plus ou moins
foisonnantes, comme, par exemple, du coke, de la
houille ou un mélange de coke et de houille* C*est pour
cela aussi que cette machine, après avoir servi à fabri-
quer des briquettes de houille ou de coke, peut être
employée, au besoin, à faire des briques avec de la
terre franche non préparée.
On peut aussi faire des blocs de béton ou des agglo-
mérés de matières quelconques.
LXl»
Oa peut toujours coaservcr aux produits le iiiéiiie
volume, Tusure des organes qui font la pression pou-
vant être rattrapée.
On pout graver dans chaque produit une manpie de
fabrique ou bien encore faire dans les briquettes une
ou deux rainures qui facilitent le cassage.
En changeant la plaque qui se trouve au bout du
pijjton on peut obtenir des produits de différentes
épaisseurs.
^Avec la même machine on peut, au moyen d'un
(îule et d'un piston do rechange, obtenir des bri-
quetles perforées; le perforage est obtenu au moyen
de broches hxes.
II. La machine à boulets sert à agglomérer la houille
eu briquettes ou en boulets pleins ou perforés*
La grande surface des boulets, comparativement à
leur volume, et surtout la cheminée centrale produite
par le perforage, favorisent notablement la com-
Btion.
ICes boulets perforés peuvent donc avoir leur emploi
13 la marine militaire qui recherche la possibilité de
ïttre des chaudières sous pression dans un temps
iB court.
Cette machine se compose d'un plateau horizontal
xi porte les moules et qui entraîne, dans sa rotation,
ne sorte de pignon d'angle placé au-dessus de lui,
Joat les dents font roUlce de pistons et compriment la
|te (jui se trouve dans les alvéoles dans lesquels elles
lètrent,
FonctionnemetiL — La pâte tombant du malaxeur
est poussée dans les moules par les palettes du dis-
tributeur.
Les moules vont ensuite se présenter sous les pis-
ins du pignon supérieur qui comprime la pâte ; après
En
desT^
nti
L
^^^^^^^^ 142 ^^^ir
quoi les pintons inférieures, soulevés par lu ur passage
sur un plan incliné, font sortir les boulets, qui ren-
contrent une règle inclinée sur le sens de la rotatîoiii
de sorte qulls avancent d'eux-mêmes jusqu'au bord
du plateau pour tomber sur une toile sans fin, qui les
emporte au magasin ou au wagon.
Lorsque l'on fabrique des boulets perforés, les pis-
tons inférieurs sont traversés par des broches. Ces
broches sont lixus, de sorte qu'après la pression, lom-,
que les pistons inférieurs s'élèvont pour faire soi
les boulets, ceux-ci se dégagent naturellement
broches.
Pour régler le modèle des moules, au moment où
ces derniers passent sous le clistributetirj les pistons
inférieurs cjui forment le fond des moules portent sur
un plan articuléj dont on peut changer rinclinaisoii à
volonté pendant la marche do la machine; on iieut
ainsi proportionner le volume dos moules à la densité
et à la plasticité de la pâte à agglomérer.
La pression est élastique, c'est-à-dire que les pistons
inférieurs appuient, au moment de la pression, sur des
ressorts Bellevdlc; ceux-ci sont bandés sous un elïort
équivalent à 100 kilog, par centimètre de surface des
boulets ; si on introduit dans les moules une quantité
de pâte sufTisante pour faire céder les ressorts de 2
millimètres de plus, les boulets auront été fabriqués
sous une pression de 130 à 150 kilogrammes par cen-
timètre carré.
La pression se fait sur deux faces du boulet, pour
assurer l'homogénéité parfaite des produits ; pour cela,
au moment de la pression^ les pistons inférieurs sont
relevés, tandis que les pistons supérieurs entrent de
plus en plus dans les moules. ^H
Le mouvement ascensionnel des pistons inférieure
assure le démoulage. ^j
143
Cette machine produit 400 à 450 boulets de 150
gni*ammes environ par minute, soit 35 tonnes par onze
heures de travail.
Eivrard (Maxixnilien) (Saint-E tienne, Loire).
M. Evrard expose un dessin et un modèle réduit d*un
hwir à charbon dit lavoir k palettes.
Ce nouveau lavoir consiste essentiellement : Caractê
princip
!• Dans Tentrainement mécanique, sur toute la Ion- dulayc
gueur de la table de lavage, de la couche superficielle
de la matière traitée ;
2® Dans la division de la table de lavage en autant
de compartiments que Ton veut obtenir de qualités dif-
férentes ;
3" Dans une action graduée du pistonnage, différente
pour chacun des compartiments, en Tappropriant à la
densité des grains qu'ils contiennent.
Une trémie à tiroir sert de distributeur ; un châssis Descrip
recouvert de tôles perforées ou de toiles métalliques j^ i^^^
sur lequel les sections des passages de l'eau sont pro-
gressivement décroissantes, depuis le commencement
jusqu'à la fin de l'avancement de la charge, constitue
la table de lavage.
Un cadre garni de palettes produit Tentraînement de
la partie supérieure de la matière soumise au lavage ;
les charbons les plus denses et les pierres sont éliminées
par des vannes et contre- vannes .
Le piston agit sur toute la surface de l'eau par la
compression de l'air qui se trouve renfermé dans le
compartiment de pistonnage. Par une disposition spé-
144
ciale et au moyen d'un contrepoids, le cadre à pa-
lettes est ramené en arrière.
La production est de 6 à 8 tonnes par heure, suivant
que les criblés sont plus ou moins poussiéreux. La
course du cadre est de 50 centimètres ; la longueur de
la table de lavage, de 3 mètres. Le charbon est
donc repris six fois depuis son entrée jusqu'à sa
sortie.
Pendant ce parcours de 3 mètres, le piston donne
de 45 à 50 coups par minute, suivant la nature du
charbon.
Une force de 4 chevaux suffit généralement pour
traiter dans deux lavoirs accouplés 14 à 16 tonnes de
houille par heure.
DORION.
E. Farcot Fils.
La maison E. Farcot fils (Paris : 189, rue Lafayette)
expose :
l"" Une série de ventilateurs à l'usage des mines et
de la métallurgie.
2*" Des dessins donnant les plans et coupes de l'ins-
tallation de ventilateurs à Decaze ville et à Compagnac.
1** Ventilateurs . — Les aubes mobiles sont ' par-
tagées en deux par un diaphragme vertical et sont
comprises entre deux feuilles de tôle percées d'une
ouïe circulaire en leur milieu. L'assemblage se fait
par rivets dont la distance décroît du centre à la cir-
conférence où la force centrifuge est maximum. Les
aubes sont enroulées suivant une courbe coupant à 45*
tous les rayons qu'elles rencontrent. Le ventilateur
tourne dans le sens de la concavité des aubes, de telle
145
sorte qu6 la vitesse à la circonférence de Tair est plus
grande que la vitesse mesurée à l'extrémité du rayon.
Par suite, pour une certaine dépression à obtenir, le
nombre de tours nécessaire est moindre. La dépression
peut dépasser un mètre de colonne d'eau.
Le coussinet est à rotule.
11 y a exposé un ventilateur à grande pression de 2
mètres de diamètre produisant 8 mètres cubes par se-
conde avec une vitesse d'arrivée de l'air de 25 mètres à
Vœillard (destiné à la métallurgie pour fours de fusion).
Œillard au 1/7.
2* Vingt-qu'-.tre ventilateurs à faible pression etgrand
débit à œillard moitié du diamètre. Le plus grand
donne 5 mètres cubes à la seconde à une pression de
15 centimètres.
Ces ventilateurs absorbent un kilogrammètre par
mètre cube à la seconde et millimètre d'eau.
3* Ventilateur à bras pour petites installations ; il y
eu a deux modèles.
4* Aube d'un ventilateur de 6 mètres de diamètre.
5* Aube d'un ventilateur de 4 mètres de diamètre.
De Makghena.
Foumier et Cornu (Géneiard, Saone-el-Loire).
La maison Foumier et Cornu expose :
!• Trois treuils de mines de différentes dimensions;
2^ Une chaudière verticale pour alimenter un de ces
treuils.
1** Treuil à vapeur avec chaudière verticale : Bâti en
A. Arbre moteur à la partie supérieure actionne par
deux cylindres à vapeur verticaux (un de chaque côté).
34« ANNÉE. 10
146
Changement de marche par coulisse de Stephenson.
Arbre du tambour commandé au milieu par engrenage
droit à dents hélicoîdes. Frein à bande manœuvré par
pédale et serré au moyen d'une vis. Bâti démontable.
Puissance 4 chevaux : sert principalement dans les ca^
rières à ciel ouvert, mais peut se placer à l'intérieur des
mines si on a un retour d'air pour la fumée. Elève une
charge de 460 kilog.
La chaudière, du système Field, à tubes pendants,
peut vaporiser 100 à 120 kilog. de vapeur à l'heure.
Elle est timbrée à 6 kilog. et peut être alimentée et
surveillée par la mécanicien du treuil.
2° Treuil à vapeur ou à air comprimé Compound :
Le tambour, faisant corps avec la poulie de frein, est
fou sur un arbre excentré dont la position est réglée au
moyen d'un grand levier. La poulie de frein est munie
de gorges profondes qu'on peut amener au contact de
gorges semblables creusées dans la poulie calée sur
l'arbre moteur. La transmission de mouvement se (ait
par friction ; pour faire descendre les chariots vides,
on arrête le moteur et on desserre de la quantité voulue
les deux poulies en contact. Le tambour fou tourne
alors avec la rapidité qu'on désire obtenir.
Puissance 4 chevaux. Manivelles calées à 60*».
3° Treuil Compound à vapeur ou à air comprimé,
pouvant remplacer la machine d'extraction. Arbre mo-
teur commandé par plateaux-manivelles. Levier de
changement de marche sur le côté. Frein formé d'une
bande d'acier enveloppant deux fois la poulie ; laisse
tourner la machine quand le mécanicien appuie sur la
pédale, le contrepoids le maintient serré.
Puissance 27 chevaux. Elève charge verticale de
8.700 kilog.
De Marghena.
147
Geneste, Herscher et G*.
meste, Hcrncher et C*% V2, rue du Chemin-Vert
f), exposent dans la classe 48 les dessins d'une ins-
tan de ventilateur 8er au-dessus d'un puits de re-
iair.
peniilateur fonctionnant en ventilateur aspirant,
pe du puilftj est formé par deux planchers étages
int sas à air. En dessous du deuxième plancher se
p une galerie horizontale qui se retourne bientôt
salement en formant deux conduits séparés par un
0n ma<,'onnerie* et aboutissant à deux chambres mé-
fies qui coniniuuitjuent avec lus ouios du veiUila-
Jj'air aspiré par lo centre est refoulé sur toute la
ttférefice dans une chambre excentrée, et s'échappe
pne conduite de refoulement communiquant avec
^piière.
pleine que la cheminée Guibal, cette conduite est
piion croissante de manière à regagner la plus
|e partie de la force vive emportée par l'air, ce qui
et à la fois un grand débit et un grand rendement
un petit appareil.
kentilateur» de 2 mètres de diamètre, a donné aux
Mences un débit de 28"", 31 par seconde à une dé-
ion de 98 millimètres d'eau, avec un rendement
pique de 0,828 à 240 tours à la minute.
W
De Margiiena,
t Geneste et Herscher exposent, d'autre part,
ileur pavillon de l'Esplanade des Invalides, une
|de ventilateurs :
pn ventilateur L. Ser pour mines.
w
148
Avec los résultats (Inexpériences faites à Anzin sur
un appareil identique :
Diamètre de la roue à ailettes 1",40
Volume débité par seconde 11°,615
Dépression produite dans la chambre d'aspi-
ration 89"",2
Rendement manom étriqué O^^jSS
2® Un dessin montrant l'installation de deux ventila-
teurs servant à l'aération d'une mine et les différents
cas de ventilation :
(a) Les deux ventilateurs aspirent ensemble l'air de
la mine ;
(b) L'un des ventilateurs aspire dans la mine, le
second aspire dans le premier ;
(c) L'un des ventilateurs aspire seul dans la mine ;
(d) Les deux ventilateurs refoulent ensemble dans la
mine ;
(e) L'un des ventilateurs refoule dans la mine, le se-
cond refoulant dans le premier.
3** Des ventilateurs L. Ser, de petit modèle, mus à
bras, simples ou conjugués, servant à la ventilation des
galeries do recherches.
4** Un ventilateur L. Ser, portant sur le même bâti
son moteur à air comprimé ou à vapeur.
5* Ventilateur L. Ser, actionné par un moteur élec-
trique.
6** Ventilateur L. Ser, à basse pression et à grand
débit avec buses de sortie horizontales.
7** Ventilateur hélicoïdal, système Geneste, Herscher
et SomascO; avec cônes directeurs servant à la venti-
lation du pavillon.
8** Ventilateur hélicoïdal du même système, à noyau
plein et à grand débit, recouvert entièrement d'ébonite,
adopte pour les poudreries de l'Etat.
Chevauer.
149
Hulster et Fils (Henri F. de) (Cre^^pin, Nord).
MM, Henri F. de Hulster et Fils exposent :
L Installations de sondage*
IL Outils de sondage.
La maison Henri de Hulster et filn a, depuis 45 ans
D'elle existe, exécuté de nombreux travaux on France,
'Allemag-ne et Autriche*
(Réduction au 1/3.)
L msiallation sa compose :
l** D'une chèvre en bois de 12-15 mètres de hauteur
"avec ses poulies ; quatre montante do 220 à 250 centi-
mètres d'équarrissage reliés par des traverses et des
croix, le tout chevillé en bois, rassemblage étant à te-
non et mortaise. Sa base est de 25-30 m*, et sa partie
supérieure 1-2 m^;
2* D*une machine jumelle à double cabestan, fixe,
horizontale, à changement de marche. Cette machine
sert aux manœuvres des sondes et outils de tous genres
par son cabestan à câble plat, et au curagn par celui
à bobine d'enroulement d'un câble métallique. Ces
manœuvres s'opèrent ainsi avec une rapidité très
grande ; dans l'espace d'une heure quarante-cinq mi-
nutes on fait la sortie de ces sondes, le curage et la
descente de ces mêmes sondes dans un puits de 500
mètres ;
3* D'un balancier avec son chevalet de support et son
contre-chevalet, dans le cadre duquel il est emprisonné
par sa tête; il supporte par une de ses extrémités les
t^s de sondage par l'intermédiaire d*une vis de rap-
pel et est conduit à son extrémité opposée par un cy-
lindre pilon à simple effet.
4* Ce cylindre à distribution automatique très régu-
Inslal laitons
de
sondages.
150
lière imiirime au battage un mouvement de 50-55 coups
à la minute, avec ime courte se réglan»*. h volonté entre
26-45 ceHtimètres.
Outils
de soïidagp.
SoiKÎe.
Tubage.
La sonde est composée :
a) D'un trépan d'acier fondu ou corroyé à lame plate
tranchante garni de cornières et d'oreilles placées en
crobx» ayant toujours un diamètre égal à celui au ptjits;
auï^si iemarqye-t"On dans l'exhibition do M. de Hulster
des trépans k trois lames, pour diamètres de 1"*,20-
1",10,
6) La maîtresse tige, en fer rond de 100-1?0 milli-
mètres, armée de deux piftres d'oreilles tranchantes et
d*un g*ide-lanterne. Les tiges employées pour la bat-
tage sont en fer nerveux ayant une section carrée de
22 millimètres de côté, mémo 30-40 millimètres. Tous
ces outils s'assemblent entre eux par un filetage co-
nique qui a l'avantaye de donner plus de résistance à la
traction que le filetage cylindrique.
c) La glifcfsière à chute libre, très simple et très
sûre.
Pour la traversée rapide des terrains tendres on em-
ploie une sonde creuse qui opère le fongage et le
curage en même temps.
Le curage opiinaii>e se fait par cuiller à soupape, ou
la cuiller à piston pour les alluvions do tous genres.
Elargisseur à oreilles mobiles pour descendre les
tubes. Ces tubes sont en tôle de fer de 3-10 millimètres
d* épaisseur et 2 mètres de longueur, s'assemUant par
manchons extérieurs cylindriques rivés par des clous
de tO mètres. Cette rivure se fait au moyen d'un ri-
voir formé de deux domi-lunes en fonte réunies par
une fourche; un coin chassé entre elles développe la
pression nécessaire ; les rivets fendus d'un coté eu
j
151
90uche s*introduisent de l'extérieur, et, grâce à imi frai-
i>age des trous des tubes, ils forment tête en même
temps à l'intérieur et à Textérieur. Cet assemblage
est d'une solidité et d'une étancliéité extrêmes.
Trépan en acier à deux branches, d'une seule pièce. P"se
Ine pmce a griffes se serrant par une bague on fait
ensuite Textraction. Ce procédé arrive à produire plus
de 77 p. 7o sur les hauteurs de 50-80 mètres.
Pinces diverses, crochets, caracoles, tire-bouchons, ^ ^"**^
, ^ , , ' . , \ , ^G sauvet
cloches a galets et a visser, « gueules do loup » per-
mettant l'extraction de tous les outils en cas de rupture.
Pour les manœuvres d'outils de sauvetage, la des-
cente des colonnes de tubage, etc., on se sert de la
glissière simple ou de glissière à mentonnet. Cette der-
nière, invention de M. de Hulster, permet de saisir et
(le lâcher, dans l'emploi de tous genres d'instrument, à
volonté et à toutes profondeurs.
BOTASSI.
Jacomety et Lenicque (Pa?'Î5, rue de la Victoire, 4C).
L'exposition comprend :
Un broyeur à mâchoires ;
Un trommel ;
Un crible à grille filtrante ;
Une série de caisses à classification (Spit/Aasten).
Deux plaques en fonte durcie sont l'une fixe, l'autre Broycu
à
mîiclioirc
mobile.
Celle-ci est mise en mouvement par une came os-
cillante contre laquelle elle s'appuie. L'appareil devant
céder devant un fragment trop dur, la came s'appuie
152
elle-même sur un volet formé de deux tôles assemblées
qui se plieront sous Teffort d'une pression trop forte :
il suffira de changer les tôles pour réparer en quelques
minutes Tappareil. — On obtient ainsi un écartement
des mâchoires absolument fin et on évite les chocs pro-
duits par les ressorts toujours en mouvement, chocs qui
écrasent le minerai en poussière. Le profil des plaques
de fontes est calculé de manière à ce que pendant le
roulement d une plaque sur l'autre Técartement mini-
mum reste constant. Lorsque la partie inférieure des
plaques est usée on peut les retourner.
mmel Les fragments les plus gros sont rejetés les premiers,
?ur fai- |g YQ^iQ passe dans la partie annulaire qui donne deux
classes. ri i
classes et un refus. — Ce trommel ne porte pas d'axe
longitudinal.
ibie Une tôle perforée de trous ronds est solidement fixée
J[. . sur un châssis en bois formé de plusieurs barreaux pa-
Ql Iran te. ^ '^
rallèles dont le nombre est d'autant plus grand que la
grille est moins fine. Sur cette grille on place une cou-
che do grenaille de la qualité que Ton veut obtenir et
de la dimension immédiatement supérieure à celle des
trous de la grille. Une trémie donne le minerai dans la
première case, puis dans la seconde. Chaque case donne
une sorte de minerai. Le mouvement de l'eau est pro-
duit par des pistons de bois à jeu libre; Tamplitude de
roscillation doit être le double de la dimension des gre-
nailles. Cette amplitude se règle à volonté sur la tête
du piston fixée en un poinl variable d'un plateau ma-
nivelle.
isses Elles sont formées par des pyramides quadrangulaires
f^ .. avec une arrivée d'eau au fond pour faciliter le passage
des matières légères d'une case à l'autre. Les ajustages
153
placés à la partie inférieure des caisses permettent
l'écoulement progressif des matières déposées.
Lauras.
Jannot [Trieil, Seine- et-Oise).
L'exposition de M. Jannot se compose de doux appa-
reils à meules verticales présentant à peu de choses près
le même type.
Ces appareils sont constitués par une auge en fonte
horizontale placée sur un massif circulaire et ayant la
forme d'une couronne. Dans le vide de cette couronne,
un arbre, commandé à la partie supérieure d*une char-
pente placée au-dessus de Tappareil, met en action
deux meules verticales en fonte qui roulent dans cette
auge.
Ce même arbre actionne aussi une noria, qui ramasse
derrière Tune des meules les matières broyées pour les
verser sur un tamis central, à secousses, qui renvoie
sous les meules les parties insuffisamment l)royéos,
tandis que les matières fines qui le traversent tombent
dans la partie centrale du massif, d'où une vis sans fin
les entraîne où il est nécessaire.
Des raclettes convenablement disposées et tournant
avec les meules replacent sous leur passage la matière
à broyer.
C'est un système connu depuis longtemps, qui prend
peu de force, mais produit peu ; il n'est avantageux
que pour le broyage des matières tendres, ou quand
on n'a pas besoin d'une grande finesse.
Lebel.
154
Letestu.
La maison Letestu (118, rue du Temple, Paris) ex-
pose :
l*" Une série de pompes à bras ;
2'^ Une pompe à vapeur à rotation ;
3^ Une pompe commandée par courroie ;
4° Un tableau donnant l'installation complète d'une
pompe Letestu pour la Compagnie des eaux de la
Bourboule.
1® Les pompes à bras sont au nombre do quatre :
deux pompes à deux cylindres commandées au moyen
do balancier ;
Une pompe à un cylindre, à jet intermittent, com-
mandée par balancier, et une pompe soulevante à deux
cylindres élevant à faible hauteur.
2" Une petite pompe à vapeur à action directe et à
rotation. L'action du volant est commandée par bielles
en retour. Distribution par excentrique.
3"* Pompe à trois cylindres à simple effet mue par
courroie avec poulie fixe et poulie folle. La vitesse est
réduite au moyen d'un engrenage.
De Marchena.
Lippxnann (Edouard) et G''' (Paris, rue
de Chabrol, 36).
MM. Lippmann et C*' exposent :
I. Des installations de sondages.
II. Outils de sondage.
III. Coupes et photographies.
V 155
1 !• Sondage pour 15-25 mètres. — (Modèle à petite instaîli
échelle.)
Petit trépied en fer. Battage à la main. Diamètre de
la sonde, 10 centimètres.
2"* Sondage pour 25-50 mètres. — (Modèle à petite
échelle.)
Chèvre en bois à quatre montants. Au sommet Taxo
de la poulie traverse les quatre montants. Treuil à en-
grenages. Battage à la corde. Pour le tubage, tubes en
tôle assemblés par manchons, rivets à tête fraisée. Ti-
ges de la sonde de quatre mètres de longueur.
3* Sondage pour 100-200 mètres. — (Modèle à pe-
tite échelle.)
Chèvre en bois à quatre montants assemblés au som-
met par deux traverses qui portent l'axe de la poulie.
La chèvre est consolidée par des jambes de force en
croix de Saint-André. Battage à la chaîne de galle ou
au débrayage. Balancier de rappel. Treuil à engrena-
ges mû à bras. Tiges ùe cinq mètres.
4* Sondage pour 300-600 mètres. — (Modèle à pe-
tite échelle.)
Même type de chèvre que le numéro 3. Battage au
levier (à vapeur). Balancier d'équilibre. Treuil à vapeur
pour le curage. Tiges de huit mètres.
5° Sondage pour 100 mètres. — (Modèle à petite
échelle.) — (Installation de La Chapelle.)
Chèvre en bois à quatre montants composés. Bat-
tage au levier ; contre-balancier. Treuil à vapeur mû
par une machine à un cylindre, force quarante che-
vaux. Double embrayage pour mettre en mouvement
tantôt le treuil de curage, tantôt celui de battage. Dia-
mètre du puits, r",40. Longueur des tiges, 11™,50.
EorJa
/
156
itils lo Forage
ndage.
Trépan plat, trépan à joues, trépan découpeur à six
blanches, pouvant servir pour la prise d'échantillons.
— Trépan pour puits de mines de 4'*,40 de diamètre.
Cinq lames en forme de double Y (modèle en bois). —
Trépan à une seule lame pour un diamètre de 2°,40.
Tarière rubanée. — Tarière ouverte à mouche.
2* Curage.
Soupape à clapet. — Soupape à boulet et tarière
rubanée. — Cuillère à huit cloches à soupapes pour
nettoyages des échantillons. Boîte à soupapes pour
curage des puits à grande section.
3° Prise d'échantillons.
Emporte-pièce à ressort et à coins. — Emporte-pièce
à quatre griffes. — Découpeur à six branches (déjà
mentionné). Outil vérificateur d'une couche de houille.
4^ Tubage,
Tuyaux en tôle assemblés par manchons. Vis de
pression pour descendre ou remonter les tubes. — Ar-
raclie-tuyau à quatre galets. — Coupe-tube à encli-
qu étage ; il coupe dans le sens vertical ou horizontal.
Coupe-tube à lime. Rivoir. Elargisseur à joues. —
Elargisseur à excentrique. — Elargisseur à tendeur. —
Elargisseur à ailes.
5° Sonde.
Coulisse à baïonnette. — Coulisse Mauget-Lip-
pmann. — Coulisse plate à crochet. — Coulisse ronde.
— Tiges se vissant l'une à l'autre, un bout mâle, l'au-
tre bout femelle. — Emmanchements à clavetage.
G^ Outils particuliers.
Taraud avec mèche, pour retirer les ferrailles. —
Lire-bourre. — Harpon. — Caracole. — Cloche tarau-
dée avec doigt chercheur. — Caracole avec guide. —
157
Mandrin pour redresser les tubes. — Piuce à vib. —
Taraud pour retirer les tubes. — Outil spécial pour
retirer un trépan coupé au ras de la tige. — Frettc à
dents pour équarrir. — Cône pour dressage des tubes.
Colonne filtrante pour captage d'eau de source (\'ille
de Rambouillet).
i. Dessins d*un matériel de sondage. Desdiu
2. Coupe du puits artésien de La Chapelle (718",4.j).
3. Coupe du puits artésien de Rochefort ^856",78^.
4. Coupe du puits Sainte-Aline. — Mines de Com-
nientry-Fourchambault.
5. Ponçage d'un puits d'aérage pour le tunnel du col
de Cabre (Hautes-Alpes) (183'°,45).
6. Photographie de la source Montrond-Geyser ^502
mètres).
7. Sondage du palais du roi àNaples (464", 70).
8. Sondage à Hânigsen (Hanovre) (541°*, 24).
9. Sondage du grand lac (province d'Oran. (595", 25}.
10. Sondage do Kentish-Town (Londres) ■39G".50 .
11. Sondage de Speckhorn (Westphalic; ^628 mètres^.
12. Fonçago d'un puits de mine à grande section. D.,
4",30; H., 18*J"*,36.
13. Sondage des mines de Bahour.
14. Produits des puits artésiens d'Ourlana et Mazer.
DOTASSl.
Locomotives sans foyer [Compagnie
continentale des).
La Compagnie continentale des locomotives sans
loyer (15, avenue Kléber) expose dans la classe 48 dos
plans et photographies relatifs à des applications de
158
son système au service des usines et des mines ; ce
sont :
1* Les locomotives sans foyer employées à la fonderie
Niederrheinische à Duisbourg (Allemagne) ;
2"* Les locomotives sans foyer employées à Doutz (Al-
lemagne) ;
3** La locomotive sans foyer projetée pour le service
des mines;
4^ La locomotive sans foyer pour service d'usines et
do mines.
Dans les locomotives Lamm et Franck, la chaudière
est remplacée par un récipient cylindrique rempli
d'eau aux trois quarts. Cette masse d*eau est portée à
une haute température et fournit la vapeur nécessaire à
produire le travail do la traction ; la chaleur ainsi em-
magasinée est dépensée par la chaleur latente de va-
porisation de Teau au fur et à mesure du fonctionne-
ment : pour que la locomotive puisse marcher assez
longtemps sans être rechargée, il faut que l'eau soit
chauffée à une température notablement supérieure à
celle correspondant à la pression d'utilisation de la va-
peur, et comme la pression fournie par Teau augmente
très vite avec sa température, on voit qu'on est conduit
à de très fortes pressions dans le récipient (16 à 20 kilo-
grammes ordinairement). C'est le seul inconvénient du
système, car il amène à employer des chaudières devant
résister à de très fortes tensions.
La température et par suite la pression dans le réci-
pient d'eau chaude allant sans cesse en diminuant, on
interpose un régulateur de pression entre ce récipient
et le mécanisme moteur ; il serait d'ailleurs difficile
d'utiliser de la vapeur à 16 ou 20 kilogrammes. Ce ré-
gulateur de pression a en outre l'avantage de permettre
de faire varier dans de très grandes limites l'effort mo-
teur, car on peut agir à la fois et sur la pression d'ad-
^^^™^ 159 i^^^M
mission de la vapeur et sur la valeur do la détente. Ces
locomotives conviennent donc parfaitement pour cir-
Buler sur des profils accidentés et pour remorquer des
charges variables,
L Leurs principaux avantages sont, en outre du précé-
Iflent :
1** Une économie réelle de combustible sur les ma-
chines à foyer, car les chaudières d'alimentation sont
fixes, de grande dimension et peuvent être établies avec
lous les perfectionnements ;
S" Pas de dany-er d'incendie ni d'explosion ;
8* La faculté de brûler de la houille et non du coke ;
4* Un entretien bien moins coûteux, car les avaries
sont moins à craindre, puisqu'il n'y a pas de foyer;
5^ La suppression du chauffeur; de plus, on n'a pas
besoin d'un mécanicien spécial pour les conduire, leur
I manœuvre étant extrêmement simple ;
6* Pas de bruit, de suie, de flammèches, de cendres,
Je fumée. Leur application est donc possible dans Tex-
ploitation des mines souterraines pour desservir les
galeries principales* On peut aussi les employer avec
I avantage dans les usines métallurgiques dont les mo-
teurs et appareils exigent déjà rinstallationde puissants
générateurs (pourvu que ces derniers soient à haute
pression).
Les frais journaliers d'une locomotive de garage sans
foyer, pesant 17 à 18 tonnes, s'élèvent, parait-il, à
h 17 fr* 50, amortissement compris.
Ceux d'une locomotive ordinaire du môme poids at-
teindraient 35 francs.
il Dans une partie du Palais des Machines, est exposée
l^^tine locomotive Lamm et Franck, destinée à la traction
^Bdes tramways.
BOTASSI.
Manet frères {Paris, rue Lecourbe, 161).
MM. Manet frères exposent:
Un oxploseur dynamo-électrique.
Des amorces électriques à fils de platine pour l£
poudre et la dynamite.
ploscur. Cet exploseur dynamo - électrique, dont la forc^^
électro-motrice ne dépasse pas 80 à 100 volts, d'uc^
petit volume (0,27 X 0,21 X 0,21) et d un faible poidj^
(10 kil. environ), est capable d'une grande productioik^
d'énergie électrique, environ soixante éléments de pile.
Il présente, en outre, les avantages suivants :
L'exploseur est toujours prêt à fonctionner, quelles
que soient les circonstances extérieures de l'atmos-
phère. Le courant qu'il produit est toujours mathéma-
tiquement le même, chose qui n'arrive pas pour les
piles, machines statiques, etc., desquelles ne domient
pas toujours sûrement la quantité d'énergie qu'on en
attend.
L'exploseur est muni d'un appareil avertisseur à
sonnerie, qui indique automatiquement à l'opérateur si ^
les amorces placées dans le circuit sont bien ligaturées ^
entre elles, et si ce circuit ne présente aucune solution M
de continuité. Dans ce cas seulement, l'avertisseur indi- —
que qu'on peut opérer le sautage avec la certitude de ^
ne pas avoir de ratés.
Le tableau ci-dessous donne le nombre d'amorcesJH^
adopté pour les cas ordinaires et que l'exploseur a fai&
partir avec une sécurité absolue :
161
r «OMBfcE
BÉSrïTANCE
BÈSlSTANfE
du
BÉSISTA^■CB
iamKtL
1
Amorce»
circait '
«xtèrieurc
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1
a
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Gl
6
18
46
61
\î
36
28
(>4
18
54
10
6é 1
ÎO
60
4
64
Ces nombres s'entendent pour les amorces cou-
rantes à fil de 1/20 de millimètre do diamètre, et char-
gées à la poudre au chlorate de potasse sans fulmi-
coton.
Dans le tableau ci-dossous, se trouve indiquée en
"it-*tres la distance do l'exploseur à lamine pour des
*^^b]es*maitres de diamètres employés couramment.
Distances de TEiploseur a la mine pour (Uters diamètres
de câbk'S-maïtres
Nota. — Ces distances expriment la moitié de la
^^Ugueur développée du câble-maître.
(J) Résistance du circuit-limite pour une amorce.
U' àptrvÊs. 11
J
162
lorctfB. Les nouvelles amorces électriques de MM. Manet
font partie de la catégorie des amorces à basse ten-
sion, les seules qui se puissent véritablement recom-
mander dans les mines grisouteuses à charbon, dans
lesquelles les amorces à haute tension ou d'induction
seront tôt ou tard interdites à cause deis dangers
qu'elles présentent.
Ces amorces présentent une régularité absolue dans
leur construction, qui est faite entièrement mécanique-
ment ; de sorte que les fils sont de longueurs rigou-
reusement égales et, par suite, ces amorces sont toutes
d'égale sensibilité.
Chevalier.
Pinette {Chalon-sur-Saône).
La maison Pinette expose :
1** Une série de pompes à action directe, sans rota-
tion ;
Ministère de la Guerre.
Le Ministère de la Guerre expose :
Divers appareils de forage, tels que perforateurs,
barres à mine, trépans employés par le Génie ; un
matériel pour la mise du feu aux mines, comprenant
des fusées, des exploseurs électriques, etc.; des lampes
électriques portatives ;
Un ventillateur mû électriquement pour travaux de
mine ;
Des fournitures pour le génie militaire et Tartillerie
de terre et de mer.
Chevalier.
mfW^lJne pompo a action directe et à rotation; ^^^^^
" 3* Deux ventilateurs Ser, portatifs ; rt
4** Une série de pompes hélicocentrifuges ;
5* Une pompe avec commande par courroie ;
6* Un treuil hydraulique h double jeu de pillons
t équilibrés ;
' V Quatre treuils à vapeur ou à air comprimé, de dif-
férentes dimensions ;
8* Une machine à agglomérer les boulets ovoïdes
(système Fouqucmberg) ;
9" Les dessins d'une installation de compresseurs
Burckhardt et Weiss.
La maison G, Pinette, de Chalon-sur-Saône, a été
fondée en 1830 ; elle occupe un personnel de 200 ou-
I vriers et s'étend sur une surface de 20.000 mètres car-
' réi. Fournit les mines de Blaiizy, de la Basse-Loire,
d'Epinac, etc.
1* Les pompes à action directe, sans rotation, sont à
double effet, du système Tangye modifié en ce que la
soupape d'admission de vapeur est amovible^ indépen*
dante; elle est soulevée par le mouvement du piston
lui-même par Tintermédiaire d'une virgule. Peut fonc-
tionner à l'air comprimé. Quatre numéros sont exposés,
produisant à Theure 5, 6, 14 et 25 mètres cubes.
La hauteur d'élévation est de 23, 31, 22 et 18 mètres
par kilog. de pression dans le cylindre moteur» 35 à 40
coups à la minute,
2* La pompe à rotation est à pistons plongeurs du
sj^steme Girard, Les clapets Girard sont à Tintérieurde
la construction,
La commande de l'arbre des volants se fait par bielles
en retour. Admission : 75 p, 7o* Production : 32 mètres
cubea à l'heure. Hauteur d'élévation : 31 mètres par
kilag. de pression dans le cylindre moteur. 40 tours à
s ae
•Il
164
la minute. Bâtis en deux pièces : une pour la pompej
lautre pour le moteur. Poids, 4.500 kilog.
3" Des deux ventilateurs, Tun est à bras et débite 300
litres d'air par seconde à 12 millimètres de pression,
Le deuxième, qui sert à l'intérieur des mines, porte un
moteur à air comprimé. La transmission de Tarbre du
moteur à celui du ventilateur se fait par courroie. Peut
débiter 2 mètres cubes par seconde à 58 millimètres de
pression en absorbant 3 chev. 2.
4* La pompe hélicocentrifuge de Maginot et Pm
se compose d*un propulseur à noyau conique rempla-
çant la turbine des pompes centrifuges ordinaires. Ce
propulseur est muni de directrices hélicoîdes tournant
dans une enveloppe métallique : le premier élément
est dirigé suivant la vitesse relative d*entrée de l'eau
qui pénètre par suite sans choc et est refoulée dans
une gorge annulaire en spirale qui la conduit au tuyau
d'ascension. Le dernier élément de l'hélice est dirigé
de façon que la vitesse de sortie de l'eau soit faible, ca
qui permet d*obtenir un rendement dynamique élevé.
Quatre numéros sont exposés : 1, 2, 4 et IL Ce der-
nier débite 300 à 600 litres par seconde. La hauteur
d'élévation peut atteindre 20 mètres et le rendement
80 p. 7,.
5" Dans la pompe avec commande par courroie, se
trouvent deux corps de pompes parallèles, communi-
quant par leurs extrémités avec pistons métalliques en
bronze phosphoreux dont les clapets s'ouvrent dans le
sens du courant. L*eau suit donc constamment la même
direction sans rebroussement, ce qui améliore le rende-
ment. Débite par heure 10 mètres cubes.
6* Treuil hydraulique : chaque groupe de cylindres
moteurs se compose de deux cylindres .symétriques os-
cillant autour d'un arbre d'un fort diamètre. Les pis-
w>ns travaillant ^simultanément en sons inverse, les ruac-
|liom^ sur cet arbre sont nulles et les frottements très
raibles. Un levier agissant sur 1q distributeur permet la
mise en marche, larrêt et le changement de marche par
iaversion du sens d^arrivée de Teau motrice* L'arbre
du tambour est comoiandé par deux engrenages héli-
[caîdes calés sur les deux arbres moteurs.
7* Treuils à vapeur ou à air comprimé. Il y en a quatre
modèles :
1* Treuil avec bâtis en A* Deux cylindres moteurs
verticaux cales à 90^ (un de chaque côté de rapparoil).
Arbre moteur à la partie supérieure commandant par
engrenage hélicoîde l'arbre des tambours. Frein à
bande, actionné par pédale et pouvant être assujetti au
moyen d'une vis. Changement de marche par coulisse
do Stephenson. Puissance : 26 chevaux ; levant charge
verticale de 900 kilog. avec une vitesse de 2 mètres-
Bâti démontable en quatre morceaux.
2* Treuil à deux cylindres horizontaux pouvant servir
de machine d'extraction pour des installations peu dis-
pendieuses, et une profondeur ne dépassant pas 300
mètres.
Cylindres ayant deux extrémités. Manivelles à 90",
formées par doux plateaux-manivelles, Tambours en
tôle garnis de bois et calés sur un arbre commande au
milieu par un engrenage hulicoïdc.
Changement de marche par coulisse de Stephenson.
[frein à vapeur pouvant être maintenu serré au moyen
flun volant à vis pour le cas où des condensations de
da vapeur pourraient desserrer les boucles de frein.
puissance : 35 à 50 chevaux. Levant charge verticale
me 1-600 kilogrammes à une vitesse de 1^,70. Poids :
p.5O0 kilogrammes. Bâti démontable eu plusieurs
llièceâ.
[es
166
3** Treuil à deux cylindres inclinés à 45** et
sur un seul côté. Le changement de marche se fait par
un excentrique sphérique, système Tripier. Le bâti
démontable est disposé de manière à laisser jouer le
câbles dans toutes les directions, ce qui permet de l'em-
ployer^ soit au-dessus des puits de mines, soit sur des
plans inclinés à pente variable.
Frein à pédale et à contrepoids. Plateau-manivelle k
rexti^émité du tambour, permettant la commande d'une
pompe d'épuisement. Tous les mouvements sont sur le
côté du tambour, à portée du machiniste qui peut les
manœuvrer, «graisser les cylindres et les transmission^
surveiller les chariots et les bennes sans changer di^
place et sans courir aucun danger, mémo en cas de rup^j
ture d*un câble. ^|
Puissance : 10 à 14 chevaux. Levant charge de 700
kilogrammes à une vitesse de 1™,40 à 1*",70* Poids :
3.700 kilogrammes. ^_
4« Treuil de 5 chevaux^ servant pour 1 cxploitatioi^^
d'une tranche en vallée, on pour remonter les remblais
d*une tranche à une autre. Deux cylindres horizontaux
entre les deux tambours : manivelles à OO'*, Change-
ment de marche à robinet renversant le sens de l'ar-
rière et de réchappement de la vapeur ou de l'air cora-
primé. Frein à sabot. ^M
5** Treuil de même puissance et de même type, mais
à un seul tambour. Frein à bande
4
8' Machine à fabriquer les boulets ovoïdes.
Se compose de deux rouleaux, tournant l'un contre
l'autre en sens inverse, couverts de petits moules dis-
posés comme des alvéoles et coïncidant exactement,
deux pardeuXj quand ils arrivent à la ligne de contact
des rouleaux. Le démoulage se fait naturellement pai
l'effet de la pesanteur.
167
L'arbre moteur, commandé par poulie, porte deux
ris sans fin, entraînant en sens inverse deux engrenages
hélicoïdaux, calés sur les arbres des rouleaux. L'égalité
d*u5ure des vis maintient les demi-moules des deux
rouleaux en coïncidence parfaite et annule la poussée
sur les coussinets.
Les vis et les roues bélicoîdes baignent dans de
l'huile et sont recouvertes par une enveloppe en tôle
qui les préserve de la poussière. Les coussinets des
paliers sont en quatre pièces et à coins de serrage
pour racheter Tusure et réduire au minimum les cou-
tures des agglomérés. Arbre pris entre deux butées, afin
de bien régler la commande. Les cylindres sont creux
et chaufTés par un courant de vapeur lors de la mise
en marche, de manière à éviter les empâtements.
L'agglomération n'exige que 4 p. •/• de braî. L'appa-
reil fabrique 6 tonnes de boulets à l'heure, dont les
4/5 pèsent 150 grammes et le reste 40 grammes. L'ins-
tallation complète, avec les broyeurs, les malaxeurs,
les \is, etc., exige 25 à 30 chevaux.
9* Dessins donnant Finstallation d'un compresseur
Burckhardt à tiroirs, avec son moteur à vapeur.
De Marchena.
Rodxereau (Louis) f24, rue de Luisettes^ AngersJ.
Expose un type d'échelle formé par deux câbles en
fils métalliques constituant les deux montants de l'é-
chelle, réunis eux-mêmes par d'autres fils qui consti-
tuent les barreaux.
Cette échelle flexible peut s'enrouler et trouve son
emploi dans les incendies, les mines, minières, carriè-
res, etc.
DORION.
168
I
Sartiaux Romain J. (Hénin-Liétard, Pas-de-Calaû).
M. Sartiaux expose une série de berlines en acier
fondu employées dans les différentes mines du Nord et
du Pas-de-Calais :
Berline de Nœux d'une contenance de 0"%600
de Douchy
do 0,
557
de Courrières
de 0,
592
de Béthune
do 0,
580
d'Anzin
de 0,
430
de Lens -
de 0,
580
de Bruay
de 0,
560
de L'Escarpelle
de 0,
513
do Dourges
de 0,
550
DORION.
Sautter et Leznoxmier.
La maison Sautter et Lemonnier expose dans la
classe 48 un petit ventilateur à ailettes courbes, ac-
tionné directement par une machine dynamo réceptrice
à deux pôles et enroulement Gramme. Inducteurs
type Manchester à pôles conséquents et enroulement
Compound.
De Marchena.
Société Decauville {Petit Bourg, Seine-et-Oise).
Cette Société expose (classe 48) des modèles à
échelle réduite du matériel qu'elle fabrique pour l'ex-
ploitation des mines.
169
On y voit :
1* Une berline (n® 51) avec châssis, tampon et caisse
en bois ; angles garnis de tôle douce. Contenance 500
litres.
Roues en acier de 0"',28 de diamètre. Essieux et cra-
paudines en acier ;
2** Une berline (n® 52) avec châssis et tampon en fer.
Caisse en bois avec angles garnis de tôle douce. Con-
tenance 300 et 600 litres.
Roues en acier de 0"',2o. Essieux et crapaudino en
acier.
3* Une berline (n® 55) entièrement métallique. Lon-
gueur 1",10. Largeur 0",70. Hauteur 0"*,90. Roues en
acier de 0",28. Essieux de 0",04 et crapaudines en
acier. Contenance 500 litres.
Ces types sont établis pour circuler sur des voies de
0»,4O, 0'°,50et0'°,60;
4* Un wagonnet sur basculeur déchargeant par de-
vant. Le basculeur est formé de rails rigides faisant
corps avec des montants verticaux, robustes et munis
de tourillons. Le wagonnet amené sur le basculeur est
arrête par des tampons formés par l'extrémité recour-
bée des rails du basculeur et fait tourner par son pro-
pre poids le système autour de ses tourillons ;
5* Un wagonnet pour chargement et déchargement
(les bateaux.
Caisse cylindrique à bascule, munie de deux crochets
pour Tenlever à la grue et la descendre dans les soutes
des navires ;
ô** Wagonnet métallique avec tourillons permettant
de le faire basculer et de le décharger par côté ;
7® Rails et plaques tournantes pour les voies Decau-
viUe.
De Marchena.
170
Société française des explosifs {rue d'Isly, 7, Paris).
La Société expose :
Plusieurs exemples de bourrages de coups de mine à
la dynamite et à la poudre comprimée ;
Différents échantillons d*amorces électriques avec
détonateurs ;
Des échantillons d'amorces à dynamite au fulminate
pur;
Des échantillons de kieselguhr brute et cuite ;
Des multiplicateurs pour tirages simultanés de plu-
sieurs coupes de mine ;
Des échantillons de cartouches de poudre comprimée,
de dynamite ordinaire, de dynamite gomme, de dyna-
mite spéciale pour mines à grisou ;
Plusieurs types de mèches goudronnées ;
De mèches à ruban, blanches ou goudronnées ;
De mèches en gutta-percha dites sous-marines ;
De mèches spéciales pour mines à grisou ;
De mèches imperméables pour Tarmée ;
Des fusées instantanées pour le génie militaire ;
Des sacs imperméables pour contenir les charges dans
les travaux sous Teau ;
Un exploseur électrique ;
Un seau à dégeler la dynamite.
DORION.
Taza-ViUain {Anzin, Nord),
La maison Taza-Villain expose :
L Un basculeur automatique système Taza-Villain
avec pendules différentiels et frein hydraulique.
II. Types divers de berlines de mines.
171
^tIL Cages à huit berlines de la fos.se Lagrang^e
ff. Culbuteur à étrier.
^ Taquets à excentriques (système Reumaux),
n. parachute Taza.
Tl, Tableaux et photographies.
L.es ateliers Taza-Villain, peu importants à rorigine,
ont pris depuis quarante ans un développement consi-
dérable, sous la direction énergique et intelligente des
trois directeurs, M, Villain, M. Taza et M. Maliwsard,
tous membres de la même famille, qui se sont succédé
dans cet espace de temps.
L*établissement est construit sur un terrain occupant
uae superficie de 2 hectares et situé au milieu de la
irtlle d'Anzin, à proximité des houillères et des hauts-
fourneaux d'Anzin et près des gares de la ligne du Nord
et de celle de la Compagnie crAn/Jn.
La surface couverte des ateliers est de 4.000 mètres,
le nombre d'ouvriers 200. La force motrice nécessaire
aux divers ateliers est fournie par deux machines de
30 chevaux^ avec deux générateurs tabulaires.
Le basculeur se compose d'un tablier métallique, muni
dfi deux tourillons de rotation reposant sur deux paliers
en fonte scellés dans la maçonnerie. Ce tablier reçoit
wagon, qui s'y trouve maintenu à des rails, d'un coté,
deux joues en tôle épaisse, et de Tautre, à hauteur
des longerons, par deux mains d*arrêt placées au som-
met des berceaux formés par le prolongement et la
courbure des poutres d'abouts du tablier.
i(Ces arrêts se manœuvrent par une vis actionnée par
volant* manivelle,
emarquons que le wagon, par la position de la voie,
se trouve k dessein excentré et tend par suite à basculer
Basculeur
à
pendu te dif-
férentiel
el h freiu
hydraulique,
P 172 ^^^^^r
latéralement : mais le mouvement est commandé par
iiu verrou de sûreté commandé par un levier.
Ce verrou une fois déplacé, lapparoil reste encore au
reposj grâce au frein hytlrauHquo. Puis le mécanicien
ouvre le robinet do ce frein (robinet qui établit ou inter-
rompt la communication des parties supérieure et in-
férieure des cylindres, et vice versa) et le basculeur
s'incline. Ce mouvement tendrait à s'accélérer si on ne
détruisait l'excès de puissance vive en refermant gra-
duellement le robinet. A Taction de ce frein vient s'a-
jouter celle du contrepoids-pendule attaché au bascu-
leur, et dont Taction, nulle au début, prend successive-
ment par le fait de l'inclinaison une plus grande im-
portance. — Tout le système étant basculé sous un
angle de 35**, on l'arrête en fermant le robinet de froin,
et en le calant en outre par les verrous de sûreté» par
mesure de précaution.
Le wagon étant vidé, pour le ramener à sa position
horizontale, il suffit de dégager les verrous ot d'ouvrir
le robinet du frein en sens inverse ; Tappareil se remet
en mouvement par Taction du pendule»
Remarquons que pendant le mouvement de bascu-
lage, et un peu avant la fin de la course, les deux por-
tos du wagon se sont ouvertes par suite de la butée de
leurs verrous de fermeture contre les supports fixes du
châssis. Le charbon tombe alors en glissant dans la
trémie.
Cette trémie à surfaces inclinées sous des angles va-
riables, arrêtée en vue do donner au charbon un écou-
lement facile et sans secousse, est celle des mines de
Lens. Le registre mobile, ainsi que la glissière mobilo
et son avant-bec, sont manœuvres par un petit treuil.
Pour déplacer le bateau dans le sens de sa longueur
pendant le chargement, on se sert d un treuil ordinaire,
sur le tambour duquel s'enroule et sa déroule un câble
173
métaltique sans fin , ce câble est guidé par des poulies
montées sur des châssis métalliques scellés dans lo mur
vertical du quai. Le bateau s'attache par ses extrémités
à ce câblci et suit les mouvements qu'on lui imprime
suivant les besoins du chargement.
Le poids de houille contenu dans les wagons employés
est de 10 tonnes.
Le principe suivi pour la construction des berlines Types flîTert
métalliques est de faire toutes les pièces sur des ma- i^erlioes
Jlfices et de les tracer sur un gabarit. De cette façon on
»ut substituer, à une pièce donnée, une pièce quel-
mque du même type et obtenir néanmoins un ajustage
ecial des berlines de construction iiTéprochable. Ce
)de d^opérer simplifie beaucoup la construction et la
iparation du matériel.
Berline d*Anzin construite en fer. Les essieux
tournentsur des coussinets en acier dits « Clapeyrons »,
fomiés simplement de plates-bandes d*acicr recourbées
et maintenues dans des cornières de 80X50^ reliés au
fond de la caisse. — Capacité, 500 litres. — Poids, 208 ,
kilog.
Berline de Lens en acier : capacité, 580 litres* —
Poids, 194 kilog.
Les essieux tournent dans des coussinets en acier
fondu, reliés au fond par des boulons ou rivets.
Dans les berlines construites récemment pour la
mémo mine, M. Malissard, — ^ pour améliorer la fixation
des coussinets sur le fond des berlines — a imaginé
une armature emboitée, dans laquelle s*cncastrent les
coussinets et qui renforce considérablement le fond de
la berline en maintenant le parallélisme des essieux.
Berlines des mines de Maries, de Nœux^ du Doléo^
pour Ut Riissief le Tonkin, etc.
174
Berline à eau se remplissant par quatre soupapes
percées sur le fond et se vidant automatiquement au
jour par une butée.
Chariots basculant sur le côté. — Type de Panama.
Le premier est un wagon à caisse sans porte bascu-
lant à gauche et à droite autour de 4 tourillons. Capa-
cité, 500 litres. Le second type est un wagon à caisse
muni d'une porte et basculant d*un seul côté. Capacité,
600 litres.
Gages Cages à deux étages, presque carrées en plan. Mains
dela^fossr ®ïi ^^ier forgé. Guidage en fer; aussi a-t-on aménagé
Lagrange dans le puits deux longrines en bois sur lesquelles
Min). prennent les griffes.
Taquets Les taquets sont reliés à des arbres de chaque côté
^(Sy^Uime"^ du puits ; le mouvement leur est transmis par un levier
Reiunaux). de manœuvre. (Voir notice sur les mines de Lens.)
Parachute Parachute à grifTes isolées. Le ressort peut se dé-
tendre de 4 centimètres sur 10, soit des 4/10 de sa
course sans agir sur les griffes. Pendant le reste de sa
course, le ressort imprime aux griffes un déplacement
rapide et d'une grande amplitude. Cette dernière phase
du mouvement ne se produit qu'en cas de rupture des
câbles et donne un arrêt instantané. En outre, les ou*
vriers qui sont dans la cage peuvent provoquer Tarrêt
à volonté.
Depuis quelques années, on a fait aussi usage du pa-
rachute à griffes latérales, qui a l'avantage de ne pas
détériorer les guides lorsqu'elles viennent en prise.
Tableaux 1<» Embarquement mécanique des charbons aux mi-
photographies. ï^^s de Maries.
2** Chevalement de la fosse Lagrange (Anzin).
3* Parachute Taza.
175
4* Machinerie du plan incliné des mines de Somor-
rostro (Espagne).
5' Cloche à dérochement du port de Cherbourg.
6* Cloche à dérochement du port de Brest.
7* Transport par chaînes flottantes aux mines d'Aïn-
Sedma (Algérie).
8"* Wagons spéciaux pour le transport des houilles,
minerais, pétroles^ alcools^ etc.
9* Photographies de divers travaux faits par la mai-
son V* Taza-Villain.
BOTASSI.
Taverdon et G** ( Paris ^ rue Claude-Bernard, 17),
MM. Taverdon et C** exposent :
I. Perforatrice Taverdon montée sur affût extensible ;
II. Des lames diamantces (diamants noirs) pour scior
les pierres ;
III. Différents modèles de moteurs rotatifs ;
IV. Système de canalisation pour air comprimé ou
raréfié ;
V. Appareils divers et pièces de construction des
moteurs rotatifs.
Le principe de la perforatrice est bien connu. Le Perforatrice
porte-outil est appuyé contre le front de taille par la momte^
pression de Teau ou de Fair comprimé, et le mouvement sur affût
de rotation est donné soit par corde et manivelles à
bras, soit par une transmission mécanique mue par la
vapeur, Tair comprimé ou l'électricité.
L'outil lui-même est tantôt une mèche hélicoïdale,
tantôt (pour les trous de fort diamètre) une couronne
diamantée.
Lamef;
dianiaiitèes.
es
^ Tiïfïteurs
rolat[fs.
Principe
de l'appareil.
176
Le montage des diamants noirs par 1© système Ta-
vordon a été breveté le 26 juillet 1878< Voici Tin^fn-
tion qu'il revendique par ce brevet :
1* Montage de gros diamants montés séparément
après avoir été incrustés, sertis ou logés par la fusion
dans une robe en une ou deux pièces donnant lieu ainsi
à un solide noyau métallique sur lequel on peut prati-
quer un filetage qui permet de l'implanter dans un lo-
gement ad hoc.
2" Montage des poussières par voie de soudure di-
recte au moyen de laminage ou de la pression à hauto
température.
3* Montage des diamants en les enrobant préalable*
ment d*une couclie métallique par la galvanoplas-tie.
'i*» Application des sels métalliques agglomérants aux
poussières de diamant noir, dans le but d'en former par
agglomération dos surfaces d'un très grand mordant.
Voici les différents types de lames exposées :
Lames diamantées fonctionnant sans eau ;
Lames diamantées avec jet deau battant la laino ci
la pierre;
Lames diamantées avec canaux intérieurs creusés
dans répaisseur de la lame.
La maison Taverdoii a également breveté deux ma- |
chines à scier les pierres, Tune à mouvement alternatif,
l'autre à sciage continu au moyen d'une lame sans fin.
Elles ne sont pas exposées.
L'enveloppe extérieure des moteurs rotatifs est formée
par un cylindre à section circulaire présentant deux ori-
lîces opposés servant respectivement à l'entrée et à la
sortie du fluide moteur. Dans ce cylindre se meuvent une
série de pièces formant vannes et articulées d'une part
sur Textrémité d'un bras tournant autour de Fax© du
cylindre extérieur, d'autre part sur un axe assujetti à se
mouxoir sur un cy^xzMdx^ -t^rsis^esuz^ nr rnntir: i. _' «cvt
loppe eilèheurc. 1* l'i ^fti îirinf àl jimc ranr?i J'srvs^
loppe est assuré ».^ r^sC'y-eoL c m. rsanB^Tn .a ■rtnnnntf
ordioÛTement troK x%afli«i>- à roc jss ninrvsniexB tïij^
tits découpent d&ns 1 <e^a»:«r i--:aL3j=ifc *aiirï ië^ rjimryfe'
excenlrés des c^pmcxur^ îtr^ifre^ ôau: Jt -«^liiimiî aur-
menie d'abord et dïz&iz^.^ -^TTrH.rv ai d:*'j:^ ût jt msk-
tioa. On réalise donc de i^ese Tatiirtrt jâs i-xmàmii^
nécessaires pour la cocLâsr^issKa £ m. ixiioeir rmaii:
pouvant être utilisé dacs vxrsiï^ jsst laujura^nu çil
exigent un moteur peu TOuc^zfe£ti:x ts jaizzut l mit
grande vitesse angulaire.
1* Moteur rotatif à U rapettr. — Fir:^- i rânTaïa.
Attelé à une dynamo de S Tohs. '
2* Moteur rotatif à vapeur, à dtirkZtt, — l«a isoesat
est réalisée au moyen d'un dis&nbaxefsrrccasf qu. gjqae
périodiquement l'admission.
3* 3foteur rotatif double, i 2 rj.î-ii'**?. — Fim»
4 chevaux.
4* Moteur rotatif à eau e* à 5 r s -.--**. — l-t n*:-
teur fonctionne à la pression de I -ra- i- li -.Z-r I
peut au besoin faire 2J»J tc-urs par i::^-!:^. i-*^- it
Teau sous pression suffisante.
5* Moteur Braconnier, — Variante iu =i::c-Lr r::A-
tif. où le cylindre est fixe et où le ray.n. r:.:i:lr iar.-?
le cas des moteurs rotatifs, est solidaire di •:jlLz.irr:.
Dans cette disposition, la partie supérieure du pl=io::
oscilllant décrit une courbe en 8.
Le procédé de construction usité par M. Ta\erJon i?ï
pour ces moteurs consiste à mouler les pièces en co-
quilles dans des moules en fonte ; la matière employée coosi
est un bronze blanc qui se prête bien à l'application de
34* ▲!<!«££ 12
178
cette formule et donnû des moulages assez nets pour
pouvoir être employés sans ajustage.
Sfslème
de canalisation
j pour
^aireomprînoé
ou rarètlé.
Applicable à la ventilation, la force motrice et Téclai-
rage électrique*
Avantages : 1*" il est à volonté fixe ou mobile, et peut
épouser tous les profils ; 2* il peut être aérien ou sou-
terrain, et peut se construire en métal ou toute autre
matière ; 3° s'applique pour la distribution aérienne d'air
comprime ou raréfié; il peut donc donner la force mo-
trice à des moteurs ad /loc, ou des moteurs pour dyna-
mos, tout en ventilant et assainissant les maisons.
Dans le cas de fonctionnement jjnr dépression, les
canalisations s'emboîtent dans un manchon en caout-
chouc légèrement conique en sens inverse. Ce manchon
est soutenu contre la pression atmosphérique au moyen
d'une enveloppe extérieure.
Pour la pression intérieure^ le caoutchouc a une
forme représentant deux garnitures de Bramah soudées
ensemble ou venues d'une seule pièce. La pression
agit, comme précédemment, sur la membrane pour
Tappuyer sur les pièces fixes.
M. Taverdon a inventé également une scierie circu-
laire à 2 lames, qui peut eflectuer des havages hori-
zontaux ou verticaux. On peut se servir de l'appareil
comme baveuse, ou encore pour extraire la pierre.
L'appareil se compose : 1** d'un chariot circulaire
supportanÈ le tout; 2° d'un moteur rotatif a grande ri-
tesse ; 3" de deux scies parallèles très voisines l'uno de
Tautre.
Le mouvement du moteur est transmis à la scie au
moyen d'une espèce de chaîne, formée par une corde-
lette en fil d'acier sur laquelle ont été coulées, de deux
centimètres en deux centimètres, de petites sphères ou
de petits disques de métal blanc, suivant la formule de
I* Tavordon. Cette cordelette passe sur une gorge ad
toc ménagée eutre les deux lames de scies parallèles.
La scie de la haveuse est exécutée par le même pro-
cédé^ c'est-à-dire par soudure de bouts d acier sur un
ruban d'acier, toujours par rintermcdiaire du métal
.blanc.
BOTASSI,
Von Berg (Paris, rue Baudin, i4).
M, Von Berg expose :
I* Une perforatrice mue par la vapeur ou l'air com-
;>rimé» du système Schram ;
II. Des robinets- vanne à trois voies (système A,
Robert),
m. Des Joints sphériques pour l'articulation des con-
duites d'eau, de vapeur, gaz, air comprimé, etc.
iV, Des outils divers du mineur et du terrassier ;
pics, pelles, pioches, mai*teaux, masses^ coins, etc.
Un dessin du joint sphérique ;
Des photographies.
L La perforatrice Schram est à action directe et peut
être mue, soit par la vapeur, soit par l'air comprimé.
'jette perforatrice se compose d'un cylindre en fonte
dans lequel se meut un piston^ dont la tige porte le
fleuret.
Le mouvement de va-et-vient du piston est obtenu
par un tiroir à coquille qui met alternativement l'avant
et l'arrière du cylindre en communication avec la vapeur
ou l'air comprimé et avec Téchappement.
Le déplacement de la coquille s'obtient par Taction
de deux petits pistonuets solidaires l'un de l'autre, et
sur lesquels le fluide moteur agit de la fa<;on suivante :
i
180
La face arrière d'un pistonnet et la face avant de Tautre
sont mises en communication avec Tintérieur du cylin-
dre. Le piston du grand cylindre est à deux corps com-
prenant entre eux un êvidement, qui est en communi-
cation constante avec Téchappement ; lorsque ce piston
arrive à fond de course à l'arrière, rorifice se découvre
et le fluide moteur qui agissait sur la face avant du
piston pénètre à l'arrière, le second petit pistonnet est
à la pression atmosphérique par sa face avant, et le
changement de distribution s'opère.
Le piston et, par suite, le fleuret sont donc animés
d'un mouvement alternatif qui produit la percussion de
la roche.
Le mouvement de rotation de Toutil est obtenu au
moyen d'une barre tordue qui pénètre dans un écrou
placé sur le fond du piston ; cette barre est supportée à
son extrémité par une partie cylindrique, sur laquelle
elle peut tourner; elle porte, en outre, une roue à
rochets sur les dents de laquelle appuie un cliquet ;
ce dernier est constamment pressé à sa partie supé-
rieure par un 3' pistonnet, sur lequel agit constamment
le fluide moteur.
Quand le grand piston marche en avant dans le cylin-
dre, le fluide moteur agit à l'arrière et équilibre l'action
qui desserre à la partie supérieure du 3* pistonnet ; le
cliquet n'est donc pas appuyé sur la roue à rochets,
celle-ci tourne et par suite la barre est ainsi mobile, c'est
elle qui tourne et non le piston; l'outil frappe donc
sans tourner, au contraire, dans le mouvement de retour
en arrière, le cliquet fixe la roue, et le piston est obligé
de tourner proportionnellement au pas de l'hélice de la
barre ; donc, dans son mouvement de percussion, l'outil
se présente successivement sur les différents points du
fond du trou qu'il creusera cylindriquement. Le mou-
vement de progression du cylindre, à mesure que le
181
fleuret avance dans la pierre, est obtenu au moyen
d*une vis et d'une manivelle mue à la main. La perfo-
ratrice peut percer 0,10 par minute avec une pression
de 4 atmosphères.
II. Le robinet-vanne est sphérique, ce qui lui permet
de supporter une très haute pression ; le mouvement
pour Touverture et la fermeture se fait par une vis
sans fin.
III. Le joint sphérique sert pour la jonction des
tuyaux de conduite d'eau, de vapeur, gaz, air com-
primé et des tuyaux pour transport de déblais.
WOURGAFT.
Weidknecht.
La maison P. Weidknecht (1, boulevard Macdonald, à
Paris) expose dans la classe 48 :
1* Un concasseur ;
2** Deux pulvérisateurs ;
3* Un granulateur ;
4* Des échantillons de poudre obtenue avec ces ap-
pareils.
1** Concasseur à 8 manettes pour cokes de four, de
gaz, charbons schisteux, anthracite, et produisant 40
tonnes à l'heure en absorbant 5 chevaux.
2** Deux pulvérisateurs réduisant en une opération,
en grains ou en poudre, toutes les matières animales,
végétales ou minérales, dures ou tendres. Servent au
traitement de leurs graines, argiles et kaolins.
3" Un granulateur pour le broyage de toutes ma-
tières dures ou tendres, servant au traitement des mi-
nerais, produits réfractaires, phosphates, silex, verres,
laitons, scories. Absorbe trois chevaux.
182
Dans tous ces appareils le concassage ^st obtenu au
moyen de marteaux articulés par une de leurs extré-
mités sur un arbre tournant (système Loiseau).
De Marchena.
S 3* - MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DE LA MÉTALLURGIE
Bernard frères {Creil, Seineet-Oisé)
Extraction de laluminium par Vélectrolyse de ses
fluorures.
ition Le bain qui subit l'influence du courant est formé
yllque. j»^^ mélange de fluorures d'aluminium et de sodium et
de chlorure de sodium, en proportions définies, à l'état
de fusion ignée. Pendant toute la durée de l'opération,
la température, la composition, et par suite la fluidité,
sont maintenues constantes ; le fluor se porte au pôle
positif, l'aluminium au pôle négatif. La réaction élec-
trolytiquo a lieu sous une tension qui varie de quatre à
cinq volts, suivant l'intensité du courant.
D'après le calcul de Ténergie dépensée, une produc-
tion de 100 kilogrammes d'aluminium, par journée de
20 heures de marche ofl*ective, nécessitera l'emploi
d'une force motrice de 200 chevaux.
ération La composition du bain est maintenue par l'introduc-
tion de fluorure d'aluminium au fur et à mesure de la
décomposition de ce sel. -
Pour 1 kilogramme d'aluminium il faudrait 3 kilo-
grammes de fluorure d'aluminium. Mais un dispositif
183
spécial pennet d'absorber une partie des vapeurs de
fluor au moyen d'alumine et de bauxite. En résumé,
pour I kilogramme d'aluminium on emploie 2 kilo-
grammes d'alumine du commerce de 1 kilog. 50 de
fluorure d'aluminium. 11 faut ajouter à ces chiffres un
kilogramme de chlorure de sodium pour maintenir le
niveau du bain constant.
Les appareils se composent de cuves, d'électrodes, et Disposi
de creusets dans lesquels s'écoule le métal, fondu à la ^^ *^^'
température du bain. On a dû, pour résister à l'action
corrosive du bain, employer une cuve métallique mon-
tée à dérivation sur l'électrode négative ; on évite ainsi
une attaque qui, en plus de la destruction de la cuve,
pourrait arrêter complètement Télectrolyse : le bain
s*enrichirait du fluorure du métal de la cuve, et c'est ce
métal qui serait déposé sur l'électrode au lieu et place
de l'aluminium.
Lorsqu'on veut obtenir du métal pur, on augmente
légèrement l'intensité du courant dérivé, on abaisse
par contre celle du courant principal et on emploie
comme électrode négative du charbon aggloméré. Lors-
que l'aluminium produit doit servir à la formation d'al-
liages, on emploie une électrode et une cuve de la na-
ture du métal qui doit entrer dans l'alliage.
On est arrivé à établir des cuves donnant 4 kilogram-
mes de métal pour 20 heures do marche.
Le prix de revient pour une production do 100 ki-
logrammes par jour serait de 10 francs par kilo-
gramme.
Lauras.
184
Bourry {Paris, rue Taitbouty 80).
M. Bourry expose :
1** Les plans d'un four à recuire le fil de fer et acier
chauffé au gaz avec récupérateur ;
2** Des échantillons de fils recuits dans un de ces
fours à Creil.
WOURGAFT.
Bouvais [Bordeaux, rue Sainte-Catherine, i46).
M"' Bouvais expose :
Outils de mouleurs en sablerie, cimenteurs, cou-
vreurs, plâtriers, et différents outils.
BOTASSI.
Brin ft^res {Vauxhall S. E., London).
Cette exposition présente une série d'alliages ou de
métaux dans lesquels on a fait entrer de Taluminium
par le procédé suivant : fusion du métal fonte, acier,
cuivre, bronze, etc., dans un cubilot, avec un mélange
de borax, d'argile et de chlorure de sodium.
On obtient ainsi des fontes très sonores et suscepti-
bles d'un beau poli. L'acier, avec i/iOOO d'aluminium,
acquiert une résistance dont l'augmentation est de
33 p. Vo.
MM. Brin frères sont arrivés à introduire dans la
fonte 4 p. «/o d'aluminium.
Les bronzes d'aluminium obtenus par le même pro-
cédé ont aussi une sonorité beaucoup plus grande et
peuvent se laminer en feuilles très minces.
185
En traitant seulement au cubilot le mélange de
borax, ar^le et sel marin, on obtiendrait, d'après les
inventeurs, de Taluminium complètement pur.
Lauras.
Delxnas {Souillac, Lot),
M. Delmas expose :
I. La colle métallique en poudre et en feuille ou ma-
tière à souder les fers et les aciers sans les mettre en
fusion.
II. L' « Indispensable », griflfe arrache-pointes et
clous.
III. Un battement de faux.
i"" La colle métallique est un alliage de plusieurs
produits au moyen duquel on peut souder toutes sortes
de fers et aciers sans les mettre en fusion.
Avec ce produit on peut souder aussi bien les petites
pièces que les plus fortes.
Cette soudure peut se réchauffer, se forger, s'allon-
ger, comme celle on fusion.
La colle en poudre est contenue dans des boites en
fer-blanc de 55 millimètres de diamètre sur 25 milli-
mètres de hauteur ; celle en feuille est par petite plaque
(le 90 millimètres de largeur sur 150 millimètres de
longueur.
Ferrari {Paris),
M. Ferrari expose :
1"* Four à recuire avec moufle à cages superposées ;
2** Nouveaux brûleurs et fours à recuire avec foyer
mixte pouvant se chauffer au coke et au gaz ;
186
3® Fourneau à fondre à gaz ;
4<* Fourneau à fondre à air libre.
WOURGAFT.
Forges et Aciéries de Denain et Anzin
(Société des).
La Société expose, dans la Galerie des Machines, le
modèle réduit (à l'échelle de 1/20') des hauts-fourneaux
mis en marche depuis Tannée 1881.
Los estacades permettent de décharger les minerais
et le charbon au pied des hauts-fourneaux.
Un monte-charge est situé entre deux hauts-fourneaux
accouplés.
Les halles de coulée pour la fonte sont situées en
avant à droite et à gauche, la partie antérieure des
hauts-fourneaux se trouve ainsi dégagée : le laitier
s'écoule dans des bassins pleins d'eau où il est gre-
naille.
Deux grues viennent l'y puiser et le chargent immé-
diatement dans les wagons qui doivent l'emmener.
Un hangar en fer, de construction légère, abrite les
abords.
Cinq appareils Whitwell, du système de M. Guyenet,
chauffent le vent de deux hauts-fourneaux.
Diamètre d'un fourneau 5"", 20
Hauteur id. 18°*,50
Volume id. 215"»
Diamètre d un Whitwell 6", 72
Hauteur id. 15",00
Volume total id. 532""»
Cube du vide id. ^ 175"»
Cube de maçonnerie 350"**
Surface'de chauffe 1550"»
187
Production d'un haut -fourneau par vingt-quatre
heures : 60 à 65 tonnes.
Un fourneau analogue, mis en feu en 1874, a été
éteint en septembre 1887 ; il avait donc marché pen-
dant près de treize ans et avait produit 255.832 tonnes
de fonte pendant cette période .
Grardette CBollène^ Vaucluse).
M. Gardette, fabricant de produits réfractaires, ex-
)
!• Un four à briques réfractaires, à grille (modèle ré-
duit de celui qui a été installé aux usines do Lafarge).
Formé d*une première chemise en briques réfractaires,
séparée par du sable pilonné d*une autre chemise en
maçonnerie ordinaire. La forme intérieure est ovoïde ;
2* Echantillons de tuyaux réfractaires pour produits
chimiques, pour gaines de cheminées devant résister
aux plus violents feux de cheminée ;
3* Un foyer hygiénique en terre réfractaire (modèle
réduit) ;
4* Echantillons de briques alumineuses pour creu-
sets de hauts-fourneaux et pour les forges de la marine ;
5* Modèle à échelle réduite d'un haut-fourneau à
poitrine fermée, montrant l'appareillage des différentes
assises, le système d'armatures métalliques avec an-
neaux de sûreté prévoyant la dilatation, et l'emploi de
colonnes métalliques pour soutenir le manteau. Tuyères
sur trois faces ;
6* Ecran en briques réfractaires pour foyer de chau-
dière du genre locomotive (torpilleur de haute mer), et
résistant à la température du blanc ;
7* Echantillons de tuyaux de conduite en terre cuite
188
résistant à des pressions intérieures de 5 à 22 atmos-
phères suivant le diamètre. Emaillés à l'intérieur ;
8* Tuyaux en terre cuite, emaillés, pour lieux d'ai-
sances ;
9* Corps de pompe emaillés à l'intérieur, grille en
terre cuite, panier d'aspiration et cuvette de pompe;
10* Tuyaux en terre cuite de différentes formes et
manchons d'assemblage ;
11 "* Echantillons d'argile grise réfractaire de Bollëne.
DE Marghena.
Gnjenet (Paris, boulevard Magenta^ 83J.
M. Guyenet expose :
1« Une série de dessins représentant un nouveau
four pour le chauffage du vent des hauts-fourneaux;
2® Une collection de poussières fondues provenant de
fours à vent chaud.
Ce nouveau four tient à la fois du four Cowper et du
four Whitwell. Comme la première, il comprend une
chambre unique de combustion dans laquelle les gaz
montent en brûlant et une série de carneaux multiples
dans lesquels ils se dépouillent de leur chaleur en des-
cendant pour se rendre à la cheminée. Gomme le four
Whitwell, il est muni à sa partie supérieure de portes
de nettoyage découvrant la totalité des carneaux, et à
sa partie inférieure des ouvertures nécessaires pour re-
tirer les poussières détachées comme il vient d'être
dit. Comme dans les fours Whitwell, modèles 1866 et
1878, le nettoyage se fait du dehors sous la chaleur
rouge, alors que les poussières n'étant pas refroidies
peuvent encore être détachées des parois des bri-
\
189
fnes. — Les dimensions principales de l'appareil sont
leB suivantes :
Diamètre
Hauteur
Surface totale de chaulle . .
Section totale des carneaux .
6-,7(K)
22-
10"»
Cette disposition ne présentant qu'un seul siphon
augmente la section des carneaux dans de notables
proportions ainsi que la surface de chaude sans aui;-
menter le diamètre du four. La quantité de gaz à brû-
ler peut être proportionnellement accrue. Malgré cela,
la vitesse dans les carneaux est réduite par suite de
Faugmentation de section. La résistance au mouvement
des gaz est aussi moindre, et la hauteur ou tirage de la
dieminée peut être diminué.
TABLEAU DE COMPARAISON
WHITWELL
Diamètre
Hauteur
Prix total
Snrface de chauffe totale
Prix du met. car. de surface de chaufTe
ËMtii 1878
6'
12-
42.514 fr.
1 . 450-«
29 fr.
720
%94kUét U7f
72*J
GG/J12 fr.
3.C0«J-"
18 fr.
Lmua.""
Haxnélius (Ed.) {Paris, rue Taitbouty 30).
M. Ed. Ilamélius, expose :
i** Dessin d'un cubilot avec combustion complète Je
1 oxyde de carbone dans la cuve ;
2"* Machine à désabler la fonte moulée ;
3' Machine à mouler ;
19U
Dans les cubilots à tuyères étagées, les tuymi
supérieures doivent rester fermées pendant rallumage;
il en résulte une grande production doxyde de carbone
Pour utiliser ce carbone disponible, M. Hamélius établit
une série de tuyères au-dessus des premières et assurt?
ainsi par ces jets d'air la combustion de Toxyde de
carbone au profit de la fusion,
La grande quantité de chaleur obtenue au moment de
la mise en marche pourrait donner un excès de tem-
pérature à la partie inférieure et commencer une fusion
qui cesserait quelquesr instants après, lorsque le coke
d'allumage disparaît.
Pour obvier à cet inconvénient^ en répartissant cette
grande quantité de chaleur, M» Hamélius dispose le
rang des tuyères supérieures dans un plan oblique héli-
coïdal.
Grâce au rétrécissement du revêtement au-dessus des
tuyères et à Tinclinaison de ces dernières, les filets de
fonte ne peuvent traverser que des jets de flamme
toute décarburation de la fonte par Foxygène libre des
jets de vent est rendue, de ce fait, impossible. Cette
disposition du profil présente en outre l'avantage de
maintenir les tuyères propres , la fonte et la crasse ne
pouvant s*y figer.
On charge, à Tallumage, de 1 mètre à 1™,20 de coke
au-dessus des tuyères, et Ton soutlîe avec une pressioni
de vent de 40 à 50 centimètres d'eau.
M. Hamélius expose en outre une machine à jet dei
sable pour désabler la fonte, décaper les tôlesyr etc.
La machine est munie d'une soufflante et d'un aspi*:
rateur, Tune produisant le jet, Tautre l'évacuation des
poussières. Le sable projeté sur des pièces de fonte
venant du moulage en enlève les débris du moule encore
adhérents. Ce sable^ projeté sur les pièces de fonte^
enlève la poudre de moulage.
Celte machine opère sans châssis spéciaux, par rem-
ploi d'un simple cadre à vis. La compression du sable
sur le modèle se produit au moyen d'un levier, et le
démoulage au moyen d'une manivelle.
WOURGAFT-CIIEVALIER.
Machrne
à mouler»
Herbetz (de Cologne).
Ce qui caractérise le cubilot Herbetz, c'est qu*au lieu
fétre souiïlé par un ventillateur, il travaille par aspi-
liition de l'air au moyen d'un jet de vapeur, servant de
ûropulseur dans un tuyau placé à la partie supérieure
communiquant avec une cheminée.
Cette modification a permis de rendre le creusot indé-
pendant du cubilot.
Ce creuset est monté sur quatre vérins à vis lui
servant de support et pouvant être mis ensemble en
mouvement au moyen d'une chaîne de galle et d*un
cliquet.
Ces vérins reposent sur un cadre supporté par 4
roues, pouvant circuler sur un chemin de fer et quitter
par conséquent le dessous du cubilot.
Avec cette disposition, on peut monter à volonté le
creuset pour le mettre plus ou moins en contact avec le
cubilot pendant la fusion et, une fois celle-ci terminée,
le descendre et l'avancer sur ses rails pour lo visiter,
eolever les scories et en refaire sans difiîeultés la sole
réfractaire,
L'aîr aspiré par le jet de vapeur entre par respace
annulaire qu on peut laisser enti'e le creuset et le corps
(lu cubilot.
Enfin une série de regards pratiqués dans cet appareil
permettent d'en suivre la marche.
192
D*après Tinventeur, ce cubilot peut servir à la fusion
de la fonte grise, de la fonte blanche et de la fonte
malléable, de Facier, du cuivre, du bronze, etc.. Ses
avantages seraient l'entrée uniforme de Tair sur toute
la circonférence du cubilot, et la transformation immé-
diate du carbone en acide carbonique formant une
zone de température très élevée, qui produit la fusion
de la fonte plus rapidement et plus bas que dans les
cubilots ordinaires, en évitant l'état pâteux qui gène la
descente des matières et en grande partie la combaa-
tion du carbone de la fonte.
Toujours d'après l'inventeur, ce système supprimerait
le ronflement du ventilateur et permettrait de s'en servir
dans les villes sans gêner les voisins.
Lebel.
Laffîte (Parisy avenue Parmeniter, n'' 102),
M. Laffîte emploie pour la soudure une poudre a
base de borax. Lorsque les surfaces sont un peu consi-
dérables, il devient pratiquement incommode d'étendre
une couche pulvérulente bien également. M. Laffile se
sert alors d*une toile métallique à mailles très lâches
servant de simple support à la matière soudante, qui,
ayant subi une sorte de vitrification préalable , couvre
en couches bien régulières les deux surfaces de la toile.
On met au feu les pièces à souder ensemble, et on
les retire à la température du rouge cerise, A ce mo-
ment on intercale entre les parties à souder un morceau
de plaque soudante, puis on bat légèrement les parties
afin d'en faire le rapprochement aussi intime que pos-
sible. On remet la pièce au feu pour la chaulTer alors
au blanc, on opère ensuite le soudage sur l'enclume
comme à l'ordinaire.
m
On économise, d'après InresaBsr. 9 ^. »,
tempe et le combustible brôlé.
De nombreux essiûs satisfûsaBSi ose 'SOt âos » :
Chimond, aux mines de BIsbzt. sa peet se 'r^invnaz
uxarseDaux de Toulon et de Lociestf. san sesben û
Noid à Hellemmes.
Muller (Emile et Cf* /rry.p:t. Sr:.«
Exposition de produits réfractsires et it oénciuriiie
Briques spéciales en silice pure, et en zi»£Tr*s>* yzT»r .
Briques en fer chromé [procédé Walict Rt-^ii^rr :
Diverses pièces en silice pure pour fours de Tçrrsrie :
Creusets en magnésie et en plombagine :
Echantillons de plombagine :
Diverses pièces en plombagine pour four Fia: :
Pavés pour trottoirs, cours, soles de ciau?rr.vï
Dalles et sommiers pour fours à pyrl-.^s :
Dalles cintrées pour voûtes de foyers de lociz::-*^''.*^ :
Pièces de foyer pour fours à 3 cornues :
Tuyaux en grès ;
Siphons en grès ;
Poteries pour calorifères et récupérateurs de chale-ir :
Echantillons de coton minéral calorifuge.
Botassi.
Société anonyme de la Métallurgie du cuivre
{Procédé Manhès),
Les études de M. Manhès sur le traitement du mine-
rai de cuivre dans une série d'appareils comprenant le
34* ANNÉE. 13
194
convertisseur Bessemer ont eu lieu de 1878 à 1880,
époque à laquelle fut fondée la Société anonyme de la
métallurgie du cuivre. Une usine fut immédiatement
établie à Eguilles (Vaucluse).
Son matériel se compose de :
Six demi hauts-fourneaux pour la fusion des minerais;
Deux cubilots pour fondre les mattcs, le cas échéant ;
Six convertisseurs Manhès ;
Quatre fours de raffinage ;
Force hydraulique : 200 chevaux ;
Force due à la vapeur : 200 chevaux ;
La Société expose :
Plusieurs séries d'échantillons de minerais, mattes,
métaux bruts, laitiers, etc. ;
Un modèle réduit du convertisseur « Manhès », type
fixe ;
Un modèle réduit du convertisseur « Manhès », type
mobile.
Le procédé métallurgique se réduit à deux opérations :
1° Fonte crue du minerai pour produire une matte
cuivreuse ;
2* Coulée de cette matte dans le convertisseur
Manhès, où, sous l'influence d'une oxydation énergique,
elle est rapidement transformée en cuivre brut. Le fer,
le soufre et d'autres matières servent de combustible
et maintiennent la haute température nécessaire. L'opé-
ration, au convertisseur, dure 30 à 40 minutes.
L'installation des procédés Pierre Manhès pour la
métallurgie du nickel, procédés tout à fait analogues à
ceux de la métallurgie du cuivre, est à Fétude dans
plusieurs usines.
Lauras.
falabrèg^e (A.) {Bollènej VslucIu6«î}.
Exposition de produits réfractaires :
I** Brique»^ cornues à gaz ;
2* Tuyaux on çrrès vomisse, inaltérable ;
3* Tuyaux émaillés pour conduites d'eau;
i"* Pavés en granité artificiel pour trottoirs, cours, etc.
BOTASSI,
Valtou-Rémaiîry .
Un Anglais du nom de Fochin prit un brevet en 1867
pour l'emploi du minerai de chrome comme garnissage
dans les fours métallurgiques, Neuf ans plus tard, en
1876, M. Audouin songea à employer ce minerai comme
matière réfractaire, mais les produits qu'il présenta ne
répondirent pas à un usage industrîeL
Les expériences de MM, Valton et Rémaury ont mon-
tré que le fer chromé naturel résiste aux plus hautes
températures de nos fours métallurgiques, à l'action de
la silice ou des silicates riches en silice, et de même à
celle des bases énergiques telles que la chaux, la ma-
gnésie ou la dolomio, et des scories basiques. Ces pro*
priétés justifient bien le nom de neutres donné aux re-
vêtements en minerai de chrome. Une autre série d'ex-
périences a montré que la chaux ou toute autre terre
iloaljne pouvait être employée pour agglomérer ce
minéral sans lui faire perdre aucun de ses caractères de
neutralité et d'infusibilité. On a donné la préférence à
la chaux comme étant la moins chère et la plus ré*
pandue.
Les revêtements en fer chrome sont donc indifférents
a Taction des scories acides comme à celle des scories
196
basiques, et permettent de déterminer dans l'appareO
celle des réactions que Ton désire. Ils ne prennent ni
retrait ni allongement ; il ne se forme donc pas de cre-
vasses ou gerçures. Enfin la matière conserve toute sa
valeur après Temploi, et les débris de la démolition
d'un four peuvent rentrer dans la construction d'un autre
sans dépréciation.
Les applications de ce revêtement ont été faites aux
fours Martin, aux convertisseurs Bessemer, aux cubilots,
aux fours à chaux, etc.
Lauras.
Venteclef-Lavallée.
M. Venteclef-Lavallée expose une vue photographi-
que des carrières de sable de Fontenay et plusieurs
échantillons de sables à mouler pour fonderies de fonte
de fer, bronze, petites pièces à noyaux, grosses pièces
mécaniques, bronze d'art, fumisterie, fer, acier, fonte
malléable.
DORION.
Vlasto (Paris, boulevard Harusmann^ 69.
M. Vlasto expose :
Deux dessins représentant une installation de son
procédé de décapage rationnel des métaux. Breveté
s. g. d. g.
Cette méthode consiste dans l'application des princi-
pes suivants :
1"* Lavage méthodique des objets à décaper;
j
197
3* CirculaLtion de* liquide* &^:^; m§^ TUdrf^^f f^'4
à décaper ;
3* Précipitation des *el* méziZ.pjeê f-ttf j« fjiur
fiules suffisamment concentrée* rj*<r?>fjrif^Ti*î!Li
L'ipparefl consiste, en priocîpe :
1* En un certain nombre de cut-s-* ^:■r.:tIAL: *-*- : ï.t**»
à décaper ;
2* En un réservoir contenant le i^^ î a: jî-t jiir :•£
étendu servant au décapage :
3* En un certain nombre de ré^err-Mrs y-zr^z^tr^-i >*
eaux des 1*% 2*. 3* lavages.
De ces différents réservoir* partent i-r* r-ji^x r^
les font communiquer avec les cuves c-:r.>: -ii.: I-r? j .-s-
ces à décaper.
Des tuyaux d'évacuation pennettect de liier ^e-f
I caves au moyen d'éjecteurs ou d'aspinieuTï e: déT«r-
I senties liquides dans des conduit-js qui les n=i«.^i.:
f à leurs réservoirs respectifs.
I Les objets à décaper sont maint^^nu* dar.s li r.-êT.-r
cuve pendant les opérations .successive- :.: "-ri^: ijt.
du lavage à une, deux ou plusiour-s eaux, c-: ç:: :r.-: -r-L
une économie de main-dVeiivre et dir.iir.je !•:- i. .^:-:.*i
et les avaries si fréquents avec les iririri :ter.".::r.^ .r-i-
aaires.
La circulation méthodique des eaux de lava::c -ir Iv-
rt>jets à décaper diminue la dépense d'eau ot *îa::'v
et en outre permet d'amener les eaux à un état îo con-
centration suffisant pour qu'on puisse avantaeeuseinei.t
en extraire les métaux qu'elles renferment.
Dans son brevet, M. Vlasto revendique en partiruli- r
l'utilisation des bains de décapage et de lavagô i\\\ W\-
ton pour .'iéparer le cuivre et le zinc par Tadclition do
réactifs qui permettent d'obtenir le cuivre sous •rornie
insoluble, et en particulier de Toxyde de zinc, de la
198
soude, de la potasse, de rammoniaque, de la chaux, de
la baryte, de la strontiane, et de leurs carbonates, pour
précipiter le cuivre à Tétat d'oxyde ou de carbonate en
laissant le zinc en solution. — Dans le cas spécial du
décapage simultané du cuivre et du laiton, il revendique
Tutilisation de Toxydeoudu carbonate de cuivre obtenu
pour saturer les eaux provenant du décapage du cuivre.
§ 4' - EXPOSITIONS DIVERSES
Anthonay (d') (Paris, rue Berthollet, 30). ^
M. d'Antonay expose :
I. Des ventilateurs aspirants et des ventilateurs
soufflants de diverses grandeurs ;
II. Un appareil à ailettes pour le chauffage.
Ces'^appareils, construits par M. d*Anthonay, s'appli-
quent au chauffage et à Taération des navires, au
tirage à vent forcé des foyers, à l'aération et Thumi-
dification dans les filatures et tissages, au chauffage et
séchage industriel, à l'élévation et au transport des
grains, des copeaux, etc., aux forges et fonderies, au
maltage pneumatique dans les brasseries, à la ventila-
tion dos remises, à la meunerie pour aspirer les pous-
sières, etc.
BOTASSI.
M. Barbier- Vivez et G'® (Paris, rue du Buisson-
Saint-Louis, 16).
MM. Barbier Vivez et C'® exposent:
199
P Soufflets et forges à simple et à double vent, souf-
îtH à haute pression (i mètres d eau) commandés par
lier-
2* Forges à 1^ 2 ou 4 feux;
3* Tuyère-bloc, à 2 ou 4 trous, spéciale pour les
maréchaux ; spécialité de la maison. Quand une des
tuyères est brûlée, on renverse le bloc pour se servir
d'un autre trou ;
4* Forges pour faire les dents de scies à ruban ;
5** Soufflet de bijouterie à pédale, pour souder au
gaz ou à Tessence minérale;
6** Appareil à gaz et soufflet pour soudure autogène;
7* Four à rivets, de forme spéciale ;
8® Tuyères à vent central.
Dans tous ces appareils, les soupapes se trouvent dans
Une boîte démontable, fixée au moyen de quatre vis, et
disposée sur le plateau supérieur du soufflet. L'entretien
jSe fait donc avec une grande facilité*
BOTASSI.
ii
vid (Adolphe) {Charleville, Ardennes).
M. David expose :
L Soufflets;
II. Forges portatives à soufflets ;
III. Outils de forges.
M. David, par les derniers perfectionnements apportés
ces appareils, prétend obtenir, sous un volume et
pour des grandeurs et numéros identiques, 15 à 20 p. 7o
de plus de vent que toutes les souffleries du même
genre.
Les appareils de soufflerie possèdent un régulateur
200
servant à préoiser la quantité de vent nécessaire aux
différentes grosseurs des pièces à chauffer.
De plus, dans ces forges portatives, il n'existe pas
d'ouvertures ou soupapes dans le plateau du bas ser-
vant de pied ; par ces ouvertures, des corps étrangers
et l'humidité sont aspirés et occasionnent la prompte
détérioration du cuir et des soupapes.
Les soupapes de ces forges peuvent être retirées et
réparées sur place, sans démonter les soufflets.
Enfin, comme dernier avantage, le tuyau de sortie
d'air des soufflets n"^ 7 peut être dirigé dans toutes les
directions suivant les exigences de l'emplacement. —
Le poids se fixant au soufflet et au réservoir permettent
d'augmenter ou de diminuer la pression de l'air.
BOTASSI.
Frexnont (Charles) (Paris, rue de Clignancourt^ 12i.
M. Fremont expose :
1** Soufflets en acier;
2'' Forges à bâtis mobiles, tout en fer, avec hottes
à panneaux mobiles ;
3» Forges portatives en acier ;
4® Tuyères de forges, dites à bases interchangeables.
BOTASSI.
Godillot (Grooi^es-Alexis) (Paris, rue (V Anjou ^ 50).
M. Godillot expose :
L Modèle réduit d'un foyer Godillot ;
IL Dessins de fourneaux Godillot.
201
Le but qu'on s'est proposé de réaliser dans ce foyer,
« c'est d'utiliser les combustibles ligneux ou minéraux,
tanus, humides, pau\Tes, les déchets, les résidus de
fabrication, etc.
L'appareil comprend ; 1^ une trémie de chargenient Descrîptioni
dans laquelle arrive le combustible ; une hélice placée fQ^^ Guriiiia
au fond de cette trémie amène le oombustible à la par-
tie supérieure du foyer ; 2** une grille présentant dans
son ensemble une formeconique et constituée au moyen
de barreaux horizontaux en gradins. Le combustible y
descend progressivement sur une ponte convenable-
ment réglée ; dans ce trajet, il se dessèche, s'échauffe,
puis brûle, et finalement arrive sur la grille horizontale,
en fer à cheval, où la combustion s'achève, et d*où les
cendres tombent dans le cendrier. Le ciel du foyer est
percé de deux orifices, Tun servant pour rallumage,
l'autre pour surveiller le feu.
L'entrée de Tair se fait et par la grille et par des ori-
fices ménagés dans le ciel du foyer.
I
Combustion méthodique complète, fumivorité, allure Avantages,
gulîère du feu, chances de coup de feu évitées, tirage
focile à régler exactement, pas de rentrées d'air par
la trémie. Main-d'œuvre de chauffe diminuée. Possibilité
de brûler les poussières les plus fines.
Pour les matières légères facilement inflammables,
telles que copeaux de raboteuse, ramic, etc., on modifie
un peu les dispositions du foyer ; on protège la provi-
sion de matière contre la rayonnement du feu.
Pour les combustibles riches à Tétat de poussière,
houille, coke, anthracite, lignites, tourbe, résidus de
lavage, etc., les barreaux sont refroidis par une circula-
tion d*eau, qui se fait en cascade, dans une série de
cuvettes où plonge l'arrière des barreaux de grille.
m
20?
Treize foyers sont en marche à rExposition même,
brûlant des poussiers de houille, de coke, d'anthracite.
Elles sont appliquées à des
Chaudières Roser (cour de la force motrice) ;
Chaudières Daydé et Pillé (syst. Lagosse et Bouché]
(cour de la force motrice) ;
Chaudières Davey et Paxman (station Gramme).
BOTASSI.
Hébert (Paris, rue Balaguy, 37).
M. Hébert expose :
1** Ventilateurs;
2® Forges portatives diverses ;
3® Forge de campagne ; le tablier de Tàtreetles pieds
se replient pour le transport. — Poids 26 kilog.
BOTASSI.
Lassus (V.) (Paris, rue Temaitjc, 5).
M. Lassus expose :
I. Un système de commande pour appareils rotatifs ;
IL Des ventilateurs à pédale, à branloire, à levier ;
III. Des forges fixes et des forges portatives;
IV. Des essoreuses pour blanchisseries et teintureries.
Système II se compose d'abord d'un organe, tel qu'un levier
KraT^app^^^ ^^ ^^^ pédale, servant à donner un mouvement alter-
routifs. natif à une chaîne à mailles, qui est fixée par l'une de
ses extrémités à cet organe et par l'autre à un ressort
en spirale fixé lui-même au bâti.
203
Cette chaîne passe sur une roue dentée montée
sur un axe horizontal qui porte la poulie volant, laquelle
transmettra, au moyen d'une chaîne sans fin, son mou-
Tement à un ventilateur, par exemple. La poulie volant
n'est pas clavetée sur Tarbre horizontal, le mouvement
derotation lui est communiqué par l'intermédiaire d*uno
roue à rochet (calée sur Tarbre) et d'un cliquet, de sorte
que pendant le mouvement alternatif du levier, par
exemple, la poulie sera entraînée par la roue à rochet
et le cliquet dans un sens — pendant la montée p. e. —
et elle continuera à tourner en vertu de la puissance
vive qui lui a été communiquée, lorsqu'on tourne dans
le sens opposé — pendant la descente du levier ; et dans
la deuxième période le cliquet s'enlève sur les dents
de la roue à rochet. La chaîne revient en arrière à cha-
que coup par Faction du ressort, en entraînant avec elle
la roue dentée et par suite Taxe horizontal.
L'emploi de cet appareil est très commode ; ainsi une
seule personne peut faire marcher pendant des heures
entières, et sans fatigue, une essoreuse faisant de 1.000
à 2.000 tours à la minute.
Occupent très peu d'espace et peuvent se placer n'im- Venti
porte où ; grâce à une disposition spéciale de leur on- ^ ^^
veloppe, on peut envoyer l'air à volonté, soit horizon- à le
talement à droite et à gauche, soit en haut, soit en bas,
sans entraver en aucune façon la marche de l'appareil ;
— il suffît de déboulonner l'enveloppe du ventilateur,
fixée au bâti par quatre boulons, de placer la sortie
d'air dans la direction voulue et de déboulonner l'en-
veloppe.
Toutes ces forges sont munies d'un petit ventilateur Forg€
actionné par le système de rotation exposé ci-dessus. ^^^
Malgré la petitesse de l'appareil, le volume d'air débité
204
atteint 12 à 18.000 litres à la minute, oe qui permet de
porter rapidement à la plus haute température des pièces
de 12 à 15 centimètres. La commande de la soufQerie
se fait par pédale, levier ou branloire.
Essoreuses Elles n'ont rien de particulier comme type. La com-
blanchisseries i^&nde se fait par le système précité. Nombre de tours
, et par minute : jusqu'à 3.000 tours,
teintureries. ^ •* ^
BOTASSI.
205
CLASSE 41
§ r' - PRODUITS DE LA MÉTALLURGIE
INDUSTRIE SIDÉRURGIQUE
Ghâtillon et Ciommentry (Gompagptiie anonsrme
des forges de).
Cette Compagnie expose :
Des échantillons de minerais, fontes et laitiers ;
Des fers en barres et profilés divers ;
Des essais à froid et à chaud de fers de diverses qua-
lités ;
Des témoins d'épreuves à la traction d'aciers de di-
verses duretés ;
Des emboutis ;
Des fers noirs et des fers blancs, des tôles noires du
commerce et des tôles galvanisées, des tôles ondulées,
des tôles striées ;
Des cassures d'acier au creuset : extra-supérieur, au
chrome, au tungstène ;
Des cassures d'aciers corroyés et cémentés ;
Des échantillons de ferro-chromes de teneurs variées ;
Des aciers fondus en barres (série forgée et séri e la-
minée) ;
Des cassures de lingots divers ;
Des pièces en acier coulé pour la marine, l'artillerie
et les chemins de fer ;
206
Des bandages et essieux;
Des essieux montés pour wagons ;
Des cassures de fusées et d'essieux ;
Des cassures de bandages ;
Des plaques en acier extra-doux spécial ;
Des plaques et tôles en acier durci ;
Des tubes de canons ;
Des obus et des cassures d'obus ;
Des produits très variés de tréfîlerie ;
Une cage à pignons satellites du laminoir à blindages
deTusine de Saint-Jacques et les dessins de ce train;
Une machine servant à étudier la loi de dilatation des
métaux à difTérentes températures ;
Une lunette polarimétrique, etc.
La Compagnie anonyme des forges de Châtillon
et Commentry a été fondée sous forme de Société en
commandite on 1845 ; elle a été transformée en Société
anonyme en 1862.
Cette Compagnie possède les établissements sui-
vants :
1° MINES ET MINIÈRES
Elle exploite des minerais de fer dans le Cher et
rindre, à Villerupt, en Meurthe-et-Moselle, et à Bulte,
en Alsace-Lorraine ;
2** HOUILLÈRES
Elle extrait do la houille à Bézenet, Doyet et les Fer-
rières dans TAUier, à Saint-Eloi dans le Puy-de-Dôme.
3° USINES
Elle a des usines en neuf points différents de la France :
Des hauts-fourneaux, forges, aciéries et ateliers de
construction à Montluçon (Allier) :
Des hauts-fourneaux et forges à Commentry (Allier) ;
Des hauts-fourneaux à Beaucaire (Gard);
?07
es hautb-fourneauxà Villerupt (Meurthc-et-MosoIle) ;
Des forges, tréfileries et poînterie» à Sainte-Co-
lombe. Ampilly, Mussy et CharneKHon (Côte-d'Or ;
Des forges et tréfileries à FUaines (Aube) ;
Des tréfileries et càbleries à Tronçais (Allier):
Des tréfîlories pour produits spéciaux à Morat (Allier) ;
Des tréfileries et pointeries à Vierzon (Cher).
La Compagnie de Chàtillon-Commentr]} occupe
8.000 ouwiers. Son capital social est de 12.500*000
francs.
DURASSÏEB*
La Compagnie anonyme des forges de Châtillon et
Commentry expose, d'autre part, dans le pavillon du
Finistère de la Guerre, divers modèles de projectiles,
tels que obus en acier et boulets en fonte ; des plaques
do blindage en fer, en acier, en métal compound (fer
avec revêtement d'acier), en métal extra-doux.
Les différents échantillons exposés montrent à quels
perfectionnements Findustne métallurgique est arrivée
dans les applications du fer et de l'acier au matériel de
g'uerre,
M. Alfred Evrarrl, ancien directeur g<hiéral de la
Compagnie des forges de Gluitillon et Commentry, dans
une note présentée sur la demande du Comité d'orga-
nisation au Congrès intcrnationnal des mines et de la
métallurgie, fait ressortir les avantages que l'emploi des
ijains métalliques a apportés dans le traitement final des
grosses pièces en acier et notamment des pièces de
cuirassement.
La Société de Châtillon et Commentry expose, en
outre> plusieurs tubes en acier, pour canons de 65 à
120 "/*", ainsi que des frettes pour canons de différents
diamètres.
CH£VALI£R.
208
Compagme des Foaderies et Forges de l'Horme.
L'exposition de la Compagnie des Fonderies et
Forges de THoroie occupe un pavillon spécial.
La Compagnie des Forges de rHorme possède à
Veijras (Ardèche) une mine de fer qui alimente ses
hauts-fourneaux du Pouzin.
Cette mine» dont on voit un plan enrelîef dansTexpo-
aition do la Compagnie, est ouverte sur une couche
d^hématite oxfordienne, ayant la forme d'une lentille
de 8 à 10 mètres de puissance au centre, inclinée à
15 p. 7o eriviron sur rhorizon,
La richesse en fer métallique varie de 42 à 45 p, 7*» !
ce minerai renferme 0,12 do phosphore au maximum.
On évalue à 2 millions de tonnes le minerai restant
encore à prendre dans ce gisement.
L'exploitation a lieu dans plusieurs chantiers, le mine-
rai abattu est chargé dans des bennes, que Ton roule
sur des voies ferrées à travers des galeries de niveau
jusqu'à un plan incliné intérieur d'où elles sont remon-
lées par une machine à vapeur jusqu^à la recette du
puits Saint-Jean, d'où elles sont portées au jour par
une machine d'extraction.
L'épuisement se fait par une puissante machine cons-
truite dans les ateliers de la Compagnie, et par une
pompe ïangye ; ces appareils vont être remplacés par
des galeries d^écoulement qui sont en construction et
indiquées sur le modèle.
L'extraction du minerai atteint environ iOO.OOO tonnes
par an.
Le minerai extrait est chargé sur des wagons du
P--L.-M.J et meneaux Hauls-Fourneaux du Pouzin.
Ces Hauts-Fourneaux sont au nombre de six : deux
sont installés avec des appareils système Cowper et
209
Love iue, qui permettent de ohaulTerle vent àSOO degrés ;
chacun de ces Hauts-Fourneaux peut produire 45 tonnes
de fonte en 24 heures.
On emploie avec le minerai de Voyras ceux de
Mokta et de Fillols.
Ces Ha^j^c-Fourneaux produisent toutes les variétés
fontes ordinaires et fines pour adînage et moulage.
Les Forges de VHorme sont situées à Grand*Croix,
près Saint-Chamond ; elles comprennent une fonderie,
des ateliers de construction, la forge de rilorme et la
forge de Gier.
La fonderie, qui permet de fondre en 3 heures le métal
nécessaire à une pièce de 60 tonnes, comporte 5 cubilots
et un four à réverbère ; les ventilateurs sont actionnés
par 2 machines à vapeur de 40 chevaux.
On fait aux forges de lllorme les gros et petits
moulages en tous genres, les fers et aciers laminés.
Les ateliers de construction font les machines à
vapeur, le matériel pour les mines et usines métallur-
giques, les machines à gaz et un système de machines
à agglomérer la houille.
Cette Compagnie possède également les ateliers de
construction de la Baire à Lyon^ où l'on construit le
matériel fixe et roulant de chemin do fer, les machines
pour le tissage de la soie ; on y fait aussi les grandes
constructions métalliques*
L'exposition pavillon spécial des Forges de UHorme
est intéressante et variée ; nous y remarquons entre
autres choses des cadres de mine en fer en U réunis
par des manchons de tôle rivés et coins en bois ou en
fer; le garnissage se fait en demi-fers ronds*
Une presse pour la fabrication des boulets ovoïdes du
système Robert, perfectionné par la Compagnie des
Foiçesde l'Horme au moyen de Tadjonction en dessous
2\* A5T^ÊE. 14
210
du distributeur d'une chambse de compression, dont
la capacité est réglable à volonté suivant la nature des
houilles à agglomérer. La compression commence dam
cette chambre et se termine entre deux cylindres tan-
gents.
Cette machine produit 50 tonnes par poste de 10
heures avec 5 p. 7» de brai ; elle est employée pour
l'agglomération des anthracites de La Mure, avec 7 à
8 p. 7o de brai.
Lebel.
Compagnie des Forges de Champagne.
Cette Compagnie expose ses produits dans un petit
pavillon mauresque exclusivement construit avec les
produits de ses usines : briques de laitier de ses hauts-
fourneaux de Marnaval; bois débité dans ses scieries
de Pont-Varin ; colonnes de 80 et 60 millimètres for-
mées de fers en croix tordus à froid ; cintres en feuil-
lards et dont les façades sont décorées de mosaïque en
fontes, fers et aciers bruts et de panneaux où ont été
groupés les différents profils fournis par les forges de
Rachecourt et de Marnaval.
En plus de ces mosaïques il y a lieu de signaler sur
IcfB façades du pavillon des Forges de Champagne :
Des fers à vitrages du système Hardy ;
Des fers à persienncs ;
Des moulures de toutes formes ;
Des fors en croix ;
Des fors à ailes très minces ;
Des rails de 4 à 20 kilogrammes ;
Des fers à V, en trèfles, à coulisses, etc ;
Dos bandages à double arrondi, à simple arrondi ;
211
Des fers à ronchets, à paumelles, etc. ;
Des feuiUards de toutes formes et de toutes dimen-
sions ;
Des ronds et des carrés de 4 à 150 millimètres;
Des T depuis 14 X 14 jusqu à 200 X 100 ;
Des fors à ailettes modèle Serve ;
55 types d'équerres et de cornières diverses.
A Tintérieur on trouve un bloc de minerai oolithique,
des lingots d'acier Martin-Siemens ; puis :
Des fers pour jets d'eau système Gasne ;
Des vitrages, des zorès, des ronds, des plats, des
carrés ;
Des demi-ronds creux ;
Des bandelettes ;
Des feuillards bombés, etc.
Enfin des essais, des cassures et des échantillons
divers de fers, fontes, minerais, laitiers, etc.
La Compagnie des Forges de Champagne a été cons-
tituée le l^^'mars 1881.
Les minerais traités par ces forges proviennent des
minières de la Biaise ; ils sont fondus dans les hauts-
fourneaux de Marna val.
Les fontes de ces hauts-fourneaux soutiennent la con-
currence avec celles d'Angleterre et d'Ecosse et avec les
spiegels allemands. Elles remplacent les anciennes
fontes au bois de Champagne pour la fabrication des
fers fins.
Les feuillards et fers profilés de ces forges sont es-
timés. L'artillerie, la marine, les chemins do fer en
consomment.
La superficie totale dos usines et
propriétés est de 1.200 hectares.
Les bâtiments couvrent 3 —
212
Les minières et forêts de la Biaise
ont 1.000 hectares.
L'exploitation forestière annuelle
est de 50 —
La concession de minerai de fer de
Pont Saint- Vincent (M. et M.) a . 334 —
La consistance des usines est la suivante '
1* Usine de Marnaval-Saint-Dizier :
Quatre hauts-fourneaux avec 10 appareils à air chaud
système Cowper;
Une fabrique de briques de laitier;
Une forge laminoir avec huit fours à puddler dou-
bles et deux simples, huit fours à réchauffer, quatre
pilons, sept trains ;
Une aciérie Martin-Siemens ;
Une tréfilerie.
2° Usine de Rachecourt-sur-Marne ;
Une forge laminoir avec quatre fours à puddler dou-
bles et six fours simples, sept fours à réchauffer, deux
pilons, une presse à cingler, six trains.
3® Usine de Donjeux :
Une fabrique de ciment pouzzolane et de produits
céramiques.
4** Usine d*Ancerville-Gue.
Un moulin (mû par turbine de 20 chevaux) servant à
la préparation de la magnésie calcinée employée par
Taciérie et au broyage des scories de déphospho ration
livrées à Tagriculture.
5° Usine de Longcliamp (Aube) :
Une tréfilerie et pointerie fabriquant par mois 50.000
kilog. de pointes fines avec un personnel de 45 ou-
vriers.
213
En résumé, la Compagnie des Forges de Champagne
possède :
Trente-trois moteurs à vapeur d'une force totale de
2.000 chevaux ;
Dix moteurs hydrauliques d'une force totale de 500
chevaux ;
Six locomotives Corpet et Cockerill ;
Vingt-cinq bateaux jaugeant ensemble 7.500 ton-
neaux ;
Le nombre total des ouvriers est de 2.000 environ;
Le montant des salaires a été de 1.625. 907', 53 en
1888.
La consommation normale annuelle est de :
Houille 40.000 tonnes.
Coke 85.000 —
Minerai 150.000 —
Castine 75.000 —
Fontes 36.000 —
Fers bruts et ferrailles. . 38.000 —
Acierbrut 6.000 —
La production normale annuelle se répartit comme
suit :
1* Métallurgie.
Minerai brut 180.000 tonnes.
Fontes brutes 60.000 --
Fers bruts 30.000 —
Aciers bruts 6.000 —
2*" Produits finis.
Aciers, fers marchands et tréfîtes. . 36.000 tonnes.
3° Sous-produits.
Briques de laitier. . . . 3.000.000 briques.
Sable de laitier 30.000 tonnes.
Le chiffre annuel d'affaires s'élève àS.OOO.OOOdefrancs.
DURASSIER.
214
Compagnie des BfineSi Fonderies et Forges
d'Alais.
Cette Compagnie expose:
a — DANS LA CLASSE 41
I* Des charbons provenant des mines de Trélys
(Gard) et des cokes, goudrons et eaux ammoniacales
provenant do leur distillation dans les fours Carvès;
2** Des échantillons de minerais de fer provenant des
mines de Montaron (Gard), Beausoleil (Var), de Veltoria
(Espagne), de Mokta et la Tafna (Algérie), de Lésignan
(Aude), de Filhols (Pyrénées-Orientales), de Villerem-
bert (Aude), de Saint-Girons (Ariège), de Romanèche
(Saône-et-Loire) , de l'Ile d*Elbe, dos concessions
d'Alais, Vallat-Pellet (Gard), des Avelas (Ardèche), de
Porman (Espagne) et des Castines de Saint-Martîn-de-
Valgalgues ;
3"" Des fontes d'afïinage et de moulage, des spiegels,
ferro-manganèse et ferro-chromes ;
4° Des fers, des fers fondus, des aciers Martin et
puddlés ;
5° Des produits laminés : fers marchands et fers pro-
filés ;
6** Des moulages et pièces de forges.
b — DANS LA CLASSE 48
Des plans des travaux et des installations, des types
de houille et des fossiles.
La Compagnie possède actuellement :
I. L'usine de Tamaris ;
II. Les mines de fer d*Alais, de Trélys, de Palme-
salade, etc. ;
III. La concession de houille de Trélys (Le Martinet-
sur-Auzonnet).
215
Elle comprend : Usin
de Tam
!• Un atelier de carbonisation avec 44 fours Smet et
70 fours Carvès ;
2* Six hauts-fourneaux ;
3* Une aciérie Martin ;
4® Une forge pouvant produire de 1.500 à 2.000
tonnes par mois ;
5* Des ateliers de construction ;
6* Une chainerie.
Les concessions de minerais de fer de la Compagnie Mim
d'Alais sont nombreuses. La principale est celle d'Alais. ^ ™*"'^
Elle fournit un minerai dont la teneur varie de 40 à
44 p. 7«- L'extraction varie de 25 à 40.000 tonnes par an.
La concession des mines de Trélys fait partie du Houttli
bassin houiller du Gard. Elle est comprise entre celle
de Bessèges et celle de la Grand'Combe. Le centre de
l'exploitation et des expéditions est au Martinet.
Elle est pourvue d'appareils de triage et de criblage,
de lavoirs Coppée, d'usines à briquettes, etc.
A Trélys, on rencontre des houilles grasses, mi-
grasses et maigres.
L'extraction est de 180 à 200.000 tonnes par an.
DURASSIER.
Forges de Gouzon.
MM. Arbel exposent:
1" Des roues et essieux pour voitures de chemin de
fer et pour wagonnets ; des roues mixtes pour omnibus ;
des roues métalliques et mixtes pour l'artillerie ;
2"* Diverses pièces de forge.
■■■PIHII^BF 216 ^■■^^r
Les forges de Couzon, créées par M. L. Arbel, occu-
pent une superficie de 18*000 mètres carrus; elles sont
outillées et agencées tout spécialement pour la fabrica-
tion des roues en fer forgé au martoau-pilon.
On fabrique, aux forges do Couzon, tous les types de
rouosj depuis la roue de locomotive jusqu*à celle du
tricycle. Les fours à souder sont chauffés au moyen du
régénérateur Siemens, et on a appliqué à cette indus-
trie le système de fosses à recuire dites puits Gjers.
La roue Arbel forme un seul tout composé par trois
pai;ties bien distinctes : jante, bras et moyeu.
Lo principe de sa fabrication est Tétampage à chaud
de ces trois parties préalablement assemblées à froid
d'une façon spéciale ; la janfe, venue du laminage au
profil déterminé et à la longueur voulue, subit trois
opérations : 1* Tenroulage qui consiste à cintrer la barre
jusqu*à la forme d'un cercle complet interrompu en un
seul point; 2^ le sondage qui consiste^ la jante étant
ainni enroulée, à la souder aux deux bouts jointifs ;
3^ lo cannelage, opération qui consiste à pratiquer les
cannelures destinées à guider les bras dans le montage
de la roue.
Les bras, venus de laminage au proQl elliptique ou
olive, sontTobjet de deux préparations :
1** Le refoulage d'une extrémité pour former le te-
non; 2" la préparation en coin du bout qui se trouve
vers le moyeu.
Le moyeiiest constitué de deux manières différentes,
ou par deux grandes rondelles évidées ou par de peti-
tes rondelles pleines.
Après ces diverses opérations, on effectue le montage
de la roue, on réchauffe et on étampe entre les matrices
voulues.
La roue, sortant de la matrice, n'a plus qu'à être dé-
:
J
barrassêe des bavures résultaTit de VexcèB du fer em-
ployé; à cet efTet, elle passe par une série de machines,
itils, mortaiseuses, raboteuses et tours.
Los roues pleines, en usage jusqu'ici, pour les voi-
tiu'es de chemin de fer, avec toile droite ou ondulée,
suivant Taxe de roulement, ont le grave inconvénient,
dans les trains à grande vitesse, d'accumuler dans la
partie comprise entre la toile et la face extérieure du
bandage une certaine quantité de poussières qui, au
moment des arrêts des trains^ retombent sur les boîtes
à graisse et font chaufïer les fusées.
Pour parer à cet inconvénient et éviter les accidents
qui pourraient en résulter, certaines Compagoîes ont
eu ridée d'ajouter, sur la face extérieure, des disques
en tôle mince fixés à la fois à la jante et au moyeu de la
roue, par des vis et boulons.
Ce procédé a du être vite abandonné, car ces pièces,
imparfaitement fixées à la roue, sous l'action de la force
centrifuge jointe aux trépidations^ ro perdaient en
route, et, déplus^ cette tôle mince, constamment en vi-
bration, produisait un bruit désagréable.
M. Arbel, après de sérieuses recherches, a fini par
trouver un type de roue qu'il expose et qui remplit
exactement toutes les conditions demandées et dont la
fabrication, très simple, se prête admirablement à l'ou-
tillage qnW possède.
Cette roue pleine, à nervures, ne diffère, de la roue
àrayons ordinaires, que par l'adjonction d/une toile sou-
dée sur la face extérieure de la roue.
Cette nouvelle fabrication se divise en 3 opérations :
Le frappage de la roue à rayons ordinaires ; le four-
nage, sur un tour ordinaire de remplacement de la
toile, enfin le soudage de la toile ou disque à la roue
à rayons* Cette dernière opératioa est d une grande
218
simplicité, on change la matrice supérieure, qui n'est
qu'une surface plane, la roue est réchauffée à 1000 ou
ISOO'' ; on place dans son emplacement la toile qui a
été tournée 1 millimètre plus faible que cet emplace-
ment et percé, au centre, d'un trou d'un diamètre infé-
rieur à celui de la roue.
Le tout est ensuite remis au feu et chauffé au blanc
soudant, après quoi quelques coups d'un marteau-
pilon de 20 tonnes suffisent pour assurer la soudure de
toutes les parties de la toile en contact avec la roue.
Cette roue présente de nombreux avantages ; elle ne
soulève pas la poussière, n'offre pas de résistance à
l'action de l'air, réalise une grande solidité, présente
une plus grande résistance et une plus grande surface
de contact à l'action du bandage, elle est facile à tenir
propre et est indéformable.
Les moyens de production très développés des for-
ges de Couzon permettent la fabrication perfectionnée
de produits autres que les roues :
Nous citerons les arbres droits et coudés, les essieux
de wagon et de locomotive, les essieux de voitures, les
tampons, les pistons, les jas d'ancres, les crochets, les
patins de suspension, les gaines pour les obus à méli-
nite, les supports de rouleaux pour ponts métalliques,
eniln, des véhicules de toutes sortes en fer et en acier.
Lbbel.
Fould-Dupont.
Les produits des forges de M. Fould-Dupont ont été
groupés dans une porto monumentale qui forme l'une
des entrées de la classe 41, sur la galerie centrale de
30 mètres de l'Exposition.
Cette porte est ecnssscjèi pir &t^ luer**» ^^sexuuttsr-
et autour d'elle et dans ses itzi. inuirr ^ktatriuts^ air r-.-
léonies des pièces détAche^es r-trs-irf
Dans la structure de la pjne fliir» uih -r** çnat>r
nriétë de barres brutes !an^i»ft§ xrts-aL'-s«-i : im^iiî-
^pes de laminage. Quant à ! rr&MZif'isk^ia^ 'sîli^ f-?
obtenue, tantôt par des iriêots àt >:«•* j»:ô» îr-Si*:r-
tées comme types de pièce* iai'e*, ia:i:^:c :*fcr 5*-î" "» i-^ts
et festons de larges plat* d *c:-rr rji^r^is i irry: -.Li-^-r
Jir des casques et bouclier? de tI-I^s î i*:'.t-r - nj*:-.-: —
iQ marteau et polies: toîîi:^* « io-rl^*-^ TC»iîSfL-.t-î
«mune types de qualités du mèul.
Les piliers sont composés de fer* î -k C '^' ^ ?=^- -'*^
lôles d* acier, tandis que les c-iJonne* ^yi' irzL-ee^ -
petits profils spéciaux assemblé? nr des kz::»* t it
tournés.
Les axes portent des plaques de earîe ir* :i*:r— '_*
ie fer de l'Etat; la corniche, des crochet* c* irbi-UT
et tendeurs dattelage des chemin* de fer d u M. i: si:- :
unt avec les garnitures de tamp->n* de< livz:. .- i :
bNord; les piliers, une varicté de*>ie:;x e i-e :ô;:..-
PCAS.
Les larges plats d'acier enroulés ou p'.jrr- i :: : .
wient de 200 X 7 à 600 X 10.
In (ikMtis f arifr de 6"/" ont 320 it Hàakin et 200" = éf l«fc .
- — 7 — 620 — 145 —
- - 10 — 1.150 — W) —
Cet ensemble, qui pèse 73.000 kilog.. a rté ex«rcutê
fcns les ateliers de Pompey en trois mois avec 7*J.5«KJ
lieures de travail.
M. Fould expose comme pièces isolées :
Un large plat en acier qui entoure la porte. Il a
3S'/ioO de longueur, 500 millimètres de largeur et 9
220
millimètres trépaisRaur. Une tûle de 5™/" d^épaisseur
qui surmonte le tout et qui mesure 20 mètres carra
de surface.
Devant le.s piliers figurent deux cornières; d'acier
70 X 70 et 9 millimètres d épaisHeur : l'une, enroulée
en spirale, mesure 33 '",200 de longueur; Tautre, enrou-
lée en grecque, mesure 53™, 300 de longueur*
Derrière ces mêmes piliers, figurent, contournés en
tuyaux d orgue :
Un largoplatd*acicr do 500 millimètres X 9milHmètres
et 37^,640 de longueur;
Une cornière d acier de 70 millimètres X 70 millimè*
très X 9 millimètres et 62"\20Ô de longueur
A côte de ces pièces intéressantes, au point de vue
du rôle que l'acier est appelé à jouer dans les grands
travaux de construction, il convient de signaler dans
les deux baies latérales :
2 blocs de minerai provenant des mines de Ludres
La série des fontes dairmagc et de moulage ;
Des cassures de lingots d'acier Martin-Siemens et do
martelés d'acier ;
La série de 30 cornières ouvertes et fermées, dont
24 ont été créées pour la Tour Eiflcl, dont tous les
fers, soit 7.000 tonnes de produits, ont été fabriqués et
livrés par M. Fould ;
Une série de petits profils spéciaux ;
Une série d essais à cliaud et à froid sur les fers et
aciers ;
Un crochet de traction en fer, type Midi, qui a résisté
à 41.000 kilog, et a été cassé ensuite pour permettre
déjuger de la texture.
Un crochet de traction en acier qui a dépassé la force
de la machine d'essais ;
Un faux tampon, type Est, dont les branches ont été
rabattues sous le pilon ;
221
Une série d'essais au ohoc sur des tampons ;
Un essieu du Génie, voiture de sapeur mineur, essayé
ndisc;
i chandeliers en acier forgé ;
2 emboutis au marteau en forme de bornes. Ces
utis, en tôle d'acier de 6 millimètres, mesurent
420 de diamètre et 580 de flèche, Tautro 300 de
et 540 de flèche, et portent chacun un rebord droit
t le socle.
La maison Fould-Dupont remonte à 1836. Elle com-
ice à Chahéry, se développe à Apremont et Champi-
ulles, puis grandit brusquement à Ars-s/-Moselle où
lété monté un des premiers grands hauts-fourneaux à
pake; où est monté également le premier train universel
à poutrelles larges ailes, dont la fabrication y est, pour
■nsi dire, créée.
En 1873, les Forges d*Ârs, situées dans la partie
iimexée, sont vendues et la Maison revient en France
• Pompey, près Nancy. En 1884, elle passe tout entière
fcns les mains de M. Fould, qui prend la raison sociale :
fmUd'Dupont^ par respect pour la mémoire de son
leau-père M. Dupont, l'un des fondateurs de cet impor-
ttt établissement métallurgique.
L'usine de Pompey se développe entre le chemin de
fer de Nancy à Metz et la Moselle canalisée.
Elle est reliée au chemin de fer et a un port sur le
eaoal.
Avec les terrains affectés à ses cités ouvrières, elle
iCBsède 35 hectares.
Le dock est outillé de telle sorte que Ton peut
Charger 400 tonnes de houille par 24 heures.
Toutes les matières premières, arrivant, soit par eau,
»it par voie ferrée, sont conduites à des estacades éle-
vées de 4 mètres au-dessus du sol. Elles permettent
222
un approvisionnement de 40.000 tonnes, tant pour II
forge que pour les hauts-fourneaux.
Les usines de Pompey consomment le minerai de fe
des concessions de Ludres, Lay-Saint-Cristophe, Fam
et Fleury dans Meurthe-et-Moselle. Ces concessions
ensemble une superficie de 20 kilomètres carrés.
Elles sont desservies par chemins de fer.
Les cokes leur viennent de la fabrique que M. FouMM
Dupont possède à Seraing, sur la Meuse.
Les houilles proviennent des bassins de Sarrebruok,
du Nord et du Pas-de-Calais.
L'usine de Pompey possède un groupe de deux hauts-
fourneaux de 18 mètres de hauteur et d'une capacité
intérieure de 265 mètres cubes.
Ils sont pourvus de 4 tuyères. Leur laitier est évacué
par une tuyère Llirrmann.
Chaque haut-fourneau est pourvu de 4 apparcik
Whitwell.
Le vent est fourni par deux machines de Quillacq,
à condensation et à détente fixe, marchant à 8 et 12 tours
par minute. Les cylindres soufflants ont 3 mètres de
diamètre et 2™,50 de course.
Chaque fourneau a son monte-charges à vapeur à
câbles d'acier.
Les hauts-fourneaux de Pompey produisent chacun
110 à 115 tonnes de fonte d'affinage par 24 heures. En
moulage, la production tombe de un quart.
L'atelier de puddlage a la forme d'une croix dont la
tête et les bras sont occupés par les fours à puddler;
le centre par les pilons, la base par les laminoirs.
Les fours sont au nombre de 25 : 16 simples et 9
doubles.
Les fours doubles font 9 charges ; les simples 12. La
charge des premiers est de 500 kilog. Celle des seconds
de 235 kilog.
I
2?3
La productioo journalière est de 15U.UUU kiloe.
n y a 4 pilons de 2.500 kilog. et 2 trains de puddlare.
Les aciéries doivent comprendre un croupe de 6
fcara Martin. Le premier élément de ce croupir est
QOurtniit. II est capable de 3 coulées de 12 à 1 1 tonnes
par 24 heures.
Cet atelier va, en outre de la fabrication du linTOt
kmt, livrer des moulages d*acier.
Un atelier de 7.680 mètres carrés de surface est
>ftcté au laminage.
Chaque train a son atelier de paquetage.
0 y a trois trains pour les fers marchands.
1 Latelier pour la fabrication des tôles et larges plats
I comprend un train à tôles et un train universel actionné
lirectement par la machine à vapeur.
I La production journalière des laminoirs se répartit
1 comme suit :
Fers marchands l Petit train . . 24.(1^)0* ;
et I Train moyen. 28.000 ' 88.0i>0^
Profilés ( Triii MrduiJ. . 36.000 )
Tôles et larges plats 42.000
ToTAi 130.000^
, 11 y a do plus à Pompey :
Une tournerie de cylindres ;
Un atelier de grosse forge ;
Une fonderie ;
Des ateliers d'entretien ;
Des ateliers de construction mécanique et de montage ;
Une petite forge ;
Un atelier de chaudronnerie ;
Puis tous les services généraux que comporte un
Glissement de cette importance.
224
Et enfin tout un ensemble d'institutions en faveur du
personnel :
Logements , économat, boulangerie et boucherie
coopératives, ouvrières, etc., caisses de secours, assu-
rance contre les accidents, caisses de retraites et de
récompenses.
A Apremont (Ardennesj, M. Fould-Dupont a une
fonderie de 2<> fusion en pleine activité disposant d*une
force motrice de 90 chevaux.
En outre de ces deux usines métallurgiques, M. Fould
exploite et prépare des phosphates naturels de la Meuse
et des Ardennes .
Il a enfin une fabrique de coke à Seraing, en Belgique.
DURÂSSIER.
GROUPE DE LA LOIRE
Quand on sort du Palais des machines par la galerie
de 30 mètres, on rencontre immédiatement, de chaque
côté de cette galerie, les travées transversales où sont
exposés les produits des mines et de la métallurgie : *
droite, ceux des houillères et des forges ; à gauche ,
ceux des mines et fonderies de cuivre, zinc, plomb,
étain, nickel, etc., etc.
La partie de droite, dont rentrée est ornée de tro-
phées formés de blocs de minerais de fer et de pîèceis
de forges, très bien agencés, s'ouvre par les très belles
et très importantes expositions du groupe de la Loire -
Dans ce groupe figurent :
Dorian, Holtzer, Jackson et G**. — Deflassîeux frè-
res. — Limousin et fils. — Ferréol. — Jacob Holtzer
225
et C**. — Société des Aciéries et Forges de Firminy.
— Compagnie des Fonderies, Forges, et Aciéries de
Saint-Etienne. — Compagnie des Hauts-Fourneaux,
Forges et Aciéries de la Marine et des Chemins de
fer. — Forges de la Loire et du Midi (Marrel frères). —
Hauts-Fourneaux et Fonderies de Givors. — Brunon.
— Thoulieux. — Mermier et C*'. — Peyron et Paulet.
I
Dorian-Holtzer, Jackson et G'"
Exposent des faulx, fauchons, faucilles, volants aigui-
sés et emmanchés, de leurs usines de Pont-Salomon
(Haute-Loire) et de Touille (Haute-Garonne).
Deflassieux frères
Exposent des roues en fer forgé, des essieux montés
et pièces de forges, de leurs usines de Rive-de-Gier
(Loire).
Lixnouzin et fils
Exposent des échantillons d'acier fondu et d'acier
corroyé, de diverses qualités, montrant leur grain de
cassure ; des barres et pièces forgées, pelles, socs de
charrue, crémaillères, marteaux, fourches, etc.
Perréol
Expose des sabres manchettes pour cannes à sucre,
de son usine de la rue Rivière, 4, à Saint-Etienne (Loire).
:U* ANNÉE. 15
226
Jacob Holtzer et G'*
Exposent des minerais et fonte au bois de Ria (Pyré-
nées-Orientales) ;
Des cassures de lingots bruts d'aciers divers fondus
au creuset;
Des barres d*aciers divers ;
Des cassures d*aciers corroyés et naturels pour li-
mes, outils, ressorts, armes, etc., etc;
Des cassures de lingots et de barres d'aciers fondus
divers pour outils ;
Des cassures de lingots bruts et des cassures com-
paratives de barres cémentées, forgées, trempées ;
des éprouvottes d'essais à la traction d'aciers divers :
au carbone, au manganèse, au cuivre, au tungstène et
au chrome;
Des échantillons de ferro-chrome et de silico-chrome;
des pièces de moulage en acier ;
Des obus;
Des tubes de canon et des cassures de tubes de
canon ;
Des frottes ordinaires et des frettes-tourillons ;
Des outils divers ; "^ -- -
Des creusets à acier neufs et ayant servi.
Ces produits sortent des Aciéries d'Unieux, qui ont
été fondées en 1829 par Jacob Holtzer et appartien-
nent depuis sa mort à ses héritiers : les familles
Holtzer et Dorian.
La surface do ces usines dépasse, aujouxd'hui, 70.000
mètres carrés.
Elles emploient 900 à i .000 ouvriers et consomment
annuellement environ 90.000 tonnes de combustibles.
Leur consistance peut actuellement se résumer comme
suit :
?pt fours à fondre au creuset, de 30 creusets cha-
cun, chauffés au gaz, pouvant couler des lingots de
6.000 kilog. et produisant 6*000 à 7,000 tonnes par
an ;
Dix fours doubles au gaz pour chauffage de lingots,
corroyage et ressuyago de fers et d^aciers naturels ;
Dix fourîî à puddler pour fers et aciers ;
Dix fours à réchauffer pour pilons et laminoirs;
Cinq trains de laminoirs ;
Vingt-quatre marteaux-pilons de 2 à 15 tonnes, re-
présentant 750 chevaux de force environ ;
Trente-huit machines à vapeur représentant 750 che-
vaux de force environ ;
Douze marteaux à cames pour étirage d'aoier;
Dou^e fours à cémenter contenant de 1 5 à 30 tonnes
chaque, et produisant environ 2.500 tonnes de fers et
d'aciers cémentés par an ;
Un atelier de tours et machines-outiln diverses pour
isinage de canons, frettes, obus do rupture, etc ;
Trente chaudières à vapeur ;
Trois ateliers de grandes et petites forges ;
Un atelier pour le moulage de pièces en acier ;
Deux ateliers pour la fabrication des creusets et
les briques réfractaires ;
Plus ; usine à gaz, aiguiserie, menuiserie, modelage,
shaudronnerie, charpenterie, trempe des canons et des
Qbus, laboratoire» etc.
A la fin de 1889, l'usine d'Unieux disposera, en outre,
les installations suivantes en cours de montage :
1 fonderie d'acier pour grosses pièces en acier
moulé ;
l presse à forger de 2.000 tonnes;
î trains de laminoirs actionnés par une machine de
60O chevaux.
4
228
La production des Aciéries d'Unieux a été répartie
pendant Texercice 1888-89 de la façon suivante :
4.500 tonnes acier fondu au creuset :
1** Pour outils à travailler les métaux.
Marque Wolfram --Holtzer, pour outils travaillant
sans être trempés.
Marque Chromé-Holtzer, remarquable par sa dureté
et sa ténacité après trempe. La fabrication de cet acier
a été réalisée, pour la première fois en Europe, par
la maison Holtzer, qui en montrait des échantillons
à l'Exposition do 1878.
Marque Double-Cloche, avec teneurs variables de
tungstène, suivant emploi et dureté exigée. Convient
spécialement pour outils devant travailler les matières
dures.
Marque Cloche, qualité extra-supérieure, pour tous
emplois et en tous degrés de dureté, fabriquée avec les
meilleures marques de fer de Suède.
Marque Croissant, qualité supérieure, pour tous
emplois et en tous degrés de dureté, fabriquée avec
les meilleures marques de for de Suède.
Marque Passe-Partout, qualité garantie, pour tous
emplois. Ne se fait pas en extra-dur. Fabriquée avec
des fers de Suède de bonnes marques.
Marque Outils Jacob Holtzer, 1" qualité, pour tous
emplois. No se fait pas en extra-dur, fabriquée avec des
fers de Suède de bonnes marques.
2** Pour outils de Mines et Carrières (fleurets, pis-
tolets, barres, ciseaux, burins, masses, etc.)
3"* Pour limes. Qualités chromée, extra-supérieure et
supérieure, spéciales pour tiers-points.
r® qualité Jacob Holtzer et 2® qualité J. H. en toutes
dimensions : plates, carrées, rondes, demi-rondes et
triangulaires .
229
4"* Pour outils de taillanderie et quincaillerie (faulx,
faucilles, sapes, scies, serpes, lames de hachoirs,
pioches, pics, haches, outils de menuisiers et do char-
rons, etc. )
Qualités Jacoh Holtzer (1") et J. H. (2°).
5** Pour coutellerie, rasoirs, ciseaux, sécateurs, pin-
ces, tranchets, etc.
Qualités supérieures et courantes, spéciales pour
Xogent, Thiers et Montechéroux.
6** Pour ressorts de locomotives et tenders, avec ou
sans rainure.
Qualités « extra Jacob Holtzer » et « Jacob Holtzer».
7** Pour pièces de machines (arbres, tiges, bielles,
pistons, glissières, etc). En lingots dégrossis ou barres
de toutes sections et dimensions jusqu'à 350 millimè-
tres de diamètre.
Qualités « J. H. mi-doux » et « Jacob Holtzer mi-
dur », donnant respectivement 50 et 70 kil. de charge
et 20 p. 7o d'allongement.
8** Pièces de forge, brutes et finies de tour (arbres
droits et à coudes, tiges de pistons, bielles, pistons,
manivelles, glissières, trépans de sondage, tiges de
pilon, etc).
Qualité et dureté à convenir, suivant résistance
exigée.
9" Pièces en acier moulé de toutes formes et de tous
poids, en qualités spéciales, suivant emploi et en tous
degrés de dureté.
10** Marteaux et outils de forge, de mécanicien, etc.,
en qualité garantie, suivant modèles ou dessins.
Il** Rondelles forgées pour fraises, en acier fondu,
qualité supérieure et spéciale.
12® Pour fabrication d'armes blanches et à feu, ca-
nons de fusil forgés en qualité spéciale très résistante.
(La Maison en a fourni plus de 500.000 aux trois Ma-
- 230 ^" ^^
nufactures d'armes depuis 1887, et sa production en
actuellement de 40.000 par mois,) ■
Qualités pour sabres de cavalerie, baïonnettes, ci»
lasses, cylindres, chiens, têtes mobiles et autres pièces
du mécanisme devant être trempées, ■
13" Tubes et frettes pour canons d^artillerîe. ^
{La Maison a fourni près de 2.000 canons à la Guerre
et à la Marine des calibres de 65, 80, 90, 95, 100, 120.
1 40 et 160 millimètres.)
14** Projectiles de rupture en acier chromé de touâ^
calibres, ^
(La Maison en a fourni, depuis six ans, environ 6.000.
tant à la Marine française qu'aux marines étrangères.]
15*" 'rôl<\s et plaques en acier chromo, pour plastror
de cuirasses, masques et abris sur les navires, pr^
sentant une grande résistance à la pénétration des pro-
jectiles.
(Fabrication due à l'initiative do la Maison.)
16" Outils spéciaux pour rArLillerie etle Génie : pio^
ches, haches, pics, serpes, outils de mine, etc.
(La Maison a fourni près de 500.000 de ces outils
depuis quinze ans,)
17** 600 tonnes acier corroyé, marque « Tête ùs
Bœuf do 1 à i, corroyages pour aciérage d'outils en
fer* ressorts de voitures^ burins de mine, coutellerie,
etc., etc.
18" Trois mille tonnes acier puddlé ou naturel fabri-
qué avec des fontes au bois. Deux tiers sont transfor-
més à l'usine, soit en acier fondu, soit en acier corroyé;
l'autre tiers est livré au commerce pour ressorts de
voitures, outils d'agriculture et de mine, coutelleri^^
limes, etc. ^B
19" Mille tonnes fer puddlé fabriqué avec des fontes
au bois. Employé exclusivement après cémentation
pour la fabrication des aciers fondus et corroyés»
00.
I
0-
4
231
20** Deux mille cinq cents tonnes fers et aciers cé-
mentésy transformés à l'usine en aciers fondus et cor-
royés. Une très faible quantité seulement est livrée à
Tindustrie pour la fabrication dos limes.
Les fontes au bois qui servent à la fabrication de
ces fers et aciers puddlés proviennent de hauts -four-
neaux appartenant à MM. Jacob Holtzer et C*', situés
à Ria (Pyrénées-Orientales).
Le minerai qu'on y traite est du fer spathîque pro-
venant des mines de Torrent, de Sahorro et d'Escaro
(Pyrénées-Orientales). Il est grillé, soit à Ria, soit à
Sahorre, dans cinq grands fours situés en chacun de
ces deux points.
L'usine de Ria utilise environ 150 chevaux de force
hydraulique et dispose de 100 chevaux-vapeur comme
secours. Elle se compose de trois hauts-fourneaux, pro-
duisant chacun, par jour, de 12 à 14 tonnes de fonte fine
avec une consommation de 25 tonnes de minerai grillé
et de 11 à 12 tonnes de charbon de bois d'essence
dure»
Société anonyme des Aciéries et Forges de
Firminy (Loire).
Cette Société expose :
Une série d'obus de 14, 23, 24, 27, 28, 34, 37 et 42
centimètres de diamètre ;
Deux canons;
Un arbre de 7.000 kilogrammes, deux arbres droit
et coudé ;
Un bâti de machine ;
Un réservoir pour torpilles;
Deux pyramides d*enclumes ;
Une roue de locomotive en acier coulé ;
232
Deux manivelles, trois glissières en acier forgé ;
Une grande glissière ;
Un corps de pompe hydraulique ;
Un essieu monte ;
Un quart d'essieu d*hélice ;
Un bâti d'embarcation ;
Un collecteur pour chaudières ;
Une aile d'hélice ;
Un glisseur droit ;
Un corps de pompe ;
Deux essieux pour chemins de fer ;
Un dos de godet de drague ;
Une entretoise de cylindre ;
Treize bandages de divers diamètres ;
Deux tableaux de ressorts ;
Deux soleils de canons de fusils Lebel et de tringles ;
Deux séries de bottes de fils d'acier ordinaires, clairs,
galvanisés et cuivrés ;
Des outils industriels et dos outils d'agriculteur ;
Çà et là des engrenages, tulipes, roues de bennes en
acier coulé;
Deux vitrines contenant : l'une des cassures et des
essais et l'autre des cordes de pianos (type Erard, Ga-
veau, Pleyel, Wolff, Bord, etc., etc.
Le tout entouré de barres d'acier fondu de toutes
les formes : acier chromo pour barre à mine, acier na-
turel, acier corroyé pour outils de tous genres, etc.
La Société anonyme des Aciéries et Forges de Fir-
miny {Loire) a été fondée en 1854 et constituée en
Société en commandite sous la raison sociale F.-F.
Verdie et C'% puis transformée en Société anonyme
libre en 1867.
Cet établissement occupe une superficie de 31 hec-
tares ; ses principaux ateliers consistent en :
r Un !iaut*roumeau muni d'appareils Wliîtwell, dont la
Hoduction journalière atteint 1 00 tonnes ;
"Deux fonderies Siemens-Martin, comprenant liuu
fours à fondre avec gazogènes et fours à réchauQer
I correspondant^ ;
Trois fours Siemens à fondre Facier au creuset ;
Un grand atelier de moulerie d'acier ;
Un atelier de puddlage, comprenant 20 fours à
puddler pour aciers naturels et fer fins, avec pilons,
etc. ;
Des halles de laminoirs, comprenant deux gros mills,
leux moyens mills, un train cadet, deux petits mills,
,vec leurs fours à réchaufler, etc. ;
Deux fours à cémenter ;
Quatre martinets d étirage ;
Quatre pilons à ressuyer et à corroyer les aciers fins ;
Une halle pour laminoir à bandages et fabrication do
intres de roues ;
Une trofilerie avec train do serpentage ;
[Une halle pour grosse forge, comprenant douze pi-
lons depuis 1 tonne jusqu^à 30 tonnes, avec fours,
crues, forges à bras, etc. ;
Vn atelier pour la fabrication des ressorts de chemins
de fer et de carrosserie ;
Un atelier pour la fabrication des outils industriels
et aratoires ;
Un atelier pour la faln'icatîon des essieux de char-
rettes et carrosserie ;
Ua atelier pour la fabrication des enclumes et bi-
gornes en acier fondu ;
Un atelier de montage, de tournage et d*ajustage;
Un atelier d'entretien, comprenant tours à cylindres,
ajuslage. modëlerie, mouleries de fonte et de bronze,
chaudronnerie, charpenterie ;
234
Un laboratoire de chimie avec atelier pour essaii
physiques ;
Bureaux, magasins, dépôts, etc.
Les usines sont reliées à la gare do Firmîny par un
embranchement à voie normale, desservi par locomo-
tives. Elles sont en outre sillonnées par un réseau de
petites voies ferrées de 8 kilomètres de développement,
desservies par quatre locomotives qui pénètrent dans
tous les ateliers jusqu'au pied des fours.
Les moteurs à vapeur sont au nombre de 58 et les
chaudières au nombre de 62 ; cet ensemble représente
une force de 3.000 chevaux.
La Société des Aciéries de Fimniny emploie, dans
ses ateliers, 2.000 ouvriers environ. Elle s'est en tout
temps préoccupée de leur bien-être; en effet, il esta
remarquer que la première Caisse de secours des éta-
blissements métallurgiques de la Loire a été créée à
Firminy en 1855. Cette Caisse est alimentée par les
ouvriers et par la Société.
En outre, des Secours annuels renouvelables sont
accordés par la Société, aux ouvriers que l'âge ou les
infirmités rendent incapables do continuer leur travail.
Il convient d'ajouter un mot sur les minerais traités
dans les hauts-fourneaux de Firminy et sur les fontes
qu'on en retire.
Les minerais pro^fiennenl des mines de Mokta-el-
Hadid (Algérie) et de la mine de La Prague (Espagne],
propriété de la Société ; les minerais de cette dernière
usine, bien que moins riches en fer que ceux de Mokta,
sont d'une pureté plus grande encore.
Les fontes sont produites en très grande variété,
depuis les fontes ordinaires jusqu'aux fontes fines, spie-
gels, siZico-spiegels et fontes chromées.
Toutes ces variétés sont obtenues avec un seul haut-
235
umeau de 200 mètres cubes de capacité, dont la
roduction peut atteindre :
n fonte ordinaire 110 à 120 tonnes par 24 heures
— fine 75 à 85 — —
— spicgel 35 à 50 — —
our s'abaisser jusqu'à 10 ou 15 tonnes en silico-spie-
:eL tenant au delà de 20 p. •/© de silicium.
A côté de ce haut-fourneau, il y a un cubilot Rollet
)ennettant d'obtenir des fontes ne contenant pas plus
le quatre millièmes p. 7© de phosphore (4/100.000) et
seulement de légères traces de soufre.
C'est avec ces éléments, à la fois très variés et très
purs, que la Société de Firminy fabrique les produits
divers représentés dans son exposition et dont la no-
menclature a été donnée plus haut.
Compagnie des Fonderies, Foires et Aciéries
de Saint-Etienne.
Cette Compagnie expose :
!• Tôle d'acier, de 7'",510 X 2'",50, X 16"/'" 1/2.
L'espace n'a pas permis d'exposer une tôle plus grande.
En 1878, la tôle exposée avait 17'",000 X l'°,700 X
17»/™.
Tôles chromées et tôles spéciales ayant supporté les
essais de tir.
Une tôle de fer forgée.
2** Bandage en acier, de 2™,800 de diamètre ;
Bandage en fer de 2",550 de diamètre ;
Frette laminée, de 2", 220 de diamètre ;
Bandages en acier aplatis sous les chocs d'un mar-
teau de 1.000 kilog. tombant de 10 mètres.
236
3** Essieux de locomotives et de wagons.
4® Un canon de 14, ébauché;
Un canon de 95, ébauché ;
Un canon de 80, de montagne.
5® Frettes à tourillons de différents calibres.
La frette à tourillons de 42 représente la plus grosse
frette à tourillons fabriquée en France.
6"* Un lot d'obus de différents types et de diflérents
calibres.
7"* Un tube forgé creux sur mandrin ;
Un arbre coudé fini.
8** Une plaque de blindage en acier de 20 centimètre»
d'épaisseur.
9® Le gouvernail du croiseur V Alger ^ en acier moulé; ^
Le modèle de l'étambot livré pour le même croiseur
V Alger ^ en acier moulé ;
Une sellette en acier moule pour affût de canon de
27 centimètres;
Un fond de cylindre en acier moulé. '
10" Une vitrine, présentant dos cassures d'aciers
fins ;
Un lot de canons de fusils.
11® Une roue pleine en acier forgé.
Ce sont des spécimens des diverses fabrications de
cette Compagnie pour le matériel des chemins de fer
et de Tartillerie, pour la marine et les constructions
civiles.
Voici, en effet, ce que fabrique cotte Compagnie dans
ces quatre catégories de produits :
Matériel L^ Compagnie livre des bandages en fer et en acier
clicRiirsdc fer pour locomotives, tenders et wagons, des bandages en
acier spécial supérieur pour locomotives et tenders,
des essieux droits et coudés, des roues forgées, des
237
oues montées, des tôles et longerons en fer et on acier
our locomotives.
Les Aciéries de Saint-Etienne livrent des canons, tu- Matérk
>es, manchons et frottes, pièces en acier moulé pour ^^ lariilh
iflûts, obus de rupture, obus à grande capacité, tôles
chromées, tôles spéciales pour protection.
Les Usines de la Compagnie peuvent fabriquer des Marine
plaques de blindage en fer et en acier jusqu'au poids de
18.000 kil., des arbres droits et coudés, des hélices,
étambots, étraves et gouvernails en acier forgé ou
moulé.
Les Aciéries de Saint-Etienne livrent toutes les pièces Constructi
civiles
de forge, disposant d'un marteau-pilon de 50 tonnes
avec 5 mètres de course, les fers et aciers laminés de
toutes qualités et les pièces en acier moulé. L'usine du
Marais lamine les tôles à partir do 1 millimètre d'épais-
seur et atteint, au-dessus de 5 millimètres d'épaisseur,
2.500 de largeur. La réputation des tôles de Saint-
Etienne est faite depuis longtemps et la production
de l'Usine du Marais en tôles, fer et acier a dépassé
16.000 tonnes en 1888.
EnGn, les chiffres suivants peuvent donner une idée
de l'importance de cette Compagnie :
Elle occupe 1.500 ouvriers; elle dispose de six trains
de laminoirs et de dix marteaux-pilons. La force mo-
trice existant dans ses ateliers est de 4.500 chevaux.
Son chiffre d'affaires a varié de sept à douze millions de
francs.
238
Compagne des Hauts-Fourneaux, Forges
et Aciéries de la Marine et des Chemin»
de fer.
Cette Compagnie expose :
1** LES PRODUITS DE SES USINES DE SAINT-GHAMOND
Le fac-similé d'un lingot de 100 tonnes ;
Un blindage en fer pour coupole de tourelle, pesant
27.500 kil. et portant les doux embrasures des canons
de 155 millimètres, qui arment la tourelle :
Un blindage également en fer, d'environ 17.000 kilo-
grammes et de 15 mètres de long sur 2°, 75 de large
avec une épaisseur de 50 millimètres ;
Deux tôles de grandes dimensions, Tune de 10 mètres
X 2",750 X 0™,016, et l'autre de 14 mètres X 1"",800
X 0°,016 ; la première en fer, la seconde en acier ;
Deux tôles de faible épaisseur en acier doux, qua-
lité marine; l'une de 6 mètres X 1",580 X 0" ,002 et
l'autre limitée à 6 mètres X l'°,200 X 0^,001 ;
Deux tôles en « acier durci » de 4 mètres X 1°,600
X 0",004 et 6 mètres X l'",070 X 0"',004;
Un arbre coudé du « type Champagne » ;
Des profilés divers en « fer et acier » ;
Dos cassures diverses;
Deux pignons à chevrons en acier coulé ;
Un tube pour canon do 34 centimètres, de 11 mètres
de long cl du poids de 14.000 kilog., tube foré et
trempé, tourné extérieurement à 2 millimètres de la
cote finie ;
Un tube de canon de 14 centimètres ;
Un tube pour mortier, de 270 millimètres ;
Ces deux tubes également forés, trempés et tournés.
Un corps de canon, pièce brute de forge de 13.800 ki-
239
^grammes, envoyée comme spécimen de forgeage sur
nandrin et au pilon ;
Des essieux pour afïûts d'artillerie ;
Des frettages finis de divers canons ;
Des frettes-tourillons pour canons de 24, 32 et 37
iîcntimètres, de la marine ;
Une frette cylindrique pour canon de 32 centimètres;
Un cylindre de laminoir en acier extra-dur, pesant 410
kilog ;
Une vitrine d'échantillons et cassures ;
Un ensemble de divers essais ;
Une vitrine de cassures caractéristiques de diffé-
rentes sortes d'acier depuis les aciers ordinaires jus-
qu'aux aciers pour projectiles ;
Des essais à chaud et à froid sur divers aciers ;
Trois cuvettes de prise de vapeur d'un système bre-
veté.
Puis :
Toute une série de produits rentrant dans le maté-
riel des chemins de fer : essieux, bandages, traverses,
ressorts, etc.
Et enGn :
Toute une série de produits et engins intéressant l'art
militaire : obus, blindages, tourelles, armes de guerre,
affûts, canons, — entr*autrcs une plaque d'essai en
métal mixte, de 235 à 340 millimètres d'épaisseur, ayant
reçu trois coups d'obus, qui n'ont pas traversé, et
n'ont pas détérioré la plaque.
2** LES PRODUITS DES USINES d'aSSAILLY
Les produits exposés provenant de ces usines com-
prennent :
I. Des aciers au creuset de toutes sortes : aciers au
240
chrome et au tungstène ; aciers à outils au carbone ;
aciers de marques spéciales pour divers usages.
IL Des aciers corroyés et ax^iers naturels : aciers
corroyés de diiTérentes marques ; aciers naturels
(puddlés) en barres, en billettes.
III. Des aciers Bessemer et Martin sous forme de
profilés divers, de barres diverses et de pièces en acier
extra-doux et en acier à ressorts.
IV. Des tôles minces en acier chromé fondu pour
outils ; en acier fondu qualité supérieure, en acier fondu
au creuset et enfin sous formes de scies pour scier le
fer et Tacier à chaud.
V. Des ressorts à lames, rondelles Belleville, en spi-
rales, à boudins de toutes espèces.
VI. Des moulages en acier au creuset : obus, en-
grenages, pignons à chevrons, poulie à gorge et à
frein, pièces diverses, roues de wagonnets ou do J>ennos,
pièces pour matériel agricole, essais.
VII. Des pièces diverses pour V artillerie et la
marine : volant de manœuvre, traverse de tiges de
pistons, couvercle de cylindre à vapeur.
VIII. Des pièces diverses pour les chemins de fer:
roues de Lorys, roues do tricycles, de brouettes à
bagages, boîtes à graisse, équerre pour plaques tour-
nantes.
IX. Des canons de fusils et pièces diverses pour
armes.
X. Des cassures d'acier.
3* LES PRODUITS DES USINES DE RIVE-DE-GIER
Un arbre à trois coudes ;
Divers essieux de locomotives et de wagons ;
241
Des modiles en bois de diverses pièces de forge ;
Divers spécimens de pièces de forge embouties ;
Des roues en fer forgé pour locomotives, wagons et
vi^onets.
4* LES PRODUITS DES USINES DU BOUCAU
Une pyramide de matières et produits divers : blocs
deferro-chrome, gueusets de fonte n" 1, minerai de Bil-
ho, minerai spathique et hématite de la Bidassoa,
eutine de la vallée de TAdour, coke de Tusine du Bou-
eiQ et barres de fer et d*acier ;
Huit barres carrées en acier doux ;
Une couronne de fil d'acier ;
Des voies avec traverses métalliques ;
Une série de barres d*acier ;
Une série de rails d'acier ;
Quatre bandages acier ;
Des lingots divers ;
Des échantillons de divers profils de rails j
Des échantillons de profilés divers ;
Des coins type Etat et type Ouest ;
Des cassures de fontes, fers et aciers ;
Des échantillons de ferro-chrome.
La Compagnie des Hauts -Fourneaux, Forges et
aciéries de la Marine et des Chemins de fer est au-
jourd'hui une Société anonyme au capital de 20 millions
de francs.
Elle occupe en temps normal 6.000 ouvriers.
Comme on vient de le voir par la nomenclature des
spécimens de fabrication qu'elle a exposés, ces fa-
brications intéressent le matériel fixe et le matériel rou-
lant des chemins de fer, tous les produits entrant dans
les constructions navales ou mécaniques, et elle s*est
fait surtout une spécialité de ce qui touche à Fart mi-
U* ANNBB. 16
242
litaire : canons de campagne, de siège ou de place avec
leurs affûts, artillerie de marine, projectiles de rupture
en acier forgé pour la guerre et la marine, cuirasse-
ments, tourelles, plaques de blindages, etc.
Le centre principal des exploitations de la Compa-
gnie est dans le bassin de la Loire. C*est dans cette
région que se trouvent les importants établissements
métallurgiques de Sainf-C/iamond, les laminoirs et
aciéries d'Assailly^ les forges de Rive-de-Gier et, à
quelques kilomètres plus au nord, dans la direction
de Lyon, les Hauts-Fourneaux et Aciéries de Givors,
Dans le Midi, près Bayonne, elle possède les hauts-
fourneaux, aciéries et forges de TAdour ; en Corse, les
anciens hauts-fourneaux au bois de Toga, d où elle tire
les fontes au bois employées dans la fabrication des
blindages, des frottes de canons et des aciers fins au
creuset.
La Compagnie est, en outre, propriétaire de mines
de houille dans le bassin de la Loire, de forêts consi-
dérables en Sardaigne pour l'approvisionnement de
ses hauts-fournaux de Toga et enfin des mines de fer
de Saint-Léon (Sardaigne), qui lui fournissent du mi-
nerai magnétique analogue au meilleur minerai de
Suède.
Les moyens de production des divers établissements
de la Compay:nie sont, d'ailleurs, les suivants, en com-
mençant par les plus anciens situés dans les départe-
ments de la Loire et du Rhône :
incs Les usines de Saint-Chamond, les plus importantes
îhamond ^^^ usines appartenant à la Compagnie, comprennent :
1** Une aciérie ayant un double but à remplir :
fournir à la fabrication courante des aciers doux, demi-
durs et durs, demandés pour tous les produits em-
ployés dans les constructions ; sa production journa-
243
e peut facilement atteindre 60 tonnes^ et perinettre
préparation et la coulée des lingots employés pour
les blindages et pour l'ailillerie, ces lingots pouvant
atteindre 100 tonnes, comme masse individuelle.
L'acier est exclusivement obtenu sur sole, les fours
employés pour la fabrication des aciers courant.s pro-
duisent de 10 à 15 tonnes par opération ^ et ccîux qui
servent aux coulées de gros lingots atteignent une ca-
pacité de 25 à 30 tonnes.
Un pont de 150 tonnes assure toutes les manuten-
tions nécessaires.
Une fonderie spécialement attachée aux moulages
d'acier et à proximité des fours complète cette instal-
lation ; grâce aux moyens de levage dont on dispose,
cette fonderie peut aborder les plus grandes et les
plus lourdes pièces de moulage ; elle peut facilement
produire 100 tonnes de moulages par mois.
2* Un puddlage dont la majorité des fours sont
disposés pour le traitement des fontes fines en vue des
fere supérieurs et des aciers puddlés ; cet atelier est
également chargé de la préparation des fers bruts
épurés ou des massiaux employés dans la fabrication
des aciers à canons. Ces fers sont obtenus presque
exclusivement avec charges de 1.000 kilogrammes dans
des fours à sole tournante et à bassin spécial de fusion*
La production de ces fours atteint 8.500 kilogrammes
par 24 heures,
'S" Des ateliers de forgeaye et laminage avec pilons
de 5 à 15 tonnes et des trains servant au laminage des
bandages de tous diamètres ; un grand mill et un moyen
mill permettent d'aborder la fabrication des rails ou
celle des profilés divers*
i* Une grande et une petite tôlerie «comprenant le
grand train de blindages «t ses quatre foui^ de ré-
i
chaufTage, puis deux trains de laminage pour tôles^ et
un train universel pour très gros profilés ; des de
trains de tôles, l'un peut donner couramment des ta|
de 2"*,20 sur dix et quinze mètres de long, l'autre sp
cialiso la fabrication des tôles de moyennes dimen-
sions, avec deux groupes de cages pour pouvoir au
besoin arriver jusqu'aux épaisseurs de 1 et 2 millï^
mètres.
Comme annexe de cet atelier, Tensemble de Vit
tallation nécessaire pour la coulée des plaques mixtes/
four à réchaulTer et fours à acier, avec Toutillage puis-
sant de coulée permettant de préparer des plaques d^
plus de 40 tonnes j et un pont roulant de 60 tonnes.
Enfin^ le complément indispensable de la fabric-alid
des blindages : presse à gabarier de 4.000 tonnes avd
deux grands fours à réchauffer, et les bâches àtremp^
pour les plaques en fer ou les plaques en acier ; puis 1
ensemble d^outils permettant le finissage de plus de!
4.000 tonnes de blindages par an. Le tout placé dans
une immense lialle de plus de 100 mètres de longe*
desservie par deux ponts roulants de 60 tonnes.
5** Un atelier dit de grosse forge^ spécialement af-
fecté au travail des lingots pour canons, blindages et
pièces do forge de dimensions exceptionnelles. Dans
cet atelier se trouvent le grand pilon disposé pour por-
ter à 100 tonnes l'elïort de la masse frappante, un pilon
de 35 tonnes et deux autres de 10 et 12 tonnes. Chacun
de ces pilons est ai*mé des grues nécessaires à ses ma*
nœuvres ; ces grues atteignent une puissance de 150
tonnes pour le service du grand i>ilon, L^atelier est
complété par les foui*s à gaz et à houille servant au
travail de forgeage et au recuit des pièces au sortir
du pilonnage*
6*" Un atelier f exclusivement outillé pour la trempa
245
Il le recuit, après trempe des canons, des frettes et des
obuâ« Il comprend, tout d'aboidj la grande installation
de trempe verticale avec le four également vertical à six
grilles, ayant 21 mètres de hauteur et installé dans une
fosse rectangulaire d'égale profondeur. Au fond de cette
fosse émerge de quelques centimètres la bûche à trem-
per, ayant 3 mètres de diamètre et 22 mètres do pro-
fondeur.
Pour la manœuvre des pièces à tremper, un pont de
50 tonnes, à vapeur, roulant sur deux voies parallèles
placées sur le sol même de Tatelier.
Ce pont roulant est muni d'un treuil à vapeur pour
les mouvements ascensionnels et d'une installation do
mouflages hydrauliques, servant à la descente et par
conséquent à rimmersion des pièces* Ce dernier point
est important ; l'immersion des grands canons, qui
atteignent déjà aujourd'hui 15 mètres de longueur, doit
se faire avec le plus de rapidité possible si Ton veut
assurer la régularité de Topèration,
L'outillage de cette première halle est complété par
une grue roulante, à vapeur, de 10 tonnes, se déplaçant
sur voie de \^^hO\ par A fours de chaufTage, ayant des
formes et dimensions appropriées aux canons de 6
mètres de longueur au maximum et aux frettes de tous
calibres; enfin, par 4 bâches à huile de différents vo-
lumes, dont les deux plus grandes sont en communi-
cation avec la bâche de la trempe verticale ; c*est plus
de 200 mètres cubes d'huile quo l'on a de la sorte bous
Ila main pour la trempe des grands canons ; deux pom-
Rs rotatives, au moment d^unc opération, assurent la
■rculation de cette masse énorme de liquide.
w A cet atelier se rattache une annexe, placée sous la
klême surveillance et spécialement outillée pour la
trempe et le recuit des obus h grande résistance.
7"* Des ateliers de constructions mécaniques, formant
946
un ensemble distinct, comprenant trois sections : d'a-
bord celle de forgeage, puis une fonderie de fonte et
son modelage, enfin les ateliers proprement dits de
tournage, rabotage et montage. Ces derniers, avec leurs
nombreux outils, sont installés dans de grandes halles
de plus de 100 mètres de long, juxtaposées et couvrant
plus d'un hectare. La halle de montage elle-même a
environ 20 mètres de portée et est desservie par deux
ponts roulants de 30 tonnes, elle se prête donc à Texé-
cution des constructions mécaniques des pièces d*artil-
lerio ou des tourelles atteignant les plus grandes di-
mensions.
Tel est, dans son ensemble, Toutillage puissant dont
disposent les importants établissements de Saint- Cha-
mond.
sines Les usines d'Assailly sont situées près de Lorette,
®^^ ^' station de chemin de fer comprise entre Saint-Chamond
et Rive-de-Gier.
Elles ont été créées vers 1825, par MM. Jackson
frères, qui les ont successivement développées et ame-
nées à un haut degré de prospérité. Plus tard, en
1854, comme il a été dit dans l'historique de la Compa-
gnie, MM. Jackson frères apportèrent leur usine à la
Compagnie des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries
de la Marine et des Chemins de fer ; ils y entrèrent
eux-mêmes on s'associant avec MM. Petin Oaudet et
C"(l).
Les usines d'Assailly ont conservé comme spécialité
la fabrication des aciers à outils (aciers fondus au
creuset, aciers corroyés, aciers naturels) qui forment
(1) C'est h Assailly que fut installé, en 1862, le premier
Bessemer qui ait fonctionné dans la Loire. — La première
coulée a été faite le 6 novembre 1862. — Ce Bessemer a été
démonté en 1883.
^^^^^^^^ 247 ^
encore la plus ijrrosse partie de leur production : elles
fabriquent en outre lo.s aciers marchands en se servant
de lingots d'acier Martin et d'acier Bessemer, que
leur livrent les usines do Saint-Chamond ot du Boucau.
La production des aciers à outils est assurée par 4
fours de 24 creusets, chauffés au gaz, pouvant pro-
duire, par 24 heures, 12.000 kilogrammes de lingots.
Comme annexes :
Un puddlage également chauffé au gaz (6 fours), 5
grands fours à cémenter, de 20 à '21 tonnes et un ate-
lier pour le moulage des pièces de moyennes et de pe-
lés dimensions, coulées en acier au creuset*
Huit pilons (dont deux à double effet et à grande
^vitesse, pour Tétirage des barres de moyennes dimen-
sions) sont employés au rafTmage et à l'étirage des
cierB au creuset et à la fabrication des aciers cor-
Deux martinets servent à l'étirage des petites dimen-
sions.
Plusieurs laminoirs (gros mill avec trio ébaucheur
de 600 millimètres, moyen mill et petit mill). Ce dernier,
induit par une courroie, permet de transformer les
ngots d'acier Martin ou Bessemer en barres et en pro-
ies de moyennes et de petites dimensions» allant jusqu'à
« la machine », et de laminer les aciers au creuset spé-
Bi&ux pour scies, limes, broches, coutellerie, eto-, etc.
Un train à tôle fine avec ses annexes (atelier de dé-
apage, fours à recuire, cisailles) complète râtelier de
Bminoirs. On y fabrique les tôles fines en acier au
creuset de toutes duretés, et les tôles minces en métal
extra-doux.
A côté des ateliers de laminage et de forgeage, un
atelier remarquablement outillé pour F exécution de
tous les types de ressorts : ressorts plats, ressorts co-
niques ou en spirales, ressorts à boudin de toutes sor-
248
ietif peut fournir 20U tonnes de produits par mois. Parml^l
les dilîérents types de ressorts se trouvent les ressort^H
dits type « Belleville a dont le brevet a été acquis par ||
la Compagnie et dont elle a conservé la fabrication I
presque exclusive. A noter aussi la fabrication auto- iJ
matique des ressorts en spirale au moyen d'une ma- H
chine spéciale où renroulement se produit par Taction l
d*une pression hydraulique. I
La production la plus importante de l'usine d*As- I
sailly est sans contredit celle des aciers fins pour outils, I
coutellerie et taillanderie. Les différentes marques de I
Tusine comprennent les aciers fondus, les aciers oùt* m
royés et les aciers naturels ou puddlés. Les aciers ■
fondus se subdivisent eux-mêmes suivant leur compo- |
sition chin-iiquc» en aciers an carbone (double croix
d'honneur, croix d'honneur, qualité garantie, qualité
F, O. « fondu outils )> acier au chrome et aciers au
tungstène ; chacun de ces types comporte une échelle
de six duretés principales, qui sont appliquées selon
les usages auxquels Facier est destiné.
Parmi les autres spécialités les plus importantes
des aciéries d'Assailly, on doit rappeler la fabrication I
des aciers pour tous les éléments des armes de guerre j
portatives : c'est à Assailly^ vers 1860, que l'application
de l'acier fondu à la fabrication du canon de fusil a
pris naissance et, depuis cette époque, la production
mensuelle s'est élevée à plusieurs reprises à plus de
40-000 fusils par mois.
On doit rappeler également que ce sont ces usines
qui fournissent les lingots employés dans la fabrica-
tion de tous les obus de rupture dont la Compagv^H
s'est fait une spécialité. ^H
Un atelier de produits réfractaires est annexé à T usine
d*Assailly ; on y fabrique les produits réfractaires de
toutes sortes consommés par la Compagnie, briques
es formes les plus variées, siliceuses, réfractaires et
magnésiennes, supports pour le chauffage dos blin-
dages, ainsi que les creusets des fours à acier*
Les usines de Hive-de-Gier restent encore aujourd'hui Usines
exclusivement occupées par les travaux de forge. Ce ^ *^ ^* ^
sont, comme il a été dit plus haut, les usines les plus
anciennes de la Compagnie* Elles se sont, comme les
autres, développées peu à peu, pour devenir, dans
leur spécialité, une des plus importantes do la région.
Elles comprennent deux grands ateliers distincts :
Lepremie}\ où ont débuté MM. Petin et Gaudet, ren»
^Ibrme aujourd'hui 18 pilons de force échelonnée do 3
à 30 tonnes ; c'est dans cette partie dos usines que se
font, en particulier, toutes les pièces si nombreuses et
si difficiles, qui sont employées dans k^s constructions
navales, arbres trois fois coudés > étambots, étraves, etc.,
etc., ainsi qae les essieux coudés, en fer et en acier,
ies Compagnies de chemins de fer.
La production annuelle peut atteindre 7,000 tonnes.
Le second^ construit en 1883, a été établi en vue de
la fabrication des pièces obtenues en matrice et surtout
la fabrication des roues en fer pour locomotives, wa-
gons et petit matériel ; à signaler comme une des spécia-
lités de cet atelier, à côté du forgeage des roues, celui
des obus de rupture de la marine et des obus à grande
capacité de T artillerie de terre.
L'installation comprend 6 marteaux-pilons de 2 jus-
qu'à 20 et 40 tonnes ; elle est complétée par un atelier
important de tournage et de rabotage, permettant d'ébau-
cher, voire même de finir, dans quelques cas, les pièces
de forge.
L atelier des roues peut facilement fabriquer par an
25.000 roues, représentant 5 à 7.000 tonnes de produit.
Usines
de Givors,
Les usines do Oivors, dont Tactivité est momentané-
meut fiQsponduo par suite de la crise économique qui
sévit sur Ilndustrie métallurgique dans le bassin de
la Loire, fsont uniquement outillées pour la productioa
des fontes et des linorots d^acîer.
Les usines comprennent 3 hauts-fourneaux de 50 à 60
tonnes de production chacun par 24 heures, armée d'ap-
pareils Cooper pour le chauffage du vent.
Deux batteries de fours à coke donnent partie du coke
nécessaire à la consommation.
A côté des hauts-fourneaux, une halle pour deux con-
vertisseurs Bessemer, qui fournissaient autrefois tous
les lingots employés à Saint-Chamond pour rails et pro-
filés marchands.
Tout cet ensemble peut être remis en marche aussi-
tôt que les circonstances le permettront.
La production des usines de Givors peut facilement
atteindre annuellement 40.000 tonnes de fonte et 26.000
tonnes d*acier.
Les usines du Boucau « ou forges de l'Adour » ont
été créées de 1882 à 1884.
Le travail des rails et des produits courants n étant
plus abordable dans le bassin de la Loire , en présence
de rabaissement excessif des prix de vente, la Compa-
gnie se décida» en 1881, à transporter ces fabrications
sur le littoral, à portée des minorais si renommés de»
Pyrénées et de Bilbao,
Ces nouvelles usines sont situées près de l'embouchure
de FAdour, non loin du village du Boucau, dernière
station du chemin de fer de Bordeaux à Bayonne, avant
d*axTiver à cette dernière ville.
A cheval entre la grande voie de la Compagnie du
Midi et un fleuve qui conserve près des appontements
une hauteur d'eau minima d'environ 5 mètres, les for-
251
de l'Adour se trouvent pourvues den moyens de
ort les plus complets.
SurTAdour, deux pontons, munis chacun de deux et
ois grues à vapeur permettent de décharger, en moins
16 heures, les navires de 1.800 tonneaux, et la po-
de ces pontons a pu être choisie de telle 8orte
les navires y demeurent absolument à Tabri pen-
tles plus mauvais temps. Dans ces conditions, lap-
OYiflionnement des usines en combustibles et mine-
se fait avec la plus grande facilité.
Les forges comprennent aujourd'hui :
Trois grands hauts^ fourneaux, pouvant atteindre
ilement chacun une production journalière de 60
nés.
Ces hauts-fourneaux sont armés d'appareils Cooper
nr le chaufTage du vent et de puissantes machines
Bantes, provenant des ateliers Cockerill ; les chau -
res sont exclusivement chauffées par les gaz des
^buts-fourneaux.
2* Des batteries de fours à coke produisant, avec
jfes houilles anglaises, la totalité du coke consommé
l^ns l'usine.
3* Deux appareils Bessemer « acides » dans une
'Wle située en avant du groupe des fourneaux ; la
loufflerie vient également des ateliers de Cockerill, rt
les chaudières servant à ces machines sont alimenté(»s
par la chaleur perdue des fours à coke.
Un trait caractéristique de la marche de l'usine est
donc la suppression de toute consommation de houille
pour la production de la vapeur, soit aux hauts-four-
neaux, soit aux Bessemer.
4** Un atelier pour la fabrication de Tacier sur sole,
servant surtout à la préparation des aciers extra-doux
et comprenant deux fours de 10 tonnes.
252
5° Une installation de laminage pour les grande
profilés ; cette installation est composce trim train
ébauchour à marche réversible à ti*io, et cUun train
finisseur, le tout conduit jiar des machines à détente
et à condcnBation, construites à Seraing,
Cette instalhitionj surtout établie en vue de la fabrica-
tion des rails, peut fournir facilement de 60 à 7O.l)û0
tonnes de rails par an ; elle a cté utilisée également au
laminage des profilés divers, cornières, fer en U, à
double T et à barrots^ eu fer ou en acier, employé»
dans les constructions navales ; la puissance de Tou-
tillage permet d'atteindre couramment la fabrication
dû 1, de 3U0 "^/"^ aux plus grandes longueurs deman-
dées pour la construction des navires.
go fj^g inslallatio7i de laminage pour fer$ mûr-
chauds plats, carrés, ronds, cornières et double I, ii
ailoB étroites, allant jusqu'au I de 220 ""/"*, le tout en
fer ou en acier.
7** Un train de machine pouvant produire ôOOtonnei
par mois.
8* Enfin un atelier à bandages avec des pilons de fi
et 12 tonnes pour le martelage des lingots et do puis-
sants trains ébaucheur et finisseur*
Cet ensemble est complété, pour l'entretien et les
réparations, par des ateliers de tournage et d ajustage
ainsi que par une fonderie.
Ainsi outillcus et grâce à leur position exceptionnelle»
les usines du Boucau sont à même de lutter avec toutes
les usines françaises ou étrangères sur le marché étran-
ger ; la production mensuelle peut atteindre plus àe
8*000 tonnes de fonte et plus de 5 à 6.000 tonneji àQ
rails ou de produits marchands divers.
253
Forges de la Loire et da Midi (llarrel fk*èree),
RiTe-de-Gier.
MM. Marrel frères exposent :
Une série de plaques de blindage, dont une en fer
pour pont de navire de i7",î00 X 2",9î0 X 0",060 et
du poids de 26.300 kilog., et deux plaques d'essai de
10 et 20 centimètres d'épaisseur^ ayant supporté le
tir, Tune de 4, l'autre de 3 obus, très voisins les uns
des autres, sans détérioration pour les plaques ; les obus
ont pénétré sans traverser ;
Une série de tubes et corps de canons pour Tartil-
lerie de terre;
Une série de tubes et corps de canons pour l'artillerie
de marine ;
Une série de frettes cylindriques ;
Une série de frettes tourillons ;
Des projectiles divers : obus de rupture en acier
chromé et corps d'obus à grande capacité ;
Des pièces de forge diverses : arbres coudés de 9,
13, 17 et 20 tonnes ; des ancres ordinaires et articulées,
des chaînes à étais, des chaînes à mailles courtes ;
Des barres double T, simple T, cornières en acier
de 20 mètres de longueur et de 250 à 300 millimètres
de hauteur ou de largeur d'ailes ;
Enfin le fac-similé d'un lingot de 86.000 kilog. et le
modèle d'un pilon de lOC tonnes.
Les établissements de MM. Marrel frères comprennent
trois usines à Rive-de-Gier, aux Etaings près Rive-de-
Gier, et à La Capelette, près Marseille.
Unsine de Rive-de-Gier comprend :
Une halle de 170 mètres de longueur et de 20 mètres
de largeur avec 8 mètres de hauteur sous fermes.
254
Sous cette halle sont disposés, au centre, Tatelier
des gros pilons, et à chaque extrémité deux atelien,
Tun pour le forage et le tournage des canons jusqu'à
8 mètres de longueur et l'usinage des firettes et pro-
jectiles ; l'autre pour Tébauchage et l'ajustage de pièces
forgées ;
Un groupe de trois halles accolées de 50 mètres sur
40 mètres contient l'atelier des petits pilons et celui des
forges à main ;
Un bâtiment spécial de 15 mètres sur 20 mètres re-
couvre l'atelier de trempe verticale des canons jusqu'à
18 mètres de longueur;
Un bâtiment de 30 mètres sur 20 mètres, à étages,
contient les bureaux. De nombreuses constructions an-
nexes sont affectées aux ateliers de charpente et me-
nuiserie, aux salles d'essais^ aux magasins, écuries,
remises, etc.
Uatelier des forges contient :
Sept marteaux-pilons de 30, 15? 12, 10, 7,5 et 1 tonnes;
Six grands fours et quatre petits ;
Huit grands feux de forge et six petits ;
Six chaudières chauffées par les fours et quatre chau-
dières auxiliaires ;
Un chantier pour le recuit des pièces de forge, ca-
nons, frettes, projectiles ;
Un chantier pour la trempe des canons jusqu'à 3
mètres de longueur ;
Un chantier pour la trempe des canons jusqu'à 8
mètres de longueur et des petite» frettes ;
Un chantier pour la trempe des projectiles en acier
chromé ;
Trente grues, dont cinq à vapeur de 20 à 50 tonnes;
En outre, de nombreux appareils accessoires, pom-
pes, moteurs directs, ventilateurs, etc.
255
Usitelier de foraye et ioarika^ de^ ca-iu i^. f'r^iit^ t:
~J projectiles j contient :
Cinq bains à forer :
Seize tours de 250 à 600 millimètres de hauteur de
pointe^ ;
De nombreux outils accessoires : perc-euses. étaux-
limeurs, mortaiseuses, fraiseuses, meules. e:c.
Ce matériel est mû par une machine à vapeur de o'I
chevaux et Tatelier est desservi par six ponts roulanU.
aériens de 3 à 10 tonnes.
Latelier d^ajustage et débauchage des pièceê de
forges contient :
Une raboteuse à fosse de 6 mètres de course :
Une raboteuse à plateau de 6 mètres de course :
Deux raboteuses à plateau de 3 mètres de course ;
Deux mortaiseuscs de 600 millimètres de course :
Deux grandes machines à percer.
Ces outils sont mis en mouvement par un moteur de
30 chevaux ; l'atelier est desservi par une g-rue de 30
tonnes et deux chariots aériens de 5.000 kilog.
Latelier de trempe verticale contient :
Un four vertical de 20™, 50 de liauteur pour le chauf-
fage des pièces à tremper ou recuire :
Une bâche à tremper de 20 mètres de profondeur et
3 mètres de diamètre contenant 130. 0<X) kilog. d'huile :
Un treuil roulant à manœuvre hydraulique d'une
puissance de 50 tonnes et de 24 mètres de levée, per-
mettant la manœuvre sûre et rapide des pièces à
tremper ;
Une batterie de 4 pompes de pression avec moteurs
à vapeur.
La production de l'usine de Rivc-de-Gier consiste
en pièces de grandes dimensions pour la marine et les
256
compagnies de navigation, comme il en est pré^ei
des spécimens dans l'Exposition.
L'usine des Etaings a une superficie totale de 12 hec-
tares environ, dont le 1/5 est couvert de constructions.
Le bâtiment principal de Tusine des Etaings est
formé d'un groupe de halles accolées couvrant une
surface de 170 mètres de longueur sur 70 de largeur.
La halle centrale, de 20 mètres de portée, est flanquée
de deux autres ayant 1 8 mètres de portée et d'une mar-
quise de 8 mètres de portée.
Sous ces halles sont installés :
L'atelier de laminage et gabariage des blindages ;
L'atelier de laminage dos tôles et fers proQlés ;
L^atelier de trempe et de recuit des plaques de hlin-
dage et des tôles ;
L'atelier de gros pilons ;
L'atelier de fabrication des corps d'obus en acier à
grande capacité;
L'atelier des tours à cylindres ;
Une halle de 80 mètres de longueur sur 30 mètres
de largeur contient l'atelier do finissage des blindages;
Une halle de 90 mètres de longueur sur 30 mètres
de largeur contient :
L*atelier de puddlage ;
La fonderie d'acier au creuset
L'atelier de trempe des grandes frettes et des blinda*
ges en acier.
Une halle de 100 mètres de longueur sur 45 mètieg
de largeur moyenne contient :
La grande fonderie d'acier et celle de fonte
L'atelier d'usinage des gros canons.
Une halle de 70 mètres de longueur sur 8 mètfi
largeur contient Fatelier de réparations
1
257
Une cheminée monumentale de 108 mètres do hau-
teur reçoit les fumées de toute Tusine.
Enfin de nombreuses constructions annexes sont
affectées aux gazogènes, bureaux, magasins, ateliers
de charpente et de modelage, aux écuries et remises,
aux salles de contrôles, etc., etc.
Uatelier de laminagie, aciérage et gabariage des
blindages comprend :
Un train universel à blindages ;
Une machine motrice du train, de la force de 1.000
chevaux ;
Trois fours à réchauffer les plaques, dont un chauffé
au gaz ;
Un four Martin-Siemens pour Taciérage des plaques ;
Trois grues à vapeur de 80, 60 et 40 tonnes ;
Deux presses hydrauliques de 4.500 à 2.000 tonnes ;
L atelier de laminage des tôles et fers profilés com-
prend :
Un train de tôlerie ;
Un train universel servant aussi à Tébauchage des
lingots, tôles et grand profilés ;
Un grand mill, un moyen mill et un petit mill ;
Une grosse cisaille à vapeur pour tôles jusqu'à 40™/™
(lépaisseur.
Tous les trains sont conduits par la machine du train
à blindages et desservis par des fours à gaz.
L'ateliei' de trempe et recuit des plaques et tôles
comprend :
Un four à recuire ;
Une bâche à tremper ;
Une grue de 40 tonnes les desservant.
L'atelier des gros pilons comprend :
Un marteau-pilon de 50 tonnes ;
34* ANNBB ^^
258
Deux grues à vapeur de 100 tonnes et deux do 20
tonnes les desservant ;
Trois fours à réchauffer, dont un au gaz ;
Un marteau-pilon de 100 tonnes en construction;
Ce marteau sera desservi par des grues de 180
tonnes ;
Les fondations sont prêtes à recevoir le pilon et des
grues.
L'atelier de fabrication des coi^ps d*obu8 à grande
capacité comprend :
Une presse pour l'emboutissage ;
Une presse hydraulique pour le tréfilage à froid ;
Une batterie de pompes de pression ;
Quatre fours à réchauffer pour Temboutissage, ^*
trempe et le recuit;
Vingt-six tours divers, dont six pour le filetage ;
Quatre machines à mouler.
Uatelier des tours à cxjlindre comprend :
Quatre fours à cylindres qui s'utilisent égalem^D*
pour Tébauchage des grosses pièces de forge.
La giande fonderie d'acier et de fonte comprend :
Quatre fours Martin-Siemens de 35 tonnes ;
Quatre fours à réchauffer les matières ;
Trois cubilots de 1.000 à 7.000 kilog. à Theure.
Cet atelier, ainsi que le suivant, est desservi par un
pont roulant de 140 tonnes de puissance est de 16 mètres
de portée qui est commandé par une transmission élec-
trique.
L'atelier d'usinage des gros canons comprend :
Un tour parallèle de 1"*,050 de hauteur de pointes;
Deux tours à frotter de 1 mètre de hauteur de pointes ;
Quatre tours à fretter de 800™/"* de hauteur de pointes ;
259
Un banc à forer les tubes et corps de canons.
Ces outils sont commandés pour un moteur à va-
peur de 120 chevaux.
L'atelier de finissage des blindages comprend :
Quatre machines à raboter à plateau de 6 mètres de
course ;
Cinq machines à raboter des bancs de 6 mètres de
course ;
Deux machines à découper de 6 mètres de course ;
Deux machines à mortaiser de 600 millimètres de
course ;
Trois machines à percer et à fileter.
Cet atelier est desservi par un pont roulant de 45
tonnes de puissance et 16 mètres de portée.
Uatelier de puddlage comprend :
Douze fours à puddler;
Deux trains de puddlage ;
Deux pilons cingleurs.
Les trains sont commandés par une machine de 1 50
chevaux.
Uatelier de trempe des grandes frettes et des blin-
dages comprend :
Une série de bâches pour la trempe ;
Deux fours pour le chauiïage et le recuit des pièces.
La fonderie d'acier au creuset comprend :
Deux batteries de quarante creusets.
Cet atelier, ainsi que le précédent, est desservi par
un pont roulant de 25 tonnes.
Les diverses parties de l'usine des Etaings sont depuis
longtemps éclairées à l'électricité par 25 grandes lam-
pes à arc Gramme et de nombreuses lampes à incan-
descence.
260
La majeure partie de réiectricito est empruntée à
une machine Gramme de 375 ampères et de 120 volts,
laquelle sert également pour la transmission de la
force qui commande le pont roulant de la fonderie
d'acier ; le reste est forme par une machine Siemens de
75 ampères et i 10 volts.
L'usine de LaCapeletteest consacrée exclusivement:
1*^ A la fabrication des pièces de forges pour construc-
tions navales et autres jusqu'à 10 tonnes;
2*^ A la fabrication des ancres de marine de toutes
formes, dimensions et poids ;
3** A la fabrication par procédé breveté des chaînes de
tous genres et toutes dimensions pour marine et cons-
truction ;
i^ A la réunion par soudure des éléments de grandes
pièces que T usine de Rive-de-Gier ne pourrait expé-
dier d*un bloc : cadres d'hélice, étambots, étraves, char-
pentes de gouvernails, etc., dont les poids atteignent jus-
qu'à 25 tonnes avec des longueurs et des largeurs qui
en rendent impossible le transport par voie ferrée.
L'atelier des forges et pilons est établi sous trois
halles accolées ; il contient :
Sept marteaux-pilons de toutes forces de 1 .000 à 15.000
kilog. ;
Un chantier spécial est affecté, comme nous Tavons
dit, à la construction des grandes pièces par soudure
de leurs éléments ;
Un atelier de chaînerie avec une machine à éprou-
ver les chaînes jusqu'à 70 millimètres de diamètre et
sur une longueur pouvant atteindre 32 mètres.
La production de l'usine de La Capelette est en ma-
jeure partie absorbée parles chantiers de constructions
navales et les ateliers de construction mécanique de la
région avoisinante.
261
La fabrication des chaînes y est poussée de manière
à répondre aux exigences les plus grandes des arsenaux
et des Compagnies de navigation ; la chaîne, de 70 milli-
mètres, est de fabrication courante à La Capelette de-
puis plus de 15 ans. Au delà de 70 millimètres, les
chaînes soudées n'ont pas encore été employées, bien
que Voutillage de l'usine lui permette do fabriquer jns-
qu à (00 millimètres.
Compagnie des Hauts-Fourneaux et Fonderies
de Grivors
(de La Rochette, Prénat et G'*).
Cette Compagnie expose des produits en fonte mou-
lée divers, colonnes, poêles, grilles, grilles ouvragées,
tujraux.
Brunon frères, à Rive-de-Gier (Loire).
MM. Brunon frères exposent :
Des roues toutes en acier ;
Des ferrures embouties pour affûts d'artillerie et pour
chaudières ;
Des enveloppes de projectiles et boîtes à mitraille ;
Des roues de wagons en fer forgé à la presse hy-
draulique ;
Des traverses métalliques;
Des tampons et boisseaux do tampons on fer forc^^é
sans soudures.
Des embases et chapiteaux de cheminées de loco-
motives, sans soudures.
262
Mermier et G'% rue Désirée à Saint-Etienne
(Loire).
MM. Mermier et C** exposent :
Des clous à cheval, des boulons, rivets et écrous,
verrous et pièces de serrurerie .
Pejrron et Paulet, au Ghambon-Feugerolles
(Loire).
MM. Peyron et Paulet exposent :
Des boulons de toutes dimensions.
Thoulieux jeune, à Saint-COiamond.
M. Thoulieux jeune expose:
Des fourches renforcées ;
Des piochons (serfouettes).
DURASSIER.
GROUPE DU NORD
Onze maîtres de forges de cette région se sont réunis
pour exposer, collectivement, leurs produits dans un
pavillon spécial édifié par leurs soins.
Ce pavillon était dans le Champ de Mars en bordure
de l'avenue de La Bourdonnais et en face du dôme cen-
tral des Beaux- Arts.
Il a été construit par MM. De Schry ver et G**, d'Haut-
mont, sur les dessins de M. L. Granet, architecte à
Paris, avec des matériaux, fontes, fers et briques sor-
tant exclusivement dos Forges du Nord. Les pierres et
263
iques qui entrent dans sa construction sont en efTet
s produits de ciment de laitier fabriqués dans les
ines de Nothomb et C'*, à Denain, avec les sables
>tenus par l^étonnement dans Teau des laitiers des
luts-fourneaux de la Société de Denain et d'Anzin.
Le pavillon des Forges du Nord est donc déjà un
>éciinen de ce que la métallurgie du Nord peut fournir
omme matériaux de construction aux architectes et
ntre preneurs.
C'est, du reste, plus spécialement à ce genre de con-
^mmateurs que s'adressent les usines groupées dans
re pavillon. En dehors de ces produits, on rencontre
)eu d'autres spécialités importantes ; le matériel de
guerre n'est que faiblement représenté ; cependant les
industries de transport, les chemins de fer et la marine
interviennent largement par les divers éléments en
fonte, fer et acier qui leur sont nécessaires : ressorts,
rails, bandages, traverses, etc.
Les onze établissements dont les produits sont expo-
sés dans le pavillon des Forges du Nord sont d'ailleurs
les suivants :
La Société des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries
de Denain et d'Anzin ;
La Société des Hauts-Foumeaux et Forges de Mau-
beuge ;
La Société de la Providence, à Hautmont ;
La Société de Vezin, à Aulnoye ;
La Société des Forges et Aciéries du Nord et de
VEst ;
La Société des Laminoirs de TEspérance ;
La Société Gustave Dumont et C*',àLouvroil(Nord) ;
Les Etablissements métallurgiques de Ferrière-la-
Orande ;
La Fabrique de Fer de Maubeuge ;
^W^^^^^ 264 ^^^^ 1
La Société des Forges et Fonderies de Montataire :
Les Forges et Laminoirs de Saint-Amand-les-EauL
appartenant à MM* Dorémieux fils et C*". ■
Les expositions do ces divers établissements 8od
distribuées au pourtour du pavillon. |
La partie centrale est occupée par une vitrine où h
Compagnie des Aciéries de Denain expose une série
très complète de spécimens d'épreuves faites sur s^
produits, et par de très fortes et très belles pièces dl
fonte des Hauts-Fourneaux de Maubeuge, appuyéel
contre un petit atelier de soudure électrique. I
Entre ces deux groupes, on a placé un modèle ûi
relief de la minière de la Cote-Rouge, près Hussignf"
à la frontière du Luxembourg ; et au-dessus du tout, on
a exposé en portique trois belles barres de vingt mè-
tres de longueur; Tune en fer de SOS^/'^^de hauteur, sor-
tant des laminoirs de la Providence, et deux à larges
ailes (de 250™/°^ de hauteur sur 203"*/"^ de largeur d'ailes),
dont Tune en fer soudé et Tautre en fer fondu sortant
dos laminoirs des Hauts-Fourneaux et Forges de Mau-
beuge.
Enfln, dans la partie centrale du pavillon, en face de
la porte et derrière le relief de la Côte-Rouge, on a j
groupé, en un trophée, des produits en fonte, fer et |
acier, provenant des dilTérentes usines des exposantl|J^
Les diverses expositions qui figurent au pourtour dtfl
pavillon, bien qu'ayant chacune leur caractère propre,
ont cependant un point commun : elles ne renferment
que des produits de fabrication courante ou dos épreu-
ves de qualité qui peuvent être incessamment repro-
duites. Elles révèlent dans leur ensemble une très
grande puissance de production, et on y trouve dans le
détail une très grande variété de produits d'une fabri-
cation très régulière et très économique.
