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BULLETIN 


DE   LA 


SOCIÉTÉ  DE  L'INDUSTRIE  MINÉRALE 


BULLETIN 


DE  LA 


SOCIÉTÉ  DE  L'INDUSTRIE  MINÉRALE 


3*  SERIE 


TO]V£E 


iv^   ^vr,   1      ^. 


1890 


SAINT- ETIENNE 

AU    SIÈGE    DE    LA    SOCIÉTÉ 


W   V' 


THB  NEW  ïOttK 

POBLIC  IIBBAKY 

A8T0K.   LENOX   ANB 

TlLDfiN   F0i:M)ATlttN8 

S  1942  L 


CONGRÈS  INTERNATIONAL 

m  MIIES  ET  DE  LA  MfiTALLUBGIB 


MVAUX  DU  CONGRÈS 


HT-    PARTIE 


PROCÈS-VERBAUX  DES  VISITES 


FAITES   A   L'EXPOSITION 


SAIXT-ETIF.X.NE 

IMI'RÏMERIR    THÉOMRR     ET     C»'^ 
Rue  G/renlet,  12. 

1800 


BUIiliETIN 

DE  LA 

SOCIÉTÉ   DE   L'INDUSTRIE   MINÉRALE 


I^-A.2SrOB 


CLASSE       48 


§    1*'   -   EXPOSITIONS   DES  COMPAGNIES   DE  MINES 


MINES    DE    HOUILLE    DU    NORD 
ET  DU  PAS-DE-CALAIS 


Aniche  (Goxnpagpoie  des  Mines  d'). 

L'exposition  des  Mines  d'Aniche  se  compose  : 

1**  D'un  plan  de  la  Concession  avec  indication  des 
veines  exploitées  ; 

2**  De  photographies  des  différentes  phases  du  mon- 
tage du  chevalet  de  la  fosse  Sainte-Marie  ; 

3**  D'un  plan  et  d'une  coupe  de  la  machine  d'extrac- 
tion à  distribution  système  Wheelock,  installée  à  la 
fosse  Sainte-Marie  ; 

i**  D'un  échantillon  et  d'une  coupe  des  câbles  ronds 
en  acier  à  6  torons  commis  autour  d'une  âme  en  chan- 
vre. Leur  diamètre  est  de  40  millimètres  ;  ils  pèsent 
5  kilogrammes  par  mètre  courant;  leur  charge  de 
rupture  est  de  128  kilogrammes  par  millimètre  carré; 

5*  Du  diagramme  de  la  production  des  mises  d'Ani- 
che depuis  1789. 

Cette  production  qui  a  été  en  1888  de  735.227  tonnes 
était  en  1878  de  544.799  tonnes; 


6 


r  '7  / 
o  / 1 


8 

6**  D'un  modèle  au  -  de  l'installation  extérieure  de 
la  fosse  Sainte-Marie,  pour  l'extraction  à  grande  pro- 
fondeur avec  câble  rond  en  acier. 

lion       L'installation  actuelle  de  la  fosse  Sainte-Marie  faite 

Marie  ^^  ^^^^  ^  ^*®  étudiée  dans  le  but  d'extraire  150.000  à 

200.000  tonnes  annuellement  à  de  grandes  profondeurs 

(500  à   800    mètres)    au    moyen  de   câbles  ronds   en 

acier 

Elle  se  compose  : 

1"  D'une  machine  d'extraction  de  600  chevaux,  ac- 
tionnant un  tambour  cylindro-spiraloïde  donnant  un 
équilibre  presque  complet  des  cages  d'extraction,  ou 
plutôt  calculé  de  telle  sorte  que,  quelle  que  soit  la  pro- 
fondeur du  puits,  les  cages  arrivent  toujours  à  la  recette 
supérieure,  sans  développer  de  moment  négatif. 

La  machine  est  à  détente  variable  par  le  régulateur 
et  à  distribution  par  tiroirs  à  grille,  système  Wheelock. 
C'est  un  des  derniers  systèmes  de  distribution  de 
vapeur  inventés  et  peut-être  un  des  plus  simples. 

Le  diamètre  des  cylindres  est  de  0'",85  et  la  course 
de  1™,60.  La  vitesse  est  de  35  tours  par  minute. 

Le  tambour  a  un  diamètre  minimum  de  5  mètres  et 
c'est  sur  ce  diamètre  que  s'enroule  le  câble  au  moment 
do  l'enlevage  de  la  cage  de  la  recette  inférieure.  A 
l'arrivée  au  jour,  la  partie  cylindrique  du  diamètre  est 
de  8°',25,  correspondant  à  une  hauteur  do  26  mètres  par- 
courus dans  le  puits  par  la  cage  à  chaque  tour. 

2®  Du  chevalet  en  fer,  reposant  directement  sur  le  sol 
et  disposé  suivant  la  bissectrice  des  deux  brins  des 
câhles,  de  telle  sorte  que,  pendant  la  marche,  la  partie 
inclinée  du  chevalet  seule  travaille,  la  partie  verticale 
ne  servant  qu'à  supporter  cette  partie  inclinée  et  à  retç- 
pirle  guidage  du  puits, 


9 

Le  chevalet  a  25  mètres  de  hauteur  totale. 
Il  pèse  40.000  kilogrammes,  dont  25.000  pour  la  par- 
tie inclinée,  10.000  pour  la  partie  verticale  et  5.000  pour 
les  poutres  de  base  et  de  recette. 

3*  Du  triage  mécanique  se  composant  d'un  crible  à 
barreaux  mobiles  et  d'une  table  à  secousses  à  tôles  per- 
forées pour  la  division  en  catégories  et  de  cinq  toiles 
sans  fin  pour  recevoir  les  différentes  catégories  de 
houille^  dont  une  perpendiculaire  aux  quatre  autres 
pour  la  reconstitution  du  tout-venant.  Un  culbuteur  à 
rotation  latérale  renverse  les  berlines  sur  la  grille 
mobile. 

Ce  criblage  permet  de  passer  50.000   kilogrammes 
à  l'heure  ;  il  divise  le  charbon  de  la  manière  suivante  : 

Roches. 

(iailleteries. 

Gailletins. 

Noisettes. 

Poussier  ou  tout-venant. 

Petitjean. 


Anzin  (Goxnpagpoie  des  Mines  d'). 

L'exposition  de  cette  Compagnie  comprend  : 

l*  Un  modèle  en  relief  de  la  fosse  Lagrango,  avec 
tous  les  détails  de  siège  d'extraction,  criblage,  triage 
mécanique,  lavage,  bâtiments  des  générateurs,  des 
compresseurs,  des  ventilateurs  ; 

2*  Un  modèle  d'une  fosse  on  1789  ; 

3"*  Deux  dessins  de  machines  d'épuisement  mettant 
en  parallèle  les  systèmes  de  1789  et  de  1889; 

4*  Un  modèle  de  guidage  en  fer  ; 

5"  Une  perforatrice  d'Anzin  ; 


10 

6°  Un  treuil  à  air  comprimé,  sur  chariot  pour  ex- 
ploitation en  vallée  ; 

7"*  Un  modèle  de  servo-motcur.  Détente  variable  à 
fermeture  rapide  (système  Tripier)  ; 

8**  Un  modèle  de  pattes  de  câbles  ; 

9"*  Un  modèle  de  grille  William  à  injection  d*air  ou 
do  vapeur  pour  charbons  menus  ; 

10°  Une  agrafe  pour  câbles  (patte  de  corde)  ; 

1 1^  Une  fermeture  pour  lampe  de  sûreté  ; 

12**  Un  modèle  d'excentrique  sphérique  après  quatre 
années  de  marche  ; 

13**  Un  diagramme  de  la  production; 

14**  Des  modèles  de  pics,  lampes  et  outils,  etc.  ; 

15**  Des  plans  et  coupes  géologiques  de  la  conces- 
sion. 

Concessions,       Les  concessions  de  la   Compagnie  d'Anzin  sont  au 
réologique     ï^oi^bre   de    huit,    occupant   une    superficie  totale    de 
28.054  hectares. 

Le  terrain  houiller  est  recouvert  par  des  morts- 
terrains,  dont  l'épaisseur  varie  dé  4  à  5  mètres  près  de 
la  frontière  belge,  à  240  mètres  vers  la  limite  sud  de 
la  concession.  Ces  morts-terrains  se  composent  d'allu- 
vions,  d'argiles  tertiaires  et  du  tourtia.  Près  d'Anzin, 
on  trouve  une  formation  du  crétacé,  appelée  le  Torrent, 
à  cause  d'une  sorte  de  lac  salé  qu'elle  contient,  et  qu'on 
est  arrivé  à  épuiser  sur  plusieurs  points. 

Le  terrain  houiller  contient  toutes  les  natures  do 
charbon,  depuis  les  charbons  maigres  anthraciteux  jus- 
qu'aux houilles  grasses,  en  passant  par  les  charbons 
maigres  flambants  et  par  les  charbons  demi-gras.  Ces 
différents  faisceaux  sont  orientés  E.-O.  en  bandes 
parallèles. 


H 


DÉSIGNATION 

de* 

VARIÉTÉS    DE    HOUILLE 

NOMBRE 

de 
COUCHES 

ÉPAISSEUR  ; 

TOTALE 

j 

Charbons  maigres  anthraciteux. . . . 

—  —       flambants 

—  demi-gras 

—  aras  DOiir  coke 

il 
12 
18 
11 
10 

8 

7«,00 
9,   10 
9,   30 

6,  95 

7,  00 
5,  50 

—  —  à  longue  flamme... . 

—  —  Dour  flraz 

Totaux 

70 

44«»,85 

L'extraction,  qui  était  de  1.979.454  tonnes  en  1878,    hxirac 
est  actuellement  de  2.595.581  tonnes. 

Elle  se  fait  par  dix-sept  sièges  d'extraction.  Ils 
étaient,  il  y  a  trente-quatre  ans,  au  nombre  de  vingt- 
quatre.  On  a  donc  depuis  cette  époque,  et  surtout  dans 
ces  dernières  années,  pratiqué  la  concentration  sur 
une  grande  échelle  ;  elle  a  donné,  comme  partout  ail- 
leurs, les  mêmes  résultats,  puisque  l'extraction  par 
puits  a  passé  de  57.000  tonnes  à  152.000  tonnes  on  aug- 
mentant de  95.000  tonnes. 

Les  sièges  d'extraction  récents  sont  aménagés  de 
manière  à  fournir  200.000  à  300.000  tonnes  par  an;  l'un 
d'eux,  la  fosse  Lagrange,  est  outillée  pour  extraire 
300.000  tonnes  à  1.200  mètres  de  profondeur. 


On  a  remplacé  successivement  les  foyers  d'aéragc 
par  les  ventilateurs  Guibal,  et  on  tend  maintenant  h 
employer,  de  préférence  à  ce  dernier,  le  ventilateur 
Ser. 

Les  chiffres  suivants  montrent  les  progrès  réalisés 
par  ces  différents  perfectionnements. 


A^r: 


1883 
1888 


XflKinKr  APPAREILS 

i 


15 


t2 

VOIJJMK    D^UR 
(àU«cta7GÛ-  •") 


ElTRUT 
■econile 


4Ô3in3 


[iMAtnl  r*«ll#iiictit 
dan»  Iri  trivam 


TOTAL 

par 
««rondo 


«StlFIlît 


71     "/o 

81  0/^ 


LlTllES    O'AM 
par  ouvrier  et  pur  seû 


FOSSKS 
thé\ 


68* 


KOSSKS 
i>on 

gnioltnsH 


2G< 

5i' 


?rtoiitîons 

.    COlllfL^ 

Ȕe  grisou. 


Los  plans  cFaérageavec  indication  des  quantités  d*aî 
passant  dans  chaque  quartier  sont  tenus  mensuellement 
On  fait  en  sorte  que  dans  les  fosses  à  grisou  chaque 
ouvrier  reçoive  par  seconde  60  litres. 

On  apprécie  souvent  les  quantités  do  grisou  se  trou 
vant  dans  les  retours  d'air,  à  Taide  de  la  lampe  Piéleï 

Les   coups   de    mine  ne  peuvent  être   tirés  que    \i 
nuit. 

On  n'emploie  pour  cet  usage  que  des  cartouches  d| 
50,  100,  et  150  grammes  d'un  mélange  de  20  p.  **/o 
dynamite  n*"  1  et  do  80  p,    "/^  d^azotato  AzH%  ayant 
millimètres  de  diamètre  extérieur,  et  dont  la  puissanc 
explosive  est  de  80  à  90  p,  ^j^  de  colle  de  la  dynamite 

Ce  mélange  a  été  reconnu  le  meilleur  dans  les  on 
périences  faites  le  22  février  1889  à  la  fosse  Borne,  e^ 
présence  de   MM.  MallcinK  Le   Chatelier,  Agiiillon 
Bruneau,  et  il   n'a  jamais   donné  de   llammc,    mêmj 
dans  les  coups  débourrants. 

Enfin,  les  lampes  Mucsoler  et  Marsaut  sont  fermée 
à  Taide  du  rivet  de  plomb  ;  sur  2.000  lampes,  une  seuld 
a  été  remontée  avec  son  rivet  perdu . 


Air  Huit  appareils  Mëlle   do    100  chevaux    mettent 

^comprimé,    mouvement  des    perforatrices    Dubois-François  modw 

fiées  et  des   perforatrices   Elliot^   employées   dans  li 

crciisementdes  travers-bancs, 


18 

L'éleotrioitë  éclaire  les  ohambrefl  des  pompes  infé<*    iiieotih 
rieures,  et  va  être  appliquée  sur  un  treuil  d'exploita-» 
tion  en  vallée. 

L'épuisement  joue  un  grand  rôle  à  Anzin,  et  il  se  Épuiseï 
fait  à  Taide  de  pompes  intérieures  Compound  refoulant 
à  400  mètres  de  hauteur. 

Les  salaires  moyens  aetuels  sont  les  suivants  ;  Salai 

Mineur 4  fr.  40  individi 

Ouvrier  du  fond,  en  moyenne  .  .     3        97 

—  de  l'ensemble 3        82 

En  1878,  ils  étaient  : 

Ouvrier  mineur 3  fr.  87 

—  du  fond 3        15 

—  de  Tensemble 2        98 

Deux  augmentations,  de  8  p.  7o  chacune,  ont  été  ac- 
cordées aux  ouvriers  en  1871  et  1872;  soit,  de  ce  fait 
une  augmentation  apparente  de  16  p.  7©;  niais  le  salaire, 
étant  passe  de  2  fr.  98  à  3  fr.  82,  a  subi  une  augmenta- 
tion réelle  de  28  p.  7o- 

Les  perfectionnements  dans  les  méthodes  d'exploi- 
tation, dans  l'organisation  du  travail  etl'aérage  ont  donc 
procuré  à  l'ouvrier  une  augmentation  de  salaire  de 
12  p.  7o  (28— 16). 

Les  productions  par  journée  d'ouvrier  sont  les  sui- 
vantes : 

Ouvrier  du  fond 1.108  ki!. 

—  de  l'ensemble 820  — 

Elles  étaient  en  1878  :  AugmenuUon. 

Ouvrier  du  fond  .  .  .     645  kil.  (    72  p.  7o 

—  de  l'ensemble     590  —   j    56    — 

MM.  les  ingénieurs  d'Anzin  attribuent   surtout  cette 


14 

augmontatiou  du  rondement  de  rouvrier  à  raméliora- 
tion  de  Taérage.  Les  diagrammes  des  rendements  et  do 
l'aérage  le  montrent  d'une  manière  frappante. 

Jons        La  Compagnie  d'Anzîn  a  fondé  une  foule  d'institu- 
rcs.  "^ 

lions  destinées  à  venir  en  aide  aux  ouvriers  dans  les 

différentes  circonstances  de  leur  vie,  et  qui  consis- 
tent on  : 

Logements  à  prix  réduits, 

Maisons  vendues  aux  ouvriers  au  prix  de  revient, 

Avances  sans  intérêts  pour  acheter  ou  bâtir, 

Ecoles  gratuites, 

Cours  techniques  faits  par  les  ingénieurs. 

Caisse  d'épargne  et  de  prévoyance, 

Société  coopérative  de  consommation. 

Pensions  et  secours, 

Allocations  aux  ouvriers  faisant  partie  de  la  réserve 

et  de  Tarmée  territoriale, 

Sociétés  de  secours  mutuels, 

Soins,  médicaments,  etc.,  gratuits  en  cas  de  maladie 

et  d'accidents. 

Petitjean. 


Bruay  (Compagnie  des  Mines  de). 

L'exposition  de  la  Compagnie  des  mines  do  Bruay  se 
compose  : 

1*»  Du  plan  en  relief  d'un  système  de  déchargement 
rapide  dos  wagons  dans  les  bateaux,  dont  Tinventeur 
est  M.  Bergerat,  ingénieur  de  cette  Compagnie  ; 

2^  De  trois  plans  représentant  l'installation  générale 
de  la  fosse  n"  3,  récemment  transformée  ; 

S'»  De  vues  photographiques  de  diverses  installations  ; 


15 

''i"  Dun  plan  en  relief  et  (lune   carte  indiquant  la 
constitution   géologique    de  la  concession   de    Bruay, 
\  puits^  les  maisons  et  tous  les  accidents  du  sol, avec 
coupes  longitudinales  et  transversales  du  faisceau 
bailler  ; 

5*  D'un  tableau  graphique  du  dévoloppemont  de   la 
0[Milation  de  llruay; 

La  concrssinn  de  iiruay,  sita<:'e  dan«  l'arrondisiseiiicMit    Coniîtiiniinn 
de  Béthuno,  a  une  étendue  de  4.901  hectares.  ^tôïS^^ 

Le  terrain  houlller   est   recouvert   par  de  la  craie  j 

blanche,  sur  laquelle  reposent  des  limons,  soit  directe- 
^ment,  soit  par  rintermédiaire  de  gravierf?. 
Vers  le  Hud,  au-dessous  de  la  craie  blanche  apparais- 
H  les  assises  de  la  craie   marneuse  et  des  marnes 
flauconiennes. 

Le  terrain  dévonîen  affleure  au  tourtia  au  sud  de  la 
cincession. 

Une  grande  faille  «  faille  du  Nord  n  semble  avoir 
affecté  la  craie.  Elle  est  orientée  N.-O.  8,-Ep,  et  pro- 
duit un  rejet  de  1.200  mètres.  Elle  partage  le  gisement 
fiouiller  on  deux  i»arties  distinctes. 

Au  nord,  sur  une  étendue  de  15  kUomètres,  se  trouve 
une  région  encore  pou  explorée,  qui  renferme  des  vei- 
nt*s  de  charbon  demi-gras  et  maigre. 

Au  sud*  le  bassin,  très  profond,  se  développe  jusqu'au 
contact  du  terrain  dcvonien  qui  constitue  une  faille  de 
recouvrement  plongeant  vers  le  sud,  de  telle  sorte  que 
l'étendue  du  teiTain  houiller  croît  avec  la  profondeur. 
Le  giiioment  de  cette  région  est  caractérisé  par  la 
nature  de  ses  charbons  très  gras  renfermant  une  pro- 
portion notable  de  matières  volatiles,  ainsi  que  par  le 
nombre,  la  puissance  et  la  régularité  de  ses  veines. 
Ces  veines  sont  au  nombre  de  20,  dont  12  sont  ex- 
:iitables.  Elles  forment  une  épaisseur  totale  de  char- 


16 

bon  do  2Û°>,80,  répartie  lur  413  mètres  de  terrain 
profondeur,  soit  5  mètres  de  charbon  pour  100  mè 
de  terrain. 

Cette  richesse  houillère  est  mise  en  valeur  par  t 
puits   produisant    annuellement  900.000   tonnes, 
300.000  tonnes  par  puits,  ce  qui  est  la   productioi 
plus  élevée  qu'on  ait  obtenue  en  France  jusqu'à 
jour. 

lans.  Les  plans  exposés  sont  ceux  de  l'installation  nou\ 

de  la  fosse  n**  3,  qui  a  été  complètement  transformé» 
1884  à  1887.  Le  problème  que  l'on  s'était  posé  < 
de  remplacer  toute  l'installation  de  la  surface,  deve 
insuffisante  et  défectueuse,  par  une  installation  b( 
coup  plus  puissante,  et  cela  sans  arrêter  le  servie» 
l'extraction  autrement  que  les  jours  de  chômage  o 
naires. 

Ce  travail  a  été  exécuté  en  trois  ans,  sans  que  1 
traction  ait  été  arrêtée  un  seul  jour. 

Aujourd'hui  le  puits  n®  3  est  outillé  comme  les  au 
puits  de  la  Compagnie  et  peut  produire  1.200  toi 
par  jour  ;  il  possède  une  pompe  d'épuisement  à  t 
tion  directe, ^capable  d'extraire  18.000  hectolitres  d 
par  24  heures,  et  un  groupe  de  deux  pompes  soi 
raines  d'une  puissance  de  40.000  hectolitres.  Il  poss< 
en  outre  d'un  triage  ordinaire  par  trémies,  un  aU. 
de  criblage  mécanique  capable  de  travailler  300  tor 
par  jour. 

Un  magasin  couvert,  capable  de  contenir  20.000 
nés,  sert  à  la  conservation  des  dépôts  de  charboi 
est  desservi  par  deux  ponts  roulants  de  20  mètrei 
longueur  portant  les  culbuteurs. 

iblage         Les  sous-produits  des  trois  fosses,  consistant  en 
ce  qui  est  inférieur  à  4  centimètres,  sont  transport* 


17 

im  atelier  central  de  cnzÀJtrt^  qi^  jir:»uuc  Ute  Mnnrr  us 
BKMneao,  du  grain  eî  d-  z^y^sssrtr 

Le  poussier  est  rr^nsç^zrjt  naz^njGàquBsiÊsni  t  '  uâmi 
à  agglomérer  pour  être  :raE*d:cT>t  sl  jciiriifiû*?-  ih 
îkilogramines  et  de  l'-ô-  L«^  jrtaiii»  finoui-Mj»  wnc 
dasystème  Dupuy  et  pr>i:ii5-ea:càflir.iiii*  Hi  h  4\  -kamtsr 
de  briquettes  parjour. 

Latelier  de  criLlaj^e  es:  î~*cîrî-.  ^itr  ul  rLl:»J5-ir 
hydraulique,  qui  perniei  'ie  ieciArre:  ûm»  î&  3:*h^  a*. 
la  noria  25  à  30  wagtms  par>>^.  tacii  atisrt  saair-L  si-l- 
TTC  que  celle  de  deux  garnira. 

Les  frais  de  criblage  ne  depfcsacac  i***  1 1   i^su^ma^ 

I  par  tonne. 
Le  rivage  a  été  expo^  en  Î^T^.  H  i-r^  ï*  ngaeier  li^^iet 
qail  renferme  des  culbaîe'ïrs  liTin.-I-ir>*îf-  ot  dj» 
çi'il  a  été  doublé  et  qu'on  t  z  *-ni«irr^t  ^tl  ii^. 
Î80.OOO  tonnes,  soit  43  p.  * .  de  la  j.r;.i:iri:'i.  v.ca^  Z 
est  éclairé  par  la  lumière  éîectrlTae  ^»  :c  j^t^in  j  âair- 
gero.rXK)  tonnes  par  jour 

La  Compagnie  de  Bmay  pcsi-e-ie  1.:'».    iLi..?.r^*   :».-    na-.rmuînfi 
Trières  et  fournit  gratuitement  le  cLa--5a?»:  ^  --t-*  :».-     i»!-^»-^^ 
Triers. 

2.000  enfants  suivent  gratiivenier.:  !r^  ::  _-•  :  :::*-r- 
iésdans  les  écoles  de  la  Compa^rr.ie. 

Les  frais  de  la  Caisse  de  secours  =-:e;:  e:!::^:^^!:.-!:^:  ^ 
la  charge  de  la  Compagnie. 

Une  Société  coopérative  de  consommation  «rri  z.l^Z'z^ 
sous  le  haut  patronage  de  la  Compagnie,  'iry^':  •::.  -:*-i_-.: 
complètement  indépendante  d'elle,  en  ce  qii  cini-rrit: 
sa  direction. 

Le  nombre  des  ou\Tiers  est  de  3.520.  Itoa^w^i»^- 

On  a  extrait,   depuis  la  date  de  la  fondation  de  la    ^^ 
Compagnie  '1851),  9.159  165  tonnes. 


18 

Les  dépensos  effectuées  jusqu'à  ce  jour  se  sont  éle- 
vées à 24.278.732',69 

Le  capital  souscrit  par  les  actionnai- 
res est  de 1 .040.000    » 

On  a  distribué  aux  actionnaires. . . .  17.769.000    » 
et  la  somme    des  salaires   distribués 

jusqu'à  ce  jour  s'élève  à 52.443.803  14 

Petitjean. 


Courrier  es  (Compagnie  des  Mines  de). 

La  Compagnie  des  Mines  de  Courrièros  expose  : 

1'  Un  plan  de  la  concession  ; 

2®  Une  coupe  transversale  N.-S.  de  toute  la  con- 
cession ; 

3°  Une  coupe  des  sept  puits  en  exploitation  ; 

4®  Une  coupe  par  faisceaux  du  bassin  houillor; 

5"*  Des  vues  photographiques  ; 

6®  Un  plan  en  relief  do  la  veine  Sainte-Barbe,  du 
faisceau  des  charl)ons  gras  flambants. 

Concessions,       La  concession  de  Courrièrcs   est  située  à  Test  de 
onstitution      „      ,     t  ^   i   ^      i      lo-o 

géologique.    ^^^^^  ^^  Lens  et  date  de  18o2. 

La  formation  houillère  est  recouverte,  comme  dans 
les  concessions  voisines,  par  une  épaisseur  de  morts- 
terrains  de  135  à  155  mètres,  composée  de  crétacé  su- 
périeur. 

Le  gisement  exploité  se  divise  en  trois  groupes 
principaux   : 

1®  Au  sud  :  faisceau  de  houilles  grasses  flambantes, 
reconnu  sur  une  épaisseur  de  500  mètres,  et  compre- 
nant 22  veines  d'une  épaisseur  moyenne  de  950  milli- 
mètres, soit  21  mètres  en  totalité. 


19 


,    doi 


Le  plan  en  relief  exposé  est  celui  d'une  de  ces  veines, 
veine  Sainte-Barbe  :  on  voit  sur  ce  beau  plan  que  les 
essants  tiennent  une  place  considérable  dans  ce 
oup©  sud.  Ils  sont  formés  par  une  masse  énorme  de 
rraîn  houiller  renversée  sur  elle-même^  qui  a  alimonté, 
mdant  vingt-cinq  ans,  le  puits  de  Billy,  et  qui  avait 
donné  2.500.(100  tonnes,  quand  la  première  veine  en 
ace  normale  fut  atteinte. 

Le  mouvement  gigantesque  qui  a  produit  ce  ren- 
versement ne  s'applique  que  pour  la  concession  de  Uour- 
rièros,  à  une  surface  de  7  û8  kilomètres  carrés  sur  6UU 
ïliètres  d^épaisseur  ;  il  a  été  naturellement  accompagné 
de  dislocations  nombreuses^  puissantes  et  variées. 

Pour  représenter  cet  ensemble,  on  a  pris  une  coucbe, 

la  Ycine  Bainto-Barbe,  qu'on  a  complètement  détaillée, 

et  on  a  ainsi  représenté  une  tranche  de  terrain  linyîUer 

découpée  sur  la  longueur  de  la  concession  (6  kilomètres) 

l  sur  une  largeur  de  2  kilomètres,  et  déblayée  de  tous 

k'8  terrains  qui  recouvrent  la  veine  Sainte-Barbe.  Quel- 

ues  témoins  ont  été  laissés  pour  renseigner  sur  les 

terrains  supérieurs. 

Des  glaces  placées  de  distance  en  distance  donnent 

trace  des  veines  supérieures,  et  les  assises  composant 

r«ipaisseur  du   relief  montrent  les  affleurements  des 

veines  inférieures. 

L'exploitation   de   la   partie  renversée  est  tout  en- 

IBère  sur  des  transparents  qui  se  raccordent  par  le 
frochon  avec  la  partie  restée  en  place,  représentée  par 
I  massif. 
I  Des  deux  cotés,  les  galeries  ont  des  couleurs  qui  se 
brrespondent  par  niveaux  d'exploitation.  Un  trait  plus 
brt  indique  pour  chacun  d'eux  la  voie  principale  ahou- 
issant  aux  puits  et  où  la  traction  se  fait  par  convois. 
ics  parties  exploitées  et  les  failles ,  représentées  par 
e  gaze  claire  sur  les  transparents^  sont  bien  recon- 


eu  relief. 


20 

naissables.  Parmi  cos  dernières,  on  remarque  les  grands 
transports  sur  des  plans  d'une  déclivité  très  peu  pro- 
noncée, qui  ont  éparpillé  des  épaves  de  veine  renver- 
sée à  des  distances  qui  atteignent  parfois  400  mètres. 
L'échelle  stratigraphique  figure  chaque  veine  arrivant 
à  sa  place,  séparée  dos  voisines  par  des  intercalations 
de  grès  ou  de  schistes.  Les  méthodes  d'exploitation 
par  grandes  tailles  chassantes,  avec  remblais,  ou  par 
tailles  moyennes  et  dépilages,  sont  indiquées  par  la 
reproduction  fidèle  des  galeries  qu'elles  comportent. 

Après  avoir  été  longtemps  presque  exclusivement 
dans  les  dressants,  Toxploitation  se  fait  aujourd'hui 
principalement  dans  les  plateures. 

L'analyse  de  ces  houilles  donne  une  proportion  de 
34  à  40  p.  7o  de  matières  volatiles. 

2*  Au  centre,  le  faisceau  des  houilles  grasses  maré- 
chales, composé  de  quatorze  veines  d'une  épaisseur 
moyenne  de  O'^fil  et  en  totalité  de  12  mètres.  Le 
charbon  de  ces  veines  contient  do  22  à  25  p.  7o  de 
matières  volatiles. 

3^  Au  nord,  le  faisceau  des  houilles  demi-grasses  qui 
est  exploré,  mais  non  exploité. 

tatîon.  Ces  divers  faisceaux  sont  exploités  actuellement  par 
six  puits  outillés  pour  une  grande  extraction. 

La  production  totale  de  1888  a  été  de  1.093.200 
tonnes,  et  a  crû  de  674.700  tonnes  depuis  1878. 

Los  puits  d'extraction  ont  des  diamètres  variant  de 
3™,50  à  4™,50,  et  sont  cuvelés  en  bois  sur  les  100  pre- 
miers mètres. 

L'extraction  se  fait  avec  des  cages  guidées  à  trois 
étages  et  six  wagonnets  en  tôle  d'acier  d'une  conte- 
nance de  5  quintaux  de  charbon. 

L'aérage  est  assuré  par  des  ventilateurs  de  7  à  9 
mètres  de  diamètre. 


21 

Jusqu'ici,  il  n'y  a  pas  eu  de  grisou,  et  le  travail  se 
fait  avec  des  lampes  à  feu  nu. 

En  1888,  2.860  ouvriers  ont  été  occupés  au  travail 
du  fond.  Le  nombre  total  des  ouvriers  est  de  3.344. 

Une  fabrique  de  briquettes,  produisant  80  tonnes  par 
jour,  a  été  montée  en  1887. 

Les  installations  du  Rivage  comprennent  deux 
modes  de  chargement ,  par  trémie  et  par  grues„  le 
premier  réservé  aux  charbons  tout  venants,  et  le 
deuxième  aux  charbons  très  gailleteux. 

On  peut  embarquer  3.000  tonnes  en  10  heures. 

La  Compagnie  de  Courrières,  comme  toutes  les  Com-    insiiiu 
pagnies  de  Mines  du  Bassin,  a  fondé  une  foule  d'insti- 
tutions humanitaires   pour  ses  ouvriers,  et  elle  leur 
donne  un   supplément   de    salaire    de   9   p.  7o  ^^^^ 
forme  do  : 

Pensions  ; 

Secours  divers  ; 

Médicaments  ; 

Service  médical. 

Ecoles  et  culte  ; 

Loyers  à  bon  marché  ; 

Chauffage  gratuit. 

Petitjean. 


Douchy  (Compagnie  des  Mines  de). 

Cette  Compagnie  expose  : 

1®  Une  carte  do  la  concession  de  Douchy  ; 

2*  Une  coupe  générale  du  faisceau  ; 

3®  L'installation  de  la  fosse  TEclaireur  ; 

4**  Les  installations  des  usines  n*  1  et  n®2  produisant 


22 

annuelloment  130.000  tonnes  de  coke  et  100.000  tonnes 
de  charbon  lavé  livré  au  commerce. 

L'usine  n""  1,  munie  d'une  machine  motrice  de  cin- 
quante chevaux,  comprend  des  crible»  pendulaires  du 
système  Karlik.  Pour  la  carbonisation,  84  fours  Coppée 
ont  fabriqué,  en  1888,  87.465  tonnes  de  coke. 

L'usine  n""  2,  qui  est  actuellement  en  construction, 
comprendra  des  cribles  doubles  à  oscillations  latérales 
et  des  fours  à  coke  semblables  à  ceux  de  l'usine  n®  1  ; 

5°  Les  dessins  d'une  barrière  du  système  Mélisse 
destinée  à  arrêter  les  bennes  dans  les  galeries  de  rou- 
lage aux  abords  des  plans  inclinés  ; 

6®  Un  accumulateur  (système  Cuvelier)  pour  l'ouver- 
ture des  lampes  de  sûreté  ; 

7*  Les  dispositifs  employés  pour  l'aérage  des  fosses 
à  grisou  avec  le  dessin  d'un  foyer  de  l'aérage  et  le  plan 
général  de  l'aérage  des  travaux  ; 

8**  Le  diagramme  de  la  production  de  Douchy,  qui  a 
progressé,  de  1836  à  1888,  de  80.000  à  400.000  tonnes  ; 

9**  Une  série  de  tableaux  et  de  courbes  indiquant  les 
salaires  directs  et  indirects,  l'organisation  de  caisses 
de  secours,  sociétés  de  gymnastique,  philharmoniques, 
etc.,  et  les  dessins  d'une  maison  ouvrière, 

DORION. 


Bourges  (Compagnie  des  Mines  de). 

La  Compagnie  des  Mines  de  Dourges  expose  : 
1^  Quatre  coupes  verticales  N.-S.  de  son  gisement  ; 
2*"  Plusieurs  coupes  et  plans   représentant  la  fosse 
de  Clercq  ; 

3"  Pli  graphies; 


23 

4*  ITft  parachute  en  vraie  grandeur,  sur  guidage  en 

r,  foûctionnant  depuis  septembre  1887  ; 

5*  Le»  dessins  d'un  appareil  à  pousser  les  berlines 
s  les  cages. 

U  concession  des  Mines  de  Dourt^es  est  située  entre 
[celles  de  Courrièro^  et  de  rEscarpellc. 

Elle  date  de  1852,  et  c*est  dans  cette  concession 
I|u'ori  trouva  pour  la  première  fois^  en  18iO,  le  charbon 
'  dans  le  Pas-de-Calais. 

Six  fosses  furent  successive  aient  creusées  depuis 
celte  époque  ;  la  première  fut  commencée  par  M,  Mulot 
d  reprise  ensutto  par  MM.  Kind  et  Chaudron. 

Lo  gisement  exploit***  comprend  la  série  dos  qualités 

^dc  charbon  s'étendant  dciuiis  le  3/4  gras»  à  17  p.  ^/^  de 

D&tiêres  volatiles,  jusqirau  charbon  flambant  à  gaz,  à 

!p.  %  de  matières  volatiles. 

On  a  constaté  aussi  la  présence  du  1/2  gras  renfer- 
ant  13  à  15  p*  7^  *'®  matières  volatiles. 

On  a  extrait,  en  1888^  307.312  tonnes,  et  le  nombre 

>  ouvriers  employés  est  de  2*00(K 

Cet  appareil,  expose  en  dessin,  comprend  un  cylindre      Appari-il 

.      /  1        1        u  »        i  I  1      î*  pousser  1q 

t  vapeur  place  sous  le  plancher  qui  entoure  le  puits,  ij^fiinos 

Uu  pignon,  calé  sur  lai'bro  de  commando,  engrène  avec     1^»  cage». 

crémaillère  placée  sur  le  piston. 

L'arbre  de  commande  porte  doux  poulies,  et  donno 

un  mouvement  do  va-et-vient  à  une  chaîne  placée  sur 

le  plancher  <le  la  recette,  et  passant  entre  les  roues  des 

berlines.  L'essieu  des  berlines  est  saisi  par  un  crochet 

a  rôBBort  dans  le  mouvement  d'avant»  Les  deux  berlines 

pleines  placées  dans  la  cage  sont  chassées  par  les  deux 

^^crUnes  vides  placées  devant  cette  cage,  et  qui  sont 

P^bussues  par  la  chaîne.  Un  mécanisme  de  déclic  arrête 

les  berlines  vides  dans  leur  mouvement. 

On  fi&ii  ainsi  la  manœuvre  à  raison  de  5  '  par  éta 

I 


24 

de  cage,  soit  10"  pour  une  cage  à  deux  étages  L*éco- 
nomie  de  temps  est  donc  d'environ  10"  par  voyage.  On 
évite  en  même  temps  de  la  fatigue  aux  hommes,  ainsi 
qu*un  certain  danger. 

chute        C'est  une  application  du  parachute  Lehotte. 

fer  *  Quand  le  câble  casse,  le  ressort  plat,  qui  passe  dans 
un  étrier  de  la  tige  suspendue  au  câble,  n  étant  plus 
tendu,  reprend  sa  position  normale  on  abaissant  unie 
vier  articulé  sur  Tarbre  horizontal  qui  règne  sur  toute 
la  longueur  de  la  cage,  et  les  deux  coins  à  dents,  qui 
saisissent  le  champignon  du  rail,  mordent  sur  lui. 

Petitjean. 


Drocourt  (Société  anonjrxne  des  Mines  de). 

L'Exposition  comprend  : 

Une  coupe  générale  des  travaux  ; 

Une  coupe  des  bâtiments  d'extraction  ; 

Le  plan  général  d'installation  ; 

Le  diagramme  de  la  production. 

Les  bâtiments  d'extraction  reposent  sur  le  terrain 
marneux  de  la  surface.  Au-dessous,  le  sondage  a  suc- 
cessivement rencontré  :  le  terrain  crétacé  en  couches 
régulières,  puis  les  Dièves,  le  Tourtia  et  le  terrain 
Dévonicn.  A  292  mètres  on  a  recoupé  une  faille  sépa- 
rant le  dévonion  d'une  grande  masse  de  terrain  houiller, 
où  toutes  les  couches  sont  renversées  et  broyées.  Le 
trou  de  sonde,  foré  jusqu'à  507  mètres,  n'avait  pas  ren- 
contré autre  chose.  Le  puits  d'extraction  creusé  un 
peu  plus  loin  a  recoupé  au  contraire,  vers  550  mètres, 
une  grande  faille  assez  régulière,  séparant  les  terrains 
houillers  renversés  du  terrain   houiller   en  place.    La 


Çi*eneie  parwe  des  travaux  ont  dès  lors  porté  sur 
ces  couches  de  charbon.  On  a  déjà  trouvé  9  veines 
i  d*une  puissance  totale  de  5'", 95.  Trois  travers-bancs 
,  ont  été  poussés  dans  ces  terrains  aux  niveaux  do 
'  492  mètres»  550  mètres  et  609  mètres.  Le  puits  est 
,  iéjà  creusé  jusqu'à  6*20  mètres.  L'exploitation,  com- 
imencée  en  février  1884,  a  donne  la  première  année 
|||^.498  tonnes.  En  1888,  la  production  a  été  de  200.189 
tonnes, 

Lauras, 


ai 


EscarpeUe  iGompagmle  des  Mmes  de  1'). 

Cette  Compagnie  expose  : 

I*  Une  coupe  verticale  et  perpendiculaire  à  la  direc- 
tion des  couches  passant  par  les  fosses  1^  5  et  4  ; 

2'  Une  réduction  au  Vfvi  d'une  usine  pour  le  lavage 
den  charbons  et  la  fabrication  du  coko  et  des  agglo- 
mérés ; 

3*  La  reproduction  au  Yj^  de  la  partie  inférieure  du 
cuvelage  du  puits  n**  3  ; 

{^  La  reproduction  réduite  du  fonçage  à  niveau  plein 
du  puits  n*  6  ; 

5^  Des  échantillons  de  cliarbons  bruts  et  lavés,  de 
Tiquottes,  coke,  etc. 


Les  charbons  arrivent  à  l'usine  à  l'état  de  fines  pro*        Usine 
venant  de  cribles  à  trous  ronds  de  25  millimètres  ou  ^^^  '>'  't^*"*^ 

lés  de  barreaux  longitudinaux  de    13  millimètres  et 

écartement.   Ils  en  sortent  sous   forme   de  charbons  '^  [i^^,  f>oke^ 
vés,  grains  lavés,  coke  et  briquettes.  et  dos 

Deux  norias  élèvent  simultanément  les  fines,  ce  qui 
permet  de  décharger  en  même  temps  des  gras  et  dos 


Hbnn 

flPéca 


26 

maigres  dans  une  proportion  déterminée.  Ce  charbon 
est  réuni  dans  une  tour  où  s'opère  le  mélange.  Il  est 
ensuite  repris  par  une  noria  unique  qui  le  verse  sur  un 
tamis  sur  lequel  est  fait  le  classement. 

Les  grains  sont  lavés  à  part  et  livrés  sous  cette 
forme  au  commerce  :  Grains  gros  pour  forges,  grains 
mélangés  pour  chauffage  industriel.  Une  noria  les  verse 
directement  dans  une  tour  sous  laquelle  les  wagonnets 
viennent  prendre  leur  chargement. 

Les  poussiers  destinés  à  la  fabrication  du  coke  ou  à 
celle  des  agglomérés  sont  épurés  dans  des  lavoirs 
système  Luhrig  et  Coppée  ;  ceux  composés  de  charbons 
gras  qui  doivent  être  cokéfiés  sont  conduits  à  la  citerne 
des  fours  à  coke  par  une  rigole  spéciale,  dans  laquelle 
Tentraînement  est  produit  par  le  courant  d'eau  sortant 
des  lavoirs.  Une  autre  rigole  ramène  Teau  au  bassin  de 
décantation,  où  elle  se  dépouille  des  matières  ténues 
entraînées.  Les  charbons  sont  ensuite  élevés  de  la 
citerne  dans  les  tours  d'égouttago  par  une  chaîne  à 
godets  perforés  actionnée  par  un  câble  aérien  agissant 
comme  courroie.  Les  charbons,  séchés  pendant  24  heu- 
res, sont  repris  dans  des  wagonnets  et  conduits  aux 
fours. 

Les  poussiers  destinés  aux  agglomérés  sont,  après 
lavage,  envoyés  dans  une  citerne,  d'où  ils  sont  élevés 
dans  des  tours  d'égouttage,puis  repris  pour  être  mélan- 
gés au  brai. 

Le  mélange  est  alors  chauffé  à  la  vapeur  dans  un 
réservoir  vertical  d'où  il  tombe  dans  la  presse  continue, 
système  Bourriez.  Les  briquettes,  à  leur  sortie  de  la 
presse,  sont  sectionnées  et  transportées  par  toile  d'en- 
traînement. 

L'usine  lave  journellement  560  tonnes  de  charbon  ; 
elle  livre  140  tonnes  do  grains  lavés,  80  tonnes  de  coke, 
220  tonnes  de  briquettes.   Les   mines  de  TEscarpelle 


27 

possèdent  deux  autres  installations  réservées  exclusi- 
vement à  la  fabrication  du  coke,  184  fours  produisent 
annuellement  135.000  tonnes. 

Llnstallation  décrite  plus  haut  occupe  une  superficie 
de  15.000  mètres  carrés. 

C'est  en  1877  que  la  Compagnie  do  TEscarpello  cxé-  Reproduc 
cuta  ce  travail  pour  la  première  fois  sans  recourir  aux  »"  j^ 
assises  en  bois  ou  en  pierre  sur  lesquelles  on  appuyait  ^^  Ij^P* 
autrefois  les  revêtements  de  même  genre.  Des  trousses  du  cuve l 
métalliques,  établies  sur  la  maçonnerie  au-dessous  do  ^j^'''*'^,^' 
la  base  du  eu  vêlage  en  bois,  et  picotées  contre  le  ter-  dos  cuvel 
rain  naturel,  servent   d*assiette  à  un  tronc  de  cône  sur  ^^î^°Jîîî! 

pdr  allllc 

lequel  s'élève  le  tube  cylindrique  de  revêtement,  com-     coiuplc 
posé  d'anneaux  complets  de  3™,80  de  diamètre,  ^",50     ^'"  ^^"* 
de  hauteur,  pesant  environ  5  tonnes.  On  les  a  mis  en 
place  au  moyen  d'un  câble  d'extraction  moufïlé. 

Le  modèle  exposé  montre  la  disposition  de  la  base  Fonrag 
du  cuvelage  et  des  premiers  anneaux  qui  la  coifTcnt.  ^"p^^|"  J 
La  hauteur  cuvelée  est  de  94"*,40.  La  Compagnie  dos 
mines  de  TEscarpelle  a  exécuté  son  travail  à  niveau 
plein  en  l'affranchissant  dos  opérations  et  appareils 
caractéristiques  du  procédé  Kind  et  Chaudron.  Elle  a 
supprimé  la  boîte  à  mousse,  la  colonne  d'équilibre,  les 
tiges  de  suspension  pour  la  descente  du  cuvelage,  et 
les  picotages  avec  faux  cuvelage  inférieur,  comptant 
uniquement,  pour  obtenir  l'étanchéité,  sur  un  cimen- 
tage  soigneusement  exécuté.  Le  succès  le  plus  complet 
a  justifié  son  initiative. 

DOUION. 


28 


Fléchinelle  (Société  anonyme  des  Mines  de). 

Les  mines  de  Fléchinelle  se  composent  actuellement 
des  concessions  de  Fléchinelle  et  d'Auchy-au-Bois, 
ayant  ensemble  une  superficie  de  3.463  hectares  ;  elles 
occupent  l'extrémité  Est  du  bassin  du  Pas-de-Calais. 

La  coupe  Nord-Sud,  que  nous  montre  cette  Société, 
présente  le  calcaire  carbonifère  presque  vertical,  la 
roche  encaissante  est  le  dcvonien  et  les  veines  sont 
assez  régulières. 

Ses  charbons  de  forge  à  5  p.  7o  de  cendres  sont  sur- 
tout estimés,  et  cette  mine  produit  de  beau  coke  pour 
la  métallurgie. 

La  Société  actuelle  des  mines  de  Fléchinelle  a  repris 
la  mine  en  1885,  et  depuis  cette  époque  Textraction  est 
en  progression  ;  la  moyenne  des  quatre  dernières  années 
a  été  de  43.000  tonnes,  et  en  1888  elle  s'est  élevée  à 
56.700  tonnes  ;  elle  s'accroîtra  encore,  car  on  fonce  en 
ce  moment  un  deuxième  puits. 

Le  port  d'embarquement  des  mines  de  Fléchinelle 

est  au  quai  d'Isbergues. 

Lebel. 


Lens  (Société  des  Mines  de). 

L'exposition  de  cette  Compagnie  comprend  un  en- 
semble d'appareils  et  de  dessins  destinés  : 

1®  A  représenter  par  un  spécimen  de  puits  d'extraction 
l'ensemble  des  appareils  qu'elle  emploie  dans  l'instal- 
lation de  ses  puits  extérieurs  ; 

2®  A  faire  connaître  les  engins  destinés  à  assurer  la 
sécurité  des  ouvriers  qui  se  rendent  à  leur  travail  par 
la  voie  des  cages  d'extraction  ; 


3""  Adonner  un  exemple  do  l'emploi  deTair  comprimé 
à  rîntérieur  de  la  mine  ; 

4*  Reproduire  le  type  du  matériel  ordinaire  utilisé 
pour  le  transport  et  Textraction  de  ses  produits  ; 

5*  Reunir,  sous  forme  d'atlas^  les  héliographies  des 
dessins  qui  ont  servi  à  la  construction  et  à  la  mise  en 
exploitation  de  Tun  de  ses  derniers  sièges  d'extraction  ; 

6*  Coupe  des  12  puits  de  la  Société.  Coupe  panora- 
mique de  la  région  méridionale  des  mines  de  Lens  à 
170  mètres  au-dessous  du  niveau  de  la  mer.  Tableaux 
donnant  l'épaisseur  des  terrains  et  l'ordre  de  superpo- 
sition des  couches  reconnues  aux  puits  1,2,  3,  4,  5.  6, 
7,  8  et  9. 

Coupe  hypothétique  du  bassin  houiller  du  Pas-de- 
-Calais au  droit  de  la  concession   des    mines    de    Lens. 

Couches  exploitées  aux  puits  2  et  5.  Echelle  — - 
'  Diagramme  de  la  production. 

Coupe  indiquant  la  disposition  des  puits,  guidages 
lit  recettes. 

Plan  de  la  couche  Dusouich.  Épaisseur:  l'^j.SO; 
7-  Cartes:  1**  De  la  concession  du  bassin  houillerdu 
Pas-de-Calais  ; 
2^  Coupes  de  quelques  allures  singulières, 
des  gisements  et  dérangements  remar- 
quables de  la  concession  ; 
3*  Bail  de  la  concession  ; 
j8*    Photographies  :    Ateliers    de    triage.    Vues    des 

fosses  I  à  8.  Ateliers  et   bu- 
reaux. —  Bâtiments  d'extrac- 
tion. —    Quais    d'embarqué- 
ments  et  rivages,  etc.  ; 
9*  Lampes  employées  dans  la  concession  : 
tO*  Échantillons  de  houille  extraits. 


[elle  (Société  anonyme  des  Mines  ds^^^^^^  ^^ 

les  do  Fléchincllc  se  composent  actuelle] 
IssîonB  de    Fléchinolle    et   d*Auchy-au- 
pmble  une  superficie  de  3.i63  hectares; 
l'extréïnité  Est  du  bassin  du  Pas-de-G 
m  Nord-Sud,  que  nous  montre  cette  Sodp^ 
le   calcaire  carbonifère  presque  vertical^ 

lissante  est  le  dt''vonicn  et  les  veines  m 
Uièrcs. 
rbons  de  forge  à  5  p.  7o  de  cendres  sont 

as,  et  cette  mine  produit  de  beau  coke 
Irgie. 
pté  actuelle  des  mines  d(»  Fléchi nelle  a 

1885,  et  depuis  cette  époque  Textraotiap 
bsion  ;  la  moyenne  des  quatre  dernières 

3.000  tonnes,  et  en  1888  elle  s'est 
ln©«  ;  elle  s'accroîtra  encore,  car  on  fi 
|l  un  deuxième  puits. 
d*embarquoment  des  mines  de  FléoU 

î  d*Isjbergues. 

Lebkl 


"4 


Lens  (Société  des  Mines  de\ 

lition  de  cette   Compagnie  oomprend  i 
appareils  et  de  dessins  destinés: 

présenter  par  un  spécimen  de  puits  d'extl 
des  ai>pareils  qu'elle  emploie  dans  1 

|es  puits  extérieurs; 

re  connaître  les  engins  destinés  à  ass' 
3s  ouvriers  cjui  se  rendent  à  leur  trav 
cages  d'extraction  ; 


Â^^ 


30 

La  concession  des  mines  de  Lens,  dont  rexploitation 
a  commencé  en  1850,  s'étend  sur  une  longueur  de  12 
kilomètres  du  nord  au  sud  et  une  largeur  de  6  kilomè- 
tres de  l'est  à  Touest.  Elle  fournit  huit  sièges  d'extrac- 
tion, comprenant  12  puits,  dont  dix  en  plein  exercice. 
L'extraction  atteint  maintenant  1.500.000  tonnes  et 
s'accroît  continuellement.  La  création  du  rivage  de 
Vendin,  le  Viel,  où  les  charbons  de  toutes  les  fosses 
arrivent  sur  rails,  lui  permet  d'embarquer  facilement 
la  presque  totalité  de  son  extraction. 

Les  charbons  extraits  sont  : 

1**  Des  houilles  flambantes  pour  foyers  domestiques, 
gazogènes,  brasseries,  sucreries  ; 

2°  Houilles  grasses  à  longue  flamme  (pour  la  fabri- 
cation du  gaz)  ; 

3®  Houilles  grasses  maréchales  (spéciales  à  la  forge, 
au  chauffage  des  chaudières,  etc.)  ; 

4**  Houilles  demi-grasses,  type  Charleroi,  recherchées 
à  Paris  pour  la  consommation  domestique  ; 

5**  Charbons  quart-gras  et  maigres  (cuisson  de  la 
chaux,  ciment,  briques).  Le  personnel  est  de  5.724 
individus. 

La  double  recette  représentée  à  l'Exposition,  bien 
que  s'appliquant  à  une  recette  inférieure,  a  été  figurée 
au  jour.  Un  chevalement  métallique  de  11  mètres  de 
hauteur  en  assure  le  service. 

Une  machine  Woolf  oscillante  de— 5^,  à  changement 
de  marche  et  mue  par  Tair  comprimé,  sert  de  moteur 
pour  le  fonctionnement  de  la  recette. 

Les  deux  cages  en  acier  à  deux  étages  munies  de 
parachutes  sont  supportées  par  des  câbles  en  acier. 

La  manœuvre  de  la  recette  inférieure  (celle  figurée 
à  l'Exposition)  s'exécute  sur  taquets  hydrauliques; 
celle  de  la  recette  supérieure  s'exécute  à  l'aide  de   ta- 


31 

quets  à  excentriques  (du  système  de  M.  Reumaux)  reliés 
à  la  sonnerie  du  fond  par  un  enclenchement  à  verrou. 
L'ouvrier  chargé  des  manœuvres  de  la  recette  con- 
duit aussi  la  machine,  sans  danger,  grâce  aux  appareils 
de  sûreté  qui  consistent  en  : 

l**  Arrêt  automatique  de  la  machine  d'extraction  ; 
2"*  Serrage  automatique  du  frein  ; 
3**  Enclenchement  des  taquets  du  jour  avec  la  sonne- 
rie du  fond. 

4"  Arrêt  automatique  de  la  inachine  d^extraction. — 

Sur  la  conduite  d*air  comprime  est  disposé  un  cylin- 
dre alésé  dans  lequel  se  meut  un  piston  double,  dont 
Tun  fait  l'office  d'obturateur:  en  marche  normale,  les 
deux  faces  du  piston  communiquent  avecTair  comprimé 
par  deux  petits  canaux  disposés  de  façon  que  le  courant 
d'air  comprimé  maintienne  les  deux  pistons  au  repos. 
Aux  deux  extrémités  du  cylindre  se  trouvent  deux 
soupapes  permettant  de  mettre  alternativement  les 
deux  faces  du  piston  en  communication  avec  l'atmos- 
phère. 

Lorsqu'une  cage  arrive  à  25  mètres  du  jour,  un  mé- 
canisme commandé  par  un  écrou  qui  se  déplace  sur 
une  vis  tournant  avec  la  machine  soulève  pendant 
un  court  instant  une  des  soupapes.  L'air  comprimé 
s'échappe  sur  une  des  faces  du  piston  obturateur  qui 
pour  la  position  fermée  étrangle  l'arrivée  d'air  com- 
primé de  manière  à  réduire  la  pression  nécessaire 
pour  empêcher  la  cage  chargée  de  redescendre  dans 
le  puits;  une  vis  permet  de  régler  une  fois  pour 
toutes  l'étranglement  approprié  à  chaque  machine. 

Le  mécanicien,  sans  se  préoccuper  du  nouvel  appa- 
reil, dont  il  peut  ignorer  l'existenrc,  ferme  comme 
d'habitude  son  modérateur  ;  le  levier  qu'il  manœuvre 
à  cet  effet,  ouvre  l'autre  soupape  ;  l'air  comprimé  ren- 


32 

fermé  dans  le  cylindre  s'échappe  à  l'instant  où  le  pis- 
ton obturateur  reprend  sa  position  ouverte  qu'il  con- 
serve jusqu'à  l'ascension  do  la  cage  suivante. 

Si  le  machiniste  oublie  de  fermer  le  modérateur, 
Tobturateur  reste  fermé,  la  machine  d'extraction 
s'arrête  et  aucun  accident  n'est  à  craindre. 

L'appareil,  fonctionnant  à  chaque  ascension  de  la 
cage,  est  toujours  en  état  de  service  et  le  mécanicien 
ne  connaît  son  existence  que  par  les  indications  d'un 
manomètre. 

2"  Serrage  automatique  du  frein.  —  La  conduite 
qui  réunit  les  réservoirs  de  la  surface  du  moteur  sou- 
terrain est  exposée  à  se  rompre  subitement. 

D'autre  part,  le  mécanicien  inattentif  peut  enlever 
sa  cage  au-dessus  de  la  recette  supérieure.  Dans  l'un 
et  Tautre  cas,  un  accident  est  à  redouter  si  le  serrage 
du  frein  n'est  pas  automatique.  C'est  en  utilisant  la 
brusque  dépression  créée  sur  Tune  des  faces  d'un 
piston,  soit  par  la  rupture  de  la  conduite,  soit  par  la 
levée  mécanique  d'une  soupape,  que  l'on  obtient  lo 
serrage  automatique  du  frein. 

La  face  inférieure  d'un  piston  renfermé  dans  un 
cylindre  alésé  est  en  communication  habituelle  avec 
l'air  comprimé  qui  alimente  la  machine,  tandis  que  la 
face  supérieure  reçoit  aussi  la  pression  du  fluide,  par 
l'intermédiaire  d'un  réservoir  de  faible  capacité  que 
l'air  traverse  en  soulevant,  pour  y  entrer,  une  soupape 
de  retenue.  En  marche  normale  le  piston  est  donc  en 
équilibre  ;  mais  si  la  conduite  principale  vient  à  se 
rompre  ou  la  soupape  à  être  soulevée,  la  pression  dis- 
parait brusquement  sous  la  face  inférieure  du  piston  qui 
descend  sous  l'action  de  l'air  comprimé  dans  le  réser- 
voir et  serre  le  frein  instantanément. 

Ces  diverses  combinaisons  rentrent  dans  le  même 


ordre  d'idées  ((ue  celles  Uiiitées  pour   les    h-mna  autu- 
matiquos  employés  dans  les  chemins  de  fer. 

3*  Enclenchement  des  taquets  et  signaux.  —  Il 
établit  UB6  solidarité  entre  les  signaux  et  les  manœu- 
vres d*ouvertiire  et  de  fermeture  dos  taquets  ou  barriè- 
reH  et  évite  tout  départ  anticipe  de  la  cage.  Le  disposi- 
tif employé  est  très  simple  :  c'est  le  cordon  de  la  sonne- 
rie qui  tire  le  verrou  d  enclenchement,  de  telle  sorte 
que  : 

1*  La  cage  qui  est  à  la  recette  supérieure  ne  peut 
descendre  que  quand  rouvrier  da  fond  a  sonné  ; 

2"*  L'ouvrier  du  fond  ue  peut  ouvrir  ses  barrières 
qu'après  avoir  remis  en  place  le  levier  de  la  sonnerie; 

3*  Quand  il  n'a  pas  fermé  sa  barrière,  il  ne  peut 
sonner. 

Oo  voit  jdonc  que  les  taquets  ne  sont  libres  que  quand 
les  barrières  sont  condamnées  et  réciproquement. 

^^*  Détails  du  treuil  à   air   comprimé.  —  Ce  treuil 
^pà  changement  de  marche  ;  le  changement  de    mar- 
che s'obtient  en  déplaçant  la  coulisse  qui  guide  le  cou- 
ligseau  du  tiroir. 
^La  détente  de  Tair  comprimé  produisant  un  abaisse- 
Hent  de  température  considérable,  il  pourrait  en  résul- 
ter un  dépôt  de  glace  dans  le  grand   cylindre.    Pour 
réviier,  on  a  muni  le  treuil  d^un  pulvérisateur  permet- 
tant dlnjecter  dans  le  courant  d'air  comprime  de  l'eau 
ea  plus  ou  moins  grande  quantité,  à  volonté,    Grdce  à 
Il  grande  capacité  calorifique  de  FeaUj    rabaissement 
de  température  du  mélange  est  bien  moins  considé- 
dérable.  On  recueille  ensuite  cette  eau  dans  un  réser- 
voir de  purge  sur  la  conduite  d'air  comprimé   commu- 
niquant par  un  conduit  à  robinet  avec  les  cylindres  des 
taquets  hydrauliques,  La  pression  nécessaire  à  la  ma- 
nœuvre de  ces  taquets  est  transmise  par  Fair  comprimé. 

34«  ANXÉC.  3 


34 

La  manœuvre  do  lu  muchino  peut  se  faire  du  premier 
étage  ;  on  a  pour  cela  : 

1**  Un  levier  pour  commander  à  distance  le  change- 
mont  de  marche  ; 

2**  Un  levier  pour  la  manœuvre  du  robinet  d'admis- 
sion ; 

3**  Un  robinet  permettant  d'exercer  une  dépression 
sous  le  piston  du  cylindre. 

Cages.  Elles  sont  supportées  par  un  câble  en  acier  ;  le  mode 

d'attache  consiste  à  replier  ce  câble  autour  d'une 
poulie  et  de  serrer  l'attache  avec  des  plaques  pressées 
par  boulons.  Les  cages  sont  en  acier  extra-doux  ;  les 
assemblages  se  font  par  goussets  rivés.  Le  parachute 
à  griffes,  type  Ypersiel,  est  muni  de  deux  dentures 
trempées  ;  les  premières  dents  très  aiguës  attaquent  le 
guide  sous  un  angle  tel  qu'aucun  glissement  ne  soit  à 
craindre.  Leur  pénétration  (1  millimètre)  assure  la  prise 
des  dents  suivantes  plus  obtuses  et  plus  résistantes. 

Le  parachute  est  calé  pendant  l'extraction  et  ne  sert 
que  durant  la  descente  et  la  montée  du  personnel. 

Quand  la  cage  est  sur  les  taquets  hydrauliques  de  la 
recette  inférieure,  il  se  produit  du  mou  dans  le  câble  ; 
pour  empêcher  le  parachute  de  fonctionner,  on  dispose 
deux  traverses  parallèles  au  guidage  qui  l'arrêtent. 

Taquets.  A  rorifico  du  puits  on  a  des  taquets  excentrés.  A  la 
recette  inférieure,  des  taquets  hydrauliques.  Les  pre- 
miers fonctionnent  de  la  manière  suivante  :  les  corbeaux 
soulevés  par  la  cage  montante  tournent  autour  d'un 
bloc  excentré,  rapporté  sur  l'arbre  des  taquets,  en 
sorte  que  l'action  du  levier  fait  glisser  lo  corbeau  au 
lieu  de  le  soulever  comme  dans  les  taquets  Stauss.  Il 
convient  de  disposer  ces  taquets  de  manière  à  faire 
prendre  à  la  cage  une  petite  inclinaison  vers  la  sortie 


35 

des  berlines,  ce  qu'on  obtient  en  abaissant  légèrement 
les  corbeaux  d'avant. 

320  X  75 

Il  est  formé  de  rails  Vignolo  — 55 — .  Les   billes    du    Ouidag 

"^^  fer 

milieu  sont  des  fers  I  de  — ^ — .    Les  billes  de    côté 

sont  des  fers  u  de ij — -,  Les   deux   rails-guides  du 

milieu  sont  fixés  aux  billes  avec  des  crapauds  et  des 
boulons  de  serrage  avec  un  chapeau  de  serrage  en 
bronze  et  à  frein  (système  de  M.  Briart).  Pour  les  guides 
de  côté,  on  emploie,  soit  deux  crapauds  en  fer  serrés 
par  boulons,  soit  une  attache  analogue  à  celle  des  tra- 
verses métalliques  de  chemin  de  fer  avec  clavette  de 
serrage. 

Les  berlines  sont  ou  en  bois  et  fer  ou  en  acier.  On  a     Berlii 
exposé  les  premières. 

Berlines  en  bois  et  fer  :  fond  de  la  caisse  formé  d'une 
seule  planche  de  bois  blanc  de  40  millimètres  d'épais- 
seur. Côtés  en  peuplier  de  28  millimètres.  Angles 
extérieurs  consolidés  par  des  cornières  minces,  arron- 
dies de  4  millimètres  ;  à  la  partie  supérieure,  deux 
équerres  en  acier  rendent  les  pignons  bien  solidaires. 
Flancs  armés  d'une  armature  en  tôle  d'acier  de  3  milli- 
mètres d'épaisseur.  Barre  d'attelage  en  fer  forgé,  posée 
sur  le  fond. 

Contenance:  515  litres.  Poids:  174  kilogrammes. 

On  voit:  Lan 

Aq   ai 

l^Le  type  Marsaut  modifié  par  M.  Dinorio  :  fermeture 
par  rivets  en  plomb  permettant  l'allumage  après  ferme- 
ture, c'est-à-dire  au  moment  de  la  distribution.  La 
rivure  s'opère  à  l'aide  d'une  pince  et  s'enlève  avec  un 
couteau  ; 

2*  Le  type   Pieler   modifié,    à    coulisse   régulatrice. 


36 
muni  d'un  tissu  solidement  assujetti  avec  une  bague 
vissée  sur  le  réservoir.  Il  est  muni,  en  outre,  d'une 
fermeture  de  plomb,  d'un  piston  à  ressort  s'opposant  à 
ladaptation  de  la  cuirasse  avant  la  mise  en  place  du 
tissu  métallique  et  d'un  arrêt  qui  règle  le  bord  supérieur 
(le  récran  à  30  millimètres  au-dessus  de  la  mèche. 

II  reste  encore  à  signaler  le  serrement  effectué  au 
fond  de  la  mine  de  Douvrin,  qui  est  exposé  dans  une 
coupe  au  1/1 00*. 

Le  30  avril  1882,  des  travaux  de  recherche  recou- 
pèrent à  300  mètres  du  sol,  au  fond  d  un  beurtia,  une 
venue  d'eau  de  300.000  hectolitres  par  vingt-quatre 
heures. 

Galeries  et  puits  furent  inondés  en  peu  d'instants.  Le 
personnel  fut  sauvé,  mais  le   matériel  et  les  chevaux 
furent  perdus.  L'épuisement  par  pompes  fut  jugé  im- 
praticable. M.  Reumaux  résolut  alors  d'intercepter  la 
communication  du  beurtia  avec  le  niveau  de  213  mètres 
au  moyeu  d'un  serrement  étanche  en  béton  de  ciment. 
Pour  cela  un    sondage  fut   exécuté  avec  précision  à 
l'aplomb  du  puits  et  muni  d'un  revêtement  étanche.  A 
coups  de  dynamite  mise   en  feu  par  l'électricité,   on 
prépara  le  logement  du  béton  au  fond  du  beurtia,  con- 
tre la  roche  du  puits,  après  avoir  fait  sauter  la  maçon- 
nerie du  puits,  les  sommiers  et  les  tuyaux  en  fer.  Le 
béton  et  le  ciment  descendus  à  300  mètres  par  des  en- 
gins  spéciaux  formèrent  un  serrement  de  20  mètres 
qui  isola  les  eaux  et  permit  l'épuisement. 

Lo  plan  ilu  bassin  houillerdu  Pas-de-Calais  indique; 

p*  Toutes  les  couches  recoupées  de  toutes  les  con- 
cessions à  un  niveau  moyeu  de  200  mètres; 
\^**  Les  grandes  failles  ; 


37 

3**  A  la  partie  nord,  la  limite  exacte  du  calcaire  car- 
bonifère affleurant  ; 

4*  Au  sud,  la  limite  du  terrain  dévonien. 

DR  Marciïena. 


Liévin  (Société  houillère  de). 

Cette  Compagnie  expose  : 

1**  Un  modèle  au  -^  du  basculateur  de  Licvin  pour 
chargement  de  bateaux  ; 

2*  Une  fermeture  des  portes  de  wagon  à  caisse  ; 

3®  Un  ventilateur  à  air  comprimé  sur  chariot  pour 
mines  ; 

4*  Un  treuil  à  air  comprimé  pour  mines  ; 

5"  Des  cadres  de  soutènement  en  fers  I  de  80  et 
100  kilogrammes; 

6**  Un  support  de  perforateurs  ; 

7**  Les  plans  des  siogos  3  et  \  ; 

8^*  Un  plan  de  la  concession  ; 

9**  Un  diagramme  de  l'extraction  ; 

10**  Des  diagrammes  des  consommations  ot  des  ven- 
tes de  houille  ; 

11**  Un  plan  du  port  d'embarquement. 

La  concession  des  mines  de  Liévin  est  située  au  sud  Concessî 
de  celles  de  Courrières  et  de  Béthune  et  à  l'ouest  de  ^^V^iiti 
celle  de  Drocourt. 

Le  terrain  houiller  est  recouvert  d'une  épaisse  cou- 
che de  morts-terrains  appartenant  à  la  formation  créta- 
cée. Celle-ci  affleure  souvent  ;  quelquefois  elle  est  sur- 
montée d'une  faible  épaisseur  de  terrain  tertiaire  ou  de 
quaternaire  ; 


38 

L'épaisseur  des  morts-terrains  varie  de  125  à  150 
mètres. 

Les  terrains  houillers,  inférieur  et  dévonien,  affleu- 
rent au  tourtia  dans  la  partie  méridionale  de  la  conces- 
sion. 

Le  terrain  houiller  plonge  sous  ces  terrains  dont 
répaisseur  augmente  rapidement  vers  le  midi  et  qui 
recouvrent  les  neuf  dixièmes  de  la  surface  de  la  con- 
cession. La  démarcation  paraît  formée  par  une  double 
faille  dont  Tinclinaison  n'a  pas  été,  jusqu'ici,  reconnue 
directement. 

On  distingue  deux  zones  dans  le  terrain  houiller  : 
celle  des  terrains  renversés,  ou  supérieure,  où  les  cou- 
ches sont  tourmentées  et  peu  avantageuses  à  exploiter; 
celle  des  terrains  en  place,  ou  inférieure,  où  les  couches 
sont  beaucoup  plus  régulières  et  peu  inclinées. 

Il  existe  deux  grandes  failles  principales  :  la  pre- 
mière dirigée  N.-E.-S.-O.  et  de  plongée  N.-O,  a  empê- 
ché le  puits  n**  2  de  rencontrer  les  terrains  en  place, 
bien  qu'il  ait  été  creusé  jusqu'à  la  profondeur  de  400 
mètres  ;  la  deuxième,  rencontrée  dans  les  travaux  du 
puits  n**  3,  a  une  direction  sensiblement  perpendicu- 
laire à  la  première  et  donne  lieu  à  un  relèvement  de 
120  mètres  environ. 

Les  étreintes  sont  nombreuses  et  importantes  dans 
les  couches  renversées  où  elles  entravent  l'exploita- 
tion. 

Les  veines  en  plan  ont  la  direction  E.-O.  et  plongent 
vers  le  sud;  elles  sont  au  nombre  do  quinze  formant 
une  épaisseur  de  charbon  de  16  mètres,  soit  5,3  p.  7o 
du  massif  total.  Les  veinules  non  exploitables  forment 
une  épaisseur  de  6™, 75. 

Los  charbons  de  Liévin  appartiennent  tous  à  la 
mémo  catégorie  et  sont  classés  dans  les  houilles  à  gaz. 

Au-dessous  do  co  niveau  on  devra  retrouver,  comme 


39 
Lens,  quatorze  couches   de  charbon  gras,  représen- 
tant une  épaisseur  totale  do  1R"',60. 

Les  installation^^  actuelles  comprennent  deux  si^çcs  ïnstailationsi 
d'extraction  co:npo55<3S  chacun  de  deux  puits  d'cxtrac- **'^^'^*'^^^^^^^'*** 
tion  (I  et  5)  (3  et  4).  Le  premier  sietre  est  relié  au  puits  ei  mùlhode 
n*  2,  où  Textraction  a  cessé,  mais  qui  sert  comme  puits  ^'^P'^'**'  '^'* 
d*aérage  supplémentaire.  Les  deux  sièges  d'exploitation 
sont  distants  de  2.000  mètres  et  sont  situés  tous  les 
deux  dans  la  partie  nord  de  la  concession,  près  de  la 
limite  de  celle  de  Lens. 

Par  suite  de  la  présence  du  grisou  qu'on  a  rencontré 
dès  le  niveau  do  25^1  mètres  au  puits  n°  1,  on  emploie 
la  méthode  par  avancement  avec  remblais.  Ces  rem- 
Llai«  proviennent  du  creusement  et  de  rentretîen  des 
voies  et  des  travaux  préparatoires  ;  on  n'a  jamais  à  en 
descendre  de  la  surface.  Le  système  des  tailles  chas- 
santes est  le  seul  employé,  à  cause  des  facilités  qu'il 
présente  pour  assurer  une  distribution  régulière  du  cou- 
rant d'air. 

La  hauteur  des  tailles  est  de  10  mètres  et  le  nombre 
des  ouvriers  par  taille  de  3  ou  4. 

L'ensemble  des  tailles  chassantes  est  ordinairement 
disposé  suivant  le  type  à  gradins  renverHcs  ;  il  est  à 
çrradins  quand  les  circonstances  le  permettentj  notam- 
ment dans  l'exploitation  en  vallée. 

Les  remblais»  quand  ils  sont  amenés  d'un  niveau  in* 
férieur,  sont  remontés  à  l'aide  do  petits  moteurs  sp/'- 
ciaux,  sur  des  plans  inclinés.  Pour  ne  pas  être  obligé  de 
remonter  les  terres  k  une  trop  grande  hauteur,  on  a 
avantage  à  exploiter  une  assez  forte  tranche  on  vallée  ; 
c'est  ce  qui  se  fait  couramment,  et  la  largeur  de  la  zone 
ainsi  élevée  atteint  souvent  lOD  mètres. 

Le  moteuràaircomprimé,  dont  un  modèle  est  exposé^ 
est  une  machine  à  deux  cylindres  de    14   chevaux  do 


îorce  et  pesant  1^6.  L'axe  vertical  de  la  machina  peut 
à  volonté  recevoir  une  poulie  à  gorge  extensible,  un 
tambour  simple  ou  un  tambour  double. 

On  emploie  dans  les  travaux  vinL^t4roîs  machines  de 
ce  système  spécial  à  Liavin,  deux  machines  Maillet, 
deux  machines  Fournior, 

Le  remblayage  se  fait  actuellement  d'une  manière 
complète,  ce  qui  permet  le  déboîsage  dans  les  tailles. 

Depuis  1885,  Tabatage  à  la  poudre  est  rigoureuse- 
ment  proscrit,  et  cette  modification  n'a  pas  sensiblement 
élevé  le  prix  du  travail.  Depuis  la  mémo  époque, 
on  a  aussi  restreint,  dans  la  plus  large  mesure  possible, 
remploi  des  explosifs  pour  le  creusement  des  voies  de 
roulagfe  ;  le  coin  et  raiguille  infernale  donnent  les 
meilleurs  résultats.  Les  trous  recevant  les  coins  ont  35 
et  45  millimètres  de  diamètre. 

Pour  le  creusement  des  roues  de  raîgnille-coîn,  on 
emploie  les  perforateurs  rotatifs  à  main  dans  les  ter- 
rains peu  durs  et  homogènes  ;  le  premier  type  usité  a 
été  le  perforateur  Lisbet,  auquel  on  a  substitué  pro* 
gressivement  les  perforateurs  Sartiaux,  Elliot  et  Can- 
tin.  Le  premier  est  le  plus  avantageux  comme  poids  et 
le  second  comme  prix.  Dans  les  roches  dures,  le  perfo- 
rateur Cantin  est  celui  qui  donne  les  meilleurs  résul- 
tats. 

Pour  le  creusement  des  bowettes^  on  emploie  dans 
les  terrains  durs  les  perforateurs  à  rotation,  des  types 
F  or  roux  et  Burton,  avec  chargement  des  coups  de 
mine  à  la  dynamite. 

On  a  creusé  ainsi  au  siège  5-1  718  mètres  de  bowette 
au  prix  de  120  francs  le  mètre  au  lieu  de  MO,  et  avec 
un  avantage  marqué  au  point  de  vue  de  la  rapidité 
d'avancement. 

On  a  reconnu  qu'au  contraire  la  perforation  méca- 
nique n'était  pas  avantageuse  dans  les  schistes  tendres. 


j 


tnl  au  point  de  vue   du  temps  qu'à  celui  de  la  dé- 
înse.  I 

A  la  suite  d'accidents  survenus  en  1882  et  1885,  on  a     Expiosifa 
ipprînié  remploi  de  la  poutiro  noire  pour  la  remplacer 
par  de  la  dynamite-gomme  ;   en  1887,  on  commence  à 
faire  usage  de  la  dynamite  à  l'ammoniaque  et  de    la 
ynami  te -grisou    de   Paulille^   incontestablement   plus 
ûres  que  la  dynamite-gomme.  On  conibfU  h^s  dangers 
»e  ces  explosifs  puissants   par    l'usage  des    bourres- 
'halon,  qui  consistent  en  im   cylindre  plein   ayant  le 
amètre  du  trou  de  mine  et  compose  deau  gélatinisée 
us  forme  très  consistante  au  moyen  de  1/2  à  1  p.  **/<» 
*une  matière  spongieuse.  On  a  obtenu  de  cette  ma- 
îère  des  résultats  qui  semblent  assez  satisfaisants. 

On  emploie  les  boisages  mixtes  formés  de  chapeaux      Boisage 
fer  placés  sur  montants  en  bois   et  deux  types  de  *^      "  ^^* 
dres  en  fer  à  T  complets  pesant  chacun  100  et  85 
kilogrammes  et  revenant  à  15  et  12  francs. 

^K   Les  rails  sont  en  acier,  du  type  Vignolc,  et  pèsent      Roulage, 
^B^,5  et  10  kilogrammes  le  mètre. 

On  remplace  les  berlines  en  bois  par  des  berlines  en 
acîor  pesant  245  kilogrammes,  contenant  500  kilogram- 
es  et  coûtant  1 12  francs. 


w 


On  a  installé,  en  1873,  au  siège  1-5  des  compresseurs  Aircomprîm 
Sommelier  à  deux  cylindres  donnant  des  résultats  assez 
médiocres  par  suite  de  la  vitesse  limitée  qu'on  ne  peut 
dépa<iser  avec   des   appareils  à  pistons  hydrauliques. 

Lo  siège  u*  3-4  a  été  muni  en  1888  dun  compresseur 
Dubois  dont  le  rendement  volumétrique  est  beaucoup 
plus  grand  par  suite  de  la  suppression  du  piston  hydrau- 
lique et  de  la  vitesse  beaucoup  plus  considéralde  qu  on 
peut  atteindre. 


\Êmm 


42 
tion.        Le  principe  admis  est  d'aménager  les  travaux  pour 
concentrer  les  produits  à  un  seul  niveau. 

Les  cages  sont  en  fer,  acier  à  4  berlines  et  2  étages 
aux  puits  1  et  3,  et  à  8  berlines  et  4  étages  aux  puits 
4  et  5. 

Les  câbles  sont  plats  et  en  aloès  à  toutes  les  fosses  ; 
leur  durée  moyenne  est  de  22  mois. 

Les  chevalements  des  puits  4  et  5  sont  en  fer. 

La  machine  d'extraction  du  puits  n*  3  est  à  détente 
Scohy,  celle  du  n*"  5  est  à  détente  Audemar. 

Un  appareil  enregistreur  dû  à  M.  Sunin,  ingénieur  do 
Liévin,  est  installé  au  siège  1-5  ;  il  a  pour  but  : 

1**  D'indiquer  la  vitesse  des  cages  dans  le  puits  pen- 
dant les  différentes  périodes  d'une  ascension. 

2**  La  durée  d'un  voyage  et  celle    des  manœuvres. 

3**  Le  nombre  des  voyageurs  pendant  une  période 
donnée. 

4®  Les  changements  de  sens  de  la  marche  de  la  ma- 
chine. 

ge.  Presque  toutes  les  couches  de  la  concession  de  Liévin 

dégagent  du  grisou  d'une  manière  continue  et  sans  pro- 
duction de  soufflards. 

La  dépression  nécessaire  pour  faire  circuler  des  volu- 
nics  d'air  importants  dans  les  travaux  de  Liévin  est  de 
40  à  70  millimètres  d'eau.  Les  mines  de  Liévin  doivent 
être  classées  parmi  les  mines  larges,  leur  orifice  équi- 
valent étant  de  2",25  à  3  mètres  carrés  ;  dans  les  entrées 
d'air,  la  vitesse  du  courant  est  de  3  mètres,  dans  les 
sorties  de  2  mètres. 

Les  ventilateurs  sont  au  nombre  de  cinq  et  appar- 
tiennent au  type  Guibal. 

Les  culs-de-sao  sont  aérés  par  des  ventilateurs  à 
force  centrifuge,  mus  par  l'air  comprimé,  dont  un 
spécimen  figure  à  l'Exposition. 


43 

Les  poussières  charbonneuses  de  Liévin  ont  donné 
ieu  à  des  accidents  et  sont  considérés  comme  dange- 
'eusesy  aussi  des  canalisations  d'eau  avec  robinets  et 
;uyaux  en  caoutchouc  servent  à  arroser  les  parois  des 
^eries  avant  le  tirage  des  mines. 

Des  appareils  de  criblage  sont  placés  sur  chaque     Criblag 
siège  est  permettent  la  [décomposition  des  produits  en 
il  classes,  sans  tenir  compte  des  recompositions  qu*on 
peut  obtenir  à  volonté. 

Un  quai  d'embarquement  sur  le  canal  de  Lens  à  la  Quai  d  em 
Deule  a  été  construit  en  1886.  ^^®'"^' 

Les  wagons  servant  au  service  d'embarquement  sont 
composés  d'un  châssis  roulant  portant  deux  caisses  mé- 
talliques d'une  contenance  de  trois  tonnes  munies  de 
portes  latérales  à  charnières  supérieures. 

Une  trémie  avec  becs  mobiles  fait  passer  les  charbons 
des  wagons  dans  les  bateaux. 

Deux  cylindres  à  vapeur  (un  par  caisse),  placés  con- 
tre la  voie  du  côté  opposé  à  la  trémie,  soulèvent  cha- 
cune des  caisses  du  wagon  de  la  manière  suivante  : 

Les  tiges  des  pistons  sont  prolongées  par  des  chaînes 
passant  sur  des  poulies  fixes  et  munies  à  leurs  extré- 
mités de  crochets  spéciaux  venant  prendre  les  caisses 
sur  le  côté. 

En  admettant  la  vapeur,  les  pistons  descendent  et  les 
crochets  sont  attirés  parles  chaînes.  Un  dispositif  auto- 
matique amendes  becs  des  crochets  contre  les  caisses, 
et  ces  dernières  sont  soulevées  jusqu'à  l'inclinaison 
de  35^ 

On  peut  charger  six  bateaux,  soit  1.500  tonnes  par 
douze  heures. 

Le  personnel  se  compose  d'un  mécanicien  et  d'un 
accrocheur. 


44 

Production.        La  production  s'est  élevée  en  1888  à  600.000  tonnes; 
en  1878,  elle  n'était  que  de  200.000  tonnes. 

Le  nombre  des  ouvriers  est  de  2.197.  La  production 
moyenne  par  ouvrier  du  fond  est  de  337  tonnes^  et  par 
ouvrier  en  général  de  267  tonnes  ;  elle  a  constamment 
crû  depuis  Torigine  de  la  Société. 

Disons  enfin  pour  terminer  que  la  Société  de  Liévin 
a  donné  en  1888  à  ses  ouvriers  une  allocation  à  la  caisse 
do  secours,  service  médical,  pensions,  secours  divers, 
loyers,  chauffages,  écoles,  un  supplément  de  salaire  de 
145  fr.  54  correspondant  à  14  p.  "/^  de  la  main-d'œuvre 
et  71  p.  7o  d®s  dividendes  distribués  aux  actionnaires 
en  1888. 

Petitjean. 


Meurchin  (Société  anonyme  des  Mines  de). 

La  concession  des  mines  do  Meurchin  est  limitée 
au  Sud  par  celles  de  Douvrin,  de  Lens,  de  Courrières 
et  de  Carvin. 

La  production  moyenne  do  cette  Compagnie  depuis 
1859  est  de  98.000  tonnes  par  an  ;  en  1888,  elle  a 
produit  217.500  tonnes. 

Cette  Société,  qui  exploite  le  charbon  demi-gras,  a 
surtout  montré  dans  son  exposition  ses  produits,  qui 
sont  lavés  et  triés  très  soigneusement  en  diverses  caté- 
gories, au  moyen  desquelles  elle  peut  recomposer 
toutes  les  classifications  commerciales  qui  lui  sont  de- 
mandées par  des  mélanges. 

Une  usine  à  briquettes,  composée  de  deux  presses 
Couillard,  peut  produire  20  tonnes  à  l'heure  de  briquet- 
tes de  7  kilog. 

L'extraction  se  fait  par  des  machines  horizontales  à 


^K  cylindres  :  une  de  180  chevaux  au  puiiH  de  Bauvin, 
^K83  mètres  de  profondeur;  une  autre  de  250  chevaux 
^Biège  a*  3,  de  300  mètres  de  profondeur  et  creusé 
p5  le  hystème  Chaudron  ;  Toxhaure  se  fait  avec  des 
K^isscji  à  eau,  et   la  ventilation  avec   des  ventilateurs 

Eu  ;  enfin  on  installe  en  ce  moment  la  perforation 
niqucN 
imbarquement  dcB  charbons  a  lieu  à  un  port  sur 
nal  de  Douai  à  Lille^  au  moyen  de  wagons  dont 
la  caisse  basculante  est  soulevée  par  une  locomotive 
portant  une  grue,  et  qui  passe  successivement  derrière 
ch&qu€  wagon  sur  une  voie  parallèle.  Les  charbons 
âoot  déversés  dans  des  trémies  d'où  ils  descendent 
^ms  les  bateaux  au  moyen  de  couloirs, 
^B^a  Société  de  Meurchin  a  installé  des  cités  ouvrières 

^■fondé  une  caisse  de  secours. 

^Ê  Lebel. 

Ticoigne  et  Nœux  iGompagnie  des  Mines  de). 

iLa  Compagnie  expose  : 
r  Une  coupe  générale  de  la  concession  ; 
r  Un  plan  de  la  concession  ; 
Y  Un  diagramme  do  la  production; 
P  Des  photographies  d'usines  installées  à  Nœux  pour 
pvage,  la  carbonisation  et  l'agglomération  des  char- 
^  a»; 

■B*  Un  treuil  à  air  comprimé  ; 

^V  Un  modèle    réduit  do    l'accrochage    de   la  fosse 
Bonne!  ; 

7*  Un  modèle,  vraie  grandeur,  de  rassemblage  d'une 
moise  avec  un  guide  métallique; 
8*  Des  tableaux  montrant  une  installation  de  grun^^ 


46 

hydrauliques  établies  à  Koubaix  pour  le  déchargement 
des  bateaux  et  la  mise  en  voiture  des  charbons  (pouvant 
charger  800  tonnes  en  10  heures)  ; 

9**  Des  échantillons  de  briquettes  pour  la  navigation 
et  de  coke  de  fonderie  ;  des  échantillons  de  houille 
extraite. 

La  concession  des  mines  de  Vicoigne  et  Nœux  (dépar 
tements  du  Nord  et  du  Pas-de-Calais)  s*étend  sur  une 
superficie  de  9.299  hec  tares  et  occupe  un  personnel 
de  4.100  ouvriers,  tant  au  fond  qu'au  jour. 

Elle  exploite  toutes  les  natures  de  houille  nécessaires 
à  l'industrie,  savoir  : 

1°  Quinze  couches  de  houille  maigre  anlhracitcuse 
d'une  épaisseur  totale  de  9™, 30  (cuisson  des  briques, 
des  ciments,  de  la  chaux,  etc.); 

T  Huit  couches  de  houille  1/4  grasse  et  1/2  grasse, 
d'une  épaisseur  totale  de  5™, 20  (chaudières  à  vapeur, 
chemins  de  fer,  marine)  ; 

3°  Quinze  couches  de  houille  grasse  à  courte  flamme, 
d'une  épaisseur  totale  do  9  mètres  (verreries,  forges, 
navigation,  chaudières)  ; 

4**  Seize  couches  de  houille  grasse  maréchale  d'une 
épaisseur  totale  de  i0™,60  (forges,  fours  à  puddler  et  à 
réchauffer)  ; 

5**  Quatorze  couches  de  houille  sèche  à  longue 
flamme,  d'une  épaisseur  totale  de  10°*, 50  (gaz,  produits 
céramiques,  fours  à  réchauffer). 

Au  total,  68  couches  d'une  épaisseur  de  44°,60. 

L'extraction  en  1878  a  atteint  606.305  tonnes.  En 
1889,  elle  a  été  double  (1.200.000  tonnes). 

Treuil  Ce   treuil  est  à  deux  cylindres  oscillants  conjugués 

ir  comprimé.  ^^^  l'arbre  de  couche.  L'arbre  du  tambour  est  com- 
mandé par  un  engrenage  droit  à  denture  hélicoïde  et 
porte   la  poulie  de  frein.    Le  frein  à  bande  est   ma- 


liccu\fé  à  lu  tiiaiiu  Vuici    comment   on   fait    la  (lislri- 
Lution  : 

L'air  comprimé  arrive  dans  la  chambre  du  distribua 
teur  par  un  orifice  a.  Quand  le  distributeur  est  amené 

ms  une  certaine  position^  Fair  comprimé  passe  par  un 
fcriiice  6  et,  par  une  première  conduite,  arrive  à  deux 
oriGccs  ménagés  dans  les  tourillons  et  de  là  dans  les 
cylindres  moteurs.  L'air  qui  vient  d'agir  s  échappe,  par 
les  lumières  ménagées  dans  les  deux  autres  tourillons 
3t  par  rorifice  i%  jusque  dans  ratinosphère.  Quand    le 

isiributeur  est  dans  sa  seconde  position,  le  fonctionne- 
ment est  inverso  et  le  sens  de  la  rotation  renversé. 
Quand  il  est  dans  une  poéiilion  moyenne,  les  orifi- 

îs  b  et  c  sont  fermés  et  rapparoil  est  au  point  mort. 
Ce  treuil  est  destiné  au  service  intérieur  de  la  mine. 

Ce  modèle,  à  échelle  réduite  au  1/5,  montre  la  dis*    Acrrochage! 

>sîtion  d\me  recette  inturieure  d\m  puits  do  5  mètres  f^^sgê  Boand 
de  diamètre.  Le  cuvelage  du  puits  est  en  maçonnerie 
de  briques  ;  il  on  est  do  même  poi^r  le  soutènement  de 
la  recette.  Le  i^uîdaïre  métallique  est  formé  par  des 
rails-guides  en  acier,  disposés  suivant  la  longueur  des 
cages*  Le  clichage  est  à  pieds  de  biche,  et  les  portes 
de  la  recette  sont  fermées  par  des  verrous  ordinaires 
saoB  aucune  disposition  de  sûreté. 

L  assemblage  des  rails  et  des  moiscs  se  fait  au  moyen 
do  boulons  de  serrage  avec  écrous  en  bronze.  Ces  moiscs 
sont  formées  par  des  fers  à  U,  et  les  écrous  sont  à  T in- 
térieur du  for. 

Les  cages  sont  à  huit  berlines  et  à  deux  étages.  Elles 
sont  munies  d'un  paraehulc  disposé  pour  guidages 
métalliques.  Ce  parachute  est  composé  de  deux  cames 
excentrées  munies  de  dents  aiguës  pouvant  mordre  le 
mentoimet  du  rail.  A  l'état  ordinaire*  les  dents  sont 
maintenues  hors  du  contact  de  ce  mentoimet  par  deux 


48 

biellos  fixées  à  la  tige  do  suspension  qui  est  reliée  au 

câble  et  soutient  la  cage  par  Tintermédiaire  d*un  ressort. 

Si  le  câble  se  brise,  le  ressort  se  détend,  et,   en 

agissant  sur  les  bielles,  fait  mordre  les  cames  dentées 

sur  le  rail. 

DE  Marchena. 


MINES  DE  HOUILLE  DE  LA  LOIRE 


Compagnie  des  Ghexnixis  de  fer  P.-L.-M. 

La  Compagnie  expose  : 

1®  Une  machine  à  mouler  des  briquettes  et  ses  des- 
sins ; 

2®  Un  modérateur  de  vitesse  pour  machine  d'extrac- 
tion (dessin). 

îhine  Un  des  moules  est  fixe  :   il    est  formé  d'un  cylindre 

[)uler.     ,      .  ,  ,  '         .  ,  , 

horizontal  ouvert  a  ses  extrémités  et  surmonté  en  son 

milieu  d'une  trémie  de  chargement.  Par  une  extrémité 

pénètre  un  pilon  compresseur  mené  par  excentrique  ; 

l'autre   extrémité  peut  être  successivement  fermée  et 

ouverte  par  un  piston  obturateur  conduit  par  une  came 

dont  la  forme  est  telle  que  le  moule  soit  fermé  durant 

la  compression  et  s'ouvre  ensuite  avec  rapidité  quand 

le  piston  compresseur  achève  sa  course  en  produisant 

le  démoulage . 

Les  arbres  portant  la  came  et  l'excentrique  sont  reliés 
par  engrenages. 

La  machine  exposée  est  réglée  pour  une  compression 
de  300  kilogrammes  par  centimètre  carré  ; 


49 

Pour  cela,  les  obturateurs  s'appuient  sur  des  rondelles 
Belleville  fléchissant  à  cette  pression.  La  briquette  pèse 
250  grammes  et  a  50  millimètres  de  long. 

Le  chargement  des  moules  est  réglé  par  un  tiroir 
distributeur  à  volume  variable  :  on  fait  varier  la  charge 
suivant  la  compressibilité  et  la  composition  du  mélange 
(ordinairement  3  p.  7o  d'eau  et  5  p.  7o  de  brai). 

Enfin,  on  peut  mettre  en  série  sur  une  même  ligne 
plusieurs  appareils  tels  que  celui-là. 

Le  modérateur  Wéry  empêche  les  machines  de  pren-    Modérateur 
dre  une  vitesse  trop  grande  à  l'arrivée  des  cages  au  ^^acMnes" 
jour.  Une  roue  dentée  reçoit  d'un  pignon  un  mouvement    d'extraction 
(rhorlogerie  ;   ses   dents  soulèvent  un  cliquet  appuyé       wér^^^ 
par  un  ressort.  L'axe  du  cliquet  est  porté   par  deux 
bielles  mobiles   autour  de  celui   de  la  roue,  en  sorte 
que  si  une  tringle  vient  à  soulever  les  bielles,  le  cliquet 
se  soulève  également  en  restant  en  prise  entre  les 
deux  mêmes  dents  de  la  roue,    si    le  mouvement  du 
cliquet  et  dos  dents  ont  la  même  vitesse.   Si  les  dents 
de  la  roue  vont  plus  vite  que  le  cliquet,  celui-ci  sautera 
d'une  dent  à  l'autre.  Si  le  cliquet  va  plus  vite,  il  sou- 
lèvera les  dents  et  par  suite  la  roue  tout  entière,  qui, 
en  restant  toujours  engrenée   avec  le  pignon,  se  dé- 
placera verticalement  jusqu'à  une  deuxième  position 
(pointillé). 

Ce  mouvement  déplace  dos  équerres  qui  agissent  sur 
le  cylindre  du  frein  à  vapeur. 

Ce  modérateur  sert  d'ovito-molettes  ;  en  arrivant  en 
haut  du  chevalement,  des  cages  soulèvent  la  roue  par 
l'intermédiaire  de  la  tringle,  et  font  agir  le  frein  auto- 
matiquement. 

DE  Marchena. 


34*  ANNÉE. 


50 


Loire   (Société  anonyme  des  Mines  de  la). 

La  Société  expose  : 

1**  Un  fonçago  sous  demi-stot  du  puits  do  la  Loire, 
de  220  mètres  à  350  mètres  de  profondeur  ; 

2**  Un  modèle  au  -^  d'une  grande  taille  montante 
dans  la  huitième  couche  du  puits  delà  Ghana; 

3*  Une  coupe  verticale  du  hassin  houiller  de  la  Loire, 
passant  par  les  puits  St-Jean,  Gidrol,  Rambaud,  des 
Rosiers  et  de  la  Loire  ; 

4**  Un  plan  des  concessions  des  mines  de  la  Loire  avec 
travaux  exécutés  dans  les  différentes  couches  ; 

5®  Des  échantillons  divers  de  briquettes,  charbons, 
etc. 

Exploiiaiion.  La  superficie  des  concessions  de  cette  Société  est  de 
2.341  licctares  ;  toutes  les  couches  du  système  de 
Saint-Etienne  existent  dans  ce  périmètre;  mais  les  exploi- 
tations n*ont  pas  dépassé  jusqu'à  présent  la  dixième 
couche. 

Les  mines  de  la  Loire  produisent  toutes  les  variétés 
de  charbons  gras  et  demi-gras,  et  l'extraction  se  fait 
actuellement  par  quatre  puits. 

.oncesslMs.  Le  déhouillomcnt  des  différentes  couches  s'opère  par 
trois  méthodes  :  remontes  successives,  grandes  tailles 
chassantes,  grandes  tailles  montantes. 

Le  relief  exposé  représente  un  modèle  au-j^de  cotte 
dernière  méthode  appliquée  dans  la  huitième  couche 
au  puits  de  la  Chaux.  Cette  huitième  couche  a  une 
épaisseur  de  3"",  50  à  4  mètres,  et  une  inclinaison  de 
18"*  à  20*".  Le  toit  est  assez  ébouleux,  et  le  charbon  dé- 
gage du  grisou. 

On  divise  la  couche  en  piliers  de  50  mètres  de  Ion- 


51 

oiir  suivant  le  pendago,  ot  de  3<*  mètres  de  laideur, 
aqxio  pilier  est  enfiuite  attaque  sur  toute  sa  largeur 
par  le  niveau  inférieur.  Les  pîqueurs  enlèvent  on  pre- 
mier lieu  la  partie  supérieure  de  la  couche  sur  toute  la 
larcreur  du  front  de  taille,  en  laissant  sous  leurs  pieds 
un  banc  de  charbon  de  1"%50  d'épaisseur.  Ils  soutien- 
nent le  toit  par  une  ligne  de  longuerines  placées  bout  à 
bout  et  étayées  par  dos  buttes  provisoires.  Après  avoir  fait 
2"*,80  à  3  mètres  d'avancement  dans  le  banc  do  charlioo 
du  toit»  les  piqueurs  enlèvent  le  banc  du  mur,  en  rciu- 
plaçant  les  buttes  provisoires,  sans  toucher  aux  longue- 
rines, par  des  buttes  définitives,  dont  le  pied  est  en- 
castré dans  le  mur. 

l^ne  taille  de  30  mètres  occupe  l'i  ouvriers  pro. lui- 
sant 100  tonnes  par  jour,  c'est-à-dire  7  à  8  tonnes  par 
piqueur» 

Le  charbon  est  chargé  directement  dans  les  bennes, 
qui  descendent  au  niveau  inférieur  par  deux  plans  au- 
tomoteurs ménagés  dans  les  remblais* 

Les  remblais  arrivent  à  la  taille  par  un  autre  plan 
incliné  partant  du  niveau  supérieur  du  pilier.  Us  se  font 
la  nuit.  Après  chaque  déplacement  de  voie,  au  fur  et  h 
mesure  de  lavancement.  on  élève  de  distance  cïi  dis- 
tance des  piliers  en  vieux  bois  et  en  pierres  sèches, 
indispensables  pour  éviter  les  éboulements  ;  les  inter- 
valles sont  remblayés  à  la  manière  ordinaire. 

Cette  méthode,  appliquée  depuis  trois  ans,  présente 
lei  avantages  suivants  : 

1*  Enlèvement  sans  danger,  en  une  seule  fois,  d'une 
couche  de  4  mètres  d'épaisseur  ; 
2"  Très  forte  production  des  chantiers  ; 
3*  Mise  en  place  facile  dos  remblais  ; 

f4*  Grande  production  du  gros. 
Tous  les   puits   sont  reliés  au  réseau  Paris-Lyon- 



52 

Méditcrraiice  par  des  embranchemonts  partiouliers,  et 
le  long  de  chacun  d'eux  sont  installés  des  ateliers  de 
criblage  et  lavage  divisant  les  charbons  en  quatre  caté- 
gories. 

Un  atelier  de  carbonisation  complète  ces  installations. 

FonçAgc  Le  modèle  au  -^  de  ce  fonçage  montre  que  ce  puits^ 

dupultsde    de  3™,60  do  diamètre,  est  muni  d'un  guidage  en  bois  ;  il 

laLofrc.  a  220  mètres  de  profondeur.  En  1882,  on  décida  de 
Tapprofondir  de  300  mètres  sans  arrêter  Textraction.  On 
rendit  la  moitié  du  puits  libre  de  170  mètres  à  220  mè- 
tres (niveau  des  deux  derniers  accrochages),  en  réglant 
les  câbles  de  telle  sorte  qu'une  des  deux  bennes  d'ex- 
traction pût  seule  atteindre  le  niveau  220.  La  partie 
libre  fut  alors  isolée  en  haut  par  un  plafond,  et  latéra- 
lement par  une  cloison  formant  cuvelage  dans  le  pui- 
sard. 

On  put  alors  sans  difficulté  attaquer  le  fonçage  à 
moitié  diamètre  par  la  recette  du  fond,  et  s'élargir  quel- 
ques mètres  plus  bas  en  laissant  en  place  un  demi>stot. 
Pour  cela,  une  machine  à  vapeur  spéciale  a  été  instal- 
lée au  jour,  avec  tambour  cylindriques  et  câbles  en 
acier  légers.  Ces  câbles  passaient  derrière  les  moises 
du  guidage,  et  étaient  ramenés  à  l'aplomb  convena- 
ble par  des  poulies  placées  au  niveau  170. 

On  a  foncé  ainsi  310  mètres  en  trois  ans.  Les  eamx 
provenant  du  fonçage  étaient  remontées  au  puisard, 
relié  à  un  réservoir,  et  extraites  de  ce  puisard  la  nuit. 
On  extrayait  ainsi  300  mètres  cubes  d'eau  par  jour. 

Petitjean. 


53 


Montraxnbert  et  de  la  Béraudière  (Société 
anonyme  des  Houillères  de). 

Cette  Société  expose  : 

1**  Quatre  modèles  en  relief,  montrant,  pour  des 
couches  de  difîérentes  puissances  et  de  difTérents  pen- 
dagcs,  la  méthode  par  tranches  horizontales  et  rem- 
blais, dite  de  Montrambert  ; 

2**  Un  nouveau  balancier  d'équilibre  de  la  pompe  du 
puits  de  rOndaine; 

3**  Une  balance  à  remblais  du  puits  de  Lyon  ; 

4"  Une  projection  verticale  des  travaux  de  la  grande 
couche  de  la  Béraudière  : 

5"  Un  dessinmontrant  remploi  d'une  turbine  comme 
moteur  dans  l'intérieur  de  la  mine  ; 

6"  L'installation  du  puits  Ferrouillal  ; 

7**  Un  plan  de  la  concession  ; 

8**  Des  coupes  du  terrain  houiller  à  Montrambert  et  à 
la  Béraudière  ; 

9**  Des  statistiques  diverses . 

La  situation  géologique  des  concessions  de  la  Société 
de  Montrambert  a  été  si  souvent  décrite,  notamment 
par  M.  rinspecteur  général  des  mines  Gruner,  qu'il 
suffit  de  rappeler  que  ces  concessions  contiennent  qua- 
torze couches  donnant  une  épaisseur  totale  de  charl)on 
de  33  mètres  dont  sept  ont  été  exploitées  à  diverses 
époques,  et  dont  cinq  le  sont  actuellement.  Elles  four- 
nissent toutes  des  charbons  durs,  plus  ou  moins  fibreux, 
à  longues  flammes,  contenant  de  36  à  iO  p.  7o  ^^^ 
matières  volatiles. 

Cinq  puits  d'extraction,  dont  trois  sont  situés  dan^:  le 
groupe  de  Montrambert  et  deux  dans  celui  de  la  Bé- 
raudière, ont  produit  en  1888,  000.000  tonnes. 


54 

dèles  1**  Grande  couche, 

licf  des 

hodes         Cette  couche  a  une  puissance  variable  de  6  à  20 

action,  mètres,  et  une  pente  ne  dépassant  pas  50*. 

Jusqu'en  1882,  quand  la  puissance  ne  dépassait  pas 
6  et  7  mètres,  on  la  déhouillait  par  tranches  inclinées, 
prises  successivement  à  partir  du  mur,  la  hauteur  des 
sous-étages  ne  dépassant  pas  8  mètres.  Dans  tous  les 
autres  cas  on  procédait  par  tranches  horizontales,  avec 
dos  sous-étages  de  12'°, 50  et  de  11  mètres. 

Depuis  1882,  cette  couche  a  toujours  été  exploitée 
par  tranches  horizontales . 

Les  recoupes,  au  lieu  d*être  disséminées  comme  au- 
trefois sur  toute  retendue  du  champ  d'exploitation,  sont 
disposées  par  groupes  et  en  gradins,  le  nombre  de  points 
d'attaque  variant  suivant  les  besoins  de  la  production. 
La  largeur  des  recoupes  varie  de  8  à  3  mètres  suivant 
la  dureté,  et  suivant  qu'on  utilise  ou  non  le  chemin  de 
service  pour  deux  recoupes. 

On  obtient  ainsi  une  plus  forte  production,  puisqu'on 
peut  toujours  augmenter  le  nombre  de  points  d'attaque  ; 
on  ne  laisse  pas  aux  massifs  bordant  les  premières 
recoupes  le  temps  de  s'écraser  ;  on  localise  les  mou- 
vements de  tassement,  et  on  facilite  ainsi  l'entretien 
de  la  voie  de  roulage.  On  facilite  encore  le  passage 
d'une  branche  à  une  autre.  Enfin,  on  estime  l'économie 
de  main-d'œuvre  à  0  fr.  30  c.  par  tonne. 

2"  Première  brûlante. 

ria  puissance  varie  de  1  moLre  à  2'", 40,  et  son  incli- 
naison do  35  a  70**.  —  On  emploie  la  méthode  des 
tailles  chassantes,  de  7  à  8  mètres  de  longueur  suivant 
rinclinaison.  Los  étages,  de  50  mètres  environ,  sont 
pris  en  descendant  ;  les  sous-étages  de  6'", 20  sont  pris 
en  montant, 

L'ancienne  voie  de  roulage  de  l'étage  précédent  sert 


i 


55 

à  amener  les  remblais  dans  Tétage  en  exploitation,  A 
partir  du  plan  incliné,  on  dépile  directement  sans  lais- 
ser de  pile  protectrice.  L'ensemljlo  forme  à  un  moment 
donné»  représenté  .sur  le  modèle,  une  «crio  de  gradins 
renversés.  Les  tailles  sont  boisées  en  flandres,  placées 
exactement  suivant  la  ligne  de  plus  grande  pente. 

Autrefois  les  sous-étages  avaient  une  liauteur  do  12 
à  15  métros;  en  diminuant  cette  hauteur,  on  a  diminué 
les  frais  de  rejetage,  le  bris  du  charbon  et  la  durée  des 
sous-étages* 

Autrefois  on  laissait  aussi  des  piles  de  protection 
autour  du  plan  incliné  ;  ces  piles  s'écrasaient  vito^  et 
leur  eiilèvoniLMit  était  ensuite  difficile, 

S"*  Deuxième  brûlante. 

Cette  couche,  de  2"*^50  à  4  mètres  de  puissance,  donne 
de  la  houille  tondre  et  pure  près  du  mur,  crue  et  cen- 
dreuse près  du  toit,  et  il  existe  prestiuo  partout  un  faux 
toit  épais  en  schistes  charbonneux  très  friables. 

La  galerie  principale  et  les  plans  inclinés  sont  creusés 
dans  les  schistes  sous  le  vrai  toit  solide. 

L'étage  est  divisé  en  cinq  sous -étages  de  10  mètres 
de  hauteur,  que  Ion  déhuuille  en  même  temps  par 
tranches  horizontales,  en  maintenant  une  avance  d'une 
tranche  au  sous-étage  supérieur  sur  le  suivant.  Chacune 
de  ces  tranches  est  dépilée  sans  tra(;age  préalable,  à 
partir  du  plan  incliné,  le  front  de  taille  occupant  toute 
la  traversée  de  la  couche,  et  les  remblais  suivant  k 
mesui*e  avec  un  chemin  de  service  au  milieu, 

La  hauteur  des  tranches  ne  dépassant  pas  2 '",50,  la 
séparation  des  schistes  et  des  diverses  qualités  de 
charbon  devient  facile. 


4**  Ti'oisième  brûlante. 

La  puissance  de  cotte  couche  varie  de  3  à6  mètres; 


56 

le  toit  et  le  mur  sont  formés  de  gore  plus  ou  moins 
schisteux.  La  pente  est  généralement  supérieure  à  45*. 

Elle  était  déhouillée  avant  1882  par  tranches  incli- 
nées. Les  massifs  de  150  mètres  de  longueur  étaient 
divisés  en  sous-étages  de  6  à  7  mèti^e^  de  hauteur  qu'on 
enlevait,  en  montant,  en  deux  ou  trois  tranches,  les 
fronts  de  taille  partant  de  la  pile  protectrice  du  plan  et 
s'avançant  do  chaque  côté,  à  10  à  12  mètres  de  distance 
Tun  de  l'autre . 

Maintenant  cette  couche  est  déhouillée  par  tranches 
horizontales .  A  Montrambert,  la  division  en  sous-étages 
est  la  même  que  pour  la  deuxième  brûlante.  Ils  sont 
dépilés  de  la  même  façon,  c'est-à-dire  tous  à  la  fois  en 
commençant  par  le  haut. 

  la  Béraudière,  où  la  traversée  horizontale  atteint 
10  à  12  mètres,  les  tranches  sont  sensiblement  dépilées 
comme  dans  la  grande  couche. 

En  résumé,  les  modifications  apportées  dans  les  mé- 
thodes d'exploitation  ont  eu  pour  résultat  : 

1®  D'augmenter  la  concentration. 

On  produit  50.000  tonnes  de  plus  tout  en  ayant  dimi- 
nué de  5  km.  5  l'étendue  des  galeries  ouvertes. 

2**  De  dépiler  rapidement  les  parties  préparées  pour 
éviter  les  échauffements . 

Pas  un  seul  incendie  ne  s'est  déclaré  depuis  dix  ans. 

Elles  ont  diminué  la  main-d'œuvre  de  0  fr.  80  par 
tonne,  tout  en  haussant  le  salaire  do  l'ouvrier,  et  elles 
ont  diminué  les  frais  de  boisage  de  0  fr.  44  c. 

veau         En  1885,  la  Compagnie  do  Montrambert,  ayant  ap- 

ibre  de  profondi  ses  travaux,  a  dû  prolonger  la  pompe  du  puits 

npe  du  de  l'Ondaine  de  100  mètres. 

lits 

ttdaine.      ^^  machine  d'épuisement  était  du   système  dit  de 

Cornouailles,  à  simple  effet  et  à  balancier. 

Au  lieu  de  remplacer  la  machine  actuelle,  la  Com- 


57 

pagnie  a  simplement  remplacé  le  balancier  existant  par 
un  balancier  système  Rossigneux,  à  roulement  sur 
table,  décrit  dans  Vlndiistrie  minérale,  t.  VII,  2* 
série.  Ce  balancier  remplace  le  Bochkoltz,  mais  il  pré- 
sente sur  lui  l'avantage  d'une  grande  facilité  d'installa- 
tion, et  sa  construction  n'offre  pas  plus  de  difficultés 
que  celle  d'un  balancier  ordinaire. 

Cette  descenderie  a  été  décrite  dans  Vlndtistrie 
minérale  en  1882,  mais  quelques  perfectionnements 
intéressants  ont  été  faits  depuis  cette  époque . 

On  a  installé  des  cages  à  deux  étages  sans  le  secours 
de  doubles  recettes,  et  on  a  ainsi  presque  double,  sans 
frais  supplémentaires  de  main-d'œuvre,  la  puissance  de 
cette  descenderie;  on  a,  de  plus,  supprimé  les  engre- 
nages de  transmission  du  mouvement  dans  le  régula- 
teur hydraulique,  et  on  les  a  remplacés  par  une  com- 
mande directe  au  moyen  d'un  manchon. 


11  fallait  remonter  les  produits  de  l'étage  456  au  406,    Descem 
t  c'est  dans  ce  but  qu'on  a  installé  cette  turbine. 
On  avait  une  chute  de  50  mètres  et  un  débit  de   8 


du 
puits  de 
litres    par  seconde,    pouvant    donner    un    travail    de       Empl 

34.568.000  kilogrammètres  on  vingt-quatre  heures.  ^^"1-^/" 

C'est  cette  chute  qu'on  a  utilisée    au  moyen  d'une   de  la  1 
turbine  de  0'°,66,  faisant  600  tours  par  minute    et  ré- 
versible. 

Le  réservoir  d'eau  alimentant  la  turbine  a  été  creusé 
dans  une  couche  de  houille  ;  il  a  une  capacité  de  200 
mètres  cubes. 

Pour  éviter  l'inondation  des  travaux  par  une  rupture 
pos.sible  des  tuyaux,  on  a  interposé  sur  la  conduite  doux 
clapets  de  retenue,  l'un  près  du  réservoir,  l'autre  près 
de  la  turbine. 


58 
eigne-        Après  ces  détails  sommaires  sur  les  dessins  exposés 
tiques.   P^^  la  Compagnie  de  Montrambert,  voici  les  rensei- 
gnements   statistiques   donnés   par    les  tableaux    ex- 
posés. 

Le  nombre  d'ouvriers  employés  à  Montrambert  et  à 
la  Béraudière  est  de  2.280. 

Les  salaires  moyens  sont  les  suivants  : 

Mineurs,  boiseurs,  piqueurs 5  fr.  50 

Remblayeurs  et  manœuvres 4  » 

Salaire  journalier  moyen  (intérieur  et  ex- 
térieur)    4  25 

Les  salaires  ont  constamment  crû  depuis  1855. 

En  sus  de  son  salaire,  l'ouvrier  reçoit  un  supplément 
annuel  de  95  francs,  que  la  Compagnie  lui  donne  sous 
forme  de  subventions  à  diverses  sociétés  de  prévoyance, 
de  charbon,  de  frais  de  médecin,  d'école,  etc. 

Petitjean. 


Roche-la-Molière  et  Firminy  (Compagnie 
des  Mines  de). 

Cette  Compagnie  expose  : 

1**  Cinq  modèles  en  relief  des  méthodes  d'exploita- 
tion employées  ; 

2**  Un  modèle  en  relief  de  puits  en  fonçage,  avec 
plafond  double  pour  muruillcmont  ; 

3"  Un  modèle  en  relief  d'installation  extérieure  pour 
descenderio  de  remblais; 

4**  Un  arrêt  automatique  pour  recette  de  plan  in- 
cliné ; 

5**  Un  ressort  d'attelage  pour  cages  d'extraction  ; 

6®  Un  guidage  en  rails  ; 


m 


59 
7**  Des  dessins  do  criblage  mécanique  ; 
8*  Un  plan  et  une  coupe  du  bassin  de  la  Loire  ; 
9^  Des  tableaux  statistiques. 

La  conceission  de  Rocho-Ia-Molière  et  Firminy  occupe    GoQcessioj 
kl  partie  occidentale  du  bassin  de  la  Loire,  et  sa  Huper- 
licie  est  do  5.856  hectares. 

Elle  renferme  toutes  les  couches  des  étages  inférieur, 
oyen  et  supérieur  do  Saint-Etienne  ;  ces  couches  sont 
,u  nombre  de  15,  représentant  une  épaissoui*  totale  de 
charbon  de  40"'^40  ;  la  houille  est  généralement  crasse  ; 
sa  teneur  en  matières  volatiles  varie  de  17  à  40  p.  7o' 


Sept  puits  d'extraction    en    activité  ont  extrait,  en    ProiJucUnn, 
1888,  6Î3.946  tonnes»  La  production  moyenne  par  puits 
est  de  9L992  tonnes. 

Les  cinq  modèles  en  rolit-f  exposés  représentent  les      Méihndes 
méthodes  d'exploitation  employées.  '      ; 

l""  La  grande  couche  du  Ban,  à  Firminy,  de  15  mé- 
tros de  puissance  et  de  30*  d'inclinaison,  est  exploitée 
par  tranches  horizontales  et  grandes  tailles  chassantes 
de  30  mètres. 

Cette  méthode  offre  les  avantages  suivants  :  ciiaque 
tranche  reçoit  un  coui'ant  d'air  Irais,  et  Ton  n  a  jamais 
aucun  travail  en  remonte  ;  de  plus,  il  est  facile  de  con- 

Eôler  le  remblayage  ; 
2'  La  grande  couche  Latour,  à  Firminy,  divisée  en 
mx  bancs  de  7'".70  et  de  3'"r20,  et  do  27  degrés  iVin- 
tnaison,  esc  exploitée  par  tranches  horizontales  et  par 
grandes  tailles  chassantes  et  rabattantes. 

Cette   méthode  donne  peut-être   un  aérage   un   peu 
moins  bon,  mais  elle   fournit    une  production  plus  in- 
tensive ; 
3*  La  deuxième  couche  Malafolie,à  Firniiny^de  i"*,80 
puissance  et  de  '25  degrés  d'inclinaison,  e*it  exploi- 


j 


60 

tée  par  traçages  etdépilages,  suivant  rinclinaison,  avec 
remblayage  partiel.  Cette  couche  est  grisouteuse  et  les 
percements  d'aérage  s'effectuent  en  descendant  ; 

4"  La  couche  de  la  Grille  n**  2,  à  Roche-la-Molière, 
d\me  puissance  utile  de  l"j45,  est  divisée  en  quatre 
bancs,  séparés  par  trois  nerfs  fournissant  les  matériaux 
de  remblais.  Son  inclinaison  est  de  20  degrés  et  elle  est 
exploitée  par  tailles  chassantes. 

Des  chambres  sont  laissées  quand  la  quantité  de  rem- 
blai fournie  par  la  taille  est  insuffisante  et  elles  sont 
remplies  ultérieurement  avec  les  déblais  provenant  des 
travaux  de  réparation  ; 

5®  La  couche  du  Peyron,  à  Roche-la-Molière,  de 
0™,90  de  puissance  et  de  20  degrés  d'inclinaison,  est 
exploitée  par  tailles  de  tfaçage  remblayées  et  tailles  de 
dépilage. 

Afin  de  comparer  ces  différentes  méthodes,  voici 
quelques  chiffres  indiquant  les  productions  journalières 
par  tranche  et  par  homme  : 


COUCHES 

PRODUCTIOiN 

JOURNALIÈRE 
PAR  PIQUEUR 

PRODUCTION 

JOURNALIERE 
PAR  TRANCHE 

Grande  couche  du  Ban 

firande  couche  Latour 

01250 

6  500 
G  870 
4  000 

7  500 

1251 
141 
100 
64 
103  500 

Deuxième  couche  Malafolie 

1  Couche  de  la  Grille  n»  2 

Couche  du  Pevron 

Les  méthodes  ci-dessus  ne  sont  employées  à  Roche- 
la-Molière  que  depuis  quelques  années,  et,  depuis  leur 
application,  le  rendement  de  la  main-d'œuvre  a  aug- 
menté, la  consommation  de  bois  a  diminué,  les  char- 
bons extraits  contiennent  plus  de  gros  et  moins   de 


61 

piciTOs,  la  sécuritc  est  plus  grande;  enliii,  on  évite  les 
incendies  souterrains,  si  froqnents  autrefois  dan>s  les 
grandes  couches- 

Les  rails  sont  en  acier,  ainsi  que  les  bennes  à  char-     Roulage. 
bon.  qui  ont  une  capacité  de  6  hectolitres. 

Les  plans  inclinés  sont  à  doux  voies.  L'arrêt  automa- 
tique, pour  recette  de  plan  incliné,  qui  est  exposé,  est 
en  service  sur  tous  les  plans  inclines  de  la  Compagnie. 

Il  a  été  imaginé  par  M.  Mortier  et  est  destiné  à  reto* 
nir  les  bennes  quand  elles  arrivent  près  du  plan  incli- 
né, afin  d'empêcher  tout  envoj^age  intempestif.  Quelle 
que  soit  la  position  du  système^  la  benne  qui  va  au  plan 
ne  peut  le  franchir  sans  l'intervention  du  rouleur  ;  au 
contraire,  la  benne  qui  vient  du  plan  l'ouvre  seule,  et 
passe  librement. 

Le  modèle  du  puits  Combe  en  foulage,  <jui  est  ex*  Ponçage  de^ 
posé,  représente,  dans  sa  partie  inférieure,  le  chantier  ^^*'*^* 
de  fonçage  avec  soutènement  provisoire  dos  parois  au 
moyen  de  cercles  en  fer;  dans  sa  partie  moyenne,  le 
système  de  construction  des  recettes  intérieures  avec 
piédroits  en  maçonnerie,  poutrelles  en  fer  à  double  T 
et  garnissage  en  béton;  dans  sa  partie  supérieure,  le 
chantier  de  rauraillement  avec  plafond  k  deux  étages 
et  à  pattes  de  sûreté. 

Les  couches  de  houille  exploitées  sont  grisoutcuses  ;      Aérage. 
assi  emploie-t-on  partout  la  lampe  Mueseler.  Les  mi- 
ss de    la  Compagnie    ont    un    orifice   équivalent  de 
l*",âO*  Les  seuls  ventilateurs   employés  sont  ceux  du 

stëme  Guibal  et  partout  l'aérage  est  diagonal. 

Les  dessins  de  criblage  exposés  sont  ceux  de  Tate-     Criblage. 
Bt  récemment  construit  à  llochc-la-Molière  pour  des- 
ervir  les  puits  Dolomieu  et  Gruner, 


62 

Los  trieurs  qui  opèrent  sur  la  toile  sans  fin  jettent  les 
pierres  et  les  morceaux  barrés  sur  des  couloirs  fixes, 
peu  inclinés,  disposés  transversalement.  D'autres  trieurs 
travaillent  sur  ces  couloirs,  cassent  les  morceaux  barrés, 
remettent  le  charbon  sur  la  toile  sans  fin  et  font  couler 
les  pierres  dans  une  trémie,  d*où  elles  tombent  dans  un 
wagon. 

statistique.  Les  tableaux  exposés  montrent  qu'à  Rocho-la-Molière 
et  Firminy  la  production  s'est  élevée  en  1888  à  643.946 
tonnes,  et  que  le  nombre  d'ouvriers  employés  a  été  de 
1.939. 

La  production  journalière  a  été  : 

par  ouvrier  du  fond,  de 1*,379 

par  ouvrier  du  fond  et  de  l'extérieur,  de l',088 

Les  salaires  moyens  des  ouvriers  de  l'intérieur  ont 
été  de  4  fr.  68  ;  ceux  des  ouvriers  de  l'extérieur,  de 
3  fr.  40. 

Depuis  1873,  la  production  et  le  salaire  de  l'ouvrier 
ont  augmenté  suivant  une  progression  continue. 

Les  institutions  patronales  établies  à  Roche-la-Mo- 
lière et  Firminy  sont  les  suivantes  : 

Etablissement  hospitalier  ; 
Cités  ouvrières  ; 
Caisse  de  secours  ; 

Caisse  de  retraites  pour  les  vieux  ouvriers  ; 
Caisse  de  prévoyance  pour  les  employés  ; 
Allocation  à  divers  services  publics  et  établissements 
de  bienfaisance. 

Les  dépenses  provenant  de  ces  diverses  institutions, 
et  à  la  charge  de  la  Compagnie,  se  sont  élevées  en  1888 
à  224.116  francs  ;  elles  correspondent  à  une  augmenta- 
tion de  salaire  de  83  fr.  28  (7,07  p.  7o)  par  ouvrier. 

Petitjean. 


63 


Saint-Etienne  (Société  anonyme  des 
Houillères  de). 

Cette  Compagnie  expose  : 

1**  Le  relief  du  bassin  houillcr  de  Saint-Etienne,  de 
Saint-Chamond  à  Unîeux  ; 

2"*  Un  modèle  de  grande  taille  d'exploitation  ; 

3**  Un  modérateur  de  vitesse  des  machines  d*extrac- 
tion,  et  un  évite-molettes  ; 

4®  Des  lampes  de  sûreté  à  fermeture  électro-magné- 
tique ; 

5®  Des  cercles  de  fer  pour  soutènement  des  galeries  ; 

6**  Des  modèles  de  voies  de  mines  entièrement  métal- 
liques ; 

7**  Des  boîtes  à  huile  pour  roues  de  bennes  ; 

8*"  Un  plan  de  la  pompe  du  puits  du  Chêne  ; 

9**  Un  plan  de  la  desconderie  à  remblais  du  puits  du 
Bardot  ; 

10*  Un  plan  d'ensemble  des  concessions  des  houil- 
lères de  Saint-Etienne  ; 

11**  Un  plan  du  Champ  d'exploitation  du  puits  Saint- 
Louis  ; 

12**  Une  coupe  géologique  passant  par  les  puits  du 
grand  treuil  Saint-Louis,  Mars-et-Grégoire. 

La  Société  des  houillères  possède  sept  concessions,   Concessioi 
d'une  superficie  totale  de  1.200  hectares. 

Ces  concessions  touchent  en  deux  points  le  redresse- 
ment sud  du  bassin  liouiller,  et,  sans  atteindre  le  bord 
nord  du  bassin,  elles  renferment  toutes  les  couches  des 
deux  étages  du  système  de  Saint-Etienne. 

Ces  couches  sont  au  nombre  de  29,  dont  19  sont 
exploitables  et  représentent  une  épaisseur  totale  de 
47  mètres  de  houille. 


64 
Relief.  Dans  le  relief  exposé,  on  a  représenté  une  des  couches 

les  plus  connues  par  les  travaux,  la  huitième  de  Tétage 
inférieur  du  système  de  Saint-Etienne  Cette  couche 
est  moulée  avec  toutes  ses  formes  de  gisement  et  les 
■  failles  qui  Tont  rejetée.  Des  coupes  et  des  affleurements 
on  a  déduit  la  forme  approximative  de  la  cuvette  de 
terrain  primitif,  dans  laquelle  s*est  déposé  le  terrain 
houiller. 

Un  réseau  de  fils  do  laiton,  représentant  les  courbes 
de  niveau  du  sol  de  10  mètres  en  10  mètres,  les  che- 
mins, ruisseaux  et  autres  lignes  superficielles,  donne 
la  surface  du  sol  sans  cacher  l'intérieur. 

Cinq  sièges  d'extraction  en  activité  mettent  en  valeur 
le  gisement  des  houillères  do  Saint-Etienne  et  ont 
extrait,  en  1888,  484.000  tonnes. 

Méthode  Depuis   les  terribles  accidents   survenus  en  1871  et 

expoi    ion.  ij^'^g^  Q^  2^   généralisé    dans  toutes  les  exploitations  la 

méthode  par  grandes  tailles  chassantes  ou  montantes, 

malgré  les  sérieuses  difficultés  qui  se  présentent  dans 

les  couches  puissantes  et  ébouleuses. 

Un  modèle  exposé  représente,  à  l'échelle  de  —,  une 
des  grandes  tailles  chassantes  de  l'exploitation  de  la 
treizième  couche  au  puits  Saint-Louis,  dans  la  période 
d'enlèvement  de  la  tranche  inférieure. 

Il  représente  l'attaque  de  cette  tranche  de  charbon  au 
front  de  taille  ;  elle  est  remplacée  en  arrière  par  des 
remblais  ;  la  deuxième  tranche  et  un  petit  banc  de 
charbon  supérieur  à  Tétat  massif  sont  figurés  au-dessus 
des  remblais. 

Remblais.  Le  remblayage  se  fait  de  jour  en  même  temps  que 
l'abatage  ;  il  est  fait  avec  le  plus  grand  soin,  et  les 
remblais  viennent  du  jour  par  des  puits  spéciaux  au 
moyen  d'écluses  sèches  ou  balances  automotrices. 


I  Ce»  balances  auLumutrices  consistent  en  un  câble 
wassant  sur  uiio  poulie  au  jour  el  deux  cages  attachëos 
fehacune  à  un  dos  bouts  de  ce  câble  ;  la  cage  acintenant 
Iles  bennes  pleines  de  remblais  ontrainant  et  faisant 
pemonler  les  bennes  vides, 
I     On  régularise  la  vitesse  par  doux  moyens  : 

I     1"  Par  le  cable  d'équilibre  ; 

I    2*  Par  lo  modérateur  hydraulique  Villiers^   qui  se 

Bonipose  d'un  arbre  à  palettes  se  mouvant  dans  une  bâche 

nleine  d'eau   et  relié   à  l'arbre    de  la   poulie  de  des- 

kente. 

L'épuisement  joue  un  grand  rûle  et  la  quantité  d'eau   EpuiseinriJ 
^extraite  est  environ  3*, 7  par  tonne  de  bouille  abattue. 
I    En  1888,   on  a  épuisé  2.025. 1G3  niètrea  cubes  pour 
Bine  production  de  houille  de  î5i),G6Û  tonnes, 
i    Outre  les  bennes  à  eou  desditïérents  puits,  la  Société 
Kcs  Houillères  dciSaint  Etienne  possède  comme  moyens 
Id  épuise  ment    plusieurs  pompes,  dont  deux   sont  très 
Emportantes. 

I  Celle  du  puits  du  Chêne  est  à  double  moteur  horizon- 
tal, et  comporte  deux  tiges  en  fer  I  actionnant  alterna- 
tivement deux  pompes  à  plongeur  renversé,  qui  refou- 
lent l'eau  dans  la  même  colonne  ascensionnelle  ;  cliaque 
jet  est  muni  d'un  réservoir  d'air  comprimé  afin  d'éviter 
|cti  coups  de  bélier. 

Cotte  pompe,  qui  donne  les  meilleurs  résultats, 
extrait  en  moyenne  2.000  mètres  cubes,  et  a  extrait 
|usqu*à  4.500  mètres  cubes  d'eau* 

Sauf  au  puits  de  la  Chaux,  tous  les  travaux  do  la  Société     Eclairage 

ligagent  du  grisou.   Aussi  la  ventilation  est-elle  faite  \ 

avec  le  plus  grand  soin,  et  l'abatage   de  la  houille  à  la 

Ijoudre  est-il  complètement  supprimé.  De  plus,  la  lampe 

lueseler  est  adoptée  depuis  vingt  ans.  On  emploie  la 

'4*  ifrxÊE,  s 


66 

IcniicLuic  Viliicrs,  qui  c^t  aulomaliquc,  l'ouverlurc 
devant  se  faire  au  moyen  d'un  électro-aimant,  dont  les 
deux  pôles  attirent  une  pièce  de  fer,  qui  entraîne  le 
verrou  fermant  la  lampe.  Pour  produire  le  courant 
excitateur,  on  emploie  une  petite  machine  Gramme, 
mue  par  le  lampiste  avec  le  j^ied. 

iilagc.  Depuis  1875,  la  Compagnie  emploie  des  voies  de 
mines  entièrement  métalliques.  Les  traverses  etles  rails 
ne  sont  pas  indépendants.  Ils  sont  posés  par  tronçons 
complets  de  5  à  G  mètres,  portant  à  un  bout  les  éclisses 
avec  leurs  boulons. 

Le  rail  est  à  simple  champignon  et  pèse  7  kilog.  le 
mètre. 

Un  modèle  de  la  boite  à  huile  employé  pour  roues  de 
bennes  est  exposé  ;  elle  tient  de  la  boîte  à  graisse  Pazat 
et  de  la  boite  Paul  Fayol.  Elle  ressemble  à  la  boîte 
à  huile  de  Commentry,  et  n'en  diffère  qu'en  ce  qu'il 
n'y  a  pas  de  joint. 

acfion        La  Compagnie  a  exposé  aussi  un  modérateur  de  vi- 
lers,.  ^Q^^Q  ç|gg   machines    d'extraction  avec    évite-molettes, 
qui  se  trouve  placé   sur  les  machines  d'extraction  des 
puits  Verpilleux  et  Jabin. 

Cet  appareil  a  pour  but  d'éviter  tous  les  accidents  de 
mise  des  cages  aux  molettes  dans  les  puits  d'extraction, 
soit  que  la  vitesse  à  l'arrivée  soit  trop  grande,  soit 
qu'au  départ  le  machiniste  se  trompe  de  sens,  enfin  de 
tous  les  cas  possibles. 

Cet  appareil  ralentit  progressivement,  d'une  facjon 
automatique  et  indépendante  du  mécanicien,  en  degà  de 
limites  déterminées,  la  vitesse  des  machines  d'extrac- 
tion, dont  Tentrainement  produit  par  le  poids  des  ca- 
bles est  souvent  très  grand,  afin  que  les  cages  ainsi 
ralenties  puissent  être  arrêtées  sans  choc,  quand  elles 
dépassent  la  hauteur  de  réception  des  berlines. 


^      ^      — 


Emir,  li  ----- 
tivr.  prc-i—'î-ii.' 


^-».       .*    f.«» 


La  proi-.*^'.:.  tz.  >•••  r  --■  ■ 
1«:  prix  dv  -i-T-:»!  r..--i  ^  r-  : 
:io:.  par  :-:---  -.-.::■    .-   :. 

T-.f,^p:.-     -  ■■■* 

Ext'rif.ir  .  > 

Inttl-riour  ■-•:  •=  .i-iirr-r     .     • 
Voici  eiilin,  p.ur  î^rL-iL-rr. 
née-ï  fie  travail  : 
Intérit/ur  ^  :':. 

Ext»:rieur  -  iV. 

Intérieur  et  extii-rieur  S  fr. 


pLTrmLUK. 


68 
MINES  DE  HOUILLE  DU  GARD 

Bessèges  (Compagnie  houillère  de). 

Dans  l'exposition  de  la  Compagnie  de  Bossèges,  il 
y  a  : 

1®  Des  lampes  Marsaut; 

2®  La  presse  hydraulique  pour  la  fermeture  Cuvolier 
appliquée  aux  lampes  de  sûreté  ; 

3®  Un  parachute  amovible  ; 

4^  Des  photographies  des  installations  des  puits  et 
usines  de  la  Compagnie  à  Molières  et  à  Bessèges  ; 

5®  Un  dessin  représentant  la  coupe  de  Tinstallation 
du  puits  Silhol; 

6"*  Des  tableaux  statistiques. 

îsMar-  Les  lampes  exposées  sont  au  nombre  de  16,  qui  dif- 
"^'  fèrent  par  des  détails  de  forme,  par  le  métal  employé, 
par  Tagencement  et  par  le  mode  de  fermeture.  Elles 
sont  à  cuirasse  fixe  ou  à  cuirasse  amovible,  à  réservoir 
ondulé  du  type  Viala-Catrice,  en  fer  ou  enJaiton  (lampe 
de  géomètre)  ;  les  unes  ont  l'agencement  anglais,  qui 
diffère  de  l'agencement  ordinaire  en  ce  que  l'on  assu- 
jettit le  verre  et  les  tamis  au  moyen  d'une  bague 
filetée  indépendante  du  réservoir  d'huile,  assurant 
ainsi  le  contact  nécessaire  des  pièces  aux  jointures, 
tandis  que  dans  l'agencement  ordinaire  c'est  le  réser- 
voir lui-môme  qui  remplit  ce  rôle  et,  comme  sa  position 
est  fixe,  il  peut  se  faire  que  le  contact  ne  puisse  être 
obtenu  qu'à  l'aide  de  cales,  la  hauteur  des  verres  et 
l'épaisseur  des  viroles  n'étant  pas  toujours  exactement 
les  mêmes.  L'agencement  anglais  présente  donc  plus  de 
sécurité. 


69 

Les  clifTércnts  modes  de  fermeture  adoptés  aux  lampes 
exposées  sont  :  la  fermeture  à  vis,  la  fermeture  magné- 
tique Villiers,  la  fermeture  magnétique  Raymond,  la 
fermeture  Dubrulle,  la  fermeture  au  plomb,  la  ferme- 
ture Reyder,  la  fermeture  hydraulique  Cuvelier. 

La  fermeture  Cuvelier  consiste  dans  un  ressort  Presse  ( 
Bourdon  placé  sous  le  réservoir  d'huile  et  qui  maintient  ''^"^ 
en  place  une  goupille  qui  passe  dans  une  ouverture 
ménagée  dans  tes  deux  parties  de  la  lampe  et  qui  les 
rend  solidaires  :  c'est  en  écartant  les  deux  branches 
du  ressort  au  moyen  de  Teau  sous  pression  que 
Ton  peut  sortir  la  goupille  et  ouvrir  la  lampe. 

L'introduction  de  Teau  se  fait  de  la  façon  suivante  : 
la  lampe  porte  à  l'extérieur  un  petit  tube  horizontal 
fixé  au  ressort  Bourdon  et  percé  à  la  partie  inférieure 
d'un  trou  très  petit  par  lequel  se  fait  l'introduction  de 
l'eau  sous  pression  ;  sur  la  table  de  la  presse,  la  lampe 
est  placée  de  façon  que  le  trou  soit  vis-à-vis  d'un  trou 
percé  sur  le  tube  d'arrivée  d'eau  sous  pression  ;  h  l'aide 
d'un  levier  on  appuie  fortement  le  tube  do  la  lampe 
contre  celui  de  la  table. 

Il  se  compose  d'un  parachute  à  lames,  àpriselatérale  Pnraclinl 
du  système  Veillon,  porté  sur  un  chariot  qno  l'on  entre, 
au  moment  de  la  circulation  du  personnel  dans  le  puits, 
dans  un  compartiment  spécial  de  la  partie  sup'v'riciiro 
de  la  cage . 

Le  chariot  est  maintenu  dans  laçage  par  des  goujons 
et  c'est  à  l'extrémité  de  la  tige  d'attelage  prolongée 
que  Ton  fixe  les  bielles  du  parachute.  Pour  retirer  le 
parachute  il  n'y  a  donc  qu'à  dételer  les  bielles,  à  en- 
lever les  goujons  et  tirer  le  chariot  hors  la  c?.ge. 

Cette  disposition  allège  la  cage  du  poids  du  parachute 
pendant  la  marche  au  charbon  et  rend  impossibles  les 


70 
prises  de   griffe  ;  elle   présente  surtout  l'avantage  de 
permettre  l'entretien  facile  des  organes  du  parachute. 

Lauras. 


Gessous  et  Coxnberedonde  (Houillères  de). 

Elles  exposent  : 

1"*  Une  coupe  du  gisement; 

2**  Des  échantillons  de  charbon. 

Dans  ces  concessions,  le  terrain  houiller  vient  s'ap- 
puyer contre  le  soulèvement  de  micaschistes  du  Rou- 
vergue.  On  trouve  les  faisceaux  des  couches  de  la 
Grand' Combe;  trois  failles  très  importantes  modifient 
profondément  le  pendage  de  ces  couches. 

L'extraction  se  fait  en  grande  partie  par  un  travers- 
banc  de  -4.300  mètres,  qui  recoupe  toutes  les  couches 
et  vient  déboucher  à  flanc  de  coteau, 

Steenman. 


Collectivité  des  Mines  du  Gard. 

Le  relief  du  bassin  du  Gard  exposé  par  ta  collecti- 
vité dos  Compagnies  do  mines  do  ce  bassin  a  été  fait 
sous  la  direction  do  M.  Marsaut,  ingénieur  en  chef  des 
Mines  do  Bessèges. 

Ce  relief  donne  avec  une  grande  exactitude  la  confi- 
guration du  sol  et  les  affleurements  des  diff*érents 
terrains.  Lo  terrain  houiller  repose  sur  les  terrains 
primitifs  (micaschistes)  à  l'ouest  dont  un  soulèvement 
allant  du  Nord-Nord-Ouest  au  Sud-Sud-Est  pénètre 
dons  l'intérieur  du   bassin  entre  les  exploitations   de 


71 

Portes,  Cessous  et  la  Grand'Combc  et  celles  clo  Tn-lys 
et  (le  Bessègcs  au  Sud  et  à  TEst.  Le  terrain  houiller 
est  recouvert  par  le  lias  et  le  trias,  et  plus  loin  ces 
terrains  disparaissent  sous  Toxfordien  et  le  néoco- 
mien,  qui  affleurent  à  l'Est  du  bassin. 

Certaines  portions  du  relief  s'enlèvent  et  laissent 
voir  les  parties  parfaitement  connues  du  gisement  ex- 
ploit*? par  chaque  Compagnie,  avec  l'indication  dos  ga- 
leries d'exploitation. 

Des  tableaux  indiquent  Timportance  des  différentes 
Compagnies  de  ce  bassin  en  donnant  la  production  et  le 
nombre  d'ouvriers  occupes  par  chacune  d'elles  pendant 
l'année  1888. 

Mines  de  la  Grand'Combe  744.000  !•■■«  4.756  •■wn 

—  de  Be-ssèges 470.588  —  ^2.854  — 

—  de  Porte  flSénéchas.  156.500  —  1.081  — 

—  de  Rochebelle  .      .  165.050  —  987  — 

—  de  Trélys 166.522  —  1.087  — 

—  de  Lalle 90.98f;  —  500  — 

—  de  Cessous  et  Com- 

beredonde  .  .  .       79.71!^    —  357    — 

—  de  Salles  elMontalot      66.414    ~         500    — 

—  de  Banne 12.050    —  VM     — 

Stkknman. 


Grand'Goxnbe  (Coxnpagpùe  des  Mines  de  la). 

La  Compagnie  des  mines  de  la  Grand'Combe  expose  : 

l**  Carte  géologique  de  la  concession  et  coupes  du 
gisement,  coupe  du  sondage  de  Ricard  ; 
2*  Relief  montrant  la  méthode  d'exploitation; 
3*  Une  lampe  Fumât  pour  la  mine,   et  une  lanipo 


7Î 
Fumât  (lu  type  adopté  pour  les  pompiers  do  la  ville  de 
Paris  ; 

4''  Des  échantillons  de  charbons,  briquettes,  coke; 

5®  Des  vues  photographiques  des  installations. 

Concussion        La  concession  de  la  Grand'Combo  occupe  à  peu  près 

irand'cÔmbe  ^^  ^^^^^o  du  bassin  du  Gard. 

et  Son  gisement  est  assez  régulier  et  se  compose  do 

^^   '     trois  faisceaux  de  couches  en  plateures  : 

Le  faisceau  de  Champclauson  puissance  4", 32. 

3»,60. 

Le  faisceau  de  la  Grand'Baume {    4",87- 

11»,44. 

5~,37. 
Le  faisceau  du  sondage  Ricard {  10° ,67. 

0°,90. 

Ce  dernier  n'est  pas  en  exploitation  et  a  été  reconnu 
seulement  par  le  sondage,  dont  un  dessin  et  un  tube  en 
-vferre,  renfermant  des  poussières  différemment  colo- 
rées, indiquent  la  nature  des  terrains  traversés. 

Méthoiie  La  méthode  d'exploitation   est  celle  par  tranches, 

'exploitation.       .        ^  ,,.     •.      .  , 

suivant  1  mclmaison  du  gîte. 

Dans  un  même  quartier,  on  exploite  les  trois  tran- 
ches simultanément  en  gradins  renversés. 

Les  remblais  sont  faits  pendant  le  poste  au  charbon 
et  par  les  ouvriers  à  veine  eux-mêmes. 

On  emploie,  comme  dans  d'autres  houillères  du 
bassin,  le  roulage  circulaire,  c'est-à-dire  que  les  berlines 
vidées  au  jour  vont  en  partie  à  la  carrière  à  remblais, 
où  elles  sont  chargées,  puis  de  là  redescendent  dans 
la  mine  par  un  puits  spécial  et  arrivent  dans  les  chan- 
tiers par  les  voies  supérieures  qui  sont,  généralement, 
les  voies  de  retour  d'air. 


73 

Le  retour  des  berlines  au  chantier  se  fait  essentiel- 
lement par  la  gravité. 

Dans  la  lampe  Fumât,  Tarri  vée  d'air  se  fait  au-dessous  Lami 
du  cylindre  en  verre  ;  ce  dernier  est  posé  sur  un  anneau  "™ 
en  toile  métallique. 

La  cheminée  en  fer-blanc  est  évasée  vers  la  partie 
supérieure,  et  est  fermée  par  un  double  tissu  métal- 
lique. 

Le  tjjpe  adopté  par  la  ville  de  Paris  pour  la  circula- 
tion des  pompiers  dans  les  milieux  explosifs,  est  une 
lampe  de  mine  entourée  d*une  cuirasse  percée  de  trous, 
avec  un  prolongement  servant  de  réflecteur. 

Lauras. 


M.  Grand'Eury. 

M.  Grand'Eury  expose  : 

I.  Une  carte  du  bassin  du  Gard  ; 

II.  Des  planches  de  fossiles; 

m.  Des  échantillons  de  roches  et  de  fossiles. 

Il  y  a  six  ans  environ,  M.  Grand*Eury  reçut  des 
Compagnies  houillères  et  métallurgiques  du  (iard  la 
mission  d'étudier  le  bassin  houiller  d'Alais  et  de  classer 
ses  couches  de  houille  au  moyen  des  plantes  fossiles. 
Les  Compagnies  l'ont  ensuite  chargé  de  publier  le 
résultat  de  ses  recherches  stratigraphiques,  pétrogra- 
phiques  et  paléontologiques. 

Cette  publication  comprendra  une  carte  géologique, 
(les  coupes  nombreuses  de  terrains,  le  détail  des  cou- 
ches de  houille,  des  planches  de  roches  et  de  fossiles, 
et«.,  etc. 


Seules,  la  carte  et  quelques  planches  de  fossiles  sont 
exposées. 

Sur  la  carte,  M.  GrancrEury  afait  ressortir,  au  moyen 
de  bandes  de  couleurs  vives  et  foncées,  les  faisceaux 
de  couches  et  les  couches  isolées  que  raccordent  les 
empreintes  végétales.  La  distribution  de  celles-ci  et 
leur  valeur  strati graphique  seront  examinées  et  appré- 
ciées dans  le  texte.  Il  suffît  de  rappeler  que,  par  les 
fossiles,  les  couches  du  bassin  de  la  Loire  ont  été 
classées  définitivement.  Le  succès  du  sondage  Ricard 
(GramrCombc)  justifie  la  confiance  accordée  aux  plantes 
fossiles  pour  la  détermination  du  niveau  relatif  des 
couches  de  houille. 

A  l'aide  des  fossiles,  des  tiges  enracinées,  des  roches 
et  des  caractères  stratigraphiques,  M.  Grand'Eury  a 
pu  remonter  aux  circonstances  qui  ont  présidé  à  la 
formation  du  bassin.  Après  le  dépôt  de  l'étage  inférieur 
des  Cévennes,  la  division  du  bassin  en  deux  a  été 
ébauchée  par  un  soulèvement  qui  concorde  avec  le 
Rouvergue,  si  bien  qu'ultérieurement  les  dépôts  houil- 
1ers  se  sont  continués  de  part  et  d'autre  d'une  manière 
à  peu  près  indépendante.  L'étage  stérile  n'est  pas  le 
même  à  la  Grand'Combe  et  à  Gagnières.  Dans  les 
schistes  fissiles  du  sous-bassin  de  la  Cèze,  on  trouve 
de  nombreux  Estheria;  dans  les  roches  similaires  du 
bassin  du  Gardon,  on  trouve  de  nombreuses  écailles  de 
poissons,  sans  coquilles.  Les  dépôts  se  sont  arrêtés 
dans  le  bassin  de  la  Cèze,  plus  tôt  que  dans  le  bassin 
du  Gardon.  C'est  dans  ce  dernier,  et  à  son  extrémité 
N.-O.  que  se  trouvent  les  couches  les  plus  récentes  du 
bassin.  Celles-ci  sont  contemporaines  de  l'étage  moyen 
de  Saint-Etienne. 

Les  roches  d'origine  éruptive  :  porphyrites,  argilo- 
phjTcs,  «ilex,   minerai  de    fer  subcristallin,  argile    à 


7r- 

bacillarites,  sont  interstratifiéen  au  nord  des  deux  soiis- 
bassîns  de  la  Cèze  et  du  Gardon.  On  n'en  découvre 
icun  indice  à  Bessèges,  au  Martinet,  à  Saint-Jean,  à 
Hochebelle.  Les  éruptions  boueuses  et  hydrothormales 
«c  sont  renouvelées  un  grand  nombre  de  fois,  sous 
l'offort  des  mouvements  contemporains  des  dépôts.  Un 
certain  nombre  d'échantillons  de  ces  roches  sont 
eocposés. 

Le»  roches  de  sédiments  proviennent  en  partie  do  la 
détrition  dos  talcschistos  et  micaschi.stes  de  la  région. 
M.  (irand'Eury  n*a  découvert  aucun  galet  de  granité 
dans  les  poudingues  houillers.  Le  granité  porphyroïde 
d'Auzas  est  permo-triasique.  Le  cla*=seînent  des  matières 
formant  les  schistes  et  les  t^^rès  dénote  un  lontr  trans- 
port. Les  dépôts  sont  très  réguliers. 

Après  la  formation  houillère,  de  grands  plissements 
couchés  et  drossants,  parallèles  aux  Cévennes,  ont 
Tecté  les  couches  et  produit  des  déplacements  verti- 
mx  considérables.  Le  dressant  de  la  llrand 'Combe, 
yant  remonté  et  repoussé  le  système  de  Sainte-Barbe  sur 
des  couches  situées  à  800  mètres  plus  haut  dans  Té- 
chelle  de  superposition,  est  comparable  à  la  faille  Eifé- 
lienne  du  bassin  de  Valenciennes,  Dans  le  bassin  de  la 
^•èze,  les  dressants  sont  accompagnés  de  failles  inverses. 
Avant  le  dépôt  du  trias,  la  mer  a  érodé  les  grandes 
[légalités  que  formait  le  sol,  et  enlevé  des  montagnes 
terrain  houiller  pendant  la  période  permîenne. 
Les  terrains  de  recouvrement,  pris  dans  rensemble, 
sont  beaucoup  moins  dérangés  que  le  terrain  houiller. 
^*aecident  qui  limite  Toxfordien  à  l'ouest  est  de  beau- 
)up  le  plus  important  de  tous  ceux  qui  troublent  la 
ligularité  des  terrains  secondaires.  Aux  environs 
iVtais,  ou  sont  représentées  presque  toutes  les  forma- 
ynn  géologiques,  il  s'est  produit  des  dislocations 
ansîdérables  et  de  puissantes  crevasses  filonîennes. 


76 

Le  bassin  houiller  a  évidemment  une  très  grande 
étendue  à  Test  sous  les  terrains  de  recouvrement.  Les 
dépôts  d'origine  éruptive  n'en  occupent  que  la  bordure 
ouest.  La  vaste  partie  cachée  sous  les  affleurements  du 
lias  et  du  trias  renferme  de  très  grandes  richesses, 
qu'on  atteindra  dans  le  fond  dos  vallées,  sans  trop  de 
difficultés  ni  de  grandes  dépenses. 

Dans  le  Gard,  les  empreintes  végétales  sont  généra- 
lement grandes  et  très  nettes.  Dans  quelques  houilles, 
les  lames  brillantes  sont  organisées.  Le  bassin  du  Gard 
offre  un  champ  d'études  très  fécond  pour  les  recher- 
ches paléontologiquos  ;  il  y  a  notamment  à  la  Grand'- 
Combe  des  forêts  fossiles  révélant  les  formes  et  le  port 
de  quelques  végétaux,  des  racines  jusqu'aux  fouilles. 
11  résulte  des  études  de  M.  Grand'Eury  que  les  sigillai- 
res  et  les  calamariées  sont  des  cryptogames  vasculaires 
hautement  organisées,  plus  parfaites  que  les  représen- 
tants vivants  de  ce  sous-embranchement.  Il  y  a  peu  de 
lépidodendrons  et  beaucoup  de  fougères. 

Petitjkan. 


Portes  et  Sénéchas  (Houillères  de). 

La  Compagnie  de  Portes  et  Sénéchas  expose  : 

1**  Carte  do  la  concession  ;  une  coupe  et  un  plan  en 
relief  d'une  partie  du  gisement  ; 

2®  Des  courbes  indiquant  les  résultats  d'expériences 
sur  la  cohésion  des  briquettes,  diagrammes  de  l'extrac- 
tion ; 

3®  Des    échantillons  de  briquettes  et   de  charbons. 

Concession        Les  concessions  de  Portes  et  Sénéchas  »ont  situées  h 
et  gisement,   ^'extrémité  de  la  branche  Ouest  du   bassin  du  Gard  ;  le 


terrain  houillor  s'appuie  au  Nord-Est  sur  les  mica- 
schistes du  soulèvement  dit  du  Rouvorgue. 

Le  gisement  se  compose  de  deux  parties  uon  reliées 
encore  par  l'eicploitation,  dont  la  partie  nord  comprend 
un  faisceau  de  dix  couches,  l'autre,  au  sud,  ne  com- 
prend que  deux  couches. 

Le  relief  montre  ces  deux  couches  dans  la  concession 
de  Porteii  et  les  concessions  voisines,  les  t^alerias  ainsi 
que  les  parties  exploitées  sont  indiquées  en   couleur, 

Lauuas. 


I 


Rochebelle  (Société  anonyine  des  Houillères  de). 

La  Compagnie  de  Rochebelle  expose  : 

!•  Le  plan  général  de  la  concession  et  des  coupes  du 
gisement  ; 

2**  Les  différents  modes  de  LoisagL*  employés  ; 

3'  Le  diagramme  schématique  des  signaux  électriques 
à  répétition  et  de  la  ligne  téléphonique  souterraine  de 
Fontanes; 

4'  La  coupe  du  puits  foncé  à  niveau  plein  do  Malbosc 
et  du  sondage  pénétrant  dans  le  terrain  lio ailler  et  une 
carotte  de  ce  sondage  ; 

D*  Les  dessins  du  piston  compresseur  pour  la  fabri- 
cation simultanée  de  deux  briquettes  ; 

6*  Des  échantillons  de  bri€[ucttes  et  charbons  : 

7"  Des  vues  photographiques  des  installations  des 
puits  et  des  usines  de  lavage  et  d'agglomérés. 


La  concession  de  la    Compagnie   de  Hochebelle  se 
trouve  à  l'extrémité  sud  du  bassin  houillor  du   Gard. 


Plan  généra 
de  ta 

Dans  cette  région  le  terrain  houillor  est  très  bouleversé  ;   et  ^Uemcnl 
les  recherches  ont-elles   été  très  difficiles  et   le 


78 

gisement  n'est  pas  encore  très  bien  connu.  Malgré  et 
les  recherches  actuelles  ont  rencontré  vingt-cinq  c( 
ches  de  houille  dont  la  puissance  est  de  40  mètres  « 
viron. 

Le  faisceau  recoupé  renferme  des  houilles  dei 
grasses  (18-20  p.  **/o  de  matières  volatiles),  maigres 
anthraciteuses. 

Iodes  Le  gisement  présente  de  grandes  difficultés  d'expl 

oibagc.    ^.g^^jQ,^^  çj^p  dçg  terrains    très  ébouleux  et  des  schis 

foisonnants  forment  les  roches  encaissantes  de  cert 

nés  couches  ébouleuses  elles-mêmes,  et  donnent  ( 

dégagements  d'acide  carbonique  sous  pression. 

Pour  diminuer  les  frais  de  boisage,  la  Compagnie 
Rochebelle  a  adopté  pour  les  galeries  principales 
cadre  en  fer,  circulaire,  en  deux  pièces  reliées  par  < 
manchons  en  tôle  ;  ces  cadres  pèsent  20  à  25  kilogra 
mes.  Un  de  ces  cadres  est  exposé,  ainsi  qu'une  plan< 
extraite  du  Bulletin  de  Vlnduslrie  minérale  ayant  ti 
à  la  publication  qui  a  été  faite  à  ce  sujet. 

gnaiix  Dans  les  recherches  il  y  a  lieu  de  craindre  les  dé] 

ei^"^^    gements  brusques  d'acide  carbonique,  malgré  les  p 

[ioniques,  cautions  spéciales  qui  sont  prises  pendant  Tabatagee 
creusement;  aussi,  pour  éviter  des  accidents  graves 
a  établi  une  communication  des  ouvriers  du  fond  a 
le  jour  au  moyen  de  signaux  électriques  à  cadran  in 
cateur,  avec  répétition  de  signaux  au  point  de  dépar 
d'un  téléphone. 

Au  puits  Fontanes  on  a  fait  700  mètres  de  gale 
avec  cette  disposition. 

cage  du        Le  puits  de  Malbosc  se  trouve  dans  une  région  ci 

P  ,1^        terrain  houiller  est  recouvert  de  250  mètres  de  terra 
HalDosc. 

aquifères.  Ce  puits  a  été  commencé  en  1861  et  aband 
né  à  130  mètres  de  profondeur,  par  suite  de  ven 


79 

ment  à  grande  section  par  le  prc*cêdê  K:i*i  •::  Cô.t.  îr:»L 
avec  un  trépan  de  10  tonnes  ju<<fL;  i  1  ^^-  r-r^ire>  i*  :.r> 
fondeur,  puis  continué  avec  un  diarr--.^:^  ôe  :*.*•  ;l— 
qu'à*240  mètres  et  finalement,  avec  un  Liir.r^^  if  •*  !• 
comme  sondaee  jusqu'à  :i-S-*i  n^-îre-î-c::  it*;:  rtZAiicirr: 
le  teiTvtin  liouiller  à  250  mètres. 
Le  fonçag-e  e>l  aiTêté  monier. lar.érr.jr.: 

Les  installations  pour  la  faLriv-^^ti  ;.  ô---  l^ç-1  •n.rrrr 
ont  re^-u  une  «grande  extension  p;»r  <u:>  it  la  f:rte  jo-:. 
portion  de  menu  (jue  donnent  les  couche-. 

Diverses  modifications  ont  été  app  jr:*r'-->  iui  r:.2M:-L:- 
m'sàao'irlomérer  par  la  Compag-nic  et  -i::  étfr  Lr^rT-i-î-r-^ 
1*  le  plateau  mouleur  a  été  niodific  dr  fi -on  â  ial-rizjfr 
à  Volonté  des  briquettes  de  pouls  différent^:  T  are.^  le 
piston  compresseur,  dont  le  <!e*^in  e<t  ^xik-^.  on  t^ir: 
faire  simultanément  deux  briquette.^,  plein-?^  ou  per- 
forées. 


Salles  et  Montalet   BCines  des . 

Ces  mines  exposent  : 

1*  Une  coupe  du  gisemcnl  : 

*2**Des  échantillons  (les  charbon^»  et  i.n.|uctîe-. 

Le  terrain  houiller  affloure  dans  la  coiices^io!:  àe-î 
Salles  et  est  recouvert  par  le  terrain  jura->ique  daii> 
ct'lle  de  Montalet.  Le  gisement  est  <«:-paré  en  deux 
parties  par  une  région  stérile  ;  on  a  reconnu  cinq  cou- 
ches d'une  épaisseur  totale  do  i™,r)0,  très  espacées  les 
unes  des  autres.  Elles  fournissent  des  charbons  à  "20- 
tl  p.  ^^  de    matières   volatiles. 

On  recherche  en  profondeur  le  faisceau  de  lv,>-<Lres. 

Stkenman. 


80 


Trélys  (Compagnie  des  Mines  de). 

La  Compagnie  des  mines  de  Trélys  expose  : 

1®  Un  plan  de  la  concession  et  des  coupes  du  gise- 
ment, 

2®  Des  lampes  Mueseler  type  belge  et  des  lampes 
Marsaut  ; 

3®  Les  dessins  d'une  machine  à  agglomérer  à  double 
compression,  système  Roux-Veillon  ; 

4''  Des  échantillons  de  charbons  et  briquettes. 

Gisement.         La  concession  de  Trélys  se  trouve  à  l'ouest  de  celle 
de  Bessèges. 

On  y  exploite  la  partie  inférieure  du  faisceau  de 
Bessèges,  qui  affleure  dans  la  concession  ;  le  gisement 
est  assez  régulier,  et  les  couches  donnent  un  charbon 
1/2  gras  (20  p.  7o  ^®  matières  volatiles). 

Dans  les  travaux,  on  se  sert  d'une  lampe  de  sûreté 
dont  l'armature,  renfermant  la  toile  métallique,  se  fixe 
au  réservoir  d'huile  par  un  emmanchement  à  bayon- 
nêtte. 

La  fermeture  se  fait  à  l'aide  d'une  «lef  spéciale 
(système  Dalverny). 

On  emploie  aussi  dans  les  travaux  des  lampes  sys- 
tème Marsaut. 

Steenman. 


MISES  t't  h:-'. 


BUttsy 

La  Compagnie  des  IfTi*?*  ôt  iLHLjnt  en*i-«! 

!•  Un  modèle  dexpic-ruôriL  -ta  -tJm^  sll  tii-^.-*s  îk 
l'air  comprimé  : 

?  Un  filet  de  pr.:«î«ci5>t.  *ii  ili*  t  a::»^  run^cj^ 
pour  puits  à  puisard  prc  5ooi  : 

3*  Une  bosseyeuàe  Ir3i«:cî-FnairîT'i*.  iiiîidii»r>t 

4*  Une  coupe  d'ea^^fsiLCî:  ii  pi*»'jirt;ir 

5*  Une  haveuâe  B1*zlzt: 

6*  Des  travaux  grapbl q-je^  : 

7*  Un  album  du  maî-tri^î  : 

Cette  exposition  a  ârtin>:n  p:*^  itic  ôt  ix«inir^  »di» 
toutes  ses  formes  les  applicaiici^  fît  :  ur  jimiirnifî 
dans  les  mines. 

Dès  1872,  deux  compre5?-rj:r-  î---.:-*-:r:_:â*--  :  •.  :- :  r,-- 
mensuellement  chacune'»  a  :?>.•..♦>'.  Hit-r-r-  :„>_-  :  t.j 
comprimé  à  4',5  de  pression.  ^X^-^ir.  :z^ïr.iZ^  l  z^^hi.:-^ 
puis,  en   1878.  un   grand  f^^zT  :.:  i:L.i.-  i  <  l.-  .•  ::- 
primé;  on  sen   ser\il  pour  ^rziz^-t:  l-r*    vr_7.-    i*: 
pompes,  les  ventilateurs,  les  p^rfcri'2"-:>ri   L^ î  i-i'  -.^-^  • 

Depuis,  sa  consommation  a  att^eîr.*  izn  izn-r  :-  :.;l- 
de  huit  millions  de  mètres  cubes  p-ar  i^  i  li  :r*-r:--:*i 
effective  de  4^,5. 

Son  prix  de  revient  est  de  15  r;:I!:r^trî  i.i-'  -L-,vt 
cube,  et  il  sert  à  actionner  actuellemc-nî  : 

36  treuils  de  10  à  50  chevaux  : 
17  ventilateurs  de  2  chevaux: 
10  pompes  Tangy  et  Pinette,  de  4  chevaux  : 

34«  ÂS:iÈm.  6 


82 

4  bosseyeuses  Dubois-François,  de  12  chevaux; 
13  forges. 

Ses  effets  ont  été  des  plus  salutaires,  et  les  quelques 
chiffres  suivants,  empruntés  aux  tableaux  statistiques 
exposés,  mettent  les  résultats  obtenus  on  évidence. 

Depuis  1875  (date  de  l'emploi  de  l'air  comprimé  sur 
une  grande  échelle)  jusqu'en  1889,  la  Compagnie  de 
Blanzy  a  extrait  1 0.247.600  tonnes.  —  3.063  ouvriers 
ont  été  employés  annuellement  dans  les  travaux.  Quand, 
en  France,  le  nombre  d'ouvriers  tués  par  million  de 
tonnes  extraites  est  de  13,69,  il  n'a  été  à  Blanzy,  pen- 
dant ces  quatorze  dernières  années,  que  de  6,73.  Il  n'y 
a  pas  eu  d'explosion  de  grisou  pendant  cette  pé- 
riode. 

Modèle  Ce  modèle  exposé  a  pour  but  de  mettre  en  lumière 

en  Tallée.     ^®^  divers  procédés  employés    et    les  applications  de 
l'air  comprimé. 

Pour  le  bien  faire  comprendre,  voici,  en  quelques 
mots,  la  description  des  couches  exploitées  au  puits  J. 
Chagot,  et  les  méthodes  d'exploitation  en  usage. 

Les  couches  sont  au  nombre  de  deux  :  la  première 
de  15  à  18  mètres  d'épaisseur,  avec  une  inclinaison 
moyenne  de  25  à  30"*  ;  la  deuxième  de  8  à  12  mètres,  avec 
une  inclinaison  de  20  à  2o**  ;  la  première  donne  du 
charbon  1/2  gras,  la  deuxième  du  charbon  à  coke. 

Ces  couches  sont  exploitées  par  étages  descendants 
de  15  mètres  de  hauteur. 

Chaque  étage  est  dchouillé  en  montant  par  tranches 
successives  de  2'", 30. 

Ces  étages  sont  desservis  par  un  plan  incliné  ou  par 
un  bure,  munis  de  treuils  à  air  comprimé,  destines 
soit  à  remonter  les  chariots  vides  et  les  remblais  et  à 
descendre  les  charbons,  soit  à  descendre  les  premiers 
et  à  remonter  les  seconds,  suivant  que  l'étage  en  ex- 


[ntfttimi  e«l  à  l  naionl  ou  h  1  avftl-pcîidage  da  niveau 
s  galeries  principales  de  roulage* 
On  obtient  ainsi  une  rapidité  très  grande  pour  Ten- 
ment  des  trariclios;  on  évite  d'avoir  deux  gale- 
principales  de  roulage  pour  Tarrivée  des  remblais 
a  sortie  des  charbons  ;  et  on  peut  prendre,  à  l'aide 
e  galerie  principale  de  roulage,  deux  étages  au- 
tsus  d'elle  et  deux  au*dessous.  U  ne  faut  donc  en 
créer  que  tous  les  60  mètres.  Enfin,  on  augmente  la 
vitesse  moyenne  des  cages,  puisque  les  remblais  et  les 
charbons  s'équilibrent. 

Dans  ebaque  étage,  le  plan  incliné  ou  le  bure  sa 
trouve  dans  le  milieu  du  quartier  et,  en  général,  un  des 
côtés  de  la  couche  est  en  dépilage  tandis  que  T autre 
est  en  trac;agc. 

On  trace  dans  cbaquo  tranche  deux  galeries  en  direc- 
tion, Tune  au  mur,  l'autre  au  toit  ;  ces  galeries  abou- 
tissent toutes  deux  au  plan  incliné. 

Les  chantiers  d'abatage  sont  pris  à  15  mètres  de  dis- 
tance Tun  de  Tautre  d'un  même  côté  de  la  galerie  et 
I conduits  par  tailles  chassantes.  Les  traverses  succès* 
Iles  qui  vont  jusqu'au  toit  ou  au  mur,  ou  jusqu  au  banc 
1  grès  intermédiaire  (couche  n"  1),  ont  1"*,50  à  2 mètres 
■  largeur;  les  remblais  suivent  le  front  de  taille* 
iLes  mineurs  soutiennent  le  plafond  avec  des  perches 
prizontales  de  4  mètres,  soutenues  par  des  chandelles 
'H  placées  contre  les  parois  de  la  galerie,  et  garnissent 
«les  intervalles  de  vieux  bois  refondus,  placés  les  uns 
en  travers,  portés  sur  les  perches,  les  autres  en  long 
IiUf  les  premiers. 
fLes  remblais  sont  faits  par  les  mineurs,  et  se 
■mposent  de  terres  venant  du  jour,  et  de  murs  en 
pierres  sèches  construits  de  distance  en  distance. 

Dans  chaque  galerie  de  roulage,  dos  voies  de  garage 
sont  établies  tous  les   100   mètres,   et  les  mineurs  y 


84 


viennent  chercher  les  chariots  vides  et  les  chariots  do 
remblais. 

Chaque  chantier  trabatage  est  un  cul-de-sac  sur  une 
profondeur  de  12  à  15  mètres  ;  s'il  y  a  un  peu  de  grisou 
on  met  une  porte  dans  la  voie  de  roulages  ^t  on  place 
une  conduite  en  tuyaux  de  0'°,50  de  diamètre,  en  tok' 
galvanisée,  pénétrant  jusqu*au  fond  du  chantier. 

Lorsque  tous  les  chantiers  d'une  tranche  sont  ter- 
minés, on  ouvre  par  les  galeries  de  cette  tranche  de 
petites  cheminées  inclinées,  à  30  mètres  do  distance 
l'une  de  l'autre,  qui  servent  à  pousser  les  galeries  de 
la  tranche  supérieure»  que  Ton  place  ainsi  à  quelque.^ 
mètres  de  côté  par  rapport  à  celles  du  bas» 

L'aérageest  diagonal  et  l'air  circule  en  montant  d'une 
tranche  à  l'autre. 

Dans  le  modèle  en  relief,  on  voit  cette  méthode  telle 
qu*olIe  est  appliquée  dans  la  première  couche  du  puits 
J.  Chagot* 

A  droite  du  relief,  on  voit  le  puits  (rextraciion 
avec  son  chevalement,  ses  recettes  intérieures,  sa 
balance  double,  ses  chambres  d'encagemeut  éclairées 
à  Télectricité,  et  le  travers-banc,  éclairé  de  la  même 
manièrOj  où  se  fait  le  traînage  mécanique.  Cette  traction 
mécanique  s'étend  aussi  dans  la  galerie  de  roulage  du 
mur. 

A  gauche  du  plan  incliné,  senties  chantiers  en  dé- 
pilage.  Dans  l'un  d'eux,  on  voit  le  havage  mi-coniquo 
en  fonctionnement,  et  on  aperçoit  un  mineur  conduisant 
la  machine,  tandis  qu'un  second  la  fait  avancer  en 
tirant  sur  un  treuil,  et  qu'un  autre  place  un  coin  dans 
le  havage  pour  empêcher  la  chuta  du  charbon. 

A  droite  du  plan  incliné  sont  places  les  chantiers  en 
traçage;  toutes  les  voies  y  sont  figurées,  et  le  boisage 
est  la  reproduction  exacte  de  celui  qui  se  fait  dans  la 
mine . 


j 


85 

Telle  est  la  disposition  de  co  modèle  représentant 
exactement  les  différentes  périodes  delà  méthode  d'ex- 
ploitation suivie  à  Blanzy. 

Co  filet,  exposé  en  vraie  grandeur,  a  pour  but  de  re-  Fil«^ts 
tenir  les  chariots  et  même  les  hommes  qui  pourraient 
être  précipités  dans  le  puits»  11  est  placé  au-dessous 
des  taquets  de  la  dernière  recette  en  service  ;  il  est 
construit  en  câbles  do  fils  d'acier  galvanisés  résistant 
à  150  kilogrammes  par  mètre  carré.  Les  mailles  sont 
Irrécs  et  ont  100  millimètres  de  côté.  Le  poids  du  filet 
est  de  150  kilogrammes. 

Vn  chariot  de  remblais  est  tombé  du  jour  au  puits 
j,  Chagot,  c*est-à-dire  d'une  hauteur  de  334  mètres  sur 
le  filet.  Ce  dernier  a  parfaitement  résisté,  et  il  n*y 
eut  à  refaire  que  quelques  ligatures. 

Les  modifications  apportées  récemment  par  la  Com-    nossoyeuad 
pasnîo  de  Blanzy  à  cet  appareil  sont  les  suivantes  :        FraDCûi?.  mo* 

1**  Pour  obtenir  une  grande  rapidité  dans  le  forage 
des  trous  de  mine,  on  conduit  Teau  d'injection  jusqu'au 
taillant  du  fleuret;  le  fond  du  trou  est  ainsi  toujours 
nettoyé.  A  cet  effet,  un  petit  réservoir  cylindrique  est 
placé  à  l'arrière  du  manchon  recevant  le  fleuret.  Vn 
tube  en  cuivre,  logé  dans  une  rainure  faite  sur  toute 
la  longueur,  amène  l'eau  à  Textrémité  de  l'outil. 

2'  On  a  disposé  Taflut  de  façon  à  le  déplacer  facile- 
ment dans  le  sens  transversal  à  la  voio. 
A  cet  effet,  on  a  placé  au  milieu  du  chariot  d'avant 
un  arbre  sur  lequel  peut  glisser  un  anneau  hxé  à  la 
barre  do  fer  prolongeant  la  base  on  fonte  de  ce  coté; 
do  plus,  on  a  muni  l'arrière  de  cette  hase  de  deux  ga- 
lets pouvant  rouler  sur  un  rail  spécial  porté  par  la 
pièce  de  bois  sur  laquelle  on  fixe  ral'fùt,  lorsqu'il  est 
en  place. 


Jiflée. 


86 


Haveusc 

Blanzy 

modèle  88. 


Cet  appareil  n'a  pas  encore  fait  ses  preuves,  on 
compte  cependant,  grâce  à  ce  perfectionnement,  sur 
un  avancement  de  2  mètres  au  lieu  de  1™,60. 

C'est  une  haveuse  Winstanley,  modiûée  do  la  façon 
suivante  : 

Toute  la  partie  mécanique  destinée  à  donner  le  mou- 
vement de  rotation  à  la  roue  dentée  se  trouve  au- 
dessous  de  celle-ci. 

Tout  le  mécanisme  est  placé  dans  une  caiisse  en 
tôle  complètement  fermée  de  façon  à  ce  que  les 
poussières  ne  puissent  y  pénétrer. 

Los  dents  de  la  roue  sont  au  nombre  de  28  ;  toutes 
sont  droites,  mais  les  logements  de  ces  dents,  dans  la 
roue,  offrent,  4  par  4,  des  inclinaisons  différentes  par 
rapport  au  plan  do  la  roue,  de  façon  que  le  havage,qui 
a  0'",08  de  hauteur,  soit  obtenu  par  4  rainures. 

On  recueille  dans  un  couloir  les  poussières,  afin  de 
les  empêcher  d'encombrer  la  voie. 

On  obtient  l'avancement  do  la  machine  par  une  noix 
avec  la  chaîne  placée  dans  la  caisse  de  la  machine,  et 
pouvant  être  mise  en  mouvement  soit  au  moyen  d'en- 
i^renages  et  d'une  manivelle,  soit  au  moyen  d'un  petit 
cylindre  spécial  à  air  comprimé,  permettant  d'obtenir 
la  vitesse  que  l'on  désire. 

Avec  cette  machine,  on  fait  couramment  un  mètre 
d'avancement  do  liavage  dans  les  charbons  durs  et 
l)arrés,  en  5  minutes. 

Dans  les  charbons  formes  et  non  barrés,  on  a  pu  ob- 
tenir des  vitesses  do  havage  do  25  à  30  mètres  et 
l'iicure. 


monts 


Pour  terminer,  voici  quelques    renseignements   sta- 
stalisiiaucs     ^^'^^^^^^'^  empruntés  aux  tableaux  exposés  : 

La  production  s'est  élevée  on  1888  à  plus  do  900.000 

tonnes. 


La  production  annuelle  par  ouvrier  du  fond  pendant 
la  même  année  a  été  de  350  tonnes. 

Le    salaire  de   rou\rier  du   fond   a   été   de    1,200 
Aancs  ; 

■  Celui  de  loumer  mineur  do  1*400  francs. 
K  Le  prix  de  revient  de  la  main-d'œuvre,  par  tonnOi  a 
été  de  3  fr.  50  c. 

Divers  tableaux  montrent  enOn  que  la  Compagnie  des 
Mines  de  Blanzy  s'impose  chaque  année»  en  dehors  dejî 
salaires  de  ses  ouvriers  et  dos  traitements  do  ses  em- 
ployés, un  sacriOce  de  1,052,730  fr.  50  c,  qui,  pour 
une  population  ouvrière  de  5.182  personnes,  augmente 
le  salaire  moyen  individuel  de  203  fr.  15  c.^  et  grève 
le  prix  de  revient  de  la  tonne  de  1  fr.   15  c. 

L'éclairage  est  donné  par  30  lampes  de  16  bougies 
qui  reçoivent  le  courant  dune  dynamo-Gramme  (diffé- 
rence de  potentiel  aux  bords  de  la  dynamo  110  volts). 
On  a  utilisé  des  dérivations  prises  sur  les  conducteurs 
de  réclairage  pour  obtenir  les  signaux  nécessaires  : 

1*  Aux  manœuvres  de  la  cage  dans  le  puits  ; 

2*  A  celles  de  la  traction  mécanique. 

Sur  le  fd  en  dérivation  dans  le  puits  on  a  installé  : 

1*  Dans  la  chambre  d^encagement,  un  bouton  in- 
terrupteur qui  permet  d'envoyer  le  courant  dérivé  dans 
le  Gl  et  dans  une  lampe  de  55  volts  ; 

2^  A  la    recette  supérieure  du  puits   une  deuxième 

iipe  de  55  volts  et  une  bobine  de  résistance  :  des 
xtrémités  do  cette  bobine  part  une  dérivation  allant  à 

ne  sonnerie  tremblcuse. 

Chaque  fois  que  l'on  appuie  sur  lo  bouton  de  la 
chambre  d*encagement.  le  courant  passant  dans  le  fil 
allume  les  lampes  et  fait  marcher  la  sonnerie,  réalisant 
«iast  un  signal  optique  et  acoustique. 

L  encageur  peut  transmettre  ainsi  un  certain  nombre 


électfi<iiiefj 


de  signaux,  la  clarté  de  la  lampe  inf<^riciire  lui  indique 
que  le  signal  est  parvenu. 

Le  receveur  du  jour  communique  avec  le  fond  par 
un  système  également  seoililahle.  Il  peut  donc,  8*il  y  a 
un  doute,  faire  répéter  le  signal  parle  fond. 

Lorsque  les  liommes  doivent  entrer  dans  la  cage,  le 
signal  doit  toujours  être  répété. 

Pour  augmenter  encore  la  sécurité,  on  a  placé  une 
troisième  dérivation  sur  laquelle  sont  placés  au  fond 
un  conimutateur  et  une  lampe  à  verre  rouge  ;  au  jour 
une  lampe  pareille.  Lorsque  la  cage  arrive  sur  les  ta- 
quets tlarrêts,  Tencageur  allume  les  lampes  rouges  et 
ne  les  éteint  qu'après  la  manœuvre  terminée,  et  en 
même  temps  qull  donne  le  signal  de  marche. 

Sur  tout  le  parcours  de  la  traetion  mécaniquo  on  a 

installe  sur  des  isolateurs  deux  Clsj  à  20  centimètres 

Tuu  do  l'autre.  Sur  l'un  d'eux,  on  a  placé  une   lampe 

et  une  sonnerie  près  de  la  machine  motrice.  Il  suffit  de 

réunir  ces  deux  fils  à  la  main  pour  allumer  la  lamp< 

ot  faire  marcher  la  sonnerie. 

Petitjean, 


(Carmaux]  Société  aiion3nne  des  Mines  de. 

La  Société  des  mines  do  Carmaux  expose  deux  coi|^| 
pes  géologiques.  i 

La  première  donne  la  stratification  du  bassin  sur  une 
étendue  de  quatre  kilomètres  du  nord  au  sud.  Elle 
s'arrête  au  midi  à  la  limite  des  régions  explorées. 

La  seconde   résume    les   renseignements   recueilliS" 
dans  le  foneage  du  puits  n"  1  do  la  Tronquié. 

Un  plan  général  de  la  concession  indique  la  directioii 
do  la  grande  coupe  et  la  situation  des  diver»  ét^ 
ments  de  la  Compaernio. 


pian  représente  les  principaux  aménagements  Hanenrelî 
d*un  siège  (rextraction  et  l'applicalion  des  deux  pria-  (i'ox"p"oU^afd 
eipales  méthodes  d'exploitation  pratiquées  aux  mines 
Carmaiix. 

i^  Aménagejnent  général  et  instnlhlions  extérieu- 

w. — ^  Le  siège  d'extraction  comporte  deux  puits:  l'un 

stîné  plub  spécialement  à  rexiraction,  Tautre  à  Tin- 

duction  du  matériel  vide  et  dos  remblais,  à  Taérago 

et  aux  services  divers. 

Ces  puita  sont  pourvus  chacun  d'une  machine  d'ex- 
traction; l'une  d'elle  est  représentée  chins  Tun  des 
tksRinn  exposés. 

Un  ventilateur  'Uiibal,  de  9  mètres  do  diamètre, 
aspire  Taîr  par  une  galerie  spéciale  aboutissant  au 
puits  d'aérage  dont  la  recette  supérieure  est  entière- 
ment close  et  ne  communique  avec  rextérieur  que  par 
Iimtermédiaire  d'un  sas  à  air. 
1  Une  machine  à  comprimer  Tair,  représentée  aussi 
[|er  un  dessin  spécial,  est  destinée  à  desservir  les  per- 
foratrices pour  le  portement  des  galeries;  les  treuili^, 
pour  Textraction  des  charbons  en  vallée  ou  la  remon- 
tée des  remblais  dans  les  chantiers  élevés  ;  les  pompes 
dans  les  travaux  de  défoncement  inondés,  etc.. 