^■^ 265 ■* ■« ■
Voici, du reste, dans l'ordre de leur succession dans
le pavillon, quelques indications sur chacune de ces
expositions du groupe du Nord :
En tournant à droite, en entrant dans le pavillon, on
trouve tout d'abord Texposition des Etablissements
métallurgiques de Fc*rricre-la-Grande,
^^Etablissements métallurgiques de Perrière-
^m la-Graxida,
^^ Cette Société expose :
!• Vn portique en fers laminés rustiques donnant
une idée des travaux qui peuvent être exécutés avec
ces produits, tels que : ponts, kiosques, grilles, balcons,
berceaux, corbeilles, volières, bancs, chaises, tables,
etc.;
2* Une vitrine comportant quantité de profils divers
en fer I, T, U, V, etc., vitrages simples et composés,
fers à jet d'eau, corniches, moulures diverses et fers
rustiques, laminés ronds et demi-ronds pleins et creux,
cornières, méplats et vitrages ;
^k 3* Tablettes comportant ime série dressais à froid et
^ chaud sur fers ronds, carrés, plats et fers divers de
qualité supérieure-
Les usines de Ferrière-la-Grande sont des plus an-
ciennes de la région du nord do la France. Elles ont
été fondées en 1830 par M. Pierre-François Dumont,
qui construisit à cette époque les premiers hauts- four-
neaux au coke, destinés à produire do la fonte d'atîi-
nage et de moulage avec les minerais du pays.
Au début, les fontes produites sur place, avec les mi-
nerais hydratés de la contrée, permettaient de fabriquer
266
presque exclusivement des fers forts. Aujourd'hui on j
traite au four à puddler des fontes de l'Est venant dei
meilleures sources mélangées avec des fontes truitéei
et manganésées, aussi la fabrication a-t-elleété étendue
aux profilés de petit et moyen calibres, et l'usine compte-
t-elle actuellement, en dehors des fers ronds, oarréi
et plats de toutes dimensions marchandes, plus de SOO
profils divers.
Les laminoirs sont situés dans la vallée de la Sobe
et construits sur une superficie de huit hectares en-
viron. Ils sont desservis par le chemin de fer de Mau-
beuge à Fourmies et Hirson.
La puissance productive annuelle est de 22 à 25.000
tonnes réparties entre deux usines distinctes, Tune dite
la Grande Forge du bois Castiau, et Tautre, la petite
usine, dite : Le Petit Mill.
La grande forge comporte :
1 train ébaucheur ;
2 marteaux-pilons ;
1 squeezer ;
15 chaudières à vapeur;
4 trains finisseurs desservis par :
4 machines puissantes ;
18 fours à puddler ;
6 fours de réchauffage.
En dehors de cet outillage, on trouve :
10 autres machines à vapeur de 10 à 15 chevaux ac-
tionnant les scies circulaires, cisailles, pompes, casse-
rails, tours et cylindres, etc.
La petite usine, dite Petit Mill, comporte :
1 train ébaucheur ;
1 marteau-pilon;
4 chaudières à vapeur ;
1 train finisseur à petits fers.
•4
a Le tout desservi par :
f 4 fours à puddler ;
* 1 four à réchauffer ;
2 machines à vapeur.
tLa direction technique de ces établissements est, de-
puis 1857, dans les mains de M. E. Lesaffre, Tun des
fcr idministrateurs. 11 a, depuis 1878, la direction générale
des établissements. Voilà donc plus de 30 ans que la
■ fabrication est dans les mêmes mains avec un per-
sonnel ouvrier attaché au sol et animé du meilleur
esprit.
Après Texposition de Ferrière-la-Grande vient celle
de MM. Dorémieux fils et C*% maîtres de forges de
Saint-Amand-les-Eaux (Nord).
Dorémieux fils et C'\
Ils exposent exclusivement des chaînes depuis les
plus petites jusqu'aux plus grosses.
Pour affirmer la valeur de leur fabrication, ils ont
même dépassé, dans les chaînes qu'ils ont fournies pour
le trophée central, les dimensions de leur fabrication
courante, qui s'étend des chaînes de 7 millimètres aux
chaînes de 60 millimètres.
Les chaînes de touage de MM. Dorémieux fils et C"
sont très estimées et ils en fournissent non seulement
^n France pour un grand nombre de rivières et canaux,
ïïiais encore dans tout le nord de l'Europe, en Allema-
gne et en Russie.
A la suite de l'exposition de MM. Dorémieux fils et
C*« vient celle de la Fabrique de fer de Maubeuge.
268
Fabrique de fer de Maubeug^.
Cet établissement, qui a pour spécialité les tôles et
larges plats, expose toute une série d'objets fabriqués
avec ses produits, tels que: un foyer de chaudière ma-
rine, une chaudière Rowaq, une plaque arrière de lo-
comotive, une plaque de garde pour gros matériel de
chemin de fer, des larges plats, des emboutis, des cas*
sures diverses, témoignant de la valeur de sa fabrica-
tion.
Les usines occupées par cette Société ont été cons-
truites en 1869-1870 et sont passées dans les mains qui
l'exploitent actuellement en 1882.
Après les améliorations qu'elles ont reçues, elles tien-
nent aujourd'hui un rang important dans le groupe du
Nord.
Elles sont situées à Louvroil, près Maubeuge^ et re-
liées au chemin de fer du Nord par un raccordement à
grande section. Elles sont également bien placées pour
recevoir et expédier des marchandises par la Sambre.
Les installations se composent de :
20 fours à puddler ;
2 marteaux-pilons cingleurs ;
1 train de laminoir à trois cages pour l'étirage des
fers bruts ;
1 atelier de cassage et de triage de ces fers ;
2 puissantes cisailles pour leur découpage ;
5 fours à chauffer ;
4 fours dormants à recuire ;
1 grand four à réchauffer avec compartiments pour
la recuisson en vase clos des tôles minces ;
1 pilon de huit tonnes pour le martelage des paquets ;
1 train de laminoir à trois cages pour les grosses
tôles et les larges plats ;
269
1 train de laminoir à quatre cages pour les tôles
moyennes et les tôles minces ;
5 cisailles pour le découpage de toutes les tôles et
les larges plats ;
i forte machine à essayer les métaux ;
Des pompes diverses pour le ser\ice des eaux d'ali-
mentation et de refroidissement ;
Un moteur spécial avec dynamo pour Téclairage élec-
trique au moyen de lampes à arc et à incandescence.
La puissance de production est de 18 à 20.000 tonnes
de tôles de toutes espèces et de larges plats en fer et
en acier.
Après cette exposition vient celle, très importante;
[ de la Société anonyme des Hauts-Fourneaux, Forges
1 et Aciéries de Denain et Anzin.
[Société anonyme des Hauts-Fourneaux, Forges
et Aciéries de Denain.
-tte Société expose, tant dans Tespace qui lui est
liSectéau pourtour du Pavillon que dans celui qu'elle
l<)ccupe dans sa partie centrale, toute une série de pro-
1 tots classés sous les chefs suivants :
I. — Tôles embouties à la presse hydraulique.
H. — Tôles pour chaudronnerie.
III. — Tubes fabriqués en métal de Denain.
IV. — Chaînes fabriquées en fer ou en acier de
Denain.
V. — Ronds pour chaînes et rivets.
VI. ^ Fils fabriqués en métal de Denain.
Vil. — Enveloppes d*obus à mitrailles en métal
de Denain.
270
VIII. — Echantillons de fer homogène doux essi
à chaud.
IX. — Essais à froid sur des échantillons ei
homogène doux et tôles pour d
dronnerie.
X. — Essais à la traction sur des échantil
de fer homogène doux de Denain.
XI. — Essais à la traction arrêtés avant la
ture sur des échantillons de fer ho
gène extra-doux et doux de Denain.
XII. — Cassures de fer homogène doux.
XIII. — Essais à la traction sur des échantill
d'acier doux et demi-doux pour c<
truction.
XIV. — Acier doux pour construction.
XV. — Acier pour ressorts.
XVI. — Ressorts en acier de Denain.
XVII. — Cassures d'aciers pour ressorts.
XVIII. — Limes en acier de Denain.
XIX. — Pièces en acier coulé.
XX. — Matériel de voie pour chemins de fe
tramways.
XXI. — Outils divers en acier de Denain.
XXII. — Echantillons divers garnissant le pani
du fond de Texposition murale de la (Société de De
et d'Anzin.
La Société des hauts-fourneaux, forges et aciérie
Denain et d'Anzin a été fondée en 1849.
Les deux usines dont elle était formée n avi
alors qu'une production de 6 à 7.000 tonnes de
marchands.
En 1867, après une série de développements suc
sifs, la production atteignait 40.000 tonnes.
En l'872, la création d'une aciérie était décidée i
271
n4 elle était mise eu feu, et, pour assurer sa mar-
ie, la Société de Denain et d*Anzin entrait dans la
onstitution de la Société franco-belge des mines de
iomorrostro.
Par là, la Société de Denain et d'Ânzin devenait ca-
pable de produire annuellement 150.000 tonnoK de fonte
et 120.000 tonnes de fors et aciers.
Les deux usines de Denain et d'Ânzin sont situées à
quelques kilomètres Tune de l'autre auprès de Valen-
ciennes.
Le canal de l'Escaut et le chemin de fer du Nord en-
tre lesquels elles sont placées et qu'elles peuvent
mettre à proBt on raison de leurs quais d'embarque-
ment ou de leurs voies de raccordements les mettent en
rapport avec la mer et tous les centres intérieurs ou ex-
térieurs d'approvisionnement et de consommation.
Les usines de Denain et d'Anzin comprennent en-
semble :
10 grands hauts-fourneaux (dont deux àraciôrie sont
encore inachevés) ;
7 cubilots ;
2 fosses Ressemer avec 4 convertisseurs de 10
tonnes ;
3 fours de grandes dimensions pour la fabrication
de Tacier sur sole ;
70 fours à puddler ;
iO fours à réchauffer ;
9 marteaux-pilons ;
120 machines à vapeur ;
175 chaudières diverses ;
10 locomotives ;
60 fours à coke ;
1 atelier de fabrication de produits réfractaires ;
De» ateliers de forge, chaudronnerie et ajustage,
272
pour Tentretien, la réparation et les constructions des
usines ;
Des ateliers de charpente, menuiserie et modeleries;
Enfin, un atelier de moulage pour fonte, acier et
cuivre, qui, primitivement destiné à subvenir simple-
ment aux besoins des usines, a été, depuis quelques
années, considérablement développé en vue de la vente,
sur une grande échelle^ des pièces en acier couW.
Ces divers ateliers, largement outillés, occupent une j
superficie de plus de 40 hectares.
Les usines de Denain et d'Anzin consomment 150.000
tonnes de coke et 200.000 tonnes de houille, soit ai
total 450.000 tonnes de houille crue.
La consommation en minerai y est de 300.000 tonnes
se décomposant en :
1 80. 000 tonnes environ de minerai de Somorrostro,
et 120.000 tonnes de minerai de France (Godbrange,
Côte-Rouge, Saint-Rémy). 1
Les 120.000 tonnes de produits divers qui sortentan*
nuellement des usines de Denain et d'Ânzin se compo-
sent :
De fers et aciers en barres de toutes dimensions ;
De fers et aciers profilés ;
De larges plats en fer et acier ;
De tôles de fer et de tôles d'acier ;
Des rails d'acier ;
De traverses en acier ;
D'éclisses, selles, etc. ;
De moulages de fonte et surtout de moulages d'acier
Une telle production de matières aussi variées exig<
naturellement remploi d'un personnel fort considérable
Les ouvriers et employés de la Société sont au nom'
bre de plus de 4.000.
273
Les rapports avec ce personnel sont excellents, la
bonne harmonie est d'ailleurs entretenue par de nom-
breuses institutions philanthropiques.
La Société a créé des salles d'asile, des écoles, des
ouvroirs et des orphelinats où elle reçoit gratuitement
plus de 1.500 enfants.
Des cantines et des magasins de subsistances ont été
établis, enfin la Société loue aux chefs do famille,
moyennant une rétribution très réduite, plus do 300
habitations ouvrières.
EnGn le service médical^ les infirmeries et les phar-
macies sont entretenues exclusivement aux frais do la
Société.
Après l'exposition de Denain et d'Ânzin vient celle
de la Société anonyme dos Forges et Fonderies de Mon-
tataire*
Société anonyme des Foires et Fonderies
de Montataire.
Cette Société a fait, dans son exposition, une part
très large à ses tôles étamées, plombées et zinguées.
On y voit plusieurs spécimens de couvertures en tôle
ondulées et une très grande variété de feuilles de fer-
blanc, blanches ou imprimées.
Les profils ne figurent que très sobrement dans cette
exposition, dans laquelle il semble que la Société ait
tenu à honneur de rappeler son origine.
Les usines de Montataire ont, en elTet, été fondées
en 1810, par MM. Louis et Bernard Martiau qui entre
autres mérites ont eu celui d'importer en France la fa-
brication du fer-blanc par la méthode anglaise.
C'est à Montataire qu'ont été faites, il y a quarante
3V AXNÉB. 18
274
ans, les premières tôles étamées, plombées et gal\i
sées sur une grande échelle.
C'est aussi à Montatairo qu'ont été faites plus i
ment les premières ardoises métalliques galvaniséei.
Les usines de cette Société sont :
1** Les forges de Montataire comprenant :
a) Des laminoirs pour fers et aciers en barres d'u
puissance de production annuelle do 25.000 tonnes;
b) Des laminoirs pour tôles en fer et en acier d'u
puissance de production annuelle de 10.000 tonnes;
c) Des ateliers pour la fabrication des fers-blancs, (
tôles étamées , plombées et galvanisées, ainsi que (
ardoises métalliques, pouvant produire annuellement |
6.000 tonnes ;
ci) Une aciérie Martin-Siemens pouvant donner an- 1
nuellement 9.000 tonnes do lingots.
2° Les hauts-fourneaux de Frouard (Meurthe-et-
Moselle), comprenant :
a) Trois liauts-fourneaux de dimensions moyennes
donnant ensemble annuellement 60.000 tonnes ;
b) De très importantes concessions de minerais de fer
pouvant assurer leur marche pendant longtemps.
3® Les hauts- fourneaux dVutreau (Pas-de-Calais)
comprenant :
Trois hauts-fourneaux de din>ensions moyennes mar-
chant au minerai de Somorrostro et pouvant produire
ensemble annuellement 60.000 tonnes.
4** Une aciérie Thomas à l^agny-sur-Meuse, actuelle-
ment en construction, et qui pourra produire en lingots,
blooms et billettes 50.000 tonnes.
Depuis plusieurs années, l'acier a été substitué au fei
dans la fabrication des fors-blancs de Montataire, et leui
réputation, bien qu'excellente, s'en est encore accrue.
275
^s fers marchands et les tôles de ces iorges sont
ilement réputées.
V la suite de Texposition de Montataire se présente
le de la Société anonyme des Forges de la Provi-
ice, à Hautmont (Nord).
ciété anonyme des Forges de la Providence,
à Hautmont (Nord).
Cette Société expose :
i*" La poutrelle de 20 mètres de longueur et 5U8 X
)9 X 25 de section dont il a été déjà parlé ;
2* Un portique composé de fers en T et en u et de
ornières ;
3*" Un panneau de fond composé de tous les profils
le la fabrication d'Hautmont;
4* Deux grandes tôles en for et acier de 8" X 2". 50
X0",0i5 pesant 2.400 kilog. l'une ;
5* Toute une série de poutrelles en fer et en acier ;
6* Un gros rond ;
"î* Des tôles striées et embouties ;
8* Des séries d'échantillons et d'épreuves.
La Société de la Providence a été fondée en 1832.
Son siège social esta Marchienne-au-Pont (Belgique).
Son capital est de 6.650.000 francs ; son fonds de ré-
»er?e de 3.862.898 francs.
Depuis cinquante et un ans, son dividende moyen
ttmuelaétéde8 1/2 p. Vo-
Ses établissements sont à Marchienne-au-Pont (Bel-
gique); Hautmont (Nord), France ; — Rehon (Meurthe-
ôt-Moselle), France, — avec minières dans le Grand-
Duché de Luxembourg et en Meurthe-on-Moselle.
276
Les installations comprennent :
7 hauts-fourneaux;
96 fours à puddler ;
48 fours à réchauffer ;
23 trains de laminoirs depuis I",25 jusqu'à 1 mètre
de diamètre ;
2 grandes fonderies ;
2 chaudonneries ;
2 ateliers de construction et réparations, etc., etc.;
1 aciérie Martin-Siemens.
La Société possède, en outre, un très grand nombre-
de maisons ouvrières.
Les trois établissements sont installés sur des terrains
d'une surface de 8.670 hectares.
La production de 1888 a été de :
167.000 tonnes de fonte.
95.000 — fers finis.
2.737 — pièces moulées.
— — d'acier brut.
8 locomotives ayant chacune une force de 50 che-
vaux font le service des manœuvres intérieures des
usines.
La Société exploite par an 6 à 700.000 tonnes de mi-
nerais, dont environ 500.000 tonnes sont consommées
par elle-même et le reste livré au commerce.
4.000 ouvriers, non compris le personnel des mi-
nières, sont occupés dans les établissements ; 5.OO0.000
de salaires leur sont comptés annuellement.
La Société fabrique des fers marchands et fers spé-
ciaux, des fers pour constructions navales, des pou-
trelles, des tôles et larges plats, des roues pleines en
fer et en cier.
De ^es aciéries sortent tous les aciers nécessaires à
277
la fabrication des échantillons produits par ses lami-
noirs.
De même ses fonderies produisent toutes les pièces
Bécessaires à ses usines.
Il y a 50 fours à coke à Hautmont et les 2 fourneaux
qui s'y trouvent produisent chacun jusqu'à 110 tonnes
par jour.
La Société a des dépôts à Paris, Bruxelles. Lille,
Alexandrie, Le Caire, et des bureaux de vente à Lon-
dres, Constantinople, Angers, Bordeaux, Marseille,
Nancy, etc., etc.
A la suite de l'exposition de la Providence se trouve
le trophée central dont il a été déjà parlé, puis vient
l'exposition de la Société anonyme de Vezin-Aulnoye.
/
Société anonjrme de Vezin-Aulnoye.
Cette Société expose essentiellement les profils de
son album :
1° Dans un arc très élégant reposant sur deux dés
formés avec le minerai de ses concessions ;
2"* Dans une très belle vitrine de fond où ils se pré-
sentent en séries continues et dans leur infinie variété.
Des échantillons de fers marchands dos divers nu-
méros du commerce ; des collections de fers ayant subi
les épreuves prescrites par les principaux cahiers des
charges ; des poteaux de clôture ; des rayons de roues ;
des briques réfractaires et envers ; quelques barres d'une
longueur exceptionnelle élégamment enroulées com-
plètent cette exposition.
I La Société anonyme do Vezin-Aulnoye a été créée en
1858 par M. Joseph Sépulchre, ingénieur, et depuis lors
278
n'a cessé de demeurer dans les mains des membres de
sa famille.
Fondée tout d'abord pour le traitement, aux hauts-
fourneaux d'Âulnoye (Nord), des minerais oligistes d«
Vezin (Belgique), elle s'est accrue successivement, en
1865, des hauts-fourneaux de Maxeville-lës-Nancy
(Meurthe-et-Moselle) ; en 1866, des laminoirs du Tilleul
(Maubeuge); en 1869, des laminoirs de Saint-Marcel
(Hautmont, Nord) ; et enfin des minières de Maxeville,
Pompey, Homecourt, Joux (Meurthe-et-Moselle).
Les usines d'Âulnoye et de Maxeville consistent cha-
cune en deux hauts-fourneaux de grande dimension
munis de machines et appareils des types lés plus pe^
fectionnés. Elles produisent annuellement par hauts-
fourneaux en activité 35.000 tonnes de fonte, soit au
total et ensemble 140.000 tonnes.
Les laminoirs du Tilleul et de Saint-Marcel peuvent
produire annuellement 60.000 tonnes de fers profilés de
tous genres, de fers marchands et larges plats de toutes
sections. Les fers fendus pour clouterie, le fer cavalier,
les fers de boulonnerie, feuillards, fers fins sont aussi
une spécialité de ces usines.
On y compte :
60 fours à puddler ;
22 fours à réchauffer ;
7 marteaux-pilons ;
13 trains laminoirs ;
40 chaudières ;
60 machines à vapeur représentant une puissance
de 3.000 chevaux.
La Société de Vezin- Aulnoye occupe de 2.000 à
2.200 ouvriers.
Les bons rapports avec les ouvriers sont entretenus
par do très sages institutions ouvrières.
279
Les quatre usines de la Société sont desservies par
hemins de fer et canaux.
La proximité des bassins de Mons et du Nord leur per-
let un approvisionnement facile en combustible, et le
oisinage du port de Dunkerque leur facilite une large
ixportation.
Après l'exposition de cette Société, je présente celle
le la Société des forges et aciéries du Nord et de TEst.
Société des Foires et Aciéries du Nord et de l'Est.
Cette Société expose :
Une pyramide de matières premières et une pyra-
mide de produits bruts ;
Deux colonnes composées de barres laminées de petits
échantillons de divers proûls ;
Une série de bandages bruts en acier Martin-Siemens;
Ces cadres pour galeries de mines ;
Une série d'essieux en acier Martin-Siemens ;
Une série très remarquable d'essais faits à froid sur
des barres en acier Bessemer basique ou fer fondu ;
Deux essais faits sur des H de 200 millimètres en
acier Martin-Siemens pour brancards de voiture ou
wagons de chemins de fer ;
Des essais sur tubes soudés par recouvrement en
acier Bessemer basique extra-doux, et des essais sur
des bandages en acier Martin.
Des tôles embouties.
Et enfin diverses séries :
De profilés divers :
De cassures d^aciers laminés en plats, blooms et bil-
ï'essais faits en fabrication courante pour la classi-
fication des aciers ;
De cassures et d'essais de fer soudé de diverses qua-
lités ;
D'essais de poinçonnage, de soudure, de pliage, etc.
Etj pour compléter le tout, une suite de photographies
des usines et ateliers divers.
De plus, dans le trophée central du Pavillon figure
une série de 4 cadres do mines et une série de 7 bai*
dages polis en acier Martin-Siemens, provenant de
cette Société.
La Société anonyme des Forges et Aciéries du Nord
et de FEst a été fondée le 16 avril 1881,
Elle a eu pour but, en y adjoignant la fabrication de
Vacier, de réunir et d'exploiter den mines de fer et des
hauts-fourneaux existant dans l'Est, dos fonderies, forges
et laminoirs installés dans le Nord.
Cette combinaison avait pour base la mise en pratiqua?
de la déphosphoration dos fontes de Meurthe-et-Moselle
par le procédé Bessemer basique de MM, Thomas et
Gilclirist.
Des considérations d'ordre pratique ont conduit à
créer les aciéries dans le Nord.
La Société a deux groupes d'établissements ;
Dans VEst :
3 concessions de minerais de fer à Chavigny, Hoiîde*
mont, Lavaux près Nancy (Meurthe-et-Moselle), d une
superficie totale de 990 hectares ;
4 hauts- fourneaux à Jarville^ près Nancy, munis des
appareils et machines les plus perfectionnés ;
1 atelier de réparations ;
1 laboratoire de chimie, avec éclairage électrique
général ;
28i
3 garages et raccordements avec les lignes de la Com-
pagnie de TEst ;
2 quais de chacun 100 mètres de long sur le canal de
la Marne au Rhin à Jarville.
Dans le Nord^ aux forges du pont de Trith-Saint-
Léger et aux fonderies, forges et aciéries de Valen-
ciennes :
43 fours à puddler;
24 fours à réchauffer ;
9 marteaux-pilons,dont deux de 10 et 15 tonnes ;
2 trains de laminoirs ébaucheurs pour fers bruts ;
9 trains de laminoirs finisseurs, dont un train réver-
sible à action directe avec machine motrice de 5.000
chevaux ;
2 convertisseurs Bessemer de 10 tonnes ;
6 cubilots de grande dimension ;
1 four Martin-Siemens de 10 tonnes;
Une grande fonderie pour pièces mécaniques : fonte,
bronze, acier ;
Des ateliers de construction et de réparation, do mo-
delage, de chaudronnerie et d'outillage ;
Un atelier de produits réfractaires ;
Un atelier pour la préparation des scories phosphates
pour engrais ;
Un laboratoire de chimie ;
Un bureau dressais physiques des produits ;
Le tout éclairé électriquement à Taide de lampes à
arc.
Les usines du Nord possèdent de plus un garage
avec raccordement à la ligne du chemin de fer du Nord
de Valenciennes à Aulnoyo, et deux quais de 200 mètres
chacun sur le canal de TEscaut.
L'ensemble des établissements du Nord est actionné
par 66 machines et moteur d'une force totale de 10.000
282
chevaux-vapeur alimentés par une batterie de 24 géné-
rateurs de 1.000 mètres carrés de surface de chauffe et
par 35 chaudières placées à la suite des fours.
6 locomotives font le service intérieur des usines.
Le personnel est de 2.100 ouvriers.
Les salaires annuels dépassent 3 millions.
Les productions annuelles sont en :
Minerai 300.000 tonnes.
Fontes 100.000 —
Fers 60.000 —
Aciers 60.000 —
Pièces moulées . . 2.000 —
Scories phosphates. 10.000 —
Cet ensemble est complété par des institutions pa-
tronales multiples.
Des cités ouvrières ont été construites à Jarvillo, à
Trith-Saint-Léger et au Poirier, près des usines de Va-
lenciennes.
Un service médical et pharmaceutique a été organisé
dans chaque établissement.
11 a été créé une caisse de secours pour les malades
et les blessés.
Une école pour les enfants des deux sexes est tenue
dans un local appartenant à la Société.
L'épargne est favorisée par une société financière
u V Économie ouorière », qui achète des valeurs à lots
avec les économies qui lui sont confiées.
Une fanfare « la Lyre ouvrière » a été formée dans
le personnel de la Société et est subventionnée par elle.
Enfin, la Société a contribué par ses conseils et son
appui à la formation de deux Sociétés coopératives de
consommation : une à Valenciennes et une à Jarville.
Ces Sociétés facilitent aux ouvriers, à la fois, Tapprovi-
sionnement et Tépargne.
Dans les usines de la Société du Nord et de l'Est sont
abriqués les produits suivants :
Marqués N E*
Fontes de moulages n** 1, 2, 3. 4. Fontes.
Fontes d'affinage : froides, ordinaires,blanches, chau-
ilc8, truitées.
Fontes Thomas.
Fers laminés, qualités 2, 3, 4, 5, 6. Fers.
Fers de qualité, 1", 2% 3% 4* catégories, pour les Com-
pagnies de chemins de fer.
Fer de qualité pour l'artillerie.
Spécialités : Fer feuillard, fer maréchal.
Carrés. — Plats. — Ronds. Fors laminés.
Demi-ronds pleins et creux.
Vitrages à gorges ou sans gorges.
Barreaux de grilles. — Spatés ou feuillards.
Cornières à branches égales et inégales.
Fers à T simples.
Poutrelles à ailes ordinaires et larges ailes.
Fers à wagons X et U-
Rails et éclisses de tous profils .
Acier Martin = M- — Acier Bessemer-Basique = BB- ^*^'®" laminés
Carrés. — Plats. — Ronds.
Cornières à branches égales et inégales.
Poutrelles à ailes ordinaires et larges ailes.
Brancards de wagons en I et U-
Bandages de locomotives et de tenders.
— de wagons et de voitures.
Rails et éclisses de 4 à 52 kilog. le mètre.
Traverses de chemins de fer.
Cadres pour galerie de mines.
Blooms. — Billettes, etc.
284
5 martelés Acier Martin = M- — Acier Bessemer-Basique =
BB.
Essieux de wagons, de tenders et de locomotives
(droits).
Tiges de pistons. — Tourillons. — Arbres de ma-
chines. — Lopins. — Brames, etc.
Aciers qualité marine et aciers qualité artillerie.
A la suite de Texposition de la Société du Nord et de
l'Est vient celle de la Société anonyme des Hauts-Four-
neaux de Maubeuge.
Société anonjrxne des Hauts-Fourneaux
de Maubeuge.
Cette Société expose :
Les principaux échantillons de fer soudés et de fer
fondus, profilés, sortant de ses laminoirs.
Deux longerons de 250 millimètres de hauteur et
20'"j50 de longueur dont il a été parlé.
Une barre I de -iOO millimètres X 140 millimètres
en fer soudé, cintré sur un rayon do 2'",850.
Un longeron I de 250 X 203 en fer fondu cintré sur
le même rayon.
Une barre en fer U Je 250 millimètres, cintrée sur un
rayon de 2",65.
Deux barres de petits fers. Tune en U de 30 X 15
de 37 mètres, l'autre en X de 22 X 15 de 40 mètres
de longueur.
Diverses barres ayant subi différentes épreuves.
Différents échantillons et éprouvettes de fers de qua-
lité de la fabrication courante de Tusine.
Une table à couler les glaces de 4"* X l'",30 X 130
millimètres, rabotée, lignée et losangée^înontesjîe
ciale, pour ta fabrication des verres canneiôs.
Un plongeur de l'ascenseur à piston articulé de la
Tour EiiTel, en fonte extra-résistante (18 kilomètres par
minimètres carré»)
Une série de projectiles en fonte.
Quatre sonneries électriques par block-système.
Des pièces de fonte ordinaire et d ornement, notam-
taent celles entrant dans la construction du pavillon des
forges du Nord.
Enfin un atelier de soudure électrique, et en partici-
ation avec Denain-An/Ju, le modèle en relief de la oii-
Jîiière do la côte rouge déjà cité.
La Société des hauts- fourneaux do Maubeuge a été
fondée en 1837,
L'usine se composa d'abord de 4 hauts-fourneaux.
En 1841, on y adjoignit une fonderie de première et
de deuxième fusion.
En 1852, on fonda des laminoirs, et des ateliers furent
adjoints à la fonderie. Après la découverte, eu 18G5, de
riches bassins miniers dans Test delà Franco, la Société
devint concessionnaire de mines de fer à BuUoguo-
iDant, Oodbrange, Tiercelet, Jarny, ayant ensemble
5*861 hectares de superficie.
Puis elle acheta avec Denain-Anzin les minières de
la cote rouge près Longwy, créa une nouvelle usine à
Senelle, également près Longwy, où trois hauts- four-
neaux produisent journellement 80 tonnes de fonte de
moulage ou 100 tonnes de fonte d'alïinage.
Les usines de Maubeuge, situées entre le chemin de
fer du Nord et le canal de la Sambre, comprennent
actuellement :
1** 2 hauts-fourneaux produisant 90 à 100 tonnes par
jour de fonte daflînage. i
\
286
llti ont éui cuiistruiU avec les derniers porfectionae-J
ments.
Ils sont munis d'appareils Whitwel et de deux for
machines soufflantes.
2* Une fonderie desservie par 4 cubilots de systèmer
nouveaux, 2 ventilateurs Roots, 1 monte*charges méca-j
nitpiej 10 grues, dont 3 de 15 tonnes et i de 25 tonne
mues par un câble télédynamique.
Elle produit annuellement 5 à 6.000 tonnes de fontei
moulées, — Elle peut couler des pièces de 50.000 ki-'
logrammes.
S'' Des laminoirs se composant ;
D'une halle de puddlage contenant 2 trains, 4 mar-^
teaiix-pilons, 24 fours doubles qui ont été récemment
substitués à 48 fours simples, 2 cisailles à leviers et 1
cisaille double vapeur ; d*une balle de finissage compre-
nant 2 petits trains à courroies avec ti*ains d*aisance, 2
trains moyens ot 2 gros trains récemment créés pour^
le laminage à grande longueur des gros profilés.
Les 6 trains montés en trio sont desservis par 10
fours à réchauffer dont 3 à grande production.
5 scies circulaires à chaud oscillantes.
G cisailles à vapeur dont 2 de 400 tonnes.
1 presse à vapeur à froid.
2 machines à dresser les cornières.
Deux ateliers de réparations et de tournage des i
dres, activés par 3 machines à vapeur, sont annexés
aux laminoirs.
La production annuelle de cette partie de Tusine en
marche normale est de 45.000 tonnes de fers et aciers
marchands et profilés. ^^H
' 4* Des ateliers de construction produisant annuelle-
mont de 3 à 4.000 tonnes de fontes et fers ouvrés. Ils
287
BOiit constitués par une ibi*ge comportaut 2U feux et 2
marteaux-pilons .
Deux halles contenant des machines-outils de toutes
sortes : tours, raboteuses, fraiseuses, machines à forer,
etc., etc., activées par une machine à vapeur de 50
chevaux et desservies par une grue locomobile et un
pont roulant automatique de 15 tonnes.
Deux halles d'ajustage et de montage avec leurs grues
locomobiles.
Une halle de chaudronnerie munie d'un grand four
et spécialement outillée pour le cintrage des gros pro-
filés.
5* D'un atelier de soudure électrique par le système
B^mardos. Il a été établi depuis une année environ. 11
est composé d'une machine à vapeur de 100 chevaux
activant deux dynamos de 300 ampères et d'une batte-
rie d'accumulateurs de 40 éléments.
On opère dans cet atelier les soudures au moyen de
l'arc voltaïque qui met instantanément en fusion les
métaux à souder.
En résumé, ces usines renferment :
2 grandes machines soufflantes de 200 chevaux cha-
cune;
44 machines à vapeur d'une force totale de 5.500
chevaux ;
45 générateurs, dont 7 de différents systèmes tubu-
laires ;
3 grues locomotives, dont 1 d'une puissance de 15
tonnes ;
3 locomotives pour le service intérieur de l'usine.
Bien que les sommes consacrées à la création et au
développement des établissements de cette Société dé-
passent aujourd'hui 8 millions, elle n'a pas augmenté
son capital primitif de 3 radllions et elle a pu distribuer
288
à Bes actioiinairGs une moyenne de 5 p, **/o d'intérêt
chaque année.
Le personnel de la Société comprend plus de 1.500
ouvriers et 68 contre-maîtres ou employés. Le logement
leur est assuré dans deux cités ouvrières de 71 habita-
tions procurant à nombre d'entre eux un logement à
bon marché et le maintenant également à un bas prix
pour ceux qui habitent les villages environnants*
Le service médical est assuré par quatre médecins.
Une bibliothèque fournit des livres utiles et agréables
à ceux qui en désirent.
Une caisse de secours a été créée; de même une
caisse d*épargne grâce à laquelle 6 à 700 ouvriers sont
arrivés à la propriété.
Deux de ses ouvriers qui comptent plus de cinquante
ans de présence dans ses ateliers ont reçu des médailles
de mérite du gouvernement.
Après rexposîtion de cette Société se présente celle
de MM, Gustave Dumont et C**, maîtres do forges à
Louvroil (Nord).
Gustave Dumont et C'^
Ces messieurs exposent :
Un rond de 2"*, 420 de diamètre et 12 millimètres
d'épaisseur;
Des tôles striées en losanges et en carrés ;
Des tubes en fer fondu et soudé ;
Des emboutis divers et des essais multiples sur pro-
duits en fer et acier ;
Des paquets de fer V , avant et après martelage ;
Deux larges plats dont un de 45 mètres sur 0™,300 de
largeur et 9 millimètres dépaisseur enroulé à froid.
a Oociété Gustave Dumont et C** a été fondée en
871. Son capital a été porté successivement de 600.000
ncs à 900/000 francs et à 1/200.000 fraocs.
Les usines sont entre la Sanibre et le chemin de fer
du Nord et raccordées à ce dernier.
La production annuelle peut atteindre 30.000 tonnes
de tôles en fer ou acier depuis 0"*,0005 d'épaisseur et
jusqua 2", 300 de largeur et de larges plats de O"", 150
à O^tÔOO de largeur.
Les usines se composent de :
18 fours à puddler doubles ;
1 train ébaucheur ;
1 four Martin-Siemens basique pour la fabrication
de Tacier déphosphoré sur sole ;
9 fours à réchau(Ter j
2 marteaux-pilons pour souder ;
3 trains à tôles ayant 2'" ,500, 2 mètres, I"*,600 de
table ;
1 train à larges plats ;
De nombreuses cisailles, forges, atelier de tournage,
etc., etc.
La série des expositions de la collectivité dos forges
du Nord se termine par celle de la Société anonyme des
Forges et Laminoirs de l'Espérance, à Louvroil (Nord).
Société sjxomytne des Forgées et Lammoirs
de TEspérance, à Louvroil (Nord).
Cette Société expose :
Ûes fouillards de petites et larges dimensions ;
t^«8 fers spéciaux de toutes espèces ;
34« 4>N1E. 19
290
Des tubes fabriqués avec des fers à titro d'échan-
tillons ;
Des fers marchands travaillés ;
Des cassures et épreuves diverses ;
Deux ronds en acier poli ;
Des fers à cheval do toute nature.
Le tout dans un portique et une vitrine murale et
deux vitrines d'appui.
L'usine de TEspérance a été construite en 1858 sur
un terrain de 4 hectares et demi par la Société Victor
Dumont et C»% au capital de 600.000 fr. En 1882, à l'ex-
piration du contrat de cette Société, elle a été trans-
formée en Société anonyme au capital de 1.000.000 de
francs. Cette usine est reliée au chemin de fer du Nord.
Successivement agrandie, elle se compose aujourd'hui
de :
1 train ébaucheur avec trois trios de 0"^,50 de dia-
mètre.
1 train marchand de 50 centimètres avec trois trio»
coquille et fonderie.
1 train moyen de 35 centimètres \
1 petit tram a petits fers de 25 cent, f , ,
i .i-x • ' /^ ' • j o- 4r } degrossisseurs
1 petit tram a fers spéciaux de 2o cent.l _, .
i î • ' r 11 1 1 o- *• w 1 d aisances.
1 train a feuillards de 2o centimètres ;
13 grands fours doubles à puddler.
6 petits fours simples à puddler.
10 fours à réchauffer.
2 pilons.
6 pompes pour l'alimentation des chaudières et divers.
1 moteur spécial avec dynamo pour l'éclairage élec-
trique au moyen de lampes à arc et à incandescence.
La force motrice est de 650 chevaux environ.
L'usine est munie de onze cisailles et ^ois scies eu
chaud.
Î91
II
atelier de réparations avec
Elle possède en outro un Roecling (système anglais)
pour la fabrication des fers et aciers polis.
Elle peut produire par mois 2.500 tonnes, soit 30.000
tonnes par an.
Elle possède deux cités ouvrières établies sur deux
hectares de terrain ; depuis un peu plus d*un an, elle a
créé un économat dont les bénéfices sont distribués
partie au prorata du chiiïre des acliats et partie réservée
pour la fondation d'une caisse de retraite.
Telles sont les onze expositions figurant dans le pa-
villon des Forges du Nord-
11 y a encore à côté d'elles, d'une part une exposi-
tion des produits en ciment de laitier de MM. Northomb
etC**, de Denain (Nord), et d*autre part celle de tôles
embouties pour plafonds et cloisons en fer imaginées,
fabriquées et présentées par MM. J. de Schyrver et
C'*, constructeurs à Ilautmont (Nord).
Il convient aussi de signaler les traverses métalliques
de MM. Boyenval et Ponsard, dont le pavillon des
Forges du Nord contient de nombreux spécimens.
bon ne saurait, enfin, mieux résumer rimportance
de cet ensemble d'expositions qu'en indiquant qu'elles
représentent un groupe métallurgique qui n'a pas pro-
duit moins de :
2.518.322 tonnes de fontes,
3,136.304 tonnes de fers,
737.593 tonnes d'aciers,
dans les dix dernières années.
DURASSIER.
292
Hauts-Fourneaux et Foires d'Allevard.
Cette Société expose :
Minerai de fer carbonate spatliique d'Allevard ;
Cassures de fontes diverses ;
Cassures de fers à nerf et à grains, d'acier naturel,
d'acier supérieur pour ressorts de chemins de fer,
d'acier fondu doux;
Acier pour coutellerie ;
Lingot d'acier Martin ;
Aimants ;
Ressorts de voitures et wagons ;
Outils divers.
L'usine d'Allevard est des plus anciennes de France.
En 1853, les produits d'Allevard résolvent les pre-
miers la question des bandages en acier pour chemins
de fer; et en 1858, les premiers encore, sous forme de
plaques de blindage, ils arrivent à avoir véritablement
raison du canon.
Enfin, la lumière électrique a trouvé dans les aciers
à aimants d'Allevard et dans les aimants de cette usine
son premier auxiliaire réellement pratique qui a assuré
sa vulgarisation dans les phares.
Reconnaissant la valeur des minerais d'Allevard,
MM. Schneider et C'® du Creuset se sont assurés la
possession des filons d'Allevard, mais un tonnage dé-
terminé est assuré à l'usine, qui se trouve, de plus,
reliée au réseau du P.-L. M. en raison de cette cession.
L'usine d'Allevard s'est enfin transformée de manière
à emprunter toute la force motrice dont elle a besoin
au torrent du Bréda.
Le minerai d'Allevard est le fer carbonate spathique,
depuis le rhomboèdre implanté de quartz, véritable
293
échantillon de Collection, jusqu'au type de Rive orbicu-
laire à gangue de dolomie ferrifère, qui paraît le plus
général en profondeur.
La composition de ce Rive blanc est la suivante :
Eau de combinaison
Acide carbonique
Oxyde de fer . . .
Oijle roige de laiganèse
Silice
Chaux
Magnésie
Acide sulfurique .
10,687
29,800
48,147
3,025
4,850
2,500
0,567
0,395
mat. vol. 40,487
fer métallique 37,448
mang. métal. 2,177
8,312
99,971
I. — Il y a lieu de signaler dans la fabrication de la
fonte à AUevard les points suivants :
Grillage préalable du minerai au four Hoffmann ;
Coke très pur :
Castine absolument exempte de phosphore ;
Appareils Whitvvell alimentés par un gaz très abon-
damment lavé au gueulard ;
Allure habituelle en fonte grise ; .
Creuset et ouvrage refroidis extérieurement par des
bâches à eau en tôle ;
Creuset fermé — tuyère Lûrrmann pour Tévacuation
des laitiers.
La fonte grise d AUevard a, d^ailleurs, la composition
suivante :
Fer 91,299
Carbone graphitique . . 2,809
Carbone combiné .... 0,530
Silicium 2,062
Manganèse 2,988
Calcium 0,214
294
Magnésium 0^044
Phosphore 0,048
Soufre. • 0,006
Cuivre traus
Arsenic néant
100,000
II. — L'affinage pour fer fin et acier naturel se fait
à Âllevard par puddlage à grande chaleur avec des
charges de 2 heures à 2 heures 1/2.
Les produits sont:
1* Le fer fin soit à grains soit à nerf;
2« L'acier naturel à tous les degrés de dureté ;
III. — La fabrication de l'acier fondu se fait à Alle-
vard au four Siemens-Martin.
Le caractère du travail au four Siemens à Allevard
est remploi à peu près exclusif de la fonte sans autre
addition métallique que les chutes ou tombées prove-
nant de Tusine. La décarburation est obtenue par le
minerai d' Allevard qu'on charge dans le four à raison de
— environ du poids de la fonte.
Il est à noter que les échantillons de métal douxployés
ou noués à froid proviennent d'une marche sur sole
acide.
IV. — La fabrication des ressorts et aciers à ressorts
est caractérisée à Allevard par ce fait que le métal y
concilie une très haute limite d'élasticité avec un corps
et un nerf tout à fait exceptionnels. L'allongement pro-
portionnel élastique est de 8 millièmes. La limite d'élas-
ticité de 165 k^^et la charge de rupture de 230 k** à sa
fibre extrême.
V. — La fabrication d'aimants et d'outils divers est
très remarquable à Allevard.
295
Des aimants d'Âllevard, pesant 750 à 800 grammes,
arrivent facilement à porter 18 à 20 fois leur poids.
Enfin, les outils finis ou ébauchés, confectionnés par
AUevard à sa forge spéciale de TOurcière, sont obtenus
par simple écartage au martinet et sans aucune inter-
vention du laminoir.
DURASSIER.
Société anonjrme des Aciéries de France.
Cette Société expose :
Des échantillons de minerais, cokes, castines, fontes
^t: alliages divers.
Des cassures et pliages d'acier ;
Des cassures de rails ;
Des rails divers ;
Des joints éclissés ;
Un échantillon de poutrelles d*acier ayant supporté
ti'ï'ois chocs d'un mouton de 1 .000 kilog. tombant de 8
"ïinètres do hauteur;
Divers profils de poutrelles;
Toute une série d'échantillons relatifs aux mines de
Viouille d'Aubin ;
Toute une série de plans s*y rapportant également ;
Un bloc de minerai et des échantillons divers relatifs
à la mine de galène argentifère de Villefrancho.
Cette Société possède trois groupes d'établissements :
1® Les aciéries d'Isbergues;
2o Les forges et laminoirs de Grenelle ;
3" Les mines et usines de la régie d'Aubin.
Les aciéries d'Isbergues sont situées entre le chemin Aci^
de fer du Nord et le canal d'Aire à la Bassée. * ^
296
Elles sont reliées au chemin de fer du Nord par une
voie ferrée de 600 mètres de long et elles ont une gare
d'eau sur le canal.
Le bassin de Tusine, qui a 233 mètres X 24 mètres,
peut recevoir 15 bateaux.
4 grues permettent de décharger 4 bateaux à la fois.
3 grandesloges de 3™,50 de profondeur sur 150 mètres
de longueur et 20 mètres de largeur servent à Temma-
gasinage du minerai arrivant soit par wagons soit par
bateaux.
Les charbons vont directement aux fours à coke et
aux chaudières.
L'usine possède 100 fours L. Evence Coppée ou Seibel
Bernard.
Les minerais viennent de Somorrostro.
Le castine de Boulogne-sur-Mer.
L'usine a deux hauts-fourneaux de 20 mètres, d'une
capacité de ?50 mètres cubes.
Le vent est chauffé dans 12 Whitvell de 7 mètres de
diamètre et 12 mètres de hauteur.
Les deux soufflantes sont du type vertical de Seraing
et à cylindre Compound.
Chaque fourneau a son monte-charges.
La surface de chauffe est de 120 mètres carrés pour
90 chevaux.
La fonderie Bessemer comprend :
2 convertisseurs de 8 tonnes ayant chacun son bassin
de coulée.
Chaque fosse a une grue centrale et deux grues de
démoulage.
La soufflerie est double et du type Compound hori-
zontal.
Les lingots sont équilibrés de température dans des
Gjers, puis passés au blooming, qui peut passer 500
tonnes de lingots par 24 heures.
Le finisseur peut produire de 350 à 400 tonnes par
24 heures.
En outre de ces trains,ratelier de laminage comprend
encore :
Un premier trio de 0,450 à quatre paires de cages ;
Un second trio de 0,300 à huit paires de cages.
Toute la halle de laminage a 92 mètres de longueur
sur 75 mètres de largeur et est disposée en 4 travées.
A la suite se trouve un atelier de parachèvement.
Enfin Tusine comprend encore :
Ateliers de réparation, de tournage des cylindres, des
forges à bras ; une fonderie, etc.
Ces laminoirs fabriquent surtout des fers à plancher. Porgi
Les bâtiments couvrent une surface de 5.000 mètres ^ *j"
carrés ; ils renferment : GrencI
Un train trio de 0,460 à 3 équipes de cylindres pou-
vant laminer 3.000 à 3.500 tonnes de poutrelles par
mois.
Trois grands fours à réchauffer le desservant ;
Une machine motrice do 150 chevaux l'actionnant.
L'usine d'Aubin, située sur la ligne de Capdenac à Mines et u
1 Rodez du réseau d'Orléans, comprend : j^^ ^.^^
6 hauts- fourneaux de 15 mètres de hauteur. à'Kub\
La disposition à flanc de coteau a dispensé de monte-
charges.
Les minerais proviennent des mines de Murât, de Ca-
dayrac (Aveyron),des gîtes importants du Périgord et de
l'Ariège ;
Les cokes sont fabriqués avec des menus lavés ;
Les machines soufflantes sont à balancier pour un
groupe et horizontales à grande vitesse (système Tho-
mas et Lauras) pour un autre.
298
En face des hauts-fourneaux est la fonderie Bessemer,
qui comprend 2 convertisseurs de 7 tonnes.
Un bassin de coulée avec une grue centrale et deux
grues de démoulage.
La soufflerie se compose de deux machines jumelles.
Cette fonderie peut produire 150 tonnes par 12 heures.
 la suite de cette fonderie, tous les ateliers de cons-
truction, qui comprennent :
Fonderie ;
Atelier d'ajustage;
Modèlerie ;
Forge à bras ;
Chaudronnerie ;
Enfin la grande forge pour fers renferme :
45 fours à puddler ;
6 fours à réchauffer ;
4 pilons de cinglage ;
2 trains de puddlage actionnés par une machine de
100 chevaux ;
1 moyen mill, 1 gros mill actionnés ensemble par
une machine de 1 60 chevaux.
De plus, l'usine possède encore :
8 fours Martin avec halle de laminage renfermant :
3 grands fours à lingots :
1 four à billettes ;
1 blooming ;
1 train finisseur.
A côté des usines d'Aubin sont les mines de houille
d'Aubin.
La Société des Aciéries de France exploite les con-
cessions de Combes, de Cransac et des Issards.
Ces trois concessions ont ensemble une superficie de
475 hectares. La puissance atteint 40 mètres.
299
L'exploitation se fait par cinq galeries qui débouchent
au niveau de la vallée.
La méthode suivie est celle par tranches successives
en descendant.
L'extraction est de 200.000 à 220.000 tonnes par an
avec un personnel de 1.120 ouvriers.
La Société des Aciéries de France est, de plus, pro-
priétaire de plusieurs concessions de mines de plomb
argentifère, de cuivre et de zinc.
L'étendue totale de ces concessions est de 8.552 hec-
tares.
L'exploitation des mines de galène argentifère de la
Société est concentrée sur la concession de Villefranche
et à la mine de la Baume.
Sept étages de 30 mètres sont actuellement en exploi-
tation dans cette mine ; ces étages sont exploites par
gradins renversés et par des voies de fond.
La longueur actuelle du champ d'exploitation est de
700 mètres.
L'extraction brute de la Baume a été de 21.680 ton-
nes en 1888 ayant donné après préparation 2.141 ton-
nes de minerais marchands.
L'épaisseur réduite est seulement de 7 centimètres
de galène condensée à la densité de 7,5, ce qui est
faible, mais une forte teneur en argent établit la com-
. pensation.
Le personnel est de 360 ouvriers, dont 160 à la sur-
face.
DURASSIER.
300
Société anonyme de Gommentry-Fourchaxnbault.
Cette Société expose :
1® Des échantillons de ferro-manganèse et de ferro-
silicium ;
2® Des cassures de fontes, de fers puddlés et d'aciers;
3" Des fers profilés divers ;
4* Des pièces de forges ;
5® Des essieux de wagons en acier ; des essieux pour
le commerce en fer puddlé ;
6® Des trains de mines en acier fondu au creuset;
7® Des tuyaux, cylindres, boîtes à graisse et pièces
diverses en fonte ;
8® Des ressorts de chemins de fer, de carrosserie et
divers ;
9" Des fils en fer fondu ;
10** Des pièces d'affût en acier moulé ;
1 1** Des pièces d'instruments et de machines agricoles
en acier moulé ;
12® Un marteau-pilon à simple et double effet;
IS» Des arbres coudés en fer puddlé;
14" Un thermo-syphon on fonle;
15** Un essieu monté avec roues de wagons en fer
puddlé ;
16® Des arbres coudés en acier brut de forge et en
acier fondu au creuset;
17® Une plaque tournante en fonte;
18® Des roues en fonte trempée et en acier moulé;
19® Des essais faits sur des enveloppes d'obus:
20® Des rondelles d'arrêt en acier (système Grower);
21* Des pièces diverses en acier coulé.
La Société anonyme de Commentry-Fourcham-
bault exploite divers établissements formant deux
3U1
groupes principaux : celui des houillères et celui des
établissements métallurgiques.
Le premier de ces groupes comprend :
1 • La houillère de Commentry (Allier) ;
2* La houillère de Montvioq (Allier).
3* Les chemins de fer de Montvicq à Commentry et de
Commentry au canal du Berry avec leurs prolonge-
ments ;
4** Les mines de fer du Berry.
Le second comprend, dans Tordre de Télaboration
des matières;
5* Les hauts-fourneaux et fonderies de Montluçon
^Allier).
6" Les forges et tréfileries de Fourchambault (Nièvre);
7" Les aciéries, fonderies d*acier et ateliers d'Imphy
(Nièvre) ;
8* Les fonderies et ateliers de construction de Four-
chambault (Nièvre) ;
9* Les fonderies et ateliers de ferronnerie de la
Pique, près Nevers (Nièvre) ;
La concession de Commentry a une superficie de Houille]
1022 hectares. de Comme
Elle est exploitée par sept puits.
La concession de Montvicq a une superficie de 294 Houillêi
hectares. *^^ ^^°*^
Elle est exploitée par trois puits.
L'extraction moyenne de ces deux houillères réunies
est de 500.000 tonnes par an environ.
Le chemin de fer des houillères avec ses divers em- Chemin d(
branchements a un développement de 45 kilomètres. |j^jyf|^*r
Une ligne téléphonique met en relation houillères et
chemins de fer.
Mines de fer
^ du Berry,
Hauts- fou r-
Tteaux
et fonderies
de
MonlluçOD*
Forges
et tréOlerips
de
l'OLirriiani-
bault.
302
Les mines du Berry étaient primitivement exploitées à
ciel ouvert ; deptiis, elles furent exploitées par galerie
d'une manière plus complète et plus profitable.
Le nombre total des ouvriers du 1*' groupe : houilles,
chemins de foret minières, est de 2.500 en\iron*
L'usine Forey, à Montiuçon, comprend :
Six hauts-fourneaux pouvant produire ensemble
50.000 tonnes par an;
Une fonderie de tuyaux pouvant produire 30.000 ton-
nes de tuyaux par an ;
Une fonderie de pièces diverses pouvant produire
10.000 tonnes de moulages par an ;
Des ateliers de modelage et d*ajustage munis d^an
outillage puissant.
Le personnel de l'usine de Montluçon est normale-
ment de 500 ouvriers et peut atteindre 800.
L'usine de Fourchambault afïîne les fontes à la
houille, corroie les fers bruts au marteau et au lami-
noir et lamine des fers finis de toutes qualités et de tous
échantillons.
De plus, elle produit sur sole neutre ou basique des
aciers doux et extra-doux qu^elle tréfile. Ces fils sont
très recherchés.
La production do la Forge de Fourchambault pour-
rait atteindre et dépasser même 20.000 tonnes par an.
Elle est desservie actuellement par 12 machines fixes
à vapeur, 2 pilons, 4 martinets, machines alimentaires,
cisailles^ etc., etc., le tout d'une force de 2.000 chevaux
environ.
Les fours Martin à sole neutre du système Valton-
Rémaury sont au nombre de 3 avec une puissance de
production par coulée de 12 tonnes.
Les laminoirs sont au nombre de 5 :
303
i* Lo train à billettes et à gros profils en acier doux,
desservi par 3 fours à réchauffer ordinaires ;
2* Le train-machine desservi par un seul four à gaz
de 10 mètres de longueur et composé d'un train auto-
matique suivi d'un train de serpentage. Il est le seul do
ce système en France et peut-être même sur le conti-
nent ;
3* Un moyen mill avec deux fours à réchauffer ;
4* Un petit mill avec deux fours à réchauffer.
Quant au train de puddlage, il est desservi par 8 fours
à puddler.
La Forge de Fourchambault occupe une surface de
10 hectares, dont 2 hectares 50 ares couverts.
Il y a 12 kilomètres de chemins de fer intérieurs.
Le nombre des ouvriers et employés est actuellement
d'environ 500.
Les aciéries d'Imphy ne travaillent que des matières de Aciérie
I. 1 . , o . ,. 1 fonderie
r choix et les transforment soit en lingots de toutes cier
dimensions, soit en aciers naturels. ^L^^^l*'
' d'Imph
Les principaux ateliers qu'elles renferment sont les
suivants :
1* Une fonderie comprenants fours Siemens sur sole
et 2 fours de fusion au creuset avec leurs annexes :
grues, étuves, etc.
Le tout pouvant produire 12.000 tonnes de lingots
et 1.500 tonnes de moulages ;
?• Une forge avec trains de laminoirs, tôlerie, gros
mill, moyen mill et petit mill.
Cette forge peut livrer annuellement :
8.000 tonnes d*acier naturel, corroyé ou fondu ;
1.500 tonnes de tôles minces, moyennes ou fortes;
1.000 tonnes do pièces de forges ;
3** L'atelier à ressorts le plus important de France
pouvant livrer annuellemont 1.000 tonnea de ressorts de
chemins de fer à lames, 300 tonnes de ressorts coni-
ques et L500 tonnes de ressorts de carrosserie ;
4* Un atelier de fabrication de pelles et versoirs pour
charrue pouvant produire annuellement 600.000 pelles
environ ;
5^ Un atelier d*ajustag"e ;
Qo Des ateliers de modelage, de chaudronnerie, de
fabrication de creusets, briqueterie, etc. ;
?• Différents ateliers et magasins pour le classement
des aciers finis ou en cours de fabrication.
Il y a 3 kilomètres de voies ferrées dans ces usines,
La surface de l'usine est de 8 heetares, dont 18*000
mètres carrés couverts. j t
Le nombre des ouvriers s*élève jusqu'à LOOO lors- \t
qu'il y a pleine marche. ^
fonderies L'atelier de construction de Fourchambault comprend ^
et
ateliers 1*» Une fonderie de fonte de 2* fusion avec 4 cubilots^
©struciion ^ ^^^^^ ^ réverbère, 10 grues de 5 à 30 tonnes, plusieur^s-— :
de chariots roulants.
baiilf"' ^^ production moyenne de cette fonderie est de 5.00C— -J;
tonnes par an.
2** Des ateliers de forges à main et marteaux-pilon^=^
avec 40 feux de forge, 1 marteau-pilon à double rffnt^j ^
9 marteaux- pilons à simple aiïet de 2 à 20 tonnes, 1 la— '^
minoir à bandages, 1 machine à cintrer, des meules è^^
ébar»)er, etc.
Ces ateliers peuvent livrer 6.000 roues de wagons e<
plus de 2.500 tonnes de pièces de forges.
3** Des ateliers de tours et d*ajustage avec 60 tours -
25 machines à raboter ou à limer ;
10 machines à canneler ou à fraiser;
20 machines à percer, etc*
3or
4" Un atelier de grosse chaudronnerie dont la pro-
duction annuelle est de 3.500 à 4*000 tonnes du travaux
divers.
S'* Des ateliers de construction de wagons pouvant
livrer annuellement i.'200 à 1.500 wagons.
Les fonderies et ateliers de construi'tion de Four-
chambault occupent un© surface de 10 hectares 50
ares, dont 2 hectares 50 ares couverts.
La longueur des voies ferrées intérieureH est de
»\500.
Le nombre des ouvriers varie de 1.000 à 1.500,
^ L'usine de la Pique comprend actuellement ;
Une fonderie de fonte de fer ;
i Un atelier de forge et d'ajustage ;
^■Un atelier d*essieux de commerce.
^ Les principales fabrications sont :
Les mouleries pour charrues et instruments ara-
toires ;
^Les mouleries mécaniques ;
Les boites à graisse ;
Le matériel pour wagonnets;
Les ferrures de toute espèce ;
Les essieux de commerce, etc*
L'usine de la Pique s*étend sur une surface de "29.177
tïiètres carrés*
Elle emploie *25U à 35Û ouvriers.
Enfin, la Société de Commentry-Four(*hambauU, qui
tl'occupepas moins de 7.000 ouvriers, devait se préoccu-
per d'eux et elle n'y a pas manqué.
Elle a créé des institutions ouvrières de tous genres :
écoles, bibliothèques, cités ouvrières, caisse de secours
aux malades^ caisj^e de retraite, pensions, services mé-
dicaux, etc.
DURASSIER.
14* kmÈM. 20
FoDderiq
el
atelier "
de ferroiinene
de
la Pique.
306
Société anonyme des hauts-foumeatuc
et fonderies de Pont-à-Mousson.
Cette Société expose :
Des tuyaux à emboîtement et cordon de 40 à 1.800
millimètres ;
Des bouts d'extrémité à bride et emboîtement) à
bride et cordon ;
Des coudes au Vâj au ^/g, au 7i6 >
Des manchons droits, courbes et tubulés ;
Des tes à tubulure à emboîtement et à tubulure i
bride ;
Des tuyaux cylindriques de 60 à 1.100 millimètres;
Des bagues droites et biaises ;
Des tuyaux coniques à 2 brides ;
Des tuyaux droits à brides ;
Des coudes à brides au 74» au Vs» au Vie 5
Des consoles et des colonnettes pour supporter les
tuyaux ;
Des bouches à clé ;
Des tuyaux de descente ;
Des regards ;
Des siphons indépendants et ordinaires ;
Et de plus :
Des trains graphiques représentant : 1* la marche
ascendante de l'usine de Pont-à-Mousson depuis 25 ans
et par périodes quinquennales ; 2^ la marche des hauts-
fourneaux ; 3* la production annuelle des tuyaux ; 4* la
longueur métrique des tuyaux fabriqués chaque année ;
5o le tonnage exporté en tuyaux et autres objets de fonte
moulée, etc.
L'usine de Pont-à-Mousson a été créée en 1856.
Elle a été constamment dirigée, depuis 1859» par
M. Xavier Rogé.
Il y a été dépensé depuis sa création environ six
millions de francs qui ont été fournis pour la grande
^Mrtie par les bénéfices annuels.
" L'usine de Pont-à- Mousson occupe une surface totale
de 240.000 mètres carrés. La surface couverte est de
27.000 mètres carrés.
Située à un kilomètre de Pont-à-Mousson, elle est
traversée par le chemin de fer de Nancy à Pagny-sur-
Moselle et longe le canal de la Moselle*
Cette usine comprend : l** i hauts-fourneaux marcliant
au coke et produisant chacun environ 45.000 kilog. de
fonte de moulage par jour; 2' une immense fonderie
transformant en tuyaux et autres objets de fonte mou-
lée la totalité de la production des hauts-fourneaux ;
3° un atelier de construction et d'entretien.
L'usine de Pont-à-Mousson est surtout une grande
iderie des tuyaux de conduites.
Ce qui la caractérise à cet égard, c'est que son maté-
riel est très important, aucun outil ne servant à deux
fins. Chaque engin ne fait absolument que le travail
pour lequel il a été spécialement construit ; presque
toutes les machines principales y sont doubles, de telle
aorte que quoique la production de fonte moulée soit
de 40.000 tonnes environ, Unstallation semblerait de-
voir produire encore davantage.
On coule chaque jour 3.000 mètres en moyenne de
tuyaux de conduite de 40 à 1,800 millimètres de dia-
mètre et cela sur 25 fosses, dont 6 doubles.
Le grand nombre de ces fosses à tuyaux, garnies de
1*200 châssis assortisja permis d'approprier chacune de
ces fosses à un diamètre spécial de tuyau et do propor-
tionner chacun des engins qui la dessert aux poids à
308
lever, de telle lagon que chaque groupe produit
maximum d cITet utile.
La force motrice est de 650 chevaux-vapeur.
Les générateurs sont alimentés par les gaz des hac
fourneaux.
Le personnel de tous les établif^sements de la Socié|
mine et usine est de L300 ouvriers environ.
DURASSIEH. (
Société aûOByme des hauts-toumeaux,
Fonderies et Forges de Franche -Comté.
Cette Société expose :
i** Dos objets divers en fonte moulée ;
2" Des épreuves à chaud et à troid sur fers et aci
profilés;
3' Des tôles de fer et d'acier ;
4** Des tùlea de construction en fer et on acier;
tôles striées, à tuyaux, zinguées ; des fers blancs ;
5° Dos profilés divers en fer et en acier; des fi
marchands, des feuillards et cercles ;
6"* Des produits divers de tréfilerie;
7" Dos rhaînes en acier sans soudures et des chaii
soudées en fer au bois ;
8* Des essieux en fers bruts ©t tournés;
9* Des roues en fer;
lO"" Des ébauches en fer, forgées au martinet;
II* Des piquets en fer pour clôtures, des tuteurs ml
talliques, etc.
La Société anonyme des Hauts Fourneaux, Fondi
ries et Forges de Franche-Coîniéy dont le siège soci
est à Besançon (Doubs), est au capital de 18.74L504
francs.
309
Les aciérieB, fonderies, ateliers de construction, for-
s et usines de la Société .sont situés à Fraisans, Raus,
Lods, Champagnole, Cheneuy, Buillon, la Saisse, Quin-
gey, Bourg-de-Sirod, Pont-du-Navoy et Casamène, près
de Besançon.
La production annuelle de tous ces établissements
Iest de 50,000 tonnes environ.
I DURASSIER.
Société anonyme des Hauts-Foumeaux^ Fonderies
Forges et Laminoirs de Stenay Meuse).
H Cette Société expose :
^ Un tableau représentant une installation de conver-
tisseur portatif Robert de petite dimension ;
^[)es essais de pliage à froid, de torsion et d'écrasement
ur des échantillons d'acier obtenu au convertisseur por-
m-,
Des barres rondes nouées à froid ;
Des barres brochées à chaud ;
^ Des tôles ;
^B Des fers fins fondus et des aciers extra-doux en barres;
Des pièces diverses en acier coulé brutes de fonderie
pour la marine, T artillerie, les chemins de fer et l'a-
griculture ;
1 gouvernail de navire et son étambot du poids de
4,227 kilo?.
1 corps d'affût,
1 corps de châssis pour canon de 1 4 millimètres ;
2 hélices ;
1 croisement de voie ;
1 coussinet;
4 dessous de boites à graisse ;
310
1 vingtaine de roues de wagonnets et de tramways;
14 pioches ;
3 haches;
1 hermînette, etc., etc*
DURASSIER.
Soeiété anonyme des laminoirs à tubes
et des fonderies de Hautmont (Nord).
Cette Société expose :
1° Des tubes à gaz avec pièces de raccords en fer
forgé ;
2* Des tubes renforcés pour presses hydrauliques ;
3** Des tubes à recouvrement pour locomotives et
chaudières tubul aires ;
4* Des écoutilles pour navires ;
5** Des colonnes pour bâtiments ;
6* Des lanternes pour fonderies ;
7" Des serpentins;
8° Des tuyères et tympes de hauts-fourneaux ;
9* Des tubes pour autels de fours à puddler ;
Et enfin des pièces de fonderies de toutes nati
pour matériel de chemins de fer, ponts à bascule, si-
gnaux, etc.
Avant la fondation do cette Société, la France était
complètement tributaire de l'étranger pour les tubes
de conduite de gaz et d'eau. Il n'y avait qu'une usine
qui fabriquait surtout des tubes pour chaudières.
A coté de ces deux SociétéSjS'est créée celle d*Escaut-
et-Meuse, qui ne fait que des tubes par recouvrement.
On estime à 2.000.000 de kilog. par an la diminution
des importations anglaises et allemandes sous Vinfluence
de ces créations.
I
La production moyenne de cette usine e»t par an
le :
2.500.000 kilog. des tubes à rapprochement;
1.800.000 — — à recouvrement ;
2.000.000 — de fontes moulées.
La production des 4.300.000 kilog. de tubes nécessite
D.500.000 kilog. de tôles et fers plats.
L'exportation des laminoirs à tubes d'Haumont s est
élevée, Tannée dernière, à 400.000 kilog. environ.
DURASSIER.
Société des aciéries de Longwy
à MontSaint-Martia.
Cette Société expose :
i^ Des échantillons déminerais de fer des concessions
de Hussigny, Herserange, Godbrange, Coulmy (Meurthe-
et-Moselle) et de Rumelange (Luxembourg) ;
2* Des échantillons de minerais de Romanèche, Car-
thagène et Ardennes belges ;
3' Des fontes fortes ordinaires de moulage ; des
fontes Thomas pour aciers basiques ;
4* Des spiegels, ferro-manganèse et ferro-silicium
employés dans la fabrication de l'acier ;
5* Des cassures de fontes aciéreuses obtenues au
cubilot ;
6* Des cassures d'aciers Martin ;
7* Des barrettes d'essais ;
8* Des pliages à froid ;
9* Des essais de pliage, torsion, perçage d'un méplat
en acier doux ;
10* Des essais de pliage de blooms à bloc et à
froid ;
3i2
11'' Des cassures de bloomset billettes;
12"" Un essai de pliage, platinage et perçage d'un
bloom ;
13* Des poutrelles et traverses;
li"" Du fil machine et des échantillons de provenan-
ces diverses de produits de tréGlerie fabriqués avec
des aciers de Longwy ;
Ib"" Des produits divers des fonderies et ateliers de
construction ;
16* Des pièces de forges;
17* Un très beau disque en tôle (métal Thomas qua-
lité marine) et des essais d'emboutissage divers ;
18* Des produits laminés ;
19* Des scories de déphosphoration destinés à l'agri-
culture ; scories brutes, sommairement broyées, broyées
fines et débitées à Tair ;
20^ Une vue panoramique et un plan général des
usines de Mont-SaintMartin ;
21* Un plan des concessions ;
Et enfin :
22* Un album photographique des différents ateliers
et machines-outils.
Les aciéries de Longwy ont été constituées par la
réunion des usines construites à Mont-Saint-Martin par
M. J. Labbé avec celles construites en face au Prieuré
par M. le baron 0. d'Adelsward.
Ctte Société fut constituée le 24 juin 1880. Son capital
actuel est de 20 millions de francs.
L'étendue totale des propriétés de la Société est de
160 hectares environ.
Ces propriétés se décomposent en ;
1 Mines de fer à Mont-Saint-Martin (He«rtbe-€t-MMelle).
— à Herserange —
Minée de fer à Moulainc
(Meirlhe-ft-Mosellf).
a
Vill
eroy
2» Hauts- fourneaux à Mont- Saint- Martin ^^
— au Prieuré —
— h Moulaine
3* Aciéries Thoinaî-. ,...,.
4* Laminoirs, pilonSf forges, ût.
5" Ateliers de construction et
fonderies. ...,♦.,
6» Grand hôtel Saint-Martin, ek.
à Mont-
Saint-Martin
Les concessions dont la Société est propriétaire
ou dont elle est co-propriétaire, comme celles de
Long\^*y et Hussigny, ont ensemble une étendue de
2*751 hectares, sur lesquels 2.000 hectares sont ex-
ploitables et 100 entièrement reconnus pouvant fournir
i. 000. 000 détonnes.
En dehors des minerais de ces concessions, la So-
ciété consomme encore des minettes du Luxembourg^
^des hématites de Bilbao et des minerais manganésifè-
&s de différentes provenances. En 1888, la quantité
totale des minerais consommés a été de 350 tonnes
environ.
La Société possède 7 hauts-fourneaux ;
3 à Mont-Saint-Martin,
3 au Prieuré,
1 à Moulaine.
Les hauts-fourneaux de Mont- Saint-Martin ont environ
18 mètres de hauteur. Ils sont desservis chacun par un
monte-charges et munis ensemble de neuf appareils à
air chaud du système Cowper,
Deux des hauts-fourneaux de Prieuré sont munis de
sept appareils Whitvell de grande capacité et d'un
Cowper.
Mines.
Hauts-
fourneaiiii
314
Le troisième fourneau de cette usine est muni de
deux appareils Whitwell anciens et de quatre grands
appareils Cowper.
Le fourneau de Moulaine est actuellement arrêté.
La production totale de ces hauts-fourneaux a été
de 110.000 tonnes en 1888.
éries. L'aciérie comprend :
Trois convertisseurs de 15 tonnes disposés sur une
même fosse;
Cinq grues hydrauliques pour Tenlèvement des
lingots ;
Et de plus :
2 Batteries de chaudières d'une surface totale de
chauffe de 2.000 mètres carrés environ.
1 machine soufflante Bayenlhal de 2.500 chevaux ;
1 accumulateur;
3 cubilots à fonte ;
3 cubilots à dolomie avec leurs accessoires :
broyeurs, tamiseurs, etc.
2 cubilots à spiegel ;
1 pont roulant de 30 tonnes ;
1 marteau-pilon;
1 grue locomotive.
La production des mines a été de 50.000 tonnes
en 1888.
inoirs. L'atelier de laminage comprend :
a et 6. — 1 blooming et 1 tôlerie actionnés par une
machine réversible de 2.000 chevaux de Miller et C'*,
de Glascow.
c. — 1 train réversible pour rails, profilés et larges
plats ;
d, — 1 train universel ;
315
e. — 1 train trio.
Sous la même halle sont installés :
l"" 1 pilon de 15 tonnes;
2"* 1 ventilateur pour les fours à réchauffer ;
3° Les fours à réchauffer munis de chaudières verti-
cales.
i"" Les tours à cylindres pour les divers trains de
aminoirs ;
5* Les machines pour l'éclairage électrique ;
ô"" Un pont roulant de 30 tonnes pour le changement
les cylindres ;
Enfin, à la suite de la halle principale des laminoirs,
3st installée le train-machine.
La production des laminoirs peut atteindre, par
journée de 24 heures, environ :
Blooms 300 tonnes
Tôles 100 —
Rails 200 —
Larges plats .... 120 —
Billettes 160 à 180 —
Rails de 7 à W^. . 140 —
Plats ronds carrés.
Fers marchands . . 120 —
Machine 20 à 30 —
Los ateliers de construction comprennent
1 machine à vapeur de 50 chevaux ;
17 tours de diverses grandeurs ;
3 machines à raboter;
2 étaux limeurs, etc. ;
7 forges à main ;
1 ventilateur;
1 machine-pilon de 2.000 kilog.,etc. ;
3 cubilots;
Aleliers
de
constructk
et
fonderies
316
2 Ventilateurs;
i pont roulant de 30 tonnes, etc.
Chemin de fer. La Société possède près de 22 kilomètres de voie à
grande section.
Son matériel roulant comprend :
6 locomotives de 18 à 20 tonnes ;
120 vt^agons divers ;
103 trucks pour Fcories.
Elle possède, en outre, un matériel très important
de petites voies tant dans ses usines que dans ses
mines.
Scories Les aciéries de Longwy produisent 60 à 70 tonnes
déDhosphora- ^^ ^^® scories par jour à une teneur moyenne de 16
tion. à 17 p. 7o-
L'effectif du personnel de la Société est le suivant : j
Employés 75 \
Mines 393 |
Hauts-fourneaux 308 j
Ouvriers { Aciérie et laminage 486
Ateliers et fonderie .... 188
Services divers 142
Total 1.592
DURilSSIBR.
Société des chaînes en acier sans sondnre.
Cette Société expose :
Des chaînes en acier au carbone et en acier au
chrome de tous calibres de 14 à 30 millimètrea de dia-
mètre.
317
D'après les échantillons exposés on peut se repré-
senter la marche du travail comme èûit :
Une barre (n® 1) subit une première opération de per-
çage à froid et d encochage à chaud pour déterminer la
longueur des maillons (n*» 2).
Puis vient un étampage à plat pour préparer Tévi-
dement des maillons (n* 3).
Il y a, ensuite, étampage au pilon pour arrondir les
maillons (n* 4).
Ces maillons sont, après cela, ébarbés à la poinçon-
neuse (n* 5).
Puis des étampages successifs au pilon séparent les
anneaux (n^ 6).
Après quoi étampage au pilon pour régulariser l'é-
paisseur de la chaîne (n""?).
Et enfin dernier ébarbage pour les terminer complè-
tement de forme ronde (n® 8).
Des cassures, des pliages, des essais, un tronçon de
chaîne essayé à outrance montrent la puissance de
résistance de ces chaînes et de leurs éléments.
Ce genre de fabrication permet enfin d'utiliser pour
la confection des chaînes, des aciers au chrome, au
manganèse, au tungstène, au silicium, à l'aluminium,
au cuivre, etc. ; et dans ces chaînes se trouvent les qua-
lités inhérentes à la nature d'origine.
Ainsi des chaînes en acier chromé de 16 millimètres
(le diamètre ont donné au banc d'épreuves, pour de
l'acier dur : 80 kilog. de résistance avec 10 p. %
d'allongement ; pour de Tacier doux : 63 kilog. de ré-
sistance avec 34 p. •/© d'allongement.
DUBASSIER.
318
Société des usines métallurgiques de Marquise.
Cette Société expose :
Des fontes pour matériel pour les entreprises d'eau;
Des fontes pour matériel pour le gaz ;
Des fontes pour les bâtiments ;
Dos fontes pour promenades ;
Des fontes pour matériel de mines ;
Des fontes pour matériel des ponts et canaux ;
Des fontes pour matériel de chemins de fer ;
Des fontes mécaniques.
Les usines de cette Société occupent une superficie
de soixante-cinq hectares et demi et comprennent de»
fours à coke, des hauts-fourneaux, des mines et miniè-
res et une très importante fonderie ainsi que des ateliers
de construction.
Le nombre des ouvriers employés dans les difTérents
ateliers s'est élevé l'année dernière à plus de 1,300.
Une voie spéciale de 3*850 mètres relie les usines a
la gare de Marquise-Rinxent et de nombreuses voies de
chemins de fer avec plaques tournantes desservent les
divers services intérieurs.
La puissance de routillage est telle que la produc-
tion journalière peut dépasser 200 tonnes par jour en
pièces moulées de seconde fusion»
Un superbe hôpital, où les malades et les blessés
reçoivent tous les soins nécessaires^ est entretenu aux
frais de la Société, ainsi que deux grandes et belles
écoles pour les deux enfants des deux sexes.
Les employés et les principaux ouvriers sont logés
dans des maisons confortables, bien aménagées, avec
jardins spacieux, appartenant à la Société,
Une usine à gaz, faisant partie des établissementsi
sert à leur éclairage.
DURASSIBR.
319
^^K Société Ferry Caricque et C'-. ^^^^^^^H
Cette Société expose : ^^^^H
_Des cokes du val Saint-Lambert (Belgique) ; ^^H
)u minerai de fer hydroxydé oolithique de Miche ville ^M
{M, et M.) : couche caloaire^ couche grise^ couche ^^^|
rouge ; ^^^|
Des laitiers d'affinage et de moulage ; ^^^1
Des fontes d'aHSnage (blanche^ truitéo et grise) ; ^^^|
Hpes fontes de moulage ; ^^^1
^■Des coussinets de chimiins de fer et de tramways ; ^^^|
^K)es fontes mécaniques (volants, tuyaux, etc.) ; ^^^1
^P)es fontes industrielles pour soudières et ponts métal^ ^^^1
tiques ^^^1
Des tôles puddlées ; des tôles d'acier ; des tôles ^^^|
lustrées ; ^^^1
Des fers fendus et vergés à clous ; de la machine fer, ^^^|
fer fort et acier ; ^^H
Des fers laminés divers ; ^^H
Kes fers marchands ; ^^^1
es feuillards ; ^^^|
Des fers prûfdés ; ^^^|
La Société Ferry, Curicque et C^* possède actuelle- ^Ê
ment trois centres principaux d'activité : ^Ê
A Michevillc-Villerupt (Meurthe-et-Moselle) ; H
A Laval-Dîeu,près Monthermé (Ardennes) ; ^Ê
SA Crespin,prés do Blanc-Misseron (Nord); H
A Micheville, la Société possède trois concessions de KtabliBsemenl
minerai» de fer oolithiqucs. Celle de Micheville est ac- wj^jj^^uie
tuellement la seule exploitée. Elle alimente en partie
deux hauts-fourneaux.
Le minerai se présente en trois couches :
La couche calcaire à.
La couche rouge à. .
La couche grise à . .
320
27,02 p. 7« de fer métallique.
39,80 p. % —
40,80 p. 7o -
Le complément du lit de fusion des hauts-fourneaux
de MicheviUe est fourni par des minerais du Luxembourg,
qui s'unissent très bien à ceux de Mi cheville en amélio-
rant les fontes*
Ces hauts-fourneaux ont les dimensions suivantes :
2^^,00
6^,50
5",25
450"**
Fourneau u* .
20^,00
2'",20
6»,75
5°^,50
475«a3
Fourneau n* 1*
Hauteur 20'",00
Diamètre du creuset. . .
Diamètre du ventre * . .
Diamètre du gueulard. .
Capacité
Le nord de la France, la Belgique, le bassin de la
Ruhr (Allemagne) fournissent les cokes qu'on charge
dans ces hauts-fourneaux.
Chaque fourneau possède ses machines distinctes^
savoir :
Une pompe souttlante type Seraing;
Une pompe alimentaire ;
Deux pompeuses servant al alimentation des tuyères;
Une machine à câble conduisant le monte-charges;
Une machine à concasser le minerai.
Toutes ces machines sont alimentées, pour chaque
fourneau j par un groupe do six chaudières horizontales
chauffées par les gaz.
Une batterie de six appareils à air chaud, système
Wliitwell, est destinée au fourneau n° 1 ; et une de
quatre que l'on transforme en ce moment en Cowperde
20 mètres de hauteur, au fourneau n" 2,
A côté des hauts-fourneaux sont une fonderie et un
atelier de construction qui comprennent ;
321
Un cubilot pouvant fondre 6.500 kilog. à Theure ; Fonderi
Un cubilot pouvant fondre 4.500 kilog. à l'heure ;
Un ventilateur du système Roodt ;
Deux ponts roulants de 20 tonnes, système Megy-Et-
3heverria et Bozan ;
Un petit pont roulant de 3 tonnes.
Deux grues pivotantes ;
Un atelier de sablerie renfermant un broyeur Carr,
in broyeur système Fauconnier et un diviseur ;
Un atelier de modelage avec scie à ruban, scie cir-
culaire et tours.
Un atelier d'ebarbage avec meules d'émeri, meules Ateliei
de grès et brosseurs métalliques ; constract
Une machine à vapeur de 50 chevaux ;
Une grue pivotante ;
Une série de tours en l'air, h pointe et parallèles, de
machines à percer, fraiser, mortaiser, cisailler et poin-
çonner.
L'établissement de Micheville occupe dans son en-
semble 500 ouvriers.
La surface totale occupée par l'usine de Micheville
est de 15 hectares, dont 9.000 mètres couverts.
Située sur le i3ord de la Meuse, près de Monthermé, Etablissen
l'usine de Laval-Dieu occupe une superficie d'environ Lj^y^NDi
30.000 mètres carrés, dont 15.000 de surface couverte.
Le puddlage et le laminage s'exécutent dans deux
ateliers ;
L'atelier de puddlage occupe en moyenne 140 ou-
\Tiers.
Il est constitué par :
Seize fours à puddler ;
Deux pilons de 2.500 kilog. ;
Un train ébaucheur à quatre cages.
34* ANNÊB. 21
322
Le finissage du fer et de la tôle occupe une halle de
120 mètres de long sur 100 mètres de large.
Il emploie environ 300 ouvriers ;
11 possède quatre trains à fers placés sur une même
ligne.
Le laminoir à tôles est desservi par 2 fours à vent.
Outre la cage à dégrossir et à finir les tôles, il com-
prend une cage à bidons à 3 cylindres ;
2 cisailles, 3 fours dormants, 8 caisses à recuire com-
plètent ce train.
De plus, l'atelier comprend encore :
Trois tours à cylindres ;
Un atelier de masserie ;
Un atelier de forgeron pour l'entretien de l'outillage;
Un générateur Belleville, un générateur de Naeyer,
comme chaudières de secours ;
Deux machines à vapeur ; ]
Deux ventilateurs ; I
Une turbine ; |
Trois cisailles.
Enfin la tôle fine est fabriquée dans une halle voi-
sine comprenant :
Trois fours dormants ;
Deux cages finisseuses ;
Une machine horizontale.
La force motrice totale de cet atelier est de 1.500
chevaux.
La production mensuelle normale de cette usine est
de 2.000 tonnes de fers et de 500 tonnes de tôles.
Btablissement L'usine de Crespin est située près de la gare de
Blanc-Misseron.
Elle occupe 30.000 mètres carrés, dont 10.000 mètres
couverts.
L atelier de puddlage se compose de :
Douze fours doubles ;
Quatre fours simples ;
Deux marteaux-pilons de 2.000 et 2.500 kilog.
Un train ébaucheur commandé par une machine de
120 chevaux.
Cet atelier occupe 176 hommes.
Le finissage comprend :
Huit fours à réchauffer ;
Quatre trains de laminoirs, savoir :
Un train à poutrelles commandé par une machine
de 250 chevaux ;
Un train marchand, un train moyen, commandés par
une même machine de 300 chevaux ;
Un train à feuillards commandé par une machine de
lOO chevaux.
Cet atelier occupe 192 ouvriers.
La fonderie comprend :
Deux cubilots pouvant fondre 3.000 et 2.000 kilog.
l'hiver ;
Deux grues de 12 tonnes.
Elle occupe 10 ouvriers mouleurs.
Outre ces ateliers principaux, l'usine renferme en-
core:
Six cisailles ;
Deux scies à pendule ;
Deux machines à percer ;
Une machine à fraiser ;
Cinq tours à cylindres ;
Quatre pompes ;
Deux ventilateurs ;
Quatre feux de forge,
qui occupent 28 ouvriers divers.
324
L'ensemble du persomiel ouvrier de Tusine de Cres-
pin est donc de 400 hommes.
Les trains finisseurs produisent annuellement 25.000
tonnes de fer fini de toutes qualités et de tous profits.
ilitutions Dans tous ces établissements, la Société Ferry,
Curicque et C'' a créé une caisse de secours et un éco-
nomat.
DURASSIER.
Société métallurgique de rArièg^e.
Cette Société expose :
1* Du matériel pour l'artillerie et ia marine : ca-
nons, frottes, obus, essieux, pièces d'affûts, etc.;
2° Du matériel pour chemins de fer : bandages de
machines, de wagons, de voitures, essieux, tampons
et faux tampons, ressorts, plaques de garde, etc.
3° Du matériel pour Vindustrie : arbres droits et
coudés, sommiers de cage d'extraction, maillons et
boulons de dragues, etc;
\° Des produits pour le commerce : ressorts, es-
sieux, aciers cémentés, naturels et fondus pour outils,
moulages d'aciers, etc ;
Et enfin, des minerais de fer de Puymorens, Rancié
et Miglos et des barrettes d'essais de fer et d'acier.
Cette Société possède :
Un haut-fourneau à Tarascon ;
Un haut-fourneau à Berdoulet, près Foix ;
Une usine à Saint-Antoine affectée à la fabrication
des boulons et rivets et disposant d'une force hydrau-
lique de 500 chevaux ;
325
Une usine à Saint-Pierre, près Foix, où se fait la
cémentation et Tétiragq au martinet des fers et des
aciers fins ;
Une usine à Pamiers.
C'est son centre le plus important de production.
Il renferme :
Un atelier de puddlage comprenant 1 6 fours à puddler
dont 4 doubles ;
2® Une aciérie renfermant 3 fours Martin : 1 de 15
tonnes, 1 de 18 tonnes et 1 de 4 tonnes; et un four pour
acier au creuset ;
3" Des halles de laminoirs avec
Deux gros mills ;
Deux moyens mills ;
Et deux petits mills ;
4** Un laminoir à bandages ;
5* Un atelier pour la fabrication des centres de
roues;
6* Une grosse forge avec
Six pilons de 1 à 15 tonnes ;
Fours ;
Grues ;
Forges à mains ;
?• Un atelier de montage, tournage et ajustage avec
43 fours ;
8" Un atelier d'entretien :
9® Un atelier de ressorts ;
10* Une Tréfilerie.
L'usine de Pamiers dispose d'une force totale de
1.800 chevaux, dont 360 chevaux hydrauliques.
Ces différents établissements sont complétés par un
ensemble d'institutions ouvrières : service médical,
caisse de secours, caisse de retraite, cantine, etc.
DURASSIER.
326
Société métallurgique de Gorcy.
Cette Société expose :
1* Des minerais oolithiques ;
2* Des fontes de moulage et d'affinage ;
3° Des fers bruts puddléj* ;
4* Des pièces de boulonnerie, de matériel de télé-
graphes ;
5* Des pièces de forges diverses pour Compagnies
de chemins de fer ;
6'' Des produits de tréfilerie ;
7* Des chaînes droites et torses estampées et galva-
nisées.
Les forges de Gorcy ont été créées en 1833 par
M. J. Labbé, aujourd'hui le doyen des maîtres de
forges françaîs-
Ces usines ont été construites non loin des forêts de
îa Lorraine j de la Belgique et du Luxembourg et a
proximité des minières de fer fort de Saint-Pancré et
d'Aumetz.
Ces usines, qui étaient placées pour travailler au bois,
ont dû se transformer pour lutter avantageusement
avec leurs rivales de création plus récente.
Elles se sont tout d'abord raccordées avec les che-
mins de fer belges, ce qui leur a permis de recevoir
les combustibles de Liège et de Mons et les a mis à
mêmcj en même temps, d'expédier leurs produits sur
toute retendue du réseau français.
Les anciens fourneaux furent alors rasés et rempla-
cés par deux grands fourneaux au coke ; une nouvelle
forge, comprenant 12 fours àpuddier et deux laminoirs,
fut édifiée à côté de Tancionne ; la boulonnerie et la
tréfilerie furent doublées j la fonderie et l'atelier de
327
construction furent reconstruits dans de plus grandes
proportions.
Actuellement, les usines de Gorcy sont divisées en
8 sections.
La Société possède quatre concessions de minerai Mines
6t C&rrièr^fi
oolithique ; à Musson (Belgique) ; au Coulmy (Meurthe-
et-Moselle) ; au Titelberg (Grand-Duché de Luxem-
bourg) et à Moutiers (Meurthe-et-Moselle).
Concuremment avec ces minerais, la Société emploie
des minerais manganésifères du Caucase, de Grèce, etc.
Sa castine lui vient des carrières de Cosne, près
Tusine.
Les hauts-fourneaux de Gorcy sont des types les Hauts-
plus nouveaux avec quatre appareils Cowper Siemens ^"™®*"*-
par fourneau, avec estacades et accumulateurs, avec
décrassage à tuyère Lttrrmann.
Le puddlage comprend actuellement 20 fours divisés Forge,
en 2 groupes.
Chaque groupe est desservi par 2 marteaux-pilons
et 1 laminoir.
Le laminoir comprend 3 trains alimentés par 5 fours ^
i réchauffer :
l'Un train à machine à sept cages et un d«*grossisseur
en avant.
Ce train, à très grande vitesse, est commandé par uno
machine Corliss de 600 chevaux cl lamine exclusi-
vement de la machine en acier.
2'» Un train à sept cages avec dégrossisscur en avant
pour grosse machine et petits fers marchands ;
3* Un train marchand de 450 millimètres à trois
cages ;
338
Quatre cisailles à vapeur complètent cet outil-
lage.
aderie. Cette section, primitivement créée pour l'entretien
seul de Tusine, fait aujourd'hui des moulages pour le
commerce et les Compagnies de chemins de fer.
La halle de fonderie renferme :
3 cubilots pouvant fondre 5, 4,2, tonnes à l'heure ;
2 grues de 20 tonnes ;
3 grues de 10 tonnes;
Un modelage avec scies à ruban ;
Une sablerie ;
Une fonderie de bronze
complètent l'outillage de cet atelier .
telJer Cet atelier travaille à la fois pour l'usine et les Corn*
itroctlon. Pagnies de chemins de fer.
On y construit des plaques tournantes, des signaux,
des grues hydrauliques, des disques, des mouvements
d'enclanchement.
La fabrication des valves d'appareils Cowper est
aussi l'une de ses spécialités.
Il renferme :
V 10 feux de forge ;
2 marteaux-pilons ;
4 machines à percer ;
2 mortaiseuses ;
3 raboteuses ;
1 poinçonneuse-cisaille ;
1 scie à froid ;
4 treuils roulants.
Une chaudronnerie en fer est annexé à cet atelier.
ilonnerie. Cette section travaille aussi presque exclusivement
pour les Compagnies de chemins de fer.
12 machines à emboutir ;
3 machines à écrous ;
35 machines à fileter
permettent une production journalière de 12.000 kilog.
de tire-fonds, boulons, crampons, chevilles, S, éclisses,
platines en fer ou en acier ; et enfln, des rivets pour
^idiarpentes et chaudières.
Une fabrique de consoles, tiges et autres ferrures
»ur lignée télégraphiques est également annexée à cet
'atelier depuis près de trois ans.
La tréfilerie possède 60 bobines travaillant nuit et
cor ,
Un recuîsage très complet;
Un atelier de galvanisation ;
Une fabrique de ressorts ;
Uûe chalnerie avec banc à étirer droit d*une très
grande pui^isance;
Quatre-vingts métiers transforment en pointes et rivets
les Gis produits par cet atelier, qui ne sont pas vendus
directement au commerce.
TréiN
et poil
3 locomotives de 30 tonnes ;
25 wagons;
30 trucks avec cuves tronconiques pour les laitiers ;
5 wagons à fond basculant pour la castine forment
h matériel roulant de cette usine.
Les productions annuelles de l'usine de Gorcy sont
d^ailleurs les suivantes dans chacune des sections :
Ghemim
Minerais oolithiques ....
Hauts-fourneaux (fontes) . .
Fours à puddler (ébauchés)
Laminoirs (fers et aciers) .
Fonderies (moulages). . . .
Ateliers de construction . .
127.000 tonnes
46.000 —
26.000 —
25.000 —
3.200 —
3.000 —
330
Boulonneric 3.600 tonnes.
Tréfilerie 4.000 —
Pointerie 2.700 —
Chaînerie 600 —
DURASSIER.
MÉTALLURGIE DES MÉTAUX AUTRES
QUE LE FER
Compagnie de fSabrication française du nickel
(M. L'Epine et C*).
Cette Société expose :
Des lingots de ferro-nickel et dacier-nickel ;
Des barres forgées d acier-nickel à 5 p. •/• ;
Des barrettes d'épreuves à la traction;
Des objets confectionnés en ferro-nickel à 25 p. •/•;
Enfin, des fils en ferro-nickel à 25 p. •/• ;
Cette Société travaille par les procédés de fusion,
laminage et recuisson du docteur Fleitmann.
Le produit incontestablement le plus saillant de son
exposition, c'est la tôle plaquée de nickeL
Le placage des deux métaux se fait admirablement,
grâce aux propriétés physiques du nickel, très compa-
rables à celles de l'acier et sous condition d'avoir un
nickel pur préparé avec soin . Le sondage et le lami-
nage à chaud comme à froid s'obtiennent sans déchi-
rement, sans la moindre solution de continuité pour
tous placages, depuis 2 jusqu'à 25 p. •/, de nickel, et
quelle que soit l'épaisseur des feuilles, à la condition
toutefois de choisir un acier dont l'allongement au la-
331
linag^ se rapproche sensiblement de celui du nickel.
îela est relativement facile.
La résistance à la rupture du nickel écroui étant de
►8*,4 par millimètre carré, celle du nickel recuit est
le 46 kilog. ; les allongements sont de 4 p. •/« pour le
lickel écroui et de 38 p. «/o pour le nickel doux.
Une densité de 8,3 pour le nickel fondu,
— 8,6 — laminé,
Un point de fusion de 1.800 à 1.900* achève de
rapprocher le nickel d*aciers faciles à obtenir.
Les applications des tôles de plaqué de nickel sont
innombrables.
De même le nickel pur est également employé avan-
tageusement comme mors des cannes de verriers, les
mors en fer ayant Tinconvénient de produire souvent
des taches d'oxydes de fer dans les pièces soufflées.
La soudure du mors en nickel sur la canne en fer
était effectuée très facilement à l'Exposition par l'arc
voltaïque (procédé Bernados) dans le Pavillon des For-
ges du Nord.
DURASSIER.
Maison J.-O. Mouchel
(Fourneaux, Forges, Lnininoirs et Tréfileries
pour le cuivre et ses alliages)
(A Boisthorel'Sur-Aube, Orne^ et Tillières sur-Avre,
Eure) .
Cette maison expose :
1"* Comme produits fournis par l' Usine de Boisthorel ;
Cuivre^ fils ronds : diamètres 7™/", 5"/™, 4™/°>, S*»/"*,
â32
Cuivi e grandes pièces : une pièce de 75 kilog. en
Laiton ordinaire^ fils ronds; diamètres 5"/™, 4"/",
3"/" ;
— 76à78kilog., 6/i0"/«;
Laiton ressorts y diamètre 4"/", 2™/", lt/10;
Laiton mouluré, profils variés ;
Laiton vis de chaussures;
Demi-jaune ancien 6/10"/", 15/10"/", 5/10"/";
Demi-rouge E 6"/", 11/10"/", ressorts d'obus;
Bronze des Canons, 5"/", 3»/", 6/10"/";
Laiton à chaîne : 1"/", 27 kilog., 6/10"/";
Maillechort : 5"/", 1"/", 6/10"/" ;
Bronze blanc : 7"/"^, 11"/"";
Demi-rouge ordinaire : 15/10"/"", 1"/", 6/10"/";
Cuivre épuré : platons 5 kilog., 6 kilog., 8 kilog.;
paillons 4 kilog. ;
— bâtons à doreurs 5 kilog., 10 kilog.;
Pylônes garnis de différents fils.
2** Comme produits fournis par Tt/sine de Tillières-
sur-Avre :
Fils de laiton ordinaire (Carcasse) : n® 25, dur ; n" 16
et 20, mou;
Fils 1/2 mou pour tamiserie et brosses : n*' 18, 22,
34, 38, en bouts de 5 et 6 kilog. ;
Laiton étamé : n**' 18, 20, 22 ;
Laiton étamé : diamètre 12/10, un bout 14 kilog. ;
Laiton ordinaire : fil triangulaire et rond dressé
pour cordes et doreurs ;
Laiton spécial pour trame : n** 26, 1 pièce 9 kilog;
n*»' 26, 27, 28, 30, 33, on bouts de 5 kilog. ;
Autre laiton pour trame : n" 25, 27, 30 ;
Laiton pour ressorts : très dur, 4/10 4 kilog., 3/10
1/2;
393
laiton 0 pour chaînes de toiles métalliques : n**' 30,
H, 32, 34,37, longs bouts ;
Laiton spécial pour chaînes : n*»* 28, 30, 32, 34, 36,
38, 40, 42, 44,
46, 48, 50, dur;
— — n^- 32, 34, 38, 40, 44,
46, 48, 50 3/4,
mou, longs
bouts ;
Demi-jaune ordinaire : n"*' 30, 34, 36, dur ; n** 31,
33, 34 3/4, mou ;
— spécial : n»* 30, 31, 34, 36, 38, longs
bouts ;
Demi-roiLge : n** 22, 25, 34, longs bouts ;
— dressé pour doreurs ;
Cuioê'c rouge pour toiles : n**' 20, 28 ; pour pianos
sur bobines : n*» 20, 24, 26, 28 ;
Cuivre pour appareils électriques : n**' 16, 18, 20,
22,24,26,28, 30,32,36,40 ;
Bronze E très dur ^ pour ressorts : diamètre 3/10 "/",
4 pièces ;
Bronze des canons^ dur ;
% mou pour chaînes: n**30, 1 pièce 3*, 50. N** 31, 1 picc•3^85.
— — — 1 — 3S15. — 1— 3S00.
— — i--2S90. — 1 — 2S90.
— — — i — 2*,55.
— — - 1 — 2^20.
— — a" 3i, 1 couronne 5^,20.
— — n» 38,1 — 5S00.
Bronze des canons dressé pour doreurs : 20 pièces des
n'* 18, 24, 28, 32 ;
Elastiques en laiton ordinaire, en bronze et en bronze
des canons pour métier Jacquard ;
Maillechort en fils dressés pour doreurs ;
334
24 dévidoirs garnis de ces 2 sortes de fils en loogi
bouts ;
Petits dévidoirs : Fil cuivre, n» 33. 1^,95, 1 kri.
— — n»35,0»,85,l-
— - n»38, 1S35,1-
— Laiton jaune n*36, 1*,05, 1 —
— i/2 jaune n» 32, 1\ 10, 1 -
— Bronze des canons n* 26 , 1 ',00, 1 —
Planches laiton saines écrouies de 2", 11 X 0",68
X 18/101/2, 2 pi. 46kilog.
Planche cuivre rouge écrouie de 2", 11 X 0",68
X 16/10,1 pi., 21ViO.
Planches cuivre rouge écrouies de 1",27 X 0",661/î
X 29/10 1/2, 1 pi., 22 kil. 50.
Planches cuivre rouge écrouies de 1",98 X 0",661/î
X 26/10 1/2, 1 pi., 31 kil.
Planches cuivre rouge écrouies de 3"',78 X 0",661/2
X 19/101/2, 1 pi., 45 kil. 50.
Bandes à cartouches saines dérochées de 2" X
114'»/",5 X S""/", 4 pi., 27 kil. 50.
Bandes à cartouches saines dérochées de 1",40 X
114 "/"•, 5 X S"/™, 1 pi., 27 kil. 50.
1"',78X0'» ,65x1/10
Planches it Uilei uiies déroclites de
1
i"',37x0°,66x 1/20
2
l°,70x0",66xl/20
1
1°.63X0°,66X 1/10
4
i-.agxo^eox 1/20
1
l'°,90XO°',66x 1/20
»8U.
885
Planches oint THfibiûmiinAin — - — 5 — ^ — 2 [ 8 kB.
Planches laiton horlogerie 24/48, 3 pi., 61 kil. 30.
Planches laiton repousseurs : n" 4, 6, 7, 8, 9.
Bandes Maillechort : 0'",25 X 15/100, 9 kil.
— cuivre rouge : 0'»,30 X 1/10, 8 kil.
Cette maison remonte au commencement du xviii*
siècle.
Aujourd'hui, elle possède une force motrice de 450
chevaux, dont 330 à Boisthorel et 120 à Tillières.
L'établissement occupe 200 personnes.
La production des usines se décompose de la manière
suivante :
Les fonderies situées sur un embranchement de la
ligne de Paris à Granville peuvent fournir par mois :
En cuivre rouge . . .. 150.000 kilogrammes
En laiton 120.000 —
Non compris les tombants ; et il est facile, suivant
les besoins, de forcer sur l'une ou l'autre de ces quali-
tés, en changeant la destination des fourneaux.
Les laminoirs peuvent livrer par mois :
En fils 100.000 kil. ciivrc roige;
— 50.000 — delaiton ;
En platons et bâtons p' doreurs 25.000 —
En planches laiton et bandes
à cartouches 60.000 —
Les tréfileries peuvent sortir chaque mois :
En fils télégraphiques de 3 "/"^ et au-dessus 75.000 kil.
__ _ au-dessous de 3"/" . 25.000 —
En fils de laiton de 3"*/° et au-dessus . . 25.000 —
_ _ au-dessous de 3°»/°». . . 25.000 —
Sur ces quantités, la tréfilerie de fils à Carcasse peut
336
produire de 10 à 12.000 kilog. par mois suivant lesnih
méros :
La maison Mouchel s'est fait une spécialité des trir
vaux délicats :
En grosse tréfilerie : alliages purs, pièces de grande
longueur et d'un diamètre très régulier ;
En petite tréfilerie : produits très finis et très fins,
Les principales applications de ses fils de laiton sont
les suivantes :
Dents de peignes à tisser ;
Vis de chaussures ;
Vis à bois ;
Ressorts ;
Brosserie ;
Tamiserie ;
Toiles métalliques de papeteries ;
Fausse bijouterie ;
Passementerie;
Moulures de meubles :
Ces divers fils sont nus ou étamés suivant les besoins.
Les fils en bronze de canons fabriqués par cette
maison ont des usages divers :
Grattes brosses ;
Brosses ordinaires ;
Tamis ;
Toiles métalliques de papeterie.
Ces fils ont une très grande résistance.
Les fils de cuiATc s'emploient pour les pianos et l'élec-
tricité.
Les planches de cuivre et de laiton servent :
Pour la chaudronnerie de ménage dite « au repoussé » ;
Pour les instruments de musique, l'estampage, le
découpage.
I 337
jf Les platons de cuivre rouge servent à la fabrication
I du plaqué d*orfëvrerie ou des réflecteurs de lampes.
I Les bâtons servent aux doreurs pour les faux-traits.
' DURASSIER.
Société anonyme des mines et fonderies
de Pontg^ibaud.
Cette Société expose :
1* Des galènes argentifères des mines de Roure, de
Barbecot, d*Âuzelles et d'Âilloux ;
2* Des produits du traitement de ces minerais et de
leur désargentation ;
3* Des céruses, miniums, mines oranges et dérivés ;
4* Des tuyaux de plomb repoussé, des tuyaux étamés
et des tuyaux d*étain ;
5"" Des plombs de chasse ;
6» Des produits fondus, martelés, laminés et tréfilés
de cuivre, laiton et maillechort.
Cette Société possède :
I. — Les mines et fonderies de Pontgibaud et mines
d'Auzelles (Puy-de-Dôme).
IL — Les fonderies et laminoirs de Couëron (Loiro-
Inférieure).
Les centres d'exploitation sont à Roure, à Brousse, à Groui
Pranal, près Pontgibaud, avec huit puits ayant de 110 puy-de-l
à 280 mètres de profondeur, et à Auzelles, près Ambert. Mine
Depuis que la Société exploite dans ces deux centres,
elle en a tiré environ 900.000 tonnes de galène brute,
qui adonné par préparation mécanique environ 100.000
tonnes de minerai bon à fondre, d'une tenue de 45 à
34« ANNÉE îî
338
65 p. * • de plomb, avec 800 à 1.500 grammes d*argenl j
à la tonne.
Le personnel ouTiier varie de 600 à 1.000 ouvriers. '
Il est fixé au sol.
nderic*. L usine de Pontgibaud comprend :
3 grands fours de grillage pouvant traiter ensemble
18 tonnes par jour :
*2 fours à manche pouvant traiter 52 tonnes de lit de
fusion par jour ;
3 fourneaux d'adoucissement ;
1 appareil de zingage avec son fourneau d'adoucisse-
ment pour le plomb désargenté ;
2 fours de distillation pour le triple alliage zinCyplombf
argent ;
1 four de coupellation ;
1 four de réduction pour les oxydes de ces diverses
opérations.
Cette installation permet de produire mensuellement
400 tonnes de plomb doux et 800 à 1.000 kilog. d'ar-
gent affiné à 999 millièmes.
Depuis 1853 jusqu a lin 1888 : 47.800 tonnes de plomb;
162.500 kilogrammes d'argent ont été produits par les
fonderies de Pontgibaud.
roupe Les fonderies de Couëron ont surtout traité des mi-
e-Infé- î^erais de Sardaigne, d'Espagne et de Pontpéan, près
^^^^' Rennes.
Elles possèdent les fours les plus perfectionnés pour
le grillage, la réduction, l'affinage des plombs aigres et
le traitement des sous-produits.
La désargentation de tous les plombs d'œuvre se fait
par le procédé de zingage.
A Couëron, on peut traiter plus de l.OOO tonnes de
minerais et de 2.000 tonnes de plomb d'œuvre et pro-
339
liiire 2.000 tonnes de plomb doux et 3.000 kilogrammes
1* argent.
 Couëron, on peut produire par an 3.000 tonnes de
Béruse et 2.000 tonnes de minium.
On peut y fabriquer 420 tonnes par mois de tuyaux
de plomb repoussés.
La production des laminoirs à plomb peut s*élever à
300 tonnes par mois.
10.000 kilog. de plomb peuvent être grenailles par
jour.
Le four a 70 mètres de haut. Le plomb est parfaite-
ment sphériqueet au diamètre de 0,0065.
Dans les laminoirs à cuivre de Couëron , on traite
surtout des barres du Chili, d'Amérique, d'Australie et
du Cap.
La production mensuelle peut être :
1* De 250 tonnes de lingots ; 250 tonnes de feuilles ;
80 tonnes de fils et barres, pour le cuivre rouge ;
2» De 250 tonnes de feuilles ; 100 tonnes de barres et
fUs, pour le laiton.
Ces usines disposent de 500 chevaux de force.
Elles consomment de 20 à 25.000 tonnes de houille,
de 5 à 6uOOO tonnes de coke.
Leur personnel varie de 600 à 800 ouvriers.
DURASSIER.
Société industrielle des métaux.
Cette Société expose en un magnifique trophée, situé
dans la galerie de 30 mètres dans l'axe de la travée des
galeries des industries diverses réservée à la métallur-
gie, des produits divers en étain, plomb, cuivre rouge
et sef alliages : latton, demi-foiice et
On peut citer :
[>es tubes soudés et sans soodme en caâm ram
en laiton, en acier :
Des enveloppes en acier pour obus à balles;
bes ceintures d'obus en cuirre rouge:
Des emboutis en laitons pour canons à tir rapide
Des planches de cuivre rouge et de laîlon de tontes
dimensions :
iJes coupoles pour distilleries, raffineries, sucre-
rie, etc ;
Des plaques de foyers de locomotives et des btms
d'entretoises ;
Des doublages en cuivre et en laiton ;
Dos fils de cuivre rouge, laiton, maillechort, etc;
Des tuyaux et des tables de plomb, des tuyaux détiin
étamésy des tuyaux d'étain pur et des tables de
coulé ;
Des estagnons ;
Des étains en feuilles ;
Des tubes gravés et ornementés, etc.
La Société possède sept usines :
A Deville-lcz-Rouen (Seine-Inférieure);
A Saint-Denis, près Paris (Seine);
A Givet (Ardenncs) ;
A Sérifontaine (Oise);
A Castel-Sarrazin (Tarn-et-Garonne) ;
A Borncl (Oise);
Et rue Vieille du-Tomple, à Paris (Seine);
Jsine Cette usine contient :
do
rllle-lez- Un atelier de fours de fonderie pour la fonte des
iouen. minorais, le grillage, l'aflinago du cuivre, la fonte des
boriof
^K^
I d'affinage et lea verres juroireiunit de la fonte
jpAs minerais.
Une fonderie pour la fonte des tubes de laiton et de
enivre rouge;
Des laminoirs à cuivre rouge et à laiton;
Des presses et des barres hydrauliques pour Tem-
boutissage et retirage des tubes ;
Un atelier de réparation;
Un laboratoire, eto;
Cette usine occupe une superficie d'environ 46.000
nètres carrés, dont 19.000 mètres couverts.
Cette usine, située entre le canal et le chemin de fer Usine
inNord, contient : Saln^Deita
Un atelier de fours d*af&nage pour le cuivre
wnge;
Deux fonderies de laiton au charbon et au coke ;
Des laminoirs à cuivre rouge et à laiton pour la
jbinche et pour la barre;
Des barres à étirer pour la fabrication des barres de
toutes formes ;
Un atelier de tréfilage ;
Un atelier de martelage et de relevage des foyers
'«locomotives ;
Un atelier pour la fabrication des tuyaux ;
Un atelier pour la fonte et le battage des feuilles
fétain;
I Un atelier pour la fabrication des coupoles ;
Le groupe de ces usines embrasse une superficie de Usine
«5.0OO mètres carrés. ^® ^^""^
Ce groupe comprend les usines suivantes :
Les laminoirs de Fromelennes;
Les martinets de Flohival ;
L'osme de Flohnnont :
L'usine de Fliment ;
Ces ufiines contiennent :
Des fours pour la fonte des minerais, le grillage des
minerais et Taffinage du cuivre.
Des laminoirs à cuivre rouge et à laiton ;
Des presses hydrauliques pour Temboutissage des
tubes;
Des fours à creusets;
Une fonderie spéciale pour clous de doublage;
Des martinets pour la fabrication des chaudrons;
\^n atelier de tréGlerie ;
Un atelier pour la fabrication des foyers de loco-
motives ;
Ces usines possèdent aussi un outillage pour la fa-
brication des tubes à ailerons ;
Elles disposent de 650 à 700 chevaux de force mo-
trice.
Leurs diverses fabrications occupent 600 à 650 ou-
vriers.
iiinc Cette usine occupe une superficie de 60.000 mètres
it-victor carrés environ, dont 14.000 mètres carrés couverts.
)liS ^ .Cette usine comprend :
Des fours à creusets pour laiton et maillechort;
Des laminoirs de grande force ;
Des barres à étirer ;
Un laboratoire, etc.
Son outillage est très puissant. Elle dispose de 400
à 420 chevaux de force motrice et occupe en marche
normale 320 à 350 ouvriers.
Usine Cette usine est située entre le canal de la Garonne et
de
l^rrazln 1© chemin de fer du Midi.
Elle occupe une superficie de 30.000 mètres carrés
inviron, dont 7.000 couverts.
Elle comprend :
Des fours d'affinage ;
Un four à manche ;
Un laboratoire ;
Des laminoirs de toutes puissances ;
Une fonderie de fours à creusets ;
Une fonderie et un atelier de laminage et de bat-
tage pour le papier d'étain ;
Elle est actionnée par une turbine et une machine à
vapeur qui donnent ensemble 350 à 400 chevaux.
Elle occupe en marche normale 320 à 350 ouvriers.
Cette usine possède : Usine
Une fonderie de fours à creusets; (Oise).^
Des laminoirs ;
Des balanciers ;
Un atelier de tréfilerie ;
Un atelier de réparation ;
Des fours de recuits.
Elle possède comme force motrice environ 300 che-
vaux et occupe actuellement 30 ouvriers seulement.
Cette usine possède : Usine
do ta rue
Un atelier de fours a souder ; Vieille-
Plusieurs ateliers de barres à étirer ; du-Tcmple.
Elle est actionnée par une machine de 40 chevaux et
occupe environ 60 ouvriers.
La production de ces diverses usines se répartit
comme suit :
Cuivres rouges divers :
Planches, foyers, barres, doublages, fils,
tubes, coupoles 9.000loDnes
344
Laitons divers :
Planches de guerre et de commerce, bar-
res, doublages, fils, tubes 10.500lNn
Soudure jaune :
De tous numéros, dure et tendre 53 —
Maillechort :
Planches, bandes de commerce et de
guerre, fils, barres, divers 775 —
Cuivre bimt :
Lingots et plateaux affinés 1 . 700 —
Etain :
Laminé et battu, étain pour étamage . . 160 —
Plomb :
Tuyaux, tables, tubes coulés, etc. . ... 9.000 —
Il entre par suite dans les sept usines de la So-
ciété :
Cuivre brut 21.000 tonnes
Zinc 4.500 —
Nickel 160 —
Etain 200 —
Plomb 9.000 —
Cette production est obtenue avec 2.500 à 2.600
ouvriers.
La force motrice dont on dispose est de 3.200 che-
vaux environ.
Et il est consommé :
En coke 10.440 tonnes
En charbon 42.000 —
DURASSIER.
i k:;a}ï
345
: 2* - PRODUITS DES MINES
BMedatgites minéraux de la France au
600.000
i*ii
.'- j
Cattc cart6,expo8ée par l'Ecole nationale supérieure
mines dans le Pavillon des Travaux publics, a oté
en vue de Tensei^ement de la géologie tcchni-
* '^i cette Ecole. C'est une carte d'amphithéâtre.
I^géologie technique recherchant les conditions aux-
un gite minéral est utilisable industriellement
■Hmie sur des monographies des principaux gîtos
^^tés et sur de vastes synthèses mettant en lumière
origine et leur allure probables par l(»urH relations
•h eux et avec les terrains encaissants.
D importait, par suite, d'avoir pour la France une
*te d'ensemble, à petite échelle, à Taido de huiuelle
•pût faire de ces générali.sations permettant de fixer.
*B moins pour elle, quelques lois pouvant guider Tex-
/kitànt ou le prospecteur.
Plu.sieurs tentatives avaient déjà été faites dans le but
f édifier une carte de cette nature, mais oUcs étaient
demeurées circonscrites ou à un nombre restreint do
substances ou à des régions peu étendues.
Dans la carte exposée au Pavillon des Travaux publics,
on a cherché, au contraire, à être aussi général, aussi
complet que possible ; on y a indiqué, non seulement
les gîtes des substances métalliques, mais encore ceux
de toutes celles qui sont susceptibles d'une utilisation
industrielle ou agricole.
Ces indications ont été faites sur une carte g/^ologique
sommaire, c'est-à-dire ne délimitant que les masses
correspondant aux grandes époques géologiques. Au
)
34fi
lieu d*étre figurés par époque, les terrains n'ont été
même que partiellement subdivisés par périodes. ASam^
il n'a été fait aucune subdivision dans les terrains dei
ères primitives, tertiaire et quaternaire ; et deux grou-
pes seulement ont été formés dans les terrains de Fèfe
primaire. Le premier groupe a été constitué avec In.
terrains des périodes cambrienne, silurienne et dévo-
nienne ; le second, avec ceux de la période carbonifère;
quant aux terrains permiens, ils ont été intentionnel-
lement réunis à ceux du trias, à cause de la continuité
et de l'importance des venues métallifères pendant h
période permo-triasique. Ce groupe est le premier qui
ait été colorié dans l'ère secondaire, où il n'a été fut
que deux autres subdivisions, comprenant l'une les
séries liasique et jurassique, l'autre la série crétacée
tout entière.
Cet ensemble a été complété par l'indication des ro-
ches éruptives partout où elles se présentaient en assez
grande étendue pour pouvoir être signalées utilement
Par suite, huit teintes et le blanc de la carte ont suffi
à rexécution de cette partie du travail. Ces teintes ont
été prises sur le tableau conventionnel adopté par U
carte géologique générale de l'Europe à l'échelle du
millionième.
Quant au tracé des contours, il a été fait, d'après la
carte au ^—^ de MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont
complétée et rectifiée par la carte à la même échelle et
encore inachevée de MM. Garez et Vasseur, enfin par
celle au ^ ^ ^ du service de la carte géologique détail-
lée de la France.
Les gites minéraux ont été indiqués en chaque com-
mune où leur présence a été reconnue par un signe
répondant à l'élément le plus directement utile renfermé
dans chacun d'eux.
Pour fixer ces signes, les diffwents éléments de cet
ordre qui se rencontrent dans la nature ont été répar-
tis dans les huit groupes suivants :
Pbbmieroroupe. — Métallo!des,comprenant : Vhydro-
gène et ses dérivés, les eaux minérales, etc. : le fluor
^ ses dérivés (spath fluor, etc.} : le soufre et ses déri-
Tés (pyrites de fer, etc.} ; le phosphore et ses dérivés
hosphates de chaux, etc.) ; le silicium et ses dérivés
(jgrès, ardoises, silex, etc.) ; le carboTie et ses variétés
(graphite, anthracites, houilles, hydrocarbures, lignites
et tourbes).
Deuxième groupe. — Métaux alcalins, comprenant :
le potassium y le sodium, elle lithium.
Troisième groupe. — Métaux alcalino-terreux, com.
prenant : le baryum^ le strontium, le calcium et le
magnésium.
Quatrième groupe. — Métaux terreux, comprenant :
Yaluminiurrij le chrême et le m^anganèse,
CINQUIÈME groupe. — Métal vulgaire avec le fer seul.
Sixième groupe. — Petits métaux, comprenant :
Yétain, Vantimoine, Varsenic, le bismuth, le nickel et
le cobalt.
Septième groupe. — Métaux usuels, comprenant :
le zinCy le cuivre et le plomb, avec la variété plomb
argentifère.
Huitième groupe. — Métaux précieux comprenant :
le mercure, l'argent et Vor.
A chacun de ces groupes a été affectée une couleur
et à chacun des corps contenus dans le groupe un signe
particulier.
Comme variété de signes, on a adopté un semis de
points ou une croix en blanc, en noir ou en couleur.
348
Pour les couleurs, on a fait choix de cellee du i
tre. auxquelles on a joint le noir et le blanc. On a]
qu'étant simples, ces couleurs pourraient être uniif
lement adoptées.
On a cru les attribuer rationnellement en les
buant de la manière suivante :
Le blanc avec croix de différentes couleurs a été i
fecté aux métalloïdes des quatres premières familles, 4.|
le noir Ta été exclusivement à la famille du carbone.
Aux métaux alcalins on a consacré le violet, aux mé^ 1
taux alcalino-terreux Tindigo, aux métaux terreux hl
bleu, au métal vulgaire le vert^ aux petits métaux h |
jaune, aux métaux usuels Torangé, enfin on a attribai
le rouge aux métaux précieux, suivant ainsi l'ordn
décroissant de l'activité chimique des rayons lumineoi
et des corps simples.
En combinant ces couleurs et ces signes, on a ooofl-
titué deux modes d'indication des gites minéraux: un
timbre et une épingle à tête émaillée.
A Taide des timbres, les gites minéraux ont été mar-
qués d'une manière définitive sur la carte et par le
moyen des épingles piquées sur les marques indélébi-
les et rivées derrière la carte, ils ont été rendus diBoe^
nables à distance. Ce qui répondait à Tobjet d*une carte
d'amphithéâtre.
A Téchelle de la carte, les gites minéraux de la France
n'ont pu être indiqués qu'en signalant, au moyen des
timbres et épingles ci-dessus définis, les points du ter-
ritoire où l'existence de ces gîtes a été reconnue.
Ces indications ont été faites sans que l'on se soit
préoccupé de l'importance industrielle des gîtes et de
leur exploitabilité ; on a même signalé quelques gites
dont l'épuisement est aujourd'hui un fait accompli, de
manière à constituer un répertoire aussi complet que
possible des ressources minérales du sol de la France.
349
Un service de topographie souterraine fonctionnant
à côté de celui de la carte géologique détaillée de la
France pourrait seul recueillir les éléments qui per-
mettraient de représenter ces gites avec leur allure,
leur développement, leur constitution, etc ; et encore
j faudrait-il des cartes d'une échelle supérieure au
Nf.êOO'
Telle qu'elle est, cependant, la carte des gites miné-
raux de la France, exposée au Pavillon des travaux
publics, fait nettement ressortir la concentration des
gites métallifères sur le bord des massifs anciens, celles
des matériaux de construction dans les terrains de l'ère
secondaire et enfln la pauvreté relative des terrains
tertiaires plus propices à Tagriculture qu'aux industries
extractives.
La nomenclature des gîtes minéraux indiqués a été
prise dans les statistiques de l'industrie minérale, dans
la légende des cartes détaillées, etc.
On a adopté l'échelle de ^^^^ pour que la carte puisse
être placée dans les salles de cours des écoles des
mines, et comme l'administration des travaux publics
possédait des exemplaires en noir de la carte géologi-
que d'Elie de Beaumont et de Dufrénoyà cette échelle,
c'est sur l'un de ces exemplaires que le pointage des
gites a été définitivement exécuté, la minute du travail
ayant été faite sur la carte au ^^o.wo 4^' contient les
noms de la presque totalité des communes de France .
Il est à remarquer, d'ailleurs, que grâce hux soins avec
lesquels a été exécutée et à l'esprit dans lequel a été
conçue la carte de MM. Elio de Beaumont et Dufrénoy,
ceux de ces noms qui présentaient un intérêt quel-
conque au point de vue des substances utiles cHaient à
peu près tous mentionnés sur cette carte.
350
La carte des gites minéraux de la France a été exé-
cutée à l'Ecole nationale supérieure des mines en 1889,
sous la direction de M. Edmond Fuchs, ingénieur
chef des mines, professeur de géologie appliquée, par'
M* Léon Durassier, ingénieur breveté de T Ecole natio*
nale supérieure des mines, préparateur; M- Hatonde
la Goupillière, inspecteur général des mines, membre
de l'Institut, étant directeur de F Ecole, et M. Adolphe
Carnot, ingénieur en chef des mines, étant inspecteur
de FEcole.
Durassier.
Ch€utnbai& (Jacques),
M. Jacques Chambaz, à Lovagny, près Annecy, ex-
pose des échantillons de blocs d'asphalte en roches.
Chevalier.
Qhaoïussy (Daniel)*
M. Daniel Chamussy expose des minerais de mangl-^
nese.
Chevalieb*
Compagme des quatre mines réunies
de Graissessac.
Cette Compagnie houillère expose :
Une collection de fossiles du terrain houiller;
Des blocs do charbon ;
Des échantillons de briquettes et de coke ;
Un modèle réduit d'un lavoir à berceau.
Chevalier.
Compagnie française des mines de cuivre
d'Agiias Tenidas.
Cette Compagnie, de foroiatioii française, exploite en
Sspag^ne des minerais de fer oxydé ot des pyrites cui-
couses.
Elle expose :
Des minerais de fers oxydé, pyrites.
Phothographies des sièges d" extraction.
Chevalier,
impag^e générale des Asphaltes de France*
Cette Compagnie s'est formée eo 1855 par la iuaion
des principales Sociétés de mines d*asphalte alors exis -
tantes.
La Compagnie, constituée au capital de 3.750, OOU
francs, possède, tant en France qu'en Sicile, les mines
dâsphalte les plus importantes.
Elle est notamment propriétaire de la grande conces-
sion connue sous le nom de Seyssel. Cette concession,
silaée dans TAin, et qui mesure une surface de 51 kil.
wrés, est la plus vaste des concessions de mines fran-
çaises. A cheval sur le Rhône entre Seyssel et Belle-
garde » elle iut démembrée en 1815 par le fait de la
séparation de la Savoie. Ce morcellement dura un
demi-siècle.
Après la restitution do la Savoie à la France, la Com-
pagnie se mit en devoir do reconstituer la concession
primitive ; elle parvint, après de longs efforts et de
grands sacrifices, à refaire Funité complète.
La Compagnie, en outre des gisements d'asphalte con
I
35?
•idérables qu'elle possède à Ragusa Sicfle}, est aun
propriétaire en France de concesnons moins importai
Xe<i. XeUeii que ChaTaroche. BouriMmge. Frangy, Foran-
Sud. Bastennes, etc.
Ses principales usines de Cabrication de mastic d*»-
phalte se trouvent au centre même de la concession de
Seyssel 'au lieu dit Pyrimoni . L'usine de Pyrimont est
montée pour une production journalière de 80 tonncB
df: mastic. Le nombre d'ouvriers employés à la faïm-
cation est de 90 : ceux employés dans les mines à pea
près 150.
La Société expose :
Un plan en relief montrant la méthode d'exploitation
employée à Seyssel.
Des échantiHonB-de riches a^haltiques ;
Des échantillons de pains d*asphalte, de bitume, de
béton bitumineux : .
La Compagnie a exposé dans son paviUon un certain
nombre d* échantillons concernant son industrie.
Chevalier.
Compagnie royale asturienne des mines.
Cette Compagnie expose :
Décoration en zinc estampé et zinc fondu de la porte
monumentale entre les classes 41 et 27.
Produits des mines et des usines dans Tordre d*
transformation.
Minerais de zinc. Produits de laverie et de prépara'
tien mécanique (gîtes d'Espagne).
Calamine do la mine de Menglon (France).
Bloc de charbon de la mine d'Arnao (Espagne).
353
Zinc brut et zinc rat&né.
Zinc ordinaire.'
Zinc pour galvanisation.
Zinc pour fonte d'art.
Zinc pour laiton à cartouches.
Zinc chimiquement pur.
Gris de zinc.
Zinc laminé et zinc ouvré pour couvertures et acces-
soires.
— — pour doublage des navires.
— — pour satiner le papier et les
étoffes.
— — pour l'impression.
— -- pour la gravure.
— — pour piles électriques.
— zinc nickelé, lai tonné, doré, etc., etc.
Minerais de plomb et d'argent natifs.
Plomb en saumons raffiné.
— antimonieux.
Barre d'argent fin.
Tables et tuyaux de plomb.
La Société, fondée en 1833, a été la première à entre-
prendre une gi-ande exploitation de charbon dans les
Asturies.
£n 1853, ses opérations furent étendues à la produc-
tion du zinc et des autres métaux.
La Compagnie possède actuellement :
!• En Espagne :
Les mines do charbon d'Arnao et Santa Maria del
Mar (Asturies).
Les mines de blende et calamine dans les provinces
de Guipuzcoa et Santander.
34« ArcrcÉB. 23
354
Des mines de galène argentifère dans les provinces
de Guipuzcoa, Santander et Jaen.
Les usines à zinc d'Avilès (Asturies).
Les usines à plomb et à désargentation de Renteria
(Guipuzcoa).
Le nombi î des ouvriers employés dans ces divers
établissemen s et exploitations dépasse 2.500. La force
motrice est de 1.500 chevaux.
2' En France :
Les usines d'Auby, près Douai, créées en 1868, pour
zinc et plomb.
Elles occupent 600 ouvriers — 850 chevaux de force
motrice.
Une nouvelle concession de calamine à Menglon
(Drôme).
Production en 1888 : 430.482 hectolitres de charbon.
— 27.526 tonnes de calamine cal-
cinée.
— 5.891 tonnes de galène argen-
tifère.
16.382 tonnes de zinc.
6.006 tonnes de plomb.
— 5.120 kilogrammes d'argent
La vente s'effectue directement à la consommation
par rontrcmise de nombreux dépôts et agences en
France et on Espagne.
La Compagnie a fait bâtir et installer aux usines
d*Auby des cites ouvrières, une chapelle, des écoles,
un hôpital et u- économat.
Lauhas-Duhassier.
355
Ratier (Greox^es).
latier Georges, à Saint-Benoît-du-Sault (Indre),
t des échantillons de fer oligiste, de peroxyde
iganèse, de fluorine.
Chevalier.
Société anonyxne des Charbonnages
des Bouche»-du-Rhône.
i fin de 1855 fut fondée, à Paris, la Société
ier et C'*, ayant pour objet Texploitation du lignite
le bassin des Bouches-du-Rhône. En 1871, la
é prit le titre de Société anonyme des Charbon-
des Bouches-du-Rhône, au capital de 5 millions
li.
loUement, les organes de production de la Société
le puits Castellane, avec une machine d extrac-
B 80 chevaux ; le puits Léonie, avec une machine
chevaux et une machine de hâlage et de ma-
e de 40 chevaux; le puits Lhuillier, avec une
ne de 35 chevaux, et enfin la galerie Saint-
, avec une machine de hâlage extérieure de 50
IX et une de hâlage intérieure de 20 chevaux,
résumé, on dispose, comme machines d'extrac-
Tune force do 325 chevaux et, en moteurs divers
es ateliers et la manutention, de 80 chevaux,
production, partie de 13.936 tonnes en 1856, s'est
(jusqu'à 285.226 tonnes, chiffre maximum atteint
11. Depuis cette époque, la concurrence des char-
anglais, sur la place de Marseille, a fait baisser
fifre de la production à 197.225 tonnes en 1885 à
)5 tonnes en 1888.
Chevalier.
356
La Société de charbonnages des Bouches-du-RhàMJ
expose :
1* Echantillons de lignites et briquettes ;
2* Un porte-outil de la machine Brunton, pour le pc^^
cernent des tunnels sans explosifs ;
3® Perforateur à main, système Berthet, transformé]
par la Société de charbonnages ;
4' Une coui)e géologique suivant Taxe d'une galerie
d*asséchement de 15 kilomètres, déclarée d'utilité pu-
blique par décret du 28 février 1889 ;
5® Un volume contenant une monographie de U;
Société et diverses brochures relatives aux travaux et ■
au matériel ; |
6® Un volume contenant les dossiers des demandes {
successives d'autorisation de la galerie de la mer.
Depuis leur début, les exploitations de ce bassin i
lignites se sont heurtées contre les difficultés d'assè-
chement des travaux.
Ces difficultés, qui croissaient avec le développement
du champ d'exploitation, ont fini jjar devenir une im-
possibilité.
L'épuisement a atteint le chiffre énorme de soixante-
seize mètres cubes par tonne de charbon extraite ; et
cela au moyen d'une série de machines des plus puis-
santes et do tous systèmes, installées successivement
à grands frais.
De cette situation est né le projet d'une grande g9r
lerie d'écoulement aboutissant à la mer, dont la Société
a poursuivi pendant dix ans l'autorisation, et qui e^^
enlin entrée dans la période d'exécution.
Cette galerie, qui aura un parcours en ligne droite
de 15 kilomètres avant d'arriver au charbon, servira ^
à récoulomcnt des eaux et à l'extraction des lignitet^:
387
ai arriveront ainsi sans rompre charge dans le port
de'MarsetUe .
BiTER,
Société anonyme u L'Industrie »
(tl, rue Saint^Florentin, ParisJ.
La Société anonyme « L'Industrie » est propriétaire
de deux exploitations ;
!• Celle des kaolins de l'Allier ;
2* Celle des blancs de Meudon,
Nous dirons quelques mots de chacune de ces deux
Kploitations.
^^Kploitation des kaolins de la forêt domaniale dos ,'^^?*'T
Collettes est la plus importante exploitation de ce genre
qui existe en France ; c'est aussi Tune des plus intéres-
santes.
Le kaolin est Targile pure. 11 a été réservé pendant
très longtemps à la fabrication de la porcelaine. Le
développement de sa production en a vulgarisé remploi.
Cest une argile qui convient à la préparation de tous les
produits réfractaire.s.
Dans la fabrication des faïences, il a apporté les
éléments de finesse, de résistance et de dureté de la
trtière, qui ont permis à cette industrie de prendre
e grande extension.
(Le kaolin, étant du silicate d'alumine hydraté chimi-
bernent pur est employé dans Tindustrie des produits
iimiques* C'est notamment la base de la fabrication
es bleus d^outremer, 11 a servi longtemps à fabriquer
l'alun ; aujourd'hui, les bauxites, plus alirmineuses,
îsont préférées pour ce dernier emploi.
Historique.
Exploitation.
La faculté qu*a le kaolin de s'alliera des pâtes le!
employer pour la fabrication de la pâte à papier,
pas pour en augmenter le poids et diminuer la
comme on le prétend souvent à tort, mais parce
introduit dans une juste proportion dans la pâte à
pier, il l'améliore notablement en lui ajoutant du
et de la finesse, sans rien diminuer de la solidité
la souplesse. 11 joue le même rôle dans les apprêts
naires des tissus.
Ses qualités dégraissantes et savonneuses le
également rechercher par des industries spéciales,
se combine aussi à la pâte de caoutchouc comme
presque toutes les matières pâteuses, résines, goudroni,|
etc., pour modifier leurs qualités spéciales suivant le
besoins. Mais son emploi doit être judicieusement tùL
Les kaolins de l'Allier ont une grande analogie avec
ceux de Comouailles. Le phénomène de la kaolinisa*
tion observé aux Collettes doit être attribué à YatAw
des agents fluorés sur le feldspath.
En 1855, une loi a donné la concession do Texploi-
tation du kaolin dans la forêt domaniale des Colettes,
au baron de Vauce, fondateur de la Société des kaolin*
de l'Allier, laquelle a changé de nom et s'est transfcff-
mée sous le nom de Société « L'Industrie ».
L'exploitation a été créée de toutes pièces, en pleine I
forêt domaniale; celle-ci aune superficie de 1.350 hec- If.
tares formant l'étendue de la concession. Dans cette 1
concession un îlot de rocher granitique, se dirigeant l
du N.-E. au S.-O. sur une longueur de 1 kilomètr<^ 1
environ et sur une étendue de 3 kilomètres, est con^"*
plètcment entouré de micaschistes. C'est naturelle^
ment dans la seule partie granitique que se ren^
contrent les kaolins ; c'est donc dans l'étendue de ce^
359
300 hectares environ qu*ont été créés les chantiers de
l'exploitation.
Les roches granitiques de cet îlot sont des sraniilites
très feldspathiques, composées de quartz hyalin en petits
cristaux et de micas empâtés dans le feldspath.
Elles sont traversées par des liions de quartz, au con-
tact desquels s'est produite la décomposition de la roche
sur des épaisseurs variables, de telle sorte ({ue là où
s'est arrêtée la décomposition du feldspath, on retrouve
la roche intacte. Les masses de granulitcs décom-
posées sont ainsi bornées en quelque sorte par dos
murs de roches, de direction générale N.-E. S.-O., qui
divisent la masse exploitable en plusieurs séries de
veines ou tranchées kaoliniques d'une largeur variable
atteignant parfois 300 mètres.
Lorsque la granulite est décomposée, le quartz et le
mica restent intacts ; seul le feldspath est décompose et
transformé en kaolin, par l'élimination de la base
alcaline. La masse granitique décomposée n'a donc
plus de la roche que l'apparence, car le feldspath
cristallisé qui constituait avec le quartz et le mica une
roche très consistante est devenu de l'argile ; en l'abattant
sous un jet d'eau, l'argile se délaie, et les ([uartz cl
micas se séparent et se déposent en sables.
Tel est le principe des deux exploitations prati{[uées
à ciel ouvert dans les « grandes trancliéos » au lieu dit
le Chaix du Blanc, et dans les tranchées du Puy de
Juillat.
La terre granitique décomposée, poussée sous un
jet d'eau, est désagrégée, le kaolin est délayé et les
eaux chargées d'argile suivent une faible pente, en
entraînant dans leur course les sables de quartz et mi-
cas, qui, roulant sur eux-mêmes, achèvent leur sépa-
ration d'avec le kaolin.
Les divers lavages viennent se réunir au fond de
360
la tranchée dans des bassins de dépôt où sont
tous les gros sables pendant que les eaux chargées M
kaolin et de sables très fins se rendent dans un pui-
sard, où elles sont reprises par la machine d'exham
pour être envoyées dans les décanteurs du niveau n-
périeur. Une fois séparé des sables, le kaolin séjoum
dans des bassins de dépôt le temps nécessaire pour
que la pâte devienne ferme et puisse être enlevée à h
pelle et par pains pour passer aux séchoirs.
cboirs. Les séchoirs se distinguent en séchoirs à air et m
séchoirs à feu. Ces derniers ont pour but d'assurer k
continuité de la production notamment dans la mauvaise
saison, lorsque les séchoirs à air sont improductifs.
Les séchoirs sont disposés naturellement à proximit<
des bassins de dépôt. Le transport de la pâte se fait i
Taide de petits wagons pénétrant dans les bassins et
roulant sur des rails mobiles que Ton enlève après que
le bassin a été débarrassé de son contenu.
Tous les séchoirs aboutissent par leur extrémilé
opposée aux bassins de dépôt, à des magasins devant
lesquels sont établis les quais de chargement.
aolins Parmi les veines exploitées, quelques-unes produisent
et Jaune, principalement du kaolin rose. Ce kaolin, de composi-
tion identique au kaolin blanc, provient de la décompo-
sition dos feldspaths roses. Il cuit blanc comme le kaolin
blanc ; cependant comme la valeur marchande du kaolin
diminue lorsqu'il est teinté, le kaolin rose est entraîné
dans un lavage séparé et traité dans un établissement
spécial.
11 en est do même du kaolin jaune.
Celui-ci doit sa coloration aux matières organiques
apportées par les eaux qui ont traversé les filons de
quartz et contribué à la décomposition du feldspath. H
361
I mit blanc également et a une composition identique à
[ «De du kaolin blanc.
Lea résidus de la décantation, perdus jusciu'à ce soi
^ jour, sont des matières fines, toutes préparées pour
être employées industriellement, et de composition cons-
tante.
Ils sont constitués par des proportions variables (l<;
kaolins, quartz, micas et feldspaths. Ce sont les élé-
ments qui entrent dans la composition des grès, des
pierres-ponces artificielles ; ces éléments, à la cuisson,
fournissent des biscuits et des matériaux d'une résis-
tance et d*une durée presque indéfinies, inattaquables
aux acides et aux agents atmosphériques.
La Société « L'Industrie » exploite au Bas-Mcudon
(Seine-et-Oise), à Vaudepart (Aube), et à Boaumont
(Oise), des craies qu'elle transforme en blanc dans ses
usines.
La craie est très répandue en France, niais dhî ne
se prête pas en tous lieux à la fabrication d(»s I lancs.
Pour cet objet, la craie doit non seulement rtre aussi
riche que possible en carbonate de chaux, mais elle
doit se présenter dans un état moléculaire do nature?
spéciale.
La craie des carrières de Meudon, à l'état brut, ren-
ferme 99 p. 7o de carbonate de chaux, 0,30 d eau o[ de
très petites quantités do sables et d'argiles.
La craie de Vaudepart, avec laquelle on fabrique
le blanc de Troyes, et qui se trouve en grande quantité
vers le village de Villeloup, et la craie des carrières de
Boaumont, fournissent des produits de qualito spé-
ciale pour des emplois déterminés et pour certaines
régions.
de
362
[ode L'extraction de la craie se fait en galerie à Meuè
^rication. ^ ., , ^r i i wT
Les carrières de Veaudepart et de Beaumont sontt
ploitées à ciel ouvert.
Le blanc de craie, connu dans le commerce sousl
nom de blanc d'Espagne, n'est autre chose que lac
traitée par l'eau et débarrassée des matières sablonneu
qu'elle renferme.
La craie extraite est versée dans un concasseur.l
d'où elle est envoyée dans une série de broyeuses il
meules verticales roulant dans des auges où l'on fait]
arriver un courant d'eau continu.
La craie broyée se délaie. Elle est entraînée parle
courant d'eau qui s'écoule par le trop plein de»
broyeuses.
La vitesse du courant est ralentie par son passage dans
un décanteur pour permettre le départ des sables fins,
entraînés par l'eau avec le blanc ; Teau chargée de blanc
pur se rend ensuite dans de grands bassins où s'opère
la décantation.
Après quelques jours de repos, pendant lesquels
l'eau claire revient à la surface des bassins, d'où elle
est évacuée, la masse de blanc devenue pâteuse est
extraite et séchée. La pâte, sécliée en tout venanl,
donne comme produit marchand le « blanc en vrac ».
On la moule aussi et on la sèche en pains, suivant
une forme convenue par l'usage et l'on obtient comme
produit marchand le « blanc en pains ».
Les variétés de craie et de blanc tamisés s'obtiennent
par le broyage et le tamisage dans des moulins sein
blables aux moylins à farine.
Chevalier.
Société anonyme « Le Nickel »
(Paris ^ 13, rue Lafayette).
La Société « Le Nickel » expose, tant au Champ
f'de Mars qu'à l'Esplanade des Invalides (Pavillon des
■ Colonies), les produits:
1* De ses mines :
f
', Minerais de nickel, minerais de cobalt ;
\ 2* De ses usines :
Fonte de nickel (crude nickel), raattes de nickel,
(, oxydes de nickel, nickel affiné, matte de cobalt, oxydes
de cobalt.
La Société « Le Nickel » est une Société française, -
dont le siège social est à Paris.
Elle a été créée, en 1880, par la fusion de trois
groupes, composés :
I 1" De propriétaires d'un nombre considérable de
mines situées en Nouvelle Calédonie, dont les princi-
pales sont : Bel-Air Bodkhaine, Belocédère, La Rose,
Mammoth, Miners Right, Bornet, Santa-Maria, Sons of
Preedom, Beaucourt, Mines Roichcmbach, Mines
Ballande, etc. ;
?" De la Société dite Fonderie de Nouméa ;
3* D'une Société d'affineurs français.
Au début, tous les minerais extraits des mines de Producti
et
la Nouvelle Calédonie étaient envoyés par mer à Nou- consomma
méa, où ils étaient transformés on fonte de nickel ; et
les fontes étaient expédiées, soit à l'usine de Septèmes
(Bouches-du-Rhône) pour être affinées, soit à Londres
pour être vendues.
La consommation du nickel était alors peu développée
en Europe. On l'estimait à 400 tonnes de métal par an.
364
Elle était alimentée par un très petit nombre d'affi-
neurs anglais et allemands qui employaient presque
exclusivement les minerais de Suède, de Norvège et
de Hongrie.
La pauvreté de ces minerais (2 à 4 p. */o) et les pro-
cédés dispendieux d'aflînaçe (voie humide) qui étaient
imposés par leur nalure(arseniureH, antimoniosulfures),
maintenaîent le nickel afliné à des prix élevés. H
L^Amérique trcKivait dans se« mines de Pensylvanîe
les quelques tonnes de métal dont elle avait besoin
chaque année.
La création de la Société « Le Nickel » a modifié
du tout au tout cette situation.
Les minerais de la Nouvelle Calédonîe sont des si]
cates, qui ne contiennent ni soufre, ni arsenic^ ni anti
moine, ni cuivre, ni cobalt* Leur teneur atteint 8, l
12 p. */o et même davantage-
Ces minerais sotit facilement transformés par la voie
sèche, Roit en fonte, dans des hauts-fourneaux» soit en
matte danîi des cubilots, suivant les demandes de Im-
dustrio. La teneur des fontes et des mattes varie de
50 à 60 p. 7ode nickel.
La richesse et la grande étendue des gisements de
minerais de nickel de la Nouvelle Calédonie, la facilité
de leur exploitation, la simplicité des opérations d'affi-
nage ont permis d'abaisser progressivement les prix,
et de provoquer par le bon marché l'emploi dti
nickel dans un grand nombre d*industries.
I
ËiploîlaUoïiB Le personnel employé par la Société comprend :
ne ue et, Nouvelle Calédonie, LOOO ouvriers et contre-maîtres ;
1& Société, en Europe, 350 ouvriers. |H
Les tramways terminés et en construction, qui relient^
les mines entre elles et amènent les minerais au borcî
365
la mer, s'étendent sur une longueur de 50 kilo-
3tre8.
Les câbles transporteurs, au moyen desquels les mi-
rais sont descendus des montagnes, mesurent 1?.000
3tres.
La Société est aujourd'hui propriétaire de six usines
ns lesquelles on s'occupe uniquement de la produc-
n des fontes et des mattes, de l'afiinage du nickel
de la fabrication des oxydes de cobalt.
Deux usines sont en Nouvelle Calédonie et quatre sont
Europe. Les machines de ces usines représentent
semble une force motrice de 300 chevaux-vapeur.
La production peut atteindre chaque mois :
500 tonnes de fonte et de mattes.
200 tonnes de nickel afiiné.
Chevalier.
ociété anonyme des mines de ier de la Manche.
La Société anonyme des mines de fer de la Manche
xpose des échantillons de fer et de roches du terrain
ncaissant ;
Des photographies des sièges d'extraction.
Chevalier.
iodété civile des mines de bitume et d'asphalte
du Centre.
La Société civile des mines de bitume et d'asphalte
u Centre expose des blocs de minerai d'asphalte, du
itume naturel et du bitume raffiné.
Chevalier.
366
Société des Manufactures de Glaces
et Produits clmniques de Saint-Gobain, Cliaun^
et Girey,
(Paris, rue Sainte-Cécile, 9),
La Société expose des dessins représentant :
La projection verticale des filons de pyrite de Saifl
Bel;
L'installation du puits Saint-Gobain ;
La section horizontale des filons au niveau du troi*
siëme étage ;
Les procédés de saturation des eaux do la mine.
Des échantillons :
Pyrite de fer à 52 p. 7o de soufre.
Pyrite de fer grillée à 1 p. 7o de soufre et 93 p.
fer peroxyde ;
Sélénium graphitoïdo retiré du fer peroxyde.
La Compagnie des glaces et produits chimiques (
Saint-Gobain exploite les mines de pyrite de Sain-
Bel pour la fabrication de Facide sulfurique.
L'exploitation se fait par sous-étages et par tranchd
horizontales; la hauteur d'un sous-étage est de 5 mètre
celle d'une tranche de 2™,50.
Le roulage, à Tintérieur comme à l'extérieur de la
mine, se fait au moyen d'une chaîne flottante, de 1.500
mètres pour l'intérieur et do 3.300 mètres pour rexté-
rieur.
L*6xploitation actuelle est de 200,000 tonnes par
année. ^H
Ces pyrites de fer à 52 p, 7o ^^^ soufre sont grillélW
dans le but de la fabrication de l'acide sulfurique et
donnent un résidu contenant jusqu'à 93 p.7o àe fer
peroxyde et presque complètement désulfuré (i p, */• de
soufre)» servant pour la métallurgie du fer*
867
Par un traitement convenablement approprié, on est
arrivé à utiliser les produits résiduaires de Texploita-
tion des pyrites de Sain-Bel, pour l'épuration du gaz
d'éclairage.
La production d'acide sulfuriquc au moyen de ces
pyrites a suivi uno marche croissante ; elle était en
1878 de 61.000 tonnes ; en 1888, elle a atteint 1 17,000
tonnes d'acide à 66**.
Chevalieb.
Société des Mines de fer de Str-Rétiay-sui>Ome
(Calvados) .
Les objets exposés par la Société des Mines de fer
de Saint-Rémy sont les suivants :
!• Blocs de minerai tout venant ;
2* Spécimen des roches du mur (grès armoricain) ;
3* Spécimen des roches du toit (grès schisteux im-
prégné de peroxyde de fer ;
4* Fossiles du terrain (rares) Calymènes ;
15" Plan des travaux.
Les Mines de fer de Saint-Rémy ont été mises en
^3rploitation en 1876, sitôt après Touverture de la ligne
deCaen à Laval. A la fin de 1888» la production avait
Atteint le chiffre de 417.000 tonnes ; actuelleinent,
d'après les travaux laits, elle serait portée facilement à
IWJ.OOO tonnes par année.
Le gisement est constitué par une couche unique
^'hématite rouge, dure et compacte, dans le terrain silu- ^<J*o&^fï^^*
riea, 8a puissance, à peu près constante, est de deux
ttiètres cinquante centimètres, et sa direction générale
£-0. La couche reconnue à de grandes distances au
des travaui.
368
N.-E. et au S.-O., a subi, en même temps que les «LraUjîs
Hilurienoes entre lesquelleH elle est intercalée, de fortes
pressions suivant un sens perpendiculaire à sa direction.
Il en est résulté la formation de plis répétés qui frac-
tionnent la couche en autant de bandes. Le pendage
présente, par suite, des irrégularités qui n'influent en
rien sur la puissance ni sur la qualité do la couche
unique*
Quatre niveaux d'exploitation ont été ouverts dans ces
différents plis aux points d'affleurement ; leurs avance-
ments se poursuivent régulièrement.
Pour étendre le champ dexploitation et atteindre
les parties plus profondes, le creusement a été décidé
en 1882 d'un travers-bancs pris au niveau de la ligne
de Caen à Laval ; il est actuellement poussé et muraille
sur 615 mètres de longueur et sert au roulage de tous
les produits de la mine, parce que, en attendant qu'il
ait atteint l'ondulation d'aval-pendage, il a été miseo
relation avec les travaux au moyen d'un bure muni
d'une balance.
ïw>sltloîj Des analyses faites sur le minerai des mines de Saint*
Rémy, il résulte que la teneur moyenne en for est de
57,83 p* 7o.
Des 417.000 tonnes produites, 300.000 environ ont
servi à alimenter les principales usines du Nord, Le
reste a été expédié en Belgique, en Angleterre, àux
Etats-Unis et surtout en Allemagne. Les minerais de
Saint-Rémy sont surtout appréciés par leur teneur
élevée, la constance de leur composition, leur compacité
qui réduit les déchets de manutention à leur minimunii
leur facilité de fusion et enfin Tabsence de soufre*
La teneur moyenne de toutes ces livraisons a été de
54,46 p. Vq ^^ ^^^ métallique et leur composition doit
être exprimée comme suit :
du miucraj.
I
869
Humidité 1,17
Perte à la calcination 5,41
Peroxyde de for 77,80
Peroxyde de manganèse 0,43
Chaux 0,54
Silice 8,08
Alumine 6,48
Acide phosphorique 0,90
100,00
Chevalier.
Société des mines de Seriphos et Spilazeza
au Lauriuxn.
La Société des mines de Seriphos et Spilazeza au
Laurium expose :
La carte du gite métallifère situé à la partie S.-O. do
Seriphos ;
Des blocs de minerais de fer magnétique, manganèse
et d'hématite ;
Des photographies diverses.
Chevalier.
Société des mines de schistes bitumineux
de Saint-Hilaire (AUier).
La Compagnie des schistes bitumineux de Saint-
Hilaire (Allier) expose :
Deux photographies :
i"" Photographie du siège d'extraction ;
34* ANlfBI. 2 \
370
2"" Photographie des appareils de distillation des
schistes.
Un modèle réduit d'un appareil de distillation ;
Echantillons de schistes des puits Saint-François
et Saint-Charles.
La distillation de ces schistes donne comme produits:
Pétrole français obtenu à 808".
Huile légère obtenue à 820".
Huile lourde » 865".
Huile à gaz extra-riche obtenue à . . 884".
» riche » . . 900".
Et comme résidu final du goudron.
Chevalier.
Société de pavage et des asphaltes de Paris.
La Société expose :
Le plan de ses usines de Val-de-Travers ;
Le plan de la concession ;
Des échantillons de pains d'asphalte et de roches as-
phaltiques ;
Des modèles réduits de chaussées, pavage en bois,
etc., etc. ;
Des photographies diverses.
Chevalier.
371
GITES MINÉRAUX DES COLONIES FRANÇAISES
Escposition de TAxinam et du Tonkin.
Nous trouvons dans cette Exposition divers échan-
tillons de houille et des échantillons des diverses cou-
ches du terrain houiller.
Le principal gisement de houille se trouve dans 172e HoiiiU<
de Kébao.
Ces gisements ont été signalés par M. Fuchs et plus
tard relevés par M. Sarran.
Kébao est une grande île affectant la forme d'un
triangle, ses rives sont abruptes et très boisées ; on ne
peut pénétrer dans Tintérieur que par les petites rivières
dont les estuaires très larges se découvrent à marée
L'île de Kébao, concédée à M. Jean Dupuis, va être
exploitée en grand dans peu de temps ; les premières
installations de l'exploitation sont sur une petite ile
appelée Ile du Chat, à Tembouchure des rivières.
Il y a une quinzaine d'années, des Chinois ayant con-
naissance des gisements essayèrent d'extraire la houille,
mais plusieurs d'entre eux ayant été dévorés par des
tigres, ils renoncèrent à l'exploitation.
A 500 mètres environ de l'Ile du Chat, un puits de 12
mètres a été creusé : on reconnut, ainsi que M. Fuchs
l'avait signalé, qu'en avançant à l'intérieur les couches
avaient une allure plus régulière et étaient plus rappro-
chées. Aujourd'hui, un puits de 20 mètres de profondeur
traverse toutes les couches.
Le charbon de Kébao est noir, brillant et présente tous
les caractères d'une houille maigre et anthraciteuse ;
Mines
métalliques»
I
Plomb
et argent.
372
il a une teneur de 15,50 p» ^/^ de cendres, 3,70 p, */,
de matières volatiles et 76,40 p. 7o de carbone fixe*
A côté du charbon on rencontre des grès ferrugineux
et du fer géodique, ^H
Une chose frappe surtout le voyageur, c*est que de )
quelque côté qu'il se dirige, il rencontre partout des
affleurements de houille.
Nous signalerons encore les échantillons de houille
de la Mine Henriette et de Nong-son (Tonkin) ; cette
dernière est également anthraciteuse. ^M
Entre Cao-bang, Phu-yen-binh et Chiosa se trouvent
plusieurs gîtes importants dont nous voyons les échan-
tillons ; à Nguon-Bon, une mine de sulfure de plomb ar-
gentifère; à Ay-you des mines aurifères; entre Nguon-
son et Cao-bang, une mine d'or, une autre tout près de
Phu-yen-binh ; une mine d*étain près Tuyen-Tuo ; et
enfin la mine d'argent de Mo-Thuong.
i^U
k.
La plus importante de ces mines est celle de Ng
son.
Nguan-son fait partie de la ligne de crête qui sépaw»
le bassin de Song-gam de celui de Song-Ki-Kong; son
sol est formé par la partie moyenne des calcaires ; ces
calcaires fortement soulevés se sont rompus à Nguan-
son, en trois morceaux ; chacun de ces tronçons pos-
sède un gisement de galène argentifère ; les trois filons
suivent la direction des assises calcaires.
Au filon n*^ i l'entrée de la mine est très étroite. Elle
conduit tout d'abord à une grande chambre doù partent
les veines métallifères ; celles-ci ont une largeur qui
varie de 40 à 60 centimètres ; elles ont une hauteur à
peu près égale ; il a été fréquemment trouvé des poches
de 1 et 2 mètres dans les deux dimensions. Le filon
est exploité depuis 30 ans. Le rendement donné par la
373
pratique est de 20 taëls d'argent pour un picol de
plomb, ce qui représenta un peu plus de 1,60 p, 7o-
Le filon n* 2 est inexploité depuis 23 ans par suite
d'un éboulement ; le minerai était plus riche en argent,
et un picul de plomb donnait 28 taëls d*argent.
Le filon n** 3 est aussi abandonné par suite de Finva-
sion des eaux et du manque de moyens d'épuisement ;
ce filon contient 1 ,7 p. Vo d'argent sur le poids du plomb,
lequel représente 58 p. 7« ^^ minerai.
La mine d'or de Ay-you est située sur la route de
Chîosa à Nguan-son; elle se trouve au fond d'une vallée
Hl* érosion^ sur les bords d'un torrent qui descend des
^Bteles montagnes, et qui a creusé la vallée à travers des
^^Stestes talqueux. Ces schistes recouvrent les calcaires
et sont eux-mêmes recouverts par une formation argi-
leuse. A leur jonction avec les calcaires, ils portent, in-
tercalés, des bancs de quartz de 1 à 2 mètres do hau-
teur, constituant un vrai filon quartzeux^ que Ton voit
en place près de Ban-douk, et dont on retrouve les dé-
bris dans toute la contrée. Il est présumable que ces
quartz constituent le gisement aurifère, car ils for-
ment la majeure partie de ralluvion. Cette mine n*est
plus exploitée depuis 10 ans. Les placers sont à 1 kilo-
mètres du village ; on a foncé dos puits de 4 et 6 mètres
de profondeur rencontrant, après 2 mètres do sables ar-
gileux, une couche de 3 à 4 mètres de cailloux roules et
_de Sable grossier qui est aurifère.
^^ Mine d'or sur la route de Ngiian-son à Cao-
^oang. — Un peu après avoir ([uitlé Ban-douk, Ton
^^onte, par des plateaux successifs, sur une grande
^phaino qui court de Ban-douk jusqu'à l'entrée de la
plaine de Cao-bang, Cette grande chaîne est calcaire à
sa base, schisto-talqueuse avec quartz intercalé dans
Fer,
Divers.
^^^^^^^ 374 ^^■iBI^^
la partie médiane, gréseuse et enfin argileuse au
sommet* m
La route longe la ligne de crête, laissant voir au Sud,
et courant parallèlement à elle, une autre chaîne. —
Plus de 5 kilomètres séparent les sommets de ces deux
chaînes. Les pieds des montagnes se touchent presque
et ne laissent entre eux que la place nécessaire au
passage d'une rivière ; des deux côtés sont de nombreux
mamelons. L'étude des lieux démontre que la vallée est
une vallée d'érosion, et que la rivière a successivement
lavé et entraîné à la mer les milliards de mètres cubes
qui autrefois réunissaient les deux montagnes, laissant
seulement dans le fond et sur les bords de la rivière les
corps les plus lourds. C'est le résidu de ce grand lavag^j
que les Chinois ont eu Tidée de laver à leur tour, ^M
A l'endroit où se trouvent les mines, les deux som-
mets sont au moins h 600 mètres au-dessus du fond di»-.
ravin ; les mines sont encore exploitées et Texploita— -*
tion est menée avec plus d'intelHgence que partout^
ailleurs ; des galeries couvertes et étagées vont chercher^
les anciennes alluvions. ^H
La înine de Tuyen-Tnc est située sur un terraît»^ '
alluvionnaire qui contient 12/1000* d'oxyde d'étain.
«
Parmi les minerais de fer, signalons les échantillons
de limonite et de fer oligiste de Nguan-son ; ce dernier
gisement a plus de 2 mètres de haut sur 5 kilomètres
de long ; ceux de for oxydé du magnifique gisement
de Ban-douk, qui est intercalé dans les calcaires. On
peut encore citer les échantillons de Stilbine des en-
virons de Monk-Hay.
Enfin les échantillons de marbre de la montagne de
marbre près Haï-phong.
Outre les gisements que nous venons de citer, il
4
^fes
nous reste à signaler l'utilisation (tes calcaires et des
argiles pour la production des ciments Portland et des
chaux hydrauliques ; c'est dans l'anse de Hon-Gay,
ns l'immense baie d'A-Long, que M, Vezin a édifié
s usines et ses fours, qui bientôt vont pouvoir fa-
briquer 32 tonnes par jour.
La prise des ciments se fait en 10 ou 12 heures. Au
bout de 5 jours, la résistance à la traction donne l^'^/SSÛ
en moyenne.
Le poids de ce ciment est de 1.200 kilog. la tonne.
Ces produits s'écoulent actuellement dans le pays, à
Hong-Kong, Saigon, Singapoor, etc., et sont destinés
Ihà rendre de grands services clans T Extrême-Orient, tri*
l^butaire jusqu*à ce jour de l'Angleterre principalement,
pour les produits hydrauliques.
Lëbel.
»
Gisements aurifères de la Guyane.
C'est en 1854 que l'or fut découvert à la Guyane*
Vne véritable fièvre s empara alors des habitants du
pays, et tous les hommes valides abandonnèrent leurs
occupations pour le pic du prospecteur.
Jusqu'à ce jour les mines d'or n'ont pas été une cause
de prospérité réelle, La recherche de Tor a absorbé
toutes les forces vives de la population sans l'enrichir
d'une façon durable,
11 parait exister deux catégories distinctes de filons dans
les quartz aurifères de la Guyane, dilTérant par Torien-
tation et la richesse.
Ceux du Nord-Ouest se caractérisent par de larges
mouches d'or superficielles et par Tirrégularité de leur
richesse, au total peu élevée. Leur influence a été con-
sidérable sur les alluvions riches, issues de la désa-
■!»■ ^^ 376 ^^^^ T
grégation des affleurements. Ce dernier phénomèoe
a produit les grosses pépites, l'or de poche au milieu
de sédiments stériles.
Les parties que 1" action des eaux n'a pa« encore dé-
litées paraissent pauvres, en raison précisément du peu
de régularité de la matière aurifère répandue dans k
masse minérale de ces quartz.
L'exploitation présente beaucoup d'incertitude. C'est
à égale distance de la côte et de la chaîne du Tumuc-
Humac que se rencontrent les filons les plus abondants
en métal précieux. Leur direction est Est-Ouest ; ils
offrent des colonnes d'une richesse régulière et continue
en profondeur.
On ne sait encore rien sur leurs tendances à se
coucher en profondeur, et par conséquent quelle est
leur inclination moyenne sur Thorizon, C*est sur ce*
derniers gisements que repose l'avenir industriel delà
colonie, sa grande production future*
Au début de la découverte de l'or on s* est borné aux
recherches de surface, au lavage des alluvions. Mainte-
nant, Texploitation et le traitement commencent à être
conduits d'une façon plus régulière et aussi plus pro*
ductive. — La Société de Saint-Elie, en outre d'une
collection intéressante de quartz aurifères et de pépites
doTj expose un modèle réduit d'un atelier de lavage el
de traitement ordinaires des quartz dans des sluices, —
Plusieurs photographies donnent une idée de la con-
figuration du sol et des perfectionnements qu'il y aurait
à apporter à Texploitation et à la préparation méca-
nique des produits. Ces perfectionnements ne peuvi
être entrepris qu'à l'aide de puissantes et coûteuses
chines, exigeant un important capital de première mis^
Au moment même où quelques Compagnies venaient
de procéder au montage et à Tinstallation de leur ma-
tériel, un événement imprévu est venu jeter une cor*
éca- .
4
lis^fl
^
taine désorganisation dans les ateliers. De Tor d'allu-
vîon avait été découvert en grande quantité dans le
territoire de l'Aoua, situé dans le haut Maroni. Une
fièvre s'empara des travailleurs, beaucoup désertèrent
leurs chantiers, et, k la suite du retour à Cayenno de
quelques prospecteurs heureux, il se produisit un tel
affolement, que les habitants des Savanes ne purent
résister au désir de faire, eux aussi^ promptement for-
tune. Beaucoup ont rapporté, avec bien peu d*or, des
fièvres qui ont à jamais ruiné leur santé.
La légrislation minière en Guyane présente quelques
lacunes, et bien des dispositions en vigueur, emprun-
tées aux règlements qui régissent la matière dans la
métropole, ne sont pas appropriées aux conditions spé-
ciales de l'exploitation du pays. De plus, l'élévation des
salaires et le manque de bras imposent de lourdes
1 charges aux Sociétés qui entreprennent F exploitation
■des quartz aurifères. Enfin les entreprises minières
*^ souffrent de l'absence de voies de communication.
8i Ton vérifie dans les statistiques de la douane mé-
tropolitaine les provenances aurifères de la Guyane,
on constate qu'il entre 7 millions d'or dans les ports
de la Métropole, tandis qu*à la sortie la valeur déclarée
ne dépasse pas 5 millions de francs pour 1.800 kilo-
jrrammes. Cette différence de 2 millions représente
le métal dérobé à l'action du fisc local et soustrait aux
droits imposés sur la matière.
Disons enfin que, déduction faite de la production
aurifère, les exportations atteignent à peine, à la
Guyane, 300.000 francs. Ces chiffres donnent une idée
de r importance que donnerait à F industrie du pays la
mise en exploitation de ces richesses minérales.
^^ DoaioN.
j
378
Gites minéraux de l'Algérie il).
n'une manière crénërale, le nombre des gîtes miné*
raux de TAlgérie croit en allant de TOiiest à TEst.
C'est la même relation qui existe pour le nombre de
sources thermo-mi néraleB connues : mais elle est nota*
blement moins accentuée pour les gîtes minéraux, et
il est possible que de nouvelles découvertes viennent
encore atténuer les différences. Il résulte, en effet, tant
de la constitution topograpbique des trois provinces
que de l'histoire de leur occupation, qu'il reste notable-
ment plus de surfaces inexplorées ou fort peu explorées,
au point de vue minier, dans les provinces d'Alger et
dOran que dans celle de Constantine, Malgré cet élément
d'incertitude^ il ne paraît pas douteux que TEst ne soit
sensiblement plus minéralisé que l'Ouest; et cela
pourrait avoir pour cause la prépondérance relative
dos terrains récents, et notamment de Thelvétien, dans
la partie occidentale de l'Algérie.
Les faits de quelque généralité, qui se rapportent aux
diverses sortes de minerais, vont être indiqués ci-après:
Piomh, Parmi les gisements où le plomb plus ou moins
argentifère constitue Télément utile, soit unique, soit
tout au moins principal, !c plus petit nombre se trouve
dans les terrains anciens ou dans les roches éruptives.
C'est dans cette caté^-orie que se rencontrent deux
mines concédées, d*une importance actuelle pleinement
reconnue, Gar-Rouban et Cavallo. Elles sont situées
Tune dans les schistes anciens, Tautre dans le terrain
éruptif de Djidjelli.
(1) La présente note est un extrait de la notice minéralogique
de l'Algérie pubhée par le Service des Mines.
379
n existe dans l'Ouest une série de gîtes fort éloignés
les uns des autres (tels, entre autres, que Deglem, Cou-
diat-Ressas, Saîda, Kselna, dont le dernier n'est pas à
moins rie 220 kilomètres du premier), gîtes qui, malgré
cet éloignement, offrent entre eux une analog-ie remar-
quable. Ils sont situés dans un même étage du terrain
jurassique, lebathonicn, que diverses découvertes paléon-
tologiques récentes permettent maintenant de carac-
tériser avec certitude, et leurs conditions de gisement
se ressemblent étroitement.
La galène, plus ou moins associée à de la blende» à de
la calamine» parfois même à des traces de cuivre^ s'y
montre disséminée en nodules plus ou moins volumi-
neux ou en veinules ou veines diversement anastomo-
liées, dans des dolomies qui ne paraissent être que le
terrain sédimentaire plus ou moins modifié, probable-
ment par suite du voisinage de failles et fractures di-
verses. U est remarquable que cet ensemble de conditions
8c rencontre sur un espace aussi étendu, et, bien que
les gîtes de ce genre n'aient point été jusqu'ici l'objet
de recherches développées, il est permis de penser que
plus d'un pourra devenir sérieusement utilisable quand
les circonstances économiques seront devenues tout à
fait favorables.
L'association dont il vient d*être question se montre
dans le département d'Oran, au [uel appartiennent les
gites cités, mais elle ne lui est pas exclusive. On la re-
trouve à Bou-Thaleb, dans le département de Constan-
tine. et elle parait se retrouver aussi près de Batna, à
Tarerbit ; en ce dernier point, il est vrai, le plomb
pirait être accessoire, et le métal dominant semble être
b cuivre ; mais les calcaires jurassiques métallifères y
lont indiqués comme identiques à ceux de Bou-ïhaleb*
Rien de semblable n'est connu avec certitude dans le dé-
partement d* Alger ; mais on vient de signaler à Tellat,
Cuivre*
^^^^^^^^~ 380 ^^9Êr 1
près de Palestro, des dolomies plombifères, dans le voi-
sinage très proche desquelles des îlots liasiques sont
positivement connus ; il semble donc fort probable que
la relation dont il s'agit s'étend à la totalité de TAlgérie.
On rencontre dans l'Est un second niveau de roches
galénifères moins étendu, et situé sur Thorizon du cal*
caire à orbitolines. On peut citer Mesloula, les gites
entre Kheuchela et Batna et Sidi-Youssef. Les calcaire*
de Zaccar, près de Miliana, sont très probablement sur
le même horizon et tout aussi galénifères ; mais la
galène s*y trouve disséminée au point de n'offrir quê
bien peu de chances d'utilisation.
La galène disséminée se rencontre aussi, avec une
extension d*ailleurs bien moindre, à divers niveaui
supérieurs, surtout dans le groupe des environs de
Souk-Ahras.
Le gisement le plus important parmi ceux dont le cui-
vre forme le métal principal est la mine concédée de
Kef^Oum-Theboul ; elle est tout à fait isolée dans une
région où on ne connaît pas d'autre gîte métallifère.
Après le fer, le cuivre paraît être le métal le plus
répandu en Algérie, si on en juge par le nombre des
points signalés où il domine, et raccroissement de w
nombre en allant de FOuest à l'Est est sensiblement
plus élevé pour ce métal que pour la moyenne gêné»
raie dos gîtes.
En outre, il se montre à Tétat d'extrême dissémi-
nation dans la bande de schistes anciens qui, à partir
d'Arzevo, apparaît en une foule de points le long de U
côte occidentale ou à peu de distance ; on y rencontre
très fréquemment, en effet, des veinules courtes et
minces de cuivre pyriteux seul ou associé à du quartz,
gisant dans les fentes des schistes, mais n'ayant nulle
part jusqu'ici présenté ni étendue ni profondeur.
Au bout opposé de TAlgérie, dans la région dô Batna,
le cuivre se trouve aussi disséminé en veinules sur des
étendues considérables, dans les Assures des roches du
crétacé inférieur et du miocène inférieur ; 11 y est associé
au plomb, au zinc el parfois au mercure. La dissémina*
tien paraît toutefois moindre que dans TOuest et quel-
ques gîtes de cette région ont attiré l'attention des
chercheurs.
Il est remarquable qu'il n'ait été signalé jusqu^à pré-
sent dans la province d'Oran que du cuivre pyriteux
ou carbonate. Le cuivre gris est pourtant très répandu ;
mais il ne commence qu'à TOued-Bou-Hallou, dans la
province d'Alger^ province où il se rencontre dans un
peu plus du tiers des gites connus et notamment dans
le plus important, la mine concédée de Mouzaïa. Pour
la province de Constantine, le cuivre gris a été constaté
dans près de la moitié des gîtes. Une foule d'échantillons
ont été soumis à l'analyse, et presque partout il a été
trouvé très argentifère ; il est vrai que la répartition de
l'argent y a été trouvée aussi fort irrégulière ; mais, au-
tant qu'on peut le savoir jusqu'à présont, la teneur
en argent paraît assez élevée.
Le cui\Te gris est très répandu; il entre comme mi-
néral accessoire dans nombre de filons à minéraux
principaux divers, lesquels ont d'ailleurs une allure
spéciale qui pourrait les faire comprendre en un même
groupe sous le nom de filons marneux. Voici en quoi
ils consistent :
Ces filons s*observent dans des schistes ou marnes
schisteuses de consistance suffisante, et dans les étages
compris entre le gaultet l'helvétien; leur genèse paraît
être la suivante. Le phénomène qui leur a donné nais-
sance est une très large fente initiale, immédiatement
ou presque immédiatement encombrée par des débris
du terrain encaissant, plus ou moins triturés, suivant leur
degré de consistance ; itiais la fonte n a pas ete entière-
ment remplie^ de sorte qu'il est resté des passages pour
les eaux minéralisantes, capables de déposer des lentilles
plus ou moins étendues de minéraux utiles, détermiaéei
sans douté par la forme de ces passages. Ces eauXt
outre les minerais qu'elles apportaient, enlrainaienl
aussi beaucoup de silice, qui s'est déposée en endur-
cissant à divers degrés les matériaux triturés, surdii
étendues plus ou moins grandes. Il est résulté de lâ
que les crêtes des filons ainsi produits, ayant mieux
résisté aux actions détivitiques que le terrain encaissant,
font saillie au-dessus de celui-ci très fréquemment et
peuvent s'apercevoir alors d'assez loin.
Les minéraux déposés dans les filons mameux
forment une association à peu près constante au
point de vue qualitatif, et cette association est la sui-
vante :
1" Carbonate de fer simple ou complexe, parfois
avec pyrite de fer, facilement oxydable, de façon que
la partie supérieure des filons ne montre guère que de
riiématite ; 2" plomb sous forme de galène, et assez
fréquemment de carbonate dans la partie supérieure;
3** zinc sous forme de blende principalement, passant
toutefois assez souvent à la calamine dans les parties
supérieures ; 4** cuivre, sous forme de cuivre pyriteux
quelquefois, mais beaucoup plus fréquemment sous
forme de cuivre gris ; ce dernier n'est quelquefois
nullement visible, et existe cependant en quantité
appréciable en manifestant sa présence à Fanidyse
chimique par des traces plus ou moins fortes d'anti-
moine, comme cela arrive à la mine concédée àe
R'arbou, par exemple; 5** enfin, mais dans quelques
cas isolés seulement, mercure sous forme de mouches
de iûnabre. — La baryte sulfatée accompagne assez
383
souveot les éléments métallifères^ mais su présence
n'est pas générale.
Si rassociation qui vient dêtre décrite, le mercure
mis à part, paraît sensiblement constante au point de
vue qualitatif, elle ne Test nullement au point de vue
quantitatif. La minéralisation existe probablement à un
degré quelconque dans tous les filons marneux du pays;
mais elle n a été reconnue jusqu'ici que sur une faible
pallie d'entre eux, et dans ceux-ci c'est tantôt un élé-
ment, tantôt un autre, qui est fortement prédominant j
de sorte que les gites se classent soit au plomb, soil au
^huivrei soit au zinc, soit au fer.
H^ Les arrangements quantitatifs paraissent être ex-
B trêmement variables suivant les divers filons, et, autant
que les travaux faits jusqu'ici permettent d'en juger,
il>s paraissent varier aussi dans une eurtaine mesure
pour un seul et même filon.
Les gisements où le zinc domine forment deux Zioc.
groupes distincts.
Dans le premier on trouve comme minerai do zinc
principal des calamines tantôt pures, tantôt plus ou
moins plombifères ou ferrifères, associées généralement
aux calcaires de divers âges depuis le lias, Dans la
région de Bône, elles s'associent pour plusieurs gîtes à
rantimoine, au cinabre et à la barytine. '
Dans le deuxième groupe, c*est la blende qui cons-
titue le minerai principal, la calamine ne se montrant
qu'en certains points et le plus souvent à Tétat ca-
verneux, ce qui la rend dilBcile à discerner aux affleu.
rements. Ce deuxième groupe est encore conQné jus-
qu'ici dans l'Est du département d'Alger, et ne com-
prend que des filons marneux. La blende s'y trouve en
lentilles massives, tantôt à peu près pure, tantôt mêlée
à une certaine proportion de galène ; elle s'y rencontre
^
^^^H ausBÏ intimement mélangée aux débris du terrain en-
^^^H caissant, avec lesquels elle forme une brèche dont elle
^^^H constitue le ciment. Telles sont le» mines concédées da
^^^H Guerrouma, Sakomody et R'arbou.
^^^H Les crêtes de filons marneux sont très nombreuses
^^^B dans la Kabylie d'Alger, et bien qu'elles se montrent
^^^H généralement stériles, du moins à un examen rapide
^^^H fait en passant ^ il est fort probable que plusieurs doivent
^^^H correspondre à des gîtes de blende utilisables à cause
^^^H de la circonstance particulière que voici : la blende de
^^^H cette région présente en etîet à ses alUeurements une
^^^H tendance marquée à se transformer sous Taction de
^^^H l*air et à la longue en sulfate de zinc rapidement enle*
^^^H vée par les pluies. La présence du sulfate de zinc sur
^^^H les affleurements de blende a été positivement observée
^^^H à plusieurs reprises pendant Tété ; de plus, quelquesi-
^^^H uns des gîtes connus supportent des marabouts qui
^^^V jouissent parmi les indigènes de la réputation de guérir
^^^B les maux d'yeux. Les Arabes recueillent les poussièi
^^^H des environs de ces marabouts, les délayent dans 1
^^^H et se baignent les yeux avec la liqueur ainsi obtenue;
^^^H or, la présence du sulfate de zinc explique tout naturelle*
^^^H ment la guérîson de maux d'yeux par ce procédé, U
^^^H suit de là qu'un aÛleurement de blende peut se maâ-
^^^B quer et disparaitre par la seule action des agents at-
^^^H moaphériques, pour ne laisser que des crêtes en appa-
^^^^ rence stériles, où la calmîne, s'il y en a, a toutes chances
^H de passer inaperçue ; c'est là une circonstance dont il
^^^^ y aura lieu de tenir grand compte i^our la recherche
^^PB de mines nouvelles.
Intimoine. Les gîtes d'antimoine, de mercure et de chrome
Tbrome connus jusqu'ici sont exclusivement confinés dans k
minganèae. partie orientale du département de Constantine. Cepen-
kdant il y a des raisons de croire qu'il existerait un afHeu-
enr
^re^B
tent de stibine dans la Kabylîe d'Algor, aux environs
Fort-National; mais cela n'a pas pu être encore vé-
Hfié, D'autre part, des traces de cinabre ont été trou-
vées aussi dans deux ou trois gîtes d'Alger, mais de
simples traces seulement.
Le manganèse isolé est fort rare en Algérie, et les
gîtes connus ne semblent pas fort importants, à en juger
par leurs affleurements. Il y a lieu de croire seulement,
d'après divers indices, qu'il doit en exister des gise-
ments dans la grande bande néocomîenne qui s'étend
dans la région du Sud depuis la frontière marocaine jus-
qu'audelà de Laghouat.
En revanche, le manganèse est extrêmement répandu
>mme accessoire des minerais de fer, dont la plupart
contiennent de 2 à 3 p. %. On on a mémo signalé
squ a 10 p. 7« ^^^^^ ^^^ hématites de la mine concé*
§edeBab-Medheurba, où la moyenne atteint d ailleurs
1* /«'
De tous les gîtes métallifères signalés en Algérie, ceux
de fer sont les plus importants. Leurs conditions de gi-
sement sont variées, et leurs âges, autant qu*on peut
les reconnaître, sont fort variés aussi. On ne possède
C point encore assez d'observations pour indiquer les par-
pcularités saillantes de la totalité de ces gites« Mais
la majeure partie, les deux tiers à peu près, rentrent
dans une des trois catégories principales qui vont être
indiquées ci-après :
La première catégorie comprend à elle seule un peu
plus du tiers du nombre total, et on pourrait la désigner
par la qualification d'épigénique. Elle comprend des
afïîeurements d'hématite généralement tendre, à sur-
face plus ou moins vaste, atteignant parfois plusieurs
hectares, se développant dans des calcaires d'âges di-
vers qui ont subi le plus souvent une épigénie partielle,
34* knfiiM, 2b
Fer.
■ 38d ■ ■"
et founiissant des minerais généralement exempU d<*
corps nuisibles. C'est là tout ce qui se voit directement
dans un certain nombre de g:îtes. Dans d'autres, qui sont
situés au voisinage immédiat de formations schisteuses
plus ou moins anciennes, on voit qu'une masse plus m
moins importante du minerai forme un amas de contact
entre les schistes et les calcaires ; et parfois cet amas
est assez puissant pour imposer la conviction qu*il a
rempli quelque grotte préexistante, et que répigénie
n'a joué qu'un rôle fort secondaire. Il semble que ces
gitos doivent être répanouissemont d'un ou plusieurs
filons plus ou moins importants traversant le substratuD)
et correspondant au fentes d'amenée des eaux minéra-
lisantes ; et c'est ce qui paraît avoir lieu effectivement à
Dar-Rih et à Camérata par exemple. Lhématite présen-
tant d'ailleurs fréquemment dans cette catégorie les
formes épîgéniques de la sidérose, il parait évident que
la venue du fer a eu lieu à l'état de carbonate*
Ces sortes de gisements sont généralement exploi-
tables à ciel ouvert, sur une profondeur plus ou moim-
grande, et c*est à cette catégorie qu'appartient la belle
minière de R'ar-el-Baroud, dont Texploitation a donné
lieu à la création du port de Béni-Saf. Dans l'Ouest^ U
plupart de ces gîtes sont à de faibles distances de ta mer
mais dans les départements d'Alger et de Constan*
tine, plusieurs d'entre eux, et non des moins impor
tantSy sont au contraire fort éloignés de la côte, comme
les minières de Témoulga, de l'Oued-Rouïna et de
Zaccar-R'arbi^ par exemple.
Une deuxième catégorie^ qui numériquement n'est
guère que le tiers de la première, est fournie par des
filons marneux, dont on a donné ci- dessus les caractères
généraux, et danrï lesquels le fer est l'élément franche-
ment dominant. Telles sont par exemple les mines con-
cédées de Gouraya et de Messelmoun. Là aussi la ve-
387
oue du fer a eu lieu à l'état de carbonate, et les travaux
Qot effectivement rencontré la sidérose en place, ou
Uen des ankerites, dès qu'ils ont eu atteint une profon-
(bur suffisante. Les existences de ces sortes de mine-
tm sont fort inférieures à celles que Ton peut admet-
tre, sans être en mesure d ailleurs de les préciser en gé-
f aérai, soit dans la deuxième catégorie, soit dans la troi-
sième.
Cette troisième catégorie est située dans des terrains
anciens et parait le plus souvent en faire partie à titre
de dépôt contemporain de celui des couches. Le mine-
rai est une association de fer oxydulé et d'hématite rou-
ge ou d'oligiste, où la proportion quantitative des élé-
ments associés parait fort variable suivant les cas.
Il est généralement disposé en couches ou lentilles
plus ou moins étendues et localisées dans les niveaux
calcaires du terrain cristallophyllien, où elles paraissent
tenir la place même de quantités plus ou moins grandes
de calcaire. L'exemple principal est le grand gite d'Aïn-
Mokra, dont l'exploitation a déterminé la construction
d'un chemin de fer de 35 kilomètres.
Il y a cependant une exception remarquable à cette
localisation dans les niveaux calcaires ; elle est fournie
par deux gites, Bordj-Caïd-Ladi et Aïn-Oudrer, compris
dans un îlot paraissant archéon, au Sud de Ménorville
dans le département d'Alger. Sur ces deux points, c'est
dans un niveau quartziteux que le minerai se trouve
localisé. Ce minerai a absolument la même structure
physique que les quartzites auxquels il passe latérale-
ment, et cette structure est fort particulière ; aussi no
parait-il pas possible sur place de mettre en doute la
contemporanéité des deux espèces de dépôts. Quelques-
unes de ces couches de minerai paraissent contenir un
peu d'apatite, se traduisant par la présence d'une cer-
taine proportion de phosphore, et cette particularité
388
paraît liée à la localisation quartziteuse^ car ce m(
loïde n'a pas été signalé encore dans les autres mine:
de la troisième catégorie.
Dans le reste des gîtes de fer signalés en Algérie,
petit nombre est associé à des massifs éruptifs ; la ph
part des autres peuvent fort probablement se rattacl
soit à Tune, soit à Fautro des trois catégories ei-desi
mais les connaissances actuellement acquises sur leur
compte ne permettent point encore de faire ce ratti'
chement avec sûreté. Tout à fait à l'Est, quelques-uns
de ces gîtes semblent être interstratiflés dans le tern
ligurien.
En tant que distribution générale, les minerais
1'" catégorie se rencontrent pour la majeure partie di
la moitié de rAlgérie située à l'Ouest du raérîdi
d'Alger; les minerais de 3' catégorie se trouvent au
contraire dans la moitié orientale ; ceux de 2' catégorie
sont jusqu'ici conTmés dans le département d* Alger.
On peut tirer aussi des faits connus quelques indica*
tiens sur des époques de venue du fer. Ainsi la pre-
mière émission de fer en Algérie a eu lieu à un âge des
plus anciens j puisque dans les terrains cristallophyllien
et archéen les dépôts ferrifères paraissent généralemenl
contemporains des couches du terrain où ils se trouvent
inclus. On retrouve également une venue de fer à
Tépoque oxfordienne, car sur plusieurs points, aussi
éloignés les uns des autres que Deglem (près de Gar-
Rouban), Saïda et rOuarsenis, on rencontre des couches
oxfordiennes inférieures parfaitement caractérisées,
constituéeSj elles et leurs fossiles, par du minerai
fer plus ou moins oolithique, trop pauvre d'aillei
pour mériter le nom de gîte, mais plus que suffisani
pour attester répanchement ferrifère.
Beaucoup des gîtes de la première catégorie se trou;
vent au contact de schistes anciens et de calcaires.
"fi
19 certainement, les autres très probablement lîasî-
les. II se peut que leur existence remonte au moins
partie au commencement de l'époque jurassique ;
Ms, d'ailleurs, les émissions ferrifères ont certaine-
it continué à peu près jusqu'à nos jours. Ainsi, par
temple, plusieurs gîtes de la région de Bono paraissent
iterstratifiés dans le ligurien ^ le pilon d'Aïn-Sadouna
certainement post-helvétion et les hématites du Zac-
r-R'arbi paraissent être au moins partiellement qua-
laires.
Il semble d'ailleurs que l'émission la plus abondante
it eu lieu à l'époque cartennienne et avec une disse-
dination très étendue, si l'on an juge par les immenses
Bpaces de terrain de cette époque où les couches se
montrent fortement colorées en rouge par des quantités
îcnsibles de fer, et cela sur des épaisseurs très considé-
rables* Il existe du reste des dépôts formant de vrais
gites, qui sont positivement de cette époque*
On ne connaît que bien peu de chose en fait de com-
bustibles minéraux en Algérie, et il ne semble pas qu'il
y ait lieu de s'attendre à de grandes découvertes à ce
ojet. Mais il n'est pas démontré qu'on ne puisse espérer
'eertaines utilisations locales. Le lignite existe dans la
miae concédée de Smendon, sans y avoir été exploré
avec le soin qu'il mériterait peut-être, et il semble (|u'u
Marceau les indices de lignite connus peuvent amener
à trouver un gite utilisable sur place.
H est à remarquer aussi que les grès du Néocomien
moyen offrent des indices de stipite en deux points du
Djebel Amour et à Bou-Saàda ; il y en a même quel-
ques traces sur le même horizon dans TOued Houcnot
i environ 40 kilomètres au Nord-Nord-Ouest de Saîda.
Les indices connus ne paraissent guère utilisables jusqu'à
présent, mais rien ne prouve que dans les réginTie da
Combustiblet
minéraux.
390
Sud peu explorées, où les grès néocomiens prennent
un développement très grand, il ne puisse se rencontrer
quelque jour un ou plusieurs gîtes dont il serait possible
de tirer parti localement.
Enfin, les indices de pétrole et bitume du Dahra peu-
vent faire espérer Texistence de quelque nappe pétrolî-
fère sous-jacente. Mais il y aurait encore bien des re-
cherches à faire pour arriver à la découvrir, si elle
existe.
Sel. Le sel est très abondamment répandu en Algérie^et
il y a dans la région Sud plusieurs beaux gisements de
sel gemme ou ce minéral se trouve généralement asso-
cié à du gypse et à des roches éruptives. Cette asso-
ciation se retrouve d'ailleurs dans tout le reste du pays
sur une multitude de points, mais dans la majeure par-
tie, c*est le gypse qui domine, et un petit nombre seule-
ment sont disposés de façon h fournir des sources salées
utilisables.
Les salines naturelles ou sebkhas, qui sont un trait
saillant de TAlgérie» paraissent puiser généralement
leur sel dans les résidus d'évaporation des eaux qui se
réunissent dans ces bas- fonds après avoir plus ou moins
lavé les terrains tous plus ou moins salés qui en forment
le bassin. Cependant, il y a quelques réserves à faire à
ce sujet* Ainsi, le grand lac salé d'Oran contient sur
une grande épaisseur de son sol des quantités de chlo-
rure de sodium tellement fortes que Texplication ci*
dessus ne saurait en aucune manière s*y adapter, et
que ce minéral doit certainement provenir de venues de
rintérieur. qui sont d'ailleurs attestées par la présence
des gypses du voisinage. Il est fort possible que quel-
ques-unes des autres sebkhas se trouvent dans un cas
analogue*
!
^
391
En dehors des marbres d'ornement dont les gîtes
connus sont rares relativement à l'étendue du pays,
les matières qui s'exploitent comme carrières pour tout
ce qui touche aux constructions sont assez uniformé-
ment répandues un peu partout dans le Tell algérien.
La découverte du phosphate de chaux en Algérie est
assez récente» On en a d'abord trouvé de fort beau dans
rOuest, disposé en veines qui remplissent des fissures
d'un calcaire liasique, conditions de gisement qui ne
semblent point promettre un grand développement. A
VEst, le phosphate de chaux a été trouvé dans le terrain
suessonien, un peu au-dessous du calcaire à Nummu-
lites planulata et à N. Rolandi. C'est là du moins l'hori-
zon principal, car on Ta trouvé aussi dans la même ré-
gion à un niveau un peu supérieur où, d'ailleurs, il
parait moins abondant. Le phosphate de chaux y existe
ih rétat de coprolithes plus ou moins désagrégés dans
jftne couche glauconieuse à dents de squales. Il est ex-
trêmement probable que dos gîtes analogues pourront
être rencontrés dans d'autres régions du département
de Constantine et de celui d* Alger, où le terrain suesso-
nien prend un grand développement.
C«rrîère«
prLncipftlet
Un certain nombre de gîtes minéraux d'Algérie ont
été connus et partiellement exploités par les anciens.
On y trouve, en ePTot, de vieux travaux plus ou moins
développés, généralement fort irréguliers, et souvent
ces gîtes ont été découverts à nouveau de notre temps,
précisément à cause des traces apparentes que ces tra-
vaux avaient laissées à l'extérieur. L'âge de ces vieilles
fouilles est souvent fort incertain ; ceux qui en rencon-
trent quelqu'une sont généralement portés à l'attribuer
aux Romains, par la rencontre au milieu de vieux rem-
blais d'objets divers qu*il a été possible de dater appro-
ximativement* Mais d'autres travaux anciens sont dus
TraTaiix
andeni.
itM
aux indigènes, surtout aux Kabyles, lesquels nont
jamais perdu tout à fait Tari d'exploiter et de fondre
certains minerais, comme le font encore aujourd'hui
leurs congénères sur plusieurs points du Maroc.
Les anciens travaux que Ton peut attribuer aux il
digènes sont toutefois assez peu développés, leur état
social sous la domination musulmane ne s'étant guère
prêté qu'à des exploitations de très courte haleine*
Les anciens travaux romains, au contraire, étonnent
souvent par leur étendue, et on ne comprend même pas
toujours bien quels ont pu être dans certains cas le»
moyens d*exécution, à une époque où Temploi des ex-
plosifs n'était point connu encore.
Des exploitations ont été entreprises aussi, et quel-
ques-unes presque dès les premiers jours de notre occu-
pation; plusieurs ont vécu et se continuent. Mais le nom*
bre des giles réellement connus, dans le sens quantitatif
du motj est resté relativement fort petit, eu égard à la
quantité de recherches entreprises sur une foule de i
points^ à diverses époques. ^M
Le plus souvent, en effet, les explorations des cher-^
cheurs sont restées fort insuffisantes pour Tappréciation
rationnelle des gïteH explorés. La principale raison de
ce fait a été sans doute ou rinexpérience de la grande
majorité de ces chercheurs, ou la faiblesse des ressources
dont ils disposaient. Mais d'ailleurs pendant longtemps
les conditions économiques ont été très mauvaises» La
viabilité, restée longtemps précaire, ne mettait en rap-
port facile entre elles et avec Textérieur qu*un nombre
de localités restreint et disproportionné avec Timmense
étendue du pays. Pendant longtemps aussi l'hosUbté
plus ou moins sourde des indigènes a été une source d
difficultés particulières et fort graves.
Mais cet état de choses s'est progressivement ami
lioré depuis notre occupation. Presque partout les indî
1
idî-
393 ■■■ * ^^m^^^^m
^èneSp au Heu de se montrer hostiles aux établissements ^^H
piiniers, les voient aujourd'hui s installer volontiers, ^^H
parce qu'ils trouvent à s'y employer comme manœuvres ^^H
ou à y utiliser leurs bêtes pour les transports. Les che- ^^H
mins de fer ont pris un grand développement, rendant ^^H
possibles des opérations auxquelles on n'aurait même ^^H
pas pu songer autrefois, et ils conduisent à des ports ^^H
qui s'outillent de mieux en mieux tous les jours. ^^H
Toutefois, l'ensemble de cen améliorations si consi> ^^^Ê
dérables n'a point encore amené le développement de ^^^|
recherches sérieuses qull ne peut manquer de finir par ^^H
produire, et, dans ces dernières années même, les re-^ ^^H
cherches se sont sensiblement ralenties. Cela tient a des ^^H
causes bien connues : co sont la baisse générale de la ^^H
I valeur des métaux et surtout la crise générale que tra- ^^H
I verse lindustrie. ^^H
^kl est légitime de conclure, d'après tout ce qui pré-
cède, que rAlgérie, au point de vue minier, peut être
Considérée comme un pays presque neuf, offrant un
vaste champ au travail des industries extractives. L'Etat
elles départements, en poursuivant l'œuvre delà colo-
uisation, y ont créé et créent encore tous les jours ^ par
cela même, Touti liage général dont ces industries ont
besoin pour prospérer. A l'initiative privée appartient le
soin d*en tirer parti, et elle ne faillira sans doute pointa
cette tâche dès que la crise générale qui sévit depuis si
longtemps déjà sera enfin arrivée à son complet apaise-
ment.
Les résultats actuels de l'industrie extractive en Al- Production,
gerie pour les minerais métalliques sont précisés dans
le petit tableau ci-après. On y a consigné pour les an*
nées de 1883 à 1887 et pour le fer d*une part, pour
fes autres métaux réunis (plomb, cuivre, zinc et un
peu de mercure) d'autre part, les quantités de mi-
394
nerais marchands extraites dans Fenserable des ex:
ploitations :
1883 554 . 809 tonnes. 32 . 402 tonnes.
1884...... 499,738 ^- 31/245 —
1885 425.170 — 19,202 —
1886 432,762 17.262 —
1887 438.643 — 2U656 —
Le tonnage extrait en 1888 n*est pas encore connu
avec une complète précision. On sait déjà que pour le
fer il a diminué d'environ 10 p. 7» comparativement
1887, par suite de diîTicultés dans les affrètements,
que pour les autres métaux les résultats de 1888 ne
dilTèrent pas sensiblement de ceux de 1887,
Les exploitations qui ont produit ces tonnages em-
ploient pour Textraction ou la préparation des minerais
un nombre total de 35 machines k vapeur^ dont la force
totale s'élève à 475 chevaux. Ce n*est là, du reste,
qu'une faible fraction du cliifFre des machines à vapeur
de la colonie. Au 31 décembre 1888, en effet, en dehors
des appareils à vapeur compris dans l'enceinte des
chemins de fer, l'Algérie possédait 892 machines d'une
force totale de 9.594 chevaux, dont moitié environ ponî
usages directement agricoles {battages, labourage à va-
peur et minoteries) et Tautre moitié pour industries di-
verses ; et nombre do ces machines ont pénétré jusqu'en
des points fort éloignés du littoral.
Chevalier
Les gitas minéraux de la Nouirelle Calédonie.
Au point de vue géologique, la Nouvelle Calédonie
peut se diviser en trois grandes régions :
^ 395 ■
^ Une grande formation serpentineuse constituant la
asse générale de lile ;
2* Des terrains cristallins et des terrains anciens au
ord et au Nord-Est ;
3* Des couches métamorphiques et des terrains sédi-
lentaires plus récents aiîectés par d'importantes érup-
^8 de mélaphyre.s sur la côte Ouest et rtud-Oucst.
Hia région serpentineuse occupe toute la largeur de
"e, depuis rextrémito méridionale jusqu'au milieu en-
riron de sa longueur, à Texception d*une band(i sV^ten-
iant le long de la côte Ouest jusqu'au pied du Mont
rOr, et d'importantes bandes de terrains anciens et de
terrains cristallins qui courent dans le sens de la Ion
jueur de Tile, Au Nord, les serpentines s'enfoncent sous
les terrains anciens, montrant, par places, quelques ai-
Seiirements comme à Oégoa et au cap Devert.
■Les micaschistes et talcschistes s'étendent sur toute
ta pointe Nord-Est de rile ; ils apparaissent entre
Hyenghène et Panié et suivent le littoral jusqu'au Nord,
Eant la chaîne qui sépare le Diahot de la mer.
ts schistes ardoisiers apparaissent au milieu des
schistes. Plusieurs bandes remarquables de cal-
caires cristallins sont intercalées dans les schistes ar-
lissiers.
Bfchacune de ces trois régions présente un intérêt par-
Heulier au point de vue minier.
Lor, le cuivre, l'antimoine et le plomb se rencon-
trent dans les terrains anciens du Nord,
Le fer, le chrome, le nickel, le cobalt, dans les ser*
pentines-
Dans les terrains plus anciens de la côte Ouest se
trouve le charbon ; on y rencontre aussi différentes va-
riétés de calcaire, des argiles et du gypse.
Gisements
aurifères.
Parmi los gisements aurifères dont le centre se
trouve à Manguine, les plus importants sont situés
Bur le mont Poôt et ses contreforts, A de>s époques
éloignées, quUl est difficile de déterminer, par suite
de convulsions volcaniques très puissantes, des dé*
chirures profondes se sont produites dans le flanc de
ces montagnes. Des blocs de quartz éruptif ont été
lancés dans l'espace et, éclatant (pour la plupart au
contact d'une atmosphère relativement froide), en mil-
liers de fragments, ont couvert au loin le sol de leuK_
débris
Los dernières parties de ce quartz éruptif, qui ho
restées dans rintériour de ces fissures sans pouvo
émerger, ont sul>i un changement de structure ; elle
sont devenues plus légères, poreuses et se sont impré-
gnées du précieux métal, mêlé dans de faibles pr
portions à de Targent; le tout agglutiné quelquefois I
des gangues de sulfures do fer et de cuivre.
A côté de ces filons aurifères accrochés aux roches
métamorphiques encaissantes (ardoise d'un gris bleui*
tre), Ton voit des débris alluvionnaires de quartz, d*a
doises^ de schistes ardoisiers et talqueux, aggloméré
sans ordre, péle-mele et en voie rapide do désagr^
gation.
Cette décomposition est due à Tinfiltration des ead
fluviales, qui ont fini à la longue par arracher despaï^
celles d'or au quartz brûlé pour les mêler au magma
alluvionnaire, phénomène mécanique qui explique b
différence, considérable au point do vue du rendement,
qui existe entre les vrais filons quartzeux directement
injectés et ce que Ton peut appeler les faux filons dû
lavage.
En dehors de ces reefs visibles, il existe des fissures
volcaniques dépourvues de quartz à leur point d*af-
fleurement et recouvertes et dissimulées sous des
397
alluvionnaires. Elles sont toutes parallèles ou perpendi-
i^ulaires à Taxe du contrefort. Parties du centre de la
^montagne, elles tiennent obliquement, de bas en haut
iel de dedans en dehors, émerger sur les flancs des col-
[ fines ou dans le fond des ravins.
Des sulfures de cuivre et de fer^ reconnaissables à
[leurs couleurs caractéristiques, se trouvent mêlés aux
f fions, mais se rencontrent principalement sur la limite
Ifu sépare les vrais fllons de lavage. Le minerai le plus
[frécieux, l'or, fournit un rendement de trois à quatre
[«ents grammes par tonne. Cette moyenne ne fera que
Miccroitre lorsqu'on atteindra ]des profondeurs de plus
fttiplus grandes.
Des recherches ont été faites également à Galarinou,
prés Panié, où l'on a découvert de très beaux échantil-
lons d'or. Des indices ont été relevés également à Cocé-
iolocoa, près Paîta (quartz aurifère); à Dâoui, près
Bourail (or d'alluvion) ; à Panié, près Oubatche et dans
la vallée de la Tiouaka, près de Wagap.
Au commencement de 1875 eurent lieu en Nouvelle Nickel.
Calédonie les découvertes de gisements de nickel
aussi importants que riches. Dès 1863, M. J. Garnier,
ingénieur des mines, avait trouvé et signalé de
nombreux indices de ce minerai, mais on ne supposait
pas alors qu'il fût si abondant. Depuis lors, Texploita-
tion des mines s'est faite sur une grande échelle, et des
usines importantes ont été fondées, notamment à Nou-
méa et à Thio.
Les minerais de nickel de la Nouvelle Calédonie sont
des silicates répandus tantôt dans une terre ferrugineuse,
tantôt dans la serpentine. Ils sont absolument exempts
d'arsenic et d'antimoine. Leur teneur atteint 8, 10,
a p. Vo et même davantage. Ils sont facilement transfor-
més par la voie sèche soit en fonte, dans des hauts-four-
LiTre.
Combustibles
mméraui*
I 398 ^^H
neaux, uoit en matte dans des oubilots, suivant le^R?
mandes de l'industrie.
Parmi les nombreuses mines de nickel^ les plus im-
portantes se trouvent dans la région située entre Houaî*
lou et Canala, à Thio et au-dessous. C'est dans ces trois
localités qu'on a trouvé le minerai le plus riche qui
existe, et il est très abondant. Dos hauts-fourneaux fonc*
tionnent à Nouméa, dans la baie de rorphelinat, et à
Canala pour le traitement de ce minerai. C'est dans
cette région que se trouvent les deux mines concédée!
de Bodkaine et du Bel-Air.
Le gisement le plus important parmi ceux dont le
cuivre forme le métal principal est la mine concédée
de Balade, située près de Oégoa, centre des mines de
cuivre.
Après le nickel, le cuivre parait être le métal le plus
répandu en Nouvelle Caléilonie, si on en juge d'après
le nombre de points signalés où il domine.
Les minerais de cuivre de la Nouvelle Calédonie sont
pour la plus grande partie des carbonates verts ou bleus.
On rencontre à la mine Mértkria du cuivre natif en
petite quantité, et à la Minon-Pilon du minerai de cuivre
sulfuré.
On peut diviser la Nouvelle Calédonie en trois ré-
gions géologiques bien distinctes.
Les terrains carbonifères se trouvent compris
sur une grande étendue de la côte Ouest, entre Ift
formation serpentineuse qui constitue la chaîne centrale
d*une part, et d'autre part les mélaphyres, les roches
métamorphiques et les couches triasiques que l'on ren-
contre de distance en distance le long du rivage, La
direction générale des couchesest Nord-Ouest, Sud-Est*
avec plongement \ers TEst ou le Nord-Est sous une
inclinaison de 40 à 90 degrés.
399
Les roches principales que l'on rencontre dans cette
brination carbonifère sont les grès arénacos, colorés
KHiirent par l'oxyde de fer, les grès jaunes, les poudin-
gatêj les schistes et les porphyres. Les argiles viola-
cées, quelquefois feuilletées, sont associées aux grès
et accompagnent les couches de charbon.
Il n'est pas rare de voir les grès disparaître brusque-
ment et être remplacés par des schistes serpentineux;
eette circonstance semblerait tout d'abord être un obs-
taele sérieux à Textension des bassins houillers, et en
effet, partout où se trouvent les grands massifs serpenti-
neux, la houille, devenant de plus en plus anthraciteuso,
■ disparait tout à coup au voisinage de ces roches érup-
thres.
Ce phénomène peut être interprété de la façon sui-
vante : ces affleurements de roches serpeniineuses se
décomposant assez vite et facilement sous rinfluenco
des agents atmosphériques ne sont sans doute que des
épanchements qui proviennent des grands massifs, et qui
ont pénétré les schistes en les remplissant et formant
un mélange intime avec eux. Il ne serait donc pas im-
possible que Ton rencontrât le charbon plus ou moins
altéré à une certaine profondeur au-dessous de ces
épanchements serpentineux; et, on effet, do part et
d'autre on retrouve les mêmes grès et les mêmes cou-
ches de charbon, et cela après une interruption qui
n'occupe guère qu'un espace de 150 à 200 mètres, et
quelquefois moins encore.
Quel est l'âge de la formation houillère en Nouvelle
Calédonie ?
D'après M. J. Garnier, le charbon de la colonie se
présentant sous deux aspects différents dont les types
sont Tanthracite du Karigou et la houille bitumineuse
du Mont d'Or, on pourrait presque supposer qu'il y a
eu deux âges difiérents de formation. L'anthracite ap-
^^^^^^^^ 400 ■
partiendrait a Tétage dévonien ; quant à la houille h\W
mineuse, elle serait de formation plus récente et appar-
tiendrait à Tétage du lias.
Jusqu'à présent, iln*a été fait en Nouvelle Calédonie
que des travaux de rocherches pour la houille.
Les plus importants sont ceux de M. Garnier et de
M, Heurteau, et ceux plus récents de la Commission de
recherchcH des gisements houillers, sous la présidence
de M, Gauharou.
Les travaux principaux de M. Oarnier furent efTec-
tuGs sur la mine de Karigou, à Koé, sur le gisement
du Mont d*Or, celui de la plaine Saint-Louis ^ et les af-
fleurements situés sur la route de Koé à Païta. li a
reconnu la présence du terrain carbonifèrej dam le
haut de la rivière d*Ouenghi, à Ourail et dans la vallée
du Diahot-
Quant à M. Heurteau, ses travaux portèrent sur lei
gisements du Mont d*Or, les affleurements des Portes-
de- Fer et le bassin houiller de Moindou.
A Moindou, depuis le commencement des travaux,
on a creusé cinq galeries et foncé deux puits qui don*
nent un développement total de 2 15*" ,50.
Aux Portes-de-Fer, sur la mine Sainte-Cécile, les tra-
vaux consistent en un puits et plusieurs galeries don-
nant un développement total de 203 mètres de Ion*
gueur*
Le charbon minéral de la Nouvelle Calédonie se pré-
sente, comme il est dit plus haut, sous deux aspects
différents. Le premier type, jusqu'ici le plus abondanlf
est un anthracite ou houille anthraciteuse, et le deu*
xième, une houille bitumineuse, demi-grasse, et suscep-
tible de fournir du coke.
A la première catégorie appartiennent les charboa^
du Karigou, de la mine des Bruyères, de la mine Tm^
A
B^e à Sûint^Loui», et des couches Levât et Bechtel h
Moindou.
Dans la deuxième catégorie, se trouvent les mines bi-
tumineuses; telles sont celles du Mont d'Or, de la cou.
che Loyalty, à Moindou, de Poquereu, mine Rousseau,
et enfin celle des Portes-de-Fer, mine Sainte-Cécile,
^ns la presqu'île de Nouméa.
^Kes deux classes de charbon renferment quelquefois
àes pyrites, mais la proportion en est le plus souvent
peu élevée et trop faible pour qu'il y ait à craindre les
altérations des grilles et des chaudières pendant la
combustion.
Des essais ont été faits avec ces charbons par les
navires de la station et des navires de guerre.
En résumé, ce charbon est bon ; il est suffisant pour
le service de la flotte, et il serait à désirer qu'il fût
Tobjet d*une exploitation sérieuse, tant au point de vue
national, pour Tapprovisionnement des navires de
guerre, qu'au point de vue commercial, pour les be-
soins de la colonie.
Produire beaucoup de houille, le plus possible et au
meilleur marché possible, tel est le but que Ton doit
se proposer. On ne pourra l'atteindre qu'en attirant dans
ce pays des Compagnies puissantes, qui amèneront avec
ûUes les capitaux indispensables. Il faudrait faciliter à
ces Compagnies par tous les moyens leur établissement
et leur extension, et pour cela leur accorder la faculté
rte réunion et de groupement des concessions houillè-
resj surtout dans les mêmes bassins*
n serait aussi à désirer que la main-d'œuvre pénale,
déjà utilisée pour les travaux de recherches, fût de même
largement concédée aux exploitants, ce qui aurait le
. double avantage de faciliter les entreprises, moyennant
l un galaire relativement minime, et de préparer pour
H 34« JiKffÉB» 26
ravenii* des ouvriers capables et formés aux travaux de
ce genre.
Enfin l'Etat pourrait aider puissamment au dévelop-
pement de la production houillère, en assurant un dé-
bouché important aux charbons néo-calédoniens, qu'il
ferait consommer, soit par les paquebots des messageries
maritimes, soit par les navires de guerre venant faire
leur approvisionnement à Nouméa.
Il y aurait non seulement un avantage considérable
pour notre marine militaire, qui ne serait plus tribu-
taire des pays voisins, mais le commerce y gagnerait
aussi et prendrait un rapide essor. La métallurgie se
développerait à son tour et, de toutes parts, Ton verrait
se créer des usines pour transformer sur place les
divers minerais de plomb, de cuivre, de chrome, de
nickel, d*antimoine, ctc*, et surtout ceux de fer, que
l'on trouve en si grande abondance dans le Sud et sur
toute la côte Est.
fer chromé,
cobalt,
plomb,
ftntimoine.
On trouve encore sur certains points de la Nouvelle
Calédonie des minerais ferrugineux-cliromés, princi-
palement dans le Sud et sur la côte Est : à Nouméa^ a
Thio et à Canala.
Des minerais de cobalt se rencontrent dans le voisi-
nage des gisements do nickel à Nakety, à Thio* Noti-
méa, sur la côte Sud ; plus au Nord, se trouvent les
gisements de Canala et de Wagap. Sur quelques points
on rencontre la galène généralement argentifère, enfin
à Nakety se trouvent quelques gisements d'antimoine
(stibine.)
On trouve encore du soufre à Tanna, mélangé ^
quelques corps étrangers ; il donne un rendement eï*
soufre pur de 52 p. 7»*
1
i
Carrières. Llle Nié présente des carrières possédant a p^^
^
403
près toutes les variétés de calcaires nécessaires à la
construction. A Bouloupari se trouvent des carrières
de marbre assez importantes ; il faut citer aussi les
serpentines de llle Ouen et de la baie du Sud, les
pierres lithographiques de la presqu'île Ducos et de
Mallicolo. D'importants gisements de kaolin se rencon-
trent encore aille Ouen, où ils proviennent de la décom-
position des labradorites et des pegmatites.
Chevalier.
Gamier (Jules).
M. J. Gamier, ancien ingénieur en chef du service
des mines de la Nouvelle Calédonie expose :
I** La carte géologique de la Nouvelle Calédonie ;
2* Les minerais utiles de la Nouvelle Calédonie ;
3** Les produits des traitements des minerais de nickel
de la Nouvelle Calédonie ou Garnierite de Dana. *
1* La carte géologique, dressée par M. Jules Gamier,
indique la présence de roches éruptives serpentineuses
très abondantes avec fer, chrome, cobalt, nickel. Les
schistes anciens azoïques renferment l'or et le cuivre
en connexion avec des roches porphyriques. Le char-
bon minéral est dans une formation étendue liasique ;
ce charbon est de qualité médiocre ;
2* Le fer, à l'état de limonite, plus ou moins chargé
de sesquioxyde de chrome, est d'une abondance extrê-
me. Le sesquioxyde de chrome s'isole parfois et devient
assez pur pour être exploité comme fer chromé. Le co-
balt, sous la forme de cobalt oxydé noir, s'exploite aussi
avantageusement. Le nickel, sous la forme d'un hydro-
silicate de nickel et de magnésie (Nova sp. Garnierite de
I)ana),est très abondant et exploité depuis Tannée 1875,
404
bien que M. J. Garnier en ait apporté en 1867 à Pari
de nombreux échantillons. Le cuivre natif, oxydé et p]
riteuXy est exploité dans des schistes anciens ;
4"* Photographie du haut-fourneau que M. Garnier
installé à Nouméa en 1 877 pour enrichir le minerai c
nickel ; fontes de ferro-nickel obtenues (70 p. 7o de n
ckel, 30 p. 7o de fer, carbone, silicium, etc.); médail
commémorative (1876) frappée avec le premier nick»
fondu, raffiné en France par M. J. Garnier; nickel pa
laminé et estampé (1879) ; alliages de fer et de nick<
moulés, martelés, laminés, à des teneurs variant de 2
i 70 p. 7o de nickel.
405
CI.A88B sa
Associations françaises de propriétaires
d'appareils à vapeur.
Les Associations françaises de propriétaires d*appa-
mis à vapeur ont exposé dans la ^ande galerie des
nachines un musée qui est une terrible antithèse au-
près de la magnifique exposition de la chaudronnerie
et de la mécanique ; il montre que la belle exécution
l'est rien si l'appareil, achevé et mis en service, est
ibandonné à lui-même, sans lui donner les soins hygié-
niques de tous les jours que réclame sa conservation.
Parmi les accidents du travail, les explosions de chau-
dières à vapeur, par leurs terribles conséquences, sont
'e véritables catastrophes ; aux pertes par dégâts maté-
fiels et aux arrêts viennent se joindre pour les industriels
'^ indemnités pécuniaires aux victimes et surtout les
poursuites judiciaires.
' Diminuer le nombre des explosions de chaudières à
tapeur doit donc être la préoccupation constante de
'industrie.
Ces faits ont vivement frappé un grand nombre d'in-
dustriels dans tous les pays, et c'est ainsi que se sont
^ccessivement fondées toutes les -associations de pro-
Pnétaires d'appareils à vapeur.
Ces associations, ainsi que leur nom l'indique, sont
des groupements, par région, d'industriels qui, moyen-
ï^antune cotisation annuelle, proportionnée au nombre
de leurs chaudières, entretiennent un personnel d'in-
?énieurs spéciaux et d'inspecteurs, dont le devoir est
4e surveiller les appareils des associés et do tenir ceux-
ci au courant de tout ce qui intéresse la production et
oi de la vapeur.
■■MOTP 406 ^^^^^^^H
Oes Associations sont en France au nombre de onze ; ||
il en existe aussi un assez grand nombre en Europe. I|
Le 23 janvier 1885 fut fondée, à Manchester, sous les l|
aupices de W. Fairbain. la première Association de Ij
cette nature avec la désignation de « The Manchester m
Bteam Users Association ». I|
Oette Association se constitua exactement dès lori- H
I
gine avec l'objet et d'après les principes qui devaient il
être ensuite pris pour modèle par toutes les Associations 11
qui se sont établies depuis sur le continent. La « Boiter ■
Insurance and Steam Power Company m, qui fut créée I
au début de 1859, était une véritable Société financière ■
par actions se proposant do faire l'assurance des chau- ■
diëres en môme temps que de procéder à leur inspeo-^^B
tion ou surveillance. ^H
Le succès de ces Sociétés provoqua^ quelques annéi^H
après, la fondation de deux nouvelles Sociétés sem-^B
blables, la a Midland Steam Boiler Inspection and /U- Il
surance C" » et la « National Boiler Insurance C », Il m
existe en Angleterre six autres Sociétés d'inspection et ■
d'assurance qui ont été créées plus récemment, suivant ■
des principes semblables à ceux que nous venons de 11
faire connaître. Il
Sur le continent^ TAssociation alsacienne est la plus n
ancienne ; elle a été fondée en 1867 par la Société lu|^H
dustrielle de Mulhouse, sur les premières bases ^^^^M
(t The Manchester Steam Users Association », en don^f
nant une g:rande importance aux essais à rindicateuri^|
Le rôle de T Association alsacienne s'est considéra* |
blement accru après rordonnance du 3 novembre 1884, 1
spéciale à l'AIsace-Lorraine, et où il est dit:
t( S 4. — Les épreuves faites par les agents d^Asso-
dations de surveillance d'appareils à vapeur, recon^'
nues par TEtat, sont valables au même titre que 1©^
épreuves oIBcielles. >» ^^^
407
Toutes les Associations de l'Empire d'Allemagne ont
|6fcé constituées sur le même type que celles de Mulhouse
bt de Manchester. Toutefois, bien que leur objet soit
également de procurer à leurs membres sécurité et
économie dans Teraploi de la vapeur, ce ne sont guère,
eu fait, que des Associations de pure surveillance, et
elles se bornent à peu près exclusivement à procéder
aux visites intérieures ot extérieures et aux épreuves à
lu presse. Ce qui caractérise ces Associations^ c'est leur
l61e quasi oÛiciel, les chaudières des Associations ne
sont plus sous la surveillance immédiate des agents de
l'administration; celle-ci se borne à surveiller la ma*
nière dont rAssociation s*acquitte de ses fonctions.
En Suisse, il n'y a qu une seule Association; son siège
est à Zurich, De même il y a en Autriche une seule
lociation, dont le siège est k Vienne et qui étend son
ion sur tout le royaume.
En Belgique il existe aussi une Association ; elle a
fondée en 1872 et son siège est à Bruxelles ; ses
uts sont tout à fait analogues à ceux de lAssocia-
tioQ de Mulhouse et à ceux des Associations fran*
(aises.
. Bi nous avons tenu à citer ici les Associations qui se
[sont formées dans beaucoup de pays, c'était pour mon-
^bpr combien ces sortes d'institutions se répandent et
Combien elles intéressent: à la fois les particuliers et
^^8si les Etats.
B;£n Francoi il existe en ce moment dix Associations
do propriétaires d appareils à vapeur, auxquels il con-
vient d ajouter F Association alsacienne, de création
française, et qui, bien qu'ayant son siège et son centre
principal à Mulhouse, étend son action sur cinq de nos
départements du Nord-Est.
L'Association du nord de la France a été reconnue
comme établissement d'utilité publique par décret du
408
1 1 décembre 1 879 ; celle de Lyon la été également j^Ê
décret du 3 mai 1886, et celle de Paris par décretl^|
18 juin 1888. H
Toutes les Associations françaises ont adopté les s^|
tuts et règlements de TAssociation alsacienne ; leur foi^|
tionnement est donc celui défini par Fairbairn lora ^M
la création de « The Manchester Steam Users As80<3^|
tion ». ^Ê
Chaque Association est munie d*un Conseil d adoH
nistration nommé par rassemblée générale des soi^B
cripteurs. ^M
Un ingénieur en chef, choisi par ce Conseil, ass^H
d'ingénieurs ordinaires et d'inspecteurs en nombre odH'
venable pour assurer la régularité du service, en diF^|
les opérations. H
Les membres des Associations paient pour le servB
ordinaire une cotisation annuelle qui varie avec chaqfli
Association j et qui décroît à mesure que le nombre de
chaudières surveillées appartenant à un même industriel
augmente. La moyenne pour une seule chaudière est
d'environ 50 francs par an : au-dessus de vingt, 15 à 18
francs par chaudière; pour les nombres intermédiair|
la cotisation est proportionnelle.
Les diverses Associations françaises sont absolument
indépendantes comme fonctionnement. Les ingénieurs
en chef do ces Associations, y compris l'Association
belge, se réunissent chaque année dans un Congrès
pour discuter toutes les questions techniques qui peu-
vent se rattacher aux deux objets poursuivis par les
Associations, la sécurité et réconomie dans l'emploi de
la vapeur.
Deux points différencient les Associations françaises
des diverses étrangères : ^Ê
I Le rejet complet du système d'assurances des So-
ciétés anglaises, même du système d'indemnité ;
rjgl
J
409
II Leurs rapports avec l'Administration qui présen-
tent, comparés à l'étranger, deux différences impor-
1' Les visites intérieures sont rendues obligatoires
non périodiquement, mais à intervalles rapprochés ;
2* Les ingénieurs des Associations françaises n'ont
JMS qualité pour procéder aux visites et épreuves spé-
ciales par les lois, à la place des agents ofTiciels spé-
ciaux, comme cela existe en Suisse, en Allemagne et
en Autriche.
L'obligation des visites intérieures n'est prescrite
que depuis le décret de 1880, dans lequel elle n'a
d'ailleurs été introduite que parce que l'Administration
a compris combien le fonctionnement des visites inté-
rieures faites avec soin, comme cela était devenu pos-
sible avec le personnel des Associations, pouvait lui
venir en aide dans l'œuvre de la sécurité publique.
Pour atteindre leur but de sécuritéy les Associations
garantissent à leurs membres, à titre de service ordi-
naire, des inspections faites périodiquement aux appa-
reils à vapeur, et qui sont de deux sortes : les visites
extérieures en marche et les visites intérieures après
arrêt et nettoyage.
Dans la visite extérieure, qui doit être faite à Tim-
proviste, les ingénieurs ou inspecteurs vérifient, pen-
dant que les chaudières sont en marche, l'existence,
1 état et l'entretien des parties visibles de la chaudière,
notamment en ce qui concerne les fuites.
Si les visites extérieures sont utiles, les visites inté-
rieures complètes sont absolument indispensables et
constituent la partie la plus importante du service des
Associations ; c'est grâce à elles que Ton peut décou-
vrir tous les défauts que peuvent présenter les tôles et
riMires et avertir le propriétaire avant que ces dé-
410
fauts aient acquis un caractère de gravité suffisant pour
qu'un danger soit imminent.
Les défauts, les maladies, les accidents dont les toIeT
peuvent être affectées sont nonibreux.
Afin de frapper les yeux de tous, les Associations du
nord de la France, normande et parisienne, quoique
encore à leur naissance, avaient exposé en 1878 une
collection très complète de défauts de tôles rencontréi
dans les visites intérieures.
L*ébauche de 1878 a été reprise en 1889, mais cette
fois dans toute la plénitude de son achèvement- Toutes
les Associations de France y ont apporté leur contingenl
d'expériences, et les échantillons soigneusement amas-
ses font de cette sorte de musée pathologique un champ
d'observations éminemment utile et pratique. Commeen
1878, il a été publié un catalogue contenant la deîicrip-
tion de.s divers défauts rencontrés dans les visites ini
riuures de chaudières.
Si nous examinons ce musée, nous reconnaissons que
les principaux défauts des chaudières sont : les pailles,
les feiites et cassures, les corrosions intérieures et^xt^i
rieuros, les bosses, les rivures défectueuses, les ré]
rations mal faites, les dépôts et incrustations.
Les pailles sont produites par des dédoublements de
tôle, dus à Toxyde intercalé lors du laminage ; en /*ei
vice par suite de dilatations successives occasionné
par leur travail, on voit les feuillets se dédoubler
donner naissance à des accidents de cette nature.
Ces défauts vont presque toujours en augmentant si
on ne les arrête en enlevant toute la partie soulevée
et en uhaufrinant les bords de la paille.
Ce travail de réparation étant fait avec soin permet,
en général, d espérer l'arrêt complet du développement
de l'avarie.
Nous voyons aussi toute une collection de fentes qi
proviennent de dilatations inégales, produites soit par
on montage défectueux des carneaux, entraînant le chauf-
Iige inégal d'une partie, soit par la construction mémo
de la chaudière — de la flexion alternative de certaines
pièces — d'une surchauffe de certains éléments, ciels
de vapeur, etc.
Les fentes les plus nombreuses sont celles allant du
rivet au mattage ; elles se produisent surtout dans les
rivures exposées au feu ou trop fortement chauffées;
quand ces fentes se prolongent au delà des rivets, elles
deviennent dangereuses, car elles s agrandissent indé-
finiment; pour les arrêter, il suffît de forera leur ex-
trémité un trou que Ton bouche avec un goujon vissé.
Les fentes parallèles à la rivure peuvent provenir
d*un mattage trop énergique et les cassures en pleine
tôle se produisent dans les tôles surchauffées.
La corrosion extérieure est la cause la plus fré([uente
des détériorations de chaudières ; elle marche souvent
avec une rapidité très grande et elle attaque indifférem-
ment toutes les parties de chaudières, soit visibles, soit
invisibles.
L'agent principal de la corrosion extérieure est l'eau
ou la vapeur d'eau. L'eau peut provenir des généra-
teurs, la vapeur d'eau du sol sur lequel reposent les
générateurs. D'autres corrosions sont produites par les
produits de la combustion en présence do la vapeur
d'eau.
Les corrosions intérieures sont de deux types princi-
paux:
1** La corrosion par pustules, dans laquelle les tôles
sont attaquées par points. Des cavités se forment et se
creusent en se remplissant d'une poussière brune com-
posée principalement d'oxyde de fer. Au-dessus se déve-
loppe un champignon solide formé d'oxyde de fer et de
sels de chaux ;
412
2* La corrosion par surface, dans laquelle les tôles
sont attaquées sur des espaces plus ou moins grands.
Les corrosions intérieures peuvent être produites par
des eaux acides ou g^rasses, par l'air et l'acide carboni-
que contenus dans Feau.
Les bosses se forment souvent de la manière sui-
vante :
Les tôles de coups de feu, recouvertes d*incrusta-
tions, peuvent rougir par un feu ardent ; la pression de
la vapeur les repousse à l'extérieur et il se forme une
bosse. Il y a donc ici plusieurs éléments en présence:
la propreté des tôles, la quantité et la qualité du chu
bon brûlé par mètre carré de surface do grille et ladi^
tance de la grille à la chaudière*
Les coups de feu par manque d'eau dans le cas da
pression intérieure produit souvent une rupture suîva
la génératrice, mais dans le cas des chaudières à foj
intérieur, il n*en résulte le plus souvent qu'une défo^
mation importante du cylindre, sans rupture du métal
Les incrustations sont malheureusement trop con-
nues ; elles augmentent la consommation de corobus^
tible et laissent les tôles et leurs assemblages se sur-
chaulïer; elles bouchent parfois les tuyaux d'alimenta-
tion et peuvent ainsi arrêter ralimentation des généra^
teurs en pleine marche.
SCHMIDT.
Biétiix (Vincent) et C'% à Saint-Etienne.
La Maison Biétrix (Vincent) et C^*, de Saint- EtiennOf
expose une machine à vapeur, Tune des plus inté-'
rossantes, sans contredit, de la galerie des machines ^
cette machine fonctionne dans la classe 50; ce qui 1^
caractérise, c'est ;
1
413
1* Sa distribution rotative qui se fait au moyen d'un
organe unique. C'est un robinet, muni d'ouvertures et
de cloisons disposées convenablement, qui est animé
d'unmouvement de rotation uniforme, mouvement donn<''
par l'arbre moteur au moyen de deux roues hélicoîdes ;
ce robinet distributeur fait le même nombre de tours
que Tarbre moteur. 11 est tronconique, la petite base
porte une partie cylindrique percée de deux ouvertures
opposées pour l'introduction de la vapeur ; cette partie
cylindrique est recouverte par un boisseau muni égale-
ment de deux ouvertures opposées et plus largos, le-
quel est emmanché à frottement doux et permet de
régler la distribution à la main ou au régulateur. La
grande base porte une tige qui s'appuie sur une butée
à grains multiples facilement réglable.
La vapeur tient ce robinet constamment appuyé sur
cette butée et on évite ainsi toute espèce do frottement
pouvant causer l'usure de ce robinet et de son siège.
2* Un appareil de réglage automatique de la dé-
tente j d'une extrême sensibilité ; il se compose d'un
régulateur à force centrifuge, à la base duquel sont
fixés deux disques horizontaux entre lesquels se trouve
un galet vertical garni de cuir qui agit sur la détente ;
ce galet, porté sur une tige verticale filetée, la fait tour-
ner au moyen de pignons et d'engrenages enfermés
dans une boite en bronze. Cette tige fait tourner un pe-
tit manchon creux, qui est terminé à la partie inférieure
par un canon carré qui actionne la tige portant la vis
hélicoïdale qui met en mouvement le boisseau de dé-
tente, après avoir pénétré dans la boîte de distribution
en passant dans un presse-étoupes.
11 est facile de comprendre que, le régulateur faisant
monter ou descendre le galet vertical quand la vitesse
augmente ou diminue, la tige filetée tourne dans un sens
414
ou dans Tautre et modifie la position du boissea
détente suivant les besoins.
La marche de cet appareil est très sensible et trè
gulière.
Cette machine à vapeur, par sa distribution rofc
qui ne comporte qu'une pièce en mouvement, perm*
marcher à une allure rapide et à de fortes pressi
c'est-à-dire dans des conditions extrêmement favora
à l'économie de la vapeur.
A la Manufacture nationale d'Armes de Saint-Eti(
une machine demi-fixe Compound en tandem, à
tributour rotatif de 200 X 325 X 500, a donné lei
sultats suivants dans une expérience officielle,
sous les ordres du capitaine d'artillerie Chantre.
Durée de l'essai 3 ki
Eau totale injectée dans la chaudière ..... 2.1
Charbon brut consommé 2
Cendres
Pression
Nombre de tours (moyenno) 12
Charge au frein (longueur du levier 2'", 50}. . 1
Chevaux effectifs sur l'arbre
Eau consommée par cheval-heure elïectif . . î
Eau vaporisée par kilog. de charbon brut . .
— — pur. . .
Charbon brut consommé par cheral-lieure cffcclif . .
Charbon pur — — — . . 1
Eau vaporisée pir heure et par ui^ de surface de chutTe
Charbon brûlé par décim. carré de sorbet de grille. 0'
LjKBEL»
Brasseur (Victor: à Lille {Ancienne insLison
' Le GavHan et fils),
La maison Le Gavrian^ qui a été fondée à Lille en
1838, et dont M. V. Brasseur a pris la direction en 1881,
s'occupe presque exclusivement de la construction des
machines à vapeur et de rétablissement des transmis-
sions. Dans ses ateliers de Lille, qui occupent environ
400 ou\TÎers, elle construit des machines Wheelock et
Corliss de 30 à 1.500 chevaux, simples, jumelles ou
cotnpound. Elle possède le privilège de la construction
des machines Wheelock à distributeurs coniques et le
privilège d'exploitation des derniers brevets Corliss,
Toutes les machines compound construites par
M. Brasseur présentent la particularité d'être à détente
variable par le régulateur aux deux cylindres/tandis que
^'ordinaire le régulateur n*agit que sur la distribution
Hki cylindre à haute pression.
Certaines industries, tes Olatures par exemple, deman-
dent une machine à vitesse très constante, bien que le
{vail à exiger de la machine soit très variable et pré-
ite des variations très rapides et très accentuées ; il
[t donc dans ce cas que la rectification demandée
régulateur soit immédiate^ et la pratique a montré
4ue Ton n'y parvient complètement, dans les machines
compound, qu*en rendant la détente variable par le
régulateur au cylinth'e à basse pression, comme elle
LTcst déjà au cylindre à haute pression,
^p Mais la détente variant aux deux cylindres et le rap-
port des cylindres étant fixe, il pourrait arriver que le
cylindre à basse pression ne dépense plus toute la va-
peur qui lui est fournie par le cylindre à haute pression,
«t la pression s'élèverait au réservoir intermédiaire ; ce
réservoir doit donc être muni de soupapes de sûreté qui
416
Bont réglées à une pression voisine de la pression nor
maie au réservoir.
M. Brasseur expose dans la galerie des machinées i
moteurs, dont 2 en fonctionnement :
1
cofli-
oduil
I
1** Une machine Wheelock compound à condenaati
do 290 chevaux indiqués, commandant une dynamo
Marcel Dcprez pour transmission de force à l'Esplanade
des Invalides, et une dynamo Hillairet pour transn
sion de force à la section de la filature et du tiss
(galerie des machines). Les cylindres ont respecti
ment les diamèlres de 0™t406 et O'^jBSO ; la course conF
mune est de i^",220, A l'allure de 75 tours, à la preswion
de 6 k. et avec une admission de l/12^Ia machine produit
290 chevaux ;
2* Une machine Wheelock à un seul cylindre à en
loppede vapeur. Le diamètre du cylindre est de G""
la course est de i™|067\ A la pression de 5 k, et aV
une admission de 1/5, la machine peut produire liû
chevaux. ■
Ces deux machines Wheelock sont du type à distn-
buteurs coniques ;
3" Une machine Corliss compound de 620 chevaux
marchant à vide. Les diamètres des cylindres sont rejr
pectivement 0™,584 et 0^,914 ; la course commune
1"',524. A la vitesse de 66 tours, avec une pression
tiale de 7 k. et une admission de 1/15, la machine pi
duit 620 chevaux. Avec une admission de 1/9, elle
duirait 740 chevaux*
Cette machine est du nouveau type Corliss. La dis
tribution est analogue à celle du type à plateau, maii
les points d'articulation des bielles qui commandent lei
distributeurs ont été choisis de façon à produire la far
meture très rapide de ces distributeurs; 4^1
4** Une machine Corliss à un seul cylindre, du typi
ne4f
i
A
il7
à lame de sabre perfectionné par la maison Brasseur;
elle est à enveloppe et on a supprimé les presse-étoupes
aux distributeurs. Elle a exactement les mêmes dimen*
Hioas que la machine Wheelock à un seul cylindre.
Ménard.
Compagnie des Fonderies et Forges de rHonne*
La Comjyagiiie des Fonderies et Forges de VHorme Machmes
j- construit dans ses ateliers, situés à Grand'Croix (Loire), syai^^raeHoii
ies machines à vapeur simples et compound munies
d'un système de détente breveté par M. G. Bonjour* Une
machine compound de ce système est en fonctionnement
dans la galerie des machines ; dans le pavillon spécial
de la Compagnie sont exposés deux moteurs, l'un com-
pound, l'autre à un seul cylindre.
Les machines compound, système Bonjour, sont à
condensation avec detonte variable par le régulateur et
fermeture rapide au petit cylindre ; les machines sim-
ples sont à détente cinématique variable par le régu-
lateur et avec ou sans condensation.
Ces machines sont toutes à enveloppe et à circulation
continue de vapeur, même sur les fonds et sur les cou-
vercles. On a réduit autant que possible les espaces nui-
sibles en disposant les orifices aux extrémités des cy-
lindres, et aussi en inclinant tangentiellement à leur
paroi extérieure la glace des tiroirs, le |>oint de contact
.étant au milieu de la hauteur des orifices.
La détente Bonjour appliquée à ces machines a pour
objet d'obtenir avec des organes peu nombreux, sim-
ples et robustes, des effets analogues à ceux obtenus
avec les systèmes à déclic, c'est-à-dire louverture et
la fermeture rapide des orifices et la conservation, pen-
418
dant la plus grande i'raction de course possible , de leur
maximum d ouverture.
Ha chines
Gompound.
Le système do distribution Bonjour, appliqué au pei
cylindre des macldncs compound, comprend d'abord
un tiroir principal actionné par un excentrique en dé-
terminant les périodes d'avance, d'échappement et lie
compression, puis un second tiroir, dit tiroir de détente,
qui ferme rapidement rorifîce d'admission au moment
voulu de la course du piston.
Le tiroir de détente est circulaire, équilibré et se
trouve à rintérieur du premier; il est relié à une tige
qui peut se déplacer parallèlement à Taxe du cylindre
et qui porto un petit piston à chacune de ses extrémités.
L\m de ces pistons se meut dans un petit cylindre à
vapeur et, par suite du mouvement alternatif d*un distri-
buteur spécial, il reçoit successivement la pression sur
chacune de ses faces ; il est donc animé d'un mouve-
ment de va-et-vient qui, transmis au tiroir de déleni
produit instantanément la fermeture dos orifices d'j
mission au cylindre moteur. L'autre petit piston foi
lionne dans un cylindre amortisseur à eau, afin d'a<
nuer les chocs qui pourraient se produire à chaqi
changement de direction du tiroir de détente.
Le mouvement alternatif du distributeur est un moi
vement angulaire variable obéissant directement
régulateur ; il est obtenu au moyen d'une coulisse
tionnée par un point de la barre d'excentrique du tin
de distribution et par un système de leviers ayac^^
point d'articulation fixe sur le bâti.
Ce mécanisme de détente permet de faire vari<
mission de 0 à 70 p. 7„ ^^^ 1^ course du piston pal
seule action du régulateur.
Au cylindre à basse pression, la détente eni fixe et la
distribution se fait au moyen d'un tiroir ordinaire*
419
Le volume de vapeur nécesBaire pour actionner le
distributeur n*est que ^ du volume total dépensé ;
cette vapeur n'est pas perdue, car en sortant du distri-
buteur elle s* évacue au grand cylindre où elle est
utilisée.
Les machines simples à détente cinématique, système Machines
Bonjour, ont tous leurs organes de distribution com- j ^J^^^^
plètement rigides. Ces organes se composent de deux
liroirs : un tiroir de distribution ordinaire et un petit ti-
idr cylindrique équilibré se déplaçant à l'intérieur du
premier, de façon à produire la détente. Ces deux tiroirs
jont commandés par le même excentrique au moyen de
deux barres de commande attachées on deux points
^différents de son collier. Les variations de détente s ob-
tiaonent à Taide de deux leviers dont le mouvement
combiné change Torientation du collier de Texcentrique
sans influencer le mouvement du tiroir principal ; un
de ces leviers oscille autour d'un point du bâti et reçoit
la tringle du régulateur qui commande donc les varia-
tions de détente.
Par suite de la position sur le collier d'excentri((ue,
du point qui commande le mouvement du tiroir princi-
pal, les périodes d'avance, d'évacuation et de com-
pression restent constantes dans les diverses positions
du levier commandé par le régulateur ; seule la course
du tiroir de détente varie pour changer la durée des
I admissions.
Cette détente donne des fermetures moins rapides que
la détente à vapeur décrite précédemment, mais elle
donne encore des diagrammes à coupures suffisamment
nettes.
Ménaki).
I
niudière
Serpolet
4
S emR
La (Jiîtnpacrnîe construit également, dans les ai
de la Buire, la chaudière Serpolet.
Ce générateur de vapeur, à vaporisation dite
tanée. utilise la vaporisation brusque qui suit les
nomënes de caléfaction. Les gouttelettes globuli
au fur et à mesure de leur production, sont écrasées
deux plaques métalliquos chaulTées et aussi rappix^
chées que possible.
L'organe essentiel consiste en un tube de fer^
paisseur assez forte, laminé à chaud h une tempérai
inférieure au point de soudure du métal. L'espid
qui subsiste entre les deux parois a une largeur oôTs
tainemont inférieure à 1/10 de millimètre. Si par Iw
trémité d*un tube ainsi aplati et chauffé vers 300" on in-
jecte de Teau, elle est brusquement vaporisée et ressort
à l'autre extrémité en vapeur dont l'état varie avi
température et la longueur du tube.
Un générateur d*une force moyenne de 1 cheval^
formé dun tube de 2 mètres de long, de 0"',105 dehii
et de 0"S022 d'épaisseur, pesant un poids total de 3S
kilog. et présentant une surface de chaude de 0*^2W.
Sa capacité peut être estimée au plus à quelques centi^
mètres cubes. Le piston plongeur de la pompe d'iqfl
tion est actionné par un excentrique placé sur TaiW
du moteur, et, en raison même du résultat à obte
le volume du corps de pompe est très faible.
Les sels calcaires en dissolution dans Teau sont
duits en une poudre impalpable qui semble jouer le fàU
d'un corps lubrifiant, de telle sorte que l'appareil ma^
che pendant plusieurs mois sans aucun nettoyage.
Lauras.
ÛS50rt
mil
16^
it m
Farcot [Joseph) (à Sanif-Ouen, Seine).
a maison Farcot, fondée en 1823 par M. J.-D. Far-
et aujourd'hui sous la direction de M. Joseph Farcot,
ède à Saint-Ouen d'importants ateliers qui peuvent
tcuper 900 ouvriers. Ces ateliers, reliés au chemin de
du Nord, couvrent une superficie de 40.000 mètres
es et possèdent une force motrice totale de 500 che-
environ.
la maison Farcot a acquis une réputation uni ver-
e pour la construction des machines à vapeur, ma-
,es élévatoires^ponipes centrifuges, machines hydrau-
es.
'exposition de M, Joseph Farcot dans la Galerie des
bines comprend des machines à vapeur, horiïionta-
et pilon, et des transmissions.
es machines horizontales sont du type connu de la
ison à 4 distributeurs et à conden.sation ; Tuoe d*elles
de 100 chevaux, l'autre peut produire de 500 à L200
ivaux.
es machines ont un fonctionnement très économie
une élasticité et une régularité très grande.
lonomie de vapeur est due surtout à la réduction
espaces nuisibles au minimum par le placement
des tiroirs dans les fonds, et à Fintensité du réchauffage
par suite de la disposition particulière de renvcloppe do
vapeur. L'élasticité et la régularité sont obtenues par
remploi du régulateur isochrome et du système parti-
culier de distribution qui permettent de faire varier
Tadmission de zéro aux 8/10 de la course.
Le volant de la grande machine a 10 mètres de dia-
mètre, I™^50 de largeur déjante et pèse 21.000 kilog. ;
U bâti du type américain pèse 19,000 kilog. d'une seule
•pièce.
m
Les machines du type pilon et à grande \1te55se
sées par NL Joseph Farcot, sont au nombre de t
1* Une machine compound de 80 à 110 chevaux
électricité ou pompes centrifuges ;
2" Une machine à triple expansion, de 1 50 à 200
vaux, avec régulateur asservi» spéciale pour électri
3* Une macliîne marine à triple expansion, de 2i
400 chevaux, avec condenseur à surface, régulateur
rin hydrcUiliqLie asservi, corrigeant les émergences
rhélico, commande du moteur à toute distance et
point quelconque du navire.
Ces machines doivent leur grande régularité, li
sécurité contre les causes perturbatrices et leur ù
mande sûro à toute distance, à Temploi dans des coi
ditions nouvelles du eervo-moteur de M. Joseph Farcot.
En effet, avec cet appareil, la coulisse de détente ou
do chan,!?ement do marche, dont la résistance faisait un
mauvais organe de régulation, devient obéissante au
moindre mouvement d*un régulateur petit et pourtanii
sensible aux plus légères variations de vitesse^
comme dans une machine à déclic. La distribution 68t
du genre de celle de Solms et le régulateur peut être
centrifuge comme dans les deiLX premiers moteurs
hydraulique comme dans la machine marine
Le servo-moteur fonctionne ici dans des condition
nouvelles, en ce sens que, au lieu d*étre animé par la
vapeur même, de comporter par conséquent les frétil-
lements inévitables d'un fluifle élastique et d'exiger l'ad-
jonction d'un cylindre à huile pour les amortir, il réu-
nit en un seul cylindre les avantages de la vapeur et
ceux du liquide incompressible en demandant sa farce
motrice à de l'eau mise par la vapeur en pression comme
l'eau de la chaudière, ou Teau des purges de la con^
duite ou de la boîte du tiroir.
4S3
Une seule coulisse est nécessaire pour les deux pre-
ers moteurs.
Dans la machine marine, les distributions des trois
cylindres sont asservies ; mais tandis que celles du grand
et du moyen cylindre ne demandent à leur servo-moteur
commun que le changement de marche^ celle du petit
cylindre dépend d'un servo-moteur spécial qui, tout en
opérant son changement de marche, la maintient cons-
ment sous la direction du régulateur de vitesse.
[ Tous ces effets se produisent en même temps et au-
imatiquement sans que l'on ait à se préoccuper des
ergences de rUélice, chose importante pour les tor-
lleurs pendant le combat.
Le régulateur marin consiste en une petite pompe
ntrifu^j^e sans débit sensible dont la vitesse solidaire
te celle du moteur établit sous un piston une pression
correspondante ; la régulation résulte de Téquilibre
entre cette pression dépendant de la vitesse et une con*
tre-pression constante ou non agissant sur Tautro face
du piston ; cette contre-pression peut être produite par
un piston à ressort pour rendre le régulateur indépeii-
^■int de la pesanteur malgré le roulis et le tangage.
Les tiroirs de ces trois machines verticales sont com-
plètement équilibrés au moyen de contre-glaces régla-
bles, et de plus, pour assurer la douceur du mouve-
ment des tiroirs et la durée dos articulations de leur
commando» des ressorts spéciaux d*amortissement d'i-
nertie, placés h Textrémité de leurs tiges, annulent en
chaque position les e (Torts d'inertie variables do ces
tiroirs,
Ménabd.
\
424
Générateurs à vapeur {Article collectif but
Il y a eu un grand nombre de générateurs exposés,
rentrant surtout dans la catégorie « multitubulaires
inexplosibles », type très répandu aujourd'hui à cause
de la grande quantité de vapeur consommée et de la
haute pression à laquelle on l'emploie dans Tindustrie.
Les chaudières à grand volume d'eau et de vapeur ne
figurent qu'en petit nombre.
Commençons notre énumi'Tation par ces dernières.
Nous citerons d'abord les chaudières Weyer et Ricl
mond (ancienne chaudière Farcot) de construction tré«
soit,moe, la chaudière Dulac h bouilleurs multiples, etb
chaudière type locomotive de la Compagnie de Fives-
Lille,
Puis dans le groupe « mullitubulaires inexplosibles»,
nous signalerons plus spécialement trois types princi-
paux dont les autres ne sont que des copies ou des mo-
difications plus ou moins heureuses. Ce sont les chau-
dières Bellcville, do Naeyer (Roots), et Balcox el
Wilcox^ qui ont déjà fait, toutes trois, leurs preu
dans l'industrie. A côté de ces chaudières, il convi
de noter la chaudière Roscr et celle système Pros
Hanrez, qui présentent des particularités intéressantes.
En dernier lieu, nous mentionnerons la chaudière i
vaporisation instantanée, système Serpollet, qui pardM
être appelée h un certain avenir dans la petite industri^^
Entrons maintenant dans quelques détails au sujet
de ces chaudières*
C Cl
3.
H OUJg» I
Chaudières à grand volume d'eau et de vapeur.
La chaudière Weyher et Richemorid^ route d'Auber-
villiers, à Pantin Qjrès Paris), est une chaudière à foyô
425
f tabulaire amovible (ancienne chaudière Farcot), com-
I posée essentiellement de deux parties :
1* D*une partie amovible, dite a vaporisateur »^ qui
comprend le foyer, le retour de flammes, et le faisceau
tabulaire.
3* D'une partie fixe, la calande, formée de un ou de
deux grands cylindres, suivant la puissance de la chau-
dière.
Les deux parties sont réunies par un joint unique à
brides, boulons et rondelles en caoutchouc. Pour
nettoyer le vaporisateur, on défait le jomt, on adapte à
la plaque tubulaire d'avant deux galets disposés ad hoc
et on sort le vaporisateur de la calande. Outre la facilité
de nettoyage, le joint unique a encore l'avantage de
permettre la dilatation libre du foyer et des tubes.
Ces chaudières sont dans d'excellentes conditions de
fumivorité ; en effet, le foyer étant intérieur, on profite
de toute la chaleur rayonnante de la grille ; les gaz
combustibles et les parcelles de charbon entraînées
viennent ensuite rencontrer le fond do la chambre de
combustion ; ils se mélangent et se brassent avec Tair
chaud, la combustion se termine et les gaz éteints
passent alors dans les tubes où ils perdent la plus grande
partie de leur chaleur. Au sortir de ces tubes, ils
achèvent de se refroidir au contact de la calande en
passant dans le grand carnoau qui enveloppe toute la
chaudière et conduit à la cheminée.
Citons encore, comme avantages particuliers de ces
chaudières, Yéconomie d'emplacement, qui est de 50
p. 7o de la surface nécessaire aux chaudières à bouilleur,
l'économie de constmiction du fourneau, économie qui
provient de la basse température à laquelle se trouvent
les produits de la combustion en arrivant de la chambre
en maçonnerie qui enveloppe la chaudière, température
496
qui permet do faire cette chambre en briques ordinaire
et sur une simple épaisseur, enfin, la cons&rva.tion des
plaques tubulaires, puisqu'elles ne reçoivent pas le
coup de feu.
La chaudière Duîac, à Armentiores, est constitua
des séries de bouilleurs inclinés, reliés par leurs
trémités au corps supérieur de la cliaudière; cet en*
semble constitue le mouvement tournant de circulation
rapide qui empêche les cantonnements de vapeur. La div
position des bouilleurs multiples au-dessus du foyer
permet de recueillir le maximum du feu direct et oblti^è
les gaz à se mélanger en présence des flammes, ce qui
amène à une économie de combustible, M
La chaudière possède une grande réserve de vapeur
dans le corps supérieur de la chaudière. Les bouilleurs.
n*ayant quiin faible diamètre, sont dans les meilleures
conditions possibles de résistance. Le nettoyage est
facile, un homme passe aisément entre tous les corps.
Enfin, on peut augmenter la force de la chaudière en
ajoutant un ou plusieurs éléments à ce qui existe
TàtSm
La Compagnie de Fives-Lille expose un générai
ttibulaire à foyer* cylindrique^ genre locomotive, LesT
gaz enflammés au sortir du foyer cylindrique (foyer in-
térieur) outrent dans un faisceau tubulaire, puia re-
viennent vers l'avant de la chaudière en abandonnant
leurs calories au bouilleur supérieur ; ils serendenteû*
suite à la cheminée, appelés par le tirage.
Ce foyer et le faisceau tubulaire sont amovibles; il
suffit de défaire le joint avant pour que Ton puisse sortif
la calande contenant le foyer ainsi que les tubes.
Le bouilleur supérieui* est surmonté d*un dôme
Chaudières multibulairss inaxploaibles.
^™ ■' "■' 427 "^
vapeur j la prise de vapeur se fait sur un tuyau sensi*
blement horizontal, perforé à la partie supérieure seule-
ment, pour éviter les entraînements d'eau.
^Le générateur est muni d'un robinet clapet automa-
^que d'arrêt de prise de vapeur, système E. Maurice.
Y
^ft Les générateurs BoUeville ont paru dans le inonde
^pdustriel en 1850 pour la première fois; depuis cette
^ate, ils ont été continuellement perfectionnés, et au-
jourd'hui, après 40 ans d'études et d'expériences» M.
Belle ville présente au public sa chaudière type 1889.
^pii est déjà fort appréciée dans llndustrie privée et les
^nanufactures de TEtat, et surtout dans la marine.
^ Son erénérateur se compose uniqueniont de tubes. Il
^Lt divisé en éléments distincts, indépendants, alTectant
^■tôcun la forme d'un serpentin aplati dont Tensemble
■institue une sorte de ressort, forme éminemment élas-
Hque et propice aux dilatations.
Ces extrémités, voisines de deux tubes successifs, sont
t liées Tune à l'autre par des boîtes de raccord isolées,
Lssanl entre elles des intervalles sutTisants pour le
tssage des brosses de nettoyage. Chaque groupe d élé-
ents composant un générateur est logé dans une on-
loppe formée de tôles de cornières et de briques ;
cette enveloppe est munie des portes de la boîte à tubes,
du foyer et du cendrier. L'ouverture des portes de la
boite à tubes permet l'accès facile de rintérieur et d^
r©xtérieur des tubes ; leur nettoyage intérieur est
d^ailleurs facile à cause de leur faible longueur, et au
moyen d'un orifice qui est clos en marche par un bou^
428
M. BelIeviUe emploie le joint à vis assujetti par des
maîichonfi et contre-bagues, comme étant lo meilleur
et le plus durable.
Toutes les parties constitutives des générateurs sani
en fer, en acier coulé ou en fer coulé. Seulii certaim
organes accessoires, situés à Textérieur des générateur*jj
sont en fonte.
La précipitation des sels se fait dans un organe
spécial.
La circulation forcée et rapide est assurée par les
moyens suivants: i* éléments vaporisateurs, formant un
canal unique et continu de lu base au sommet; 2* ré-
servoir collecteur réunissant le mélange d'eau et de
vapeur qui provient de ces cléments etrecevant en mêmii
'temps l'eau d'alimentation ; 3** tuyaux extérieurs reltanl
le réservoir collecteur à la base des éléments, avec ou
sans interposition d\m récipient formant déjecteur èe$
dépôts calcaires.
Enfin M, Belleville emploie des régulateurs do pres-
sion et de tirage très ingénieux, qui sont des inveritiotis
personnelles.
enient j
La chaudière d^^ iVaei/er et C", si avantageusement
connue dans Tindustrie, se compose essentiellement cFun
faisceau do tubes inclinés, surmonté d'un réservoir
vapeur. Les tubes do ce faisceau sont munis de boit
de raccordement formant des séries de deux rangé
voisines. La vapeur monte vers le réservoir par la partie
antérieure du faisceaUj tandis que l'eau d'alimentation
arrive par la partie postérieure. Pour établir cette dfi^
culatïon^ Tcxtrémité de chaque tube porte doux tubu*^
lures en communication avec les extrémités des deux
tubes avoisinants. La vapeur suit donc un chemin éfl
zigzag (a, b^ c, d^ e, f, g, h) pour arriver jusqu'au
lëûïeu^uï oommunique avec le réservoir de vapeur
L*oau monte dune manièro analogue à partir du distri-
buteur situé à la partie inférieure.
Les chaudières de Naoyer figurent à l'Exposition en
plusieurs endroits. On en voit six, avenue de La Mothe-
Picquet, produisant une force de 6.000 chevaux pour
la g^aleriedes machines, puis une septième, établie pour
le SjTidicat de l'électricité^ de la force de 200 chevaux.
Enfin, dans la galerie des machines, on aperçoit un
générateur de démonstration avec demi-maçonnerie.
Il est à noter que parmi toutes les canalisations de
vapeur établies par les différents constructeurs pour la
galerie des machines, seules celles de la maison de
Naeyer n'a donné lieu à aucune réparation, pendant
toute la durée de l'Exposition.
Les chaudières inexplosibles multitulïulairos Balcox
et WilcoXy 20, boulevard Voltaire, à Paris^ dont nous
sommes maintenant conduits à parler, sont, avec les
chaudières Naeyer, parmi toutes les chaudières tubu-
laires qui figurèrent à l'Exposition de Philadelphie en
1876, les deux seuls types qui aient survécu jusqu'à ce
jour.
Nous allons donner une description très sommaire de
ce générateur. 11 se compose (Vun réservoir horizontal
à grand volume d'eau et de vapeur, relié à ses deux ex-
trémités à un faisceau tubulaire incliné, ce faisceau étant
formé d'éléments simples juxtaposés. Chaque élément
se compose dun certain nombre de tubes en fer assem-
blés dans des boîtes de même métal, forgées, ondulées,
d'une seule pièce, avec fermeture autoclave en regard
des tubes établissant une communication directe, à
grande section^ avec le réservoir supérieur.
A la partie arrière et la plus basse de la chaudière,
430
chaque élément du faisceau tabulaire aboutit à
servoir transversal de dépôt des boucs et sels précip
tés. La chaudière est entièrement suspendue à des pou-
tres transversales reposant sur des colonnes en fer^
indépendante de la maçonnerie et libre de se dilater <
de se contracter sans rien y déranger. Enfin» dans tout
les parties de la surface de chauffe, la chaudière ait
constituée de pièces en fer forgé*
Comme avantage» principaux, on cite Féconomie de
combustible et d'entretien, la sécurité contre les explo-
sions — basée sur le fait que depuis 23 ans il n'a été
relevé aucun accident de ce genre, — la facilite des ^
sites et des nettoyages, la circulation régulière, libre
et rapide de Teau et de la vapeur»
Les chaudières Balcox et Wilcox ont été appliquées
à récupérer les chaleurs perdues des fours à puddlor,
à réchaufFor, etc. Les constructeurs adaptent des foyeW
spéciaux suivant la nature des combustibles à brûle
(houille bitumineuse, coke, bois, bagasse, gaz, huila
etc.).
A l'Exposition universelle de Paris 1889, elles figurent
en plusieurs endroits; deux dans le coin de la force i
trico devant l'Ecole Militaire, actionnant ensemble 1.
chevaux indiqués ; une au quai d'Orsay pour rélévatioû
des eaux; deux dans la section britannique et une en
connexion avec l*installation de la Compagnie coii
nentale des locomotives sans foyer.
La chaudière Ternie et Dehaih, 81, boulevard Vol-
taire, Paris, se compose d'un faisceau tubulaire et d'un
réservoir de vapeur. Les tubes ont une légère pente as-
censioniielïe assurant la circulation de Teau et de h
vapeur produite. Le niveau de Teau doit atteindre le
centre du réservoir situé au-dessus du généri^teur, de
grande bUbilité de prcaihiojK Los 2»urfaGes de
shaufTe sont facilement visitées et nettoyées, ainsi que
tes tubes, dont le nettoyage intérieur se fait rapidement
BU enlevant les bouchons placés à leur extrémité,
bouchons dun système spécial à la maison. Ces chau-
dières se démontent en pièces pesant 80 kilog. cha-
cune, d'où grande Tacilité de transport et d'installa-
tion,
ÏrExposition, on trouve deux de ces chaudières,
se 52, trois de 200 chevaux chacune à la station
trique du Pont d'iéna, et une de 80 chevaux au Syn-
, dicat des électriciens. Total : 800 chevaux de force.
La chaudière A. Monlupei, 19, 21 et 22, nie de la
Voûte (Bel*Air), Paris, se compose d'un grand réservoir
d'eau et de vapeur sous lequel est placé un faisceau tu-
hulaire incliné, reposant à Tarrière, à sa partie infé-
rieure, sur le récepteur et décanteur des boues, lequel
récipient est relié au réservoir supérieur par deux
gros tubes qui amènent Teau dana le faisceau tubulairo.
tïe faisceau est formé d'éléments de deux rangs de
es réunis par des boîtes en fer forgé dans lesquelles
ils sont fixés par un procédé spécial, et les boites font
Ets par de grosses tubulures sur le réservoir du
us ou sur le décanteur. L'eau et la vapeur qui s'é-
nt dans les tubes sont remplacées par l'eau qui des-
cend dans les deux tubes reliant le décanteur au réser-
iroir d'eau et de vapeur^ et on obtient ainsi une circula-
ton très énergique qui active la production et le déga-
l^ment de la vapeur.
M, Montupet signale encore comme avantage de sa
chaudière : le chauffage méthodique, Tépuraiion ration-
lelle de Teau et par suite la suppression des dépots de
ItrtreSi la stabilité de pression^ la conduite facile, la
433
vapeur sèche, la facilité den nettoyages, de Tentretieû
et des réparations.
Ces générateurs sont timbrés à 10 kilog. et peuveM
Têtre à 15-20 kilog. ; en les poussant, ils peuvent va*
poriser 30-31 p. */« de plus.
Vaporisation garantie : 8 kilog, d'eau par kilog* de
charbon.
La chaudière Pressard, 149, boulevard Voltaire, à j
Paris, se compose d'un faisceau tabulaire incliné, dime
caisse à eau^ d'un réservoir d'eau et de vapeur et d'un
sécheur de vapeur.
Le faisceau tabulaire est conbtitué par la réunion^
d'un certain nombre de séries verticales composées
d'éléments de tubes. Chacun de ces éléments estfonaé
de deux tubes bouilleurs raccordés à l'avant par une
boîte et montés, à Farrièrej sur la caisse à eau qui leur
hvvt de collecteur d'alimentation et de vapeur. Chaque
boite est pourvue d'un tampon autoclave qui sert pour
la visite et le nettoyage des deux tubes de chaque
élément. Cette disposition donne la plus grande sécu-
rité. Les tubes, coniques à chaque extrémité, sont
fixés aux boites et au collecteur par des boulons.
Avec cette disposition, les tubes sont d*uu montage
et d'un démontage extrêmement faciles et rapides. Le
serrage des tubes n'influence jamais le joint de Tauto-
clave et inversement.
La caisse à eau communique directement avec le ré-
servoir d'eau et de vapeur. Le bas de cette caisse est
disposé pour servir de chambre a dépôts qu'on extrait,
sous pression, par des robinets de vidange, et à l'arrêt
par des autoclaves convenablement disposés.
Les boites inférieures de l'avant sont également
faites pour former bouteilles à dépôts. Chaque boite est
433
disposée pour évacuer iàouB pression les dépôts qu'elle
contient.
Le réservoir, placé horizontalement au-dessus du
faisceau tubulaire, communique, à rarriëret avec la
caisse à eau qui reçoit de lui Teau d*alimentation en
échange de la vapeur qui lui est fournie par cette der-
nière. Ce réservoir peut avoir les plua grandes dimen-
sions pour être approprié à tous les besoins de 1 indus-
trie. Le dôme est placé aussi loin que possible de l'ar-
rivée de vapeur dans le réservoir. De ce dôme, la va-
peur se rend dans le sèche ur de vapeur placé entre
le faisceau tubulaire et le réservoir.
La chaudière Lacroix, 190, quai Jonimapes, à Paris,
ïcompose d'un faisceau tubulaire très incliné, placé au-
8SUS d'un foyer, et au travers duquel circulent les
immes et les gaz chauds. Ces tubes et ces faisceaux
Dnt fixés à des caissons en fer forgé. Le caisson d'avant
3mmunique à un réservoir cylindrique supérieur dis*
)sé pour avoir une grande surface d'évaporation. Le
lisson arrière communique à un collecteur inférieur.
)es tuyaux relient le collecteur au réservoir supérieur,
de fasîon à former un circuit dans lequel s'opère une cir-
culation rapide de Feau à vaporiser. Chaque élément du
&isceau tubulaire se compose de 2 parties ; la partie
avant est un gros tube de 160 millimètres de dia-
mètre, portant une bague soudée ; la partie arrière
comporte 4 tubes de 45 millimètres, mandrinés sur cette
bague. Los flammes traversent d'abord la partie avant
du faisceau composé des gros tubes et se brassent
sans s'éteindre. La vaporisation se produit dans cette
partie, et le gros diamètre des tubes permet le dégage-
ment rapide de la vapeur formée. Les gaz chauds pro-
34" àmiM. 7B
duits contounient ensuito une cloison transversale i
traversent rarrière du faisceau. Cette partie secompo
d'une grande quantité de petits tubes qui refroidisse^
rapidement les gaz, lesquels se rendent ensuite al
cheminée. L'alimentation se fait dans un compa
ment étanche, à rextrémité arrière du réservoir sup
rieur. Les sels calcaires sont précipités, grâce à
haute température qui règne en ce point. L*eau d'à
mentation qui tombe en déversoir dans la partie ava^
du réservoir est, par suite, épurée. Au moyen d'un
binet de purge, on fait dans le compartimont de dép
des extractions aussi fréquentes qu'il est nécessaif
Pour obtenir de la vapeur sèche et saturée, la vape
prise à la partie supérieure du dôme traverse un dét
deur, à la sortie duquel elle plonge dans le réservoir
débouche dans un gros tube incliné de l'arrière xi
l'avant ; à rextrémité arrière de ce tube se trouva
tubulure sur laquelle est monté le robinet de prises
vapeur. Le gros tube, par le changement de sectic
fait déposer la gouttelette d'eau ; cette eau descend^
la partie inférieure, où elle est vaporisée, la tempérât
du tube étant inférieure à celle du réservoir. Voilà le t?
industriel de la chaudière.
M, Lacroix expose aussi, dans la galerie des machine
classe 52, une chaudière dite à retour de flammes efij
faisceaux tubulHires amovibles. Ce type a été
spécialement pourles installations nécessitant une grar
puissance dans un emplacement restreint. Une chail
dière de ce type, dont le massif ne mesure que 2",1
X 2"',40, produit la vapeur nécessaire au fonctionna
ment d'une machine de 125 chevaux. Cette dispositif
est sensiblement la même que colle de la chaudière tyj
industriel, sauf que les petits tubes sont placés à Vit
térieur des gros au lieu de leur faire suite. Les tlamm^
traversent le faisceau des gros tubes, puis reviennei]
435
en avant et passent au travers des petits tubes ; de là ils
se rendent à la oheminée.
Dans la chaudière Bourgois et Lencauchez, 156,
boulevard Magenta, Paris, le foyer reçoit une certaine
quantité de vent soufflé sous bonne pression, par de
nombreuses buses qui brassent énergiquoment la flam-
me en la repoussant vers les portes pour allonger leur
parcours utile ; de là mélange intime des gaz, donc,
bonne utilisation du combustible.
Le libre dégagement de la vapeur est obtenu par un
barillet dans lequel débouchent deux rangées verticales
de tubes présentant une pente en sens inverse, de façon
que Tune de ces rangées conduise l'eau et la vapeur
dans les boites de communication, disposées au fond
de fa chaudière, et que l'autre rangée ramène ces
courants d*eau et de vapeur dans le barillet. Ce dernier
est divisé en doux parties par une cloison verticale for-
mant guide-eau, laquelle constitue une séparation entre
le courant d'eau descendant vers la base du barillet et
le courant ascendant de la vapeur vers le corps de la
chaudière, où il vient butter contre Tégouttoir ; donc
plus d'ébuUition tumultueuse, puisque la masse d'eau
du corps cylindrique n'est pas agitée.
La libre circulation de Teau est ain^i obtenue. Chassée
par la vapeur, elle revient dans le compartiment de
droite, mais la cloison de séparation étant percée de
fenêtres, Teau peut librement passer dans le comparti-
ment de gauche, où elle est appelée par l'aspiration
de ce système d'éléments. Il y a en somme doux cycle ^
complets: l'un, horizontal, formé d'une boite de com-
munication et de deux tubes, l'autre, vertical, se pro-
duit d'un compartiment à l'autre du barillet, car la
cloison ne descend pas jusqu'au fond de ce barillet.
ja chaudîère est en outre munie d'un sécl
chocSj logé dans le dôme de prise de vapeur et f^
de deux couronnes de grilles concaves, disposé
quinconce, avec guides courants.
Comme autres avantages de ce type, citons la
tîon libre des tubes, rexactitude des indications dw
veau de Teau dans la chaudière, puisque Tébullition
pas à craindre, et la sécurité au point de vue de la
à sec des tubes.
Sur l'avant de la chaudière se trouvent deux colo
servant d'éjecteurs et dindicateurs de niveau
colonne de droite reçoit les appareils de sûreté ordi-
naires, flotteur, sifflet d'alarme, etc.; de plus, ce flotteur
donne le mouvement à un piston régulateur qui envoie
la vapeur rnotrice à la pompe qui fait ralimentation
du générateur.
La chaudière Prosper Hanrez est complètement en
fer. Elle est formé d*un faisceau tubulaire presque vertical;
les tubes sont reliés en haut et en bas par deux caissôi
en tôle très solides dont les parois sont entretois<
La caisse supérieure communique par une seule et large
ouverture avec un corps de chaudière formant réservoir
d'eau et de vapeur. A l'arrière, ce corps de chaudière
est relié par un large tuyau à la caisse inférieure. Le»
dépôts entraînés par la circulation de Teau tombent dans
le bas de ce tuyau d'où on les extrait. Des autoclaves
d'un système spécial, et qui ne présentent aucune cocttr,
plication, assurent une étanchéité parfaite et permette!
de visiter facilement les tubes. Les tubes sont évBsé»
par le haut, ce qui rend leur démontage et leur rempla
cernent très facile. Toute la chaudière est supportée à
sa partie supérieure par un bâti en fer, qui la rend in-
dépendante de la maçonnerie et permet la dilatation de
et 1
la. 1
Mm 9ùa parties. Un foyar à étages, placé en regard
k la partie inférieure du tube, permet de brûler du
oonbustible bon marché.
Le corps supérieur porte une disposition spéciale
pour sécher la vapeur, qui consiste en deux dômes, dont
Tan communique avec la chambre de vapeur, tandis que
l'antre en est séparé par une partie conique qui plonge
dans Teau. La vapeur prise dans le premier dôme
se dans le deuxième par un tuyau, et, dans son
diangement brusque de direction, elle abandonne toute
Teau entraînée.
Sicdté de la vapeur, grftce à la disposition des deux
dômes ; sécurité, puisque toutes les parties du géné-
rateur peuvent se dilater, les joints ne se fatiguent pas;
d'ailleurs, les tubes étant presque verticaux, leur flexion
n'est pas à craindre. Us sont chauffés par le bas, et le
niveau de l'eau peut même s'abaisser dans les tubes sans
qu'il en résulte d'inconvénient sérieux. Circulation ac-
tive. Extraction, facile des dépôts. Faible emplacement,
par suite de la disposition verticale des tubes.
La chaudière Hanrez se prête très bien à l'utilisation
des chaleurs perdues des foyers industriels. Elle a été
appliquée à la suite d'un four à puddler, aux Forges de
l'Alliance, à Marchienne-au-Pont, et a donné d'excel-
lents résultats.
La chaudière Roser (iV), 17 et 19, rue Petit, à Saint-
Denis (Seine), est une chaudière inexplosible à circu-
lation d'eau et à retour de flamme.
L'élément se compose de deux tubes presque verti-
caux en fer forgé et soudé, à sections rectangulaires,
réunis par cinq tubes cylindriques inclinés, dans chacun
desquels passe un tube de diamètre plus petit, assem-
blé à joints étanches sur les parois extérieures des deux
^^^^^^^" 438 ^^^^^^^M
canaux rectangulaires de Félément ; l'eau se trouve
répartie dans tous les espaces annulaires compris entre
les deux tubes. En plaçant cote à côte plusieurs de ces
éléments, on constitue des chaudières de telle puissance
qu*on le veut. Tous les éléments sont reliés entre eux
à la partie inférieure par un bouilleur cylindrique^ nom-
mé hydro-déjecteur, et à la partie supérieure par un
sommier horizontal en fer forgé, réuni par une tubulure
au corps de chaudière, en forme de T, qui forme la
réserve d'eau donnant à la fois une grande surface tlé-
vaporation et une forte provision de vapeur. Le dôme
de vapeur qui fait partie du corps de chaudière corn-
munique par une conduite avec les quatre tubes hori-
zontaux placés entre les éléments tubulaires et le corps
de chaudière ci-dessus, qui constituent le sécheur sur-
chaulïeur de vapeur, dont les communications alternées
sont disposées de façon à obliger la vapeur à les pou^
suivre successivement avant d'arriver au robinet de dis*
tributîon,
La grille étant placée en bas, les gaz chauds traversent
d'abord le faisceau tubulaire, puis reviennent au travers
des petits tubes sur le devant de l'appareil, d*où ils
passent à la partie supérieure et à la cheminée, en aban*
donnant leurs dernières calories au corps do chaadière_
supérieur.
L'eau d^alimentation arrive dans ce corps supérieur,'
où la température n'est pas très élevée, descend pat
deux tubulures spéciales dans l'hydro-déjecteur, et passa
ensuite dans le faisceau tubulaire en s'échauffant de
plus en plus. L'eau s'élève dans ce faisceau, et le cou-
rant ascensionnel aboutit au corps de chaudière, qui,
avec son dùme, forme réservoir de vapeur. La circula-
tion est ainsi continue, ce qui est favorable à Tévapo-
ration et à la propreté interne des parois. Les dépote
qui se formeront dès Tarrivée de l'eau dans le corps de
439
chaudière seront entraînés dans l'hydro-déjecteur et
évacués par le robinet de décharge.
L'ensemble de l'appareil est enferme dans une en-
veloppe en briques, formant un parallélipîpède régulier
avec devanture en fonte et fond en tôle.
Les chaudières Roser fournissent 3.000 chevaux à la
force motrice de TExposition universelle de 1889» en
4 groupes, dont la puissance varie de 100 à 1,?00
chevaux.
La chaudière Veuve Becco et C*% 58, rue de Saint-
Amand^ à Anzin (Nord), présente une ressemblance
frappante avec la chaudière Roser ; la circulation de
Teau et des gaz chauds est la même que dans le pré-
cédent. La différence porte seulement sur quelques
t construction,
BOTASSI.
Qmllacii (A, de).
tLes établissements A. de Quillacq s'occupent par-
ruliërement de la construction du matériel démines:
ichines d'extraction, d'épuisement» ventilateurs^ des
machines à vapeur : Wheelock^ Suizer, et des maclxinos
élévatoires pour distribution d'eau des villes.
Les ateliers, où travaillent en moyenne 500 ouvriers,
ont une superficie de 15.500 mètres carrés, dont près
de 8.000 sont couverts ; la force motrice dont disposent
les ateliers est d^environ 120 chevaux. De ces ateliers
sont sortis plus de la moitié des machines d*extraction
des départements du Nord et du Pas-de-Calais, un
certain nombre de machines élévatoires pour la distri-
bution d'eau de la ville de Paris, etc*
mt^m^r^^^r 440 ^m^^^^^^
L'exposition des établissements de Quillacq corn»
prend : ^
1* Une machine compoiind de 300 chevaux qui con-
duit la transmission de la section de la filature et du
tissage à la galerie dos machines ; ■
2** Une mat'hino élévatoire de 100 chevaux fournis-
sant les eaux nécessaires au service de F Exposition et
établie sur le bord de la Seine, près du pont d'Iéna;
3" Deux machines simples, do chacune 150 chevaux,
élevant les eaux nécessaires aux ascenseurs de la Tour
de 300 mètres et établies dans le pilier sud de la
Tour.
Ces diverses machines sont toutes du système Whee'
lock à tiroirs plans équilibrés, breveté en France en
1885 et dont les établissements de Quillacq ont la pri-
vilège d'exploitation.
Les machines Wheelock du type primitif, à distri
buteurs coniques, ont eu à leur apparition le plus granffi
succès, et lorsque les machines ont pu être maintenues
soigneusement en bon état, elles ont donne des résul-
tats très économiques. Mais il serait arrivé quelquefois
que les distributeurs conicpies laissaient fuir la vapeur-
ou frottaient durement dans leurs boisseaux et l'avart
tage du système disparaissait.
Ces motifs ont amené M. Wheelock à modifier k^
organes de distribution et do détente, tout en mainte-
nant à la machine les mêmes dispositions générales, e^
à créer un type nouveau à tiroirs plans équilibrés.
Les mouvements extérieurs dans ce système sont
absolument les mêmes que dans le type primitif, li
distributeurs seuls difTèrent,
Au lieu de cônes mobiles distributeurs, les ouvertures
légèrement coniques qui se trouvent à chaque extré-
mité du cylindre reçoivent un support ou bouchon fixe,
A
qui s'y trouve fortement coincé par un simple coup sec
sur sa plus large extrémité.
La partie de ce bouchon fixe, située à l'intérieur du
cylindre, est découpée et forme une table ou glace per-
cée d'ouvertures longitudinales formant ensemble une
large lumière laissant im très libre pa>isage à la vapeur.
Sur cette glace travaille le tiroir à grille, qui est con-
duit, à Taide de leviers articulés en genouillère, par un
axe oscillant recevant son mouvement de l'extérieur,
comme dans le type ancien.
Lorsque l'excentrique qui commande la distribution
passe à ses points morts, le déclic et les leviers articu-
! lés s'y trouvent en même temps, de sorte que la grillle
devient pour ainsi dire immobile, tandis que Teflet
contraire se produit quand 1* excentrique est à peu près
à rai-course et la grille à sa plus grande vitesse au
moment do rouverture et Je la fermeture des lumières;
la grille n'a à faire qu\m parcours égal à Tune de ses
ouvertures, plus 3 ou 4 millimètres, et ce parcours
est pour ainsi dire instantané. Quand les lumières sont
fermées, le contact entre la grille et la glace ne s'établit
que sur une bande rodéo de quelques millimètres de
large ; aussitôt que la grille avance, la vapeur passe
au-dessous des barrettes de cette grille, qui se trouve
ainsi équilibrée.
Il résulte de ce qui précède que le premier déplace-
ment (c*est-à-dire lorsque les barrettes sont en con-
tact) se produit pendant que le système de leviers est
vers son point mort et possède toute sa puissance, mais
qu'au moment où Touverture doit être activée, la grille
est équilibrée, et que cette ouverture s'opère presque
instantanément avec un faible efTort; il ne reste plus
en effet que les points de contact laiss^'*s pour assurer la
stabilité du tiroir. Par suite aussi, au moment où le cou-
442
trepoids à ressort doit suspendre l'introduction^ le
tiroir n'oppose qu'une faible résistance.
Les mouvements de distribution absorbent très peu
de force ; ils peuvent être mus très facilement à la main
et ne demandent qu'un régulateur de faible puissance*
Un des avantages les plus remarquables de cette dis-
tribution consiste en ce que chaque tiroir et son mou-
vement sont portés sur une pièce indépendante, sim*
plemont placée dans le cylindre» sans l'emploi d'aucun
boulon, sans chapeau et sans aucune sorte de calfat,
de sorte qu'un simple coup sec d'une masse en bois
à la petite extrémité de cette pièce permet de retirer
tout le système en quelques instants pour le visiter el
le réparer ou pour le remplacer rapidement par une pièce
de rechange.
Le tiroir d'échappement est relevé jusque dans le
couvercle du cylindre, et l'espace nuisible est ainsi
réduit à 1 ou 1 1/2 p. 7© ^^ pi os. Il faut remarquer enfin
que le cylindre n'a à supporter aucune usure du fait de
la distribution,
MÉNARD.
EXPOSITIONS DIVERSES
Ardoisières de la Corrèze.
La Société des Ardoisières de la Corréze a été (on-
dée en 1846 en vue de l'exploitation des carrières d*ftr-
doises de Travassac et du Saillant situées près de
Brives-la-Gaillarde. Ces carrières et notamment celles
de Travassac sont exploitées depuis des siècles, et
i
443
nombre de vieilles églises sont encore couvertes de ces
ardoises.
Ces earrières d'ardoises appartiennent géologiquo-
ment au groupe des terrains anciens du centre de la
France et plus spécialement des environs de Limoges.
Placées à 18 ou 20 kilomètres au N.-E. de Brives,
elles constituent deux groupes principaux, celui de
Trarer«ac ou Travassac^ qui est le plus exploité et le
^plus considérable, et celui de Saillant à 8 kilomètres du
[iremier.
Ce dernier sera appelé prochainement à un dcHelop-
lionent assez rapide parce que le chemin de fer de Li-
IBOges à Brives, par la vallée de la Vézère qui le tra-
|ierge, va être incessamment ouvert.
Ces groupes sont alignés suivant une direction N.-O.
|B.E. et presque au contât t de la ligne qui sépare le
Iterrain de grès bigarré, lequel constitue le bassin de
iBrives, et le terrain de transition. Ce dernier s'appuie
jlâ-même sur le granit qui l'enveloppe suivant la forme
Ifune eUipse dont le grand axe serait aussi orienté
|K.-0. S.-E.
C'est au contact do ces deux terrains grès-bigarré et
terrain de transition que se trouvent les affleurements
|ilus ou moins importants du bassin houiller de la Cor-
tèze.
Le représentant le plus considérable de ces affleu-
rements est celui qui est au S.-E. de Brives.
Le gisement ardoisier qui est exploité est en quelque
^rte la partie supérieure du terrain de transition assez
veloppé dans la région, surtout du côté de l'Est.
Cette partie supérieure fait encore partie des schistes
niicacés sans fossiles. Au-dessus d'eux, se trouvent
^ux qui en contiennent et constituent généralement la
^ du terrain houiller.
Les schistes ardoisiers de la Corrè/e sont donc inter-
444
médiaires entre le terrain houiller et le gneiss et'appar-
tiennent aux dépôts sédîmentaires modifiés, dans Usr
quelâ le tnica H*est répandu en lamelles très petites et
très régulièrement ; ils sont caractérisés par leur coo*
leur bleuâtre, leur aspect satiné et talqueux : cctk
couleur se modifie et passe au gris avec mtea motni
régulièrement répandu au fur et à mesure qu'on se tBf-
proche de la base, c est^à-dire du gneiss, dont ils d^#
vent principalement. Leurs plans de stratiGcation de*
viennent aussi moins réguliers.
Ces carrières appartenant aux terrains anciens sont
situées, par conséquent, dans le pays des montagnea
et constituent des points culminants en même temps
que des escarpements.
C'est par la partie supérieure qu*elles sont attaquées,
souvent dans plusieurs bancs parallèles à la fois sépa-
rés entre eux par des assises moins bien constituées
au point de vue du clivage et qu'on néglige.
Ces bancs sont presque verticaux et leur régularité
est telle qu'on peut enlever la partie utile sur 15 à!0
mètres de hauteur et 6 à 14 mètres de largeur, sans qu'il
soit nécessaire de mettre un seul étai entre les parois
qui forment alors de véritables murs naturels et lisses.
L'extraction de ces schistes présente néanmoins des
difiîcultés toutes spéciales ; sa très grande dureté en
rend le clivage difficile et coûteux et ne permet pas
d'obtenir de grandes plaques de faible épaisseur. Tous
les essais détaille à la machine ont échoué jusqu'à pré*
sent, mais ces inconvénients sont compensés par des
qualités extraordinaires de résistance, d'inaltérabilité et
d'imperméabilité. A llmmersion, leur poids reste pres-
que invariable ; une ardoise de 30 centimètres de long
sur 18 centimètres de large et 5 millimètres d'épaisseur
n*a pris à l'immersion que l',33 d'eau après plusieurs
jours.
445
résistance est considérable et une bande d'ar-
doise de l centimètres de large posée sur deux appuis
espacés de 0^,20 ne s'est rompue que sous la charge
de 33 kilog. placés en son milieu.
Avec de semblables qualités, on comprend que le
travail d*entretien des toitures est nul et c'est là l'une
4^^ particularités les plus intéressantes de ces schis*
La Compagnie des Ardoisières de la Corrèze occupe
100 à 150 ouvriers et produit 5à 6 millions d'ardoises
ii s'écoulent dans tout le centre de la France,
Lebel,
n,
Appareil Desnimeaux.
^Cet appareil a pour but l'épuration des eaux indus-
trielles.
L'épuration se compose de deux opérations bien dis-
tinctes ;
La saturation des sels nuisibles, en général, par F eau
de chaux, quelquefois par la soude ou une solution de
fer au maximum.
La décantation du précipité et des boues.
^Kie liquide à épurer arrive dans un bac régulateur.
En s'écoulant, il met en mouvement une roue à au-
gets-
On utilise la force motrice, due à la descente de l'eau,
pour faire tourner un arbre à palettes dans le cylindre
inférieur du saturateur. L'eau servant à la préparation
iu réactif arrive par le fond du saturateur.
L'eau saturée remonte en se décantant. Pour faci-
liter la décantation : 1* une série de cloisons verticales
Limitées par deux plans horizontaux arrêtent le remous ;
446
2* une surface héliço-conoïdale ralentit le mou'
ascensionnel de l'eau saturée et ramène les bon
Tond du malaxeur. On obtient ainsi un réactif bien
qui se déverse dans un bac mélangeur ainsi que
liquide à épurer. Les liquides débordent dans la cO»
lonne de réaction et descendent jusqu'à la partie infi^
rieure de l'appareil. L'eau, au bout de ce premier tri-
jet, abandonne les dépôt» les plus lourds qui tombent
au fond du décanteur. Prenant ensuite un mouvement
ascensionnel dans la partie annulaire de la colonne,
l'eau divisée en plusieurs veines liquides par des sur-
faces héliço-conoïdales, abandonne les dernières parti-
cules solides qu'elle tient en suspension. Celles-ri
tombent sur les lames inclinées qui en favorisent le
glissement.
Une soupape de vîdango à la partie inférieure de b
colonne permet d*évacuer les boues déposées.
Les lames héliço-conoïdales portent des nervufi!»
verticales, qui maintiennent la circulation à une cerl
distance den lames et par suite des poussières déposé
Celles-ci s éliminent d ailleurs d'une façon régulière
des orifices d'évacuation échelonnés sur toute la hi
teur.
4
Avantages
indiqués par
ritiveDleur,
Réactif clair, régulièrement saturé, produit dans un
appareil peu volumineux.
Malaxage dans le saturateur obtenu gratuitement.
Le système des lames héli*,'0-conoîdales offre de
grandes surfaces de décantation ; sépare le liquide en
veines distinctes, de sorte que les dépots de la partie
supérieure ne retraversentpas toute la masse ; maintient
la circulation en dehors des surfaces de dépôts pour
éviter de les entrainer ; permet aux dépôts de s'éliminer
régulièrement.
Lauras.
447
t '"^Largement et décharg-ement automatiques
ae, coques. ^.
fabrication du gaz d'éclairage comporte deux
itions manuelles fort pénibles, le chargement et le
jdéchargement des cornues. Actuellement,lo chargement
ides cornues, dans les usines à gaz, s'eflectue à la main,
[soit en se servant de la pelle, soit à Taide d© larges
I cuillères en tôle.
Des essais de chargement mécanique ont été tentés.
On a d'abord songé aux cornues verticales analogues
k celles des fours Appolt pour la carbonisation de la
houille. Le chargement et le déchargement s'ellectuent
d'une façon simple dans de telles cornues; mais le gaz,
obligé de traverser une couche très épaisse de combus-
tible incandescent, perd une partie notable de son pou-
I voir éclairant. Pour le moment on a complètement
abandonné ce genre de cornues*
HSOn s*est ensuite tourné vers les solutions mécaniques
appliquées aux cornues ordinaires. Il en a été imaginé
de fort ingénieuses, mais en général les dispositifs em
ployés sont coûteux et jusqu'ici n'ont pas encore donné
K'^'î résultats bien satisfaisants.
M. A. Coze a pensé pouvoir résoudre le problème
«ans remploi d'appareils mécaniques, mais simplement
par une disposition des cornues permettant rutilisation
du phénomène désigné sous le nom de : Talus naturel
des terres.
Pour arriver à ce résultat, on donne aux cornues une
inclinaison suffisante pour que la chufce naturelle du
charbon à son extrémité la plus élevée produise sur
toute la longueur une répartition uniforme et d'égale
épaisseur, 0°', 10 environ.
On obtient ainsi un chargement automatique. En rai*
448
son de rinelinaîdaii même des cornues, il suffit pour
déchargement de détacher légèrement le coke pour
gUase san^ efforta.
Cette simple solulioa, pour une oomae isolée,
sente quelques difficultés pour son application sur Yi
semble d'un four.
Comme on vient de le voir^ le aystètne consiaia
donner aux cornues une inclinaiaon voisine du
naturel des matières qui doivent y être chargées
en d autres termes^ une inclinaison atteignant à
près la limite correspondante à celle du gUssemenI
charbon* L'expérience a démontré que les cornues
valent être inclinées sous un angle variant de SS" & SS**
L'extrémité opposée à la tête de chaque cornue reçoit
une tubulure de chargement qui se relève verticalement
pour déboucher au dehors du four. Cette tubulure ert
fermée au moyen d*un tampon. L'ensemble de tous ces
conduits de chargement se trouve ramené sur un même
plan horizontal et sur un seul rang, il suffit d'une voie
unique pour desservir toutes les cornues.
Le coude formé par chaque conduit fait le prolonge*
ment de la cornue sur une certaine longueur et le choc
produit par la chute du charbon, aidé de linclinaisoiit
détermine la répartition convenable du charbon en une
couche d'épaisseur uniforme, La partie supérieure du
charbon forme une surface dont le plan est parallèle à
la table de la cornue, condition favorable à une boane
distillation* Les conduits de chargement sont montés
dans un bain de sabla qui entretient leur température
à un degré convenable pour qu'il ne s*y produise pa*
de condensation.
La tête des cornues, dont le fond seul est incliné,
conserve sa forme ordinaire. L'arrêt du charbon, à la
partie la plus basse, peut être obtenu au moyen d'une
^^ 449 ^^^^^^^
plaque d'arrêt mobile. La colonne montante et le ba«
lillet restent de disposition ordinaire.
Pour le déchargement, il suflît de glisser sans efforts,
entre le coke et la cornue, un outil en forme de T, pour
que les morceaux tombent naturellement, sans être bri-
sés, puisque, situés sur un plan correspondant à la limite
de glissement» le moindre choc en vient rompre l'équi-
libre.
e système de cornues ne nécessite pas une forme
iculière de foyer ; cependant l'espace laissa libre
Tinclinaison des cornues permet l'installation facile
gazogène.
01 ci les résultats d*une expérience de 4 mois faite
un four à 3 cornues installé d'après ce système : La
uction du gaz a été en moyenne do 900 mètres
8 pour 24 heures, avec une durée de distillation
4 heures, la charge par cornue étant de 175 à 190
kilog. Quant à la proportion do chauJTage par 100 kilog.
^ houille distUléo, elle a varié de 30 à 35 p. 7«*
^K* Chevalier.
"t.
Épurateur automatique Derraux.
La seule méthode applicable pour l'épuration régu-
^^e des eaux destinées aux usages industriels consiste
^Rnélanger^ par écoulements réglés sous charge cons-
tante, l'eau à épurer avec de Veau de chaux de com-
position constante, et, au besoin, avec une solution dé-
terminée de soude, puis à faire passer le mélange dans
un décanteur, ou se produisent les réactions et le dépôt
des sels calcaires.
L'eau brute, en charge, se rend par un tuyau dans
34* kmiE, 29
450
un bac di»tribaleur placé au haut dû rappareil ; de li,
cette eau est conduite dans le saturateur d'eau de chaux,
sorte de réservoir conique^ qu'elle traverses de bas en
haut, après avoir passé par un récipient chargeur
également conique, dans lequel on verse une fois toutes
les 24 heures de la chaux éteinte, qui s'y délaye et passe,
entraînée par Feau, à Tétat de lait de chaux, dans le
saturateur,
L'eau qui traversa le saturateur pas^e tout entière à
l'état de lait de chaux d'abord, et reste dans cet étit
pondant un temps prolongé tandis qu'elle s'élève dans
lappareil. Dans ce contact intime de la chaux avec leau,
celle-ci se sature rigoureusement* Et tandis que la chaux
en suspension dans le lait de chaux retombe constaoï-
ment dans le fond aigu du saturateur, où afflue Teau
à saturer^ 1 eau de chaux se décante en arrivant dans la
partie supérieure de 1 appareil. Cette eau de chaux laissa
déposer dans un vase déjecteur le carbonate de chaux
inerte, que sa faible densité, moins grande que celle
de la chaux, porte à la surface du lait de chaux, ainsi
que la chaux employée en excès.
Le mélange de Feau et des réactifs arrive au bas du
décanteur, formé d'une série de cloisons coniques em*
boitées les unes au-dessus des autres. Tandis que Feau
troublée par les sels calcaires précipités s'élève en se
décantant entre ces cloisons coniques, lesdits sels cal-
caires se déposent et se réunissent au bas du décanteur,
d'où on les extrait au moyen d'un robinet de vidange,
L'eau traitée, déjà claire au sortir du décanteur,
verse finalement un filtre de copeaux de bois, et sort
Fappareil complètement épurée et claire.
Chevalier.
ige.
1
451
Deutsch et ses fils i^PavUlon du pétrole).
Le pétrole, dont l'industrie et les applications occu-
pent aujourd hui une si grande place dans riiistoire du
travail et de ramélioration des conditions de Toxis-
lence, a pris une large part à Ja grande raanifestatioa
tDdustrieUe de l'Exposition de 1889.
MM. Deutsch, dont les établissements sont les plus
répandus en Europe, ont groupé ces diverses installa-
tions de manière à donner une idée suffisante de Fim-
portance actuelle de cette industrie, et dans ce but ils
font passer successivement sous les yeux du visiteur
les différentes phases de T exploitation minière» indus-
trielle et commerciale du pétrole, depuis son extraction
jusqu^à sa complète élaboration.
Indépendamment des documents tecbniques, cartes,
dessins, modèles, photographies, qui permettent au
public de suivre progressivement les diverses opéra-
tions de cette industrie, deux vues panoramiques, qui
sont la reproduction d'une portion des deux gisements
pétrolifères les plus intéressants du globe, transportent
!e\isiteur au milieu de ces pays lointains que la nature
t richement dotés du précieux liquide.
NTM* Deutsch ont complété cette exposition par une
adjonction de toutes les applications du pétrole à Té-
clairage, au chauffage et à la force motrice, de telle
façon que le visiteur peut en suivre les transformations
successives depuis son extraction des profondeurs de la
terre jusqnà la lampe du consommateur.
Cette exposition, dite Exposition panoramique, est Exploitation
^enfe^mée dans un vaste réservoir en fer, dont l'as- et raffiaago
Semblage des tôles est fait au moyen do rivets en plomb
qui en rendent le montage et le démontage rapides.
452
L'ami i>age ment intérieur de ce réservoir se compo^sô
d*un rez-de-chaussée et d'un premier étage. Au rez-de-
chaussée, dans une galerie circulaire, sont disposé^i
une série de vitrines renfermant les appareils, les ou-
tils, etc., servant à l'exti action du pétrole et du naphte,
ainsi que des plans, modèles, photographies, relatifs
au raffinage et au transport des divers produits bruts ou
raffinés.
En face de ces vitrines et sur le pourtour dans lequel
se trouvent les escaliers conduisant à la plate-forme du
premier étage, figurent des vues, perspectives, aqua-
relles^ photographies, représentant les divers établisse»
ments de France, Espagne, Amérique, Autriche- Hongrie
et Russie, que MM* Dcutsch ont créés»
De cette galerie, deux escaliers conduisent à la plate*
forme du premier étage, d*où se déroulent, aux yeui
des spectateurs, les deux vues panoramiques peintes
par M, Poilpot.
Vues
panoramiques
des
principaux
gîsemrnts
pêtrolift^res.
I
h
L'une des vues panoramiques représente une
exploitations dAmérique, l'autre est le^cploitation da
naphte sur le plateau de Balachanéf près Bakou (Cau-,
case).
Amérique. — Le pétrole brut est extrait des profo
deurs de la terre à l'aide de puits artésiens* Ces puiD
forés à la corde ou à la tige en bois, jusqu'à des profo^
deurs variant entre 900 et L800 pieds, sont, ou flomfi
wells (puits jaillissants)ïOU pumping wells (puits exploi-
tés par la pompe).
De grands échafaudages en bois nommés derrick
dressés sur remplacement, servent à la manoeuvre
la corde et des outils de forage actionnés par de.s
chines à vapeur. Le liquide extrait, soit par la pomp
soit par la pression naturelle des gaz, est envoyé
453
niite dans des réservoirs en fer servant à Temmaga-
ler. Quelques-uns de ces réservoirs ont parfois des
mensions prodigieuses. De ces réservoirs, le pétrole
t dirigé sur les ports du littoral : New- York, Phila-
alphie, Baltimore, pour Talimentation des diverses raf-
iMries des Etats-Unis ou d'Europe. Ce transport s*efTec-
M soit par des wagons-citernes, soit par des pompes et
M lignes de tuyaux (pipes-lines).
■Les réservoirs servant à l'emmagasinage dans les
liions intermédiaires des pIpes-lines ont une contc-
de plus de 60 millions de barils. Dos docks d'em-
ement installés à New-York ou Philadelphie
ettent d'accumuler les stocks d'huile destinés à
Pexportation et de l'expédier soit en barils, soit en cais-
n, soit en navires-citernes (taukstcamers), dans les
pffirents ports du monde.
\ L'étendue des districts pétrolifëres d'Amérique recon-
ias jusqu'à ce jour est considérable, et le nombre de
mits forés est d'environ 25.000.
La vue panoramique est celle du nouveau district de
Ifashington (Pensylvanie). Là, au milieu de collines
Rudoyantes, se dressent des derricks pour le forage et
Ifeitraction de Thuile, des réservoirs, des stations de
lompes pour le refoulement dans les pipes-lines, et des
MnB de wagons-citernes parcourant le pays.
Russie. — La seconde vue panoramique est celle de
Machané, près Bakou, dans la presqu'île d'Apchcron,
•orles bords de la mer Caspienne (Caucase). C'est sur
«e plateau, dans un espace de 25 kilomètres de côté,
ÎQe se trouvent actuellement concentrées toutes les ex-
I ploitations de naphte.
L'extraction s'y fait, comme en Amérique, à l'aido de
puits artésiens ; mais la nature des terrains traversés
oblige à employer des tubes de grand diamètre, et le
454
forage se fait à l'aide de tiges do fer et de trépans \
poids considérable.
Bien que restreint dans un petit espace^ le distrid
péti*olifère de Bakou offre des richesseiS abondantes:
les puitg sont extrêmement rapprochés et donnent des
quantités considérables de naphte; ce dernier est im
liquide bitumineux plus dense que le pétrole ; la pro-
portion d'huilo éclairante qu'il renferme est de dcm
tiers moindre que dans l'huile brute de Pensylvania.
Le liquide jaillit parfois à des hauteurs considérables.
La vue panoramique présente une de ces fontaines jail-
lissantes qui, souvent, sont des fortunes pour leur pro-
priétaire, mais aussi occasionnent fréquemment de
ritables désastres. La vue d'une de ces fontaines ei
spectacle terrifiant : le naphte, projeté par la presj
des gaz souterrains, entraîne avec lui le sable et les
ches, brisant tout sur son passage, allant retomber U)ui
autour, entraîné par le vent, ensevelissant sous des mon-
ticules de sable et débris de rochers les exploitations
voisines avec leurs pompes, machines, etc, ; le naphte
s'écoule ainsi pendant des semaines, formant des ruis-
seaux qui se créent un lit à travers les sables pour aller
former de véritables lacs dans les bas-fonds ; on arrive
souvent avec des instruments (calpats) à se rendre maître
des fontaines et à les capter pour en tirer ensuitôJM
liquide nécessaire aux besoins. "
II arrive fréquemment que ces fontaines jaillisseat i
rimprovîste pendant le forage d*un puits, et s*enflam-
mont au contact des chaudières à vapeur voisines qu on
n'arrive pas à éteindre à temps ; c'est alors un spectacle
effrayant : \q feu, alimenté constamment par de nou-
velles quantités de naphte sortant de ToriOce du puits,
atteint des proportions indescriptibles ; on se borne
alors à réunir des armées de Tartares,pour protéger» i
455
Vnda de digues de sable, les exploiutions voisines. Ces
gnnds incendies durent parfois pendant des mois.
Les lacs de naphte provenant du jaillissement des
kofaines donnent aussi lieu à de fréquents incendies.
Les fontaines jaillissantes peuvent donner pendant
des mois jusqu'à 30 et (0.000 barils de naphte par jour.
L'extraction s'y fait à l'aide de jelonka [de longs
Maux) munis d'une soupape inférieure, dont le mouve-
aeat de descente et de montée dans le puits est pro-
èiit par une machine à vapeur.
Le naphte extrait est recueilli dans un réservoir
iDisin où il dépose les sables entrainés : de là, il est
fonpé dans de grands réservoirs.
n est transporté, soit par des lignes de pipes-lines,
Dit par des wagons-citernes, à Bakou, où il va alimen-
1er toutes les nombreuses raffineries.
Les produits raffinés, kérosène et huiles de graissage
extraits du naphtol, dans les établissements de la Ville
Noire, sont dirigés, partie en Russie parle Volga, par-
fieàBatoum par le chemin de fer transcaucasien, pour,
de là, mis en caisse ou chargés en taukstcamers, être
dirigés sur les ports du continent, de la Méditerranée et
de TExlrême-Orient.
WOURGAFT.
E. et Ph. Bonhet 61a {Paris, avenue Daumesnil, 45).
La maison Bouhey, fondée en 1848, et aujourd'hui
80US la direction de MM. E. et Ph. Bouhey (ils, est l'un
des plus importants établissements de construction de
machines-outils.
Elle possède deux usines: Tune, à Paris, avenue
Daumesnil, 43, couvre 5.000 mètres carrés ; Tautre, h
^^^^^^^~^ 45fi ^ ■
Montzeron (Côte*à*Or)j occupe une superficie couverte
do plus do 15.000 mètres carrés.
MM. E. et Ph. Bouhey fils exposent dans la galerie
des machines un certain nombre de machines-oulili
remarquables par leurs dispositions ingénieuses et leur
construction soignée ; ce sont des machines à fraiser, ï
mortaiser, à percer, à raboter; des tours, limeuses,
cisailles, etc.
Nous donnerons quelques renseignements sur le plut
important de ces outils, un grand tour à fileter et à cha-
rioter pour canons.
Voici les éléments principaux de ce tour :
Hauteur de pointes O^jBOS
I Longueur entre pointes. . . , . 7^,000
Longueur du banc 10**,130
La poupée fixe à plateau denté possède une corn*
mande directe par le cône, qui est k cinq étages, une
commande à double engrenage pour laquelle le nom-
bre de tours du cône pour un tour du plateau est Je
t0j58, et une commande à triple engrenage au moyen
de laquelle le nombre précédent s'élève à 34,95.
Le tour possède deux chariots porte-outils montés
sur pivot à deux directions déquerre. Ces deux cha-
riots ont le mouvement transversal automatique, et le
mouvement de chariotage se fait par une crémaillère en
acier taillée et placée en avant du banc, La commande
des chariots pour le filetage se fait par une vis mère
placée dans Fintérieur du banc* Le chariotage conique
s'obtient au moyen d'une directrice à inclinaison varia*
blô dont l(^s supports coulissent dans une rainure dtt
banc*
La contre-pointe coulisse sur le banc ; elle posséda
un plateau centreur et une pointe mobile. Cette contre-
457
pointe se déplace sur le banc au moyen d'un cliquet à
changement de marche agissant sur une crémaillère en
acier.
Tous les débrayages pour les mouvements d'avance
des chariots et pour la commande du tour par la trans-
nnission intermédiaire sont groupés à la portée de l'ou-
\Tier sur chacun de ces chariots,
Ménard,
Anciezis étabUssements CaU.
Les établissements Cail exposent ;
1* Locomottve*tender à quatre essieux accouplées^ à
roues convergentes^ système de Bange (Breveté
s. g. d. g.).
Cette locomotive n'a été exposée que pour la démons-
tration du système ; c*est une machine d'essai, et elle
présente dans sa construction des anomalies qui ne se
rencontrent pas dans une machine fabriquée do toutes
pièces.
Le poids de la machine est de 10 tonnes, T empâ-
tement des roues est de 2'",415, et, par suite de la dispo-
sition spéciale adoptée, elle passe dans les courbes de
10 mètres de rayon.
Dans le système de Bange, les essieux sont fixes,
et les roues tournent sur dos fusées de forme telle que,
tout en reposant sur les roues par l'intermédiaire d'un
coussinet, elles permettent à celles-ci do prendre un
léger mouvement do rotation autour do l'axe vertical
passant par le point de contact sur le rail.
L'amplitude de ce mouvement est d'ailleurs toujours
très faible, mais suffisant pour que les roues soient tou-
jours dans le plan tangent au rail au point de contact.
M
4sa
^mâm de Eure la moindre modificatjcm à la Tirie.
2^ Truch à moues corwergenieM^ sjfêtèmt de Bangt.
L'éearteiEieat deâ deox essieux do sjfjrtèma de Bi^ge
eflt de 7*,140. On a essayé ce tradt stir les Toies de
la Compagnie du chemin de fer ds TEst et, malgré le
grand empâtement, les roues mobiles ont fonetmnè
régulièrement dans les coiiri)es, changemeots é^ eroi<
sèment^ de voies, à des vitesses atteignant 75 et SO
kilomètres al heure.
3* Matériel <t artillerie.
C'est en 1877, à la suite de longues et nombreuidi
expériences qui avaient duré pendant quatre ans. que
le Gouvernement français a adopté, pour l'armemei
de rartillerie, les canons du système de Bange.
Le matériel exposé comprend les pièces de montar
gne, de campagne, de siège et de place, de marine
de côtes, qui sont toutes du système de Bange, et d<
canon» à tir rapide du système Engstrom.
Matériel La bouche exposée est du calibre de 80 millimètres
' "»<'"'*^'^* et est flemblable au canon réglementaire dans rartillerie
L française*
L'affût dilTère de Tafifût réglementaire en France,
ce qu*ïl ne comporte pas de rallonge de flèche, et qu'
est muni d'enrayures à ressort pour limiter le recul
ne
4
Miiéricî L Canon léger destiné aux pays montagneux. Ce oâ-
I cimpagne. ^^^ ^^^ ^^ calibre de 80 millimètres ; 1 affût est en tôle
K (l'acier et muni de sabots d'enrayure.
^^K IL Canon réglementaire de Tarmée firançaise.
I
m
Ce canon est ausâî du calibre de 80 mîllîmètres ; l'af-
U Tie diffère que très légèrement de l'affût réglemen*
ûre.
I, Canon de 120 millimètres. Matérîâ
Le canon et rame sont du type réglementaire en ^^ de^'nS
France. ]
II. Obusier de 155.
C'est la bouche à feu réglementaire en Franco bou55
le nom do canon de 155 court. L'affût, tout en acier,
ne diffère de Taffut réglementaire que par la position de
essieu.
•
L Canon de 155 sur affût de bord. Maie
Ce canon, destiné à tirer à de grandes vitesses, a ^^ ^e c^t*
35 calibres de longueur ; la mise de feu pour les tirs de
mer devant être effectuée par le pointeur lui-même
placé derrière la pièce, il est nécessaire davoir une
étoupille obturatrice ; celle employée est du système
de Bange.
L*affùt en acier coulé est à pivot central et frein hy-
draulique.
II. Mortier de 270.
n est semblable à celui adopté en France pour le
service des côtes*
L'affût est glissant et ne reçoit de roues que pour les
transports.
IIL Canon de 320.
Ce canon à grande puissance, est monté sur affût de
côte, mais pourrait être mis à bord d'un navire en le
plaçant sur un affût différent.
Ce canon, très léger pour sa grande puissance, est
renforcé au moyen du frottage biconique du colonel de
I^Bange, qui a pour but de faire concourir les frottes à la
résistance longitudinale du canon.
Canonâ
rapide.
460
L'aiTût, tout en acier, est disposé de façon à perme
le tir dans des limites d'angle très* étendues et à rendre
le pointage en direction très facile. Les freins hydrau*
liques s opposent à la fois au recul et au soulèvement
de raffut.
Les deux canons exposés sont du même calibre, 57
millimètres ; 1© plus léger est spécialement destiné au
flanquement des fossés ou à être employé comme ca-
non de campagne ; le plus lourd, tirant à grande vitesse,
est destiné au tir contre les torpilleurs ; la fermeture est
du système de M* Engstrom, capitaine de vaisseau de la
marine suédoise* La manœuvre de ces canons est très
facile et nullement fatigante.
L'affût du canon léger est un affût élastique dans
lequel des rondelles de Belleville absorbent la force
vive du recul qui est très faible. Il n'y a pas d'appareil
de pointage, carie tir est fait à Tépaule au moyen d'une
crosse.
L'affût du canon lourd est à frein hydraulique et à
pivot central ; le pointage s'obtient également au moyen
d'une crosse.
SCHMIDT*
Traverses métalliques.
Depuis quelques années, la question des traversei'
métalliques est pendante et quoique l'on ne soit pas
encore sorti de la période des essais et des tâtonnements,
il y a tout lieu d'espérer que prochainement remploi
courant de ces traverses offrira à la métallurgie un
débouché important lui permettant de sortir de la crise
qu'elle traverse.
Sans insister ici sur la comparaison des traverses
461
1>oiii 0t des traverses métalliques, nous indiquerons
brièvement les divers types remarqués à l'Exposition
dans la classe 61 en commençant par ceux des grandes
Compagnies de chemins de fer français,
La Compagnie du chemin de fer du Nord expose sa
nouvelle voie en rails de 43^ supportés par des traverses
a plateaux composés d'une membrure et de deux pla-
teaux fixés à chaque extrémité de la membrure.
La Compagnie de TOuest a adopté pour les parties
très fatiguées de son réseau une voie métallique pesant
259 kil. le mètre courant^ composée de rails de 44 kiL
à champignons dissymétriques fixés sur des traverses on
acier en U renversé au moyen de coussinets en fonte
coulés sur les traverses et fixés par le retrait.
Les traverses en acier de la Compagnie de l'Est ont
une section en forme d'U et reposent sur le ballast par
une surface plane, les extrémités sont aplaties et re-
courbées : elles pèsent 78 kiL Les rails sont maintenus
par des oreilles en acier coulé et recuit accrochées par
deux tenons aux bords de la traverse et fortement serrés
contre ces bords par des coins en orme créosote et
comprimé.
Le chemin de fer de l'Etat a exposé des traverses en
auge renversée à base très large, et pesant 57^,85. Le
rail est supporté par un coussinet fixé sur la traverse
par deux boulons, dont le cisaillement est évité par un
talon porto par le coussinet.
Les traverses de M. Séverac sont construites par les
Forges et Ateliers de Saint-Denis; elles sont composées
d une membrure à section double ï aux extrémités de
laquelle sont rivées des plaques recourbées ou embou-
ties empêchant le déplacement transversal. Le rail Vi-
gnole est maintenu par un coussinet rivé sur la traverse.
Les traverses cannelées en acier laminé de MM.
Boyenval et Ponsard, construitefi par les Forges d'Anzin,
M
ont pour profil deux V renversée et acooapléflt ^^ ^
quels sont rivées deux plaques portant l'incliftniiwii èm
rails qui y sont fixés soit au moyen de tire-londs pè»
nétrant dans des coins de bois placés dans la caiiiMtlM»
médiane des traverses, soit par des vis se vissant dam
des plaques éerous placées sous les traverses* Les tn*
verses pèsent 43 kiL,48 kiL, 60 kil., selon les types.
Les traverses Paulet sont composées de deux cor-
nières accolées entre les ailes verticales desquelles sont
rivés des coussinets supportant des rails Vigtiole mai»-
tenus par des coins en bois ou acier. Les extrémités dei
cornières sont recourbées et écartées ou bien droites et
réunies par un bout de cornière.
M. Paul Montcharmcnt expose un système de trsp
verses embouties à bouts fermés et à section en îormt
d'U renversé. Les coussinets qui portent les rails soat
creux ou plats et la fixation den rails s'obtient par àm
clavettes enuochées pour le passage des boulons, co
qui évite tout déplacement des clavettes. L'encochag«
de ces dernières se fait par une macliine portative spé»
oiale. J
l^es traverser de M. A. Bernard Somzée, de Namuf»^
sont formées de deux U rivés sur une plaque horizon-
tale par leurs ailes inférieures. Sur les ailes supérieu*
res, sont rivées des selles sur lesquelles les rails sont
fixés par de^» boulons indesserrables*
M. Soinzée expose une voie métallique formée d'un
tablier continu de tôle ondulée posé directement sur le
ballast ; soua chaque rail se trouve une longrine en fer
plat qui donne rincliiiaison ; le rail se boulonne sur U
longrine et la tôle. Le poids total est de 166 kil, par
mètre carri'.
M. Helson Cyriaque utilise les vieux rails Vignole en
acier comme traverses, au moyen de coussinets fondai
sur les traverses et de coins de serrage en acier, feu*
m
ivant leur longueur par une rainure où se loge
aie de plomb. Les traverses reposent sur des fers
soudés électriquement ou rivés. Les coussinets
it aussi être rivés sur Tftme des traverses.
Ménàrd.
■^•<
4414
PAYS ÉTRANGERS
S r. — BELGIQUE
Charbonnages de Bonne-Fin*
La Compagnie de Bonne-Fin^ au centre du bassin
de Liège, a trois sièges d'extraction. Dans ces trois
sièges, Texhaure est faite par cinq machines de 1.800
chevaux de force* La Compagnie expose les vues photo*
graphiques des trois sièges et de la fabrique d'agglo-
mérés, et une coupe du gisement qu'elle exploite,
Steenman,
Charbonnages de rEspérance et Bonne-Fortune.
Le charbonnage de VEspérance et Bonne'ForiuM
est situé à Montignée, près Liège ; 11 expose une coupe
verticale N.-O. S.-E, de son gisement et un plan des»
concession.
Cette coupe indique une très grande faille plongeant
au N.-O. ; la fosse de Bonne-Fortune est creusée dans
une partie où les couches sont régulières ; la fosse de
rEspérance est encore dans des veines peu dérangées
et entre celles-ci et la fosse Saint-Nicolas se trouvent
une série de failles parallèles.
La coupe signale à la base du terrain houiller les
schistes aluni fères.
Lëbel.
465
Gharbonziages de Noel-Sart^Giilpart, à Gilly.
Les Charbonnages de Gilly exposent : un plan de la
;oncessîon à l'échelle de -^^ et une coupe verticale
jidiquant des couches d'une très grande régularité ; un
plan général de rinstallation du puits Saint-Xavier ;
iino vue perspective de ce puits et un plan indiquant
U>uteB le« additions faites aux installations depuis 1859.
La concession est de 2. 094 liectares.
Le siège de Saint-Xavier est muni d'une puissante
niachine d'extraction, d'un ventilateur et d'une puis-
sante machine d'exhaure ; ces machines rei^^oivont la
vapeur d'une batterie de chaudières multitubulaires,
système de Naeyer.
h
Lebel.
1 Charbonnag-es de Patience et Beaujonc.
^ La, Coinpmjnie de Patience et Beaujonc expose la
coupe do son gisement; les vuee photographiques des
installations du nouveau siège ; un accrochage de ber*
Une de transport aérien et des échantillons de charbon*
ISteenman.
Charbonnages du Canal de Fond-Piquette.
La Compagnie du Canal de Fond- Piquette expose
h dessin d'une balance automatique, fonctionnant dans
un dressant à pente variant de 65 à 90*^ ; un dessin
d'une lampe Mueseler à fermeture Hallet.
Steeinman.
S4' ANNÉE
Charbonnages réunis de la Concorde.
La Compa^gnie de la Concorde possède deux sièj
d' extraction dont elle expose les vues photo^aphique^,
ainsi que celle de la machine d'épuisement à rotation,
système Woolf, et celle du rivage^qui montre le déchar-
gement au bout, à Taide d'un basculeur hydraulique.^
Steknman.
Compagnie belge du lignite comprimé.
Le gisement exploité est situé sur les bords du
Rhin ; il est recouveil par les graviers de ce fleure,
qui, en certains points, ont 40 à 50 mètres d'épaisseur.
Ce gisement, qui appartient au tertiaire du Rhin i
une puissance de 35 à 'lO mètres ; il est situé au-dessus
du niveau de la vallée et est exploité facilement avec
galeries d'écoulement et par deux étages.
Un grand réseau de galeries permet au ligmte de*
perdre une partie de son ©au ; il en contient envirou
50 p. **/(, au sortir de la mine,
La couche de lignite contient encore une grande
quantité de parties ligneuses presque à Tétat d'arbre
de l'essence Chêne, qu'il faut trier. L'usine de compres-
sion est située à Horrem, près Cologne ; elle peut fabri-
quer 100 à 120 tonnes par jour.
Le lignite, au sortir de la mine, passe par des cylin-
dres cannelés j puis il est tamisé et envoyé dans des
sécheurs à vapeur; ces sécheurs sont méthodiques et
disposés do manière à éviter tout danger d'explosion.
Le lignite sort donc des fours à l'étal de poudre, ne
tenant plus que 10 p. 7» d'eau environ; cette poudre
est envoyée aux presses, qui sont horizontales et don-
R5 coup» de piston par minute. La pression est de
iOO tonnes, et chaque coup de piston produit une bri-
quette de 335 grammes* Chaque presse exige une force
de 50 chevaux. Le travail de la compression développe
une chaleur assez considérable, qui ramollit la pous-
sière en faisant apparaître des matières goudronneuses
et de la parafinc qui sert d'agglomérant ; pour éviter
la détérioration des moules, on refroidit ceux-ci par un
llpurant d'eau.
Les briquettes do lignite comprimé constituent un
combustible d un emploi facile et qui brûle sans odeur.
k
Lebel.
Steenman.
Compagnie des Cliarbonnaçes de Bourbier.
B'La Compagnie de Bourbier expose des vues photo-
graphiques des sièges d'extraction.
r
Gosapagnie générale du Horloz.
La Compagnie d'Horioz expose des vues photogra-
phiques : sièges d'extraction ; quai d'embarquement ;
caisson de fonçage du puits par Tair comprimé; la
machine d'extraction système Compound, du siège Saint-
Nicoias,
Stbënmân.
Société anonyme de Marcinelle et Gomllet.
L'origine de la Société remonte au commencement de
ce siècle; mais ce n'est qu'en 1835 qu'elle fut constituée
HOUH le nom de Société anonyme de Marcînelle et Coiril*
let, sous lo patronage de la Société générale pour favo-
riser lindustrie nationale belge. En 1866, la Société sV
grandit encore par l'acquisition des usines de Chat«fl
neau.
G*est par cette série d'agrandissements continuels que
la Société est parvenue à constituer les éléments qui
composent aujourd'hui les exploitations suivantes : l*à
Oouillet, dus hauts-fourneaux^ de,s fours à coke, une
aciérie Martin-Siemens , des ateliers de construction:
2" à Chatelineau, des hauts-fourneaux et des fours à
coke, une tôlerie et des ateliers de construction ; 3* à
Marcinelle, Texploitation dos charbonnages de Marci-
aelle-Nord, ayant six sièges d'extraction ; 4" d'impor-
tantes exploitations de minerais de fer en Belgique et
dans le Grand- Duché de Luxembourg.
La Société de Couillet emploie, aujourd'hui, 5.500
ouvriers ; la force motrice totale est de 7.000 chevaui-
vapeur, ses exportations s'élèvent à 6.500.000 fraiics,j
ses produits fabriqués et consommés en Belgique
8. 500.000 francs et sa production annuelle est da]
18.000.000 francs.
La Société de Marcinelle et Couillet expose une ma
chine d'extraction acquise par la Société des Houillères^
Stiring, en Lorraine, elle est capable d'un travail effectil
de 1.200 chevaux et est destinée à l'extraction du chaP
bon jusqu*à l.ÛOO mètres de profondeur. Cette machin
est du système horizontal à bâtis américains et à deU
cylindres conjugués avec manivelles à 90**. Les piston
sont du système suédois. Sur chaque cylindre son
montées doux soupapes de sûreté convenablcmenf
réglées et permettant au machiniste « de battre contre
vapeur », au besoin , sans danger de rupture.
La distribution do vapeur se fait au moyen de quatre
soupapes équilibrées, placées deux à deux dans des cha-
pelles latérales aux cylindres et disposées de façon à ré-
duire les espèces nuLsibles au niininuim. Les soupapes
d* admission sont pourvues do dashpots destinés à en
amortir la chute sans cependant cauî^er le moindre
retard à la fermeture*
Le mécanisme de distribution avec détente du sys-
tème de M- Lelong, ingénieur-régisseur des ateliers
de la Société de Couillet, est commandé par deux poulies
excentriques communiquant, par Tinte rmédiaire d'une
coulisse, un mouvement d'oscillation au plateau de dis-
tribution qui porte quatre bielles; les deux iivrérieurea
attaquent directement les soupapes d'échappement» les
deux supérieiures commandent chacune un petit axe sur
lequel sont venus de forge ou sont calés deux leviers,
dont l'un est relié h la bielle de commande et dont
Vautre soulève la soupape d'admission par Tintermé-*
diaire d'un cliquet vertical, muni d'un grain en acier
fondu.
Pour le soulèvement de la soupape, le cliquet vient
en contact avec un cadre pourvu également d'un grain
en acier fondu et faisant corps avec la tige de la sou-
I pape elle-même. Deux petits plateaux d^excentrique sont
^Uacés sur Tarbre dont il est question ci-dessus, dû
^mque côté du levier soulevant la soupape, et sont ro-
Kés directement à un régulateur à force centrifuge, qui
ea commande la position suivant la vitesse de la ma-
. chine. Les colliers de ces excentriques attaquent Textré-
©îté supérieure du cliquet dont il a été parlé plus
haut. Celui-ci prend donc une position variant suivant
ta hauteur du régulateur, et le déclenchement de la sou-
pape s'opère ainsi plus ou moins vite. 11 est à remarquer
que la position des différents points et le mode mémo
de construction du mécanisme sont étudiés de manière
k ce qu'au moment du soulèvement de la soupape le
eliquot et le cadre de la soupape soient toujours en
■-^ ^ 470 ^^^^^^^™
priï(o suivant une grande surface qui va en diminuant
jusqu*aii déclenchement, alors que la soupape est sou-
levée et qu'il ne faut plus que peu d'effort pour lui faiw
continuer son mouvement ascensionnel. Bon fonction-
noment. Le mécanisme ne produit absolument aucun
eflort sur le régulateur, celui-ci étant relié aux plateaux
d*excentrique seulement. Il est donc très sensible et ne
doit avoir que très peu de course. Ce mécanisme est
exempt do pivots, ressorts, etc., habituels aux distribu-
tions à déclic, genre Corliss. De plus^ le démontage
pour la visite des soupapes se fait très rapidement.
Le degré de détente dépendant de la position du ré-
gulateur, la machine se gouverne elle-même. Un con-
trepoids monté sur le régulateur permet d'en varier le
réglage à volonté, sans rien changer au mécanisme de
distribution. Pendant la remonte ou la descente des
ouvriers, le machiniste peut, sans se déplacer, caler le
régulateur de manière à faire marcher le moteur à pleine
admission pendant toute la durée d'une ascension et
quelle que soit la vitesse. Sur le bâti de gauche de la
machine et sous les yeux du machiniste, se trouve
tallée une vis avec sonnerie à deux timbres indiquani
la profondeur. Le chariot de la sonnerie commanè
en cas d'inadvertance du mécanicien, un évite-molett
qui, en serrant le frein à vapeur et en fermant Tarrivée
de vapeur, produit l'arrêt instantané de la machine. Sur
Tarbre moteur sont calées deux bobines pour câbli
plats et une poulie de frein à jante tournée, de 4
do diamètre. Ces bobines, dont l'une peut être rend
folle sur Tautre, pour le réglage des câbles, sont coi
posées d'un fort estomac en fonte portant des bras
chaudronnerie ; la jante est également en fer. Des foi
rures en bois de chêne sont boulonnées à Tintérieur de;^
bras. Les bobines ont 8 mètres de diamètre extérieur^ '
Le frein est à mâchoires, commandé par un balancier^
double qui reçoit son mouvement soit d'un cylindre à
vapeur vertical, soit d'une vis avec volant à poignées
et destiné à être manœuvré à la main. Outre ces deux
appareils, la machine est encore pourvue d'un frein à
déroulement et à contrepoids, destiné à provoquer Tar-
rét de la machine en cas d'accident et au cas où il serait
impossible de faire fonctionner le frein à vapeur. Le
machiniste est placé à gauche de la machine, sur une
plate-forme surélevée en fonte d'où il domine toute la
machine et sur laquelle sont installés tous les leviers de
manœuvre. Voici les dimensions principales de la ma-
chine :
Diamètre des cylindres à vapeur 1",050
Course des pistons l'",600
Diamètre du cylindre de frein 0™,400
Course 0'°,500
Diamètre de l'arbre 0'°,500
Distance d'axe en axe des machines . . 6™, 000
BOTASSI.
Société anonsnoae des agglomérés de houille
de Ghaielineau.
La Société des agglomérés de Chatelineau expose,
6U outre de ses produits, deux photographies, l'une
prise du côté du chemin de fer, l'autre du côté de la
Cambre.
L'usine comprend tous les appareils de distillation
^U goudron et du traitement des sous-produits ; deux
t^lresses à moules ouverts pouvant produire 600 tonnes
^^ briquettes en 24 heures.
La densité des produits est de 1,15 et la teneur en
^«ndres 5 p. 7o«
472
Cette Société fabrique aussi 80 tonnes do boule
ovoïdes par 2i heures, du poids de 180 grammes,
quantité de charbon traitée annuellement est de 12Ûtfl
toancH,
La vitrine contient toutes les classiOcations de oh
bon que cette Société obtient.
Lebel.
Société anonyme des charbonnagas ds Mariemo
et Société charbonnière de Bascoup.
La Société des charbonnages de Mariemant et
Société charbonnière de Bascoup exposent :
1** Un relief des concessions des deux Sociétés mi
trant les différentes fosses, les traînages mécaniqui
chemins de fer, ateliers de triage, de réparations,
reaux, etc ;
T La reproduction complète au 1/10 de la fosse
de Bascoup ;
3* La reproduction au 1/5 de la warocquère du sii
n** 5 de Bascoup;
i** Les dessins : des installations de la mémo foi
et du traînage automoteur souterrain de ce siège ;
maisons ouvrières, de Tappareil de chargement du
vage de Bellecourt ; des diagrammes divers et des pho-,
tographies ;
5" Des échantillons de charbons et briquettes
kho».
C(inc«î8sioDs Les concessions de Mariemont et celles de Bascoup
. ^\ sont contit^uës et leur gisement est exploité par doux
Compagnies diflférentos, ayant seulement une adminis-
tration et une direction technique communes. Leur
étendue est de 4.073 hectares, dont 1,663 pour les
concessions de Mariemont et 2.410 pour celles de Bas-
coup.
473
Le gisement est très régulier et repose Rur les
[>htanites qui forment la base du terrain houiller et
{tti viennent affleurer au nord des concessions. Les
couches ont dans les doux concessions une allure géné-
rale assez régulière, le pendage estN.-S. et la direction
générale E.-O,
Les Compagnies de Mariemont et de Bascoup ont
abandonné le système des ateliers do triage et criblage
k chaque siège. Chacune de ces 8ocictés réunit les pro-
duild de l'extraction de ses sièges en un même point,
ce qui rend la surveillance plus facile, diminue le coût
des manutentions et permet de faire plus facilement
les mélanges. Les bennes de charbon de chuqvie siège
«ont amenées au triage central par des traînages mécani*
ques à chaîne sans On,
Le relief montre cette organisation. Le réseau de traî-
nage mécanique de la Compagnie de Mariemont a
6.713 mètres de longueur; celui do la Compagnie de
Bascoup 1.940 mètres.
Le système de traînage mécanique par chaîne sans
fin a reçu également une importante application dans
les transports souterrains, et le réseau pour les doux
Compagnies réunies dépasse 7 kilomètres.
^Au fond, on emploie deux systèmes dilTérents quant
au mode de traction r celui dans lequel le mouvement
est donné par un moteur ^ et le système automoteur,
y^ec lequel on utilise Texcès de travail produit, entre
Bd^'âcente des chariots pleins et la remonte des vides,
à faire un traînage horizontal.
Un dessin montre comment au siège n*" 5 de Bas-
coup on a ap{»liqué ce dernier système en amenant les
bennes de charbons à un étage du puits inférieur à Té-
en exploitation.
tage en ex
474
Co siège est lo plus important des deux Sociétéii;
de Bâ^coup. produit 1.100 à 1/280 tonnes parjour, est isolé des au-
tres sièges et comporte des ateliers de triage et de
criblage.
Dans ce siège, trois puits :
1* Un puits de 4"',25 de diamètre, servant à Textrac-
tion qui se fait par des cages à quatre berlines en deux
étages, lesquelles sont guidées par des fers Vignole et
seulement d^un côté ; les cages sont munies du parg^
chute Hypersiel;
2** Un puits de 4™, 25, partage en trois compartimenta
dont deux servent pour Tépuisement et le troisième
pour la translation des ouvriers ;
3° Un puits de 3 mètres pour Taérage, pouvant s<
Tir à Textraotion.
Le fonçage de ces puits a présenté quelques difll-
cultes pour le passage du niveau aquifère, à cause des
couches de sable à traverser.
Le eu vêlage était composé d'anneaux en fonte d'une
seule pièce, et renfoncement a été fait au moyen de
de pression ; il portait à la partie inférieure une trousfll
coupante.
Le fonçage s'est fait à niveau pleiUi et, au fur et
mesure de la descente, on draguait les déblais depuis
la surface de Feau; Ton n*épuisa que lorsque la
lonne du cuvelago eut pénétré de l'^JO dans le terrait'
houiller- La pénétration dans ce dernier terrain se lit
sous un effort de 650 tonnes, poids du cuvelag© com-
pris.
Le diamètre du cuvelage dans cette partie est éÊm
4™,50. ^
A quelques mètres plus bas que la trousse coupante,
on a posé une trousse picotée servant de base à une
dernière retraite de cuvelage ayant seulement 4",25 de
475
diamètre; on a raccordé cette retraite avec l'autre au
moyen d'un picotage entre la trousse coupante et une
^pusse, dont la face extérieuie présentait une surface
Enclinée parallèle à celle de la trousse coupante, qui
lemiinait ce cuvclage de 4"*, 25.
Cette dernière retraite était faite pour assurer Tétan-
ehéité du cuvelage, quoiqu'il ne passât pas d'eau sous
la trousse coupante.
KLes trois puits ont été foncés dans les mêmes condi-
ns.
L*extraction est faite par une machine verticale do
150 chevaux, à détente automatique variable du yys-
tDe Guinotte; elle actionne deux tambours cylindri-
es sur lesquels s'enroulent des câbles ronds en
acier.
Le chevalet, est en fer, ainsi que les molettes, qui
ont un très grand diamètre.
L'épuisement se fait à Fatde de donx moteurs élevant
chacun 1/2 mètre cube d'eau par coup. Cas machines
£ont rotatives, du système Guinotte, et marchent à
tnde délente.
*es chocs et les tremblements qui se produisent dans
appareils d'épuisement, lorsque la machine marche
avec une vitesse trop grande, proviennent du mouvement
trop brusque des soupapes d'aspiration et de refoule-
Hent lors de leur fermeture et de leur ouverture ; ce
Mouvement nayant lieu qu'aux fins de course, vers
les points morts, il faut donc rendre minimum la vitesse
de la machine en ces points. Ce sont ces considérations
qui ont amené M. Guinotte à adopter une machine à un
seul cylindre qui a une marche irrégulière et qui a
une faible vitesse aux extrémités de la course*
Ces machines sont à balancier et munies de volants
k poids variable à volonté. M. Guinotte ayani montré
jue les volants légers sont plus avantageux pour les gran-
476
des vitesses et les volants forts pour les faibles vi'
ses, suivant la quantité d eau à épuiser, on augmente
on diminue le poids des volants^ en ajoutant ou
enlevant sur la jante des plaques de fonte qui y
mainteniies par des boulons.
La translation dos ouvriers se fait par une waroc-
quëre, dont un modèle est exposé et qui diftere du type
fonctionnant aux autres sièges.
Les tiges des paliers sont suspendu**s à deux pi^tuns
plongeurs dont les cylindres sont reliés à deux pumpt^^.
Les pistons de ces pompes sont mus par des manivel-
les calées sur un même arbre, de telle façon qu'une
pompe refoule quand l'autre aspire* Ces sections soni
calculées de telle sorte que, avec un rayon de mani-
velle de 0"*,7o, on obtienne une course utile des pâli
de 5 mètres.
Le mouvement est donné à Tarbre par un moteur
rotation à détente variable automatique, par Tintermé-
diaire d*engrenages réduisant la vitesse de l'arlnv dam
le rapport de 10 à L
On arrive, avec cette disposition, à augmenter la
vitesse de translation, tout en laissant un temps suffi-
sant pour le cliangement et qui est presque le double
de celui des autres appareils des Compagnies. Ce chan-
gement se fait au moment du passage des manivelles aux
points morts, le départ se fait donc lentement et saiw
secousse.
Sur le puits d'épuisement et de translation des ou-
vriers, se trouve un chevalet portant une mollette (jui
peut se déplacer sur son axe et sur laquelle passe un
câble s'en roulant sur un cabestan à vapeur pour la rêpa*
ration des pompes et de la warocquôre,
L'aérage se fait au moyen d'un ventilateur GuibalJe
9 mètres de diamètre et de 2 mètres de largeur; il y a
un ventilateur de rechange.
Vatelier do criblage et triage est composé de :
Deux grilles fixes à table tournante ;
Eux cribles à cinq olasîjements composés de grilles
t à écartement de barreaux variable à volonté ; ces
reils peuvent passer chacun 120 tonnes à l'heure.
Les fines sortant de ces cribles sont conduites au
^aîr à feldspath du système Luhrig* et Coppée, après
:>ir été^ au préalable^ passées au crible à secousses
tôle perforée, qui les classe en 4 catégories.
De lavoir donne 40 tonnes à l'heure.
La batterie de générateurs qui produit de la vapuur
mentant toutes ces machines est composée de dou7.e
Audiéres à bouilleurs.
Dans les bâtiments de la fosse sont installés des lavoirs-
ins pour les ouvriers, une salle pour les blessés, les
Kreaux, un laboratoire.
Parmi les dessins exposes se trouvent ceux du nouvel
>pareil de déchargement du rivage de Bellecourt.
Cet appareil se compose d'un pont roulant sous lequel
assent les wagons à coins mobiles, à décharger. Ce
ont porte plusieurs pistons à vapeur qui servent au
julèvement des caisses, aux manœuvres de la trémie
ui est fixée à Tappareil et au déplacement de tout l'ap-
treil le long du mur de quai, ce qui supprime le ton-
lage des bateaux.
Steenman.
I
Société anonyme des Charbonnages
de Marihaye.
Compagnie de Maidhaye possède cinq sièges
sixtraction produisant 450.000 tonnes, et des ateliers
ur la fabrication du coke et des agglomérés.
HiTag^.
478
Dans les travaux, on emploie beaucoup Tair com-
primé et, par l'emploi de la bosseyeuse Dubois-Fran-
çois, on a supprimé complètement le tirage à lapoudro.
La Compagnie expose un de ces appareils, qui a îùi
15.000 mètres de travers-bancs.
Steenhan.
Société charbonnière du Petit-Try-Trois-SilloDS,
Sainte-Bfarie.
Cette Société expose la vue panoramique et les plans
et coupes du siège double Sainte-Marie.
Steenhan.
Société civile du Charbonnage d'Aiseau-Preslef.
La Compagnie d'Aiseau-Presles expose des vues
photographiques de puits et du transport aérien par
lequel on conduit les berlines qui sortent de la mine
au chargement.
Steenhan.
Société des Charbonnages de Werister.
Le Charbonnage de Werister expose des agglo-
mérés pleins et perforés et des boulets ovoïdes qui
paraissent d'une bonne cohésion.
Lebel.
Compagnie générale des explosifs Favier
[Bruxelles, rue des Douze- Apôtres, 24).
La Compagnie générale des Explosifs Favier expose
479
les nouTelles poudres dites « Poudres de sûreté » dont
la fabrication et la vente viennent d être autorisées en
France par décret en date du 15 août dernier.
Les produits destinés aux mines se présentent sou>
la forme de cylindres de diamètres divers. Les
échantillons exposés sont donnés comme ayant la
brce de la dynamite gomme, et comme coûtant deux
ois moins cher. Mais ce qui désigne ces poudres à Tat-
«ntion des mineurs encore plus que leur bas prix, c est
[absence absolue de danger que présente leur emploi.
Non seulement les grandes chaleurs comme les froids
les plus vifs n'ont pas d'action sur elles, mais encore
elles ne peuvent détoner que dans des conditions spé-
ciales qui ne se trouvent réunies que dans le trou de
mine, sans que les chocs les plus violents, le feu ou
même une capsule de fulminate puissent provoquer la
détonation à l'air libre ou même dans une chambre fer-
mée, mais à parois peu résistantes.
De plus, des commissions officielles française, belge
et prussienne ont officiellement constaté que cet explo-
sif nen/Zammai< pas le grisou, et il est exposé comme
tel par les Poudres et Salpêtres (esplanade des Inva-
lides).
La Compagnie générale des Explosifs Favier présente
aussi les matières premières servant à la fabrication de
la nouvelle poudre, et qui sont les nitrates d'ammoniaque
et de soude, et divers composés carbonés plus ou moins
fortement nitrés.
On remarque encore dans la vitrine les profils com-
paratifs d'abattage à la suite d'expériences faites, pen-
dant le percement du Saint-Gothard, concurremment
avec la dynamite.
Enfin, on peut y voir l'application de l'Explosif Fa-
vier a l'art de la guerre, pour le chargement des obus
et autres projectiles creux, la grande stabilité du pro-
480
dait lui permettant de résister sans détoner à la chaleur^
résultant du choc d'un projectile contre un obs.tad«Jfl
résistant.
Lampe Mueseler, fermeture Hallet.
Cette lampe, qui, dans toutes se» dispositions déj»
connues, n'est autre que la lampe Mueseler, n'en diffèi
que par la fermeture.
Elle est représentée à l'Exposition par un dessin
montrant une coupe de la lampe, et le profil des 3 lames
qui en font la fermeture.
C'est une serrure indécrochetable formée par troiii
lames avec ressort, se réunissant en un seul pivot
lan<^.ant qui fait fermeture,
Elle ne peut être ouverte qu'au moyen de la clai
qui est celle d'une serrure à secret.
Elle offre le grand avantage de la rapidité, puis-
qu'elle s'ouvre avec un seul demi-tour de clef.
La pratique seule pourra dire si le mineur ne trou-
vera pas un moyen de contrefaire la clef.
Lebel.
Le grand (Achille), à Moas.
La maison A. Legrand, fontlée en 1860, possède ac-
tuellement trois usines à Quaregnon (Belgique), Blanc-
Misseron (France), Savigliano (Italie). Elle s*occupe de
la construction dos voies et du matériel roulant des che-
mins de fer à voies étroites et à rail unique surélevé
Lartigue, ainsi que de celle des appareils de levage et
de pesage appropriés à ces petites voies.
M. Legrand a exposé dans la section belge un ccr-
481
tain nombre de types do voies portatives à traverses mé-
talliques et de wagonnets-basculeurâ.
Les voies étroites portatives construites par M. Le-
grand peuvent se rapporter à trois types :
I' Voies à traverses embouties en fer ou acier ;
2** Voies démontables à calage automatique ;
^3" Voies rivées.
Ce t>'pe de voies» depuis longtemps en usage dans un
certain nombre de charbonnages, a été imaginé pour
utiliser les anciens rails-lames simples, rails-lames à
talon, rails à double bourrelet; qui étaient autrefois
montés sur traverses en bois sabotées.
Les traverses sont des barres de fer ou d'acier à sec-
tion U, embouties de façon à présenter un logement dans
lequel le rail est placé et maintenu par un coin de bois
dur.
Ce genre de voie peut être posé et déplacé avec la
plus grande facilité ; sa résistance est très grande et son
écartoment constant; il présente une moins grande hau-
teur que les voies sur traverses en bois et demande
une excavation moindre pour une même hauteur de ga-
lerie* Le métal, d'une durée presque illimitée, n*estpas
susceptible de s'altérer comme le bois qui se pourrit
«8sez rapidement et vicie Tairdes travaux du fond dans
une proportion très sensible.
Dans ce système, les traverses sont absolument indé-
pendantes des raik, qui sont du type Vignole. Les tra-
verses sont constituées par des barres laminées en fer
ou acier à section II sur lesquelles sont rivées des pa-
lettes ou attaches embouties qui maintiennent le patin
du rail. Les traverses sont de deux espèces et alternent
entre elles, les unes tirantes à attaches extérieures aux
rails, les autres poussantes à attaches intérieures. Pour
34* ÂNNBB 31
à
em
Voies
traferses
bouties.
Voie»
{témoQtables
à calage
automatique.
A
le montage, on place bien parallèlement et à distaH
convenable des traverses à attaches extérieures et ifl
place obliquement entre elles les traverses à attacfl
intérieures ; on pose les rails avec le patin bien à fônT
sous les attaches extérieures et on redresse normaI^
ment aux rails d*iin coup de marteau les traverses inUrr*
médiaires dont les attaches viennent serrer Tintérieur
des patins et assurer le calage et Técartement des raik
La voie, tout on étant très facilement démontable, ^e
distingue donc par l'absence complète de pièces mo]
les. Mi Legrand construit aussi les voies sur trave
démontables, les traverses à attaches extérieures él
du type ordinaire et les autres ayant les palettes m
rieures relevées et se boulonnant à Tâme du raiL Un
obtient ainsi la fixité des voies rivées, tout en ayant k
faculté de démonter.
La solidité de la fixation de la palette sur la traverse
doit être très grande pour résister à des montages et
démontages assez fréquents. Cette solidité est obtenue
en faisant les trous des attaches et des traverses carrés
et en y refoulant à chaud avec des machines spéciales
des rivets en fer rond ; ces rivets épousent la forme
carrée du logement et assurent la Oxation.
Ce système de voies à calage automatique présente
sur les voies à traverses embouties Tavantage de ne
pas nécessiter de coins de bois pour le montage et par
suite de ne demander qu'un entretien et une surv<
lance absolument insignifiants.
1
Voies riTées. Comme type de voies rivées, là où les fatigues
nombreuses charges viennent se joindre à un déplacô-
ment fréquent des travées, M, Legrand a adopté la voie
avec traverses à palettes alternativement intérieures et
extérieures, mais toutes relevées et rivées à l'âme des
rails* On obtient ainsi des voies ayant une stabilité et
une rigidité très grandes.
483
M. Legrand expose un nouveau type de wagon-bascu- Wagon-
leur à 8 pivots, qui représente un très grand progrès ^ ^^J?^
sur les wagons à 4 pivots.
Le wagon porte sur chacune de ses faces extrêmes
4 pivots disposés sur une même ligne horizontale et en
des points convenablement choisis. Dans la position
normale, les deux pivots médians reposent sur des ap-
puis comme à Tordinaire. Le basculement s'effectue
d*abord autour de Tun de ces tourillons, puis le pivot
extrême venant rencontrer un appui placé à un niveau
inférieur aux premiers, le basculement se termine autour
de ce nouveau point d'oscillation. Les pivots et leurs
appuis sont placés de façon que la résistance au bascu-
lement reste constante, quels que soient les pivots sur
lesquels la caisse vient poser.
Le basculement est plus aisé et plus douxqu*avec les
basculeurs ordinaires, et la chute de la caisse étant frac-
tionnée, la conservation du matériel est mieux assurée.
Ménard.
Solvay et G" (Bruxelles j rue du Prince- Albert, 19).
MM. Solvay et C" exposent des fours à coke avec ré-
cupération de sous-produits ammoniacaux et des gou-
drons.
Ce nouveau système de fours à coke appelé four
Smet-SolvsLy, fonctionne dans plusieurs usines de Bel-
gique, et notamment dans Tusine d'Havré-Ville, où 4
batteries de 25 fours traitent chacune de 100 à 110
tonnes de charbon par jour.
Ces fours ont 7 mètres de long, 0™,37 de largeur
moyenne et leur hauteur est de l'^jTO ; chacun d'eux
peut recevoir 4 tonnes de charbon, et la calcination se
fait en 22 heures.
484
Les carneaux servant à la combustion sont établis
avec des cornues à mince paroi formant im circuit corn*
plet, et sont, comme construction^ indépendants du four
lui-même, de manière qu'il est facile d'en faire la réfec-
tion sans touchf3r au gros œuvre.
L^arrivée des gaz se fait à la partie supérieure, el il»
marchent de haut en bas.
Ces gaz sont introduits par deux tuyères. Tune dans
le carneEiu supérieur, Tautre dans celui qui suit immé-
diatement, afin d'éviter les coups de chalumeau.
L'air nécessaire à la combustion est introduit à la
tuyère supérieure et est préalablement cfiaufTê en pas-
sant sur les soles ; sa température à l^entrt'îe dans les
carneaux est de 200 à 300^
Les dispositions générales permettent de répartir le
gaz très régulièrement dans les carneaux, et des reg'is*
très secondaires placés à chaque four permettent d'éta-
blir une dépression égale dans chaque circuit, de KOrtô
que celle-ci se règle parfaitement, à la volonté de
l'opérateur, par la seule manœuvre d'un registre pri-
maire placé à la base de la cheminée. — A ce point la
température est d'environ 200"*.
Avant d'aller à la cheminée, les gaz de chaque groupe
passent dans deux chaudières du système Havrez, de
75 mètres carrés do surface de chauffe.
La marche a lieu airnsi :
Les gaz produits par la distillation en sortant des
fours passent par une série d'appareils qui ont pour
but de les dépouiller des gaz ammoniacaux et des gou-
drons ; ils sont aspirés par des extracteurs du systèc
Beale pouvant faire passer 35.000 mètres cubes degai^
en 24 heures, et traversent avant:
1" Dos barillets dans lesquels ils barbottent
^^^^^P^^i^ 485 ^^ ^
^mie couche d'eau pour être relroidiR et éviter la produc-
tion de goudrons durs ;
B 2* Des condenseurs à double enveloppe et à circula-
tion d'eau.
K En sortant des extracteurs Beale, les gaz passent dans
Hés laveurs à 7 compartiments superposés, dans lesquels
ils barbottent, et sont divisés par le passage à travers
des tôles perforées.
Ensuite ils sont refoulés dans les tuyères dont nous
avons parlé plus haut; ils pénètrent dans les carnoaux,
y brûlent et sont finalement aspirés par la cheminée.
Quant aux eaux ammoniacales et aux goudrons ainsi
recueillis, ils sont envoyés dans des réservoirs, d'où on
tî reprend pour les vendre ou les traiter.
Le chargement dos fours se fait par des wagonnets à
fond mobile circulant sur les fours et se vidant dans les
trous pratiqués dans la voûte.
Le défûurnement so fait au moyen de défourneuses
opérant leur translation d'un four à rautre> au moyen
d'une chaîne sans fin et d'un cabestan.
Ces défourneuses sont actionnées par la vapeur des
chaudières, et c'est avec des tuyaux articulés que Ton
met ces défourneuses en relation avec la conduite gé-
lïérale de vapeur.
B Les rentrées d'air dans les fours ont été évitées avec
soin ; les portes et ouvertures sont garnies de joints
d'amiante ou fermées par des obturateurs dressés et
maintenus par des ressorts.
On obtient ainsi une calcinatîon rapide et une grande
production, en évitant les causes de déperdition de
chaleur, et en utilisant les gaz d'une manière aussi
complète que possible.
Avec des charbons qui n'ont que 16 h 17 p. % ^^^ ^^^^'
tières volatiles, on arrive à n'employer que la moitié
du gaz combustible pour le travail distillatoirei Tautre
486
moitié est introduite sous les chaudières qui prodni-
sent une quantité de vapeur plus que suffisante au set-
vice des fours. Ces eaz peuvent donc être utilisés pour
la transformation en alcalis ou en sulfate d*ammonii-
que des eaux ammoniacales.
A l'usine d'Havre, ces fours produisent 100 tonnes
de coke par mois : avec des charbons contenant de 16
à 17 p. * « de matières volatiles, le rendement en gros
coke est de 81 à 82 p. **>•
Les sous-produits se chiffrent en ammoniaque rame-
née à l'état de sulfate d'ammoniaque, par 6 à 7 kilog.
par tonne de houille enfournée, et en goudron , par H
à 15 kilog., également par tonne de houille enfournée.
11 parait donc y avoir avantage, non seulement par
suite de la construction raisonnée du four, mais en-
core parce qu'on tire un heureux parti de produits
perdus généralement dans les gaz de la combustion.
Lebel.
Soupart Alfred) Marchiennes^Charleroi.
M. Soupart expose dans la section belge un nouveau
système de mains roulantes pour cages d'extraction.
Dans un puits du bassin de Charleroi, un guidonnage
en fer avait perdu sa verticalité par suite de mouve-
ments du terrain; M. Soupart eut Tidée, pour éviter
l'arrêt de l'extraction, d'imaginer un système de mains
en fer à ressorts, au moyen duquel on a pu continuer
l'exploitation.
Ces mains, constamment pressées sur les guides par
les ressorts, ont bien résolu la question, mais en s'usant
d'une telle façon que leur remplacement était très fré-
quent.
C'est alors que M. Soupart a remplacé les mains par
m ^^^ 487 ^^^T^^m^
Wêb galets également pressés sur les e^uîdes par des
Husorta.
H£n substituant ainsi le frottement par roulement à
Wi frottement par glissement, on a pu continuer à
marcher dans d'excellentes conditions.
Le système de M. Soupart consiste donc dans Téta-
■fssement, à chacune des parties, inférieure et supé-
rieure de la cage, d*une traverse métallique creuse dana
laquelle se meuvent deux fourches recevant les pou-
lies à gorge destinées à rouler sur les guides de la
eag^ ; ces roues, en acier coulé, sont constamment pres-
sées sur les guides au moyen de ressorts à boudin d'une
Instance variant de 100 à 150 kilog. et enfermés dans
partie creuse de la traverse.
On comprend donc qu'un semblable système n'exige
pas une verticalité absolue du guidonnage, puisque les
poulies ne peuvent par suite de la pression des ressorts,
quitter les rails servant de guide.
Ce système augmente un peu le poids des cages, mais
il supprime toutes les résistances et chocs que l'on peut
avoir avec le système ordinaire si les guides viennent
à perdre leur parallélisme et leur verticalité.
Le graissage des poulies est facile à faire au moyen
de boites à graisse ou de réservoirs ménagés dans le
Oioyeu de la roue.
Ki verses autres dispositions du même principe peuvent
adoptées, et en particulier M, Soupart nous mon-
tre l'application des ressorts de voitures pour pousser
les poulies^ et un dispositif permettant de guider la cage
d'un seul côté»
M. Soupart a imaginé, comme corollaire de ses maina
roulantes, un parachute à griffes et à coin» qui agit sur
les galets comme un frein sur les roues do voiture, en
même temps que des griffes articulées s'accrochent
fortement au guidonnage,
Lëbel.
Sottiaux fà Braqiiegniesf,
M. Boitiaux expose une façonneuse de bois de
et un épurateur de charbons à sec.
raçooDCuie
de bol»
mf ne.
La première machine est destinée à pratiquer]
cniailles nécessaires aux bois de mine pour
les longrines.
Elle se compose d'un arbre traversant deux forti''
paliers ; à ses deux extrémités et en porte-à-faux
deux pièces de fonte coniques, à génératrices incliné^
à 45 p, "/o et en sens inverse. Calées fortement
Tarbrc à une petite distance Tune de Taulret
constituent avec lui une sorte de poulie à bords înelî^
nés et ayant pour le fond do la gorge une petite lo
gueur de l'arbre lui-même. Ce dernier est muni
lames de rabots parallèles à son axe; de même le
cônes, mais suivant les génératrices inclinées.
Deux chariots, qu'on peut faire avancer avec une \i
mue par un volant, ont leur axe perpendiculaire
celui de 1 arbre. Un support horizontal et demi-circtt
lairo, pour prendre la forme des rondins de bois, a i
axe confondu avec celui du chariot pour aboutir
milieu de la gorge do la poulie raboteuse.
Un bois rond est placé sur chaque support et poussé
progressivement par un homme conduisant chaque
chariot vers le fond de la poulie raboteuse. L'arbre,
tournant do 1.200 à 1.500 tours par minute, rabote le
bois par le bout en oi'cux et la poulie entaille en même
temps ses deux faces; on a donc en un instant un bois
présentant sur le bout une entaille concave, et perpen-
diculairement à Taxe du cylindre générateur, deux
parties planes, ayant Tinclinaison des côtés de la poulie
raboteuse.
Jette machine peut débiter à deux hommes 8,500 à
bois en 10 heures, les lames se changent une fois
semaine. Elle prend trois à quatre chevaux de force.
-l'épurateur est basé sur la dilTércnce de friabilité E[>«rateiîr
^u charbon et des pierres ; il implique donc la réduction ^ à sec.
n petits grains du charbon, et ne peut dès lors servir
e pour la fabrication des agglomérés ou du coke,
s charbons sont versés par une trémie dans un
tylindre horizontal fixe, dont la paroi intérieure est
elée ; ce cylindre est suivi d'un classeur en tolo
Ibrée. Sur Taxe de ces cylindres, et montées sur
sillons, six lames de forme hélicoïdale tournent
une vitesse de 260 tours par minute, frappent la
itière, la projettent sur la paroi cannelée et la condui-
aent vers l'extrémité de sortie du cylindre, c'est-à-dire
sur la tôle perforée; le charbon, amené à un état do
division plus grand que la pierre, passe à travers cette
tjle, et la pierre est rejetée parles palettes à rextrémité
:U tambour.
Un dernier cylindre classeur, tournant en sens inverse
lames broyeuses, termine Tévacuation des parties
is, qui se réunissent dans une enveloppe en tôle,
Wi on les envoie dans les appareils destinés à Tagglo-
iration, ou aux fours à coke.
et appareil demande 15 chevaux de force et peut,
d'aprèsVinventeur, produire de 35 à 50 tonnes à l'heure ;
'a quantité de pierres est réduite de 12 à 8 p. 7o et la
«liiantité de charbon entraînée par les pierres ne dépasse
1*08 2 1/2 p. %^.
Lebel.
490
Grérard Emile) et G*' (à Liège).
La maison Gérard et C** expose :
Un appareil autodiagrammateur pour la rési&tù
des métaux à la traction.
Cet appareil, imaginé par M. Kennedy, professe
l'Université de Londres, a été construit pour l'Univer
de Liège, à laquelle il appartient.
Comme son nom l'indique , il sert à mesurer^
résistance de» métaux à la traction tout en donnant!
même temps un diagramme. Ue plus, il a été coml
de façon que Ton puisse produire Tefiort de traction]
moyen d'une manivelle et d'un système d'engrenag
sans avoir recours à une presse. L'appareil complet a
3 mètres de long ; il e^t monté sur un bâti en fonte.
L^appareil se compose essentiellement d'une barre
de comparaison d'un mètre de long à peu près ; à cette
barre est fixée, suivant son prolongement, la barre à
essayer, c'est-à-dire réprouvette. L'autre extrémité de
Téprouvette est mise en relation par un joint sphérique
avec le système qui sert à produire la traction. Li
deuxième extrémité do la barre de comparaison est fixée
invariablement au bâti, c'est un point fixe.
Dans ces conditions, les deux bancs étant dans le
prolongement l'une de Fautro, le système tout entier
s'allonge, mais le banc de comparaison est d'un dia»
mètre beaucoup plus considérable que Téprouvette, de
sorte que, même lorsque l'éprouvette se brise, Tautre
banc (qui joue le rùle d'un ressort) est toujours très
éloigné de sa limite d'élasticité.
Sur Vepronvette on trace deux traits, par exemple à
0"*,20 l'un de Tautre, et Ton étudie l'allongement delà
partie de Téprouvette comprise entre ces deux points.
En chacun de ces points on fixe une pince en relation
491
kvec un système de tiges et d*arcs de cercle ; tout le
i^stème est combiné de façon qu'un cadre dans lequel
»8t fixée une plaque de verre recouverte de noir de
riimée, prenne un déplacement proportionnel (le double)
WL déplacement relatif des deux points marqués sur
.'éprouvette.
Les efforts sont enregistrés par une grande aiguille
ares légère montée sur un axe de rotation horizontal.
Det axe est entouré d*un système de deux fils de soie
dont chacun est en relation par une tige de cuivre avec
l'une des extrémités de la barre de comparaison. Dans
ces conditions, quand la barre s'allonge, il se produit
une striction des fils sur l'axe qui communique à
Taiguille son mouve ment de rotation. En remplaçant
l'axe par un autre de diamètre différent, on peut de
La manière la plus simple, changer la sensibilité de
l'appareil.
Il est évident que les barres que Ton emploie sont
des barres qui ont été tarées préalablement par un banc
il essais et qu'elles sont parfaitement connues. Suivant
Véprouvette que Ton expérimente, on choisit un ressort
plus ou moins résistant (bronze, fer, acier).
Cet appareil est d'une très grande sensibilité, il
permet de se rendre compte de tous les phénomènes
qui se passent dans la barre, il donne une relation con-
tinue entre Teffort et rallongement depuis zéro jusqu'à
leffort maxima que la barre peut supporter. Quand on
a plusieurs métaux à comparer, il n'y a pas de moyen
plus commode, il suffit de superposer les diagrammes.
Quand l'expérience est terminée, c'est-à-dire quand
la barre a été cassée, on fixe le diagramme au moyen
d'un fixatif quelconque, et au moyen de papier photogra-
phique, on en fait autant d'exemplaires qu'on désire.
SCHMIDT.
493
Mmaa et Fonderies da zinc de la Vieille-Montagne.
Cette Société expose un élégant pavillon représeutaiil
une toiture faite et ornée de ses produits.
Llntérieur de co pavillon est disposé pour montm
tous les spécimens de produits que l'on peut obtenir
avec le zinc : ornements estampés, tuiles en zinc» objets
d*art, blancs de zinc et minerais divers parmi lesquels
nous remarquons des calamines et villemîtes de Fo>-
sey, des blendes de Schwalgraf et d'Ammeberg (Suède!,
des calamines de Bensberg et enfin toutes les matièj
premières de cette vaste industrie.
Les établissements de cette Société sont très m
breux et comprennent :
En Fra^nce : les laminoirs à zinc de Bray (S, et O.lt
Dangu (Eure), Panchot (Aveyron)» Hautmont (Nord),
Une fonderie de zinc à Viviez (Aveyron).
Une ueine à blanc de zinc à Levallois-Perret (Seine].
Des exploitations de calamines, de blendes et de ga-
lènes dans les départements de l'Hérault, du Gartlet
de la Lozère.
En Algérie : une exploitation de calamines et denâ-'
dorite à Hammam, une exploitation de blendes à Ain-
Barbar, une exploitation de calamines et de galènes
argentifères à Ouar-Senis,
En Belgique : A An^çleur, qui est son siège social,
une fonderie et des laminoirs à zinc, un atelier de zin-
guerie et de fonderie de fer.
Des laminoirs à zinc à Tillï; à Valentin Cocq, une
fonderie de zinc et une u^ine à blanc de zinc ; à Flône,
une fonderie de zinc et usines de grillage des blendes:
à Moresnet, à Fossey, à Welkenraldt et à Schwalgraf,
des mines de calamines, de blendes avec atelier de|
préparation mécanique
à Wesel, des usines de grillage des blendes.
En Snède : A Ammeberg, des mines de blendes, cui-
vre et cobalt, avec atelier de préparation mécanique et
usine de grillage des blendes*
En /taiie ; Los mines de calamine de San-Benedetto,
Monte-Agruxau, Montecani, Cungiaus, Ghirisonis, Tin-
tillonis, Monte-Finugu et La Duchessa ; les mines de
galène argentifère de San-Benedetto.
Toutes ces exploitations ont des ateliers de prépara*
tion mécanique et fours de calcination.
En Allenmgyie : Les mines de blendes et galènes ar-
gentifères de Nicolaûs, de Ludrich, d'Apfel^ de Bens-
]>erg, de Columbus, de Julien ; les mines de calamine
deWiesloch, plus de nombroux ateliers de préparation
mécanique, fonderies de zinc, laminoirs et ateliers de
zinguerie.
La mine de zinc de la Vieille-Montagne, qui a donné
«on nom à la Société, est située à Moresnet, dans on
coin du Duché de Limbourg et est exploitée depuis
plusieurs siècles ; le duc de Limbourg Texploitait déjà
en 1435.
En 1888, la Société a vendu 62.000 tonnes de zinc,
en métal brut, laminé, façonné ou à Tétat d" oxydes*
iLes gisements les plus importants sont ceux de Mo-
esnet pour la ealamine, ceux de Bensberg sur le Rhin
l d'Ammeberg en Suède pour la blonde ; ces exploi ta-
ons sont remarquables comme formation géologique
t comme outillage d^extraction et de préparation méca-
nique.
L'épuisement du minerai de la mine de Moresnet
donnait quelques inquiétudes, quand on découvrit à
peu de distance le gisement de Fosscy ; cette mine de
calamine est Tune des plus importantes de FEurope, la
494
constitution géologique en est fort peu différente
celle du gite nord de Moresnet.
On y trouve en abondance la willeniite ou silicate de
ssinc anhydre ; ce minerai, d'une grande pureté, &
fabriquer des zincs presque chimiquement purs.
C'est dans la même zone métallifère que se trouvi
grand amas blendeux de Sehwalgraf, situé au eoi
du calcaire carbonifère et du schiste bouiller et d'où H
extrait cette blende à texture rubanôe dont nous vo
IcH échantillons dans cette intéressante exposition.
Quant à rexploitationjelle est basée sur les de;
perfectionnements de Texploitation des mines, el
Société de la Vieille-Montagne a toujours marché
tête du progrés ; c'est elle qui employa pour la p^
mière fois on Belgique la perforation mécanique à Taif
comprimé et elle a fait une remarquable application dû
ce système dans ses mines de Suède. C'est à Moresnot
que l'on inaugura Tusage des explosifs brisants : nitro-
glycérine, dynamitoj etc.; c'est là aussi que Wolf ins*
talla sa première machine d'épuisement et que Kiev
construisit ses premières pompes rotatives si remarqua*
blés par la facilité avec laquelle elles se prêtent ain
débits variables.
Tous les types d'appareils de sondages sont employés
par la Société de la Vieille-Montagne pour explorer ses
vastes exploitations, depuis la sonde ordinaire jui-
qu'aux appareils à vapeur et celui à courant d'eau per-
fectionné par Przbilla.
Les grandes exploitations de Bensberg (LQderi<
Castor, Nicolatis, etc.) sont des filons blendeux etgi
neux, encaissés dans le dévonien supérieur.
Les mines de blende et galène d'Ammeberg sont
d'immenses couches relevées s'étendant sur plusieurs
kilomètres de long et exploitées méthodiquement pat
P^rediFi^ renverses, chaque étage de 50 métros donnant
environ 500.000 tonnes de bien Je»
L'extraction des minerais se complète aujourd'hui
par leur préparation mécanique. A l'origine on nutili-
sait g^uère dans les fours de réduction que les calami-
nes en roclie. Toutes les parlîos terreuses ou mélangées
jii formaient les 2/3 de la masse étaient rejetéf*s. Quant
g'ites blendeux, comme leur « haufwerck » ou tout
nant était généralement un peu plombifère et d'une
le teneur^ it était réputé inutilisable.
a première laverie de terres calaminaires fut ins-
ée en 1850 à Moresnet. Elle était alors fort rudi*
mentaire. On ne connaissait que le crible à bras et le
caisson allemand avec lesquels on lavait fort imparfai-
ent quelques tonnes par jour.
ujourd'hui, grâce à rheureiise disposition et au
bre des cribles, grâce à l'emploi d'un nouveau trom-
1 déboureurj on est arrivé a établir le travail continu
à faire passer aux appareils au moins deux cents ton-
par jour de matières argileuses plastiques, compo-
s de grains presque impalpables et ne contenant pas
s de 12 à 14 p. % de zinc. Ainsi les anciens amas
remblais sont devenus comme des mines nou-
illes.
Les grandes laveries de Steinbrîlck et de Immekep-
il, dans le district de Bensberg, et celle d'Ammeborg,
nt pour la préparation mécanicjuc des blendes ce que
loresnet est pour la préparation des calamines ; ce
rnier atelier broie et passe annuellement dans ses
pareils de 40 à 45.000 tonnes de « haufwerck » blen-
ieux et galèneux. On iitifise comme force motrice pour
Ce travail les eaux d'une anse du lac Vettern.
Les appareils qui servaient naguère encore à la fa-
i)rication du zinc appartenaient à deux types très difTé-
Ivnts : le type liégeois caractérisé par une chaufTe di-
496
recte, intense et par une durée de réduction do 1 2 heurcâ,
et le type silésien, dont le four n'a en général quune
seule rangée de moufles de grande capacité et où 11
réduction très lente y dure environ 48 heures.
Aujourd'hui ces demx systèmes tendent à perdre leurs
caractères difTérentiels et à se confondre on un type
mixte qui paraît devoir être celui de Tavenir.
Quelle que «oit la méthode, le principe de Vappareil
est resté le même. On charge le minerai mélangé de
charbon dans un vase clos en terre très réfractaire ap-
pelé (c moufle » ou « creuset i». Ce vase est soumis à
une température de 15 à 1*600'; Faction du carbone
selon los uns» de l'oxyde de carbone selon les autres,
mais probablement l'influence de ces deux agents réunis,
isole le métal de son oxyde. Le zinc se vaporise et vient
se condenser en gouttelettes dans un réservoir en po-
terie ou « botte » adapté à la gueule du creuset exté-
rieurement au four. C'est là qu*on retire le métal fondu
pour le couler en lingots. Un condenseur en tôle adapta
à ta botte recueille sous forme d'oxyde les particules
de vapeur entraînées au-delà du réservoir.
A Valentin Cocq, qui est la plus grande usine à zinc
de TEurope et où le type dominant se rattache plus
spécialement au système silésien, la production par
façade est de 13 à 1^400 kilog.
L'usine française de Viviez se distingue par le sys-
tème ingénieux de sa chaufl'e. On y emploie des foyers
à gaz avec insufflation d'air. On a dû trouver le moyen
de consommer des charbons de qualité inférieure et
tâcher de racheter par la perfection du travail le dés»
avantage que créent à Tusine son éloignementdelamer
et le prix relativement élevé dos charbons qu'elle doit
consommer.
Dans toutes les usines de la Vieille-Montagne^ les
plus grands soins sont apportés à la fabrication dea
497
creusets réfractaires et au broyage des minerais afin
d'éviter les poussières meurtrières et do dioiinuer les
prix de revient.
Voieî quelques chiffres intéressants qui mettent en
lumière la progression de cette industrie du zinc :
Comitiliai it iittriji
rnJiitin h ilM tnt
En
1838..
10.000
tonnes
1.500 tonnes
- — ■
18-48..
15.000
—
5.000 —
—
1858.
65.500
—
20.000 —
1868..
100.000
• —
38.000 —
—
1878..
1-27.000
■ —
47.000 —
^
1888..
130.000
—
62.000 —
^'rminons en disant quo les institutions do la Société
faveur de son personnel, caisse d'épar/?nc^ habita-
ms ouvrières, institutions de secours et de prévoyance,
institutions améliorant l'état intellectuel et moral de
Vouwier, etc., sont^ comme ses procédés d'exploitation,
diirnes en tous points d'être étudiés par les ingénieurs
qui s'intéressent à ces questions d'économie sociale,
Lebel.
Société GockerUl (à Seraing).
La Société Cockerill expose :
1' Une machine soufflante pour haut- fourneau.
2* Une machine à comprimer Fair,
3" Un modèle de l'ascenseur hydraulique du Canal
du centre à La Louvière.
4* Des produits des fonderies, forges, aciéries et
fabrique de fer.
Les établissements de la Société Cockerill, situés à
34* ANNÉI 32
498
Serai i)g, sur la rive droite de la Meuse, ont été foui
en 1817. Successivement agrandis, ils comprennent
actuellement une superficie de 108 hectares. Le capital
social est de 15 millions de francs. Le chiffre du per-
sonnel, employés et ouvriers, est d'environ 9-000. Les
salaires payés annuellement s'élèvent à près de 9 mil-
lions de francs. La force motrice totale produite par
400 machines est de 16.263 chevaux-vapeur» La consonv
mation journalière de combustible dépasse L400.00U
kilog. Les usines comptent pour le service industriel
11 divisions, dont la production annuelle a lïne valeur
d'environ 35 millions de francs. Elles forment, avec
le chantier de Hoboken-Anvers et la flottille de steamers
pour les transports de mer, Tensomble le plus comple
qui existe.
Machine Cette machine appartient à un type déjà très connul
pour ^'^^ ^^^ ^^ ^^2" ^^^ ^^^^ espèce, construite dans les usir
haut-fûurneau de fejeraing.
[ Ces machines ont reçu successivement des modifl-
I cations Jans ditîerentes parties de leur mécanisme.
Ainsi les engrenages avec leurs pignons, axes^ cous-*
sinets, etc., ont été remplacés par un seul excentrique
calé sur l'arbre moteur, et commandant l'arbre à cames
au moyen d'une petite manivelle.
Les soupapes sont plus grandes et les passages de
vapeur plus larges. Les pièces de la machine ont été
ronforcées pour olïrir une résistance sulEsante aiw
efforts plus grands développés par la vapeur. La tra-
verse reliant les deux tiges do piston a été consolidée,
les cylindres à vapeur attachés d'une manière plus
solide au bâtîj et celui-ci a été rendu plus lourd pou
obtenir une stabilité plus grande.
Voici les dimensions principales de celte macl
499
cylindre à vent .'^T--'. 3'",000
petit cylindre à vapeur 0"^,850
P grand « 1"',200
ù commune. . 2"*, 440
>tre de la pompe a air, ...... . 0™,760
B « ....... r,220
ftre de la pompe alimentaire 0"^,140
p 0"',700
me des volants. . . 7"*, 240
— « . 18.000 k.
IRse ordinaire de marche est de 15 tours par
A cette vitesse, la machine fournit par minute
res Gube.s d*air à la pression de D™,25 de mer-
développo une forx;e utilisable de 260 chevaux
t
ractère distinctif du compresseur Dubois et Madiiae
\ est Fintroduction d'eau faite de deux manières i-airTsi-atême
effectuer deux buts différents dans le cylindre Dubois
seur. L'eau qui s'introduit d'abord par les cla-
jpiration agit comme piston du liquide, remplis-
9 les espaces morts du cylindre compresseur et
, à chaque demi-révolution de la machine Tex-
complète du volume d'air refoulé par le piston*
nd lieu, une petite quantité d'eau est injectée
e coup de piston dans la masse d'air soumise à
ression et s*y répand sous forme de pluie fine,
Faction d'un w pulvérisateur ». L'eau ainsi
se mélange très intimement avec Tair et le
. d'autant mieux que la surface du contact entre
/eau, deux mauvais conducteurs de la chaleur,
e être de la sorte énormément augmentée, com-
ment à celle correspondant simplement à la
& d'une masse d'eau dans le cylindre. Cette dis-
permet d'obtenir un volume d'air aspiré qui
k
ma^t^^^nr 500 ^^^^^r
n'est jamais inférieur à 90 p* %» qui peut même atteindre
jusqu à 94 p, 7* ^^ volume engendré par la course du
piston, et réchauffement de Tair est mieux combattu
que dans tout autre système de compresseur*
On reproche généralement à l'usage de 1 air com-
primé comme force motrice son faible rendement intense
qui a lieu lors de sa détente, dans les ihoteurs où on
le fait agir. M. Victor Popp, directeur do la Compagnie
Parisienne de l'air comprimé, pour laquelle le compres-
seur exposé a été comstruit, emploie, pour obvier à
ces inconvénients, un système de chauffage de lair
avant son introduction dans les moteurs. Ce moyen et
Tinjection d'un peu d'eau dans l'air ont pour effet d'aug-
menter énormément lo rendement économique. Ain«i
Tair sec à 6 atmosphères de pression et à 20** centi-
grades donne, d'après les expériences de M. François^
un rondement final de 46,7 p. 7c avec une température
à réchappementdo 55** centigrades. Avec Tair chauffé à
200^ le rondement devient 64^8 p, 7^ et à 200^ avec
injection d'eau, ce rendement est porté à 87 p* 7«- Prati-
quement, on peut compter sur un rendement de 80 p, '/•.
La dépense du chauffage, de Tair et de Tinjection ne
dépasse pas un centime par heure et par cheval.
D'un autre côté, le refroidissement dû à la détente
de l'air comprimé, au sortir des moteurs, a de très
nombreuses et très importantes applications, notam-
ment le transport et la conservation des viandes de
boucherie.
Le compresseur exposé au Champ de Mars est le pre-
mier d'une série de cinq, destinée à l'usine de la Com-
pagnie Parisienne, rue Saint- Farge au.
Le programme imposé par M* Popp, directeur delà
Compagnie Parisienne^ comportait la production pour
chaque compresseur de 500 mètres cubes d'air com-
primé à la pression de 6 atmosphères , à une tempe-
!
re ne dépassant pas IS** au-dessus de celle do 1 air
ambiant. En marche normale^ chaque machine peut,
p^ ses deux compresseurs, aspirer par heure 3.5ÛQ
Btres cubes d'air à la vitesse de 40 tours par minute.
Hbnmoins, les machines sont construites pour pouvoir
HIrcher éventuellement à 50 tours par minute, en
comprimant Fair à la pression effective de 8 kilog. par
centimètre carré. Pour les cinq machines semblables
à celle exposée, qui sont à fournir h la Compagnie
•pisionne, la iSociété Cockerill y:arantit une consom-
^■llion de charbon de 80 /j^rammes par kilogramme d'air
^Bliré, et refoulé à la pression de 6 atmosphères.
Pour être à même de profiter des grands avantages
au point de vue de réconomie du combustible ^ que
É^ftnne le système Compound, on a adopté pour le com-
l^sseur la disposition conjugée, c'est-à-dire que les
cyHndres compresseurs sont disposés par paires, chacun
tntre eux étant activé directement par un des oylin-
fs d'une machine Compound,
Les deux cylindres à vapeur sont placés entre les
cyUadros compresseurs et un arbre à manivelles calées
à angle droit L'arbre porte un volant placé au milieu
de sa longueur.
Pour le bâti des cylindres à vapeur, on a adopté le sys-
tème américain dit à baïonnette , en conservant cependant
ks guides plates^ plus faciles à remplacer en cas d'usure,
La pompe à air est commandée par une contre-mani-
Velle,
Le cylindre à haute pression est muni d'une détonte
Meyer, réglée à la main. Le régulateur n'agit pas sur
l'appareil de détente, de faibles variations de la vitesse
étant sans importance, mais sur un papillon, afin de
prévenir simplement toute accélération dangereuse
pour les pièces de la machine .
Le cylindre à basse pression a un tiroir du système
50?
Trichk permettant une détente assez prolongée de^
vapeur, sans course exagérée du tiroir.
Toutes les pièces de la machine ont été rendues
solides, non seulement comme garantie d'une
marche en général, mais spécialement pour prév<
le cas où un manque accidentel d'eau dans les cyl
dres compresseurs laisserait se produire des espi
nuisibles, lesquels se remplissant d air comprimé pi
raient donner lieu à des effets très considérables.
Les cylindres compresseurs sont à double effet,
soupapes d aspiration et de refoulement étant loj
dans deux chapelles placées aux extrémités des cylindi
Les soupapes d'aspiration sont accouplées par paî
sur une tige en deux parties, reliées au moyen d^
ressort à boudin qui les ramène vivement sur l
sièges. Ces soupapes sont d\me forme souvent emplo;
dans les machines soufflantes, à savoir des disques p:
garnis de cuir ou de caoutclmuc. Les soupapes
refoulement sont en bronze à simple siège.
Les dimensions principales de cette maclûne sont
suivantes ;
Cylindres à vapeur.
A haute pression. diam. 0"'.700
A basse pression. ..... » l'^/lSO
Cylindres à air » 0'",60
Course de tous les cylindres, » i"',200
Pression de la vapeur 8 atmosphères.
Révolutions par minute 45
Comprimant Tair a une pression
de . . 6 atmosphèfi
Modifie Ce modèlf^ est une reproduction, à réchelle de 1/S
"^hydrSiuc^ ^^^ Tascenseur tel qu'il existe à La Louvière.
du fanal Qq^ ascenseur est un système breveté par MM. CU
^re. Stanfield et Clark, et forme le premier d'une série de]
^
503
"ipiatre appareils aemblahles, devant être «Hablis sur la
section du Canal comprise entre Mons et La Louvière,
Cette section n'a que 8 kilomètres en\ironde longueur,
mais la différence de niveau y atteint 66™, 20.
L'emploi d'ascensourï^ a pour but iréviter la multipli-
cité des écluses que nécessiterait une chute aussi consi-
dérable^ et la grande dépense que celles-ci entraîne-
raient.
Chaque ascenseur se compose de deux sas mobiles,
portés chacun sur une presse hydraulique de grand
diamètre^ et munis de portes étanches s'ouvrant pour
rentrée et la sortie des bateaux.
Les deux presses de chaque ascenseur communiquent
entre elles et leur communication peut être supprimée
automatiquement au moyen d'une vanne qui se ferme
pour la descente d'un des deux sas.
Les sas descendent dans les cales sèches et Tétan-
chéité des joints entre leurs extrémités et les niveaux
supérieurs et inférieurs s'obtient au moyen de coins
métalliques, avec garniture en caoutchouc, le serrage
étant produit par des presses hydrauliques.
Toutes les manœuvres se font au moyen d'une pres-
îon hydraulique fournie par un accumulateur, dans
lequel l'eau est foulée au moyen de pompes activées
par des turbines, alimentées par Toaudu bief supérieurij
Les grandes presses sur lesquelles s'appuient les
sas dans leur mouvement de descente ou de montée
sont de construction remarquable et ont fait l'objet de
longues études et de beaucoup d^expériences. Le poids
total supporté par une presse peut atteindre L 150.000
kilogrammes, et lo diamètre du piston est de 2 mètres.
De pareilles conditions faisaient de la construction
d'un corps de presse, offrant une sécurité suffisante,
un problème nouveau et qui donnait lieu à beaucoup
de difSoultés. On a proposé divers systèmes de cons-
Li
504
truction, tels que viroles en acier fondu, prei
tôle rivée, et d'autres encore qui ont tous plus ou moins
manqué aux épreuves. Finalement, la Société Cockerill
s'est décidée pour ladoption d*un corps de presse inté'
rieur j formé de viroles ou segments en fonte, de 10
centimètres d'épaisseur, et d'environ 2 mètres de long;
sur la surface extérieure tournée de ces viroles, furent
appliquées à chaud des frettes en acier doux de 5 cen-
timètres d'épaisseur et de 15centiniètres'de haut, lami»
nées sans soudure. Aux extrémités de chaque virole,
oes frettes prennent la forme d'une forte cornière, à ailes
de 5 centimètres d'épaisseur, servant au passage de^
boulons qui assemblent les dilTérentes viroles entre
elles. Le serrage produit par les frettes est tel que «""h
les plus fortes pressions développées dans les presseéj^
les corps en fonte ne subissent qu'une tension maxima
de 1 kil. par millimètre carre. On peut donc dire que
la fonte ne sert qu'à assurer rétanchéité, la résistance
étant fournie par le frettage en acier.
Cette construction des presses présente entre autres
avantages celui d'une parfaite stabilité et de n'exi
aucune charpente de fixation*
Une virole en fonte non frettée semblable à celles qu<
nous venons de décrire a subi sans rupture une pression
de 152 atmosphères. Une virole frettée, essayée le 17
octobre 1887, ne fut rompue que sous une pression de
265 atmosphères, le corps en fonte seul ayant cédé en
»o déchirant suivant une génératrice. Les frettes sont
restées intactes avec une augmentation do circonférence.
d'environ 25 millimètres, pour la frctte moyenne^ s<
de Yr^ à peu près.
Comme la pression maxima dans les presses :
peut jamais dépasser 35 atmosphères environ, 1
conditions de sécurité sont, comme on le voit, ample-
ment satisfaites,
itres
1
*
505
Voici les dimensions principales de l'ascenseur de
Louvière :
$
Longueur des sas
Largeur. .
Profondeur d'eau ........
Hauteur de chute
Diamètre des pistons des gran-
des presses
Pour bateaux de
Poids total éleva environ . . . .
43"
,00
5"
,80
om
,40
15"
,397
S™
,00
360 toiiiios.
1050 tonnes.
Toutes les pièces de foroe ou de fonderie, en fer, Produis
fonte, acier ou cuivre, sont le produit des usines de forges»
Uiraing*
■Comme échantillon du tmavail des fonderies,
^■Société Cockerill expose une machine marine à triple
^nansion, les cylindres, lo bâti, le condenseir, les
Rompes à air et do circulation, étant coulés ensemble
i une seule pièce de fonte; cette pièce n'a pas d'utili-
lion pratique, mais elle donno la mesure de ce qu'on
iit demander aux fonderies de Seraing,
^es PIÈCES DE MOUVEMENT des dcux machines et de
locomotive exposées, y compris les roues de cette
1 dernière, sont en fer ou en acier, fabriqué dans les usines
! de Seraing. Les roues sont façonnées par le procédé
I ArbeL
C'est aux aciéries de Seraing qu'ont été laminés
Ues premiers rails Golla^th actuellement adoptés pour
■ks lignes de grand parcours par rAdministration des
Chemins de fer de l'Etat belge* Ce rail, du poids de
52kilog. par mètre, a été proposé en 1885 par M. Sand-
berg, et une commande expérimentale de 300 tonnes
fut faite à la Société Cockerill, en 1885. L'essai de ces
l*ails fut tellement satisfaisant qu'en 1887 une nou-
velle commande de 1,000 tonnes, suivie en 1888 par
aciéries,
et faï)nc[ue
de l'eni
506
une autre de 10.000 tonnes, furent faites succe&sive-
ment. Cette année, le Gouvernement mettra 15,000 ton-
nes en commande et il compte renouveler de la sort€j
durant les cinq prochaines années, tout son réseau de
lignes à trafic rapide* L'adoption de ce rail, avec le sys-
tème d'éclissage et de plaques de joint qui raccompa-
gnent, augmentedans une mesure considérable la .solidité
et la sécurité des lignes parcourues par des trains rapi-
des et lourds.
Deux bouts de rail de ce profil sont exposés avec leur
attache sur une traverse en acier; cette traverse est
actuellement en essai sur les lignes de TEtat belgp
Elle est faite par un procédé spécial de laminage, doa-
nant une surépaisscur de 3 à 4 millimètres à l'endroit
où vient s'appuyer le patin du rail. Los extrémités
sont rabattues et formées par une presse à emboutir.
Ces traverses peuvent se laminer en plusieurs lon-
gueurs et se débiter à la scie.
Les traverses en acier ont l'avantage d'une trei
longue durée, et le prix toujours croissant des traverse!
en bois paraît leur promettre un emploi très étendu dans
un avenir prochain.
Outre le rail et la traverse déjà cités, la Société
Cockerill expose dans la section des Chemins de fer
UN CHANGEMENT DE VOIE, daus lequel, par l'emploi dim
levier coudé ou d'un double ressort à boudin, les
aiguilles sont maintenues constamment dans l'une ou
l'autre de leurs deux positions extrêmes, c'est-à-dire
appuyées d'un côté contre le rail. Ce système d'excen*
trique a de plus l'avantage de supprimer les conthK*
POIDS, souvent gênants, surtout quand il s'agit de voies
à Tintérieur dusines.
BOTASSI*
r
507
S T — ÉTATS-UNIS
Gydona pulvérisateur (Brooclway, fif), New-York).
Fait usage pour la pulvérisation d*un principe difTé-
Fent de celui de tous les autres broyeurs.
Deux hélices en acier tournant en sens inverse et en
lace l'une de Tautre dans un espace fort restreint pro-
duisent une sorte de tourbillon dans lequel les matières
à broyer sont entraînées et projetées les unes contre
les autres avec une puissance destructive considérable.
Sous cette action répétée, les différentes parties se
brisent presque instantanément en particules réduites
à un état de ténuité très grande.
Les matières ainsi réduites sont entraînées dans des
chambres de dépôt par une simple aspiration réglable
à volonté, et produite par un ventilateur, et s'y clas-
sent naturellement suivant leur degré de (inesse el de
densité.
Les inventeurs indiquent les avantages suivants :
Simplicité. — Faible volume. — Usure presque
nulle. — Alimentation automatique. — Ecoulement des
produits automatiques. — Tout étant clos, il n'y a pas
de poussières nuisibles ni de déperdition. — L'appareil
arrive à broyer des matières contenant jusqu'à 20 p. 7©
d'humidité. — On obtient le degré de finesse par une
simple manœuvre de valve. ~ Suppression du tami-
sage.
L'appareil a déjà été appliqué pour le charbon et pour
les minerais d'or, d'argent, de cuivre et de plomb ar-
gentifère, sans parler des autres industries diverses.
Lauras.
508
Haveuse électrique.
La haveuso électrique de Spori'y agit par percussioû?
L'outil est fixé à l'extrémité d\in cylindre en acier |
dont l'autre extrémité est reliée par une bielle à un pla-
teau-manivelle, calé sur un arbre mû par le moteur
électrique au moyen d'engrenages. Ce plateau-mani-
velle est composé de doux parties : un disque intérieur
calé sur l'arbre et portant sur sa circonférence d6â
dents formant rochet ; et un collier auquel est fixé
manoton de manivelle et portant à l'intérieur des n
sorts formant cliquet*
La dynamo n'agit que pendant le mouvement
retraite de Foutil ; son elïort sort à comprimer un ressoi
qui, en se détendant, projette vivement le couteau col
tre la veine.
Dûs essais ont donné les résultats suivants
Force motrice à la surface
Force électro-motrice à la surface.
Intensité du courant
Longueur du circuit, ,
Perte dans la ligne
Force fournie à Foutil. .
Rendement
Longueur havée dans une veine de
1"S80 en 10 heures
Profondeur du havage ........
Nombre de coups par minute. . .
Personnel : 1 mineur et 1 aide.
80 volts.
ii} ampères.
1060 met.
2,25 volts.
1,73 chev,
80 p. 7i
36^,50.
r,25. \
250-300.
Stkenmax.
509
g^rsoll Rock DriE G^ {10, Park Place, New- York).
J^tte Compagnie expose des perforateurs à perçus-
système « Eclipse »,
»s perforateurs sont connus de longue date dans les
lux de mines, aussi n'entrorons-nous pas dans la
ription du fonctionnement de TappareiL
Le système cf Eclipse » offre l'avantage d'être peu
lumineux et de pouvoir prendre toutes les inclinai-
possibles^ tout en conservant un bon fonctionne-
rsqu'on remploie dans des travaux à ciel ouvert,
,e dispose ordinairement sur un trépied ; pour les
,ux souterrains, mines, tunnels, on préfère le mon-
r un affût en colonne qui est fixé à ses deux ex-
ités dans le rocher,
peut encore détacher de gros blocs de pierres au
n de cette perforatrice en perçant une série de
>U6 horizontaux qui forment un havage, puis une
ie de trous verticaux en ligne droite dans lesquels
introduira des coins pour détacher le bloc
La disposition de l'appareil pour ce travail consiste,
nrincipe^ on une longue crémaillère le long de la-
elle on peut déplacer la perforatrice au moyen d'un
fnon denté et d'une manivelle ; on déplace très rapi-
ment Tappareil, tout en conservant ralignement.
De plus, cette importante maison construit des ma-
ines pour carrières, faisant des rainures continues
rticales ou horizontales pour débiter la pierre; le
ariot de l'outil se déplace automatiquement.
Toutes ces machines fonctionnent à Tair ou à Teau
mprimée. La maison construit en plus toute espèce de
atériel de mines, des installations d'air comprimé, de
rvoirs, de chaudières, etc^ et elle peut être citée
t
510
comme une des usines qui donne le plus d© satisfac-
tion pour la construction des engins de mines et de
carrières.
BCHMIDT.
Bliss (E,-W,)» Brooklyn.
La maison E.-W* Bliss expose :
1* Trois estampes de différentes grandeurs pour la
fabrication dos boites et objets similaires en tôle. On
peut se servir de tôles de fer, de fer-blanc. Ces ma-
chines sont actionnées par courroie et permettent un©
grande production. On les emploie surtout pour La
confection de boites en fer-blanc pour cirages, pâtes»
poudres, etc, etc.
2** Un noumîiu nuirteau-pilon pour foî-ge, dan?? le-
quel on s'est eObrcé de diminuer les chances d'avarie<
qui sont inhérentes à ces machines*
Le marteau de la machine est en acier fondu avec
des purtéew dans les guides de longueur inusitée. La
montée est produite au moyen de deux rouleaux de
friction appliqués directement sur les faces du marteau
et non à une planche ou courroie qui peuvent casser.
L'appareil est disposé de fagon qu^aucune pièce ne
puisse devenir libre, car on a évité Femploi de tout
coin ou verrou qui finit toujours par devenir libre par
les chocs.
Pour produire la chute du marteau, il suffît de presser
la pédale, et tant que cette manœuvre n'est pas effectuée
on est en toute sécurité. Dans Tappareil exposé, le poids
du marteau est de 270 kilog. et sa course est de 0",90;
le poids total de 4.000 kilog.
SCHMIDT.
511
Go^wles electric smeltingand aluminium O".
Cette Société (Lockport, N. Y.) expose un dessin
Doupe) et photographie d'un four de fusion par Télec-
ricité, et des échantillons de ferro-aluminium (à 10 p. 7o)«
WOURGAFT.
Machine à rouler le métal.
M. George Simonds, de Fitchburg expose une ma-
chine à rouler le métal.