Un  atelier  de  criblage,  dont  la  description  se  trouve 
ci-après,  est  annexé  au  puits  d'extraction. 

2*  Méthode  iVexploilation,  —  La  couche  dont  l'ex- 
ploitation est  représentée  a  une  puissance  de  3  mètres 
environ.  Elle  est  supposée  traversée  par  une  faille  qui 
la  rejette  d'une  manière  inégale,  sorte  d'accident 
Nonl  le  gisement  de  Carmaux  présente  plusieurs  exem- 
ples* 

Dan*>  les  parties  où  riiiclînaison  est  supérieure 
i  O^/ÎO  est  appliquée  la  méthode  d'exploitation  par 
innchéê  horizontales. 


&0 

Dans  celles  où  rinclinaison  est  inférieure  à  0™/20, 
c'est  rexploitation  par  yrands  fronts  jnontants  qui  est 
employée. 

Cha7itie7^s  par  tranches  hoj'izonl^les.  —  Le  pilier  en 
exploitation  est  refendu  par  des  remontées  pariant  de 
la  galerie  d'écoulement  dos  charbons  et  aboutissant  à 
la  galerie  .supérieure  d  introduction  des  remblais, 

La  distance  entre  les  remontées  est  établie  de  manière 
que  pendant  tout  le  temps  nécessaire  à  Tenlèvement 
d*une  tranche  il  n'y  ait  pas  à  faire  au  boisage  dlmpor- 
tantes  réparations. 

Elles  sont  généralement  espacées  de  50  mètres. 

Plusieurs  chantiers  sont  ouverts  simultanément  à 
divers  niveaux  ;  la  hauteur  des  tranches  est  de   S^'inÛ. 

On  remblaie  soitfneiisement  les  deux  côtés  de  la 
galerie  de  roulage,  puis  la  galerie  elle-même  quand 
le  chantier  est  terminé. 

On  peut  d*ailleurs  recommencer  un  nouveau  chantier 
immédiatement  au-dessus  de  celui  qui  s'achève  avant 
la  (in  de  cctto  dernière  opération,  attendu  que  les  voies 
de  roulage  ne  se  trouvent  jamais  sur  le  même  aplomb. 

Ces  chantiers  sont  desservis  par  des  chariots  por- 
teurs qui  descendent  les  wagonnets  pleins  de  remblais 
du  niveau  supérieur  et  les  amènent  ensuite  pleins  de 
charbon  au  niveau  infèrittur. 


Chantiers  par  grands  fronts  montsints.  —  Le  gite 
est  découpé  par  des  remontées  espacées  de  50  mètres 
environ.  Elles  aboutissent  d  un  côté  à  la  galerie  d'ame- 
née des  remblais,  de  Tautre  à  la  galerie  de  roulage  des 
charbons.  ^^ 

Des  piliers  sont  attaqués  simultanément.  Sur  touw^ 
leur  face  de  niveau,  on  établît,  de  10  en  10  mètres,  une 
avancée  en  montant,  sur  une  profondeur  de  ^'"^.^O  et 
d'une  larsreur  d'au  moins  3  mètres, 


J 


»  l>^«ftftfi*çe  t!u  cftaffmn  se  fait  eBsiiitf  sur  les  paroW 
latérales  de  cotte  entrée  jusqu'à  ce  que  la  trancha  com- 
prise entre  deux  entailles  coiisécutive.s  ait  été  enlevée. 
Le  travail  est  conduit  do  manière  que  cette  opération 
s'achève  en  même  temps  sur  toute  l'étendue  du  front. 
Les  wagons  arrivant,  soit  à  vide,  soit  eharg-és  do  rem- 
blais, par  la  remontée  du  milieu,  lis  circulent  sur  une 
voie  parallèle  devant  le  front  du  dépilage  d  une  nou- 
velle tranche,  sont  déchargés,  sll  y  a  lieu,  puis  char- 
t:és  de  charbon  et  envoyés  sur  la  voie  de  fond  par  les 
©montées  extrêmes. 
Quand  la  tranche  de  charbon  est  enlevée  sur  toute 
étendue  du  chantier»  la  voie  de  roulage  est  reporté© 
&ut  près  du  front  du  massif  où  de  nouvelles  entailles 
ont  pratiquées  pour  le  dépilage  d'une  nouvelle  tranche. 
^^  Les  remblais  sont  alors  accumulés  au  fur  et  à  mesure 
^pe  leur  arrivée  dans  la  galerie  de  roulage  abandonnée. 
Le  plan  en  relief  représente  des  chantiers  à  divers 
^■des^*és  d  avancement.  • —  A  gaucho,  on  voit  le  procédé 
^^mployé  pour  la  premicre  mise  en  train  d'un  chantier. 
^^  La  circulation  des  wagons  sur  les  plans  inclinés  est 
^Réglée  par  des  tambours  ou  des  poulies  à  frein. 
^H  Dans  certains  cas,  lorsque,  par  suitr  d'iui  accident  de 
^B^rrain,  des  chantiers  se  trouvent  en  vallée  sur  une 
^^tendue  relativement  restreinte,  où  fait  usage  de  poy- 
lies  ou  de  tambours  bis-automoteurs.  C'est  par  ce 
oyen  qu'est  desservi  le  chantier  indiqué  sur  le  second 
rsant  de  la  couche.  Le  câble  remorqueur  s'enroule 
r  un  tambour  de  diamètre  tel  que  le  wagonnet  de 
larbon  arrive  en  tête  de  la  rampe  lorsque  rexlrémité 
!u  câble  enroulé  sur  le  tambour  contigu  aboutit  avec 
wagonnet  qui  est  accroché  au  pied  du  plan  incliné 
énagé  sur  l'autre  versant. 

Le  plan  représente  deux  systèmes  de  blindage  en  fer, 
*jui  ont  été  employés  avec  succès  dans  les  galeries    de 


d 


92 

longue  durée  et  dans  les  terrains  difficiles  :  1®  fers  à  I 
de  120/70  posés  sur  muraillcments  avec  garnissages  en 
vergettes  ;  2**  cadres  circulaires  en  fer  à  qj  de  120/45 
(système  de  la  Compagnie  d'Âlais)  ;  ces  cadres  ont  été 
essayés  dans  les  remontées  de  traçage  des  chantiers  par 
tranches  horizontales  et  paraissent  très  bien  s'y  com- 
porter. 

hine  Lo  machine  d'extraction  est  à  deux  cylindres  conju- 

iciion.  gués,  bâtis  à  baïonnette.  Distribution  par  tiroirs  plans. 
Les  conduits  de  distribution  sont  réduits  au  minimum 
et  la  partie  inférieure  des  lumières  se  trouve  en  contre- 
bas des  cylindres,  de  manière  à  faciliter  l'écoulement 
des  eaux  de  condensation. 

Le  changement  de  marche  à  levier  se  manœuvre  très 
facilement  à  la  pression  de  4  kilog. 

bine  Une   pompe  proportionne  la  quantité  d'eau  injectée 

lîmrués  ^  ^^  rapidité  do  la  marche.  —  Des  taquets  spéciaux 
anaui  maintiennent  soulevés  pendant  tout  le  temps  de  l'aspi- 
)mpres-  p^|.j^^ji  les  clapets  d'aspiration.  — La  longueur  des  con- 
îaux.     duits  de  distribution  est  réduite  au  minimum  et  leur 

partie  inférieure  est  à  un  niveau  tel  que  Técouloment 

hors  des  cylindres  des  eaux  de  condensation  soit  aussi 

facile  que  possible. 

Cette  machine  produit  à   30  tours  4  mètres  cubes 

d'air  comprimé  à  6  kilog. 

lier  L'atelier  de  criblage  comprend  : 

jt  1**  Un  verseur  mécanique  capable  de  recevoir  deux 

iage.     wagonnets  à  la  fois,  soit  900  kilog.  de  charbon; 

2"*  Une  trémie  pourvue  d'une  grille  à  barreaux  longi- 
tudinaux qui  retient  les  gros  morceaux.  Ceux-ci  glissent 
sur  une  table  où  ils  sont  examinés  et  écaillés  au  besoin, 
puis  dirigés  par  un  couloir  à  un  niveau  inférieur. 


Ce  qui  so  passe  à  travers  la  grille  s'écoule  par  deux 
couloirs  terminés  par  deux  rouleaux  distributeurs. 

3'  Chacun  de  ces  rouleaux  déverse  régulièrement  le 
charbon  sur  un  crible  à  secousses  pourvu  de  deux  tôles 
jlerforées. 

Les  refuK  de  ces  tôles  «ont  projetés  séparément  sur 
leux  toiles  sans  (in  contiguës  sur  lesquelles  on  peut 
)pérer  un  triajje  complet. 

Ce  qui  tamise  à  travers  la  deuxième  tôle  et  qui  n'est 
f^lus  triable  à  la  main  peut  au  besoin  être  séparé  en 
!eux  parties  par  une  troisième  tôle.  Dans  ce  cas,  le 
jfus  est  envoyé  sur  une  toile  Sctits  (in  inférieure^  tan- 
lis  que  la  partie  tamisée  tombe  dans  une  trémie*  F^ar 
un  jeu  de  volet,  on  peut  d'ailleurs  réunir  ces  deux 
iernières  parties  soit  sur  lu  toile  sans  fin,  soit  dans  la 
rémie  ; 

4"  Les  couloirs  qui  reçoivent  les  deux  premières 
lualîtés  au  sortir  des  toiles  sont  distincts.  Par  renlè- 
iment  de  volets,  ces  deux  sortes  peuvent  être  réunies 
lans  un  collecteur  commun  et  versées  dans  le  même 
ragon  que  les  parties  tamisées  amenées  par  la  toile 
iférioure.  Le  tout-venant  peut  être  ainsi  reconstitué 
iprës  nettoyage. 

Les  toiles  sans  fin,  on  chanvre  de  Manille,  sont  pour- 
vues de  tendeurs  à  leurs  deux  extrémités. 

Un  atelier  de  ce  genre  peut  traiter  400  tonnes  par 
poste  de  huit  heures.  Il  demande  une  force  motrice  de 
4  chevaux-vapeur. 


Un  lavoir  double  destiné  à  pousser  aussi  loin   que  Lavoir duuU 
possible  Tépuration  des  menus,  se  compose  de  deux 
bacs  &  piston  mus  mécaniquement. 

Los  parties  les  plus  légères  de  la  masse  soumise  au 
lavage  sont  enlevées   dans  le  premier  lavoir  par  une 


94 


roue  à  palettes  qui  les  rejette  dans  le  second  où  elles 
bont  «Dumises  à  un  nouveau  classomont  de  densité,     i 

Les  produits  les  plus  purs  sont  éliminés  comme  dans 
lo  premier  lavoir  par  une  roue  à  palettes  qui  les  envoie 
imr  riïitermédîaire  d'une  toile  sans  fin  en  llls  métalli- 
ques dans  les  trémies  d'ogouttage. 

Celles-ci,  au  nombre  de  deux,  reçoivent  alternative- 
ment les  produits  lavés,  l'un  s'emplissant  tandis  que 
l'autre  est  en  vidange. 

Dans  chaque  lavoir,  les  matières  les  plus  denses 
s'échappent  par  une  lumière  ménagée  au-dessous  du 
niveau  des  charbons  purs.  Le  passage  des  matières  est 
d'ailleurs  réglé  par  une  i>etitc  roue  à  palettes  qui  tour- 
ne, à  intervalles  réguliers,  de  l'angle  do  deux  palettes 
consécutives. 

Ce  mouvement  est  déterminé  par  une  roue  à  taquets 
(fui  attaque  une  étoile.  En  augmentant  ou  en  diminuant 
If  nombre  des  taquets,  on  démasque  à  des  intervalles 
plus  ou  moins  rapprochés  la  lumière  d'évacuation  dei 
matières  pauvres. 

Celles-ci  tombent  dans  une  caisse  fermée  d*où  on  l 
extrait  de  temps  à  autre  par  une  vanne. 

Les  schlamms  accumulés  dans  la  caisse  principal 
sont  extraits  seulement  toutes  les  dix  heures.  h 

Cette  sorte  de  lavoir  peut  traiter  utilement  tous  lQJ^| 
charbons  menus  dont  la  grosseur  maximum  ne  dépasse 
pas   30  millimètres  et  n*est  pas   inférieure  à  12  milU- 
mctres. 

Lo  premier  lavoir  élimine  le  stérile  proprement  dit; 
le  second,  les  charbons  barrés* 

On  passe  par  dix  heures  et  par  appareil  30  tonnes 
charbon  brut  avec  une  consommation  journalière  de 
de  20  mètres  cubes,   étant  supposé  qu'on  ne  se  se: 
qu'une  fois  de  la  même  eau^  ce  qui  n'est  pas  indispen- 
sable. 


lit; 

I 


95 

La  force  nécessaire  pour  faire  fonctionner  un  de  ces 
appareils  n'atteint  pas  3/4  de  cheval-vapeur. 

Lauras. 


Ghàtillon  et  Gomxnentry  (Compagnie  anonyme 
des  Forges  de). 

La  Compagnie  expose  : 

Usines  de  Villerupt  :  une  coupe  de  la  formation  fer- 
rugineuse au  S.-E.  de  Villerupt;  un  plan  de  la  méthode 
d'exploitation  ;  des  échantillons  de  minerais. 

Houillères  de  Bézenet  :  un  plan  et  une  coupe  de 
installation  des  lavoirs  ;  un  plan  en  relief  dos  houil- 
lères. 

Houillères  de  Saint-Êloi  :  un  plan  on  relief  du  gîte, 
des  échantillons  do  charbons  :  un  modèle  réduit  du  la- 
voir à  grilles  fdtrantes  libres,  système  J.  Guilhaumat. 

Usines  de  Saint- Jacques  :  roues  do  berlines  avec 
boîte  à  graisse  apparente  ;  les  plans  du  grand  laminoir 
à  blindages. 

Usines  de  Trompais  :  un  tableau  d'échantillons  de 
câbles. 

La  Compagnie  de  Châtillon  et  Commentry  possède 
quatre  houillères  : 

Dans  le  Puy-de-Dôme, les  houillères  de  Stiint-Éloi; 
Dans  TAllier.  les  houillères  des  Ferrières;  les  houil- 
lères de  Doyet;  les  houillères  de  Bézenet. 

La  production  annuelle  est  de  150.000  tonnes.  Les  Houillères 
aménagements  sont  conduits  de  façon  à  pouvoir  élever    ^i"^-^*">' 
cette  production  à  250.000  tonnes  dans  un  délai  de  trois 
à  quatre  ans. 


^^^H  On  divise  les  produits  en  trois  qualités  : 

^^^V  Los  premières  qualités  ont  de  36  à  44  p.  7o  de  ma- 

^H  tiëres   volatiles  ;  elles   sont  très   peu  cendreuses,  d'un 

^H  bel  aspect  à  cassure  conchoîdale,  à  cendres  infusibles 

^H  sans  niâchefer,  recherchées  par  les  fabriques  à  perce- 

^H  laine  et  pour   tous  les   emplois  exigeant   une   longue 

^H  flamme  et  une  mise  en  feu  rapide.  Les  menus,  en  mé- 

^H  lange  avec  dos  menus  anthracitcux  dans  certaines  pro- 

^H  portions,  donnent  d*excellents  agglomérés.  Ces  menu** 

^K  donnent,  par  un   lavage  d'ailleurs  facile,  des  produitià 

^^^^  très  purs  et  avec  un  faible  déchet, 

^^^B  Les  secondes   qualités  sont  recherchées  par  les  fa- 

^  bricants  de  poterie  et  do  carreaux,  par  les  fabricants  de 

^H  tuiles  et  briques  chauffant  avec  des  fours  à  grilles,  dans 

^^^^  un  grand  nombre  de  localités,  pour  les  chaufTages. 

^^^B  Les  qualités  inférieures  sont  employées  (entre  60  mil- 

^  limètres  et  0)  à  l'état  brut  pour  la  cuisson  de  la  chaux 

^H  dans  les  fours  à  couclics  alternées,  à  Tetat  lave  pour  les 

^H  grandes  industries  (chaudières  et  gazogènes). 

^H  Les  mêmes  qualités  en  gros  au-dessus  de  60  milli- 

^H  mètres  ont  leur   emploi  dans  les  fabriques  de  poterie, 

P  de  briques,  dans  les  usines  et  pour  les  chaulïages. 

loiiiUères  de      La  production  annuelle  est  de  160.000  tonnes. 
Bèzene .  q^  divise  les  gros  au-dessus  de  50  millimètres  en 

trois  qualités  : 

Les  gros  et  les  gaillottes  1*'  choix  sont  purs,  d'un  bel 
aspect,  peu  friables,  donnent  30  à  33  p.  7»  ^^  inatières 
volatiles^  sont  affectés  à  des  industries  spéciales,  aux 
battages  et  aux  chauffages  dans  certaines  zones. 

Les  gros  2*  et  3*'  choix  sont  demandés  par  l'industrie 
et  pour  les  chaulïixges. 

Los  gaillottes  lavées  provenant  du  criblage,  entre  50 
millimètres  et  25  millimètres,  des  2'  et  3"  choix  ont  leur 
écoulement  assuré  par  certaines  industries  et  par  les 


j 


97 

&»;  elles  sontj  pour  la  majeure  partie,  expé- 
diées dans  des  départements  éloignés  (Loire,  Loiret, 
llauto-Vienne). 

Les  menus  ne  se  vendent  qu'après  épuration  par  le 
lavage;  ils  sont  employés  :  soit  pour  la  fabrication  du 
coke  avec  un  rendement  de  70  p.  '^j^  dans  les  fours 
Appolt,  soit  comme  charbons  de  grosse  forge,  soit  com- 

le  charbons  à  gaz. 
Ils  donnent,  dans  Temploi  des  usines  à  gaz,  un  pou* 

>ir  éclairant  égal  à  celui  des  meilleures  houilles  du 
Jentre  et  un  rendement  sensiblement  le  même.  Ils  sont 

iBsi  demandés  par  les  verreries. 

La  production  est  de  50.000  tonnes.  Houillèrea  \ 

Les  charbons  de  Doyet  ont  été  fort  recherchés  alors         °^^  * 
que  l'exploitation  avait  lieu  dans  les  couches  supôrieu- 
^re8  puissantes  et  pures  ;  les  menus,  même  sans  épura- 
^Boî),  fournissent  du  très  bon  coke. 
^M  Ce  sont  des  charbons  d'usine  et  de  chauffage. 
^^  Ils  donnent,  en  gros  et  en   gaillette  lavée,  de  bons 
produits  de  chau liage,  bridant  bien  et  tenant  bien  au 
feu. 

Us  contiennent  28  à  30  p.  ''/^  de  matières  volatiles. 

La  production  est  de  50.000  tonnes.  Houillères  i 

Les  charbons  sont  purs,  mais  friables  ;  ils  ne  collent      *^'^"  ^^^ 
as,  donnent  un  feu  à  ttammo  moyenne  et  pas  de  mâ- 
shefer. 

Les  menus  sont  employés  surtout  par  les  usines  de 
la  Société. 

Les  gros  et  les  gaillettes  sont  recherchés  par  certai- 
3s  industries  et  pour  les  chauffages. 

Chevalier. 


98 


Gommentry-Fourchambault  (Stociété  ananjnïe 
des  Mines  de). 

La  Société  expose  : 

1®  Une  coupe  des  principales  couches  de  houille  de 
Commentry  ; 

2®  Diverses  empreintes  de  fossiles  trouvées  dans  le 
terrain  houiller  ; 

3®  Un  plan  en  relief  mettant  en  évidence  le  système 
de  Deltas  et  comprenant: 

Le  bassin  de  dépôt  au  début  de  la  formation  houillère  ; 

La  période  de  la  formation  de  la  grande  couche  ; 

La  période  montrant  le  bassin  presque  comblé  ; 

L'état  actuel  du  bassin  houiller  de  Commentry  ; 

La  disposition  des  couches  de  houille  ; 

4**  Des  albums  montrant  Texploitation  des  houillères 
de  Commentry  et  de  Montvicq. 

La  Société  anonyme  de  Commentry-Fourchambault 
exploite  divers  établissements  formant  deux  groupes 
principaux  :  celui  des  établissements  métallurgiques  et 
celui  des  houillères. 

Nous  ne  nous  occuperons  ici  que  du  deuxième  groupe^ 
qui  comprend: 

1®  La  houillère  de  Commentry  ; 

2**  La  houillère  de  Montvicq  ; 

3®  Les  chemins  de  fer  de  Montvicq  à  Commentry  et 
de  Commentry  au  canal  du  Bourg  avec  leurs  prolon- 
gements ; 

4®  Les  mines  do  fer  du  Berry. 

La  concession  de  Commentry  comprend  toute  la 
commune  de  Commentry,  soit  une  superficie  de  2.022 
hectares.  La  houille  est  extraite  par  sept  puits.  La 
surface  du  sol  de  Commentry  est  vallonnée.  Les  saillies 


99 

les  plus  accusées  sont  formées  par  les  collines  graniti- 
ques ou  gneissiques  qui  entourent  le  terrain  houiller  et 
le  dominent  de  toutes  parts. 

Le  terrain  houiller  de  Commentry  est  à  peu  près 
partout  découvert,  ou  couvert  seulement  par  une  couche 
mince  d'alluvions.  11  se  compose  principalement  de  ro- 
ches à  gros  éléments  (conglomérats,  poudingues,  grès 
à  blocs);  les  grès  viennent  ensuite,  puis  les  schistes,  et 
enfin  la  houille. 

La  plus  importante  des  couches  est  connue  sous  le 
nom  de  grande  couche;  elle  atteint  jusqu'à  12  mètres 
de  puissance  avec  une  inclinaison  qui  varie  de  0  à  50®. 
Deux  autres  couches,  celle  des  grès  noirs  et  celle  des 
2)ourrats,  sont  séparées  de  la  grande  couche  en  leur 
milieu  par  des  épaisseurs  de  bancs  de  80  à  150  mètres. 
Enfin  à  Touest  8  couches  sont  séparées  entre  elles  par 
une  épaisseur  totale  de  grès  et  de  schistes  de  plus  de 
200  mètres. 

La  surface  de  la  concession  de  Montvicq  est  de 
294  hectares  ;  la  houille  est  extraite  par  3  puits. 

La  production  annuelle  est  d'environ  500.000  tonnes, 
pour  les  deux  houillères  réunies. 

Un  chemin  de  fer  à  voie  de  1  mètre  a  relié  la  mine 
de  Commentry  au  canal  du  Berry  à  Montluçon.  Les 
houillères  de  Commentry  et  de  Montvicq  ont  été  reliées 
par  chemin  do  fer  en  1878.  Une  ligne  téléphonique  relie 
les  divers  services.  Le  nombre  des  ouvriers  employés 
est  actuellement  de  2.500. 

Un  atelier  de  lavage  a  été  installé  à  Commentry 
en  1887.  L'expérience  a  établi  qu'il  était  préférable  de 
faire  la  classification  après  lavage  plutôt  qu'avant. 

Chevalier. 


-5  '"■'''7^';.   '■  :\\ 


100 


Decize  (Mines  de). 

Les  Mines  de  Decize  exposent  trois  dessins,  un  plan 
géologique  de  toute  la  région  qui  embrasse  une  étendue 
de  terrain  de  25  kilomètres  du  Nord  au  Sud  et  18  kilo- 
mètres de  TEst  à  l'Ouest  et  29  coupes. 

Doux  brigades  topographiques  ont  été  instituées  aux 
mines  de  Decize  et  pendant  une  période  de  20  ans,  de 
1868  à  1888,  elles  ont  exécuté  la  triangulation,  les  le- 
vés et  nivellements  nécessaires  à  ces  beaux  plans. 
80.000  stations  de  nivellement  ont  été  fournies  et  les 
courbes  do  niveau  sont  de  5  en  5  mètres. 

Les  29  coupes  exécutées  consistent  en  15  coupes 
verticales  Est-Ouest  et  14  coupes  Nord-Sud. 

Les  affleurements  des  couches  de  houille  occupent 
une  très  petite  étendue  dans  le  terrain  houiller.  Les 
failles  sont  presque  toutes  verticales  et  le  terrain 
presqu'entièrement  recouvert  soit  par  le  trias,  soit  par 
le  permien. 

Au  Nord,  la  partie  supérieure  du  permien  et  au  Sud 
la  partie  inférieure,  reposent  sur  le  terrain  houiller.  Le 
terrain  primitif  y  est  rare  et  ce  n'est  qu'à  4  kilomètres 
au  Sud  et  en  dehors  du  plan  qu'on  trouve  un  petit 
pointement  de  granité. 

On  voit,  en  examinant  ce  plan,  qu'il  existe  une  arête 
qui  domine  le  bassin  parisien  du  côté  de  l'Ouest.  Cette 
falaise  s'affaiblit  dans  cette  direction  et  semble  passer 
au-dessous. 

A  l'Est,  il  devait  y  avoir  un  haut  fond  qui  touchait 
au  Morvan  ;  car  près  de  là  se  trouve  le  calcaire  à  gry- 
phées  qui  est  le  terrain  le  plus  haut  qui  se  soit  dé- 
posé; vers  le  Nord,  il  n'y  a  plus  eu  d'affaissement 
après  le  dépôt  du  lias. 

Lëuël. 


101 


Tan 


Cette  Société  expose  : 

1*  Un  plan  de  sa  concession  : 

3*  Une  coupe  par  le  puits  de  Camp-^lrand  : 

3*  Des  coupes  de  sondages  ; 

4*  Une  vitrine  contenant  des  échantiI]oas  d«s  u 
traversés,  des  carottes  provenant  de>  ^Midares.  des 
fossiles  du  terrain  houilleretdes  écrhantiil-n^  le  char- 
bon. 

La  Société  minière  du  Tarn  fut  constituée  en  lisèl  ; 
elle  s'était  donné  pour  but  des  recherches  de  booîDe 
dans  le  département  du  Tarn  et  particuli^*remeBi  la 
découverte  du  prolongement  du  bassin  de  Carmaax  ea 
dehors  du  périmètre  de  cette  concession. 

Cette  question  avait  tent*^  bien  des  explorateurs  dans 
le  passé  et  divers  sondages  en  puits  avaient  été  Cûls  an 
5ud.  au  sud-ouest  et  à  l'ouest,  et  parmi  ces  tentatives 
restées  infructueuses  il  convient  de  citer  les  plus  ré- 
centes, les  sondages  de  Saint-Martiane  et  de  Saint- 
Jean- le-Froid  au  sud,  celui  du  Moulin  des  Ferriéres  à 
l'ouest.  Le  premier  trouva  les  micaschistes  sous  6^)  mi- 
tres de  tertiaire,  le  second  traversa  55  mètres  de  ter- 
tiaire, 120  mètres  de  permien,  50  mètres  de  houiller 
et  pénétra  dans  la  diorite.  Le  dernier,  commencé  dans 
le  permieny  était  encore  à  la  profondeur  de  370  mètres, 
point  où  il  fut  arrêté. 

Ces  diverses  tentatives  restées  infructueuses  avaient 
découragé  les  chercheurs,  lorsque,  ainsi  qu'il  a  été  dit 
précédemment,  cette  question  fut  reprise  et  menée  à 
bonne  fin  pour  la  Société  minière  du  Tarn.  Cette  So- 
ciété pensait  que  les  résultats  des  divers  sondages 
avaient  été  mal  interprétés  et,  se  basant  sur  la  connais- 
sance qu'elle    avait  de  la  constitution  gcologi(fue   du 


■  ^— '  "^  ""^"  '  ^'  102  '^^^^^^M 

bassin  de  Carmaux^  elle  arriva  à  cette  conclusion  que 
ce   bassin  devait  passer  entre   les   deux  sondages   de 
Sainte-Martiane  et  de  Saint-Jean-le-Froid,  dont  la  dis- 
tance est  de  près  de  6  kilomètres,  et  qui  tous  les  deux 
sont  au    sud  de  cette  coucessîon.  Si    on  fait^  en   effet» 
une  coupe  entravers  du  bassin  de  Carmaux  suivant  une 
ligne  E.-O.  correspondant  avec  la  rivière  du  Cérou,  on     , 
remarque    qu'à  Test   les   roches  encaissantes  sont  les 
micaschistes^   à  louest  les  diorites  relovant  le    terrain 
hou  il  1er.    Ces  diorites,  ainsi    qu'il  résulte    des  travaux 
souterrains,  sont  antérieures  au  dépôt   houiller  et  les 
premiers  bancs  de  cette   formation  sont  formés    à   âoi^^ 
dépens  ;  elles  ne  sont  donc  pas  dues  à  un  accident  ou    '" 
soulèvement  postérieur  au  terrain  houiller,  mais  consi^Hl 
tituent  un  de  ses  bords.  ^1 

Cette  interprétation  admise,  les  sondages  de  Saint- 
Jean-lc-Froid  et  de  Sainto-Martiane  démontraient  pé- 
remptoirement que  les  roches  encaissantes,  les  rivages 
en  un  mot  du  bassin  restaient  les  mêmes,  que  Ton 
avait  traversé  du  permien  à  Saint-Jcande-Froid,  tout 
comme  on  en  rencontre  plus  à  l'ouest  du  bassin  de 
Carmaux  ;  on  avait  donc  conclu  que  la  vallée  houillère  de 
Carmaux,  dont  la  largeur  ne  dépasse  pas  2  kilomètres, 
devait  passer  entre  les  deux  sondages  de  Sainte-Martiane 
et  de  Saint-Jean,  distants  l'un  de  Tautre  de  6-UOO  mètres 
environ,  ainsi  qu*il  a  été  dit. 

La  Société  minière  do  Tarn  savait  en  outre  qu'en 
lant  du  nord  au  sud,  le  bassin  de  Carmaux  sVnrichî 
sait;  s'aidant  de  tous  les  renseignements  qu'elle  pos-_ 
sédait,  elle  traçait  sur  un  plan  général  l'axe  du  bassii 
axe  hypotbétique  bien  entendUj  et  déterminait  la  posî-" 
tion  d'un  premier  sondage  un  peu  à  Test  de  cette  ligne 
et  à   750   métros  de  la    limite  sud  de  la  concession  de_ 
Carmaux. 

Ce  premier  sondage,  appelé  sondage  de  Camp-( 


I 


coniiu  le»   mica.- 


104 

Ces  travaux  divers  ont  déterminé  la  largeur  du  bassin, 
qui  peut  être  évaluée  à  1.700  mètres;  il  conserve  son 
allure  étroite  comme  à  Carmaux. 

L'ensemble  de  ces  recherches  représentant  1.000  mè- 
tres de  sondage,  les  résultats  obtenus  motivèrent  la 
création  d'une  nouvelle  concession,  dite  concession 
d'Albi,  qui  fut  instituée  par  décret  présidentiel  du  12  oc- 
tobre 1886  et  dont  la  superficie  est  de  3.563  hectares. 

Depuis  l'obtention  de  sa  concession,  la  Société  mi- 
nière a  entrepris  le  creusement  d'un  puits  sur.  l'axe 
même  du  Camp-Grand.  Le  tertiaire,  dont  l'épaisseur 
est  de  150  mètres,  a  donné  beaucoup  de  peine  à  tra- 
verser, par  suite  de  sables  aquifères  ébouleux.  11  a  at- 
teint la  première  couche  de  1",75  et  celle  de  0°*,60  qui 
est  immédiatement  au-dessous.  11  arrivera  prochaine- 
ment à  celle  de  5™,75,  qui  est  à  226  mètres;  le  fonçage 
est  en  effet,  fin  août,  à  217",50. 

Le  terrain  houiller,  traversé  sur  65  mètres,  est  d'une 
régularité  parfaite.  La  pente  des  strates  est  de  0™,25 
par  mètre,  et  la  direction  nord  15®  ouest,  c'est-à-dire  la 
même  que  celle  du  bord  est  de  Carmaux  ;  la  plongée 
est  donc  à  l'ouest,  ce  qui  indique,  ainsi  qu'on  l'avait 
présumé,  que  l'on  se  trouve  à  l'est  de  la  ligne  d'axe  du 
bassin.  Des  échantillons  divers  analysés  ont  donné, 
comme  teneur  en  cendres  : 

Bel  échantillon  de  la  couche  de  1",75  —  Cendres  3,78. 

—  —  —        4,66. 

Echantillon  terne  impur.  —  —       1,270. 

Echantillons  de  la  couche  de  0"',ôO  —        6,50. 

La  houille  est  flambante  et  grasse,  c'est-à-dire  de  pre- 
mière qualité. 

Lebel, 


105 
MINES    DIVERSES 


Bfines  de  lignite  de  Saint-Zacharie. 

Cette  exposition  se  compose  d*un  plan  de  surface  de 
la  concession  des  lignites  de  Saint-Zacharie  ;  cette  con- 
cession est  située  dans  le  canton  de  Saint-Maximin,  dé- 
partement du  Var  ;  elle  a  une  superficie  de  355  hectares. 

Le  lignite  de  Saint-Zacharie  contient  brut  11  p.  7o  de 
cendres  et  donne  70  à  75  p.  7©  de  gros. 

Les  couches  affleurent  vers  TEst  ;  elles  sont  au  nombre 
de  quatre  près  du  jour,  et,  à  peu  de  profondeur,  elles 
se  réunissent  pour  n'en  plus  former  que  trois.  —  Cette 
exploitation  n'a  pas  Timportance  qu'elle  aurait  si  les 
moyens  de  transport  étaient  faciles,  il  faudrait  que  la 
mine  fût  reliée  à  un  réseau  de  chemin  de  fer. 

Lebel. 


Société  Lyonnaise  des  Schistes  bitumineux. 

La  Société  expose  : 

I.  Un  modèle  d'une  de  ses  usines  d'extraction  et  de 
distillation. 
Des  échantillons  de  : 

Schiste  sortant  de  la  mine. 

Schistes  concassés  et  prêts  à  être  introduits  dans  les 
cornues. 

Schistes  ayant  fourni  leur  huile  et  prêts  à  être  utilisés 
comme  combustible  dans  le  cubilot. 

Schiste  cuit  après  calcination  dans  le  cubilot. 


106 

IL  Modèle  cVune  cornue  de  distillation  (coupe  passant 
par  Taxe). 

Des  échantillons  de  : 

Huile  lourde  grasse  pour  la  fabrication  des  huiles  à 
gaz. 

Huile  brute  provenant  de  la  distillation  directe  du 
schiste  bitumineux  en  vase  clos. 

Pétrole  français  pour  éclairage. 


Société  anonyme  ftanco-belge  des  Mines 
de  Somorrostro. 

L'exposition  de  cette  Compagnie  comprend  : 

1®  Un  plan  général  des  mines  et  des  moyens  de 
transport  ; 

2'*  Un  profil  longitudinal  ; 

3®  Trois  photographies  représentant  le  plan  incliné, 
l'exploitation  des  mines  Concha  et  l'embarcadère  des 
minerais  ; 

4®  Des  vues  des  anciennes  exploitations  ; 

5®  Des  modèles  à  échelle  réduite  dos  moyens  de 
transport  employés,  chaîne  flottante  et  plans  inclinés  ; 

6"*  Un  modèle  à  échelle  réduite,  montrant  l'embar- 
quement des  minerais  à  bord  des  bateaux  sur  la  rivière 
de  Bilbao. 

Le  magnifique  gisement  des  minerais  de  fer  de 
Somorrostro  n'était  exploité  jusqu'en  1876  que  pour  les 
besoins  de  quelques  forges  de  la  région.  A[cette  époque, 
où  se  terminait  la  guerre  carliste,  furent  commencés 
les  premiers  travaux  et  quatre  grandes  Sociétés  dont 
deux  françaises  (celles  de  Denain  et  Anzin  et  de  Monta- 
taire),  la   Société  belge  John  Cockerill  et  la  maison 


t07 


arra  tiermanos  y  C^*  de  Bilbao  conclurent  un  accord 
pour  rexploitation  des  mines  que  possédait  cette  der- 
tiiore  dans  la  partie  la  plus  riche  des  faites. 

Le  problème  à  résoudre  consistait  à  organiser  des 
moyens  de  transport  combinés  de  manière  à  desservir 
toutes  les  concessions  situées  à  290  m<*tres  au-dessus 
du  niveau  de  la  mer  et  à  conduire  les  produits  avec  le 
minimum  de  frais,  au  bord  de  la  rivière  de  Bilbao, 
distante  de  8  kilomètres. 

La  Société  franco*belge  rejeta  le  système  d*un  clie- 
min  de  for  ordinaire  s'élevant  par  lacets  aux  chantiers 
d'abatage  ;  elle  préféra  laisser  la  voie  ferrée  au  fond 
de  la  vallée  en  lui  amenant  le  minerai  au  moyen 
d'appareils  accessoires  de  transports,  de  manière  à 
permettre  l'établissement  on  tête  du  chemin  de  fer  de 
dépôts  importants,  permettant  d  assurer  le  service  dos 
embarquements  malgré  les  irrégularités  de  la  produc- 
tion. 

La  gare  centrale,  dite  du  Cadégal  (40*", 60),  est  reliée 
au  plateau  1290°*)  par  deux  moyens  de  transport  :  d'un 
côté, deux  grands  plans  inclinés  se  suivant;  de  Tauti'e, 
une  chaîne  flottante. 
Les  minerais  arrivent  à  la  tête  des  plans  inclinés  et 
descendent  dans  des  wa^^fonnets  de  deux  tonnes  de 
capacité  amenés  des  chantiers  par  des  locomotives  de 
trois  et  six  tonnes.  Les  mines  desservies  par  la  chaîne 
flottante  sont  reliées  au  tronçon  principal  par  une  série 
de  rameaux  du  même  système.  Sur  le  plateau,  les 
deux  voies  sont  reliées  par  des  culbuteurs  permettant 
de  vider  les  wagonnets  du  réseau  de  la  chaîne  flottante 
dans  ceux  des  plans  inclinés,  en  cas  d'arrêt  de  ces 
derniers. 

L'abatatj'c  se  fait  à  ciel  ouvert,  par  gradins  conduits 
méthodiquement,  de  manière  à  éviter  les  fausses  ma- 
nœuvres. La  hauteur  de  ces  gradins  atteint   10  et   15 


108 

mètres  ;  aussi  certaines  grandes  mines  ont-elles  donné 
jusqu'à  8.000  tonnes  de  minerai  à  la  fois. 

Le  grand  modèle  n°  1  donne  la  disposition  des  plans 
inclinés  ;  le  plan  inférieur  au  n®  1  a  un  développement 
de  674  mètres  avec  une  pente  moyenne  de  30  p.  %  ^ 
une  pente  maxima  de  36  p.  ^/o*  Il  est  muni  de  câbles  en 
acier  de  0"',038  de  diamètre  senroulant  sur  deui 
tambours  coniques  de  5  mètres  de  diamètre.  La  des- 
cente est  régularisée  par  un  frein  à  ailettes.  Los  freins 
à  rubans  ne  servent  qu*à  diminuer  la  vitesse  ou  à 
arrêter.  Ce  plan  peut  descendre  2.600  tonnes  par  jour; 
il  recueille  les  minerais  des  chantiers  inférieurs  par 
une  voie  courant  sur  le  flanc  de  la  montagne  et  déter- 
minant un  premier  étage  d'exploitation  à  la  oote  204. 
Il  reçoit  en  outre  les  minerais  arrivant  par  le  plan  n®  2 
dont  le  sommet  est  à  la  cote  276  :  la  voie  qui  le  dessert 
aboutit  à  la  tête  du  plan  par  un  tunnel  de  175  mètres. 
La  traction  se  fait  par  locomotives  de  trois  et  six  tonnes. 
Le  plan  n"^  2  a  355  mètres  de  long  avec  50  p.  7o  de  pente. 
L'installation  de  sa  machine  est  plus  simple.  (Voir 
modèle  n®  3.) 

Voici  les  conditions  de  service  : 

Plan  n*  4 .  rim  ••  S. 

Nombre  de  wagons  descendus  à 

lafois 12  8 

Poids  brut 36*  24* 

Poids  utile  de  minerai 24*  17* 

Pente  maxima 36 7.  50,57o 

Effort  développé 12.986^  12.120^ 

Puissance  de  transport  par  jour.  2.600*  2.000* 

Si  on  voulait  ralentir  au  moyen  de  freins  à  rubans, 
les  frottements  causeraient  l'inflammation  et  la  destruc- 
tion rapide  des  sabots.  Aussi  a-t-on  préféré  les  régu- 
lateurs à  ailettes  :  ils  détruisent  une  force  vive  corres- 


109 

pondant  à  4:28  chevaux  pour  le  plan  n**  1  et  27"^  chevaux 
pour  le  plan  n""  2. 

Le  modèle    n®  4  montre  un  alignement  du  traînage 
par  chaîne  flottante,  utilisée  pour  les  mines  plus  éloi- 
gnées du  Cadégal  et  séparées  par  des  mouvements   de 
terrains  parfois  très  marqués  (région  ouest).  On  a  pré- 
féré ce  système  à  celui  des  transports  aériens  à  cause 
de  sa  puissaince  supérieure,  de  son  élasticité  plus  grande 
et  de  1  économie  relative  qu'il  procure  pour  des  trans- 
ports considérables.  Les  divers  alignements  formant  le 
réseau  ont  une  longueur  de  3.000  mètres.  La  différence 
de  niveau  entre  le  point  le  plus  élevé  (296"*)  et  le  point 
d'arrivée  est  de  244",60.  La  pente  atteint  29,5  p.  7o-  Le 
mouvement   est   automatique  malgré  les  contrepentes 
de  certains  alignements  ;  il  reste  même  un  excès  de 
force  vive  à  absorber  au  moyen  de  freins.  On  a  adopté 
ici  des  régulateurs  d'eau  qui  exigent  une  vitesse  moins 
grande  que  les  régulateurs  à  air,  ce  qui  évite  les  trans- 
missions   complexes    auxquelles    aurait    conduit   sans 
cela  la  lenteur  du   mouvement  de   la    chaîne.    On    les 
reirle  en  niodiliant  le  niveau  de  l'eau  dans  la  caisse  où 
plongent  les  palettes  mobiles.  La  vitesse  de  marche  de 
la  chaîne  est  de  l'",r30.  (>n  peut  la  porter  à  2   mètres. 
La  chaîne  remonte  sur  des  poulies  à  dents  mobiles  et 
pèse  0^,820  par  mètre  courant  (maillons  de  22  millimè- 
tre*» .  Pour  la  dernière  section  elle  pèse    14   kilog.    le 
ni«.*tre  courant  (maillons de  28  millimètres^;    d'une    vi- 
1^^:50  de   r",50  et  un  écartement  de  25  mètres,  ce   traî- 
nage transporte  de    2.500  à  2.600  tonnes  de  minerai 
par  jour,  plus  une  certaine  quantité  de   déblais    qu'on 
jette  dans  le  ravin  du  Zarzal.    Les   wagonnets  portent 
900  tonnes,  lis  versent  leur  contenu  par  des  culbuteurs, 
dans  des  wagons  trémies  qui  circulent  sur  des  estacades. 
Ces  wagons  trémies  et  les  wagonnets  des  plans  inclinés 
sont  amenés  soit  au-dessus  de  couloirs  disposés  pour 


110 


le  chargement  direct  des  wagons  du  chemin  de  fer 
soit  au-dessus  des  dépôts  de  minerais.  Ils  se  vident 
par  le  fond  ou  par  la  face  antérieure.  Les  wagons  du 
chemin  de  fer  portent  8  à  9  tonnes  et  se  versent  par 
le  fond  dun  seul  coup  (Voir  modèle  n"  5). 

Le  chemin  de  fer  du  Cadégal  à  Bilhao  a  6.850  mètres 
de  long  ;  il  traverse  le  rio  Gabrido  sur  un  pont  métal- 
lique de  43"*,65.  La  pente  est  de  3°'/"*,8  par  mètre.  Le 
service  y  est  fait  par  3  locomotives  de  15  tonnes  et  5 
de  25. 

Arrivés  à  la  rivière,  les  wagons  sont  vidés  dans  len 
navires  au  moyen  des  embarcadères  permettant  chacun 
de  charger  2.000  tonnes  par  jour.  Un  navire  do  1,500 
tonnes  a  même  été  chargé  en  G  heures.  Los  manœu* 
vres  se  font  automatiquement  au  moyen  de  pentes 
amenant  les  wagons  pleins  au-dessus  des  couloirs  de 
chargement  et  de  contrepentes  ramenant  les  wagons 
vides  sur  une  voie  latérale.  Un  seul  ouvrier  suffît  à 
former  le  train  qui  est  ramené  au  Cadégal  par  une 
machine  (Modèle  n*"  i). 

En  1888  la  Société  a  transporté  et  embarqué  535. 35T 
tonnes,  dont  346.726  tonnes  provenant  de  ses  propres 
mines. 

La  région  ferrifère  de  Bilbau  appartient  aux  étages 
néocomien  et  cénomanien. 

On  rencontre,  en  stratiGcation  concordante  :  1^  des 
bancs  de  grès  micacés  à  grain  fin,  formant  le  haut  des 
gîtes  ;  2^  des  calcaires  compacts,  bleus  et  gris,  conte- 
nant des  fossiles  tellement  adhérents  qu'on  ne  peut  les 
séparer  (Requienio  et  Térébratules).  C'est  à  la  partie 
supérieure  de  ces  calcaires  que  se  trouvent  les  masses 
principales  de  minerai  ;   3**  grès  et  calcaires  marneux. 

Les  minerais  de  fer  font  tous  partie  de  la  classe 
des  limonites  ou  lématîtes  brunes.   Il    y  en    a  quatre 


j 


grandes  classes  en  y  comprenant  les  minerais  carbona- 
téS|  qui  ne  sont  pas  exploités  : 

1"^  Campanil.  Il  forme  sur  le  plateau  do  Triano  une 
lentille  de  1.800  mètres  de  diamètre  reposant  sur  les 
calcaires  bleus.  Compact;  c'est  le  plus  recherché. 

2*  VensL.  Tendre  et  friable.  Plus  riche  que  le  cam- 
panil,  mais  son  exploitation  et  son  triage  sont  plus 
difficiles.  Se  trouve  en  amas  isolés. 

3*  Rubio.  Texture  feuilletée.  Se  trouve  en  filons  non 
exploitables  en  profondeur;  on  exploite  les  amas 
formés  par  les  chapeaux  de  ces  filons. 

4**  Fer  carbonate.  Carbonate  blanc  à  peu  près  pur  ; 
en  masses  compactes.  Sa  puissance  est  encore  in- 
connue. 

ÂNALT8K  d'échantillons     CAMPANIL     YBNA     RDBIO     CARBONATE 


Eaa  et  acide  carbonique.  .  .  .        9,50 

Silice 6   • 

Alamine 0,83 

Chaux 5   » 

Magnésie 1,70 

Protoxyde  de  fer » 

Peroxyde  de  fer 75.86 

Acide  phosphoriq  ne • 

Fer  métaUique  contenu.  ...  53  0/0 

Mangan.  métallique  contenu  0,80  0/0 

Oxyde  rouge  de  manganèse.  l.it 

Pyrite  de  fer traces 

Protoxyde  de  manganèse  .  .  » 


5,90 

7,30 

36,28 

1,05 

10.50 

2,70 

0,15 

1,70 

0,87 

1    » 

0,40 

0.87 

0,20 

» 

3,21 

traces 

» 

50,18 

90,40 

7n,30 

5,31 

traces 

traces 

» 

63,28  0/0 

55,51  0/0 

43,96  0/0 

1,050/0 

0,580/0 

0,77  0/0 

0,80 

• 

» 

a 

0,45 

1,30 

» 

1    » 

DE 

Marchkna. 

Villeder  (Compagnie  des  Mines  de  la). 

Objets  exposés  : 

Plan  en  relief  du  siège  de  Texploitation  et  des  mines 
de  la  Villeder. 


112 
Photographies  diverses  des  sièges  d'extraction. 

La  région  est  constituée  par  des  schistes  amphibo- 
liques  recoupés  par  un  massif  de  granité  à  mica  noir. 
Celui-ci  est  traversé  lui-même  par  des  filons  de  granu- 
lite  en  général  situés  sur  les  bords  du  massif  granitique; 
enfin  la  granulite  est  sillonnée  par  des  filons  de  quartz 
stannifère  dont  le  plus  important  est  connu  sur  7  à  8 
kilomètres  de  longueur  ;  il  se  décompose  en  plusieurs 
veines,  dont  le  maximum  de  puissance  est  atteint  aux 
environs  do  la  Villeder. 

On  trouve  dans  ce  gîte  une  collection  très  variée  de 
minéraux,  mispikel,  wolfram,  un  peu  d'or,  apathite, 
émeraudes. 

Le  mispikel  semble  augmenter  en  profondeur. 

L  AURAS. 


Mines  d'or  de  Fores t-Hill  en  Californie. 

Ces  gisements  proviennent  d'anciennes  rivières  sou- 
terraines brusquement  envahies  et  recouvertes  par  des 
laves  et  des  roches  d'origine  volcanique. 

Ces  rivières  roulaient  des  sables  aurifères  présentant 
des  enrichissements  comme  dans  les  cours  d'eau  actuels 
près  des  coudes,  des  rapides,  des  chutes,  etc. 

La  végétation  a  laissé  de  nombreuses  traces  retrou- 
vées sur  les  bords  de  ces  anciens  lits. 

On  aborde  ces  sables  aurifères  par  des  puits  ou  des 
tunnels .  Quel  que  soit  le  mode  d'attaque,  la  méthode 
d'exploitation  consiste  à  extraire  et  amener  au  jour  le 
gravier  de  ces  rivières  souterraines  et  à  le  laver  par  les 
procédés  ordinaires.  Quelques  graviers  durs  sont  passés 
au  bocard.  .     . 


113 
Le  plan  en  relief  exposé  représente  le  district  de 
Forest-Hill  Dévide,  Placer  County  (Californie),  dans 
lequel  une  rivière  souterraine  est  connue  sur  45  kilo- 
mètres de  longueur.  A  droite  et  à  gauche  coulent  deux 
branches  de  T American  River. 

Une  coupe  de  la  montagne,  exposée  à  la  tête  du  plan, 
montre  la  superposition  des  laves  sur  la  roche  du  fond 
formée  de  schistes  ardoisiers. 

L'exploitation  faite  par  tunnel  est  représentée  par  un 
tableau. 

Le  tunnel  doit  aboutir  dans  une  ravine  où  les  rési- 
dus (tailings)  puissent  être  déversés  sans  inconvénient. 
Il  doit,  on  outre,  pénétrer  dans  Taxe  de  Tancien  lit 
au-dessous  de  la  couche  de  gravier. 

Au  moment  d'exploiter,  on  construit  une  voie  de 
roulage  perpendiculairement  au  tunnel  et  au  même 
niveau  que  lui. 

Cette  voie  est  construite  dans  les  schistes  au-dessous 
et  dans  l'axe  du  chenal.  Sur  cette  voie  circulent  des 
wagonnets  traînés  par  des  chevaux.  Le  minerai  des- 
cend dans  des  chantiers  par  des  cheminées  et  se  charge 
directement  dans  les  wagonnets.  Le  minorai  conduit 
au  jour  est  lavé. 

Près  de  trente  concessions  ont  été  ouvertes  sur  les  45 
kilomètres  de  cet  ancien  lit.  Parmi  elles  il  faut  citer 
le»  deux  Compagnies  françaises  : 

Société  des  mines  de  Golden  River  ; 

Société  des  mines  d*or  du  Forest-Hill  Divide. 

DORION. 


U*  ANNÉB 


114 


§  r  -  MATÉRIEL  DES   MINES 


Arrault  (Paulin-A.)  {Paris,  rue  Rochechouartj  69). 

M.  Arrault  oxposo  : 

I.  Des  installations  pour  sondages  de  diverses  profon- 
deurs et  des  captages  de  sources, 

II.  Des  outils  de  forage,  curage,  tubage,  prise  d'é- 
chantillons, outils  particuliers. 

III.  Coupes  diverses,  photographies,  échantillons. 

allaiîona       i"  Installation  pour  une  profondeur  de  15  mètres. 

odLcs     —  (Modèle  à  petite  échelle.)  Trépied  en  fer  creux,  avec 

capiagcs  chapeau  en  couronne  permettant  le  passage  des  tiges. 

Chute  de  celle-ci,  obtenue  au  moyen  du  crochet  à  déclic 

ou  réglée  par  le  glissement  d*une  corde  pour  sondages 

de  9  centimètres  de  diamètre  maximum. 

2®  Installation  pour  une  profondeur  de  35  mètres. 

—  (Modèle  à  petite  échelle.)  Trépied  en  fer  creux.  Pou- 
lie fixée  sur  l'un  des  montants.  Le  tambour  de  manœuvre 
est  mû  par  manivelles  à  bras;  il  est  muni  d'un  cliquet. 
Manœuvre  des  tiges  par  l'intermédiaire  d'une  chaîne. 

—  Pour  cette  profondeur,  on  se  sert  de  tubes  en  fer 
étiré  assemblés  par  manchons  filetés,  ou  bien  les  tubes 
sont  filetés  eux-mêmes. 

5^  Installation  pour  75  mètres.  —  (Modèle  à  petite 
échelle.)  Trépied  en  fer  creux.  Treuil  avec  embrayage 
et  frein.  Battage  à  la  corde  ou  au  débrayage.  Tubes  en 
tOlo  à  emmanchemonl  conique,  vissés  Tun  à  l'autre  au 
lieu  d'être  rivé».' 


115 

Ces  trois  premiers  modèles  ont  été  construits  spécia- 
lement pour  les  colonies  (Algérie,  Tunisie,  Sénégal, 
Nouvelle-Calédonie).  Ils  se  démontent  très  rapidement 
et  sont  facilement  transportables,  vu  leur  légèreté. 

4*  Chèvre  en  bois  pour  75  mètres.  —  (Modèle  à 
petite  échelle.)  Quatre  montants,  treuil  à  bras.  Même 
outillage  que  le  n*^  3. 

5*  Installations  pour  100  mètres. —  Chèvre  en  bois, 
à  quatre  montants,  treuil  mû  à  bras  ou  à  la  Vapeur  au 
moyen  d'une  transmission.  Emploi  des  appareils  à 
chute  libre,  ou  appareils  pour  battage  au  treuil  (chaîne 
de  galle  ou  corde). 

6*  Installation  pour  100  à  200  mètres  (vraie  grandeur). 
—  Chèvre  en  fer  creux,  4  montants.  La  poulie  de 
manœuvre  est  fixée  au  chapeau  ;  celle  qui  sert  pour  le 
ourage  est  fixée  sur  la  chèvre,  et  peut  se  rabattre  dans 
le  plan  de  deux  montants.  Echelle  de  manœuvre,  plan- 
ches de  décrochage  et  crochets  pour  maintenir  les 
tiges. 

Treuil  de  manœuvre  à  bras  pour  aller  à  150  mètres. 
Battage  à  la  chaîne  de  galle  ou  sur  déclic. 

Pour  aller  à  250  mètres,  treuil  à  bras  ou  à  vapeur. 
On  peut  marcher  avec  des  appareils  à  chute  libre.  Ce 
treuil  peut  donner  aussi  une  transmission  pour  le  bat- 
tage au  levier. 

Treuil  cabestan  pour  le  curage  au  câble  métallique . 
Chèvre  à  bras  ou  à  vapeur. 

T*  Installation  d'un  sondage  à  moyenne  section. 
Profondeur  5  à 600  mètres, — (Modèles  à  petite  échelle.) 
Chèvre  en  bois  de  21  mètres  de  hauteur.  Employée 
à  la  Butte  aux  Cailles  (modèle)  et  à  la  raffinerie  Constant 
Say  (modèle).  Mû  par  une  machine  à  deux  cylindres. 
Longueur  des  tiges  :  8  mètres. 


116 

8"  Installation  pour  300  mètres  (dessin).  —  Chèvre 
en  bois  de  9  mètres  de  hauteur.  Mû  par  locomobile.  — 
Longueur  des  tiges  6  mètres.  Installée  en  Tunisie  sur 
rile  de  Djerba. 

9"^ Installation  d  un  sondage  horizontal. —  (Modèle  à 
petite  échelle.]  Mû  à  bras  ou  à  la  machine.  La  per- 
cussion est  produite  par  Taction  d*un  contrepoids.  Ins- 
tallé en  Russie  pour  la  recherche  d*eaux  minérales  à 
Ratigorsk. 

Iff^  Sondage  oblique  ascendant  pour  repère  d'intra- 
dos de  ponts.  —  (Modèle  à  petite  échelle.)  Mû  à  bras 
et  contrepoids. 

11^  Sondage  pour  pose  de  balises. —  (Modèle  à  petite 
échelle).  —  Système  employé  au  port  de  Lorient  pour 
sonder  sous  des  profondeurs  d*eau  assez  importantes. 

12"  Captage  des  eaux  sulfureuses  à  Enghien.  — (Mo- 
dèle à  petite  échelle.) 

13^  Captage  par  cuvelage  au  Vésinet.  — (Modèle  à 
petite  échelle.)  Cuvelage  en  fonte  de  3  mètres  de 
diamètre. 

itils  P  Outils  de  forage.  —  Trépan  plat,  trépan  à  jours, 

^J*|^»  trépan  à  deux  lames,  trépan  à  4  lames,  trépan  à  grande 
5,échttn-  section  à  une  lame  pour  un  mètre  de  diamètre,  trépan 
our"  ^^  à  six  lames  pour  l"i20  de  diamètre,  trépan  élargisseur, 
(dents,  trépan  élargisseur  à  percussion,  trépan  à  lames  repas- 
culiers.   seuses,  trépan  à  pointe  de  diamant.  —  Tarière  rubanée. 

—   Cuillère   ouverte  à  mouche  de  tarière,   cuillère  à 

mouche  de  trépan. 
(Ces  deux  derniers  servent  pour  forage  et  curage.) 

2^  Outils  de  curage.  —  Cuillères  à  goblet,  à  mouche 
ordinaire,  à  mouche  de  tarière,  à  soupape,  à  trois 
compartiments. 


3*  Tubages.  —  Tubage  à  joint  conique  assemblé  par 
vis,  tubage  à  vis,  tubage  en  grès  et  brai  pour  eaux 
acides ^  tubage  en  bois. 

Vérin  hydraulique  pour  enfoncer  les  tubes,  vérin 
ordinaire,  vis  do  pression. 

Outil  redresseur  à  galets  pour  les  tubages  do  gi^and 
diamètre  ;    pour  les  petits  diamètres  on  emploie    un 
mandrin, 
^ft  Outil  déscnsablcur. 

i^  Coupe  tube  à  ressort,  coiipe-tobe  avec  guidage  à 
queue  d'aronde.  Ce  dernier  outil  peut  couper  les  tubes 
dans  le  sens  vertical  aussi  bien  que  dans  le  sons  horî- 
/.ontaL  II  peut  en  outre  servir  comme  extracteur. 

Cône  taraudé  pour  retirer  les  tubes.  —  Tampon  en 
fer  pour  descendre  les  tubes, 

4*  Pri^e  d^échanfillons. —  Découpure,  cmporte-piece 
coinsj  outil  vérillcateur  pour  témoin  do  houille,  outils 
iodicateurs  du  pendage  des  couches  (aiguilles  de  son- 
dages, boussole),  découpeur  à  frette. 

Cuillère  pour  diluvium.  —  Petit  appareil  pour  prise 
deehaniillon  sous-nmrin. 

5*  Olitils  pour  accidents.  —  Grocheur  à  pince,  cro- 
cheur  à  pointe  et  charnières.  —  Caracole,  caracole  arti- 
culée. —  Cône  taraudé.  —  Elargisseur  à  patte.  —  Tire- 
bourre  pour  les  câbles. 
I  Taraud  à  bois.  —  Cuillère  à  bois  ordinaire,  cuillère 
charnières,  —  Mandrin  emboutisseur. 
€^  Sonde.  —  Tiges  de  1  mètre  et  2  mètres,  tiges  do 
1 6,  8  mètres  ayant  respectivement  des  sections  carrées 
»  22-27,  35-41,  35-51  millimètres  décote.  —  Raccords 
&s  tiges  à  l'outil j  raccords   dos   tiges  au  moyen  do 
Dites  séparées.  —  Guides  ou  lanternes. 
Appareils  à  chute  libre,  à  baïonnette  et  par  réaction 
(coulisse  Dru). 


tl8 

5*  Outils  particuliers,  —  Petit  outillage  :  toume-à 
gauche,  clefs  de  relevée,  griffes  de  support.  —  Mai 
courante  pour  câbles.  —  Tige  à  oçil  pour  battage  a 
déclic  ou  par  manœuvre.  —  Trépan  pour  sondag 
(système  Fauvel). —  Cuillère  pour  bétonnage  annulaire 
—  Cuillère  pour  cimentage  des  reprises  de  piles  d 
pont. 

upes  1®  Photographies  d'installations  de  sondages. 

crscs 

et  2®  Photographies  du  matériel  colonial. 

n-aphies.      30  Tableaux  indiquant  les  différents  outils  et  procédé 

de  sondages,  de  captages  de  sources  et  de  cimentag< 

4®  Travaux  de  sondage  et  de  captage  pour  les  eau 
de  Paris. 

5®  Coupes  de  sondages  d'étude  pour  le  chemin  de  f( 
sous-marin  (France-Angleterre)  exécutés  à  Sangati 
(Pas-de-Calais). 

6®  Sondage  d'étude  pour  le  projet  de  tunnel  sous  1 
Seine  à  Tancarville. 

7**  Sondages  pour  Tadministration  de  la  guerre  (fo: 
de  Stains,  etc.). 

8*  Sondages  d'étude  pour  le  projet  de  mer  intérieui 
africaine. 

9*  Captage  de  la  source  Romain-de-Saint-Géro 
(Haute-Loire). 

10*  Sondages  faits  pour  le  service  de  navigation  d 
la  Seine. 

1 1°  Sondages  faits  pour  les  Compagnies  de  chemir 
do  fer  (Paris,  Lyon,  Méditerranée,  Ouest). 

12^  Captage  et  canalisation  des  eaux  au  châtea 
de  Vaux-le-Vicomte  (Seine-et-Marne). 

13^  Puits  artésien  exécuté  au  château  de  SuUy-sui 
Loire  (Loiret). 

14**  Coupes  des  puits  artésiens  de  Paris  (Grenelb 


119 

30  mètres;  RafBnorie  Say,  580  mètres;  Btitte-aiix- 
Cailles^  532  mètres). 

15*  Puits  artésien  de  Balde  (République-Argentine), 
91  mètres* 

16'  Puits  artésien  du  château  d'Eu,  ?00  mètre*s. 

IT  Deux  échantillons  de  poudingue  calcaire  pn?^, 
j\m  à  400  motreSj  l'autre  à  500  mètres  de  profondeur. 

18*  Echantillons  de  béton  et  de  ciment,  coulés  bous 
Teau. 

HciTASSt. 


BarzEuio  (Perforatrice). 

La  perforatrice  de   M.  Barzano,  ingénieur  à  Milan, 

à  percussion  ;  elle  se  compose  d*un  cylindre  percu- 

lur,  pouvant  avancer  ou  reculer  sur  deux   longerons 

liés  entre  eux,  à  Favant  par  une  têtière  renfermant  les 

rondelles  de  lappareil  de  rotation,  à  l'arrière  par  une 

culasse  servant  à  fixer  la  machine  quand  elle  doit  être 

montée  sur  un  affût  chariot. 

Dans  le  cylindre  se  meut  un  piston,  dont  la  tige  porte 
en  avant  le  manchon  auquel  on  fixe  Toutil  ;  ce  piston 
est  partiellement  évidé  et  sa  cavité  centrale  est  partagée 
en  deux  chambres  ;  l'une  sert  à  rintroduction  de  Taîr 
supprimé»  Tautre  à  Féchappement. 

Dans  le  massif  du  cylindre    sont    pratiqués   quatre 
trous  cylindriques,  dans  lesquels  peuvent  glisser  avec 
frottement  doux  quatre  petits  cylindres  creux  qui,  par 
leur  mouvement  de  va-et-vient,  envoient   alternative- 
ment Tair  comprimé  des  deux  côtés  du  piston  percu- 
Rktir, 

[      Les  cavités   des  petits  cylindres  et  leurs  lumières 
latérales  sont  convenablement  déterminées  pour  obte- 


120 

nir  les  anticipations  nécessaires  pour  éviter  le  choc  du 
piston  contre  les  parois  planes  du  cylindre. 

Dans  la  tige  du  piston  est  pratiquée  une  rainure  héli- 
coïdale, dans  laquelle  glisse  une  clavette  faisant  partie 
d'une  rondelle  dentée  mobile.  Celle-ci  engrène  avec 
une  autre  rondelle  dentée  fixée  k  la  boito  formant 
traverse  du  châssis,  et  renfermant  tout  l'appareil  qui 
sert  à  engendrer  le  mouvement  de  rotation  de  ToutiL 
La  rondelle  dentée  mobile  reste  appliquée  contre  l'autre 
au  moyen  d'un  faible  ressort  en  acier  contenu  dans  la 
boîte. 

Le  cylindre  percuteur  est  fixé  sur  les  longerons,  de 
manière  à  empêcher  toute  oscillation  de  la  machine, 
par  l'action  d'un  levier  exerçant  une  très  forte  pression 
sur  les  longerons,  et  permettant  l'avancement  au  furet 
à  mesure  que  le  trou  de  mine  s'approfondit. 

Ce  levier  est  maintenu  en  prise  par  l'action  d'un 
piston  glissant  dans  un  cylindre,  où  l'air  s'introduit  et 
d'où  il  s'échappe  par  le  jeu  de  deux  petits  pistons  ver- 
ticaux. 

Les  différents  mouvements  de  l'appareil  se  produi- 
sent comme  suit  : 

Le  mouvement  de  percussion  est  déterminé  par  le 
jeu  des  petits  pistons  distributeurs,  susceptibles  d'un 
déplacement  qui  fait  découvrir  successivement  les  ori- 
fices d'introduction  et  d'échappement. 

Le  mouvement  de  rotation  de  la  tige  et  du  fleuret  est 
déterminé  par  les  deux  rondelles  dentées,  dont  Tune  est 
fixe  et  l'autre  susceptible  d'un  petit  mouvement  en 
avant,  et  par  la  rainure  hélicoïdale  dans  laquelle  est 
engagée  la  clavette  dont  il  est  parlé  plus  haut. 

La  rondelle  mobile  dont  fait  partie  cette  clavette 
s'applique  contre  la  rondelle  fixe  par  l'action  du  ressort. 

Dans  le  mouvement  en  avant  du  piston,  elle  tourne 
sur  elle-même  en  comprimant  le  ressort,  dont  la  résis- 


1?1 

loît  être  moindre  que  celle  du  mouvement  de 
Ion,  et  loutil  frappe  en  marchant  droit. 

En  revenant,  le  piston  entraine  la  rondelle  mobile 
avec  lui  ;  celle-ci  engrène  avec  l'autre,  et  sa  clavette 
force  la  lige  du  piston  et  le  porte-outil  à  tourner. 

Le  mouvement  automatique  d  avancement  se  pro- 
duit de  la  manière  su  i  van  le  : 

La  rondelle  tronconique,  que  porte  rextrémité  arrière 
de  la  tige  du  piston,  vient  butter  à  la  fin  de  la  course 
contre  la  partie  inférieure  conique  du  petit  piston  ;  la 
petite  tige  de  la  rondelle  tronconique  est  manœuvrée, 
et  le  robinet  laisse  introduire  l'air  sur  la  face  supérieure 
du  grand  piston  vertical,  khi  même  temps  qu'il  laisf^e 
échapper  celui  qui  était  au-dessous  ;  le  levier  est  alors 
abaissé,  et  le  cylindre,  devenu  librCj  est  poussé  en  avant. 
Dans  le  mouvement  du  piston  percuteur,  qui  a  été  ren- 
versé dans  la  distribution  décrite,  l'inverse  a  lieu,  et  le 
levier  est  remis  en  prise  par  la  pression  de  Tair. 

D'après  M.  Barzano,  les  avantages  de  cette  perfora- 
trice sont  :  sa  grande  simplicité,  son  peu  do  poids, 
130  kilog.  maximum^  son  fonctionnement  sans  choc. 

Lebkl* 


Bazin  CLevaHois-Perret^  47,  rue  Marjolin). 

Len  laveurs  de  M.  Bazin  reposent  sur  l'application  de 
la  force  centrifuge*  L'appareil  se  compose  d'une  cuvette 
mobile  autour  d'un  axe  vertical  qui  porto  à  sa  partie 
supérieure  une  manivelle.  Cette  cuvette  est  complète- 
ment immergée  dans  un  vase  rempli  d'eau  ;  un  robi- 
net de  vidange  est  disposé  à  la  partie  inférieure  de  ce 
récipient. 

Si  on  veut  traiter  une  sorte  de  minerai  produite  par 


ttn  trommel  classîficateiir,  on  dépose  cette  sorte  dans  la 
cuvetto,  on  Fégalise  sur  lo  fond  au  moyen  de  quelques 
secousses  données  par  rintermédiaire  de  la  manivelle, 
que  l'on  tourne  ensuite  dans  un  sens  déterminé. 

Les  parties  les  plus  légères  sont  les  premières  éli- 
minées et  il  reste  une  substance  enrichie  dont  la  teneur 
dépend  do  la  vitesse  de  rotation* 

Cet  appareil  a  été  utilisé  pour  procéder  à  Texanien 
de  sables  aurifères, et,  grâce  à  la  grande  difTérence  des 
densités  de  la  gangue  et  du  métal,  il  a  été  possible 
d'opérer  rapidement.  L*or  se  trouve  concentré  dans  les 
quelques  pincées  de  sable  qui  restent  au  fond  du  laveur. 
On  fait  avec  cet  appareil  l'expérience  suivante  :  Un 
grain  d'or  de  1^/**^  de  diamètre  est  plongé  dans  2  ou  3 
litres  do  sable  de  rivière  ;  le  tout  est  placé  dans  la 
cuvette.  Au  bout  de  2  minutes  de  rotation j  lo  sable  est 
complètement  éliminé, et  le  grain  d'or  apparaît  seul 
débarrassé  du  stérile. 

M,   Bazin  expose  en  outre  un  amalgamateur  fond* 
sur  le  même  principe.  Une  cuvette  au  contre  de  laquelle 
on  fait  arriver  la  lavée  emuchie  est  complètement  im- 
mergée dans  l'eau  et  animée  d'un  mouvement  de  rota- 
tion. 

Par  suite  de  la  force  centrifuge,  le  mercure  déposé 
au  fond  de  la  cuvette  arrive  rapidement  à  garnir  les 
parois  et  s'y  tient  en  équilibre.  On  ouvre  alors  le  robinet 
donnant  la  lavée.  Les  matières  légères  sont  rapidement 
éliminées,  tandis  que  les  grains  d'or  pénètrent  dans  1^^ 
mercure  et  s'amalgament  avec  lui,  ^H 

Quant  à  ce  qui  est  des  petits  fragments  formés  de  I 
quartz  et  d*or,  ils  s'orienteront  à  la  surface  du  bain,  ! 
s*ils  ne  peuvent  y  pénétrer,  de  manière  à  ce  que  la 
partie  la  plus  lourde,  l'or,  soit  tournée  du  côté  exté^^J 
rieur,  c'est-à-dire  du  c(3té  du  mercure,  où  le  métal  seniB 
rapidement  dissous.  M.  Bazin  a  cherché  à  rendre  plus 


123 

rapide   l'amalgamation   en   électrisant  le  mercure   au 
moyen  du  courant  fourni  par  une  machine  Siemens. 
L'inventeur  indique  les  résultats  suivants  : 

Un  amalgamateur  à  bras,  dont  la  cuvette  sphérique 
avait  0™,25  de  profondeur  et  était  limitée  par  une  cir- 
conférence de  0",70  de  diamètre,  a  été  desservi  par  3 
ouvriers,  avec  une  vitesse  de  50  tours  par  minute. 

On  a  pu  passer  à  l'heure  500  kilog.  de  sables  aurifères 

et  retirer  90  à  95  p.®/©  de  l'or  contenu  avec  une  très 

faible  perte  de  mercure,  quelques  grammes  par  tonne 

traitée. 

Lauras. 


Beauxne  (Léon)  {Boulogne-sur  Seine), 

M.  L.  Beaume  expose  : 

1**  Des  pompes  d'épuisement  perfectionnées  à  deux 
corps  en  cuivre.  —  Visite  de  clapets  instantanée. 

La  pompe  d'épuisement  de  Beaume  a  deux  corps 
de  pompes  en  cuivre,  entourés  de  tiges  évitant  les 
chocs,  et,  par  sa  disposition  spéciale,  elle  peut  aspirer 
des  feuilles,  des  pailles  et  des  cailloux  sans  être  sujette 
aux  engorgements. 

Elle  peut  aspirer  à  neuf  mètres  do  profondeur. 

Le  débit  varie,  suivant  le  diamètre  des  corps  de 
pompes,  dans  les  proportions  ci-après  : 

Débit  en  litres  à  Theure  ....     12.000    20.000     30.000 
Diamètre  des  corps  en  centi m.  15  20  25 

2"  Pulsomètres. 

WOURGAFT. 


124 

Biétriz  (V.)  et  G»'  {Saint-Etienne,  Loire). 

M.  Biétrix  et  C*®  exposent  : 

Trois  machines  à  agglomérer  à  double  compression, 
système  Couffinhal. 

La  maison  Biétrix  a  été  fondée  en  1838;  elle  occupe 
actuellement  600  ouvriers  ;  la  surface  de  ses  ateliers  est 
de  50.000  mètres  carrés,  dont  18.000  couverts. 

Elle  expose,  outre  les  trois  machines  à  agglomérer 
citées  ci-dessus,  une  machine  à  vapeur  Compound  de 
120  chevaux  donnant  le  mouvement  à  la  transmission, 
classe  50,  et  sept  machines  à  vapeur  à  distributeur  ro- 
tatif, fixes  et  mi-fixes,  avec  et  sans  condensation.  (Voir 
classe  52.) 

ripiion.       Machines  à  agglomérer,  à  double  compression,  sys- 
tème Couffinhal. 

La  machine  est  mise  en  mouvement  par  un  arbre 
horizontal  conduit  lui-même  par  un  moteur  quelconque. 
Cet  arbre  commande,  au  moyen  d'un  pignon,  des  roues 
d'engrenages  calées  sur  deux  arbres  symétriquement 
placés  par  rapport  à  l'axe  de  la  machine.  Ces  deux  ar- 
bres sont  munis  aux  extrémités  opposées  de  deux  ma- 
nivelles actionnant  deux  bielles  verticales  qui  attaquent 
une  traverse  horizontale  transmettant  elle-même  son 
mouvement  alternatif  à  deux  balanciers  placés  en  des- 
sus du  plateau  à  alvéoles  ;  les  balanciers  portent  le 
piston  compresseur  supérieur  et  le  piston  démouleur, 
guidés  d'ailleurs  par  une  glissière  fixée  au  bâti.  Une 
paire  de  balanciers,  semblables  aux  précédents,  porte, 
en  dessous  du  plateau  à  alvéoles,  le  piston  compresseur 
inférieur. 

La  compression  des  briquettes  se  fait  par  le  rappro- 
chement des  deux  pistons  supérieur  et  inférieur  ;  son 


125 

intensité,  par  centimètre  carré,  est  limitée  par  une  dis- 
position ingénieuse. 

Uaxe  arrière  des  balanciers  supérieurs  peut  se  dépla- 
cer dans  une   coulisse  verticale  ;  il  y  est  maintenu  en 
place  par  la  pression  du  piston  d'un  court  cylindre  hy- 
draulique dit  pot  de  presse;  lorsque  l'effet  dépasse  une 
certaine  limite,  que  Ton  peut  fixer  à  volonté  en  réglant 
la  tension  des  ressorts  qui  pressent  sur  des  soupapes 
]daeées  à  la  partie  supérieure  du  pot  de  presse,  le  cy- 
lindre de  celui-ci  est  refoulé  à  l'intérieur  et  Tarticula- 
tion  du  balancier  se  soulève.  Grâce  à  cette  disposition, 
la  compression  se  fait  en  trois  temps  :  i*"  le  piston  su- 
périeur s'enfonce  d'une  certaine  quantité  dans  le  moule, 
jusqu'à  ce  que  la  réaction  développée  contre  les  parois 
atteigne    une  certaine   valeur  ;  2*  le   piston   inférieur 
monte  jusqu'à  ce  que  la  pression  soit  égale  sur  les 
deux  faces  ;  3*  le  piston  du  pot  de  presse  rentre  dans 
celui-ci  à  partir  du  moment  où  une  certaine  pression 
est  atteinte  ;  cette  pression  est  alors  maintenue  sur  les 
deux  faces   de  la  briquette  pendant  une  certaine  pé- 
node. 

La  mise  en  place  du  plateau  est  obtenue  par  un 
tambour  à  rainures  hélicoïdales,  donnant  un  mouvement 
de  rotation  intermittent,  mais  d'une  grande  précision, 
de  manière  à  éviter  avec  certitude  le  choc  des  pistons 
contre  le  bord  des  alvéoles. 

La  pâte  est  produite  dans  un  malaxeur  à  palettes, 
tombe  dans  un  distributeur  et  de  là  dans  les  alvéoles 
du  plateau  tournant  où  s  efTectue  la  compression.  Le 
démoulage  se  fait  sur  un  tablier  à  bascule  ou  sur  une 
toile  sans  fin  placée  sous  la  machine. 

Puissance  formidable  sous  un  faible  volume.  kn 

Compression    sur  les  deux  faces  pouvant  atteindre  ^^^ 

250  kilogrammes  par  centimètre  carré,  donc  grande  di 

homogénéité  du  produit.  ^ 


126 

Possibilité  de  donner  à  la  briquette  une  forme  défi- 
nie donnant  le  minimum  de  déchets  au  transport,  et 
d  y  imprimer  des  rainures  facilitant  sa  rupture. 

Possibilité  d'obtenir  une  marche  rapide,  jusqu'à  35 
coups  de  piston  par  minute,  grâce  au  mode  de  con 
duite  du  plateau. 

Compression  complète  des  pâtes  humides,  à  cause  de 
Vaction  progressive  des  pistons  compresseurs. 

Voici  quelques  chiffres  sur  les  trois  numéros  de  ma- 
chines exposées  : 

JV*  i.  —  Pour  briquettes  pesant  9, 10  hilog.  lune: 

Pression  sur  chaque  face  .  .  160.000  kilogr. 

Production  par  poste  de  10  h.  150  tonnes. 

Poids 26.000  kilogr. 

Prix 45.000  francs. 

.V  2.  —  Pour  briquettes  pesant  5,  6  hilog.  Vune: 

Pression  sur  chaque  face  .  .  120.000  kilogr. 

Production  par  poste  de  10  h.  100  tonnes. 

Poids 16.000  kilogr. 

Prix 35.000  francs. 

.V  3.  —  Pour  briquettes  pesant  3  kilogrammes  : 

Pression  sur  chaque  face.  .  70.000  kilogr. 

Production  par  poste  de  10  h.  60  tonnes. 

Poids 7.000  kilogr. 

Prix 25.000  francs. 

Avec  ces  machines  on  peut,  au  moyen  d'un  plateau 
et  de  pistons  de  rechange,  fractionner  les  briquettes, 
c'est-à-dire  en  faire  deux,  trois,  quatre,  six  à  la  fois,  au 
lieu  d'une.  On  peut  encore,  avec  des  pièces  spéciales, 
faire  des  briquettes  perforées.  (Installée  chez  M.  Leroux, 
125,  quai  d'Orsay.) 

BOTASSI. 


127 


Bomet  (Camille)  {Paris,  rue  Faraday^  19). 

M.  Bomet  expose  4  types  de  perforatrices  : 

I.  La  perforation  «  Jubilé  »  ; 
II  —  dite  «  Charbonnière  »  ; 

m.  —  «  Cantin  »; 

IV.  —  hydraulique. 

Les  deux  premières  conviennent  pour  les  roches 
tendres  et  demi-dures,  la  troisième  pour  les  roches 
dures,  la  dernière  pour  les  roches  extra-dures. 

Ces  diverses  perforatrices  peuvent  fonctionner  à 
bras  ou  au  moyen  d'un  moteur  ;  elles  ont  les  carac- 
tères communs  suivants  : 

1"  La  commande  de  la  rotation  est  portée  par  un 
collier  tournant  autour  du  fût  de  la  perforatrice  : 

2*  La  suspension  de  la  machine  sur  son  affût  se 
fait  par  un  genou  à  deux  centres  d'oscillation. 

Le  Jubilé  se  compose  d'une  vis  principale  portant  à  ses  Le  Jub 
extrémités  les  carrés  d'emmanchement  des  cliquets  et 
(lu  porte-outil,  d'un  écrou  muni  à  ses  extrémités  de 
tourne-à-gauche  et  en  son  milieu  d'une  embase  qui 
butte  contre  un  chemin  de  billes  par  l'intermédiaire 
d'un  jeu  de  ressorts  en  coupelles.  Le  nombre  des 
filets  en  prise  avec  Técrou  est  soigneusement  calculé 
de  façon  à  ce  que  la  pression  sur  chaque  filet  ne 
dépasse  pas  une  valeur  donnée.  Les  coupelles  sont 
calculées  de  manière  à  ce  que,  dans  le  travail  maxi- 
mum, elles  ne  travaillent  jamais  à  plus  de  1/3  de  leur 
puissance,  afin  d'éviter  tout  bris  et  toute  fatigue. 

Enfin  un  cylindre  ou  corps  do  la  machine  renferme 
ce  mécanisme  et  porte  deux  tourillons  de  suspension 
ainsi  qu'une  barrette  de  retenue  du  tourne-à-gauche 
maintenue  en  place  par  une  vis  à  oreille. 


128 

La  progression  de  Toutil  est  donc  proportionnelle  à 
la  dureté  de  la  roche  et  variable  de  0  à  0°*,30  par  mi- 
nute ;  cette  progression  variable  est  obtenue  par  le 
détour  automatique  de  l'écrou  portant  le  tourne-à- 
gauche.  Lorsque  Toutil  rencontre  un  rognon  dur,  les 
ressorts  se  compriment,  tout  en  augmentant  la  pression 
sur  le  taillant  de  Toutil,  jusqu'à  ce  que  la  partie  dure 
soit  traversée. 

Poids  de  Tappareil  :  20  kilog. 

La  commande  peut  aussi  se  faire  par  cliquet. 

La  Par  sa  constitution,  la  Charbonnière  est  semblable  au 

onm  re.  précédent.  Le  mouvement  est  communiqué  ici  par  deux 
roues  d'engrenages  coniques  ;  Tavancement  est  de  7-12 
cent,  par  minute.  En  actionnant  les  machines  direc- 
tement par  le  carré  de  la  vis  principale,  Tavancement 
atteint  18-25  cent,  par  minute. 
Poids  de  l'appareil  :  17  kilog. 
Prix  de  la  Charbonnière  et  do  son  affût  do  galerie  à 
tube  extensible  200-210  francs. 


iratrice       La  perforatrice  Cantin  est  mue  à  bras  et  reçoit  son 
^^^^'      mouvement  par  l'intermédiaire    de  roues   d'angles  et 
d'un  volant-manivelle  ;  elle  permet  l'emploi  des  mèches 
haveuses  d'un  très  grand  diamètre. 

Poids  de  la  machine 45  kilog. 

Force  nécessaire  à  sou  roiicliou- 
nement 1/lOdecheval. 

Pression  maximum  sur  le  taillant 
de  l'outil 1.000  kilog. 

Avancement  par  minute 0™,045. 

)ratrfce       Dans  la  perforatrice  hydraulique  il  y  a  une  grande 

ulique.   élasticité   sur  le  taillant  de  l'outil.  La  progression  de 

l'outil,  proportionnellement  à   la  dureté   de  la  roche, 

s'obtient  ici  par  l'intermédiaire  d'un  réservoir  d'air  fai- 


knt  fonction  d' accumulateur  ei  iJ^^reT.^  j«r  sut  jtf::^ 
3mpe  de  pression  montée  sur  la  hâcîie  :àt  lîm^.  zjsik- 
int  d'eau  sous  forte  pression,  on  i*er:  la:t^: r  dut»  ^  rû- 
e,  après  l'explosion  du  coup  i*r  zzlz^.  zzi^  j-lij*  f  ixL  r«- 
iiite  en  fine  poussière  abatiaz:;  josiat  ik'fr.zi-r-.i,;  1&  f  i:rjtifr 

Poids  de  la  machine  :  65  kiliie. 

Pression  maxima  sur  le  taTlar.:  de  l  :<^  :  iAOi} 
ilog. 

Les  mèches  ou  forets  de  tc*us  ce?  c<nfl$  s^z^n  à  $*£c- 
ion  elliptique  d'autant  plus  renSee  ;^ùt  la  r:ci»*  a 
brer  est  plus  dure.  On  évite  ainsi  'j>'ji  zitcilss'tcirrzs. 

En  résumé,  les  perforatrices  Borae;  ^e  c^^arrirjfcss 
par  la  possibilité  qu'elles  oflrent  : 

l*  D'attaquer  à  bras  et  par  rota&oa  des  zMcbes  plia 
dures  qu'on  ne  l'avait  fait  jusqu'à  ce  jour  : 

^  De  fatiguer  moins  louvrier : 

3*  De  conserver  mieux  les  taillants  des  outils. 

Ces  avantages  sont  dus  :  i*  au  mode  de  suspension  : 
"î*  à  la  commande  par  engrenages  :  3*  a  la  â-ecc:  :. 
elliptique  des  mèches  ;  4*"  à  la  pres&ion  élastique  &p;  1:- 
quée  sur  routil  ;  o""  à  la  facihté  de  régler  auiomanquc- 
ment  la  progression  de  l'outil  suivant  la  dureté  de  la 
roche. 


Bonrdin  (Gharlea-L.)  [Paris,  avenue  de  U 
Républiqxiej  IS). 

M.  Charlcs-L.  Bourdin  expose  : 

Emmanchements  rapides  à  vis,  pouvant  forer  en 
tous  sens,  sans  boulons  ni  clavettes,  et  autres  ins- 
truments de  sondage  :  tarières,  trépans,  cuillers,  clefs 
de  retenue,  arrache-tuyaux,  tètes  de  sondes. 

BOTASSI. 
M»  A2CNÉE.  ^ 


130 


Gâbl©s  [Article  collectif  $ur  les). 

L*exposition  des  câbles  est  des  plus  intéressantes 
en  ce  qu'elle  permet  de  ,sc  rendre  compte  des  progrès 
remarquables  accomplis  dans  leur  fabrication. 

On  n'en  est  plus  aujourd'hui  à  adopter,  à  peu  près 
au  hasard,  tel  ou  tel  câble,  parce  qu'on  croit  qu'il  con- 
viendra à  r usage  qu'on  veut  en  faire  ;  on  peut  dire  que 
presque  chaque  application  présente  des  conditioDK 
particulières,  et  Ton  est  arrivé  à  résoudre  chacun  de 
ces  cas  par  un  système  d'enroulement  spécial  qui  est 
combiné,  tantôt  pour  obtenir  une  grande  résistance, 
tantôt  une  grande  llcxibilité  et  bien  d'autres  condi- 
tions, telles  que  la  légèreté,  la  durée,  l'égalité  d'usure^ 
etc,   etc. 

Bien  des  maisons  aujourdliui  tont  une  étude  spé- 
ciale pour  le  câble  qu'on  leur  commande  suivant  les 
conditions  qu'il  devra  remplir. 

Cette  exposition  permet  aussi  de  se  rendre  compte 
de  rexlension  de  plus  en  plus  grande  que  prend  la 
fabrication   des  câbles  et  torons  en  métal. 

Les  fabricants  travaillant  presque  exclusivement  les 
matières  textiles  sont  nombreux  au  Champ  de  Mars, 
mais  pour  Tarticle  de  mines  nous  no  trouvons  que  l'expo- 
sition de  MM.  Saint  Frères  qui  font  dos  câbles  et  torons 
en  chanvre,  aloès,  jute  et  lin.  Ces  messieurs  ont  exposé 
entre  autres  un  câble  do  mine  en  aloès,  fabriqué  pour 
MM.  Chagot  et  C^''(Montcoau-les-Mines)  ;  il  a  540  mètres 
de  long,  0'",250  de  large  et  une  épaisseur  de  0™,050.  Ils 
exposent  un  deuxième  câble  pourNœux-les-Mines,  d'une 
longueur  de  500  mètres,  de  0*^,240  de  large  et  O'^'jOiS 
d*épaisseur* 

Citons  comme  curiosité  une  élingue  exposée  par 
MM    Guérin  et  Vallée  (Paris),   d'une  force  de  120.000 


j 


tSi 

kilograiruiies  ;  c'est  l'une  des  plus  fortes  pièces  on 
textile  qui  soit  exposée,  vu  se»  dimensions. 

Les  maisons  qui  s'occupent  à  la  fois  de  la  fabrication 
des  câbles  en  textile  et  en  métal  sont  assez  nombreuses. 

Nous  trouvons  dans  cette  catégorie  M.  F^essonneau, 
d'Angers,  qui  expose  un  câble  plat  en  aloès  goudronné 
pour  mines,  d'une  longueur  de  670  mètres  «t  d'un 
poids  do  7.700  kilogrammes  ;  ce  câble  est  à  section 
dccroissante  ;  la  plus  grande  est  de  0/26  X  0,052  et  la 
plus  petite  de  0*'',15  X  0*'\03'2*  Cette  maison  expose 
encore  toute  une  collection  de  câbles  ronds  en  fils  do 
fer  clair  pour  mines  et  ti'ansmissions  de  forces. 

M.  Frété  (Paris)  a  des  cables  de  toutes  sortes  en  lin 
et  chanvre  pour  mines  et  plans  inclinés  ;  citons  encore 
toute  une  collection  de  câbles  en  (ils  d'acier  clair*  Cette 
maison  expose  aussi  des  iils  do  haute  conductibilité 
qui  ont  des  applications  partout. 

MM.  Benêt,  Duboul  et  C*  (de  Marseille)  exposent  dos 
câbles  plats  en  aloès  goudronne  ou  en  chanvre  d'Italie, 
de  section  égale  ou  décroissantej  et  qui  ont  une  résis- 
taiice  de  5  à  6  kilogrammes  par  millimétré  carre  ;  des 
câbles  ronds  en  chanvre  d'Italie  blanc,  résistant  de  7  à  8 
kilogrammes  par  millimètre  carré,  et  les  mêmes  gou- 
dronnés résistant  de  6  à  7  kilogrammes.  Citons  encore 
les  câbles  métalliques  en  fer,  acier,  fer  galvanisé,  fer 
goudronné. 

Parmi  les  maisons  qui  font  exclusivement  des  câbles 
métalliques,  nous  trouvons  la  maison  A.  îStein  (à  Dan- 
joutin  lielfort).  Elle  expose  des  câbles  de  mines  ronds 
et  plats  en  fils  de  fer  et  fils  d'acier  ;  elle  entreprend 
aussi  la  fabrication  de  câbles  pour  plans  inclinés  de 
{frande  longueur.  A  son  exposition  on  peut  voir  un 
^échantillon  d'un  câble  de  6  kilomètres  de  long  fabriqué 
pour  le  Creuset;  son  poids  est  de  5.400  kilogrammes, 
et  son  diamètre  de  0"'jO18.  Parmi  les  objets  exposés, 


citons  encore  une  partie  du  câble  fourni  pour  Fascen- 
seur  Etioux  de  la  tour  EifTel.  11  est  fait  en  acier  et 
cooiposé  de  fils  fins  pour  obtenir  une  grande  souplesse  ; 
ses  dimensions  sont  :  largeur  0"*,22U  ;  épaisseur  0"*3032 
à  0™,035  ;  il  est  composé  de  2.433  fils,  n^  5,  et  sa  résis- 
tance à  la  rupture  est  de  130.Û00  kilogrammes. 

Les  tréfilerie  et  corderie  mécaniques  des  Ardoisières 
d*Angers  exposent  des  cordages  en  fils  métalliques, 
fer,  acier,  cuivre,  de  tous  les  systèmes  d  enroulement, 
de  toutes  dimensions  et  satisfaisant  à  tous  les  usages. 
Cotte  maison  a  entrepris  une  nouvelle  fabrication  ;  c'est 
celle  d'haussières  flexibles  perfectionnées  en  fil  dacier 
galvanise,  pouvant  s'enrouler  sur  un  diamètre  deO^",30, 
et  remplaçant  avantaireusement  les  chaînes-câbles  et 
les  cordages  en  clianvre, 

MM-  Teste,  Picliat  et  Moret  (à  Lyon)  exposent  des 
câbles  à  torons  en  fils  de  fer  et  en  fils  d'acier  de 
toutes  résistances  pour  mines,  carrières^  plans  inclinés, 
funiculaires,  transmissions  de  forces.  Remarquons  les 
câbles  Exelsior  à  surface  lisse  et  fils  enclavés  brevetés 
8.  g,  d.  g.  ;  le  noyau  du  câble  se  compose  de  fds  ordi- 
naires à  section  circulaire,  mais  la  périphérie  est  com- 
posée de  fils  d'une  section  spéciale  permettant  d'obtenir 
une  surface  lisse  qui  doit  rendre  Fusura  plus  égale; 
ces  câbles  Excel sior  sont  surtout  employés  pour  les 
funiculaires.  La  maison  s'occupe  aussi  spécialement  de 
r installation  de  transports  de  forces  de  tous  systèmes. 

Dans  la  section  belge  nous  trouvons  deux  importantes 
expositions  do  cables,  Tune  est  celle  do  MM.  Verton* 
gens-Gœns  (à  Termonde),  qui  ont  exposé  toute  une 
collection  de  cables  réi^ondant  à  des  usages  difTorents, 
et  qui  montrent  ce  que  cotte  maison  est  en  état  de 
faire.  Nous  voyons  d'abord  trois  câbles  plats  en  aloès 
légèrement  goudronné,  des  dimensions  et  forces  sui- 
vanteB  : 


j 


133 

Ui(Hr 

IhUmt 

Cbtrp  <•  n^tm 

!•'  câble 

0",39 

0'°,064 

194.000  kil. 

2"»    

O-.SG 

0"',061 

114.000  — 

3™    — 

o-'.ie 

o-.ozs 

32.700  — 

Puis  deux  câblos  de  transmission,  Tun  en  aloès, 
Tautre  en  chanvre  fort  des  Flandres,  d'un  diamètre  de 
0",07,  et  qui  ont  tous  deux  une  charge  de  rupture  de 
22.600  kilogrammes. 

Dans  la  collection  des  câbles  métalliques  nous  trou- 
vons un  câble  en  acier  d'un  diamètre  de  0,062  et  d'une 
charge  de  rupture  de  164.00  Okilogrammes,  un  deuxième 
en  acier,  du  système  Cockiirill,  d'un  diamètre  de  0,055 
et  résistant  à  81.000  kilogr  immes.  Remarquons  encore 
un  câble-guide  en  acier  d  )ux  de  0™,032  de  diamètre 
et  d'une  force  de  35.500  kilogrammes,  deux  câbles" 
porteurs,  le  premier  du  système  Batchelor,  d'un  dia- 
mètre de  0",03  et  d'une  force  de  41.000  kilogrammes, 
le  deuxième,  du  système  Lang,  de  0^,025  et  d'une 
force  de  25.000  kilogrammes. 

Enfin  citons  trois  câbles  plats  d'extraction  on  acier 
fondu,  système  Martinek,  dos  dimensions  et  forces 
suivantes  : 


Urpir 

Ip&iueor 

Cku(«  de  n^tin 

1"  câble 

O^.OSô 

o^.osa 

53.000  kil. 

Ome       

0",104 

0"',020 

72.500    — 

3°"    — 

0"',136 

0'",020 

97.000    — 

La  deuxième  maison  belge  est  la  Corderie  mécanique 
de  Ligny  qui  a  aussi  une  exposition  très  complète  de 
ses  produits,  aussi  bien  en  câbles  textiles  qu'en  câbles 
métalliques. 

SCHMIDT. 


134 


Ghampigny  (Ar^maïLd)  {Paris ^  rue  de  Berne,  îij. 

La  poulie  inventée  et  exposée  par  M.  Champigny 
est  une  poulie  dont  le  système,  d'une  grande  adhé- 
rence, permet,  au  moyen  d'un  simple  changement  de 
cales,  de  compenser  l'usure  au  fur  et  à  mesure  qu*elle 
est  devenue  trop  grande» 

Cette  poulie,  avec  laquelle  on  emploie  des  câbles 
métalliques,  est  composée  de  deux  couronnes  indépea- 
dantes,  reliées  entre  elles  par  des  boulons  et  entretoi- 
sées  par  des  cales. 

Le  profil  de  la  ^^orgo  est  une  partie  angulaire  de 
30%  au  fond  de  laquelle  le  vide  laisse  entre  les  deux 
couronnes  forme  une  rainure  qui  doit  être  égale  aux 
7,(>  du  diamètre  du  câble  pour  obtenir  Fadherence. 

Quand  l'usure  s'est  produite,  on  démonte  la  poidie 
et  on  remplace  les  cales  de  manière  à  ramener  la  rai- 
nure à  la  largeur  d  X  0,7,  et  elle  peut  être  remise  en 
service  dans  les  mêmes  conditions  que  la  première 
foi»,  le  profil  de  la  gorge  étant  revenu  le  même  qu'a 
l'origine. 

Le  câble  enroulé  d'une  slemi  -  circonférenue  n*y 
glisse  jamais,  même  pour  un  rapport  de  10  à  1  entre 
les  charges  suspendues  à  ses  extrémités  et  quel  que 
soit  le  temps  de  service  de  la  poulie. 

M,  Champigny  expose  aussi  un  frein  dont  la  bande 
est  composée  : 

1**  D'une  pièce  formant  fourchette  et  percée  do  deux 
paires  de  trous  distants  de  0'",03  ;  T  d*une  pièce  percée 
do  11  paires  do  trous  distants  de  0"\02  venant  s'em- 
boîter dans  la  précédente,  et  permettant  ainsi,  en  fai- 
sant successivement  coïncider  les  trous  de  la  première 
avec  ceux  de  la  seconde,  de  raccourcir  le  frein  de  0™,01 
chaque  fois  qu'il  en  est  besoin.  Avec  ces  11  paires  d 


leJ 


trous,  on  dispose,  sans  être  obligé  d'aller  à  Tatelier, 

d'un  raccourcissement  total  du  frein  de  O'^ySO. 

Les  sabots  de  bois  du  frein  ont  0",12  d'épaisseur  et 

peuvent  être  usés  jusqu'à  n'avoir  plus  que  0,04  et  la 

position  de   serrage  des  leviers  demeure  toujours   la 

même. 

Lebel. 


Ghouanard  et  Fils  (Paris,  rue  Saint-Denis^  3). 

MM.  Ghouanard  et  fils  exposent  : 

Deux  treuils  à  engrenages  à  manivelles  ; 

Un  petit  ventilateur  soufflant  à  main  ; 

Des  outils  de  sondage  et  du  mineur,  tels  que  trépans, 
tarières,  burins,  barres  à  mine,  pics,  pelles,  pioches, 
haches,  bourroirs,  épinglettes,  curettes,  etc. 

DORION. 


déchet  et  Kinsxnen  (Seijssel,  Ain). 

MM.  Clécliet  et  Kinsmen  exposent  différents  types  de 
mèches  de  sûreté  : 

Mèches  blanches  pour  être  employées  dans  les  en- 
droits secs  et  dont  le  vernis  ne  donne  pas  d'odeur; 

Mèches  jaunes  sans  odeur  pouvant  supporter  un  peu 
d'humidité  ; 

Mèches  goudronnées  à  double  tissu  ; 

Mèches  goudronnées  à  triple  tissu  pouvant  supporter 
l'humidité  ; 

Mèches  à  ruban  goudronnées  pour  être  employées 
dans  les  endroits  humides; 


136 
Mèches  à  ruban  pour  les  endroits  submergés  ; 
Mèches  gutta-percha  imperméables  à  Teau  pendant 
un  temps  prolongé. 

DORION. 


Gochard  (Henri)  fPaî'is,  rue  Oberkampfj  6J. 

M.  Cochard  expose  : 

Un  chevalet  en  fer  pour  sondages  de  petits  diamètres 
avec  treuil  à  engrenage  à  main  ; 

Divers  outils  de  sondage  et  du  mineur  tels  que  barres 
à  mines,  fleurets,  pics,  pelles,  pioches,  haches,  bour- 
roirs,  épinglettes,  curettes,  etc.  ; 

Des  lampes  à  feu  nu  et  des  lampes  de  sûreté. 

DORION. 


Compagnie  Anglaise  de  mèches  de  sûreté 
pour  mines  fViiZeur banne,  RhôneJ. 

La  Compagnie  expose  divers  échantillons  de  mèches 
à  mine  à  triple  tissu  telles  que  : 

Mèches  blanches  pour  les  endroits  secs;  mèches 
jaunes  pour  les  endroits  peu  humides  ;  mèches  gou- 
dronnées pour  les  endroits  humides  où  la  fumée  du 
goudron,  bien  que  saine,  peut  facilement  s^éliminer  ; 

Mèches  rouges  à  ruban  simple  pour  les  endroits  très 
humides  ; 

Mèches  à  gutta-percha  imperméables  ; 

Mèches  rouges  à  ruban  pour  les  endroits  très  hu- 
mides ; 

Mèches  rouges  à  ruban  double  goudronnées  avec 
grande  résistance  à  Veau. 

DORION. 


137 


Coquillon  (Indicateur  de  g^risou). 

Jet  appareil  est  destiné  à  mesurer  les  quantités  de 
grisou  pouvant  se  trouver  dans  les  travaux  de  mino^  à 
partir  de  0,25  p.  7o' 

Le  principe  sur  lequel  repose  cet  appareil  est  le 
suivant  : 

Tout  gaz  combustible,  mélangé  à  une  quantité  suf- 
fisante d'oxygène  ou  d'air,  est  complètement  brûlé, 
lorsqu'il  vient  à  passer  sur  des  lils  de  platine  ou  de 
palladium  portés  au  rouge  blanc. 

L'appareil  exposé  se  compose  d'une  petite  cloche  de 
12  à  15  centimètres  cubes  de  capacité^  continuée  par 
tin  tube  gradué  de  plus  petit  diamètre,  lequel  s'élargit 
à  sa  base  et  se  termine  par  une  petite  ampoule. 

La  cloche  est  fermée  par  le  haut  au  moyen  d'un 
bouchon  de  caoutchouc  percé  de  trois  trous  ;  dans 
deux  de  ces  trous  s'engagent  des  tiges  de  laiton  qui 
8  enfoncent  dans  la  cloche  et  portent  un  fll  de  platine  ; 
ces  tiges  émergent  du  bouchon  en  caoutchouc  et  por- 
tent chacune  un  trou  où  vient  s'engager  un  des  deux 
pôles  de  la  pile  ;  un  petit  câble  en  métal  permet 
d'établir  la  communication  avec  une  pila  portative.  Le 
troisième  trou  du  bouchon  porte  un  tube  en  laiton 
muni  d'un  robinet  que  Ton  peut  ouvrir  ou  fermer 
^volonté.  Deux  tubes  en  laiton  protègent  l'appareil  a 
Textérieur,  et  laissent  voir,  par  des  fentes  qui  y  sont 
ménagées,  les  divisions  de  la  cloche  et  des  tubes.  Le 
tibe  en  verre  qui  termine  la  cloche  s'engage  dans  un 
Ikiuchon  en  caoutchouc  s*ajustant  sur  une  poire  éga- 
lement en  caoutchouc;  celle-ci  est  remplie  d'eau,  ainsi 
^  que  le  bas  du  tube  lui-même . 

La  graduation  se  fait  en  composant  un  mélange  ar- 
tificiel contenant  2  p.  '%  de  gaz  qu'on   introduit  dans 


138 

le  tube.  Puis  on  fait  rougir  le  fil  après  avoir  fermé  le 
robinet.  Après  le  refroidissement,  le  liquide  monte  dans 
le  tube  ;  on  note  le  point  où  il  s'arrête,  et,  si  on  partage 
Tintervalle  en  huit  parties  égales,  chaque  division  re- 
présente 1/4  p.  7o  de  grisou  ;  on  prolonge  les  divisions 
au-dessus  et  au-dessous  dos  points  observés. 

Pour  se  servir  de  cet  appareil  dans  la  mine,  on  le 
remplit  d'eau  jusqu'à  Tune  des  divisions  du  tube  gradué. 
Pour  faire  une  prise  de  gaz,  on  ouvre  le  robinet  et  on 
presse  sur  la  poire  en  caoutchouc  ;  Teau  monte  dans  le 
tube  de  verre  jusqu'en  haut  de  la  cloche,  et  alors  on 
ferme  le  robinet  ;  puis  on  place  l'appareil  au  point 
où  l'on  veut  faire  la  prise,  on  ouvre  le  robinet  et 
l'eau  redescend;  on  place  l'index  au  niveau  de  l'eau 
et,  après  quelques  minutes,  on  fait  rougir  le  platine 
pendant  doux  à  trois  secondes.  Quand  le  refroidisse- 
ment s'est  opéré,  s'il  y  a  du  grisou,  l'eau  remonte  au- 
dessus  de  l'index,  et  on  lit  sur  les  divisions  la  quantité 
de  grisou  que  contient  l'air  de  la  mine. 

Petitjkan. 


Gosset-Dubrulle  fils  {Lille y  Nord^  rue  de  Tout,  3). 

M  Cosset-Dubrulie  expose  des  lampes  de  s^ireté,  des 
lampes  à  feu  nu  pour  chapeaux,  des  toiles  métalliques 
et  dos  mèches  pour  tous  systèmes  de  lampes. 

DORION. 


Guau  aîné  et  G***  (Paris,  rue  Championnet,  23k). 

MM.  Cuau  et  C*  exposent  : 
1®  Pulsomètres  ; 


139 

2*  Ventilateurs  ; 
3**  Ejecteurs  à  air  ; 
3**  Injecteurs. 


WOURGAFT. 


Dnpuy  (Th.  et  fils)  (Paris,  rue  des  Petits-Hôtels,  22). 

MM.  Dupuy  et  fils  exposent  : 

I,  Une  machine  à  briquettes  à  piston  horizontal  ; 

II.  Une  machine  à  boulets. 

I.  La  machine  à  briquettes  permet  d'obtenir  :  des 
briquettes  pleines  pour  Tindustrie  et  la  marine,  des 
briquettes  perforées  pour  usage  domestique,  des  bri- 
quettes de  coke  pour  la  métallurgie  (utilisation  des 
poussiers  de  coke). 

Tous  les  organes  de  cette  machine  sont  robustes  et 
susceptibles  de  résister  à  un  effort  supérieur  à  celui  qui 
est  nécessaire  pour  obtenir  une  bonne  cohésion  ;  ils 
sont  disposés  et  étudiés  de  façon  qu'elle  pe'ut  marcher 
très  vite,  ce  qui  permet  d'obtenir  une  grande  production 
avec  une  force  motrice  aussi  réduite  que  possible. 

La  pression  étant  très  grande,  on  peut  réduire  au 
minimum  la  quantité  de  brai  nécessaire  pour  obtenir 
une  agglomératian  suffisante. 

On  obtient,  par  exemple,  65  à  70  p.  7o  ^1®  cohésion 
avec  des  menus  de  charbons  secs  et  7  à  8  p.  7o  de  brai. 

Les  briquettes  de  coke  ont  donné  jusqu'à  83  p.  7o  de 
cohésion. 

La  pression  que  peut  donner  la  presse  — type  6  kil., 
par  exemple,  —  est  de  52.000  kilog.,  soit  plus  de 
iOO  kilogrammes  par  centimètre  carré  de  la  surface  de 
la  briquette  obtenue  ;  cette  pression  est  élastique,  car 
la  tête  du  piston  est  appuyée  sur  des  ressorts  BoUeville, 


p 


fabriqués  spécialement  pour  cet  usage,  et  qui  sont 
bandés  sous  une  pression  initiale  équivalente  à  un 
efTort  de  80  kilogrammes  environ  par  centimètre  de 
surface  de  la  briquette. 

Si  Ton  introduit  assez  de  pâte  dans  la  chambre  qui 
est  derrière  le  moule,  pour  que  le  piston  fasse  céder 
les  ressorts  pendant  la  compression,  on  obtiendra  des 
pressions  sensiblement  proportionnelles  aux  flexions 
des  ressorts  et  supérieures  à  80  kilogrammes  par  cen- 
timètre, et  les  produits  sont  d'une  grande  régularité* 

On  obtient  ainsi  la  régularité  de  compression  que 
donne  le  régulateur  de  pression  hydraulique. 

La  tùle  mobile,  dont  il  est  question  plus  haut,  n'c! 
pas  le  seul  moyen  dlntroduirede  la  pâte  dans  le  moule; 
on  peut  aussi,  par  un  changement  de  position  des 
cames  qui  font  reculer  le  piston,  obtenir,  sous  le  distri- 
buteur, des  chambres  dont  les  volumes  varient  dans  les 
projïortions  de  1  à  4.  Le  volunio  de  la  chambre  étant 
réglé  par  tâtonnements,  un  peu  plus  grand  <[U*il  ne  faut 
pour  obtenir  une  bonne  compression,  la  tôle  mobile 
reste  à  la  disposition  do  Touvrier  pour  diminuer  ou 
augmenter,  penduni  la  mnrche,  la  tombée  de  la  pâte, 
selon  que  celle-ci  devient  plus  ou  moins  dense,  la  nature 
du  mélange  pouvant  varier  malgré  tous  les  soins 
apportés. 

On  conçoit  que,  grâce  à  cette  ouverture  variable 
la  chambre,  on  peut  traiter  dos  matières  plus  ou  moins 
foisonnantes,  comme,  par  exemple,  du  coke,  de  la 
houille  ou  un  mélange  de  coke  et  de  houille*  C*est  pour 
cela  aussi  que  cette  machine,  après  avoir  servi  à  fabri- 
quer des  briquettes  de  houille  ou  de  coke,  peut  être 
employée,  au  besoin,  à  faire  des  briques  avec  de  la 
terre  franche  non  préparée. 

On  peut  aussi  faire  des  blocs  de  béton  ou  des  agglo- 
mérés de  matières  quelconques. 


LXl» 


Oa  peut  toujours  coaservcr  aux  produits  le  iiiéiiie 
volume,  Tusure  des  organes  qui  font  la  pression  pou- 
vant être  rattrapée. 

On  pout  graver  dans  chaque  produit  une  manpie  de 
fabrique  ou  bien  encore  faire  dans  les  briquettes  une 
ou  deux  rainures  qui  facilitent  le  cassage. 

En  changeant  la  plaque  qui  se  trouve  au  bout  du 
pijjton  on  peut  obtenir  des  produits  de  différentes 
épaisseurs. 

^Avec  la  même  machine  on  peut,  au  moyen  d'un 
(îule  et  d'un  piston  do  rechange,  obtenir  des  bri- 
quetles  perforées;  le  perforage  est  obtenu  au  moyen 
de  broches  hxes. 

II.  La  machine  à  boulets  sert  à  agglomérer  la  houille 
eu  briquettes  ou  en  boulets  pleins  ou  perforés* 

La  grande  surface  des  boulets,  comparativement  à 
leur  volume,  et  surtout  la  cheminée  centrale  produite 
par    le    perforage,    favorisent    notablement   la   com- 

Btion. 
ICes  boulets  perforés  peuvent  donc  avoir  leur  emploi 

13  la  marine  militaire  qui  recherche  la  possibilité  de 

ïttre  des  chaudières    sous   pression    dans    un  temps 

iB  court. 

Cette   machine   se  compose  d'un    plateau  horizontal 

xi  porte  les  moules  et  qui  entraîne,  dans  sa  rotation, 

ne  sorte  de    pignon  d'angle  placé   au-dessus  de  lui, 

Joat  les  dents  font  roUlce  de  pistons  et  compriment  la 

|te  (jui  se  trouve  dans  les  alvéoles  dans  lesquels  elles 

lètrent, 

FonctionnemetiL  —  La  pâte  tombant  du  malaxeur 
est  poussée  dans  les  moules    par  les  palettes  du  dis- 
tributeur. 
Les  moules  vont  ensuite  se  présenter  sous  les  pis- 
ins  du  pignon  supérieur  qui  comprime  la  pâte  ;  après 


En 


desT^ 

nti 


L 


^^^^^^^^        142      ^^^ir 

quoi  les  pintons  inférieures,  soulevés  par  lu ur  passage 
sur  un  plan  incliné,  font  sortir  les  boulets,  qui  ren- 
contrent une  règle  inclinée  sur  le  sens  de  la  rotatîoiii 
de  sorte  qulls  avancent  d'eux-mêmes  jusqu'au  bord 
du  plateau  pour  tomber  sur  une  toile  sans  fin,  qui  les 
emporte  au  magasin  ou  au  wagon. 

Lorsque  l'on  fabrique  des  boulets  perforés,  les  pis- 
tons  inférieurs    sont   traversés  par  des   broches.   Ces 
broches  sont  lixus,  de  sorte  qu'après  la  pression,  lom-, 
que   les  pistons  inférieurs  s'élèvont  pour  faire   soi 
les    boulets,    ceux-ci    se    dégagent   naturellement 
broches. 

Pour  régler  le  modèle  des  moules,  au  moment  où 
ces  derniers  passent  sous  le  clistributetirj  les  pistons 
inférieurs  cjui  forment  le  fond  des  moules  portent  sur 
un  plan  articuléj  dont  on  peut  changer  rinclinaisoii  à 
volonté  pendant  la  marche  do  la  machine;  on  iieut 
ainsi  proportionner  le  volume  dos  moules  à  la  densité 
et  à  la  plasticité  de  la  pâte  à  agglomérer. 

La  pression  est  élastique,  c'est-à-dire  que  les  pistons 
inférieurs  appuient,  au  moment  de  la  pression,  sur  des 
ressorts  Bellevdlc;  ceux-ci  sont  bandés  sous  un  elïort 
équivalent  à  100  kilog,  par  centimètre  de  surface  des 
boulets  ;  si  on  introduit  dans  les  moules  une  quantité 
de  pâte  sufTisante  pour  faire  céder  les  ressorts  de  2 
millimètres  de  plus,  les  boulets  auront  été  fabriqués 
sous  une  pression  de  130  à  150  kilogrammes  par  cen- 
timètre carré. 

La  pression  se  fait  sur  deux  faces  du  boulet,  pour 
assurer  l'homogénéité  parfaite  des  produits  ;  pour  cela, 
au  moment  de  la  pression^  les  pistons  inférieurs  sont 
relevés,  tandis  que  les  pistons  supérieurs  entrent  de 
plus  en  plus  dans  les  moules.  ^H 

Le  mouvement  ascensionnel   des  pistons  inférieure 
assure  le  démoulage.  ^j 


143 

Cette  machine  produit  400  à  450  boulets  de  150 
gni*ammes  environ  par  minute,  soit  35  tonnes  par  onze 
heures  de  travail. 


Eivrard  (Maxixnilien)  (Saint-E tienne,  Loire). 

M.  Evrard  expose  un  dessin  et  un  modèle  réduit  d*un 
hwir  à  charbon  dit  lavoir  k  palettes. 

Ce  nouveau  lavoir  consiste  essentiellement  :  Caractê 

princip 
!•  Dans  Tentrainement  mécanique,  sur  toute  la  Ion-     dulayc 

gueur  de  la  table  de  lavage,  de  la  couche  superficielle 

de  la  matière  traitée  ; 

2®  Dans  la  division  de  la  table  de  lavage  en  autant 
de  compartiments  que  Ton  veut  obtenir  de  qualités  dif- 
férentes ; 

3"  Dans  une  action  graduée  du  pistonnage,  différente 
pour  chacun  des  compartiments,  en  Tappropriant  à  la 
densité  des  grains  qu'ils  contiennent. 

Une  trémie  à  tiroir  sert  de  distributeur  ;  un  châssis    Descrip 
recouvert  de  tôles  perforées  ou  de  toiles  métalliques    j^  i^^^ 
sur  lequel  les  sections  des  passages  de  l'eau  sont  pro- 
gressivement décroissantes,  depuis   le  commencement 
jusqu'à  la  fin  de  l'avancement  de  la  charge,  constitue 
la  table  de  lavage. 

Un  cadre  garni  de  palettes  produit  Tentraînement  de 
la  partie  supérieure  de  la  matière  soumise  au  lavage  ; 
les  charbons  les  plus  denses  et  les  pierres  sont  éliminées 
par  des  vannes  et  contre- vannes . 

Le  piston  agit  sur  toute  la  surface  de  l'eau  par  la 
compression  de  l'air  qui  se  trouve  renfermé  dans  le 
compartiment  de  pistonnage.  Par  une  disposition  spé- 


144 

ciale  et  au  moyen  d'un  contrepoids,  le  cadre  à  pa- 
lettes est  ramené  en  arrière. 

La  production  est  de  6  à  8  tonnes  par  heure,  suivant 
que  les  criblés  sont  plus  ou  moins  poussiéreux.  La 
course  du  cadre  est  de  50  centimètres  ;  la  longueur  de 
la  table  de  lavage,  de  3  mètres.  Le  charbon  est 
donc  repris  six  fois  depuis  son  entrée  jusqu'à  sa 
sortie. 

Pendant  ce  parcours  de  3  mètres,  le  piston  donne 
de  45  à  50  coups  par  minute,  suivant  la  nature  du 
charbon. 

Une  force  de  4  chevaux  suffit  généralement  pour 
traiter  dans  deux  lavoirs  accouplés  14  à  16  tonnes  de 
houille  par  heure. 

DORION. 


E.  Farcot  Fils. 

La  maison  E.  Farcot  fils  (Paris  :  189,  rue  Lafayette) 
expose  : 

l""  Une  série  de  ventilateurs  à  l'usage  des  mines  et 
de  la  métallurgie. 

2*"  Des  dessins  donnant  les  plans  et  coupes  de  l'ins- 
tallation de  ventilateurs  à  Decaze ville  et  à  Compagnac. 

1**  Ventilateurs .  —  Les  aubes  mobiles  sont  '  par- 
tagées en  deux  par  un  diaphragme  vertical  et  sont 
comprises  entre  deux  feuilles  de  tôle  percées  d'une 
ouïe  circulaire  en  leur  milieu.  L'assemblage  se  fait 
par  rivets  dont  la  distance  décroît  du  centre  à  la  cir- 
conférence où  la  force  centrifuge  est  maximum.  Les 
aubes  sont  enroulées  suivant  une  courbe  coupant  à  45* 
tous  les  rayons  qu'elles  rencontrent.  Le  ventilateur 
tourne  dans  le  sens  de  la  concavité  des  aubes,  de  telle 


145 

sorte  qu6  la  vitesse  à  la  circonférence  de  Tair  est  plus 
grande  que  la  vitesse  mesurée  à  l'extrémité  du  rayon. 
Par  suite,  pour  une  certaine  dépression  à  obtenir,  le 
nombre  de  tours  nécessaire  est  moindre.  La  dépression 
peut  dépasser  un  mètre  de  colonne  d'eau. 
Le  coussinet  est  à  rotule. 

11  y  a  exposé  un  ventilateur  à  grande  pression  de  2 
mètres  de  diamètre  produisant  8  mètres  cubes  par  se- 
conde avec  une  vitesse  d'arrivée  de  l'air  de  25  mètres  à 
Vœillard  (destiné  à  la  métallurgie  pour  fours  de  fusion). 
Œillard  au  1/7. 

2*  Vingt-qu'-.tre  ventilateurs  à  faible  pression  etgrand 
débit  à  œillard  moitié  du  diamètre.  Le  plus  grand 
donne  5  mètres  cubes  à  la  seconde  à  une  pression  de 
15  centimètres. 

Ces  ventilateurs  absorbent  un  kilogrammètre  par 
mètre  cube  à  la  seconde  et  millimètre  d'eau. 

3*  Ventilateur  à  bras  pour  petites  installations  ;  il  y 
eu  a  deux  modèles. 
4*  Aube  d'un  ventilateur  de  6  mètres  de  diamètre. 
5*  Aube  d'un  ventilateur  de  4  mètres  de  diamètre. 

De  Makghena. 


Foumier  et  Cornu  (Géneiard,  Saone-el-Loire). 

La  maison  Foumier  et  Cornu  expose  : 

!•  Trois  treuils  de  mines  de  différentes  dimensions; 
2^  Une  chaudière  verticale  pour  alimenter  un  de  ces 
treuils. 

1**  Treuil  à  vapeur  avec  chaudière  verticale  :  Bâti  en 
A.  Arbre  moteur  à  la  partie  supérieure  actionne  par 
deux  cylindres  à  vapeur  verticaux  (un  de  chaque  côté). 

34«  ANNÉE.  10 


146 

Changement  de  marche  par  coulisse  de  Stephenson. 
Arbre  du  tambour  commandé  au  milieu  par  engrenage 
droit  à  dents  hélicoîdes.  Frein  à  bande  manœuvré  par 
pédale  et  serré  au  moyen  d'une  vis.  Bâti  démontable. 
Puissance  4  chevaux  :  sert  principalement  dans  les  ca^ 
rières  à  ciel  ouvert,  mais  peut  se  placer  à  l'intérieur  des 
mines  si  on  a  un  retour  d'air  pour  la  fumée.  Elève  une 
charge  de  460  kilog. 

La  chaudière,  du  système  Field,  à  tubes  pendants, 
peut  vaporiser  100  à  120  kilog.  de  vapeur  à  l'heure. 
Elle  est  timbrée  à  6  kilog.  et  peut  être  alimentée  et 
surveillée  par  la  mécanicien  du  treuil. 

2°  Treuil  à  vapeur  ou  à  air  comprimé  Compound  : 
Le  tambour,  faisant  corps  avec  la  poulie  de  frein,  est 
fou  sur  un  arbre  excentré  dont  la  position  est  réglée  au 
moyen  d'un  grand  levier.  La  poulie  de  frein  est  munie 
de  gorges  profondes  qu'on  peut  amener  au  contact  de 
gorges  semblables  creusées  dans  la  poulie  calée  sur 
l'arbre  moteur.  La  transmission  de  mouvement  se  (ait 
par  friction  ;  pour  faire  descendre  les  chariots  vides, 
on  arrête  le  moteur  et  on  desserre  de  la  quantité  voulue 
les  deux  poulies  en  contact.  Le  tambour  fou  tourne 
alors  avec  la  rapidité  qu'on  désire  obtenir. 

Puissance  4  chevaux.  Manivelles  calées  à  60*». 

3°  Treuil  Compound  à  vapeur  ou  à  air  comprimé, 
pouvant  remplacer  la  machine  d'extraction.  Arbre  mo- 
teur commandé  par  plateaux-manivelles.  Levier  de 
changement  de  marche  sur  le  côté.  Frein  formé  d'une 
bande  d'acier  enveloppant  deux  fois  la  poulie  ;  laisse 
tourner  la  machine  quand  le  mécanicien  appuie  sur  la 
pédale,  le  contrepoids  le  maintient  serré. 

Puissance    27    chevaux.  Elève   charge  verticale  de 

8.700  kilog. 

De  Marghena. 


147 


Geneste,  Herscher  et  G*. 

meste,  Hcrncher  et  C*%  V2,  rue  du  Chemin-Vert 
f),  exposent  dans  la  classe  48  les  dessins  d'une  ins- 
tan  de  ventilateur  8er  au-dessus  d'un  puits  de  re- 
iair. 

peniilateur  fonctionnant  en  ventilateur  aspirant, 
pe  du  puilftj  est  formé  par  deux  planchers  étages 
int  sas  à  air.  En  dessous  du  deuxième  plancher  se 
p  une  galerie  horizontale  qui  se  retourne  bientôt 
salement  en  formant  deux  conduits  séparés  par  un 
0n  ma<,'onnerie*  et  aboutissant  à  deux  chambres  mé- 
fies qui  coniniuuitjuent  avec  lus  ouios  du  veiUila- 
Jj'air  aspiré  par  lo  centre  est  refoulé  sur  toute  la 
ttférefice  dans  une  chambre  excentrée,  et  s'échappe 
pne  conduite  de  refoulement  communiquant  avec 
^piière. 

pleine  que  la  cheminée  Guibal,  cette  conduite  est 
piion  croissante  de  manière  à  regagner  la  plus 
|e  partie  de  la  force  vive  emportée  par  l'air,  ce  qui 
et  à  la  fois  un  grand  débit  et  un  grand  rendement 
un  petit  appareil. 

kentilateur»  de  2  mètres  de  diamètre,  a  donné  aux 
Mences  un  débit  de  28"", 31  par  seconde  à  une  dé- 
ion  de  98  millimètres  d'eau,  avec  un  rendement 
pique  de  0,828  à  240  tours  à  la  minute. 


W 


De  Margiiena, 


t  Geneste  et  Herscher  exposent,  d'autre  part, 
ileur  pavillon  de  l'Esplanade  des  Invalides,  une 
|de  ventilateurs  : 

pn  ventilateur  L.  Ser  pour  mines. 


w 


148 

Avec  los  résultats  (Inexpériences  faites  à  Anzin  sur 
un  appareil  identique  : 

Diamètre  de  la  roue  à  ailettes 1",40 

Volume  débité  par  seconde 11°,615 

Dépression  produite  dans  la  chambre  d'aspi- 
ration  89"",2 

Rendement  manom  étriqué O^^jSS 

2®  Un  dessin  montrant  l'installation  de  deux  ventila- 
teurs servant  à  l'aération  d'une  mine  et  les  différents 
cas  de  ventilation  : 

(a)  Les  deux  ventilateurs  aspirent  ensemble  l'air  de 
la  mine  ; 

(b)  L'un  des  ventilateurs  aspire  dans  la  mine,  le 
second  aspire  dans  le  premier  ; 

(c)  L'un  des  ventilateurs  aspire  seul  dans  la  mine  ; 

(d)  Les  deux  ventilateurs  refoulent  ensemble  dans  la 
mine  ; 

(e)  L'un  des  ventilateurs  refoule  dans  la  mine,  le  se- 
cond refoulant  dans  le  premier. 

3**  Des  ventilateurs  L.  Ser,  de  petit  modèle,  mus  à 
bras,  simples  ou  conjugués,  servant  à  la  ventilation  des 
galeries  do  recherches. 

4**  Un  ventilateur  L.  Ser,  portant  sur  le  même  bâti 
son  moteur  à  air  comprimé  ou  à  vapeur. 

5*  Ventilateur  L.  Ser,  actionné  par  un  moteur  élec- 
trique. 

6**  Ventilateur  L.  Ser,  à  basse  pression  et  à  grand 
débit  avec  buses  de  sortie  horizontales. 

7**  Ventilateur  hélicoïdal,  système  Geneste,  Herscher 
et  SomascO;  avec  cônes  directeurs  servant  à  la  venti- 
lation du  pavillon. 

8**  Ventilateur  hélicoïdal  du  même  système,  à  noyau 

plein  et  à  grand  débit,  recouvert  entièrement  d'ébonite, 

adopte  pour  les  poudreries  de  l'Etat. 

Chevauer. 


149 


Hulster  et  Fils  (Henri  F.  de)  (Cre^^pin,  Nord). 

MM,  Henri  F.  de  Hulster  et  Fils  exposent  : 

L  Installations  de  sondage* 
IL  Outils  de  sondage. 

La  maison  Henri  de  Hulster  et  filn  a,  depuis  45  ans 
D'elle  existe,  exécuté  de  nombreux  travaux  on  France, 
'Allemag-ne  et  Autriche* 

(Réduction  au  1/3.) 

L  msiallation  sa  compose  : 

l**  D'une  chèvre  en  bois  de  12-15  mètres  de  hauteur 
"avec  ses  poulies  ;  quatre  montante  do  220  à  250  centi- 
mètres d'équarrissage  reliés  par  des  traverses  et  des 
croix,  le  tout  chevillé  en  bois,  rassemblage  étant  à  te- 
non et  mortaise.  Sa  base  est  de  25-30  m*,  et  sa  partie 
supérieure  1-2  m^; 

2*  D*une  machine  jumelle  à  double  cabestan,  fixe, 
horizontale,  à  changement  de  marche.  Cette  machine 
sert  aux  manœuvres  des  sondes  et  outils  de  tous  genres 
par  son  cabestan  à  câble  plat,  et  au  curagn  par  celui 
à  bobine  d'enroulement  d'un  câble  métallique.  Ces 
manœuvres  s'opèrent  ainsi  avec  une  rapidité  très 
grande  ;  dans  l'espace  d'une  heure  quarante-cinq  mi- 
nutes on  fait  la  sortie  de  ces  sondes,  le  curage  et  la 
descente  de  ces  mêmes  sondes  dans  un  puits  de  500 
mètres  ; 

3*  D'un  balancier  avec  son  chevalet  de  support  et  son 
contre-chevalet,  dans  le  cadre  duquel  il  est  emprisonné 
par  sa  tête;  il  supporte  par  une  de  ses  extrémités  les 
t^s  de  sondage  par  l'intermédiaire  d*une  vis  de  rap- 
pel et  est  conduit  à  son  extrémité  opposée  par  un  cy- 
lindre pilon  à  simple  effet. 
4*  Ce  cylindre  à  distribution  automatique  très  régu- 


Inslal  laitons 

de 

sondages. 


150 

lière  imiirime  au  battage  un  mouvement  de  50-55  coups 
à  la  minute,  avec  ime  courte  se  réglan»*.  h  volonté  entre 
26-45  ceHtimètres. 


Outils 

de  soïidagp. 

SoiKÎe. 


Tubage. 


La  sonde  est  composée  : 

a)  D'un  trépan  d'acier  fondu  ou  corroyé  à  lame  plate 
tranchante  garni  de  cornières  et  d'oreilles  placées  en 
crobx»  ayant  toujours  un  diamètre  égal  à  celui  au  ptjits; 
auï^si  iemarqye-t"On  dans  l'exhibition  do  M.  de  Hulster 
des  trépans  k  trois  lames,  pour  diamètres  de  1"*,20- 
1",10, 

6)  La  maîtresse  tige,  en  fer  rond  de  100-1?0  milli- 
mètres, armée  de  deux  piftres  d'oreilles  tranchantes  et 
d*un  g*ide-lanterne.  Les  tiges  employées  pour  la  bat- 
tage sont  en  fer  nerveux  ayant  une  section  carrée  de 
22  millimètres  de  côté,  mémo  30-40  millimètres.  Tous 
ces  outils  s'assemblent  entre  eux  par  un  filetage  co- 
nique qui  a  l'avantaye  de  donner  plus  de  résistance  à  la 
traction  que  le  filetage  cylindrique. 

c)  La  glifcfsière  à  chute  libre,  très  simple  et  très 
sûre. 

Pour  la  traversée  rapide  des  terrains  tendres  on  em- 
ploie une  sonde  creuse  qui  opère  le  fongage  et  le 
curage  en  même  temps. 

Le  curage  opiinaii>e  se  fait  par  cuiller  à  soupape,  ou 
la  cuiller  à  piston  pour  les  alluvions  do  tous  genres. 

Elargisseur  à  oreilles  mobiles  pour  descendre  les 
tubes.  Ces  tubes  sont  en  tôle  de  fer  de  3-10  millimètres 
d* épaisseur  et  2  mètres  de  longueur,  s'assemUant  par 
manchons  extérieurs  cylindriques  rivés  par  des  clous 
de  tO  mètres.  Cette  rivure  se  fait  au  moyen  d'un  ri- 
voir  formé  de  deux  domi-lunes  en  fonte  réunies  par 
une  fourche;  un  coin  chassé  entre  elles  développe  la 
pression  nécessaire  ;  les    rivets   fendus  d'un   coté   eu 


j 


151 
90uche  s*introduisent  de  l'extérieur,  et,  grâce  à  imi  frai- 
i>age  des  trous   des  tubes,  ils  forment  tête  en  même 
temps  à  l'intérieur  et   à  Textérieur.   Cet  assemblage 
est  d'une  solidité  et  d'une  étancliéité  extrêmes. 

Trépan  en  acier  à  deux  branches,  d'une  seule  pièce.        P"se 
Ine  pmce  a  griffes  se  serrant  par  une  bague  on  fait 
ensuite  Textraction.  Ce  procédé  arrive  à  produire  plus 
de  77  p.  7o  sur  les  hauteurs  de  50-80  mètres. 

Pinces  diverses,  crochets,  caracoles,  tire-bouchons,  ^     ^"**^ 
,    ^       ,         ,         '  .  ,     \     ,  ^G  sauvet 

cloches  a  galets  et  a  visser,  «  gueules  do  loup  »  per- 
mettant l'extraction  de  tous  les  outils  en  cas  de  rupture. 

Pour  les  manœuvres  d'outils  de  sauvetage,  la  des- 
cente des  colonnes  de  tubage,  etc.,  on  se  sert  de  la 
glissière  simple  ou  de  glissière  à  mentonnet.  Cette  der- 
nière, invention  de  M.  de  Hulster,  permet  de  saisir  et 
(le  lâcher,  dans  l'emploi  de  tous  genres  d'instrument,  à 
volonté  et  à  toutes  profondeurs. 

BOTASSI. 


Jacomety  et  Lenicque  (Pa?'Î5,  rue  de  la  Victoire,  4C). 

L'exposition  comprend  : 

Un  broyeur  à  mâchoires  ; 

Un  trommel  ; 

Un  crible  à  grille  filtrante  ; 

Une  série  de  caisses  à  classification  (Spit/Aasten). 


Deux  plaques  en  fonte  durcie  sont  l'une  fixe,  l'autre      Broycu 

à 
mîiclioirc 


mobile. 

Celle-ci  est  mise  en  mouvement  par  une  came  os- 
cillante contre  laquelle  elle  s'appuie.  L'appareil  devant 
céder  devant  un  fragment  trop  dur,  la  came  s'appuie 


152 

elle-même  sur  un  volet  formé  de  deux  tôles  assemblées 
qui  se  plieront  sous  Teffort  d'une  pression  trop  forte  : 
il  suffira  de  changer  les  tôles  pour  réparer  en  quelques 
minutes  Tappareil.  —  On  obtient  ainsi  un  écartement 
des  mâchoires  absolument  fin  et  on  évite  les  chocs  pro- 
duits par  les  ressorts  toujours  en  mouvement,  chocs  qui 
écrasent  le  minerai  en  poussière.  Le  profil  des  plaques 
de  fontes  est  calculé  de  manière  à  ce  que  pendant  le 
roulement  d  une  plaque  sur  l'autre  Técartement  mini- 
mum reste  constant.  Lorsque  la  partie  inférieure  des 
plaques  est  usée  on  peut  les  retourner. 

mmel         Les  fragments  les  plus  gros  sont  rejetés  les  premiers, 

?ur  fai-  |g  YQ^iQ  passe  dans  la  partie  annulaire  qui  donne  deux 
classes.  ri  i 

classes  et  un  refus.  —  Ce  trommel  ne  porte  pas  d'axe 

longitudinal. 

ibie  Une  tôle  perforée  de  trous  ronds  est  solidement  fixée 

J[.     .    sur  un  châssis  en  bois  formé  de  plusieurs  barreaux  pa- 
Ql  Iran  te.  ^  '^ 

rallèles  dont  le  nombre  est  d'autant  plus  grand  que  la 
grille  est  moins  fine.  Sur  cette  grille  on  place  une  cou- 
che do  grenaille  de  la  qualité  que  Ton  veut  obtenir  et 
de  la  dimension  immédiatement  supérieure  à  celle  des 
trous  de  la  grille.  Une  trémie  donne  le  minerai  dans  la 
première  case,  puis  dans  la  seconde.  Chaque  case  donne 
une  sorte  de  minerai.  Le  mouvement  de  l'eau  est  pro- 
duit par  des  pistons  de  bois  à  jeu  libre;  Tamplitude  de 
roscillation  doit  être  le  double  de  la  dimension  des  gre- 
nailles. Cette  amplitude  se  règle  à  volonté  sur  la  tête 
du  piston  fixée  en  un  poinl  variable  d'un  plateau  ma- 
nivelle. 

isses  Elles  sont  formées  par  des  pyramides  quadrangulaires 

f^  ..       avec  une  arrivée  d'eau  au  fond  pour  faciliter  le  passage 

des  matières  légères  d'une  case  à  l'autre.  Les  ajustages 


153 

placés  à  la  partie  inférieure  des   caisses   permettent 
l'écoulement  progressif  des  matières  déposées. 

Lauras. 


Jannot  [Trieil,  Seine- et-Oise). 

L'exposition  de  M.  Jannot  se  compose  de  doux  appa- 
reils à  meules  verticales  présentant  à  peu  de  choses  près 
le  même  type. 

Ces  appareils  sont  constitués  par  une  auge  en  fonte 
horizontale  placée  sur  un  massif  circulaire  et  ayant  la 
forme  d'une  couronne.  Dans  le  vide  de  cette  couronne, 
un  arbre,  commandé  à  la  partie  supérieure  d*une  char- 
pente placée  au-dessus  de  Tappareil,  met  en  action 
deux  meules  verticales  en  fonte  qui  roulent  dans  cette 
auge. 

Ce  même  arbre  actionne  aussi  une  noria,  qui  ramasse 
derrière  Tune  des  meules  les  matières  broyées  pour  les 
verser  sur  un  tamis  central,  à  secousses,  qui  renvoie 
sous  les  meules  les  parties  insuffisamment  l)royéos, 
tandis  que  les  matières  fines  qui  le  traversent  tombent 
dans  la  partie  centrale  du  massif,  d'où  une  vis  sans  fin 
les  entraîne  où  il  est  nécessaire. 

Des  raclettes  convenablement  disposées  et  tournant 
avec  les  meules  replacent  sous  leur  passage  la  matière 
à  broyer. 

C'est  un  système  connu  depuis  longtemps,  qui  prend 
peu  de  force,  mais  produit  peu  ;  il  n'est  avantageux 
que  pour  le  broyage  des  matières  tendres,  ou  quand 
on  n'a  pas  besoin  d'une  grande  finesse. 

Lebel. 


154 


Letestu. 

La  maison  Letestu  (118,  rue  du  Temple,  Paris)  ex- 
pose : 

l*"  Une  série  de  pompes  à  bras  ; 

2'^  Une  pompe  à  vapeur  à  rotation  ; 

3^  Une  pompe  commandée  par  courroie  ; 

4°  Un  tableau  donnant  l'installation  complète  d'une 
pompe  Letestu  pour  la  Compagnie  des  eaux  de  la 
Bourboule. 

1®  Les  pompes  à  bras  sont  au  nombre  do  quatre  : 
deux  pompes  à  deux  cylindres  commandées  au  moyen 
do  balancier  ; 

Une  pompe  à  un  cylindre,  à  jet  intermittent,  com- 
mandée par  balancier,  et  une  pompe  soulevante  à  deux 
cylindres  élevant  à  faible  hauteur. 

2"  Une  petite  pompe  à  vapeur  à  action  directe  et  à 
rotation.  L'action  du  volant  est  commandée  par  bielles 
en  retour.  Distribution  par  excentrique. 

3"*  Pompe  à  trois  cylindres  à  simple  effet  mue  par 
courroie  avec  poulie  fixe  et  poulie  folle.  La  vitesse  est 
réduite  au  moyen  d'un  engrenage. 

De  Marchena. 


Lippxnann   (Edouard)  et  G'''   (Paris,   rue 
de   Chabrol,  36). 

MM.  Lippmann  et  C*'  exposent  : 

I.  Des  installations  de  sondages. 

II.  Outils  de  sondage. 

III.  Coupes  et  photographies. 


V  155 

1  !•  Sondage  pour  15-25  mètres.  —  (Modèle  à  petite   instaîli 


échelle.) 

Petit  trépied  en  fer.  Battage  à  la  main.  Diamètre  de 
la  sonde,  10  centimètres. 

2"*  Sondage  pour  25-50  mètres.  —  (Modèle  à  petite 
échelle.) 

Chèvre  en  bois  à  quatre  montants.  Au  sommet  Taxo 
de  la  poulie  traverse  les  quatre  montants.  Treuil  à  en- 
grenages. Battage  à  la  corde.  Pour  le  tubage,  tubes  en 
tôle  assemblés  par  manchons,  rivets  à  tête  fraisée.  Ti- 
ges de  la  sonde  de  quatre  mètres  de  longueur. 

3*  Sondage  pour  100-200  mètres.  —  (Modèle  à  pe- 
tite échelle.) 

Chèvre  en  bois  à  quatre  montants  assemblés  au  som- 
met par  deux  traverses  qui  portent  l'axe  de  la  poulie. 
La  chèvre  est  consolidée  par  des  jambes  de  force  en 
croix  de  Saint-André.  Battage  à  la  chaîne  de  galle  ou 
au  débrayage.  Balancier  de  rappel.  Treuil  à  engrena- 
ges mû  à  bras.  Tiges  ùe  cinq  mètres. 

4*  Sondage  pour  300-600  mètres.  —  (Modèle  à  pe- 
tite échelle.) 

Même  type  de  chèvre  que  le  numéro  3.  Battage  au 
levier  (à  vapeur).  Balancier  d'équilibre.  Treuil  à  vapeur 
pour  le  curage.  Tiges  de  huit  mètres. 

5°  Sondage  pour  100  mètres.  —  (Modèle  à  petite 
échelle.)  —  (Installation  de  La  Chapelle.) 

Chèvre  en  bois  à  quatre  montants  composés.  Bat- 
tage au  levier  ;  contre-balancier.  Treuil  à  vapeur  mû 
par  une  machine  à  un  cylindre,  force  quarante  che- 
vaux. Double  embrayage  pour  mettre  en  mouvement 
tantôt  le  treuil  de  curage,  tantôt  celui  de  battage.  Dia- 
mètre du  puits,  r",40.  Longueur  des  tiges,  11™,50. 


EorJa 


/ 


156 


itils  lo  Forage 

ndage. 


Trépan  plat,  trépan  à  joues,  trépan  découpeur  à  six 
blanches,  pouvant  servir  pour  la  prise  d'échantillons. 

—  Trépan  pour  puits  de  mines  de  4'*,40  de  diamètre. 
Cinq  lames  en  forme  de  double  Y  (modèle  en  bois).  — 
Trépan  à  une  seule  lame  pour  un  diamètre   de  2°,40. 

Tarière  rubanée.  —  Tarière  ouverte  à  mouche. 

2*  Curage. 

Soupape  à  clapet.  —  Soupape  à  boulet  et  tarière 
rubanée.  —  Cuillère  à  huit  cloches  à  soupapes  pour 
nettoyages  des  échantillons.  Boîte  à  soupapes  pour 
curage  des  puits  à  grande  section. 

3°  Prise  d'échantillons. 

Emporte-pièce  à  ressort  et  à  coins.  —  Emporte-pièce 
à  quatre  griffes.  —  Découpeur  à  six  branches  (déjà 
mentionné).  Outil  vérificateur  d'une  couche  de  houille. 

4^  Tubage, 

Tuyaux  en  tôle  assemblés  par  manchons.  Vis  de 
pression  pour  descendre  ou  remonter  les  tubes.  —  Ar- 
raclie-tuyau  à  quatre  galets.  —  Coupe-tube  à  encli- 
qu étage  ;  il  coupe  dans  le  sens  vertical  ou  horizontal. 
Coupe-tube  à  lime.  Rivoir.  Elargisseur  à  joues.  — 
Elargisseur  à  excentrique.  —  Elargisseur  à  tendeur.  — 
Elargisseur  à  ailes. 

5°  Sonde. 

Coulisse  à  baïonnette.  —  Coulisse  Mauget-Lip- 
pmann.  —  Coulisse  plate  à  crochet.  —  Coulisse  ronde. 

—  Tiges  se  vissant  l'une  à  l'autre,  un  bout  mâle,  l'au- 
tre bout  femelle.  —  Emmanchements  à  clavetage. 

G^  Outils  particuliers. 

Taraud  avec  mèche,  pour  retirer  les  ferrailles.  — 
Lire-bourre.  —  Harpon.  —  Caracole.  —  Cloche  tarau- 
dée avec  doigt  chercheur.  —  Caracole  avec  guide.  — 


157 

Mandrin  pour  redresser  les  tubes.  —  Piuce  à  vib.  — 
Taraud  pour  retirer  les  tubes.  —  Outil  spécial  pour 
retirer  un  trépan  coupé  au  ras  de  la  tige.  —  Frettc  à 
dents  pour  équarrir.  —  Cône  pour  dressage  des  tubes. 
Colonne  filtrante  pour  captage  d'eau  de  source  (\'ille 
de  Rambouillet). 

i.  Dessins  d*un  matériel  de  sondage.  Desdiu 

2.  Coupe  du  puits  artésien  de  La  Chapelle  (718",4.j). 

3.  Coupe  du  puits   artésien  de  Rochefort  ^856",78^. 

4.  Coupe  du  puits  Sainte-Aline.  —  Mines  de  Com- 
nientry-Fourchambault. 

5.  Ponçage  d'un  puits  d'aérage  pour  le  tunnel  du  col 
de  Cabre  (Hautes-Alpes)  (183'°,45). 

6.  Photographie  de  la  source  Montrond-Geyser  ^502 
mètres). 

7.  Sondage  du  palais  du  roi  àNaples  (464", 70). 

8.  Sondage  à  Hânigsen  (Hanovre)  (541°*, 24). 

9.  Sondage  du  grand  lac  (province  d'Oran.  (595", 25}. 

10.  Sondage  do    Kentish-Town  (Londres)  ■39G".50  . 

11.  Sondage  de  Speckhorn  (Westphalic;  ^628  mètres^. 

12.  Fonçago  d'un  puits  de  mine  à  grande  section.  D., 
4",30;  H.,  18*J"*,36. 

13.  Sondage  des  mines  de  Bahour. 

14.  Produits  des  puits  artésiens  d'Ourlana  et  Mazer. 

DOTASSl. 


Locomotives  sans  foyer  [Compagnie 
continentale  des). 

La  Compagnie  continentale  des  locomotives  sans 
loyer  (15,  avenue  Kléber)  expose  dans  la  classe  48  dos 
plans  et  photographies   relatifs  à  des  applications  de 


158 

son  système  au  service  des  usines  et  des  mines  ;  ce 
sont  : 

1*  Les  locomotives  sans  foyer  employées  à  la  fonderie 
Niederrheinische  à  Duisbourg  (Allemagne)  ; 

2"*  Les  locomotives  sans  foyer  employées  à  Doutz  (Al- 
lemagne) ; 

3**  La  locomotive  sans  foyer  projetée  pour  le  service 
des  mines; 

4^  La  locomotive  sans  foyer  pour  service  d'usines  et 
do  mines. 

Dans  les  locomotives  Lamm  et  Franck,  la  chaudière 
est  remplacée  par  un  récipient  cylindrique  rempli 
d'eau  aux  trois  quarts.  Cette  masse  d*eau  est  portée  à 
une  haute  température  et  fournit  la  vapeur  nécessaire  à 
produire  le  travail  do  la  traction  ;  la  chaleur  ainsi  em- 
magasinée est  dépensée  par  la  chaleur  latente  de  va- 
porisation de  Teau  au  fur  et  à  mesure  du  fonctionne- 
ment :  pour  que  la  locomotive  puisse  marcher  assez 
longtemps  sans  être  rechargée,  il  faut  que  l'eau  soit 
chauffée  à  une  température  notablement  supérieure  à 
celle  correspondant  à  la  pression  d'utilisation  de  la  va- 
peur, et  comme  la  pression  fournie  par  Teau  augmente 
très  vite  avec  sa  température,  on  voit  qu'on  est  conduit 
à  de  très  fortes  pressions  dans  le  récipient  (16  à  20  kilo- 
grammes ordinairement).  C'est  le  seul  inconvénient  du 
système,  car  il  amène  à  employer  des  chaudières  devant 
résister  à  de  très  fortes  tensions. 

La  température  et  par  suite  la  pression  dans  le  réci- 
pient d'eau  chaude  allant  sans  cesse  en  diminuant,  on 
interpose  un  régulateur  de  pression  entre  ce  récipient 
et  le  mécanisme  moteur  ;  il  serait  d'ailleurs  difficile 
d'utiliser  de  la  vapeur  à  16  ou  20  kilogrammes.  Ce  ré- 
gulateur de  pression  a  en  outre  l'avantage  de  permettre 
de  faire  varier  dans  de  très  grandes  limites  l'effort  mo- 
teur, car  on  peut  agir  à  la  fois  et  sur  la  pression  d'ad- 


^^^™^      159  i^^^M 

mission  de  la  vapeur  et  sur  la  valeur  do  la  détente.  Ces 
locomotives  conviennent  donc  parfaitement  pour  cir- 
Buler  sur  des  profils  accidentés  et  pour  remorquer  des 
charges  variables, 

L  Leurs  principaux  avantages  sont,  en  outre  du  précé- 
Iflent  : 

1**  Une  économie  réelle  de  combustible  sur  les  ma- 
chines à  foyer,  car  les  chaudières  d'alimentation  sont 
fixes,  de  grande  dimension  et  peuvent  être  établies  avec 
lous  les  perfectionnements  ; 

S"  Pas  de  dany-er  d'incendie  ni  d'explosion  ; 
8*  La  faculté  de  brûler  de  la  houille  et  non  du  coke  ; 
4*  Un  entretien  bien  moins  coûteux,  car  les  avaries 
sont  moins  à  craindre,  puisqu'il  n'y  a  pas  de  foyer; 

5^  La  suppression  du  chauffeur;  de  plus,  on  n'a  pas 
besoin  d'un  mécanicien  spécial  pour  les  conduire,  leur 
I  manœuvre  étant  extrêmement  simple  ; 

6*  Pas  de  bruit,  de  suie,  de  flammèches,  de  cendres, 
Je  fumée.  Leur  application  est  donc  possible  dans  Tex- 
ploitation  des  mines  souterraines  pour  desservir  les 
galeries  principales*  On  peut  aussi  les  employer  avec 
I  avantage  dans  les  usines  métallurgiques  dont  les  mo- 
teurs et  appareils  exigent  déjà  rinstallationde  puissants 
générateurs  (pourvu  que  ces  derniers  soient  à  haute 
pression). 

Les  frais  journaliers  d'une  locomotive  de  garage  sans 
foyer,  pesant   17  à   18   tonnes,  s'élèvent,   parait-il,    à 
h        17  fr*  50,  amortissement  compris. 

Ceux  d'une  locomotive  ordinaire  du  môme  poids  at- 
teindraient 35  francs. 
il        Dans  une  partie  du  Palais  des  Machines,  est  exposée 
l^^tine  locomotive  Lamm  et  Franck,  destinée  à  la  traction 
^Bdes  tramways. 


BOTASSI. 


Manet  frères  {Paris,  rue  Lecourbe,  161). 

MM.  Manet  frères  exposent: 

Un  oxploseur  dynamo-électrique. 
Des  amorces  électriques  à  fils  de  platine  pour  l£ 
poudre  et  la  dynamite. 

ploscur.        Cet    exploseur   dynamo  -  électrique,    dont  la   forc^^ 
électro-motrice  ne   dépasse   pas  80  à  100   volts,  d'uc^ 
petit  volume  (0,27  X  0,21   X  0,21)  et  d  un  faible  poidj^ 
(10  kil.  environ),  est  capable  d'une  grande  productioik^ 
d'énergie  électrique,  environ  soixante  éléments  de  pile. 
Il  présente,  en  outre,  les  avantages  suivants  : 

L'exploseur  est  toujours  prêt  à  fonctionner,  quelles 
que  soient  les  circonstances  extérieures  de  l'atmos- 
phère. Le  courant  qu'il  produit  est  toujours  mathéma- 
tiquement le  même,  chose  qui  n'arrive  pas  pour  les 
piles,  machines  statiques,  etc.,  desquelles  ne  domient 
pas  toujours  sûrement  la  quantité  d'énergie  qu'on  en 
attend. 

L'exploseur  est  muni  d'un  appareil  avertisseur  à 
sonnerie,  qui  indique  automatiquement  à  l'opérateur  si  ^ 
les  amorces  placées  dans  le  circuit  sont  bien  ligaturées  ^ 
entre  elles,  et  si  ce  circuit  ne  présente  aucune  solution  M 
de  continuité.  Dans  ce  cas  seulement,  l'avertisseur  indi-  — 
que  qu'on  peut  opérer  le  sautage  avec  la  certitude  de  ^ 
ne  pas  avoir  de  ratés. 

Le    tableau  ci-dessous  donne  le  nombre  d'amorcesJH^ 
adopté  pour  les  cas  ordinaires  et  que  l'exploseur  a  fai& 
partir  avec  une  sécurité  absolue  : 


161 


r  «OMBfcE 

BÉSrïTANCE 

BÈSlSTANfE 
du 

BÉSISTA^■CB 

iamKtL 
1 

Amorce» 

circait                   ' 

«xtèrieurc 

ohiu 

otiovi 

ohiuA 

1 

a 

61  (») 

Gl 

6 

18 

46 

61 

\î 

36 

28 

(>4 

18 

54 

10 

6é                   1 

ÎO 

60 

4 

64 

Ces  nombres  s'entendent  pour  les  amorces  cou- 
rantes à  fil  de  1/20  de  millimètre  do  diamètre,  et  char- 
gées à  la  poudre  au  chlorate  de  potasse  sans  fulmi- 
coton. 

Dans  le  tableau  ci-dossous,  se  trouve  indiquée  en 
"it-*tres  la  distance  do  l'exploseur  à  lamine  pour  des 
*^^b]es*maitres  de  diamètres  employés  couramment. 


Distances  de  TEiploseur  a  la  mine  pour  (Uters  diamètres 
de  câbk'S-maïtres 


Nota.  —  Ces  distances  expriment  la   moitié  de  la 
^^Ugueur  développée  du  câble-maître. 


(J)  Résistance  du  circuit-limite  pour  une  amorce. 

U'  àptrvÊs.  11 


J 


162 
lorctfB.  Les  nouvelles  amorces  électriques  de  MM.  Manet 
font  partie  de  la  catégorie  des  amorces  à  basse  ten- 
sion, les  seules  qui  se  puissent  véritablement  recom- 
mander dans  les  mines  grisouteuses  à  charbon,  dans 
lesquelles  les  amorces  à  haute  tension  ou  d'induction 
seront  tôt  ou  tard  interdites  à  cause  deis  dangers 
qu'elles  présentent. 

Ces  amorces  présentent  une  régularité  absolue  dans 
leur  construction,  qui  est  faite  entièrement  mécanique- 
ment ;  de  sorte  que  les  fils  sont  de  longueurs  rigou- 
reusement égales  et,  par  suite,  ces  amorces  sont  toutes 

d'égale  sensibilité. 

Chevalier. 


Pinette  {Chalon-sur-Saône). 

La  maison  Pinette  expose  : 

1**  Une  série  de  pompes  à  action  directe,  sans  rota- 
tion ; 


Ministère  de    la   Guerre. 

Le  Ministère  de  la  Guerre  expose  : 

Divers  appareils  de  forage,  tels  que  perforateurs, 
barres  à  mine,  trépans  employés  par  le  Génie  ;  un 
matériel  pour  la  mise  du  feu  aux  mines,  comprenant 
des  fusées,  des  exploseurs  électriques,  etc.;  des  lampes 
électriques  portatives  ; 

Un  ventillateur  mû  électriquement  pour  travaux  de 
mine  ; 

Des  fournitures  pour  le  génie  militaire  et  Tartillerie 

de  terre  et  de  mer. 

Chevalier. 


mfW^lJne  pompo  a  action  directe  et  à  rotation;  ^^^^^ 
"  3*  Deux  ventilateurs  Ser,  portatifs  ;  rt 

4**  Une  série  de  pompes  hélicocentrifuges  ; 

5*  Une  pompe  avec  commande  par  courroie  ; 

6*  Un   treuil   hydraulique   h  double  jeu  de  pillons 

t équilibrés  ; 
'   V  Quatre  treuils  à  vapeur  ou  à  air  comprimé,  de  dif- 
férentes dimensions  ; 

8*  Une  machine  à   agglomérer  les   boulets  ovoïdes 
(système  Fouqucmberg)  ; 

9"  Les  dessins  d'une  installation  de  compresseurs 
Burckhardt  et  Weiss. 

La  maison  G,  Pinette,  de  Chalon-sur-Saône,  a  été 

fondée  en  1830  ;  elle  occupe  un  personnel  de  200  ou- 

I  vriers  et  s'étend  sur  une  surface  de  20.000  mètres  car- 

'  réi.  Fournit  les  mines  de   Blaiizy,  de  la  Basse-Loire, 

d'Epinac,  etc. 

1*  Les  pompes  à  action  directe,  sans  rotation,  sont  à 
double  effet,  du  système  Tangye  modifié  en  ce  que  la 
soupape  d'admission  de  vapeur  est  amovible^  indépen* 
dante;  elle  est  soulevée  par  le  mouvement  du  piston 
lui-même  par  Tintermédiaire  d'une  virgule.  Peut  fonc- 
tionner à  l'air  comprimé.  Quatre  numéros  sont  exposés, 
produisant  à  Theure  5,  6,  14  et  25  mètres  cubes. 

La  hauteur  d'élévation  est  de  23,  31,  22  et  18  mètres 
par  kilog.  de  pression  dans  le  cylindre  moteur»  35  à  40 
coups  à  la  minute, 

2*  La  pompe  à  rotation  est  à  pistons  plongeurs  du 
sj^steme  Girard,  Les  clapets  Girard  sont  à  Tintérieurde 
la  construction, 

La  commande  de  l'arbre  des  volants  se  fait  par  bielles 
en  retour.  Admission  :  75  p,  7o*  Production  :  32  mètres 
cubea  à  l'heure.  Hauteur  d'élévation  :  31  mètres  par 
kilag.  de  pression  dans  le  cylindre  moteur.  40  tours  à 


s  ae 

•Il 


164 

la  minute.  Bâtis  en  deux  pièces  :  une  pour  la  pompej 
lautre  pour  le  moteur.  Poids,  4.500  kilog. 

3"  Des  deux  ventilateurs,  Tun  est  à  bras  et  débite  300 
litres  d'air  par  seconde  à  12  millimètres  de  pression, 
Le  deuxième,  qui  sert  à  l'intérieur  des  mines,  porte  un 
moteur  à  air  comprimé.  La  transmission  de  Tarbre  du 
moteur  à  celui  du  ventilateur  se  fait  par  courroie.  Peut 
débiter  2  mètres  cubes  par  seconde  à  58  millimètres  de 
pression  en  absorbant  3  chev.  2. 

4*  La  pompe  hélicocentrifuge  de  Maginot  et  Pm 
se  compose  d*un  propulseur  à  noyau  conique  rempla- 
çant la  turbine  des  pompes  centrifuges  ordinaires.  Ce 
propulseur  est  muni  de  directrices  hélicoîdes  tournant 
dans  une  enveloppe  métallique  :  le  premier  élément 
est  dirigé  suivant  la  vitesse  relative  d*entrée  de  l'eau 
qui  pénètre  par  suite  sans  choc  et  est  refoulée  dans 
une  gorge  annulaire  en  spirale  qui  la  conduit  au  tuyau 
d'ascension.  Le  dernier  élément  de  l'hélice  est  dirigé 
de  façon  que  la  vitesse  de  sortie  de  l'eau  soit  faible,  ca 
qui  permet   d*obtenir  un  rendement  dynamique    élevé. 

Quatre  numéros  sont  exposés  :  1,  2,  4  et  IL  Ce  der- 
nier débite  300  à  600  litres  par  seconde.  La  hauteur 
d'élévation  peut  atteindre  20  mètres  et  le  rendement 
80  p.  7,. 

5"  Dans  la  pompe  avec  commande  par  courroie,  se 
trouvent  deux  corps  de  pompes  parallèles,  communi- 
quant par  leurs  extrémités  avec  pistons  métalliques  en 
bronze  phosphoreux  dont  les  clapets  s'ouvrent  dans  le 
sens  du  courant.  L*eau  suit  donc  constamment  la  même 
direction  sans  rebroussement,  ce  qui  améliore  le  rende- 
ment. Débite  par  heure  10  mètres  cubes. 

6*  Treuil  hydraulique  :  chaque  groupe  de  cylindres 
moteurs  se  compose  de  deux  cylindres  .symétriques  os- 
cillant autour  d'un  arbre  d'un  fort  diamètre.  Les  pis- 


w>ns  travaillant  ^simultanément  en  sons  inverse,  les  ruac- 
|liom^  sur  cet  arbre  sont  nulles  et  les  frottements  très 
raibles.  Un  levier  agissant  sur  1q  distributeur  permet  la 
mise  en  marche,  larrêt  et  le  changement  de  marche  par 
iaversion  du  sens  d^arrivée  de  Teau  motrice*  L'arbre 
du  tambour  est  comoiandé  par  deux  engrenages  héli- 
[caîdes  calés  sur  les  deux  arbres  moteurs. 

7*  Treuils  à  vapeur  ou  à  air  comprimé.  Il  y  en  a  quatre 
modèles  : 

1*  Treuil  avec  bâtis  en  A*  Deux  cylindres  moteurs 
verticaux  cales  à  90^  (un  de  chaque  côté  de  rapparoil). 
Arbre  moteur  à  la  partie  supérieure  commandant  par 
engrenage  hélicoîde  l'arbre  des  tambours.  Frein  à 
bande,  actionné  par  pédale  et  pouvant  être  assujetti  au 
moyen  d'une  vis.  Changement  de  marche  par  coulisse 
do  Stephenson.  Puissance  :  26  chevaux  ;  levant  charge 
verticale  de  900  kilog.  avec  une  vitesse  de  2  mètres- 
Bâti  démontable  en  quatre  morceaux. 

2*  Treuil  à  deux  cylindres  horizontaux  pouvant  servir 
de  machine  d'extraction  pour  des  installations  peu  dis- 
pendieuses, et  une  profondeur  ne  dépassant  pas  300 
mètres. 

Cylindres  ayant  deux  extrémités.   Manivelles  à  90", 

formées  par  doux  plateaux-manivelles,  Tambours   en 

tôle  garnis  de  bois  et  calés  sur  un  arbre  commande  au 

milieu  par  un  engrenage  hulicoïdc. 

Changement  de  marche  par  coulisse  de  Stephenson. 

[frein  à  vapeur  pouvant  être  maintenu  serré  au  moyen 

flun  volant  à  vis  pour  le  cas  où  des  condensations  de 

da  vapeur  pourraient  desserrer    les  boucles   de  frein. 

puissance  :  35  à  50  chevaux.    Levant  charge  verticale 

me  1-600  kilogrammes  à  une  vitesse  de  1^,70.  Poids  : 

p.5O0    kilogrammes.    Bâti    démontable    eu    plusieurs 

llièceâ. 


[es 


166 

3**  Treuil  à  deux  cylindres  inclinés  à  45**  et 
sur  un  seul  côté.  Le  changement  de  marche  se  fait  par 
un  excentrique  sphérique,  système  Tripier.  Le  bâti 
démontable  est  disposé  de  manière  à  laisser  jouer  le 
câbles  dans  toutes  les  directions,  ce  qui  permet  de  l'em- 
ployer^ soit  au-dessus  des  puits  de  mines,  soit  sur  des 
plans  inclinés  à  pente  variable. 

Frein  à  pédale  et  à  contrepoids.  Plateau-manivelle  k 
rexti^émité  du  tambour,  permettant  la  commande  d'une 
pompe  d'épuisement.  Tous  les  mouvements  sont  sur  le 
côté  du  tambour,  à  portée  du  machiniste  qui  peut  les 
manœuvrer,  «graisser  les  cylindres  et  les  transmission^ 
surveiller  les  chariots  et  les  bennes  sans  changer  di^ 
place  et  sans  courir  aucun  danger,  mémo  en  cas  de  rup^j 
ture  d*un  câble.  ^| 

Puissance  :  10  à  14  chevaux.  Levant  charge  de  700 
kilogrammes  à  une  vitesse  de  1™,40  à  1*",70*  Poids  : 
3.700  kilogrammes.  ^_ 

4«  Treuil  de  5  chevaux^  servant  pour  1  cxploitatioi^^ 
d'une  tranche  en  vallée,  on  pour  remonter  les  remblais 
d*une  tranche  à  une  autre.  Deux  cylindres  horizontaux 
entre  les  deux  tambours  :  manivelles  à  OO'*,  Change- 
ment de  marche  à  robinet  renversant  le  sens  de  l'ar- 
rière et  de  réchappement  de  la  vapeur  ou  de  l'air  cora- 
primé.  Frein  à  sabot.  ^M 

5**  Treuil  de  même  puissance  et  de  même  type,  mais 
à  un  seul  tambour.  Frein  à  bande 


4 


8'  Machine  à  fabriquer  les  boulets  ovoïdes. 

Se  compose  de  deux  rouleaux,  tournant  l'un  contre 
l'autre  en  sens  inverse,  couverts  de  petits  moules  dis- 
posés comme  des  alvéoles  et  coïncidant  exactement, 
deux  pardeuXj  quand  ils  arrivent  à  la  ligne  de  contact 
des  rouleaux.  Le  démoulage  se  fait  naturellement  pai 
l'effet  de  la  pesanteur. 


167 

L'arbre  moteur,  commandé  par  poulie,  porte  deux 
ris  sans  fin,  entraînant  en  sens  inverse  deux  engrenages 
hélicoïdaux,  calés  sur  les  arbres  des  rouleaux.  L'égalité 
d*u5ure  des  vis  maintient  les  demi-moules  des  deux 
rouleaux  en  coïncidence  parfaite  et  annule  la  poussée 
sur  les  coussinets. 

Les  vis  et  les  roues  bélicoîdes  baignent  dans  de 
l'huile  et  sont  recouvertes  par  une  enveloppe  en  tôle 
qui  les  préserve  de  la  poussière.  Les  coussinets  des 
paliers  sont  en  quatre  pièces  et  à  coins  de  serrage 
pour  racheter  Tusure  et  réduire  au  minimum  les  cou- 
tures des  agglomérés.  Arbre  pris  entre  deux  butées,  afin 
de  bien  régler  la  commande.  Les  cylindres  sont  creux 
et  chaufTés  par  un  courant  de  vapeur  lors  de  la  mise 
en  marche,  de  manière  à  éviter  les  empâtements. 

L'agglomération  n'exige  que  4  p.  •/•  de  braî.  L'appa- 
reil fabrique  6  tonnes  de  boulets  à  l'heure,  dont  les 
4/5  pèsent  150  grammes  et  le  reste  40  grammes.  L'ins- 
tallation complète,  avec  les  broyeurs,  les  malaxeurs, 
les  \is,  etc.,  exige  25  à 30  chevaux. 

9*  Dessins   donnant  Finstallation  d'un   compresseur 
Burckhardt  à  tiroirs,  avec  son  moteur  à  vapeur. 

De  Marchena. 


Rodxereau  (Louis)  f24,  rue  de  Luisettes^  AngersJ. 

Expose  un  type  d'échelle  formé  par  deux  câbles  en 
fils  métalliques  constituant  les  deux  montants  de  l'é- 
chelle, réunis  eux-mêmes  par  d'autres  fils  qui  consti- 
tuent les  barreaux. 

Cette  échelle  flexible  peut  s'enrouler  et  trouve  son 
emploi  dans  les  incendies,  les  mines,  minières,  carriè- 
res, etc. 

DORION. 


168 


I 


Sartiaux  Romain  J.  (Hénin-Liétard,  Pas-de-Calaû). 

M.  Sartiaux  expose  une  série  de  berlines  en  acier 
fondu  employées  dans  les  différentes  mines  du  Nord  et 
du  Pas-de-Calais  : 

Berline  de  Nœux  d'une  contenance  de  0"%600 


de  Douchy 

do  0, 

557 

de  Courrières 

de  0, 

592 

de  Béthune 

do  0, 

580 

d'Anzin 

de  0, 

430 

de  Lens                      - 

de  0, 

580 

de  Bruay 

de  0, 

560 

de  L'Escarpelle 

de  0, 

513 

do  Dourges 

de  0, 

550 

DORION. 

Sautter  et  Leznoxmier. 

La  maison  Sautter  et  Lemonnier  expose  dans  la 
classe  48  un  petit  ventilateur  à  ailettes  courbes,  ac- 
tionné directement  par  une  machine  dynamo  réceptrice 
à  deux  pôles  et  enroulement  Gramme.  Inducteurs 
type  Manchester  à  pôles  conséquents  et  enroulement 

Compound. 

De  Marchena. 


Société  Decauville  {Petit  Bourg,  Seine-et-Oise). 

Cette  Société  expose  (classe  48)  des  modèles  à 
échelle  réduite  du  matériel  qu'elle  fabrique  pour  l'ex- 
ploitation des  mines. 


169 
On  y  voit  : 

1*  Une  berline  (n®  51)  avec  châssis,  tampon  et  caisse 
en  bois  ;  angles  garnis  de  tôle  douce.  Contenance  500 
litres. 

Roues  en  acier  de  0"',28  de  diamètre.  Essieux  et  cra- 
paudines  en  acier  ; 

2**  Une  berline  (n®  52)  avec  châssis  et  tampon  en  fer. 
Caisse  en  bois  avec  angles  garnis  de  tôle  douce.  Con- 
tenance 300  et  600  litres. 

Roues  en  acier  de  0"',2o.  Essieux  et  crapaudino  en 
acier. 

3*  Une  berline  (n®  55)  entièrement  métallique.  Lon- 
gueur 1",10.  Largeur  0",70.  Hauteur  0"*,90.  Roues  en 
acier  de  0",28.  Essieux  de  0",04  et  crapaudines  en 
acier.  Contenance  500  litres. 

Ces  types  sont  établis  pour  circuler  sur  des  voies  de 
0»,4O,  0'°,50et0'°,60; 

4*  Un  wagonnet  sur  basculeur  déchargeant  par  de- 
vant. Le  basculeur  est  formé  de  rails  rigides  faisant 
corps  avec  des  montants  verticaux,  robustes  et  munis 
de  tourillons.  Le  wagonnet  amené  sur  le  basculeur  est 
arrête  par  des  tampons  formés  par  l'extrémité  recour- 
bée des  rails  du  basculeur  et  fait  tourner  par  son  pro- 
pre poids  le  système  autour  de  ses  tourillons  ; 

5*  Un  wagonnet  pour  chargement  et  déchargement 
(les  bateaux. 

Caisse  cylindrique  à  bascule,  munie  de  deux  crochets 
pour  Tenlever  à  la  grue  et  la  descendre  dans  les  soutes 
des  navires  ; 

ô**  Wagonnet  métallique  avec  tourillons  permettant 
de  le  faire  basculer  et  de  le  décharger  par  côté  ; 

7®  Rails  et  plaques  tournantes  pour  les  voies  Decau- 

viUe. 

De  Marchena. 


170 


Société  française  des  explosifs  {rue  d'Isly,  7,  Paris). 

La  Société  expose  : 

Plusieurs  exemples  de  bourrages  de  coups  de  mine  à 
la  dynamite  et  à  la  poudre  comprimée  ; 

Différents  échantillons  d*amorces  électriques  avec 
détonateurs  ; 

Des  échantillons  d'amorces  à  dynamite  au  fulminate 
pur; 

Des  échantillons  de  kieselguhr  brute  et  cuite  ; 

Des  multiplicateurs  pour  tirages  simultanés  de  plu- 
sieurs coupes  de  mine  ; 

Des  échantillons  de  cartouches  de  poudre  comprimée, 
de  dynamite  ordinaire,  de  dynamite  gomme,  de  dyna- 
mite spéciale  pour  mines  à  grisou  ; 

Plusieurs  types  de  mèches  goudronnées  ; 

De  mèches  à  ruban,  blanches  ou  goudronnées  ; 

De  mèches  en  gutta-percha  dites  sous-marines  ; 

De  mèches  spéciales  pour  mines  à  grisou  ; 

De  mèches  imperméables  pour  Tarmée  ; 

Des  fusées  instantanées  pour  le  génie  militaire  ; 

Des  sacs  imperméables  pour  contenir  les  charges  dans 
les  travaux  sous  Teau  ; 

Un  exploseur  électrique  ; 

Un  seau  à  dégeler  la  dynamite. 

DORION. 


Taza-ViUain  {Anzin,  Nord), 

La  maison  Taza-Villain  expose  : 

L  Un  basculeur   automatique    système  Taza-Villain 
avec  pendules  différentiels  et  frein  hydraulique. 
II.  Types  divers  de  berlines  de  mines. 


171 


^tIL  Cages    à    huit  berlines   de    la   fos.se   Lagrang^e 

ff.  Culbuteur  à  étrier. 

^  Taquets  à  excentriques  (système  Reumaux), 

n.  parachute  Taza. 

Tl,  Tableaux  et  photographies. 

L.es  ateliers  Taza-Villain,  peu  importants  à  rorigine, 
ont  pris  depuis  quarante  ans  un  développement  consi- 
dérable, sous  la  direction  énergique  et  intelligente  des 
trois  directeurs,  M,  Villain,  M.  Taza  et  M.  Maliwsard, 
tous  membres  de  la  même  famille,  qui  se  sont  succédé 
dans  cet  espace  de  temps. 

L*établissement  est  construit  sur  un  terrain  occupant 
uae  superficie  de  2  hectares  et  situé  au  milieu  de  la 
irtlle  d'Anzin,  à  proximité  des  houillères  et  des  hauts- 
fourneaux  d'Anzin  et  près  des  gares  de  la  ligne  du  Nord 
et  de  celle  de  la  Compagnie  crAn/Jn. 

La  surface  couverte  des  ateliers  est  de  4.000  mètres, 
le  nombre  d'ouvriers  200.  La  force  motrice  nécessaire 
aux  divers  ateliers  est  fournie  par  deux  machines  de 
30  chevaux^  avec  deux  générateurs  tabulaires. 

Le  basculeur  se  compose  d'un  tablier  métallique,  muni 
dfi  deux  tourillons  de  rotation  reposant  sur  deux  paliers 
en  fonte  scellés  dans  la  maçonnerie.  Ce  tablier  reçoit 
wagon,  qui  s'y  trouve  maintenu  à  des  rails,  d'un  coté, 
deux  joues  en  tôle  épaisse,  et  de  Tautre,  à  hauteur 
des  longerons,  par  deux  mains  d*arrêt  placées  au  som- 
met des  berceaux   formés  par  le  prolongement  et  la 
courbure  des  poutres  d'abouts  du  tablier. 
i(Ces  arrêts  se  manœuvrent  par  une  vis  actionnée  par 
volant*  manivelle, 

emarquons  que  le  wagon,  par  la  position  de  la  voie, 
se  trouve  k  dessein  excentré  et  tend  par  suite  à  basculer 


Basculeur 
à 
pendu  te  dif- 
férentiel 
el  h  freiu 
hydraulique, 


P  172       ^^^^^r 

latéralement  :  mais  le  mouvement  est  commandé  par 
iiu  verrou  de  sûreté  commandé  par  un  levier. 

Ce  verrou  une  fois  déplacé,  lapparoil  reste  encore  au 
reposj  grâce  au  frein  hytlrauHquo.  Puis  le  mécanicien 
ouvre  le  robinet  do  ce  frein  (robinet  qui  établit  ou  inter- 
rompt la  communication  des  parties  supérieure  et  in- 
férieure des  cylindres,  et  vice  versa)  et  le  basculeur 
s'incline.  Ce  mouvement  tendrait  à  s'accélérer  si  on  ne 
détruisait  l'excès  de  puissance  vive  en  refermant  gra- 
duellement le  robinet.  A  Taction  de  ce  frein  vient  s'a- 
jouter celle  du  contrepoids-pendule  attaché  au  bascu- 
leur, et  dont  Taction,  nulle  au  début,  prend  successive- 
ment par  le  fait  de  l'inclinaison  une  plus  grande  im- 
portance. —  Tout  le   système   étant  basculé   sous  un 
angle  de  35**,  on  l'arrête  en  fermant  le  robinet  de  froin, 
et  en  le  calant  en  outre  par  les  verrous  de  sûreté»  par 
mesure  de  précaution. 

Le  wagon  étant  vidé,  pour  le  ramener  à  sa  position 
horizontale,  il  suffit  de  dégager  les  verrous  ot  d'ouvrir 
le  robinet  du  frein  en  sens  inverse  ;  Tappareil  se  remet 
en  mouvement  par  Taction  du  pendule» 

Remarquons  que  pendant  le  mouvement  de  bascu- 
lage,  et  un  peu  avant  la  fin  de  la  course,  les  deux  por- 
tos du  wagon  se  sont  ouvertes  par  suite  de  la  butée  de 
leurs  verrous  de  fermeture  contre  les  supports  fixes  du 
châssis.  Le  charbon  tombe  alors  en  glissant  dans  la 
trémie. 

Cette  trémie  à  surfaces  inclinées  sous  des  angles  va- 
riables, arrêtée  en  vue  do  donner  au  charbon  un  écou- 
lement facile  et  sans  secousse,  est  celle  des  mines  de 
Lens.  Le  registre  mobile,  ainsi  que  la  glissière  mobilo 
et  son  avant-bec,  sont  manœuvres  par  un   petit  treuil. 

Pour  déplacer  le  bateau  dans  le  sens  de  sa  longueur 
pendant  le  chargement,  on  se  sert  d  un  treuil  ordinaire, 
sur  le  tambour  duquel  s'enroule  et  sa  déroule  un  câble 


173 

métaltique  sans  fin ,  ce  câble  est  guidé  par  des  poulies 
montées  sur  des  châssis  métalliques  scellés  dans  lo  mur 
vertical  du  quai.  Le  bateau  s'attache  par  ses  extrémités 
à  ce  câblci  et  suit  les  mouvements  qu'on  lui  imprime 
suivant  les  besoins  du  chargement. 

Le  poids  de  houille  contenu  dans  les  wagons  employés 
est  de  10  tonnes. 

Le  principe  suivi  pour   la  construction  des  berlines   Types flîTert 
métalliques  est  de  faire  toutes  les  pièces  sur  des  ma-      i^erlioes 
Jlfices  et  de  les  tracer  sur  un  gabarit.  De  cette  façon  on 
»ut  substituer,  à  une  pièce  donnée,  une  pièce  quel- 
mque  du  même  type  et  obtenir  néanmoins  un  ajustage 
ecial  des  berlines  de  construction  iiTéprochable.  Ce 
)de  d^opérer  simplifie  beaucoup  la  construction  et  la 
iparation  du  matériel. 

Berline  d*Anzin  construite  en  fer.  Les  essieux 
tournentsur  des  coussinets  en  acier  dits  «  Clapeyrons  », 
fomiés  simplement  de  plates-bandes  d*acicr  recourbées 
et  maintenues  dans  des  cornières  de  80X50^  reliés  au 
fond  de  la  caisse.  —  Capacité,  500  litres.  —  Poids,  208  , 

kilog. 

Berline  de  Lens  en  acier  :  capacité,  580  litres*  — 
Poids,  194  kilog. 

Les  essieux  tournent  dans  des  coussinets  en  acier 
fondu,  reliés  au  fond  par  des  boulons  ou  rivets. 

Dans  les  berlines  construites  récemment  pour  la 
mémo  mine,  M.  Malissard,  — ^  pour  améliorer  la  fixation 
des  coussinets  sur  le  fond  des  berlines  —  a  imaginé 
une  armature  emboitée,  dans  laquelle  s*cncastrent  les 
coussinets  et  qui  renforce  considérablement  le  fond  de 
la  berline  en  maintenant  le  parallélisme  des  essieux. 

Berlines  des  mines  de  Maries,  de  Nœux^  du  Doléo^ 
pour  Ut  Riissief  le  Tonkin,  etc. 


174 

Berline  à  eau  se  remplissant  par  quatre  soupapes 
percées  sur  le  fond  et  se  vidant  automatiquement  au 
jour  par  une  butée. 

Chariots  basculant  sur  le  côté.  —  Type  de  Panama. 

Le  premier  est  un  wagon  à  caisse  sans  porte  bascu- 
lant à  gauche  et  à  droite  autour  de  4  tourillons.  Capa- 
cité, 500  litres.  Le  second  type  est  un  wagon  à  caisse 
muni  d'une  porte  et  basculant  d*un  seul  côté.  Capacité, 
600  litres. 

Gages  Cages  à  deux  étages,  presque  carrées  en  plan.  Mains 

dela^fossr  ®ïi  ^^ier  forgé.  Guidage  en  fer;  aussi   a-t-on  aménagé 

Lagrange  dans  le  puits  deux  longrines   en  bois    sur  lesquelles 

Min).  prennent  les  griffes. 

Taquets  Les  taquets  sont  reliés  à  des  arbres  de  chaque  côté 

^(Sy^Uime"^  du  puits  ;  le  mouvement  leur  est  transmis  par  un  levier 
Reiunaux).     de  manœuvre.  (Voir  notice  sur  les  mines  de  Lens.) 

Parachute  Parachute  à  grifTes  isolées.  Le  ressort  peut  se  dé- 
tendre de  4  centimètres  sur  10,  soit  des  4/10  de  sa 
course  sans  agir  sur  les  griffes.  Pendant  le  reste  de  sa 
course,  le  ressort  imprime  aux  griffes  un  déplacement 
rapide  et  d'une  grande  amplitude.  Cette  dernière  phase 
du  mouvement  ne  se  produit  qu'en  cas  de  rupture  des 
câbles  et  donne  un  arrêt  instantané.  En  outre,  les  ou* 
vriers  qui  sont  dans  la  cage  peuvent  provoquer  Tarrêt 
à  volonté. 