Le but de cette machine est de produire d'une façon
^nomique et précise des objets à section transversale
circulaire en acier ou tout autre métal malléable.
La machine consiste essentiellement en une paire
de matrices d'acier durci, qui, au moyen d'un assem-
blage convenable, peuvent se mouvoir avec la même
^tesse parallèlement, en sens contraire, verticalement
ou horizontalement.
Les matrices saisissent le métal et lui donnent la
forme voulue en une seule passe.
Outre les objets de section circulaire, la machine
peut également produire, au moyen de matrices conve-
nables, des objets présentant des parties carrées, hexa-
gonales ou ovales sur une partie de leur longueur,
des vis d'un modèle quelconque, etc., etc. On fabrique
également des boules d'acier de toutes dimensions,
d'une grande précision.
Lâubas.
Soudure électrique.
Le procédé de soudure électrique de M. Elihu
Thomson est fondé sur l'emploi exclusif des courant»
Mtematifs.
■ '^ 512 -^^^^^™
U faut distinguer la soudure dos pt^titesi pi^MH
celle employée pour les travaux plus importants.
Pour les petites pièces, le courant est produit {M
une machine dynamo-électrique portant deux enroul'
ments distincts, Tun principal à courants alternatil
l'autre secondaire fournissant un courant redressé poi
exciter les inducteurs. Le courant principal arrive dire
tement aux pièces à souder par deux balais frottant »
les collecteurs montés sur l*axe de la machine. L
pièces à souder sont saisies par deux mâchoires meta
liques intercalées dans le courant et rapprochées mm
niquement. On donne, d'une part, le serrage voulu poi
souder les deux pièces et, d'autre part, la teinpératui
exacte en faisant varier rexcitation de la machi»
l'aide d\m rhéostat. On soude ainsi des ûls de 59
millimètres. Au delà^ il faut employer une méthode ii
directe en se servant, pour produire des courants c
grande intensité, d'un transformateur dlnduction.
Une machine à courants alternatifs envoie un coi
rant d'intensité variable avec l'excitation dans le circi
inducteur du transformateur. Le circuit induit do cdu
ci ne forme qu'une seule spire ou un petit nombre c
spires et communique avec les mâchoires dans le
quelles viennent se Gxer les pièces à souder.
Le plus gros appareil construit jusqu'ici et figu
TExposition peut souder des barres de fer de 5
mètres do diamètre et produit un courant qui peut
passer 50.000 ampères avec une force électro-mol
inférieure à 1 volt.
La durée d'une opération varie de i seconde à 2 m
nutes.
On est arrivé à souder directement par ce pr<
des métaux qui jusqu'ici ne pouvaient être réunii
par une soudure hétérogène.
L*exposition comprend une série de tiges d*argefi
i
i
U»
5t»
cuivre, laiton, bronze, plomb, étain, zinc, platine, alu-
minium, maillechort, soudés Tun à l'autre dans un or-
dre quelconque.
Laurâs.
Drake G».
MM. Drake et C** exposent des échantillons de roches
dures et de pétrifications d*arbres (bois siliciés, agates}.
WOURGAFT.
Foote (A.-E.).
MM. A.-E. Foote, 14, rue Desaix, Paris, expose une
grande pyramide dont le sommet est formé par des
cristaux d'émeraude d'une grandeur exceptionnelle ;
autour de ceux-ci sont placés quelques échantillons de
walfénite rouge et jaune, vanadinite rouge et brune, zir-
con, tourmaline brune, turquoise, améthyste colorée à
la surface par le fer, malachite et azurite, une stalag-
oiite de malachite avec sa stalactite. On voit aussi de
grandes masses de blende, galène, fer magnétique ve-
nant d'Arkansas.
WoURGAFT.
Price Thomas.
M. Price Thomas, à San-Francisco, expose du plomb
argentifère, des quartz aurifères et minerais de cuivre.
WoURGAFT.
TifTany and G'.
MM. Tifïany and C% Union Square, New- York, expo-
sent des minéraux et minerais, pierres précieuses, or
natif.
WoURGAFT.
U* ANNÉE. 33
514
Broinm et Sharpe {Providence^ Rhocle-Island),
MM.
Brow^i et Sharpe ont exposé dans la galerie
machines, section américaine, un certain nombre d^
machines-outils de typesi divers : machines à fraiser^H
meuler, à mandriner, à décoUetor, etc., ainsi que des^
outils et des appareils pour calibrages et mesurages
exacts.
La maison Brown et Sharpe s'est surtout fait une
spécialité de la construction des machines à fraiser dont
elle a créé un certain nombre de types intéressants. La
préoccupation des constructeurs a été de constituer des
fraiseuses donnanl le meilleur travail possible avec le
résultat le plus économique et ils y sont arrivés en
construisant des machines compactes et rigides, et dii
posées de faron que les pièces à travailler puissent être
placées facilement en position et démontées rapidemenl
ai>rès l'exécution du travail.
La question de la rigidité, dans les machines à fraiser,
est très importante, si l'on veut obtenir un travail par-
faitement régulier; aussi MM. Brown et Sharpe ont-ils
disposé toutes leurs machines de façon à obtenir cette
rigidité» Pour cela, ils donnent d'abord au bâti une
forme ramassée, compacte ; puis ils soutiennent et rai-
dissent rextrémité de Tarbre porte-fraise au moyen
d'une console renversée munie d'une pointe réglable
(la console peut être enlevée si elle n'est pas néces-
saire); enfin, dans certaines machines, ils relient l'extré-
mité de la console à la partie du bâti située au-dessous
des plateaux, au moyen d une bride de console amo-
vible, de façon â constituer un cadre absolument rigide,
au centre duquel Foutil et la pièce sont placés.
Les machines à fraiser exposées sont toutes à axe ho^
515
rizontal ; un certain nombre sont dites uniTerselles ; elles
peuvent faire les fraises de tous genres, les roues coni-
ques, etc., au moyen de la tête pour spirale de la poupée.
Les mouvements des plateaux sont automatiques ou à
main, selon les cas ; dans certaines machines, la poupée
elle-même possède un mouvement horizontal. Plusieurs
de ces fraiseuses sont spécialement destinées aux manu-
factures d'armes, de machines à coudre et doutils de
faible dimension.
MM. Brown et Sharpe exposent une machine à man-
driner verticale qui, dans certains cas, remplace avanta-
geusement un tour en produisant un très bon travail
avec beaucoup plus de rapidité, car la pièce se centre
et se fixe plus facilement sur le plateau hoiizontal de la
machine que sur un tour ordinaire. Un support revolver
à 4 outils est fixé sur une glissière qui possède un mou-
vement d'avance automatique et réglable à volonté et
un mouvement de retour rapide à la main. Cette ma-
chine est avantageuse pour Talésage des poulies.
Les machines à meuler exposées sont de deux sor-
tes : les machines à meuler universelles peuvent meu-
ler les pièces les plus diverses en métal doux ou
trempé : arbres, fraises droites ou coniques, les pièces
creuses, cylindriques ou coniques, coussinets, etc. Les
machines à meuler les surfaces ajustées sont destinées à
meuler les parties planes et régulières dans les petites
pièces de machines et d'outils qui doivent présenter
une surface régulière et brillante; elles remplacent
avantageusement les limes et grattoirs.
Les machines à décolleter exposées par MM. Brown et
Sharpe sont destinées à faire les vis, tourner, aléser et
dresser les coussinets, tarauder et faire les pans des
écrous, faire les rondelles, les goupilles, etc. ; elles
peuvent remplacer dans beaucoup de cas les tours
i
516
ordinaires en produisant une ecunoiiuc
vro assez notable.
Cette exposition contient encore un certain nombre
de machines-outils : un tour universel à main suscep-
tible d*un grand nombre d'applications, une machi]|fl
à tailler les engrenages droits et coniques, complèteme^P
aiitomatiquc dans ses mouvements, tels que rentaiUe à
fond pour chaque dent et la révolution de la roue jus-
qu'à ce que toutes les dents soient fendues, une milfl
chine à tarauder à changement de marche automatique,
une machine à fendre les têtes de vis.
Les outils exposés par MM. Brown et Sharpe consi
tent en fraises de toutes sortes, cylindriques, coniqui
de formes irréguliêres pour pièces d'armes et de machî
nés à coudre, etc. Un certain nombre de ces fraises,
et particulièrement celles destinées à tailler les dents
d'engrenage, sont susceptibles d'être alïutées sans modi-
fier leur forme par un simple meulage des faces de coupe ;
par suite do la disposition de ces fraises, le profd des
faces de coupe après meulage ne change pas, le dia-
mètre de la fraise seul diminue,
La maison Brown et Sharpe expose encore un grand
nombre de modèles de calibres cylindriques, types in-
térieurs et extérieurs, de calibres pour pas de vis, de
calibres micrométriques, ainsi que des échelles gra*
iluées, oquerres, rapporteurs et divers autres appareils
pour mesurages exacts.
Mêxard*
51?
V William Sellers et G**, de Philadelphie.
K MM- William Sellers et C** exposent :
P 1* Machine à raboter ^ à retour huit fois plus rapide
que Tavance.
Cette machine est entièrement commandée par pro-
pulseur à hélice, on évite de cette façon Fintervention
des engrenages droits ou angulaires, assurant ainsi le
contact simultané d'au moins quatre dents do la cré-
maillère avec la vis sans fin de Tarbre diagonal, et par
cela on obtient un mouvement de la table d'une grande
douceur et le travail est exempt de marques de ressaut.
La vitesse de coupe est ordinairement de 5"*, 10 par
minute, la vitesse du retour est 43"',20, c'est Tune des
vitesses les plus considérables qu'on ait jamais réali-
sées.
L'une des vitesses peut être changée sans modifier
l'autre en changeant la dimension de la poulie de com-
mando sans diminuer pour cela la vitesse de retour.
^^ L'embrayage avec Tarbre de commande s'efTectuc
^^ar un manchon embrayeur à friction qui produit le
renversement du mouvement sans trépidation.
Ces manchons se dégagent positivement de la poulie
de commande par le contact des butées de la table,
déterminant ainsi la longueur de la course, évitant les
variations en longueur et supprimant le transport de la
poulie fixe à la poulie folle,
Hi Le desserrage des manchons fait marcher un train
d*engrenages actionnant par une poulie tournant lente-
ment qui encrage le manchon avec la poulie opposée et
en même temps agit sur le raccord de ralimentation et
de relevage d'outil ; ces opérations se produisent ainsi
pondant que la table est en repos ou change la direc-
tion de sa marche ; par cette raison, la course totale de
w^^mm^mi^ sis ^^^^m
la table n'a besoin en aucun cas d'excéder de plus de^
20 millimètres la longueur de la pièce que l'on
bote.
L*alimenlatîon peut se régler depuis un tour complet'
de la vis jusqu'à rien, par la graduation presque insen-
sible, puisque le rochet n'a pas de denture marquant
l'écart des variations. Les porte-outils de la traverse
sont pourvus d'un mouvement pour relever les deux
outils avant la course de retour^ quelle que soit la di-
rection ou Tangle auxquels Toutil à raboter est ali-
menté.
Les points remarquables de cette machine sont : IfH
puissance de la coupe, la rapidité du retour, la longuouf^
de la course comparée à celle de la pièce, la possibi-
lité d*interrompre l'alimentation et de reprendre sai
marquer le travail.
2* Machine à Rffûter les forets.
M. Sellors ayant remarqué que les forets ne peuvent
pas être afTûtés correctement à la main s'est proposé
de construire une machine faisant automatiquement (
travail.
Il fait les remarques suivantes : comme la forme rtu
trou est ordinairement un cône droit dbnt le sommet
est tronqué par la pointe du foret, il est évident que la
meilleure forme pour l'extrémité des lèvres du foret
sera celle do la surface d'un cône semblable, ayant son
centre sulïîsamment éloigné de Taxe du foret pour assu-
rer la dépouille convenable à la lèvre.
Dans ces conditions, chaque lèvre devra avoir la
forme d'un cône droit, et la pointe du foret sera con-
vexe comme la pointe d'un foret à arçon, destiné à
couper dans les deux sens.
Pour produire en pratique cette forme de la lèvre du
foret, il suffirait de maintenir le foret contre une meule
K
519
ionique en rotation, mais une surface plane tangente,
lU cône théoriquement nécessaire, procluira la même
forme, si Ton fait tourner le foret autour de Taxe du
cône.
Quant à la pointe, M. Sellera la produit par une série
de rainures de chaque côté du corps du foret, ces rai-
nures formant un angle avec Taxe du foret.
La macliine a été combinée pour obtenir ces deux
pérations.
Un mandrin tient exactement de la même manière
toutes les espèces de forets, soit plats, soit hélicoîdes,
depuis 0"',006 jusqu'à 0"',050, sans qu'il y ait à employer
aucune fourrure.
Le porte-foret pivote sur le dessus du pied de hi
machine, son ajustement, à un angle de pointe quel-
conque entre 90 et 130 degrés d'angle inscrit, est eïïec-
tué de cotte manière*
Pour ralTûtage, on approche la meule jusqu'à ce
qu'elle touche juste la lèvre ; un levier à boule, ac-
tionné par la main gaucho de Touvrier, fait pivoter le
foret en avant et en arrière contre la meLile,afin de
donner la dépooille convenable. Quand une lèvre a été
formée, on fait faire un demi4our au foret et on aiîûto
la deuxième lèvre sans rajuster la meule.
Comme nous l'avons déjà dit. la machine fait aussi
les pointes. La meule, dans ce cas, est étroite et à bord
rond, sa commande se fait par une corde, par l'arbre
de la meule principale.
La meule est passée sur la pointe par la main gauche
et l'ajustement de la hauteur de la meule est fait par
un écrou molle té. Cet écrou est gradué de façon à per-
mettre de ramener la meule exactement à la même hau-
^^teur pour chacun des côtés du foret.
^^ Un des côtés du foret étant termine, on tourne le
p foret et on recommence la même opération.
520
Pendant le travail, la meule est constamment
d'eau, apportée par une petite pompe qu© la poussière
d'émeri n'altère pas et disposée à ne produire ni è
boussures ni égouttures.
Les forets affûtés sur cette machine dureront
longtemps en faisant plus de travail^ avant d'avoir
soin d être réalTûtés ; étant appointis par Tappareil à
cet effet, ils prendront moins de force pour couper plaa
vite.
Ceci ent dû à la forme du bord coupant produit,fo]
toute particulière à cette machine.
rm^
3' Machine à affûter Les outils de tour et de machi
à raboter.
Cette importante machine façonne et affûte les outib
trempés des formes les plus compliquées, au moyen
d*une meule d'une forme particulière, dont le traTail
se combine avec le service de mandrins, de porte-ou-
tils et de gabarits, qui maintiennent et dirigent routil
pendant qu'il est éni(3ulé.
Tous les outils ordinaires employés sur les tours et
les machines à raboter, dont les bords coupants sont
déterminés par rintersection de surfaces planes et
courbes, étant placés bruts de forge dans la maohinfr,
sont émeulés à la forme convenable avec facilité et
rapidité, quelle que soit la positioH des bords coupanb
par rapport au corps de routil*
La machine est munie :
1** D*un mandrin pour les outils circulaires ou à nez
rond, pour FalTûtago des outils à dégrossir, à fa
courbe, à main droite ou gauche et à un angle que
conque ;
2** Dun support spécial pour dresser les côtés et It
dessous du corps de Toutil ;
521
3* D'un mandrin pour affûter un outil courbe quel-
onque sur toutes ses faces ;
4* D'un mandrin spécial pour les outils à rainer ;
5* D'une grue pour soulever le couvercle de la meule
)t la meule elle-même ;
6* De tableaux ou diagrammes sur lesquels figurent
>6 différentes formes d'outils à faces planes, indiquant
tous les angles et la position des porte-outils qui tien-
nent les outils ;
7^ D'une transmission intermédiaire complète et de
toutes les clés nécessaires.
4* Une machine à percer.
Cette machine n'offre rien de particulier, aussi la pas-
serons-nous sous silence.
SCHMIDT.
S 3* — GRANDE-BRETAGNE
G^ers Mills and O" {Middlesbrough).
MM. Gjers, Mills et G** exposent :
Echantillons de fontes do moulage et d'affinage (hé-
matite, ferro-silicium, silico-spiegel).
Modèle d'aciérie Bessemer, avec puits de pénétration
lu système Gjers.
Modèle en coupe des puits de pénétration.
Modèle de l'installation des hauts-fourneaux d'Ayre-
âome.
Nous parlerons surtout des puits de pénétration de
M. Gjers, qui sont destinés à remplacer les fours à ré-
chauffer dans la fabrication de l'acier.
5SS
Ce système consiste sommairement en ceci : tm
tain nombre de petits puits verticaux sont coni
dans la masse d un ouvrage en briques foncé dans
sol sous le niveau de l'aire. Ces puits sont commi
dés par une grue pour lingots, et, de préférence, pli
également en relation avec le train blooming, au mo;
d'une seconde grue.
Chaque puits est couvert par un opercule distinct m
niveau de l'aire, et, après qu'ils ont été bien séchéf
et portés à la température rou^e par l'insertion de lio^
gots chauds, ils sont prêts pour l'opération.
Aussitot que les lingots sont démoulés (et les lingo»
tières doivent être dégagées aussi promptement qm
possible), ils sont transportés un à un et placés séparé*
ment au moyen de la grue dans le puits antérieure»
ment chauffé (que M, Gjers appelle puits do pénétra-
tion) et aussitôt recouverts avec Topercule, de façon
à intercepter le contact de l'air.
Dans les puits ainsi recouverts, les lingots sont dans
des conditions favorables pour s'équilibrer et se péné-
trer, c'est-à-dire que lexcédaut de chaleur do fusion
de rintérieur, et une certaine chaleur additionnelle
devenant sensible pendant la solidilîcation complote,
de latente qu'elle était au moment do l'insertion des
lingots dans les puits, se distribue uniformément ou à
peu prèSj à travers la masse métallique.
Aucune quantité de chaleur un peu notable ne pou-
vant se perdre, puisque le lingot est entouré de murs
en briques aussi chauds que lui> il s'ensuit que la tem-
pérature de la surface du lingot est fortement accrue;
après un espace de temps variant de 20 à 40 minutes»
suivant les circonstances, le lingot est élevé du puiu
en apparence beaucoup plus chaud que lorsqu'il y a
été descendu ; il est alors transporté aux cylindres
dans un état parfait de chaleur de laminage, avec cet
523
avantage sur un lingot chauffé dans un four ordinaire
pi'il est au moins aussi chaud au centre qu'à la sur-
Im^ et que la chaleur est parfaitement uniforme.
L^opération de la fabrication de l'acier sur une
(rande échelle est par ce moyen beaucoup simplifiée.
?nT son emploi on se passe des fours à réchauffer et
les générateurs à gaz, si coûteux d'entretien ; on réalise
jTéconomie du combustible employé dans ces fours;
||e plus, le déchet de l'acier par surchaufTage dans les
iours est complètement écarté par ce procédé.
La position en sous-sol des puits de pénétration offre
la meilleure facilité pour la manutention des lingots
avec économie de travail dans les aciéries ; les lingots
^nt levés d'une grue à l'autre et portés directement
ixùH le puits.
G. Chevalier.
Massey B. et S. {Manchester).
MM. B. et 3. Massey exposent :
1** Marte&uX'pilons de 25 kil. et de 75 kil.
Ces marteaux sont applicables aux travaux les plus
%ers de la forge en général, et aussi à une grande va-
riété d'ouvrages spéciaux, tels que pour forger des
limes, boulons, broches, etc.
Dans ces machines, les blocs d'enclume sont séparés
des plaques d'assises et y passent à travers jusqu'aux
fondations.
Avec une pression de vapeur modérée, ils frappent
de 300 à 400 coups par minutie au besoin.
2* Marteau-pilon à vapeur suspendu de 25 kil.
Ce marteau est construit sur le même principe que
les deux précédents.
Dans tous les marteaux de forge, ce qu'il y a de pa>
ticulier, c est que le bâti, au lieu d'être en fonte, estea
fer forgé et acier. De cette façon les bâtissent beaucoup
plus résistants et aussi plus légers, comparativement i
la fonte.
La maison a exposé une flasque d'un bâti de marteaU'
pilon en acier forgé, fabriquée en une seule opératioa
sans soudure, par la presse à forger, brevetée, de Massey.
La pièce a une longueur de 1"*;20 suivant sa plus grande
dimension.
Des améliorations ont été faites aussi dans Tapparôil
de soupape ; quant à la manœuvre, on peut la rendre
automatique ou la faire à la main, tout en changeant ins*
tantanément la vitesse, la force et la longueur de counîe.
3** Scie circulRire pour le fer chaud,
La scie est en acier de première qualité, d'un diami
%
de 0™,76, et elle est tixée sur un arbre en acier qui
i .400 tours par minute. Elle est renfermée dans une
veloppe pour éviter les accidents, et la table qui porte
la barre à couper est mise en mouvement par une vis
manœuvrco soit par le devant, soit par Tarrière de la
machine. Poids total, 800 kilog ; espace nécessaire
1^28 X l™,i4.
SCHMIDT.
Gredenda Seamlen Steel tube G" (ftin/ir/îy/
C'est en 1860 que M. Stiff, directeur actuel de laSo»
ciétéj fit les premiers essais pour la fabrication des
tubes en acier étirés, sans soudure. Il fabriqua un
grand nombre de canons pour armes à feu^ et, depuis
cette époque, la demande des tubes en acier devint de
plus en plus importante.
5t5
Ces produits sont employés à des usages divers et
pies, car ils réunissent à la fois la solidité et la légèreté.
|lles emploie beaucoup pour les chaudières à vapeur
I haute pression; leur force fait leur sécurité, et la
^ceur du métal permet, tout en économisant le com-
Irtible, d'activer la production de la vapeur. La fabri-
ion des vélocipèdes consomme de grandes quantités
ees tubes, car à une grande légèreté il faut joindre
t grande solidité ; il faut de plus ce ressort, cette
todcité qui leur fait résister avec avantage aux vibra-
constantes de la locomotion.
Duis les ateliers, ces tubes rendent des services
et très variés ; ils permettent de faire facilement
lanneaux, des collets, des viroles ; il suffit de couper
longueur voulue du tube.
La Société expose des spécimens de ses tubes de di f.
"Onts calibres, ainsi que des échantillons qui ont été
amis à toutes sortes dressais et qui montrent la qua-
i du métal.
SCIIMIDT.
Gilchrist Percy {Westminster).
(Jette exposition comprend une collection d'ochantil-
•ns d'acier provenant des différentes sociétés qui cm-
loient le procédé Thomas-Gilchrist. Plusieurs de ces
shantillons ont subi des éprouves destinées à mettre
1 évidence la qualité du métal. L'exposant attire sur-
fit l'attention sur les échantillons provenant de la
rymbo Steel C. Ces aciers ont une teneur en carbone
riant de 2 à9 p. 7o- Us sont obtenus par le procédé de
. Darby, directeur des usines de la Brymbo Steel C*,
occdé récemment breveté. L'opération consiste à faire
trer pour ainsi dire les gaz carbures au travers du
S!6
métal fondu déphosphoré. On obtient la quantité voulue
de carbone suivant la quantité de gaz de coke employée.
Le grand avantage, d'après M. Darby, serait non seulo-
ment Texcellente qualité du métal obtenu, maïs aussi li
suppression des additions finales de ferro-manganèse
ou spiegeL
Lauras.
Compagmie générale des Mines de diamant
(Colonie du Cap).
Les quatre principales mines du Cap sont:
Celle de Kimberley;
Celle de de Beers ;
Cellô de Dutoitspan;
De Bultfontein ;
Voici, d'après M. Lobstein, quelle est la géologie <t)î
pays:
Les gîtes diamantifères sont des espèces de chemi-
nées souterraines, à peu près verticales, produites par'
des masses éruptives ayant percé les formations anté*
rieures du soL
Les terrains encaifisants qui forment le sol de h
contrée sont composés do sables rouges, de calcaires
et de scliîstes, puis, à 300 pieds de profondeur enviroDt
d'une roche dure dontrépaisseur est de 300 à 400 pieds^
enfin des quartzites. Dans les cheminées elles-mêmes
on a trouvé à la surface des couches de sables et de c«I*
caires stériles, puis le Yellow Ground^ terrain pau>Te
contenant du diamant^ puis le Top blue et le Btui
Gi'ound^ qui est le véritable terrain diamantifère, et
parait généralement s'enrichir en profondeur.
i
5J7
'ëtte roche est, d'après MM» Chaper et Stanîala»
eunier, une brèche serpentineuse.
Diverses théories ont été émises pour expliquer la
ation de ces mines et celle du diamant.
n n'est pas douteux, dit M. Boutan, que le minerai
diamantifère est venu des profondeurs du sol, mais il
est à peu près acquis que le diamant n'a pu se former
à rintérieur des cheminées ; il a été arraché, comme
les autres minéraux formant le Blue Ground, à son
gisement originaire, où il s'est formé dans des condi-
tions totalement inconnues.
L'exploitation a lieu de deux manières : t^ à ciel
ert, c'est Tancienne exploitation ; 2'* exploitation
rraine, la seule rationnelle et possible à de gran-
profondeurs,
,'exploitation à ciel ouvert consiste à pratiquer des
lavations considérables, qui vont jusqu'à 450 pieds
profondeur, et l'extraction se fait au moyen de câbles
lens qui vont du fond aux bords de cet immense
JLTn modèle montre à l'exposition cette méthode qui
sente de nombreux inconvénients, parmi lesquels
éboulements considérables, qui peuvent oompro-
re l'avenir des mines et des exploitations voisines.
• exploitation souterraine a été mise en pratique en
dans les mines do Kimberley et de de Beers; on
[kploie la méthode par dépilag^es, et la mine de de
Brs est aujourd'hui l'un des exemples d'exploitation
plus intéressants et les plus importants que Ton
Isse voir.
Le minerai, abattu par la dynamite, est remonté à
la surface du sol et subit un premier criblage ; les mor-
eaux fins sont lavés directomcat, les gros morceaux
myés sur des terrains de dépôts où ils restent environ
ns mois exposés aux agents atmosphériques.
ses
Lo minerai subit sur ces dépôts diverses manipula-
tions ; on 1 arrose, on le retourne, et on le casse au pic,
de manière à le déliter et à le rendre friable ; il est
ensuite lavé et criblé dans des appareils spéciaux, cuves
à râteaux, trommels, etc.
Nous trouvons dan^î b pavillon des mines du Cap
des modèles de ces iiistaHationH et un appareil en gran-
deur d'exécution» qui fonctionne sous les yeux du public,
actionné par une transmission de force électrique.
Les diamants sont ensuite triés à la main par des ou-
vriers noirs soumis à des lois très sévères et à une
très grande surveillance, malgré laquelle les diamants
volés sont loin d'être une quantité négligeable.
Le diamant produit par les divers gîtes n'est pas
de même qualité ; celui produit par Dutoitspan est le
plus beau.
hen gros diamants sont généralement jaunes, ainsi
qu*on peut le voir par le plus groH diamant trouvé^ qui
est exposé^ et qui pèse taillé 228 carats. Les petits sont,
au contraire, d'une belle eau et moins colorés que
ceux des Indes et da Brésil.
Voici quelles sont les conditions d*exploitation com-
parative des quatre plus grandes mines :
Tto«ar
ViÈcar
Cati
U9tém
Ml^Es
•n cirtu
■ux
en înuct
d'BxploiUtlon
Mt
liftO loiiU.
»0« loftd».
100 lo»d..
400 bwii.
Kimberley, .
150
3,750
2.500 fr.
1.250 fr.
De Beers , .
. 100
2.500
1.750 fr.
750 Êf.
Dutoitspan- .
22
825
500 fr.
325 fr.
Bultfontein .
33
875
550 fr.
325 fr.
La production de ces quatre mines en carats est :
>29
VIfÉBS ftimb«^7
4» ieeti»
Dtttoitf pB« . B«ttfoat«i]i
TOTAUX
1883
947.817 Vi 426.728 »/•
435.658
502.029 5/4
2.312.234 V.
1887
642.438 697.596 */*
498.550
V.
566.201 */4
2,204.786 V.
1884
523.774 V. 5&6,233 Vi
560.912
V.
636.340 Vi
2.287.261
1885
789.864 795.896
700.302
V*
661.339 V4
3.047.400 17.
1886
1.333.832 V, 1.014.048
696.576
'/4
602.246
3.616.702 »/*
13.498.385
La valeur moyenne du carat est, en shillings, la sui-
vante :
ANNSeS
HOVBNN^
I
1883
17/10 ',.
20/5
26/4
20/0 '/.
20/4 »/.
1881
19/1)
23/3 V.
30/5 */.
20/9 '/.
23/2»/.
1885
17,6 V.
17/8
24/7 V.
18/2 '/.
19/5 »/.
1886
19/10 V.
19/5 V.
27/ Il
19/6 V.
21/5
1887
21/1 V.
20/2
28/4
20/4 V.
21/1 '/.
Aujourd'hui un chemin de fer va de Port-Elisabeth à
Kimberley et rend les approvisionnements faciles ; mais
en 1883 le transport par mule coûtait encore 800 francs
la tonne, ceux par bœufs 300 francs ; le charbon a
coûté jusqu'à 40 et 50 livres sterling la tonne ; il coûte
encore aujourd'hui 200 francs.
L*eaUj qui manquait autour des mines, coûtait dans
les premiers temps aussi cher que le vin en Europe ;
elle se vend encore 3 fr. 70 le mètre cube.
Les blancs employés comme surveillants sont payés
100 à 200 fr. par semaine ; les noirs gagnent de 30 à
33 francs; les quatre mines occupent environ 1.500
blancs et 10 à 12,000 noirs,
^^ Lebel.
L
^f Dans la section de la Grande-Bretagne, l'Exposition
f spéciale de Victoria (Australie) comporte :
Exposition spéciale de Victoria {Australie)i
34< ANNEE.
34
530
I. — Des modèles de pépites d'or;
II. — Des échantillons de quartz aurifère de la
Nouvelle-Zélande ;
III. — Des échantillons de pyrites, de calcite, de
minerais de manganèse, d'antimoine , d'argent, de
blende, de galène argentifère, de mica, de kaolin, etc.,
et un gros échantillon d'opale commune.
IV. — Des photographies d'éruptions volcaniques
et coulées de laves en Islande, ainsi que des cartes
géologiques et vues photographiques des mines d or.
V. — Des trophées d'or représentant la quantité d*or
extraite de diverses mines. Parmi ces trophées, on trouve
celui représentant la quantité d'or obtenue de la mine
(c Madame Berry » à Seven Hills^ Kingston. Le trophée
représente la quantité d'or extraite depuis 1878 jusqu'à i
1888, de la valeur dd 22 millions. /
WOURGAFT.
Mines de Tharsis.
La Compagnie des mines de Tharsis expose :
1** Un relief de la mine de Tharsis ;
2** Des échantillons de minerais ;
V Des échantillons montrant les différentes phases du
traitement ;
4® Des produits extraits de ces minerais ;
5® Une collection d'objets phéniciens, carthaginois et
romains, retrouvés dans les travaux, et qui témoignent
de l'ancienneté de l'exploitation.
La Compagnie exploite dans la province de Huelva,
en Espagne, les mines de Tharsis et Calanas.
531
Le relief de la mine de Tharsis montre les filons en
exploitation à ciel ouvert, les aires de grillage.
Le minerai est une pyrite cuivreuse renfermant :
50 p. 7o de soufre,
45 p. 7o de fer,
3 p. 7o de cuivre,
2 p. 7o d'or, argent, plomb, zinc, bismuth, nickel, anti-
moine, arsenic.
Une partie de la production est traitée sur place,
l'autre est expédiée.
Le traitement sur place consiste en grillage et lavage
et on précipite le cuivre contenu dans les eaux de lavage
par le fer. Le cuivre de cémentation ainsi obtenu est
expédié aux usines d'Angleterre pour être raffiné.
Le minerai expédié sert d'abord à la fabrication de
l'acide sulfurique, puis les usines reprennent ensuite
les résidus du grillage pour en extraire les métaux
qu'ils contiennent.
Stbenman.
Davey, Pazxnann et G''' {Colchester).
Le matériel exposé par MM. Davey, Paxmann et C**
peut être partagé en deux catégories bien distinctes,
l'une comprenant le matériel en fonctionnement et
l'autre celui simplement exposé.
La partie la plus importante du matériel en fonction- Mater
nement est celle installée à la station Gramme, dans le , 5^
' fonctioi
jardin d'isolement de la galerie des machines, et qui men
se compose de quatre moteurs à vapeur, neuf géné-
rateurs, pompes alimentaire3 et accessoires. Cette instal-
lation a commencé à fonctionner le 25 avril pour Téclai-
rage des travaux et fonctionne régulièrement touB>^|
soirs depuis l'ouverture de rExposition. ^|
La plus importante des machines de cette station est
une machine couplée compound de 350 chevaux. Les
principales dimensions de cette machine sont les sui-
vantes :
Diamètre du cylindre à haute pression 0'",55(
— — à basse — 0",81S
Course commune 1",2S
Distance d'axe en axe des cylindres. . 3"*,35l
Diamètre de chaque volant ...... 4"',26
Largeur de jante ........... 0",457
Poids total dos deux volants . 15.000 kilo^
Pression aux générateurs 8 kilog
Nombre de tours par minute 65 touiï.'
Les deux volants sont placés sur l'arbre entre les deux
manivelles et commandent directement par courroie»
deux dynamos Gramme de 240 volts et 900 ampér
faisant le service des fontaines lumineuses et des lus
centraux de la galerie des machines.
Cette machine, de même que toutes les autres exp
séespar MM. Davey, Paxmann et C*, est munie du sya
tème de détente automatique et du régulateur variable
inventés par M. Paxmann, et spécialement appropriô
aux services d'éclairage électrique, pour le bon fono-'
tionnement desquels il est de toute nécessité que le mo^
teur ait une vitesse rigoureusement constante sous deiH
charges variables. Ce système de détente se compose
d'un tiroir ordinaire de distribution dont les lumières
se présentent successivement à des conduits pratiqués
dans un diaphragme sur lequel coulisse le tiroir de
détente. Celui-ci est actionné par une coulisse reliée
à deux excentriques à course inégale ; Tun, appelé
positif, donne une admission prolongée, et l'autre,
533
négatif, donne une admission minime. La cou-
t suspendue par une bielle pendante au levier du
Bur ; lorsque celui-ci occupe sa position la plus
l'excentrique positif commande la coulisse de
3 à admettre la vapeur pendant les 5/8 de la
; à mesure que le régulateur soulève la coulisse,
de l'excentrique négatif devient prépondérante ;
>ur effet de couper l'admission de vapeur de plus
tôt, et de la rendre presque nulle lorsque le régu-
occupo sa position la plus haute. L'action du
3ur est prompte et très efficace, car il est à
masse centrale et à grande vitesse, et les che-
arcourus par le régulateur et la coulisse sont
rapport de 1 à 2,35.
ombreuses applications do ce système faites par
3tvey, Paxmann et C** ont donné des résultats
aables au point de vue de la consommation de
tible, qui ne dépasse pas celle obtenue avec les
s à déclic les plus perfectionnés, tout en évitant
lication et la délicatesse dos organes de ces der-
oteurs.
juxième machine do la station Gramme est un
3ompound à réservoir intermédiaire. Les cylin-
nt accolés et montés sur un bâti à poutrelles,
e plusieurs parties assemblées et boulonnées,
re porte à Tune de ses extrémités une poulie
t à l'autre un volant en fonte ; cotte dernière
té est soutenue par un pilier extérieur.
•rincipaux éléments de cette machine sont les
i; :
lètre du cylindre à haute pression. 0*°,470
— à basse — 0™,724
:se commune 0",609
(lètre du volant et de la poulie . . 3°*,050
jargeur de jante du volant, » C^^ôl
_ ^ de la poulie . 0"\406
Nombre de tours par minute . 95 tours.
Pression aux générateurs 8 kilog.
Puissance sur Tarbre 250 cheval
Cette machino commande directement deux djuamos
Gramme de 220 volts et 450 ampères, alimentant les
lampes à incandescence du dôme central.
La troisième machine est du même type que la pré
cédente; elle commande deux dynamos Gramme Je
220 volts et 250 ampères, qui alimentent 12 lampes des
grands lustres de la galerie des machines ; voici «^
principaux cléments :
Diamètre du cylindre à haute pression* 0"',324
0-^,508
0-^,610
2'',390
U'%33tl
105 tours.
8 kilog.
125 chevaiix
— — à basse — ►
Course commune
Diamètre du volant et de la poulie
Largeur de jante du volant. .
— — de la poulie. . .
Nombre de tours par minute. .
Pression aux générateurs. . .
Puissance sur Tarbre
Les générateurs de vapeur installés dans la stati^
sont au nombre de neuf et du type locomotive. Us sont
munis d'un dumo de vapeur, sur lequel sont branchées
les tubulures portant les soupapes de sûreté et le robi:
de prise do vapeur. La longueur totale de chacune d(
chaudières est 5™, 590, les dimensions intérieures
foyer sont 1°*,524 sur l'°,170 et P^,359, le diamètre du"
corps cylindrique est 1™,346 et le faisceau tubulaire s^^
compose de 100 tubes, le timbre est de 8 Idlog, ^^
Ces chaudières sont construites entièrement en acier^
doux Martin- Siemens ; toutes les tôles sont emboutiea^
3
wîà presse hydraulique et recuites après Temboutissage ;
leurs dispositions évitent l'emploi des cornières, et les
rîvures sont obtenues au moyen de machinen perfec-
tionnées assurant une complète étanchéité. Les ciels des
foyers^ ainsi que les corps tubulaires, sont très solide-
tnent entretoisés, et les tubes sont emmanchés à froid
sans bagues ; leur extrémité du côté delà boite à fumée
est d'un diamètre un peu plus fort que du côté du foyer,
ce qui rend leur enlèvement plus facile.
L'ensemble de ces générateurs ei^t partagé en deux
groupes, l'un comprenant cinq chaudières et l'autre
quatre. Ces groupes sont chacun en communication
avec un collecteur de vapeur ; le premier alimente le^
moteurs de la station Gramme, et le second envoie sa
vapeur k la galerie des machines pour le service des
sections britannique et américaine.
B'Tous les tuyaux de vapeur sont placés dans le sol,
ainsi que les tuyaux d'échappement qui se réunissent en
tme seule conduite placée à l'intérieur de la cheminée
et débouchant à un mètre du sommet de celle-ci, qui a
une hauteur de 37 mètres et dont les diamètres inté-
rieurs au sommet et à la base sont respectivement
2"^/240 et 3"*, 240.
Les produits de la combustion, après avoir traversé
les chaudières, sont dirigés par des conduits plongeants
jusqu'à un carneau collecteur qui règne dans toute la
largeur de la station sous les boites à fumée, et d'où
iJs vont à la cheminée.
Une application très intéressante a été faite par M.
Godillot, sur cette batterie de générateurs, do son sya-
^me de chauffage automatique et d'utilisation des mau-
^-'^is combustibles.
Le chauffage est fait avec des Gnes et du poussier
1^ charbon. Le combustible est amené de l'extérieur du
^^timent par une vis sans fin perpendiculairement à deux
^^^^^^"" 536 ^^
autres vis sans fin qui partent de rextrémité de la pre-
mière et régnent dans toute la longueur du front, deU
batterie au niveau du plancher. Le combustible amené
par les deux vis se déverse dans des trémies placées en
regard do chaque chaudière et doù partent de nouvelles
vis qui amènent le combustible dans le foyer, situé en
dessous du plancher, et le déversent sur une grille oc^*
nique à circulation d'eau^ où il commence à brûler en
s'agglutinant pour achever sa combustion sur une grille
horizontale qui fait suite.
Tout un système de transmissions et de cônes donne
le mouvement à ces vis et sert à régler les vitesses
de chargement des grilles. Ces transmissions sont ac-
tionnées par la quatrième machine installée par MAI,
Davey, Paxmannet C**. Ce petit moteur, de la puissâui
de tO chevaux, est muni de la détente automatique V\
mann ; il est du type adopté par la Compagnie pari
sienne de Tair comprimé pour ses installations d'écli
rage électrique.
En0n, le service d'alimentation des générateurs
assuré par deux pompes à vapeur : Funo verticale
un cylindre, Tautre horizontale à deux cylindres; cl
cune peut alimenter seule toutes les chaudières
Dans la galerie des machines, MM. Davey, Pax-
mann et G** ont deux machines en fonctionnement de
la force de 100 chevaux chaque, Tune simple, l'au^
compound ; toutes deux sont à condensation et muiiief
de la détente automatique Paxmann; ces deux machineiî
font mouvoir les transmissions de la section britanni*
que.
Le condenseur de la machine simple est placé laté-
ralement, la pompe à air est commandée par une biellô
et par un plateau-manivelle calé à l'extrémité de Tarbre,
qui porte le volant en son milieu.
Le condenseur de la machine compound est placé di
rectement à rarrière du gros cylindre, le piston de la ^|
pompe à air sur la tige du piston-vapeur. La machine 1
est du même type que la machine de 350 chevaux de 1
la station Gramme. 1
Le matériel simplement exposé dans la galerie des Matériel
machines consiste en doux locomobiles, l'une de 12 che- ^'elfpû^^^
■laux à un seul cylindre, l'autre compound de 25 che-
Ftaux ; en une chaudière verticale type Essex et en un
[foyer Paxmann pour chaudière à foyer intérieur,
1 Dans les locomobîles, la machine est indépendante
Lde la chaudière, le générateur porte quatre supports
■^xquels vient se boulonner le bâti qui renferme le mo-
B&ur; les chaudières sont on tôle d*acier et timbrées à
B lui. ; les moteurs sont munis do la détente autonia-
B^u^ Paxmann.
La chaudière verticale Essex est consfcruite entière-
ment en acier; elle possède une grande surface de
chauffe sous un petit volume. Les produits de la com-
bustion sortent de la boîte à feu par un conduit cen-
tral recourbé à angle droit et débouchant dans une
chambre de combustion de forme triangulaire rivée sur
le corps de la chaudière, les deux faces latérales verti-
cales convergent vers l'axe du générateur. Une seconde
boite analogue à la première est placée en face, au
même niveau ; elle forme boite à fumée et d'elle part la
cheminée. Les faces latérales des deux boites sont
réunies par des tubes de fumée cintrés, de rayon de
courbure plus grand que le rayon de la chaudière ; ces
tubes courbes se prêtent facilement aux contractions et
dilatations, sans que leur emmanchement se disloque.
Le foyer Paxmann pour chaudières à foyer intérieur
e»t formé d'une série clo viroles qui sont soudées dans
le sens de leur longueur et embouties aux deux extré-
mités ; celles de deux viroles successives rentrent
il
538
Tune dans l'autre et sont rivées. Les renflements
forcent considérablement le foyer et permettent!
se servir de tôle d'épaisseur moindre que pour les foj
ordinaires ; ils forment un joint élastique et les pressîc
exercées sur les fonds du fait de la dilatation du fojW
sont annulées; enfin les joints et les têtes des rivet
trouvent sensiblement en dehors des courants gazon
à l'abri de l'action destructrice de la flamme.
Ménard.
Greenwood et Batley (Leeds).
Ces usines exposent un grand tour pour ling
d'acier de i 00 tonnes et des machines diverses.
La maison a été fondée en 1856 par feu M. Thon
Groenwood et par M. John Batley. Installés dah
sur une échelle modeste comme constructeurs de
chines-outils et de machines pour textiles, leurs affai
prirent une extension rapide ; actuellement, leurs usin
situées à Armley Road et connues sous le nom d'Âlbfi
Works, occupent une superficie totale do 4 hect
13 ares, et la surface couverte par tous les ateliers^
de 17.770 mètres carrés* On y emploie constammi^
environ L60Û ouvriers et 50 dessinateurs dans lesl
reaux d'études. L'outillage des divers ateliers compr
1.500 machines actionnées par 12 machines à vapô
représentant une force motrice effective de 800 cheval
La fonderie est installée pour produire des pièces <
fonte jusqu'à 30 tonnes et sa production de moulage^
est d'environ 100 tonnes par semaine.
Une deuxième fonderie est spécialement destinée
aux moulages de cuivre, d'acier coulé et de font^
malléable.
539
Les divers genres de fabrication de ces usines ont été
livisésen six départements :
1* Les machines-outils ;
i? Les machines à vapeur, chaudières et appareils
flectriques ;
3" Les machines pour huileries et minoteries ;
4* Les machines pour textiles ;
5* Les torpilles ;
6® Le matériel de guerre.
Le grand tour pour lingots de 100 tonnes qui figure Grands te
à Texposition a été construit pour MM. Schneider et C*% ii^"ot
au Creuset ; il est destiné à dégrossir et à forer des de
lingots d'acier de 100.000 kilog. et plus.
Quatre chariots indépendants, dont deux à Tavant et
deux à Tarrière, sont munis chacun de deux porte-ou-
tils à réglage indépendant, et, au moyen de ces huit
outils, on enlèvera facilement plus d'une tonne de co-
peaux à l'heure. Les quatre chariots sont agencés pour
oharioter, dresser transversalement, tourner conique,
ot peuvent être employés dans tous les sens indépen-
damment les uns des autres.
Ce tour recevra un banc de forage ayant une tra-
verse de 5 mètres, qui permettra de forer dans un lin-
got un trou de 1 mètre de diamètre et de 10 mètres de
longueur. Il n'a pas été exposé faute de place.
Voici les données principales de cet outil :
Hauteur de pointes l'",525
Longueur entre pointes 16"*, 200
Longueur totale 23"*,300
Encombrement 150™*
Diamètre du grand plateau 3", 050
Pouvant tourner un diamètre de . . 2™, 325
Le cône est à 5 vitesses et donne, en conjugaison
Macliines
diverses.
540
avec lo mouvement qui est à 2 vitesses, 50 variations
de vitesse, soît dans lo rapport de 6, 17, 49, 135 à38t
tours du cône pour un tour de Tarbre.
Poids net, y compris le banc do forage non ex;
320 tonnes.
Ce tour a été commencé par le Creusot le 31 juillet
1888 ; les études ont absorbé près de 4 mois ; et la cois-
truction de l'appareil a été faite en moins de six mois.
Parmi les machines diverses nous citerons un petit
tour automatique, une machine à fraiser horizontale,
une machine à vapeur, système Armington-Sims, deux
machines à point de navette.
A. Petit tour automatique. — C'est un petit tour à
charioter ot à fileter de 127 millimètres de hauteur de
pointes, portant son renvoi. Ce petit modèle est
employé par le gouvernement anglais ot par les ateli<
eux-mêmes pour la confection des petites pièces
machines et de l'outillage. Le chariot étant placé'
l'avant rend cet outil très commode ; en efTet, pour
pièces légères, qui exigent souvent de se servir
supports, le chariot peut être amené à la position y(
lue, sans qu'on soit obligé de déplacer les supports,
B, Une machine à fraiser ho7*izontale dite modj
moyen est exposée comme type dos 5 grandeurs de ce
genre d'outils construits par la maison, et plus de 4.000
de ces fraiseuses ont été fournies aux manufacturôs
d'armes en Angleterre et à T Etranger.
c. Une machine à vapeur^ système Armingîi
Sims. — C'est une machine avec régulateur automa*
tique indiquant 10 chevaux à 350 tours par minute avec
de la vapeur à .5 1/2 atmosphères.
[ Diamètre du cylindre . . 125 "/"
Course du piston 180 "/"•
541
D'après ce même modèle, la maison construit neuf
grandeurs indiquant 10, 18, 25, 35, 50, 60, 70, 80 et
100 chevaux respectivement.
Ce genre de machine, pour les plus grandes forces,
est aussi construit simple, compound et avec conden-
sation.
D. Les machines à point de navette sont à 2 fils
_ poissés, elles sont brevetées s. G. d. g., et servent à
coudre les chaussures.
; BOTASSI.
Smith et Goventry {Manchester).
MM. Smith et Goventry exposent :
1* Tours à fileter et à façonner automatiques.
2* Nouvelle forerie radiale.
3* Machines à fraiser perfectionnées.
4^ Machines à affûter.
5* Outillages divers.
Tours
à fileter
et à
façonner
Tour modèle B de 0,178 de hauteur de pointes ; banc
de 1^50.
[ Poupée avec arbre creux entr^ouvert, munie de 9 sé-
I ries de griffes coniques lisses, pour fer tourné aux dia- automatiques
mètre de 1/2 p. à 1 1/2 p. (12 à 38 millimètres). Support
revolver pour recevoir 5 outils. Aménage automatique
avec débrayage instantané. Appareil à fileter mmni de
5 garnitures de coussinets (3 par garniture pour diamètre
de 1/2 à 1 p. (12 à 25 millimètres). Retour rapide à la
main par pignon et crémaillère. Commande supérieure
avec deux séries de poulies pour charioter et pour file-
ter à des vitesses différentielles ; et la série de clés
pour écrous.
Tour du type Universel modèle 1888, ayant 0,260
de hauteur de pointes ; banc de 3 mètres.
Poupée fixe à double engrenage et arbre creux en-
ir'ouvert, pouvant recevoir du fer jusqu'au diain* de
77 millimètres et fileter jufîqu'à 65 raillimèires, munie
de 15 séries de griHes coniques lisses pour le fer tourné
de 3/4 p. à 3 p. (19 à 75 millimètres). Support revolver
pour recevoir 5 outils et aménage automatique avec
débrayage instantané. Appareil à fileter muni de 11
garnitures de coussinets (3 par garniture pour diam-
de 3/4 à 2 1/2 p., 20 à 65 millimètres). Retour rapide
à la main par pignon et crémaillère. Contre-pointe et
plateau à toc pour poupée fixe. Commande supérieure
composée de deux cliaises avec barre et fourche de
débrayage, arbre et cône et deux séries de poulies
pour les deux vitesses de chariotage et de filetage,
et les clés pour les écrous.
Tour amé7'icainj brevet « Cooper » pour le travail
du cuivre, uauteur de pointes 0,200, Banc de 1",5I
Muni de poupée fixe à double engrenage et arbre
acier avec portées rodées et rectifiées après la trempe.
Poupée contre-pointe pivotsBite pour aléser parallèle
ou cône et pour tourner sur plateau, montée sur cha-
riot, avec buttées et réglage rapide sur le banc par
chaîne et volant. Support à chariots composés se fixant
sur le banc avec calage rapide. Support à main. Api>a*
reil à fileter pivotant sur un arbre à Tarrière du banc
et aménage par vis guide et demi-ocrou. Buttée mobile
pour déterminer la diam. précis du filet; un modèle de
vis guide et une fraise pour tailler le demî-écrou ; U
commande supérieure et les clés pour écrous.
' itf^me ioar^ muni iVun support revolver pour
outils, à la place de la contre-pointe spéciale et sans
support à chariots composés.
Nouvelle
forerie radiale.
Cette nouvelle forerie sert pour percer, tarauder
goujonner.
^^^^^^^v— 543 ■■ ' ' ""^ .i "«■■w^. ^^^^^H
^ilayon de 1*",:23, à doublu engrenage^ pour percer ^^^|
jusqu'à 60 milliniètre.s de diamètre et aléser jusqu'à 150 ^^H
millimètres, à la profondeur de 305 millimètres. ^^H
Arbre en acier de 52 millimètres de diam. équilibré, ^^^|
avec mouvement descendant automatique ot débrayage ^^^|
instantané pour mouvement rapide par levier. La portée ^^^|
de l'engrenage d'angle, au travers duquel passe Tarbre, ^^^|
est conique aOn de compenser l'usure et do le maintenir ^^^|
perpendiculaire au plateau. Course de la selle sur le ^^H
bras 560 millimètres. Déplacement vertical du bras, au ^^H
moteur sur une course do 530 millimètres. Plaque de ^^^|
fondation rabotée sur le dessus et un côté, avec rainures ^^^|
H^T rabotées dans le plein. ^^H
^Lia machine admet l^'joO en hauteur au-dessous de ^^^Ê
^rbre, le bras monté au bout de sa course. ^^^|
^^Accessoires : Appareil à tarsLuder et à gonjanne7r, ^^^M
brevet <t Peam » s'ajustant dans l'arbre de la machine ^^^|
ci-dessus, permettant de tarauder les trous après lo ^^^|
perçage et de fixer les goujons avec la plus grande pré- ^^^|
cision et dans le quart du temps employé pour faire le ^^^|
travail à la main. ^^^B
Machuœ ii j rutser verticale^ au toma tique ^ brevetée. Machine^
disposée pour faire à la fraise les travaux exécutés par «erfeoUonnôes
^ les étaux-limeurs et les raboteuses, avec une économie
■{^200 à 300 p. 7a ^^ ^^^^ ^^ f^^^i supérieur ; ainsi que
pour reproduire en fac-sîmile les ouvrages d'épaisseurs
Éde largeurs rigoureusement exactes.
Dimension C : Admettant entre supports 1",070 et
en hauteur 1"',220, Plateau avec course longitudinale
automatique dans les deux sens de 1^,380. Course
transversale automatique do chariot porte^outîl de 1
mètre dans les deux sens.
Arbre porte-fraise de 88 millimètres de diamètre avec
544
portée conique et réglage vertical de 0,203. Réglage i
banc transversal en hauteur au moteur*
Machirie à fraiser et à profiler verticale, brevêlàj^
avec alimentation automatique variable et disposil
pour fraiser les formes irrégulières.
Type n** 3 : Très puissante.
Arbre de 102 millimètres, avec portées coniquèsT
glable en hauteur sur une course de 300 millimètres.
Plateaux composés avec une course longitudinale de
900 millimètres et transversale de 630 millimètre
Plateau circulaire divisé. Mouvement automatique
riable dans les deux sens, par système breveté de dii
ques à friction donnant une rangée de vitesse très grande
et la facilité de changement pendant la marche.
Débrayage instantané des mouvements. Dîspositii
pour fraiser, suivant gabarits, toutes formes régulièresT
Machine à fraiser horizontale, perfectionnée, mo-
dèle D, très robuste, avec commande puissante par
cône à 4 vitesses et double engrenage taillé.
Arbre en acier, de forte dimension, avec portées co-
niques trempées et rodées. Arrière centre réglable pour
supporter Textrémité du mandrin porte-fraise et rédui-
sant au minimum les vibrations pendant la coupe.
Course longitudinale automatique du plateau, 610
millimètres. Course transversale de la table, 200 milli*
mètres.
Hauteur admise sous Tarbre porte-fraise» 400 milU-
mètres.
Machine à fraiser, horizontale, automatique, mo-
dèle B de simple forme, avec commande par cône à 4
vitesses* Arbre avec portées coniques trempées et rodées
avec soin, avec compensation d'usure.
Course longitudinale du plateau, 361 millimètres.
A
545
Course transversale de la table, 127 millimètres. Hau-
teur admise sous l'arbre porte-fraise, 350 millimètres.
Machine à affûter les fraises^ modèle B. Pour fraises Machi
jusqu'à 300 millimètres de longueur et 200 millimètres
de diamètre.
Table pivotante permettant d'affûter les tarauds, les
alésoirs, etc., à l'intérieur de la taille.
Machine pour affûter les mèches hélicoïdales ^ bre-
vetée. N* 2 avec meule do 760 millimètres pour mèches
de 6 à 50 millimètres.
Machine pour diminuer Vàme des mèches héli^
coîdales à la pointe , brevet Ford-Smith. Pour mèches
de 3/8 à 2 p. (10 à 50 millimètres).
La maison construit aussi une machine pour dia-
mètres de 1/2 p. à 3 p. (12 à 77 millimètres).
Nota : L'appareil Ford-Smith peut être employé sur
la machine à affûter les fraises décrite ci-devant, ou
sur toute autre machine s'y prêtant ayant les trois mou-
vements essentiels : longitudinal, vertical et transversal.
Série de porte-outils et outils, système Smith et Outil
Coventry^ pour tours, raboteuses, étaux-limeurs, etc.
Série de mèches hélicoïdales , depuis 1 millimètre
et jusqu'à 75 millimètres, de qualité supérieure, fabri-
quées avec un outillage spécial étudié et perfectionné
par la maison.
Séries de fraises dalésoirs taillés en spirale. Alésoirs
ajustables. Marbres en réglettes. Calibres et outillage de
précision d'un atelier.
BOTASSI.
34* ANMÉE. 35
546
Foyers
ondulés
système
rfox.
Ghâ&fiiti
emboutis
pour
Leeds forge G**. ,
Cotte Compagnie expose des foyers ondulés système
Fox et des châssis emboutis pour wagons.
Pour obtenir des foyers pouvant supporter les haui
pressions adoptées aujourd'hui, on se buttait à la diffi-
culté de donner la résistance suffisante à Taplatisse*
nientj sans augmenter leur épaisseur d'une façon nui-
sible ; les foyers ondulés système Fox permettent d'at-
teindre ce but pratiquement, comme le démontrent lei
nombreuses applications qui en ont été faites aux chau-
dières fixes, ainsi qu'aux chaudières marines, pour les-
quelles leur emploi est devenu général, depuis Tadop*
tion des machines à triple expansion et des haui
pressions de vapeur, qui atteignent couramment 13
kilog.
Mentionnons les avantages principaux du système ;
1" Plus grande résistance à l'aplatissement, le raj
\ port des foyers ondulés aux foyers lisses étant de 4,5
àl;
2** Augmentation de la surface de chauffe et, pi
suite, plus îjfrande puissance de vaporisation;
3* Elasticité sous des températures variables, ce qui^
empêche les dépôts calcaires de s'attacher aux foyoi
Les châssis exposés sont en tôle d'acier Martin-8iô-
mens de 13*"/" d'épaisseur^ emboutie à chaud en uoe
seule passe à la presse hydraulique.
Les avantages que présente le châssis embouti d un®
seule pièce, sur celui composé de tôles, cornières, elc.^
se résument ainsi :
!*• Suppression de tout dressage et traçage préala-
ble ;
2* Suppression du poinçonnage, découpage, mo
547
taisage, façonnage, perçage, assemblage, rivelage, etc.,
des tôles et cornières.
3® Le châssis embouti, bien que plus léger, est plus
fort que le châssis assemblé ;
4* Les ouvertures dans les plaques de garde sont
parfaitement régulières, leur écartement toujours exact,
et les champs sont bien perpendiculaires à la face et
prêts à recevoir les glissières.
BOTASSI.
S 4\ — PAYS DIVERS
Mines de Bidassoa {Ivan),
Ces mines que dirige M. Clément Hamelin exposent
les plans de leurs installations, un dessin de plan incliné,
un modèle de quai de chargement, ainsi que difTércnts
échantillons de géodes, de minerais de fer spathique et
d'hématites brunes.
WOUROAFT.
Société anonjrxne de Biscaye.
Cette Société expose des minerais de Bilbao, des
calcaires, cokes et laitiers, ainsi que des gueusets de
fonte, dont quelques-uns montrent leur cassure ; des
lingots d'acier Siemens-Martin, barres d'acier laminé, et
des vues photographiques des usines.
WotJRGAFT.
Compagnie firançaise des mines du Laurium.
La Compagnie française des mines du Laurium expose :
548
Un bloc de calamine riche d environ 2 tonnes ;
Un bloc de sulfures mixtes (blende-pyrite-galène ar-
gentifère) de même poidâ ;
Plusieurs blocs de fer manganésifère ;
Divers échantillons de minerais de plomb, de zing
de fer, de cuivre, de roches encaissantes et de roc
advcntives;
Le plan des travaux et la coupe verticale de la réjfiij
de Camaresa;
Un groupe de saumons de plomb d'œuvre.
Concessionj^. Le gouvernement hellénique a octroyé successive-
ment à la Compagniio rexploitation du fer, du plooib^du
cuivre, du zinc et des minerais manganésifères dans
toute l'étendue du périmètre de ses concessions, sur
lesquelles ce droit ne lui avait pas été reconnu originai-
rement.
Le domaine de la Compagnie française des mines
du Laurium comprend aujourd'hui, outre de nombreuit
terrains, six concessions principales d'une étendue de
6- 165 hectares, situées le long de la côte orientale de
TAttiquOj depuis le cap Colona jusqu*à Vromopoussi,
et limitées, à Touest, par la vallée de Keratéa, nom de
la commune dont dépend tout le territoire du Laurium.
Gisemeût. Le gisement est constitué par une série de dépàte
alternatifs de calcaires saccharoïdes et de scliistea très
compacts*
Le calcaire supérieur n'apparait que sur des espaces
limités. On trouve ensuite le schiste supérieur, le cal»
caire moyen, le schiste inférieur et le calcaire infé-
rieur. Ce dernier n'a pas encore été traversé. Le mi-
nerai se rencontre au contact de ces différentes roches»
Le premier contact a pour toit le schiste supérieur et
pour mur le calcaire moyen. Le deuicième a le calcaire
moyen au toit et le schiste inférieur au mur, Ëufiu le
549
roisième est compris entre cette dernière assise au toit
t le calcaire inférieur au mur.
Les plus minéralisés sont ceux dont le calcaire forme
e mur.
La calamine existe dans tous les contacts en amas de
puissance variable, incrustés dans le calcaire et qui
)énètrent dans celui-ci à des profondeurs qui atteignent
parfois 100 mètres.
Les minerais de plomb sont généralement concentrés
au contact même à Tétat de carbonates ou d'oxydes.
Les minerais sulfurés mixtes composés de galène très
riche en argent, de blende, de pyrite de fer ot, acciden-
tellement de chalcopyrite, sont toujours rencontrés au
contact.
Les minerais de fer et ceux de fer manganésifère se
trouvent tous, en énormes quantités, au premier contact.
La plupart de ces produits de la mine, amenés au jour Calcinati(
par puits, doivent être transformés, soit pour les rendre ugin^àp^
Utilisables en séparant les divers éléments qui entrent
dans leur composition, soit pour augmenter leur valeur,
tout en diminuant leur poids et, par suite, les frais de
transport.
C'est ainsi que la Compagnie française a été amenée
à construire successivement des fours pour la calcina-
tion des calamines, des laveries pour rcnrichissement
des matières par lavage mécanique et pour la sépara-
tion des sulfurés mixtes ; une usine à plomb pour la
fusion sur place des minerais pauvres.
Le nombre des fours à calcination est actuellement
do 22, dont 16 à cuve et 6 fours à réverbère, capables de
produire annuellement 40 à 50.000 tonnes de calamine
calcinée.
Les laveries installées en 1877 ont été l'objet d'inces-
santes améliorations ; elles sont au nombre de trois : la
première sert principalement aux essaisMë^aënSaS
peuvent traiter, chacune, de 150 à 200 tonnes de minerai
par jour.
L'uBine à plomb, considérablement agrandie dansoes^
dernières années, comprend une fabrique d'agglomi
rappliquant aux menus de la mine et aux boues des
veries ; des fours de grillage et 9 fours do fusion pro-
duisent, par mois, de 350 à 450 tonnes de plomb d'œu*
vro, d'une teneur moyenne en argent de 1*800 gram-
mes.
Les moteurs employés dans ces diCférents atelieff
représentent une puissance totale de 600 chevauxe^
YÎron.
ChemiDs4efer Dos 1881 (la constitution de la Compagnie remo
1 à 1875), les moyens de transport étaient devenus insu*1
I fïîsants ; un chemin de fer a été installé à la \oîe de un |
mètre, reliant aux établissements de lavage, fourSj
calamine et fours à plomb, les principaux centres
production et aboutissant au wharf d'embarquement/
Des embranchements sont établis avec le cheminj
fer de la Société hellénique des usines du Lauriumll
avec la ligne de TAttique.
Le développement des voies est de 15 kilomèt
Une autre ligne à voie étroite et à traction animale, d'un»!
étendue de 6 kilomètres, avec un plan incliné, s'applique
H un district riche et d'accès difficile^ celui de Plaka,
dont les produits, amenés à un embarcadère spéciâ
sont déversés dans les wagons de la grande ligne.
Warf
iVKrg&slîrJa
Un projet à l'étude depuis plusieurs années a été mi^
récemment à exécution; il consiste dans rinstallation,
à Ergastiria, d'un appontemcnt métallique, muni de deux
grues à vapeur, do magasins pour les minerais et com-
buslibles^ et d'autres annexes nécessaires aux opér^
lions multiples de chargement et de décharge:
J
En mitre des* Atalfefrs flè calcinatioii et de laTage, înstaMatii
la CompaoTiie possède de grands ateliers de construc- —
tion et de réparations, un laboratoire muni de tous les
instruments et matières nécessaires aux analyses, des
magasins d'approvisionnement ^ des écuries, des remises,
etc.» etc.
De 1877 à 1888, c'est-à-dire pendant une période de Pro*lnpî?ôi
12 années, les expéditions faites ont atteint le chiffre
de 570.000 tonnes, soit 22,000 tonnes de plomb d'œuvre
et 548,000 de minerais. Le tonnage des matières traitées
sur place s'élève à 643.000 tonnes. La mine a produit,
pendant ces 12 années, tout près de 1.200*000 tonnes.
Un des premiers soins de la Compagnie a été de faire
construire des maisons pour abriter le personnel d*em- caisse
ployés et d'ou\Tiers qu'elle avait engagés et dont le àe
nombre va en augmentant d' année en année ; elle occupe
actuellement 60 employés de Tordre technique et admi-
nistratif et 2.400 ouvriers.
Tous les employés et un grand nombre d'ouvriers
sont logés dans les maisons de la Compagnie situées,
pour la plupart, a Cypriam), village entièrement créé
par elle, ou à Camaresa, centre principal do la produc-
tion.
Une caisse do secours administrée par un Comité
composé du directeur de l'exploitation et de trois à
cinq autres membres, pris parmi les employés de la Com-
pagnie, fonctionne au Laurium depuis plusieurs années.
Alimentée par des dons volontaires, par une retenue
opérée sur les appointements et les salaires et par les
allocations de la Compagnie, la caisse de secours a pour
but de procurer aux employés, ouvriers et entrepreneurs,
tous les soins médicaux dont ils peuvent avoir besoin,
pour eux et pour leur famille, et d'accorder aux socié-
552
taires blessés ou infirmes, aux veuvei; et aux orphelins^.
des secours ou des pensions.
Deux médecins sont attachés à la Compagnie. DetâT
hôpitaux et deux pharmacies, situés à Thériko ctàCamA"
rosa, sont munis de tous les objets et appareils nécessai^
res au bon fonctionnement du service de santé.
Dqrion.
Administration des mines du Grand-Duché
de Luitembour^.
Lo Gouvernement du Grand- Duché de Luxembourg
a établi dans un chalet, au quai d'Orsay, une exposition
des principaux produits du pays, montrant Timportance
de son industrie minière et métallurgique. A cet effet,
il a exposé des cartes minières, des coupes du terrain
dans lesdilTérentes régions minières du pays; des tableai
graphiques et statistiques, indiquant les quantités
minerai extraites, consommées et exportées, ainsi qi
les quantités de fonte produites dans les vingt demièi
années ; les photographies des principales usines du
paysj deux grands plans montrant la disposition et Tcn-
sembk> du vaste établissement de Dudelange, ainsi
qu'une collection de minorais, de fontes et d'aciers de
toutes les minières et usines du pays, avec les analyses
respectives ; enfin, de nombreux éeliantillons de pierres
de taille et d'ardoises provenant de dilTérentes carriè-
res, avec la carte géologique du pays; une collection
de la série géologique des roches et celle des roches
7niné7mux utiles du Grand-Duché.
On peut juger du développement qu*a pris l'industrie
sidérurgique de ce petit pays parles chiffres suivants
on
I
Mines. 65 mines sont en exploitation (la majeure partie ëH
galerie» quelques-unes à ciel ouvert). La productidl^
553
aie du minerai en 1888 a été de 3.261.925 tonnes et a
supé environ 5.000 ouvriers.
La fonte est produite par 7 établissements possédant Hauti-
semble 21 hauts-fourneaux, qui ont donné, en 1888,
3.776 1 onnes de fonte d'aiHnage Thomas ou de mou-
aje.
L'établissement le plus important est celui de la
>ciété anonyme des hauts-fourneaux ot forges de
adelange, qui produit 120.000 tonnes de fonte par an,
squelles sont tranformées par le procédé Thomas. Le
ombre d'ouvriers employés par la Société de Dudolange
!tde 1.500 environ.
WOURGAFT.
Hiorth (Olaf), à Christiania,
M. Hiorth (Olafï), à Christiania, expose des échan-
tillons de minéraux.
WOUROAFT.
Mines de Foldal.
Ces mines exposent des pyrites de fer cuivreuses, un
plan de la mine et différents échantillons.
Les mines de Foldal sont situées dans la région
îïiontagneuse dite Dovre, à TOuest du chemin de fer
de Christiania-Roros-Droatheim et à environ 600 mètres
au-dessus du niveau do la mer.
Le minerai se présente dans les schistes ardoisiers,
ît la pyrite s'y trouve accompagnée de couches de gra-
lulite ; la zone pyriteuse atteint une longueur d'au
noins un kilomètre. La puissance varie de 4-5 mètres
Lisqu'à 13-14 mètres; l'exploitation a pénétré jusqu'à
ne profondeur de 120 mètres. La majeure partie du
linerai contient 48 p. 7o de soufre, 2,5 p. 7o do cuivre
554
et pour ainsi dire point d'arsenio, 2 p. V» ^^ ^^^ ®^ P*
do plomb.
WOURGAFT.
Mines de Kongabez^.
Ces mines d*argent exposent des échantillons di
filons contenant de l'argent cristallisé et non cristallisé.
WOUROAFT.
Mines de rOrerberg^.
Ces mines d'argent exposent des échantillons de
filons et une coupe transversale des mines du Sud au
Nord.
WoURGAFT.
Mines de Ringerike.
Ces mines de nickel (à Nakkemd Hole) exposent des
minerais de nickel et pyrite magnétique nickelifère con-
tenant 2 1/2 à 4 1/2 p. Vo de nickel ou cobalt et 39 p. V.
de soufre.
WoURGAFT.
Reinert, à Moss.
M. Reinert, à Moss, expose des échantillons de miné-
raux.
WoURGAFT
Métal Bull (Maxim Nordenfelds).
Cette exposition montre Tusage que Ion peut faire
de ce nouvel alliage en le faisant entrer dans la fabri-
cation des bouches à feu.
Le métal Bull peut être obtenu en alliages de duretés
diverses ; il a une couleur jaune et prend un beau poli.
^■a ductilité et sa malléabilité sont très grandes. Il
^Vétampe et ne forge au rouge et peroiefe d*obtenir des
^■fièoes très fines. L'alliage se laisse couler et mouler
Hrvec facilité : fondu, il aurait, d'après les exposants,
^ime résistance égale à celle du fer forgé et résistorait
mieux à la corrosion que le bronze à canon.
On a t'ait déjà de nombreuses applications de ce métal
pour des hélices, des vis de vannes, des arbres de pom-
pes, des parties de canons dalTûts, de torpilles et d*obus,
et en général pour tous les objets demandant une
rande résistance à la traction et à la corrosion.
Le journal Iron du 27 avril 1888 indique les résultats
suivants : une barro laminée de 3/4 de pouce, tournée
à 5/8 de pouce, a été rompue dans une machine Wick-
stead à enregistreur automatique. La barre accusa une
résistance de 34*, 75 par pouce carré et une limite d'é-
lasticité de 24 tonnes avec un allongement de 19|3p.%.
u
■ Astacheff et G'* {Berezowski et Mioush).
B MM, Astacheff et C* exposent :
Des échantillons de quartz aurifères ;
Un modèle d'exploitation de mines d'or avec les ate-
liers de lavage, broyage^ etc.
WOUHGAFT.
^Ê Compa^zue de rexploitation des mines
^^^b d'Alexievsk (Donetz),
^K La Compagnie de Texploitation des mines d'Alexîo vsk
Hau Donetz expose des échantillons de houille, do coke,
Hple minorais de fer et d'argiles réfractaires.
W La Société possède environ 12,000 hectares de terre
dans le bassin houiller du Donetz; ces terres compren-
556
nent un grand nombre de couches de houilles dive
telles que : houille à gaz, charbon de forge, coli
anthracite, ainsi que des minerais de fer et des
réfractaires.
Les minerais de fer, maigre leur bas prix, n'ont]
de débouché, faute de fonderie dans la contrée;
analyses chimiques ont fait constater leur bonne qua
lité.
La Société se borne au rôle de fournisseur de ma
res premières, et par suite à rexploitation de ces
trc gisements, et à la production du coke ; ce del
est obtenu au moyen des fours Schaun^bourg et
fours fermés du système Gobier,
WOURGAFT.
Kochkin {Rostow-sur-Don},
M, J,-S. Kochkin, à Rostow-sur-Don, expose de
échantillons d'anthracite. Les mines de M. Kochkin son
situées à Grouchevko, localité dépendant de la régie
militaire desConaques du Don. La quantité d'anthracib
contenue dans les trois couches souterraines exploitée
est de 6 milliards et demi de kilogrammes. Un seu
puits est en exploitation, qui a 160 mètres de profondeulj
et produit 115 millions de kilogrammes d'anthracite pa
an.
L'anthracite est extrait par gros morceaux.
La proportion du carbone atteint 92 p. °jo en moyenn€
WOUROAFT.
Martinowsky.
M, Martinowshy, à Wosuesensk^ expose des échaï
tillons de granité et de kaolin,
WOURGAFT,
557
Scaxjuisky.
|f . Scarjuiskyy à Migneî (district Ëlisabethgrad) et
lourgone Majary (Stavropole), expose aussi des échan-
onB de granités et de kaolins.
WOURGAFT.
Société de Texploitation du mercure
(A. Auerbach et G^).
jeiXe Société, district de Bakhmouth, gouvernement
Ekaterinoslaw, expose :
[Jn plan de mine ;
La coupe du gisement ;
Des photographies de différentes installations ;
Des échantillons de minerais de mercure ;
Des bouteilles en fer forgé servant au transport du
jrcure.
Le gisement de cinabre a été découvert en 1879,
l'usine a commencé à fonctionner on 1886. Le gise-
int appartient à la formation houillère ; le cinabre
prègne un grès houiller, où il s'est déposé, non
idant la formation du grès, mais plus tard, quand
)U lieu le soulèvement des couches.
La couche minérale a une épaisseur de 4 à 5 mètres
est dirigée de l'Est à TOuest avec une pente de 50®
rs le Nord. La mine a un puits d'extraction principal,
jservi par une machine d'extraction de 50 chevaux,
une machine d'épuisement de 40 chevaux, et 4 puits
3ondaires, desservis par des treuils à vapeur.
Un atelier de triage, broyage et criblage est desservi
r une machine à vapeur de 20 chevaux.
Prix de revient du minerai brut . 5 à 6' la tonne.
» » » trié . Bail »
WOURGAPT.
558
Société industrielle du Naphta.
Cette Société, qui date de 1883, h est domié comll
misBion d*ou\Tir de nouveaux débouchés aux pétrole?
russes en augmentant les moyens d'exportation, et i
développant les expéditions du chemin de fer transe
casien.
Son exposition, très bien coordonnée, montre
cette Société a employé de puissants moyens pour arri*
ver à son but et présente :
1° Des échantillons, savoir:
Naphte brut;
Benzines ;
Pétroles ratïînés de diverses qualités ;
Résidus (Mazoutes) ;
Huiles de graissage de diverses qualités ^Lxtrait^
des résidus);
Goudrons (Résidus de la fabrication des huiles de_
graissage) ;
Benzol, naphialinei toluène, xylène, anthracène,
leurs d'aniline (Extraits des Mazoutes) ;
Caisses et estagnonti fabriqués à Batoum;
Série des terrains traversés par un forage ;
2** De.s 7nodèle&, savoir :
Principaux outils de fori^e en demi-grandeur ;
Plan relief-type d\me exploitation de naphte à BatouT
Derrick contenant les machines et outils nécessaires
pour le iorage et l'exploitation d'un puits ;
Wagon-citerne contenant 600 pouds (10 tonnes eu»
viron) ;
Plan-relief des usines de Batoum (fabriques de caissas
etd'estagnons, réservoirs, ateliers mécaniques, etc*,etc.
Gabarre pontée enfer pour le chargement des caisses;
Demi-bateau-citerne avec coupe longitudinale verticale
559
bateau (contenance du bateau: 2.100 tonnes de pé-
e);
bateau-citerne entier (contenance : 3.600 tonnes de
rôle);
• Des appareils divers, savoir :
^ompes servant au transport des produits de naphte ;
Pulvérisateur pour Temploi des résidus comme com-
tible ;
>ensimètre ;
ippareil Âbel pour déterminer le point d'inflammabilité
pétrole.
iampes russes pour le pétrole du Caucase;
• Des cartesy dessins et photographies, savoir :
^lan parcellaire du plateau de Balakhani-Sabountchi ;
Jarte géologique de la vallée de Beîbat (près Bakou) ;
/Oupes verticales de plusieurs forages ;
^ille de Bakou ;
^lan de la raffinerie de Bakou ;
îraphique de la production et de la distillation du
hte;
Graphique de l'exportation ;
dessins des principaux outils de forage ;
dessins de pulvérisateurs ;
ian de la ville de Batoum ;
lan des usines de Batoum ;
Jarte géologique du gouvernement de Koutaïs ;
Photographies des mines et des usines de Bakou et
Batoum.
^s exploitations de la Société sont situées sur le Gisement,
ement naphtifère dit de la presqu'île d'Apschéron
uspienne) ; il a pour centre la ville de Balakhany-Sa-
antchi, située à 50 à 60 mètres au-dessus du niveau
la mer et à 10 kilomètres de Bakou, port sur la Cas-
)mie où sont situées les raffineries de la Société.
[ 560
Le chemin de fer transcaucasien relie Bakuu a Ba-
toum, port .sur la mer Noire, chemin de fer de 900 kilo-
mètres de longueur.
Ce gisement naphti fère fait partie du miocène ; il
affecte la forme d'un fond de bateau dont Taxe longilu
dinal aurait à peu près la direction N.-O, 8.-E.; il occupe
une superficie d environ 400 hectares et est formé par
des bancs de sable alternant avec des couches d'argile,
dont quelques-unes sont imprégnées de naphte. Mais
ce sont surtout les couches de sable qui contiennent le
précieux liquide.
Les affleurements de ce gisement se trouvent au N.-E
et au N.-O.
En avant de Balakhany se trouve un petit volcan
de boues en activité, et au N. et au N.*0. on en ren-
contre encore quelques-uns pour la plupart inactifs.
Sur certains points ont lieu des dégagements de gaz
qui sont utilisés directement à cuire de la chaux ; ce^i
dégagements de gaz se produisent aussi sur la mer, où
on peut les allumer par les temps calmes; ils sont dus
à d*anciens puits recouverts par la mer, et on les con-
sidère aujourdliui comme une soupape de sûreté.
Quelques parties de ce gisement sont improductives;
d'autres sont épuisées, dans lesquelles les sondages ne
donnent que du naphte lourd et do l'eau.
Les sondages se font dans des baraques de 20 mètres
de hauteur appelées Derricks ; on emploie la chèvrci 1«
levier de battage, la machine horiz^onlale à débrayage et
le trépan à coulisse ; on a des tendances maintenant à
abandonner le sondage avec tiges carrées pour reprendre
celui à la corde. Les trous sont tubes avec des diamètrei
de 600 millimètres, puis de 300, et enfin de 250.
La nappe jaillit souvent si fort qu'on a de la peine»
maîtriser le jet; tous les eflorts tendent alors à visser
sur la partie supérieure du tube un chapeau ou Kalback;
i
561
pour faire cette opération difficile, on met quelquefois
un temps considérable pendant lequel on perd une
quantité énorme de naphte.
Les profondeurs des sondages sont très variables ; au
puits n° 11, la profondeur totale est do 236 mètres ; au
n* 10, 117"*,65; on y rencontre à divers niveaux des
naphtes de densité variable, laquelle augmente en
profondeur.
La quantité que fournissent les puits jaillissants est
parfois très considérable ; certains puits donnent 130
tonnes par j our, d*autres 145,
Quand les puits ne jaillissent plus, on remonte le
naphte au moyen de cuillers tenant 500 kilos'.
La Société a 20 puits en activité, donnant annuelle-
ment 278*500 tonnes do naphte brut. La différence de
niveau de 50 à 60 mètres entre Balakhani et Bakou a
pei'mis de rendre le naphte aux usines où il est ralTîné
au moyen de conduites en fonte ou pipe-Une de 110
115 millimètres de diamètre.
^
La Société possède deux usines importantes ; celle de Ustne"^-
Bakou et celle de Batoum.
L'usine de Bakou, où sont raffinés les naphtes, pos-
sède de grands réservoirs où viennent déverser les pipe-
line; le naphte est ensuite envoyé aux chaudières de
distillation, qui donnent 40 p. *•/<> d'huile dégoudronnée,
laquelle est ramenée à 30 p. 7o P^^r I*^ sulfate de
soude, lequel enlève les dernières traces de goudron et
ramène la densité à 822,
Cette huile ne s'enflamme qu'à 20 ou 30** centigrades.
On fait ensuite, avec les résidus de cette distillation,
des graisses et des huiles de graissage d'une densité de
910; les graisses sont brûlées en Russie et principale-
ment à Moscou dans les appareils de chauffage indos-
34« ANNéi* 36
I
J
Expédition
il os
produits.
trielj au moyea de pulvérisateurs et de dispositilis queU
Société nous montre dans son exposition. Cette usine
occupe 3 hectares et est en communication directe a\ec
la mer et le chemin de fer transcauca^ien, de même que
Tusino de Batoum^ dans laquelle nous trouvons de
grands réservoirs pouvant contenir 50.000 tonnes de
pétrole, des magasins pouvant contenir 400.000 caisses
pleines^ une fabrique de caisses et d'estagnons et des
ateliers mécaniques.
Dans les Indes et sur les marchés de TExtrême^Orient,
le pétrole russe s'importe comme le pétrole américain,
c'est-à-dire renfermé dans des estagnons en fer-blanc
emballés dans des caisses.
Los usines de Batoum sont pourvues d'un outillag
perfectionné et en état de produire régulièrement chaqu
mois 6UO.000 caisses et 1.200.000 estagnons.
Elle se fait d*une part de Bakou à Batoum par dé
wagons -citernes circulant sur le chemin de fer traas^
caucasienj et d'autre part les expéditions de Batoum
se font pour le pétrole en vrac dans des bateaux-cit4
nés, et, pour le pétrole destiné aux Indes ^ dans
caisses contenant deux estagnons chacune ; le charg
ment de ces caisses se fait dans des gabarres pont
en fer qui vont transborder sur les navires dans la ni
de iJatoum, cette ville ne possédant pas encore un po
permettant aux navires d'un gros tonnage de vea
charger à quai*
Le chargement en vrac s'opère par des pompes i
syrtème Wortliington et des tuyaux qui mettent en"
communication les réservoirs avec les citernes des na-
vires; la Société a, pour cet usage, à sa disposition
deux conduites en fer do 6 pouces de diamètre.
Aujourd'hui, près de 20 bateaux-citernes contenant
de 1.800 à 3.000 tonnes chacun fout un service régulier
563
Etre Batoum et les diflérents ports à pétrole du
ntinent.
La Société, par ses puissants moyens, est en mesure
le charger, à Batoum, 3.600 tonnes de pétrole en 2i
heures.
1 L'exportation de la Société a suivi la progression
miivante :
En 1886 2.000.000 de pouds environ.
1887 4.000.000 — —
1888 13.000.000 — —
En 1889, elle atteindra vraisemblablement de 16 à
18.000.000 de pouds (un poud = 16 kil. 38).
Lebel.
Zolotareff et C* (Grouvemement de Coutaïs).
MM. ZolotareflF et C" exposent des échantillons de
différents minerais du Caucase.
WOURGAFT.
Société Huta-Bankova {Dombrowa).
Cette Société expose :
Des échantillons de fontes d^affinage et de moulage ;
Des lingots d'acier et de fer fondu ;
Des barres d'acier ;
Des fils de fer, des fers feuillards ;
Des boulons, des crampons ;
Des selles et éclisses pliées à froid ;
Du fer fondu rond mandriné à chaud ;
Des barres brutes et des rails cassés à froid ;
Des tuyaux en fer fondu.
WoURGAFT.
564
Société métallui^que d'AIexandro'wsky
{S8.int'PéteT8bourg).
Cette Société expose :
Des cassures de lingots d'acier doux et do barres ;|
Des esais de pliages divers ;
Des essais à chaud divers sur du métal déphosphoreT
Des barres rondes pour rivets, formant un nœud plié
à froid ;
Barrettes d'essais do tôle à la traction ;
Obus en acier coulé sans soufflure ;
Echantillons de soudage de métal déphosphoré;
Tableaux des prolils des produits divers ;
Tuyaux en tôle soudée ;
Pièces de machines en acier coulé ;
Echantillons de matriçage au marteau-pilon.
Les aciéries d'Alexandrowskyontété fondées en 187
par une Société française ; elles ont été construites su
les plans de M. F. Valton, ancien ingénieur des Aciérif
de Terrenoire, et furent installées spécialement pour h
production de l'acier aux fours Martin par le procé
acide.
Vers la fin de 1879, M. Eu verte fit entreprendre ad
aciéries do Terrenoire les premiers essais de déphospii
ration sur sole ; dès 1884 MM, Valton et de Boissieu appli-
quèrent en grand ce procédé à la fabrication des raill
L'usine d'Alexandrowsky fut la première^ on Russie,!
adopter la nouvelle méthode sur les indications de '
noire.
Les aciéries emploient en ce moment jusqu'à
cents ouvriers.
WouRaAFT,
565
Société xnétallui^que de Moscou.
Cette Société expose :
Des minerais, des échantillons de fontes, des fers en
barres, des fils et câbles, des chaînes, crampons, bou-
lons et clous.
WOURGAFT.
Société xnétallux^que Dnieprovienne du midi
de la Russie.
Cette Société, dont le siège est à Kamcnskoïe, gou-
vernement d'Ekaterinoslaw, expose des minorais et
castines de Krivoï-Rog, des fontes d'afBnage et do mou-
lage, des laitiers de moulage, des charbons et cokes de
Donetz, des terres et briques réfractaires, ainsi que des
vues photographiques des usines.
Les minerais de Krivoï-Rog sont très purs ; ils ont
une grande analogie de nature avec ceux de Mokta-el-
Hadid et certains minerais américains ; la fonte obtenue
à Levag avec 4.000 tonnes de ce minerai a produit les
meilleurs aciers, aussi bien pour rails que pour ban-
dages, essieux et autres pièces de construction.
Comme facilité d'exploitation, le minerai de Krivoï-
Rog s'approche de celui de Somorrostro ; la roche est
moyennement dure et Tabatage est aisé.
Deux massifs, de 77 fours chaque, donnent une pro-
duction de 350 tonnes de coke par jour.
Un premier haut-fourneau a été mis en feu le 4 mars
dernier, un deuxième vient de l'être également dans ces
derniers temps.
WoURGAFT.
566
Rudzki et G'' {Varsovie).
Cette Société de construction de machines et fonderie
expose des tuyaux en fonte.
Les moules de ces tuyaux ne sont pas formés dans
les châssis mêmes où ils sont coulés, mais en dehors,
dans un châssis spécial; ce dernier n'a que 340 à
800"/"* de hauteur, de sorte que les moules des
tuyaux se forment d'un certain nombre d*anneaux. Le
châssis dans lequel les moules se forment est com-
posé d'un cylindre creux en fonte avec un autre cylindre
plein concentrique ; le fond du cylindre creux est mo-
bile et, au moyen d'un volant manivelle, peut être
relevé et abaissé à volonté.
On met le sable petit à petit dans Tespace vide entre les
deux cylindres, en le comprimant avec des tampons de
fer. Quand le sable est suffisamment compact, on sou-
lève le fond mobile du châssis pour faire sortir Tan-
neau en sable, on le mouille intérieurement avec du
graphite délayé dans de l'eau et on le sèche dans un
séchoir.
Ces moules sont ensuite placés successivement, au
bout les uns des autres, dans le châssis où s'opère le
coulage.
L'opération dure 10 à 20 minutes.
Les anneaux de sable sont assez résistants pour rester
intacts 24 heures et plus, ce qui assure aux tuyaux un
lent refroidissement.
WOURGAFT.
Usine de cuivre de Verchotor {Oural),
Cette usine expose des échantillons de fils et de
feuilles de cuivre, faisant ressortir la malléabilité et la
ténacité du métal produit.
WoURGAFT.
567
COiaudoir et C'* (Maïdaupèk, Serbie).
MM. Chaudoir et C** (Maïdaupèk) exposent des mine-
nis de cuivre, de manganèse, pyrolusite, roches calcai-
tes, trachyte, mattes et scories de cuivre, sulfure de nic-
kel, et des cartes géologiques du terrain.
WOURGAFT.
Hoftnan (S.) {Koutchaïna, Serbie),
M. Hofman à Koutchaîna, expose des échantillons de
minerais de zinc, pyrolusite, minerais argentifères et
aurifères, terres réfractaires, dolomie, roches, et des
cartes géologiques du terrain.
WoURGAFT.
llinistère de TAgriculture et du Commerce
de Serbie.
Le Ministère du Commerce et de TAgriculture à Bel-
grade expose des échantillons de plomb sulfuré, mine-
rais de plomb, ceruse, minerais de zinc, sphalérite,
calamine, antimonite, minerais d'arsenic, pyrite de
fer, minerais de manganèse, plomb, houilles, lignite,
schiste bitumineux, bois fossile, gypse, magnésie, ro-
ches éruptives, calcaires, barytes, grès, agate, ardoises,
trachyte, marbre, pierres meulières, marbre blano,
pierres lithographiques, amiante, minerais de chromo
et de molybdène, divers minéraux, produits do fouilles,
minerais d'or, de fer, de cuivre, cinabre, ainsi que des
cartes représentant les travaux miniers des anciens
en Serbie.
WoURGAFT.
568
Burckhardt et G'^ (Bâ/e, Suisi^e).
La maison Burckhard expose plusieurs types de com-
presseurs d'air, système Burckhardt et Weiss, d'une
construction tout à fait nouvelle.
Le but poursuivi a été :
1** De pouvoir obtenir une marche rapide à volonti
en employant pour la distribution un tiroir mobile,
commandé mécaniquement, au lieu de soupapes auto-
matiques ;
2** De supprimer l'influence des espaces nuisibles m
faisant communiquer à fin de course les deux faces i
piston.
La distribution ressemble à celle d'une machine
vapeur ; l'excentrique qui commande le tiroir est ca
à 90", en retBrd^ sur la manivelle.
L'influence des espaces nuisibles est à peu près sup
primée (au point de vue du rendement en volume) par
la présence d'un canal , coulé dans le tiroir à coquille
et mettant en communication les deux côtés du cylin»
drc, quand ce tiroir est dans sa position moyenne etl
piston au point mort. Par suite, après chaque courst?
Tair comprimé renfermé dans Tespaco nuisible passe
derrière le piston et est refoulé avec celui qui via
d*etre aspiré, tandis que, du côté opposé, la pressi0
de l'air au commencement d*.* la course est déjà descon*'
due à la tension de Tespaco d'aspiration, et du nouvi^t
air est aspiré dès le commencement de la course.
Les recouvrements intérieur et extérieur du tiroir
sont assez grands pour que la n compensation de pres-
sion » ait le temps de se produire, que les espaces d'as-
piration et de refoulement ne soient jamais mis en com-
munication par le canal de « compensation ». Ils sont
de plus égaux, de telle sorte que les orifices d^admis-
sion et d'échappement s'ouvrent et se ferment en même
temps et sont toujours découverts de la même quan-
lité*
La communication avec le réservoir de compression
doit s'ouvrir quand la pression dans le cylindre est de-
venue égale à celle du réservoir, et, comme cette der-
nière est variable, on voit qu*on ne pourrait régler par
des moyens mécaniques l'ouverture de cette communi-
cation sans avoir de grandes pertes de force motrice.
MM. Burckhardt et Weiss ont préféré employer pour
iÇela une simple soupape de retenue placée directement
Bpr le dos du tiroir : cotte soupape est de grande dimen-
^on, de manière à n'exiger qu'une très faible levée.
Sa vitesse moyenne dans lew canaux de distribution
Mie dépasse pas 30 mètres,
H Le rendement en volume garanti est de 90 p. ^j^,
quelle que soit la pression* 11 atteint fréquemment 94
|à95 p, 7o' Qi^ï^nt au nombre de tours, il varie avec la
Hîmension des compresseurs et peut atteindre pour les
petits compresseurs *200 tours à la minute. On le fixe
en se donnant une \itesse do piston de 1™,80 ordinaire-
ment, mais qui peut dépasser 2 mètres sans inconve-
nant.
^BBes sièges des soupapes de retenue sont creusés de
rainures, et les surfaces de contact aussi petites que
possible, afin de réduire au minimum l'excès de pres-
sion nécessaire pour les soulever. Leur course ne dé-
passe pas 3 millimètres.
Contrairement à ce qui se fait en général, MM. Burc-
khardt et Weiss n'injectent pas de reauàrintérieur du
cylindre durant la compression* Ils prétendent que cette
injonction cause une usure rapide des cylindres et nuit
au graissage (néanmoins, dans les compresseurs Mé-
karski, cette usure est complètement évitée par rem-
ploi de garnitures en ébonlte qu'on remplace tous les
570
trois mois). Pour empêcher réchauffement considéi
qu*amène la compression de rair. Us emploient
circulation d'eau froide, non pas seulement autour
du cylindre, mais encore sur les fonds et autour dan
canaux de circulation d'air. Cette circulation est
plus elTicace que la simple enveloppe d'eau froide
ployée dans les compresseurs à soupape* De cette
on arrive à maintenir froides les parois du cylindre et
à empêcher toute altération des garnitures et de lliuile
de graissage, mais on ne diminue que très peu la l^m*
pérature à laquelle la compression amène Tair, et le
rendement mécanique en est un peu afTaibli pour lei
fortes compressions.
Le graissage du cylindre et du tiroir a eie » ujciié
d*une manière toute particulière. Le graisseur adopté
consiste en un réservoir d'huile vissé sur le cylindre, et
dont la communication avec lui est établie au moyeu
d*un petit orifice percé dans un tube plongé dansThuile
du réservoir. Cet oriflce peut être réglé au moyen d'un
robinet à pointe, do façon que Thuile ne sort pas quand
le compresseur est au repos.
Quand le piston se met en marche, les pressions sur
ses deux faces deviennent différentes; une petite mi
d'air pénètre dans le réservoir et^ dès que le piston
passé ^ elle chasse une petite quantité d'huile dans
cylindre qui est ainsi graissé. Le graissage du tiroir al
fait d'une manière à peu près analogue ^ grâce à
rainures creusées dans ce tiroir et qui mettent en ci
munication le réservoir d'huile tantôt avec Taspiratii
et tantôt avec le refoulement.
Plusieurs types sont exposés ;
1** Petit compresseur mû par courroie. L*arbre de
couche porte une poulie volante. Les paUers sont foa-
dus d'une pièce avec le bâti. Le cylindre en porte-fc-
571
aux est très dégagé, oe qui facilite la pose des con-
Ittites.
2* Pompe à faire le vide à action directe et à rotation.
Le cylindre à vapeur et le cylindre à air se font
face et sont fixés en porte-à-faux sur le même bâti.
L*arbre du volant est entre les deux cylindres, et est
actionné par une bielle en retour. Cet arbre porte les
excentriques de distribution du cylindre à vapeur et du
cylindre à air.
Ce type tient peu de place et possède les avantages,
mais aussi les inconvénients de la commande par action
directe ; ces derniers sont d'exiger un volant plus lourd,
car la marche est plus irrégulière; en efTet, la pression
dans le cylindre à air est maximum quand celle de la
Tapeur est minimum.
De plus, la commande de l'arbre du volant se fait par
une bielle fixée sur le côté de la tige commune, ce qui
tend à fausser celle-ci.
3* Compresseur commandé par machine à vapeur
placée sur le même bâti.
Ce modèle est un des meilleurs pour les puissances
moyennes. Il tient pou de place. Les cylindres à vapeur
et à air, placés à côté Tun de rautre,sont en porte-à-
faux sur le bâti, qui porte aussi les paliers. Les mani-
velles peuvent être calées de façon à former entro oUos
un angle qui est choisi de manière que les forces tan-
gentielles exercées sur les boutons de manivelle du
moteur et de la pompe à air soient approximativ<Mn<Mit
égales en tous temps : il en résulte une marche douce,
sans chocs, et cela permet d'employer de fortes détentes
dans le cylindre à vapeur même avec un volant très
léger.
4* Compresseur commandé par machine à vapeur, le
^'ompresseur et le moteur étant sur deux bâtis difTcrcnts
57?
Les manivelles sont calées tV après les mêmes règli
que ci-dessus.
Le volant est au milieu. Ce modèle convient le miei
pour les grandes installations fixes.
5" Pompe à faire le vide à action directe et à rota-
tion.
Les cylindres à vapeur et à air sont sur deux bâtis
différents. En avant du premier est Tarbre du volant.
La longueur occupée est considérable, et, pour avoir
une bonne régularité, il faut un fort volant. ^J
Quelquefois on accouple à 90" deux systèmes pareil^^
Le fonctionnement est alors bien meilleur. Les deux
cylindres à vapeur peuvent former alors une seule ma-
chine Compound.
Le système de distribution adopté pour la raachineà
vapeur est ordinairement le tiroir Meyer, modifié p*ir
Rieder. Le régulateur de vitesse agit sur la détente
faisant tourner d'un an^lo plus ou moins grand le
tiroir cylindrique à rainures hélicoïdales, placé sur le
dos du tiroir do distribution, (Le système de distribution
permet une grande vitesse.)
La distribution des cylindres à air ou à vapeur pei
être visitée très facilement; il suilit, pour la mettre
découvert, de déboulonner le couvercle placé sur le côté.
Ces compresseurs sont très employés :
1** Dans les diverses branches de Tindustrie chimique;
2" Au transport et à la distribution de la force motricei
notamment dans les mines (perforateurs, locomotive
etc.), et dans la construction des tunnels ;
3** Pour les travaux sous-marins ;
4*' Pour la ventilation dos mines, des tunnels, etc. ;
5"^ Dans les souffleries Bessemer ;
6** Comme pompes à faire le vide;
Et pour divers autres emplois.
De Mahchena.
573
Gresley-Oberlin {Liesberg-Beime),
MM. Gresley-Oberlin exposent :
1® Un modèle d'un cylindre pour trier
toute matière grenue.
Cet appareil se compose d'un cône en tôle percée
d'une certaine quantité de rangées de trous. Chacune
de ces rangées comprend un nombre égal de trous,
mais ces trous augmentent de diamètre en allant de la
petite ouverture du cône vers la grande. Les matières
à trier sont introduites dans le cône par sa petite ou-
verture au moyen d'une trémie. Le cône étant soumis à
un mouvement de rotation, les matières se classent sui-
vant leur grandeur et tombent ; on les sépare en plu-
sieurs groupes au moyen de cloisons mobiles dispo-
sées sous l'appareil.
2** Une machine à laver et trier le sable
et toute matière grenue.
La machine se compose d'un cylindre incliné, muni
intérieurement d'une hélice interrompue. Ce cylindre
repose sur des galets qui lui communiquent un mouve-
naent de rotation obtenu par manivelles ou courroies.
Le chargement se fait à la pelle ou par un couloir
dans la trémie.
La matière, brassée par la rotation, remonte dans
le courant d'eau descendant, puis est triée à sa sortie
par un crible classeur conique tournant avec le cylin-
dre.
La consommation d'eau est très faible, 300 à 500 li-
tres d'eau par mètre cube de sable suivant son état.
3® Une machine à râteaux pour laver
les matières grenues.
Cette machine est construite d'après le principe des
574
contre-uouraiitïij c*est-à-dire que la matière à tn
suit un chemin inverse à celui de Teau.
Le système consiste essentiellement en une aij
inclinée, dans laquelle monte et descend al ternativec
un râteau qui, à chaque mouvement ascensionnel,
avancer la matière à laver contre le courant d'ei
L'inclinaison de Tauge est facilement réglable.
Le râteau porte un système de palettes ou de
alternes et repose sur des roues (galets) de guida
Pendant son mouvement de recul, il est soulevé par^
mécanisme spécial qui le met lui-mèma en action, i
sorte que les dents ne touchent plus la matière^
laver.
Le sable, ou toute autre matière grenue, gravi^
minerai, etc., est introduit dans une grande trémie j
cée près de l'extrémité inférieure du râteau, et celle
fournit, automatiquement, des quantités exactem€
réglables de matière dans l'auge, au moment mèl^
où le râteau commence sa course ascensionnelle.
L'eau arrive régulièrement dans un tambour pla
au-dessus de la partie supérieure de l'auge ; quand
râteau finit sa course ascendante, ce tambour se *
sur la matière à laver.
Dans les villes où l'on se sert de moteurs hydr
liques, le peu d'eau sortant du moteur suffit pour i
menter la machine à laver. Ce type convient spécia
ment pour laver le sable des filtres.
SCHMIDT.
Gualemala.
Eicpositions américaines.
Les divers Etats de l'Amérique exposent de grandi
collections minéralogiques.
Dans la section de Guatemala, on voit des miner
argentifères et aurifères, des pyrites de fer, des échan-
575
îUons de plàti'e et de oharbon de torro et ditTorcuts
iiitres minerais.
Le gouvernement de la République du Paraguay i'araprna]
A Assomption) expose des pierres calcaires, marbres
Hancs, minéraux divers, argiles du Grand-Chaco, do
lu cordillière d*Altos, d'Ita ; terre rougo de la cordil-
i&re d'Altos, de Tabaty ; sable salinaire, sel brut, sel
demi-raffiné de Limpis et do Lambaro, échantillons de
Ikarbres blancs et de différentes nuances venant des
carrières d'Ita-pucu-mi et de TApa, stalactites de
Upa.
Les Républiques de Saint-Domingue^ du Mexique, st-Domlng
ie Bolivie j du Chili et V Empire du Brésil exposent ^u?ie
ies collections de roches et minerais. „^^*lV
Brésil.
Dans la section de la République dUrugay on Urugua;
voit des échantillons de minéraux, de marbres, de gra-
iûte,de terre plastique.
Le Salvador expose des minerais de fer, or, argent Salvadoi
et cuivre.
Calcaires variés, pierres calcaires cristallisées, terres
glaises ferrugineuses.
Plombagine, labradorite, marbre noir taillé.
La République de Venezuela expose dos schistes, vénézuel
argiles, calcaires divers ; du charbon minéral d*Ori-
tuco, de Tagua et de Curamichate ; craie, marne, gypse,
pyrite de fer de Taguai.
Argile aurifère, grès rouges et blancs ; carbonate de
cuivre (bleu), minerais do cuivre ; kaolin, quartz ; fer
oligiste, quartz aurifère, pétrole brut, houille, talc, ocre
rouge.
L Equateur expose des quartz et minorais aurifères Equateu
extraits à différentes profondeurs et dans différents
Jépublitiue
rgetitine.
576
filons parallèles, provenant des mines d'or de la
vince « del Oro »•
Dans la section de la République Argentine^
trouve des collections de minéraux, des échantillong de^
minerais, cuivre, or, argent.
WourgaftJ
Richesses minérales de la République
du Sud-Africain (t).
La République Sud-Africaine est certainement le pm
le plus riche en minéraux de toute espèce de T Afrique
Australe, Tous les minéraux, le diamant excepté, i
ti*ouvent en plus ou moins grande abondance.
L*or se rencontre soit dans les terrains d'alluvions,
soit dans les filons concrets encaissés dans le schiste ou
le granité, et en masses immenses dans les districts it
Pretoria, d*Heidelberg, de Potchefstroom, et
métal est tellement répandu dans le sol Sud-Aîncam
qu'il n'est, pour ainsi dire, pas de région où sa pri^
sence n'ait été révélée.
L'a7*gen^, allié au plomb ou au cuivre, se rencontre
dans les districts de Pretoria, de Middelbourg et (k
Rustenbourg. Plusieurs Compagnies enonttentéTexploi'
tation. Certains minerais ont renfermé jusqu'à 4Jttl
onces (134 kilog*) d'argent à la tonne de 1.016 kilo^^
Le cuivi^e semble avoir été exploité de tout temp*
par les naturels pour en fabriquer des ornements. U
existe dans les districts de Pretoria^ de Middelbourfi
de Zoutpansberg et de liustenbourg, du cui\Te alliéà
(1) La présente note est un extrait de TouvTage de M, V^-S*
Aubert, consul de France à Pretoria, sur la Républiqu« Sud-
Africaine.
â
ce, au soufre ou au carbone, La teneur est va-
de 10 à 80 j). 7,,
plomb se rencontre dans plusieurs districts, mais
Spécialement sur la frontière occidentale où cer-
minerais ont donné jusqu*à 84 p* 7© de galène de
ices (558 grammes) à la tonne,
cobalt^ découvert en 1871 dans le district de
Ibourg, a été exploité pendant t|uelques années
ne Compagnie anglaise, qui en a exporté pour plus
0,000 francs.
*6st aucun district où lu présence du fer n'ait été
pitée. 11 est tellement abondant en certains endroits
e volume de minerai se chitïre par des millions
imes, surtout dans le district de Rustenbourg. Il
des montagnes entières de minerais de fer à
lansberg et à Waterberg ; les bématites ou fer
tes dominent,
teneur en fer atteint jusqu'à 70 p. 7o-
filons de blende assez riches ont été trouvés près
îddelbourg.
l'exception de l'or, aucun de ces métaux n'est
oité régulièrement* On s^est borné jusqu'ici à en
toter la présence. Même les mines de cuivre argon-
e, pour Texploitation desquelles plusieurs Compa-
isont été formées, sont pour ainsi dire abandonnées
suite do l'absorption par les mines d'or de ratten»
des hommes d'affaires*
ft houille affleure sur bien des points. On l'extrait
lis longtemps à découvert. Un chemin de for est en
de construction pour relier la centre houillor de
sburgàla capitale des mines d'or do Wituratersand,
consomme beaucoup de combustible.
analyse a montré que la houille du Transwaal est
578
bonne pour les machines. Ou en a même trouvé qui c^t
propre à la fabrication du gaz d'éclairage.
Uétain, le bismuth^ le platine, le mercure à VéUi
de cinabre se rencontrent également dans le Transwaal.
La pierre à chaux et la pierre à cirne^it existant
également dans le pays, et vont être exploitées en vertu
d*une concession accordée par le gouvernement.
MJoefi d'ùr. La découverte de gisements aurifères dans la Répu-
blique Sud-Africaine remonte à une vingtaine d'années*
Pour encourager les recherches, le Gouvernement
promit une prime à ceux qui découvriraient des gise-
ments exploitables, Los explorateurs se mirent alor?
BÔrieusement à Tœuvre, et on annonça que de riches
dépots d'alluvions aurifères avaient été trouvés dan» le
district do Zoutpansberg en 1872 et de Lydenbourg en
1873. Mineurs et aventuriers affluèrent alors pour tenter
la fortune dans ces contrées. Plusieurs camps de cher-
cheurs d'or se formèrent^ et on y vît se réunir des
milliers de mineurs qui lavaient consciencieusement les
dépôts d*alluvions.
Mais si quelques-uns furent favorisés parla fortune,
le plus grand nombre, après des mois d'infructueui
efforts, abandonnèrent leurs travaux.
L'or existait néanmoins, et on 1881 certains proprié-
taires et exploitants plus clairvoyants obtinrent du Gou-
vernement des concessions pour l'exploitation des mines
d*or, soit dans leurs propriétés^ soit dans les terrains
du Domaine Des Compagnies se formèrent ; mais toutes
ces entreprises^ mal administrées, mal conduites, n'eu-
rent pas plus de succès que leurs devancières. Ce ne tut
qu'à partir de 1885, lorsqu'on se fut rendu compte de
la nature des gisements, que le^ découvertes se multi-
plièrent et que leur valeur fut reconnue et parfaitement
établie.
579
Les premiers explorateurs, et parmi eux ae trouvaient
bon nombre d'Australiens, ne recherchaient que les allu-
Tions.U fallut que le hasard leur fit découvrir les quartz
aurifères pour que les exploitations arrivassent au déve-
loppement actuel. Il existe actuellementdans la Répu-
blique Sud-Afiricaine dix zones aurifères^ appelées
champfi dor en style administratif, qui occupent une
surperQcie de 500.000 hectares.
Lorsqu'un propriétaire découvre dans ses terres dos
gisements exploitables, il peut obtenir du Gouvernement
un permis d'exploitation nommé 6aii minier^ lui don-
nant droit de rechercher et d'exploiter des mines dans
une étendue de terrain ne pouvant dépasser le dixième
de la superncie de sa propriété, moyennant une redevance
annuelle de 10 shellings (12 fr. 50) par morgen (85 ares),
ou de 2 1/2 p. 7o du produit des mines, au choix du Gou-
vernement.
Lorsque le propriétaire n exploite pas ou ne cède
pas son bail minier, et qu'il fractionne les terrains de
Bon bail en ciaim^ pour les laisser occuper et ex-
ploiter par des mineurs isolés ou syndiqués ou par
des Compagnies^ il touche alors les trois quarts du
produit des licences ou permis qui doivent être pris
pour chaque claim. Le quatrième quart revient au Gou-
vernement.
En vertu du droit qu'il a seul de disposer des pierres
et métaux précieux trouvés dans le sol, le Gouverne-
ment peut proclamer ouvert aux explorateurs et mineurs
tout terrain privé ou domanial dans lequel des gise-
ments exploitables ont été découverts ou sont supposés
exister ; c'est-à-dire que toute personne de race blanche
munie d'un permis ou licence d'explorateur, délivré par
le commissaire des mines ou baillé à raison de 6 fr. 25
ou 9 fr. 35 par mois, suivant qu'il s*agit de terrains
privés ou de terrains domaniaux, peut prendre posses-
y
BÎon, en la marquant^ cl*une parcelle iclaim) du terr
proclamé, pour y rechercher les gisements qui pourraiê
s'y trouver. Pour exploiter ensuite le gisement, le titu-
laire du claim doit se munir d'une licence de mineur,
dont le coût est de 25 francs par mois.
La grandeur des claims varie suivant qu'il s'agit
dépôts d'alluvions, de veines ou filons de miner
métallifères ou de pierres précieuses. Le daim sur uq
dépôt d'alluvions est un carré de 45 mètres de côté;
sur des fdons, de 45 mètres de large sur 120 mètres
de long ; et, sur des dépôts de pierres précieuses,
carré de 9 mètres de côté. Nul ne peut détenir à la fûl
plus d'un claim d'alluvion et un claim de filon dans la
même zone minière, à moins que plusieurs titulaires <
daims adjacents ne se syndiquent en payant une eer'
taino redevance. Chacun d eux peut alors individuelle-
ment posséder un autre claim. Les claims peuvent êtrtî
vendus, cédés, transférés comme toute autre propriété
Ils ne peuvent toutefois être hypothéqués qu'après avoi"
été spécialement enregistrés à cet elïot, après annonces .
et paiement d'une taxe fixe.
Avant toute proclamation d'un terrain privé, le pro^
priétaire a la droit de se réserver un bail minier, etj
en outre, 15 claims francs. Après la proclamation, ilj
touche la moitié du produit des licences d'explorateur
et de mineurs et la totalité dos licences d'emplacemeoti
pour habitations, magasins, etc., sur sa propriété.
Par le fait de la proclamation, le propriétaire n^estpa
dépossédé. Le fonds lui reste. L'état lui en enlève seu
lenieat la jouissance, et comme indemnité lui donaj
une partie, la moitié au moins, du produit des licence
d'explorateurs, de mineurs et d'emplacement
L'explorateur permissionné qui a découvert un gisa
ment exploitable a également le droit de prendre
581
claim spécial, avant toute autre personne, dans la pro-
priété à proclamer.
Tout détenteur d'un claim doit l'exploiter ou le tra-
vailler régulièrement, sous peine de déchéance. Tou-
tefois, lorsque plusieurs détenteurs de claims adjacents,
dont le nombre ne peut dépasser 12, se sont syndiqués,
il suffit qu'un des claims syndiqués soit travaillé. Le
^ défaut de paiement mensuel de la licence entraine éga-
f lement la déchéance.
l Bien entendu, la possession d'une licence ou d'un
: permis de l'autorité no donne pas ipso facto^ au titu-
" laire, le droit d'explorer les propriétés privées non pro-
[ clamées. Il faut qu'il en obtienne, au préalable, l'auto-
risation du propriétaire, qui peut faire avec l'explora-
teur tel arrangement qui lui convient.
Lorsqu'une nouvelle zone minière est ouverte, une
agglomération de population ne tarde pas à se former.
Une partie des terrains en dehors des mines est alors
divisée en parcelles {stands) de 15 mètres de côté, ou
de 15 mètres sur 30 mètres, qui sont données en location
pour 99 ans, moyennant une redevance mensuelle nom-
mée licence de stand, de 12 fr. 50 ou 18 francs suivant
la dimension. Seulement, comme il y a une grande
compétition et comme certains emplacements sont plus
recherchés les uns que les autres, ces baux sont mis aux
enchères, et l'on a vu souvent payer 25.000 francs en
plus pour les obtenir. Cette prime profite naturellement
au propriétaire, ou au trésor, lorsqu'il s'agit de terrains
domaniaux. A défaut de paiement de la licence ou rede-
vance mensuelle, le titulaire d'un stand perd égale-
nient tous ses droits.
Telles sont sommairement les dispositions qui régis-
sent les mines d'or, d'argent et de pierres précieuses
rtans la République Sud-Africaine. Elles ont été éten-
dues récemment aux mines de mercure. Quant aux
autres minéraux, aucune loi n*a encore été eaictee p0ttr|
en réglementer Texploitation et Tadministration,
Revenus j^es revenus de toute nature perçus par le Trésor
et production , , , i ,♦,*..* i * i j
«es mines, et découlant de 1 exploitation des mine» du pays pendaQl
ces deux dernières années, sont consignés dans le tableau
I suivant emprunté à l'ouvrage de M. V.-S. Aubert :
NATURE DES REVENrs
tiicencea d'explorateurs (240,732 licence» ea l8Sa),
Licences de mineurs (73.251 licences en 1888).».
Licences et droits d'emptaceroent ,
à rcstttaer aux propriétaires
Reste..,.
Coupe de bois — ♦....,
Oroitii de douane dans les «ones proclamées
— de marché — —
Patentes — — — ,,
Droits de transfert — —
Contrilïiifion personnelle dans les aïones proclamées,. .
Amendes, frais de justice dans les zones proclamées
Divers dans les zones proclamées. ....
Redevances sur les concessions . ,
— sur les baui miniers.
1888
2.6Ti.îîà*
J. 937. 675
1.481 454'J
«
6. 093.. 150
t.720.17S
4.373. Ï75
43.3tH»
3.831.625
38.800
693.930
159. 7S0
51.650
187.90(t
9.71>U50(»
113.000
172.250
10.075,750
U
M
4.1
^J
hoH produits des impôts, contributions et redev;
ont été :
DÉSIGNATION
Pour la zone de Roodeport-Deidelberg. ,
Rooderand,...,
Schoonspruit Klerksdorp
Malmani ,
Maiabastadt
Ilonthosrbberget Mnrchison Range...
1
am
26.200'
86-725
907.87'.
3.%. 400
lr»2.825
121.000
J
583
3 tableau suivant, emprunté également h l'ouvrage
f • V.-S. Aubert, donne le résumé de la production
fere de la République Sud-Âfricaine pour les difîé-
9s zones exploitées :
ZONE AURIFÈRE
proclamée da district de Lydenbourg
app.
exploitant les Mines de Moodie.
ad.
rg.
Soit.
ANNÉES
1887
1888
1889(3 MU)
1886
1887
1888
1889 (4 Mil)
1887
1888
1889 (S Mil)
1884
1885
1886
1887
1888
1889 (4 itU)
Î887
1888
1889 (4 Mii;
PRODDCnON
tn oncM Trty
(4 onc« =3 S4 gr. 094S
d.oon
7.400
2.680
17.275
20.272
25.771 (
17.211
158
662
361
95
6.479
9.419
8.70<^
9.515
3.820
18.733
230.548
143.231
18.080
80.529
1.181
38.061
392.512
2.528
442
845
531.178
il.lOSk.ISS
DORION.
584
TABLE
PROCÈS -VERBAUX DES VISITES FAITES A LWOH!
FI<.JLTSTCE
Classe 48
§ i^r, . Exposâtions des Compagnies de mines.
Mines de houille du Nord et du Pas-de-Calais.
Aniche (Compagnie des mines dl
Anzin —
Bruay ~
Courrières — -
Douchy —
Bourges —
Drocourt (Société anonyme des mines de)
L'Escarpelle (Compagnie des mines de)
Fléchinelle (Société anonyme des mines de)
Lens (Société des mines de)
Liévin (Société houillère de) . .
Meurchin (Société anonyme des mines de)
Vicoigne et Nœux (Compagnie des mines de)
Mines de houille de la Loire.
Chemins de fer P.-L.-M. (Compagnie des)
La Loire (Société anonyme des mines de)
Montrambert et la Béraudière (Société anonyme des
houillères de)
Roche-la-Molière et Firminy (Compagnie des mines de).
Saint-Etienne (Société anonyme des houillères de)
Mines de houille du Gard.
Bessèges (Compagnie houillère)
Cessons et Comberedonde (Houillères de)
Collectivité des mines du Gard
585
id'Combe (Compagnie des mines de la) 71
id'Eury 73
es et Sénéohas (Houillères de] 76
tiebelle (Société anonyme des houillères de] 77
)s et Montalet (Mines de) 79
ys (Compagnie des mines de) 80
Mines de houille diverses.
zy (Mines de houille de) 81
naux (Société anonyme des mines de) 88
illon et Commentry (Compagnie anonyme des forges
e) 95
mentry-Fourchambault (Société anonyme de) 98
ze (Mines de) 100
été minière du Tarn 101
Mines diverses.
18 de lignite de Saint-Zacharie 105
§té lyonnaise des schistes bitumineux 105
été anonyme franco-belge des mines de Somorostro. 106
pagnie des mines de la Villeder 111
is d*or de Forest-Hill en Californie 112
i 2*. — Matériel des mines.
ult (Paulin-A.) 11 i
ano (perforatrice) 119
n (E.) 121
ime (Léon) 123
•ix(V.)etO- 124
let (Camille) 127
•din (Charles) 129
es (Article collectif sur les) 130
npigny 134
lanard et fils 135
het et Kinsmen 135
tard (Henri) 136
pagnie anglaise de mèches de sûreté pour mines. ... 136
lillon (Indicateur de grisou) 137
et-DubruUe fils 138
1 aîné et C^* 138
uy (Th.) et fils 139
586
Evrard (Max.) m
E. Farcot fils ik\
Fournier et Cornu ' 145
Geneste, Herscher et €'• 147
Hulster (Henri F. de) et fils 149
Jacomety et Lenicque 15i
Jannot 153
Letestu 154
Lippmann (Edouard) et C>« 154
Locomotives sans foyer 157
Manet frères 160
Ministère de la guerre 162
Pinette 16?
Rochereau (Louis) 167
Sartiaox (Romain-J.) 168
Sautter et Lemonnier 168
Société Decauville 168
Société française des explosifs 170
Taza-Villain 170
Taverdon et C*« 175
Von Berg 179
Weidknecht 181
§ 3*. — Matériel et procédés de la métallurgie.
Bernard frères 182
Bourry 184
Bouvais 184
Brin frères 184
Delmas 185
Ferrari 185
Forges et aciéries de Dcnain et Anzin 186
Gardette 187
Guyenet 188
Haméliufl 189
Herbetz 191
Laffite 192
MulleretCi« 193
Société anonyme de la métallurgie du cuivre IdS
Valabrègue 195
Valton-Rémaury 195
Venteclef-Lavalléc 198
Vlasto 196
587
§ 4«. — Expositions diverses.
Lnthonay(d') 198
Jarbier- Vivez 198
)avid 199
•>émont 200
îodillot 200
lébert 202
jassu*» 202
Classe 41
§!•'-- Produits delamétallnrgie.
Industrie sidérurgique.
Compagnie anonyme des forges de Châtillon et Commentry 205
— des fonderies et forges de l'Horme 208
— des forges de Champagne 210
— des mines, fonderies et forges d'Alais 214
Porges de Couzon 215
Pould- Dupont 218
Groupe de la Loire 224
Dorian-Holtzer 225
Deflassieux frères 225
Limouzin et fils 225
Ferréol 225
Jacob Holtzei- et C'* 226
Société des aciéries et forges de Firminy 231
Société des forges et aciéries de Saint-Etienne 235
Société des hauts-fourneaux, forges et aciéries de la
marine et des chemins de fer 238
Forges de la Loire et du Midi 253
De La Rochette et C*« 261
Brunon frères ^ 261
Mermier et O*. .,,,,.,..... ,, 262
Peyron et Paulet 262
Thoulieux jeune 262
Groupe du Nord 262
Etablissements de Ferrière-la-Grande 265
Dorémieux fils et C»« 2b7
Fabrique de fer 4^ Maubeuge ^ 268
588
Société des hauts-fourneaux, forges et aciéries de
Denain 269
Société des forges et fonderies de Montataire 273
Société des forges de la Providence 275
Société de Vezin-Aulnoye 277
Société des forges et aciéries du Nord et de l'Est. . . 279
Société des hauts-fourneaux de Maubeuge 2^
Gustave Dumont et C*' 288
Société des forges et laminoirs de l'Espérance W
Hauts-fourneaux et forges d'AUevard 292
Société anonyme des Aciéries de France 295
Société anonyme de Commentry-Fourchambault 300
— des hauts-fourneaux et fonderies de
Pont- à-Mousson 306
— des hauts-fourneaux, fonderies et for-
ges de Franche-Comté 308
des hauts-fourneaux, fonderies , forges
et laminoirs de Stenay (Meuse) 309
— des laminoirs à tubes et des fonderies
d*Hautmont 310
Société des aciéries de Longwy à Mont-Saint-Martin 3H
Société des chaînes en acier sans soudure 316
Société des usines métallurgiques de Marquise 318
Société Ferry-Curicque et Ci« 3t9
Société métallurgique de TAriège 324
— de Gorcy, 326
Métallurgie des métaux autres que le fer.
Compagnie de fabrication française du nickel 330
Maison J.-O. Mouchel 331
Société anonyme des mines et fonderies de Pontgibaud. . 337
Société industrielle des métaux 3:^.1
S 2\ — Produits des mines.
Carte des gîtes minéraux de la France 31)
Chambaz (Jacques) 350
Chamussy (Daniel) 3r)(^
Compagnie des quatre mines réunies de Graissessac 3r»0
Compagnie française des mines de cuivre d'Aguas-Toni-
das 351
Compagnie générale des asphaltes de France ... 3j!
589
)agnie royale asturienne des mines 352
r (Georges) 855
té anonyme des charbonnages des Bouches -du-
lône 355
té anonyme l'industrie 357
— le nickel 363
té anonyme des mines de fer de la Manche 365
civile des mines de bitume et d'asphalte du Centre. 365
des manufactures de glaces et produits chimi-
ques de Saint-Gobain 366
des mines de fer de Saint-Rémy-sur-Orne 367
des mines de Seriphos et Spilazeza 369
des mines de schistes bitumineux de Saint-Hilairc. 369
de pavage et des asphaltes de Paris 370
Gîtes yninéraux des colonies françaises.
jition de l'Annam et du Tonkin 371
lents aurifères de la Guyane 375
minéraux de TÂlgérie 378
— de la Nouvelle Calédonie 394
er (Jules) 403
Classb 52
iations françaises de propriétaires d'appareils ft va-
iir. . . 405
X (Vincent) et G*» 442
eur (Victor), 415
agnie des fonderies et forges de THorme 4i7
t (Joseph) 421
ateurs à vapeur (Article collectif sur les) 424
icq (A. de) 439
Expositions diverses.
sières de la Corrèze 442
eil Desrumeaux 445
ement et déchargement automatique des cornues
jaz 447
tteur automatique Dervaux ». 449
h et ses fils (Pavillon du pétrole) 451
Ph. Bouhey fils 455
us établissements Cail 457
rses métalliques (Les) 460
590
!5 !•«•. — Belgique.
Charbonnages de Bonne-Fin
— de TEspérance et Bonne-Fortune
— de Noël-Sart-Culpart
— de Patience et Beaujono
du Canal de Fond-Piquette
— réunis de la Concorde
Compagnie belge du lignite comprimé.
— du charbonnage de Bourbier
générale du Horioz
Société anonyme de Marcinelle et Couiiiet
— des agglomérés de houille de C'hateli-
neau
— des charbonnages de Mariemont ......
— — de Marihaye
Société charbonnière du Petit-Try-Trois-Sillon, Sainte-
Marie
Société civile des charbonnages d'Aiseau-Presies
Société des charbonnages de Werister
Compagnie générale des explosifs Favier
Lampe Mueseler, fermeture Hallet
Legrand (Achille)
Solvayet C*»
Soupart (Alfred)
Sottiaux
Gérard (Emile)
Mines et fonderies de zinc de la Vieilie-Montaguo
Société Cockerill
§ 2«. — Etats-Unis.
Cyclone pulvérisateur
Haveuse électrique
Ingersoll Rock Drill C«. . .
Elias (E.W.)
Cowles électric Smelting and aluminium C"
Machine à rouler le métal
591
ure électrique 511
î 0 513
(A. E.). 513
(Thomas) 513
ig and O 513
et Sharpe . 514
am Sellers et G*« 517
§ 3«. — Orand«-Bretagna.
Mills and G» 521
jy B et S 523
inda Seamlen 8teel Tube G» 524
rist Percy 525
agnie générale dos mines de diamant 526
dtion spéciale de Victoria 529
de Tharsis 530
S Paxmann et G»« 531
iwood et Batley 538
i et Ooventy 541
; Forge C« 516
$ 4*. — Pays divers.
de la Bidassoa (Espagne) 517
té anonyme de Biscaye (Espagne). . . 547
agnie française des mines du Laurium (Ciiécc) 547
listration des mines du Grand-Duché de Luxeni-
arg 552
1 (olaf) \Noivège) 553
de Foldal (id) 553
de Kongsberg (id) 554
de rOverberg (id) . 554
de Ringerike (id) 554
rt (id) 554
Bull 554
tieff et C'« ^Uusoiu) 555
agnie deTexploitation des mines d'Aiexievslc (Russie) 555
Lin (Russie) 556
lowsky (id) 556
lisky (id) 557
A de Texploitation du mercui e (Russie^ 557
592
Société industrielle du naphte (Russie)
Zolotareff et Ci* (id)
Société Huta-Bankova (id)
Société métallurgique d*Alexandrowsky (id)
Société métallurgique de Moscou (Russie). ...
Société métallurgique Dnieproviemie du midi de la Russie
Rudzki et G** (Russie)
Usine de cuivre de Verchotor (Russie)
Chaudoir et Ci* (Serbie)
Hofman (S.) (Serbie)
Ministère du Commerce et de l'Agriculture de berbie.. .
Burckhardt et C»* (Suisse)
Gresley-Oberlin (Suisse) ...
Expositions américaines
Richesses minérales de la République du Sud-Africain. . .
593
PRIX-COURANTS
DBS
IMMiS ET COKES — FONTES, FERS ET ACIERS, ET MlrrAlIX MVEBS
AU !•' AYRIL 1890.
CS:.À.RS02^S KO? OOKJffiiS
A •alat-Btaeaac.
la tonne.
>, bonne qualité 28r,00 30^,00
qualité ordinaire . 24,00 27,00
wons et débris, premier clioix 21,00 26,00
— deuxième cboix 17,00 21,00
s chatiiles layées 19,00 21,00
— nonlaTées 15,00 16,00
ttes lavées 16,00 17,00
»ug 18,00 22,00
on pour gaz, première qualiu* 17,00 20,00
— deuxième qualité. . . » 15,00
de forge, première qualité 22,00 26,00
— deuxième qualité 20,00 21,00
laTé forge 18,00 20,00
on de chauf rage, première qualité 15,00 17,00
— deuxième qualité 12,00 13,00
pour la grosse forge 13,00 15,00
pour fours à chaux 8,00 9,00
fin ordinaire 13,00 14,00
mérés 19,00 22,00
layé, premier choix 35,00 40,00
deuxième 30,00 35,00
lavé el non lavé, pour baulti-iourucauv 28,00 30,0
coke, ïMiiuie qualité, pour chauffage 30,00 35,00
escarbUles 12,00 15,00
Maulllères de Slve-^e-ciler.
\ » »
i . , . , . . 20,00 26,00
les. . 20,00 27,00
»ug . ... 16,00 22,00
. . . 14,00 18,00
nérés. . . . 19,00 21,00
lavé . . . 35,00 »
non lavé . 28,00 30,0
nérés ovoïdet 20,00
S4« ANlfBB. 38
594
B'OJN'TKS, ACIB3RS B3X WBlEt&
SAINT-ÉnENlIB :
Fonte ordinaire ...
— mi-fine
— fine et de moolage
— éparée (système RoUet)
Aders Martin laminés an gnnd millfsnivant qualité)
— — moyen mil! —
— — petit miQ -
Acier extra doox laminé an grand mill
— — — moyen mill
— — — petit mill
Acier fonda au creuset pour outils
— chromé
Fers laminés au grand mill. . . (suivant qualité)
— — moyen mill — ...
— — petitmill — ...
Fers, prix de base
T^es de fer. . . «•' î
3
4
5
6
7
Tdles d'acier pour construction
— — pour chaudière ....
Aciers en barres grand mill
— — moyen mill ....
— — petit mill
Mbcrthe-bt-
MOSBLLB.
Belgique.
Fontes d'affinage. . .
pontes n<* 3 de moulage.
Fontes de moulage .
— de I
— forl
— métis .
Angleterre. Fonte Cléveland n* 3
— — grise d'affinage
— — hématite . .
Nord .
Fers ordinaires .
Cornières 1". .
Fer à double T .
— larges ailes .
Tôles ordinaires.
Fers à planchers
75
francs la t<NV.
95
—
115
160
_
28 à 42
—
lesioot
30 à 44
—
38 à 50
—
—
24
—
28
_
35
_
140 à 175
_
225
—
—
24 à 32
_-
28 à 37
32 à 47
—
20
—
—
26
_
—
29
—
—
32
—
—
36
—
40
—
—
45
—
—
27
—
—
31
—
23
—
—
28
—
—
34
—
—
85 fraws la Iouh.
95
—
—
100
—
105
.^
_
90 à 95
—
80 à 8.">
—
-
75
—
71,25
—
93,75
—
-
10
- te« lOOW.
21
—
—
21 à 21,50
—
—
21
—
—
25
—
—
20,50
—
—
Goura des métaux.
A Paris. CuiTre Chili en barres 125
Londres. Etaln 230
— Plomb 32,50
— Zinc 56,50
— les 100 kB.
595
LISTE
DBS
PUBLlGATlOiNS UBÇUBS PAR LA SOCIÉTÉ
l"* Publications périodiques.
annales des Mines, tome XV, 2« et 3« livr. de 1889, tome XVI, 4*
et 5« Ht. de 1889 (8« Série).
Aonales des Ponts et Chaussées : mars, avril, mai, juin, juillet,
août, septembre, octobre, novembre, décembre 1889, janvier 1890,
Annales industrielles, 28 numéros.
Association amicale des élèves de l'Ecole nationale supérieure des
mines : juillet, août, septembre, octobre 1889.
Bulletin de la Société d'Encouragement : août, septembre, octobre,
novembre, décembre 1889, et table générale des matières. — Jan-
vier, février 1890.
Bulletin de l'Union des Charbonnages, 10 livraisons de 1889.
Bulletin du Comité des forges de France, numéro 249.
Balletin de la Société d'Agriculture de la Loire : 1 livraison.
Bulletin technologique de la Société des anciens élèves des Ecoles
d'arts et métiers, 5 livraisons de 1889, 2 livraisons de 1890.
Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 6 livraisons.
Bulletin de l'Union des charbonnages, 10 numéros de 1889.
Le Génie Civil : tome XV, 13 numéros ; tome XVI, 19 numéros.
Jurisprudence générale, par Dalloz, 6 cahiers de 1889.
Mémoires publiés par la Société des Ingénieurs civils : mai. juin,
juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre 1889.
Moniteur des Intérêts matériels, 39 numéros.
La Nature (Revue), 17 numéros de 1889, 13 numéros de 1890.
Revue de la Législation des mines, par E. Delecroix : mai, juin,
juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre 1889. Sta-
tistique des houillères en France et en Belgique,! vol., janvier 1890.
Revue universelle des Mines et de la Métallurgie, par Cuyper :
juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre 1889.
Société des Ingénieurs sortis do l'Ecole provinciale d'industrie et
des mines du Hainaut, tome XX, 4^ livraison et statuts.
596
Sociétô géologique du Nord; annales XVI, o^ et 6* livrabons, Mé-
moires de la Société; tome III.
Memoirs and procedings of the Manchester litterary and philosopbi-
cal Society, vol. II.
Procedings of the South -Wales institute of Ëngineers, volume XXVI,
juillet, novembre 1889.
Iron, the Journal of science métal and manufiacturoa, volume XXXlil.
XXXIV, 10 numéros du volume XXXV.
The Engineering and mining Journal, volume XLVIII, 26 numéros,
volume XLIX, 8 numéros.
Transactions of the American instituteof mining Engineers, vol. XVII.
Transactions of the New- York Academy of sciences, volume VIII,
2 livraisons.
Berg und hûttcnmannisches Jahrbuch Leoben, tome XXXVII, 9*
livraison.
Verhandlungen der K.K. Geologischen Reichsanstalt, n^ 10, 11, 12,
13, 14, 15, 16, 17, 18. de 1889 ; 1, 2 de 1890.
Jahrbuch fur das Berg und hilttenwesen, année 1889.
Zeitschrift der deutschen geologischen gesellschaft.tome LXI,21ivrai.
sons de 1889.
Zeitschrift fur das Berg-Hûtten und Salinen Wesen, lome XXXVII.
4* livraison ; tome XXXVIII, l^^, 2« livraisons.
Zeitschrift des Vereios deutscher Ingenieure, tome XXXIII, 22 nu-
méros ; tome XXXIV, 10 numéros.
Zeitschrift fur das deutsche Eissenhuttenleute, volume IX, 4 numé-
ros, volume X, 3 numéros.
Osterreichische Zeitschrift fur Berg und Hûttenwesen, 10 livraisons.
Giornale del Genio civile, 6 livraisons.
Boletin de minas industria y construction es de Lima, 5 livraisons.
Revista minera métallurgica y de Ingéniera, 13 numéros.
Jern Kontorets, Stockholm, 5 livraisons.
.2'' Dons faits à la Société.
Smithonian, Report, l""» partie, 1886.
Le Glaneur, aide -mémoire des Agriculteurs.
L'Industrie sidérurgique à l'Exposition universelle de 1889, i volume.
Précis analytique des travaux de l'Académie des Sciences, Belles-
lettres et Arts de Rouen, pendant l'année 1887-1888.
Bulletin des services de la Carte géoFogique et des topographies
souterraines, n*) 1, août 1889. Etude sur le massif cristallin du
Mont-Pilat, par M. Termier, ingénieur des mines (Hommage de
l'auteur).
507
M minaB el oaiiieB en 1889. Etude complète sur TExpoeition ani-
venelle de 1889, par M. Francis Laiir, 1 volume.
^•ology of the vegetalcreekTin-Minlngfield.New-England District,
New-South-Wales, by Edgeworth Datid.
Tbe invertebrate &ana, by Robert Etheridge.
€oiitribiitioDS of the tertiary flora Aastralia, by D' Constantin, Baron
von Ettingshaasen.
Description of the seams of Coal Worked in New South-Wales, by
John Mackensie.
Description of the minérale of New Sonth-Wales, by Archibald Lirer-
sidge, esq.
Records of the Geological Sarvey of New South -Wales, i^ et 2«
parties, 1889.
Aonall di Agricultnra, 1889, par Maszuoli, ingénieur en chef des
mines, à Milan.
, Ik Witwatersrand mining and metallurgical Review, n« 1, janvier
; 1890.
; Bêponse au Questionnaire da Conseil supérieur du Commerce et de
Hadastrie (Chambre de Commerce de Saint-Etienne).
598
ACTES ADMINISTRATIFS
EXTRAITS BES PROCÈS-VERBAUI
DBS SÉANCES DU CONSEIL D* ADMINISTRATION
Séance du 17 septembre 1889,
Sont présents : MM. Chansselle, Clair, Evrard Max.» Grand-
Eury, Pinel, Termier. Villiers et Voisin. S'excusent ou se font
excuser : MM. Castel, président, Harmet, du Rousset et Wéry.
Admission de 7 nouveaux membres ; 4 démissions ; 3 décès.
Vote de 250 fr. pour Térection d'un monument à la mémoire
de Guibal.
Composition de la 3« livraison de 1889.
Etat de la publication des végétaux fossiles de Commentiy.
Mémoires reçus et remis à l'examen.
Dépenses du Congrès international des Mines et de la Métal-
lurgie.
Séance du 21 janvier 1890,
Sont présents : MM. Caste!, président, Baretta. Brustlein.
('hansselle, Clair, Desbief, Devillaine, Evrard Max., Grand*-
Eury, Leseure, du Rousset, Tauzin, Termier, Villiers et Wéry.
S'excusent ou se font excuser : MM. Carvès, Crozet, Pinel et
Voisin.
Admission de 5 nouveaux membres; 4 démissions; 3 décès.
Le bureau a été amené à faire deux livraisons des travaux du
Congrès, l'une pour les visites h l'Exposition et l'autre pour les
conférences. — Les procès- verbaux de visites sont sous presse
et formeront la l'* livraison de 1890. — Les communications
faites aux séances du soir paraîtront dans la 4* livraison del8S9.
Suite des publications sur Commentry.
Réception de 2 mémoires pour le Bulletin,
Souscription de 100 francs pour la statue de Boussingault.
Nomination de la Commission de comptabilité pour 4889.
Mode de présentation de candidats pour le renouvellement
triennal du Conseil d'administration.
599
LISTE (ËNËRALE DES MEMBRES BE LA SOCIÉTÉ
AU i«' AvaiL 1890.
Mil.
IdalBistimievr délégué de la Société anonyme des liouillères et fon-
deries de l'AYeyron, à DecaxeTille (Areyron).
AtalBlstr»tlo« des mines et usines de Faymoreau (Vendée).
âfrt«(I*.). négociant en métaux, fers, fontes et ferronneries, 137, me
Saint-ûizier, à Nancy (Heurthe>ot-Moselle).
AfHiel, agent général de la G^ de Vicoigne et Nœux, à Nœux-les-Mines
(Pas-de-Calais).
AfiilloB 3jf^y ingénieur en chef au Corps des mines, 12. rue Roquépine,
Paris.
Alaymc, ingénieur principal de la Compagnie dos mines de Gourriéres,
à Billy-Montigny (Pas-de-Calais;.
Albran (Paul), directeur des mines et usines de Villofort et Vialas. à
Vialas, par Genolhac (Gard).
Alexis (Ambroisb), ingénieur à Roqueraire (Bouches-du-Rhône).
AUlMABdi (F.), ingénieur, 23. rue de Lyon, à Ri ve-de-Gier (Loire).
Aakftrd (A.), directeur des mines de la Bazouge, par Vaiges (Mayenne).
Aatiot, ingénieur des mines, altaclié à la direclion de l'exploitation des
chemins de fer P.-L.-M., 4, rue Wèber. près la porlo Maillot, Paris.
Andrieu (Ch.), directeur de la Compagnie du paz, à Clermont-l'errand
(Puy-de-Dôme).
l^'AndrimoBt ëe Mélotte (J.), ingénieur, diroctonr-gf^rant du ciiar-
bonnagedu Hasard, 6, place Saint-Michel, à Li^ge (Belgique).
Anelli (Joseph), ingénieur-directeur des mines de (iiotta-Calda et Pielia-
grossa, Tiâ Gaggini, 37, à Palerme (Sicile).
ABgelTj, ingénieur àBeni-Saf, dc^parlement d'Oran Alfçérie;.
Arbel (LuaKN) (0 ijfc), maître de forges, à Rive-de-Gier (Loire..
Araac (Jules), ingénieur civil des niiues, 13, rue Salaces, à Avignon
(Vaucluse).
Anial (Elie), Chef de fabrication à la carbonisaliou de Bessêges CGard).
Arnaud (Vital), ingénieur, aux soins de M. de Labretoigne, 5, via Saint-
Agostino, Palerme (Sicile).
Anac (Marie-Joseph), ingénieur aux forges de Saiiit-Jac |iies, à Mont-
laeon (Allier).
Astlep, ingénieur principal aux mines de SalU"S et Monlalet (Gard).
Avdemar (Heivri), ingénieur-constriicleiir,àFouc!ierans, près D<Me (Jura).
Avdoi&lB (Paul), ingénieur chef des travaux chiinii|ucs de la Compaeiile
parisienne du gaz, 14, rue Cuvier, Paris.
Attdoyer (Louis), géomètre au.K mines de Ga^^niôres (Oardi.
Aifé (P.), ingénieur civil.
Afiti«aler (\LBiiAXDng)« ingénieur, direcleur gèranl des Ardoitiésfi^d
Roc h erort -en-Terre (Morbiluo).
Auwer^iif», in^aietir civil des mïmi, ru£ des Golooik à Phllipp
(Algérie),
AwdtkUottf in^énictir des miiii^s, repr/'seatJinl de U Socîêii^ mioiVml
iiKJiLHtnelle, rue iîuinskata, â CharlcoflT (Hussie).
Ajukurû, ingénieur, àAuliin (Saôn*>et- Loire).
BablUoty directeur des raines de Porles, h Lavemarède fGtrd).
•mîr(Mvuiiii:R^ iiigèoieur» rue La Druyi'^re, 15. Paris.
ItAfiriie, iu^'énieur aux raiin^do La l*èronniore, Orand'Croix (I*oirçj.
Balllonil, Inspecteur de la diTision des combustibles À la Compaq
des t heniiiis de fer i\-L.-M., j^are de Lyon, à l^am.
Bslly» irigt^uieur divisionnaire aux mines de Maries, à Atixsliel (Pas^de^
CalaisL
B*l»*»»c (AuausTB). ingénie ur des mines de G^nlienans (Qaule-Saûoe)^
B&Jnril Antoine), iii^éoieiir|irincipalaax mines de ûraisseiîsacHèriu
Bttlits (A.J, in^éiiieur à la Compaj^ie (raneaise des mines d'àktiU
Tillîs iRusâie-Caucase;.
Bnldejron^ ingénieur riviL llOt rue de France, à Xlce (Alpcsïârç.
tirnes).
Bttllrydlcr, ingénieur, Couillet (Bel^iiiue)«
Bnnclllon fEiiiLB). ingénieur-directeur des raines de soufre de Rie
à itiesi {Sicile}.
BanHsUlvii (AJ. iagénieur liTil, 37, rue de la Hêpubli<|ue. à LyoQ(ttltil4
Biir, ingénieur de la Compagnie des mines de Courrières, I Bit
MontigJay (Pas-de-Calais).
Btirnriioti (J,-B.,\ ingréniear-*lîreclcur des liauL'î-fourneaux de fiente*-
Maisons, à Pont-Saî ni- Vincent ( M eurUie-el- Moselle),
Btirttt (Maxihb), ingénieur à Lillers (Pas-de Catafs).
Barbier (B.), ingénieur-dîrecleur des travaux de la Societtî ruimrrf* cl
industrielle, aux liouillt'ri'S de Routscheuko .District de RaktmuiE,
l^ouvernement divkalerinoslaw, par Youaowsk JtussîeJ.
BiiHiier (Ë.-J), agent du Syndicat d'exportalioQ de charbons fran^ai»,
Piaz/.a Bodoni, 3, â Turin (Italie).
siarrif»!! (GusTAvi:), ing;énii'ur-Llirecknir des mines de Trélys, près Bc^
setjes (Gard).
Barett»» iugènieur-tiitecîeur des mines de Beaubrnu, à. Saint-Etîcrtiiè
(Lôirr)^
Bktrcin (Jeani.
Barrât 'Francis). îngrénieur aox usines franco-russes (anciens èlabiif-
simenls Baird), à Saîut-Pétersbourg (Bussie).
Barraloii; ingénieur aux mlurs de la fU^raudiére, près Saint-EtjCJiQC'
Barra iilt, înfréuieur aux mines de ta Grand'Combe. à SainNcanH
Valériscle Gard;.
Barrière.
Barrllloti (LÉovi, iugi^nieur à la Compagnie des mines dMndu,
KsciJ udin (Nord).
B;%rry (SrMéoN), ingénieur aux raines d*Aii2in (Nord).
601
watiMélemj, ingénieur aux mines d'Ànzin, à Abscon (Nord).
upihelct (kDMOND), agent principal du Syndicat (l'exportation de char-
bons français, 8, rue Beauvais, Marseille (Bouches-du-Rhône).
Miilde (Jules), ingénieur civil des mines, H, boulevard de Gourcelles,
Paris.
atault (Léon), directeur général de la Société de la Grande tuilerie de
Bourgogne, à Montchanin (Saône-et-Loire).
atut (P.), ingénieur, agent commercial de la G'* des mines de Roche-la-
Moliérc et Firminy, 9, rue Prancis-Garnicr, à Saint-Etienne (Loire).
avdot (François), ingénieur aux mines de Beaubruu, Saint-Etienne
(Loire).
aadiraBdy ingénieur aux mines de la Grand'Gombe (Gard).
auBABB, ingénieur des usines de schistes bitumineux de la Gomaille,
à Autun (Sa6ne-et-Loire).
« Beasmcfort, directeur des mines du Lac et Saint-Priest, à Privas
(Àrdèche).
avre j^, ingénieur, quai de la Guillotiêre, 4, Lyon.
ajle jj^^ directeur du service commercial de la Gompagnie des forges
de GhâtlUon et Gommentry. à Montiuçon (Allier).
ayle (^aul), ingénieur-directeur des mines et usines de la Société
Lyonnaise, à Autun (Saône- ct-Loire).
iayoBf ingénieur civil, à Rive-de-Gier (Loire).
^mlre, inspecteur de la division des combustibles aux chemins de fer
P.-L.-M., gare de Lyon, Paris.
iesB, ingénieur aux mines de la Grand'Gombe, à La Levade (Gard).
ieaaverle, ingénieur en chef de la Société française des charbonnages
du Tonkin, Hon-Gay (Tonkin).
«ck, directeur de las Altos hornos y fabricacion del acero en la Societa
du Vizcaya, à Bilbao (Espagne).
tecker, ingénieur-inspecteur des approvisionnements de la Gompagnie
du Gaz, 61, rue Condorcet, Paris.
lélaniper (Ch.), directeur des mines d'anthracite de Saînt-Symphorien-
de-Lay, à Lay (Loire).
mllenger, ingénieur, !5, rue Barbés, Paris.
lély (B.;, ingénieur civil, 47, rue de Lyon, à Saint-Etienne.
iemoit (Fleurt), ingénieur-directeur de la Gompagnie des Houillères
des Grandes-Flaches, à Rive-dc-Gier (Loire).
lemoit (Marcellin), ingénieur, chef d'exploitation des Houillères d'Ahun
(Greuse).
temoist (Paul), ingénieur civil des mines, Anartado, 34, à Bilbao (Espagne).
teri^avd, ingénieur en chef des mines de Bruay (Pas-de-Galais).
lemard (F.), ingénieur civil, 9, rue Balay, à Saint-Etienne (Loire).
lernard (M.), ingénieur aux mines de Gampagnac. à Cransac (Aveyron).
l«raard (Maurice), ingénieur au Gorps des mines, à Rodez (Aveyron).
(«rtaox (Léonce), ingénieur civil des raines, rue de la Gontrescarpe.
n* 1, à Amiens (Somme).
tortharloB (Antoine), garde-mines, à Alais (Gard).
602
Besmird, ingénieur- directeur des mines de Cessoos et Combei
par Cbamljori^aiid (Gard).
Bes«iet. r'Dgénicijr-dircctfiir des inities de tfoDtrelafs et M'
Ingrandtî (Mairie-it-lyoire).
BeMoifty tngéiiîeitr, 3%, rue Charles-Nodier, à Besançon (Doubsj
Bcf hnod* aduiinîîitratetir de la Société des Houillères de Saint-Eliei
à ïîonrbressieu, près Hivc-de-Gier {Loire).
Bi*Q€lln lO), ini**l^iiieur uivil, 25, rue Galilt^e. Paris.
lie BlAuxtit, ingénieur civil, S hh, avenue de la Croix-MoreL à Cl
Ferra ûd i [*u y-de - tï^nie) .
Bthf't (S.i, ingénieur-directeur des ateliers de constniction de 11
anonyme des Troduits, à l^léiuj 'Belgique).
Bidncli» (J), in^^énieur divisionnaire aui mines de Carmaux Tarn;,
ntétrtm. gérant de la Société Bii^trix et C'% a La Cbaléassière, Saîl
Etienne.
Blffoet (€habu:s), ingénieur aux mines de Trélys, par Kobiac (Garitl
Blnnclioii (J.), ingëuieur à l'usine de Fnnt-Sulomon rtlaule Lotrrj.
Bl««r V Charles), sous-ingenieur à la Compagnie des mines d'AniîB
Mîscon (Nord).
Biirf'r (ÏIaucelI îu<îénieur à lu Sociélé de cbarbonnagosdes Bou^
du filiûne. Marseille.
Blour (Il t:\nr), ingénieur aux mines dr Graissesscic (Hérault).
Blanritart Camille^ lugènieur honoraire des mines, 36^ rue de l*ai
à Bruxelles (Belgique).
Blanchet (Geougi^s;, ingénieur civil de.s mines, à La Ferhère,
Massay (Cber).
ntnzy, ingénieur aux houillères de Decazeville (A.veyTon).
Blocli(l„), ingénieur civil, àMastaganem (Algêne),
Boilard (JosKPH), constructeur-mécaiiicieu ispêcialité de matériel
mines), à Commeulry (Allier).
Bi^cklnf fRoDOLpHR), propriétaire de la Fonderie de Brebucb, pi
Sarrebruck (Piussie rliénanej.
lie Bai»i|frollli*r (Joskpm), ingénieur aux aciéries d^lmphy (Nièvre).
Clolfïflau Eivvkst), ingénieur aux mines trAnxin, à Vieux-Condé (Nord).
lie BoiMset-CiliiHfiftc (Alfuëd , iugémeur aux mines de Blanzy, âBlout-
eea u - 1 es-M i nés (Sa An e-el- Loi re ) .
BoUftlère (Albert;, ingénieur de la Compagnie parisienne du Qax» l^
iKHilevard Magenta» Paris.
ii«; Boljifleu (JutESl, ingénieur,?, quai de la Guillotière, Lyon (Hhôtv
Boivin, ingénieur-chiiniïîteaui Aciéries de Firminy (Loire).
Bçllut'rt (J.;\ auvent général de la Compagnie des mines de lens^à
(Pas-de-CalaisK
B»ll»i'rt (FÉLIX), inspecteur commercial de la Compagnie des mines
Lcns, à Lens (Pas-de- Calais).
Baiilver (L), ingénieur belge, à Laar, pré.s Huhrorl (Prusse rliénane).
BoAuel (Henbi); ingénieur h la mantifacUrre de glaces de Hontlui
â Monlliiçon (Allier).
îslW
603
F.X gaiilr MiiHw à Hais fSard .
(niA3BÇ0B% nféûnr tu bûms (S« GrmdCroii Loire .
fQAMTAS^, îipéBîevr manBfactsnfr. '.5>6. bouleTirJ Tc^iuir^,
àPitftt.
■—fTHlr, BgMeBT dvil an ■unes. Irl rae ^2r la Bo^rsr. nudi-
EtieBBe.
direcmir dei niiiet de Saîst-Benin, |»ir SaiDi-Lffer-«nr-
(Satee-et-Loire.
Gastox). géOBètre aux miops de Brassac. à Bouxhors .Foy-de-
Dôme;.
iig^nienr dei Arts ei Manulartores. 19, nie Faraday. Paris.
direcCenr de l'osiiie de Saint-Gobaîn. à Aabenilli^rs Seine.
BiPPOLTTK), ingëiiieiir anx Aciéries et Forces ie rirminy
(Loire.
\, directeor des Forges et Aciéries de la Blarioe et des Chemins
de fer, à Saint-Chamood (Loire).
■t (LÉON', ingéntear-dirccteor de la Société des Anioisieres de
Labassière (Hantes-Pyrénées .
ÂD.). IngéDîear à Saint-Ghamond (Loire).
Btaé^iat I Adolphe; et C", manaracturiers, au Chambon biireV
!•■<»■■ «^«c (D }. ingénieur aux mines métalliques de Yillefranche
(AYeyron).
ËÊmérimt (J.-B.) fils, directeur des houillères d'Aubigny. prés Nolay
(Cdte-d'Or).
BMdma^er, ingénieur ciYîl des mines, *29. cours du Midi, Lyon.
■•«ly (Eugène), ingénieur à la Société Trancaise des charbonnages du
Tonkin. à Hong-Gay (Tonkin).
■•■««erot^ agent général des charbonnages de Ponl-de-Loup, à Chate-
lineau (Belgique).
BMir, ingénieur, 36. quai Claude-Bernard, à Lyon.
■•«rbvm 'Constant), ingénieur civil des uiines. 13, rue Fréniicourt,
Paris-Grenclle.
■•■■««almavil, ingénieur aux Hauts-Fourneaux du Pouzin (Ardcche).
■•«ta«9 ingénieur au Corps des mines, 64, rue Monceau. Paris.
■•■toaact (Henri-Gilbert}, sous-ingénieur de la houillère de Montvicq.
à Montvicq (Allier).
■•BtoBBet (J.-M.), chef du service du chemin de fer des Houillères, à
Commentry (Allier).
■•«Yler (Henri), ingénieur-directeur des mines d*anthracite de La Mure,
à La Motte-d*Aveillant (Isère).
BrmWI (FEUX), ingénieur des Arts et Manufactures, directeur des mines
de Belmez et Espiel, province de Cordoue (Espagne).
BniTard (Henri), ingénieur, 95, avevue de Villiers, Paris.
Bréehil^Bmc (V.). avocat, rue Saint-Paul, Saint-Etienne (Loire).
Brérsalt (E.), contrôleur du matériel des chemins de fer de l'Kst-
Algérien, 48, rue LaOitte, Paris.
Br««cli«wl (Lucien), ex-directeur de la Compagnie charbonnière douai-
sienne (Mines d'Ostricourt), à Oignies (Pas-de-Calais).
Br^Non (G.y'i ingénieiir cîtîI de« mine*, 4, «Tenue du Coq, Taris.
RrcuKttn (Loi isj, ingêmcur-din?cleur des mines de Sainte- Foy-làrfa*
lière (BIiôqp)
Hrrtofi (LDi>ovic)t inn^énieur de la Compagnie du chemiii de fer joué-
maria etUre la France et rAagklerr^, 17» niâ Saîut-MicheJ* à (UJili
(PaS'de-Oïuis)-
Briitrl (ÂLPH,). Président de la Société dôB ingénieurs sortis de l'Kriïlf
provinciale d'industrie et des mines du Haiuaut» k MôrUnneli
(Belgique;.
Brlce^ ingénieur aui mines de Nœux (Pas-de^^aUls).
BHcli»ax (pKPiPf-JosKpjih charbon et usines à bnifuette^ â Siiiit-
Nazaire (Lûire-tnlèneure).
Broinard, ingénieur civil, sénateur de lu Loire, à Pouilly-sous-Chaflifl
{Loire).
BrovMB, ingénieur principal des mines d'Ëpinac (Sa ûne-et- Loire)*
Broyet, coustnicteiir-rhaudroiinier, à Saint-Etienne iLoire).
BrUll (AfTHiLLKj. oncien l'residentde la Société des ingénieurs cifiK 117,
lioulevanJ Malesberbes, Paris.
Brun (Phosper), ingénieur de la Compagnie liouillére do Bej*»^^--* a
Mol ier es- s ur-Cèze (Gard;,
Brun, ingénieur-directeur des mines de l'EscarpelUv. près Douai.
Brunet (Alfuqnse), ingénieur de ïa Société de la dynamite, à Saiol-
Chamond i,Loire}.
^ Briin©ii (li) iPf, constructeur, à RiTe-de-O ier (Loire >
BroBtleiit (A ) (^), ingénieur-directeur des usines Jacob Holticf et (?, »
Unieui, prés Kirminy (I-oire),
BulMon (Cbuistohie), ingénieur divisionnaire à la Société desHouillèrts
de Saint-Etienne, à Méons.
BiiiiNon (Claude}, ingénieur dirisionnaîre anx mines de la Bèrauttièrf*
prés Sa inl-E tienne.
Btireaii [h), ingénieur-directeur» propriétaire des mines do hondleik
Vendin-lex-Bétliune, au cliâteau d'Annezin (Pas-de-Calais).
Bniiquet^ ingénieur-directeur desi mines de Décide (Schneider et DM
La Machine (Nièvre).
C»li«iij (A.)> îngénteur-constructGur, 31, rue de la Justice, à Anfiift
(Belgique).
CAcarvié {}.) (0 ^)« inspecteur général des mines en retraite^ iSiifit^
Priest- la- Hoche (Loire).
Cadet de Vaax (Pavl), ancien élevé de TËcole polytechnique, à 1àfm^
surBcuvron (Loir et-Cher).
CailUattr (Paul), direeteur de 1a succursale dea anciens étabUsâeinisili
Cail, à Douai (Nord).
Caill»!, chef de bureau, à Comuïenlry (Allier).
Caldaja(CH.), ingénieur civil, t, boulevard Saint-Michel. Paris.
Cambei^fl^dèH, professeur à l'Ecole des niattrej^mineurs. i DoQal (BiorO*
Ile Camaret, ingénieur aux mines do la Grand Combe (Gard i.
Canibraj» ingénieur à la Société lyonnaise des schistes bitumioeos, à
Autun (Saône-el'Loire).
605
Carie (G.), ingèmeur aux minas de Grôastiue (HuucllCs-(Ul-Rll<^ne)
Caramt, ingénieur aux mines de Bruay (Pas-de-Calais).
CavBot jf^, professeur de Dodmasie, à TEcole des mines de Paris.
C^Ai-rièFe (Honoré), à Vizermes (Pas-de-Calais;.
Cmrteromf ingénieur aux mines de Dombrowa, à Dombrowa, Pologne
russe.
C^arrèa, gérant de la Société de carbonisation de la Ivoire, 4, place Mi-
Caréme, Saint-Ktienne (liOire).
€}mutmmÈê (Grnbst-LAon) ^, directeur des mines de Ter de Soumah et la
Tafha, à Oran (Algérie).
CïastAiBier (Gaston), ingénieur à Oénolliac (Gard).
C^msiel (0 îfe), inspecteur général des mines, H4, boulevard Ruspail, Paris.
Castellan, ingénieur aux mines de laPéronnièrcparGrand'Croix (Loire).
lie C?at«liii, ingénieur-directeur de la C* française du Laurium, à
Ergastéria (Grèce).
Cattier (Stlva), ingénieur, 10, boulevard Saint-Michel, à Amiens (Somme).
Se CTerner, sous-dirccteur des mines de Mokta-el-Hadid, près B(^ne
(Algérie).
Cerrello (Antonino), ingegnîeurc, vit Torrcniuzza»36,àPalerme(Sicile).-
dbaballer, ingénieur civil des mines, fabricant de produits chimiques,
villa Yivaraise, à Arcachon (Gironde).
ClÉabaad j^. directeur de la Société des mines du bassin Ouest de Grais-
sessac, à Saint-Gervais (Hérault).
Ckaband (Gaston), ingénieur divisionnaire, chef do service des mines
de Paleyrets et de Firmy. à Firmy (Aveyron).
CkadefTaux >}(*, ingénieur-directeur des Hauts-Fourneaux et Forges de
Denain, à Denain (Nord).
Chadeffaux (Marcel), ingénieur à Denain (Nord).
Cbaipot et C'*, administrateurs des mines de Blanzy, à Moulceau-ies-
Mines (Saône-et-Loire).
Ckaila» (Albert;, ingénieur-directeur des mines de Bagnasco, près Ce va
(Piémont).
Ckatney ingénieur civil, 13, rue d'Enghien, à Lyon (Rhône).
C^almeton (F.) ^, administrateur-directeur de la Compagnie houillère
de Bessôges, 17, rue Jeanne-d'Arc, à Nlmcs (^Gard).
Clialmeton (Paul), directeur de la Société des Hauts-Fourneaux, Forges
et Aciéries de Denain, à Denain (Nord).
De ChaloBi^e (Auguste), ingénieur des Arts et Manufactures, à Arles
(Bo uches-d n- Rhône).
Cliambon (L.), ingénieur à Union-Town, Pensylvanie (Etats- Dnis).
Chamboredon (Ernkst), chef de service aux mines de Mokta-el-Hadid,
près Bône (Algérie).
Chambre de Conmiorco de Saint-Etienne.
Cbampli^ny, ingénieur civil des mines, 11, rue de Berne. Paris.
CbamoMy (Léon), ingénicur-directeui-gèranl de la Société des mines
de manganèse de Saône-et- Loire, Rhône et Allier, à Romanèche
(Saône-et-Loire).
mines de Blanzf , au Magny,
MOQtl
CluimlRlf mgéDfeur
(Saône-el-Loire).
Clianflselle, in^éuieur principal de la Société des Houîilère8 de SUoI*
Eli on ne.
Cbnpoteatiy à StTiiiDize, prcs Nevtrs (Nièvre).
C'iiapuj, ingénieur au Corps des mines, à Lille [Nord).
Cliarloii (Kl, ÎTïg-cnicnr, 48, via Principe Tommaso, à Turin (Italie
Ch»roii«»et, directeur des mines delà Péronniere, à Graod'Croîjt Loire).
Charrier (JtJLES), ingénieur civil, ancien élèTe de TEcoledes mines de
PariSj à i^ânlliagiiel (Haute-Loire).
Cli»«telalii |A.), ingénieur de la Société de fonçages Kind etChaudroa
à Fi^^eac (Lot),
Chanel (Ueniii), lngénieiircîvif,5, place Marengo, àS&int-fi(ienne(LiHfej
Chaudron, ingénieur au Corps Hoj'al des mines de Belgique, 64, rue
Jas«4>U IL à Bruielles (Belgique).
Chanmier iJ.-B.), garde^mines, rue de la Glacière, 28, Paris.
Chauve t (Chables-ArsèneL ingénieur civil, 69, boulevard Vîclor-Huguv
â Bêtimne (Paa-dc-Calais).
Cha^aiie (Emilk), ingénieur civil des mines, 178, rue Salnt-Aroaoil, à
An/jB (Nordj.
Chavatte iJules)» inKpecleur général desmine^ d'Anzin, à Auxîn (IforJ.
Chef de rcsploitaliondu Gaii et des Hauts-Fourneaux de Marseille B«>«-
clies-du RMne).
Cheast (AugusteX ingénieur divisionnaire aux mines d'Antin, à iaiii
^Nord).
Chevalier, libraire, 4, rue Gérentet, à Sainl-Etienne (Loire).
Chevalier (Ehile), ingénieur-constructeur du matérieJ des ebeminsdc
fer, 65, quai de Grenelle, Paris*
CheTaUler (L.), ingénieur divisionnaire de la Compagnie française
Laurium, à Camaresa, par Ergastérla (Grèce).
Chesncan, ingénieur au Corps des mines, professeur à 1 Ecole nilh
des mines, *?2, place Malesherbes, Paris.
Cholat^ administraleur délégué des Fonderies, Forges et Acièrld
Saint-Etienne, lî>. tucSainl-louis, à Saint-Etienne (Loire).
Chomteiiae ({^avl;, ingénieur civil, chez >L îlichallel. fabricanl de
diiits rcfraciaires, à Lo relie (Loirej.
Chtispon ^, iugéJiieur en chef au Corps des mines^ 5, place Uarenj
Saint- Etienne (Loire).
Chealil^^j, ingénieur en chef des A^ciéiies de Firminy (Loire).
Chubiileau (EuGÈHK), ingénieur aux mines de la Gomaille, près AulP
(Saône-el-Loire).
He ClKaiiKocirt ^, iuiiîpecteur général de.s mines.
Clair» constrnctenr-iuécanicLen, rue de Lyon, à Saint-Etienne (Loiro'.
Clamenv, ingénieur- constructeur au Chambon (Loire).
Claudlnon et C'% maître de forges au Cliauibon (Loire;.
Clerc (Fmançois), ingénieur aux liants-Fourneaux de Saiat-Louis, près
Harsetlie (Bouches-dn-Hhéue).
607
B €l«re« #, jDgéDieur en chef au Corps des mines en retraite, 8d, rue
de FamarSj à Valencicnnes (Nord),
eraont, dif^cteur du service des eaux et du gaz de la ville de Saint-
Etienne, 3. rue di! la Bour&e, à Saint-Etienne.
o&el (JhMES), ingénieur, 17. rtie Cité-Fould, à Nîmes (Gard).
»l|^et (F.), ingénieur eivil, à I.a Terrasse, canton de Touret (Isère),
il«c« ^, ingf^nieur en chef au Corps des mines, 31, place Saint-Ferdi-
nand (Les Termes;, Paris .
lUn, régisseur de l'Ardoisière de Sainl-Lamhert et Belle-Rose, à Fumay
(ArdennesV.
illIg^iioR (FÉLt\}| dlreeteur de Tuslne à zinc d'Âuby* pour la Compagnie
royale asturienne des mines, à Auby (Nord).
tlllii^ ingénieur civil des mines, 6U, boulevard Ilicbard-Lenoir, Paris.
»iiibe» ingénienr, représentant la Compagnie des 4 mines r<!3 unies de
Graîssessac, avenue de la Gare» à Perpignan (Pyrénées-Orientales).
ftiiil»paii (EJ, contrôleur des combustibles à la Compagnie di^ïi cliemins
de fer P,-L.-M.. place Fourneyronp à Saint-Etienne (Loire).
wibçllr» (A.), ingénieur, 1]^, boulevard Percire. l'aris.
»inli«t (AwToiMî), chef de service aux mines de Beiraea, province de
Corde ue (Espaj?ne).
>mlté des liuuillères du Nord el du Pas-de-Calais, à Ûoiiai fNord).
nmité des Ijouî Hères de Satnl-Klicnne, à Saint-Elîenne.
ptniiagiilc! de Fltev-I^llle, 61, rue Caumartin, à Paris.
oiii|ift«rni« des mines de Vicoigne et Kœux, à Noeujt-les-Mlncs (Paa de-
Caîuis).
ompaiçiile des mines de Carmaui (Tarn).
'ompA^nle française des mines du Laurium, 37. rueTailbout, à Paris.
hmlm (J.)» ingénieur aux mines de Bruay (Pas-de-Calais).
^Vpée CEvENCK\ inçénieur-constructeun 68, boulevard d'AnderlecM ,
à Bruxelles (Belgique).
WMère, ingénieur de ta Société des plâtrières du Sud-Kst, à Saint-Jean-
de-Maurienne (Sa y oie).
?»r4ler (Edmond), ingénieur des Arts et Manufactures, sous-di recteur
des usines de produits chimiques de la Société de SainL^obaiUi
Chauny clCirey, à Montlupoo (Allier).
'ordier, contrôleur de fabrication du matériel de la Compagnie P.-L,-M.,
à Âlais (Gard).
orneiln (Marcel), ingénieur des ateliers de construction à La Ville-
Gazel (dépendances des u>ines de Saint-Jacqiies)pà Montluçon lAlller)*
tiniiiAolt (Emile), ingénieur-directeur de la Compagnif du gaz de Mar-
seille. Président de la Société technique du gaz en France, 21, rue de
Madrid, Paris.
mt* (EmilbJ, ingénieur au\ hauts-fouraeaox de Chasse (Is4re).
Mte (Loiis), ingénieur cîtîÎ. à La tirand'Combc (Gard).
.«•et (EDOtJARoKconstructenr-mér-anicien, 3, ruedeTouL à Lille (Nord).
>iijelioud (Antonix), ingénieur à la houillère de Comberigole, à La
L Grand'Croix (Loire).
608
Couderc (U&N&i), ingénieur litf^ mines de Pr&iLes et d^ Niagli», i !■
C 11 astagji î è re, par Pan l- do-La beau me fArdènhe). H
C^afllnlinl (P^-O.), in^énk^ur en clierdes forces et ateliers de la HuiTivtM
sière, Saint-Etienne (Loire), I
Coutet (Jules), ingénieur à Salindre^ iCthrû). fl
Coiirtti«r r&UncDL), iuirénîeur divisionnaire aux mines de Co(âiti(*>itfl|
(Allier). "
Courtln (A.]} directeur des tiouiHères de Ift Gouipagnie de Commfstiy*
Fourcliambaiilt, à Comrnentry f AI lier).
Couriin rïïENftij, ingénieur de la Société des eaux de Barcelone* V^¥^
de Gracia» 52» à Barcelone (Espagne).
Couirot (Henri), ingénieur à la Cf>m{>agiiie des mines de Maries, i Aiirliel
(Pas-de-Calais).
Craf^onne (Loi'is), Inî^ênfeur anx mines de Mûries (Pas-de-Calas],
Oéilit Lijonnai» (Service des études financières), 19, boulevard dei
Italiens, Paris*
Crépin (L.-ùi.), ingénÉeur-di visionnaire à la Compa^îe des minea de
Bèllmne. à Buily-Grenay (Pas-de-Calais).
Criner, ingénieur civil. 23, rue de laChaussée-d'intin, Parîs-
Crot (losKpe), ingénieur anx mines d'Oum-Tlïebouî,prèfi La Galle ^ÂtfEérUI
Crcixei (J. C'j, ingéuieur-construclour» au Cliambon (t^lre).
CroKPi (Eiin.E), ingénieur au Ciiambon (Loire).
Ciilniann iLot is), ingénieur- directeur ÔQ& lioui Itères de FrankoiAolSt
prés lii'xlidt b. Pttlalinat (Bavière),
Cmilt (CuADT.ËSi, iugéiueur civil des mines, 2d, rue d'Engliien, àlTOlli
De Corri^re» cIf Cnst^liieBii j)^, ingénieur en clief an Gorfis des
nunes, :i lloJez(Âveyron).
C-iifelIt^r (E;^. directeur de^ raines de lières, à trières, par LiUen (PatH
de-Calais),
Czyizkowflki (Stepuen), ingénieur ciTil des mines, 4» rue Hoga4ûir pro.
longée. Paris.
lliiljc (ViriTon) *St, cmistruclnurj boulevard du 8 Octobre^ à SaiiU-Ouenlin
(Aisne,.
iftiftléai» (P.), ingénieur ciTîl des mines, 58, rue de Rome, Paris.
Dalvemy (Achille), ingénieur de lu Société bouillere de RochebelUv ê
Alais (Gard).
DaIxoh (Aiaié), ingénieur de la Compagnie des Aciéries de la Hartoé et
des Gbemius de iQ\\ aux usines de Samt-Chamond (Loiret.
Damoii, ingénieur aux mines de Graissessac i, Hérault).
Dallai (LÉON A un], vil e-p résident du Go use il d'administiation des mine»
de Lens, à Lille (Nord),
Danton* ingénieur, Tondateur des mine^ de fer de TAnJou, lU a?raiiie de
l'Observatoire* Paris,
Darod*"» iTiEorges). ancien éU^vt* des Kcoîes polyterhniqne el de^ "^în. *
de Paris, ingénieur, cln^f de service lîe tVxploilab'on des ru
Trots et des usines à agglomérés de Marseille et de Porl-Saîa. ..t^,
du Hbône (Compagn ie de la Grand Gombe) ,à Trets (Boiichc3-du-Rh^
Darpbln (PiERBE', ingénieur aux mines d'Anzin, à Vîeux-Condé (5ofd)r
mUkW9 (itBiRT)» ingénieur, chef de service aux ;uiiiies de Tamarfg
rGard).
DaTy, ingénieur de la Société des mines lée fer de l'Anjou et des forges
de Saint-Nazaire, à Uhaleaubnant (Loire-Inférieure).
0af ras (EoMoisu), ingénieur des mines de Monligné, à l'Huisserie, prés
Lafal (Mayenne).
mmx (Geohges), ingénieur civil, au Liialeau de Vestrée, par Dciiaud (Gard),
Deber^hes (Gustave:, ingénieur aujt charbonnages de Mariemont, à
Morianveliï (Belgique).
llebickl(M.), ingénieur, fabricant de produits chimiques, à Hennehont
(Morbihan).
Heecptur, ingénieur de la Société anonyme des chaux et ciraenLs du Teil,
au Teii (Ardéche).
t^eeorps (ALEXA?înaR), secrétaire du directeur général de la Société de
Comuiealry-Fourcharabaull, àCommentry (Allier).
Decout (Louis), ingénieur aux mines d'Atizin, à Denaiu (Xord)»
Arfaix (JosEPti), ÎDiçétiieur aux mines de Kcban. par HaM'hong (ToTikin).
Hètlasateux (B0> ingénieur-directeur des ateliers DèUassieux frères, à
ilive-de-Gier (Luire),
Uf Jardin (Louis), ingénieur au Corps des mines de Belgique, rue du
Jardin- Bolanitiuep 40, à Liège (Belgique).
Helafoiid î^, ingénieur en clicl au Corps des inines, à Ctialou-^ur-Saône
(Saône-et- Loire).
Ïlafosse (LÉON), ingénieur aux mines de Nœox. à liersiu-Coupîgny
(PaS'de4IaIais).
lafl (Jea^n), directeur des mines de Cublac et de Lardin, à Cuhlac, par
Terrasson \Dordogue).
BelATal (Locis), ingéuieur-directeur des mines d'Anichef division de
Douai, à Sin, pi es Douai (r^ord).
I^lay, ingénieur, chef de service à l'usine de Boucau, prés Bayonne
(Basses-Pyrénées).
DelcroU (F.), de la maison Delcroix frères, rue de la Station, 5» à Douai
(Nord;.
Uclinière* iËUEj, ingénieur, associé de la Société Mignon, Hou art et
Delinièrcs, constructeur» à Montluron (Ailler),
Oelmtcbe (Je AN], infîéniear-direcleur de la Gompa;?nie dts raines de
Drocourl, à Hénin-Ltèlard (l^as-de-Calûis).
hDemeaiçej ancien élevé de l'Ecok' polytechnique, ingénieur aux Aciéries
I de Longwy, à Munt-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle).
Meilleure» maître île forges, à Air-sur- la -Lys (Pas-de-Calais).
Demmler (A.}, ancien capitaine d'artillerie, 11 bis, avenue iules-Janin,
Poifisy, Paris.
Uemml«r^ ingénieur-conseil des mines de 11 erne-Bo chu m, 36, rue
Lafayetle, Paris.
Demant, ârcliitecle a Commeulry.
Drmpnet (FaANçoisu directeur de la mine de fer de Laxou, 1% rue delà
Commande rie, à Nancy (Meurtbe- et* Moselle).
^4* âhslk: 3d
J
Huilier, iiiBùnieur à Briowlo (B auto-Loire).
Denift (LoDis) directeur divisioaiiaire de la Compagnie d^Aniin, àDeotio
(Nord).
Ac^iioyelle, chef dti sertice de l'exploitation de la Comî»açine des forges
de Ciiâtilloii cl Commentry, 19, rue de La Roolieloiic«old, Pnri?.
Hrpifi» i'[)nstriiLleiir*mécanicîeQ (matériel des tninrg^* À atloiitluçou
fAllieri.
Uesallly [L.) ingénieur aux mines de Liérrn {Paa-de-Calftfs).
lleabiini (losi^ra). în^èmeur de la Société du Grand-Ftloiu à Romanèche
iSaône-t}l-Loire).
I>e»bler, ingénieur civil, 30, ruedi^la Bourse, à S«tint*£tieuiie (Loire).
Iipiblef (MAuatce), vice-présidcnl de la Société scientifique et mdustrtellc,
fiï, rue Paradis, à Marseille (Bouches-du-tthftnej,
Hefthaye* (Victor), ingéaieari 41, avenue de Douai, & Denaîn (Rord'i.
De^honi (Alfued,, ingénieur aux mines de Deca^ville (Aveirruii).
Iieftlif»uillèr«fl, ingénieur à Tliio u^ouvelle-Calédonie).
OenJoieaiixiM.). ingénieur civil, à Saint-Etienne.
Ilf*ijiiz«ur, ingénieur à rusiiie d'Assaitly, prés Lorclte (Loiret
Iii5MmAlKoii«i» ingénieur-gérant de la Compagnie anonyme des verreries,
manufacUîres de glaces et produits chimiques d*Auicbe^ à Antclie
(Word),
llcBrozIeTM^ ingénitur-expert, près le Conseil de Préfechire de ta Seioi*,
74» rue Condorcet, Paria.
HesTi^ne», ingénieur-directeur delà mine du Cros, au Gros, près Saint*
Etienne (Loire).
IK>i»nçcr (Aleîlandhk), ingéuieur aux forges de l'Adour, & Booetu
(Basses-Pyrénées),
Deiimir' (Q^), ingénieur aux mines de Gueva de la Mora, Âpartado-Moni
(Iluelvaj 'Es]Migne),
Beferne, ingénieur de la Compagnie de Doucliy, à lourches (Iford).
li^Tlllalne ^^, directeur de la Société anonyme des houillères de
MouiraiiihcTl et La Bêraudiérc, 11, rue de HoannCj & SAiul-Elieune
(LoirL*).
IleTlilard» in^^énieur aux mines de La Bérandiére, près Saînt-Ktieoae
(Loire).
I^Till# t-1 -B.). îngémcur-dir^^eteur des houillères de Bosinorcau, par
Bonrganeuf (Creuse).
De ville liYl^cKNT)^ ingénieur de lu maison 0. Guitel, 50, rue Pamlis»
Paris.
IB^^mn, ingénieur aux mines de la Loire, à Villars (Loirej.
DeTiin (CLAuntus), ingénieur aux mines de Campagnac» à Crajuac
(Aveyron).
Dli^BRron (Jacobk), ingénieur civil des mines, cours ioviji-BoQcliird| S^
à Saint-Etienne. * *
lilitrq (Achille), atlmiaislrateuf délégué de la Compagnie de Broif» %,
square Saiul-tlerre, u Dunaî (iVord).
nittôlr» (C ), ingénieur aux mines de Lens, à Liôrin (Paa-de-Calais).
611
imttd (GEOftGBS), ingénieur aux milieu de Nœuit, par Eélliune (Pas-
de-Calais i;
irrcleur des houillères de Comme ni ry, à Comme al ry ; A Hier).
»li*ectcor de la Com pagaie houillère de Beïmeït à Pefiarroya, province
de Cordoue (Kapa^ne),
ivectenF de U fouderie de canons de Oourges (Cher).
directeur des mines de Deciae, à La Machine tNièvre),
irccteur des mines du Laurium, à Ergasléna-Lanrium (Grtce;.
Irecteiir de la Compagnie <ks hout Hères de Saint-Chaniond, à Saint*
Cbamond (Loîre).
ir«ctear de la Compagnie des mines de La Calle, 3), rne Breteiiil, à
Marseille.
rsteor de la Société générale pour la fabrication de la dynamtle, 17,
rue d'Aumale, à Paris.
Ir^eieiir de la Sociélé cÎTile des mines de Honchamp iHaute-SaÔne).
Irecieur général de la Société des Aciéries de Longwy, à Monl-Saînt-
Marlin (Meurthe-et-MosclIej.
Ir^ctimi de la Compagnie des forges d'Audinrourt et dépendances, à
Audioeourt (Doubs).
li«ctloti générale (les mines etusinesde Son Altesse Impériale rarcbiduc
Albert, au château de Teiii:hen (Si lesie- Autrichienne),
Irectlon des forges d'Aubin (Aveyron;.
IrertloB des houillères de Deneuille, par VJUefranche (Allier).
Irerilon des liouitlères de Stiring, à Petite- R ossell e , près Forbacb
Lorraine).
lr«*«tlou des forges de Saint-NaLatre (Loire-Inférieure).
Dl»e (SosTBÈNK), ingénieur aux mines de Meurchin (Pas-de-Calais).
omtmget ingénieur principal des tnincs de Carmaux (Tarn).
omiire (Loufs), ingénieur- directeur de la Compagnie des mines de
Douchy, à Lourches (Nord).
omerg-Ei^ (A.)^ ingénieur-directeur des mines de plomb argentifères et
des ardoisières de lArgentine, à Aiguebelle fSavoiej.
lïmcitni^ ilouis;» garde-mines» à Alais (Gard).
KiiiiHt4»ti« Ingénieur aux mines du Martînet-sur-Au^connet (Oard),
nrlon '!Josf:pii)r ingénieur civil, 21 Lis, boulevard Malesherbes, Paris,
ïrz^e (François), administrateur délégué de la Sociélé anonyme des
ateliers de construction de Boussu, à Bt>ussu, près Moos (Belgique).
>ac»do"t ingénieur au Corps des mines, à Rive-de-Gier (Loire).
»nrrel«ur» admini.<trateur de la Société des homllères de S&int-
Ktienne et des Aciéries de Firminy, à Veauche (Loire).
avilies, ingénieur aui mines de Blaiiîty^ à Montceau-les-Mlnes (Sadne-
ct-Loire).
'Illon, directeur des mines de Sain-Bel (BJhène).
^^9» (ADaLKw), ingénieur à la âo»jieté anonyme des verreries d'Aniche
■ (Nord).
wi-Iil»1ici (J }, ingénieur civil. Manufactures de limes et graisses
iodustrietles» 1, avenu§ Saint-Maur» La Madelaine-lci-Lille (Kord),
i
619
Vriiiiett» ï^ous-ingéoieur, uiécanieien aux mioes de Bluuy^ A Montoewi'
lcs*Mines (Saône-ot- Loire).
Daboltt, ingénie m directeur des mmes de Marihaye. a Flénia)le-6i
près Li<^go ;Bclg:if|iie).
Itnboltt (JixKS), ingénieur- consirucleur. à Anzin fNord).
Dulio»! (Jules), ingénieur aux mines de Beaubnin, Sain t- Et î en ne (Loi
H 11 bn» (Jules), iogëaieuraux mines d'Âiu in, à Thiers, par Bruay(Xi
0itc (Hector), ingénieut aux mînfô de La Malafolict près Firminr (Ui
Harasse (HENRI)» ingénieur aux oiioes de La Grand'Coiube tùard^
I»uGhet (Alexandre;, maître de verrerie, à Monlluron (AlHer).
Dorraitc (ALEXIS), ingénieur à Framericï! (Belgrique),
llubaut^ aorien ingéniciir aux forgeN de la Marine, Bagaarat, baal
de SaJnt-Gliarnond (Loirei.
Dujardlii, ronstrnctcur-mécauicien, rue Falikao, k Lille (Nord),
[ HuJarillii-ilettuiiieiEi jugéuieur cÎTîl} 147| boulcfard Matesherbcs.
Paris.
Duniaurt, Ingénieur^ à Havre (Belgique)^
Uiinias (CAMiLLt:), ingénieur civil, Les Mages, par Saint Ambroix ;Gj
Dumasi (LoiTiâ), iQgénieur des Arts et Manufactures, directeur des nsintt
de Commcntry (ALtierj*
I»uiii0lard, ingénieur, propriétaire, à Bou-Falma (KabylieK Algérie
Diimcint (André), professeur d'exploitation dos mines à rCnÎTersité
Lnuvain, Lougue-Rue-d'Argite, n» 51, à Anvers (Belgique).
Diinionl (IL), agent général dt^s uiints de Bétbiinc, à BuUy-Greaay (Pi
de -Calais).
DuiiLtini tlilMiLE], direcleur des mines de Greâpiu-lei-Amiû, à Oiiiérrt^
thain (Nord),
Dutuont (Iules), représentant de la Compagnie des mines d'Anxln^ 60,
rue Hinchman à Reims (Marne),
l^nny (liusTAVE), directeur -garant des raines de Saint- Paulei, à
Saint-Esprit (Gard),
Dniionl (Etienne) (0 ^). inspecteur général des mines en relraîic»
rue de Grenelle, Paris.
llnpoDl de nineehin^ ingénieur à Monlceau-les-Mines (Saône-et-Lou
l>aporc4i ^, ingénieur en ciief au Corps des mines» A Arras IPas-dt*
Calais),
llapuis (Edmond), sous-directeur adjoinl à ladireelion de la Coropapk
des forges et aciéries de la Marine et des Chemins de fer, à Simt-
Chamond (Loire).
Oa A*uy (Goarles), ingénieur aux mines de Montchanin (5a6ne*et'loîrc).
Ifuratit (Henh]), ingénieur, inspecteur des charbonnages patronnés pir
le Sucicté générale pour favoriser linduîjlrie nationale, 3, )|anti|Oe
du Tare, à Bruxelles (Belgique).
liuraiiii (JosËpn), direcleur de La Compagnie française des mîBe&^ft
Toiikin, Uong-Gay lTûnktn>
iinranil (n), directeur des mines de Montchanin (Sâdne-et-Lairc^,
Duraudj ingénieur civil, au PonM'Aubenas» parAubenas (Ardcche).
9 ingénieur A la Compagnie des mines d*Anzin, à Hérin, par
Valencienncs (Nord).
iejr (Lioif), préparateur à lEcote des Mines, 53. avenue de Wagrum,
à Paris.
iiMm, ingénieur en chef des hauts-fourneaux et mines de Ria, par
Prades (Pyréni^s-Orientales).
(Jdubn), ingénieur aux mines d'Anzin, à Condé (Nord).
iTAly administrateur-directeur des houillères de Rulhes, 53, me
François W, Paris.
»j (Gbaiues), directeur de la Société anonyme des mines de plomb et
zinc argentifères de Pontpéau, à Bruz dlle-et- Vilaine).
(H.), ingénieur de la Compagnie des mines d'Anzin, à Dcnain
(Nord).
9 ingénieur de la Société des aciéries de Longwy, Mont-Saint-
Martin (Meurthe-et-Moselle).
s directeur des aciéries du Saut-du-Tam, près Albi (Tarn).
rf e (Emut).
ijff^ ancien directeur des usines de Tcrrcnoire, 6, rue de Seine,
Paris.
Wtwwmré. (Alfbed) j/^, ingénieur-conseil, ancien directeur général de la
Compagnie des forges de Chàtillonet Commcntry, membre du Conseil
de perfectionnement de TEcole des Mines de Saint-Etienne. 1G,
avenue de Courbevoie et 2, rue de TOuest, près la gare, à Asnières
(Seine).
BYimrd (BlAXiMiUEN)»)^, ingénieur civil, poste restante, à Saint-Etienne
(Loire).
EvrarA (Paul), ingénieur-directeur des mines de Puertollancpar Ciudud-
Béai (Espagne).
EipiUy^ ingénieur civil des mines, régisseur do riisinc à a^{^lomcrôs
de Chasse (Isère).
Eynac (Mabivs), ingénieur aux mines d'Anich(\ à Decliv, pris Douai
(Nord).
Fabre (le oocteur), médecin deshouillères de Commentry,à Commeiitrv
(Allier).
Fabre ([x>uis).
Fabry (Antoinb), ingénieur, Lung Arno Torrigiani, 8, à Floronct? (Kalir).
Fayea (Auguste), directeur des mines de manganèse de Ganibalosa, 3,
rue Scaliera, à Nice (Alpcs-Maritiiiics).
Fafèa^ agent-général des charbonnages de Beriiissart, près Condé
(Belgique).
FaaaiB, ingénieur de la Compagnie de la Vieille-Montagne, 2'i, Chemin-
Neuf, à Ganges (Hérault).
Faii|^ère« garde-mines principal, à Montiuron (Allier).
Fmore (Joseph), ingénieur-directeur do la Compagnie du Djebel-Aiiini, G5,
rue Condorcet, Paris.
FmTler, ingénieur aux mines d'Anzin, à Denain (Nord).
Fmymrd, Ingénieur civil des mines, à Dargoirc, par f{ivo-de-(lit'r (Loi: c).
Paye (ANonÉ), ingénieur aux raflincrics de Sainl-Cliarlcs, à Marst ille
(Boucbes-du-Rhéne).
614
r«7oI (H.) ^, direcleur général de la Société de Commeûlrî'-Fa
baulU 76, boulcTard Malei^herbL*?, Paris.
F«7«»l 1 l'âUL), iD^çénieur, 19, me de Dt^ciE»?. à MoiHins 'AlUerJ,
F«er (Padl), in{2réti»L'ur chil, 85, rue d'Assas, Paris.
F«riil«r (FABIEN), ingénieur (inncifial sax mines de Ferfây (Pi
Caliiisj.
Frrri (EsirLE). inffénîeiir aux URîneg de Bmsf, près Xaîn tille
Marne'.
FèTFP (L.), iugénienr an Horps des mîaes, à Alaïs (Q«râ].
Flrinlnliav (Eugène), ingénieur clvîl de» mines. !9, boolovard Hm
manri, Paris.
Farqtirt { ^îimanîï ), in^ï'niî'^iiT uirx charbonnages do Marrrmont.
Morlmiwel/ (lîolfj^itjïie).
Ffttitftliie (A.}, ingénieur au Corps des mines, à Arras (Pas-1i»-Cahiî8)/
Foniaine, ingénieur aux mines de Courrlères (Pas-de- Calais j.
Fou tel Iles (Françoib), direeleur des mmcs des Dormettes, par La Lo
(Var).
Foun^eroUe, ingénieur aux mines de Leng. à Douvraîn <Pa#H}e-Caljiff),
FouJolA (B.), ingéniçur-directour des houillères de Saint-Laurs (Deni-
se vrcs).
[ Foiild-Dupont *ft, maUre de forges» à Pompey, près Frouard (Mc^lnlï^
ot-MostdîeV
Fotmiiemlifric^* ateliers de ronstruction cl fonderies, à Wasmei.. ;
Mouâ (Belgique^
0e FrAnrllt^ii (H.), ingénieur allnché à la Société des pro<Iuits cliîi
ques agricoli'S, rue Pêïegrin. 74. à Bordeaux (Gironde),
lie Franelleu (Xavier), ingénieur aux mines de lïlan^f, à Mooteeiu^
les .Mines (SaÛne-et-LoireJ.
Fran^li (A.;, ingénieur en chef des tra?aux du fond de la Coinpi|iiè
d'Anziu, à Anzin (Nord).
Frufivitis (JoBEHu;, ingénieur constructenr, à Seraing (Belgique;.
Fiimat, irijiténîeur princi[)al des mines de La Orand'Combe (Gard)*
iiiiieoH, ingénieur, 7, rue Laflîle, Paris.
Cjal, soosi-direeleur de la Soriété minière et mélallurgique de Peftirroyi»
à Peflarrciya, province de Cordoue Espagne).
kCînlIowity (WuxiAvi), Mining Engineer. 1^» .New- Port- Road, à CaMll
Sou l h- Wa I es ( A n g l e I e r rc) .
Iiîaltier» ganîe-niines, à AIbi (Tarn).
dAiutinro, clicr il II SLTvice des comhuslibles à la Compagnie des cliiiaiiis
de ier de l'Est, Uï^ rue Lafayelte, Paris.
CSnrand [ALKXANnïiE), ingénieur divisionnaire aux mines de la MaUNie,
prés Kirminy (Loire).
Ciurpeiioil (Augustk), îngémeur-industrîe!, areUitecte, A Complegue
COise).
€î«Felit (P.), ingénieur aux mîne^ de La Taupe, près Srassac (Btute
Loîre)-
Catiriloii (Aimé), ingénieur des mines de La Llhapelle-soujs-Dim, pir U
Clayette (Saône^et-Loîre).
C3»rre&« (f,), professeur à l'EroIe des maltres-mmpiirs d'Alais (Gard).
Cïariiler JrLES) ^, \np;émrm fïTiU 14, rue de Berlin, Paris,
«iary. ïnjfénienr, à Terres-floujGr's* par Tnurnîssan {Aude).
Um^c. iuprénicur aux mines de rEscarpelle, près Douai (Pîord).
CtAscbeaii» banquier, à Kodez (Aveyron)-
iîA>ciiel (Loins), éléTe à TEcole des Mines de Paria, 3. rue de l'Estrapade,
Pans.
«•nlhler (D.), propriélaire, 5, rue d'Arcoïe, à Samt-EUeune,
Ciav4^1l«, ingénieur des trataux du Jour de la Compaiîme des? mines
d 'A nz I n , à An z i n ( Norti ] .
iSmi^l, irij^^enJeurciviU à LavotiUe (tVrdèclie)^
CSeneste, Her««her ^ ^t C", jûgènieurs-constracleurs* 4Î, rue du
Chemin-VerU Paris.
U^nr^ma (PfliupPK.) ^, ingénieur en chef an Corps des mines, directeur
des forges de MM. Fould-Dupon4, à Poinpey {Meurthe-el-^îo«elleK
if«or^ade« (Ci.), sous-directeur de ta Société des usine» grrerrpies du
laurium, par Er^astéria (Grèce).
CiltMtHd a,), ingénieur-directeur ile l'Aciérie de llennel>ont (Morbiliani.
Cill»on ^^ i n f^ê ni t'ur-dî recteur des forgres de Cnmmentry. à Commeuîry
(AllirrU
f}illeÉ-PArU(PAïïL). ingénieur ciTTÏ des mines, directeur de» usine*? de
la Société du • métal delta » (Saint-DenisK rue Legendre, t36,
Paria-
Olrnrd (F.K ingénieur civil des mines, à Rive-de-Gier (hoire).