Depuis  quelques  années,  on  a  fait  aussi  usage  du  pa- 
rachute à  griffes  latérales,  qui  a  l'avantage  de  ne  pas 
détériorer  les  guides  lorsqu'elles  viennent  en  prise. 

Tableaux         1<»  Embarquement  mécanique  des  charbons  aux  mi- 

photographies.  ï^^s  de  Maries. 

2**  Chevalement  de  la  fosse  Lagrange  (Anzin). 
3*  Parachute  Taza. 


175 

4*  Machinerie  du  plan  incliné  des  mines  de  Somor- 
rostro  (Espagne). 

5'  Cloche  à  dérochement  du  port  de  Cherbourg. 

6*  Cloche  à  dérochement  du  port  de  Brest. 

7*  Transport  par  chaînes  flottantes  aux  mines  d'Aïn- 
Sedma  (Algérie). 

8"*  Wagons  spéciaux  pour  le  transport  des  houilles, 
minerais,  pétroles^  alcools^  etc. 

9*  Photographies  de  divers  travaux  faits  par  la  mai- 
son V*  Taza-Villain. 

BOTASSI. 


Taverdon  et  G**  ( Paris ^  rue  Claude-Bernard,  17), 

MM.  Taverdon  et  C**  exposent  : 

I.  Perforatrice  Taverdon  montée  sur  affût  extensible  ; 

II.  Des  lames  diamantces  (diamants  noirs)  pour  scior 
les  pierres  ; 

III.  Différents  modèles  de  moteurs  rotatifs  ; 

IV.  Système  de  canalisation  pour  air  comprimé  ou 
raréfié  ; 

V.  Appareils   divers   et  pièces  de  construction  des 
moteurs  rotatifs. 

Le  principe  de  la  perforatrice  est  bien  connu.   Le    Perforatrice 
porte-outil  est  appuyé  contre  le  front  de  taille  par  la       momte^ 
pression  de  Teau  ou  de  Fair  comprimé,  et  le  mouvement     sur  affût 
de  rotation  est  donné  soit  par  corde  et  manivelles  à 
bras,  soit  par  une  transmission  mécanique  mue  par  la 
vapeur,  Tair  comprimé  ou  l'électricité. 

L'outil  lui-même  est  tantôt  une  mèche  hélicoïdale, 
tantôt  (pour  les  trous  de  fort  diamètre)  une  couronne 
diamantée. 


Lamef; 
dianiaiitèes. 


es 

^  Tiïfïteurs 
rolat[fs. 
Principe 
de  l'appareil. 


176 

Le  montage  des  diamants  noirs  par  1©  système  Ta- 
vordon  a  été  breveté  le  26  juillet  1878<  Voici  Tin^fn- 
tion  qu'il  revendique  par  ce  brevet  : 

1*  Montage  de  gros  diamants  montés  séparément 
après  avoir  été  incrustés,  sertis  ou  logés  par  la  fusion 
dans  une  robe  en  une  ou  deux  pièces  donnant  lieu  ainsi 
à  un  solide  noyau  métallique  sur  lequel  on  peut  prati- 
quer un  filetage  qui  permet  de  l'implanter  dans  un  lo- 
gement ad  hoc. 

2"  Montage  des  poussières  par  voie  de  soudure  di- 
recte au  moyen  de  laminage  ou  de  la  pression  à  hauto 
température. 

3*  Montage  des  diamants  en  les  enrobant  préalable* 
ment  d*une  couclie  métallique  par  la  galvanoplas-tie. 

'i*»  Application  des  sels  métalliques  agglomérants  aux 
poussières  de  diamant  noir,  dans  le  but  d'en  former  par 
agglomération  dos  surfaces  d'un  très  grand  mordant. 

Voici  les  différents  types  de  lames  exposées  : 

Lames  diamantées  fonctionnant  sans  eau  ; 

Lames  diamantées  avec  jet  deau  battant  la  laino  ci 
la  pierre; 

Lames  diamantées  avec  canaux  intérieurs  creusés 
dans  répaisseur  de  la  lame. 

La  maison  Taverdoii  a  également  breveté  deux  ma-  | 
chines  à  scier  les  pierres,  Tune  à  mouvement  alternatif, 
l'autre  à  sciage  continu  au  moyen  d'une  lame  sans  fin. 
Elles  ne  sont  pas  exposées. 

L'enveloppe  extérieure  des  moteurs  rotatifs  est  formée 
par  un  cylindre  à  section  circulaire  présentant  deux  ori- 
lîces  opposés  servant  respectivement  à  l'entrée  et  à  la 
sortie  du  fluide  moteur.  Dans  ce  cylindre  se  meuvent  une 
série  de  pièces  formant  vannes  et  articulées  d'une  part 
sur  Textrémité  d'un  bras  tournant  autour  de  Fax©  du 
cylindre  extérieur,  d'autre  part  sur  un  axe  assujetti  à  se 


mouxoir  sur  un  cy^xzMdx^  -t^rsis^esuz^  nr  rnntir:  i.  _'  «cvt 

loppe  eilèheurc.  1*  l'i  ^fti  îirinf  àl  jimc   ranr?i  J'srvs^ 

loppe  est  assuré  ».^  r^sC'y-eoL   c  m.  rsanB^Tn   .a  ■rtnnnntf 

ordioÛTement  troK  x%afli«i>-  à  roc  jss  ninrvsniexB  tïij^ 

tits  découpent  d&ns  1  <e^a»:«r  i--:aL3j=ifc  *aiirï  ië^  rjimryfe' 

excenlrés  des  c^pmcxur^  îtr^ifre^  ôau:  Jt  -«^liiimiî  aur- 

menie  d'abord  et  dïz&iz^.^  -^TTrH.rv  ai  d:*'j:^  ût  jt  msk- 

tioa.  On  réalise  donc  de  i^ese  Tatiirtrt  jâs  i-xmàmii^ 

nécessaires  pour  la  cocLâsr^issKa   £  m.  ixiioeir  rmaii: 

pouvant  être  utilisé  dacs  vxrsiï^  jsst  laujura^nu  çil 

exigent  un   moteur  peu   TOuc^zfe£ti:x  ts  jaizzut    l  mit 

grande  vitesse  angulaire. 

1*  Moteur  rotatif  à  U  rapettr.  —  Fir:^-  i  rânTaïa. 
Attelé  à  une  dynamo  de  S  Tohs.  ' 

2*  Moteur  rotatif  à  vapeur,  à  dtirkZtt,  —  l«a  isoesat 
est  réalisée  au  moyen  d'un  dis&nbaxefsrrccasf  qu.  gjqae 
périodiquement  l'admission. 

3*  3foteur  rotatif  double,  i  2  rj.î-ii'**?.  —  Fim» 
4  chevaux. 

4*  Moteur  rotatif  à  eau  e*  à  5  r s -.--**.  —  l-t  n*:- 
teur  fonctionne  à  la  pression  de  I  -ra-  i-  li  -.Z-r  I 
peut  au  besoin  faire  2J»J  tc-urs  par  i::^-!:^.  i-*^-  it 
Teau  sous  pression  suffisante. 

5*  Moteur  Braconnier,  —  Variante  iu  =i::c-Lr  r::A- 

tif.  où  le  cylindre  est  fixe  et  où  le  ray.n.  r:.:i:lr  iar.-? 

le  cas  des  moteurs  rotatifs,  est  solidaire  di  •:jlLz.irr:. 

Dans  cette  disposition,  la  partie  supérieure  du  pl=io:: 

oscilllant  décrit  une  courbe  en  8. 

Le  procédé  de  construction  usité  par  M.  Ta\erJon      i?ï 
pour  ces  moteurs  consiste  à  mouler  les  pièces  en   co- 
quilles dans  des  moules  en  fonte  ;  la  matière  employée  coosi 
est  un  bronze  blanc  qui  se  prête  bien  à  l'application  de 

34*  ▲!<!«££  12 


178 

cette  formule  et  donnû  des  moulages  assez  nets  pour 

pouvoir  être  employés  sans  ajustage. 


Sfslème 

de  canalisation 

j        pour 

^aireomprînoé 

ou  rarètlé. 


Applicable  à  la  ventilation,  la  force  motrice  et  Téclai- 
rage  électrique* 

Avantages  :  1*"  il  est  à  volonté  fixe  ou  mobile,  et  peut 
épouser  tous  les  profils  ;  2*  il  peut  être  aérien  ou  sou- 
terrain, et  peut  se  construire  en  métal  ou  toute  autre 
matière  ;  3°  s'applique  pour  la  distribution  aérienne  d'air 
comprime  ou  raréfié;  il  peut  donc  donner  la  force  mo- 
trice à  des  moteurs  ad  /loc,  ou  des  moteurs  pour  dyna- 
mos, tout  en  ventilant  et  assainissant  les  maisons. 

Dans  le  cas  de  fonctionnement  jjnr  dépression,  les 
canalisations  s'emboîtent  dans  un  manchon  en  caout- 
chouc légèrement  conique  en  sens  inverse.  Ce  manchon 
est  soutenu  contre  la  pression  atmosphérique  au  moyen 
d'une  enveloppe  extérieure. 

Pour  la  pression  intérieure^  le  caoutchouc  a  une 
forme  représentant  deux  garnitures  de  Bramah  soudées 
ensemble  ou  venues  d'une  seule  pièce.  La  pression 
agit,  comme  précédemment,  sur  la  membrane  pour 
Tappuyer  sur  les  pièces  fixes. 

M.  Taverdon  a  inventé  également  une  scierie  circu- 
laire à  2  lames,  qui  peut  eflectuer  des  havages  hori- 
zontaux ou  verticaux.  On  peut  se  servir  de  l'appareil 
comme  baveuse,  ou  encore  pour  extraire  la  pierre. 

L'appareil  se  compose  :  1**  d'un  chariot  circulaire 
supportanÈ  le  tout;  2°  d'un  moteur  rotatif  a  grande  ri- 
tesse  ;  3"  de  deux  scies  parallèles  très  voisines  l'uno  de 
Tautre. 

Le  mouvement  du  moteur  est  transmis  à  la  scie  au 
moyen  d'une  espèce  de  chaîne,  formée  par  une  corde- 
lette en  fil  d'acier  sur  laquelle  ont  été  coulées,  de  deux 
centimètres  en  deux  centimètres,  de  petites  sphères  ou 
de  petits  disques  de  métal  blanc,  suivant  la  formule  de 


I*  Tavordon.  Cette  cordelette  passe  sur  une  gorge  ad 
toc  ménagée  eutre  les  deux  lames  de  scies  parallèles. 
La  scie  de  la  haveuse  est  exécutée  par  le  même  pro- 
cédé^ c'est-à-dire  par  soudure  de  bouts  d  acier  sur  un 
ruban  d'acier,    toujours  par  rintermcdiaire  du  métal 
.blanc. 

BOTASSI, 


Von  Berg  (Paris,  rue  Baudin,  i4). 

M,  Von  Berg  expose  : 

I*  Une  perforatrice  mue  par  la  vapeur  ou  l'air  com- 
;>rimé»  du  système  Schram  ; 

II.  Des  robinets- vanne  à  trois  voies  (système  A, 
Robert), 

m.  Des  Joints  sphériques  pour  l'articulation  des  con- 
duites d'eau,  de  vapeur,  gaz,  air  comprimé,  etc. 

iV,  Des  outils  divers  du  mineur  et  du  terrassier  ; 
pics,  pelles,  pioches,  mai*teaux,  masses^  coins,  etc. 

Un  dessin  du  joint  sphérique  ; 

Des  photographies. 

L  La  perforatrice  Schram  est  à  action  directe  et  peut 
être  mue,  soit  par  la  vapeur,  soit  par  l'air  comprimé. 

'jette  perforatrice  se  compose  d'un  cylindre  en  fonte 
dans  lequel  se  meut  un  piston^  dont  la  tige  porte  le 
fleuret. 

Le  mouvement  de  va-et-vient  du  piston  est  obtenu 
par  un  tiroir  à  coquille  qui  met  alternativement  l'avant 
et  l'arrière  du  cylindre  en  communication  avec  la  vapeur 
ou  l'air  comprimé  et  avec  Téchappement. 

Le  déplacement  de  la  coquille  s'obtient  par  Taction 
de  deux  petits  pistonuets  solidaires  l'un  de  l'autre,  et 
sur  lesquels  le  fluide  moteur  agit  de  la  fa<;on  suivante  : 


i 


180 

La  face  arrière  d'un  pistonnet  et  la  face  avant  de  Tautre 
sont  mises  en  communication  avec  Tintérieur  du  cylin- 
dre. Le  piston  du  grand  cylindre  est  à  deux  corps  com- 
prenant entre  eux  un  êvidement,  qui  est  en  communi- 
cation constante  avec  Téchappement  ;  lorsque  ce  piston 
arrive  à  fond  de  course  à  l'arrière,  rorifice  se  découvre 
et  le  fluide  moteur  qui  agissait  sur  la  face  avant  du 
piston  pénètre  à  l'arrière,  le  second  petit  pistonnet  est 
à  la  pression  atmosphérique  par  sa  face  avant,  et  le 
changement  de  distribution  s'opère. 

Le  piston  et,  par  suite,  le  fleuret  sont  donc  animés 
d'un  mouvement  alternatif  qui  produit  la  percussion  de 
la  roche. 

Le  mouvement  de  rotation  de  Toutil  est  obtenu  au 
moyen  d'une  barre  tordue  qui  pénètre  dans  un  écrou 
placé  sur  le  fond  du  piston  ;  cette  barre  est  supportée  à 
son  extrémité  par  une  partie  cylindrique,  sur  laquelle 
elle  peut  tourner;  elle  porte,  en  outre,  une  roue  à 
rochets  sur  les  dents  de  laquelle  appuie  un  cliquet  ; 
ce  dernier  est  constamment  pressé  à  sa  partie  supé- 
rieure par  un  3'  pistonnet,  sur  lequel  agit  constamment 
le  fluide  moteur. 

Quand  le  grand  piston  marche  en  avant  dans  le  cylin- 
dre, le  fluide  moteur  agit  à  l'arrière  et  équilibre  l'action 
qui  desserre  à  la  partie  supérieure  du  3*  pistonnet  ;  le 
cliquet  n'est  donc  pas  appuyé  sur  la  roue  à  rochets, 
celle-ci  tourne  et  par  suite  la  barre  est  ainsi  mobile,  c'est 
elle  qui  tourne  et  non  le  piston;  l'outil  frappe  donc 
sans  tourner,  au  contraire,  dans  le  mouvement  de  retour 
en  arrière,  le  cliquet  fixe  la  roue,  et  le  piston  est  obligé 
de  tourner  proportionnellement  au  pas  de  l'hélice  de  la 
barre  ;  donc,  dans  son  mouvement  de  percussion,  l'outil 
se  présente  successivement  sur  les  différents  points  du 
fond  du  trou  qu'il  creusera  cylindriquement.  Le  mou- 
vement de  progression  du  cylindre,  à  mesure  que  le 


181 
fleuret  avance  dans  la  pierre,   est  obtenu  au  moyen 
d*une  vis  et  d'une  manivelle  mue  à  la  main.  La  perfo- 
ratrice peut  percer  0,10  par  minute  avec  une  pression 
de  4  atmosphères. 

II.  Le  robinet-vanne  est  sphérique,  ce  qui  lui  permet 
de  supporter  une  très  haute  pression  ;  le  mouvement 
pour  Touverture  et  la  fermeture  se  fait  par  une  vis 
sans  fin. 

III.  Le  joint  sphérique  sert  pour  la  jonction  des 
tuyaux  de  conduite  d'eau,  de  vapeur,  gaz,  air  com- 
primé et  des  tuyaux  pour  transport  de  déblais. 

WOURGAFT. 


Weidknecht. 

La  maison  P.  Weidknecht  (1, boulevard  Macdonald,  à 
Paris)  expose  dans  la  classe  48  : 

1*  Un  concasseur  ; 

2**  Deux  pulvérisateurs  ; 

3*  Un  granulateur  ; 

4*  Des  échantillons  de  poudre  obtenue  avec  ces  ap- 
pareils. 

1**  Concasseur  à  8  manettes  pour  cokes  de  four,  de 
gaz,  charbons  schisteux,  anthracite,  et  produisant  40 
tonnes  à  l'heure  en  absorbant  5  chevaux. 

2**  Deux  pulvérisateurs  réduisant  en  une  opération, 
en  grains  ou  en  poudre,  toutes  les  matières  animales, 
végétales  ou  minérales,  dures  ou  tendres.  Servent  au 
traitement  de  leurs  graines,  argiles  et  kaolins. 

3"  Un  granulateur  pour  le  broyage  de  toutes  ma- 
tières dures  ou  tendres,  servant  au  traitement  des  mi- 
nerais, produits  réfractaires,  phosphates,  silex,  verres, 
laitons,  scories.  Absorbe  trois  chevaux. 


182 

Dans  tous  ces  appareils  le  concassage  ^st  obtenu  au 
moyen  de  marteaux  articulés  par  une  de  leurs  extré- 
mités sur  un  arbre  tournant  (système  Loiseau). 

De  Marchena. 


S  3*  -  MATÉRIEL  ET  PROCÉDÉS  DE  LA  MÉTALLURGIE 


Bernard  frères  {Creil,  Seineet-Oisé) 

Extraction  de  laluminium  par  Vélectrolyse  de  ses 
fluorures. 

ition  Le  bain  qui  subit  l'influence  du  courant  est  formé 
yllque.  j»^^  mélange  de  fluorures  d'aluminium  et  de  sodium  et 
de  chlorure  de  sodium,  en  proportions  définies,  à  l'état 
de  fusion  ignée.  Pendant  toute  la  durée  de  l'opération, 
la  température,  la  composition,  et  par  suite  la  fluidité, 
sont  maintenues  constantes  ;  le  fluor  se  porte  au  pôle 
positif,  l'aluminium  au  pôle  négatif.  La  réaction  élec- 
trolytiquo  a  lieu  sous  une  tension  qui  varie  de  quatre  à 
cinq  volts,  suivant  l'intensité  du  courant. 

D'après  le  calcul  de  Ténergie  dépensée,  une  produc- 
tion de  100  kilogrammes  d'aluminium,  par  journée  de 
20  heures  de  marche  ofl*ective,  nécessitera  l'emploi 
d'une  force  motrice  de  200  chevaux. 

ération  La  composition  du  bain  est  maintenue  par  l'introduc- 
tion de  fluorure  d'aluminium  au  fur  et  à  mesure  de  la 
décomposition  de  ce  sel.  - 

Pour  1  kilogramme  d'aluminium  il  faudrait  3  kilo- 
grammes de  fluorure  d'aluminium.  Mais  un  dispositif 


183 

spécial  pennet  d'absorber  une  partie  des  vapeurs  de 
fluor  au  moyen  d'alumine  et  de  bauxite.  En  résumé, 
pour  I  kilogramme  d'aluminium  on  emploie  2  kilo- 
grammes d'alumine  du  commerce  de  1  kilog.  50  de 
fluorure  d'aluminium.  11  faut  ajouter  à  ces  chiffres  un 
kilogramme  de  chlorure  de  sodium  pour  maintenir  le 
niveau  du  bain  constant. 

Les  appareils  se  composent  de  cuves,  d'électrodes,  et  Disposi 
de  creusets  dans  lesquels  s'écoule  le  métal,  fondu  à  la  ^^  *^^' 
température  du  bain.  On  a  dû,  pour  résister  à  l'action 
corrosive  du  bain,  employer  une  cuve  métallique  mon- 
tée à  dérivation  sur  l'électrode  négative  ;  on  évite  ainsi 
une  attaque  qui,  en  plus  de  la  destruction  de  la  cuve, 
pourrait  arrêter  complètement  Télectrolyse  :  le  bain 
s*enrichirait  du  fluorure  du  métal  de  la  cuve,  et  c'est  ce 
métal  qui  serait  déposé  sur  l'électrode  au  lieu  et  place 
de  l'aluminium. 

Lorsqu'on  veut  obtenir  du  métal  pur,  on  augmente 
légèrement  l'intensité  du  courant  dérivé,  on  abaisse 
par  contre  celle  du  courant  principal  et  on  emploie 
comme  électrode  négative  du  charbon  aggloméré.  Lors- 
que l'aluminium  produit  doit  servir  à  la  formation  d'al- 
liages, on  emploie  une  électrode  et  une  cuve  de  la  na- 
ture du  métal  qui  doit  entrer  dans  l'alliage. 

On  est  arrivé  à  établir  des  cuves  donnant  4  kilogram- 
mes de  métal  pour  20  heures  do  marche. 

Le  prix  de  revient  pour  une  production  do  100  ki- 
logrammes par  jour  serait  de  10  francs  par  kilo- 
gramme. 

Lauras. 


184 

Bourry  {Paris,  rue  Taitbouty  80). 

M.  Bourry  expose  : 

1**  Les  plans  d'un  four  à  recuire  le  fil  de  fer  et  acier 
chauffé  au  gaz  avec  récupérateur  ; 

2**  Des  échantillons  de  fils  recuits  dans  un  de  ces 
fours  à  Creil. 

WOURGAFT. 


Bouvais  [Bordeaux,  rue  Sainte-Catherine,  i46). 

M"'  Bouvais  expose  : 

Outils  de  mouleurs   en  sablerie,  cimenteurs,  cou- 
vreurs, plâtriers,  et  différents  outils. 

BOTASSI. 


Brin  ft^res  {Vauxhall  S.  E.,  London). 

Cette  exposition  présente  une  série  d'alliages  ou  de 
métaux  dans  lesquels  on  a  fait  entrer  de  Taluminium 
par  le  procédé  suivant  :  fusion  du  métal  fonte,  acier, 
cuivre,  bronze,  etc.,  dans  un  cubilot,  avec  un  mélange 
de  borax,  d'argile  et  de  chlorure  de  sodium. 

On  obtient  ainsi  des  fontes  très  sonores  et  suscepti- 
bles d'un  beau  poli.  L'acier,  avec  i/iOOO  d'aluminium, 
acquiert  une  résistance  dont  l'augmentation  est  de 
33  p.  Vo. 

MM.  Brin  frères  sont  arrivés  à  introduire  dans  la 
fonte  4  p.  «/o  d'aluminium. 

Les  bronzes  d'aluminium  obtenus  par  le  même  pro- 
cédé ont  aussi  une  sonorité  beaucoup  plus  grande  et 
peuvent  se  laminer  en  feuilles  très  minces. 


185 

En  traitant  seulement  au  cubilot  le  mélange  de 
borax,  ar^le  et  sel  marin,  on  obtiendrait,  d'après  les 
inventeurs,  de  Taluminium  complètement  pur. 

Lauras. 


Delxnas  {Souillac,  Lot), 

M.  Delmas  expose  : 

I.  La  colle  métallique  en  poudre  et  en  feuille  ou  ma- 
tière à  souder  les  fers  et  les  aciers  sans  les  mettre  en 
fusion. 

II.  L'  «  Indispensable  »,  griflfe  arrache-pointes  et 
clous. 

III.  Un  battement  de  faux. 

i""  La  colle  métallique  est  un  alliage  de  plusieurs 
produits  au  moyen  duquel  on  peut  souder  toutes  sortes 
de  fers  et  aciers  sans  les  mettre  en  fusion. 

Avec  ce  produit  on  peut  souder  aussi  bien  les  petites 
pièces  que  les  plus  fortes. 

Cette  soudure  peut  se  réchauffer,  se  forger,  s'allon- 
ger, comme  celle  on  fusion. 

La  colle  en  poudre  est  contenue  dans  des  boites  en 
fer-blanc  de  55  millimètres  de  diamètre  sur  25  milli- 
mètres de  hauteur  ;  celle  en  feuille  est  par  petite  plaque 
(le  90  millimètres  de  largeur  sur  150  millimètres  de 
longueur. 


Ferrari  {Paris), 

M.  Ferrari  expose  : 

1"*  Four  à  recuire  avec  moufle  à  cages  superposées  ; 
2**  Nouveaux  brûleurs  et  fours  à  recuire  avec  foyer 
mixte  pouvant  se  chauffer  au  coke  et  au  gaz  ; 


186 

3®  Fourneau  à  fondre  à  gaz  ; 
4<*  Fourneau  à  fondre  à  air  libre. 


WOURGAFT. 


Forges  et  Aciéries  de  Denain  et  Anzin 
(Société  des). 

La  Société  expose,  dans  la  Galerie  des  Machines,  le 
modèle  réduit  (à  l'échelle  de  1/20')  des  hauts-fourneaux 
mis  en  marche  depuis  Tannée  1881. 

Los  estacades  permettent  de  décharger  les  minerais 
et  le  charbon  au  pied  des  hauts-fourneaux. 

Un  monte-charge  est  situé  entre  deux  hauts-fourneaux 
accouplés. 

Les  halles  de  coulée  pour  la  fonte  sont  situées  en 
avant  à  droite  et  à  gauche,  la  partie  antérieure  des 
hauts-fourneaux  se  trouve  ainsi  dégagée  :  le  laitier 
s'écoule  dans  des  bassins  pleins  d'eau  où  il  est  gre- 
naille. 

Deux  grues  viennent  l'y  puiser  et  le  chargent  immé- 
diatement dans  les  wagons  qui  doivent  l'emmener. 

Un  hangar  en  fer,  de  construction  légère,  abrite  les 
abords. 

Cinq  appareils  Whitwell,  du  système  de  M.  Guyenet, 
chauffent  le  vent  de  deux  hauts-fourneaux. 

Diamètre  d'un  fourneau 5"",  20 

Hauteur          id.                18°*,50 

Volume           id.                215"» 

Diamètre  d  un  Whitwell 6",  72 

Hauteur          id.                15",00 

Volume  total  id.                532""» 

Cube  du  vide  id.          ^     175"» 

Cube  de  maçonnerie 350"** 

Surface'de  chauffe 1550"» 


187 

Production  d'un  haut -fourneau  par  vingt-quatre 
heures  :  60  à  65  tonnes. 

Un  fourneau  analogue,  mis  en  feu  en  1874,  a  été 
éteint  en  septembre  1887  ;  il  avait  donc  marché  pen- 
dant près  de  treize  ans  et  avait  produit  255.832  tonnes 
de  fonte  pendant  cette  période . 


Grardette  CBollène^  Vaucluse). 
M.  Gardette,  fabricant  de  produits  réfractaires,  ex- 


) 


!•  Un  four  à  briques  réfractaires,  à  grille  (modèle  ré- 
duit de  celui  qui  a  été  installé  aux  usines  do  Lafarge). 
Formé  d*une  première  chemise  en  briques  réfractaires, 
séparée  par  du  sable  pilonné  d*une  autre  chemise  en 
maçonnerie  ordinaire.  La  forme  intérieure  est  ovoïde  ; 

2*  Echantillons  de  tuyaux  réfractaires  pour  produits 
chimiques,  pour  gaines  de  cheminées  devant  résister 
aux  plus  violents  feux  de  cheminée  ; 

3*  Un  foyer  hygiénique  en  terre  réfractaire  (modèle 
réduit)  ; 

4*  Echantillons  de  briques  alumineuses  pour  creu- 
sets de  hauts-fourneaux  et  pour  les  forges  de  la  marine  ; 

5*  Modèle  à  échelle  réduite  d'un  haut-fourneau  à 
poitrine  fermée,  montrant  l'appareillage  des  différentes 
assises,  le  système  d'armatures  métalliques  avec  an- 
neaux de  sûreté  prévoyant  la  dilatation,  et  l'emploi  de 
colonnes  métalliques  pour  soutenir  le  manteau.  Tuyères 
sur  trois  faces  ; 

6*  Ecran  en  briques  réfractaires  pour  foyer  de  chau- 
dière du  genre  locomotive  (torpilleur  de  haute  mer),  et 
résistant  à  la  température  du  blanc  ; 
7*  Echantillons  de  tuyaux  de  conduite  en  terre  cuite 


188 

résistant  à  des  pressions  intérieures  de  5  à  22  atmos- 
phères suivant  le  diamètre.  Emaillés  à  l'intérieur  ; 

8*  Tuyaux  en  terre  cuite,  emaillés,  pour  lieux  d'ai- 
sances ; 

9*  Corps  de  pompe  emaillés  à  l'intérieur,  grille  en 
terre  cuite,  panier  d'aspiration  et  cuvette  de  pompe; 

10*  Tuyaux  en  terre  cuite  de  différentes  formes  et 
manchons  d'assemblage  ; 

11  "*  Echantillons  d'argile  grise  réfractaire  de  Bollëne. 

DE  Marghena. 


Gnjenet  (Paris,  boulevard  Magenta^  83J. 

M.  Guyenet  expose  : 

1«  Une  série  de  dessins  représentant  un  nouveau 
four  pour  le  chauffage  du  vent  des  hauts-fourneaux; 

2®  Une  collection  de  poussières  fondues  provenant  de 
fours  à  vent  chaud. 

Ce  nouveau  four  tient  à  la  fois  du  four  Cowper  et  du 
four  Whitwell.  Comme  la  première,  il  comprend  une 
chambre  unique  de  combustion  dans  laquelle  les  gaz 
montent  en  brûlant  et  une  série  de  carneaux  multiples 
dans  lesquels  ils  se  dépouillent  de  leur  chaleur  en  des- 
cendant pour  se  rendre  à  la  cheminée.  Gomme  le  four 
Whitwell,  il  est  muni  à  sa  partie  supérieure  de  portes 
de  nettoyage  découvrant  la  totalité  des  carneaux,  et  à 
sa  partie  inférieure  des  ouvertures  nécessaires  pour  re- 
tirer les  poussières  détachées  comme  il  vient  d'être 
dit.  Comme  dans  les  fours  Whitwell,  modèles  1866  et 
1878,  le  nettoyage  se  fait  du  dehors  sous  la  chaleur 
rouge,  alors  que  les  poussières  n'étant  pas  refroidies 
peuvent  encore   être   détachées   des   parois  des  bri- 


\ 


189 

fnes.  —  Les  dimensions  principales  de  l'appareil  sont 
leB  suivantes  : 


Diamètre 

Hauteur 

Surface  totale  de  chaulle  .  . 
Section  totale  des  carneaux . 


6-,7(K) 
22- 

10"» 


Cette  disposition  ne  présentant  qu'un  seul  siphon 
augmente  la  section  des  carneaux  dans  de  notables 
proportions  ainsi  que  la  surface  de  chaude  sans  aui;- 
menter  le  diamètre  du  four.  La  quantité  de  gaz  à  brû- 
ler peut  être  proportionnellement  accrue.  Malgré  cela, 
la  vitesse  dans  les  carneaux  est  réduite  par  suite  de 
Faugmentation  de  section.  La  résistance  au  mouvement 
des  gaz  est  aussi  moindre,  et  la  hauteur  ou  tirage  de  la 
dieminée  peut  être  diminué. 

TABLEAU   DE   COMPARAISON 


WHITWELL 


Diamètre 

Hauteur 

Prix  total 

Snrface  de  chauffe  totale 

Prix  du  met.  car.  de  surface  de  chaufTe 


ËMtii  1878 


6' 
12- 
42.514  fr. 
1 . 450-« 
29  fr. 


720 


%94kUét  U7f 


72*J 


GG/J12   fr. 
3.C0«J-" 
18  fr. 


Lmua."" 


Haxnélius  (Ed.)  {Paris,  rue  Taitbouty  30). 

M.  Ed.  Ilamélius,  expose  : 

i**  Dessin  d'un  cubilot  avec  combustion  complète  Je 
1  oxyde  de  carbone  dans  la  cuve  ; 
2"*  Machine  à  désabler  la  fonte  moulée  ; 
3'  Machine  à  mouler  ; 


19U 

Dans   les   cubilots  à  tuyères   étagées,    les    tuymi 

supérieures  doivent  rester  fermées  pendant  rallumage; 
il  en  résulte  une  grande  production  doxyde  de  carbone 
Pour  utiliser  ce  carbone  disponible,  M.  Hamélius  établit 
une  série  de  tuyères  au-dessus  des  premières  et  assurt? 
ainsi  par  ces  jets  d'air  la  combustion  de  Toxyde  de 
carbone  au  profit  de  la  fusion, 

La  grande  quantité  de  chaleur  obtenue  au  moment  de 
la  mise  en  marche  pourrait  donner  un  excès  de  tem- 
pérature à  la  partie  inférieure  et  commencer  une  fusion 
qui  cesserait  quelquesr  instants  après,  lorsque  le  coke 
d'allumage  disparaît. 

Pour  obvier  à  cet  inconvénient^  en  répartissant  cette 
grande  quantité  de  chaleur,  M»  Hamélius  dispose  le 
rang  des  tuyères  supérieures  dans  un  plan  oblique  héli- 
coïdal. 

Grâce  au  rétrécissement  du  revêtement  au-dessus  des 
tuyères  et  à  Tinclinaison  de  ces  dernières,  les  filets  de 
fonte  ne  peuvent  traverser  que  des  jets  de  flamme 
toute  décarburation  de  la  fonte  par  Foxygène  libre  des 
jets  de  vent  est  rendue,  de  ce  fait,  impossible.  Cette 
disposition  du  profil  présente  en  outre  l'avantage  de 
maintenir  les  tuyères  propres ,  la  fonte  et  la  crasse  ne 
pouvant  s*y  figer. 

On  charge,  à  Tallumage,  de  1  mètre  à  1™,20  de  coke 
au-dessus  des  tuyères,  et  Ton  soutlîe  avec  une  pressioni 
de  vent  de  40  à  50  centimètres  d'eau. 

M.  Hamélius  expose  en  outre  une  machine  à  jet  dei 
sable  pour  désabler  la  fonte,  décaper  les  tôlesyr  etc. 
La  machine  est  munie  d'une  soufflante  et  d'un  aspi*: 
rateur,  Tune  produisant  le  jet,  Tautre  l'évacuation  des 
poussières.  Le  sable  projeté  sur  des  pièces  de  fonte 
venant  du  moulage  en  enlève  les  débris  du  moule  encore 
adhérents.  Ce  sable^  projeté  sur  les  pièces  de  fonte^ 
enlève  la  poudre  de  moulage. 


Celte  machine  opère  sans  châssis  spéciaux,  par  rem- 
ploi d'un  simple  cadre  à  vis.  La  compression  du  sable 
sur  le  modèle  se  produit  au  moyen  d'un  levier,  et  le 
démoulage  au  moyen  d'une  manivelle. 

WOURGAFT-CIIEVALIER. 


Machrne 
à  mouler» 


Herbetz  (de  Cologne). 

Ce  qui  caractérise  le  cubilot  Herbetz,  c'est  qu*au  lieu 

fétre  souiïlé  par  un  ventillateur,  il  travaille  par  aspi- 

liition  de  l'air  au  moyen  d'un  jet  de  vapeur,  servant  de 

ûropulseur  dans  un  tuyau  placé  à  la  partie  supérieure 

communiquant  avec  une  cheminée. 

Cette  modification  a  permis  de  rendre  le  creusot  indé- 
pendant du  cubilot. 

Ce  creuset  est  monté  sur  quatre  vérins  à  vis  lui 
servant  de  support  et  pouvant  être  mis  ensemble  en 
mouvement  au  moyen  d'une  chaîne  de  galle  et  d*un 
cliquet. 

Ces  vérins  reposent  sur  un  cadre  supporté  par  4 
roues,  pouvant  circuler  sur  un  chemin  de  fer  et  quitter 
par  conséquent  le  dessous  du  cubilot. 

Avec  cette  disposition,  on  peut  monter  à  volonté  le 
creuset  pour  le  mettre  plus  ou  moins  en  contact  avec  le 
cubilot  pendant  la  fusion  et,  une  fois  celle-ci  terminée, 
le  descendre  et  l'avancer  sur  ses  rails  pour  lo  visiter, 
eolever  les  scories  et  en  refaire  sans  difiîeultés  la  sole 
réfractaire, 

L'aîr  aspiré  par  le  jet  de  vapeur  entre  par  respace 
annulaire  qu  on  peut  laisser  enti'e  le  creuset  et  le  corps 
(lu  cubilot. 

Enfin  une  série  de  regards  pratiqués  dans  cet  appareil 
permettent  d'en  suivre  la  marche. 


192 

D*après  Tinventeur,  ce  cubilot  peut  servir  à  la  fusion 
de  la  fonte  grise,  de  la  fonte  blanche  et  de  la  fonte 
malléable,  de  Facier,  du  cuivre,  du  bronze,  etc..  Ses 

avantages  seraient  l'entrée  uniforme  de  Tair  sur  toute 
la  circonférence  du  cubilot,  et  la  transformation  immé- 
diate du  carbone  en  acide  carbonique  formant  une 
zone  de  température  très  élevée,  qui  produit  la  fusion 
de  la  fonte  plus  rapidement  et  plus  bas  que  dans  les 
cubilots  ordinaires,  en  évitant  l'état  pâteux  qui  gène  la 
descente  des  matières  et  en  grande  partie  la  combaa- 
tion  du  carbone  de  la  fonte. 

Toujours  d'après  l'inventeur,  ce  système  supprimerait 
le  ronflement  du  ventilateur  et  permettrait  de  s'en  servir 


dans  les  villes  sans  gêner  les  voisins. 


Lebel. 


Laffîte  (Parisy  avenue  Parmeniter,  n''  102), 

M.  Laffîte  emploie  pour  la  soudure  une  poudre  a 
base  de  borax.  Lorsque  les  surfaces  sont  un  peu  consi- 
dérables, il  devient  pratiquement  incommode  d'étendre 
une  couche  pulvérulente  bien  également.  M.  Laffile  se 
sert  alors  d*une  toile  métallique  à  mailles  très  lâches 
servant  de  simple  support  à  la  matière  soudante,  qui, 
ayant  subi  une  sorte  de  vitrification  préalable ,  couvre 
en  couches  bien  régulières  les  deux  surfaces  de  la  toile. 

On  met  au  feu  les  pièces  à  souder  ensemble,  et  on 
les  retire  à  la  température  du  rouge  cerise,  A  ce  mo- 
ment on  intercale  entre  les  parties  à  souder  un  morceau 
de  plaque  soudante,  puis  on  bat  légèrement  les  parties 
afin  d'en  faire  le  rapprochement  aussi  intime  que  pos- 
sible. On  remet  la  pièce  au  feu  pour  la  chaulTer  alors 
au  blanc,  on  opère  ensuite  le  soudage  sur  l'enclume 
comme  à  l'ordinaire. 


m 

On  économise,  d'après  InresaBsr.  9  ^.  », 
tempe  et  le  combustible  brôlé. 

De  nombreux  essiûs  satisfûsaBSi  ose  'SOt  âos  »  : 
Chimond,  aux  mines  de  BIsbzt.  sa  peet  se  'r^invnaz 
uxarseDaux  de  Toulon  et  de  Lociestf.  san  sesben  û 
Noid  à  Hellemmes. 


Muller  (Emile  et  Cf*    /rry.p:t.  Sr:.« 


Exposition  de  produits  réfractsires  et  it  oénciuriiie 
Briques  spéciales  en  silice  pure,  et  en  zi»£Tr*s>*  yzT»r . 
Briques  en  fer  chromé  [procédé  Walict  Rt-^ii^rr  : 
Diverses  pièces  en  silice  pure  pour  fours  de  Tçrrsrie  : 
Creusets  en  magnésie  et  en  plombagine  : 
Echantillons  de  plombagine  : 
Diverses  pièces  en  plombagine  pour  four  Fia:  : 
Pavés  pour  trottoirs,  cours,  soles  de  ciau?rr.vï 
Dalles  et  sommiers  pour  fours  à  pyrl-.^s  : 
Dalles  cintrées  pour  voûtes  de  foyers  de  lociz::-*^''.*^  : 
Pièces  de  foyer  pour  fours  à  3  cornues  : 
Tuyaux  en  grès  ; 
Siphons  en  grès  ; 
Poteries  pour  calorifères  et  récupérateurs  de  chale-ir  : 


Echantillons  de  coton  minéral  calorifuge. 


Botassi. 


Société   anonyme  de  la  Métallurgie  du  cuivre 

{Procédé  Manhès), 

Les  études  de  M.  Manhès  sur  le  traitement  du  mine- 
rai de  cuivre  dans  une  série  d'appareils  comprenant  le 

34*  ANNÉE.  13 


194 

convertisseur  Bessemer  ont  eu  lieu  de  1878  à  1880, 
époque  à  laquelle  fut  fondée  la  Société  anonyme  de  la 
métallurgie  du  cuivre.  Une  usine  fut  immédiatement 
établie  à  Eguilles  (Vaucluse). 

Son  matériel  se  compose  de  : 

Six  demi  hauts-fourneaux  pour  la  fusion  des  minerais; 

Deux  cubilots  pour  fondre  les  mattcs,  le  cas  échéant  ; 

Six  convertisseurs  Manhès  ; 

Quatre  fours  de  raffinage  ; 

Force  hydraulique  :  200  chevaux  ; 

Force  due  à  la  vapeur  :  200  chevaux  ; 

La  Société  expose  : 

Plusieurs  séries  d'échantillons  de  minerais,  mattes, 
métaux  bruts,  laitiers,  etc.  ; 

Un  modèle  réduit  du  convertisseur  «  Manhès  »,  type 
fixe  ; 

Un  modèle  réduit  du  convertisseur  «  Manhès  »,  type 
mobile. 

Le  procédé  métallurgique  se  réduit  à  deux  opérations  : 

1°  Fonte  crue  du  minerai  pour  produire  une  matte 
cuivreuse  ; 

2*  Coulée  de  cette  matte  dans  le  convertisseur 
Manhès,  où,  sous  l'influence  d'une  oxydation  énergique, 
elle  est  rapidement  transformée  en  cuivre  brut.  Le  fer, 
le  soufre  et  d'autres  matières  servent  de  combustible 
et  maintiennent  la  haute  température  nécessaire.  L'opé- 
ration, au  convertisseur,  dure  30  à  40  minutes. 

L'installation  des  procédés  Pierre  Manhès  pour  la 
métallurgie  du  nickel,  procédés  tout  à  fait  analogues  à 
ceux  de  la  métallurgie  du  cuivre,  est  à  Fétude  dans 
plusieurs  usines. 

Lauras. 


falabrèg^e  (A.)  {Bollènej  VslucIu6«î}. 

Exposition  de  produits  réfractaires  : 

I**  Brique»^  cornues  à  gaz  ; 

2*  Tuyaux  on  çrrès  vomisse,  inaltérable  ; 

3*  Tuyaux  émaillés  pour  conduites  d'eau; 

i"*  Pavés  en  granité  artificiel  pour  trottoirs,  cours,  etc. 

BOTASSI, 


Valtou-Rémaiîry . 

Un  Anglais  du  nom  de  Fochin  prit  un  brevet  en  1867 
pour  l'emploi  du  minerai  de  chrome  comme  garnissage 
dans  les  fours  métallurgiques,  Neuf  ans  plus  tard,  en 
1876,  M.  Audouin  songea  à  employer  ce  minerai  comme 
matière  réfractaire,  mais  les  produits  qu'il  présenta  ne 
répondirent  pas  à  un  usage  industrîeL 

Les  expériences  de  MM,  Valton  et  Rémaury  ont  mon- 
tré que  le  fer  chromé  naturel  résiste  aux  plus  hautes 
températures  de  nos  fours  métallurgiques,  à  l'action  de 
la  silice  ou  des  silicates  riches  en  silice,  et  de  même  à 
celle  des  bases  énergiques  telles  que  la  chaux,  la  ma- 
gnésie ou  la  dolomio,  et  des  scories  basiques.  Ces  pro* 
priétés  justifient  bien  le  nom  de  neutres  donné  aux  re- 
vêtements  en  minerai  de  chrome.  Une  autre  série  d'ex- 
périences a  montré  que  la  chaux  ou  toute  autre  terre 
iloaljne  pouvait  être  employée  pour  agglomérer  ce 
minéral  sans  lui  faire  perdre  aucun  de  ses  caractères  de 
neutralité  et  d'infusibilité.  On  a  donné  la  préférence  à 
la  chaux  comme  étant  la  moins  chère  et  la  plus  ré* 
pandue. 

Les  revêtements  en  fer  chrome  sont  donc  indifférents 
a  Taction  des  scories  acides  comme  à  celle  des  scories 


196 

basiques,  et  permettent  de  déterminer  dans  l'appareO 
celle  des  réactions  que  Ton  désire.  Ils  ne  prennent  ni 
retrait  ni  allongement  ;  il  ne  se  forme  donc  pas  de  cre- 
vasses ou  gerçures.  Enfin  la  matière  conserve  toute  sa 
valeur  après  Temploi,  et  les  débris  de  la  démolition 
d'un  four  peuvent  rentrer  dans  la  construction  d'un  autre 
sans  dépréciation. 

Les  applications  de  ce  revêtement  ont  été  faites  aux 
fours  Martin,  aux  convertisseurs  Bessemer,  aux  cubilots, 

aux  fours  à  chaux,  etc. 

Lauras. 


Venteclef-Lavallée. 

M.  Venteclef-Lavallée  expose  une  vue  photographi- 
que des  carrières  de  sable  de  Fontenay  et  plusieurs 
échantillons  de  sables  à  mouler  pour  fonderies  de  fonte 
de  fer,  bronze,  petites  pièces  à  noyaux,  grosses  pièces 
mécaniques,  bronze  d'art,  fumisterie,  fer,  acier,  fonte 
malléable. 

DORION. 


Vlasto  (Paris,  boulevard  Harusmann^  69. 

M.  Vlasto  expose  : 

Deux  dessins  représentant  une  installation  de  son 
procédé  de  décapage  rationnel  des  métaux.  Breveté 
s.  g.  d.  g. 

Cette  méthode  consiste  dans  l'application  des  princi- 
pes suivants  : 

1"*  Lavage  méthodique  des  objets  à  décaper; 


j 


197 

3*  CirculaLtion  de*  liquide*  &^:^;  m§^  TUdrf^^f  f^'4 
à  décaper  ; 

3*  Précipitation  des  *el*  méziZ.pjeê  f-ttf  j«  fjiur 
fiules  suffisamment  concentrée*  rj*<r?>fjrif^Ti*î!Li 

L'ipparefl  consiste,  en  priocîpe  : 

1*  En  un  certain  nombre  de  cut-s-*  ^:■r.:tIAL:  *-*-  :  ï.t**» 
à  décaper  ; 

2*  En  un  réservoir  contenant  le  i^^  î  a:  jî-t  jiir  :•£ 
étendu  servant  au  décapage  : 

3*  En  un  certain  nombre  de  ré^err-Mrs  y-zr^z^tr^-i  >* 
eaux  des  1*%  2*.  3*  lavages. 

De  ces  différents  réservoir*  partent    i-r*  r-ji^x  r^ 
les  font  communiquer  avec  les  cuves  c-:r.>: -ii.:  I-r?  j  .-s- 
ces  à  décaper. 
Des  tuyaux  d'évacuation  pennettect  de   liier   ^e-f 

I  caves  au  moyen  d'éjecteurs  ou  d'aspinieuTï  e:  déT«r- 

I  senties  liquides  dans  des  conduit-js  qui  les  n=i«.^i.: 

f  à  leurs  réservoirs  respectifs. 

I  Les  objets  à  décaper  sont  maint^^nu*  dar.s  li  r.-êT.-r 
cuve  pendant  les  opérations  .successive-  :.:  "-ri^:  ijt. 
du  lavage  à  une,  deux  ou  plusiour-s  eaux,  c-:  ç::  :r.-:  -r-L 
une  économie  de  main-dVeiivre  et  dir.iir.je  !•:-  i.  .^:-:.*i 
et  les  avaries  si  fréquents  avec  les  iririri  :ter.".::r.^  .r-i- 
aaires. 

La  circulation  méthodique  des  eaux  de  lava::c  -ir  Iv- 
rt>jets  à  décaper  diminue  la  dépense  d'eau  ot  *îa::'v 
et  en  outre  permet  d'amener  les  eaux  à  un  état  îo  con- 
centration suffisant  pour  qu'on  puisse  avantaeeuseinei.t 
en  extraire  les  métaux  qu'elles  renferment. 

Dans  son  brevet,  M.  Vlasto  revendique  en  partiruli-  r 
l'utilisation  des  bains  de  décapage  et  de  lavagô  i\\\  W\- 
ton  pour  .'iéparer  le  cuivre  et  le  zinc  par  Tadclition  do 
réactifs  qui  permettent  d'obtenir  le  cuivre  sous  •rornie 
insoluble,  et  en   particulier  de  Toxyde  de  zinc,  de  la 


198 

soude,  de  la  potasse,  de  rammoniaque,  de  la  chaux, de 
la  baryte,  de  la  strontiane,  et  de  leurs  carbonates,  pour 
précipiter  le  cuivre  à  Tétat  d'oxyde  ou  de  carbonate  en 
laissant  le  zinc  en  solution.  —  Dans  le  cas  spécial  du 
décapage  simultané  du  cuivre  et  du  laiton,  il  revendique 
Tutilisation  de  Toxydeoudu  carbonate  de  cuivre  obtenu 
pour  saturer  les  eaux  provenant  du  décapage  du  cuivre. 


§  4'    -    EXPOSITIONS    DIVERSES 


Anthonay  (d')  (Paris,  rue  Berthollet,  30).  ^ 

M.  d'Antonay  expose  : 

I.  Des    ventilateurs  aspirants    et    des   ventilateurs 
soufflants  de  diverses  grandeurs  ; 

II.  Un  appareil  à  ailettes  pour  le  chauffage. 

Ces'^appareils,  construits  par  M.  d*Anthonay,  s'appli- 
quent au  chauffage  et  à  Taération  des  navires,  au 
tirage  à  vent  forcé  des  foyers,  à  l'aération  et  Thumi- 
dification  dans  les  filatures  et  tissages,  au  chauffage  et 
séchage  industriel,  à  l'élévation  et  au  transport  des 
grains,  des  copeaux,  etc.,  aux  forges  et  fonderies,  au 
maltage  pneumatique  dans  les  brasseries,  à  la  ventila- 
tion dos  remises,  à  la  meunerie  pour  aspirer  les  pous- 
sières, etc. 

BOTASSI. 


M.  Barbier- Vivez  et  G'®  (Paris,  rue  du  Buisson- 

Saint-Louis,  16). 

MM.  Barbier  Vivez  et  C'®  exposent: 


199 

P  Soufflets  et  forges  à  simple  et  à  double  vent,  souf- 
îtH  à  haute  pression  (i  mètres  d  eau)  commandés  par 

lier- 

2*  Forges  à  1^  2  ou  4  feux; 

3*  Tuyère-bloc,  à  2  ou  4  trous,  spéciale  pour  les 
maréchaux  ;  spécialité  de  la  maison.  Quand  une  des 
tuyères  est  brûlée,  on  renverse  le  bloc  pour  se  servir 
d'un  autre  trou  ; 

4*  Forges  pour  faire  les  dents  de  scies  à  ruban  ; 

5**  Soufflet  de  bijouterie  à  pédale,  pour  souder  au 
gaz  ou  à  Tessence  minérale; 

6**  Appareil  à  gaz  et  soufflet  pour  soudure  autogène; 

7*  Four  à  rivets,  de  forme  spéciale  ; 

8®  Tuyères  à  vent  central. 

Dans  tous  ces  appareils,  les  soupapes  se  trouvent  dans 
Une  boîte  démontable,  fixée  au  moyen  de  quatre  vis,  et 
disposée  sur  le  plateau  supérieur  du  soufflet.  L'entretien 
jSe  fait  donc  avec  une  grande  facilité* 

BOTASSI. 


ii 


vid  (Adolphe)  {Charleville,  Ardennes). 

M.  David  expose  : 

L  Soufflets; 

II.  Forges  portatives  à  soufflets  ; 

III.  Outils  de  forges. 

M.  David, par  les  derniers  perfectionnements  apportés 
ces  appareils,  prétend  obtenir,  sous  un  volume  et 
pour  des  grandeurs  et  numéros  identiques,  15  à  20  p.  7o 
de  plus  de  vent  que  toutes  les  souffleries  du  même 
genre. 
Les  appareils  de  soufflerie  possèdent  un  régulateur 


200 

servant  à  préoiser  la  quantité  de  vent  nécessaire  aux 
différentes  grosseurs  des  pièces  à  chauffer. 

De  plus,  dans  ces  forges  portatives,  il  n'existe  pas 
d'ouvertures  ou  soupapes  dans  le  plateau  du  bas  ser- 
vant de  pied  ;  par  ces  ouvertures,  des  corps  étrangers 
et  l'humidité  sont  aspirés  et  occasionnent  la  prompte 
détérioration  du  cuir  et  des  soupapes. 

Les  soupapes  de  ces  forges  peuvent  être  retirées  et 
réparées  sur  place,  sans  démonter  les  soufflets. 

Enfin,  comme  dernier  avantage,  le  tuyau  de  sortie 
d'air  des  soufflets  n"^  7  peut  être  dirigé  dans  toutes  les 
directions  suivant  les  exigences  de  l'emplacement.  — 
Le  poids  se  fixant  au  soufflet  et  au  réservoir  permettent 
d'augmenter  ou  de  diminuer  la  pression  de  l'air. 

BOTASSI. 


Frexnont  (Charles)  (Paris,  rue  de  Clignancourt^  12i. 

M.  Fremont  expose  : 

1**  Soufflets  en  acier; 

2''  Forges  à  bâtis  mobiles,  tout  en  fer,  avec  hottes 
à  panneaux  mobiles  ; 
3»  Forges  portatives  en  acier  ; 
4®  Tuyères  de  forges,  dites  à  bases  interchangeables. 

BOTASSI. 


Godillot  (Grooi^es-Alexis)  (Paris,  rue  (V Anjou ^  50). 

M.  Godillot  expose  : 

L  Modèle  réduit  d'un  foyer  Godillot  ; 
IL  Dessins  de  fourneaux  Godillot. 


201 

Le  but  qu'on  s'est  proposé  de  réaliser  dans  ce  foyer, 
«  c'est  d'utiliser  les  combustibles  ligneux  ou  minéraux, 
tanus,  humides,   pau\Tes,  les  déchets,  les  résidus  de 
fabrication,  etc. 

L'appareil  comprend  ;  1^  une  trémie  de  chargenient  Descrîptioni 
dans  laquelle  arrive  le  combustible  ;  une  hélice  placée  fQ^^  Guriiiia 
au  fond  de  cette  trémie  amène  le  oombustible  à  la  par- 
tie supérieure  du  foyer  ;  2**  une  grille  présentant  dans 
son  ensemble  une  formeconique  et  constituée  au  moyen 
de  barreaux  horizontaux  en  gradins.  Le  combustible  y 
descend  progressivement  sur  une  ponte  convenable- 
ment réglée  ;  dans  ce  trajet,  il  se  dessèche,  s'échauffe, 
puis  brûle,  et  finalement  arrive  sur  la  grille  horizontale, 
en  fer  à  cheval,  où  la  combustion  s'achève,  et  d*où  les 
cendres  tombent  dans  le  cendrier.  Le  ciel  du  foyer  est 
percé  de  deux  orifices,  Tun  servant  pour  rallumage, 
l'autre  pour  surveiller  le  feu. 

L'entrée  de  Tair  se  fait  et  par  la  grille  et  par  des  ori- 
fices ménagés  dans  le  ciel  du  foyer. 


I 


Combustion  méthodique  complète,  fumivorité,  allure    Avantages, 

gulîère  du  feu,  chances  de  coup  de  feu  évitées,  tirage 
focile  à  régler  exactement,  pas  de  rentrées  d'air  par 
la  trémie.  Main-d'œuvre  de  chauffe  diminuée.  Possibilité 
de  brûler  les  poussières  les  plus  fines. 

Pour  les  matières  légères  facilement  inflammables, 
telles  que  copeaux  de  raboteuse,  ramic,  etc.,  on  modifie 
un  peu  les  dispositions  du  foyer  ;  on  protège  la  provi- 
sion de  matière  contre  la  rayonnement  du  feu. 

Pour  les  combustibles  riches  à  Tétat  de  poussière, 
houille,  coke,  anthracite,  lignites,  tourbe,  résidus  de 
lavage,  etc.,  les  barreaux  sont  refroidis  par  une  circula- 
tion d*eau,  qui  se  fait  en  cascade,  dans  une  série  de 
cuvettes  où  plonge  l'arrière  des  barreaux  de  grille. 


m 


20? 

Treize  foyers  sont  en  marche  à  rExposition  même, 
brûlant  des  poussiers  de  houille,  de  coke,  d'anthracite. 

Elles  sont  appliquées  à  des 

Chaudières  Roser  (cour  de  la  force  motrice)  ; 

Chaudières  Daydé  et  Pillé  (syst.  Lagosse  et  Bouché] 
(cour  de  la  force  motrice)  ; 

Chaudières  Davey  et  Paxman  (station  Gramme). 

BOTASSI. 


Hébert  (Paris,  rue  Balaguy,  37). 

M.  Hébert  expose  : 

1**  Ventilateurs; 
2®  Forges  portatives  diverses  ; 
3®  Forge  de  campagne  ;  le  tablier  de  Tàtreetles  pieds 
se  replient  pour  le  transport.  —  Poids  26  kilog. 

BOTASSI. 


Lassus  (V.)  (Paris,  rue  Temaitjc,  5). 

M.  Lassus  expose  : 

I.  Un  système  de  commande  pour  appareils  rotatifs  ; 
IL  Des  ventilateurs  à  pédale,  à  branloire,  à  levier  ; 

III.  Des  forges  fixes  et  des  forges  portatives; 

IV.  Des  essoreuses  pour  blanchisseries  et  teintureries. 

Système         II  se  compose  d'abord  d'un  organe,  tel  qu'un  levier 

KraT^app^^^     ^^  ^^^  pédale,  servant  à  donner  un  mouvement  alter- 

routifs.      natif  à  une  chaîne  à  mailles,  qui  est  fixée  par  l'une  de 

ses  extrémités  à  cet  organe  et  par  l'autre  à  un  ressort 

en  spirale  fixé  lui-même  au  bâti. 


203 

Cette   chaîne  passe   sur    une  roue   dentée  montée 
sur  un  axe  horizontal  qui  porte  la  poulie  volant,  laquelle 
transmettra,  au  moyen  d'une  chaîne  sans  fin,  son  mou- 
Tement  à  un  ventilateur,  par  exemple.  La  poulie  volant 
n'est  pas  clavetée  sur  Tarbre  horizontal,  le  mouvement 
derotation  lui  est  communiqué  par  l'intermédiaire  d*uno 
roue  à  rochet  (calée  sur  Tarbre)  et  d'un  cliquet,  de  sorte 
que  pendant  le  mouvement  alternatif  du  levier,  par 
exemple,  la  poulie  sera  entraînée  par  la  roue  à  rochet 
et  le  cliquet  dans  un  sens  —  pendant  la  montée  p.  e.  — 
et  elle  continuera  à  tourner  en  vertu  de  la  puissance 
vive  qui  lui  a  été  communiquée,  lorsqu'on  tourne  dans 
le  sens  opposé  —  pendant  la  descente  du  levier  ;  et  dans 
la  deuxième   période  le  cliquet  s'enlève  sur  les  dents 
de  la  roue  à  rochet.  La  chaîne  revient  en  arrière  à  cha- 
que coup  par  Faction  du  ressort,  en  entraînant  avec  elle 
la  roue  dentée  et  par  suite  Taxe  horizontal. 

L'emploi  de  cet  appareil  est  très  commode  ;  ainsi  une 
seule  personne  peut  faire  marcher  pendant  des  heures 
entières,  et  sans  fatigue,  une  essoreuse  faisant  de  1.000 
à  2.000  tours  à  la  minute. 

Occupent  très  peu  d'espace  et  peuvent  se  placer  n'im-    Venti 
porte  où  ;  grâce  à  une  disposition  spéciale  de  leur  on-   ^  ^^ 
veloppe,  on  peut  envoyer  l'air  à  volonté,  soit  horizon-      à  le 
talement  à  droite  et  à  gauche,  soit  en  haut,  soit  en  bas, 
sans  entraver  en  aucune  façon  la  marche  de  l'appareil  ; 
—  il  suffît  de  déboulonner  l'enveloppe  du  ventilateur, 
fixée  au  bâti  par  quatre   boulons,  de  placer  la  sortie 
d'air  dans  la  direction  voulue  et  de  déboulonner  l'en- 
veloppe. 

Toutes  ces  forges  sont  munies  d'un  petit  ventilateur  Forg€ 
actionné  par  le  système  de  rotation  exposé  ci-dessus.  ^^^ 
Malgré  la  petitesse  de  l'appareil,  le  volume  d'air  débité 


204 

atteint  12  à  18.000  litres  à  la  minute,  oe  qui  permet  de 
porter  rapidement  à  la  plus  haute  température  des  pièces 
de  12  à  15  centimètres.  La  commande  de  la  soufQerie 
se  fait  par  pédale,  levier  ou  branloire. 

Essoreuses        Elles  n'ont  rien  de  particulier  comme  type.  La  com- 
blanchisseries  i^&nde  se  fait  par  le  système  précité.  Nombre  de  tours 

,    et  par  minute  :  jusqu'à  3.000  tours, 

teintureries.    ^  •*     ^ 

BOTASSI. 


205 


CLASSE       41 


§   r'  -   PRODUITS    DE    LA   MÉTALLURGIE 


INDUSTRIE    SIDÉRURGIQUE 


Ghâtillon  et  Ciommentry  (Gompagptiie  anonsrme 
des  forges  de). 

Cette  Compagnie  expose  : 

Des  échantillons  de  minerais,  fontes  et  laitiers  ; 

Des  fers  en  barres  et  profilés  divers  ; 

Des  essais  à  froid  et  à  chaud  de  fers  de  diverses  qua- 
lités ; 

Des  témoins  d'épreuves  à  la  traction  d'aciers  de  di- 
verses duretés  ; 

Des  emboutis  ; 

Des  fers  noirs  et  des  fers  blancs,  des  tôles  noires  du 
commerce  et  des  tôles  galvanisées,  des  tôles  ondulées, 
des  tôles  striées  ; 

Des  cassures  d'acier  au  creuset  :  extra-supérieur,  au 
chrome,  au  tungstène  ; 

Des  cassures  d'aciers  corroyés  et  cémentés  ; 

Des  échantillons  de  ferro-chromes  de  teneurs  variées  ; 

Des  aciers  fondus  en  barres  (série  forgée  et  séri  e  la- 
minée) ; 

Des  cassures  de  lingots  divers  ; 

Des  pièces  en  acier  coulé  pour  la  marine,  l'artillerie 
et  les  chemins  de  fer  ; 


206 

Des  bandages  et  essieux; 

Des  essieux  montés  pour  wagons  ; 

Des  cassures  de  fusées  et  d'essieux  ; 

Des  cassures  de  bandages  ; 

Des  plaques  en  acier  extra-doux  spécial  ; 

Des  plaques  et  tôles  en  acier  durci  ; 

Des  tubes  de  canons  ; 

Des  obus  et  des  cassures  d'obus  ; 

Des  produits  très  variés  de  tréfîlerie  ; 

Une  cage  à  pignons  satellites  du  laminoir  à  blindages 
deTusine  de  Saint-Jacques  et  les  dessins  de  ce  train; 

Une  machine  servant  à  étudier  la  loi  de  dilatation  des 
métaux  à  difTérentes  températures  ; 

Une  lunette  polarimétrique,  etc. 

La  Compagnie  anonyme  des  forges  de  Châtillon 
et  Commentry  a  été  fondée  sous  forme  de  Société  en 
commandite  on  1845  ;  elle  a  été  transformée  en  Société 
anonyme  en  1862. 

Cette  Compagnie  possède  les  établissements  sui- 
vants : 

1°   MINES    ET    MINIÈRES 

Elle  exploite  des  minerais  de  fer  dans  le  Cher  et 
rindre,  à  Villerupt,  en  Meurthe-et-Moselle,  et  à  Bulte, 
en  Alsace-Lorraine  ; 

2**   HOUILLÈRES 

Elle  extrait  do  la  houille  à  Bézenet,  Doyet  et  les  Fer- 
rières  dans  TAUier,  à  Saint-Eloi  dans  le  Puy-de-Dôme. 

3°   USINES 

Elle  a  des  usines  en  neuf  points  différents  de  la  France  : 
Des  hauts-fourneaux,  forges,  aciéries  et   ateliers  de 
construction  à  Montluçon  (Allier)  : 

Des  hauts-fourneaux  et  forges  à  Commentry  (Allier)  ; 
Des  hauts-fourneaux  à  Beaucaire  (Gard); 


?07 

es  hautb-fourneauxà  Villerupt  (Meurthc-et-MosoIle)  ; 
Des    forges,    tréfileries    et  poînterie»  à    Sainte-Co- 
lombe. Ampilly,  Mussy  et  CharneKHon  (Côte-d'Or  ; 
Des  forges  et  tréfileries  à  FUaines  (Aube)  ; 
Des  tréfileries  et  càbleries  à  Tronçais  (Allier): 
Des  tréfîlories  pour  produits  spéciaux  à  Morat  (Allier)  ; 
Des  tréfileries  et  pointeries  à  Vierzon  (Cher). 

La  Compagnie  de  Chàtillon-Commentr]}  occupe 
8.000  ouwiers.  Son  capital  social  est  de  12.500*000 
francs. 

DURASSÏEB* 


La  Compagnie  anonyme  des  forges  de  Châtillon  et 

Commentry  expose,  d'autre  part,  dans  le  pavillon  du 
Finistère  de  la  Guerre,  divers  modèles  de  projectiles, 
tels  que  obus  en  acier  et  boulets  en  fonte  ;  des  plaques 
do  blindage  en  fer,  en  acier,  en  métal  compound  (fer 
avec  revêtement  d'acier),  en  métal  extra-doux. 

Les  différents  échantillons  exposés  montrent  à  quels 
perfectionnements  Findustne  métallurgique  est  arrivée 
dans  les  applications  du  fer  et  de  l'acier  au  matériel  de 
g'uerre, 

M.  Alfred  Evrarrl,  ancien  directeur  g<hiéral  de  la 
Compagnie  des  forges  de  Gluitillon  et  Commentry,  dans 
une  note  présentée  sur  la  demande  du  Comité  d'orga- 
nisation au  Congrès  intcrnationnal  des  mines  et  de  la 
métallurgie,  fait  ressortir  les  avantages  que  l'emploi  des 
ijains  métalliques  a  apportés  dans  le  traitement  final  des 

grosses   pièces  en   acier  et  notamment  des   pièces  de 

cuirassement. 
La  Société  de  Châtillon  et  Commentry  expose,  en 

outre>   plusieurs  tubes  en  acier,  pour  canons  de  65  à 

120  "/*",  ainsi  que  des  frettes  pour  canons  de  différents 

diamètres. 

CH£VALI£R. 


208 


Compagme  des  Foaderies  et  Forges  de  l'Horme. 

L'exposition  de  la  Compagnie  des  Fonderies  et 
Forges  de  THoroie  occupe  un  pavillon  spécial. 

La  Compagnie  des  Forges  de  rHorme  possède  à 
Veijras  (Ardèche)  une  mine  de  fer  qui  alimente  ses 
hauts-fourneaux  du  Pouzin. 

Cette  mine»  dont  on  voit  un  plan  enrelîef  dansTexpo- 
aition  do  la  Compagnie,  est  ouverte  sur  une  couche 
d^hématite  oxfordienne,  ayant  la  forme  d'une  lentille 
de  8  à  10  mètres  de  puissance  au  centre,  inclinée  à 
15  p.  7o  eriviron  sur  rhorizon, 

La  richesse  en  fer  métallique  varie  de  42  à  45  p,  7*»  ! 
ce  minerai  renferme  0,12  do  phosphore  au  maximum. 

On  évalue  à  2  millions  de  tonnes  le  minerai  restant 
encore  à  prendre  dans  ce  gisement. 

L'exploitation  a  lieu  dans  plusieurs  chantiers,  le  mine- 
rai abattu  est  chargé  dans  des  bennes,  que  Ton  roule 
sur  des  voies  ferrées  à  travers  des  galeries  de  niveau 
jusqu'à  un  plan  incliné  intérieur  d'où  elles  sont  remon- 
lées  par  une  machine  à  vapeur  jusqu^à  la  recette  du 
puits  Saint-Jean,  d'où  elles  sont  portées  au  jour  par 
une  machine  d'extraction. 

L'épuisement  se  fait  par  une  puissante  machine  cons- 
truite dans  les  ateliers  de  la  Compagnie,  et  par  une 
pompe  ïangye  ;  ces  appareils  vont  être  remplacés  par 
des  galeries  d^écoulement  qui  sont  en  construction  et 
indiquées  sur  le  modèle. 

L'extraction  du  minerai  atteint  environ  iOO.OOO  tonnes 
par  an. 

Le  minerai  extrait  est  chargé  sur  des  wagons  du 
P--L.-M.J  et  meneaux  Hauls-Fourneaux  du  Pouzin. 

Ces  Hauts-Fourneaux  sont  au  nombre  de  six  :  deux 
sont  installés  avec  des   appareils   système  Cowper  et 


209 

Love  iue,  qui  permettent  de  ohaulTerle  vent  àSOO  degrés  ; 
chacun  de  ces  Hauts-Fourneaux  peut  produire  45  tonnes 
de  fonte  en  24  heures. 

On  emploie  avec  le  minerai  de  Voyras  ceux  de 
Mokta  et  de  Fillols. 

Ces  Ha^j^c-Fourneaux  produisent  toutes  les   variétés 

fontes  ordinaires  et  fines  pour  adînage  et  moulage. 

Les  Forges  de  VHorme  sont  situées  à  Grand*Croix, 

près  Saint-Chamond  ;  elles  comprennent  une  fonderie, 

des  ateliers  de  construction,  la  forge  de  rilorme  et  la 

forge  de  Gier. 

La  fonderie,  qui  permet  de  fondre  en  3  heures  le  métal 
nécessaire  à  une  pièce  de  60  tonnes,  comporte  5  cubilots 
et  un  four  à  réverbère  ;  les  ventilateurs  sont  actionnés 
par  2  machines  à  vapeur  de  40  chevaux. 

On  fait  aux  forges  de  lllorme  les  gros  et  petits 
moulages  en  tous  genres,  les  fers  et  aciers  laminés. 

Les  ateliers  de  construction  font  les  machines  à 
vapeur,  le  matériel  pour  les  mines  et  usines  métallur- 
giques, les  machines  à  gaz  et  un  système  de  machines 
à  agglomérer  la  houille. 

Cette  Compagnie  possède  également  les  ateliers  de 
construction  de  la  Baire  à  Lyon^  où  l'on  construit  le 
matériel  fixe  et  roulant  de  chemin  do  fer,  les  machines 
pour  le  tissage  de  la  soie  ;  on  y  fait  aussi  les  grandes 
constructions  métalliques* 

L'exposition  pavillon  spécial  des  Forges  de  UHorme 
est  intéressante  et  variée  ;  nous  y  remarquons  entre 
autres  choses  des  cadres  de  mine  en  fer  en  U  réunis 
par  des  manchons  de  tôle  rivés  et  coins  en  bois  ou  en 
fer;  le  garnissage  se  fait  en  demi-fers  ronds* 

Une  presse  pour  la  fabrication  des  boulets  ovoïdes  du 
système  Robert,  perfectionné  par  la  Compagnie  des 
Foiçesde  l'Horme  au  moyen  de  Tadjonction  en  dessous 

2\*  A5T^ÊE.  14 


210 

du  distributeur  d'une  chambse  de  compression,  dont 
la  capacité  est  réglable  à  volonté  suivant  la  nature  des 
houilles  à  agglomérer.  La  compression  commence  dam 
cette  chambre  et  se  termine  entre  deux  cylindres  tan- 
gents. 

Cette  machine  produit  50  tonnes  par  poste  de  10 
heures  avec  5  p.  7»  de  brai  ;  elle  est  employée  pour 
l'agglomération  des  anthracites  de  La  Mure,  avec  7  à 

8  p.  7o  de  brai. 

Lebel. 


Compagnie  des  Forges  de  Champagne. 

Cette  Compagnie  expose  ses  produits  dans  un  petit 
pavillon  mauresque  exclusivement  construit  avec  les 
produits  de  ses  usines  :  briques  de  laitier  de  ses  hauts- 
fourneaux  de  Marnaval;  bois  débité  dans  ses  scieries 
de  Pont-Varin  ;  colonnes  de  80  et  60  millimètres  for- 
mées de  fers  en  croix  tordus  à  froid  ;  cintres  en  feuil- 
lards  et  dont  les  façades  sont  décorées  de  mosaïque  en 
fontes,  fers  et  aciers  bruts  et  de  panneaux  où  ont  été 
groupés  les  différents  profils  fournis  par  les  forges  de 
Rachecourt  et  de  Marnaval. 

En  plus  de  ces  mosaïques  il  y  a  lieu  de  signaler  sur 
IcfB  façades  du  pavillon  des  Forges  de  Champagne  : 

Des  fers  à  vitrages  du  système  Hardy  ; 

Des  fers  à  persienncs  ; 

Des  moulures  de  toutes  formes  ; 

Des  fors  en  croix  ; 

Des  fors  à  ailes  très  minces  ; 

Des  rails  de  4  à  20  kilogrammes  ; 

Des  fers  à  V,  en  trèfles,  à  coulisses,  etc  ; 

Dos  bandages  à  double  arrondi,  à  simple  arrondi  ; 


211 

Des  fers  à  ronchets,  à  paumelles,  etc.  ; 

Des  feuiUards  de  toutes  formes  et  de  toutes  dimen- 
sions ; 

Des  ronds  et  des  carrés  de  4  à  150  millimètres; 

Des  T  depuis  14  X  14  jusqu  à  200  X  100  ; 

Des  fors  à  ailettes  modèle  Serve  ; 

55  types  d'équerres  et  de  cornières  diverses. 

A  Tintérieur  on  trouve  un  bloc  de  minerai  oolithique, 
des  lingots  d'acier  Martin-Siemens  ;  puis  : 

Des  fers  pour  jets  d'eau  système  Gasne  ; 

Des  vitrages,  des  zorès,  des  ronds,  des  plats,  des 
carrés  ; 

Des  demi-ronds  creux  ; 

Des  bandelettes  ; 

Des  feuillards  bombés,  etc. 

Enfin  des  essais,  des  cassures  et  des  échantillons 
divers  de  fers,  fontes,  minerais,  laitiers,  etc. 

La  Compagnie  des  Forges  de  Champagne  a  été  cons- 
tituée le  l^^'mars  1881. 

Les  minerais  traités  par  ces  forges  proviennent  des 
minières  de  la  Biaise  ;  ils  sont  fondus  dans  les  hauts- 
fourneaux  de  Marna  val. 

Les  fontes  de  ces  hauts-fourneaux  soutiennent  la  con- 
currence avec  celles  d'Angleterre  et  d'Ecosse  et  avec  les 
spiegels  allemands.  Elles  remplacent  les  anciennes 
fontes  au  bois  de  Champagne  pour  la  fabrication  des 
fers  fins. 

Les  feuillards  et  fers  profilés  de  ces  forges  sont  es- 
timés. L'artillerie,  la  marine,  les  chemins  do  fer  en 
consomment. 

La  superficie  totale  dos  usines  et 

propriétés  est  de 1.200  hectares. 

Les  bâtiments  couvrent 3        — 


212 

Les  minières  et  forêts  de  la  Biaise 

ont 1.000  hectares. 

L'exploitation    forestière   annuelle 

est  de 50        — 

La  concession  de  minerai  de  fer  de 

Pont  Saint- Vincent  (M.  et  M.)  a  .        334        — 

La  consistance  des  usines  est  la  suivante  ' 

1*  Usine  de  Marnaval-Saint-Dizier  : 

Quatre  hauts-fourneaux  avec  10  appareils  à  air  chaud 
système  Cowper; 

Une  fabrique  de  briques  de  laitier; 

Une  forge  laminoir  avec  huit  fours  à  puddler  dou- 
bles et  deux  simples,  huit  fours  à  réchauffer,  quatre 
pilons,  sept  trains  ; 

Une  aciérie  Martin-Siemens  ; 

Une  tréfilerie. 

2°  Usine  de  Rachecourt-sur-Marne  ; 

Une  forge  laminoir  avec  quatre  fours  à  puddler  dou- 
bles et  six  fours  simples,  sept  fours  à  réchauffer,  deux 
pilons,  une  presse  à  cingler,  six  trains. 

3®  Usine  de  Donjeux  : 

Une  fabrique  de  ciment  pouzzolane  et  de  produits 
céramiques. 

4**  Usine  d*Ancerville-Gue. 

Un  moulin  (mû  par  turbine  de  20  chevaux)  servant  à 
la  préparation  de  la  magnésie  calcinée  employée  par 
Taciérie  et  au  broyage  des  scories  de  déphospho ration 
livrées  à  Tagriculture. 

5°  Usine  de  Longcliamp  (Aube)  : 

Une  tréfilerie  et  pointerie  fabriquant  par  mois  50.000 
kilog.  de  pointes  fines  avec  un  personnel  de  45  ou- 
vriers. 


213 

En  résumé,  la  Compagnie  des  Forges  de  Champagne 
possède  : 

Trente-trois  moteurs  à  vapeur  d'une  force  totale  de 
2.000  chevaux  ; 

Dix  moteurs  hydrauliques  d'une  force  totale  de  500 
chevaux  ; 

Six  locomotives  Corpet  et  Cockerill  ; 

Vingt-cinq  bateaux  jaugeant  ensemble  7.500  ton- 
neaux ; 

Le  nombre  total  des  ouvriers  est  de  2.000  environ; 

Le  montant  des  salaires  a  été  de  1.625. 907', 53  en 
1888. 

La  consommation  normale  annuelle  est  de  : 

Houille 40.000  tonnes. 

Coke 85.000  — 

Minerai 150.000  — 

Castine 75.000  — 

Fontes  36.000  — 

Fers  bruts  et  ferrailles.   .  38.000  — 

Acierbrut 6.000  — 

La  production  normale  annuelle  se  répartit  comme 

suit  : 

1*  Métallurgie. 

Minerai  brut 180.000  tonnes. 

Fontes  brutes 60.000       -- 

Fers  bruts 30.000       — 

Aciers  bruts 6.000       — 

2*"  Produits  finis. 
Aciers,  fers  marchands  et  tréfîtes.  .     36.000  tonnes. 

3°  Sous-produits. 
Briques  de  laitier.   .   .  .     3.000.000  briques. 
Sable  de  laitier 30.000  tonnes. 

Le  chiffre  annuel  d'affaires  s'élève  àS.OOO.OOOdefrancs. 

DURASSIER. 


214 


Compagnie  des  BfineSi  Fonderies  et  Forges 
d'Alais. 

Cette  Compagnie  expose: 

a  —   DANS   LA   CLASSE   41 

I*  Des  charbons  provenant  des  mines  de  Trélys 
(Gard)  et  des  cokes,  goudrons  et  eaux  ammoniacales 
provenant  do  leur  distillation  dans  les  fours  Carvès; 

2**  Des  échantillons  de  minerais  de  fer  provenant  des 
mines  de  Montaron  (Gard),  Beausoleil  (Var),  de  Veltoria 
(Espagne),  de  Mokta  et  la  Tafna  (Algérie),  de  Lésignan 
(Aude),  de  Filhols  (Pyrénées-Orientales),  de  Villerem- 
bert  (Aude),  de  Saint-Girons  (Ariège),  de  Romanèche 
(Saône-et-Loire) ,  de  l'Ile  d*Elbe,  dos  concessions 
d'Alais,  Vallat-Pellet  (Gard),  des  Avelas  (Ardèche),  de 
Porman  (Espagne)  et  des  Castines  de  Saint-Martîn-de- 
Valgalgues  ; 

3""  Des  fontes  d'afïinage  et  de  moulage,  des  spiegels, 
ferro-manganèse  et  ferro-chromes  ; 

4°  Des  fers,  des  fers  fondus,  des  aciers  Martin  et 
puddlés  ; 

5°  Des  produits  laminés  :  fers  marchands  et  fers  pro- 
filés ; 

6**  Des  moulages  et  pièces  de  forges. 

b   —   DANS   LA   CLASSE   48 

Des  plans  des  travaux  et  des  installations,  des  types 
de  houille  et  des  fossiles. 

La  Compagnie  possède  actuellement  : 

I.  L'usine  de  Tamaris  ; 

II.  Les  mines  de  fer  d*Alais,  de  Trélys,  de  Palme- 
salade,  etc.  ; 

III.  La  concession  de  houille  de  Trélys  (Le  Martinet- 
sur-Auzonnet). 


215 

Elle  comprend  :  Usin 

de  Tam 
!•  Un  atelier  de  carbonisation  avec  44  fours  Smet  et 

70  fours  Carvès  ; 

2*  Six  hauts-fourneaux  ; 

3*  Une  aciérie  Martin  ; 

4®  Une  forge   pouvant  produire   de  1.500   à  2.000 
tonnes  par  mois  ; 

5*  Des  ateliers  de  construction  ; 

6*  Une  chainerie. 

Les  concessions  de  minerais  de  fer  de  la  Compagnie       Mim 
d'Alais  sont  nombreuses.  La  principale  est  celle  d'Alais.   ^  ™*"'^ 

Elle  fournit  un  minerai  dont  la  teneur  varie  de  40  à 
44  p.  7«-  L'extraction  varie  de  25  à  40.000  tonnes  par  an. 

La   concession  des  mines  de  Trélys  fait  partie  du     Houttli 
bassin  houiller  du  Gard.  Elle  est  comprise  entre  celle 
de  Bessèges  et  celle  de  la  Grand'Combe.  Le  centre  de 
l'exploitation  et  des  expéditions  est  au  Martinet. 

Elle  est  pourvue  d'appareils  de  triage  et  de  criblage, 
de  lavoirs  Coppée,  d'usines  à  briquettes,  etc. 

A  Trélys,  on  rencontre   des  houilles   grasses,    mi- 
grasses et  maigres. 

L'extraction  est  de  180  à  200.000  tonnes  par  an. 

DURASSIER. 


Forges  de  Gouzon. 

MM.  Arbel  exposent: 

1"  Des  roues  et  essieux  pour  voitures  de  chemin  de 
fer  et  pour  wagonnets  ;  des  roues  mixtes  pour  omnibus  ; 
des  roues  métalliques  et  mixtes  pour  l'artillerie  ; 

2"*  Diverses  pièces  de  forge. 


■■■PIHII^BF         216        ^■■^^r 

Les  forges  de  Couzon,  créées  par  M.  L.  Arbel,  occu- 
pent une  superficie  de  18*000  mètres  carrus;  elles  sont 
outillées  et  agencées  tout  spécialement  pour  la  fabrica- 
tion des  roues  en  fer  forgé  au  martoau-pilon. 

On  fabrique,  aux  forges  do  Couzon,  tous  les  types  de 
rouosj  depuis  la  roue  de  locomotive  jusqu*à  celle  du 
tricycle.  Les  fours  à  souder  sont  chauffés  au  moyen  du 
régénérateur  Siemens,  et  on  a  appliqué  à  cette  indus- 
trie le  système  de  fosses  à  recuire  dites  puits  Gjers. 

La  roue  Arbel  forme  un  seul  tout  composé  par  trois 
pai;ties  bien  distinctes  :  jante,  bras  et  moyeu. 

Lo  principe  de  sa  fabrication  est  Tétampage  à  chaud 
de  ces  trois  parties  préalablement  assemblées  à  froid 
d'une  façon  spéciale  ;  la  janfe,  venue  du  laminage  au 
profil  déterminé  et  à  la  longueur  voulue,  subit  trois 
opérations  :  1*  Tenroulage  qui  consiste  à  cintrer  la  barre 
jusqu*à  la  forme  d'un  cercle  complet  interrompu  en  un 
seul  point;  2^  le  sondage  qui  consiste^  la  jante  étant 
ainni  enroulée,  à  la  souder  aux  deux  bouts  jointifs  ; 
3^  lo  cannelage,  opération  qui  consiste  à  pratiquer  les 
cannelures  destinées  à  guider  les  bras  dans  le  montage 
de  la  roue. 

Les  bras,  venus  de  laminage  au  proQl  elliptique  ou 
olive,  sontTobjet  de  deux  préparations  : 

1**  Le  refoulage  d'une  extrémité  pour  former  le  te- 
non; 2"  la  préparation  en  coin  du  bout  qui  se  trouve 
vers  le  moyeu. 

Le  moyeiiest  constitué  de  deux  manières  différentes, 
ou  par  deux  grandes  rondelles  évidées  ou  par  de  peti- 
tes rondelles  pleines. 

Après  ces  diverses  opérations,  on  effectue  le  montage 
de  la  roue,  on  réchauffe  et  on  étampe  entre  les  matrices 
voulues. 

La  roue,  sortant  de  la  matrice,  n'a  plus  qu'à  être  dé- 


: 


J 


barrassêe  des  bavures  résultaTit  de  VexcèB  du  fer  em- 
ployé; à  cet  efTet,  elle  passe  par  une  série  de  machines, 
itils,  mortaiseuses,  raboteuses  et  tours. 
Los  roues  pleines,  en  usage  jusqu'ici,  pour  les  voi- 
tiu'es  de  chemin  de  fer,  avec  toile  droite  ou  ondulée, 
suivant  Taxe  de  roulement,  ont  le  grave  inconvénient, 
dans  les  trains  à  grande  vitesse,  d'accumuler  dans  la 
partie  comprise  entre  la  toile  et  la  face  extérieure  du 
bandage  une  certaine  quantité  de  poussières  qui,  au 
moment  des  arrêts  des  trains^  retombent  sur  les  boîtes 
à  graisse  et  font  chaufïer  les  fusées. 

Pour  parer  à  cet  inconvénient  et  éviter  les  accidents 
qui  pourraient  en  résulter,  certaines  Compagoîes  ont 
eu  ridée  d'ajouter,  sur  la  face  extérieure,  des  disques 
en  tôle  mince  fixés  à  la  fois  à  la  jante  et  au  moyeu  de  la 
roue,  par  des  vis  et  boulons. 

Ce  procédé  a  du  être  vite  abandonné,  car  ces  pièces, 
imparfaitement  fixées  à  la  roue,  sous  l'action  de  la  force 
centrifuge  jointe  aux  trépidations^  ro  perdaient  en 
route,  et,  déplus^  cette  tôle  mince,  constamment  en  vi- 
bration, produisait  un  bruit  désagréable. 

M.  Arbel,  après  de  sérieuses  recherches,  a  fini  par 
trouver  un  type  de  roue  qu'il  expose  et  qui  remplit 
exactement  toutes  les  conditions  demandées  et  dont  la 
fabrication,  très  simple,  se  prête  admirablement  à  l'ou- 
tillage qnW  possède. 

Cette  roue  pleine,  à  nervures,  ne  diffère,  de  la  roue 
àrayons  ordinaires,  que  par  l'adjonction  d/une  toile  sou- 
dée sur  la  face  extérieure  de  la  roue. 
Cette  nouvelle  fabrication  se  divise  en  3  opérations  : 

Le  frappage  de  la  roue  à  rayons  ordinaires  ;  le  four- 
nage,  sur  un  tour  ordinaire  de  remplacement  de  la 
toile,  enfin  le  soudage  de  la  toile  ou  disque  à  la  roue 
à  rayons*  Cette  dernière  opératioa  est  d  une  grande 


218 

simplicité,  on  change  la  matrice  supérieure,  qui  n'est 
qu'une  surface  plane,  la  roue  est  réchauffée  à  1000  ou 
ISOO''  ;  on  place  dans  son  emplacement  la  toile  qui  a 
été  tournée  1  millimètre  plus  faible  que  cet  emplace- 
ment et  percé,  au  centre,  d'un  trou  d'un  diamètre  infé- 
rieur à  celui  de  la  roue. 

Le  tout  est  ensuite  remis  au  feu  et  chauffé  au  blanc 
soudant,  après  quoi  quelques  coups  d'un  marteau- 
pilon  de  20  tonnes  suffisent  pour  assurer  la  soudure  de 
toutes  les  parties  de  la  toile  en  contact  avec  la  roue. 

Cette  roue  présente  de  nombreux  avantages  ;  elle  ne 
soulève  pas  la  poussière,  n'offre  pas  de  résistance  à 
l'action  de  l'air,  réalise  une  grande  solidité,  présente 
une  plus  grande  résistance  et  une  plus  grande  surface 
de  contact  à  l'action  du  bandage,  elle  est  facile  à  tenir 
propre  et  est  indéformable. 

Les  moyens  de  production  très  développés  des  for- 
ges de  Couzon  permettent  la  fabrication  perfectionnée 
de  produits  autres  que  les  roues  : 

Nous  citerons  les  arbres  droits  et  coudés,  les  essieux 
de  wagon  et  de  locomotive,  les  essieux  de  voitures,  les 
tampons,  les  pistons,  les  jas  d'ancres,  les  crochets,  les 
patins  de  suspension,  les  gaines  pour  les  obus  à  méli- 
nite,  les  supports  de  rouleaux  pour  ponts  métalliques, 
eniln,  des  véhicules  de  toutes  sortes  en  fer  et  en  acier. 

Lbbel. 


Fould-Dupont. 

Les  produits  des  forges  de  M.  Fould-Dupont  ont  été 
groupés  dans  une  porto  monumentale  qui  forme  l'une 
des  entrées  de  la  classe  41,  sur  la  galerie  centrale  de 
30  mètres  de  l'Exposition. 


Cette  porte  est  ecnssscjèi  pir  &t^  luer**»  ^^sexuuttsr- 
et  autour  d'elle  et  dans  ses  itzi.  inuirr  ^ktatriuts^  air  r-.- 
léonies  des  pièces  détAche^es  r-trs-irf 

Dans  la  structure  de  la  pjne  fliir»  uih  -r**  çnat>r 
nriétë  de  barres  brutes  !an^i»ft§  xrts-aL'-s«-i  :  im^iiî- 
^pes  de  laminage.  Quant  à  !  rr&MZif'isk^ia^  'sîli^  f-? 
obtenue,  tantôt  par  des  iriêots  àt  >:«•*  j»:ô»  îr-Si*:r- 
tées comme  types  de  pièce*  iai'e*,  ia:i:^:c  :*fcr  5*-î"  "»  i-^ts 
et  festons  de  larges  plat*  d  *c:-rr  rji^r^is  i  irry:  -.Li-^-r 
Jir  des  casques  et  bouclier?  de  tI-I^s  î  i*:'.t-r  - nj*:-.-:  — 
iQ  marteau  et  polies:  toîîi:^*  «  io-rl^*-^  TC»iîSfL-.t-î 
«mune  types  de  qualités  du  mèul. 

Les  piliers  sont  composés  de  fer*  î  -k  C  '^'  ^  ?=^-  -'*^ 
lôles  d* acier,  tandis  que  les  c-iJonne*  ^yi'  irzL-ee^  - 
petits  profils  spéciaux  assemblé?  nr  des  kz::»*  t  it 
tournés. 

Les  axes  portent  des  plaques  de  earîe  ir*  :i*:r— '_* 
ie  fer  de  l'Etat;  la  corniche,  des  crochet*  c*  irbi-UT 
et  tendeurs  dattelage  des  chemin*  de  fer  d  u  M.  i:    si:-  : 
unt  avec  les  garnitures  de  tamp->n*  de<  livz:.  .-  i       : 
bNord;  les  piliers,  une  varicté  de*>ie:;x  e    i-e  :ô;:..- 

PCAS. 

Les  larges  plats  d'acier   enroulés   ou  p'.jrr-    i  ::  : . 
wient  de  200  X  7  à  600  X  10. 

In  (ikMtis  f arifr  de  6"/"  ont  320  it  Hàakin  et  200"  =  éf  l«fc . 

-  —        7      —      620      —         145  — 

-  -       10      —    1.150      —        W)  — 

Cet  ensemble,  qui  pèse  73.000  kilog..  a  rté  ex«rcutê 
fcns  les  ateliers  de  Pompey  en  trois  mois  avec  7*J.5«KJ 
lieures  de  travail. 

M.  Fould  expose  comme  pièces  isolées  : 

Un  large  plat   en   acier  qui  entoure  la  porte.    Il   a 
3S'/ioO  de  longueur,  500  millimètres  de  largeur  et  9 


220 

millimètres  trépaisRaur.  Une  tûle  de  5™/"  d^épaisseur 
qui  surmonte  le  tout  et  qui  mesure  20  mètres  carra 
de  surface. 

Devant  le.s  piliers  figurent  deux  cornières;  d'acier 
70  X  70  et  9  millimètres  d  épaisHeur  :  l'une,  enroulée 
en  spirale,  mesure  33 '",200  de  longueur;  Tautre,  enrou- 
lée en  grecque,  mesure  53™, 300  de  longueur* 

Derrière  ces  mêmes  piliers,  figurent,  contournés  en 
tuyaux  d  orgue  : 

Un  largoplatd*acicr  do  500 millimètres  X  9milHmètres 
et  37^,640  de  longueur; 

Une  cornière  d  acier  de  70  millimètres  X  70  millimè* 
très  X  9  millimètres  et  62"\20Ô  de  longueur 

A  côte  de  ces  pièces  intéressantes,  au  point  de  vue 
du  rôle  que  l'acier  est  appelé  à  jouer  dans  les  grands 
travaux  de  construction,  il  convient  de  signaler  dans 
les  deux  baies  latérales  : 

2  blocs  de  minerai  provenant  des  mines  de  Ludres 

La  série  des  fontes  dairmagc  et  de  moulage  ; 

Des  cassures  de  lingots  d'acier  Martin-Siemens  et  do 
martelés  d'acier  ; 

La  série  de  30  cornières  ouvertes  et  fermées,  dont 
24  ont  été  créées  pour  la  Tour  Eiflcl,  dont  tous  les 
fers,  soit  7.000  tonnes  de  produits,  ont  été  fabriqués  et 
livrés  par  M.  Fould  ; 

Une  série  de  petits  profils  spéciaux  ; 

Une  série  d  essais  à  cliaud  et  à  froid  sur  les  fers  et 
aciers  ; 

Un  crochet  de  traction  en  fer,  type  Midi,  qui  a  résisté 
à  41.000  kilog,  et  a  été  cassé  ensuite  pour  permettre 
déjuger  de  la  texture. 

Un  crochet  de  traction  en  acier  qui  a  dépassé  la  force 
de  la  machine  d'essais  ; 

Un  faux  tampon,  type  Est,  dont  les  branches  ont  été 
rabattues  sous  le  pilon  ; 


221 

Une  série  d'essais  au  ohoc  sur  des  tampons  ; 
Un  essieu  du  Génie,  voiture  de  sapeur  mineur,  essayé 
ndisc; 
i  chandeliers  en  acier  forgé  ; 

2  emboutis    au   marteau  en  forme  de   bornes.   Ces 

utis,  en  tôle  d'acier  de  6  millimètres,  mesurent 

420  de  diamètre  et  580  de  flèche,  Tautro  300  de 

et  540  de  flèche,  et  portent  chacun  un  rebord  droit 

t  le  socle. 

La  maison  Fould-Dupont  remonte  à  1836.  Elle  com- 
ice à  Chahéry,  se  développe  à  Apremont  et  Champi- 
ulles,  puis  grandit  brusquement  à  Ars-s/-Moselle  où 
lété  monté  un  des  premiers  grands  hauts-fourneaux  à 
pake;  où  est  monté  également  le  premier  train  universel 
à  poutrelles  larges  ailes,  dont  la  fabrication  y  est,  pour 
■nsi  dire,  créée. 

En  1873,  les  Forges  d*Ârs,  situées  dans  la  partie 
iimexée,  sont  vendues  et  la  Maison  revient  en  France 
•  Pompey,  près  Nancy.  En  1884,  elle  passe  tout  entière 
fcns  les  mains  de  M.  Fould,  qui  prend  la  raison  sociale  : 
fmUd'Dupont^  par  respect  pour  la  mémoire  de  son 
leau-père  M.  Dupont,  l'un  des  fondateurs  de  cet  impor- 
ttt  établissement  métallurgique. 

L'usine  de  Pompey  se  développe  entre  le  chemin  de 
fer  de  Nancy  à  Metz  et  la  Moselle  canalisée. 

Elle  est  reliée  au  chemin  de  fer  et  a  un  port  sur  le 
eaoal. 
Avec  les  terrains  affectés  à  ses  cités  ouvrières,  elle 
iCBsède  35  hectares. 
Le  dock    est  outillé   de  telle  sorte    que   Ton  peut 
Charger  400  tonnes  de  houille  par  24  heures. 
Toutes  les  matières  premières,  arrivant,  soit  par  eau, 
»it  par  voie  ferrée,  sont  conduites  à  des  estacades  éle- 
vées de  4  mètres  au-dessus  du  sol.  Elles  permettent 


222 

un  approvisionnement  de  40.000  tonnes,  tant  pour  II 
forge  que  pour  les  hauts-fourneaux. 

Les  usines  de  Pompey  consomment  le  minerai  de  fe 
des  concessions  de  Ludres,  Lay-Saint-Cristophe,  Fam 
et  Fleury  dans  Meurthe-et-Moselle.  Ces  concessions 
ensemble  une  superficie  de  20  kilomètres  carrés. 

Elles  sont  desservies  par  chemins  de  fer. 

Les  cokes  leur  viennent  de  la  fabrique  que  M.  FouMM 
Dupont  possède  à  Seraing,  sur  la  Meuse. 

Les  houilles  proviennent  des  bassins  de  Sarrebruok, 
du  Nord  et  du  Pas-de-Calais. 

L'usine  de  Pompey  possède  un  groupe  de  deux  hauts- 
fourneaux  de  18  mètres  de  hauteur  et  d'une  capacité 
intérieure  de  265  mètres  cubes. 

Ils  sont  pourvus  de  4  tuyères.  Leur  laitier  est  évacué 
par  une  tuyère  Llirrmann. 

Chaque  haut-fourneau  est  pourvu  de  4  apparcik 
Whitwell. 

Le  vent  est  fourni  par  deux  machines  de  Quillacq, 
à  condensation  et  à  détente  fixe,  marchant  à  8  et  12  tours 
par  minute.  Les  cylindres  soufflants  ont  3  mètres  de 
diamètre  et  2™,50  de  course. 

Chaque  fourneau  a  son  monte-charges  à  vapeur  à 
câbles  d'acier. 

Les  hauts-fourneaux  de  Pompey  produisent  chacun 
110  à  115  tonnes  de  fonte  d'affinage  par  24  heures.  En 
moulage,  la  production  tombe  de  un  quart. 

L'atelier  de  puddlage  a  la  forme  d'une  croix  dont  la 
tête  et  les  bras  sont  occupés  par  les  fours  à  puddler; 
le  centre  par  les  pilons,  la  base  par  les  laminoirs. 

Les  fours  sont  au  nombre  de  25  :  16  simples  et  9 
doubles. 

Les  fours  doubles  font  9  charges  ;  les  simples  12.  La 
charge  des  premiers  est  de  500  kilog.  Celle  des  seconds 
de  235  kilog. 


I 


2?3 

La  productioo  journalière  est  de  15U.UUU  kiloe. 

n  y  a  4  pilons  de  2.500  kilog.  et  2  trains  de  puddlare. 

Les  aciéries  doivent  comprendre    un    croupe  de  6 

fcara  Martin.   Le  premier    élément  de  ce  croupir  est 

QOurtniit.  II  est  capable  de  3  coulées  de  12  à  1 1  tonnes 

par  24  heures. 

Cet  atelier  va,  en  outre  de  la  fabrication  du  linTOt 
kmt,  livrer  des  moulages  d*acier. 

Un  atelier   de   7.680  mètres  carrés  de  surface  est 
>ftcté  au  laminage. 

Chaque  train  a  son  atelier  de  paquetage. 
0  y  a  trois  trains  pour  les  fers  marchands. 
1  Latelier  pour  la  fabrication  des  tôles  et  larges  plats 
I comprend  un  train  à  tôles  et  un  train  universel  actionné 
lirectement  par  la  machine  à  vapeur. 
I    La  production  journalière  des  laminoirs  se  répartit 
1  comme  suit  : 

Fers  marchands  l  Petit  train  .   .     24.(1^)0*  ; 

et              I  Train  moyen.     28.000    '       88.0i>0^ 
Profilés        (  Triii  MrduiJ.    .     36.000    ) 
Tôles  et  larges  plats 42.000 

ToTAi 130.000^ 

,    11  y  a  do  plus  à  Pompey  : 

Une  tournerie  de  cylindres  ; 
Un  atelier  de  grosse  forge  ; 
Une  fonderie  ; 
Des  ateliers  d'entretien  ; 

Des  ateliers  de  construction  mécanique  et  de  montage  ; 
Une  petite  forge  ; 
Un  atelier  de  chaudronnerie  ; 

Puis  tous  les  services  généraux  que    comporte  un 
Glissement  de  cette  importance. 


224 

Et  enfin  tout  un  ensemble  d'institutions  en  faveur  du 
personnel  : 

Logements ,  économat,  boulangerie  et  boucherie 
coopératives,  ouvrières,  etc.,  caisses  de  secours,  assu- 
rance contre  les  accidents,  caisses  de  retraites  et  de 
récompenses. 

A  Apremont  (Ardennesj,  M.  Fould-Dupont  a  une 
fonderie  de  2<>  fusion  en  pleine  activité  disposant  d*une 
force  motrice  de  90  chevaux. 

En  outre  de  ces  deux  usines  métallurgiques,  M.  Fould 
exploite  et  prépare  des  phosphates  naturels  de  la  Meuse 
et  des  Ardennes . 

Il  a  enfin  une  fabrique  de  coke  à  Seraing,  en  Belgique. 

DURÂSSIER. 


GROUPE    DE   LA  LOIRE 


Quand  on  sort  du  Palais  des  machines  par  la  galerie 
de  30  mètres,  on  rencontre  immédiatement,  de  chaque 
côté  de  cette  galerie,  les  travées  transversales  où  sont 
exposés  les  produits  des  mines  et  de  la  métallurgie  :  * 
droite,  ceux  des  houillères  et  des  forges  ;  à  gauche , 
ceux  des  mines  et  fonderies  de  cuivre,  zinc,  plomb, 
étain,  nickel,  etc.,  etc. 

La  partie  de  droite,  dont  rentrée  est  ornée  de  tro- 
phées formés  de  blocs  de  minerais  de  fer  et  de  pîèceis 
de  forges,  très  bien  agencés,  s'ouvre  par  les  très  belles 
et  très  importantes  expositions  du  groupe  de  la  Loire  - 

Dans  ce  groupe  figurent  : 

Dorian,  Holtzer,  Jackson  et  G**.  —  Deflassîeux  frè- 
res. —  Limousin  et  fils.  —  Ferréol.  —  Jacob  Holtzer 


225 

et  C**.  —  Société  des  Aciéries  et  Forges  de  Firminy. 

—  Compagnie  des  Fonderies,  Forges,  et  Aciéries  de 
Saint-Etienne.  —  Compagnie  des  Hauts-Fourneaux, 
Forges  et  Aciéries  de  la  Marine  et  des  Chemins  de 
fer.  —  Forges  de  la  Loire  et  du  Midi  (Marrel  frères).  — 
Hauts-Fourneaux  et  Fonderies  de  Givors.  —  Brunon. 

—  Thoulieux.  —  Mermier  et  C*'.  —  Peyron  et  Paulet. 


I 


Dorian-Holtzer,   Jackson  et   G'" 

Exposent  des  faulx,  fauchons,  faucilles,  volants  aigui- 
sés et  emmanchés,  de  leurs  usines  de  Pont-Salomon 
(Haute-Loire)  et  de  Touille  (Haute-Garonne). 


Deflassieux  frères 

Exposent  des  roues  en  fer  forgé,  des  essieux  montés 
et  pièces  de  forges,  de  leurs  usines  de  Rive-de-Gier 
(Loire). 

Lixnouzin  et  fils 

Exposent  des  échantillons  d'acier  fondu  et  d'acier 
corroyé,  de  diverses  qualités,  montrant  leur  grain  de 
cassure  ;  des  barres  et  pièces  forgées,  pelles,  socs  de 
charrue,  crémaillères,  marteaux,  fourches,  etc. 


Perréol 


Expose  des  sabres  manchettes  pour  cannes  à  sucre, 
de  son  usine  de  la  rue  Rivière,  4,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

:U*  ANNÉE.  15 


226 


Jacob  Holtzer  et  G'* 

Exposent  des  minerais  et  fonte  au  bois  de  Ria  (Pyré- 
nées-Orientales) ; 

Des  cassures  de  lingots  bruts  d'aciers  divers  fondus 
au  creuset; 

Des  barres  d*aciers  divers  ; 

Des  cassures  d*aciers  corroyés  et  naturels  pour  li- 
mes, outils,  ressorts,  armes,  etc.,  etc; 

Des  cassures  de  lingots  et  de  barres  d'aciers  fondus 
divers  pour  outils  ; 

Des  cassures  de  lingots  bruts  et  des  cassures  com- 
paratives de  barres  cémentées,  forgées,  trempées  ; 
des  éprouvottes  d'essais  à  la  traction  d'aciers  divers  : 
au  carbone,  au  manganèse,  au  cuivre,  au  tungstène  et 
au  chrome; 

Des  échantillons  de  ferro-chrome  et  de  silico-chrome; 
des  pièces  de  moulage  en  acier  ; 

Des  obus; 

Des  tubes  de  canon  et  des  cassures  de  tubes  de 
canon  ; 

Des  frottes  ordinaires  et  des  frettes-tourillons  ; 

Des  outils  divers  ;  "^  --  - 

Des  creusets  à  acier  neufs  et  ayant  servi. 

Ces  produits  sortent  des  Aciéries  d'Unieux,  qui  ont 
été  fondées  en  1829  par  Jacob  Holtzer  et  appartien- 
nent depuis  sa  mort  à  ses  héritiers  :  les  familles 
Holtzer  et  Dorian. 

La  surface  do  ces  usines  dépasse,  aujouxd'hui,  70.000 
mètres  carrés. 

Elles  emploient  900  à  i  .000  ouvriers  et  consomment 
annuellement  environ  90.000  tonnes  de  combustibles. 
Leur  consistance  peut  actuellement  se  résumer  comme 
suit  : 


?pt  fours  à  fondre  au  creuset,  de  30  creusets  cha- 
cun, chauffés  au  gaz,  pouvant  couler  des  lingots  de 
6.000  kilog.  et  produisant  6*000  à  7,000  tonnes  par 
an  ; 

Dix  fours  doubles  au  gaz  pour  chauffage  de  lingots, 
corroyage  et  ressuyago  de  fers  et  d^aciers  naturels  ; 

Dix  fourîî  à  puddler  pour  fers  et  aciers  ; 

Dix  fours  à  réchauffer  pour  pilons  et  laminoirs; 

Cinq  trains  de  laminoirs  ; 

Vingt-quatre  marteaux-pilons  de  2  à  15  tonnes,  re- 
présentant 750  chevaux  de  force  environ  ; 

Trente-huit  machines  à  vapeur  représentant  750  che- 
vaux de  force  environ  ; 

Douze  marteaux  à  cames  pour  étirage  d'aoier; 

Dou^e  fours  à  cémenter  contenant  de  1 5  à  30  tonnes 
chaque,  et  produisant  environ  2.500  tonnes  de  fers  et 
d'aciers  cémentés  par  an  ; 

Un  atelier  de  tours  et  machines-outiln  diverses  pour 
isinage  de  canons,  frettes,  obus  do  rupture,  etc  ; 

Trente  chaudières  à  vapeur  ; 

Trois  ateliers  de  grandes  et  petites  forges  ; 

Un  atelier  pour  le  moulage  de  pièces  en  acier  ; 

Deux  ateliers  pour  la  fabrication  des  creusets  et 
les  briques  réfractaires  ; 

Plus  ;  usine  à  gaz,  aiguiserie,  menuiserie,  modelage, 
shaudronnerie,  charpenterie,  trempe  des  canons  et  des 
Qbus,  laboratoire»  etc. 

A  la  fin  de  1889,  l'usine  d'Unieux  disposera,  en  outre, 
les  installations  suivantes  en  cours  de  montage  : 

1  fonderie  d'acier  pour  grosses  pièces  en  acier 
moulé  ; 

l  presse  à  forger  de  2.000  tonnes; 

î  trains  de  laminoirs  actionnés  par  une  machine  de 
60O  chevaux. 


4 


228 

La  production  des  Aciéries  d'Unieux  a  été  répartie 
pendant  Texercice  1888-89  de  la  façon  suivante  : 

4.500  tonnes  acier  fondu  au  creuset  : 

1**  Pour  outils  à  travailler  les  métaux. 

Marque  Wolfram --Holtzer,  pour  outils  travaillant 
sans  être  trempés. 

Marque  Chromé-Holtzer,  remarquable  par  sa  dureté 
et  sa  ténacité  après  trempe.  La  fabrication  de  cet  acier 
a  été  réalisée,  pour  la  première  fois  en  Europe,  par 
la  maison  Holtzer,  qui  en  montrait  des  échantillons 
à  l'Exposition  do  1878. 

Marque  Double-Cloche,  avec  teneurs  variables  de 
tungstène,  suivant  emploi  et  dureté  exigée.  Convient 
spécialement  pour  outils  devant  travailler  les  matières 
dures. 

Marque  Cloche,  qualité  extra-supérieure,  pour  tous 
emplois  et  en  tous  degrés  de  dureté,  fabriquée  avec  les 
meilleures  marques  de  fer  de  Suède. 

Marque  Croissant,  qualité  supérieure,  pour  tous 
emplois  et  en  tous  degrés  de  dureté,  fabriquée  avec 
les  meilleures  marques  de  for  de  Suède. 

Marque  Passe-Partout,  qualité  garantie,  pour  tous 
emplois.  Ne  se  fait  pas  en  extra-dur.  Fabriquée  avec 
des  fers  de  Suède  de  bonnes  marques. 

Marque  Outils  Jacob  Holtzer,  1"  qualité,  pour  tous 
emplois.  No  se  fait  pas  en  extra-dur,  fabriquée  avec  des 
fers  de  Suède  de  bonnes  marques. 

2**  Pour  outils  de  Mines  et  Carrières  (fleurets,  pis- 
tolets, barres,  ciseaux,  burins,  masses,  etc.) 

3"*  Pour  limes.  Qualités  chromée,  extra-supérieure  et 
supérieure,  spéciales  pour  tiers-points. 

r®  qualité  Jacob  Holtzer  et  2®  qualité  J.  H.  en  toutes 
dimensions  :  plates,  carrées,  rondes,  demi-rondes  et 
triangulaires . 


229 

4"*  Pour  outils  de  taillanderie  et  quincaillerie  (faulx, 
faucilles,  sapes,  scies,  serpes,  lames  de  hachoirs, 
pioches,  pics,  haches,  outils  de  menuisiers  et  do  char- 
rons, etc.  ) 

Qualités  Jacoh  Holtzer  (1")  et  J.  H.  (2°). 

5**  Pour  coutellerie,  rasoirs,  ciseaux,  sécateurs,  pin- 
ces,   tranchets,  etc. 

Qualités  supérieures  et  courantes,  spéciales  pour 
Xogent,  Thiers  et  Montechéroux. 

6**  Pour  ressorts  de  locomotives  et  tenders,  avec  ou 
sans  rainure. 

Qualités  «  extra  Jacob  Holtzer  »  et  «  Jacob  Holtzer». 

7**  Pour  pièces  de  machines  (arbres,  tiges,  bielles, 
pistons,  glissières,  etc).  En  lingots  dégrossis  ou  barres 
de  toutes  sections  et  dimensions  jusqu'à  350  millimè- 
tres de   diamètre. 

Qualités  «  J.  H.  mi-doux  »  et  «  Jacob  Holtzer  mi- 
dur  »,  donnant  respectivement  50  et  70  kil.  de  charge 
et  20  p.  7o  d'allongement. 

8**  Pièces  de  forge,  brutes  et  finies  de  tour  (arbres 
droits  et  à  coudes,  tiges  de  pistons,  bielles,  pistons, 
manivelles,  glissières,  trépans  de  sondage,  tiges  de 
pilon,  etc). 

Qualité  et  dureté  à  convenir,  suivant  résistance 
exigée. 

9"  Pièces  en  acier  moulé  de  toutes  formes  et  de  tous 
poids,  en  qualités  spéciales,  suivant  emploi  et  en  tous 
degrés  de  dureté. 

10**  Marteaux  et  outils  de  forge,  de  mécanicien,  etc., 
en  qualité  garantie,   suivant  modèles  ou  dessins. 

Il**  Rondelles  forgées  pour  fraises,  en  acier  fondu, 
qualité  supérieure  et  spéciale. 

12®  Pour  fabrication  d'armes  blanches  et  à  feu,  ca- 
nons de  fusil  forgés  en  qualité  spéciale  très  résistante. 

(La  Maison  en  a  fourni  plus  de  500.000  aux  trois  Ma- 


-  230  ^"  ^^ 

nufactures  d'armes  depuis  1887,  et  sa  production  en 
actuellement  de  40.000  par  mois,)  ■ 

Qualités  pour  sabres  de  cavalerie,  baïonnettes,  ci» 
lasses,  cylindres,  chiens,  têtes  mobiles  et  autres  pièces 
du  mécanisme  devant  être  trempées,  ■ 

13"  Tubes   et   frettes    pour   canons  d^artillerîe.       ^ 

{La  Maison  a  fourni  près  de  2.000  canons  à  la  Guerre 
et  à  la  Marine  des  calibres  de  65,  80,  90,  95,  100,  120. 
1  40  et  160  millimètres.) 

14**  Projectiles  de  rupture  en  acier  chromé  de  touâ^ 
calibres,  ^ 

(La  Maison  en  a  fourni,  depuis  six  ans,  environ  6.000. 
tant  à  la  Marine  française  qu'aux  marines  étrangères.] 

15*"  'rôl<\s  et  plaques  en  acier  chromo,  pour  plastror 
de  cuirasses,   masques  et  abris   sur  les  navires,  pr^ 
sentant  une  grande  résistance  à  la  pénétration  des  pro- 
jectiles. 

(Fabrication  due  à  l'initiative  do  la  Maison.) 

16"  Outils  spéciaux  pour  rArLillerie  etle  Génie  :  pio^ 
ches,    haches,  pics,  serpes,  outils   de    mine,   etc. 

(La  Maison  a  fourni  près  de  500.000  de  ces  outils 
depuis  quinze  ans,) 

17**  600  tonnes  acier  corroyé,  marque  «  Tête  ùs 
Bœuf  do  1  à  i,  corroyages  pour  aciérage  d'outils  en 
fer*  ressorts  de  voitures^  burins  de  mine,  coutellerie, 
etc.,  etc. 

18"  Trois  mille  tonnes  acier  puddlé  ou  naturel  fabri- 
qué avec  des  fontes  au  bois.  Deux  tiers  sont  transfor- 
més à  l'usine,  soit  en  acier  fondu,  soit  en  acier  corroyé; 
l'autre  tiers  est  livré  au  commerce  pour  ressorts  de 
voitures,  outils  d'agriculture  et  de  mine,  coutelleri^^ 
limes,  etc.  ^B 

19"  Mille  tonnes  fer  puddlé  fabriqué  avec  des  fontes 
au  bois.  Employé  exclusivement  après  cémentation 
pour  la  fabrication  des  aciers  fondus  et  corroyés» 


00. 

I 

0- 

4 


231 

20**  Deux  mille  cinq  cents  tonnes  fers  et  aciers  cé- 
mentésy  transformés  à  l'usine  en  aciers  fondus  et  cor- 
royés. Une  très  faible  quantité  seulement  est  livrée  à 
Tindustrie  pour  la  fabrication  dos  limes. 

Les  fontes  au  bois  qui  servent  à  la  fabrication  de 
ces  fers  et  aciers  puddlés  proviennent  de  hauts -four- 
neaux appartenant  à  MM.  Jacob  Holtzer  et  C*',  situés 
à  Ria  (Pyrénées-Orientales). 

Le  minerai  qu'on  y  traite  est  du  fer  spathîque  pro- 
venant des  mines  de  Torrent,  de  Sahorro  et  d'Escaro 
(Pyrénées-Orientales).  Il  est  grillé,  soit  à  Ria,  soit  à 
Sahorre,  dans  cinq  grands  fours  situés  en  chacun  de 
ces  deux  points. 

L'usine  de  Ria  utilise  environ  150  chevaux  de  force 
hydraulique  et  dispose  de  100  chevaux-vapeur  comme 
secours.  Elle  se  compose  de  trois  hauts-fourneaux,  pro- 
duisant chacun,  par  jour,  de  12  à  14  tonnes  de  fonte  fine 
avec  une  consommation  de  25  tonnes  de  minerai  grillé 
et  de  11  à  12  tonnes  de  charbon  de  bois  d'essence 
dure» 


Société  anonyme  des  Aciéries  et  Forges  de 
Firminy  (Loire). 

Cette  Société  expose  : 

Une  série  d'obus  de  14,  23,  24,  27,  28,  34,  37  et  42 
centimètres  de  diamètre  ; 

Deux  canons; 

Un  arbre  de  7.000  kilogrammes,  deux  arbres  droit 
et  coudé  ; 

Un  bâti  de  machine  ; 

Un  réservoir  pour  torpilles; 

Deux  pyramides  d*enclumes  ; 

Une  roue  de  locomotive  en  acier  coulé  ; 


232 

Deux  manivelles,  trois  glissières  en  acier  forgé  ; 

Une  grande  glissière  ; 

Un  corps  de  pompe  hydraulique  ; 

Un  essieu  monte  ; 

Un  quart  d'essieu  d*hélice  ; 

Un  bâti  d'embarcation  ; 

Un  collecteur  pour  chaudières  ; 

Une  aile  d'hélice  ; 

Un  glisseur  droit  ; 

Un  corps  de  pompe  ; 

Deux  essieux  pour  chemins  de  fer  ; 

Un  dos  de  godet  de  drague  ; 

Une  entretoise  de  cylindre  ; 

Treize  bandages  de  divers  diamètres  ; 

Deux  tableaux  de  ressorts  ; 

Deux  soleils  de  canons  de  fusils  Lebel  et  de  tringles  ; 

Deux  séries  de  bottes  de  fils  d'acier  ordinaires,  clairs, 
galvanisés  et  cuivrés  ; 

Des  outils  industriels  et  dos  outils  d'agriculteur  ; 

Çà  et  là  des  engrenages,  tulipes,  roues  de  bennes  en 
acier  coulé; 

Deux  vitrines  contenant  :  l'une  des  cassures  et  des 
essais  et  l'autre  des  cordes  de  pianos  (type  Erard,  Ga- 
veau,  Pleyel,  Wolff,  Bord,  etc.,  etc. 

Le  tout  entouré  de  barres  d'acier  fondu  de  toutes 
les  formes  :  acier  chromo  pour  barre  à  mine,  acier  na- 
turel, acier  corroyé  pour   outils  de  tous  genres,  etc. 

La  Société  anonyme  des  Aciéries  et  Forges  de  Fir- 
miny  {Loire)  a  été  fondée  en  1854  et  constituée  en 
Société  en  commandite  sous  la  raison  sociale  F.-F. 
Verdie  et  C'%  puis  transformée  en  Société  anonyme 
libre  en  1867. 

Cet  établissement  occupe  une  superficie  de  31  hec- 
tares ;   ses  principaux  ateliers  consistent  en  : 


r    Un  !iaut*roumeau  muni  d'appareils  Wliîtwell,  dont  la 
Hoduction  journalière  atteint  1 00  tonnes  ; 
"Deux    fonderies    Siemens-Martin,    comprenant   liuu 
fours  à  fondre  avec  gazogènes  et   fours    à  réchauQer 
I  correspondant^  ; 

Trois  fours  Siemens  à  fondre  Facier  au  creuset  ; 

Un  grand  atelier  de  moulerie  d'acier  ; 

Un  atelier  de  puddlage,  comprenant  20  fours  à 
puddler  pour  aciers  naturels  et  fer  fins,  avec  pilons, 
etc.  ; 

Des  halles  de  laminoirs,  comprenant  deux  gros  mills, 

leux  moyens  mills,  un  train  cadet,   deux  petits  mills, 

,vec  leurs  fours  à  réchaufler,  etc.  ; 

Deux  fours  à  cémenter  ; 

Quatre  martinets  d  étirage  ; 

Quatre  pilons  à  ressuyer  et  à  corroyer  les  aciers  fins  ; 

Une  halle  pour  laminoir  à  bandages  et  fabrication  do 

intres  de  roues  ; 

Une  trofilerie  avec  train  do  serpentage  ; 

[Une  halle  pour  grosse  forge,  comprenant  douze  pi- 
lons depuis  1  tonne  jusqu^à  30  tonnes,  avec  fours, 
crues,  forges  à  bras,  etc.  ; 

Vn  atelier  pour  la  fabrication  des  ressorts  de  chemins 
de  fer  et  de  carrosserie  ; 

Un  atelier  pour  la  fabrication  des  outils  industriels 
et  aratoires  ; 

Un  atelier  pour  la  faln'icatîon  des  essieux  de  char- 
rettes et  carrosserie  ; 

Ua  atelier  pour  la  fabrication  des  enclumes  et  bi- 
gornes en  acier  fondu  ; 

Un  atelier  de  montage,  de  tournage  et  d*ajustage; 

Un  atelier  d'entretien,  comprenant  tours  à  cylindres, 
ajuslage.  modëlerie,  mouleries  de  fonte  et  de  bronze, 
chaudronnerie,  charpenterie  ; 


234 

Un  laboratoire  de  chimie  avec  atelier  pour  essaii 
physiques  ; 

Bureaux,  magasins,  dépôts,  etc. 

Les  usines  sont  reliées  à  la  gare  do  Firmîny  par  un 
embranchement  à  voie  normale,  desservi  par  locomo- 
tives. Elles  sont  en  outre  sillonnées  par  un  réseau  de 
petites  voies  ferrées  de  8  kilomètres  de  développement, 
desservies  par  quatre  locomotives  qui  pénètrent  dans 
tous  les  ateliers  jusqu'au  pied  des  fours. 

Les  moteurs  à  vapeur  sont  au  nombre  de  58  et  les 
chaudières  au  nombre  de  62  ;  cet  ensemble  représente 
une  force  de  3.000  chevaux. 

La  Société  des  Aciéries  de  Fimniny  emploie,  dans 
ses  ateliers,  2.000  ouvriers  environ.  Elle  s'est  en  tout 
temps  préoccupée  de  leur  bien-être;  en  effet,  il  esta 
remarquer  que  la  première  Caisse  de  secours  des  éta- 
blissements métallurgiques  de  la  Loire  a  été  créée  à 
Firminy  en  1855.  Cette  Caisse  est  alimentée  par  les 
ouvriers  et  par  la  Société. 

En  outre,  des  Secours  annuels  renouvelables  sont 
accordés  par  la  Société,  aux  ouvriers  que  l'âge  ou  les 
infirmités  rendent  incapables  do  continuer  leur  travail. 

Il  convient  d'ajouter  un  mot  sur  les  minerais  traités 
dans  les  hauts-fourneaux  de  Firminy  et  sur  les  fontes 
qu'on  en  retire. 

Les  minerais  pro^fiennenl  des  mines  de  Mokta-el- 
Hadid  (Algérie)  et  de  la  mine  de  La  Prague  (Espagne], 
propriété  de  la  Société  ;  les  minerais  de  cette  dernière 
usine,  bien  que  moins  riches  en  fer  que  ceux  de  Mokta, 
sont  d'une  pureté  plus  grande  encore. 

Les  fontes  sont  produites  en  très  grande  variété, 
depuis  les  fontes  ordinaires  jusqu'aux  fontes  fines,  spie- 
gels,  siZico-spiegels  et  fontes  chromées. 

Toutes  ces  variétés  sont  obtenues  avec  un  seul  haut- 


235 
umeau  de  200  mètres  cubes  de   capacité,  dont  la 
roduction  peut  atteindre  : 

n    fonte  ordinaire  110  à  120  tonnes  par  24   heures 

—  fine  75  à     85      —  — 

—  spicgel       35  à     50      —  — 

our  s'abaisser  jusqu'à  10  ou  15  tonnes  en  silico-spie- 
:eL  tenant  au  delà  de  20  p.  •/©  de  silicium. 

A  côté  de  ce  haut-fourneau,  il  y  a  un  cubilot  Rollet 
)ennettant  d'obtenir  des  fontes  ne  contenant  pas  plus 
le  quatre  millièmes  p.  7©  de  phosphore  (4/100.000)  et 
seulement  de  légères  traces  de  soufre. 

C'est  avec  ces  éléments,  à  la  fois  très  variés  et  très 
purs,  que  la  Société  de  Firminy  fabrique  les  produits 
divers  représentés  dans  son  exposition  et  dont  la  no- 
menclature a  été  donnée  plus  haut. 


Compagnie  des  Fonderies,  Foires  et  Aciéries 
de  Saint-Etienne. 

Cette  Compagnie  expose  : 

!•  Tôle  d'acier,   de  7'",510   X  2'",50,   X  16"/'"  1/2. 

L'espace  n'a  pas  permis  d'exposer  une  tôle  plus  grande. 

En  1878,  la  tôle  exposée  avait  17'",000  X  l'°,700  X 
17»/™. 

Tôles  chromées  et  tôles  spéciales  ayant  supporté  les 
essais    de   tir. 

Une   tôle    de   fer  forgée. 

2**  Bandage  en  acier,  de  2™,800  de  diamètre  ; 
Bandage  en  fer  de  2",550  de  diamètre  ; 
Frette  laminée,  de  2", 220  de  diamètre  ; 
Bandages  en  acier  aplatis  sous  les  chocs  d'un  mar- 
teau de  1.000  kilog.  tombant  de  10  mètres. 


236 

3**  Essieux  de  locomotives  et  de  wagons. 

4®  Un  canon  de  14,  ébauché; 

Un  canon  de  95,  ébauché  ; 

Un  canon  de  80,  de  montagne. 

5®  Frettes  à  tourillons  de  différents  calibres. 

La  frette  à  tourillons  de  42  représente  la  plus  grosse 
frette  à  tourillons  fabriquée  en  France. 

6"*  Un  lot  d'obus  de  différents  types  et  de  diflérents 
calibres. 

7"*  Un  tube  forgé  creux  sur  mandrin  ; 

Un  arbre  coudé  fini. 

8**  Une  plaque  de  blindage  en  acier  de  20  centimètre» 
d'épaisseur. 

9®  Le  gouvernail  du  croiseur  V Alger ^  en  acier  moulé;  ^ 

Le  modèle  de  l'étambot  livré  pour  le  même  croiseur 
V Alger ^  en  acier  moulé  ; 

Une  sellette  en  acier  moule  pour  affût  de  canon  de 
27  centimètres; 

Un  fond  de  cylindre  en  acier  moulé.  ' 

10"  Une  vitrine,  présentant  dos  cassures  d'aciers 
fins  ; 

Un  lot  de  canons  de  fusils. 

11®  Une  roue  pleine  en  acier  forgé. 

Ce  sont  des  spécimens  des  diverses  fabrications  de 
cette  Compagnie  pour  le  matériel  des  chemins  de  fer 
et  de  Tartillerie,  pour  la  marine  et  les  constructions 
civiles. 

Voici,  en  effet,  ce  que  fabrique  cotte  Compagnie  dans 
ces  quatre  catégories  de  produits  : 

Matériel  L^  Compagnie  livre  des  bandages  en  fer  et  en  acier 

clicRiirsdc  fer  pour  locomotives,  tenders  et  wagons,  des  bandages  en 

acier  spécial  supérieur  pour  locomotives  et   tenders, 

des  essieux  droits  et  coudés,   des  roues  forgées,  des 


237 

oues  montées,  des  tôles  et  longerons  en  fer  et  on  acier 
our  locomotives. 

Les  Aciéries  de  Saint-Etienne  livrent  des  canons,  tu-      Matérk 
>es,  manchons  et  frottes,  pièces  en  acier  moulé  pour  ^^  lariilh 
iflûts,  obus  de  rupture,  obus  à  grande  capacité,  tôles 
chromées,  tôles  spéciales  pour  protection. 

Les  Usines  de  la  Compagnie  peuvent  fabriquer  des      Marine 
plaques  de  blindage  en  fer  et  en  acier  jusqu'au  poids  de 
18.000  kil.,   des  arbres  droits  et  coudés,  des  hélices, 
étambots,  étraves    et  gouvernails  en   acier   forgé   ou 
moulé. 

Les  Aciéries  de  Saint-Etienne  livrent  toutes  les  pièces  Constructi 

civiles 
de  forge,   disposant  d'un  marteau-pilon  de  50  tonnes 

avec  5  mètres  de  course,  les  fers  et  aciers  laminés  de 
toutes  qualités  et  les  pièces  en  acier  moulé.  L'usine  du 
Marais  lamine  les  tôles  à  partir  do  1  millimètre  d'épais- 
seur et  atteint,  au-dessus  de  5  millimètres  d'épaisseur, 
2.500  de  largeur.  La  réputation  des  tôles  de  Saint- 
Etienne  est  faite  depuis  longtemps  et  la  production 
de  l'Usine  du  Marais  en  tôles,  fer  et  acier  a  dépassé 
16.000  tonnes  en  1888. 

EnGn,  les  chiffres  suivants  peuvent  donner  une  idée 
de  l'importance  de  cette  Compagnie  : 

Elle  occupe  1.500  ouvriers;  elle  dispose  de  six  trains 
de  laminoirs  et  de  dix  marteaux-pilons.  La  force  mo- 
trice existant  dans  ses  ateliers  est  de  4.500  chevaux. 
Son  chiffre  d'affaires  a  varié  de  sept  à  douze  millions  de 
francs. 


238 


Compagne  des  Hauts-Fourneaux,  Forges 
et   Aciéries    de    la    Marine    et    des    Chemin» 

de  fer. 

Cette  Compagnie  expose  : 

1**   LES  PRODUITS  DE   SES    USINES    DE    SAINT-GHAMOND 

Le  fac-similé  d'un  lingot  de  100  tonnes  ; 

Un  blindage  en  fer  pour  coupole  de  tourelle,  pesant 
27.500  kil.  et  portant  les  doux  embrasures  des  canons 
de  155  millimètres,  qui  arment  la  tourelle  : 

Un  blindage  également  en  fer,  d'environ  17.000  kilo- 
grammes et  de  15  mètres  de  long  sur  2°, 75  de  large 
avec  une  épaisseur  de  50  millimètres  ; 

Deux  tôles  de  grandes  dimensions,  Tune  de  10  mètres 
X  2",750  X  0™,016,  et  l'autre  de  14  mètres  X  1"",800 
X  0°,016  ;  la  première  en  fer,  la  seconde  en  acier  ; 

Deux  tôles  de  faible  épaisseur  en  acier  doux,  qua- 
lité marine;  l'une  de  6  mètres  X  1",580  X  0" ,002 et 
l'autre  limitée  à  6  mètres  X  l'°,200  X  0^,001  ; 

Deux  tôles  en  «  acier  durci  »  de  4  mètres  X  1°,600 
X  0",004  et  6  mètres  X  l'",070  X  0"',004; 

Un  arbre  coudé  du  «  type  Champagne  »  ; 

Des  profilés  divers  en  «  fer  et  acier  »  ; 

Dos  cassures  diverses; 

Deux  pignons  à  chevrons  en  acier  coulé  ; 

Un  tube  pour  canon  do  34  centimètres,  de  11  mètres 
de  long  cl  du  poids  de  14.000  kilog.,  tube  foré  et 
trempé,  tourné  extérieurement  à  2  millimètres  de  la 
cote  finie  ; 

Un  tube  de  canon  de  14  centimètres  ; 

Un  tube  pour  mortier,  de  270  millimètres  ; 

Ces  deux  tubes  également  forés,  trempés  et  tournés. 

Un  corps  de  canon,  pièce  brute  de  forge  de  13.800  ki- 


239 

^grammes,  envoyée  comme  spécimen  de  forgeage  sur 
nandrin  et  au  pilon  ; 
Des  essieux  pour  afïûts  d'artillerie  ; 

Des  frettages  finis  de  divers  canons  ; 

Des    frettes-tourillons  pour  canons  de  24,  32  et  37 
iîcntimètres,  de  la  marine  ; 

Une  frette  cylindrique  pour  canon  de  32  centimètres; 

Un  cylindre  de  laminoir  en  acier  extra-dur,  pesant  410 
kilog  ; 

Une  vitrine  d'échantillons  et  cassures  ; 

Un  ensemble  de  divers  essais  ; 

Une  vitrine  de  cassures  caractéristiques  de  diffé- 
rentes sortes  d'acier  depuis  les  aciers  ordinaires  jus- 
qu'aux aciers  pour  projectiles  ; 

Des  essais  à  chaud  et  à  froid  sur  divers  aciers  ; 

Trois  cuvettes  de  prise  de  vapeur  d'un  système  bre- 
veté. 

Puis  : 

Toute  une  série  de  produits  rentrant  dans  le  maté- 
riel des  chemins  de  fer  :  essieux,  bandages,  traverses, 
ressorts,  etc. 

Et  enGn  : 

Toute  une  série  de  produits  et  engins  intéressant  l'art 
militaire  :  obus,  blindages,  tourelles,  armes  de  guerre, 
affûts,  canons,  —  entr*autrcs  une  plaque  d'essai  en 
métal  mixte,  de  235  à  340  millimètres  d'épaisseur,  ayant 
reçu  trois  coups  d'obus,  qui  n'ont  pas  traversé,  et 
n'ont  pas  détérioré  la  plaque. 

2**    LES   PRODUITS    DES    USINES    d'aSSAILLY 

Les  produits  exposés  provenant  de  ces  usines  com- 
prennent : 

I.  Des  aciers  au  creuset  de  toutes  sortes  :  aciers  au 


240 

chrome  et  au  tungstène  ;   aciers  à  outils  au  carbone  ; 
aciers  de  marques  spéciales  pour  divers  usages. 

IL  Des  aciers  corroyés  et  ax^iers  naturels  :  aciers 
corroyés  de  diiTérentes  marques  ;  aciers  naturels 
(puddlés)  en  barres,  en  billettes. 

III.  Des  aciers  Bessemer  et  Martin  sous  forme  de 
profilés  divers,  de  barres  diverses  et  de  pièces  en  acier 
extra-doux  et  en  acier  à  ressorts. 

IV.  Des  tôles  minces  en  acier  chromé  fondu  pour 
outils  ;  en  acier  fondu  qualité  supérieure,  en  acier  fondu 
au  creuset  et  enfin  sous  formes  de  scies  pour  scier  le 
fer  et  Tacier  à  chaud. 

V.  Des  ressorts  à  lames,  rondelles  Belleville,  en  spi- 
rales, à  boudins  de  toutes  espèces. 

VI.  Des  moulages  en  acier  au  creuset  :  obus,  en- 
grenages, pignons  à  chevrons,  poulie  à  gorge  et  à 
frein,  pièces  diverses,  roues  de  wagonnets  ou  do  J>ennos, 
pièces  pour  matériel  agricole,  essais. 

VII.  Des  pièces  diverses  pour  V artillerie  et  la 
marine  :  volant  de  manœuvre,  traverse  de  tiges  de 
pistons,  couvercle  de  cylindre  à  vapeur. 

VIII.  Des  pièces  diverses  pour  les  chemins  de  fer: 
roues  de  Lorys,  roues  do  tricycles,  de  brouettes  à 
bagages,  boîtes  à  graisse,  équerre  pour  plaques  tour- 
nantes. 

IX.  Des  canons  de  fusils  et  pièces  diverses  pour 
armes. 

X.  Des  cassures  d'acier. 

3*    LES   PRODUITS    DES    USINES   DE    RIVE-DE-GIER 

Un  arbre  à  trois  coudes  ; 

Divers  essieux  de  locomotives  et  de  wagons  ; 


241 
Des  modiles  en  bois  de  diverses  pièces  de  forge  ; 
Divers  spécimens  de  pièces  de  forge  embouties  ; 
Des  roues  en  fer  forgé  pour  locomotives,  wagons  et 
vi^onets. 

4*  LES   PRODUITS   DES   USINES   DU   BOUCAU 

Une  pyramide  de  matières  et  produits  divers  :  blocs 
deferro-chrome,  gueusets  de  fonte  n"  1,  minerai  de  Bil- 
ho,  minerai  spathique  et  hématite  de  la  Bidassoa, 
eutine  de  la  vallée  de  TAdour,  coke  de  Tusine  du  Bou- 
eiQ  et  barres  de  fer  et  d*acier  ; 

Huit  barres  carrées  en  acier  doux  ; 

Une  couronne  de  fil  d'acier  ; 

Des  voies  avec  traverses  métalliques  ; 

Une  série  de  barres  d*acier  ; 

Une  série  de  rails  d'acier  ; 

Quatre  bandages  acier  ; 

Des  lingots  divers  ; 

Des  échantillons  de  divers  profils  de  rails  j 

Des  échantillons  de  profilés  divers  ; 

Des  coins  type  Etat  et  type  Ouest  ; 

Des  cassures  de  fontes,  fers  et  aciers  ; 

Des  échantillons  de  ferro-chrome. 

La  Compagnie  des  Hauts -Fourneaux,  Forges  et 
aciéries  de  la  Marine  et  des  Chemins  de  fer  est  au- 
jourd'hui une  Société  anonyme  au  capital  de  20  millions 
de  francs. 

Elle  occupe  en  temps  normal  6.000  ouvriers. 
Comme  on  vient  de  le  voir  par  la  nomenclature  des 
spécimens  de  fabrication  qu'elle  a  exposés,  ces  fa- 
brications intéressent  le  matériel  fixe  et  le  matériel  rou- 
lant des  chemins  de  fer,  tous  les  produits  entrant  dans 
les  constructions  navales  ou  mécaniques,  et  elle  s*est 
fait  surtout  une  spécialité  de  ce  qui  touche  à  Fart  mi- 

U*  ANNBB.  16 


242 

litaire  :  canons  de  campagne,  de  siège  ou  de  place  avec 
leurs  affûts,  artillerie  de  marine,  projectiles  de  rupture 
en  acier  forgé  pour  la  guerre  et  la  marine,  cuirasse- 
ments, tourelles,  plaques  de  blindages,  etc. 

Le  centre  principal  des  exploitations  de  la  Compa- 
gnie est  dans  le  bassin  de  la  Loire.  C*est  dans  cette 
région  que  se  trouvent  les  importants  établissements 
métallurgiques  de  Sainf-C/iamond,  les  laminoirs  et 
aciéries  d'Assailly^  les  forges  de  Rive-de-Gier  et,  à 
quelques  kilomètres  plus  au  nord,  dans  la  direction 
de  Lyon,  les  Hauts-Fourneaux  et  Aciéries  de  Givors, 

Dans  le  Midi,  près  Bayonne,  elle  possède  les  hauts- 
fourneaux,  aciéries  et  forges  de  TAdour  ;  en  Corse,  les 
anciens  hauts-fourneaux  au  bois  de  Toga,  d  où  elle  tire 
les  fontes  au  bois  employées  dans  la  fabrication  des 
blindages,  des  frottes  de  canons  et  des  aciers  fins  au 
creuset. 

La  Compagnie  est,  en  outre,  propriétaire  de  mines 
de  houille  dans  le  bassin  de  la  Loire,  de  forêts  consi- 
dérables en  Sardaigne  pour  l'approvisionnement  de 
ses  hauts-fournaux  de  Toga  et  enfin  des  mines  de  fer 
de  Saint-Léon  (Sardaigne),  qui  lui  fournissent  du  mi- 
nerai magnétique  analogue  au  meilleur  minerai  de 
Suède. 

Les  moyens  de  production  des  divers  établissements 
de  la  Compay:nie  sont,  d'ailleurs,  les  suivants,  en  com- 
mençant par  les  plus  anciens  situés  dans  les  départe- 
ments de  la  Loire  et  du  Rhône  : 

incs  Les  usines  de  Saint-Chamond,  les  plus  importantes 

îhamond  ^^^  usines  appartenant  à  la  Compagnie,  comprennent  : 

1**  Une  aciérie  ayant  un  double  but  à  remplir  : 
fournir  à  la  fabrication  courante  des  aciers  doux,  demi- 
durs  et  durs,  demandés  pour  tous  les  produits  em- 
ployés dans  les  constructions  ;  sa  production  journa- 


243 

e  peut  facilement  atteindre  60  tonnes^  et  perinettre 
préparation  et  la  coulée  des  lingots  employés  pour 
les  blindages  et  pour  l'ailillerie,  ces  lingots  pouvant 
atteindre  100  tonnes,  comme  masse  individuelle. 

L'acier  est  exclusivement  obtenu  sur  sole,  les  fours 
employés  pour  la  fabrication  des  aciers  courant.s  pro- 
duisent de  10  à  15  tonnes  par  opération ^  et  ccîux  qui 
servent  aux  coulées  de  gros  lingots  atteignent  une  ca- 
pacité de  25  à  30  tonnes. 

Un  pont  de  150  tonnes  assure  toutes  les  manuten- 
tions nécessaires. 

Une  fonderie  spécialement  attachée  aux  moulages 
d'acier  et  à  proximité  des  fours  complète  cette  instal- 
lation ;  grâce  aux  moyens  de  levage  dont  on  dispose, 
cette  fonderie  peut  aborder  les  plus  grandes  et  les 
plus  lourdes  pièces  de  moulage  ;  elle  peut  facilement 
produire  100  tonnes  de  moulages  par  mois. 

2*  Un  puddlage  dont  la  majorité  des  fours  sont 
disposés  pour  le  traitement  des  fontes  fines  en  vue  des 
fere  supérieurs  et  des  aciers  puddlés  ;  cet  atelier  est 
également  chargé  de  la  préparation  des  fers  bruts 
épurés  ou  des  massiaux  employés  dans  la  fabrication 
des  aciers  à  canons.  Ces  fers  sont  obtenus  presque 
exclusivement  avec  charges  de  1.000  kilogrammes  dans 
des  fours  à  sole  tournante  et  à  bassin  spécial  de  fusion* 
La  production  de  ces  fours  atteint  8.500  kilogrammes 
par  24  heures, 

'S"  Des  ateliers  de  forgeaye  et  laminage  avec  pilons 
de  5  à  15  tonnes  et  des  trains  servant  au  laminage  des 
bandages  de  tous  diamètres  ;  un  grand  mill  et  un  moyen 
mill  permettent  d'aborder  la  fabrication  des  rails  ou 
celle  des  profilés  divers* 

i*  Une  grande  et  une  petite  tôlerie  «comprenant  le 
grand  train  de  blindages  «t  ses   quatre  foui^  de  ré- 


i 


chaufTage,  puis  deux  trains  de  laminage  pour  tôles^  et 
un  train  universel  pour  très  gros  profilés  ;  des  de 
trains  de  tôles,  l'un  peut  donner  couramment  des  ta| 
de  2"*,20  sur  dix  et  quinze  mètres  de  long,  l'autre  sp 
cialiso  la  fabrication  des  tôles  de  moyennes  dimen- 
sions, avec  deux  groupes  de  cages  pour  pouvoir  au 
besoin  arriver  jusqu'aux  épaisseurs  de  1  et  2  millï^ 
mètres. 

Comme  annexe  de  cet  atelier,  Tensemble  de  Vit 
tallation  nécessaire  pour  la  coulée  des  plaques  mixtes/ 
four  à  réchaulTer  et  fours  à  acier,  avec  Toutillage  puis- 
sant  de  coulée  permettant  de  préparer  des  plaques  d^ 
plus  de  40  tonnes j  et  un  pont  roulant  de  60  tonnes. 

Enfin^  le  complément  indispensable  de  la  fabric-alid 
des  blindages  :  presse  à  gabarier  de  4.000  tonnes  avd 
deux  grands  fours  à  réchauffer,  et  les  bâches  àtremp^ 
pour  les  plaques  en  fer  ou  les  plaques  en  acier  ;  puis  1 
ensemble  d^outils   permettant  le   finissage  de  plus  de! 
4.000  tonnes  de  blindages  par  an.  Le  tout  placé  dans 
une  immense  lialle  de  plus  de  100  mètres  de  longe* 
desservie  par  deux  ponts  roulants  de  60  tonnes. 

5**  Un  atelier  dit  de  grosse  forge^  spécialement  af- 
fecté au  travail  des  lingots  pour  canons,  blindages  et 
pièces  do  forge  de  dimensions  exceptionnelles.  Dans 
cet  atelier  se  trouvent  le  grand  pilon  disposé  pour  por- 
ter à  100  tonnes  l'elïort  de  la  masse  frappante,  un  pilon 
de  35  tonnes  et  deux  autres  de  10  et  12  tonnes.  Chacun 
de  ces  pilons  est  ai*mé  des  grues  nécessaires  à  ses  ma* 
nœuvres  ;   ces  grues   atteignent  une  puissance  de  150 
tonnes   pour  le  service   du  grand   i>ilon,  L^atelier  est 
complété  par  les  foui*s  à  gaz  et  à  houille  servant  au 
travail  de  forgeage  et  au  recuit  des  pièces  au  sortir 
du  pilonnage* 

6*"  Un  atelier f  exclusivement  outillé  pour  la  trempa 


245 


Il  le  recuit,  après  trempe  des  canons,  des  frettes  et  des 
obuâ«  Il  comprend,  tout  d'aboidj  la  grande  installation 
de  trempe  verticale  avec  le  four  également  vertical  à  six 
grilles,  ayant  21  mètres  de  hauteur  et  installé  dans  une 
fosse  rectangulaire  d'égale  profondeur.  Au  fond  de  cette 
fosse  émerge  de  quelques  centimètres  la  bûche  à  trem- 
per, ayant  3  mètres  de  diamètre  et  22  mètres  do  pro- 
fondeur. 

Pour  la  manœuvre  des  pièces  à  tremper,  un  pont  de 
50  tonnes,  à  vapeur,  roulant  sur  deux  voies  parallèles 
placées  sur  le  sol  même  de  Tatelier. 

Ce  pont  roulant  est  muni  d'un  treuil  à  vapeur  pour 
les  mouvements  ascensionnels  et  d'une  installation  do 
mouflages  hydrauliques,  servant  à  la  descente  et  par 
conséquent  à  rimmersion  des  pièces*  Ce  dernier  point 
est  important  ;  l'immersion  des  grands  canons,  qui 
atteignent  déjà  aujourd'hui  15  mètres  de  longueur,  doit 
se  faire  avec  le  plus  de  rapidité  possible  si  Ton  veut 
assurer  la  régularité  de  Topèration, 

L'outillage  de  cette  première  halle  est  complété  par 
une  grue  roulante,  à  vapeur,  de  10  tonnes,  se  déplaçant 
sur  voie  de  \^^hO\  par  A  fours  de  chaufTage,  ayant  des 
formes  et  dimensions  appropriées  aux  canons  de  6 
mètres  de  longueur  au  maximum  et  aux  frettes  de  tous 
calibres;  enfin,  par  4  bâches  à  huile  de  différents  vo- 
lumes, dont  les  deux  plus  grandes  sont  en  communi- 
cation avec  la  bâche  de  la  trempe  verticale  ;  c*est  plus 
de  200  mètres  cubes  d'huile  quo  l'on  a  de  la  sorte  bous 

Ila  main  pour  la  trempe  des  grands  canons  ;  deux  pom- 
Rs  rotatives,  au  moment  d^unc  opération,  assurent  la 
■rculation  de  cette  masse  énorme  de  liquide. 
w  A  cet  atelier  se  rattache  une  annexe,  placée  sous  la 
klême  surveillance  et  spécialement  outillée  pour  la 
trempe  et  le  recuit  des  obus  h  grande  résistance. 

7"*  Des  ateliers  de  constructions  mécaniques,  formant 


946 

un  ensemble  distinct,  comprenant  trois  sections  :  d'a- 
bord celle  de  forgeage,  puis  une  fonderie  de  fonte  et 
son  modelage,  enfin  les  ateliers  proprement  dits  de 
tournage,  rabotage  et  montage.  Ces  derniers,  avec  leurs 
nombreux  outils,  sont  installés  dans  de  grandes  halles 
de  plus  de  100  mètres  de  long,  juxtaposées  et  couvrant 
plus  d'un  hectare.  La  halle  de  montage  elle-même  a 
environ  20  mètres  de  portée  et  est  desservie  par  deux 
ponts  roulants  de  30  tonnes,  elle  se  prête  donc  à  Texé- 
cution  des  constructions  mécaniques  des  pièces  d*artil- 
lerio  ou  des  tourelles  atteignant  les  plus  grandes  di- 
mensions. 

Tel  est,  dans  son  ensemble,  Toutillage  puissant  dont 
disposent  les  importants  établissements  de  Saint- Cha- 
mond. 

sines  Les  usines  d'Assailly  sont  situées  près  de  Lorette, 

®^^  ^'    station  de  chemin  de  fer  comprise  entre  Saint-Chamond 
et  Rive-de-Gier. 

Elles  ont  été  créées  vers  1825,  par  MM.  Jackson 
frères,  qui  les  ont  successivement  développées  et  ame- 
nées à  un  haut  degré  de  prospérité.  Plus  tard,  en 
1854,  comme  il  a  été  dit  dans  l'historique  de  la  Compa- 
gnie, MM.  Jackson  frères  apportèrent  leur  usine  à  la 
Compagnie  des  Hauts-Fourneaux,  Forges  et  Aciéries 
de  la  Marine  et  des  Chemins  de  fer  ;  ils  y  entrèrent 
eux-mêmes  on  s'associant  avec  MM.  Petin  Oaudet  et 
C"(l). 

Les  usines  d'Assailly  ont  conservé  comme  spécialité 
la  fabrication  des  aciers  à  outils  (aciers  fondus  au 
creuset,  aciers  corroyés,  aciers  naturels)  qui  forment 


(1)  C'est  h  Assailly  que  fut  installé,  en  1862,  le  premier 
Bessemer  qui  ait  fonctionné  dans  la  Loire.  —  La  première 
coulée  a  été  faite  le  6  novembre  1862.  —  Ce  Bessemer  a  été 
démonté  en  1883. 


^^^^^^^^       247  ^ 

encore  la  plus  ijrrosse  partie  de  leur  production  :  elles 
fabriquent  en  outre  lo.s  aciers  marchands  en  se  servant 
de  lingots  d'acier  Martin  et  d'acier  Bessemer,  que 
leur  livrent  les  usines  do  Saint-Chamond  ot  du  Boucau. 

La  production  des  aciers  à  outils  est  assurée  par  4 
fours  de  24  creusets,  chauffés  au  gaz,  pouvant  pro- 
duire, par  24  heures,   12.000   kilogrammes  de  lingots. 

Comme  annexes  : 

Un  puddlage  également  chauffé  au  gaz  (6  fours),  5 
grands  fours  à  cémenter,  de  20  à  '21  tonnes  et  un  ate- 
lier pour  le  moulage  des  pièces  de  moyennes  et  de  pe- 
lés dimensions,  coulées  en  acier  au  creuset* 

Huit  pilons  (dont  deux  à  double  effet  et  à  grande 
^vitesse,  pour  Tétirage  des  barres  de  moyennes  dimen- 
sions) sont  employés  au  rafTmage  et  à  l'étirage  des 
cierB   au   creuset  et  à  la  fabrication  des  aciers  cor- 

Deux  martinets  servent  à  l'étirage  des  petites  dimen- 
sions. 

Plusieurs  laminoirs  (gros  mill  avec  trio  ébaucheur 
de  600  millimètres,  moyen  mill  et  petit  mill).  Ce  dernier, 
induit  par  une  courroie,  permet  de  transformer  les 
ngots  d'acier  Martin  ou  Bessemer  en  barres  et  en  pro- 
ies de  moyennes  et  de  petites  dimensions»  allant  jusqu'à 
«  la  machine  »,  et  de  laminer  les  aciers  au  creuset  spé- 
Bi&ux  pour  scies,  limes,  broches,  coutellerie,  eto-,  etc. 
Un  train  à  tôle  fine  avec  ses  annexes  (atelier  de  dé- 
apage,  fours  à  recuire,  cisailles)  complète  râtelier  de 
Bminoirs.  On  y  fabrique  les  tôles  fines  en  acier  au 
creuset  de  toutes  duretés,  et  les  tôles  minces  en  métal 
extra-doux. 

A  côté  des  ateliers  de  laminage  et  de  forgeage,  un 
atelier  remarquablement  outillé  pour  F  exécution  de 
tous  les  types  de  ressorts  :  ressorts  plats,  ressorts  co- 
niques ou  en  spirales,  ressorts  à  boudin  de  toutes  sor- 


248 


ietif  peut  fournir  20U  tonnes  de  produits  par  mois.  Parml^l 
les  dilîérents  types  de  ressorts  se  trouvent  les  ressort^H 
dits  type  «  Belleville  a  dont  le  brevet  a  été  acquis  par  || 
la  Compagnie  et  dont  elle  a  conservé  la  fabrication  I 
presque  exclusive.  A  noter  aussi  la  fabrication  auto-  iJ 
matique  des  ressorts  en  spirale  au  moyen  d'une  ma-  H 
chine  spéciale  où  renroulement  se  produit  par  Taction  l 
d*une  pression  hydraulique.  I 

La  production  la  plus  importante  de  l'usine  d*As-  I 
sailly  est  sans  contredit  celle  des  aciers  fins  pour  outils,  I 
coutellerie  et  taillanderie.  Les  différentes  marques  de  I 
Tusine  comprennent  les  aciers  fondus,  les  aciers  oùt*  m 
royés  et  les  aciers  naturels  ou  puddlés.  Les  aciers  ■ 
fondus  se  subdivisent  eux-mêmes  suivant  leur  compo-  | 
sition  chin-iiquc»  en  aciers  an  carbone  (double  croix 
d'honneur,  croix  d'honneur,  qualité  garantie,  qualité 
F,  O.  «  fondu  outils  )>  acier  au  chrome  et  aciers  au 
tungstène  ;  chacun  de  ces  types  comporte  une  échelle 
de  six  duretés  principales,  qui  sont  appliquées  selon 
les  usages  auxquels  Facier  est  destiné. 

Parmi  les  autres  spécialités  les  plus  importantes 
des  aciéries  d'Assailly,  on  doit  rappeler  la  fabrication  I 
des  aciers  pour  tous  les  éléments  des  armes  de  guerre  j 
portatives  :  c'est  à  Assailly^  vers  1860,  que  l'application 
de  l'acier  fondu  à  la  fabrication  du  canon  de  fusil  a 
pris  naissance  et,  depuis  cette  époque,  la  production 
mensuelle  s'est  élevée  à  plusieurs  reprises  à  plus  de 
40-000  fusils  par  mois. 

On  doit  rappeler  également  que  ce  sont  ces  usines 
qui  fournissent  les  lingots  employés  dans  la  fabrica- 
tion de  tous  les  obus  de  rupture  dont  la  Compagv^H 
s'est  fait  une  spécialité.  ^H 

Un  atelier  de  produits  réfractaires  est  annexé  à  T usine 
d*Assailly  ;  on  y  fabrique  les  produits  réfractaires  de 
toutes  sortes  consommés  par  la  Compagnie,  briques 


es  formes  les  plus  variées,  siliceuses,  réfractaires  et 
magnésiennes,  supports  pour  le  chauffage  dos  blin- 
dages, ainsi  que  les  creusets  des  fours  à  acier* 

Les  usines  de  Hive-de-Gier  restent  encore  aujourd'hui       Usines 
exclusivement  occupées  par  les  travaux  de  forge.   Ce  ^  *^   ^*  ^ 
sont,  comme  il  a  été  dit  plus  haut,  les  usines  les  plus 
anciennes  de  la  Compagnie*  Elles  se  sont,  comme  les 
autres,   développées   peu   à  peu,    pour   devenir,   dans 
leur  spécialité,  une  des  plus  importantes  do  la  région. 

Elles  comprennent  deux  grands  ateliers  distincts  : 

Lepremie}\  où  ont  débuté  MM.  Petin  et  Gaudet,  ren» 
^Ibrme  aujourd'hui  18  pilons  de  force  échelonnée  do  3 
à  30  tonnes  ;  c'est  dans  cette  partie  dos  usines  que  se 
font,  en  particulier,  toutes  les  pièces  si  nombreuses  et 
si  difficiles,  qui  sont  employées  dans  k^s  constructions 
navales,  arbres  trois  fois  coudés >  étambots,  étraves,  etc., 
etc.,  ainsi  qae  les  essieux  coudés,  en  fer  et  en  acier, 
ies  Compagnies  de  chemins  de  fer. 

La  production  annuelle  peut  atteindre  7,000  tonnes. 

Le  second^  construit  en  1883,  a  été  établi  en  vue  de 
la  fabrication  des  pièces  obtenues  en  matrice  et  surtout 
la  fabrication  des  roues  en  fer  pour  locomotives,  wa- 
gons et  petit  matériel  ;  à  signaler  comme  une  des  spécia- 
lités de  cet  atelier,  à  côté  du  forgeage  des  roues,  celui 
des  obus  de  rupture  de  la  marine  et  des  obus  à  grande 
capacité  de  T artillerie  de  terre. 

L'installation  comprend  6  marteaux-pilons  de  2  jus- 
qu'à 20  et  40  tonnes  ;  elle  est  complétée  par  un  atelier 
important  de  tournage  et  de  rabotage,  permettant  d'ébau- 
cher, voire  même  de  finir,  dans  quelques  cas,  les  pièces 
de  forge. 

L  atelier  des  roues  peut  facilement  fabriquer  par  an 
25.000  roues,  représentant  5  à  7.000  tonnes  de  produit. 


Usines 
de  Givors, 


Les  usines  do  Oivors,  dont  Tactivité  est  momentané- 
meut  fiQsponduo  par  suite  de  la  crise  économique  qui 
sévit  sur  Ilndustrie  métallurgique  dans  le  bassin  de 
la  Loire,  fsont  uniquement  outillées  pour  la  productioa 
des  fontes  et  des  linorots  d^acîer. 

Les  usines  comprennent  3  hauts-fourneaux  de  50  à  60 
tonnes  de  production  chacun  par  24  heures,  armée  d'ap- 
pareils Cooper  pour  le  chauffage  du  vent. 

Deux  batteries  de  fours  à  coke  donnent  partie  du  coke 
nécessaire  à  la  consommation. 

A  côté  des  hauts-fourneaux,  une  halle  pour  deux  con- 
vertisseurs Bessemer,  qui  fournissaient  autrefois  tous 
les  lingots  employés  à  Saint-Chamond  pour  rails  et  pro- 
filés marchands. 

Tout  cet  ensemble  peut  être  remis  en  marche  aussi- 
tôt que  les  circonstances  le  permettront. 

La  production  des  usines  de  Givors  peut  facilement 
atteindre  annuellement  40.000  tonnes  de  fonte  et  26.000 
tonnes  d*acier. 


Les  usines  du  Boucau  «  ou  forges  de  l'Adour  »  ont 
été  créées  de  1882  à  1884. 

Le  travail  des  rails  et  des  produits  courants  n  étant 
plus  abordable  dans  le  bassin  de  la  Loire ,  en  présence 
de  rabaissement  excessif  des  prix  de  vente,  la  Compa- 
gnie se  décida»  en  1881,  à  transporter  ces  fabrications 
sur  le  littoral,  à  portée  des  minorais  si  renommés  de» 
Pyrénées  et  de  Bilbao, 

Ces  nouvelles  usines  sont  situées  près  de  l'embouchure 
de  FAdour,  non  loin  du  village  du  Boucau,  dernière 
station  du  chemin  de  fer  de  Bordeaux  à  Bayonne,  avant 
d*axTiver  à  cette  dernière  ville. 

A  cheval  entre  la  grande  voie  de  la  Compagnie  du 
Midi  et  un  fleuve  qui  conserve  près  des  appontements 
une  hauteur  d'eau  minima  d'environ  5  mètres,  les  for- 


251 

de  l'Adour  se  trouvent  pourvues  den  moyens  de 

ort  les  plus  complets. 

SurTAdour,  deux  pontons,  munis  chacun  de  deux  et 

ois  grues  à  vapeur  permettent  de  décharger,  en  moins 

16  heures,  les  navires  de  1.800  tonneaux,  et  la  po- 

de  ces  pontons  a  pu  être  choisie  de  telle  8orte 

les  navires  y  demeurent  absolument  à  Tabri  pen- 

tles plus  mauvais  temps.  Dans  ces  conditions,  lap- 

OYiflionnement  des  usines  en  combustibles  et  mine- 

se  fait  avec  la  plus  grande  facilité. 

Les  forges  comprennent  aujourd'hui  : 

Trois  grands  hauts^ fourneaux,  pouvant  atteindre 
ilement  chacun  une  production  journalière  de  60 
nés. 

Ces  hauts-fourneaux  sont  armés  d'appareils  Cooper 

nr  le  chaufTage  du  vent  et  de  puissantes  machines 

Bantes,  provenant  des  ateliers  Cockerill  ;  les  chau  - 

res  sont  exclusivement  chauffées  par  les  gaz  des 

^buts-fourneaux. 

2*  Des  batteries  de  fours  à  coke  produisant,  avec 
jfes  houilles  anglaises,  la  totalité  du  coke  consommé 
l^ns  l'usine. 

3*  Deux  appareils  Bessemer  «  acides  »  dans  une 
'Wle  située  en  avant  du  groupe  des  fourneaux  ;  la 
loufflerie  vient  également  des  ateliers  de  Cockerill,  rt 
les  chaudières  servant  à  ces  machines  sont  alimenté(»s 
par  la  chaleur  perdue  des  fours  à  coke. 

Un  trait  caractéristique  de  la  marche  de  l'usine  est 
donc  la  suppression  de  toute  consommation  de  houille 
pour  la  production  de  la  vapeur,  soit  aux  hauts-four- 
neaux, soit  aux  Bessemer. 

4**  Un  atelier  pour  la  fabrication  de  Tacier  sur  sole, 
servant  surtout  à  la  préparation  des  aciers  extra-doux 
et  comprenant  deux  fours  de  10  tonnes. 


252 

5°  Une  installation  de  laminage  pour  les  grande 
profilés  ;  cette  installation  est  composce  trim  train 
ébauchour  à  marche  réversible  à  ti*io,  et  cUun  train 
finisseur,  le  tout  conduit  jiar  des  machines  à  détente 
et  à  condcnBation,  construites  à  Seraing, 

Cette  instalhitionj  surtout  établie  en  vue  de  la  fabrica- 
tion des  rails,  peut  fournir  facilement  de  60  à  7O.l)û0 
tonnes  de  rails  par  an  ;  elle  a  cté  utilisée  également  au 
laminage  des  profilés  divers,  cornières,  fer  en  U,  à 
double  T  et  à  barrots^  eu  fer  ou  en  acier,  employé» 
dans  les  constructions  navales  ;  la  puissance  de  Tou- 
tillage  permet  d'atteindre  couramment  la  fabrication 
dû  1,  de  3U0  "^/"^  aux  plus  grandes  longueurs  deman- 
dées pour  la  construction  des  navires. 

go  fj^g  inslallatio7i  de  laminage  pour  fer$  mûr- 
chauds  plats,  carrés,  ronds,  cornières  et  double  I,  ii 
ailoB  étroites,  allant  jusqu'au  I  de  220  ""/"*,  le  tout  en 
fer  ou  en  acier. 

7**  Un  train  de  machine  pouvant  produire  ôOOtonnei 
par  mois. 

8*  Enfin  un  atelier  à  bandages  avec  des  pilons  de  fi 
et  12  tonnes  pour  le  martelage  des  lingots  et  do  puis- 
sants trains  ébaucheur  et  finisseur* 

Cet  ensemble  est  complété,  pour  l'entretien  et  les 
réparations,  par  des  ateliers  de  tournage  et  d  ajustage 
ainsi  que  par  une  fonderie. 

Ainsi  outillcus  et  grâce  à  leur  position  exceptionnelle» 
les  usines  du  Boucau  sont  à  même  de  lutter  avec  toutes 
les  usines  françaises  ou  étrangères  sur  le  marché  étran- 
ger ;  la  production  mensuelle  peut  atteindre  plus  àe 
8*000  tonnes  de  fonte  et  plus  de  5  à  6.000  tonneji  àQ 
rails  ou  de  produits  marchands  divers. 


253 


Forges  de  la  Loire  et  da  Midi  (llarrel  fk*èree), 
RiTe-de-Gier. 

MM.  Marrel  frères  exposent  : 

Une  série  de  plaques  de  blindage,  dont  une  en  fer 
pour  pont  de  navire  de  i7",î00  X  2",9î0  X  0",060  et 
du  poids  de  26.300  kilog.,  et  deux  plaques  d'essai  de 
10  et  20  centimètres  d'épaisseur^  ayant  supporté  le 
tir,  Tune  de  4,  l'autre  de  3  obus,  très  voisins  les  uns 
des  autres,  sans  détérioration  pour  les  plaques  ;  les  obus 
ont  pénétré  sans  traverser  ; 

Une  série  de  tubes  et  corps  de  canons  pour  Tartil- 
lerie  de  terre; 

Une  série  de  tubes  et  corps  de  canons  pour  l'artillerie 
de  marine  ; 
Une  série  de  frettes  cylindriques  ; 
Une  série  de  frettes  tourillons  ; 
Des  projectiles   divers  :  obus   de   rupture  en   acier 
chromé  et  corps  d'obus  à  grande  capacité  ; 

Des  pièces  de  forge  diverses  :  arbres  coudés  de  9, 
13,  17  et  20  tonnes  ;  des  ancres  ordinaires  et  articulées, 
des  chaînes  à  étais,  des  chaînes  à  mailles  courtes  ; 

Des  barres  double  T,  simple  T,  cornières  en  acier 
de  20  mètres  de  longueur  et  de  250  à  300  millimètres 
de  hauteur  ou  de  largeur  d'ailes  ; 

Enfin  le  fac-similé  d'un  lingot  de  86.000  kilog.  et  le 
modèle  d'un  pilon  de  lOC  tonnes. 

Les  établissements  de  MM.  Marrel  frères  comprennent 
trois  usines  à  Rive-de-Gier,  aux  Etaings  près  Rive-de- 
Gier,  et  à  La  Capelette,  près  Marseille. 

Unsine  de  Rive-de-Gier  comprend  : 

Une  halle  de  170  mètres  de  longueur  et  de  20  mètres 
de  largeur  avec  8  mètres  de  hauteur  sous  fermes. 


254 

Sous  cette  halle  sont  disposés,  au  centre,  Tatelier 
des  gros  pilons,  et  à  chaque  extrémité  deux  atelien, 
Tun  pour  le  forage  et  le  tournage  des  canons  jusqu'à 
8  mètres  de  longueur  et  l'usinage  des  firettes  et  pro- 
jectiles ;  l'autre  pour  Tébauchage  et  l'ajustage  de  pièces 
forgées  ; 

Un  groupe  de  trois  halles  accolées  de  50  mètres  sur 
40  mètres  contient  l'atelier  des  petits  pilons  et  celui  des 
forges  à  main  ; 

Un  bâtiment  spécial  de  15  mètres  sur  20  mètres  re- 
couvre l'atelier  de  trempe  verticale  des  canons  jusqu'à 
18  mètres  de  longueur; 

Un  bâtiment  de  30  mètres  sur  20  mètres,  à  étages, 
contient  les  bureaux.  De  nombreuses  constructions  an- 
nexes sont  affectées  aux  ateliers  de  charpente  et  me- 
nuiserie, aux  salles  d'essais^  aux  magasins,  écuries, 
remises,  etc. 

Uatelier  des  forges  contient  : 

Sept  marteaux-pilons  de  30, 15?  12,  10, 7,5  et  1  tonnes; 

Six  grands  fours  et  quatre  petits  ; 

Huit  grands  feux  de  forge  et  six  petits  ; 

Six  chaudières  chauffées  par  les  fours  et  quatre  chau- 
dières auxiliaires  ; 

Un  chantier  pour  le  recuit  des  pièces  de  forge,  ca- 
nons, frettes,  projectiles  ; 

Un  chantier  pour  la  trempe  des  canons  jusqu'à  3 
mètres  de  longueur  ; 

Un  chantier  pour  la  trempe  des  canons  jusqu'à  8 
mètres  de  longueur  et  des  petite»  frettes  ; 

Un  chantier  pour  la  trempe  des  projectiles  en  acier 
chromé  ; 

Trente  grues,  dont  cinq  à  vapeur  de  20  à  50  tonnes; 

En  outre,  de  nombreux  appareils  accessoires,  pom- 
pes, moteurs  directs,  ventilateurs,  etc. 


255 

Usitelier  de  foraye  et  ioarika^  de^  ca-iu  i^.  f'r^iit^  t: 
~J  projectiles j  contient  : 

Cinq  bains  à  forer  : 

Seize  tours  de  250  à  600  millimètres  de  hauteur  de 
pointe^  ; 

De  nombreux  outils  accessoires  :  perc-euses.  étaux- 
limeurs,  mortaiseuses,  fraiseuses,  meules.  e:c. 

Ce  matériel  est  mû  par  une  machine  à  vapeur  de  o'I 
chevaux  et  Tatelier  est  desservi  par  six  ponts  roulanU. 
aériens  de  3  à  10  tonnes. 

Latelier  d^ajustage  et  débauchage  des  pièceê  de 
forges  contient  : 

Une  raboteuse  à  fosse  de  6  mètres  de  course  : 
Une  raboteuse  à  plateau  de  6  mètres  de  course  : 
Deux  raboteuses  à  plateau  de  3  mètres  de  course  ; 
Deux  mortaiseuscs  de  600  millimètres  de  course  : 
Deux  grandes  machines  à  percer. 
Ces  outils  sont  mis  en  mouvement  par  un  moteur  de 
30  chevaux  ;  l'atelier  est  desservi  par  une  g-rue  de  30 
tonnes  et  deux  chariots  aériens  de  5.000  kilog. 

Latelier  de  trempe  verticale  contient  : 

Un  four  vertical  de  20™, 50  de  liauteur  pour  le  chauf- 
fage des  pièces  à  tremper  ou  recuire  : 

Une  bâche  à  tremper  de  20  mètres  de  profondeur  et 
3  mètres  de  diamètre  contenant  130. 0<X)  kilog.  d'huile  : 
Un   treuil    roulant  à  manœuvre   hydraulique   d'une 
puissance  de  50  tonnes  et  de  24  mètres  de  levée,  per- 
mettant la    manœuvre   sûre    et   rapide    des    pièces   à 
tremper  ; 

Une  batterie  de  4  pompes  de  pression  avec  moteurs 
à  vapeur. 

La  production  de  l'usine  de  Rivc-de-Gier  consiste 
en  pièces  de  grandes  dimensions  pour  la  marine  et  les 


256 
compagnies  de  navigation,  comme  il  en  est  pré^ei 

des  spécimens  dans  l'Exposition. 

L'usine  des  Etaings  a  une  superficie  totale  de  12  hec- 
tares environ,  dont  le  1/5  est  couvert  de  constructions. 

Le  bâtiment  principal  de  Tusine  des  Etaings  est 
formé  d'un  groupe  de  halles  accolées  couvrant  une 
surface  de  170  mètres  de  longueur  sur  70  de  largeur. 
La  halle  centrale,  de  20  mètres  de  portée,  est  flanquée 
de  deux  autres  ayant  1 8  mètres  de  portée  et  d'une  mar- 
quise de  8  mètres  de  portée. 

Sous  ces  halles  sont  installés  : 

L'atelier  de  laminage  et  gabariage  des  blindages  ; 

L'atelier  de  laminage  dos  tôles  et  fers  proQlés  ; 

L^atelier  de  trempe  et  de  recuit  des  plaques  de  hlin- 
dage  et  des  tôles  ; 

L'atelier  de  gros  pilons  ; 

L'atelier  de  fabrication  des  corps  d'obus  en  acier  à 
grande  capacité; 

L'atelier  des  tours  à  cylindres  ; 

Une  halle  de  80  mètres  de  longueur  sur  30  mètres 
de  largeur  contient  l'atelier  do  finissage  des  blindages; 

Une  halle  de  90  mètres  de  longueur  sur  30  mètres 
de  largeur  contient  : 

L*atelier  de  puddlage  ; 

La  fonderie  d'acier  au  creuset 

L'atelier  de  trempe  des  grandes  frettes  et  des  blinda* 
ges  en  acier. 

Une  halle  de  100  mètres  de  longueur  sur  45  mètieg 
de  largeur  moyenne  contient  : 

La  grande  fonderie  d'acier  et  celle  de  fonte 
L'atelier  d'usinage  des  gros  canons. 
Une  halle  de  70  mètres  de  longueur  sur  8  mètfi 
largeur  contient  Fatelier  de  réparations 


1 


257 

Une  cheminée  monumentale  de  108  mètres  do  hau- 
teur reçoit  les  fumées  de  toute  Tusine. 
Enfin    de   nombreuses    constructions   annexes  sont 
affectées  aux  gazogènes,  bureaux,  magasins,  ateliers 
de  charpente  et  de  modelage,  aux  écuries  et  remises, 
aux  salles  de  contrôles,  etc.,  etc. 

Uatelier  de  laminagie,  aciérage  et  gabariage  des 
blindages  comprend  : 

Un  train  universel  à  blindages  ; 

Une  machine  motrice  du  train,  de  la  force  de  1.000 
chevaux  ; 

Trois  fours  à  réchauffer  les  plaques,  dont  un  chauffé 
au  gaz  ; 

Un  four  Martin-Siemens  pour  Taciérage  des  plaques  ; 

Trois  grues  à  vapeur  de  80,  60  et  40  tonnes  ; 

Deux  presses  hydrauliques  de  4.500  à  2.000  tonnes  ; 

L  atelier  de  laminage  des  tôles  et  fers  profilés  com- 
prend : 

Un  train  de  tôlerie  ; 

Un  train  universel  servant  aussi  à  Tébauchage  des 
lingots,  tôles  et  grand  profilés  ; 

Un  grand  mill,  un  moyen  mill  et  un  petit  mill  ; 

Une  grosse  cisaille  à  vapeur  pour  tôles  jusqu'à  40™/™ 
(lépaisseur. 

Tous  les  trains  sont  conduits  par  la  machine  du  train 
à  blindages  et  desservis  par  des  fours  à  gaz. 

L'ateliei'  de  trempe  et  recuit  des  plaques  et  tôles 
comprend  : 
Un  four  à  recuire  ; 
Une  bâche  à  tremper  ; 
Une  grue  de  40  tonnes  les  desservant. 

L'atelier  des  gros  pilons  comprend  : 
Un  marteau-pilon  de  50  tonnes  ; 

34*  ANNBB  ^^ 


258 

Deux  grues  à  vapeur  de  100  tonnes  et  deux  do  20 
tonnes  les  desservant  ; 

Trois  fours  à  réchauffer,  dont  un  au  gaz  ; 

Un  marteau-pilon  de  100  tonnes  en  construction; 

Ce  marteau  sera  desservi  par  des  grues  de  180 
tonnes  ; 

Les  fondations  sont  prêtes  à  recevoir  le  pilon  et  des 
grues. 

L'atelier  de  fabrication  des  coi^ps  d*obu8  à  grande 
capacité  comprend  : 

Une  presse  pour  l'emboutissage  ; 
Une  presse  hydraulique  pour  le  tréfilage  à  froid  ; 
Une  batterie  de  pompes  de  pression  ; 
Quatre  fours   à  réchauffer  pour  Temboutissage,    ^* 
trempe  et  le  recuit; 
Vingt-six  tours  divers,  dont  six  pour  le  filetage  ; 
Quatre  machines  à  mouler. 

Uatelier  des  tours  à  cxjlindre  comprend  : 

Quatre   fours  à  cylindres  qui    s'utilisent    égalem^D* 
pour  Tébauchage  des  grosses  pièces  de  forge. 

La  giande  fonderie  d'acier  et  de  fonte  comprend  : 

Quatre  fours  Martin-Siemens  de  35  tonnes  ; 

Quatre  fours  à  réchauffer  les  matières  ; 

Trois  cubilots  de  1.000  à  7.000  kilog.  à  Theure. 

Cet  atelier,  ainsi  que  le  suivant,  est  desservi  par  un 
pont  roulant  de  140  tonnes  de  puissance  est  de  16  mètres 
de  portée  qui  est  commandé  par  une  transmission  élec- 
trique. 

L'atelier  d'usinage  des  gros  canons  comprend  : 
Un  tour  parallèle  de  1"*,050  de  hauteur  de  pointes; 
Deux  tours  à  frotter  de  1  mètre  de  hauteur  de  pointes  ; 
Quatre  tours  à  fretter  de  800™/"*  de  hauteur  de  pointes  ; 


259 
Un  banc  à  forer  les  tubes  et  corps  de  canons. 
Ces  outils  sont  commandés  pour  un  moteur  à  va- 
peur de  120  chevaux. 

L'atelier  de  finissage  des  blindages  comprend  : 

Quatre  machines  à  raboter  à  plateau  de  6  mètres  de 
course  ; 

Cinq  machines  à  raboter  des  bancs  de  6  mètres  de 
course  ; 

Deux  machines  à  découper  de  6  mètres  de  course  ; 

Deux  machines  à  mortaiser  de  600  millimètres  de 
course  ; 

Trois  machines  à  percer  et  à  fileter. 

Cet  atelier  est  desservi  par  un  pont  roulant  de  45 
tonnes  de  puissance  et  16  mètres  de  portée. 

Uatelier  de  puddlage  comprend  : 

Douze  fours  à  puddler; 
Deux  trains  de  puddlage  ; 
Deux  pilons  cingleurs. 

Les  trains  sont  commandés  par  une  machine  de  1 50 
chevaux. 

Uatelier  de  trempe  des  grandes  frettes  et  des  blin- 
dages comprend  : 

Une  série  de  bâches  pour  la  trempe  ; 

Deux  fours  pour  le  chauiïage  et  le  recuit  des  pièces. 

La  fonderie  d'acier  au  creuset  comprend  : 

Deux  batteries  de  quarante  creusets. 

Cet  atelier,  ainsi  que  le  précédent,  est  desservi  par 
un  pont  roulant  de  25  tonnes. 

Les  diverses  parties  de  l'usine  des  Etaings  sont  depuis 
longtemps  éclairées  à  l'électricité  par  25  grandes  lam- 
pes à  arc  Gramme  et  de  nombreuses  lampes  à  incan- 
descence. 


260 

La  majeure  partie  de  réiectricito  est  empruntée  à 
une  machine  Gramme  de  375  ampères  et  de  120  volts, 
laquelle  sert  également  pour  la  transmission  de  la 
force  qui  commande  le  pont  roulant  de  la  fonderie 
d'acier  ;  le  reste  est  forme  par  une  machine  Siemens  de 
75  ampères  et  i  10  volts. 

L'usine  de  LaCapeletteest  consacrée  exclusivement: 

1*^  A  la  fabrication  des  pièces  de  forges  pour  construc- 
tions navales  et  autres  jusqu'à  10  tonnes; 

2*^  A  la  fabrication  des  ancres  de  marine  de  toutes 
formes,  dimensions  et  poids  ; 

3**  A  la  fabrication  par  procédé  breveté  des  chaînes  de 
tous  genres  et  toutes  dimensions  pour  marine  et  cons- 
truction ; 

i^  A  la  réunion  par  soudure  des  éléments  de  grandes 
pièces  que  T usine  de  Rive-de-Gier  ne  pourrait  expé- 
dier d*un  bloc  :  cadres  d'hélice,  étambots,  étraves,  char- 
pentes de  gouvernails,  etc.,  dont  les  poids  atteignent  jus- 
qu'à 25  tonnes  avec  des  longueurs  et  des  largeurs  qui 
en  rendent  impossible  le  transport  par  voie  ferrée. 

L'atelier  des  forges  et  pilons  est  établi  sous  trois 
halles  accolées  ;  il  contient  : 

Sept  marteaux-pilons  de  toutes  forces  de  1 .000  à  15.000 
kilog.  ; 

Un  chantier  spécial  est  affecté,  comme  nous  Tavons 
dit,  à  la  construction  des  grandes  pièces  par  soudure 
de  leurs  éléments  ; 

Un  atelier  de  chaînerie  avec  une  machine  à  éprou- 
ver les  chaînes  jusqu'à  70  millimètres  de  diamètre  et 
sur  une  longueur  pouvant  atteindre  32  mètres. 

La  production  de  l'usine  de  La  Capelette  est  en  ma- 
jeure partie  absorbée  parles  chantiers  de  constructions 
navales  et  les  ateliers  de  construction  mécanique  de  la 
région  avoisinante. 


261 

La  fabrication  des  chaînes  y  est  poussée  de  manière 
à  répondre  aux  exigences  les  plus  grandes  des  arsenaux 
et  des  Compagnies  de  navigation  ;  la  chaîne,  de  70  milli- 
mètres, est  de  fabrication  courante  à  La  Capelette  de- 
puis plus  de  15  ans.  Au  delà  de  70  millimètres,  les 
chaînes  soudées  n'ont  pas  encore  été  employées,  bien 
que  Voutillage  de  l'usine  lui  permette  do  fabriquer  jns- 
qu  à  (00  millimètres. 


Compagnie  des  Hauts-Fourneaux  et  Fonderies 

de  Grivors 

(de  La  Rochette,  Prénat  et  G'*). 

Cette  Compagnie  expose  des  produits  en  fonte  mou- 
lée divers,  colonnes,  poêles,  grilles,  grilles  ouvragées, 
tujraux. 


Brunon  frères,  à  Rive-de-Gier  (Loire). 

MM.  Brunon  frères  exposent  : 

Des  roues  toutes  en  acier  ; 

Des  ferrures  embouties  pour  affûts  d'artillerie  et  pour 
chaudières  ; 
Des  enveloppes  de  projectiles  et  boîtes  à  mitraille  ; 
Des  roues  de  wagons  en  fer  forgé  à  la  presse  hy- 
draulique ; 
Des  traverses  métalliques; 

Des  tampons  et  boisseaux  do  tampons  on  fer  forc^^é 
sans  soudures. 

Des  embases  et  chapiteaux  de  cheminées  de  loco- 
motives, sans  soudures. 


262 


Mermier  et  G'%  rue  Désirée  à  Saint-Etienne 
(Loire). 

MM.  Mermier  et  C**  exposent  : 
Des  clous  à  cheval,  des  boulons,  rivets  et  écrous, 
verrous  et  pièces  de  serrurerie  . 


Pejrron  et  Paulet,  au  Ghambon-Feugerolles 
(Loire). 

MM.  Peyron  et  Paulet  exposent  : 
Des  boulons  de  toutes  dimensions. 


Thoulieux  jeune,  à  Saint-COiamond. 

M.  Thoulieux  jeune  expose: 
Des  fourches  renforcées  ; 
Des  piochons  (serfouettes). 

DURASSIER. 


GROUPE    DU    NORD 


Onze  maîtres  de  forges  de  cette  région  se  sont  réunis 
pour  exposer,  collectivement,  leurs  produits  dans  un 
pavillon  spécial  édifié  par  leurs  soins. 

Ce  pavillon  était  dans  le  Champ  de  Mars  en  bordure 
de  l'avenue  de  La  Bourdonnais  et  en  face  du  dôme  cen- 
tral des  Beaux- Arts. 

Il  a  été  construit  par  MM.  De  Schry ver  et  G**,  d'Haut- 
mont,  sur  les  dessins  de  M.  L.  Granet,  architecte  à 
Paris,  avec  des  matériaux,  fontes,  fers  et  briques  sor- 
tant exclusivement  dos  Forges  du  Nord.  Les  pierres  et 


263 

iques  qui  entrent  dans  sa  construction  sont  en  efTet 
s  produits  de  ciment  de  laitier  fabriqués  dans  les 
ines  de  Nothomb  et  C'*,  à  Denain,  avec  les  sables 
>tenus  par  l^étonnement  dans  Teau  des  laitiers  des 
luts-fourneaux  de  la  Société  de  Denain  et  d'Anzin. 

Le  pavillon  des  Forges  du  Nord  est  donc  déjà  un 
>éciinen  de  ce  que  la  métallurgie  du  Nord  peut  fournir 
omme  matériaux  de  construction  aux  architectes  et 
ntre  preneurs. 

C'est,  du  reste,  plus  spécialement  à  ce  genre  de  con- 
^mmateurs  que  s'adressent  les  usines  groupées  dans 
re  pavillon.  En  dehors  de  ces  produits,  on  rencontre 
)eu  d'autres  spécialités  importantes  ;  le  matériel  de 
guerre  n'est  que  faiblement  représenté  ;  cependant  les 
industries  de  transport,  les  chemins  de  fer  et  la  marine 
interviennent  largement  par  les  divers  éléments  en 
fonte,  fer  et  acier  qui  leur  sont  nécessaires  :  ressorts, 
rails,  bandages,  traverses,  etc. 

Les  onze  établissements  dont  les  produits  sont  expo- 
sés dans  le  pavillon  des  Forges  du  Nord  sont  d'ailleurs 
les  suivants  : 

La  Société  des  Hauts-Fourneaux,  Forges  et  Aciéries 
de  Denain  et  d'Anzin  ; 

La  Société  des  Hauts-Foumeaux  et  Forges  de  Mau- 
beuge  ; 
La  Société  de  la  Providence,  à  Hautmont  ; 
La  Société  de  Vezin,  à  Aulnoye  ; 
La  Société  des  Forges  et  Aciéries  du  Nord  et  de 
VEst  ; 
La  Société  des  Laminoirs  de  TEspérance  ; 
La  Société  Gustave  Dumont  et  C*',àLouvroil(Nord)  ; 
Les  Etablissements  métallurgiques  de  Ferrière-la- 
Orande  ; 
La  Fabrique  de  Fer  de  Maubeuge  ; 


^W^^^^^  264         ^^^^  1 

La  Société  des  Forges  et  Fonderies  de  Montataire  : 
Les  Forges  et  Laminoirs  de  Saint-Amand-les-EauL 

appartenant  à  MM*  Dorémieux  fils  et  C*".  ■ 

Les  expositions  do  ces  divers  établissements  8od 
distribuées  au  pourtour  du  pavillon.  | 

La  partie  centrale  est  occupée  par  une  vitrine  où  h 
Compagnie  des  Aciéries  de  Denain  expose  une  série 
très  complète  de  spécimens  d'épreuves  faites  sur  s^ 
produits,  et  par  de  très  fortes  et  très  belles  pièces  dl 
fonte  des  Hauts-Fourneaux  de  Maubeuge,  appuyéel 
contre  un  petit  atelier  de  soudure  électrique.  I 

Entre  ces  deux  groupes,  on  a  placé  un  modèle  ûi 
relief  de  la  minière  de  la  Cote-Rouge,  près  Hussignf" 
à  la  frontière  du  Luxembourg  ;  et  au-dessus  du  tout,  on 
a  exposé  en  portique  trois  belles  barres  de  vingt  mè- 
tres de  longueur;  Tune  en  fer  de  SOS^/'^^de  hauteur,  sor- 
tant des  laminoirs  de  la  Providence,  et  deux  à  larges 
ailes  (de  250™/°^  de  hauteur  sur  203"*/"^  de  largeur  d'ailes), 
dont  Tune  en  fer  soudé  et  Tautre  en  fer  fondu  sortant 
dos  laminoirs  des  Hauts-Fourneaux  et  Forges  de  Mau- 
beuge. 

Enfln,  dans  la  partie  centrale  du  pavillon,  en  face  de 
la  porte  et  derrière  le  relief  de  la  Côte-Rouge,  on  a  j 
groupé,  en  un  trophée,  des  produits  en  fonte,  fer  et  | 
acier,  provenant  des  dilTérentes  usines  des  exposantl|J^ 

Les  diverses  expositions  qui  figurent  au  pourtour  dtfl 
pavillon,  bien  qu'ayant  chacune  leur  caractère  propre, 
ont  cependant  un  point  commun  :  elles  ne  renferment 
que  des  produits  de  fabrication  courante  ou  dos  épreu- 
ves de  qualité  qui  peuvent  être  incessamment  repro- 
duites. Elles  révèlent  dans  leur  ensemble  une  très 
grande  puissance  de  production,  et  on  y  trouve  dans  le 
détail  une  très  grande  variété  de  produits  d'une  fabri- 
cation très  régulière  et  très  économique. 


^■^        265  ■*  ■«    ■ 

Voici,  du  reste,  dans  l'ordre  de  leur  succession  dans 
le  pavillon,  quelques  indications  sur  chacune  de  ces 
expositions  du  groupe  du  Nord  : 

En  tournant  à  droite,  en  entrant  dans  le  pavillon,  on 
trouve  tout  d'abord  Texposition  des  Etablissements 
métallurgiques  de  Fc*rricre-la-Grande, 

^^Etablissements  métallurgiques  de  Perrière- 
^m  la-Graxida, 

^^  Cette  Société  expose  : 

!•  Vn  portique  en  fers  laminés  rustiques  donnant 
une  idée  des  travaux  qui  peuvent  être  exécutés  avec 
ces  produits,  tels  que  :  ponts,  kiosques,  grilles,  balcons, 
berceaux,  corbeilles,  volières,  bancs,  chaises,  tables, 
etc.; 

2*  Une  vitrine  comportant  quantité  de  profils  divers 
en  fer  I,  T,  U,  V,  etc.,  vitrages  simples  et  composés, 
fers  à  jet  d'eau,  corniches,  moulures  diverses  et  fers 
rustiques,  laminés  ronds  et  demi-ronds  pleins  et  creux, 
cornières,  méplats  et  vitrages  ; 

^k  3*  Tablettes  comportant  ime  série  dressais  à  froid  et 
^  chaud  sur  fers  ronds,  carrés,  plats  et  fers  divers  de 
qualité  supérieure- 

Les  usines  de  Ferrière-la-Grande  sont  des  plus  an- 
ciennes de  la  région  du  nord  do  la  France.  Elles  ont 
été  fondées  en  1830  par  M.  Pierre-François  Dumont, 
qui  construisit  à  cette  époque  les  premiers  hauts- four- 
neaux au  coke,  destinés  à  produire  do  la  fonte  d'atîi- 
nage  et  de  moulage  avec  les  minerais  du  pays. 

Au  début,  les  fontes  produites  sur  place,  avec  les  mi- 
nerais hydratés  de  la  contrée,  permettaient  de  fabriquer 


266 

presque  exclusivement  des  fers  forts.  Aujourd'hui  on  j 
traite  au  four  à  puddler  des  fontes  de  l'Est  venant  dei 
meilleures  sources  mélangées  avec  des  fontes  truitéei 
et  manganésées,  aussi  la  fabrication  a-t-elleété  étendue 
aux  profilés  de  petit  et  moyen  calibres,  et  l'usine  compte- 
t-elle  actuellement,  en  dehors  des  fers  ronds,  oarréi 
et  plats  de  toutes  dimensions  marchandes,  plus  de  SOO 
profils  divers. 

Les  laminoirs  sont  situés  dans  la  vallée  de  la  Sobe 
et  construits  sur  une  superficie  de  huit  hectares  en- 
viron.  Ils  sont  desservis  par  le  chemin  de  fer  de  Mau- 
beuge  à  Fourmies  et  Hirson. 

La  puissance  productive  annuelle  est  de  22  à  25.000 
tonnes  réparties  entre  deux  usines  distinctes,  Tune  dite 
la  Grande  Forge  du  bois  Castiau,  et  Tautre,  la  petite 
usine,  dite  :  Le  Petit  Mill. 

La  grande  forge  comporte  : 

1  train  ébaucheur  ; 

2  marteaux-pilons  ; 
1  squeezer  ; 

15  chaudières  à  vapeur; 

4  trains  finisseurs  desservis  par  : 

4  machines  puissantes  ; 
18  fours  à  puddler  ; 

6  fours  de  réchauffage. 
En  dehors  de  cet  outillage,  on  trouve  : 
10  autres  machines  à  vapeur  de  10  à  15  chevaux  ac- 
tionnant les  scies  circulaires,  cisailles,  pompes,  casse- 
rails,  tours  et  cylindres,  etc. 

La  petite  usine,  dite  Petit  Mill,  comporte  : 

1  train  ébaucheur  ; 

1  marteau-pilon; 

4  chaudières  à  vapeur  ; 

1  train  finisseur  à  petits  fers. 


•4 


a    Le  tout  desservi  par  : 

f       4  fours  à  puddler  ; 
*       1  four  à  réchauffer  ; 
2  machines  à  vapeur. 

tLa  direction  technique  de  ces  établissements  est,  de- 
puis 1857,  dans  les  mains  de  M.  E.  Lesaffre,  Tun  des 
fcr  idministrateurs.  11  a,  depuis  1878,  la  direction  générale 
des  établissements.  Voilà  donc  plus  de  30  ans  que  la 
■  fabrication  est  dans  les  mêmes  mains  avec  un  per- 
sonnel ouvrier  attaché  au  sol  et  animé  du  meilleur 
esprit. 

Après  Texposition  de  Ferrière-la-Grande  vient  celle 
de  MM.  Dorémieux  fils  et  C*%  maîtres  de  forges  de 
Saint-Amand-les-Eaux  (Nord). 


Dorémieux  fils  et  C'\ 

Ils  exposent  exclusivement  des  chaînes  depuis  les 
plus  petites  jusqu'aux  plus  grosses. 

Pour  affirmer  la  valeur  de  leur  fabrication,  ils  ont 
même  dépassé,  dans  les  chaînes  qu'ils  ont  fournies  pour 
le  trophée  central,  les  dimensions  de  leur  fabrication 
courante,  qui  s'étend  des  chaînes  de  7  millimètres  aux 
chaînes  de  60  millimètres. 

Les  chaînes  de  touage  de  MM.  Dorémieux  fils  et  C" 
sont  très  estimées  et  ils  en  fournissent  non  seulement 
^n  France  pour  un  grand  nombre  de  rivières  et  canaux, 
ïïiais  encore  dans  tout  le  nord  de  l'Europe,  en  Allema- 
gne et  en  Russie. 

A  la  suite  de  l'exposition  de  MM.  Dorémieux  fils  et 
C*«  vient  celle  de  la  Fabrique  de  fer  de  Maubeuge. 


268 


Fabrique  de  fer  de  Maubeug^. 

Cet  établissement,  qui  a  pour  spécialité  les  tôles  et 
larges  plats,  expose  toute  une  série  d'objets  fabriqués 
avec  ses  produits,  tels  que:  un  foyer  de  chaudière  ma- 
rine, une  chaudière  Rowaq,  une  plaque  arrière  de  lo- 
comotive, une  plaque  de  garde  pour  gros  matériel  de 
chemin  de  fer,  des  larges  plats,  des  emboutis,  des  cas* 
sures  diverses,  témoignant  de  la  valeur  de  sa  fabrica- 
tion. 

Les  usines  occupées  par  cette  Société  ont  été  cons- 
truites en  1869-1870  et  sont  passées  dans  les  mains  qui 
l'exploitent  actuellement  en  1882. 

Après  les  améliorations  qu'elles  ont  reçues,  elles  tien- 
nent aujourd'hui  un  rang  important  dans  le  groupe  du 
Nord. 

Elles  sont  situées  à  Louvroil,  près  Maubeuge^  et  re- 
liées au  chemin  de  fer  du  Nord  par  un  raccordement  à 
grande  section.  Elles  sont  également  bien  placées  pour 
recevoir  et  expédier  des  marchandises  par  la  Sambre. 

Les  installations  se  composent  de  : 

20  fours  à  puddler  ; 
2  marteaux-pilons  cingleurs  ; 
1  train  de  laminoir  à  trois  cages  pour  l'étirage  des 
fers  bruts  ; 

1  atelier  de  cassage  et  de  triage  de  ces  fers  ; 

2  puissantes  cisailles  pour  leur  découpage  ; 
5  fours  à  chauffer  ; 

4  fours  dormants  à  recuire  ; 

1  grand  four  à  réchauffer  avec  compartiments  pour 
la  recuisson  en  vase  clos  des  tôles  minces  ; 

1  pilon  de  huit  tonnes  pour  le  martelage  des  paquets  ; 

1  train  de  laminoir  à  trois  cages  pour  les  grosses 
tôles  et  les  larges  plats  ; 


269 

1  train  de  laminoir  à  quatre  cages  pour  les  tôles 
moyennes  et  les  tôles  minces  ; 

5  cisailles  pour  le  découpage  de  toutes  les  tôles  et 
les  larges  plats  ; 

i  forte  machine  à  essayer  les  métaux  ; 
Des  pompes  diverses  pour  le  ser\ice  des  eaux  d'ali- 
mentation et  de  refroidissement  ; 

Un  moteur  spécial  avec  dynamo  pour  Téclairage  élec- 
trique au  moyen  de  lampes  à  arc  et  à  incandescence. 

La  puissance  de  production  est  de  18  à  20.000  tonnes 
de  tôles  de  toutes  espèces  et  de  larges  plats  en  fer  et 
en  acier. 

Après  cette  exposition  vient  celle,  très  importante; 
[  de  la  Société  anonyme  des  Hauts-Fourneaux,  Forges 
1  et  Aciéries  de  Denain  et  Anzin. 


[Société  anonyme  des  Hauts-Fourneaux,  Forges 
et  Aciéries  de  Denain. 

-tte  Société  expose,  tant  dans  Tespace  qui  lui  est 
liSectéau  pourtour  du  Pavillon  que  dans  celui  qu'elle 
l<)ccupe  dans  sa  partie  centrale,  toute  une  série  de  pro- 
1  tots  classés  sous  les  chefs  suivants  : 

I.  —  Tôles  embouties  à  la  presse  hydraulique. 
H.  —  Tôles  pour  chaudronnerie. 

III.  —  Tubes  fabriqués  en  métal  de  Denain. 

IV.  —  Chaînes  fabriquées  en  fer  ou  en  acier  de 
Denain. 

V.  —  Ronds  pour  chaînes  et  rivets. 
VI.  ^  Fils  fabriqués  en  métal  de  Denain. 
Vil.  —  Enveloppes  d*obus  à  mitrailles  en  métal 
de  Denain. 


270 

VIII.  —  Echantillons  de  fer  homogène  doux  essi 
à  chaud. 
IX.  —  Essais  à  froid  sur  des  échantillons  ei 
homogène    doux  et  tôles  pour  d 
dronnerie. 
X.  —  Essais  à  la  traction  sur  des  échantil 
de  fer  homogène  doux  de  Denain. 
XI.  —  Essais  à  la  traction  arrêtés  avant  la 
ture  sur  des  échantillons  de  fer  ho 
gène  extra-doux  et  doux  de  Denain. 
XII.  —  Cassures  de  fer  homogène  doux. 

XIII.  —  Essais  à  la  traction  sur  des   échantill 

d'acier  doux  et  demi-doux  pour  c< 
truction. 

XIV.  —  Acier  doux  pour  construction. 
XV.  —  Acier  pour  ressorts. 

XVI.  —  Ressorts  en  acier  de  Denain. 
XVII.  —  Cassures  d'aciers  pour  ressorts. 
XVIII.  —  Limes  en  acier  de  Denain. 
XIX.  —  Pièces  en  acier  coulé. 

XX.  —  Matériel  de  voie  pour  chemins  de  fe 

tramways. 

XXI.  —  Outils  divers  en  acier  de  Denain. 

XXII.  —  Echantillons  divers  garnissant  le  pani 
du  fond  de  Texposition  murale  de  la  (Société  de  De 
et  d'Anzin. 

La  Société  des  hauts-fourneaux,  forges  et  aciérie 
Denain  et  d'Anzin  a  été  fondée  en  1849. 

Les  deux  usines  dont  elle  était  formée  n  avi 
alors  qu'une  production  de  6  à  7.000  tonnes  de 
marchands. 

En  1867,  après  une  série  de  développements  suc 
sifs,  la  production  atteignait  40.000  tonnes. 

En  l'872,  la  création  d'une  aciérie  était  décidée  i 


271 

n4  elle  était  mise  eu  feu,  et,  pour  assurer  sa  mar- 
ie, la  Société  de  Denain  et  d*Anzin  entrait  dans  la 
onstitution  de  la  Société  franco-belge  des  mines  de 
iomorrostro. 

Par  là,  la  Société  de  Denain  et  d'Ânzin  devenait  ca- 
pable de  produire  annuellement  150.000  tonnoK  de  fonte 
et  120.000  tonnes  de  fors  et  aciers. 

Les  deux  usines  de  Denain  et  d'Ânzin  sont  situées  à 
quelques  kilomètres  Tune  de  l'autre  auprès  de  Valen- 
ciennes. 

Le  canal  de  l'Escaut  et  le  chemin  de  fer  du  Nord  en- 
tre lesquels  elles  sont  placées  et  qu'elles  peuvent 
mettre  à  proBt  on  raison  de  leurs  quais  d'embarque- 
ment ou  de  leurs  voies  de  raccordements  les  mettent  en 
rapport  avec  la  mer  et  tous  les  centres  intérieurs  ou  ex- 
térieurs d'approvisionnement  et  de  consommation. 

Les  usines  de  Denain  et  d'Anzin  comprennent  en- 
semble : 

10  grands  hauts-fourneaux  (dont  deux  àraciôrie  sont 
encore  inachevés)  ; 
7  cubilots  ; 

2  fosses    Ressemer   avec    4   convertisseurs    de    10 
tonnes  ; 

3  fours  de  grandes  dimensions  pour  la  fabrication 
de  Tacier  sur  sole  ; 

70  fours  à  puddler  ; 
iO  fours  à  réchauffer  ; 
9  marteaux-pilons  ; 
120  machines  à  vapeur  ; 
175  chaudières  diverses  ; 
10  locomotives  ; 
60  fours  à  coke  ; 
1  atelier  de  fabrication  de  produits  réfractaires  ; 

De»   ateliers   de  forge,   chaudronnerie  et  ajustage, 


272 

pour  Tentretien,  la  réparation  et  les  constructions  des 
usines  ; 

Des  ateliers  de  charpente,  menuiserie  et  modeleries; 

Enfin,  un  atelier  de  moulage  pour  fonte,  acier  et 
cuivre,  qui,  primitivement  destiné  à  subvenir  simple- 
ment aux  besoins  des  usines,  a  été,  depuis  quelques 
années,  considérablement  développé  en  vue  de  la  vente, 
sur  une  grande  échelle^  des  pièces  en  acier  couW. 

Ces  divers  ateliers,  largement  outillés,  occupent  une  j 
superficie  de  plus  de  40  hectares. 

Les  usines  de  Denain  et  d'Anzin  consomment  150.000 
tonnes  de  coke  et  200.000  tonnes  de  houille,  soit  ai 
total  450.000  tonnes  de  houille  crue. 

La  consommation  en  minerai  y  est  de  300.000  tonnes 
se  décomposant  en  : 

1 80. 000  tonnes  environ  de  minerai  de  Somorrostro, 
et  120.000  tonnes  de  minerai  de  France  (Godbrange, 
Côte-Rouge,  Saint-Rémy).  1 

Les  120.000  tonnes  de  produits  divers  qui  sortentan* 
nuellement  des  usines  de  Denain  et  d'Ânzin  se  compo- 
sent : 

De  fers  et  aciers  en  barres  de  toutes  dimensions  ; 

De  fers  et  aciers  profilés  ; 

De  larges  plats  en  fer  et  acier  ; 

De  tôles  de  fer  et  de  tôles  d'acier  ; 

Des  rails  d'acier  ; 

De  traverses  en  acier  ; 

D'éclisses,  selles,  etc.  ; 

De  moulages  de  fonte  et  surtout  de  moulages  d'acier 

Une  telle  production  de  matières  aussi  variées  exig< 
naturellement  remploi  d'un  personnel  fort  considérable 

Les  ouvriers  et  employés  de  la  Société  sont  au  nom' 
bre  de  plus  de  4.000. 


273 

Les  rapports  avec  ce  personnel  sont  excellents,  la 
bonne  harmonie  est  d'ailleurs  entretenue  par  de  nom- 
breuses institutions  philanthropiques. 

La  Société  a  créé  des  salles  d'asile,  des  écoles,  des 
ouvroirs  et  des  orphelinats  où  elle  reçoit  gratuitement 
plus  de  1.500  enfants. 

Des  cantines  et  des  magasins  de  subsistances  ont  été 
établis,  enfin  la  Société  loue  aux  chefs  do  famille, 
moyennant  une  rétribution  très  réduite,  plus  do  300 
habitations  ouvrières. 

EnGn  le  service  médical^  les  infirmeries  et  les  phar- 
macies sont  entretenues  exclusivement  aux  frais  do  la 
Société. 

Après  l'exposition  de  Denain  et  d'Ânzin  vient  celle 
de  la  Société  anonyme  dos  Forges  et  Fonderies  de  Mon- 
tataire* 


Société  anonyme  des  Foires  et  Fonderies 
de  Montataire. 

Cette  Société  a  fait,  dans  son  exposition,  une  part 
très  large  à  ses  tôles  étamées,  plombées  et  zinguées. 

On  y  voit  plusieurs  spécimens  de  couvertures  en  tôle 
ondulées  et  une  très  grande  variété  de  feuilles  de  fer- 
blanc,  blanches  ou  imprimées. 

Les  profils  ne  figurent  que  très  sobrement  dans  cette 
exposition,  dans  laquelle  il  semble  que  la  Société  ait 
tenu  à  honneur  de  rappeler  son  origine. 

Les  usines  de  Montataire  ont,  en  elTet,  été  fondées 
en  1810,  par  MM.  Louis  et  Bernard  Martiau  qui  entre 
autres  mérites  ont  eu  celui  d'importer  en  France  la  fa- 
brication du  fer-blanc  par  la  méthode  anglaise. 
C'est  à  Montataire  qu'ont  été  faites,  il  y  a  quarante 

3V  AXNÉB.  18 


274 

ans,  les  premières  tôles  étamées,  plombées  et  gal\i 
sées  sur  une  grande  échelle. 

C'est  aussi  à  Montatairo  qu'ont  été  faites  plus  i 
ment  les  premières  ardoises  métalliques  galvaniséei. 

Les  usines  de  cette  Société  sont  : 

1**  Les  forges  de  Montataire  comprenant  : 

a)  Des  laminoirs  pour  fers  et  aciers  en  barres  d'u 
puissance  de  production  annuelle  do  25.000  tonnes; 

b)  Des  laminoirs  pour  tôles  en  fer  et  en  acier  d'u 
puissance  de  production  annuelle  de  10.000  tonnes; 

c)  Des  ateliers  pour  la  fabrication  des  fers-blancs,  ( 
tôles  étamées ,  plombées  et  galvanisées,  ainsi  que  ( 
ardoises  métalliques,   pouvant  produire  annuellement | 
6.000  tonnes  ; 

ci)  Une  aciérie  Martin-Siemens  pouvant  donner  an- 1 
nuellement  9.000  tonnes  do  lingots. 

2°  Les  hauts-fourneaux  de  Frouard  (Meurthe-et- 
Moselle),  comprenant  : 

a)  Trois  liauts-fourneaux  de  dimensions  moyennes 
donnant  ensemble  annuellement  60.000  tonnes  ; 

b)  De  très  importantes  concessions  de  minerais  de  fer 
pouvant  assurer  leur  marche  pendant  longtemps. 

3®  Les  hauts- fourneaux  dVutreau  (Pas-de-Calais) 
comprenant  : 

Trois  hauts-fourneaux  de  din>ensions  moyennes  mar- 
chant au  minerai  de  Somorrostro  et  pouvant  produire 
ensemble  annuellement  60.000  tonnes. 

4**  Une  aciérie  Thomas  à  l^agny-sur-Meuse, actuelle- 
ment en  construction,  et  qui  pourra  produire  en  lingots, 
blooms  et  billettes  50.000  tonnes. 

Depuis  plusieurs  années,  l'acier  a  été  substitué  au  fei 
dans  la  fabrication  des  fors-blancs  de  Montataire,  et  leui 
réputation,  bien  qu'excellente,  s'en  est  encore  accrue. 


275 

^s  fers  marchands  et  les  tôles  de  ces  iorges  sont 
ilement  réputées. 

V  la  suite  de  Texposition  de  Montataire  se  présente 
le  de  la  Société  anonyme  des  Forges  de  la  Provi- 
ice,  à  Hautmont  (Nord). 


ciété  anonyme  des  Forges  de  la  Providence, 
à  Hautmont  (Nord). 

Cette  Société  expose  : 

i*"  La  poutrelle  de  20  mètres  de  longueur  et  5U8  X 
)9  X  25  de  section  dont  il  a  été  déjà  parlé  ; 
2*  Un  portique  composé  de  fers  en  T  et  en  u  et  de 

ornières  ; 

3*"  Un  panneau  de  fond  composé  de  tous  les  profils 
le  la  fabrication  d'Hautmont; 

4*  Deux  grandes  tôles  en  for  et  acier  de  8"  X  2". 50 
X0",0i5  pesant  2.400  kilog.  l'une  ; 

5*  Toute  une  série  de  poutrelles  en  fer  et  en  acier  ; 

6*  Un  gros  rond  ; 

"î*  Des  tôles  striées  et  embouties  ; 

8*  Des  séries  d'échantillons  et  d'épreuves. 

La  Société  de  la  Providence  a  été  fondée  en  1832. 

Son  siège  social  esta  Marchienne-au-Pont  (Belgique). 

Son  capital  est  de  6.650.000  francs  ;  son  fonds  de  ré- 
»er?e  de  3.862.898  francs. 

Depuis  cinquante  et  un  ans,  son  dividende  moyen 
ttmuelaétéde8  1/2  p.  Vo- 

Ses  établissements  sont  à  Marchienne-au-Pont  (Bel- 
gique); Hautmont  (Nord),  France  ;  —  Rehon  (Meurthe- 
ôt-Moselle),  France,  —  avec  minières  dans  le  Grand- 
Duché  de  Luxembourg  et  en  Meurthe-on-Moselle. 


276 
Les  installations  comprennent  : 

7  hauts-fourneaux; 
96  fours  à  puddler  ; 
48  fours  à  réchauffer  ; 

23  trains  de  laminoirs  depuis  I",25  jusqu'à  1  mètre 
de  diamètre  ; 

2  grandes  fonderies  ; 

2  chaudonneries  ; 

2  ateliers  de  construction  et  réparations,  etc.,  etc.; 

1  aciérie  Martin-Siemens. 

La  Société  possède,  en  outre,  un  très  grand  nombre- 
de  maisons  ouvrières. 

Les  trois  établissements  sont  installés  sur  des  terrains 
d'une  surface  de  8.670  hectares. 

La  production  de  1888  a  été  de  : 

167.000  tonnes  de  fonte. 
95.000        —        fers  finis. 
2.737        —        pièces  moulées. 
—  —        d'acier  brut. 

8  locomotives  ayant  chacune  une  force  de  50  che- 
vaux font  le  service  des  manœuvres  intérieures  des 
usines. 

La  Société  exploite  par  an  6  à  700.000  tonnes  de  mi- 
nerais, dont  environ  500.000  tonnes  sont  consommées 
par  elle-même  et  le  reste  livré  au  commerce. 

4.000  ouvriers,  non  compris  le  personnel  des  mi- 
nières, sont  occupés  dans  les  établissements  ;  5.OO0.000 
de  salaires  leur  sont  comptés  annuellement. 

La  Société  fabrique  des  fers  marchands  et  fers  spé- 
ciaux, des  fers  pour  constructions  navales,  des  pou- 
trelles, des  tôles  et  larges  plats,  des  roues  pleines  en 
fer  et  en  cier. 

De  ^es  aciéries  sortent  tous  les  aciers  nécessaires  à 


277 

la  fabrication  des  échantillons  produits  par  ses  lami- 
noirs. 

De  même  ses  fonderies  produisent  toutes  les  pièces 
Bécessaires  à  ses  usines. 

Il  y  a  50  fours  à  coke  à  Hautmont  et  les  2  fourneaux 
qui  s'y  trouvent  produisent  chacun  jusqu'à  110  tonnes 
par  jour. 

La  Société  a  des  dépôts  à  Paris,  Bruxelles.  Lille, 
Alexandrie,  Le  Caire,  et  des  bureaux  de  vente  à  Lon- 
dres, Constantinople,  Angers,  Bordeaux,  Marseille, 
Nancy,  etc.,  etc. 

A  la  suite  de  l'exposition  de  la  Providence  se  trouve 
le  trophée  central  dont  il  a  été  déjà  parlé,  puis  vient 
l'exposition  de  la  Société  anonyme  de  Vezin-Aulnoye. 


/ 


Société  anonjrme  de  Vezin-Aulnoye. 

Cette   Société  expose  essentiellement  les  profils  de 
son  album  : 

1°  Dans  un  arc  très  élégant  reposant  sur  deux  dés 
formés  avec  le  minerai  de  ses  concessions  ; 

2"*  Dans  une  très  belle  vitrine  de  fond  où  ils  se  pré- 
sentent en  séries  continues  et  dans  leur  infinie  variété. 

Des  échantillons  de  fers  marchands  dos  divers  nu- 
méros du  commerce  ;  des  collections  de  fers  ayant  subi 
les  épreuves  prescrites  par  les  principaux  cahiers  des 
charges  ;  des  poteaux  de  clôture  ;  des  rayons  de  roues  ; 
des  briques  réfractaires  et  envers  ;  quelques  barres  d'une 
longueur  exceptionnelle  élégamment  enroulées  com- 
plètent cette  exposition. 
I  La  Société  anonyme  do  Vezin-Aulnoye  a  été  créée  en 
1858  par  M.  Joseph  Sépulchre,  ingénieur,  et  depuis  lors 


278 

n'a  cessé  de  demeurer  dans  les  mains  des  membres  de 
sa  famille. 

Fondée  tout  d'abord  pour  le  traitement,  aux  hauts- 
fourneaux  d'Âulnoye  (Nord),  des  minerais  oligistes  d« 
Vezin  (Belgique),  elle  s'est  accrue  successivement,  en 
1865,  des  hauts-fourneaux  de  Maxeville-lës-Nancy 
(Meurthe-et-Moselle)  ;  en  1866,  des  laminoirs  du  Tilleul 
(Maubeuge);  en  1869,  des  laminoirs  de  Saint-Marcel 
(Hautmont,  Nord)  ;  et  enfin  des  minières  de  Maxeville, 
Pompey,  Homecourt,  Joux  (Meurthe-et-Moselle). 

Les  usines  d'Âulnoye  et  de  Maxeville  consistent  cha- 
cune en  deux  hauts-fourneaux  de  grande  dimension 
munis  de  machines  et  appareils  des  types  lés  plus  pe^ 
fectionnés.  Elles  produisent  annuellement  par  hauts- 
fourneaux  en  activité  35.000  tonnes  de  fonte,  soit  au 
total  et  ensemble  140.000  tonnes. 

Les  laminoirs  du  Tilleul  et  de  Saint-Marcel  peuvent 
produire  annuellement  60.000  tonnes  de  fers  profilés  de 
tous  genres,  de  fers  marchands  et  larges  plats  de  toutes 
sections.  Les  fers  fendus  pour  clouterie,  le  fer  cavalier, 
les  fers  de  boulonnerie,  feuillards,  fers  fins  sont  aussi 
une  spécialité  de  ces  usines. 

On  y  compte  : 

60  fours  à  puddler  ; 
22  fours  à  réchauffer  ; 
7  marteaux-pilons  ; 
13  trains  laminoirs  ; 
40  chaudières  ; 

60  machines  à  vapeur  représentant  une  puissance 
de  3.000  chevaux. 

La  Société  de  Vezin- Aulnoye  occupe  de  2.000  à 
2.200  ouvriers. 

Les  bons  rapports  avec  les  ouvriers  sont  entretenus 
par  do  très  sages  institutions  ouvrières. 


279 

Les  quatre  usines  de  la  Société  sont  desservies  par 
hemins  de  fer  et  canaux. 

La  proximité  des  bassins  de  Mons  et  du  Nord  leur  per- 
let  un  approvisionnement  facile  en  combustible,  et  le 
oisinage  du  port  de  Dunkerque  leur  facilite  une  large 
ixportation. 

Après  l'exposition  de  cette  Société,  je  présente  celle 
le  la  Société  des  forges  et  aciéries  du  Nord  et  de  TEst. 


Société  des  Foires  et  Aciéries  du  Nord  et  de  l'Est. 

Cette  Société  expose  : 

Une  pyramide  de  matières  premières  et  une  pyra- 
mide de  produits  bruts  ; 

Deux  colonnes  composées  de  barres  laminées  de  petits 
échantillons  de  divers  proûls  ; 

Une  série  de  bandages  bruts  en  acier  Martin-Siemens; 

Ces  cadres  pour  galeries  de  mines  ; 

Une  série  d'essieux  en  acier  Martin-Siemens  ; 

Une  série  très  remarquable  d'essais  faits  à  froid  sur 
des  barres  en  acier  Bessemer  basique  ou  fer  fondu  ; 

Deux  essais  faits  sur  des  H  de  200  millimètres  en 
acier  Martin-Siemens  pour  brancards  de  voiture  ou 
wagons  de  chemins  de  fer  ; 

Des  essais  sur  tubes  soudés  par  recouvrement  en 
acier  Bessemer  basique  extra-doux,  et  des  essais  sur 
des  bandages  en  acier  Martin. 

Des  tôles  embouties. 

Et  enfin  diverses  séries  : 

De  profilés  divers  : 

De  cassures  d^aciers  laminés  en  plats,  blooms  et  bil- 


ï'essais  faits  en  fabrication  courante  pour  la  classi- 
fication des  aciers  ; 

De  cassures  et  d'essais  de  fer  soudé  de  diverses  qua- 
lités ; 

D'essais  de  poinçonnage,  de  soudure,  de  pliage,  etc. 

Etj  pour  compléter  le  tout,  une  suite  de  photographies 
des  usines  et  ateliers  divers. 

De  plus,  dans  le  trophée  central  du  Pavillon  figure 
une  série  de  4  cadres  do  mines  et  une  série  de  7  bai* 
dages  polis  en  acier  Martin-Siemens,  provenant  de 
cette  Société. 

La  Société  anonyme  des  Forges  et  Aciéries  du  Nord 
et  de  FEst  a  été  fondée  le  16  avril  1881, 

Elle  a  eu  pour  but,  en  y  adjoignant  la  fabrication  de 
Vacier,  de  réunir  et  d'exploiter  den  mines  de  fer  et  des 
hauts-fourneaux  existant  dans  l'Est,  dos  fonderies, forges 
et  laminoirs  installés  dans  le  Nord. 

Cette  combinaison  avait  pour  base  la  mise  en  pratiqua? 
de  la  déphosphoration  dos  fontes  de  Meurthe-et-Moselle 
par  le  procédé  Bessemer  basique  de  MM,  Thomas  et 
Gilclirist. 

Des  considérations  d'ordre  pratique  ont  conduit  à 
créer  les  aciéries  dans  le  Nord. 

La  Société  a  deux  groupes  d'établissements  ; 

Dans  VEst  : 

3  concessions  de  minerais  de  fer  à  Chavigny,  Hoiîde* 
mont,  Lavaux  près  Nancy  (Meurthe-et-Moselle),  d  une 
superficie  totale  de  990  hectares  ; 

4  hauts- fourneaux  à  Jarville^  près  Nancy,  munis  des 
appareils  et  machines  les  plus  perfectionnés  ; 

1  atelier  de  réparations  ; 

1  laboratoire  de  chimie,  avec  éclairage  électrique 
général  ; 


28i 

3  garages  et  raccordements  avec  les  lignes  de  la  Com- 
pagnie de  TEst  ; 

2  quais  de  chacun  100  mètres  de  long  sur  le  canal  de 
la  Marne  au  Rhin  à  Jarville. 

Dans  le  Nord^  aux  forges  du  pont  de  Trith-Saint- 
Léger  et  aux  fonderies,  forges  et  aciéries  de  Valen- 
ciennes  : 

43  fours  à  puddler; 

24  fours  à  réchauffer  ; 

9  marteaux-pilons,dont  deux  de  10  et  15  tonnes  ; 

2  trains  de  laminoirs  ébaucheurs  pour  fers  bruts  ; 

9  trains  de  laminoirs  finisseurs,  dont  un  train  réver- 
sible à  action  directe  avec  machine  motrice  de  5.000 
chevaux  ; 

2  convertisseurs  Bessemer  de  10  tonnes  ; 

6  cubilots  de  grande  dimension  ; 

1  four  Martin-Siemens  de  10  tonnes; 

Une  grande  fonderie  pour  pièces  mécaniques  :  fonte, 
bronze,  acier  ; 

Des  ateliers  de  construction  et  de  réparation,  do  mo- 
delage, de  chaudronnerie  et  d'outillage  ; 

Un  atelier  de  produits  réfractaires  ; 

Un  atelier  pour  la  préparation  des  scories  phosphates 
pour  engrais  ; 

Un  laboratoire  de  chimie  ; 

Un  bureau  dressais  physiques  des  produits  ; 

Le  tout  éclairé  électriquement  à  Taide  de  lampes  à 
arc. 

Les  usines  du  Nord  possèdent  de  plus  un  garage 
avec  raccordement  à  la  ligne  du  chemin  de  fer  du  Nord 
de  Valenciennes  à  Aulnoyo,  et  deux  quais  de  200  mètres 
chacun  sur  le  canal  de  TEscaut. 

L'ensemble  des  établissements  du  Nord  est  actionné 
par  66  machines  et  moteur  d'une  force  totale  de  10.000 


282 

chevaux-vapeur  alimentés  par  une  batterie  de  24  géné- 
rateurs de  1.000  mètres  carrés  de  surface  de  chauffe  et 
par  35  chaudières  placées  à  la  suite  des  fours. 

6  locomotives  font  le  service  intérieur  des  usines. 

Le  personnel  est  de  2.100  ouvriers. 

Les  salaires  annuels  dépassent  3  millions. 

Les  productions  annuelles  sont  en  : 

Minerai 300.000  tonnes. 

Fontes 100.000      — 

Fers 60.000      — 

Aciers 60.000      — 

Pièces  moulées  .  .         2.000      — 
Scories  phosphates.       10.000      — 

Cet  ensemble  est  complété  par  des  institutions  pa- 
tronales multiples. 

Des  cités  ouvrières  ont  été  construites  à  Jarvillo,  à 
Trith-Saint-Léger  et  au  Poirier,  près  des  usines  de  Va- 
lenciennes. 

Un  service  médical  et  pharmaceutique  a  été  organisé 
dans  chaque  établissement. 

11  a  été  créé  une  caisse  de  secours  pour  les  malades 
et  les  blessés. 

Une  école  pour  les  enfants  des  deux  sexes  est  tenue 
dans  un  local  appartenant  à  la  Société. 

L'épargne  est  favorisée  par  une  société  financière 
u  V Économie  ouorière  »,  qui  achète  des  valeurs  à  lots 
avec  les  économies  qui  lui  sont  confiées. 

Une  fanfare  «  la  Lyre  ouvrière  »  a  été  formée  dans 
le  personnel  de  la  Société  et  est  subventionnée  par  elle. 

Enfin,  la  Société  a  contribué  par  ses  conseils  et  son 
appui  à  la  formation  de  deux  Sociétés  coopératives  de 
consommation  :  une  à  Valenciennes  et  une  à  Jarville. 
Ces  Sociétés  facilitent  aux  ouvriers,  à  la  fois,  Tapprovi- 
sionnement  et  Tépargne. 


Dans  les  usines  de  la  Société  du  Nord  et  de  l'Est  sont 
abriqués  les  produits  suivants  : 
Marqués  N  E* 

Fontes  de  moulages  n**  1,  2,  3.  4.  Fontes. 

Fontes  d'affinage  :  froides,  ordinaires,blanches,  chau- 
ilc8,  truitées. 
Fontes  Thomas. 

Fers  laminés,  qualités  2,  3,  4,  5,  6.  Fers. 

Fers  de  qualité,  1",  2%  3%  4*  catégories,  pour  les  Com- 
pagnies de  chemins  de  fer. 
Fer  de  qualité  pour  l'artillerie. 
Spécialités  :  Fer  feuillard,  fer  maréchal. 

Carrés.  —  Plats.  —  Ronds.  Fors  laminés. 

Demi-ronds  pleins  et  creux. 

Vitrages  à  gorges  ou  sans  gorges. 

Barreaux  de  grilles.  —  Spatés  ou  feuillards. 

Cornières  à  branches  égales  et  inégales. 

Fers  à  T  simples. 

Poutrelles  à  ailes  ordinaires  et  larges  ailes. 

Fers  à  wagons  X  et  U- 

Rails  et  éclisses  de  tous  profils . 

Acier  Martin  =  M-  —  Acier  Bessemer-Basique  =  BB-  ^*^'®"  laminés 

Carrés.  —  Plats.  —  Ronds. 

Cornières  à  branches  égales  et  inégales. 

Poutrelles  à  ailes  ordinaires  et  larges  ailes. 

Brancards  de  wagons  en  I  et  U- 

Bandages  de  locomotives  et  de  tenders. 

—        de  wagons  et  de  voitures. 
Rails  et  éclisses  de  4  à  52  kilog.  le  mètre. 
Traverses  de  chemins  de  fer. 
Cadres  pour  galerie  de  mines. 
Blooms.  —  Billettes,  etc. 


284 
5 martelés      Acier  Martin  =  M-  —  Acier  Bessemer-Basique  = 
BB. 

Essieux  de  wagons,  de  tenders  et  de  locomotives 
(droits). 

Tiges  de  pistons.  —  Tourillons.  —  Arbres  de  ma- 
chines. —  Lopins.  —  Brames,  etc. 

Aciers  qualité  marine  et  aciers  qualité  artillerie. 

A  la  suite  de  Texposition  de  la  Société  du  Nord  et  de 
l'Est  vient  celle  de  la  Société  anonyme  des  Hauts-Four- 
neaux de  Maubeuge. 


Société  anonjrxne  des  Hauts-Fourneaux 
de  Maubeuge. 

Cette  Société  expose  : 

Les  principaux  échantillons  de  fer  soudés  et  de  fer 
fondus,  profilés,  sortant  de  ses  laminoirs. 

Deux  longerons  de  250  millimètres  de  hauteur  et 
20'"j50  de  longueur  dont  il  a  été  parlé. 

Une  barre  I  de  -iOO  millimètres  X  140  millimètres 
en  fer  soudé,  cintré  sur  un  rayon  do  2'",850. 

Un  longeron  I  de  250  X  203  en  fer  fondu  cintré  sur 
le  même  rayon. 

Une  barre  en  fer  U  Je  250  millimètres,  cintrée  sur  un 
rayon  de  2",65. 

Deux  barres  de  petits  fers.  Tune  en  U  de  30  X  15 
de  37  mètres,  l'autre  en  X  de  22  X  15  de  40  mètres 
de  longueur. 

Diverses  barres  ayant  subi  différentes  épreuves. 

Différents  échantillons  et  éprouvettes  de  fers  de  qua- 
lité de  la  fabrication  courante  de  Tusine. 

Une  table  à  couler  les  glaces  de  4"*  X  l'",30  X  130 


millimètres,  rabotée,  lignée  et  losangée^înontesjîe 
ciale,  pour  ta  fabrication  des  verres  canneiôs. 

Un  plongeur  de  l'ascenseur  à  piston  articulé  de  la 
Tour  EiiTel,  en  fonte  extra-résistante  (18  kilomètres  par 
minimètres  carré») 

Une  série  de  projectiles  en  fonte. 
Quatre  sonneries  électriques  par  block-système. 
Des  pièces  de  fonte  ordinaire  et  d  ornement,  notam- 
taent  celles  entrant  dans  la  construction  du  pavillon  des 
forges  du  Nord. 
Enfin  un  atelier  de  soudure  électrique,  et  en  partici- 
ation  avec  Denain-An/Ju,  le  modèle  en  relief  de  la  oii- 
Jîiière  do  la  côte  rouge  déjà  cité. 

La  Société  des  hauts- fourneaux  do  Maubeuge  a  été 
fondée  en  1837, 
L'usine  se  composa  d'abord  de  4  hauts-fourneaux. 
En  1841,  on  y  adjoignit  une  fonderie  de  première  et 
de  deuxième  fusion. 

En  1852,  on  fonda  des  laminoirs,  et  des  ateliers  furent 
adjoints  à  la  fonderie.  Après  la  découverte,  eu  18G5,  de 
riches  bassins  miniers  dans  Test  delà  Franco,  la  Société 
devint  concessionnaire  de  mines  de  fer  à  BuUoguo- 
iDant,  Oodbrange,  Tiercelet,  Jarny,  ayant  ensemble 
5*861  hectares  de  superficie. 

Puis  elle  acheta  avec  Denain-Anzin  les  minières  de 
la  cote  rouge  près  Longwy,  créa  une  nouvelle  usine  à 
Senelle,  également  près  Longwy,  où  trois  hauts- four- 
neaux produisent  journellement  80  tonnes  de  fonte  de 
moulage  ou  100  tonnes  de  fonte  d'alïinage. 

Les  usines  de  Maubeuge,  situées  entre  le  chemin  de 
fer  du  Nord  et  le  canal  de  la  Sambre,  comprennent 
actuellement  : 

1**  2  hauts-fourneaux  produisant  90  à  100  tonnes  par 
jour  de  fonte  daflînage.  i 


\ 


286 

llti  ont  éui  cuiistruiU  avec  les  derniers  porfectionae-J 
ments. 

Ils  sont  munis  d'appareils  Whitwel  et  de  deux  for 
machines  soufflantes. 

2*  Une  fonderie  desservie  par  4  cubilots  de  systèmer 
nouveaux,  2  ventilateurs  Roots,  1  monte*charges  méca-j 
nitpiej  10  grues,  dont  3  de  15  tonnes  et  i  de  25  tonne 
mues  par  un  câble  télédynamique. 

Elle  produit  annuellement  5  à  6.000  tonnes  de  fontei 
moulées,  —  Elle  peut  couler  des  pièces  de  50.000  ki-' 
logrammes. 

S''  Des  laminoirs  se  composant  ; 

D'une  halle  de  puddlage  contenant  2  trains,  4  mar-^ 
teaiix-pilons,  24  fours  doubles  qui  ont  été  récemment 
substitués  à  48  fours  simples,  2  cisailles  à  leviers  et  1 
cisaille  double  vapeur  ;  d*une  balle  de  finissage  compre- 
nant 2  petits  trains  à  courroies  avec  ti*ains  d*aisance,  2 
trains  moyens  ot  2  gros  trains  récemment  créés  pour^ 
le  laminage  à  grande  longueur  des  gros  profilés. 

Les  6   trains  montés  en  trio  sont  desservis  par  10 
fours  à  réchauffer  dont  3  à  grande  production. 

5  scies  circulaires  à  chaud  oscillantes. 

G  cisailles  à  vapeur  dont  2  de  400  tonnes. 

1  presse  à  vapeur  à  froid. 

2  machines  à  dresser  les  cornières. 
Deux  ateliers  de  réparations  et  de  tournage  des  i 

dres,  activés  par  3  machines  à  vapeur,  sont  annexés 
aux  laminoirs. 

La  production  annuelle  de  cette  partie  de  Tusine  en 
marche  normale  est  de  45.000  tonnes  de  fers  et  aciers 
marchands  et  profilés.  ^^H 

'  4*  Des  ateliers  de  construction  produisant  annuelle- 
mont  de  3  à  4.000  tonnes  de  fontes  et  fers  ouvrés.  Ils 


287 

BOiit  constitués  par  une  ibi*ge  comportaut  2U  feux  et  2 
marteaux-pilons . 

Deux  halles  contenant  des  machines-outils  de  toutes 

sortes  :  tours,  raboteuses,  fraiseuses,  machines  à  forer, 

etc.,  etc.,  activées  par  une  machine  à   vapeur  de  50 

chevaux  et  desservies  par  une  grue  locomobile  et  un 

pont  roulant  automatique  de  15  tonnes. 

Deux  halles  d'ajustage  et  de  montage  avec  leurs  grues 
locomobiles. 

Une  halle  de  chaudronnerie  munie  d'un  grand  four 
et  spécialement  outillée  pour  le  cintrage  des  gros  pro- 
filés. 

5*  D'un  atelier  de  soudure  électrique  par  le  système 
B^mardos.  Il  a  été  établi  depuis  une  année  environ.  11 
est  composé  d'une  machine  à  vapeur  de  100  chevaux 
activant  deux  dynamos  de  300  ampères  et  d'une  batte- 
rie d'accumulateurs  de  40  éléments. 

On  opère  dans  cet  atelier  les  soudures  au  moyen  de 
l'arc  voltaïque  qui  met  instantanément  en  fusion  les 
métaux  à  souder. 

En  résumé,  ces  usines  renferment  : 

2  grandes  machines  soufflantes  de  200  chevaux  cha- 
cune; 

44  machines  à  vapeur  d'une  force  totale  de  5.500 
chevaux  ; 

45  générateurs,  dont  7  de  différents  systèmes  tubu- 
laires  ; 

3  grues  locomotives,  dont  1  d'une  puissance  de  15 
tonnes  ; 

3  locomotives  pour  le  service  intérieur  de  l'usine. 
Bien  que  les  sommes  consacrées  à  la  création  et  au 
développement  des  établissements  de  cette  Société  dé- 
passent aujourd'hui  8  millions,   elle  n'a  pas  augmenté 
son  capital  primitif  de  3  radllions  et  elle  a  pu  distribuer 


288 

à  Bes  actioiinairGs  une  moyenne   de  5  p,   **/o  d'intérêt 
chaque  année. 

Le  personnel  de  la  Société  comprend  plus  de  1.500 
ouvriers  et  68  contre-maîtres  ou  employés.  Le  logement 
leur  est  assuré  dans  deux  cités  ouvrières  de  71  habita- 
tions procurant  à  nombre  d'entre  eux  un  logement  à 
bon  marché  et  le  maintenant  également  à  un  bas  prix 
pour  ceux  qui  habitent  les  villages  environnants* 

Le  service  médical  est  assuré  par  quatre  médecins. 

Une  bibliothèque  fournit  des  livres  utiles  et  agréables 
à  ceux  qui  en  désirent. 

Une  caisse  de  secours  a  été  créée;  de  même  une 
caisse  d*épargne  grâce  à  laquelle  6  à  700  ouvriers  sont 
arrivés  à  la  propriété. 

Deux  de  ses  ouvriers  qui  comptent  plus  de  cinquante 
ans  de  présence  dans  ses  ateliers  ont  reçu  des  médailles 
de  mérite  du  gouvernement. 

Après  rexposîtion  de  cette  Société  se  présente  celle 
de  MM,  Gustave  Dumont  et  C**,  maîtres  do  forges  à 
Louvroil  (Nord). 


Gustave  Dumont  et  C'^ 

Ces  messieurs  exposent  : 

Un  rond  de  2"*, 420  de  diamètre  et  12  millimètres 
d'épaisseur; 

Des  tôles  striées  en  losanges  et  en  carrés  ; 

Des  tubes  en  fer  fondu  et  soudé  ; 

Des  emboutis  divers  et  des  essais  multiples  sur  pro- 
duits en  fer  et  acier  ; 

Des  paquets  de  fer  V ,  avant  et  après  martelage  ; 

Deux  larges  plats  dont  un  de  45  mètres  sur  0™,300  de 
largeur  et  9  millimètres  dépaisseur  enroulé  à  froid. 


a  Oociété  Gustave  Dumont  et  C**  a  été  fondée  en 
871.  Son  capital  a  été  porté  successivement  de  600.000 
ncs  à  900/000  francs  et  à  1/200.000  fraocs. 
Les  usines  sont  entre  la  Sanibre  et  le  chemin  de  fer 
du  Nord  et  raccordées  à  ce  dernier. 

La  production  annuelle  peut  atteindre  30.000  tonnes 
de  tôles  en  fer  ou  acier  depuis  0"*,0005  d'épaisseur  et 
jusqua  2", 300  de  largeur  et  de  larges  plats  de  O"",  150 
à  O^tÔOO  de  largeur. 

Les  usines  se  composent  de  : 

18  fours  à  puddler  doubles  ; 
1   train  ébaucheur  ; 

1  four  Martin-Siemens  basique  pour  la  fabrication 
de  Tacier  déphosphoré  sur  sole  ; 

9  fours  à  réchau(Ter  j 

2  marteaux-pilons  pour  souder  ; 

3  trains  à  tôles  ayant  2'" ,500,  2  mètres,  I"*,600  de 
table  ; 

1  train  à  larges  plats  ; 
De  nombreuses  cisailles,  forges,  atelier  de  tournage, 
etc.,  etc. 

La  série  des  expositions  de  la  collectivité  dos  forges 
du  Nord  se  termine  par  celle  de  la  Société  anonyme  des 
Forges  et  Laminoirs  de  l'Espérance,  à  Louvroil  (Nord). 


Société  sjxomytne  des  Forgées  et  Lammoirs 
de  TEspérance,  à  Louvroil  (Nord). 

Cette  Société  expose  : 

Ûes  fouillards  de  petites  et  larges  dimensions  ; 
t^«8  fers  spéciaux  de  toutes  espèces  ; 

34«   4>N1E.  19 


290 

Des  tubes  fabriqués  avec  des  fers  à  titro  d'échan- 
tillons ; 

Des  fers  marchands  travaillés  ; 
Des  cassures  et  épreuves  diverses  ; 
Deux  ronds  en  acier  poli  ; 
Des  fers  à  cheval  do  toute  nature. 

Le  tout  dans  un  portique  et  une  vitrine  murale  et 
deux  vitrines  d'appui. 

L'usine  de  TEspérance  a  été  construite  en  1858  sur 
un  terrain  de  4  hectares  et  demi  par  la  Société  Victor 
Dumont  et  C»%  au  capital  de  600.000  fr.  En  1882,  à  l'ex- 
piration du  contrat  de  cette  Société,  elle  a  été  trans- 
formée en  Société  anonyme  au  capital  de  1.000.000  de 
francs.  Cette  usine  est  reliée  au  chemin  de  fer  du  Nord. 

Successivement  agrandie,  elle  se  compose  aujourd'hui 
de  : 

1  train  ébaucheur  avec  trois  trios  de  0"^,50  de  dia- 
mètre. 

1  train  marchand  de  50  centimètres  avec  trois  trio» 

coquille  et  fonderie. 

1  train  moyen  de  35  centimètres         \ 

1  petit  tram  a  petits  fers  de  25  cent,     f    , , 

i       .i-x    •     '  /^  '  •        j    o-        4r  }  degrossisseurs 

1  petit  tram  a  fers  spéciaux  de  2o  cent.l      _,  . 

i  î    •     '  r     11     1     1    o-        *•     w        1     d  aisances. 

1  train  a  feuillards  de  2o  centimètres  ; 

13  grands  fours  doubles  à  puddler. 
6  petits  fours  simples  à  puddler. 
10  fours  à  réchauffer. 

2  pilons. 

6  pompes  pour  l'alimentation  des  chaudières  et  divers. 
1  moteur  spécial  avec  dynamo  pour  l'éclairage  élec- 
trique au  moyen  de  lampes  à  arc  et  à  incandescence. 

La  force  motrice  est  de  650  chevaux  environ. 
L'usine  est  munie  de  onze  cisailles  et  ^ois  scies  eu 
chaud. 


Î91 


II 


atelier  de  réparations  avec 
Elle  possède  en  outro  un  Roecling  (système  anglais) 
pour  la  fabrication  des  fers  et  aciers  polis. 

Elle  peut  produire  par  mois  2.500  tonnes,  soit  30.000 
tonnes  par  an. 

Elle  possède  deux  cités  ouvrières  établies  sur  deux 

hectares  de  terrain  ;  depuis  un  peu  plus  d*un  an,  elle  a 

créé  un  économat  dont  les   bénéfices  sont    distribués 

partie  au  prorata  du  chiiïre  des  acliats  et  partie  réservée 

pour  la  fondation  d'une  caisse  de  retraite. 

Telles  sont  les  onze  expositions  figurant  dans  le  pa- 
villon des  Forges  du  Nord- 

11  y  a  encore  à  côté  d'elles,  d'une  part  une  exposi- 
tion des  produits  en  ciment  de  laitier  de  MM.  Northomb 
etC**,  de  Denain  (Nord),  et  d*autre  part  celle  de  tôles 
embouties  pour  plafonds  et  cloisons  en  fer  imaginées, 
fabriquées  et  présentées  par  MM.  J.  de  Schyrver  et 
C'*,  constructeurs  à  Ilautmont  (Nord). 

Il  convient  aussi  de  signaler  les  traverses  métalliques 
de  MM.  Boyenval  et  Ponsard,  dont  le  pavillon  des 
Forges  du  Nord  contient  de  nombreux  spécimens. 

bon  ne  saurait,  enfin,  mieux  résumer  rimportance 
de  cet  ensemble  d'expositions  qu'en  indiquant  qu'elles 
représentent  un  groupe  métallurgique  qui  n'a  pas  pro- 
duit moins  de  : 

2.518.322  tonnes  de  fontes, 
3,136.304  tonnes  de  fers, 
737.593  tonnes  d'aciers, 

dans  les  dix  dernières  années. 

DURASSIER. 


292 

Hauts-Fourneaux  et  Foires  d'Allevard. 

Cette  Société  expose  : 

Minerai  de  fer  carbonate  spatliique  d'Allevard  ; 

Cassures  de  fontes  diverses  ; 

Cassures  de  fers  à  nerf  et  à  grains,  d'acier  naturel, 
d'acier  supérieur  pour  ressorts  de  chemins  de  fer, 
d'acier  fondu  doux; 

Acier  pour  coutellerie  ; 

Lingot  d'acier  Martin  ; 

Aimants  ; 

Ressorts  de  voitures  et  wagons  ; 

Outils  divers. 

L'usine  d'Allevard  est  des  plus  anciennes  de  France. 

En  1853,  les  produits  d'Allevard  résolvent  les  pre- 
miers la  question  des  bandages  en  acier  pour  chemins 
de  fer;  et  en  1858,  les  premiers  encore,  sous  forme  de 
plaques  de  blindage,  ils  arrivent  à  avoir  véritablement 
raison  du  canon. 

Enfin,  la  lumière  électrique  a  trouvé  dans  les  aciers 
à  aimants  d'Allevard  et  dans  les  aimants  de  cette  usine 
son  premier  auxiliaire  réellement  pratique  qui  a  assuré 
sa  vulgarisation  dans  les  phares. 

Reconnaissant  la  valeur  des  minerais  d'Allevard, 
MM.  Schneider  et  C'®  du  Creuset  se  sont  assurés  la 
possession  des  filons  d'Allevard,  mais  un  tonnage  dé- 
terminé est  assuré  à  l'usine,  qui  se  trouve,  de  plus, 
reliée  au  réseau  du  P.-L.  M.  en  raison  de  cette  cession. 

L'usine  d'Allevard  s'est  enfin  transformée  de  manière 
à  emprunter  toute  la  force  motrice  dont  elle  a  besoin 
au  torrent  du  Bréda. 

Le  minerai  d'Allevard  est  le  fer  carbonate  spathique, 
depuis  le  rhomboèdre    implanté    de    quartz,  véritable 


293 

échantillon  de  Collection,  jusqu'au  type  de  Rive  orbicu- 
laire  à  gangue  de  dolomie  ferrifère,  qui  paraît  le  plus 
général  en  profondeur. 

La  composition  de  ce  Rive  blanc  est  la  suivante  : 


Eau  de  combinaison 
Acide  carbonique 
Oxyde  de  fer .  .  . 
Oijle  roige  de  laiganèse 

Silice 

Chaux 

Magnésie 

Acide  sulfurique  . 


10,687 
29,800 
48,147 
3,025 
4,850 
2,500 
0,567 
0,395 


mat.  vol.  40,487 

fer  métallique  37,448 
mang.   métal.     2,177 

8,312 


99,971 

I.  —  Il  y  a  lieu  de  signaler  dans  la  fabrication  de  la 
fonte  à  AUevard  les  points  suivants  : 

Grillage  préalable  du  minerai  au  four  Hoffmann  ; 

Coke  très  pur  : 

Castine  absolument  exempte  de  phosphore  ; 

Appareils  Whitvvell  alimentés  par  un  gaz  très  abon- 
damment lavé  au  gueulard  ; 

Allure  habituelle  en  fonte  grise  ;  . 

Creuset  et  ouvrage  refroidis  extérieurement  par  des 
bâches  à  eau  en  tôle  ; 

Creuset  fermé  —  tuyère  Lûrrmann  pour  Tévacuation 
des  laitiers. 

La  fonte  grise  d AUevard  a,  d^ailleurs,  la  composition 
suivante  : 

Fer 91,299 

Carbone  graphitique  .  .  2,809 

Carbone  combiné ....  0,530 

Silicium 2,062 

Manganèse 2,988 

Calcium 0,214 


294 

Magnésium 0^044 

Phosphore 0,048 

Soufre.  • 0,006 

Cuivre traus 

Arsenic néant 

100,000 

II.  —  L'affinage  pour  fer  fin  et  acier  naturel  se  fait 
à  Âllevard  par  puddlage  à  grande  chaleur  avec  des 
charges  de  2  heures  à  2  heures  1/2. 

Les  produits  sont: 

1*  Le  fer  fin  soit  à  grains  soit  à  nerf; 

2«  L'acier  naturel  à  tous  les  degrés  de  dureté  ; 

III.  —  La  fabrication  de  l'acier  fondu  se  fait  à  Alle- 
vard au  four  Siemens-Martin. 

Le  caractère  du  travail  au  four  Siemens  à  Allevard 
est  remploi  à  peu  près  exclusif  de  la  fonte  sans  autre 
addition  métallique  que  les  chutes  ou  tombées  prove- 
nant de  Tusine.  La  décarburation  est  obtenue  par  le 
minerai  d' Allevard  qu'on  charge  dans  le  four  à  raison  de 

—  environ  du  poids  de  la  fonte. 

Il  est  à  noter  que  les  échantillons  de  métal  douxployés 
ou  noués  à  froid  proviennent  d'une  marche  sur  sole 
acide. 

IV.  —  La  fabrication  des  ressorts  et  aciers  à  ressorts 
est  caractérisée  à  Allevard  par  ce  fait  que  le  métal  y 
concilie  une  très  haute  limite  d'élasticité  avec  un  corps 
et  un  nerf  tout  à  fait  exceptionnels.  L'allongement  pro- 
portionnel élastique  est  de  8  millièmes.  La  limite  d'élas- 
ticité de  165  k^^et  la  charge  de  rupture  de  230  k**  à  sa 
fibre  extrême. 

V.  —  La  fabrication  d'aimants  et  d'outils  divers  est 
très  remarquable  à  Allevard. 


295 

Des  aimants  d'Âllevard,  pesant  750  à  800  grammes, 
arrivent  facilement  à  porter  18  à  20  fois  leur  poids. 

Enfin,  les  outils  finis  ou  ébauchés,  confectionnés  par 
AUevard  à  sa  forge  spéciale  de  TOurcière,  sont  obtenus 
par  simple  écartage  au  martinet  et  sans  aucune  inter- 
vention du  laminoir. 

DURASSIER. 


Société  anonjrme  des  Aciéries  de  France. 

Cette  Société  expose  : 

Des  échantillons  de  minerais,  cokes,  castines,  fontes 
^t:  alliages  divers. 

Des  cassures  et  pliages  d'acier  ; 

Des  cassures  de  rails  ; 

Des  rails  divers  ; 

Des  joints  éclissés  ; 

Un  échantillon  de  poutrelles  d*acier  ayant  supporté 
ti'ï'ois  chocs  d'un  mouton  de  1 .000  kilog.  tombant  de  8 
"ïinètres  do  hauteur; 

Divers  profils  de  poutrelles; 

Toute  une  série  d'échantillons  relatifs  aux  mines  de 
Viouille   d'Aubin  ; 

Toute  une  série  de  plans  s*y  rapportant  également  ; 

Un  bloc  de  minerai  et  des  échantillons  divers  relatifs 
à  la  mine  de  galène  argentifère  de  Villefrancho. 

Cette  Société  possède  trois  groupes  d'établissements  : 

1®  Les  aciéries  d'Isbergues; 

2o  Les  forges  et  laminoirs  de  Grenelle  ; 

3"  Les  mines  et  usines  de  la  régie  d'Aubin. 

Les  aciéries  d'Isbergues  sont  situées  entre  le  chemin      Aci^ 
de  fer  du  Nord  et  le  canal  d'Aire  à  la  Bassée.  *  ^ 


296 

Elles  sont  reliées  au  chemin  de  fer  du  Nord  par  une 
voie  ferrée  de  600  mètres  de  long  et  elles  ont  une  gare 
d'eau  sur  le  canal. 

Le  bassin  de  Tusine,  qui  a  233  mètres  X  24  mètres, 
peut  recevoir  15  bateaux. 

4  grues  permettent  de  décharger  4  bateaux  à  la  fois. 

3  grandesloges  de  3™,50  de  profondeur  sur  150  mètres 
de  longueur  et  20  mètres  de  largeur  servent  à  Temma- 
gasinage  du  minerai  arrivant  soit  par  wagons  soit  par 
bateaux. 

Les  charbons  vont  directement  aux  fours  à  coke  et 
aux  chaudières. 

L'usine  possède  100  fours  L.  Evence  Coppée  ou  Seibel 
Bernard. 

Les  minerais  viennent  de  Somorrostro. 

Le  castine  de  Boulogne-sur-Mer. 

L'usine  a  deux  hauts-fourneaux  de  20  mètres,  d'une 
capacité  de  ?50  mètres  cubes. 

Le  vent  est  chauffé  dans  12  Whitvell  de  7  mètres  de 
diamètre  et  12  mètres  de  hauteur. 

Les  deux  soufflantes  sont  du  type  vertical  de  Seraing 
et  à  cylindre  Compound. 

Chaque  fourneau  a  son  monte-charges. 

La  surface  de  chauffe  est  de  120  mètres  carrés  pour 
90  chevaux. 

La  fonderie  Bessemer  comprend  : 

2  convertisseurs  de  8  tonnes  ayant  chacun  son  bassin 
de  coulée. 

Chaque  fosse  a  une  grue  centrale  et  deux  grues  de 
démoulage. 

La  soufflerie  est  double  et  du  type  Compound  hori- 
zontal. 

Les  lingots  sont  équilibrés  de  température  dans  des 
Gjers,  puis  passés  au  blooming,  qui  peut  passer  500 
tonnes  de  lingots  par  24  heures. 


Le  finisseur  peut  produire  de  350  à  400  tonnes  par 
24  heures. 

En  outre  de  ces  trains,ratelier  de  laminage  comprend 
encore  : 

Un  premier  trio  de  0,450  à  quatre  paires  de  cages  ; 
Un  second  trio  de  0,300  à  huit  paires  de  cages. 
Toute  la  halle  de  laminage  a  92  mètres  de  longueur 
sur  75  mètres  de  largeur  et  est  disposée  en  4  travées. 
A  la  suite  se  trouve  un  atelier  de  parachèvement. 
Enfin  Tusine  comprend  encore  : 

Ateliers  de  réparation,  de  tournage  des  cylindres,  des 
forges  à  bras  ;  une  fonderie,  etc. 


Ces  laminoirs  fabriquent  surtout  des  fers  à  plancher.       Porgi 

Les  bâtiments  couvrent  une  surface  de  5.000  mètres  ^    *j" 

carrés  ;  ils  renferment  :  GrencI 

Un  train  trio  de  0,460  à  3  équipes  de  cylindres  pou- 
vant laminer  3.000  à  3.500  tonnes  de  poutrelles  par 
mois. 

Trois  grands  fours  à  réchauffer  le  desservant  ; 

Une  machine  motrice  do  150  chevaux  l'actionnant. 

L'usine  d'Aubin,  située  sur  la  ligne  de  Capdenac  à  Mines  et  u 
1    Rodez  du  réseau  d'Orléans,  comprend  :  j^^  ^.^^ 

6  hauts- fourneaux  de  15  mètres  de  hauteur.  à'Kub\ 

La  disposition  à  flanc  de  coteau  a  dispensé  de  monte- 
charges. 

Les  minerais  proviennent  des  mines  de  Murât,  de  Ca- 
dayrac  (Aveyron),des  gîtes  importants  du  Périgord  et  de 
l'Ariège  ; 

Les  cokes  sont  fabriqués  avec  des  menus  lavés  ; 

Les  machines  soufflantes  sont  à  balancier  pour  un 
groupe  et  horizontales  à  grande  vitesse  (système  Tho- 
mas et  Lauras)  pour  un  autre. 


298 

En  face  des  hauts-fourneaux  est  la  fonderie  Bessemer, 
qui  comprend  2  convertisseurs  de  7  tonnes. 

Un  bassin  de  coulée  avec  une  grue  centrale  et  deux 
grues  de  démoulage. 

La  soufflerie  se  compose  de  deux  machines  jumelles. 

Cette  fonderie  peut  produire  150  tonnes  par  12  heures. 

  la  suite  de  cette  fonderie,  tous  les  ateliers  de  cons- 
truction, qui  comprennent  : 

Fonderie  ; 
Atelier  d'ajustage; 
Modèlerie  ; 
Forge  à  bras  ; 
Chaudronnerie  ; 

Enfin  la  grande  forge  pour  fers  renferme  : 

45  fours  à  puddler  ; 
6  fours  à  réchauffer  ; 
4  pilons  de  cinglage  ; 

2  trains  de  puddlage  actionnés  par  une  machine  de 
100  chevaux  ; 

1  moyen  mill,  1  gros  mill  actionnés  ensemble  par 
une  machine  de  1 60  chevaux. 

De  plus,  l'usine  possède  encore  : 

8  fours  Martin  avec  halle  de  laminage  renfermant  : 

3  grands  fours  à  lingots  : 
1  four  à  billettes  ; 

1  blooming  ; 
1  train  finisseur. 

A  côté  des  usines  d'Aubin  sont  les  mines  de  houille 
d'Aubin. 

La  Société  des  Aciéries  de  France  exploite  les  con- 
cessions de  Combes,  de  Cransac  et  des  Issards. 

Ces  trois  concessions  ont  ensemble  une  superficie  de 
475  hectares.  La  puissance  atteint  40  mètres. 


299 

L'exploitation  se  fait  par  cinq  galeries  qui  débouchent 
au  niveau  de  la  vallée. 

La  méthode  suivie  est  celle  par  tranches  successives 
en  descendant. 

L'extraction  est  de  200.000  à  220.000  tonnes  par  an 
avec  un  personnel  de  1.120  ouvriers. 

La  Société  des  Aciéries  de  France  est,  de  plus,  pro- 
priétaire de  plusieurs  concessions  de  mines  de  plomb 
argentifère,  de  cuivre  et  de  zinc. 

L'étendue  totale  de  ces  concessions  est  de  8.552  hec- 
tares. 

L'exploitation  des  mines  de  galène  argentifère  de  la 
Société  est  concentrée  sur  la  concession  de  Villefranche 
et  à  la  mine  de  la  Baume. 

Sept  étages  de  30  mètres  sont  actuellement  en  exploi- 
tation dans  cette  mine  ;  ces  étages  sont  exploites  par 
gradins  renversés  et  par  des  voies  de  fond. 

La  longueur  actuelle  du  champ  d'exploitation  est  de 
700  mètres. 

L'extraction  brute  de  la  Baume  a  été  de  21.680  ton- 
nes en  1888  ayant  donné  après  préparation  2.141  ton- 
nes de  minerais  marchands. 

L'épaisseur  réduite  est  seulement  de  7  centimètres 
de  galène  condensée  à  la  densité  de  7,5,  ce  qui  est 
faible,  mais  une  forte  teneur  en  argent  établit  la  com- 
.  pensation. 

Le  personnel  est  de  360  ouvriers,  dont  160  à  la  sur- 
face. 

DURASSIER. 


300 

Société  anonyme  de  Gommentry-Fourchaxnbault. 

Cette  Société  expose  : 

1®  Des  échantillons  de  ferro-manganèse  et  de  ferro- 
silicium  ; 

2®  Des  cassures  de  fontes,  de  fers  puddlés  et  d'aciers; 

3"  Des  fers  profilés  divers  ; 

4*  Des  pièces  de  forges  ; 

5®  Des  essieux  de  wagons  en  acier  ;  des  essieux  pour 
le  commerce  en  fer  puddlé  ; 

6®  Des  trains  de  mines  en  acier  fondu  au  creuset; 

7®  Des  tuyaux,  cylindres,  boîtes  à  graisse  et  pièces 
diverses  en  fonte  ; 

8®  Des  ressorts  de  chemins  de  fer,  de  carrosserie  et 
divers  ; 

9"  Des  fils  en  fer  fondu  ; 

10**  Des  pièces  d'affût  en  acier  moulé  ; 

1 1**  Des  pièces  d'instruments  et  de  machines  agricoles 
en  acier  moulé  ; 

12®  Un  marteau-pilon  à  simple  et  double  effet; 

IS»  Des  arbres  coudés  en  fer  puddlé; 

14"  Un  thermo-syphon  on  fonle; 

15**  Un  essieu  monté  avec  roues  de  wagons  en  fer 
puddlé  ; 

16®  Des  arbres  coudés  en  acier  brut  de  forge  et  en 
acier  fondu  au  creuset; 

17®  Une  plaque  tournante  en  fonte; 

18®  Des  roues  en  fonte  trempée  et  en  acier  moulé; 

19®  Des  essais  faits  sur  des  enveloppes  d'obus: 

20®  Des  rondelles  d'arrêt  en  acier  (système  Grower); 

21*  Des  pièces  diverses  en  acier  coulé. 

La  Société  anonyme  de  Commentry-Fourcham- 
bault    exploite    divers    établissements   formant   deux 


3U1 

groupes  principaux  :  celui  des  houillères  et  celui  des 
établissements  métallurgiques. 

Le  premier  de  ces  groupes  comprend  : 

1  •  La  houillère  de  Commentry  (Allier)  ; 

2*  La  houillère  de  Montvioq  (Allier). 

3*  Les  chemins  de  fer  de  Montvicq  à  Commentry  et  de 
Commentry  au  canal  du  Berry  avec  leurs  prolonge- 
ments ; 

4**  Les  mines  de  fer  du  Berry. 

Le  second  comprend,  dans  Tordre  de  Télaboration 
des  matières; 

5*  Les  hauts-fourneaux  et  fonderies  de  Montluçon 
^Allier). 

6"  Les  forges  et  tréfileries  de  Fourchambault (Nièvre); 

7"  Les  aciéries,  fonderies  d*acier  et  ateliers  d'Imphy 
(Nièvre)  ; 

8*  Les  fonderies  et  ateliers  de  construction  de  Four- 
chambault (Nièvre)  ; 

9*  Les  fonderies  et  ateliers  de  ferronnerie  de  la 
Pique,  près  Nevers  (Nièvre)  ; 

La  concession  de  Commentry  a  une  superficie  de     Houille] 
1022  hectares.  de  Comme 

Elle  est  exploitée  par  sept  puits. 

La  concession  de  Montvicq  a  une  superficie  de  294     Houillêi 
hectares.  *^^  ^^°*^ 

Elle  est  exploitée  par  trois  puits. 

L'extraction  moyenne  de  ces  deux  houillères  réunies 
est  de  500.000  tonnes  par  an  environ. 

Le  chemin  de  fer  des  houillères  avec  ses  divers  em-  Chemin  d( 
branchements  a  un  développement  de  45  kilomètres.     |j^jyf|^*r 

Une  ligne  téléphonique  met  en  relation  houillères  et 
chemins  de  fer. 


Mines  de  fer 
^    du  Berry, 


Hauts- fou  r- 

Tteaux 
et  fonderies 

de 
MonlluçOD* 


Forges 
et  tréOlerips 

de 

l'OLirriiani- 

bault. 


302 

Les  mines  du  Berry  étaient  primitivement  exploitées  à 

ciel  ouvert  ;  deptiis,  elles  furent  exploitées  par  galerie 
d'une  manière  plus  complète  et  plus  profitable. 

Le  nombre  total  des  ouvriers  du  1*' groupe  :  houilles, 
chemins  de  foret  minières,  est  de  2.500  en\iron* 

L'usine  Forey,  à  Montiuçon,  comprend  : 

Six  hauts-fourneaux  pouvant  produire  ensemble 
50.000  tonnes  par  an; 

Une  fonderie  de  tuyaux  pouvant  produire  30.000  ton- 
nes de  tuyaux  par  an  ; 

Une  fonderie  de  pièces  diverses  pouvant  produire 
10.000  tonnes  de  moulages  par  an  ; 

Des  ateliers  de  modelage  et  d*ajustage  munis  d^an 
outillage  puissant. 

Le  personnel  de  l'usine  de  Montluçon  est  normale- 
ment de  500  ouvriers  et  peut  atteindre  800. 

L'usine  de  Fourchambault  afïîne  les  fontes  à  la 
houille,  corroie  les  fers  bruts  au  marteau  et  au  lami- 
noir et  lamine  des  fers  finis  de  toutes  qualités  et  de  tous 
échantillons. 

De  plus,  elle  produit  sur  sole  neutre  ou  basique  des 
aciers  doux  et  extra-doux  qu^elle  tréfile.  Ces  fils  sont 
très  recherchés. 

La  production  do  la  Forge  de  Fourchambault  pour- 
rait atteindre  et  dépasser  même  20.000  tonnes  par  an. 

Elle  est  desservie  actuellement  par  12  machines  fixes 
à  vapeur,  2  pilons,  4  martinets,  machines  alimentaires, 
cisailles^  etc.,  etc.,  le  tout  d'une  force  de  2.000  chevaux 
environ. 

Les  fours  Martin  à  sole  neutre  du  système  Valton- 
Rémaury  sont  au  nombre  de  3  avec  une  puissance  de 
production  par  coulée  de  12  tonnes. 

Les  laminoirs  sont  au  nombre  de  5  : 


303 

i*  Lo  train  à  billettes  et  à  gros  profils  en  acier  doux, 
desservi  par  3  fours  à  réchauffer  ordinaires  ; 

2*  Le  train-machine  desservi  par  un  seul  four  à  gaz 
de  10  mètres  de  longueur  et  composé  d'un  train  auto- 
matique suivi  d'un  train  de  serpentage.  Il  est  le  seul  do 
ce  système  en  France  et  peut-être  même  sur  le  conti- 
nent ; 

3*  Un  moyen  mill  avec  deux  fours  à  réchauffer  ; 

4*  Un  petit  mill  avec  deux  fours  à  réchauffer. 

Quant  au  train  de  puddlage,  il  est  desservi  par  8  fours 
à  puddler. 

La  Forge  de  Fourchambault  occupe  une  surface  de 
10  hectares,  dont  2  hectares  50  ares  couverts. 

Il  y  a  12  kilomètres  de  chemins  de  fer  intérieurs. 

Le  nombre  des  ouvriers  et  employés  est  actuellement 
d'environ  500. 

Les  aciéries  d'Imphy  ne  travaillent  que  des  matières  de      Aciérie 
I.     1     .  ,  o  .  ,.  1  fonderie 

r  choix  et  les  transforment  soit  en  lingots  de   toutes         cier 

dimensions,  soit  en  aciers  naturels.  ^L^^^l*' 

'  d'Imph 

Les  principaux  ateliers  qu'elles  renferment  sont  les 

suivants  : 

1*  Une  fonderie  comprenants  fours  Siemens  sur  sole 
et  2  fours  de  fusion  au  creuset  avec  leurs  annexes  : 
grues,  étuves,  etc. 

Le  tout  pouvant  produire  12.000  tonnes  de  lingots 
et  1.500  tonnes  de  moulages  ; 

?•  Une  forge  avec  trains  de  laminoirs,  tôlerie,  gros 
mill,  moyen  mill  et  petit  mill. 

Cette  forge  peut  livrer  annuellement  : 

8.000  tonnes  d*acier  naturel,  corroyé  ou  fondu  ; 

1.500  tonnes  de   tôles  minces,  moyennes  ou  fortes; 

1.000  tonnes  do  pièces  de  forges  ; 

3**  L'atelier  à  ressorts  le  plus  important  de  France 


pouvant  livrer  annuellemont  1.000  tonnea  de  ressorts  de 
chemins  de  fer  à  lames,  300  tonnes  de  ressorts  coni- 
ques et  L500  tonnes  de  ressorts  de  carrosserie  ; 

4*  Un  atelier  de  fabrication  de  pelles  et  versoirs  pour 
charrue  pouvant  produire  annuellement  600.000  pelles 
environ  ; 

5^  Un  atelier  d*ajustag"e  ; 

Qo  Des  ateliers  de  modelage,  de  chaudronnerie,  de 
fabrication  de  creusets,  briqueterie,  etc.  ; 

?•  Différents  ateliers  et  magasins  pour  le  classement 
des  aciers  finis  ou  en  cours  de  fabrication. 

Il  y  a  3  kilomètres  de  voies  ferrées  dans  ces  usines, 
La  surface  de  l'usine  est  de  8  heetares,  dont  18*000 

mètres  carrés  couverts.  j  t 

Le  nombre  des  ouvriers  s*élève  jusqu'à   LOOO  lors-     \t 

qu'il  y  a  pleine  marche.  ^ 

fonderies         L'atelier  de  construction  de  Fourchambault  comprend  ^ 

et 
ateliers  1*»  Une  fonderie  de  fonte  de  2*  fusion  avec  4  cubilots^ 

©struciion  ^  ^^^^^  ^  réverbère,  10  grues  de  5  à  30  tonnes,  plusieur^s-—  : 

de  chariots  roulants. 

baiilf"'        ^^  production  moyenne  de  cette  fonderie  est  de  5.00C— -J; 

tonnes  par  an. 

2**  Des  ateliers  de  forges  à  main  et  marteaux-pilon^=^ 
avec  40  feux  de  forge,  1  marteau-pilon  à  double  rffnt^j  ^ 
9  marteaux- pilons  à  simple  aiïet  de  2  à  20  tonnes,  1  la— '^ 
minoir  à  bandages,  1  machine  à  cintrer,  des  meules  è^^ 
ébar»)er,  etc. 

Ces  ateliers  peuvent  livrer  6.000  roues  de  wagons  e< 
plus  de  2.500  tonnes  de  pièces  de  forges. 

3**  Des  ateliers  de  tours  et  d*ajustage  avec  60  tours - 

25  machines  à  raboter  ou  à  limer  ; 

10  machines  à  canneler  ou  à  fraiser; 

20  machines  à  percer,  etc* 


3or 

4"  Un  atelier  de  grosse  chaudronnerie  dont  la  pro- 
duction annuelle  est  de  3.500  à  4*000  tonnes  du  travaux 
divers. 

S'*  Des  ateliers  de  construction  de  wagons  pouvant 
livrer  annuellement  i.'200  à  1.500  wagons. 

Les  fonderies  et  ateliers  de  construi'tion  de  Four- 
chambault  occupent  un©  surface  de  10  hectares  50 
ares,  dont  2  hectares  50  ares  couverts. 

La  longueur  des  voies  ferrées  intérieureH  est  de 
»\500. 

Le  nombre  des  ouvriers  varie  de  1.000  à  1.500, 


^     L'usine  de  la  Pique  comprend  actuellement  ; 

Une  fonderie  de  fonte  de  fer  ; 
i     Un  atelier  de  forge  et  d'ajustage  ; 
^■Un  atelier  d*essieux  de  commerce. 
^  Les  principales  fabrications  sont  : 

Les  mouleries    pour  charrues  et  instruments  ara- 
toires ; 
^Les  mouleries  mécaniques  ; 

Les  boites  à  graisse  ; 

Le  matériel  pour  wagonnets; 

Les  ferrures  de  toute  espèce  ; 

Les  essieux  de  commerce,  etc* 

L'usine  de  la  Pique  s*étend  sur  une  surface  de  "29.177 
tïiètres  carrés* 

Elle  emploie  *25U  à  35Û  ouvriers. 

Enfin,  la  Société  de  Commentry-Four(*hambauU,  qui 
tl'occupepas  moins  de  7.000  ouvriers,  devait  se  préoccu- 
per d'eux  et  elle  n'y  a  pas  manqué. 

Elle  a  créé  des  institutions  ouvrières  de  tous  genres  : 
écoles,  bibliothèques,  cités  ouvrières,  caisse  de  secours 
aux  malades^  caisj^e  de  retraite,  pensions,  services  mé- 
dicaux, etc. 

DURASSIER. 
14*  kmÈM.  20 


FoDderiq 

el 

atelier  " 

de  ferroiinene 

de 

la  Pique. 


306 

Société  anonyme  des  hauts-foumeatuc 
et  fonderies  de  Pont-à-Mousson. 

Cette  Société  expose  : 

Des  tuyaux  à  emboîtement  et  cordon  de  40  à  1.800 
millimètres  ; 

Des  bouts  d'extrémité  à  bride  et  emboîtement)  à 
bride  et  cordon  ; 

Des  coudes  au  Vâj  au  ^/g,  au  7i6  > 

Des  manchons  droits,  courbes  et  tubulés  ; 

Des  tes  à  tubulure  à  emboîtement  et  à  tubulure  i 
bride  ; 

Des  tuyaux  cylindriques  de  60  à  1.100  millimètres; 

Des  bagues  droites  et  biaises  ; 

Des  tuyaux  coniques  à  2  brides  ; 

Des  tuyaux  droits  à  brides  ; 

Des  coudes  à  brides  au  74»  au  Vs»  au  Vie  5 

Des  consoles  et  des  colonnettes  pour  supporter  les 
tuyaux  ; 

Des  bouches  à  clé  ; 

Des  tuyaux  de  descente  ; 

Des  regards  ; 

Des  siphons  indépendants  et  ordinaires  ; 

Et  de  plus  : 

Des  trains  graphiques  représentant  :  1*  la  marche 
ascendante  de  l'usine  de  Pont-à-Mousson  depuis  25  ans 
et  par  périodes  quinquennales  ;  2^  la  marche  des  hauts- 
fourneaux  ;  3*  la  production  annuelle  des  tuyaux  ;  4*  la 
longueur  métrique  des  tuyaux  fabriqués  chaque  année  ; 
5o  le  tonnage  exporté  en  tuyaux  et  autres  objets  de  fonte 
moulée,  etc. 

L'usine  de  Pont-à-Mousson  a  été  créée  en  1856. 


Elle  a  été  constamment  dirigée,  depuis  1859»  par 
M.  Xavier  Rogé. 

Il  y  a  été  dépensé  depuis   sa   création   environ  six 
millions  de  francs  qui  ont  été  fournis  pour  la  grande 
^Mrtie  par  les  bénéfices  annuels. 

"  L'usine  de  Pont-à- Mousson  occupe  une  surface  totale 
de  240.000  mètres  carrés.  La  surface  couverte  est  de 
27.000  mètres  carrés. 

Située  à  un  kilomètre  de  Pont-à-Mousson,  elle  est 
traversée  par  le  chemin  de  fer  de  Nancy  à  Pagny-sur- 
Moselle  et  longe  le  canal  de  la  Moselle* 

Cette  usine  comprend  :  l**  i  hauts-fourneaux  marcliant 
au  coke  et  produisant  chacun  environ  45.000  kilog.  de 
fonte  de  moulage  par  jour;  2' une  immense  fonderie 
transformant  en  tuyaux  et  autres  objets  de  fonte  mou- 
lée la  totalité  de  la  production  des  hauts-fourneaux  ; 
3°  un  atelier  de  construction  et  d'entretien. 

L'usine  de  Pont-à-Mousson  est   surtout  une  grande 

iderie  des  tuyaux  de  conduites. 

Ce  qui  la  caractérise  à  cet  égard,  c'est  que  son  maté- 
riel est  très  important,  aucun  outil  ne  servant  à  deux 
fins.  Chaque  engin  ne  fait  absolument  que  le  travail 
pour  lequel  il  a  été  spécialement  construit  ;  presque 
toutes  les  machines  principales  y  sont  doubles,  de  telle 
aorte  que  quoique  la  production  de  fonte  moulée  soit 
de  40.000  tonnes  environ,  Unstallation  semblerait  de- 
voir produire  encore  davantage. 

On  coule  chaque  jour  3.000  mètres  en  moyenne  de 
tuyaux  de  conduite  de  40  à  1,800  millimètres  de  dia- 
mètre et  cela  sur  25  fosses,  dont  6  doubles. 

Le  grand  nombre  de  ces  fosses  à  tuyaux,  garnies  de 
1*200  châssis  assortisja  permis  d'approprier  chacune  de 
ces  fosses  à  un  diamètre  spécial  de  tuyau  et  do  propor- 
tionner chacun  des  engins  qui  la  dessert  aux  poids  à 


308 

lever,  de  telle  lagon  que  chaque  groupe  produit 
maximum  d  cITet  utile. 

La  force  motrice  est  de  650  chevaux-vapeur. 

Les  générateurs  sont  alimentés  par  les  gaz  des  hac 
fourneaux. 

Le  personnel  de  tous  les  établif^sements  de  la  Socié| 
mine  et  usine  est  de  L300  ouvriers  environ. 

DURASSIEH.  ( 


Société  aûOByme  des  hauts-toumeaux, 
Fonderies  et  Forges  de  Franche -Comté. 

Cette  Société  expose  : 

i**  Dos  objets  divers  en  fonte  moulée  ; 

2"  Des  épreuves  à  chaud  et  à  troid  sur  fers  et  aci 
profilés; 

3'  Des  tôles  de  fer  et  d'acier  ; 

4**  Des  tùlea  de  construction  en  fer  et  on  acier; 
tôles  striées,  à  tuyaux,  zinguées  ;  des  fers  blancs  ; 

5°  Dos  profilés   divers  en  fer  et  en  acier;  des  fi 
marchands,  des  feuillards  et  cercles  ; 

6"*  Des  produits  divers  de  tréfilerie; 

7"  Dos  rhaînes  en  acier  sans  soudures  et  des  chaii 
soudées  en  fer  au  bois  ; 

8*  Des  essieux  en  fers  bruts  ©t  tournés; 

9*  Des  roues  en  fer; 

lO""  Des  ébauches  en  fer,  forgées  au  martinet; 

II*  Des  piquets  en  fer  pour  clôtures,  des  tuteurs  ml 
talliques,  etc. 

La  Société  anonyme  des  Hauts  Fourneaux,  Fondi 
ries  et  Forges  de  Franche-Coîniéy  dont  le  siège  soci 
est  à  Besançon  (Doubs),  est  au  capital  de  18.74L504 

francs. 


309 

Les  aciérieB,  fonderies,  ateliers  de  construction,  for- 

s  et  usines  de  la  Société  .sont  situés  à  Fraisans,  Raus, 

Lods,  Champagnole,  Cheneuy,  Buillon,  la  Saisse,  Quin- 

gey,  Bourg-de-Sirod,  Pont-du-Navoy  et  Casamène,  près 

de  Besançon. 

La  production   annuelle   de   tous  ces  établissements 

Iest  de  50,000  tonnes  environ. 
I  DURASSIER. 


Société  anonyme  des  Hauts-Foumeaux^  Fonderies 
Forges  et  Laminoirs  de  Stenay  Meuse). 


H     Cette  Société  expose  : 

^         Un  tableau  représentant  une  installation  de  conver- 
tisseur portatif  Robert  de  petite  dimension  ; 

^[)es  essais  de  pliage  à  froid,  de  torsion  et  d'écrasement 
ur  des  échantillons  d'acier  obtenu  au  convertisseur  por- 
m-, 
Des  barres  rondes  nouées  à  froid  ; 
Des  barres  brochées  à  chaud  ; 
^    Des  tôles  ; 

^B    Des  fers  fins  fondus  et  des  aciers  extra-doux  en  barres; 
Des  pièces  diverses  en  acier  coulé  brutes  de  fonderie 
pour  la  marine,  T artillerie,  les  chemins  de  fer  et  l'a- 
griculture ; 

1  gouvernail  de  navire  et  son  étambot  du  poids  de 
4,227  kilo?. 
1  corps  d'affût, 

1  corps  de  châssis  pour  canon  de  1 4  millimètres  ; 

2  hélices  ; 

1  croisement  de  voie  ; 
1  coussinet; 
4  dessous  de  boites  à  graisse  ; 


310 

1  vingtaine  de  roues  de  wagonnets  et  de  tramways; 

14  pioches  ; 

3  haches; 

1  hermînette,  etc.,  etc* 

DURASSIER. 


Soeiété  anonyme  des  laminoirs  à  tubes 
et  des  fonderies  de  Hautmont  (Nord). 

Cette  Société  expose  : 

1°  Des  tubes  à  gaz  avec  pièces  de  raccords  en  fer 
forgé  ; 

2*  Des  tubes  renforcés  pour  presses  hydrauliques  ; 

3**  Des  tubes  à  recouvrement  pour  locomotives  et 
chaudières  tubul aires  ; 

4*  Des  écoutilles  pour  navires  ; 

5**  Des  colonnes  pour  bâtiments  ; 

6*  Des  lanternes  pour  fonderies  ; 

7"  Des  serpentins; 

8°  Des  tuyères  et  tympes  de  hauts-fourneaux  ; 

9*  Des  tubes  pour  autels  de  fours  à  puddler  ; 

Et  enfin  des  pièces  de  fonderies  de  toutes  nati 
pour  matériel  de  chemins  de  fer,  ponts  à  bascule,  si- 
gnaux, etc. 

Avant  la  fondation  do  cette  Société,  la  France  était 
complètement  tributaire  de  l'étranger  pour  les  tubes 
de  conduite  de  gaz  et  d'eau.  Il  n'y  avait  qu'une  usine 
qui  fabriquait  surtout  des  tubes  pour  chaudières. 

A  coté  de  ces  deux  SociétéSjS'est  créée  celle  d*Escaut- 
et-Meuse,  qui  ne  fait  que  des  tubes  par  recouvrement. 

On  estime  à  2.000.000  de  kilog.  par  an  la  diminution 
des  importations  anglaises  et  allemandes  sous  Vinfluence 
de  ces  créations. 


I 


La  production  moyenne  de  cette  usine  e»t  par  an 
le  : 

2.500.000  kilog.  des  tubes  à  rapprochement; 
1.800.000      —         —         à  recouvrement  ; 
2.000.000      —    de  fontes  moulées. 

La  production  des  4.300.000  kilog.  de  tubes  nécessite 
D.500.000  kilog.  de  tôles  et  fers  plats. 

L'exportation  des  laminoirs  à  tubes  d'Haumont  s  est 
élevée,  Tannée  dernière,  à  400.000  kilog.  environ. 

DURASSIER. 


Société  des  aciéries    de  Longwy 
à  MontSaint-Martia. 

Cette  Société  expose  : 

i^  Des  échantillons  déminerais  de  fer  des  concessions 
de  Hussigny,  Herserange,  Godbrange,  Coulmy  (Meurthe- 
et-Moselle)  et  de  Rumelange  (Luxembourg)  ; 

2*  Des  échantillons  de  minerais  de  Romanèche,  Car- 
thagène  et  Ardennes  belges  ; 

3'  Des  fontes  fortes  ordinaires  de  moulage  ;  des 
fontes  Thomas  pour  aciers  basiques  ; 

4*  Des  spiegels,  ferro-manganèse  et  ferro-silicium 
employés  dans  la  fabrication  de  l'acier  ; 

5*  Des  cassures  de   fontes  aciéreuses   obtenues  au 
cubilot  ; 
6*  Des  cassures  d'aciers  Martin  ; 
7*  Des  barrettes  d'essais  ; 
8*  Des  pliages  à  froid  ; 

9*  Des  essais  de  pliage,  torsion,  perçage  d'un  méplat 
en  acier  doux  ; 

10*  Des  essais   de   pliage   de  blooms   à  bloc  et   à 
froid  ; 


3i2 

11''  Des  cassures  de  bloomset  billettes; 

12""  Un  essai  de  pliage,  platinage  et  perçage  d'un 
bloom  ; 

13*  Des  poutrelles  et  traverses; 

li""  Du  fil  machine  et  des  échantillons  de  provenan- 
ces diverses  de  produits  de  tréGlerie  fabriqués  avec 
des  aciers  de  Longwy  ; 

Ib""  Des  produits  divers  des  fonderies  et  ateliers  de 
construction  ; 

16*  Des  pièces  de  forges; 

17*  Un  très  beau  disque  en  tôle  (métal  Thomas  qua- 
lité marine)  et  des  essais  d'emboutissage  divers  ; 

18*  Des  produits  laminés  ; 

19*  Des  scories  de  déphosphoration  destinés  à  l'agri- 
culture ;  scories  brutes,  sommairement  broyées,  broyées 
fines  et  débitées  à  Tair  ; 

20^  Une  vue  panoramique  et  un  plan  général  des 
usines  de  Mont-SaintMartin  ; 

21*  Un  plan  des  concessions  ; 

Et  enfin  : 

22*  Un  album  photographique  des  différents  ateliers 
et  machines-outils. 

Les  aciéries  de  Longwy  ont  été  constituées  par  la 
réunion  des  usines  construites  à  Mont-Saint-Martin  par 
M.  J.  Labbé  avec  celles  construites  en  face  au  Prieuré 
par  M.  le  baron  0.  d'Adelsward. 

Ctte  Société  fut  constituée  le  24  juin  1880.  Son  capital 
actuel  est  de  20  millions  de  francs. 

L'étendue  totale  des  propriétés  de  la  Société  est  de 
160  hectares  environ. 

Ces  propriétés  se  décomposent  en  ; 

1  Mines  de   fer  à  Mont-Saint-Martin  (He«rtbe-€t-MMelle). 
—  à  Herserange  — 


Minée  de  fer    à  Moulainc 


(Meirlhe-ft-Mosellf). 


a 


Vill 


eroy 


2»  Hauts- fourneaux  à  Mont- Saint- Martin      ^^ 

—  au  Prieuré  — 

—  h  Moulaine 
3*  Aciéries  Thoinaî-.  ,...,. 
4*  Laminoirs,  pilonSf  forges,  ût. 
5"  Ateliers  de  construction  et 

fonderies.       ...,♦., 
6»  Grand  hôtel  Saint-Martin,  ek. 


à  Mont- 
Saint-Martin 


Les  concessions  dont  la  Société  est  propriétaire 
ou  dont  elle  est  co-propriétaire,  comme  celles  de 
Long\^*y  et  Hussigny,  ont  ensemble  une  étendue  de 
2*751  hectares,  sur  lesquels  2.000  hectares  sont  ex- 
ploitables et  100  entièrement  reconnus  pouvant  fournir 
i. 000. 000  détonnes. 

En  dehors  des  minerais  de  ces  concessions,  la  So- 
ciété consomme  encore  des  minettes  du  Luxembourg^ 
^des  hématites  de  Bilbao  et  des  minerais  manganésifè- 
&s  de  différentes  provenances.  En  1888,  la  quantité 
totale  des  minerais  consommés  a  été  de  350  tonnes 
environ. 

La  Société  possède  7  hauts-fourneaux  ; 

3  à  Mont-Saint-Martin, 
3  au  Prieuré, 
1  à  Moulaine. 

Les  hauts-fourneaux  de  Mont- Saint-Martin  ont  environ 
18  mètres  de  hauteur.  Ils  sont  desservis  chacun  par  un 
monte-charges  et  munis  ensemble  de  neuf  appareils  à 
air  chaud  du  système  Cowper, 

Deux  des  hauts-fourneaux  de  Prieuré  sont  munis  de 
sept  appareils  Whitvell  de  grande  capacité  et  d'un 
Cowper. 


Mines. 


Hauts- 
fourneaiiii 


314 

Le  troisième  fourneau  de  cette  usine  est  muni  de 
deux  appareils  Whitwell  anciens  et  de  quatre  grands 
appareils  Cowper. 

Le  fourneau  de  Moulaine  est  actuellement  arrêté. 

La  production  totale  de  ces  hauts-fourneaux  a  été 
de  110.000  tonnes  en  1888. 

éries.  L'aciérie  comprend  : 

Trois  convertisseurs  de  15  tonnes  disposés  sur  une 
même  fosse; 

Cinq  grues  hydrauliques  pour  Tenlèvement  des 
lingots  ; 

Et  de  plus  : 

2  Batteries  de  chaudières  d'une  surface  totale  de 
chauffe  de  2.000  mètres  carrés  environ. 

1  machine  soufflante  Bayenlhal  de  2.500  chevaux  ; 

1  accumulateur; 

3  cubilots  à  fonte  ; 

3  cubilots  à  dolomie  avec  leurs  accessoires  : 
broyeurs,  tamiseurs,  etc. 

2  cubilots  à  spiegel  ; 

1  pont  roulant  de  30  tonnes  ; 
1  marteau-pilon; 
1  grue  locomotive. 

La  production  des  mines  a  été  de  50.000  tonnes 
en  1888. 

inoirs.        L'atelier  de  laminage  comprend  : 

a  et  6.  —  1  blooming  et  1  tôlerie  actionnés  par  une 
machine  réversible  de  2.000  chevaux  de  Miller  et  C'*, 
de  Glascow. 

c.  —  1  train  réversible  pour  rails,  profilés  et  larges 
plats  ; 

d,  —  1  train  universel  ; 


315 
e.  —  1  train  trio. 
Sous  la  même  halle  sont  installés  : 

l""  1  pilon  de  15 tonnes; 

2"*  1  ventilateur  pour  les  fours  à  réchauffer  ; 

3°  Les  fours  à  réchauffer  munis  de  chaudières  verti- 
cales. 

i""  Les  tours  à  cylindres  pour  les  divers  trains  de 
aminoirs  ; 

5*  Les  machines  pour  l'éclairage  électrique  ; 

ô""  Un  pont  roulant  de  30  tonnes  pour  le  changement 
les  cylindres  ; 

Enfin,  à  la  suite  de  la  halle  principale  des  laminoirs, 
3st  installée  le  train-machine. 

La  production  des  laminoirs  peut  atteindre,  par 
journée  de  24  heures,  environ  : 

Blooms 300  tonnes 

Tôles 100  — 

Rails 200  — 

Larges  plats  ....  120  — 

Billettes 160  à  180  — 

Rails  de  7  à  W^.  .  140  — 
Plats  ronds  carrés. 

Fers  marchands .  .  120  — 

Machine 20  à    30  — 


Los  ateliers  de  construction  comprennent 

1  machine  à  vapeur  de  50  chevaux  ; 
17  tours  de  diverses  grandeurs  ; 

3  machines  à  raboter; 

2  étaux  limeurs,  etc.  ; 
7  forges  à  main  ; 

1  ventilateur; 

1  machine-pilon  de  2.000  kilog.,etc.  ; 

3  cubilots; 


Aleliers 

de 

constructk 

et 

fonderies 


316 

2  Ventilateurs; 

i  pont  roulant  de  30  tonnes,  etc. 

Chemin  de  fer.      La  Société  possède  près  de  22  kilomètres  de  voie  à 
grande  section. 

Son  matériel  roulant  comprend  : 

6  locomotives  de  18  à  20  tonnes  ; 
120  vt^agons  divers  ; 
103  trucks  pour  Fcories. 

Elle  possède,  en  outre,  un  matériel  très  important 
de  petites  voies  tant  dans  ses  usines  que  dans  ses 
mines. 

Scories  Les  aciéries  de  Longwy  produisent  60  à   70  tonnes 

déDhosphora-  ^^  ^^®  scories  par  jour  à  une  teneur  moyenne  de  16 
tion.        à  17  p.  7o- 

L'effectif  du  personnel  de  la  Société  est  le  suivant  :   j 

Employés 75         \ 

Mines 393  | 

Hauts-fourneaux 308         j 

Ouvriers      {  Aciérie  et  laminage 486 

Ateliers  et  fonderie   ....     188 
Services  divers 142 

Total 1.592 

DURilSSIBR. 


Société  des  chaînes  en  acier  sans  sondnre. 

Cette  Société  expose  : 

Des  chaînes  en  acier  au  carbone  et  en  acier  au 
chrome  de  tous  calibres  de  14  à  30  millimètrea  de  dia- 
mètre. 


317 

D'après  les  échantillons  exposés  on  peut  se  repré- 
senter la  marche  du  travail  comme  èûit  : 

Une  barre  (n®  1)  subit  une  première  opération  de  per- 
çage à  froid  et  d  encochage  à  chaud  pour  déterminer  la 
longueur  des  maillons  (n*»  2). 

Puis  vient  un  étampage  à  plat  pour  préparer  Tévi- 
dement  des  maillons  (n*  3). 

Il  y  a,  ensuite,  étampage  au  pilon  pour  arrondir  les 
maillons  (n*  4). 

Ces  maillons  sont,  après  cela,  ébarbés  à  la  poinçon- 
neuse (n*  5). 

Puis  des  étampages  successifs  au  pilon  séparent  les 
anneaux  (n^  6). 

Après  quoi  étampage  au  pilon  pour  régulariser  l'é- 
paisseur de  la  chaîne  (n""?). 

Et  enfin  dernier  ébarbage  pour  les  terminer  complè- 
tement de  forme  ronde  (n®  8). 

Des  cassures,  des  pliages,  des  essais,  un  tronçon  de 
chaîne  essayé  à  outrance  montrent  la  puissance  de 
résistance  de  ces  chaînes  et  de  leurs  éléments. 

Ce  genre  de  fabrication  permet  enfin  d'utiliser  pour 
la  confection  des  chaînes,  des  aciers  au  chrome,  au 
manganèse,  au  tungstène,  au  silicium,  à  l'aluminium, 
au  cuivre,  etc.  ;  et  dans  ces  chaînes  se  trouvent  les  qua- 
lités inhérentes  à  la  nature  d'origine. 

Ainsi  des  chaînes  en  acier  chromé  de  16  millimètres 
(le  diamètre  ont  donné  au  banc  d'épreuves,  pour  de 
l'acier  dur  :  80  kilog.  de  résistance  avec  10  p.  % 
d'allongement  ;  pour  de  Tacier  doux  :  63  kilog.  de  ré- 
sistance avec  34  p.  •/©  d'allongement. 

DUBASSIER. 


318 

Société  des  usines  métallurgiques  de  Marquise. 
Cette  Société  expose  : 

Des  fontes  pour  matériel  pour  les  entreprises  d'eau; 
Des  fontes  pour  matériel  pour  le  gaz  ; 
Des  fontes  pour  les  bâtiments  ; 
Dos  fontes  pour  promenades  ; 
Des  fontes  pour  matériel  de  mines  ; 
Des  fontes  pour  matériel  des  ponts  et  canaux  ; 
Des  fontes  pour  matériel  de  chemins  de  fer  ; 
Des  fontes  mécaniques. 

Les  usines  de  cette  Société  occupent  une  superficie 
de  soixante-cinq  hectares  et  demi  et  comprennent  de» 
fours  à  coke,  des  hauts-fourneaux,  des  mines  et  miniè- 
res et  une  très  importante  fonderie  ainsi  que  des  ateliers 
de  construction. 

Le  nombre  des  ouvriers  employés  dans  les  difTérents 
ateliers  s'est  élevé  l'année  dernière  à  plus  de  1,300. 

Une  voie  spéciale  de  3*850  mètres  relie  les  usines  a 
la  gare  de  Marquise-Rinxent  et  de  nombreuses  voies  de 
chemins  de  fer  avec  plaques  tournantes  desservent  les 
divers  services  intérieurs. 

La  puissance  de  routillage  est  telle  que  la  produc- 
tion journalière  peut  dépasser  200  tonnes  par  jour  en 
pièces  moulées  de  seconde  fusion» 

Un  superbe  hôpital,  où  les  malades  et  les  blessés 
reçoivent  tous  les  soins  nécessaires^  est  entretenu  aux 
frais  de  la  Société,  ainsi  que  deux  grandes  et  belles 
écoles  pour  les  deux  enfants  des  deux  sexes. 

Les  employés  et  les  principaux  ouvriers  sont  logés 
dans  des  maisons  confortables,  bien  aménagées,  avec 
jardins  spacieux,  appartenant  à  la  Société, 

Une  usine  à  gaz,  faisant  partie  des  établissementsi 
sert  à  leur  éclairage. 

DURASSIBR. 


319 


^^K       Société  Ferry  Caricque  et  C'-.  ^^^^^^^H 

Cette  Société  expose  :  ^^^^H 

_Des  cokes  du  val  Saint-Lambert  (Belgique)  ;  ^^H 

)u  minerai  de  fer  hydroxydé  oolithique  de  Miche  ville  ^M 

{M,  et   M.)  :  couche    caloaire^    couche    grise^  couche  ^^^| 

rouge  ;  ^^^| 

Des  laitiers  d'affinage  et  de  moulage  ;  ^^^1 

Des  fontes  d'aHSnage  (blanche^  truitéo  et  grise)  ;  ^^^| 

Hpes  fontes  de  moulage  ;  ^^^1 

^■Des  coussinets  de  chimiins  de  fer  et  de  tramways  ;  ^^^| 

^K)es  fontes  mécaniques  (volants,  tuyaux,  etc.)  ;  ^^^1 

^P)es  fontes  industrielles  pour  soudières  et  ponts  métal^  ^^^1 

tiques  ^^^1 

Des   tôles   puddlées  ;   des   tôles   d'acier  ;    des   tôles  ^^^| 

lustrées  ;  ^^^1 

Des  fers  fendus  et  vergés  à  clous  ;  de  la  machine  fer,  ^^^| 

fer  fort  et  acier  ;  ^^H 

Des  fers  laminés  divers  ;  ^^H 

Kes  fers  marchands  ;  ^^^1 

es  feuillards  ;  ^^^| 

Des  fers  prûfdés  ;  ^^^| 

La  Société  Ferry,  Curicque  et  C^*  possède  actuelle-  ^Ê 

ment  trois  centres  principaux  d'activité  :  ^Ê 

A  Michevillc-Villerupt  (Meurthe-et-Moselle)  ;  H 

A  Laval-Dîeu,près  Monthermé  (Ardennes)  ;  ^Ê 

SA  Crespin,prés  do  Blanc-Misseron  (Nord);  H 

A  Micheville,  la  Société  possède  trois  concessions  de  KtabliBsemenl 

minerai»  de  fer  oolithiqucs.  Celle  de  Micheville  est  ac-  wj^jj^^uie 
tuellement  la  seule  exploitée.  Elle  alimente  en  partie 
deux  hauts-fourneaux. 

Le  minerai  se  présente  en  trois  couches  : 


La  couche  calcaire  à. 
La  couche  rouge  à.  . 
La  couche  grise  à  .  . 


320 

27,02  p.  7«  de  fer  métallique. 

39,80  p.  %  — 

40,80  p.  7o  - 


Le  complément  du  lit  de  fusion  des  hauts-fourneaux 
de  MicheviUe  est  fourni  par  des  minerais  du  Luxembourg, 
qui  s'unissent  très  bien  à  ceux  de  Mi  cheville  en  amélio- 
rant les  fontes* 

Ces  hauts-fourneaux  ont  les  dimensions  suivantes  : 


2^^,00 
6^,50 
5",25 

450"** 


Fourneau  u* . 

20^,00 

2'",20 

6»,75 

5°^,50 

475«a3 


Fourneau  n*  1* 

Hauteur 20'",00 

Diamètre  du  creuset.  .  . 
Diamètre  du  ventre  *  .  . 
Diamètre  du  gueulard.  . 
Capacité 

Le  nord  de  la  France,  la  Belgique,  le  bassin  de  la 
Ruhr  (Allemagne)  fournissent  les  cokes  qu'on  charge 
dans  ces  hauts-fourneaux. 

Chaque  fourneau  possède  ses  machines  distinctes^ 
savoir  : 

Une  pompe  souttlante  type  Seraing; 

Une  pompe  alimentaire  ; 

Deux  pompeuses  servant  al  alimentation  des  tuyères; 

Une  machine  à  câble  conduisant  le  monte-charges; 

Une  machine  à  concasser  le  minerai. 

Toutes  ces  machines  sont  alimentées,  pour  chaque 
fourneau  j  par  un  groupe  do  six  chaudières  horizontales 
chauffées  par  les  gaz. 

Une  batterie  de  six  appareils  à  air  chaud,  système 
Wliitwell,  est  destinée  au  fourneau  n°  1  ;  et  une  de 
quatre  que  l'on  transforme  en  ce  moment  en  Cowperde 
20  mètres  de  hauteur,  au  fourneau  n"  2, 

A  côté  des  hauts-fourneaux  sont  une  fonderie  et  un 
atelier  de  construction  qui  comprennent  ; 


321 

Un  cubilot  pouvant  fondre  6.500  kilog.  à  Theure  ;  Fonderi 

Un  cubilot  pouvant  fondre  4.500  kilog.  à  l'heure  ; 

Un  ventilateur  du  système  Roodt  ; 

Deux  ponts  roulants  de  20  tonnes,  système  Megy-Et- 
3heverria  et  Bozan  ; 

Un  petit  pont  roulant  de  3  tonnes. 

Deux  grues  pivotantes  ; 

Un  atelier  de  sablerie  renfermant  un  broyeur  Carr, 
in  broyeur  système  Fauconnier  et  un  diviseur  ; 

Un  atelier  de  modelage  avec  scie  à  ruban,  scie  cir- 
culaire et  tours. 

Un  atelier  d'ebarbage  avec  meules  d'émeri,  meules      Ateliei 
de  grès  et  brosseurs  métalliques  ;  constract 

Une  machine  à  vapeur  de  50  chevaux  ; 

Une  grue  pivotante  ; 

Une  série  de  tours  en  l'air,  h  pointe  et  parallèles,  de 
machines  à  percer,  fraiser,  mortaiser,  cisailler  et  poin- 
çonner. 

L'établissement  de  Micheville  occupe  dans  son  en- 
semble 500  ouvriers. 

La  surface  totale  occupée  par  l'usine  de  Micheville 
est  de  15  hectares,  dont  9.000  mètres  couverts. 

Située  sur  le  i3ord  de  la  Meuse,  près  de  Monthermé,  Etablissen 
l'usine  de  Laval-Dieu  occupe  une  superficie  d'environ  Lj^y^NDi 
30.000  mètres  carrés,  dont  15.000  de  surface  couverte. 

Le  puddlage  et  le  laminage  s'exécutent  dans  deux 
ateliers  ; 

L'atelier  de  puddlage  occupe  en  moyenne  140  ou- 
\Tiers. 

Il  est  constitué  par  : 

Seize  fours  à  puddler  ; 

Deux  pilons  de  2.500  kilog.  ; 

Un  train  ébaucheur  à  quatre  cages. 

34*  ANNÊB.  21 


322 

Le  finissage  du  fer  et  de  la  tôle  occupe  une  halle  de 
120  mètres  de  long  sur  100  mètres  de  large. 

Il  emploie  environ  300  ouvriers  ; 

11  possède  quatre  trains  à  fers  placés  sur  une  même 
ligne. 

Le  laminoir  à  tôles  est  desservi  par  2  fours  à  vent. 

Outre  la  cage  à  dégrossir  et  à  finir  les  tôles,  il  com- 
prend une  cage  à  bidons  à  3  cylindres  ; 

2  cisailles,  3  fours  dormants,  8  caisses  à  recuire  com- 
plètent ce  train. 

De  plus,  l'atelier  comprend  encore  : 

Trois  tours  à  cylindres  ; 
Un  atelier  de  masserie  ; 

Un  atelier  de  forgeron  pour  l'entretien  de  l'outillage; 
Un  générateur  Belleville,  un  générateur  de  Naeyer, 
comme  chaudières  de  secours  ; 
Deux  machines  à  vapeur  ;  ] 

Deux  ventilateurs  ;  I 

Une  turbine  ;  | 

Trois  cisailles. 

Enfin  la  tôle  fine  est  fabriquée  dans  une  halle  voi- 
sine comprenant  : 

Trois  fours  dormants  ; 

Deux  cages  finisseuses  ; 

Une  machine  horizontale. 

La  force  motrice  totale  de  cet  atelier  est  de  1.500 
chevaux. 

La  production  mensuelle  normale  de  cette  usine  est 
de  2.000  tonnes  de  fers  et  de  500  tonnes  de  tôles. 

Btablissement      L'usine  de  Crespin   est  située   près  de   la  gare  de 
Blanc-Misseron. 

Elle  occupe  30.000  mètres  carrés,  dont  10.000  mètres 
couverts. 


L  atelier  de  puddlage  se  compose  de  : 

Douze  fours  doubles  ; 
Quatre  fours  simples  ; 

Deux  marteaux-pilons  de  2.000  et  2.500  kilog. 
Un  train  ébaucheur  commandé  par  une  machine  de 
120  chevaux. 
Cet  atelier  occupe  176  hommes. 

Le  finissage  comprend  : 

Huit  fours  à  réchauffer  ; 

Quatre  trains  de  laminoirs,  savoir  : 

Un  train  à  poutrelles  commandé  par  une  machine 
de  250  chevaux  ; 

Un  train  marchand,  un  train  moyen,  commandés  par 
une  même  machine  de  300  chevaux  ; 

Un  train  à  feuillards  commandé  par  une  machine  de 
lOO  chevaux. 

Cet  atelier  occupe  192  ouvriers. 

La  fonderie  comprend  : 

Deux  cubilots  pouvant  fondre  3.000  et  2.000  kilog. 
l'hiver  ; 
Deux  grues  de  12  tonnes. 
Elle  occupe  10  ouvriers  mouleurs. 

Outre  ces  ateliers  principaux,  l'usine  renferme  en- 
core: 

Six  cisailles  ; 
Deux  scies  à  pendule  ; 
Deux  machines  à  percer  ; 
Une  machine  à  fraiser  ; 
Cinq  tours  à  cylindres  ; 
Quatre  pompes  ; 
Deux  ventilateurs  ; 
Quatre  feux  de  forge, 
qui  occupent  28  ouvriers  divers. 


324 

L'ensemble  du  persomiel  ouvrier  de  Tusine  de  Cres- 
pin  est  donc  de  400  hommes. 

Les  trains  finisseurs  produisent  annuellement  25.000 
tonnes  de  fer  fini  de  toutes  qualités  et  de  tous  profits. 

ilitutions  Dans  tous  ces  établissements,  la  Société  Ferry, 
Curicque  et  C''  a  créé  une  caisse  de  secours  et  un  éco- 
nomat. 

DURASSIER. 


Société  métallurgique  de  rArièg^e. 

Cette  Société  expose  : 

1*  Du  matériel  pour  l'artillerie  et  ia  marine  :  ca- 
nons, frottes,  obus,  essieux,  pièces  d'affûts,  etc.; 

2°  Du  matériel  pour  chemins  de  fer  :  bandages  de 
machines,  de  wagons,  de  voitures,  essieux,  tampons 
et  faux  tampons,  ressorts,  plaques  de  garde,  etc. 

3°  Du  matériel  pour  Vindustrie  :  arbres  droits  et 
coudés,  sommiers  de  cage  d'extraction,  maillons  et 
boulons  de  dragues,  etc; 

\°  Des  produits  pour  le  commerce  :  ressorts,  es- 
sieux, aciers  cémentés,  naturels  et  fondus  pour  outils, 
moulages  d'aciers,  etc  ; 

Et  enfin,  des  minerais  de  fer  de  Puymorens,  Rancié 
et  Miglos  et  des  barrettes  d'essais  de  fer  et  d'acier. 

Cette  Société  possède  : 

Un  haut-fourneau  à  Tarascon  ; 

Un  haut-fourneau  à  Berdoulet,  près  Foix  ; 

Une  usine  à  Saint-Antoine  affectée  à  la  fabrication 
des  boulons  et  rivets  et  disposant  d'une  force  hydrau- 
lique de  500  chevaux  ; 


325 

Une  usine  à  Saint-Pierre,  près  Foix,  où  se  fait  la 
cémentation  et  Tétiragq  au  martinet  des  fers  et  des 
aciers  fins  ; 

Une  usine  à  Pamiers. 

C'est  son  centre  le  plus  important  de  production. 

Il  renferme  : 

Un  atelier  de  puddlage  comprenant  1 6  fours  à  puddler 
dont  4  doubles  ; 

2®  Une  aciérie  renfermant  3  fours  Martin  :  1  de  15 
tonnes,  1  de  18  tonnes  et  1  de  4  tonnes;  et  un  four  pour 
acier  au  creuset  ; 
3"  Des  halles  de  laminoirs  avec 
Deux  gros  mills  ; 
Deux  moyens  mills  ; 
Et  deux  petits  mills  ; 
4**  Un  laminoir  à  bandages  ; 

5*  Un   atelier  pour  la   fabrication    des  centres   de 
roues; 
6*  Une  grosse  forge  avec 

Six  pilons  de  1  à  15  tonnes  ; 
Fours  ; 
Grues  ; 

Forges  à  mains  ; 
?•  Un  atelier  de  montage,  tournage  et  ajustage  avec 

43  fours  ; 
8"  Un  atelier  d'entretien  : 
9®  Un  atelier  de  ressorts  ; 
10*  Une  Tréfilerie. 

L'usine  de  Pamiers  dispose  d'une  force  totale  de 
1.800  chevaux,  dont  360  chevaux  hydrauliques. 

Ces  différents  établissements  sont  complétés  par  un 
ensemble  d'institutions  ouvrières  :  service  médical, 
caisse  de  secours,  caisse  de  retraite,  cantine,  etc. 

DURASSIER. 


326 

Société  métallurgique  de  Gorcy. 

Cette  Société  expose  : 

1*  Des  minerais  oolithiques  ; 

2*  Des  fontes  de  moulage  et  d'affinage  ; 

3°  Des  fers  bruts  puddléj*  ; 

4*  Des  pièces  de  boulonnerie,  de  matériel  de  télé- 
graphes ; 

5*  Des  pièces  de  forges  diverses  pour  Compagnies 
de  chemins  de  fer  ; 

6''  Des  produits  de  tréfilerie  ; 

7*  Des  chaînes  droites  et  torses  estampées  et  galva- 
nisées. 

Les  forges  de  Gorcy  ont  été  créées  en  1833  par 
M.  J.  Labbé,  aujourd'hui  le  doyen  des  maîtres  de 
forges  françaîs- 

Ces  usines  ont  été  construites  non  loin  des  forêts  de 
îa  Lorraine j  de  la  Belgique  et  du  Luxembourg  et  a 
proximité  des  minières  de  fer  fort  de  Saint-Pancré  et 
d'Aumetz. 

Ces  usines,  qui  étaient  placées  pour  travailler  au  bois, 
ont  dû  se  transformer  pour  lutter  avantageusement 
avec  leurs  rivales  de  création  plus  récente. 

Elles  se  sont  tout  d'abord  raccordées  avec  les  che- 
mins de  fer  belges,  ce  qui  leur  a  permis  de  recevoir 
les  combustibles  de  Liège  et  de  Mons  et  les  a  mis  à 
mêmcj  en  même  temps,  d'expédier  leurs  produits  sur 
toute  retendue  du  réseau  français. 

Les  anciens  fourneaux  furent  alors  rasés  et  rempla- 
cés par  deux  grands  fourneaux  au  coke  ;  une  nouvelle 
forge,  comprenant  12  fours  àpuddier  et  deux  laminoirs, 
fut  édifiée  à  côté  de  Tancionne  ;  la  boulonnerie  et  la 
tréfilerie   furent  doublées  j  la  fonderie  et  l'atelier  de 


327 

construction  furent  reconstruits  dans  de  plus  grandes 
proportions. 

Actuellement,  les  usines  de  Gorcy  sont  divisées  en 
8  sections. 

La  Société  possède  quatre  concessions  de  minerai       Mines 

6t  C&rrièr^fi 
oolithique  ;  à  Musson  (Belgique)  ;  au  Coulmy  (Meurthe- 
et-Moselle)  ;  au   Titelberg  (Grand-Duché  de   Luxem- 
bourg) et  à  Moutiers  (Meurthe-et-Moselle). 

Concuremment  avec  ces  minerais,  la  Société  emploie 
des  minerais  manganésifères  du  Caucase,  de  Grèce,  etc. 

Sa  castine  lui  vient  des  carrières  de  Cosne,  près 
Tusine. 

Les   hauts-fourneaux    de  Gorcy  sont  des   types  les       Hauts- 
plus  nouveaux  avec  quatre  appareils  Cowper  Siemens      ^"™®*"*- 
par  fourneau,  avec  estacades  et  accumulateurs,  avec 
décrassage  à  tuyère  Lttrrmann. 

Le  puddlage  comprend  actuellement  20  fours  divisés       Forge, 
en  2  groupes. 

Chaque  groupe  est  desservi  par  2  marteaux-pilons 
et  1  laminoir. 

Le  laminoir  comprend  3  trains  alimentés  par  5  fours       ^ 
i  réchauffer  : 

l'Un  train  à  machine  à  sept  cages  et  un  d«*grossisseur 
en  avant. 

Ce  train,  à  très  grande  vitesse,  est  commandé  par  uno 
machine  Corliss  de  600  chevaux  cl  lamine  exclusi- 
vement de  la  machine  en  acier. 

2'»  Un  train  à  sept  cages  avec  dégrossisscur  en  avant 
pour  grosse  machine  et  petits  fers  marchands  ; 

3*  Un  train  marchand  de  450  millimètres  à  trois 
cages  ; 


338 

Quatre  cisailles  à  vapeur  complètent  cet  outil- 
lage. 

aderie.  Cette  section,  primitivement  créée  pour  l'entretien 
seul  de  Tusine,  fait  aujourd'hui  des  moulages  pour  le 
commerce  et  les  Compagnies  de  chemins  de  fer. 

La  halle  de  fonderie  renferme  : 

3  cubilots  pouvant  fondre  5,  4,2,  tonnes  à  l'heure  ; 

2  grues  de  20  tonnes  ; 

3  grues  de  10  tonnes; 

Un  modelage  avec  scies  à  ruban  ; 
Une  sablerie  ; 
Une  fonderie  de  bronze 
complètent  l'outillage  de  cet  atelier . 

telJer  Cet  atelier  travaille  à  la  fois  pour  l'usine  et  les  Corn* 

itroctlon.  Pagnies  de  chemins  de  fer. 

On  y  construit  des  plaques  tournantes,  des  signaux, 
des  grues  hydrauliques,  des  disques,  des  mouvements 
d'enclanchement. 

La  fabrication  des  valves  d'appareils  Cowper  est 
aussi  l'une  de  ses  spécialités. 

Il  renferme  : 

V  10  feux  de  forge  ; 

2  marteaux-pilons  ; 

4  machines  à  percer  ; 

2  mortaiseuses  ; 

3  raboteuses  ; 

1  poinçonneuse-cisaille  ; 
1  scie  à  froid  ; 

4  treuils  roulants. 

Une  chaudronnerie  en  fer  est  annexé  à  cet  atelier. 

ilonnerie.       Cette  section  travaille  aussi  presque  exclusivement 
pour  les  Compagnies  de  chemins  de  fer. 


12  machines  à  emboutir  ; 
3  machines  à  écrous  ; 
35  machines  à  fileter 
permettent  une  production  journalière  de  12.000  kilog. 
de  tire-fonds,  boulons,  crampons,  chevilles,  S,  éclisses, 
platines  en  fer  ou  en  acier  ;  et  enfln,  des  rivets  pour 
^idiarpentes  et  chaudières. 

Une   fabrique  de  consoles,  tiges  et  autres  ferrures 
»ur  lignée  télégraphiques  est  également  annexée  à  cet 
'atelier  depuis  près  de  trois  ans. 

La  tréfilerie  possède  60  bobines  travaillant  nuit  et 
cor  , 

Un  recuîsage  très  complet; 

Un  atelier  de  galvanisation  ; 

Une  fabrique  de  ressorts  ; 

Uûe  chalnerie  avec  banc  à  étirer  droit  d*une  très 
grande  pui^isance; 

Quatre-vingts  métiers  transforment  en  pointes  et  rivets 
les  Gis  produits  par  cet  atelier,  qui  ne  sont  pas  vendus 
directement  au  commerce. 


TréiN 
et  poil 


3  locomotives  de  30  tonnes  ; 

25  wagons; 

30  trucks  avec  cuves  tronconiques  pour  les  laitiers  ; 

5  wagons  à  fond  basculant  pour  la  castine  forment 
h  matériel  roulant  de  cette  usine. 

Les  productions  annuelles  de  l'usine  de  Gorcy  sont 
d^ailleurs  les  suivantes  dans  chacune  des  sections  : 


Ghemim 


Minerais  oolithiques  .... 
Hauts-fourneaux  (fontes) .  . 
Fours  à  puddler  (ébauchés) 
Laminoirs  (fers  et  aciers)  . 
Fonderies  (moulages).  .  .  . 
Ateliers  de  construction  .  . 


127.000  tonnes 

46.000     — 

26.000     — 

25.000     — 

3.200     — 

3.000     — 


330 

Boulonneric 3.600  tonnes. 

Tréfilerie 4.000     — 

Pointerie 2.700     — 

Chaînerie 600     — 

DURASSIER. 


MÉTALLURGIE  DES  MÉTAUX  AUTRES 
QUE  LE  FER 


Compagnie  de  fSabrication  française  du  nickel 
(M.  L'Epine  et  C*). 

Cette  Société  expose  : 

Des  lingots  de  ferro-nickel  et  dacier-nickel ; 

Des  barres  forgées  d  acier-nickel  à  5  p.  •/•  ; 

Des  barrettes  d'épreuves  à  la  traction; 

Des  objets  confectionnés  en  ferro-nickel  à  25  p.  •/•; 

Enfin,  des  fils  en  ferro-nickel  à  25  p.  •/•  ; 

Cette  Société  travaille  par  les   procédés  de  fusion, 
laminage  et  recuisson  du  docteur  Fleitmann. 

Le  produit  incontestablement  le  plus  saillant  de  son 
exposition,  c'est  la  tôle  plaquée  de  nickeL 

Le  placage  des  deux  métaux  se  fait  admirablement, 
grâce  aux  propriétés  physiques  du  nickel,  très  compa- 
rables à  celles  de  l'acier  et  sous  condition  d'avoir  un 
nickel  pur  préparé  avec  soin .  Le  sondage  et  le  lami- 
nage à  chaud  comme  à  froid  s'obtiennent  sans  déchi- 
rement, sans  la  moindre  solution  de  continuité  pour 
tous  placages,  depuis  2  jusqu'à  25  p.  •/,  de  nickel,  et 
quelle  que  soit  l'épaisseur  des  feuilles,  à  la  condition 
toutefois  de  choisir  un  acier  dont  l'allongement  au  la- 


331 

linag^  se  rapproche  sensiblement  de  celui  du  nickel. 
îela  est  relativement  facile. 

La  résistance  à  la  rupture  du  nickel  écroui  étant  de 
►8*,4  par  millimètre  carré,  celle  du  nickel  recuit  est 
le  46  kilog.  ;  les  allongements  sont  de  4  p.  •/«  pour  le 
lickel  écroui  et  de  38  p.  «/o  pour  le  nickel  doux. 

Une  densité  de  8,3  pour  le  nickel  fondu, 
—  8,6  —  laminé, 

Un  point  de  fusion  de  1.800  à  1.900*  achève  de 
rapprocher  le  nickel  d*aciers  faciles  à  obtenir. 

Les  applications  des  tôles  de  plaqué  de  nickel  sont 
innombrables. 

De  même  le  nickel  pur  est  également  employé  avan- 
tageusement comme  mors  des  cannes  de  verriers,  les 
mors  en  fer  ayant  Tinconvénient  de  produire  souvent 
des  taches  d'oxydes  de  fer  dans  les  pièces  soufflées. 

La  soudure  du  mors  en  nickel  sur  la  canne  en  fer 
était  effectuée  très  facilement  à  l'Exposition  par  l'arc 
voltaïque  (procédé  Bernados)  dans  le  Pavillon  des  For- 
ges du  Nord. 

DURASSIER. 


Maison  J.-O.  Mouchel 

(Fourneaux,  Forges,  Lnininoirs  et  Tréfileries 

pour  le  cuivre  et  ses  alliages) 

(A  Boisthorel'Sur-Aube,  Orne^  et  Tillières  sur-Avre, 

Eure) . 

Cette  maison  expose  : 

1"*  Comme  produits  fournis  par  l' Usine  de  Boisthorel  ; 

Cuivre^  fils  ronds  :  diamètres  7™/",  5"/™,  4™/°>,  S*»/"*, 


â32 

Cuivi  e   grandes  pièces  :  une  pièce  de  75  kilog.  en 

Laiton  ordinaire^  fils  ronds;  diamètres  5"/™,  4"/", 
3"/"  ; 
—  76à78kilog.,  6/i0"/«; 

Laiton  ressorts  y  diamètre  4"/",  2™/",  lt/10; 
Laiton  mouluré,  profils  variés  ; 
Laiton  vis  de  chaussures; 
Demi-jaune  ancien  6/10"/",  15/10"/",  5/10"/"; 
Demi-rouge  E  6"/",  11/10"/",  ressorts  d'obus; 
Bronze  des  Canons,  5"/",  3»/",  6/10"/"; 
Laiton  à  chaîne  :  1"/",  27  kilog.,  6/10"/"; 
Maillechort  :  5"/",  1"/",  6/10"/"  ; 
Bronze  blanc  :  7"/"^,  11"/""; 
Demi-rouge  ordinaire  :  15/10"/"",  1"/",  6/10"/"; 
Cuivre  épuré  :  platons  5  kilog.,  6  kilog.,   8  kilog.; 
paillons  4  kilog.  ; 
—  bâtons  à  doreurs  5  kilog.,  10  kilog.; 

Pylônes  garnis  de  différents  fils. 

2**  Comme  produits  fournis  par  Tt/sine  de  Tillières- 
sur-Avre  : 

Fils  de  laiton  ordinaire  (Carcasse)  :  n®  25, dur  ;  n"  16 
et  20,  mou; 

Fils  1/2  mou  pour  tamiserie  et  brosses  :  n*'  18, 22, 
34,  38,  en  bouts  de  5  et  6  kilog.  ; 

Laiton  étamé  :  n**'  18,  20,  22  ; 

Laiton  étamé  :  diamètre  12/10,  un  bout  14  kilog.  ; 

Laiton  ordinaire  :   fil  triangulaire  et   rond  dressé 
pour  cordes  et  doreurs  ; 

Laiton  spécial  pour  trame  :  n**  26,  1  pièce  9  kilog; 
n*»'  26, 27,  28,  30,  33,  on  bouts  de  5  kilog.  ; 

Autre  laiton  pour  trame  :  n"  25,  27,  30  ; 

Laiton  pour  ressorts  :  très  dur,  4/10  4  kilog.,  3/10 
1/2; 


393 

laiton  0  pour  chaînes  de  toiles  métalliques  :  n**'  30, 
H,  32,  34,37,  longs  bouts  ; 
Laiton  spécial  pour  chaînes  :  n*»*  28,  30,  32,  34,  36, 

38,  40,  42,  44, 

46, 48, 50,  dur; 

—  —  n^-  32,  34,  38,  40,  44, 

46,  48,  50  3/4, 
mou,     longs 
bouts  ; 
Demi-jaune  ordinaire  :  n"*'  30,  34,  36,  dur  ;  n**  31, 

33,  34  3/4,  mou  ; 

—  spécial  :  n»*  30,  31,  34,  36,  38,  longs 

bouts  ; 
Demi-roiLge  :  n**  22,  25,  34,  longs  bouts  ; 

—  dressé  pour  doreurs  ; 

Cuioê'c  rouge  pour  toiles  :  n**'  20,  28  ;  pour  pianos 
sur  bobines  :  n*»  20,  24,  26,  28  ; 

Cuivre  pour  appareils  électriques  :  n**'  16,  18,  20, 
22,24,26,28,  30,32,36,40  ; 

Bronze  E  très  dur  ^  pour  ressorts  :  diamètre  3/10  "/", 
4  pièces  ; 

Bronze  des  canons^  dur  ; 
%  mou  pour  chaînes:  n**30, 1  pièce  3*, 50.  N**  31, 1  picc•3^85. 

—  —  —     1  — 3S15.    —     1— 3S00. 

—  —  i--2S90.    —     1  —  2S90. 

—  —  —     i  —  2*,55. 

—  —  -     1  —  2^20. 

—  —  a"  3i,  1  couronne  5^,20. 

—  —  n»  38,1        —       5S00. 

Bronze  des  canons  dressé  pour  doreurs  :  20  pièces  des 
n'*  18,  24,  28,  32  ; 

Elastiques  en  laiton  ordinaire,  en  bronze  et  en  bronze 
des  canons  pour  métier  Jacquard  ; 

Maillechort  en  fils  dressés  pour  doreurs  ; 


334 

24  dévidoirs  garnis  de  ces  2  sortes  de  fils  en  loogi 

bouts  ; 
Petits  dévidoirs  :  Fil  cuivre,  n»  33. 1^,95, 1  kri. 

—  —  n»35,0»,85,l- 

—  -  n»38, 1S35,1- 

—  Laiton  jaune         n*36, 1*,05, 1 — 

—  i/2  jaune  n»  32, 1\  10, 1  - 

—  Bronze  des  canons  n*  26 , 1  ',00, 1  — 
Planches  laiton  saines  écrouies  de  2",  11  X  0",68 

X  18/101/2,  2  pi.  46kilog. 

Planche  cuivre  rouge  écrouie  de  2",  11  X  0",68 
X  16/10,1  pi.,  21ViO. 

Planches  cuivre  rouge  écrouies  de  1",27  X  0",661/î 
X  29/10  1/2,  1  pi.,  22  kil.  50. 

Planches  cuivre  rouge  écrouies  de  1",98  X  0",661/î 
X  26/10  1/2,  1  pi.,  31  kil. 

Planches  cuivre  rouge  écrouies  de  3"',78  X  0",661/2 
X  19/101/2,  1  pi.,  45  kil.  50. 

Bandes  à  cartouches  saines   dérochées   de  2"  X 
114'»/",5  X  S""/",  4  pi.,  27  kil.  50. 

Bandes  à  cartouches  saines  dérochées  de  1",40  X 
114  "/"•,  5  X  S"/™,  1  pi.,  27  kil.  50. 

1"',78X0'»  ,65x1/10 


Planches  it  Uilei  uiies  déroclites  de 


1 
i"',37x0°,66x  1/20 

2 
l°,70x0",66xl/20 

1 
1°.63X0°,66X  1/10 

4 

i-.agxo^eox  1/20 
1 

l'°,90XO°',66x  1/20 


»8U. 


885 

Planches  oint  THfibiûmiinAin  — - — 5 — ^ —  2  [  8  kB. 

Planches  laiton  horlogerie  24/48,  3  pi.,  61  kil.  30. 
Planches  laiton  repousseurs  :  n"  4,  6,  7,  8,  9. 
Bandes  Maillechort  :  0'",25  X  15/100,  9  kil. 

—  cuivre  rouge  :  0'»,30  X  1/10,  8  kil. 

Cette  maison  remonte  au  commencement  du  xviii* 
siècle. 

Aujourd'hui,  elle  possède  une  force  motrice  de  450 
chevaux,  dont  330  à  Boisthorel  et  120  à  Tillières. 

L'établissement  occupe  200  personnes. 

La  production  des  usines  se  décompose  de  la  manière 
suivante  : 

Les  fonderies  situées  sur  un  embranchement  de  la 
ligne  de  Paris  à  Granville  peuvent  fournir  par  mois  : 

En  cuivre  rouge . .    ..     150.000  kilogrammes 
En  laiton 120.000  — 

Non  compris  les  tombants  ;  et  il  est  facile,  suivant 
les  besoins,  de  forcer  sur  l'une  ou  l'autre  de  ces  quali- 
tés, en  changeant  la  destination  des  fourneaux. 

Les  laminoirs  peuvent  livrer  par  mois  : 

En  fils 100.000 kil.  ciivrc roige; 

—     50.000  —  delaiton  ; 

En  platons  et  bâtons  p'  doreurs       25.000  — 

En  planches  laiton  et  bandes 
à  cartouches 60.000  — 

Les  tréfileries  peuvent  sortir  chaque  mois  : 

En  fils  télégraphiques  de  3  "/"^  et  au-dessus  75.000  kil. 

__  _         au-dessous  de  3"/" .  25.000  — 

En  fils  de  laiton  de  3"*/°  et  au-dessus  .  .  25.000  — 

_  _        au-dessous  de  3°»/°».  .  .  25.000  — 

Sur  ces  quantités,  la  tréfilerie  de  fils  à  Carcasse  peut 


336 

produire  de  10  à  12.000  kilog.  par  mois  suivant  lesnih 
méros  : 

La  maison  Mouchel  s'est  fait  une  spécialité  des  trir 
vaux  délicats  : 

En  grosse  tréfilerie  :  alliages  purs,  pièces  de  grande 
longueur  et  d'un  diamètre  très  régulier  ; 

En  petite  tréfilerie  :  produits  très  finis  et  très  fins, 
Les  principales  applications  de  ses  fils  de  laiton  sont 
les  suivantes  : 

Dents  de  peignes  à  tisser  ; 

Vis  de  chaussures  ; 

Vis  à  bois  ; 

Ressorts  ; 

Brosserie  ; 

Tamiserie  ; 

Toiles  métalliques  de  papeteries  ; 

Fausse  bijouterie  ; 

Passementerie; 
Moulures  de  meubles  : 

Ces  divers  fils  sont  nus  ou  étamés  suivant  les  besoins. 
Les  fils  en  bronze  de  canons  fabriqués   par  cette 
maison  ont  des  usages  divers  : 

Grattes  brosses  ; 

Brosses  ordinaires  ; 

Tamis  ; 

Toiles  métalliques  de  papeterie. 

Ces  fils  ont  une  très  grande  résistance. 

Les  fils  de  cuiATc  s'emploient  pour  les  pianos  et  l'élec- 
tricité. 

Les  planches  de  cuivre  et  de  laiton  servent  : 

Pour  la  chaudronnerie  de  ménage  dite  «  au  repoussé  »  ; 

Pour  les  instruments  de  musique,  l'estampage,  le 
découpage. 


I  337 

jf    Les  platons  de  cuivre  rouge  servent  à  la  fabrication 
I  du  plaqué  d*orfëvrerie  ou  des  réflecteurs  de  lampes. 
I     Les  bâtons  servent  aux  doreurs  pour  les  faux-traits. 

'  DURASSIER. 


Société  anonyme  des  mines  et  fonderies 
de  Pontg^ibaud. 

Cette  Société  expose  : 

1*  Des  galènes  argentifères  des  mines  de  Roure,  de 
Barbecot,  d*Âuzelles  et  d'Âilloux  ; 

2*  Des  produits  du  traitement  de  ces  minerais  et  de 
leur  désargentation  ; 

3*  Des  céruses,  miniums,  mines  oranges  et  dérivés  ; 

4*  Des  tuyaux  de  plomb  repoussé,  des  tuyaux  étamés 
et  des  tuyaux  d*étain  ; 

5""  Des  plombs  de  chasse  ; 

6»  Des  produits  fondus,  martelés,  laminés  et  tréfilés 
de  cuivre,  laiton  et  maillechort. 

Cette  Société  possède  : 

I.  —  Les  mines  et  fonderies  de  Pontgibaud  et  mines 
d'Auzelles  (Puy-de-Dôme). 

IL  —  Les  fonderies  et  laminoirs  de  Couëron  (Loiro- 
Inférieure). 

Les  centres  d'exploitation  sont  à  Roure,  à  Brousse,  à  Groui 
Pranal,  près  Pontgibaud,  avec  huit  puits  ayant  de  110  puy-de-l 
à  280  mètres  de  profondeur,  et  à  Auzelles,  près  Ambert.       Mine 

Depuis  que  la  Société  exploite  dans  ces  deux  centres, 
elle  en  a  tiré  environ  900.000  tonnes  de  galène  brute, 
qui  adonné  par  préparation  mécanique  environ  100.000 
tonnes  de  minerai  bon  à  fondre,  d'une  tenue  de  45  à 

34«  ANNÉE  îî 


338 

65  p.  *  •  de  plomb,  avec  800  à  1.500  grammes  d*argenl  j 
à  la  tonne. 

Le  personnel  ouTiier  varie  de  600  à  1.000  ouvriers.  ' 
Il  est  fixé  au  sol. 

nderic*.         L  usine  de  Pontgibaud  comprend  : 

3  grands  fours  de  grillage  pouvant  traiter  ensemble 
18  tonnes  par  jour  : 

*2  fours  à  manche  pouvant  traiter  52  tonnes  de  lit  de 
fusion  par  jour  ; 

3  fourneaux  d'adoucissement  ; 

1  appareil  de  zingage  avec  son  fourneau  d'adoucisse- 
ment pour  le  plomb  désargenté  ; 

2  fours  de  distillation  pour  le  triple  alliage  zinCyplombf 
argent  ; 

1  four  de  coupellation  ; 

1  four  de  réduction  pour  les  oxydes  de  ces  diverses 
opérations. 

Cette  installation  permet  de  produire  mensuellement 
400  tonnes  de  plomb  doux  et  800  à  1.000  kilog.  d'ar- 
gent affiné  à  999  millièmes. 

Depuis  1853  jusqu  a  lin  1888  :  47.800  tonnes  de  plomb; 
162.500  kilogrammes  d'argent  ont  été  produits  par  les 
fonderies  de  Pontgibaud. 

roupe  Les  fonderies  de  Couëron  ont  surtout  traité  des  mi- 

e-Infé-  î^erais  de  Sardaigne,  d'Espagne  et  de  Pontpéan,  près 
^^^^'       Rennes. 

Elles  possèdent  les  fours  les  plus  perfectionnés  pour 
le  grillage,  la  réduction,  l'affinage  des  plombs  aigres  et 
le  traitement  des  sous-produits. 

La  désargentation  de  tous  les  plombs  d'œuvre  se  fait 
par  le  procédé  de  zingage. 

A  Couëron,  on  peut  traiter  plus  de  l.OOO  tonnes  de 
minerais  et  de  2.000  tonnes  de  plomb  d'œuvre  et  pro- 


339 

liiire  2.000  tonnes  de  plomb  doux  et  3.000  kilogrammes 
1*  argent. 

  Couëron,  on  peut  produire  par  an  3.000  tonnes  de 
Béruse  et  2.000  tonnes  de  minium. 

On  peut  y  fabriquer  420  tonnes  par  mois  de  tuyaux 
de  plomb  repoussés. 

La  production  des  laminoirs  à  plomb  peut  s*élever  à 
300  tonnes  par  mois. 

10.000  kilog.  de  plomb  peuvent  être  grenailles  par 
jour. 

Le  four  a  70  mètres  de  haut.  Le  plomb  est  parfaite- 
ment sphériqueet  au  diamètre  de  0,0065. 

Dans  les  laminoirs  à  cuivre  de  Couëron ,  on  traite 
surtout  des  barres  du  Chili,  d'Amérique,  d'Australie  et 
du  Cap. 

La  production  mensuelle  peut  être  : 

1*  De  250  tonnes  de  lingots  ;  250  tonnes  de  feuilles  ; 
80  tonnes  de  fils  et  barres,  pour  le  cuivre  rouge  ; 

2»  De  250  tonnes  de  feuilles  ;  100  tonnes  de  barres  et 
fUs,  pour  le  laiton. 

Ces  usines  disposent  de  500  chevaux  de  force. 
Elles  consomment  de  20  à  25.000  tonnes  de  houille, 
de  5  à  6uOOO  tonnes  de  coke. 
Leur  personnel  varie  de  600  à  800  ouvriers. 

DURASSIER. 


Société  industrielle  des  métaux. 

Cette  Société  expose  en  un  magnifique  trophée,  situé 
dans  la  galerie  de  30  mètres  dans  l'axe  de  la  travée  des 
galeries  des  industries  diverses  réservée  à  la  métallur- 
gie, des  produits  divers  en  étain,  plomb,  cuivre  rouge 


et  sef  alliages   :   latton,  demi-foiice   et 

On  peut  citer  : 

[>es  tubes  soudés  et  sans  soodme  en  caâm  ram 
en  laiton,  en  acier  : 

Des  enveloppes  en  acier  pour  obus  à  balles; 

bes  ceintures  d'obus  en  cuirre  rouge: 

Des  emboutis  en  laitons  pour  canons  à  tir  rapide 

Des  planches  de  cuivre  rouge  et  de  laîlon  de  tontes 
dimensions  : 

iJes  coupoles  pour  distilleries,    raffineries,  sucre- 
rie, etc  ; 

Des  plaques  de  foyers  de  locomotives  et  des  btms 
d'entretoises  ; 

Des  doublages  en  cuivre  et  en  laiton  ; 

Dos  fils  de  cuivre  rouge,  laiton,  maillechort,  etc; 

Des  tuyaux  et  des  tables  de  plomb,  des  tuyaux  détiin 
étamésy  des  tuyaux  d'étain  pur  et  des  tables  de 
coulé  ; 

Des  estagnons  ; 

Des  étains  en  feuilles  ; 

Des  tubes  gravés  et  ornementés,  etc. 

La  Société  possède  sept  usines  : 

A  Deville-lcz-Rouen  (Seine-Inférieure); 

A  Saint-Denis,  près  Paris  (Seine); 

A  Givet  (Ardenncs)  ; 

A  Sérifontaine  (Oise); 

A  Castel-Sarrazin  (Tarn-et-Garonne)  ; 

A  Borncl  (Oise); 

Et  rue  Vieille  du-Tomple,  à  Paris  (Seine); 

Jsine  Cette  usine  contient  : 

do 
rllle-lez-        Un  atelier  de  fours  de  fonderie   pour  la  fonte  des 

iouen.      minorais,  le  grillage,  l'aflinago  du  cuivre,  la  fonte  des 


boriof 


^K^ 


I  d'affinage  et  lea  verres  juroireiunit  de  la  fonte 
jpAs  minerais. 

Une  fonderie  pour  la  fonte  des  tubes  de  laiton  et  de 
enivre  rouge; 

Des  laminoirs  à  cuivre  rouge  et  à  laiton; 

Des  presses  et  des  barres  hydrauliques  pour  Tem- 
boutissage  et  retirage  des  tubes  ; 

Un  atelier  de  réparation; 

Un  laboratoire,  eto; 

Cette  usine  occupe  une  superficie  d'environ  46.000 
nètres  carrés,  dont  19.000  mètres  couverts. 

Cette  usine,  située  entre  le  canal  et  le  chemin  de  fer      Usine 
inNord,  contient  :  Saln^Deita 

Un   atelier    de    fours    d*af&nage    pour   le    cuivre 
wnge; 

Deux  fonderies  de  laiton  au  charbon  et  au  coke  ; 

Des  laminoirs  à  cuivre  rouge  et  à  laiton  pour  la 
jbinche  et  pour  la  barre; 

Des  barres  à  étirer  pour  la  fabrication  des  barres  de 
toutes  formes  ; 

Un  atelier  de  tréfilage  ; 

Un  atelier  de  martelage  et  de  relevage  des  foyers 
'«locomotives  ; 

Un  atelier  pour  la  fabrication  des  tuyaux  ; 

Un  atelier  pour  la  fonte  et  le  battage  des  feuilles 
fétain; 
I    Un  atelier  pour  la  fabrication  des  coupoles  ; 

Le  groupe  de  ces  usines  embrasse  une  superficie  de       Usine 
«5.0OO  mètres  carrés.  ^®  ^^""^ 

Ce  groupe  comprend  les  usines  suivantes  : 

Les  laminoirs  de  Fromelennes; 
Les  martinets  de  Flohival  ; 


L'osme  de  Flohnnont  : 
L'usine  de  Fliment  ; 

Ces  ufiines  contiennent  : 

Des  fours  pour  la  fonte  des  minerais,  le  grillage  des 
minerais  et  Taffinage  du  cuivre. 

Des  laminoirs  à  cuivre  rouge  et  à  laiton  ; 

Des  presses  hydrauliques  pour  Temboutissage  des 
tubes; 

Des  fours  à  creusets; 

Une  fonderie  spéciale  pour  clous  de  doublage; 

Des  martinets  pour  la  fabrication  des  chaudrons; 

\^n  atelier  de  tréGlerie  ; 

Un  atelier  pour  la  fabrication  des  foyers  de  loco- 
motives ; 

Ces  usines  possèdent  aussi  un  outillage  pour  la  fa- 
brication des  tubes  à  ailerons  ; 

Elles  disposent  de  650  à  700  chevaux  de  force  mo- 
trice. 

Leurs  diverses  fabrications  occupent  600  à  650  ou- 
vriers. 

iiinc  Cette  usine  occupe  une  superficie  de  60.000  mètres 

it-victor    carrés  environ,  dont  14.000  mètres  carrés  couverts. 
)liS     ^    .Cette  usine  comprend  : 

Des  fours  à  creusets  pour  laiton  et  maillechort; 

Des  laminoirs  de  grande  force  ; 

Des  barres  à  étirer  ; 

Un  laboratoire,  etc. 

Son  outillage  est  très  puissant.  Elle  dispose  de  400 
à  420  chevaux  de  force  motrice  et  occupe  en  marche 
normale  320  à  350  ouvriers. 

Usine  Cette  usine  est  située  entre  le  canal  de  la  Garonne  et 

de 
l^rrazln  1©  chemin  de  fer  du  Midi. 


Elle  occupe  une  superficie  de  30.000  mètres  carrés 
inviron,  dont  7.000  couverts. 

Elle  comprend  : 

Des  fours  d'affinage  ; 

Un  four  à  manche  ; 

Un  laboratoire  ; 

Des  laminoirs  de  toutes  puissances  ; 

Une  fonderie  de  fours  à  creusets  ; 

Une  fonderie  et  un  atelier  de  laminage  et  de  bat- 
tage pour  le  papier  d'étain  ; 

Elle  est  actionnée  par  une  turbine  et  une  machine  à 
vapeur  qui  donnent  ensemble  350  à  400  chevaux. 

Elle  occupe  en  marche  normale  320  à  350  ouvriers. 

Cette  usine  possède  :  Usine 

Une  fonderie  de  fours  à  creusets;  (Oise).^ 

Des  laminoirs  ; 
Des  balanciers  ; 
Un  atelier  de  tréfilerie  ; 
Un  atelier  de  réparation  ; 
Des  fours  de  recuits. 

Elle  possède  comme  force  motrice  environ  300  che- 
vaux et  occupe  actuellement  30  ouvriers  seulement. 

Cette  usine  possède  :  Usine 

do  ta  rue 
Un  atelier  de  fours  a  souder  ;  Vieille- 

Plusieurs  ateliers  de  barres  à  étirer  ;  du-Tcmple. 

Elle  est  actionnée  par  une  machine  de  40  chevaux  et 

occupe  environ  60  ouvriers. 
La  production   de   ces  diverses  usines   se   répartit 

comme  suit  : 

Cuivres  rouges  divers  : 

Planches,  foyers,  barres,  doublages,  fils, 

tubes,  coupoles 9.000loDnes 


344 

Laitons  divers  : 
Planches  de  guerre  et  de  commerce,  bar- 
res, doublages,  fils,  tubes 10.500lNn 

Soudure  jaune  : 
De  tous  numéros,  dure  et  tendre 53  — 

Maillechort  : 
Planches,    bandes   de    commerce    et   de 

guerre,  fils,  barres,  divers 775  — 

Cuivre  bimt  : 
Lingots  et  plateaux  affinés 1 .  700  — 

Etain  : 
Laminé  et  battu,  étain  pour  étamage  .  .  160  — 

Plomb  : 
Tuyaux,  tables,  tubes  coulés,  etc.  .    ...       9.000  — 

Il  entre  par  suite  dans  les  sept  usines  de  la  So- 
ciété : 

Cuivre   brut 21.000  tonnes 

Zinc 4.500        — 

Nickel 160        — 

Etain 200        — 

Plomb 9.000        — 

Cette  production  est  obtenue  avec  2.500  à  2.600 
ouvriers. 

La  force  motrice  dont  on  dispose  est  de  3.200  che- 
vaux environ. 

Et  il  est  consommé  : 

En  coke 10.440  tonnes 

En  charbon 42.000     — 

DURASSIER. 


i  k:;a}ï 


345 
:  2*    -    PRODUITS    DES    MINES 


BMedatgites  minéraux  de  la  France  au 


600.000 


i*ii 


.'-  j 


Cattc  cart6,expo8ée  par  l'Ecole  nationale  supérieure 
mines  dans  le  Pavillon  des  Travaux  publics,  a  oté 
en  vue  de  Tensei^ement  de  la  géologie  tcchni- 
*   '^i  cette  Ecole.  C'est  une  carte  d'amphithéâtre. 

I^géologie  technique  recherchant  les  conditions  aux- 

un  gite  minéral  est  utilisable   industriellement 

■Hmie  sur  des  monographies  des   principaux    gîtos 

^^tés  et  sur  de  vastes  synthèses  mettant  en  lumière 

origine  et  leur  allure  probables  par  l(»urH  relations 

•h  eux  et  avec  les  terrains  encaissants. 

D  importait,  par  suite,  d'avoir  pour  la  France  une 

*te  d'ensemble,  à  petite  échelle,  à  Taido  de  huiuelle 

•pût faire  de  ces  générali.sations  permettant  de  fixer. 

*B  moins  pour  elle,  quelques  lois  pouvant  guider  Tex- 

/kitànt  ou  le  prospecteur. 

Plu.sieurs  tentatives  avaient  déjà  été  faites  dans  le  but 
f édifier  une  carte  de  cette  nature,  mais  oUcs  étaient 
demeurées  circonscrites  ou  à  un  nombre  restreint  do 
substances  ou  à  des  régions  peu  étendues. 

Dans  la  carte  exposée  au  Pavillon  des  Travaux  publics, 
on  a  cherché,  au  contraire,  à  être  aussi  général,  aussi 
complet  que  possible  ;  on  y  a  indiqué,  non  seulement 
les  gîtes  des  substances  métalliques,  mais  encore  ceux 
de  toutes  celles  qui  sont  susceptibles  d'une  utilisation 
industrielle  ou  agricole. 

Ces  indications  ont  été  faites  sur  une  carte  g/^ologique 
sommaire,  c'est-à-dire  ne  délimitant  que  les  masses 
correspondant  aux  grandes  époques  géologiques.   Au 


) 


34fi 
lieu  d*étre  figurés  par  époque,  les  terrains  n'ont  été 
même  que  partiellement  subdivisés  par  périodes.  ASam^ 
il  n'a  été  fait  aucune  subdivision  dans  les  terrains  dei 
ères  primitives,  tertiaire  et  quaternaire  ;  et  deux  grou- 
pes seulement  ont  été  formés  dans  les  terrains  de  Fèfe 
primaire.  Le  premier  groupe  a  été  constitué  avec  In. 
terrains  des  périodes  cambrienne,  silurienne  et  dévo- 
nienne  ;  le  second,  avec  ceux  de  la  période  carbonifère; 
quant  aux  terrains  permiens,  ils  ont  été  intentionnel- 
lement réunis  à  ceux  du  trias,  à  cause  de  la  continuité 
et  de  l'importance  des  venues  métallifères  pendant  h 
période  permo-triasique.  Ce  groupe  est  le  premier  qui 
ait  été  colorié  dans  l'ère  secondaire,  où  il  n'a  été  fut 
que  deux  autres  subdivisions,  comprenant  l'une  les 
séries  liasique  et  jurassique,  l'autre  la  série  crétacée 
tout  entière. 

Cet  ensemble  a  été  complété  par  l'indication  des  ro- 
ches  éruptives  partout  où  elles  se  présentaient  en  assez 
grande  étendue  pour  pouvoir  être  signalées  utilement 

Par  suite,  huit  teintes  et  le  blanc  de  la  carte  ont  suffi 
à  rexécution  de  cette  partie  du  travail.  Ces  teintes  ont 
été  prises  sur  le  tableau  conventionnel  adopté  par  U 
carte  géologique  générale  de  l'Europe  à  l'échelle  du 
millionième. 

Quant  au  tracé  des  contours,  il  a  été  fait,  d'après  la 
carte  au  ^—^  de  MM.  Dufrénoy  et  Elie  de  Beaumont 

complétée  et  rectifiée  par  la  carte  à  la  même  échelle  et 
encore  inachevée  de  MM.  Garez  et  Vasseur,  enfin  par 
celle  au  ^  ^  ^  du  service  de  la  carte  géologique  détail- 
lée de  la  France. 

Les  gites  minéraux  ont  été  indiqués  en  chaque  com- 
mune où  leur  présence  a  été  reconnue  par  un  signe 
répondant  à  l'élément  le  plus  directement  utile  renfermé 
dans  chacun  d'eux. 


Pour  fixer  ces  signes,  les  diffwents  éléments  de  cet 
ordre  qui  se  rencontrent  dans  la  nature  ont  été  répar- 
tis dans  les  huit  groupes  suivants  : 

Pbbmieroroupe. — Métallo!des,comprenant  :  Vhydro- 

gène  et  ses  dérivés,  les  eaux  minérales,  etc.  :  le  fluor 

^  ses  dérivés  (spath  fluor,  etc.}  :  le  soufre  et  ses  déri- 

Tés  (pyrites  de  fer,  etc.}  ;  le  phosphore  et  ses  dérivés 

hosphates  de  chaux,  etc.)  ;  le  silicium  et  ses  dérivés 

(jgrès,  ardoises,  silex,  etc.)  ;  le  carboTie  et  ses  variétés 

(graphite,  anthracites,  houilles,  hydrocarbures,  lignites 

et  tourbes). 

Deuxième  groupe.  —  Métaux  alcalins,  comprenant  : 
le  potassium  y  le  sodium,  elle  lithium. 

Troisième  groupe.  —  Métaux  alcalino-terreux,  com. 
prenant  :  le  baryum^  le  strontium,  le  calcium  et  le 
magnésium. 

Quatrième  groupe.  — Métaux  terreux,  comprenant  : 
Yaluminiurrij  le  chrême  et  le  m^anganèse, 

CINQUIÈME  groupe.  —  Métal  vulgaire  avec  le  fer  seul. 

Sixième  groupe.  —  Petits  métaux,  comprenant  : 
Yétain,  Vantimoine,  Varsenic,  le  bismuth,  le  nickel  et 
le  cobalt. 

Septième  groupe.  —  Métaux  usuels,  comprenant  : 
le  zinCy  le  cuivre  et  le  plomb,  avec  la  variété  plomb 
argentifère. 

Huitième  groupe.  —  Métaux  précieux  comprenant  : 
le  mercure,  l'argent  et  Vor. 

A  chacun  de  ces  groupes  a  été  affectée  une  couleur 
et  à  chacun  des  corps  contenus  dans  le  groupe  un  signe 
particulier. 

Comme  variété  de  signes,  on  a  adopté  un  semis  de 
points  ou  une  croix  en  blanc,  en  noir  ou  en  couleur. 


348 

Pour  les  couleurs,  on  a  fait  choix  de  cellee  du  i 
tre.  auxquelles  on  a  joint  le  noir  et  le  blanc.  On  a] 
qu'étant  simples,  ces  couleurs  pourraient  être  uniif 
lement  adoptées. 

On  a  cru  les  attribuer  rationnellement  en  les 
buant  de  la  manière  suivante  : 

Le  blanc  avec  croix  de  différentes  couleurs  a  été  i 
fecté  aux  métalloïdes  des  quatres  premières  familles,  4.| 
le  noir  Ta  été  exclusivement  à  la  famille  du  carbone. 

Aux  métaux  alcalins  on  a  consacré  le  violet,  aux  mé^  1 
taux  alcalino-terreux  Tindigo,  aux  métaux  terreux  hl 
bleu,  au  métal  vulgaire  le  vert^  aux  petits  métaux  h  | 
jaune,  aux  métaux  usuels  Torangé,  enfin  on  a  attribai 
le  rouge  aux  métaux    précieux,  suivant  ainsi  l'ordn 
décroissant  de  l'activité  chimique  des  rayons  lumineoi 
et  des  corps  simples. 

En  combinant  ces  couleurs  et  ces  signes,  on  a  ooofl- 
titué  deux  modes  d'indication  des  gites  minéraux: un 
timbre  et  une  épingle  à  tête  émaillée. 

A  Taide  des  timbres,  les  gites  minéraux  ont  été  mar- 
qués d'une  manière  définitive  sur  la  carte  et  par  le 
moyen  des  épingles  piquées  sur  les  marques  indélébi- 
les et  rivées  derrière  la  carte,  ils  ont  été  rendus  diBoe^ 
nables  à  distance.  Ce  qui  répondait  à  Tobjet  d*une  carte 
d'amphithéâtre. 

A  Téchelle  de  la  carte,  les  gites  minéraux  de  la  France 
n'ont  pu  être  indiqués  qu'en  signalant,  au  moyen  des 
timbres  et  épingles  ci-dessus  définis,  les  points  du  ter- 
ritoire où  l'existence  de  ces  gîtes  a  été  reconnue. 

Ces  indications  ont  été  faites  sans  que  l'on  se  soit 
préoccupé  de  l'importance  industrielle  des  gîtes  et  de 
leur  exploitabilité  ;  on  a  même  signalé  quelques  gites 
dont  l'épuisement  est  aujourd'hui  un  fait  accompli,  de 
manière  à  constituer  un  répertoire  aussi  complet  que 
possible  des  ressources  minérales  du  sol  de  la  France. 


349 

Un  service  de  topographie  souterraine  fonctionnant 
à  côté  de  celui  de  la  carte  géologique  détaillée  de  la 
France  pourrait  seul  recueillir  les  éléments  qui  per- 
mettraient de  représenter  ces  gites  avec  leur  allure, 
leur  développement,  leur  constitution,  etc  ;  et  encore 
j  faudrait-il  des  cartes  d'une  échelle  supérieure   au 

Nf.êOO' 

Telle  qu'elle  est,  cependant,  la  carte  des  gites  miné- 
raux de  la  France,  exposée  au  Pavillon  des  travaux 
publics,  fait  nettement  ressortir  la  concentration  des 
gites  métallifères  sur  le  bord  des  massifs  anciens,  celles 
des  matériaux  de  construction  dans  les  terrains  de  l'ère 
secondaire  et  enfln  la  pauvreté  relative  des  terrains 
tertiaires  plus  propices  à  Tagriculture  qu'aux  industries 
extractives. 

La  nomenclature  des  gîtes  minéraux  indiqués  a  été 
prise  dans  les  statistiques  de  l'industrie  minérale,  dans 
la  légende  des  cartes  détaillées,  etc. 

On  a  adopté  l'échelle  de  ^^^^  pour  que  la  carte  puisse 
être   placée  dans  les  salles  de  cours  des    écoles  des 
mines,  et  comme  l'administration  des  travaux  publics 
possédait  des  exemplaires  en  noir  de  la  carte  géologi- 
que d'Elie  de  Beaumont  et  de  Dufrénoyà  cette  échelle, 
c'est  sur  l'un  de  ces  exemplaires  que  le  pointage  des 
gites  a  été  définitivement  exécuté,  la  minute  du  travail 
ayant  été  faite  sur  la  carte  au  ^^o.wo    4^'     contient     les 
noms  de  la  presque  totalité  des  communes  de  France . 
Il  est  à  remarquer,  d'ailleurs,  que  grâce  hux  soins  avec 
lesquels  a  été  exécutée  et  à  l'esprit  dans   lequel  a  été 
conçue  la  carte  de  MM.  Elio  de  Beaumont  et  Dufrénoy, 
ceux  de  ces    noms   qui  présentaient  un  intérêt  quel- 
conque au  point  de  vue  des  substances  utiles  cHaient  à 
peu  près  tous  mentionnés  sur  cette  carte. 


350 

La  carte  des  gites  minéraux  de  la  France  a  été  exé- 
cutée à  l'Ecole  nationale  supérieure  des  mines  en  1889, 
sous  la  direction  de  M.  Edmond  Fuchs,  ingénieur 
chef  des  mines,  professeur  de  géologie  appliquée,  par' 
M*  Léon  Durassier,  ingénieur  breveté  de  T Ecole  natio* 
nale  supérieure  des  mines,  préparateur;  M-  Hatonde 
la  Goupillière,  inspecteur  général  des  mines,  membre 
de  l'Institut,  étant  directeur  de  F  Ecole,  et  M.  Adolphe 
Carnot,  ingénieur  en  chef  des  mines,  étant  inspecteur 

de  FEcole. 

Durassier. 


Ch€utnbai&  (Jacques), 

M.  Jacques  Chambaz,  à  Lovagny,  près  Annecy,  ex- 
pose des  échantillons  de  blocs  d'asphalte  en  roches. 

Chevalier. 


Qhaoïussy  (Daniel)* 

M.  Daniel  Chamussy  expose  des  minerais  de  mangl-^ 

nese. 

Chevalieb* 


Compagme  des  quatre  mines  réunies 
de  Graissessac. 

Cette  Compagnie  houillère  expose  : 

Une  collection  de  fossiles  du  terrain  houiller; 

Des  blocs  do  charbon  ; 

Des  échantillons  de  briquettes  et  de  coke  ; 

Un  modèle  réduit  d'un  lavoir  à  berceau. 

Chevalier. 


Compagnie  française  des  mines  de  cuivre 
d'Agiias  Tenidas. 

Cette  Compagnie,  de  foroiatioii  française,  exploite  en 
Sspag^ne  des  minerais  de  fer  oxydé  ot  des  pyrites  cui- 
couses. 

Elle  expose  : 

Des  minerais  de  fers  oxydé,  pyrites. 
Phothographies  des  sièges  d" extraction. 

Chevalier, 


impag^e  générale  des  Asphaltes  de  France* 


Cette  Compagnie  s'est  formée  eo  1855  par  la  iuaion 
des  principales  Sociétés  de  mines  d*asphalte  alors  exis  - 
tantes. 

La  Compagnie,  constituée  au  capital  de  3.750,  OOU 
francs,  possède,  tant  en  France  qu'en  Sicile,  les  mines 
dâsphalte  les  plus  importantes. 

Elle  est  notamment  propriétaire  de  la  grande  conces- 
sion connue  sous  le  nom  de  Seyssel.  Cette  concession, 
silaée  dans  TAin,  et  qui  mesure  une  surface  de  51  kil. 
wrés,  est  la  plus  vaste  des  concessions  de  mines  fran- 
çaises. A  cheval  sur  le  Rhône  entre  Seyssel  et  Belle- 
garde  »  elle  iut  démembrée  en  1815  par  le  fait  de  la 
séparation  de  la  Savoie.  Ce  morcellement  dura  un 
demi-siècle. 

Après  la  restitution  do  la  Savoie  à  la  France,  la  Com- 
pagnie se  mit  en  devoir  do  reconstituer  la  concession 
primitive  ;  elle  parvint,  après  de  longs  efforts  et  de 
grands  sacrifices,  à  refaire  Funité  complète. 

La  Compagnie, en  outre  des  gisements  d'asphalte  con 


I 


35? 

•idérables  qu'elle  possède  à  Ragusa  Sicfle},  est  aun 
propriétaire  en  France  de  concesnons  moins  importai 
Xe<i.  XeUeii  que  ChaTaroche.  BouriMmge.  Frangy,  Foran- 
Sud.  Bastennes,  etc. 

Ses  principales  usines  de  Cabrication  de  mastic  d*»- 
phalte  se  trouvent  au  centre  même  de  la  concession  de 
Seyssel  'au  lieu  dit  Pyrimoni .  L'usine  de  Pyrimont  est 
montée  pour  une  production  journalière  de  80  tonncB 
df:  mastic.  Le  nombre  d'ouvriers  employés  à  la  faïm- 
cation  est  de  90  :  ceux  employés  dans  les  mines  à  pea 
près  150. 

La  Société  expose  : 

Un  plan  en  relief  montrant  la  méthode  d'exploitation 
employée  à  Seyssel. 

Des  échantiHonB-de  riches  a^haltiques  ; 

Des  échantillons  de  pains  d*asphalte,  de  bitume,  de 
béton  bitumineux  : . 

La  Compagnie  a  exposé  dans  son  paviUon  un  certain 
nombre  d* échantillons  concernant  son  industrie. 

Chevalier. 


Compagnie  royale  asturienne  des  mines. 

Cette  Compagnie  expose  : 

Décoration  en  zinc  estampé  et  zinc  fondu  de  la  porte 
monumentale  entre  les  classes  41  et  27. 

Produits  des  mines  et  des  usines  dans  Tordre  d* 
transformation. 

Minerais  de  zinc.  Produits  de  laverie  et  de  prépara' 
tien  mécanique  (gîtes  d'Espagne). 

Calamine  do  la  mine  de  Menglon  (France). 

Bloc  de  charbon  de  la  mine  d'Arnao  (Espagne). 


353 

Zinc  brut  et  zinc  rat&né. 
Zinc  ordinaire.' 
Zinc  pour  galvanisation. 
Zinc  pour  fonte  d'art. 
Zinc  pour  laiton  à  cartouches. 
Zinc  chimiquement  pur. 
Gris  de  zinc. 

Zinc  laminé  et  zinc  ouvré  pour  couvertures  et  acces- 
soires. 

—  —  pour  doublage  des  navires. 

—  —  pour  satiner  le  papier  et  les 

étoffes. 

—  —  pour  l'impression. 

—  --  pour  la  gravure. 

—  —  pour  piles  électriques. 

—  zinc  nickelé,  lai  tonné,  doré,  etc.,  etc. 
Minerais  de  plomb  et  d'argent  natifs. 

Plomb  en  saumons  raffiné. 

—  antimonieux. 

Barre  d'argent  fin. 
Tables  et  tuyaux  de  plomb. 

La  Société,  fondée  en  1833,  a  été  la  première  à  entre- 
prendre une  gi-ande  exploitation  de  charbon  dans  les 
Asturies. 

£n  1853,  ses  opérations  furent  étendues  à  la  produc- 
tion du  zinc  et  des  autres  métaux. 

La  Compagnie  possède  actuellement  : 
!•  En  Espagne  : 

Les  mines  do  charbon  d'Arnao  et  Santa  Maria  del 
Mar  (Asturies). 

Les  mines  de  blende  et  calamine  dans  les  provinces 
de  Guipuzcoa  et  Santander. 

34«  ArcrcÉB.  23 


354 

Des  mines  de  galène  argentifère  dans  les  provinces 
de  Guipuzcoa,  Santander  et  Jaen. 

Les  usines  à  zinc  d'Avilès  (Asturies). 

Les  usines  à  plomb  et  à  désargentation  de  Renteria 
(Guipuzcoa). 

Le  nombi  î  des  ouvriers  employés  dans  ces  divers 
établissemen  s  et  exploitations  dépasse  2.500.  La  force 
motrice  est  de  1.500  chevaux. 

2'  En  France  : 

Les  usines  d'Auby,  près  Douai,  créées  en  1868,  pour 
zinc  et  plomb. 

Elles  occupent  600  ouvriers  —  850  chevaux  de  force 
motrice. 

Une  nouvelle  concession  de  calamine  à  Menglon 
(Drôme). 

Production  en  1888  :  430.482  hectolitres  de  charbon. 

—  27.526  tonnes  de  calamine  cal- 

cinée. 

—  5.891  tonnes  de  galène  argen- 

tifère. 
16.382  tonnes  de  zinc. 
6.006  tonnes  de  plomb. 

—  5.120  kilogrammes  d'argent 

La  vente  s'effectue  directement  à  la  consommation 
par  rontrcmise  de  nombreux  dépôts  et  agences  en 
France  et  on  Espagne. 

La  Compagnie  a  fait  bâtir  et  installer  aux  usines 
d*Auby  des  cites  ouvrières,  une  chapelle,  des  écoles, 
un  hôpital  et  u-    économat. 

Lauhas-Duhassier. 


355 


Ratier  (Greox^es). 

latier  Georges,  à  Saint-Benoît-du-Sault  (Indre), 

t  des  échantillons  de  fer  oligiste,  de  peroxyde 

iganèse,  de  fluorine. 

Chevalier. 


Société  anonyxne  des  Charbonnages 
des  Bouche»-du-Rhône. 

i  fin  de  1855  fut  fondée,  à  Paris,  la  Société 
ier  et  C'*,  ayant  pour  objet  Texploitation  du  lignite 
le  bassin  des  Bouches-du-Rhône.  En  1871,  la 
é  prit  le  titre  de  Société  anonyme  des  Charbon- 
des  Bouches-du-Rhône,  au  capital  de  5  millions 
li. 

loUement,  les  organes  de  production  de  la  Société 
le  puits  Castellane,  avec  une  machine  d  extrac- 
B  80  chevaux  ;  le  puits  Léonie,  avec  une  machine 
chevaux  et  une  machine  de  hâlage  et  de  ma- 
e  de  40  chevaux;  le  puits  Lhuillier,  avec  une 
ne  de  35  chevaux,  et  enfin  la  galerie  Saint- 
,  avec  une  machine  de  hâlage  extérieure  de  50 
IX  et  une  de  hâlage  intérieure  de  20  chevaux, 
résumé,  on  dispose,  comme  machines  d'extrac- 
Tune  force  do  325  chevaux  et,  en  moteurs  divers 
es  ateliers  et  la  manutention,  de  80  chevaux, 
production,  partie  de  13.936  tonnes  en  1856,  s'est 
(jusqu'à  285.226  tonnes,  chiffre  maximum  atteint 
11.  Depuis  cette  époque,  la  concurrence  des  char- 
anglais,  sur  la  place  de  Marseille,  a  fait  baisser 
fifre  de  la  production  à  197.225  tonnes  en  1885  à 

)5  tonnes  en  1888. 

Chevalier. 


356 

La  Société  de  charbonnages  des  Bouches-du-RhàMJ 
expose  : 

1*  Echantillons  de  lignites  et  briquettes  ; 

2*  Un  porte-outil  de  la  machine  Brunton,  pour  le  pc^^ 
cernent  des  tunnels  sans  explosifs  ; 

3®  Perforateur  à  main,  système  Berthet,  transformé] 
par  la  Société  de  charbonnages  ; 

4'  Une  coui)e  géologique  suivant  Taxe  d'une  galerie 
d*asséchement  de  15  kilomètres,  déclarée  d'utilité  pu- 
blique par  décret  du  28  février  1889  ; 

5®  Un  volume  contenant  une  monographie  de  U; 
Société  et  diverses  brochures  relatives  aux  travaux  et  ■ 
au  matériel  ;  | 

6®  Un  volume  contenant  les  dossiers  des  demandes  { 
successives  d'autorisation  de  la  galerie  de  la  mer. 

Depuis  leur  début,  les  exploitations  de  ce  bassin  i 
lignites  se  sont  heurtées  contre  les  difficultés  d'assè- 
chement des  travaux. 

Ces  difficultés,  qui  croissaient  avec  le  développement 
du  champ  d'exploitation,  ont  fini  jjar  devenir  une  im- 
possibilité. 

L'épuisement  a  atteint  le  chiffre  énorme  de  soixante- 
seize  mètres  cubes  par  tonne  de  charbon  extraite  ;  et 
cela  au  moyen  d'une  série  de  machines  des  plus  puis- 
santes et  do  tous  systèmes,  installées  successivement 
à  grands  frais. 

De  cette  situation  est  né  le  projet  d'une  grande  g9r 
lerie  d'écoulement  aboutissant  à  la  mer,  dont  la  Société 
a  poursuivi  pendant  dix  ans  l'autorisation,  et  qui  e^^ 
enlin  entrée  dans  la  période  d'exécution. 