€îlro«i AisDtiÉ^ ing^éfiieur des Arts et Marmf»cliires, secrétaire général de
Ja Compagnie des forges de Champagne, à Saint-Dizier (Haule-Marne).
QlAdjsz.
Cïlépitt, ingénieur civil, 1 12, Grande-Rue. à A lais (Gard).
Cil^lilii (HenaOi profe^£)eur d'ext>1^>t^liou à l'Ecole dlnd usine et dea
mines du Hainaut. 3, avenue d'Havrô, A Mous (Belgique).
Csierleux, ingénieur, à Alais (Gard).
^ot>ift« (Emile), ingénieur à la verrerie Pencliot (Aveyron).
^oblet (E. J.), ingénieur civil, à Mâhriscli-Ostrau (Moravie-Autrichienne).
lâolfArt, directeur gérant de la Société anonyme de» cliarbon nages ée
Herve-WergiTosse, à Hervé (Belgique),
€k»llfoa 'Asstj. ingénieur de la Société de^ mines el usines de eurrre
de Vigsuaës, à Hemixcn, pa^ Anvers (Belgique).
Cronnety ingénieur à la tuilerie de Montcîianin (Sa/ine-et-Lorre).
CSovtlileF >^, ingénieur en chef au Corps des mines, à Clermont-Ferrand
(Puy-de-Dôme).
Cïouln (Félix), élève h i 'Ecole centrale, 15, avenue Trudaine, à Paris.
Oe CtouBioi'iiflt iTigéuieur-direcleur des mines de Ronchamp, à Ron-
champ :Haule-SaOne).
Cïounoi, ingénieur, via Lineoln» Palcrme (Sicile^
i*oiiT7 ^y faJjricanl d'acier, à Dîeulouard f'Meurlhe-et-Sroaelle).
%àrm^m ^, directeur de la Compagnie des mines de La Grand'Combe, ft
Marseille.
6i6
Gi»«llloi flÉoNAUDl, ingénlPHr dn matériel des mîn^s de Blftoif, I
^lontceau lep^Mines (SaAneet-Loire).
CSrfind (E.)Jngérijeur civil, Lires ihi Nord, i Albî CTarn).
«raii<l*f:iir; (C) ^, mrvts[mnûmi de l'IuslUut, professeur à TEcole
des Mines de Sainl-EticTïnc*
êàw».nife (A.;, ingénicur-dircclciïr à La Viei lie- Montagne, usiae de ViTte
(AreyrotiL
CarsTez, diredenr gérant du cliarbonnagc de Sars-Lonchamp, à Mous
(Belgiqut*)*
tirey (Rexé). in^ïénieiir en ehof des mines de Karwin, ^-iâ Oderbcrç
(SilésieAutrkhieniie).
Cirtlle (JiLES), ing^énieur civil 11, rue Wleolas-Ménaiçer. à Rouen (Seine-
Inférieure).
Cirtoi, ingt^nieur divisionnaire aiu mines de Montrambert* près Saint-
Elîenne ^Loire).
iïrolKit (0.), ancien élève de rKcole pol y teclioEque, directeur de lasùie
d'Assailly, à Luretle tLoire).
^CSroTnier (G.K directeur des mine*? d'Allevard (Sclineider etC") (Isère).
CiropU^'nii^ ingénieur civil, secrétaire du Conseil d'administration d^
mines de Monlr.imbeit elLa Béraudh^^re itclief d\i service de&litrM
des nifiicB de la Loire, 4, qnai de l'H^^pital, à Lyon,
Ciromller, infrênieur, à Béxenct (Allier).
iiruner (ëdouajid), ingrénieur-adjoinl au Conseil d'admlniâtratioa 4c
M.Vl- de Dietricli et C>*, maître de forges» 6. rue R'icu, TarU,
C<ruii<*'i» THÉonoRE;, ingénieur à Honcliamp (H nu te- Saône).
(itiillii ilu Hâvilton, ingéuieur aux mines de fortes (Gard).
C2wàrj (Oemij}, directeur général de la Gompgnio deâ mines d AmîSil
AnEÎn (Nordj.
CSuenez^ directeur des ateliers des mines de Nœux (Pas-de-Calais).
Ciut^rlu^ directeur de la faïencerie de Luné? ille (Wcurtbe-cl-MoseUe).
^Mlllciniii-Tarayre (E,K ingénieur. 15, me Gutlemberg, parc do
Princes, a Bmilogne-sur-Seine (Seine).
iiulilinDiiiat (Albebt). ingénieur- directeur de la Compagnie des booil*
leres de Saint-Chamond, à Sainl-Cliamond (Loire).
€;ullliiiuTnitt (JuLESj, ancien directeur des houillères de Bert et et
Siiinl-Eîoy, ingénieur à Agde (Hcrault).
Cinlllon, directeur des mines de La Mauriennc, à Saint-Michel (Savoie
Cl ûlnard ^Georges), ingénieur a la Compagnie des mines de laLoirt»!
Villars (Loire)*
fiiiianrd (Henbi)* ingénieur cliargè de reclierclieg de houille I Mada-
gascar,
Bacba (Alfhed), ingcnicur-directeur des hauts -fourneaux de Seraînj.
pies Liège (Belgique).
Halbrc'cfiv lugéuieur-mécanicien, à Mons (BelgiqTie).
Hallopeau (ALFREn), ingénieur métallurgiste, professeur à rficolef
traie des Arti^ et Manufactures, ingénieur de la Compagnie du
chemins de fer P.-L,-M , l^aris.
Ilnnrez (Prospeb)» ingénieur, 9, rue Morris, à Bruxelles (Belgique).
617 '
wmm^liK), înfçénifur cîvil des mines, é Redange. par Aiidiiii-le-Tiehr
(Lorraine).
w^j, ingénteur aux for^s d'Anzîn^ & Anzin (Nord).
et, insrônieur-dîrectPiir des for^^es et aciéries de Snint-Etiennc*
^l^tiip*» fabricant de corde?> à Anssiii [Nord).
i;:iile« Jean), in^nii*ur des Arts et MaDufacluri'St associé de la
maison Vertongtm-Harraegtiic^, fabrïeanta de câbles» à Aiiby-lez-
Douai Nord).
■ton lie lu *lotii»llllèpi*0 ïj^, inspeclnur g^^néraî dos mines, membre
de rinstitut. directi^yr de l'Ecole nationale supérieure des mines,
60, boulevard Saint- Michel, Paris.
itafeld, ingénieur citiI des mines, 3, lue de Metz, à Nancy (Meurthe-
et-Moselle),
»v«rd-lliiclo«, ing:énieiir altaciié aux mines de Lens (Pa^-de-Catais).
ijreKiPALLi, maître de verreries, à Anichc (Nord),
rtlot(JrLEs}, ingèuiciiriirintïpaldc laSocièti^ deg hf^uillères et fonderies
de l'AveyroD. à Decazeville (Avcjron).
Uy d*ai««el, adminislraleur de la Société de Saint-Gobaln, Chaiïny et
Ciiey, rue de Cbaîllot. Paris.
NKpel (Joaciiim), ingénieur aiii mines de Cseladz, par âosnorice
clieniin de Ter de VaraoYie-Viinue) (Pologne-Russes
[Miiif!c«rt, ingénieur directeur dt) la ManufaL-ture de glaces» à Monl-
luçon (Allier),
«»ry 'Ancuj'jiE' ^. ingénieur en chef an Corps des mines, iûgénieur
tcn chef du matériel el de la traction des chemins de fer P.-L,*M., 16,
rue de la Orange, à Sainl-Mandê (Seine).
hrml (L.), ingénieur ciTil, à Villeneuve-de-Berg (Ardècbe).
Bwm^U ancien directeur des mines de Meges-Coste, propriétaire à
Sainle-Floiine (Baule-Loire).
e«««l (P\UL), ingénieur, 5. rue Saint- Denis, Parts,
•nricau (Emile) ^, ingénieur au Corps des mines. 17, rue de Clichy,
Paris.
coMcbeui Ernest), ing^énieur civil, directeur des mi nés de G uerron ma.
à Palestro (Algérie).
Initln (J.), adminiîilraîeur-directeur delà Soclélè de rindustric, 11,
rue Saint- Florenl in, Paris.
iriîcli ^. ingéJiîrur en chef au Corps des pont^ et chaussées, 1, rue
Castiglionc, Paris.
oUwer (Maisons maUredc forges à Unieux (Loiie).
oltxer (Alfred), ingénieur aux liouillères de Saint -Etienne.
ollser (Païtl)* ingénieur divisionnaire aux houillères de Saint-Etienne,
oclioit (Joseph), ingénieur de la Compagnie des mines d'Anzin, fosse
Haveiuy. par Denain (Nord).
nffot, direcleur des forges et aciéries de Firminy^à Firmîny (Loire).
UulKter» entrepreneur de sondages, à Monlchaniu-les-Mincs f Saône -
et- Loire) -
Jilftt, ingénieur-directeur des exploitations aux mines de Carmaux
â Garm«nx (Tarn).
1518
naUer (àmi), iogénteur, à Rive-ile-Gier (Loïre).
Htitier (Marcel^ inçènieur-di recteur des affaireii mari limes de liSocil
des liauts-fourBeaux et forges de Deuaiu, M, rue du Jeii-de-P
à Hiinkcrque (Nord).
Icboii (Jules) ^, îDgéiileur au Corps des mines, à An^t^rs Mainiï-et-L
linlMprt ffrères], constructeurs, à Samt-Julien^en-J&reZtprèsSaint-CItinoti ^
(Uire),
lintoeri (Antoine), ingénîeur-diriecleijr des établissements hjrdriQlitf
de Bclh'garde (Ain), 58, cours d'Rerbouvîlle, à Lyon. t*
lii»pe«iion des mines dllalie, via Sancia-Susanna, n» y. àRome Itiîk^
Jacoli, ingénieur au Corps dp>; mines, à Constantinc f Algérie:.
#ii«*qii«t» directeur des usines de t^voulte (Ardêehe).
Jnrquler (A*), ingénieur-directeur des mines de Sablé, à Sablèn
Sarthe (Sarthe}.
Jimet, ingûuieur au Corps des mines, 28. rue Delsaux. à Valen
(Nord),
- Janorert directeur des for^çes de Bigny, à Châteauneuf fCher>.
^mrdé (Emile). în^énieur-di recteur des forges de Tronçaia. Gomptf
de CljâUlton cLCommentry (Allier).
«imrdeli ingénieur aui raines de Noeux (Pas-de-Calais).
^^Bson (Lotis;, ingénieur à la Société des values et usines de cuifre ilf
Vigsnaê^, à Vi^na^i;* par Hau^uesmid lWo^w^^ge).
#a¥aly administrateur de mines, avenue Frierlland, 63, Paris.
De iioannls (Lkon) î^, direcleur des liauts-foumeaux H fonderies di
Brtmsseralp près Saint Dizier ^Hiiute-Marnei.
Jordan (S.) 0 îfe. professeur à 1 Eetde centrale des Arts et Manufi
5, rue Vièle. avenue de Villiers, Paris.
Jardmnofl (D;), ingénieur des mines à la Dii^çctioii de« traf^ns |
à Sofia (Bulgarie). '
Ji^aniiiux (Emile), conseiller proYinclaUstË^cnt frénèriJ des charboaBifO
du nord de Charleroi, à Houx (Belgiiiue),
•Iniljeki (Jo.SEPit).
«ialIPD (loiTis), ingéoieur de la Société minière el mélallitrglqtie fe
l'rflnrroya. mines Sau-Quintin. par Voredas, Ciudal Real lEspafOc).
Keller (Jean», ingèuieur eivil des mines. 19. rue de Varenne, Paris.
Kina, ingénieur principal des mines de Oréasque, T^, rue de la ÏVirsc,
à Marseille (Bouches-du -Rhône).
Moch fCBARLEs;. ingénieur, secrétaire du Conseil d'adrainislratlon de U
Sociélé des usines franco-russes» 19; me des Pyramides» PaT
Kolij-Bemanl^ ingéoieur, chef du service central de In 8o«
De nain el AnzÎD, à Denain (Nord).
MulmiiiÉiDeli (Eugène), injiçéDteur-coustrucleur, ateliers deconstro
Bourgeois et Kuhumlincli. à Arra^ (Pas-de-Calais).
Ile l^abreioli^nfï (J.). ingénieur amodialaîre de mines et de 1
féodaux, 5, via Saint -Âgoslino, Palermc (Siciie).
Ijaeanne (Félix;', directeur île la Siïciété des hauts-fourneaai i
Providence, à Bélion, près Longi^y (Meurthe-et-Moselle).
W^ EiAcliftdeDèd^* ingénieur, à Âlais (ûird).
>(6iOMB8), négociant en fontes et métaux, 4(1, me Ordener
Paria.
ingénieur aux mines d'Anzin, à Hérin (lord).
B, ancien élèTe de TEcole polytcclinique, ingénieur aux mines de
Lena, à Lena (Pas-de-Calais;.
Bt, ingénieur-architecte, à Narbonnc (Aude).
I (Mabius), ingénieur civil des mines, à La Gannctte, par Conques
(Aude).
Lagovtto» directeur de la Société charbonnière du Centre, à Perrecy-
les-Forges (Saône-et-Loire).
B, ingénienr aux mines de Ferfay, à Auchel (Pas-de-Calais;.
K, ingénieur, à Petite-Rossellc, près Forbach (Lorraine;-.
I li^«dle, ingénieur>directeur des hauts-fourneaux et de l'aciérie
Besaemer, à Bessèges (Gard).
ekc (Louis), directeur des forges Fould-Dupont, àPompey (Meurthe-
et-Moselle).
emmrchi» ingegnîere. via Napoli, 65, à Rome (Italie).
»t, ingénieur cItîI, à A rras (Pas-de-Calais).
f, ingénieur, 22, quai Fulchiron, à Lyon.
(Chailbs), ingénieur aux forges de TAdour (Aciérios de la
Marine et des Chemins de fer, à Boucau, près Bayonne (Basses-
Pyrénées).
f loiadriTOB, ingénieur-directeur de la Société des charbons agglomérés
dn Sud «Est, à Port-de-Bouc(Boucbcs-du-Rh6ne).
constructeur-chaudronnier, à Saint-Julien-en-Jarcz. près Saiiit-
Cbamond (Loire).
B, ingénieur principal des !7iincs do Rochcbellr. près Alals (Gard).
%• MjmmgÈmé^f maître de forges, A Savignac-Lédricr (Dordoj^nf)-
V^plcrre, directeur des mines et usines de Mège-Coste, près Brassar
(Puy-de-Dôme).
Itfiplerre, ingénieur diTisionnairo aux mines de Carmaux (Tarn).
liAporte (Henri), directeur des usines de la Société des aciéries i\o
France, à Aubin (Aveyron).
lArckct, ingénieur cîTil, à Tzeure, par Moulins (Allier).
huwéj, ingénieur, 15, rue Denain, à Moulins (Allier).
LarlTlère, gérant de la Commission des an1oi8i(>rcs d'Auj^crs (Maine-
et-Loire)
LuwBalir"l^r«) ingénieur-conseil des houillères de Faymorean (Vendée).
3, rueSaint-Pantaléon, à Toulouse (Haute-Garonne).
Lftsaerre* ingénieur- régisseur des usines de Decazevillc lAreyron).
iMummj, ingénieur aux mines de Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais).
Vêlmt (Fban'cis). ingénieur civil, député, 195, rue de TUnivcrsité, Paris.
Emmwmum(k,), ingénieur au Corps des mines, 70, avenue des Gobclins,
Paris.
Ëjmmr^mm (C.) j|^, ingénieur civil, métallurgiste, 82, rue Taitbout, Paris.
■t (Auguste), ingénieur, chef d'exploitation de la Compagnie des
phosphates de France, & Beauquesne (Somme).
620
Ei^nri^nl (Jean). souMlireeteur de ta glac^rie de Moatlocon ^Mlicr).
liftvaurft, fiief du service commercial de U Compagnie d'Ànxin. à
Xord).
IjKvé, garde-mines pHnci[»aL À RîTe-de-Gierdoire).
l4aTelnc (Oscab), în^t-nieur. à rourcelles-lex-Uns. fïar Henin-li^Jai
(Pas-de-Calais).
IjAvelMière (l^tis), ingt^liioiir. ancrrn Wxe de l'Ecole poïyk'rî i
des mines, 58, rue de la Yerroric\ Paris.
0« WéM^^ruèdm \¥.), à SHiot-Jean-^le-Marvejols (Gard).
IjrtIIIi* (J,-B ). garde-mines, à Rotiez (Ateyron).
Ëjmjre (H.), ingénieur de ?a Soriél^ de la VU'flle-lfontA^tr. à
Laurent-k -Minier (fJardj.
Li4*bliiiir» ingénieur ciTîl. 71, place Jacquard, à Saint-Etienne (Uîn!|
lH*lirc*tiiu, ingénieur au Corps desmîne^^ à Chalon-sur-SaAne (iêôw^
Loire).
E<ec«cbeiix (VicTORu €Ïief du service des minitTfs dr
Gomraerilry*Fourdiamboult. 2, rue de la Vallée, i ï!*
Lecliat (ViiiTon;, in^^énieur au Corps dos mines Uc Uelgiqiir, ri, m
tlemricourlj à Liège (Beigiqur).
tieclAlre i Joseph), ingénieur du i^erviccdc l'air comprima aui iniMi^
Blanïv, à Montccau-les-Mines (:5a(Vne-et-Loin';.
l^clèrfiy ingénieur au Corps des mines, professeur à VBeole des Minci
de Saiut-E tienne.
I^t doum (Gu.) >^. ingénieur en cliefau Curais des mines, 3» rue CorneUtr:
Paris,
|jt>^rau<l (Ënifoxn), iugénieur aux mines d'Auziu, place Verle^âimio
E*eIl4^Tre ^ PAi L), îng^-nieur aax forges d'Anzin, à insin (!Vord)«
Ijeiutt^» ingénieur-directeur des travaujc aux mines d'Anieti^ A kMt
(Nord).
Ei«9tièrey iugénieur principal de la liouillère de MonlTicq. pi^GM»-
mtîutry (Allier)
Ijernonler (Pail; ^, ancien élèTede VEcoie pol|ieclinique. conslruOteur^
maison Sautter, Lojtionîeret C'\ 20, avenue de SulTrcn* Parte,
Ijenioiinli^r, iugénieur uivlL 9S, rue Cherche-Midi, Paris.
Irfïttiut, ingénieur au Corps des niine^. maître de forges au Ctosofiltkt
près Sainl-Dizier (Haute-MarneJ.
liencauchezj ingénieur, 1S6. boulevard Magenta, Paris.
Ii«iicliul (CuAnLEd), ingénieur divisionnaire aux mines u Aumn* A
Aubin (Nord).
Iféon {ALFnKn), ingénieur à la fabrica de Gas» 2, Rondo tle Tèkditl
Madrid (Espagne).
liéon, ingénieur-directeur du matériel de FEntreprise. 62, rue RicIiellCO,
Paris,
l^eqnln^directeurdee rabricafîons de produits clnmiques de ta Ûoiupigiiifl
de Sairil-iiobain, 0, rue Sainte-Cécile, Paris.
JLeroy (ÂLB£ftT). directeur des mines de Bruay. à Bruay (Paâ-de-Calait^
Irferojr» ingénieur aux mines deLens (Pas-de-Calais),
3
i
i
6?1
Kire *, ingéoieur en chef au Corps des mioes, directeur de TKœle
des mines de Sa itjt -Etienne,
espinnia < Victor)^ adntmistraleur délégaè de la Société métalliir-
gîqae de CïianipîiJ^DL'ulIfS et Neuves-Maisons. Pont-Sftint- Vincent.
près Nancy (Aleurlhe-ei-MoselN;)'
»t«ud (Henri), adiniuistraleur-directcur des fouderies et forges de
l'Eure, à Co lichen (Eure),
î TenncDr, ingéûîeur cifil, 1» rue Jeanno-d'Arc, àXlmes (Gard).
rtonraeaiij ingéoieur principal de là Société de carbonisation de la
Loire, au Marais, près Salnt-Ëtienne.
i^avasseitr, ingénicar-mécanieien de la Compagnie de Béihune, à
Buily-Grcnay (Pas-de-CiiJais).
ïvelllè (E -M.), ingénieur des mines de liooîUe et schistes bitumtneajt
de Saiol-Hilaire (Ailier/.
Irvénue» directeur des hants-fourneaui de la Compagnie de rHorme. au
Pouzin (Ardècliej,
? Werrier »J^» ingénieur en chef au Corps des mines» à Marseille
(Bo uches-du * B ht>ne) .
6vet (C). représentant de ta maison L. Galland. constructenr à Chûlon-
sur-Sa<ïne«
^J *ît, ingénieur an Corps des mines, 9^ rue du Logeîbach, Paris.
ê¥y (AtGCSTM), ancien élève des Ecole polyteclmStiue et des mines,
ingénieur delà Compagnie parisirnnedu gaz, (>, rue Condorcet. Paris.
kwy f Charles), ingénieur-directeur des houillères de Bézenct et des
Ferrieres (Compagnie des forges de Chàtillon et Commentry), à
Bézenel (A-llicrj.
érj (Joseph; »ft, ingénieur-administrateur de mines, 103, boulcTard
Malesherbes, Paris,
«ïdtor (Tïi.)t logênicnr civil, directeur des mines deLayon-sur*Loire,
par Chalounes (Maine-et-Loire).
ilioDuue (EMILE), ingénieur, 50, rue Saint Placide, Paris.
I balte, Ingênienr des mines de Fléchinclle, à E s trée Blanche (Pas-de*
Calais;.
Indi-r (0.) l) >)ts inspecteur général au Cotps des mines, 38, rue du
Luxembourg, Paris.
IpÊmmmu (Edouard;^, Pundes associés gérant de la maison Dego usée «
Cil. Lam-ent el C^', 30. rue de GUabrol Paris.
Ml in, ingénieur au Corps des mines, professeur de métallurgie à l'Ecole
nation aie supérieure des mines, 85, rui; des Saint s -Pères, Paris.
»mbard, ingénieur à la Compagnie houillère de Bessèges (Gard).
lAiba^d {Louis}, ingénieur de la Société des mines d'or de Faria, à
Cogoûlia:^ de Sabara (Minas ûeraë^) (Ijrésil).
imir (ÂLVbSD , ingénieur-directeur des boullièresdc Cozlou (Turquie-
d'Asie).
» Itfortol, ingénieur civil, 46, rue Centrale, à Lyon.
pugiioB, Ingénieur aui forges de Saint- Jacques^ à Moutluçou làUier).
»^e H.), ingénieur aux usines du Creusot (Saône -el- Loire).
mm, ingénieur aux mines de Ronchamp (Haute-Saône).
Ala|çiiiL-u >j^. dirtjcleiif des ïorges Ue l'Ad(^ur. a Boucan (■MHPH
nées). I
it»giioii CANSELitB)i professeur à TEcole des maîtres mineurs d'Aliii '
'Gard).
Mahler 'Pierre). îngéDîear civil des mines, :î72» rue &iî nt -Honore, rwi*.
HniUiiril (r;ii:on{îes]> ingénieur aux mines de Lens (Pas-de-Calais).
Mallliet, ingénicur-conslrucleur de machines, k knzln (5ordl.
Matrlue, ingénieur civil, à Luchapl (Vienne).
Miajer de l^ewalt {R }, îngénieiir-directewr de la dîvîsîon de Nanryiie
la Société tics forges et aciéries du Nord et de l'Est, à Jartille, pnti
Kaocy (Meurthe^et-MtJseUe)
Mi&lAtrai, ingénieur de ia Compagnie des mines de Nœux (Pa^-de-Calâi».
Il ni t*i un rd-Tnmit (Facile ingénieur des Arts et Mannfacture^, à Aiuin
(Nord].
■■«llarfl 0 ^, inspecteur général au Corps des mines, professeur il*
minéralogie àrEcotedes Mines. Il, rue de Médias, Paris.
Mollet, ingénieur aux mines de RocïieMle, près A'ais iGardJ,
ll&loi (CHABLKâ). sous-ingénieur du service des combtistibleâ am
chemins de fer du îford, 08. rue Mazarine, Paris.
Hihlterre (P.); ingénieur civil 20. rue Saint-Jean, â Saint- Etienne.
Miiiihètt^, railallurgiste, nt^gocîanl en mélaui» t, rue Gbildetiert, Lywa.
iiafiiiclcry ingénieur, 135. bouIcTariJ ïlagentai Paris.
Manlgler ;Stëpuan). dirccleur des mines de Bert, |>ar le Doi)]oa lAilier^
Mamiige {£.), directeur de la saline de Sammervitler. préa Dombaclei
(ileurlhe-et-Muselle).
Mvtrbiïiiii (Henri- Aimé).
HarcorHlp», direetiur de^ mines de Méjaneit par âéTerac-tcM3hitetu
(Aveyron).
MaiPcorelleM (Joseph), ingénieur ci vil» rue des CarrièreKf Gf^, à ChAreuUio
(Seine;.
liArdael^, adnjjnistraleur des forges et aciéries de Saint- Et îeuiae, lu,
rue de la Bourse, à Saint-Etienne.
MATlffnler, iugénieur, fabricant de rliaux et ciment, à Joae« pm
M ari ugu e s ( P u y - li e- DÔ m e j .
ilurlan (.\iiGUâTJi). ingénieur' â laConipaguie HtumcbaiCa, à HuaooliÉClk
via Panama et Mo lien do (Dolivie),
Maries ingénieur aux mines de Blanzy, à ^ontceau-les-Minea ^Saùifr*
et-Luire),
Marrel (Iules), de la maison Marrel frères, maîtres de forges, i RItç-
de-Gîer (Loire).
Iiaraaut (J.-B.) ^, îngénieur-dîrecteur de ta Compagnie tiouitlëre dii
Bességes ((îard).
Martel, agent commerciaî de la Compagnie des mines et forges d*Aîaîa
24. rue Pavillon, à Marseille i Bouche s-dn- Rhône).
Martclet (J,) 0 »j^, administralcur-dêlégué de la Compagnie de Denaio
(fford).
Martin i»t, ingénieur civil des mines, au château de» Porg^, prte
Commenlry (Allier)*
623
urtUi (ËuGENik), ingénieur de la Société l'éclairage électrique, 112 bis,
rue de Rennes, Paris.
^wiàm (Ghablbs), ingénieur divisionnaire des mines d'Aubin, à Cransac
(Ayeyron).
urtlB (Xavieh), ingénieur divisionnaire aux mines de Blanzy, à
Montceau-les-Mines (SaOne-et-Loire).
RTtlBet, ingénieur aux mines de Fontanes, à Tamaris, près Âtais
(Gard).
arilnet (YicTon), chef de service de l'atelier de lavage et de carbo-
nisation aux mines de Gommentry (Allier).
B 1a MarilBlère (Alf.), directeur- gérant de la Société des forges de
Montataire, *!!, rue Béranger, Paris.
j(>, ingénieur en chef au Corps des mines, 18, avenue d*Antin,
Paris.
ion, ingénieur des aciéries de France, à Aubin (Aveyron).
I (Louis), garde-mines, à Béthune (Pas-de-Calais).
AtkeroB (E.), ingénieur aux houillères de Pefiarroya, provincia de
Cordoba (Espagne).
«tlieroii (J.-C), ingénieur aux houillères de Besscges, Bessèges (Gard).
ath«i, ingénieur en chef des mines de Blanzy, à Montceau-Ies-Mines
(Saône-et-Loire).
mtkct (LÉON), ingénieur aux mines de Blanzy, à Montceau-les-Mines
(Saône-€t-Loire),
Atkct (Peospeb), ingénieur aux mines de Montieux, Saint-Etienne.
mtkc^oii (Camille), ingénieur aux mines du Lac, à Privas (Ardèche).
AtkcTOB (Henri), ingénieur aux usines de Lavoulte (Ardèche).
laiblea (Eugène), ingénieur-constructeur, rue Courlancy, 34, à Reims
(Marne).
(atlileii (Simon), ingénieur des mines d'Alosno, province de Huelva
(Espagne).
(attalia (Joseph), ingénieur aux mines de Belmez, province de Gordoue
(Espagne).
[avrice (Joseph), ingénieur de la Compagnie Française de Segovia, à
Medellin, État d*Antiogina (Colombie).
[aurtce (Paul-Etibnne), ingénieur, 14, rue Roannelle, à Saint Etienne.
[«■Mler, ingénieur civil, à Saint-Galmier (Loire).
laaodler, ingénieur aux mines de Mootrambert (Loire).
[éncMler, ingénieur-directeur deTusine Thiollière« à l'Uorme, près
Saint-Chamond (Loire).
«rcier, percepteur, àMonteux (Yaucluse).
ercier (François), directeur des hauts-fourneaux de Chasse, prés
Givors (Isère).
crcter (Louis), ingénieur aux mines d'Anzin, à Anzin (Nord).
creter (N.), chimiste du service des mines de la Régence, à Tunis.
eauréy ingénieur aux usines Saint -Jacques, à Montluçon (Allier).
èii^et (ÀMBB018E), garde-mines, 163-165, rue Saint-Anloinc, Paris.
ete (Edouard), maître de forges, à Eich-lez-Luxembourg (Grand -Duché
de Luxembourg).
^^^^^^^i^» 624 ^^^^
Il eurtcey j^. iDgéûleur en ctief au Corps des mines, 7. rue de TlntoOTllli,
à Toulouse (Haule-Garoïine).
Mlcaitd (JuLEs;i ex-Iagémeur ea cherdes roines de Bêthuiic, expeflpcli
le Conseil de préfecture de la Seioe, 6, rue Herscbel^ Pari»,
MIcballet {JoAXNÈs), de la maisou Mouille, A Saint JulieQ-en-Jarex, pr^
SuiDt-Gliamond (Loire).
lltchiilovr»kl> iugôM&ui aux mines de Blaulf» à .^oulceau-ltTS-Xioe»
(Saône-el- Loire). ^gS
Mlehard [J.). rcprèï^efffi(%c la Société civile de£ uiiiieâ ' ' '[
d'asphalte du Centre/ rue Judaïque, 107 à Bordeaux
llic4>l» rabricaot de produits minéraux et Tcgélaui, à La Icrrâj>M2-ei-
Doizieu i Loire).
Miifiiot (Andrki, iugéuieur-cltîmiste à l*u5i De Saint- Jacques, à MdiiUo^
lAllier).
misoni, ingèuieur aux mines de La Taùia. à Beoi^Saf (Àtgérlej.
Minier^ ingcuieyr aux mines de Boiichump (Haute-Saône).
Mire., iugénicur civil, 9, rue du Bas-Tardy, à Saiut-EUenne (Loire).
Mire (P.), ingénieur de la Compagnie du Bolëo, 5. cité d^inlin, l'arif.
Mltlmrfl (RkVTtsTE)r ingénieur à Azuaga Mina Trianfo, psr L. Lena).
provincia de Badajoz (Espagne),
MoUiei (Josi:cii), ingénieur principal des mines d'Où m-TlieboulLU^'^rk!
Monecttu iL.). ingéuîonr civil des minc^i 44. aveuue Meunier» à )laaliiii
lAlhcr).
MoncIiecoarA.
Moneit ingénieur aux mines de l'Egcarpelle, prés Douai (Xord^.
MoBier (Louis), iûgénicar aux mines de La Machine (Nièfre],
ÏÏBe MtÈtkt^alûer Ù >^, ingénieur en clief des puuts et chauitôeeà. Ulrec*
leur des forges et aciéries de la Marine el des chemins de fer, à
^aint-Chamoud (Loire).
Morel iJosEPij), ingénieur aux liouillèreâ de Cliarbouuîer iTuy-de IMiiei^
Uor^iàià^ \%\ HftTles, ingénieur civil des mîne^ 17. AdcUldtXiinjei,
àSwansea (Angleterre].
De Moriput!»» directeur des houillères de Saint-Etoy (l'uy-de-Déoïc;
JUorlneau (El.), iugénteur, 91, boulevard Haspail, Paris.
Morris {Louis)* directeur des udncs de la Société metallurgiqui: éf
i'Ariège» à Piuuieis (Ariège).
Mortii^r {l\), ingénieur du matériel de la Comi>agnie des minci de
Hoche- la- Molière et Firniîoy (Loire).
Monciiet (E:^, ingénieur, à Ranges (Hérault).
Mouchet (FnANcisjJngénîeiir de laCompagnierliat bonntèroDouaîsieflM,
à Oignies ClVas-de-Cnlais).
Mu|çu«t (C, s ingénieur aux houillères de Saint-Elienne.
Murjçu«t ingénieur divisionnaire aux mines de Robiac et Bessèges (Gant
Miia«j ^^ ingénieur en chef des mines, d, rue Boceador, à Paris,
rv«||elt ingénieur-direcleur des liDuilléres des Salles et ^onUlet â
Gagniéres. prés BessègCis (GardJ.
IVaisMiit^ chef des ateliers des roines de iens (Pas-4e-CalBis>
m 62S 1
H^it io((^'eur-dii'ecleur de la Scuî/tt- des mines de VîlleUEiif, à Saittl-
|| Idenoe.
^'•rcj (Ph.', ancien élève de l'Ecole polvleclmique et de l'Ecole des
luines^ ingénteiir, :îj rue du Général- Foy, l^aris.
Maats« consul de BelgH|tie, fabricant i!e câbïes mélalliques, successeur
de MM. de Mot et O, à Valenclernies (Nord)*
îlègre, agent de la Conipairnie de Mokta-el-Hadid» '20, rue d'Avéjan, à
Mais (riard),
M«si«rowmky (Nicolas), ingénieur aux ni i nés de Bérèzowsc, près Ekate-
rinbourg (gonvenieoient de Perm), à Ekaterinbourg {fîussie;»
fVlrols» iPAUL), ingénieur aux hauts-fourneaux de Sâint~iac(|ues, à
Montlii^'on (Allier).
Mlvalt iE0MOMï) îft, ingénieur en chef au Corps des mines» professeur à
TEcole des ponts et chaussées, 2, rue de la Planche, Paris.
NiiMet {i:\, ingénieur civil.
Noirnèii.
Abonj (EuGÉN'Fj, ingènienr des mines de la Tafna, à Beni-Saf, province
d'Oran (Algérie).
!Vouel (Armani*), ingénieur aux forges de Saint-Jacques* à Montluçon
(Allier).
^'oo^rède, directeur des bonilbnes de Doyel (Al Hit).
loTlAiity ingénieur aux mines de Beni-Saf, par Ain*Temouchent<Algériej.
0t»é (L.)» ingénieur- directeur àe^ houillères de Itoyet (Allier).
OllTlert ingénieur aux raines de r»agniéres, prés Besseges [Gard).
Ûlrj >j(*, ingénieur en chef au Corps des mines, rapporteur de la Commis-
sion des machines à vapeur, 6 bis, cité Malesherbes» rue des
Martyrs, a Paris.
Hsmottfl (F.), ingénieur des Arts et Manufactures, 83, boulevard de
Cour celles, Paris,
^▼l^neor (Gustavkj, agent commercial de la Société des mines de
Leos, à lens (Pas-de-Calais).
Oder (Paul), ingénieur, 20. rue Juiveric, à Lyon.
^«lllèji (Leow). ingénieur-directeur des mines de Santa-Crua, via New-
York, Puertû-Corlaz, lîonduras (Amérique Ceutralu).
i*«a»c (Pa^l), in^çéiiieur aux forges et aciéries Martin, à Bessègcs (Gard).
IPmpel E.)« ingénieur, à Saint-Yrleix (Uaole-Vlenue).
tarent (Félix), ingénieur, Hey Francisco, n* 10, k Madrid (Ss|mgne).
ireot (LuciGN}t ingénieur, à Anzln iNordi.
iriffue ^ Fer DINA NO), ingénieur divisionnaire aux mines de Firminy
(Loire).
trodl (LoRBNZo). ingénieur, Via Archibusierî, n»8, à Florence lïlalie).
irr»o ;A.) ^, ingénieur en chef au Corps des mines, direeleur général
de la Couipagnie des minerais de fer magnétique de Mokta-el-liaJjd^
26^ avenue de TOpéra, Paris.
B Pm«cal(I^ui8). ingénieur des Arts et Manufactures, 15, rueJarente,
à Lyon.
luier (AftHAND), ingénieur, chef de service de Paciérie de Hnta-
Bankowa, à Dombrowa (Pologne Eusse).
34« AMNÉS. iCV
826
Pitirllu iLQLiis), mgèuii'Ui aux itiiues de MosaeU, |>âi Uou
fP II y -de -Dôme)»
PAtelln {l'iisniiE;, ingi^iiieui' do la Socrètè Imuilicre du DutHte-Gferi j
(IrandCroii (Loire).
l»auly(.rEAN). ingèDÎeurcîviL a Mczrs(H6riiylt).
Uaien, ingénieur des mines de Jânon et Ucvriix, a Terrcnoire (L<ïf H
Péchluey ^, direetewi-gèiant de ta Conijïa^nic de produits chfniîq
d'Alais et de kiCauiarf^^ue, àSalindres (ijard).
I*pg^ai*l, îrigiriîciiraiix mines de La Grand'Combe Gard).
Pi-ImIm^u (ËMiLR), eomJiteteur des travaux du fond (Compagnie d'Alizifi
Saint- Waasl-la-lliail (>'urdj.
Pt*lU8l«rt ingénieur des mines duGrosméiiil, près Bras!sac(lla(ire-i
PpU^ (Maxime ), ingêuicur au Corps des mine:?, à Arras (ras*de*Calaig).
Pellft (EiGÈNE), ingénieur clief du bureau des études aux fargcs'j
Bessêges. à Bessèges (Gard).
Pérè». ingénîrnr ans mines dn Dcmrliy. â LotircliesfNord).
Pt^rliiiiel (J.), ingcnicur-direcleur de la Compagnie des mines de
nnm'Ttndxml.62, rue tirignan, â MarFeitle.
P«roiii (I^ai:l). itigènieyr directeur de la Compagnie des mines d'Ostri-
court. à Oignieà (Pas-de-Calais),
Pernolet (AiiTiRiny ^, iugénituir* 37, rue TailbouU I*aris.
PériKnj-inirAiiiïifr, ancien élève de TKcole polytechnique» 5, pasâafe
SauJnien rariï^.
Perrilloii (Fleur v), chef des laboralotres aux usines de fa Comp
des ronderie.<, forges et aciéries de Sainl-Etienoc, au MaraS».
Perrln, clief du service des plans de la Société des liouillères de j
Etienne, au Soleil, prés Saint-Etienne.
P«tit^ higénicur aux mines iTAnzin» à Anzin (ISonl).
PetlU«aii 0^, inj^énicur civil administraleiir délégué de la SocîéWï
Telle des iiouillères et fonderies de rAveyron. 18, nie Mafl>c(
Paris.
Planton i^\ ingénieur-conseil, SU rue de Seine. Paris.
P^-rard [l'Ai.], ingénieur, clief des ateliers de l'usine Fourneyroii. i
(ihamlion (Loire).
Peype (Emile), ingénieur aux hauLs-fourneaux de Tamaris, près k)i
(Gard;.
Peyre fLÉoit), jngénicnr-dtreclçur des liotiillères de Banne, à Sainl-P
le-Jeunt' iVrdècbe).
Plillliipart, dinvtLur (eclmi«îue des aciéries d'lsljerguos(Pas-de-i-altiU.
l'ialtt lA.}, iugOnieur-dirLCliJiir des liouillércs dAhun. là, rucCbausï
d'Anlin» ;i Paris,
Piaitat (PiEanEi» ingénieur, agent administratif et Ciïmrnerdal tk*
Compagnie des mines et usines de aaint-Miebel elSordién?8, a£4iiii*
Mit:brl-de--Maniieniie (Savoie).
PJttldl (P.;, ingénieur priik^ipal aux mines de Beaubrun» Sainl-Btlenue
Picandel ^Gilbert), sous-elief du service h la mnnotenlion descliirt»«
à Goniincntry (Ailier).
PleRud, ingénieur aux forges et aciéries de Saint-Etienne,
627
Pié^Aiina fLÉON), inpréîiieur à Vieoi-Condé (Xord). ^^™
IHérart (OcTAVE), dtrecleur des mines de Thiveoroîles et Frcsnes-MiJi, à
Fresnes-.ïîiir-Escaijt (?î<jrd).
Pierrm, ingénieur auï mines d'Eptnac (Sa6ne-et-Laîrc).
PiflTaiit, ingénieur û\i\ mine^ rt'Aiixin, à Escaudin iNurd).
Plllei (Paitl^ ingénieur civil, 65, place d'Anzîn, àAn^sin (Nord).
Plâat et C**, gérants de la Société des haiïts-fourneaux d'Allevard (Isère).
Ptnel j^y sous-directetir de la Société des mines de Montramberl et la
Béraudlêre, prés Saint-Etienne.
Plnmaritii, ingénieur dîvisionTiaire auï mines de Graipsessac, Le
Bfiiisquet-d'Orb (Héraultl.
Plreker lE^ni^E)» ingénieur divisionnaire aux mines do Bétliiine. k
Ver me Iles (Pas-de-Calais^
Ptrci J-M.j, ing^ènieur mineur, mines et fonderies de enivre, à Charrier-
la-Prugne, par Mayet-de-MontaR^ne (Allier).
De Plnee, directeur de la Compagnie anonyme des lïouilléres de
«ochebelle. àAlais((3ard).
PlAitchard (Loui3\ ingénieur principal de rexptoilalion des niUies da
CoiniTienlry (Allier).
Plancbard (Paiil), ingénieur aux mines de La Réuoionf à Toclnap près
S6 ville (Espagrne).
Plftlon (0.), ingéuieur eivil*
PtiLton, géomètre en elief aux mines de La Grand'Combe (Gard)*
Pliclioiir ingénieur des Arts et Manufactures, adminîslraleur de la Com-
pagnie de Béîhune, 2, rue de Lisbonne, Paris,
Po^lialf direeleur dm mines de Ghampagnac, à Ghampagnac-les Slines
(Canlal).
Poclifiii vThéophile), ingônieur, à Buxiércs-Ies-Mines (Allier),
Pocqufït, inn^éiiieur principal des mines de la Luire, 42^ rue de Montaud,
à Saint-Etienne (Loire).
Potllon (L.), ingénieur des Arts et Manufactures, à Clarmart (Seine).
PoUot (Ej, ingénieur- directeur de labtmillère du Creuset, au Creuset
(Saône-et- Loire).
Polsat iEbnest), ingénieur civil de» mines, à Cersot, par Bnxy (Siône-
et-Loire).
Pol^e (tiRBAiN), ingénieur aux mines de Bormettes, près Hyêres (Yar).
Pomler-lfayrargtie, ingénieur, administrateur des mines de Graisseasac.
rue Saint-Rocb^ place du Gbemin de fer, à Montpellier (Hérault).
Pon^hec (DAvrn), ingénieur principal de la Société Belleville et C", Saînt-
Denis, Paris,
Ponaontiiird, ingénieur, amodiataire de mines, à La Porchère, S4, rue
de Lyon, à Saint-Elienne.
Porchère {Pierbe), ex-inspecleurdes approvisionnements des mines de
BeaubruUj à Sainl-Etienne.
PortAl (HRNni), ingénieur aux mines de Cessons et Comberedonde
(Compagnie de JWokta-cl'HadidX à La Jasse, ijarCbamboritran^l (Gard).
rtler (0.), direcleiii -gérant de la Compagnie des mines de Courriêres,
à Billy-Monligny tFasde-Caliiis).
628
Portier (Hfnri)» mgénîeur d**s Arts et Manufachircs» attaclié à la
pairie lies lîiines de Courrieres» à Bîliy-MontigTiy (Pâs-dcvCalâl^ï,
Partir r (('aul), ingénieur des Arts et Manuraclures, à BUly-Momii
(Pas-de-Calais).
Potauxt soys-dir€ck'ur des travaux du Jour» âux romes de Nœux (P»»
de-Calai^),
PoufT (Pail), ingénieur attaché aux chemins de fer du Midi, Â Kevi
(Nièvre).
Poun^ri (Ëifit.p.), ing^énieiir aux ni lues de &lokta el-Hadid, à Mi
(Algérie).
Pouf^net (EiiiENE), ingénieur ûvs mines d'or de la Gortoda de Sui^
Anlonio. par Puerto -flerrio et Pavas (département d*Anti<îi
Colombie),
Ponmulrac, directeur des mines de Perfay (Pas-de-Calais).
Pourcel (A), ingif'uieurj Glareni^ Works» Bell Brothers Limited, MtddJi
ïmro ij^f-ùn -Teei? (A nglelerre] .
P«»ui»i|çiie (LkoN), ingénicur*di('ef-lcur de la Sociùlé houillère el
tullurgiijiui do Belmoz, à fV'ûiirniya, province de Cordoba
Pontet, ingénieur à la raftlneric do sucre de Saiut-Charles, à Marscî
(Bouches-du-Rhône).
Pauj«t (Ehile), propriétaire des-niinr>s de Bosmoreaa, ^ cours Jourd
 Limoges (Haule-Vienne).
Prarlir, direclenr des laboratoires industriels de l'Est. 8, rue Déciles»,
.Nancy iMetirtïie-et-Moselle).
De Pr^audeftn (EiîGËNEi, ingénieur des approvisionoements à la Com-
pn^rnie d'Aiizin, ù Anzin (^'ord'-
Pr4!*i4lent de la Compagnie des mines de Doclie^a-Molière et Pirmi
(Loirej.
Pr^^sldctit de la Compagnie anonyme des mines d'Abun, à LavaTeix-li
Mines (Creuse).
Président du Conseil d'administration des mines de la Loire» 17.
Joubcrl. Paris.
Pr(Wo«tp ingénieur eiviî, à Vieille (Isère).
PrLmsLt^ ingénieur au Corps des mines. 6, rue du CUambon, h Sali
K tienne (Loire).
l'roni» infîénicur au Corps des mines, à Valence (OrAme).
Prtifrhomme, ingénieur aux forges de TAdour, à Boueau
ryrf>in^es).
De lluillaca >^, ruf^f-nienr-eonslrucleur de macliines pour luinet d»
lifuiilk\ à Anzin i^Nord).
llact.-ilii<loux9 directenr des mines et usines de la Société Frèrejean,
Houx et C*% à Annecy (Haute-Savoie).
Rftrlî!iiMoii» directeur de mines, à Privas (Ardéche).
ItameAii (HrnhOj ingénieur aux mines de Nœux^ à Nœni^les-Minef
(Pas-de-Calais);
Ram en II (Louis), incrénieur aux mines de La Bérandïère, près Saint*
Etienne (LoireJ.
iii»i i
629
label (lvi£B), ingénieur dea Arls el Manufactures, chef de section
aux chemins de fer P.-l.-M., à Alais (Danî).
(MiTQifeti), îiiisTi^nieurdirecteur dos mines de GralsaesdAC. à
Graissesiuic (iléraulti.
;at«mii (A.), ingénieur au Corps des mines, professeur à TEcole des
raines, Saiikl-Elicnnc.
lATcaody direcleur de la Compagnie des mines de Rive-de-Oier, àOrand-
Croix iloire),
tajvioiiil (A,), ingénieur en chef de^i minet de MM* Schneider et C*% au
Creusot (^Saôue -et* Loire ).
Laynaail (Barthklemy) ^Is, fabricant do briques rérractaires, à Rive-
de-Gier Loire],
teboiil, ingénieur-directeur des mines de Baï^orry, à Eanca (Basses-
î'yrcnées).
tebulTet lAivniié;, ingénieur cÎtîI, <Iirect<*ur des hauls-foumeaiiï de
Montatairc, à Frouard (Meurthe-et-Moselle).
tM#llft» ingénieur aux mines de Sain-Bet (libône).
Leiriiii.ril (CniULEs), ingènieur-areiiilectf^, à Valence (Dr^me).
lé|piiler(LEax;, ingénieur civil des mine!?, à Beïley (Ain).
téiiMi«ry (H.) if^, ingénieur-conseil, pour les mines et U métallurgie,
»85, rue Saint-iazare. ï'arls*
é (l^KOàX), ingénieur-directeur de la Société anonyme des houillères
de lu Hante-Loire» au Grosménil, par Sainte-Fîorine (Haute-Loire).
I« Repaire, ingénieur-directeur de tissage mécaniiîuc, à Amplepuis
(Rhône).
léiimont (AuMA'^D). direeteiir fîc la Sociéré anonyme des forges et
aciéries du Nord cl de l'Est, â Valenciennes {Piord),
I» Rets (G.), ingénieur-directeur des mines et ustues de Villeriipt,
château de Villerupt iMcurlhe-el^Mosellc).
■AUX îj^, ingénieur-directeur des mines de Lens (Pas-de-Caïais).
•xroth (P.), ingénieur, à Sarrebruck (Prusse-Rhénane).
;ejiiioiia (J.-B.), ingénieur aux mines de la Mûlafoïie, près Firrainj'
(Loire).
^jiBoii4ter« ingénieur.
tibc*jTon, ingénieur aux raines de Domlîrowa, station duchemiii de fi-r
de VarsoYie-Vienne (Pologne- Russe).
Idiarmei maître de verreries* à Rive-de-Gier (Loire).
Aipiad (Fernand) i^, ingénieur en chef au Corps des mines, directeur
de l'Ecole des maîtres mineurs d^Alais (Gard).
î^a (EiicèwE), ingénieur de l'usine de Saint-Marcel (Société de Veiin-
AnlnoycJ, à Hûutmont (Nord).
l¥olr« (LuciBîï), ingénieur aux forges et aciéries de Saint-Etienne
(Loire),
e Robr#i»lerre, ingénieur, usine à briquettes pïeînes et perïorées» 8,
me de la FedératifUi, Paris,
oblaudt ingénieur des Arts et Manufactares, aux mines d'Anzin. à
Saint- Waast-Valenciennes (Nord).
Itobinet (SMaK)i ingénieur principal des mines de Sœax (Pas^de^alni}
ftnrlie EviLB), in^rénieur dos A ris et Manufacturei(. 17, nie de Vkt^m'
ïmse, à Auluo(SaAne-el-Loife).
Iloehf^, ingênienr aux forgea del'Horme, prè& Saint-Chûmond {Luit»).
De 1m Rorlit^tte (FEt<i[)iM4M>), ingéoteur des Arts et Manufactura^ i
l'usine «le la Rochdte et C'% à Givors (RhôneL
Roehon, ingénieur aux mines dt Vatdonne, par Gréasque (6o«d)€^#
ïliiône).
Roflde» ingénieur aux mint^s dn Mnntrambert. près Saint-Etienne {ImrtX
Rollatid ^, administrateur des mines de La Mure (.Isère),
Rnlland (AtFHRii), chef d'exploîlatiuu du (service irén^ral du cliCDiin^V
fer de Saint-tieorges-de-Coumiers (Compagnie de Fi ves- Lille), à U
Mure (ïsëre).
Bollet (i.), ingénieur métallurgiste, 13, rue de la Bourse, à S«iut*Ettt!iuie
(Loire).
Rondeleisï, directeur des mines et usines de la Condemine. â Baxieres-
les-MinesTAlIier).
Ro»ii*(A.). C. ^, directnirde la Rodi'jlé aulridiîenno-honirroîse prmlf-
^lée des chemins de fer de TEtat, 3, Schwarzeobcrgplati, àVieane
(Aulrîeîie).
RoHiictieiiiK, ingénieur de la Société du nickel, 23, nie H am et i a Parts.
Ro tt elf^iir (^lbiîrt), ingénieur eu chef des mines de Bélîmne, à BoDf-
G r on a y [\a s - d e-C a I a i s) ,
Rouffi Victor;, constructeur d'inslrumenls de précision»!, nie du Grand*
Moulin, à Saint-EtienTie (Loire).
R<ia^ sel lier (Gustave).
RoiisBellif>r (Jf.\n), iogénif'ur civil des mines, 18, nie de la BèpttMigiu^
à Marseilltî (flouclK*S(lti-Rli4oe).
Ru Bous«et, directeur de la Compagnie des raines de la Loire, à Simt-
Etienne (Loire).
Roux (A )» concessionnaire des mines de goufre d'Ap!^ Saignon et Cii^
neuve, h Apt fVaucluse)^
Rotiz (C), ingénieur aux usines ilu Creusot (SaÔne-el- Loire).
Roux (Garni l(e), ingénieur aai mines de îtolières-sur-Cé^e (Gardl*
Roux (Emile), ingénieur principal aux mines de Bobisc et Be«èf«iJ
Molïéres, par Kaint-Ainbroix ^Gard).
Roux (ETIENNE', ingénieur civil des mincSp à laRocque-Gcnesl, p*f 3iffl<*
Clair (Manche).
Roux (Joseph).
R0117, ingénieur principal à la Compagnie des mines de Bourges, à Héoiu-
Liétard (Pas-de-Calais).
RpIDer CAlpuonbe) , chimiste, essayeur de la Monnaie, à Cancts.
Venezuela (Amérique).
ilitielier ClÉoN), ingénieur-directeur de la 1" division des mines d'Aniio.
à Thicrs, par Valenciennes (Nord.'.
lilaig^nol, ingénieur civil, 7, rue de Roanne, à Saint-Etienne (loirc)
Re jialnt-Pli&lle, directeur des forges et fonderies de Mait^Tf K
Rosière, à Bourges (Cher)»
!
i
fi31
ll«loman (Geobgcs), îogénioiir cïtiI, 97< boulevard Males!ierbes. Paris*
ttftloim^er de ClmLijpiiy, ingénieur.
HttiBUin <Ch.). directeur des mÎQCs de ûenost, par Saiiit-OiifQHJeé'Toits
^Mayenne).
•■nKoy» ingénieur aux mines de La GrandCoinbe (Gard;.
Serran (E.) *Bf. ingénieur en chef des mines lïo Ké-Hao (Tunkin),
irilanx (Romain), iin^priétaire iU'H élablisaenienls mèlaliurgiqiies et
induslfiels, à Héuiu-liélard ^Pas-de-Cakis).
il le, géom&tro aux mines des Sali es-de- G ornières, par Caslillon-de-
Gagnieres (Gard)-
But (Lëon , ingénieur des usines du la ^''oGLétè de Moreda et Qijon, à
Gîgon (Espagne^
iverot (Hbmii^ ingénieur aux mines de Blan^sy, à Montceau-lcs-Mines
(SaÔne-et-Lniro).
ebiono (MoisNosKK), ingénieur des mines âe Betshi, chez M. Sourailomo,
30, Sakai-Matclii, Gocbome, à Kobé (Japon).
I^lipfiider (Henhi » 0 ^^, maître de forgf s, au Creuî^ot (Saûne-et-loire).
ftehneider (i*Ai U» prêî^ident duConsdl d'adMiînistratiûn de ta Compagnie
des mines de Dnucby et ties iioui Hères de Decaievillt% 3*2, rue de la
Ville- ri^vt'^(|ue, Paris.
' ikliwirti ^Vi.\(:kxt).
Kcudier jIauc\ ingénieur, propriétaire des mines de Gages, à Hode^
(Avevronj*
^fffaln, administrateur délégué de la Compagnie de l'Hormc, aux Chan-
tiers de La Buire^ à Lyon.
^ibel» direcliîur des mines de Camimgnac. à Cransac (àveyron).
ilen«, ingénitnr au tlorps des mines, à Arras f Pas-de-Calais).
Ii«^pulclir«* (Léon), maître de forges, à MaubGUge(Nord).
)¥f pulcbret directeur de l'usine de Maxéville, près Nancy (Meurllie-et-
Moselle).
^^voz allié, directeur du service commercial de la Compagnie de Com
incutry-l'oiirrhambanlt, à FoureliEinihaull r.Nlévre).
lié vos (VïCTORi, ingénieur civil, clirz W. KI;idio Péaard, à Hueha
Andalousie (Espagne).
Hlmait (A.), directeur technique des forges d Abainville^ nar Gondrecourt
(Meuse).
itlinon (AuGrsTE^. ingénieur aux mines de Lié vin (Pas-de-Calais).
Mi m on (A.-B.), administrateur délégué de la Compagnie des mines d^
flraissessac, à MonSfielIirT {lîéraiilt).
frlnioii (G.), irigêniriu' aux lioui Itères de ^Stidng, à Pelile-Bosselle, ptH^g
Korbach (Lu naine).
Hlmon (Nicolas), directeur de mines, h Hussigny, près Longwy(MeurUie-
et-Moselle;,
Simon (liE^ti^ I, ingénieur, agent général <Ies mines de Montieux* à Saint-
Eiienue (Loire),
mtittcftv (S.), ingénieur de l'e x pi oi talion des kaolins des Col elles, pré^
Louroux-de-Bouble lAllierL
i
63?
MimoBiiel (B.jp iti^éûieur civil, 17, place Lecoq, à ClermuDt-]
Sirot (Jllrs). lualtro lîo foi't^^es, à Saint-Amand-les-Eaux \\otû).
Uimmnnûv^f ingt^nieur-îirchilectc, 3* rue d'Arcolc, àSaifi(-£lienQe(Uiire]
mohoah ingénieur «îes expluitalions de phosphales de chaux
Paul Desailly, à Hardin^bern (Pas-de-Calais).
Mo^leté anonyme îles fonderies el fcirges de llontataire» 16,
Peleticr, Paris.
Haciéiè anonyme des forges et aciéries de Firmin)'^ (Loire),
^oclét^ anonyme dt's hauts -fou ni eaux et fonderies de Fout-^-lfi
(Meurllie-ct-Moselle),
tÉioeilïtè des hauts -fourneaux, fonderies et aciéries dc^ Terni Cltalieï.
Hoeiété anonyme des houillères de Meurchin, à Meurchia (Paswk-Cilaîl^
Hoclèté houillère de Lîévin (Pas-de-Calaisy.
iioclrtf ancjnyme des hauts fourneaux de .Maubeuge T^ord).
^►oclèie anonyme des mines de tii Loite. àSaint-Ktienoe.
fiociétédes Mines Réunies, à Kolilschied, près Aùc-la-€hapeHe (Prtttïe-
Rhénane).
iioclétè anoiïyme des mines argentiféreîi de Pontpéan. par Brut (lll«r-<<-
Vi laine;.
a^ociétâ anonyme des forges el aciéries de Htita-Bankowa, i Dombrovi
(Pologne- Russe),
lloclétc anonyme deii anciens étahUssetnents Gail, 15. quai de GreneUeL
Paris,
Hociètè des sciences indnslnelle.s, 6, quai de Hetz, à Lyoti (fth^oe).
UoriHé anonyme des houillères de Saint-Etienne,
Uorlètè anonyme des houillères et do chemin de fer d'Bptnac
et- Loire).
Société de Conuuentry-FonrchambaulL à Monlluron i Allier).
Hoiçiio (Eugène), Inventeur, chez ^. Sogno^ à Ville-le-Crand, parions
masse {(iaute-SaToie)*
liohier (Antoime), ingénieur-directenr de la Society anonyme des
bonnagesdu Nord du Hénu, Le Slons Glin (Belgique)*
fiolva} 4fi €^\ fabricants de produits chimiques, à Varaogèf iUe-Doin!
(M enrlhe-êt .Moselle).
Koubelran (A.), ingénieur au Cor(is des mines, à Lille (Nord;,
^ouhart (Si, Ingénieur, 09, avenue de VUhers, Pariï\
fioulttry (GLAcniu9)v ingénieur aux mines de Ferfay, a AuchH (Pisrde*
fltcitipari (Alfueiv, directeur -géra ut du charbonnage de Marchieiitte,*
Mareliienne-iiu-l'ont (Belgique).
Ni^ln (Aiwlpue]. eon^tructeur de cdhles, à Danjonlin-Belforl<
Ktelnhwch (Victor), ancien maître de forges, 32. rue de Urouroe» 4
Bruxelles (Belgique}.
mièveiiart, fabricant de câbles, à Lens (Pas-de-Calais).
liialsjiey ingénieur divisionnaire aux mines de Blarijsy, à Monteeau-li'5-
Mines (Saône-et- Loire).
ilvprrTieU« (tlB^ffi), ingénieur dcs Arts ct Van Qfactïirc 8, représentant de
la Société mëtarurgit[uede l'Ariêgc, IS, avonuc de l Opéra, Paris.
Taeqaet ;J.). ingénieur aux mines de Cotirrièrcs, iBitlf-Monti^j^ny (Pas*
de-Calais).
X^raipoti^t (E.), directeur aux aciéries de France, Régie d'Aubin
(Avevron),
Tarm^onrt (nEnuc.ES), ingénieur, Ï9, rue de la République, à A alun
(Saônc-et-Loîrel.
Turâlwat» ingénieur ditisioimaire aux mines de nocbe-la-Moltère) par
Firrainy (Loire).
VaniLln» ingénieur au Corps des mines, professeur à l'Ecole des Mines
de Sa inl-Etienue (Loire).
7elllanl (F,), ingénieur Civil des mines, eDtrepreneur de travaux publics,
42, rue de tréniieu, Lyon.
TeUier, ingénieur civil des mines, à Sobré-snr>Sambre , Hainaut
(Belgique).
Vcrmler, ingénieur au Corps dcsmlneSr professeur à TEcoie des Mines
de Saint-Ëticune (Loire).
Tsrralilon (lï.), ingniero de minas Kspiel Cordoba (Espagne).
T^rrel (Edmond), ingénieur-directeur de la Compagnie du Gaz, à Rennes
(Ille-et-Vilaine).
Th^roBd 0 X ingénieur, à A lais {Gard;.
Thcarfai, ingénieur à la Compagnie du Boléo» C/0, ML M<Hler el C'%
Sonora Guaymas^ via New-York, ïlenson. A* T. (Mexique).
riilli«a<teft directeur des inincsdeDombrowa (Pologne- Russe).
li^baiit (FumsANo), in^émeur inétallurguste, à Marcliienne-au-Pont
(Belgique).
Thiérr, ingiï'nieur aux mines de Courdéres, à Billy-Hontigny (Pasde-
C allais).
VbiallJ«ri conslrucleur, à Sainl-Chamond (Loire).
Tlilwy lÙHj^RLEs), ingénieurHiirccleur des mines de Meurchin, à Beauvain.
par Carvîn (Pas-de^Calais^
Vbirj (FLoaiHO:«iD), ingénieur civil, industrieit àMaubeuge (Nord).
VhouiAs (FEDnl.^A?(D^ ingénieur des mines rie La Faverge. àGraod'Croîx
(Loire .
Thomas» garde-mines principal, à Privas (Ardécbe).
TbumiiM iXtcoLAS*MA\JMiN), ingénieur-directeur des forges d'Eurville
(H mile-Marne).
Vlior««, ingénieurHiirccleur des mines d'Azîneourt, 19; rue du Grand-
Bail, à Douai (Kord>.
Tlm mer mail* (FnANçois;, insénleur-di recteur-gérant des aieliers de
constinetion de ïa Meuse, à Lîége (Belgique).
Toiiren» ingénieur aux mines du Dou^quet-d Orb (Hérault).
Tra^^rnsler iPAiL), ingénieur lionoratre des mines, professeur! l'Ecole
des Mines de Liège, 53^ boult!vard d'Avroy» Liège (Belgiftue).
TreolTeA (Jules), niallrc de verreries, à Dorignies-les- Douai (Nord).
Tripler (Victor), direcleur du malériel des travaux du fond, aux mines
d'Anzin (Xord).
634
Trolat. ingèaieur; 82, avenue de Royat, à Clerinool-Ferraiid ffOfdf»
Turbot (K.), rabricaiit de clialnes pour traînages méçûXilqtÈeê* I
(Xord).
Tyroûe (A.:, adminL^tratear-gérant des charhonnugcs de Relie et
à Ftêfiu (Belgique),
Vftclier iMabcel;. agriculteur à Monlniaratilt [Allier).
Vaeliiii (JuLKS> ingmie'ir-direcli'ur-gérûïU de la Société ardoisière de
l'Espérance, àHaybes, près Fumay (Ardenoea).
Vaillot (Clai'de), ganieniiiies à Valence (f)rôrae).
Valette (louts). ingénieur aux mineade la Société des Adérf es de France.
à VilU'frajiclie (Avcyron),
%'Rtrs (0.;, ingénieur aux Malincs, par Saînt-LaurcuUIe-Minier(Gfrd).
Valln (Lj, îngénicur-diredcur des mines de lignite de Val donner par
Koquevaire (Boaches-diï*Rli6ne)*
%'r1Ioii (¥.} :,©;, in gé ni pur civil, 166. faubourg Saint-Honoré, Paris.
%atideiipi-erebooiii (E.), ingénieur des mines et charbonnages Artislei-
Xliorré, 15. rue d'Artois, à Liôgn (Belgiquej-
%'tiaTllller (FÉLIX), ingénieur en cbef des mines de S. If. L le shah, à
Tôliéran (l'erstO,
VaiiTlllIrr (Lalrlnt) ^. ingénieur cÎTÎl, 2. rue Perrier, place d'Armes,
a ^ïàcon (Si^Ûne-et-Lairr),
Vcillon ^*. ingénieur-constructeur de machines, à A'ais (Gard).
V«it<>t, ingénieur civil, fonderie de fer, 6, rue Bossuet, à Lille (!ford).
V«rdi^ (Fraix). ingénieur des aciéries el forg^ de Lorellc (Rosier; rt
Verdie), à L^reltc (Loire).
He %'cr4lIloii» inj^éuleur, chef du service de la forge aux usinef de
Ctmunentry (Allier).
Verdun, ingénieur des mines de Lalle, Be8ségcs(Gard).
Veriiifi(E ), ingénieur à Santa-Bosalin, par Guaymas, Sanora flfexii
Vernit directeur de la Compagnie des mines de Koche-I a- Molière fl
Fîrminy,à Firminy i Loire).
Vertonffcn (Charles), ingénieur lionorafrc des mînca. attaché i li
Cimier ic Verttuigen-Uoëns, à Tennonde (Qelgique).
Vrrloii|ren-iHO€>n^ (Al»ewt% de la maisou Yerlongen et BarmefttitfT
fabricants de câbles, à Aubv-tcs-Douai uVord).
Verzuty ingénieur de la Compai^^iie nouvelle de FAreyroQ* Â Decaictilk
(Avcyron).
ViiUji (Gustave), ingénieur-directeur des mines de Liéviji. • lii
(Pas-de-Calais).
Vlallatoux, ingéuieur-direcleur de la Société anonyme des verrcrîi
Vais, ù Labégude-Vals, prés Aubcnas (ArdH'be).
%'ialleton (J.). ingénieur civiU 3, place Moncey. à Lyon.
Vicaire ilîuGÈNEj *ftî, ingénieur en cbef âiu Corps des mines, protii'Sf^
à l'Ecole des mines, 30, rue Gay-Lussae. I*ar»5.
Vlgtioll4« (Louis)* directeur du gaa des villes de Valencîennes, àAfii.
Mari y et Saiot*Saulve» à Viilenciennes(Nord).
Vilain (pAtL), ingénieur civil, rue de Condé, à knzrn (Fford).
1
1
635
Wlllaln dis et O, consfnictears, 18, rue des Rogations, à Lille (ilord).
ITlllet (F.), ingénieur aux mines du Gros, près Saint-Etienne (!x)ire).
ITUiet (J.). garde-mines, â Saint-Jean-de-Maurienne (SaToie).
Wllliers, directeur delà Société anonyme des houillères de Saint-Etienne,
13, rue des Jardins, à Saint-Etienne (Loire).
Tillot j{^, inspecteur général au Corps des mines, 11, rue de l'Odéon,
Paris.
Tincens (Gh.). ingénieur-sous-directeur divisionnaire aux mines dWnzin
(Word).
▼iBcheat, ingénieur, à Frameries (Belgique).
ITlrelj (P.), ingénieur, â Meursault (C6te-d*0r).
▼laéo, ingénieur de la Compagnie Escombrera-Bleyberg, à Escombrera,
près Garthagène (Espagne).
Vital îR, ingénieur en cbef au Corps des mines, 14, rue Rodrii^MC-Pereire
à Bordeaux (Gironde).
Vitall (Ph.), ingénieur, 7, rue Tilsitt, à Paris.
Voisin, ingénieur au Corps des mines, directeur des mines de Dourges,
à Hénin-Liëtard (Pas-de-Calais).
IToUln (H), ingénieur au Corps des mines, ingénieur en chef des mines
de Roche-la-Molière et Firminy. à Firminy (Loire).
Taillemln (E.) 0. ^, ingénieur-gérant des mines dAniche, à Douai
(Nord).
TnlllciBln (Georges), ingénieur civil des mines, secrétaire général de
la Compagnie des mines d'Aniche, à Àniche (Nord).
Vmlllot (À.), ingénieur divisionnaire aux mines de Marlhes ^ Pas-de-Calais).
HTalckenaer» ingénieur au Corps des mines, 9, rue Bayard, Paris.
liTmldhaaMn (Osgab), ingénieur de la Société d'Arenberg, Schacht
Prosper. Berge Borbeck (Prusse-Rhénane).
Wallsxewskly ingénieur, 31, rue des Apennins, Paris.
HTalton Brown, Esq., 3, Summerhill Terrace, à Newcaslle-on-Tyne
(Angleterre).
De HTarn (Charles^ ingénieur aux mines de Bruay (Pas-de-Calais).
HTautliy^ maître de fonderies, à Pin, près Douai (Nord).
lli'eBcellas (LÉON), ingénieur delà Société électro-métallique Française,
à Froges (Isère).
De UTeadel (Henri), maître de forges, à Hayange, près Melz (Lorraine).
De ¥¥eBdel (Robert), maître de forges, à Hayange, près Metz (Lorraine).
%%>Bder, ingénieur-directeur des mines de sel et salines de Saint-
Nicolas (Meurthe-et-Moselle).
VFéry, ingénieur-directeur des mines de La Chazotte, près Saint-Etienne
(Loire).
l»l'orm« de Romllly ^. ingénieur en chef au Corps des mines, 7, rue
de Balzac, Paris
mfmri^tl ^, ingénieur de la Société de Saint-Gobain, à Saint-Fons, près
Lyon.
^^'ari^ler ^, professeur d'eiploitation des mines, â TEcole centrale des
Arts et Manu factures, 7, rue Viète, Paris.
636
YbraD (GiBONiNo), directeur de Tusine de Hicres del Camino, à Miére^
Asturies (Espagne^.
Kipperlia (A.)* ingénieur, à Salsomaggîore, Parma (Italie}.
KyroMski, directeur technique des usioes de la Société de ConuDeatry-
Fourcharobault (Nièvre).
Nombre de membres : 1096.
St-EUeono, iœp. Tbéblicr cl C'*, rue Gérenleu 42.
.îVIjIjETIIX
DE LA
JE L'INDUSTRIE MINÉRALE
NOTE
iXJR LE I>ÉTROILiE
SES ORIGINES, SES ANALYSES,
SES DIVERS GISEMENTS
Par M. Louis MÀNIGLEK, ingénieur civil des mines.
n t«rouve à la surface du sol dans les terrains stra-
is de la croûte terrestre, mélangées mécaniquement
0 les grains des grès, les argiles et les calcaires, et
1 dans les cinq parties du monde, des matières soli-
^ visqueuses et liquides, d'une teinte noire ou brune,
ignées sous les noms de bitume, pétrole, naphte,
Ithe, goudron minéral et asphalte, représentant un
il produit à des états différents. Visqueux ou liquide,
le sépare facilement, par un lavage à eau bouil-
le et par distillation, des argiles et des calcaires.
Pous ces corps se reconnaissent facilement à la sur-
e du sol qui les contient :
• Par une odeur très prononcée, qui leur est parti-
ière et qu'ils exhalent pendant les chaleurs de Tété ;
? Par des suintements à la surface des roches im-
gpées, suintements qui se produisent généralement,
été;
P Par de petites sources au fond des vallées des
fs imprégnés, sources produites par l'entraînement,
638
par les eaux pluviales qui traversent les bancs impré-
gnés et viennent ensuite les déposer aux points les plus
bas, où on les trouve à la surface des ruisseaux.
Il existe aussi à la surface ou sur les bords de cer-
tains lacs des morceaux noirs, à cassure vitreuse et
conchoîdale, sans odeur,: c'est le bitume solide. On
rencontre également, au bas de certains bancs impré-
gnés, lin corps brun clair, rozokérite ou dre minérale,
qui n'est que du pétrole solidifié.
Pétrole. Les noms do pétrole, huile minérale ou bitume li-
quide, désignent tous un même cor^s. C'est une ma-
tière visqueuse, noire, brun foncé ou clair, suivant son
état de fluidité. Le brun foncé a une petite transpa-
rence sur les bords, qui est rouge ouverte, suivant son
origine. Sa densité varie de 0,78 à 0,92, suivant son
degré do fluidité. Son odeur est très prononcée. Le pé-
trole brûle facilement en donnant une flamme blanche
éclairante, mais avec une fumée très épaisse.
La composition chimique du pétrole est celle d'un
carbure d'hydrogène qui varie avec son degré de flui-
dité, de C^^H«8 à C»4H*^
On désigne sous les noms de bitume mou, de mal-
the et pisasphalte, le pétrole qui suinte dos calcaires
asphaltiquos imprégnés, lorsqu'ils sont exposés à lur
après leur exploitation ; ou celui qui s'écoule dans les
galeries d'exploitation de calcaire bitumineux, des fis-
sures ou failles des bancs de calcaire, dans lesquels il
se trouve.
îiiume solide. Le bitume solide ou asphalte est une substance noire,
solide, à cassure vitreuse et conchoîdale. Combustible
très chargé en carbone, il brûle facilement en répan-
dant une fumée très noire ; fusible au-dessus de 100*,
sa densité varie de 1,10 à 1,60. Il a été connu de tout
temps sous le nom de bitume de Judée. On le trouve
«39
en abondance sur les bords de la mer Morte ou lac
asphaltique. Ce n'est pas autre chose que du pétrole
visqueux qui s'est dégagé des terrains formant ijs fond
du lac, érquî, exposé à là surface, à Taction dîi soleil,
laisse dégager les gaz et les huiles qu'il contenait, s*est
oxydé, suivant le terme employé, et est passé, domme
' dans la distillation du goudron, à l'état de brai iou bi-
tun^e solide. En suspension dans Teau, près de ta sur-
face du lac, il est poussé par les vents et arrive éuv les
bords où on le recueille.
Qe même fait se reproduit à la surface des eauic, dans
plusieurs autres points du globe, entre autres suivie lac
de la Trinité, dans la mer des Antilles ; ce lac fournit,
à lui seul, une grande quantité de bitume ou brai so-
lide.
L'ozokérite est une matière solide, brun clair, res- Ozok*
semblant à de la cire, à cassure conchofdale, odeur du
pétrole. Sa densité est de 0,953 ; elle brûle avec une
flamme lumineuse, presque sans fumée. On la trouve
à Slamich, en Moldavie et en Galicie, en blocs et en
petits bancs, variant de 0°',08 à 0",40 d'épaisseur, sous
des assises imprégnées de pétrole.
On la trouve également comme remplissage de fen-
tes dans des bancs imprégnées, en Auvergne, à. Pont*
du-Château. Sa composition est C'^H^. L'ozokérite
n'est autre chose que de la paraffine colorée par un peu
de pétrole.
La composition du pétrole varie d'un pays à un autre, Comp
suivant son état de fluidité, comme nous l'avons dit ^^
plus haut, avec des différences assez considérables, il
éàt facile de s'en convaincre, en examinant les analyses
ci*'aprës, que nous empruntons à la chimie technolo-
gique de M. Knap, traduite par MM. Mérigot et Debise,
ingénieups auCorps national. '
640
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9)
641
'H résulte d'études très complètes qui ont été faites
la oomposition chimique des pétroles et qui ont été
alées par MM. Regnault, Berthelot et Jungfleisch,
les pétroles ne sont que des mélanges de carbures
lydrogëne de la série des forméniques, dont la for-
e générale est (?"H" + «.
Le tableau suivant, pris dans la chimie organique de
MM* Berthelot et Jungfleisch, donne les résultats obte-
par la distillation des pétroles naturels.
»I18
r
Carbures forynéniques des pétroles d'Amérique.
CARBURES
NttNUS
TEHPKRATIRK
«réballiUoo.
NXSITf
VARIÉTÉS
COMIIERCIALES
Émnène
G» H*
Gazeux.
»
lïdnired'élhylène
• depropylène...
G*H«
Gazeux.
Gazeux.
. 1
i
de butylène —
d'amylène
C» H>o
0-
31*
o,co 1
0,63 ] EU«rd.pélrol.,d=0,6S,
/ditUUaol de 45» à 70».
» d'hexy lène....
d'heptylène
G»H»*
G»*H'«
68»
92*— 94»
0*^'' \ Etber de pétrole, i= 0,65,
0,69 )d»»lill«ilde45«à70«,
d'octylène
1 de nonylène....
Cl» H»»
CisHw
U6-— 118»
136» — 138»
^»73 ] EsMnceimDérâle,d=0,70
0,7i iàO,74,dUailftnld0 7Oà12O«.
• de décylène ....
CtoHM
158* — 162»
0,76 \
• dimdécylcne . . .
C"H>*
180» - 182o
0,77 i
• deduodécylène.
i de tridècylène. .
G»* H"
C«6HM
198* — 200-
218» - 220»
0 78 ff
'1 UaUe Umpante, d =a 0,71
0,79 )à 0,g1, dittillautdc 150» k
. de tétradécylène
C"H*o
236- - 240»
0,81 (''"••
• depinudécylène
C*»U"
258- - 262»
0,82 1
• d*hexadécylène .
G*» H**
280»
a j
Brai et carbone
00 coke de cornue
•
•
a
• / Huile lourde, d = 0.83,
/diftUUaut de 280* b 400«;
» )parafaut.
Ce tableau montre qu'à la température ordinaire le
pétrole abandonne le formène ou gaz oléifiant de
M. Regnault C*H*; que, chauflfé jusqu'à 31*, il aban-
donne trois gaz, C^H«, C^H» et C^V^, qui sont les gaz
qui se dégagent des houillères à grisou.
642
Les essences viennent ensuite» puis les huiles d'édai-
rage et les huiles lourdes, avec paraffine et enfin du
coke dense.
Le pétrole, comme nous allons le comparer, est
composé des mêmes éléments que la houille, qui se
trouve également dans les roches stratifiées de la croûte
terrestre.
Les analyses des différentes houilles nous sont four-
nies également par la chimie technologique de M. Knap.
Ces analyses résultent des travaux de savants bien
connus.
643
RésuUaté d'analyses de houille.
fwmwnàmt m u houille
Expériencm de M^ RegnaulL
loiuUes grades
et dures
Homlles gr^&6a
marédiilËS . . .
àlti8(RochelïeUr).
Utre-de-
Heori.
Gter (î»»'
Rife-de-Gier 1,
Hlre-de-Oîer 2,
Heire&sUe.,...,
BmiîlLes grasses
llongue flamme
Flenii de Uom 1 . ,
AiTe^e-Gier(CiiDe'
ttère) !....•..,,
I Rire-de Oier (Cime-
tière) 5».... ....
Rire-de-Gier (Cou-
xon) 1.
RiTe-de-Gier CCou-
xon) 2
LaTaysse (Areyron)
HodUês gras^en
àlongue flamme
Lani^flhire
ËpLiiac , ^ ...,., .
ComiDcntry . . . .
Hoaillc sèche de Blaozy
t d'Obernklrchen .
HûuiUes ... ) de Gérai.
/ de Woiry
Expériences de M+ C. de MarsUly.
Id*Hai11ey
d'Hiinawicii
de Bycrs-Green..
IL
GOMPOStnart KLÉllE?ITAta£
Oïfftat
88,05
S6,65
86,55
86,59
86,Î5
S3»5I
8Î,7Î
m,n
8J,G7
81,45
il, 00
82,60
gO,01
81,59
75,43
8S,27
71, 35
62,41
78,55
86,80
85,27
4|85
4,tl9
5*14
4,86
5,24
5,27
5,01
5,59
4,99
5,27
5,66
5,10
5,29
5,23
4,83
4,74
4,35
5,55
5,4 i
5,24
5,69
6.83
7,11
6,61
9,10
8,10
10,2t
7,13
10,24
9,10
8,60
9,19
12,36
12,88
17,06
5,90
10,05
14,04
H,GO
5,86
8,49
1,41
2,96
1,78
1,4*
1,40
2,10
3,68
5,57
2,99
2,72
5,32
5,13
2,55
2,53
0,24
2,28
1,00
11,86
19,20
1,50
1,83
1,48
3î nous comparons les analyses des houilles à celles
des pétroles, nous remarquons que ces deux corps d'as-
pect bien diflerent, — les houilles étant solides et les
bétroles liquides — sont composés des mêmes élé-
[fnents, carbone, hydrogène et oxygène,
I L'hydrogène est plus abondant dans le pétrole que
flan« la houille^ tandis que cetto dernière contient plu§
à'oxygène joint à de Tazote que le pétrole ne contient
[généralement pas.
La houille, par distillation, donne, comme le pétrole,
en premier lieu, des carbures d'hydrogène gazeux,
puis des essences et huiles légères, ensuite des huiles
lourdes très chargées de carbone, enfin du coke.
Ces huiles lourdes se présentent avec Taspect d'un
liquide noir, visqueux, prenant le nom de goudron de
houille, ressemblant en tous points au pétrole et ne dii
férant que par l'odeur forte qui n*est pas la même
composition chimique ost identique. Distillé en v;
clos, le goudron de houille donne les mêmes corps que
le pétrole, dans les mêmes conditions : de 0* à 30^ des
hydrocarbures gazeux ; de 30** à 50** des essences et
huiles légères à brûler jusqu'à 200** où se distille
l'huile dite naphte ; de 200** à 400** des huiles lourdes
lampantes qui se continuent ensuite avec formation de
paraffine, et enfin du carbone dense, dit coke de cor-
nue.
On trouve dans le commerce du goudron de houillo
de deux espècesj complètement semblables, mais de
deux provenances différentes.
Le premier est celui qui se produit dans la fabriea-
tion du gaz d'éclairage. La houille pointée rapidement
à une haute température dans une cornue en terre
ou en fonte, abandonne d'abord des carbures d'hydro-
gène gazeux qui forment le gaz d'éclairage avec l'oxyde
do carbone de l'acide carbonique, puis des eaux ammo-
i (le
diy
i
645
niacalesy ensuite des huiles légères et des huiles lour-
des qui forment le goudron de houille. Tous les corps
liquides, condensés ensemble, sont ensuite séparés.
Le second goudron est produit par la distillation de
la houille dans des fours à coke spéciaux, où les gaz
sont d'abord recueillis, puis brûlés dans des carnaux
qui entourent les fours afm d'augmenter la tempéra-
ture et d'activer la distillation de la houille. Par ce
mode, les eaux ammoniacales et le goudron sont éga-
lement condensés ensemble.
La quantité de goudron extraite par ces deux procé-
dés varie, suivant la nature de la houille distillée, de 6
à 12 p. 7o du poids de cette dernière.
La composition du goudron produit par la Compa-
gnie Parisienne du Gaz est :
Carbone 8?. 00
Hydrogène 7.60
Oxygène et azote .... 10.40
100.00
Les odeurs pénétrantes du pétrole et du goudron sont
déterminées par les essences très volatiles que chacun
de ces corps contient.
Le goudron de houille, par distillation, donne comme
le pétrole des hydrocarbures, d'abord gazeux, puis des
huiles légères, des huiles lourdes, du brai et enfin du
coke de cornue.
Dans le pétrole, les essences qu'il renferme appar-
tiennent aux hydrocarbures forméniques, dont la for-
mule générale est C"H" **" *, tandis que dans le goudron
de houille l'odeur est déterminée par la benzine C^^H^,
et par d'autres essences empyreumatiques, carbures
pyrogénés, produits par une distillation rapide et à
haute température de la houille, tandis que pour le pé-
646
trole la distillation, comme nous le verrons plus laû
s'est produite leutemeat avec une température proi
sive.
Origine. Des analyses et des faits qui viennent d'être exposés^
nous pouvons en conclure que les hydrocarbures que
nous rencontrons dans les assises stratifiées du globe
terrestre sont le produit do la distillation lente de la
houille ou de toutes autres matières animales et végé^
taies contenues dans les bancs de ces assises. Cetl^|
idée n'est pas neuve, voici ce que nous trouvons ûoxiÉ
la note du GeogicRl Suwey of Canada^ envoyée à
l'Exposition de Londres, de 1862 :
oc Les faits observés jusqu'ici dans les Etats-Unis et
<c le Canada, relativement aux sources de pétrole, sem*
« bleraient prouver qu'elles se trouvent toujours dans les
K terrains présentant une stratification fortement incU-
tc née ; l'huile s'accumule dans ces terrains et^par suite
« des pressions qu'elle supporte, elle s'élève jusqu'à
« la surface du sol a travers les fissures naturelles qui
« se rencontrent généralement dans ces terrains. Le
(f calcaire qui contient de l'huile minérale s'étend sur
<f une surface de 1.125 kilomètres carrés dans le Ca-
u nada ouest ; ce calcaire est d'origine marine et ne
[« contient d'autres restes organiques que ceux d*a]
Itr maux marins ; c'est ce qui nous conduit à conclu:
I «c que ces hydrocarbures proviennent d*une décompc^
(c sîtion do leurs tissus. On sait que ces tissus diffèr<
a peu de ceux des plantes qui dans plusieurs fo:
rit tiens ont donné naissance à dos bitumes. Nous pou
|« Yons supposer que beaucoup d'animaux gélatineux
« et peut-être des plantes dont les restes ont disjgMU
a peuvent avoir contribué à former le pétrole. »
Etant bien posé, oe que nous admettons, que le
trole est le produit de la décomposition des matièi
ne ,
lufff
'ère^H
647
végétales et animales contenues dans les bancs des
assises stratifiées inférieures qui forment la croûte
terrestre du globe, nous allons étudier les théories
émises sur la formation du pétrole dans le sein de la
terre et son arrivée dans les assises qui le contiennent.
Un grand nombre de théories ont été faites ; nous ne
les décrirons pas toutes, nous sortirions du cadre de
Botre note. Deux et la nôtre suffiront amplement.
Avant de commencer ces descriptions, nous citerons
un fait sur lequel tous les géologues semblent être
d'accord aujourd'hui : C'est que le pétrole est arrivé à
la surface du sol, au moment de son dépôt, par voie
ôruptive de Tintérieur de la croûte terrestre à la sur-
face, pour se déposer avec les éléments des bancs des
assises en formation au moment de son arrivée.
Première tlitforle.
Par la théorie volcanique, on admet que le pétrole Théori
s'est produit dans l'intériour de la terre, sur la partie ^^^^^"^^
incandescente du globe, par la décomposition des car-
bonates métalliques ou terreux en fusion, sous l'in-
fluence de la vapeur d'eau portée à une haute tempé-
rature qui, en se décomposant, aurait produit des
oxydes et des hydrocarbures, ou par toute autre réaction
chimique produite dans le grand laboratoire terrestre,
puis ensuite projetés à la surface avec les déjections des
volcans et, en y arrivant, ils se seraient mêlés aux élé-
ments des bancs en formation.
En examinant les produits des volcans, nous trouvons
qu'ils se composent:
1® Des roches fondues et fluides qui se sont écou-
lées à la surface et qui, en se refroidissant, ont formé
des roches solides caractéristiques, dites laves et
scories; , <
648
2"* Des matières gazeuses suivantes :
De la vapeur d'eau,
Du gaz acide carbonique,
De rhydrogène sulfuré,
Du chlorhydrate d*ainmoniaque,
Et des hydrocarbures gazeux.
Dans son ouvrage de géologie, M. de Lapparent, en
parlant des gaz, combustibles et fumerolles, dit, f9g^
431:
« Il est d'autres éléments qui se font jour dans les
« éruptions volcaniques, et dont la présence offre un
« intérêt de premier ordre ; nous voulons parler de
« l'hydrogène et des hydrocarbures. C'est à Torre dd
« Grèce, en 1861, que ces gaz ont été recueillis et
(( étudiés par MM. Devillc et Fouqué. La lave, ayant
a coulé sous la mer^ dans des conditions qui rendent
« impossible l'oxydation des gaz combustibles, on put
(c recueillir ces derniers et constater qu'ils étaient for-
ce mes par un mélange d'hydrogène et de carbone
« C H^j dans la proportion de 88,46 p. 7© avec il.M
« p. 7o d'acide carbonique. A mesure qu'on s'éloigne
« du centre do réruption, l'hydrogène diminue etThy-
« drocarbure augmente ; ainsi l'on trouve :
« à 1°^ du rivage 1 de C^ H* pour 2,07 H
« à 15 » 1 » » 2,70 H
« à 200 » 1 » » 2,27 H
« A Santorin, en 1876, dans les fumerolles les plus
i( chaudes, M. Fouqué a constaté la présence d'une
« notable quantité d'hydrogène libre, coexistant dans
« les laves avec l'oxygène également libre, sans
« doute en vertu de la haute température des laves
« qui produisent la dissociation des éléments de l'eau.
« Il est juste de rappeler que la présence des hydrch
carbures dans les émanations volcatiiquos avait été de-
vancée enraison de Todeurde l'huile minérale quelles
répandent quelquefois, par de Buch, Ferraro, Scrope
et Hoffmann, Même d'après Serao, Dolomicu et Fer-
raro, on a vu des morceaux de scories fraîchement
rejetés par le Vésuve offrir des traces reconnais-
sablés de naphte. Quant à l'hydrogène, Bunsen Tarait
N( signalé en 1846, dans les ^olfatures d'Islande. En
!« 1878 et 1879j on a pu constater que 1 éruption de
«r TEtna avait été précédée, neuf mois à l'avance, par
« d'abondants dégagements de boues chargées de ma-
il tières salines avec acide carbonique et hydrogène
m carbures à des températures variables de 7 à 35 de-
•r grés. »
Il résulte de tout ce qui vient d'être dit que la for-
mation des hydrocarbures gazeux est abondante dans
Iles émanations des volcans ; que les hydrocarbures
liquides y sont en très petite quantité; que les laves
j et les scories n'ont jamais abandonné de pétrole après
; leur sortie du sein de la terre; que la présence d'un
terrain volcanique n'annonce jamais la présence d'un
.gisement de pétrole.
Si Ton cherche à déterminer les effets et les produits
amenés à la surface par les volcans dans un espace assez
l^and autour de leur centre, on trouve souvent des fentes
donnant des émanations de gaz acide carbonique, des
sources d'eau, chaudes ou froides, renfermant de l'acide
carbonique en grande quantité, des sels alcalins et
métalliques en dissolution, quelquefois de l'hydrogène
sujfuré, mais jamais de rhydrocarbure liquide.
^p^es mêmes observations se font sur les terrains pri-
'mîtifs montagneux* On trouve de nombreux filons
représentant les fentes produites dans ces terrains par
les mouvements du sol. Ces filons sont toujours remplis
des sels métalliques ou alcalins, venus de Tîntérieur
' = ' ■ ^" 650 ^^^^™^
du la terre à Totat gazevix ou en diësolulion dau% A^
l'eau* Ces sels se sont déposés dans ces fentes, les uns
par condensation, les autres par refroidissement, décom-
position et diminution de pression.
On trouve également dans les vallées de ces contrto.^
des sources minérales, chaudes et froides, renfermant
comme dans les pays volcaniques des sels métalliques
et alcalins, avec du gaz acide cm'bonique, quolquefoiî»
de Thydro^ène sulfuréi mais jamais dhydrocarbiiro
liquide ou pétrole. Aussi ne faut-il jamais le chercher
dans les terrains primitifs et volcaniques.
Par cette nouvelle théorie, certains géologues admet-
tent que l'huile de pétrole est arrivée également du
centre de la terre au moyen de volcans, de geysers ou
par des fentes produites par des mouvements du sol
dans la croûte terrestre, pour se répandre à la surface
©t se mêler aux éléments des bancs en formation, au
moment de son arrivée à la surface, pouvant être
transportée à une grande distance de son point de sor
tie par des cours d'eau et imprégner les bancs on dépôt
dans un nouveau bassin.
Cette théorie a été faite pour le pays des huiles, au
8ud du Canada, dansTAmérique du Nord, où le pétrole
imprègne des assises de grès schisteux appai*tenaiit à
la formation silurienne.
Los géologues américains admettaient que Vhuilc
minérale venait des bassins houillers environnants.
£lle était ainsi conçue :
« Les huiles minérales, arrivées à la surface* ont été
« transportées à une grande distance par des cours
(c d'eau qui 3e rendaient dans le bassin où se déposaient
« les bancs de grès schisteux dans lesquels ellas *e
651
« trouvent, on même temps quelles remplissaient les
« fentes du sol. »
Il est facile de trouver do nombreuses objections
pour détruire cette théorie :
1** Le terrain silurien étant inférieur au terrain houil-
ler, les bancs qui le forment ne pouvaient être impré-
gnés, sur toute leur épaisseur, par des huiles produites
par ce dernier et venajat de la su^rface ; elles ne pouvaient
atteindre les parties inférieures des bancs ou celles
recouvertes par ceux déjà formés ;
2^ Le pétrole, plus léger que Teau, restait à la surface
et, ne pouvant imprégner les parties de bancs du fond
du bassin, il ne pouvait atteindre que celles qui étaient
sur le bord, au moment où le niveau des eaux baissait,
et cela sur des étendues déterminées ; avec cette ma-
nière de se déposer, le pétrole ne pourrait se trouver,
comme on le rencontre aujourd'hui, au milieu du bassin
do dépôt en ligne droite suivant des fentes de largeur
très restreinte ;
3" Par suite de la densité du pétrole, il ne pouvait
remplir les fentes du sol qu'après le retrait de Teau.
Ayant été amené par cette dernière avec la température
du sol extérieur, il no posséderait pas aujourd'hui une
puissance de pression intérieure qui lui donnerait la
force de projeter violemment au-dessus du sol les outils
du sondage qui vient atteindre les bancs ou les fentes
dans lesquels il se trouve.
Toutes ces observations prouvent bien, comme on
l'admet, que le pétrole arrive dans les bancs imprégnés
par voie éruptive de l'intérieur de la terre et ne peut
venir de la surface par entraînement, comme cette
théorie voulait le dire.
653
Trolnlèiitê théorie*
Enlin, la troisième théorie est celle qui nous sembli
réunir les faits les plus complets pour déterminer I&
composition du pétrole, sa production et les époques de
son arrivée dans les assises où on le trouve.
Nous ne reviendrons passiir sa composition , son ana-
lyse et son mode de production, nous nous occuperoiu
seulement des questions géologiques qui 8*y rappor-
tent.
Le pétrole se rencontre dans toutes les assises stra-
tifiées de la croûte terrestre, mélangé mécaniquement
aux éléments qui forment les bancs de ces assises, lleit
arrivé à la surface du sol aux époques des grands mou-
vements qui ont bouleversé et brisé la croûte terrestre
en détruisant les bassins de dépôts existants pour en
produire de nouveaux dans lesquels sont venus se dé-
poser les éléments d'un étage stratifié supérieur. Les
mouvements du sol se produisent toutes les fois qu'une
force intérieure peut déterminer la rupture delà croûte
terrestre dune contrée, en élever une partie à une ce^
taine hauteur, tout en laissant l'autre dans sa position
primitive. Ces dislocations du sol se font généralement
en ligne droite ; sur une assez grande longueur^ elles
sont souvent accompagnées de ruptures parallèles sur
une surface considérable, ce qui change complètement
l'aspect du pays, détruisant les bassins de dépôts exis-
tants pour en produire de nouveaux.
Ces élévations d'une partie du sol d*une contrée sont
toujours produites par une force considérable venant
de l'intérieur de la terre ; elles sont accompagnées de
roches éruplives qui remplissent sous la croûte solide
les vides laissés par le soulèvement des roches ; de ces
mouvements, il résulte toujours de grandes cassures
ou fentes de la croûte terrestre, dont une partie eët
653
remplie par les roches éruptives, qui souvent s'élèvent
jusqu'à la surface et quelquefois un peu au-dessus du
sol, encore chaudes et à Tétat pâteux. Elles s'étendent
alors sur les bords en métamorphisant les roches des
adsises qui leur servent de conduit. Il est à remarquer
que ce fait se produit toutes les fois que les bancs stra-
tiflés déposés dans le bassin disloqué n*ont pas une
grande épaisseur. Mais quand cette dernière est consi-
dérable, les roches éruptives n^arrivent pas à la sur-
face ; alors la rupture se montre sur toute la crêto du
mouvement apparent à la surface ou les bancs stratifiés
sont brisés sur toute la longueur du soulèvement.
Ces faits sont faciles à vérifier dans los Alpes, lo Jura,
les Vosges et dans tous les pays de montagnes.
Les roches éruptives sont des roches fondues venant Roches
de l'intérieur du globe et mises en mouvement par des
forces intérieures, sans projections bruyantes à la sur-
face du globe, et sans dégagement de gaz d'aucune
nature, elles viennent remplir tous les vides et fentes
qui se présentent sur leur route.
Les études géologiques des assises stratifiées traver-
sées par des roches éruptives démontrent que les cassures
ou fentes peuvent prendre toutes les dimensions et
les positions possibles ; elles peuvent être verticales, hori-
zontales, inclinées, et même se présenter en poches de
plus ou moins grandes dimensions, mais toutes sont
remplies de ces roches fondues.
Les roches éruptives, en arrivant dans ces vides avec Métamor-
leur haute température, en se solidifiant, cèdent aux ^ *^™^'
roches de contact une grande partie de leur calorique
et produisent le métamorphisme de ces dernières, c'est-
à-dire la fusion de certains des corps qui los compo-
sent, le mélange de certains autres et enfin la distilla-
34* ANNÉE 42.
654
lion des matières végétales et animalos qu'elles peu»
vent contenir.
Les matières fondues ou combinées peuvent reste
en place, mais si les produits de la distillation trou*
vent une cassure allant à la surface, elles s'y préeipi»
tent et c'est ainsi que le pétrole arrive au jour, aveo
les gaz de la distillation. Le pétrole imprègne hs
bords du conduit et tous les éléments solides qu'il ren-
contre sur son passage; en se condensant à lasorfiu»,
il so dépose au fond du bassin de dépôt, aveo les etm
et le sable. Les vapeurs d'eau se condensent également
et les sels ammoniacaux restent en dissolution dini
Teau .
Il est facile do comprendre que les effets du mets-
morphisme sur los roches stratifiées sont d'autant plus
grands que la masse et la température de la roche .
éruptivc en contact est plus considérable. D'un autre
côté, plus les assises stratifiées en contact avec les
roches éruptives seront basses dans la croûte terrestre,
plus les effets de métamorphisme seront grands, par
suite de la température élevée des roches fondues, qui
seront plus près do leur foyer de fusion.
C'est ce qui a été observe dans les assises dévonien-
nes, siluriennes et carbonifères.
Nous pouvons ajouter que si la température finale du
contact des roches stratifiées et des roches éruptives
est assez élevée pour continuer indéfiniment la distil-
lation des matières animales et végétales contenues
dans les premières, la distillation du pétrole peut se
continuer de nos jours ; c'est ce qui arrive dans cer-
taines localités.
La géologie démontre que chaque étage de la forma-
tion stratifiée de la croûte terrestre correspond à un
grand mouvement du sol ; elle démontre également que
chaque mouvement ne s'est pas produit brusquement
655
-* avec toute sa puissance apparente à la surface, qu'il
a'eat produit lentement et par intermittences, pondant
^ la temps nécessaire à celui du dépôt des bancs de Tas-
^ Bise qui forment l'étage correspondant do la série des
' 1* roches stratifiées de la croûte terrestre.
^' Il résulte que le pétrole peut apparaître plusieurs
^ UAh dans des bancs diiTérent3 de la même assise, sui-
' Tant que les fentes ou conduits qui Tont amené à la
'*' surface se sont ouverts ou fermés à des époques diflé-
- rentes, correspondant aux mouvements du terrain, et
^ nous ajouterons que si le mouvement du sol est très
considérable et se continue pendant un temps assez
long, de nouvelles fentes peuvent se produire et le
pétrole apparaître dans les bancs d'une assise plus
moderne, ce que nous verrons dans Tétudo des
bassins.
Nous terminerons notre théorie en disant que le
pétrole, en arrivant à la surface du sol, imprègne les
éléments des bancs en formation, sur une étendue pro-
portionnelle il la longueur de la fente, et en largeur à
la quantité de pétrole projetée par chaque période
d'arrivée. Quand les cassures ou conduits de projec-
tion ne sont pas obstruées et les bancs imprégnés re-
couverts, il est facile de les reconnaître et d'indiquer
rétendue du terrain pétrolifcre à la surface, mais il
n'en est pas ainsi ordinairement, les fentes et les
bancs imprégnés sont recouverts par des assises de
dépôt plus moderne, et si des mouvements du sol plus
récents ne les avaient pas amenés à la surface, il serait
aujourd'hui impossible de les étudier.
Tous les faits do cette théorie étant bien établis,
nous allons examiner un certain nombre de gisements
de pétrole ou huile minérale.
656
Gisement M. Henry, ingénieur au Corps des Mines, dans mm
dupâys mémoire du pays des huiles, inséré dans le Bulletin
des huiles de la Société de V Industrie minérale j tome VII, pie-
dn Nord, niière li\TaiRon, 1878, page 135, dit :
<( Le pays des huiles s*étend le long de la rivière
<( Alloghany, à langle Nord-Ouest de l'Etat de Pensyl-
« vanie, au Nord do la ville do Pittsburg, entre Butler |
« et Carry ; le sol est accidenté, c*est un plateau dans
« lequel les cours d*eau et les torrents ont creusé des
<c vallées et des ravins profondément encaissés.
« Le terrain est formé par les assises immédiatement
« inférieures au terrain carbonifère, renfermant Tim-
c( mense bassin houiller qui s'étend sur le reven
ce ouest des monts Alléghanys, depuis l'Etat d'Âlabama,
(( au Sud, jusqu*au delà de Pittsburg, au Nord.
« Ces assises ont été mises à nu dans le pays des
« huiles, par les érosions qui ont produit la vallée delà
« rivière Âlléghany et celle do ses principaux affluents;
ce elles sont formées de grès schisteux,ayant la cassure
« de ce que les mineurs de la Loire appellent le gros
« gore, de couleur assez claire et de faible dureté. »
M. Henry ajoute encore que le pétrole qui imprègne
les bancs de grès et de schistes supérieurs ne donne
de résultats satisfaisants, par les sondages exécutés,
que :
ce Suivant des bandes étroites, allongées, dans trois
(( directions bien nettes. Le tracé de ces bandes pré-
ce sente tout à fait la disposition du tracé d'un ensemble
ce de filons métallifères. Tout porte donc à croire que
ce l'huile vient en profondeur de grandes cassures qui
ce seraient jalonnées par ces bandes, et se répand à
ce uno petite distance de ces cassures dans des fissures
ce de terrain, où les puits viennent la chercher; cette
ce hypothèse explique tout à la fois le fait de la ren-
657
c contre de Thuile à des profondeurs différentes, quoi-
c qu'en des points peu éloignés, en distance horizon-
r taie, et le fait de la disposition en bandes étroites,
r allongées et parfois interrompues de la région où
i les puits ont été productifs ; les interruptions de ces
: bandes correspondraient aux parties resserrées et
stériles que l'on voit généralement dans tous les
filons métallifères.
« D'ailleurs, le fait supposé par cette hypothèse ne
serait point particulier aux Etats-Unis. M. Heurteau,
ingénieur des mines, a déjà reconnu en 1869, de la
manière la plus nette, que les gisements de pétrole
de la Galicie et des Karpathes sont alignés suivant
les fractures survenues aux points où les grès des
Karpathes se plissent en formant le dos d'âne. Les
grès sont plus ou moins pétrolifères sur toute l'éten-
due de ces lignes de plissement ; ils ne le sont que là.
« L'huile brute est généralement verte, avec des
: tons rougeâtres d'intensité variable sur les bords ; il
; arrive fréquemment qu'elle présente le phénomène
: de dichroîsme d'une manière assez prononcée ; les
c couleurs vertes ou rougeâtres s'accentuent plus ou
( moins, suivant l'épaisseur du liquide soumis à l'ob-
r servation. »
Il résulte des termes de ce mémoire que les grès
ichisteux imprégnés de cette contrée sont situés à la
partie supérieure de la formation silurienne et immé-
iiatement au-dessous des assises du terrain carboni-
fère.
M. Henry, dans son travail, ne semble pas les sépa-
rer du silurien ; cependant, ils doivent appartenir à un
&tage supérieur, car ils se sont déposés après le mou-
trement du sol, qui a donné fin au dépôt du silurien et
[léterminé les fentes par lesquelles le produit de la
658
distillation des matières végétales et animales, eonte-
nues dans les bancs des assises inférieures stratifiées,
est arrivé à la surface, en imprégnant les banes de
grès schisteux, près des fentes et sur toute leur hao-
tour, en produisant une nouvelle formation qui repré-
senterait le dévonien, dans cette partie de FÂmérigae
du Nord.
Pour nous, il est bien certain, comme lo dit M. Henrj
dans son mémoire, que le pétrole du pays des huiles de
l'Amérique du Nord est arrivé de l'intérieur par la
fentes produites au moment du dépôt des bancs de
grès qui les contiennent.
On ne peut également dire que le terrain silurien et
ceux qui l'ont précédé ne contiennent pas assez de
matières végétales et animales pour produire, par la
distillation, du pétrole en quantité ; il est facile de dé-
montrer qu'il en est autrement.
On trouve dans les assises du terrain silurien on
nombre très grand de roches éruptives se présentant
de toutes les manières, en amas, en filons et même
quelquefois en couches parallèles aux bancs siluriens,
qui ont pu produire toute la chaleur nécessaire à la
distillation complète des matières végétales et animales
contonues dans les terrains inférieurs stratifiés ; il reste
à déterminer si la quantité de matière susceptible
d'etro distillée est assez abondante.
M. Credner, géologue do Leipzig, dit (traduction par
M. Moniez, 1879) :
(( Vjïi des caractères paléontologiques de la formation
(( silurienne est que la faune et la flore sont exclusive-
« ment marines. » Il indique des lits d'anthracite silu-
rien, représentant bien des végétaux; quant aux genres
du monde animal, il admet que neuf mille espèces
sont représentées et en donne la nomenclature.
659
Une épaisseur aussi considérable que celle de la
formation silurienne qui existe dans rAmériquo du
Nord ayant été traversée et chauffée, après son dépôts
parles roches éruptives de toute nature, a certainement
produit le pétrole du pays des huiles. Ce pétrole, d'une
couleur verte, se rapproche des produits de la distil-
lation des matières animales, mélangées avec des
matières végétales, et est semblable, en tous points,
aux produits obtenus par la distillation des schistes
bitumineux du terrain permien, où les goudrons de
houille sont mélangés avec les débris des poissons et
des sauriens, qui ont été détruits par l'arrivée brusque
de ces produits.
Pour compléter Tétude de ce gisement, nous citerons
un fragment d'un mémoire de M. Gauldré Boileau, do
1863, ingénieur des mines et consul de France au Ca-
nada, sur les recherches du pétrole dans cette contrée.
Nous indiquerons ensuite les résultats obtenus par les
différents sondages qui ont été exécutés depuis :
« On rencontre le pétrole en Virginie, en Pensylva-
« nie et dans TOhio dans des Assures presque vertica-
le les. La richesse des terrains en huile minérale parait
« être en rapport avec le nombre des fissures qu'ils
« contiennent. Ce n*est qu'un fait insolite de rencon-
« trer du pétrole dans les couches horizontales ; on
ce en trouve, au contraire, en abondance dans les
« couches plus ou moins inclinées. Les principaux
« gîtes mis à jour provenaient de terrains présentant
« les traces d'une dislocation certaine. »
Si nous examinons maintenant les résultats obtenus
par les différents sondages exécutés dans les terrains
pétrolifères, nous trouvons :
1^ Des sondages qui, poussés à de grandes profon-
deurs, n'ont donné aucun résultat, c'est*à-dire absence
660
complète de pétrole, quoique creusén au miliea 4e
bancB imprégnés ;
2^ Des sondages auxquels on a donné le nom ib
pumping-wels, dans lesquels l'huile minérale arriie
par écoulement dans le trou do sonde à un niveau qui
ne lui permet pas do s*écouler à la surface ; pov
l'obtenir, on est obligé d*établir des pompes d'épuise-
ment ;
3^ Des sondages qui sont jaillissants ; Thuile mile-
raie arrive à la surface avec une force de projectin
souvent considérable. Les Américains ont donné à m
sondages le nom de flowing-wels ;
4"" Enfin, des sondages qui, au lieu de donner dei
huiles minérales, projettent une quantité considérable
d'hydrogène carburé gazeux, gaz souvent employé k
l'éclairage et aux travaux de chauffage de certaiiKS
usines du pays.
Si nous cherchons comment se sont produits les
différents résultats obtenus par ces sondages, nous
dirons que notre théorie sur la formation du pétrole,
par distillation des matières animales et végétales con-
tenues dans la partie inférieure dos assises stratifiées
de la croûte terrestre et le mode de dépôt à la surface
de ces huiles, permet d'en donner une explication com-
plète de la manière suivante :
1** Un sondage creusé dans une partie impr^ée
sur dos bancs horizontaux et réguliers, les traverse
sans avoir chance de voir écouler le pétrole dans le
trou pratiqué, ni le voir s'élever dans la partie creusôe
à un niveau supérieur. Il est donc naturel qu*un son-
dage fait dans ces conditions ne donne aucun résultat;
2® Une recherche faite dans un point où les bancs
sont relevés et très inclinés par un nouveau mouve-
ment du sol ; le sondage, à un moment donné, arrive
661
au point le plus bas de Tassise imprégnée, et alors si
le pétrole est fluide, ou si les bancs sont pénétrés par
les eaux pluviales, on s'écoulant, elles entraînent une
partie de Thuile au point le plus bas du trou de sonde,
ifu'elles remplissent en partie et peuvent arriver alors
à un niveau déterminé par une pression semblable à
4)eUe rencontrée dans les puits artésiens pour la recher-
che de l'eau. Dans ce cas, pour obtenir le pétrole, on
est obligé d'établir une pompe d*épuisementqui Tamène
à la surface.
Ces trous de sonde prennent le nom de pumping-
wels, et la quantité d'huile pompée varie entre 15 et 25
barils de pétrole de 160 litres en 24 heures, ce qui
représente un rendement de 2.500 à 4.00U litres par
jour.
3^ Si Ton est assez heureux pour placer son sondage
dans une partie accidentée où les fentes et cassures du
sol peuvent correspondre à des fentes venant de Tinté-
rieur et situées au-dessous de l'assise imprégnée, et
si ce sondage vient recouper une de ces fentes, il met
en communication le réservoir de distillation du pétrole
avec la surface, et alors il est projeté de nouveau au
dehors.
Si après la première arrivée du pétrole au moment de la
formation de l'assise imprégnée, l'extrémité du conduit
étant bouchée, la distillation s'est continuée, le pétrole
s'est produitsous une pression qui a pu devenir considéra-
ble, et quand le sondage vient de nouveau le mettre en
communication avec le jour, il peut s'échapper avec une
forte pression, et l'on ne doit pas être étonné si les ou-
tils du sondage sont projetés à une grande hauteur. Le
sondage est alors jaillissant et l'on possède un flowing-
well.
La dimension de l'ouverture du trou de sonde déter-
mine la quantité d'huile qui arrive à la surface, quantité
Etude
du terrain
permo-
carbùnîfèrc
des bassins
de BJanzy
et dVAutuu
{S.-el-L.).
qui varie entre 240 et 3.Û0Ù barils dô 160 litres en iU
heuratt, soit 38.400 litrefi à 480.000 litres psu* jour, fl
L'huile ûontinue à s'écouler dans un flowing-wflfl
pendant tout le temps que la pression intérieure eK
assez grande pour chasser Thuile à la surface, ou jus"
quk épuisement du réservoir,
' 4'' Bi le sondage après avoir traversé Faïiislse Impré-
gnée tombe BUr une fente supérieure remplie d'hydn
carbure gazeux, il sera projeté à la surface du sol afee
une force qui peut être aussi considérable que celle de
ia projection des huiles. La durée de Véchappement d^
gaz peut être indéfmiei si la température des bnncs al^
assez grande pour les faire dégager des pétroles con-
tenus à l'intérieur du réservoir»
, Notre théorie donne lïien l^explication des résultats
> obtenus par les différents sondages de recherches dam
rie pays des huiles, résultats qui se confirmeront dans les
I gisements qui vont suivre.
F Le gisement de péti^ole du pays des huiles de l'Ame-
rrique du Nord semble être le seul qui soit au-dessous
[de la formation carbonifère; tous les autres gisements
fnont supérieurs et nous pouvons encore, comme nous
Tavons dit plus haut, affirmer qu*on rencontre le pétrole
rdans toutes les assises stratifiées, depuis le silurien
nusqu*au tertiaire supérieur. _
Comme je Fai dit dans mon étude du basain houille^
de Blanzy (IndiŒtrie iiiinéralej avril 1866)» pendant
tout le temps du dépôt de Tassise houillère inférieure,
les bassina de Blanzy, du Creusot et d Autun ne for-
maient qu'un même bassin dont la direction était N.«^^A
SO** Ouest. A la fin du dépôt de cette assise, un gmiwff
mouvement du sol Ouest 40^ Sud et Est 40* Nord, s'est
produit sur le bord septentrional du bassin avec soulè-
vement [parallèle vers le milieu^ le divisant en deux :
663
le bMBin d'Âutun au Nord et oelui de Blanzy-Creuaot
%u Sud, séparés l'un et Tautre par un massif monta-
jtieux de 18 h 20 kilomètres.
Les bancs de la formation houillère ont été relevés,
rar le bord septentrional des doux bassins, par des ro-
ohes éruptives : dans le bassin d'Âutun, par les porphy-
res rouges du Morvan et dans celui de Blanzy^-Creusot,
par des granités porphyriques rouges de PuUy à l'Ouest,
les mêmes avec roches noires fondues de Montcenis et
du Greusot et enfin les basaltes de Drevin à TEsi.
Le point du bassin de Blanzy où les roches érupti- Bassh
ves avec effets métamorphiques sont le plus apparen- creugo
tes est la montagne avec mamelons éruptifs, située au
Nord et au-dessus du Creuset.
Les huiles minérales sont arrivées à la surface par
les cassures faites dans les bancs soulevés des terrains
stratifiés et par les affleurements mêmes des couches
amenées à la surface par le soulèvement.
La distillation de la houille des couches exploitées
au Creusot par les roches éruptives est bien certaine.
La houille grasse aux affleurements où la température
n*a pas été élevée, étant près de la surface, devient, en
profondeur, de plus en plus anthraciteuse, la chaleur
des roches éruptives ayant produit sa distillation.
L'étude du bassin démontre que le pétrole s'est
écoulé plus particulièrement vers la partie ouest de ce
dernier ; de plus, que les huiles minérales n'ont pas
apparu dès la séparation des deux bassins. Les pre-
miers bancs de l'assise permienne ne sont pas impré-
gnés : le conglomérat de la base ne contient pas de
pétrole ; il en est de mâme des bancs de grès ; on ne
trouve sa présence qu'à 40 ou 50 mètres de la base du
conglomérat, mélangé dans des bancs de schistes.
Une autre remarque, c'est que l'assise permienne n'est
■ 6ft4 I
pas imprégnée dhuile minérale, ré^ltèmment éM
toute son épaisseur. L'étude de cette assise, faîte kw
surface et dans tous les travaux qui y ont pénétré, dé^
montre que l'imprégnation est bien plus abondanfcei
certaines hauteurs qu'à d'autres et cela suivant des m
- termittences bien reconnues dans les travaux des piilS
P de Charmoy et de Vendenesse-sur-Arroux (Voir mon
étude du Bassin.) m
Ces intermittonces prouvent que les effets de distilla-
tien des houilles ou plutôt de projection à la surface îles
huiles minérales ne sont arrivés que par intervalles
déterminés par les apparitions successives des roches
péniptives, qui ont amené les montagnes du bord sep-
tentrional du bassin à la hauteur qu'elles possèdent au-
joiird'hui.
L'assise houillère étant relativement d*une épaisse!
assez faible a été entièrement métamorphisée par les
roches éruptives de cette partie et toutes les matières
végétales et animales contenues dans les bancs strati-
. fiés ont été distillées et rejetées au jour par les aflleu-
■rements des couches et les fentes produites. Aujour
pdliui il n*est pas facile et il est même impossible
reconnaître h la surface les points par lesquels ces hii
les y sont arrivées; on l'explicfuera facilement par l
temps considérable qui s*est écoulé depuis la forma*
lion permienne ; le grand nombre de mouvements du
sol qui se sont produits depuis cette époque augmen- 1
tent les difficultés de constatation, surtout si l'on joint à '
cela les actions destructives des influences atmosphérij
ques, relativement aux fentes qui sont complètemc^H
bouchées et recouvertes par la végétation et les débris
des roches environnantes ; mais les roches éruptives
la surface, celles qui sont fondues, le métamorphisj
des roches stratifiées, ainsi que le dépôt des huiles
nérales dans les bancs de l'assise permienne^ démon-
bns
665
trent suffisamment tous les effets que je viens de
déorire.
Comme nous l'avons dit plus haut, le bord septen- Basa
trional du bassin d*Autun a été relevé par les porphyres
rouges quartzifères du Morvan, en élevant l'assise houil-
lère au commencement du dépôt de l'assise permienne,
en produisant la distillation de toutes les matières vé-
gétales et animales contenues dans les bancs relevés de
rassise houillère, tout en les métamorphisant. Les
parties des roches métamorphisécs sont aujourd'hui
apparentes à la surface sur les bords du bassin et sont
représentées par des argiles noires fondues, des schis-
tes noirs durs et brillants ayant l'aspect de schistes
de transition, et des houilles complètement transformées
en coke do cornue, très dur, aux affleurements, au pont
do la Selle (rive gauche) : tous ces faits démontrent
bien une grande élévation de température. Comme dans
le bassin de Blanzy, les roches éruptives sont arrivées,
d'une manière intermittente, ainsi que les huiles miné-
rales à la surface.
Nous remarquerons que ces dernières ont été proje-
tées en quantité beaucoup plus grande à chaque érup-
tion dans le bassin d'Âutun que dans celui de Blanzy.
Les schistes y sont bien plus imprégnés : ceux de ce
dernier ne contiennent que 6 à 7 p. 7© d'huiles et les
grès 1 à 2 p. 7o> tandis que dans le bassin d'Autun
l'imprégnation des schistes est de 10, 12 et même
15 p. •/.•
Cette richesse en huile minérale est cause de réta-
blissement d'un certain nombre d'usines pour la distil-
lation des schistes, sur les points où ils sont amenés à
la surface par les accidents récents du sol.
Le bassin d'Autun semble avoir joui d'une tranquil-
lité de dépôt beaucoup plus grande que celui de
666
Blanzy.Les scliistes y sont plus abondants qua les gvii.
Pendant les longs intervalles de calme, les eaux du W
sin se peuplaient de poissons de difTérentes espèces et
de grands sauriens habitaient les bords, puis quand a^
rivait à la surface le résultat d'une distillation déte^
minée par une nouvelle roche éruptive, les eaux rece-
vant à leur surface les huiles minérales et les eaux
ammoniacales, les poissons et les sauriens étaient tués
brusquement et aujourd'hui on retrouve dans les schis-
tes — ancienne vase du fond — tous les habitants de
ces eaux, morts de mort violente.
Ces schistes et ces fossiles nous seraient inconnus,
si des mouvements du sol plus récents n'étaient venus
briser de nouveau la croûte terrestre, nous les amener
à la surface et nous montrer la succession des bancs
imprégnés que l'on exploite aujourd'hui dans le bas-
sin pour les huiles minérales, à Igomay, Cordesse,Muse
et autres points et où se retrouvent les empreintes de
poissons et les débris do grands sauriens.
Le mélange des huiles minérales avec les débris des
animaux change un peu la nature du pétrole en y ajou-
tant un peu d'azote et d'oxygène que n'avait pas l'huile
minérale à son arrivée au jour.
Comme dans le bassin de Blanzy, on ne retrouve pas
à la surface les fentes ou cassures des roches nxétamor-
phisées ; les mômes faits qui se sont produits dans ce
dernier se sont produits dans le bassin d'Autun et soni
cause du remplissage de ces fentes ; mais les affleure-
ments de houille passée à l'état de coke naturel sont
certainement des conduits par lesquels une partie des
huiles sont arrivées à la surface, et les mêmes effets
do soulèvement et de dépôt se sont produits dans les
deux bassins déterminos par les mêmes causes.
66T
Le pétrole ou gfoudron minéFal se présente à Seyssel Gisements
et à Pyrimont à deux étages différents d'une même ^ et^de*^
Msise géologique pour lesquels deux ooncessions ont Pyrimont (Àir
été accordées. Volant-Perreti
(H««-Savoie).
La première concession a été demandée pour ex- SeysseJ.
ploiter des sahles quartzeux blancs imprégnés de pé-
trole, formant un banc situé à la partie supérieure de
l'assise dite du Jura blanc et à la base du terrain
crétacé.
Ces sables se trouvent sur la rive droite du Rhône
en lambeaux assez peu importants ; ils étaient exploités
pour être lavés à l'eau chaude afin d'en extraire le pé-
trole ou bitume.
L'imprégnation était assez faible, les résultats obte-
nus peu importants et ce lavage est complètement sus-
pendu depuis longtemps.
Un de nos camarades, Boulangler, de Lyon, vient de
retrouver ce banc imprégné sur le revers ouest du
Grand Credo à l'Est de Bellegarde, à Lancran au-des-
sous de la Valserine et à 18 kilomètres de Seyssel.
La seconde concession a été accordée à la Société Pyrimont
et
française des asphaltes de Seyssel pour exploiter des voiant-Perreti
bancs de calcaires imprégnés, sur les deux rives du
Rhône, à Pyrimont (Ain) et Volant-Perrette (Haute-
Savoie).
Pyrimont est situé à sept kilomètres au nord de Pyrimont.
Seyssel, en remontant la rive droite du Rhône, où se
trouve un fragment de montagne formant la rive du
fleuve sur laquelle sont bâties quelques habitations.
Les bancs qui le composent appartiennent à l'assise
du jurassique blanc infracrétaco, désigné sous le nom
d'Urgonien. Une assise de 15 mètres environ se trouve
dans cette formation avec trois bancs imprégnés de
goudron, séparés les nnu des autres par dea bancs non
imprégnés.
L'épainseur des bancs riches, sans être régulièM,
varie de un à quatre mètres»
En face, sur la rive gauche du Rhône, au lieu dit
Volant-Perrelte, se trouve la même formation, maii
plus régulière. Une exploitation par galerie, assez im-
I portante, y est installée pour l'enlèvement du calcaire
imprégné, pour la fabrication des asphaltes.
i Les goudrons sont mélangés mécaniquement arec
I les molécules du calcaire et peuvent en être séparés
sans décomposer ce dernier* La roche, exposée en tas
au soleil, laisse écouler une partie du goudron, sans
être altérée.
Dans les travaux, les bancs sont quelquefois brises
par de petites failles, produites, soit parla rupture des
, bancs qui est déterminée par les mouvements posfé-
I rieurs du sol, soit par le tassement du terrain aprè^
\ ces mouvements. Les vides qui se sont produits sont
remplis de goudron, qui s'est écoulé des bancs de cal-
caires qui ont été brisés.
Une autre preuve du mélange mécanique du pétrole
avecle calcaire, c'est que souvent on trouve dans le
calcaire imprégné des petites fentes remplies par du
calcaire blanc, transparent, avec cristaux, le tout sans
la moindre présence de goudron, quoiqu' entouré (te
toutes parts par du calcaire imprégné.
Pyrimont semble être un lambeau de terrain juras-
sique qui s'est détaché de la montagne après la grande
cassure qui a détenniné le lit du Rliône. A Volanl-Per-
rette, les bancs occupent la situation qui leur a été
donnée par le grand mouvement qui a disloqué la c-on*
tréc et élevé toutes les assises jurassiques à leurs po*
sitions actuelles. Les bancs imprégnés atlleurent sur
669
700 ou 800 mètres de long sur le flanc de la montagne,
puis disparaissent sous les bancs supérieurs.
En plongeant sous cette montagne, ils indiquent une
grande richesse en pétroles ou bancs imprégnés.
Leur étendue est considérable et nous allons les re-
trouver dans un grand nombre de points.
L*imprégnation des bancs de sable quartzcux de
Seyssel et de Lancran, et celle du calcaire de Pyrimont
démontrent l'arrivée du pétrole à deux époques diffé-
rentes de la formation de Tassise du Jura blanc, et la
continuation du mouvement du sol pendant tout le dé-
pôt de cette assise.
Au Sud-Est de Volant-Perrette, à dix kilomètres ouest Chavaroche
d'Annecy (Haute-Savoie), dans la commune de Chava-
roche, on trouve dans la cassure du torrent de Fier,
des deux côtés du ravin, la même formation du juras-
sique blanc avec les mêmes bancs imprégnés de gou-
dron minéral.
On retrouve également ce gisement en remontant Forens,
le Rhône, jusqu'à Bellegarde, pour prendre ensuite ''lcIcx ^^
la vallée de la Valserine, longeant les grandes hau-
teurs du jurassique suisse. Ces affleurements se ren-
contrent à Forens-Chérézy et Lelex, sur un parcours
de vingt-neuf à trente kilomètres ; l'urgonien imprégné
existe dans le fond de la vallée, en lambeaux brisés ou
en bancs réguliers plongeant dans la montagne.
Trois concessions ont été accordées : la première à
Forens à M. Paul Crochet, à 17 kilomètres de Belle-
garde ; la seconde à la Société Générale française, à
vingt-un kilomètres de Bellegarde, et enfin la troisième
à Lelex, à vingt neuf kilomètres de cette dernière lo-
calité.
34* ANNtE. 43
670
Val Si nous continuons notre examen, en allant au Nord-
Est, toujours dans la direction de la Valserine et en
restant sur le revers occidental du grand soulèvemeDt
du Jura suisse, on arrive près de Neufchâtel, au Val de
Travers, où une exploitation importante de calcaire as-
phaltique est en activité depuis longtemps dans un
mamelon isolé de l'assise du Jura blanc imprégné,
longeant la rive droite de la rivière de la Reuss.
Le calcaire de cette assise est en tous points sem-
blable à celui de Volant-Perrettc ; il a les mêmes fos-
siles, la même constitution ; la seule difTcrence est que
le pétrole ou goudron minéral est plus abondant : il en
contient 12 à 13 p. 7©? tandis qu'à Volant- Perrette l'im-
prégnation n'est que de 7 à 9 p. '^/p.
Il résulte bien évidemment que les six derniers gise-
ments que nous venons de décrire appartiennent bien
à la même formation géologique ; le mode d*impr^na-
tion est bien le même et s'est produit à la même
époque.
movre. Si nous quittons le Val de Travers, pour remonter au
Nord, vers le Rhin, au point où il coule entre les
Vosges et les montagnes noires ; si ensuite, nous sui-
vons ce groupe de montagnes au Nord-Est, il nous
conduit jusque dans les plaines du Hanovre, où elles
viennent se terminer et à l'extrémité desquelles se
trouve un gisement de pétrole, dont la description est
donnée par M. L. Piedbœuf, dans sa notice sur les gi-
sements pétrolifères de l'Europe centrale.
{Revue universelle des Mines et de la Métallurgie
de Liège, tome XIII, 1" et 3* numéros.)
Ce géologue s'exprime ainsi :
« Les sommets abrupts du Harz s'abaissent gra-
« duellement vers le Nord-Ouest, formant des chaines
671
ce de montagnes de hauteur moyenne, puis peu à peu
ce des collines arrondies, venant finir sur une ligne qui
«t relie Brunswick à Hanovre ; de là vers le Nord, un
<f sol ondulé dont les plis allongés n'ont plus que quel-
« ques mètres de hauteur et présentent encore quelques
« rares mamelons isolés, dépassant la plaine d'au plus
« 25 à 30 mètres ; enfin, au Nord, vers la ville de Celle,
« tout plonge sous Vimmense bruyère de Lunebourg.
« La carte géologique de Brunsvirick, partant du
ce versant nord-ouest du Harz, présente des terrains tout
ff à fait bouleversés, formant des selles et des bassins
a contournés en tous sens. Ici, tous les étages du Jura,
« du lias et du trias, jusqu'aux grès bigarrés inclusive-
ce ment, sont presque partout à ciel ouvert; à mesure
c( qu'on avance au Nord vers la plaine ils disparaissent
« successivement sous les dépôts plus récents du
« Wealdien, du crétacé, du tertiaire et de Talluvion.
a Ces plissements du sous-sol ont une tendance gêné-
« raie vers la direction commune Sud-Est Nord-Ouest.
« Elle est surtout bien caractérisée sur le versant
« oriental du Harz par une immense selle parallèle à
a l'Elbe, à l'Ouest de Magdebourg. Cette selle, recou-
« verte en partie par le tertiaire et ses puissants dépôts
« de lignite, amène à la surface, en beaucoup d'en-
« droits, la base du trias et les étages supérieurs du
« dias. »
M. Piedbœuf dit encore :
ce Avant cette ligne, de Brunswick à Limner, aune
ce lieue ouest de la ville de Hanovre, sont exploitées
ec depuis quelques années pour la fabrication de Tas-
ce phalte de grandes carrières de calcaire bitumineux.
«c Cette roche est caractérisée par Petroceras et Cyrena-
<e rimosa, le kimmeride moyen du Jura blanc. »
Il dit plus loin :
672
Des sondages récents faits dans la pla
« environ deux kilomètres au 8ud-E.st des ca
<r ont recoupé le calcaire à asphalte presque horizoni
« à quelques mètren <le la surface* Un puits do|
c< mètres de profondeur, foncé l'an dernier au
t( endroit, a recoupé immédiatement sous le cale
u une couche de pétrole brut liquide tout à fait
« blable à celui d'Œlheim, Il suinte des parois etj
« recueilli de temps en temps à Taidc d*un tr<
« comme Teau d'un puits. Ce fait prouve que le i
(f caire à Pterocas a été imbibé par du pétrole \ui\iy\
« jaillissant des couches inférieures. »
Le même auteur ajoute que les petites collines
prises entre Hanovre et Brunswick sont formées
selles ayant une direction nord-sud à Limner, ail
qu'à Schude à 15 kilonièti^es Sud-Ouest do Hanovre;
en est de même à Œlliinnij au Nord de la ville de Peinât
Ces collines sont formées de bancs appartenant au
terrain triasique, avec axe de terrain bigarré, recou*
vert en stratification discordante par le jurassique
blanc et quelques bancs d*infra-crétacé. Dans la partie
non soulevée, le jurassique blanc est en bancs hori-
zontaux. Cette assise de jurassique blanc est impré|
de goudron minéral, exploité dans le pays comme
phalte, dans tous les points où il est apparent, C
assise est bien la même que celle de Seyssel-Pyrimont
et Volant-Perrette, ainsi que celle des bords de l*
Valserino et du Val de Travers; comme dans ce dernier
point, le calcaire est chargé de goudron minéral, dont
une partie s^écoule et permet d'établir les fosses à
bitume de cette contrée.
Le district d*Œlheim, Odesso, Edosse et Fissembi
au Nord de Peine, entre Brunswick et Hanovre,
formé d'une selle faisant suite au mouvement d'Oberg
gnijÊ
ïs il
673
u Sud, avec une direction S.-O., N.-E. Cette selle est
pparue à la surface du sol, pendant le dépôt du ter-
wda tertiaire au Nord de rAllemagne,en traversant les
ssises des marnes sableuses et les grès de cette for-
mation.
En même temps s est produite une cassure de la
route terrestre, ayant la même direction S.-O., N.-E.
t suivie par le ruisseau Schivarzwasser. Un échappe-
ment pétrolifère s*est produit par cette fente, en im-
prégnant les grès et les marnes sableuses tertiaires,
« qui a déterminé un nouveau gisement de pétrole dans
e pays, en dehors de celui du jurassique blanc. Des
londages creusés suivant cette fente ont donné de sé-
rieux résultats qui ne se trouvent pas près des lam-
:>eaux du jurassique blanc imprégné, ces derniers ne
produisant que des fosses à goudron et des calcaires
Bisphaltiques sans jaillissement do pétrole.
11 nous est impossible de déterminer aujourd'hui les
points par lesquels sont venues les huiles minérales,
pour imprégner les assises du Jura blanc, au moment
de leur dépôt, les ouvertures ayant été obstruées par le
dépôt des assises supérieures de Tinfracrétacé et de
toutes les assises du tertiaire ; mais dans le district
^l'Œlheim, nous avons la preuve de l'arrivée du pétrole
par la fente du Schivarzwasser.
La composition des deux pétroles du Hanovre est
bien la même et est bien toujours le produit de la dis-
Wlation de matières végétales et animales contenues
dans les assises inférieures de la croûte terrestre, quoi-
que arrivés à la surface à des époques différentes.
Au Nord de Haguenau, sur la rive gauche du Rhin, à Qisemei
l'Ouest do Soultz-en-Forêtj se trouve un dépôt de ter- Beciielbn
Pain tertiaire, miocène, situé à la base du revers orion- ^ , ^}]
' ' Peclielbn
tal (les Vosges, imprégné de goudron minéral, exploité (Alsace
au Nord pour asphalte à Lobsann et pour pétrole à Pe-
chelbronn. -
M. Daubrée, inspecteur général des mines, dans woM
étude géologique de l'AIï^ace» dît que ce dépôt est Usm
tlaire et se compose d'une première partie, formée de
marnes grises, verdâtres, sableuses et lits de sable avec
ciment calcaire. Quelques-uns de ces bancs sont in>*
prégnés de goudron minéraL J
L'épaisseur de cotte formation varie de 80 à 100 mè*
très.
Au-dessus se trouve une assise de 9 à 10 mètres dft.
calcaire d'eau douce en bancs de 1 mètre à 2*", 50 d'unJ
couleur gris clair, alternant avec dea calcaires impréi
gués, exploités pour asphaltes à Lobsann. Ces baool
contiennent de la pyrite de fer et du gJT>se, ce qui leur
enlève de leur qualité.
M. Daubrée ajoute que la direction des couches est
N. SS** E., parallèle aux failles qui limitent le gi^ès des
Vosges.
A Pcchelbronn qu'il désigne Bechelbronn.on a long-
temps exploîto les sables imprégnés pour en retirer le
goudron ou pétrole qu'ils renferment au moyen du
lavage à eau chaude. Le pétrole était ensuite distillé
pour séparer les huiles à brûler, à graisser et les pa*
ranîiies.
L'imprégnation n'est pas uniforme ; dans toute Tas-
sise terUairo on trouve le goudron dans des zones sa-
bleuses dont l'étendue cl T épaisseur sont très irrégu»
Uères ; les sables contiennent 8 h iU p. 7*i de pétrel
Cette métliode d'extraction du pétrole étant onéroui
et donnant dos huiles d'un prix très élevé, les proprié-
taires de Pcchelbronn ont essayé de faire rextraction
des gros ou sables imprégnés par puits et galerie».
Ces dernières traversant les parties les plus riches
pétrole lui permettaient de s'écouler avec les eaux dos
675
travaux par une pente légère jusqu'au puits, dans un
réservoir que Ton épuisait de temps à autre pour ra-
mener à la surface où il était recueilli et ensuite con-
duit à l'usine de distillation.
Ce moyen a bien donné et donne encore une certaine
quantité de goudron, mais d'un prix de revient élevé.
Les grès ou sables à ciment de calcaire n'abandonnent
pas facilement le goudron, assez visqueux et les résul-
tats obtenus sont loin d'être ce que Ton espérait.
M. Lebel, propriétaire actuel de Pechelbronn, frappé
des résultats obtenus et dos travaux faits en Amérique,
a fait des recherches au moyen de sondages et, après
des études sur son gisement, est arrivé à obtenir des
trous de sonde jaillissants, lui donnant la plus entière
satisfaction et cela à la profondeur de 80 à 90 mètres,
suivant des lignes parfaitement déterminées.
Le premier trou de sonde de 0"*,05 de diamètre est
arrivé au stratum dans le premier semestre de 1883 et
a donné 14 m'ètres cubes de pétrole par 24 heures avec
une force de projection de 8 mètres de hauteur.
En juillet, même année, un second trou, situé à 200
mètres du premier, est arrivé au pétrole et a donné
50 fûts de 150 kilog. par jour, ou 8 mètres cubes de
goudron minéral.
Aujourd'hui, Pechelbronn est assuré d'un avenir
prospère.
Des recherches ont été faites dans bien des points du
pays où l'on avait trouvé des sables imprégnés sans
qu'aucun sondage n'ait donné de résultat jusqu'à pré-
sent.
A 350 kilomètres sud de Pechelbronn, au bas du Oisem
grand soulèvement du Jura suisse et sur son revers /p^JJ^g^
oriental^ sur les rives du Rhône et dans la partie ouest du c«n
du canton de Genève (Suisse) se trouve un gisement pé- (Sains
^^^^^_r ^ 676 -^^— ^m
trolifère, connu depuis longtemps, à la surface diio^^
quatre concessions pour exploitation de grèsbitumiÉJH
ont été données. H
Comme à Pechelbronn, les roches imprégnées app^|
tiennent à lassise de Tétage miocène, du tertiaire»
sont connues hous le nom de mollasses. Les molaifl
suisses sont, comme les terrains du gisement précédéH
composées d'argiles sableuses avec bancs de grèsB
sables à ciment calcaires^ imprégnées de goudron™
néral. H
Dans la partie supérieure de cette formation surtfl
hauteur de 100 à 150 mètres se trouvent les bancM
sables imprégnés, mais très irrégulièrement disséH
nés. Le pétrole de cette contrée est noir, visqueux,aW
une légère transparence rouge brun sur les bords H
entre dans la proportion de 5 à 10 p, ^/„ dans la coM
position des sables imprégnés. ■
L^assise renfermant du goudron minéral s'étend sur
une surface assez grande dans le canton de Genève*
Elle mesure une longueur de 8 à 10 kilomètres du Sud
au Nord de la commune d'Avully, à l'extrémité de
celle de Satigny, et une largeur de 5 kilomètres d^.
l'Ouest à FEst, de la commune de Dardagny à cellesr*
Satigny et de Russin,
DifTérentes exploitations ont été ouvertes dans ces
communes pour obtenir du grùs bitumineux ; par le
lavage le pétrole produisant des huiles d*éclairage, lU
graissage et des goudrons pour asphalte. Les résultat!
n'ayant jamais été rémunérateurs, les exploitations aj
toujours été abandonnées. ■
Ce gisement, situé à la base d\in grand soulèvemen
dans une partie régulière, avec cassures bien détermî
nées, donnera, à des recherches faites avec soin et as
sez profondes^ des résultats certains. Lbs sondages de
^
Karont traverser toute l'assise tertiaire, c'est-à-dire 3 ou
%Â0 mètres.
Des imprégnations sont également appareutes dans
-^^ même bassin, près de Saint-Julien (Haute-Savoie)
"^•Bt pourraient, après étude, donner également des ré-
=::^natats.
^ Au pied des contreforts de la ligne des Puys-de- Gisonent
.^ Dôme, se trouve une large vallée allant du Sud au Nord, ciermont-
et dans laquelle coule l'Allier. Ferrand
(AuTergne).
Cette plaine, qui porte le nom de Limagne, s'étend
'"'du bas des Monts Dôme, à l'Ouest, au pied des monta-
"^^gnes du Forez à l'Est, sur une largeur de 16 à 18 kilo-
^ mètres et une longueur de 40 à 50 kilomètres.
En dehors des coulées volcaniques des Puys et loin
des cratères, se trouve dans le fond de la vallée, près
de Clermont, un dépôt tertiaire qui occupe toute la
vallée, dont une partie est imprégnée de pétrole,
dans des proportions assez grandes.
M. de Lapparent, dans sa géologie, place cette for-
mation tertiaire dans l'oligocène, et M. Julien, profes-
seur de géologie à l'Académie de Clermont, la décrit
dans l'annuaire du Club Alpin français do 1880, de la
manière suivante :
ce Ce dépôt se compose d'une succession de bancs de
« sable de différentes grosseurs, sur lesquels sont ensui-
« te venus se déposer des bancs de calcaire argileux. »
11 divise la formation en cinq parties et leur donne
les épaisseurs suivantes :
!• Sables ou arkoses 50 à 60 mètres.
2** Au-dessus reposent directement les
couches calcaires à Cérithium-Lamarki,
ayant une épaisseur de 50
3** Puis viennent les couches à Lyin-
678
nées et Plan orbes, qui ont une épais-
seur de 50 mè
4* La puissante formation à Hélix Ra-
mondi, qui comprend aussi les curieux
calcaires à phryganes et les pépérites,n'a
pas moins de 200 —
5*" Enfin, comme couronnement de To-
difice tertiaire, les couches à mélanies,
de 40 à 50 mètres 50 —
Soit une épaisseur totale de. . . 410 mètres^
Les parties imprégnées sont : 1^ les arkoses ou sabi
de la base do l'assise que Ton trouve d'abord au bas
contrefort du Puy-de-Dôme, à Chamaliôres, à TOui
de Clermont, à Cœur et à Macholes, près de Riom,
même côté de la plaine ; enfin à 12 kilomètres Est de
Clermont, à Pont-du-Château, sur la rive gauche de;
TAUier et en remontant le cours du lit de cette rivièw,
en face de Dallet où ils ont été exploités pour être la-
vés à Teau chaude afin d'en extraire le goudron miné-
ral ou pétrole pour la fabrication des pains d'asphalte.
2" L'imprégnation a été interrompue pendant les
deux assises suivantes, pour reprendre au commence-
ment de la quatrième assise, dite de rhélix-Ramondi.
mais sur la première partie seulement, dans laquelle
ce fossile abonde, après quoi toute arrivée du pétrole
cesse à la surface. Cette imprégnation est visible au
Puy de la Poix, près Clermont, au Puy des Bourrières,
près Lempdes, à Pont-du-Château, Champ des Pois, au
Colombier des Roys et enfin à Malintra, le tout sur la
rive gauche de TAUier.
La partie imprégnée de l'assise tertiaire est visible à
la surface sur un espace assez grand qui se limite de 1&
manière suivante :
679
^u Sud, par une ligne droite allant de l'Ouest àTEst,
ChamalièresàrAllier et à Dallet^ en passant au Sud
Clermont, puis au Puy de Crouelle, au Sud de
ixnpdes et à Dallet; à l'Est, parle cours de l'Allier de
fcllet à José ; au Nord par une ligne droite allant de
' dernier point à Riom ; puis enfin à l'Ouest, par une
jne Nord-Sud, partant de Riom pour arriver à Cha-
laliéres, en suivant la partie inférieure des contreforts
e la ligne des Puys ou Volcans éteints. Le tout repré-
ente une surface de 18 à 19.000 hectares.
Un grand nombre de concessions ont été accordées
our exploiter le calcaire bitumineux comme asphalte et
« grès, afin d'en extraire le goudron par lavage à eau
iaude,mais aucune recherche sérieuse n'a été faite jus-
ii'à présent pour trouver du pétrole liquide.
Los calcaires et les grès dans les parties imprégnées
ches contiennent de 10 à 12 p. 7o de pétrole ou gou-
ron minéral.
Dans le mémoire de M. Piedbœuf, il est dit que dans Gaiicie
ouvrage de M. Strippilmann, sur la Gaiicie, toute la (^"^"^**^)
laîne des Karpathes, depuis la Silésie jusqu'à l'extré-
lité Sud de la Valachie, présente sur tout le versant
sitérieur de la grande courbe formée par elle une suite
on interrompue de riches gisements de pétrole, d'as-
halte et d'ozokérite ou cire minérale.
Toutes les exploitations des Karpathes se font jus-
u'ici à de faibles profondeurs, dans les couches ter-
aires, éocène et miocène ; dans quelques endroits on a
îcoupé le crétacé inférieur comme gisement d'huile
linérale.
Tous les phénomènes de la présence du pétrole se
3trouvent en Gaiicie : suintement du pétrole à la sur-
ice des roches ; dans les ruisseaux, des plaques hui-
3US6S à la surface des eaux.
680
Caucase
(Russie d'Eu-
rope).
Dans bien des points de la contrée, on renront
grandes fosses, peu profondes, faites par les habit
dans lesquelles Feaii et le pétrole viennent se dép
pour ûtro ensuite recueillis. Le pétrole est alorsl
ployé pour graisser les essieux des chariots et faire!
feux de joie les jours de grandes fêtes, en le brûlafl
la surface des étangs.
Il n'existait pas de sondage jaillissant, il y a
ques années, en Galicie, mais bien des puits d un
tain diamètre, au fond desquels l'eau et le pétroli!
déposent pour être extraits et amenés au jourau mo
de pompes, et conduits ensuite dans des réservoir
l'on sépare le pétrole de Teau par décantation.
Près de Lemberg, à Barislaw, existent les fameu
mines d'ozokérite ou cire naturelle. Cette matière|
trouve au-dessous des couches imprégnées de pêtro
en veimvs ayant de 0"V,08 à û'^jiO d'épaisseur; ellô|
exploitée par puits et galeries k la profondeur de
30 mètres au-dnssous du sol.
L'ozokérite n'est autre chose que de la paraflînci
langée avec un peu de pétrole. La paralTîne se troij
en (juantité importante dans les huiles lourdes du |
trole, ainsi (|ue dans celles du goudron de houille.
L^ozokérite s est précipitée la première à la base ; I
bulles se sont mélangées avec les éléments des banc^.
du dépôt et lui sont restées supérieures, ^M
11 existe également des gisements de pétrole ^
Roumanie et en Moldavie, semblables a celui denalicie.
et qui sont tous exploités.
f
Le gisement de pétrole le plus important de FEuro]
est celui des montagnes du Caucase, au Sud de la
Russie d'Europe; il s'étend do Kertsch dans lancer
Noire, à Bakou dans la mer Caspienne, sur une lon-
gueur de 1.200 kilomètres et une largeur moyenne k
681
(6 kilomètres; il se prolonge ensuite jusqu'au littoral
opposé, à Krasnovodsk et à Vue de Naphto. en Perse.
Ce gisement est situé sur le versant méridional de la
cliaine du Caucase; on le retrouve en allant de TEst à
rOuest, à Bakou, Tillis, Ter, Novorossisk, pour se
terminer à la presqu'ile de Tanian ; il traverse le dé-
troit de Kertsch et exinte en Crimée.
Les terrains imprégnés sont des bancs de grès do
^assise tertiaire miocène* Le pétrole y est très abondant
donne lieu à des sondages dont le produit en huile
inérale est considérable* Sa présence est indiquée,
la surface du sol, par tous les indices qui le ca-
.ctérisent : odeur forte, sui generiSy suintement des
hes, présence du pétrole à la surface des eaux, des
iâaeaux, des cours d'<3au et des mers.
De Kertsch à Bakou, toutes les fentes produites à la
surface, pendant le dépôt des assises tertiaires impré-
gnées et par locjucl le pétrole est arrivé, ont été re*
couvertes et bouchées par les éléments des terrains
supérieurs : mais il n'en est pas de même dans le
district de Bakou, extrémité Est de la chaîne du Cau-
case, presqu*île montagneuse d'Apshéron, qui s'avance
dans la mer Caspienne et au bout de laquelle se
trouve rile de Sviatoï.
Depuis les temps les plus reculés, le pétrole est
nnu dans cette contrée. Au siècle dernier, en 1754,
un Anglais, Jonas llanway, chargé par son gouverne-
ment d'une mission commerciale sur les bords de la
mer Caspienne, a laissé le récit suivant (Traduction
de M* Fernand Hue, prise dans son ouvrage : Le
pétrole en 1885, page 178) :
a Ce que les Guèbres ou adorateurs du feu appellent
«f feu éternel est un phénomène fort curieux. L'objet
« de leur culte est situé aux environs ; à dix milles
t anglais, au Nord-E§t de la ville de Bakou, sur un
: :
H&OT
I
^^^F^^^— 682 ^^^^ I j
tf rocher abrupt et stérile, à quelques pa** d'un templil'^
«( dans une fente de la roche, se trouve au-de&susjsl*^
t sol une ouverture de six pieds de long sur troisdtlj
« large ; il en sort continuellement une flamme dam ma
« soniblahle comme couleur et comme aspect à cellil |
« que produit l'alcool en bridant, mais elle estplmlj
« pure encore. Quand le vent souffle» elle s'élè^-e quAr ma
« quefois à huit pieds de haut ; elle est moins ardeotâ ||
w quand le temps est calme. I|
(t La terre, aux environs^ possède une propriété li
<f surprenante : en la creusant à deux ou trois poucei
«t et en appliquant sur la partie dénudée un charbon
« ardent» elle prend feu immédiatement. La Ûamm<
« échauffe le sol sans le consumer et sans communiquer
(ï la chaleur aux objets voisins. »
Il dit plus loin :
tt Le principal point d^extraction de l'huile brune ou
« noire est l'ile Wetoy (Sviatoï ou île Sainte), située ii
« Textrémité de la presqu^île d'Apshéron, Quand le
« temps est sombre et brumeux la source de Tile
« Sainte jaillit avec plus de force; souvent le pétrok
c( s'entlamme à la surface de la terre et se précipite
cf dans la mer ([u'il embrase jusqu'à des distances m-
« croyables, Pendant les temps clairs, la source jaillit
« à peine à deux pieds du sol, la matière grasse se
« coagule par degrés au point d'obstruer complctemeai
« rorificc; alors, le naphte^ ne trouvant plus d'issue,
<c troue le sol un peu plus loin et recommence à
«c couler.
a Outre riuiile épaisse et foncée qu'on retire de
« Tile de Sviatoï, on en trouve une autre blanche
(c et limpide ; c*est une sorte de kérosène naturel que
« Ton rencontre encore aujourd'hui; nous ravons Tu
<i employer pour détacher les vétoments sous le nom
683
ir d*huile de naphte (Jonas Hanway) comme étant beau-
K coup plus légère que le naphte noir. »
Tous les faits relatés par cet auteur se produisent
Buijourd'hui de la même manière.
L'explication à donner de cotte source de pétrole qui
Bontinue à couler dans Tile de Sviatoï, de Thuile plus
légère arrivée dans d*autres moments, et qui dégagent
des hydrogènes carbures gazeux sur la presqu'île
d*Apshéron, est la suivante :
Au moment du soulèvement du sol, correspondant
au dépôt des bancs imprégnés de pétrole de l'assise
miocène, les cassures par lesquelles il arrivait à la
surface se sont produites en même temps que Tîle
Sviatoï et la presqu'île d*Apshéron situées à l'extrémité
de la chaîne des montagnes du Caucase, et s'élevaient
lentement au-dessus du niveau des eaux du bassin de
dépôt des assises tertiaires. Arrivées à cette hauteur,
les fentes n'ont pas été obstruées par les éléments des
bancs supérieurs, ce qui nous permet aujourd'hui de
connaître et d'étudier le phénomène de l'arrivée du
pétrole dans les assises stratifiées de la croûte ter-
restre.
Une partie des bancs inférieurs imprégnés de Tassise
tertiaire se sont déposés dans l'île de Sviatoï et dans
la presqu'île d'Apshéron avant l'émergement complet
de ces deux points au-dessus du niveau des eaux. De-
puis, les huiles minérales ont continué à arriver à la
surface jusqu'à nos jours dans Tîle Sainte et les gaz
hydrogènes carbonés dans la presqu'île et voici com-
ment :
Lorsque les grands soulèvements des montagnes du
Caucase se sont produits, accompagnés de roches
éruptives en fusion, l'arrivée de ces roches a dû être
considérable et causer une grande élévation de tempe-
raiuro dan» les roches i^tratifîées inférieures, iii]MiM|
contact avec ces roches incandescentes* Cela esté
vrai qu'on suit ce» cassures sur tout le revers méndio- 1
nal de la montagne, et cela sur une longueur de \M
kilomètres.
La distillation des matières végétales et animate
contonuoH dans les bancs inférieurs a dû se produii^
en glande quantité : les gaz, les huiles légères et te
goudrons sont arrivés à la surface avec une force dm-
tant plus grande que la température a été plus élevée,
et se sont alors répandus à la surface, les huiles et lei
goudrons se mélangeant avec les éléments des bancs
en formation du dépôt supérieur.
Plus tard, T intensité do la distillation étant moins
grande, les cassures ou fentes des terrains ont éic
obstruées par le dépùt des assises supérieures du ter-
rain tertiaire. Malgré cela, le contact des roches érup-
tives avec les assises stratifiées inférieures existait
toujours et la distillation s'est continuée lentement et
sous pression.
C'est ce qui explique la projection des huiles mini^
raies à la surface, (juand un sondage de reclierche ren-
contre, en proiondeur, une des fentes pleines de pé*
trole et encore en communication avec les points de
distillation» Les huiles se trouvant sous une pression
considérable, si rouverturedii sondage vient les mettre
on communication avec la surface extérieure, elles
s'échappent avec force et projettent même les outils de
sonde avec une force correspondante à la pressiûa
intérieure.
Maintenant, nous pouvons étudier une fente qui n*a
pas été obstruée par les assises supérieures et qui,
située au-dessus du bassin de dépôts a continué à
laisser écliapper le produit de la distillation intérieure
jusqu'à nos jours, en suivant toutes les phases de cette
685
dernière : oest le cas qui se présente u Tile Sviatoï et
à la presqu'île clApshéron*
Comme nous lavony dit plus haut, au commencement
du grand mouvement de la diainc du Caucase, ces
deux partial du koI étaient au-desisous du niveau de
^ dépôt de la partie inférieure de l'assise miocène : les
^ fentes se sont produites ; le gaz et le goudron sont
P venus à la surface ; le goudron s'est mélangé avec les
P éléments des bancs en formation, en même temps que
le sol se soulevait lentement et arrivait^ au bout d'une
certaine période de temps, au»dessus du niveau du
bassin de dépôt. L'ile Sainte et la presqu'île d'Apshéron
mt dans cette position ^ les ouvertures par lesquelles
rivaient à la surface les gaz et le goudron n'ont pu
re obstruées par les dépots plus récents et alors les
produits de la distillation ont continué leur ascension
-dessus du sol et se sont écoulés à la surface dans
3B parties basses.
Cette distillation ne s'est pas produite avec la même
intensité depuis le moment ou elle a commencé jusqu'à
nos jours* Il y a eu des moments où l'action des roches
éruptîves a été beaucoup plus grande que dans d'autres,
La présence du goudron épais des huiles légères dites
kérosène et des gaz démontre surabondamment des
distillations lentes et violentes, suivant le contact des
roches éruptives aveo les assises inférieures dos bancs
stratiGéSj la température étant plus ou moins élevée.
Toutes les roches, eu général, -sont assez mauvaises
conductrices du calorique ; le produit do la première
distillation doit arriver assez lentement à la surface par
les cassures du soL La chaleur des roches éruptives se
propage, de proche en proche, dans les bancs stratiflés
en augmentant progressivement jusqu'au moment delà
plus haute température, où les roches doivent arriver,
34* ANNÉE. U
686
puis elle décroit lentement, à moins que de nouvelles
roches éruptives ne viennent de nouveau Taugmenter.
On comprend facilement que le pétrole et les gix
peuvent arriver à la surface, à de certains moments,
avec une grande force de projection pour diminuer
ensuite de plus en plus, jusqu'au moment où toutes les
roches intérieures ont la température déterminée par
la profondeur qu'elles occupent et une distillation lente
des matières végétales et animales.
B Sviatoï. Il est tout naturel que la source de l'île de Sviatoî ne
projette l'huile minérale qu'à deux pieds au-dessus du
sol, à l'état de goudron visqueux pouvant s'épaissir en
arrivant à la surface et boucher l'ouverture de sortie
pour en ouvrir une autre, comme le dit sir Hanway.
Ce dernier rapporte également qu'à de certains mo-
ments la source projette l'huile minérale avec une
force beaucoup plus grande, pour revenir ensuite à son
écoulement régulier. On comprendra facilement que U
température intérieure, quoique descendue à un degré
relativement bas, est encore assez élevée pour produire
une petite distillation qui s'écoule régulièrement à la
surface ; mais, si l'ouverture se bouche, la distillation
se continuant, les gaz et les goudrons s'accumulent sous
une pression plus grande, jusqu'au moment où une
nouvelle ouverture se produit sous la pression et pro-
jette rhuile avec une plus grande force au-dessus du
sol, jusqu'à ce que la source reprenne son écoulement
régulier.
sherou. Quant au dégagement des gaz de la presquile
d'Apshéron, ou peut en donner facilement l'explication.
Pour nous aider, prenons la description du gisement
de Bakou, dans l'ouvrage de M. Ferdinand Hue, sur
le pétrole, page 186 :
687
<t Les gisements de Bakou sont situés sur le som-
« met de la presqu'île d*Apshéron, y compris ses deux
« versants et les plateaux qui les couronnent : la pé-
« ninsule mesure environ dix-neuf cents kilomètres
« carrés ; cinq à peine sont exploités.
«c Les puits sont tous réunis sur deux plateaux que
<c Ton atteint en gravissant la pente méridionale de
c< l'Apshéron. L'un de ces deux plateaux, celui du Sou-
« rahaneh ou Surakani, est le plus anciennement
a fouillé ; on y voit un grand nombre de puits aban-
« donnés. Les forages y sont rares : deux ou trois y
ex donnent une huile claire, limpide, que l'on dirait
« raffinée. Sourahaneh est à huit ou dix milles au Nord-
« Ouest de Bakou. »
Le gisement d'Âpshéron est sur le revers méridional
de la montagne qui forme la presqu'île, comme tous
ceux du Caucase. Les cassures ont projeté le pétrole à
divers états, suivant les phases do la distillation inté-
rieure ; les recherches donnent des pétroles légers et
des goudrons visqueux, comme dans Tile de Sviatoï.
Les derniers sortis, en venant à la surface, se sont
épaissis et ont bouché les fentes par lesquelles ils arri-
vaient, et aujourd'hui on ne trouve du pétrole sur la
presqu'île d'Âpshéron que quand on recoupe, avec un
sondage, une ancienne cassure en communication avec
le foyer de distillation intérieur, contenant du pétrole
sous pression qui s'échappe avec force à la surface;
c'est ce qui se produit journellement.
Il résulte de tout ce quo nous venons de dire que
toute la surface du plateau de Sourahaneh, sur le re-
vers méridional de la presqu'île d'Apshéron, se. com-
pose de bancs imprégnés de pétrole, recoupés par des
fentes qui ont servi à l'amener au jour. Elles sont
aujourd'hui bouchées par du goudron, venu à l'état vis-
queux, qui en s'épaisissant a fermé toute communica^
tion avec rintérieur. Un ne trouve plus aujourd hui 1
la surface de la presqii ile d'Apshéroiî de source natu-
relle de pétrole comme dans Tilo Sainte.
L'expérience et Fétude démontrent que les carburer
d'hydrogène solides ou liquides, lu houille, le goudron
et les huiles minérales, dégagent en tout temps, soit i
Tair libre, soit en vase clos, des carbures d'hydrogène
gazeux, en quantité proportionnelle avec la tempéra-
ture, et qu*une élévation de 25 à 30 degrés donne une
quantité considérable de gaz et même un <M>mmenoc*
ment de production dliuiles légères.
On peut donc admettre maintenant, ce qui se pré-
sente souvent^ dans les formations des roches straii*
fiées près de la surface, que, si dans une contrée où k
présejice du pétrole est reconnue, un tassement des
bancs supérieurs du sol vient à se produire, avec un
glissement d'une partie de ces bancs sur Tautre, avec
faille ou fente, cette dernière établira une communica-
tion entre tous les bancs de la formation stratiOée et les
cassures qui y ont amené le pétrole. Cette nouvelle fente
forme un conduit d'échappement à tous les hydrogènes
carbures qui se produisent dans la contrée. Elle peut
avoir une grande étendue en ligne droite, en longueur
et en profondeur et donner un grand courant de gaz;
c'est ce qui arrive à la presqu'île d'Apshéron. Ce oou*
rant peut être modiOé par la pression atmosphérique
et, par certains vents, en diminuer ou augmenter la
quantité de gaz. C'est ce qui se remarque dans la pé*
ninsule.
Oes dégagements naturels de gaz hydrogène carburé
se trouvent encore quelquefois, à la surface du globe,
dans tous les gisements de pétrole, dans quelques bas-
sins Iiouiliers et dans les contrées accidentées par des
mouvements très importants du sol, et nous pouvonB
ajouter que ces gaz sont toujours produits par la même
689
cause, qui est le dégagement des gaz carbures de la
houille ou d'un dépôt d*huile minérale.
On trouve des hydrogènes carbures gazeux en grande Oisen
quantité dans tous les gisements de pétrole ; ils se dé- ® ^ '
gagent à tous les sondages de recherches et quelque-
fois c*est du gaz qu'on rencontre au lieu de pétrole, gaz
qui, en communication avec un réservoir intérieur,
arrive à la surface avec une forte pression.
Des échappements de gaz se trouvent dans certains Basai
bassins houillers, contenant de la houille à grisou. ^^^
Je citerai comme exemple un dégagement constant
d*hydrogène carburé qui sortait à la surface et doit se
continuer à Wasmes (Belgique) dans la province du
Hainaut, concession de TEscoufiRaux.
Au-dessus de l'exploitation du puits de Bonne-Espé-
rance, à rOuest de son orifice, sur la rive gauche d'une
petite vallée, se trouvait à mi-côte, à 70 métros envi-
ron du ruisseau, une fente sans doute parallèle à ce
dernier, venant de l'intérieur, sur laquelle on plaçait un
tuyau en fonte de 0",10 à O'^jl? de diamètre intérieur,
en le faisant pénétrer dans le solde 0™,30 à 0",40 ; aus-
sitôt il s'en dégageait un courant d'hydrogène carburé,
qu'on pouvait enflammer; on y pouvait aussi faire bouil-
lir de l'eau, ou encore faire cuire des aliments ; il con-
tinuait ensuite à brûler indéfiniment.
Cependant je ferai observer que, suivant certains
vents, il disparaissait momentanément, prenait une
autre direction pour se dégager ensuite comme précé-
demment.
Un phénomène de dégagement d'hydrogène carburé, Fonta
qui a occupé bien des géologues, est celui qu'on dési-
gne sous le nom do Fontaine ardente ; il est situé dans
le département de l'Isère. Dans l'arrondissement de
«»
ianiU.
c» esertUA ft^iOibre fie Suvir» ianft Ik
#fe Vhjângime earbjr^ çizaxx <
MUM qo^ la quantité rfnniiHi^,
C<; âésoitptxiaeisit n^ p^ecâ être
tillati^/fi à tm« CubL& ten^^éntnre de»
c/yTiU^mcMH dai» b^ a.^Ue9 inférKORs As- 3»
'4^ratifié^ d^ la crr^àte terrestre çâ f jr!B«s- îpf-
Alpe«.
N^/n Unn de la. au Sod-Ooest. se tt^ssv^^
houiller de la Mure, où la hoaîlle est
d'anthracite par la perte de ses iiiatîère:§
formation eut située immédiatemeiit scmb le j^
Certain» fait» géologiques ont pa faire admettre fie
h', p/rtrolc avait une origine volcanique, entre antre? ks
HiiUf'.H ou volcan» boueux, avec dégagement d*eaa. de
vaille, ^lo pétrole et d'hydrocarbure gazeux, que nous
;iIlon» décrire :
LcH pluH connu» sont ceux de Kerstch sur la mer Noire,
<U; Tarnan hur la mer d'Azof, dans la Russie méridio-
nale de IKurope et à Textrémité occidentale des soulè-
vement» de» montagne» du Caucase.
Le» salse» se produisent à Textrémité de fentes ou
conduit» (le la croûte terrestre, mettant en communi-
(^ation la surface avec un point intérieur où se produit
un<; (liHlillation de matières végétales ou animales con-
tcîMiies daîis les bancs inférieurs des assises stratiflées.
(es conduits sont pleins d'eau sur une certaine hauteur
et se terminent à la surface dans un dépôt hioderne
^ 691. w^^m
^nrgile, de sable ou terrains meubles qui, en se dé-
^want, 8e mélangent et restent en suspension dans Teau,
Hbs gaz de la distillation tiennent en équilibre cette
^pionne d'eau avec argile et sable, à une certaine dis*
Huce du point de leur production, mais quand la distil*
Hlion devient plus active et qu'il se produit des huiles
K des gaz nouveaux, restant sous un même volume et
Higmentant de pression, et quand la tension devient
Hsez grande, elle soulève la colonne d'eau et d'argile,
K quand elle devient encore plus grande, elle projette
H tout à la surface avec dégagement de gaz et d*huilo
minérale. Puis, la pression ayant diminué par cette
BK)jection, Teau reprend sa place et son niveau pour
■monter nncore dès que la tension intérieure des gaz
Hir une nouvelle distillation est assez grande, elle pro-
fite de nouveau la colonne deau avec ses sables et
argiles.
L'argile et le sable que contient Feau.en se déversant
& la surface, forment autour de lorilice du conduit des
cônes dits de projection j qui deviennent quelquefois
assez élevés et volumineux suivant les dimensions de
l'ouverture du conduit qui les amène. M. de Lapparent,
dans son traité de géologie, dit que certains ont atteint
^e hauteur de 156 à 398 mètres»
■"Les salses sont déterminés par la chaleur intérieure
^m la croûte terrestre, mais ils ne sont pas produits par
les éruptions volcaniques proprement dites,
Les salses do Crimée et de Taman sont le complé-
ment des imprégnations de Bakou et de tous les déga-
gements du pétrole produits à diJïé rentes époques par
les soulèvements de la chaîne du Caucase.
Un dégagement de pétrole qui a également été con«i- Source'
déré comme le résultat d'un dégagement volcanique ^^î '^
Bt la source de Gabian, département de T Hérault, i^-^*-*»
699
Située près de ce \illage, au-dessus d*un petit ruisseau^
au fond de la vallée, cette source amène à la surfaci,
avec Teau, une petite quantité de pétrole évaluée i
200 kilog. par année*
Des travaux importants ont été faits, à différentes
époques, pour capter cette source, sans qu'on en ail
augmenté le volume. Des sondages ont été commencés,
il y a quelques années et ne sont pas encore arrivée
aux bancs imprégnés. La source de Gabian sort sur
des bancs de terrains tertiaires (assise miocène) qui ne
sont pas pétrolifères. L'imprégnation s*est faite dans
une assise inférieure et la faille, par laquelle arrive li
source contenant le pétrole, met en communication les
bancs imprégnés avec la surface.
Cotte contrée ne possède pas d'anciens volcans, mais
seulement des roehes éruptives, et le pétrole de la
source Gabian ne peut avoir pour origine quo celle dm
pétroles des terrains stratifiés; c'est-à-dire qu'il est le
produit de la distillation lento des matières végétales
et animales contenues dans les bancs des assises stra-
tifiées inférieures qui, en se dégageant, ont imprégné
une assise plus moderne en formation au moment de
son dépôt, recouverte aujourd'hui par le terrain ter-
tiaire et mise en communication avec la surface par une
fente produite par un des derniers mouvements du soi.
L'eau pluviale, en pénétrant dans la terre jusqu'aux
assises imprégnées, leur enlève une partie du pétrole
contenu, lequel avec son peu de densité, remonte avec
l'eau pour s*écouler à la surface. Cette source n«
donc pas une origine volcanique.
693
C«iial4ërAtl«ii« sënërales sur le« reeherehea
- 4a pëtrole.
. Nous terminerons cette note par quelques observa-
tions sur le pétrole, les terrains imprégnés et sur les
[ recherches à faire lorsqu'on se trouve dans une contrée
où le pétrole est apparent à la surface.
Diaprés les études et les observations faites jusqu*à
co jour sur le pétrole, il est bien démontré qu'il aug-
mente de volume, devient plus fluide et laisse dégager
des corps gazeux quand il est soumis à une faible élé-
j vation de température.
Ces difîérentes propriétés font qu'il se reconnaît faci-
lement dans les contrées où les bancs en sont imprégnés.
L'action du soleil sur la surface, en été, fait dégager
une odeur très prononcée, que Ton reconnaît facilement
au-dessus des points qui en contiennent. Souvent, à la
surface, on trouve, dans les dépressions du sol, du
pétrole en certaine quantité imprégnant la terre végé-
tale. Un trou fait avec une canne ou un bâton se rem-
plit très rapidement de goudron ; un trou plus grand,
fait avec une pioche, demande plus longtemps pour se
remplir, mais on voit le pétrole apparaître promptement.
Dans les ravins où les bancs sont brisés, ces bancs
laissent suinter le pétrole à leur surface ; mais souvent
la quantité qui s'écoule n'étant pas grande, il forme sur
la roche des taches noires d'un à deux centimètres d'é-
paisseur de goudron solide, semblable, en tous points,
au bitume de Judée ou du lac de la Trinité, dans la
mer des Antilles. Le soleil a fait dégager les gaz et les
huiles légères de ce pétrole et laisse à la surface ce
goudron qui, détaché et chauffé à nouveau, devient
plus fluide, puis dégage des gaz et des huiles légères.
Le pétrole étant mélangé mécaniquement avec les
r 694 I
grains qui forment les bancs de grès, si les eaux phi*
viales les traversent, elles entraînent une partie da '
pétrole et, en s*écoulant dans les points bas, le dépo*
sent ensuite à la surface des ruisseaux et des eans
stagnantes dans le fond dos ravins.
On trouve, par cela même, dans toutes les cantrees
où les terrains sont imprégnés, des sources d*eau avec
une quantité importante de pétrole, qui ont quelquefois
déterminé des recherches ayant souvent donné de beaux
résultats. Dans les pays où les terrains sont boid»M*»r»
sés> ou les bancs sont fortement inclinés, ils abandrn-
nent, chaque année, par les chaleurs de Tété, une partie
du pétrole qu'ils contiennent, qui vient s'écouler dans
les points les plus bas.
Les habitants du Hanovre, de la Galicie et de la Rou-
manie ont, depuis les temps les plus reculés, reconati
l'écoulement du pétrole en été, en certains points, et
pour le recueillir, ils ont pour habitude de faire ies
fosses de plusieurs mètres de longueur et de O^AO à
0"^,50 de profondeur, dans les endroits où il est le plus
apparent.
Ces fosses, faites au printemps, se remplissent d'eaux
pluviales et de pétrole ; celui-ci surnage h la surface»
et, en automne, on en fait la récolte dont on tire uti
parti peu avantageux, comme nous l'avons dit plus
haut.
Cette manière d'exploiter le pétrole est bien primi-
tive ; nous en citerons une seconde, employée autrefois
en Auvergne et en Alsace, à Pechelbronn, qui esi
très onéreuse et qui a du être abandonnée.
Elle consiste à extraire les grès pétrolifères par car-
rières ou par puits, ensuite à les traiter dans une chaa-
dièrepar l'eau bouillante* Le pétrole monte à la surface
de Teau où il est recueilli, et le sable reste au fond de
la chaudière. Ce procédé donne 5 à 6 p. 7» de pétrole
695
i contenu dans les grès; obtenu de oette manière, il
] coûte un prix beaucoup trop élevé. Ce mode de traite-
f ment a été employa, à Clermont-Ferrand pour obtenir
: le pétrole visqueux que Ton mélangeait ensuite avec les
calcaires imprégnés, trop pauvres en pétrole, pour
r fabriquer des pains d'asphalte pour trottoir ou de la
•f poudre d'asphalte pour chaussées. A Pechelbronn,
3= le lavage des grès se faisait pour avoir du pétrole, avec
.: lequel on obtenait par distillation des huiles d*éclairage
r et de graissage ; mais aujourd'hui, où le pétrole est très
^ abondant sur beaucoup do points de la surface du
k: globe et arrive sur tous les marchés du monde et sous
^: toutes les formes, à des prix très bas, on est obligé
d'abandonner tous les procédés primitifs d'extraction
pour avoir du pétrole, et de faire comme M. Le Bel,
m propriétaire à Pechelbronn, de chercher les fentes par
• lesquelles il est arrivé à la surface, de déterminer l'épo-
que de leur ouverture et, par des sondages, les recou-
per. Tous les sondages ne donnent pas des résultats
satisfaisants ; mais, quand la réussite est complète, ils
enrichissent ceux qui les font pratiquer.
Comme nous l'avons dit plus haut, les dépôts de pé-
trole se trouvent généralement dans de grandes dépres-
.sions à côté de grands mouvements du sol, dans des
vallées où coulent de grands cours d'eau. Nous en avons
des exemples dans les gisements les plus connus jusqu'à
ce jour: Seyssel, dans l'Ain; Dardagny, canton do
Genève, le long des grands mouvements du Jura, dans
les parties où coule le Rhône ; Pechelbronn, le long
des Vosges, sur la rive gauche du Rhin ; Bastennes,
dans les Landes, au bas des Pyrénées ; Auvergne, Cler-
mont et Pont-du-Château, dans la vallée de T Allier et
le long du Plateau central de la France, suivant le bord
des volcans d'Auvergne ; au bas des soulèvements des
Karpathes, dans l'Europe centrale, et au Sud, sur tout
696
le relèvement méridional des monts du Caucase; bl
^sèment du pays des huiles dans rAmérique du Nord,
au bas des monts AUéghanys, sur 1^ bords de la riTière
du même nom et sur ceux de TOhio.
Je terminerai en présentant quelques observations
sur la manière de mettre en valeur une contrée qui
renferme des terrains imprégnés.
La première étude à faire est de s*assurer à quelle
assise des terrains stratifiés appartiennent les bancs qui
contiennent du pétrole, puis de savoir si ces bancs n'ont
pas été recouverts par une ou plusieurs assises supé-
rieures. Il faut ensuite déterminer le mouvement da
sol et de la contrée qui a produit les fentes par lesquellai
est arrivé le pétrole à la surface, se fixer sur le mou-
vement qui a ramené à la surface les bancs imprégnés,
prendre exactement la direction des premières et placer
ensuite un ou plusieurs sondages de recherches pour
aller recouper en profondeur les fentes qui ont amené
le pétrole à la surface au-dessous de Tassise imprégnée.
Nous n'avons pas besoin d'ajouter que des sondages
ne doivent pas être faits dans les terrains inférieurs et
dans les contrées où le pétrole n'est pas entraîné à la
surface par les eaux pluviales, et quand il ne suinte
pas, avec une certaine abondance, des roches im-
prégnées.
Toutes ces études nous permettent de croire que si
des recherches étaient faites dans un grand nombre de
contrées, où les bancs qui forment le sol contiennent
du pétrole, on pourrait arriver certainement à créer de
nouveaux sièges de production.
697
^ NOTE
DU nORD DE L'ANGLETERRE
ET DE yÉCOSSE
Par M. Jean PUCEON, iogénieur des Arts et Manufactures,
administrateur de la G'* des Mines de Bélhune.
Le développement extraordinaire qu'a pris l'indus-
krie houillère en Angleterre appelle tout naturellement
L'attention sur la situation de cette branche si impor-
tante de Tactivité humaine.
Pendant l'année 1887, la production houillère des
Iles britanniques a dépassé 162 millions de tonnes,
représentant une valeur de près d'un milliard de francs
(d'après les Mining and minerai statistics of the
United king-dom of Britain and Ireland, for the
year i887, prepared by her Majestys Inspectors of
mines).
La production a dépassé la consommation, pendant
cette même année, de plus de 24 millions de tonnes.
C'est cette masse énorme do combustible, qui, jetée sur
les marchés étrangers, y détermine un avilissement des
cours, en drainant dans la mère-patrie une somme de
capitaux s'élevant à plus de 254 millions de francs. La
France à elle seule a reçu, dans le cours de 1887,
^ millions de tonnes de charbons anglais, pour les*
quels elle a payé 41 millions de francs, qui sont sortis
^e notre territoire. En présence de pareils chiffres, on
^oit combien s'impose pour notre pays, le développe-
ment de l'industrie minière, qui, si elle était aidée par
des tarifs de chemins de fer sérieusement étudiés,
698
Considérations
géologiques.
h
arriverait à bref délai ix fournir à rindustrie françsii
les 10 millions de tonnes qu'elle est obligée de demaa^
der à Tétranger. 0
C'est dans le but d'étudier sur place cette indùsthc
considérable que nous avons parcouru, au mois de juin
dernier, les charbonnages du nord de TAngleterre et
de TEcosse.
Nous avons, en passant, recueilli quelques cliiffreji^
que nous ne ferons qu'indiquer, en conunençmt
cette étude.
Le prix moyen du charbon en 1887 était en Angle-
terre de 6»^\04 (7 fr. 55) au lieu de 6«\09 (7 h. 61) en
1886* D'autre part, le nombre des ouvriers employés
aux travaux tant du fond que du jour 8*élevaità 526-277.
On sait que, quoique ne formant, en réalité, qtie
deux bassins, celui du Centre et celui du pays àe
Galles, les charbonnages anglais constituent cinq
groupes importants, que nous qualifierons du noui
de bassins. Ce sont : dans le comté de Durham, le
bassin de Newcastle, dont les principaux ports d'ex-
portation sont : Newcastle, Sunderland et Neu^port;
dans le Lancashire, le bassin qui entoure Manchester,
et dont lo grand port est Liverpool ; dans le Yorkshire,
les environs do Lecds, do Bradfort et de ShefBeld,
qui exportent considérablement par les quais de Huit ;
dans le ytaflorshire^ le pays qui s'étend autour de
Newcastle-under-ïyne ; et eïilin, dans le Glarao^
ganshire, le puissant bassin du pays de Galles, qui
exporto la majeure partie de ses produits par Cardiff
et Swansea.
N'ayant fait que traverser rapidement ces différents
paySj qui demanderaient une longue et sérieuse étude,
je ne m'y arrêterai pas et passerai directement i
FEcosse*
699
Il est peut-être intéressant, avant d'arriver aux
détails des installations qu'il nous a été donné de visiter,
de jeter un rapide coup d'œil sur la constitution géo-
,. logique du pays, dans ses rapports avec les gisements
houillers. (Voir : Sir Roderick Murchison. Geological
. wiap ofScotland.)
Le groupe des terrains de la formation carbonifère
. se compose, en Ecosse, des termes suivants :
-' Le terrain houiller proprement dit ;
Le millstone grit et les calcaires supérieurs ;
Le calcaire carbonifère ;
- Les calcaires inférieurs.
e
La partie supérieure du terrain houiller d'Ecosse
représente, en tout ou en partie, le vrai terrain houiller
anglais, qui repose sur le millstone grit. Il offre en
Ecosse quatre bassins : Tun se trouve dans le comté
de Mild-Lothian (Edimbourg), un second dans le
comté de Fifo (Dunfermline), le troisième le long de la
Clyde, au sud-est de Glascow et à Test de Bathgate,
tandis que le quatrième occupe la plus grande partie
du comté de Dyr (Kirmanoch).
La position du millstone grit en Ecosse, quoique
connue, n'a pas encore été tracée d'une manière com-
plètement satisfaisante. La partie inférieure du terrain
houiller contient des interstratiOcations de calcaire
marin, dont les fossiles déterminent les séries, ici ter-
restres, là marines, des calcaires carbonifères de l'An-
gleterre. Le terrain carbonifère comprend une longue
série de grès, de schistes et de calcaires, présentant,
mélangés, les caractères de formation marine, fluviale
ou lacustre, et contenant des plantes comme les stig-
maria, les sigillaires, les calamités, les fougères, les
conifères, etc. Les roches carbonifères prennent leur
plus grand développement dans la partie orientale du
700
^and basiim central de la contrée» et diiniiiueDifi|l>]
dément vers le Sud-Ouest, de sorte quelles ferai
plètement défaut dans beaucoup d'endroits du
ehire et du Ayrshire, où le calcaire carbonifère rej
directement sur le terrain dévonien.
Quoi qu*il en soi^IEcosse est un pays d'une ricbi
minérale incalculable, tant au point de vue mél
qu'au point de vue houiller, et les ressources qu'<
présente font prévoir pour cette contrée un
avenir.
Je dois ajouter pourtant que, sauf les machines, lai
installationH matérielles n'ont rien de ce grandiose
quon rencontre dans le nord de la Franco et en Alle-
magne. Leur simplicité est grande, trop gi-ande même
parfois. En effet, le principe qui préside dans ce paji
à la création d'une affaire industrielle, quelle quelle
soit, peut se résumer dans cette maxime : Prendre tou*
jours l'outil le meilleur^ la machine la plus perfec-
tionnée et la plus solide ; quand elle est bien et s^i*
gneusement installée, la couvrir, Tabriter» rhabiller
en quelque sorte, d'une manière quelconque, le plui
sommairement possible, car là s'introduit toujours et
inutilement le luxe. Aussi, ce qui frappe le plus dam
cette région, c'est la richesse et la régularité des gise*
ments» le bon fonctionnement des appareils mécanique!
et l'ensemble des organisations pratiques et économi*
ques à la fois, qui président à lexpédition et à l'embar-
quement des charbons,
Wltliliurii Cailler jr.
Ce charbonnage est situé dans le bassin de Newcastle.
Il se trouve à une heure en chemin de fer au Sud de
cette ville ^ sur la ligne de Soulhschields. 11 appartient
à une Société possédant plusieurs mines voisines et,
entr' autres, celle de Boldon.
iuLa concession do Withburn, dont la superficie oc- Conoesaion
S.OOU acres anglaises (3.237 hectares), présente
5t|tttte particularité que le fond appartient mi-partie à
■jjlfc Couronne et mi-partie à l'Eglise. 11 s'en suit que la
Mdevance, calculée d'après le tonnage de l'extraction,
sÀi^vrait être payée, proportionnellement aux surfaces,
i^dk ces deux individualités. En fait, le charbonnage pro-
r^Éie de cette situation particulière pour s'attribuer à
sripli-mème une ligne neutre pour laquelle il ne paie
jrien.
-pri- Outre le charbon, on extrait à Withburn, comme à
^ JCombois, des schistes qui servent à la fabrication des
^fpbriques réfractaires.
^. On y extrait aussi, mais ceci dans des carrières à ciel
£^:^vert, de grandes quantités do calcaire magnésien
^très poreux, ayant la texture de l'éponge et appartenant
^au système permien. On Texpédie à Newcastle, où il
K^ est employé à la fabrication des ciments de Portland,
E i qui est une des principales industries de cette ville.
9 Ce calcaire contient, d'après M. Donglas, directeur
: de Withburn :
95 p. 7o de carbonate [of fume) (de chaux) ;
2 p. 7o de silice ;
2 p. 7o de magnésie ;
1 p. 7o de moisture (?).
Le charbon est exploité sur trois couches : une de Gisements.
5 pieds 8 pouces (1"*,70) et deux de 3 pieds 3 pouces
(0™,98).
L'extraction atteint un chifïre de 1.250 tonnes par
jour ; mais les installations ont été créées pour pouvoir
tirer 3.000 tonnes. Elles se composent de doux puits
situés à 25 mètres l'un de Tautre. L'un d'eux, outre
l'extraction, sert au retour d'air (Fio. 1 et 2, Pl. I). C'est
34« AMfiB. 45
^^^ par ce puit:^ que jt: suis descendu^ l'autre étaut onrqH
^H ration. La chaleur y est insupportable ; elle atteint iH
^H à 140'' Fahronhest, c'est-à-dire 49 à 60* centigradew
^H L'aérage, en elTet, est obtenu par deux foyers au foDil
^^Ê La mine étant trèB gri^outeuse, les loyers sont alimentS
^^B par de Tair frais venant directement du jour, et Y^Ê
^H chargé de gaz qui a servi à la ventilation de la mH
^H ne rejoint le puits do retour d'air qu'à une hauteur B
^^Ê la température des gaz delà combustion ne permet pfl
^^ rinflaoïmation du grisou. m
Puils. La profondeur des puits est de 320 yards (288 mètr™
Sur une hauteur de 100 yards (90 mètres), ils traversa
le calcaire pcnnien^ qui est extrêmement perméalfl
Aussi, les puits ont-ils dû être percés au moyeu fl
système Chaudron à niveau plein. Le cuvclage esM
fonte avec joints en plomb, et garni à Tintériour d'ïB
maçonnerie de briques rcfractaires avec ciment, destfl
à le protéger (Fie. 3). Les puits traversent ensuite ifl
hauteur de 100 yards environ (90 mètres) de terrM
imperméable, qui forme la couche de protection. ■
Les puits se trouvent à 100 mètres de la mer et, ■
couches plongeant vers l'Est, c'est sous la mer et à uH
distance qui dépasse cinq milles de longueur (9260
mètres) que se développe rexploitation. La mine, noua
Tavons dit, est très grisouteuso et, comme on ne reiïi*
blaie pas, le personnel se trouve tout à la fois exposé
aux dangers d'une explosion et d*une invasion des eaux.
Grisou, Je dois ajouter qu'en ce qui concerne le grisou, on
a pris toutes les précautions possibles. Les foyers don-
nent un volume d'air de 100.000 pieds cubes (2.700 mè-
tres cubes) par heure. D'autre part, des appareil*
indicateurs de la pression de l'air, baromètres enregis-
treurs, enregistreurs de dépression de l'air au fontl^
etc., sont installés partout et sont en communicaliont
A
703*
■^Jar une sonnette d'alarme mue automatiquement, avec
*^ chambre à coucher du directeur. De plus, les mines
^iont tirées par des agents spéciaux brevetés, qui ne
^'fltes font éclater que lorsque tous les ouvriers sont
** remontés et après avoir constaté Tabsence du grisou.
^^ Enfin, quoique l'explosif ordinaire soit de la poudre
■^•^ noire en grains, on ne se sert, dans les quartiers parti-
^^ culièrement grisouteux, que de roburite. Dans chaque
■' district delà mine, des inspecteurs spéciaux sont char-
gés de la surveillance de l'atmosphère, dont ils indi-
,. quent Tétat, heure par heure, sur un livret spécial.
^, La lampe Marsaut est seule employée.
On emploie la méthode par galeries et piliers. Jus- Exploitatioi
qu*ici on laisse, par mesure de prudence, 50 p. •/o des
piliers dans les parties exploitées sous la mer ; mais
on compte bien les reprendre, lorsque, arrivé aux limites
du champ d'exploitation, on reviendra en arrière. Dans
ces conditions, on obtient, comme effet utile, avec la
poudre noire, un déblai moyen de 2 tonnes et demie à
3 tonnes, pour une mine chargée d'une demi-livre an-
glaise de poudre (186 grammes).
L'ensemble de la mine comporte un personnel de Ouvriers.
2.000 ouvriers, dont 500 sont employés à l'extraction du ^*'*^'*®^-
calcaire au jour. L'effet utile d'un ouvrier mineur est
de 3 à 4 tonnes. Son salaire est en moyenne de 6 fr. 25;
il paie la poudre, mais il est logé.
Les transports au fond s'exécutent au moyen d'un trai- Transport
nage mécanique par câble sans fin. La longueur du câble
atteint 5.000 yards (4.500 mètres.). Il est mis on mou-
vement par une machine située près de l'accrochage.
De plus, dans tous les quartiers séparés, où l'exploita-
tion se fait en aval-pendage, des treuils à air compri-
mé assurent le transport. Il y a en outre au fond 92
704
poneys ; il ont 1"',20 au garrot. Ils sont presque toui
russes ou hongrois, les shetlandais étant trop méchants.
licur prix moyen est do 15 livres.
L'exhaurc est assuré par une forte pompe CameroB
([ui se trouve à Taccrochage et par 12 pompes Tangye,
actionnées à Tair comprimé dans les travaux. Tous ces
appareils sont mis en mouvement au moyen de deux
superbes compresseurs horizontaux qui se trouvent au
jour.
Pour le criblage, voir Pl. I, Fig. 4.
Prix Nous avons pu nous procurer d'une façon absolu-
ment exacte le détail du prix de revient à la tonne pour
le 2" semestre de 1888.
Prix de revient de la tonne de charbon è Withburn
pour le 2« semestre de 1888.
Nombre de jours : 126.
ich. p.
Piqueurs 1/2 7 ir47
Coupeurs de voies 0/0 2 0 02
Voies 0/1 b 0 16
Compensation au clivage . 0/12 0 12
1/5 8 l'78
Roulage par aides 0/19 0 19
Rouleurs 0/0 5 0 05
Aménagement intérieur 0/2 7 0 27
Traction mécanique 0/17 0 17
Eau 0/0 2 0 02
Moulincurs au fond 0/0 3 0 03
Moulineurs au jour 0/0 5 0 05
Mécaniciens et chauffeurs 0/1 S 0 18
(Jonducteurs 0/03 0 03
0/10 8 1 08
Divers 0/0 9 0 09
Entretien des voies de retour d'air. . . 0/0 4 2/4 6 0 Oi 2 86
Entretien des voies d'accès aux tailles. 0/3 5 0 35
Trieurs de pierres au jour 0/2 9 0 29
0/6 9 0 69
1
705
GharboQ rendu dans le wagon 2/1 1 i 3''54
Machines u/2 6 O^^^G
Conducteurs au jour 0/2 3 0 23
Entretien des bureaux, etc 0/1 » 0 10
Salaires au jour 0/13 0 13
Divers .. 0/11 0 11
0/8 3 -— 0 63
Totaux additionnés 3/5 7 4 17
AmoHissement 0/2 4 0 24
3/8 1 4 41
A défalquer : amendes 0/2 1 0^21
Prix de revient général ... 3/6 » 4 20
Il faut y ajouter pour Thuile et le ma-
tériel divers dont il n'est pas tenu
compte 0/8 » 0 80
Soit on tout '4/2 » 5' >.
Les prix de vente actuels (juin 1889) pour le charbon rendu à
bord du bateau sont les suivants :
Gaz coal de 8/0 à 8/6 9', 60 à lO', 20
Steam coal de 10/6 1-2', 60
ANewcastle, d'où se fait une exportation considéra-
ble de charbons dans le monde entier, le prix do la
tonne rendue à bord du bateau était, au mois de juin
1889, de 9 à 10 schellings (10 fr. 80 à 12 francs).
Le charbon do cette partie do TAngletcrro donne
beaucoup de fumée ; cette particularité le fait rejeter
par les chemins de fer, car elle gêne beaucoup le ser-
vice des signaux, et par la marine, qui, en prévision
d'une guerre, craint qu'on n'aperçoive les navires do
trop loin. De là une très grande concurrence entre les
charbonnages du bassin de Newcastle et ceux du bas-
sin de Cardif, ces derniers ne présentant pas les mê-
mes inconvénients.
706
Baldon-Colllerjr.
Le charbonnage de Boldon est situé au Sud de New-
castle, à côté de celui de Withbum. Il exploite d*ailleun
les mêmes gisements. Placé à proximité de la Tyne, il
y envoie la plus grande partie de ses charbons, qui sont
embarqués directement ; le long de la rive droite de la
rivière se trouvent des drops nombreux, qui manœu-
vrent soit à Taide de trémies, comme ceux que nous
verrons à Blith, soit au moyen d*un système particulier
que je vais analyser en quelques mots.
rops. La houille est reçue à la fosse dans des wagons de
cinq tonnes, qui, formés en trains, sont conduits aux
estacades, par une traction mécanique par câbles. Ar-
rivés sur les bords de la rivière, les wagons sont, cha-
cun à son tour, amenés sur une plate forme située à Tex-
trémité du warf. Cette plateforme est constituée par
un cadre en bois, vide au milieu ; elle est suspendue
au moyen de quatre chaînes commandées par un treuil
à vapeur.
Lorsque le wagon est en place, le treuil descend la
plateforme sur le bateau; le wagon, en forme de tronc
de pyramide renversé, s'ouvre par la partie inférieure
et se vide dans les soutes. Un ouvrier accompagne l'ap-
pareil dans son mouvement pour ouvrir les portes du
wagon.
llalions En ce qui concerne les installations du jour, le char-
J^"**' bonnago do Boldon peut faire face à une forte extraction :
les puits sont au nombre de trois (Fig. 5 et 5', Pl. 1),
mais le troisième sert uniquement à l'aérage ; le premier
a une profondeur de 520 yards (473 mètres) et un diamètre
de 12 pieds (3™,60) ; le deuxième mesure 470 yards en
profondeur (427 mètres) et a un diamètre de 14 pieds
707
•(4",20). Le personnel s'élève à 1.200 ouvriers fournis-
sant une extraction quotidienne de 2.000 tonnes. Les
mineurs jouissent ici, ce qui est une exception, d'une
, maison et cela sans loyer; on leur donne également du
. eharbon gratuitement. Quant aux salaires, ils sont,
oomme toujours, fixés au poids extrait et sont payés
l au prix moyen de 1 fr. 20 à la tonne anglaise de 1.016
kilog. L'ouvrier gagne dans ces conditions 6 fr. 25 par
" jour. Il ne paie d'ailleurs ni Thuile ni les explosifs.
Le mode de rétribution au poids du charbon extrait Pesai
est général dans toutes les mines anglaises. Il a néces-
sité une réglementation dans le Coal Mines Régulation
act de 1887. Cette loi établit que ce pesage doit être ef-
fectué aussitôt l'arrivée au jour des produits et aussi
près que possible de l'orifice du puits. Les ouvriers
travaillant au poids peuvent désigner à leurs frais un
délégué chargé de surveiller le pesage, et la déduction
opérée sur le prix, du fait de la présence de pierres, ou
de la saleté du charbon. Le délégué a le droit de véri-
fier les appareils de pesage et les poids employés. Il
peut, en outre, remettre à chaque ouvrier un échan-
tillon du charbon que ce dernier a extrait. Enfin, le di-
recteur peut, pour payer le délégué à un prix égal au
taux ordinaire de son salaire, opérer des retenues sur
le salaire de ceux dont il est le mandataire, et par la
majorité desquels il a été nommé.