Cette  galerie,  qui  aura  un  parcours  en  ligne  droite 
de  15  kilomètres  avant  d'arriver  au  charbon,  servira  ^ 
à  récoulomcnt  des  eaux  et  à  l'extraction  des  lignitet^: 


387 

ai  arriveront  ainsi  sans  rompre  charge  dans  le  port 
de'MarsetUe . 

BiTER, 


Société   anonyme    u    L'Industrie   » 

(tl,  rue  Saint^Florentin,  ParisJ. 

La  Société  anonyme  «  L'Industrie  »  est  propriétaire 
de  deux  exploitations  ; 

!•  Celle  des  kaolins  de  l'Allier  ; 
2*  Celle  des  blancs  de  Meudon, 

Nous  dirons  quelques  mots  de  chacune  de  ces  deux 
Kploitations. 

^^Kploitation  des  kaolins  de  la  forêt  domaniale  dos  ,'^^?*'T 
Collettes  est  la  plus  importante  exploitation  de  ce  genre 
qui  existe  en  France  ;  c'est  aussi  Tune  des  plus  intéres- 
santes. 

Le  kaolin  est  Targile  pure.  11  a  été  réservé  pendant 
très  longtemps  à  la  fabrication  de  la  porcelaine.  Le 
développement  de  sa  production  en  a  vulgarisé  remploi. 
Cest  une  argile  qui  convient  à  la  préparation  de  tous  les 
produits  réfractaire.s. 

Dans  la  fabrication  des  faïences,  il  a  apporté  les 
éléments  de  finesse,    de  résistance  et  de  dureté  de  la 

trtière,  qui  ont  permis  à  cette  industrie  de  prendre 
e  grande  extension. 

(Le  kaolin,  étant  du  silicate  d'alumine  hydraté  chimi- 
bernent  pur  est  employé  dans  Tindustrie  des  produits 
iimiques*  C'est  notamment  la  base  de  la  fabrication 
es  bleus  d^outremer,  11  a  servi  longtemps  à  fabriquer 
l'alun  ;  aujourd'hui,  les  bauxites,  plus  alirmineuses, 
îsont  préférées  pour  ce  dernier  emploi. 


Historique. 


Exploitation. 


La  faculté  qu*a  le  kaolin  de  s'alliera  des  pâtes  le! 
employer  pour  la  fabrication  de  la  pâte  à  papier, 
pas  pour  en  augmenter  le  poids  et  diminuer  la 
comme  on  le  prétend  souvent  à  tort,  mais  parce 
introduit  dans  une  juste  proportion  dans  la  pâte  à 
pier,  il  l'améliore  notablement  en  lui  ajoutant  du 
et  de  la  finesse,  sans  rien  diminuer  de  la  solidité 
la  souplesse.  11  joue  le  même  rôle  dans  les  apprêts 
naires  des  tissus. 

Ses   qualités  dégraissantes   et   savonneuses  le 
également  rechercher  par  des  industries  spéciales, 
se   combine  aussi  à  la  pâte  de  caoutchouc  comme 
presque  toutes  les  matières  pâteuses,  résines,  goudroni,| 
etc.,  pour  modifier  leurs  qualités  spéciales  suivant  le 
besoins.  Mais  son  emploi  doit  être  judicieusement  tùL 

Les  kaolins  de  l'Allier  ont  une  grande  analogie  avec 
ceux  de  Comouailles.  Le  phénomène  de  la  kaolinisa* 
tion  observé  aux  Collettes  doit  être  attribué  à  YatAw 
des  agents  fluorés  sur  le  feldspath. 

En  1855,  une  loi  a  donné  la  concession  do  Texploi- 
tation  du  kaolin  dans  la  forêt  domaniale  des  Colettes, 
au  baron  de  Vauce,  fondateur  de  la  Société  des  kaolin* 
de  l'Allier,  laquelle  a  changé  de  nom  et  s'est  transfcff- 
mée  sous  le  nom  de  Société  «  L'Industrie  ». 

L'exploitation  a  été  créée  de  toutes  pièces,  en  pleine  I 
forêt  domaniale;  celle-ci  aune  superficie  de  1.350 hec-  If. 
tares  formant  l'étendue  de  la  concession.  Dans  cette  1 
concession  un  îlot  de  rocher  granitique,  se  dirigeant   l 
du  N.-E.   au  S.-O.   sur  une  longueur  de  1  kilomètr<^    1 
environ  et  sur  une  étendue  de  3  kilomètres,  est  con^"* 
plètcment   entouré  de  micaschistes.    C'est   naturelle^ 
ment  dans    la  seule    partie   granitique    que    se   ren^ 
contrent  les  kaolins  ;  c'est  donc  dans  l'étendue  de  ce^ 


359 

300  hectares  environ  qu*ont  été  créés  les  chantiers  de 
l'exploitation. 

Les  roches  granitiques  de  cet  îlot  sont  des  sraniilites 
très  feldspathiques,  composées  de  quartz  hyalin  en  petits 
cristaux  et  de  micas  empâtés  dans  le  feldspath. 

Elles  sont  traversées  par  des  liions  de  quartz,  au  con- 
tact desquels  s'est  produite  la  décomposition  de  la  roche 
sur  des  épaisseurs  variables,  de  telle  sorte  ({ue  là  où 
s'est  arrêtée  la  décomposition  du  feldspath,  on  retrouve 
la  roche  intacte.  Les  masses  de  granulitcs  décom- 
posées sont  ainsi  bornées  en  quelque  sorte  par  dos 
murs  de  roches,  de  direction  générale  N.-E.  S.-O.,  qui 
divisent  la  masse  exploitable  en  plusieurs  séries  de 
veines  ou  tranchées  kaoliniques  d'une  largeur  variable 
atteignant  parfois  300  mètres. 

Lorsque  la  granulite  est  décomposée,  le  quartz  et  le 
mica  restent  intacts  ;  seul  le  feldspath  est  décompose  et 
transformé  en  kaolin,  par  l'élimination  de  la  base 
alcaline.  La  masse  granitique  décomposée  n'a  donc 
plus  de  la  roche  que  l'apparence,  car  le  feldspath 
cristallisé  qui  constituait  avec  le  quartz  et  le  mica  une 
roche  très  consistante  est  devenu  de  l'argile  ;  en  l'abattant 
sous  un  jet  d'eau,  l'argile  se  délaie,  et  les  ([uartz  cl 
micas  se  séparent  et  se  déposent  en  sables. 

Tel  est  le  principe  des  deux  exploitations  prati{[uées 
à  ciel  ouvert  dans  les  «  grandes  trancliéos  »  au  lieu  dit 
le  Chaix  du  Blanc,  et  dans  les  tranchées  du  Puy  de 
Juillat. 

La  terre  granitique  décomposée,  poussée  sous  un 
jet  d'eau,  est  désagrégée,  le  kaolin  est  délayé  et  les 
eaux  chargées  d'argile  suivent  une  faible  pente,  en 
entraînant  dans  leur  course  les  sables  de  quartz  et  mi- 
cas, qui,  roulant  sur  eux-mêmes,  achèvent  leur  sépa- 
ration d'avec  le  kaolin. 
Les  divers  lavages  viennent  se  réunir  au  fond  de 


360 

la  tranchée  dans  des  bassins  de  dépôt  où  sont 
tous  les  gros  sables  pendant  que  les  eaux  chargées  M 
kaolin  et  de  sables  très  fins  se  rendent  dans  un  pui- 
sard, où  elles  sont  reprises  par  la  machine  d'exham 
pour  être  envoyées  dans  les  décanteurs  du  niveau  n- 
périeur.  Une  fois  séparé  des  sables,  le  kaolin  séjoum 
dans  des  bassins  de  dépôt  le  temps  nécessaire  pour 
que  la  pâte  devienne  ferme  et  puisse  être  enlevée  à  h 
pelle  et  par  pains  pour  passer  aux  séchoirs. 

cboirs.  Les  séchoirs  se  distinguent  en  séchoirs  à  air  et  m 
séchoirs  à  feu.  Ces  derniers  ont  pour  but  d'assurer k 
continuité  de  la  production  notamment  dans  la  mauvaise 
saison,  lorsque  les  séchoirs  à  air  sont  improductifs. 

Les  séchoirs  sont  disposés  naturellement  à  proximit< 
des  bassins  de  dépôt.  Le  transport  de  la  pâte  se  fait  i 
Taide  de  petits  wagons  pénétrant  dans  les  bassins  et 
roulant  sur  des  rails  mobiles  que  Ton  enlève  après  que 
le  bassin  a  été  débarrassé  de  son  contenu. 

Tous  les  séchoirs  aboutissent  par  leur  extrémilé 
opposée  aux  bassins  de  dépôt,  à  des  magasins  devant 
lesquels  sont  établis  les  quais  de  chargement. 

aolins  Parmi  les  veines  exploitées,  quelques-unes  produisent 

et  Jaune,  principalement  du  kaolin  rose.  Ce  kaolin,  de  composi- 
tion identique  au  kaolin  blanc,  provient  de  la  décompo- 
sition dos  feldspaths  roses.  Il  cuit  blanc  comme  le  kaolin 
blanc  ;  cependant  comme  la  valeur  marchande  du  kaolin 
diminue  lorsqu'il  est  teinté,  le  kaolin  rose  est  entraîné 
dans  un  lavage  séparé  et  traité  dans  un  établissement 
spécial. 
11  en  est  do  même  du  kaolin  jaune. 
Celui-ci  doit  sa  coloration  aux  matières  organiques 
apportées  par  les  eaux  qui  ont  traversé  les  filons  de 
quartz  et  contribué  à  la  décomposition  du  feldspath.  H 


361 

I  mit  blanc  également  et  a  une  composition  identique  à 
[  «De  du  kaolin  blanc. 

Lea  résidus  de  la  décantation,  perdus  jusciu'à   ce  soi 
^  jour,   sont   des  matières  fines,  toutes  préparées  pour 
être  employées  industriellement,  et  de  composition  cons- 
tante. 

Ils  sont  constitués  par  des  proportions  variables  (l<; 
kaolins,  quartz,  micas  et  feldspaths.  Ce  sont  les  élé- 
ments qui  entrent  dans  la  composition  des  grès,  des 
pierres-ponces  artificielles  ;  ces  éléments,  à  la  cuisson, 
fournissent  des  biscuits  et  des  matériaux  d'une  résis- 
tance et  d*une  durée  presque  indéfinies,  inattaquables 
aux  acides  et  aux  agents  atmosphériques. 


La  Société  «  L'Industrie  »  exploite  au  Bas-Mcudon 
(Seine-et-Oise),  à  Vaudepart  (Aube),  et  à  Boaumont 
(Oise),  des  craies  qu'elle  transforme  en  blanc  dans  ses 
usines. 

La  craie  est  très  répandue  en  France,  niais  dhî  ne 
se  prête  pas  en  tous  lieux  à  la  fabrication  d(»s  I  lancs. 
Pour  cet  objet,  la  craie  doit  non  seulement  rtre  aussi 
riche  que  possible  en  carbonate  de  chaux,  mais  elle 
doit  se  présenter  dans  un  état  moléculaire  do  nature? 
spéciale. 

La  craie  des  carrières  de  Meudon,  à  l'état  brut,  ren- 
ferme 99  p.  7o  de  carbonate  de  chaux,  0,30  d  eau  o[  de 
très  petites  quantités  do  sables  et  d'argiles. 

La  craie  de  Vaudepart,  avec  laquelle  on  fabrique 
le  blanc  de  Troyes,  et  qui  se  trouve  en  grande  quantité 
vers  le  village  de  Villeloup,  et  la  craie  des  carrières  de 
Boaumont,  fournissent  des  produits  de  qualito  spé- 
ciale pour  des  emplois  déterminés  et  pour  certaines 
régions. 


de 


362 

[ode  L'extraction  de  la  craie  se  fait  en  galerie  à  Meuè 

^rication.  ^  .,  ,     ^r        i  i     wT 

Les  carrières  de  Veaudepart  et  de  Beaumont  sontt 

ploitées  à  ciel  ouvert. 

Le  blanc  de  craie,  connu  dans  le  commerce  sousl 
nom  de  blanc  d'Espagne,  n'est  autre  chose  que  lac 
traitée  par  l'eau  et  débarrassée  des  matières  sablonneu 
qu'elle  renferme. 

La  craie  extraite  est  versée  dans  un  concasseur.l 
d'où  elle  est  envoyée  dans  une  série  de  broyeuses  il 
meules  verticales  roulant  dans  des  auges  où  l'on  fait] 
arriver  un  courant  d'eau  continu. 

La  craie  broyée  se  délaie.  Elle  est  entraînée  parle 
courant  d'eau  qui  s'écoule  par  le  trop  plein  de» 
broyeuses. 

La  vitesse  du  courant  est  ralentie  par  son  passage  dans 
un  décanteur  pour  permettre  le  départ  des  sables  fins, 
entraînés  par  l'eau  avec  le  blanc  ;  Teau  chargée  de  blanc 
pur  se  rend  ensuite  dans  de  grands  bassins  où  s'opère 
la  décantation. 

Après  quelques  jours  de  repos,  pendant  lesquels 
l'eau  claire  revient  à  la  surface  des  bassins,  d'où  elle 
est  évacuée,  la  masse  de  blanc  devenue  pâteuse  est 
extraite  et  séchée.  La  pâte,  sécliée  en  tout  venanl, 
donne  comme  produit  marchand  le  «  blanc  en  vrac  ». 
On  la  moule  aussi  et  on  la  sèche  en  pains,  suivant 
une  forme  convenue  par  l'usage  et  l'on  obtient  comme 
produit  marchand  le  «  blanc  en  pains  ». 

Les  variétés  de  craie  et  de  blanc  tamisés  s'obtiennent 
par  le  broyage  et  le  tamisage  dans  des  moulins  sein 
blables  aux  moylins  à  farine. 

Chevalier. 


Société  anonyme   «  Le  Nickel  » 

(Paris ^  13,  rue  Lafayette). 

La  Société  «  Le  Nickel  »  expose,  tant  au  Champ 
f'de  Mars  qu'à  l'Esplanade  des  Invalides  (Pavillon  des 
■  Colonies),  les  produits: 

1*  De  ses  mines  : 
f 
',       Minerais  de  nickel,  minerais  de  cobalt  ; 

\       2*  De  ses  usines  : 

Fonte   de  nickel  (crude    nickel),    raattes  de  nickel, 
(,    oxydes  de  nickel,  nickel  affiné,  matte  de  cobalt,  oxydes 
de  cobalt. 

La  Société  «  Le  Nickel  »  est  une  Société  française,  - 
dont  le  siège  social  est  à  Paris. 

Elle  a   été  créée,   en  1880,    par  la  fusion  de  trois 
groupes,  composés  : 

I  1"  De  propriétaires  d'un  nombre  considérable  de 
mines  situées  en  Nouvelle  Calédonie,  dont  les  princi- 
pales sont  :  Bel-Air  Bodkhaine,  Belocédère,  La  Rose, 
Mammoth,  Miners  Right,  Bornet,  Santa-Maria,  Sons  of 
Preedom,  Beaucourt,  Mines  Roichcmbach,  Mines 
Ballande,  etc.  ; 

?"  De  la  Société  dite  Fonderie  de  Nouméa  ; 

3*  D'une  Société  d'affineurs  français. 

Au  début,  tous  les  minerais  extraits  des  mines  de    Producti 

et 
la  Nouvelle  Calédonie  étaient  envoyés  par  mer  à  Nou-  consomma 

méa,  où  ils  étaient  transformés  on  fonte  de  nickel  ;  et 

les  fontes  étaient  expédiées,  soit  à  l'usine  de  Septèmes 

(Bouches-du-Rhône)  pour  être  affinées,  soit  à  Londres 

pour  être  vendues. 

La  consommation  du  nickel  était  alors  peu  développée 

en  Europe.  On  l'estimait  à  400  tonnes  de  métal  par  an. 


364 


Elle  était  alimentée  par  un  très  petit  nombre  d'affi- 
neurs  anglais  et  allemands  qui  employaient  presque 
exclusivement  les  minerais  de  Suède,  de  Norvège  et 
de  Hongrie. 

La  pauvreté  de  ces  minerais  (2  à  4  p.  */o)  et  les  pro- 
cédés dispendieux  d'aflînaçe  (voie  humide)  qui  étaient 
imposés  par  leur  nalure(arseniureH,  antimoniosulfures), 
maintenaîent  le  nickel  afliné  à  des  prix  élevés.  H 

L^Amérique  trcKivait  dans  se«  mines  de  Pensylvanîe 
les  quelques  tonnes  de  métal  dont  elle  avait  besoin 
chaque  année. 

La  création  de  la  Société  «  Le  Nickel  »  a  modifié 
du  tout  au  tout  cette  situation. 

Les  minerais  de  la  Nouvelle  Calédonîe  sont  des  si] 
cates,  qui  ne  contiennent  ni  soufre,  ni  arsenic^  ni  anti 
moine,  ni  cuivre,  ni  cobalt*  Leur  teneur  atteint  8,  l 
12  p.  */o  et  même  davantage- 
Ces  minerais  sotit  facilement  transformés  par  la  voie 
sèche,  Roit  en  fonte,  dans  des  hauts-fourneaux»  soit  en 
matte  danîi  des  cubilots,  suivant  les  demandes  de  Im- 
dustrio.  La  teneur  des  fontes  et  des  mattes  varie  de 
50  à  60  p.  7ode  nickel. 

La  richesse  et  la  grande  étendue  des  gisements  de 
minerais  de  nickel  de  la  Nouvelle  Calédonie,  la  facilité 
de  leur  exploitation,  la  simplicité  des  opérations  d'affi- 
nage ont  permis  d'abaisser  progressivement  les  prix, 
et  de  provoquer  par  le  bon  marché  l'emploi  dti 
nickel  dans  un  grand  nombre  d*industries. 


I 


ËiploîlaUoïiB       Le  personnel  employé  par  la  Société  comprend  : 

ne  ue  et,      Nouvelle  Calédonie,  LOOO  ouvriers  et  contre-maîtres  ; 

1&  Société,    en  Europe,  350  ouvriers.  |H 

Les  tramways  terminés  et  en  construction,  qui  relient^ 

les  mines  entre  elles  et  amènent  les  minerais  au  borcî 


365 

la  mer,  s'étendent  sur  une  longueur  de   50   kilo- 
3tre8. 

Les  câbles  transporteurs,  au  moyen  desquels  les  mi- 
rais sont  descendus  des  montagnes,  mesurent  1?.000 
3tres. 

La  Société  est  aujourd'hui  propriétaire  de  six  usines 
ns  lesquelles  on  s'occupe  uniquement  de  la  produc- 
n  des  fontes  et  des  mattes,  de  l'afiinage  du  nickel 
de  la  fabrication  des  oxydes  de  cobalt. 
Deux  usines  sont  en  Nouvelle  Calédonie  et  quatre  sont 

Europe.  Les  machines  de  ces  usines  représentent 
semble  une  force  motrice  de  300  chevaux-vapeur. 

La  production  peut  atteindre  chaque  mois  : 

500  tonnes  de  fonte  et  de  mattes. 

200  tonnes  de  nickel  afiiné. 

Chevalier. 


ociété  anonyme  des  mines  de  ier  de  la  Manche. 

La  Société  anonyme  des  mines  de  fer  de  la  Manche 
xpose  des  échantillons  de  fer  et  de  roches  du  terrain 
ncaissant  ; 

Des  photographies  des  sièges  d'extraction. 

Chevalier. 


iodété  civile  des  mines  de  bitume  et  d'asphalte 
du  Centre. 

La  Société  civile  des  mines  de  bitume  et  d'asphalte 

u  Centre  expose  des  blocs  de  minerai  d'asphalte,  du 

itume  naturel  et  du  bitume  raffiné. 

Chevalier. 


366 


Société  des  Manufactures  de  Glaces 
et  Produits  clmniques  de  Saint-Gobain,  Cliaun^ 

et  Girey, 
(Paris,  rue  Sainte-Cécile,  9), 

La  Société  expose  des  dessins  représentant  : 

La  projection  verticale  des  filons  de  pyrite  de  Saifl 
Bel; 

L'installation  du  puits  Saint-Gobain  ; 

La  section  horizontale  des  filons  au  niveau  du  troi* 
siëme  étage  ; 

Les  procédés  de  saturation  des  eaux  do  la  mine. 

Des  échantillons  : 

Pyrite  de  fer  à  52  p.  7o  de  soufre. 

Pyrite  de  fer  grillée  à  1  p.  7o  de  soufre  et  93  p. 
fer  peroxyde  ; 

Sélénium  graphitoïdo  retiré  du  fer  peroxyde. 

La  Compagnie  des  glaces  et  produits  chimiques  ( 
Saint-Gobain    exploite    les    mines  de  pyrite  de  Sain- 
Bel  pour  la  fabrication  de  Facide  sulfurique. 

L'exploitation  se  fait  par  sous-étages  et  par  tranchd 
horizontales;  la  hauteur  d'un  sous-étage  est  de  5  mètre 
celle  d'une  tranche  de  2™,50. 

Le  roulage,  à  Tintérieur  comme  à  l'extérieur  de  la 
mine,  se  fait  au  moyen  d'une  chaîne  flottante,  de  1.500 
mètres  pour  l'intérieur  et  do  3.300  mètres  pour  rexté- 
rieur. 

L*6xploitation  actuelle  est  de  200,000  tonnes  par 
année.  ^H 

Ces  pyrites  de  fer  à  52  p,  7o  ^^^  soufre  sont  grillélW 
dans  le   but  de  la  fabrication  de  l'acide  sulfurique  et 
donnent  un  résidu  contenant  jusqu'à  93  p.7o  àe  fer 
peroxyde  et  presque  complètement  désulfuré  (i  p,  */•  de 
soufre)»  servant  pour  la  métallurgie  du  fer* 


867 

Par  un  traitement  convenablement  approprié,  on  est 
arrivé  à  utiliser  les  produits  résiduaires  de  Texploita- 
tion  des  pyrites  de  Sain-Bel,  pour  l'épuration  du  gaz 
d'éclairage. 

La  production  d'acide  sulfuriquc  au  moyen  de  ces 

pyrites  a  suivi  uno  marche  croissante  ;   elle  était  en 

1878  de  61.000  tonnes  ;  en  1888,  elle  a  atteint  1 17,000 

tonnes  d'acide  à  66**. 

Chevalieb. 


Société  des  Mines  de  fer  de  Str-Rétiay-sui>Ome 
(Calvados) . 

Les  objets  exposés  par  la  Société  des  Mines  de  fer 
de  Saint-Rémy  sont  les  suivants  : 

!•  Blocs  de  minerai  tout  venant  ; 
2*  Spécimen  des  roches  du  mur  (grès  armoricain)  ; 
3*  Spécimen  des  roches  du  toit  (grès  schisteux  im- 
prégné de  peroxyde  de  fer  ; 
4*  Fossiles  du  terrain  (rares)  Calymènes  ; 
15"  Plan  des  travaux. 

Les  Mines  de  fer  de  Saint-Rémy  ont  été  mises  en 
^3rploitation  en  1876,  sitôt  après  Touverture  de  la  ligne 
deCaen  à  Laval.  A  la  fin  de  1888»  la  production  avait 
Atteint  le  chiffre  de  417.000  tonnes  ;  actuelleinent, 
d'après  les  travaux  laits,  elle  serait  portée  facilement  à 
IWJ.OOO  tonnes  par  année. 

Le  gisement  est  constitué   par   une  couche   unique 
^'hématite  rouge,  dure  et  compacte,  dans  le  terrain  silu-    ^<J*o&^fï^^* 
riea,  8a  puissance,  à  peu  près  constante,   est  de  deux 
ttiètres  cinquante  centimètres,  et  sa  direction  générale 
£-0.  La  couche  reconnue  à  de  grandes  distances  au 


des  travaui. 


368 

N.-E.  et  au  S.-O.,  a  subi,  en  même  temps  que  les  «LraUjîs 
Hilurienoes  entre  lesquelleH  elle  est  intercalée,  de  fortes 
pressions  suivant  un  sens  perpendiculaire  à  sa  direction. 
Il  en  est  résulté  la  formation  de  plis  répétés  qui  frac- 
tionnent la  couche  en  autant  de  bandes.  Le  pendage 
présente,  par  suite,  des  irrégularités  qui  n'influent  en 
rien  sur  la  puissance  ni  sur  la  qualité  do  la  couche 
unique* 

Quatre  niveaux  d'exploitation  ont  été  ouverts  dans  ces 
différents  plis  aux  points  d'affleurement  ;  leurs  avance- 
ments se  poursuivent  régulièrement. 

Pour  étendre  le  champ  dexploitation  et  atteindre 
les  parties  plus  profondes,  le  creusement  a  été  décidé 
en  1882  d'un  travers-bancs  pris  au  niveau  de  la  ligne 
de  Caen  à  Laval  ;  il  est  actuellement  poussé  et  muraille 
sur  615  mètres  de  longueur  et  sert  au  roulage  de  tous 
les  produits  de  la  mine,  parce  que,  en  attendant  qu'il 
ait  atteint  l'ondulation  d'aval-pendage,  il  a  été  miseo 
relation  avec  les  travaux  au  moyen  d'un  bure  muni 
d'une  balance. 

ïw>sltloîj  Des  analyses  faites  sur  le  minerai  des  mines  de  Saint* 
Rémy,  il  résulte  que  la  teneur  moyenne  en  for  est  de 
57,83  p*  7o. 

Des  417.000  tonnes  produites,  300.000  environ  ont 
servi  à  alimenter  les  principales  usines  du  Nord,  Le 
reste  a  été  expédié  en  Belgique,  en  Angleterre,  àux 
Etats-Unis  et  surtout  en  Allemagne.  Les  minerais  de 
Saint-Rémy  sont  surtout  appréciés  par  leur  teneur 
élevée,  la  constance  de  leur  composition,  leur  compacité 
qui  réduit  les  déchets  de  manutention  à  leur  minimunii 
leur  facilité  de  fusion  et  enfin  Tabsence  de  soufre* 

La  teneur  moyenne  de  toutes  ces  livraisons  a  été  de 
54,46  p.  Vq  ^^  ^^^  métallique  et  leur  composition  doit 
être  exprimée  comme  suit  : 


du  miucraj. 


I 


869 

Humidité 1,17 

Perte  à  la  calcination 5,41 

Peroxyde  de  for 77,80 

Peroxyde  de  manganèse 0,43 

Chaux 0,54 

Silice 8,08 

Alumine 6,48 

Acide  phosphorique 0,90 

100,00 
Chevalier. 


Société  des  mines  de  Seriphos  et  Spilazeza 
au  Lauriuxn. 

La  Société  des  mines  de  Seriphos  et  Spilazeza  au 
Laurium  expose  : 

La  carte  du  gite  métallifère  situé  à  la  partie  S.-O.  do 
Seriphos  ; 

Des  blocs  de  minerais  de  fer  magnétique,  manganèse 

et  d'hématite  ; 

Des  photographies  diverses. 

Chevalier. 


Société  des  mines   de  schistes  bitumineux 
de  Saint-Hilaire  (AUier). 

La  Compagnie   des  schistes  bitumineux  de    Saint- 
Hilaire  (Allier)  expose  : 

Deux  photographies  : 

i""  Photographie  du  siège  d'extraction  ; 

34*  ANlfBI.  2  \ 


370 

2""  Photographie  des  appareils  de  distillation  des 
schistes. 

Un  modèle  réduit  d'un  appareil  de  distillation  ; 

Echantillons  de  schistes  des  puits  Saint-François 
et  Saint-Charles. 

La  distillation  de  ces  schistes  donne  comme  produits: 

Pétrole  français  obtenu  à 808". 

Huile  légère  obtenue  à 820". 

Huile  lourde         »        865". 

Huile  à  gaz  extra-riche  obtenue  à  .  .  884". 

»         riche  »  .  .  900". 

Et  comme  résidu  final  du  goudron. 

Chevalier. 


Société  de  pavage  et  des  asphaltes  de  Paris. 

La  Société  expose  : 

Le  plan  de  ses  usines  de  Val-de-Travers  ; 

Le  plan  de  la  concession  ; 

Des  échantillons  de  pains  d'asphalte  et  de  roches  as- 
phaltiques  ; 

Des  modèles  réduits  de  chaussées,  pavage  en  bois, 
etc.,  etc.  ; 

Des  photographies  diverses. 

Chevalier. 


371 

GITES  MINÉRAUX  DES  COLONIES  FRANÇAISES 


Escposition  de  TAxinam  et  du  Tonkin. 

Nous  trouvons  dans  cette  Exposition  divers  échan- 
tillons de  houille  et  des  échantillons  des  diverses  cou- 
ches du  terrain  houiller. 

Le  principal  gisement  de  houille  se  trouve  dans  172e      HoiiiU< 
de  Kébao. 

Ces  gisements  ont  été  signalés  par  M.  Fuchs  et  plus 
tard  relevés  par  M.  Sarran. 

Kébao  est  une  grande  île  affectant  la  forme  d'un 
triangle,  ses  rives  sont  abruptes  et  très  boisées  ;  on  ne 
peut  pénétrer  dans  Tintérieur  que  par  les  petites  rivières 
dont  les  estuaires  très  larges  se  découvrent  à  marée 


L'île  de  Kébao,  concédée  à  M.  Jean  Dupuis,  va  être 
exploitée  en  grand  dans  peu  de  temps  ;  les  premières 
installations  de  l'exploitation  sont  sur  une  petite  ile 
appelée  Ile  du  Chat,  à  Tembouchure  des  rivières. 

Il  y  a  une  quinzaine  d'années,  des  Chinois  ayant  con- 
naissance des  gisements  essayèrent  d'extraire  la  houille, 
mais  plusieurs  d'entre  eux  ayant  été  dévorés  par  des 
tigres,  ils  renoncèrent  à  l'exploitation. 

A  500  mètres  environ  de  l'Ile  du  Chat,  un  puits  de  12 
mètres  a  été  creusé  :  on  reconnut,  ainsi  que  M.  Fuchs 
l'avait  signalé,  qu'en  avançant  à  l'intérieur  les  couches 
avaient  une  allure  plus  régulière  et  étaient  plus  rappro- 
chées. Aujourd'hui,  un  puits  de  20  mètres  de  profondeur 
traverse  toutes  les  couches. 

Le  charbon  de  Kébao  est  noir,  brillant  et  présente  tous 
les  caractères  d'une  houille  maigre  et  anthraciteuse  ; 


Mines 
métalliques» 


I 


Plomb 
et  argent. 


372 

il  a  une  teneur  de  15,50  p»  ^/^  de  cendres,  3,70  p,  */, 
de  matières  volatiles  et  76,40  p.  7o  de  carbone  fixe* 

A  côté  du  charbon  on  rencontre  des  grès  ferrugineux 
et  du  fer  géodique,  ^H 

Une  chose  frappe  surtout  le  voyageur,  c*est  que  de   ) 
quelque  côté  qu'il  se  dirige,   il  rencontre  partout  des 
affleurements  de  houille. 

Nous  signalerons  encore  les  échantillons  de  houille 
de  la  Mine  Henriette  et  de  Nong-son  (Tonkin)  ;  cette 
dernière  est  également  anthraciteuse.  ^M 

Entre  Cao-bang,  Phu-yen-binh  et  Chiosa  se  trouvent 
plusieurs  gîtes  importants  dont  nous  voyons  les  échan- 
tillons ;  à  Nguon-Bon,  une  mine  de  sulfure  de  plomb  ar- 
gentifère; à  Ay-you  des  mines  aurifères;  entre  Nguon- 
son  et  Cao-bang,  une  mine  d'or,  une  autre  tout  près  de 
Phu-yen-binh  ;  une  mine  d*étain  près  Tuyen-Tuo  ;  et 
enfin  la  mine  d'argent  de  Mo-Thuong. 


i^U 


k. 


La  plus  importante  de  ces  mines  est  celle  de  Ng 
son. 

Nguan-son  fait  partie  de  la  ligne  de  crête  qui  sépaw» 
le  bassin  de  Song-gam  de  celui  de  Song-Ki-Kong;  son 
sol  est  formé  par  la  partie  moyenne  des  calcaires  ;  ces 
calcaires  fortement  soulevés  se  sont  rompus  à  Nguan- 
son,  en  trois  morceaux  ;  chacun  de  ces  tronçons  pos- 
sède un  gisement  de  galène  argentifère  ;  les  trois  filons 
suivent  la  direction  des  assises  calcaires. 

Au  filon  n*^  i  l'entrée  de  la  mine  est  très  étroite.  Elle 
conduit  tout  d'abord  à  une  grande  chambre  doù  partent 
les  veines  métallifères  ;  celles-ci  ont  une  largeur  qui 
varie  de  40  à  60  centimètres  ;  elles  ont  une  hauteur  à 
peu  près  égale  ;  il  a  été  fréquemment  trouvé  des  poches 
de  1  et  2  mètres  dans  les  deux  dimensions.  Le  filon 
est  exploité  depuis  30  ans.  Le  rendement  donné  par  la 


373 

pratique  est  de  20  taëls  d'argent  pour  un  picol  de 
plomb,  ce  qui  représenta  un  peu  plus  de  1,60  p,  7o- 

Le  filon  n*  2  est  inexploité  depuis  23  ans  par  suite 
d'un  éboulement  ;  le  minerai  était  plus  riche  en  argent, 
et  un  picul  de  plomb  donnait  28  taëls  d*argent. 

Le  filon  n**  3  est  aussi  abandonné  par  suite  de  Finva- 
sion  des  eaux  et  du  manque  de  moyens  d'épuisement  ; 
ce  filon  contient  1 ,7  p.  Vo  d'argent  sur  le  poids  du  plomb, 
lequel  représente  58  p.  7«  ^^  minerai. 


La  mine  d'or  de  Ay-you  est  située  sur  la  route  de 
Chîosa  à  Nguan-son;  elle  se  trouve  au  fond  d'une  vallée 
Hl* érosion^  sur  les  bords  d'un   torrent  qui  descend  des 
^Bteles  montagnes,  et  qui  a  creusé  la  vallée  à  travers  des 
^^Stestes  talqueux.  Ces  schistes  recouvrent  les  calcaires 
et  sont  eux-mêmes  recouverts  par  une  formation  argi- 
leuse. A  leur  jonction  avec  les  calcaires,  ils  portent,  in- 
tercalés, des  bancs  de  quartz  de  1  à  2  mètres  do  hau- 
teur, constituant  un  vrai  filon  quartzeux^  que  Ton  voit 
en  place  près  de  Ban-douk,  et  dont  on  retrouve  les  dé- 
bris dans  toute  la  contrée.  Il  est  présumable  que  ces 
quartz   constituent  le  gisement  aurifère,   car  ils   for- 
ment la  majeure  partie  de  ralluvion.  Cette  mine  n*est 
plus  exploitée  depuis  10  ans.  Les  placers  sont  à  1  kilo- 
mètres du  village  ;  on  a  foncé  dos  puits  de  4  et  6  mètres 
de  profondeur  rencontrant,  après  2  mètres  do  sables  ar- 
gileux, une  couche  de  3  à  4  mètres  de  cailloux  roules  et 
_de  Sable  grossier  qui  est  aurifère. 

^^  Mine  d'or  sur  la  route  de  Ngiian-son  à  Cao- 
^oang.  —  Un  peu  après  avoir  ([uitlé  Ban-douk,  Ton 
^^onte,  par  des  plateaux  successifs,  sur  une  grande 
^phaino  qui  court  de  Ban-douk  jusqu'à  l'entrée  de  la 
plaine  de  Cao-bang,  Cette  grande  chaîne  est  calcaire  à 
sa  base,  schisto-talqueuse  avec  quartz  intercalé   dans 


Fer, 


Divers. 


^^^^^^^  374  ^^■iBI^^ 

la  partie    médiane,   gréseuse    et   enfin    argileuse  au 

sommet*  m 

La  route  longe  la  ligne  de  crête,  laissant  voir  au  Sud, 
et  courant  parallèlement  à  elle,  une  autre  chaîne.  — 
Plus  de  5  kilomètres  séparent  les  sommets  de  ces  deux 
chaînes.  Les  pieds  des  montagnes  se  touchent  presque 
et  ne  laissent  entre  eux  que  la  place  nécessaire  au 
passage  d'une  rivière  ;  des  deux  côtés  sont  de  nombreux 
mamelons.  L'étude  des  lieux  démontre  que  la  vallée  est 
une  vallée  d'érosion,  et  que  la  rivière  a  successivement 
lavé  et  entraîné  à  la  mer  les  milliards  de  mètres  cubes 
qui  autrefois  réunissaient  les  deux  montagnes,  laissant 
seulement  dans  le  fond  et  sur  les  bords  de  la  rivière  les 
corps  les  plus  lourds.  C'est  le  résidu  de  ce  grand  lavag^j 
que  les  Chinois  ont  eu  Tidée  de  laver  à  leur  tour,       ^M 

A  l'endroit  où  se  trouvent  les  mines,  les  deux  som- 
mets sont  au  moins  h  600  mètres  au-dessus  du  fond  di»-. 
ravin  ;  les  mines  sont  encore  exploitées  et  Texploita— -* 
tion  est  menée  avec  plus  d'intelHgence  que  partout^ 
ailleurs  ;  des  galeries  couvertes  et  étagées  vont  chercher^ 
les  anciennes  alluvions.  ^H 

La  înine   de  Tuyen-Tnc  est  située  sur  un  terraît»^  ' 

alluvionnaire  qui  contient  12/1000*  d'oxyde  d'étain. 


« 


Parmi  les  minerais  de  fer,  signalons  les  échantillons 
de  limonite  et  de  fer  oligiste  de  Nguan-son  ;  ce  dernier 
gisement  a  plus  de  2  mètres  de  haut  sur  5  kilomètres 
de  long  ;  ceux  de  for  oxydé  du  magnifique  gisement 
de  Ban-douk,  qui  est  intercalé  dans  les  calcaires.  On 
peut  encore  citer  les  échantillons  de  Stilbine  des  en- 
virons de  Monk-Hay. 


Enfin  les  échantillons  de  marbre  de  la  montagne  de 
marbre  près  Haï-phong. 

Outre  les  gisements  que   nous  venons    de  citer,  il 


4 


^fes 


nous  reste  à  signaler  l'utilisation  (tes  calcaires  et  des 
argiles  pour  la  production  des  ciments  Portland  et  des 
chaux  hydrauliques  ;  c'est  dans  l'anse  de  Hon-Gay, 
ns  l'immense  baie  d'A-Long,  que  M,  Vezin  a  édifié 
s  usines  et  ses  fours,  qui  bientôt  vont  pouvoir  fa- 
briquer 32  tonnes  par  jour. 

La  prise  des  ciments  se  fait  en  10  ou  12  heures.  Au 
bout  de  5  jours,  la  résistance  à  la  traction  donne  l^'^/SSÛ 
en  moyenne. 
Le  poids  de  ce  ciment  est  de  1.200  kilog.  la  tonne. 
Ces  produits  s'écoulent  actuellement  dans  le  pays,  à 
Hong-Kong,  Saigon,  Singapoor,  etc.,  et  sont  destinés 
Ihà  rendre  de  grands  services  clans  T Extrême-Orient,  tri* 
l^butaire  jusqu*à  ce  jour  de  l'Angleterre  principalement, 

pour  les  produits  hydrauliques. 

Lëbel. 


» 


Gisements  aurifères  de  la  Guyane. 


C'est  en  1854  que  l'or  fut  découvert  à  la  Guyane* 
Vne  véritable  fièvre  s  empara  alors  des  habitants  du 
pays,  et  tous  les  hommes  valides  abandonnèrent  leurs 
occupations  pour  le  pic  du  prospecteur. 

Jusqu'à  ce  jour  les  mines  d'or  n'ont  pas  été  une  cause 
de  prospérité  réelle,  La  recherche  de  Tor  a  absorbé 
toutes  les  forces  vives  de  la  population  sans  l'enrichir 
d'une  façon  durable, 

11  parait  exister  deux  catégories  distinctes  de  filons  dans 
les  quartz  aurifères  de  la  Guyane,  dilTérant  par  Torien- 
tation  et  la  richesse. 

Ceux  du  Nord-Ouest  se  caractérisent  par  de  larges 
mouches  d'or  superficielles  et  par  Tirrégularité  de  leur 
richesse,  au  total  peu  élevée.  Leur  influence  a  été  con- 
sidérable sur  les  alluvions  riches,  issues  de  la  désa- 


■!»■  ^^  376         ^^^^  T 

grégation  des  affleurements.  Ce  dernier  phénomèoe 
a  produit  les  grosses  pépites,  l'or  de  poche  au  milieu 
de  sédiments  stériles. 

Les  parties  que  1" action  des  eaux  n'a  pa«  encore  dé- 
litées paraissent  pauvres,  en  raison  précisément  du  peu 
de  régularité  de  la  matière  aurifère  répandue  dans  k 
masse  minérale  de  ces  quartz. 

L'exploitation  présente  beaucoup  d'incertitude.  C'est 
à  égale  distance  de  la  côte  et  de  la  chaîne  du  Tumuc- 
Humac  que  se  rencontrent  les  filons  les  plus  abondants 
en  métal  précieux.  Leur  direction  est  Est-Ouest  ;  ils 
offrent  des  colonnes  d'une  richesse  régulière  et  continue 
en  profondeur. 

On  ne  sait  encore  rien  sur  leurs  tendances  à  se 
coucher  en  profondeur,  et  par  conséquent  quelle  est 
leur  inclination  moyenne  sur  Thorizon,  C*est  sur  ce* 
derniers  gisements  que  repose  l'avenir  industriel  delà 
colonie,  sa  grande  production  future* 

Au  début  de  la  découverte  de  l'or  on  s* est  borné  aux 
recherches  de  surface,  au  lavage  des  alluvions.  Mainte- 
nant, Texploitation  et  le  traitement  commencent  à  être 
conduits  d'une  façon  plus  régulière  et  aussi  plus  pro* 
ductive.  —  La  Société  de  Saint-Elie,  en  outre  d'une 
collection  intéressante  de  quartz  aurifères  et  de  pépites 
doTj  expose  un  modèle  réduit  d'un  atelier  de  lavage  el 
de  traitement  ordinaires  des  quartz  dans  des  sluices,  — 
Plusieurs  photographies  donnent  une  idée  de  la  con- 
figuration du  sol  et  des  perfectionnements  qu'il  y  aurait 
à  apporter  à  Texploitation  et  à  la  préparation  méca- 
nique des  produits.  Ces  perfectionnements  ne  peuvi 
être  entrepris  qu'à  l'aide  de  puissantes  et  coûteuses 
chines,  exigeant  un  important  capital  de  première  mis^ 
Au  moment  même  où  quelques  Compagnies  venaient 
de  procéder  au  montage  et  à  Tinstallation  de  leur  ma- 
tériel, un  événement  imprévu  est  venu  jeter  une  cor* 


éca-    . 

4 

lis^fl 


^ 


taine  désorganisation  dans  les  ateliers.  De  Tor  d'allu- 
vîon  avait  été  découvert  en  grande  quantité  dans  le 
territoire  de  l'Aoua,  situé  dans  le  haut  Maroni.  Une 
fièvre  s'empara  des  travailleurs,  beaucoup  désertèrent 
leurs  chantiers,  et,  k  la  suite  du  retour  à  Cayenno  de 
quelques  prospecteurs  heureux,  il  se  produisit  un  tel 
affolement,  que  les  habitants  des  Savanes  ne  purent 
résister  au  désir  de  faire,  eux  aussi^  promptement  for- 
tune. Beaucoup  ont  rapporté,  avec  bien  peu  d*or,  des 
fièvres  qui  ont  à  jamais  ruiné  leur  santé. 

La  légrislation  minière  en  Guyane  présente  quelques 
lacunes,  et  bien  des  dispositions  en  vigueur,  emprun- 
tées aux  règlements  qui  régissent  la  matière  dans  la 
métropole,  ne  sont  pas  appropriées  aux  conditions  spé- 
ciales de  l'exploitation  du  pays.  De  plus,  l'élévation  des 
salaires  et  le  manque  de  bras   imposent   de    lourdes 
1    charges  aux  Sociétés  qui  entreprennent  F  exploitation 
■des  quartz  aurifères.    Enfin  les    entreprises  minières 
*^  souffrent  de  l'absence  de  voies  de  communication. 

8i  Ton  vérifie  dans  les  statistiques  de  la  douane  mé- 
tropolitaine les  provenances  aurifères  de  la  Guyane, 
on  constate  qu'il  entre  7  millions  d'or  dans  les  ports 
de  la  Métropole,  tandis  qu*à  la  sortie  la  valeur  déclarée 
ne  dépasse  pas  5  millions  de  francs  pour  1.800  kilo- 
jrrammes.  Cette  différence  de  2  millions  représente 
le  métal  dérobé  à  l'action  du  fisc  local  et  soustrait  aux 
droits  imposés  sur  la  matière. 

Disons  enfin  que,  déduction  faite  de  la  production 
aurifère,  les  exportations  atteignent  à  peine,  à  la 
Guyane,  300.000  francs.  Ces  chiffres  donnent  une  idée 
de  r  importance  que  donnerait  à  F  industrie  du  pays  la 
mise  en  exploitation  de  ces  richesses  minérales. 

^^  DoaioN. 


j 


378 


Gites  minéraux  de  l'Algérie  il). 

n'une  manière  crénërale,  le  nombre  des  gîtes  miné* 
raux  de  TAlgérie  croit  en  allant  de  TOiiest  à  TEst. 
C'est  la  même  relation  qui  existe  pour  le  nombre  de 
sources  thermo-mi néraleB  connues  :  mais  elle  est  nota* 
blement  moins  accentuée  pour  les  gîtes  minéraux,  et 
il  est  possible  que  de  nouvelles  découvertes  viennent 
encore  atténuer  les  différences.  Il  résulte,  en  effet,  tant 
de  la  constitution  topograpbique  des  trois  provinces 
que  de  l'histoire  de  leur  occupation,  qu'il  reste  notable- 
ment plus  de  surfaces  inexplorées  ou  fort  peu  explorées, 
au  point  de  vue  minier,  dans  les  provinces  d'Alger  et 
dOran  que  dans  celle  de  Constantine,  Malgré  cet  élément 
d'incertitude^  il  ne  paraît  pas  douteux  que  TEst  ne  soit 
sensiblement  plus  minéralisé  que  l'Ouest;  et  cela 
pourrait  avoir  pour  cause  la  prépondérance  relative 
dos  terrains  récents,  et  notamment  de  Thelvétien,  dans 
la  partie  occidentale  de  l'Algérie. 

Les  faits  de  quelque  généralité,  qui  se  rapportent  aux 
diverses  sortes  de  minerais,  vont  être  indiqués  ci-après: 

Piomh,  Parmi  les  gisements    où    le   plomb  plus  ou   moins 

argentifère  constitue  Télément  utile,  soit  unique,  soit 
tout  au  moins  principal,  !c  plus  petit  nombre  se  trouve 
dans  les  terrains  anciens  ou  dans  les  roches  éruptives. 
C'est  dans  cette  caté^-orie  que  se  rencontrent  deux 
mines  concédées,  d*une  importance  actuelle  pleinement 
reconnue,  Gar-Rouban  et  Cavallo.  Elles  sont  situées 
Tune  dans  les  schistes  anciens,  Tautre  dans  le  terrain 
éruptif  de  Djidjelli. 


(1)  La  présente  note  est  un  extrait  de  la  notice  minéralogique 
de  l'Algérie  pubhée  par  le  Service  des  Mines. 


379 

n  existe  dans  l'Ouest  une  série  de  gîtes  fort  éloignés 
les  uns  des  autres  (tels,  entre  autres,  que  Deglem,  Cou- 
diat-Ressas,  Saîda,  Kselna,  dont  le  dernier  n'est  pas  à 
moins  rie  220  kilomètres  du  premier),  gîtes  qui,  malgré 
cet  éloignement,  offrent  entre  eux  une  analog-ie  remar- 
quable. Ils  sont  situés  dans  un  même  étage  du  terrain 
jurassique,  lebathonicn,  que  diverses  découvertes  paléon- 
tologiques  récentes  permettent  maintenant  de  carac- 
tériser avec  certitude,  et  leurs  conditions  de  gisement 
se  ressemblent  étroitement. 

La  galène,  plus  ou  moins  associée  à  de  la  blende»  à  de 
la  calamine»  parfois  même  à  des  traces  de  cuivre^  s'y 
montre  disséminée  en  nodules  plus  ou  moins  volumi- 
neux ou  en  veinules  ou  veines  diversement  anastomo- 
liées,  dans  des  dolomies  qui  ne  paraissent  être  que  le 
terrain  sédimentaire  plus  ou  moins  modifié,  probable- 
ment par  suite  du  voisinage  de  failles  et  fractures  di- 
verses. U  est  remarquable  que  cet  ensemble  de  conditions 
8c  rencontre  sur  un  espace  aussi  étendu,  et,  bien  que 
les  gîtes  de  ce  genre  n'aient  point  été  jusqu'ici  l'objet 
de  recherches  développées,  il  est  permis  de  penser  que 
plus  d'un  pourra  devenir  sérieusement  utilisable  quand 
les  circonstances  économiques  seront  devenues  tout  à 
fait  favorables. 

L'association  dont  il  vient  d*être  question  se  montre 
dans  le  département  d'Oran,  au  [uel  appartiennent  les 
gites  cités,  mais  elle  ne  lui  est  pas  exclusive.  On  la  re- 
trouve à  Bou-Thaleb,  dans  le  département  de  Constan- 
tine.  et  elle  parait  se  retrouver  aussi  près  de  Batna,  à 
Tarerbit  ;  en  ce  dernier  point,  il  est  vrai,  le  plomb 
pirait  être  accessoire,  et  le  métal  dominant  semble  être 
b  cuivre  ;  mais  les  calcaires  jurassiques  métallifères  y 
lont  indiqués  comme  identiques  à  ceux  de  Bou-ïhaleb* 
Rien  de  semblable  n'est  connu  avec  certitude  dans  le  dé- 
partement d* Alger  ;  mais  on  vient  de  signaler  à  Tellat, 


Cuivre* 


^^^^^^^^~       380       ^^9Êr  1 

près  de  Palestro,  des  dolomies  plombifères,  dans  le  voi- 
sinage très  proche  desquelles  des  îlots  liasiques  sont 
positivement  connus  ;  il  semble  donc  fort  probable  que 
la  relation  dont  il  s'agit  s'étend  à  la  totalité  de  TAlgérie. 

On  rencontre  dans  l'Est  un  second  niveau  de  roches 
galénifères  moins  étendu,  et  situé  sur  Thorizon  du  cal* 
caire  à  orbitolines.  On  peut  citer  Mesloula,  les  gites 
entre  Kheuchela  et  Batna  et  Sidi-Youssef.  Les  calcaire* 
de  Zaccar,  près  de  Miliana,  sont  très  probablement  sur 
le  même  horizon  et  tout  aussi  galénifères  ;  mais  la 
galène  s*y  trouve  disséminée  au  point  de  n'offrir  quê 
bien  peu  de  chances  d'utilisation. 

La  galène  disséminée  se  rencontre  aussi,  avec  une 
extension  d*ailleurs  bien  moindre,  à  divers  niveaui 
supérieurs,  surtout  dans  le  groupe  des  environs  de 
Souk-Ahras. 

Le  gisement  le  plus  important  parmi  ceux  dont  le  cui- 
vre forme  le  métal  principal  est  la  mine  concédée  de 
Kef^Oum-Theboul  ;  elle  est  tout  à  fait  isolée  dans  une 
région  où  on  ne  connaît  pas  d'autre  gîte  métallifère. 

Après  le  fer,  le  cuivre  paraît  être  le  métal  le  plus 
répandu  en  Algérie,  si  on  en  juge  par  le  nombre  des 
points  signalés  où  il  domine,  et  raccroissement  de  w 
nombre  en  allant  de  FOuest  à  l'Est  est  sensiblement 
plus  élevé  pour  ce  métal  que  pour  la  moyenne  gêné» 
raie  dos  gîtes. 

En  outre,  il  se  montre  à  Tétat  d'extrême  dissémi- 
nation dans  la  bande  de  schistes  anciens  qui,  à  partir 
d'Arzevo,  apparaît  en  une  foule  de  points  le  long  de  U 
côte  occidentale  ou  à  peu  de  distance  ;  on  y  rencontre 
très  fréquemment,  en  effet,  des  veinules  courtes  et 
minces  de  cuivre  pyriteux  seul  ou  associé  à  du  quartz, 
gisant  dans  les  fentes  des  schistes,  mais  n'ayant  nulle 
part  jusqu'ici  présenté  ni  étendue  ni  profondeur. 


Au  bout  opposé  de  TAlgérie,  dans  la  région  dô  Batna, 
le  cuivre  se  trouve  aussi  disséminé  en  veinules  sur  des 
étendues  considérables,  dans  les  Assures  des  roches  du 
crétacé  inférieur  et  du  miocène  inférieur  ;  11  y  est  associé 
au  plomb,  au  zinc  el  parfois  au  mercure.  La  dissémina* 
tien  paraît  toutefois  moindre  que  dans  TOuest  et  quel- 
ques gîtes  de  cette  région  ont  attiré  l'attention  des 
chercheurs. 

Il  est  remarquable  qu'il  n'ait  été  signalé  jusqu^à  pré- 
sent dans  la  province  d'Oran  que  du  cuivre  pyriteux 
ou  carbonate.  Le  cuivre  gris  est  pourtant  très  répandu  ; 
mais  il  ne  commence  qu'à  TOued-Bou-Hallou,  dans  la 
province  d'Alger^  province  où  il  se  rencontre  dans  un 
peu  plus  du  tiers  des  gites  connus  et  notamment  dans 
le  plus  important,  la  mine  concédée  de  Mouzaïa.  Pour 
la  province  de  Constantine,  le  cuivre  gris  a  été  constaté 
dans  près  de  la  moitié  des  gîtes.  Une  foule  d'échantillons 
ont  été  soumis  à  l'analyse,  et  presque  partout  il  a  été 
trouvé  très  argentifère  ;  il  est  vrai  que  la  répartition  de 
l'argent  y  a  été  trouvée  aussi  fort  irrégulière  ;  mais,  au- 
tant qu'on  peut  le  savoir  jusqu'à  présont,  la  teneur 
en  argent  paraît  assez  élevée. 

Le  cui\Te  gris  est  très  répandu;  il  entre  comme  mi- 
néral accessoire  dans  nombre  de  filons  à  minéraux 
principaux  divers,  lesquels  ont  d'ailleurs  une  allure 
spéciale  qui  pourrait  les  faire  comprendre  en  un  même 
groupe  sous  le  nom  de  filons  marneux.  Voici  en  quoi 
ils  consistent  : 

Ces  filons  s*observent  dans  des  schistes  ou  marnes 
schisteuses  de  consistance  suffisante,  et  dans  les  étages 
compris  entre  le  gaultet  l'helvétien;  leur  genèse  paraît 
être  la  suivante.  Le  phénomène  qui  leur  a  donné  nais- 
sance est  une  très  large  fente  initiale,  immédiatement 
ou  presque  immédiatement  encombrée  par  des  débris 
du  terrain  encaissant,  plus  ou  moins  triturés,  suivant  leur 


degré  de  consistance  ;  itiais  la  fonte  n  a  pas  ete  entière- 
ment remplie^  de  sorte  qu'il  est  resté  des  passages  pour 
les  eaux  minéralisantes,  capables  de  déposer  des  lentilles 
plus  ou  moins  étendues  de  minéraux  utiles,  détermiaéei 
sans  douté  par  la  forme  de  ces  passages.  Ces  eauXt 
outre  les  minerais  qu'elles  apportaient,  enlrainaienl 
aussi  beaucoup  de  silice,  qui  s'est  déposée  en  endur- 
cissant à  divers  degrés  les  matériaux  triturés,  surdii 
étendues  plus  ou  moins  grandes.  Il  est  résulté  de  lâ 
que  les  crêtes  des  filons  ainsi  produits,  ayant  mieux 
résisté  aux  actions  détivitiques  que  le  terrain  encaissant, 
font  saillie  au-dessus  de  celui-ci  très  fréquemment  et 
peuvent  s'apercevoir  alors  d'assez  loin. 

Les  minéraux  déposés  dans  les  filons  mameux 
forment  une  association  à  peu  près  constante  au 
point  de  vue  qualitatif,  et  cette  association  est  la  sui- 
vante : 

1"  Carbonate  de  fer  simple  ou  complexe,  parfois 
avec  pyrite  de  fer,  facilement  oxydable,  de  façon  que 
la  partie  supérieure  des  filons  ne  montre  guère  que  de 
riiématite  ;  2"  plomb  sous  forme  de  galène,  et  assez 
fréquemment  de  carbonate  dans  la  partie  supérieure; 
3**  zinc  sous  forme  de  blende  principalement,  passant 
toutefois  assez  souvent  à  la  calamine  dans  les  parties 
supérieures  ;  4**  cuivre,  sous  forme  de  cuivre  pyriteux 
quelquefois,  mais  beaucoup  plus  fréquemment  sous 
forme  de  cuivre  gris  ;  ce  dernier  n'est  quelquefois 
nullement  visible,  et  existe  cependant  en  quantité 
appréciable  en  manifestant  sa  présence  à  Fanidyse 
chimique  par  des  traces  plus  ou  moins  fortes  d'anti- 
moine, comme  cela  arrive  à  la  mine  concédée  àe 
R'arbou,  par  exemple;  5**  enfin,  mais  dans  quelques 
cas  isolés  seulement,  mercure  sous  forme  de  mouches 
de  iûnabre.  —  La  baryte  sulfatée  accompagne  assez 


383 

souveot  les  éléments   métallifères^   mais  su  présence 
n'est  pas  générale. 

Si  rassociation  qui  vient  dêtre  décrite,  le  mercure 
mis  à  part,  paraît  sensiblement  constante  au  point  de 
vue  qualitatif,  elle  ne  Test  nullement  au  point  de  vue 
quantitatif.  La  minéralisation  existe  probablement  à  un 
degré  quelconque  dans  tous  les  filons  marneux  du  pays; 
mais  elle  n  a  été  reconnue  jusqu'ici  que  sur  une  faible 
pallie  d'entre  eux,  et  dans  ceux-ci  c'est  tantôt  un  élé- 
ment, tantôt  un  autre,  qui  est  fortement  prédominant j 
de  sorte  que  les  gites  se  classent  soit  au  plomb,  soil  au 
^huivrei  soit  au  zinc,  soit  au  fer. 

H^  Les  arrangements  quantitatifs  paraissent  être  ex- 
B  trêmement  variables  suivant  les  divers  filons,  et,  autant 
que  les  travaux  faits  jusqu'ici  permettent  d'en  juger, 
il>s  paraissent  varier  aussi  dans  une  eurtaine  mesure 
pour  un  seul  et  même  filon. 

Les   gisements    où   le   zinc    domine    forment    deux        Zioc. 
groupes  distincts. 

Dans  le  premier  on  trouve  comme  minerai  do  zinc 
principal  des  calamines  tantôt  pures,  tantôt  plus  ou 
moins  plombifères  ou  ferrifères,  associées  généralement 
aux  calcaires  de  divers  âges  depuis  le  lias,  Dans  la 
région  de  Bône,  elles  s'associent  pour  plusieurs  gîtes  à 
rantimoine,  au  cinabre  et  à  la  barytine.  ' 

Dans  le  deuxième  groupe,  c*est  la  blende  qui  cons- 
titue le  minerai  principal,  la  calamine  ne  se  montrant 
qu'en  certains  points  et  le  plus  souvent  à  Tétat  ca- 
verneux, ce  qui  la  rend  dilBcile  à  discerner  aux  affleu. 
rements.  Ce  deuxième  groupe  est  encore  conQné  jus- 
qu'ici dans  l'Est  du  département  d'Alger,  et  ne  com- 
prend que  des  filons  marneux.  La  blende  s'y  trouve  en 
lentilles  massives,  tantôt  à  peu  près  pure,  tantôt  mêlée 
à  une  certaine  proportion  de  galène  ;  elle  s'y  rencontre 


^ 


^^^H  ausBÏ  intimement  mélangée  aux  débris  du  terrain  en- 

^^^H  caissant,  avec  lesquels  elle  forme  une  brèche  dont  elle 

^^^H  constitue  le  ciment.  Telles  sont  le»  mines  concédées  da 

^^^H  Guerrouma,  Sakomody  et  R'arbou. 
^^^H  Les  crêtes  de  filons  marneux  sont  très  nombreuses 

^^^B  dans  la  Kabylie  d'Alger,  et  bien  qu'elles  se  montrent 

^^^H  généralement  stériles,  du  moins  à  un  examen  rapide 

^^^H  fait  en  passant ^  il  est  fort  probable  que  plusieurs  doivent 

^^^H  correspondre  à  des  gîtes  de  blende  utilisables  à  cause 

^^^H  de  la  circonstance  particulière  que  voici  :  la  blende  de 

^^^H  cette  région  présente  en  etîet  à  ses  alUeurements  une 

^^^H  tendance   marquée   à  se  transformer  sous  Taction  de 

^^^H  l*air  et  à  la  longue  en  sulfate  de  zinc  rapidement  enle* 

^^^H  vée  par  les  pluies.  La  présence  du  sulfate  de  zinc  sur 

^^^H  les  affleurements  de  blende  a  été  positivement  observée 

^^^H  à  plusieurs  reprises  pendant  Tété  ;  de  plus,  quelquesi- 

^^^H  uns  des  gîtes  connus  supportent  des   marabouts  qui 

^^^V  jouissent  parmi  les  indigènes  de  la  réputation  de  guérir 

^^^B  les  maux  d'yeux.  Les  Arabes  recueillent  les  poussièi 

^^^H  des  environs  de  ces  marabouts,  les  délayent  dans  1 

^^^H  et  se  baignent  les  yeux  avec  la  liqueur  ainsi  obtenue; 

^^^H  or,  la  présence  du  sulfate  de  zinc  explique  tout  naturelle* 

^^^H  ment  la  guérîson  de  maux  d'yeux  par  ce  procédé,  U 

^^^H  suit  de  là  qu'un  aÛleurement  de  blende  peut  se  maâ- 

^^^B  quer  et  disparaitre  par  la  seule  action  des  agents  at- 

^^^H  moaphériques,  pour  ne  laisser  que  des  crêtes  en  appa- 

^^^^  rence  stériles,  où  la  calmîne,  s'il  y  en  a,  a  toutes  chances 

^H  de  passer  inaperçue  ;  c'est  là  une  circonstance  dont  il 

^^^^  y  aura  lieu  de  tenir  grand  compte  i^our  la  recherche 

^^PB  de  mines  nouvelles. 

Intimoine.         Les  gîtes  d'antimoine,    de   mercure   et   de   chrome 

Tbrome  connus  jusqu'ici  sont  exclusivement  confinés  dans  k 

minganèae.  partie  orientale  du  département  de  Constantine.  Cepen- 

kdant  il  y  a  des  raisons  de  croire  qu'il  existerait  un  afHeu- 



enr 
^re^B 


tent  de  stibine  dans  la  Kabylîe  d'Algor,  aux  environs 
Fort-National;  mais  cela  n'a  pas  pu  être  encore  vé- 
Hfié,  D'autre  part,  des  traces  de  cinabre  ont  été  trou- 
vées aussi  dans  deux  ou  trois  gîtes  d'Alger,   mais  de 
simples  traces  seulement. 

Le  manganèse  isolé  est  fort  rare  en  Algérie,  et  les 
gîtes  connus  ne  semblent  pas  fort  importants,  à  en  juger 
par  leurs  affleurements.  Il  y  a  lieu  de  croire  seulement, 
d'après  divers  indices,  qu'il  doit  en  exister  des  gise- 
ments dans  la  grande  bande  néocomîenne  qui  s'étend 
dans  la  région  du  Sud  depuis  la  frontière  marocaine  jus- 
qu'audelà  de  Laghouat. 

En  revanche,  le  manganèse  est  extrêmement  répandu 
>mme  accessoire  des  minerais  de  fer,  dont  la  plupart 
contiennent  de  2  à  3  p.  %.  On  on  a  mémo  signalé 
squ  a  10  p.  7«  ^^^^^  ^^^  hématites  de  la  mine  concé* 
§edeBab-Medheurba,  où  la  moyenne  atteint  d  ailleurs 
1*   /«' 

De  tous  les  gîtes  métallifères  signalés  en  Algérie,  ceux 
de  fer  sont  les  plus  importants.  Leurs  conditions  de  gi- 
sement sont  variées,  et  leurs  âges,  autant  qu*on  peut 
les  reconnaître,  sont  fort  variés  aussi.   On  ne  possède 

C point  encore  assez  d'observations  pour  indiquer  les  par- 
pcularités  saillantes  de  la  totalité  de  ces  gites«  Mais 
la  majeure  partie,  les  deux  tiers  à  peu  près,  rentrent 
dans  une  des  trois  catégories  principales  qui  vont  être 
indiquées  ci-après  : 
La  première  catégorie  comprend  à  elle  seule  un  peu 
plus  du  tiers  du  nombre  total,  et  on  pourrait  la  désigner 
par  la  qualification  d'épigénique.  Elle  comprend  des 
afïîeurements  d'hématite  généralement  tendre,  à  sur- 
face plus  ou  moins  vaste,  atteignant  parfois  plusieurs 
hectares,  se  développant  dans  des  calcaires  d'âges  di- 
vers qui  ont  subi  le  plus  souvent  une  épigénie  partielle, 
34*  knfiiM,  2b 


Fer. 


■  38d  ■  ■" 

et  founiissant  des  minerais  généralement  exempU  d<* 
corps  nuisibles.  C'est  là  tout  ce  qui  se  voit  directement 
dans  un  certain  nombre  de  g:îtes.  Dans  d'autres,  qui  sont 
situés  au  voisinage  immédiat  de  formations  schisteuses 
plus  ou  moins  anciennes,  on  voit  qu'une  masse  plus  m 
moins  importante  du  minerai  forme  un  amas  de  contact 
entre  les  schistes  et  les  calcaires  ;  et  parfois  cet  amas 
est  assez  puissant  pour  imposer  la  conviction  qu*il  a 
rempli  quelque  grotte  préexistante,  et  que  répigénie 
n'a  joué  qu'un  rôle  fort  secondaire.  Il  semble  que  ces 
gitos  doivent  être  répanouissemont  d'un  ou  plusieurs 
filons  plus  ou  moins  importants  traversant  le  substratuD) 
et  correspondant  au  fentes  d'amenée  des  eaux  minéra- 
lisantes  ;  et  c'est  ce  qui  paraît  avoir  lieu  effectivement  à 
Dar-Rih  et  à  Camérata  par  exemple.  Lhématite  présen- 
tant d'ailleurs  fréquemment  dans  cette  catégorie  les 
formes  épîgéniques  de  la  sidérose,  il  parait  évident  que 
la  venue  du  fer  a  eu  lieu  à  l'état  de  carbonate* 

Ces  sortes  de  gisements  sont  généralement  exploi- 
tables à  ciel  ouvert,  sur  une  profondeur  plus  ou  moim- 
grande,  et  c*est  à  cette  catégorie  qu'appartient  la  belle 
minière  de  R'ar-el-Baroud,  dont  Texploitation  a  donné 
lieu  à  la  création  du  port  de  Béni-Saf.  Dans  l'Ouest^  U 
plupart  de  ces  gîtes  sont  à  de  faibles  distances  de  ta  mer 
mais  dans  les  départements  d'Alger  et  de  Constan* 
tine,  plusieurs  d'entre  eux,  et  non  des  moins  impor 
tantSy  sont  au  contraire  fort  éloignés  de  la  côte,  comme 
les  minières  de  Témoulga,  de  l'Oued-Rouïna  et  de 
Zaccar-R'arbi^  par  exemple. 

Une  deuxième  catégorie^  qui  numériquement  n'est 
guère  que  le  tiers  de  la  première,  est  fournie  par  des 
filons  marneux,  dont  on  a  donné  ci- dessus  les  caractères 
généraux,  et  danrï  lesquels  le  fer  est  l'élément  franche- 
ment dominant.  Telles  sont  par  exemple  les  mines  con- 
cédées de  Gouraya  et  de  Messelmoun.  Là  aussi  la  ve- 


387 

oue  du  fer  a  eu  lieu  à  l'état  de  carbonate,  et  les  travaux 
Qot  effectivement  rencontré  la  sidérose  en  place,  ou 
Uen  des  ankerites,  dès  qu'ils  ont  eu  atteint  une  profon- 
(bur  suffisante.  Les  existences  de  ces  sortes  de  mine- 
tm  sont  fort  inférieures  à  celles  que  Ton  peut  admet- 
tre, sans  être  en  mesure  d  ailleurs  de  les  préciser  en  gé- 
f  aérai,  soit  dans  la  deuxième  catégorie,  soit  dans  la  troi- 
sième. 

Cette  troisième  catégorie  est  située  dans  des  terrains 
anciens  et  parait  le  plus  souvent  en  faire  partie  à  titre 
de  dépôt  contemporain  de  celui  des  couches.  Le  mine- 
rai est  une  association  de  fer  oxydulé  et  d'hématite  rou- 
ge ou  d'oligiste,  où  la  proportion  quantitative  des  élé- 
ments associés  parait  fort  variable  suivant  les  cas. 

Il  est  généralement  disposé  en  couches  ou  lentilles 
plus  ou  moins  étendues  et  localisées  dans  les  niveaux 
calcaires  du  terrain  cristallophyllien,  où  elles  paraissent 
tenir  la  place  même  de  quantités  plus  ou  moins  grandes 
de  calcaire.  L'exemple  principal  est  le  grand  gite  d'Aïn- 
Mokra,  dont  l'exploitation  a  déterminé  la  construction 
d'un  chemin  de  fer  de  35  kilomètres. 

Il  y  a  cependant  une  exception  remarquable  à  cette 
localisation  dans  les  niveaux  calcaires  ;  elle  est  fournie 
par  deux  gites,  Bordj-Caïd-Ladi  et  Aïn-Oudrer,  compris 
dans  un  îlot  paraissant  archéon,  au  Sud  de  Ménorville 
dans  le  département  d'Alger.  Sur  ces  deux  points,  c'est 
dans   un  niveau  quartziteux  que  le   minerai  se  trouve 
localisé.  Ce  minerai  a  absolument  la  même  structure 
physique  que  les  quartzites  auxquels  il  passe  latérale- 
ment, et  cette  structure  est  fort  particulière  ;  aussi   no 
parait-il  pas  possible  sur  place  de  mettre  en  doute  la 
contemporanéité  des  deux  espèces  de  dépôts.  Quelques- 
unes  de  ces  couches  de  minerai  paraissent  contenir  un 
peu  d'apatite,  se  traduisant  par  la  présence  d'une  cer- 
taine proportion   de  phosphore,  et  cette  particularité 


388 


paraît  liée  à  la  localisation  quartziteuse^  car  ce  m( 
loïde  n'a  pas  été  signalé  encore  dans  les  autres  mine: 
de  la  troisième  catégorie. 

Dans  le  reste  des  gîtes  de  fer  signalés  en  Algérie, 
petit  nombre  est  associé  à  des  massifs  éruptifs  ;  la  ph 
part  des  autres  peuvent  fort  probablement  se  rattacl 
soit  à  Tune,  soit  à  Fautro  des  trois  catégories  ei-desi 
mais  les  connaissances  actuellement  acquises  sur  leur 
compte  ne  permettent  point  encore  de  faire  ce  ratti' 
chement  avec  sûreté.  Tout  à  fait  à  l'Est,  quelques-uns 
de  ces  gîtes  semblent  être  interstratiflés  dans  le  tern 
ligurien. 

En  tant  que  distribution  générale,  les  minerais 
1'"  catégorie  se  rencontrent  pour  la  majeure  partie  di 
la  moitié  de  rAlgérie  située  à  l'Ouest  du  raérîdi 
d'Alger;  les  minerais  de  3'  catégorie  se  trouvent  au 
contraire  dans  la  moitié  orientale  ;  ceux  de  2'  catégorie 
sont  jusqu'ici  conTmés  dans  le  département  d* Alger. 

On  peut  tirer  aussi  des  faits  connus  quelques  indica* 
tiens  sur  des  époques  de  venue  du  fer.  Ainsi  la  pre- 
mière émission  de  fer  en  Algérie  a  eu  lieu  à  un  âge  des 
plus  anciens j  puisque  dans  les  terrains  cristallophyllien 
et  archéen  les  dépôts  ferrifères  paraissent  généralemenl 
contemporains  des  couches  du  terrain  où  ils  se  trouvent 
inclus.  On  retrouve  également  une  venue  de  fer  à 
Tépoque  oxfordienne,  car  sur  plusieurs  points,  aussi 
éloignés  les  uns  des  autres  que  Deglem  (près  de  Gar- 
Rouban),  Saïda  et  rOuarsenis,  on  rencontre  des  couches 
oxfordiennes  inférieures  parfaitement  caractérisées, 
constituéeSj  elles  et  leurs  fossiles,  par  du  minerai 
fer  plus  ou  moins  oolithique,  trop  pauvre  d'aillei 
pour  mériter  le  nom  de  gîte,  mais  plus  que  suffisani 
pour  attester  répanchement  ferrifère. 

Beaucoup  des  gîtes  de  la  première  catégorie  se  trou; 
vent  au  contact  de  schistes  anciens  et  de  calcaires. 


"fi 


19  certainement,  les  autres  très  probablement  lîasî- 
les.  II  se  peut  que  leur  existence  remonte  au  moins 
partie  au  commencement  de  l'époque  jurassique  ; 
Ms,  d'ailleurs,  les  émissions  ferrifères  ont  certaine- 
it  continué  à  peu  près  jusqu'à  nos  jours.  Ainsi,  par 
temple,  plusieurs  gîtes  de  la  région  de  Bono  paraissent 
iterstratifiés  dans  le  ligurien ^  le  pilon  d'Aïn-Sadouna 
certainement  post-helvétion  et  les  hématites  du  Zac- 
r-R'arbi  paraissent  être  au  moins  partiellement  qua- 
laires. 

Il  semble  d'ailleurs  que  l'émission  la  plus  abondante 
it  eu  lieu  à  l'époque  cartennienne  et  avec  une  disse- 
dination  très  étendue,  si  l'on  an  juge  par  les  immenses 
Bpaces  de  terrain  de  cette  époque  où  les  couches  se 
montrent  fortement  colorées  en  rouge  par  des  quantités 
îcnsibles  de  fer,  et  cela  sur  des  épaisseurs  très  considé- 
rables* Il  existe  du  reste  des  dépôts  formant  de  vrais 
gites,  qui  sont  positivement  de  cette  époque* 


On  ne  connaît  que  bien  peu  de  chose  en  fait  de  com- 
bustibles minéraux  en  Algérie,  et  il  ne  semble  pas  qu'il 
y  ait  lieu  de  s'attendre  à  de  grandes  découvertes  à  ce 
ojet.  Mais  il  n'est  pas  démontré  qu'on  ne  puisse  espérer 
'eertaines  utilisations  locales.  Le  lignite  existe  dans  la 
miae  concédée   de  Smendon,  sans  y  avoir  été  exploré 
avec  le  soin  qu'il  mériterait  peut-être,  et  il  semble  (|u'u 
Marceau  les  indices  de  lignite  connus  peuvent  amener 
à  trouver  un  gite  utilisable  sur  place. 

H  est  à  remarquer  aussi  que  les  grès  du  Néocomien 
moyen  offrent  des  indices  de  stipite  en  deux  points  du 
Djebel  Amour  et  à  Bou-Saàda  ;  il  y  en  a  même  quel- 
ques traces  sur  le  même  horizon  dans  TOued  Houcnot 
i  environ  40  kilomètres  au  Nord-Nord-Ouest  de  Saîda. 
Les  indices  connus  ne  paraissent  guère  utilisables  jusqu'à 
présent,  mais  rien  ne  prouve  que  dans  les  réginTie  da 


Combustiblet 
minéraux. 


390 

Sud  peu  explorées,  où  les  grès  néocomiens  prennent 
un  développement  très  grand,  il  ne  puisse  se  rencontrer 
quelque  jour  un  ou  plusieurs  gîtes  dont  il  serait  possible 
de  tirer  parti  localement. 

Enfin,  les  indices  de  pétrole  et  bitume  du  Dahra  peu- 
vent faire  espérer  Texistence  de  quelque  nappe  pétrolî- 
fère  sous-jacente.  Mais  il  y  aurait  encore  bien  des  re- 
cherches à  faire  pour  arriver  à  la  découvrir,  si  elle 
existe. 

Sel.  Le  sel  est  très  abondamment  répandu  en  Algérie^et 

il  y  a  dans  la  région  Sud  plusieurs  beaux  gisements  de 
sel  gemme  ou  ce  minéral  se  trouve  généralement  asso- 
cié à  du  gypse  et  à  des  roches  éruptives.  Cette  asso- 
ciation se  retrouve  d'ailleurs  dans  tout  le  reste  du  pays 
sur  une  multitude  de  points,  mais  dans  la  majeure  par- 
tie, c*est  le  gypse  qui  domine,  et  un  petit  nombre  seule- 
ment sont  disposés  de  façon  h  fournir  des  sources  salées 
utilisables. 

Les  salines  naturelles  ou  sebkhas,  qui  sont  un  trait 
saillant  de  TAlgérie»    paraissent  puiser   généralement 
leur  sel  dans  les  résidus  d'évaporation  des  eaux  qui  se 
réunissent  dans  ces  bas- fonds  après  avoir  plus  ou  moins 
lavé  les  terrains  tous  plus  ou  moins  salés  qui  en  forment 
le  bassin.  Cependant,  il  y  a  quelques  réserves  à  faire  à 
ce  sujet*  Ainsi,  le  grand  lac  salé  d'Oran  contient  sur 
une  grande  épaisseur  de  son  sol  des  quantités  de  chlo- 
rure  de  sodium  tellement  fortes  que  Texplication  ci* 
dessus   ne  saurait  en   aucune  manière  s*y  adapter,  et 
que  ce  minéral  doit  certainement  provenir  de  venues  de 
rintérieur.  qui  sont  d'ailleurs  attestées  par  la  présence 
des  gypses  du  voisinage.  Il  est  fort  possible  que  quel- 
ques-unes des  autres  sebkhas  se  trouvent  dans  un  cas 
analogue* 


! 


^ 


391 

En  dehors  des  marbres  d'ornement  dont  les  gîtes 
connus  sont  rares  relativement  à  l'étendue  du  pays, 
les  matières  qui  s'exploitent  comme  carrières  pour  tout 
ce  qui  touche  aux  constructions  sont  assez  uniformé- 
ment répandues  un  peu  partout  dans  le  Tell  algérien. 

La  découverte  du  phosphate  de  chaux  en  Algérie  est 
assez  récente»  On  en  a  d'abord  trouvé  de  fort  beau  dans 
rOuest,  disposé  en  veines  qui  remplissent  des  fissures 
d'un  calcaire  liasique,  conditions  de  gisement  qui  ne 
semblent  point  promettre  un  grand  développement.  A 
VEst,  le  phosphate  de  chaux  a  été  trouvé  dans  le  terrain 
suessonien,  un  peu  au-dessous  du  calcaire  à  Nummu- 
lites  planulata  et  à  N.  Rolandi.  C'est  là  du  moins  l'hori- 
zon principal,  car  on  Ta  trouvé  aussi  dans  la  même  ré- 
gion à  un  niveau  un  peu  supérieur  où,  d'ailleurs,  il 
parait  moins  abondant.  Le  phosphate  de  chaux  y  existe 

ih  rétat  de  coprolithes  plus  ou  moins  désagrégés  dans 
jftne  couche  glauconieuse  à  dents  de  squales.  Il  est  ex- 
trêmement probable  que  dos  gîtes  analogues  pourront 
être  rencontrés  dans  d'autres  régions  du  département 
de  Constantine  et  de  celui  d* Alger,  où  le  terrain  suesso- 
nien prend  un  grand  développement. 


C«rrîère« 
prLncipftlet 


Un  certain  nombre  de  gîtes  minéraux  d'Algérie  ont 
été  connus  et  partiellement  exploités  par  les  anciens. 
On  y  trouve,  en  ePTot,  de  vieux  travaux  plus  ou  moins 
développés,  généralement  fort  irréguliers,  et  souvent 
ces  gîtes  ont  été  découverts  à  nouveau  de  notre  temps, 
précisément  à  cause  des  traces  apparentes  que  ces  tra- 
vaux avaient  laissées  à  l'extérieur.  L'âge  de  ces  vieilles 
fouilles  est  souvent  fort  incertain  ;  ceux  qui  en  rencon- 
trent quelqu'une  sont  généralement  portés  à  l'attribuer 
aux  Romains,  par  la  rencontre  au  milieu  de  vieux  rem- 
blais d'objets  divers  qu*il  a  été  possible  de  dater  appro- 
ximativement*  Mais  d'autres  travaux  anciens  sont  dus 


TraTaiix 
andeni. 


itM 


aux  indigènes,  surtout  aux  Kabyles,  lesquels  nont 
jamais  perdu  tout  à  fait  Tari  d'exploiter  et  de  fondre 
certains  minerais,  comme  le  font  encore  aujourd'hui 
leurs  congénères  sur  plusieurs  points  du  Maroc. 

Les  anciens  travaux  que  Ton  peut  attribuer  aux  il 
digènes  sont  toutefois  assez  peu  développés,  leur  état 
social  sous  la  domination  musulmane  ne  s'étant  guère 
prêté  qu'à  des  exploitations  de  très  courte  haleine* 
Les  anciens  travaux  romains,  au  contraire,  étonnent 
souvent  par  leur  étendue,  et  on  ne  comprend  même  pas 
toujours  bien  quels  ont  pu  être  dans  certains  cas  le» 
moyens  d*exécution,  à  une  époque  où  Temploi  des  ex- 
plosifs n'était  point  connu  encore. 

Des  exploitations  ont  été  entreprises  aussi,  et  quel- 
ques-unes presque  dès  les  premiers  jours  de  notre  occu- 
pation; plusieurs  ont  vécu  et  se  continuent.  Mais  le  nom* 
bre  des  giles  réellement  connus,  dans  le  sens  quantitatif 
du  motj  est  resté  relativement  fort  petit,  eu  égard  à  la 
quantité  de  recherches  entreprises  sur  une  foule  de  i 
points^  à  diverses  époques.  ^M 

Le  plus  souvent,  en  effet,  les  explorations  des  cher-^ 
cheurs  sont  restées  fort  insuffisantes  pour  Tappréciation 
rationnelle  des  gïteH  explorés.  La  principale  raison  de 
ce  fait  a  été  sans  doute  ou  rinexpérience  de  la  grande 
majorité  de  ces  chercheurs,  ou  la  faiblesse  des  ressources 
dont  ils  disposaient.  Mais  d'ailleurs  pendant  longtemps 
les  conditions  économiques  ont  été  très  mauvaises»  La 
viabilité,  restée  longtemps  précaire,  ne  mettait  en  rap- 
port facile  entre  elles  et  avec  Textérieur  qu*un  nombre 
de  localités  restreint  et  disproportionné  avec  Timmense 
étendue  du  pays.  Pendant  longtemps  aussi  l'hosUbté 
plus  ou  moins  sourde  des  indigènes  a  été  une  source  d 
difficultés  particulières  et  fort  graves. 

Mais  cet  état  de  choses  s'est  progressivement  ami 
lioré  depuis  notre  occupation.  Presque  partout  les  indî 


1 

idî- 


393         ■■■  *        ^^m^^^^m 

^èneSp  au  Heu  de  se  montrer  hostiles  aux  établissements       ^^H 
piiniers,  les  voient  aujourd'hui    s  installer    volontiers,       ^^H 
parce  qu'ils  trouvent  à  s'y  employer  comme  manœuvres       ^^H 
ou  à  y  utiliser  leurs  bêtes  pour  les  transports.  Les  che-        ^^H 
mins  de  fer  ont  pris  un  grand  développement,  rendant        ^^H 
possibles  des  opérations  auxquelles  on  n'aurait  même       ^^H 
pas   pu  songer   autrefois,  et  ils  conduisent  à  des  ports       ^^H 
qui  s'outillent  de  mieux  en  mieux  tous  les  jours.  ^^H 

Toutefois,  l'ensemble  de  cen  améliorations  si  consi>  ^^^Ê 
dérables  n'a  point  encore  amené  le  développement  de  ^^^| 
recherches  sérieuses  qull  ne  peut  manquer  de  finir  par  ^^H 
produire,  et,  dans  ces  dernières  années  même,  les  re-^  ^^H 
cherches  se  sont  sensiblement  ralenties.  Cela  tient  a  des  ^^H 
causes  bien  connues  :  co  sont  la  baisse  générale  de  la  ^^H 
I  valeur  des  métaux  et  surtout  la  crise  générale  que  tra-  ^^H 
I  verse  lindustrie.  ^^H 

^kl  est  légitime  de  conclure,  d'après  tout  ce  qui  pré- 
cède, que  rAlgérie,  au  point  de  vue  minier,  peut  être 
Considérée  comme  un  pays  presque  neuf,  offrant  un 
vaste  champ  au  travail  des  industries  extractives.  L'Etat 
elles  départements,  en  poursuivant  l'œuvre  delà  colo- 
uisation,  y  ont  créé  et  créent  encore  tous  les  jours ^  par 
cela  même,  Touti liage  général  dont  ces  industries  ont 
besoin  pour  prospérer.  A  l'initiative  privée  appartient  le 
soin  d*en  tirer  parti,  et  elle  ne  faillira  sans  doute  pointa 
cette  tâche  dès  que  la  crise  générale  qui  sévit  depuis  si 
longtemps  déjà  sera  enfin  arrivée  à  son  complet  apaise- 
ment. 

Les  résultats  actuels  de  l'industrie  extractive  en  Al-  Production, 
gerie  pour  les  minerais  métalliques  sont  précisés  dans 
le  petit  tableau  ci-après.  On  y  a  consigné  pour  les  an* 
nées  de  1883  à  1887  et  pour  le  fer  d*une  part,  pour 
fes  autres  métaux  réunis  (plomb,  cuivre,  zinc  et  un 
peu  de  mercure)  d'autre   part,  les  quantités  de  mi- 


394 

nerais  marchands   extraites  dans  Fenserable   des  ex: 
ploitations   : 

1883 554 .  809  tonnes.  32 .  402  tonnes. 

1884......  499,738       ^-  31/245      — 

1885 425.170      —  19,202      — 

1886 432,762  17.262      — 

1887 438.643      —  2U656      — 

Le  tonnage  extrait  en  1888  n*est  pas  encore  connu 
avec  une  complète  précision.  On  sait  déjà  que  pour  le 
fer  il  a  diminué  d'environ  10  p.  7»  comparativement 
1887,  par  suite  de  diîTicultés  dans  les  affrètements, 
que  pour  les  autres  métaux  les  résultats  de   1888  ne 
dilTèrent  pas  sensiblement  de  ceux  de  1887, 

Les  exploitations  qui  ont  produit  ces  tonnages  em- 
ploient pour  Textraction  ou  la  préparation  des  minerais 
un  nombre  total  de  35  machines  k  vapeur^  dont  la  force 
totale  s'élève  à  475  chevaux.  Ce  n*est  là,  du  reste, 
qu'une  faible  fraction  du  cliifFre  des  machines  à  vapeur 
de  la  colonie.  Au  31  décembre  1888,  en  effet,  en  dehors 
des  appareils  à  vapeur  compris  dans  l'enceinte  des 
chemins  de  fer,  l'Algérie  possédait  892  machines  d'une 
force  totale  de  9.594  chevaux,  dont  moitié  environ  ponî 
usages  directement  agricoles  {battages,  labourage  à  va- 
peur et  minoteries)  et  Tautre  moitié  pour  industries  di- 
verses ;  et  nombre  do  ces  machines  ont  pénétré  jusqu'en 
des  points  fort  éloignés  du  littoral. 

Chevalier 


Les  gitas  minéraux  de  la  Nouirelle  Calédonie. 


Au  point  de  vue  géologique,  la  Nouvelle  Calédonie 
peut  se  diviser  en  trois  grandes  régions  : 


^  395  ■ 

^  Une  grande  formation  serpentineuse  constituant  la 
asse  générale  de  lile  ; 

2*  Des  terrains  cristallins  et  des  terrains  anciens  au 
ord  et  au  Nord-Est  ; 

3*  Des  couches  métamorphiques  et  des  terrains  sédi- 
lentaires  plus  récents  aiîectés  par  d'importantes  érup- 
^8  de  mélaphyre.s  sur  la  côte  Ouest  et  rtud-Oucst. 

Hia  région  serpentineuse  occupe  toute  la  largeur  de 
"e,  depuis  rextrémito  méridionale  jusqu'au  milieu  en- 
riron  de  sa  longueur,  à  Texception  d*une  band(i  sV^ten- 
iant  le  long  de  la  côte  Ouest  jusqu'au  pied  du  Mont 
rOr,  et  d'importantes  bandes  de  terrains  anciens  et  de 
terrains  cristallins  qui  courent  dans  le  sens  de  la  Ion 
jueur  de  Tile,  Au  Nord,  les  serpentines  s'enfoncent  sous 
les  terrains  anciens,  montrant,  par  places,  quelques  ai- 
Seiirements  comme  à  Oégoa  et  au  cap  Devert. 
■Les  micaschistes  et  talcschistes  s'étendent  sur  toute 
ta  pointe  Nord-Est  de  rile  ;  ils  apparaissent  entre 
Hyenghène  et  Panié  et  suivent  le  littoral  jusqu'au  Nord, 

Eant  la  chaîne  qui  sépare  le   Diahot  de  la  mer. 
ts  schistes  ardoisiers  apparaissent  au  milieu   des 
schistes.  Plusieurs  bandes  remarquables   de   cal- 
caires cristallins  sont  intercalées  dans  les  schistes  ar- 
lissiers. 

Bfchacune  de  ces  trois  régions  présente  un  intérêt  par- 
Heulier  au  point  de  vue  minier. 

Lor,  le  cuivre,  l'antimoine  et  le  plomb  se  rencon- 
trent dans  les  terrains  anciens  du  Nord, 

Le  fer,  le  chrome,  le  nickel,  le  cobalt,  dans  les  ser* 
pentines- 

Dans  les  terrains  plus  anciens  de  la  côte  Ouest  se 
trouve  le  charbon  ;  on  y  rencontre  aussi  différentes  va- 
riétés de  calcaire,  des  argiles  et  du  gypse. 


Gisements 
aurifères. 


Parmi  los  gisements  aurifères  dont  le  centre  se 
trouve  à  Manguine,  les  plus  importants  sont  situés 
Bur  le  mont  Poôt  et  ses  contreforts,  A  de>s  époques 
éloignées,  quUl  est  difficile  de  déterminer,  par  suite 
de  convulsions  volcaniques  très  puissantes,  des  dé* 
chirures  profondes  se  sont  produites  dans  le  flanc  de 
ces  montagnes.  Des  blocs  de  quartz  éruptif  ont  été 
lancés  dans  l'espace  et,  éclatant  (pour  la  plupart  au 
contact  d'une  atmosphère  relativement  froide),  en  mil- 
liers de  fragments,  ont  couvert  au  loin  le  sol  de  leuK_ 
débris 

Los  dernières  parties  de  ce  quartz  éruptif,  qui  ho 
restées  dans  rintériour  de  ces    fissures   sans  pouvo 
émerger,  ont  sul>i  un  changement  de  structure  ;  elle 
sont  devenues  plus  légères,  poreuses  et  se  sont  impré- 
gnées du  précieux  métal,  mêlé  dans   de  faibles  pr 
portions  à  de  Targent;  le  tout  agglutiné  quelquefois  I 
des  gangues  de  sulfures  do  fer  et  de  cuivre. 

A  côté  de  ces  filons  aurifères  accrochés  aux  roches 
métamorphiques  encaissantes  (ardoise  d'un  gris  bleui* 
tre),  Ton  voit  des  débris  alluvionnaires  de  quartz,  d*a 
doises^  de  schistes  ardoisiers  et  talqueux,  aggloméré 
sans  ordre,  péle-mele  et  en  voie  rapide  do  désagr^ 
gation. 

Cette  décomposition  est  due  à  Tinfiltration  des  ead 
fluviales,  qui  ont  fini  à  la  longue  par  arracher  despaï^ 
celles  d'or  au  quartz  brûlé  pour  les  mêler  au  magma 
alluvionnaire,  phénomène  mécanique  qui  explique  b 
différence,  considérable  au  point  do  vue  du  rendement, 
qui  existe  entre  les  vrais  filons  quartzeux  directement 
injectés  et  ce  que  Ton  peut  appeler  les  faux  filons  dû 
lavage. 

En  dehors  de  ces  reefs  visibles,  il  existe  des  fissures 
volcaniques  dépourvues  de  quartz  à  leur  point  d*af- 
fleurement  et  recouvertes  et  dissimulées  sous  des 


397 

alluvionnaires.  Elles  sont  toutes  parallèles  ou  perpendi- 
i^ulaires  à  Taxe  du  contrefort.  Parties  du  centre  de  la 
^montagne,  elles  tiennent  obliquement,  de  bas  en  haut 
iel  de  dedans  en  dehors,  émerger  sur  les  flancs  des  col- 
[ fines  ou  dans  le  fond  des  ravins. 

Des  sulfures  de  cuivre  et  de  fer^  reconnaissables  à 
[leurs  couleurs  caractéristiques,  se  trouvent  mêlés  aux 
f  fions,  mais  se  rencontrent  principalement  sur  la  limite 
Ifu  sépare  les  vrais  fllons  de  lavage.  Le  minerai  le  plus 
[frécieux,  l'or,  fournit  un  rendement  de  trois  à  quatre 
[«ents  grammes  par  tonne.  Cette  moyenne  ne  fera  que 
Miccroitre  lorsqu'on  atteindra  ]des  profondeurs  de  plus 
fttiplus  grandes. 

Des  recherches  ont  été  faites  également  à  Galarinou, 
prés  Panié,  où  l'on  a  découvert  de  très  beaux  échantil- 
lons d'or.  Des  indices  ont  été  relevés  également  à  Cocé- 
iolocoa,  près  Paîta  (quartz  aurifère);  à  Dâoui,  près 
Bourail  (or  d'alluvion)  ;  à  Panié,  près  Oubatche  et  dans 
la  vallée  de  la  Tiouaka,  près  de  Wagap. 

Au  commencement  de  1875  eurent  lieu  en  Nouvelle  Nickel. 
Calédonie  les  découvertes  de  gisements  de  nickel 
aussi  importants  que  riches.  Dès  1863,  M.  J.  Garnier, 
ingénieur  des  mines,  avait  trouvé  et  signalé  de 
nombreux  indices  de  ce  minerai,  mais  on  ne  supposait 
pas  alors  qu'il  fût  si  abondant.  Depuis  lors,  Texploita- 
tion  des  mines  s'est  faite  sur  une  grande  échelle,  et  des 
usines  importantes  ont  été  fondées,  notamment  à  Nou- 
méa et  à  Thio. 

Les  minerais  de  nickel  de  la  Nouvelle  Calédonie  sont 
des  silicates  répandus  tantôt  dans  une  terre  ferrugineuse, 
tantôt  dans  la  serpentine.  Ils  sont  absolument  exempts 
d'arsenic  et  d'antimoine.  Leur  teneur  atteint  8,  10, 
a  p.  Vo  et  même  davantage.  Ils  sont  facilement  transfor- 
més par  la  voie  sèche  soit  en  fonte,  dans  des  hauts-four- 


LiTre. 


Combustibles 
mméraui* 


I  398  ^^H 

neaux,  uoit  en  matte  dans  des  oubilots,  suivant  le^R? 

mandes  de  l'industrie. 

Parmi  les  nombreuses  mines  de  nickel^  les  plus  im- 
portantes se  trouvent  dans  la  région  située  entre  Houaî* 
lou  et  Canala,  à  Thio  et  au-dessous.  C'est  dans  ces  trois 
localités  qu'on  a  trouvé  le  minerai  le  plus  riche  qui 
existe,  et  il  est  très  abondant.  Dos  hauts-fourneaux  fonc* 
tionnent  à  Nouméa,  dans  la  baie  de  rorphelinat,  et  à 
Canala  pour  le  traitement  de  ce  minerai.  C'est  dans 
cette  région  que  se  trouvent  les  deux  mines  concédée! 
de  Bodkaine  et  du  Bel-Air. 

Le  gisement  le  plus  important  parmi  ceux  dont  le 
cuivre  forme  le  métal  principal  est  la  mine  concédée 
de  Balade,  située  près  de  Oégoa,  centre  des  mines  de 
cuivre. 

Après  le  nickel,  le  cuivre  parait  être  le  métal  le  plus 
répandu  en  Nouvelle  Caléilonie,  si  on  en  juge  d'après 
le  nombre  de  points  signalés  où  il  domine. 

Les  minerais  de  cuivre  de  la  Nouvelle  Calédonie  sont 
pour  la  plus  grande  partie  des  carbonates  verts  ou  bleus. 
On  rencontre  à  la  mine  Mértkria  du  cuivre  natif  en 
petite  quantité,  et  à  la  Minon-Pilon  du  minerai  de  cuivre 
sulfuré. 

On  peut  diviser  la  Nouvelle  Calédonie  en  trois  ré- 
gions géologiques  bien  distinctes. 

Les  terrains  carbonifères  se  trouvent  compris 
sur  une  grande  étendue  de  la  côte  Ouest,  entre  Ift 
formation  serpentineuse  qui  constitue  la  chaîne  centrale 
d*une  part,  et  d'autre  part  les  mélaphyres,  les  roches 
métamorphiques  et  les  couches  triasiques  que  l'on  ren- 
contre de  distance  en  distance  le  long  du  rivage,  La 
direction  générale  des  couchesest  Nord-Ouest,  Sud-Est* 
avec  plongement  \ers  TEst  ou  le  Nord-Est  sous  une 
inclinaison  de  40  à  90  degrés. 


399 

Les  roches  principales  que  l'on  rencontre  dans  cette 
brination  carbonifère  sont  les  grès  arénacos,  colorés 
KHiirent  par  l'oxyde  de  fer,  les  grès  jaunes,  les  poudin- 
gatêj  les  schistes  et  les  porphyres.  Les  argiles  viola- 
cées, quelquefois  feuilletées,  sont  associées  aux  grès 
et  accompagnent  les  couches  de  charbon. 

Il  n'est  pas  rare  de  voir  les  grès  disparaître  brusque- 
ment et  être  remplacés  par  des  schistes  serpentineux; 
eette  circonstance  semblerait  tout  d'abord  être  un  obs- 
taele  sérieux  à  Textension  des  bassins  houillers,  et  en 
effet,  partout  où  se  trouvent  les  grands  massifs  serpenti- 
neux, la  houille,  devenant  de  plus  en  plus  anthraciteuso, 
■  disparait  tout  à  coup  au  voisinage  de  ces  roches  érup- 
thres. 

Ce  phénomène  peut  être  interprété  de  la  façon  sui- 
vante :  ces  affleurements  de  roches  serpeniineuses  se 
décomposant  assez  vite  et  facilement  sous  rinfluenco 
des  agents    atmosphériques  ne  sont  sans  doute  que  des 
épanchements  qui  proviennent  des  grands  massifs,  et  qui 
ont  pénétré  les  schistes  en  les  remplissant  et  formant 
un  mélange  intime  avec  eux.  Il  ne  serait  donc  pas  im- 
possible que  Ton  rencontrât  le  charbon  plus  ou  moins 
altéré   à  une    certaine  profondeur    au-dessous  de  ces 
épanchements   serpentineux;   et,   on  effet,   do  part  et 
d'autre  on  retrouve  les  mêmes  grès  et  les  mêmes  cou- 
ches de   charbon,  et  cela  après  une  interruption  qui 
n'occupe  guère  qu'un  espace    de  150  à  200  mètres,  et 
quelquefois  moins  encore. 

Quel  est  l'âge  de  la  formation  houillère  en  Nouvelle 
Calédonie  ? 

D'après  M.  J.  Garnier,  le  charbon  de  la  colonie  se 
présentant  sous  deux  aspects  différents  dont  les  types 
sont  Tanthracite  du  Karigou  et  la  houille  bitumineuse 
du  Mont  d'Or,  on  pourrait  presque  supposer  qu'il  y  a 
eu  deux  âges  difiérents  de  formation.   L'anthracite  ap- 


^^^^^^^^        400  ■ 

partiendrait  a  Tétage  dévonien  ;  quant  à  la  houille  h\W 

mineuse,  elle  serait  de  formation  plus  récente  et  appar- 
tiendrait  à  Tétage  du  lias. 

Jusqu'à  présent,  iln*a  été  fait  en  Nouvelle  Calédonie 
que  des  travaux  de  rocherches  pour  la  houille. 

Les  plus  importants  sont  ceux  de  M.  Garnier  et  de 
M,  Heurteau,  et  ceux  plus  récents  de  la  Commission  de 
recherchcH  des  gisements  houillers,  sous  la  présidence 
de  M,  Gauharou. 

Les  travaux  principaux  de  M.  Oarnier  furent  efTec- 
tuGs  sur  la  mine  de  Karigou,  à  Koé,  sur  le  gisement 
du  Mont  d*Or,  celui  de  la  plaine  Saint-Louis ^  et  les  af- 
fleurements situés  sur  la  route  de  Koé  à  Païta.  li  a 
reconnu  la  présence  du  terrain  carbonifèrej  dam  le 
haut  de  la  rivière  d*Ouenghi,  à  Ourail  et  dans  la  vallée 
du  Diahot- 

Quant  à  M.  Heurteau,  ses  travaux  portèrent  sur  lei 
gisements  du  Mont  d*Or,  les  affleurements  des  Portes- 
de- Fer  et  le   bassin  houiller  de  Moindou. 

A  Moindou,  depuis  le  commencement  des  travaux, 
on  a  creusé  cinq  galeries  et  foncé  deux  puits  qui  don* 
nent  un   développement  total  de  2 15*" ,50. 

Aux  Portes-de-Fer,  sur  la  mine  Sainte-Cécile,  les  tra- 
vaux consistent  en  un  puits  et  plusieurs  galeries  don- 
nant un  développement  total  de  203  mètres  de  Ion* 
gueur* 

Le  charbon  minéral  de  la  Nouvelle  Calédonie  se  pré- 
sente, comme  il  est  dit  plus  haut,  sous  deux  aspects 
différents.  Le  premier  type,  jusqu'ici  le  plus  abondanlf 
est  un  anthracite  ou  houille  anthraciteuse,  et  le  deu* 
xième,  une  houille  bitumineuse,  demi-grasse,  et  suscep- 
tible de  fournir  du  coke. 

A  la  première  catégorie  appartiennent  les  charboa^ 
du  Karigou,  de  la  mine  des  Bruyères,  de  la  mine  Tm^ 


A 


B^e  à  Sûint^Loui»,  et  des  couches  Levât  et  Bechtel  h 
Moindou. 

Dans  la  deuxième  catégorie,  se  trouvent  les  mines  bi- 
tumineuses; telles  sont  celles  du  Mont  d'Or,  de  la  cou. 
che  Loyalty,  à  Moindou,  de  Poquereu,  mine  Rousseau, 
et  enfin  celle  des  Portes-de-Fer,  mine  Sainte-Cécile, 
^ns  la  presqu'île  de  Nouméa. 

^Kes  deux  classes  de  charbon  renferment  quelquefois 
àes  pyrites,  mais  la  proportion  en  est  le  plus  souvent 
peu  élevée  et  trop  faible  pour  qu'il  y  ait  à  craindre  les 
altérations  des  grilles  et  des  chaudières  pendant  la 
combustion. 

Des  essais  ont  été  faits  avec  ces  charbons  par  les 
navires  de  la  station  et  des  navires  de  guerre. 

En  résumé,  ce  charbon  est  bon  ;  il  est  suffisant  pour 
le  service  de  la  flotte,  et  il  serait  à  désirer  qu'il  fût 
Tobjet  d*une  exploitation  sérieuse,  tant  au  point  de  vue 
national,  pour  Tapprovisionnement  des  navires  de 
guerre,  qu'au  point  de  vue  commercial,  pour  les  be- 
soins de  la  colonie. 

Produire  beaucoup  de  houille,  le  plus  possible  et  au 
meilleur  marché  possible,  tel  est  le  but  que  Ton  doit 
se  proposer.  On  ne  pourra  l'atteindre  qu'en  attirant  dans 
ce  pays  des  Compagnies  puissantes,  qui  amèneront  avec 
ûUes  les  capitaux  indispensables.  Il  faudrait  faciliter  à 
ces  Compagnies  par  tous  les  moyens  leur  établissement 
et  leur  extension,  et  pour  cela  leur  accorder  la  faculté 
rte  réunion  et  de  groupement  des  concessions  houillè- 
resj  surtout  dans  les  mêmes  bassins* 

n  serait  aussi  à  désirer  que  la  main-d'œuvre  pénale, 
déjà  utilisée  pour  les  travaux  de  recherches,  fût  de  même 
largement  concédée  aux  exploitants,  ce  qui  aurait  le 
.    double  avantage  de  faciliter  les  entreprises,  moyennant 
l  un  galaire  relativement  minime,  et  de  préparer  pour 

H        34«  JiKffÉB»  26 


ravenii*  des  ouvriers  capables  et  formés  aux  travaux  de 
ce  genre. 

Enfin  l'Etat  pourrait  aider  puissamment  au  dévelop- 
pement de  la  production  houillère,  en  assurant  un  dé- 
bouché important  aux  charbons  néo-calédoniens,  qu'il 
ferait  consommer,  soit  par  les  paquebots  des  messageries 
maritimes,  soit  par  les  navires  de  guerre  venant  faire 
leur  approvisionnement  à  Nouméa. 

Il  y  aurait  non  seulement  un  avantage  considérable 
pour  notre  marine  militaire,  qui  ne  serait  plus  tribu- 
taire   des  pays    voisins,  mais  le  commerce  y  gagnerait 
aussi  et  prendrait  un  rapide  essor.  La  métallurgie  se 
développerait  à  son  tour  et,  de  toutes  parts,  Ton  verrait 
se  créer  des  usines   pour  transformer  sur  place  les 
divers  minerais  de   plomb,  de  cuivre,  de  chrome,  de 
nickel,  d*antimoine,  ctc*,  et  surtout  ceux  de  fer,  que 
l'on  trouve  en  si  grande  abondance  dans  le  Sud  et  sur 
toute  la  côte  Est. 


fer  chromé, 

cobalt, 

plomb, 

ftntimoine. 


On  trouve  encore  sur  certains  points  de  la  Nouvelle 
Calédonie  des  minerais  ferrugineux-cliromés,  princi- 
palement dans  le  Sud  et  sur  la  côte  Est  :  à  Nouméa^  a 
Thio  et  à  Canala. 

Des  minerais  de  cobalt  se  rencontrent  dans  le  voisi- 
nage des  gisements  do  nickel  à  Nakety,  à  Thio*  Noti- 
méa,  sur  la  côte  Sud  ;  plus  au  Nord,  se  trouvent  les 
gisements  de  Canala  et  de  Wagap.  Sur  quelques  points 
on  rencontre  la  galène  généralement  argentifère,  enfin 
à  Nakety  se  trouvent  quelques  gisements  d'antimoine 
(stibine.) 

On  trouve  encore  du  soufre  à  Tanna,  mélangé  ^ 
quelques  corps  étrangers  ;  il  donne  un  rendement  eï* 
soufre  pur  de  52  p.  7»* 


1 

i 


Carrières.        Llle  Nié  présente  des  carrières  possédant  a  p^^ 


^ 


403 
près  toutes  les  variétés  de  calcaires  nécessaires  à  la 
construction.  A  Bouloupari  se  trouvent  des  carrières 
de  marbre  assez  importantes  ;  il  faut  citer  aussi  les 
serpentines  de  llle  Ouen  et  de  la  baie  du  Sud,  les 
pierres  lithographiques  de  la  presqu'île  Ducos  et  de 
Mallicolo.  D'importants  gisements  de  kaolin  se  rencon- 
trent encore  aille  Ouen, où  ils  proviennent  de  la  décom- 
position des  labradorites  et  des  pegmatites. 

Chevalier. 


Gamier  (Jules). 

M.  J.  Gamier,  ancien  ingénieur  en  chef  du  service 
des  mines  de  la  Nouvelle  Calédonie  expose  : 

I**  La  carte  géologique  de  la  Nouvelle  Calédonie  ; 
2*  Les  minerais  utiles  de  la  Nouvelle  Calédonie  ; 
3**  Les  produits  des  traitements  des  minerais  de  nickel 
de  la  Nouvelle  Calédonie  ou  Garnierite  de  Dana.     * 

1*  La  carte  géologique,  dressée  par  M.  Jules  Gamier, 
indique  la  présence  de  roches  éruptives  serpentineuses 
très  abondantes  avec  fer,  chrome,  cobalt,  nickel.  Les 
schistes  anciens  azoïques  renferment  l'or  et  le  cuivre 
en  connexion  avec  des  roches  porphyriques.  Le  char- 
bon minéral  est  dans  une  formation  étendue  liasique  ; 
ce  charbon  est  de  qualité  médiocre  ; 

2*  Le  fer,  à  l'état  de  limonite,  plus  ou  moins  chargé 
de  sesquioxyde  de  chrome,  est  d'une  abondance  extrê- 
me. Le  sesquioxyde  de  chrome  s'isole  parfois  et  devient 
assez  pur  pour  être  exploité  comme  fer  chromé.  Le  co- 
balt, sous  la  forme  de  cobalt  oxydé  noir,  s'exploite  aussi 
avantageusement.  Le  nickel,  sous  la  forme  d'un  hydro- 
silicate de  nickel  et  de  magnésie  (Nova  sp.  Garnierite  de 
I)ana),est  très  abondant  et  exploité  depuis  Tannée  1875, 


404 

bien  que  M.  J.  Garnier  en  ait  apporté  en  1867  à  Pari 
de  nombreux  échantillons.  Le  cuivre  natif,  oxydé  et  p] 
riteuXy  est  exploité  dans  des  schistes  anciens  ; 

4"*  Photographie  du  haut-fourneau  que  M.  Garnier 
installé  à  Nouméa  en  1 877  pour  enrichir  le  minerai  c 
nickel  ;  fontes  de  ferro-nickel  obtenues  (70  p.  7o  de  n 
ckel,  30  p.  7o  de  fer,  carbone,  silicium,  etc.);  médail 
commémorative  (1876)  frappée  avec  le  premier  nick» 
fondu,  raffiné  en  France  par  M.  J.  Garnier;  nickel  pa 
laminé  et  estampé  (1879)  ;  alliages  de  fer  et  de  nick< 
moulés,  martelés,  laminés,  à  des  teneurs  variant  de  2 
i  70  p.  7o  de  nickel. 


405 


CI.A88B       sa 


Associations  françaises  de  propriétaires 
d'appareils  à  vapeur. 

Les  Associations  françaises  de  propriétaires  d*appa- 
mis  à  vapeur  ont  exposé  dans  la  ^ande  galerie  des 
nachines  un  musée  qui  est  une  terrible  antithèse  au- 
près de  la  magnifique  exposition  de  la  chaudronnerie 
et  de  la  mécanique  ;  il  montre  que  la  belle  exécution 
l'est  rien  si  l'appareil,  achevé  et  mis  en  service,  est 
ibandonné  à  lui-même,  sans  lui  donner  les  soins  hygié- 
niques de  tous  les  jours  que  réclame  sa  conservation. 
Parmi  les  accidents  du  travail,  les  explosions  de  chau- 
dières à  vapeur,  par  leurs  terribles  conséquences,  sont 
'e  véritables  catastrophes  ;  aux  pertes  par  dégâts  maté- 
fiels  et  aux  arrêts  viennent  se  joindre  pour  les  industriels 
'^  indemnités  pécuniaires  aux  victimes  et  surtout  les 
poursuites  judiciaires. 
'  Diminuer  le  nombre  des  explosions  de  chaudières  à 
tapeur  doit  donc  être  la  préoccupation  constante  de 
'industrie. 

Ces  faits  ont  vivement  frappé  un  grand  nombre  d'in- 
dustriels dans  tous  les  pays,  et  c'est  ainsi  que  se  sont 
^ccessivement  fondées  toutes  les -associations  de  pro- 
Pnétaires  d'appareils  à  vapeur. 

Ces  associations,  ainsi  que  leur  nom  l'indique,  sont 
des  groupements,  par  région,  d'industriels  qui,  moyen- 
ï^antune  cotisation  annuelle,  proportionnée  au  nombre 
de  leurs  chaudières,  entretiennent  un  personnel  d'in- 
?énieurs  spéciaux  et  d'inspecteurs,  dont  le  devoir  est 
4e  surveiller  les  appareils  des  associés  et  do  tenir  ceux- 
ci  au  courant  de  tout  ce  qui  intéresse  la  production  et 
oi  de  la  vapeur. 


■■MOTP  406       ^^^^^^^H 

Oes  Associations  sont  en  France  au  nombre  de  onze  ;  || 
il  en  existe  aussi  un  assez  grand  nombre  en   Europe.   I| 

Le  23  janvier  1885  fut  fondée,  à  Manchester,  sous  les  l| 
aupices  de  W.  Fairbain.  la  première  Association  de  Ij 
cette  nature  avec  la  désignation  de  «  The  Manchester  m 
Bteam  Users  Association  ».  I| 

Oette  Association  se  constitua  exactement  dès  lori-  H 

I 
gine  avec  l'objet  et  d'après  les  principes  qui  devaient  il 

être  ensuite  pris  pour  modèle  par  toutes  les  Associations   11 

qui  se  sont  établies  depuis  sur  le  continent.  La  «  Boiter   ■ 

Insurance  and  Steam  Power  Company  m,  qui  fut  créée   I 

au  début  de  1859,  était  une  véritable  Société  financière  ■ 

par  actions  se  proposant  do  faire  l'assurance  des  chau-  ■ 

diëres  en  môme  temps  que  de  procéder  à  leur  inspeo-^^B 

tion  ou  surveillance.  ^H 

Le  succès  de  ces  Sociétés  provoqua^  quelques  annéi^H 
après,  la  fondation  de  deux  nouvelles  Sociétés  sem-^B 
blables,  la  a  Midland  Steam  Boiler  Inspection  and  /U-  Il 
surance  C"  »  et  la  «  National  Boiler  Insurance  C  »,  Il  m 
existe  en  Angleterre  six  autres  Sociétés  d'inspection  et  ■ 
d'assurance  qui  ont  été  créées  plus  récemment,  suivant  ■ 
des  principes  semblables  à  ceux  que  nous  venons  de  11 
faire  connaître.  Il 

Sur  le  continent^  TAssociation  alsacienne  est  la  plus  n 
ancienne  ;  elle  a  été  fondée  en  1867  par  la  Société  lu|^H 
dustrielle  de  Mulhouse,  sur  les  premières  bases  ^^^^M 
(t  The  Manchester  Steam  Users  Association  »,  en  don^f 
nant  une  g:rande  importance  aux  essais  à  rindicateuri^| 

Le  rôle  de  T Association  alsacienne  s'est  considéra*  | 
blement  accru  après  rordonnance  du  3  novembre  1884,  1 
spéciale  à  l'AIsace-Lorraine,  et  où  il  est  dit: 

t(  S  4.  —  Les  épreuves  faites  par  les  agents  d^Asso- 
dations  de  surveillance  d'appareils  à  vapeur,    recon^' 
nues  par  TEtat,  sont  valables   au  même  titre  que  1©^ 
épreuves  oIBcielles.  >»  ^^^ 


407 

Toutes  les  Associations  de  l'Empire  d'Allemagne  ont 

|6fcé  constituées  sur  le  même  type  que  celles  de  Mulhouse 

bt  de   Manchester.  Toutefois,  bien  que  leur  objet  soit 

également  de   procurer  à  leurs  membres   sécurité  et 

économie  dans  Teraploi  de  la  vapeur,  ce  ne  sont  guère, 

eu  fait,  que  des   Associations  de  pure  surveillance,  et 

elles  se  bornent  à  peu  près  exclusivement  à  procéder 

aux  visites  intérieures  ot  extérieures  et  aux  épreuves  à 

lu  presse.  Ce  qui  caractérise  ces  Associations^  c'est  leur 

l61e  quasi  oÛiciel,   les  chaudières  des  Associations  ne 

sont  plus  sous  la  surveillance  immédiate  des  agents  de 

l'administration;  celle-ci  se   borne  à  surveiller  la  ma* 

nière  dont  rAssociation  s*acquitte  de  ses  fonctions. 

En  Suisse, il  n'y  a  qu  une  seule  Association;  son  siège 
est  à  Zurich,  De  même  il  y  a  en  Autriche  une  seule 
lociation,  dont  le  siège  est  k  Vienne  et  qui  étend  son 
ion  sur  tout  le  royaume. 

En  Belgique  il  existe  aussi  une  Association  ;  elle   a 

fondée  en  1872  et  son  siège  est  à  Bruxelles  ;  ses 

uts  sont  tout  à  fait  analogues  à  ceux  de  lAssocia- 

tioQ  de   Mulhouse  et   à  ceux   des  Associations    fran* 

(aises. 

.  Bi  nous  avons  tenu  à  citer  ici  les  Associations  qui  se 
[sont  formées  dans  beaucoup  de  pays,  c'était  pour  mon- 
^bpr  combien  ces  sortes  d'institutions  se  répandent  et 
Combien  elles  intéressent:  à  la  fois  les  particuliers  et 
^^8si  les  Etats. 

B;£n  Francoi  il  existe  en  ce  moment  dix  Associations 
do  propriétaires  d  appareils  à  vapeur,  auxquels  il  con- 
vient d  ajouter  F  Association  alsacienne,  de  création 
française,  et  qui,  bien  qu'ayant  son  siège  et  son  centre 
principal  à  Mulhouse,  étend  son  action  sur  cinq  de  nos 
départements  du  Nord-Est. 

L'Association  du  nord  de  la  France  a  été  reconnue 
comme  établissement  d'utilité  publique  par  décret  du 


408 


1 1  décembre  1 879 ;  celle  de  Lyon  la  été  également  j^Ê 
décret  du  3  mai  1886,  et  celle  de  Paris  par  décretl^| 
18  juin  1888.  H 

Toutes  les  Associations  françaises  ont  adopté  les  s^| 
tuts  et  règlements  de  TAssociation  alsacienne  ;  leur  foi^| 
tionnement  est  donc  celui  défini  par  Fairbairn  lora  ^M 
la  création  de  «  The  Manchester  Steam  Users  As80<3^| 
tion  ».  ^Ê 

Chaque  Association  est  munie  d*un  Conseil  d  adoH 
nistration  nommé  par  rassemblée  générale  des  soi^B 
cripteurs.  ^M 

Un  ingénieur  en  chef,  choisi  par  ce  Conseil,  ass^H 
d'ingénieurs  ordinaires  et  d'inspecteurs  en  nombre  odH' 
venable  pour  assurer  la  régularité  du  service,  en  diF^| 
les  opérations.  H 

Les  membres  des  Associations  paient  pour  le  servB 
ordinaire  une  cotisation  annuelle  qui  varie  avec  chaqfli 
Association j  et  qui  décroît  à  mesure  que  le  nombre  de 
chaudières  surveillées  appartenant  à  un  même  industriel 
augmente.  La  moyenne  pour  une  seule  chaudière  est 
d'environ  50  francs  par  an  :  au-dessus  de  vingt,  15  à  18 
francs  par  chaudière;  pour  les  nombres  intermédiair| 
la  cotisation  est  proportionnelle. 

Les  diverses  Associations  françaises  sont  absolument 
indépendantes  comme  fonctionnement.  Les  ingénieurs 
en  chef  do  ces  Associations,  y  compris  l'Association 
belge,  se  réunissent  chaque  année  dans  un  Congrès 
pour  discuter  toutes  les  questions  techniques  qui  peu- 
vent se  rattacher  aux  deux  objets  poursuivis  par  les 
Associations,  la  sécurité  et  réconomie  dans  l'emploi  de 
la  vapeur. 

Deux  points  différencient  les  Associations  françaises 
des  diverses  étrangères  :  ^Ê 

I  Le  rejet  complet  du  système  d'assurances  des  So- 
ciétés anglaises,  même  du  système  d'indemnité  ; 


rjgl 


J 


409 


II  Leurs  rapports  avec  l'Administration  qui  présen- 
tent, comparés  à  l'étranger,   deux  différences  impor- 


1'  Les  visites  intérieures  sont  rendues  obligatoires 
non  périodiquement,   mais   à  intervalles  rapprochés  ; 

2*  Les  ingénieurs  des  Associations  françaises  n'ont 
JMS  qualité  pour  procéder  aux  visites  et  épreuves  spé- 
ciales par  les  lois,  à  la  place  des  agents  ofTiciels  spé- 
ciaux, comme  cela  existe  en  Suisse,  en  Allemagne  et 
en  Autriche. 

L'obligation  des  visites  intérieures  n'est  prescrite 
que  depuis  le  décret  de  1880,  dans  lequel  elle  n'a 
d'ailleurs  été  introduite  que  parce  que  l'Administration 
a  compris  combien  le  fonctionnement  des  visites  inté- 
rieures faites  avec  soin,  comme  cela  était  devenu  pos- 
sible avec  le  personnel  des  Associations,  pouvait  lui 
venir  en  aide  dans  l'œuvre  de  la  sécurité  publique. 

Pour  atteindre  leur  but  de  sécuritéy  les  Associations 
garantissent  à  leurs  membres,  à  titre  de  service  ordi- 
naire, des  inspections  faites  périodiquement  aux  appa- 
reils à  vapeur,  et  qui  sont  de  deux  sortes  :  les  visites 
extérieures  en  marche  et  les  visites  intérieures  après 
arrêt  et  nettoyage. 

Dans  la  visite  extérieure,  qui  doit  être  faite  à  Tim- 
proviste,  les  ingénieurs  ou  inspecteurs  vérifient,  pen- 
dant que  les  chaudières  sont  en  marche,  l'existence, 
1  état  et  l'entretien  des  parties  visibles  de  la  chaudière, 
notamment  en  ce  qui  concerne  les  fuites. 

Si  les  visites  extérieures  sont  utiles,  les  visites  inté- 
rieures complètes  sont  absolument  indispensables  et 
constituent  la  partie  la  plus  importante  du  service  des 
Associations  ;  c'est  grâce  à  elles  que  Ton  peut  décou- 
vrir tous  les  défauts  que  peuvent  présenter  les  tôles  et 
riMires  et    avertir  le  propriétaire  avant  que  ces    dé- 


410 


fauts  aient  acquis  un  caractère  de  gravité  suffisant  pour 
qu'un  danger  soit  imminent. 

Les  défauts,  les  maladies,  les  accidents  dont  les  toIeT 
peuvent  être  affectées  sont  nonibreux. 

Afin  de  frapper  les  yeux  de  tous,  les  Associations  du 
nord  de  la  France,  normande  et  parisienne,  quoique 
encore  à  leur  naissance,  avaient  exposé  en  1878  une 
collection  très  complète  de  défauts  de  tôles  rencontréi 
dans  les  visites  intérieures. 

L*ébauche  de  1878  a  été  reprise  en  1889,  mais  cette 
fois  dans  toute  la  plénitude  de  son  achèvement-  Toutes 
les  Associations  de  France  y  ont  apporté  leur  contingenl 
d'expériences,  et  les  échantillons  soigneusement  amas- 
ses  font  de  cette  sorte  de  musée  pathologique  un  champ 
d'observations  éminemment  utile  et  pratique.  Commeen 
1878,  il  a  été  publié  un  catalogue  contenant  la  deîicrip- 
tion  de.s  divers  défauts  rencontrés  dans  les  visites  ini 
riuures  de  chaudières. 

Si  nous  examinons  ce  musée,  nous  reconnaissons  que 
les  principaux  défauts  des  chaudières  sont  :  les  pailles, 
les  feiites  et  cassures,  les  corrosions  intérieures  et^xt^i 
rieuros,  les  bosses,  les  rivures  défectueuses,  les  ré] 
rations  mal  faites,  les  dépôts  et  incrustations. 

Les  pailles  sont  produites  par  des  dédoublements  de 
tôle,  dus  à  Toxyde  intercalé  lors  du  laminage  ;  en  /*ei 
vice  par  suite   de    dilatations  successives  occasionné 
par  leur  travail,   on  voit  les    feuillets  se  dédoubler 
donner  naissance  à  des  accidents  de  cette  nature. 

Ces  défauts  vont  presque  toujours  en  augmentant  si 
on  ne  les  arrête  en  enlevant  toute  la  partie  soulevée 
et  en  uhaufrinant  les  bords  de  la  paille. 

Ce  travail  de  réparation  étant  fait  avec  soin  permet, 
en  général,  d  espérer  l'arrêt  complet  du  développement 
de  l'avarie. 

Nous  voyons  aussi  toute  une  collection  de  fentes  qi 


proviennent  de  dilatations  inégales,  produites  soit  par 
on  montage  défectueux  des  carneaux, entraînant  le  chauf- 
Iige  inégal  d'une  partie,  soit  par  la  construction  mémo 
de  la  chaudière  —  de  la  flexion  alternative  de  certaines 
pièces  —  d'une  surchauffe  de  certains  éléments,  ciels 
de  vapeur,  etc. 

Les  fentes  les  plus  nombreuses  sont  celles  allant  du 
rivet  au  mattage  ;  elles  se  produisent  surtout  dans  les 
rivures  exposées  au  feu  ou  trop  fortement  chauffées; 
quand  ces  fentes  se  prolongent  au  delà  des  rivets,  elles 
deviennent  dangereuses,  car  elles  s  agrandissent  indé- 
finiment; pour  les  arrêter,  il  suffît  de  forera  leur  ex- 
trémité un  trou  que  Ton  bouche  avec  un  goujon  vissé. 
Les    fentes    parallèles  à  la  rivure  peuvent  provenir 
d*un  mattage  trop  énergique  et  les  cassures  en  pleine 
tôle  se  produisent  dans  les  tôles  surchauffées. 

La  corrosion  extérieure  est  la  cause  la  plus  fré([uente 
des  détériorations  de  chaudières  ;  elle  marche  souvent 
avec  une  rapidité  très  grande  et  elle  attaque  indifférem- 
ment toutes  les  parties  de  chaudières,  soit  visibles,  soit 
invisibles. 

L'agent  principal  de  la  corrosion  extérieure  est  l'eau 
ou  la  vapeur  d'eau.  L'eau  peut  provenir  des  généra- 
teurs, la  vapeur  d'eau  du  sol  sur  lequel  reposent  les 
générateurs.  D'autres  corrosions  sont  produites  par  les 
produits  de  la  combustion  en  présence  do  la  vapeur 
d'eau. 

Les  corrosions  intérieures  sont  de  deux  types  princi- 
paux: 

1**  La  corrosion  par  pustules,  dans  laquelle  les  tôles 
sont  attaquées  par  points.  Des  cavités  se  forment  et  se 
creusent  en  se  remplissant  d'une  poussière  brune  com- 
posée principalement  d'oxyde  de  fer.  Au-dessus  se  déve- 
loppe un  champignon  solide  formé  d'oxyde  de  fer  et  de 
sels  de  chaux  ; 


412 

2*  La  corrosion  par  surface,  dans  laquelle  les  tôles 
sont  attaquées  sur  des  espaces  plus  ou  moins  grands. 

Les  corrosions  intérieures  peuvent  être  produites  par 
des  eaux  acides  ou  g^rasses,  par  l'air  et  l'acide  carboni- 
que contenus  dans  Feau. 

Les  bosses  se  forment  souvent  de  la  manière  sui- 
vante : 

Les  tôles  de  coups  de  feu,  recouvertes  d*incrusta- 
tions,  peuvent  rougir  par  un  feu  ardent  ;  la  pression  de 
la  vapeur  les  repousse  à  l'extérieur  et  il  se  forme  une 
bosse.  Il  y  a  donc  ici  plusieurs  éléments  en  présence: 
la  propreté  des  tôles,  la  quantité  et  la  qualité  du  chu 
bon  brûlé  par  mètre  carré  de  surface  do  grille  et  ladi^ 
tance  de  la  grille  à  la  chaudière* 

Les  coups  de  feu  par  manque  d'eau  dans  le  cas  da 
pression  intérieure  produit  souvent  une  rupture  suîva 
la  génératrice,  mais  dans  le  cas  des  chaudières  à  foj 
intérieur,  il  n*en  résulte  le  plus  souvent  qu'une  défo^ 
mation  importante  du  cylindre,  sans  rupture  du  métal 

Les  incrustations  sont  malheureusement  trop  con- 
nues ;  elles  augmentent  la  consommation  de  corobus^ 
tible  et  laissent  les  tôles  et  leurs  assemblages  se  sur- 
chaulïer;  elles  bouchent  parfois  les  tuyaux  d'alimenta- 
tion et  peuvent  ainsi  arrêter  ralimentation  des  généra^ 
teurs  en  pleine  marche. 

SCHMIDT. 


Biétiix  (Vincent)  et  C'%  à  Saint-Etienne. 

La  Maison  Biétrix  (Vincent)  et  C^*,  de  Saint- EtiennOf 
expose  une  machine   à  vapeur,    Tune  des   plus  inté-' 
rossantes,  sans  contredit,  de  la  galerie  des  machines   ^ 
cette  machine  fonctionne  dans  la  classe  50;  ce  qui  1^ 
caractérise,  c'est  ; 


1 


413 

1*  Sa  distribution  rotative  qui  se  fait  au  moyen  d'un 
organe  unique.  C'est  un  robinet,  muni  d'ouvertures  et 
de  cloisons  disposées  convenablement,  qui  est  animé 
d'unmouvement  de  rotation  uniforme,  mouvement  donn<'' 
par  l'arbre  moteur  au  moyen  de  deux  roues  hélicoîdes  ; 
ce  robinet  distributeur  fait  le  même  nombre  de  tours 
que  Tarbre  moteur.   11  est  tronconique,  la  petite  base 
porte  une  partie  cylindrique  percée  de  deux  ouvertures 
opposées  pour  l'introduction  de  la  vapeur  ;  cette  partie 
cylindrique  est  recouverte  par  un  boisseau  muni  égale- 
ment de  deux  ouvertures  opposées  et  plus  largos,  le- 
quel est  emmanché  à  frottement  doux  et  permet  de 
régler  la  distribution  à  la  main  ou  au  régulateur.  La 
grande  base  porte  une  tige  qui  s'appuie  sur  une  butée 
à  grains  multiples  facilement  réglable. 

La  vapeur  tient  ce  robinet  constamment  appuyé  sur 
cette  butée  et  on  évite  ainsi  toute  espèce  do  frottement 
pouvant  causer  l'usure  de  ce  robinet  et  de  son  siège. 

2*  Un  appareil  de  réglage   automatique  de  la  dé- 
tente j  d'une  extrême  sensibilité  ;   il  se   compose  d'un 
régulateur  à   force  centrifuge,  à  la  base  duquel  sont 
fixés  deux  disques  horizontaux  entre  lesquels  se  trouve 
un  galet  vertical  garni  de  cuir  qui  agit  sur  la  détente  ; 
ce  galet,  porté  sur  une  tige  verticale  filetée,  la  fait  tour- 
ner au  moyen   de   pignons  et  d'engrenages  enfermés 
dans  une  boite  en  bronze.  Cette  tige  fait  tourner  un  pe- 
tit manchon  creux,  qui  est  terminé  à  la  partie  inférieure 
par  un  canon  carré  qui  actionne  la  tige  portant  la  vis 
hélicoïdale  qui  met  en  mouvement  le  boisseau  de  dé- 
tente, après  avoir  pénétré  dans  la  boîte  de  distribution 
en  passant  dans  un  presse-étoupes. 

11  est  facile  de  comprendre  que,  le  régulateur  faisant 
monter  ou  descendre  le  galet  vertical  quand  la  vitesse 
augmente  ou  diminue,  la  tige  filetée  tourne  dans  un  sens 


414 

ou  dans  Tautre  et  modifie  la  position  du  boissea 
détente  suivant  les  besoins. 

La  marche  de  cet  appareil  est  très  sensible  et  trè 
gulière. 

Cette  machine  à  vapeur,  par  sa  distribution  rofc 
qui  ne  comporte  qu'une  pièce  en  mouvement,  perm* 
marcher  à  une  allure  rapide  et  à  de  fortes  pressi 
c'est-à-dire  dans  des  conditions  extrêmement  favora 
à  l'économie  de  la  vapeur. 

A  la  Manufacture  nationale  d'Armes  de  Saint-Eti( 
une  machine  demi-fixe   Compound  en  tandem,  à 
tributour  rotatif  de  200  X  325  X  500,  a  donné  lei 
sultats  suivants  dans  une    expérience   officielle, 
sous  les  ordres  du  capitaine  d'artillerie  Chantre. 

Durée  de  l'essai 3  ki 

Eau  totale  injectée  dans  la  chaudière  .....     2.1 

Charbon  brut  consommé 2 

Cendres 

Pression 

Nombre  de  tours  (moyenno) 12 

Charge  au  frein  (longueur  du  levier  2'", 50}.   .         1 

Chevaux  effectifs  sur  l'arbre 

Eau  consommée  par  cheval-heure  elïectif    .  .         î 
Eau  vaporisée  par  kilog.  de  charbon  brut   .  . 
—  —  pur.  .  . 

Charbon  brut  consommé  par  cheral-lieure  cffcclif .   . 
Charbon  pur  —  —        —   .  .         1 

Eau  vaporisée  pir  heure  et  par  ui^  de  surface  de  chutTe 
Charbon  brûlé  par  décim.  carré  de  sorbet  de  grille.        0' 

LjKBEL» 


Brasseur  (Victor:  à  Lille  {Ancienne  insLison 
'  Le  GavHan  et  fils), 

La  maison  Le  Gavrian^  qui  a  été  fondée  à  Lille  en 
1838,  et  dont  M.  V.  Brasseur  a  pris  la  direction  en  1881, 
s'occupe  presque  exclusivement  de  la  construction  des 
machines  à  vapeur  et  de  rétablissement  des  transmis- 
sions. Dans  ses  ateliers  de  Lille,  qui  occupent  environ 
400  ou\TÎers,  elle  construit  des  machines  Wheelock  et 
Corliss  de  30  à  1.500  chevaux,    simples,  jumelles  ou 
cotnpound.  Elle  possède  le  privilège  de  la  construction 
des  machines  Wheelock  à  distributeurs  coniques  et  le 
privilège  d'exploitation  des   derniers    brevets    Corliss, 
Toutes    les     machines    compound    construites    par 
M.  Brasseur  présentent  la  particularité  d'être  à  détente 
variable  par  le  régulateur  aux  deux  cylindres/tandis  que 
^'ordinaire  le  régulateur  n*agit  que  sur  la  distribution 
Hki  cylindre  à  haute  pression. 

Certaines  industries,  tes  Olatures  par  exemple,  deman- 
dent une  machine  à  vitesse  très  constante,  bien  que  le 
{vail  à  exiger  de  la  machine  soit  très  variable  et  pré- 
ite  des  variations  très  rapides  et  très  accentuées  ;  il 
[t  donc  dans  ce  cas  que  la  rectification  demandée 
régulateur  soit  immédiate^  et  la  pratique  a  montré 
4ue  Ton  n'y  parvient  complètement,  dans  les  machines 
compound,   qu*en  rendant  la   détente  variable  par   le 
régulateur  au  cylinth'e  à  basse   pression,  comme  elle 
LTcst  déjà  au  cylindre  à  haute  pression, 
^p  Mais  la  détente  variant  aux  deux  cylindres  et  le  rap- 
port des  cylindres  étant  fixe,  il  pourrait  arriver  que  le 
cylindre  à  basse  pression  ne  dépense  plus  toute  la  va- 
peur qui  lui  est  fournie  par  le  cylindre  à  haute  pression, 
«t  la  pression  s'élèverait  au  réservoir  intermédiaire  ;  ce 
réservoir  doit  donc  être  muni  de  soupapes  de  sûreté  qui 


416 

Bont  réglées  à  une  pression  voisine  de  la  pression  nor 

maie  au  réservoir. 

M.  Brasseur  expose  dans  la  galerie  des  machinées  i 
moteurs,  dont  2  en  fonctionnement  : 


1 


cofli- 

oduil 

I 


1**  Une  machine  Wheelock  compound  à  condenaati 
do   290  chevaux    indiqués,   commandant  une  dynamo 
Marcel  Dcprez  pour  transmission  de  force  à  l'Esplanade 
des  Invalides,  et  une  dynamo  Hillairet  pour  transn 
sion   de  force  à  la  section  de  la  filature  et  du  tiss 
(galerie  des  machines).  Les  cylindres  ont  respecti 
ment  les  diamèlres  de  0™t406  et  O'^jBSO  ;  la  course  conF 
mune  est  de  i^",220,  A  l'allure  de  75  tours,  à  la  preswion 
de  6  k.  et  avec  une  admission  de  l/12^Ia  machine  produit 
290  chevaux  ; 

2*  Une  machine  Wheelock  à  un  seul  cylindre  à  en 
loppede  vapeur.  Le  diamètre  du  cylindre  est  de  G"" 
la  course  est  de  i™|067\  A  la  pression  de  5  k,  et  aV 
une  admission  de  1/5,  la  machine  peut  produire  liû 
chevaux.  ■ 

Ces  deux  machines  Wheelock  sont  du  type  à  distn- 
buteurs  coniques  ; 

3"  Une  machine  Corliss  compound  de   620  chevaux 
marchant  à  vide.  Les  diamètres  des  cylindres  sont  rejr 
pectivement  0™,584  et  0^,914  ;  la  course  commune 
1"',524.  A  la  vitesse  de  66  tours,  avec  une  pression 
tiale  de  7  k.  et  une  admission  de  1/15,  la  machine  pi 
duit  620  chevaux.  Avec  une  admission  de  1/9,  elle 
duirait  740  chevaux* 

Cette  machine  est  du  nouveau  type  Corliss.  La  dis 
tribution  est  analogue  à  celle  du  type  à  plateau,  maii 
les  points  d'articulation  des  bielles  qui  commandent  lei 
distributeurs  ont  été  choisis  de  façon  à  produire  la  far 
meture  très  rapide  de  ces  distributeurs;  4^1 

4**  Une  machine  Corliss  à  un  seul  cylindre,  du  typi 


ne4f 

i 


A 


il7 

à  lame  de  sabre  perfectionné  par  la  maison  Brasseur; 
elle  est  à  enveloppe  et  on  a  supprimé  les  presse-étoupes 
aux  distributeurs.  Elle  a  exactement  les  mêmes  dimen* 
Hioas  que  la  machine  Wheelock  à  un  seul  cylindre. 

Ménard. 


Compagnie  des  Fonderies  et  Forges  de  rHonne* 

La  Comjyagiiie  des  Fonderies  et  Forges  de  VHorme  Machmes 
j- construit  dans  ses  ateliers,  situés  à  Grand'Croix  (Loire),  syai^^raeHoii 
ies  machines  à  vapeur  simples  et  compound  munies 
d'un  système  de  détente  breveté  par  M.  G.  Bonjour*  Une 
machine  compound  de  ce  système  est  en  fonctionnement 
dans  la  galerie  des  machines  ;  dans  le  pavillon  spécial 
de  la  Compagnie  sont  exposés  deux  moteurs,  l'un  com- 
pound, l'autre  à  un  seul  cylindre. 

Les  machines  compound,  système  Bonjour,  sont  à 
condensation  avec  detonte  variable  par  le  régulateur  et 
fermeture  rapide  au  petit  cylindre  ;  les  machines  sim- 
ples sont  à  détente  cinématique  variable  par  le  régu- 
lateur  et  avec  ou  sans  condensation. 

Ces  machines  sont  toutes  à  enveloppe  et  à  circulation 
continue  de  vapeur,  même  sur  les  fonds  et  sur  les  cou- 
vercles. On  a  réduit  autant  que  possible  les  espaces  nui- 
sibles en  disposant  les  orifices  aux  extrémités  des  cy- 
lindres, et  aussi  en  inclinant  tangentiellement  à  leur 
paroi  extérieure  la  glace  des  tiroirs,  le  |>oint  de  contact 
.étant  au  milieu  de  la  hauteur  des  orifices. 

La  détente  Bonjour  appliquée  à  ces  machines  a  pour 
objet  d'obtenir  avec  des  organes  peu  nombreux,  sim- 
ples et  robustes,  des  effets  analogues  à  ceux  obtenus 
avec  les  systèmes  à  déclic,  c'est-à-dire  louverture  et 
la  fermeture  rapide  des  orifices  et  la  conservation,  pen- 


418 

dant  la  plus  grande  i'raction  de  course  possible ,  de  leur 
maximum  d  ouverture. 


Ha chines 
Gompound. 


Le  système  do  distribution  Bonjour,  appliqué  au  pei 
cylindre  des  macldncs  compound,  comprend  d'abord 
un  tiroir  principal  actionné  par  un  excentrique  en  dé- 
terminant les  périodes  d'avance,  d'échappement  et  lie 
compression,  puis  un  second  tiroir,  dit  tiroir  de  détente, 
qui  ferme  rapidement  rorifîce  d'admission  au  moment 
voulu  de  la  course  du  piston. 

Le  tiroir  de  détente  est  circulaire,  équilibré  et  se 
trouve  à  rintérieur  du  premier;  il  est  relié  à  une  tige 
qui  peut  se  déplacer  parallèlement  à  Taxe  du  cylindre 
et  qui  porto  un  petit  piston  à  chacune  de  ses  extrémités. 
L\m  de  ces  pistons  se  meut  dans  un  petit  cylindre  à 
vapeur  et,  par  suite  du  mouvement  alternatif  d*un  distri- 
buteur spécial,  il  reçoit  successivement  la  pression  sur 
chacune  de  ses  faces  ;  il  est  donc  animé  d'un  mouve- 
ment de  va-et-vient  qui,  transmis  au  tiroir  de  déleni 
produit  instantanément  la  fermeture  dos  orifices  d'j 
mission  au  cylindre  moteur.  L'autre  petit  piston  foi 
lionne  dans  un  cylindre  amortisseur  à  eau,  afin  d'a< 
nuer  les  chocs  qui  pourraient  se  produire  à  chaqi 
changement  de  direction  du  tiroir  de  détente. 

Le  mouvement  alternatif  du  distributeur  est  un  moi 
vement    angulaire  variable    obéissant   directement 
régulateur  ;  il  est  obtenu  au  moyen  d'une  coulisse 
tionnée  par  un  point  de  la  barre  d'excentrique  du  tin 
de  distribution  et  par  un  système  de  leviers  ayac^^ 
point  d'articulation  fixe  sur  le  bâti. 

Ce  mécanisme  de  détente  permet  de  faire  vari< 
mission  de  0  à  70  p.  7„  ^^^  1^  course  du  piston  pal 
seule  action  du  régulateur. 

Au  cylindre  à  basse  pression,  la  détente  eni  fixe  et  la 
distribution  se  fait  au  moyen  d'un  tiroir  ordinaire* 


419 
Le  volume  de  vapeur  nécesBaire  pour  actionner  le 
distributeur  n*est  que  ^  du  volume  total   dépensé  ; 

cette  vapeur  n'est  pas  perdue,  car  en  sortant  du  distri- 
buteur elle  s* évacue  au  grand  cylindre  où  elle  est 
utilisée. 

Les  machines  simples  à  détente  cinématique,  système  Machines 
Bonjour,  ont  tous  leurs  organes  de  distribution  com-  j  ^J^^^^ 
plètement  rigides.  Ces  organes  se  composent  de  deux 
liroirs  :  un  tiroir  de  distribution  ordinaire  et  un  petit  ti- 
idr  cylindrique  équilibré  se  déplaçant  à  l'intérieur  du 
premier,  de  façon  à  produire  la  détente.  Ces  deux  tiroirs 
jont  commandés  par  le  même  excentrique  au  moyen  de 
deux  barres  de  commande  attachées  on  deux  points 
^différents  de  son  collier.  Les  variations  de  détente  s  ob- 
tiaonent  à  Taide  de  deux  leviers  dont  le  mouvement 
combiné  change  Torientation  du  collier  de  Texcentrique 
sans  influencer  le  mouvement  du  tiroir  principal  ;  un 
de  ces  leviers  oscille  autour  d'un  point  du  bâti  et  reçoit 
la  tringle  du  régulateur  qui  commande  donc  les  varia- 
tions de  détente. 

Par  suite  de  la  position  sur  le  collier  d'excentri((ue, 
du  point  qui  commande  le  mouvement  du  tiroir  princi- 
pal, les  périodes  d'avance,  d'évacuation  et  de  com- 
pression restent  constantes  dans  les  diverses  positions 
du  levier  commandé  par  le  régulateur  ;  seule  la  course 
du  tiroir  de  détente  varie  pour  changer  la  durée  des 

I  admissions. 
Cette  détente  donne  des  fermetures  moins  rapides  que 
la  détente  à  vapeur   décrite  précédemment,  mais  elle 
donne  encore  des  diagrammes  à  coupures  suffisamment 
nettes. 

Ménaki). 


I 


niudière 
Serpolet 


4 

S  emR 


La  (Jiîtnpacrnîe  construit  également,  dans  les  ai 
de  la  Buire,  la  chaudière  Serpolet. 

Ce  générateur  de  vapeur,  à  vaporisation  dite 
tanée.  utilise  la  vaporisation  brusque  qui  suit  les 
nomënes  de  caléfaction.   Les  gouttelettes  globuli 
au  fur  et  à  mesure  de  leur  production,  sont  écrasées 
deux  plaques   métalliquos  chaulTées  et   aussi   rappix^ 
chées  que  possible. 

L'organe  essentiel  consiste  en  un  tube  de  fer^ 
paisseur  assez  forte,  laminé  à  chaud  h  une  tempérai 
inférieure  au  point  de  soudure  du  métal.  L'espid 
qui  subsiste  entre  les  deux  parois  a  une  largeur  oôTs 
tainemont  inférieure  à  1/10  de  millimètre.  Si  par  Iw 
trémité  d*un  tube  ainsi  aplati  et  chauffé  vers  300"  on  in- 
jecte de  Teau,  elle  est  brusquement  vaporisée  et  ressort 
à  l'autre  extrémité  en  vapeur  dont  l'état  varie  avi 
température  et  la  longueur  du  tube. 

Un  générateur  d*une  force  moyenne  de  1  cheval^ 
formé  dun  tube  de  2  mètres  de  long,  de  0"',105  dehii 
et  de  0"S022  d'épaisseur,  pesant  un  poids  total  de  3S 
kilog.  et  présentant  une  surface  de  chaude  de  0*^2W. 
Sa  capacité  peut  être  estimée  au  plus  à  quelques  centi^ 
mètres  cubes.  Le  piston  plongeur  de  la  pompe  d'iqfl 
tion  est  actionné  par  un  excentrique  placé  sur  TaiW 
du  moteur,  et,  en  raison  même  du  résultat  à  obte 
le  volume  du  corps  de  pompe  est  très  faible. 

Les  sels  calcaires  en  dissolution  dans  Teau  sont 
duits  en  une  poudre  impalpable  qui  semble  jouer  le  fàU 
d'un  corps  lubrifiant,  de  telle  sorte  que  l'appareil  ma^ 
che  pendant  plusieurs  mois  sans  aucun  nettoyage. 

Lauras. 


ÛS50rt 

mil 


16^ 

it  m 


Farcot  [Joseph)  (à  Sanif-Ouen,  Seine). 


a  maison  Farcot,  fondée  en  1823  par  M.  J.-D.  Far- 
et  aujourd'hui  sous  la  direction  de  M.  Joseph  Farcot, 
ède  à  Saint-Ouen  d'importants  ateliers  qui  peuvent 
tcuper  900  ouvriers.  Ces  ateliers,  reliés  au  chemin  de 
du  Nord,  couvrent  une  superficie  de  40.000  mètres 
es  et  possèdent  une  force  motrice  totale  de  500  che- 

environ. 
la  maison  Farcot  a  acquis   une  réputation  uni  ver- 
e  pour  la  construction  des  machines  à  vapeur,  ma- 
,es  élévatoires^ponipes  centrifuges, machines  hydrau- 
es. 

'exposition  de  M,  Joseph  Farcot  dans  la  Galerie  des 
bines  comprend  des  machines  à  vapeur,  horiïionta- 
et  pilon,  et  des  transmissions. 
es  machines  horizontales  sont  du  type  connu  de  la 
ison  à  4  distributeurs  et  à  conden.sation  ;  Tuoe  d*elles 
de  100  chevaux,  l'autre  peut  produire  de  500  à  L200 
ivaux. 

es  machines  ont  un  fonctionnement  très  économie 
une  élasticité  et  une  régularité  très  grande. 
lonomie  de  vapeur  est  due  surtout  à  la  réduction 
espaces  nuisibles  au  minimum  par  le  placement 
des  tiroirs  dans  les  fonds,  et  à  Fintensité  du  réchauffage 
par  suite  de  la  disposition  particulière  de  renvcloppe  do 
vapeur.  L'élasticité  et  la  régularité  sont  obtenues  par 
remploi  du  régulateur  isochrome  et  du  système  parti- 
culier de  distribution  qui  permettent  de  faire  varier 
Tadmission  de  zéro  aux  8/10  de  la  course. 

Le  volant  de  la  grande  machine  a  10  mètres  de  dia- 
mètre, I™^50  de  largeur  déjante  et  pèse  21.000  kilog.  ; 
U  bâti  du  type  américain  pèse  19,000  kilog.  d'une  seule 
•pièce. 


m 

Les  machines  du  type  pilon  et  à  grande  \1te55se 
sées  par  NL  Joseph  Farcot,  sont  au  nombre  de  t 

1*  Une  machine  compound  de  80  à  110  chevaux 

électricité  ou  pompes  centrifuges  ; 

2"  Une  machine  à  triple  expansion,  de  1 50  à  200 
vaux,  avec  régulateur  asservi»  spéciale  pour  électri 

3*  Une  macliîne  marine  à  triple  expansion,  de  2i 
400  chevaux,  avec  condenseur  à  surface,  régulateur 
rin  hydrcUiliqLie  asservi,  corrigeant  les  émergences 
rhélico,  commande  du  moteur  à  toute  distance  et 
point  quelconque  du  navire. 

Ces  machines  doivent  leur  grande  régularité,  li 

sécurité  contre  les  causes  perturbatrices  et  leur  ù 
mande  sûro  à  toute  distance,  à  Temploi  dans  des  coi 
ditions  nouvelles  du  eervo-moteur  de  M.  Joseph  Farcot. 

En  effet,  avec  cet  appareil,  la  coulisse  de  détente  ou 
do  chan,!?ement  do  marche, dont  la  résistance  faisait  un 
mauvais  organe  de  régulation,  devient  obéissante  au 
moindre  mouvement  d*un  régulateur  petit  et  pourtanii 
sensible  aux  plus  légères  variations  de  vitesse^ 
comme  dans  une  machine  à  déclic.  La  distribution  68t 
du  genre  de  celle  de  Solms  et  le  régulateur  peut  être 
centrifuge  comme  dans  les  deiLX  premiers  moteurs 
hydraulique  comme  dans  la  machine  marine 

Le  servo-moteur  fonctionne  ici  dans  des  condition 
nouvelles,  en  ce  sens  que,  au  lieu  d*étre  animé  par  la 
vapeur  même,  de  comporter  par  conséquent  les  frétil- 
lements inévitables  d'un  fluifle  élastique  et  d'exiger  l'ad- 
jonction d'un  cylindre  à  huile  pour  les  amortir,  il  réu- 
nit en  un  seul  cylindre  les  avantages  de  la  vapeur  et 
ceux  du  liquide  incompressible  en  demandant  sa  farce 
motrice  à  de  l'eau  mise  par  la  vapeur  en  pression  comme 
l'eau  de  la  chaudière,  ou  Teau  des  purges  de  la  con^ 
duite  ou  de  la  boîte  du  tiroir. 


4S3 


Une  seule  coulisse  est  nécessaire  pour  les  deux  pre- 

ers  moteurs. 

Dans  la  machine  marine,  les  distributions  des  trois 
cylindres  sont  asservies  ;  mais  tandis  que  celles  du  grand 
et  du  moyen  cylindre  ne  demandent  à  leur  servo-moteur 
commun  que  le  changement  de  marche^  celle  du  petit 
cylindre  dépend  d'un  servo-moteur  spécial  qui,  tout  en 
opérant  son  changement  de  marche,  la  maintient  cons- 

ment  sous  la  direction  du  régulateur  de  vitesse. 
[  Tous  ces  effets  se  produisent  en  même  temps  et  au- 

imatiquement  sans  que  l'on  ait  à  se  préoccuper  des 
ergences  de  rUélice,  chose  importante  pour  les  tor- 

lleurs  pendant  le  combat. 

Le  régulateur  marin  consiste  en  une  petite  pompe 

ntrifu^j^e  sans  débit  sensible  dont  la  vitesse  solidaire 

te  celle  du  moteur  établit  sous  un  piston  une  pression 
correspondante  ;  la  régulation  résulte  de  Téquilibre 
entre  cette  pression  dépendant  de  la  vitesse  et  une  con* 
tre-pression  constante  ou  non  agissant  sur  Tautro  face 
du  piston  ;  cette  contre-pression  peut  être  produite  par 
un  piston  à  ressort  pour  rendre  le  régulateur  indépeii- 
^■int  de  la  pesanteur  malgré  le  roulis  et  le  tangage. 

Les  tiroirs  de  ces  trois  machines  verticales  sont  com- 
plètement équilibrés  au  moyen  de  contre-glaces  régla- 
bles, et  de  plus,  pour  assurer  la  douceur  du  mouve- 
ment des  tiroirs  et  la  durée  dos  articulations  de  leur 
commando»  des  ressorts  spéciaux  d*amortissement  d'i- 
nertie, placés  h  Textrémité  de  leurs  tiges,  annulent  en 
chaque  position  les  e (Torts  d'inertie  variables  do  ces 
tiroirs, 

Ménabd. 


\ 


424 


Générateurs   à  vapeur   {Article  collectif  but 

Il  y  a  eu  un  grand  nombre  de  générateurs  exposés, 
rentrant  surtout  dans  la  catégorie  «  multitubulaires 
inexplosibles  »,  type  très  répandu  aujourd'hui  à  cause 
de  la  grande  quantité  de  vapeur  consommée  et  de  la 
haute  pression  à  laquelle  on  l'emploie  dans  Tindustrie. 
Les  chaudières  à  grand  volume  d'eau  et  de  vapeur  ne 
figurent  qu'en  petit  nombre. 

Commençons  notre  énumi'Tation  par  ces  dernières. 
Nous  citerons  d'abord  les  chaudières  Weyer  et  Ricl 
mond  (ancienne  chaudière  Farcot)  de  construction  tré« 
soit,moe,  la  chaudière  Dulac  h  bouilleurs  multiples,  etb 
chaudière  type  locomotive  de  la  Compagnie  de  Fives- 
Lille, 

Puis  dans  le  groupe  «  mullitubulaires inexplosibles», 
nous  signalerons  plus  spécialement  trois  types  princi- 
paux dont  les  autres  ne  sont  que  des  copies  ou  des  mo- 
difications plus  ou  moins  heureuses.  Ce  sont  les  chau- 
dières   Bellcville,    do    Naeyer    (Roots),    et    Balcox  el 
Wilcox^  qui  ont  déjà   fait,   toutes  trois,  leurs  preu 
dans  l'industrie.  A  côté  de  ces  chaudières,  il  convi 
de  noter  la  chaudière  Roscr  et  celle  système  Pros 
Hanrez,  qui  présentent  des  particularités  intéressantes. 

En  dernier  lieu,  nous  mentionnerons  la  chaudière  i 
vaporisation  instantanée,  système  Serpollet,  qui  pardM 
être  appelée  h  un  certain  avenir  dans  la  petite  industri^^ 

Entrons  maintenant  dans  quelques  détails  au  sujet 
de  ces  chaudières* 


C    Cl 

3. 


H      OUJg»       I 


Chaudières  à  grand  volume  d'eau  et  de  vapeur. 

La  chaudière  Weyher  et  Richemorid^  route  d'Auber- 
villiers,  à  Pantin  Qjrès  Paris),  est  une  chaudière  à  foyô 


425 

f  tabulaire  amovible  (ancienne  chaudière  Farcot),  com- 
I  posée  essentiellement  de  deux  parties  : 

1*  D*une  partie  amovible,  dite  a  vaporisateur  »^  qui 
comprend  le  foyer,  le  retour  de  flammes,  et  le  faisceau 
tabulaire. 

3*  D'une  partie  fixe,  la  calande,  formée  de  un  ou  de 
deux  grands  cylindres,  suivant  la  puissance  de  la  chau- 
dière. 

Les  deux  parties  sont  réunies  par  un  joint  unique  à 
brides,  boulons  et  rondelles  en  caoutchouc.  Pour 
nettoyer  le  vaporisateur,  on  défait  le  jomt,  on  adapte  à 
la  plaque  tubulaire  d'avant  deux  galets  disposés  ad  hoc 
et  on  sort  le  vaporisateur  de  la  calande.  Outre  la  facilité 
de  nettoyage,  le  joint  unique  a  encore  l'avantage  de 
permettre  la  dilatation  libre  du  foyer  et  des  tubes. 

Ces  chaudières  sont  dans  d'excellentes  conditions  de 
fumivorité  ;  en  effet,  le  foyer  étant  intérieur,  on  profite 
de  toute  la  chaleur  rayonnante  de  la  grille  ;  les  gaz 
combustibles  et  les  parcelles  de  charbon  entraînées 
viennent  ensuite  rencontrer  le  fond  do  la  chambre  de 
combustion  ;  ils  se  mélangent  et  se  brassent  avec  Tair 
chaud,  la  combustion  se  termine  et  les  gaz  éteints 
passent  alors  dans  les  tubes  où  ils  perdent  la  plus  grande 
partie  de  leur  chaleur.  Au  sortir  de  ces  tubes,  ils 
achèvent  de  se  refroidir  au  contact  de  la  calande  en 
passant  dans  le  grand  carnoau  qui  enveloppe  toute  la 
chaudière  et  conduit  à  la  cheminée. 

Citons  encore,  comme  avantages  particuliers  de  ces 
chaudières,  Yéconomie  d'emplacement,  qui  est  de  50 
p.  7o  de  la  surface  nécessaire  aux  chaudières  à  bouilleur, 
l'économie  de  constmiction  du  fourneau,  économie  qui 
provient  de  la  basse  température  à  laquelle  se  trouvent 
les  produits  de  la  combustion  en  arrivant  de  la  chambre 
en  maçonnerie  qui  enveloppe  la  chaudière,  température 


496 

qui  permet  do  faire  cette  chambre  en  briques  ordinaire 
et  sur  une  simple  épaisseur,  enfin,  la  cons&rva.tion  des 

plaques  tubulaires,   puisqu'elles  ne  reçoivent   pas  le 
coup  de  feu. 


La  chaudière  Duîac,  à  Armentiores,  est  constitua 

des  séries  de  bouilleurs  inclinés,  reliés  par  leurs 
trémités  au  corps  supérieur  de  la  cliaudière;  cet  en* 
semble  constitue  le  mouvement  tournant  de  circulation 
rapide  qui  empêche  les  cantonnements  de  vapeur.  La  div 
position  des  bouilleurs  multiples  au-dessus  du  foyer 
permet  de  recueillir  le  maximum  du  feu  direct  et  oblti^è 
les  gaz  à  se  mélanger  en  présence  des  flammes,  ce  qui 
amène  à  une  économie  de  combustible,  M 

La  chaudière  possède  une  grande  réserve  de  vapeur 
dans  le  corps  supérieur  de  la  chaudière.  Les  bouilleurs. 
n*ayant  quiin  faible  diamètre,  sont  dans  les  meilleures 
conditions  possibles  de  résistance.  Le  nettoyage  est 
facile,  un  homme  passe  aisément  entre  tous  les  corps. 
Enfin, on  peut  augmenter  la  force  de  la  chaudière  en 
ajoutant  un  ou  plusieurs  éléments  à  ce  qui  existe 


TàtSm 


La  Compagnie  de  Fives-Lille  expose  un  générai 
ttibulaire  à  foyer*  cylindrique^  genre  locomotive,  LesT 
gaz  enflammés  au  sortir  du  foyer  cylindrique  (foyer  in- 
térieur) outrent  dans  un  faisceau  tubulaire,  puia  re- 
viennent vers  l'avant  de  la  chaudière  en  abandonnant 
leurs  calories  au  bouilleur  supérieur  ;  ils  serendenteû* 
suite  à  la  cheminée,  appelés  par  le  tirage. 

Ce  foyer  et  le  faisceau  tubulaire  sont  amovibles;  il 
suffit  de  défaire  le  joint  avant  pour  que  Ton  puisse  sortif 
la  calande  contenant  le  foyer  ainsi  que  les  tubes. 

Le  bouilleur  supérieui*  est  surmonté  d*un  dôme 


Chaudières  multibulairss  inaxploaibles. 


^™ ■'     "■'  427  "^ 

vapeur  j  la  prise  de  vapeur  se  fait  sur  un  tuyau  sensi* 
blement  horizontal,  perforé  à  la  partie  supérieure  seule- 
ment, pour  éviter  les  entraînements  d'eau. 
^Le  générateur  est  muni  d'un  robinet  clapet  automa- 
^que  d'arrêt  de  prise  de  vapeur,   système  E.  Maurice. 

Y 

^ft  Les  générateurs  BoUeville  ont  paru  dans  le  inonde 
^pdustriel  en  1850  pour  la  première  fois;  depuis  cette 
^ate,  ils  ont  été  continuellement  perfectionnés,  et  au- 
jourd'hui, après  40  ans  d'études  et  d'expériences»    M. 
Belle  ville  présente   au  public  sa  chaudière  type  1889. 
^pii  est  déjà  fort  appréciée  dans  llndustrie  privée  et  les 
^nanufactures  de  TEtat,  et  surtout  dans  la  marine. 
^  Son  erénérateur  se  compose  uniqueniont  de  tubes.  Il 
^Lt  divisé  en  éléments  distincts,  indépendants,  alTectant 
^■tôcun  la  forme  d'un  serpentin  aplati  dont  Tensemble 
■institue  une  sorte  de  ressort,  forme  éminemment  élas- 
Hque  et  propice  aux  dilatations. 

Ces  extrémités,  voisines  de  deux  tubes  successifs,  sont 

t liées  Tune  à  l'autre  par  des  boîtes  de  raccord  isolées, 
Lssanl  entre  elles  des  intervalles  sutTisants  pour  le 
tssage  des  brosses  de  nettoyage.  Chaque  groupe  d  élé- 
ents  composant  un  générateur  est  logé  dans  une  on- 
loppe  formée  de  tôles  de  cornières  et  de  briques  ; 
cette  enveloppe  est  munie  des  portes  de  la  boîte  à  tubes, 
du  foyer  et  du  cendrier.  L'ouverture  des  portes  de  la 
boite  à  tubes  permet  l'accès  facile  de  rintérieur  et  d^ 
r©xtérieur  des  tubes  ;  leur  nettoyage  intérieur  est 
d^ailleurs  facile  à  cause  de  leur  faible  longueur,  et  au 
moyen  d'un  orifice  qui  est  clos  en  marche  par  un  bou^ 


428 

M.  BelIeviUe  emploie  le  joint  à  vis  assujetti  par  des 
maîichonfi  et  contre-bagues,  comme  étant  lo  meilleur 
et  le  plus  durable. 

Toutes  les  parties  constitutives  des  générateurs  sani 
en  fer,  en  acier  coulé  ou  en  fer  coulé.  Seulii  certaim 
organes  accessoires,  situés  à  Textérieur  des  générateur*jj 
sont  en  fonte. 

La  précipitation  des  sels  se  fait  dans  un  organe 
spécial. 

La  circulation  forcée  et  rapide  est  assurée  par  les 
moyens  suivants:  i*  éléments  vaporisateurs,  formant  un 
canal  unique  et  continu  de  lu  base  au  sommet;  2*  ré- 
servoir collecteur  réunissant  le  mélange  d'eau  et  de 
vapeur  qui  provient  de  ces  cléments  etrecevant  en  mêmii 
'temps  l'eau  d'alimentation  ;  3**  tuyaux  extérieurs  reltanl 
le  réservoir  collecteur  à  la  base  des  éléments,  avec  ou 
sans  interposition  d\m  récipient  formant  déjecteur  èe$ 
dépôts  calcaires. 

Enfin  M,  Belleville  emploie  des  régulateurs  do  pres- 
sion et  de  tirage  très  ingénieux,  qui  sont  des  inveritiotis 
personnelles. 


enient    j 


La  chaudière  d^^  iVaei/er  et  C",   si  avantageusement 
connue  dans  Tindustrie,  se  compose  essentiellement  cFun 
faisceau  do  tubes  inclinés,  surmonté  d'un  réservoir 
vapeur.  Les  tubes  do  ce  faisceau  sont  munis  de  boit 
de  raccordement  formant  des  séries  de  deux  rangé 
voisines.  La  vapeur  monte  vers  le  réservoir  par  la  partie 
antérieure  du  faisceaUj  tandis  que  l'eau  d'alimentation 
arrive  par  la  partie  postérieure.  Pour  établir  cette  dfi^ 
culatïon^  Tcxtrémité  de  chaque  tube  porte  doux  tubu*^ 
lures  en  communication  avec  les  extrémités  des  deux 
tubes  avoisinants.  La  vapeur  suit  donc  un  chemin  éfl 
zigzag   (a,  b^  c,  d^  e,  f,  g,  h)  pour  arriver  jusqu'au 


lëûïeu^uï  oommunique  avec  le  réservoir  de  vapeur 
L*oau  monte  dune  manièro  analogue  à  partir  du  distri- 
buteur situé  à  la  partie  inférieure. 

Les  chaudières  de  Naoyer  figurent  à  l'Exposition  en 
plusieurs  endroits.  On  en  voit  six,  avenue  de  La  Mothe- 
Picquet,  produisant  une  force  de  6.000  chevaux  pour 
la  g^aleriedes  machines,  puis  une  septième,  établie  pour 
le  SjTidicat  de  l'électricité^  de  la  force  de  200  chevaux. 
Enfin,  dans  la  galerie  des  machines,  on  aperçoit  un 
générateur  de  démonstration  avec  demi-maçonnerie. 

Il  est  à  noter  que  parmi  toutes  les  canalisations  de 
vapeur  établies  par  les  différents  constructeurs  pour  la 
galerie  des  machines,  seules  celles  de  la  maison  de 
Naeyer  n'a  donné  lieu  à  aucune  réparation,  pendant 
toute  la  durée  de  l'Exposition. 


Les  chaudières  inexplosibles  multitulïulairos  Balcox 
et  WilcoXy  20,  boulevard  Voltaire,  à  Paris^  dont  nous 
sommes  maintenant  conduits  à  parler,  sont,  avec  les 
chaudières  Naeyer,  parmi  toutes  les  chaudières  tubu- 
laires  qui  figurèrent  à  l'Exposition  de  Philadelphie  en 
1876,  les  deux  seuls  types  qui  aient  survécu  jusqu'à  ce 
jour. 

Nous  allons  donner  une  description  très  sommaire  de 
ce  générateur.  11  se  compose  (Vun  réservoir  horizontal 
à  grand  volume  d'eau  et  de  vapeur,  relié  à  ses  deux  ex- 
trémités à  un  faisceau  tubulaire  incliné,  ce  faisceau  étant 
formé  d'éléments  simples  juxtaposés.  Chaque  élément 
se  compose  dun  certain  nombre  de  tubes  en  fer  assem- 
blés dans  des  boîtes  de  même  métal,  forgées,  ondulées, 
d'une  seule  pièce,  avec  fermeture  autoclave  en  regard 
des  tubes  établissant  une  communication  directe,  à 
grande  section^  avec  le  réservoir  supérieur. 

A  la  partie  arrière  et  la  plus  basse  de  la  chaudière, 


430 

chaque  élément  du  faisceau  tabulaire  aboutit  à 
servoir  transversal  de  dépôt  des  boucs  et  sels  précip 
tés.  La  chaudière  est  entièrement  suspendue  à  des  pou- 
tres transversales  reposant  sur  des  colonnes  en  fer^ 
indépendante  de  la  maçonnerie  et  libre  de  se  dilater  < 
de  se  contracter  sans  rien  y  déranger.  Enfin»  dans  tout 
les  parties  de  la  surface  de  chauffe,  la  chaudière  ait 
constituée  de  pièces  en  fer  forgé* 

Comme  avantage»  principaux,  on  cite  Féconomie  de 
combustible  et  d'entretien,  la  sécurité  contre  les  explo- 
sions —  basée  sur  le  fait  que  depuis  23  ans  il  n'a  été 
relevé  aucun  accident  de  ce  genre,  —  la  facilite  des  ^ 
sites  et  des  nettoyages,  la  circulation  régulière,  libre 
et  rapide  de  Teau  et  de  la  vapeur» 

Les  chaudières  Balcox  et  Wilcox  ont  été  appliquées 
à  récupérer  les  chaleurs  perdues  des  fours  à  puddlor, 
à  réchaufFor,  etc.  Les  constructeurs  adaptent  des  foyeW 
spéciaux  suivant  la  nature  des  combustibles  à  brûle 
(houille  bitumineuse,  coke,  bois,  bagasse,  gaz,  huila 
etc.). 

A  l'Exposition  universelle  de  Paris  1889,  elles  figurent 
en  plusieurs  endroits;  deux  dans  le  coin  de  la  force  i 
trico  devant  l'Ecole  Militaire,  actionnant  ensemble  1. 
chevaux  indiqués  ;  une  au  quai  d'Orsay  pour  rélévatioû 
des  eaux;  deux  dans  la  section  britannique  et  une  en 
connexion  avec  l*installation  de  la  Compagnie  coii 
nentale  des  locomotives  sans  foyer. 


La  chaudière  Ternie  et  Dehaih,  81,  boulevard  Vol- 
taire, Paris,  se  compose  d'un  faisceau  tubulaire  et  d'un 
réservoir  de  vapeur.  Les  tubes  ont  une  légère  pente  as- 
censioniielïe  assurant  la  circulation  de  Teau  et  de  h 
vapeur  produite.  Le  niveau  de  Teau  doit  atteindre  le 
centre  du  réservoir  situé  au-dessus  du  généri^teur,  de 


grande  bUbilité  de  prcaihiojK  Los  2»urfaGes  de 
shaufTe  sont  facilement  visitées  et  nettoyées,  ainsi  que 
tes  tubes,  dont  le  nettoyage  intérieur  se  fait  rapidement 
BU  enlevant  les  bouchons  placés  à  leur  extrémité, 
bouchons  dun  système  spécial  à  la  maison.  Ces  chau- 
dières se  démontent  en  pièces  pesant  80  kilog.  cha- 
cune, d'où  grande  Tacilité  de  transport  et  d'installa- 
tion, 

ÏrExposition,   on  trouve  deux  de  ces  chaudières, 
se  52,  trois  de  200  chevaux  chacune  à  la  station 
trique  du  Pont  d'iéna,  et  une  de  80  chevaux  au  Syn- 
,  dicat  des  électriciens.   Total  :  800  chevaux  de  force. 


La  chaudière  A.  Monlupei,  19,  21  et  22,  nie  de  la 
Voûte  (Bel*Air),  Paris,  se  compose  d'un  grand  réservoir 
d'eau  et  de  vapeur  sous  lequel  est  placé  un  faisceau  tu- 
hulaire  incliné,  reposant  à  Tarrière,  à  sa  partie  infé- 
rieure, sur  le  récepteur  et  décanteur  des  boues,  lequel 
récipient  est  relié  au  réservoir  supérieur  par  deux 
gros  tubes  qui  amènent  Teau  dana  le  faisceau  tubulairo. 

tïe  faisceau  est  formé  d'éléments  de  deux  rangs  de 
es  réunis  par  des  boîtes  en  fer  forgé  dans  lesquelles 
ils  sont  fixés  par  un  procédé  spécial,  et  les  boites  font 

Ets  par  de  grosses  tubulures  sur  le  réservoir  du 
us  ou  sur  le  décanteur.  L'eau  et  la  vapeur  qui  s'é- 
nt  dans  les  tubes  sont  remplacées  par  l'eau  qui  des- 
cend dans  les  deux  tubes  reliant  le  décanteur  au  réser- 
iroir  d'eau  et  de  vapeur^  et  on  obtient  ainsi  une  circula- 
ton  très  énergique  qui  active  la  production  et  le  déga- 
l^ment  de  la  vapeur. 

M,  Montupet  signale  encore  comme  avantage  de  sa 
chaudière  :  le  chauffage  méthodique,  Tépuraiion  ration- 
lelle  de  Teau  et  par  suite  la  suppression  des  dépots  de 
ItrtreSi  la  stabilité  de  pression^  la  conduite  facile,  la 


433 

vapeur  sèche,  la  facilité  den  nettoyages,  de  Tentretieû 
et  des  réparations. 

Ces  générateurs  sont  timbrés  à  10  kilog.  et  peuveM 
Têtre  à  15-20  kilog.  ;  en  les  poussant,  ils  peuvent  va* 
poriser  30-31   p.  */«  de  plus. 

Vaporisation  garantie  :  8  kilog,  d'eau  par  kilog*  de 
charbon. 


La  chaudière  Pressard,  149,  boulevard  Voltaire,  à  j 
Paris,  se  compose  d'un  faisceau  tabulaire  incliné,  dime 
caisse  à  eau^  d'un  réservoir  d'eau  et  de  vapeur  et  d'un 
sécheur  de  vapeur. 

Le  faisceau  tabulaire  est  conbtitué  par  la  réunion^ 
d'un  certain  nombre  de  séries  verticales  composées 
d'éléments  de  tubes.  Chacun  de  ces  éléments  estfonaé 
de  deux  tubes  bouilleurs  raccordés  à  l'avant  par  une 
boîte  et  montés,  à  Farrièrej  sur  la  caisse  à  eau  qui  leur 
hvvt  de  collecteur  d'alimentation  et  de  vapeur.  Chaque 
boite  est  pourvue  d'un  tampon  autoclave  qui  sert  pour 
la  visite  et  le  nettoyage  des  deux  tubes  de  chaque 
élément.  Cette  disposition  donne  la  plus  grande  sécu- 
rité. Les  tubes,  coniques  à  chaque  extrémité,  sont 
fixés  aux  boites  et  au  collecteur  par  des  boulons. 

Avec  cette  disposition,  les  tubes  sont  d*uu  montage 
et  d'un  démontage  extrêmement  faciles  et  rapides.  Le 
serrage  des  tubes  n'influence  jamais  le  joint  de  Tauto- 
clave  et  inversement. 

La  caisse  à  eau  communique  directement  avec  le  ré- 
servoir d'eau  et  de  vapeur.  Le  bas  de  cette  caisse  est 
disposé  pour  servir  de  chambre  a  dépôts  qu'on  extrait, 
sous  pression,  par  des  robinets  de  vidange,  et  à  l'arrêt 
par  des  autoclaves  convenablement  disposés. 

Les  boites  inférieures  de  l'avant  sont  également 
faites  pour  former  bouteilles  à  dépôts.  Chaque  boite  est 


433 

disposée  pour  évacuer  iàouB  pression  les  dépôts  qu'elle 
contient. 

Le  réservoir,    placé    horizontalement   au-dessus  du 
faisceau  tubulaire,   communique,   à  rarriëret    avec  la 
caisse  à  eau  qui  reçoit  de  lui  Teau  d*alimentation  en 
échange  de  la  vapeur  qui  lui  est  fournie  par  cette  der- 
nière. Ce  réservoir  peut  avoir  les  plua  grandes  dimen- 
sions pour  être  approprié  à  tous  les  besoins  de  1  indus- 
trie. Le  dôme  est  placé  aussi  loin  que  possible  de  l'ar- 
rivée de  vapeur  dans  le  réservoir.  De  ce  dôme,  la  va- 
peur se  rend  dans  le   sèche ur  de  vapeur  placé  entre 
le  faisceau  tubulaire  et  le  réservoir. 


La  chaudière  Lacroix,  190,  quai  Jonimapes,  à  Paris, 
ïcompose  d'un  faisceau  tubulaire  très  incliné,  placé  au- 
8SUS  d'un  foyer,  et  au  travers  duquel  circulent  les 
immes  et  les  gaz  chauds.  Ces  tubes  et  ces  faisceaux 
Dnt  fixés  à  des  caissons  en  fer  forgé.  Le  caisson  d'avant 
3mmunique  à  un  réservoir  cylindrique  supérieur  dis* 
)sé  pour  avoir  une  grande  surface  d'évaporation.  Le 
lisson  arrière  communique  à  un  collecteur  inférieur. 
)es  tuyaux  relient  le  collecteur  au  réservoir  supérieur, 
de  fasîon  à  former  un  circuit  dans  lequel  s'opère  une  cir- 
culation rapide  de  Feau  à  vaporiser.  Chaque  élément  du 
&isceau  tubulaire  se  compose  de  2  parties  ;  la  partie 
avant  est  un  gros  tube  de  160  millimètres  de  dia- 
mètre, portant  une  bague  soudée  ;  la  partie  arrière 
comporte  4  tubes  de  45  millimètres,  mandrinés  sur  cette 
bague.  Los  flammes  traversent  d'abord  la  partie  avant 
du  faisceau  composé  des  gros  tubes  et  se  brassent 
sans  s'éteindre.  La  vaporisation  se  produit  dans  cette 
partie,  et  le  gros  diamètre  des  tubes  permet  le  dégage- 
ment rapide  de  la  vapeur  formée.  Les  gaz  chauds  pro- 
34"  àmiM.  7B 


duits  contounient  ensuito  une  cloison   transversale  i 
traversent  rarrière  du  faisceau.  Cette  partie  secompo 
d'une  grande  quantité  de  petits  tubes  qui  refroidisse^ 
rapidement  les  gaz,  lesquels  se  rendent  ensuite  al 
cheminée.    L'alimentation   se  fait  dans  un    compa 
ment  étanche,  à  rextrémité  arrière  du  réservoir  sup 
rieur.  Les  sels  calcaires   sont   précipités,  grâce  à 
haute  température  qui  règne  en  ce  point.  L*eau  d'à 
mentation  qui  tombe  en  déversoir  dans  la  partie  ava^ 
du  réservoir  est,  par  suite,  épurée.  Au  moyen  d'un 
binet  de  purge,  on  fait  dans  le  compartimont  de  dép 
des  extractions  aussi  fréquentes  qu'il  est  nécessaif 
Pour  obtenir  de  la  vapeur  sèche  et  saturée,  la  vape 
prise  à  la  partie  supérieure  du  dôme  traverse  un  dét 
deur,  à  la  sortie  duquel  elle  plonge  dans  le  réservoir 
débouche  dans  un  gros  tube  incliné  de  l'arrière  xi 
l'avant  ;  à  rextrémité  arrière  de  ce  tube  se  trouva 
tubulure  sur  laquelle  est  monté  le  robinet  de  prises 
vapeur.    Le  gros  tube,  par  le  changement  de  sectic 
fait  déposer  la  gouttelette  d'eau  ;  cette  eau  descend^ 
la  partie  inférieure,  où  elle  est  vaporisée,  la  tempérât 
du  tube  étant  inférieure  à  celle  du  réservoir.  Voilà  le  t? 
industriel  de  la  chaudière. 

M,  Lacroix  expose  aussi,  dans  la  galerie  des  machine 
classe  52,  une  chaudière  dite  à  retour  de  flammes  efij 
faisceaux  tubulHires  amovibles.  Ce  type  a  été 
spécialement  pourles  installations  nécessitant  une  grar 
puissance  dans  un  emplacement  restreint.  Une  chail 
dière  de  ce  type,  dont  le  massif  ne  mesure  que  2",1 
X  2"',40,  produit  la  vapeur  nécessaire  au  fonctionna 
ment  d'une  machine  de  125  chevaux.  Cette  dispositif 
est  sensiblement  la  même  que  colle  de  la  chaudière  tyj 
industriel,  sauf  que  les  petits  tubes  sont  placés  à  Vit 
térieur  des  gros  au  lieu  de  leur  faire  suite.  Les  tlamm^ 
traversent  le  faisceau  des  gros  tubes,  puis  reviennei] 


435 

en  avant  et  passent  au  travers  des  petits  tubes  ;  de  là  ils 
se  rendent  à  la  oheminée. 


Dans  la  chaudière  Bourgois  et  Lencauchez,  156, 
boulevard  Magenta,  Paris,  le  foyer  reçoit  une  certaine 
quantité  de  vent  soufflé  sous  bonne  pression,  par  de 
nombreuses  buses  qui  brassent  énergiquoment  la  flam- 
me en  la  repoussant  vers  les  portes  pour  allonger  leur 
parcours  utile  ;  de  là  mélange  intime  des  gaz,  donc, 
bonne  utilisation  du  combustible. 

Le  libre  dégagement  de  la  vapeur  est  obtenu  par  un 
barillet  dans  lequel  débouchent  deux  rangées  verticales 
de  tubes  présentant  une  pente  en  sens  inverse,  de  façon 
que  Tune  de  ces  rangées  conduise  l'eau  et  la  vapeur 
dans  les  boites  de  communication,  disposées  au  fond 
de  fa  chaudière,  et  que  l'autre  rangée  ramène  ces 
courants  d*eau  et  de  vapeur  dans  le  barillet.  Ce  dernier 
est  divisé  en  doux  parties  par  une  cloison  verticale  for- 
mant guide-eau,  laquelle  constitue  une  séparation  entre 
le  courant  d'eau  descendant  vers  la  base  du  barillet  et 
le  courant  ascendant  de  la  vapeur  vers  le  corps  de  la 
chaudière,  où  il  vient  butter  contre  Tégouttoir  ;  donc 
plus  d'ébuUition  tumultueuse,  puisque  la  masse  d'eau 
du  corps  cylindrique  n'est  pas  agitée. 

La  libre  circulation  de  Teau  est  ain^i  obtenue.  Chassée 
par  la  vapeur,  elle  revient  dans  le  compartiment  de 
droite,  mais  la  cloison  de  séparation  étant  percée  de 
fenêtres,  Teau  peut  librement  passer  dans  le  comparti- 
ment de  gauche,  où  elle  est  appelée  par  l'aspiration 
de  ce  système  d'éléments.  Il  y  a  en  somme  doux  cycle  ^ 
complets:  l'un,  horizontal,  formé  d'une  boite  de  com- 
munication et  de  deux  tubes,  l'autre,  vertical,  se  pro- 
duit d'un  compartiment  à  l'autre  du  barillet,  car  la 
cloison  ne  descend  pas  jusqu'au  fond  de  ce  barillet. 


ja  chaudîère  est   en  outre   munie  d'un   sécl 
chocSj  logé  dans  le  dôme  de  prise  de  vapeur  et  f^ 
de  deux  couronnes  de  grilles   concaves,    disposé 
quinconce,  avec  guides  courants. 

Comme  autres  avantages  de  ce  type,  citons  la 
tîon  libre  des  tubes,  rexactitude  des  indications  dw 
veau  de  Teau  dans  la  chaudière,  puisque  Tébullition 
pas  à  craindre,  et  la  sécurité  au  point  de  vue  de  la 
à  sec  des  tubes. 

Sur  l'avant  de  la  chaudière  se  trouvent  deux  colo 
servant     d'éjecteurs    et  dindicateurs    de    niveau 
colonne  de  droite  reçoit  les  appareils  de  sûreté  ordi- 
naires, flotteur,  sifflet  d'alarme,  etc.;  de  plus,  ce  flotteur 
donne  le  mouvement  à  un  piston  régulateur  qui  envoie 
la  vapeur  rnotrice  à  la  pompe  qui  fait  ralimentation 
du  générateur. 


La  chaudière  Prosper  Hanrez  est  complètement  en 
fer.  Elle  est  formé  d*un  faisceau  tubulaire  presque  vertical; 
les  tubes  sont  reliés  en  haut  et  en  bas  par  deux  caissôi 
en  tôle  très  solides  dont  les  parois  sont  entretois< 
La  caisse  supérieure  communique  par  une  seule  et  large 
ouverture  avec  un  corps  de  chaudière  formant  réservoir 
d'eau  et  de  vapeur.  A  l'arrière,  ce  corps  de  chaudière 
est  relié  par  un  large  tuyau  à  la  caisse  inférieure.  Le» 
dépôts  entraînés  par  la  circulation  de  Teau  tombent  dans 
le  bas  de  ce  tuyau  d'où  on  les  extrait.  Des  autoclaves 
d'un  système  spécial,  et  qui  ne  présentent  aucune  cocttr, 
plication,  assurent  une  étanchéité  parfaite  et  permette! 
de  visiter  facilement  les  tubes.  Les  tubes  sont  évBsé» 
par  le  haut,  ce  qui  rend  leur  démontage  et  leur  rempla 
cernent  très  facile.  Toute  la  chaudière  est  supportée  à 
sa  partie  supérieure  par  un  bâti  en  fer,  qui  la  rend  in- 
dépendante de  la  maçonnerie  et  permet  la  dilatation  de 


et  1 

la.     1 


Mm  9ùa  parties.  Un  foyar  à  étages,  placé  en  regard 

k  la  partie  inférieure  du  tube,  permet  de  brûler  du 

oonbustible  bon  marché. 

Le  corps  supérieur  porte  une  disposition  spéciale 
pour  sécher  la  vapeur,  qui  consiste  en  deux  dômes,  dont 
Tan  communique  avec  la  chambre  de  vapeur,  tandis  que 
l'antre  en  est  séparé  par  une  partie  conique  qui  plonge 
dans  Teau.  La  vapeur  prise  dans  le  premier  dôme 
se  dans  le  deuxième  par  un  tuyau,  et,  dans  son 
diangement  brusque  de  direction,  elle  abandonne  toute 
Teau  entraînée. 

Sicdté  de  la  vapeur,  grftce  à  la  disposition  des  deux 
dômes  ;  sécurité,  puisque  toutes  les  parties  du  géné- 
rateur peuvent  se  dilater,  les  joints  ne  se  fatiguent  pas; 
d'ailleurs,  les  tubes  étant  presque  verticaux,  leur  flexion 
n'est  pas  à  craindre.  Us  sont  chauffés  par  le  bas,  et  le 
niveau  de  l'eau  peut  même  s'abaisser  dans  les  tubes  sans 
qu'il  en  résulte  d'inconvénient  sérieux.  Circulation  ac- 
tive. Extraction,  facile  des  dépôts.  Faible  emplacement, 
par  suite  de  la  disposition  verticale  des  tubes. 

La  chaudière  Hanrez  se  prête  très  bien  à  l'utilisation 
des  chaleurs  perdues  des  foyers  industriels.  Elle  a  été 
appliquée  à  la  suite  d'un  four  à  puddler,  aux  Forges  de 
l'Alliance,  à  Marchienne-au-Pont,  et  a  donné  d'excel- 
lents résultats. 


La  chaudière  Roser  (iV),  17  et  19,  rue  Petit,  à  Saint- 
Denis  (Seine),  est  une  chaudière  inexplosible  à  circu- 
lation d'eau  et  à  retour  de  flamme. 

L'élément  se  compose  de  deux  tubes  presque  verti- 
caux en  fer  forgé  et  soudé,  à  sections  rectangulaires, 
réunis  par  cinq  tubes  cylindriques  inclinés,  dans  chacun 
desquels  passe  un  tube  de  diamètre  plus  petit,  assem- 
blé à  joints  étanches  sur  les  parois  extérieures  des  deux 


^^^^^^^"  438         ^^^^^^^M 

canaux  rectangulaires  de  Félément  ;  l'eau  se  trouve 
répartie  dans  tous  les  espaces  annulaires  compris  entre 
les  deux  tubes.  En  plaçant  cote  à  côte  plusieurs  de  ces 
éléments,  on  constitue  des  chaudières  de  telle  puissance 

qu*on  le  veut.  Tous  les  éléments  sont  reliés  entre  eux 
à  la  partie  inférieure  par  un  bouilleur  cylindrique^  nom- 
mé hydro-déjecteur,  et  à  la  partie  supérieure  par  un 
sommier  horizontal  en  fer  forgé,  réuni  par  une  tubulure 
au  corps  de  chaudière,  en  forme  de  T,  qui  forme  la 
réserve  d'eau  donnant  à  la  fois  une  grande  surface  tlé- 
vaporation  et  une  forte  provision  de  vapeur.  Le  dôme 
de  vapeur  qui  fait  partie  du  corps  de  chaudière  corn- 
munique  par  une  conduite  avec  les  quatre  tubes  hori- 
zontaux placés  entre  les  éléments  tubulaires  et  le  corps 
de  chaudière  ci-dessus,  qui  constituent  le  sécheur  sur- 
chaulïeur  de  vapeur,  dont  les  communications  alternées 
sont  disposées  de  façon  à  obliger  la  vapeur  à  les  pou^ 
suivre  successivement  avant  d'arriver  au  robinet  de  dis* 
tributîon, 

La  grille  étant  placée  en  bas,  les  gaz  chauds  traversent 
d'abord  le  faisceau  tubulaire,  puis  reviennent  au  travers 
des  petits  tubes  sur  le  devant  de  l'appareil,  d*où  ils 
passent  à  la  partie  supérieure  et  à  la  cheminée,  en  aban* 
donnant  leurs  dernières  calories  au  corps  do  chaadière_ 
supérieur. 

L'eau  d^alimentation  arrive  dans  ce  corps  supérieur,' 
où  la  température  n'est  pas  très  élevée,  descend  pat 
deux  tubulures  spéciales  dans  l'hydro-déjecteur,  et  passa 
ensuite  dans  le  faisceau  tubulaire  en  s'échauffant  de 
plus  en  plus.  L'eau  s'élève  dans  ce  faisceau,  et  le  cou- 
rant ascensionnel  aboutit  au  corps  de  chaudière,  qui, 
avec  son  dùme,  forme  réservoir  de  vapeur.  La  circula- 
tion est  ainsi  continue,  ce  qui  est  favorable  à  Tévapo- 
ration  et  à  la  propreté  interne  des  parois.  Les  dépote 
qui  se  formeront  dès  Tarrivée  de  l'eau  dans  le  corps  de 


439 

chaudière  seront  entraînés  dans  l'hydro-déjecteur  et 
évacués  par  le  robinet  de  décharge. 

L'ensemble  de  l'appareil  est  enferme  dans  une  en- 
veloppe en  briques,  formant  un  parallélipîpède  régulier 
avec  devanture  en  fonte  et  fond  en  tôle. 

Les  chaudières  Roser  fournissent  3.000  chevaux  à  la 
force  motrice  de  TExposition  universelle  de  1889»  en 
4  groupes,  dont  la  puissance  varie  de  100  à  1,?00 
chevaux. 


La  chaudière  Veuve  Becco  et  C*%  58,  rue  de  Saint- 
Amand^  à  Anzin  (Nord),  présente  une  ressemblance 
frappante  avec  la  chaudière  Roser  ;  la  circulation  de 
Teau  et  des  gaz  chauds  est  la  même  que  dans  le  pré- 
cédent.  La  différence    porte    seulement   sur  quelques 

t  construction, 
BOTASSI. 
Qmllacii  (A,  de). 

tLes  établissements  A.  de  Quillacq  s'occupent  par- 
ruliërement  de  la  construction  du  matériel  démines: 
ichines  d'extraction,  d'épuisement»  ventilateurs^  des 
machines  à  vapeur  :  Wheelock^  Suizer,  et  des  maclxinos 
élévatoires  pour  distribution  d'eau  des  villes. 

Les  ateliers,  où  travaillent  en  moyenne  500  ouvriers, 
ont  une  superficie  de  15.500  mètres  carrés,  dont  près 
de  8.000  sont  couverts  ;  la  force  motrice  dont  disposent 
les  ateliers  est  d^environ  120  chevaux.  De  ces  ateliers 
sont  sortis  plus  de  la  moitié  des  machines  d*extraction 
des  départements  du  Nord  et  du  Pas-de-Calais,  un 
certain  nombre  de  machines  élévatoires  pour  la  distri- 
bution d'eau  de  la  ville  de  Paris,  etc* 


mt^m^r^^^r        440        ^m^^^^^^ 

L'exposition  des  établissements  de  Quillacq  corn» 
prend  :  ^ 

1*  Une  machine  compoiind  de  300  chevaux  qui  con- 
duit la  transmission  de  la  section  de  la  filature  et  du 
tissage  à  la  galerie  dos  machines  ;  ■ 

2**  Une  mat'hino  élévatoire  de  100  chevaux  fournis- 
sant les  eaux  nécessaires  au  service  de  F  Exposition  et 
établie  sur  le  bord  de  la  Seine,  près  du  pont  d'Iéna; 

3"  Deux  machines  simples,  do  chacune  150  chevaux, 
élevant  les  eaux  nécessaires  aux  ascenseurs  de  la  Tour 
de  300  mètres  et  établies  dans  le  pilier  sud  de  la 
Tour. 

Ces  diverses  machines  sont  toutes  du  système  Whee' 
lock  à  tiroirs  plans  équilibrés,  breveté  en  France  en 
1885  et  dont  les  établissements  de  Quillacq  ont  la  pri- 
vilège  d'exploitation. 

Les  machines  Wheelock  du  type  primitif,  à  distri 
buteurs  coniques,  ont  eu  à  leur  apparition  le  plus  granffi 
succès,  et  lorsque  les  machines  ont  pu  être  maintenues 
soigneusement  en  bon  état,  elles  ont  donne  des  résul- 
tats très  économiques.  Mais  il  serait  arrivé  quelquefois 
que  les  distributeurs  conicpies  laissaient  fuir  la  vapeur- 
ou  frottaient  durement  dans  leurs  boisseaux  et  l'avart 
tage  du  système  disparaissait. 

Ces  motifs  ont  amené  M.  Wheelock  à  modifier  k^ 
organes  de  distribution  et  do  détente,  tout  en  mainte- 
nant  à  la  machine  les  mêmes  dispositions  générales, e^ 
à  créer  un  type  nouveau  à  tiroirs  plans  équilibrés. 

Les  mouvements  extérieurs  dans  ce  système  sont 
absolument  les  mêmes  que  dans  le  type  primitif,  li 
distributeurs  seuls  difTèrent, 

Au  lieu  de  cônes  mobiles  distributeurs,  les  ouvertures 
légèrement  coniques  qui  se  trouvent  à  chaque  extré- 
mité du  cylindre  reçoivent  un  support  ou  bouchon  fixe, 


A 


qui  s'y  trouve  fortement  coincé  par  un  simple  coup  sec 
sur  sa  plus  large  extrémité. 

La  partie  de  ce  bouchon  fixe,  située  à  l'intérieur  du 
cylindre,  est  découpée  et  forme  une  table  ou  glace  per- 
cée d'ouvertures  longitudinales  formant  ensemble  une 
large  lumière  laissant  im  très  libre  pa>isage  à  la  vapeur. 
Sur  cette  glace  travaille  le  tiroir  à  grille,  qui  est  con- 
duit,  à  Taide  de  leviers  articulés  en  genouillère,  par  un 
axe  oscillant  recevant  son  mouvement  de  l'extérieur, 
comme  dans  le  type  ancien. 

Lorsque  l'excentrique  qui  commande  la  distribution 

passe  à  ses  points  morts,  le  déclic  et  les  leviers  articu- 

!  lés  s'y  trouvent  en  même  temps,  de  sorte  que  la  grillle 

devient  pour  ainsi    dire   immobile,  tandis  que   Teflet 

contraire  se  produit  quand  1* excentrique  est  à  peu  près 

à  rai-course   et  la  grille  à  sa  plus  grande  vitesse  au 

moment  do  rouverture  et  Je  la  fermeture  des  lumières; 

la  grille  n'a  à  faire  qu\m  parcours  égal  à  Tune  de  ses 

ouvertures,  plus  3   ou  4  millimètres,  et  ce  parcours 

est  pour  ainsi  dire  instantané.  Quand  les  lumières  sont 

fermées,  le  contact  entre  la  grille  et  la  glace  ne  s'établit 

que  sur  une  bande  rodéo  de  quelques  millimètres  de 

large  ;  aussitôt   que  la  grille  avance,  la  vapeur  passe 

au-dessous  des  barrettes  de  cette  grille,  qui  se  trouve 

ainsi  équilibrée. 

Il  résulte  de  ce  qui  précède  que  le  premier  déplace- 
ment (c*est-à-dire  lorsque  les  barrettes  sont  en  con- 
tact) se  produit  pendant  que  le  système  de  leviers  est 
vers  son  point  mort  et  possède  toute  sa  puissance,  mais 
qu'au  moment  où  Touverture  doit  être  activée,  la  grille 
est  équilibrée,  et  que  cette  ouverture  s'opère  presque 
instantanément  avec  un  faible  efTort;  il  ne  reste  plus 
en  effet  que  les  points  de  contact  laiss^'*s  pour  assurer  la 
stabilité  du  tiroir.  Par  suite  aussi,  au  moment  où  le  cou- 


442 

trepoids  à   ressort    doit   suspendre    l'introduction^  le 
tiroir  n'oppose  qu'une  faible  résistance. 

Les  mouvements  de  distribution  absorbent  très  peu 
de  force  ;  ils  peuvent  être  mus  très  facilement  à  la  main 
et  ne  demandent  qu'un  régulateur  de  faible  puissance* 

Un  des  avantages  les  plus  remarquables  de  cette  dis- 
tribution consiste  en  ce  que  chaque  tiroir  et  son  mou- 
vement sont  portés  sur  une  pièce  indépendante,  sim* 
plemont  placée  dans  le  cylindre»  sans  l'emploi  d'aucun 
boulon,  sans  chapeau  et  sans  aucune  sorte  de  calfat, 
de  sorte  qu'un  simple  coup  sec  d'une  masse  en  bois 
à  la  petite  extrémité  de  cette  pièce  permet  de  retirer 
tout  le  système  en  quelques  instants  pour  le  visiter  el 
le  réparer  ou  pour  le  remplacer  rapidement  par  une  pièce 
de  rechange. 

Le  tiroir  d'échappement  est  relevé  jusque  dans  le 
couvercle  du  cylindre,  et  l'espace  nuisible  est  ainsi 
réduit  à  1  ou  1  1/2  p.  7©  ^^  pi  os.  Il  faut  remarquer  enfin 
que  le  cylindre  n'a  à  supporter  aucune  usure  du  fait  de 
la  distribution, 

MÉNARD. 


EXPOSITIONS     DIVERSES 


Ardoisières  de  la  Corrèze. 

La  Société  des  Ardoisières  de  la  Corréze  a  été  (on- 
dée en  1846  en  vue  de  l'exploitation  des  carrières  d*ftr- 
doises  de  Travassac  et  du  Saillant  situées  près  de 
Brives-la-Gaillarde.  Ces  carrières  et  notamment  celles 
de   Travassac  sont    exploitées  depuis  des  siècles,  et 


i 


443 

nombre  de  vieilles  églises  sont  encore  couvertes  de  ces 
ardoises. 

Ces  earrières  d'ardoises  appartiennent  géologiquo- 
ment  au  groupe  des  terrains  anciens  du  centre  de  la 
France  et  plus  spécialement  des  environs  de  Limoges. 
Placées  à  18  ou  20  kilomètres  au  N.-E.  de  Brives, 
elles  constituent  deux  groupes  principaux,  celui  de 
Trarer«ac  ou  Travassac^  qui  est  le  plus  exploité  et  le 
^plus  considérable,  et  celui  de  Saillant  à  8  kilomètres  du 
[iremier. 

Ce  dernier  sera  appelé  prochainement  à  un  dcHelop- 
lionent  assez  rapide  parce  que  le  chemin  de  fer  de  Li- 
IBOges  à  Brives,  par  la  vallée  de  la  Vézère  qui  le  tra- 
|ierge,  va  être  incessamment  ouvert. 

Ces  groupes  sont  alignés  suivant  une  direction  N.-O. 
|B.E.  et  presque  au  contât  t  de  la  ligne  qui  sépare  le 
Iterrain  de  grès  bigarré,  lequel  constitue  le  bassin  de 
iBrives,  et  le  terrain  de  transition.  Ce  dernier  s'appuie 
jlâ-même  sur  le  granit  qui  l'enveloppe  suivant  la  forme 
Ifune  eUipse  dont  le  grand  axe  serait  aussi  orienté 
|K.-0.  S.-E. 

C'est  au  contact  do  ces  deux  terrains  grès-bigarré  et 
terrain  de  transition  que  se  trouvent  les  affleurements 
|ilus  ou  moins  importants  du  bassin  houiller  de  la  Cor- 
tèze. 

Le  représentant  le  plus  considérable  de  ces  affleu- 
rements est  celui  qui  est  au  S.-E.  de  Brives. 

Le  gisement  ardoisier  qui  est  exploité  est  en  quelque 
^rte  la  partie  supérieure  du  terrain  de  transition  assez 
veloppé  dans  la  région,  surtout  du  côté  de  l'Est. 
Cette  partie  supérieure  fait  encore  partie  des  schistes 
niicacés  sans  fossiles.  Au-dessus  d'eux,  se  trouvent 
^ux  qui  en  contiennent  et  constituent  généralement  la 
^  du  terrain  houiller. 
Les  schistes  ardoisiers  de  la  Corrè/e  sont  donc  inter- 


444 

médiaires  entre  le  terrain  houiller  et  le  gneiss  et'appar- 
tiennent  aux  dépôts  sédîmentaires  modifiés,  dans  Usr 
quelâ  le  tnica  H*est  répandu  en  lamelles  très  petites  et 
très  régulièrement  ;  ils  sont  caractérisés  par  leur  coo* 
leur  bleuâtre,  leur  aspect  satiné  et  talqueux  :  cctk 
couleur  se  modifie  et  passe  au  gris  avec  mtea  motni 
régulièrement  répandu  au  fur  et  à  mesure  qu'on  se  tBf- 
proche  de  la  base,  c  est^à-dire  du  gneiss,  dont  ils  d^# 
vent  principalement.  Leurs  plans  de  stratiGcation  de* 
viennent  aussi  moins  réguliers. 

Ces  carrières  appartenant  aux  terrains  anciens  sont 
situées,  par  conséquent,  dans  le  pays  des  montagnea 
et  constituent  des  points  culminants  en  même  temps 
que  des  escarpements. 

C'est  par  la  partie  supérieure  qu*elles  sont  attaquées, 
souvent  dans  plusieurs  bancs  parallèles  à  la  fois  sépa- 
rés entre  eux  par  des  assises  moins  bien  constituées 
au  point  de  vue  du  clivage  et  qu'on  néglige. 

Ces  bancs  sont  presque  verticaux  et  leur  régularité 
est  telle  qu'on  peut  enlever  la  partie  utile  sur  15  à!0 
mètres  de  hauteur  et  6  à  14  mètres  de  largeur, sans  qu'il 
soit  nécessaire  de  mettre  un  seul  étai  entre  les  parois 
qui  forment  alors  de  véritables  murs  naturels  et  lisses. 

L'extraction  de  ces  schistes  présente  néanmoins  des 
difiîcultés  toutes  spéciales  ;  sa  très  grande  dureté  en 
rend  le  clivage  difficile  et  coûteux  et  ne  permet  pas 
d'obtenir  de  grandes  plaques  de  faible  épaisseur.  Tous 
les  essais  détaille  à  la  machine  ont  échoué  jusqu'à  pré* 
sent,  mais  ces  inconvénients  sont  compensés  par  des 
qualités  extraordinaires  de  résistance,  d'inaltérabilité  et 
d'imperméabilité.  A  llmmersion,  leur  poids  reste  pres- 
que invariable  ;  une  ardoise  de  30  centimètres  de  long 
sur  18  centimètres  de  large  et  5  millimètres  d'épaisseur 
n*a  pris  à  l'immersion  que  l',33  d'eau  après  plusieurs 
jours. 


445 

résistance  est  considérable  et  une  bande  d'ar- 
doise de  l  centimètres  de  large  posée  sur  deux  appuis 
espacés  de  0^,20  ne  s'est  rompue  que  sous  la  charge 
de  33  kilog.  placés  en  son  milieu. 

Avec  de  semblables  qualités,  on  comprend  que  le 
travail  d*entretien  des  toitures  est  nul  et  c'est  là  l'une 
4^^  particularités  les  plus  intéressantes  de  ces  schis* 


La  Compagnie  des  Ardoisières  de  la  Corrèze  occupe 
100  à  150  ouvriers  et  produit  5à  6  millions  d'ardoises 

ii  s'écoulent  dans  tout  le  centre  de  la  France, 
Lebel, 
n, 


Appareil  Desnimeaux. 


^Cet  appareil  a  pour  but  l'épuration  des  eaux  indus- 
trielles. 

L'épuration  se  compose  de  deux  opérations  bien  dis- 
tinctes ; 

La  saturation  des  sels  nuisibles,  en  général,  par  F  eau 
de  chaux,  quelquefois  par  la  soude  ou  une  solution  de 
fer  au  maximum. 

La  décantation  du  précipité  et  des  boues. 

^Kie  liquide  à  épurer  arrive  dans  un  bac  régulateur. 

En  s'écoulant,  il  met  en  mouvement  une  roue  à  au- 
gets- 

On  utilise  la  force  motrice,  due  à  la  descente  de  l'eau, 
pour  faire  tourner  un  arbre  à  palettes  dans  le  cylindre 
inférieur  du  saturateur.  L'eau  servant  à  la  préparation 
iu  réactif  arrive  par  le  fond  du  saturateur. 

L'eau  saturée  remonte  en  se  décantant.  Pour  faci- 
liter la  décantation  :  1*  une  série  de  cloisons  verticales 
Limitées  par  deux  plans  horizontaux  arrêtent  le  remous  ; 


446 


2*  une  surface  héliço-conoïdale  ralentit  le  mou' 
ascensionnel  de  l'eau  saturée  et  ramène  les  bon 
Tond  du  malaxeur.  On  obtient  ainsi  un  réactif  bien 
qui  se  déverse  dans  un  bac  mélangeur  ainsi  que 
liquide  à  épurer.  Les  liquides  débordent  dans  la  cO» 
lonne  de  réaction  et  descendent  jusqu'à  la  partie  infi^ 
rieure  de  l'appareil.  L'eau,  au  bout  de  ce  premier  tri- 
jet,  abandonne  les  dépôt»  les  plus  lourds  qui  tombent 
au  fond  du  décanteur.  Prenant  ensuite  un  mouvement 
ascensionnel  dans  la  partie  annulaire  de  la  colonne, 
l'eau  divisée  en  plusieurs  veines  liquides  par  des  sur- 
faces héliço-conoïdales,  abandonne  les  dernières  parti- 
cules solides  qu'elle  tient  en  suspension.  Celles-ri 
tombent  sur  les  lames  inclinées  qui  en  favorisent  le 
glissement. 

Une  soupape  de  vîdango  à  la  partie  inférieure  de  b 
colonne  permet  d*évacuer  les  boues  déposées. 

Les   lames  héliço-conoïdales  portent  des  nervufi!» 
verticales,  qui  maintiennent  la  circulation  à  une  cerl 
distance  den lames  et  par  suite  des  poussières  déposé 
Celles-ci  s  éliminent  d  ailleurs  d'une  façon  régulière 
des  orifices  d'évacuation  échelonnés  sur  toute  la  hi 
teur. 


4 


Avantages 
indiqués  par 
ritiveDleur, 


Réactif  clair,  régulièrement  saturé,  produit  dans  un 
appareil  peu  volumineux. 

Malaxage  dans  le  saturateur  obtenu  gratuitement. 

Le  système  des  lames  héli*,'0-conoîdales  offre  de 
grandes  surfaces  de  décantation  ;  sépare  le  liquide  en 
veines  distinctes,  de  sorte  que  les  dépots  de  la  partie 
supérieure  ne  retraversentpas  toute  la  masse  ;  maintient 
la  circulation  en  dehors  des  surfaces  de  dépôts  pour 
éviter  de  les  entrainer  ;  permet  aux  dépôts  de  s'éliminer 
régulièrement. 

Lauras. 


447 


t '"^Largement  et  décharg-ement  automatiques 
ae,  coques.  ^. 
fabrication  du  gaz  d'éclairage  comporte  deux 
itions  manuelles  fort  pénibles,  le  chargement  et  le 
jdéchargement  des  cornues.  Actuellement,lo  chargement 
ides  cornues,  dans  les  usines  à  gaz,  s'eflectue  à  la  main, 
[soit  en  se  servant  de  la  pelle,  soit  à  Taide  d©  larges 
I  cuillères  en  tôle. 

Des  essais  de  chargement  mécanique  ont  été  tentés. 
On  a  d'abord  songé  aux  cornues  verticales  analogues 
k  celles  des  fours  Appolt  pour  la  carbonisation  de  la 
houille.  Le  chargement  et  le  déchargement  s'ellectuent 
d'une  façon  simple  dans  de  telles  cornues;  mais  le  gaz, 
obligé  de  traverser  une  couche  très  épaisse  de  combus- 
tible incandescent,  perd  une  partie  notable  de  son  pou- 
I  voir  éclairant.  Pour  le  moment  on  a  complètement 
abandonné  ce  genre  de  cornues* 

HSOn  s*est  ensuite  tourné  vers  les  solutions  mécaniques 
appliquées  aux  cornues  ordinaires.  Il  en  a  été  imaginé 
de  fort  ingénieuses,  mais  en  général  les  dispositifs  em 
ployés  sont  coûteux  et  jusqu'ici  n'ont  pas  encore  donné 

K'^'î  résultats  bien  satisfaisants. 
M.  A.  Coze  a  pensé  pouvoir  résoudre  le  problème 
«ans  remploi  d'appareils  mécaniques,  mais  simplement 
par  une  disposition  des  cornues  permettant  rutilisation 
du  phénomène  désigné  sous  le  nom  de  :  Talus  naturel 
des  terres. 

Pour  arriver  à  ce  résultat,  on  donne  aux  cornues  une 
inclinaison  suffisante  pour  que  la  chufce  naturelle  du 
charbon  à  son  extrémité  la  plus  élevée  produise  sur 
toute  la  longueur  une  répartition  uniforme  et  d'égale 
épaisseur,  0°',  10  environ. 

On  obtient  ainsi  un  chargement  automatique.  En  rai* 


448 


son  de  rinelinaîdaii  même  des  cornues,  il  suffit  pour 
déchargement  de  détacher  légèrement  le  coke  pour 
gUase  san^  efforta. 

Cette  simple  solulioa,  pour  une  oomae  isolée, 
sente  quelques  difficultés  pour  son  application  sur  Yi 
semble  d'un  four. 

Comme  on  vient  de  le  voir^   le  aystètne  consiaia 
donner  aux  cornues  une  inclinaiaon  voisine  du 
naturel  des  matières  qui  doivent  y  être  chargées 
en  d  autres  termes^  une   inclinaison  atteignant  à 
près  la  limite  correspondante  à  celle  du  gUssemenI 
charbon*  L'expérience  a  démontré  que  les  cornues 
valent  être  inclinées  sous  un  angle  variant  de  SS"  &  SS** 

L'extrémité  opposée  à  la  tête  de  chaque  cornue  reçoit 
une  tubulure  de  chargement  qui  se  relève  verticalement 
pour  déboucher  au  dehors  du  four.  Cette  tubulure  ert 
fermée  au  moyen  d*un  tampon.  L'ensemble  de  tous  ces 
conduits  de  chargement  se  trouve  ramené  sur  un  même 
plan  horizontal  et  sur  un  seul  rang,  il  suffit  d'une  voie 
unique  pour  desservir  toutes  les  cornues. 

Le  coude  formé  par  chaque  conduit  fait  le  prolonge* 
ment  de  la  cornue  sur  une  certaine  longueur  et  le  choc 
produit  par  la  chute  du  charbon,  aidé  de  linclinaisoiit 
détermine  la  répartition  convenable  du  charbon  en  une 
couche  d'épaisseur  uniforme,  La  partie  supérieure  du 
charbon  forme  une  surface  dont  le  plan  est  parallèle  à 
la  table  de  la  cornue,  condition  favorable  à  une  boane 
distillation*  Les  conduits  de  chargement  sont  montés 
dans  un  bain  de  sabla  qui  entretient  leur  température 
à  un  degré  convenable  pour  qu'il  ne  s*y  produise  pa* 
de  condensation. 

La  tête  des  cornues,  dont  le  fond  seul  est  incliné, 
conserve  sa  forme  ordinaire.  L'arrêt  du  charbon,  à  la 
partie  la  plus  basse,  peut  être  obtenu  au  moyen  d'une 


^^        449  ^^^^^^^ 

plaque  d'arrêt  mobile.  La  colonne  montante  et  le  ba« 
lillet  restent  de  disposition  ordinaire. 

Pour  le  déchargement,  il  suflît  de  glisser  sans  efforts, 
entre  le  coke  et  la  cornue,  un  outil  en  forme  de  T,  pour 
que  les  morceaux  tombent  naturellement,  sans  être  bri- 
sés, puisque,  situés  sur  un  plan  correspondant  à  la  limite 
de  glissement»  le  moindre  choc  en  vient  rompre  l'équi- 
libre. 

e  système  de  cornues  ne  nécessite  pas  une  forme 
iculière  de  foyer  ;  cependant  l'espace   laissa  libre 
Tinclinaison  des  cornues  permet  l'installation  facile 
gazogène. 
01  ci  les  résultats  d*une  expérience  de   4  mois  faite 
un  four  à  3  cornues  installé  d'après  ce  système  :  La 
uction   du  gaz  a  été  en  moyenne  do  900  mètres 
8  pour  24  heures,  avec  une  durée  de  distillation 
4  heures,  la  charge  par  cornue  étant  de  175  à  190 
kilog.  Quant  à  la  proportion  do  chauJTage  par  100  kilog. 
^  houille  distUléo,  elle  a  varié  de  30  à  35  p.  7«* 

^K*  Chevalier. 

"t. 


Épurateur  automatique  Derraux. 


La  seule  méthode  applicable  pour  l'épuration  régu- 
^^e  des  eaux  destinées  aux  usages  industriels  consiste 
^Rnélanger^  par  écoulements  réglés  sous  charge  cons- 
tante, l'eau  à  épurer  avec  de  Veau  de  chaux  de  com- 
position constante,  et,  au  besoin,  avec  une  solution  dé- 
terminée de  soude,  puis  à  faire  passer  le  mélange  dans 
un  décanteur,  ou  se  produisent  les  réactions  et  le  dépôt 
des  sels  calcaires. 
L'eau  brute,  en  charge,  se  rend  par  un  tuyau  dans 
34*  kmiE,  29 


450 

un  bac  di»tribaleur  placé  au  haut  dû  rappareil  ;  de  li, 
cette  eau  est  conduite  dans  le  saturateur  d'eau  de  chaux, 
sorte  de  réservoir  conique^  qu'elle  traverses  de  bas  en 
haut,  après  avoir  passé  par  un  récipient  chargeur 
également  conique,  dans  lequel  on  verse  une  fois  toutes 
les  24  heures  de  la  chaux  éteinte,  qui  s'y  délaye  et  passe, 
entraînée  par  Feau,  à  Tétat  de  lait  de  chaux,  dans  le 
saturateur, 

L'eau  qui  traversa  le  saturateur  pas^e  tout  entière  à 
l'état  de  lait  de  chaux  d'abord,  et  reste  dans  cet  étit 
pondant  un  temps  prolongé  tandis  qu'elle  s'élève  dans 
lappareil.  Dans  ce  contact  intime  de  la  chaux  avec  leau, 
celle-ci  se  sature  rigoureusement*  Et  tandis  que  la  chaux 
en  suspension  dans  le  lait  de  chaux  retombe  constaoï- 
ment  dans  le  fond  aigu  du  saturateur,  où  afflue  Teau 
à  saturer^  1  eau  de  chaux  se  décante  en  arrivant  dans  la 
partie  supérieure  de  1  appareil.  Cette  eau  de  chaux  laissa 
déposer  dans  un  vase  déjecteur  le  carbonate  de  chaux 
inerte,  que  sa  faible  densité,  moins  grande  que  celle 
de  la  chaux,  porte  à  la  surface  du  lait  de  chaux,  ainsi 
que  la  chaux  employée  en  excès. 

Le  mélange  de  Feau  et  des  réactifs  arrive  au  bas  du 
décanteur,  formé  d'une  série  de  cloisons  coniques  em* 
boitées  les  unes  au-dessus  des  autres.  Tandis  que  Feau 
troublée  par  les  sels  calcaires  précipités  s'élève  en  se 
décantant  entre  ces  cloisons  coniques,  lesdits  sels  cal- 
caires se  déposent  et  se  réunissent  au  bas  du  décanteur, 
d'où  on  les  extrait  au  moyen  d'un  robinet  de  vidange, 

L'eau  traitée,  déjà  claire  au  sortir  du  décanteur, 
verse  finalement  un  filtre  de  copeaux  de  bois,  et  sort 
Fappareil  complètement  épurée  et  claire. 

Chevalier. 


ige. 

1 


451 


Deutsch  et  ses  fils  i^PavUlon  du  pétrole). 

Le  pétrole,  dont  l'industrie  et  les  applications  occu- 
pent aujourd  hui  une  si  grande  place  dans  riiistoire  du 
travail  et    de  ramélioration  des  conditions  de    Toxis- 
lence,  a   pris  une  large  part  à  Ja  grande  raanifestatioa 
tDdustrieUe  de  l'Exposition  de  1889. 

MM.  Deutsch,  dont  les  établissements  sont  les  plus 
répandus  en  Europe,  ont  groupé  ces  diverses  installa- 
tions de  manière  à  donner  une  idée  suffisante  de  Fim- 
portance  actuelle  de  cette  industrie,  et  dans  ce  but  ils 
font  passer  successivement  sous  les  yeux   du  visiteur 
les  différentes  phases  de  T exploitation  minière»  indus- 
trielle et  commerciale  du  pétrole,  depuis  son  extraction 
jusqu^à  sa  complète  élaboration. 

Indépendamment  des  documents  tecbniques,  cartes, 
dessins,  modèles,  photographies,  qui  permettent  au 
public  de  suivre  progressivement  les  diverses  opéra- 
tions de  cette  industrie,  deux  vues  panoramiques,  qui 
sont  la  reproduction  d'une  portion  des  deux  gisements 
pétrolifères  les  plus  intéressants  du  globe,  transportent 
!e\isiteur  au  milieu  de  ces  pays  lointains  que  la  nature 
t  richement  dotés  du  précieux  liquide. 

NTM*  Deutsch  ont  complété  cette  exposition  par  une 

adjonction  de  toutes  les  applications  du  pétrole  à  Té- 

clairage,  au  chauffage  et  à  la  force  motrice,  de  telle 

façon  que  le  visiteur  peut  en  suivre  les  transformations 

successives  depuis  son  extraction  des  profondeurs  de  la 

terre  jusqnà  la  lampe  du  consommateur. 


Cette  exposition,  dite  Exposition  panoramique,  est  Exploitation 
^enfe^mée  dans   un  vaste  réservoir  en  fer,  dont  l'as- et  raffiaago 
Semblage  des  tôles  est  fait  au  moyen  do  rivets  en  plomb 
qui  en  rendent  le  montage  et  le  démontage  rapides. 


452 

L'ami  i>age ment  intérieur  de  ce  réservoir  se  compo^sô 
d*un  rez-de-chaussée  et  d'un  premier  étage.  Au  rez-de- 
chaussée,  dans  une  galerie  circulaire,  sont  disposé^i 
une  série  de  vitrines  renfermant  les  appareils,  les  ou- 
tils, etc.,  servant  à  l'exti action  du  pétrole  et  du  naphte, 
ainsi  que  des  plans,  modèles,  photographies,  relatifs 
au  raffinage  et  au  transport  des  divers  produits  bruts  ou 
raffinés. 

En  face  de  ces  vitrines  et  sur  le  pourtour  dans  lequel 
se  trouvent  les  escaliers  conduisant  à  la  plate-forme  du 
premier  étage,  figurent  des  vues,  perspectives,  aqua- 
relles^ photographies,  représentant  les  divers  établisse» 
ments  de  France,  Espagne,  Amérique,  Autriche- Hongrie 
et  Russie,  que  MM*  Dcutsch  ont  créés» 

De  cette  galerie,  deux  escaliers  conduisent  à  la  plate* 
forme  du  premier  étage,  d*où  se  déroulent,  aux  yeui 
des  spectateurs,  les  deux  vues  panoramiques  peintes 
par  M,  Poilpot. 


Vues 
panoramiques 

des 
principaux 

gîsemrnts 
pêtrolift^res. 

I 


h 


L'une  des  vues  panoramiques  représente  une 
exploitations  dAmérique,  l'autre  est  le^cploitation  da 
naphte  sur  le  plateau  de  Balachanéf  près  Bakou  (Cau-, 
case). 

Amérique.  —  Le  pétrole  brut  est  extrait  des  profo 
deurs  de  la  terre  à  l'aide  de  puits  artésiens*  Ces  puiD 
forés  à  la  corde  ou  à  la  tige  en  bois,  jusqu'à  des  profo^ 
deurs  variant  entre  900  et  L800  pieds,  sont,  ou  flomfi 
wells  (puits  jaillissants)ïOU pumping  wells  (puits  exploi- 
tés par  la  pompe). 

De  grands  échafaudages  en  bois  nommés  derrick 
dressés  sur  remplacement,  servent  à  la  manoeuvre 
la  corde  et  des  outils  de  forage  actionnés  par  de.s 
chines  à  vapeur.  Le  liquide  extrait,  soit  par  la  pomp 
soit  par   la   pression    naturelle  des    gaz,   est    envoyé 


453 

niite  dans  des  réservoirs  en  fer  servant  à  Temmaga- 
ler.  Quelques-uns  de  ces  réservoirs  ont  parfois  des 
mensions  prodigieuses.  De  ces  réservoirs,  le  pétrole 
t  dirigé  sur  les  ports  du  littoral  :  New- York,  Phila- 
alphie,  Baltimore,  pour  Talimentation  des  diverses  raf- 
iMries  des  Etats-Unis  ou  d'Europe.  Ce  transport  s*efTec- 
M  soit  par  des  wagons-citernes,  soit  par  des  pompes  et 
M  lignes  de  tuyaux  (pipes-lines). 
■Les  réservoirs  servant  à  l'emmagasinage  dans  les 
liions  intermédiaires  des  pIpes-lines  ont  une  contc- 
de  plus  de  60  millions  de  barils.  Dos  docks  d'em- 
ement  installés  à  New-York  ou  Philadelphie 
ettent  d'accumuler  les  stocks  d'huile  destinés  à 
Pexportation  et  de  l'expédier  soit  en  barils,  soit  en  cais- 
n,  soit  en  navires-citernes  (taukstcamers),  dans  les 
pffirents  ports  du  monde. 

\  L'étendue  des  districts  pétrolifëres  d'Amérique  recon- 
ias  jusqu'à  ce  jour  est  considérable,  et  le  nombre  de 
mits  forés  est  d'environ  25.000. 

La  vue  panoramique  est  celle  du  nouveau  district  de 
Ifashington  (Pensylvanie).  Là,  au  milieu  de  collines 
Rudoyantes,  se  dressent  des  derricks  pour  le  forage  et 
Ifeitraction  de  Thuile,  des  réservoirs,  des  stations  de 
lompes  pour  le  refoulement  dans  les  pipes-lines,  et  des 
MnB  de  wagons-citernes  parcourant  le  pays. 

Russie.  —  La  seconde  vue  panoramique  est  celle  de 
Machané,  près  Bakou,  dans  la  presqu'île  d'Apchcron, 
•orles  bords  de  la  mer  Caspienne  (Caucase).  C'est  sur 
«e  plateau,  dans  un  espace  de  25  kilomètres  de  côté, 
ÎQe  se  trouvent  actuellement  concentrées  toutes  les  ex- 
I  ploitations  de  naphte. 

L'extraction  s'y  fait,  comme  en  Amérique,  à  l'aido  de 
puits  artésiens  ;  mais  la  nature  des  terrains  traversés 
oblige  à  employer  des  tubes  de  grand  diamètre,  et  le 


454 

forage  se  fait  à  l'aide  de  tiges  do  fer  et  de  trépans  \ 
poids  considérable. 

Bien  que  restreint  dans  un  petit  espace^  le  distrid 
péti*olifère  de  Bakou  offre  des  richesseiS  abondantes: 
les  puitg  sont  extrêmement  rapprochés  et  donnent  des 
quantités  considérables  de  naphte;  ce  dernier  est  im 
liquide  bitumineux  plus  dense  que  le  pétrole  ;  la  pro- 
portion d'huilo  éclairante  qu'il  renferme  est  de  dcm 
tiers  moindre  que  dans  l'huile  brute  de  Pensylvania. 

Le  liquide  jaillit  parfois  à  des  hauteurs  considérables. 
La  vue  panoramique  présente  une  de  ces  fontaines  jail- 
lissantes qui,  souvent,  sont  des  fortunes  pour  leur  pro- 
priétaire, mais  aussi  occasionnent  fréquemment  de 
ritables  désastres.  La  vue  d'une  de  ces  fontaines  ei 
spectacle  terrifiant  :  le  naphte,  projeté  par  la  presj 
des  gaz  souterrains,  entraîne  avec  lui  le  sable  et  les 
ches,  brisant  tout  sur  son  passage,  allant  retomber  U)ui 
autour,  entraîné  par  le  vent,  ensevelissant  sous  des  mon- 
ticules de  sable  et  débris  de  rochers  les  exploitations 
voisines  avec  leurs  pompes,  machines,  etc,  ;  le  naphte 
s'écoule  ainsi  pendant  des  semaines,  formant  des  ruis- 
seaux qui  se  créent  un  lit  à  travers  les  sables  pour  aller 
former  de  véritables  lacs  dans  les  bas-fonds  ;  on  arrive 
souvent  avec  des  instruments  (calpats)  à  se  rendre  maître 
des  fontaines  et  à  les  capter  pour  en  tirer  ensuitôJM 
liquide  nécessaire  aux  besoins.  " 

II  arrive  fréquemment  que  ces  fontaines  jaillisseat  i 
rimprovîste  pendant  le  forage  d*un  puits,  et  s*enflam- 
mont  au  contact  des  chaudières  à  vapeur  voisines  qu  on 
n'arrive  pas  à  éteindre  à  temps  ;  c'est  alors  un  spectacle 
effrayant  :  \q  feu,  alimenté  constamment  par  de  nou- 
velles quantités  de  naphte  sortant  de  ToriOce  du  puits, 
atteint  des  proportions  indescriptibles  ;  on  se  borne 
alors  à  réunir  des  armées  de  Tartares,pour  protéger»  i 


455 

Vnda  de  digues  de  sable,  les  exploiutions  voisines.  Ces 
gnnds  incendies  durent  parfois  pendant  des  mois. 

Les  lacs  de  naphte  provenant  du  jaillissement  des 
kofaines  donnent  aussi  lieu  à  de  fréquents  incendies. 

Les  fontaines  jaillissantes  peuvent  donner  pendant 
des  mois  jusqu'à  30  et  (0.000  barils  de  naphte  par  jour. 

L'extraction  s'y  fait  à  l'aide  de  jelonka  [de  longs 
Maux)  munis  d'une  soupape  inférieure,  dont  le  mouve- 
aeat  de  descente  et  de  montée  dans  le  puits  est  pro- 
èiit  par  une  machine  à  vapeur. 

Le  naphte  extrait  est  recueilli  dans  un  réservoir 
iDisin  où  il  dépose  les  sables  entrainés  :  de  là,  il  est 
fonpé  dans  de  grands  réservoirs. 

n  est  transporté,  soit  par  des  lignes  de  pipes-lines, 
Dit  par  des  wagons-citernes,  à  Bakou,  où  il  va  alimen- 
1er  toutes  les  nombreuses  raffineries. 

Les  produits  raffinés,  kérosène  et  huiles  de  graissage 
extraits  du  naphtol,  dans  les  établissements  de  la  Ville 
Noire,  sont  dirigés,  partie  en  Russie  parle  Volga,  par- 
fieàBatoum  par  le  chemin  de  fer  transcaucasien,  pour, 
de  là,  mis  en  caisse  ou  chargés  en  taukstcamers,  être 
dirigés  sur  les  ports  du  continent,  de  la  Méditerranée  et 
de  TExlrême-Orient. 

WOURGAFT. 


E.  et  Ph.  Bonhet  61a  {Paris,  avenue  Daumesnil,  45). 

La  maison  Bouhey,  fondée  en  1848,  et  aujourd'hui 
80US  la  direction  de  MM.  E.  et  Ph.  Bouhey  (ils,  est  l'un 
des  plus  importants  établissements  de  construction  de 
machines-outils. 

Elle  possède  deux  usines:  Tune,  à  Paris,  avenue 
Daumesnil,  43,  couvre  5.000  mètres  carrés  ;  Tautre,  h 


^^^^^^^~^      45fi       ^  ■ 

Montzeron  (Côte*à*Or)j  occupe  une  superficie  couverte 
do  plus  do  15.000  mètres  carrés. 

MM.  E.  et  Ph.  Bouhey  fils  exposent  dans  la  galerie 
des  machines  un  certain  nombre  de  machines-oulili 
remarquables  par  leurs  dispositions  ingénieuses  et  leur 
construction  soignée  ;  ce  sont  des  machines  à  fraiser,  ï 
mortaiser,  à  percer,  à  raboter;  des  tours,  limeuses, 
cisailles,  etc. 

Nous  donnerons  quelques  renseignements  sur  le  plut 
important  de  ces  outils,  un  grand  tour  à  fileter  et  à  cha- 
rioter  pour  canons. 

Voici  les  éléments  principaux  de  ce  tour  : 

Hauteur  de  pointes O^jBOS 

I              Longueur  entre  pointes.  .   .   ,   .       7^,000 
Longueur  du  banc 10**,130 

La  poupée  fixe  à  plateau  denté  possède  une  corn* 
mande  directe  par  le  cône,  qui  est  k  cinq  étages,  une 
commande  à  double  engrenage  pour  laquelle  le  nom- 
bre de  tours  du  cône  pour  un  tour  du  plateau  est  Je 
t0j58,  et  une  commande  à  triple  engrenage  au  moyen 
de  laquelle  le  nombre  précédent  s'élève  à  34,95. 

Le  tour  possède  deux  chariots  porte-outils  montés 
sur  pivot  à  deux  directions  déquerre.  Ces  deux  cha- 
riots ont  le  mouvement  transversal  automatique,  et  le 
mouvement  de  chariotage  se  fait  par  une  crémaillère  en 
acier  taillée  et  placée  en  avant  du  banc,  La  commande 
des  chariots  pour  le  filetage  se  fait  par  une  vis  mère 
placée  dans  Fintérieur  du  banc*  Le  chariotage  conique 
s'obtient  au  moyen  d'une  directrice  à  inclinaison  varia* 
blô  dont  l(^s  supports  coulissent  dans  une  rainure  dtt 
banc* 

La  contre-pointe  coulisse  sur  le  banc  ;  elle  posséda 
un  plateau  centreur  et  une  pointe  mobile.  Cette  contre- 


457 

pointe  se  déplace  sur  le  banc  au  moyen  d'un  cliquet  à 

changement  de  marche  agissant  sur  une  crémaillère  en 

acier. 

Tous  les  débrayages  pour  les  mouvements  d'avance 

des  chariots  et  pour  la  commande  du  tour  par  la  trans- 

nnission  intermédiaire  sont  groupés  à  la  portée  de  l'ou- 

\Tier  sur  chacun  de  ces  chariots, 

Ménard, 


Anciezis  étabUssements  CaU. 
Les  établissements  Cail  exposent  ; 

1*  Locomottve*tender  à  quatre  essieux  accouplées^  à 
roues  convergentes^  système  de  Bange  (Breveté 
s.  g.  d.  g.). 

Cette  locomotive  n'a  été  exposée  que  pour  la  démons- 
tration du  système  ;  c*est  une  machine  d'essai,  et  elle 
présente  dans  sa  construction  des  anomalies  qui  ne  se 
rencontrent  pas  dans  une  machine  fabriquée  do  toutes 
pièces. 

Le  poids  de  la  machine  est  de  10  tonnes,  T empâ- 
tement des  roues  est  de  2'",415,  et,  par  suite  de  la  dispo- 
sition spéciale  adoptée,  elle  passe  dans  les  courbes  de 
10  mètres  de  rayon. 

Dans  le  système  de  Bange,  les  essieux  sont  fixes, 
et  les  roues  tournent  sur  dos  fusées  de  forme  telle  que, 
tout  en  reposant  sur  les  roues  par  l'intermédiaire  d'un 
coussinet,  elles  permettent  à  celles-ci  do  prendre  un 
léger  mouvement  do  rotation  autour  do  l'axe  vertical 
passant  par  le  point  de  contact  sur  le  rail. 

L'amplitude  de  ce  mouvement  est  d'ailleurs  toujours 
très  faible,  mais  suffisant  pour  que  les  roues  soient  tou- 
jours dans  le  plan  tangent  au  rail  au  point  de  contact. 


M 


4sa 


^mâm  de  Eure  la  moindre  modificatjcm  à  la  Tirie. 

2^  Truch  à  moues  corwergenieM^  sjfêtèmt  de  Bangt. 

L'éearteiEieat  deâ  deox  essieux  do  sjfjrtèma  de  Bi^ge 
eflt  de  7*,140.  On  a  essayé  ce  tradt  stir  les  Toies  de 

la  Compagnie  du  chemin  de  fer  ds  TEst  et,  malgré  le 
grand  empâtement,  les  roues  mobiles  ont  fonetmnè 
régulièrement  dans  les  coiiri)es,  changemeots  é^  eroi< 
sèment^  de  voies,  à  des  vitesses  atteignant  75  et  SO 
kilomètres  al  heure. 

3*  Matériel  <t artillerie. 

C'est  en  1877,  à  la  suite  de  longues  et  nombreuidi 
expériences  qui  avaient  duré  pendant  quatre  ans.  que 
le  Gouvernement  français  a  adopté,  pour  l'armemei 
de  rartillerie,  les  canons  du  système  de  Bange. 

Le  matériel  exposé  comprend  les  pièces  de  montar 
gne,  de  campagne,   de  siège  et  de  place,  de  marine 
de  côtes,  qui  sont  toutes  du  système  de  Bange,  et  d< 
canon»  à  tir  rapide  du  système  Engstrom. 


Matériel  La  bouche  exposée  est  du  calibre  de  80  millimètres 

'  "»<'"'*^'^*  et  est  flemblable  au  canon  réglementaire  dans  rartillerie 

L       française* 
L'affût  dilTère  de  Tafifût  réglementaire  en  France, 
ce  qu*ïl  ne  comporte  pas  de  rallonge  de  flèche,  et  qu' 
est  muni  d'enrayures  à  ressort  pour  limiter  le  recul 


ne 

4 


Miiéricî  L  Canon  léger  destiné  aux  pays  montagneux.  Ce  oâ- 

I  cimpagne.  ^^^  ^^^  ^^  calibre  de  80  millimètres  ;  1  affût  est  en  tôle 
K  (l'acier  et  muni  de  sabots  d'enrayure. 

^^K  IL  Canon  réglementaire  de  Tarmée  firançaise. 


I 


m 

Ce  canon  est  ausâî  du  calibre  de  80  mîllîmètres  ;  l'af- 
U  Tie  diffère  que  très  légèrement  de  l'affût  réglemen* 
ûre. 

I,  Canon  de  120  millimètres.  Matérîâ 
Le  canon  et   rame  sont  du   type  réglementaire  en  ^^   de^'nS 

France.  ] 

II.  Obusier  de  155. 

C'est  la  bouche  à  feu  réglementaire  en  Franco  bou55 
le  nom  do  canon  de  155  court.  L'affût,  tout  en  acier, 
ne  diffère  de  Taffut  réglementaire  que  par  la  position  de 
essieu. 


• 


L  Canon  de  155  sur  affût  de  bord.  Maie 

Ce  canon,  destiné  à  tirer  à  de  grandes  vitesses,  a  ^^  ^e  c^t* 
35  calibres  de  longueur  ;  la  mise  de  feu  pour  les  tirs  de 
mer  devant  être  effectuée  par  le  pointeur  lui-même 
placé  derrière  la  pièce,  il  est  nécessaire  davoir  une 
étoupille  obturatrice  ;  celle  employée  est  du  système 
de  Bange. 

L*affùt  en  acier  coulé  est  à  pivot  central  et  frein  hy- 
draulique. 

II.  Mortier  de  270. 

n  est  semblable  à  celui  adopté  en  France  pour  le 
service  des  côtes* 

L'affût  est  glissant  et  ne  reçoit  de  roues  que  pour  les 
transports. 

IIL  Canon  de  320. 

Ce  canon  à  grande  puissance,  est  monté  sur  affût  de 
côte,  mais  pourrait  être  mis  à  bord  d'un  navire  en  le 
plaçant  sur  un  affût  différent. 

Ce  canon,  très  léger  pour  sa  grande  puissance,  est 
renforcé  au  moyen  du  frottage  biconique  du  colonel  de 
I^Bange,  qui  a  pour  but  de  faire  concourir  les  frottes  à  la 
résistance  longitudinale  du  canon. 


Canonâ 
rapide. 


460 
L'aiTût,  tout  en  acier,  est  disposé  de  façon  à  perme 
le  tir  dans  des  limites  d'angle  très*  étendues  et  à  rendre 
le  pointage  en  direction  très  facile.  Les  freins  hydrau* 
liques  s  opposent  à  la  fois  au  recul  et  au  soulèvement 
de  raffut. 

Les  deux  canons  exposés  sont  du  même  calibre,  57 

millimètres  ;  1©  plus  léger  est  spécialement  destiné  au 
flanquement  des  fossés  ou  à  être  employé  comme  ca- 
non de  campagne  ;  le  plus  lourd,  tirant  à  grande  vitesse, 
est  destiné  au  tir  contre  les  torpilleurs  ;  la  fermeture  est 
du  système  de  M*  Engstrom,  capitaine  de  vaisseau  de  la 
marine  suédoise*  La  manœuvre  de  ces  canons  est  très 
facile  et  nullement  fatigante. 

L'affût  du  canon  léger  est  un  affût  élastique  dans 
lequel  des  rondelles  de  Belleville  absorbent  la  force 
vive  du  recul  qui  est  très  faible.  Il  n'y  a  pas  d'appareil 
de  pointage,  carie  tir  est  fait  à  Tépaule  au  moyen  d'une 
crosse. 

L'affût  du  canon  lourd  est  à  frein  hydraulique  et  à 
pivot  central  ;  le  pointage  s'obtient  également  au  moyen 
d'une  crosse. 

SCHMIDT* 


Traverses  métalliques. 

Depuis  quelques  années,  la  question  des  traversei' 
métalliques  est  pendante  et  quoique  l'on  ne  soit  pas 
encore  sorti  de  la  période  des  essais  et  des  tâtonnements, 
il  y  a  tout  lieu  d'espérer  que  prochainement  remploi 
courant  de  ces  traverses  offrira  à  la  métallurgie  un 
débouché  important  lui  permettant  de  sortir  de  la  crise 
qu'elle  traverse. 

Sans  insister  ici  sur  la  comparaison  des  traverses 


461 

1>oiii  0t  des  traverses  métalliques,  nous  indiquerons 
brièvement  les  divers  types  remarqués  à  l'Exposition 
dans  la  classe  61  en  commençant  par  ceux  des  grandes 
Compagnies  de  chemins  de  fer  français, 

La  Compagnie  du  chemin  de  fer  du  Nord  expose  sa 
nouvelle  voie  en  rails  de  43^  supportés  par  des  traverses 
a  plateaux  composés  d'une  membrure  et  de  deux  pla- 
teaux fixés  à  chaque  extrémité  de  la  membrure. 

La  Compagnie  de  TOuest  a  adopté  pour  les  parties 
très  fatiguées  de  son  réseau  une  voie  métallique  pesant 
259  kil.  le  mètre  courant^  composée  de  rails  de  44  kiL 
à  champignons  dissymétriques  fixés  sur  des  traverses  on 
acier  en  U  renversé  au  moyen  de  coussinets  en  fonte 
coulés  sur  les  traverses  et  fixés  par  le  retrait. 

Les  traverses  en  acier  de  la  Compagnie  de  l'Est  ont 
une  section  en  forme  d'U  et  reposent  sur  le  ballast  par 
une  surface  plane,  les  extrémités  sont  aplaties  et  re- 
courbées :  elles  pèsent  78  kiL  Les  rails  sont  maintenus 
par  des  oreilles  en  acier  coulé  et  recuit  accrochées  par 
deux  tenons  aux  bords  de  la  traverse  et  fortement  serrés 
contre  ces  bords  par  des  coins  en  orme  créosote  et 
comprimé. 

Le  chemin  de  fer  de  l'Etat  a  exposé  des  traverses  en 
auge  renversée  à  base  très  large,  et  pesant  57^,85.  Le 
rail  est  supporté  par  un  coussinet  fixé  sur  la  traverse 
par  deux  boulons,  dont  le  cisaillement  est  évité  par  un 
talon  porto  par  le  coussinet. 

Les  traverses  de  M.  Séverac  sont  construites  par  les 
Forges  et  Ateliers  de  Saint-Denis;  elles  sont  composées 
d  une  membrure  à  section  double  ï  aux  extrémités  de 
laquelle  sont  rivées  des  plaques  recourbées  ou  embou- 
ties empêchant  le  déplacement  transversal.  Le  rail  Vi- 
gnole  est  maintenu  par  un  coussinet  rivé  sur  la  traverse. 
Les  traverses  cannelées  en  acier  laminé  de  MM. 
Boyenval  et  Ponsard,  construitefi  par  les  Forges  d'Anzin, 


M 


ont  pour  profil  deux  V  renversée  et  acooapléflt  ^^  ^ 
quels  sont  rivées  deux  plaques  portant  l'incliftniiwii  èm 
rails  qui  y  sont  fixés  soit  au  moyen  de  tire-londs  pè» 
nétrant  dans  des  coins  de  bois  placés  dans  la  caiiiMtlM» 
médiane  des  traverses,  soit  par  des  vis  se  vissant  dam 
des  plaques  éerous  placées  sous  les  traverses*  Les  tn* 
verses  pèsent  43  kiL,48  kiL,  60  kil.,  selon  les  types. 

Les  traverses  Paulet  sont  composées  de  deux  cor- 
nières accolées  entre  les  ailes  verticales  desquelles  sont 
rivés  des  coussinets  supportant  des  rails  Vigtiole  mai»- 
tenus  par  des  coins  en  bois  ou  acier.  Les  extrémités  dei 
cornières  sont  recourbées  et  écartées  ou  bien  droites  et 
réunies  par  un  bout  de  cornière. 

M.  Paul  Montcharmcnt  expose  un  système  de  trsp 
verses  embouties  à  bouts  fermés  et  à  section  en  îormt 
d'U  renversé.  Les  coussinets  qui  portent  les  rails  soat 
creux  ou  plats  et  la  fixation  den  rails  s'obtient  par  àm 
clavettes  enuochées  pour  le  passage  des  boulons,  co 
qui  évite  tout  déplacement  des  clavettes.  L'encochag« 
de  ces  dernières  se  fait  par  une  macliine  portative  spé» 
oiale.  J 

l^es  traverser  de  M.  A.  Bernard  Somzée,  de  Namuf»^ 
sont  formées  de  deux  U  rivés  sur  une  plaque  horizon- 
tale par  leurs  ailes  inférieures.  Sur  les  ailes  supérieu* 
res,  sont  rivées  des  selles  sur  lesquelles  les  rails  sont 
fixés  par  de^»  boulons  indesserrables* 

M.  Soinzée  expose  une  voie  métallique  formée  d'un 
tablier  continu  de  tôle  ondulée  posé  directement  sur  le 
ballast  ;  soua  chaque  rail  se  trouve  une  longrine  en  fer 
plat  qui  donne  rincliiiaison  ;  le  rail  se  boulonne  sur  U 
longrine  et  la  tôle.  Le  poids  total  est  de  166  kil,  par 
mètre  carri'. 

M.  Helson  Cyriaque  utilise  les  vieux  rails  Vignole  en 
acier  comme  traverses,  au  moyen  de  coussinets  fondai 
sur  les  traverses  et  de  coins  de  serrage  en  acier,  feu* 


m 

ivant  leur  longueur  par  une  rainure  où  se  loge 
aie  de  plomb.  Les  traverses  reposent  sur  des  fers 
soudés  électriquement  ou  rivés.  Les  coussinets 
it  aussi  être  rivés  sur  Tftme  des  traverses. 

Ménàrd. 


■^•< 


4414 


PAYS    ÉTRANGERS 


S    r.    —    BELGIQUE 


Charbonnages  de  Bonne-Fin* 

La  Compagnie  de  Bonne-Fin^  au  centre  du  bassin 
de  Liège,  a  trois  sièges  d'extraction.  Dans  ces  trois 
sièges,  Texhaure  est  faite  par  cinq  machines  de  1.800 
chevaux  de  force*  La  Compagnie  expose  les  vues  photo* 
graphiques  des  trois  sièges  et  de  la  fabrique  d'agglo- 
mérés, et  une  coupe  du  gisement  qu'elle  exploite, 

Steenman, 


Charbonnages  de  rEspérance  et  Bonne-Fortune. 

Le  charbonnage  de  VEspérance  et  Bonne'ForiuM 
est  situé  à  Montignée,  près  Liège  ;  11  expose  une  coupe 
verticale  N.-O.  S.-E,  de  son  gisement  et  un  plan  des» 
concession. 

Cette  coupe  indique  une  très  grande  faille  plongeant 
au  N.-O.  ;  la  fosse  de  Bonne-Fortune  est  creusée  dans 
une  partie  où  les  couches  sont  régulières  ;  la  fosse  de 
rEspérance  est  encore  dans  des  veines  peu  dérangées 
et  entre  celles-ci  et  la  fosse  Saint-Nicolas  se  trouvent 
une  série  de  failles  parallèles. 

La  coupe  signale  à  la  base  du  terrain  houiller  les 
schistes  aluni fères. 

Lëbel. 


465 


Gharbonziages  de  Noel-Sart^Giilpart,  à  Gilly. 

Les  Charbonnages  de  Gilly  exposent  :  un  plan  de  la 
;oncessîon  à  l'échelle  de  -^^  et  une  coupe  verticale 
jidiquant  des  couches  d'une  très  grande  régularité  ;  un 
plan  général  de  rinstallation  du  puits  Saint-Xavier  ; 
iino  vue  perspective  de  ce  puits  et  un  plan  indiquant 
U>uteB  le«  additions  faites  aux  installations  depuis  1859. 

La  concession  est  de  2. 094  liectares. 

Le  siège  de  Saint-Xavier  est  muni  d'une  puissante 
niachine  d'extraction,  d'un  ventilateur  et  d'une  puis- 
sante machine  d'exhaure  ;  ces  machines  rei^^oivont  la 
vapeur  d'une  batterie  de  chaudières  multitubulaires, 
système  de  Naeyer. 


h 


Lebel. 


1        Charbonnag-es  de  Patience  et  Beaujonc. 

^  La,  Coinpmjnie  de  Patience  et  Beaujonc  expose  la 
coupe  do  son  gisement;  les  vuee  photographiques  des 
installations  du  nouveau  siège  ;  un  accrochage  de  ber* 
Une  de  transport  aérien  et  des  échantillons  de  charbon* 

ISteenman. 
Charbonnages  du  Canal   de  Fond-Piquette. 

La  Compagnie  du  Canal  de  Fond- Piquette  expose 
h  dessin  d'une  balance  automatique,  fonctionnant  dans 
un  dressant  à  pente  variant  de  65  à  90*^  ;  un  dessin 
d'une  lampe  Mueseler  à  fermeture  Hallet. 

Steeinman. 


S4'  ANNÉE 


Charbonnages  réunis  de  la  Concorde. 

La  Compa^gnie  de  la  Concorde  possède  deux  sièj 
d' extraction  dont  elle  expose  les  vues  photo^aphique^, 
ainsi  que  celle  de  la  machine  d'épuisement  à  rotation, 
système  Woolf,  et  celle  du  rivage^qui  montre  le  déchar- 
gement au  bout,  à  Taide  d'un  basculeur  hydraulique.^ 

Steknman. 


Compagnie  belge  du  lignite  comprimé. 

Le  gisement  exploité  est  situé  sur  les  bords  du 
Rhin  ;  il  est  recouveil  par  les  graviers  de  ce  fleure, 
qui,  en  certains  points,  ont  40  à  50  mètres  d'épaisseur. 

Ce  gisement,  qui  appartient  au  tertiaire  du  Rhin  i 
une  puissance  de  35  à  'lO  mètres  ;  il  est  situé  au-dessus 
du  niveau  de  la  vallée  et  est  exploité  facilement  avec 
galeries  d'écoulement  et  par  deux  étages. 

Un  grand  réseau  de  galeries  permet  au  ligmte  de* 
perdre  une  partie  de  son  ©au  ;  il  en  contient  envirou 
50  p.  **/(,  au  sortir  de  la  mine, 

La  couche  de  lignite  contient  encore  une  grande 
quantité  de  parties  ligneuses  presque  à  Tétat  d'arbre 
de  l'essence  Chêne,  qu'il  faut  trier.  L'usine  de  compres- 
sion est  située  à  Horrem,  près  Cologne  ;  elle  peut  fabri- 
quer 100  à  120  tonnes  par  jour. 

Le  lignite,  au  sortir  de  la  mine,  passe  par  des  cylin- 
dres cannelés j  puis  il  est  tamisé  et  envoyé  dans  des 
sécheurs  à  vapeur;  ces  sécheurs  sont  méthodiques  et 
disposés  do  manière  à  éviter  tout  danger  d'explosion. 

Le  lignite  sort  donc  des  fours  à  l'étal  de  poudre,  ne 
tenant  plus  que  10  p.  7»  d'eau  environ;  cette  poudre 
est  envoyée  aux  presses,  qui  sont  horizontales  et  don- 


R5  coup»  de  piston  par  minute.  La  pression  est  de 
iOO  tonnes,  et  chaque  coup  de  piston  produit  une  bri- 
quette de  335  grammes*  Chaque  presse  exige  une  force 
de  50  chevaux.  Le  travail  de  la  compression  développe 
une  chaleur  assez  considérable,  qui  ramollit  la  pous- 
sière en  faisant  apparaître  des  matières  goudronneuses 
et  de  la  parafinc  qui  sert  d'agglomérant  ;  pour  éviter 
la  détérioration  des  moules,  on  refroidit  ceux-ci  par  un 
llpurant  d'eau. 

Les   briquettes  do  lignite  comprimé   constituent  un 
combustible  d  un  emploi  facile  et  qui  brûle  sans  odeur. 


k 


Lebel. 


Steenman. 


Compagnie  des  Cliarbonnaçes  de  Bourbier. 

B'La  Compagnie  de  Bourbier  expose  des  vues  photo- 
graphiques des  sièges  d'extraction. 

r 

Gosapagnie  générale  du  Horloz. 

La  Compagnie  d'Horioz  expose  des  vues  photogra- 
phiques :  sièges  d'extraction  ;  quai  d'embarquement  ; 
caisson  de  fonçage  du  puits  par  Tair  comprimé;  la 
machine  d'extraction  système  Compound,  du  siège  Saint- 

Nicoias, 

Stbënmân. 


Société  anonyme  de  Marcinelle  et  Gomllet. 

L'origine  de  la  Société  remonte  au  commencement  de 
ce  siècle;  mais  ce  n'est  qu'en  1835  qu'elle  fut  constituée 


HOUH  le  nom  de  Société  anonyme  de  Marcînelle  et  Coiril* 
let,  sous  lo  patronage  de  la  Société  générale  pour  favo- 
riser lindustrie  nationale  belge.  En  1866,  la  Société  sV 
grandit  encore  par  l'acquisition  des  usines  de  Chat«fl 
neau. 

G*est  par  cette  série  d'agrandissements  continuels  que 
la  Société  est  parvenue  à  constituer  les  éléments  qui 
composent  aujourd'hui  les  exploitations  suivantes  :  l*à 
Oouillet,  dus  hauts-fourneaux^  de,s  fours  à  coke,  une 
aciérie  Martin-Siemens ,  des  ateliers  de  construction: 
2"  à  Chatelineau,  des  hauts-fourneaux  et  des  fours  à 
coke,  une  tôlerie  et  des  ateliers  de  construction  ;  3*  à 
Marcinelle,  Texploitation  dos  charbonnages  de  Marci- 
aelle-Nord,  ayant  six  sièges  d'extraction  ;  4"  d'impor- 
tantes  exploitations  de  minerais  de  fer  en  Belgique  et 
dans  le  Grand- Duché  de  Luxembourg. 

La  Société  de  Couillet  emploie,  aujourd'hui,  5.500 
ouvriers  ;  la  force  motrice  totale  est  de  7.000  chevaui- 
vapeur,  ses  exportations  s'élèvent  à  6.500.000  fraiics,j 
ses  produits  fabriqués  et  consommés  en  Belgique 
8. 500.000  francs  et  sa  production  annuelle  est  da] 
18.000.000  francs. 

La  Société  de  Marcinelle  et  Couillet  expose  une  ma 
chine  d'extraction  acquise  par  la  Société  des  Houillères^ 
Stiring,  en  Lorraine,  elle  est  capable  d'un  travail  effectil 
de  1.200  chevaux  et  est  destinée  à  l'extraction  du  chaP 
bon  jusqu*à  l.ÛOO  mètres  de  profondeur.  Cette  machin 
est  du  système  horizontal  à  bâtis  américains  et  à  deU 
cylindres  conjugués  avec  manivelles  à  90**.  Les  piston 
sont  du  système  suédois.  Sur  chaque  cylindre  son 
montées  doux  soupapes  de  sûreté  convenablcmenf 
réglées  et  permettant  au  machiniste  «  de  battre  contre 
vapeur  »,  au  besoin ,  sans  danger  de  rupture. 

La  distribution  do  vapeur  se  fait  au  moyen  de  quatre 
soupapes  équilibrées,  placées  deux  à  deux  dans  des  cha- 


pelles  latérales  aux  cylindres  et  disposées  de  façon  à  ré- 
duire les  espèces  nuLsibles  au  niininuim.  Les  soupapes 
d* admission  sont  pourvues  do  dashpots  destinés  à  en 
amortir  la  chute  sans  cependant  cauî^er  le  moindre 
retard  à  la  fermeture* 

Le  mécanisme  de   distribution  avec  détente  du  sys- 
tème de  M-   Lelong,   ingénieur-régisseur  des   ateliers 
de  la  Société  de  Couillet,  est  commandé  par  deux  poulies 
excentriques  communiquant,  par  Tinte rmédiaire  d'une 
coulisse,  un  mouvement  d'oscillation  au  plateau  de  dis- 
tribution qui  porte  quatre  bielles;  les  deux  iivrérieurea 
attaquent  directement  les  soupapes  d'échappement»  les 
deux  supérieiures  commandent  chacune  un  petit  axe  sur 
lequel  sont  venus  de  forge  ou  sont  calés  deux  leviers, 
dont  l'un   est  relié  h  la  bielle  de   commande  et  dont 
Vautre  soulève  la  soupape  d'admission  par  Tintermé-* 
diaire  d'un   cliquet  vertical,  muni  d'un  grain  en  acier 
fondu. 

Pour  le  soulèvement  de  la  soupape,  le  cliquet  vient 
en  contact  avec  un  cadre  pourvu  également  d'un  grain 
en  acier  fondu  et  faisant  corps  avec  la  tige  de  la  sou- 
I    pape  elle-même.  Deux  petits  plateaux  d^excentrique  sont 
^Uacés  sur    Tarbre   dont  il  est  question  ci-dessus,  dû 
^mque  côté  du  levier  soulevant  la  soupape,  et  sont  ro- 
Kés  directement  à  un  régulateur  à  force  centrifuge,  qui 
ea  commande  la  position  suivant  la  vitesse  de  la  ma- 
.  chine.  Les  colliers  de  ces  excentriques  attaquent  Textré- 
©îté   supérieure   du  cliquet  dont  il  a  été   parlé    plus 
haut.  Celui-ci  prend  donc  une  position  variant  suivant 
ta  hauteur  du  régulateur,  et  le  déclenchement  de  la  sou- 
pape s'opère  ainsi  plus  ou  moins  vite.  11  est  à  remarquer 
que  la  position  des  différents  points  et  le  mode  mémo 
de  construction  du  mécanisme  sont  étudiés  de  manière 
k  ce  qu'au  moment  du   soulèvement  de  la  soupape  le 
eliquot  et  le  cadre  de  la  soupape  soient  toujours  en 


■-^      ^  470  ^^^^^^^™ 

priï(o  suivant  une  grande  surface  qui  va  en  diminuant 
jusqu*aii  déclenchement,  alors  que  la  soupape  est  sou- 
levée et  qu'il  ne  faut  plus  que  peu  d'effort  pour  lui  faiw 
continuer  son  mouvement  ascensionnel.  Bon  fonction- 
noment.  Le  mécanisme  ne  produit  absolument  aucun 
eflort  sur  le  régulateur,  celui-ci  étant  relié  aux  plateaux 
d*excentrique  seulement.  Il  est  donc  très  sensible  et  ne 
doit  avoir  que  très  peu  de  course.  Ce  mécanisme  est 
exempt  do  pivots,  ressorts,  etc.,  habituels  aux  distribu- 
tions à  déclic,  genre  Corliss.  De  plus^  le  démontage 
pour  la  visite  des  soupapes  se  fait  très  rapidement. 

Le  degré  de  détente  dépendant  de  la  position  du  ré- 
gulateur, la  machine  se  gouverne  elle-même.  Un  con- 
trepoids monté  sur  le  régulateur  permet  d'en  varier  le 
réglage  à  volonté,  sans  rien  changer  au  mécanisme  de 
distribution.  Pendant  la  remonte  ou  la   descente  des 
ouvriers,  le  machiniste  peut,  sans  se  déplacer,  caler  le 
régulateur  de  manière  à  faire  marcher  le  moteur  à  pleine 
admission  pendant  toute  la  durée  d'une  ascension  et 
quelle  que  soit  la  vitesse.  Sur  le  bâti  de  gauche  de  la 
machine  et  sous  les  yeux  du  machiniste,  se  trouve 
tallée  une  vis  avec  sonnerie  à  deux  timbres  indiquani 
la  profondeur.  Le  chariot  de  la  sonnerie  commanè 
en  cas  d'inadvertance  du  mécanicien,  un  évite-molett 
qui,  en  serrant  le  frein  à  vapeur  et  en  fermant  Tarrivée 
de  vapeur,  produit  l'arrêt  instantané  de  la  machine.  Sur 
Tarbre  moteur  sont  calées  deux  bobines  pour  câbli 
plats  et  une  poulie  de  frein  à  jante  tournée,  de  4 
do  diamètre.  Ces  bobines,  dont  l'une  peut  être  rend 
folle  sur  Tautre,  pour  le  réglage  des  câbles,  sont  coi 
posées  d'un  fort  estomac  en  fonte  portant  des  bras 
chaudronnerie  ;  la  jante  est  également  en  fer.  Des  foi 
rures  en  bois  de  chêne  sont  boulonnées  à  Tintérieur  de;^ 
bras.  Les  bobines  ont  8  mètres  de  diamètre  extérieur^   ' 
Le  frein  est  à  mâchoires,  commandé  par  un  balancier^ 


double  qui  reçoit  son  mouvement  soit  d'un  cylindre  à 
vapeur  vertical,  soit  d'une  vis  avec  volant  à  poignées 
et  destiné  à  être  manœuvré  à  la  main.  Outre  ces  deux 
appareils,  la  machine  est  encore  pourvue  d'un  frein  à 
déroulement  et  à  contrepoids,  destiné  à  provoquer  Tar- 
rét  de  la  machine  en  cas  d'accident  et  au  cas  où  il  serait 
impossible  de  faire  fonctionner  le  frein  à  vapeur.  Le 
machiniste  est  placé  à  gauche  de  la  machine,  sur  une 
plate-forme  surélevée  en  fonte  d'où  il  domine  toute  la 
machine  et  sur  laquelle  sont  installés  tous  les  leviers  de 
manœuvre.  Voici  les  dimensions  principales  de  la  ma- 
chine : 

Diamètre  des  cylindres  à  vapeur 1",050 

Course  des  pistons l'",600 

Diamètre  du  cylindre  de  frein 0™,400 

Course 0'°,500 

Diamètre  de  l'arbre 0'°,500 

Distance  d'axe  en  axe  des  machines  . .  6™, 000 

BOTASSI. 


Société   anonsnoae  des    agglomérés    de    houille 
de  Ghaielineau. 

La  Société  des  agglomérés  de  Chatelineau  expose, 
6U  outre  de  ses  produits,  deux   photographies,   l'une 
prise  du  côté  du  chemin  de  fer,  l'autre  du  côté  de  la 
Cambre. 

L'usine  comprend  tous  les  appareils  de  distillation 
^U  goudron  et  du  traitement  des  sous-produits  ;  deux 
t^lresses  à  moules  ouverts  pouvant  produire  600  tonnes 
^^  briquettes  en  24  heures. 

La  densité  des  produits  est  de  1,15  et  la  teneur  en 
^«ndres  5  p.  7o« 


472 

Cette  Société    fabrique  aussi  80  tonnes  do  boule 
ovoïdes  par  2i  heures,  du  poids  de  180  grammes, 
quantité  de  charbon  traitée  annuellement  est  de  12Ûtfl 
toancH, 

La  vitrine  contient  toutes  les  classiOcations  de  oh 
bon  que  cette  Société  obtient. 

Lebel. 


Société  anonyme  des  charbonnagas  ds  Mariemo 
et  Société  charbonnière  de  Bascoup. 

La  Société    des   charbonnages  de    Mariemant  et 

Société  charbonnière  de  Bascoup  exposent  : 

1**  Un  relief  des  concessions  des  deux  Sociétés  mi 
trant  les  différentes  fosses,  les  traînages   mécaniqui 
chemins  de  fer,  ateliers  de  triage,  de  réparations, 
reaux,  etc  ; 

T  La  reproduction  complète  au  1/10  de  la  fosse 
de  Bascoup  ; 

3*  La  reproduction  au  1/5  de  la  warocquère  du  sii 
n**  5  de  Bascoup; 

i**  Les  dessins  :   des   installations  de  la  mémo  foi 
et  du  traînage  automoteur  souterrain  de  ce  siège  ; 
maisons  ouvrières,  de  Tappareil  de  chargement  du 
vage  de  Bellecourt  ;  des  diagrammes  divers  et  des  pho-, 
tographies  ; 

5"  Des  échantillons  de  charbons  et  briquettes 


kho». 


C(inc«î8sioDs  Les  concessions  de  Mariemont  et  celles  de  Bascoup 
.  ^\  sont  contit^uës  et  leur  gisement  est  exploité  par  doux 
Compagnies  diflférentos,  ayant  seulement  une  adminis- 
tration et  une  direction  technique  communes.  Leur 
étendue  est  de  4.073  hectares,  dont  1,663  pour  les 
concessions  de  Mariemont  et  2.410  pour  celles  de  Bas- 
coup. 


473 

Le  gisement  est  très  régulier  et  repose  Rur  les 
[>htanites  qui  forment  la  base  du  terrain  houiller  et 
{tti  viennent  affleurer  au  nord  des  concessions.  Les 
couches  ont  dans  les  doux  concessions  une  allure  géné- 
rale assez  régulière,  le  pendage  estN.-S.  et  la  direction 
générale  E.-O, 

Les  Compagnies  de  Mariemont  et  de  Bascoup  ont 
abandonné  le  système  des  ateliers  do  triage  et  criblage 
k  chaque  siège.  Chacune  de  ces  8ocictés  réunit  les  pro- 
duild  de  l'extraction  de  ses  sièges  en  un  même  point, 
ce  qui  rend  la  surveillance  plus  facile,  diminue  le  coût 
des  manutentions  et  permet  de  faire  plus  facilement 
les  mélanges.  Les  bennes  de  charbon  de  chuqvie  siège 
«ont  amenées  au  triage  central  par  des  traînages  mécani* 
ques  à  chaîne  sans  On, 

Le  relief  montre  cette  organisation.  Le  réseau  de  traî- 
nage mécanique  de  la  Compagnie  de  Mariemont  a 
6.713  mètres  de  longueur;  celui  do  la  Compagnie  de 
Bascoup  1.940  mètres. 

Le  système  de  traînage  mécanique  par  chaîne  sans 

fin  a  reçu  également  une  importante  application  dans 

les  transports  souterrains,  et  le  réseau  pour  les  doux 

Compagnies  réunies  dépasse  7  kilomètres. 

^Au  fond,  on  emploie  deux  systèmes  dilTérents  quant 

au  mode  de  traction  r  celui  dans  lequel  le  mouvement 

est  donné  par  un   moteur ^  et  le  système  automoteur, 

y^ec  lequel  on  utilise  Texcès  de  travail  produit,  entre 

Bd^'âcente  des  chariots  pleins  et  la  remonte  des  vides, 

à  faire  un  traînage  horizontal. 

Un  dessin  montre  comment  au  siège  n*"  5  de  Bas- 
coup  on  a  ap{»liqué  ce  dernier  système  en  amenant  les 
bennes  de  charbons  à  un  étage  du  puits  inférieur  à  Té- 
en  exploitation. 


tage  en  ex 


474 


Co  siège  est  lo  plus  important  des  deux  Sociétéii; 
de  Bâ^coup.   produit  1.100  à  1/280  tonnes  parjour,  est  isolé   des  au- 
tres sièges  et  comporte  des  ateliers  de    triage  et  de 
criblage. 

Dans  ce  siège,  trois  puits  : 

1*  Un  puits  de  4"',25  de  diamètre,  servant  à  Textrac- 
tion  qui  se  fait  par  des  cages  à  quatre  berlines  en  deux 
étages,  lesquelles  sont  guidées  par  des  fers  Vignole  et 
seulement  d^un  côté  ;  les  cages  sont  munies  du  parg^ 
chute  Hypersiel; 

2**  Un  puits  de  4™, 25,  partage  en  trois  compartimenta 
dont  deux  servent  pour  Tépuisement  et  le  troisième 
pour  la  translation  des  ouvriers  ; 

3°  Un  puits  de  3  mètres  pour  Taérage,  pouvant  s< 
Tir  à  Textraotion. 

Le  fonçage  de  ces  puits  a  présenté  quelques  difll- 
cultes  pour  le  passage  du  niveau  aquifère,  à  cause  des 
couches  de  sable  à  traverser. 

Le  eu  vêlage  était  composé  d'anneaux  en  fonte  d'une 
seule  pièce,  et  renfoncement  a  été  fait  au  moyen  de 
de  pression  ;  il  portait  à  la  partie  inférieure  une  trousfll 
coupante. 

Le  fonçage  s'est  fait  à  niveau  pleiUi  et,  au  fur  et 
mesure  de  la  descente,  on  draguait  les  déblais  depuis 
la  surface  de  Feau;  Ton  n*épuisa  que  lorsque  la 
lonne  du  cuvelago  eut  pénétré  de  l'^JO  dans  le  terrait' 
houiller-  La  pénétration  dans  ce  dernier  terrain  se  lit 
sous  un  effort  de  650  tonnes,  poids  du  cuvelag©  com- 
pris. 

Le  diamètre  du  cuvelage  dans  cette  partie  est  éÊm 
4™,50.  ^ 

A  quelques  mètres  plus  bas  que  la  trousse  coupante, 
on  a  posé  une  trousse  picotée  servant  de  base  à  une 
dernière  retraite  de  cuvelage  ayant  seulement  4",25  de 


475 


diamètre;  on  a  raccordé  cette  retraite  avec  l'autre  au 
moyen  d'un  picotage  entre  la  trousse  coupante  et  une 
^pusse,  dont  la  face  extérieuie  présentait  une  surface 
Enclinée  parallèle  à  celle  de  la  trousse  coupante,  qui 
lemiinait  ce  cuvclage  de  4"*, 25. 

Cette  dernière  retraite  était  faite  pour  assurer  Tétan- 
ehéité  du  cuvelage,  quoiqu'il  ne  passât  pas  d'eau  sous 
la   trousse  coupante. 

KLes  trois  puits  ont  été  foncés  dans  les  mêmes  condi- 
ns. 

L*extraction  est  faite  par  une  machine  verticale  do 
150  chevaux,  à  détente  automatique  variable   du  yys- 

tDe  Guinotte;  elle  actionne  deux   tambours   cylindri- 
es   sur    lesquels    s'enroulent   des    câbles    ronds    en 
acier. 

Le  chevalet, est  en  fer,  ainsi  que  les  molettes,  qui 
ont  un  très  grand  diamètre. 

L'épuisement  se  fait  à  Fatde  de  donx  moteurs  élevant 
chacun  1/2  mètre  cube  d'eau  par  coup.  Cas  machines 
£ont   rotatives, du    système    Guinotte,    et    marchent   à 

tnde  délente. 
*es  chocs  et  les  tremblements  qui  se  produisent  dans 
appareils  d'épuisement,  lorsque  la  machine  marche 
avec  une  vitesse  trop  grande, proviennent  du  mouvement 
trop  brusque  des  soupapes  d'aspiration  et  de  refoule- 
Hent  lors  de  leur  fermeture  et  de  leur  ouverture  ;   ce 
Mouvement  nayant  lieu    qu'aux    fins  de  course,    vers 
les  points  morts, il  faut  donc  rendre  minimum  la  vitesse 
de  la  machine  en  ces  points.  Ce  sont  ces  considérations 
qui  ont  amené  M.  Guinotte  à  adopter  une  machine  à  un 
seul  cylindre  qui  a  une  marche  irrégulière    et  qui   a 
une  faible  vitesse  aux  extrémités  de  la  course* 

Ces  machines  sont  à  balancier  et  munies  de  volants 
k  poids  variable  à  volonté.  M.  Guinotte  ayani  montré 
jue  les  volants  légers  sont  plus  avantageux  pour  les  gran- 


476 


des  vitesses  et  les  volants  forts  pour  les  faibles  vi' 
ses,  suivant  la  quantité  d  eau  à  épuiser,  on  augmente 
on  diminue  le  poids  des  volants^  en  ajoutant  ou 
enlevant  sur  la  jante  des  plaques  de  fonte  qui  y 

mainteniies  par  des  boulons. 

La  translation  dos  ouvriers  se  fait  par  une  waroc- 
quëre,  dont  un  modèle  est  exposé  et  qui  diftere  du  type 
fonctionnant  aux   autres  sièges. 

Les  tiges  des  paliers  sont  suspendu**s  à  deux  pi^tuns 
plongeurs  dont  les  cylindres  sont  reliés  à  deux  pumpt^^. 
Les  pistons  de  ces  pompes  sont  mus  par  des  manivel- 
les calées  sur  un  même  arbre,  de  telle  façon  qu'une 
pompe  refoule  quand  l'autre  aspire*  Ces  sections  soni 
calculées  de  telle  sorte  que,  avec  un  rayon  de  mani- 
velle de  0"*,7o,  on  obtienne  une  course  utile  des  pâli 
de  5  mètres. 

Le  mouvement  est  donné  à  Tarbre  par  un  moteur 
rotation  à  détente  variable  automatique,  par  Tintermé- 
diaire  d*engrenages  réduisant  la  vitesse  de  l'arlnv  dam 
le  rapport  de  10  à  L 

On  arrive,  avec  cette  disposition,  à  augmenter  la 
vitesse  de  translation,  tout  en  laissant  un  temps  suffi- 
sant pour  le  cliangement  et  qui  est  presque  le  double 
de  celui  des  autres  appareils  des  Compagnies.  Ce  chan- 
gement se  fait  au  moment  du  passage  des  manivelles  aux 
points  morts,  le  départ  se  fait  donc  lentement  et  saiw 
secousse. 

Sur  le  puits  d'épuisement  et  de  translation  des  ou- 
vriers, se  trouve  un  chevalet  portant  une  mollette  (jui 
peut  se  déplacer  sur  son  axe  et  sur  laquelle  passe  un 
câble  s'en  roulant  sur  un  cabestan  à  vapeur  pour  la  rêpa* 
ration  des  pompes  et  de  la  warocquôre, 

L'aérage  se  fait  au  moyen  d'un  ventilateur  GuibalJe 
9  mètres  de  diamètre  et  de  2  mètres  de  largeur;  il  y  a 
un  ventilateur  de  rechange. 


Vatelier  do  criblage  et  triage  est  composé  de  : 
Deux  grilles  fixes  à  table  tournante  ; 

Eux  cribles  à  cinq  olasîjements  composés  de  grilles 
t  à  écartement  de  barreaux  variable  à  volonté  ;  ces 
reils  peuvent  passer  chacun  120  tonnes  à  l'heure. 
Les  fines  sortant  de  ces  cribles  sont  conduites  au 
^aîr  à  feldspath  du  système  Luhrig*  et  Coppée,  après 
:>ir  été^  au  préalable^  passées  au  crible  à  secousses 
tôle  perforée,  qui  les  classe  en  4  catégories. 
De  lavoir  donne  40  tonnes  à  l'heure. 
La  batterie  de  générateurs  qui  produit  de  la  vapuur 
mentant  toutes  ces  machines  est  composée  de  dou7.e 
Audiéres  à  bouilleurs. 

Dans  les  bâtiments  de  la  fosse  sont  installés  des  lavoirs- 
ins  pour  les  ouvriers,  une  salle  pour  les  blessés,  les 
Kreaux,  un  laboratoire. 

Parmi  les  dessins  exposes  se  trouvent  ceux  du  nouvel 

>pareil  de  déchargement  du  rivage  de  Bellecourt. 

Cet  appareil  se  compose  d'un  pont  roulant  sous  lequel 

assent  les  wagons  à  coins  mobiles,  à  décharger.  Ce 

ont  porte  plusieurs   pistons  à  vapeur  qui  servent  au 

julèvement  des  caisses,  aux  manœuvres  de  la  trémie 

ui  est  fixée  à  Tappareil  et  au  déplacement  de  tout  l'ap- 

treil  le  long  du  mur  de  quai,  ce  qui  supprime  le  ton- 

lage  des  bateaux. 

Steenman. 


I 


Société  anonyme  des   Charbonnages 
de  Marihaye. 


Compagnie  de  Maidhaye  possède  cinq  sièges 
sixtraction  produisant  450.000  tonnes,  et  des  ateliers 
ur  la  fabrication  du  coke  et  des  agglomérés. 


HiTag^. 


478 
Dans  les  travaux,  on  emploie   beaucoup  Tair  com- 
primé et,  par  l'emploi  de  la  bosseyeuse  Dubois-Fran- 
çois, on  a  supprimé  complètement  le  tirage  à  lapoudro. 
La  Compagnie  expose  un  de  ces  appareils,  qui  a  îùi 

15.000  mètres  de  travers-bancs. 

Steenhan. 


Société  charbonnière  du  Petit-Try-Trois-SilloDS, 
Sainte-Bfarie. 

Cette  Société  expose  la  vue  panoramique  et  les  plans 
et  coupes  du  siège  double  Sainte-Marie. 

Steenhan. 


Société  civile  du  Charbonnage  d'Aiseau-Preslef. 

La  Compagnie  d'Aiseau-Presles  expose  des  vues 
photographiques  de  puits  et  du  transport  aérien  par 
lequel  on  conduit  les  berlines  qui  sortent  de  la  mine 
au  chargement. 

Steenhan. 


Société  des  Charbonnages  de  Werister. 

Le  Charbonnage  de  Werister  expose  des  agglo- 
mérés pleins  et  perforés  et  des  boulets  ovoïdes  qui 
paraissent  d'une  bonne  cohésion. 

Lebel. 


Compagnie  générale  des  explosifs  Favier 

[Bruxelles,  rue  des  Douze- Apôtres,  24). 

La  Compagnie  générale  des  Explosifs  Favier  expose 


479 

les  nouTelles  poudres  dites  «  Poudres  de  sûreté  »  dont 
la  fabrication  et  la  vente  viennent  d  être  autorisées  en 
France  par  décret  en  date  du  15  août  dernier. 

Les  produits  destinés  aux  mines  se  présentent  sou> 
la  forme  de  cylindres  de  diamètres  divers.  Les 
échantillons  exposés  sont  donnés  comme  ayant  la 
brce  de  la  dynamite  gomme,  et  comme  coûtant  deux 
ois  moins  cher.  Mais  ce  qui  désigne  ces  poudres  à  Tat- 
«ntion  des  mineurs  encore  plus  que  leur  bas  prix,  c  est 
[absence  absolue  de  danger  que  présente  leur  emploi. 
Non  seulement  les  grandes  chaleurs  comme  les  froids 
les  plus  vifs  n'ont  pas  d'action  sur  elles,  mais  encore 
elles  ne  peuvent  détoner  que  dans  des  conditions  spé- 
ciales qui  ne  se  trouvent  réunies  que  dans  le  trou  de 
mine,  sans  que  les  chocs  les  plus  violents,  le  feu  ou 
même  une  capsule  de  fulminate  puissent  provoquer  la 
détonation  à  l'air  libre  ou  même  dans  une  chambre  fer- 
mée, mais  à  parois  peu  résistantes. 

De  plus,  des  commissions  officielles  française,  belge 
et  prussienne  ont  officiellement  constaté  que  cet  explo- 
sif nen/Zammai<  pas  le  grisou,  et  il  est  exposé  comme 
tel  par  les  Poudres  et  Salpêtres  (esplanade  des  Inva- 
lides). 

La  Compagnie  générale  des  Explosifs  Favier  présente 
aussi  les  matières  premières  servant  à  la  fabrication  de 
la  nouvelle  poudre, et  qui  sont  les  nitrates  d'ammoniaque 
et  de  soude,  et  divers  composés  carbonés  plus  ou  moins 
fortement  nitrés. 

On  remarque  encore  dans  la  vitrine  les  profils  com- 
paratifs d'abattage  à  la  suite  d'expériences  faites,  pen- 
dant le  percement  du  Saint-Gothard,  concurremment 
avec  la  dynamite. 

Enfin,  on  peut  y  voir  l'application  de  l'Explosif  Fa- 
vier a  l'art  de  la  guerre,  pour  le  chargement  des  obus 
et  autres  projectiles  creux,  la  grande  stabilité  du  pro- 


480 


dait  lui  permettant  de  résister  sans  détoner  à  la  chaleur^ 
résultant  du  choc  d'un  projectile  contre  un  obs.tad«Jfl 


résistant. 


Lampe   Mueseler,  fermeture   Hallet. 

Cette   lampe,   qui,  dans  toutes  se»  dispositions  déj» 
connues,  n'est  autre  que  la  lampe  Mueseler,  n'en  diffèi 
que  par  la  fermeture. 

Elle  est  représentée  à  l'Exposition  par  un  dessin 
montrant  une  coupe  de  la  lampe,  et  le  profil  des  3 lames 
qui  en  font  la  fermeture. 

C'est  une  serrure  indécrochetable  formée  par  troiii 
lames  avec  ressort,  se  réunissant  en  un  seul  pivot 
lan<^.ant  qui  fait  fermeture, 

Elle  ne  peut  être  ouverte  qu'au   moyen  de  la  clai 
qui  est  celle  d'une  serrure  à  secret. 

Elle  offre  le  grand  avantage  de  la  rapidité,  puis- 
qu'elle s'ouvre  avec  un  seul  demi-tour  de  clef. 

La  pratique  seule  pourra  dire  si  le  mineur  ne  trou- 
vera pas  un  moyen  de  contrefaire  la  clef. 

Lebel. 


Le  grand  (Achille),  à  Moas. 

La  maison  A.  Legrand,  fontlée  en  1860,  possède  ac- 
tuellement trois  usines  à  Quaregnon  (Belgique),  Blanc- 
Misseron  (France),  Savigliano  (Italie).  Elle  s*occupe  de 
la  construction  dos  voies  et  du  matériel  roulant  des  che- 
mins de  fer  à  voies  étroites  et  à  rail  unique  surélevé 
Lartigue,  ainsi  que  de  celle  des  appareils  de  levage  et 
de  pesage  appropriés  à  ces  petites  voies. 

M.  Legrand  a  exposé  dans  la  section  belge  un  ccr- 


481 

tain  nombre  de  types  do  voies  portatives  à  traverses  mé- 
talliques et  de  wagonnets-basculeurâ. 

Les  voies  étroites  portatives  construites  par  M.  Le- 
grand  peuvent  se  rapporter  à  trois  types  : 

I'  Voies  à  traverses  embouties  en  fer  ou  acier  ; 
2**  Voies  démontables  à  calage  automatique  ; 
^3"  Voies  rivées. 


Ce  t>'pe  de  voies»  depuis  longtemps  en  usage  dans  un 
certain  nombre  de  charbonnages,  a  été  imaginé  pour 
utiliser  les  anciens  rails-lames  simples,  rails-lames  à 
talon,  rails  à  double  bourrelet;  qui  étaient  autrefois 
montés  sur  traverses  en  bois  sabotées. 

Les  traverses  sont  des  barres  de  fer  ou  d'acier  à  sec- 
tion U,  embouties  de  façon  à  présenter  un  logement  dans 
lequel  le  rail  est  placé  et  maintenu  par  un  coin  de  bois 
dur. 

Ce  genre  de  voie  peut  être  posé  et  déplacé  avec  la 
plus  grande  facilité  ;  sa  résistance  est  très  grande  et  son 
écartoment  constant;  il  présente  une  moins  grande  hau- 
teur que  les  voies  sur  traverses  en  bois  et  demande 
une  excavation  moindre  pour  une  même  hauteur  de  ga- 
lerie* Le  métal,  d'une  durée  presque  illimitée,  n*estpas 
susceptible  de  s'altérer  comme  le  bois  qui  se  pourrit 
«8sez  rapidement  et  vicie  Tairdes  travaux  du  fond  dans 
une  proportion  très  sensible. 

Dans  ce  système,  les  traverses  sont  absolument  indé- 
pendantes des  raik,  qui  sont  du  type  Vignole.  Les  tra- 
verses sont  constituées  par  des  barres  laminées  en  fer 
ou  acier  à  section  II  sur  lesquelles  sont  rivées  des  pa- 
lettes ou  attaches  embouties  qui  maintiennent  le  patin 
du  rail.  Les  traverses  sont  de  deux  espèces  et  alternent 
entre  elles,  les  unes  tirantes  à  attaches  extérieures  aux 
rails,  les  autres  poussantes  à  attaches  intérieures.  Pour 

34*  ÂNNBB  31 


à 
em 


Voies 
traferses 
bouties. 


Voie» 
{témoQtables 

à  calage 
automatique. 


A 


le  montage,  on  place  bien  parallèlement  et  à  distaH 
convenable  des  traverses  à  attaches  extérieures  et  ifl 
place  obliquement  entre  elles  les  traverses  à  attacfl 
intérieures  ;  on  pose  les  rails  avec  le  patin  bien  à  fônT 
sous  les  attaches  extérieures  et  on  redresse  normaI^ 
ment  aux  rails  d*iin  coup  de  marteau  les  traverses  inUrr* 
médiaires  dont  les  attaches  viennent  serrer  Tintérieur 
des  patins  et  assurer  le  calage  et  Técartement  des  raik 

La  voie,  tout  on  étant  très  facilement  démontable,  ^e 
distingue  donc  par  l'absence  complète  de  pièces  mo] 
les.  Mi  Legrand  construit  aussi  les  voies  sur  trave 
démontables,  les  traverses  à  attaches  extérieures  él 
du  type  ordinaire  et  les  autres  ayant  les  palettes  m 
rieures  relevées  et  se  boulonnant  à  Tâme  du  raiL  Un 
obtient  ainsi  la  fixité  des  voies  rivées,  tout  en  ayant  k 
faculté  de  démonter. 

La  solidité  de  la  fixation  de  la  palette  sur  la  traverse 
doit  être  très  grande  pour  résister  à  des  montages  et 
démontages  assez  fréquents.  Cette  solidité  est  obtenue 
en  faisant  les  trous  des  attaches  et  des  traverses  carrés 
et  en  y  refoulant  à  chaud  avec  des  machines  spéciales 
des  rivets  en  fer  rond  ;  ces  rivets  épousent  la  forme 
carrée  du  logement  et  assurent  la  Oxation. 

Ce  système  de  voies  à  calage  automatique  présente 
sur  les  voies  à  traverses  embouties  Tavantage  de  ne 
pas  nécessiter  de  coins  de  bois  pour  le  montage  et  par 
suite  de  ne  demander  qu'un  entretien  et  une  surv< 
lance  absolument  insignifiants. 


1 


Voies  riTées.       Comme  type  de  voies  rivées,   là  où  les  fatigues 

nombreuses  charges  viennent  se  joindre  à  un  déplacô- 
ment  fréquent  des  travées,  M,  Legrand  a  adopté  la  voie 
avec  traverses  à  palettes  alternativement  intérieures  et 
extérieures,  mais  toutes  relevées  et  rivées  à  l'âme  des 
rails*  On  obtient  ainsi  des  voies  ayant  une  stabilité  et 
une  rigidité  très  grandes. 


483 

M.  Legrand  expose  un  nouveau  type  de  wagon-bascu-      Wagon- 
leur  à  8  pivots,  qui  représente  un  très  grand  progrès  ^  ^^J?^ 
sur  les  wagons  à  4  pivots. 

Le  wagon  porte  sur  chacune  de  ses  faces  extrêmes 
4  pivots  disposés  sur  une  même  ligne  horizontale  et  en 
des  points  convenablement  choisis.  Dans  la  position 
normale,  les  deux  pivots  médians  reposent  sur  des  ap- 
puis comme  à  Tordinaire.  Le  basculement  s'effectue 
d*abord  autour  de  Tun  de  ces  tourillons,  puis  le  pivot 
extrême  venant  rencontrer  un  appui  placé  à  un  niveau 
inférieur  aux  premiers,  le  basculement  se  termine  autour 
de  ce  nouveau  point  d'oscillation.  Les  pivots  et  leurs 
appuis  sont  placés  de  façon  que  la  résistance  au  bascu- 
lement reste  constante,  quels  que  soient  les  pivots  sur 
lesquels  la  caisse  vient  poser. 

Le  basculement  est  plus  aisé  et  plus  douxqu*avec  les 
basculeurs  ordinaires,  et  la  chute  de  la  caisse  étant  frac- 
tionnée, la  conservation  du  matériel  est  mieux  assurée. 

Ménard. 


Solvay  et  G"  (Bruxelles j  rue  du  Prince- Albert,  19). 

MM.  Solvay  et  C"  exposent  des  fours  à  coke  avec  ré- 
cupération de  sous-produits  ammoniacaux  et  des  gou- 
drons. 

Ce  nouveau  système  de  fours  à  coke  appelé  four 
Smet-SolvsLy,  fonctionne  dans  plusieurs  usines  de  Bel- 
gique, et  notamment  dans  Tusine  d'Havré-Ville,  où  4 
batteries  de  25  fours  traitent  chacune  de  100  à  110 
tonnes  de  charbon  par  jour. 

Ces  fours  ont  7  mètres  de  long,  0™,37  de  largeur 
moyenne  et  leur  hauteur  est  de  l'^jTO  ;  chacun  d'eux 
peut  recevoir  4  tonnes  de  charbon,  et  la  calcination  se 
fait  en  22  heures. 


484 


Les  carneaux  servant  à  la  combustion  sont  établis 
avec  des  cornues  à  mince  paroi  formant  im  circuit  corn* 
plet,  et  sont,  comme  construction^  indépendants  du  four 
lui-même,  de  manière  qu'il  est  facile  d'en  faire  la  réfec- 
tion  sans  touchf3r  au  gros  œuvre. 

L^arrivée  des  gaz  se  fait  à  la  partie  supérieure,  el  il» 
marchent  de  haut  en  bas. 

Ces  gaz  sont  introduits  par  deux  tuyères.  Tune  dans 
le  carneEiu  supérieur,  Tautre  dans  celui  qui  suit  immé- 
diatement, afin  d'éviter  les  coups  de  chalumeau. 

L'air  nécessaire  à  la  combustion  est  introduit  à  la 
tuyère  supérieure  et  est  préalablement  cfiaufTê  en  pas- 
sant sur  les  soles  ;  sa  température  à  l^entrt'îe  dans  les 
carneaux  est  de  200  à  300^ 

Les  dispositions  générales  permettent  de  répartir  le 
gaz  très  régulièrement  dans  les  carneaux,  et  des  reg'is* 
très  secondaires  placés  à  chaque  four  permettent  d'éta- 
blir une  dépression  égale  dans  chaque  circuit,  de  KOrtô 
que  celle-ci  se  règle  parfaitement,  à  la  volonté  de 
l'opérateur,  par  la  seule  manœuvre  d'un  registre  pri- 
maire placé  à  la  base  de  la  cheminée.  —  A  ce  point  la 
température  est  d'environ  200"*. 

Avant  d'aller  à  la  cheminée,  les  gaz  de  chaque  groupe 
passent  dans  deux  chaudières  du  système  Havrez,  de 
75  mètres  carrés  do  surface  de  chauffe. 

La  marche  a  lieu  airnsi  : 

Les  gaz  produits  par  la   distillation  en  sortant  des 
fours  passent  par  une  série  d'appareils  qui  ont  pour 
but  de  les  dépouiller  des  gaz  ammoniacaux  et  des  gou- 
drons ;  ils  sont  aspirés  par  des  extracteurs  du  systèc 
Beale  pouvant  faire  passer  35.000  mètres  cubes  degai^ 
en  24  heures,  et  traversent  avant: 


1"  Dos   barillets  dans   lesquels   ils   barbottent 


^^^^^P^^i^  485  ^^  ^ 

^mie  couche  d'eau  pour  être  relroidiR  et  éviter  la  produc- 
tion de  goudrons  durs  ; 

B  2*  Des  condenseurs  à  double  enveloppe  et  à  circula- 
tion d'eau. 

K  En  sortant  des  extracteurs  Beale,  les  gaz  passent  dans 

Hés  laveurs  à 7  compartiments  superposés,  dans  lesquels 
ils  barbottent,  et  sont  divisés  par  le  passage  à  travers 
des  tôles  perforées. 

Ensuite  ils  sont  refoulés  dans  les  tuyères  dont  nous 

avons  parlé  plus  haut;  ils  pénètrent  dans  les  carnoaux, 

y  brûlent  et  sont  finalement  aspirés  par  la  cheminée. 

Quant  aux  eaux  ammoniacales  et  aux  goudrons  ainsi 

recueillis,  ils  sont  envoyés  dans  des  réservoirs,  d'où  on 

tî  reprend  pour  les  vendre  ou  les  traiter. 
Le  chargement  dos  fours  se  fait  par  des  wagonnets  à 
fond  mobile  circulant  sur  les  fours  et  se  vidant  dans  les 
trous   pratiqués  dans  la  voûte. 

Le  défûurnement  so  fait  au  moyen  de  défourneuses 
opérant  leur  translation  d'un  four  à  rautre>  au  moyen 
d'une  chaîne  sans  fin  et  d'un  cabestan. 

Ces  défourneuses  sont  actionnées  par  la  vapeur  des 
chaudières,  et  c'est  avec  des  tuyaux  articulés  que  Ton 
met  ces  défourneuses  en  relation  avec  la  conduite  gé- 
lïérale  de  vapeur. 
B  Les  rentrées  d'air  dans  les  fours  ont  été  évitées  avec 
soin  ;  les  portes  et  ouvertures  sont  garnies  de  joints 
d'amiante  ou  fermées  par  des  obturateurs  dressés  et 
maintenus  par  des  ressorts. 

On  obtient  ainsi  une  calcinatîon  rapide  et  une  grande 
production,  en  évitant  les  causes  de  déperdition  de 
chaleur,  et  en  utilisant  les  gaz  d'une  manière  aussi 
complète  que  possible. 

Avec  des  charbons  qui  n'ont  que  16  h  17  p.  %  ^^^  ^^^^' 
tières  volatiles,  on  arrive  à  n'employer  que  la  moitié 
du  gaz  combustible  pour  le  travail  distillatoirei  Tautre 


486 

moitié  est  introduite  sous  les  chaudières  qui  prodni- 
sent  une  quantité  de  vapeur  plus  que  suffisante  au  set- 
vice  des  fours.  Ces  eaz  peuvent  donc  être  utilisés  pour 
la  transformation  en  alcalis  ou  en  sulfate  d*ammonii- 
que  des  eaux  ammoniacales. 

A  l'usine  d'Havre,  ces  fours  produisent  100  tonnes 
de  coke  par  mois  :  avec  des  charbons  contenant  de  16 
à  17  p.  *  «  de  matières  volatiles,  le  rendement  en  gros 
coke  est  de  81  à  82  p.  **>• 

Les  sous-produits  se  chiffrent  en  ammoniaque  rame- 
née à  l'état  de  sulfate  d'ammoniaque,  par  6  à  7  kilog. 
par  tonne  de  houille  enfournée,  et  en  goudron ,  par  H 
à  15  kilog.,  également  par  tonne  de  houille  enfournée. 

11  parait  donc  y  avoir  avantage,  non  seulement  par 
suite  de  la  construction  raisonnée  du  four,  mais  en- 
core parce  qu'on  tire  un  heureux  parti  de  produits 
perdus  généralement  dans  les  gaz  de  la  combustion. 

Lebel. 


Soupart  Alfred)  Marchiennes^Charleroi. 

M.  Soupart  expose  dans  la  section  belge  un  nouveau 
système  de  mains  roulantes  pour  cages  d'extraction. 

Dans  un  puits  du  bassin  de  Charleroi,  un  guidonnage 
en  fer  avait  perdu  sa  verticalité  par  suite  de  mouve- 
ments du  terrain;  M.  Soupart  eut  Tidée,  pour  éviter 
l'arrêt  de  l'extraction,  d'imaginer  un  système  de  mains 
en  fer  à  ressorts,  au  moyen  duquel  on  a  pu  continuer 
l'exploitation. 

Ces  mains,  constamment  pressées  sur  les  guides  par 
les  ressorts,  ont  bien  résolu  la  question,  mais  en  s'usant 
d'une  telle  façon  que  leur  remplacement  était  très  fré- 
quent. 

C'est  alors  que  M.  Soupart  a  remplacé  les  mains  par 


m  ^^^      487        ^^^T^^m^ 

Wêb  galets  également  pressés  sur  les  e^uîdes   par  des 

Husorta. 

H£n  substituant  ainsi  le  frottement  par  roulement  à 

Wi   frottement   par    glissement,    on   a   pu  continuer  à 

marcher  dans  d'excellentes  conditions. 

Le  système  de  M.  Soupart  consiste  donc  dans  Téta- 
■fssement,  à  chacune  des  parties,   inférieure  et  supé- 
rieure de  la  cage,  d*une  traverse  métallique  creuse  dana 
laquelle  se  meuvent  deux  fourches  recevant  les  pou- 
lies à  gorge  destinées  à  rouler   sur  les   guides  de  la 
eag^  ;  ces  roues,  en  acier  coulé,  sont  constamment  pres- 
sées sur  les  guides  au  moyen  de  ressorts  à  boudin  d'une 
Instance  variant  de  100  à  150  kilog.  et  enfermés  dans 
partie  creuse  de  la  traverse. 
On  comprend  donc  qu'un  semblable  système  n'exige 
pas  une  verticalité  absolue  du  guidonnage,  puisque  les 
poulies  ne  peuvent  par  suite  de  la  pression  des  ressorts, 
quitter  les  rails  servant  de  guide. 

Ce  système  augmente  un  peu  le  poids  des  cages,  mais 
il  supprime  toutes  les  résistances  et  chocs  que  l'on  peut 
avoir  avec  le  système  ordinaire  si  les  guides  viennent 
à  perdre  leur  parallélisme  et  leur  verticalité. 

Le  graissage  des  poulies  est  facile  à  faire  au  moyen 
de  boites  à  graisse  ou  de  réservoirs  ménagés  dans  le 
Oioyeu  de  la  roue. 

Ki verses  autres  dispositions  du  même  principe  peuvent 
adoptées,  et  en  particulier  M,  Soupart  nous  mon- 
tre l'application  des  ressorts  de  voitures  pour  pousser 
les  poulies^  et  un  dispositif  permettant  de  guider  la  cage 
d'un  seul  côté» 

M.  Soupart  a  imaginé,  comme  corollaire  de  ses  maina 
roulantes,  un  parachute  à  griffes  et  à  coin»  qui  agit  sur 
les  galets  comme  un  frein  sur  les  roues  do  voiture,  en 
même   temps  que  des   griffes   articulées  s'accrochent 

fortement  au  guidonnage, 

Lëbel. 


Sottiaux    fà   Braqiiegniesf, 

M.  Boitiaux  expose  une  façonneuse  de  bois  de 
et  un  épurateur  de  charbons  à  sec. 


raçooDCuie 
de  bol» 
mf  ne. 


La  première  machine  est  destinée  à  pratiquer] 
cniailles  nécessaires   aux  bois  de  mine  pour 

les  longrines. 

Elle  se    compose  d'un  arbre  traversant   deux  forti'' 
paliers  ;  à  ses  deux  extrémités  et  en  porte-à-faux 
deux  pièces  de  fonte  coniques,  à  génératrices  incliné^ 
à  45  p,  "/o  et  en  sens  inverse.  Calées  fortement 
Tarbrc    à  une  petite   distance  Tune  de   Taulret 
constituent  avec  lui  une  sorte  de   poulie  à  bords  înelî^ 
nés  et  ayant  pour  le  fond  do  la  gorge  une  petite  lo 
gueur  de  l'arbre  lui-même.   Ce  dernier  est  muni 
lames  de  rabots    parallèles  à  son  axe;  de  même  le 
cônes,  mais  suivant  les  génératrices  inclinées. 

Deux  chariots,  qu'on  peut  faire  avancer  avec  une  \i 
mue    par   un  volant,  ont   leur  axe  perpendiculaire 
celui  de  1  arbre.  Un  support  horizontal  et  demi-circtt 
lairo,  pour  prendre  la  forme  des  rondins  de  bois,  a  i 
axe   confondu  avec  celui   du  chariot  pour  aboutir 
milieu  de  la  gorge  do  la  poulie  raboteuse. 

Un  bois  rond  est  placé  sur  chaque  support  et  poussé 
progressivement  par  un  homme  conduisant  chaque 
chariot  vers  le  fond  de  la  poulie  raboteuse.  L'arbre, 
tournant  do  1.200  à  1.500  tours  par  minute,  rabote  le 
bois  par  le  bout  en  oi'cux  et  la  poulie  entaille  en  même 
temps  ses  deux  faces;  on  a  donc  en  un  instant  un  bois 
présentant  sur  le  bout  une  entaille  concave,  et  perpen- 
diculairement à  Taxe  du  cylindre  générateur,  deux 
parties  planes,  ayant  Tinclinaison  des  côtés  de  la  poulie 
raboteuse. 


Jette  machine  peut  débiter  à  deux  hommes  8,500  à 
bois  en  10  heures,  les  lames  se  changent  une  fois 
semaine.  Elle  prend  trois  à  quatre  chevaux  de  force. 


-l'épurateur  est  basé  sur  la  dilTércnce  de  friabilité  E[>«rateiîr 
^u  charbon  et  des  pierres  ;  il  implique  donc  la  réduction  ^  à  sec. 
n  petits  grains  du  charbon,  et  ne  peut  dès  lors  servir 
e  pour  la  fabrication  des  agglomérés  ou  du  coke, 
s  charbons  sont  versés  par  une  trémie  dans  un 
tylindre  horizontal  fixe,  dont  la  paroi  intérieure  est 
elée  ;  ce  cylindre  est  suivi  d'un  classeur  en  tolo 
Ibrée.  Sur  Taxe  de  ces  cylindres,  et  montées  sur 
sillons,  six  lames  de  forme  hélicoïdale  tournent 
une  vitesse  de  260  tours  par  minute,  frappent  la 
itière,  la  projettent  sur  la  paroi  cannelée  et  la  condui- 
aent  vers  l'extrémité  de  sortie  du  cylindre,  c'est-à-dire 
sur  la  tôle  perforée;  le  charbon,  amené  à  un  état  do 
division  plus  grand  que  la  pierre,  passe  à  travers  cette 
tjle,  et  la  pierre  est  rejetée  parles  palettes  à  rextrémité 
:U  tambour. 

Un  dernier  cylindre  classeur,  tournant  en  sens  inverse 

lames  broyeuses,  termine  Tévacuation  des  parties 

is,  qui    se  réunissent    dans   une  enveloppe  en  tôle, 

Wi  on  les  envoie  dans  les  appareils  destinés  à  Tagglo- 

iration,  ou  aux  fours  à  coke. 

et  appareil  demande  15  chevaux  de  force  et  peut, 
d'aprèsVinventeur,  produire  de  35  à  50  tonnes  à  l'heure  ; 
'a  quantité  de  pierres  est  réduite  de  12  à  8  p.  7o  et  la 
«liiantité  de  charbon  entraînée  par  les  pierres  ne  dépasse 
1*08  2  1/2  p.  %^. 

Lebel. 


490 


Grérard    Emile)  et  G*'  (à  Liège). 

La  maison  Gérard  et  C**  expose  : 

Un  appareil  autodiagrammateur  pour  la  rési&tù 
des  métaux  à  la  traction. 

Cet  appareil,  imaginé  par  M.  Kennedy,  professe 

l'Université  de  Londres,  a  été  construit  pour  l'Univer 
de  Liège,  à  laquelle  il  appartient. 

Comme    son   nom  l'indique ,   il    sert    à    mesurer^ 
résistance  de»  métaux  à  la  traction  tout  en  donnant! 
même  temps  un  diagramme.  Ue  plus,  il  a  été  coml 
de  façon  que  Ton  puisse  produire  Tefiort  de  traction] 
moyen  d'une  manivelle  et  d'un  système  d'engrenag 
sans  avoir  recours  à  une  presse.  L'appareil  complet  a 
3  mètres  de  long  ;  il  e^t  monté  sur  un  bâti  en  fonte. 

L^appareil  se  compose  essentiellement  d'une  barre 
de  comparaison  d'un  mètre  de  long  à  peu  près  ;  à  cette 
barre  est  fixée,  suivant  son  prolongement,  la  barre  à 
essayer,  c'est-à-dire  réprouvette.  L'autre  extrémité  de 
Téprouvette  est  mise  en  relation  par  un  joint  sphérique 
avec  le  système  qui  sert  à  produire  la  traction.  Li 
deuxième  extrémité  do  la  barre  de  comparaison  est  fixée 
invariablement  au  bâti,  c'est  un  point  fixe. 

Dans  ces  conditions,  les  deux  bancs  étant  dans  le 
prolongement  l'une  de  Fautro,  le  système  tout  entier 
s'allonge,  mais  le  banc  de  comparaison  est  d'un  dia» 
mètre  beaucoup  plus  considérable  que  Téprouvette,  de 
sorte  que,  même  lorsque  l'éprouvette  se  brise,  Tautre 
banc  (qui  joue  le  rùle  d'un  ressort)  est  toujours  très 
éloigné  de  sa  limite  d'élasticité. 

Sur  Vepronvette  on  trace  deux  traits,  par  exemple  à 
0"*,20  l'un  de  Tautre,  et  Ton  étudie  l'allongement  delà 
partie  de  Téprouvette  comprise  entre  ces  deux  points. 
En  chacun  de  ces  points  on   fixe  une  pince  en  relation 


491 

kvec  un  système  de  tiges  et  d*arcs  de  cercle  ;  tout  le 
i^stème  est  combiné  de  façon  qu'un  cadre  dans  lequel 
»8t  fixée  une  plaque  de  verre  recouverte  de  noir  de 
riimée,  prenne  un  déplacement  proportionnel  (le  double) 
WL  déplacement  relatif  des  deux  points  marqués  sur 
.'éprouvette. 

Les  efforts  sont  enregistrés  par  une  grande  aiguille 
ares  légère  montée  sur  un  axe  de  rotation  horizontal. 
Det  axe  est  entouré  d*un  système  de  deux  fils  de  soie 
dont  chacun  est  en  relation  par  une  tige  de  cuivre  avec 
l'une  des  extrémités  de  la  barre  de  comparaison.  Dans 
ces  conditions,  quand  la  barre  s'allonge,  il  se  produit 
une  striction  des  fils  sur  l'axe  qui  communique  à 
Taiguille  son  mouve  ment  de  rotation.  En  remplaçant 
l'axe  par  un  autre  de  diamètre  différent,  on  peut  de 
La  manière  la  plus  simple,  changer  la  sensibilité  de 
l'appareil. 

Il  est  évident  que  les  barres  que  Ton  emploie  sont 
des  barres  qui  ont  été  tarées  préalablement  par  un  banc 
il  essais  et  qu'elles  sont  parfaitement  connues.  Suivant 
Véprouvette  que  Ton  expérimente,  on  choisit  un  ressort 
plus  ou  moins  résistant  (bronze,  fer,  acier). 

Cet  appareil  est  d'une  très  grande  sensibilité,  il 
permet  de  se  rendre  compte  de  tous  les  phénomènes 
qui  se  passent  dans  la  barre,  il  donne  une  relation  con- 
tinue entre  Teffort  et  rallongement  depuis  zéro  jusqu'à 
leffort  maxima  que  la  barre  peut  supporter.  Quand  on 
a  plusieurs  métaux  à  comparer,  il  n'y  a  pas  de  moyen 
plus  commode,  il  suffit  de  superposer  les  diagrammes. 

Quand  l'expérience  est  terminée,  c'est-à-dire  quand 
la  barre  a  été  cassée,  on  fixe  le  diagramme  au  moyen 
d'un  fixatif  quelconque,  et  au  moyen  de  papier  photogra- 
phique, on  en  fait  autant  d'exemplaires  qu'on  désire. 

SCHMIDT. 


493 


Mmaa  et  Fonderies  da  zinc  de  la  Vieille-Montagne. 

Cette  Société  expose  un  élégant  pavillon  représeutaiil 
une  toiture  faite  et  ornée  de  ses  produits. 

Llntérieur  de  co  pavillon  est  disposé  pour  montm 
tous  les  spécimens  de  produits  que  l'on  peut  obtenir 
avec  le  zinc  :  ornements  estampés,  tuiles  en  zinc»  objets 
d*art,  blancs  de  zinc  et  minerais  divers  parmi  lesquels 
nous  remarquons  des  calamines  et  villemîtes  de  Fo>- 
sey,  des  blendes  de  Schwalgraf  et  d'Ammeberg  (Suède!, 
des  calamines  de  Bensberg  et  enfin  toutes  les  matièj 
premières  de  cette  vaste  industrie. 

Les  établissements  de  cette  Société  sont  très  m 
breux  et  comprennent  : 

En  Fra^nce  :  les  laminoirs  à  zinc  de  Bray  (S,  et  O.lt 
Dangu  (Eure),  Panchot  (Aveyron)»  Hautmont  (Nord), 

Une  fonderie  de  zinc  à  Viviez  (Aveyron). 

Une  ueine  à  blanc  de  zinc  à  Levallois-Perret  (Seine]. 

Des  exploitations  de  calamines,  de  blendes  et  de  ga- 
lènes dans  les  départements  de  l'Hérault,  du  Gartlet 
de  la  Lozère. 

En  Algérie  :  une  exploitation  de  calamines  et  denâ-' 
dorite  à  Hammam,  une  exploitation  de  blendes  à  Ain- 
Barbar,  une   exploitation  de  calamines  et  de  galènes 
argentifères  à  Ouar-Senis, 

En  Belgique  :  A  An^çleur,  qui  est  son  siège  social, 
une  fonderie  et  des  laminoirs  à  zinc,  un  atelier  de  zin- 
guerie  et  de  fonderie  de  fer. 

Des  laminoirs  à  zinc  à  Tillï;  à  Valentin  Cocq,  une 
fonderie  de  zinc  et  une  u^ine  à  blanc  de  zinc  ;  à  Flône, 
une  fonderie  de  zinc  et  usines  de  grillage  des  blendes: 
à  Moresnet,  à  Fossey,  à  Welkenraldt  et  à  Schwalgraf, 
des  mines  de  calamines,  de  blendes  avec  atelier  de| 


préparation  mécanique 

à  Wesel,  des  usines  de  grillage  des  blendes. 

En  Snède  :  A  Ammeberg,  des  mines  de  blendes,  cui- 
vre et  cobalt,  avec  atelier  de  préparation  mécanique  et 
usine  de  grillage  des  blendes* 

En  /taiie  ;  Los  mines  de  calamine  de  San-Benedetto, 
Monte-Agruxau,  Montecani,  Cungiaus,  Ghirisonis,  Tin- 
tillonis,  Monte-Finugu  et  La  Duchessa  ;  les  mines  de 
galène  argentifère  de  San-Benedetto. 

Toutes  ces  exploitations  ont  des  ateliers  de  prépara* 
tion  mécanique  et  fours  de  calcination. 

En  Allenmgyie  :  Les  mines  de  blendes  et  galènes  ar- 
gentifères de  Nicolaûs,  de  Ludrich,  d'Apfel^  de  Bens- 
]>erg,  de  Columbus,  de  Julien  ;  les  mines  de  calamine 
deWiesloch,  plus  de  nombroux  ateliers  de  préparation 
mécanique,  fonderies  de  zinc,  laminoirs  et  ateliers  de 
zinguerie. 

La  mine  de  zinc  de  la  Vieille-Montagne,  qui  a  donné 
«on  nom  à  la  Société,  est  située  à  Moresnet,  dans  on 
coin  du  Duché  de  Limbourg  et  est  exploitée  depuis 
plusieurs  siècles  ;  le  duc  de  Limbourg  Texploitait  déjà 
en  1435. 

En  1888,  la  Société  a  vendu  62.000  tonnes  de  zinc, 
en  métal  brut,  laminé,  façonné  ou  à  Tétat  d" oxydes* 

iLes  gisements  les  plus  importants  sont  ceux  de  Mo- 
esnet  pour  la  ealamine,  ceux  de  Bensberg  sur  le  Rhin 
l  d'Ammeberg  en  Suède  pour  la  blonde  ;  ces  exploi ta- 
ons sont  remarquables  comme  formation  géologique 
t  comme  outillage  d^extraction  et  de  préparation  méca- 
nique. 

L'épuisement  du  minerai  de  la  mine  de  Moresnet 
donnait  quelques  inquiétudes,  quand  on  découvrit  à 
peu  de  distance  le  gisement  de  Fosscy  ;  cette  mine  de 
calamine  est  Tune  des  plus  importantes  de  FEurope,  la 


494 


constitution  géologique  en   est  fort  peu   différente 
celle  du  gite  nord  de  Moresnet. 

On  y  trouve  en  abondance  la  willeniite  ou  silicate  de 
ssinc  anhydre  ;  ce  minerai,  d'une  grande  pureté,  & 

fabriquer  des  zincs  presque  chimiquement  purs. 

C'est  dans  la  même  zone  métallifère  que  se  trouvi 
grand  amas  blendeux  de  Sehwalgraf,  situé  au  eoi 
du  calcaire  carbonifère  et  du  schiste  bouiller  et  d'où  H 
extrait  cette  blende  à  texture  rubanôe  dont  nous  vo 
IcH  échantillons  dans  cette  intéressante  exposition. 

Quant  à  rexploitationjelle  est  basée  sur  les  de; 
perfectionnements  de  Texploitation  des  mines,  el 
Société  de  la  Vieille-Montagne  a  toujours  marché 
tête  du  progrés  ;  c'est  elle  qui  employa  pour  la  p^ 
mière  fois  on  Belgique  la  perforation  mécanique  à  Taif 
comprimé  et  elle  a  fait  une  remarquable  application  dû 
ce  système  dans  ses  mines  de  Suède.  C'est  à  Moresnot 
que  l'on  inaugura  Tusage  des  explosifs  brisants  :  nitro- 
glycérine, dynamitoj  etc.;  c'est  là  aussi  que  Wolf ins* 
talla  sa  première  machine  d'épuisement  et  que  Kiev 
construisit  ses  premières  pompes  rotatives  si  remarqua* 
blés  par  la  facilité  avec  laquelle  elles  se  prêtent  ain 
débits  variables. 

Tous  les  types  d'appareils  de  sondages  sont  employés 
par  la  Société  de  la  Vieille-Montagne  pour  explorer  ses 
vastes  exploitations,  depuis  la  sonde  ordinaire  jui- 
qu'aux  appareils  à  vapeur  et  celui  à  courant  d'eau  per- 
fectionné par  Przbilla. 

Les  grandes  exploitations  de  Bensberg  (LQderi< 
Castor,  Nicolatis,  etc.)  sont  des  filons  blendeux  etgi 
neux,  encaissés  dans  le  dévonien  supérieur. 

Les  mines  de  blende  et  galène  d'Ammeberg  sont 
d'immenses  couches  relevées  s'étendant  sur  plusieurs 
kilomètres  de  long  et  exploitées  méthodiquement  pat 


P^rediFi^  renverses,  chaque  étage  de  50  métros  donnant 
environ  500.000  tonnes  de  bien  Je» 

L'extraction  des  minerais  se  complète  aujourd'hui 
par  leur  préparation  mécanique.  A  l'origine  on  nutili- 
sait  g^uère  dans  les  fours  de  réduction  que  les  calami- 
nes en  roclie.  Toutes  les  parlîos  terreuses  ou  mélangées 
jii  formaient  les  2/3  de  la  masse  étaient  rejetéf*s.  Quant 
g'ites  blendeux,  comme  leur  «  haufwerck  »  ou  tout 
nant  était  généralement  un  peu  plombifère  et  d'une 
le  teneur^  it  était  réputé  inutilisable. 
a  première  laverie  de  terres  calaminaires  fut  ins- 
ée  en  1850  à  Moresnet.  Elle  était  alors  fort  rudi* 
mentaire.  On  ne  connaissait  que  le  crible  à  bras  et  le 
caisson  allemand  avec  lesquels  on  lavait  fort  imparfai- 
ent  quelques  tonnes  par  jour. 

ujourd'hui,  grâce  à   rheureiise    disposition  et    au 
bre  des  cribles,  grâce  à  l'emploi  d'un  nouveau  trom- 
1  déboureurj  on  est  arrivé  a  établir  le  travail  continu 
à  faire  passer  aux  appareils  au  moins  deux  cents  ton- 
par  jour  de  matières  argileuses  plastiques,  compo- 
s  de  grains  presque  impalpables  et  ne  contenant  pas 
s  de  12  à  14  p.  %   de  zinc.  Ainsi  les  anciens  amas 
remblais   sont   devenus  comme   des   mines  nou- 
illes. 

Les  grandes  laveries  de  Steinbrîlck  et  de  Immekep- 

il,  dans  le  district  de  Bensberg,  et  celle  d'Ammeborg, 

nt  pour  la  préparation  mécanicjuc  des  blendes  ce  que 

loresnet  est  pour  la  préparation   des  calamines  ;   ce 

rnier  atelier  broie  et  passe  annuellement  dans    ses 

pareils  de  40  à  45.000  tonnes  de  «  haufwerck  »  blen- 

ieux  et  galèneux.  On  iitifise  comme  force  motrice  pour 

Ce  travail  les  eaux  d'une  anse  du  lac  Vettern. 

Les  appareils  qui  servaient  naguère  encore  à  la  fa- 
i)rication  du  zinc  appartenaient  à  deux  types  très  difTé- 
Ivnts  :  le  type  liégeois  caractérisé  par  une  chaufTe  di- 


496 

recte,  intense  et  par  une  durée  de  réduction  do  1 2  heurcâ, 
et  le  type  silésien,  dont  le  four  n'a  en  général  quune 
seule  rangée  de  moufles  de  grande  capacité  et  où  11 
réduction  très  lente  y  dure  environ  48  heures. 

Aujourd'hui  ces  demx  systèmes  tendent  à  perdre  leurs 
caractères  difTérentiels  et  à  se  confondre  on  un  type 
mixte  qui  paraît  devoir  être  celui  de  Tavenir. 

Quelle  que  «oit  la  méthode,  le  principe  de  Vappareil 
est  resté  le  même.  On  charge  le  minerai  mélangé  de 
charbon  dans  un  vase  clos  en  terre  très  réfractaire  ap- 
pelé (c  moufle  »  ou  «  creuset  i».  Ce  vase  est  soumis  à 
une  température  de  15  à  1*600';  Faction  du  carbone 
selon  los  uns»  de  l'oxyde  de  carbone  selon  les  autres, 
mais  probablement  l'influence  de  ces  deux  agents  réunis, 
isole  le  métal  de  son  oxyde.  Le  zinc  se  vaporise  et  vient 
se  condenser  en  gouttelettes  dans  un  réservoir  en  po- 
terie ou  «  botte  »  adapté  à  la  gueule  du  creuset  exté- 
rieurement au  four.  C'est  là  qu*on  retire  le  métal  fondu 
pour  le  couler  en  lingots.  Un  condenseur  en  tôle  adapta 
à  ta  botte  recueille  sous  forme  d'oxyde  les  particules 
de  vapeur  entraînées  au-delà  du  réservoir. 

A  Valentin  Cocq,  qui  est  la  plus  grande  usine  à  zinc 
de  TEurope  et  où  le  type  dominant  se  rattache  plus 
spécialement  au  système  silésien,  la  production  par 
façade  est  de  13  à  1^400  kilog. 

L'usine  française  de  Viviez  se  distingue  par  le  sys- 
tème ingénieux  de  sa  chaufl'e.  On  y  emploie  des  foyers 
à  gaz  avec  insufflation  d'air.  On  a  dû  trouver  le  moyen 
de  consommer  des  charbons  de  qualité  inférieure  et 
tâcher  de  racheter  par  la  perfection  du  travail  le  dés» 
avantage  que  créent  à  Tusine  son  éloignementdelamer 
et  le  prix  relativement  élevé  dos  charbons  qu'elle  doit 
consommer. 

Dans  toutes  les  usines  de  la  Vieille-Montagne^  les 
plus  grands  soins  sont  apportés  à  la   fabrication  dea 


497 

creusets  réfractaires  et  au  broyage  des  minerais  afin 
d'éviter  les  poussières  meurtrières  et  do  dioiinuer  les 
prix  de  revient. 

Voieî  quelques  chiffres  intéressants  qui  mettent  en 
lumière  la  progression  de  cette  industrie  du  zinc  : 


Comitiliai  it  iittriji 

rnJiitin  h  ilM  tnt 

En 

1838.. 

10.000 

tonnes 

1.500  tonnes 

- — ■ 

18-48.. 

15.000 

— 

5.000       — 

— 

1858. 

65.500 

— 

20.000      — 

1868.. 

100.000 

• — 

38.000      — 

— 

1878.. 

1-27.000 

■ — 

47.000       — 

^ 

1888.. 

130.000 

— 

62.000       — 

^'rminons  en  disant  quo  les  institutions  do  la  Société 
faveur  de  son  personnel,  caisse  d'épar/?nc^  habita- 
ms  ouvrières,  institutions  de  secours  et  de  prévoyance, 
institutions  améliorant  l'état  intellectuel  et  moral  de 
Vouwier,  etc.,  sont^  comme  ses  procédés  d'exploitation, 
diirnes  en  tous  points  d'être  étudiés  par  les  ingénieurs 
qui  s'intéressent  à  ces   questions  d'économie  sociale, 

Lebel. 


Société  GockerUl  (à  Seraing). 

La  Société  Cockerill  expose  : 

1'  Une  machine  soufflante  pour  haut- fourneau. 

2*  Une  machine  à  comprimer  Fair, 

3"  Un  modèle  de  l'ascenseur  hydraulique  du  Canal 
du  centre  à  La  Louvière. 

4*  Des  produits  des  fonderies,  forges,  aciéries  et 
fabrique  de  fer. 

Les  établissements  de  la  Société  Cockerill,  situés  à 

34*  ANNÉI  32 


498 

Serai i)g,  sur  la  rive  droite  de  la  Meuse,  ont  été  foui 
en    1817.    Successivement   agrandis,  ils   comprennent 
actuellement  une  superficie  de  108  hectares.  Le  capital 
social  est  de  15  millions  de  francs.   Le  chiffre  du  per- 
sonnel, employés  et  ouvriers,  est  d'environ  9-000.  Les 
salaires  payés  annuellement  s'élèvent  à  près  de  9  mil- 
lions de  francs.   La  force  motrice  totale  produite  par 
400  machines  est  de  16.263  chevaux-vapeur»  La  consonv 
mation  journalière  de  combustible  dépasse   L400.00U 
kilog.   Les  usines  comptent  pour  le  service  industriel 
11  divisions,  dont  la  production  annuelle  a  lïne  valeur 
d'environ  35  millions   de  francs.   Elles  forment,  avec 
le  chantier  de  Hoboken-Anvers  et  la  flottille  de  steamers 
pour  les  transports  de  mer,  Tensomble  le  plus  comple 
qui  existe. 


Machine  Cette  machine  appartient  à  un  type  déjà  très  connul 

pour        ^'^^  ^^^  ^^  ^^2"  ^^^  ^^^^  espèce,  construite  dans  les  usir 
haut-fûurneau  de  fejeraing. 

[  Ces  machines  ont  reçu   successivement  des  modifl- 

I  cations  Jans  ditîerentes  parties  de  leur  mécanisme. 

Ainsi  les  engrenages  avec  leurs  pignons,  axes^  cous-* 
sinets,  etc.,  ont  été  remplacés  par  un  seul  excentrique 
calé  sur  l'arbre  moteur,  et  commandant  l'arbre  à  cames 
au  moyen  d'une  petite  manivelle. 

Les  soupapes  sont  plus  grandes  et  les  passages  de 
vapeur  plus  larges.  Les  pièces  de  la  machine  ont  été 
ronforcées  pour  olïrir  une  résistance  sulEsante  aiw 
efforts  plus  grands  développés  par  la  vapeur.  La  tra- 
verse reliant  les  deux  tiges  do  piston  a  été  consolidée, 
les  cylindres  à  vapeur  attachés  d'une  manière  plus 
solide  au  bâtîj  et  celui-ci  a  été  rendu  plus  lourd  pou 
obtenir  une  stabilité  plus  grande. 

Voici  les  dimensions  principales  de  celte  macl 


499 

cylindre  à  vent .'^T--'.  3'",000 

petit  cylindre  à  vapeur 0"^,850 

P  grand                «                1"',200 

ù   commune.  . 2"*, 440 

>tre  de  la  pompe  a  air,   ......  .  0™,760 

B                   «                        .......  r,220 

ftre  de  la  pompe  alimentaire 0"^,140 

p 0"',700 

me  des  volants.  .  .      7"*, 240 

—            « .  18.000  k. 

IRse  ordinaire  de  marche  est  de  15  tours  par 
A  cette  vitesse,  la  machine  fournit  par  minute 
res  Gube.s  d*air  à  la  pression  de  D™,25  de  mer- 
développo  une  forx;e  utilisable  de  260  chevaux 

t 

ractère  distinctif  du  compresseur  Dubois  et  Madiiae 
\  est  Fintroduction  d'eau  faite  de  deux  manières  i-airTsi-atême 
effectuer  deux  buts  différents  dans  le  cylindre  Dubois 
seur.  L'eau  qui  s'introduit  d'abord  par  les  cla- 
jpiration  agit  comme  piston  du  liquide,  remplis- 
9  les  espaces  morts  du  cylindre  compresseur  et 
,  à  chaque  demi-révolution  de  la  machine  Tex- 
complète  du  volume  d'air  refoulé  par  le  piston* 
nd  lieu,  une  petite  quantité  d'eau  est  injectée 
e  coup  de  piston  dans  la  masse  d'air  soumise  à 
ression  et  s*y  répand  sous  forme  de  pluie  fine, 
Faction  d'un  w  pulvérisateur  ».  L'eau  ainsi 
se  mélange  très  intimement  avec  Tair  et  le 
.  d'autant  mieux  que  la  surface  du  contact  entre 
/eau,  deux  mauvais  conducteurs  de  la  chaleur, 
e  être  de  la  sorte  énormément  augmentée,  com- 
ment à  celle  correspondant  simplement  à  la 
&  d'une  masse  d'eau  dans  le  cylindre.  Cette  dis- 
permet d'obtenir  un    volume  d'air  aspiré  qui 

k 


ma^t^^^nr       500      ^^^^^r 

n'est  jamais  inférieur  à  90  p*  %»  qui  peut  même  atteindre 
jusqu  à  94  p,  7*  ^^  volume  engendré  par  la  course  du 
piston,  et  réchauffement  de  Tair  est  mieux  combattu 
que  dans  tout  autre  système  de  compresseur* 

On  reproche  généralement  à  l'usage  de  1  air  com- 
primé comme  force  motrice  son  faible  rendement  intense 
qui  a  lieu  lors  de  sa  détente,  dans  les  ihoteurs  où  on 
le  fait  agir.  M.  Victor  Popp,  directeur  do  la  Compagnie 
Parisienne  de  l'air  comprimé,  pour  laquelle  le  compres- 
seur exposé  a  été  comstruit,  emploie,  pour  obvier  à 
ces  inconvénients,  un  système  de  chauffage  de  lair 
avant  son  introduction  dans  les  moteurs.  Ce  moyen  et 
Tinjection  d'un  peu  d'eau  dans  l'air  ont  pour  effet  d'aug- 
menter énormément  lo  rendement  économique.  Ain«i 
Tair  sec  à  6  atmosphères  de  pression  et  à  20**  centi- 
grades donne,  d'après  les  expériences  de  M.  François^ 
un  rondement  final  de  46,7  p.  7c  avec  une  température 
à  réchappementdo  55**  centigrades.  Avec  Tair  chauffé  à 
200^  le  rondement  devient  64^8  p,  7^  et  à  200^  avec 
injection  d'eau,  ce  rendement  est  porté  à  87  p*  7«-  Prati- 
quement, on  peut  compter  sur  un  rendement  de  80 p,  '/•. 
La  dépense  du  chauffage,  de  Tair  et  de  Tinjection  ne 
dépasse  pas  un  centime  par  heure  et  par  cheval. 

D'un  autre  côté,  le  refroidissement  dû  à  la  détente 
de  l'air  comprimé,  au  sortir  des  moteurs,  a  de  très 
nombreuses  et  très  importantes  applications,  notam- 
ment le  transport  et  la  conservation  des  viandes  de 
boucherie. 

Le  compresseur  exposé  au  Champ  de  Mars  est  le  pre- 
mier d'une  série  de  cinq,  destinée  à  l'usine  de  la  Com- 
pagnie Parisienne,  rue  Saint- Farge au. 

Le  programme  imposé  par  M*  Popp,  directeur  delà 
Compagnie  Parisienne^  comportait  la  production  pour 
chaque  compresseur  de  500  mètres  cubes  d'air  com- 
primé à  la  pression  de  6  atmosphères ,  à  une  tempe- 


! 


re  ne  dépassant  pas  IS**  au-dessus  de  celle  do  1  air 
ambiant.  En  marche  normale^  chaque  machine  peut, 
p^  ses  deux  compresseurs,  aspirer  par  heure  3.5ÛQ 
Btres  cubes  d'air  à  la  vitesse  de  40  tours  par  minute. 
Hbnmoins,  les  machines  sont  construites  pour  pouvoir 
HIrcher  éventuellement  à  50  tours  par  minute,  en 
comprimant  Fair  à  la  pression  effective  de  8  kilog.  par 
centimètre  carré.  Pour  les  cinq  machines  semblables 
à  celle  exposée,  qui  sont  à  fournir  h  la  Compagnie 
•pisionne,  la  iSociété  Cockerill  y:arantit  une  consom- 
^■llion  de  charbon  de 80  /j^rammes  par  kilogramme  d'air 
^Bliré,  et  refoulé  à  la  pression  de  6  atmosphères. 
Pour  être  à  même  de  profiter  des  grands  avantages 

au  point  de  vue  de  réconomie  du  combustible  ^  que 
É^ftnne  le  système  Compound,  on  a  adopté  pour  le  com- 
l^sseur  la  disposition  conjugée,  c'est-à-dire  que  les 

cyHndres  compresseurs  sont  disposés  par  paires,  chacun 

tntre  eux  étant  activé  directement  par  un  des  oylin- 
fs  d'une  machine  Compound, 

Les  deux  cylindres  à  vapeur  sont  placés  entre  les 
cyUadros  compresseurs  et  un  arbre  à  manivelles  calées 
à  angle  droit  L'arbre  porte  un  volant  placé  au  milieu 
de  sa  longueur. 

Pour  le  bâti  des  cylindres  à  vapeur,  on  a  adopté  le  sys- 
tème américain  dit  à  baïonnette ,  en  conservant  cependant 
ks  guides  plates^  plus  faciles  à  remplacer  en  cas  d'usure, 
La  pompe  à  air  est  commandée  par  une  contre-mani- 
Velle, 

Le  cylindre  à  haute  pression  est  muni  d'une  détonte 
Meyer,  réglée  à  la  main.  Le  régulateur  n'agit  pas  sur 
l'appareil  de  détente,  de  faibles  variations  de  la  vitesse 
étant  sans  importance,  mais  sur  un  papillon,  afin  de 
prévenir  simplement  toute  accélération  dangereuse 
pour  les  pièces  de  la  machine . 
Le  cylindre  à  basse  pression  a  un  tiroir  du  système 


50? 


Trichk  permettant  une  détente  assez  prolongée  de^ 
vapeur,  sans  course  exagérée  du  tiroir. 

Toutes  les  pièces  de  la  machine  ont  été  rendues 
solides,  non  seulement  comme  garantie  d'une 
marche  en  général,  mais  spécialement  pour  prév< 
le  cas  où  un  manque  accidentel  d'eau  dans  les  cyl 
dres  compresseurs  laisserait  se  produire  des  espi 
nuisibles,  lesquels  se  remplissant  d  air  comprimé  pi 
raient  donner  lieu  à  des  effets  très  considérables. 

Les  cylindres  compresseurs  sont  à  double  effet, 
soupapes  d  aspiration  et  de  refoulement  étant  loj 
dans  deux  chapelles  placées  aux  extrémités  des  cylindi 

Les  soupapes  d'aspiration  sont  accouplées  par  paî 
sur  une  tige  en  deux  parties,  reliées  au  moyen  d^ 
ressort  à  boudin  qui  les  ramène  vivement  sur  l 
sièges.  Ces  soupapes  sont  d\me  forme  souvent  emplo; 
dans  les  machines  soufflantes,  à  savoir  des  disques  p: 
garnis  de  cuir  ou  de  caoutclmuc.  Les  soupapes 
refoulement  sont  en  bronze  à  simple  siège. 

Les  dimensions  principales  de  cette  maclûne  sont 
suivantes  ; 

Cylindres  à  vapeur. 

A  haute  pression. diam.     0"'.700 

A  basse  pression.    .....       »  l'^/lSO 

Cylindres  à  air »  0'",60 

Course  de  tous  les  cylindres,       »         i"',200 

Pression  de  la  vapeur 8  atmosphères. 

Révolutions  par  minute 45 

Comprimant  Tair  a  une  pression 

de  .   .  6  atmosphèfi 


Modifie  Ce  modèlf^  est  une  reproduction,  à  réchelle  de  1/S 

"^hydrSiuc^  ^^^  Tascenseur  tel  qu'il  existe  à  La  Louvière. 
du  fanal  Qq^  ascenseur  est  un  système  breveté  par  MM.  CU 

^re.  Stanfield  et  Clark,  et  forme  le  premier  d'une  série  de] 


^ 


503 

"ipiatre  appareils  aemblahles,  devant  être  «Hablis  sur  la 
section  du  Canal  comprise  entre  Mons  et  La  Louvière, 
Cette  section  n'a  que  8  kilomètres  en\ironde  longueur, 
mais  la  différence  de  niveau  y  atteint  66™, 20. 

L'emploi  d'ascensourï^  a  pour  but  iréviter  la  multipli- 
cité des  écluses  que  nécessiterait  une  chute  aussi  consi- 
dérable^ et  la  grande  dépense  que  celles-ci  entraîne- 
raient. 

Chaque  ascenseur  se  compose  de  deux  sas  mobiles, 
portés  chacun  sur  une  presse  hydraulique  de  grand 
diamètre^  et  munis  de  portes  étanches  s'ouvrant  pour 
rentrée  et  la  sortie  des  bateaux. 

Les  deux  presses  de  chaque  ascenseur  communiquent 
entre  elles  et  leur  communication  peut  être  supprimée 
automatiquement  au  moyen  d'une  vanne  qui  se  ferme 
pour  la  descente  d'un  des  deux  sas. 

Les  sas  descendent  dans  les  cales  sèches  et  Tétan- 
chéité  des  joints  entre  leurs  extrémités  et  les  niveaux 
supérieurs  et  inférieurs  s'obtient  au  moyen  de  coins 
métalliques,  avec  garniture  en  caoutchouc,  le  serrage 
étant  produit  par  des  presses  hydrauliques. 

Toutes  les  manœuvres  se  font  au  moyen  d'une  pres- 
îon  hydraulique  fournie  par  un  accumulateur,  dans 
lequel  l'eau  est  foulée  au  moyen  de  pompes  activées 
par  des  turbines, alimentées  par  Toaudu  bief  supérieurij 

Les  grandes  presses  sur  lesquelles  s'appuient  les 
sas  dans  leur  mouvement  de  descente  ou  de  montée 
sont  de  construction  remarquable  et  ont  fait  l'objet  de 
longues  études  et  de  beaucoup  d^expériences.  Le  poids 
total  supporté  par  une  presse  peut  atteindre  L  150.000 
kilogrammes,  et  lo  diamètre  du  piston  est  de  2  mètres. 

De  pareilles  conditions  faisaient  de  la  construction 
d'un  corps  de  presse,  offrant  une  sécurité  suffisante, 
un  problème  nouveau  et  qui  donnait  lieu  à  beaucoup 
de  difSoultés.  On  a  proposé  divers  systèmes  de  cons- 


Li 


504 


truction,  tels  que  viroles  en   acier  fondu,  prei 

tôle  rivée,  et  d'autres  encore  qui  ont  tous  plus  ou  moins 

manqué  aux  épreuves.  Finalement,  la  Société  Cockerill 
s'est  décidée  pour  ladoption  d*un  corps  de  presse  inté' 
rieur j  formé  de  viroles  ou  segments  en  fonte,  de  10 
centimètres  d'épaisseur,  et  d'environ  2  mètres  de  long; 
sur  la  surface  extérieure  tournée  de  ces  viroles,  furent 
appliquées  à  chaud  des  frettes  en  acier  doux  de  5  cen- 
timètres d'épaisseur  et  de  15centiniètres'de  haut,  lami» 
nées  sans  soudure.  Aux  extrémités  de  chaque  virole, 
oes  frettes  prennent  la  forme  d'une  forte  cornière,  à  ailes 
de  5  centimètres  d'épaisseur,  servant  au  passage  de^ 
boulons  qui  assemblent  les  dilTérentes  viroles  entre 
elles.  Le  serrage  produit  par  les  frettes  est  tel  que  «""h 
les  plus  fortes  pressions  développées  dans  les  presseéj^ 
les  corps  en  fonte  ne  subissent  qu'une  tension  maxima 
de  1  kil.  par  millimètre  carre.  On  peut  donc  dire  que 
la  fonte  ne  sert  qu'à  assurer  rétanchéité,  la  résistance 
étant  fournie  par  le  frettage  en  acier. 

Cette  construction  des  presses  présente  entre  autres 
avantages  celui  d'une  parfaite  stabilité  et  de  n'exi 
aucune  charpente  de  fixation* 

Une  virole  en  fonte  non  frettée  semblable  à  celles  qu< 
nous  venons  de  décrire  a  subi  sans  rupture  une  pression 
de  152  atmosphères.  Une  virole  frettée,  essayée  le  17 
octobre  1887,  ne  fut  rompue  que  sous  une  pression  de 
265  atmosphères,  le  corps  en  fonte  seul  ayant  cédé  en 
»o  déchirant  suivant  une  génératrice.  Les  frettes  sont 
restées  intactes  avec  une  augmentation  do  circonférence. 
d'environ  25  millimètres,  pour  la  frctte  moyenne^  s< 
de  Yr^  à  peu  près. 

Comme  la  pression    maxima  dans   les   presses  : 
peut  jamais  dépasser   35    atmosphères    environ,   1 
conditions  de  sécurité  sont,  comme  on  le  voit,  ample- 
ment satisfaites, 


itres 

1 


* 


505 

Voici  les  dimensions  principales  de  l'ascenseur  de 
Louvière  : 


$ 


Longueur  des  sas 

Largeur.    . 

Profondeur  d'eau ........ 

Hauteur  de  chute 

Diamètre  des  pistons  des  gran- 
des presses  

Pour  bateaux  de 

Poids  total  éleva  environ  .  .   .   . 


43" 

,00 

5" 

,80 

om 

,40 

15" 

,397 

S™ 

,00 

360  toiiiios. 

1050  tonnes. 

Toutes  les  pièces  de  foroe  ou  de  fonderie,  en  fer,      Produis 
fonte,  acier  ou  cuivre,  sont  le  produit  des   usines  de       forges» 


Uiraing* 

■Comme  échantillon  du  tmavail  des  fonderies, 
^■Société  Cockerill  expose  une  machine  marine  à  triple 
^nansion,  les  cylindres,  lo  bâti,  le  condenseir,  les 
Rompes  à  air  et  do  circulation,  étant  coulés  ensemble 

i  une  seule  pièce  de  fonte;  cette  pièce  n'a  pas  d'utili- 
lion  pratique,  mais  elle  donno  la  mesure  de  ce  qu'on 
iit  demander  aux  fonderies  de  Seraing, 
^es  PIÈCES  DE  MOUVEMENT  des  dcux  machines  et  de 
locomotive  exposées,  y  compris  les  roues  de  cette 
1  dernière,  sont  en  fer  ou  en  acier,  fabriqué  dans  les  usines 
!  de  Seraing.  Les  roues  sont  façonnées  par  le  procédé 
I  ArbeL 

C'est  aux  aciéries  de  Seraing  qu'ont  été  laminés 
Ues  premiers  rails  Golla^th  actuellement  adoptés  pour 
■ks  lignes  de  grand  parcours  par  rAdministration  des 
Chemins  de  fer  de  l'Etat  belge*  Ce  rail,  du  poids  de 
52kilog.  par  mètre,  a  été  proposé  en  1885  par  M.  Sand- 
berg,  et  une  commande  expérimentale  de  300  tonnes 
fut  faite  à  la  Société  Cockerill,  en  1885.  L'essai  de  ces 
l*ails  fut  tellement  satisfaisant  qu'en  1887  une  nou- 
velle commande  de  1,000  tonnes,   suivie  en  1888   par 


aciéries, 

et  faï)nc[ue 

de  l'eni 


506 


une  autre  de  10.000  tonnes,  furent  faites  succe&sive- 
ment.  Cette  année,  le  Gouvernement  mettra  15,000  ton- 
nes en  commande  et  il  compte  renouveler  de  la  sort€j 
durant  les  cinq  prochaines  années,  tout  son  réseau  de 
lignes  à  trafic  rapide*  L'adoption  de  ce  rail,  avec  le  sys- 
tème d'éclissage  et  de  plaques  de  joint  qui  raccompa- 
gnent, augmentedans  une  mesure  considérable  la  .solidité 
et  la  sécurité  des  lignes  parcourues  par  des  trains  rapi- 
des et  lourds. 

Deux  bouts  de  rail  de  ce  profil  sont  exposés  avec  leur 
attache  sur  une  traverse  en  acier;  cette  traverse  est 
actuellement  en  essai  sur  les  lignes  de  TEtat  belgp 
Elle  est  faite  par  un  procédé  spécial  de  laminage,  doa- 
nant  une  surépaisscur  de  3  à  4  millimètres  à  l'endroit 
où  vient  s'appuyer  le  patin  du  rail.  Los  extrémités 
sont  rabattues  et  formées  par  une  presse  à  emboutir. 
Ces  traverses  peuvent  se  laminer  en  plusieurs  lon- 
gueurs et  se  débiter  à  la  scie. 

Les  traverses  en  acier  ont  l'avantage  d'une  trei 
longue  durée,  et  le  prix  toujours  croissant  des  traverse! 
en  bois  paraît  leur  promettre  un  emploi  très  étendu  dans 
un  avenir  prochain. 

Outre  le  rail  et  la  traverse  déjà  cités,  la  Société 
Cockerill  expose  dans  la  section  des  Chemins  de  fer 
UN  CHANGEMENT  DE  VOIE,  daus  lequel,  par  l'emploi  dim 
levier  coudé  ou  d'un  double  ressort  à  boudin,  les 
aiguilles  sont  maintenues  constamment  dans  l'une  ou 
l'autre  de  leurs  deux  positions  extrêmes,  c'est-à-dire 
appuyées  d'un  côté  contre  le  rail.  Ce  système  d'excen* 
trique  a  de  plus  l'avantage  de  supprimer  les  conthK* 
POIDS,  souvent  gênants,  surtout  quand  il  s'agit  de  voies 
à  Tintérieur  dusines. 

BOTASSI* 


r 


507 


S    T    —    ÉTATS-UNIS 


Gydona  pulvérisateur  (Brooclway,  fif),  New-York). 


Fait  usage  pour  la  pulvérisation  d*un  principe  difTé- 
Fent  de  celui  de  tous  les  autres  broyeurs. 

Deux  hélices  en  acier  tournant  en  sens  inverse  et  en 
lace  l'une  de  Tautre  dans  un  espace  fort  restreint  pro- 
duisent une  sorte  de  tourbillon  dans  lequel  les  matières 
à  broyer  sont  entraînées  et  projetées  les  unes  contre 
les  autres  avec  une  puissance  destructive  considérable. 
Sous  cette  action  répétée,  les  différentes  parties  se 
brisent  presque  instantanément  en  particules  réduites 
à  un  état  de  ténuité  très  grande. 

Les  matières  ainsi  réduites  sont  entraînées  dans  des 
chambres  de  dépôt  par  une  simple  aspiration  réglable 
à  volonté,  et  produite  par  un  ventilateur,  et  s'y  clas- 
sent naturellement  suivant  leur  degré  de  (inesse  el  de 
densité. 

Les  inventeurs  indiquent  les  avantages  suivants  : 

Simplicité.  —  Faible  volume.  —  Usure  presque 
nulle.  —  Alimentation  automatique.  —  Ecoulement  des 
produits  automatiques.  —  Tout  étant  clos,  il  n'y  a  pas 
de  poussières  nuisibles  ni  de  déperdition.  —  L'appareil 
arrive  à  broyer  des  matières  contenant  jusqu'à  20  p.  7© 
d'humidité.  —  On  obtient  le  degré  de  finesse  par  une 
simple  manœuvre  de  valve.  ~  Suppression  du  tami- 
sage. 

L'appareil  a  déjà  été  appliqué  pour  le  charbon  et  pour 
les  minerais  d'or,  d'argent,  de  cuivre  et  de  plomb  ar- 
gentifère, sans  parler  des   autres  industries  diverses. 

Lauras. 


508 


Haveuse  électrique. 

La  haveuso  électrique  de  Spori'y  agit  par  percussioû? 

L'outil  est  fixé  à  l'extrémité  d\in  cylindre  en  acier  | 
dont  l'autre  extrémité  est  reliée  par  une  bielle  à  un  pla- 
teau-manivelle, calé  sur  un  arbre  mû  par  le  moteur 
électrique  au  moyen  d'engrenages.  Ce  plateau-mani- 
velle est  composé  de  doux  parties  :  un  disque  intérieur 
calé  sur  l'arbre  et  portant  sur  sa  circonférence  d6â 
dents  formant  rochet  ;  et  un  collier  auquel  est  fixé 
manoton  de  manivelle  et  portant  à  l'intérieur  des  n 
sorts  formant  cliquet* 

La  dynamo  n'agit  que    pendant  le    mouvement 
retraite  de  Foutil  ;  son  elïort  sort  à  comprimer  un  ressoi 
qui,  en  se  détendant,  projette  vivement  le  couteau  col 
tre  la  veine. 

Dûs  essais  ont  donné  les  résultats  suivants 


Force  motrice   à  la  surface 

Force  électro-motrice  à  la  surface. 

Intensité  du  courant 

Longueur  du  circuit,  , 

Perte  dans  la  ligne 

Force  fournie  à  Foutil.   . 

Rendement 

Longueur  havée  dans  une  veine  de 

1"S80  en  10  heures  

Profondeur  du  havage ........ 

Nombre  de  coups  par  minute.   .  . 
Personnel  :  1  mineur  et  1  aide. 


80  volts. 
ii}  ampères. 
1060  met. 
2,25  volts. 
1,73  chev, 
80  p.  7i 

36^,50. 
r,25.        \ 
250-300. 


Stkenmax. 


509 


g^rsoll  Rock  DriE  G^  {10,  Park  Place,  New- York). 

J^tte  Compagnie  expose  des  perforateurs  à  perçus- 
système  «  Eclipse  », 
»s  perforateurs  sont  connus  de  longue  date  dans  les 
lux  de  mines,  aussi  n'entrorons-nous  pas  dans  la 
ription  du  fonctionnement  de  TappareiL 
Le  système  cf  Eclipse  »  offre  l'avantage  d'être  peu 
lumineux  et  de  pouvoir  prendre  toutes  les  inclinai- 
possibles^  tout  en  conservant  un  bon  fonctionne- 

rsqu'on  remploie  dans  des  travaux  à  ciel  ouvert, 

,e  dispose  ordinairement  sur  un  trépied  ;  pour  les 

,ux  souterrains,  mines,  tunnels,  on  préfère  le  mon- 

r  un  affût  en  colonne  qui  est  fixé  à  ses  deux  ex- 

ités  dans  le  rocher, 

peut  encore  détacher  de  gros  blocs  de  pierres  au 
n  de  cette  perforatrice  en  perçant  une  série  de 
>U6  horizontaux  qui  forment  un  havage,  puis  une 
ie  de  trous  verticaux  en  ligne  droite  dans  lesquels 
introduira  des  coins  pour  détacher  le  bloc 
La  disposition  de  l'appareil  pour  ce  travail  consiste, 
nrincipe^  on  une  longue  crémaillère  le  long  de  la- 
elle  on  peut  déplacer  la  perforatrice  au  moyen  d'un 
fnon  denté  et  d'une  manivelle  ;  on  déplace  très  rapi- 
ment  Tappareil,  tout  en  conservant  ralignement. 
De  plus,  cette  importante  maison  construit  des  ma- 
ines  pour  carrières,  faisant  des  rainures  continues 
rticales  ou  horizontales  pour  débiter  la  pierre;  le 
ariot  de  l'outil  se  déplace  automatiquement. 
Toutes  ces  machines  fonctionnent  à  Tair  ou  à  Teau 
mprimée.  La  maison  construit  en  plus  toute  espèce  de 
atériel  de  mines,  des  installations  d'air  comprimé,  de 
rvoirs,  de  chaudières,  etc^  et  elle  peut  être  citée 


t 


510 

comme  une  des  usines  qui  donne  le  plus  d©  satisfac- 
tion pour  la  construction  des  engins  de  mines  et  de 
carrières. 

BCHMIDT. 


Bliss  (E,-W,)»  Brooklyn. 

La  maison  E.-W*  Bliss  expose  : 

1*  Trois  estampes  de  différentes  grandeurs  pour  la 
fabrication  dos  boites  et  objets  similaires  en  tôle.  On 
peut  se  servir  de  tôles  de  fer,  de  fer-blanc.  Ces  ma- 
chines sont  actionnées  par  courroie  et  permettent  un© 
grande  production.  On  les  emploie  surtout  pour  La 
confection  de  boites  en  fer-blanc  pour  cirages,  pâtes» 
poudres,  etc,  etc. 

2**  Un  noumîiu  nuirteau-pilon  pour  foî-ge,  dan??  le- 
quel on  s'est  eObrcé  de  diminuer  les  chances  d'avarie< 
qui  sont  inhérentes  à  ces  machines* 

Le  marteau  de  la  machine  est  en  acier  fondu  avec 
des  purtéew  dans  les  guides  de  longueur  inusitée.  La 
montée  est  produite  au  moyen  de  deux  rouleaux  de 
friction  appliqués  directement  sur  les  faces  du  marteau 
et  non  à  une  planche  ou  courroie  qui  peuvent  casser. 
L'appareil  est  disposé  de  fagon  qu^aucune  pièce  ne 
puisse  devenir  libre,  car  on  a  évité  Femploi  de  tout 
coin  ou  verrou  qui  finit  toujours  par  devenir  libre  par 
les  chocs. 

Pour  produire  la  chute  du  marteau,  il  suffît  de  presser 
la  pédale,  et  tant  que  cette  manœuvre  n'est  pas  effectuée 
on  est  en  toute  sécurité.  Dans  Tappareil  exposé,  le  poids 
du  marteau  est  de  270  kilog.  et  sa  course  est  de  0",90; 
le  poids  total  de  4.000  kilog. 

SCHMIDT. 


511 


Go^wles  electric  smeltingand  aluminium  O". 

Cette  Société  (Lockport,  N.  Y.)  expose  un  dessin 
Doupe)  et  photographie  d'un  four  de  fusion  par  Télec- 
ricité,  et  des  échantillons  de  ferro-aluminium  (à  10  p.  7o)« 

WOURGAFT. 


Machine  à  rouler  le  métal. 

M.  George  Simonds,  de  Fitchburg  expose  une  ma- 
chine à  rouler  le  métal. 

Le  but  de  cette  machine  est  de  produire  d'une  façon 
^nomique  et  précise  des  objets  à  section  transversale 
circulaire  en  acier  ou  tout  autre  métal  malléable. 

La  machine  consiste  essentiellement  en  une  paire 
de  matrices  d'acier  durci,  qui,  au  moyen  d'un  assem- 
blage convenable,  peuvent  se  mouvoir  avec  la  même 
^tesse  parallèlement,  en  sens  contraire,  verticalement 
ou  horizontalement. 

Les  matrices  saisissent  le  métal  et  lui  donnent  la 
forme  voulue  en  une  seule  passe. 

Outre  les  objets  de  section  circulaire,  la  machine 
peut  également  produire,  au  moyen  de  matrices  conve- 
nables, des  objets  présentant  des  parties  carrées,  hexa- 
gonales ou  ovales  sur  une  partie  de  leur  longueur, 
des  vis  d'un  modèle  quelconque,  etc.,  etc.  On  fabrique 
également   des  boules  d'acier  de   toutes  dimensions, 

d'une  grande  précision. 

Lâubas. 


Soudure  électrique. 

Le  procédé  de  soudure  électrique  de  M.  Elihu 
Thomson  est  fondé  sur  l'emploi  exclusif  des  courant» 
Mtematifs. 


■  '^  512  -^^^^^™ 

U  faut  distinguer  la  soudure  dos  pt^titesi  pi^MH 
celle  employée  pour  les  travaux  plus  importants. 

Pour  les  petites  pièces,  le  courant  est  produit  {M 
une  machine  dynamo-électrique  portant  deux  enroul' 
ments  distincts,  Tun  principal  à  courants  alternatil 
l'autre  secondaire  fournissant  un  courant  redressé  poi 
exciter  les  inducteurs.  Le  courant  principal  arrive  dire 
tement  aux  pièces  à  souder  par  deux  balais  frottant  » 
les  collecteurs  montés  sur  l*axe  de  la  machine.  L 
pièces  à  souder  sont  saisies  par  deux  mâchoires  meta 
liques  intercalées  dans  le  courant  et  rapprochées  mm 
niquement.  On  donne,  d'une  part,  le  serrage  voulu  poi 
souder  les  deux  pièces  et,  d'autre  part,  la  teinpératui 
exacte  en  faisant  varier  rexcitation  de  la  machi» 
l'aide  d\m  rhéostat.  On  soude  ainsi  des  ûls  de  59 
millimètres.  Au  delà^  il  faut  employer  une  méthode  ii 
directe  en  se  servant,  pour  produire  des  courants  c 
grande  intensité,  d'un  transformateur  dlnduction. 

Une  machine  à  courants  alternatifs  envoie  un  coi 
rant  d'intensité  variable  avec  l'excitation  dans  le  circi 
inducteur  du  transformateur.  Le  circuit  induit  do  cdu 
ci  ne  forme  qu'une  seule  spire  ou  un  petit  nombre  c 
spires  et  communique  avec  les  mâchoires  dans  le 
quelles  viennent  se  Gxer  les  pièces  à  souder. 

Le  plus  gros  appareil  construit  jusqu'ici  et  figu 
TExposition  peut  souder  des  barres  de  fer  de  5 
mètres  do  diamètre  et  produit  un  courant  qui  peut 
passer  50.000  ampères  avec  une  force  électro-mol 
inférieure  à  1  volt. 

La  durée  d'une  opération  varie  de  i  seconde  à  2  m 
nutes. 

On  est  arrivé  à  souder  directement  par  ce  pr< 
des  métaux  qui  jusqu'ici  ne  pouvaient  être  réunii 
par  une  soudure  hétérogène. 

L*exposition   comprend  une  série  de  tiges  d*argefi 


i 

i 

U» 


5t» 

cuivre,  laiton,  bronze,  plomb,  étain,  zinc,  platine,  alu- 
minium, maillechort,  soudés  Tun  à  l'autre  dans  un  or- 
dre quelconque. 

Laurâs. 


Drake  G». 

MM.  Drake  et  C**  exposent  des  échantillons  de  roches 
dures  et  de  pétrifications  d*arbres  (bois  siliciés,  agates}. 

WOURGAFT. 


Foote  (A.-E.). 

MM.  A.-E.  Foote,  14,  rue  Desaix,  Paris,  expose  une 
grande  pyramide  dont  le  sommet  est  formé  par  des 
cristaux  d'émeraude  d'une  grandeur  exceptionnelle  ; 
autour  de  ceux-ci  sont  placés  quelques  échantillons  de 
walfénite  rouge  et  jaune,  vanadinite  rouge  et  brune,  zir- 
con,  tourmaline  brune,  turquoise,  améthyste  colorée  à 
la  surface  par  le  fer,  malachite  et  azurite,  une  stalag- 
oiite  de  malachite  avec  sa  stalactite.  On  voit  aussi  de 
grandes  masses  de  blende,  galène,  fer  magnétique  ve- 
nant d'Arkansas. 

WoURGAFT. 

Price  Thomas. 

M.  Price  Thomas,  à  San-Francisco,  expose  du  plomb 
argentifère,  des  quartz  aurifères  et  minerais  de  cuivre. 

WoURGAFT. 


TifTany  and  G'. 

MM.  Tifïany  and  C%  Union  Square,  New- York,  expo- 
sent des  minéraux  et  minerais,  pierres  précieuses,  or 
natif. 

WoURGAFT. 
U*  ANNÉE.  33 


514 


Broinm  et  Sharpe  {Providence^  Rhocle-Island), 


MM. 


Brow^i  et  Sharpe  ont  exposé  dans  la  galerie 
machines,   section  américaine,  un  certain  nombre  d^ 
machines-outils  de  typesi  divers  :  machines  à  fraiser^H 
meuler,  à  mandriner,  à  décoUetor,  etc.,  ainsi  que  des^ 
outils  et  des  appareils  pour  calibrages  et  mesurages 
exacts. 

La  maison  Brown  et  Sharpe  s'est  surtout  fait  une 
spécialité  de  la  construction  des  machines  à  fraiser  dont 
elle  a  créé  un  certain  nombre  de  types  intéressants.  La 
préoccupation  des  constructeurs  a  été  de  constituer  des 
fraiseuses  donnanl  le  meilleur  travail  possible  avec  le 
résultat  le  plus  économique  et  ils  y  sont  arrivés  en 
construisant  des  machines  compactes  et  rigides,  et  dii 
posées  de  faron  que  les  pièces  à  travailler  puissent  être 
placées  facilement  en  position  et  démontées  rapidemenl 
ai>rès  l'exécution  du  travail. 

La  question  de  la  rigidité,  dans  les  machines  à  fraiser, 
est  très  importante,  si  l'on  veut  obtenir  un  travail  par- 
faitement régulier;  aussi  MM.  Brown  et  Sharpe  ont-ils 
disposé  toutes  leurs  machines  de  façon  à  obtenir  cette 
rigidité»  Pour  cela,  ils  donnent  d'abord  au  bâti  une 
forme  ramassée,  compacte  ;  puis  ils  soutiennent  et  rai- 
dissent rextrémité  de  Tarbre  porte-fraise  au  moyen 
d'une  console  renversée  munie  d'une  pointe  réglable 
(la  console  peut  être  enlevée  si  elle  n'est  pas  néces- 
saire); enfin,  dans  certaines  machines,  ils  relient  l'extré- 
mité  de  la  console  à  la  partie  du  bâti  située  au-dessous 
des  plateaux,  au  moyen  d  une  bride  de  console  amo- 
vible, de  façon  â  constituer  un  cadre  absolument  rigide, 
au  centre  duquel  Foutil  et  la  pièce  sont  placés. 

Les  machines  à  fraiser  exposées  sont  toutes  à  axe  ho^ 


515 

rizontal  ;  un  certain  nombre  sont  dites  uniTerselles  ;  elles 
peuvent  faire  les  fraises  de  tous  genres,  les  roues  coni- 
ques, etc.,  au  moyen  de  la  tête  pour  spirale  de  la  poupée. 
Les  mouvements  des  plateaux  sont  automatiques  ou  à 
main,  selon  les  cas  ;  dans  certaines  machines,  la  poupée 
elle-même  possède  un  mouvement  horizontal.  Plusieurs 
de  ces  fraiseuses  sont  spécialement  destinées  aux  manu- 
factures d'armes,  de  machines  à  coudre  et  doutils  de 
faible  dimension. 

MM.  Brown  et  Sharpe  exposent  une  machine  à  man- 
driner  verticale  qui,  dans  certains  cas,  remplace  avanta- 
geusement un  tour  en  produisant  un  très  bon  travail 
avec  beaucoup  plus  de  rapidité,  car  la  pièce  se  centre 
et  se  fixe  plus  facilement  sur  le  plateau  hoiizontal  de  la 
machine  que  sur  un  tour  ordinaire.  Un  support  revolver 
à  4  outils  est  fixé  sur  une  glissière  qui  possède  un  mou- 
vement d'avance  automatique  et  réglable  à  volonté  et 
un  mouvement  de  retour  rapide  à  la  main.  Cette  ma- 
chine est  avantageuse  pour  Talésage  des  poulies. 

Les  machines  à  meuler  exposées  sont  de  deux  sor- 
tes :  les  machines  à  meuler  universelles  peuvent  meu- 
ler les  pièces  les  plus  diverses  en  métal  doux  ou 
trempé  :  arbres,  fraises  droites  ou  coniques,  les  pièces 
creuses,  cylindriques  ou  coniques,  coussinets,  etc.  Les 
machines  à  meuler  les  surfaces  ajustées  sont  destinées  à 
meuler  les  parties  planes  et  régulières  dans  les  petites 
pièces  de  machines  et  d'outils  qui  doivent  présenter 
une  surface  régulière  et  brillante;  elles  remplacent 
avantageusement  les  limes  et  grattoirs. 

Les  machines  à  décolleter  exposées  par  MM.  Brown  et 
Sharpe  sont  destinées  à  faire  les  vis,  tourner,  aléser  et 
dresser  les  coussinets,  tarauder  et  faire  les  pans  des 
écrous,  faire  les  rondelles,  les  goupilles,  etc.  ;  elles 
peuvent  remplacer  dans  beaucoup   de    cas  les  tours 


i 


516 

ordinaires  en  produisant  une  ecunoiiuc 
vro  assez  notable. 

Cette  exposition  contient  encore  un  certain  nombre 
de  machines-outils  :  un  tour  universel  à  main  suscep- 
tible d*un  grand  nombre  d'applications,  une  machi]|fl 
à  tailler  les  engrenages  droits  et  coniques,  complèteme^P 
aiitomatiquc  dans  ses  mouvements,  tels  que  rentaiUe  à 
fond  pour  chaque  dent  et  la  révolution  de  la  roue  jus- 
qu'à ce  que  toutes  les  dents  soient  fendues,  une  milfl 
chine  à  tarauder  à  changement  de  marche  automatique, 
une  machine  à  fendre   les  têtes  de  vis. 

Les  outils  exposés  par  MM.  Brown  et  Sharpe  consi 
tent  en  fraises  de  toutes  sortes,  cylindriques,  coniqui 
de  formes  irréguliêres  pour  pièces  d'armes  et  de  machî 
nés  à  coudre,  etc.  Un  certain  nombre  de  ces  fraises, 
et  particulièrement  celles  destinées  à  tailler  les  dents 
d'engrenage,  sont  susceptibles  d'être  alïutées  sans  modi- 
fier leur  forme  par  un  simple  meulage  des  faces  de  coupe  ; 
par  suite  do  la  disposition  de  ces  fraises,  le  profd  des 
faces  de  coupe  après  meulage  ne  change  pas,  le  dia- 
mètre de  la  fraise  seul  diminue, 

La  maison  Brown  et  Sharpe  expose  encore  un  grand 
nombre  de  modèles  de  calibres  cylindriques,  types  in- 
térieurs et  extérieurs,  de  calibres  pour  pas  de  vis,  de 
calibres  micrométriques,  ainsi  que  des  échelles  gra* 
iluées,  oquerres,  rapporteurs  et  divers  autres  appareils 
pour  mesurages  exacts. 

Mêxard* 


51? 


V  William  Sellers  et  G**,  de  Philadelphie. 

K     MM-  William  Sellers  et  C**  exposent  : 

P     1*  Machine  à  raboter ^  à  retour  huit  fois  plus  rapide 
que  Tavance. 

Cette  machine  est  entièrement  commandée  par  pro- 
pulseur à  hélice,  on  évite  de  cette  façon  Fintervention 
des  engrenages  droits  ou  angulaires,  assurant  ainsi  le 
contact  simultané  d'au  moins  quatre  dents  do  la  cré- 
maillère avec  la  vis  sans  fin  de  Tarbre  diagonal,  et  par 
cela  on  obtient  un  mouvement  de  la  table  d'une  grande 
douceur  et  le  travail  est  exempt  de  marques  de  ressaut. 
La  vitesse  de  coupe  est  ordinairement  de  5"*,  10  par 
minute,  la  vitesse  du  retour  est  43"',20,  c'est  Tune  des 
vitesses  les  plus  considérables  qu'on  ait  jamais  réali- 
sées. 