La mine de Boldon est grisouteuse. Aussi ne se sert- Griso
on que de dynamite-gomme, qu'on fait éclater au moyen
de fusées électriques. Quant aux lampes de sûreté,
elles sont d'un modèle nouveau, breveté par M. Patter-
son, de Newcastle; c'est par la partie supérieure et
verticalement que se fait la prise d'air. Elles sont fer-
mées par un rivet en plomb, réunissant les deux plats
bords^et portant un cachet imprimé en creux. Autrefois,
708
on les fermait au moyen cVune clé ; en tout cas, quel
que soit le mode de fermeture, Touvrier sait que s'il est
surpris ouvrant sa lampe, la pénalité est de trois mois
de prison.
Le prix moyen d'une lampe est de *J francs.
Pour les lampes portatives, Thuile employée est
rhuile de colza ; pour les lampes flxes, on se sert d'huile
de paraffine,c'est-à-dire de rhuile obtenue dans la distil-
lation des schistes bitumineux.
Malgré la présence du grisou, Taérage se fait au
moyen de deux foyers placés au fond.
Machines. Les installations du jour sont créées, avons-nous dit,
pour pouvoir faire face, le cas échéant, à une forte pro-
duction. Aussi les deux machines d'extraction .sont-elles
de beaux moteurs horizontaux à quatre soupapes, et
munies de tambour hélicoïdaux.
Les chaudières possèdent des grilles mobiles, com-
posées de barreaux de fonte, articulés les uns avec les
autres, et passant sur deux lanternes, dont l'une est ac-
tionnée mécaniquement.
Recettes. Les appareils de transport dans les puits sont consti-
tués, dans Tun d'eux par des cages à six berlines, dans
l'autre, par des cages à huit berlines ; ces huit wagon-
nets sont placés deux par deux, sur quatre étages dans
la cage. Le second puits est muni, à sa recette au jour,
d'un double étage de décagement formé par une secon-
de plateforme, communiquant avec la première par
une balance sèche. Les deux étages de la recette pos-
sèdent une rangée do culbuteurs en bout, qui, au
moyen de trémies, d'un système intermédiaire de cri-
blage par barreaux fixes, et de toiles sans fin, amènent
les produits sans choc dans les wagons de chemin de
fer.
Los molettes sont supportées par de puissants che»
709
valements en fer à quatre montants (Fig. 6) ; la compo-
sante, parallèle à la direction du câble, est détruite par
des arbalétriers métalliques, arcboutés sur des sabots
en fonte, contre le bâti de la machine, situé au premier
étage du bâtiment de la fosse.
Quant à Toxhaure, qui est importante, à cause de
la proximité de la Tyne, son service est assuré par
des pompes foulantes situées au fond et recevant la
vapeur du jour.
Les transports au fond s'opèrent par un système de
traction mécanique, mis en mouvement par trois ma-
chines situées au fond et recevant la vapeur du jour et
par des poneys, au nombre do 160.
€oinl»ols Colllery » Blyth.
Quand on se rend au charbonnage de Combois, qui
se trouve à environ une heure do chemin de fer de
Newcastle, on descend à la station de Blyth et on
traverse ensuite la rivière du même nom. La route qui
conduit du port à la mine est bordée de chaque côté
par des cités ouvrières qui appartiennent à la Société.
Les maisons, construites en blocs gris de calcaire per-
mien, ont un aspect assez riant. C'est un exemple rare
en Angleterre, où, la plupart du temps, les ouvriers
résident loin de leur travail et habitent d'affreux
taudis noirs dans les villes ou les villages.
La concession do Combois est située dans le bassin Concesi
houiller do Newcastle. Il y a vingt ans environ que
les premiers travaux y furent entrepris en même temps
que dans les charbonnages voisins qui appartiennent ù
la même Société.
Les gisements reconnus dans la région comprennent Gisemc
trois couches ; celle du milieu était seqle exploitée ;
LIS la
m
^^H elle a cinq pieds (i*°,50} de puissance. Son allure est
^^H plate, formant une légère sinusoïde qui met les voie^
^^H tantôt en rampe, tantôt en pente. On croit d*ailleurs,
^^H d'après do» exemples connus, qu'elle plon^ra sous la
^^H mer* Une faille de neuf pietlw (2™, 70) qui relève
^^H couche dans le passag'e du puits donne un deuxi
^^H champ d'exploitation,
^^H Le toit de la veine est solide à ce point qu'on nem
^^^H ploie des hois que lorsqu*ils sont nécessaires pour y
^^^m Oxer les supports des câbles du traînage mécanique. Il
^^H se compose généralement de schistes bleus dont ia
^^^K' partie qu'on est obligé d'enlever pour le coupage des
^^^K voies est employée à faire des briques réfractaires d'ex*
^^^H cellente qualité. Le vrai toit qu'on trouve alors se
^^H compose de roches granitiques très dures.
Btpîoitatioii. La mîno de Combois ne possède qu'un seul siège
d'extraction. Il est situé d'une manière pittoresque à
60 yards (54 mètres) de la mer, sous laquelle se fuit
la majeure partie de rexploitation. Sa profondeur
atteint 230 yards (207 mètres) et son diamètre est de
16 pieds (4'^80}.
A 25 yards du premier puits, s'en trouve un second,
qui ne sert plus aujourd'hui qu'au retour d*air et qui,
pour activer le tirage, est surmonté d'une grande tour
faisant Tofiice de cheminée. Sa profondeur est la
même que celle du premier puits, mais son diamètre
n'atteint que 14 pieds (4"*, 20).
Les cages qui circulent dans le puits contiennent
quatre berlines placées bout à bout sur deux étages.
Les câbles sont cylindriques et en fil d'acier;
supportent les cages au moyen de six chaînes, mail
sans l'intermédiaire d'un parachute, comm^ d'ailleurs
cela se pratique partout en Angleterre.
Le chevalement est en bois et s'appuie oonire
snt
«
711
forte tour carrée en pierres jaunes, grossièrement
équarries, qui abrite la machine d'extraction. (Fia. 7 et
8, Pl, I). Cette dernière est une machine verticale à un
seul cylindre dont le piston actionne Tarbre du tambour
par Tintermédiaire d'un des bras d'un balancier, dont
Vautre bras porte un contrepoids destiné à équilibrer le
bouton de manivelle. La régularisation des moments est
grossièrement obtenue au moyen d'un monte-charges au
• jour, s'élevant jusqu'à la recette, et d'une cage servant
à élever jusqu'au niveau supérieur des lavoirs, le
charbon amené à la surface. D'ailleurs, le mécanicien
voit le puits et se règle sur les manœuvres qui s'y font,
contrairement à ce qui se passe en Angleterre. Il a, au
surplus, un indicateur automatique.
La vapeur est produite au jour par cinq chaudières
à double foyer intérieur, qui sont installées en plein air
à'proximité de la machine.
Les berlines sont en tôle et montées sur un châssis
en bois; elles contiennent chacune 620 kilog. de
charbon, et, au nombre de 38, forment un train du
traînage mécanique au fond. Elles ne sont manœuvrées
à la main que lorsqu'elles sont vides. Dès qu'elles sont
chargées, un poney va les prendre l'une après l'autre
dans la taille au point do chargement. Un poney peut
tirer quatre berlines pleines pour les amener aux re-
lais du traînage mécanique.
La méthode d'exploitation employée, tant sous la
mer que dans les autres parties, est la méthode par
galeries et piliers. On ménage trois voies do fond dont
l'une sert au roulage et à l'arrivée de l'air frais et les
deux autres au retour d'air, en se servant de crossings,
si besoin est.
Les piliers, qui ont été primitivement délimités, sont,
en fin de compte, complètement enlevés, même sous la
mer. Pour dépiler ces rectangles qui ont 80 yards sur
712
50 (72 mètres sur 15) on les découpe successivement
par des voies normales entre elles, prises au milieu di
chaque face et ayant 8 yards (7",20) de largeur. Le
mineur travaille seul sur ce front d'attaque.
La méthode de travail consiste généralement dans
un havage, opéré à la partie inférieure de la couche.
On fore «msuite dans Vun des angles supérieurs une
forte mine que Ton charge de 1 1 onces (341 grammes]
de poudre noire en grains. Une semblable mine
agissant sur une masse dont deux faces seulement sont
libres, peut donner un déblai de trois à cinq tonnes. Ce
charbon enlevé, on bat successivement deux mines au
toit de la couche, au centre, puis à l'angle supérieur
droit. En les chargeant d*un quart de livre anglaise
(93 grammes) de poudre noire, on obtient facilement
pour chacune d'elles trois tonnes de déblai. Ce charbon
est payé en moyenne à l'ouvrier 1^90 la tonne. Les
mines ont environ 0",90 de longueur et sont forées
avec un appareil à la main qui rappelle beaucoup
notre perforateur Lisbet. La mise de feu est très
primitive et se fait au moyen d'une mèche de pou-
dre, contre roxtrémité de laquelle on dispose .irros-
sièrement un tube de papier roulé. Enfin, le mineur y
ajoute un bout de papier imbibé de la cire de sa
bougie, qu'il allume directement. Le bourrage se fait
avec (lu charbon menu (ce qui d'ailleurs est absolument
défendu) (Fio. 9 et 10).
Transports Los voies de roulage sont en fer Vignole pesant 18
au fond. livres le yard (7^460 le mètre) et dont la longueur est
de 9 pieds (2^,70). Leur écartement est de 725 milli-
mètres.
Depuis peu, on emploie de nouveaux rails Barlow,
qui ne demandent pas à être éclissés, mais qui sont à
très forte section et très lourds. Ils ont 1™,20 de longueur
ot reposent sur des traverses en bois (Fio. 11 et 12;,
713
"^ . Le transport au fond se fait au moyen d'un traînage
' mécanique par corde-tête et corde-queue. L*exploita-
^ tien se développant dans trois quartiers différents, il y
a trois systèmes de traînage, actionnés chacun par un
- treuil à vapeur situé au fond. Les trois treuils reçoi-
' vent la vapeur de trois générateurs situés dans lamine.
^ Ce sont deux chaudières Manchester et une chaudière
^ type écossais. Elle sont plus ou moins tubulaires, mais
* toutes à foyer intérieur. Leur fonctionnement est très
^ satisfaisant, et, quand je les ai visitées, leur surveillance
- était confiée à un chat ! Ces différents services sont
' réunis à proximité de Taccrochagc du fond (Fjg. 13).
- Le tambour sur lequel passe la corde-queue est uti-
^ lise pour actionner une pompe, destinée à relever les
eaux de Taval-pendage afin do les renvoyer au puits.
Le transport du charbon depuis les chantiers jus-
qu'aux relais du traînage mécanique est assuré par 68
poneys, dont la taille ne dépasse pas 1"',20, et par 12
grands chevaux.
I^ extraction utile est de 1.200 tonnes par jour. On Extraction,
remonte en outre 200 tonnes de schiste et de pierres. »i^^®^^-
L'installation comporte 800 ouvriers, tant au jour qu'au
fond. Sur ce chiffre, il n'y a que 320 mineurs. Ces der-
niers gagnent en moyenne 6 fr. 60 par jour. J'ai ren-
contré, pour ma part, au fond, un ouvrier qui gagnait
60 fr. par semaine en extrayant chaque jour 6 tonnes à
1 fr. 90; mais je dois dire que c'était une exception. Il
faut ajouter d'ailleurs que Téclairage et la poudre sont
à la charge des mineurs.
Tous les abords de l'accrochage au fond sont éclai- Eclairage.
rés au gaz. Des lanternes éclairent les principaux
points des voies de transport. Quant aux ouvriers, ils
se servent presque uniquement de bougies, plantées
dans un morceau de cire ou de terre glaise.
71î
Aérage.
Êxbaurc.
Fabrication
tics
briques
réfracta ires.
I £mbari|uerneat
des
charboDs.
La mine n'étant pas grisouteuse, l'aérage est
tué au moyen de deux foyers placés au fond et ;^
tés avec Tair vicié qui arrive directement sous ks
grilles, DaiiB Tintérieur des travaux, le courant d'air est
dii^tribué par des portes et des toiles d*aérage.
La pompe située au fond est actionnée par une ma-
chine horizontale à deux cylindres, mue a la vapeur.
Deux cylindres aspirants élèvent l'eau de 20 yards eiiri-
ron et la mettent en charge sur les clapets de reteouc.
La pompe donne 10 coups par minute et débite en oe
moment 16,800 hectolitres par 24 heures.
Nous avons vu que les argiles bleues produites par
le coupage des voies servaient à la fabrication de bn*
ques réfractai res. L'opération est très simple. Les ber-
lines chargées de schistes arrivent, par une passerelle
située à la hauteur de la recette, se culbuter dans une
trémie qui les conduit au broyeur. Celui-ci se compose
d'un système de deux moules verticales et parallèles,
tournant dans une cuvette en acier, autour d*un axe
vertical, La poudre obtenue est remontée par une
noria dans un malaxeur où se fait la pâte. Il n'y a plus
quà mouler les briques, à les dessécher dans uïi«
étuve et à le» cuire dans des fours clos.
La passerelle qui sert à amener les schistes au
broyeur permet également de conduire les stériles çn
mer où Ton s'en débarrasse.
Il y a, dans le nord de l'Angleterre, deux systèmes
absolument différents pour l'expédition du charbon qui
vient d^arriver au jour. C'est encore Tancien système
qui existe à Combois, 11 se compose d'une longue série
de culbuteurs en bout. Situés à coté Tun de lautre^lc
long de la halle, qui domine les voies d embarque-
ment* Ils versent le charbon sur des tôles inclinées^ a«
1
715
se fait grossièremont la séparation des pierres et aux-
quelles succède un système primitif de criblage, composé
d'une grille fixe qui sépare la gailletterie. Le poussier
est mis à part et, seul, est envoyé aux lavoirs (Pio. 14).
Le mode d'embarquement, qui est maintenant pré-
conisé, et que j*ai vu dans les installations nouvelles,
se compose uniquement d'un culbuteur actionné, mé-
caniquement, pouvant recevoir plusieurs berlines
qu'il verse de côté sur une toile sans fin, à travers un
système de criblage en trois catégories, qui comporte
toujours une table à secousses. Ces appareils présen-
tent l'avantage de tenir beaucoup moins de place, de
mieux séparer les qualités et de ne pas briser les
produits.
Le port de Blyth a acquis depuis quelques années
une importance considérable par l'exportation des ^'^*^'
charbons. 11 est d'ailleurs admirablement servi par la
nature, la rivière, très profonde en cet endroit, permet-
tant aux plus grands navires d'opérer leur chargement
sans frais. Les drops sont constitués par de grands
échafaudages en charpente (Fig. 15, Pl.I), contre lesquels
les navires peuvent stationner et où arrivent les trains.
Grâce à unensemble, très facile à comprendre, de rampes
et de pentes en sens inverse, dont les voies parallèles
sont réunies par des aiguillages, les wagons d'un train
à charge, qui a été garé au sommet de la rampe, vont
d'eux-mêmes se vider dans les trémies et les couloirs
des drops et redescendent ensuite à vide la pente en
bas de laquelle le train se reforme de lui-même. Quatre
hommes suffisent à toute la manœuvre du chargement
d'un transatlantique.
La Pl. II réunit les diagrammes de chevalement du
bassin houiller de Newcastle-on-Tyne.
716
]!lilddry-€«lllery.
Ce charbonnage se trouve à proximité de Portobello,
au centre du bassin houiller situé au Sud-Est d*Edim-
bourg, en dehors du Forth. La plus grande partie de
son extraction se compose de cannel-coal, qui est très
recherché. Une particularité intéressante de cette mine
est rinclinaison considérable des couches, qui n'atteint
pas moins de 70*" avec Thorizontale, cas très rare dans
ces bassins.
La Société emploie 700 ouvriers, occupant 4 puits et
extraie environ 200 tonnes par puits.
allaiions La fosse n'' 1, autour de laquelle se trouvent grou'»
* ^^^' pés les ateliers de réparation et les bureaux, était ar-
rêtée au moment de ma visite.
La fosse n® 2 présente cette particularité d'être créée
dans la couche principale dont elle suit l'inclinaison
(le 70''. Sa longueur atteint 760 yards (684 m.), ce qui
donne aux travaux du fond une profondeur verticale de
662 mètres.
Le chevalement au jour se compose d'un léger treillis
en fer qui reçoit la cage à la hauteur des passerelles,
conduisant tant aux lavoirs qu'aux culbuteurs d'em-
barquement.
La cage a la forme d'un parallélogramme allongé,
porté sur quatre roues circulant sur des rails Vignole.
Elle contient huit berlines en acier de forme rhomboï-
dale dont les côtés ont pour inclinaison Tinclinaison
même du gisement (Fig. 16, Pl. I).
Les installations du jour sont extrêmement simples.
Une machine à deux cylindres avec une distribution
par quatre soupapes constitue le moteur. C'est le seul
des appareils du jour qui soit abrite par une toiture.
717
L'embarquement des charbons n^offre pas plus de com-
plication.
Les berlines sont culbutées contre un simple fer
rond qui règne le long de la passerelle, au-dessus d*une
grille fixe inclinée qui sépare le poussier. Après avoir
passé sur cette grille, les produits arrivent sur une
toile sans fin où s'opère le triage à la main. En dernier
lieu, ils sont reçus sur une autre grille à barreaux fixes
où s'effectue la séparation de la grosse gailleterie.
Pour les menus, le classement nécessite Tinterven-
tion de lavoirs. Avant dêtre montés dans les bacs à
piston par une noria, les produits sont séparés suivant
leur grosseur, au moyen d'un système de grilles fixes,
de grilles Briart et d'une mauvaise table à secousses.
Enfin, un dernier classement est opéré au moyen d'un
trommel classeur. On arrive ainsi à séparer le cannel-
coal, le carbonate de fer et le charbon.
La fosse n** 3 est verticale et présente une section cir-
culaire. Les cages ne contiennent que deux berlines
sur le même étage ; mais la recette possède un système
de décagement automatique, au moyen d'un faux fond
mobile à la cage (Fie. 17).
En outre, un système ingénieux permet aux berlines,
en sortant de la cage, d'ouvrir automatiquement les
taquets pour la laisser redescendre dans le puits sans
perte de temps.
Le moteur se compose d'une mauvaise machine à
deux cylindres, dont la distribution antique se fait à
l'aide d'un tiroir unique.
Les câbles sont en acier et à section circulaire. La
machine est abritée également, mais le bâtiment n'est
qu'une vulgaire baraque en planches.
Le chevalement est en fer et possède quatre mon-
- 34«âNIIBB. 4S
718
tant8 ; il tremble toujours et,à chaque asoensioudecage,
il oscille d*une manière vraiment inquiétante.
L'aérage de cette fosse est assuré au moyen d*im
petit puits spécial, au sommet duquel se trouve un lé-
ger ventilateur aspirant, de 8 pieds de diamètre. La
mine, d'ailleurs, n'est pas grisouteuse.
L'exhaure se compose d'une pompe double, actionnée
par une machine horizontale compound, dont la distri-
bution de vapeur est réglée par la. pompe elle-même, au
moyen d'un mécanisme régulateur à balancier tout
nouveau^ fabriqué à Leeds.
Dans cette fosse, les transports au fond occupent 1?
chevaux.
Travaux Fosse rC 2. — L'impression ressentie en descendant
^^ avec une vitesse vertigineuse sur ce plan incliné est
totalement dépourvue de charme, d'autant plus gue
là, pas plus qu'ailleurs en Angleterre, il n'existe de
parachute. Le soutènement dans la fosse se compose
d'une cloison longitudinale en maçonnerie, qui sépare
le chemin de roulement des deux cages, et de cadres
en bois perpendiculaires au pendage. Une sonnette
électrique fait communiquer le jour avec le fond. Les
cages font environ de 8 à 10 voyages à l'heure et chaque
berline contient 500 kilog. do charbon.
Les gisements comprennent trois couches dans les-
quelles la puissance utile du cannel coal atteint 1 pied
et demi (0™,45). La nicthodc d'exploitation est la sui-
vante :
Dans la couche où se trouve le siège d'extraction
s'étend une voie do fond de 1.000 yards de longueur.
De cette voie partent des treuils, descendant les produits
des sous-étages supérieurs, qui, chacun, sont exploités
au mo^en de tailles montantes. De la voie de fond
partent également des recoupages horizontaux à tra-
719
^ vers-bancs, qui vont retrouvei^ les autres couches. Eu-
^ fin, une descenderie^ actionnée par un treuil, qui reçoit
^ la vapeur du jour, exploite la partie du gisement qui
^ est située en aval-pendage par rapport au pied de la
i^ fosse (FiG. 18).
Le soutènement des voies do roulage est composé de
■ f cadres en bois supportant des demi-rondins placés au
^ toit.
De forts quadrillages en bois défondent la galerie, du
côté do Tamont-pendage de la couche, là où elle a été
exploitée. La largeur d'une taille montante est de 12
yards ot sa hauteur suivant Tinclinaison no dépasse pas
32 yards. Arrivée à cette hauteur, la première taille
d'une exploitation amorce une galerie suivant la direc-
tion, qui sera continuée par toutes les autres tailles suc-
cessivement, quand elles arriveront à sa hauteur ot qui
servira de voie de fond à la tranche suivante. Dans
chaque taille montante, les ouvriers ménagent au cen-
tre une cheminée défendue par deux meurtias verti-
caux et qui sert à Técoulement des charbons. Ceux-ci
descendent par la cheminée, jusque sur une table de
chargement horizontale, qui se trouve dans la galerie
de roulage et à laquelle aboutit une voie de garage où
Ton vient charger les berlines. Bien entendu, laluuiteur
de la table de chargement au-dessus du sol de la ga-
lerie est calculée de manière à permettre le passage
des trains en dessous.
Les travaux sont tellement ramassés, que 4 petits che-
vaux irlandais suffisent pour assurer les transports
dans ce puits. Pourtant les roulages sont très défectueux
et l'entretien des voies laisse beaucoup k désirer. On
ne s'occupe guère de leur donner une inclinaison vers
le puits ; aussi n'est-il pas rare d'y trouver jusqu'à 0™,15
d'eau.
Les rails sont du type Vignole et ï>ont lixés sur des
720
traverses en bois au moyen de crochets. Ils ne sont pu
éclissés entre eux.
L'aérage est efîectué au moyen d'un 2* plan incliné,
analogue à la fosse ; il renferme une conduite de
vapeur venant du jour et actionnant au fond un ventfla-
teur, un treuil et une pompe, qui refoule l'eau a li
surface par le puits n* 3.
L'ouvrier s'éclaire au moyen de petites burettes
(FiG. 19), l)rûlant, à air libre, de Thuile végétale. L'é-
clairage est à la charge de Vouvrier. Ce dernier doit
également payer la poudre et la dynamite, seuls exjdo-
sifs employés à Niddry.
En Ecosse comme en Angleterre, le mineur travaille
à la pièce. A la fosse n** 2 de Niddry, il gagne 2 fr. 60
la tonne, ce qui fait un salaire quotidien de 7 fr. 80.
Les enfants, admis au fond à partir de 13 ans, sont au
compte des ouvriers. A cet âge, en particulier, ils ga-
gnent en moyenne 3 francs.
Toiiiililll colllery, à llanferiialliae.
Ce charbonnage est situé au nord du Forth, dans
une partie du bassin d'Edimbourg, séparée du frag-
ment méridional où se trouve Niddry, par les dénuda-
tiens et érosions successives, qui ont fini par orééer
Tostuairc du Forth. C'est un phénomène qui est parfai-
tement prouvé par l'étude de l'inclinaison des terrains
sur les deux rives de ce fleuve.
La mine comprend deux puits actuellement en ser-
vice, et l'extraction ne dépasse pas 400 tonnes. On se
trouve donc dans le cas général des charbonnages
écossais, qui, s'ils ont des frais généraux extrêmement
minimes, présentent des installations très misérables
et n'ont qu'une très faible production. Le fait est ici
encore plus sensible qu'ailleurs, car, à cause des dé-
721
it nudations dont je parlais tout à Fheure, il n'est
resté du bassin qu'une calotte sphérique très plate, ce
i qui supprime toute richesse en profondeur. Aussi le
ïZ charbonnage dont nous nous occupons, après avoir
: épuisé tout le fond de sa concession, est-il obligé de
' remonter peu à peu vers la surface en épuisant le gise-
ment. Il emploie 160 ouvriers.
Le puits n® 1, que nous avons visité, n'a plus que
90 mètres de profondeur. Sa section est rectangulaire,
et, à part quelques cadres en bois, il ne possède pas
de soutènement, car les terrains sont solides.
Les cages ne contiennent qu'une seule berline de
500 kilog. et sont conduites par des guides en bois,
8*appliquant sur les faces opposées. Les taquets eux-
mêmes, sur lesquels repose la cage au jour, sont en
bois. Exceptionnellement à ce qu'on voit d'ordinaire,
on n'emploie que des câbles plats en chanvre. Quant
aux chaudières, elles sont en plein air. La machine,
souvenir des âges passés, n'a qu'un cylindre, qui
commande l'arbre des bobines par l'intermédiaire
d'engrenages. La distribution est particulièrement cu-
rieuse (FiG. 1, Pl. II). Un excentrique, calé sur l'arbre
de couche, et dont la bielle peut s*enclencher ou se
désenclencher avec la mortaise d'un levier intermé-
diaire, communique un mouvement alternatif à un
tiroir unique. Ce levier est à la disposition du méca-
nicien, qui peut ainsi interrompre la distribution et
changer de marche à volonté.
Pour terminer ce qui concerne les installations du
jour, disons que le chevalement est en bois et à quatre
montants, et que l'exhaure s'effectue au moyen de
deux pompes foulantes, installées dans le puits.
La presque totalité de Textraction est expédiée par
mer en Suède, enNorwège, en Allemagne et en Russie.
Le charbon se vend couramment 8 fr. 40 la tonne.
722
Contrairement à ce qui se passe en France, les ouvriers
n'en reçoivent pas gratuitement ; mais on leur en cède,
à un prix inférieur du tiers, au prix courant. Les salai-
res moyens du mineur atteignent 7 fr. 20 et la plupart
d'entre eux sont logés dans des maisons appartenant»
la Compagnie.
exploitation. On emploie à Townhill deux méthodes de travail.
Pour les couches dont la puissance n*excède pas
3 pieds (0",90) et dont le toit est solide, on exploite par
longwall ou longues tailles, atteignant jusqu'à 300 yards
de longueur (270 mètres). Pour les couches plus puis-
santes, qui atteignent 4 pieds d'épaisseur (i'",20), là où
on n'a pas besoin de faire de mur pour la création des
voies, et où le toit est plus mauvais, on emploie la mé-
thode par galeries et piliers, qu'on déhouillo en reve-
nant en arrière. Les terrains étant très solides, le prix
du boisage ne s'élève pas à plus de 4 pence la tonne
(0 fr. 40). Il faut ajouter que les voies et travaux sont
très mal tenus. Le profil en long des galeries n'est pas
étudié, les voies de transport n'ont pas de ballast, de
sorte qu'il y a beaucoup d'eau dans les galeries de rou-
lage.
Les moyens de transport sont extrêmement primitifs.
Les rails se composent de fers en U ou de cornières
(FiG. 2). Les fers en U s'emboîtent les uns dans les au-
tres, au moyen d'une mortaise et d'un ergot. A chaque
extrémité, deux oreilles, percées d'un trou, permettent
de fixer le rail à la traverse en bois au moyen de cro-
chets. La longueur du rail est de 1™,30. Le prix du
roulage au fond, au moyen de poneys, se chiffre par
0,05 à la tonne kilométrique.
Les plans inclinés ne présentent que trois voies au
lieu de quatre. Au milieu, se trouve un garage pour le
croisement des deux berlines. Quant aux freins des
poulies, ils ne se serrent pas automatiquement.
723
La mine n'est pas grisouteuse. Aussi se sert-on de
petites lampes à feu nu, qui ressemblent à des godets.
L'aérage est obtenu par un ventilateur aspirant, de
I",20 de diamètre ; il donne un volume d'air de
30.000 pieds cubes par heure (810 mètres cubes). Dans
les travaux, le courant d'air est toujours distribué par
des toiles.
L'abattage du charbon est facile. C'est pourquoi on
n'emploie la dynamite que pour faire du toit.Par contre,
les couches contenant des charbons barrés, les fines
doivent être nécessairement lavées. L opération se fait
dans de vieux bacs à pistons branlants.
La FiG. 3, Pl. II représente la coupe d'une couche.
nillborii Colliery.
La houillère de Milborn, comme ses voisines du bixs-
sin de fllascow, a une apparence modeste. Elle n'a pas
de prétentions et borne son ambition à avoir une extrac-
tion suffisante, quoique minime, avoi^ dos revenus
superbes, ot coin, au moyen d'installations absolument
primitives. Je me ferais, pour ma part, grand admirateur
de ce système, à la condition qu'on voulût bien prendre,
pourtant, les précautions nécessaires à la sécurité des
ouvriers, ce qui malheureusement n'a pas lieu.
Les puits sont au nombre de trois ; le dernier sert au
retour d'air. Les profondeurs sont respectivement de
189 mètres, 90 mètres ot 162 mètres. On voit donc que
les gisements sont très superficiels, ce qui place lu
Société dans une bonne situation pour l'exploitation.
L'extraction est de 150 à 200 tonnes par jour. C'est peu,
direz-vous, je suis de cet avis ; mais ce cas, qui est
général en Ecosse, et se trouve être la conséquence de
la simplicité des installations, permet de créer une
affaire sans grands capitaux, quitte à la développer
ensuite, et, pour ma part, je n'y trouve pas d'incon-
vénient.
Aussi, est-ce plutôt comme étude rétrospective que
cette visite présente quelque intérêt. Les machines d ex-
traction sont horizontales, avec des tambours sur lesquels
s'enroulent des câbles cylindriques en fil d'acier. L'une
d'elles, abritée dans une espèce de guérite, n'a qu'un
seul cylindre, et, pourtant, dessert simultanément deux
profondeurs, au moyen dïm tambour h deux diamètre».
Quelle distance nous sépare des belles installations
de nos charbonnages du Pas-de-Calais !
Blantyre C-iilll^r^.
Ce charbonnage, situé non loin de l'important groupe
minier d*lIamiIton, estauSud-Est de Glascow, dans la
partie la plus riche, mais aussi la plus grisouteuse du
bassin (Fm. 5, Pl. Il)*
Un embranchement particulier, qui part de la gare
de High-Blantyrc, dessert les trois fosses de la Com-
pagnie. La profondeur des puits est très faible ; elle ne
dépasse pas 36 mètres et 43",50. On comprend
que^ dans ces conditions, les installations du jour soient
très simpliflécs* Elles le sont pourtant trop à mon avis.
Ainsi, l'une des machines d^extraction est une vieille
machine à balancier à un cylindre ; l'autre, une petite
machine horizontale à tiroirs. Les câbles ronds s*en-
roulent sur des tambours; dans l'une des baraques en
planches vermoulues ([ui servent d'abris aux appareils»
le mécanicien s'est protégécontreles projections de grais-
ses du tambour, au moyen d'un morceau de décor, vieux
débris sans doute d'un café-concert, quidonneàrensem-
lile de linstallation une apparence grotesque et triste à la
fois. Les chaudières sont du type généralement em-
ployé, h double foyer intérieur. Chevalement en boî»,
725
dont les quatre montants n'assurent pas la rigidité, car
il oscille désespérément à chaque ascension de
oage ; les guides sont en bois et latérales ; quant aux
cages, elles ne contiennent que deux berlines. L'aérage
est obtenu par un grand ventilateur à force centrifuge
en fonte, système Waddle, tournant à Tair libre et as-
pirant Tair des travaux, par un puits spécial (Fio. 6).
L'expédition des charbons se fait d'une manière assez
primitive, en culbutant les berlines sur une espèce d'é-
trier double (Pio. 7), oscillant autour d'un axe, et sur
lequel viennent reposer les deux essieux du wagonnet.
Le charbon est séparé en fines, menu et gros, par un
système de deux grilles fixes superposées (Fio. 8).
Le sen'ice des bureaux est aussi simplifié que les
autres services : il comprend simplement le « manager »
ou directeur, M. Thomas, un dessinateur et un employé
comptable.
Dr^ps de Qlaseow.
L'exportation des charbons anglais atteint un chiffre
trop considérable pour que le mode de leur embarque-
ment à bord des bâtiments charbonniers n'ait pas été
l'objet d'études et de perfectionnements successifs.
Aussi les systèmes adoptés sont-ils nombreux; ils
varient avec les ports.
A Glascow, l'idée qui préside à l'embarquement des
houilles est tout au moins originale.
La gare aux charbons, à laquelle aboutissent les diffé-
rentes lignes partant des charbonnages du bassin, se
trouve à proximité des quais d'embarquement. A l'extré-
mité du faisceau des voies de triage, part une voie
double, sur laquelle s'aiguillent autant de voies simples
qu'il y a de grues de chargement. Chacune de ces voies
uniques, sur laquelle peut se garer un train à charge,
726
aboutit, peri>endictilairemeni au (|uai et par une penu*,
à unt; pIatc*foriTjo mulvilo que précède immédtatemem
une plaque tournante : depuis la plaque tournante ju5-
qu'à la plate-forme, au contraire, la voie est en rampe
La platti-lbrm*^ inobih' se coniposc d'un rhnssis- en kr^
à T; Bupportaut deux railn qui se raccorilent avec ceux
de la voie ; quatre chaînes, attelées h un système de
mouttles, permottenh, au moyen d'une grue à vapeur
, touruanlo, d'enlever la plaie-forme charo'ée d'un waiïon.
Enfin, une dernière chaîne de longueur invariable, lixée
d'une part à rextrémité delà volée de la errue, peut, i
l'aide d'un crochet, lorscpie le wagon est en Tair, sni-
tacher par l'autre extrémité à la partie postérieure de
la plate-forme.
La manreuvre est la suivante :
Le train à charge étant garé, un waûron est détaché^
son frein est desserré, et il descend lui-même la penU\
puÎB remonte la rampe et s'enirage sur la plate-forme
en vertu de la force act(uise. Là, on le cale. La g'rue ^t'
met en mouvement et soulève verticalement Tappareil.
On accroche la chaîne fixe à la partie postérieure de h
jdate-forme, la t^rue tourne sur elle-même en amenant
lîi cliarge au-desf^us des soutes du bâtiment h charger,
puis descend le wa^on ; la ehaine fixe arrêtant sa partie
poëtérieure, la léto du wagon plonge en avant et, lors-
qu'il a atteint linclinaison voulue, un coup de gaffe
ouvre la porte antérieure et le chargement coule dan^
le bateau sans choc, la hauteur de chute étant très
nime. Le wagon étant vi<lé, la plate-forme est raroeni
on place par une manœuvre inverse. Le wagon est alors
rendu libre et descend sur la plaque tournante où
Tarréte par une cale. A coté de la plaque tournante
trouve une borne hydraulique, à laquelle on peut de
nor un mouvement de rotation en appuyant sur
pédale. Une corde, fixée par un crochet au châssis
I
wagon et enroulée d'autre part sur la borne, fait tour-
ner le wagon, puis le lance ensuite sur une voie de
garage parallèle au quai.
Deux hommes, plus le mécanicien de la grue à va-
peur, sufïisent à assurer le service, et la manœuvre
complète d'un wagon dure trois minutes. On décharge
ainsi des wagons de 6, 7 et 8 tonnes.
C'est avec ces appareils que, pendant Tannée 1887,
on a embarqué à Glascow 600,981 tonnes de houille,
soit 2.003 tonnes par jour pour une année de 300 jours.
Milieu de Broxbarii
OIL WORKS
(Stfition de Drumshoreland.)
Les affleurements du calcaire carbonifère qui forment Gisements
la base des bassins houillers de Newcastle et d'Edim-
bourg, contiennent do puissantes intorcallatiops schis-
teuses, qu*on exploite sur un très grand pied comme
schistes bitumineux.
L'exploitation de beaucoup la plus importante est
celle de Broxburn, dont la concession remonte à 25
ans.
La formation schisteuse revêt à Broxburn la figure Exploitation
d'un mamelon ou plutôt d'un abat-jour très aplati. Les
gisements comportent plusieurs couches, mais on se
contente pour le moment d'en exploiter une seule, dont
la puissance varie de 3 à 4 pieds (0°*,90 à 1",20). La
Société possède 7 sièges d'extraction, qui sont assez
rapprochés ; deux seulement sont des puits verticaux
qui prennent la couche en pied, à son intersection avec
une grande faille qui limite au Sud l'exploitation. Les
autres sièges se composent d'une galerie inclinée sui-
vant le pendage, qui atteint souvent 75** avec l'horizon-
tale.
Ces galeries inclinées, qui possèdent une double
voie, servent au transport des produits au moyen d\m$
traction par câble métallique dont chaque brin agit «^
parement.
Les berlines arrivant au jour sont culbutées le long
d'une plate-formo dans des wagons de chemin de fer
(FiG. 9, Pl. II). L'un des deux puits verticaux, foncé au
point qu'on présume devoir être le plus bas de l'exploi-
tation, est chargé du service de l'exhaura et de celui
de Taérage. Un ventilateur i\ force centrifuge, installé
au jour, injecte dans ce puits de l'air frais qui sortirt
ensuite par chacune des galeries.
Cet aérage par insufflation, quelque dangereux qu'il
Boit, surtout à Broxburn où il y a beaucoup de grisou,
doit être employé ici de préférence à l'aérage par as-
piratiou» à cause des nombreuses fissures et communi-
cations, créées par les travaux entre le jour et le fond
La distribution do Tair au fond se fait uniquement ao
moyen de grosses toiles.
Le ventilateur souillant a 12 mètres de diamètre; il
fait 50 tours à la minute et crée une dépression de 40
millimètres d'eau* Il maintient un aérage suffisant pour
que, malgré la présence du grisou, on n'emploie que
des lampes à feu nu, espèces de petites burettes qui
brûlent de Thuile paraffinée aux frais du mineur,
La méthode d'exploitation suivie au fond est la mé-
thode par galeries et piliers, en procédant par amont*
pendage.
On s'étend ainsi jusqu'aux limites du champ d'ex-
ploitation et on reprend les piliers en revenant en ar-
rière, sans remblayer.
Les mineurs travaillent en général par postes de
deux. La méthode employée pour l'abattage est analo*
gue à celle adoptée pour le charbon. On fait un havage
à la partie inférieure, avec un pic à deux pointes, puis
729
on bat des mines au toit de la couche. Les trous de
mine sont forés soit avec la barre à mine ordinaire*
ou batrouille, soit avec un appareil à main, composé
d'un levier à déclic, appuyé à sa partie postérieure con-
tre un bois de mine et actionnant une mèche à deux
pointes (Fig. 10).
La longueur d'une mine atteint ordinairement un
mètre et son diamètre est de 0"*,25. On emploie comme
explosif des cartouches de poudre noire en grains. Avec
un havage horizontal au mur, une cartouche de 500
grammes peut donner un déblai de 3 tonnes. C'est l'ex-
traction moyenne d'un ouvrier par jour. Le transport
au fond se fait au moyen do berlines, qui contiennent
700 kilog. de schistes. La traction est opérée par des
poneys.
L'extraction est d'environ 1.400 tonnes par jour.
Quant aux deux puits verticaux dont nous avons parlé,
ils présentent la plus grande analogie avec les fosses à
charbon do la même région. Ils sont desservis chacun
par deux cages à une berline qui sont maintenues par
un guidage en bois. Les câbles sont cylindriques et en
fer. Les moteurs sont des machines horizontales à deux
cylindres avec un tambour cylindrique. Enfin Torifice
du puits d'aérage est fermé par un système de clapets
en bois.
Les Anglais, gens très pratiques et très industriels,
ne négligent rien pour avoir de bons outils et d'excel-
lentes machines ; mais, après les avoir installés, ils se
préoccupent fort peu du toit qui les abritera. Ce n'est
malheureusement pas ce qui se produit toujours en
France, où les constructions, qui, dans l'industrie ne
devraient être que des abris, dévorent une partie du
capital social et majorent considérablement les frais gé-
néraux.
Il n'en est pas de même de l'autre côté du détroit,e^
7»)
à Broxburn en particulier, tous les bâtiments sont com-
posés de pans de bois recouverts de tôle ondulée et
galvanisée.
Malgré la présence du grisou dans les travaux et le
peu de précautions auxquelles on s'astreint, les statis-
tiques de Texploitation montrent qu*il y a lin accident
mortel au fond pour une extraction de 400.000 tonnes
et un accident non mortel pour une extraction de
100.000 tonnes. Ces chiffres sont de beaucoup inférieurs
à la moyenne générale en Europe, qui est : en Au-
triche, un ouvrier tué pour i^iO.OOO tonnes, en Angle- I
terre un pour 174.000 tonnes et en France un pour i
122.000 tonnes.
Le salaire du mineur est d'environ 7 fr. 50 par jour.
Itement Les schistes, à leur sortie de la mine, sont montés au
lUatlo? rnoyBïi de rampes, dans de grandes chambres closes,
où ils sont soumis à la distillation. Ces chambres sont
chauffées à la partie inférieure par un jet de goudron
sulfurique, sous-produit de la fabrication, entraîné par
un courant de vapeur, au moyen d'un injecteur du genre
Koerting. La chambre de chauffe possède, d'ailleurs,
un foyer de réserve qui pourrait être chauffé directe-
ment par des combustibles minéraux (FiG. 11, Pl. H).
On obtient à la distillation les produits suivants:
1** Un résidu solide, qui est une éponge de schiste,
contenant encore beaucoup do carbone fixe ; co résidu
peut être brûlé et prend alors la couleur rouge ;
2** De l'ammoniaque et des sels ammoniacaux (carbo-
nate d'ammoniaque, etc.) Ces sels sont séparés de l'am-
moniaque par évaporation ;
3** Enfin, des huiles de toutes catégories. Ces huiles
sont recueillies séparément suivant leur densité. Les
plus lourdes qu'on sépare sont les huiles à lubréfier,
c'est de là qu'on tire la paraffine. Pour l'obtenir, on
731
refroidit Thuile au moyen de machines à froid à ammo-
niaque, en employant le chlorure de calcium comme
véhicule. L'huile, ainsi rendue pâteuse, est soumise à
des pressions croissantes ; d*abord, dans un fîltre-presse
à vis, puis dans une presse hydraulique. L'huile pro-
prement dite exsude et la paraflino reste en gâteau ;
mais cette dernière est loin d'être pure. Son épuration
comporte deux modes d'opérations. La paraffine est
d'abord soumise doucement à un chauffage progres.sif
qui l'amène jusqu'au point de fusion sans la provoquer.
Sous l'action du ramollissement de la pâte, l'huile qui
était restée emprisonnée malgré la pression, se sépare
en entraînant la plupart des impuretés. Par des chauf-
fages et des refroidissements répétés, on arrive ainsi à
débarrasser la parafline de presque toutes les matièi*es
étrangères. On termine la purification par une dissolu-
tion complète dans dunaphte, puis on refroidit la masse,
et par une dernière compression, le naphte est chassé
avec ce qui restait d'impur.
La préparation complète de la paraffine nous a fait
devancer Tordre des opérations en ce qui concerne
Thuile. Nous avons vu tout à l'heure que les huiles, lors
de la première distillation, étaient recueillies séparément
suivant leur densité. Les huiles les plus lourdes nous
ont donné la paraffine. Viennent ensuite les huiles
combustibles dont la série est longue et qui fournissent
les huiles à phares, enfin, les huiles les plus légères et
qui ont pour type le naphte.
Chacune de ces catégories est reprise à part et purifiée
par de nouvelles distillations successives ; chaque dis-
tillation se fait dans des appareils analogues à ceux
dont nous avons parlé dans la distillation des schistes
bruts, avec cette seule différence, que les huiles à dis-
tiller arrivent automatiquement par le seul fait de la
gravité, dans les vases clos qui servent à la distillation.
732
Après chaque distillation, Thuile est introduite avec
de Tacide sulfurique dans de grands cylindres à axe
horizontal, à Tintérieur desquels tournent mécanique-
ment de puissants agitateurs. Il se dépose bientôt à la par-
tie inférieure du goudron sulfurique, qui est décanté, et
sert, nous Tavons vu, au chauffage des cornues. La
masse liquide, ainsi purifiée, est alors additionnée de
soude caustique. Le malaxage donne également nais-
sanoe à du goudron caustique qui se dépose (Fio. 12).
Après un certain nombre de distillations et de mala-
xages successifs, on obtient une série considérable
d'huiles de toutes densités et parfaitement pures.
On compte, en moyenne, qu'une tonne de schiste
fournit 30 gallons d'huile (136 litres 29), 17 livres an-
glaises de sulfate d'ammoniaque (5 kilog. 341) et 12
livres de paraffine blanche (4 kilog. 476).
L'extraction est de 1.400 tonnes par jour et emploie
700 ouvriers au fond. On occuppe, en outre, environ
900 ouvriers au jour.
La production annuelle de l'usine varie de 7 à 8
millions de gallons d'huile (do 318.000 à 360.000
hectolitres).
La paraffine blanche sert uniquement à la fabrication
des bougies, qui sont même emballées dans l'usine, et
dont le total atteint 80 tonnes par semaine.
Newcastle, 30 juin 1889.
733
NOTE SUR LES VENTILATEURS
Par M. ROSSIGNEDX, ingénieur.
lie la seetlen à lienuer à Teutrëe des tHATaflearfl
•a chemliiëes
fies ventilateurs flëprlmes^nes.
Soient Q le débit d'un ventilateur, à une vitesse
de rotation déterminée, et V la vitesse avec laquelle
l'air s'échappe à la circonférence des ailes ; la sec-
tion w de rentrée du diffuseur devrait être, théorique-
Q
ment, égale à ~.
En dehors de toute expérience directe, il est facile
de prévoir à priori qu'en pratique il faut donner à »
une section plus grande que --. En effet, Técoulemont
de Tair à l'entrée du diffuseur est tout à fait analogue
à Técoulement par un orifice en mince paroi ; la vitesse
sur les bords est moindre qu'au centre, à cause des
frottements ; la vitesse au centre ne doit pas dépasser
la vitesse V, à laquelle l'air s'échappe des palettes,
sans quoi le diffuseur absorberait de ce chef une cer-
taine quantité de force vive ; pour que le diffuseur ait
un bon rendement, il faut donc que la vitesse moyenne
à l'entrée soit inférieure à V, et que w soit supérieur à
la section théorique et multiplié par—: = c, K étant le
coefficient de dépenses s'appliquant au cas que nous
considérons.
34« ANNÉB. 47
734
Si K avait la même valeur que dans un oriGce en
mince paroi, soit 0,65, on devrait donc avoir :
_ Q - 1 ^A ^
" - ôfi^ - *'^* V
L'expérience directe montre que, pour tous les ven-
tilateurs construits jusqu'à ce jour, c doit avoir une
valeur supérieure à 1,54.
M. Devillez, dans son traité de la ventilation des mines,
préconise la valeur c = 2 ; c*est, d'après lui, la valeur
qui donne le meilleur rendement à la cheminée des
nombreux ventilateurs Guibal qu'il a étudiés.
Les essais faits par M. Murgue sur le ventilateur
Quibal de Cessons, dans lequel la section » était fixe
et égale à 1"'',78, donnent une valeur un peu moindre.
Dans ces essais, on faisait varier Foriflce équivalent de
la mine, et par conséquent le débit, et on observait la
dépression correspondant à chaque débit. La dépres-
sion a été maximum (35 "/"*) pour un débit de 21 "',4,
la vitesse circonférentielle était de 21", 10, correspon-
dant à 45 tours par minute, d'où on en conclut que la
valeur de c correspondant au meilleur effet de la che-
minée est c = 1,75.
Passons au ventilateur Ser. Nous emprunterons les
éléments de notre calcul au Mémoire publié par
M. François dans le Bulletin^ tome XV, P* liv., 86.
Dans les expériences faites à Anzin sur les ventilateurs
Ser de 1 "*, 40 et 2 mètres de diamètre, on procédait comme
à Cessous,le difluseur étant invariable, on faisait aspirer
le ventilateur sur des mines d'orifice équivalent varia-
ble, en observant les dépressions correspondantes.
Prenons d'abord le ventilateur de 1",40 et la vitesse
de 400 tours, correspondant à une vitesse circonféren-
tielle de 29^,30, la dépression maximum, 89"/",2, a été
735
réalisée pour rorifice équivalent dé 0^*,47. Le volume
débité était alors de ll^-^jôlS (1).
La largeur de la turbine à la circonférence étant de
O'^ySSS, et les ailes étant inclinées à 45^, la section de
sortie des palettes est de 0"*',79. La vitesse relative de
Tair à la sortie des palettes est
0,79 - ^* ''"
La vitesse V, qui est la composante de cette vitesse
relative et de la vitesse oirconférentielle, laquelle est
de aQ'-.aO, est de SS^QO.
L'entrée de la cheminée u a une section rectangulaire
de C.TO X O-'.TO, soit de 0'°»,49.
Théoriquement, on devrait avoir :
11,615
38,90
= 0,297
Passons au ventilateur de 2 mètres. La dépression
maximum de 67"/™, 15 a été réalisée à la vitesse cir-
conférentielle de 25", 12 avec l'orifice équivalent de
0"*%955. Le débit était de 20°»^90.
La largeur de la turbine étant de 0°^,36, la vitesse V
est de 34"*, 37. La section de la base de la cheminée
étant de 1™ X 1", il en résulte que la valeur de c, qui
réalise la dépression maximum, est comme dans le
ventilateur de l*,40,
c = 1,64.
(1) Aux environs du maximum, les courbes données par
M. François présentent des zigzags assez prononcés ; les chif-
fres que nous donnons correspondent à la moyenne des deux
points les plus voisins du maximum, soit à une rectification de
la courbe.
Aînsî donc, dans les ventilateurs Guibal on a c :^ 1,44
ou c = 2, et K = 0,57 ou 0,50, et dans le ventilateur
SerK = 0,61.
Cette augmentation du coelBcient de dépense dans
ce dernier semble indiquer une meilleure utilisatioD de
la force vive possédée par Tair à la sortie des palettes
En effet, en augmentant la section de la base de la
cheminée, on se condamne à une perte de force vire,
soit par répanouissement brusque de la veine gazeuse,
soit par les frottements latéraux qui paraissent être,
comme nous Favons dit plus haut, une des causes prin-
cipales qui nécessitent Félargissement de la section ••
au-delà de sa valeur théorique, et plus cet élargisse*
ment est grand, plus ces pertes doivent Têtre*
Je me suis demandé si la supériorité, à ce point de vue*
du Ser ne provenait pas de la forme en est^argot de
Tenveloppe, qui permet à Tair de sortir d'une façoti
uniforme par toute la circonférence. Dans le Guibal,
au contraire, l'air ne sort guère que par */| de la cir-
conférence, et, comme nous lavons déjà fait remarquer
dans un Mémoire précédent sur Taérage {JBu//e/în,
t VUl, 2" série), il en résulte une circulation irregu-
lière de Tair dans les palettes. Ainsi, dans un venltla-
teur de 12 mètres de diamètre et 2"V,50 de largeur»
tournant à 80 tours par minute et débitant 50"*^, b
masse d*air comprise entre deux ailes successives doit,
dans Tespace de 7? de seconde, partir d'une vitesse
nulle pour atteindre celle de 1 1 niètres et revenir au
repos relatif. Au moment du coup de bélier, l'air doit
s'échapper à une vitesse plus grande que la vitesse
moyenne supposée dans les calculs ; la circulation de
l'air à l'entrée de la cheminée se fait donc avec une
vitesse périodiquement variable et pour ainsi dire par
bouffées successives; il y avait lieu de se demander si
la cheminée d'un Ouibal ne fonctionnerait pas mieui
737
on le munissant de Tenveloppe en développante de
cercle du Ser. Cette disposition, peu répandue, n*est,
du reste, pas nouvelle ; elle est signalée par MM. Âguil*
Ion et PernoUet pour le ventilateur de 10 mètres de
diamètre, installé à Heinitz (Allemagne).
Ayant donc dernièrement à installer, à la fosse de
Clercq des mines de Dourges, un Guibal de 9 mètres
de diamètre et 2 mètres de large, nous l'avons muni
de l'enveloppe en escargot. La section de sortie », qui
est au minimum do 2™ X 0,70 = 1™,40, peut être portée
à 1",20 X 2° =: 2,40, par Tenlèvement des planches
formant la partie de Tenveloppe la plus rapprochée des
palettes.
Nous avons répété sur ce ventilateur avec » = 1,40
et w = 1,60 la série d'expériences effectuées à Ânzin
et à Cessous. Nous faisions aspirer le ventilateur à
travers des orifices en mince paroi variables et notions
la dépression correspondante. Le débit était non pas
mesuré à l'anémomètre, mais calculé au moyen de la
formule de M. Murgue :
Q = 0,65 a
v/^»„^
Dans chacune des deux séries d'expériences, nous
avons obtenu la dépression maximum (50"/" à 50 tours,
ce qui correspond à un rendement manométrique de
73 p. •/©) pour des orifices équivalents tels qu'il en est
résulté la valeur
c = 2
c'est le chiffre de M. De ville.
Nos prévisions n'ont donc pas été réalisées, et le
coursier en escargot appliqué aux Guibal ne parait pas
augmenter le rendement do la cheminée. Cette dispo-
sition présente toutefois l'avantage de supprimer com-
plètement les vibrations du Guibal ^ordinaire ; le
738
ventilateur fontionne tout à fait sans bruit. Le rende*
ment 0,73 est très convenable et s'approche des chifiBres
les plus élevés cités par M. Murgue ; nous croyons donc
que cette disposition est à recommander.
On peut établir une relation très simple entre Forifice
équivalent a et la section de base de la cheminée «.
D'après les formules de M. Murgue, on a, en appelant
r le rendement manométrique, u la vitesse à la circon-
férence des palettes,
/i = r
g
u«
Q = 0,65 a yVg^ = 0,65 au yir
u
On a aussi Q = w - ; égalant les deux valeurs
de Q, on a
r^zz a. c 0,65 i/2 r
),65 y/s
pour les ventilateurs Guibal, prenant c = 2 et
r z= 0,70, on a la relation très simple
û> = 1,54 a.
c'est-à-dire que dans les Guibal et dans tous les ven-
tilateurs à ailes radiales, auxquels s'appliquent les
formules ci-dessus de M. Murgue, la section d'entrée
de la cheminée doit être égale à un peu plus de
1 fois Yj rorifice équivalent. C'est avec ces proportioas
que le ventilateur donnera la plus grande dépression,
et par suite le plus grand effet utile.
Pour les ventilateurs Ser, les formules étant plus
compliquées, nous tirerons directement des faits obser-
vés la meilleure proportion à établir entre a et «. Dans
le ventilateur do 2 mètres, le meilleur rondement a eu
739
lieu pour » =: 0,955, alors que a était égal à 1 mètre ;
on en déduit qu'il faut avoir :
« --= 1,04 a.
Le ventilateur de 1",40 donne exactement le même
résultat.
Ces formules très simples w = 1 ,54 a pour les ailes
radiales, *> = 1,04 a pour ailes inclinées à 45* en avant,
nous paraissent devoir être d'une certaine utilité pra-
tique ; elles permettent d'apprécier d'un coup d'œil à
quel genre de mine peut s'appliquer avantageusement
tel ventilateur donné.
Ainsi, M. Mailliet, constructeur à Ânzin, a fourni à
deux Compagnies du Pas-de-Calais des ventilateurs do
3 mètres de diamètre, analogues au Ser comme cons-
truction, mais à ailes sensiblement radiales, dans les-
quelles w zz: 0,75 X 0,85 = 0,64. En lui appliquant la
formule w z= 1,54 a, on voit que ce ventilateur convient
n A/
à une mine ayant un orifice équivalent de -Vr = 0,415,
1,54
c'est-à-dire à une mine très étroite. Malgré son diamè-
tre de 3 mètres, il est donc inférieur au Ser de i"',40,
dont la dépression maximum correspond à Torifice de
0"*,47. (Il est bien entendu que je n'entends nullement
blâmer le constructeur, et qu'il serait très facile d'aug-
menter la puissance de l'appareil en augmentant la
section de sortie ».)
Nous ferons remarquer que la section de sortie « n'a
rien de commun avec ce que M. Murgue appelle l'oritice
de passage. Bien que « soit la section la plus rétrécie
que l'air trouve à son passage dans le ventilateur,
Torilice de passage est 2 à 3 fois plus grand que «> ; il
parait être plutôt en relation avec les dimensions des
ouïes et la largeur du ventilateur, comme le fait voir
740
le tableau ci-dessous des orifices de passage calctil^
par M. Murgue.
Gui bal de Cessous . 9
Guibal de Bcssèpes- *,,.., 5
VentHaleiirâen?eloppedeCr^al (>
Turbine sans eriveloppedeLalle 3,80
Miëm, Diaro.
âf% a Dm , 09 l'iMl?.
3-
2,50
3,50
1,80
éÊrvM,
7-10
4,ÎH)
9,55
Onteé
2 ita
1.10 3,S1^
5J0 1"»3-Zi0,60 t:?j
Dans le ventilateur de Cessous, notamment, Torlûcf
de passage est de 4,162f et *• = i,78, rorîfîce de pw*
sage est donc égal à 2^33 fois la section de sortie.
Dans un ventilateur ou w est constant, rinvariabiliti
de ûi et de rorifice de passage 0 contribuent concur-
remment à diminuer le rendement, en volume et en
dépression^ quand on applique ce ventilateur à des
mines d'orifices équivalents plus grands que celui (louî
lequel le ventilateur est calculé. On pourrait établir
des formules représentant la perte de charge h^ due
à û>, quand on passe du volume V« correspondant à la
dépression maximum, à un volume plus grand V (1).
(i) En suppoBant quG la cheminée restitue la moitié de la force
vive que ijossèdc Fair h son passage dans la section ta^onairive
à la formule suivante :
/.. = '^^j
II
m-')
H étant la dépression maxîmunn. Si w a la valeur recommandée
Cl) = 1,54 a» on a, toutes rcductiona faites.
h, = 0,083
■' fë - 0
on a, d'autre part, pour la perte de charge 'i^ causée par lorifice
de passage, d'après M. Murgue,
va
'.. = MU -
t'^n comparant la somme des perles de charge /j<, -[- ft h celle
observée dans les expériences citées plus haut, on trouve ([Uf
ces formules représentent assez bien les réaultats du Ser de
2 mètres ; qu*elles donnent des résultats beaucoup trop forts
pour le Ser de l">,40et trop faibles pour le Guibal de Ce^sous.
741
Pour ne pas allonger inutilement cette note, nous don-
nerons quelques chiffres empruntés aux expériences
d'Anzin et de Cessons. La dépression utile diminue de
moitié quand on a
V = 2,10 Ym pour le Ser do 1°',40.
V = 1,65 Vm pour le Ser de 2 mètres,
et V = 1,77 Vm pour le Guibal de Cessous.
Ces chiffres suffiront à faire apprécier combien il est
important d'établir une bonne proportion entre rorifico
équivalent de la mine et la section do base de la
cheminée.
lia rcniiefnent flynamlque et des avantafres
pratiques du ventllatenr filer.
Le ventilateur Ser a un rendement manométrique
très élevé, atteignant 0,93 avec le type de 2 mètres,
alors que les meilleurs ventilateurs connus, les Guibal
par exemple, ne donnent que 0,74 au maximum.
Il possède donc une supériorité incontestable toutes
les fois qu*on cherche à obtenir une pression ou dépres-
sion élevée, par exemple pour souffler certains foyers
métallurgiques, ou dans quelques mines étroites. Dans
le cas général des mines, les dépressions à obtenir
sont faibles et peuvent être obtenues facilement en
dehors du Ser ; un pouvoir déprimant élevé n'est pas
la seule qualité à rechercher, on doit tenir compte sur-
tout, quand il s'agit d'installer un ventilateur, du ren-
dement dynamique, un bon rendement dynamique
entraînant une dépense moindre do force motrice.
Et encore dans les mines de houille, la dépense de
force motrice ne pèse-t elle qu'assez peu dans la
balance. Généralement un Guibal, ayant un rondement
dynamique de 40p. 7o) consomme pour 5 à 6.000 francs
742
de combustible par an ; si on le remplace par un appt-
reil plus perfectionné, ayant un rendement de 60 p. %
ce qui est le rendement du Ser, moteur compris,
l'économie réalisée sera de 2.000 francs par an. C'est
quelque chose ; mais, surtout dans les mines à grisou,
l'économie doit céder le pas à la sécurité. Le meilleur
ventilateur est non pas celui qui consomme le moins,
mais celui qui ne s'arrête jamais, qui marche plusieurs
années sans réparations, sans changement de coussi-
nets, segments ou courroies. De même que dans le
corps humain l'appareil respiratoire fonctionne d'une
façon inconsciente, sans Tintervention d'actes réflexes,
le ventilateur d'une mine à grisou doit accomplir sans
bruit ses importantes fonctions et ne jamais réclamer
les soins de l'ingénieur.
Reste la question des frais d'établissement. Les
(Jîuibal de 9 mètres, installés dans la région du Nord,
coûtent généralement 30.000 francs, machine et bâti-
ment compris. Ce prix peut être réduit en diminuant la
hauteur du soubassement et on réduisant l'épaisseur
des maçonneries. La partie mécanique d'un Guibal
coûtant 13.000 francs, le bâtiment peut ne coûter que
^4.500 francs. C'est le prix d'installation du Guibal de
9 mètres de diamètre et 2 mètres de large, que nous
venons d'installer à la fosse de Clercq (1). Le prix d'un
Ouibal de 9 mètres, galerie d'aspiration non comprise,
peut donc être ramené à 18.000 francs.
(1) Voici le détail des dépenses :
Fouilles 138-^3,91 à O'.ÔO 83',35
Maçonneries 247 73 à 10 40 2.576 40
Rejointoyago 600 » à 0 35 ?i0 »
Couverture en tuiles. .. . 130 p à 7 » 910 »
Portes, vitrages en fer.. 20"'2 » à 12 50 250 »
Carrelage 30 >.à 6 » 180 •
Divers 300 ■
Total 4.509 75
743
Le prix d'un Ser de 2 mètres est de 11. 000 francs, soit
17 à 18.000 francs avec le moteur. La maison de
Quillacq, d'Ânzin, construit des Ser reliés à leur mo-
teur par un cadre en fers à I, de façon à supprimer
presque complètement les massifs de fondation, dont
le prix est réduit ainsi à environ 1.000 francs. Même
avec cette disposition, un Ser de 2 mètres coûtera plus
cher qu'un Guibal de 9 mètres, à moins de ne le couvrir
que d'une baraque en planches.
Il est vrai qu'en cas de déplacement du ventilateur,
on économise de 2 à 3.000 francs sur les frais de
réinstallation.
Revenons à la question des rendements manométri-
que et dynamique. Remarquons d'abord qu'il n'y a pas
une connexion absolue entre les deux rendements. Un
ventilateur peut avoir un bon rendement manométrique
et un mauvais rendement dynamique ; l'inverse est
également ^Tai, ainsi les expériences de la Commission
du Gard ont démontré que certains ventilateurs ont un
rendement dynamique supérieur au rendement mano-
métrique.
Ce résultat d'appaYence paradoxale s'explique par le
fait que le rendement manométrique s'obtient en com-
parant le ventilateur à un ventilateur idéal, à ailes
radiales, cueillant l'air sans choc à l'entrée ; et que le
ventilateur du Gard dont il s*agit a ses ailes inclinées
en arrière ; il absorbe donc moins de force que le ven-
tilateur théorique auquel on le compare et c'est ce qui
explique que son rendement dynamique puisse être
supérieur au rendement manométrique.
Quel est le rendement dynamique du ventilateur Ser ?
M. Tresca, dans ses expériences du Conservatoire des
Arts et Métiers, a trouvé, pour le Ser de i",40, les
chiffres de 0,52 à 0,67, et pour celui de 2 mètres, celui
de 0,83. Les chiffres se rapportent au ventilateur seul,
isolé du moteur, les essais étant faits soit au frein dyn^
mométrique, soit à 1 indicateur Richard» on retranchauj
le travail à vide du moteur.
Les rendements se réduisent, pour lensemble
moteur et du venlilateur, à 0,655 pour le Set de !
mètres et à 0,42 et 0,54 pour celui de 1"\40.
M. François a trouvé dans les mêmes condition»,]
l'ensemble des 2 appareils, 0,47 et 0,46 pour le Scr^
2 mètres; les chiffres sont de 0,58 et 0,61 pour le î
isolé du moteur.
Enfin, M. Murgue, à qui les essais d'Anzin ont
communiqués dans tous leurs détails, aftirme, dans!
note qui acrompagno le Mémoire de M, François^ que'
le rendement du Ser ne dépasse pas 0,42, sans expU»
quer s'il entend que ce chifTro s'applique au ventilateurj
seul ou à l'ensemble du ventilateur et du moteur (1).
On est SLHHei embarrassé de choisir entre tous
chiiTres* Bien qu'il y ait certaines réserves à faire
IcK expériences de M. Tresca (î), nous admettrons qU
le rendonienl dynamique du Ser de 2 mètres, isolé île
(1) M. Murgue, h qui le présent mémoire a été communiqué, a
bien voulu nous dire que le chiffre de 0,42 est oeUii de Vexjé-
rience n^ 10 de M. François, et s'ï\ppliqu© à rensomble dei
deux appareils.
<?| M. Tresca a mesuré h I anémomètre le volume débile,
servant au ealeul du travail utile, a la sortie de la cheminée pt
non h l'entrée, comme on le fait généralement. Dans la chem»'
noe, Tair est animé de tuurbillooiiemenls qui doivent exagérer
le volume estimé à fanémomètre, bien plus qu a l'aspiration
(Voir la note de M, Murgue sur le paradoxe de Dubuatf.
M- Tresca est ainsi amené a prendre pour valeur du coefficient
de contraction 0.75 iui lieu de O^tîfj, ehilTre de M. Murgue, Eafi»*»
tl est étonnant de voir le même ventilîiteur de î mètres, tour-
nant h 2\Q tours et aspirant sur le même orifice de 1 mètr«.
donner au Conservatoire un débit de 28»*,81 et une dépressioi^
de 93"/™, 41» tandis qu a Anzin, on n'a eu que 22""3 et TO"»/*. C<
sont les chiffres de 28™^ et ^3^j°^ qui conduisent au reivdemenl
de 0,83.
745
son moteur, atteint 0,83. Mais il est bien entendu que
oe chiffre est un maximum qui ne se réalise que dans
les conditions les plus favorables, quand le ventilateur
fonctionne sur ToriBce équivalent qui lui convient et
: marche à plein travail.
En effet, comme M. Murgue Ta déjà fait remarquer,
- le rendement dynamique varie beaucoup suivant le
travail qu*on fait développer à un ventilateur. Le travail
de la ventilation, utile ou passif, est proportionnel au
cube de la vitesse, tandis que les résistances passives
résultant des frottements d'organes métalliques sont
simplement proportionnelles à la vitesse.
Il en résulte que, pour un ventilateur aspirant sur un
orifice équivalent constant, si à une certaine vitesse les
résistances passives absorbent 50 p. 7o ^^^ travail mo-
teur, elles n'absorberont plus que 20 p. 7o ^n doublant
la vitesse ; le rendement croitra donc dans une large
mesure. Il en est de même si Ton élargit, dans une
certaine limite, ToriOce équivalent.
En résumé, le rendement dynamique d'un ventilateur
n'atteint son maximum que s'il travaille à pleine charge,
et c*est pour cette raison que les Guibal de 9 mètres
n*ont généralement qu'un médiocre rendement. Si on
leur faisait aspirer 30 à 40"'*, comme le permettent leurs
dimensions, leur rendement dynamique serait bien
meilleur. La marche réduite produit une diminution de
rendement; il en est tout à fait de même dans les
moteurs à vapeur ou hydrauliques.
Le chiffre de 0,83, obtenu dans le ventilateur Ser,
est-il supérieur à celui des autres appareils ? Sa supé-
riorité provient-elle de son principe, inclinaison des
ailes en avant, ou de sa construction ? Telles sont les
questions que nous allons étudier.
Rappelons que le rendement dynamique de 0,83 du
Ser est le rapport du travail utile au travail appliqué à
^^ ^^"^ 746 ^^^^ ^
l'arbre, tandis que les chiffres de rendement, citéi
généralement^ notamment par AL Murgue, sont obteous
par comparaison avec le travail de la vapeur sur le
piston du moteur.
Dans ces dernières conditions, nous relevons, daiw
le tableau de M* Murguo, les rendements de OJVJt
0,725, ce qui, en admettant pour le moteur le rende-
ment énorme de 85 p. 7o» conduit aux ctiilTres de 0,88
et 0,85 pour le ventilateur seul.
Mais ces essais ne paraissant pas avoir été faits avec
tout le soin désirable, nous nous en tiendrons aux
résultats obtenus par M. Murgue sur lu Guibal de
Cessous.
Le ventilateur a donné, en travaillant à pleine charge,
le rendement do 0,64. En estimant à 0,75 le rendement
du moteur (ce chiffre ne parait pas trop faible, attendu
qu'on a fait produire à un moteur de 500 x 500, 21** ,76
seulement à la vitesse de 52 tours), le rendement propre
du ventilateur est jprp- ^=: 0,85*
(En prenant, d'après M. Tresca, pour le Ser de
2 mètres, le rendement de rensemblc du ventilateur et
du moteur, on obtient sensiblement le même chiÛre
qu'à Cessous : 0,655.)
Le ventilateur de Cessous a donc le même rende-
ment propre que le Her de 2 mètres, et la première
des deux questions que nous venons de poser est tran*
chée : il existe des ventilateurs ayant le même rende-
ment dynamique que le Ser,
Dans le Ser^ quelle est rinfluence, au point de vut
du rendement, delà construction, des frottements métal-
liques, et quelle est celle de rinclinaison des ailes f
(J'est ce que nous allons examiner.
Calculons le frottement des tourillons dans le Ser el
dans le Guibal de Cessous.
747
Dans ce dernier, en prenant 0,05 pour coefficient de
frottement du tourillon de l'arbre, le travail absorbé est,
à la vitesse de 52S42 :
52 42
10.000 k. X 0,05 X ^ X 0'°,28 X -^ = 335 kgm.
60
soit 4**',46. Le travail indiqué étant de 21'*',76, les tou-
rillons absorbent donc, par suite de Ténorme poids de
10.000 kil. de la roue, 20 Vî P- 7o du travail moteur,
soit 31,6 p. 7o du travail utile.
Dans le Ser de 2 mètres, la pression moyenne sur les
tourillons, y compris la tension de la courroie, étant de
1.200 kil., le travail du frottement est^ à 240 tours :
240
1.200 k. X 0,005 X *f X 0°»,10 x 7^77 = 75 kgm. par
60
seconde, soit 1 cheval.
Le travail indiqué étant de 54'*',8 et le travail utile de
43*^,30, les tourillons absorbent doncseulement 1,85 p. 7o
du travail indiqué, ou 2,3 p. 7© du travail utile, soit 13
fois moins que dans le Guibal.
Malgré cette énorme différence, le rendement méca-
nique de l'ensemble du moteur et du ventilateur est le
même dans les deux appareils : 0,642 à Cessous, 0,655
pour le Ser. Il faut donc en conclure que le Ser l'em-
porte d'un côté par sa légèreté et sa grande vitesse,
mais que ces avantages sont complètement neutralisés
par le rendement médiocre de l'appareil de ventilation
proprement dit. Et ce rendement médiocre doit être
attribué uniquement à l'inclinaison des ailes en avant,
car tous les autres détails sont parfaitement étudiés et
combinés de la façon la plus heureuse.
Le rendement dynamique diminuerait encore si
l'angle des ailes avec la circonférence, qui est de 45**
dans le Ser, était encore diminué et abaissé à 30** par
exemple. Nous ignorons pour quelles raisons M. Ser
748
s'est limité à 45°, car il est probable qu'en adoptant 30*
on aurait un rendement manométrique supérieur à U,93
et voisin de l'unité. C'est probablement la consUléraHos
du rendement dynamique qui a arrêté M. Ser» et, en
somme, le ventilateur Ser, avec son angle de 45',
possède un rendement manométrique supérieur à celui
de tous les systèmes connus et un rendement dynamique
très élevé, qui a été rarement obtenu jusqu'à ce jour,
et qui ne Fa été que par le Guibal. Quant aux autre»
petils ventilateurs à grande vitesse, employés en Alle-
magne et en Angleterre : Pelzer, Schile, Wintcr,
Moritz^ Gcisler, etc., le Ser leur est de beaucoup supé-
rieur au point de vue des deux rendements.
Mais nous sommes persuadé qu'un ventilateur coni^
truit exactement comme le 8er de 2 mètres, mais avec
ailes radiales à la circonférence, et de 2", 35 de diamè*
tre au lieu de 2 mètres, pour compenser la dilTërencc
des rendements manométriques, qui tomberait de U,SW
à 0,67, donnerait, à la vitesse de 240 tours, exactement
la mémo dépression et [e même volumo que le Ser,
avec un rendement dynamique meilleur.
Du reste, l'élude des dépressions produites par le Ser
de 2 mètres conJuit également à admettre que l'incli-
naison des ailes en avant diminue le rendement dyna-
mique.
On a observé, à Anzin, que la dépression pro-
duite quand Touïe est complètement fermée^ était de
46'7'"i» Suit 60 p. 7o tle la dépression théorique de
M. Murgue,
a u*
9
Notons d'abord que ce résultat parait paradoxal. Ea
effet, Fouïe étant fermée, il n'y a plus de circulation s
travers Tappareil, la cheminée ne fonctionne pas, pea
importe alors que les ailes soient courbées en avant ou
en arrière : la masse d'air est simplement animée d'un
749
mouvement de rotation uniforme autour de Bon axe et
la dépression devrait être rigoureusement -5 — d'après
les formules théoriques indiscutables, c'est-à-dire que
le rendement manométrique devrait être de 50 p. 7o
seulement.
D'où vient donc la différence ? Elle vient de la forme
excentrée de l'enveloppe, la masse d'air en mouvement
a un diamètre supérieur à 2 mètres et en appliquante
ta a}
formule -^— il faut attribuer à u, non pas la valeur
correspondant à l'extrémité des ailes, mais une valeur
plus grande.
Cet effet a été remarqué depuis longtemps dans les
pompes centrifuges pourvues également d'une enveloppe
excentrée. Certaines possèdent un diffuseur exclusive-
ment annulaire.
Notons en passant que M. Ser n*a pas tenu compte,
dans ses formules, de cette action de Tenveloppe spira-
loîde, action qui a*est pas négligeable puisqu'elle
augmente de 20 p. 7ol& dépression, avec ouïes fermées.
Avec l'orifice équivalent de 1 mètre, la dépression du
Ser s'élève à 69°/" au lieu de 46°/°, 4, parce qu'alors
le difTuseur entre en jeu et nous avons vu plus haut
que c'est avec cet orifice de 1 mètre qu'il donne son
action maximum.
Quelle est la dépression produite par le diffuseur
seul ?
Bi on admet, ce qui est vradsemblable, que l'action
de la force centrifuge sur la masse d'air contenue dans
l'enveloppe en spirale est la même, que l'ouïe soit fer-
mée ou non, et si on néglige les pertes de charge à la
traversée de l'appareil, cette dépression serait de
69 — 46,4 = 22°/°,5.
34' ANNÉE 48
750
Pour qu*on ne nous accuse pas de réduire ootn
mesure l'action du diffuseur, nous admettrons queh
rotation produit une dépression de 36"*/''2, ce qui
correspond à un rendement manométrique de 47 p. 7»
au lieu de 60 p. 7o observés directement (certains venti-
lateurs sans enveloppe, cités par M. Murgue, donneni
ce rendement de 47 p. 7«)-
L'effet du diffuseur est donc
69 — 36,2 = 32«/'°,8
La vitesse que l'air possède à sa sortie des palettes
est de 34™, 37. Si le diffuseur utilisait complètement la
force vive de l'air, la dépression du diffuseur -- — sertit
do 72'°/°>.
Le rendement dynamique du diffuseur est donc
do ^ = 45,5 p. 7..
Ce rondement est celui de tous les diffuseurs possi-
bles. Nous avons démontré, dans le traité d'exploitation
dos mines de M. Evrard, que le rendement des diffu-
seurs était de 50 p. 7o environ (I).
Ainsi donc, dans un appareil dont le rendement
dynamique est de 83 p. 7©» d'après M.Tresca, do 61 p. */•!
d'après M. François, le diffuseur ne rend que 45,5 p.7«,
alors que le rendement de l'appareil rotatif est voisin
(1) L'effet du diffuseur du Ser est un peu diminué p*\r le fait
que la cheminée n'est pas immédiatement à la suite de Tenvc-
loppe en spirale, et que Tair circule d'abord dans un conduit à
section constante de 1™ X 1" et a ensuite à franchir un coude
à antrle droit pour se rendre à la cheminée. Quand le débit est
de 2i™3,le frottement contre les parois, sur ce parcours inutile,
absorbe S"/™ de dépression, ainsi qu'on peut le calculer en
appliquant la formule classique R = S o 6. u*, en donnant à h
la valeur 0,00036. Sans ce parcours inutile, la dépression totale
serait de Tî»»/" au lieu de 69, et le rendement du dififuseur de
•49 p. o/o au lieu de 45,5.
751
do Tunité. On peut en conclure évidemment qu'il n'y
a pas intérêt à amplifier l'action du diffuseur, qui est
la partie la plus défectueuse de l'appareil, et que le
travail employé à augmenter la vitesse de l'air à la
sortie des ailes est très mal utilisé. Sans doute Guibal
a réalisé un important perfectionnement quand il a
entouré les anciens ventilateurs Letoret d'une enveloppe
suivie d'une cheminée, parce qu'il ne faisait qu'utiliser
une force perdue et que le travail demandé au moteur
n'augmentait en rien. Mais il n'en est pas de même
dans le Ser : par suite de l'inclinaison des ailes, la
vitesse de sortie, qui serait de 26°^, 50 avec ailes radiales,
se trouve portée à 3 4", 37, ce qui représente un travail
par seconde de
soit 8^,2. Sur ces 8 chevaux, il y en a au moins 4 de
perdus, le rendement du diffuseur étant inférieur à
50 p. 7o> tandis que si ces 8 chevaux étaient appliqués
à l'arbre d'un ventilateur à ailes radiales comme le
Guibal de Cessous, qui rend 0,83, la perte ne serait
que de 1'\Vj; bénéfice net, 2*^*»,V8.
Résumons-nous :
Le ventilateur Ser possède un rendement manomé-
trique de beaucoup supérieur à celui des autres venti-
lateurs ; mais il ne présente aucune supériorité sur le
Guibal, quant à son rendement dynamique.
L'inclinaison des ailes en avant a plutôt une influence
fâcheuse sur le rendement dynamique. Si ce rendement
est élevé dans le Ser, cela est dû à sa légèreté, à la
perfection de sa construction et à ses heureuses dispo-
sitions pour l'arrivée de l'air aux ouïes et son épanouis-
sement dans le diffuseur.
752
Dans la note qui accompagne la publication des essais
du ventilateur Ser, M. Murgue émettait l'avis que l'in-
clinaison en avant des ailes ne lui paraissait pas bonne
au point de vue du rendement mécanique, et il en don-
nait plusieurs bonnes raisons. Nous sommes heureux
d'être venu étayer par une étude plus approfondie et
appuyée de chiffres l'opinion de l'éminent ingénieur.
dfi Tunité. On peut en conclure évidemment qu'il n'y
« pas intérêt à amplifier l'action du diffuseur, qui est
la partie la plus défectueuse de l'appareil, et que le
travail employé à augmenter la vitesse de l'air à la
sortie des ailes est très mal utilisé. Sans doute Guibal
a réalisé un important perfectionnement quand il a
entouré les anciens ventilateurs Letoret d'une enveloppe
suivie d'une cheminée, parce qu'il ne faisait qu'utiliser
une force perdue et que le travail demandé au moteur
n'augmentait en rien. Mais il n'en est pas de même
dans le Ser : par suite de l'inclinaison des ailes, la
vitesse de sortie, qui serait de 26", 50 avec ailes radiales,
se trouve portée à 34™,37, ce qui représente un travail
par seconde de
21"^ X 1,2 ^ 34,3r - 26,5^ ^.^ .
soit 8"* ,2. Sur ces 8 chevaux, il y en a au moins 4 do
perdus, le rendement du diffuseur étant inférieur à
50 p. 7o> tandis que si ces 8 chevaux étaient appliqués
à l'arbre d'un ventilateur à ailes radiales comme le
Guibal de Cessous, qui rend 0,83, la perte ne serait
que de 1^\Vj; bénéfice net, 2^*»,Vs-
Résumons-nous :
Le ventilateur Ser possède un rendement manomé-
trique de beaucoup supérieur à celui des autres venti-
lateurs ; mais il ne présente aucune supériorité sur le
Guibal, quant à son rendement dynamique.
L'inclinaison des ailes en avant a plutôt une influence
fâcheuse sur le rendement dynamique. Si ce rendement
est élevé dans le Ser, cela est dû à sa légèreté, à la
perfection de sa construction et à ses heureuses dispo-
sitions pour l'arrivée de l'air aux ouïes et son épanouis-
sement dans le diffuseur.
754
aux environs d'Angers ; dans le sens nord-sud, cas
schistes présentent des plissements importants ; les coo-
ches y sont, par places, fortement redressées, et la
mêmes couches affleurent certainement à plusieun
reprises.
Les schistes ardoisiers qui ont participé au moin9"
ment général des terrains forment, au milieu des au-
tres, plusieurs couches appelées veines dans le pays,
de puissance variable, mais généralement assez consi-
dérable, et atteignant par endroits plus de 100 mètres.
Il va de soi que, sur une pareille épaisseur, la qualité
du schiste n*est pas toujours la même ; le schiste est
plus ou moins flssile et, aux environs d'Angers, on
donne le nom de veines spécialement à certaines pa^
ties plus particulièrement fissiles.
Aux environs immédiats d*Angers, la bande des
schistes, dans lesquels des exploitations ont eu lieu,
s'étend sur une longueur de plus de 6 kilomètres ; les
contres d'exploitations sont actuellement à Trélazé et
Saint-Barthélémy (Fm. 1, Pl. III). En allant de l'est
vers l'ouest, la largeur de la bande de schiste se réduit
do 1 kilomètre environ près de Trélazé, à 600 mètres
près do l'ardoisière des Fresnais, et diminue encore
vers l'ouest. Il y a ou quelques exploitations ancienne-
ment en deux points au sud de cotte bande^ jusqu'à
2 kilomètres de distance. D'un autre côt<^, tandis que
vers l'est, du côté de Trélazé, il semble y avoir jusqu'à
six veines proprement dites dont, il est vrai, deux seu-
lement ont été trouvées exploitables avantageusement,
vers l'ouest, à l'ardoisière des Fresnais, on a trouvé
trois veines parfaitement caractérisées et utilement ex-
ploitables. Deux do ces veines, celle du sud et celle de
l'extrcme-sud, se rapprochent probablement vers Touest
et viennent peut-être se réunir en une seule ; il en est
peut-être de mémo en profondeur, car, tandis que la
755
veine sud plonge vers le sud, la veine extrême-sud
plonge vers le nord (Fig. 2). La veine du nord plonge
également vers le nord, mais ses caractères, nettement
différents de ceux des veines du sud, ne permettent
pas de supposer que la première soit la continuation
de Tune des dernières. Du reste, tandis que la veine
du nord a pu être suivie et même exploitée plus loin
vers Touest, et notamment à Angers même, on n'a pas
trouvé la continuation des veines du sud, au moins
avec une puissance sérieuse.
Dans toute la bande de schiste fouillée par les exploi-
tations, on n'a trouvé qu*un seul banc do quartzite d*uno
épaisseur de 0'",80. Le passage du schiste fissile au
schiste non fissile est, en général, très graduel ; il n*y
a pas de mur et de toit nettement caractérisés à la veine
fissile et, comme la direction de la (issilité ne se con-
fond pas toujours avec celle de la veine, les travaux de
recherche sont souvent fort délicats. On y est quelque-
fois guidé par des bandes do terrain à caractères assez
nets; ainsi, la veine du nord renferme, dans sa partie
septentrionale, une couche de schiste ampélitoux nom-
mée charbonnéo ; vers le sud, la même veine est suivie
d'un schiste plus foncé et plus chargé de pyrites de fer
appelé pierre noire.
Près de Trélazé, la veine du sud, qui a un pendago
de 20 à 25"* sur la verticale au sud, est limitée au nord
par ce qu'on appelle la liche ; le schiste y est coupé par
de petites surfaces douces au toucher qui coupent le
plan de fissilité ; plus loin, vient un schiste à peine fis-
sile. Au sud, cette même veine est limitée par dos
schistes renfermant des pyrites en lames plus ou moins
épaisses ai\pelées foriaces.
Du côté ouest, près de Saint-Barthélémy, où Ton ex-
ploite les deux veines du sud, c'est la plus au nord des
deux qui correspond à la veine sud de Trélazé, la veine
756
extrème-sud hù caractérise, à isa paroi nord, par on
petit filet de quartz appelé rafle ; elle renferme, ven
son milieu, une bande de schiste de qualité înférieur€<
A peu de distance au sud de cette veine, le schiste
disparait pour faire place au quai-tzite. Dans cette par-
tie^ une coupe se présenterait à peu près comme \t
montre la Fm. 2, Pl. III.
Dans une autre partie du dépaiHement, plus à i ouest,
près de Combrée, se trouve une passée de scbiste dans
laquelle la \eum fissile a une puissance beaucoup plus
considérable qu'aux environs d'Angers; une galerie d«
recherches y a recoupé le schiste fissile sur plus de 200
mètres de largeur. Le schiste y est d'ailleurs sujet aux
divers dérangements dont nous allons parler tout a
l*heure, et généralement plus délité que celui d'Anirers.
Il ne faudrait pas croire, du reste, que, même dâûf
ca qu'on appelle les veines proprement dites dont l'é*
paisscur va, en général, de 35 à 60 mètres, la qualité
du schiste soit partout la même ; elle est, au contraire,
essentiellement variable, soit en direction, soit en pro-
fondeur, et cela tant à cause des dérangements
amenés par les divers accidents géologiques dont nous
'allons parler qu'à cause de la présence de matières
étrangères qui nuisent à la fissilité (1).
D*un autre côté si, comme pour la tête des filons, U
partie des veines voisine de la surface a été altérée
parles agents atmosphériques et forme ce qu'on appelle
les cos$es sur 10, 15, 20 mètres de profondeur et plus,
en certains points, une autre action a dû se faire sentir
encore; à Tardoisière do Monthibert-Trélazé, où Ton a
recherché la veine du sud souterrainement» on »
reconnu que cette veine ne commence à être exploitable
qu*à 100 mètres de profondeur à peu près. Cola tient
(!) Quartz, pyrite de fer, calorie, IaIc, etc.
757
sans doute aux circonstances mêmes dans lesquelles
B*e8t fait le dépôt des matières qui ont formé plus tard
les schistes.
Aux environs d*Ângers et dans les parties actuelle-
ment exploitées, les deux veines principales du nord
et du sud montrent, sur plusieurs kilomètres de lon-
gueur, une direction moyenne parfaitement nette sud 60
degrés est à nord 60 degrés ouest (Fio. 1). Quant à
la fissilitéf ou ce qu'on pourrait appeler le clivage du
schiste ardoisier, son plan est variable tant comme di-
rection que comme inclinaison; la direction oscille
autour de celle de la veine jusqu'à une vingtaine de
degrés ; Tinclinaison est toujours voisine de la verti-
cale, mais tantôt vers le nord, tantôt vers le sud. Dans
le pays, on distingue, outre le plan de clivage ou fissi-
lité, le long de la pierre ou fil de pierre (1). Il est à
noter qu*il est souvent diflicile de rencontrer dans les
exploitations une surface tant soit peu étendue, qui soit
franchement en fil de pierre. Cela tient à ce que le fil
de pierre est dérangé par de nombreux délits ou cas-
sures plus ou moins importants.
Les plus importants sinon les plus nombreux de ces
accidents sont les torsins. Ce sont de larges fentes
presque verticales, mais dont Tinclinaison varie dans
le même accident et change même de sens ; elles sont
remplies de rognons de quartz enveloppés dans des
fragments tordus et plissés des roches encaissantes.
Ceux que nous avons pu examiner de près ont une
direction variant de 20 degrés de part et d'autre autour
du méridien vrai que l'on peut considérer comme leur
(i) Le fil de pierre est, à proprement parler, l'horizontale du
plan de fissilité. Dans le long, c'est-à-dire suivant une surface
sensiblement horizontale, la pierre se divise, se querne beau-
coup plus facilement que dans le travers, c'est-à-dire verti-
calement.
Pl^l^^^lr 758 ^^^^^^^^B
direction moyenne. L'épaisseur des torsîns peut aller
jusqu'à une vingtaine de mètres; elle ne reste d'iH*
leurs pas constante pour un même torsin.
Le voisinage des torsîns est toujours à craindre dans
les exploitations parce qu'ils peuvent donner lieu faci*
lament à des mouvements du rocher.
 côté des torsins dont le remplissage est, au moins
partiellement, formé de matières étrangères aux veines
ardoisières et qui interrompent le fil de pierre, il faut
citer les cordes de chat. Ce sont des veines ou vetnula
de quartz blanc dont Fcpaisseur varie et qui suivent
la direction de la veino et sont rejetées avec elle, étant
d ailleurs presque verticales. Il est à noter que si les
torsins, en dehors des plans qui les limitent, n altèrent
guère le schiste ardoisier, et si leur action a été sim-
plement mécanique, les cordes de chat, au contraire,
le modifient profondément, quelquefois à plusieurs
mètres de distance et changent la nature même du
schiste. Certaines cordes de chat se poursuivent régu-
lièrement sur toute la longueur des exploitations ; il «B
est ainsi nolamnient pour une grosse corde do chat de
la veine du nord, dont la direction est ainsi constanld,
tandis que celle do la fissilité varie comme nous
l'avons dit.
Les cordes de chat ne sont pas à craindre au point
de vue des mouvements du terrain, leur remplissait}
quartzeux formant un ciment plus dur que la rocbe
elle-même.
Une autre série de délits importants qui interrom*
pent la fissilité en déplaçant la veine sont les chefs^
Ce sont des cassures généralement très nettes, voisines
de la verticale, la plupart du temps sans remplissage.
quelquefois avec un faible remplissage, soit de quartz*
auquel cas ils prennent le nom de chefs chailleux* soil
de matière argileuse. Dans ce dernier cas, les ebeb
759
sont à craindre au point de vue des mouvements dans
le rocher. La direction moyenne des chefs est de nord
40 degrés est vers sud 40 degrés ouest.
Nous avons à mentionner ensuite des délits assez
étendus dont la direction varie autour de celle de la
veine elle-même depuis est-ouest jusqu*à nord-sud,
avec une inclinaison allant à 45 degrés sur la ver-
ticale dans l'un ou l'autre sens. Ils ne déplacent pas
la veine. Suivant que ces délits, lorsqu'on descend dans
les chambres, se rapprochent ou s'écartent de la paroi ,
ils prennent les noms de bavures ou rembr&yures.
Gomme ils ont fréquemment un remplissage glaiseux,
on comprend aisément qu'ils deviennent datigereux
pour les parois lorsqu'ils sont en ba\ure, tandis qu'ils
n*ofIrent généralement pas de danger lorsqu'ils sont
en rembrayure. Par leur direction habituelle, voisine
de celle de la veine, les bavures ou rembrayures n'ont,
en général, des inconvénients que pour les parois des
chambres parallèles à la direction qu'on appelle spéci-
fiquement parois; elles en ont rarement pour les parois
plus ou moins perpendiculaires, appelées chefs par
suite de l'analogie de leur direction avec celle des chefs
naturels.
Les érusses sont des délits généralement moins
continus que les rembrayures ; leur direction est beau-
coup plus constante que celle des rembrayures-bavures ;
elle parait être en moyenne de nord 30 degrés est à
sud 30 degrés ouest, c'est-à-dire à peu près perpendi-
culaire à celle de la veine. D'un autre côté, leur incli-
naison, qui varie do 45 degrés à la verticale, va presque
toujours de l'est vers l'ouest, c'est dire qu'elles sont
dangereuses pour les chefs est surtout; et, comme dans
la veine du nord, les érusses sont nombreuses, cela a
obligé dans les dccouvertures à disposer toujours les
charpentes d'extraction de préférence sur le chef ouest.
760
Les érusses n'ont généralement pas de remplissage
produisent rarement un déplacement de la veine.
Comme les érusse», les chauves sont des délits gé
paiement peu étendus ; îl y a cependant des exceptions
Leur direction est aussi assez constante et voisine do
celle de la %^eine; leur plan est presque toujours
voisin de la verticale. Les chauves sont sans remplis-
sage ou quartzeuses, auquel cas elles prennent le noi
de rafles^ ou argileuses, et alors elles sont appel
chauves grasses. Ce sont surtout ces dernières
peuvent devenir dangereuses pour les parois d
chambres. Les chauves ne produisent pas do déplàj
ment de la veine ; elles sont déplacées par les autr6<
délits. Les chefs , les rembrayures, les érusses et Im
chauves ne changent pas la nature de la veîne; il parait
qu'en général la veine est bonne dans le voisinage d
chauves quartzeuses ou rafles ; le rocher y est plui"
sonore, moins tendre et se fend mieux. Cela indiqu
rait donc une véritable action exercée par le rempli
sage de ces filons sur la Ossilité.
Il nous reste à parler des assereauje et des feuillet
Les premiers sont des délits de direction indétermin
dont Tinclinaison variable, d'ailleurs, dans le mé
délit j ne dépasse pas 45 degrés sur rhorizontals,
Ces délits sont fréquemment chailleux, c'est-à-dirt
quartzeyx et pyriteux. Ils sont généralement peu étdi
dus ; mais» par suite de leur faible inclinaison, lei
plan de séparation peut devenir dangereux, soit s<
dans les voûtes^ soit dans les parois, par suite de
rencontre avec d'autres délits. Ils sont, heureusemenl
peu nombreux en général.
Enfin, les feuilletis ne sont pas, à proprement parlerai
des délits. Ce sont des parties de schiste , comprisa^f
au milieu des autres , et qui, par suite évidemment
d'actions mécaniques spéciales, ont eu leur fîssilité
761
dérangée, froissée en quelque sorte. Ces parties
affectent toutes les directions et toutes les inclinaisons.
Elles sont dangereuses, parce qu*elles interrompent la
continuité de la veine dont elles n*altërent d'ailleurs
pas la nature au-delà de leur propre épaisseur.
Nous avons cru devoir insister quelque peu sur les
divers accidents qui affectent le schiste ardoisier, parce
que leur connaissance est importante au point de vue
de la sécurité des méthodes d'exploitation.
Notons encore que les délits sont plus nombreux
dans la veine du nord que dans les veines du sud, no-
tamment les érusses et les rembrayures ou bavures.
Nous avons représenté sur la Fig. 3, une chambre
souterraine et les directions moyennes des divers
délits dont nous venons de parler.
L'exploitation des ardoisières d'Angers remonte à Eiploitation
une époque assez ancienne ; on peut la poursuivre par
des documents jusqu'au xii* siècle. Cette exploita-
tion n'avait lieu qu'à ciel ouvert et ce n'est qu'à une
époque relativement très récente, en 1832, qu'a été
ouverte la première exploitation souterraine à l'ardoi-
sière des Grands-Carreaux (1).
Il est remarquable, et le fait doit être attribué à la
nature particulière du schiste ardoisier, que le mode
d*abatage a subi peu de modifications importantes dans
les ardoisières à ciel ouvert, depuis ses premières
origines. Après avoir fait l'opération préliminaire indis-
pensable de la découverture, c'est-à-dire de l'enlève-
ment des terres végétales et des cosses ou parties de
schiste altérées par les agents atmosphériques et
(1) En Bretagne, les exploitations souterraines, de petites
dimensions, il est vrai, et ayant leur voûte taillée en dôme,
étaient usitées depuis longtemps ; on en trouve déjà la descrip-
tion dans un mémoire de Fougerou de Bondaroy, de 1767.
762
impropres à la fabrication de Tardoise, on a, àû to\Jt
temps, abattu le schiste par une série de gradins iroits,
dont la hauteur a été en augmentant» De 8 pieds à
Vorigine, elle est arrivée, en dernier lieu, à 4 mètre&T
restant encore bien inférieure k la hauteur des gradina
des exploitations anglaises, qui \a à 15 mètres.
Pour commencer Vabatage d*un gradin, on a toujours
débuté par l'ouverture d une tranchée» dirigée dans le
sens de la veine, de largeur aussi réduite que possible
et faite sur la hauteur même du gradin. Ce travail
s'exécutait autrefois entièrement à la pointe ; il éuit
fort long et absolument improductif (1). Une fais cette
tranchée ouverte, on détachait les blocs du gradin en
enfonçant, dans le haut du banc, des coins en fer; 15
ou 18 ouvriers, placés à côté les uns des autres, frajK
paient simultanément ces coins ou quilles qu'on dou»
blait ou triplait suivant les besoins ; ce travail de
frappage durait quelquefois 5 ou 6 jours. Cette ope*
ration du frappage a été conservée plus tard pour
obtenir le détachement complet des pièces séparées de
la masse par les coups de mine*
Le travail d*abatage a dû être singulièrement accéléré
par l'emploi des coups do mine ; nous ne trouvoo»
aucune indication sur l'époque à laquelle cet emploi a
été introduit.
L'extraction dos matières s'est opérée, à rorîgine, à
dos d'homme ; plus tard, les matières étaient amenées
à dos d'homme à l'une des extrémités de la carrière ;
là, elles étaient chargées dans des caisses rectangu-
laires, bassicotSj attachées à l'extrémité d'une corde
enroulée sur le tambour d'un manège placé h 1»
surface.
(1) Dans le mémoire de Fougerou déjà ctté, on %'oîi qtie ce
travail se payait 7 sols 6 deniers le pied carré de fooça^.
763
A une époque plus récente, probablement au oom-
mencement du siècle, on a commencé à se servir des
billons de conduite, c'est-à-dire des câbles-guides con-
duisant le bassicot dans son mouvement d'ascension ou
de descente, à Taide d'une poulie, système qui a permis
de mener les bassicots à l'endroit même où Ton devait
charger. Enfin, depuis 1830, l'extraction s'est opérée
par machines à vapeur.
Quant à l'épuisement, il a dû s'opérer de très bonne
heure à l'aide de manèges. Il n'a, du reste, acquis
quelque importance que depuis l'approfondissement
considérable des exploitations ; il s'opère encore actuel-
lement, à certains endroits, par des tonnes, tandis que
sur d'autres exploitations on a installé des pompes.
Bien que nous ne parlions ici qu'en passant des fonds
à ciel ouvert qui tendent à disparaître et dont il n'existe
plus que trois dans le centre d'Angers, il ne sera pas
sans intérêt de mentionner les dimensions considéra-
bles qu'ont atteintes certains fonds à ciel ouvert. Ces
fonds sont arrivés à avoir jusqu'à près de 70 mètres
horizontalement, dans le sens de la veine ardoisière,
sur une largeur allant à 50 mètres. Un fonds de
l'Hermitage a été en profondeur jusqu'à 150 mètres.
Les dimensions horizontales indiquées correspondent
à la section du fonds au commencement du gite utile-
ment exploitable ; au-dessus, les quatre côtés sont
taillés par gradins, avec un talus moyen de 45'', et Ton
voit que pour une hauteur de terrain stérile, de 15 mètres
par exemple, on est obligé d'extraire un cube de 90.000
à 100.000 mètres avant d'arriver à l'extraction de la
matière utile. L'exploitation à ciel ouvert exige, en
outre, pour l'extraction, des charpentes assez considé-
rables appelées pans de bois^ qui atteignent jusqu'à 30
et 40 mètres de hauteur et absorbent des centaines de
mètres cubes de bois de chêne. Les frais de premier
lU
établissemont des explottatiotts à ciel ouvert sont ifm
encore assez considérables ; les frais d'exploitatiân «lï-
mêmes peuvent être assez élevés, par suite des éboi*
lements plus ou moins importants qui se prcnluiseRt
toujours et qui sont toujours la cause de larrét fioul
des fonds à ciel ouvert.
Méilnn!e La méthode d'exploitation 8outarra!ne, qui a éli
i*^* oy^pTr"' employée exclusivement dans le centre d'An ÇL'rsjusqu'è
[gradins droiia. ces dernières années, a été indiquée par M. Le Chatelie;
et mise en pratique, pour la première fois, à rardoi«ièPe
des Qrands-Carreaux, en 1832. Elle fut adoptée pour
éviter les frais de découverture considérables nécessitél
par la profondeur à laquelle commençait le scht^
utilement exploitable. Elle visait Temploi souterrain de
la méthode d'abatage employée dans les découverturçs,
eu se fondant sur la grande résistance du schiste
ardoisier, pour donner aux chambres souterraines dw
dimensions horizontales analogues à celles des décou-
vertures. Cette résistance est, en effet, considérable.
comme nous le verrons plus loin. Cela explique qiie
reiïondrement proprement dit des voûtes dos foadii
souterrains ne se soit presque jamais produit. Nous
parlerons plus loin dos effondrements qui ont eu lieu;
ils ont toujours eu pour cause première un défaut de
résistance de l'une des parois formant support de<
voûtes et l'existence de délits plus ou moins incUnés.
Quoi qu'il en soit, les fonds souterrains exploités
jusqu'à présent se trouvaient dans deux conditiooi
différentes : les uns ouverts dans un terrain vierge,
les autres ouverts sous d'anciennes découvertures ou
sous d'autres fonds souterrains. Pour les premiers, il
était nécessaire que la voûte ne fût ouverte que dam
le rocher solide, ayant déjà une certaine épaisseur de
rocher solide au-dessus d'elle ; pour les seeotids, une
765
épaisseur analogue de rocher devait être laissée au-
: dessous des anciennes excavations pour soutenir les
'Pomblais remplissant colles-ci. Dans le premier cas, le
- puits desservant la chambre souterraine était foncé lui-
:nèine dans le rocher vierge ; dans le deuxième cas, il
traversait les remblais des excavations antérieures,
puis le stot laissé en dessous de ces remblais ; quel-
quefois aussi, il était foncé entièrement dans le rocher
¥ierge, à côté des anciennes découvertures. (Voir
iPiG. 2, Pl. III.)
Aux puits des fonds en terrain vierge on a donné Ponçage
/des profondeurs variant de 50 à 100 mètres; à part la ^^ ^^^^'
considération du soutènement de la surface, la profon-
, deur à laquelle a été faite la voûte a varié aussi suivant
, la qualité du rocher, les exploitants no voulant néces-
sairement ouvrir le fonds que dans un rocher bien
fissile (1}. Qua)it au stot laissé sous les remblais des
anciennes découvertures, on lui a donne une épaisseur
minima de 15 mètres.
Les puits foncés pour l'exploitation souterraine
avaient jusqu'ici des dimensions très considérables ;
comme l'indique M. Blavier, les moindres dimensions
devaient être de 5 mètres et 3 mètres. Cette grande
section, fréquemment dépassée, est nécessitée par le
mode d'extraction en caisses guidées par un seul câble,
«t qui vont prendre les matières à pied d'œuvre. Nous
reviendrons sur cet arrangement qui nécessite égale-
Etient Tévasement du puits dans sa partie inférieure,
auprès de la voûte ; il en résulte que la section du puits
k la voûte va jusqu'à 8 et même parfois 10 et 12 mètres
(1) Comme nous l'avons indiqué plus haut, la profondeur à
laquelle le schiste commence à être fissile est variable.
34' AN.NÉS. 40
dans les deux sens. On place toujours les puits a\©c
leur moindre dimension parallèle à la direction de la
veine, le rocher offrant le plus de solidité sur les face*
perpendiculaires à cette direction.
Les puits sont généralement boisés, quelquefois
maçonnés à la partie supérieure ; quelques-uns sont
également boisés à la partie inférieure ; mais, en
général, le rocher est assez solide pour permettre
l'absence de boisage. La plupart du temps, les puits
ne présentent aucune division, toute la section serti
l'extraction ; ce n'est qu'exceptionnellement, lorsqu'il
n'y a pas de deacenderie spéciale pour les ou\Tier«T
que les échelles sont installées dans un coin du puits
d'extraction.
Le travail du fonçage s'opère partiellement à II
poudre, partiellement au pic ; on évite d*ébranler l€«
parois du puits qu'on taille d'ailleurs avec grand soin,
et qu'on consolide parfois par un chevillage, comme on
le fait pour les parois des chambres. On comprend que,
dans ces conditions, le travail de fon^age soit asseï
long et assez coûteux. On ne compte guère qu*on
avancement moyen de 3 mètres et maximum de 4*,50
par mois. Le prix de revient du mètre courant dans le
rocher peut varier de 500 francs à 1.000 francs, suivant
qu'il n'y a pas ou qu'il y a épuisement ; on doit compter
en moyenne sur 800 francs par mètre, au moins, tout
compris ; dans les déblais, le prix est à peu près le
même avec les frais de boisage. Outre ces grands puite
d'extraction dont Texécution demande plusieurs années,
on faitj en général, des puits de descente pour le*
ouvriers, auxquels on donne pour dimensions 1*50
dans les deux sens et qui reviennent à 100 ou 150 francs
le mètre. Ces puits de descente débouchent à la voûte
même de la chambre ou bien latéralement.
Lorsqu'on ne connaît pas encore le gisement par des
de la vt>ùte.
767
travaux de recherche antérieurs, on pousse, de temps à
autre, à partir du puits d'extraction, des gilerios ou
avancées pour reconnaître le ginomcnt et, lorsque l'on
pense être arrivé en bonne pierre et à un niveau où la
voûte paraît devoir être solide, ou arrête le fonçage du
puits et on comnience la préparation de la voûte»
On a été, dès Torigine, très hardi dans les dimensions Façon
données aux voûtes des fonds souterrains. Ainsi, la
voûte du fonds n" 1 des Grands-Carreaux avait à peu
près 40 mètres dans les deux sens. Plus tard, nous
trouvons des fonds tels que le n" 6 des Grands-Carreaux,
encore existant, qui a 60 mètres dans les deux sens à la
voûte. La confiance que Ton avait dans la solidité des
voûtes a été justifiée par l'expérience. Mais, comme
nous le verrons plus loin, ce qui mérite moins de
confiance, ce sont les parois (mur et toit de la veine)
des fonds ; aussi a-t-on été conduit à limiter dolTice la
longueur des fonds à 40 mètres en général, celle de
50 mètres étant admise dans certains cas et à la condi-
tion d'arrondir les angles du fonds.
Pour préparer la voûte qui, disons-le en passant, est
généralement plate, on commence par ouvrir, à partir
du puits, deux galeries, l'une dans le sens du lil de
pierre, Tautre perpendiculaire à la première, sur l''',50
do largeur et 2 mètres de hauteur à peu près (Fig 4).
Lorsque la dernière de ces galeries est sutTisam-
ment avancée, on y place des chantiers qui s'avan-
cent dans le sens du fil de pierre. La partie inférieure
du front de taille de 2 mètres est attaciiiée par des
trous de mine ; quant à la partie avoisinant la %'oûte,
elle était autrefois entièrement abattue à la grande
barre, c'est-à-dire à Taidc d'une barre de 3 à 4 mè-
tres de longueur, appuyée sur une poulie portée par
un chevalet en fer. La barre, qui porte une pointe
.lJ
Eiplojtatîon
courunte.
ft
768
qu'on peut changer à volonté, est manœuvrée par
ou quatre hommes. On comprend que le travail
ces conditions soit fort long ; il Test encore sufBsaiihl
ment lorsqu'on s*aide de la poudre ; on peut compter,
en elTct, environ 18 mois pour une voûte de 1 .600 mèîres
carrés de surtace. On paie aux ou\Tiers enviroa
25 francs du mètre carré, les explosifs et réclairage
étant à la charge des exploitants, ce qui peut fairt
revenir en total le mètre carré à 30 francs au moii
11 s'y ajoute encore la coupe, c'est-à-dire le rangent
dos parois qui so fait à la pointe et se paie envii
50 francs du mètre courant sur les deux chefs, soit p(
40 mètres, en tout, 2.00Û francs. Une voûte do K600
très carrés reviendrait donc ainsi à environ ÔO.OOO frani
Ajoutons que ce travail est absolument improductif!
qu'on peut bien estimer k 15 ou 20J)0Û francs le béi
fice perdu sur le cube ainsi abattu.
Dans les dernières années on a fait parfois la vc
entièrement à la poudre; dans ces conditions son c(
est un peu moindre et l'exécution plus rapide.
î" Foficée, — Pendant que l'on achève la voûte, on
commence à préparer l'exploitation courante. Cotte
exploitation consiste dans Tabatage, en descendant, de
bancs successifs de schiste dont la hauteur est, daas
certaines exploitations^ de S^'sSS; dans d'autres, de 4
mètres. Il s'agit d'abord de pratiquer une première
ouverture dans le banc; c*est ce qu'on appelle faire
la foncée (Fig. 5 et 6). Cette sorte de rigole^ qui
doit être faite sur toute la hauteur du banc, est prati-
quée à l'aide de la pointe^ sorte de pic à un seul bout
et en s'aitlant de coups de mine. On donne à cette ou-
verture la plus petite largeur possible, parce que le
schiste qui en sort est absolument improductif; aussi
769
les ouvriers ne sont-ils pas payés au mètre cubC; mais
au mètre carré vertical dans le sens du fil de pierre.
Le travail de la foncée peut être singulièrement faci-
lité par les délits naturels appelés chauves. En eflet,
la foncée s^ouvre dans le sens de la direction de la
veine ou du fil de pierre, entre les deux chefs ; par
suite, les chauves qui ont à peu près cette direction et
une position voisine de la verticale donnent une prise
soit à l'outil, soit aux coups de mine ; un coup de mine
c dirigé obliquement vers la chauve CC permettra la
sortie d'un bloc triangulaire (Fig. 5).
Lorsque le fil de pierre est vertical on peut placer la
foncée indifféremment en un point quelconque de la
largeur du fonds, parce que Tabatage subséquent s'opère
aussi facilement vers le nord que vers le sud ; au con-
traire, si le fil do pierre présente une inclinaison vers
le sud ou vers le nord, il est préférable de placer la fon-
cée au sud ou au nord, parce que l'abatage est plus
facile. De toute manière le travail de la foncée est assez
difficile et assez long; son ouverture sur 1™,20 de lar-
geur environ en haut et 4 mètres de profondeur, dans
un fonds de 50 mètres de longueur, a demandé par
exemple, dans la veine du nord, 23 jours de travail do
16 fonceurs, plus deux hommes pour le transport des
outils et l'épuisement ; cela correspond à 0'",12 environ
de longueur de foncée faite par journée d'ouvrier.
Quant au prix de ce travail, il est naturellement
assez élevé ; il varie beaucoup suivant le plus ou moins
ie facilité que donnent les délits. Nous estimons que le
minimum doit être do 7 à 8 francs par mètre carré, le
Qiaximum de il à 12 francs et la moyenne de 10 francs,
y compris les matières explosives, mais sans l'entre-
ien des outils et l'épuisement, le total moyen étant
le 12 francs à peu près. Nous ne tenons pas compte
ci des frais d'éclairage qui se répartissent sur tout le
770
travail souterrain et s'appliquent mieux à l'abatage^H
banc. H
En résumé, la foncée pour chaque gradin de i\^Ê
d*un fonds de 40 mètres de longueur doit revenil^|
1,560 francs à peu près; le volume de schiste aballfl
par ce travail et inutilisable est de Û™''^600 environ pjH
mètre de hauteur du banc et par mètre courant, sifl
de 80 mètres cubes ou 100 mètres cubes par gradH
suivant que celui-ci a 3°^, 33 ou 't mètres de hauteur, V
2° Abaîuge du gradin. — Le travail courant du gcj
din comprend la façon des mines, le frappagc il^Ê
quilles et le renversement des blocs, puis le débita^|
ou alignement de ces blocs et le rangement des éc0^|
enfin ce qu'on appelle la coupe. V
Lorsque la foncée a été élargie par des coups fl
mine placés suivant quelque chauve, on procède de H
même façon sur toute la largeur du gradin. On prafl
que à sa surface, à environ 1 mètre en arrière du froB
de taille, et, si possible, suivant un délit, des mines ve^
ticalos, dites mines debout. Les trous de mine ont ua
diamètre de O^jOSS et sont poussés jusqu'à 1 mètre
environ do la base du gradin ; on les met à 4 mètrefij
environ les uns des autres et on les charge de ISÛH
140 grammes de poudre. En mémo temps, à la base^|
gradin, on prépare d'autres mines, horizontalesj appH
lées mines à lever. Ces mines, distantes les unes des |
autres de I mètre, ont aussi une profondeur de 1 mètre 1
avec un diamètre de 0™,03; on les charge de potidrû 1
comprimée (130 à 200 grammes). Le nombre dos coups 1
de mine qu'on prépare pour les faire partir ensemWû
dépend des sorties du rocher, c'est-à-dire des délits
plus ou moins transversaux qui limitent une partie du '
rocher (Fig. 7),
On fait partir les mines debout les premières pour
produire la fente verticale du rocher ; puis les mines
771
à lever pour le détacher horizontalement. Dans plu-
sieurs exploitations on se sert depuis longtemps de
rélectricité pour le tirage des coups de mine. On ob-
pent ainsi des efTets bien meilleurs ; le départ simul-
né d'un certain nombre de coups de mine, quelque-
is vingt à la fois, donne un rocher beaucoup moins
se que le départ successif ou irrôgulier. Quoi qu*il
en soit, le tirage des coups de mine n'est en général
pas sufïîsant pour détacher le rocher au point de pou-
voir le débiter en morceaux propres à l'extraction.
La fente verticale produite par les mines debout est
uvent à peine ouverte. On procède alors, comme au
mps où l'on n'avait pas d'explosifs, au frappage des
aies. Ce sont de longs coins en fer que Ton place
ns la fente et sur chacun desquels un ouvrier frappe
\vec un long pic (Fig. 8). On voit ainsi parfois 15 à
ouvriers frapper en cadence sur les coins pendant
ou 6 heures consécutives pour arriver à détacher
complètement do la masse un bloc de 8 ou 10 mètres
de longueur, d*un mètre d'épaisseur et de la hauteur
du banc.
Bll reste encore à renverser le bloc ; pour cela plu-
eurs ouvriers introduisent dans la fente ouverte par
s coins de grandes barres sur lesquelles ils pèsent,
agrandissant ainsi successivement l'angle entre la
masse et le bloc jusqu'à ce que celui-ci finisse par se
renverser.
Le débitage ou aiignemeni des blocs a pour but de
diviser les blocs abattus en fragments moindres dont
les plus grands sont attachés directement au câble
d'extraction à l aide d une chaîne tandis que les plus
petits sont chargés dans les bassicots (Fjg. 9), caisses
rectangulaires d'une contenance variant de 0""^,600 à
0"*^,900. L'opération do ralignage est délicate et de-
mande des ouvriers exercés qui sachent reconnaître les
772
^^^
Kk
délits et en profiter, de manière à ne pas gâche
pierre* Il va de soi que Von sépare déjà autant
possible dans le fonds même les parties de rocher a
lument improductives qui sont chargées à part danslw
bassicots et extraites sou.s le nom de bourner, La pro-
portion de cette partie improductive est très variable;
beaucoup plus forte dans la veine du Nord que dm
celles du sud, elle peut varier de 50 à i5 p. 7* ^^ ^^^
abattu et, par conséquent, la proportion de schiste
utile varie elle-même de 50 à 85 p, 7o-
Les exploitants considèrent généralement comrae_
avantageux d'extraire le plus possible par groi
pièces, parce que les fendeurs, plus habiles ot
exercés, ont beaucoup plus de facilité au jour, pi
opérer la division des pièces de la manière la plus a^
tageuse ; mais on n arrive jamais à extraire la m
du schiste utile en pièces*
II reste une dernière opération pour remettre
nouveau front de taille dans Tétat où était le précédent
avant l'abatage des blocs. Il faut procéder à ce qu'on
appelle le rangement des écots. L^absence presque
complète de délits hoi-izontaux faic que, malgré Texé*
cution des mines à lever, les blocs ne se séparent
jamais nettement de la masse à la partie inférieure ; il
reste une série d'aspérités du rocher dépassant [e
niveau inférieur du banc et qui empêcheraient, si on
ne les enlevait, l'exécution des mines à lever au nou-
veau front de tailla au niveau voulu, A l'aide de U
pointe, on procède donc à l'enlèvement dd ces aspé-
rités, c'est-à-dire au rangement des écots et ce travail
est souvent fort lon^^ et absolument improductif; il peut
certainement, par endroits, absorber la moitié du salaire
d'abatage.
Les extrémités du banc de rocher contre les chefs
du fonds ne sont pas enlevés à la poudre. Pendant le
773
travail même du banc, on y fait, à la pointe, un havage
rertical qu*on nomme la coupe et on évite ainsi
L'ébranlement direct des chefs par les coups de mine.
Le coupage est, comme le rangement des écots, une
opération longue et absolument improductive.
En général, les diverses opérations de Tabatage du
banc sont marchandées ensemble, sauf la coupe qui
B6 paie à part. Le prix payé par mètre cube pour Taba-
tage est variable ; nous croyons qu il oscille, en général,
entre 2 fr. 70 et 3 fr. 20, y compris les matières explo-
sives, que les exploitants excluent fréquemment du
marchandage.
La coupe est payée au mètre carré depuis 5 francs
jusqu*à 7 fr. 50.
En résumé, on voit que Tabatage d'un banc de 3™ ,33
de hauteur, dans un fonds de 40"* X 40*°, ce qui donne
un cube de 5.300 mètres environ, peut coûter :
Foncée 1.560' »
Abatage proprement dit (5.300 — 133)
5.170 à 3 francs 15.510 »
Coupe 1.330 »
Total 18.400 »
Il faut compter que sur le cube abattu 120 mètres au
moins sont perdus par la foncée, les coupes et le ran-
gement des écots. 11 reste donc une dépense de 18.400
francs pour un cube de 5.180 mètres, ce qui donne un
prix de revient de 3 fr. 55.
Quant au volume produit par ouvrier et par journée,
on peut compter l'^SSOO par ouvrier occupé à l'abatage
du banc ; mais si l'on tient compte des opérations de
la foncée et de la coupe on n arrive plus qu'à un pro-
duit de 1"S300 à l'»%400. D'un autre côté, on ne peut
guère mettre plus d un ouvrier mineur sur 4 à 5 mètres
774
de front de taille du ^adin ; pour une longtieitr éi
40 mètres, cela fait 8 mineurs, plus 9 à la eaupei mft
|10 en tout ; le nombre des bancs battants ne peut
guère dépasser cinq en tout ; par conséquent, le liOBi-
bro total des mineurs sera au maximum de 50* ^
produiront 50 X 1"'%300=65 mètres cubes de schiste
abattu du banc.
Comme nous Favons indiqué, la proportion de schUle
utilisable peut varier de 85 à 50 p. */, ; par conséquent,
^suivant la qualité du schiste, la production en schiste
à envoyer aux fendeurs d'un fonds de 1,6P0 mètres
carrés de surface peut être de 35 à 55 mètres cubes;
or, le mètre cube de schiste utile donne en moyetm^
environ 2.300 ardoisées des divers modèles, 2.500 m
plus (!) ; on peut donc admettre que le grand maxi-
mum do production d ardoises que pourrait donner m
fonds dans ces conditions serait de 130.000 par jour
environ ou 3.000.000 par mois. Toutefois, nous croyons
que, dans la pratique, la production provenant d'un
fonds souterrain, même de 3.000 mètres de surface
exploité en descendant, n a Jamais dépassé 2 milUons
par moi.s d'une manière suivie et 2 millions et demi
exceptionnellement.
En partant de 2 millions par mois de 25 jours et en
^comptant 2.300 ardoises par mètre cube utile abattUt
[nous arrivons aux chiffres suivants :
Proportion de schiste utile.
Schiste utile par jour. . .
Schiste brut par jour . . ,
50 p. 7. 66,66 p. 7o 80p.7*
35^10 35n,c 35mc
7Qmc 52mc J^iiK
11 faut conclure de là qu'un fonds de 1.600 mètrei
(Il On peut compter jusqu'à 4.000 pour le mètre cube débita
en gros blocs et jusqtffiSOO ou t*QQO pour le mètre cube débile
en morceaux chargés au bassicot.
775
carrés dans un schiste ne donnant que 50 p, ''/o de
matière utile ne pourrait pas arriver à la production de
2 millions ; nous croyons que> même dans de bonnes
conditions, un pareil fonds ne dépasserait pas 1*500.000
ardoises, et qu*une production semblable est plus que
la moyenne des bons fonds en général. Cela est d'au-
tant plus vrai que la section horizontale des chambres
I exploitées en descendant diminuera nécessairement au
i fur et à mesure de rabaissement du niveau, soit à
f csause de Tinclinaison qu'on est obligé de donner aux
parois en vue de la solidité, soit à cause de rineli-
naison propre de la veine. On en voit un exemple bien
net dans le n** 6 des Grands-Carreaux (FiG- 10). qui
de 60 mètres sur 60 mètres à la voûte est arrivé à
avoir seulement 29 mètres sur 20 mètres au niveau do
100 mètres, où on Ta arrêté parce que rexploilation
cessait d'être fructueuse. La section moyenne de ce
fonds ne dépasse pas 1.800 mètres carrés.
L'éclairage des grands chantiers souterrains a eu lieu EclBiriige
successivement à lliuile, au gaz et à rélectricité. Ces ^^^^^^
trois modes d'éclairage subsistent encore aujourd'hui
les uns à côté des autres. M. Blavier a publié dans les
Ajinales des Mines (T* livraison de 1880), une notice
sur ces divers modes d'éclairage. L'éclairage au gaz a
été appliqué pour la première fois en 1847; d'après la
notice de M. Blavier, cet éclairage revient à 46 fr. 50
par journée de 22 heures, mais il ne suffît pas pour le
travail des ouvriers du fonds ou ouvriers d'à-bas, et,
par suitCt il faut y ajouter 8 fr. 50 d'huile* La dépense
totale par heure peut donc s'estimer à 2 fr. 50 environ.
L'éclairage électrique a été essayé pour la première
fois dans un fonds souterrain d'ardoisière en 1863; bien
que le résultat fût très satisfaisant, on recula devant la
dépense d'installation trop considérable. Ce n'est qu en
1
^^H 1878, à la suite de rExposition, que l'éclairage éleeufl
^^H que fut dérmitivement adopté. On installa des machinal
^^i Gramme et des lampes Serrîn, et la dépense d'éeUfl
^^^ rage, d'après les indications de M. Blavîer en 18âH
^^H était de 50 francs par jour, y compris 1 fr, 20 dhiiil«fl
^^H les lampes étant de 300 becs Carcel, la dépense par bM
^^H et par heure est de 0 (r. 0037, tandis qu'avec le gafl
^H elle était de 0 fr. 034. ■
^^H Aujourd'hui^ 1 éclairage électrique est employé pdl
^^H les ardoisières des Fresnais, des Grands-Carreaux ifl
^^H de THermitage, pour les grandes chambres prises iM
^^H descendant; il est également employé par rardoisiëcH
^^^ de La Grand'Maison et celle de La Forêt pour le tra*n
H vail en r«montant. Les ardoisières de La Paperie ei\
des Petits Carreaux se servent encore de réclairageaH
gaz ; réclairage à l'iiuile est employé encore à l'ardofl
sière de Misengrain et à l'ardoisière de Trélazé, danrt
cette dernière, aidé par des lampes à pétrole, enfin y
1 ardoisière du Pont-Malembert, où l'on travaille n
remontant. fl
Les avantages de Téclairage électrique au point del
vue de la sécurité sont inappréciables dans les ardoi- J
sières souterraines. Quant à la somme dont il grève le!
mètre cube de matière utile extraite, en admettant
2 fr, 50 par heure et 12 heures d'éclairaçe par jour» elle
variera de 1 franc à 0 fr. 50 par mètre cube, suivant la
production du fonds. j
Entretien Quelle que soit la solidité du schiste ardoisier d'An-
des^ fonds^^ gers^ On ne saurait être surpris de voir des éboule-
Bomerraias. ments se produire, plus ou moins considérables, dans
des chambres souterraines ayant quelquefois 3.600
mètres carrés de surface à la voûte, et une profondeur
sous voûte dépassant 100 mètres. Nous verrons plus
loin que le nombre de ces éboulements a été assez im-
;, et plus que ne le faisait supposer rexpcrience
premières années d^applîcation de la méthode d'ex-
ploitation souterraine en descendant, ce qui n'a rien
F d'étonnant. Aussi, les exploitants exercent-ils une sur-
^ veillance constante, tant sur la voûte que sur les parois
r et chefs des immenses chambres, par rinterm«'diaire
^de visiteurs désignés, en général, par les ouvriers eux-
^B^éme».
^B Des surfaces qui limitent les chambres souterraines,
^^m voûte est celle qui offre le moins de chances d'ébou-
^B^ments, contrairement à ce qu'on aurait pu supposer
^^l^priori. En dehors des assereaux, rares dans le centre
W d'Angers et peu étendus, il ne peut y avoir de dange-*
■Biux dans les voûtes que ce qu'on nomme les cœurs;
^^m cœur est une masse en prisme triangulaire, ayant sa
^Base à la voûte, et ses deux faces supérieures consti-
^ tuées par deux délits se rencontrant au-dessus de la
k voûte pour former l'arrêt du prisme* Ce sont, en effet,
% des masses de cette forme, plus ou moins considérables,
qui ont occasionné les quelques éboulements provenant
des voûtes qu on a à enregistrer et dont Tun, par suite
de rimprudence des exploitants qui n'ont pas tenu
compte d'une situation menaçante, a entraîné la catas-
troplie de Miscngrain (18 morts). En dehors do cela, il
n'y a jamais eu d'effondrement proprement dit do la
voûte dans le centre d'Angers ; il s en est produit un
i encore à rardoisière de Misengrain, après des fatigues
subies par les parois de la chambre.
Malgré cette sécurité relative des voûtes, elles doi-
vent être surveillées et, pour pouvoir le faire, on y
suspend des ponts de visite, principalement suivant les
traces des délits qu'on rencontre en préparant la voûte.
Pour cela, on fait dans la voûte des trous de 0™,03 de
diamètre et do O'^jSO de profondeur environ, inclinés h
50^ à peu près sur le plan de la voûte, et dans ces trous
778
on enfonce des chevilles en fer de O'^jOSS de diamëi
terminées à leur partie inférieure par un anneau destii
à recevoir le crochet des tiges de suspension. Poi
fixer la cheville dans la voûte, on commence par me
dans le trou un coin de bois; la cheville s'enfonce
suite et est serrée par le bois de manière à ne pli
pouvoir bouger.
Les ti|?es de suspension des ponts, placées deux
deux, ont 2 mètres de hauteur et O^^^OÎS de diamètre;
elles sont réunies à leur partie inférieure par une tra*
verse en bois de 12 centimètres carrés sur laquelle vien-
nent se placer les madriers du pont. Les tiges sont
écartées de 1 mètre environ, tant en largeur queft
longueur. Ces ponts reviennent comme main-d'œuvre
à 2 fr. 25 le mètre courant à peu près, comme fer et
bois à 6 fr. 25 au moins» ce qui fait un total de 8 ff. 50
à 9 francs par mètre courant. Les ponts ont quelquefois
plusieurs centaines de mètres de longueur ; ainsi si
la FiG. 11, qui montre la voûte du fonds n** î
Petits -Carreaux, il y a 350 mètres de longueur
poniSy ce qui représente une dépense d'établissement
de 3.000 francs au moins*
En général, les chef^j c'est-à-dire les parois vertical
des chambres, perpendiculaires à la veine, sont solides
et demandent peu de visites; il n*en est pas de même
des parois, c'est-à-dire des faces des chambres, paral-
lèles à la veine. Les points les plus dangereux sont
munis de petits ponts auxquels on accède par des
échelles fixes ; mais, en outre , les parois sont réguliè-
rement visitées dans toutes leurs parties par les visiteurs
ou décalabreurs. Le décalabrage comprend àlafoisia
visite et le nettoyage des parois, c'est-à-dire Tabatage
des parties ébranlées ou menaçantes. La visite s'opère
par un ouvrier attaché dans ce quon appelle la culotte
de décalabrage, une sorte de ceinture à siège, au moyen
779
le laquelle on le descend depuis le pont de la voûte qui
mit la paroi ; Fabatage des petits morceaux se fait éga-
lement par rouvrier muni de la culotte de décalabrage ;
tnais, s'il s*agit de parties de rocher plus considérables,
on fait descendre le long de la paroi un berceau ou pont
suspendu sur lequel se placent les ouvriers qui sont
attachés par une ceinture de sûreté destinée à les rete-
nir en cas de chute. On comprend que ces diverses opé-
rations soient assez coûteuses ; les dépenses qu'elles
occasionnent varient évidemment avec la nature du
rocher et avec le plus ou moins d'éboulements qui se
produisent. Dans certains fonds, ces dépenses sont peu
importantes ; dans d'autres, comme dans le n"" 2 des
Petits-Carreaux déjà cité, les décalabrages, à la suite
d'un gros éboulement, ont duré plus d'une année.
Il faut mentionner ici comme moyen de décalabrage
remploi de l'eau. Lorsque, notamment au haut d'une
paroi, quelque fente se déclare qui paraît devoir com-
promettre la solidité tôt ou tard et qui, par sa position,
menace de détacher un volume de rocher important, on
y amène, si possible, un courant d'eau. Cette eau agis-
sant pendant un temps plus ou moins long, finit par
faire tomber des masses quelquefois considérables.
Ainsi, à l'ardoisière de l'Hermitage, on a fait tomber
par l'eau, dans le fonds n"" 3, une croûte de la paroi sud
séparée par une chauve et ayant en tête 7 mètres d'é-
paisseur sur 40 mètres de hauteur et 30 mètres de
largeur.
On cherche souvent à consolider les parois tout en-
tières ou certaines parties ébranlées par ce qu'on ap-
pelle le chevillage» Cette opération consiste à forer
ians la partie à fixer ou à cheviller des trous de 0",03
)u plus de diamètre et de 2, 3 ou 4 mètres de profon-
leur jusqu'à ce qu'ils pénètrent suffisamment dans le
ocher solide ; dans ces trous on enfonce ensuite des
chevilles en fer de la longueur du trou el d'un rV— -
tre correspondant, qui fixent le devant à la partie
postérieure. Dans certains fonds, les chevilles sont
[placées de mètre en mètre. Un trou de cheville de 2
[mètres coûte environ 5 francs et le fer 2 francs, soit
7 francs en tout; par conséquent, dans un fonds de 10
mètres {abstraction faite des chefs), il y aurait une de-
pense par mètre de banc de 80 X 7 = 560 francs. Dans
d'autres fonds, où les parois ont paru plus solides, od
n'a que peu chevillé dès labord ; mais il peut arri-
ver plus tard qu'ensuite d'éboulements on ait beaucoup
à cheviller; ainsi dans le fonds n* 5 de la Paperie on
occupe depuis deux ans constamment 4 hommes au
chevillage et on y place beaucoup de cliovilles de 4
mètres de longueur.
Lorsqu'il survient un éboulement de quelque împor*
tance dans le fonds, et le cas n'est pas rare ainsi
nous le verrons plus loin, les exploitants passent que
quefois des mois entiers à relever ces chuleSy et
travail de relevage est souvent entièrement improducti
la roche de la paroi n*étant pas suffisamment fissile.
Comme moyen do consolidation des parois, on cmpla
encore des bandes de fer plat qui sont chevillées j
le rocher. Quelquefois et notamment à la sortie
érusses sur les chefs on exécute un petit boisage de
tiné plutôt à annoncer un mouvement de la partie su*
périeurc qu'à l'empêcher.
Eilraction L'extraction s'opère toujours dans les ardoisières par
les caisses ou bsLSsicots usitées depuis longtemps, sauf
pour les grosses pièces de schiste qui, au moyen d'une
chaîne, sont attachées directement au câble d'extrac-
tion.
Les bassicots (Fig. 9) sont des oaistios rectan-
gulaires d'une hauteur de O^^SO à 0'*>60 et dont te
701
volume varie de O^^SôÛO^à 0™%900; elles sont en bois,
ferrées, munies à une extrémité d'une porte tournant
autour dô son arête supérieure. Quatre attaches en fer
viennent se réunir en deux anneaux juxtaposés dans
^squels s'engage le crochet du câble d'extraction.
Le chargement des bassicots s'opère par des ma-
nœuvres appelés bassicotiers ; on peut compter en
moyenne un bassicotier par 3,33 ouvriers d*à bas, c'est-
-dire pour 40 ouvriers d'à-bas^ par exemple, 12 bas-
iîcotiers.
Les bassicots ou les pièces de schiste sont pris, au-
int que possible, à l'endroit même où le schiste a été
ibattu. A cet eflet on se sert du billon de conduile
l'FlG. 9), c'est-à-dire d'un câble guide attaché d^une
part à la charpente des molettes à l'extérieur, d'autre
ïart à une cheville fixée dans le rocher en bas et qui
lange de place suivant les besoins. Sur ce câble
fuide roule une poulie portée dans un étrier {la,
iyorne)i lequel est rattaché par une tringle et des
iouts de chaîne à la chaîne qui termine le câble et
îorte le crochet d'extraction. Ainsi qu'on peut le voir
lur la FiG. 9, la tringle peut tourner d'une part au-
>ur de son attache au câble d'extractioUj d'autre part
lutour du billon, dans le plan qu'elle fait avec le câble
Textraction. Le système a ainsi une grande mobilité,
ivantageuse pour les manœuvres du fonds, mais qui a
m inconvénient sérieux pour le mouvement dans le
>uits, attendu que le bassicot montant peut tourner au-
tour du câbh? guide suivant un cercle d'un rayon de
i'^^SO environ et, par suite, est exposé à heurter les
parois ou le bassicot descendant qui se trouve dans les
mêmes conditions. C'est là ce qui a obligé les exploi-
tants à donner d'aussi grandes dimensions aux puits,
malgré lesquelles les chocs sont encore assez fréquents ;
34* àNNBB. 50
^^^^^^^^ 782 ^m
en tout caa on est obligé de ralentir beaucoup'^^^|
che de la machine à la rencontre des bassicots lon^H
celle-ci s'opère dans le puits. De même le départ^f
fonds doit se faire avec lenteur pour donner ce ^^É^Ê
appelle le branle ; en effet, la traction s'opérant an^H
néral plus ou moins obliquement, le bassicot ne f^|
recevoir un mouvement plus rapide que lorsqu'il «
franchement suspendu. H
Dans le fonds le bassicot vient se poser ou surlelH
ou sur une plateforme roulant sur rails lorsque le bas«i-l
cot ne peut pas atteindre à tous les points en travail 11
en est ainsi notamment lorsque Ton commence un fontf
en descendant, pour les p'jints éloignés du puits^ para]
que le câble guide prendrait une position trop h<^
zontale. ^|
Au jour, le bassicot vient se poser sur des chariOOT
spéciaux à deux roues et à bascule ; à cet effet on cou-j
vro l'orifice du puits par un pont mobile sur lequel m
cheval amène le chariot en reculant ; lorsque le poilJl
est roulant, le mouvement même du cheval Famèneed
place ; lorsqull est tournant comme un pontdevb, 1»'
manœuvre se fait par les hommes du jour* Une fois le
bassicot posé sur le chariot, on l'attache à celui-ci par
doux crochets placés on avant et on le détache du câble
d'extraction ; puis le cheval entraîne le chariot et uû
autre vient à sa place, en reculant, amener un chariot
portant le bassicot vide qui va descendre.
On comprend que toutes ces manœuvres, tant dubw
que du haut, et Tascension du bassicot ell©-mêrae,prett*
nent beaucoup de temps ; aussi doit-on considérer
comme maximum possible des mouvements de montée'
une quantité de 200 par journée de 10 heures pour une
profondeur do 150 mètres ; le bassicot contenant envi-
ron 0^%8ÛO, cela correspondrait à 160 mètres cubes;
mais il faut tenir compte des pièces et compter environ
a
783
130 mètres cubes, ce qui correspond à 60 mètres cubes
abattus et par suite à 30 mètres cubes ou 51 mètres
cubes utiles suivant la proportion de schiste utile, ou à
59.000 ou 117.000 ardoises par jour; ce dernier chiflfre
donnerait 2.500.000 par mois, c'est-à-dire le maximum
indiqué plus haut.
liOrsque la profondeur devient considérable et atteint
par exemple 300 mètres, il n*est certainement plus pos-
Bible d'extraire, avec le mode d'extraction actuel, la
quantité de pierre qu'un fonds souterrain peut pro-
duire.
' Ainsi que nous l'avons dit plus haut, les bassicots
«ont reçus au jour sur des chariots. Le nombre des
»diariots nécessaires dépend des distances à parcourir
avec le schiste utile à conduire aux fondeurs et avec le
beurrier à déverser sur la halde ; chaque cheval peut
transporter par jour de 25 à 30 bassicots ou pièces, ce
jui correspond à 10 ou 12 mètres cubes de schiste
làbattu ; les chevaux sont conduits par des gamins qui
gagnent 1 fr. 50 par jour.
Comme personnel permanent nécessaire à Textrac-
âon, il faut compter, outre les bassicotiers et les con-
lucteurs, un sonneur en bas, deux hommes à la recette
lu jour qu'on appelle conduiseurs, puis un machiniste
Bt un chaufTeur.
Avec les données précédemment établies et en nous Prix
aidant des indications contenues dans la notice do , ^f ^^Vl
de la niel
M. Blavier, nous essayerons maintenant d'établir le en
prix de revient du schiste utile livré aux fondeurs. descend
D'après M. Blavier, le prix de revient du mille d*ar-
doises s'établissait, pour l'ardoisière souterraine des
Fresnais, dans trois années particulièrement bonnes
1 858 à 1860), comme suit :
Main-d'œuvre .
Matières
784
Fendeurs 4' 10
Ouvriers d'à-bas. .
Ouvriers divers . .
Pour TexploitatioD ,
PourTextraction. .
Frais généraux.
9 •
350
1 SO
Total 14
tandis que la moyenne des 10 années 1850 à 1860 ftJI
de 16 fr. 30.
Il est évident que, pour les salaires au moins, il y
eu augmentation depuis cette époque ; par conséqiHi
en adoptant certains des chifTres donnés par M. Blana
nous resterons probablement en dessous des chiiBn
actuels ; dans tous les cas, nous obtiendrons ainsi kl
prix les plus bas correspondants à des conditions ]N|
ticuliërement favorables. Nous admettrons, d'ailleuii
que les 2 fr. 30 indiqués en plus par M. Blavier pM
la moyenne des années 1850 à 1860 correspondeotl
des travaux préparatoires ou de premier établissemaril
En admettant que le mètre cube de rocher
donne 2.300 ardoises en moyenne, les chiffres
M. Blavier seraient les suivants :
Main-d'œuvre.
Matières . . .
Par mètre cube de maUère utile.
I D'ouvriers d'à-bas 6' 11
I D'ouvriers divers 4 6J|
Pour l'exploitation 3 45j
Pour l'extraction 4 fil'
Total 18 *S
Nous avons établi plus haut un chifïre moyen di
3 fr. 55 pour le salaire d'abatage des ouvriers d'à-b»
par mètre cube de matière brute ; en supposant *
schiste donnant 66,66 p. 7o de matière utile comme
785
loyenne correspondant aux chifTres de M. Blavier,
>U8 aurons comme salaire d'abatage par métro cube
Sle 3 fr. 55 + 1 fr. 77 = 5 fr. 32 ; en en déduisant
fr. 32 pour matières explosives, il reste 5 francs contre
fr. 10 donnés par M. Blavier pour la main-d'œuvre
«ouvriers d'à-bas; nous admettrons que 1 fr. 10 par
ACre cube représentent la main-d'œuvre de chevillage
r4edécalabrage.Nous conserverons d'ailleurs pour les
«tiëres les chiffres donnés par M. Blavier et nous
riverons ainsi aux résultats suivants, selon la propor-
|Hi de schiste utile par mètre cube ; nous supposerons
jl*: ouvriers à l'abatage produisant 1"*,300 chacun;
iqr gain moyen serait 4 fr. 60 :
eQ de schiste utile.. 52— 52-« 52*«
n de schiste utile . 50 p. V. = 26-« 66,66 p. •/• = 35-* 80 p. •/• =? 42
3' 55
ftd'abatage { + 3 55
7 tO
»f55
+ 1 77
3f55
+ 0 89
4 44
1 >
1 12
0 93
386
3 50
4 50
3 20
3 »
3 80
0 86
0 28
0 71
0 24
*^ . ^A , K I en î 8 60 r :: 6 52 ? ^M s 44
Pgcetdécalabrage... 1 50
iires d'en bas, i pour
bat(13à3fr.»39f). 1 50
fttw d'en liaut (45 à
|œl35fr.) 5 10
tt pour rexploitation. 4 60
Bi pour Tex traction.. 6 »
IX et conducteurs (6 à
««=30fr.) 1 15
lance, etc., 10 francs. 0 38
Total 2r3r 20' 64 17' 32
Xi'inspection de ces chiffres montre immédiatement
ttportance de la proportion do schiste utile par mètre
il)e de matière abattue. Elle est telle que, selon nous,
tns les conditions actuelles de la vente, les exploita-
:>n8 qui n'ont que 50 p. ""U de matière utile doivent
àvailler à perte, d'autant plus que, comme nous
Ivons dit, les prix établis ci-dessus doivent être des
iinima.
786
Mélhorîc
en remontant
ou
pat gradins
renversés.
M. Bla\ier diHait dans sa Notice, en parlant de k*
méthode en descendant :
« Est-ce à dire que celle méthode soit le dernier
que la science de T ingénieur puisse prononcer sw
dépouillement économique des couches du
d'Angers? Non, sans doute, mais ce n*est qu'avec
extrême réserve qu'il peut exprimer le déaîr de
Fessai comparé d*un autre système, comme celui,
exemple, qui consisterait à dépouiller le gîte on rci
tant après Tavoir atteint à une grande profonrîi ir '
en laissant dans le fond de l'excavation ainBi pruiiuik
une notable partie des matières stériles, qu'il faut anr
jourdhui élever au jour et conduire aux hottoirs. »
Ce n'est, en elTet^ qu'avec beaucoup de réserve
rexploitation en remontant a été essayée jusque
dernières années, où plusieurs ardoisières Tont ado]
sur nos conseils.
Le premier essai, non de la méthode en remontrai
proprement dite^ mais d'une sorte de système mixte,
été fait à rardoisière des Grands-Carreaux, On avait
poussé en descendant un fond de 35 mètres sur 70 mè-
tres et dont la voûte se trouvait à 140 mètres au-dessous
de la surface. Les parois do cette chambre se tenueiii
mal, peut-être à cause de réboulement des deux graadâ
fonds souterrains voisins, et on avait dCi arrêter l'ap-
profondissement lorsque l'on fut arrivé à 35 mètres
au-dessous do la voûte. On ouvrit alors, au niveau le
plus bas de Tancienno chambre, dans le chef ouest it
celle-ci, une avancée ou chambre nouvelle de 40mctr«s
de longueur et 35 mètres do largeur, sur 2 mètres de
hauteur. Puis on fit, contre la paroi nord de celle avw-
céOj une foncée en montant de 3" ,33 de hauteur et
quand cette foncée fut ouverte on procéda à rat>atage
du gradin par coups de mine horizontaux. Lorsque le
premier graim luV ^\\îf\¥i^\sY«îjî:ïvl ^\^a\icé vers la sud.
787
^n commença une deuxième foncée et un deuxième
Spradin, puis une troisième, etc. ; et on avait toujours
deux ou trois gradins en exploitation à la fois, comme
le montre la coupe Fig. 12, Pl. III.
Une fois le schiste débité, les gros blocs étaient
sitlachés au câble d extraction et traînés sur le
vexnblai jusqu'au-dessous du puits, puis extraits ; les
^ petits morceaux de bon schiste étaient charges en bas-
sicots, lesquels étaient amenés sous le puits sur une
*■ plate-forme roulant sur rails. Quant au beurrier, c*est-
■■ k-dire au mauvais schiste ou à celui en fragments trop
petits, il était laissé en place et pour combler Texcédent
do vide, ainsi que pour remblayer Tancienne chambre
prise en descendant, on jetait du remblai do Textérieur
" par un gros tuyau placé dans le puits d'extraction. Le
remblai se trouvait toujours à 2 ou 3 mètres au-dessous
du gradin en travail et, par suite, à 5 ou G mètres en
dessous de la voûte laissée après Tabatage de ce gradin.
Nous n'avons jamais pu obtenir aucune donnée écono-
mique sur ce travail, qui s'est continué d'une manière
irrégulière pendant 8 ans et a été arrêté au moment
où Ton commençait à monter au-dessus de l'ancienne
voûte du fonds pris en descendant. Nous savons seule-
ment que les exploitants éprouvaient beaucoup de
difficulté à dégager les gros blocs, qui en tombant
s'engageaient profondément dans les remblais. Mais
un autre point a été acquis, fort important au point de
vue de la sécuritr. Aucun accident ne s'est produit par
éboulement pendant tout le temps de l'exploitation ;
on exerçait naturellement une surveillance très suivie.
Mais il y a plus, et ce fait peut paraître plus étonnant
à priori ; depuis 3 ans que l'exploitation est arrêtée,
rien ne s'est détaché des gradins laissés tels que, lors
de l'arrêt de l'exploitation ; un éboulement s'est pro-
duit, à la vérité, autour du puits d'extraction, mais cet
788
éboulement doit être attribué surtout à lenorme seo
tion du puits, qui a 13 mètres X 15 mètres au nivea
de la voûte, et au voisinage duquel passent des délid
très francs»
Actuellement, on travaille en remontant dans quati
ardoisières ; dans deux dVntre elles, celle de rHermî*
tage et celle de la Grand'Maison, on s*est servi d'an-,
ciens fonds en descendant» qui ont été d*abord ren
blayés, puis on a entamé la voûte en remontant ; dan
les doux autres, celle de La Forêt et celle du Pon^
Malembert, on travaille, au contraire, dans des voûte
créées pour l'application de la méthode ; enOn,
l'ardoisière des Fresnaîs, on a préparé des travaux en'
remontant dans des conditions particulières.
Ardoisière
de
lîemulage»
A rardoisière de THermitage, Toxploitation en re-
montant n'a point éié poussée activement ; on n'y
occupe que 8 ouvriers d*à-ba3. Les gradins ont 4 mè-
tres de hauteur; on n'en exploite qu'un à la fois. Une
fois la foncée en montant préparée, on abat le gradin
par des mines horizontales, distantes de t"*,30 enviro
et de 1"',30 de profondeur moyenne ; la profondeu
varie suivant les délits que l'on rencontre. On char
les mines do 4 cartouches de dynamite. Le schis
abattu est extrait pour la majeure partie en gros bloc
Le remblai est jeté par un petit puits situé dans un des
coins du fonds. On remblaie seulement lorsque le gra-
din est complètement enlevé, de manière que, pendant
l'exploitation du gradin, la hauteur entre le remblai et
la voûte derrière le gradin est de 6 à 7 mètres environ»
c'est-à-dire assez considérable. Nous n*avonR pas de
données nuniériques sur cette exploitation ; nous
savons seulement qu'un ouvrier peut alimenter cinq
fondeurs, tandis que dans un fonds voisin de la même
ardoisière j où l'on travaille en descendant, un ouvrier
789
^*àrbas alimente au plus trois fendeurs ; en admettant
fa6,66 p. 7o dô schiste utile, cette dernière production
:«» correspond qu*à 1 mètre de schiste brut abattu par
iUTrier d'à-bas. Au contraire, dans le travail en remon-
s«nt, chaque ouvrier d à-bas abattrait 1°',400; la main-
^ji*eBUvre d'ouvrier d*à-bas par mètre cube utile étant de
fifr. 55 dans la méthode en descendant, serait de
Ê^fr. 53 seulement dans la méthode en remontant. Il
r'Mt évident, à priori, que la consommation de matières
•xplosives doit être réduite dans une proportion notable.
A l'ardoisière de la Grand'Maison (Fig. 1, Pl. IV), ArdoisR
m a également repris un ancien fonds en descendant Grand*Mai
>our y appliquer le travail en remontant. Ce fonds n"" 2
>i8, qui n'avait encore que 28 mètres sous voûte, se
»>uve dans une situation tout à faitparticuliere.il avait
5té préparé autrefois en partant d'un puits (Puits n** 2)
iltué sur son chef ouest et qui avait desservi aupara-
rant un fonds souterrain n® 2 situé à un niveau supé-
4eur dans ce même chef ouest ; ce dernier fonds for-
mait avancée d'une découverture située au-dessus du
onds 2 bis; enfin par le même puits un troisième fonds
î ter avait été commencé à un niveau encore inférieur,
mais situé en dessous du fonds 2. Â la fin de l'année
1887, un gros éboulement de la partie de terrain située
au-dessus du fonds 2 survint ; la voûte de l'avancée
n* 2 s'écroula, le puits fut entièrement comblé et les
machines et chaudières situées à la surface à l'ouest de
l'avancée n® 2 furent entraînées dans l'éboulement. Les
Fig. 1 et T montrent la situation de ces divers fonds
et du fonds n® 3. L'ardoisière se trouvait dans une po-
sition fâcheuse. Le fonds souterrain voisin n"" 3 qui
était arrivé à 80 mètres sous voûte et avait donné lieu
à plusieurs éboulements, notamment sur la paroi nord
(où l'on avait fait un décalabrage par Teau), devait être
fté; un fonds n^ 4 commencé en descemlsiit m '
paraissait pas devoir donner de bons résultats : "''-'
aux fondai 2 lus et 2 ter, ils n'élaient plus explo:
par le puits éboulé. C'est alors que Ton commeoçtà
examiner sérieusement la question de la métbade et
remontant que Ton pouvait appliquer dans le fonds
n" 4, facile à remblayer, puisqu'il n*avait qu*uno haulcar
do 6 mètres sous voûte. En outre, on song^ea à exploiter
en remontant l'ancien 2 bis qui avait été particlleinenl
comble par le grand éboulement, et auquel on avait
accès par une avancée ou galerie communiquant
fonds n" 3. On a effectivement commencé le travail d\
les deux fonds, mais c'est surtout dans le fonds 2
qu'il s'est poursuivi activement.
La hauteur des •;n*adins pris dans le n" 2 bis e>i tfi
3 mètres. On commence par préparer la foncée on inoj
tant, en profitant» si possible, de quelque chauve
égalité de délits, on a évidemment plus de fariliti
faire la foncée en montant qu'en descendant, aidé qu'oo
est par la pesanteur; cependant les ponts suspendus
dont on s'est servi jusqu'ici ont rendu ce travail asseï
coûtoux. Nous estimons que, dans un travail régulière-
ment mené, la foncée devra revenir, en montant, en
moyenne à t franc de moins par mèlrc cube qu'en des-
cendant.
Lorsque la foncée est préparée, le gradin s abat
toujours par des coups de mine horizontaux et les
mineurs se tiennent, comme pour la foncée, sur àc^
ponts qu'ils suspendent à des chevilles fichées <lans la
voûte.
Les coups de mine sont placés à environ 2 mètrv
uns des autres et on leur donne une profondeur tle
1 mètre à 1™,30, suivant 1 épaisseur à abnttre qui est
commandée par les délits ; ils sont chargés de 4W
grammes de dynamite n* 3 à peu près. On voit immé*
791
diatement par récartoment des trous de mine combien
Taction de la pesanteur facilite Tabatage. L'emploi de
la dynamite n*est peut-être pas très rationnel ; elle
produit un effet trop brisant aux environs des coups de
mine et détériore le schiste dans une mesure beaucoup
plus grande que la poudre.
Après le départ des coups de mine, la première chose
à faire est le décalabrage ou nettoyage du chantier
dans le voisinage des mines parties. Ce travail demande
à être surveillé de près ; certains morceaux ébranlés
par les coups de mine ne tomberaient que plus tard et
quelquefois à Timproviste si on ne les abattait. Toute-
fois, dans cette méthode comme dans celle en descen-
dant, on se sert de témoins pour voir si les fentes
jouent ; on y appose des suifs ou bien on taille exacte-
ment sur une petite surface les lèvres de la fente. Il
peut devenir nécessaire aussi, lorsqu'un morceau est
ébranlé, mais qu'on ne peut ou no veut l'abattre immé-
diatement, de s'aider du boisage et pour cela il est im-
portant que la distance entre le gradin et le remblai ne
soit pas trop grande.
Le tirage des coups de mine se fait, à la Grand -
Maison, à l'électricité; en faisant partir 10 à 12 coups
de mine on peut abattre un volume considérable qui
peut aller facilement à 90 ou 100 mètres cubes. Cela
représente donc un poids de 300 tonnes et Ton comprend
qu'une pareille masse, tombant quelquefois d'une hau-
teur de 2 à 3 mètres, s'enfonce assez profondément
dans le remblai. C'est, en effet, ce qui arrive, et le dé-
gagement subséquent de ces blocs offre ensuite assez
de difficulté. Nous croyons qu'on peut remédier à cet
inconvénient en disposant, à l'avance, sous la parfio à
abattre, un petit tas de remblai dépassant le niveau gé-
néral de un mètre, par exemple, qui se tassera sous la
©t
eafl
pa-H
ant
B 795^ ^M
masse tombante et empêchera celle-ci de s*eiifoneefl
dans le reniblai d'une manière très sensible.
Les coups do mine séparent, en général, la masse qui
tombe, suivant un plan sensiblement horizontal, ©t
comme ici les inégalités de la voûte n^ontpas le^ même
inconvénients que celles du banc dans la méthode
descendant, ropération du rangement des écots dispa^l
rait entièrement
Le débitage ou Falignage des blocs s'opère comme à
l'ordinaire. Le fonds 2 bis de la Grand'Maison n'ayant
pas de puits communiquant directement au jour, on
extrait les produits par le puits du n** 3 où ils sont trans
portés en bassicot sur une plate-forme ; on a renoncé
pour le moment» à extraire de gros blocs qu'il serait
cependant possible do charger sur des plates-formes
pour les rouler jusqu'au n** 3. Nous croyons qu'au poinl
do vue du rendement en ardoises il y a grand avantage
à extraire en blocs tout ce qui est franchement en bon
rocher, tandis qu'il parait préférable de débiter ea^
morceaux plus petits ce qui ne Test pas, pour laisser"
dans le fond tout le bourrier ou mauvaise pierre ; la
mélhode en remontant donne d'ailleurs plus de gros
blocs que la méthode en descendant, ce qui pouvait s^jfl
prévoir.
Si nous examinons maintenant Tabatage du gradin
dans son ensemble, nous voyons qu'à part la facilité
évidente de Tabatage lui-même, les opérations si lon-
gues et si coûteuses du rangeage des écots et de la
coupe disparaissent complètement, celle du renverseJ
ment disparaît en partie. On comprend quUl soit inutile
de couper à routil les chefs, dont la hauteur no dépas*
sera jamais 5 ou 6 mètres et qui seront bientôt noyés
dans le remblai,
En dehors du travail de la foncée ou de Tabatage du^
gradin, il n y a çteBt\\ie ^^^ è^Çi tovw^xsx^ ^m o\ivriers
ers d'a^H
793
bas occupés; au fonds de la ûranclMaison, comme du
reste à celui du Pont-Malembert où le puit^ d^extraction
ne se trouve pas directement au-dessus de la chambre
souterraine, on doit relever, au fur et à mesure que le
travail remonte, Tavancée ou galerie qui fait communi-
quer la chambre avec le puits. La production par ou-
vrier mineur est sensiblement plus forte dans la méthode
en remontant que dans celle en descendant ; à la Orand'-
Maison on a obtenu pour les six derniers mois de Tan-
née 1889 un rendement de 1"'%4Û0 par ouvrier mineur,
tandis que dans la méthode en descendant on n*arrive
qu a une moyenne de un mètre cube. Il faut tenir compte
de ce que la méthode en remontant n'est pas encore
entrée dans les habitudes des ouvriers, qui arriveront
certainement à produire davantage ; il faut tenir compte
également de ce que le travail n'était pas jusqu'ici bien
commode dans la chambre de la Grand*Maison, vu le
retard du remblai que l'on devait introduire non seule-
ment pour remplir le vide creusé par Tabatage, mais
encore le vide de Tancienne chambre prise en descen-
dant.
Nous admettons que, par ouvrier d'à-bas^ la produc-
tion doit arriver à l'"*^,660 au moins par jour; dans un
fonds de 40 mètres de longueur entre chefs, on pourra
occuper 30 ouvriers d'à-bas avec un seul gradin en
abatage et la foncée en préparation. Cela donnerait par
conséquent une production de i"'",660 X 30=49'"%800
ou 50 mctres cubes environ. Le même schiste, qui en
descendant donnerait O'^^'jeôO de matière utile par mè-
j tre cube brut, donnera certainement en montant Û"",700
au moins parce qu*on évite les pertes résultant du ran-
gement des écots et de la coupe. Par conséquent, les
50 mètres cubes bruts donneront 35 mètres cubes de
matière utile. Si l'on peut extraire en grosses pièces,
^^ nous sommes convaincu que le mètre cube de scliiste
794
utile donnera plus de 2.300 ardoises en moyenne : mais
admettons ce chiffre seulement ; nous arriverons alors
à la production de 2 millions d ardoises par mois (I).
liem arquons en passant que, dans ces conditions^ h
larcreur do la chambre entre parois qui, dans la méthode
en descendant, avait une grande importance à cause da
nombre de bancs qu'on pouvait travailler simultané-
ment, n'a plus, pour ainsi dire, aucune importance ici;
elle en a seulement en ce sens que, plus elle sera grande.
moins souvent on aura à faire une nouvelle foncée et
inversement.
Nous avons indiqué plus haut que le puits n" v s ctâu
éboulé ; on s'est servi de cette circonstance pour inlro*
duire le remblai par la voie de cet éboulement; on le
jette à la surface et on le retire au bas de rancien puits
par Touverture du chef ouest de la chambre 2 bi$, qui
communique avec le puits, ouverture que Ton remonte au
fur et à mesure. Ce système peut paraître économique à
priori, mais nous croyons qu'il ne lest pas en défini-
tive ; d'une part, il y a chargement et déchargement dû
remblai en haut et en bas ; d'autre part, lorsqu'il vient
des pluieSj le remblai se mouille complètement et forme
une masse de boue dilTlcile à travailler, A moins d'avoir
un petit puits spécial pour le remblayage comme à
l'Hermitage, où le remblai jeté peut être retiré au fur
et à mesure par le bas, nous pensons qu'il y a avantage
à charger franchement le remblai par en haut, à le des*
cendre par la machine et à l'amener en place dans U
même benne ou le même bassicot, lorsque cela est
possible.
Le fonds de la Grand'Maison est éclairé à l'électricité
(1) Le fonds n» '2 bis de la Grand'Maison qui a seul.
35 mètres entre chefs et 30 mètrea entre parois a don:
avril 1890 un million huit cent mille ardoises, avec 25 ouvrié
du- bas.
795
et, presque plus encore que dans la méthode en des-
cendant, on apprécie cette belle lumière qui permet,
surtout si on la dirige vers la voûte, de distinguer jus-
qu'au moindre délit. Toutefois, une modification sera
utile ici ; il vaudra mieux employer deux ou plusieurs
foyers de puissance moindre qu'un seul d'une puissance
aussi grande que celle des lampes des fonds pris en
descendante d'autant plus qu'un seul foyer projette des
ombres qui empêchent de voir également bien partout.
L'éclairage coûtera donc à peu près le même prix absolu
que dans la méthode en descendant, mais il y aura cer-
tainement économie parce que les frais se répartiront
sur une production plus forte.
La surveillance de la chambre, au point de vue do la
sécurité, bien plus facile que celle des chambres prises
en descendant, est continue ; un surveillant spécial ne
fait pas autre chose toute la journée qu'examiner les
divers points de la voûte et signaler les délits qui ont
pu jouer et les points où un décalabrage peut devenir
nécessaire. Quant aux parois, qui n'ont qu'une hauteur
maxima de 5 à 6 mètres, elles n'exigent, pour ainsi
dire, aucune surveillance. Il est évident, à prioriy qu'une
grande économie doit résulter pour la méthode en re-
montant sur celle en descendant du moindre entretien
des chambres.
L'extraction, lorsqu'elle peut se faire en majeure
partie en pièces, exigera certainement moins de ma-
nœuvres eu bas ou de bassicotiers, parce que les pièces
sont attachées par les ouvriers mineurs eux-mêmes ;
cependant, cette économie peut être compensée par le
roulage des pièces jusqu'au point où le câble d'extrac-
tion peut les prendre. Mais toute la matière inutile res-
tant en bas, l'extraction de schiste utile gagnera d'au-
tant plus en rapidité que la proportion de mauvais
schiste est plus grande. Il va de soi qu'il y aura éga-
796
lement d'autant plus d'écononiie sur la ineth
descendant, pour toutes les matières servant à le
tion, le charbon, le graissage, puis la main-d'ceuYTil
mécaniciens, etc. L'une des principales écon
résulte pour la méthode en remontant, de la su
sion du transport, au jour, des matières inutiles )li(
qu'aux haldes ; on peut compter qu'il faut à peu i^rèii
la moitié du nombre de chevaux et de comluctem
trois sulTiront là où il en fallait six dans la méthode i
descendant, pour un fonds dans des coudmoni
moyennes.
Reste la question des remblais ; le coût en >l
naturellement avec la proportion de scliiste utile;
peut admettre que le schiste mauvais laissé dansl
fonds a un foisonnement de 50 p. 7« au moins du t
abattu, après tassement; par conséquent, on aurait]
introduire par mètre cube utile abattu :
à raison de 50 p. °j^ de matière utile .
— 66,66 p. 7, -
— 80 p.% -
Û*S75fl]
Les exploitants admettent que le mètre cube de reM
blai revient à 0 fr. 50 ; nous supposons 0 fr* 80^ ce <
donne donc: 0 fr, 40, 0 fr. 60 ou 0 fr. 75 par mètre eu
utile abattu.
Ardoisière
de Pont-
Uaiembert.
Nous ne dirons que quelques mots de l'exploitation p«u
importante de Pont-Malembert. Le puits d'extraction
avait été foncé d'abord jusqu'à 80 mètres, et on avait
essayé d^ouvrir à ce niveau une chambre en descendant;
le schiste se trouvant de qualité médiocre et ne promet-
tant pas un travail rémunérateur, on se décida à appro-
fondir le puits jusqu'à 140 mètres et à essayer ensuite
la méthode en remontant. Le terrain de cette ardoi*
sière est très restreint ; de plus, le schiste est mauvais
797
Test du puits et jusqu'à 5 à G mètres à Fouest. Ost
^clonc à Touost et à environ 6 mètrcH que Von a ouvert
^Kne chambre qui n'a que 30 mètres dans le sens de la
^Hongueur, entre chefs, et en moyenne 20 mètres entre
^^larois. La préparation de la voûte a été terminée en
^septembre 1888, et on s'est élevé depuis lors jusqu'au
^■liveau de 112 mètres. Les gradins ont eu une hauteur
^Hrariable entre 3 mètres et 4 mètres. Le nombre des
^^avriers d'à-bas a été de 25 en moyenne. Le travail
s'exécute d'une manière analogue à celle de la Grand"-
Maison ; cependant on ne suspend pas de ponts à la
^ voûte, les ouvriers se mettent sur des échafaudages
transporta blés. On s'éclaire avec do simples lampes à
luile. La proportion de schiste utile est faible- Malgré
os conditions défavorables et un transport considérable
lU schiste à rextérieur, nécessité par réloîgnoment des
hantiers de fonte, nous croyons savoir que les exploi-
witSj qui ont produit environ L2OO.0Û0 ardoises par
mois avec ce fonds, gagnaient, avant le récent abaisse-
ment des prix do l'ardoise, à peu près 5 à 6 francs par
mille, tandis qu autrefois, avec un fonds en descendant
voisin, de dimensions plus considérables, on produisait
moins et on perdait 1 franc par mille.
»:
L'ardoisière de La Forêt n'est pas située dans le voi- irdoîsîère'
Binage immédiat d'Angers, comme les autres ardoi- ta Forôu
sîères dont nous avons parlé. Elle se trouve à l'ouest du
département de Maine-et-Loire, dans l'arrondissement
de Segré* Le schiste fissile ne paraît pas former, dans
cette partie du département, des veines aussi nettes
qu'à Trélazé. Los travaux de reconnaissance exécutés
par Tardoisiere de La Forêt ont fait constater le schiste
Qssile sur une épaisseur de plus do 200 mètres ; mais,
sur cette épaisseur^ il y a bien des passées mauvaises,
3I« àNIfiS. &l
K
des feuilletis, des quartz, des torsins. De plus, le!î dh
ver» délits dont nous avons parlé sont beaucoup ptoi
nombreux qu'aux environs d'Angers, et les Cbau?»
notamment, paraissent très développées. Il en résollt
que le rocher forme fréquemment ce qu*on appelle dei
cœurs. A Tardoisière de la Forêt même, un pareil eu
existait dans la voûte de l'ancien fonds n* 1^ où Too
avait travaillé en descendant. On remblaya plus iardb
chambre e1 on essaya de la reprendre en remontant:
c'est alors qu'on reconnut l'existence d'une chauve ver-
ticale à 15 mètres do la paroi nord environ, et doue
rembrayure entrant dans cette paroi juste au-dessus de
Tancienne voûte* On reconnut bientôt qu'un mouvement
de dcsccnlo se produisait dans la masse, et ce mouve*
ment, facilité par Texistence d'un torsin qui traversât
lextrémité nord-est do la chambre, aboutit à 1 eboulo-
ment complet de la masse triangulaire sur une hauteur
allant jusqu'à 20 métros. On dut abandonner ce travail
par la suite et, étant donnée la fréquence des délits
dans le schiste, on s'est décidé à appliquer la méthode
en remontant dans des chambres de dimensions
trcintes, mises en communication avec le puits d'ex"
traction par des galeries ou avancées. Le travail est en-
core dans la période préparatoire ; le plan (FiG. 14,
Pl* III) montre à peu près sa situation actuelle, L*extrac-
tion s'est faite, pendant toute la période préparatoire, pir
un petit puits de 2 mètres sur 2 mètres seulement, des-
tiné primitivement à la descente des ouvriers, tandis
que, plus tard, Textraction du schiste utile et la des-
cente des remblais doivent s'opérer par le puits d'ex-
traction de l'ancien fonds n" 1, lequel puits a été relevé
dans les éboulements. 11 est probable que la situation
de ce puits créera encore des difficultés aux exploilanU,
et il eût été préférable de foncer un nouveau puits, à
dimensions plus restreintes.
élits
iode i
799
Quoi qu'il en soit, voici comment les exploitants do
(loisière de La Forêt projettent actuellement de con-
ire le travail* Des chambre s ^ dont la largeur entre
parois ne dépassera pas 16 à 17 mètres, et dont la
ngueur dépendra des circonstances locales, notam-
ent des feuîUetis ou torsins, seront ouvertes à droite
.. et à gauche d'une galerie principale recoupant lo
m ichiste en travers ; le nombre des chambres n'est pas
m encore déterminé, mais on ira peut-être jusqu'à une
p surface totale de 10.000 mètres carrés, correspondant à
i^une dizaine de chambres. Entre les chambres, on ména-
^Kera des bardeaux séparatirs de 5à6 mètres d'épaisseur
^Bii moins.
^^ Jusqu'ici, on n*a fait qu'ouvrir les voûtes d'une partie
de ces chambres et enlever, dans certaines, un premier
gradin de 3 mètres de hauteur, de manière que leur
hauteur maxima est de 6 à 7 mètres. Voici mainte-
nant la manière dont on compte conduire le travail
courant ;
En principe, chaque chambre communiquera avec la
galerie principale (ou avec une chambre précédente)»
par deux petites galeries ou avancées de 3 mètres de
largeur, perçant le bardeau, l'une près de la paroi
nord, Fautre près de la paroi sud de la chambra. La
galerie principale de 3 mètres de largeur présentera
deux niveaux de roulage, à 3 mètres l'un au-dessus de
l'autre, le niveau inférieur destiné au roulage du schiste
vers le puits d'extraction, le niveau supérieur au rou-
lage des remblais venant de ce puits. Par suite, dans
le courant de l'oxploitation, le travail sera dans les con-
ditions représentées par le plan et les coupes {FiG. 14,
Pl, III) passant la première en un point de la longueur
de la chambre, la deuxième par la galerie principale
et montrant les galeries ou avancées qui la font com-
muniquer avec la chambre.
-i
^ 800 ^^^^^
L*abatage du schiste s'opère toujourd comme wm
1 avons indiqué précédemment ; il est (actlité i là
Forêt par la présence des nombreuses chauves ip
augmentent naturellennent aussi les chances d'iec»*
dents.
Les voûtes sont préparées de la manière suÎTaote :
Après avoir tracé la galerie ou avancée en direction» qui
a à peu près 2 mètres sur 2 mètres, on élm^t cetk
avancée jusqu'à 4 mètres et on la monte en bauiev
jusqu'à 4'", 50 à peu près. La veine présentant une
inclinaison sur la verticale vers le nord, on fait en^uii»
un havagc à coups do mine dans les parois de Tavancèe^
au haut de Favancée dans la paroi du nord, au bas
dans la paroi sud* Ces coups de mine ont une longueur
de 1 mètre environ et s*écartent jusqu'à 0'*»30 de la
paroi. On fait ainsi deux ou trois séries de mines pour
obtenir un havage suffisant ; ensuite on fait, du cèt<!
nordj des mines au bas de la paroi ou mines a leveff
et, du côté sud, des mines au haut de la paroi ou miae^
à rabattre, et on obtient ainsi le schiste havé, en blocs
de 3 mètres de hauteur à pou près. On ne perd donc
qye 0'",80 à 1 mètre d'épaisseur de schiste, tandis que,
lors de la fa\^on des anciennes voûtes, tout était perdu.
La façon de la voûte par ce procédé est naturellemeal
bien moins chère ; on la paie 13 francs le mètre carré,
une fois F avancée faite ; les avancées sont payées à
raison de 13 francs le mètre cube en direction et 1 i francs
en travers, explosifs et éclairage au compte des ou-
viers, le tout pour une section de 2 mètres sur 2 mètres.
D'après ces prix, une voûte de 16 mètres de largeur
seulement entre parois reviendrait à 16 francs le mètre
carré à peu près ; pour 40 mètres de largeur le prii
s'abaisserait à 14 francs environ*
L'extraction s'est opérée jusqu'ici à rardoisière dâ
La Forêt, aiusv cj;ae uoviH lavons dit, par un petit puits
RA mètres carrés Bealement. Ces dimensions res- ^^^H
intes n'ont pas empêché d'extraire des blocs de ^^
dimensions considérables ; pour cela, la chaîne à laquelle
s^attachent ou les pièces ou les bassicots est surmontée
d*une sorte de bâti horizontal, portant deux petites
poulies qui roulent le long de deux câbles guides. De
Jette manière, les oscillations qui se produisent avec le
5ul billon de conduite ne peuvent plus avoir lieu et
ïla démontre qu'on peut avoir, dans ce système d^ex^
ploitation, des puits de dimensions beaucoup plus res-
reintes. Dans les chambres, les gros blocs sont manœu-
rés au moyen de treuils à main et d'un câble^ et chargés
ir des plates-formes sur lesquelles on les amène au
luits.
L^éclairage, avec ces diverses chambres de dimen-
sions restreintes, exigera naturellement une série de
lampes électriques de pouvoir moindre*
Il est certain que Texploitation par petites chambres,
nécessitée par la nature du schiste à La Forêt, sera
plus coûteuse que celle par grandes chambres. Le
système des deux étages de roulage, Tun pour le schiste,
l'autre pour les remblais, peut offrir certaines dilTi-
cultés et l'enlèvement du schiste abattu qui se fera
constamment sous le gradin en exploitation peut offrir
quelques dangers. L'expérience seule peut prononcer
à cet égard ; d'après les résultats obtenus jusqu'à pré-
sent, les exploitants pensent cependant arriver à un
prix de revient de 12 francs par mètre cube utile.
Il nous reste à parler du travail en remontant;, pré- Ardoisière
paré à Tardoisière des Fresnais. Là, on a érigé en ^^^^ Fresnaia,
système Texploitation que les circonstances avaient fait .
adopter aux Grands-Carreaux et dont nous avons parlé
plus haut, A cet effet, après avoir foncé deux puits à |
60 mètres de profondeur, on a ouvert deux chaïubre.^
I
■' 802 —^"^^^^^m^
ayant une largeur de 40 mètres entre parois et une
longueur variable entre chefs, augmentant depuis
12 mètres à la paroi nord jusqu^à 16 mètres au milieu
et diminuant de nouveau jusqu'à 15 mètres à la paroi
sud ; la section horizontale ressemble^ de cette manière»
à celle d'un bateau ; le but du rétrécissement vers les
parois est de donner plus de solidité à celles-ci. Comme
la veine a une assez forte inclinaison, la section horizon-
tale sVst déplacée en descendant, suivant cette incli-
naison et les chambres qui ont été approfondies jusqu'à
105 et 100 mètres ont l'aspect représenté par les
Fio, 13 et 13', Pl. IIL Si le schiste avait continué à être
bon, l'intention des exploitants était d'approfondir encore
plus ces chambres pour, ensuite, faire latéralement,
dans Fun des chefs, une avancée ayant la largeur des
chambres elles-mêmes; dans cette avancée, le travail
doit être exécuté en remontant, comme il Va été aux
Grands-Carref*ux, et tout le vide, tant de l'avancée quo
de la chambre prise en descendant, doit être remblayé
au fur et à mesure que Ton remontera. Afin de conso-
lider les parois et d'éviter autant que possible les chutes
plus tardj on a mis de 10 à 12 chevilles par mètre de
hauteur dans les parois; de plus, pour permettre une
sm^veïUance plus facile des points peu solides, on y a
installé des ponts fixes auxquels on accède par des
échelles également fîxes.
Les exploitants n'ont pas encore préparé les avancées
qui doivent servir au travail en remontant ; ce travail se
trouvera dans des conditions Homblables à celles du
travail exécuté aux Grands-Carreaux; nous n'y insiste-
rons donc pas davantage ici, mais nous le comparerons,
au point de vue économique et au point do vue de la
sécurité, aux autres systèmes.
Les données que nous avons pour établir le prix de ^"^
de rçvjpDt'
3vîent du mètre cube de ^schiste utile dans la méthode de la méihoc
m remontant ne proviennent pas encore d^une période ^"
i, . ., ^, , 1, / , remontant,
1 exploitation assez longue pour que 1 on puisse les
insîdérer comme termes moyens pour Tavenir. L*inex- j
[>érienc0 dans rapplication de cette méthode et les
Itonnements inévitables dans les commencements nous
conduisent, dans tous les cas, à penser que les prix
que nous allons indiquer seront des maxima, en admet-
tant même des imprévus. Etant admis une production
de l'"^,660 par ouvrier d'à-bas et le même salaire jour-
nalier moyen que plus haut^ c*est-à-dîro A fr. 60, le
mètre cube brut co»Ueraj de salaire d'ouvrier d'à-bas,
2 fr, 75. Nous comptons en dehors une petite somme
pour décalabrage, bien que celte opération doive déjà,
d'après nous, être comprise dans le prix de 2 fr. 75.
Comptant le coût du remblai séparément, il e-st cer-
tain que les salaires pour manœuvres dans le fonds
seront sensiblement plus bas que dans la méthode en
descendant ; la réduction de ce chef va en augmentant,
à mesure que la proportion de schiste utile diminue,
parce qu*on a d*autant moins à charger en bassicots.
L'économie sur les manœuvres d'en haut et les che-
vaux est considérable, de même que celles sur les ma-
tières servant à l'extraction ; nous n'en admettons
qu*une petite sur les matières pour Texploitation pro-
prement dite, malgré la diminution évidente de la con-
sommation en explosifs, do Tusure des outils, etc.
Pour ce qui concerne le remblai, nous admettons que
le schiste abattu et laissé dans les fonds donne, après
tassement, un foisonnement de 50 p^ 7o de son volume
en place. Nous admettons aussi que le mètre cube de
remblai mis en place reviendra à 0 fr. 80. Dans ces con-
ditions, nous aurons ce qui suit:
801
pitnnmTro4N
de
scmsTE
tlESTE DANS LE FOSDS
REMBLAI A L^fRODClRE
COCT
d-
REUILII 1
P«
llàtl^K CiBB ADITTU
MÈTIIB CL1B8
HÊTRE CtJBE
utile
♦■o |>]»f t
rilioiinfoiitiit
50 V-
O-SdOO
0»%333
Û-S200
O^STfïO
0-S300
Û*s2J0
0-^500
0*s700 1
0-%750
fiîlni D-S90I)
O'.IO
En appliquant ce qui précède, nous obtiendrons les
prix de revient suivants pour la méthode en remontant»
telle qu'elle est appliquée, par exemple, à la Grand'-
Maison :
Proportion de schiste utile. .
Salaire d'abûtage par ract. eu te brut.
Salaire d'abatage parraèU cube utile.
Déoalabrage, etc
Manœuvres ti à bas
ManœuTres d'en iiaul et chevaux ► .
Matières pour l'exploitation
Matières pour l'extraction ,
Remblai .. . — »-
Total par mètre cube utile..
50V«
ei.ii •/.
80V*
5,50
2^75
2f.75
4,10
3,50
0.50
0,30
0,20
1,00
o,yo
0,80
3,00
2,50
2,00
1,00
3,00
2,50
3,00
17,00
3,00
13.S0
3,00
n,oo
0,40
0,60
0,T5
17,40
14,40
lt,75
Pr«diieiii« pm
4 rr. §9 c
Ces chiffres sont certainement des maxima et nous
croyons que^ dans la pratique, on devra rester sensible-
ment au-dessous. En etTet, à Fardoisière de la Grande-
Maison par exemple, le prix do revient du mètre cube
de schiste utile^ dans le deuxième semestre 1889, na
pas dépassé 16 francs, en y comprenant les frais de lous
les travaux faits en dehors de l'exploitation régulière
du fonds n** 2 bis, c'est-à-dire les travaux de rem-
blayage du fonds n'* 3, la mise à jour du remblai du
n* 2 bis luî*même, etc.
i
F Dans une exploitation comme celle de l'ardoisière de
F La Forêt, où il faut percer ot relever successivement
de nombreuses galeries, le prix de revient du mètre
I cube sera certainement plus élevé que dans les cham-
bres qui ont un puits à leur voûte ou à peu de distance
de leur paroi; mais, même dans ces conditions, nous
estimons que, si le travail marche régulièrement, le
prix de revient ne devra pas dépasser 15 francs par
mètre cube de schiste utile.
P
Rapprochons maintenant les prix de revient établis Comparaison
pour le mètre cube de matière utile dans les deux mé- prix de^reviefl
thodes et appliquons-les au mille d'ardoises, en admet- dea deux
tant toujours que le mètre cube donne, en moyenne,
2.300 ardoises. Nous admettons aussi que le prix moyen .
de fabrication de Tardoise soit de 7 francs par mille. \
Quant aux frais généraux, dans lesquels sont compris
les frais de transport aux gares, nous admettons partout
un chiffre uniforme de 2 francs par mille* 11 est évident
que ce chiffre sera essentiellement variable avec
la production, et nous croyons quà cet égard en-
core la méthode en remontant offrira un avantage sé-
rieux sur celle en descendant, en permettant une plus
forte production avec un nombre de chantiers plus
restreint.
Nous arrivons ainsi aux chiffres suivants :
806
Proportion de fictiiste utile... .
PrLi de revient du mètre cube
de schiste utile .........,..*
MÉTHODE
MÉTHODE
METl
01
el
taeiMiit
N
raMiitl
II
iisraidiat
H
RMitUi
t7r,3î
7.S3
2tOÛ
6,50
16,03
1
50 Vo
27f,33
50»/.
HMO
20f,64
U',40
j Prix de revient du mèlre cube
par mille ardoises
FrAÎfi ffénèrflui ..*..-.. . . « .
1t,88
2,00
6,30
20,38
7,50
2,00
6,50
9,00
2,00
6,50
6,25
2,00
6,&0
\
1
FraîB de fabrication
(
16,00
17, 5>
tl,T5
V
On voit donc, d'une part, qu*avec le prix de vente
actuel, dont la moyenne par mille ne doit pas dépasser
19 à 20 francs au maximum, les exploitations en des-
cendant qui n'ont pas un schiste de bonne qualité doi-
vent travailler à perte ; d'autre part que les exploitations
en remontant qui auraient un schiste à 50 p* % de
matière utile seulement produiraient à peu près à aussi
bon compte que celles en descendant qui auraient un
schiste à 80 p. 7o î enfin, que la différence entre Icpriï
de revient du mille d'ardoises dans la méthode en des-
cendant et celle en remontant semble varier depuis
2 francs jusqu'à 4 francs, suivant que la proportion du
schiste utile varie de 80 à 50 p. "j^.
Nous répétons encore que les prix établis pour h
méthode en descendant sont certainement des minima,
ceux pour la méthode en remontant des maxima» La
conclusion qui slmpose immédiatement, c'est que, dans
la méthode en remontant, on peut exploiter des schis-
tes ayant un© proportion de matière utile trop faible
pour pouvoir être exploités utilement dans la méthode
i
en descendant, conclusion que Texpérience a déjà con-
firmée, notamment à Tardoisiëre de Pont-Malembert.
Cela permet donc, dès à présent, de compter sur une
plus grande réserve de schiste exploitable ; peut-être
cela permettra-t-il de reprendre certaines exploitations
abandonnées à cause de la trop faible proportion de
schiste utile.
Il nous reste à parler de la méthode mixte des Fres-
nais au point de vue économique. Nous prendrons les
dimensions mêmes des deux chambres exécutées aux
Fresnais, c'est-à-dire à peu près 36 mètres de largeur
entre parois et 15 mètres de longueur moyenne entre
chefs, avec une hauteur de 100 mètres sous voûte.
Voici quels sont les frais d'exploitation efTectifs au
chantier :
Foncée sur 4 mètres de hauteur à 10 francs le mètre
carré, pour 64 mètres carrés 640', »
Abatage [surface (36 X 15—16) =
524] X 4" = 2. 096 mètres cubes à
2',75 5.764 »
Coupe (25 francs sur 4 mètres de
hauteur) 72 X 25 1.800 »
Ensemble 8.204 »
Cube abattu 2.096 mètres, moins, de
la coupe, 30"' = 2.066"% donc coût par
mètre cube brut : ^-^Âfi * > * *■^''•■•
Chevillage 250 francs par banc ou
2.066 mètres 0 15
Ponts et échelles, autant 0 15
Total 4',30
En admettant qu'il y ait même 85 p. *»/• de matière
utile, on a psr mètre cube de matière utile 5 firaïkciî
peu près.
Or, nous avons trouvép même avec 80 p. 7* ^^ '
tière utile seulement, un prix de revient par mètre cnii 1
utile de 3 fr. 70 pour la période en remontant (pw I
abatage et décalabrage) ; par conséquent, le travail m
descendant exécuté dans les chambres des Fresiiaii
coûte en plus que celui en remontant :
Pour abatage et décalabrage par mètre cube* 1'^
Pour le chargement et l'extraction, nous comp-
terons seulement en plus O^70
Ensemble. fM
par mètre cube, cela donne
85 p, 7„ de 54.000 à 46.000 mètres cubes, 92,000 fr.
A cela il convient d'ajouter le remblai à introduire à
la place des 15 p. 7û de matière inutile extraite.
Or, le cube total de la chambre est de :
15X36X100=^54.000
dont 15 p. 7, = 8.100
qui par foisonnement auraient donné 12.000 mètres
cubes de remblai environ ; c'est donc cette quantité qu'il
faut introduire, ce qui, à raison de 0 fr, 80, fait une dé-
pense de 10.000 francs environ.
On arrive donc à un surplus de dépense de iOO.OOO
francs au moins. Il convient d*en déduire la difTerence
entre les frais de premier établissement dans les deux
systèmes :
Système mixte GO*" de puits (5" X 3") à
800 francs 48.000*
540'»' de voûte à 25 francs , 13,500^
Ensemble. .
61.500^
809
Système en remontant 160"" de puits{4"*x2^)
J,500 francs 80.000
540"* de voûte à 15 francs 8.100
Ensemble.
88.100
Sôît en plus, clans ce dernier cas, 27,000 francs environ.
En déduisant cette somme des 100.000 francs déplus
haut, il reste 73.000 francs en plus pour le système
mixte. Il est vrai que le commencement de l'exploita-
tion est retardé dans la méthode en remontant, mettons
deux ans pour le fonçage de 100 mètres de puits ;
lais même en tenant compte des intérêts du capital
l'établissement pendant ce temps, il restera toujours
in avantage de 65.000 francs au moins pour le système
remontant.
Cela nous amène à conclure que le .système mixte
3t inférieur au point de vue économique, au système
fcn remontant ; nous verrons de même qu*il doit lui être
iférieur au point de vue de la sécurité.
Nous nous proposons, dans cette seconde partie,
d*examîner les conditions de résistance et do sécurité
que peuvent ofTrir les chambres souterraines des ar- et de sécurîti
doisières, en nous aidant de quelques considérations ardoisières
théoriques et des données de T expérience d'un grand souierraînes,
nombre d'années, ^
Dans les chambres créées par Tancienne méthode en Méthode
descendant, il y a deux choses à considérer au point ^° ^^*^^ ***
de vue de la sécurité, la voûte et les parois^ en distin-
guant, dans ces dernières, les parois proprement dites, i
c'est-à-dire les surfaces limitant les chambres au nord, j
au sud, et les chefs ^ c'est-à-dire les surfaces est et
ouest, I
Examinons d^abord la voûte. On peut la considérer
CoDdJtiona
de
TésiataDce
i
810
dans 60D ensemble, depuis le plafond de V excavation
jusqu'au haut du rocher solide qui le surmonte, H
aussi dans une partie de sa hauteur seulement.
La voûte, dans son ensemble, pour ne pas s^ébouler»
doit résister d\mc part au cisaillement le lon^ des sur-
faces verticales qui surmontent son périmètre, d'autre
part à la flexion ou à Farrachement. Nous ne nous oo
cuperons pas d'abord des délits.
M* rinspecteur général des mines Tournaire, dans
son étude sur la stabilité des excavations souterraines (I),
a établi la condition suivante pour l'équilibre du toit dei
galeries :
^ ^ ^ + F X P X H > S X D X H.
K
r étant la résistance des piliers à Técrasement psr
mètre carré,
S la surface totale des travaux souterrains,
— - rapport de la section totale des piliers à la sur-
face S,
F résistance au cisaillement par mètre carré,
P pourtour de la surface S,
H hauteur de la surface au-dessus du ciel de Vexa*
vation,
D densité moyenne de la masse de recouvrement.
Pour les ardoisières, il n'y a lieu de se préoccuper
que des voiites^ puisqu'il n*y a pas de piliers et qu'il
n'y a point à craindre l'écrasement des parois.
La formule devient donc simplement ;
FXPXH>SXDXH
au F XP > S X D
i) Annales des Mines, 3* livraison 1BB4.
811
Prenons toujours une voûte de 40 mètres sur 40 mà-
ir très, comme celles considérées au point do vue écono-
■ inique. Nous aurons :
J p = 4 X 40=160
^ S =40 X 40== 1.600
K D = 2.800
". . - 1.600 X 2,800
d*ou F >
160
ou > 28.000 kilos.
^ Grâce à la complaisance de la Commission des ardoi-
sières d*Angers, nous avons pu exécuter, à son atelier,
lelques essais sur la résistance au cisaillement du
shiste ardoisier. Ces essais n'ont pu être exécutés que
ir des pièces de très petites dimensions, avec un
appareil destiné à exercer des pressions considérables ;
ss chiffres obtenus n'ont donc qu'une valeur relative,
lais suflisante cependant pour Tapplication que nous
Croulons en faire.
On peut admettre, d'après ces essais, que la résis-
ince au cisaillement du schiste posé sur champ, c'esl-
k-dire avec la fissîlité debout, comme elle Test h peu
jirès dans les fonds^ est la suivante, par centimètre
irré, la pression s'exerçant verticalement ou horizon-
ilement et parallèlement à la fissilité :
Veine du sud
Veine un nord.
Plans verticaux
perpendiculaires à
la fissilité (chefs] et
plans horizontaux.
Plan de rissilité.
Moyenne environ
de 450 à 500 k, de 440 à 460 k.
50 kilos.
250 kilos.
50 kilos.
250 kilos.
L
La résistance au cisaillement dans le plan de la
fissilité, n'a pu être déterminée que pour la veine du
nord ; elle parait moins forte dans la veine du sud.
À
I
borii&ontales pcrpendiiMilaires à Im fisaililé ; r<
montre que saus rioiluenco des choca^ le
dtrtse oU| o^mme on dit dans le pays, so
ai«éDiraty wmwÊOàt une surEace à peu près
tandis qu'il ne se queme pas bien sitivanl une
à peu près plane verticalement.
La diiTérence de la résistance au cisaUlement pm
le» deux veine» du sud et du nord a ^atametit éll
trouvée peu considérable ; cela parait d'autant ploséo*
guUer que, pour la résistance i la flexion et cdk à
récrasement, M, Pierre Larivière, qui a fait des es^
rïcnces très exactes (1), a trouvé 1/5 environ en
pour la veine du nord.
Nous voyons donc que, dans la foriBuIe ci*d^sus, f
aurait pour valeur au moins 2.500,000, c*est-à-dire
qu'il représenterait 90 fois la valeur du 2* membre de
linégalité.
Si noua examinons maintenant quelle serait la rësûs*
tance au cisaillement qu*o(Trirait une tranche de h
voûte do un mètre dépaisseur, nous trouvons :
l.GOO X 2.500' = 4.000.000 tonnes.
(i) Note sur la résistance du schiste ardoisîer d'Angers, par
M. A, Blavier, d'après les expériences de M, Pierre Larivière.
Angers, Lacliôae et Dolbeau^ 1888.
5
813
Or, une tranche d'un mètre d'épaisseur pèse
1.600 X 2*,8 = 4.480 tonnes.
= f^ Par conséquent, une tranche de voûte de un mètre
^*épaisseur, supposée en schiste compact, pourrait sup-
- ^porter un volume de mêmes dimensions horizontales
,. 4.000.000 OAA ^. A
et ayant jusqu a — t-Toa — on environ 900 mètres de
gliauteur librement superposé sans se détacher par ci*
; jpaillement.
s I^A résistance du schiste à la flexion a été déterminée
s par M. Larivière et trouvée de 720 kilogrammes pour
ri le schiste de la veine du sud sur champ et de 745 kilo-
: femmes environ pour le schiste sur plat. Pour la veine
. du nord, cette dernière seule a été déterminée ; elle est
de 612 kilogrammes seulement par centimètre carré.
Si nous faisons abstraction du cisaillement pour
-^ lequel, en fait, la résistance est relativement faible au
sud et au nord, on peut considérer la voûte d'une
ardoisière comme un solide posé sur les chefs est et
ouest et que nous supposerons compact et homogène.
Considérons en une tranche de 1 mètre de largeur et
H mètres de hauteur, et soit l la longueur du fond entre
les deux chefs.
Pour qu'il n*y ait pas rupture par flexion, il faut avoir :
I* H* 4 H
DXHX-^<KX-^, out'<-^XKX^
En appliquant la valeur de D et celle de K, nous
aurons :
Pour : H = 1 i < 59
H = 10 t < 185
H = 20 t < 261
Par conséquent, théoriquement, une voûte de 1 mètre
34* àmku. VI
814
d'épaissrur >t'uleinent résisterait à la ilexii^naveci
portée de 59 mètres. En pratique, cette épaisseur Ml
présentera jamais ; il se peut qu'un délit horizontal,
RSsereaUf par exemple, sépare partiellement de l&j
un banc d'un mètre d^épaisseur ; mais, abstrâcti(
toujours de i'inlluence de délits verticaux ou incliné
ce banc ne peut fléchir sans mettre en jeu la partij
superposée de la voûte et la voûte se comporte!
comme un tout.
Ce qui a plus d'intérêt au point de vue pratiqua
c*eflt de voir quelle est répaisseur minima de voûte né'_j
cessaire pour supporter les déblais qu*on verse d«
les anciens fonds*
Supposons par exemple qu'un ancien fonds soitre
pli sur 100 mètres do hauteur.
La formule de plus haut comprendra deux termes
au T"" membre et deviendra^ s'il s'agit d'une voûte
10 mètres de portée et en admettant que la densité de
déblais soit 2»5 ;
^X 2.800 H +^X 2.500 X 100 < 7.200.000 Xj
ou
7.200.000^— ^X 2.800 H— iJ^X 2.500 X 100 >ft
0 0 o
Le trinôme égalé à 0 donne pour racine positive
1.600
-;.,-. OU 6,66. Donc, théoriquement, 1 épaisseur ininimi
qu'on pourrait donner à une voûte dans les conditioîie
indiquées serait de 6™ ,66.