L'une  des  vitesses  peut  être  changée  sans  modifier 
l'autre  en  changeant  la  dimension  de  la  poulie  de  com- 
mando sans  diminuer  pour  cela  la  vitesse  de  retour. 
^^   L'embrayage  avec  Tarbre   de  commande  s'efTectuc 
^^ar  un  manchon  embrayeur  à  friction  qui  produit  le 
renversement  du  mouvement  sans  trépidation. 

Ces  manchons  se  dégagent  positivement  de  la  poulie 
de  commande  par  le  contact  des  butées  de  la  table, 
déterminant  ainsi  la  longueur  de  la  course,  évitant  les 
variations  en  longueur  et  supprimant  le  transport  de  la 
poulie  fixe  à  la  poulie  folle, 
Hi  Le  desserrage  des  manchons  fait  marcher  un  train 
d*engrenages  actionnant  par  une  poulie  tournant  lente- 
ment qui  encrage  le  manchon  avec  la  poulie  opposée  et 
en  même  temps  agit  sur  le  raccord  de  ralimentation  et 
de  relevage  d'outil  ;  ces  opérations  se  produisent  ainsi 
pondant  que  la  table  est  en  repos  ou  change  la  direc- 
tion de  sa  marche  ;  par  cette  raison,  la  course  totale  de 


w^^mm^mi^       sis       ^^^^m 

la  table  n'a  besoin  en  aucun  cas  d'excéder  de  plus  de^ 
20  millimètres  la  longueur  de  la  pièce  que  l'on 

bote. 

L*alimenlatîon  peut  se  régler  depuis  un  tour  complet' 
de  la  vis  jusqu'à  rien,  par  la  graduation  presque  insen- 
sible, puisque  le  rochet  n'a  pas  de  denture  marquant 
l'écart  des  variations.  Les  porte-outils  de  la  traverse 
sont  pourvus  d'un  mouvement  pour  relever  les  deux 
outils  avant  la  course  de  retour^  quelle  que  soit  la  di- 
rection ou  Tangle  auxquels  Toutil  à  raboter  est  ali- 
menté. 

Les  points  remarquables  de  cette  machine  sont  :  IfH 
puissance  de  la  coupe,  la  rapidité  du  retour,  la  longuouf^ 
de  la  course  comparée  à  celle  de  la  pièce,  la  possibi- 
lité d*interrompre  l'alimentation  et  de  reprendre  sai 
marquer  le  travail. 

2*  Machine  à  Rffûter  les  forets. 

M.  Sellors  ayant  remarqué  que  les  forets  ne  peuvent 
pas  être  afTûtés  correctement  à  la  main  s'est  proposé 
de  construire  une  machine  faisant  automatiquement  ( 
travail. 

Il  fait  les  remarques  suivantes  :  comme  la  forme  rtu 
trou  est  ordinairement  un  cône  droit  dbnt  le  sommet 
est  tronqué  par  la  pointe  du  foret,  il  est  évident  que  la 
meilleure  forme  pour  l'extrémité  des  lèvres  du  foret 
sera  celle  do  la  surface  d'un  cône  semblable,  ayant  son 
centre  sulïîsamment  éloigné  de  Taxe  du  foret  pour  assu- 
rer la  dépouille  convenable  à  la  lèvre. 

Dans  ces  conditions,  chaque  lèvre  devra  avoir  la 
forme  d'un  cône  droit,  et  la  pointe  du  foret  sera  con- 
vexe comme  la  pointe  d'un  foret  à  arçon,  destiné  à 
couper  dans  les  deux  sens. 

Pour  produire  en  pratique  cette  forme  de  la  lèvre  du 
foret,  il  suffirait  de  maintenir  le  foret  contre  une  meule 


K 


519 

ionique  en  rotation,  mais  une  surface  plane  tangente, 
lU  cône  théoriquement  nécessaire,   procluira  la  même 
forme,  si  Ton   fait  tourner  le  foret  autour  de  Taxe  du 
cône. 

Quant  à  la  pointe,  M.  Sellera  la  produit  par  une  série 
de  rainures  de  chaque  côté  du  corps  du  foret,  ces  rai- 
nures formant  un  angle  avec  Taxe  du  foret. 

La  macliine  a  été  combinée  pour  obtenir  ces    deux 
pérations. 

Un  mandrin  tient  exactement  de  la  même  manière 
toutes  les  espèces  de  forets,  soit  plats,  soit  hélicoîdes, 
depuis  0"',006  jusqu'à  0"',050,  sans  qu'il  y  ait  à  employer 
aucune  fourrure. 

Le  porte-foret  pivote  sur  le  dessus  du  pied  de  hi 
machine,  son  ajustement,  à  un  angle  de  pointe  quel- 
conque entre  90  et  130  degrés  d'angle  inscrit,  est  eïïec- 
tué  de  cotte  manière* 

Pour  ralTûtage,  on  approche  la  meule  jusqu'à  ce 
qu'elle  touche  juste  la  lèvre  ;  un  levier  à  boule,  ac- 
tionné par  la  main  gaucho  de  Touvrier,  fait  pivoter  le 
foret  en  avant  et  en  arrière  contre  la  meLile,afin  de 
donner  la  dépooille  convenable.  Quand  une  lèvre  a  été 
formée,  on  fait  faire  un  demi4our  au  foret  et  on  aiîûto 
la   deuxième  lèvre  sans  rajuster  la  meule. 

Comme  nous  l'avons  déjà  dit.  la  machine  fait  aussi 
les  pointes.  La  meule,  dans  ce  cas,  est  étroite  et  à  bord 
rond,  sa  commande  se  fait  par  une  corde,  par  l'arbre 
de  la  meule  principale. 

La  meule  est  passée  sur  la  pointe  par  la  main  gauche 
et  l'ajustement  de  la  hauteur  de  la  meule  est  fait  par 
un  écrou  molle  té.  Cet  écrou  est  gradué  de  façon  à  per- 
mettre de  ramener  la  meule  exactement  à  la  même  hau- 
^^teur  pour  chacun  des  côtés  du  foret. 
^^  Un  des  côtés  du  foret  étant  termine,  on  tourne  le 
p     foret  et  on  recommence  la  même  opération. 


520 

Pendant  le  travail,  la  meule  est  constamment 
d'eau,  apportée  par  une  petite  pompe  qu©  la  poussière 
d'émeri  n'altère  pas  et  disposée  à  ne  produire  ni  è 
boussures  ni  égouttures. 

Les  forets  affûtés  sur  cette  machine  dureront 
longtemps  en  faisant  plus  de  travail^  avant  d'avoir 
soin  d  être  réalTûtés  ;  étant  appointis  par  Tappareil  à 
cet  effet,  ils  prendront  moins  de  force  pour  couper  plaa 
vite. 

Ceci  ent  dû  à  la  forme  du  bord  coupant  produit,fo] 
toute  particulière  à  cette  machine. 


rm^ 


3'  Machine  à  affûter  Les  outils  de  tour  et  de  machi 
à  raboter. 

Cette  importante  machine  façonne  et  affûte  les  outib 
trempés  des  formes  les  plus  compliquées,  au  moyen 
d*une  meule  d'une  forme  particulière,  dont  le  traTail 
se  combine  avec  le  service  de  mandrins,  de  porte-ou- 
tils et  de  gabarits,  qui  maintiennent  et  dirigent  routil 
pendant  qu'il  est  éni(3ulé. 

Tous  les  outils  ordinaires  employés  sur  les  tours  et 
les  machines  à  raboter,  dont  les  bords  coupants  sont 
déterminés  par  rintersection  de  surfaces  planes  et 
courbes,  étant  placés  bruts  de  forge  dans  la  maohinfr, 
sont  émeulés  à  la  forme  convenable  avec  facilité  et 
rapidité,  quelle  que  soit  la  positioH  des  bords  coupanb 
par  rapport  au  corps  de  routil* 

La  machine  est  munie  : 

1**  D*un  mandrin  pour  les  outils  circulaires  ou  à  nez 
rond,    pour   FalTûtago   des   outils  à  dégrossir,  à  fa 
courbe,  à  main  droite  ou  gauche  et  à  un  angle  que 
conque  ; 

2**  Dun  support  spécial  pour  dresser  les  côtés  et  It 

dessous  du  corps  de  Toutil  ; 


521 

3*  D'un  mandrin  pour  affûter  un  outil  courbe  quel- 
onque  sur  toutes  ses  faces  ; 

4*  D'un  mandrin  spécial  pour  les  outils  à  rainer  ; 

5*  D'une  grue  pour  soulever  le  couvercle  de  la  meule 
)t  la  meule  elle-même  ; 

6*  De  tableaux  ou  diagrammes  sur  lesquels  figurent 
>6  différentes  formes  d'outils  à  faces  planes,  indiquant 
tous  les  angles  et  la  position  des  porte-outils  qui  tien- 
nent les  outils  ; 

7^  D'une  transmission  intermédiaire  complète  et  de 
toutes  les  clés  nécessaires. 

4*  Une  machine  à  percer. 

Cette  machine  n'offre  rien  de  particulier,  aussi  la  pas- 
serons-nous sous  silence. 

SCHMIDT. 


S  3*  —  GRANDE-BRETAGNE 

G^ers  Mills  and  O"  {Middlesbrough). 

MM.  Gjers,  Mills  et  G**  exposent  : 

Echantillons  de  fontes  do  moulage  et  d'affinage  (hé- 
matite, ferro-silicium,  silico-spiegel). 

Modèle  d'aciérie  Bessemer,  avec  puits  de  pénétration 
lu  système  Gjers. 

Modèle  en  coupe  des  puits  de  pénétration. 

Modèle  de  l'installation  des  hauts-fourneaux  d'Ayre- 
âome. 

Nous  parlerons  surtout  des  puits  de  pénétration  de 
M.  Gjers,  qui  sont  destinés  à  remplacer  les  fours  à  ré- 
chauffer dans  la  fabrication  de  l'acier. 


5SS 


Ce  système  consiste  sommairement  en  ceci  :  tm 
tain  nombre  de  petits  puits  verticaux  sont   coni 
dans  la  masse  d  un  ouvrage  en   briques  foncé  dans 
sol  sous  le  niveau  de  l'aire.  Ces  puits   sont  commi 
dés  par  une  grue  pour  lingots,  et,  de  préférence,  pli 
également  en  relation  avec  le  train  blooming,  au  mo; 
d'une  seconde  grue. 

Chaque  puits  est  couvert  par  un  opercule  distinct  m 
niveau  de  l'aire,  et,  après  qu'ils  ont  été  bien  séchéf 
et  portés  à  la  température  rou^e  par  l'insertion  de  lio^ 
gots  chauds,   ils  sont  prêts  pour  l'opération. 

Aussitot  que  les  lingots  sont  démoulés  (et  les  lingo» 
tières  doivent  être  dégagées  aussi  promptement  qm 
possible), ils  sont  transportés  un  à  un  et  placés  séparé* 
ment  au  moyen  de  la  grue  dans  le  puits  antérieure» 
ment  chauffé  (que  M,  Gjers  appelle  puits  do  pénétra- 
tion) et  aussitôt  recouverts  avec  Topercule,  de  façon 
à  intercepter  le  contact  de  l'air. 

Dans  les  puits  ainsi  recouverts,  les  lingots  sont  dans 
des  conditions  favorables  pour  s'équilibrer  et  se  péné- 
trer, c'est-à-dire  que  lexcédaut  de  chaleur  do  fusion 
de  rintérieur,  et  une  certaine  chaleur  additionnelle 
devenant  sensible  pendant  la  solidilîcation  complote, 
de  latente  qu'elle  était  au  moment  do  l'insertion  des 
lingots  dans  les  puits,  se  distribue  uniformément  ou  à 
peu  prèSj  à  travers  la  masse  métallique. 

Aucune  quantité  de  chaleur  un  peu  notable  ne  pou- 
vant  se  perdre,  puisque  le  lingot  est  entouré  de  murs 
en  briques  aussi  chauds  que  lui>  il  s'ensuit  que  la  tem- 
pérature de  la  surface  du  lingot  est  fortement  accrue; 
après  un  espace  de  temps  variant  de  20  à  40  minutes» 
suivant  les  circonstances,  le  lingot  est  élevé  du  puiu 
en  apparence  beaucoup  plus  chaud  que  lorsqu'il  y  a 
été  descendu  ;  il  est  alors  transporté  aux  cylindres 
dans  un  état  parfait  de  chaleur  de  laminage,  avec  cet 


523 

avantage  sur  un  lingot  chauffé  dans  un  four  ordinaire 
pi'il  est  au  moins  aussi  chaud  au  centre  qu'à  la  sur- 
Im^  et  que  la  chaleur  est  parfaitement  uniforme. 

L^opération  de  la  fabrication  de  l'acier  sur  une 
(rande  échelle  est  par  ce  moyen  beaucoup  simplifiée. 
?nT  son  emploi  on  se  passe  des  fours  à  réchauffer  et 
les  générateurs  à  gaz,  si  coûteux  d'entretien  ;  on  réalise 
jTéconomie  du  combustible  employé  dans  ces  fours; 
||e  plus,  le  déchet  de  l'acier  par  surchaufTage  dans  les 
iours  est  complètement  écarté  par  ce  procédé. 

La  position  en  sous-sol  des  puits  de  pénétration  offre 

la  meilleure  facilité   pour  la  manutention  des  lingots 

avec  économie  de  travail  dans  les  aciéries  ;  les  lingots 

^nt  levés  d'une  grue  à  l'autre  et  portés  directement 

ixùH  le  puits. 

G.  Chevalier. 


Massey  B.  et  S.  {Manchester). 
MM.  B.  et  3.  Massey  exposent  : 

1**  Marte&uX'pilons  de  25  kil.  et  de  75  kil. 

Ces  marteaux  sont  applicables  aux  travaux  les  plus 
%ers  de  la  forge  en  général,  et  aussi  à  une  grande  va- 
riété d'ouvrages  spéciaux,  tels  que  pour  forger  des 
limes,  boulons,  broches,  etc. 

Dans  ces  machines,  les  blocs  d'enclume  sont  séparés 
des  plaques  d'assises  et  y  passent  à  travers  jusqu'aux 
fondations. 

Avec  une  pression  de  vapeur  modérée,  ils  frappent 
de  300  à  400  coups  par  minutie  au  besoin. 

2*  Marteau-pilon  à  vapeur  suspendu  de  25  kil. 
Ce  marteau  est  construit  sur  le  même  principe  que 
les  deux  précédents. 


Dans  tous  les  marteaux  de  forge,  ce  qu'il  y  a  de  pa> 
ticulier,  c  est  que  le  bâti,  au  lieu  d'être  en  fonte,  estea 
fer  forgé  et  acier.  De  cette  façon  les  bâtissent  beaucoup 
plus  résistants  et  aussi  plus  légers,  comparativement  i 
la  fonte. 

La  maison  a  exposé  une  flasque  d'un  bâti  de  marteaU' 
pilon  en  acier  forgé,  fabriquée  en  une  seule  opératioa 
sans  soudure,  par  la  presse  à  forger,  brevetée,  de  Massey. 
La  pièce  a  une  longueur  de  1"*;20  suivant  sa  plus  grande 
dimension. 

Des  améliorations  ont  été  faites  aussi  dans  Tapparôil 
de  soupape  ;  quant  à  la  manœuvre,  on  peut  la  rendre 
automatique  ou  la  faire  à  la  main,  tout  en  changeant  ins* 
tantanément  la  vitesse,  la  force  et  la  longueur  de  counîe. 


3**  Scie  circulRire  pour  le  fer  chaud, 
La  scie  est  en  acier  de  première  qualité,  d'un  diami 


% 


de  0™,76,  et  elle  est  tixée  sur  un  arbre  en  acier  qui 
i  .400  tours  par  minute.  Elle  est  renfermée  dans  une 
veloppe  pour  éviter  les  accidents,  et  la  table  qui  porte 
la  barre  à  couper  est  mise  en  mouvement  par  une  vis 
manœuvrco  soit  par  le  devant,  soit  par  Tarrière  de  la 
machine.  Poids  total,  800   kilog  ;   espace   nécessaire 
1^28  X  l™,i4. 

SCHMIDT. 


Gredenda  Seamlen  Steel  tube  G"  (ftin/ir/îy/ 

C'est  en  1860  que  M.  Stiff,  directeur  actuel  de  laSo» 
ciétéj  fit  les  premiers  essais  pour  la  fabrication  des 
tubes  en  acier  étirés,  sans  soudure.  Il  fabriqua  un 
grand  nombre  de  canons  pour  armes  à  feu^  et,  depuis 
cette  époque,  la  demande  des  tubes  en  acier  devint  de 
plus  en  plus  importante. 


5t5 

Ces  produits  sont  employés  à  des  usages  divers  et 
pies,  car  ils  réunissent  à  la  fois  la  solidité  et  la  légèreté. 
|lles  emploie  beaucoup  pour  les  chaudières  à  vapeur 
I haute  pression;  leur  force  fait  leur  sécurité,  et  la 
^ceur  du  métal  permet,  tout  en  économisant  le  com- 
Irtible,  d'activer  la  production  de  la  vapeur.  La  fabri- 
ion  des  vélocipèdes  consomme  de  grandes  quantités 
ees  tubes,  car  à  une  grande  légèreté  il   faut  joindre 
t  grande  solidité  ;  il  faut   de  plus  ce  ressort,  cette 
todcité  qui  leur  fait  résister  avec  avantage  aux  vibra- 
constantes  de  la  locomotion. 
Duis  les    ateliers,  ces  tubes  rendent  des  services 
et  très  variés  ;  ils  permettent  de  faire  facilement 
lanneaux,  des  collets,  des  viroles  ;  il  suffit  de  couper 
longueur  voulue  du  tube. 

La  Société  expose  des  spécimens  de  ses  tubes  de  di  f. 
"Onts  calibres,  ainsi  que  des  échantillons  qui  ont  été 
amis  à  toutes  sortes  dressais  et  qui  montrent  la  qua- 
i  du  métal. 

SCIIMIDT. 


Gilchrist  Percy  {Westminster). 

(Jette  exposition  comprend  une  collection  d'ochantil- 
•ns  d'acier  provenant  des  différentes  sociétés  qui  cm- 
loient  le  procédé  Thomas-Gilchrist.  Plusieurs  de  ces 
shantillons  ont  subi  des  éprouves  destinées  à  mettre 
1  évidence  la  qualité  du  métal.  L'exposant  attire  sur- 
fit l'attention  sur  les  échantillons  provenant  de  la 
rymbo  Steel  C.  Ces  aciers  ont  une  teneur  en  carbone 
riant  de  2  à9  p.  7o-  Us  sont  obtenus  par  le  procédé  de 
.  Darby,  directeur  des  usines  de  la  Brymbo  Steel  C*, 
occdé  récemment  breveté.  L'opération  consiste  à  faire 
trer  pour  ainsi  dire  les  gaz  carbures  au  travers  du 


S!6 

métal  fondu  déphosphoré.  On  obtient  la  quantité  voulue 

de  carbone  suivant  la  quantité  de  gaz  de  coke  employée. 

Le  grand  avantage,  d'après  M.  Darby,  serait  non  seulo- 

ment  Texcellente  qualité  du  métal  obtenu,  maïs  aussi  li 

suppression  des  additions  finales  de  ferro-manganèse 

ou  spiegeL 

Lauras. 


Compagmie  générale  des  Mines  de  diamant 
(Colonie  du  Cap). 

Les  quatre  principales  mines  du  Cap  sont: 

Celle  de  Kimberley; 
Celle  de  de  Beers  ; 
Cellô  de  Dutoitspan; 
De  Bultfontein  ; 

Voici,  d'après  M.  Lobstein,  quelle  est  la  géologie  <t)î 
pays: 

Les  gîtes  diamantifères  sont  des  espèces  de  chemi- 
nées souterraines,  à  peu  près  verticales,  produites  par' 
des  masses  éruptives  ayant  percé  les  formations  anté* 
rieures  du  soL 

Les  terrains  encaifisants  qui  forment  le  sol  de  h 
contrée  sont  composés  do  sables  rouges,  de  calcaires 
et  de  scliîstes,  puis,  à  300  pieds  de  profondeur  enviroDt 
d'une  roche  dure  dontrépaisseur  est  de  300  à  400  pieds^ 
enfin  des  quartzites.  Dans  les  cheminées  elles-mêmes 
on  a  trouvé  à  la  surface  des  couches  de  sables  et  de  c«I* 
caires  stériles,  puis  le  Yellow  Ground^  terrain  pau>Te 
contenant  du  diamant^  puis  le  Top  blue  et  le  Btui 
Gi'ound^  qui  est  le  véritable  terrain  diamantifère,  et 
parait  généralement  s'enrichir  en  profondeur. 


i 


5J7 

'ëtte  roche  est,  d'après  MM»   Chaper  et   Stanîala» 
eunier,  une  brèche  serpentineuse. 
Diverses  théories  ont  été  émises  pour  expliquer  la 

ation  de  ces  mines  et  celle  du  diamant. 
n  n'est  pas  douteux,  dit  M.  Boutan,  que  le  minerai 
diamantifère  est  venu  des  profondeurs  du  sol,  mais  il 
est  à  peu  près  acquis  que  le  diamant  n'a  pu  se  former 
à  rintérieur  des  cheminées  ;  il  a  été  arraché,  comme 
les  autres  minéraux  formant  le  Blue  Ground,  à  son 
gisement  originaire,  où  il  s'est  formé  dans  des  condi- 
tions totalement  inconnues. 
L'exploitation  a  lieu  de  deux  manières  :  t^  à  ciel 
ert,  c'est  Tancienne  exploitation  ;  2'*  exploitation 
rraine,  la  seule  rationnelle  et  possible  à  de  gran- 
profondeurs, 

,'exploitation  à  ciel  ouvert  consiste  à  pratiquer  des 
lavations  considérables,  qui  vont  jusqu'à  450  pieds 
profondeur,  et  l'extraction  se  fait  au  moyen  de  câbles 
lens  qui  vont  du  fond  aux  bords  de  cet  immense 


JLTn  modèle  montre  à  l'exposition  cette  méthode  qui 

sente  de  nombreux  inconvénients,  parmi    lesquels 

éboulements  considérables,  qui  peuvent  oompro- 

re  l'avenir  des  mines  et  des  exploitations  voisines. 

•  exploitation  souterraine  a  été  mise  en  pratique  en 

dans  les  mines  do  Kimberley  et  de  de  Beers;   on 

[kploie  la  méthode  par  dépilag^es,  et  la  mine  de  de 

Brs  est  aujourd'hui  l'un  des  exemples  d'exploitation 

plus   intéressants  et  les  plus  importants  que  Ton 

Isse  voir. 

Le  minerai,  abattu  par  la  dynamite,   est  remonté  à 

la  surface  du  sol  et  subit  un  premier  criblage  ;  les  mor- 

eaux  fins  sont  lavés  directomcat,  les  gros  morceaux 

myés  sur  des  terrains  de  dépôts  où  ils  restent  environ 

ns  mois  exposés  aux  agents  atmosphériques. 


ses 


Lo  minerai  subit  sur  ces  dépôts  diverses  manipula- 
tions ;  on  1  arrose,  on  le  retourne,  et  on  le  casse  au  pic, 
de  manière  à  le  déliter  et  à  le  rendre  friable  ;  il  est 
ensuite  lavé  et  criblé  dans  des  appareils  spéciaux,  cuves 
à  râteaux,  trommels,  etc. 

Nous  trouvons  dan^î  b  pavillon  des  mines  du  Cap 
des  modèles  de  ces  iiistaHationH  et  un  appareil  en  gran- 
deur d'exécution»  qui  fonctionne  sous  les  yeux  du  public, 
actionné  par  une  transmission  de  force  électrique. 

Les  diamants  sont  ensuite  triés  à  la  main  par  des  ou- 
vriers noirs  soumis  à  des  lois  très  sévères  et  à  une 
très  grande  surveillance,  malgré  laquelle  les  diamants 
volés  sont  loin  d'être  une  quantité  négligeable. 

Le  diamant  produit  par  les  divers  gîtes  n'est  pas 
de  même  qualité  ;  celui  produit  par  Dutoitspan  est  le 
plus  beau. 

hen  gros  diamants  sont  généralement  jaunes,  ainsi 
qu*on  peut  le  voir  par  le  plus  groH  diamant  trouvé^  qui 
est  exposé^  et  qui  pèse  taillé  228  carats.  Les  petits  sont, 
au  contraire,  d'une  belle  eau  et  moins  colorés  que 
ceux  des  Indes  et  da  Brésil. 

Voici  quelles  sont  les  conditions  d*exploitation  com- 
parative des  quatre  plus  grandes  mines  : 


Tto«ar 

ViÈcar 

Cati 

U9tém 

Ml^Es 

•n   cirtu 
■ux 

en  înuct 

d'BxploiUtlon 

Mt 

liftO  loiiU. 

»0«  loftd». 

100  lo»d.. 

400  bwii. 

Kimberley,  . 

150 

3,750 

2.500  fr. 

1.250  fr. 

De  Beers  ,  . 

.       100 

2.500 

1.750  fr. 

750  Êf. 

Dutoitspan-  . 

22 

825 

500  fr. 

325  fr. 

Bultfontein    . 

33 

875 

550  fr. 

325  fr. 

La  production  de  ces  quatre  mines  en  carats  est  : 


>29 


VIfÉBS         ftimb«^7 


4»  ieeti» 


Dtttoitf  pB« .         B«ttfoat«i]i 


TOTAUX 


1883 

947.817  Vi      426.728  »/• 

435.658 

502.029  5/4 

2.312.234  V. 

1887 

642.438            697.596  */* 

498.550 

V. 

566.201  */4 

2,204.786  V. 

1884 

523.774  V.      5&6,233  Vi 

560.912 

V. 

636.340  Vi 

2.287.261 

1885 

789.864           795.896 

700.302 

V* 

661.339  V4 

3.047.400  17. 

1886 

1.333.832  V,    1.014.048 

696.576 

'/4 

602.246 

3.616.702  »/* 

13.498.385 

La  valeur  moyenne  du  carat  est,  en  shillings,  la  sui- 
vante : 


ANNSeS 


HOVBNN^ 


I 


1883 

17/10  ',. 

20/5 

26/4 

20/0  '/. 

20/4  »/. 

1881 

19/1) 

23/3  V. 

30/5  */. 

20/9  '/. 

23/2»/. 

1885 

17,6  V. 

17/8 

24/7  V. 

18/2  '/. 

19/5  »/. 

1886 

19/10  V. 

19/5  V. 

27/ Il 

19/6  V. 

21/5 

1887 

21/1  V. 

20/2 

28/4 

20/4  V. 

21/1  '/. 

Aujourd'hui  un  chemin  de  fer  va  de  Port-Elisabeth  à 
Kimberley  et  rend  les  approvisionnements  faciles  ;  mais 
en  1883  le  transport  par  mule  coûtait  encore  800  francs 
la  tonne,  ceux  par  bœufs  300  francs  ;  le  charbon  a 
coûté  jusqu'à  40  et  50  livres  sterling  la  tonne  ;  il  coûte 
encore  aujourd'hui  200  francs. 

L*eaUj  qui  manquait  autour  des  mines,  coûtait  dans 
les  premiers  temps  aussi  cher  que  le  vin  en  Europe  ; 
elle  se  vend  encore  3  fr.  70  le  mètre  cube. 

Les  blancs  employés  comme  surveillants  sont  payés 

100  à  200  fr.  par  semaine  ;  les  noirs  gagnent  de  30  à 

33  francs;   les  quatre  mines  occupent  environ   1.500 

blancs  et  10  à  12,000  noirs, 
^^  Lebel. 

L 

^f   Dans  la  section  de  la  Grande-Bretagne,  l'Exposition 
f    spéciale  de  Victoria  (Australie)  comporte  : 


Exposition    spéciale  de  Victoria   {Australie)i 


34<  ANNEE. 


34 


530 

I.  —  Des  modèles  de  pépites  d'or; 

II.  —  Des  échantillons  de  quartz  aurifère  de  la 
Nouvelle-Zélande  ; 

III.  —  Des  échantillons  de  pyrites,  de  calcite,  de 
minerais  de  manganèse,  d'antimoine ,  d'argent,  de 
blende,  de  galène  argentifère,  de  mica,  de  kaolin,  etc., 
et  un  gros  échantillon  d'opale  commune. 

IV.  —  Des  photographies  d'éruptions  volcaniques 
et  coulées  de  laves  en  Islande,  ainsi  que  des  cartes 
géologiques  et  vues  photographiques  des  mines  d  or. 

V.  —  Des  trophées  d'or  représentant  la  quantité  d*or 
extraite  de  diverses  mines.  Parmi  ces  trophées,  on  trouve 
celui  représentant  la  quantité  d'or  obtenue  de  la  mine 
(c  Madame  Berry  »  à  Seven  Hills^  Kingston.  Le  trophée 
représente  la  quantité  d'or  extraite  depuis  1878  jusqu'à  i 
1888,  de  la  valeur  dd  22  millions.  / 

WOURGAFT. 


Mines  de  Tharsis. 

La  Compagnie  des  mines  de  Tharsis  expose  : 

1**  Un  relief  de  la  mine  de  Tharsis  ; 

2**  Des  échantillons  de  minerais  ; 

V  Des  échantillons  montrant  les  différentes  phases  du 
traitement  ; 

4®  Des  produits  extraits  de  ces  minerais  ; 

5®  Une  collection  d'objets  phéniciens,  carthaginois  et 
romains,  retrouvés  dans  les  travaux,  et  qui  témoignent 
de  l'ancienneté  de  l'exploitation. 

La  Compagnie  exploite  dans  la  province  de  Huelva, 
en  Espagne,  les  mines  de  Tharsis  et  Calanas. 


531 

Le  relief  de  la  mine  de  Tharsis  montre  les  filons  en 
exploitation  à  ciel  ouvert,  les  aires  de  grillage. 

Le  minerai  est  une  pyrite  cuivreuse  renfermant  : 
50  p.  7o  de  soufre, 
45  p.  7o  de  fer, 
3  p.  7o  de  cuivre, 

2  p.  7o  d'or,  argent,  plomb,  zinc,  bismuth,  nickel,  anti- 
moine,  arsenic. 

Une  partie  de  la  production  est  traitée  sur  place, 
l'autre  est  expédiée. 

Le  traitement  sur  place  consiste  en  grillage  et  lavage 
et  on  précipite  le  cuivre  contenu  dans  les  eaux  de  lavage 
par  le  fer.  Le  cuivre  de  cémentation  ainsi  obtenu  est 
expédié  aux  usines  d'Angleterre  pour  être  raffiné. 

Le  minerai  expédié  sert  d'abord  à  la  fabrication  de 
l'acide  sulfurique,  puis  les  usines  reprennent  ensuite 
les  résidus  du  grillage  pour  en  extraire  les  métaux 
qu'ils  contiennent. 

Stbenman. 


Davey,  Pazxnann   et   G'''  {Colchester). 

Le  matériel  exposé  par  MM.  Davey,  Paxmann  et  C** 
peut  être  partagé  en  deux  catégories  bien  distinctes, 
l'une  comprenant  le  matériel  en  fonctionnement  et 
l'autre  celui  simplement  exposé. 

La  partie  la  plus  importante  du  matériel  en  fonction-      Mater 

nement  est  celle  installée  à  la  station  Gramme,  dans  le    ,     5^ 

'  fonctioi 

jardin  d'isolement  de  la  galerie  des  machines,  et  qui       men 
se  compose  de  quatre  moteurs  à  vapeur,  neuf  géné- 
rateurs, pompes  alimentaire3  et  accessoires.  Cette  instal- 
lation a  commencé  à  fonctionner  le  25  avril  pour  Téclai- 


rage  des  travaux  et  fonctionne  régulièrement  touB>^| 
soirs  depuis  l'ouverture  de  rExposition.                     ^| 
La  plus  importante  des  machines  de  cette  station  est 
une  machine  couplée  compound  de  350  chevaux.  Les 
principales  dimensions  de  cette  machine  sont  les  sui- 
vantes :  

Diamètre  du  cylindre  à  haute  pression  0'",55( 

—  —       à  basse       —  0",81S 

Course  commune 1",2S 

Distance  d'axe  en  axe  des  cylindres.  .  3"*,35l 

Diamètre  de  chaque  volant  ......  4"',26 

Largeur  de  jante  ...........  0",457 

Poids  total  dos  deux  volants  .  15.000  kilo^ 

Pression  aux  générateurs 8  kilog 

Nombre  de  tours  par  minute 65  touiï.' 

Les  deux  volants  sont  placés  sur  l'arbre  entre  les  deux 
manivelles  et  commandent  directement  par  courroie» 
deux  dynamos  Gramme  de  240  volts  et  900  ampér 
faisant  le  service  des  fontaines  lumineuses  et  des  lus 
centraux  de  la  galerie  des  machines. 

Cette  machine,  de  même  que  toutes  les  autres  exp 
séespar  MM.  Davey,  Paxmann  et  C*,  est  munie  du  sya 
tème  de  détente  automatique  et  du  régulateur  variable 
inventés  par  M.  Paxmann,  et  spécialement  appropriô 
aux  services  d'éclairage  électrique,  pour  le  bon  fono-' 
tionnement  desquels  il  est  de  toute  nécessité  que  le  mo^ 
teur  ait  une  vitesse  rigoureusement  constante  sous  deiH 
charges  variables.  Ce  système  de  détente  se  compose 
d'un  tiroir  ordinaire  de  distribution  dont  les  lumières 
se  présentent  successivement  à  des  conduits  pratiqués 
dans  un  diaphragme  sur  lequel  coulisse  le  tiroir  de 
détente.  Celui-ci  est  actionné  par  une  coulisse  reliée 
à  deux  excentriques  à  course  inégale  ;  Tun,  appelé 
positif,  donne   une    admission   prolongée,    et    l'autre, 


533 

négatif,  donne  une  admission  minime.  La  cou- 
t  suspendue  par  une  bielle  pendante  au  levier  du 
Bur  ;  lorsque  celui-ci  occupe  sa  position  la  plus 
l'excentrique  positif  commande  la  coulisse  de 
3  à  admettre  la  vapeur  pendant  les  5/8  de  la 
;  à  mesure  que  le  régulateur  soulève  la  coulisse, 
de  l'excentrique  négatif  devient  prépondérante  ; 
>ur  effet  de  couper  l'admission  de  vapeur  de  plus 
tôt,  et  de  la  rendre  presque  nulle  lorsque  le  régu- 
occupo  sa  position  la  plus  haute.  L'action  du 
3ur  est  prompte  et  très  efficace,  car  il  est  à 
masse  centrale  et  à  grande  vitesse,  et  les  che- 
arcourus  par  le  régulateur  et  la  coulisse  sont 
rapport  de  1  à  2,35. 

ombreuses  applications  do  ce  système  faites  par 
3tvey,  Paxmann  et  C**  ont  donné  des  résultats 
aables  au  point  de  vue  de  la  consommation  de 
tible,  qui  ne  dépasse  pas  celle  obtenue  avec  les 
s  à  déclic  les  plus  perfectionnés,  tout  en  évitant 
lication  et  la  délicatesse  dos  organes  de  ces  der- 
oteurs. 

juxième  machine  do  la  station  Gramme  est  un 
3ompound  à  réservoir  intermédiaire.  Les  cylin- 
nt  accolés  et  montés  sur  un  bâti  à  poutrelles, 
e  plusieurs  parties  assemblées  et  boulonnées, 
re  porte  à  Tune  de  ses  extrémités  une  poulie 
t  à  l'autre  un  volant  en  fonte  ;  cotte  dernière 
té  est  soutenue  par  un   pilier  extérieur. 

•rincipaux  éléments  de  cette  machine  sont  les 
i;  : 

lètre  du  cylindre  à  haute  pression.  0*°,470 

—       à  basse       —  0™,724 

:se  commune 0",609 

(lètre  du  volant  et  de  la  poulie  .  .  3°*,050 


jargeur  de  jante  du  volant,  »  C^^ôl 

_            ^     de  la  poulie  .  0"\406 

Nombre  de  tours  par  minute   .  95  tours. 

Pression  aux  générateurs 8  kilog. 

Puissance  sur  Tarbre 250  cheval 

Cette  machino  commande  directement  deux  djuamos 
Gramme  de  220  volts  et  450  ampères,  alimentant  les 
lampes  à  incandescence  du  dôme  central. 

La  troisième  machine  est  du  même  type  que  la  pré 
cédente;  elle  commande  deux  dynamos  Gramme  Je 
220  volts  et  250  ampères,  qui  alimentent  12  lampes  des 
grands  lustres  de  la  galerie  des  machines  ;  voici  «^ 
principaux  cléments  : 

Diamètre  du  cylindre  à  haute  pression*         0"',324 

0-^,508 

0-^,610 
2'',390 

U'%33tl 
105  tours. 

8  kilog. 
125  chevaiix 


—  —       à  basse        — ► 

Course  commune 

Diamètre  du  volant  et  de  la  poulie 
Largeur  de  jante  du  volant.   . 

—  —        de  la  poulie.   .   . 
Nombre  de  tours  par  minute.   . 
Pression  aux  générateurs.      .   . 
Puissance  sur  Tarbre 


Les  générateurs  de  vapeur  installés  dans  la  stati^ 
sont  au  nombre  de  neuf  et  du  type  locomotive.  Us  sont 
munis  d'un  dumo  de  vapeur,  sur  lequel  sont  branchées 
les  tubulures  portant  les  soupapes  de  sûreté  et  le  robi: 
de  prise  do  vapeur.  La  longueur  totale  de  chacune  d( 
chaudières  est   5™, 590,  les  dimensions  intérieures 
foyer  sont  1°*,524  sur  l'°,170  et  P^,359,  le  diamètre  du" 
corps  cylindrique  est  1™,346  et  le  faisceau  tubulaire  s^^ 
compose  de  100  tubes,  le  timbre  est  de  8  Idlog,  ^^ 

Ces  chaudières  sont  construites  entièrement  en  acier^ 
doux  Martin- Siemens  ;  toutes  les  tôles  sont  emboutiea^ 


3 


wîà  presse  hydraulique  et  recuites  après  Temboutissage  ; 
leurs  dispositions  évitent  l'emploi  des  cornières,  et  les 
rîvures  sont  obtenues  au  moyen  de  machinen  perfec- 
tionnées assurant  une  complète  étanchéité.  Les  ciels  des 
foyers^  ainsi  que  les  corps  tubulaires,  sont  très  solide- 
tnent  entretoisés,  et  les  tubes  sont  emmanchés  à  froid 
sans  bagues  ;  leur  extrémité  du  côté  delà  boite  à  fumée 
est  d'un  diamètre  un  peu  plus  fort  que  du  côté  du  foyer, 
ce  qui  rend  leur  enlèvement  plus  facile. 

L'ensemble  de  ces  générateurs  ei^t  partagé  en  deux 
groupes,  l'un  comprenant  cinq  chaudières  et   l'autre 
quatre.   Ces   groupes  sont  chacun  en   communication 
avec  un  collecteur  de  vapeur  ;  le  premier  alimente  le^ 
moteurs  de  la  station  Gramme,  et  le  second  envoie  sa 
vapeur  k  la  galerie  des  machines  pour  le  service  des 
sections  britannique  et  américaine. 
B'Tous  les  tuyaux   de  vapeur  sont  placés  dans  le  sol, 
ainsi  que  les  tuyaux  d'échappement  qui  se  réunissent  en 
tme  seule  conduite  placée  à  l'intérieur  de  la  cheminée 
et  débouchant  à  un  mètre  du  sommet  de  celle-ci,  qui  a 
une  hauteur  de  37  mètres  et  dont  les  diamètres  inté- 
rieurs  au  sommet   et   à  la   base    sont  respectivement 
2"^/240  et  3"*, 240. 

Les  produits  de  la  combustion,  après  avoir  traversé 
les  chaudières,  sont  dirigés  par  des  conduits  plongeants 
jusqu'à  un  carneau  collecteur  qui  règne  dans  toute  la 
largeur  de  la  station  sous  les  boites  à  fumée,  et  d'où 
iJs  vont  à  la  cheminée. 

Une  application  très  intéressante  a  été  faite  par  M. 
Godillot,  sur  cette  batterie  de  générateurs,  do  son  sya- 
^me  de  chauffage  automatique  et  d'utilisation  des  mau- 
^-'^is  combustibles. 

Le  chauffage  est  fait  avec  des  Gnes  et  du  poussier 
1^  charbon.  Le  combustible  est  amené  de  l'extérieur  du 
^^timent  par  une  vis  sans  fin  perpendiculairement  à  deux 


^^^^^^""  536  ^^ 

autres  vis  sans  fin  qui  partent  de  rextrémité  de  la  pre- 
mière et  régnent  dans  toute  la  longueur  du  front,  deU 
batterie  au  niveau  du  plancher.  Le  combustible  amené 
par  les  deux  vis  se  déverse  dans  des  trémies  placées  en 
regard  do  chaque  chaudière  et  doù  partent  de  nouvelles 
vis  qui  amènent  le  combustible  dans  le  foyer,  situé  en 
dessous  du  plancher,  et  le  déversent  sur  une  grille  oc^* 
nique  à  circulation  d'eau^  où  il  commence  à  brûler  en 
s'agglutinant  pour  achever  sa  combustion  sur  une  grille 
horizontale  qui  fait  suite. 

Tout  un  système  de  transmissions  et  de  cônes  donne 
le  mouvement  à  ces  vis  et  sert  à  régler  les  vitesses 
de  chargement  des  grilles.  Ces  transmissions  sont  ac- 
tionnées par  la  quatrième  machine  installée  par  MAI, 
Davey,  Paxmannet  C**.  Ce  petit  moteur,  de  la  puissâui 
de  tO  chevaux,  est  muni  de  la  détente  automatique  V\ 
mann  ;  il  est  du  type  adopté  par  la  Compagnie  pari 
sienne  de  Tair  comprimé  pour  ses  installations  d'écli 
rage  électrique. 

En0n,  le  service  d'alimentation  des  générateurs 
assuré  par  deux  pompes  à  vapeur  :  Funo  verticale 
un  cylindre,  Tautre  horizontale  à  deux  cylindres;  cl 
cune  peut  alimenter  seule  toutes  les  chaudières 

Dans  la  galerie  des  machines,  MM.  Davey,  Pax- 
mann  et  G**  ont  deux  machines  en  fonctionnement  de 
la  force  de  100  chevaux  chaque,  Tune  simple,  l'au^ 
compound  ;  toutes  deux  sont  à  condensation  et  muiiief 
de  la  détente  automatique  Paxmann;  ces  deux  machineiî 
font  mouvoir  les  transmissions  de  la  section  britanni* 
que. 

Le  condenseur  de  la  machine  simple  est  placé  laté- 
ralement, la  pompe  à  air  est  commandée  par  une  biellô 
et  par  un  plateau-manivelle  calé  à  l'extrémité  de  Tarbre, 
qui  porte  le  volant  en  son  milieu. 

Le  condenseur  de  la  machine  compound  est  placé  di 


rectement  à  rarrière  du  gros  cylindre,  le  piston  de  la  ^| 

pompe  à  air  sur  la  tige  du  piston-vapeur.  La  machine  1 

est  du  même  type  que  la  machine  de  350  chevaux  de  1 

la  station  Gramme.  1 

Le  matériel  simplement  exposé  dans  la  galerie  des      Matériel 
machines  consiste  en  doux  locomobiles,  l'une  de  12  che-    ^'elfpû^^^ 
■laux  à  un  seul  cylindre,  l'autre  compound  de  25  che- 
Ftaux  ;  en  une  chaudière  verticale  type  Essex  et  en  un 
[foyer  Paxmann  pour  chaudière  à  foyer  intérieur, 
1     Dans  les  locomobîles,  la  machine  est  indépendante 
Lde  la  chaudière,  le  générateur  porte  quatre  supports 
■^xquels  vient  se  boulonner  le  bâti  qui  renferme  le  mo- 
B&ur;  les  chaudières  sont  on  tôle  d*acier  et  timbrées  à 
B  lui.  ;  les  moteurs  sont  munis  do  la  détente  autonia- 
B^u^  Paxmann. 

La  chaudière  verticale  Essex  est  consfcruite  entière- 
ment en  acier;  elle  possède  une  grande  surface  de 
chauffe  sous  un  petit  volume.  Les  produits  de  la  com- 
bustion sortent  de  la  boîte  à  feu  par  un  conduit  cen- 
tral recourbé  à  angle  droit  et  débouchant  dans  une 
chambre  de  combustion  de  forme  triangulaire  rivée  sur 
le  corps  de  la  chaudière,  les  deux  faces  latérales  verti- 
cales convergent  vers  l'axe  du  générateur.  Une  seconde 
boite  analogue  à  la  première  est  placée  en  face,  au 
même  niveau  ;  elle  forme  boite  à  fumée  et  d'elle  part  la 
cheminée.  Les  faces  latérales  des  deux  boites  sont 
réunies  par  des  tubes  de  fumée  cintrés,  de  rayon  de 
courbure  plus  grand  que  le  rayon  de  la  chaudière  ;  ces 
tubes  courbes  se  prêtent  facilement  aux  contractions  et 
dilatations,  sans  que  leur  emmanchement  se  disloque. 
Le  foyer  Paxmann  pour  chaudières  à  foyer  intérieur 
e»t  formé  d'une  série  clo  viroles  qui  sont  soudées  dans 
le  sens  de  leur  longueur  et  embouties  aux  deux  extré- 
mités ;    celles    de    deux   viroles   successives   rentrent 


il 


538 

Tune  dans  l'autre  et  sont  rivées.  Les  renflements 
forcent  considérablement   le  foyer  et    permettent! 
se  servir  de  tôle  d'épaisseur  moindre  que  pour  les  foj 
ordinaires  ;  ils  forment  un  joint  élastique  et  les  pressîc 
exercées  sur  les  fonds  du  fait  de  la  dilatation  du  fojW 
sont  annulées;  enfin  les  joints  et  les  têtes  des  rivet 
trouvent  sensiblement  en  dehors  des  courants  gazon 
à  l'abri  de  l'action  destructrice  de  la  flamme. 

Ménard. 


Greenwood  et  Batley  (Leeds). 

Ces    usines    exposent  un  grand  tour    pour  ling 
d'acier  de  i  00  tonnes  et  des  machines  diverses. 

La  maison  a  été  fondée  en  1856  par  feu  M.  Thon 
Groenwood  et  par   M.  John   Batley.  Installés  dah 
sur  une  échelle  modeste  comme  constructeurs  de 
chines-outils  et  de  machines  pour  textiles,  leurs  affai 
prirent  une  extension  rapide  ;  actuellement,  leurs  usin 
situées  à  Armley  Road  et  connues  sous  le  nom  d'Âlbfi 
Works,  occupent  une    superficie  totale  do   4  hect 
13  ares,  et  la  surface  couverte  par  tous  les  ateliers^ 
de   17.770  mètres  carrés*  On  y  emploie  constammi^ 
environ  L60Û  ouvriers  et  50  dessinateurs  dans  lesl 
reaux  d'études.  L'outillage  des  divers  ateliers  compr 
1.500  machines  actionnées  par   12  machines  à  vapô 
représentant  une  force  motrice  effective  de  800  cheval 

La  fonderie  est  installée  pour  produire  des  pièces  < 
fonte  jusqu'à  30  tonnes  et  sa  production  de  moulage^ 
est  d'environ  100  tonnes  par  semaine. 

Une  deuxième  fonderie  est  spécialement  destinée 
aux  moulages  de  cuivre,  d'acier  coulé  et  de  font^ 
malléable. 


539 

Les  divers  genres  de  fabrication  de  ces  usines  ont  été 
livisésen  six  départements  : 

1*  Les  machines-outils  ; 

i?  Les   machines  à  vapeur,  chaudières  et  appareils 
flectriques  ; 
3"  Les  machines  pour  huileries  et  minoteries  ; 
4*  Les  machines  pour  textiles  ; 
5*  Les  torpilles  ; 
6®  Le  matériel  de  guerre. 

Le  grand  tour  pour  lingots  de  100  tonnes  qui  figure  Grands  te 
à  Texposition  a  été  construit  pour  MM.  Schneider  et  C*%  ii^"ot 
au  Creuset  ;  il  est  destiné  à  dégrossir  et  à  forer  des  de 

lingots  d'acier  de  100.000  kilog.  et  plus. 

Quatre  chariots  indépendants,  dont  deux  à  Tavant  et 
deux  à  Tarrière,  sont  munis  chacun  de  deux  porte-ou- 
tils à  réglage  indépendant,  et,  au  moyen  de  ces  huit 
outils,  on  enlèvera  facilement  plus  d'une  tonne  de  co- 
peaux à  l'heure.  Les  quatre  chariots  sont  agencés  pour 
oharioter,  dresser  transversalement,  tourner  conique, 
ot  peuvent  être  employés  dans  tous  les  sens  indépen- 
damment les  uns  des  autres. 

Ce  tour  recevra  un  banc  de  forage  ayant  une  tra- 
verse de  5  mètres,  qui  permettra  de  forer  dans  un  lin- 
got un  trou  de  1  mètre  de  diamètre  et  de  10  mètres  de 
longueur.  Il  n'a  pas  été  exposé  faute  de  place. 

Voici  les  données  principales  de  cet  outil  : 

Hauteur  de  pointes l'",525 

Longueur  entre  pointes 16"*, 200 

Longueur  totale 23"*,300 

Encombrement 150™* 

Diamètre  du  grand  plateau 3", 050 

Pouvant  tourner  un  diamètre  de  .  .  2™, 325 

Le  cône  est  à  5  vitesses  et  donne,  en   conjugaison 


Macliines 
diverses. 


540 

avec  lo  mouvement  qui  est  à  2  vitesses,  50  variations 
de  vitesse,  soît  dans  lo  rapport  de  6,  17,  49,  135  à38t 
tours  du  cône  pour  un  tour  de  Tarbre. 

Poids  net,  y  compris  le  banc  do  forage  non  ex; 
320  tonnes. 

Ce  tour  a  été  commencé  par  le  Creusot  le  31  juillet 
1888  ;  les  études  ont  absorbé  près  de  4  mois  ;  et  la  cois- 
truction  de  l'appareil  a  été  faite  en  moins  de  six  mois. 

Parmi  les  machines  diverses  nous  citerons  un  petit 
tour  automatique,  une  machine  à  fraiser  horizontale, 
une  machine  à  vapeur,  système  Armington-Sims,  deux 
machines  à  point  de  navette. 

A.  Petit  tour  automatique.  —  C'est  un  petit  tour  à 
charioter  ot  à  fileter  de  127  millimètres  de  hauteur  de 
pointes,  portant  son  renvoi.  Ce  petit  modèle  est 
employé  par  le  gouvernement  anglais  ot  par  les  ateli< 
eux-mêmes  pour  la  confection  des  petites  pièces 
machines  et  de  l'outillage.  Le  chariot  étant  placé' 
l'avant  rend  cet  outil  très  commode  ;  en  efTet,  pour 
pièces  légères,  qui  exigent  souvent  de  se  servir 
supports,  le  chariot  peut  être  amené  à  la  position  y( 
lue,  sans  qu'on  soit  obligé  de  déplacer  les  supports, 

B,  Une  machine  à  fraiser  ho7*izontale  dite  modj 
moyen  est  exposée  comme  type  dos  5  grandeurs  de  ce 
genre  d'outils  construits  par  la  maison,  et  plus  de  4.000 
de  ces  fraiseuses  ont  été  fournies  aux  manufacturôs 
d'armes  en  Angleterre  et  à  T Etranger. 

c.  Une  machine  à  vapeur^  système  Armingîi 
Sims.  —  C'est  une  machine  avec  régulateur  automa* 
tique  indiquant  10  chevaux  à  350  tours  par  minute  avec 
de  la  vapeur  à  .5  1/2  atmosphères. 

[         Diamètre  du  cylindre .  .     125  "/" 

Course  du  piston 180  "/"• 


541 

D'après  ce  même  modèle,  la  maison  construit  neuf 
grandeurs  indiquant  10,  18,  25,  35,  50,  60,  70,  80  et 
100  chevaux  respectivement. 

Ce  genre  de  machine,  pour  les  plus  grandes  forces, 
est  aussi  construit  simple,  compound  et  avec  conden- 
sation. 

D.  Les  machines  à  point  de  navette  sont  à  2  fils 
_  poissés,  elles  sont  brevetées  s.  G.  d.  g.,  et  servent  à 
coudre  les  chaussures. 

;  BOTASSI. 


Smith  et  Goventry  {Manchester). 

MM.  Smith  et  Goventry  exposent  : 

1*  Tours  à  fileter  et  à  façonner  automatiques. 

2*  Nouvelle  forerie  radiale. 

3*  Machines  à  fraiser  perfectionnées. 

4^  Machines  à  affûter. 

5*  Outillages  divers. 


Tours 

à  fileter 

et  à 

façonner 


Tour  modèle  B  de  0,178  de  hauteur  de  pointes  ;  banc 
de  1^50. 
[  Poupée  avec  arbre  creux  entr^ouvert,  munie  de  9  sé- 
I  ries  de  griffes  coniques  lisses,  pour  fer  tourné  aux  dia-  automatiques 
mètre  de  1/2  p.  à  1  1/2  p.  (12  à  38  millimètres).  Support 
revolver  pour  recevoir  5  outils.  Aménage  automatique 
avec  débrayage  instantané.  Appareil  à  fileter  mmni  de 
5  garnitures  de  coussinets  (3  par  garniture  pour  diamètre 
de  1/2  à  1  p.  (12  à  25  millimètres).  Retour  rapide  à  la 
main  par  pignon  et  crémaillère.  Commande  supérieure 
avec  deux  séries  de  poulies  pour  charioter  et  pour  file- 
ter à  des  vitesses  différentielles  ;  et  la  série  de  clés 
pour  écrous. 

Tour  du  type  Universel  modèle  1888,  ayant  0,260 
de  hauteur  de  pointes  ;  banc  de  3  mètres. 


Poupée  fixe  à  double  engrenage  et  arbre  creux  en- 
ir'ouvert,    pouvant  recevoir  du  fer  jusqu'au  diain*  de 

77  millimètres  et  fileter  jufîqu'à  65  raillimèires,  munie 
de  15  séries  de  griHes  coniques  lisses  pour  le  fer  tourné 
de  3/4  p.  à  3  p.  (19  à  75  millimètres).  Support  revolver 
pour  recevoir  5  outils  et  aménage  automatique  avec 
débrayage  instantané.  Appareil  à  fileter  muni  de  11 
garnitures  de  coussinets  (3  par  garniture  pour  diam- 
de  3/4  à  2  1/2  p.,  20  à  65  millimètres).  Retour  rapide 
à  la  main  par  pignon  et  crémaillère.  Contre-pointe  et 
plateau  à  toc  pour  poupée  fixe.  Commande  supérieure 
composée  de  deux  cliaises  avec  barre  et  fourche  de 
débrayage,  arbre  et  cône  et  deux  séries  de  poulies 
pour  les  deux  vitesses  de  chariotage  et  de  filetage, 
et  les  clés  pour  les  écrous. 

Tour  amé7'icainj  brevet  «  Cooper  »  pour  le  travail 
du  cuivre,  uauteur  de  pointes  0,200,  Banc  de  1",5I 
Muni  de  poupée  fixe  à  double  engrenage  et  arbre 
acier  avec  portées  rodées  et  rectifiées  après  la  trempe. 
Poupée  contre-pointe  pivotsBite  pour  aléser  parallèle 
ou  cône  et  pour  tourner  sur  plateau,  montée  sur  cha- 
riot, avec  buttées  et  réglage  rapide  sur  le  banc  par 
chaîne  et  volant.  Support  à  chariots  composés  se  fixant 
sur  le  banc  avec  calage  rapide.  Support  à  main.  Api>a* 
reil  à  fileter  pivotant  sur  un  arbre  à  Tarrière  du  banc 
et  aménage  par  vis  guide  et  demi-ocrou.  Buttée  mobile 
pour  déterminer  la  diam.  précis  du  filet;  un  modèle  de 
vis  guide  et  une  fraise  pour  tailler  le  demî-écrou  ;  U 
commande  supérieure  et  les  clés  pour  écrous. 

'  itf^me   ioar^  muni  iVun  support  revolver  pour 
outils,   à  la  place  de  la  contre-pointe  spéciale  et  sans 
support  à  chariots  composés. 


Nouvelle 
forerie  radiale. 


Cette  nouvelle  forerie  sert  pour  percer,  tarauder 
goujonner. 


^^^^^^^v—  543        ■■  '  '  ""^  .i  "«■■w^.  ^^^^^H 

^ilayon   de    1*",:23,  à  doublu  engrenage^  pour  percer  ^^^| 

jusqu'à  60  milliniètre.s  de  diamètre  et  aléser  jusqu'à  150  ^^H 

millimètres,  à  la  profondeur  de  305  millimètres.  ^^H 

Arbre  en  acier  de  52  millimètres  de  diam.  équilibré,  ^^^| 

avec  mouvement  descendant  automatique  ot  débrayage  ^^^| 

instantané  pour  mouvement  rapide  par  levier.  La  portée  ^^^| 

de  l'engrenage  d'angle,  au  travers  duquel  passe  Tarbre,  ^^^| 

est  conique  aOn  de  compenser  l'usure  et  do  le  maintenir  ^^^| 

perpendiculaire  au  plateau.  Course  de  la  selle  sur  le  ^^H 

bras  560  millimètres.  Déplacement  vertical  du  bras,  au  ^^H 

moteur  sur  une  course  do  530  millimètres.  Plaque  de  ^^^| 

fondation  rabotée  sur  le  dessus  et  un  côté,  avec  rainures  ^^^| 

H^T  rabotées  dans  le  plein.  ^^H 

^Lia  machine  admet  l^'joO  en  hauteur  au-dessous  de  ^^^Ê 

^rbre,  le  bras  monté  au  bout  de  sa  course.  ^^^| 

^^Accessoires  :  Appareil  à  tarsLuder  et  à  gonjanne7r,  ^^^M 

brevet  <t  Peam  »  s'ajustant  dans  l'arbre  de  la  machine  ^^^| 

ci-dessus,   permettant   de  tarauder  les  trous  après  lo  ^^^| 

perçage  et  de  fixer  les  goujons  avec  la  plus  grande  pré-  ^^^| 

cision  et  dans  le  quart  du  temps  employé  pour  faire  le  ^^^| 

travail  à  la  main.  ^^^B 

Machuœ  ii  j  rutser  verticale^  au toma tique ^  brevetée.  Machine^ 

disposée  pour  faire  à  la  fraise  les  travaux  exécutés  par  «erfeoUonnôes 

^  les  étaux-limeurs  et  les  raboteuses,  avec  une  économie 

■{^200  à  300  p.  7a  ^^  ^^^^  ^^  f^^^i  supérieur  ;  ainsi  que 

pour  reproduire  en  fac-sîmile  les  ouvrages  d'épaisseurs 

Éde  largeurs  rigoureusement  exactes. 
Dimension  C  :  Admettant  entre  supports  1",070  et 
en  hauteur  1"',220,  Plateau  avec  course  longitudinale 
automatique   dans  les    deux   sens   de   1^,380.   Course 
transversale  automatique  do  chariot  porte^outîl  de   1 
mètre  dans  les  deux  sens. 
Arbre  porte-fraise  de  88  millimètres  de  diamètre  avec 


544 

portée  conique  et  réglage  vertical  de  0,203.  Réglage  i 
banc  transversal  en  hauteur  au  moteur* 

Machirie  à  fraiser  et  à  profiler  verticale,  brevêlàj^ 
avec  alimentation  automatique  variable  et  disposil 
pour  fraiser  les  formes  irrégulières. 

Type  n**  3  :  Très  puissante. 

Arbre  de  102  millimètres,  avec  portées  coniquèsT 
glable  en  hauteur  sur  une  course  de  300  millimètres. 
Plateaux  composés  avec  une  course  longitudinale  de 
900  millimètres  et  transversale  de  630  millimètre 
Plateau  circulaire  divisé.  Mouvement  automatique 
riable  dans  les  deux  sens,  par  système  breveté  de  dii 
ques  à  friction  donnant  une  rangée  de  vitesse  très  grande 
et  la  facilité  de  changement  pendant  la  marche. 

Débrayage  instantané  des  mouvements.   Dîspositii 
pour  fraiser,  suivant  gabarits,  toutes  formes  régulièresT 

Machine  à  fraiser  horizontale,  perfectionnée,  mo- 
dèle D,  très  robuste,  avec  commande  puissante  par 
cône  à  4  vitesses  et  double  engrenage  taillé. 

Arbre  en  acier,  de  forte  dimension,  avec  portées  co- 
niques trempées  et  rodées.  Arrière  centre  réglable  pour 
supporter  Textrémité  du  mandrin  porte-fraise  et  rédui- 
sant au  minimum  les  vibrations  pendant  la  coupe. 

Course  longitudinale  automatique  du  plateau,  610 
millimètres.  Course  transversale  de  la  table,  200  milli* 
mètres. 

Hauteur  admise  sous  Tarbre  porte-fraise»  400  milU- 
mètres. 

Machine  à  fraiser,  horizontale,  automatique,  mo- 
dèle B  de  simple  forme,  avec  commande  par  cône  à  4 
vitesses*  Arbre  avec  portées  coniques  trempées  et  rodées 
avec  soin,  avec  compensation  d'usure. 

Course  longitudinale  du   plateau,  361   millimètres. 


A 


545 

Course  transversale  de  la  table,  127  millimètres.  Hau- 
teur admise  sous  l'arbre  porte-fraise,  350  millimètres. 

Machine  à  affûter  les  fraises^  modèle  B.  Pour  fraises     Machi 
jusqu'à  300  millimètres  de  longueur  et  200  millimètres 
de  diamètre. 

Table  pivotante  permettant  d'affûter  les  tarauds,  les 
alésoirs,  etc.,  à  l'intérieur  de  la  taille. 

Machine  pour  affûter  les  mèches  hélicoïdales ^  bre- 
vetée. N*  2  avec  meule  do  760  millimètres  pour  mèches 
de  6  à  50  millimètres. 

Machine  pour  diminuer  Vàme  des  mèches  héli^ 
coîdales  à  la  pointe ,  brevet  Ford-Smith.  Pour  mèches 
de  3/8  à  2  p.  (10  à  50  millimètres). 

La  maison  construit  aussi  une  machine  pour  dia- 
mètres de  1/2  p.  à  3  p.  (12  à  77  millimètres). 

Nota  :  L'appareil  Ford-Smith  peut  être  employé  sur 
la  machine  à  affûter  les  fraises  décrite  ci-devant,  ou 
sur  toute  autre  machine  s'y  prêtant  ayant  les  trois  mou- 
vements essentiels  :  longitudinal,  vertical  et  transversal. 

Série  de  porte-outils  et  outils,  système  Smith  et    Outil 
Coventry^  pour  tours,  raboteuses,  étaux-limeurs,  etc. 

Série  de  mèches  hélicoïdales ,  depuis  1  millimètre 
et  jusqu'à  75  millimètres,  de  qualité  supérieure,  fabri- 
quées avec  un  outillage  spécial  étudié  et  perfectionné 
par  la  maison. 

Séries  de  fraises  dalésoirs  taillés  en  spirale.  Alésoirs 
ajustables.  Marbres  en  réglettes.  Calibres  et  outillage  de 
précision  d'un  atelier. 

BOTASSI. 


34*  ANMÉE.  35 


546 


Foyers 
ondulés 
système 
rfox. 


Ghâ&fiiti 

emboutis 

pour 


Leeds  forge  G**.  , 

Cotte  Compagnie  expose  des  foyers  ondulés  système 
Fox  et  des  châssis  emboutis  pour  wagons. 

Pour  obtenir  des  foyers  pouvant  supporter  les  haui 
pressions  adoptées  aujourd'hui,  on  se  buttait  à  la  diffi- 
culté de  donner  la  résistance  suffisante  à  Taplatisse* 
nientj  sans  augmenter  leur  épaisseur  d'une  façon  nui- 
sible ;  les  foyers  ondulés  système  Fox  permettent  d'at- 
teindre ce  but  pratiquement,  comme  le  démontrent  lei 
nombreuses  applications  qui  en  ont  été  faites  aux  chau- 
dières fixes,  ainsi  qu'aux  chaudières  marines,  pour  les- 
quelles leur  emploi  est  devenu  général,  depuis  Tadop* 
tion  des  machines  à  triple  expansion  et  des  haui 
pressions  de  vapeur,  qui  atteignent  couramment  13 
kilog. 

Mentionnons  les  avantages  principaux  du  système  ; 

1"  Plus  grande  résistance  à  l'aplatissement,  le  raj 
\  port  des  foyers  ondulés  aux  foyers  lisses  étant  de  4,5 
àl; 

2**  Augmentation    de  la  surface  de   chauffe  et,  pi 
suite,   plus  îjfrande  puissance  de  vaporisation; 

3*  Elasticité  sous  des  températures  variables,  ce  qui^ 
empêche  les  dépôts  calcaires  de  s'attacher  aux  foyoi 

Les  châssis  exposés  sont  en  tôle  d'acier  Martin-8iô- 
mens  de  13*"/"  d'épaisseur^  emboutie  à  chaud  en  uoe 
seule  passe   à   la  presse  hydraulique. 

Les  avantages  que  présente  le  châssis  embouti  d  un® 
seule  pièce,  sur  celui  composé  de  tôles,  cornières,  elc.^ 
se  résument  ainsi  : 

!*•  Suppression  de  tout  dressage  et  traçage  préala- 
ble ; 
2*  Suppression  du  poinçonnage,  découpage,    mo 


547 

taisage,  façonnage,  perçage, assemblage,  rivelage,  etc., 
des  tôles  et  cornières. 

3®  Le  châssis  embouti,  bien  que  plus  léger,  est  plus 
fort  que  le  châssis  assemblé  ; 

4*  Les  ouvertures  dans  les  plaques  de  garde  sont 
parfaitement  régulières, leur  écartement  toujours  exact, 
et  les  champs  sont  bien  perpendiculaires  à  la  face  et 
prêts  à  recevoir  les  glissières. 

BOTASSI. 


S  4\    —    PAYS    DIVERS 


Mines    de    Bidassoa    {Ivan), 

Ces  mines  que  dirige  M.  Clément  Hamelin  exposent 
les  plans  de  leurs  installations,  un  dessin  de  plan  incliné, 
un  modèle  de  quai  de  chargement,  ainsi  que  difTércnts 
échantillons  de  géodes,  de  minerais  de  fer  spathique  et 
d'hématites  brunes. 

WOUROAFT. 


Société  anonjrxne  de  Biscaye. 

Cette  Société  expose  des  minerais  de  Bilbao,  des 
calcaires,  cokes  et  laitiers,  ainsi  que  des  gueusets  de 
fonte,  dont  quelques-uns  montrent  leur  cassure  ;  des 
lingots  d'acier  Siemens-Martin,  barres  d'acier  laminé,  et 
des  vues  photographiques  des  usines. 

WotJRGAFT. 


Compagnie  firançaise  des  mines  du  Laurium. 

La  Compagnie  française  des  mines  du  Laurium  expose  : 


548 

Un  bloc  de  calamine  riche  d  environ  2  tonnes  ; 

Un  bloc  de  sulfures  mixtes  (blende-pyrite-galène  ar- 
gentifère) de  même  poidâ  ; 

Plusieurs  blocs  de  fer  manganésifère  ; 

Divers  échantillons  de  minerais  de  plomb,  de  zing 
de  fer,  de  cuivre,  de  roches  encaissantes  et  de  roc 
advcntives; 

Le  plan  des  travaux  et  la  coupe  verticale  de  la  réjfiij 
de  Camaresa; 

Un  groupe  de  saumons  de  plomb  d'œuvre. 

Concessionj^.  Le  gouvernement  hellénique  a  octroyé  successive- 
ment à  la  Compagniio  rexploitation  du  fer,  du  plooib^du 
cuivre,  du  zinc  et  des  minerais  manganésifères  dans 
toute  l'étendue  du  périmètre  de  ses  concessions,  sur 
lesquelles  ce  droit  ne  lui  avait  pas  été  reconnu  originai- 
rement. 

Le  domaine  de  la  Compagnie  française  des  mines 
du  Laurium  comprend  aujourd'hui,  outre  de  nombreuit 
terrains,  six  concessions  principales  d'une  étendue  de 
6- 165  hectares,  situées  le  long  de  la  côte  orientale  de 
TAttiquOj  depuis  le  cap  Colona  jusqu*à  Vromopoussi, 
et  limitées,  à  Touest,  par  la  vallée  de  Keratéa,  nom  de 
la  commune  dont  dépend  tout  le  territoire  du  Laurium. 

Gisemeût.  Le  gisement  est  constitué  par  une  série  de  dépàte 
alternatifs  de  calcaires  saccharoïdes  et  de  scliistea  très 
compacts* 

Le  calcaire  supérieur  n'apparait  que  sur  des  espaces 
limités.  On  trouve  ensuite  le  schiste  supérieur,  le  cal» 
caire  moyen,  le  schiste  inférieur  et  le  calcaire  infé- 
rieur. Ce  dernier  n'a  pas  encore  été  traversé.  Le  mi- 
nerai se  rencontre  au  contact  de  ces  différentes  roches» 
Le  premier  contact  a  pour  toit  le  schiste  supérieur  et 
pour  mur  le  calcaire  moyen.  Le  deuicième  a  le  calcaire 
moyen  au  toit  et  le  schiste  inférieur  au  mur,  Ëufiu  le 


549 

roisième  est  compris  entre  cette  dernière  assise  au  toit 
t  le  calcaire  inférieur  au  mur. 

Les  plus  minéralisés  sont  ceux  dont  le  calcaire  forme 
e  mur. 

La  calamine  existe  dans  tous  les  contacts  en  amas  de 
puissance  variable,  incrustés  dans  le  calcaire  et  qui 
)énètrent  dans  celui-ci  à  des  profondeurs  qui  atteignent 
parfois  100  mètres. 

Les  minerais  de  plomb  sont  généralement  concentrés 
au  contact  même  à  Tétat  de  carbonates  ou  d'oxydes. 

Les  minerais  sulfurés  mixtes  composés  de  galène  très 
riche  en  argent,  de  blende,  de  pyrite  de  fer  ot,  acciden- 
tellement de  chalcopyrite,  sont  toujours  rencontrés  au 
contact. 

Les  minerais  de  fer  et  ceux  de  fer  manganésifère  se 
trouvent  tous,  en  énormes  quantités, au  premier  contact. 

La  plupart  de  ces  produits  de  la  mine,  amenés  au  jour    Calcinati( 
par  puits,  doivent  être  transformés,  soit  pour  les  rendre  ugin^àp^ 
Utilisables  en  séparant  les  divers  éléments  qui  entrent 
dans  leur  composition,  soit  pour  augmenter  leur  valeur, 
tout  en  diminuant  leur  poids  et,  par  suite,  les  frais  de 
transport. 

C'est  ainsi  que  la  Compagnie  française  a  été  amenée 
à  construire  successivement  des  fours  pour  la  calcina- 
tion  des  calamines,  des  laveries  pour  rcnrichissement 
des  matières  par  lavage  mécanique  et  pour  la  sépara- 
tion des  sulfurés  mixtes  ;  une  usine  à  plomb  pour  la 
fusion  sur  place  des  minerais  pauvres. 

Le  nombre  des  fours  à  calcination  est  actuellement 
do  22,  dont  16  à  cuve  et  6  fours  à  réverbère,  capables  de 
produire  annuellement  40  à  50.000  tonnes  de  calamine 
calcinée. 

Les  laveries  installées  en  1877  ont  été  l'objet  d'inces- 
santes améliorations  ;  elles  sont  au  nombre  de  trois  :  la 


première  sert  principalement  aux  essaisMë^aënSaS 

peuvent  traiter,  chacune,  de  150  à  200  tonnes  de  minerai 
par  jour. 

L'uBine  à  plomb,  considérablement  agrandie  dansoes^ 
dernières  années,  comprend  une  fabrique  d'agglomi 
rappliquant  aux  menus  de  la  mine  et  aux  boues  des 
veries  ;  des  fours  de  grillage  et  9  fours  do  fusion  pro- 
duisent, par  mois,  de  350  à  450  tonnes  de  plomb  d'œu* 
vro,  d'une  teneur  moyenne  en  argent  de  1*800  gram- 
mes. 

Les  moteurs  employés  dans  ces  diCférents  atelieff 
représentent  une  puissance  totale  de  600  chevauxe^ 
YÎron. 

ChemiDs4efer      Dos  1881  (la  constitution  de  la  Compagnie  remo 
1  à  1875),  les  moyens  de  transport  étaient  devenus  insu*1 

I  fïîsants  ;  un  chemin  de  fer  a  été  installé  à  la  \oîe  de  un  | 

mètre,  reliant  aux  établissements  de  lavage,  fourSj 
calamine  et  fours  à  plomb,  les  principaux  centres 
production  et  aboutissant  au  wharf  d'embarquement/ 
Des  embranchements  sont  établis  avec  le  cheminj 
fer  de  la  Société  hellénique  des  usines  du  Lauriumll 
avec  la  ligne  de  TAttique. 

Le  développement  des   voies   est  de  15  kilomèt 
Une  autre  ligne  à  voie  étroite  et  à  traction  animale,  d'un»! 
étendue  de  6  kilomètres,  avec  un  plan  incliné,  s'applique 
H  un  district  riche  et  d'accès  difficile^  celui  de  Plaka, 
dont  les  produits,   amenés  à  un  embarcadère  spéciâ 
sont  déversés  dans  les  wagons  de  la  grande  ligne. 


Warf 
iVKrg&slîrJa 


Un  projet  à  l'étude  depuis  plusieurs  années  a  été  mi^ 
récemment  à  exécution;  il  consiste  dans  rinstallation, 
à  Ergastiria,  d'un  appontemcnt  métallique,  muni  de  deux 
grues  à  vapeur,  do  magasins  pour  les  minerais  et  com- 
buslibles^  et  d'autres  annexes  nécessaires  aux  opér^ 
lions  multiples  de  chargement  et  de  décharge: 


J 


En  mitre  des*  Atalfefrs  flè  calcinatioii  et  de  laTage,  înstaMatii 
la  CompaoTiie  possède  de  grands  ateliers  de  construc-  — 

tion  et  de  réparations,  un  laboratoire  muni  de  tous  les 
instruments  et  matières  nécessaires  aux  analyses,  des 
magasins  d'approvisionnement  ^  des  écuries,  des  remises, 
etc.»  etc. 

De  1877  à  1888,  c'est-à-dire  pendant  une  période  de  Pro*lnpî?ôi 
12  années,  les  expéditions  faites  ont  atteint  le  chiffre 
de  570.000  tonnes,  soit  22,000  tonnes  de  plomb  d'œuvre 
et  548,000  de  minerais.  Le  tonnage  des  matières  traitées 
sur  place  s'élève  à  643.000  tonnes.  La  mine  a  produit, 
pendant  ces  12  années,  tout  près  de  1.200*000  tonnes. 

Un  des  premiers  soins  de  la  Compagnie  a  été  de  faire 
construire  des  maisons  pour  abriter  le  personnel  d*em-       caisse 
ployés  et  d'ou\Tiers   qu'elle  avait  engagés  et  dont  le  àe 

nombre  va  en  augmentant  d' année  en  année  ;  elle  occupe 
actuellement  60  employés  de  Tordre  technique  et  admi- 
nistratif et  2.400  ouvriers. 

Tous  les  employés  et  un  grand  nombre  d'ouvriers 
sont  logés  dans  les  maisons  de  la  Compagnie  situées, 
pour  la  plupart,  a  Cypriam),  village  entièrement  créé 
par  elle,  ou  à  Camaresa,  centre  principal  do  la  produc- 
tion. 

Une  caisse  do  secours  administrée  par  un  Comité 
composé  du  directeur  de  l'exploitation  et  de  trois  à 
cinq  autres  membres,  pris  parmi  les  employés  de  la  Com- 
pagnie, fonctionne  au  Laurium  depuis  plusieurs  années. 

Alimentée  par  des  dons  volontaires,  par  une  retenue 
opérée  sur  les  appointements  et  les  salaires  et  par  les 
allocations  de  la  Compagnie,  la  caisse  de  secours  a  pour 
but  de  procurer  aux  employés,  ouvriers  et  entrepreneurs, 
tous  les  soins  médicaux  dont  ils  peuvent  avoir  besoin, 
pour  eux  et  pour  leur  famille,  et  d'accorder  aux  socié- 


552 

taires  blessés  ou  infirmes,  aux  veuvei;  et  aux  orphelins^. 
des  secours  ou  des  pensions. 

Deux  médecins  sont  attachés  à  la  Compagnie.  DetâT 
hôpitaux  et  deux  pharmacies,  situés  à  Thériko  ctàCamA" 
rosa,  sont  munis  de  tous  les  objets  et  appareils  nécessai^ 
res  au  bon  fonctionnement  du  service  de  santé. 

Dqrion. 


Administration  des  mines  du  Grand-Duché 
de  Luitembour^. 

Lo  Gouvernement  du  Grand- Duché  de  Luxembourg 
a  établi  dans  un  chalet,  au  quai  d'Orsay,  une  exposition 
des  principaux  produits  du  pays,  montrant  Timportance 
de  son  industrie  minière  et  métallurgique.  A  cet  effet, 
il  a  exposé  des  cartes  minières,  des  coupes  du  terrain 
dans  lesdilTérentes  régions  minières  du  pays;  des  tableai 
graphiques  et  statistiques,  indiquant   les  quantités 
minerai  extraites,  consommées  et  exportées,  ainsi  qi 
les  quantités  de  fonte  produites  dans  les  vingt  demièi 
années  ;   les  photographies  des  principales  usines  du 
paysj  deux  grands  plans  montrant  la  disposition  et  Tcn- 
sembk>  du   vaste   établissement    de    Dudelange,  ainsi 
qu'une  collection  de  minorais,  de  fontes  et  d'aciers  de 
toutes  les  minières  et  usines  du  pays,  avec  les  analyses 
respectives  ;  enfin,  de  nombreux  éeliantillons  de  pierres 
de  taille  et  d'ardoises  provenant  de  dilTérentes  carriè- 
res, avec  la  carte  géologique  du  pays;  une  collection 
de  la  série  géologique  des  roches  et  celle  des  roches 
7niné7mux  utiles  du  Grand-Duché. 

On  peut  juger  du  développement  qu*a  pris  l'industrie 
sidérurgique  de  ce  petit  pays  parles  chiffres  suivants 


on 

I 


Mines.  65  mines  sont  en  exploitation  (la  majeure  partie  ëH 

galerie»   quelques-unes   à  ciel  ouvert).   La  productidl^ 


553 

aie  du  minerai  en  1888  a  été  de  3.261.925  tonnes  et  a 
supé  environ  5.000  ouvriers. 

La  fonte  est  produite  par  7  établissements  possédant      Hauti- 
semble  21  hauts-fourneaux,  qui  ont  donné,  en  1888, 
3.776 1  onnes  de  fonte  d'aiHnage  Thomas  ou  de  mou- 
aje. 

L'établissement  le  plus  important  est  celui  de  la 
>ciété  anonyme  des  hauts-fourneaux  ot  forges  de 
adelange,  qui  produit  120.000  tonnes  de  fonte  par  an, 
squelles  sont  tranformées  par  le  procédé  Thomas.  Le 
ombre  d'ouvriers  employés  par  la  Société  de  Dudolange 
!tde  1.500  environ. 

WOURGAFT. 


Hiorth  (Olaf),  à  Christiania, 

M.  Hiorth  (Olafï),  à  Christiania,  expose  des  échan- 
tillons de  minéraux. 

WOUROAFT. 


Mines    de    Foldal. 

Ces  mines  exposent  des  pyrites  de  fer  cuivreuses,  un 
plan  de  la  mine  et  différents  échantillons. 

Les  mines  de  Foldal  sont  situées  dans  la  région 
îïiontagneuse  dite  Dovre,  à  TOuest  du  chemin  de  fer 
de  Christiania-Roros-Droatheim  et  à  environ  600  mètres 
au-dessus  du  niveau  do  la  mer. 

Le  minerai  se  présente  dans  les  schistes  ardoisiers, 
ît  la  pyrite  s'y  trouve  accompagnée  de  couches  de  gra- 
lulite  ;  la  zone  pyriteuse  atteint  une  longueur  d'au 
noins  un  kilomètre.  La  puissance  varie  de  4-5  mètres 
Lisqu'à  13-14  mètres;  l'exploitation  a  pénétré  jusqu'à 
ne  profondeur  de  120  mètres.  La  majeure  partie  du 
linerai  contient  48  p.  7o  de  soufre,  2,5  p.  7o  do  cuivre 


554 

et  pour  ainsi  dire  point  d'arsenio,  2  p.  V»  ^^  ^^^  ®^  P* 

do  plomb. 

WOURGAFT. 


Mines  de  Kongabez^. 

Ces    mines    d*argent  exposent  des   échantillons  di 
filons  contenant  de  l'argent  cristallisé  et  non  cristallisé. 

WOUROAFT. 


Mines   de    rOrerberg^. 

Ces  mines  d'argent  exposent  des  échantillons  de 
filons  et  une  coupe  transversale  des  mines  du  Sud  au 
Nord. 

WoURGAFT. 

Mines  de  Ringerike. 

Ces  mines  de  nickel  (à  Nakkemd  Hole)  exposent  des 
minerais  de  nickel  et  pyrite  magnétique  nickelifère  con- 
tenant 2  1/2  à  4  1/2  p.  Vo  de  nickel  ou  cobalt  et  39  p.  V. 
de  soufre. 

WoURGAFT. 


Reinert,   à   Moss. 

M.  Reinert,  à  Moss,  expose  des  échantillons  de  miné- 
raux. 

WoURGAFT 


Métal  Bull  (Maxim  Nordenfelds). 

Cette  exposition  montre  Tusage  que  Ion  peut  faire 
de  ce  nouvel  alliage  en  le  faisant  entrer  dans  la  fabri- 
cation des  bouches  à  feu. 

Le  métal  Bull  peut  être  obtenu  en  alliages  de  duretés 
diverses  ;  il  a  une  couleur  jaune  et  prend  un  beau  poli. 


^■a  ductilité  et  sa  malléabilité  sont  très  grandes.  Il 
^Vétampe  et  ne  forge  au  rouge  et  peroiefe  d*obtenir  des 
^■fièoes  très  fines.  L'alliage  se  laisse  couler  et  mouler 
Hrvec  facilité  :  fondu,  il  aurait,  d'après  les  exposants, 
^ime  résistance  égale  à  celle  du  fer  forgé  et  résistorait 
mieux  à  la  corrosion  que  le  bronze  à  canon. 

On  a  t'ait  déjà  de  nombreuses  applications  de  ce  métal 
pour  des  hélices,  des  vis  de  vannes,  des  arbres  de  pom- 
pes, des  parties  de  canons  dalTûts,  de  torpilles  et  d*obus, 
et  en  général    pour    tous  les    objets  demandant   une 

rande  résistance  à  la  traction  et  à  la  corrosion. 
Le  journal  Iron  du  27  avril  1888  indique  les  résultats 
suivants  :  une  barro  laminée  de  3/4  de  pouce,  tournée 
à  5/8  de  pouce,  a  été  rompue  dans  une  machine  Wick- 
stead  à  enregistreur  automatique.  La  barre  accusa  une 
résistance  de  34*, 75  par  pouce  carré  et  une  limite  d'é- 
lasticité de  24  tonnes  avec  un  allongement  de  19|3p.%. 

u 

■  Astacheff  et  G'*  {Berezowski  et  Mioush). 

B    MM,  Astacheff  et  C*  exposent  : 

Des  échantillons  de  quartz  aurifères  ; 
Un  modèle  d'exploitation  de  mines  d'or  avec  les  ate- 
liers de  lavage,  broyage^  etc. 

WOUHGAFT. 

^Ê         Compa^zue  de  rexploitation  des  mines 
^^^b  d'Alexievsk  (Donetz), 

^K   La  Compagnie  de  Texploitation  des  mines  d'Alexîo  vsk 
Hau  Donetz  expose  des  échantillons  de  houille,  do  coke, 
Hple  minorais  de  fer  et  d'argiles  réfractaires. 
W     La  Société  possède  environ    12,000  hectares  de  terre 
dans  le  bassin  houiller  du  Donetz;  ces  terres  compren- 


556 

nent  un  grand  nombre  de  couches  de  houilles  dive 
telles  que  :  houille  à  gaz,  charbon  de  forge,  coli 
anthracite,  ainsi  que  des  minerais  de  fer  et  des 

réfractaires. 

Les  minerais  de  fer,  maigre  leur  bas  prix,  n'ont] 
de  débouché,  faute  de    fonderie   dans  la  contrée; 
analyses  chimiques  ont  fait  constater  leur  bonne  qua 
lité. 

La  Société  se  borne  au  rôle  de  fournisseur  de  ma 
res  premières,  et  par  suite  à  rexploitation  de  ces 
trc  gisements,  et  à  la  production  du  coke  ;  ce  del 
est  obtenu  au  moyen   des  fours  Schaun^bourg  et 
fours  fermés  du  système  Gobier, 

WOURGAFT. 


Kochkin  {Rostow-sur-Don}, 

M,  J,-S.  Kochkin,  à  Rostow-sur-Don,  expose  de 
échantillons  d'anthracite.  Les  mines  de  M.  Kochkin  son 
situées  à  Grouchevko,  localité  dépendant  de  la  régie 
militaire  desConaques  du  Don.  La  quantité  d'anthracib 
contenue  dans  les  trois  couches  souterraines  exploitée 
est  de  6  milliards  et  demi  de  kilogrammes.  Un  seu 
puits  est  en  exploitation,  qui  a  160  mètres  de  profondeulj 
et  produit  115  millions  de  kilogrammes  d'anthracite  pa 
an. 

L'anthracite  est  extrait  par  gros  morceaux. 

La  proportion  du  carbone  atteint  92  p.  °jo  en  moyenn€ 

WOUROAFT. 

Martinowsky. 

M,  Martinowshy,  à  Wosuesensk^  expose  des  échaï 
tillons  de  granité  et  de  kaolin, 

WOURGAFT, 


557 


Scaxjuisky. 

|f .  Scarjuiskyy  à  Migneî  (district  Ëlisabethgrad)  et 
lourgone  Majary  (Stavropole),  expose  aussi  des  échan- 
onB  de  granités   et  de  kaolins. 

WOURGAFT. 


Société  de    Texploitation    du    mercure 
(A.  Auerbach  et  G^). 

jeiXe  Société,  district  de  Bakhmouth,  gouvernement 
Ekaterinoslaw,  expose  : 

[Jn  plan  de  mine  ; 

La  coupe  du  gisement  ; 

Des  photographies  de  différentes  installations  ; 

Des  échantillons  de  minerais  de  mercure  ; 

Des  bouteilles  en  fer  forgé  servant  au  transport  du 

jrcure. 

Le  gisement  de  cinabre  a  été  découvert  en  1879, 
l'usine  a  commencé  à  fonctionner  on  1886.  Le  gise- 
int  appartient  à  la  formation  houillère  ;  le  cinabre 
prègne  un  grès  houiller,  où  il  s'est  déposé,  non 
idant  la  formation  du  grès,  mais  plus  tard,  quand 
)U  lieu  le  soulèvement  des  couches. 
La  couche  minérale  a  une  épaisseur  de  4  à  5  mètres 
est  dirigée  de  l'Est  à  TOuest  avec  une  pente  de  50® 
rs  le  Nord.  La  mine  a  un  puits  d'extraction  principal, 
jservi  par  une  machine  d'extraction  de  50  chevaux, 
une  machine  d'épuisement  de  40  chevaux,  et  4  puits 
3ondaires,  desservis  par  des  treuils  à  vapeur. 
Un  atelier  de  triage,  broyage  et  criblage  est  desservi 
r  une  machine  à  vapeur  de  20  chevaux. 

Prix  de  revient  du  minerai  brut  .     5  à  6'  la  tonne. 
»  »  »  trié .     Bail        » 

WOURGAPT. 


558 


Société  industrielle  du  Naphta. 

Cette  Société,  qui  date  de  1883,  h  est  domié  comll 
misBion  d*ou\Tir  de  nouveaux  débouchés  aux  pétrole? 
russes  en  augmentant  les  moyens  d'exportation,  et  i 
développant  les  expéditions  du  chemin  de  fer  transe 
casien. 

Son  exposition,  très  bien  coordonnée,    montre 
cette  Société  a  employé  de  puissants  moyens  pour  arri* 
ver  à  son  but  et  présente  : 

1°  Des  échantillons,  savoir: 

Naphte  brut; 

Benzines  ; 

Pétroles  ratïînés  de  diverses  qualités  ; 

Résidus  (Mazoutes)  ; 

Huiles  de  graissage  de  diverses  qualités  ^Lxtrait^ 
des  résidus); 

Goudrons  (Résidus   de  la  fabrication  des  huiles  de_ 
graissage)  ; 

Benzol,  naphialinei  toluène,  xylène,  anthracène, 
leurs  d'aniline  (Extraits  des  Mazoutes)  ; 

Caisses  et  estagnonti  fabriqués  à  Batoum; 

Série  des  terrains  traversés  par  un  forage  ; 

2**  De.s  7nodèle&,  savoir  : 

Principaux  outils  de  fori^e  en  demi-grandeur  ; 

Plan  relief-type  d\me  exploitation  de  naphte  à  BatouT 

Derrick  contenant  les  machines  et  outils  nécessaires 
pour  le  iorage  et  l'exploitation  d'un  puits  ; 

Wagon-citerne  contenant  600  pouds  (10  tonnes  eu» 
viron)  ; 

Plan-relief  des  usines  de  Batoum  (fabriques  de  caissas 
etd'estagnons,  réservoirs,  ateliers  mécaniques,  etc*,etc. 

Gabarre  pontée  enfer  pour  le  chargement  des  caisses; 

Demi-bateau-citerne  avec  coupe  longitudinale  verticale 


559 
bateau  (contenance  du  bateau:  2.100  tonnes  de  pé- 

e); 

bateau-citerne  entier  (contenance  :  3.600  tonnes  de 

rôle); 

•  Des  appareils  divers,  savoir  : 

^ompes  servant  au  transport  des  produits  de  naphte  ; 

Pulvérisateur  pour  Temploi  des  résidus  comme  com- 

tible  ; 

>ensimètre  ; 

ippareil  Âbel  pour  déterminer  le  point  d'inflammabilité 

pétrole. 

iampes  russes  pour  le  pétrole  du  Caucase; 

•  Des  cartesy  dessins  et  photographies,  savoir  : 
^lan  parcellaire  du  plateau  de  Balakhani-Sabountchi  ; 
Jarte  géologique  de  la  vallée  de  Beîbat  (près  Bakou)  ; 
/Oupes  verticales  de  plusieurs  forages  ; 

^ille  de  Bakou  ; 

^lan  de  la  raffinerie  de  Bakou  ; 

îraphique  de  la  production  et  de  la  distillation  du 

hte; 

Graphique  de  l'exportation  ; 

dessins  des  principaux  outils  de  forage  ; 

dessins  de  pulvérisateurs  ; 

ian  de  la  ville  de  Batoum  ; 

lan  des  usines  de  Batoum  ; 

Jarte  géologique  du  gouvernement  de  Koutaïs  ; 

Photographies  des  mines  et  des  usines  de  Bakou  et 

Batoum. 

^s  exploitations  de  la  Société  sont  situées  sur  le  Gisement, 
ement  naphtifère  dit  de  la  presqu'île  d'Apschéron 
uspienne)  ;  il  a  pour  centre  la  ville  de  Balakhany-Sa- 
antchi,  située  à  50  à  60  mètres  au-dessus  du  niveau 
la  mer  et  à  10  kilomètres  de  Bakou,  port  sur  la  Cas- 
)mie  où  sont  situées  les  raffineries  de  la  Société. 


[  560 

Le  chemin  de  fer  transcaucasien  relie  Bakuu  a  Ba- 
toum,  port  .sur  la  mer  Noire,  chemin  de  fer  de  900  kilo- 
mètres de  longueur. 

Ce  gisement  naphti  fère  fait  partie  du  miocène  ;  il 
affecte  la  forme  d'un  fond  de  bateau  dont  Taxe  longilu 
dinal  aurait  à  peu  près  la  direction  N.-O,  8.-E.;  il  occupe 
une  superficie  d  environ  400  hectares  et  est  formé  par 
des  bancs  de  sable  alternant  avec  des  couches  d'argile, 
dont  quelques-unes  sont  imprégnées  de  naphte.  Mais 
ce  sont  surtout  les  couches  de  sable  qui  contiennent  le 
précieux  liquide. 

Les  affleurements  de  ce  gisement  se  trouvent  au  N.-E 
et  au  N.-O. 

En  avant  de  Balakhany  se  trouve  un  petit  volcan 
de  boues  en  activité,  et  au  N.  et  au  N.*0.  on  en  ren- 
contre encore  quelques-uns  pour  la  plupart  inactifs. 

Sur  certains  points  ont  lieu  des  dégagements  de  gaz 
qui  sont  utilisés  directement  à  cuire  de  la  chaux  ;  ce^i 
dégagements  de  gaz  se  produisent  aussi  sur  la  mer,  où 
on  peut  les  allumer  par  les  temps  calmes;  ils  sont  dus 
à  d*anciens  puits  recouverts  par  la  mer,  et  on  les  con- 
sidère aujourdliui  comme  une  soupape  de  sûreté. 

Quelques  parties  de  ce  gisement  sont  improductives; 
d'autres  sont  épuisées,  dans  lesquelles  les  sondages  ne 
donnent  que  du  naphte  lourd  et  do  l'eau. 

Les  sondages  se  font  dans  des  baraques  de  20  mètres 
de  hauteur  appelées  Derricks  ;  on  emploie  la  chèvrci  1« 
levier  de  battage,  la  machine  horiz^onlale  à  débrayage  et 
le  trépan  à  coulisse  ;  on  a  des  tendances  maintenant  à 
abandonner  le  sondage  avec  tiges  carrées  pour  reprendre 
celui  à  la  corde.  Les  trous  sont  tubes  avec  des  diamètrei 
de  600  millimètres,  puis  de  300,  et  enfin  de  250. 

La  nappe  jaillit  souvent  si  fort  qu'on  a  de  la  peine» 
maîtriser  le  jet;  tous  les  eflorts  tendent  alors  à  visser 
sur  la  partie  supérieure  du  tube  un  chapeau  ou  Kalback; 


i 


561 

pour  faire  cette  opération  difficile,  on  met  quelquefois 
un  temps  considérable  pendant  lequel  on  perd  une 
quantité  énorme  de  naphte. 

Les  profondeurs  des  sondages  sont  très  variables  ;  au 
puits  n°  11,  la  profondeur  totale  est  do  236  mètres  ;  au 
n*  10,  117"*,65;  on  y  rencontre  à  divers  niveaux  des 
naphtes  de  densité  variable,  laquelle  augmente  en 
profondeur. 

La  quantité  que  fournissent  les  puits  jaillissants  est 
parfois  très  considérable  ;  certains  puits  donnent  130 
tonnes  par  j our,  d*autres  145, 

Quand  les  puits  ne  jaillissent  plus,  on  remonte  le 
naphte  au  moyen  de  cuillers  tenant  500  kilos'. 

La  Société  a  20  puits  en  activité,  donnant  annuelle- 
ment 278*500  tonnes  do  naphte  brut.  La  différence  de 
niveau  de  50  à  60  mètres  entre  Balakhani  et  Bakou  a 
pei'mis  de  rendre  le  naphte  aux  usines  où  il  est  ralTîné 
au  moyen  de  conduites  en  fonte  ou  pipe-Une  de  110 
115  millimètres  de  diamètre. 


^ 


La  Société  possède  deux  usines  importantes  ;  celle  de       Ustne"^- 
Bakou  et  celle  de  Batoum. 

L'usine  de  Bakou,  où  sont  raffinés  les  naphtes,  pos- 
sède de  grands  réservoirs  où  viennent  déverser  les  pipe- 
line; le  naphte  est  ensuite  envoyé  aux  chaudières  de 
distillation,  qui  donnent  40  p.  *•/<>  d'huile  dégoudronnée, 
laquelle  est  ramenée  à  30  p.  7o  P^^r  I*^  sulfate  de 
soude,  lequel  enlève  les  dernières  traces  de  goudron  et 
ramène  la  densité  à  822, 

Cette  huile  ne  s'enflamme  qu'à  20  ou  30**  centigrades. 

On  fait  ensuite,  avec  les  résidus  de  cette  distillation, 
des  graisses  et  des  huiles  de  graissage  d'une  densité  de 
910;  les  graisses  sont  brûlées  en  Russie  et  principale- 
ment à  Moscou  dans  les  appareils  de  chauffage  indos- 

34«  ANNéi*  36 


I 


J 


Expédition 

il  os 
produits. 


trielj  au  moyea  de  pulvérisateurs  et  de  dispositilis  queU 
Société  nous  montre  dans  son  exposition.  Cette  usine 
occupe  3  hectares  et  est  en  communication  directe  a\ec 
la  mer  et  le  chemin  de  fer  transcauca^ien,  de  même  que 
Tusino  de  Batoum^  dans  laquelle  nous  trouvons  de 
grands  réservoirs  pouvant  contenir  50.000  tonnes  de 
pétrole,  des  magasins  pouvant  contenir  400.000  caisses 
pleines^  une  fabrique  de  caisses  et  d'estagnons  et  des 
ateliers  mécaniques. 

Dans  les  Indes  et  sur  les  marchés  de  TExtrême^Orient, 
le  pétrole  russe  s'importe  comme  le  pétrole  américain, 
c'est-à-dire  renfermé  dans  des  estagnons  en  fer-blanc 
emballés  dans  des  caisses. 

Los  usines  de  Batoum  sont  pourvues  d'un  outillag 
perfectionné  et  en  état  de  produire  régulièrement  chaqu 
mois  6UO.000  caisses  et  1.200.000  estagnons. 

Elle  se  fait  d*une  part  de  Bakou  à  Batoum  par  dé 
wagons -citernes  circulant  sur  le  chemin  de  fer  traas^ 
caucasienj  et  d'autre  part  les  expéditions  de  Batoum 
se  font  pour  le  pétrole  en  vrac  dans  des  bateaux-cit4 
nés,  et,  pour  le  pétrole  destiné  aux  Indes ^  dans 
caisses  contenant  deux  estagnons  chacune  ;  le  charg 
ment  de  ces  caisses  se  fait  dans  des  gabarres  pont 
en  fer  qui  vont  transborder  sur  les  navires  dans  la  ni 
de  iJatoum,  cette  ville  ne  possédant  pas  encore  un  po 
permettant  aux  navires  d'un  gros  tonnage  de  vea 
charger  à  quai* 

Le  chargement  en  vrac  s'opère  par  des  pompes  i 
syrtème  Wortliington  et  des  tuyaux  qui   mettent  en" 
communication  les  réservoirs  avec  les  citernes  des  na- 
vires;  la  Société  a,   pour  cet  usage,  à  sa  disposition 
deux  conduites  en  fer  do  6  pouces  de  diamètre. 

Aujourd'hui,  près  de  20  bateaux-citernes  contenant 
de  1.800  à  3.000  tonnes  chacun  fout  un  service  régulier 


563 

Etre  Batoum  et  les   diflérents   ports    à    pétrole   du 
ntinent. 

La  Société,  par  ses  puissants  moyens,  est  en  mesure 
le  charger,  à  Batoum,  3.600  tonnes  de  pétrole  en  2i 
heures. 

1   L'exportation  de  la  Société  a  suivi  la  progression 
miivante  : 

En  1886 2.000.000  de  pouds  environ. 

1887 4.000.000        —  — 

1888 13.000.000        —  — 

En  1889,  elle  atteindra  vraisemblablement  de   16  à 
18.000.000  de  pouds  (un  poud  =  16  kil.  38). 

Lebel. 


Zolotareff  et  C*  (Grouvemement  de  Coutaïs). 

MM.  ZolotareflF  et  C"  exposent  des  échantillons  de 
différents  minerais  du  Caucase. 

WOURGAFT. 


Société  Huta-Bankova  {Dombrowa). 

Cette  Société  expose  : 

Des  échantillons  de  fontes  d^affinage  et  de  moulage  ; 

Des  lingots  d'acier  et  de  fer  fondu  ; 

Des  barres  d'acier  ; 

Des  fils  de  fer,  des  fers  feuillards  ; 

Des  boulons,  des  crampons  ; 

Des  selles  et  éclisses  pliées  à  froid  ; 

Du  fer  fondu  rond  mandriné  à  chaud  ; 

Des  barres  brutes  et  des  rails  cassés  à  froid  ; 

Des  tuyaux  en  fer  fondu. 

WoURGAFT. 


564 


Société  métallui^que  d'AIexandro'wsky 

{S8.int'PéteT8bourg). 

Cette  Société  expose  : 

Des  cassures  de  lingots  d'acier  doux  et  do  barres  ;| 
Des  esais  de  pliages  divers  ; 
Des  essais  à  chaud  divers  sur  du  métal  déphosphoreT 
Des  barres  rondes  pour  rivets,  formant  un  nœud  plié 
à  froid  ; 

Barrettes  d'essais  do  tôle  à  la  traction  ; 

Obus  en  acier  coulé  sans  soufflure  ; 

Echantillons  de  soudage  de  métal  déphosphoré; 

Tableaux  des  prolils  des  produits  divers  ; 

Tuyaux  en  tôle  soudée  ; 

Pièces  de  machines  en  acier  coulé  ; 

Echantillons  de  matriçage  au  marteau-pilon. 

Les  aciéries  d'Alexandrowskyontété  fondées  en  187 
par  une  Société  française  ;  elles  ont  été  construites  su 
les  plans  de  M.  F.  Valton,  ancien  ingénieur  des  Aciérif 
de  Terrenoire,  et  furent  installées  spécialement  pour  h 
production  de  l'acier  aux  fours  Martin  par  le  procé 
acide. 

Vers  la  fin  de  1879,  M.  Eu  verte  fit  entreprendre  ad 
aciéries  do  Terrenoire  les  premiers  essais  de  déphospii 
ration  sur  sole  ;  dès  1884  MM,  Valton  et  de  Boissieu  appli- 
quèrent en  grand  ce  procédé  à  la  fabrication  des  raill 
L'usine  d'Alexandrowsky  fut  la  première^  on  Russie,! 
adopter  la  nouvelle  méthode  sur  les  indications  de  ' 
noire. 

Les  aciéries    emploient  en  ce  moment  jusqu'à 
cents  ouvriers. 

WouRaAFT, 


565 


Société  xnétallui^que  de  Moscou. 

Cette  Société  expose  : 

Des  minerais,  des  échantillons  de  fontes,  des  fers  en 
barres,  des  fils  et  câbles,  des  chaînes,  crampons,  bou- 
lons et  clous. 

WOURGAFT. 


Société  xnétallux^que  Dnieprovienne  du  midi 
de  la  Russie. 

Cette  Société,  dont  le  siège  est  à  Kamcnskoïe,  gou- 
vernement d'Ekaterinoslaw,  expose  des  minorais  et 
castines  de  Krivoï-Rog,  des  fontes  d'afBnage  et  do  mou- 
lage, des  laitiers  de  moulage,  des  charbons  et  cokes  de 
Donetz,  des  terres  et  briques  réfractaires,  ainsi  que  des 
vues  photographiques  des  usines. 

Les  minerais  de  Krivoï-Rog  sont  très  purs  ;  ils  ont 
une  grande  analogie  de  nature  avec  ceux  de  Mokta-el- 
Hadid  et  certains  minerais  américains  ;  la  fonte  obtenue 
à  Levag  avec  4.000  tonnes  de  ce  minerai  a  produit  les 
meilleurs  aciers,  aussi  bien  pour  rails  que  pour  ban- 
dages, essieux  et  autres  pièces  de  construction. 

Comme  facilité  d'exploitation,  le  minerai  de  Krivoï- 
Rog  s'approche  de  celui  de  Somorrostro  ;  la  roche  est 
moyennement  dure  et  Tabatage  est  aisé. 

Deux  massifs,  de  77  fours  chaque,  donnent  une  pro- 
duction de   350  tonnes  de   coke  par  jour. 

Un  premier  haut-fourneau  a  été  mis  en  feu  le  4  mars 
dernier,  un  deuxième  vient  de  l'être  également  dans  ces 
derniers  temps. 

WoURGAFT. 


566 

Rudzki  et  G''  {Varsovie). 

Cette  Société  de  construction  de  machines  et  fonderie 
expose  des  tuyaux  en  fonte. 

Les  moules  de  ces  tuyaux  ne  sont  pas  formés  dans 
les  châssis  mêmes  où  ils  sont  coulés,  mais  en  dehors, 
dans  un  châssis  spécial;  ce  dernier  n'a  que  340  à 
800"/"*  de  hauteur,  de  sorte  que  les  moules  des 
tuyaux  se  forment  d'un  certain  nombre  d*anneaux.  Le 
châssis  dans  lequel  les  moules  se  forment  est  com- 
posé d'un  cylindre  creux  en  fonte  avec  un  autre  cylindre 
plein  concentrique  ;  le  fond  du  cylindre  creux  est  mo- 
bile et,  au  moyen  d'un  volant  manivelle,  peut  être 
relevé  et  abaissé  à  volonté. 

On  met  le  sable  petit  à  petit  dans  Tespace  vide  entre  les 
deux  cylindres,  en  le  comprimant  avec  des  tampons  de 
fer.  Quand  le  sable  est  suffisamment  compact,  on  sou- 
lève le  fond  mobile  du  châssis  pour  faire  sortir  Tan- 
neau  en  sable,  on  le  mouille  intérieurement  avec  du 
graphite  délayé  dans  de  l'eau  et  on  le  sèche  dans  un 
séchoir. 

Ces  moules  sont  ensuite  placés  successivement,  au 
bout  les  uns  des  autres,  dans  le  châssis  où  s'opère  le 
coulage. 

L'opération  dure  10  à  20  minutes. 

Les  anneaux  de  sable  sont  assez  résistants  pour  rester 
intacts  24  heures  et  plus,  ce  qui  assure  aux  tuyaux  un 
lent  refroidissement. 

WOURGAFT. 


Usine  de  cuivre  de  Verchotor  {Oural), 

Cette  usine  expose  des  échantillons  de  fils  et  de 
feuilles  de  cuivre,  faisant  ressortir  la  malléabilité  et  la 
ténacité  du  métal  produit. 

WoURGAFT. 


567 


COiaudoir  et  C'* (Maïdaupèk,  Serbie). 

MM.  Chaudoir  et  C**  (Maïdaupèk)  exposent  des  mine- 
nis  de  cuivre,  de  manganèse,  pyrolusite,  roches  calcai- 
tes,  trachyte,  mattes  et  scories  de  cuivre,  sulfure  de  nic- 
kel, et  des  cartes  géologiques  du  terrain. 

WOURGAFT. 


Hoftnan  (S.)  {Koutchaïna,  Serbie), 

M.  Hofman  à  Koutchaîna,  expose  des  échantillons  de 
minerais  de  zinc,  pyrolusite,  minerais  argentifères  et 
aurifères,  terres  réfractaires,  dolomie,  roches,  et  des 
cartes  géologiques  du  terrain. 

WoURGAFT. 


llinistère  de  TAgriculture  et  du  Commerce 
de  Serbie. 

Le  Ministère  du  Commerce  et  de  TAgriculture  à  Bel- 
grade expose  des  échantillons  de  plomb  sulfuré,  mine- 
rais de  plomb,  ceruse,  minerais  de  zinc,  sphalérite, 
calamine,  antimonite,  minerais  d'arsenic,  pyrite  de 
fer,  minerais  de  manganèse,  plomb,  houilles,  lignite, 
schiste  bitumineux,  bois  fossile,  gypse,  magnésie,  ro- 
ches éruptives,  calcaires,  barytes,  grès,  agate,  ardoises, 
trachyte,  marbre,  pierres  meulières,  marbre  blano, 
pierres  lithographiques,  amiante,  minerais  de  chromo 
et  de  molybdène,  divers  minéraux,  produits  do  fouilles, 
minerais  d'or,  de  fer,  de  cuivre,  cinabre,  ainsi  que  des 

cartes  représentant  les  travaux   miniers  des  anciens 

en  Serbie. 

WoURGAFT. 


568 


Burckhardt  et  G'^  (Bâ/e,  Suisi^e). 

La  maison  Burckhard  expose  plusieurs  types  de  com- 
presseurs d'air,  système  Burckhardt  et  Weiss,  d'une 
construction  tout  à  fait  nouvelle. 

Le  but  poursuivi  a  été  : 

1**  De  pouvoir  obtenir  une  marche  rapide  à  volonti 
en  employant  pour  la  distribution  un  tiroir  mobile, 
commandé  mécaniquement,  au  lieu  de  soupapes  auto- 
matiques  ; 

2**  De  supprimer  l'influence  des  espaces  nuisibles  m 
faisant  communiquer  à  fin  de  course  les  deux  faces  i 
piston. 

La  distribution  ressemble  à  celle  d'une  machine 
vapeur  ;  l'excentrique  qui  commande  le  tiroir  est  ca 
à  90",  en  retBrd^  sur  la  manivelle. 

L'influence  des  espaces  nuisibles  est  à  peu  près  sup 
primée  (au  point  de  vue  du  rendement  en  volume)  par 
la  présence  d'un  canal ,  coulé  dans  le  tiroir  à  coquille 
et  mettant  en  communication  les  deux  côtés  du  cylin» 
drc,  quand  ce  tiroir  est  dans  sa  position  moyenne  etl 
piston  au  point  mort.  Par  suite,  après  chaque  courst? 
Tair  comprimé  renfermé  dans  Tespaco  nuisible  passe 
derrière  le  piston  et  est  refoulé  avec  celui  qui  via 
d*etre  aspiré,  tandis  que,  du  côté  opposé,  la  pressi0 
de  l'air  au  commencement  d*.*  la  course  est  déjà  descon*' 
due  à  la  tension  de  Tespaco  d'aspiration,  et  du  nouvi^t 
air  est  aspiré  dès  le  commencement  de  la  course. 

Les  recouvrements  intérieur  et  extérieur  du  tiroir 
sont  assez  grands  pour  que  la  n  compensation  de  pres- 
sion »  ait  le  temps  de  se  produire,  que  les  espaces  d'as- 
piration et  de  refoulement  ne  soient  jamais  mis  en  com- 
munication par  le  canal  de  «  compensation  ».  Ils  sont 
de  plus  égaux,  de  telle  sorte  que  les  orifices  d^admis- 


sion  et  d'échappement  s'ouvrent  et  se  ferment  en  même 
temps  et  sont  toujours  découverts  de  la  même  quan- 
lité* 

La  communication  avec  le  réservoir  de  compression 
doit  s'ouvrir  quand  la  pression  dans  le  cylindre  est  de- 
venue égale  à  celle  du  réservoir,  et,  comme  cette  der- 
nière est  variable,  on  voit  qu*on  ne  pourrait  régler  par 
des  moyens  mécaniques  l'ouverture  de  cette  communi- 
cation  sans  avoir  de  grandes  pertes  de  force  motrice. 
MM.  Burckhardt  et  Weiss  ont  préféré  employer  pour 
iÇela  une  simple  soupape  de  retenue  placée  directement 
Bpr  le  dos  du  tiroir  :  cotte  soupape  est  de  grande  dimen- 
^on,  de  manière  à  n'exiger  qu'une  très  faible  levée. 
Sa  vitesse  moyenne  dans  lew  canaux  de  distribution 
Mie  dépasse  pas  30  mètres, 

H  Le  rendement    en  volume  garanti  est  de  90  p.  ^j^, 
quelle  que  soit  la  pression*  11  atteint  fréquemment  94 
|à95  p,  7o'  Qi^ï^nt  au  nombre  de  tours,  il  varie  avec  la 
Hîmension  des  compresseurs  et  peut  atteindre  pour  les 
petits  compresseurs  *200  tours  à  la  minute.  On  le  fixe 
en  se  donnant  une  \itesse  do  piston  de  1™,80  ordinaire- 
ment, mais  qui  peut  dépasser  2  mètres  sans  inconve- 
nant. 

^BBes  sièges  des  soupapes  de  retenue  sont  creusés  de 
rainures,  et  les  surfaces  de  contact  aussi  petites  que 
possible,  afin  de  réduire  au  minimum  l'excès  de  pres- 
sion nécessaire  pour  les  soulever.  Leur  course  ne  dé- 
passe pas  3  millimètres. 

Contrairement  à  ce  qui  se  fait  en  général,  MM.  Burc- 
khardt et  Weiss  n'injectent  pas  de  reauàrintérieur  du 
cylindre  durant  la  compression*  Ils  prétendent  que  cette 
injonction  cause  une  usure  rapide  des  cylindres  et  nuit 
au  graissage  (néanmoins,  dans  les  compresseurs  Mé- 
karski,  cette  usure  est  complètement  évitée  par  rem- 
ploi de  garnitures  en  ébonlte  qu'on  remplace  tous  les 


570 

trois  mois).  Pour  empêcher  réchauffement  considéi 
qu*amène  la  compression  de  rair.  Us  emploient 
circulation  d'eau  froide,  non  pas  seulement  autour 
du  cylindre,  mais  encore  sur  les  fonds  et  autour  dan 
canaux  de  circulation  d'air.  Cette  circulation  est 
plus  elTicace  que  la  simple  enveloppe  d'eau  froide 
ployée  dans  les  compresseurs  à  soupape*  De  cette 
on  arrive  à  maintenir  froides  les  parois  du  cylindre  et 
à  empêcher  toute  altération  des  garnitures  et  de  lliuile 
de  graissage,  mais  on  ne  diminue  que  très  peu  la  l^m* 
pérature  à  laquelle  la  compression  amène  Tair,  et  le 
rendement  mécanique  en  est  un  peu  afTaibli  pour  lei 
fortes  compressions. 

Le  graissage  du  cylindre  et  du  tiroir  a  eie  »  ujciié 
d*une  manière  toute  particulière.  Le  graisseur  adopté 
consiste  en  un  réservoir  d'huile  vissé  sur  le  cylindre,  et 
dont  la  communication  avec  lui  est  établie  au  moyeu 
d*un  petit  orifice  percé  dans  un  tube  plongé  dansThuile 
du  réservoir.  Cet  oriflce  peut  être  réglé  au  moyen  d'un 
robinet  à  pointe,  do  façon  que  Thuile  ne  sort  pas  quand 
le  compresseur  est  au  repos. 

Quand  le  piston  se  met  en  marche,  les  pressions  sur 
ses  deux  faces  deviennent  différentes;  une  petite  mi 
d'air  pénètre  dans  le  réservoir  et^  dès  que  le  piston 
passé  ^  elle  chasse  une  petite  quantité  d'huile  dans 
cylindre  qui  est  ainsi  graissé.  Le  graissage  du  tiroir  al 
fait  d'une  manière  à  peu  près  analogue ^  grâce  à 
rainures  creusées  dans  ce  tiroir  et  qui  mettent  en  ci 
munication  le  réservoir  d'huile  tantôt  avec  Taspiratii 
et  tantôt  avec  le  refoulement. 

Plusieurs  types  sont  exposés  ; 

1**  Petit  compresseur  mû  par  courroie.  L*arbre  de 
couche  porte  une  poulie  volante.  Les  paUers  sont  foa- 
dus  d'une  pièce  avec  le  bâti.  Le  cylindre  en  porte-fc- 


571 

aux  est  très  dégagé,  oe  qui  facilite  la  pose  des  con- 
Ittites. 

2*  Pompe  à  faire  le  vide  à  action  directe  et  à  rotation. 
Le  cylindre  à  vapeur  et  le  cylindre  à  air  se  font 
face  et  sont  fixés  en  porte-à-faux  sur  le  même  bâti. 
L*arbre  du  volant  est  entre  les  deux  cylindres,  et  est 
actionné  par  une  bielle  en  retour.  Cet  arbre  porte  les 
excentriques  de  distribution  du  cylindre  à  vapeur  et  du 
cylindre  à  air. 

Ce  type  tient  peu  de  place  et  possède  les  avantages, 
mais  aussi  les  inconvénients  de  la  commande  par  action 
directe  ;  ces  derniers  sont  d'exiger  un  volant  plus  lourd, 
car  la  marche  est  plus  irrégulière;  en  efTet,  la  pression 
dans  le  cylindre  à  air  est  maximum  quand  celle  de  la 
Tapeur  est  minimum. 

De  plus,  la  commande  de  l'arbre  du  volant  se  fait  par 
une  bielle  fixée  sur  le  côté  de  la  tige  commune,  ce  qui 
tend  à  fausser  celle-ci. 

3*  Compresseur  commandé  par  machine  à  vapeur 
placée  sur  le  même  bâti. 

Ce  modèle  est  un  des  meilleurs  pour  les  puissances 
moyennes.  Il  tient  pou  de  place.  Les  cylindres  à  vapeur 
et  à  air,  placés  à  côté  Tun  de  rautre,sont  en  porte-à- 
faux  sur  le  bâti,  qui  porte  aussi  les  paliers.  Les  mani- 
velles peuvent  être  calées  de  façon  à  former  entro  oUos 
un  angle  qui  est  choisi  de  manière  que  les  forces  tan- 
gentielles  exercées  sur  les  boutons  de  manivelle  du 
moteur  et  de  la  pompe  à  air  soient  approximativ<Mn<Mit 
égales  en  tous  temps  :  il  en  résulte  une  marche  douce, 
sans  chocs,  et  cela  permet  d'employer  de  fortes  détentes 
dans  le  cylindre  à  vapeur  même  avec  un  volant  très 
léger. 

4*  Compresseur  commandé  par  machine  à  vapeur,  le 
^'ompresseur  et  le  moteur  étant  sur  deux  bâtis  difTcrcnts 


57? 

Les  manivelles  sont  calées  tV après  les  mêmes  règli 
que  ci-dessus. 

Le  volant  est  au  milieu.  Ce  modèle  convient  le  miei 
pour  les  grandes  installations  fixes. 

5"  Pompe  à  faire  le  vide  à  action  directe  et  à  rota- 
tion. 

Les  cylindres  à  vapeur  et  à  air  sont  sur  deux  bâtis 
différents.  En  avant  du  premier  est  Tarbre  du  volant. 
La  longueur  occupée  est  considérable,  et,  pour  avoir 
une  bonne  régularité,  il  faut  un  fort  volant.  ^J 

Quelquefois  on  accouple  à  90"  deux  systèmes  pareil^^ 
Le  fonctionnement  est  alors  bien  meilleur.  Les  deux 
cylindres  à  vapeur  peuvent  former  alors  une  seule  ma- 
chine  Compound. 

Le  système  de  distribution  adopté  pour  la  raachineà 
vapeur  est  ordinairement  le  tiroir  Meyer,  modifié  p*ir 
Rieder.  Le  régulateur  de  vitesse  agit  sur  la  détente 
faisant  tourner  d'un  an^lo  plus  ou  moins  grand  le 
tiroir  cylindrique  à  rainures  hélicoïdales,  placé  sur  le 
dos  du  tiroir  do  distribution,  (Le  système  de  distribution 
permet  une  grande  vitesse.) 

La  distribution  des  cylindres  à  air  ou  à  vapeur  pei 
être  visitée  très  facilement;  il  suilit,  pour  la  mettre 
découvert,  de  déboulonner  le  couvercle  placé  sur  le  côté. 

Ces  compresseurs  sont  très  employés  : 

1**  Dans  les  diverses  branches  de  Tindustrie  chimique; 

2"  Au  transport  et  à  la  distribution  de  la  force  motricei 
notamment  dans  les  mines  (perforateurs,  locomotive 
etc.),  et  dans  la  construction  des  tunnels  ; 

3**  Pour  les  travaux  sous-marins  ; 

4*'  Pour  la  ventilation  dos  mines,  des  tunnels,  etc.  ; 

5"^  Dans  les  souffleries  Bessemer  ; 

6**  Comme  pompes  à  faire  le  vide; 

Et  pour  divers  autres  emplois. 

De  Mahchena. 


573 


Gresley-Oberlin  {Liesberg-Beime), 

MM.  Gresley-Oberlin  exposent  : 

1®  Un  modèle  d'un  cylindre  pour  trier 
toute  matière  grenue. 
Cet  appareil  se  compose  d'un  cône  en  tôle  percée 
d'une  certaine  quantité  de  rangées  de  trous.  Chacune 
de   ces  rangées  comprend  un  nombre  égal  de  trous, 
mais  ces  trous  augmentent  de  diamètre  en  allant  de  la 
petite  ouverture  du  cône  vers  la  grande.  Les  matières 
à  trier  sont  introduites  dans  le  cône  par  sa  petite  ou- 
verture au  moyen  d'une  trémie.  Le  cône  étant  soumis  à 
un  mouvement  de  rotation,  les  matières  se  classent  sui- 
vant leur  grandeur  et  tombent  ;  on  les  sépare  en  plu- 
sieurs groupes   au  moyen  de  cloisons  mobiles  dispo- 
sées sous  l'appareil. 

2**  Une  machine  à  laver  et  trier  le  sable 
et  toute  matière  grenue. 

La  machine  se  compose  d'un  cylindre  incliné,  muni 
intérieurement  d'une  hélice  interrompue.  Ce  cylindre 
repose  sur  des  galets  qui  lui  communiquent  un  mouve- 
naent  de  rotation  obtenu  par  manivelles  ou  courroies. 

Le  chargement  se  fait  à  la  pelle  ou  par  un  couloir 
dans  la  trémie. 

La  matière,  brassée  par  la  rotation,  remonte  dans 
le  courant  d'eau  descendant,  puis  est  triée  à  sa  sortie 
par  un  crible  classeur  conique  tournant  avec  le  cylin- 
dre. 

La  consommation  d'eau  est  très  faible,  300  à  500  li- 
tres d'eau  par  mètre  cube  de  sable  suivant  son  état. 

3®  Une  machine  à  râteaux  pour  laver 
les  matières  grenues. 
Cette  machine  est  construite  d'après  le  principe  des 


574 

contre-uouraiitïij   c*est-à-dire   que   la  matière  à  tn 
suit  un  chemin  inverse  à  celui  de  Teau. 

Le   système  consiste  essentiellement   en    une  aij 
inclinée, dans  laquelle  monte  et  descend  al ternativec 
un  râteau  qui,  à  chaque  mouvement  ascensionnel, 
avancer    la  matière   à  laver  contre  le    courant  d'ei 
L'inclinaison  de  Tauge  est  facilement  réglable. 

Le  râteau  porte  un  système   de   palettes    ou   de 
alternes  et  repose  sur  des  roues  (galets)   de  guida 
Pendant  son  mouvement  de  recul,  il  est  soulevé  par^ 
mécanisme  spécial  qui  le  met  lui-mèma  en  action,  i 
sorte  que  les    dents   ne  touchent  plus  la  matière^ 
laver. 

Le  sable,  ou  toute  autre  matière    grenue,    gravi^ 
minerai,  etc.,  est  introduit  dans  une  grande  trémie j 
cée  près  de  l'extrémité  inférieure  du  râteau,  et  celle 
fournit,   automatiquement,    des   quantités   exactem€ 
réglables  de   matière    dans  l'auge,  au  moment  mèl^ 
où  le  râteau  commence  sa  course  ascensionnelle. 

L'eau  arrive  régulièrement  dans  un  tambour  pla 
au-dessus  de  la  partie  supérieure  de  l'auge  ;  quand 
râteau  finit  sa  course  ascendante,  ce  tambour  se  * 
sur  la  matière  à  laver. 

Dans  les  villes  où  l'on  se  sert  de  moteurs  hydr 
liques,  le  peu  d'eau  sortant  du  moteur  suffit  pour  i 
menter  la  machine  à  laver.  Ce  type  convient  spécia 
ment  pour  laver  le  sable  des  filtres. 

SCHMIDT. 


Gualemala. 


Eicpositions  américaines. 

Les  divers  Etats  de   l'Amérique  exposent  de  grandi 

collections  minéralogiques. 

Dans  la  section  de  Guatemala,  on  voit  des  miner 
argentifères  et  aurifères,  des  pyrites  de  fer,  des  échan- 


575 

îUons  de   plàti'e  et  de  oharbon  de  torro  et   ditTorcuts 
iiitres  minerais. 

Le  gouvernement  de  la  République  du  Paraguay     i'araprna] 
A  Assomption)  expose  des  pierres  calcaires,   marbres 
Hancs,  minéraux  divers,  argiles  du  Grand-Chaco,   do 
lu  cordillière  d*Altos,  d'Ita  ;  terre  rougo  de  la  cordil- 

i&re  d'Altos,  de  Tabaty  ;  sable  salinaire,  sel  brut,  sel 
demi-raffiné  de  Limpis  et  do  Lambaro,  échantillons  de 
Ikarbres  blancs  et  de  différentes  nuances  venant  des 
carrières  d'Ita-pucu-mi  et  de  TApa,  stalactites  de 
Upa. 

Les  Républiques  de  Saint-Domingue^  du  Mexique,  st-Domlng 

ie  Bolivie j  du  Chili  et  V Empire  du  Brésil  exposent      ^u?ie 

ies  collections  de  roches  et  minerais.  „^^*lV 

Brésil. 

Dans    la  section  de   la   République   dUrugay   on     Urugua; 

voit  des  échantillons  de  minéraux,  de  marbres,  de  gra- 

iûte,de  terre  plastique. 

Le  Salvador  expose  des  minerais  de  fer,  or,  argent     Salvadoi 
et  cuivre. 

Calcaires  variés,  pierres  calcaires  cristallisées,  terres 
glaises  ferrugineuses. 

Plombagine,  labradorite,  marbre  noir  taillé. 

La  République  de   Venezuela  expose  dos  schistes,     vénézuel 
argiles,    calcaires  divers  ;    du  charbon  minéral    d*Ori- 
tuco,  de Tagua  et  de Curamichate  ;  craie,  marne,  gypse, 
pyrite  de  fer  de  Taguai. 

Argile  aurifère,  grès  rouges  et  blancs  ;  carbonate  de 
cuivre  (bleu),  minerais  do  cuivre  ;  kaolin,  quartz  ;  fer 
oligiste,  quartz  aurifère,  pétrole  brut,  houille,  talc,  ocre 
rouge. 

L  Equateur  expose  des  quartz  et  minorais  aurifères     Equateu 
extraits  à  différentes    profondeurs   et   dans   différents 


Jépublitiue 
rgetitine. 


576 
filons  parallèles,  provenant  des  mines  d'or  de  la 
vince  «  del  Oro  »• 

Dans  la    section  de  la  République  Argentine^ 

trouve  des  collections  de  minéraux,  des  échantillong  de^ 

minerais,  cuivre,  or,  argent. 

WourgaftJ 


Richesses  minérales  de  la  République 
du  Sud-Africain  (t). 

La  République  Sud-Africaine  est  certainement  le  pm 
le  plus  riche  en  minéraux  de  toute  espèce  de  T  Afrique 
Australe,  Tous  les  minéraux,  le  diamant  excepté,  i 
ti*ouvent  en  plus  ou  moins  grande  abondance. 

L*or  se  rencontre  soit  dans  les  terrains  d'alluvions, 
soit  dans  les  filons  concrets  encaissés  dans  le  schiste  ou 
le  granité,  et  en  masses  immenses  dans  les  districts  it 
Pretoria,  d*Heidelberg,  de  Potchefstroom,  et 
métal  est  tellement  répandu  dans  le  sol  Sud-Aîncam 
qu'il  n'est,  pour  ainsi  dire,  pas  de  région  où  sa  pri^ 
sence  n'ait  été  révélée. 

L'a7*gen^,  allié  au  plomb  ou  au  cuivre,  se  rencontre 
dans  les  districts  de   Pretoria,  de   Middelbourg  et  (k 
Rustenbourg.  Plusieurs  Compagnies  enonttentéTexploi' 
tation.  Certains   minerais  ont  renfermé  jusqu'à  4Jttl 
onces  (134  kilog*)  d'argent  à  la  tonne  de  1.016  kilo^^ 

Le  cuivi^e  semble  avoir  été  exploité  de  tout  temp* 
par  les  naturels  pour  en  fabriquer  des  ornements.  U 
existe  dans  les  districts  de  Pretoria^  de  Middelbourfi 
de  Zoutpansberg  et  de  liustenbourg,  du  cui\Te  alliéà 


(1)  La  présente  note  est  un  extrait  de  TouvTage  de  M,  V^-S* 
Aubert,  consul  de  France  à  Pretoria,  sur  la  Républiqu«  Sud- 
Africaine. 


â 


ce,  au  soufre  ou  au  carbone,   La  teneur  est  va- 
de  10  à  80 j).  7,, 

plomb  se  rencontre  dans  plusieurs  districts,  mais 
Spécialement  sur  la  frontière  occidentale  où  cer- 
minerais  ont  donné  jusqu*à  84  p*  7©  de  galène  de 
ices  (558  grammes)  à  la  tonne, 

cobalt^  découvert  en    1871    dans  le    district   de 
Ibourg,  a  été  exploité  pendant  t|uelques  années 

ne  Compagnie  anglaise,  qui  en  a  exporté  pour  plus 

0,000  francs. 

*6st  aucun  district  où  lu  présence  du  fer  n'ait  été 

pitée.  11  est  tellement  abondant  en  certains  endroits 

e  volume  de  minerai  se  chitïre  par  des  millions 

imes,  surtout  dans  le  district  de  Rustenbourg.  Il 
des  montagnes    entières  de  minerais   de    fer  à 

lansberg  et  à  Waterberg  ;   les   bématites  ou  fer 

tes  dominent, 

teneur  en  fer  atteint  jusqu'à  70  p.  7o- 
filons  de  blende  assez  riches  ont  été  trouvés  près 

îddelbourg. 

l'exception  de  l'or,  aucun  de  ces  métaux  n'est 
oité  régulièrement*  On  s^est  borné  jusqu'ici  à  en 
toter  la  présence.  Même  les  mines  de  cuivre  argon- 
e,  pour  Texploitation  desquelles  plusieurs  Compa- 
isont  été  formées,  sont  pour  ainsi  dire  abandonnées 
suite  do  l'absorption  par  les  mines  d'or  de  ratten» 

des  hommes  d'affaires* 

ft  houille  affleure  sur  bien  des  points.  On  l'extrait 
lis  longtemps  à  découvert.  Un  chemin  de  for  est  en 
de  construction  pour  relier  la  centre  houillor  de 
sburgàla  capitale  des  mines  d'or  do  Wituratersand, 
consomme  beaucoup  de  combustible. 
analyse  a  montré  que  la  houille  du  Transwaal  est 


578 

bonne  pour  les  machines.  Ou  en  a  même  trouvé  qui  c^t 
propre  à  la  fabrication  du  gaz  d'éclairage. 

Uétain,  le  bismuth^  le  platine,  le  mercure  à  VéUi 
de  cinabre  se  rencontrent  également  dans  le  Transwaal. 
La  pierre  à  chaux  et  la  pierre  à  cirne^it  existant 
également  dans  le  pays,  et  vont  être  exploitées  en  vertu 
d*une  concession  accordée  par  le  gouvernement. 

MJoefi  d'ùr.        La  découverte  de  gisements  aurifères  dans  la  Répu- 
blique Sud-Africaine  remonte  à  une  vingtaine  d'années* 

Pour  encourager  les  recherches,  le  Gouvernement 
promit  une  prime  à  ceux  qui  découvriraient  des  gise- 
ments exploitables,  Los  explorateurs  se  mirent  alor? 
BÔrieusement  à  Tœuvre,  et  on  annonça  que  de  riches 
dépots  d'alluvions  aurifères  avaient  été  trouvés  dan»  le 
district  do  Zoutpansberg  en  1872  et  de  Lydenbourg  en 
1873.  Mineurs  et  aventuriers  affluèrent  alors  pour  tenter 
la  fortune  dans  ces  contrées.  Plusieurs  camps  de  cher- 
cheurs d'or  se  formèrent^  et  on  y  vît  se  réunir  des 
milliers  de  mineurs  qui  lavaient  consciencieusement  les 
dépôts  d*alluvions. 

Mais  si  quelques-uns  furent  favorisés  parla  fortune, 
le  plus  grand  nombre,  après  des  mois  d'infructueui 
efforts,  abandonnèrent  leurs  travaux. 

L'or  existait  néanmoins,  et  on  1881  certains  proprié- 
taires et  exploitants  plus  clairvoyants  obtinrent  du  Gou- 
vernement des  concessions  pour  l'exploitation  des  mines 
d*or,  soit  dans  leurs  propriétés^  soit  dans  les  terrains 
du  Domaine  Des  Compagnies  se  formèrent  ;  mais  toutes 
ces  entreprises^  mal  administrées,  mal  conduites,  n'eu- 
rent pas  plus  de  succès  que  leurs  devancières.  Ce  ne  tut 
qu'à  partir  de  1885,  lorsqu'on  se  fut  rendu  compte  de 
la  nature  des  gisements,  que  le^  découvertes  se  multi- 
plièrent et  que  leur  valeur  fut  reconnue  et  parfaitement 
établie. 


579 

Les  premiers  explorateurs,  et  parmi  eux  ae  trouvaient 
bon  nombre  d'Australiens,  ne  recherchaient  que  les  allu- 
Tions.U  fallut  que  le  hasard  leur  fit  découvrir  les  quartz 
aurifères  pour  que  les  exploitations  arrivassent  au  déve- 
loppement actuel.  Il  existe  actuellementdans  la  Répu- 
blique Sud-Afiricaine  dix  zones  aurifères^  appelées 
champfi  dor  en  style  administratif,  qui  occupent  une 
surperQcie  de  500.000  hectares. 

Lorsqu'un  propriétaire  découvre  dans  ses  terres  dos 
gisements  exploitables,  il  peut  obtenir  du  Gouvernement 
un  permis  d'exploitation  nommé  6aii  minier^  lui  don- 
nant droit  de  rechercher  et  d'exploiter  des  mines  dans 
une  étendue  de  terrain  ne  pouvant  dépasser  le  dixième 
de  la  superncie  de  sa  propriété,  moyennant  une  redevance 
annuelle  de  10  shellings  (12  fr.  50)  par  morgen  (85  ares), 
ou  de  2  1/2  p.  7o  du  produit  des  mines,  au  choix  du  Gou- 
vernement. 

Lorsque  le  propriétaire  n  exploite  pas  ou  ne  cède 
pas  son  bail  minier,  et  qu'il  fractionne  les  terrains  de 
Bon  bail  en  ciaim^  pour  les  laisser  occuper  et  ex- 
ploiter par  des  mineurs  isolés  ou  syndiqués  ou  par 
des  Compagnies^  il  touche  alors  les  trois  quarts  du 
produit  des  licences  ou  permis  qui  doivent  être  pris 
pour  chaque  claim.  Le  quatrième  quart  revient  au  Gou- 
vernement. 

En  vertu  du  droit  qu'il  a  seul  de  disposer  des  pierres 
et  métaux  précieux  trouvés  dans  le  sol,  le  Gouverne- 
ment peut  proclamer  ouvert  aux  explorateurs  et  mineurs 
tout  terrain  privé  ou  domanial  dans  lequel  des  gise- 
ments exploitables  ont  été  découverts  ou  sont  supposés 
exister  ;  c'est-à-dire  que  toute  personne  de  race  blanche 
munie  d'un  permis  ou  licence  d'explorateur,  délivré  par 
le  commissaire  des  mines  ou  baillé  à  raison  de  6  fr.  25 
ou  9  fr.  35  par  mois,  suivant  qu'il  s*agit  de  terrains 
privés  ou  de  terrains  domaniaux,  peut  prendre  posses- 


y 


BÎon,  en  la  marquant^  cl*une  parcelle  iclaim)  du  terr 
proclamé,  pour  y  rechercher  les  gisements  qui  pourraiê 
s'y  trouver.  Pour  exploiter  ensuite  le  gisement,  le  titu- 
laire du  claim  doit  se  munir  d'une  licence  de  mineur, 
dont  le  coût  est  de  25  francs  par  mois. 

La  grandeur  des  claims  varie  suivant  qu'il  s'agit 
dépôts    d'alluvions,    de  veines  ou  filons  de    miner 
métallifères  ou  de  pierres  précieuses.  Le  daim  sur  uq 
dépôt  d'alluvions  est  un  carré  de  45  mètres  de  côté; 
sur  des  fdons,  de  45  mètres  de  large  sur  120  mètres 
de  long  ;  et,  sur  des  dépôts  de  pierres  précieuses, 
carré  de  9  mètres  de  côté.  Nul  ne  peut  détenir  à  la  fûl 
plus  d'un  claim  d'alluvion  et  un  claim  de  filon  dans  la 
même  zone  minière,  à  moins  que  plusieurs  titulaires  < 
daims  adjacents  ne  se  syndiquent  en  payant  une  eer' 
taino  redevance.  Chacun  d  eux  peut  alors  individuelle- 
ment posséder  un  autre  claim.  Les  claims  peuvent  êtrtî 
vendus,  cédés,  transférés  comme  toute  autre  propriété 
Ils  ne  peuvent  toutefois  être  hypothéqués  qu'après  avoi" 
été  spécialement  enregistrés  à  cet  elïot,  après  annonces . 
et  paiement  d'une  taxe  fixe. 

Avant  toute  proclamation  d'un  terrain  privé,  le  pro^ 
priétaire  a  la  droit  de  se  réserver  un  bail  minier,  etj 
en  outre,  15  claims  francs.   Après  la  proclamation,  ilj 
touche  la  moitié  du  produit  des  licences  d'explorateur 
et  de  mineurs  et  la  totalité  dos  licences  d'emplacemeoti 
pour  habitations,  magasins,  etc.,  sur  sa  propriété. 

Par  le  fait  de  la  proclamation,  le  propriétaire  n^estpa 
dépossédé.  Le  fonds  lui  reste.  L'état  lui  en  enlève  seu 
lenieat  la  jouissance,  et  comme  indemnité  lui  donaj 
une  partie,  la  moitié  au  moins,  du  produit  des  licence 
d'explorateurs,  de  mineurs  et  d'emplacement 

L'explorateur  permissionné  qui  a  découvert  un  gisa 
ment  exploitable  a  également  le  droit  de  prendre 


581 

claim  spécial,  avant  toute  autre  personne,  dans  la  pro- 
priété à  proclamer. 

Tout  détenteur  d'un  claim  doit  l'exploiter  ou  le  tra- 
vailler régulièrement,  sous  peine  de  déchéance.  Tou- 
tefois, lorsque  plusieurs  détenteurs  de  claims  adjacents, 
dont  le  nombre  ne  peut  dépasser  12,  se  sont  syndiqués, 
il  suffit  qu'un  des  claims  syndiqués  soit  travaillé.  Le 
^  défaut  de  paiement  mensuel  de  la  licence  entraine  éga- 
f  lement  la  déchéance. 

l  Bien  entendu,  la  possession  d'une  licence  ou  d'un 
:  permis  de  l'autorité  no  donne  pas  ipso  facto^  au  titu- 
"  laire,  le  droit  d'explorer  les  propriétés  privées  non  pro- 
[  clamées.  Il  faut  qu'il  en  obtienne,  au  préalable,  l'auto- 
risation du  propriétaire,  qui  peut  faire  avec  l'explora- 
teur tel  arrangement  qui  lui  convient. 

Lorsqu'une  nouvelle  zone  minière  est  ouverte,  une 
agglomération  de  population  ne  tarde  pas  à  se  former. 
Une  partie  des  terrains  en  dehors  des  mines  est  alors 
divisée  en  parcelles  {stands)  de  15  mètres  de  côté,  ou 
de  15  mètres  sur  30  mètres,  qui  sont  données  en  location 
pour  99  ans,  moyennant  une  redevance  mensuelle  nom- 
mée licence  de  stand,  de  12  fr.  50  ou  18  francs  suivant 
la  dimension.  Seulement,  comme  il  y  a  une  grande 
compétition  et  comme  certains  emplacements  sont  plus 
recherchés  les  uns  que  les  autres,  ces  baux  sont  mis  aux 
enchères,  et  l'on  a  vu  souvent  payer  25.000  francs  en 
plus  pour  les  obtenir.  Cette  prime  profite  naturellement 
au  propriétaire,  ou  au  trésor,  lorsqu'il  s'agit  de  terrains 
domaniaux.  A  défaut  de  paiement  de  la  licence  ou  rede- 
vance mensuelle,  le  titulaire  d'un  stand  perd  égale- 
nient  tous  ses  droits. 

Telles  sont  sommairement  les  dispositions  qui  régis- 
sent les  mines  d'or,  d'argent  et  de  pierres  précieuses 
rtans  la  République  Sud-Africaine.  Elles  ont  été  éten- 
dues récemment  aux  mines   de  mercure.   Quant  aux 


autres  minéraux,  aucune  loi  n*a  encore  été  eaictee  p0ttr| 
en  réglementer  Texploitation  et  Tadministration, 

Revenus  j^es  revenus  de  toute  nature  perçus  par  le  Trésor 

et  production        ,  ,        ,  i    ,♦,*..*         i  *  i  j 

«es  mines,     et  découlant  de  1  exploitation  des  mine»  du  pays  pendaQl 
ces  deux  dernières  années,  sont  consignés  dans  le  tableau 
I  suivant  emprunté  à  l'ouvrage  de  M.  V.-S.  Aubert  : 


NATURE  DES  REVENrs 


tiicencea  d'explorateurs  (240,732  licence»  ea  l8Sa), 
Licences  de  mineurs  (73.251  licences  en  1888).». 
Licences  et  droits  d'emptaceroent , 


à  rcstttaer  aux  propriétaires 

Reste..,. 

Coupe  de  bois  — ♦...., 

Oroitii  de  douane  dans  les  «ones  proclamées 
—     de  marché  —  — 

Patentes      —  —  —  ,, 

Droits  de  transfert         —  —  

Contrilïiifion  personnelle  dans  les  aïones  proclamées,. . 
Amendes,  frais  de  justice  dans  les  zones  proclamées 
Divers  dans  les  zones  proclamées. .... 


Redevances  sur  les  concessions . , 
—        sur  les  baui  miniers. 


1888 


2.6Ti.îîà* 

J. 937. 675 
1.481  454'J 


« 


6. 093.. 150 
t.720.17S 


4.373. Ï75 

43.3tH» 

3.831.625 

38.800 

693.930 

159. 7S0 

51.650 

187.90(t 


9.71>U50(» 
113.000 
172.250 


10.075,750 


U 


M 


4.1 


^J 


hoH  produits  des  impôts,  contributions  et  redev; 
ont  été  : 


DÉSIGNATION 


Pour  la  zone  de  Roodeport-Deidelberg. , 

Rooderand,..., 

Schoonspruit  Klerksdorp 

Malmani , 

Maiabastadt 

Ilonthosrbberget  Mnrchison  Range... 


1 


am 


26.200' 
86-725 
907.87'. 
3.%.  400 
lr»2.825 
121.000 


J 


583 

3  tableau  suivant,  emprunté  également  h  l'ouvrage 
f  •  V.-S.  Aubert,  donne  le  résumé  de  la  production 
fere  de  la  République  Sud-Âfricaine  pour  les  difîé- 
9s  zones  exploitées  : 


ZONE  AURIFÈRE 


proclamée  da  district  de  Lydenbourg 


app. 


exploitant  les  Mines  de  Moodie. 


ad. 


rg. 


Soit. 


ANNÉES 


1887 

1888 

1889(3  MU) 

1886 

1887 

1888 

1889  (4  Mil) 

1887 

1888 

1889  (S  Mil) 

1884 
1885 
1886 
1887 
1888 
1889  (4  itU) 

Î887 

1888 

1889  (4  Mii; 


PRODDCnON 

tn    oncM    Trty 
(4  onc«  =3  S4  gr.  094S 


d.oon 
7.400 
2.680 


17.275 
20.272 
25.771  ( 
17.211 


158 
662 
361 


95 
6.479 
9.419 
8.70<^ 
9.515 
3.820 


18.733 
230.548 
143.231 


18.080 


80.529 


1.181 


38.061 


392.512 


2.528 
442 

845 

531.178 
il.lOSk.ISS 


DORION. 


584 
TABLE 

PROCÈS -VERBAUX  DES  VISITES  FAITES  A  LWOH! 


FI<.JLTSTCE 


Classe  48 
§  i^r,  .  Exposâtions  des  Compagnies  de  mines. 

Mines  de  houille  du  Nord  et  du  Pas-de-Calais. 

Aniche        (Compagnie  des  mines  dl 

Anzin  —  

Bruay  ~  

Courrières  — -  

Douchy  —  

Bourges  —  

Drocourt  (Société  anonyme  des  mines  de) 

L'Escarpelle  (Compagnie  des  mines  de) 

Fléchinelle  (Société  anonyme  des  mines  de) 

Lens  (Société  des  mines  de) 

Liévin  (Société  houillère  de) . . 

Meurchin  (Société  anonyme  des  mines  de) 

Vicoigne  et  Nœux  (Compagnie  des  mines  de) 

Mines  de  houille  de  la  Loire. 

Chemins  de  fer  P.-L.-M.  (Compagnie  des) 

La  Loire  (Société  anonyme  des  mines  de) 

Montrambert   et   la   Béraudière   (Société   anonyme   des 

houillères  de) 

Roche-la-Molière  et  Firminy  (Compagnie  des  mines  de). 
Saint-Etienne  (Société  anonyme  des  houillères  de) 

Mines  de  houille  du  Gard. 

Bessèges  (Compagnie  houillère) 

Cessons  et  Comberedonde  (Houillères  de) 

Collectivité  des  mines  du  Gard 


585 

id'Combe  (Compagnie  des  mines  de  la) 71 

id'Eury 73 

es  et  Sénéohas  (Houillères  de] 76 

tiebelle  (Société  anonyme  des  houillères  de] 77 

)s  et  Montalet  (Mines  de) 79 

ys  (Compagnie  des  mines  de) 80 

Mines  de  houille  diverses. 

zy  (Mines  de  houille  de) 81 

naux  (Société  anonyme  des  mines  de) 88 

illon  et  Commentry  (Compagnie  anonyme  des  forges 

e) 95 

mentry-Fourchambault  (Société  anonyme  de) 98 

ze  (Mines  de) 100 

été  minière  du  Tarn 101 

Mines  diverses. 

18  de  lignite  de  Saint-Zacharie 105 

§té  lyonnaise  des  schistes  bitumineux 105 

été  anonyme  franco-belge  des  mines  de  Somorostro.  106 

pagnie  des  mines  de  la  Villeder 111 

is  d*or  de  Forest-Hill  en  Californie 112 

i  2*.  —  Matériel  des  mines. 

ult  (Paulin-A.) 11  i 

ano  (perforatrice) 119 

n  (E.) 121 

ime  (Léon) 123 

•ix(V.)etO- 124 

let  (Camille) 127 

•din  (Charles) 129 

es  (Article  collectif  sur  les) 130 

npigny 134 

lanard  et  fils 135 

het  et  Kinsmen 135 

tard  (Henri) 136 

pagnie  anglaise  de  mèches  de  sûreté  pour  mines. ...  136 

lillon  (Indicateur  de  grisou) 137 

et-DubruUe  fils 138 

1  aîné  et  C^* 138 

uy  (Th.)  et  fils 139 


586 

Evrard  (Max.) m 

E.  Farcot  fils ik\ 

Fournier  et  Cornu ' 145 

Geneste,  Herscher  et  €'• 147 

Hulster  (Henri  F.  de)  et  fils 149 

Jacomety  et  Lenicque 15i 

Jannot 153 

Letestu 154 

Lippmann  (Edouard)  et  C>«    154 

Locomotives  sans  foyer 157 

Manet  frères 160 

Ministère  de  la  guerre 162 

Pinette 16? 

Rochereau  (Louis) 167 

Sartiaox  (Romain-J.) 168 

Sautter  et  Lemonnier 168 

Société  Decauville 168 

Société  française  des  explosifs 170 

Taza-Villain 170 

Taverdon  et  C*« 175 

Von  Berg 179 

Weidknecht 181 

§  3*.  —  Matériel  et  procédés  de  la  métallurgie. 

Bernard  frères 182 

Bourry 184 

Bouvais 184 

Brin  frères 184 

Delmas 185 

Ferrari 185 

Forges  et  aciéries  de  Dcnain  et  Anzin 186 

Gardette 187 

Guyenet 188 

Haméliufl 189 

Herbetz 191 

Laffite 192 

MulleretCi« 193 

Société  anonyme  de  la  métallurgie  du  cuivre IdS 

Valabrègue 195 

Valton-Rémaury 195 

Venteclef-Lavalléc 198 

Vlasto 196 


587 


§  4«.  —  Expositions  diverses. 

Lnthonay(d') 198 

Jarbier- Vivez 198 

)avid 199 

•>émont 200 

îodillot 200 

lébert 202 

jassu*» 202 

Classe  41 
§!•'--  Produits  delamétallnrgie. 

Industrie  sidérurgique. 

Compagnie  anonyme  des  forges  de  Châtillon  et  Commentry  205 

—  des  fonderies  et  forges  de  l'Horme 208 

—  des  forges  de  Champagne 210 

—  des  mines,  fonderies  et  forges  d'Alais 214 

Porges  de  Couzon 215 

Pould- Dupont 218 

Groupe  de  la  Loire 224 

Dorian-Holtzer 225 

Deflassieux  frères 225 

Limouzin  et  fils 225 

Ferréol 225 

Jacob  Holtzei-  et  C'* 226 

Société  des  aciéries  et  forges  de  Firminy 231 

Société  des  forges  et  aciéries  de  Saint-Etienne 235 

Société  des  hauts-fourneaux,  forges  et  aciéries  de  la 

marine  et  des  chemins  de  fer 238 

Forges  de  la  Loire  et  du  Midi 253 

De  La  Rochette  et  C*« 261 

Brunon  frères  ^ 261 

Mermier  et  O*. .,,,,.,..... ,,  262 

Peyron  et  Paulet 262 

Thoulieux  jeune 262 

Groupe  du  Nord 262 

Etablissements  de  Ferrière-la-Grande 265 

Dorémieux  fils  et  C»« 2b7 

Fabrique  de  fer  4^  Maubeuge ^ 268 


588 

Société  des   hauts-fourneaux,   forges  et  aciéries  de 

Denain 269 

Société  des  forges  et  fonderies  de  Montataire 273 

Société  des  forges  de  la  Providence 275 

Société  de  Vezin-Aulnoye 277 

Société  des  forges  et  aciéries  du  Nord  et  de  l'Est. .  .  279 

Société  des  hauts-fourneaux  de  Maubeuge 2^ 

Gustave  Dumont  et  C*' 288 

Société  des  forges  et  laminoirs  de  l'Espérance W 

Hauts-fourneaux  et  forges  d'AUevard 292 

Société  anonyme  des  Aciéries  de  France 295 

Société  anonyme  de  Commentry-Fourchambault 300 

—  des  hauts-fourneaux   et   fonderies  de 

Pont-  à-Mousson 306 

—  des  hauts-fourneaux,  fonderies  et  for- 

ges de  Franche-Comté 308 

des  hauts-fourneaux,  fonderies ,  forges 

et  laminoirs  de  Stenay  (Meuse) 309 

—  des  laminoirs  à  tubes  et  des  fonderies 

d*Hautmont 310 

Société  des  aciéries  de  Longwy  à  Mont-Saint-Martin 3H 

Société  des  chaînes  en  acier  sans  soudure 316 

Société  des  usines  métallurgiques  de  Marquise 318 

Société  Ferry-Curicque  et  Ci« 3t9 

Société  métallurgique  de  TAriège 324 

—                   de  Gorcy, 326 

Métallurgie  des  métaux  autres  que  le  fer. 

Compagnie  de  fabrication  française  du  nickel 330 

Maison  J.-O.  Mouchel 331 

Société  anonyme  des  mines  et  fonderies  de  Pontgibaud. .  337 

Société  industrielle  des  métaux 3:^.1 

S  2\  —  Produits  des  mines. 

Carte  des  gîtes  minéraux  de  la  France 31) 

Chambaz  (Jacques) 350 

Chamussy  (Daniel) 3r)(^ 

Compagnie  des  quatre  mines  réunies  de  Graissessac 3r»0 

Compagnie  française  des  mines  de  cuivre  d'Aguas-Toni- 

das 351 

Compagnie  générale  des  asphaltes  de  France  ...  3j! 


589 

)agnie  royale  asturienne  des  mines 352 

r  (Georges) 855 

té  anonyme  des  charbonnages  des  Bouches -du- 

lône 355 

té  anonyme  l'industrie 357 

—  le  nickel 363 

té  anonyme  des  mines  de  fer  de  la  Manche 365 

civile  des  mines  de  bitume  et  d'asphalte  du  Centre.  365 
des  manufactures  de  glaces   et  produits  chimi- 
ques de  Saint-Gobain 366 

des  mines  de  fer  de  Saint-Rémy-sur-Orne 367 

des  mines  de  Seriphos  et  Spilazeza 369 

des  mines  de  schistes  bitumineux  de  Saint-Hilairc.  369 

de  pavage  et  des  asphaltes  de  Paris 370 

Gîtes  yninéraux  des  colonies  françaises. 

jition  de  l'Annam  et  du  Tonkin 371 

lents  aurifères  de  la  Guyane 375 

minéraux  de  TÂlgérie 378 

—  de  la  Nouvelle  Calédonie 394 

er  (Jules) 403 

Classb  52 

iations  françaises  de  propriétaires  d'appareils  ft  va- 

iir. . . 405 

X  (Vincent)  et  G*» 442 

eur  (Victor), 415 

agnie  des  fonderies  et  forges  de  THorme 4i7 

t  (Joseph) 421 

ateurs  à  vapeur  (Article  collectif  sur  les) 424 

icq  (A.  de) 439 

Expositions  diverses. 

sières  de  la  Corrèze 442 

eil  Desrumeaux 445 

ement  et  déchargement  automatique  des  cornues 

jaz 447 

tteur automatique  Dervaux ».  449 

h  et  ses  fils  (Pavillon  du  pétrole) 451 

Ph.  Bouhey  fils 455 

us  établissements  Cail 457 

rses  métalliques  (Les) 460 


590 

!5  !•«•.  —  Belgique. 

Charbonnages    de   Bonne-Fin 

—  de    TEspérance  et  Bonne-Fortune 

—  de    Noël-Sart-Culpart 

—  de    Patience  et  Beaujono 

du   Canal  de  Fond-Piquette 

—  réunis  de  la  Concorde 

Compagnie  belge  du  lignite  comprimé. 

—         du  charbonnage  de  Bourbier 

générale  du  Horioz 

Société  anonyme  de  Marcinelle  et  Couiiiet 

—  des  agglomérés  de  houille  de  C'hateli- 

neau 

—  des  charbonnages  de  Mariemont ...... 

—  —  de  Marihaye 

Société  charbonnière  du  Petit-Try-Trois-Sillon,  Sainte- 
Marie 

Société  civile  des  charbonnages  d'Aiseau-Presies 

Société  des  charbonnages  de  Werister 

Compagnie  générale  des  explosifs  Favier 

Lampe  Mueseler,  fermeture  Hallet 

Legrand  (Achille) 

Solvayet  C*» 

Soupart  (Alfred) 

Sottiaux 

Gérard  (Emile) 

Mines  et  fonderies  de  zinc  de  la  Vieilie-Montaguo 

Société  Cockerill 

§  2«.  —  Etats-Unis. 

Cyclone  pulvérisateur 

Haveuse  électrique 

Ingersoll  Rock  Drill  C«. . . 

Elias  (E.W.) 

Cowles  électric  Smelting  and  aluminium  C" 

Machine  à  rouler  le  métal 


591 

ure  électrique 511 

î  0 513 

(A.  E.). 513 

(Thomas) 513 

ig  and  O 513 

et  Sharpe .  514 

am  Sellers  et  G*« 517 

§  3«.  —  Orand«-Bretagna. 

Mills  and  G» 521 

jy  B  et  S 523 

inda  Seamlen  8teel  Tube  G» 524 

rist  Percy 525 

agnie  générale  dos  mines  de  diamant 526 

dtion  spéciale  de  Victoria 529 

de  Tharsis 530 

S  Paxmann  et  G»« 531 

iwood  et  Batley 538 

i  et  Ooventy 541 

;  Forge  C« 516 

$  4*.  —  Pays  divers. 

de  la  Bidassoa  (Espagne) 517 

té  anonyme  de  Biscaye  (Espagne). . .    547 

agnie  française  des  mines  du  Laurium  (Ciiécc) 547 

listration  des  mines  du  Grand-Duché  de  Luxeni- 

arg 552 

1  (olaf)          \Noivège) 553 

de  Foldal           (id)     553 

de  Kongsberg    (id)     554 

de  rOverberg    (id)     .    554 

de  Ringerike     (id)     554 

rt                         (id)     554 

Bull 554 

tieff  et  C'«  ^Uusoiu) 555 

agnie  deTexploitation  des  mines  d'Aiexievslc  (Russie)  555 

Lin         (Russie)    556 

lowsky    (id)       556 

lisky        (id)       557 

A  de  Texploitation  du  mercui  e    (Russie^ 557 


592 

Société  industrielle  du  naphte  (Russie) 

Zolotareff  et  Ci*  (id) 

Société  Huta-Bankova  (id) 

Société  métallurgique  d*Alexandrowsky     (id) 

Société  métallurgique  de  Moscou  (Russie). ... 

Société  métallurgique  Dnieproviemie  du  midi  de  la  Russie 

Rudzki  et  G**  (Russie) 

Usine  de  cuivre  de  Verchotor  (Russie) 

Chaudoir  et  Ci*  (Serbie) 

Hofman  (S.)  (Serbie) 

Ministère  du  Commerce  et  de  l'Agriculture  de  berbie..  . 

Burckhardt  et  C»*  (Suisse) 

Gresley-Oberlin  (Suisse) ... 

Expositions  américaines 

Richesses  minérales  de  la  République  du  Sud-Africain. . . 


593 


PRIX-COURANTS 

DBS 

IMMiS  ET  COKES  —  FONTES,  FERS  ET  ACIERS,  ET  MlrrAlIX  MVEBS 

AU   !•'  AYRIL   1890. 

CS:.À.RS02^S     KO?     OOKJffiiS 

A  •alat-Btaeaac. 

la  tonne. 

>,  bonne  qualité 28r,00  30^,00 

qualité  ordinaire  .         24,00  27,00 

wons  et  débris,  premier  clioix 21,00  26,00 

—  deuxième  cboix 17,00  21,00 

s  chatiiles  layées 19,00  21,00 

—            nonlaTées 15,00  16,00 

ttes  lavées 16,00  17,00 

»ug 18,00  22,00 

on  pour  gaz,  première  qualiu* 17,00  20,00 

—         deuxième  qualité.    .     .         »  15,00 

de  forge,  première  qualité 22,00  26,00 

—       deuxième  qualité 20,00  21,00 

laTé  forge 18,00  20,00 

on  de  chauf rage,  première  qualité         15,00  17,00 

—  deuxième  qualité 12,00  13,00 

pour  la  grosse  forge 13,00  15,00 

pour  fours  à  chaux 8,00  9,00 

fin  ordinaire 13,00  14,00 

mérés 19,00  22,00 

layé,  premier  choix 35,00  40,00 

deuxième 30,00  35,00 

lavé  el  non  lavé,  pour  baulti-iourucauv 28,00  30,0 

coke,  ïMiiuie  qualité,  pour  chauffage 30,00  35,00 

escarbUles 12,00  15,00 

Maulllères  de  Slve-^e-ciler. 

\ »  » 

i    .                      ,     .    ,     .    .  20,00  26,00 

les.         .                               20,00  27,00 

»ug   .                                                       ...  16,00  22,00 

.     .                                                                               .  14,00  18,00 

nérés.                                         .                   .                  .  19,00  21,00 

lavé .    .                                                                         .  35,00  » 

non  lavé                                                                        .  28,00  30,0 

nérés  ovoïdet 20,00 

S4«  ANlfBB.  38 


594 


B'OJN'TKS,    ACIB3RS    B3X    WBlEt& 

SAINT-ÉnENlIB  : 

Fonte  ordinaire    ...  

—  mi-fine 

—  fine  et  de  moolage 

—  éparée  (système  RoUet) 

Aders  Martin  laminés  an  gnnd  millfsnivant  qualité) 

—  —  moyen  mil!  — 

—  —           petit  miQ              - 
Acier  extra  doox  laminé  an  grand  mill 

—  —  —         moyen  mill 

—  —  —         petit  mill 

Acier  fonda  au  creuset  pour  outils 

—  chromé 

Fers  laminés  au  grand  mill.    .    .     (suivant  qualité) 

—  —  moyen  mill  —  ... 

—  —  petitmill  —  ... 

Fers,  prix  de  base 

T^es  de  fer.    .    .      «•'  î 

3 

4 

5 

6 

7 

Tdles  d'acier  pour  construction 

—  —      pour  chaudière  .... 
Aciers  en  barres  grand  mill 

—  —        moyen  mill  .... 

—  —       petit  mill 


Mbcrthe-bt- 

MOSBLLB. 

Belgique. 


Fontes  d'affinage.  .    . 
pontes  n<*  3  de  moulage. 

Fontes  de  moulage  . 

—  de  I 

—  forl 

—  métis . 


Angleterre.  Fonte  Cléveland  n*  3 

—  —    grise  d'affinage 

—  —    hématite  .    . 


Nord  . 


Fers  ordinaires  . 
Cornières  1".  . 
Fer  à  double  T  . 
—  larges  ailes  . 
Tôles  ordinaires. 
Fers  à  planchers 


75 

francs  la  t<NV. 

95 

— 

115 





160 



_ 

28  à  42 

— 

lesioot 

30  à  44 



— 

38  à  50 

— 

— 

24 



— 

28 



_ 

35 



_ 

140  à  175 



_ 

225 

— 

— 

24  à  32 



_- 

28  à  37 





32  à  47 



— 

20 

— 

— 

26 

_ 

— 

29 

— 

— 

32 

— 

— 

36 

— 



40 

— 

— 

45 

— 

— 

27 

— 

— 

31 



— 

23 

— 

— 

28 

— 

— 

34 

— 

— 

85       fraws  la  Iouh. 

95 

— 

— 

100 



— 

105 

.^ 

_ 

90  à  95 



— 

80  à  8."> 

— 

- 

75 



— 

71,25 



— 

93,75 

— 

- 

10 

-  te«  lOOW. 

21 

— 

— 

21  à  21,50 

— 

— 

21 

— 

— 

25 

— 

— 

20,50 

— 

— 

Goura  des   métaux. 


A  Paris.  CuiTre  Chili  en  barres 125 

Londres.  Etaln 230 

—  Plomb 32,50 

—  Zinc 56,50 


—  les  100  kB. 


595 
LISTE 

DBS 

PUBLlGATlOiNS  UBÇUBS   PAR   LA  SOCIÉTÉ 


l"*  Publications  périodiques. 

annales  des  Mines,  tome  XV,  2«  et  3«  livr.  de  1889,  tome  XVI,  4* 

et  5«  Ht.  de  1889  (8«  Série). 
Aonales  des  Ponts  et  Chaussées  :  mars,  avril,  mai,  juin,  juillet, 
août,  septembre,  octobre,  novembre,  décembre  1889,  janvier  1890, 
Annales  industrielles,  28  numéros. 
Association  amicale  des  élèves  de  l'Ecole  nationale  supérieure  des 

mines  :  juillet,  août,  septembre,  octobre  1889. 
Bulletin  de  la  Société  d'Encouragement  :  août,  septembre,  octobre, 
novembre,  décembre  1889,  et  table  générale  des  matières.  —  Jan- 
vier, février  1890. 
Bulletin  de  l'Union  des  Charbonnages,  10  livraisons  de  1889. 
Bulletin  du  Comité  des  forges  de  France,  numéro  249. 
Balletin  de  la  Société  d'Agriculture  de  la  Loire  :  1  livraison. 
Bulletin  technologique  de  la  Société  des  anciens  élèves  des  Ecoles 

d'arts  et  métiers,  5  livraisons  de  1889,  2  livraisons  de  1890. 
Bulletin    de   la  Société    industrielle    de   Mulhouse,   6  livraisons. 
Bulletin  de  l'Union  des  charbonnages,  10  numéros  de  1889. 
Le  Génie  Civil  :  tome  XV,  13  numéros  ;  tome  XVI,  19  numéros. 
Jurisprudence  générale,  par  Dalloz,  6  cahiers  de  1889. 
Mémoires  publiés  par  la  Société  des  Ingénieurs  civils  :  mai.  juin, 

juillet,  août,  septembre,  octobre,  novembre,  décembre  1889. 
Moniteur  des  Intérêts  matériels,  39  numéros. 
La  Nature  (Revue),  17  numéros  de  1889,  13  numéros  de  1890. 
Revue  de  la  Législation  des  mines,  par  E.  Delecroix  :  mai,  juin, 
juillet,  août,  septembre,  octobre,  novembre,  décembre  1889.  Sta- 
tistique des  houillères  en  France  et  en  Belgique,!  vol., janvier  1890. 
Revue  universelle  des  Mines  et   de   la  Métallurgie,  par  Cuyper  : 
juin,  juillet,  août,  septembre,  octobre,  novembre,  décembre  1889. 
Société  des  Ingénieurs  sortis  do  l'Ecole  provinciale  d'industrie   et 
des  mines  du  Hainaut,  tome  XX,  4^  livraison  et  statuts. 


596 

Sociétô  géologique  du  Nord;  annales  XVI,  o^  et  6*  livrabons,  Mé- 
moires de  la  Société;  tome  III. 

Memoirs  and  procedings  of  the  Manchester  litterary  and  philosopbi- 
cal  Society,  vol.  II. 

Procedings  of  the  South -Wales  institute  of  Ëngineers,  volume  XXVI, 
juillet,  novembre  1889. 

Iron,  the  Journal  of  science  métal  and  manufiacturoa,  volume  XXXlil. 
XXXIV,  10  numéros  du  volume  XXXV. 

The  Engineering  and  mining  Journal,  volume  XLVIII,  26  numéros, 
volume  XLIX,  8  numéros. 

Transactions  of  the  American  instituteof  mining  Engineers,  vol.  XVII. 

Transactions  of  the  New- York  Academy  of  sciences,  volume  VIII, 
2  livraisons. 

Berg  und   hûttcnmannisches  Jahrbuch    Leoben,  tome  XXXVII,  9* 
livraison. 

Verhandlungen  der  K.K.  Geologischen  Reichsanstalt,  n^  10,  11, 12, 
13,  14,  15,  16,  17,  18.  de  1889  ;  1,  2  de  1890. 

Jahrbuch  fur  das  Berg  und  hilttenwesen,  année  1889. 

Zeitschrift  der  deutschen  geologischen  gesellschaft.tome  LXI,21ivrai. 
sons  de  1889. 

Zeitschrift  fur  das  Berg-Hûtten  und  Salinen  Wesen,  lome  XXXVII. 
4*  livraison  ;  tome  XXXVIII,  l^^,  2«  livraisons. 

Zeitschrift  des  Vereios  deutscher  Ingenieure,  tome  XXXIII,  22  nu- 
méros ;  tome  XXXIV,  10  numéros. 

Zeitschrift  fur  das  deutsche  Eissenhuttenleute,  volume  IX,  4  numé- 
ros, volume  X,  3  numéros. 

Osterreichische  Zeitschrift  fur  Berg  und  Hûttenwesen,  10  livraisons. 

Giornale  del  Genio  civile,  6  livraisons. 

Boletin  de  minas  industria  y  construction  es  de  Lima,  5  livraisons. 

Revista  minera  métallurgica  y  de  Ingéniera,  13  numéros. 

Jern  Kontorets,  Stockholm,  5  livraisons. 


.2''  Dons  faits  à  la  Société. 

Smithonian,  Report,  l""»  partie,  1886. 

Le  Glaneur,  aide -mémoire  des  Agriculteurs. 

L'Industrie  sidérurgique  à  l'Exposition  universelle  de  1889,  i  volume. 

Précis  analytique  des  travaux  de  l'Académie  des  Sciences,  Belles- 
lettres  et  Arts  de  Rouen,  pendant  l'année  1887-1888. 

Bulletin  des  services  de  la  Carte  géoFogique  et  des  topographies 
souterraines,  n*)  1,  août  1889.  Etude  sur  le  massif  cristallin  du 
Mont-Pilat,  par  M.  Termier,  ingénieur  des  mines  (Hommage  de 
l'auteur). 


507 

M  minaB  el  oaiiieB  en  1889.  Etude  complète  sur  TExpoeition  ani- 

venelle  de  1889,  par  M.  Francis  Laiir,  1  volume. 
^•ology  of  the  vegetalcreekTin-Minlngfield.New-England  District, 

New-South-Wales,  by  Edgeworth  Datid. 

Tbe  invertebrate  &ana,  by  Robert  Etheridge. 

€oiitribiitioDS  of  the  tertiary  flora  Aastralia,  by  D' Constantin,  Baron 
von  Ettingshaasen. 

Description  of  the  seams  of  Coal  Worked  in  New  South-Wales,  by 

John  Mackensie. 
Description  of  the  minérale  of  New  Sonth-Wales,  by  Archibald  Lirer- 

sidge,  esq. 
Records  of  the  Geological  Sarvey  of  New  South -Wales,  i^  et  2« 

parties,  1889. 
Aonall  di  Agricultnra,  1889,  par  Maszuoli,  ingénieur  en  chef  des 
mines,  à  Milan. 
,  Ik  Witwatersrand  mining  and  metallurgical  Review,  n«  1,  janvier 
;     1890. 

;  Bêponse  au  Questionnaire  da  Conseil  supérieur  du  Commerce  et  de 
Hadastrie  (Chambre  de  Commerce  de  Saint-Etienne). 


598 


ACTES  ADMINISTRATIFS 


EXTRAITS  BES  PROCÈS-VERBAUI 

DBS    SÉANCES    DU    CONSEIL    D* ADMINISTRATION 


Séance  du  17  septembre  1889, 

Sont  présents  :  MM.  Chansselle,  Clair,  Evrard  Max.»  Grand- 
Eury,  Pinel,  Termier.  Villiers  et  Voisin.  S'excusent  ou  se  font 
excuser  :  MM.  Castel,  président,  Harmet,  du  Rousset  et  Wéry. 

Admission  de  7  nouveaux  membres  ;  4  démissions  ;  3  décès. 

Vote  de  250  fr.  pour  Térection  d'un  monument  à  la  mémoire 
de  Guibal. 

Composition  de  la  3«  livraison  de  1889. 

Etat  de  la  publication  des  végétaux  fossiles  de  Commentiy. 

Mémoires  reçus  et  remis  à  l'examen. 

Dépenses  du  Congrès  international  des  Mines  et  de  la  Métal- 
lurgie. 


Séance  du  21  janvier  1890, 

Sont  présents  :  MM.  Caste!,  président,  Baretta.  Brustlein. 
('hansselle,  Clair,  Desbief,  Devillaine,  Evrard  Max.,  Grand*- 
Eury,  Leseure,  du  Rousset,  Tauzin,  Termier,  Villiers  et  Wéry. 
S'excusent  ou  se  font  excuser  :  MM.  Carvès,  Crozet,  Pinel  et 

Voisin. 

Admission  de  5  nouveaux  membres;  4  démissions;  3  décès. 

Le  bureau  a  été  amené  à  faire  deux  livraisons  des  travaux  du 
Congrès,  l'une  pour  les  visites  h  l'Exposition  et  l'autre  pour  les 
conférences.  —  Les  procès- verbaux  de  visites  sont  sous  presse 
et  formeront  la  l'*  livraison  de  1890.  —  Les  communications 
faites  aux  séances  du  soir  paraîtront  dans  la  4*  livraison  del8S9. 

Suite  des  publications  sur  Commentry. 

Réception  de  2  mémoires  pour  le  Bulletin, 

Souscription  de  100  francs  pour  la  statue  de  Boussingault. 

Nomination  de  la  Commission  de  comptabilité  pour  4889. 

Mode  de  présentation  de  candidats  pour  le  renouvellement 
triennal  du  Conseil  d'administration. 


599 


LISTE  (ËNËRALE  DES  MEMBRES  BE  LA  SOCIÉTÉ 

AU  i«'  AvaiL  1890. 


Mil. 

IdalBistimievr  délégué  de  la  Société  anonyme  des  liouillères  et  fon- 
deries de  l'AYeyron,  à  DecaxeTille  (Areyron). 
AtalBlstr»tlo«  des  mines  et  usines  de  Faymoreau  (Vendée). 
âfrt«(I*.).  négociant  en  métaux,  fers,  fontes  et  ferronneries,  137,  me 

Saint-ûizier,  à  Nancy  (Heurthe>ot-Moselle). 
AfHiel,  agent  général  de  la  G^  de  Vicoigne  et  Nœux,  à  Nœux-les-Mines 

(Pas-de-Calais). 
AfiilloB  3jf^y  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines,  12.  rue  Roquépine, 

Paris. 
Alaymc,  ingénieur  principal  de  la  Compagnie  dos  mines  de  Gourriéres, 

à  Billy-Montigny  (Pas-de-Calais;. 
Albran  (Paul),  directeur  des  mines  et  usines  de  Villofort  et  Vialas.  à 

Vialas,  par  Genolhac  (Gard). 
Alexis  (Ambroisb),  ingénieur  à  Roqueraire  (Bouches-du-Rhône). 
AUlMABdi  (F.),  ingénieur,  23.  rue  de  Lyon,  à  Ri ve-de-Gier  (Loire). 
Aakftrd  (A.),  directeur  des  mines  de  la  Bazouge,  par  Vaiges  (Mayenne). 
Aatiot,  ingénieur  des  mines,  altaclié  à  la  direclion  de  l'exploitation  des 

chemins  de  fer  P.-L.-M.,  4,  rue  Wèber.  près  la  porlo  Maillot,  Paris. 
Andrieu  (Ch.),  directeur  de  la  Compagnie  du  paz,  à  Clermont-l'errand 

(Puy-de-Dôme). 
l^'AndrimoBt  ëe  Mélotte  (J.),  ingénieur,  diroctonr-gf^rant  du  ciiar- 

bonnagedu  Hasard,  6,  place  Saint-Michel,  à  Li^ge  (Belgique). 
Anelli  (Joseph),  ingénieur-directeur  des  mines  de  (iiotta-Calda  et  Pielia- 

grossa,  Tiâ  Gaggini,  37,  à  Palerme  (Sicile). 
ABgelTj,  ingénieur  àBeni-Saf,  dc^parlement  d'Oran  Alfçérie;. 
Arbel  (LuaKN)  (0  ijfc),  maître  de  forges,  à  Rive-de-Gier  (Loire.. 
Araac  (Jules),  ingénieur  civil  des  niiues,  13,   rue  Salaces,  à  Avignon 

(Vaucluse). 
Anial  (Elie),  Chef  de  fabrication  à  la  carbonisaliou  de  Bessêges  CGard). 
Arnaud  (Vital),  ingénieur,  aux  soins  de  M.  de  Labretoigne,  5,  via  Saint- 

Agostino,  Palerme  (Sicile). 
Anac  (Marie-Joseph),  ingénieur  aux  forges  de  Saiiit-Jac  |iies,  à  Mont- 

laeon  (Allier). 
Astlep,  ingénieur  principal  aux  mines  de  SalU"S  et  Monlalet  (Gard). 
Avdemar  (Heivri),  ingénieur-constriicleiir,àFouc!ierans,  près  D<Me  (Jura). 
Avdoi&lB  (Paul),  ingénieur  chef  des  travaux  chiinii|ucs  de  la  Compaeiile 

parisienne  du  gaz,  14,  rue  Cuvier,  Paris. 
Attdoyer  (Louis),  géomètre  au.K  mines  de  Ga^^niôres  (Oardi. 
Aifé  (P.),  ingénieur  civil. 


Afiti«aler  (\LBiiAXDng)«  ingénieur,  direcleur  gèranl  des  Ardoitiésfi^d 

Roc  h  erort -en-Terre  (Morbiluo). 
Auwer^iif»,  in^aietir  civil  des  mïmi,  ru£  des  Golooik  à   Phllipp 

(Algérie), 
AwdtkUottf  in^énictir  des  miiii^s,  repr/'seatJinl  de  U  Socîêii^  mioiVml 

iiKJiLHtnelle,  rue  iîuinskata,  â  CharlcoflT  (Hussie). 
Ajukurû,  ingénieur,  àAuliin  (Saôn*>et- Loire). 
BablUoty  directeur  des  raines  de  Porles,  h  Lavemarède  fGtrd). 
•mîr(Mvuiiii:R^  iiigèoieur»  rue  La  Druyi'^re,  15.  Paris. 
ItAfiriie,  iu^'énieur  aux  raiin^do  La  l*èronniore,  Orand'Croix  (I*oirçj. 
Balllonil,  Inspecteur  de  la  diTision  des  combustibles  À   la  Compaq 

des  t  heniiiis  de  fer  i\-L.-M.,  j^are  de  Lyon,  à  l^am. 
Bslly»  irigt^uieur  divisionnaire  aux  mines  de  Maries,  à  Atixsliel  (Pas^de^ 

CalaisL 
B*l»*»»c  (AuausTB).  ingénie ur  des  mines  de  G^nlienans  (Qaule-Saûoe)^ 
B&Jnril   Antoine),  iii^éoieiir|irincipalaax  mines  de  ûraisseiîsacHèriu 
Bttlits  (A.J,  in^éiiieur  à  la  Compaj^ie  (raneaise  des  mines  d'àktiU 

Tillîs  iRusâie-Caucase;. 
Bnldejron^  ingénieur  riviL  llOt  rue  de  France,   à   Xlce  (Alpcsïârç. 

tirnes). 
Bttllrydlcr,  ingénieur,  Couillet  (Bel^iiiue)« 
Bnnclllon  fEiiiLB).  ingénieur-directeur  des  raines  de  soufre  de  Rie 

à  itiesi  {Sicile}. 
BanHsUlvii  (AJ.  iagénieur  liTil,  37,  rue  de  la  Hêpubli<|ue.  à  LyoQ(ttltil4 
Biir,  ingénieur  de   la  Compagnie  des  mines  de  Courrières,  I  Bit 

MontigJay  (Pas-de-Calais). 
Btirnriioti  (J,-B.,\  ingréniear-*lîreclcur  des  liauL'î-fourneaux  de  fiente*- 

Maisons,  à  Pont-Saî ni- Vincent  ( M eurUie-el- Moselle), 
Btirttt  (Maxihb),  ingénieur  à  Lillers  (Pas-de  Catafs). 
Barbier  (B.),  ingénieur-dîrecleur  des  travaux  de  la  Societtî  ruimrrf*  cl 

industrielle,  aux  liouillt'ri'S  de  Routscheuko  .District  de  RaktmuiE, 

l^ouvernement  divkalerinoslaw,  par  Youaowsk  JtussîeJ. 
BiiHiier  (Ë.-J),  agent  du  Syndicat  d'exportalioQ  de  charbons  fran^ai», 

Piaz/.a  Bodoni,  3,  â  Turin  (Italie). 
siarrif»!!  (GusTAvi:),  ing;énii'ur-Llirecknir  des  mines  de  Trélys,  près  Bc^ 

setjes  (Gard). 
Barett»»  iugènieur-tiitecîeur  des  mines  de  Beaubrnu,   à.  Saint-Etîcrtiiè 

(Lôirr)^ 
Bktrcin  (Jeani. 
Barrât  'Francis).  îngrénieur  aox  usines  franco-russes   (anciens  èlabiif- 

simenls  Baird),  à  Saîut-Pétersbourg  (Bussie). 
Barraloii;  ingénieur  aux  mlurs  de  la  fU^raudiére,  près  Saint-EtjCJiQC' 
Barra iilt,  înfréuieur  aux  mines  de  ta  Grand'Combe.  à  SainNcanH 

Valériscle  Gard;. 
Barrière. 
Barrllloti  (LÉovi,  iugi^nieur   à  la  Compagnie  des  mines   dMndu, 

KsciJ udin  (Nord). 
B;%rry  (SrMéoN),  ingénieur  aux  raines  d*Aii2in  (Nord). 