Pour une voûte de 50 mètres de longueur, dans les
mêmes conditions, on arrive à 8™, 30 à peu p^es. Si Von
tient compte de Texistonce possible de délits, puis delà
fatigue que la voûte a pu èubir, soit par rouverture du
puits, soit par les ébranlements des coups de mine, on
i
815
voit donc qu'il ne serait pas prudent de trop réduire
l'épaisseur d'une voûte dans de pareilles conditions.
Pour la veine du nord, si nous admettons que la ré-
sistance à la flexion soit de 600 kilos par centimètre
carré, on arrive, dans les mêmes conditions, c'est-à-
dire pour une voûte do 50 mètres de longueur, à une
épaisseur théorique minima de 9", 50 environ.
Considérons maintenant une partie de la voûte et
supposons par exemple que des délits à peu près ver-
ticaux la séparent du reste ; en Tabsence de délits
horizontaux, elle aura à résister à l'effort d'arrache-
ment.
Nous avons encore pu déterminer d'une manière
approchée à rétablissement de la Commission des
Ardoisières d'Angers la résistance à l'arrachement ;
nous ne pouvons guère admettre plus de 150 kilos par
centimètre carré ; cela donne par mètre carré 1.500.000
kilos ; or, le mètre cube pesant 2.800 kilos, on voit que
la résistance à l'arrachement est plus de 500 fois le
poids pour 1 mètre de hauteur de voûte ; pour 20 mètres,
elle serait encore de 25 fois le poids ; pour 40 mètres,
encore 12 fois le poids de la partie de voûte correspon-
dante.
On voit donc qu'en l'absence d'assereaux, c'est-à-dire
de délits horizontaux, on a peu de chose à craindre en
ce qui concerne l'arrachement.
Si nous considérons une partie de voûte séparée du
rocher supérieur par un délit horizontal, un assereau,ce
qui fait opposition à sa chute, c'est la résistance au cisail-
lement de ses faces verticales. Nous avons vu plus haut
qu'il y a une différence considérable entre la résistance
des surfaces parallèles à la fissilité et celles perpendicu-
laires. Néanmoins, la résistance au cisaillement est tel-
lement considérable qu'il n'y a rien à craindre tant qu'il
n'y a pas de délit verticaux ou inclinés ; dans la veine
du sud, il faudrait une force égale à 900 fois le ;
du rocher pour vaincre cette résistance.
Considérons enfin le cas extrême d'une pièce se]
au-dessus et à Tun de ses bouts par des délits,
que sur ses faces latérales suivant la Gssilité, c'^
par un asseroau, un chef et deux chauves. Dans cecii^
elle peut être considérée comme travaillant par flewa
sous son poids propre et, d'après ce que nous avons va
plus haut, la longueur de la pièce pourrait atteindre
trente fois sa hauteur avant de se rompre suivant b
section d'encastrement.
Tout ce qui précède explique rextrême solidité des
voûtes, que l'expérience a d'ailleurs confirmée. Ce n'est
jamais que dans le cas dune réunion de plusieurs délits
convergents que des parties de la voûte peuvent se dé*
tacher, ou bien lorsque des délits se trouvent au voi-
sinage du puits d'extraction, par exemple. C'est en eilel
dans ces conditions que se sont produits tous les ébou-
lements provenant des voûtes, éboulements dont
nombre n'est d'ailleurs pas considérable. On trouve
à la fin de cette notice, un relevé des éboulements de
quelque importance comme cube ou de ceux qui ont
occasionné des accidents de personnes et qui sont
survenus dans les ardoisières souterraines de Maine-
et-Loire depuis l'année 1848 jusqu'à 1889 inclusive-
ment.
Sur un total do 67 éboutoments, II seulement soi
provanus de la voûte, et de ces 11,6 ont été prev
plus ou moins longtemps à l'avance. Il est à noter
sur les 11 éboulements, 9 ont eu lieu dans des chambres
ouvertes depuis 6 à 10 ans; 2 seulement ont eu lieu
dans des chambres récemment ouvertes.
De ces deux derniersj l'un s'est produit à l'ardoisiè
des Grands-Carreaux où Ton travaillait encore à lavoû
Un bloc de 15 mètres cubes, limité par un assereau
ou-
m
m
hrAfi !
817
une rembrayure au-dessus et latéralement par des
chefs, se détacha inopinément. On connaissait Tassereau
et on avait même abattu la pointe jusqu'à une chauve ;
mais on ne connaissait pas la rembrayure, et le suif
placé sur Tassereau ne révéla aucun mouvement avant
la chute elle-même; 2 ouvriers furent tués par ce
bloc.
L'autre éboulement qui a entraîné la plus grosse ca-
tastrophe à signaler dans les ardoisières de Maine-et-
Loire est celui de Tardoisiëre de la Misengrain, FiG. 3
et 3', Pl. IV. Cette ardoisière se trouvait sur la même
bande de schiste que celle de La Forêt; nous avons
indiqué précédemment que les délits y sont beau-
coup plus nombreux qu'aux environs d'Angers. On
avait ouvert une chambre souterraine à 108 mètres de
profondeur. Lors de la préparation de la voûte de cette
chambre on y reconnut l'existence de deux délits con-
vergents, une chauve et une rembrayure. Les traces de
ces délits sur la voûte, écartées de 8 mètres seulement
près du chef est, allaient en s'écartant vers l'ouest et
étaient séparées par une distance de 14", 50 au droit
du puits.
On reconnut dans le cours du travaille la voûte que
la masse à section triangulaire suspendue ainsi descen-
dait un peu ; du côté de l'un des délits il y avait une
dénivellation de 15 "/'", du côté de l'autre de 10™/™. On
essaya de consolider la masse par des barres de fer
chevillées dans les deux lèvres des fentes. Cette me-
sure, absolument illusoire, en présence de la masse qui
tendait à descendre, ne servit qu'à une chose, à cacher
la catastrophe qui se préparait. En effet, le 15 novem-
bre 1888, une masse de 600 mètres cubes environ, limi-
tée d'un côté par la chauve, do l'autre parla rembrayure,
et ayant environ 20 mètres de longueur et 7 mètres de
hauteur maxima, tomba inopinément et occasionna la
r ^" ' ^^ ^ 818 1^^^^
mort de 18 ouvriers et den blessures à 3 autres. C«l
ébouloment n'était pas, à proprement parler, imprévu:
le mouvement préliminaire de la masse devait le faire
craindre.
Une reste donc^ en définitive, qu'un seul éboulemeai
imprévu dans une voûte de création récente.
Passons maintenant à l'examen des parois de» fonds
exploités en descendant.
Les parois nord et sud ou parois proprement dites
sont inclinées suivant rinclinaison de la veine du coté
du mur, et ont une inclinaison faible en sens contraire du
côté du toit. Ce sont des surfaces considérables puisque
dans certains fonds elles ont atteint une largeur *le
50 mètres et une hauteur de plus de 100 mètres. La
présence des délits y est beaucoup plus dangereuse que
dans la voûte. En effet, dans celle-ci» les délits à peu
près parallèles à sa surface, c'est-à-dire les assereaux^
ont généralement une étendue assez faible. Au contrairCt
les délits à peu près parallèles aux parois, c'est-à-tlirt
les chauves et leurs analogues, ont souvent une étendue
assez importante* La combinaison de ces délits avec
les bavures et les assereaux d'une part, avec les chefs
et les torsins d'autre part, peut découper dans les pa-
rois une série de masses plus ou moins considérables
n*ayant plus qu*une faible adhérence par certaineii de
leurs parties ; cette adhérence elle-même se trouve di-
minuée avec le temps, soit par Faction de la pesanteur^
soit par l'ébranlement dos coups do mine, quelquefois
aussi, mais rarement, par de Feau. Quand on songe que
ces grandes surfaces sont exposées à ces diverses ac-
tions pendant 10, 15 ou 20 ans, on comprend facilement
que des éboulements soient inévitables et qu'ils soient
beaucoup plus fréquents que ceux provenant des voûtes.
En effet, sur les G7 éboulements portés sur notre relevé
819
depuis Tannée 1848, quarante-quatre provenaient des
parois.
Si nous considérons un'* partie de la paroi d'un mètre
d'épaisseur et d*un mètre de hauteur qui serait limitée
par derrière par une chauve, en bas par une bavure ^
en haut par un assereau ou un feuîUetis, cette partie
n'offrirait plus de résistance à la pesanteur que par ses
deux bouts verticaux. Si la bavure est inclinée à 45'*t il
faut compter la moitié du poid» comme agissant, soit
environ L50Û kilog, par mètre cube. La résistance au
cisaillement contre une action perpendiculaire à la fîs-
silité n'est guère que de 100 kilog. par centimètre carré ;
par conséquent, pour les deux bouts elle sera de
2,000.000 kilog. en total. Si la longueur de la partie
considérée est de 30 mètres , le poids agissant sera de
45,000 kilog, ; la résistance serait donc, dans ces con-
ditions, de 40 fois le poids agissant. Mais ou voit que,
pour une longueur de 40 mètres, par exemple^ et avec
une bavure rapprochée de la verticale où le poids agis-
sant deviendrait 2.500 kilog. par mètre cube, le poids
agissant total serait de 100.000 kilog. Dans ce cas, la
résistance des extrémités verticales de la masse sup-
posée parfaitement homogène no serait plus que de
20 fois le poids agissant. Or, rhomoL,^énéité parfaite est
rare, même pour de petites étendues ; il se trouve, au
contraire, de petites chauves, des chefs^ de petits tor-
sins, etc., qui la détruisent et l'on voit immédiatement
combien la sécurité devient précaire pour des parois de
grande étendue dans un rocher tant soit peu rempli de
délits.
Les conditions ne seraient pas meilleures pour une
partie de paroi séparée par une chauve et présentant
latéralement des délits verticaux^ mémo en l'absence
dô délits horizontaux. Cela est d*autant plus vrai que la
chauve n'est pas nécessairement parallèle à la paroi, et
820
il peut arriver quo les parties adhérentes aient unt
épaisseur beaucoup moindre que celle do la masse en
général. L'exemple de l'éboulement survenu aux Frei-
nais le 14 décembre 18601e montre bien nettement.
Voici dans quelles conditions cet ébouloment, par
lequel 9 ouvriers furent tués et 2 blessés, s^est pr^ «
duit fl
Le fonds avait à peu près 35 mètres de hauteur sous
voûte. On avait préparé, au bas de la paroi sud, une
dizaine de coups de mine horizontaux, destinés au ran-
gement des ccots. Dix minutes après le départ de ces
coups de mine^ le clerc d'à-bas fit retourner les oti*
vriers à leurs chantiers. Au moment où ceux-ci y arri-
vaient, il se produisit un éboulement venant de lapai
sud. Il s'était détaché de la paroi une croûte ayani
peu près 30 mètres de hauteur.! mètre d'épaisseur d
le milieu et O^'jBO seulement en haut et en bas ; la 1
geur était de 20 mètres. Le derrière de cette crc
était formé par une chauve ; à l'ouest, elle était limii
par un chef et à l'est par un torsin. 11 est probable que
le pied était formé par une bavure et que le départ des
coups de mine a fait sauter la partie do rocher contre
laquelle s'appuyait encore le pied do la masse.
Si nous appliquons à ces circonstances paHiculièi
les considérations précédentes, nous trouvons, en m
mettant que tout le poids ait agi, que le cube de 450
mètres environ pesait 1.260.000 kilog, ; la résistance de
la surface du liant au cisaillement (1), en supposant
qu'elle fût tout à fait intacte et homogène, aurait été de
(1) C'est plutôt la résistance au cisûillement que celle àT
rachement qui est mise en jeu pour la surface du haut, lorsqi
celle du bas n'est pas librement suspendue, mais repose sur
une surface plus ou moins inclinée; si l*on tenait compte de~
résistance à l'arrachement, celle-ci serait du reste analoj
comme valeur.
i^W
821
|O.OOÛ.ÛOO kilog. h raison de 100 kilog. par centimètre
parré; mais le tirage des coups de mine depuis plu-
leurs années avait évidemment fatigué cette surface
l'adhérence et ainsi s'explique facilement l'accident.
est à noter que cette paroi était sur veillée avec soin
et que, notamment, la veille de l'accident même, elle
avait été visitée et qu*on n'y avait rien remarqué d'a-
normal.
Dans l'eRpèce un chevillage régulier par chevilles de
3 mètres do longueur eût peut-être évité réboulement;
mais dans le cas d'une croûte plus épaisse, de 2 mètres
par exemple, ce chevillage n'aurait plus d'utilité.
Ce type d'éboulement dos parois est très fréquent.
Le grand éboule ment du fonds n** \ de la Paperie en
1883 se rapporte au même type, mais avec des circons-
tances particulières. Ainsi que le montre la Fie* 4 et 4',
Pu IV, ce fonds avait 59 mètres de hauteur sous
voûte* Du côté de la paroi nord, on avait laissé des
gradins, figurés par la ligne C H D CB A A ; la nouvelle
paroi A A' était formée par une chauve (voir le plan).
En octobre 1880 et février 1881» des masses impor*
tantes 8*étaient détachées de ces gradins ; mais ces
chutes avaient été prévues et n'entraînèrent pas d'acci-
dent. Elles laissèrent une surface irrégulièrc C H GFE
sur laquelle on n^avait constaté qu*une fento nn cor-
respondant à une rombrayure, laquelle fonte s'était
ouverte sur 5 à 20 millimètres ; elle était bien surveil-
lée et n'avait pas joué depuis quelque temps avant
Taccident.
Comme le montrent les figures, la masse qui
s'éboula était limitée vers Test par un feuilletis, vers le
Nord par une rafle dont Texistence était inconnue, et
au pied par une bavure dont cependant on n'avait pas
reconnu la trace sur la chauve A A, formant paroi,
A rOuest, il n'y avait pas de délit net, mais il devait
J
^" -1— i— gJJ I
ôèrtainement y avoir une série ie délits, car en franc
rocher cette surface de l'Ouest, même s^eule^ n'aurait pa»
cédé sous Taution du poids de schiste éboulé^ soit en*
iriron 28*000 tonnes. A la partie supérieure, il y a bien
eu arrachement, mais partiel seulement ; car la sur-
face de 4 mètres sur 25 mètres ou 100 mètres carrés en
franc rocher olïrirait encore une résistance à l'arracbe-
mentde 100 à 150.000 tonnes au moins.
Ce qui est à remarquer, c'est que ici, comme daui
les autres éboulements des parois, la voûte n*a nulle»
ment été alTectée, bien que la partie éboulée s'éteode
presque jusqu'à son niveau. Nous ajouterons que
la voûte de ce fonds n** 4 ewt encore actuellement
intacte, et cela malgré que la partie supérieure du
puits/(ui se trouvait dans les remblais, se soit complè*
tenicnt effondrée, laissant un immense entonnoir à U
surface. Il en a été de même dans nombre d éboule-
ments analogues, et on trouve dans ces faits uae
nouvelle confirmation de la solidité des voûtes. Au
contraire, il faut en tirer la conséquence que, malgré la
résistance considérable du schiste homogène, les délitjj
existant dans le rocher rendent les parois des foodi
souterrains d'autant plus dangereuses qu'elles ont plus
de hauteur et qu'elles sont restées plus long^temps ex*
posées aux actions qui tendent à les détériorer. On peut
dire, d une manière générale, que toutes les chambres
souterraines voient leur exploitation arrêtée du fait des
paroîsj soit à cause de leur intdinaison nécessaire, qui
réduit la largeur des chambres, soit à cause des ébou-
lements auxquels elles donnent lieu. En examinant le
relevé des éboulements provenant des parois on voit
que tous ces éboulemeats se sont produits dans des
fonds ayant d^'Jà une hauteur importante sous voûte et
par suite une durée assez considérable.
Sur les 44 éboulements provenant des parois con&i-
823
G^ées dans notre relevé (1), 18 ont été prévus, 21 impré-
vus, pour 5 il y a doute. Les éboulements imprévus ont
occasionné la mort de 34 ouvriers et des blessures
à 49. Plusieurs de ces éboulements auraient eu des
conséquences beaucoup plus graves si, par bonheur,
ils ne s'étaient produits la nuit ou le dimanche.
On voit aussi que beaucoup des éboulements prove-
nant des parois ont des volumes de un ou plusieurs
milliers de mètres cubes.
Dans rétablissement du prix de revient de la mé-
thode en descendant nous n'avons pas tenu compte des
éboulements provenant des parois. On comprend,
d'après ce qui précède, de quelle influence ces événe-
ments peuvent être sur la marche de l'exploitation d'un
fonds. Il arrive, en effet, que l'exploitation proprement
dite est arrêtée pendant des mois et même pendant
plus d'une année par les décalabrages à faire là où
une chute s'est produite et par le relèvement de cette
chute ; ces travaux sont extrêmement coûteux et il est
évident qu'ils changent complètement les prix de
revient ; aussi, ceux que nous avons établis plus haut
doivent-ils être considérés comme des minima très
favorables.
Les chefs n'ont donné lieu qu'à 5 éboulements en Eboulemen
40 ans, sur lesquels 3 imprévus, avec 1 tué et 2 P^^veDaD
blessés. chefs.
Les avancées, qui sont des voûtes secondaires faites Eboulemei
dans des chefs, ont occasionné également 4 éboule- (j^aYimcôei
ments, dont 3 imprévus, avec 8 tués et 7 blessés ; ces
chiffres sont relativement importants, car le nombre
des avances exploitées n'a pas été considérable.
(1) Et il y en a certainement eu d'autres qui nous sont restés
inconnus.
londrements H nous reste à parler des effondrements de foûdi
80iiterrains. Nous ne connaissons que 4 effondrernenu,
tous prévus. Cependant, Fun d'entre eux, celui de*
fonds I et 2 des Grands-Carreaux, a coûté la vie tl«
3 personnes qui se trouvaient à la surface- Le relève
porte surtisamment de détails sur ces événements pour
qu'il n'y ait pas lieu d'y insister ici. Nous tenons à faire
remarquer seulement, et les figures relatives aux ébou-
lements des Grands-Carreaux et des Fresnais (Fig. 5 et5 ,
6 et 6', Pl. IV) montrent bien nettement que ces efTon*
drements se sont produits dans des conditions tout k
fait particulières, c'est-à-dire lorsque plusieurs fonds
souterrains à dimensions très considérables avaient
été foncés très près les uns des autres et au voisinage
de découvortures, et les parois étaient fatiguées par une
durée déjà considérable ; dans le cas des Grands-Car-
reaux notamment^ on avait sous-cavé une surface pres-
que continue de 7.000 mètres carres environ et, de
plusj les parois renfermaient des délits connus, parmi
lesquels un torsin dans le chef est du fonds n* 2. Si
Ton peut s'étonner de quelque chose, ce a est pas de ce
que ces fonds se soient effondrés, mais do ce qu'ils
aient résisté si longtemps.
Par contre, il reste des voûtes debout de fonds pous-
sés jusqu'à 100 mètres de profondeur sous voûte et
arrêtés depuis longtemps.
Aïéthode
n romonfani.
Dans les chambres souterraines prises en remontai
sauf celles du système des Fresnais, que nous exami
nerons à part, il n'y a plus à s'occuper des parois ver-
ticales. Celles-ci ont, en effet, leur hauteur telleme]
réduite, qu'on n*aura plus à craindre les éboulemei
considérables des chambres prises en descendant ;
délits qui se rencontrent ne peuvent plus faire sentir
leur action que sur une petite surface et il est toujours
I
ni-
w
825
Bcîle de décalabrer convenablement les parois, L'avan-
htage de la méthodo en remontant sur celle en descen*
dant saute aux yeux sous co rapport.
^ Pour ce qui est de la voûte des chambres prises en
I remontant, on pourrait craindre, à priori, que le ro-
■^<5her, fatigué par la disposition en gradins renversés, ne
t^ donnât lieu à beaucoup déchûtes imprévues. Toutefois,
^^i Von se reporte ace que nous avons vu plus haut,con-
^|bernant la solidité considérable d'un bloc qui resterait
^ suspendu par une seule de ses faces verticales, toutes
^ les autres étant ouvertes par des délits, on comprend
qu'il n'y ait pas beaucoup de craintes à avoir de ce côté,
Ià la condition toutefois de surveiller soigneusement la
poûte, de suivre les mouvements qui peuvent se mani-
fester dans les délits et de faire tomber ou de soutenir,
ril y a lieu, temporaix^ement les parties qui menacent
He tomber.
Bien qu'en général la solidité du schiste soit telle
qu^un boisage paraisse inutile, il peut cependant se pré-
senter des circonstances où le boisage paraisse abso-
lument indiqué et nous le considérons comme un auxi-
liaire important de la méthode en remontant. Là où
les délits sont rares et ne donnent lieu qu'à peu de
mouvements, on pourra s*en dispenser complètement ;
là où ils sont abondants, le boisage deviendra utile*
Nous pensons même que dans un schiste très délité où
Texploitatioa en remontant serait impossible autrement,
on pourrait encore la poursuivre avec un boisage mé*
thodiquo. En effet, en plaçant j par exemple, des chan-
delles de diamètre convenable à 3 mètres les unes des
autres et en les surmontant de bois longs, on pourrait
supporter des masses considérables ; les chandelles
étant retirées ensuite de dessous le gradin au fur et à
mesure de rabatage, elles no gêneraient pas Fexploi-
tation au point de la rendre impraticable ; il est évident
826
que, dans ces conditions, il faudrait éviter des hauteun
de gradin trop considérables.
Nous dirons ici un mot. en passant ^ de rapplieatio&
éventuelle aux ardoisières dune véritable exploiUtion
avec remblais^ analogue à celle des mines de charbon
On prendrait, dans ce cas, des gradins de hauteur
moindre et, au lieu de se contenter de remblayer m-
dessous do soi, on remblayerait derrière soi, jusqaa«
toit du vide, au fur et à mesure de l'avancement do
gradin. Nous sommes davis que le remblayage, dans
ces conditions, n'a pas de raison d'être dans les if-
doisières. En effet, dans les houillères, le but du rem-
blai est de supporter la masse du charbon supérieur,
ou bien le toit qui s affaisse effectivement en arrièri;du
front de taille. Dans les ardoisières, aucun aflaissement
sensible de la masse ne peut se produire et ne se pro-
duit effectivement; par conséquent, le remblai, même
monté jusqu'au toit du vide^ ne soutiendrait jamais en
fait le rocher. Des affaissements ne peuvent se pm-
duire et ne se produisent que sur des parties de li
voûte séparées par des délits; il n'y aurait aucun inté*
rêt à soutenir ces parties par du remblai, à supposer
que cela put se faire, car ce remblai ne serait qu une
gêne pour les enlever. Dans le cas où de pareils affais-
sements seraient à craindre fréquemment par suite de
la nature du rocher, il n'y aurait de possible» selon
nous , que I emploi du boisage systématique indiqué
plus haut.
Examinon;^ maintenant les éboulements ou chutes
qui se sont produits jusqu'ici dans Tapplication de la
méthode en remontant.
Aucune chute non provoquée intentionnellement ne
s'est produite, à notre connaissance, dans Texploitation
des Grands-Carreaux, pendant 8 années d'exploitation;
827
- il en est de même pour les exploitations de l'Hermitage
et de la GrandMaison.
r Deux petits éboulements se sont produits à Tardoi-
n sière du Pont-Malembert. Nous allons examiner dans
r quelles conditions ces éboulements ont eu lieu.
- L'exploitation du Pont-Malembert a lieu à la limite
-^ sud de la veine nord, dans une partie où le schiste
renferme beaucoup de délits. On y a constaté untorsin;
= les érusses sont nombreuses et des assereaux plus ou
m, moins feuilletis ont été rencontrés plusieurs fois dans
= l'exploitation, qui a été conduite jusqu'ici du niveau de
: 140 mètres au niveau de 1 12 mètres.
- Un bloc de 3 mètres cubes, suspendu au haut du
=: front de taille et qu'on avait reconnu sonner le creux,
=: est tombé inopinément et a renversé un échafaudage
sur lequel se trouvaient 4 ouvriers qui ont été blessés.
:■ Cet accident aurait dû être évité ; le surveillant a été
-' condamné à 8 jours de prison.
-Le deuxième éboulement comprend un cube de 45
mètres détachés de la voûte. Cette masse était séparée
_• de la masse au-dessus par un assereau feuilletis, c'est-
- à-dire un délit courbe (Fig. 7), et latéralement par
Jf deux chauves ; une de ses extrémités était engagée
i comme par un crochet dans un creux et c'est ce qui
I peut expliquer qu'on n'ait pas vu l'assereau s'ouvrir
f avant l'accident. Il faut dire cependant que la surveil-
^ lance n'est pas aussi facile au Pont-Malembert qu 'ailleurs
* parce qu'on n'a pas d'éclairage électrique. Cet ébou-
■ lement a coûté la vie à 2 ouvriers.
A l'ardoisière de La Forêt, il y a également eu un
accident par suite d'éboulement d'un bloc de voûte. Ce
bloc, de 50 mètres cubes environ, était séparé de la
masse par une chauve et une rembrayure et ne tenait
que par une extrémité sur une surface de 1 à 2 mètres
carrés; c'est après plusieurs mois qu'il s'est détaché
d un endroit de l'ancien fonds n* 1^ qui avait été éprom
6 ou 8 mois auparavant par le grand éboulemeat/èsoi
nous avons parlé plus haut.
En résumé, des trois éboulements sur\'6nus juj5<it»la
dans Tapplication de la méthode en remontant, ilnri
que le second du Pont-Malembert qui puisse être coo»
sidéré comme tenant aux dangers que comporte It
méthode en remontant. Ce que nous tenons à rappeler
ici, c*est que les ébouloments provenant de la voûte w
se produisentj en général, qu*au bout d'un temps asset
long, pendant lequel les résistances qui s'opposent kh
chute ont été successivement affaiblies ; cela Tesson
particulièrement de lexamen des éboulements prove-
nant de la voûte dans les fonds pris en deBcendant
D'un autre côté, le fait que lexploitation en remontanî
des Grands-Carreaux est restée suspendue pendant de*
années, sans qu'il y ait eu aucune chute, prouve que»
dans un schiste solide, la chance d'éboulements est peu
considérable ; dans un schiste moins solide, les chances
de chute seront diminuées d'autant plus que rexploito*
tion en remontant marchera plus rapidement ; si elles
augmentent beaucoup par suite de la présence de délits
nombreux et notamment d'assereaux, il faudra y obvier
par le boisage, et il se peut qu*il y ait tel schiste fissik
ou même avec le boisage, l'exploitation en remontant
devienne impossible à cause des délits trop nombreux
Mais, dans ce cas, Foxploitation en descendant serait
également impossible, parce que la voûte nottrirait
plus une solidité suffisante.
Le système mixte employé aux Fresnais, d'une cham-
bre à dimensions restreintes foncée en descendant poor
être agrandie ensuite latéralement et donner lieu dan-^
cette partie agrandie à une exploitation en remontant,
nous parait incontestablement offrir moins de garanties
au point de vue de la sécurité que le système en re-
829
montant proprement dit. En effet, il est certain que,
malgré les dimensions restreintes des chambres foncées
en descendant, les parois et chefs de ces chambres qui
auront une hauteur considérable, pourront se fatiguer et
donner lieu à des décalabrages et même à des éboule-
ments, surtout lorsque, par les avancées faites en re-
• montant, Tun des chefs ou les deux vont se trouver
dégagés par en dessous. S'il se trouve alors dans ces
chefs des fentes ou délits naturels, il pourra facilement
s'en détacher des parties de rocher ; ces chefs se trou-
veront, en définitive, dans les conditions des chefs super-
posés aux avancées que Ton a poussées parfois dans
certains fonds souterrains et que Texpérience a prouvé
être dangereuses.
Les parois proprement dites (nord et sud) sont aussi
réduites que possible dans les chambres des Fresnais ;
on peut donc espérer que les surfaces de ces chambres
donneront le minimum de chutes compatible avec les
accidents naturels des rochers, torsins, chauves,
érusses, etc.
Néanmoins, il y a là une cause d'accidents non négli-
geable, et le résultat favorable obtenu aux Grands-
Carreaux n'est pas absolument concluant, parce que
la chambre foncée en descendant n'avait atteint qu'une
hauteur de 35 mètres sous voûte.
D'un autre côté, l'entrée de l'avancée offre un point
particulièrement faible et sur quatre éboulements pro-
venant d'avancées (dans le relevé), trois ont été impré-
vus et ont occasionné la mort de 8 ouvriers et des
blessures à 7 autres.
Nous avons fait le relevé complet des divers accidents Accidents
de personnes qui se sont produits dans les ardoisières pei-gon^eg
souterraines (tableau ci-dessous) depuis Tannée 1850 dans les deu
jusqu'à l'année 1889 inclusivement, dans les chambres "^ ' ^ ®^-
prises en descendant.
34* ANN&B. 53
î* iccideots (occasionnés par des ruptures de cfi-
bleSj cbutnes, biUotis et crucliet^
8' Coups de ajine
9» Accidents occasionnés p«r des causes diverses
Totaux pour 40 années. .
Le cbifTre des ouvriers occupés souteïTaincmeoï
a été en moyenne au plus de 80(i pendant ce
ttiiips. Donc imr LOOÔ oiirriers et par an, on
%uni . . _ , , . _
831
^ Nous allons passer en revue ces accidents, en cher-
G chant à établir parallèlement ce qui se produirait dans
-■ Texploitation en remontant.
En examinant les chiffres relatifs à ces accidents, Accidents
" on reconnaît que ceux provenant des parois sont éboulemenis
au nombre de 20 avec 34 tués et 49 blessés,
m-
tandis que les voûtes n'ont donné lieu qu*à 4 acci-
dents avec 19 tués et 9 blessés, et, parmi ces der-
niers, il faut citer celui de la Misengrain avec 18 tués
et 3 blessés qui^ nous le rappelons, aurait dû être prévu
ou au moins redouté ; les chefs n*ont donné lieu
qu*à 5 accidents avec 1 tué et 4 blessés ; par contre, les
voûtes d'avancées ont occasionné 3 accidents avec
8 tués et 7 blessés. Nous admettrons pour la méthode
en remontant le même nombre d'accidents et de victi-
mes par éboulements provenant de la voûte ou de voû-
tes d'avancées ; par contre, ceux provenant des parois
ou chefs ou de pierres glissant sur dos éboulements
seront supprimés.
Les chutes de blocs du banc en travail ont occasionné
29 accidents avec 12 tués et 22 blessés; nous admet-
trons, pour la méthode en remontant, en dehors des
éboulements de la voûte parallèles à ceux do la mé-
thode en descendant, autant de chutes de blocs prove-
nant de la voûte que la méthode en descendant a donné
de chutes de blocs du banc en travail.
Les accidents par chutes de personnes sont fort nOm- Accidents
breux dans les ardoisières ; on compte, dans les ar- ^^Li^onnes^
doisières souterraines, 79 accidents en 40 ans avec 51
tués et 30 blessés.
Parmi ces accidents, ceux des échelles et de la re-
cette se produiront dans les deux méthodes ; nous assi-
milons les chutes du banc en travail dans la méthode
en descendant aux chutes des échafaudages dans la
832
méthode'en remontant. Les chutes d*endroils ài^tn
sont surtout des chutes depuis les ponts de la Toùte os
d'autres endroits élevés ; nous admettrons pour la xiyè*
thode en remontant un quart des chiffres de la métliode
en descendant.
Aceîdents Les accidents occasionnés par chutes d*objets diren
ehutefd\>bjeis ^® ^^ recette du jour, des ponts de la voûte, des hêsm-
divers cots, etc-, ceux occasionnés par les bassicots eux-roé-
lea imssicots ^^^^ ^^ P^^ ^^ rupture des chaînes, câbles, etc., daiw
ou par la méthode en descendant n'auront pas leurs parallèles
rup uru. ^j^^^^ la méthode en remonlant. Ils ont été au nombre
do 82 avec 41 morts et 62 blessés.
Ces accidents ont été au nombre de 3? avec 8 tués
et 32 blessés. Nous admettons les mêmes chiffres pour
la méthode en remontant, bien que les accidents poi
projection de pierres, assez nombreux, ne doivent pas
se retrouver dans cette dernière méthode.
Nous admettrons, sous cette rubrique, pour la méthode
en remontant^ des chiffres doubles de ceux de la mé-
thode en descendant, pour parer aux imprévus.
Ces divers chiffres du tableau correspondent a im
nombre d'ouvriers occupés souterrainement, variable
avec les années; nous croyons pouvoir admettre com*
me moyenne maxima pour les 40 années, 800 ouvriers.
Dans ces conditions, on trouve :
AcciJenls
|tar
coups de mine.
Accidents
par
causes
diverses.
En desceiidnit
En mnontonl
Par mille ouvriers
Tués. . . . 5,65
2,6
de l'intérieur.
I Blessés . . 7,25
3,7
Les chiffres correspondants pour les mines de houUk
d'une part, et pour les carrières souterraines de France?
d'autre part, sont (années 1884 à 1886) :
Houillères Carrières souterraines
Tués 1,9 2,5
^ Blessés 9,7 4,6
^^ On voit, parla comparaison de ces chiffres, combien
est considérablo surtout le nombre de tués dans les
I ardoisières exploitées en descendant, puisqu'il est le
» triple des tués des houillères par mille, et plus du doii-
F ble de ceux des carrières souterraines en général ; pour
1* les blessés, la dilïérence avec ces dernières est moins
M grande ; elle est en faveur des ardoisières comparative-
ment aux houillères.
Ces conditions diffèrent grandement do celles de la
notice de M. Blavier, qui arrivait à 2 tués par mille
et 5 tués et blessés pour les chantiers souterrains ; la
comparaison avec les houillères et les carrières souter-
raines était donc très avantageuse pour les ardoisières ;
mais M, Blavier, au lieu de tenir compte seulement des
ouvriers de l'intérieur, répartissait les accidents sur le
total des ouvriers intérieurs et extérieurs, c'est-à-dire
ôur un nombre plus que double.
On peut dire positivement que l'exploitation souter-
raine dos ardoisières en descendant est dangereuse*
Les chiffres que nous avons établis plus haut pour la
méthode en remontant placeraient celle-ci au niveau
des carrières souterraines en général. Il se peut que
Tapplication de cette méthode donne, surtout au com-
mencement, un chiflre plus considérable d'accidents
par éboulements que nous ne Tavons admis. Nous
croyons cependant qu'en rappliquant rationnellement,
en ne cherchant pas, par raison d'économie, à prendre
une hauteur de gradin trop considérable, et en boisant
convenablement là où cela devient nécessaire , le nombre
des victimes sera sensiblemement moindre dans la
méthode en remontant que dans celle en descendant •
BoBckislons. L'industrie ardoisière du centre d*Angers tr&v«si
en ce moTnent une cri^e très sérieuse. Par suite de h
concurrence des autres matériaux serrant à la courr-
ture des toits, concurrence qii*on n*a peut*éUie ptf
cherché à combattre assez tât par un abaissement <b
prix convenable, par suite aussi du ralentissement lîani
les constructions^ les stocks ont auçmenlé consi ! .-^^
blement et doivent être évalués à 200 millions d ardioï-
ses, ce qui représente un capital de 4 millions de francs
à peu près. Cependant on a réfluît beaucoup la p^odo^
tîon, car les ardoisières d'Angers qui, dans les années
précédant la guerre de 1870, occupaient 3.000 ourrien,
n'en occupent plus guère que 2.000 actuellement
A la fîn do Tannée dernière, la Commission des A>
doîsîères d'Angers a réduit officiellement ses prix de
vente de 15 p. '^/o.sans parler des rabais consentis direc-
tement aux acheteurs. Aussi le prix moyen do vente
do Tardoise, qui, à une certaine époque, a dépasse
30 francs par mille et s*cst abaissé successivement, est*
il descendu actuellement au-dessous de 20 francss* Eu
comparant ce chiffre à celui que nous avons obtenu
plus haut pour le prix de revient de la méthode d*ei-
ploitation en descendant, on reconnaît, comme nous
lavons indi(|uû plus haut, qu'une partie au moins des
ardoisières qui emploient cette méthode doivent tra-
vailler à perte.
Un relèvement des prix do vente ne paraît pas i^(\^
sible d1ci à une époque indéterminée ; il est nécessaire
que rardoise reconquière d'abord, si possible, le terrain
qu*elle a perdu* Ce résultat ne nous parait pouvoir être
atteint qu'avec l'application de la méthode d'exploitation
en remontant. Peut-être sera-t-on amené quelque jour
à essayer avec cette méthode les moyens mécaniques
de forage des trous de mine ou même de havago otde
coupement du schiste ; il nous paraît difficile de pré*
:
Uuger le résultat de pareils essais qui demanderaient à
^tre étudiés de très près.
Si la méthode en remontant paraît devoir s'imposer
sous peu par ses résultats économiques, nous croyons,
d*après ce que nous avons établi plus haut, qu elle
doit se recommander également^ de préférence à la
méthode en descendant, au point de vue do la sé-
curité.
On a pu se demander s'il convenait dimposer la
méthode en remontant aux exploitants. Bien qu'on
puisse considérer comme très probable Içhtention d'une
plus grande sécurité par cette méthode, rexpérience
qu'on en a jusqu'ici n'est pas suffisante, malgré Tab-
sence d^accidents dans rexploitation des Grands-
Carreaux, pour qu*on puisse Tanirmer.
Nous croyons que l'exploitation en descendant cédera
rapidement la place à Toxploitation en remontant ;
cette dernière la remplacera comme l'exploitation sou-
terraine en descendant a remplacé presque partout
l'exploitation à ciel ouvert.
En elTet, à côté des avantages économiques déjà men*
tionnés, la méthode en remontant on ofïre d'autres qui
méritent d'être appréciés,
En premier lieu, dans la méthode on descendant» une
fois que la voûte est faile, Texploitation est pour ainsi
dire invariablement fixée ; elle ne peut plus que des-
cendre verticalement en dessous de la voûte ou à peu
près, et la section du fonds se réduit nécessairement en
profondeur. De plus, si Ton rencontre des parties
mauvaises, force est de réduire encore les dimensions
du fonds ou d*extraire complètement le schiste prove-
nant de ces parties.
Dans la méthode en remontant, au contraire, la
chambre se prête à toutes les modifications de position
ou de dimensions reconnues utiles au cours de lexploi-
A
tàtîon ; loin d être obligé de la réduire, on peul» daai
de certaines limites bien entendu, Tagrandir en remon-
tant si on y trouve de rulilité* Tout le schiste de auui-
vaise qualité que 1 on rencontre peut, sinon rester m
place^ ce qui ne sera pas toujours possible, du inoiai
être simplement abattu pour rester dans le fondi
comme remblai. Si la veine a une inclinaison sensibK
on peut sui\Te cette inclinaison avec les deux parois
et exploiter toujours toute la largeur de la veine, taiidii
que dans la méthode en descendant on est foî«é
déviter le surplomb des parois.
Dans la méthode en descendant on ne peut exploiter,
par un puits dextraction, qu'un seul fonda. Rien n^e»*
pêche, au contraire, dans la méthode en remontanl,
d'exploiter par un même puits d'extraction deux ou
•plusieurs chambres souterraines, comme on le fait déjà
à l'ardoisière de La Foret et comme on le fera proba-
blement sous peu à celle de la Grand*Maison.
L'ardoisière de La Forêt se trouve dans des condi-
tions de gisement particulières. Si nous nous occupcm?
plus spécialement du gisement des environs d'Angers^
voici comment nous comprendrions Tinstallation d'une
exploitation nouvelle, supposée en terrain vierge, l'n
puits d'extraction de 5 mètres sur 2 mètres serait foocé
jusqu'à la profondeur où le schiste parait utilement
exploitable, en le plaçant, d'après ce qu'on connaît de
Fallure de la veine, de manière à ce que dans la partw
à exploiter en remontant il sorte le moins possible de
la veine. Une fois le puits terminé, on ouATirait à droite
et à gauche de ce puits, lequel resterait ainsi dans le
bardeau intermédiaire, deux chambres auxquelles, h
veine ayant une largeur de 40 mètres par exemple entre
parois^ on pourrait donner une longueur de 40 à
50 mètres entre chefs. Au-dessus de Templacemoiil
présumé de chacune des deux chambres, et lorsque le
837
fonçage du puits d'extraction serait assez avancé pour
fixer approximativement cet emplacement, on foncerait
deux petits puits à section réduite, destinés au verse-
ment des remblais et qui fonctionneraient, simulta-
nément, comme puits d'aérage. L'exploitation marche-
rait à la fois dans les deux chambres qui pourraient,
dans un schiste de qualité tant soit pou bonne, arriver
à produire pour une fabrication de 5 millions d*ardoises
par mois. Le puits étant guidé avec deux câbles pour
. diaque bassicot, on extrairait facilement cette produc-
tion. Quant aux remblais, ils seraient pris sur les affleu-
rements de la veine et leur enlèvement préparerait ainsi
en découverlure la partie de la veine que Ton devrait
laisser comme épaisseur de voûte.
Si nous examinons quels seraient les frais de premier
établissement d'une pareille exploitation et compara-
tivement ceux d'une autre on descendant (à part les
installations extérieures qui seraient les mêmes), en
admettant une profondeur de voûte de 60 mètres sous
la surface et une hauteur de 100 mètres exploités dans
l'un et l'autre cas (bien qu'en remontant on puisse avoir
une hauteur beaucoup plus grande si la qualité du
rocher le permet), nous trouvons ce qui suit :
MÉTHODE EN DESCENDANT
Puits d'extraction
de 5 mètres sur 3 mètres et 60 mètres de profon-
deur, à 800 fr. le mètre = 48.000» »
Une descenderie, 60 mètres à 100 fr = 6 . 000 »
Voûte (40 X ^0) 1-600 mètres carrés, à 25 fr.. . = 40.000 .
Ensemble 94.000'
838
Btuode es rèhoxtant
Puiïs d^cxtraction
de 5 mètres sur 2 mètres et 160 mètres de pro-
fondeur, à 60Ô fr. le mètre (descenderie com-
prise)
Deux puits à rembluis, 160 mètres à 100 fr.*. . .
Voûtes (2 X ^0 X ^0) ^tXÎO mètres à !5 fr...- .
Ensemble ... ....
ITÎ.OOO
Comme le second travail durerait peut-être deuti
de plus que le premier, il y aurait des intérêts en]
à ajouter qui pourraient porter la seconde sommil
180.000 francs.
Le cube total à extraire dans le fonds en descendaiiT
serait, à cause de la réduction de largeur en descen-
dant, au plus, de :
40 X 30 X 100 = 120,000 et à raison de 66,66 p. *tJ
schiste utile^il y aurait : 80:000 mètres cubes de schid
utile à peu près. Donc, la mètre cube serait greré do
1 fr, 18 du fait des travaux do premier établissement
(à part les installations extérieures).
Le cube dos chambres en remontant serait de ;
2 X 40 X 50 X 100 = 400.000 mètres, ce
donnerait, à raison de 66,66 p. 7© ^^ schiste utile^
265.000 mètres cubes do schiste utile, ou 0 fr. 65 de
travaux de premier établissement par mètre cube utile;
il y aurait donc encore ici économie de 0 fr. 50 par
mètre cube au moins pour la méthode en remontant
Dans rexploîlation en descendant, il y a presque
toujours un certain épuisement à faire, même dans les
fonds les plus secs ; dans l'exploitation en remontant,
au cont/airo, à moins d'affluence d*une quantité d>au
importante, celle*ci trouvera à se loger dans les vides
des remblais.
839
Dans l'oxploitation en descendant, de grandes surfaces
le terrain sont couvertes par le schiste non utilisable
{ue Ton est obligé d* extraire, et ces terrains sont
*endus absolument improductifs ; cet inconvénient dis-
)araît entièrement dans la méthode en remontant.
Ces diverses considérations ne peuvent que confirmer
los conclusions de plus haut, et nous croyons pouvoir
admettre que, dans une exploitation bien conduite, on
iura une économie de 3 à 5 francs par mille d*ardoises
ians la méthode en remontant sur celle en descendant ;
il appartient à Texpérience des années à venir de véri-
Ber si ces conclusions étaient justes.
840
NOM
dsrtrioilièM.
DATES
cbute* oa ftboalcmcnti.
noFonm
dn
fonds.
Oran^ls -Carreaux
Grands-Carreaux
Fresnais .
Grands-Carreaux
Petits-Carreaux .
Pont-Malembert.
Miseugrain...
Grand'Maison
La Forêt
25 Janvier 1S51.
22 novembre 1851
8 Juin 1861.
5 octobre 1864.
15 octobre 1873.
16 mai 1881.
21 d(>cembre 1885
16 août 1887.
6 août 1888.
Misengrain . ... 15 novembre 1888
Faperie .
5 mars 1889.
Grands- Carreaux
Fresnais
Fresnais
La Forêt
12 décembre 1859
13 juillet 1877
27 juillet 1877.
7 mars 1888.
CUBE
ÉBOULEMBKT
|uévii. iinpfvfv
n
M
EXPLOITi
A. -EbM
40-
7-
•
1
45
3000
1
•
42
25
1
s
1,50
15
i>
l
23
2000
1
s
50
1000
1
»
40
400
1
»
70
bloc.
•
t
6
4 à 5000
1
•
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•
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l
6
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19
B. — Ebo
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500-«
1
•
50
•
1
bloc.
9
1
50
8
»
1
1
3
841
ORSERVàTWPIS
ÎT DESCENDANT
avenant de voûtes.
Premier éboulement proTenant de la route. Imprévu ; le fonds avait 10 ans d'eiis-
teDce.
Eboulement sunrenu à 6 h. du matin, ayant menacé depuis 10 h. du soir la veille.
Le bloe était limité au-dessus de la voûte par un assereau et d'un côté par le
chef est du puits (hauteur moyenne du bloc : 4»).
Croûte (de 1",50) de la voûte séparée par une rembrayure et divers autres délits ;
les ouvriers ont prévu Téboulement par la chute de petits morceaux de
rocher tombés 2 fois à petits intervalles et se sont sauvés sur les ponts.
Bloc séparé par un assereau et une rembrayure tombé sans aucun avertissement,
les fentes ayant été examinées quelques minutes auparavant.
Néant.
Chute comprenant une partie de la paroi du midi et un cœur à la voûte ayant 10*
de hauteur formé par 2 érusses.
Cœur de la voûte, partant du puits, formé par une chauve et une rembrayure.
Bloc ayant Tune de ses faces formée par le chef du puits.
Dans le fonds, anciennement pris en descendant. Ton avait entamé la voûte en re-
montant; il s'est produit un éboulement d'une partie triangulaire comprise
entre une chauve verticale et une rembrayure inclinée, d'une hauteur allant
lusqu*à 20*; le cube éboulé est de 4 à ôOOO*'. On avait prévu une chute; mais
les ouvriers ne sont sortis qu'un quart d'heure avant, malgré des grémillements.
Eboulement imprévu. La partie tombée de la voûte formait un cœur par suite
d'une chauve et d*une rembrayure ; les deux délits avait Joué de 10 à 15 milli-
mètres, mais étant chevillés et le mouvement de lipage s étant arrêté, on avait
cru le mouvement terminé.
Le bloc tombé s'est détaché de la voûte en bas et à la paroi nord du puits suivant
des assereaux et des chefs.
nrenant d'avancées.
Eboulement provenant de la voûte d'une avancée ; a menacé 8 jours.
Tète de l'avancée du chef ouest.
Tète de l'avancée du chef ouest.
Bloc tombé de la voûte d'une avancée qu'on préparait pour y travailler en remon-
tant ; on venait de tirer des coups de mine et le bloc, limité par une chauve,
une rembrayure et 2 chefs, avait perdu en partie son appui par l'effet descoi^
de mine.
842
NOM
I l'aidoisiira
DATES
chniM oa éboiilcnMBli.
Fresnais
Fresnais
Grands-Carreaux
Grands-Carreaux
Grand'Maison. . . .
Grands-Carreaux
Grands -Carreaux
Grands-Carreaux
Grandis-Carreaux
Grands-Carreaux
-'etits-Carreaux. .
Pelîts-Carreaux..
Fresnais
Paperic
Fresnais
Paperie
Paperic
Petits-Carreaux..
Paperic
Misengrain
Fresnais
Grands-Carreaux
Fresnais
26 avrU 1854.
7 Juin 1854.
5 septembre 1860.
7 septembre 1888
24 JuiUet 1886.
7 mai 1848.
5 décembre 1853.
9 septembre 1860
12 avril 1862.
16 novembre 1866.
6 mars 1875.
16 février 1876.
19 Janvier 1879.
28 octobre 1880.
Î3 novembre 1880.
11 février 1881.
4 Juin 1883.
13 octobre 1885.
21 août 1887.
20 août 1887.
I«'septembrel854
22 avril 1857.
26 novembre 1858.
GUBB
BBOULUIBIfT.
prAm. imprév*
Tais.
c —
?
? 1
9
l
•
53-
2.000-
l
»
•
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»
•
105
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l
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pierre
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4,000
35
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1,400
55
petit bloc
40
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60
8
42
important.
59
15,000
60
35
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500
55
15,000
6
D. —
1
Eboolama
1
»
13
15
F. — Ebonlemff
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•
70
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petit
1 à2
À reporter
•
•
?
1
1
»
2
1
843
OBSEkVATiONS
lOrrenant de chefs est.
Pas de détails.
Bardeau est écroulé en partie sous la Yoûte qui n'a pas bougé.
Kboulement du bardeau séparatif des fonds 1 et 2, préTu depuis 3 semaines.
Bloc tombé d'une manière imprévue ; un faux-cbef invisible sur le chef lui-
même séparait le bloc.
pBvenant de chef a ouest,
léaot.
^Btenunt de parois nord*
L'éboulement nécessite l'abandon du fonds.
Pas dMndication si l'éboulement survenu à minuit 1/2 était prévu. (Âssereau et
chauves.)
Conséquence de Téboulement du bardeau séparatif des fonds 1 et 2. (Assereau et
feuilletis, etc.)
Béant.
Pas de détails.
Chute imprévue d'une partie de rocher de la paroi nord formant pyramide aig:ue
dont lo sommet était dans le puits ; on avait fait des décalabrages 36 heures
avant ; ce petites pierres sont tombées peu avant la chute.
Béant.
Chute imprévue. (Bavure.)
Chute prévue provenant des relais de la paroi nord.
Chute imprévue d'un bloc. (Bayure, chauve et chef.)
: Chute prévue provenant encore des relais de la paroi nord.
Chute imprévue provenant des relais de la paroi nord, comme ci-dessus.
Chute imprévue d'un bloc. (Bavure et rembrayure.)
Chute prévue depuis 2 Jours. (Chauves.)
Dès le mois de Juin, une fente s'était élargie à la paroi nord et davantage le 29
août. (Chauve, bavure.) Pour 3 éboulements il y a doute sur la prévision.
Mvenant de parois sud.
Eboulement d'importance inconnue qui a nécessité l'abandon de 2 fonds (délits
divers).
Eboulement imprévu.
Eboulement imprévu.
844
NOM
) l'ardoiiière.
FresDais
FraunaJs
Grands-Carreaux
GraDds-Carreaux
Fresnais
Fresnais
FresDais
Fresnais
Paperie
Paperie
Fresnais
Fresnais
Orand*Maison . . .
Petits Carreaux..
Hermilage
Hermitage
Paperie
Fresnais
Petits-Carreauï .
Hermitage
Grand' Mai son...
Petits-Carre aux.
Pelits-Carieaux.
Petits-Carreaux.
Paperie . . .
Hermilage .
DATES
des
chutes OQ èboalemeoU.
14 décembre 1860.
30 août 1861.
29Juillet 1863.
2 octobre 1864.
13 Juillet 1865.
6 octobre 1866.
29 avril 1867.
3 mai 1867.
24 mai 1868.
!•' septembre 1868
18 mai 1869.
24 novembre 1870.
21 septembre 1873.
12 février 1875.
2 Juin 1877.
20 juillet 1877.
8 novembre 1879.
9 Janvier 1880.
19 avril 1884.
Il janvier 1886.
11 juin 1887.
8 février 1888.
10 février 1888.
19 mai 1888,
juillet 1888.
30 janvier 1889.
du
fonds.
45
80
115
?
?
50
50
25
?
30
35
?
35
?
26
75
40
65
66
80
80
80
49
88
CUBE
Report. . .
600-*
1,000
3 à 4,000
8,000
5,000
100
100
15
3,000
10,000
20
bloc
300
1,500
?
200
2,000
bloc
pierre !■«
bloc 8»«
36
3,500
bloc
5,000
1,000
BBOULEIIENT.
préro ia|»réTa
vicnw
ToU. U
12
15
19
8îEî
OBSËtiVÀTm.'VS
JKbouiement absolumeot imprévu d'une croûfe de 1 mètre d'épaisseur à peu prés
de la paroi auii, limitée par derrière par ync chauve, et rjui s'étendait sur 30
mètres de liaïUeiir et 20 mètres de largeur; la chute est arrivée la nuit.
Pas de delà ils (lorsin).
^Pas de détails.
fonds abandoDDé; pas de détails.
Pas de détails.
Pas de détails.
La masse était séparée par une chauve^ un chef et ua reuilletfs.
Pas de détails.
Chute absolument imprévue et qui aurait pu avoir des conséquences très graves
si elle ne s'était produite le dimanche soir, M. flrossard de CorlHiîuy, dans uae
lettre à ï'iDgénicur enclief, insii^te sur le danger de pareils acoidenls se pro-
duisant inopiiiémeat. (Deux chauves, assereaûi bavure.)
Le fonds a été abandonné.
Pas de détails.
Cfmte imprévue; pas de détails. (Deux chefs, une cLauvc.}
Néant.
Néant.
Néant.
Chute provoquée par l'eau.
l'nc partie de rorlier s'est détachée de la paroi sud sous la voiite, sur 25 mètres
de hauteur, ÎO mètres de largeur el 80 centimètres d'épaisseur moyenne, au
moment où l'on tirait deui coups de mine dans la foocée la plus basse, pour
lui faire rejoindre la paroi sud. (Deux chauves, uue ràlîe.)
I Chute imprévue. Grâce à um eirconslauce absolument fortuite, un ouvrier a pu
avertir les autres trois mioutes avaat la chute, voyant un délit s'ouvrir. cBa-
vure et feuilletis.)
|Bavure.
IChauve et assereau.
ICbauve.
Chute imprévue; pas de détails. (Cbauve, bavure.}
Chute prévue; ouvriers remontés trois heures avant.
Chute imprévue d'un bloc che ville qu'on a vaitoepcndaut déjà reconnu peu solide.
(Chauvei bavure.)
Pas de détails. (Chauve, chef, bavure.)
Chute imprévue d'un relais laissé par un éboulemenl provoqué. Ct)eux chauves.)
Pour deux éboulements, il y a doute sur la provision.
846
NOM
dt rtnloUière.
DATB8
dM
cbam oo iboalenMott.
CUBB
ÉBOULBHBirr.
▼HTIMES.
Tb4s.
IFresnaig (fonds 1
îct 3)
Orimdfl-Garreaux
(fonds 1 et 2)..
18 mai 186? .
4et5]anvier1868
Paperie
Misengraln.
500,000—
ll5-« ' 450,000
, I
3 novembre 1875
14 novembre 1887.
55
G. Bfl
oasBRVânoA's
fftgrandtssaienl lentement tlans le bardeau séparai if des fonds I et 3.
, matiu, les surveillants s'aperçureûl rjiie les fentes avaient Joué tic 2
fes depuis ïa veille ; dans la journée on entenrllt à rîntérienr des bruits
Bent,; à 10 h. l/i dnsoiti rcHondrement complet se pToduisit. compre-
partie supérieure du puits n* 2 dont on suppose ta voi^te être restée
jènrs mois, des feules s'observaient dans le chef est du fonds n» 2, dont
«est élait séparé par un bardeau de 10- du chef est du fonds ti» 1. Les
ds, déjà très profonds, avaient élé agrandis latéralement un dehors des
e la Tofjle primitive, le n» I vers le sud^ à 60* de la voûte, le n* 2 vers le
» voisinage de la voftie ; de plus, dans ce dernier, on avait fait une
de reclierclies vers Test, également au droit de lavotïle. En totaï, ees
l/ds avaieni ^ouscavé une surface presque continue de 7.000-*, car le
séparallf des deux fonds, percé de grandes ouvertures, coniftilnaît
ne fatii.'^ue qu'un support pour ta partie supérieure. Le 4 janvier, au
oouvementdes feules, dans le chef est, s'accentua au point qu'un suif,
' le clerc à 8 h., élail fendu à tO h. ; le clerc Ûl sortir les ouvriers qui
ent tomber quelques petits morceaux de la par^i du midi, pendant leur
1 h. du matin, première chute sur le chef est; à 3 h., nouvelle chule
è endroit et sur lu paroi du midi. A 7 b. du matin, on conslata. par une
le plusieurs ponls de la vofife étaient tombés* Juaqu*à 5 h* du soir, il ne
lus que de petites pierres, Ati h. du soir, une très forte chute *n\t lieu
Bur, .sans cependant qu'on remarquât rien à la surface. Mais le clerc eu
Ignant pour la surface, voulut faire barrer les chemins qui y passai it_'nt et
îver le inal>*riel. Une nouvelle chute ayant fait trembler le soi, Tun des
qui se trouvaient avec le clerc se sauva, entraînant un enfant ; il élail
peu de distance, lorsque tout le ciel des fonds s'écroula, entraînant le
deux ouvriers. Les macliiues, chaudières et charpentes du n" "i, la
te du n» 1, l'usine à gaz, etc., furent englouties. La caviié formée à la
limitée par des plans presque verticaux, parait s*6tre ét'^ndue d abord
lu côté du fonds n'2, laissant intacte une partie delà voûte du n* t du
îsl; cettt; eaviiê avait M^ dans le sens est-ouest et 100* dans le sens
i, eu tout une surface de 9.000 mètres carrés avec une profondeur
le au-dessus des voiMes de 50*.
été prévue quelques jours auparavant par des feutea qui se sont pro-
mus le chef est sous ta voûte et au-dessus d'une petite chambre. La
le bâtiment des machines ont été enintloés.
848
NOM
d« rard«iM*re.
DATES
de«
PtOFMNBI
dn
fODdl.
CUBB
éboulé.
BBOULEMEirr
vicn
1
Pont-Malembert .
La Forôt
Pont-Ualembert.
10 ami 1889.
22 Juin 1889.
21 Jaillet 1889.
5-
7-
2" EXPLOITAT
3-
43
45
849
OBSERVATIONS
REMONTANT
hn bloc dont on avait reconnu le peu de solidité est tombé du firent du gradin pris
en remontant et a renversé un échafaudage sur lequel se trouvaient les ouvriers.
Hoc délimité par des chauves; il n'y avait pas de surface adhérente que l-,950 à
2 mètres carrés à peu près, et le bloc était resté plusieurs mois sans montrer un
mouvement.
■c bloc était séparé delà masse en dessus par un assereau feuilletis et latéralement
par 2 chauves.
PR1X^.0URANTS
CUnONS ET cous — FONTBS, FERS ET AGKRS» ET MÉTAUX DIVERS
AU 1«' SEPTEMBRE 1880.
U I
Pérato, bonne qualité 29f,00 31',00
— qnaUté ordlnilfe 24,00 28,00
GrelMsons et dOris, premier choix 23,00 26,00
— — deuxième choix 18,00 22,00
Petites chitines laTéee 20,00 21,50
— noDliTée^ 16,00 16,50
GrenettesUyéen 16,00 17,00
Malbroog 20,00 23,00
Charbon pour gai, première quâlilé 19,00 20,00
— - deaxièoie qualité • 18,00
Meno de forge, pretnière qtialilé 22,00 25,00
— — deuxième qualité 20,00 21,00
Menu laTé forge 19,00 21,00
Charbon de chauffage, première qualité 16,00 18,00
— - deuxième qualité 13,00 14,00
Menu pour la groese forge 14,00 16,00
Menu pour (ours à chaux 11,00 12,00
Menu fin ordinaire 13,00 15,00
Agglomérés 20,00 22,00
GolLe UTé, premier choix 35,00 40,00
— deuxlèm** 30,00 35,00
ColLelaTéetnonUTé, pour hauts-fourneaux 28,00 30,00
Petit colie, bonne qu«Utép pour chauffage 30,00 35,00
— eicarbtUeft 12,00 15,00
■•«lUèren de BU¥e-dte-«ler.
Pérats . •
Grêles 22,00 26,00
Chatilles 20,00 26,00
Malbroag . 18^00 22,00
Menu 15,00 18,00
AgghHnérés 20,00 23,50
ColLelaTé 35,00 40,00
coke non laTé 28,00 30,00
. 21,00
852
Saint-Êtibniib :
Les prix-eourants des fonles, aciers et fers, n'ont pas changé, excepté enee <|oi
concerne les fontes épurées an cubilot RoDet, cotées maintenant ISO fr.
MKUmB-CT-
MosiLut. Fontes d'affinage 55 francs la tmue.
BiLCiQUi. Fontes de Longwy 64 — —
— — de nxHilage du Luxembourg. .56 — —
— — deCharleroi 55 — —
H«*-MAiufE . F«r au coke D* 2 17 — leslOOkil.
Ardehres. . . Fers ordinaires 16 — —
ANGLETERRE. Footc Cléidand n* 3 56,25 — la tone.
— Acier: tôles pour nafires 153 — > ^
— — rails 125 — -
— Fer : tôles pour chaudières . . . . 162,50 — —
Cours des métaux.
Cuivre: LONDRES 143 à 146 —les 100 kl.
— Paris (Chili) 157,50 — —
Plomb : Lo^DRE8 32 — —
Zinc: d» 58,75 — -
— Paris (Silésie) 62,75 — —
Etain : Lo:<dres 237 — —
853
LISTE
DBS
PUBLICATIONS REÇUES PAR LA SOCIÉTÉ
t* Publieatiom périodiques.
Annales des Mines, tome XVI, 6* livr. de 1889 (8* série) ; tome
XVII, !'• et 2« liv. de 1890 (8« série).
Annales des Ponts et Chaussées : janvier, février, mars, avril, mai,
juin et juillet 1890.
Annales industrielles, 24 numéros.
Association amicale des élèves de l'Ecole nationale supérieure des
mines : 26* annuaire ; bulletins de janvier, février, mars, avril, mai.
Association française pour l'avancement des Sciences : 18* session,
Paris, 2« partie.
Bulletin de la Société d'Encouragement : mars, avril, mai, juin,
juillet 1890.
Bulletin du Comité des forges de France : numéro 250.
Bulletin de la Société d'Agriculture de la Loire : tome IX, 2* série
(1889),2«et 4Miv.
Annales de la Société d'Agriculture de Lyon : tome II (1889).
Bulletin technologique de la Société des anciens élèves des Ecoles
nationales d'arts et métiers : 3«, 4«, 5% 6«, ?• et8« liv. (1890).
Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse : 3* livr. (1890).
Bulletin de l'Union des charbonnages : 22« année ; n«* 1, 2, 3, 4, 5,
6, de 1890.
Le Oénie Civil : tome XVI, 5 numéros ; tome XVII, 17 numéros.
Jurisprudence générale, par Dalloz : 12 cahiers de 1889 ; 1«', 2*, 3*,
4% 5% 6« et 7* cahiers de 1890.
Mémoires publiés par la Société des Ingénieurs civils : janvier,
février, mars, avril, mai, {uin et juillet (1890).
Moniteur des Intérêts matériels : 43 numéros.
La Nature (Revue) : 18® année, 24 numéros.
Revue de la Législation des mines, par E. Delecroix : 3* livraison,
janvier-février, mars-avril, mai-juin (1890).
Revue universelle des Mines et de la Métallurgie : janvier, février,
mars, avril, mai, juin (1890).
854
Procedings of the South-Wales îmiitiite ofEaginedrs: volQmeXVIt
mars (1890).
ïron, the Journal of sciences metalaadm&DQÛictarei: volâmes XXV «c
XXVI, 23 Dirraéros,
The Engineering and miniDg Journal : tome XLIX^ 17 munérdi;
tome L, 7 numéros.
Tranaactioni of tbe north of England Institnte of miniag aad
Môchanical Engineers : tome XXXVÏII» 5* partie* — (Rapport di
la Commisston française snr Tueage des explosifs en présence do
fire-damp dans les mines.)
Transactions of the New-York Academy of sciencda, Yolume IX,
n«« 1 et 2.
Royal Society of New-Sou th-Wal es : volume XXIIt, l** partie it8âÔi
Smithsonian Inëtitation Report : années 1886 et 1887.
Berg uud hûttenmauiiiBches Jahrbuch zu tieoben : tome XXXYII» I*
livraison, tome XXXVIH ; 1" et 2* livraisons (fl^JO).
Verbandlungen der K*K. Oeologischen Reichsanstalt : n—% 4,5,6,
7, 8 et 9 (1890K
Oeterreichiscbes Zeitschnft fur Berg und Hûttenwesen. 24 nnméfOi.
Zeitschrift der deutschen géologiachen gesetlschaft : tome LXJ^ 3^ st
4'' livraisons (1890).
Zeitschrift fur das Berg-Hûtten und Salinen Wesen : tome XXX VllI,
{^, 2^, 2* et 4-^ livraisons ^1889).
Zeitschrift des Vereinea deutscher Eisenhûttenwesen : tome X. a*«
1, 2, 3,4,5,6,7 et 8 {1890).
Zeitschrift des Vereinea deutscher tngeaieure : tome XXXJV^ f3 an-
méroB (1890).
Giornale del Genio civile : 3 livraisons: janTier, fémer, mars, aTtil.
Boletin de minas y constructions de Lima : 5' année, n* 12; 6* année,
n««l, 2, 3, 4 et5.
Revista minera métallurgîca y de Ingéniera : 21 numéros.
Jern Kontorets Annaler ny aerie Tidskrift for Sveaska Bergshaod*
teringen, Fyrationdefemte ârgângen : 2*, 3* et 4* livraisons (ld90).
^* Dons faits à la Sociétés
Communicacoés da Commissao do^ traballoa geologicos de Portugal :
tome II, fascicule !«' (1888-1889).
The South Australian School of Mines and induatiies, Annual
report (1889).
Journal and procedings of the Royal Society of New-South-Wales.
Procedings and transactions of the Nova-Scotlan-Institute of natural
aciaaee : tome YII| 3* partie.
855
rhe Engliéh Yonos the continental system of Jigging : is clone
•izing advantageoQs, by Professor H. S. MonroOi school of mines,
New-Tork City (1889).
rhe new dressings Works of the St-Joseph lead Company, at Bonne-
Terre, Missonri, by Professer H. S. Munroe (1888).
Seventh annoal report of the United States Geological Sarvey, by
J. W. Powel, director.
The Witwatersrand and mining and metallurgical Review : 5 n«*.
Califomia State mining Bnreaa. — William Irelan. — Ninth annual
report of the State mineralogist.
Smithsonian Report : 3 volumes (1886 et 1887).
Revista del servizio minerario nel 1888. Ministère de rAgricultare,
dn Commerce et de l'Industrie (Italie).
La grève des houillères du nord de la France, d'octobre-novembre
1889, par M. B. Vnillemin. (Hommage de l'Auteur.)
Ynd caractère des Caisses de secours instituées par les Compagnies
honillères, par Jules Marmottan, Président du Conseil d'Adminis-
tration des mines de Bruay.
La question du charbon de terre, par Albert de Lapparent.
Note sur la production et la décomposition de l'acide carbonique
dans les hauts-fourneaux au coke, par Félix Rrabant. (Hommage
de l'Anteor.)
Les accidents du travail de l'industrie, par M. Oibon, ingénieur des
arts et manufactures, ancien directeur des forges de Commeatry,
vice-président de la Société d'Economie sociale.
Conférences de l'Exposition universelle internationale de 1889. —
L'Etat de la métallurgie. — Le maître de forges, par M. EUdlopeau,
ingénieur métallurgiste, professeur à l'Ecole Centrale.
Congrès international des accidents du travail : 2 volumes et 4 fasci-
cules.
Collection de dispositions et d'appareils destinés à éviter les accidents
dea machines : 1 vol. in-f> avec planches. Textes français, alle-
mand et anglais.
8Sfi
ACTES ADMINISTRATIFS
mum m rRocÈs-fERBAiiJi
DES SÉANCES BU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Séance du iS mars iS9Q.
Sont présents : MM. Bnrettîi, Carvès » Chansselle. CUif,
Desbiel, Dovillaine, Grand'Rory , Harmet » Leîîeure, Pinel
Tauzin, Termier; Voisin et Wéry. — S'excusent : MM. Bruftiein.
Castel, Evrard (Max.) et du Rouaset.
Admission de i nouveaux membres ; 3 démiisrons ; \ ûécéf.
Renouvellement partiel du Conseil» — Rapport de Ia CoiH'
mission nommée pour rechercher un nouveau mode de présen*
tation des candidats. — Décision sur la marche h suivre en
attendant la prochaine Assemblée générale.
Subventions demandées par M"' veuve Guillot et par \t
Préposé aux soins de la Salle de lecture organisée au Comité
des Houillères.
Tirage supplémentaire des Travaux du Congrès.
Sé&nce du 6 mai i890\
Sont présents : MM. Ca<*tel, président, Baretta, Brustlein,
Chansselle, Desbîef, Evrard (MaxJ , Grand^Eury, Leseure,
Pinel, du Roussel, Tauzin, Termier, Villiers et Wéry. — S'ex-
cusent ou se font excuser : MM. Dcvillaine, Harmet» Voitin»
Clair et Croxet.
Admission de à nouveaux membres; annonce de 2 démis-
sions; 3 décès.
Situation financière de la Société, à la fm de Texercice I88S,
— Rapport de la Commiasîon de comptabilité.
Vote de deux médailles d'or à MM. Reumaux el Vlncens.
Préparation h TAssemblée générale.
857
Séance du 15 juillet 1890.
Sont présenta : MM. Brustlein, Chansselle, Desbief, Evrard
lAax.), Grand'Eury, Leseure, Rollet, du Rousset, Tauzin et
Voisin. — S'excusent ou se font excuser : MM. Baretta, Carvès,
Clair, Pinel, Villiers et Wéry.
** Admission de 2 membres ; 6 démissions ; 3 décès.
Dépouillement de la Correspondance.
Etat de la publication. — Composition de la 3* livraison. —
Réception et examen de notes et mémoires.
Réorganisation du service des expéditions.
Nomination du commis aux écritures, en remplacement de
M. Guillot, décédé.
Suppression de la Salle de lecture.
.958
kmmm mîuu ummi on i8 m m
Présldenoe do M. CASTEX«« ■
iDspecleur général des mines. Président de la Snrîiii<t l|
I
11
1
La séance s'ouvre à 2 heures 1/2, sous la présidence m
de M. Caste! ,
50 membres ont signé la feuille de présence.
M. Tauzin , secrétaire-général , donne lecture d«
procès -verbal de l'Assemblée générale du 19 mai
1889.
Avant de passer au vote sur l'adoption de i-e proci
verbal j M, le Président fait remarquer que. confurme-
ment au vœu de la précédente Assemblée générale, le
mode de présentation, par le Conseil, de c^ndidatî^ aui
places vacantes, a été changé. La liste de ces candidat*
est notamment envoyée à tous les membres de la Société
plus d'un mois avant l'Assemblée générale ; les candi-
datures dissidentes ont ainsi tout le temps de sa pro-
duire.
M. le Président demande si quelque membre a des
observations à présenter à ce sujet; si personne ne
demande la parole, la question sera considérée comme
résolue par le Conseil, à la satisfaction générale.
Personne ne demandant la parole, le procës-verbal
est mis aux voix et adopté.
859
M. le Président prend la parole et rend compte, en
ces termes, de la marche de la Société, pendant Tannée
89^90 :
« Messieurs et ghers CoLLi:GUB;3,
« Avant de vous rendre compte de l'état de notre
Société et des travaux qui la concernent plus spéciale-
ment, je crois devoir vous entretenir du grand événe-
ment de Tannée 1889 ; je veux parler de TExposition
du Centenaire et du Congrès international des mines
et de la métallurgie, dont elle a été Toccasion.
« Vous savez comment nous avons été amenés à
renoncer au projet de nous réunir en Congrès spécial
pour prendre part au Congrès international. Je vous
disais, Tan dernier, qu'en réalité ce Congrès était le
nôtre en quelque sorte, puisque la Société de TIndustrie
minérale, qui comprend dans son sein la presque
totalité des ingénieurs, mineurs et métallurgistes de la
France, était évidemment appelée à remplir dans ce
Congrès le rôle principal.
ce Aux débuts mêmes deTorganisation, il a été décidé
que le Bulletin de notre Société serait le journal offi-
ciel du Congrès et publierait tous les rapports, les
procès-verbaux des séances et les comptes-rendus des
visites.
<c La 3* livraison de 1889 a été consacrée tout
entière à Timpression des rapports préparés sur la
demande du Comité d'organisation, pour servir de base
aux discussions du Congrès.
« La 4* livraison est remplie par les procès-verbaux
des séances du soir, et enfin les comptes-rendus détaillés
des visites ont trouvé place dans la 1" livraison de 1890.
« Une grande partie des membres qui ont pris part
aux travaux du Congrès étaient en même temps expo-
860
Bants. La Société de l'Industrie minérale peut s\
gueillir de Téclatde ces expositions et du succès qu
ont obtenu. Mais elle est particulièrement ûèn
récompenses personnelles obtenues par les Direc
et les Ingénieurs des^Sociétés exposantes.
c( Nous signalerons entre autres :
Classe 48.
Grands prix : MM. Guary,
— Mathet,
— Marsaut,
— Reumeaux,
— Chaudron,
— Grand'Eury.
Médailles d'or : MM. Agniel,
— Alayrac.
— Babilot,
— Baroon,
— Bergaud,
— BlÉTRIX,
— Brice,
— Brun Marc,
— BUSQUET,
— Chastelain,
— Chansselle,
— Dombre Louis,
— DUMONT D.,
— Dujardin-Beaumetz,
— Du ROUSSET,
— François Anlonin,
— FUMAT,
— Gavelle,
— De Goumoens,
— Grand,
861
Méd&ille8d:or : MM. Lippmann,
— Maussard,
— MURGUE,
— PiNEL,
— Portier H.,
— Pourcel,
— Soup ART Alfred,
— Vertongen-Goens,
— ViALA Gustave.
— ViLLIERS,
— Voisin H.,
— VuiLLEMiN Georges.
Et enfin la Société de l'Industrie minérale :
Classe 4i.
Grands prix : MM. Arbbl,
— DUPONT-FOULD.
Médailles d*or: MM. Binachon,
— Brunon,
— Deflassieux,
— Chaddeffaux,
— DUTHU,
— espinasse,
— Harmet,
— Hugo,
— MaJER de Le WALT,
— Mesuré,
— Wender.
Classe 52.
Médailles d'or: MM. Couffinhal,
— Geneste-Hbrsgher,
— Imbert,
— PONCHEZ David.
Sà' AimÈB. "^
<c En outre, des grands prix ont été décernés, daiu U
classe 45, à MM* Péchîney et Solvay, et dans la «eo-
tion XIV de rEconomie sociale à MM. Schneider cl C".
« EnOn 28 médailles d'argent ont été accordées à
divers membres dans les classes 41, 45 et 48.
« Une distinction plus éclatante a été accordée i
quelques-uns des ingénieurs déjà nommés dans le t»p
bleau précédent*
« M. VuiUemin, ingénieur bien connu, gérant delà
Société des mines d*Aniche, président do notre district
du nord, avait reçu dès le mois de juin et de la inain
même du Président de la République la décoratioa
d'olïicicr de la Légion d honneur, pendant la \mU
officielle aux mines de Lens. Cette décoration a clé
accueillie par les applaudissements unanimes des ad-
ministrateurs, directeurs, ingénieurs et oumers des
mines du District du Nord et du Pas-de-Calais. L'ai-
semblée générale sera heureuse aujourd'hui de pou-
voir exprimer ses félicitations les plus sincères a M*
Vuillemin pour la haute distinction dont il a été Tobjel
et qu'il avait si bien méritée.
« Après la clôture de l'Exposition, MM. Genesta,
Heurteau et Petitjean ont été nommés officiers de b
Légion d'honneur. MM. lloulan, Fould-Dupont, Des^
roziers, Lipijmann Edouard, Marsaut, Pécliiney, Pinel,
Magnien et Veillon ont reçu la décoration de chevalier
de la Légion d'honneur.
« Si nous regrettons de ne pas ti*ouver dans ceU/^
liste quelques noms que nous espérions y voir Cgitrer
ajuste titre, nous n'en applaudissons pas moins avec le
plus grand bonheur ceiLx qui ont obtenu cette légitime
récompense de leur talent et des progrès réalisés par
eux dans les applications techniques de Tart den msiiei
et de la métallurgie. Nous leur adressons nos plus sio-
oeres et nos plus chaleureuses félicitations, (ApplaU'
^Bsements.)
« Peut-être quelques-uns d'entre vous trouveront-ils
^ue la récompense accordée à rExpo^ition de la So-
ie té n'a pas été à la hauteur de ce qu'elle méritait, 11
l'y a guère en elïct de publication technique aussi four-
ie que notre Bulletin do documents de première
lain et do premier ordre, au moins en ce qui concerne
d'art des mines.
, «11 constitue une mine abondante et précieuse où les
[professeurs les plus ëminents^ MM. Gallon et Haton par
exemple, sont venus puiser les exemples classiques et
les arguments décisifs pour tracer les règles d'ensemble
et de détail à observer dans F exploita ti on , et où les in-
Jnieurs en général trouvent les renseignements propres
les tenir au courant des progrès réalisés, au fur et à
mesure qu ils se produisent.
Mais, si nous n*avons pas obtenu pour notre Bulletin
in grand prix, il faut nous dire que nous nous trouvons
^ticore on bonne compagnie ; le nombre dos grands
^rix était naturellement fort limité et, tandis que nous
l'occupions dans le hall de la classe 48 qu'un petit
>in bien modeste, notre voisinage nous a fait tort
Eiar la grandeur et Féclat, beaucoup plus apparents
la ses expositions. Je puis d'ailleurs vous dire que
36 membres du Jury dont je faisais partie ont été una-
limos pour reconnaître Timportance de notre publica-
lion et les services qu'elle rond,
I « Je ne dois pas oublier de rappeler que nous avons
jroûté de T occasion qui nous était donnée par la réu-
lion du Congrès pour convier nos amis de Belgique à
un banquet où se sont affirmées une fois do plus nos
excellentes et cordiales relations. Nous tenions surtout
à leur renouveler l'expression de notre reconnaissance
pour raccueil si chaleureux et si hospitalier qu ils nous
L
avaient fait à Liège, à Uharleroi et à Mons, lors de notre
excursion en Belgique, après lo Congrès de Naiic;.
(Applsiudissements J
ce Après ce tribut payé au?c grands souvenirs et tux
beaux succès de rExposition universelle, je reviens au
compte rendu de nos travaux habituels.
« Le nombre des membres de la Société e^l resté à
peu près le même que Tannée dernière ; il est aujour-
d'hui de 1.076.
« Notre actif social a subi une nouvelle diminution;
il n était plusj à la fin d'avril dernier, que de 50.099
francs 25 centimes. Cette réduction tient à des causée
qui vous seront expliquées dans le rapport de votre
Commission de comptabilité, et que d'ailleurs vou^
connaissez déjà en grande partie ; d'une part la publi-
cation du mémoire sur Coramentry, d'autre part les
frais exceptionnels nécessites par l'Exposition. Nous
avons l'assurancpO que nous touchons, pour Texercice
en cours, à l'équilibre des recettes et des dépensas et
en tout cas notre situation Onanciére ne présente abso-
lument rien d'inquiétant.
« Comme les années précédentes, le tirage de notw
Bidletin a été de 1.250 exemplaires et celui des Comp"
tes Rendus mensuels de L300. Les libraires ont plao«
82 exemplaires ; 36 ont été livrés à titre d'échange avec
d'autres publications et 17 ont été remis gratuitement
à des établissements publics.
H La deuxième partie de Tétude sur la flore fossile
du bassin de Commenti'^^, qui est faite par M, Renault,
devait paraître en 1889 ; mais elle a subi quelques re-
tards et sera publiée définitivement dans la 2* lîvmiiîon
de 1890,
w Les deux premières livraisons de 1889 rcnfe^
ment des mémoires qui se rapportent aux exploitations
des mines, les uns plus spécialement techniques et
865
les autres embrassant l'étude des questions écono*
miques.
« Je signalerai dans la ijreiTiièro livraison la traduc-
tion par MM. Murgue et Brun du rapport de M. Althans
Bur les ventilateurs à la Commission prussienne du
nrisou,
I « Ce rapport présente un très grand intérêt et ren-
Iferme des renseignements aussi complets et aussi dé-
railles qu'on peut le désirer sur les conditions d'îns-
Itallation et de fonctionnement des ventilateurs dans les
Imines prussiennes. La valeur de ce travail est d*autant
[plus grande que les traducteurs ont pris soin de le
Icompléter en décrivant les ventilateurs peu ou point
Iconnus en France et les appareils de mesure qu'a mis
Itn CBu\Te la Commission prussienne*
I « M. Vincens, soit dans la traduction du rapport de
Ua Commission des exploitants du Donetz, soit dans la
Botice personnelle insérée à la suite, nous a donné This-
Rorique de l'exploitation des mines de houille du Donetz
bt un exposé de la situation actuelle. Il y ajoute des
fcensoignements généraux sur le bassin houiller de Tou-
||a*sous-Moscou, sur les mines métalliques (y compris
■e gisement de Krivoï-Rog), sur les mines de sel gemme
m% les marais salants de la Russie méridionale* C'est
kn tableau d'ensemble des exploitations minières qui a
kour nous un attrait particulior, parce que les capitaux
Ifirançais sont engagés dans quelques-unes de ces en«
treprises et que nos relations dans cette région ne ten-
ient qu'à se développer avec la bonne et cordiale entente
existant entre les nations russe et française.
« Signalons aussi rinstructive étude de M. Biver
[arcel sur le passage des courbes dans un traînage
'par chaîne llottante, et les notes statistiques de la pro-
duction de la houille en France, L'auteur de ces notes,
Mj^mbessédès, s'est proposé de mettre en évidence
m relatioîi étroite qui rattache lo progrès général de
rindustrie au itéveloppoment de la production de U
houille 4*t la nécessité tl obtenir des transports à bas
prix et des réductions de tarifs pour favoriser ce dév^
loppement.
(c Dans la 2** livraison, nous trouvons la descriptinn
du lavoir à palettes de M. Maximilien Evrard, descriji-
tion précédée de Texposé des considérations ingénieu-
ses qui ont guidé Tinventeur dans le choix des dispo^î-
tiens à adopter pour le meilleur rendement de l'appa-
reil.
i< M, Griot nous explique comment le balancier iPé*
quilibre imaginé par M. Rossigncux et décrit par lui
dans le tome VII de notre Dulleliii^ a été réalise et ap-
pliqué au puits do lOndaine, à Montrambert. Quelle
supériorité de rendement mécanique obtient on par
cette disposition ou par le système BochkoUz? C'est ce
qui ne ressort pas très nettement des expériences et
des renseignomcnts publiés jus€[u'à présent*
« L'avantage du râble conlre-poids dans les descen-
deries à remblais semble au contraire démontré avec
beaucoup de netteté par la notice que M. Griot a inaéréû
sur Tapplication de ce câble, faite au puits de Lyon.
0 Dans le mémoire de M, Rcumaux, nous remar-
quons particulièrement Tapplication de la condensation
aux machines d'extraction, les conditions économiques
du roulage intérieur par chevaux à grande distance
sans aucun recours à la traction mécanique et les per-
fectionnements apportés à l'emploi de la détente do
l'air comprimé.
i< La 3"* partie du rapport de M» Althans, également
traduite par MM. Murgue et Brun, a pour objet léta-
bliïîsement d*une formule exacte de la jauge des ané*
momètres, Temploi du tube de Pitot pour la mesure de
la vitesse des gaz, et la recherche de la perte de charge
.^y^
867
ue aux frottements dans les conduites d'air. C'est un
omplément très utile du travail précédent pour Tétudo
es ventilateurs et de Taérage dans les mines.
« M. Plichon a extrait de ses notes de voyage et
rcsenté dans sa notice les renseignements les plus
itéressants sur les progrès nouveaux des installations
xtérieures et des exploitations souterraines des houil-
^res de Westphalie, et sur les aciéries de Dortmund,
e Bochum et de Ruhrort.
« La France a le plus grand désir de voir Textraotion
6 développer à Madagascar, depuis que cette île a été
lacée sous son protectorat. A ce titre, nous avons ouvert
vec empressement notre Bulletin au récit des explo-
itions faites sur le terrain houiller de la côte nord-
uest par MM. Rigaud, Guinard et Thiban. Il est mal-
eureurement à regretter que l'existence de gisements
e houilles exploitables n'ait pu être constatée de ce
ôté par les explorateurs.
a Ainsi que nous l'avons dit plus haut, les rapports
réliminaires du Congrès des mines et de la métal-
argie remplissent la 3* livraison. Tous rédigés par de
avants ingénieurs connus par leur compétence, ils
onstituent dans leur ensemble un exposé lumineux et
éfinitif de l'état actuel de l'art des mines et de la mé-
allurgie sur les points les plus importants, savoir :
« Lampes de sûreté, par M. Le Châtelier ; emploi
es explosifs dans les mines à grisou, par M. Mallard ;
pplications de l'électricité dans les mines, par MM.
îhalon et Chansselle ; organisation de la circulation dos
uvriers, par M. Roumaux; affinage et déphosphoration,
ar MM. Bresson et Gruner ; forgeage comparé au
ilon et à la presse, par M. Gauthier; alliages forro-
létalliques, par MM. Gauthier et Brutslein ; nouveaux
Uiages industriels des métaux autres que le fer, par
MM. Weiller, Vinçotte et Marne; procédés de trempa
par MM. Osnioiid et A. Evrard,
f( La 4" livraison renferme les procès- verbaux des
séances du soir, alternativement consacrées aux ques-
tions de mine et aux questions de métallurgie.
« Le contingent apporté par nos Bulletins mensuel*
à r étude des questions diverses qui se rattachent a
l'art de l'ingénieur n'a pas été moins remarquable qm
les années précédentes.
« Je me bornerai à rappeler brièvement :
« En géologie :
(c La description du relief du bassin houîller de la
Loire, par MM. Chansselle et Perrin, et celle du relief
du bassin houiller du Gard, par MM. Marsaut et Malar-
tre ; Tétudo géologique du massif du Mont-Filat, par
M. Termier; une étude sur le gisement du pétrole fl
son raffinage en Galicie, par M. Ducasse. Nous sommos
heureux de pouvoir vous annoncer que le relief du
bassin de la Loire sera conservé dans la salle des col-
lections de TEcole des Mines et que les ingénieurs et
les élèves y pourront à loisir étudier et admirer ce
beau et important travail.
« En exploitation des mines :
ce Fonçage sous stot du puits Descoursjà Rochebelle;
approfondissement et installation du puits Silbol aux
mines de Molières ; évite-molettes de M. Villiers, réu-
nissant sous un petit volume tous les moyens elTlcaces
pour garantir la sûreté des ouvriers à la montée, à U
descente et aux manœuvres des recettes ; l'emploi des
chapeaux en fer dans le soutènement des tailles à
Commentry ; Tinstallation de la machine Wheelock aux
mines d*Aniche; l'emploi des câbles en acier pour plans
inclinés ; le compresseur d'air système Burckhardt ; la
baveuse mécanique de M. Paul Fayol ; le transport mé-
canique au moyen de treuils à vapeur ou à aîr comprimé,
par M. Bonnette ; les colliers en tule d'acief pour che-
vaux de mines, et enfin le parachute Lussault/
« En aérage :
a Quelques études sur les explosifs, sur une nouvelle
fermeture de lampes de sûreté, do M. Vialla ; des oom*
munications très remarquables de M* Râteau sur un
ventilateur nouveau, combinant et perfectionnant les
dispositions des ventilateurs Ser et Pelzer , et de
M. Mortier, sur un ventilateur voluniogène d*une dis-
position au moins très ingénieuse.
« Sur l'épuisement des mines :
a L'emploi du pulsomètre aux mines de Portes et la
fontaine hydropneumatique, d'une eonstruction tout à
fait simple et originale» par M. Mortier.
<t L'appareil classificateur de M. Tyrode, aux mines
d'Ostricourt ; l'usine à briquettes do Molières; les nou-
veaux ateliers de criblage et de lavage, à Montceau-les-
Mines; le lavoir classiQcateur de M. Lemière ; la fabri-
cation d'agglomérés aux mines de Blanzy ; l'atelier
central de la préparation des charbons aux mines de
Commentry.
«t En métallurgie :
« Réparation d'un haut-fourneau en pleine marche,
prix de revient de la fonte à Ilsède (Westphalie), pro-
duction et emploi du gaz à Feau en Allemagne et en
Autriche (M. Fox, en Angleterre, emploie également le
gaz à l'eau pour le travail de ses tôlers ondulées) ; dosage
du silicium dans les ferro-sîliciums et les sillco-spiegels.
« Enfin, sur divers sujets :
« L'emploi du sucre comme désincrustant dans les
chaudières à vapeur ; l'appareil Mac-Nicol à Montceau-
L
lQS«>Mmes ; les transmetteurs hydrauliques et compeal
sateuFH de dilatation ;remploi de Teau surchauffée pod
distribution de chaleur à domicile dans la ville dû
Boston, par M. Brutî^lcin ; la construction du pont du
Fortb, par M. Villiors ; la commande de transmission
par roues et vis à filets convergents des ateliers Four-
uoyron ; la visite à FEcole professionnelle de Saint-
Etienne; Féclairage électrique aux mines d'Anzîn etaui
mines de Molières ; l'emploi de Télectricité pour les
signaux et le tirage des coups de mine ; le dromographe
de M. de La Roulle; enfin des renseignements statisti-
ques sur les mines do la Belgique, sur les houillères
Westphalie et sur les salaires dans les mines prussiennes,
« Nos IhiUetins trimestriels et mensuels témoignent,
donc toujours de Tactivlté studieuse et intelligente d
membres de notre Société, de Tesprit toujours en év<
de nos ingénieurs pour la recherche des progrès à réaliser
ot pour l'examen des faits nouveaux.
(f Ces Bulletins apportent une contribution toujours
intéressante ot parfois très importante à Tétude
toutes les questions qui se rapportent à l'art des mini
et à la métallurgie. Nous adressons nos remerciomeni
aux auteurs des communications et des mémoires,
nous espérons que nos collègues, surtout les jeunes,
s'cfïorceront de maintenir notre Société et nos publi^J
cations au niveau élevé où elles se sont maintenuefi
jusqu'à présent. Us ti'ouveront certainement une ample
matière dans les projets que leurs Compagnies let-
chargent d'étudier journellement, et nous croyons
propos de leur recommander de se tenir au courant di
documents techniques contenus dans les publicatioi
françaises ot étrangùres, notamment dans 17ron et
Mining Journal, dans le Génie civil, dans la Bev
de Liège, dans la Revue des Chemins de fer et dans
Bulleti7i de h Société d*encouragemûnt.
<( Votre Conseil cradministration a jug'é, Messieurs,
qu1l devait décerner, cette année, des médailles d'or k
M, Reumaux, pour les mémoires publiés par lui à plu-
sieurs reprises dans les Bulletins et Comptes Rendus
mensuels^ et à M. Ch. Vincens, pour ees deux mémoires
sur Routchcnko et le bassin houiller du Donetz. (Ap-
plaudissements.) »
« Messieurs,
u L'année 1889 nous a apporté sa part de deuils, et
sans vouloir en réveiller trop longuement le souvenir,
nous devons vous rappeler les pertes qui nous ont
frappés des coups les plus sensibles,
<c M. François-Marie de Gabgan était né le 11 avril
1827.
« Il fut admis à Técole polytechnique en 1847. A sa
sortie de l'école, on lui confia la direction des forges
do Moyeuvre. l'un des principaux établissements de la
maison de Wendel. A la mort de son père, il fut appelé
à partager la gérance avec son oncle M. Charles de
Wendel. Il conserva ainsi la direction de toutes les usi-
nes, avec son oncle d*abord et ensuite avec les deux
fils de celui-ci, MM* Henri et Robert de Wendel, jus-
c[U*à son décès survenu le 5 août 1889. Il avait exercé
le métier de maître de forges pendant 42 ans, c'est-à-
dire pendant toute la période des grandes transforma-
tions de rindustrîe métallurgique. La maison de Wen-
del ne resta pas en arrière, et en particulier M. de (îar'
gan prit la plus grande part à rinstaîlation de la fabri-
cation de racicr obtenu par déphosphoration,
ce M. de Gargan a laissé le souvenir d'un industriel
très actif 1 très distingué, ayant une parfaite connais-
sance des usines et des atïaires, d'une grande loyauté
et d'une grande courtoisie dans ses relations. Il était
aimé de ses collaborateurs et de ses ouvriers. II avait
-.
"toujours montré la plus grande sollicitude pour Tamé-
lioration du sort de ses employés et de ses ouvriers el
n'avait reculé devant aucun sacrifice pour obtenir ce
résultat.
M» Gouvy, décédé à Tâge de 72 ans, était un ancien
lève de l'Ecole centrale ; il s'est toujours occupé de
'métallurgie et particulièrement de la fabrication de
racler. Il a, pendant presque toute sa carrière, dirige
les aciéries de Hombourg, près Forbacb, qu*il a bien
développées et fait prospérer. Après 1870^ il a cnvé une
aciérie à Dieulouard^ huv le territoire français, non
loin de Pont-à-Mousson, pour le compte de sa Compa-
gnie, et Fa dirigée jusqu^à sa mort.
(c M. Rendu est un ancien élève de F Ecole de Saint-
Etienne, dont il est sorti eu 1842* 11 a commencé par
diriger les travaux de fonçage d*un puits dans la con-
cession houillère de Merlebach, près Forbach; ce tra-
vail, exécuté à niveau vide, a présenté les plus gran^j
des difficultés. M. Rendu a dirigé ensuite les mine^f
d'Ostricourt, dans le Pas-de-Calais, puis celles dAubin
(Avoyron) pour le compte de la Compagnie d'Orléans.
Après la cession de Taftaire d'Aubin à la Compagnie
des Aciéries de France, il s'est retiré à Saint-Etienne
avec une santé très délabrée et a pu y jouir de quel-
ques années de repos à côté de ses vieux amis. M. Rendu
laisse à tous ceux qui 1 ont connu le souvenir d'un
homme aimable et bon j il laisse aussi celui d'un boii
iagéoieur,
«( M. BiVEH est resté pendant 33 ans directeur de la
Société des charbonnages des Bouches-de-Rhône. Il
u*a pas cessé un instant de travailler à transformer et ^h
perfectionner les procédés d'exploitation, l'outillage oH
las installations des mines de Fuveau. Grâce auxe(Torta
do son habile direction, la Société arriva et se maintint
' AI
^ 873
à un haut degré de prospérité. Depuis un certain nom-
bre d'années, cette prospérité était menacée par une
afflueace des eaux souterraines toujours croissante et
de plus en plus dangereuse. C'est alors que M. Biver
conçut le projet hardi de mettre les mines en commu-
nication avec la mer par une galerie souterraine de M
kilomètres, qui servirait à la fois à écouler les eaux et
à conduire au besoin le charbon jusqu'à Marseille. La
mort est venue le surprendre au moment où commen-
çait le percement de la galerie, mais son nom restera
attaché au travail grandiose qu'il avait conçu, qui sera
unique en France et qui assure Tavenir de sa Compa-
gnie.
l tt Le jour même où se faisait le service funèbre de
^1. Biver, à Marseille, le 10 décembre 1889, avaient lieu
les obsèques de M. de Boisset, vice-président du dis-
trict du nord de la Société de l'Industrie minérale.
Sorti de l'Ecole des mines de Saint-Etienne en 1842,
M. Paul de Boisset fut successivement ingénieur aux
mines de la Baralière^ directeur des mines de Fresnes-
Midi et, on dernier lieu, directeur des mines de TEsoar-
elle. La situation de la Société de TEscarpelle était à
oe moment assez critique. Les torrents d*eau des morts-
terrains y rendaient presque impossible le creusement
des puits par les procédés connus,
« M. de Boisset, après examen, résolut d'adopter le
système de fonçage que venaient d'imaginer MM, Kind
et Chaudron. Le succès fut complet et la Compagnie
de FEscarpelle vit s'ouvrir 1 ère d une prospérité dura-
ble sous une direction toujours habile et active. M. de
Boisset n'a pas laissé seulement le souvenir d'un ingé-
nieur très distingué. 11 a éfcé vivement regretté de ses
collègues, qui honoraient et aimaient en lui un esprit
large et bienveillant, un cœur ouvert, un caractère con-
ciliant, une courtoisie toujours aiïable et accueillante.
874
M. de BoisBet était chevalier de la Légion d*honneuf
« M. Barthe, né en 1828 et sorti de rEcole des mi-
nes de Saint-Etienne en 1849, a été successivement
ingénieur aux mines de Brassac, directeur de houillères
dans la Corrèze, entrepreneur du chemin de fer de la
ligne de Rennes à Saint-Malo, exploitant de mines de
pétrole dans le Bas-Rhin, agent général de la Compa-
gnie des mines d'Ahun, puis en même temps adminis-
trateur-gérant des hauts-fourneaux de Corgnac et Thi-
viers, dans la Dordogne, administrateur-gérant des
forges de Larivière» dans la Haute* Vienne, adminis-
trateur-delégué de la Société niétaHurgiciue du Périgord
et président du Conseil d'administration de la Sociél
do rAriège. D*autre part, nous le voyons construire en
1858 des fours à chaux dans Tlndre pour le chaulagc d
terres, créer des exploitations d'alun au Mont-DoreJ
établir dans le Cher, en 1865, une vaste fabn({U6 de pro*
duits réfraetaires sur les emplacements abandonnés des
anciennes forges do Vierzon, et en 1866 une tuilerie mé-
canique,puis en 1874 une fabrique de porcelaines et une
fabrique de poterie étrusque, laquée et émaillée.
tt On voit par là de quelle activité dévorante il était
animé pour aborder et mener de front au besoin les en-
treprises industrielles les plus diverses et comment il
a fourni une des plus remarquables et des plu» labo-
rieuses carrières d'ingénieur. Il avait été nommé che-
valier de la Légion d'honneur en 1878 et est décéiMH
dans le courant de Tannée dernière, n'ayant plus con-
servé que ses usines de Berry et la présidence
Société métallurgique de Périgord,
d^^
<( Louis*Charles-Bernard de Loriol, né en 1838,
Bois-d'Ely (canton de Vaud), décédé à Montpellier,
23 avril 18U0.
« il fit ses premières études a Genève et surtit de
.rEcole des mines de Paris en 1860.
1
875
« Il dirigea successivement les mines de plomb
argentifère do Riddes (Valais) (1861) ; les mines de
Decazeville, où M. Grtiner Tavait envoyé (1863), la
mine et la forge de Framont (Yosges) (1865).
« Après quelque temps passé à Tu-sine à gaz de
Reims^ il entra, en J868, au Bureau d'administration
d'usines à gaz de M. Emile Vautier.
•« Il fut l'un des fondateurs et ladmini-strateur délo-
gé de la Société des mines de Rochebelle (Gard) et
de la mine Hugo (Westphalie),
n II entra successivement dans Tadministration de la
Compagnie des mines de Herne Bockum (Westphalie),
de la Société dos Houillères do Saint-Etienne, dont il
était vice-président, et de la Société de THorme (Loire).
u Enfin il collabora avec son beau-pèro, M, Emile
Vautier, à la fondation et à T administration de diverses
Compagnies de gaz.
« Laissez-moi enfin vous entretenir d'une dernière
perte plus récente et qui nonn a été très douloureuse :
« M. HouPEURT (André-Auguste), né à Beaune en 1822,
fut admis en 1840 à T Ecole polytechnique, où il se fît
remarquer par sa facilité de travail et une grande puis-
sance d'assimilation. Elève-ingénieur des mines en
1842 et nommé ingénieur en 1846, il fut envoyé au
poste du service ordinaire de Rive-de-Gier et chargé
presque en même temps du cours de chimie et de mé-
tallurgie à l'Ecole des mines de Saint- Etienne.
« A cette époque, la Société civile des mines de la
Loire venait do grouper un certain nombre de conces-
sions pour arrêter les effets d'une concurrence désas-
treuse et donner à la production une organisation à la
fois plus économique et plus puissante. En 1848, elle
choisit pour ingénieur en chef M. Houpeurt, dont elle
avait apprécié le ferme et judicieux esprit, la puissance
de travail et la ténacité de caractère. Lorsque des rai-
iPVIPmMP s^6 ^Hr 1
sons d ordre public forcèrent la grande Société en 187 i |
à se sûinder en quatre groupes» Mt Houpeurt dut se
résigner à accepter un rôle plus modeste que celui qu'il j
remplissait depuis 1848. 11 opta pour la direction de la
Société anonyme des mines de la Loire. Pendant plus
do trente années, il consacra ses efforts et son intelli-
gence aux affaires de la Société, dont il était le directeur
« Pour définir les résultais de son travail, je ne puis
trouver de meilleur et plus probant témoignage que
celui qui a été rendu sur sa tombe par le doyen du
kConseil d'administration dos mines de la Loire :
I <( Les travaux par lui savamment conçus et hd^ile-
Ijnent exécutés préparaient l'avenir de la compagnii»,
Nnoins brillant peut-être qu'il ne l'avait rêvé, mais
I solidement assis. »
[ « Sa vie a été celle d'un homme do bien d'abord, en-
' suite d'une haute intelligence doublée d'un grand savoir.
ti Elle n*a pas recueilli tous les fruits qu'elle avait
lieu d'espérer et auxquels semblaient lui donner droit
non seulement son talent et son travail, mais aussi ses
éminentes qualités de cœur. (Vifs applB,udis9^
mentsj »
Monsieur le Secrétaire général donne lecture du rap-
port de la Commission de Comptabilité sur la situation
financière de la Société au 30 avril 1890, rapport adopté
par le Conseil d'administration dans sa séance du 6
mai.
« Messieuhs,
« Avant de vous donner connaissance de la situation
financière de notre Société au 30 avril 1890, il convient
d'observer que la Commission de comptabilité a cru
devoir modifier la forme ancienne du tableau des re-
cettes et dépenses en groupant ces dernières par cha*
pitres, afin d'en faire ressortir plus aisément les varia-
tions d'une année à l'autre.
877
« Ce tableau est disposé comme suit :
«imaiioM flnanelère mu 80 atrll 1800.
REGI
1* Capital disponible au 30 avril 1889
Titres. — 55 obligations Lyon-
Genève
360^ rente 3 •/• per-
pétuel
5TTES
21. 083' 00
9.568 65
24.696 30
55.348^55
2.378 34
438 70
34.241 50
1.697 60
2.262 80
930* rente 3 •/. amor-
tissable
58.165 59
id. entre les mains du Secr<
2» Recettes de 1889 :
Cntisatlons dps Sociétairf*s . ...
-Rréchiçnac.
^taire
Ventes aui libraires et aux auteurs
ReTf!nn8 et Intérêts
38.201 90
Total des Recettes.
96.367 49
DÉPENSES
Bulletin:
Frais d'impression
id. de gravure ^
id. spéciaux au mémoire Fayol. . .
id. d'expéditions
Frais généraux :
Appointements et gratifications....
Dépenses pour frais de bureau
Frais de retournements et de retour.
Bibliothèque
Dépenses diverses :
Médaille d'or
Frais d'Exposition
18.603' 10
7.131 80
8.288 05
2.937 25
4.625 •
390 80
688 44
140 10
207 65 j
3.256 05 }
36.960' 20
5.844 34
3.463 70
46.268' 24
Actif au 30 avHl 1890 :
Titres :
Les mêmes qu*à l'actif au 30 avril
1889 55.318'55
Espèces entre les mains du Secrétaire 314 40 i
 déduire :
Le solde débiteur chez Ramel-Rréchignac et G'*
55.662 95
50.099 25
5.563 70
Total égal aux Recettes 96 .367 49
34* A.NNRE.
56
fe
878
« Le solde débiteur à la banque Ramel-Bréchig
n'est que temporaire; il aura évidemment disparu v<
le milieu de Texercioej lorsque sera faite la rentrée
cotisations,
« Ainsi que par le passé, les 3 p, 7© perpétuel
amortissable sont comptés au prix d'achat, Préscntc-
mentj Un sont cotés, Tua à 93 francs, Fautre à 89
francs.
a Le nombre des membres de notre Société est de
l»076,dont 1.05Û environ reçoivent le Bulletin et paient
la cotisation.
a Si, pour 28 cotisations de 1889, on constate un
certain rctard^par contre, 85 sont payées d'avance pour
1890; d'où une dilTérencc en plus de 57, mais dont le
montant vient réduire d'autant l'actif, soit de 1*710
francs.
ce II n est pas inutile, croyons-nous, de rappeler que,
depuis quelque temps, 11 membres se sont libérés à
vie du montant de leur cotisation
« Le résumé des recettes ne comporte aucune re-
marque particulière,
« Dans les dépenses, les frais spéciaux au mémoire"
PayoK inscrits l'an dernier pour une somme de
16,'^62^355 n'y figurent plus cette année que pour
8.288^05, ce qui en porte à ce jour le total à 52.703', 10,
si Ton tient compte des 1.725 francs portés en
aux frais du nulletin sans indication spéciale.
« Quant au chapitre des dépenses diverses, il n'ei
pas besDiû d'insister sur les causes qui l'ont porté au ,
cbilTrc anormal que voua avez sous les yeux. ^H
« Donc, d'une part la publication du mémoire Fayo^^
l'Exposition de l'autre, suflîsent à expliquer le déficit
par lequel se solde l'exercico 1889 et qui ramène ra<>
tif social à fr. 50.039,25.
a Toutefois, nous devons ajouter cpie la difTéren<
4
879
en moins constatée se rapporte pour la majeure partie
à l'atlas de la 2* livraison de 1890 qui vient de parai*
tre ; en sorte que cet excédent de dépenses peut être
considéré comme une véritable avance faite par le pré-
cédent exercice à celui de 1890, dont la première livrai-
son a été distribuée avant la 4* de 1889. Le tirage de
celle-ci aura lieu incessamment.
« Au surplus, dans le courant de Texercice 1890, on
encaissera, après le règlement des comptes de l'Expo-
sition, une somme d*au moins 2.000 francs constituant
la difîérence entre les prévisions et les dépenses.
« En réalité, la situation ne présente aucun symp-
tôme inquiétant pour l'avenir et grâce à l'ordre parfait
qui règne dans toute la comptabilité et à la disparition
de circonstances exceptionnelles, telles que TExposi-
tion, il est permis d'espérer que l'équilibre entre les
recettes et les dépenses sera à peu près rétabli dans
l'exercice en cours.
« Nous ne pouvons terminer cet exposé sans adres-
ser en votre nom à M. Grand'Eury, trésorier-archiviste
de la Société, tous nos sincères remerciements pour
rinfatigable activité et les soins minutieux qu'il apporte
dans l'accomplissement de son mandat.
« A cet égard, nous sommes assurés d'être pleine-
ment d'accord avec vous.
« La Commission de comptabilité,
« Signé : V. Baretta, V. Clair, DESBiEF. »
En l'absence des deux censeurs, MM. Vier et Gar-
dette, M. Maximilien Evrard lit leur rapport sur la comp-
tabilité de la Société.
Messieurs,
L'exercice, dont les comptes sont soumis à votre
approbation, a eu» comme caractéristique, l^achèveraenl
de l'important travail de M. Fayol sur le bassin di
Commentry ot rExposition. m
Mais une aggravation sensible des charges en a été
la suite, et lactif, influencé par ces dépenses acciden-
telles, a diminue de 8.066 fr, 34 ; il se trouve réduit,
par conséquent, à n'être plus que de 50.099 fr. 25 au
30 avril 1890.
Les éléments qui résument les opératioRs de votre
Société , comparés à ceux do Texercice précédent,
accusent entre eux les différences qui suivent :
Encaissement des cotisations ...... 34*241' 5il
Ventes et recettes diverses 3,960 41)
Total des recettes. . . 38.201' 90
Dans rexercice précédent, les perceptions
avaient été de :
36.261 77
Cotisations . 32,207' 23 )
Vente et recettes diverses î.054 52 j
Il y a ainsi augmentation de 1.940 13
Ilppeiiae».
Frais ordinaires du Ballelin et frais
généraux . * . ♦ 34.516^ 49
Exposition et mémoire Fayol 11.75! 75
Total des dépenses. . . . 46,268' î4
^^^^^^^^^^
Tandis que celles afférentes à Tannée
dernière n'avaient été que de 41.763 54
Sur ce chapitre également augmentation
de 4.504 70
A
88t
L'augmentation des recettes est due à rencaissement
les cotisations.
Quant à Taggravation des dépenses^ les causes qui
'ont produite vous sont trop connues pour qu'il soit
lécessaire d'insister davantage sur leur utilité.
Enfin les opérations de l'exercice se résument ainsi :
Recettes 38.201 90
Dépenses 46.268 24
Soit un déficit de. . . . 8.066 34
qui diminue d'autant l'actif, qui était de. . 58.165 59
et le résultat, au 30 avril 1890, à 50.099 25
Néanmoins, nous estimons que la situation de votre
Société, arrêtée un instant dans le développement de
ses réserves financières par des travaux qui répondent
parfaitement à son but, ne peut inspirer aucun senti-
ment d'inquiétude pour l'avenir.
Nous nous associons avec empressement aux hom-
mages que votre Commission de comptabilité rend aux
services dévoués et compétents de M. Grand'Eury.
Saint-Etienne, le 14 mai 1890.
L. ViER. Gardette.
Consultée par M. le Président, l'Assemblée générale
approuve, à l'unanimité, le compte de la Société.
M. le Président annonce que le dépouillement du
scrutin a donné les résultats suivants :
Nombre de suffrages régulièrement exprimés : 198.
Election du Président :
M. Castel 197 voix.
882
La réélection de M. le Président est saluée parla
acclamations de TAssemblée.
Renouvellement du Conseil :
MM. Baretta 185 voix.
Brustlkin 195 »
Cauves 192 M
Evrard (Maximilien) 195 »
ROLLET 147 »
Du RoussET 183 »
ViLLIERS 196 »
Evrard (Alfred) 48 »
M. le Président proclame membres du Conseil :
MM. Baretta,
Brustlein,
Carvès,
Evrard (Maximilien),
ROLLET, I
Du ROUSSET, '
ViLLIERS.
Sur la proposition de M. le Président et par accla-
mation , rAsscmblée réélit comme vice - présidents
MM. Evrard (Maximilien) et Villiers, et comme censeurs
MM. Vier et Garde tte.
L'ordre du jour étant épuisé et personne ne deman-
dant la parole, M. le Président déclare la séance levée.
Le Conseil d'administration pour 1890 est formé de
la manière suivante :
Adminlitratears honoraire! s
M. Baure, ancien directeur des Houillères de la
C*" des Forges de Châtillon et Commcntrj-, à
Lyon.
883
If» GoNTHiER, ingénieur en chef des mines à Cler-
mont-Ferrand.
EuvERTE, ancien directeur des usines de Terre-
noire, à Paris.
Frésldent de 1« «oelfté i
. Castel, Inspecteur général des mines, à Paris.
Tlce*PrésldeBte i
M. Devillaine, directeur de la C** des Houillères de
Montrambert et La Béraudière.
Evrard (Max.), ingénieur à Saint-Etienne.
Leseure, ingénieur en chef des mines, directeur
de l'Ecole des mines de Saint-Etienne.
ViLLiERS, directeur de la Société des Houillères
de Saint-Etienne.
fikcrétolre-géaéral i
Tauzin, ingénieur au Corps des mines, professeur
à TEcole des mines de Saint-Etienne.
Secrétaire i
Chansselle, ingénieur principal de la Société des
Houillères de Saint-Etienne»
Trésorler-ArehlTtftte s
Grand'Eury, professeur à TEcole des raines de
Saint-Etienne.
Membres s
ff. Baretta, ingénieur-directeur des mines de Beau-
brun, Saint-Etienne.
Brustlein, ingénieur-directeur des usines Jacob
Holtzer et C*% à Unieux.
Carvès, ingénieur-gérant de la Société de carbo-
nisation de la Loire, à Saint-Etienne.
B84
MM. Clair (Victor), constructeur-mécanicien, à Saint-
Etienne.
Crozet, ingénieur-directeur des ateliers de cons-
truction Fourneyron, au Chambon.
Desbief, ingénieur civil, à Saint-Etienne.
Harmet, ingénieur-directeur des Forges et Acié-
ries de Saint-Etienne.
De Montgolfier, directeur de la Société des
Forges et Aciéries de la Marine et des Chemins
de fer, à Saint-Chamond.
PiNEL, ingénieur principal de la C** des mines
de Montrambert et la Béraudière.
RoLLET, ingénieur métallurgiste, à Saint-Etienne.
Du RoussET, directeur de la C'* des mines de la
Loire, à Saint-Etienne.
Termier, ingénieur au Corps des mines, profes-
seur à TEcole des mines.
Voisin, ingénieur en chef des mines de Roche-
la-Molière et Firminy.
Wéry, ingénieur-directeur des houillères de La
Chazotte.
SUPPLÉMENT
A LA LISTE DES MEMBHES DE LA SOCIÉTÉ
Au 1" SEPTEMBRE 1890.
NOUVEAUX mKMBRES
lléjçtilii (Geqrges;'. ingénieur civil des Tnincs, aui Aciéries d'Âssaiilyt
pii's Lorelle (Loire).
Doucbez» iogéiiieur aux mines de Douutiy, à Lourcbes (Nord).
F^lcoitnci» ingénieur aui mines d'antimoine de Kostainiclc» à Lornitra
(Seriile).
Laurent^ groniMre prineipaj de U Compaf^nle des mines de Lena^ à Lens
(Pas-de-Calais).
IjopcK (Santiago}, ingL'iiieur de ia maison Lopez Pucrta Ferri&a n* i , à
Barcelone (Espagne),
Mttctte, ingénieur aux mines de La Tafna, à Oran (Algérie).
ReiiUut ingénieur il la Société de carbtïnisation de la Loire, à St-Etienoe.
Soeiéié Cockerili, à Seraîng fBelgîtiue).
CHANGEMENTS D'ADHESSES
Aii«lll (Joseph), direcleyr de la mine Slrello. à Caîtanisselta (Sicile).
jiraal (Ej, ingénieur dief de Taijricatioii aux liaulg-founieaui et aciéries
BesscmLT, à Bessègis (Gard).
Ballloud (C), ingéiiiota â la Sûcièté minière cl métallurgique de PeGar-
roya, province de Cordoue (Espagne).
Beilcuiïrr, ingCnienr, iO, contour de la Maiiie, à Lille (Nord).
Belj, ingénieur aux mines ti'Anzin (Nord).
V^ri^anci, ingénieur civil des mines, ingénieur en chef lionoraiie des
mines de Bruay, 3, rue de la Slaiîon, à Douai (Nord).
BoHcliut (LÉON), ingénieur aux mines de Moulramticrt, près St-Etienne.
Chaîne, directeur de la Société française de matériel agricole el indus-
triel, à Vierzon (€her).
Clianiii«r*?don, ingénieur aux raines de Tabarka, à Tabarka (Tunisie).
Cojit« (Louis), ingénieur aux mines de Monlticq (Allier).
Coursier, ingénieur de la Compagnie des mines d'Ostricourt, à Oignies
(Pas-dc-CalaisJ,
Croi {JoSFj'ïii, ingénieur de la Société de Huta-Baiikowa, à Dombrowa
(Pologne russe),
Oaroilen (G.), ingénieur divisionnaire de la Compagnie des mines de La
Orand"Co0ibe, 17, rue Ilaxo, Marseille.
Dt^mmler (A.)- ingénieur, 5, avenue Lakanal,à Bourg-la-Beine (Seine).
jj
886
ll«ftiiiil<^, ingénieur de mines, El Cerro, H uel va (Espagne).
lloiEiaifCydîrccLeurdela Sociélé anonyme des charbonnages des Boac^
du-lih6ne, VI, rue de la Darse {Marseille).
Horion (J.), îiiîîémeiîr eiTîl» répétiteur à l'Ecole centrale fexptoltill
des miïies), 39 6 w^ rue dt; Châteatiduu» Paris.
IlacnBiii^ (IIexryi . ingénieur, Î4. cours diï Jardin- Public. Bordeaui.
Dufrane {Xh^, directeur délégué des obligataires des mines de
par Sosriovïce (Pologne russe),
Duniont (.\.), professeur d'exploitation de mines à lUiiÎTcrsitè, U,
de la laie, Louvain (Bel^ifiut^;,
Dutreiv (J.), ingénieur à la Compagnie des mines de Ûonrgcs, Ei
Lie tard fPa s -de Calais).
Fabrc (Lot Ts), directeur des mines de La Touche, par Sens-de-6i
(lUe-el- Vilaine;.
Faasto, ingénieur de la Compagnie de la VieiHe*Montagne, 6. nie Safol-
Cûme, Montpellier (iléraultj.
Fiixol(PAtL), dirccLenr dis mines de Perrecy-l es-Forges (Saône-et-Loire),
ÇUros 'AwDRÊ), iniïéuîeur directear des hauts-foumeani de Maraarîd, par
Saiut-Dizier (Haute- Marnr).
Ciollion (JoANMT), ingénieur aux charbonnages de Bel te-et- Donne, à
Flénu. près Mous (Helg-iiiue)
ll^lj-dNIifisely administrateur de la Société de Saiût-Gobaln. 37, boole-
Tard Rielrard-Wallttce, à Neuilly (Seine).
#ariiiictj ingénieur à L'Albenc, par Vinay (Isère).
«i»iict, ingénieur au Corps des mines, 85, rue d'Assas, Paris.
«laiison, ingénieur à la Sc^ciété minière et métallurgique de PeDarrofi»
àinaga, par Lïerona, lîadajuz (Espagne;,
KolbliernArd (G.)r directeur-gérant de la Compagnie des mines ite
Courrières, à BiMy-Monligny (Pas-de-Calais)*
liattiic (HënhOi ingénieur aux mines de LeDs, à Wîngles, par VendlB-le'
Vieil (Pa8-de-Calai*î).
Laffireet ingénieur des mines de La Cauaetle, par Conques (Aude).
liArflj, directeur des forges et aciéries de Basse-Iudre (Loire-Iaférieutçl-
EiciiFliid (Cu.)» ingénieur civil, ÏÏa^non (Xord).
Hartlnefj ingénieur aux mines de Coramcntry (Allier),
Miivwin (Art il un), ingénieur divisionnaire aux mines de Maries, â Âucli*'
(l*as-de-CalaiK),
Mtre (P.), ingénieur civil, 4î. rue Beauj on (Paris).
MorrU^ ingénieur en djef des aciéries de Terni (Italie).
Pallias (L }> ingénieur de ta Compagnie géfiérale des mines et inH^
publics du Honduras, 25, arenui Trudaine (Paris).
Parenl (LrciBN), ingénieur des fabrications à la Compagnie des miot*
d'Anzin (Nord).
Pèrard (Cii.), ingénieur des Lan t§-fourn eaux et fonderies de Fumet fLol'
et'Garonne).
FiUci(P.\UL}, ingénieur civil à la Société minièfe et tndustrîeUe, S» rtfÇ^
Yiclor-Massé, Paris.
m
887
lilloB» ingéniear des arts et manuractures, Hacienda de Goicochea, à
S. Angel, près Mexico (Mexîq[ue}.
MiTcel, ingénieur conseil, 1, square du Roule, Paris.
imeam (Louis), ingénieur aux mines de Garmeaux (Tarn).
wlie (KiiiLB) ingénieur des arts et manufactures, 11, rue Ambroise-
Paré, Paris.
»nx (Etibnne), ingénieur en chef de la Société des mines du Laurium, à
Ergastéria (Grèce).
MOB(S.), ingénieur, 5, rue Dam, Paris.
mlletoB (J.), ingénieur civil, place Victor-Hugo, 2, Grenoble (Isère).
lacems (Gh.), directeur des mines de houille de Tourane (Gompagnie
Ulysie Pila), au Tonkin.
St-£tieone, imp. Tbtolier et C"
BUIiliJBTIIV
DK LA
SOCIÉTÉ DE L'INDUSTRIE MINÉRALE
NOTE
StR
LA SITUATION OUVRIÈRE EN ANGLETERRE
Par M. Jean PLIGHON.
Il m'a été donné à difTérentes roprisos, pondant mon
séjour en Angleterre, de voir combien les sujets de la
reine Victoria présentent de façade. J'entends par là ce
vilain défaut que nous autres Français nous appelons
rhypocrisie. L'Anglais possède théoriquement tout ce
qu'il y a de meilleur : ses institutions, sa situation
sociale sont sans rivales ; bref, tout ce qu'il y a en lui
do spéculatif est parfait ; mais, quand on arrive au côté
contingent de la question, on est souvent déçu ! Un dos
exemples les plus frappants do ce bizarre état de
choses est certainement la loi sur les mines, qui régit
toute la population ouvrière dont nous nous occupons.
Le journal Le Réformateur du Nord en a donné tout
récemment un rapide exposé; nous le reproduisons ici,
car il est intéressant de connaître, sans y rien changer,
Tappréciation d'un journal radical du centre minier du
nord de la France :
ce La législation anglaise des mines, en ce qui con-
cerne les ouvriers, la sécurité des travaux et la sur-
veillance de l'Administration, est Gxée par le Coal
H* AMNÉS. 57
■■ - '- ' 890 ^
mines act, de 1872, modifié et amendé par une loi du
25 iuin 1886.
« II est intéressant de signaler le mouvement dopi*
nion qui a déterminé le Parlement à modifier la loi de
1872, de noter ce que les intéressés demandaient et ce
qu'ils ont obtenu.
et Comme il est facile de le voir, la loi de 1872 est le
chapitre de la loi générale des mines concernant les
rapports de romployeur et de l'employé, c'est-à-dire
le point vif de la question à l'ordre du jour dans tous
les pays de mines.
« Le Parlement ang^Iais a absolument écarté de la
loi de 1886 la demande du parti ouvrier réclamant pour
la surveillance officielle de rexploitation radjonction
aux inspecteurs royaux de sous-inspectours pris parmi
les ouvriers.
<t Cependant, la loi anglaise ne s'oppose pas à ce
que les ouvriers aient dans la mine un ou plusieurs
représentants, revêtus de fonctions déterminées, qu'ils
exercent dans l'intérêt des ouvriers, et rétribués par
ces derniers.
(( Pour revenir à la loi anglaise de 1886, elle a mo-
difié la législation de 1872, déjà faite en vue d*amclio-
rer les conditions de travail des ouvriers dans les
mines. Les nouvelles dispositions législatives ont
trait :
« l'* Aux contrôleurs de pesage ;
<t 2* A Tenquête des a coroners » à la suite d'acci-
dents ayant entraîné mort d'homme ;
ce 3* A un genre d*enquête administrative spéciale,
en cas d'accident de mines.
« Le contrôleur de pesage, en vertu de la loi de
1872j était élu par les ouvriers d'une mine, parmi \m
ouvriers de cette mine ou d'une autre mine appartenant
au même prapriétaire. Ce contrôleur est chargé de
891
vérifier les pesées, aux frais des ouvriers; il concourt
avec Tagent de Texploitant à fixer les déductions à
faire supporter aux ouvriers; ces déductions, en cas
de désaccord entre les deux aérants, sont arrêtées par
un tiers arbitre qui doit être choisi d*un commun ac-
cord par le propriétaire et par les ou\Tiers. L'exploi-
tant ne peut faire révoquer le contrôleur que par la
voie judiciaire,
« La loi de I88G ne modifie pas les attributions du
contrôleur, mais elle permet do le choisir en dehors du
personnel de la mine appartenant à l'exploitant, et,
pour assurer la rémunération de cet agent, elle auto-
rise le propriétaire à retenir sur le salaire de tous les
ouvriers la quote-part lui incombant pour faire face
aux appointements qui ont dû être convenus entre le
contrôleur et les ouvriers.
« D'après la loi de 1872, les ouvriers peuvent choisir
et payer des mandataires chargés d'inspecter la mine
en leur nom. Cest une faculté dont ils ont peu usé,
malgré Tintérêt qu'elle peut avoir pour la sécurité
générale. Toutefois, la loi de 1886 n'a pas assuré le
paiement dos ouvriers inspecteurs, comme elle Ta fait
pour les contrôleurs de pesage. C'est pcut-Être parce
qu'on a voulu laisser à ces inspecteurs le caractère
qu'ils ontj en réalité, do simples mandataires d'ordre
privé.
<r En ce qui concerne l'enquête classique du
« coroner » qui est faite après tout accident suivi
de mort d'homme en vertu de la loi de 1872, TinB-
pecteur royal des mines peut participer à T enquête et
interroger les témoins, lorsque raccident s'est produit
dans les mines. La loi de 1880 attribue la même faculté
aux parents des victimes qui peuvent se faire repré-
senter par un agent de leur choix. On espère, sans
^^^^^^^^ 892 ■
doute, par là rendre l'enquête plus contradictotti^|
plus approfondie* M
a La loi de 1872 stipulait que le Ministre pouM
charger un inspecteur de faire un rapport spécial wl
un accident et ordonner la publication de ce rapport.
a La loi de 1886, pour donner plus de portée à cette
prescription^ permet de constituer, comme pour le»
explosions de chaudières à vapeur, une Commissioii
spéciale, armée des pouvoirs les plus étendus comme
une véritable autorité judiciaire pour arriver à Jâi
découverte de la vérité. ^Ê
u La Commission denquete adresse un rapport M^
Ministre, ce qui permet d'établir, sur une base plus
solide que par le passé, les responsabilités encourues.
n Par les modifications apportées à la loi de 187Î,
le Parlement a montré des dispositions très favora-
bles aux ouvriers mineurs ; en n'acceptant pas cer-
taines revendications j on peut être ainsi assuré que
cela tient à ce qu'il en a reconnu rinutilité ou k,
danger. >y
L* article que nous venons de citer s'occupe unique-
ment de la partie de la loi qui a trait à la représenU-
tion officielle des ouvriers.
Le Coai inines Régulation actj do i887, que j'ai
sous les yeux, règle, en outre, un grand nombre de
questions intéressantes pour l'ouvrier. Je suis loin de
dire que la loi est appliquée, mais je constate quelle
existe» Pour un Anglais, sauf pour l'intéressé, c*e5tle
principaL
L'acte en question réglemente d'abord le travail des
femmes et des enfants, ^Ê
Travaux du fond. — Les garçons âgés de moins
de 12 ans, les femmes et les filles ne peuvent être em-
ployés au fond* Un garçon de 12 ans ne peut travailler
au fond plus de 54 heures par semaine, ni plus de
10 heures dans la mémo journée. Il y aura un inter-
valle d*au moins 8 heures entre la fin de la journée
de vendredi et le commencement de celle du samedi.
Les autres jours, il faudra un repos de 12 heures,
après la cessation du travail. La durée du travail sera
comptée de l'instant où Ton quitte le jour jusqtfau
moment où Ton y remonte.
Traraux de la surface. — On ne peut y employer que
des enfants ayant au moins 12 ans. Les enfants^ garçonsou
filles, ayant moins de 13 ans, ne peuvent travailler plus de
Sjours par semaine ; s'ils sont employés plus de troisjours
pendant la même semaine, ils ne peuvent travailler plus
de 6 heures par jour, et on aucun cas plus de 10 heures.
Les femmes et les enfants ne peuvent travailler à par-
tir de 9 heures du soir jusqu'à 5 heures du matin. *Ils
ne peuvent davantage être employés le dimanche ni le
samedi après 2 heures du soir. Il leur est défendu de
travailler plus de cinq heures de suite, sans un repos
d'au moins une demi-heure pour déjeuner, et de tra-
vailler plus de 8 heures, quelque jour que ce soit, sans
prendre, en une ou plusieurs reprises, un repos d'au
moins une heure et demie. Aucune femme, aucun en-
fant» ne peut être occupé à déplacer dos wagons de
chemin de fer.
La loi prévoit l'enseignement à donner aux enfants,
ou plutôt, je me trompe, elle prévoit comment sont
réglées les indemnités scolaires, mais ne s'occupe pas
d'envoyer les enfants à Técole ou d'exiger d'eux la
moindre notion des connaissances primaires avant de
les admettre au travail.
Voici commentj en effet, est conçu Tarticle 10 du
titre I :
« A la requête qui lui en sera faite nnr écrit, par le
principal instituteur d'une école prinnaire publique» sui
\iô par un garçon ou une fille, employé à la mine, h
personne qui paie le salaire de Tenfant devra, aussi
longtemps qu'il remploiera, payer à Tinstituteur prin-
cipal pour chaque semaine où l'enfant suit Técole la
somme spécifiée ; elle ne doit pas dépasser 20 cenlinies
par semaine et ne peut excéder le douzième du salaire
de l'enfant* Cette somme sera déduite du montant dca
salaires* »
Cela ne ressemble t-il pas à oc qu'on appelle du so-
cialisme d'Etat ?
Plus loin la loi, toujours prude, se préoceupe des
locaux où pourront être payés les ouvriers ;
Les salaires de toute personne attachée à une miae
ne pourront être payés, ni dans un cabaret, ni dans une
brasserie^ ni dans aucun local destiné à la vente des
spiritueux, bière, vin, cidre ou liqueur fermentée quel-
conque ; ils ne pourront pas davantage être payés dans
un jardin ou habitation quelle qu'elle soit, continué à
de tels endroits ou communiquant avec eux.
Quelque minutieuses que soient les prescriptions de la
loi anglaise sur les mines, elle n*a pu réussir à procurer
nu mineur le bien-être, ni même Taisance.
De plus, elle n'est pas parvenue à assurer la sécurité
des ouvriers ; une statistique intéressante en fait foi.
Accidents, — L'année 1886 a été signalée, dans les
mines de houille de rAutricbe-Hongrie, par une pro-
portion d'accidents mortels de 1,7 sur I.OOO ouvrier?
employés et de 2,7 d'accidents graves.
Dans le morne pays, les statistiques établissaient qull
se produisait un accident mortel pour 1 10.024 tonnes de
houille extraites, et un accident grave pour 53.391
tonnes. Enfin, le pourcentage des accidents suivis de
895
y était de 37,6, et celui des accidents graves de
r,5.
En Angleterre, pour l'année 1887 les proportions
étaient les suivantes ;
Accidents mortels, 1^9 pour 1.000 ouvriers employés,
et 1 pour 173.919 tonnes de houille»
En France, les statistiques donnaient pour 1887: acci-
dents mortels, 1,7 pour LOGO ouvriers et i pour 122*353
tonnes de charbon.
j Aceidents quelconques, même sans gravité, 6 par
!*000 ouvriers et I par 34.380 tonnes,
1 Malgré toutes les précautions que rintelligenco humai-
I ne peut provoquer, les accidents sont encore trop nom-
breuXjOn le voit; ils sont malheureusement la plupart
du temps le résultat de l'imprudence de Touvrier, qui,
vivant sans cesse face à face avec le danger qu'on lui
indique, et contre lequel on lui donne les moyens de
se prémunir, s'habitue en quelque sorte à la pensée de
ce danger et néglige alors les précautions les plus
élémentaires, qu'on lui rappelle pourtant à chaque
instant.
H^ Salaires — En ce qui concerne les salaires, on trouva
■%ans le dernier rapport sur les « Trade-unions n adressé
au « Boardof Trader par M-Barnett,une série detableaux
qui comprennent le taux des paiements pour une longue
période d'années. En voici un extrait en ce qui regarde
les ouvriers mineurs et mécaniciens :
■^^ Moyenne.
^f 1860-1876
^^ Mécaniciens : —
^Tar semaine.
Soit par jour
^^Mineurs du lyorthumbeiiand :
22 à 36 sbelings
3^,66 à 6 fr.
'ar jour.
Sûil ,
4 jsheïings.
5 francs.
1873-1874
26 à 36 aheL
4^33à6fr.
Dernièrt; ajuiée
26 h 33 aheL
4f 33 à 6'. 33
'An
Le même rapport comprend un autre tableau mU
fiant produit par M, GifTen et donnant les prix de
verses matières premières, aux taux auxquels elles s
vendues on gros aux consommateurs.
Nous en extrayons ce qui a trait à la fonte et atfl
houilles :
1878 1S79 1883 1885 1888
F
Fonte d'Ecosse Ul 43 ^17,8 4l,i^ 41,lt sheU p'tonw
Houille....... 30 19 17,6 18 17.9 -
Soit 36f 22'.8 2lf,l? W,m n,iB
Un autre tableau publié également par le « Boardol '
Trade >> montre l'effet de rirrégularité du travail sin ]
les gains des ouvriers. Pour le mineur en particulier» j
les observations recueillies sont les suivantes :
SKMMNHS PRRBLIES
lIEtAES
»orEN>e
SALilHES
_
_j— 1
GAINâ
df*
k«b4tmiidalr««.
\Ut*dip4
CbÛ-
CODgfl.
Touui.
t»nu«U,
trsvail
d«i pif»
L .b. p.
L. tu. 1^.
L. tk, p.
l 1 4 tOV»(fl)
4
2^
2G
29 b 0 (&)
42
0 11 3(e
2 l 4 10^/,
2
10
12
50 8 \*k
42
0 «9 4Vi
3 14 10 »/|
G
17 1
23
29 16 tl
42
0 n 5%
4 0 18 0
•
U
13
32 0 0
55
0 M 3%
5 l 4 10^;,
•
6
C
54 13 G
31
1 ÛIO
C 0 18 0
2
12
W
32 8 0
54 '
0 lî 5Vi
(a) = 31 fr
{b) = 7a8f.50
Cc)= 13^50
r
L
Personnellement, j'ai eu l'occasion, Tannée dernière,
de me rendre compte de ce qu'étaient les ressources
des ouvriers dans difTérents charbonnages du Nord.
Au mois de juin 1889, la moyenne des salaires cl*iin
ouvrier mineur était, à Cambois-CoUiery , dans 1«
897
bassin de Nciwcastle, de 6 fr. 60 ; à Withburn, dans le
même bassin, de 6 fr. 25 ; à Broxbum, dans le bassin
d'Edimbourg, de 7 fr. 50 ; à Niddry-CoUiery, dans le
bassin d'Edimbourg également, elle est de 7 fr. 20 ;
à Townhill-Colliery, dans la partie supérieure du même
bassin, les salaires sont identiques et atteignent
7 fr. 20.
Voilà cinq charbonnages pris au hasard, où la
moyenne de la journée est do 6 fr. 95. Je n'hésite pas
à dire que, d'une manière absolue, ce chifTre est
élevé; mais, lorsqu'on se place à un point de vue
relatif, on s'aperçoit bien vite aussi que, dans le pays
de la liberté par excellence, cette somme est bien
minime. En effet, la vie est chôre en Angleterre ; elle
l'est bien plus encore en Ecosse. Aussi, la misère y
est-elle grande, terrible dans la classe ouvrière.
Je me rappellerai longtemps le spectacle douloureux
offert à Glascow vers 6 heures du soir. Dans cette
ville immense, qui compte un million d'habitants, et
qui est le centre de toutes les industries possibles, les
rues les plus aristocratiques, dès que le crépuscule
arrive, se couvrent d'une population en guenilles :
femmes, pieds nus, jambes nues, bras nus, vêtus uni-
quement d'un mauvais jupon et d'un châle couvrant
imparfaitement les épaules ; hommes aux vêtements
sordides et aux traits fatigués; enfants malingres et
misérables, tous envahissent la chaussée. Cette foule
va, à travers les avenues, silencieuse et automatique,
aspirant avidement et faisant passer à travers ses
poumons un peu de cet air frais, dont elle a été privée
à l'usine ou dans la mine, pendant le cours de la jour-
née. On voit ces malheureux humer, au passage des
restaurations, le fumet des cuisines, auquel ils se-
raient tentés, comme dans le conte oriental, d'exposer
leur pain noir, pour le pénétrer, au moins par l'i-
898
fnagination, des saveurs dont Todorat leur révèle la
présence.
Cette misère est terrible, elle est afTreuse et elle fend
rame. Elle étreint si douloureusement le cœur de celui
qu'une longue habitude n*y a pas, pour ainsi dire, ac-
coutumé, que je ne pus en supporter la vue et qu'eUe
me fît fuir cette ville, pourtant un des plus riches en-
trepôts de l'Europe.
 la suite d'une enquête sévère, le « Board of Tradei
a donné une étude comparative très intéressante des
budgets ouvriers en Angleterre. Quoique ce travail se
rapporte à une famille ouvrière quelconque, nous avons
pensé qu'il y avait lieu de ne pas le passer sous
silence.
Un premier tableau donne, pour chacune des classes
de travailleurs considérée, la quotité du revenu an-
nuel, avec les diflérents chapitres de dépenses et le
résultat, soit bénéfice, soit déficit. Deux autres
tableaux entrent dans plus de détails. Ils fournissent
la proportion pour cent des dépenses, d'abord pour
chaque revenu individuel, ensuite pour chaque groupe
de revenus. Ces différents tableaux peuvent se résu-
mer ainsi :
899
tz
si
l^
p
eo lO o <o •^ 00 lO
n fO <o
"<f O cT
ft •* qp tr
&
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lAçocokA^toii cyo
SS
=3
L
«g
S o*
M Û
11 résulterait des chiffres ci-dessus que les ouvraH
consacront de 12 à 50 p, 7© ^^ leurs revenus au loyerj
aux contribution.s directes et à l'eau , de 3,54 I
8,28 p» */o au chauffage et à Téclairage. Dans les petiti
budgets (de 28 à AO livres), on dépense 34,56 p. *m
pour le pain et la farine* Dans les budgets de 150 livreJ
la proportion n'est plus que 6,07 p. 7o^ I
Le même fait se reproduit, d*une manière plui
frappante encore, pour Tépicerie et pour les articlai
autres que le pain, la viande et le beurre. Les plun
petits revenus leur réservent 56,31 p, 7oj tandis <j[ï€
les revenus les plus élevés ne leur consacrent que
21,81 p. 7oj 1^ moyenne étant d'environ 34,9 p, */,
Pour les livres, Finstruction des enfants, les di
tractions, la moyenne est de 4,58 p. 7o- Le chiffre
plus élevé (8,16 p. 7o) ^^^ fourni par une famille com]
tant 7 enfants. Les assurances, la participation ai
Sociétés de secours mutuels prennent 4,3 p. */^.
médecin et le pharmacien se partagent 1,46 p.
Tout cela vient conOrmer cette observation
docteur Engel que, plus on s'élève dans l'échelle d
revenus, plus on voit grossir la part faite à rinstruc
tion, à rhygiène, au confort et au plaisir. Dans 1
revenus inférieurs, les besoins matériels ne laisse
plus grande jdace au reste.
Un tableau donne le nombre de chambres occupé
par chaque famille et le chiffre du loyer. Le nombre"
total des membres de toutes les familles considéré*
est de 180, soit une moyenne de 5,3 par famille,
nombre total des pièces occupées, non compris
garde-manger et les caves, s*élève à 113. C'est une
moyenne d'un peu plus de 3 chambres pour chaque
famille. Il résulte des déclarations faites qu'une
famille seulement n*a qu'une chambre, 10 ont 2 cham-
bres chacune, 4 ont 3 chambres, 10 ont 4 chambres,
ic-
]
ire
1
901
2 ont 5 chambres et enfln 5 ont 6 chambres. Elles
paient toutes un loyer total de 319 livres 3 «h. 8 pence,
ce qui, mettant à part 4 familles qui ne paient pas
de loyer et une autre qui n'a pas répondu sur ce
point, donne une moyenne do 11 livres, 0 nh. 1 pence 1/2
par famille et par année, et une moyenne d'environ
3 livres 6 sh. 6 pence par chambre.
On en arrive naturellement à se poser cette ques-
tion : Quelle peut être la cause du dénuement de la
classe ouvrière en présence des salaires relativement
élevés ?
Cette cause est bien difficile à déterminer. En effet,
Glascow, par exemple, dont nous parlions tout à Theure,
se trouve, au point de vue de l'alimentation, dans des
conditions qui paraissent de prime abord absolument
avantageuses. Aux portes de la région des lacs
d*Ecosse, d'où elle tire ses eaux potables, la ville est
située à proximité de territoires uniquement adectés
à l'élevage, et où, par conséquent, la viande de bou-
cherie devrait être à très bon compte. D'autre part,
port de premier ordre, Glascow reçoit, sans aucuns
frais de transport par voie de terre, tous les blés exo-
tiques capables de donner du pain au plus bas prix*
Aussi, est-ce en dehors de ces considérations qu'il
fautj je crois, chercher le motif de la misère de l'ou-
vrier des grandes villes industrielles de FAngle terre.
Le loyer, qui est toujours cher, quoique le logement
ne se compose souvent que d*un taudis obscur et sans
air, grève, pour une large part, le budget de Touvrier;
mais ce qui emporte le plus clair de son salaire, ce
sont les frais nécessités par ralimentatiun de sa
famille. Les intermédiaires ou commissionnaires, qui
partout absorbent la plus grande partie de la dilïérence
qui existe entre le prix de revient d'un produit et le
taux auquel le paie le consommateur^ les intermédiai-
902
res, dis-jô, ont pris en Angleterre un dévoloppemeûl
et une importance qu'on pourrait taxer de scanddeu
D'autre part, les négociants en détail, qui savent pa
faitementque de la concurrence naît ravilîssement dfl
cours ^ par la loi naturelle de Toffre et de la demandé
ont soin de se syndiquer pour imposer les prix aux
consommateurs.
CcK raisons sont-elles véritablement celles pour ]e^
quelles l'ouvrier des grandes villes, dont le salaire atteinl
un taux élevé, est si misérable ? Je ne voudrais TatTinner;
mais je dois ajouter pourtant qu'après une étude sé-
rieuse et impartiale do la question, je n*ai pu trouver
autre chose.
Grèves {i), — Cette question nous amène naturelle-
ment à l'étude si intércasante des grands mouvements
ouvriers, qui caractérisent notre époque, je veux pnrU
des grèves,
11 existe depuis quelques années au « Boardof Tradel
un bureau qui est chargé de suivre les fluctuations
travail et d^étudier toutes les questions relatives à
condition des travailleurs :
Les grèves, dit-il, ont été nombreuses en Angleterre
au cours de Tannco 1888. II n'y en a pas eu moins dc^
509 j dont 392 en Angleterre, 22 dans le pays de Galle
91 en Ecosse et une en Irlande. Le tableau suîva
donne la cause do ces mouvements et leur résultat :
(I) Bulletin du MiniUère des finances^ ann^c 18^.
903
GRÈVES
NOMBIIB
ifeUlTàTS
GiDBBS DBS 6BÈYBS
toul
faTorablet
ijut aitié
^éfaTirablei
det grètM.
aux
aoe
aux
Iqmbous.
oavricra.
tniuetiii.
ooTrîcn.
àligmentation des sa-
tires
320
175
76
48
21
Opposition à une dimi-
nution des salaires . . .
54
12
3
29
10
Différends an sujet des
aTances faites
2
2
•
»
•
Mécontentement à propos
du matériel, des heu-
res de trayall, etc. . .
6C
31
9
22
l
Querelles entre les di-
verses classes d'ou-
friers
2
22
2
8
3
»
8
•
3
Opposition aux modifi-
cations concernant les
règlements intérieurs.
Désir d'introduire ou de
défendre les règles des
Trade-unions
10
4
1
2
3
Demandes de réintégra-
tion de certains ou-
Trlers
6
15
3
8
2
•
1
5
2
Animosités contre des
agents supérieurs. . .
Causes inconnues
Totaux
12
1
»
1
10
509
249
94
116
50
- -
Il a été possible, pour un certain nombre do grèves,
d'avoir des renseignements sur le nombre des grévistes ;
65.598 ouvriers ont pris part à 180 grèves qui ont
réussi, 29.600 à 92 grèves défavorables aux grévistes,
et 17.602 à 94 grèves qui ont abouti à une transaction
avec les patrons.
En général^ les grèves ont été amenées par des cau-
ses matérielles, par une simple question d'argent. Il n'y
en a pas 50 qui aient eu pour bases des griefs d'une
autre nature.
Sur les 320 grèves qui ont eu pour but une augmen-
tation de salaires, on a vu que 175 avaient réufisî, tandk
que sur 54 grèves, amenées par le désir de s'opposer à
une diminution des salaires, 12 seulement avaient abouti
à un rosultat. La proportion des grèves eottère*
ment ou partiellement favorables est considérable.
Cela vient conOrmer Topinion généralement acceptée
que sur un marché en hausse les grèves sont le plus
souvent favorables aux grévistes.
D'après les chilTres fournie par les patrons et qui-,
pris sur leurs livres, peuvent être considères comme
jGxacts, les pertes hebdomadaires de salaires se sontéle»
vées pour 200 grèves à 68.541 livres. La simple ferme-
ture et réouverture d'ateliers a causé, y compris le^
charges d*entretien pendant la période d'inaction»
une dépense de 47.121 livres, et pour 123 grèves on
estime à plus de 6 millions de livres le capital deventi
du jour au lendemain improductif.
A cotédu bilan des grèves, le cç Blue-Book » publie l'o-
pinion d'un certain nombre de patrons sur le meilleur
moyen de prévenir ou d*arréter les grèves- Ils se pro-
noncent en général pour une entente avec les ouvriers.
Sur environ cent maisons qui ont donné leur avis, un
tiers est en faveur de l'arbitrage, un cinquième estime
que la réconciliation est le meilleur remède pour les
troubles industriels. Quatre maisons demandent Taboli*
tion dos trade-unions ; deux sont d'avis qu'on oppose à
l'union des ouvriers celle des patrons ; deux autres
sont pour que les maisons s*arrangent avec leurs ou*
vriers. Quelques-unes conBeilIent ironiquement de
donner aux travailleurs tout ce qu'ils demandent,
jusqu'à complète extinction du capital. Une maison
demande que les ouvriers montrent un peu plus de
sons commun ; une autre estime que les patrons
feraient bien d'en montrer aussi !
De leur côté, les ouvriers ont exprimé leur avis.
905
se trouve qu*en général leur manière de voir s'ac*
^ordo très bien avec celle dos patrons: arbitrage, con-
liation, entente cordiale, tels sont les termes rassu-
ints dont les travailleurs se servent d'ordinaire.
Le rapport est intitulé : Sfrifee-s and Lock-oitsts. Les
Lock-ousls sont les grèves des patrons. Il n'est pas tou-
jours facile d*établir une distinction entre les deux sortes
de grèves. Celles des patrons ont d'ailleurs été peu
nombreuses en 1888. 11 n'y en a eu que 8, et elles se
sont terminées toutes par la soumission des ouvriers
ou leur remplacement.
L'état de misère profonde dont je parlais tout à
l'heure n'est évidemment pas le même en dehors des
villes; pourtpot, là encore, l'ouvrier en général, et le
mineur lui-même ^ dont les salaires sont cependant
plus élevés, ne parvient que péniblement à vivre, et il
vit sans aisance.
Dans le bassin de Newcastle et en Ecosse, les cités ou-
vrières construites par les exploitants sont rares. Presque
toujours, l'ouvrier loge dans la ville la plus rappro*
chée ou dans les villages» 11 se trouve donc, dans la
généralité des cas, assez éloigné du centre de ses oc-
cupations, ce qui est pour lui une cause de fatigue,
avant môme qu'il ait pu commencer sa journée. Assez
rarement, on trouve des agglomérations ouvrières à
proximité des puits et appartenant aux sociétés con-
cessionnaires; mais alors on reconnaît tout de suite le
goût inné de l'Anglais pour la propreté etle soin de son
intérieur. Pour peu que la maison puisse être aperçue,
les marches ou appuis de fenêtre en pierre sont polis
et colorés avec de la ponce de différentes teintes; des
plantes grimpantes sont dirigées le long des murs et
sur le toit ; le tout prend un aspect de vie qui repose la
vue et dilate le cœur, quand on sort des affreux loge-
ments de la ville.
34' àmûn ^''
906
Pourtant rouvrier anglais est luin d avoir 1© f^— *
do bien-étrc de l'ouvrier français et je no puis ii
faire pour lo prouver que de citer les paroles dun
grand homme d'Etat anglais, de M. Gladstone, dont je
suis loin, je me hâte de le dire, de partager toutes les
idées.
Ces paroles ont été prononcées, le 26 octobre 1889,
à Sâllney, faubourg de Cheste7\ près Hawarden^i
Toccasion de l'ouverture d'une sorte de cercle d ou-'
vriers :
« C'est une loi nécessairement pénible, disait YiWui
(t tre orateur, que celle du travail quoti Jen. Elle
« été imposée à l'humanité dès le début, et il est à
« croire qu'elle pèsera sur nous jusqu'à la fin. On peut
« plaindre l'oii^if; on peut féliciter le travailleur d«
« trouver dans un utile labeur ses moyen?* d'existence;
« mais, comment nier que le travail, quand il remplit
« la journée depuis le matin jusqu'au soir, et la^h
« depuis l'enfance jusqa*à la vieillesse, soit chose p-
({ nible, fatigante, et comment ne pas souhaiter au tra»*
« vailleur tous les soulagements qu*il est possible de lui
(f procurer. A ce point de vue je voudrais vous mon-
(( trer très brièvement les changements vraiment r<
« marquables qu'a subis la condition des ouvriers é
ff puis soixante-dix ans* Certes, il y a beaucoup à fairi
« mais la transformation est grande et nous devoj
« nous en réjouir.
(f 11 y a soixante-dix ans, on se demandait si V
c( travailleurs devaient être admis, même dans um
(f faible mesure, aux bienfaits de Tinstruction. C*<
« une question qu'on ne se pose plus maintenant;
« aujourd'hui, chacun a l'école à sa porte, et cette
« école n'est plus ce qu'elle était au commcncemeQ^^
u du siècle; on n'y est plus maltraité, on n*y voit plul^^
« les enfants livrés à des maîtres presque aussi igno-
pni
ra»"
907
ce rants qu*eux-mèmes. Aujourd'hui, Tinstruction est
ce une réalité. Le maître est à son affaire ; et souvent,
« jo suis heureux de le dire, il aime son métier, il
ce s'attache à ses élèves et il jouit sincèrement du bien
ce qu'il peut leur faire
« .... Et ceci m'amène à parler des machines. Au début,
ce le nouvel état de choses qu'elles créaient a paru cruel
o pour les travailleurs. Ceux-ci en ont momentanément
ce souffert ; mais, dans le fait, c'était pour eux un bien-
ce fait qui s'annonçait. Quel est, en efïet, le résultat des
a machines ? D'épargner aux ouvriers ce qu'il y avait
e< de plus pénible dans leur travail
« En ce qui concerne le salaire de l'ouvrier,
ce jo le voudrais voir plus élevé qu'il n'est ; mais il est
« déjà bien plus élevé qu'il n'était. Les salaires ont mar-
« ché dans la direction voulue ; les autorités les plus
c( compétentes sont d'accord pour nous dire que l'ou-
« vrier gagne aujourd'hui 50 p. 7© de plus ; et on lui
c( demande moins de travail, c'est-à-dire un travail
a moins prolongé, ce qui heureusement ne signifie pas
A moins de travail efïectif
« Le coté faible des travailleurs anglais, c'est
« l'épargne. Je sais bien que parfois ce qui doit éton-
« ner, ce n'est pas qu'il leur soit impossible de mettre
« de l'argent do côté, c'est qu'ils arrivent à nourrir et
ce à vêtir leur femme et leurs enfants. Cependant beau-
ce coup de travailleurs peuvent épargner ; tous le pour-
ce raient peut-être s'ils en prenaient les moyens.
ce Sur ce point, la comparaison entre l'Angleterre et
ce les autres pays n'est pas à notre avantage. En France,
ce presque tous les ouvriers mettent quelque chose de
ce côté. Quand vous voyez passer un Français, vous pou-
ce vez dire presque à coup sûr : a Voilà un homme
ce économe »
909
NOTE
LES GISEMENTS DE GALÈNE ARGENTIFÈRE
de la Société des Mines de Genolhac
et du Chassezac,
Par M. 6AYET, ingénieur de ces mines.
La Société des mines de Genolhac et du Chassezac
possède dans les départements du Gard; de la Loire et
de TArdèche^ les concessions de Genolhac et du Chas-
sezac. La concession du Chassezac, instituée par décret
du 23 février 1887, comprend les anciennes concessions
de Malons et de Thines et les mines de la Figëre et do
Sainte-Marguerite-la-Figère. Les concessions de la
Société occupent ensemble une superficie de 11.372
hectares (Pl. V, Fig. 1).
L'exploitation des mines de Genolhac et du Chassezac
est à peine naissante. Le grand et superbe réseau do
filons qu'y possède la Société de même nom lui permet
d'aspirer à une des premières places parmi les exploi-
tations de mines métalliques françaises. Aussi quoique
la visite des membres du District du Sud-Est de la
Société de l'Industrie minérale, à l'occasion de laquelle
cette note a été rédigée, ait porté plus spécialement sur
une laverie d'installation toute récente, nous croyons
indispensable, pour bien faire connaître cette affaire
et apprécier son avenir, de passer rapidement en revue
les différents gisements que possède la Société. Disons
tout de suite que la plupart de ces gisements attendent
pour entrer en exploitation l'ouverture très proche de
910
voies de communications et que jusqu*ici on ne s €«
attaqué qu*aux gisomontîs les plus faciles à aborder, les-J
quels so trouvent être parmi lois plus pauvres en argent |
nTainre des terrain ••
Les surfaces concédées sont situées en grande pa'
dans les terrains primitifs : granités et micaschistes.
Sur le plateau de Malons et sur le plateau du Vert (ai
cienne concession de Thines),on voit les grès du tria
Cette dernière formation ne paraît pas devoir pr<
senter une grande importance ; elle repose directemei
sur les schistes à Malons* Au-dessus se voient quelques
îlots calcaires. Le voisinage du mont Lozère porteri
à croire que les schistes qui sont superposés direci
ment aux granités n'ont qu'une faible épaisseur et que
les granités régnent en profondeur. Les filons et lei
roche de remplissage passent sans solution de conti
nuité de la roche inférieure dans celle qui lui est su-
perposée. Ce fait se constate nettement au2L points de
contact pour les fentes dont la direction recoupe les
deux terrains.
Directions des filons. — Elles sont assez nombreusi
Voici les principales : Nord-Sud, heures 2, 3, 5, 6,
8 et 9. Les Directions h, 2, 3, 5, 6 sont fréquemment
minéralisées d'une manière étendue et permanente. La
galène paraît devoir être arrivée indistinctement sui-
vant ces directions dont les fissures étaient ouvertes
lors de son émission. Les fdons h. 7, 9 et N. S. sont
constitués par un remplissage quartzeuxet ferrugineux.
La galène paraît y être d*advention postérieure ; elle y
est d'ailleurs moins régulière.
Un rapide examen des divers gîtes nous donnera u:
idée de l'importance de la future exploitation.
I
91;
1° Ancienne concession de Thînes.
Elle comprend (Pl. V, Fjg. t) tout d'abord les gine-
ment« de la vallée de Thines, échelonnés le long do la
rivière de ce nom et de ses affluents sur environ 10 kilo-
, mètres de longueur. On peut les classer en trois grou-
l pes ; I" groupe en amont du village de Thines ; 2"
■ifTonpo aux alentours du même village ; 3"groupe on aval.
^^ Les travaux faits montrent une jolie métallisation
^renfermant de la galène associée à une gani^uc quart-
zeuso avec parfois un peu de pyrite de cuivre. Le plomb
tient en moyenne 1,500 grammes d'argent à la tonne.
Le grand filon de Thines j un des plus importants,
peut être suivi aux affleurements sur plus de 2 kilomè-
I ires. De nombreux travaux anciens y ont été exécutés.
I Sa puissance est d'environ 0"*,80 et il peut donner un
tout-venant tenant de 16 à 17 p. Vo d© plomb.
Dans la même concession, nous trouvons le district du
Vert supérieur qui offre dans sa partie moyenne 4
filons principaux. Au Nord de cette partie moyenne se
voient sept ou huit aftleurements, tous minéralisés et
parallèles aux précédents. Au Sud se trouvent encore
des filons présentant du minerai aux affleurements.
Ces affleuronients, les travaux faits, environ '200
mètres do galeries, découvrant des liions tous bien mi-
néralisés, font espérer à un observateur bien exercé
une richesse minérale d'une grande puissance. Les
filons ont une épaisseur de O'^^jBO à 1 mètre; la métal-
lisation en galène condensée s'y trouve être de 10 et
12 centimètres.
La galène est associée à une gangue quart7.euse,
parfois un peu de blende et de baryte. Le plomb tient
environ 1.000 grammes d'argent à la tonne.
L'ancienne concession de Thines possède encore le
District de Chamîès, qui paraît renfermer des plombs
plus pauvres en argent. Il n*est d'ailleurs que peu
exploré.
Z° Mines de la Figère et de Sainte- Marguerlte-la-Figère.
Concédées en 1887, ces raines ont une bien moins
grande imporLanco que les autres au point de vue de
rétendue superficielle ; elles n'occupent, en effet, que
770 hectares situés clans les mémos terrains prîmitib.
Dans les micaschistes^ non loin du contact des granités,
se trouve le filon de la Rouvière dirigé environ N, 30*
E. Ce filon se trouve en connexion intime avec de la
granulite, L*allure de cette granulite n'est pas enc4>re
bien déterminée ; tantôt le filon la traverse, d'autres
fois il est dans les schistes. Le remplissage du filon
contient d'ailleurs dos morceaux de la roche fortement
métamorphisés.
La granulite est donc antérieure. Les affleurements
du filon de la Rouvière se suivent jusqu'en haut de la
montagne du même nom, soit à 8 ou 900 mètres d'alti*_
tude. De l'autre côté du Chassezac, dans Tancienne c<
cession de Malons^ce filon prend le nom de filon des
Issarts; sa métallisation est reconnue dans ce dernier
trajet par trois galeries. Du coté de la Rouvièrt^,plusd6
400 mètres de puiLs ou galeries le montrent bien mé-
tallisé. Sa puissance varie de 0™,70 à l'*'j50, mais par-
fois atteint 2 mètres et plus. L'al>ati:;gc on est moyenne-
ment dur et peut coûter do 17 à 18 francs le mètre cube,
La teneur du tout-venant que Ton en retire oscille entre
17 à 18 p. V^ de plomb, ce dernier tenant 850 grammes
d'argent à la tonne.
Le minerai, surtout à Tétat de galène et accidentel-
lement de cristaux de cérusite, se montre tout le long
des travaux et se concentre parfois en colonnes très
puissantes.
La gangue, essentiellement quartzeuse et ferru
îla
913
neuse, est quelquefois acoompagnée de barytine. La
blende s'y trouve aussi associée au quartz, mais jus-
qu'ici elle o*a pas été utiliséo.
C'est de ce fllon que Ton tire une partie du minerai
que Ton traite à la laverie do Villefort dont nous nous
occuperons plus loin.
Nous citerons encore dans cette région le filon des
Anciens dont les affleurements se suivent sur 2 ou 3
kilomètres. Ce filon de direction h. 8 paraît très impor-
tant ; il a été recoupé par un travers-bancs pris au niveau
du Chassezac. La puissance du filon en cet endroit
était de 7 mètres. Son remplissage essentiellement
quartzoux renfermait de la pyrite de cuivre qui a donné
27 kilogrammes d'argent à la tonne de métal. Il paraît
du à plusieurs venues métallifères; on y trouve en
effet de la galène à grains fins et à grandes facettes, de
la pyrite de cuivre, de la blende à facettes en veinules
bien distinctes, de la pyrite de fer, du mispickel^ etc.
Le plomb d'œuvre a une teneur de 4 à 5 kilogrammes
dargent à la tonne.
Les anciens y ont effectué des travaux importants ;
un travers-bancs que nous avons visité débouche dans
des dép liages très étendus.
Citons encore un filon (John), croiseur du précédent,
donnant du plomb à 1.500 grammes d'argent à la tonne,
puis les filons de la Rouviérette de Faubonne^ de Pied-
Barret,duClos,etc.jfilons fournissant tous do très beaux
minerais, mais peu riches en argent.
3^ Aneieniie concessioD de Malofii.
Jusqu'ici, nous avons trouvé des gisements constitués
par des filons bien définis. Le principal gisement de
Malons se présente sous une tout autre forme.
Nous avons avons vu plus haut que les grès du trias
recouvrent les schistes à Malons, Ces deux terrains
91^
sont en complète discordance. Les bancs du trias, pres-
que horizontaux, viennent s'appuyer sur les schistes
primitifs qui plongenl du eôtédol'O.-E.
La Bubstance minérale a'ost introduite dans un banc
de grès, situé au-dessus de la base et qu'elle a corn"
plètement imprégné- La galène est donc ici intimement
mélangée avec sa gangue siliceuse*
Il est probable qu'un mouvement de dislocation a dû
précéder Tadvention de la galène dans les strates de
ce grès du trias. Mais de nombreux mouvementH ont
suivi cette arrivée^ disloquant la couche en ditléreûts
sens. Ces directions de rejets peuvent se classer an
2 groupes : les unes suivant la ligne de plus grande
pente des bancs ; les autres suivant leur direction.
La couche minéralisée présente une puissance
moyenne de 80 centimètres à i mètre, La teneur en
plomb du minerai est d'environ 18 p. 7o- Ce métal
tient 500 grammes d'argent à la tonne.
Au contact dos schistes se trouvent d'importantes
veines renfermant de la galène massive à 2 kilog.
d'arg, à la tonne avec un pou do barytine. Citons encore
à la surface une couche (4) légèrement minéralisée,
mais renfermant do la galène à 5 kilog. d'argent
Cette couche est excessivement ferrugineuse. Les tra*
vaux de recherche, encore peu avancés, ne permettent
paH do définir exactement Tallure de ce gisement, On
le trouve à 600 mètres de là, sous la même forme de
grès imprégnés, au lieu dit de la I^alme.
Nous avons vu que le filon do la Rouvière pénètre
sous le nom de filon des Issarts dans l'ancienne con-
cession de Malons. Citons encore le filon des Cona-
missaires renfermant de la galène k 4 kilog. d'argent,
avec un peu de barytine, et imprégnant les grès à son
passage dans cette roche ^ le filon du prince impé-
rial, etc.
915
Nous avons parcouru les trois districts de Thines,
Sainte-Marguerite et Malons réunis sous le nom de
Mines ou de concession du Ciiassezac. La concession
de Genolhac étant plus éloignée ne peut faire partie
delà même exploitation. Tous les trayaux ayant été
transportés au Chassezac et momentanément suspen-
dus à Genolhac, bien que cette concession possède de
beaux filons, nous craindrions do sortir de notre sujet
en décrivant les gisements de Genolhac. Nous allons
donc examiner Tinstallation de la laverie édifiée à
Villefort pour traiter les minerais de Malons et de La
Rouvière.
liaTerle de ITlIlef ort.
La laverie est destinée à traiter journellement 50
tonnes de minerai plombo-argentifère provenant sur-
tout du district de Malons. On y passe aussi du minerai
de La Rouvière en attendant d'avoir les installations
nécessaires sur le carreau de la mine.
La laverie est située sur le territoire de la commune
des Balmellos, à 2 kilomètres de Villefort en descen-
dant la vallée suivie par la nouvelle roiite de grande
communication de Villefort aux Vans, et à 300 mètres
environ en aval do la jonction des deux rivières
Palhèrés et Altier (Pl. V, Fig. 2).
Les eaux nécessaires, soit pour le lavage, soit pour
la force motrice, sont fournies par un barrage installé
sur la rivière de l'Altier. Ce dernier est d'un fort joli
aspect lorsqu'on se trouve sur la route; il a 12 mètres
de haut et peut retenir une masse d'eau d'au moins
60.000 mètres cubes. Une conduite en tôle, formée de
400 mètres de tuyaux de 0",80 de diamètre et sup-
portée par des piliers en maçonnerie, amène ces eaux
à la laverie. L'eau arrive dans un bassin d'où elle est
distribuée dans la laverie au moyen de 3 vannes. La
^i^^l^iV^ 916 ■^^^■- 1
première de ces vannes donne Teau aune grande turbine
utilisant une chute de 21 mètres et pouvant développe?
une force de 80 chevaux; la seconde dessert de même
une petite turbine do la force de 25 chevaux ; la troi-
sième, cnOn^ laisse passer les eaux nécessaires au
lavage.
Distribution de la force motrice. — Les turbines
sont du système Schabaver (Castres). La grande ac-
tionne tous les appareils de la préparation mécanique.
Ces derniers marchant continuellement et prenant a
chaque moment la même force, la marche générale de
Tusine est des plus régulières. La petite turbine actionne
tous les appareils de marche non continue, un monte-
charges, les ateliers de réparations : tour, étau limeur,
ventilateur pour forges, etc.; elle actionnera aussi une
machine dynamo destinée à loclairage électrique pour
le travail de nuit.
Composition de la laverie. — La laverie comporte
(Pl, V, FiG. 3) :
1** Une grande place où Ton dépose le minerai ;
2° Un atelier de broyage et de triage ;
3* Une cascade do irommels classeurs.
4" Un atelier do criblage ;
5" Un atelier de schlamms avec bassin de dépôt;
6** Un magasin do minerai ;
7** Un monte-charges ;
8* Un atelier de réparations et un magasin.
Traitement du minerm. — Le minerai est amené
sur la place au moyen de charrettes pouvant porter jus*
qu'à cinq tonnes. Avant de déverser leur chargement,
les charrettes passent sur une bascule (force lO.ÛOO
kilog*). Le minerai subit sur cette place un triage
destiné à recueillir les morceaux bons qui auraient
échappé au triage pratiqué sur le carreau des mines.
917
là on 1© porte au concasseur américain (3U0 tours à
la minute), suivi d un trommel perforé de trous de 10
millimètres et faisant 23 tours à la minute.
Les refus de ce trommel tombent sur une table de
triage dite transporteur et le long des côtés de laquelle
sont disposées des trieuses. Ce ti'ansportcur se compose
I d'une forte toile métallique sans fin passant à chaque
ktrémité sur deux rouleaux de 0'",50 de diamètre ; l'un
le ces rouleaux reçoit le mouvement de la transmission
Be l'atelier et imprime à la table une vitesse de
■7 cent, par seconde. La toile est supportée dans son
irajet par des rouleaux en bois. Les trieuses ne font
que deux classes : la première pouvant fournir du
minerai de scheidage ; la seconde du stérile.
Ce qui reste sur le transporteur vient tomber dans le
grand broyeur. Les bagues, une mâle et l'autre femelle,
ont i mètre de diamètre et tournent avec une vitesse de
32 tours à la minute. De ce broyeur^ les matières se
rendent dans un appareil analogue, mais de plus petite
dimension ; les bagues n*ont que 0™,70 de diamètre.
Ces broyeurs ne sont pas munis d'engrenages. Une des
bagues reçoit le mouvement et entraine l'autre par le
frottement. Des embrayages sont disposés de façon à
faciliter le démarrage. La partie mâle de Fembrayage,
portée par l'arbre du volant, est d'une dimension bien
plus petite que la partie femelle correspondante. Tour-
nant le volant en sens inverse de sa marche, on amène
les deux parois de ces embrayages en contact; lui impri-
mant alors un effort en sens inverse, le volant tourne
seul ; mais, au moment où lea autres parois des deux
embrayages viennent à se rencontrer, il se produit
un choc dû à la force vive du volant qui suffit pour
démarrer le broyeur. Au sortir des broyeurs, les ma-
tières passent dans un trommel (perforation 10 milli-
mètres). Les refus de ce trommel sont remontés à Taide
^^^^^^^^"^ 918
d'une chaîne à godets et repaH?,uhi uaâi^ tv ^letjt
broyeur (Pl. VI, Fm. !)•
La cbasse, ayant traversé les troua de 10 tnillimëtrc»
se rend, au moyen de deux canaux, dans la cascade des
trommels classeurs, où le classement s*opère au moyen
de cinq tronimels dont les perforations sont respective-
ment de 8 millimètres, 6 millimètres, 4 millimètres
3 raillimètres et 1 millimètre. Les 6 sortes sont cons*
tituées par les refus de ces cinq trommels, et ce qui
traverse la tôle de l millimètre se rend respectivement
au moyen de canaux dans 6 cribles, système Castelaau*
Comme on peut s'en rendre compte sur les Fm.2et3,
Pl, VI, le crible Castelnau présente une disposition
circulaire; la sorte arrive à la trémie A au moyen de
canaux et circule successivement sur les huit tamis /
servant de suiface filtrante aux huit compartiments que
présente ce crible. Chacun de ces compartiments estlimitë
par la paroi extérieure, partie cylindrique et partie coni-
que R, la cloison plane G, la cloison sphérique 1 etk
iond F, au milieu duquel se trouve une soupape paria-
quelle on peut faire tomber les matières ayant traversé le
tamis correspondant dans des bassins situés au-dessous.
Toute la caifîse est coulée en fonte, La tigo du piî^toii
présente à sa partie inférieure une plaque de fonte
circulaire de O'^iSO do diamètre. Au-dessus de cette
plaque, s'adapte, à l'aide de boulons, une partie en bois
formant le piston proprement dit. Son diamètre est d'un
mètre et il présente, à sa surface inférieure, des rainure*
convergeant vers le centre et disposées suivant les
cloisons C. Dans son mouvement alternatif, les parm
de ces rainures frottent contre les parois des cloisons t\
formant ainsi huit pistons distincts.
Au-dessus de la grille ou tamis, est disposé un Ut île
grenailles en fonte à travers lequel le minerai deseenil
avant de traverser le tamis.
919
Il est à remai*quer que la forme circulaire tend à
produire un certain remous qui, facilitant le mouillage
des matières légères flottant à la surface, diminuerait
Tentraînement parTeau.
A un de ces cribles traitant les matières comprises
entre 1 et 3 millimètres, nous avons ajouté un
tube aboutissant au-dessus du lit de grenailles. Au
moyen d'une plaque en tôle guidée par des coulisses,
on peut obturer plus ou moins ToriSco inférieur et
régler ainsi l'écoulement des matières, suivant la
richesse du minerai situé au-dessus du tamis. On obtient
ainsi une classe de mélangés assez riches qui ne filtre-
raient pas à travers le ht de grenailles. De plus, si le
trommel classeur correspondant à la catégorie immé-
diatement supérieure vient à se percer, on peut conti-
nuer à marcher en dépit de la mauvaise classification.
Enfin, le minerai coulant do lui-même dans des caisses,
la main-d'œuvre est simplifiée et le contrôle de la
bonne marche des cribles est plus facile.
Le nombre de coups de piston et l'importance de la
course varient suivant la grosseur de la sorte traitée ;
pour les plus fines, le nombre de coups est de 300 à la
minute, et pour les grenailles, de 180. Les courses
varient de la même manière, de 8 à 40 millimètres.
Nous ferons remarquer que, quoique les huit pistons
d'un crible soient tous solidaires et reçoivent la
même impulsion, on peut pourtant augmenter la force
de la secousse on ajoutant au-dessus d'un piston une
épaisseur en bois. Cette augmentation de l'épaisseur
du piston augmente la difficulté du passage de l'eau
entre les parois du compartiment et celles du piston.
Les trois premiers compartiments de chaque crible
donnent du minerai fini. Pour les fins, on en retire
même de cinq compartiments. C'est un peu variable
suivant la nature, la richesse et la quantité de minerai
920
traité. Les compartiments suivants des cribles fins
doivent être retraités. Si le minerai contient de la blende,
on robttent dans les sixième et septième compartimenta.
Pour les matières de 3 millimètres et au-dessus, dont
on ne peut retirer du minerai marchand, elles sont
envoyces au monte-charge, d'où on les amène dans un
broyeur situé à côté du transporteur. Un trommel d'un
millimètre de perforation fournit une classe de fins qui
se rond directement dans un septième crible, système
Castelnau. Quant aux refus de ce trommel, ils tombent
dans le petit broyeur et rentrent dans la classification
générale.
Les grenailles, mélangées, mais assez riches pour
donner du minerai fini, sont traitées dans un crible
droit, en bois et à deux compartiments du système de
Vialas. Les rejets de ce crible sont également envoyés
au monte-charge.
Le mécanisme de ce monte-charge est constitué par
une vis actionnant une roue à engrenage, sur Varbrede
laquelle se trouve le tambour. Chaque brin du câble
supporte une cage où peuvent être introduits les wa-
gons. La vitesse de remontée ou de descente des cages
no doit pas dépasser vingt centimètres par seconde.
Le mouvement dans un sens ou dans Tautre est
communiqué à la vis par une poulie montée sur le
même axe et qui reçoit son impulsion de deux cour-
roioS) dont Vune directe et l'autre croisée, pouvant Tune
et Tautre être amenées sur la
poulie au moyen d'un embra-
2 yage. Quand elles n'actionnenl
pas la poulie en question, elles
passent sur des poulies folles
2; et p\
Lorsque Ton traite du mine-
rai de Malons, tous les rejets
921
des cribles au-dessus de 3 millimètres sont rebroyés.
Les rejets des cribles lins partent, entraînés par les
eaux, dans des bassins de dépôt. Le premier de ces
bassins de dépôt ofiro une disposition particulière per-
mettant la séparation des sables grossiers et des sa-
bles fins, qui retiennent toujours des schlamms. Comme
on peut le voir sur les Fig. 4 et 5, ce bassin est assez
étFoit et, de plus, il est rétréci de façon que, dans la
section P Q, le courant soit encore augmenté.
Un tuyau T amène Teau sous pression dans la lance I
qui débouche dans l'entonnoir M placé dans la sec-
tion P Q et qui forme l'orifice du tuyau L d'évacuation.
Lorsque Ton donne l'eau dans la lance I, cette eau,
s'engouiTrant dans Tentonnoir M, forme un courant qui
entraine les sables situés autour de M. En donnant plus
ou moins d'eau^ on évacue plus ou moins de sables.
Il se forme alors à la surface un entonnoir dans la
surface du sable. Les matières fines passent au-dessus
de l'entonnoir et sont entraînées par le courant dans les
bassins de dépôt suivants. Les sables grossiers des-
cendent dans le fond de l'entonnoir, où ils sont immé-
diatement recouverts par d'autres, et toute cette couche
de sable descend peu à peu jusqu'à Torifice M, par où
les grains sortent.
Si quelques cribles se trouvent déréglés, on recueille
les matières riches au commencement du bassin, où
elles se trouvent lavées par le courant.
Cet appareil, qui sépare les sables des schlamms et
de plus évacue les sables, est donc un classeur qui
opère sur deux ou trois tonnes à l'heure, et sur plus,
si on le désire. Il ne fonctionnait, le 6 juillet 1890, que
depuis 15 jours environ, mais donnait de très bons
résultats.
Les eaux circulent, après cette séparation, dans des
bassins de dépôt. Les schlamms que Ton en retire sont
34« ÀNNiK. 59
traités sur la table des fines, système Castelnau* Rc*
montés, à Taide d'une chaîne à godets, dans un pa-
touillet, ils passent ensuite dans un tromrael destiné a
écarter les grains qui auraient pu échapper au classe-
ment^ et arrivent sur la table des fines au moyen d*un
classeur destiné à écarter Teau en excès.
Cet appareil (Pl, VI, FiG* 6 et 7} se compose
d'une grande loile sans fin, en caoutchouc, de 15
mètres environ de développement. Elle est inclinée
dans le sens de sa largeur de 28 p. */o environ
sur l'horizon. A ses deux extrémités, elle passe sur
deux rouleaux de 0'",6U de diamètre, dont l'un reçoit
un mouvement produisant à la jante ou communiquant
à la toile une vitesse de 20 centimètres par seconde.
L Cette toile est soutenue, dans son trajet supérieur, par
' vingt-six rouleaux et, dans son trajet inférieur, par cinq
rouleaux. Des galets la pressent contre ces rouleaux.
Afin de retenir dans sa position cotte toile qui pourrait
glisser suivant la pente, une bande de caoutchouc,
cousue sous la toile tout le long du bord supérieur,
pénètre dans deux rainures pratiquées sur les deux
rouleaux extrêmes; de plus, la paroi inférieure de cette
bande porte contre les parois supérieures (suivant la
section normale à Taxe) des rouleaux. Des tuyaux don-
nent l'eau sous forme de petits jets sur cette toile, en-
traînant les matières légères qui viennent tomber dans
un chenal disposé suivant le bord inférieur de la table.
Dans la première portion du chenal, on recueille des
matières stériles ; dans la seconde, des mixtes ; et,
enfin, dans la troisième, du minerai fini qui est balayé
sur la table par un Jet d'eau un peu plus fort. Le
chenal est donc divisé en trois compartiments d'où les
matières s'écoulent par des tuyaux et des conduits, soit
daos de petits bassins de dépôt pour le minerai fini et
les mixtes, soit à la rivière pour les stériles.
^^^H^ 923 I
Cette table passe de grandes quantités de matières;
elle peut traiter une tonne à l'heure.
Il est à remarquer que la galène paraît présenter
une certaine adhérence pour le caoutchouc, qui favorise
beaucoup le lavage.
La teneur du minerai fini, que Ton obtient en traitant
des schlamms à 6 p. 7o environ, varie autour de 52
p. 7o. Quant aux teneurs des autres caté^ories^ elles
sont variables suivant la nature des terres traitées et
aussi la quantité lavée.
Nous avons passé en revue les différentes opérations
que subit le minerai ; le traitement Tamène à une teneur
de 55 à 58 p. 7o ^^^ plomb.
Avant de terminer, nous dirons un mot sur le per-
sonnel nécessaire.
Actuellement, on passe 40 tonnes environ de minerai
brut. Le personnel, tant hommes que femmes et
enfants, est de 44; chaque ouvrier peut donc être consi-
déré comme contribuant au passage ou traitement d*une
tonne. La journée moyenne est de 2 fr. 30 environ, ce
qui donne le coût de la main-d'œuvre pour le lavage
d'une tonne de minerai brut.
Comme Ton voit, d'après ce qui précède, rexploita-
tion actuelle n'est encore que peu de chose. Deux
laveries, situées Tune à la Rouviërej l'autre à Thines.
ne sont encore que projetées. Ces laveries ayant l'ou-
tillage nécessaire, les mines étant aménagées en consé-
quence, la production du minerai marchand (trié et lavé)
pourrait atteindra 30 à 40 tonnes journellement, ce
qui, comme nous le disions en commençant, classerait
cette exploitation aux premiers rangs des mines mé-
talliques françaises.
Vilkfort, 20 juillet 18130.
925
IVOTE3
SUBLI
CONGRES DES ACCIDENTS DU TRAVAIL
Par M. P. MORTIER,
ingénieur-mécanicien des Mines de Roche-la-Molière et Firminy.
Le Congrès des accidents du travail s'est réuni à
Paris du 9 au 14 juillet 1889, sous la présidence de
M. Linder.
Dès la séance d'ouverture, les membres se sont divi-
sés en trois sections :
La section technique, dont les travaux font l'objet
exclusif de cette note ;
La section de statistique et d'administration ;
La section économique et d'administration.
Les comptes- rendus des séances, réunis et publiés
par M. Ed. Gruner, secrétaire général du Congrès,
embrassent trois parties distinctes :
Les rapports spéciaux présentés au Comité d'organi-
sation ou lus en séance ;
Les discussions engagées à l'occasion de ces rapports ;
Les visites à l'Exposition.
926
PREMIÈRE PARTIE
RAPPORTS SOUMIS AU CONGRÈS
Aperçu général sur les Dispositifs teohntquii^
propres i prévenir les aooidents du traviil,
par M. Alfred Toqué^ ingénieur au Corps dei
Mines.
M. Toqué a donné pour base à son travail un certain
nombre de publications :
Au premier rang, la collection des dispositions et
appareils destinés à provenir les accidents de fabriquei-
ouvrago rédigé par l'Association de Mulhouse.
En second lieu, plusieurs études techniques entr<
prises par l'Association Rouennaise, rAssociation des
Industriels de France et Tlmprimerie Chaix,
GÉNÉRATEUH3 A VAPEUR
Les réglementations administratives sont très
plètes et suirisamment elTicacespour ce genre d'il
lations.
On peut citer comme dispositions accessoires : les
soupapes de sûreté insurchargeahles ou incalables qui
dénoncent tout essai de fraude par une sonnerie ; lea
tubes do niveau d'eau pourvus d'une enveloppe protec-
trice et d*un système automatique d'obturation en cas
de rupture.
MOTEURS A VAPEUR 1
Pour la protection des machines, la loi est impuissante '
et rinitiative privée doit tout faire.
M. Toqué cite quelques dispositions ou précautions
très importantes : ^M
Locaux indépendants, fermés et seulement accessibles
aux mécaniciens ;
927
Signaux annonçant à Tatelier la mise en marche du
moteur ;
Entourage des organes dangereux, barrières et garde-
fou prévenant les chutes à travers les ouvertures du
plancher ;
Graissage automatique ;
Leviers et pignons spéciaux actionnant le volant pour
la mise en marche ;
Ouverture des robinets de purge après l'arrêt du mo-
teur pour empêcher tout départ intempestif ;
Frein de sûreté sur le volant.
MOTEURS Â GAZ
Bien que le danger soit moindre que pour les ma-
chines à vapeur, les mêmes précautions doivent être
prises.
MOTEURS HYDRAULIQUES
Les parties dangereuses seront habillées et les vannes
maintenues en bon état. Un frein ou toute autre dispo-
sition empêchera la roue de tourner sous l'action des
fuites d^eau filtrant à travers les vannes.
MOTEURS ÉLECTRIQUES
L'Administration est largement intervenue en cette
matière par la loi du 15 mai 1888.
La police des théâtres a également édicté des mesures
de précautions très minutieuses.
On pourrait y ajouter les prescriptions publiées à
titre de conseil par le Syndicat professionnel des indus-
tries électriques.
TRANSMISSIONS
Le maniement des courroies est une cause fréquente
d'accidents. La courroie, tombée de la poulie sur Tar-
bre, s'y accroche^ s'y enroule et entraîne l'ouvrier qui
la tient en main.
Plusieurs dispositifs sont à recommander pour c^ljH
manœuvre* ^^M
Perche â crochet. — C*est une simple barre de bdifl
dont l'extrémité est en fer. Près du bout vient se grefMfl
un piton horizontal qui sert à supporter la courroiM
La barre doit être forte, légère et assez longue pouA
être appuyée fortement sur le côté du corps, 1
Porte'Cour7*oie. — L'appareil se compose d'un crtB
chet fixe qui pénètre légèrement sous la jante de W
poulie et empêche la courroie de tomber sur larbre. I
Le porte-courroie Biedermann comprend cinq crocheUj
semblables fixés sur une cornière cintrée. ■
Moiite-courroie. — Quand la manœuvre des perchtfl
est impossible, il faut recourir aux monte-courroie. ■
Le plus connu de tous, rapparei! Baudoin, est tfl
secteur qui peut tourner autour do l'arbre quand on le
soulève avec un crochet, La courroie obéit à deux mou-
vements; elle s'arrondit pour épouser la forme delà
poulie, glisse longitudinalement sur la jante qui len*
traîne et abandonne le secteur qui retombe à sa positioflj
première, ^
Le monte-courroie doit tourner, non sur l'arbre qui
peut l'entraîner, mais sur une douille annulaire fixe
faisant corps avec le palier :
Cette excellente précaution pourrait s'étendre àtoutûs
les poulies folles. ■
AJTêtde la transmission, — Dans les établissements
où la force est transmise à plusieurs étages, il est utile
de pouvoir débrayer cbaquc transmission partielle.
Les débrayatres à friction paraissent préférables, mais
il faut s'assurer que la force de frottement cesse d'agir
dès que le mécanisme du débrayage a fonctionné.
Précautions accessoires. — On doit conseiller les
mesures suivantes ;
929
Couverture des arbres accessibles et principalement
des arbres verticaux ;
Suppression des costumes flottants, des clavettes en
relief, des têtes de boulons saillantes dans les manchons
d'assemblage, des vis de serrage dépassant les colliers
d'arrêt.
A cet égard les poulies pleines en deux pièces, les
manchons Rouleaux, à plateau, à frotte, etc., sont par-
ticulièrement recommandables ,
I MONTE-CHARGES
Ces appareils, très répandus dans les fabriques, occa-
lonncnt des accidents nombreux et graves. Chaque
partie du mécanisme peut être mise en défaut.
1° Le freuiL — On a comme système moteur, soit un
treuil, soit une poulie actionnée par la transmission.
Dans ce cas lo passage de la courroie motrice sur la
poulie folle n'ofïre aucune garantie d'arrêt et la charge
peut redescendre à toute vitesse ; le frein Megy ou tout
autre dispositif complétera l'installation.
Souvent aussi lo monte-charges doit vaincre un effort
dans les deux sens de marche ; il faut alors une poulie
folle et deux poulies fixes tournant en sens contraire.
La commande par engrenages complique le monte-
charges et rend la marche moins sûre ; la commande
par vis sans fie et roue hélicoïdale convient seulement
aux allures lentes, mais présente tous les caractères
d'un frein.
2^ Cordes et chaînes. — Les câbles sont élastiques,
mais un peu raicles; les chaînes sont fortes^ mais trop
inextensibles. Les doux systèmes peuvent être avanta-
geusement combinés entre eux et avec les ressorts.
r 3* Cage et couloirs. — Los cages doivent être munies
de couvercles et les recettes fermées par des portes
HAtutomatiquos.
L
9S0
Dans un modèle romarquable qui figure à l'Expositioû
de Berlin, les cag:cs entraînent avec elles un storî»
languette continu qui les relie par le haut et par le bas.
4* Parachutes. — Le volume publié par rAssociatiofl
de Mulhouse décrit un grand nombre de ces appareiK
empruntés pour la plupart à Findustrie des mines.
EXPLOITATION DES MINES
Dans cette industrie, la question de sécurité prime
toute autre considération et le Congrès des accidente
aurait trouvé là un vaste champ d'études; mais la plu-
part des sujets intéressants, les lampes, les explosifs,
les applications de rélcctricîté, la circulation du per*
sonnel, figuraient h Tordre du jour d'un autre Cor,--n ■
plus compétent, celui des mines et de la métalluririe
Toutes ces questions, qui pouvaient donner lieu à uo
double emploi, ont dû être réservées.
MACHINES A TRAVAILLER LE BOIS
Scies circulaires, — Les tables complètes, simple-
ment fendues pour lo passage de la lame, les couvre-
soie peu volumineux, mais solidement fixés, les couteaux
diviseurs, etc., préviendraient tous les accidente
contact ou par projection.
Scies à ruban, — On munira les scies de fourreaux
à charnières dans les parties inactives; l'usage deçà
appareils^ presque inoffensifs ne saurait être trop géné-
ralisé.
Raboteuses* — Les boîs de faibles dimensions seroat
engagés sous Toutil avec un poussoir.
Des tôles ou planchettes de sûreté masqueront !fl
plus possible les couteaux.
ATELIERS DE CONSTRUCTION
Perceuses. — Quand l'avancement de Toutil se U
'aîfl
L
^
931
à la main par la rotation d'un volant, l'ouvrier, qui ne
perd pas de vue la pièce en travail, peut engager sa
main dans les pignons coniques.
Un couvre-engrenage à charnières s'impose.
RabotexÀses. — Il doit toujours subsister entre le
plateau mobile et le mur un espace suffisant pour le
passage d'un homme.
Poinçonneuses. — On enveloppera les volants.
Grues. — La charge maxima sera inscrite en carac-
tères apparents.
Meules. — Les petits appareils seront munis d'une
capote réglable, tangente à la roue et servant d'appui
à la main, du côté où la roue monte.
L'emploi des masques ou des lunettes résistantes
devrait être général.
Les associations de Mulhouse et des industriels de
France ont publié des notices très complètes sur l'ins-
tallation des grandes meules.
INDUSTRIE DU PAPIER
Les cylindres des hache -paille et les tambours
sécheurs de\Tont s'arrêter immédiatement ou tourner
en sens contraire par l'action d'une pédalo ou d'un
levier; le papier sera guidé automatiquement à son
entrée dans les cylindres.
IMPRIMERIE
Cette industrie, très intéressante, s'écarte un peu de
notre cadre.
La Maison Ohaix a décrit ses propres installations
dans une brochure que chacun pourra consulter.
FILATURE
La plupart des appareils de sûreté relatifs à cette
932
industrie 8ont appliqués par la Société alsacienne de^
construction et figuraient à la Galerie des Machines,
TISSAGE
Tous les engrenages des bobinoirs, eannetières et
lourdis&oirs doivent être couverts et les métiers pourvtis
de pare-navettes.
TEINTURE
Les hydro- extracteurs ou essoreuses seront chargea
rès également et la charge maintenue par un cou-
vercle.
Un frein à bande pemaettra l'arrêt presque instantané.
Rapport sur TExposition générale allemande pour
la protection contre les accidents du travail,
Berlin 1863^ par m. Emile Mûller, professeur à
TEcole centrale y et M. Mamy, inspecteur de
TAssociation des Industriels de France.
Sur bien des points» ce travail fait double emploi
avec le précédent. Nous en détacherons seulement la
classification adoptée par les organisateurs de l'Expo-
sition et quelques dispositifs non cités par M. Toqué.
tes I
DIVISION A
Urirmnes, Appuïeilt et I^lspoftitloni d^iin înièrcî g*^mê
Groupes l et 2. — Proteclioii des parties de mac/iine»
en mouvemenL
Citons plusieurs dispositifs nouveaux :
La « perche h courroie Triumph >y, dans laquelle le
montant en bois se termine par un arc métallique fixe;
un arc mobile, qui porte à son extrémité le doigt en fer,
coulisse dans le premier et guide la courroie.
Le «c système Fritz-Deumel » pour Tarrét instantané
du moteur; Tarrêt s'opère non seulement quand on
agit à distance sur un bouton électrique, mais enrore
933
lorsqu'un objet étranger, un vêtement par exemple,
vient à être saisi par l'arbre.
Groupe 3. — Appareils élévateurs.
— 4. — Moteurs.
— 5. — Chaudières et autres appareils kpres^
sion.
— 6. — Matériel à incendie, extincteurs.
— 7. — Eclairage,
Un concours de lampes de sûreté était ouvert à
TExposition.
La « lampe électrique Pitkins », couronnée par le
Jury, est alimentée par des accumulateurs et fournit
pendant douze heures un éclairage de deux bougies.
Groupe 8. — Hygiène industrielle, poussières et
gaz dangereux.
De nombreux collecteurs de poussières figurent à
l'Exposition.
L'air des ateliers, aspiré par un ventilateur, se purifie
au contact de toiles filtrantes, de toiles mouillées,
d'écheveaux de chanvre humide ou dans des chambres
spéciales de repos.
Groupe 9. — Equipement personnel des ouvriers.
L'Exposition montre de nombreux exemples de
costumes sans parties flottantes, de lunettes, de mas-
ques, d'habits en amiante.
Groupe 10. — Soins aux blessés.
DIVISION B
Indasiries particulières.
Groupe 11. — Travail des métaux.
L'une des préoccupations qui s'afïirment à l'Exposi-
tion de Berlin est de protéger les ouvriers contre les
éclats de métal.
934
Pour réaliser co but, on ajuste sur les outils, ciseaui
ou burins, de petits masques en feutre, carton ou loif
métallique. 11 en est de même des outils de tour. Pou
les forges, une bande de toile métallique est fixée ao
chapeau de Touvrier*
Ghoupe 12. — Trsivail du bois,
L'Exposition renferme un grand nombre de cou^
scie et d'appareils protecteurs contre les outils
raboteuses.
Groupe 13< — Industries textiles.
14. — Papier j cuiry imprimerie.
— 15, — Industries alimentaires.
— 16. — Produits chimiques^ cér^amique.
— 17* — Mines et carrières.
— 18. — Constmction des bâtiments,
La plupart des inventeurs ont cherché à rendre plus
simple et plus robuste l'assemblage des madriers qi
entrent dans les échafaudages.
Groupes 19 et 20, — Transports.
On peut citer les systèmes Quensel et Thorwethj
peniiettent d'atteler un wagon en se tenant sur le quai;
le frein restituteur Marneffe, pour les tramways;
frein WesLinghouso ; le frein Brake, par le vide;
frein à air comprimé Carpenter, adopté par les chemi]
de fer allemands, avec une disposition qui permet aux
voyageurs de serrer eux-mêmes les fireins de leur
voiture.
Groupe 2L — Industries agricoles et forestiè
DIVISION C
Groupe 22* — Bibliographie.
I
935
Collection de dispositions et d^appareils destinés
à éviter les acoi dents de fabrique^ publiée par
les soins de M. Engel Gros, président de la
Société de Mulhouse,
Ce bel ouvrage, écrit en trois langues et accompa-
gné de planches nombreuses, a été gracieusement offert
à tous les membres du Congrès.
Il décrit d'une manière concise mais complète la
plupart des appareils que les précédents rapports n'ont
fait qu*elïleurer.
Une analyse, même succinctOj des matières qu'il ren.
ferme dépasserait de beaucoup les limites de cette
note; une sèche énuméralion offrirait d ailleurs peu
d'intérêt et n'ajouterait rien à ce qui a été dit; il vaut
mieux renvoyer à l'ouvrage lui-même les nombreuses
personnes que cette œuvre philanthropique peut inté-
resser. Un certain nombre des dispositifs conseillés
figurent dans les planches annexées à cette note.
Hôte sur l'arrêt rapide des transmissions, par
M. Chareau, Ingénieur, inspeoteur de FAsso-
oiation des Industriels de Franosi pour prévenir
les acoidents.
L'arrêt presque instantané s'obtient :
I^ Par l'arrêt du moteur;
2° Par un débrayage établi à Torigine de la trans-
mission principale.
Arrêt du moteur, — Cet arrêt se réalise, soit par la
suppression de l'arrivée de vapeur, soit par le serrage
d'un frein; autant que possible par les deux moyens
réunis.
Système Emile M aller. — Un frein à sabot, muni
d'un fort contre-poids, est maintenu ouvert par un mé-
L
936
canisme à déclanchement. La manoeuvre
tance au moyen de cordeaux et de poigTiées dissémi-
nées dans rétablissement. Le déclanchement ferme
aussi Farrivée de vapeur.
Système Hamhruch^ de Berlin, — La manœuvre
du frein et la fermeture de Tadmission se produisent
par le jeu d'un piston différentiel. Le moteur fonc*
tionne tant que ce piston reçoit sur Tune de ses facei
la pression d'une masse d*eau emprisonnée dans une
conduite parcourant l'usine, mais il s'arrête dès qu on
laisse échapper cette eau par l'une des soupapes éta-
blies en différents points.
Un défaut d*étanchéité dans la conduite se traduit
immédiatement par Tarrêt de la machine, ce qui est
une précieuse garantie.
Nous pensons que Tair comprimé^ ou mieux l'air
raréfié par un simple aspirateur à jet, remplacerait aran-
tageusement Teau sous pression.
Débrayage automatique. — Les deux tronçons de
Tarbre principal, coupés à dessein, sont clavetés avec
doux manchons : Tun fixe, Tautre susceptible de glisser
sur l'arbre en se rapprochant du premier j les faces en
regard sont munies de dents formant griffes. Le rap*
prochement du manchon mobile est produit par la
réaction d*une rampe hélicoïdale sur un buttoir lixc
qui s*avance ou s'efface à volonté. Le buttoir obéit à la
traction d'un cordeau dans la disposition Maréchal et à
Taction d'un déclanchement électrique dans le système
Chaix.
Rapport de M. C, Walcketiaer^ ingénieur au Corps
des MîneSi sur l'installation des générateurs i
vapeur.
L'auteur a résumé lui-même son important travail i
nous donnerons seulement un extrait de ce résumé
937
IMPORTANCE DE LA QUESTION
Les accidents d'appareils à vapeur sont rares, mais
très graves ; la moitié des personnes atteintes sont
mortellement frappées. Les explosions attribuées au
hasard sont peu nombreuses et les enquêtes accusent
toujours, soit un vice de construction, soit un défaut
d'entretien, soit une imprudence ou une négligence
d'emploi.
CHOIX DES TYPES DES CHAUDIÈRES
Le petit nombre des accidents étudiés ne laisse pas
encore dégager nettement la probabilité d'explosion
par les générateurs à grand volume d'eau et par les
générateurs multitubulaires. Mais comme la sécurité
doit s'étendre à la fois aux chaufTours, aux construc-
tions voisines et aux personnes étrangères, les chau-
dières du second genre paraissent tout indiquées dans
le centre des villes.
CONSTRUCTION
Il faut laisser des jeux de dilatation, soutenir les
faces planes, donner de grands congés aux pièces em-
bouties, soigner les rivures.
Les fonds do bouilleurs doivent être en tôle et non
en fonte.
En cas de rupture, les ouvertures dangereuses lais-
sées ouvertes ou trop faibles laissent bien souvent
passer des bouffées do vapeur.
Ce danger peut être évité par une construction plus
solide.
Dans les types à petits éléments, la circulation d'eau
doit être assurée et la fonte bannie des boites et des
collecteurs.
34< ANNEE. 60
DISPOSITION DES CUAMBRES DE CHAUFFE
Il faut donner à ces chambres toutes les conditiom
do commodité et de salubrité réalisables, et créer des
abris relatifs où le chauffeur puisse se jeter d*un bond.
P APPAREILS DE SÛRETÉ
L'enregistrement automatique des niveaux d'eaû
{nous pourrions ajouter les transmissions à distance do
leurs indications) aurait sans doute les plus heureux
résultats ,
ENTRETIEN^ ET RÉPARATION
U ne ne faut jamais négliger les visites intérieures,
les piquages et nettoyages périodiques.
La multiplication récente des ateliers de construction
et le réemploi de plus on plus fréquent des vieilles
I chaudières sont autant d'entraves à la surveillance.
p ALIMENTATION ET CHAUFFAGE
Le chauffeur en faute doit jeter le feu bas plutôt
que d'alimenter imprudemment-
L'alimentation continue et simultanée de tous les
générateurs d*une batterie est une pratique peu re-
commandable.
Les foyers à circulation méthodique évitent les coups
de foUj et Ton ne saurait trop en vulgariser remploi.
Rapport de M, Mathet, ingénieur en ohef des Mines
de Blanzy^ sur llnfluenoe de Tair comprimi au
point de vue des explosions de grisou.
L'action bienfaîsanto do Tair comprimé se traduit
par deux effets différents ;
1° L'amélioration de V&érage — Les grands appa-
reils de ventilation installés au jour fournissent bien
on bloc la masse d air capable de diluer la venue totale
du grisouj mais il s'agit do la détailler et de la dtstri-
huer aux points de dégagement.
939
Les ventilateurs portatifs, actionnés par Tair com-
primé, et les larges tuyaux métalliques, réalisent par-
faitement cette distribution.
2** La suppression des explosifs, — La perforation
et le bosseyage mécaniques sont d'un usage courant au
puits Sainte-Eugénie, où pas un grain de poudre n'a
été consommé depuis 1872 pour Tabatago du charbon
et même du rocher en veine.
Note de M. Edouard Poillon sur la vérifieation des
oordagesy oftbies et ohaTnes, au ehemin de fer du
Nord.
Chaînes. — Les chaînes des appareils de levage
sont reçues après une traction d'épreuve s'élevant à
14 kil. par millimètre carré.
La diminution du diamètre par usure entraînant la
réforme est la suivante :
De 23 à 20 millimètres pour les grues à pierre
(10.000 kil.);
De 25 à 22 millimètres pour les grues d'atelier
(20.000 kil.) ;
De 18 à 12 millimètres pour les grues à charbon
(1.500 kil.).
Elingues de levage. — La corde doit être en chan-
vre tillé d'Anjou, parfaitement exempt de chènevottes
et autres corps étrangers.
Le peignage doit se faire à la main, bien à cœur,
mais sans reprendre les brins restés sur le peigne.
L'effort de rupture doit s'élever à 12 kil. par millimè-
tre carré do la double section du cordage ; les elingues
sont essayées au double de la charge normale et ne doi-
vent subir aucun changement d'aspect, aucune défor-
mation ni déchirure.
Câbles en fils d'acier. — La charge de rupture doit ^
être égale à 15.300 fois le poids par mètre courant,
avec un allongement de 15 p. 7o'
L'âme est en chanvre.
La 01 doit subir 10 flexions Bur un étau arrondi de
5 millimètres.
Rapport de M. Henry^ directeur d*ètablissements
industriels à Troyes, sur les accidents par intoxi-
cation dans les industries chimiquas.
Intoxication par le sulfure de carbone dans le fnt-
vail du caoutchouc, — Les mains sont afTectées de
tremblements. — L'urine charrie de la graisse et de«
granulations pigmentouses*
Empoisonnement par le mercure. — Paralysie gé*
néralcmeat localisée dans les bras.
Phosphore. — Troubles digestifs et nerveux. —
Névrose de la mâchoire.
Cha^rbon interne des chiffonniers et des ouvrien
de papeterie, — L*infection, souvent mortelle, est due
à un bacille, le Proteus vulgaris.
Charbon des mégissiers, — Mêmes caractères,
Argyrisme des orfèvres. — Le métal pénètre dans
l'organisme à travers les lésions de la peau et se maiii*
feste par des taches d'un bleu mat sur le dos de la
main.
Teinture en 7ioir d'aniline. — L'ouvrier tombe
sans connaissance, le visage violet.
L'absorption d'un contre-poison, tel que le lait, dé^
termine des vomissements complètement noirs.
Gaz d'éclairage. ^ — Ce gaz est non seulement îrres^
pirable, mais toxiquo, quand il pénèti^e brusquement
dans les poumons.
Coliques saturnines. — Elles frappent les fabriques
941
de céruse, de braise chimique (nitrate de plomb) et les
peintres en bâtiment. Elles sont accompagnées d'ané-
mie, de vomissements bilieux et de goutte saturnine.
Nicotine. — Les ouvriers employés daus les manu-
factures de tabac éprouvent une diminution graduelle
de la vue et perdent la perception des couleurs (dalto-
nisme).
Oxygène et air comprimé. — Les effets de la res*
piration habituelle de ces gaz sont pareils à ceux du
tétanos, de Tépilepsie, de la méningite cérébro-spinale
et de l'empoisonnement par l'acide picrique.
Moyens préventifs. — Pouréviter l'intoxication par
les mains, on exigera des ouvriers un état parfaitement
sain de Tépiderme, ou bien on leur imposera l'usage des
gants en caoutchouc.
Pour protéger les voies respiratoires, on déterminera
dans l'atelier une ventilation énergique avec ou sans
pulvérisateur d'eau.
DEUXIEME PARTIE
DISCUSSIONS
AUXQUELLES LA LECTURE DES RAPPORTS SPÉCIAUX
A DONNÉ LIEU
Cette partie des travaux du Congrès, très importante
pour la section économique, s'est trouvée au contraire
fort restreinte au point de vue technique.
D'après M. Harlé, inspecteur du travail des enfants,
les constructeurs hésitent à munir leurs machines d'or-
ganes protecteurs qui grèvent le prix de revient et les
placent dans un état d'infériorité vis-à-vis de leurs con-
currents.
942
Les appareils de sécurité sont placés par les indus*
triels eux-mêmes, quand un accident grave les a fait
juger nécessaircB, Cette négligence regrettable s'observe
principalement en France et surtout pour les machines
agricoles.
M, Roland, ingénieur en chef de rassociation no^
mande des propriétaires d'appareils à vapeur, estime
que les organes des machines à vapeur doivent être
facilement accessibles aux mécaniciens qui les con-
duisent ; Fisolement absolu serait un danger.
M, Délaissement, ancien Inspecteur du travail des
enfants, préconise les protections à claire-voie, le chc
d'ouvriers expérimentés, la publicité donnée aux règl
mcnts, 11 attire Tattention du Congrès sur la fréquem
des accidents dus aux machines agricoles*
M. Etienne, Inspecteur fédéral des Fabriques, con-
seillo la peinture en rouge des organes dangereux
Cette pratique a pris naissance dans les établissements
suisses.
TROISIEME PARTIE
VISITES A I/EXPOSITION
PREMIÈRE VISITE
Esplanade des Invalides.
M, Oheysson, président de la section d'Economie
sociale, avait bien voulu guider ses collègues dans ci
partie de TExposition, plus intéressante au point de
humanitaire qu*au point de vue technique.
Les courbes indiquant la stabilité do la population
ouvrière fixent tout d abord l'attention. Pour les cons-
truire on prend, comme abscisse, le temps de présence
et, comme ordonnée, le nombre d'ouvriers correspon-
dant à chaque degré d'ancienneté.
\
943
Le Congrès 8*est aussi arrêté un instant devant le
tableau d'une institution remarquable : « les Invalides
du travail de Lille ».
Cette œuvre philanthropique, fondée par le produit
d'une cavalcade et par des legs, distribue des secours
à la place des patrons peu fortunés. Â cet appui maté-
riel, s'ajoute souvent une action conciliatrice plus pré
cieuse encore.
DEUXIÈME VISITE
Industrie du gaz, — M. Cornuault, président de la
Société technique de l'industrie des gaz, signale les
lampes à récupération, fermées de toutes parts, pré-
cieuses au triple point de vue de l'économie, de la sé-
curité et de la ventilation.
Les allumoirs électriques, fonctionnant sans pile,
suppriment toutes les chances d'incendie propres à
l'emploi des perches.
Galerie des Machines.
M. Tharreau, ingénieur-inspecteur de l'association
des industries de France, fait remarquer Texeellente
installation des arbres principaux ; tout a été prévu pour
éviter les accidents : manchons à frottes ou à boulons
noyés, poulies en deux pièces sans clavettes, bagues à
têtes de vis noyées, paliers à graisseurs continus,
espacés de 3", 50, diamètre des arbres largement
calculé.
Machine motrice. — On observe que la plupart des
moteurs ont un appareil de mise en marche. Le sys-
tème par engrenages, appliqué par M. Farcot à sa ma-
chine de 1.000 chevaux, donne à cet égard toute sécu-
rité.
Société alsacienne de construction mécanique.
La sécurité du personnel est largement assurée dans
toutes les installations de cette Compagnie.
■■^^^m^ 944 ^^^^^^r
On remarque le monte-courroie Baudoin, placé sur
la transmission g'énérale qui fait 180 tours par rai-J
nute ; la couverture des pignons de rechange aal
moyen des couvercles à charnière en fonte polie, et des!
engrenages au moyen de panneaux métalliques, lesl
fourreaux tiibulaires enveloppant les arbres de cardes,
les couvercles des batteurs à coton condamnés par un
verrou dont le dégagement n'est possible quaprc«^
I arrêt.
Le débrayage électrique des bancs d*étirage offre une J
disposition très ingénieuse. La matière fibreuse nor*
malemont étirée sert d'isolant : quand le ruban s'inter-
rompt ou quand on le coupe à dessein, le courant passe
et la machine s'arrête.
Dans les bancs à brocher, les mouvements diffé-
rentiels sont protégés par une porte à charnière qui n^fl
peut s'ouvrir que si l'embrayage est dans la positiotf^
d'arrêt.
Les chariots de filature sont munis d'un verrou de
sûreté que le rattacheur a soin de mettre quand
pénètre sous le banc et qui empêche le fileur de mettra
inopinément en marche* ^
Les métiers à tisser sont munis de pare-navette^l
simples tringles jumelles qui forment une sorte de
berceau au-dessus du chemin parcouru.
TROISIÈME VISITK
Les Membres de la Section technique visitent
intérêt la machine à papier de M. Darblay, parfaite
point de vue do la sécurité*
Exploitation des mines.
Sous la conduite de MM. Mathet et Durassier, la
Section technique parcourt la belle exposition de«
Sociétés minières, qui ont fait l'objet de rapports plus
étendus dans lo Bulletin de l Indushie minérale.
945
Citons principalement : aux Mines de Blanzy, Taérage
secondaire au moyen de ventilateurs mus par Tair
comprimé, et le filet de sûreté ; aux Mines de Sommor-
rostro, le frein à ailettes ; à Lens, l'arrêt automatique
de la machine d'extraction par l'étranglement du fluide
moteur et la mise en serrage du frein, Tenclanchement
des taquets des signaux, la fermeture de lampes
Dinoirc, la lampe Pieler modifiée ; aux Houillères de
Saint-Etienne, la fermeture magnétique de lampes
imaginée par M. Villiers et Té vite-molettes si ingénieux
du même inventeur.
Associations françaises des propriétaires d'appareils
à vapeur.
Cette exposition collective, où les sources d'accidents
sont pour ainsi dire prises sur le vif, méritait une visite
minutieuse. Les causes de rupture sont très diverses.
Les unes proviennent d*un vice dans la matière première
(tôles pailleuses, aigres, cassantes). Les autres sont
dues à une altération postérieure résultant d'une
mauvaise fabrication (fissures pendant le perçage, le
brochage, le rivetage et l'emboutissage).
D'un autre côté, les communications peuvent être
mal placées ou trop petites, et bien souvent les appareils
de sûreté, mal placés, n'indiquent pas la pression et le
niveau d'eau réels.
Mais la cause la plus fréquente et la plus grave
réside dans le manque de soins pendant le service, les
corrosions extérieures et intérieures, les coups de feu
et les incrustations, dont le seul examen accuse la
négligence des chauffeurs et dont le Musée de l'Asso-
ciation offre mille exemples.
946
"quatrième partie
DESCRIPTION
"1)E QUELQUES DISPOSITIONS TECHNIQUES CITEES DANi
l'ouvrage DE LA SOCIÉTÉ DE MULHOUSE
Pl. vu, Fig, 1. — Mise en marche du volant au
moyen de deux cliquets; l'un des deux peut étrt
Bîmple cliquet de retenue. Le dessin laisse dans k
vague la disposition cinématique propre à leur trans-
mettre le mouvement d'une roue à engrenages, mm
chacun peut y suppléer.
FiG. 2. — Mise en marche du volant par un seul
cliquet à contre-poids.
FiG, 3 et 4. — Monte-coiaroie Herland. — Il se
compose d'une came de remonte tournant constamment
avec Varhre. Quand la courroie est tombée, elle tourne
sur une partie cylindrique. On l'engage sur la c^me
au moyen d'une fourche guide-courroio; de la came
elle passe facilement sur la poulie.
Cotte disposition est dangereuse à cause de la saillie
de la cîime tournante. D'ailleurs elle donne du faux»
rond aux poulies.
FiGt 5 et 6, — Afonfe-courroie Baudoin. — La came
de remonte est une simple plaque qui se relève à la
main. Le passage sur la courroie se fait automatique-
ment, grâce à un pan coupé. La partie qui reçoit II
courroie tombée fait corps avec la plaque mobile
L'ensemble tourne non autour de Tarbre, mais autour
d'une douille faisant corps avec le bâti.
Fifi, 7, — Crochet pour la manœuvre du monte-
courroie Baudoin.
Ijo. 8. — Manchon à f relies,
FiG. 9. — Manchon Kemaud. — Deux vis serrent,
en sens contraire, deux coins en arc de cercle entre la
947
surface intérieure du manchon et la surface extérieure
de Tarbie. Le mouvement lui-même accentue le coinçage.
FiG. 10. — Manchons Cresson. — Le serrage s'obtient
par des languettes venues de fonte avec le manchon,
en faisant avancer vers Tintérieur deux vis coniques.
Pour enlever le manchon, il suffit de desserrer les vis
et d'enfoncer un coin dans l'espace vide entre les lan-
guettes, dans le cas où celles-ci seraient encore adhé-
rentes à l'arbre.
FiG. 11 . — Débrayage de sûreté pour transmissions
principales, débrayages par poulies. — La fourchette
entraîne la courroie sur la poulie folle, par Taction
d'un contre-poids, dès qu'on tire un verrou d'enclan-
chement.
Pl. VIII, FiG. 1. — Bague de sûreté pour joints
universels.
FiG. 2. — Débrayage de sûreté à griffes. — Le dé-
brayage s'effectue par Tosciilation spontanée d'un levier
pendant, lorsqu'on soulève une pièce transversale for-
mant chien d'arrêt.
FiG. 3. — Débrayage à friction, système Dohmen-
l^eblanc. — La disposition est analogue à la précédente,
mais le retour automatique se détermine en écartant
de la vis une portion d'écrou.
Dans les trois dispositifs précédents, le déclanche-
ment s'opère à distance, au moyen d'une corde courant
dans l'atelier et de plusieurs cordelettes pendantes.
FiG. 4, 5 et 6. — Monte-charges à tambour enrou-
leur, système Heller.
La cage est suspendue à trois câbles.
Les deux premiers ne sont que les deux brins d'un
câble unique passant sous un galet d'amarrage fixé à
la cage. Ils s'enroulent, dans le même «"ens, sur un tam-
bour mû par un système de poulies à renversement de
marche.
M
^^^^^^mr 948 ^K^^ m
Le troisième passe sur une poulie de renvoi s\ip^l|
rieure et vient s*attacher à un contre-poids d'équilibre ■
calculé de façon que TeiTort moteur soit le même da;\s I
les deux sens de marche* I
En cas de rupture des deux câbles porteurs, ledbh I
d'équilibre empêcherait la cage de prendre une accélé- I
ration dangereuse*
PiQ* 7. — Monfe-tîhaî'ges hydrRitltque funicukirt,
système Ottis.
La cage est supportée :
1^ Par quatre câbles porteurs, agissant individuel-
lement sur un parachute très sensible. Quand un seul
d*entre eux prend du lâche, la cage s'arrête ;
2"" Par un câble sans fin entraîné dans le mouvement
Il est sans action sur le parachute si\ n'éprouve aucune
résistance, mais un régulateur à boules fait naître la
résistance voulue dès que la vitesse de régime est
dépassée.
Fio. 8* — Frein Siutojnatiqae pour treuils, système
Mégy, Etchevarrin et B&zan, — L*arrêt se produit
automatiquement, par Faction d'un frein à bande fai-
sant corps avec larbre tournant, dès qu'on cesse d'ap*
puyer sur la manivelle. Une cliaine Galle fait rentrci^
vers l'intérieur le frein qui frotte par sa périphérie. ^
Fuî. 9. — Cric de sûreté mitomatique de la Société
alsacienne de construction mécanique. — Le frein est
constitué par un gros écrou à pas allongé, dans lequel
se visse une partie filetée de l'arbre tournant. La friction
se fait par une partie conique, et tant que le mouve^f
ment est uniforme, lécrou, maintenu écarté par un res-
sort, est entraîné librement par la rotation do la vis.
Quand une accélération brusque se déclare dans cette
dernière, l'écrou, très lourd, tend à rester en retard et
par conséquent à se visser ; les parties de friction
viennent alors en contact.
949
NOTE
SUR
LE CONGRÈS DES ACCIDENTS DU TRAVAIL
(Section de Slatislique et de Législation),
Par H. L. MICHEL.
Chef du contentieux de la Société anonyme des Houillères de Saint-Etienne
Le développement donné depuis un grand nombre
d'années à la production industrielle, et la substitution
des forces mécaniques à celles de Thomme, ont consi-
dérablement augmenté les causes d'accidents et, par
conséquent, le nombre annuel des infortunes du tra-
vail.
C'est, en effet, par milliers que Ton compte aujour-
d'hui, dans les grands pays, le nombre annuel des ou-
vriers tués, et par centaines de mille celui des blessés.
La plupart des parlements se sont émus de cette
situation et ont essayé de l'améliorer, soit en édictant
les mesures qui leur paraissaient propres à prévenir une
partie des accidents, soit en cherchant à réparer, autant
que faire se peut, les conséquences de ceux que la
prudence humaine est impuissante à éviter.
Malheureusement, les réglementations déjà édictées
étaient presque toutes plus ou moins imparfaites, et,de
plus, elles manquaient de Tuniformité nécessaire pour
assurer l'égalité des charges entre les industriels des
divers pays.
L'exposition universelle de 1889 a été une occasion
excellente pour comparer les systèmes appliqués dans
les principaux pays et mettre en pleine lumière les
résultats obtenus.
Proiitant de la présence à Paris des persunualiUs
connues pour rintérêt tiu'elles portent aux questions
sociales, le Ministre des Travaux publics constitua un
Comité qui a reçu le nom de Comité d^orgsLnisation
du Congrès des accidenls.
La division du Congrès en trois sections fut décidée
par ce Comité :
La première, désignée sous le nom de Section lech"
nÎQUe, devait examiner les dispositifs techniques pro-
pres à prévenir les accidents.
La seconde, dite Section de Statistique et d'Admu
nislratiorif était chargée, en premier lieU| de faire con-
naître les r/iglementations édictées dans le même but
par les divers gouvernements, ou adoptées par des
associations d'industriels; en second lieu, de donner
une définition précise des accidents ainsi qu'une statis-
tique et un recensement exacts du nombre, de la nature
des causes et des conséquences de ceux-ci.
Enfln, la troisième section, c'est-à-dire la becnon
économique et de législalioiit avait à rechercher sur
quelles bases peuvent être fondées les mesures répa-
ratrices, et par quels moyens on pourrait garantir le
service des indemnités,
L*étude de ces questions a été confiée à d'émiaentes
personnalités et les rapports^ imprimés d'abord en fa»-
cicules isolés, ont été, après le Congrès, réunis en un
seul volume.
Les conclusions de cas rapports ont été ensuite jus-
tifiées par des discussions complètes des faits et des
textes. Le compte-rendu sténographique de ces dis-
cussions a été publié en un second volume qui complète
fœuvre du Congrès.
Enfin, il convient d'ajouter que le Congrès ne s'esl
séparé qu'après avoir décidé la constitution d'une Com*
k
951
mission internationale permanente chargée de pour-
suivre la continuation et l'extension de son œuvre en
réunissant dans une publication spéciale tous les nou-
veaux documents sur la matière, qui paraîtront dans
les divers pays.
En résumé :
Le Congrès international des accidents du travail a
eu à s'occuper do deux sortes de mesures : les mesures
préventives et les mesures réparatrices.
Parmi les mesures prévenoives, les unes étaient
d'ordre technique et les autres d'ordre administratif.
Un des membres les plus actifs de la Société de
VIndustrie minérale, M. Mortier, a fait connaître les
premières en décrivant, avec son talent habituel, les
dispositifs techniques employés pour diminuer le
nombre des accidents qui menacent le travailleur.
Nous essayerons de compléter son œuvre en passant
en revue les mesures d'ordre administratif prises dans
le même but.
Procédant ensuite à l'examen des mesures répara-
trices, nous indiquerons à grands traits d'abord les
diverses législations existant actuellement en matière
d'accidents, puis les nombreux moyens proposés pour
régler à l'avenir les responsabilités encourues.
Enfin, nous signalerons les mesures financières pro-
posées pour garantir le service des indemnités, et, afin
de donner une idée des dépenses qu'entraînerait l'as-
surance contre .les accidents, nous résumerons aussi
exactement que possible les nombreuses statistiques
soumises au Congrès.
952
I
Mesures pré irentl ires.
Parmi ces mesures, les unes ont été prises par le
pouvoir législatif, les autres sont émanées de Tinitiativo
privée.
Il était, en effets tout naturel que les gouvernements
contraignissent les industriels à prendre toutes les pré-
cautions utiles pour sauvegarder la vie des travailleurs^
et les soumissent dans ce but à une surveillance offi*
cielle.
D'autre part, il appartenait à l'initiative privée de
prendre d'olTice les mesures de détail suggérées par
une expérience de chaque jour, et de compléter ainsi
Tœuvre de protection entreprise par les pouvoirs pu-
blics. De nombreux industriels se sont réunis dans ce
but, et, mettant leur expérience en commun, ils ont
imposé à leur personnel une réglementation et une
inspeclion indépendantes de toute attache administra-
tive.
D'éminents rapporteurs ont présenté, dans des mono-
graphies que nous allons successivement analyser, tout
ce que la science et rexpérience ont conçu et applique
dans le but d'assurer la sécurité des ouvriers, et en par-
ticulier celle des femmes et des enfants employés dans
Tindustrie,
La première, écrite par M, Olry, ingénieur en chef
des Mines, concerne la réglementation et rinspection
ofiîcielie des mines, minières, carrières, chemins de fer
et appareils à vapeur.
Prenant à notre tour séparément chacune de ces in-
dustries, nous passerons successivement en revue les
dispositions législatives ou réglementaires édictées
dans chaque pays.
■
953
MINES, MINIERES, CARRIERES
France. — En France, les mines, minières et car-
rières sont régies par la loi fondamentale du 21 avril
1810, complétée ou modifiée par celles des 27 avril
1838, 17 juin 1840, 9 mai 1866 et 27 juillet 1880.
Aux termes du titre V de cette loi, l'Administration a
le droit d'intervenir : 1° dans l'intérêt de la conservation
de la mine, entendue dans le double sens d'une exploi-
tation rationnelle du gîte et de la satisfaction des be-
soins des consommateurs ; 2^ de la protection de la
surface ; 3** de la sûreté du personnel employé dans
les travaux.
La surveillance de l'Administration, on ce qui con-
cerne ce dernier point, le seul dont nous voulions nous
occuper ici, est étendue et assurée par plusieurs or-
donnances et décrets, notamment par celui du 3 janvier
1813.
Aux termes des prescriptions en vigueur, les conces-
sionnaires de mines ne peuvent ouvrir do nouveaux
travaux, sans en avoir préalablement obtenu l'autori-
sation. Ces travaux demeurent soumis à la surveil-
lance incessante de l'Administration, qui non seule-
ment peut, mais doit même, en ordonner la suspen-
sion ou l'abandon si, à un moment quelconque, ils de-
viennent dangereux pour le personnel de la mine.
En cas de péril imminent, l'ingénieur des mines peut
même faire, sous sa responsabilité, toutes les réquisi-
tions nécessaires aux autorités locales.
Un accident grave survient-il à un ou plusieurs ou-
vriers ? L'exploitant doit immédiatement en aviser le
maire de la commune, ainsi que l'ingénieur des mines,
afin que les mesures convenables pour parer au danger
soient prises par qui de droit. Un procès-verbal relatant
34« ANNÉE. "*
i
954
les causes do l'accident est eu outre dres&é par lia»
géïiieur des mines ou le conducteur des mines, et
transmis ensuite au Préfet et au Procureur de la Ré-
publique.
Les contraventions aux lois et règlements sur Ici
mines, minières et carrières, sont passibles de peines
do simple police ou de peines correclionnelles, sans
préjudice de Tapplication des peines de droit commun
en cas d'homicide ou do blessures par imprudence.
Les dispositions de police relatives à Texploitation
des mines s*appUquent également aux minières et aux
tourbières. Il en est de même pour les carrières sou-
terraines. Quant aux carrières à ciel ouvert, elles sont
simplement soumises, en principe, à la surveillance du
mairo et des autorités locales.
Signalons enfin, en passant et sans la commenterja
loi récente sur les délégués mineurs. L'application rjui
va en être faite dira si cette loi répond aux besoins et
donne les résultats que l'on en attend. ^J
Allemagne, — Au point de vue de la sûreté des ou-
vrier.s, le domaine de la police des mines se trouvo
être, en Prusse, a peu près ce qull est en Franco» La
législation des mines y est constituée par une loi du
24 juin 1865. Cette loi a été rendue applicable, avec
quelques modifications de détail, aux provinces quel»
Prusse s'e.st annexées à la suite de la guerre de 1866^
et elle a plus tard servi de type aux législations de 1&
plupart des Etats dont la réunion constitue aujourd'hui
le nouvel empire d*Allemagne.
Autriche. — Aux termes des dispositions de la loi
eu vigueur dans ce pays, celle du 23 mai 1854, Tex-
ploitation des mines est également soamiso à une sur-
veillance do police dont le but principal est d'assurer
la sécurité du personnel employé dans les travaux
L*autorîté mÎTiîère y a seulement le droit d'agir sur les
exploitants par voie de dispositions réglementaires ou
individuelles, et d'exécuter, s*il y a lieu, d'ofllce et à
leurs frais, les travaux qu'elle a prescrits, mais encore
celui d'infliger directement des amendes. Celte au-
torité doit être immédiatement prévenue par Vexploi-
tant de tous les dangers menaçant la sécurité des per-
sonnes, afin qu^elle prenne les mesures nécessaires,
mais il n y a pas d'enquête spéciale destinée à Fauto-
rite judiciaire, laquelle intervient directement, comme
elle croit devoir le faire.
Belgique. — La loi franc^aise du 21 avril 1810 et les
décrets qui l'ont accompagnée ont été appliqués à la
Belgique dès leur promulgation, ce pays faisant alors
partie de la France; cependant deux lois ont modifié
sur quelques points la législation primitive, mais sans
toucher à l'organisation do la surveillance.
Il convient, cependant, do citer le règlement gé-
néral du 28 avril 1884 pour la police des travaux de
mine, car o^ost certainement le plus complet qui ait
jamais été rendu en pareille matière dans n'importe
quel pays. liCs dispositions spéciales qull contient
dans le but de prévenir les accidents, ou en cas
d'accidents survenus, ont, du reste, une grande ana-
logie avec celles qui sont appliquées en France.
Espagne. — Le décret qui a organisé dans ce pays
VAdministration des mines, et qui lui a donné, en ce
qui concerne la sûreté des ouvxiers, des pouvoirs à peu
près aussi étendus que ceux dont nous venons de
parler , a omis d'indiquer quels sont les pouvoirs
légaux des gouverneurs auxquels doivent être transmis
les procès -verbaux des ingénieurs. Dans ces condi-
tions, dit M. Olry, la liberté de l'exploitant est restée,
en pratique, à peu près illimitée, sous la réserve tou-
956
tefois que les tribunaux de droit commun peuvent, i
cas d*accident, exercer des poursuites judiciaires.
Grande-Bretagne. — Les lois du 10 août 1872 et
16 sq)tombre 1887, applicables : la i*** à toutes
mines et la 2* spécialement aux houillères, réglemen-
tent le travail des femmes, des enfants et desjetmei
g-ens et assujettissent Texploîtant à une longue série de
prescriptions de police technique constituant un véri-
table rcg^lement d'exploitation générale, à quoi il (aut
ajouter le droit d'inspection de la mine, au moins une
fois par mois» par deux ouvriers délégués par leuw
camarades, et à leurs frais, droit dont les ouvriers des
mines ont, paraît-il, rarement fait usage. Les exploi-
tants sont en outre soumis au contrôle d'inspecteurs
royaux qui peuvent provoquer contre eux, le cas
échéant, dos poursuites judiciaires, mais avec Tauto*
risation ministérielle. En cas de désaccord entre liofi-
pecteur et l'exploitant, il est procédé par voie d'ar-
bitrage.
Les accidents ayant entraîné mort d'homme font
Tobjet d'une enquête publique devant le coroner^ et un
jury se prononce sur leur cause présumée* Le ministre
peut, de son côté, charger une Commission d enquête
de rechercher les causes de ces accidents
L^action administrative a pour sanction des poui^
suites contre les délinquants, pour infraction à la loij
ou aux règlements particuliers,
Grèce et Italie. — La surveillance administrative de»'
mines s'exercoj dans ces pays, parles mêmes moyens
qu'en France.
Grand-Duché de Luxembourg et Pays-Bas, — U
législation française y est encore en vigueur, légère-
ment modifiée par des lois ultérieures.
957
Portugal^ Suède, Norwège. — Dans ces pays, comme
dans les précédents, T Administration exerce un pou-
voir de police sur les exploitations pour assurer la
sécurité du personnel qui y est occupé.
Russie. — Les mines y sont soumises à la surveil-
lance de l'Administration, mais à un point d^ vue
plutôt fiscal que technique.
Turquie. — La législation minérale turque consiste
en un règlement du 3 avril 1869, inspiré, dans plusieurs
de ses parties, de la législation française. Les carrières
ne sont pas soumises à cette loi.
Dans son remarquable rapport, M. Olry passe aussi
en revue les législations houillères de la République
Argentine, du Brésil , du Chili , des Etats-Unis de
l'Amérique du Nord, du Japon, du Mexique, du Pérou,
de rUruguay et du Venezuela; mais comme, au point
de vue qui nous occupe, ces législations diffèrent peu
de celles que nous avons citées, nous nous abstiendrons
d'en parler.
CHEMINS DE FER
France. — L'exploitation des chemins de fer concé-
dés et du réseau de l'Etat est soumise à un service
de contrôle organisé par une ordonnance du 15 no-
vembre 1846.
Des mesures ayant pour but do prévenir les ac-
cidents ont été prescrites par un grand nombre de
décrets, arrêtés et circulaires, sans préjudice des règle-
ments spéciaux des Compagnies, qui doivent être
soumis à l'approbation ministérielle.
Les accidents sont constatés par les commissaires de
surveillance administrative ou par les ingénieurs du
contrôle, suivant qu'il s'agit d'accidents ayant simple-
ment entraîné mort d'homme ou des blessures, ou bien
d'accidents de trains.
^^^■^^^^ 958 ^HB^MHHH
Les peines à infliger en matière d*acci(lont.s sont
définies par la loi du 15 juillet 1845 qui prévoit égale*
ment la répression dos contraventions aux règlements
sur la police des chemins de fer , ainsi qu*aux déci-
sions et arrêtés pris pour leur exécution.
AUemagnê, — Les chemins de fer de TEtat ne sont
contrôlés ni en Prusse, ni en Bavière. Des commis-
saires royaux sont chargés do la surveillance des ré-
seaux concédés, qui sont relativement peu importants.
En Saxe, certains fonctionnaires du ministère des
finances font des tournées sur les lignes de TEtat;
leurs observations sont transmises à la direction géné-
rale; mais, à cela près, il n'y a pas de contrôle sur ce
réseau.
Autriche'Ho7igrie. — Il y existe un service des
contrôles charg*3 de veillera Texécution des règlements
et d*amener la punition des coupables,
Les agents du contrôle peuvent en outre infliger des
avertissements ou des réprimandes aux agents dee
Compagnies autres que les directeurs et membres de»
Comités de direction. Des blâmes, des amendes. la
suspension et même Texclusion du service, peuvent
pareillement être prononcés par eux à l'égard des
agents des lignes de TEtat,
Belgique, — Il n'y existe aucun contrôle proprement
dit du réseau de TEtat. La surveillance des chemins de
fer concédés est exercée par des ingénieurs des pont^j
et chaussées. ^f
L*actîon du contrôle est peu étendue ; les enquêtes
en cas d'accidents ont un caractère exclusivement ad-
rainistratif. Les rapports sont adressés au Ministre
des Travaux publics, et ce dernier ne les transmet au
parquet, à titre de renseignement, que s'il le juge
convenable.
959
Espagne^ Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas. —
Le contrôle existe dans chacun do ces pays, mais il y
est exercé par des autorités diflérentes.
APPAREILS A VAPEUR
L*installation des générateurs et récipients à vapeur
est soumise à différentes conditions telles qu'autorisa-
tion préalable , aménagements particuliers, épreuves
hydrauliques, visites périodiques, etc.
Ces conditions varient suivant les pays.
En France, les appareils à vapeur placés sur terre
sont actuellement régis par un décret en date du
30 avril 1880. Aux termes de ce décret, les chaudières
peuvent être établies sur simple déclaration ; mais
la circulation des locomotives doit être préalablement
l'objet d'une autorisation administrative.
La surveillance des appareils à vapeur est confiée
aux ingénieurs des mines, et quelquefois à des asso-
ciations de propriétaires d*appareils à vapeur agréés
par le Ministre. En cas d'accident, le chef de l'éta-
blissement doit prévenir Tadministration qui dresse un
ou deux rapports suivant les circonstances. S'il y a eu
explosion, les constructions ne doivent pas être ré-
parées avant la constatation de Tétat des lieux par
l'ingénieur des mines.
Les chaudières des bateaux à vapeur sont soumises
à un décret du 9 avril 1883, analogue à celui du
30 avril 1880. Un permis de navigation est délivré par
le préfet, sur un avis d'une Commission de surveil-
lance.
Celle-ci est tenue de visiter les appareils à vapeur
au moins une fois par an, et c'est elle qui dresse les
procès-verbaux d'accidents.
Les contraventions aux lois et règlements sur la
matière sont réprimoes par une loi spéciale en dal^ «lu <
21 juillet 1856 et par le Code pénal.
Dans les autres pays, les conditions d'établissement
des chaudières et récipients à vapeur diffèrent plus on
moins complètement. Par exemple, en Allemagne, ea
Autriche, en Belgique et dans les Pay.s-Bas» Téta*
blisscment sur terre des appareils à vapeur doit êtrf
précédé d'une autorisation administrative, 1
Dans d'autres pays, cet établissement est alK-solumenj
libre. Ainsi, en Espagne, il n'existe pas de législation
générale sur les appareils à vapeur, les locomotive!
seules sont placées sous la surveillance du Gouvemd
ment. En Angleterre, il n'existe point non plus de
règlement concornant les chaudières établies sur terre^j
Par contre, celles qui appartiennent aux chemins
fer et aux mines sont assujetties à certaines fonnalit
et les chaudières des bateaux à vapeur sont, de leur
côté, soumises à une réglementation fort minutieusi
La situation est à pou près la mémo en Italie. L(
chaiulières industrielles y jouissent, en effet, d'uj
liberté complète, sauf on Toscane, en Lombardie et
Vénétie, Il n'y a de réglementation que pour les chau
dières employées dans les chemins de fer et dans Is
navigation.
En Suède et on Norwège, liberté complète est laiss(
aux industriolr^ pour la construclljn, Tinstallatiou et
Tusage des chaudières à vapeur autres que celles d
bateaux à vapeur affectés au service des voyage u
mais les chaudières des bateaux à vapeur sont soumi
à l'épreuve, à rinspection et à certaines conditions
d'aménagement.
En Suisse, il n'existe pas de réglementation parti*
culière dans la plupart des cantons. Dans d'autres, une
autorisation préalable est indispensable et des experts
sont chargés de l'inspection des appareils.
4
?ur
1
M'
1
et
3
Enfin, dans im certain nombre des Etats de T Amé-
rique du Nord, il n'existe aucune réglementation pour
les appareils à vapeur. Les chaudières servant à la
navigation y sont au contraire soumises à une surveil-
lance rigoureuse.
Ajoutons qu'en Allemagne, en Autriche, en Belgique,
dans lo Danemark et dans les Pays-Bas. les appareils
à vapeur de toute nature sont placés sous la surveillance
de rAdmiïiistiation, et que les contraventions aux lois
et règlements sur la matière y sont généralement pour-
suivies.
Ainsi que le fait remarquer M. Olry, on se trouve
donc en présence de trois grands systèmes : celui de
la liberté complète; celui dans lequel, la construction
étant libre, ^installation est astreinte à des conditions
d'emplacement déterminé, et Temploi, à diverses pres-
criptions ; celui, enfin, qui, sans préjudice de ces
mesures, édicté, pour la construction des appareils,
des règles d'une minutie extrême, allant presque jusqu a
fixer les dimensions du dernier rivet, jusqu'à contrôler
la résistance du plus petit morceau de tôle.
RÉGLEMENTATION ET INSPECTION OFFICIELLE DU TRAVAIL
DES FEMMES ET DES ENFANTS
DANS LES MANUFACTURES DES DIVERS PAYS.
Toutes les législations se sontiiréoccupées de protéger
le travail des femmes et des enfants et de soustraire
aux accidents ces imprudentes victimes.
Des règlements ont été édictés : les uns pour imposer
les meilleurs systèmes de garantie contre les trans*
missions, les engrenages, les courroies et autres méca*
nismes; les autres pour fixer soit le maximum do durée
de la journée de travail ou prescrire les mesures
hygiéniques destinées à sauvegarder la santé et la vie
962
den ouvriers, La difficulté est d*assurer rexécuiion de
oes règlements,
L*appIication n'en devient réellement eflîcace que
lorsque la surveillance est confiée à des inspecteur!
spéciaux pourvus de la compétence technique ; c'est
ce que toutes les nations ont compris, et ce qui résulté
de rensemble de tous les systèmes d*inspection oflicielle
adoptés dans les divers pays et étudiés par M. Laporte»
inspecteur divisionnaire du travail dans Tindustrie.
En Angleterre, le système des inspections gratuite^i
avait d'abord prévalu; mais en face de T inefficacité de
cette organisation I tout un service d'inspecteurs salariéfl
a été organisé. En Allemagne, les inspecteurs relèvent
do chaque Etat. La loi autrichienne a également créé
un corps d'inspecteurs dépendant du Ministre du
Commerce et de Flntérieur. Ces inspecteurs prêtent un
serment professionnel et ont. à tout moment, entrée
libre dans les ateliers; mais ils sont obligés de garder
le secret le plus absolu sur les procédés de fabricatioiu
Au Canada, les inspecteurs relèvent du département
Tagriculture. En Australie, la surveillance est exen
par le Comité central de la santé publique. Aux Etal
UniSj le système varie dans les divers Etats ; Tinspec^
tîon est confiée» tantôt à Tingénieur des mines, tantôt!
des ingénieurs spéciaux. Enfin, dans le Danemark,
TEspagne, la Hongrie, la Russie, la Suède, cette sur-
veillance est confiée à des autorités locales. La loi
fédérale suisse Tattribue aux autorités cantonales, sous
le contrôle du Conseil fédéral.
En France, la loi de Î874 a réglementé d*une manière
minutieuse le travail des femmes et des enfants et a
créé un corps d'inspecteurs spéciaux dont le nombre a
été porté à 21 par la loi de février 1883. Ces 21 inspec-
teurs sont placés sous l'autorité directe du Ministre du
Commerce et de F Industrie, sous le contrôle de Corn-
963
^Tïiissions locales, et sont secondés par 69 inspecteurs
départementaux. La loi, qui exige pour les inspecteurs
Pivisionnaire.s des conditions dëtorminées, n'exige
ucune condition de capacité pour les inspecteurs
épartementaiix.
Au cours de la discussion qui a eu lieu devant le
Congrès, plusieurs membres ont trouvé insullxsante la
législation existant en France. Quelques-uns ont cons-
taté avec regret que plusieurs départements étaient
encore privés d'inspection et qu'on remédierait à cette
situation en rempla4,^ant par robliy'ation la faculté que
les Conseils généraux ont actuellement de nommer des
inspecteurs départementaux. D'un côté, on a prétendu
que la loi n'arme pas FAdministration de pouvoirs suf-
fisants ; et^ de Fautre, on a soutenu que la législation
actuelle donnerait immédiatement do bons résultats si
on appliquait rigoureusement les dispositions qu'elle a
édictées.
Depuis lors, et à la date du 5 juin 1890» M, Jules
Roche, Ministre du Commerce, a déposé sur le bureau
de la Chambre un projet de loi relatif à la sécurité des
travailleurs de tout âge occupés dans les établissements
industriels, et à la salubrité de ces établissements.
D'après ce projet, destiné à remplacer un premier projet
présenté par le Gouvernement le 13 janvier 1887, le
soin de déterminer les conditions à imposer à chaque
espèce d'industrie serait laissé à des règlements d'ad-
ministration publique. La surveillance do la loi serait
confiée aux inspecteurs du travail des enfants, qui ont
pris, dans ces derniers temps, le titre d'inspecteurs du
travail»
L'article 5 a pour objet de réprimer la divulgation,
de la part des inspecteurs, des procédés de fabrication
dont ils auraient eu connaissance clans leurs visites.
Enfin, aux termes de l' article 7. le Préfet a le droit
d'ordonner, après une mise en demeure, la fermeture
dô rétablissement clans lequel la loi et les réglemente
seraient obstinément violés.
ÉTABLISSEMENTS INSALUBRES
Depuis quelques années, les établissements insalu-
bres ont été, dans presque tous les pays industriels,
Tobjet d'une réglementation très minutieuse. L'Alle-
magne, depuis 1884, a une inspection sérieuse et des
règlements très nombreux assurant la sécurité des
ouvriers dans ces établissements; en Autriche, nous
trouvons même des ordonnances prescrivant les mesures
à prendre en cas d'incendie ; quelques Etats, comme
FAnglelerre, fixent le nombre d'ouvriers employés p;
rapport à l'étendue du local; KEspagne, la Belgiqui
ritalie, la Russie, la Serbie^ la Suède astreigm
également ces établissements à une réglcmcntalioiï
spéciale. En France, ces établissements sont régis
encore par la loi de 1810, Tordonnance royale de 1815
et auti^es décrets et ordonnances; mais toutes les me-
sures prescrites sauvegardent pluLùt le voisinage que
le travailleur lui- mémo, 11 faut donc reconnaître, toal
en admettant que ces mesures protègent quelquefoi
également l'ouvrier, que la législation sur ce point est
insuffisante. Sauf dans quelques départements, Tinspe^^jjB
tion est à peu près nulle ; seul le département de la" '
Seine a une inspection officielle assurée par larréti
préfectoral du 24 décembre 1881.
paij
4
li I
n
ASSOCIATION DES PROPRIÉTAIRES d'aPPAREILS A VAPEUR
Llnitiative privée a pris, de son côté, les mesures do
précaution dont Texpérience a révélé Tutilito.
Des associations se sont formées, notamment pani^i
les propriétaires d'appareils à vapeur, dan« un but à 1
lois humanitaire et économique.
statistique ofTicielle a, en elïet, démontré que,
-é la réglementation et la Kurveillance adminis-
trative, les accidents arrivés dans l'emploi des appareils
a vapeur ont fait près de 40 victimes pendant chacune
des dix dernières années; or, il a été constaté que
95 p. 7<» de ces accidents auraient pu être évités par
^ne surveillance plus ellicace.
On conçoit, en effet, que les ijropriétaires d'appareils
à vapeur n'ont, en une matière aussi délicate, qu'une
expérience relative» et que les visites seraient plus
utilement faites par des hommes possédant des connais-
sances théoriques et pratiques spéciales.
D'autre part, les explosions de chaudières ont souvent
pour conséquence des dég^âts matériels considérableSj
des arrêts longs et coûteux et le payement d'indemnités
plus ou moins élevées aux victimes de ces terribles
accidents. Aussi, dans maints pays, les Compagnies
d'assurances font-elles do fortes réductions aux indus-
triels alTdiés à l'association.
Une surveillance plus parfaite a encore pour résultat
de procurer une économie dans la production et rem-
ploi de la vapeur.
Telles ont été les causes do la création des associa-
tions de propriétaires d'appareils à vapeur.
Ces associations, ainsi que leur nom Findique, sont
des groupements, par régions, d'industriels qui entre-
tiennent un personnel dont l'aptitude à reconnaître les
défauts des chaudières et à en apprécier les effets
présente toutes les garanties désirables.
Les cotisations annuelles qu'ont à payer ces industriels
décroissent à mesure qu'augmente le nombre des
chaudières surveillées. La moyenne, pour une seule
chaudière, est d environ 50 francs par an ; au-dessus
de 20 chaudières, cette moyenne n'est plus que de 15
à 18 francs par chaudière.
■^■^■•■■■1^ 966 ^^^^^^ I
M. Compère, ingénieur-directear de 1 Associaliofi '
parisienne den propriétaires d*appdrails à vapeur
auteur du rapport présenté au Congrès, a fait danâ oe
rapport un historique très complet des Sociétéâ ûisfr
tuées par ces propriétaires.
La première association do propriétaires d'appareik
à vapeur fut fondée à Manchester en 1855; en 1867,
rapparaissait sur le Continent Vassociation alsacienne.
[Cette excellente mesure s'est bientôt étendue dans tous
les Etats, notamment en Suisse, où l'association groupe
plus de 90 p. */tt des chaudières existant dans ce pajs,
et on Angleterre, où une seule des nombreuses Sociétés
^existantes, la Boiler InsuvRjice and Steam Pomw
corapagny^ a été fondée au capital de 6.500.000 franoS}
divisé en 50.000 actions de 125 francs.
Dix de ces Sociétés existent en France, dans Iw
principales villes industrielles : Lille, Lyon, Rouon,
Nantes, etc. Ces Sociétés diiTèrcnt des Sociétés étran-
gères en ce qu'elles ont rejeté le système d'assurance
que plusieurs de celles-ci ont adopté à l'exemple de la
Société de Manchester, En Allemagne, en Autriche, en
Suisse et même en France, les visites des inspecteurs
et des ingénieurs de ces associations peuvent, sous
certaines conditions, remplacer les visites officielles.
ASSOCIATIONS d' INDUSTRIELS ORGANISÉES POUR PRéVENÎR
- LES ACCIDENTS
L'initiative privée a été encore plus loin. En 186î|
M, Engel Dolfus proposa, le premier, à tous les indu»*
IrieLs alsaciens, de former une association contre les
accidents. Les résultats obtenus par 1 association alsa*
cicnno en firent créer de semblables à Rouen, puis à
Paris. Cotte dernière a fait appel à tous les déparle-
ments et est devenue la Société des Industriels de
967
France. Elle étend son action aujourd'hui sur 17 dépar-
tements.
Des associations analogues n*ont pas tardé à se
former en Belgique, en Autriche ot en Allemagne. Une
innovation importante, introduite par le Manchen Glod^
bach (province rhénane), est de rendre obligatoires les
mesures proposées par le Comité directeur. Toutes ces
associations rendent d'éminents services, d'abord par
les visites de leurs inspecteurs dans les ateliers ; ensuite
par lés brochures qu'elles distribuent et qui contien-
nent toutes les mesures préventives pouvant être
employées. M. Mamy n'évalue pas à moins de 50 p. Yo
le nombre des accidents qu'elles évitent, et il y a de
fortes présomptions pour que ce nombre soit exact.
En résumé, toutes les mesures préventives que nous
venons d'examiner ont eu pour effet de diminuer le
nombre des accidents. Les statistiques l'attestent déjà
pour diverses industries ; l'industrie du bâtiment,
notamment, a vu, en 1887, descendre la mortalité de
7,6 à 6,1 p. 7o.
Enfin, tous les appareils protecteurs dont on a
entouré les transmissions, courroies, machines, etc.
ont eu des résultats analogues.
Dans un tableau dressé en Suisse, nous relovons les
chiffres très significatifs qui suivent :
1884-85 1886-87
Machines à vapeur 16 13
Transmissions 57 34
Courroies 35 29
En Angleterre, on constate la même diminution.
968
H
Mesurefii rëpapalrlres.
DE LA RESPONSABILITÉ DES ACCIDENTS DU TRAVAIL
Ainsi que Ta dit éloquemment M. le Président Lînder,
dans son discours douverturo : a Parmi les patrons
u et leurs préposés, comme parmi les ouvriers, il y
(c aura toujours des imprudents ou des négligents ; et
te toujours, parmi les causes, il s'en trouvera qui échap-
« peront à robservation la plus attentive et la plus
« habile.
«tf II faut donc s'y résigner; en dépit de toutes les
« procautionSf Tindustrie restera un champ do bataille,
« ayant ses victimes comme la guerre, les unes mor-
«t tellement atteintes, les autres plus ou moins griève-
a ment blessées et mises dans l'impossibilité tempo-
« raire ou permanente de subvenir à leurs besoins.
<i Législateurs et philanthropes, patrons et ouvriers
« se préoccupent chaque jour davantage de la gravité
« du problème que ces infortunes soulèvent ; partout
« on cherche le remède a rinsuOisance du régime
w légal, sous lequel on est placé, et le moyen de régler
w les responsabilités encourues en cas d'accident, de
« manière à ne léser aucun des intérêts en présence.
c( La vraie solution est cependant encore à trouver. »
En l'état, la responsabilité des accidents est com-
prise de bien des façons dilTérentes, selon les pays*
En France, elle est réglée parles articles 1382, 1383
et 1384 du Code civil.
L'art. 1382 dispose que : « Tout fait quelconque de
et Thomme qui cause à autrui un dommage oblige celui
« par la faute duquel il est arrivé à le réparer, yt
En dautres termes, deux conditions sont nécessaires
pour engager la responsabilité :
h
969
Il faut, d'une part, qu'un dommage ait été occasionné,
etj d'autre part, que ce dommage ait pour cause une
fsiXite imputable à la partie contre laquelle est dirigée
raction.
Tels sont les deux éléments nécessaires et constitu-
tifs de la responsabilité civile; elle n'existe que lors-
qu'on les trouve réunis.
Le principe de !a responsabilité directe ou person-
nelle exprimé dans l'art. 1382 est étendu à des faits non
personnels par les articles qui suivent.
Les art. 1383 et 138'* complètent en effet Tart. 1382
en décidant : le premier, que « chacun est responsable
« du dommage qu'il a causé non seulement par son fait,
*< mais encore par sa négligence ou son imprudence >»;
le deuxième, que « Ton est responsable non seulement
« du dommage que Ton cause par son propre fait,
mais encore de celui qui est causé par le fait des
w personnes dont on doit répondre, ou dos choses que
« Ton a sous sa garde. — Les maîtres et les commet-
a tants, du dommage causé par leurs domestiques et
<c préposés dans les fonctions auxquelles ils les ont
a employés ».
Ces dispositions rappelées, qu*arrivera-t-il si un ou-
vrier est tué ou blessé au cours de son travail V
Trois cas peuvent se présenter, a dit l'honorable au-
teur du rapport présenté au Congrès :
— Ou bien Taccident est dû à la faute, à la négligence
du patron ou tlo ses préposés.
— Ou bien Faccident est dû à la faute, à la propre
imprudence do la victime.
— Ou bien l'accident n'est imputable à personne; ce
Ëêtre un cas fortuit, un cas de force majeure ou un
lent dont la cause reste inconnue*
970
Dans le système du Code civil, les conséquences
Taccident n'atteindront le chef d'industrie que dans le
promier cas, et encore faudra-t-il pour cela que le de-
mandeur apporte la preuve de la faute reprochée au
patron.
En d*autres termes, c'est l'ouvrier qui supporte les
risques du cas fortuit et de la force majeure et, lorsque
laccident est dû à la faute du patron, c'est encore à
l'ouvrier qu'incombe le fardeau d*une preuve le plus
souvent impossible à faire.
Une législation qui produit de tels résultats, de tello-s
conséquences, est-elle équitable et ne convient-il pas de
la modifier plus ou moins profondément? C'est là
^qu*^stion capitale que le Congrès a eu à examiner»
Mais avant d analyser aussi exactement que possil
les brillantes discussions qui ont eu lieu sur ce point au
.soin du Congrès, il est indispensable d'examiner briève*
tment les législations en vigueur dans les autres pays,
La Belgique et le Luxembourg sont encore régis
par le Code Napoléon.
En Norwège, en Suède, en Espagne et dans le Dane-
mark, on s'en rapporte aux principes du droit romain
d'après lequel le chef de Tindustrie n'est responsable
que de sa faute et de celle de ses préposés.
En Hongrie, le maître répond des dommages qu*il a
personnellement occasionnés, mais non de ceux résul-
tant du fait de ses employés ou ouvriers.
Lltalie, les Pays-Bas et le Portugal sont régis
des lois contenant les mêmes principes que le Code
civil français.
Un peut donc dire que dans tous les pays qui viennent
d'être cités les lois actuellement en vigueur sur la res-
ponsabilité des chefs dlndustrie sont conformes ou
presque conformes à la loi française ; mais d'import;
tes réformes sont à Tordre du jour dans la plupart
U/1
^■bs pays, notamment dans le Danemark, en Suoile, eu
^Espagne, en Italie, en Belg:icjue, en France ; et, d'autre
part, des lois nouvelles ont déjà apporté des modiflca-
tions profondes à la législation ancienne des autres
1 pays non encore cités : rAngleterre, la Suiisse, TAu-
triche et VAllemagne* Jusqu'à ces dernières années,
l'Angleterro était restée sous l'empire d*une loi fort im-
parfaite de Charles IL En 1880, cette loi fut remplacée,
pour une période de 8 ans, par une autre loi aux termes
de laquelle le patron était responsable de son fait per-
sonnel et de celui de ses préposés» Elle imposait h Tou-
vrier demandeur la preuve de la responsabilité du pa-
tron et laissail à sa charge les accidents fortuits. De
1886 à 1888, de nouveaux projets furent déposés; le
dernier, non encore adopté définitivement, rend le pa-
tron responsable de tout accident survenu à son ouvrier
dans le mode de travail ou dans le matériel, ainsi que
de tout accident occasionne par sa faute ou celle de ses
préposés. Ce bill dispose toutefois que le patron n'est
pas responsable s*il n*a pas pu découvrir ni réparer les
défauts provenant du mode de travail ou de ToutîHage;
si l'ouvrier blessé, connaissant le danger, n'en a pas
averti le patron, ou s'y est exposé malgré sa défense ;
enfin si les règlements, causes de l'aecîdentj ont été
approuvés par les autorités.
En Suisse, une première loi du l"' juin 1875 règle
les conséquences des accidents survenus pendant la
construction des chemins do fer ;
Une deuxième, du ?3 mars 1877, et une troisième du
25 juin 1881 , sont relatives au travail dans les fabriques
et aux accidents qui s'y produisent.
Enfin, une quatrième, en date du 26 avril 1887, a
étendu et complété les dispositions de la loi 188L
Ces lois admettent entièrement la responsabilité du
fabricant, en cas de faute de la part de celui-ci ; mais
elles Umilont l'indemnité à une somme égale en capital
à 6 fois le montant du salaire annuel de rouvrier»
S'il y a faute commune, cas fortuit ou aggravatioa
par suite d'une maladie préexistante, la responsabililA
peut être atttînuee dans une mesure plus ou moim
considérable, suivant les circonstances. Enfin, si lacet*
dent est dû à un cas de force majeure, au délit d'un tien
ou à la faute do la victime, le patron est alTranchi de
toute responsabilité.
Los indemnités sont fixées par des tribunaiLx appelé*
County Courts. Il peut être fait appel dos décisions
rendues par ces tribunaux devant une série de juridic-
tions supérieures indiquées dans l'acte de 1880.
L*Allemagne a abandonné le droit commun pour
mander la solution de la question à l'assistance socii
c'est-à-dire à une assurance obligatoire réglementée el
surveillée parTEtat^ aux charges de laquelle contribuem
leB ouvriers, les patrons et TEtat. '
Sa législation actuelle a été établie dans l'espoir
d'arrêter le flot montant du socialisme révolutionnaire
en lui opposant la digue d'un socialisme d'Etat puis-
samment organisé* Elle est constituée par une loi du
15 juin 1883 sur rassuranco obligatoire des ouvriers en
cas de maladie, par une seconde loi du 6 juillet 1884 sur
les assurances ouvrières contre les accidents, et par !
des lois en date du 28 mai 1885, du 15 mars 1886» àuh
mai de la même année, des H et 13 juillet 1887» les-
quelles ont étendu le bénéfice de l'assurance à d^i
classes de travailleurs de plus en plus nombreuses» ^M
Aux termes de la loi organique du 6 juillet 1884,
rouvrier est assuré contre la suite des accidenta sans
qu*on ait à rechercher si ces accidents sont dus à une
faute du patron, à une faute de l'ouvrier ou à un cas
fortuit L'ouvrier nest déchu de tout droit que lorsqu'il
a volontairement occasionné l'accident.
\
^
^^ 973
Par contre, lorsqu'il a été établi par un jugement cor-
rectionnel que le chef d'industrie ou ses préposés ont
amené l'accident avec intention, ronvriar ou sos ayants-
droit peuvent alors actionner l'auteur du dommage et
■1 réclamer la diiTérence entre Findemnité restreinte
qui leur est attribuée en vertu do la loi et la compensa*
»' m intégrale du dommage.
Ces indemnités sont fixées en premier ressort par le
Comité d*Administration des Corporations. L'appel est
porté devant un tribunal arbitral composé d'un Prési-
dent nommé par TEmpereur et de quatre assesseurs ^
dont deux nommés par la corporation et deux par
les Conseils d*Administration des caisses ouvrières.
Enfin, les décisions de cette Cour d appel peuvent être
portées devant rOflice impérial des assurances, qui
joue le rôle de Cour de cassation en cette matière.
Dans les cas ordinaires, l'assurance contre les acci-
dents a les obligations suivantes : En cas de lésion cor-
porelle : l'' le paiement des frais de guérison ; 2° le ser-
vice d'une rente qui ne commence à courir que 13 se-
maines après l'accident; jusque là, l'ouvrier est secouru
par les caisses de malades dont les ouvriers supportent
deux tiers do dépenses. La rente consiste, si Tincapa-
cîté de travail est complète et permanente, dans les 2/3
du salaire ; si elle est partielle, dans une fraction pro-
portionnée à l'incapacité durable. En cas de mort :
1" le paiement des frais de sépulture ; S*" le service d\me
rente qui ne peut dépasser 60 p. 7« ^1^ S^^^ annuel
et qui est répartie suivant des proportions déterminées
entre la veuve, les enfants et les ascendants du
défunt.
La législation autiuchienne, constituée par une loi du
28 décembre 1887, est en quelque sorte calquée sur la
législation allemande. Comme en Allemagne, les in-
demnités sont flxées par les bureaux des corporations
îivec appel devant un tribunal arbitral. Le dernier re?
sort est formé par lo tribunal civil de la région daM |
laquelle Faccident a eu lieu. Cette loi s*applique, il
vrai, à des catégories moins nombreuses d'ouvrie
mais le Ministre de Flntéricur a la compétence de so
mettre à la loi de nouvelles catégories de travailleur
Il est juste aussi de faire remarquer, d'une part^ que
les ouvriers participent pour 1/10 aux charges de 1 as-
surance ; d*autre part, que les cbarges sont réparties
annuellement, do telle sorte que Tavenir ne peut pas
être grevé au profit du passé, tandis que le système al-
lemand décharge le présent, mais engage lourdement
Tavenirj ainsi que nous le verrons lorsque noua parle- ^
rons do Fassurance.
Ces charges sont les suivantes :
En cas de blessures, la pension n*est allouée qu'à
partir de la cinquième semaine.
En cas d'incapacité absolue do travail» cotte pension
doit être égale à 60 p. 7o tlu salaire ; en cas d'incapacité
partielle ou temporaire, il y a lieu d'en apprécier la
durée et la nature afin de fixer le délai de la rente. En
cas de décès ^ Tindemnité à allouer à la veuve, aux en-
fants et aux ascendants du défunt ne doit pas dépaf^ser
50 p. 7o du salaire.
Mais il est temps de revenir à la législation française
et aux législations similaires, de voir de quelles cri-
tiques elles sont l'objet et quelles réformes on propose
de leur faire subir,
M, Dejace, professeur à TUniversité de Liège^ a fait
dans son rapport au Congres un tableau saisissant des
imperfections du système actuel et de la situation lamen-
table que ce système crée à un grand nombre des victi-
mes du travail,
■ Souvent, dit M. Dejace, il est impossible d^établir
975
1
le fait générateur de l'accidont. Tant pis pbnr la vic-
time, car toute obscurité profite au patron contre les
ouvriers, à celui qui peut le mieux faire la lumière
contre ceux qui n ont aucune ressource pour formu^
1er une imputation raisonnée ! Il se peut aussi que
raccîdent n'engage en rien la responsabilité de Tin-
dustriel. C'est un cas fortuit, un cas de force majeure.
Aucune réparation, aucune indemnité pécuniaire
n'est due, d'après le droit commun, à l'ouvrier,
«t La jurisprudence, cherchant à tempérer en faveur
de l'ouvrier les applications do cette doctrine rigou-
reuse, a déployé, il ent vrai, la plus grande sévérité
envers les chefs d'industrie. Bien intéressant et bien
instructif serait le commentaire, à Faide des décisions
de justice, de ce qu'il faut entendre par négligence,
par imprudence des patrons ou de leurs préposés.
Ce n'est pas le lieu d'entreprendre ici semblable
étude,
tf 11 suffît de constater ces protestations parfois
inconscientes des cours et tribunaux contre la rigueur
de la loi, et de noter cette évolution qui s'opère dans
le sens de décharger la victime de la preuve de la
faute, fût-ce au prix de décisions antijuridiques.
« A vrai dire, si le sentiment du droit se trouve en
conflit aussi marqué avec la loi, c'est que celle-ci
met au compte de la victime tous les accidents dont
la cause ne peut être nettement imputée au chef
d'entreprise.
« C'est là, nous semble-t-il, le nœud de la question,
le point sur lequel doit se porter raitention de tous
ceux qu'intéresse une solution équitable du problème
des accidents du travail. Que le patron soit respon-
sable en cas de faute seulement et qu'il faille prouver
contre lui cette faute, il n'y a rien que de naturel et
de conforme aux principes do l'équité.
^'h Mais subordonner toujours la réparation des suites
u dommageables d'un accident à un procès long, diffi-
n cilCj aléatoire, refuser toute indemnité a l'ouvrier
u contre lequel on n articule d'ailleurs aucune faute,
« par cela seul qu'il échoue dans la preuve délicate à
« laquelle il est astreint ; lui faire supporter exclusive-
« ment les conséquences de tous les cas fortuits et de
et force majeure, voilà qui paraît excessif et peu oon*
u forme au droit. Une réforme s*impose avec urgence*
« Jadis^ l'indu.strie, moins développée et moins daa-
[i< gereusemont outillée, n'entraînait pas d'accidents
aussi fréquents et aussi graves que de nos jours,
a Les engins formidables et d'un maniement dangereux
« qui ont centuplé la force productive do nos usines»
« ont centuplé aussi pour l'ouvrier les risques ; no
« seulement les accidents sont devenus plus nombrei
• « mais il est plus difficile, parfois impossible, d'en
« déterminer nettement la cause génératrice, par
« séquent de Oxer les responsabilités.
« L'éventualité du sinistre sans cause connue, du
« cas fortuit, du cas de force majeure où Touvrier est
« abandonné par la loi à son malheureux sort, se
(f réalise donc souvent, m
4
En résumé :
D'après les principes du droit cjmmun, c*est à l'ou-
vrier blessé ou à ses ayants-droit, s'il est mort, qu'in-
combe actuellement l'obligation de faire la preuve de
la cause de l'accident ^ de sa nature et de son imputa*
tion ; or, cette preuve est dilFicile, parfois même
impossible à fairOi soit parce que l'état des lieux est
bouleversé, soit parce que l'accident n'a pas eu de
témoins ou que ceux-ci ont disparu depuis lors.
A ce premier point de vue, il y a donc inégalité entre
celui qui cause et celui qui subit un dommage.
A.
I
977
L'inégalité entre le patron et Touvrier ne paraît pas
moins grande, si l'on considère qifaujourcrimi les
accidents résultent pour la plupart de la substitution
du travail mécanique au travail manuel, à l'aide d'outils
puissants et dangereux, que, par conséquent, ces acci-
dents ont leur cause dans une organisation de Tindustric^
dont personne n'avait l'idée lorsque fut créé le Gode
civil. Cependant, l'art. 1382 est encore appliqué tel
qu'il a été fait, et c'est l'ouvrier qui supporte seul les
conséquences de ces accidents désignés par les juristes
sous les noms d*accidents fortuits ou de force majeure*
Dans ces divers cas, le dommage n'est pas réparé ;
il en résulte pour les victimes d'accidents et pour leurs
familles, une situation misérable non méritée, digne
assurément d'appeler raitention dos philanthropes et
des législateurs.
Enfin j les accidents donnent souvent lieu à des
procès qui retardent la réparation et entretiennent
entre le maître et rouvrier un état do lutte qu'il faut
à tout prix faire cesser.
Le Congrès parait avoir été unanime pour recon-
naître la nécessité de remédier à une situation aussi
regrettable. Mais si l'accord s'est fait sur les imper-
fections de la législation, il n'en a point été de même
en ce qui concerne les modifications à y apporter.
Un grand nombre do réformes ont été proposées.
Une observation un peu attentive les ramène bien vite
à trois systèmes principaux dont les détails doivent
même être négligés ^ si Ton veut porter une vue claire
sur la question qui s'agite.
Le premier système consisterait à renverser, au
profit de l'ouvrier, le fardeau de la preuve.
On a rappelé la situation injuste faite à l'ouvrier
blessé contre lequel le patron n'articule d'ailleurs
aucune faute, et auquel il refuse pourtant toute indem-
jj
nité, par cela seul qu'il échoue dans la preuve délicate"
à laquelle il est astreint. « Comment, a-t-on dit, c'eaU
« à la victime que vous imposez la lourde charge M
« dégager l'inconnu de racoident; c'est à elle, du fonfl
(( fie Ihôpital, à provoquer une expertise^ à diriger une
« enquête ! Vous Tobligez à fournir une démonstraiiou
w péremptoire des faits qui engagent la responsabilité?
w Et lorsque cette preuve n'est pas rapportée, lorsque
(( la lumière n'est pas faite par celui qui peut le pluil
« dilTicilement la faire, lorsque la cause de Taccident
(t reste occulte, vous vous lavez les mains et vous ren-
w voyez la victime à se pourvoir devant la charité
u privée ou devant la bienfaisance publique? « Non^
«rt-on ajouté, cela n'est pas équitable. Le chef d'indus-
trie est mieux à même do supporter le dommage que
celui (jui en est la victime ; une législation plus humaine
doit laisser au maître la charge de la preuve. Il faut
donc que le patron prouve qu'il y a faute commise par
la victime, sinon il sera lui-même tenu pour respoa^
sable. En un mot, la i)résomption de culpabilité doi|
rester à la charge du patron. C'est à lui à détruire cettd
présomption en prou%^ant que l'accident ne lui est pas
imputable. ^1
8'il fallait en croire ceux qui, les premiers, on^^
soutenu la nécessité du renversement de la preuve, ii^
serait possible d'intervertir ainsi les rôles dans toui|
procès d'accident sans modifier la loi, sans sortir en
aucune façon du droit commun. En agissant de la
sorte, on rentrerai t, au contraire, dans une voie nor-
male dont on n'aurait jamais dû s'écarter.
L'article 1382^ dit-on, ne règle que la responsabilit
qui existe en dehors de toute convention. 11 est notar
ment sans application lorsqu'il s'agit de la responsabilité"
qui peut dériver pour un patron, du contrat do louage
de services, intervenu entre lui et ses ouvriers. Or,
1
r, p^^
I
^m 979
le contrat, le patron acquiert le droit clo surveiller, de
diriger et de commander rouvrîer. De ce droit d'au-
torité et do direction nait Jonc, pour le chef d'industrie,
robligation de rendre Toiivrier à la sortie de l'atelier,
tel qu'il Va reçu à Tentrée, ou d'établir, conformément
à la règle de l'article 1147 du Code civil, que l'inexé-
cution du contrat provient d'une cause étrangère qui
ne peut lui être imputée.
Cette théorie, développée dans un livre remarquablo
par un jurisconsulte belge, M. Sainctelette, accueillie
par d'autres émincnts juristes, notamment par M. Labbé,
professeur h l'Ecole de droit de Paris, et consacrée par
plusieurs arrêts de la cour de Gand, est vivement com-
battue dans le rapport de M* Dojace.
« Pour ne reprendre, dit ce dernier, qu'un seul des
(c exemples invoqués par M» Sainctelette , celui qui
tt offre le plus d'analogie avec la situation que nous
u étudions, le voiturier répond des pertes et des avaries,
a non bculement parce que la loi le dit en termes
w formels (au moins en ce qui f!oncerno le transport
a de.s choses), mais parce que la garantie do sûreté est
a Tessence même du contrat.
« Qui dit transport ne dit pas seulement déplace-
<f ment d*un endroit à un autre, moyennant un tarif
<( convenu, mais déplacement de manière à remettre
« la personne ou l'objet d'un endroit à un autre, dans
c< son intégrité. On comprend (|u*en cas d'inexécution
a de cette obligation, ce soit au voiturier à prouver le
fait qui le libère.
u En est-il de même pour le louage de services?
N'est-ce pas aller trop loin que de déduire du seul
« contrat l'obligation pour le maître de rendre l'ouvrier
« à la sortie de l'atelier, tel qu'il Ta reçu à l'entrée,
« sans altération? Il y a dans le louage de services,
cf qu'on ne Toublie pas,un facteur humain dontla volonté
I
^^m gso ■
« libre influe sur le cours des événements. L ou\ntJ
« est un être vivant, personnel, actif. 11 collabor^ifl
îf mise en œuvre des instruments du travail. PeolH
a admettre une assimilation absolue entre la choffl
« inanimée ou le voyageur dont le rôle est entièrcmeitB
« passif, qui n'a aiiruno action sur rexécution du tranJ
cf port, et cet ouvrier qui cesse, il est vraî, d'être sJ
« maître, en ce sens qu1l se trouve sous une directioM
« mais qui intervient activement dans lexécution m
<ï travail? » I
Que la présomption de In culpabilité du patron résulta
des dispositions actuelles de la loi^ ou que, poi^
consacrer cette présomption, une disposition nouveM
soit nécessaire, le système de Tinterversion de la preuti
n*en présente pas moins de nombreux inconvénientll
dont plusieurs méritent d'être signalés, |
(Tfâce au déplacement de la preuve, rouvrier pourra
il est vrai, obtenir plus souvent la réparation du préjul
dicé par lui éprouvé; il bénéficiera de toutes les imposa
sibilités que rencontrera le patron dans la preuvd
délicate qu'on lui impose; il béuéficiera notamment ciel
accidents dont la cause est inconnue. ^
Mais n'est-ce pas là retourner contre le patron la
situation actuellement faito à Touvrier, situation qui
soulève de si vives critiques ? Ne serait-ce pas corriger
une iniquité par une autre iniquité, que de faire passer
le fardeau de la prouve et la charge entière de la répa-
ration sur les épaules du patron ?
Avec ce système, Tantagonisme entre lo capital et le
travail persisterait aussi violent que jamais; les procè;»
renaîtraient aussi nombreux et aussi funestes que sous
le régime actuel, car, pour dégager sa responsabilité,
le patron chercherait évidemment à déterminer la cau;
de r accident.
D'autre part, si le même système aboutit àrendi'e le
^^^^_ 98t
chef d'industrie responsable des accidents dont la
cause est inconnue, il laisse à chaque ouvrier les suites
de révénenient fortuit ou do force majeure et ne résout,
en conséquence, qu'en partie, le douloureux problème
des accidents du travail.
Entin, comme sa portée est absolue, si on l'applique
à la petite comme à la grande industrie, dans tout
contrat de louage en un mot ; qui, par exemple^ oserait
conBer à une servante le soin de laver les glaces d'un
appartement ; au jardinier, d'élaguer les arbres d'un
parc ?
A tout instant, un accident peut survenir dans Tao-
complisaement de ces travaux domestiques ; et sous
peine de condamnation, le maître devrait non seule-
ment démontrer qu'il a été vigilant et u*a commis au-
cune faute, mais il lui faudrait nommer la cause dé*
terminée de Taccident et justifier qu'elle lui est
étrangère!
Une deuxième proposition, plus Juste et plus efficace
aussi que celle dont il vient d'être parlé, mais non,
cependant, elle-même exempt© d'imperfections, a été
soumise au Congrès et y a été examinée avec un soin
tout particulier.
La solution proposée, basée sur le principe du
I risque professionnel limité, consiste à laisser au patron
la responsabilité de sa faute ; à Touvrier, la responsa-
bilité de la sienne, et de faire réparer, mais en partie
' seulement, soit par le patron seul, soit par le patron et
l'ouvrier réunis, les conséquences des accidents sans
cause connue, et de ceux dus a des causes connues ou
I à des négligences inévitables et partant non coupables.
Tout d'abord, que faut-il entendre par risque pro-
C' * nnel?
Cheysson en a donné la définition suivante dans
, . ^ é
un mémoire publié dan« le Journul des Econoviiêtes :
tK Lo risque professionnel, a-t-il dit, c'est le rigquc
« afTérent à une profession déterminée, indépenHam*
(ï ment de la faute des ouvriers ou de la faute drj
u patrons. Malgré les précautions ^ il se produira tou-
w jours des accidents, sans que la plupart d'entre eux
u résultent d aucune faute. C'est par une fiction hu-
« manitaire que les tribunaux s*ingénient à trouver
« une faute, h la créer même où elle n'existe pas,
cf pour indemniser les victimes. Du moment où l'in-
ft dustrie entraîne des risques inévitables, Fouvrier
« no peut ni ne doit les supporter, aujourd'hui moins
ix que jamais en présence deToutillage moderne et des
« forces qui Tactionnent. Quand lo terrassier travaille
w avec sa bêche ou sa pioche, le bûcheron avec sa
cf liache, Toutil dans ses mains n'est que le prolonge-
«* ment de ses propres organes ; il en est maître, et
<^ Ton peut admettre à la rigueur qu'il en soit respon-
(f sable. Mais combien autre est son rôle vis-à-vis d'un
« haut-fourneau, d'une chaudière, d*ua laminoir^ de
tf ces métaux en fusion, de ces appareils formidables
tt et de ces forces irrésistibles dont le moindre attou^
t( chôment est mortel ! L'ouvrier n a plus le choix do
<f SOS outils : il les subit o
En un mot, l'ouvrier est exposé à de nombreux ao*
cidents qui sont inhérents à Texécution du travad
industriel. Le risque que ce travail fait courir a reçu
le nom de risque professionnel.
Parmi ces accidents, il en est dont la cause reste
inconnue. L'accident peut en réalité se rattacher à une
faute soit du patron, soit de l'ouvrier; mais il est
impossible tien établir nettement rimputabilitc. Les
autres ont une cause connue; mais il n*a été en la
puissance ni du patron, ni de l'ouvrier, de les empê-
983
sont des accidents de force tnajeuro qui se
rattachent à rexploitatioti.
Sous l'empiro de la législation actuelle, les suites do
ces divers accidents sont, ainsi qu'on l'a vu, laissées à
la charge exclusive de la victime.
Voici comment les partisans de la notion du risque
professionnel proposent de romédier à cotte situa-
lion :
En définitive, disent -ils, les accidents qui désolent
rindustrie peuvent être clasfiés en 3 grandes caté-
gories, comprenant : la première, les accidents qui
résultent de fiiits impuiablos au patron ou à ses
préposés: la secoadc, ceux provenant de la faute de
Touvrier ; enfin, la troisième, les accidents dits pro-
fessionnels.
Les accidents des deux premières catégories doi-
vent être laissés à la charge de ceux qui les ont oc-
casionnés, afin de prévenir chez le patron tout relâ-
chement, et, cliez l'ouvrier, toute folle insouciance du
danger, de maintenir, en un mot, à leur égard, le frein
puissant de la responsabilité.
Déjà les ouvriers sont étourdis, insouciants : ils
sont victimes d'accidents dus à leur propre faute et
dont ils supportent seuls les tristes conséquences, que
serait-ce s'ils étaient assurés de recevoir une indemnité
dans tous les cas ?
Et de leur cote, les patrons devenus responsables de
tout, quoi qu'ils fassent, pourquoi se donneraient-ils la
peine de faire des règlements et de veiller à ce qu'on
les exécute? Que leur importerait si, dans tous les cas,
ils devaient payer?
En ce qui concerne les accidents des deux premières
catégories, on a donc tout intérêt à s'en tenir aux règles
actuelles du Gode civiL
Restent les accidents de nature professionnelle*
i
^mÊ^mim^^ 984 ^^^^^
c( Autrefois, dit M. Dejace, Fouvrier était maître <l<^
« son outil; aujourd'hui Touvrier n*est plus, dans U
« plupart des cas, que lo semteur de la machine.
« Autrefois, Fouvrier travaillait isolément ; aujourd huit
K il est obligé de travailler dans de vastes ateliers» au
«t milieu de grandes agglomérations humaines, et
« toujours ou presque toujours on présence d*uiiouti]'
u lage redoutable : machines à vapeur, matières en
« fusion, engrenages dangereux,
a L'ouvrier court donc bien plus de risques qu'il |
« a 50 ans; à tout le moins, raccroissement considé-
« rablo de la population ouvrière a-t-il entrainé une
ce augmentation du chiffre absolu des accidentés. L'on*
« vrier n'est pas, comme autrefois, exposé aux aoci-
« dents par suite d'une faute, d'une imprudence pw>
t< sonnelle, mais par suite de risques inévitables^ par
« la fatalité du milieu ambiant*
« Las moyens d'action deTindustric sont aujourd'hui
cf essentiellement différents de ce qulls étaient pré-
c( cédemment; les conditions du travail ont changé. A
<( des risques nouveaux il faut une loi nouvelle. »
Ce sont, ajoute-t-on, les nécessités industrielles qui
ont créé ces risques. N'cst-il pas naturel, dès lors, d*eJi
demander compte, au moins dans une certaine mesure,
à l'industrie elle-même? Ce qu'a lait le travail^ lo
travail doitle réparer. Sur les bénélices, les frais gêné*
raux de l'entreprise comprenant notamment l'usure
des machines, ramortissement de Toutillage, les ri.^uos
d'incendie, la loi doit proscrire le prélèvement néces-
saire pour donner à la victime et à sa famille les
moyens de vivre.
Mais, comme ici, l'accident n'a point pour cause une
faute, et que, par suite, il n'y a point de responsabiUlé
proprement dite ; qu1l s'agit uniquement d'une chai^
ayant pour origine une situation de fait ou une situa-
j£^m^
985
tion dont rimputabilité ne peut être établie, il serait
injuste de réclamer pour la victime une réparation
complète du dommage. L*équité veut, au contraire,
que cette charge soit répartie entre le patron et l'ou-
vrier, Or, ils concourront tous les deux à la réparation
du risque si l'un n'est assujetti qu'à une prestation
pécuniaire limitée ; et si Tautre, qui déjà solde sa
part d'intervention de son sang et parfois de sa vie, ne
reçoit qu'une fraction de la réparation intégrale.
Mais il est manifeste que le risque ne peut couvrir
les suites de toîit accident survenu à l'ouvrier au cours
du travail. Le risque professionnel est, en effet, le
risque inhérent aux industries dangereuses et aux
grandes industries. Il faut laisser en dehors les petites
industries qui depuis des siècles se contentent du droit
commun,
On ne peut non plus admettre que le seul fait d'être
occupé dans un atelier pour lequel le risque profession-
nel aura été proclamé donne droit au bénéfice de ce
risque pour la victime de tout accident.
11 ne peut, en ofTet, être question que de couvrir les
suites d'accidents entraînant la mort, une incapacité
générale permanente ou une incapacité temporaire
d'assez longue durée- Les accidents qu'on peut assi-
miler à des n\aladies de courte durée resteront à la
charge de la mutualité.
Enfin, il faut qu*il y ait une relation de cause à effet
entre routîllage, dont la présence et Temploî soumet*
tent l'établissement au régime du risque professionnel,
et Taccident lui-même*
Quant à rénumération des industries devant être
réputées dangereuses, elle peut être faite^ soit par le
pouvoir législatif lui-mèmo, soit par un simple règle-
ment d'administration publique»
(I
Le système qui vient il être expowé a trouve au ^dH
(bi Congrès des adversaires résolus en M. Aguillifl
ingénieur en chef des mines, et M, Morisseaux, dirfl
teur de l'industrie au ministère, en Belgique. I
Votre théorie, ont-ils dit aux partisans du risqfl
professionnel limité, votre tliéorie manque de baBe,cA
elle est fondée exclusivement sur un fait que nouiJ
croyons inexact. ■
Si les conditions de l'industrie ont changé, c'est ei!^
effet non à leur désavantage, mais bien à leur avantage,
et il est hors do doute que les accidents sont devenus
moins nombreux depuis Fintroduction des machines
dans les exploitations industrielles. m
Voyez Texploitation des mines : de 1850 à 1880, les
accidents dans cette industrie ont, on Angleterre,
diminué de 50 p. 7©» proportionnellement aux ouiwrs
employés, et le nombre absolu des accidents n'a pas
augmenté. En Belgique, le nombre des accidents a
également diminué de moitié, depuis 1830*
Voyez, d'un autre coté^ les statistiques relatives amc
chaudières à vapeur. Ces statistiques constatent que,
depuis 1873, le nombre des chaudières à vapeur, en
France, a doublé et que cependant le chiffre des mort»
tend k diminuer,
u Los conditions, dites-vous, ne sont plus les mêmes
w qu'au temps de l'exercice des métiers simples, où
ï< l'outil nY*tait que la prolongation du bras, selon la
« jolie expression de M. Cheysson.
t< Vérifions cela et prenons des industries très méca-
t( niques, toutes faites de mécanique : la filature et le
w tissage, 11 n'y a pas là d'outils simples, mais des
« loups, des cardes j des bancs à broches, des muU-
H jennys, des métiers à tisser.
« Consultons maintenant la statistique suisse, et si
«c vous voulez les résultats de Tassurance obligatoire en
987
ce Allemagne. Que voyons-nous ? Que la filature et le
« tissage sont, pour le nombre des accidents, tout au
« bas de Téchelle ; que ce sont des industries considé-
« rablement moins dangereuses que l'exploitation des
« forêts ou le voiturage, où Ton n'emploie que dos
« outils primitifs.
a Non, l'introduction des machines dans la grande
ce industrie n'est pas une cause d'accidents, et vous
ce avez tort d'imputer au patron une responsabilité qui
ce ne lui incombe pas.
« On dirait, à vous entendre, que les hommes qui
« ont imaginé des procédés nouveaux de production
ce sont des espèces de malfaiteurs, et que les Denis
a Papin, les James Watt, les Stephenson, les Jacquard,
<e ces génies et gloires de l'humanité, ont vidé la boite
ce de Pandore en inventant leurs admirables machines !
ce Reportez-vous à l'origine de la civilisation, à
ce l'époque oii les hommes n'avaient ni outils, ni moyens
a de transport et ne possédaient que leurs bras, sans
ce prolongement, pour pourvoir à leurs besoins.
ce Un de nos grands parents, plus ingénieux que les
ce autres, imagine d'emmancher un silex au bout d'un
« bâton. Créateur de risque professionnel, celui-là! car
ce les haches causent des accidents. Le premier qui
« construit un chariot grossier, celui qui creuse un
ce canot^ créateurs d'accidents ! Il est évident que, chaque
<e fois que vous créez un outil, vous créez un danger,
ce Un ouvrier coupe une tôle avec un ciseau et un
ce marteaU; deux outils simples ; il tombe à la renverse :
ce un morceau de fer lui a traversé le cœur. Donc, les
ce ciseaux et les marteaux sont coupables aussi. Pas un
ce outil n'y échappera.
ce Votre erreur, c'est de ne voir que les dangers
ce nouveaux résultant des machines et de perdre de vue
ce ceux qu'elles ont fait disparaître. »
[" 988
Il n y a pas de risque nouveau, mais on l'aperçoit
mieux aujourd'hui qu'autrefois, parce que jadis les
ateliers étaient petits et que maintenant ils sont grands,
qu'ils renferment des armées d'ouvriers. Le risque
industriel augmente avec le cours du temps, à raison
du seul développement de l'industrie. Il existe partout;
ce qui varie, c'est la valeur, c'est rintensité du risque.
Comment procéder à une classification sans tomber
dans Farbitraire ?
D'autre part, l'ouvrier blessé autour d'un travail
domestique ou dans une industrie non déclarée notoi-
rement dangereuse, n'cst-îl pas aussi digne dlntérét
que celui qui est la victime d*unc industrie dangereuse?
tLa cuisinière qui se coupe un doigt en épluchant ses
F légumes, le jardinier qui, taillant un arbre, tombe du
' haut de son échelle et se casse un bras, ne sont-ils pas
aussi intéressants que Touvrier de la grande industrie
f auquel un accident pareil arrive ?
La distinction proposée exclut d'avance la petite
industrie, de Tapplication de la loi* Cependant l'ouvrier
de la petite industrie, blessé par un accident de travail^
sa femme et ses enfants, seront-ils moins misérables,
[ moins dignes d*être secourus que ceux de l'ouvrier de
fabrique ?
D'autre part encore, la distinction que Ton veut faire
établir, laisse de côté toute une série de cas où FouvTier,
sans avoir été atteint par un accident traumatîque, est
cependant une victime du travail. Ces cas sont très
difficiles à classer^ si on no généralise pas le risque
professionnel. Ce sont les cas provenant des maladies
spécifiques ou professionnelles, des maladies comme
celles résultant des travaux dans les industries de la
céruse et des matières délétères. Il y a des ouvriers
qui, par le fait seul de leur entrée dans ces industries
spéciales, sont voués à une mort prématurée.
Enfin, il est à remarquer que la question de garantie
contre les maladies intéresse plus que celle de garantie
contre les accidents du travail, car il résulte des statis-
tiques que dans certaines industries, telles que les
mines, le nombre des journées de chômage par suite
de maladies est bien plus grand que celui des journées
de chômage résultant d'accidents.
Aux critiques qui précèdent, les adversaires du
risque professionnel ont ajouté les observations qui
suivent :
Loin d'amener la réconciliation enti*e le patron et
louATier, le système propose amènerait une tension
encore plus considérable des rapports existant actuel-
lement entre eux, car la division des accidents en trois
catégories aurait, on effet, pour résultat à peu près
inévitable de faire débuter tout acte de réparation
d'un accident par une procédure devant établir h qui
incombera la responsabilité.
D'autre part, admettre que le risque professionnel
couvre les suites de tout accident survenu au cours du
travail, hormis le cas de faute lourde, ne serait-ce
point diminuer la prévoyance et causer par suite des
accidents plus fréquents? En Allemagne, l'assurance
obligatoire a notamment pour résultat de faire déclarer
maintenant, on vue des indemnités à obtenir, une
quantité de cas qui n'étaient pas considérés comme
accidents auparavant, les hernies^ par exemple. Pareil
inconvénient se produirait infailliblement en France,
si les ouvriers savaient qu*une renie viagère est au
bout de toute infirmité provenant du travail.
Enfin, le nouveau principe développerait inévitable-
ment deux tendances irrésistibles : l** de l'appliquer
successivement à toutes les professions ; 2** d'embrasser
^kion seulement les accidents proprement dits, mais
^ m 1
encbrô Îei3 maladies, lu vieillesse, les infirmités, les
chômages, les crises îndustriolles.
Est-ce à dire que les victimes des accidents forluit«i
doivent rester sans a.ssîstance? Non.
La législation actuelle est insuffisante, le Code civil
est incomplet, nous le reconnaissons ; mais s*il n'est
pas juste que raccident dû au cas fortuit ou à la force
majeure reste sans réparation, c'est-à-dire qu'il demeure
u la charge de l'ouviier, il serait également injuste de
le réparer en demandant Tindemnitc au patron seul.
C'est à rindustricj c'est-à-dire au patron et à l'ouvrier
associés, qu'il convient de hiisser la charge des acci-
dents de ce genre. 11 dépond d'eux de no pas s'exposer;
mais puisqu'ils y consentent, à eux de prendre, au
Lmoyen de stipulations expresses insérées dans le can-
irat qui intervient entre eux, les mesures de prévoyance
nécessaires. Et, du moment qull y a un intérêt social
à ce que ces risques soient couverts^ le législateur a le
droit d'intervenir et d'obliger les parties contmc tantes
à insérer dans le contrat la clause portant la réparation
des accidents par cas fortuits ou de force majeure. U
ne peut plus alors y avoir de contestations sur la quotité
do la réparation. Ouvriers et patrons fixent le maximum
de Tindemnité à leur gré et, en fin de compte, comme
le prix de revient du produit est grevé de risques à
courir dans la fabrication, ce risque est en [réalité
supporté par celui qui bénéCcie du travail, c est-à-dire
par le consommateur.
Tels sont, résumés aussi exactement que possiMe|
les arguments produits en faveur et à rencontre de la
théorie du risque professionnel limité. Ainsi qu'on Ta
fait remarquer, si les partisans et les adversaires de
cotte théorie ont pris des routes dilTérentos et parlé un
autre langage, le désaccord entre eux est plus apparent
que réel, car ils arrivent à peu près au même résultat.
^^K
Une troisième proposition de réforme a été égale-
ment examinée par le Congrès.
Plus radicale que les précédentes, elle consiste à
laisser à la charge du patron, quel qu'il soit, les suites
fâcheuses de tout accident survenu au cours du travail,
que cet accident provienne de la faute d© Temploycur,
do celle de remployé, pourvu toutefois qu'elle ne soit
pas préméditée, ou d*un cas de force majeure.
Avec cette rérorme, pas de distinction arbitraire
entre les différentes industries et entre les divers genres
d'accidents.
Pas besoin non plus de recourir à une action judi-
ciaire, soit pour établir la cause de l'accident soit pour
déterminer le quantum de rindemnîté.
Malgré son caractère d'apparente simplicité, cette
solution paraît n'avoir trouvé aucun défenseur au sein
du Congrès*
11 est, en efTeti difficile de concevoir une théorie qui
ait^ en dernière analyse, pour résultat d'abaisser plus
profondément la condition morale de l'ouvrier, puis-
qu'elle a pour conséquence de le mettre au rang des
êtres inconscients de leurs fautes et irresponsables de
leurs actes.
(( Voyez, a-t-on dit, voyez les suites étranges que
<c pourrait avoir Fapplication de ce système dans la
i( pratique : Touvrier d'une mine, mutilé, mais ayant
u survécu à un désastre qui a ruiné l'exploitation du
« patron et causé de nombreuses victimes parmi ses
(f compagnons do travail, désastre provoqué par sa
« faute grossière, mais non intentionnelle^ viendrait
a réclamer du chef d'entreprise, une pension en raison
^ et de cet accident. Il se pourrait même (jue cet ouvrier
™ Ki encourût une coudamnation criminelle ou correction-
i( nelle du chef do sa faute, et au sortir de Taudience,
■ (c on le verrait réclamer Tindemnité à laquelle il a
I
I
it
i
^■■^^^^^^r 992 ^^^^^^^
u droit, lu pension que lui assure le risque profes^
« sioîinel non limité. Condamné et pensionné, quelle
« anomalie sans précédent ! >»
Enfin, on a fait remarquer que si les charges nouvelle!
dépassaient une cerlaiue mesure, ce serait la ruine j
brève échéance, non seulement pour les patrons, mail
encore pour les ouvriers qu*on entend protéger.
Des trois systèmes de réforme qui viennent d'etrf
analysés, celui basé sur la notion du risque profes.sion-
nol limité^ parait avoir seul conquis la faveur de li
grande majorité du Congrès.
Après avoir été unanime pour reconnaître que le droit
commun ne suffit plus pour garantir aux victimen di
travail une réparation eHicaco, et qu'il y a lieu de com-
pléter les règles du droit civil sur la responsabilité, 1
Congrès a en etTet admis à une assez grande majorité,
le principe du risque prolessionncl, mais à la conditiorwÉ
que ce risque soit nettement défini, quant à sa portée^
juridique, et limité, quant à ses conséquences pécu»^
niaires. ^|
C*est également ce principe qui a servi de base « la
plupart des projets de réforme actuellement en discusiH
sion dans les pays qui sont jusqulci restés sous lem^Bf
pire du droit commun.
En FrancCi de nombreuses propositions de loi, n'ayant
plus aujourdlmi qu'un intérêt rctiospectif ont été dis
cutées devant la Chambre des députés. Le dernier proJ
jet^ dû à l'initiative de M. Faure, a été adopté pa
Chambre le JO juillet 1888.
L'art, l"*" de ce projet proclamait Texistence du rîsquJ
professionnel dans une série d'industries assez vague^
ment désignées et en étendait le bénéfice aux victime
do tous accidents survenus dans le travail, a Texcep
tîon toutefois de celles qui auraient intentionnellement
provoqué Taccidcnt,
993
Le Sénat n*a pas voulu suivre la Chambre des dépu-
tés dans cette voie ; et, après divers incidents qu*il n*est
pas indispensable de faire connaître, il a, dans sa
séance du 22 mai 1890, voté en deuxième lecture une
loi dont Tart. i*' peut se résumer ainsi quMl suit :
1® Y a-t-il faute lourde du patron ; le droit commun
subsiste ;
2* Y a-t-il faute lourde de l'ouvrier ; c'est l'ouvrier
qiii reste responsable, mais c'est au patron qu'incombe
l'obligation de faire la preuve' de cette faute ;
3^ Dans tous les autres cas, soit dans ceux de res-
ponsabilité limitée du patron ou de l'ouvrier, de cas
fortuit ou de cas de force majeure, l'indemnité sera
encore à la charge du chef d'industrie, mais dans dos
conditions limitées qui sont indiquées à l'art. 2 du pro-
jet de loi.
ËnQn, un règlement d'administration publique déter-
minera les industries dangereuses dans lesquelles la loi
sera applicable.
Au point de vue législatif, la Belgique n'en est en-
core qu'aux études préliminaires.
La Commission du travail,instituée par arrêté royal du
i5 avril 1886, s'est occupée des modifications à apporter
au droit commun,et la Commission de révision du Code
civil a été saisie de l'examen des proportions nou-
velles.
La Commission du travail a proposé de demander à
l'assurance la réparation du dommage provenant d'ac-
cidents dont la cause restait inconnue ou bien consti-
tuait un cas fortuit ou de force majeure, et a étendu le
bénéfice de l'assurance môme aux ouvriers victimes de
leur propre imprudence, lorsque cette imprudence ne
constituait pas une faute grave.
En Italie, la Chambre savait voté, à la date du 15
juin 1885, un projet de loi qui consacrait la régie cle
Tintcrvertion de la preuve, mais permettait aux patrons
cle se Boustraire à la responsabilité en s'assurant de
leurs propres ressources contre tous les cas d'accidents,
y compris ceux provenant de la négligence do leure
ouvriers j du cas fortuit ou de force majeure.
La section centrale du Sénat modifia eomplètemeal
réconomie de ce projet. D'après le nouveau teslei k
responsabilité du patron devait être prouvée par celui
qui l'invoque. Par exception, elle aurait été présumée,
s'il avait été établi que, dans le travail qui a occasionné
le malheur, toutes les prescriptions réglementaires
n'avaient pas été observées. La responsabilité aurait
cessé si le fait avait été le résultat d'une négligence
exclusivement imputable à la victime, d'un cas fortuit
ou de force majeure.
Mais, entre temps, on avait discuté en Allemagne le«
projets de loi relatifs à l'assurance obligatoire. Cotto
circonstance amena le Ministro du commerce à présen-
ter, le H février 1890> à la Chambre des députés, un
projet entièrement nouveau, basé sur l'assurance obli-
gatoire des ouvriers par les patrons.
En Italie, la question en est là.
Après avoir admis le principe du risque professionnel
limité, le Congrès a examiné l'importante question de
savoir comment et dans quelle mesure il convient de
secourir les victimes de ce risque.
La question a provoqué deux systèmes : celui delà
fixité et celui de la variabilité des indemnités*
En dautres termes, Tindemnité sera-t-elle une por-
tion fixe du salaire de la victime, quelles que soient les
circonstances de l'accident et la situation de famille de
Touvrier blessé ? Ou bien l'indemnité pourra-t-elle
varier entre un maximum et un minimum V
995
Les partisans du système de Tindemnité flxe ont fait
remarquer, d'une part, que, si l'indemnité était 'variable,
chaque ouvrier blessé ferait un procès afin d'obtenir
le maximum ; que, d'autre part, l'indemnité variable ne
permettrait pas de donner une base à l'assurance ; qu'en-
fin, une indemnité variant avec les charges de la vic-
time, inciterait les patrons à ne pas employer les ou-
vriers chargés de famille.
En résumé, ont-ils dit, pour aboutir à une solution
pratique, il convient d'établir des indemnités détermi-
nées, fixes, aussi larges que Ton voudra, mais non su-
jettes à discussion.
De leur côté, les partisans du système contraire ont
présenté les observations suivantes :
11 est inadmissible, ont-ils dit, qu'on donne une même
pension à l'ouvrier honnête, travailleur, victime peut-
être d'une faute commise par un des préposés de son
patron et à celui qui a occasionné l'accident par sa
propre faute. Il est également inadmissible que le plus
ou moins de négligence ou d'imprudence du patron
n'influe pas sur l'étendue de la réparation du préjudice.
11 est impossible d'établir une classification spéciale
pour chaque profession, et d'autre part, une classifica-
tion générale amènerait les injustices les plus criantes,
l'importance de la perte d'un organe quelconque variant
considérablement suivant la profession.
Enfin, si l'ouvrier victime d'un accident laisse une
veuve et de petits enfants, peut-on le traiter sur le
même pied que le célibataire?
Sur ces questions, des impressions diverses se sont
fait jour parmi les membres du Congrès, mais on ne
peut pas dire qu'on se soit prononcé dans un sens ou
dans un autre.
Depuis lors, le Sénat s'est prononcé pour la fixité de
m^^^^^ 996 — -w.
r indemnité et il a pris comme base le salaire de la vic-
time.
Voici du reste comment il a réglé les indemnités dans
Vaiticle 2 du projet de loi, par lui adopté en deuxième
délibération :
1* En chH d'incapacité partielle et temporaire de tra-
vail d'une durée de plus de trois jours, il est alloué h
la victime une indemnité journalière égale à la moitié
de la réduction que l'accident a fait subir au salaire
quotidien moyen.
Si l'incapacité partielle de travail devient permanente,
rindemnité consiste dans une pension viagère dont le
capital est calculé sur la même base.
2** En cas d'incapacité absolue et temporaire de tra-
vail, il est alloué à la victime une indemnité journalière
égale à la moitié du salaire quotidien. Si Tincapacité
absolue de travail devient permanente, il est alloué à
la victime une pension viagère dont le capital est oal*
culé sur la même bdse,
I Toute indemnité journalière est duo à partir du jo^
wdù Faccident et payable par quinzaine ; toute pensid
I viagère est payable par trimestre et d*avance.
Le versement de la somme représentative de la pe
sion doit être fait, si la victime le demande^ en totalij
ou en partie, à capital réservé,
3" En cas de mort avant le règlement de Tindemnité,
les 2/3 des allocations qu'aurait reçues la victime se*
ront allouées aux ayants-droit suivants :
1** Au conjoint non séparé ou divorcé et sans
enfants ;
2" S11 y a des enfants mineurs, moitié au conjoint,
moitié aux enfants jusqu'à leur majorité ;
3*" En totalité aux enfants, si le conjoint est pré-
décédé ;
997
4® A défaut d'enfant ; moitié au conjoint, moitié aux
ascendants dont la victime était le soutien ;
5* Â défaut de conjoint et d'enfants, aux ascendants
dont la victime était le soutien.
Les frais funéraires seront, en outre, à la charge du
chef d'entreprise.
Il est expliqué dans Tarticle 3 que le salaire quo-
tidien s'entendra de la rémunération accordée par le
chef d'entreprise à l'ouvrier, soit en argent, soit en
nature, pendant les 12 mois écoulés avant l'accident,
ladite rémunération divisée par 365.
Les ouvriers occupés depuis moins de 12 mois seront
assimilés, pour la fixation do Tindemnité ou des pen-
sions viagères, aux ouvriers ayant le même salaire et
visés par le paragraphe précédent.
Pour les industries où le travail n'est pas continu, le
salaire quotiden moyen sera calculé d'après la période
d'activité de ces industries.
Le Sénat a réglé dans le même projet de loi le mode
de constatation des accidents et la procédure à suivre
pour obtenir le règlement des indemnités.
Les mesures édictées à cet égard peuvent se résumer
ainsi qu'il suit :
Le chef d'entreprise devra déclarer au maire, et ce
dans les 24 heures, tout accident ayant occasionné une
incapacité quelconque de travail. Il devra aussi pro-
duire dans les 48 heures un certifîcat de médecin
constatant l'état du blessé et les suites probables de
l'accident.
Lorsque la blessure paraîtra devoir entraîner la
mort ou une incapacité de travail de plus de 20 jours,
le maire transmettra copie de la déclaration au juge
de paix, lequel devra procéder à une enquête sur la
cause, la nature et les circonstances de l'accident.
Le juge de paix aura la faculté de comniettre un
médecin ainsi qu'un ou plusieurfi experts pour l'assister
dans l'enquôto.
lie procès-verbal d*enquête seia déposé au greffe et
les parties pourront eu prendre connaissance ou «en
faire délivrer une expédition sur papier libre.
Toutes les contestations entre les victimes d'acci*
dents et les chefs dentrepriso, relatives aux indemni-
tés temporaires prévues par Tarticle 2 seront jugée.^ en
dernier ressort par le juge de paix.
En ce qui concerne les autres indemnités, le dossier
sera transmis au président du tribunaL Ce magistrat
devra convoquer les parties en son cabinet à l'effet de
tenter une conciliation.
Si les parties se concilient, le président rendra une
ordonnance qui constatera leur titre.
Si les parties ne tombent pas d*accord, le président
autorise la pai^Lio la plus diligente à assigner à bref
délai, et il devra être statué comme en matière som-
maire.
Le délai d appel sera de 15 jours*
Les ordonnances du président et les juge in unis se-
ront exécutoires nonoljstant opposition ou appel, sauf
en ce qui concerne le versement d'une partie do l'in-
demnité en capital.
Si la contestation soulevée par la victime d'un acci*
dent no lui paraît pas justifiée, le tribunal pourra or-
donner que les frais faits parle chef d'entreprise soient
compensés avec l'indemnité.
Sauf la portion de capital versée aux termes de
Tarticle 2, les rentes, pensions et indemnités seront
incessibles et insaisissables.
L*action ou indemnité se prescrit par un an, à dater
du jour de l'accident.
Le bénéfice de l'assistauce judiciaire sera acquis à U
999
' victime ou à ses ayants-droit dans des conditions indi-
i quées par le projet de loi.
Enfin, il est expliqué dans Tarticle 18 que si le chef
d'entreprise, par des conventions particulières passées
avec ses employés et ouvriers, ou par des versements
faits à leur profit dans les caisses d'une institution de
prévoyance, a assuré aux victimes d'accidents des
indemnités ou des pensions viagères, il sera tenu seu-
lement de compléter jusqu*à due concurrence le mon-
tant des allocations prévues par la loi.
11 convient d'ajouter que la loi votée par le Sénat en
deuxième lecture va subir un nouvel examen devant la
Chambre des députés, et si l'on considère qu'un nou-
veau projet vient d'être présenté par M. Roche, Minis-
tre du Commerce, on peut être certain qu'il sera encore
apporté à cette loi plus d'une modification.
III
mesures deetlnëee
à garantir le serviee dee lndewiiiUë«t
DE l'assurance
Une bonne statistique est nécessaire pour bien or-
ganiser l'assurance que les législations récentes rendent
indispensable. Malheureusement, ce travail a laissé
jusqu'à présent beaucoup à désirer parce qu'on man-
quait d'éléments suffisants. En effet, pour établir une
bonne statistique, il faut connaître : i" l'effectif de
chaque industrie; 2* le nombre, la cause des accidents,
ainsi que la valeur des préjudices éprouvés.
Or, l'effectif des ouvriers employés dans chaque
industrie ne peut être fourni exactement par le dénom-
brement de la population. L'Allemagne, pour ce motif,
a ordonné, en 1882, un recensement spécial de l'in-
dustrie ; la Belgique l'avait prescrit en 1880; l'Italie et
la Suisse ont compris la nécessité d'tm tel travail et le
font exécuter; seule la France n'a encore rien tenté
sous ce rapport.
D'autre part, pour arriver à connaître d'une manière
exacte le nombre des accidents, il faut cl*abord ste
mettre d'accord sur la signification de ce mot. DoiUin
considérer comme accidents les blessures légères. Ir^
maladies professionnelles, les accidents arrivés pendant
le travail, mais qui ne sont pas inhérents au travail
lui-même, ceux enfin qui ne sont que la conséquence
de maladies ou d'infirmités préexistantes ?
Cette déiinition des signes distinctifs de Taccident
est indispensable, car les résultats obtenus varient du
simple au décuple et même au-delà suivant la défini-
tion que Ton adopte.
Tous les membres du Congrès ont reconnu la né-
cessité de donner^ par cette déQnition, une même base
à toutes les statistiques, afin de pouvoir les comparer
entre elles. C'est cette comparaison qu*il est impossible
d'établir actuellement, malgré les statistiques très
complètes réunies par NL Keller, sur les cbemins de
fer, les mines, les carrières et les appareils a vapeur.
Voici quelques chiffres fournis par ces statistiques
pendant la période de 1875 à 1878, Sur I.OOO emploféi
de chemins de for :
Tl y a on France 1»21 tués et 2i»,6 bîesaé».
— Allemagne.. 1,35 — 37,6 —
— Angleterre w 2,43 — 18,4 —
En France, pour les mines, dans la période 1878-
1888, la moyenne sur 1.000 ouvriers a été do :
1,50 morts et do 8»87 blessés dans les mines de KoutUc»
et de 1,49 — 6,01 — — autres mines.
L'excédent du nombre des victimes dans les mines
de houille est du aux explosions de grisou*
1001
Enfin, dans le but de se rendre compte du nombre
des blessés atteints soit gravement, soit légèrement,
l'Administration des Mines a procédé en 1888 à une
enquête spéciale portant sur les trois années 1885,
1886, 1887 et sur un effectif de 276.474 ouvriers em-
ployés pendant ce temps dans les 80 Compagnies
houillères les plus importantes. Le tableau suivant in-
dique les résultats fournis par Tenquête :
Victimes. Nombre. ^2"
Tués 474 1,7
Invalides affectés d'une incapa- ( absolue. 51 0,9
cité de travail permanente . . ( partielle 204 »
I ayant chômé plus . . ^
de 6 mois 297 1,1 >*'"*
ayant chômé de 3
mois à 6 mois . . 636 2,3
Blessés ayant chômé de 21 jours à 3 mois 8.662 31,3
Blessés ayant chômé de 5 jours à 20 jours 27.884 100,7
Blessés ayant chômé 4 jours au plus 10.640 38,5
Total des victimes 48.808 176,5
En France, les femmes n'étant pas employées à
Tintérleur des mines, n'entrent que pour 1,5 p. "/«
dans ce total.
En Allemagne, les rapports officiels pour 1887
donnent les moyennes suivantes pour les ouvriers tués :
liM et kMiUi. liiei df lipite. liiM ■éttlllArei. iitm exybiUtiMi liiénlM.
2,68 2,49 1,10 2,18
Pour les blessés, on a établi deux catégories : in->
capacité temporaire , incapacité permanente ; cette
dernière catégorie n'a donné pour les mines en général
que 1,43.
En Belgique, pour la période de 1878-1887, on a
pour 1.000 ouvriers :
Tués. Blessés.
2,32 0,75
34« ANNÉB. 64
1002 1
On est évidemment loin de connaître le nombre des 1^
essés. Ii^
En Autriche :
'€
Tués.
Blessés.
2,10
1,7
2,70 pour 1884.
2,70 pour 1886.
En Angleterre :
Tués.
Blessés. 1:
1,89
8,33 en 1887 1
En Italie :
1
Tués.
Blessés. 1
1,08
2,92
2,82 pour 1885. 1
6,36 pour 1886.
Cette augmentation vient : 1® de récroulement d'une
solfatare ; 2'' du fonctionnement de la Caisse nationale
d'assurances qui, de même qu'en Allemagne, fait
connaître tous les accidents, même les plus légers.
Pour les carrières, dans la période de 1878-1887, on
a les chiffres suivants :
France.
Carrières souterraines.. 1,81 morts pour 1.000 ouvriers.
Carrières à ciel ouvert. 0,90 —
AUemagne.
Carrières de toute nature, 0,1)5 morts pour 1.000 ouvriers,
3,21 blessés.
Toute explosion d'appareils à vapeur donnant lieu
à une enquête et à un procès-verbal, le nombre des
victimes est facile à connaître. Or, pour la période de
1880-1887, on a constaté 83 accidents, dans lesquels
32 hommes ont été tués et 51 blessés. Mais les explo-
sions n'atteignent pas seulement Touvrier, elles font
quelquefois de nombreuses victimes, parmi des per-
sonnes tout à fait étrangères à l'industrie ; d'autre
part, le nombre des appareils à vapeur n'est pas
1003
exactement connu, la moyenne est, on le voit, difficile
k établir ; cependant, à Taide des calculs, on est arrivé
lux chiffres suivants :
Morts 0,123 pour 1.000 ouvriers.
Blessés 0,2 —
L'emploi de la vapeur est donc relativement moins
iangereux qu'on ne le pense, et comparativement aux
stutres chances d'accidents, les appareils à vapeur
jouent un rôle presque négligeable.
Pour les autres industries, la statistique des acci-
dents, dans presque tous les pays, est très imparfaite.
L'Allemagne seule peut nous fournir quelques rensei-
gnements. D'après les statistiques de ce pays^ les
brasseries et malteries, le transport des voyageurs,
le camionnage, la meunerie, l'industrie du papier sont,
outre les quatre industries dont il vient d'être parlé,
celles faisant le plus grand nombre de victimes.
Comment les accidents se répartissent-ils au point
de vue de la cause ? Telle est la seconde question
dont il faut s'occuper. Beaucoup d'études ont été faites
sur ce point, mais les résultats ne sont malheureuse-
ment pas comparables. Les chiffres trouvés dans les
études des Syndicats allemands et italiens n'ont en
effet aucune concordance. En France, on a constaté
que 12 p. •/© des accidents sont imputables à la faute
des patrons, 68 p. 7o à la force majeure ou au cas
fortuit et 20 p. 7o ^ la faute de l'ouvrier. Ainsi qu'on
le voit, les accidents dus à la faute du patron sont
beaucoup moins nombreux que ceux dus à la négli-
gence de l'ouvrier. Dans les chiffres donnés par la
Corporation textile du Sud do l'Allemagne, 32 p. ®/o
dos accidents sont dus au défaut dappareils pré-
ventifs ; 32,9 à la maladresse ou à l'imprudence des
victimes; 20,1 à des circonstances fortuites; 4,10 à la
i004
faute du patron. En Italie, d'après le Syndicat milanâii '
d'assurances y qui a classé 1.390 accidents suivant lem^JI
causes :
84,9 p. "^/o sont attribués à des cas fortuits ;
li,5 p. «/<, à Timprudence de la victime ;
3,6 p. Vo à la faute du patron.
Comme on le voit, T écart qui existe entre ces
frefi prouve qu'il n'y a aucune donnée suflisante poiff'
répartir les responsabilités. Il serait donc désirable,
dit M. Emile Cacheux, qu'on indiquât, dans la décla-
ration, si laccident est dû à la faute du patron, à celle
de rouvrîer ou à une cause fortuite. Le nombre des
accidents dépend beaucoup do l'âge et du sexe delà
victime* Sur l.OOÛ ouvriers de 31 à 50 ans, le nombre
moyen des victimes a été : pour les hommes, de 5Î;
pour les femmes, de 7 seulement. Cotte difTérence vient
de ce que les femmes sont généralement employées à
des travaux moins dangereux. Mais le nombre de jours
d'incapacité de travail est supérieur pour ces dernières.
C'est parmi les enfants et les hommes de 51 à 100 ans
que le nombre de jours d'incapacité de travail est le
plus élevé.
Les moteurs exercent aussi une influence sur le
nombre dos accidents. En Autriche, où les inspecteurs
constatent soigneusement, dans leurs rapports, h
nature des moteurs employés, les appareils à vapeur
fournissent le chilTre le moins élevé. Les machines
pour travailler les métaux, les meules à aiguiser, les
presses, les rouleaux hydro-extracteurs sont, après les
chutes d'objets et les explosions de gaz, les appareik
qui font le plus de victimes.
Au point de vue des conséquences qu'ont les acci-
dents, trois cas se présentent : 1** la mort ; 2* l'incapa-
^.cité permanente; 3** l'incapacité temporaire.
L'auteur d'un des meilleurs rapports présentés au
^H 1005 1
Hingrès, M. Relier, estimait qu'en cas de mort, on
oevait désierner les parents ayant des droits à une
indemnité, la quotité do ces droits suivant l'appui que
leur donnait ou devait leur donner la victime ; mais on
lui a répondu que le patron ne saurait être tenu qu'à
rindemnité dérivant du salaire gagné par la victime et
non de Uimportance numérique de sa famille. Ainsi
qu'on Fa vu, c'est le système pris par le Sénat comme
base du projet de loi voté par lui. Quel que soit la
système que Ton doive préférer, sur 100 victimes
60 laissent des veufs ou des veuves avec ou sans enfants
mineurs; 19» des ascendants ou des frères mineurs;
20 n'ont aucun état-civil précis. Il s'établit donc une
compensation;
2** En cas d*incapacité permanente, M. Keller voulait
encore qu'on fixât le degré d'invalidité d'après la
valeur naturelle et réelle des organes de l'homme et
non d'après la valeur exceptionnelle que la profession
a pu donner à tel ou tel de ses organes. Une Compa-
gnie d'assurances a déjà adopté ce système et a groupé
en six catégories les conséquences irrémédiables des
blessures; les associations allemandes ont élargi le
cadre et ont formé douze catégories ;
3** En cas d'incapacité temporaire, le coefficient de
rindemnité devrait être fixé en ayant égard, non seule-
ment à la durée efîective de l'incapacité do travail et au
salaire moyen gagné par la victime , mais encore à la
nature du traitement médical et au degré d'épreuve
pliysique subie par la victime. M, Keller demandait
encore que l'on décidât si les dimanches et jours fériés
doivent entrer dans le calcul de la perte. Nous avons
dit précédemment comment le Sénat a résolu cette
question.
Les accidents entraînent d'autres frais. Ceux des
funérailles peuvent être prévus ; mais le traitement
1006
médical peut donner lieu à un grand nombre de con
plications. En cfTet, le patron qui doit réparer U
dommage ne pourrait-il exercer une surveillance gur
les soins donnés et qui sont souvent d'une grande
influence sur la gravité ou le.s suites de la blessure
Pourra-t-il désigner le médecin ou bien réserver»-t-û
ce droit aux victimes ou à leurs proehes? Ne somble-t-i
pas qu'une prescription légale soit nécessaii*e sur
point ?
Le Congrès, recherchant ensuite quelles étaient U
dépenses à prévoir pour subvenir à l'assurance cont
les accidents, a constaté que les frais de traitement des
maladies peuvent être évalués à 23 fr, 30 par malade
et à 1 fr. 33 par journée. Ces chiffres s'élèvent dans les
grandes villes; de plus, ils sont plus forts pour le^
blessures que pour les maladies. Ainsi M. Marsaut
donne, pour la Compagnie de Bossèges, les chîffre5_
suivants : 2 fr, 21 par jour pour un blessé; 1 fr.
pour un malade. Le Congrès a établi, d'autre part, qn
si on appHquait les règles définies dans le projet
loi adopté parla Chambre des députés, le 10 juillet 18â
aux résultats de renquête rétrospective à laquelle s'fl
livrée FAdmioistration des mines, sur les accideii
survenus dans les houillères pendant les années 11
1887, 1888, les capitaux correspondant aux pensions
allouer pour 474 ouvriers tués seraient les suivante
Japitûux des pensions à allouer
veuves, , . ,
orphelins* 4.
ascendants*
1.264,091
578.185^
Ensemble 1 .904 • 789
Frais funérairôs ...» 38.1^9
Total .
1.913/22S
Pour 51 blessés atteints d*incapacité permaneni
les capitaux alférents aux jiensions donnent un total
1007
618.154 francs.
Enfin, pour 204 ouvriers frappés d'incapacité par-
tielle de travail, on a comme capitaux la somme de
1.330.034 francs.
De tous ces chiffres, on a tiré les conclusions sui-
vantes :
L'accident suivi de mort coûte 1.051 journées de travail de la victime
L'invalidité totale — 3.190 —
L'invalidité partielle . . — 1.716 —
Quant à Tincapacité temporaire, elle est en moyenne
de 20 journées.
1 cas d'invalidité permanente totale équivaut donc à
3 cas de mort ;
1 cas d'invalidité permanente partielle à 1 1/2 ;
60 cas d'incapacité temporaire à 1 cas de mort.
Ces chiffres s'appliquent, il est vrai, à l'industrie
spéciale des mines. Mais, d'après les renseignements
puisés auprès des Compagnies d'assurances de llÂlle-
magne, et les calculs auxquels il les a soumis à l'aide
de tables de mortalité, M. Behm a trouvé que la
charge des indemnités en cas de mort étant de i , celle
résultant des cas d'incapacité de travail absolu en pre-
nant pour base une rente viagère égale aux 2/3 du
salaire annuel serait de 2,9025, soit bien près de 3. Il
est donc permis de considérer l'équivalence sus-indi-
quée comme généralement applicable dans toutes les
branches du travail. Elle offre un moyen commode de
déterminer, à première vue, l'échelle des risques,
d'après la statistique des accidents qui surviennent
annuellement dans les diverses industries.
Quelle sera la cotisation nécessaire pour couvrir
toutes ces dépenses? En Allemagne, elle est d'environ
26 francs par mille francs de salaire. En France, il est
^^""■' ^ - ■ 1008 ^^^^^^^*
actuellement impossible d*on détorminer le chifiErefM
oîi ne peut , sous ce rapport, que se livrer à des calcull
approximatifs d*aprês les documents fournis par hM
autres pays, car la prime d'assurance dépend : i^itm
indemnités imposées par la loi, laquelle n*est pas défl
nitivement votée ; 2*" du risque encouru dans chaqufl
industrie ; 3** du mode d'assurance que l'on adoptert 1
et des frais d'administration qui en seront la conseil
quence. Les indemnités une fois connues, commeH
évaluera-t-on la valeur du risque? Les Compagnill
d'assurances divisent les industries en un nombre ren
treint de groupes, pour chacun desquels les chances
d'accidents sont supposées les mêmes et assignent à
ces groupes une même prime d*assurance. En Italie, la
Caisse nationale d*assurances a rangé les établisse-
ments industriels en 14 classes; TAUemagne les avan
groupés en 10 dans le travail qui précéda la loi de
1884. La France les avait confondus en 1868, lors de
la création do la Caisse nationale, et c'est à la fixité do
cette prime unique qiiil faut attribuer, en grande
partie, rinsuccës de cette caisse. Une des principale
Compagnies d*assurances, la Préservatrice^ a dressé i
tableau, où los industries sont réparties en 34 classe^
et où les cotisations fixées par ouvrier sur un Ira va
de 300 jours, varient do moins de 3 francs à 45 franc
Le classement qui résulte de la .;liitistique des assu
rances pour les Syndicats professionnels en Allemagne
est à peu près analogue ; le coefficient des risques
varie de 1,34 pour l'industrie du tabac à 22,35 pour les
brasseries et les malterîes. ^M
Il nous reste à voir comment Tassurance est or*
ganisée dans les divers pays qui iont imposée. C*est
l'Allemagne qui, à ce point de vue, présente le système
le plus complet, car ce système, fondé sur le principe
HV (009
de rînterventîon de l'Etat et de l^asssistance sociale,
englobe tout : accidents, maladies, vieillesse et impose
a tous roblig-ation de l'assurance. Los artisans, les
commissionnaires, les domestiques sont les seuls qui
fient exclus du bénéfice de la loi, mais ce ne sera
Dbablement pas pour longtemps.
Pour réaliser Tassurance, on avait d*ahord pensé à
créer une grande caisse d'Empire ; mais le Reichstag a
préféré Torganisation des corporations. Ces corpora-
tions sont formées de patrons exerçant la môme indus-
trie 00 des industries similaires dans des circonscrip-
tions très étendues. Quand elles sont trop vastes, elles
peuvent se diviser en sections ; elles sont administrées
par un Comité de direction nommé en assemblée gé-
nérale. Les indemnités à allouer aux victimes sont
tarifées par la loi et la direction fixe les indemnités
diaprés ce tarif.
Les ressources pour couvrir les indemnités à fournir
par les Syndicats professionnels ot les frais d*ad*
miiiistration sont créées au moyen de cotisations qui
sont reparties chaque année entre les membres, pro-
portionnellement aux salaires et traitements payés dans
leurs exploitations aux assurés, et aux tarifs des risques
statutaires. Ce système consistant à demander aux
industriels non pas le payement des indemnités j mais
uniquement les annuités de ces indemnités, décharge
le présent, mais il engage lourdement Tavenir, car,
chaque année, les annuités s'ajoutent aux annuités et
il arrivera un moment où la répartition imposera aux
membres des Syndicats des charges véritablement
écrasantes. L'Etat l'a compris, aussi s'est-il porté ga-
rant des corporations qui ne pourraient pas subvenir
aux obligations qu^ellos auraient à remplir.
D'autre part, on est frappé des dépenses énormes
occasionnées par Tapplication de la loi ; ces dépenses
^ !ÔÎÔ ■
ne se sont pas, en effet, élevées en 1886 à moins ié
1 fr, 35 par chaque franc d'indemnité; en 1887, il est
vrai, la proportion a été plus favorable* Enfin, la sup-
pression du frein de la responsabilité a eu pour effet
de rendre patrons et ouvriers moins prudents. Ceux-ci
savent qu'une rente viagère est au bout de tout hcé-
dent; ceux-là n'ont plus à craindre les suites de leur
incurie; c'est la corporation qui répond et qui paye
pour eux. On trouve la preuve de ce laisser-aller dans
ce fait que le nombre total d'accidents donnant droit
à indemnité, on vertu de la loi d*assurances, s'est
élevé en 1887, de 2^83 pour LOOO à 4SI 4 et qu'en
1888, il a atteint le chiffre de 4,84. L'Etat a tenté de
conjurer ce péril par Tinspection officielle, mais la
comparaison des chiffres qui viennent d*être cités
prouve qu'au moins jusqu'à présent, cette mesure n'a
point contrebalancé les effets de Tassurance obligifc'
toire* Par contre, il faut reconnaître que le système
allemand a l'inappréciablo avantage de supprimer les
procès qui onvoniment les rapports entre patrons et
ouvriers, et d'assurer la prompte réparation du dora-
mage causé à la victime. Si les charçres de Fassurance
sont considérables pour le chef d'industrie, la sécurité
est grande pour lui, car il n'est plus exposé à être
ruiné par une catastroiihe survenant dans son usine.
En Autriche, rorganisation est semblable; maison»
substitué aux corporations professionnelles les corpo»
rations provinciales ; la prime est basée sur le système
des réserves techniques.
L'Italie, depuis le 8 juillet 1883, a une Caisse natio-
nale d'assurances. Sept caisses d'épargne et trois autres
établissements financiers ont coopéré à la fondation de
cette caisse, administrée par la Caisse d'épargne de
Milan et dirigée par un Conseil supérieur, où chaque
institution fondatrice est représentée. Le tarif des primes
1011
d
m
peut être révisé après cinq ans ; les professions sont
rangées en 14 classes de risques avec des primes variant
de ! à 13. Pour les quatre dernières classes, la respon-
sabilité civile du patron ne peut être couvei^te au-delà
des 9/10. La caisse reçoit indistinctement l'assurance
individuelle, collective simple, collective composée;
les frais généraux sont minimes ; elle est sous le
contrôle de TEtat, qui Ta exemptée de différentes
taxes.
De plus, pour faciliter Taccès de celte caisse, des
patronats se sont formés ; ils avancent quelquefois à
rouvrier la prime annuelle, en supportent même une
fraction qui ne peut dépasser, il est vrai, le quart du
totaK Ces patronats ont fait appel à des hommes de
toutes les classes sociales. Malheureusement, on a
constaté que, malgré tous ces efforts, la Caisse natio*
iiale italienne n avait, eu 1889, que 100.000 assurés.
En présence de celte insouciance des patrons, l'Etat a
cru devoir prendre en main la cause des travailleurs.
A la date du 8 février 1890, il a présenté un projet de
oi ijuposant l'assurance ubligatoire. Suivant ce projet,
latrons et ouvriers concourraient au paiement de la
prime, mais la part de l'ouvrier ne serait que de 1/10.
L'Angleterre et la Belgique, où le droit commun est
encore en vigueur, s'en tiennent, pour l'assurance, aux
Compagnies privées.
En Suisse, un message du Conseil fédéral adressé
aux Chambres, en novembre 1889, proposait de rendre
'assurance obligatojr<\ Cette proposition, après difîé*
entes discussions, vient d'être définitivement votée.
En France, douze Compagnies distribuent déjà chaque
année de 5 à 6 millions d*indemnités, et des caisses de
secours sont établies dans un grand nombre dlndus-
tries. Mais une législation nouvelle crée de nouveaux
besoins ; aussi, le projet de loi voté par la Chambre
■■P 1012
des députés le 10 juillet 1888, s'étaît-îl occupé d*une
manière assez complète de l'assurance. L'assurance
n^était pas obligatoire ; l'Etat n'assurait que pour Hd-
demnité minima ; pour le complément du risque^ les
patrons devaient, ou re??ter leurs propres assureurs, ou
s'adresser à une Compagnie privée, ou se former en
Syndicats d'assurance mutuelle.
Dans le projet voté par lui en deuxième délibération»
le Sénat avait laissé absolument de côté tout ce qui
était relatif a l'assurance; mais il en est de nouveau
question dans le projet récemment présenté par le
Ministre du Commerce, M* Jules Roche-
La question de rassurance avait soulevé de grands
débats au sein du Congrès. Les uns, comme M. Keller,
estimaient que la négligence du patron, l'imprudence»
de l'ouvrier étaient les conséquences forcées de l'assu-
rance obligatoire. A l'appui do leur argumentation, ils
montraient l'augmentation subie en Allemagne par le
nombre des accidents et faisaient observer que l'assu-
rance obligatoire amènerait forcement Tassurancc par
l'Etat, que l'Etat assureur no pourrait éviter la fraude :
fraude dans la déclaration des accidents, fraude dans le
paiement des cotisations ; enfin, qu'en France, où le
suffrage universel est en vigueur, cet état de choses
pourrait donner lieu à des réclames électorales.
Les autres alléguaient que l'assurance obligatoire
était également favorable au patron et à Touvrier : cef^
titude pour Touvrier d'être indemnisé, sécurité pour le
patron dans la petite industrie; enfin, que l'assurance
par l'Etat ou sous le contrôle de l'Etat était la seulci
présentant toutes les garanties. ^M
La majorité du Congrès semblait pencher vers l'as-
surance facultative et libre.
C'est peut-être de T ensemble de toutes ces discus-
sions qu'est sorti le projet de loi voté par le Sénat,
ire J
-le H
1013
Djet si différent de Tancien, et qui, sans faire de l'as-
Burance une obligation, y contraint en réalité le chef
d'industrie, par la responsabilité qu'il fait peser sur lui.
Le patron étant dans la nécessité de s'assurer et Vas-
surance restant néanmoins libre, la ([uestion de la ga-
rantie du paiement dos pensions présenterait une im-
portance capitale.
L'Allemagne, tout en adoptant le système de la ré-
partition annuelle, a créé un fonds de prévoyance pré-
levé sur les cotisations des 11 premières années, et
dont les intérêts seront ajoutés après ce temps-là au
capital, jusqu'à ce qu'il ait atteint le double des besoins
d'une année. En Autriche, la constitution des rentes en
capital est le système en vigueur. Certaines Compagnies
d'assurances suisses, allemandes, françaises^ont spécia-
lisé un fonds de réserve de rente ; mais cette spéciali-
sation ne sera pas une garantie tant que les pensionnés
n'auront pas un privilège légal sur ce fonds, en cas de
faillite.
Il y a quelques années, en F'rance, on assurait la rente
viagère au moyen d'une rente sur F Etat dont l'usufruit
appartenait à l'ayant-droit ; mais cette manière de pro-
céder était d'abord un supplément de charge pour Tas-
sureur ou le débiteur de la rente ; de plus, elle avait des
conséquences fâcheuses pour rusufruitier lui-mômCiqui
pouvait vendre son U8ufruit,et cette vente donnait quel-
quefois lieu à des spéculations peu délicates.
Enfin, le premier projet de loi exigeait que les pen-
sions à servir, soit par FEtat, soit par les Syndicats
d'assurance mutuelle, fussent constituées en capital
aliéné à la Caisse nationale des retraites . Cette manière
de procéder pouvait soulever quelques critiques dont
il importe peu de parler, puisque ce projet n'a pas été
adopté par le Sénat.
La question relative aux pensions à constituer après
1014
les accidents pourrait peut-être trouver une solution sa-
tisfaisante dans la création des Caisses régionales pro-
posées par M. Cheysson, administrant, sous le contrôle
de TEtat, tous les fonds de prévoyance de la région. Ce
serait éviter ainsi la centralisation de capitaux énormes
entre les mains de l'Etat et assurer en même temps,
par des garanties sérieuses, le paiement des indemnités
dues aux victimes du travail.
Tel est, dans un résumé succinct et aride, Tétat actuel
de la question si complexe des accidents du travail.
Tous les gouvernements se sont émus de la situation
faite aux victimes de l'industrie, et de généreux efforts
ont été tentés. Donneront-ils immédiatement les résul-
tats qu'on en a espérés ? Il est difficile de le préjuger.
Les époques de transition sont sujettes à des erreurs
que l'avenir répare ensuite. La vraie solution de ce dif-
ficile problème serait celle qui ne léserait aucun inté-
rêt, tout en donnant ce que réclament la justice et l'hu-
manité.
Puissent les efforts dont nous sommes témoins abou-
tir rapidement à la réalisation de ce desideratum!
1015
EXPERIENCES
SUR
I/IMPOSSIBILITÉ D'ENFLAMMER LE GRISOU
PAR LES ÉTINCELLES D'UN PIC
Par M. LEGLBRE,
iDgénieur au Corps des Mines,
et M. P. HOLTZER,
ingéDieur divislounairc à la Compagnie des Houillères de Saint-Etienne.
Vers la fin du mois d'août 1890 et dans les premiers
jours de septembre, une série d'expériences a été faite
à Saint-Etienne pour vérifier directement, sur du grisou
pris dans la 13* couche, l'impossibilité de l'inflamma-
tion par des étincelles provenant du choc des outils. La
Compagnie des Houillères de Saint-Etienne s'est chargée
des frais de ces expériences qu'il aurait été impossible
d'exécuter sans l'appui des ressources de tout genre
que possède une grande exploitation minière.
Nous décrirons successivement les conditions dans
lesquelles s'est effectué le captage du gaz et les appa-
reils employés pour soumettre celui-ci à l'action des
étincelles après l'avoir mélangé d'air.
La Société des houillères a terminé vers le milieu
de Tété dernier le fonçage et le muraillement du Treuil
n" 2 qui rencontre la 13° couche vers 600 mètres de
profondeur. Un dégagement notable de grisou s'est
manifesté dès qu'on est arrivé au contact de la houille.
A mesure que le puisard pénétrait dans la couche,
celle-ci poussait tellement qu'on dut bientôt s'opposer
au gonflement du charbon par un blindage en rails
surmonté d'un remblai do béton.
^^^^^^^^" 1016 ^^^^
La couche s'annonçait comme très peu inclinée sur
rhorizon. Une galerie de reconnaissance a été percée
en travers-bancs à une quinzaine de mètres au-dessus
de rintersection du puits avec la couche. Elle a pé-
nétré obliquement dans une couche secondaire, de
1 mètre à 1"*,50, située au toit de la 13* couche
proprement dite, puis elle a traversé un banc de grès
fissuré d'une épaisseur d'environ 30 centimètres, et
enfin elle s'est trouvée en plein dans la 13* couche, à
une quaraMaine do mètres du puits.
Un petit fonçage de reconnaissance, exécuté après
un certain parcours au milieu de la couche, a permis de
lui assigner une épaisseur de 4 mètres»
Le travers-bancs était ventilé par deux conduits
juxtaposés qui conduisaient l'air jusqu'au fond.
Le grisou marquait très faiblement dans les lampes;
la température devenait d*ailleurs assez élevée à peu
de distance des orifices d'entrée d'air.
Pour le captage, on a mis à nu la 1 3* couche propre-
ment dite en enlevant le sol de la galerie sur environ
2 mètres carrés de surface dans la région où ce sol est
formé par le banc de grès supérieur, c'est-à-dire i
environ 30 mètres du puits.
On a posé alors sur le charbon une gouttière an-
nulaire en zinc d'un diamètre intérieur de 0*,60 et
d'une hauteur à peu près égale.
Tout autour de cette gouttière on a damé un mé-
lange de terre grasse et de menu mouillé, créant atr
passage du gaz une résistance analogue à celle du
banc de grès.
Au milieu de Taire circonscrite par la gouttière, on»
pratiqué un sondage vertical de 6 à 10 centimètres de
diamètrcj qui est resté pendant plusieurs jours à b
profondeur do 40 centimètres et qui a ensuite été
poussé jusqu'à i'^,20- La partie inférieure de ce sondage
L
1017
était d'aillourn presque toujours obstruée par Téboule-
ment du charbon. Il ne servait guère qu'à réunir Feau
qui filtrait sur toute la surface mise à nu. Cette eau
était pompée tous les quarts d'heure au moyen d'un
tube en caoutchouc fixé sur un tuyau do plomb qui se
rendait au dehors en passant sous la gouttière et
remontant à travers le remblai •
On créait ainsi autour du sondage une région
favorable au dégagement du gaz. Celui-ci était re-
cueilli dans une cloche en zinc posée à joint hydrau-
lique sur la gouttière annulaire. Un tube de plomb
fixé au sommet de cette cloche donnait issue au gaz
qui passait d'abord dans un tlacon laveur contenant
une petite quantité de liquide coloré, ce qui permettait
d'apprécier la rapidité du dégagement. Un tube droit
ouvert au dehors et plongeant aussi dans le liquide
indiquait de même la pression du gaz à la sortie du
liquide. On s'arrangeait pour aspirer constamment le
gaz de manière à maintenir cette pression au-dessus
de la pression atmosphérique, mais en limitant l'excès
de pression à quelques centimètres d'eau pour éviter
d'opposer une résistance au dégagement du gaz.
A cet oiTet on emmagasinait le gaz dans un réservoir
constitué par un cylindre en fer-blanc de 70 centi-
mètres en diamètre et 1*">50 en hauteur contenant par
conséquent à peu près 500 litres et préalablement
rempli d'eau. Le cylindre, suspendu horizontalement
dans le voisinage du captage de grisou, portait sur la
génératrice supérieure doux ajutages alTectés Tun à
l'entrée du gaz, l'autre à la sortie du liquide. L'écou-
lement s'effectuait par un siphon en plomb déversant
oxtérieuremunt le liquide dans une manche en toile
qui le ramenait au puisard. Un robinet placé sur la
branche descendante réglait le débit et un raccord
transversal monté sur la même branche servait à
31* A»f«ÂB» 65
j
maintenir en toute circonstance au moyen d'une ]K)m|)o
ramorçage du siphon. Cette installation a donné pen-
dant plus d*uno quinzaine de jours un débit régulier
de 100 à 110 litres à l'heure. Le captage était loin
d'accaparer tout le dégagement naturel du gaz, car en
divers points do Texcavation pratiquée dans le banc de
gros, et notamment à 10 centimètres environ en debori
de la gouttière posée sur la houillej des clapoteme
indiquaient un dégagement de gaz d*uno intensité
moins égale à colle qui se manifestait à rititérieur de
la cloche.
Le récipient rempli <le gaz, on lennait successi
ment les ajutages par un bouchon plein serré par
collier à vis. Le cylindre était alors amené à la recetl
suspendu au câble et remonté au jour. On le transp
tait dans le local choisi pour les expériences en plaç
les tubulures vers le bas, de manière à les mainte;
couvertes par un reste de liquide. Enfin, on posait
cylindre sur une gouttière en zino remplie d'eau et
immergeant les tubulures. Pour obtenir ultérieurement
un courant régulier de gaz, on plaçait verticalement un
cylindre, puis on raccordait vers le bas un robini
amenant l'eau d'une bâche située à 3 mètres au-dessi
du soi. Le débit du liquide réglait la sortie du gaz, qui
était expulsé par un second ajutage fixé à la tubulure
supérieure et portant un tube en caoutchouc.
Le premier appareil auquel nous nous sommi
arrêtés pour la production du mélange explosif repi
duisaiten pailie les dispositions adoptées antérieurement
par l'un de nous pour examiner l'action des étincelli
sur le gaz d'éclairage.
Cet appareil avait surtout pour but de faire pénéi
dans le mélange explosif le plus possible des étincell
produites par Faction du pic sur la roche. Une oaii
en bois a parois verticales affectait, en coupe hoj
un j
1019
taie comme en projection verticale^ la forme de deux
trapèzes réunis par un rectangle. Elle était adossée au
mur dans lequel des fragments de roche soumis à
Texamen avaient été préalablement enchâssés. Sa lar-
geur parallèlement au mur était de 0""j60. Perpendicu-
lairement au mur, la partie rectangulaire du milieu
mesurait, au-dessous de la pierre, 0™,2Û environ. Une
toile métallique à mailles d'environ 1 millimètre, gar-
nissant la section de la caisse à Û™,2Û au-dessous du
point do départ des étincelles, régularisait la sortie du
mélange explosif. L'air entrait dans la caisse par un
grand nombre de petits orifices répartis uniformément
sur la base ; il était entraîné par le gaz insufflé verti-
calement au moyen d'une rampe en plomb donnant un
grand nombre de jets répartis sur toute la section. On
réglait le débit du gaz de manière à obtenir à rorifice
do la boîte, au-dessus de la toile métallique, une nappe
régulière du mélange explosif détonant avec une
flamme bleue au contact d'une allumette et présentant
par suite un loger excès d'air. La consommation de gaz
était d*environ 25 litres par minute.
La roche sur laquelle on frappait présentait au choc
une face plane, légèrement inclinée sur la verticale.
D'après nos essais comparatifs, parmi toutes les roches
qu'on rencontre fréquemment dans Texploitation, la
plus favorable à la production de fortes étincelles
consiste dans les rognons do carbonate do fer qui sont
disséminés dans toutes les couches de houille; les faces
bombées de ces rognons sont celles qui résistent le
mieux à l'action du pic. Nous avons aussi essayé des
blocs de pyrite choisis parmi les plus durs par
M. Drillon, directeur de la mine de Sain-Bel. Les étin-
celles fournies par cette matière possèdent uno puis-
sance calorifique assez considérable pour déterminer
sur la peau de véritables brûlures. La pyrite et le car-
bonate de fer se sont crailleurs montré à peu prés
équivalents.
En inHUÛlant dans la boite du gaz d'éclairage, on
obtient an moyenne une inflammation pour deux coups
de pic, ceux-ci étant donnés, bien entendu, de manière
à produire le plus d'étincelles possible. Quand on subs-
titue le grisou au gaz d'éclairage, on constate que le
mélange homogène ne se produit plus par simple diffu-
sion. Pour robtenir, on a disposé au-dessus de la rampe
qui émettait le gaz une couche de paille de fer qui
déterminait un brassage.
Au commoncement et à la fin de chaque série de
coups, chaque fois que l'ouvrier s'arrêtait pour se
i reposer j on vérîflait directement, au moyeu d*une allu*
L mette, rinilammabilité du mélange. L'inflammation
f devait seulement se produire un peu au-dessous de la
surface soumise au choc, de manière à faire naître
rétincelle dans un air relativement pauvre en grisou.
Dans ces cotiditions, nous avons donné un nombre
considérable tie coups de pic, environ 500, sans obtenir
aucune inflammation.
L'insuccès des essais exécutés avec Tappareil que
nous venons de décrire prêtait cependant à une objee*
tion : la chute des étincelles s'effectue en sens contraire
à la vitesse de translation du courant gazeux; cette
condition est évidemment défavorable à l'échange d'une
quantité finie de chaleur entre Fétincelle et les molécules
avoisinantes* Nous avons dû nous proposer do réduire
autant que possihle la vitesse relative des étincelles par
rapport à l'atmosphère gazeuse. L'observation des étin-
celles monti^ant qu'on peut évaluer à 2 mètres par
seconde leur vitesse moyenne de chute, nous avonfi
construit un appareil destiné à recueillir les plus
grosses et les plus ellicaces, c'est-à-dire celles qui
tombent à peu près verticalement, et à les faire des-
1021
cendre dans une atmosphère explosible animée de la
même vitesse par seconde. L'appareil était constitué
par un tube vertical en zinc de section circulaire
d'un diamètre de 0",10, disposé un peu en avant et
au-dessous de la surface soumise au choc du pic. La
longueur du tube atteignait environ 2 mètres. Ouvert
aux deux extrémités, il portait à son orifice supérieur
une boîte à vent insufflant Tair vers le bas, entre deux
surfaces coniques qui laissaient entre elles un intervalle
annulaire d'environ 6 millimètres. On s'assurait, au
moyen d'un anémomètre placé à l'orifice inférieur du
tube, que la vitesse y atteignait bien 2 mètres par
seconde ; à cet effet, on réglait convenablement la
vitesse de rotation du ventilateur qui alimentait la boîte
à vent. Le gaz destiné à se mélanger à Tair était refoulé
dans une boite annulaire soudée au-dessous de la fente
qui donne accès à l'air et jaillissait dans le tube par
cinq orifices assez étroits, de manière à prendre d'abord
une assez grande vitesse horizontale, qui favorise le
brassage. Les essais s'exécutaient sous une tente, de
manière à éviter les courants d'air, qui déviaient facile-
ment les étincelles. En se plaçant obliquement au-
dessus de l'orifice du tube, on constatait qu'il y pénètre
des étincelles qui éclairaient les parois jusqu'à une
assez grande profondeur. Dans ces conditions, le gaz
d'éclairage s'enflammait encore facilement. Nous n'a-
vons pu obtenir aucune inflammation en constituant le
mélange explosif avec du grisou, bien que nous ayons
essayé de majorer le poids du pic ou de faire varier
l'insufflation de l'air jusqu'à rendre l'atmosphère explo-
sive au voisinage de la roche.
La conclusion de ces essais paraît être que, sauf
variations dans sa composition, le grisou de la 13° cou-
che répond bien aux indications données par la Commis-
sion ministérielle et ne saurait être enflammé par les
étincelles d'un pic.
. »r.
Al
1023
NOTE
SDR
LES PLUS GRANDES VITESSES TAN6ENTIELLES
Qu'il est possible d'atteindre avec les corps tournants.
Par M. RATEAU, ingénieur au Corps des Mines.
Dans la communication que j'ai faite, sur les turbines
à vapeur, à la réunion du mois d*avril 1890, j*ai donné
des formules permettant de calculer les plus grandes
vitesses tangentielles qu'il est possible d'obtenir avec
des corps tournants de ténacité donnée. Il ne m'a pas
été possible à ce moment de donner les calculs qui
servent à établir ces formules ; cela aurait été hors de
mon sujet. Je viens ici combler cette lacune.
Les corps tournants que l'on rencontre dans l'indus-
trie ont toujours une forme simple et sont généralement
symétriques autour de l'axe do rotation. Je les suppo-
serai, en outre, parfaitement homogènes.
J'entreprendrai successivement l'étude des quatre cas
principaux suivants :
Fil circulaLirej
Ailette radiale sur un disque,
Ailette latérale sur un disque,
Disque plat annulaire;
puis je tirerai, des formules trouvées, les conclusions
pratiques qu'elles comportent.
1* Cas du fil (1). — Soit un fil fin, de section cons-
(1) Ce cas se rencontre dans la bobine de la dynamo Parsons.
1024
tante, courbé cîrculaîrement. Je suppose qu'il tourne
autour d*un axe perpendiculaire à son plan et passant
par son centre. J'appelle R son rayon, « sa vitesse an-
gulaire, r = « R sa vitesse circonférentielle.
Chaque élément ds du fil est soumis à une force
centrifuge d?, dirigée radialement, et égale à
d? = — a ds «*R,
9
si on appelle :
o le poids spécifique do la matière du fil,
g la constante de la gravité terrestre,
0 la section du fil.
Cette force centrifuge est tenue en équilibre par les
tensions T et — T qui existent aux extrémités de l'élé-
ment A B. Donc, on peut faire, avec les droites qui re-
présentent ces forces, un triangle oab (Fig. 1). Ce
triangle est isocèle, et le côté infiniment petit a b est
perpendiculaire aux côtés o a et o 6. En juxtaposant les
triangles correspondants aux divers éléments du fil, on
a la figure de droite, dans laquelle la circonférence re-
présente le polygone des forces centrifuges (transformé
en courbe à la limite), et où les rayons représentent
les tensions aux différents points du fil. On voit alors :
l"* que les tensions sont égales tout le long du fil — ce
qui était évident a priori, par raison de symétrie — ; et
1025
2^, par la similitude des triangles 0 AB et oab, que la
tension
ab df o
ÂB ds g
Désignons maintenant par t f = — j la tension par
unité de section, et remplaçons « R par v, nous avons
la relation cherchée :
Z3
(1) T = — V\
9
Cette relation peut aussi s'écrire plus simplement :
(1)' v = V9Î,
T
en posant : Z = — .
l est alors la longueur de fil qu*il faudrait laisser
pendre verticalement, et abandonner à Faction de la
pesanteur, pour que la tension dans la section supé-
rieure fût précisément égale à r par unité de surface.
Pour avoir la limite de vitesse qu'on peut atteindre
avec un fil tournant, il n*y a qu'à remplacer dans la
formule (1) la tension r par la charge de rupture à la
traction simple, car c'est de cette manière que travaille
le m.
Supposons, par exemple, un acier à 100 kilog. de
résistance par millimètre carré ; la longueur L de fil
qui peut se porter elle-même est alors égale, en mè-
tres, à
L = — = 12.800",
7,8 X 0,001 '
le poids spécifique de l'acier étant supposé égal à 7,8 ;
et la vitesse tangentielle limite, qu'il n'est pas possible
de dépasser sans rupture, est égale à
102G
Pour lo cas du bronze d'aluminium à 55 ki\o^. de
résistance, on aurait :
L = 6. 750™ environ,
et V = 258™.
Pour la fonte à 20 kilog. de résistance ;
L = 2.770'^
et V = 165*"-
Je ne multiplierai pas davantage les exemples. M
je ferai remarquer que, dans la question qui nous
occupe» la vitesse ancfiilaire n'entre pas par elle-tnêmi
indépendamment du rayon du fil. Elle se trouve toi
jours, dans les formules, multipliée par le rayon, da
sorte qu'en On de compte, c'est uniquement de la
tesse cîrconférenticlle que dépendent les efforts q
s'exercent dans le corps tournant. La même remarqi
pourra être faite pour les cas suivants
Le calcul qui précède ne diffère pas, au fond, de ce
lui qu*on fait dans les cours élémentaires au sujet
volants, sauf qu'ici, en raison de la petite section d"
fil, il doit être considéré comme rigoureux^ tandis que,
pour les volants, il n'est qu'approximatif. Il s*appliqu^
sans modification au cas d'une couche cylindrique i
niment mince tournant autour de son axe
'S* Cas d'une ailette radiale sur un disque (|
— Roit (Ffa. 2) une ailette prismatique implantée nof^
malement sur la périphérie d'un disque ou manchon
cylindrique. La base peut être quelconque, à la condi-
tion toutefois d'être assez petite pour se confondre
sensiblement avec la surface périphérique du disque.
(1) C'est le cns des ailettes tournnntes de la turbine h vap
Parsons.
f027
Appelons : R le rayon du disque ;
h la hauteur de Tai-
lette ;
c sa section droite.
Une tranche d'épaisseur dx,
infiniment petite, faite dans l'ai-
lette par deux sections droites à
la distance x de la base, c'est-
à-dire à la distance R -{- x de
l'axe de rotation, est soumise à
une force centrifuge égale à
— adx «2(R + jc).
Elle supporte une traction égale à la résultante des
forces centrifuges qui s'exercent sur toutes les tranches
situées à une plus grande distance de l'axe; égale, par
conséquent, à
Jx Q g \ 2 /
Cette expression est maximum pour .r = o, ce qui
veut dire que la tranche la plus fatiguée est à la base
même de l'ailette, résultat évident a pr ion. La tension
T par unité de surface exercée sur la base est donnée
par la relation
= f-K« + T>
qui se simplifie, dans la forme, si on désigne par v la
vitesse tangentielle à mi-hauteur de l'ailette et par X
h
le rapport de la hauteur h au rayon moyen R + "T" ;
elle devient ainsi
1028
(2)
9
OU encore
(2)'
v = k/E,
en posant, comme précédemment, — = I .
Le rapport X ne peut être plus grand que 2 ; dans la
pratique, il sera même toujours, ou presque toujours,
inférieur à Tunité ; on pourra donc atteindre, avec des
ailettes disposées cofiime nous l'avons supposé dans
ce paragraphe, des vitesses tangentielles plus grandes
qu'avec un fil, pourvu, bien entendu, que la résistance
du disque, sur lequel sont implantées les ailettes, soit
assurée.
3* Ailette latérale sur un disque (1). — Exa-
minons maintenant le cas d'une ailette prismatique
A B C D implantée normalement sur la face latérale
d*un disque circulaire, par une base parallélogramme
(FiG. 3).
Soient
h la hauteur B C de Tailette ;
R son rayon moyen 0 E ;
(1) C'est le cas qui se rencontre dans la turbine Dow, que j'ai
décrite dans ma communication du mois d'avril 1890.
1029
l sa longueur A B ;
(7 la surface de sa base .
D'après le calcul fait dans le cas précédent^ les forces
centrifuges appliquées aux difîérents éléments de Tai-
lette ont une résultante égale à
— a I R *.«,
9
et appliquée en un point de la section moyenne M N
de l'ailette.
Le moment fléchissant qui s'exerce sur la base A D
de Tailette est donc égal à
P
M= — G— Ra,«;
9 2
et, d'après la théorie de la flexion des poutres prisma-
tiques, le point le plus fatigué de la base supporte une
tension r égale à
h M
I étant le moment d'inertie de la base.
Si dans la formule précédente on remplace M par
la valeur ci-dessus développée, et I par sa valeur
3 V2y '
on obtient :
(3)
T =
g h g '
en posant :
3 l*
1030
Généralemeivt, pour rapplicatioii de cette formula
V est plus petit que Tunité, beaucoup plus petit même
on voit donc qu'avec des ailettes ayant la disposition
indiquée on pourra obtenir des vitesses tangentielles
plus grandes qu'avec un 01, d'autant plus que la limite
do rupture t est toujours notablement plus élevée danr
une pièce qui travaille par flexion que dans un cylimli
qui travaille par traction simple.
V Disque gibgllaire. — Soit un disque annulaii
circulaire limité par deux cylindres conaxiauxde rayon*
1^^^ et R| , et par deux plans perpendiculaires à Ta
Lorsque ce disque tourne autour de son axe, toutes 1
particules qui le composent sont soumises à la ford
centrifuge et s'éloignent légèrement de l'axe. Une file
circulaire de particules matérielles, qui se trouvait avo
un rayon R avant le mouvement, reste circulaire'
cause de la symétrie, mais son rayon devient R ^-
augmenté d'une quantité u qui est fonction de la vi* ,
tesse angulaire w de la rotation et du rayon R. Cef^f
elle est soumise
lyoïiA 1
I
U
file circulaire est alors dilatée de —
à une tension t^ normale à T élément de section
me traie.
La force centrifuge exercée sur une particule et
proportionnelle au rayon R, il on résulte que le dépl
cernent \i augmente avec R : les fdes de particules
diales sont donc, elles aussi, dilatées. J'appellerai r, la
tension qui s'exerce en un point d'une telle file, nor-
malement à Félément de section cylindrique.
En toute rigueur, l'éloignementde Taxe de toutes!
files circulaires n'est pas le seul effet qui se produis
De même que dans rallongement d*un fil, tiré par
force parallèle à son axe, il y a contraction perpon
culairement à Taxe, do même ici, pour notre disque, il
1031
y a contraction parallèlement à Taxe du disque : les
deux bases se rapprochent légèrement, très peu dans
la partie centrale, davantage à la périphérie.
Pour être traité complètement, le problème du disque
nécessiterait la mise en œuvre de toutes les ressources
de la théorie mathématique de l'élasticité^ ce qui
m'entraînerait trop loin. Je me contenterai de le ré-
soudre dans Thypothèse où la contraction parallèle à
l'axe est négligeable : hypothèse qui serait, par exem-
ple, justifiée dans le cas où on aurait à faire à un
disque très allongé, assimilable à un manchon indéfini.
Le calcul se trouve alors considérablement simplifié,
parce que toutes les sections faites dans le disque par
des plans perpendiculaires à l'axe se trouvent dans la
même situation et que la seule variable entrant dans les
formules est le déplacement u défini ci-dessus. Je vais
montrer aussi que les seules tensions intéressantes sont
les T, et T^ définis précédemment.
En effet, on sait que les forces élastiques développées
dans un corps solide sur des éléments plans infiniment
petits passant par un même point peuvent être repré-
sentés, en grandeur et en direction, par les demi-dia-
mètres d'un ellipsoïde qu'on appelle ellipsoïde d'élas-
ticité. Il y a en chaque point trois forces principales
(dont une ou deux peuvent être nulles dans certains
cas particuliers), respectivement normales aux éléments
plans qu'elles sollicitent. Les forces principales sont
précisément dirigées suivant les axes de Tellipsoïde
d'élasticité correspondant au point considéré, et les
éléments plans qu'elles sollicitent sont les plans prin-
cipaux de cet ellipsoïde.
Ici, dans le cas qui nous occupe, le corps considéré
étant do révolution autour d'un axe, il est clair, par
raison de symétrie, que tous les ellipsoïdes d'élasticité
ont un de leurs plans principaux qui passe par cet axe.
1032
Il y a plus, rhypothèse qui a été faite plus haut d um
contraction nulle parallèlement à Taxe implique ausa
Tabsence cFefîort dans ce sens. Il en résulte que les
ellipsoïdes se réduisent à des ellipses disposées dans
des plans de section droite, de telle manière que letir*
axes soient Tun radial, Vautre tangent à la Gle cifco-
laire qui passe par le point considéré. C'est la tension
T, qui a la direction du premier, tandis que la tension
r-j a la direction du second.
Il s*agit maintenant de calculer les valeurs de ces
tensions en fonction de la vitesse angulaire «. On a
facilement une rela-
tion entre ces forces
et le déplacement u.
ConsidéronSj en effcl
(FiG. 4), un élément
demi - cylindrique
ABC, A'B'C/ limité
par deux surfaces cy-
lindriques A B C et A' B'C, les deux bases du disque
et le plan diamétral A C\
Les forces qui sollicitent cet élément sont :
i** Les tensions r-p sur les bases A A' et CC ;
2** Les différences de tension r^ sur les parties cylin-
driques ;
3" Les forces centrifuges développées sur T élément
En écrivant que la somme des projections de ces
forces sur une perpendiculaire au plan diamétral AC
est nulle, on a l'équation différentielle suivante, dans
laquelle j'appelle, comme plus haut, o le poids spéci-
fique de la matière qui compose le disque :
XIA
t^dR+HdT. _(R^«dR)(r. +dr,)=— «»R«dlî.
1033
Cette équation s'écrit plus simplement :
On en a une autre en éliminant la variable u entre
les deux équations que donne la théorie mathématique
de l'élasticité.
Les équations de l'élasticité (Voir Lamé : Leçons sur
la théorie mathématique de Vélasticité des corps so-
lideSj page 184) se réduisent en effet, dans les circons-
tances actuelles, aux deux suivantes :
/ . ^ X du . . u
u . du
^.==(>. + 2f*)-^ + X5^,
X et fjL étant deux coefficients numériques auxquels le
coefficient ordinaire d'élasticité E est lié par la rela-
tion
y-
Généralement, pour les métaux, on admet que
X = 2 ju, de sorte que le coefficient de glissement fx est
3
égal à — E. Avec cette hypothèse, les équations pré-
o
cédentes deviennent :
3 ^r^du
(c)
Les équations (a) et (c) permettent de calculer u, t, et
34* ÀifNte. 66
1034
Tç> en fonction de R. Eliminons d*abord r, et t^, de
manière à avoir une équation difTérentielle en u.
Retranchons Tune de Tautre les équations (c), noos
obtenons :
3 „ fdu un
Diflérontions la première des équations (c), il vient:
dR ~ \ L dR«"^ R dR~ R«J"
Portons ces valeurs dans (a) et simplifions, nous
avons l'équation en tt :
rP n i du u o 2 «*
^^ ' cTï? "^ "r rfîî ~ R^ ~ ~ y T "e *^'
dont le premier membre est égal à la dérivée de
y- + — ; une première intégration donne donc :
uR R
A étant une constante qui sera déterminée plus loin. Or,
du ^ u , , , 1 d R u , . ,
777 + — - est égal a — • ; une deuxième mtegra-
d\\ U R aR
tien donne u :
o «2 |-RS 13 -,
,-2
0
B étant une nouvelle constante.
Pour avoir effectivement t. et t^ en fonction de R, il
ne reste plus qu'à porter ces valeurs (e) et [f) dans les
équations (c). On trouve ainsi :
(9)
^9
1035
o w* r 7 B n
= -7t[t«'+'^-rï]'
CT «2 p 5 B 1
Les deux constantes A et B se déterminent par les
conditions à la surface. Si le disque est libre sur ses
surfaces cylindriques externe et interne, il faut évidem-
ment que la tension radiale t, s annule pour R = R^
et pour R = R|. On a donc, dans ce cas, les condi-
tions :
(h)
d'où
(0
3A = -|
(4)
[r.* + R.«] ,
4
Et, par suite, en remplaçant dans les égalités {g) :
Telles sont défmitivement, avec les hypothèses que
j'ai faites, les formules qui donnent les tensions r. et
Leur discussion est facile.
La première montre que la tension radiale r^^ qui
s'annule sur les surfaces externe et interne, est maxi-
1036
muni pour R égal à la moyenne géométrique V Rt ^
entre le« rayon» des cylindres limites. Ce maximum
est égal à — -
Ib
*ï* (Rj — R^)* • c'est-à dire^ si on appelle
0 la vitesse tangentielle sur le cylindre périphérique.
(5, M„.,. = _|^„.(,_|)'.
>artoff
La deuxième des formules (4) montre que la tei
T^^ qui s'exerce sur les éléments méridiens, est pa;
plus grande que la tension radiale au même point.
C'est d'elle principalement, et même uniquement, que
dépendra la limite de vitesse qu*il est possible d'attein-
dre. Cette tension croît régulièrement depuis la surface
cylindrique externe du disque, où elle est égale à
(6)
7 o ri Rfl'i
jusqu'à la aurfaco cylindrique interne, où elle est égale à
7 o .r. . R,,"
(7)
Max. T, ^
8 g L ^7R,«J
Ainsi, chose remarquable, à laquelle on ne se serait
peut-être ijas attendu, c'est la surface cylindrique in-
terne qui est le plus fatiguée, et non pas la surface ex-
terne, bien qu*à la périphérie les forces centrifuges
agissent d'une manière plus intense.
Ayant trouvé et discuté les valeurs des tensions prin-
cipaleSf il convient de rechercher les forces qui s'exer-
cent sur des éléments non dirigés suivant des plans
diamétraux ou suivant des plans perpendiculaires aux
rayons. Tout élément oblique sur les deux qui précè-
dent est sollicité par une tension oblique qui se décom-
pose en une tension normale (N) à 1 élément et en une
tension tangentielle (T) à Télément. On établit sans
1037
peine (Voir Duguet : Limite d'élasticité et résistance
à la rupture, tome II, § 2) que les éléments qui sont
soumis à la tension tangentielle maximum sont dirigés
à 45^ sur les plans principaux, c'est-à-dire tangentielle-
ment à des cylindres ayant leurs génératrices parallèles
à Taxe du disque et ayant
pour bases, sur un plan de
section droite, des spirales
logarithmiques (A B, A' B'),
coupant les rayons sous
l'angle constant de 45**
(FiG. 5). La tension tan-
gentielle maximum en cha-
que point a exactement
pour valeur la moitié de la
tension principale, t-^.
Limite de résistance du disque. — Habituellement,
pour trouver la limite de résistance d'une pièce, on se
contente de rechercher dans quelles conditions la plus
grande tension atteint la limite de résistance à la simple
traction. M. le capitaine Duguet, dans Touvrage cité
plus haut, établit que cette manière de procéder n*est
pas correcte. Cet auteur admet, et j'admettrai avec lui,
que la rupture se produit en un point, suivant un élé-
ment passant par ce point, lorsque la composante tan-
gentielle T de la force élastique qui le sollicite, dimi-
nuée du produit /"N d'un coefficient spécifique f par la
composante normale de la force élastique, atteint la ré-
sistance G au glissement. Le coefficient f paraît être
égal au coefficient de frottement du corps sur lui-
même.
On établit ensuite aisément que l'élément suivant le-
quel la rupture se produira en un point passe par la
force principale moyenne et est incliné de l'angle
1038
f
^i5® ±: — sur les deux autres, ? étant Tanglo de frott^
ment correspondant au coefficient f.
Dans le cas actuel, les cassures se produiraient sû-
?
vant des éléments faisant l'angle — avec les cylindres
à bases de spirales logarithmiques considérés précé-
demment, et le maximum de t — f^ est égal à
I
Max.
-rN=^tg(45- + ^)
Pour les métaux, M. Duguet admet ? =i 10* et
G = 0,59 L (L étant la résistance à la rupture par
simple traction). La rupture se produirait donc sur la
surface interne du disque lorsqu'on aurait
-^ tg50^ = 0,59L,
c'est-à-dire sensiblement : t^ =: L.
On trouve ainsi, mais par une analyse plus appro-
fondie, le résultat qu'on aurait écrit immédiatement
par la méthode habituelle. Cette coïncidence, je me
hâte de le dire, ne rend pas inutiles les considérations
qui précèdent, car elle n'existerait pas pour tous les
problèmes de ce genre.
En résumé, nous voyons que la limite de vitesse se
calcule par la formule
(8)
(1)
que j'ai donnée sans démonstration dans ma commu-
nication sur les turbines à vapeur du mois d'avril 1890.
(1) Je dois faire remarquer ici que ma conclusion ne s'accorde
pas parfaitement avec celle que M. Anspach a déduite d'une
théorie élémentaire publiée en juin 1890. {Revue universelle
des Mines et de la Métallurgie, t. X, 3« numéro.)
1039
Si on fait dans oette formule Rq = R| , on retombe,
comme il fallait s'y attendre, sur la formule (1)^ rela-
tive au fil. Lorsque le rayon R^ diminue, la valeur
limite de v augmente ; un disque évidé se comporte
donc mieux qu'un fîl pour résister aux grandes vitesses.
Ce résultat était à prévoir ; il est clair, en efîet, que les
couches voisines de Tévidement sont moins soumises
à la force centrifuge que les couches périphériques et
qu'elles tendent par conséquent à maintenir celles-ci.
Toutefois, la supériorité du disque est très faible,
puisque, à la limite, pour R^ très petit, le gain de vi-
tesse n'est que de \/-;r- — 1, soit 7 p. 7o-
Disques d'épaisseur vahiable. — Il serait possible
d'atteindre de plus grandes vitesses par l'emploi de
disques à épaisseur variable, diminuée progressivement,
suivant une loi convenable, vers la périphérie. M. Ans-
pach, dans le mémoire qu'il a publié dans la Revue
universelle des Mines, a essayé de trouver le profil
qu'il conviendrait de donner à de tels disques pour
qu'ils fussent d'égale résistance. Mais le problème pa-
rait nécessiter une rigueur de calcul beaucoup plus
grande ; et il me semble indispensable de recourir à la
théorie mathématique de l'élasticité. Je laisserai donc
ce problème de côté, étant donné surtout qu'actuelle-
ment on rencontre rarement dans la pratique des corps
en rotation offrant la forme de disques à profil va-
riable.
CONCLUSION
La conclusion pratique est maintenant facile à tirer.
On peut, avec des corps en forme de disque, attein-
dre des vitesses de rotation de 7 p. 7© supérieures à
celles que donnerait l'application de la formule ordi-
naire des volants. Mais, si l'on envisage que les disques
1040
ont généralement à supporter des organes adventifs,
tels que des ailettes, on doit admettre des vitesses li-
mites égales à celles que donne la formule des volants;
c'est-à-dire, par exemple :
355*" pour de Tacier à 100 kilog. de résistance ;
258*" pour du bronze d'aluminium à 55 kilog. de ré-
sistance ;
165"^ pour de la fonte à 20 kilog. de résistance.
Et il convient de réduire ces vitesses de moitié, si
on veut que le métal ne travaille pas à plus du quart
de la charge de rupture, ce qui serait môme encore
peu prudent.
Saint-Etienne, le 15 novembre 1890.
1041
PRIX^.OURANTS
D£8
Cmxm ET GOKSS — FONTES, FERS ET ACIERS, ET METAUX DIVERS
AU {•' MARS 1891.
CHi^RSOI^rS SX COKS8
A SalBf-Btleaae.
la tons*.
PéraU, bonne qualité 30f,00 32^,00
— qualité ordinaire 25,00 29,00
Grelaagons et débris, premier choix 24,00 26,00
— — deuxième choix 20,00 22,00
Petites chatllles lavées 20,00 21,50
— nonlaTées 16,00 16,50
Grenettes laTées 16,00 17,00
Malbroug 20,00 23,00
Charbon pour gaz, première qualité • 20,00
— ~ deuxième qualité » 19,00
Menu de forge, première qualité 22,00 25,00
— — deuxième qualité 20,00 21,00
Menu lavé forge 19,00 21,00
Charbon de chauffage, première qualité , 16,00 18,00
* — deuxième qualité 13,00 14,00
Mena pour la grosse forge 15,00 16,00
Menu pour (ours à chaux 11,00 12,00
Menu fin ordinaire 13,00 15,00
Agglomérés 21,00 23,00
Coke laTé, premier choix. . ... 35,00 40,00
— deuxième — 30,00 35,00
Coke laTé et non laTé, pour hauts-fourneaux 26,00 28,00
Petit coke, bonne qualité, pour chauffage 30,00 35,00
— escarbilles 12,00 15,00
H«Blllères 4e BlTe4te*ciler.
Pérats • •
Grêles 22,00 27,00
ChatttU» 20,00 26,00
Malbroug 20,00 22,00
Menu 15,00 18,00
Agglomérés 21,00 23,50
Coke lavé 35,00 40,00
Coke non lavé 28,00 30«00
Agglomérés oToïdefi • 21,00
1042
FBM ET ACIBR8 A SA1NT-BTIKS79E
TAIesdefer. . . N«* 3. . . . . . 25 fraacslttlOOUl
3 27 — -
4 30 — -
5. . 35 — -
0 39 — -
7 40 - -
Tdies d'ader pour construction 25 — —
— — pour chaudière 32 — —
Fer marchand, 1" dasi^e 18 — —
Aciers en barres grand mill 22 — —
— — moyen mill 26 — —
— — petit miM 31 — -
FONTES
Beloiqoe. Fontes de moulage du Luxembourg. . 56 francs la tonne.
— — de puddiage spéciale. ... 58 à 60 — —
— — forte 53 à 55 — -
— — méUs 48 150 — -
Alleu agug. Fonte de Siegen pour puddiage. . . 60 à 62,50 — —
Angleterkb. FODteClé?elandn«3(àMlddle8hroagjb) 52,50 — —
FBRS
Paris. Fers marchands 16 —les 100 W.
— — à planchers 17 — —
— Tôles n« 2 19,50 -
KOBD. Fers ordinaires 14 — -
ARDBiiiins. Fers ordinaires 15 — —
BBLeiQOs. Fers marcliands 12,50 — —
— — n» 1 (franco-bord AnTers) ... 13 — —
— - 2 - ... 13,70 —
— — 3 — ... 14,50 — -
— Tôles 16 à 20 — -
Angletrrrr. Fers (barres ordinaires) 14,375 — —
— — be&ibars 15,625 — —
— Tôles de construction 15 — —
— — à navires ...*.... 14 — —
ALLEMAG^E. Tôlcs, à Siegen 16, Î5 — —
Cours des métaux.
CuTSE : Chili, en barres, à Londres 132 — leslOOkil.
— à Paris, 1» 142,50 — -
— C» 137,50 — -
Etain : Détroits, à Londres 225,90 — -
fiança, à Paris 250 — —
Billiton, — 243,75 — -
Plomb: à Londres 31,50 — —
à Paris 33,50 — —
Zifc : à Londres 58,50 — —
à Paris (Silésien) 63,50 — —
1043
LISTE
PUBLICATIONS REÇUES PAR LA. SOCIÉTÉ
!• Publicatiom périodiques.
Annales des Mines, tome XVII , 3* livr. de 1890 (8« série) ; tome
XVIII, 4» et 5« liv. de 1890 (8» série).
Annales des Ponts et Chaussées : août, septembre, octobre, no-
vembre, décembre 1890.
Annales industrielles, 26 numéros.
Association amicale des élèves de l'Ecole nationale supérieure des
mines : bulletins de juin, juillet, août, septembre.
Association française pour l'avancement des Sciences : 19« session,
Limoges, l*»" volume, 1890.
Bulletin de la Société d'Encouragement : août, septembre, octobre,
novembre, décembre 1890.
Bulletin de la Société d'Agriculture de la Loire : tome X. 2* série
(1890), 2« liv.
Annales de la Société d'Agriculture de Lyon : tome II (1889).
Bulletin technologique de la Société des anciens élèves des Ecoles
nationales d'arts et métiers : 9% 10% !!• et 12* liv: (1890).
Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse : table des matières
des sujets traités au comité de mécanique de la Société indus-
trielle de Mulhouse, de 1826 à 1889, dressée par M. F. Poupardin.
Bulletins d'août et septembre 1890. Table des matières de 1886-
1889. Bulletins d'octobre, novembre et décembre 1890, avec le
nouveau projet de loi sur les brevets d'invention et sur les mo-
dèles de fabrication en Allemagne, 1 broch.
Bulletin de l'Union des charbonnages : 22« année ,* n** 7, 8, 9, 10,
11, 12, de 1890.
Le Génie Civil : tome XVII, 9 numéros ; tome XVHI. 17 numéros.
Jurisprudence générale, par DalIoz : 8«, 9«, 10* et 11* cahiers de
1890.
Mémoires publiés par la Société des Ingénieurs civils : août,
septembre, octobre, novembre et décembre 1890.
Moniteur des Intérêts matériels : 35 numéros.
La Nature (Revue) : 18* année, 17 numéros.
--^— 1044 ^
Revue de U Légiilation dea mines, par £. Deleoroix : luiiiet-ufl
septembre- octobre, novembre -décembre 1890.
Revue uDiversâlIe des Mines et de la MétaUargie : tome Xljmllii
août, septembre, octobre^ novembre, décembre 1890.
Proceedings of tbe Soutb-Walea initituteof Engineers : Yolume lYlï,
juilïet 1890.
Iron, tbe Joiirnalof science» m et al and m an a factures: volume XXXVI,
18 numéros.
The Engineering and mining Journal : tome L, 19 numéros,
Eoyal Society of New-South-Wales : volume XXIIÏ, 2* partie |189&V
Smitbsonîan Institution Report : Bulletin nf tbe Mîneseta Aca'levy
of Natural Sciences.
Berg und bnttenmanniacbes Jahrbucb %n Leoben : tome XXXVtll,
3« eM*» livraisons (1890).
VerhandIuQgen der K.K. Geologiscben ReichBao8ta.U : n^^lO, 11,12^
13, 14, 15, 16, 17 et 18 (i890).
Oaterreichiscbea Zeitachrift fur Berg und HûttenweaeQ, 18 numéroi*
Zeitscbrift der deutscben geologtscben gesellscbaft : tome LXII, l'*.
2* et 3"^ livraisons (!890). Table des matières du XXXI ao XL ro-
lume (1879-1888).
Zeitachrift fur daa Berg-Hûtten und Salînen Wesen : tome XXXVIÎl
5* et 6<^ livraisons avec atlas {18901 Statistiscbe.
Zeitscbrift des Vereînes deutscber ïngenieure : tome XXXIV, ISou-
mérot (1890).
Zeitachrift fur daa De u tache E is en bût ten wesen : tome X« a** 9^ 10,
11 et 12 de 1890.
Giornale del Genîo civile, Rome : mai, juio, juillet, août, septembre,
octobre, novembre, décembre 1890.
Boletin de minas y construceîones, de Lima : 6*^ année, o<*7, 8,9,
10, 11 et 12 de 1890.
Eeviaia minera métallurgîca y de Ingéniera : 16 numéros,
Jern Kontoreta Annaler ny série Tidskritt for Sveoaka Bergsbaod-
teringen, Fyrationdefemte iirg&ngen : 5', 6* et l' livraisons de 1890.
^' Dom faits à la Société.
Lea Minea et Usines en 1889 ; étude complète sur l'Exposition uoi*
veraelle de 1869, par Francis Laur, ingénieur civil des mines,
député de la Seine*
The Witwatersrand and mining and metallurgical Review : n« 8.
Geological Survey, by J. W. Powell, director : 1886-1887, 2 vol,
Mines à grisou ; l'air comprimé et la sécurité intérieure aux miaM
de Blan^y, par Léon Dnra&sîer, ingénieur civil des mines, prépa-
rateur à TEcole nationale supérieure deu mines, ancien ingénieur
du Creuset : 1 brochure-
1045
Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences : 1 volume
(1889-1890).
North of england institute of Mining and Mechanical Engineers :
i brochure, 1890.
Mémoires de la Société d'émulation du Doubs : 6^ série, 4* volnme,
1889.
Association amicale des anciens élèves de T Ecole centrale des Arts
et Manafactnres ; conférences et visites à l'Exposition de 1889 :
1 volume.
Catalogue of Cantdian Plants ; part Y (Acrogens) : 1 volume avec
atlas.
L'Assurance ouvrière dans les mines, par Edmond Peny, membre
de la Commission administrative de la Caisse ds prévoyance du
Centre, président de la Caisse de secours du Charbonnage de
Bascoup, vice-président du Comité de patronage des habitations
ouvrières et des institutions de prévoyance de l'arrondissement
de Thuin.
Le Sous-Sol du Bas- Boulonnais, par Ludovic Breton, ingénieur-
directeur des travaux de la C* des Chemins de fer sous-marin
entre la France et l'Angleterre. (Hommage de l'Auteur.)
1046
ACTES ADMINISTRATIFS
I
EXTRAITS DES PROCfiS-YERBAOl
DES SÉANCES DU CONSEIL d' ADMINISTRATION
Séance du 16 septembre 1890.
Sont présents : MM. Evrard (Max.), président de la réunion;
Clair, Desbief et Chansselle. — Se font excuser : MM. Castel,
du Roussct, Tauzin, Devillaine, Voisin, Brustlein, Baretta,
Villiers et Wéry.
2 membres présentés sont admis; 2 membres sont démis-
sionnaires; 2 décédés.
Compte des recettes et dépenses relatives au Congrès des
mines et de la métallurgie.
La 2^ livraison consacrée à la Flore fossile de Commentry est
sous presse.
Réception de mémoires pour la 4* livraison de 1890.
Séance du 18 novembre 1890,
Sont présents : MM. Leseure, président de la réunion;
Baretta, Chansselle, Desbief. Devillaine, Evrard (Max.),
Grand'Eury, Pinel, du Rousset, Tauzin et Wéry. — Se font
excuser : MM. Carvès, Clair et Brustlein.
8 nouveaux membres sont reçus ; 3 sont démissionnaires; 3
décédés.
Dépouillement de la correspondance.
La publication de la 2« livraison est retardée par la faute des
auteurs qui n'ont pas encore remis la fin de leurs manuscrits.
Réception de mémoires pour la 4* livraison
Un membre demande que le papier du Bulletin soit changé
et qu*on lui substitue une qualité supérieure.
1047
Séance du 20 janvier 1891.
Sont présents : MM. Brustlein, Chansselle, Clair, Grand'Eury,
Leseure, Pinel, Tauzin, Termier, Villiers et Wéry. — Se font
excuser : MM. Castel, président; Baretta, Harmet, Evrard
(Max.) et Voisin
Depuis la dernière réunion, 2 membres sont décédés et 12
sont démissionnaires ; 8 nouveaux membres sont admis. —
Appelé à statuer sur la situation irrégulière de quelques mem-
bres qui ne reçoivent pas le Bulletin depuis plusieurs années,
ne paient pas leurs cotisations arriérées et ne répondent pas
aux lettres de rappel, le Conseil prononce la radiation de 42
sociétaires.
Dépouillement de la correspondance.
Le Conseil nomme membres de la Commission de compta-
bilité pour 1890, MM. Baretta, Clair et Desbief.
Il adopte un nouveau type de papier pour la publication du
Bulletin^ à partir du tome V de la 3" série.
Sont ensuite reçus plusieurs mémoires pour rachèvementde
la 4« livraison de i890 et pour paraître dans la l'^livr. de 1891.
1048
SUPPLÉMENT
A LA LISTE DES MEMBRES DE LA SOCràTÉ
Au V MABS 1891.
rfOU\'EAl3X MEMBRES
Adettot» ingénieur mu bauts-ruurneaux cl fonderies de La
l'rénat et C'*, à Givors CHÏiôfie}.
AUeiuaiifi {QuoEGE»), élève de ^' année à Tecole des mines de Hm.
B»rlet (H.)* ingénieur îioiioraîre des raines, hôtel Durnoot, à Ftetim
(Belgique).
Boatetllc, ingénieur aux mines de la Pérotinière (Loire).
Chaitel, ingimieur aux mines dt San-Quintln, par Veredaâ, Giudid-Ml
(Espai^ue).
CliaiiTet (Adrien), amodiataire des concessions minières de la Société
(le Pailléiea, à Toruac, par Anduze (Gard)»
Deha (AHTHUm), ingénieur des charbonnages de Monceau-Fontajot^ à
Fore h tes (Belgique).
Ilonry, ingénieur aui mines de Maries (Pas-de-Calais),
HoIioIi (J.), ingénieur aux aciéries de Longwy, i Mont^Saînl-Mirtm
(Meurlhe-et-MoselleJ-
Uufour Ch.), ingénieur aux ateliers Fournejrroii, Croxet et (?*, au
Chanabon (Loire},
IjAlleinvad. ingénieur civiL arcliitectc adjoint au maire de Camlvnt
(Nord).
Mlehcl> ingénieur civil des mines à la teinturerie GUlet, à Iileux, firts
Saint-Chamond (Loire).
MoBlikTèa (Mancel), sous-directeur des mines d'Aller, à Ujo, Aatnrfet
(Espagne).
Prudbomaie fJEAn], ingénieur aux mines d'Anxin, à Abscon (Nord),
Résilia fJosÉ), ingénieur au Corps des mines, ingénieur aojt mine*
d' A lier, à tijo, Asturies (Espagne)*
Hnez P«ftf«Be {gX à Antofagasla fChill).
T«|, ingénieur aux mines de la Grand'Combe (Gard).
l'^ognoB, ingénieur aux mines d'Anzin, à Vieux-Condé (îîord).
% atlottt, ingénieur aux aciéries de la Marine et des Chemins de fer, à
Sainl-Chamond (Loire;.
CHANGEMENTS D'ADRESSES
E»lle7dl«r» ingénia ur, 8?^ rue de Wagraui, Taris.
BlAneliee (Geobgks}, ingénieur à la Société française des fNNldres dt
siirelé, 62, rue de ProTcncc, Paris.
1049
B^aehaéoart, ingénicar en chef de la forge, à Denain (Nord).
Brérault (Emile), ingénieur de la Compagnie française de Ségovia ai
Cuidado del S" Eagenia Montoya, Puerto-Bcrria, département de
Ântioquia (Colombie).
Caldaya (Ch.), ingénieur aux hauts-fourneaux de la Société de Senellè-
Maubeuge, près Longwy-Bas (Meurthe-et-Moselle).
Chanial, ingénieur ciirii à Nérandes, par Cayres (Haute-Loire).
CheTallier (L.), directeur des mines de Sunium et Vatika, Laurium
(Grèce).
OaTj (L.). ingénieur chef de service de la Société des Aciéries, Hauts-
Fourneaux et Forges de Trignac, à Châleaubrian J (Loire-înférîeure).
Oaxy ingénieur aux mines de Carmaux (Tarn).
I^alcoonet, ingt^nieur civil des mines, au service de la maison Àllatini
frères, à Saloniquc.
Ciaéc (P.), ingénieur- directeur des mines de Glromagny (territoire de
Belfort).
CSenreau, ingénieur eu chef des mines, 41, rue Blatin, Clermont-Feffand
(Puy-de-Dôme).
CSeori^iades (G.-A.), ingénieur des mines, coùseil pour mines et usines,
à Athènes (Grèce).
CiiboD, ancien directeur des forges de Commcntry, 4Î, rue de Grenelle,
Paris.
GoUfon (JoAîf?îT), ingénieur aux mines de l'Escarpelle, près Douai
(Nord).
€loiithlei^9 ingénieur en chef des mines, à Chambéry (Savoie).
Clrnoer ^Edouard), ingénieur conseil de MM. de Dietrich, secrétaire
du Comité central des houillères de France, 6, rue Pérou, Paris.
CSuilhaumat (Jules;, directeur des Houillères et fonderies de FAveyron,
à Decazeville (Aveyron).
Hacha, directeur des Hauts-Fourneaux de la Société métallurgique
Dniéprovienne du Midi de la Russie-Zaporage-Kamenskoiô. chemin
de fer Catherine, gouvernement d'Ekaterinoslaw (Russie méridio-
nale;.
Hardy (E.), ingénieur, 27, rue des Fontis, Paris.
Héllot» directeur des mines de TEscarpelIe, près Douai (Nord).
Ichon, ingénieur en chef des mines, à Alais (Gard).
EiaflUe (Henri), ingénieur sous-chef des travaux des mines de Lens,
à Lens (Pas-de-Calais).
Eiaforce, ingénieur-directeur des mines de Vaucron, par Lagarde-Frei-
net (Var).
Kapierre, ingénieur principal des mines de Carmaux (Tarn).
i^etourneau (Th.), ingénieur principal de la Société anonyme de car-
bonisation, 87, rue Lafayette, Paris.
MAong (A.}, directeur des mines et usines de Manosque, à Manosque
(Basses-Alpes).
MasBon, ingénieur en chef aux mines d'Aubin, à Aubin (Aveyron).
34' ANNÉE 67
îOdO
MoUlet fJ..), ingénieur ea chef de la Société minière de Tic
Huaraz, département d'Ancachs, Pérou, via Southaiïjptou s Panamt 1
Parodl LORKNXO), ingénieur. *i5. Bgrgo Cappuccini, à LiTourne, Tûi- 1
cane 1 Italie). ]
PflUftlpr, ingénieur principal des miiies de Yilletouf, àSdint-EtienDc.
Peatienn* ingénieur civil, administrateur délégué de la Saciélé dû
îivines d'Alby, 18, rue Marlieuf, Paris.
Pleaué. ingénieur aux Aciéries de Firminy (Loire).
planehnrd LÉON), ingénieur principal des mines de Brassac, iBrassic
IHij'-dc-Dôme).
PollUn ij.j, ingénieur des Arts et Manufactures, i Saint- Angel, pr^
Mexico (Mexique).
pollue CCebaînX ing^énieur aur mines de Rochebelle, près Alais (Ûaid).
P©air(P.), ingénieur, square DesTeaui, 6, lèvera (Nièvre).
Prim»! t\.)Jogénieur au Corps des mines* tt bis, cours Berriat^a
Grenoble f Isère),
Baves ad (£.'; ingénieur, place Villebœu^ 4, Saint-Etienne.
Betz ^D«), ingénieur ctvil des mtne8, ex-di recteur des roineaet iiaut^
fourneau I de Yillerupt, 40^ rue de Grenelle, Piiris.
RouBscIier iGl'stave), iogéoieur des Arts et Manufactures, IL rue de
l'Arsenal (Marsieille).
Roux (Et(exne), ingénieur civil des mines, Ànduze (Gard).
Simon (A.;, ingénieur, earc of H, Eckstefn, Esq.*Jolianneshurg, viaKia-
berley {Afrique du Sud).
Verrier (Le), ingénieur en chef au Corps des mines, professeur d«
métallurgie au Conservatoire des Arls et Métiers» avenue Virlor-
Htjgo. 40, Paris.
Virelr, ingénieur aux mines de Sumène (Gard).
1051
TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES
TOME IV — 1890
V PARTIE
Congrès des Mines et de 1» MétalluFyle (suite).
Procès-verbaux des visites faites à l'Exposition.
FRANCE
Classe 48. — Exposition des Compagnies de mines 7
Matériel des mines 114
Matériel et procédés de la métallurgie 182
Classe 41. — Produits de la métallurgie 205
Produits des mines 345
PAYS ÉTRANGERS
Belgique r 464
Etats-Unis 507
Grande-Bretagne 521
Pays divers 547
Table détaillée des expositions minières et métallurgiques . 584
II» PARTIE
PablieatloBS eooraiites.
Géologie et exploitation des mines.
Note sur le pétrole, ses origines, ses analyses, ses divers
gisements, par M. Louis Manigler, ingénieur civil
des mines 637
Note sur les gisements de galène argentifère de la Société
des mines de Génolhac et du Chassezac, par M. Gatet,
ingénieur de ces mines 909
Notes sur les charbonnages du Nord de TAngleterre et de
TEcosse, par M. Jean Plighon, administrateur de la
Compagnie des mines de Béthune 697
Notice sur l'exploitation souterraine des Ardoisières
d*Angers, par M. Ichon, ingénieur au Corps des mines. 753
Note sur les ventilateurs, par M. Rossigneux, ingénieur
de la Société du nickel, à Paris 733
ETpéricnces âur rimpossibilité d*entlammer le grisou par
les étincelles d'un pic, par M. Lecleïve, iDgéniear au
Corps des mines, et M. P. HOLTZEn, ing'énteur divi-
sionnaire des HoutUéres de Saint-£tienn •'
Mécanique et construction*
Note sur le Congrès des accidents du travail, par M. MOR-
TiER, ingénieur-mécanicien des Mines de Roche-la-
Molière et Firminy ,.., ..
Note sur les plus grandes vitesses tangentielles quHl est
possible d'atteindre avec les corps tournants^ par
M. Râteau, ingénieur au Corps des mines , .
Statistique.
'Note sur le Congrès des accidents du travail (Section de
Statistique et de Législation), par M. L, Michel, chef
du contentieux de la Société des Houillères de Saînt-
Etienne
Note sur la situation ouvrière en Angleterre, par M. Jean
Plichon r ,
^Prix-courants des charbons et cokes, fontes, acierBt Bts
et métaux divers , 593, 851 et
Listes des publications reçues par la Société* 595, $53 et
Actes administratifs.
Assemblée générale ordinaire du 18 mai 1890
Extraits des procès-verbaux des séant^es du Conseil
d'administration...*. ...»«•*•••
Liste générale des membres de la Société au T^ avril 1890.
Suppléments k cette liste • 8S5 et
1015
m
i{ï2'i
949
1041
104S
858
1046
599
lois
Jl est rappelé que la 2« livraison du tome IV contient la euitt
et la fÎR de la Flore fossile de Commentry, Cette livraison forme,
avec la 2* livraison du tome II, le livre deuxième des Etudes
sur le terrain liouiller de Conxmentry.
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lûtoiier «I u"
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