601 

watiMélemj,  ingénieur  aux  mines  d'Ànzin,  à  Abscon  (Nord). 

upihelct  (kDMOND),  agent  principal  du  Syndicat  (l'exportation  de  char- 
bons français,  8,  rue  Beauvais,  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

Miilde  (Jules),  ingénieur  civil  des  mines,  H,  boulevard  de  Gourcelles, 
Paris. 

atault  (Léon),  directeur  général  de  la  Société  de  la  Grande  tuilerie  de 
Bourgogne,  à  Montchanin  (Saône-et-Loire). 

atut  (P.),  ingénieur,  agent  commercial  de  la  G'*  des  mines  de  Roche-la- 
Moliérc  et  Firminy,  9,  rue  Prancis-Garnicr,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

avdot  (François),  ingénieur  aux  mines  de  Beaubruu,  Saint-Etienne 

(Loire). 
aadiraBdy  ingénieur  aux  mines  de  la  Grand'Gombe  (Gard). 

auBABB,  ingénieur  des  usines  de  schistes  bitumineux  de  la  Gomaille, 

à  Autun  (Sa6ne-et-Loire). 
«  Beasmcfort,  directeur  des  mines  du  Lac  et  Saint-Priest,  à  Privas 

(Àrdèche). 
avre  j^,  ingénieur,  quai  de  la  Guillotiêre,  4,  Lyon. 
ajle  jj^^  directeur  du  service  commercial  de  la  Gompagnie  des  forges 

de  GhâtlUon  et  Gommentry.  à  Montiuçon  (Allier). 
ayle  (^aul),  ingénieur-directeur  des  mines  et  usines  de  la  Société 

Lyonnaise,  à  Autun  (Saône- ct-Loire). 
iayoBf  ingénieur  civil,  à  Rive-de-Gier  (Loire). 
^mlre,  inspecteur  de  la  division  des  combustibles  aux  chemins  de  fer 

P.-L.-M.,  gare  de  Lyon,  Paris. 
iesB,  ingénieur  aux  mines  de  la  Grand'Gombe,  à  La  Levade  (Gard). 
ieaaverle,  ingénieur  en  chef  de  la  Société  française  des  charbonnages 

du  Tonkin,  Hon-Gay  (Tonkin). 
«ck,  directeur  de  las  Altos  hornos  y  fabricacion  del  acero  en  la  Societa 

du  Vizcaya,  à  Bilbao  (Espagne). 
tecker,  ingénieur-inspecteur  des  approvisionnements  de  la  Gompagnie 

du  Gaz,  61,  rue  Condorcet,  Paris. 
lélaniper  (Ch.),  directeur  des  mines  d'anthracite  de  Saînt-Symphorien- 

de-Lay,  à  Lay  (Loire). 
mllenger,  ingénieur,  !5,  rue  Barbés,  Paris. 
lély  (B.;,  ingénieur  civil,  47,  rue  de  Lyon,  à  Saint-Etienne. 
iemoit  (Fleurt),  ingénieur-directeur  de  la  Gompagnie  des  Houillères 

des  Grandes-Flaches,  à  Rive-dc-Gier  (Loire). 
lemoit  (Marcellin),  ingénieur,  chef  d'exploitation  des  Houillères  d'Ahun 

(Greuse). 
temoist  (Paul),  ingénieur  civil  des  mines,  Anartado,  34,  à  Bilbao  (Espagne). 
teri^avd,  ingénieur  en  chef  des  mines  de  Bruay  (Pas-de-Galais). 
lemard  (F.),  ingénieur  civil,  9,  rue  Balay,  à  Saint-Etienne  (Loire). 
lernard  (M.),  ingénieur  aux  mines  de  Gampagnac.  à  Cransac  (Aveyron). 
l«raard  (Maurice),  ingénieur  au  Gorps  des  mines,  à  Rodez  (Aveyron). 
(«rtaox  (Léonce),  ingénieur  civil  des  raines,  rue  de  la  Gontrescarpe. 

n*  1,  à  Amiens  (Somme). 
tortharloB  (Antoine),  garde-mines,  à  Alais  (Gard). 


602 


Besmird,  ingénieur- directeur  des  mines  de  Cessoos  et  Combei 

par  Cbamljori^aiid  (Gard). 
Bes«iet.    r'Dgénicijr-dircctfiir  des   inities  de   tfoDtrelafs  et  M' 

Ingrandtî  (Mairie-it-lyoire). 
BeMoifty  tngéiiîeitr,  3%,  rue  Charles-Nodier,  à  Besançon  (Doubsj 

Bcf  hnod*  aduiinîîitratetir  de  la  Société  des  Houillères  de  Saint-Eliei 

à  ïîonrbressieu,  près  Hivc-de-Gier  {Loire). 
Bi*Q€lln  lO),  ini**l^iiieur  uivil,  25,  rue  Galilt^e.  Paris. 
lie  BlAuxtit,  ingénieur  civil,  S  hh,  avenue  de  la  Croix-MoreL  à  Cl 

Ferra ûd  i  [*u  y-de  -  tï^nie) . 
Bthf't  (S.i,  ingénieur-directeur  des  ateliers  de  constniction  de  11 

anonyme  des  Troduits,  à  l^léiuj  'Belgique). 
Bidncli»  (J),  in^^énieur  divisionnaire  aui  mines  de  Carmaux   Tarn;, 
ntétrtm.  gérant  de  la  Société  Bii^trix  et  C'%  a  La  Cbaléassière,  Saîl 

Etienne. 
Blffoet  (€habu:s),  ingénieur  aux  mines  de  Trélys,  par  Kobiac  (Garitl 
Blnnclioii  (J.),  ingëuieur  à  l'usine  de  Fnnt-Sulomon  rtlaule  Lotrrj. 
Bl««r  V Charles),  sous-ingenieur  à  la  Compagnie  des  mines  d'AniîB 

Mîscon  (Nord). 
Biirf'r  (ÏIaucelI  îu<îénieur  à  lu  Sociélé  de  cbarbonnagosdes  Bou^ 

du  filiûne.  Marseille. 
Blour  (Il t:\nr),  ingénieur  aux  mines  dr  Graissesscic  (Hérault). 
Blanritart    Camille^  lugènieur  honoraire  des  mines,  36^  rue  de  l*ai 

à  Bruxelles  (Belgique). 
Blanchet  (Geougi^s;,  ingénieur  civil   de.s  mines,   à  La  Ferhère, 

Massay  (Cber). 
ntnzy,  ingénieur  aux  houillères  de  Decazeville  (A.veyTon). 
Blocli(l„),  ingénieur  civil,  àMastaganem  (Algêne), 
Boilard  (JosKPH),   constructeur-mécaiiicieu  ispêcialité  de  matériel 

mines),  à  Commeulry  (Allier). 
Bi^cklnf  fRoDOLpHR),  propriétaire  de  la  Fonderie  de  Brebucb,  pi 

Sarrebruck  (Piussie  rliénanej. 
lie  Bai»i|frollli*r  (Joskpm),  ingénieur  aux  aciéries  d^lmphy  (Nièvre). 
Clolfïflau    Eivvkst),  ingénieur  aux  mines  trAnxin,  à  Vieux-Condé  (Nord). 
lie  BoiMset-CiliiHfiftc  (Alfuëd  ,  iugémeur  aux  mines  de  Blanzy,  âBlout- 

eea u - 1 es-M i nés  (Sa An e-el- Loi  re ) . 
BoUftlère  (Albert;,  ingénieur  de  la  Compagnie  parisienne  du  Qax»  l^ 

iKHilevard  Magenta»  Paris. 
ii«;  Boljifleu  (JutESl,  ingénieur,?,  quai  de  la  Guillotière,  Lyon  (Hhôtv 
Boivin,  ingénieur-chiiniïîteaui  Aciéries  de  Firminy  (Loire). 
Bçllut'rt  (J.;\  auvent  général  de  la  Compagnie  des  mines  de  lens^à 

(Pas-de-CalaisK 
B»ll»i'rt  (FÉLIX),  inspecteur  commercial  de  la  Compagnie  des  mines 

Lcns,  à  Lens  (Pas-de- Calais). 
Baiilver  (L),  ingénieur  belge,  à  Laar,  pré.s  Huhrorl  (Prusse  rliénane). 
BoAuel  (Henbi);  ingénieur  h  la  mantifacUrre  de  glaces  de  Hontlui 

â  Monlliiçon  (Allier). 


îslW 


603 

F.X  gaiilr  MiiHw  à  Hais  fSard . 
(niA3BÇ0B%  nféûnr  tu  bûms  (S«  GrmdCroii  Loire  . 
fQAMTAS^,  îipéBîevr  manBfactsnfr.   '.5>6.  bouleTirJ  Tc^iuir^, 
àPitftt. 

■—fTHlr,  BgMeBT  dvil  an  ■unes.  Irl  rae  ^2r  la  Bo^rsr.  nudi- 
EtieBBe. 

direcmir  dei  niiiet  de  Saîst-Benin,  |»ir  SaiDi-Lffer-«nr- 
(Satee-et-Loire. 
Gastox).  géOBètre  aux  miops  de  Brassac.  à  Bouxhors  .Foy-de- 
Dôme;. 

iig^nienr  dei  Arts  ei  Manulartores.  19,  nie  Faraday.  Paris. 
direcCenr  de  l'osiiie  de Saint-Gobaîn.  à  Aabenilli^rs  Seine. 
BiPPOLTTK),  ingëiiieiir  anx  Aciéries  et  Forces  ie  rirminy 
(Loire. 

\,  directeor  des  Forges  et  Aciéries  de  la  Blarioe  et  des  Chemins 
de  fer,  à  Saint-Chamood  (Loire). 

■t  (LÉON',  ingéntear-dirccteor  de  la  Société  des  Anioisieres  de 
Labassière  (Hantes-Pyrénées . 

ÂD.).  IngéDîear  à  Saint-Ghamond  (Loire). 
Btaé^iat  I  Adolphe;  et  C",  manaracturiers,  au  Chambon  biireV 
!•■<»■■  «^«c  (D  }.  ingénieur  aux  mines  métalliques  de  Yillefranche 

(AYeyron). 
ËÊmérimt  (J.-B.)  fils,  directeur  des  houillères  d'Aubigny.  prés  Nolay 

(Cdte-d'Or). 
BMdma^er,  ingénieur  ciYîl  des  mines,  *29.  cours  du  Midi,  Lyon. 
■•«ly  (Eugène),  ingénieur  à  la  Société  Trancaise  des  charbonnages  du 

Tonkin.  à  Hong-Gay  (Tonkin). 
■•■««erot^  agent  général  des  charbonnages  de  Ponl-de-Loup,  à  Chate- 

lineau  (Belgique). 
BMir,  ingénieur,  36.  quai  Claude-Bernard,  à  Lyon. 
■•«rbvm  'Constant),  ingénieur  civil  des  uiines.  13,  rue  Fréniicourt, 

Paris-Grenclle. 
■•■■««almavil,  ingénieur  aux  Hauts-Fourneaux  du  Pouzin  (Ardcche). 
■•«ta«9  ingénieur  au  Corps  des  mines,  64,  rue  Monceau.  Paris. 
■•■toaact (Henri-Gilbert},  sous-ingénieur  de  la  houillère  de  Montvicq. 

à  Montvicq  (Allier). 
■•BtoBBet  (J.-M.),  chef  du  service  du  chemin  de  fer  des  Houillères,  à 

Commentry  (Allier). 
■•«Yler (Henri),  ingénieur-directeur  des  mines  d*anthracite  de  La  Mure, 

à  La  Motte-d*Aveillant  (Isère). 
BrmWI  (FEUX),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  directeur  des  mines 

de  Belmez  et  Espiel,  province  de  Cordoue  (Espagne). 
BniTard  (Henri),  ingénieur,  95,  avevue  de  Villiers,  Paris. 
Bréehil^Bmc  (V.).  avocat,  rue  Saint-Paul,  Saint-Etienne  (Loire). 
Brérsalt  (E.),  contrôleur  du  matériel  des  chemins  de  fer  de   l'Kst- 

Algérien,  48,  rue  LaOitte,  Paris. 
Br««cli«wl  (Lucien),  ex-directeur  de  la  Compagnie  charbonnière  douai- 
sienne  (Mines  d'Ostricourt),  à  Oignies  (Pas-de-Calais). 


Br^Non  (G.y'i  ingénieiir  cîtîI  de«  mine*,  4,  «Tenue  du  Coq,  Taris. 
RrcuKttn  (Loi  isj,  ingêmcur-din?cleur  des  mines  de  Sainte- Foy-làrfa* 

lière  (BIiôqp) 
Hrrtofi  (LDi>ovic)t  inn^énieur  de  la  Compagnie  du  chemiii  de  fer  joué- 

maria  etUre  la  France  et  rAagklerr^,  17»  niâ  Saîut-MicheJ*  à  (UJili 

(PaS'de-Oïuis)- 
Briitrl  (ÂLPH,).  Président  de  la  Société  dôB  ingénieurs  sortis  de  l'Kriïlf 

provinciale  d'industrie   et  des  mines  du  Haiuaut»  k   MôrUnneli 

(Belgique;. 
Brlce^  ingénieur  aui  mines  de  Nœux  (Pas-de^^aUls). 
BHcli»ax  (pKPiPf-JosKpjih  charbon  et  usines  à  bnifuette^  â  Siiiit- 

Nazaire  (Lûire-tnlèneure). 
Broinard,  ingénieur  civil,  sénateur  de  lu  Loire,  à  Pouilly-sous-Chaflifl 

{Loire). 
BrovMB,  ingénieur  principal  des  mines  d'Ëpinac  (Sa ûne-et- Loire)* 
Broyet,  coustnicteiir-rhaudroiinier,  à  Saint-Etienne  iLoire). 
BrUll  (AfTHiLLKj.  oncien  l'residentde  la  Société  des  ingénieurs  cifiK  117, 

lioulevanJ  Malesberbes,  Paris. 
Brun  (Phosper),  ingénieur  de  la  Compagnie  liouillére  do  Bej*»^^--*  a 

Mol  ier  es-  s  ur-Cèze  (Gard;, 
Brun,  ingénieur-directeur  des  mines  de  l'EscarpelUv.  près  Douai. 
Brunet  (Alfuqnse),  ingénieur  de  ïa  Société  de  la  dynamite,  à  Saiol- 

Chamond  i,Loire}. 
^  Briin©ii  (li)  iPf,  constructeur,  à  RiTe-de-O ier  (Loire > 
BroBtleiit  (A  )  (^),  ingénieur-directeur  des  usines  Jacob  Holticf  et  (?,  » 

Unieui,  prés  Kirminy  (I-oire), 
BulMon  (Cbuistohie),  ingénieur  divisionnaire  à  la  Société  desHouillèrts 

de  Saint-Etienne,  à  Méons. 
BiiiiNon  (Claude},  ingénieur  dirisionnaîre  anx  mines  de  la  Bèrauttièrf* 

prés  Sa inl-E tienne. 
Btireaii  [h),  ingénieur-directeur»  propriétaire  des  mines  do  hondleik 

Vendin-lex-Bétliune,  au  cliâteau  d'Annezin  (Pas-de-Calais). 
Bniiquet^  ingénieur-directeur  desi  mines  de  Décide  (Schneider  et  DM 

La  Machine  (Nièvre). 
C»li«iij  (A.)>  îngénteur-constructGur,  31,  rue  de  la  Justice,  à  Anfiift 

(Belgique). 
CAcarvié  {}.)  (0  ^)«  inspecteur  général  des  mines  en  retraite^  iSiifit^ 

Priest- la- Hoche  (Loire). 
Cadet  de  Vaax  (Pavl),  ancien  élevé  de  TËcole polytechnique, à  1àfm^ 

surBcuvron  (Loir  et-Cher). 
CailUattr  (Paul),  direeteur  de  1a  succursale  dea  anciens  étabUsâeinisili 

Cail,  à  Douai  (Nord). 
Caill»!,  chef  de  bureau,  à  Comuïenlry  (Allier). 
Caldaja(CH.),  ingénieur  civil,  t,  boulevard  Saint-Michel.  Paris. 
Cambei^fl^dèH,  professeur  à  l'Ecole  des  niattrej^mineurs.  i  DoQal  (BiorO* 
Ile  Camaret,  ingénieur  aux  mines  do  la  Grand  Combe  (Gard  i. 
Canibraj»  ingénieur  à  la  Société  lyonnaise  des  schistes  bitumioeos,  à 

Autun  (Saône-el'Loire). 


605 

Carie  (G.),  ingèmeur  aux  minas  de  Grôastiue  (HuucllCs-(Ul-Rll<^ne) 

Caramt,  ingénieur  aux  mines  de  Bruay  (Pas-de-Calais). 

CavBot  jf^,  professeur  de  Dodmasie,  à  TEcole  des  mines  de  Paris. 

C^Ai-rièFe  (Honoré),  à  Vizermes  (Pas-de-Calais;. 

Cmrteromf  ingénieur  aux  mines  de  Dombrowa,  à  Dombrowa,  Pologne 

russe. 
C^arrèa,  gérant  de  la  Société  de  carbonisation  de  la  Ivoire,  4,  place  Mi- 

Caréme,  Saint-Ktienne  (liOire). 

€}mutmmÈê  (Grnbst-LAon)  ^,  directeur  des  mines  de  Ter  de  Soumah  et  la 

Tafha,  à  Oran  (Algérie). 
CïastAiBier  (Gaston),  ingénieur  à  Oénolliac  (Gard). 
C^msiel  (0  îfe),  inspecteur  général  des  mines,  H4,  boulevard  Ruspail,  Paris. 
Castellan,  ingénieur  aux  mines  de  laPéronnièrcparGrand'Croix  (Loire). 

lie  C?at«liii,  ingénieur-directeur  de  la  C*  française  du   Laurium,  à 

Ergastéria  (Grèce). 
Cattier  (Stlva),  ingénieur,  10,  boulevard  Saint-Michel, à  Amiens  (Somme). 

Se  CTerner,  sous-dirccteur  des  mines  de  Mokta-el-Hadid,  près  B(^ne 

(Algérie). 
Cerrello  (Antonino),  ingegnîeurc,  vit  Torrcniuzza»36,àPalerme(Sicile).- 
dbaballer,  ingénieur  civil  des  mines,  fabricant  de  produits  chimiques, 

villa  Yivaraise,  à  Arcachon  (Gironde). 
ClÉabaad  j^.  directeur  de  la  Société  des  mines  du  bassin  Ouest  de  Grais- 

sessac,  à  Saint-Gervais  (Hérault). 
Ckaband  (Gaston),  ingénieur  divisionnaire,  chef  do  service  des  mines 

de  Paleyrets  et  de  Firmy.  à  Firmy  (Aveyron). 
CkadefTaux  >}(*,  ingénieur-directeur  des  Hauts-Fourneaux  et  Forges  de 

Denain,  à  Denain  (Nord). 
Chadeffaux  (Marcel),  ingénieur  à  Denain  (Nord). 
Cbaipot  et  C'*,  administrateurs  des  mines  de  Blanzy,  à  Moulceau-ies- 

Mines  (Saône-et-Loire). 
Ckaila»  (Albert;,  ingénieur-directeur  des  mines  de  Bagnasco,  près  Ce  va 

(Piémont). 
Ckatney  ingénieur  civil,  13,  rue  d'Enghien,  à  Lyon  (Rhône). 
C^almeton  (F.)  ^,  administrateur-directeur  de  la  Compagnie  houillère 

de  Bessôges,  17,  rue  Jeanne-d'Arc,  à  Nlmcs  (^Gard). 
Clialmeton  (Paul),  directeur  de  la  Société  des  Hauts-Fourneaux,  Forges 

et  Aciéries  de  Denain,  à  Denain  (Nord). 
De  ChaloBi^e  (Auguste),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  à  Arles 

(Bo  uches-d  n-  Rhône). 
Cliambon  (L.),  ingénieur  à  Union-Town,  Pensylvanie  (Etats- Dnis). 
Chamboredon  (Ernkst),  chef  de  service  aux  mines  de  Mokta-el-Hadid, 

près  Bône  (Algérie). 
Chambre  de  Conmiorco  de  Saint-Etienne. 
Cbampli^ny,  ingénieur  civil  des  mines,  11,  rue  de  Berne.  Paris. 
CbamoMy  (Léon),  ingénicur-directeui-gèranl  de  la  Société  des  mines 

de  manganèse  de  Saône-et- Loire,  Rhône  et  Allier,  à  Romanèche 

(Saône-et-Loire). 


mines  de  Blanzf ,  au  Magny, 


MOQtl 


CluimlRlf  mgéDfeur 
(Saône-el-Loire). 
Clianflselle,  in^éuieur  principal  de  la  Société  des  Houîilère8  de  SUoI* 

Eli  on  ne. 
Cbnpoteatiy  à  StTiiiDize,  prcs  Nevtrs  (Nièvre). 
C'iiapuj,  ingénieur  au  Corps  des  mines,  à  Lille  [Nord). 
Cliarloii  (Kl,  ÎTïg-cnicnr,  48,  via  Principe  Tommaso,  à  Turin  (Italie 
Ch»roii«»et,  directeur  des  mines  delà  Péronniere,  à  Graod'Croîjt  Loire). 
Charrier  (JtJLES),  ingénieur  civil,  ancien  élèTe  de  TEcoledes  mines  de 

PariSj  à  i^ânlliagiiel  (Haute-Loire). 
Cli»«telalii  |A.),  ingénieur  de  la  Société  de  fonçages  Kind  etChaudroa 

à  Fi^^eac  (Lot), 
Chanel  (Ueniii),  lngénieiircîvif,5,  place  Marengo,  àS&int-fi(ienne(LiHfej 
Chaudron,  ingénieur  au  Corps  Hoj'al  des  mines  de  Belgique,  64,  rue 

Jas«4>U  IL  à  Bruielles  (Belgique). 
Chanmier  iJ.-B.),  garde^mines,  rue  de  la  Glacière,  28,  Paris. 
Chauve t  (Chables-ArsèneL  ingénieur  civil,  69,  boulevard  Vîclor-Huguv 

â  Bêtimne  (Paa-dc-Calais). 
Cha^aiie  (Emilk),  ingénieur  civil  des  mines,  178,  rue  Salnt-Aroaoil,  à 

An/jB  (Nordj. 
Chavatte  iJules)»  inKpecleur  général  desmine^  d'Anzin,  à  Auxîn  (IforJ. 
Chef  de  rcsploitaliondu  Gaii  et  des  Hauts-Fourneaux  de  Marseille  B«>«- 

clies-du  RMne). 
Cheast  (AugusteX  ingénieur  divisionnaire  aux  mines  d'Antin,  à  iaiii 

^Nord). 
Chevalier,  libraire,  4,  rue  Gérentet,  à  Sainl-Etienne  (Loire). 
Chevalier  (Ehile),  ingénieur-constructeur  du  matérieJ  des  ebeminsdc 

fer,  65,  quai  de  Grenelle,  Paris* 
CheTaUler   (L.),  ingénieur  divisionnaire  de  la  Compagnie  française 

Laurium,  à  Camaresa,  par  Ergastérla  (Grèce). 
Chesncan,  ingénieur  au  Corps  des  mines,  professeur  à  1  Ecole  nilh 

des  mines,  *?2,  place  Malesherbes,  Paris. 

Cholat^  administraleur  délégué  des  Fonderies,    Forges  et  Acièrld 
Saint-Etienne,  lî>.  tucSainl-louis,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

Chomteiiae  ({^avl;,  ingénieur  civil,  chez  >L  îlichallel.  fabricanl  de 

diiits  rcfraciaires,  à  Lo relie  (Loirej. 
Chtispon  ^,  iugéJiieur  en  chef  au  Corps  des  mines^  5,  place  Uarenj 

Saint- Etienne  (Loire). 
Chealil^^j,  ingénieur  en  chef  des  A^ciéiies  de  Firminy  (Loire). 
Chubiileau  (EuGÈHK),  ingénieur  aux  mines  de  la  Gomaille,  près  AulP 

(Saône-el-Loire). 
He  ClKaiiKocirt  ^,  iuiiîpecteur  général  de.s  mines. 
Clair»  constrnctenr-iuécanicLen,  rue  de  Lyon,  à  Saint-Etienne  (Loiro'. 
Clamenv,  ingénieur- constructeur  au  Chambon  (Loire). 
Claudlnon  et  C'%  maître  de  forges  au  Cliauibon  (Loire;. 

Clerc   (Fmançois),  ingénieur  aux  liants-Fourneaux  de  Saiat-Louis,  près 
Harsetlie  (Bouches-dn-Hhéue). 


607 


B  €l«re«  #,  jDgéDieur  en  chef  au  Corps  des  mines  en  retraite,  8d,  rue 
de  FamarSj  à  Valencicnnes  (Nord), 

eraont,  dif^cteur  du  service  des  eaux  et  du  gaz  de  la  ville  de  Saint- 
Etienne,  3.  rue  di!  la  Bour&e,  à  Saint-Etienne. 

o&el  (JhMES),  ingénieur,  17.  rtie  Cité-Fould,  à  Nîmes  (Gard). 

»l|^et  (F.),  ingénieur  eivil,  à  I.a  Terrasse,  canton  de  Touret  (Isère), 

il«c«  ^,  ingf^nieur  en  chef  au  Corps  des  mines,  31,  place  Saint-Ferdi- 
nand (Les  Termes;,  Paris . 

lUn,  régisseur  de  l'Ardoisière  de  Sainl-Lamhert  et  Belle-Rose,  à  Fumay 
(ArdennesV. 

illIg^iioR  (FÉLt\}|  dlreeteur  de  Tuslne  à  zinc  d'Âuby*  pour  la  Compagnie 
royale  asturienne  des  mines,  à  Auby  (Nord). 

tlllii^  ingénieur  civil  des  mines,  6U,  boulevard  Ilicbard-Lenoir,  Paris. 

»iiibe»  ingénienr,  représentant  la  Compagnie  des  4  mines  r<!3 unies  de 
Graîssessac,  avenue  de  la  Gare»  à  Perpignan  (Pyrénées-Orientales). 

ftiiil»paii  (EJ,  contrôleur  des  combustibles  à  la  Compagnie  di^ïi  cliemins 
de  fer  P,-L.-M..  place  Fourneyronp  à  Saint-Etienne  (Loire). 

wibçllr»  (A.),  ingénieur,  1]^,  boulevard  Percire.  l'aris. 

»inli«t  (AwToiMî),  chef  de  service  aux  mines  de  Beiraea,  province  de 

Corde ue  (Espaj?ne). 
>mlté  des  liuuillères  du  Nord  el  du  Pas-de-Calais,  à  Ûoiiai  fNord). 
nmité  des  Ijouî Hères  de  Satnl-Klicnne,  à  Saint-Elîenne. 
ptniiagiilc!  de  Fltev-I^llle,  61,  rue  Caumartin,  à  Paris. 

oiii|ift«rni«  des  mines  de  Vicoigne  et  Kœux,  à  Noeujt-les-Mlncs  (Paa  de- 

Caîuis). 
ompaiçiile  des  mines  de  Carmaui  (Tarn). 

'ompA^nle  française  des  mines  du  Laurium,  37.  rueTailbout,  à  Paris. 
hmlm  (J.)»  ingénieur  aux  mines  de  Bruay  (Pas-de-Calais). 

^Vpée  CEvENCK\  inçénieur-constructeun  68,  boulevard  d'AnderlecM , 

à  Bruxelles  (Belgique). 
WMère,  ingénieur  de  ta  Société  des  plâtrières  du  Sud-Kst,  à  Saint-Jean- 

de-Maurienne  (Sa  y  oie). 
?»r4ler  (Edmond),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  sous-di recteur 

des  usines  de  produits  chimiques  de  la  Société  de  SainL^obaiUi 

Chauny  clCirey,  à  Montlupoo  (Allier). 
'ordier,  contrôleur  de  fabrication  du  matériel  de  la  Compagnie  P.-L,-M., 

à  Âlais  (Gard). 
orneiln  (Marcel),  ingénieur  des  ateliers  de  construction  à  La  Ville- 

Gazel  (dépendances  des  u>ines  de  Saint-Jacqiies)pà  Montluçon  lAlller)* 
tiniiiAolt  (Emile),  ingénieur-directeur  de  la  Compagnif  du  gaz  de  Mar- 
seille. Président  de  la  Société  technique  du  gaz  en  France,  21,  rue  de 

Madrid,  Paris. 
mt*  (EmilbJ,  ingénieur  au\  hauts-fouraeaox  de  Chasse  (Is4re). 
Mte  (Loiis),  ingénieur  cîtîÎ.  à  La  tirand'Combc  (Gard). 
.«•et  (EDOtJARoKconstructenr-mér-anicien,  3,  ruedeTouL  à  Lille  (Nord). 
>iijelioud  (Antonix),  ingénieur  à  la  houillère  de  Comberigole,  à  La 
L  Grand'Croix  (Loire). 


608 


Couderc   (U&N&i),  ingénieur  litf^  mines  de  Pr&iLes  et  d^  Niagli»,  i  !■ 

C  11  astagji  î  è  re,  par  Pan  l- do-La  beau  me  fArdènhe).  H 

C^afllnlinl  (P^-O.),  in^énk^ur  en  clierdes  forces  et  ateliers  de  la  HuiTivtM 

sière,  Saint-Etienne  (Loire),  I 

Coutet  (Jules),  ingénieur  à  Salindre^  iCthrû).  fl 

Coiirtti«r  r&UncDL),  iuirénîeur  divisionnaire  aux  mines  de  Co(âiti(*>itfl| 

(Allier).  " 

Courtln  (A.]}  directeur  des  tiouiHères  de  Ift  Gouipagnie  de  Commfstiy* 

Fourcliambaiilt,  à  Comrnentry  f  AI  lier). 
Couriin  rïïENftij,  ingénieur  de  la  Société  des  eaux  de  Barcelone*  V^¥^ 

de  Gracia»  52»  à  Barcelone  (Espagne). 
Couirot  (Henri),  ingénieur  à  la  Cf>m{>agiiie  des  mines  de  Maries,  i  Aiirliel 

(Pas-de-Calais). 
Craf^onne  (Loi'is),  Inî^ênfeur  anx  mines  de  Mûries  (Pas-de-Calas], 
Oéilit  Lijonnai»  (Service  des  études  financières),  19,  boulevard  dei 

Italiens,  Paris* 
Crépin  (L.-ùi.),  ingénÉeur-di visionnaire  à  la  Compa^îe  des  minea  de 

Bèllmne.  à  Buily-Grenay  (Pas-de-Calais). 
Criner,  ingénieur  civil.  23,  rue  de  laChaussée-d'intin,  Parîs- 
Crot  (losKpe),  ingénieur  anx  mines  d'Oum-Tlïebouî,prèfi  La  Galle ^ÂtfEérUI 
Crcixei  (J.  C'j,  ingéuieur-construclour»  au  Cliambon  (t^lre). 
CroKPi  (Eiin.E),  ingénieur  au  Ciiambon  (Loire). 
Ciilniann  iLot  is),  ingénieur- directeur  ÔQ&  lioui Itères  de   FrankoiAolSt 

prés  lii'xlidt  b.  Pttlalinat  (Bavière), 
Cmilt  (CuADT.ËSi,  iugéiueur  civil  des  mines,  2d,  rue  d'Engliien,  àlTOlli 
De  Corri^re»  cIf  Cnst^liieBii  j)^,  ingénieur  en  clief  an  Gorfis  des 

nunes,  :i  lloJez(Âveyron). 
C-iifelIt^r  (E;^.  directeur  de^  raines  de  lières,  à  trières,  par  LiUen (PatH 

de-Calais), 
Czyizkowflki  (Stepuen),  ingénieur  ciTil  des  mines,  4»  rue  Hoga4ûir  pro. 

longée.  Paris. 
lliiljc  (ViriTon)  *St,  cmistruclnurj  boulevard  du  8  Octobre^  à  SaiiU-Ouenlin 

(Aisne,. 
iftiftléai»  (P.),  ingénieur  ciTîl  des  mines,  58,  rue  de  Rome,  Paris. 
Dalvemy  (Achille),  ingénieur  de  lu  Société  bouillere  de  RochebelUv  ê 

Alais  (Gard). 
DaIxoh  (Aiaié),  ingénieur  de  la  Compagnie  des  Aciéries  de  la  Hartoé  et 

des  Gbemius  de  iQ\\  aux  usines  de  Samt-Chamond  (Loiret. 
Damoii,  ingénieur  aux  mines  de  Graissessac  i, Hérault). 
Dallai  (LÉON  A  un],  vil  e-p  résident  du  Go  use  il  d'administiation  des  mine» 

de  Lens,  à  Lille  (Nord), 
Danton*  ingénieur,  Tondateur  des  mine^  de  fer  de  TAnJou,  lU  a?raiiie  de 

l'Observatoire*  Paris, 
Darod*"»  iTiEorges).  ancien  éU^vt*  des  Kcoîes  polyterhniqne  el  de^  "^în.  * 

de  Paris,  ingénieur,  cln^f  de  service  lîe  tVxploilab'on  des  ru 

Trots  et  des  usines  à  agglomérés  de  Marseille  et  de  Porl-Saîa.  ..t^, 

du  Hbône  (Compagn  ie  de  la  Grand  Gombe)  ,à  Trets  (Boiichc3-du-Rh^ 
Darpbln  (PiERBE',  ingénieur  aux  mines  d'Anzin,  à  Vîeux-Condé  (5ofd)r 


mUkW9  (itBiRT)»  ingénieur,  chef  de  service  aux  ;uiiiies  de  Tamarfg 
rGard). 

DaTy,  ingénieur  de  la  Société  des  mines  lée  fer  de  l'Anjou  et  des  forges 

de  Saint-Nazaire,  à  Uhaleaubnant  (Loire-Inférieure). 
0af  ras  (EoMoisu),  ingénieur  des  mines  de  Monligné,  à  l'Huisserie,  prés 

Lafal  (Mayenne). 
mmx  (Geohges),  ingénieur  civil,  au  Liialeau  de  Vestrée,  par  Dciiaud  (Gard), 
Deber^hes  (Gustave:,  ingénieur  aujt  charbonnages  de  Mariemont,  à 

Morianveliï  (Belgique). 
llebickl(M.),  ingénieur,  fabricant  de  produits  chimiques,  à  Hennehont 

(Morbihan). 
Heecptur,  ingénieur  de  la  Société  anonyme  des  chaux  et  ciraenLs  du  Teil, 

au  Teii  (Ardéche). 
t^eeorps  (ALEXA?înaR),  secrétaire  du  directeur  général  de  la  Société  de 

Comuiealry-Fourcharabaull,  àCommentry  (Allier). 
Decout  (Louis),  ingénieur  aux  mines  d'Atizin,  à  Denaiu  (Xord)» 
Arfaix  (JosEPti),  ÎDiçétiieur  aux  mines  de  Kcban.  par  HaM'hong  (ToTikin). 
Hètlasateux  (B0>  ingénieur-directeur  des  ateliers  DèUassieux  frères,  à 

ilive-de-Gier  (Luire), 
Uf Jardin  (Louis),  ingénieur  au  Corps  des  mines  de  Belgique,  rue  du 

Jardin- Bolanitiuep  40,  à  Liège  (Belgique). 
Helafoiid  î^,  ingénieur  en  clicl  au  Corps  des  inines,  à  Ctialou-^ur-Saône 

(Saône-et- Loire). 

Ïlafosse  (LÉON),  ingénieur  aux  mines  de  Nœox.  à  liersiu-Coupîgny 
(PaS'de4IaIais). 
lafl  (Jea^n),  directeur  des  mines  de  Cublac  et  de  Lardin,  à  Cuhlac,  par 
Terrasson  \Dordogue). 
BelATal  (Locis),  ingéuieur-directeur  des  mines  d'Anichef  division  de 

Douai,  à  Sin,  pi  es  Douai  (r^ord). 
I^lay,  ingénieur,  chef  de  service  à  l'usine  de  Boucau,  prés  Bayonne 

(Basses-Pyrénées). 
DelcroU  (F.),  de  la  maison  Delcroix  frères,  rue  de  la  Station,  5»  à  Douai 

(Nord;. 
Uclinière*  iËUEj,  ingénieur,  associé  de  la  Société  Mignon,  Hou  art  et 

Delinièrcs,  constructeur»  à  Montluron  (Ailler), 
Oelmtcbe  (Je AN],  infîéniear-direcleur  de  la  Gompa;?nie  dts  raines  de 
Drocourl,  à  Hénin-Ltèlard  (l^as-de-Calûis). 

hDemeaiçej  ancien  élevé  de  l'Ecok'  polytechnique,  ingénieur  aux  Aciéries 
I  de  Longwy,  à  Munt-Saint-Martin  (Meurthe-et-Moselle). 

Meilleure»  maître  île  forges,  à  Air-sur- la -Lys  (Pas-de-Calais). 
Demmler  (A.},  ancien  capitaine  d'artillerie,  11  bis,  avenue  iules-Janin, 

Poifisy,  Paris. 
Uemml«r^  ingénieur-conseil   des   mines  de    11  erne-Bo  chu  m,  36,  rue 

Lafayetle,  Paris. 
Demant,  ârcliitecle  a  Commeulry. 

Drmpnet  (FaANçoisu  directeur  de  la  mine  de  fer  de  Laxou,  1%  rue  delà 
Commande  rie,  à  Nancy  (Meurtbe-  et*  Moselle). 

^4*  âhslk:  3d 


J 


Huilier,  iiiBùnieur  à  Briowlo  (B auto-Loire). 

Denift  (LoDis)  directeur  divisioaiiaire  de  la  Compagnie  d^Aniin,  àDeotio 

(Nord). 
Ac^iioyelle,  chef  dti  sertice  de  l'exploitation  de  la  Comî»açine  des  forges 

de  Ciiâtilloii  cl  Commentry,  19,  rue  de  La  Roolieloiic«old,  Pnri?. 

Hrpifi»   i'[)nstriiLleiir*mécanicîeQ   (matériel   des    tninrg^*    À  atloiitluçou 

fAllieri. 
Uesallly  [L.)  ingénieur  aux  mines  de  Liérrn  {Paa-de-Calftfs). 

lleabiini  (losi^ra).  în^èmeur  de  la  Société  du  Grand-Ftloiu  à  Romanèche 

iSaône-t}l-Loire). 
I>e»bler,  ingénieur  civil,  30,  ruedi^la  Bourse,  à  S«tint*£tieuiie  (Loire). 
Iipiblef  (MAuatce),  vice-présidcnl  de  la  Société  scientifique  et  mdustrtellc, 

fiï,  rue  Paradis,  à  Marseille  (Bouches-du-tthftnej, 
Hefthaye*  (Victor),  ingéaieari  41,  avenue  de  Douai,  &  Denaîn  (Rord'i. 
De^honi  (Alfued,,  ingénieur  aux  mines  de  Deca^ville  (Aveirruii). 
Iieftlif»uillèr«fl,  ingénieur  à  Tliio  u^ouvelle-Calédonie). 
OenJoieaiixiM.).  ingénieur  civil,  à  Saint-Etienne. 
Ilf*ijiiz«ur,  ingénieur  à  rusiiie  d'Assaitly,  prés  Lorclte  (Loiret 
Iii5MmAlKoii«i»  ingénieur-gérant  de  la  Compagnie  anonyme  des  verreries, 

manufacUîres  de  glaces  et  produits  chimiques  d*Auicbe^  à  Antclie 

(Word), 
llcBrozIeTM^  ingénitur-expert,  près  le  Conseil  de  Préfechire  de  ta  Seioi*, 

74»  rue  Condorcet,  Paria. 

HesTi^ne»,  ingénieur-directeur  delà  mine  du  Cros,  au  Gros,  près  Saint* 

Etienne  (Loire). 
IK>i»nçcr  (Aleîlandhk),  ingéuieur  aux  forges  de    l'Adour,  &  Booetu 

(Basses-Pyrénées), 
Deiimir'  (Q^),  ingénieur  aux  mines  de  Gueva  de  la  Mora,  Âpartado-Moni 

(Iluelvaj  'Es]Migne), 
Beferne,  ingénieur  de  la  Compagnie  de  Doucliy,  à  lourches  (Iford). 
li^Tlllalne  ^^,    directeur   de   la  Société   anonyme   des    houillères  de 

MouiraiiihcTl  et  La  Bêraudiérc,  11,  rue  de  HoannCj  &  SAiul-Elieune 

(LoirL*). 
IleTlilard»  in^^énieur  aux  mines  de  La  Bérandiére,  près  Saînt-Ktieoae 

(Loire). 
I^Till#  t-1 -B.).  îngémcur-dir^^eteur  des  houillères  de  Bosinorcau,  par 

Bonrganeuf  (Creuse). 
De  ville  liYl^cKNT)^  ingénieur  de  lu  maison  0.  Guitel,  50,  rue  Pamlis» 

Paris. 
IB^^mn,  ingénieur  aux  mines  de  la  Loire,  à  Villars  (Loirej. 
DeTiin  (CLAuntus),   ingénieur  aux    mines  de  Campagnac»    à   Crajuac 

(Aveyron). 
Dli^BRron  (Jacobk),  ingénieur  civil  des  mines,  cours  ioviji-BoQcliird|  S^ 

à  Saint-Etienne.  *    * 

lilitrq  (Achille),  atlmiaislrateuf  délégué  de  la  Compagnie  de  Broif»  %, 

square  Saiul-tlerre,  u  Dunaî  (iVord). 
nittôlr»  (C  ),  ingénieur  aux  mines  de  Lens,  à  Liôrin  (Paa-de-Calais). 


611 

imttd  (GEOftGBS),  ingénieur  aux  milieu  de  Nœuit,  par  Eélliune  (Pas- 
de-Calais  i; 
irrcleur  des  houillères  de  Comme  ni  ry,  à  Comme  al  ry  ;  A  Hier). 

»li*ectcor  de  la  Com pagaie  houillère  de  Beïmeït  à  Pefiarroya,  province 

de  Cordoue  (Kapa^ne), 
ivectenF  de  U  fouderie  de  canons  de  Oourges  (Cher). 
directeur  des  mines  de  Deciae,  à  La  Machine  tNièvre), 
irccteur  des  mines  du  Laurium,  à  Ergasléna-Lanrium  (Grtce;. 

Irecteiir  de  la  Compagnie  <ks  hout  Hères  de  Saint-Chaniond,  à  Saint* 

Cbamond  (Loîre). 
ir«ctear  de  la  Compagnie  des  mines  de  La  Calle,  3),  rne  Breteiiil,  à 

Marseille. 

rsteor  de  la  Société  générale  pour  la  fabrication  de  la  dynamtle,  17, 
rue  d'Aumale,  à  Paris. 
Ir^eieiir  de  la  Sociélé  cÎTile  des  mines  de  Honchamp  iHaute-SaÔne). 
Irecieur  général  de  la  Société  des  Aciéries  de  Longwy,  à  Monl-Saînt- 

Marlin  (Meurthe-et-MosclIej. 
Ir^ctimi  de  la  Compagnie  des  forges  d'Audinrourt  et   dépendances,  à 

Audioeourt  (Doubs). 
li«ctloti  générale  (les  mines  etusinesde  Son  Altesse  Impériale  rarcbiduc 

Albert,  au  château  de  Teiii:hen  (Si lesie- Autrichienne), 
Irectlon  des  forges  d'Aubin  (Aveyron;. 
IrertloB  des  houillères  de  Deneuille,  par  VJUefranche  (Allier). 
Irerilon  des  liouitlères  de  Stiring,  à  Petite- R ossell e ,    près  Forbacb 

Lorraine). 
lr«*«tlou  des  forges  de  Saint-NaLatre  (Loire-Inférieure). 
Dl»e  (SosTBÈNK),  ingénieur  aux  mines  de  Meurchin  (Pas-de-Calais). 
omtmget  ingénieur  principal  des  tnincs  de  Carmaux  (Tarn). 
omiire  (Loufs),  ingénieur- directeur  de  la  Compagnie  des  mines  de 

Douchy,  à  Lourches  (Nord). 
omerg-Ei^  (A.)^  ingénieur-directeur  des  mines  de  plomb  argentifères  et 

des  ardoisières  de  lArgentine,  à  Aiguebelle  fSavoiej. 
lïmcitni^  ilouis;»  garde-mines»  à  Alais  (Gard). 
KiiiiHt4»ti«  Ingénieur  aux  mines  du  Martînet-sur-Au^connet  (Oard), 
nrlon  '!Josf:pii)r  ingénieur  civil,  21  Lis,  boulevard  Malesherbes,  Paris, 
ïrz^e  (François),  administrateur  délégué  de  la  Sociélé  anonyme  des 

ateliers  de  construction  de  Boussu,  à  Bt>ussu,  près  Moos  (Belgique). 
>ac»do"t  ingénieur  au  Corps  des  mines,  à  Rive-de-Gier  (Loire). 
»nrrel«ur»  admini.<trateur  de    la   Société   des  homllères   de   S&int- 

Ktienne  et  des  Aciéries  de  Firminy,  à  Veauche  (Loire). 
avilies,  ingénieur  aui  mines  de  Blaiiîty^  à  Montceau-les-Mlnes  (Sadne- 

ct-Loire). 
'Illon,  directeur  des  mines  de  Sain-Bel  (BJhène). 
^^9»  (ADaLKw),  ingénieur  à  la  âo»jieté  anonyme  des  verreries  d'Aniche 
■   (Nord). 
wi-Iil»1ici  (J },  ingénieur  civil.  Manufactures  de  limes  et  graisses 

iodustrietles»  1,  avenu§  Saint-Maur»  La  Madelaine-lci-Lille  (Kord), 


i 


619 


Vriiiiett»  ï^ous-ingéoieur,  uiécanieien  aux  mioes  de  Bluuy^  A  Montoewi' 

lcs*Mines  (Saône-ot- Loire). 
Daboltt,  ingénie  m  directeur  des  mmes  de  Marihaye.  a  Flénia)le-6i 

près  Li<^go  ;Bclg:if|iie). 
Itnboltt  (JixKS),  ingénieur- consirucleur.  à  Anzin  fNord). 
Dulio»!  (Jules),  ingénieur  aux  mines  de  Beaubnin,  Sain  t- Et  î  en  ne  (Loi 
H 11 bn»  (Jules),  iogëaieuraux  mines d'Âiu in,  à  Thiers,  par  Bruay(Xi 
0itc  (Hector),  ingénieut  aux  mînfô  de  La  Malafolict  près  Firminr  (Ui 
Harasse  (HENRI)»  ingénieur  aux  oiioes  de  La  Grand'Coiube  tùard^ 
I»uGhet  (Alexandre;,  maître  de  verrerie,  à  Monlluron  (AlHer). 
Dorraitc  (ALEXIS),  ingénieur  à  Framericï!  (Belgrique), 

llubaut^  aorien  ingéniciir  aux  forgeN  de  la  Marine,  Bagaarat,  baal 

de  SaJnt-Gliarnond  (Loirei. 
Dujardlii,  ronstrnctcur-mécauicien,  rue  Falikao,  k  Lille  (Nord), 
[  HuJarillii-ilettuiiieiEi    jugéuieur  cÎTîl}  147|  boulcfard   Matesherbcs. 

Paris. 
Duniaurt,  Ingénieur^  à  Havre  (Belgique)^ 

Uiinias  (CAMiLLt:),  ingénieur  civil,  Les  Mages,  par  Saint  Ambroix  ;Gj 
Dumasi  (LoiTiâ),  iQgénieur  des  Arts  et  Manufactures,  directeur  des  nsintt 

de  Commcntry  (ALtierj* 
I»uiii0lard,  ingénieur,  propriétaire,  à  Bou-Falma  (KabylieK  Algérie 
Diimcint  (André),  professeur  d'exploitation  dos  mines  à  rCnÎTersité 

Lnuvain,  Lougue-Rue-d'Argite,  n»  51,  à  Anvers  (Belgique). 
Diinionl  (IL),  agent  général  dt^s  uiints  de  Bétbiinc,  à  BuUy-Greaay  (Pi 

de -Calais). 
DuiiLtini  tlilMiLE],  direcleur  des  mines  de  Greâpiu-lei-Amiû,  à  Oiiiérrt^ 

thain  (Nord), 
Dutuont  (Iules),  représentant  de  la  Compagnie  des  mines  d'Anxln^  60, 

rue  Hinchman  à  Reims  (Marne), 
l^nny  (liusTAVE),  directeur -garant  des  raines  de  Saint- Paulei,  à 

Saint-Esprit  (Gard), 
Dniionl  (Etienne)  (0  ^).  inspecteur  général  des  mines   en  relraîic» 

rue  de  Grenelle,  Paris. 
llnpoDl  de  nineehin^  ingénieur  à  Monlceau-les-Mines  (Saône-et-Lou 
l>aporc4i  ^,  ingénieur  en  ciief  au  Corps  des  mines»  A  Arras  IPas-dt* 

Calais), 
llapuis  (Edmond),  sous-directeur  adjoinl  à  ladireelion  de  la  Coropapk 

des  forges  et  aciéries  de  la  Marine  et  des  Chemins  de  fer,  à  Simt- 

Chamond  (Loire). 
Oa  A*uy  (Goarles),  ingénieur  aux  mines  de  Montchanin  (5a6ne*et'loîrc). 
Ifuratit  (Henh]),  ingénieur,  inspecteur  des  charbonnages  patronnés  pir 

le  Sucicté  générale  pour  favoriser linduîjlrie nationale, 3,  )|anti|Oe 

du  Tare,  à  Bruxelles  (Belgique). 
liuraiiii  (JosËpn),  direcleur  de  La  Compagnie  française  des  mîBe&^ft 

Toiikin,  Uong-Gay  lTûnktn> 
iinranil  (n),  directeur  des  mines  de  Montchanin  (Sâdne-et-Lairc^, 
Duraudj  ingénieur  civil,  au  PonM'Aubenas»  parAubenas  (Ardcche). 


9  ingénieur  A  la  Compagnie  des  mines  d*Anzin,  à  Hérin,  par 
Valencienncs  (Nord). 

iejr  (Lioif),  préparateur  à lEcote  des  Mines,  53.  avenue  de  Wagrum, 
à  Paris. 
iiMm,  ingénieur  en  chef  des  hauts-fourneaux  et  mines  de  Ria,  par 
Prades  (Pyréni^s-Orientales). 

(Jdubn),  ingénieur  aux  mines  d'Anzin,  à  Condé  (Nord). 
iTAly  administrateur-directeur  des  houillères  de  Rulhes,    53,  me 

François  W,  Paris. 
»j  (Gbaiues),  directeur  de  la  Société  anonyme  des  mines  de  plomb  et 
zinc  argentifères  de  Pontpéau,  à  Bruz  dlle-et- Vilaine). 

(H.),  ingénieur  de  la  Compagnie  des  mines  d'Anzin,  à  Dcnain 
(Nord). 

9  ingénieur  de  la  Société  des  aciéries  de  Longwy,  Mont-Saint- 
Martin  (Meurthe-et-Moselle). 

s  directeur  des  aciéries  du  Saut-du-Tam,  près  Albi  (Tarn). 
rf  e  (Emut). 
ijff^  ancien  directeur  des  usines  de  Tcrrcnoire,  6,  rue  de  Seine, 
Paris. 
Wtwwmré.  (Alfbed)  j/^,  ingénieur-conseil,  ancien  directeur  général  de  la 
Compagnie  des  forges  de  Chàtillonet  Commcntry,  membre  du  Conseil 
de  perfectionnement  de  TEcole  des  Mines  de  Saint-Etienne.  1G, 
avenue  de  Courbevoie  et  2,  rue  de  TOuest,  près  la  gare,  à  Asnières 
(Seine). 
BYimrd  (BlAXiMiUEN)»)^,  ingénieur  civil,  poste  restante,  à  Saint-Etienne 

(Loire). 
EvrarA  (Paul),  ingénieur-directeur  des  mines  de  Puertollancpar  Ciudud- 

Béai  (Espagne). 
EipiUy^  ingénieur  civil  des  mines,  régisseur  do  riisinc  à  a^{^lomcrôs 

de  Chasse  (Isère). 
Eynac  (Mabivs),  ingénieur  aux  mines  d'Anich(\  à  Decliv,  pris  Douai 

(Nord). 
Fabre  (le  oocteur), médecin  deshouillères  de  Commentry,à  Commeiitrv 

(Allier). 
Fabre  ([x>uis). 
Fabry  (Antoinb),  ingénieur,  Lung  Arno  Torrigiani,  8,  à  Floronct?  (Kalir). 

Fayea  (Auguste),  directeur  des  mines  de  manganèse  de  Ganibalosa,  3, 
rue  Scaliera,  à  Nice  (Alpcs-Maritiiiics). 

Fafèa^  agent-général  des  charbonnages  de  Beriiissart,  près  Condé 
(Belgique). 

FaaaiB,  ingénieur  de  la  Compagnie  de  la  Vieille-Montagne,  2'i,  Chemin- 
Neuf,  à  Ganges  (Hérault). 

Faii|^ère«  garde-mines  principal,  à  Montiuron  (Allier). 

Fmore  (Joseph),  ingénieur-directeur  do  la  Compagnie  du  Djebel-Aiiini,  G5, 
rue  Condorcet,  Paris. 

FmTler,  ingénieur  aux  mines  d'Anzin,  à  Denain  (Nord). 

Fmymrd,  Ingénieur  civil  des  mines,  à  Dargoirc,  par  f{ivo-de-(lit'r  (Loi:  c). 

Paye  (ANonÉ),  ingénieur  aux  raflincrics  de  Sainl-Cliarlcs,  à  Marst  ille 
(Boucbes-du-Rhéne). 


614 

r«7oI  (H.)  ^,  direcleur  général  de  la  Société  de  Commeûlrî'-Fa 

baulU  76,  boulcTard  Malei^herbL*?,  Paris. 
F«7«»l  1  l'âUL),  iD^çénieur,  19,  me  de  Dt^ciE»?.  à  MoiHins  'AlUerJ, 
F«er  (Padl),  in{2réti»L'ur  chil,  85,  rue  d'Assas,  Paris. 
F«riil«r  (FABIEN),  ingénieur  (inncifial  sax  mines  de  Ferfây  (Pi 

Caliiisj. 
Frrri  (EsirLE).  inffénîeiir  aux  URîneg  de  Bmsf,  près  Xaîn tille 

Marne'. 
FèTFP  (L.),  iugénienr  an  Horps  des  mîaes,  à  Alaïs  (Q«râ]. 
Flrinlnliav  (Eugène),  ingénieur  clvîl  de»  mines.  !9,  boolovard  Hm 

manri,  Paris. 
Farqtirt   {  ^îimanîï  ),   in^ï'niî'^iiT    uirx    charbonnages    do    Marrrmont. 

Morlmiwel/  (lîolfj^itjïie). 
Ffttitftliie  (A.},  ingénieur  au  Corps  des  mines,  à  Arras  (Pas-1i»-Cahiî8)/ 
Foniaine,  ingénieur  aux  mines  de  Courrlères  (Pas-de- Calais j. 
Fou  tel  Iles  (Françoib),  direeleur  des  mmcs  des  Dormettes,  par  La  Lo 

(Var). 

Foun^eroUe,  ingénieur  aux  mines  de  Leng.  à  Douvraîn  <Pa#H}e-Caljiff), 
FouJolA  (B.),  ingéniçur-directour  des  houillères  de  Saint-Laurs  (Deni- 
se vrcs). 
[  Foiild-Dupont  *ft,  maUre  de  forges»  à  Pompey,  près  Frouard  (Mc^lnlï^ 

ot-MostdîeV 
Fotmiiemlifric^*  ateliers  de  ronstruction  cl  fonderies,  à  Wasmei..  ; 

Mouâ  (Belgique^ 
0e  FrAnrllt^ii  (H.),  ingénieur  allnché  à  la  Société  des  pro<Iuits  cliîi 

ques  agricoli'S,  rue  Pêïegrin.  74.  à  Bordeaux  (Gironde), 
lie  Franelleu  (Xavier),  ingénieur  aux  mines  de  lïlan^f,  à  Mooteeiu^ 

les  .Mines  (SaÛne-et-LoireJ. 
Fran^li  (A.;,  ingénieur  en  chef  des  tra?aux  du  fond  de  la  Coinpi|iiè 

d'Anziu,  à  Anzin  (Nord). 
Frufivitis  (JoBEHu;,  ingénieur  constructenr,  à  Seraing  (Belgique;. 
Fiimat,  irijiténîeur  princi[)al  des  mines  de  La  Orand'Combe  (Gard)* 
iiiiieoH,  ingénieur,  7,  rue  Laflîle,  Paris. 
Cjal,  soosi-direeleur  de  la  Soriété  minière  et  mélallurgique  de  Peftirroyi» 

à  Peflarrciya,  province  de  Cordoue  Espagne). 
kCînlIowity  (WuxiAvi),  Mining  Engineer.   1^»  .New- Port- Road,  à  CaMll 

Sou  l h- Wa  I  es  (  A  n  g l  e  I  e  r rc) . 
Iiîaltier»  ganîe-niines,  à  AIbi  (Tarn). 
dAiutinro,  clicr  il  II  SLTvice  des  comhuslibles  à  la  Compagnie  des  cliiiaiiis 

de  ier  de  l'Est,  Uï^  rue  Lafayelte,  Paris. 
CSnrand  [ALKXANnïiE),  ingénieur  divisionnaire  aux  mines  de  la  MaUNie, 

prés  Kirminy  (Loire). 
Ciurpeiioil    (Augustk),    îngémeur-industrîe!,    areUitecte,   A  Complegue 

COise). 
€î«Felit  (P.),  ingénieur  aux  mîne^  de  La  Taupe,  près  Srassac  (Btute 

Loîre)- 
Catiriloii  (Aimé),  ingénieur  des  mines  de  La  Llhapelle-soujs-Dim,  pir  U 

Clayette  (Saône^et-Loîre). 


C3»rre&«  (f,),  professeur  à  l'EroIe  des  maltres-mmpiirs  d'Alais  (Gard). 
Cïariiler  JrLES)  ^,  \np;émrm  fïTiU  14,  rue  de  Berlin,  Paris, 
«iary.  ïnjfénienr,  à  Terres-floujGr's*  par  Tnurnîssan  {Aude). 
Um^c.  iuprénicur  aux  mines  de  rEscarpelle,  près  Douai  (Pîord). 
CtAscbeaii»  banquier,  à  Kodez  (Aveyron)- 

iîA>ciiel  (Loins),  éléTe  à  TEcole  des  Mines  de  Paria,  3.  rue  de  l'Estrapade, 

Pans. 

«•nlhler  (D.),  propriélaire,  5,  rue  d'Arcoïe,  à  Samt-EUeune, 
Ciav4^1l«,  ingénieur  des  trataux  du  Jour  de  la  Compaiîme  des?  mines 

d 'A nz I n ,  à  An z i n  (  Norti ] . 
iSmi^l,  irij^^enJeurciviU  à  LavotiUe  (tVrdèclie)^ 
CSeneste,  Her««her  ^   ^t  C",  jûgènieurs-constracleurs*  4Î,   rue  du 

Chemin-VerU  Paris. 
U^nr^ma  (PfliupPK.)  ^,  ingénieur  en  chef  an  Corps  des  mines,  directeur 

des  forges  de  MM.  Fould-Dupon4,  à  Poinpey  {Meurthe-el-^îo«elleK 
if«or^ade«  (Ci.),  sous-directeur  de  ta  Société  des  usine»  grrerrpies  du 

laurium,  par  Er^astéria  (Grèce). 
CiltMtHd  a,),  ingénieur-directeur  ile  l'Aciérie  de  llennel>ont  (Morbiliani. 
Cill»on  ^^  i n f^ê ni t'ur-dî recteur  des  forgres  de  Cnmmentry.  à  Commeuîry 

(AllirrU 
f}illeÉ-PArU(PAïïL).  ingénieur  ciTTÏ  des  mines,  directeur  de» usine*?  de 

la  Société  du    •  métal  delta  »  (Saint-DenisK   rue  Legendre,  t36, 

Paria- 
Olrnrd  (F.K  ingénieur  civil  des  mines,  à  Rive-de-Gier  (hoire). 
€îlro«i  AisDtiÉ^  ing^éfiieur  des  Arts  et  Marmf»cliires,  secrétaire  général  de 

Ja  Compagnie  des  forges  de  Champagne,  à  Saint-Dizier  (Haule-Marne). 
QlAdjsz. 

Cïlépitt,  ingénieur  civil,  1 12,  Grande-Rue.  à  A  lais  (Gard). 
Cil^lilii  (HenaOi  profe^£)eur  d'ext>1^>t^liou  à  l'Ecole  dlnd usine  et  dea 

mines  du  Hainaut.  3,  avenue  d'Havrô,  A  Mous  (Belgique). 
Csierleux,  ingénieur,  à  Alais  (Gard). 
^ot>ift«  (Emile),  ingénieur  à  la  verrerie  Pencliot  (Aveyron). 
^oblet  (E.  J.),  ingénieur  civil,  à  Mâhriscli-Ostrau  (Moravie-Autrichienne). 
lâolfArt,  directeur  gérant  de  la  Société  anonyme  de»  cliarbon nages  ée 

Herve-WergiTosse,  à  Hervé  (Belgique), 
€k»llfoa      'Asstj.  ingénieur  de  la  Société  de^  mines  el  usines  de  eurrre 

de  Vigsuaës,  à  Hemixcn,  pa^  Anvers  (Belgique). 
Cronnety  ingénieur  à  la  tuilerie  de  Montcîianin  (Sa/ine-et-Lorre). 
CSovtlileF  >^,  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines,  à  Clermont-Ferrand 

(Puy-de-Dôme). 
Cïouln  (Félix),  élève  h  i 'Ecole  centrale,  15,  avenue  Trudaine,  à  Paris. 
Oe  CtouBioi'iiflt  iTigéuieur-direcleur  des  mines   de   Ronchamp,  à  Ron- 

champ  :Haule-SaOne). 
Cïounoi,  ingénieur,  via  Lineoln»  Palcrme  (Sicile^ 
i*oiiT7  ^y  faJjricanl  d'acier,  à  Dîeulouard  f'Meurlhe-et-Sroaelle). 
%àrm^m  ^,  directeur  de  la  Compagnie  des  mines  de  La  Grand'Combe,  ft 

Marseille. 


6i6 


Gi»«llloi  flÉoNAUDl,  ingénlPHr  dn   matériel  des  mîn^s  de  Blftoif,  I 

^lontceau  lep^Mines  (SaAneet-Loire). 
CSrfind  (E.)Jngérijeur  civil,  Lires  ihi  Nord,  i  Albî  CTarn). 
«raii<l*f:iir;  (C)  ^,  mrvts[mnûmi  de  l'IuslUut,  professeur  à  TEcole 

des  Mines  de  Sainl-EticTïnc* 
êàw».nife  (A.;,  ingénicur-dircclciïr  à  La  Viei lie- Montagne,  usiae  de  ViTte 

(AreyrotiL 
CarsTez,  diredenr  gérant  du  cliarbonnagc  de  Sars-Lonchamp,  à  Mous 

(Belgiqut*)* 
tirey   (Rexé).  in^ïénieiir  en  ehof  des  mines  de  Karwin,  ^-iâ  Oderbcrç 

(SilésieAutrkhieniie). 
Cirtlle  (JiLES),  ing^énieur  civil  11,  rue  Wleolas-Ménaiçer.  à  Rouen  (Seine- 

Inférieure). 
Cirtoi,   ingt^nieur  divisionnaire  aiu  mines  de  Montrambert*  près  Saint- 

Elîenne  ^Loire). 
iïrolKit  (0.),  ancien  élève  de  rKcole  pol y teclioEque,  directeur  de  lasùie 

d'Assailly,  à  Luretle  tLoire). 
^CSroTnier  (G.K  directeur  des  mine*?  d'Allevard  (Sclineider  etC")  (Isère). 
CiropU^'nii^  ingénieur  civil,  secrétaire  du  Conseil  d'administration  d^ 

mines  de  Monlr.imbeit  elLa  Béraudh^^re  itclief  d\i  service  de&litrM 

des  nifiicB  de  la  Loire,  4,  qnai  de  l'H^^pital,  à  Lyon, 
Ciromller,  infrênieur,  à  Béxenct  (Allier). 
iiruner  (ëdouajid),  ingrénieur-adjoinl   au  Conseil   d'admlniâtratioa  4c 

M.Vl-  de  Dietricli  et  C>*,  maître  de  forges»  6.  rue  R'icu,  TarU, 
C<ruii<*'i»   THÉonoRE;,  ingénieur  à  Honcliamp  (H  nu  te- Saône). 
(itiillii  ilu  Hâvilton,  ingéuieur  aux  mines  de  fortes  (Gard). 
C2wàrj  (Oemij},  directeur  général  de  la  Gompgnio  deâ  mines  d  AmîSil 

AnEÎn  (Nordj. 
CSuenez^  directeur  des  ateliers  des  mines  de  Nœux  (Pas-de-Calais). 
Ciut^rlu^  directeur  de  la  faïencerie  de  Luné? ille  (Wcurtbe-cl-MoseUe). 
^Mlllciniii-Tarayre  (E,K  ingénieur.  15,    me  Gutlemberg,  parc  do 

Princes,  a  Bmilogne-sur-Seine  (Seine). 
iiulilinDiiiat  (Albebt).  ingénieur- directeur  de  la  Compagnie  des  booil* 

leres  de  Saint-Chamond,  à  Sainl-Cliamond  (Loire). 
€;ullliiiuTnitt  (JuLESj,  ancien  directeur  des  houillères  de  Bert  et  et 

Siiinl-Eîoy,  ingénieur  à  Agde  (Hcrault). 
Cinlllon,  directeur  des  mines  de  La  Mauriennc,  à  Saint-Michel  (Savoie 

Cl ûlnard  ^Georges),  ingénieur  a  la  Compagnie  des  mines  de  laLoirt»! 
Villars  (Loire)* 

fiiiianrd  (Henbi)*  ingénieur  cliargè  de  reclierclieg  de  houille  I  Mada- 
gascar, 

Bacba  (Alfhed),  ingcnicur-directeur  des  hauts -fourneaux  de  Seraînj. 
pies  Liège  (Belgique). 

Halbrc'cfiv  lugéuieur-mécanicien,  à  Mons  (BelgiqTie). 

Hallopeau  (ALFREn),  ingénieur  métallurgiste,  professeur  à  rficolef 
traie  des  Arti^  et  Manufactures,   ingénieur  de  la  Compagnie  du 
chemins  de  fer  P.-L,-M  ,  l^aris. 

Ilnnrez  (Prospeb)»  ingénieur,  9,  rue  Morris,  à  Bruxelles  (Belgique). 


617  ' 

wmm^liK),  înfçénifur  cîvil  des  mines,  é  Redange.  par  Aiidiiii-le-Tiehr 

(Lorraine). 
w^j,  ingénteur  aux  for^s  d'Anzîn^  &  Anzin  (Nord). 

et,  insrônieur-dîrectPiir  des  for^^es  et  aciéries  de  Snint-Etiennc* 

^l^tiip*»  fabricant  de  corde?>  à  Anssiii  [Nord). 
i;:iile«  Jean),  in^nii*ur  des  Arts  et  MaDufacluri'St  associé  de  la 

maison  Vertongtm-Harraegtiic^,  fabrïeanta  de  câbles»  à  Aiiby-lez- 

Douai   Nord). 
■ton  lie  lu  *lotii»llllèpi*0  ïj^,  inspeclnur  g^^néraî  dos  mines,  membre 

de  rinstitut.  directi^yr  de  l'Ecole  nationale  supérieure  des  mines, 

60,  boulevard  Saint- Michel,  Paris. 
itafeld,  ingénieur  citiI  des  mines,  3,  lue  de  Metz,  à  Nancy  (Meurthe- 
et-Moselle), 
»v«rd-lliiclo«,  ing:énieiir  altaciié  aux  mines  de  Lens  (Pa^-de-Catais). 
ijreKiPALLi,  maître  de  verreries,  à  Anichc  (Nord), 
rtlot(JrLEs},  ingèuiciiriirintïpaldc  laSocièti^  deg  hf^uillères  et  fonderies 

de  l'AveyroD.  à  Decazeville  (Avcjron). 
Uy  d*ai««el,  adminislraleur  de  la  Société  de  Saint-Gobaln,  Chaiïny  et 

Ciiey,  rue  de  Cbaîllot.  Paris. 
NKpel   (Joaciiim),   ingénieur  aiii  mines   de  Cseladz,  par  âosnorice 

clieniin  de  Ter  de  VaraoYie-Viinue)  (Pologne-Russes 
[Miiif!c«rt,  ingénieur  directeur  dt)  la  ManufaL-ture  de  glaces»  à  Monl- 

luçon  (Allier), 
«»ry  'Ancuj'jiE'  ^.  ingénieur  en  chef  an  Corps  des  mines,  iûgénieur 

tcn  chef  du  matériel  el  de  la  traction  des  chemins  de  fer  P.-L,*M.,  16, 
rue  de  la  Orange,  à  Sainl-Mandê  (Seine). 
hrml  (L.),  ingénieur  ciTil,  à  Villeneuve-de-Berg  (Ardècbe). 

Bwm^U  ancien  directeur  des  mines  de   Meges-Coste,  propriétaire  à 

Sainle-Floiine  (Baule-Loire). 
e«««l  (P\UL),  ingénieur,  5.  rue  Saint- Denis,  Parts, 
•nricau  (Emile)  ^,  ingénieur  au  Corps  des  mines.  17,  rue  de  Clichy, 

Paris. 
coMcbeui  Ernest),  ing^énieur  civil,  directeur  des  mi  nés  de  G  uerron  ma. 

à  Palestro  (Algérie). 
Initln  (J.),  adminiîilraîeur-directeur  delà  Soclélè  de   rindustric,  11, 

rue  Saint- Florenl in,  Paris. 
iriîcli  ^.  ingéJiîrur  en  chef  au  Corps  des  pont^  et  chaussées,  1,  rue 

Castiglionc,  Paris. 
oUwer  (Maisons  maUredc  forges  à  Unieux  (Loiie). 
oltxer  (Alfred),  ingénieur  aux  liouillères  de  Saint -Etienne. 
ollser  (Païtl)*  ingénieur  divisionnaire  aux  houillères  de  Saint-Etienne, 
oclioit  (Joseph),  ingénieur  de  la  Compagnie  des  mines  d'Anzin,  fosse 

Haveiuy.  par  Denain  (Nord). 
nffot,  direcleur  des  forges  et  aciéries  de  Firminy^à  Firmîny  (Loire). 
UulKter»  entrepreneur  de  sondages,  à  Monlchaniu-les-Mincs  f  Saône - 

et- Loire) - 

Jilftt,  ingénieur-directeur  des  exploitations  aux  mines  de  Carmaux 

â  Garm«nx  (Tarn). 


1518 

naUer  (àmi),  iogénteur,  à  Rive-ile-Gier  (Loïre). 

Htitier  (Marcel^  inçènieur-di recteur  des  affaireii  mari  limes  de  liSocil 

des  liauts-fourBeaux  et  forges  de  Deuaiu,  M,  rue  du  Jeii-de-P 

à  Hiinkcrque  (Nord). 
Icboii  (Jules)  ^,  îDgéiileur  au  Corps  des  mines,  à  An^t^rs  Mainiï-et-L 
linlMprt  ffrères],  constructeurs, à  Samt-Julien^en-J&reZtprèsSaint-CItinoti  ^ 

(Uire), 
lintoeri  (Antoine),  ingénîeur-diriecleijr  des  établissements  hjrdriQlitf 

de  Bclh'garde  (Ain),  58,  cours  d'Rerbouvîlle,  à  Lyon.  t* 

lii»pe«iion  des  mines  dllalie,  via  Sancia-Susanna,  n»  y.  àRome  Itiîk^ 
Jacoli,  ingénieur  au  Corps  dp>;  mines,  à  Constantinc  f Algérie:. 
#ii«*qii«t»  directeur  des  usines  de  t^voulte  (Ardêehe). 
Jnrquler  (A*),   ingénieur-directeur  des  mines  de  Sablé,  à  Sablèn 

Sarthe  (Sarthe}. 
Jimet,  ingûuieur  au  Corps  des  mines,  28.  rue  Delsaux.  à  Valen 

(Nord), 
-  Janorert  directeur  des  for^çes  de  Bigny,  à  Châteauneuf  fCher>. 
^mrdé  (Emile).  în^énieur-di  recteur  des  forges  de  Tronçaia.  Gomptf 

de  CljâUlton  cLCommentry  (Allier). 
«imrdeli  ingénieur  aui  raines  de  Noeux  (Pas-de-Calais). 
^^Bson  (Lotis;,  ingénieur  à  la  Société  des  values  et  usines  de  cuifre  ilf 

Vigsnaê^,  à  Vi^na^i;*  par  Hau^uesmid  lWo^w^^ge). 
#a¥aly  administrateur  de  mines,  avenue  Frierlland,  63,  Paris. 
De  iioannls  (Lkon)  î^,  direcleur  des  liauts-foumeaux  H  fonderies  di 

Brtmsseralp  près  Saint  Dizier  ^Hiiute-Marnei. 
Jordan  (S.)  0  îfe.  professeur  à  1  Eetde  centrale  des  Arts  et  Manufi 

5,  rue  Vièle.  avenue  de  Villiers,  Paris. 
Jardmnofl  (D;),  ingénieur  des  mines  à  la  Dii^çctioii  de«  traf^ns  | 

à  Sofia  (Bulgarie).  ' 

Ji^aniiiux  (Emile),  conseiller  proYinclaUstË^cnt  frénèriJ  des charboaBifO 

du  nord  de  Charleroi,  à  Houx  (Belgiiiue), 
•Iniljeki  (Jo.SEPit). 
«ialIPD  (loiTis),  ingéoieur  de  la  Société  minière  el  mélallitrglqtie  fe 

l'rflnrroya.  mines  Sau-Quintin.  par  Voredas,  Ciudal  Real  lEspafOc). 
Keller  (Jean»,  ingèuieur  eivil  des  mines.  19.  rue  de  Varenne,  Paris. 
Kina,  ingénieur  principal  des  mines  de  Oréasque,  T^,  rue  de  la  ÏVirsc, 

à  Marseille  (Bouches-du -Rhône). 
Moch  fCBARLEs;.  ingénieur,  secrétaire  du  Conseil  d'adrainislratlon  de  U 

Sociélé  des  usines  franco-russes»  19;  me  des  Pyramides»  PaT 
Kolij-Bemanl^  ingéoieur,  chef  du  service  central  de  In  8o« 

De  nain  el  AnzÎD,  à  Denain  (Nord). 
MulmiiiÉiDeli  (Eugène),  injiçéDteur-coustrucleur,  ateliers  deconstro 

Bourgeois  et  Kuhumlincli.  à  Arra^  (Pas-de-Calais). 
Ile  l^abreioli^nfï  (J.).   ingénieur  amodialaîre  de  mines  et  de  1 

féodaux,  5,  via  Saint -Âgoslino,  Palermc  (Siciie). 
Ijaeanne  (Félix;',  directeur  île  la   Siïciété  des  hauts-fourneaai  i 

Providence,  à  Bélion,  près  Longi^y  (Meurthe-et-Moselle). 
W^  EiAcliftdeDèd^*  ingénieur,  à  Âlais  (ûird). 


>(6iOMB8),  négociant  en  fontes  et  métaux,  4(1,  me  Ordener 
Paria. 

ingénieur  aux  mines  d'Anzin,  à  Hérin  (lord). 
B,  ancien  élèTe  de  TEcole  polytcclinique,  ingénieur  aux  mines  de 
Lena,  à  Lena  (Pas-de-Calais;. 
Bt,  ingénieur-architecte,  à  Narbonnc  (Aude). 

I  (Mabius),  ingénieur  civil  des  mines,  à  La  Gannctte,  par  Conques 
(Aude). 

Lagovtto»  directeur  de  la  Société  charbonnière  du  Centre,  à  Perrecy- 
les-Forges  (Saône-et-Loire). 

B,  ingénienr  aux  mines  de  Ferfay,  à  Auchel  (Pas-de-Calais;. 
K,  ingénieur,  à  Petite-Rossellc,  près  Forbach  (Lorraine;-. 
I  li^«dle,  ingénieur>directeur  des  hauts-fourneaux  et  de  l'aciérie 
Besaemer,  à  Bessèges  (Gard). 

ekc  (Louis),  directeur  des  forges  Fould-Dupont,  àPompey  (Meurthe- 
et-Moselle). 

emmrchi»  ingegnîere.  via  Napoli,  65,  à  Rome  (Italie). 
»t,  ingénieur  cItîI,  à  A rras  (Pas-de-Calais). 
f,  ingénieur,  22,  quai  Fulchiron,  à  Lyon. 

(Chailbs),  ingénieur  aux  forges  de  TAdour  (Aciérios  de  la 
Marine  et  des  Chemins  de  fer,  à  Boucau,  près  Bayonne  (Basses- 
Pyrénées). 
f  loiadriTOB,  ingénieur-directeur  de  la  Société  des  charbons  agglomérés 
dn  Sud  «Est,  à  Port-de-Bouc(Boucbcs-du-Rh6ne). 

constructeur-chaudronnier,  à  Saint-Julien-en-Jarcz.  près  Saiiit- 
Cbamond  (Loire). 

B,  ingénieur  principal  des  !7iincs  do  Rochcbellr.  près  Alals  (Gard). 
%•  MjmmgÈmé^f  maître  de  forges,  A  Savignac-Lédricr  (Dordoj^nf)- 
V^plcrre,  directeur  des  mines  et  usines  de  Mège-Coste,  près  Brassar 

(Puy-de-Dôme). 
Itfiplerre,  ingénieur  diTisionnairo  aux  mines  de  Carmaux  (Tarn). 
liAporte  (Henri),  directeur  des  usines  de   la  Société  des  aciéries  i\o 
France,  à  Aubin  (Aveyron). 

lArckct,  ingénieur  cîTil,  à  Tzeure,  par  Moulins  (Allier). 

huwéj,  ingénieur,  15,  rue  Denain,  à  Moulins  (Allier). 

LarlTlère,  gérant  de  la  Commission  des  an1oi8i(>rcs  d'Auj^crs  (Maine- 
et-Loire) 

LuwBalir"l^r«)  ingénieur-conseil  des  houillères  de  Faymorean  (Vendée). 
3,  rueSaint-Pantaléon,  à  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Lftsaerre*  ingénieur- régisseur  des  usines  de  Decazevillc  lAreyron). 

iMummj,  ingénieur  aux  mines  de  Nœux-les-Mines  (Pas-de-Calais). 

Vêlmt  (Fban'cis).  ingénieur  civil,  député,  195,  rue  de  TUnivcrsité,  Paris. 

Emmwmum(k,),  ingénieur  au  Corps  des  mines,  70,  avenue  des  Gobclins, 
Paris. 

Ëjmmr^mm  (C.)  j|^,  ingénieur  civil,  métallurgiste,  82,  rue  Taitbout,  Paris. 
■t  (Auguste),  ingénieur,  chef  d'exploitation  de  la  Compagnie  des 
phosphates  de  France,  &  Beauquesne  (Somme). 


620 


Ei^nri^nl  (Jean).  souMlireeteur  de  ta  glac^rie  de  Moatlocon  ^Mlicr). 
liftvaurft,  fiief  du  service  commercial  de  U  Compagnie  d'Ànxin.  à 

Xord). 

IjKvé,  garde-mines  pHnci[»aL  À  RîTe-de-Gierdoire). 
l4aTelnc  (Oscab),   în^t-nieur.  à  rourcelles-lex-Uns.  fïar  Henin-li^Jai 

(Pas-de-Calais). 
IjAvelMière  (l^tis),  ingt^liioiir.  ancrrn  Wxe  de  l'Ecole  poïyk'rî  i 

des  mines,  58,  rue  de  la  Yerroric\  Paris. 
0«  WéM^^ruèdm  \¥.),  à  SHiot-Jean-^le-Marvejols  (Gard). 
IjrtIIIi*  (J,-B  ).  garde-mines,  à  Rotiez  (Ateyron). 
Ëjmjre  (H.),   ingénieur  de   ?a  Soriél^  de  la  VU'flle-lfontA^tr.  à 

Laurent-k -Minier  (fJardj. 
Li4*bliiiir»  ingénieur  ciTîl.  71,  place  Jacquard,  à  Saint-Etienne (Uîn!| 
lH*lirc*tiiu,  ingénieur  au  Corps  desmîne^^  à  Chalon-sur-SaAne  (iêôw^ 

Loire). 
E<ec«cbeiix  (VicTORu  €Ïief  du  service   des   minitTfs  dr 

Gomraerilry*Fourdiamboult.  2,  rue  de  la  Vallée,  i  ï!* 
Lecliat  (ViiiTon;,  in^^énieur  au    Corps  dos  mines  Uc    Uelgiqiir,  ri,  m 

tlemricourlj  à  Liège  (Beigiqur). 
tieclAlre  i  Joseph),  ingénieur  du  i^erviccdc  l'air  comprima  aui  iniMi^ 

Blanïv,  à  Montccau-les-Mines  (:5a(Vne-et-Loin';. 
l^clèrfiy  ingénieur  au  Corps  des  mines,  professeur  à  VBeole  des  Minci 

de  Saiut-E tienne. 
I^t  doum  (Gu.)  >^.  ingénieur  en  cliefau  Curais  des  mines,  3»  rue  CorneUtr: 

Paris, 
|jt>^rau<l  (Ënifoxn),  iugénieur  aux  mines  d'Auziu,  place  Verle^âimio 

E*eIl4^Tre  ^  PAi  L),  îng^-nieur  aax  forges  d'Anzin,  à  insin  (!Vord)« 
Ijeiutt^»  ingénieur-directeur  des  travaujc  aux  mines  d'Anieti^  A  kMt 

(Nord). 
Ei«9tièrey  iugénieur  principal  de  la  liouillère  de  MonlTicq.  pi^GM»- 

mtîutry  (Allier) 
Ijernonler  (Pail;  ^,  ancien  élèTede  VEcoie  pol|ieclinique.  conslruOteur^ 

maison  Sautter,  Lojtionîeret  C'\  20,  avenue  de  SulTrcn*  Parte, 
Ijenioiinli^r,  iugénieur  uivlL  9S,  rue  Cherche-Midi,  Paris. 
Irfïttiut,  ingénieur  au  Corps  des  niine^.  maître  de  forges  au  Ctosofiltkt 

près  Sainl-Dizier  (Haute-MarneJ. 
liencauchezj  ingénieur,  1S6.  boulevard  Magenta,  Paris. 
Ii«iicliul  (CuAnLEd),   ingénieur  divisionnaire  aux   mines    u Aumn*  A 

Aubin  (Nord). 
Iféon  {ALFnKn),  ingénieur  à  la  fabrica  de  Gas»  2,  Rondo  tle  Tèkditl 

Madrid  (Espagne). 
liéon,  ingénieur-directeur  du  matériel  de  FEntreprise.  62,  rue  RicIiellCO, 

Paris, 
l^eqnln^directeurdee  rabricafîons  de  produits  clnmiques  de  ta  Ûoiupigiiifl 

de  Sairil-iiobain,  0,  rue  Sainte-Cécile,  Paris. 

JLeroy  (ÂLB£ftT).  directeur  des  mines  de  Bruay.  à  Bruay  (Paâ-de-Calait^ 
Irferojr»  ingénieur  aux  mines  deLens  (Pas-de-Calais), 


3 
i 

i 


6?1 


Kire  *,  ingéoieur  en  chef  au  Corps  des  mioes,  directeur  de  TKœle 
des  mines  de  Sa itjt -Etienne, 
espinnia  <  Victor)^  adntmistraleur  délégaè  de  la  Société  métalliir- 

gîqae  de  CïianipîiJ^DL'ulIfS  et  Neuves-Maisons.   Pont-Sftint- Vincent. 

près  Nancy  (Aleurlhe-ei-MoselN;)' 
»t«ud  (Henri),   adiniuistraleur-directcur  des  fouderies  et  forges  de 

l'Eure,  à  Co lichen  (Eure), 
î  TenncDr,  ingéûîeur  cifil,  1»  rue  Jeanno-d'Arc,  àXlmes  (Gard). 
rtonraeaiij  ingéoieur  principal  de  là  Société  de  carbonisation  de  la 

Loire,  au  Marais,  près  Salnt-Ëtienne. 
i^avasseitr,   ingénicar-mécanieien  de  la  Compagnie  de  Béihune,  à 

Buily-Grcnay  (Pas-de-CiiJais). 
ïvelllè  (E  -M.),  ingénieur  des  mines  de  liooîUe  et  schistes  bitumtneajt 

de  Saiol-Hilaire  (Ailier/. 
Irvénue»  directeur  des  hants-fourneaui  de  la  Compagnie  de  rHorme.  au 

Pouzin  (Ardècliej, 
?  Werrier  »J^»  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines»  à  Marseille 

(Bo  uches-du  *  B  ht>ne) . 
6vet  (C).  représentant  de  ta  maison  L.  Galland.  constructenr  à  Chûlon- 

sur-Sa<ïne« 
^J  *ît,  ingénieur  an  Corps  des  mines,  9^  rue  du  Logeîbach,  Paris. 
ê¥y  (AtGCSTM),  ancien  élève  des   Ecole  polyteclmStiue  et   des  mines, 

ingénieur  delà  Compagnie  parisirnnedu  gaz,  (>,  rue Condorcet.  Paris. 
kwy  f Charles),  ingénieur-directeur  des  houillères  de  Bézenct  et  des 

Ferrieres  (Compagnie  des  forges  de  Chàtillon  et  Commentry),  à 

Bézenel  (A-llicrj. 
érj  (Joseph;    »ft,  ingénieur-administrateur  de  mines,   103,  boulcTard 

Malesherbes,  Paris, 
«ïdtor  (Tïi.)t  logênicnr  civil,  directeur  des  mines  deLayon-sur*Loire, 

par  Chalounes  (Maine-et-Loire). 
ilioDuue  (EMILE),  ingénieur,  50,  rue  Saint  Placide,  Paris. 

I balte,  Ingênienr  des  mines  de  Fléchinclle,  à  E s trée  Blanche  (Pas-de* 

Calais;. 
Indi-r  (0.)  l)  >)ts  inspecteur  général  au  Cotps  des  mines,  38,  rue   du 

Luxembourg,  Paris. 
IpÊmmmu  (Edouard;^,  Pundes  associés  gérant  de  la  maison  Dego  usée  « 

Cil.  Lam-ent  el  C^',  30.  rue  de  GUabrol  Paris. 

Ml  in,  ingénieur  au  Corps  des  mines,  professeur  de  métallurgie  à  l'Ecole 
nation  aie  supérieure  des  mines,  85,  rui;  des  Saint  s -Pères,  Paris. 

»mbard,  ingénieur  à  la  Compagnie  houillère  de  Bessèges  (Gard). 

lAiba^d  {Louis},  ingénieur  de  la  Société  des  mines  d'or  de  Faria,  à 

Cogoûlia:^  de  Sabara  (Minas  ûeraë^)  (Ijrésil). 
imir  (ÂLVbSD  ,  ingénieur-directeur  des  boullièresdc  Cozlou  (Turquie- 

d'Asie). 
»  Itfortol,  ingénieur  civil,  46,  rue  Centrale,  à  Lyon. 
pugiioB,  Ingénieur  aui  forges  de  Saint- Jacques^  à  Moutluçou  làUier). 
»^e  H.),  ingénieur  aux  usines  du  Creusot  (Saône -el- Loire). 
mm,  ingénieur  aux  mines  de  Ronchamp  (Haute-Saône). 


Ala|çiiiL-u  >j^.  dirtjcleiif  des  ïorges  Ue  l'Ad(^ur.  a  Boucan  (■MHPH 

nées).  I 

it»giioii  CANSELitB)i  professeur  à  TEcole  des  maîtres  mineurs  d'Aliii   ' 

'Gard). 
Mahler  'Pierre).  îngéDîear  civil  des  mines,  :î72»  rue  &iî nt -Honore, rwi*. 
HniUiiril  (r;ii:on{îes]>  ingénieur  aux  mines  de  Lens  (Pas-de-Calais). 
Mallliet,  ingénicur-conslrucleur  de  machines,  k  knzln  (5ordl. 
Matrlue,  ingénieur  civil,  à  Luchapl  (Vienne). 
Miajer  de  l^ewalt  {R  },  îngénieiir-directewr  de  la  dîvîsîon  de  Nanryiie 

la  Société  tics  forges  et  aciéries  du  Nord  et  de  l'Est,  à  Jartille,  pnti 

Kaocy  (Meurthe^et-MtJseUe) 
Mi&lAtrai,  ingénieur  de  ia  Compagnie  des  mines  de  Nœux  (Pa^-de-Calâi». 

Il  ni  t*i  un  rd-Tnmit  (Facile  ingénieur  des  Arts  et  Mannfacture^,  à  Aiuin 

(Nord]. 
■■«llarfl  0  ^,   inspecteur  général  au  Corps  des  mines,  professeur  il* 

minéralogie  àrEcotedes  Mines.  Il,  rue  de  Médias,  Paris. 
Mollet,  ingénieur  aux  mines  de  RocïieMle,  près  A'ais  iGardJ, 
ll&loi  (CHABLKâ).  sous-ingénieur  du  service  des   combtistibleâ  am 

chemins  de  fer  du  îford,  08.  rue  Mazarine,  Paris. 
Hihlterre  (P.);  ingénieur  civil  20.  rue  Saint-Jean,  â  Saint- Etienne. 
Miiiihètt^,  railallurgiste,  nt^gocîanl  en  mélaui»  t,  rue  Gbildetiert,  Lywa. 
iiafiiiclcry  ingénieur,  135.  bouIcTariJ  ïlagentai  Paris. 
Manlgler  ;Stëpuan).  dirccleur  des  mines  de  Bert,  |>ar  le  Doi)]oa  lAilier^ 
Mamiige  {£.),  directeur  de  la  saline  de  Sammervitler.  préa  Dombaclei 

(ileurlhe-et-Muselle). 
Mvtrbiïiiii  (Henri- Aimé). 
HarcorHlp»,  direetiur  de^  mines  de  Méjaneit  par  âéTerac-tcM3hitetu 

(Aveyron). 
MaiPcorelleM  (Joseph),  ingénieur  ci  vil»  rue  des  CarrièreKf  Gf^,  à  ChAreuUio 

(Seine;. 
liArdael^,  adnjjnistraleur  des  forges  et  aciéries  de  Saint- Et îeuiae,  lu, 

rue  de  la  Bourse,  à  Saint-Etienne. 
MATlffnler,  iugénieur,   fabricant  de  rliaux    et   ciment,  à  Joae«  pm 

M  ari  ugu  e  s  (  P  u  y  -  li  e-  DÔ  m  e  j . 
ilurlan  (.\iiGUâTJi).  ingénieur' â  laConipaguie  HtumcbaiCa,  à  HuaooliÉClk 

via  Panama  et  Mo  lien  do  (Dolivie), 
Maries  ingénieur  aux  mines  de  Blanzy,  à  ^ontceau-les-Minea  ^Saùifr* 

et-Luire), 
Marrel  (Iules),  de  la  maison  Marrel  frères,  maîtres  de  forges,  i  RItç- 

de-Gîer  (Loire). 

Iiaraaut  (J.-B.)  ^,  îngénieur-dîrecteur  de  ta  Compagnie  tiouitlëre  dii 

Bességes  ((îard). 
Martel,  agent  commerciaî  de  la  Compagnie  des  mines  et  forges  d*Aîaîa 

24.  rue  Pavillon,  à  Marseille  i Bouche s-dn- Rhône). 
Martclet  (J,)  0  »j^,  administralcur-dêlégué  de  la  Compagnie  de  Denaio 

(fford). 
Martin i»t,  ingénieur  civil  des   mines,  au  château  de»  Porg^,  prte 

Commenlry  (Allier)* 


623 

urtUi  (ËuGENik),  ingénieur  de  la  Société  l'éclairage  électrique,  112  bis, 

rue  de  Rennes,  Paris. 
^wiàm  (Ghablbs),  ingénieur  divisionnaire  des  mines  d'Aubin,  à  Cransac 

(Ayeyron). 
urtlB  (Xavieh),  ingénieur  divisionnaire  aux  mines  de  Blanzy,  à 

Montceau-les-Mines  (SaOne-et-Loire). 
RTtlBet,  ingénieur  aux  mines  de  Fontanes,  à  Tamaris,  près  Âtais 

(Gard). 
arilnet  (YicTon),  chef  de  service  de  l'atelier  de  lavage  et  de  carbo- 
nisation aux  mines  de  Gommentry  (Allier). 
B  1a  MarilBlère  (Alf.),  directeur- gérant  de  la  Société  des  forges  de 

Montataire,  *!!,  rue  Béranger,  Paris. 

j(>,  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines,  18,  avenue  d*Antin, 

Paris. 

ion,  ingénieur  des  aciéries  de  France,  à  Aubin  (Aveyron). 
I  (Louis),  garde-mines,  à  Béthune  (Pas-de-Calais). 
AtkeroB   (E.),  ingénieur  aux  houillères  de  Pefiarroya,  provincia  de 

Cordoba  (Espagne). 
«tlieroii  (J.-C),  ingénieur  aux  houillères  de  Besscges,  Bessèges  (Gard). 
ath«i,  ingénieur  en  chef  des  mines  de  Blanzy,  à  Montceau-Ies-Mines 

(Saône-et-Loire). 
mtkct  (LÉON),  ingénieur  aux  mines  de  Blanzy,  à  Montceau-les-Mines 

(Saône-€t-Loire), 
Atkct  (Peospeb),  ingénieur  aux  mines  de  Montieux,  Saint-Etienne. 
mtkc^oii  (Camille),  ingénieur  aux  mines  du  Lac,  à  Privas  (Ardèche). 
AtkcTOB  (Henri),  ingénieur  aux  usines  de  Lavoulte  (Ardèche). 
laiblea  (Eugène),  ingénieur-constructeur,  rue  Courlancy,  34,  à  Reims 

(Marne). 
(atlileii  (Simon),  ingénieur  des  mines  d'Alosno,  province  de  Huelva 

(Espagne). 
(attalia  (Joseph),  ingénieur  aux  mines  de  Belmez,  province  de  Gordoue 

(Espagne). 
[avrice  (Joseph),  ingénieur  de  la  Compagnie  Française  de  Segovia,  à 

Medellin,  État  d*Antiogina  (Colombie). 
[aurtce  (Paul-Etibnne),  ingénieur,  14,  rue  Roannelle,  à  Saint  Etienne. 
[«■Mler,  ingénieur  civil,  à  Saint-Galmier  (Loire). 
laaodler,  ingénieur  aux  mines  de  Mootrambert  (Loire). 
[éncMler,  ingénieur-directeur  deTusine  Thiollière«  à  l'Uorme,  près 

Saint-Chamond  (Loire). 
«rcier,  percepteur,  àMonteux  (Yaucluse). 
ercier  (François),  directeur   des  hauts-fourneaux  de  Chasse,   prés 

Givors  (Isère). 
crcter  (Louis),  ingénieur  aux  mines  d'Anzin,  à  Anzin  (Nord). 
creter  (N.),  chimiste  du  service  des  mines  de  la  Régence,  à  Tunis. 
eauréy  ingénieur  aux  usines  Saint -Jacques,  à  Montluçon  (Allier). 
èii^et  (ÀMBB018E),  garde-mines,  163-165,  rue  Saint-Anloinc,  Paris. 
ete  (Edouard),  maître  de  forges,  à  Eich-lez-Luxembourg  (Grand -Duché 

de  Luxembourg). 


^^^^^^^i^»        624        ^^^^ 

Il eurtcey  j^.  iDgéûleur  en  ctief  au  Corps  des  mines,  7.  rue  de  TlntoOTllli, 

à  Toulouse  (Haule-Garoïine). 
Mlcaitd  (JuLEs;i  ex-Iagémeur  ea  cherdes  roines  de  Bêthuiic,  expeflpcli 

le  Conseil  de  préfecture  de  la  Seioe,  6,  rue  Herscbel^  Pari», 
MIcballet  {JoAXNÈs),  de  la  maisou  Mouille,  A  Saint  JulieQ-en-Jarex,  pr^ 

SuiDt-Gliamond  (Loire). 
lltchiilovr»kl>  iugôM&ui  aux  mines  de  Blaulf»  à  .^oulceau-ltTS-Xioe» 

(Saône-el- Loire).  ^gS 
Mlehard  [J.).  rcprèï^efffi(%c  la  Société  civile  de£  uiiiieâ   '     '  '[ 

d'asphalte  du  Centre/ rue  Judaïque,  107  à  Bordeaux 
llic4>l»  rabricaot  de  produits  minéraux  et  Tcgélaui,  à  La  Icrrâj>M2-ei- 

Doizieu  i Loire). 
Miifiiot  (Andrki,  iugéuieur-cltîmiste  à  l*u5i De  Saint- Jacques,  à  MdiiUo^ 

lAllier). 
misoni,  ingèuieur  aux  mines  de  La  Taùia.  à  Beoi^Saf  (Àtgérlej. 
Minier^  ingcuieyr  aux  mines  de  Boiichump  (Haute-Saône). 
Mire.,  iugénicur  civil,  9,  rue  du  Bas-Tardy,  à  Saiut-EUenne  (Loire). 
Mire  (P.),  ingénieur  de  la  Compagnie  du  Bolëo,  5.  cité  d^inlin,  l'arif. 

Mltlmrfl  (RkVTtsTE)r  ingénieur  à  Azuaga  Mina  Trianfo,    psr  L.  Lena). 

provincia  de  Badajoz  (Espagne), 
MoUiei  (Josi:cii),  ingénieur  principal  des  mines  d'Où  m-TlieboulLU^'^rk! 
Monecttu  iL.).  ingéuîonr  civil  des  minc^i  44.  aveuue  Meunier»  à  )laaliiii 

lAlhcr). 
MoncIiecoarA. 

Moneit  ingénieur  aux  mines  de  l'Egcarpelle,  prés  Douai  (Xord^. 
MoBier  (Louis),  iûgénicar  aux  mines  de  La  Machine  (Nièfre], 
ÏÏBe  MtÈtkt^alûer  Ù  >^,  ingénieur  en  clief  des  puuts  et  chauitôeeà.  Ulrec* 

leur  des  forges  et  aciéries  de  la  Marine  el  des  chemins  de  fer,  à 

^aint-Chamoud  (Loire). 
Morel  iJosEPij),  ingénieur  aux  liouillèreâ  de  Cliarbouuîer  iTuy-de  IMiiei^ 
Uor^iàià^  \%\  HftTles,  ingénieur  civil  des  mîne^   17.  AdcUldtXiinjei, 

àSwansea  (Angleterre]. 
De  Moriput!»»  directeur  des  houillères  de  Saint-Etoy  (l'uy-de-Déoïc; 
JUorlneau  (El.),  iugénteur,  91,  boulevard  Haspail,  Paris. 
Morris   {Louis)*   directeur  des  udncs  de  la  Société  metallurgiqui:  éf 

i'Ariège»  à  Piuuieis  (Ariège). 
Mortii^r  {l\),  ingénieur  du  matériel  de  la  Comi>agnie  des  minci  de 

Hoche- la- Molière  et  Firniîoy  (Loire). 
Monciiet  (E:^,  ingénieur,  à  Ranges  (Hérault). 
Mouchet  (FnANcisjJngénîeiir  de  laCompagnierliat  bonntèroDouaîsieflM, 

à  Oignies  ClVas-de-Cnlais). 
Mu|çu«t  (C,  s  ingénieur  aux  houillères  de  Saint-Elienne. 
Murjçu«t  ingénieur  divisionnaire  aux  mines  de  Robiac  et  Bessèges  (Gant 
Miia«j  ^^  ingénieur  en  chef  des  mines,  d,  rue  Boceador,  à  Paris, 
rv«||elt  ingénieur-direcleur  des  liDuilléres  des  Salles  et  ^onUlet  â 

Gagniéres.  prés  BessègCis  (GardJ. 
IVaisMiit^  chef  des  ateliers  des  roines  de  iens  (Pas-4e-CalBis> 


m  62S  1 

H^it  io((^'eur-dii'ecleur  de  la  Scuî/tt-  des  mines  de  VîlleUEiif,  à  Saittl- 
||      Idenoe. 

^'•rcj  (Ph.',  ancien  élève  de  l'Ecole  polvleclmique  et  de  l'Ecole  des 
luines^  ingénteiir,  :îj  rue  du  Général- Foy,  l^aris. 

Maats«  consul  de  BelgH|tie,  fabricant  i!e  câbïes  mélalliques,  successeur 
de  MM.  de  Mot  et  O,  à  Valenclernies  (Nord)* 

îlègre,  agent  de  la  Conipairnie  de  Mokta-el-Hadid»  '20,  rue  d'Avéjan,  à 
Mais  (riard), 

M«si«rowmky  (Nicolas),  ingénieur  aux  ni i nés  de  Bérèzowsc,  près  Ekate- 
rinbourg (gonvenieoient  de  Perm),  à  Ekaterinbourg  {fîussie;» 

fVlrols»  iPAUL),  ingénieur  aux  hauts-fourneaux  de  Sâint~iac(|ues,  à 
Montlii^'on  (Allier). 

Mlvalt  iE0MOMï)  îft,  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines»  professeur  à 
TEcole  des  ponts  et  chaussées,  2,  rue  de  la  Planche,  Paris. 

NiiMet  {i:\,  ingénieur  civil. 

Noirnèii. 

Abonj  (EuGÉN'Fj,  ingènienr  des  mines  de  la  Tafna,  à  Beni-Saf,  province 
d'Oran  (Algérie). 

!Vouel  (Armani*),  ingénieur  aux  forges  de  Saint-Jacques*  à  Montluçon 
(Allier). 

^'oo^rède,  directeur  des  bonilbnes  de  Doyel  (Al Hit). 

loTlAiity  ingénieur  aux  mines  de  Beni-Saf,  par  Ain*Temouchent<Algériej. 

0t»é  (L.)»  ingénieur- directeur  àe^  houillères  de  Itoyet  (Allier). 

OllTlert  ingénieur  aux  raines  de  r»agniéres,  prés  Besseges  [Gard). 

Ûlrj  >j(*,  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines,  rapporteur  de  la  Commis- 
sion des  machines  à  vapeur,  6  bis,  cité  Malesherbes»  rue  des 
Martyrs,  a  Paris. 

Hsmottfl  (F.),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  83,  boulevard  de 
Cour  celles,  Paris, 

^▼l^neor  (Gustavkj,  agent  commercial  de  la  Société  des  mines  de 
Leos,  à  lens  (Pas-de-Calais). 

Oder  (Paul),  ingénieur,  20.  rue  Juiveric,  à  Lyon. 

^«lllèji  (Leow).  ingénieur-directeur  des  mines  de  Santa-Crua,  via  New- 
York,  Puertû-Corlaz,  lîonduras  (Amérique  Ceutralu). 

i*«a»c  (Pa^l),  in^çéiiieur  aux  forges  et  aciéries  Martin,  à  Bessègcs  (Gard). 

IPmpel  E.)«  ingénieur,  à  Saint-Yrleix  (Uaole-Vlenue). 

tarent  (Félix),  ingénieur,  Hey  Francisco,  n*  10,  k  Madrid  (Ss|mgne). 
ireot  (LuciGN}t  ingénieur,  à  Anzln  iNordi. 
iriffue  ^  Fer  DINA  NO),  ingénieur  divisionnaire  aux   mines  de  Firminy 

(Loire). 
trodl  (LoRBNZo).  ingénieur,  Via  Archibusierî,  n»8,  à  Florence  lïlalie). 
irr»o  ;A.)  ^,  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines,  direeleur  général 
de  la  Couipagnie  des  minerais  de  fer  magnétique  de  Mokta-el-liaJjd^ 
26^  avenue  de  TOpéra,  Paris. 
B  Pm«cal(I^ui8).  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,   15,  rueJarente, 
à  Lyon. 

luier  (AftHAND),  ingénieur,  chef  de  service  de  Paciérie  de  Hnta- 
Bankowa,  à  Dombrowa  (Pologne  Eusse). 

34«  AMNÉS.  iCV 


826 

Pitirllu   iLQLiis),  mgèuii'Ui   aux    itiiues  de  MosaeU,  |>âi   Uou 

fP  II  y -de -Dôme)» 
PAtelln  {l'iisniiE;,  ingi^iiieui'  do  la  Socrètè  Imuilicre  du  DutHte-Gferi  j 

(IrandCroii  (Loire). 
l»auly(.rEAN).  ingèDÎeurcîviL  a  Mczrs(H6riiylt). 
Uaien,  ingénieur  des  mines  de  Jânon  et  Ucvriix,  a  Terrcnoire  (L<ïf H 
Péchluey  ^,  direetewi-gèiant  de  ta  Conijïa^nic  de  produits  chfniîq 

d'Alais  et  de  kiCauiarf^^ue,  àSalindres  (ijard). 
I*pg^ai*l,  îrigiriîciiraiix  mines  de  La  Grand'Combe  Gard). 
Pi-ImIm^u  (ËMiLR),  eomJiteteur  des  travaux  du  fond  (Compagnie  d'Alizifi 

Saint- Waasl-la-lliail  (>'urdj. 
Pt*lU8l«rt  ingénieur  des  mines  duGrosméiiil,  près  Bras!sac(lla(ire-i 
PpU^  (Maxime ),  ingêuicur  au  Corps  des  mine:?,  à  Arras  (ras*de*Calaig). 
Pellft  (EiGÈNE),  ingénieur  clief  du  bureau  des  études  aux  fargcs'j 

Bessêges.  à  Bessèges  (Gard). 
Pérè».  ingénîrnr  ans  mines  dn  Dcmrliy.  â  LotircliesfNord). 
Pt^rliiiiel  (J.),  ingcnicur-direcleur  de  la  Compagnie  des  mines  de 

nnm'Ttndxml.62,  rue  tirignan,  â  MarFeitle. 
P«roiii  (I^ai:l).  itigènieyr  directeur  de  la  Compagnie  des  mines  d'Ostri- 

court.  à  Oignieà  (Pas-de-Calais), 
Pernolet  (AiiTiRiny  ^,  iugénituir*  37,  rue  TailbouU  I*aris. 
PériKnj-inirAiiiïifr,  ancien  élève  de  TKcole  polytechnique»  5,  pasâafe 

SauJnien  rariï^. 
Perrilloii  (Fleur v),  chef  des  laboralotres  aux  usines  de  fa  Comp 

des  ronderie.<,  forges  et  aciéries  de  Sainl-Etienoc,  au  MaraS». 
Perrln,  clief  du  service  des  plans  de  la  Société  des  liouillères  de  j 

Etienne,  au  Soleil,  prés  Saint-Etienne. 
P«tit^  higénicur  aux  mines  iTAnzin»  à  Anzin  (ISonl). 
PetlU«aii  0^,  inj^énicur  civil  administraleiir  délégué  de  la  SocîéWï 

Telle  des  iiouillères  et  fonderies  de  rAveyron.  18,  nie  Mafl>c( 

Paris. 
Planton  i^\  ingénieur-conseil,  SU  rue  de  Seine.  Paris. 
P^-rard  [l'Ai.],  ingénieur,  clief  des  ateliers  de  l'usine  Fourneyroii.  i 

(ihamlion  (Loire). 
Peype  (Emile),   ingénieur  aux  hauLs-fourneaux  de  Tamaris,  près  k)i 

(Gard;. 
Peyre  fLÉoit),  jngénicnr-dtreclçur  des  liotiillères  de  Banne,  à  Sainl-P 

le-Jeunt'  iVrdècbe). 
Plillliipart,  dinvtLur  (eclmi«îue  des  aciéries  d'lsljerguos(Pas-de-i-altiU. 
l'ialtt  lA.},  iugOnieur-dirLCliJiir  des  liouillércs  dAhun.  là,  rucCbausï 

d'Anlin»  ;i  Paris, 
Piaitat  (PiEanEi»  ingénieur,  agent  administratif  et   Ciïmrnerdal  tk* 

Compagnie  des  mines  et  usines  de  aaint-Miebel  elSordién?8,  a£4iiii* 

Mit:brl-de--Maniieniie  (Savoie). 
PJttldl  (P.;,  ingénieur  priik^ipal  aux  mines  de  Beaubrun»  Sainl-Btlenue 

Picandel  ^Gilbert),  sous-elief  du  service  h  la  mnnotenlion  descliirt»« 

à  Goniincntry  (Ailier). 
PleRud,  ingénieur  aux  forges  et  aciéries  de  Saint-Etienne, 


627 


Pié^Aiina  fLÉON),  inpréîiieur  à  Vieoi-Condé  (Xord).  ^^™ 

IHérart  (OcTAVE),  dtrecleur  des  mines  de  Thiveoroîles  et  Frcsnes-MiJi,  à 

Fresnes-.ïîiir-Escaijt  (?î<jrd). 
Pierrm,  ingénieur  auï  mines  d'Eptnac  (Sa6ne-et-Laîrc). 
PiflTaiit,  ingénieur  û\i\  mine^  rt'Aiixin,  à  Escaudin  iNurd). 
Plllei  (Paitl^  ingénieur  civil,  65,  place  d'Anzîn,  àAn^sin  (Nord). 
Plâat  et  C**,  gérants  de  la  Société  des  haiïts-fourneaux  d'Allevard  (Isère). 
Ptnel  j^y  sous-directetir  de  la  Société  des  mines  de  Montramberl  et  la 

Béraudlêre,  prés  Saint-Etienne. 
Plnmaritii,   ingénieur  dîvisionTiaire  auï    mines  de  Graipsessac,   Le 

Bfiiisquet-d'Orb  (Héraultl. 
Plreker   lE^ni^E)»  ingénieur  divisionnaire  aux  mines  do  Bétliiine.  k 

Ver  me  Iles  (Pas-de-Calais^ 
Ptrci  J-M.j,  ing^ènieur  mineur,  mines  et  fonderies  de  enivre,  à  Charrier- 

la-Prugne,  par  Mayet-de-MontaR^ne  (Allier). 
De  Plnee,   directeur  de   la  Compagnie   anonyme  des   lïouilléres   de 

«ochebelle.  àAlais((3ard). 
PlAitchard  (Loui3\  ingénieur  principal  de  rexptoilalion  des   niUies  da 

CoiniTienlry  (Allier). 
Plancbard  (Paiil),  ingénieur  aux  mines  de  La  Réuoionf  à  Toclnap  près 

S6 ville  (Espagrne). 
Plftlon  (0.),  ingéuieur eivil* 

PtiLton,  géomètre  en  elief  aux  mines  de  La  Grand'Combe  (Gard)* 
Pliclioiir  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  adminîslraleur  de  la  Com- 
pagnie de  Béîhune,  2,  rue  de  Lisbonne,  Paris, 
Po^lialf  direeleur  dm  mines  de  Ghampagnac,  à  Ghampagnac-les  Slines 

(Canlal). 
Poclifiii  vThéophile),  ingônieur,  à  Buxiércs-Ies-Mines  (Allier), 
Pocqufït,  inn^éiiieur  principal  des  mines  de  la  Luire,  42^  rue  de  Montaud, 

à  Saint-Etienne  (Loire). 
Potllon  (L.),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  à  Clarmart  (Seine). 
PoUot  (Ej,  ingénieur- directeur  de  labtmillère  du  Creuset,  au  Creuset 

(Saône-et- Loire). 
Polsat  iEbnest),  ingénieur  civil  de»  mines,  à  Cersot,  par  Bnxy  (Siône- 

et-Loire). 
Pol^e  (tiRBAiN),  ingénieur  aux  mines  de  Bormettes,  près  Hyêres  (Yar). 
Pomler-lfayrargtie,  ingénieur,  administrateur  des  mines  de  Graisseasac. 

rue  Saint-Rocb^  place  du  Gbemin  de  fer,  à  Montpellier  (Hérault). 
Pon^hec  (DAvrn),  ingénieur  principal  de  la  Société  Belleville  et  C",  Saînt- 

Denis,  Paris, 
Ponaontiiird,  ingénieur,  amodiataire  de  mines,  à  La  Porchère,  S4,  rue 

de  Lyon,  à  Saint-Elienne. 
Porchère  {Pierbe),  ex-inspecleurdes  approvisionnements  des  mines  de 

BeaubruUj  à  Sainl-Etienne. 
PortAl    (HRNni),  ingénieur  aux   mines  de   Cessons  et  Comberedonde 

(Compagnie  de  JWokta-cl'HadidX  à  La  Jasse,  ijarCbamboritran^l  (Gard). 
rtler  (0.),  direcleiii  -gérant  de  la  Compagnie  des  mines  de  Courriêres, 

à  Billy-Monligny  tFasde-Caliiis). 


628 


Portier  (Hfnri)»  mgénîeur  d**s  Arts  et  Manufachircs»  attaclié  à  la 

pairie  lies  lîiines  de  Courrieres»  à  Bîliy-MontigTiy  (Pâs-dcvCalâl^ï, 
Partir r  (('aul),  ingénieur  des  Arts  et  Manuraclures,  à  BUly-Momii 

(Pas-de-Calais). 
Potauxt  soys-dir€ck'ur  des  travaux  du  Jour»  âux  romes  de  Nœux  (P»» 

de-Calai^), 
PoufT (Pail),  ingénieur  attaché  aux  chemins  de  fer  du  Midi,  Â  Kevi 

(Nièvre). 
Poun^ri  (Ëifit.p.),   ing^énieiir  aux   ni  lues   de  &lokta  el-Hadid,    à  Mi 

(Algérie). 
Pouf^net  (EiiiENE),  ingénieur  ûvs  mines  d'or  de  la  Gortoda  de  Sui^ 

Anlonio.    par    Puerto -flerrio   et    Pavas  (département    d*Anti<îi 

Colombie), 
Ponmulrac,  directeur  des  mines  de  Perfay  (Pas-de-Calais). 
Pourcel  (A),  ingif'uieurj  Glareni^  Works»  Bell  Brothers  Limited,  MtddJi 

ïmro ij^f-ùn  -Teei?  (A nglelerre] . 
P«»ui»i|çiie  (LkoN),  ingénicur*di('ef-lcur  de  la  Sociùlé  houillère  el 

tullurgiijiui   do    Belmoz,  à  fV'ûiirniya,  province  de   Cordoba 

Pontet,  ingénieur  à  la  raftlneric  do  sucre  de  Saiut-Charles,  à  Marscî 

(Bouches-du-Rhône). 
Pauj«t  (Ehile),  propriétaire  des-niinr>s  de  Bosmoreaa,  ^  cours  Jourd 

  Limoges  (Haule-Vienne). 
Prarlir,  direclenr  des  laboratoires  industriels  de  l'Est.  8,  rue  Déciles», 

.Nancy  iMetirtïie-et-Moselle). 

De  Pr^audeftn  (EiîGËNEi,  ingénieur  des  approvisionoements  à  la  Com- 
pn^rnie  d'Aiizin,  ù  Anzin  (^'ord'- 

Pr4!*i4lent  de  la  Compagnie  des  mines  de  Doclie^a-Molière  et  Pirmi 

(Loirej. 
Pr^^sldctit  de  la  Compagnie  anonyme  des  mines  d'Abun,  à  LavaTeix-li 

Mines  (Creuse). 
Président  du  Conseil  d'administration  des  mines  de  la  Loire»  17. 

Joubcrl.  Paris. 
Pr(Wo«tp  ingénieur  eiviî,  à  Vieille  (Isère). 

PrLmsLt^  ingénieur  au  Corps  des  mines.  6,  rue  du  CUambon,  h  Sali 

K tienne  (Loire). 
l'roni»  infîénicur  au  Corps  des  mines,  à  Valence  (OrAme). 

Prtifrhomme,  ingénieur  aux  forges  de  TAdour,  à   Boueau 

ryrf>in^es). 
De  lluillaca  >^,  ruf^f-nienr-eonslrucleur  de  macliines  pour  luinet  d» 

lifuiilk\  à  Anzin  i^Nord). 
llact.-ilii<loux9  directenr  des  mines  et  usines  de  la  Société  Frèrejean, 

Houx  et  C*%  à  Annecy  (Haute-Savoie). 
Rftrlî!iiMoii»  directeur  de  mines,  à  Privas  (Ardéche). 

ItameAii  (HrnhOj   ingénieur  aux   mines  de  Nœux^  à  Nœni^les-Minef 

(Pas-de-Calais); 
Ram  en  II  (Louis),  incrénieur  aux  mines  de  La  Bérandïère,  près  Saint* 
Etienne  (LoireJ. 


iii»i      i 


629 


label  (lvi£B),  ingénieur  dea  Arls  el  Manufactures,  chef  de  section 
aux  chemins  de  fer  P.-l.-M.,  à  Alais  (Danî). 

(MiTQifeti),  îiiisTi^nieurdirecteur    dos  mines   de    GralsaesdAC.  à 

Graissesiuic  (iléraulti. 
;at«mii  (A.),  ingénieur  au  Corps  des  mines,  professeur  à  TEcole  des 

raines,  Saiikl-Elicnnc. 
lATcaody  direcleur  de  la  Compagnie  des  mines  de  Rive-de-Oier,  àOrand- 

Croix  iloire), 
tajvioiiil  (A,),  ingénieur  en  chef  de^i  minet  de  MM*  Schneider  et  C*%  au 

Creusot  (^Saôue -et* Loire ). 
Laynaail  (Barthklemy)  ^Is,  fabricant  do  briques  rérractaires,  à  Rive- 

de-Gier  Loire], 
teboiil,  ingénieur-directeur  des  mines  de  Baï^orry,  à  Eanca  (Basses- 

î'yrcnées). 
tebulTet  lAivniié;,  ingénieur  cÎtîI,  <Iirect<*ur  des  hauls-foumeaiiï  de 

Montatairc,  à  Frouard  (Meurthe-et-Moselle). 
tM#llft»  ingénieur  aux  mines  de  Sain-Bet  (libône). 
Leiriiii.ril  (CniULEs),  ingènieur-areiiilectf^,  à  Valence  (Dr^me). 
lé|piiler(LEax;,  ingénieur  civil  des  mine!?,  à  Beïley  (Ain). 
téiiMi«ry  (H.)  if^,  ingénieur-conseil,  pour  les  mines  et  U  métallurgie, 

»85,  rue  Saint-iazare.  ï'arls* 
é  (l^KOàX),  ingénieur-directeur  de  la  Société  anonyme  des  houillères 
de  lu  Hante-Loire»  au  Grosménil,  par  Sainte-Fîorine  (Haute-Loire). 

I«  Repaire,  ingénieur-directeur  de  tissage  mécaniiîuc,  à  Amplepuis 

(Rhône). 
léiimont   (AuMA'^D).   direeteiir   fîc   la  Sociéré  anonyme  des  forges  et 

aciéries  du  Nord  cl  de  l'Est,  â  Valenciennes  {Piord), 
I»  Rets  (G.),  ingénieur-directeur  des  mines  et  ustues  de    Villeriipt, 

château  de  Villerupt  iMcurlhe-el^Mosellc). 

■AUX  îj^,  ingénieur-directeur  des  mines  de  Lens  (Pas-de-Caïais). 
•xroth  (P.),  ingénieur,  à  Sarrebruck  (Prusse-Rhénane). 
;ejiiioiia  (J.-B.),  ingénieur  aux  mines  de  la  Mûlafoïie,  près  Firrainj' 

(Loire). 
^jiBoii4ter«  ingénieur. 
tibc*jTon,  ingénieur  aux  raines  de  Domlîrowa,  station  duchemiii  de  fi-r 

de  VarsoYie-Vienne  (Pologne- Russe). 
Idiarmei  maître  de  verreries*  à  Rive-de-Gier  (Loire). 

Aipiad  (Fernand)  i^,  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines,  directeur 

de  l'Ecole  des  maîtres  mineurs  d^Alais  (Gard). 
î^a  (EiicèwE),  ingénieur  de  l'usine  de  Saint-Marcel  (Société  de  Veiin- 

AnlnoycJ,  à  Hûutmont  (Nord). 

l¥olr«  (LuciBîï),  ingénieur  aux  forges  et  aciéries  de  Saint-Etienne 

(Loire), 
e  Robr#i»lerre,  ingénieur,  usine  à  briquettes  pïeînes  et  perïorées»  8, 

me  de  la  FedératifUi,  Paris, 

oblaudt  ingénieur  des  Arts  et  Manufactares,  aux  mines  d'Anzin.  à 
Saint-  Waast-Valenciennes  (Nord). 


Itobinet  (SMaK)i  ingénieur  principal  des  mines  de  Sœax  (Pas^de^alni} 
ftnrlie  EviLB),  in^rénieur  dos  A  ris  et  Manufacturei(.  17,  nie  de  Vkt^m' 

ïmse,  à  Auluo(SaAne-el-Loife). 
Iloehf^,  ingênienr  aux  forgea  del'Horme,  prè&  Saint-Chûmond  {Luit»). 
De  1m  Rorlit^tte  (FEt<i[)iM4M>),    ingéoteur  des  Arts  et  Manufactura^  i 

l'usine  «le  la  Rochdte  et  C'%  à  Givors  (RhôneL 
Roehon,  ingénieur  aux  mines  dt  Vatdonne,  par  Gréasque  (6o«d)€^# 

ïliiône). 
Roflde»  ingénieur  aux  mint^s  dn  Mnntrambert.  près  Saint-Etienne  {ImrtX 
Rollatid  ^,  administrateur  des  mines  de  La  Mure  (.Isère), 
Rnlland  (AtFHRii),  chef  d'exploîlatiuu  du  (service  irén^ral  du  cliCDiin^V 

fer  de  Saint-tieorges-de-Coumiers  (Compagnie  de  Fi ves- Lille),  à  U 

Mure  (ïsëre). 
Bollet  (i.),  ingénieur  métallurgiste,  13,  rue  de  la  Bourse,  à  S«iut*Ettt!iuie 

(Loire). 
Rondeleisï,  directeur  des  mines  et  usines  de  la  Condemine.  â  Baxieres- 

les-MinesTAlIier). 
Ro»ii*(A.).  C.  ^,  directnirde  la  Rodi'jlé  aulridiîenno-honirroîse  prmlf- 

^lée  des  chemins  de  fer  de  TEtat,  3,  Schwarzeobcrgplati,  àVieane 

(Aulrîeîie). 
RoHiictieiiiK,  ingénieur  de  la  Société  du  nickel,  23,  nie  H am et i a  Parts. 
Ro tt elf^iir  (^lbiîrt),  ingénieur  eu  chef  des  mines  de  Bélîmne,  à  BoDf- 

G  r  on  a  y    [\a  s  -  d  e-C  a  I  a  i  s) , 
Rouffi  Victor;,  constructeur  d'inslrumenls  de  précision»!,  nie  du  Grand* 

Moulin,  à  Saint-EtienTie  (Loire). 
R<ia^ sel  lier   (Gustave). 
RoiisBellif>r  (Jf.\n),  iogénif'ur  civil  des  mines,  18,  nie  de  la  BèpttMigiu^ 

à  Marseilltî  (flouclK*S(lti-Rli4oe). 
Ru  Bous«et,  directeur  de  la  Compagnie  des  raines  de  la  Loire,  à  Simt- 

Etienne  (Loire). 
Roux  (A  )»  concessionnaire  des  mines  de  goufre  d'Ap!^  Saignon  et  Cii^ 

neuve,  h  Apt  fVaucluse)^ 
Rotiz  (C),  ingénieur  aux  usines  ilu  Creusot  (SaÔne-el- Loire). 
Roux  (Garni l(e),  ingénieur  aai  mines  de  îtolières-sur-Cé^e  (Gardl* 
Roux  (Emile),  ingénieur  principal  aux  mines  de  Bobisc  et  Be«èf«iJ 

Molïéres,  par  Kaint-Ainbroix  ^Gard). 
Roux  (ETIENNE',  ingénieur  civil  des  mincSp  à  laRocque-Gcnesl,  p*f  3iffl<* 

Clair  (Manche). 
Roux  (Joseph). 
R0117,  ingénieur  principal  à  la  Compagnie  des  mines  de  Bourges,  à  Héoiu- 

Liétard  (Pas-de-Calais). 
RpIDer  CAlpuonbe)  ,   chimiste,  essayeur  de  la  Monnaie,   à  Cancts. 

Venezuela  (Amérique). 
ilitielier  ClÉoN),  ingénieur-directeur  de  la  1"  division  des  mines  d'Aniio. 

à  Thicrs,  par  Valenciennes  (Nord.'. 
lilaig^nol,  ingénieur  civil,  7,  rue  de  Roanne,  à  Saint-Etienne  (loirc) 
Re  jialnt-Pli&lle,  directeur  des  forges  et   fonderies  de  Mait^Tf  K 

Rosière,  à  Bourges  (Cher)» 


! 


i 


fi31 


ll«loman  (Geobgcs),  îogénioiir  cïtiI,  97<  boulevard  Males!ierbes.  Paris* 
ttftloim^er  de  ClmLijpiiy,  ingénieur. 

HttiBUin  <Ch.).  directeur  des  mÎQCs  de  ûenost,  par  Saiiit-OiifQHJeé'Toits 

^Mayenne). 
•■nKoy»  ingénieur  aux  mines  de  La  GrandCoinbe  (Gard;. 
Serran  (E.)  *Bf.  ingénieur  en  chef  des  mines  lïo  Ké-Hao  (Tunkin), 
irilanx  (Romain),  iin^priétaire  iU'H  élablisaenienls  mèlaliurgiqiies  et 

induslfiels,  à  Héuiu-liélard  ^Pas-de-Cakis). 
il  le,  géom&tro  aux  mines  des  Sali  es-de- G  ornières,  par  Caslillon-de- 

Gagnieres  (Gard)- 
But  (Lëon  ,  ingénieur  des  usines  du  la  ^''oGLétè  de  Moreda  et  Qijon,  à 

Gîgon  (Espagne^ 
iverot  (Hbmii^  ingénieur  aux  mines  de  Blan^sy,  à  Montceau-lcs-Mines 

(SaÔne-et-Lniro). 
ebiono  (MoisNosKK),  ingénieur  des  mines  âe  Betshi,  chez  M.  Sourailomo, 

30,  Sakai-Matclii,  Gocbome,  à  Kobé  (Japon). 
I^lipfiider  (Henhi  »  0  ^^,  maître  de  forgf  s,  au  Creuî^ot  (Saûne-et-loire). 
ftehneider  (i*Ai  U»  prêî^ident  duConsdl  d'adMiînistratiûn  de  ta  Compagnie 

des  mines  de  Dnucby  et  ties  iioui Hères  de  Decaievillt%  3*2,  rue  de  la 

Ville- ri^vt'^(|ue,  Paris. 
'  ikliwirti  ^Vi.\(:kxt). 
Kcudier    jIauc\  ingénieur,  propriétaire  des  mines  de  Gages,  à  Hode^ 

(Avevronj* 
^fffaln,  administrateur  délégué  de  la  Compagnie  de  l'Hormc,  aux  Chan- 
tiers de  La  Buire^  à  Lyon. 
^ibel»  direcliîur  des  mines  de  Camimgnac.  à  Cransac  (àveyron). 
ilen«,  ingénitnr  au  tlorps  des  mines,  à  Arras  f  Pas-de-Calais). 
Ii«^pulclir«*  (Léon),  maître  de  forges,  à  MaubGUge(Nord). 
)¥f  pulcbret  directeur  de  l'usine  de  Maxéville,  près  Nancy  (Meurllie-et- 

Moselle). 
^^voz  allié,  directeur  du  service  commercial  de  la  Compagnie  de  Com 

incutry-l'oiirrhambanlt,  à  FoureliEinihaull  r.Nlévre). 
lié  vos  (VïCTORi,    ingénieur   civil,   clirz    W.   KI;idio    Péaard,    à   Hueha 

Andalousie  (Espagne). 
Hlmait  (A.),  directeur  technique  des  forges  d  Abainville^  nar  Gondrecourt 

(Meuse). 
itlinon  (AuGrsTE^.  ingénieur  aux  mines  de  Lié  vin  (Pas-de-Calais). 
Mi  m  on  (A.-B.),  administrateur  délégué  de  la  Compagnie  des  mines  d^ 

flraissessac,  à  MonSfielIirT  {lîéraiilt). 
frlnioii  (G.),  irigêniriu'  aux  lioui Itères  de  ^Stidng,  à  Pelile-Bosselle,  ptH^g 

Korbach  (Lu naine). 
Hlmon  (Nicolas),  directeur  de  mines,  h  Hussigny,  près  Longwy(MeurUie- 

et-Moselle;, 
Simon  (liE^ti^  I,  ingénieur,  agent  général  <Ies  mines  de  Montieux*  à  Saint- 

Eiienue  (Loire), 
mtittcftv  (S.),  ingénieur  de  l'e  x  pi  oi  talion   des  kaolins  des  Col  elles,   pré^ 

Louroux-de-Bouble  lAllierL 


i 


63? 


MimoBiiel  (B.jp  iti^éûieur  civil,   17,  place   Lecoq,  à  ClermuDt-] 

Sirot  (Jllrs).  lualtro  lîo  foi't^^es,  à  Saint-Amand-les-Eaux  \\otû). 
Uimmnnûv^f  ingt^nieur-îirchilectc,  3*  rue  d'Arcolc,  àSaifi(-£lienQe(Uiire] 

mohoah  ingénieur  «îes  expluitalions  de  phosphales   de  chaux 

Paul  Desailly,  à  Hardin^bern  (Pas-de-Calais). 
Mo^leté  anonyme  îles  fonderies  el  fcirges  de  llontataire»  16, 

Peleticr,  Paris. 
Haciéiè  anonyme  des  forges  et  aciéries  de  Firmin)'^  (Loire), 
^oclét^  anonyme  dt's  hauts -fou  ni  eaux  et  fonderies  de  Fout-^-lfi 

(Meurllie-ct-Moselle), 
tÉioeilïtè  des  hauts -fourneaux,  fonderies  et  aciéries  dc^  Terni  Cltalieï. 
Hoeiété  anonyme  des  houillères  de  Meurchin,  à  Meurchia  (Paswk-Cilaîl^ 
Hoclèté  houillère  de  Lîévin  (Pas-de-Calaisy. 
iioclrtf  ancjnyme  des  hauts  fourneaux  de  .Maubeuge  T^ord). 
^►oclèie  anonyme  des  mines  de  tii  Loite.  àSaint-Ktienoe. 
fiociétédes  Mines  Réunies,  à  Kolilschied,  près  Aùc-la-€hapeHe  (Prtttïe- 

Rhénane). 
iioclétè  anoiïyme  des  mines  argentiféreîi  de  Pontpéan.  par  Brut  (lll«r-<<- 

Vi  laine;. 
a^ociétâ  anonyme  des  forges  el  aciéries  de  Htita-Bankowa,  i  Dombrovi 

(Pologne- Russe), 
lloclétc  anonyme  deii  anciens  étahUssetnents  Gail,  15.  quai  de  GreneUeL 

Paris, 
Hociètè  des  sciences  indnslnelle.s,  6,  quai  de  Hetz,  à  Lyoti  (fth^oe). 
UoriHé  anonyme  des  houillères  de  Saint-Etienne, 
Uorlètè  anonyme  des  houillères  et  do  chemin  de  fer  d'Bptnac 

et- Loire). 

Société  de  Conuuentry-FonrchambaulL  à  Monlluron  i  Allier). 
Hoiçiio  (Eugène),  Inventeur,  chez  ^.  Sogno^  à  Ville-le-Crand, parions 

masse  {(iaute-SaToie)* 
liohier  (Antoime),  ingénieur-directenr  de  la  Society  anonyme  des 

bonnagesdu  Nord  du  Hénu,  Le  Slons  Glin  (Belgique)* 
fiolva}  4fi  €^\  fabricants  de  produits  chimiques, à  Varaogèf  iUe-Doin! 

(M enrlhe-êt  .Moselle). 
Koubelran  (A.),  ingénieur  au  Cor(is  des  mines,  à  Lille  (Nord;, 
^ouhart  (Si,  Ingénieur,  09,  avenue  de  VUhers,  Pariï\ 
fioulttry  (GLAcniu9)v  ingénieur  aux  mines  de  Ferfay,  a  AuchH  (Pisrde* 

fltcitipari  (Alfueiv,  directeur -géra  ut  du  charbonnage  de  Marchieiitte,* 
Mareliienne-iiu-l'ont  (Belgique). 

Ni^ln  (Aiwlpue].  eon^tructeur  de  cdhles,  à  Danjonlin-Belforl< 
Ktelnhwch  (Victor),  ancien  maître  de  forges,  32.  rue  de  Urouroe»  4 

Bruxelles  (Belgique}. 
mièveiiart,  fabricant  de  câbles,  à  Lens  (Pas-de-Calais). 

liialsjiey  ingénieur  divisionnaire  aux  mines  de  Blarijsy,  à  Monteeau-li'5- 
Mines  (Saône-et- Loire). 


ilvprrTieU«  (tlB^ffi),  ingénieur  dcs  Arts  ct  Van Qfactïirc 8,  représentant  de 

la  Société  mëtarurgit[uede  l'Ariêgc,  IS,  avonuc  de  l  Opéra,  Paris. 
Taeqaet  ;J.).  ingénieur  aux  mines  de  Cotirrièrcs,  iBitlf-Monti^j^ny  (Pas* 

de-Calais). 
X^raipoti^t   (E.),   directeur  aux  aciéries    de  France,    Régie  d'Aubin 

(Avevron), 
Tarm^onrt  (nEnuc.ES),    ingénieur,  Ï9,  rue  de  la  République,  à   A  alun 

(Saônc-et-Loîrel. 
Turâlwat»  ingénieur  ditisioimaire  aux  mines  de  nocbe-la-Moltère)  par 

Firrainy  (Loire). 
VaniLln»  ingénieur  au  Corps  des  mines,  professeur  à  l'Ecole  des  Mines 

de  Sa inl-Etienue  (Loire). 
7elllanl  (F,),  ingénieur  Civil  des  mines,  eDtrepreneur  de  travaux  publics, 

42,  rue  de  tréniieu,  Lyon. 
TeUier,  ingénieur   civil  des   mines,   à    Sobré-snr>Sambre ,   Hainaut 

(Belgique). 
Vcrmler,  ingénieur  au  Corps  dcsmlneSr  professeur  à  TEcoie  des  Mines 

de  Saint-Ëticune  (Loire). 
Tsrralilon  (lï.),  ingniero  de  minas  Kspiel  Cordoba  (Espagne). 
T^rrel  (Edmond),  ingénieur-directeur  de  la  Compagnie  du  Gaz,  à  Rennes 

(Ille-et-Vilaine). 
Th^roBd  0  X  ingénieur,  à  A  lais  {Gard;. 
Thcarfai,  ingénieur  à  la  Compagnie  du  Boléo»  C/0,  ML  M<Hler  el  C'% 

Sonora  Guaymas^  via  New-York,  ïlenson.  A*  T.  (Mexique). 
riilli«a<teft  directeur  des  inincsdeDombrowa  (Pologne- Russe). 
li^baiit  (FumsANo),   in^émeur  inétallurguste,   à   Marcliienne-au-Pont 

(Belgique). 
Thiérr,  ingiï'nieur  aux  mines  de  Courdéres,  à  Billy-Hontigny  (Pasde- 

C  allais). 
VbiallJ«ri  conslrucleur,  à  Sainl-Chamond  (Loire). 
Tlilwy  lÙHj^RLEs),  ingénieurHiirccleur  des  mines  de  Meurchin,  à  Beauvain. 

par  Carvîn  (Pas-de^Calais^ 
Vbirj  (FLoaiHO:«iD),  ingénieur  civil,  industrieit  àMaubeuge  (Nord). 
VhouiAs  (FEDnl.^A?(D^  ingénieur  des  mines  rie  La  Faverge.  àGraod'Croîx 

(Loire  . 
Thomas»  garde-mines  principal,  à  Privas  (Ardécbe). 
TbumiiM  iXtcoLAS*MA\JMiN),  ingénieur-directeur  des  forges  d'Eurville 

(H  mile-Marne). 
Vlior««,  ingénieurHiirccleur  des  mines  d'Azîneourt,  19;  rue  du  Grand- 
Bail,  à  Douai  (Kord>. 
Tlm  mer  mail*  (FnANçois;,  insénleur-di  recteur-gérant  des  aieliers  de 

constinetion  de  ïa  Meuse,  à  Lîége  (Belgique). 
Toiiren»  ingénieur  aux  mines  du  Dou^quet-d  Orb  (Hérault). 
Tra^^rnsler  iPAiL),  ingénieur  lionoratre  des  mines,  professeur!  l'Ecole 

des  Mines  de  Liège,  53^  boult!vard  d'Avroy»  Liège  (Belgiftue). 
TreolTeA  (Jules),  niallrc  de  verreries,  à  Dorignies-les- Douai  (Nord). 
Tripler  (Victor),  direcleur  du  malériel  des  travaux  du  fond,  aux  mines 

d'Anzin  (Xord). 


634 


Trolat.   ingèaieur;  82,  avenue  de  Royat,  à  Clerinool-Ferraiid  ffOfdf» 

Turbot  (K.),  rabricaiit  de  clialnes  pour  traînages  méçûXilqtÈeê*  I 

(Xord). 
Tyroûe  (A.:,  adminL^tratear-gérant  des  charhonnugcs  de  Relie  et 

à  Ftêfiu  (Belgique), 
Vftclier  iMabcel;.  agriculteur  à  Monlniaratilt  [Allier). 
Vaeliiii  (JuLKS>  ingmie'ir-direcli'ur-gérûïU  de  la  Société  ardoisière  de 

l'Espérance,  àHaybes,  près  Fumay  (Ardenoea). 
Vaillot  (Clai'de),  ganieniiiies  à  Valence  (f)rôrae). 
Valette  (louts).  ingénieur  aux  mineade  la  Société  des  Adérf es  de  France. 

à  VilU'frajiclie  (Avcyron), 
%'Rtrs  (0.;,   ingénieur  aux  Malincs,  par  Saînt-LaurcuUIe-Minier(Gfrd). 
Valln  (Lj,  îngénicur-diredcur  des  mines  de  lignite  de  Val  donner  par 

Koquevaire  (Boaches-diï*Rli6ne)* 
%'r1Ioii  (¥.}  :,©;,  in  gé  ni  pur  civil,  166.  faubourg  Saint-Honoré,  Paris. 
%atideiipi-erebooiii  (E.),  ingénieur  des  mines  et  charbonnages  Artislei- 

Xliorré,  15.  rue  d'Artois,  à  Liôgn  (Belgiquej- 
%'tiaTllller  (FÉLIX),  ingénieur  en  cbef  des  mines  de  S.  If.  L  le  shah,  à 

Tôliéran  (l'erstO, 
VaiiTlllIrr  (Lalrlnt)  ^.  ingénieur  cÎTÎl,  2.  rue  Perrier,  place  d'Armes, 

a  ^ïàcon  (Si^Ûne-et-Lairr), 
Vcillon  ^*.  ingénieur-constructeur  de  machines,  à  A'ais  (Gard). 
V«it<>t,  ingénieur  civil,  fonderie  de  fer,  6,  rue  Bossuet,  à  Lille  (!ford). 
V«rdi^  (Fraix).  ingénieur  des  aciéries  el  forg^  de  Lorellc  (Rosier;  rt 

Verdie),  à  L^reltc  (Loire). 
He  %'cr4lIloii»  inj^éuleur,  chef  du  service  de  la  forge  aux  usinef  de 

Ctmunentry  (Allier). 
Verdun,  ingénieur  des  mines  de  Lalle,  Be8ségcs(Gard). 
Veriiifi(E  ),  ingénieur  à  Santa-Bosalin,  par  Guaymas,  Sanora  flfexii 
Vernit  directeur  de  la  Compagnie  des   mines  de  Koche-I a- Molière  fl 

Fîrminy,à  Firminy  i Loire). 
Vertonffcn   (Charles),    ingénieur  lionorafrc  des  mînca.  attaché  i  li 

Cimier ic  Verttuigen-Uoëns,  à  Tennonde  (Qelgique). 
Vrrloii|ren-iHO€>n^  (Al»ewt%  de  la  maisou  Yerlongen  et  BarmefttitfT 

fabricants  de  câbles,  à  Aubv-tcs-Douai  uVord). 
Verzuty  ingénieur  de  la  Compai^^iie  nouvelle  de  FAreyroQ*  Â  Decaictilk 

(Avcyron). 
ViiUji  (Gustave),    ingénieur-directeur  des  mines  de  Liéviji.  •  lii 

(Pas-de-Calais). 
Vlallatoux,  ingéuieur-direcleur  de  la  Société  anonyme  des  verrcrîi 

Vais,  ù  Labégude-Vals,  prés  Aubcnas  (ArdH'be). 
%'ialleton  (J.).  ingénieur  civiU  3,  place  Moncey.  à  Lyon. 
Vicaire  ilîuGÈNEj  *ftî,  ingénieur  en  cbef  âiu  Corps  des  mines,  protii'Sf^ 

à  l'Ecole  des  mines,  30,  rue  Gay-Lussae.  I*ar»5. 

Vlgtioll4«  (Louis)*  directeur  du  gaa  des  villes  de  Valencîennes,  àAfii. 
Mari  y  et  Saiot*Saulve»  à  Viilenciennes(Nord). 

Vilain  (pAtL),  ingénieur  civil,  rue  de  Condé,  à  knzrn  (Fford). 


1 


1 


635 

Wlllaln  dis  et  O,  consfnictears,  18,  rue  des  Rogations,  à  Lille  (ilord). 
ITlllet  (F.),  ingénieur  aux  mines  du  Gros,  près  Saint-Etienne  (!x)ire). 
ITUiet  (J.).  garde-mines,  â  Saint-Jean-de-Maurienne  (SaToie). 
Wllliers,  directeur  delà  Société  anonyme  des  houillères  de  Saint-Etienne, 

13,  rue  des  Jardins,  à  Saint-Etienne  (Loire). 
Tillot  j{^,  inspecteur  général  au  Corps  des  mines,  11,  rue  de  l'Odéon, 

Paris. 
Tincens  (Gh.).  ingénieur-sous-directeur  divisionnaire  aux  mines  dWnzin 

(Word). 
▼iBcheat,  ingénieur,  à  Frameries  (Belgique). 
ITlrelj  (P.),  ingénieur,  â  Meursault  (C6te-d*0r). 
▼laéo,  ingénieur  de  la  Compagnie  Escombrera-Bleyberg,  à  Escombrera, 

près  Garthagène  (Espagne). 
Vital  îR,  ingénieur  en  cbef  au  Corps  des  mines,  14,  rue  Rodrii^MC-Pereire 

à  Bordeaux  (Gironde). 
Vitall  (Ph.),  ingénieur,  7,  rue  Tilsitt,  à  Paris. 

Voisin,  ingénieur  au  Corps  des  mines,  directeur  des  mines  de  Dourges, 

à  Hénin-Liëtard  (Pas-de-Calais). 
IToUln  (H),  ingénieur  au  Corps  des  mines,  ingénieur  en  chef  des  mines 

de  Roche-la-Molière  et  Firminy.  à  Firminy  (Loire). 

Taillemln  (E.)  0.  ^,  ingénieur-gérant  des  mines  dAniche,  à  Douai 

(Nord). 
TnlllciBln  (Georges),  ingénieur  civil  des  mines,  secrétaire  général  de 

la  Compagnie  des  mines  d'Aniche,  à  Àniche  (Nord). 
Vmlllot  (À.),  ingénieur  divisionnaire  aux  mines  de  Marlhes  ^  Pas-de-Calais). 
HTalckenaer»  ingénieur  au  Corps  des  mines,  9,  rue  Bayard,  Paris. 
liTmldhaaMn  (Osgab),  ingénieur  de  la  Société  d'Arenberg,  Schacht 

Prosper.  Berge  Borbeck  (Prusse-Rhénane). 
Wallsxewskly  ingénieur,  31,  rue  des  Apennins,  Paris. 
HTalton  Brown,  Esq.,  3,  Summerhill  Terrace,  à  Newcaslle-on-Tyne 

(Angleterre). 
De  HTarn  (Charles^  ingénieur  aux  mines  de  Bruay  (Pas-de-Calais). 
HTautliy^  maître  de  fonderies,  à  Pin,  près  Douai  (Nord). 
lli'eBcellas  (LÉON),  ingénieur  delà  Société  électro-métallique  Française, 

à  Froges  (Isère). 
De  UTeadel  (Henri),  maître  de  forges,  à  Hayange,  près  Melz  (Lorraine). 
De  ¥¥eBdel  (Robert),  maître  de  forges,  à  Hayange,  près  Metz  (Lorraine). 
%%>Bder,  ingénieur-directeur  des  mines  de  sel  et  salines  de  Saint- 
Nicolas  (Meurthe-et-Moselle). 
VFéry,  ingénieur-directeur  des  mines  de  La  Chazotte,  près  Saint-Etienne 

(Loire). 
l»l'orm«  de  Romllly  ^.  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines,  7,  rue 

de  Balzac,  Paris 
mfmri^tl  ^,  ingénieur  de  la  Société  de  Saint-Gobain,  à  Saint-Fons,  près 

Lyon. 
^^'ari^ler  ^,  professeur  d'eiploitation  des  mines,  â  TEcole  centrale  des 

Arts  et  Manu  factures,  7,  rue  Viète,  Paris. 


636 

YbraD  (GiBONiNo),  directeur  de  Tusine  de  Hicres  del  Camino,  à  Miére^ 
Asturies  (Espagne^. 

Kipperlia  (A.)*  ingénieur,  à  Salsomaggîore,  Parma  (Italie}. 

KyroMski,  directeur  technique  des  usioes  de  la  Société  de  ConuDeatry- 

Fourcharobault  (Nièvre). 


Nombre  de  membres  :  1096. 


St-EUeono,  iœp.  Tbéblicr  cl  C'*,  rue  Gérenleu  42. 


.îVIjIjETIIX 

DE  LA 

JE   L'INDUSTRIE    MINÉRALE 


NOTE 

iXJR      LE      I>ÉTROILiE 

SES     ORIGINES,     SES     ANALYSES, 
SES    DIVERS    GISEMENTS 

Par  M.  Louis  MÀNIGLEK,  ingénieur  civil  des  mines. 


n  t«rouve  à  la  surface  du  sol  dans  les  terrains  stra- 
is  de  la  croûte  terrestre,  mélangées  mécaniquement 

0  les  grains  des  grès,  les  argiles  et  les  calcaires,  et 

1  dans  les  cinq  parties  du  monde,  des  matières  soli- 
^  visqueuses  et  liquides,  d'une  teinte  noire  ou  brune, 
ignées  sous  les  noms  de  bitume,  pétrole,  naphte, 
Ithe,  goudron  minéral  et  asphalte,  représentant  un 
il  produit  à  des  états  différents.  Visqueux  ou  liquide, 
le  sépare  facilement,  par  un  lavage  à  eau  bouil- 
le et  par  distillation,  des  argiles  et  des  calcaires. 
Pous  ces  corps  se  reconnaissent  facilement  à  la  sur- 
e  du  sol  qui  les  contient  : 

•  Par  une  odeur  très  prononcée,  qui  leur  est  parti- 

ière  et  qu'ils  exhalent  pendant  les  chaleurs  de  Tété  ; 

?  Par  des  suintements  à  la  surface  des  roches  im- 

gpées,  suintements  qui  se  produisent  généralement, 

été; 

P  Par  de  petites  sources  au   fond  des  vallées  des 

fs  imprégnés,  sources  produites  par  l'entraînement, 


638 

par  les  eaux  pluviales  qui  traversent  les  bancs  impré- 
gnés et  viennent  ensuite  les  déposer  aux  points  les  plus 
bas,  où  on  les  trouve  à  la  surface  des  ruisseaux. 

Il  existe  aussi  à  la  surface  ou  sur  les  bords  de  cer- 
tains lacs  des  morceaux  noirs,  à  cassure  vitreuse  et 
conchoîdale,  sans  odeur,:  c'est  le  bitume  solide.  On 
rencontre  également,  au  bas  de  certains  bancs  impré- 
gnés, lin  corps  brun  clair,  rozokérite  ou  dre  minérale, 
qui  n'est  que  du  pétrole  solidifié. 

Pétrole.  Les  noms  do  pétrole,  huile  minérale  ou  bitume  li- 
quide, désignent  tous  un  même  cor^s.  C'est  une  ma- 
tière visqueuse,  noire,  brun  foncé  ou  clair,  suivant  son 
état  de  fluidité.  Le  brun  foncé  a  une  petite  transpa- 
rence sur  les  bords,  qui  est  rouge  ouverte,  suivant  son 
origine.  Sa  densité  varie  de  0,78  à  0,92,  suivant  son 
degré  do  fluidité.  Son  odeur  est  très  prononcée.  Le  pé- 
trole brûle  facilement  en  donnant  une  flamme  blanche 
éclairante,  mais  avec  une  fumée  très  épaisse. 

La  composition  chimique  du  pétrole  est  celle  d'un 
carbure  d'hydrogène  qui  varie  avec  son  degré  de  flui- 
dité, de  C^^H«8  à  C»4H*^ 

On  désigne  sous  les  noms  de  bitume  mou,  de  mal- 
the  et  pisasphalte,  le  pétrole  qui  suinte  dos  calcaires 
asphaltiquos  imprégnés,  lorsqu'ils  sont  exposés  à  lur 
après  leur  exploitation  ;  ou  celui  qui  s'écoule  dans  les 
galeries  d'exploitation  de  calcaire  bitumineux,  des  fis- 
sures ou  failles  des  bancs  de  calcaire,  dans  lesquels  il 
se  trouve. 

îiiume  solide.  Le  bitume  solide  ou  asphalte  est  une  substance  noire, 
solide,  à  cassure  vitreuse  et  conchoîdale.  Combustible 
très  chargé  en  carbone,  il  brûle  facilement  en  répan- 
dant une  fumée  très  noire  ;  fusible  au-dessus  de  100*, 
sa  densité  varie  de  1,10  à  1,60.  Il  a  été  connu  de  tout 
temps  sous  le  nom  de  bitume  de  Judée.  On  le  trouve 


«39 

en  abondance  sur  les  bords  de  la  mer  Morte  ou  lac 
asphaltique.  Ce  n'est  pas  autre  chose  que  du  pétrole 
visqueux  qui  s'est  dégagé  des  terrains  formant  ijs  fond 
du  lac,  érquî,  exposé  à  là  surface,  à  Taction  dîi  soleil, 
laisse  dégager  les  gaz  et  les  huiles  qu'il  contenait,  s*est 
oxydé,  suivant  le  terme  employé,  et  est  passé,  domme 
'  dans  la  distillation  du  goudron,  à  l'état  de  brai  iou  bi- 
tun^e  solide.  En  suspension  dans  Teau,  près  de  ta  sur- 
face du  lac,  il  est  poussé  par  les  vents  et  arrive  éuv  les 
bords  où  on  le  recueille. 

Qe  même  fait  se  reproduit  à  la  surface  des  eauic,  dans 
plusieurs  autres  points  du  globe, entre  autres  suivie  lac 
de  la  Trinité,  dans  la  mer  des  Antilles  ;  ce  lac  fournit, 
à  lui  seul,  une  grande  quantité  de  bitume  ou  brai  so- 
lide. 

L'ozokérite  est  une  matière  solide,  brun  clair,  res-  Ozok* 
semblant  à  de  la  cire,  à  cassure  conchofdale,  odeur  du 
pétrole.  Sa  densité  est  de  0,953  ;  elle  brûle  avec  une 
flamme  lumineuse,  presque  sans  fumée.  On  la  trouve 
à  Slamich,  en  Moldavie  et  en  Galicie,  en  blocs  et  en 
petits  bancs,  variant  de  0°',08  à  0",40  d'épaisseur,  sous 
des  assises  imprégnées  de  pétrole. 

On  la  trouve  également  comme  remplissage  de  fen- 
tes dans  des  bancs  imprégnées,  en  Auvergne,  à. Pont* 
du-Château.  Sa  composition  est  C'^H^.  L'ozokérite 
n'est  autre  chose  que  de  la  paraffine  colorée  par  un  peu 
de  pétrole. 

La  composition  du  pétrole  varie  d'un  pays  à  un  autre,  Comp 
suivant  son  état  de  fluidité,  comme  nous  l'avons  dit  ^^ 
plus  haut,  avec  des  différences  assez  considérables,  il 
éàt  facile  de  s'en  convaincre,  en  examinant  les  analyses 
ci*'aprës,  que  nous  empruntons  à  la  chimie  technolo- 
gique de  M.  Knap,  traduite  par  MM.  Mérigot  et  Debise, 
ingénieups  auCorps  national.  ' 


640 


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9) 


641 

'H  résulte  d'études  très  complètes  qui  ont  été  faites 

la  oomposition  chimique  des  pétroles  et  qui  ont  été 

alées  par  MM.  Regnault,  Berthelot  et  Jungfleisch, 

les  pétroles  ne  sont  que  des  mélanges  de  carbures 

lydrogëne  de  la  série  des  forméniques,  dont  la  for- 

e  générale  est  (?"H"  +  «. 
Le  tableau  suivant,  pris  dans  la  chimie  organique  de 
MM*  Berthelot  et  Jungfleisch,  donne  les  résultats  obte- 
par  la  distillation  des  pétroles  naturels. 


»I18 


r 

Carbures  forynéniques  des  pétroles  d'Amérique. 

CARBURES 

NttNUS 

TEHPKRATIRK 

«réballiUoo. 

NXSITf 

VARIÉTÉS 
COMIIERCIALES 

Émnène 

G»  H* 

Gazeux. 

» 

lïdnired'élhylène 

•      depropylène... 

G*H« 

Gazeux. 
Gazeux. 

.     1 

i 

de  butylène  — 
d'amylène 

C»  H>o 

0- 
31* 

o,co  1 

0,63  ]     EU«rd.pélrol.,d=0,6S, 
/ditUUaol  de  45»  à  70». 

»      d'hexy  lène.... 
d'heptylène 

G»H»* 
G»*H'« 

68» 
92*— 94» 

0*^''  \     Etber  de  pétrole,  i=  0,65, 
0,69  )d»»lill«ilde45«à70«, 

d'octylène 

1      de  nonylène.... 

Cl»  H»» 
CisHw 

U6-— 118» 
136»  —  138» 

^»73   ]     EsMnceimDérâle,d=0,70 
0,7i   iàO,74,dUailftnld0  7Oà12O«. 

•      de  décylène .... 

CtoHM 

158*  —  162» 

0,76  \ 

•      dimdécylcne . . . 

C"H>* 

180»  -  182o 

0,77  i 

•      deduodécylène. 
i      de  tridècylène. . 

G»*  H" 

C«6HM 

198*  —  200- 
218»  -  220» 

0  78  ff 

'1     UaUe  Umpante,  d  =a  0,71 
0,79  )à  0,g1,  dittillautdc  150»  k 

.      de  tétradécylène 

C"H*o 

236-  -  240» 

0,81  (''"•• 

•      depinudécylène 

C*»U" 

258-  -  262» 

0,82  1 

•      d*hexadécylène . 

G*»  H** 

280» 

a      j 

Brai  et  carbone 

00  coke  de  cornue 

• 
• 

a 

•      /     Huile  lourde,   d  =  0.83, 
/diftUUaut   de   280*   b   400«; 
»     )parafaut. 

Ce  tableau  montre  qu'à  la  température  ordinaire  le 
pétrole  abandonne  le  formène  ou  gaz  oléifiant  de 
M.  Regnault  C*H*;  que,  chauflfé  jusqu'à  31*,  il  aban- 
donne trois  gaz,  C^H«,  C^H»  et  C^V^,  qui  sont  les  gaz 
qui  se  dégagent  des  houillères  à  grisou. 


642 

Les  essences  viennent  ensuite»  puis  les  huiles  d'édai- 
rage  et  les  huiles  lourdes,  avec  paraffine  et  enfin  du 
coke  dense. 

Le  pétrole,  comme  nous  allons  le  comparer,  est 
composé  des  mêmes  éléments  que  la  houille,  qui  se 
trouve  également  dans  les  roches  stratifiées  de  la  croûte 
terrestre. 

Les  analyses  des  différentes  houilles  nous  sont  four- 
nies également  par  la  chimie  technologique  de  M.  Knap. 
Ces  analyses  résultent  des  travaux  de  savants  bien 
connus. 


643 


RésuUaté  d'analyses  de  houille. 


fwmwnàmt  m  u  houille 


Expériencm  de  M^  RegnaulL 


loiuUes  grades 
et  dures 

Homlles  gr^&6a 
marédiilËS . . . 


àlti8(RochelïeUr). 


Utre-de- 
Heori. 


Gter  (î»»' 


Rife-de-Gier  1, 
Hlre-de-Oîer  2, 
Heire&sUe.,..., 


BmiîlLes  grasses 
llongue  flamme 


Flenii  de  Uom  1 . , 

AiTe^e-Gier(CiiDe' 
ttère)  !....•..,, 

I  Rire-de  Oier  (Cime- 
tière) 5».... .... 

Rire-de-Gier  (Cou- 
xon)  1. 

RiTe-de-Gier  CCou- 
xon)  2 

LaTaysse  (Areyron) 


HodUês  gras^en 
àlongue  flamme 


Lani^flhire 

ËpLiiac  ,  ^ ...,., . 
ComiDcntry  . . . . 

Hoaillc  sèche  de  Blaozy 

t  d'Obernklrchen . 

HûuiUes ...  )  de  Gérai. 

/  de  Woiry 


Expériences  de  M+  C.  de  MarsUly. 


Id*Hai11ey 
d'Hiinawicii 
de  Bycrs-Green.. 


IL 


GOMPOStnart   KLÉllE?ITAta£ 


Oïfftat 


88,05 

S6,65 

86,55 
86,59 
86,Î5 

S3»5I 
8Î,7Î 

m,n 

8J,G7 
81,45 

il, 00 

82,60 
gO,01 
81,59 

75,43 

8S,27 
71, 35 
62,41 


78,55 
86,80 
85,27 


4|85 

4,tl9 

5*14 
4,86 
5,24 

5,27 
5,01 

5,59 

4,99 
5,27 

5,66 

5,10 
5,29 

5,23 

4,83 
4,74 
4,35 


5,55 
5,4  i 
5,24 


5,69 

6.83 
7,11 
6,61 

9,10 
8,10 

10,2t 

7,13 

10,24 

9,10 

8,60 

9,19 
12,36 

12,88 

17,06 

5,90 
10,05 
14,04 


H,GO 
5,86 
8,49 


1,41 

2,96 

1,78 
1,4* 
1,40 

2,10 
3,68 

5,57 

2,99 

2,72 

5,32 
5,13 

2,55 
2,53 
0,24 

2,28 

1,00 
11,86 
19,20 


1,50 
1,83 
1,48 


3î  nous  comparons  les  analyses  des  houilles  à  celles 
des  pétroles,  nous  remarquons  que  ces  deux  corps  d'as- 
pect bien  diflerent,  —  les  houilles  étant  solides  et  les 
bétroles  liquides  —  sont  composés  des  mêmes  élé- 
[fnents,  carbone,  hydrogène  et  oxygène, 
I  L'hydrogène  est  plus  abondant  dans  le  pétrole  que 
flan«  la  houille^  tandis  que  cetto  dernière  contient  plu§ 
à'oxygène  joint  à  de  Tazote  que  le  pétrole  ne  contient 
[généralement  pas. 

La  houille,  par  distillation,  donne,  comme  le  pétrole, 
en  premier  lieu,  des  carbures  d'hydrogène  gazeux, 
puis  des  essences  et  huiles  légères,  ensuite  des  huiles 
lourdes  très  chargées  de  carbone,  enfin  du  coke. 

Ces  huiles  lourdes  se  présentent  avec  Taspect  d'un 
liquide  noir,  visqueux,  prenant  le  nom  de  goudron  de 
houille,  ressemblant  en  tous  points  au  pétrole  et  ne  dii 
férant  que  par  l'odeur  forte  qui  n*est  pas  la  même 
composition  chimique  ost  identique.  Distillé  en  v; 
clos,  le  goudron  de  houille  donne  les  mêmes  corps  que 
le  pétrole,  dans  les  mêmes  conditions  :  de  0*  à  30^  des 
hydrocarbures  gazeux  ;  de  30**  à  50**  des  essences  et 
huiles  légères  à  brûler  jusqu'à  200**  où  se  distille 
l'huile  dite  naphte  ;  de  200**  à  400**  des  huiles  lourdes 
lampantes  qui  se  continuent  ensuite  avec  formation  de 
paraffine,  et  enfin  du  carbone  dense,  dit  coke  de  cor- 
nue. 

On  trouve  dans  le  commerce  du  goudron  de  houillo 
de  deux  espècesj  complètement  semblables,  mais  de 
deux  provenances  différentes. 

Le  premier  est  celui  qui  se  produit  dans  la  fabriea- 
tion  du  gaz  d'éclairage.  La  houille  pointée  rapidement 
à  une  haute  température  dans  une  cornue  en  terre 
ou  en  fonte,  abandonne  d'abord  des  carbures  d'hydro- 
gène gazeux  qui  forment  le  gaz  d'éclairage  avec  l'oxyde 
do  carbone  de  l'acide  carbonique,  puis  des  eaux  ammo- 


i  (le 

diy 

i 


645 

niacalesy  ensuite  des  huiles  légères  et  des  huiles  lour- 
des qui  forment  le  goudron  de  houille.  Tous  les  corps 
liquides,  condensés  ensemble,  sont  ensuite  séparés. 

Le  second  goudron  est  produit  par  la  distillation  de 
la  houille  dans  des  fours  à  coke  spéciaux,  où  les  gaz 
sont  d'abord  recueillis,  puis  brûlés  dans  des  carnaux 
qui  entourent  les  fours  afm  d'augmenter  la  tempéra- 
ture et  d'activer  la  distillation  de  la  houille.  Par  ce 
mode,  les  eaux  ammoniacales  et  le  goudron  sont  éga- 
lement condensés  ensemble. 

La  quantité  de  goudron  extraite  par  ces  deux  procé- 
dés varie,  suivant  la  nature  de  la  houille  distillée,  de  6 
à  12  p.  7o  du  poids  de  cette  dernière. 

La  composition  du  goudron  produit  par  la  Compa- 
gnie Parisienne  du  Gaz  est  : 

Carbone 8?. 00 

Hydrogène 7.60 

Oxygène  et  azote  ....         10.40 

100.00 

Les  odeurs  pénétrantes  du  pétrole  et  du  goudron  sont 
déterminées  par  les  essences  très  volatiles  que  chacun 
de  ces  corps  contient. 

Le  goudron  de  houille,  par  distillation,  donne  comme 
le  pétrole  des  hydrocarbures,  d'abord  gazeux,  puis  des 
huiles  légères,  des  huiles  lourdes,  du  brai  et  enfin  du 
coke  de  cornue. 

Dans  le  pétrole,  les  essences  qu'il  renferme  appar- 
tiennent aux  hydrocarbures  forméniques,  dont  la  for- 
mule générale  est  C"H"  **"  *,  tandis  que  dans  le  goudron 
de  houille  l'odeur  est  déterminée  par  la  benzine  C^^H^, 
et  par  d'autres  essences  empyreumatiques,  carbures 
pyrogénés,  produits  par  une  distillation  rapide  et  à 
haute  température  de  la  houille,  tandis  que  pour  le  pé- 


646 

trole  la  distillation,  comme  nous  le  verrons  plus  laû 
s'est  produite  leutemeat  avec  une  température  proi 
sive. 

Origine.  Des  analyses  et  des  faits  qui  viennent  d'être  exposés^ 
nous  pouvons  en  conclure  que  les  hydrocarbures  que 
nous  rencontrons  dans  les  assises  stratifiées  du  globe 
terrestre  sont  le  produit  do  la  distillation  lente  de  la 
houille  ou  de  toutes  autres  matières  animales  et  végé^ 
taies  contenues  dans  les  bancs  de  ces  assises.  Cetl^| 
idée  n'est  pas  neuve,  voici  ce  que  nous  trouvons  ûoxiÉ 
la  note  du  GeogicRl  Suwey  of  Canada^  envoyée  à 
l'Exposition  de  Londres,  de  1862  : 

oc  Les  faits  observés  jusqu'ici  dans  les  Etats-Unis  et 
<c  le  Canada,  relativement  aux  sources  de  pétrole,  sem* 
«  bleraient  prouver  qu'elles  se  trouvent  toujours  dans  les 
K  terrains  présentant  une  stratification  fortement  incU- 
tc  née  ;  l'huile  s'accumule  dans  ces  terrains  et^par  suite 
«  des  pressions  qu'elle  supporte,  elle  s'élève  jusqu'à 
«  la  surface  du  sol  a  travers  les  fissures  naturelles  qui 
«  se  rencontrent  généralement  dans  ces  terrains.  Le 
(f  calcaire  qui  contient  de  l'huile  minérale  s'étend  sur 
<f  une  surface  de  1.125  kilomètres  carrés  dans  le  Ca- 
u  nada  ouest  ;  ce  calcaire  est  d'origine  marine  et  ne 
[«  contient  d'autres  restes  organiques  que  ceux  d*a] 
Itr  maux  marins  ;  c'est  ce  qui  nous  conduit  à  conclu: 
I  «c  que  ces  hydrocarbures  proviennent  d*une  décompc^ 
(c  sîtion  do  leurs  tissus.  On  sait  que  ces  tissus  diffèr< 
a  peu  de  ceux  des  plantes  qui  dans  plusieurs  fo: 
rit  tiens  ont  donné  naissance  à  dos  bitumes.  Nous  pou 
|«  Yons  supposer  que  beaucoup  d'animaux  gélatineux 
«  et  peut-être  des  plantes  dont  les  restes    ont  disjgMU 
a  peuvent  avoir  contribué  à  former  le  pétrole.  » 

Etant  bien  posé,  oe  que  nous  admettons,  que  le 
trole  est  le  produit  de  la  décomposition  des  matièi 


ne     , 

lufff 
'ère^H 


647 

végétales  et  animales  contenues  dans  les  bancs  des 
assises  stratifiées  inférieures  qui  forment  la  croûte 
terrestre  du  globe,  nous  allons  étudier  les  théories 
émises  sur  la  formation  du  pétrole  dans  le  sein  de  la 
terre  et  son  arrivée  dans  les  assises  qui  le  contiennent. 
Un  grand  nombre  de  théories  ont  été  faites  ;  nous  ne 
les  décrirons  pas  toutes,  nous  sortirions  du  cadre  de 
Botre  note.  Deux  et  la  nôtre  suffiront  amplement. 

Avant  de  commencer  ces  descriptions,  nous  citerons 
un  fait  sur  lequel  tous  les  géologues  semblent  être 
d'accord  aujourd'hui  :  C'est  que  le  pétrole  est  arrivé  à 
la  surface  du  sol,  au  moment  de  son  dépôt,  par  voie 
ôruptive  de  Tintérieur  de  la  croûte  terrestre  à  la  sur- 
face, pour  se  déposer  avec  les  éléments  des  bancs  des 
assises  en  formation  au  moment  de  son  arrivée. 

Première  tlitforle. 

Par  la  théorie  volcanique,  on  admet  que  le  pétrole  Théori 
s'est  produit  dans  l'intériour  de  la  terre,  sur  la  partie  ^^^^^"^^ 
incandescente  du  globe,  par  la  décomposition  des  car- 
bonates métalliques  ou  terreux  en  fusion,  sous  l'in- 
fluence de  la  vapeur  d'eau  portée  à  une  haute  tempé- 
rature qui,  en  se  décomposant,  aurait  produit  des 
oxydes  et  des  hydrocarbures,  ou  par  toute  autre  réaction 
chimique  produite  dans  le  grand  laboratoire  terrestre, 
puis  ensuite  projetés  à  la  surface  avec  les  déjections  des 
volcans  et,  en  y  arrivant,  ils  se  seraient  mêlés  aux  élé- 
ments des  bancs  en  formation. 

En  examinant  les  produits  des  volcans,  nous  trouvons 
qu'ils  se  composent: 

1®  Des  roches  fondues  et  fluides  qui  se  sont  écou- 
lées à  la  surface  et  qui,  en  se  refroidissant,  ont  formé 
des  roches  solides  caractéristiques,  dites  laves  et 
scories;   ,  < 


648 
2"*  Des  matières  gazeuses  suivantes  : 

De  la  vapeur  d'eau, 

Du  gaz  acide  carbonique, 

De  rhydrogène  sulfuré, 

Du  chlorhydrate  d*ainmoniaque, 

Et  des  hydrocarbures  gazeux. 

Dans  son  ouvrage  de  géologie,  M.  de  Lapparent,  en 
parlant  des  gaz,  combustibles  et  fumerolles,  dit,  f9g^ 
431: 

«  Il  est  d'autres  éléments  qui  se  font  jour  dans  les 
«  éruptions  volcaniques,  et  dont  la  présence  offre  un 
«  intérêt  de  premier  ordre  ;  nous  voulons  parler  de 
«  l'hydrogène  et  des  hydrocarbures.  C'est  à  Torre  dd 
«  Grèce,  en  1861,  que  ces  gaz  ont  été  recueillis  et 
((  étudiés  par  MM.  Devillc  et  Fouqué.  La  lave,  ayant 
a  coulé  sous  la  mer^  dans  des  conditions  qui  rendent 
«  impossible  l'oxydation  des  gaz  combustibles,  on  put 
(c  recueillir  ces  derniers  et  constater  qu'ils  étaient  for- 
ce mes  par  un  mélange  d'hydrogène  et  de  carbone 
«  C  H^j  dans  la  proportion  de  88,46  p.  7©  avec  il.M 
«  p.  7o  d'acide  carbonique.  A  mesure  qu'on  s'éloigne 
«  du  centre  do  réruption,  l'hydrogène  diminue  etThy- 
«  drocarbure  augmente  ;  ainsi  l'on  trouve  : 

«  à       1°^  du  rivage  1  de  C^  H*  pour  2,07  H 
«  à     15  »         1  »  »     2,70  H 

«  à  200  »        1  »  »     2,27  H 

«  A  Santorin,  en  1876,  dans  les  fumerolles  les  plus 
i(  chaudes,  M.  Fouqué  a  constaté  la  présence  d'une 
«  notable  quantité  d'hydrogène  libre,  coexistant  dans 
«  les  laves  avec  l'oxygène  également  libre,  sans 
«  doute  en  vertu  de  la  haute  température  des  laves 
«  qui  produisent  la  dissociation  des  éléments  de  l'eau. 

«  Il  est  juste  de  rappeler  que  la  présence  des  hydrch 


carbures  dans  les  émanations  volcatiiquos  avait  été  de- 
vancée enraison  de  Todeurde  l'huile  minérale  quelles 
répandent  quelquefois,  par  de  Buch,  Ferraro,  Scrope 
et  Hoffmann,  Même  d'après  Serao,  Dolomicu  et  Fer- 
raro,  on  a  vu  des  morceaux  de  scories  fraîchement 
rejetés  par  le  Vésuve  offrir  des  traces  reconnais- 
sablés  de  naphte.  Quant  à  l'hydrogène,  Bunsen  Tarait 
N(  signalé  en  1846,  dans  les  ^olfatures  d'Islande.  En 
!«  1878  et  1879j  on  a  pu  constater  que  1  éruption  de 
«r  TEtna  avait  été  précédée,  neuf  mois  à  l'avance,  par 
«  d'abondants  dégagements  de  boues  chargées  de  ma- 
il tières  salines  avec  acide  carbonique  et  hydrogène 
m  carbures  à  des  températures  variables  de  7  à  35  de- 
•r  grés.  » 

Il  résulte  de  tout  ce  qui  vient  d'être  dit  que  la  for- 
mation des  hydrocarbures  gazeux  est  abondante  dans 
Iles  émanations  des  volcans  ;   que  les  hydrocarbures 
liquides  y  sont  en  très  petite  quantité;  que  les  laves 
j  et  les  scories  n'ont  jamais  abandonné  de  pétrole  après 
;  leur  sortie  du  sein  de  la  terre;  que   la  présence  d'un 
terrain  volcanique  n'annonce  jamais  la  présence  d'un 
.gisement  de  pétrole. 

Si  Ton  cherche  à  déterminer  les  effets  et  les  produits 
amenés  à  la  surface  par  les  volcans  dans  un  espace  assez 
l^and  autour  de  leur  centre,  on  trouve  souvent  des  fentes 
donnant  des  émanations  de  gaz  acide  carbonique,  des 
sources  d'eau,  chaudes  ou  froides,  renfermant  de  l'acide 
carbonique  en  grande  quantité,  des  sels  alcalins  et 
métalliques  en  dissolution,  quelquefois  de  l'hydrogène 
sujfuré,  mais  jamais  de  rhydrocarbure  liquide. 
^p^es  mêmes  observations  se  font  sur  les  terrains  pri- 
'mîtifs  montagneux*  On  trouve  de  nombreux  filons 
représentant  les  fentes  produites  dans  ces  terrains  par 
les  mouvements  du  sol.  Ces  filons  sont  toujours  remplis 
des  sels  métalliques  ou  alcalins,  venus  de  Tîntérieur 


'        =  '  ■    ^"        650        ^^^^™^ 

du  la  terre  à  Totat  gazevix  ou  en  diësolulion  dau%  A^ 
l'eau*  Ces  sels  se  sont  déposés  dans  ces  fentes,  les  uns 
par  condensation,  les  autres  par  refroidissement,  décom- 
position et  diminution  de  pression. 

On  trouve  également  dans  les  vallées  de  ces  contrto.^ 
des  sources  minérales,  chaudes  et  froides,  renfermant 
comme  dans  les  pays  volcaniques  des  sels  métalliques 
et  alcalins,  avec  du  gaz  acide  cm'bonique,  quolquefoiî» 
de  Thydro^ène  sulfuréi  mais  jamais  dhydrocarbiiro 
liquide  ou  pétrole.  Aussi  ne  faut-il  jamais  le  chercher 
dans  les  terrains  primitifs  et  volcaniques. 

Par  cette  nouvelle  théorie,  certains  géologues  admet- 
tent que  l'huile  de  pétrole  est  arrivée  également  du 
centre  de  la  terre  au  moyen  de  volcans,  de  geysers  ou 
par  des  fentes  produites  par  des  mouvements  du  sol 
dans  la  croûte  terrestre,  pour  se  répandre  à  la  surface 
©t  se  mêler  aux  éléments  des  bancs  en  formation,  au 
moment  de  son  arrivée  à  la  surface,  pouvant  être 
transportée  à  une  grande  distance  de  son  point  de  sor 
tie  par  des  cours  d'eau  et  imprégner  les  bancs  on  dépôt 
dans  un  nouveau  bassin. 

Cette  théorie  a  été  faite  pour  le  pays  des  huiles,  au 
8ud  du  Canada,  dansTAmérique  du  Nord,  où  le  pétrole 
imprègne  des  assises  de  grès  schisteux  appai*tenaiit  à 
la  formation  silurienne. 

Los  géologues  américains  admettaient  que  Vhuilc 
minérale  venait  des  bassins  houillers  environnants. 

£lle  était  ainsi  conçue  : 

«  Les  huiles  minérales,  arrivées  à  la  surface*  ont  été 
«  transportées  à  une  grande  distance  par  des  cours 
(c  d'eau  qui  3e  rendaient  dans  le  bassin  où  se  déposaient 
«  les  bancs  de  grès  schisteux  dans  lesquels  ellas  *e 


651 

«  trouvent,  on  même  temps  quelles  remplissaient  les 
«  fentes  du  sol.  » 

Il  est  facile  de  trouver  do  nombreuses  objections 
pour  détruire  cette  théorie  : 

1**  Le  terrain  silurien  étant  inférieur  au  terrain  houil- 
ler,  les  bancs  qui  le  forment  ne  pouvaient  être  impré- 
gnés, sur  toute  leur  épaisseur,  par  des  huiles  produites 
par  ce  dernier  et  venajat  de  la  su^rface  ;  elles  ne  pouvaient 
atteindre  les  parties  inférieures  des  bancs  ou  celles 
recouvertes  par  ceux  déjà  formés  ; 

2^  Le  pétrole,  plus  léger  que  Teau,  restait  à  la  surface 
et,  ne  pouvant  imprégner  les  parties  de  bancs  du  fond 
du  bassin,  il  ne  pouvait  atteindre  que  celles  qui  étaient 
sur  le  bord,  au  moment  où  le  niveau  des  eaux  baissait, 
et  cela  sur  des  étendues  déterminées  ;  avec  cette  ma- 
nière de  se  déposer,  le  pétrole  ne  pourrait  se  trouver, 
comme  on  le  rencontre  aujourd'hui,  au  milieu  du  bassin 
do  dépôt  en  ligne  droite  suivant  des  fentes  de  largeur 
très  restreinte  ; 

3"  Par  suite  de  la  densité  du  pétrole,  il  ne  pouvait 
remplir  les  fentes  du  sol  qu'après  le  retrait  de  Teau. 
Ayant  été  amené  par  cette  dernière  avec  la  température 
du  sol  extérieur,  il  no  posséderait  pas  aujourd'hui  une 
puissance  de  pression  intérieure  qui  lui  donnerait  la 
force  de  projeter  violemment  au-dessus  du  sol  les  outils 
du  sondage  qui  vient  atteindre  les  bancs  ou  les  fentes 
dans  lesquels  il  se  trouve. 

Toutes  ces  observations  prouvent  bien,  comme  on 
l'admet,  que  le  pétrole  arrive  dans  les  bancs  imprégnés 
par  voie  éruptive  de  l'intérieur  de  la  terre  et  ne  peut 
venir  de  la  surface  par  entraînement,  comme  cette 
théorie  voulait  le  dire. 


653 


Trolnlèiitê  théorie* 

Enlin,  la  troisième  théorie  est  celle  qui  nous  sembli 
réunir  les  faits  les  plus  complets  pour  déterminer  I& 
composition  du  pétrole,  sa  production  et  les  époques  de 
son  arrivée  dans  les  assises  où  on  le  trouve. 

Nous  ne  reviendrons  passiir  sa  composition ,  son  ana- 
lyse et  son  mode  de  production,  nous  nous  occuperoiu 
seulement  des  questions  géologiques  qui  8*y  rappor- 
tent. 

Le  pétrole  se  rencontre  dans  toutes  les  assises  stra- 
tifiées de  la  croûte  terrestre,  mélangé  mécaniquement 
aux  éléments  qui  forment  les  bancs  de  ces  assises,  lleit 
arrivé  à  la  surface  du  sol  aux  époques  des  grands  mou- 
vements qui  ont  bouleversé  et  brisé  la  croûte  terrestre 
en  détruisant  les  bassins  de  dépôts  existants  pour  en 
produire  de  nouveaux  dans  lesquels  sont  venus  se  dé- 
poser les  éléments  d'un  étage  stratifié  supérieur.  Les 
mouvements  du  sol  se  produisent  toutes  les  fois  qu'une 
force  intérieure  peut  déterminer  la  rupture  delà  croûte 
terrestre  dune  contrée,  en  élever  une  partie  à  une  ce^ 
taine  hauteur,  tout  en  laissant  l'autre  dans  sa  position 
primitive.  Ces  dislocations  du  sol  se  font  généralement 
en  ligne  droite  ;  sur  une  assez  grande  longueur^  elles 
sont  souvent  accompagnées  de  ruptures  parallèles  sur 
une  surface  considérable,  ce  qui  change  complètement 
l'aspect  du  pays,  détruisant  les  bassins  de  dépôts  exis- 
tants pour  en  produire  de  nouveaux. 

Ces  élévations  d'une  partie  du  sol  d*une  contrée  sont 
toujours  produites  par  une  force  considérable  venant 
de  l'intérieur  de  la  terre  ;  elles  sont  accompagnées  de 
roches  éruplives  qui  remplissent  sous  la  croûte  solide 
les  vides  laissés  par  le  soulèvement  des  roches  ;  de  ces 
mouvements,  il  résulte  toujours  de  grandes  cassures 
ou   fentes  de  la  croûte  terrestre,  dont  une  partie  eët 


653 

remplie  par  les  roches  éruptives,  qui  souvent  s'élèvent 
jusqu'à  la  surface  et  quelquefois  un  peu  au-dessus  du 
sol,  encore  chaudes  et  à  Tétat  pâteux.  Elles  s'étendent 
alors  sur  les  bords  en  métamorphisant  les  roches  des 
adsises  qui  leur  servent  de  conduit.  Il  est  à  remarquer 
que  ce  fait  se  produit  toutes  les  fois  que  les  bancs  stra- 
tiflés  déposés  dans  le  bassin  disloqué  n*ont  pas  une 
grande  épaisseur.  Mais  quand  cette  dernière  est  consi- 
dérable, les  roches  éruptives  n^arrivent  pas  à  la  sur- 
face ;  alors  la  rupture  se  montre  sur  toute  la  crêto  du 
mouvement  apparent  à  la  surface  ou  les  bancs  stratifiés 
sont  brisés  sur  toute  la  longueur  du  soulèvement. 

Ces  faits  sont  faciles  à  vérifier  dans  los  Alpes,  lo  Jura, 
les  Vosges  et  dans  tous  les  pays  de  montagnes. 

Les  roches  éruptives  sont  des  roches  fondues  venant  Roches 
de  l'intérieur  du  globe  et  mises  en  mouvement  par  des 
forces  intérieures,  sans  projections  bruyantes  à  la  sur- 
face du  globe,  et  sans  dégagement  de  gaz  d'aucune 
nature,  elles  viennent  remplir  tous  les  vides  et  fentes 
qui  se  présentent  sur  leur  route. 

Les  études  géologiques  des  assises  stratifiées  traver- 
sées par  des  roches  éruptives  démontrent  que  les  cassures 
ou  fentes  peuvent  prendre  toutes  les  dimensions  et 
les  positions  possibles  ;  elles  peuvent  être  verticales,  hori- 
zontales, inclinées,  et  même  se  présenter  en  poches  de 
plus  ou  moins  grandes  dimensions,  mais  toutes  sont 
remplies  de  ces  roches  fondues. 

Les  roches  éruptives, en  arrivant  dans  ces  vides  avec     Métamor- 
leur  haute  température,  en  se  solidifiant,  cèdent  aux      ^  *^™^' 
roches  de  contact  une  grande  partie  de  leur  calorique 
et  produisent  le  métamorphisme  de  ces  dernières,  c'est- 
à-dire  la  fusion  de  certains  des  corps  qui  los  compo- 
sent, le  mélange  de  certains  autres  et  enfin  la  distilla- 

34*  ANNÉE  42. 


654 
lion  des  matières  végétales  et  animalos  qu'elles  peu» 
vent  contenir. 

Les  matières  fondues  ou  combinées  peuvent  reste 
en  place,  mais  si  les  produits  de  la  distillation  trou* 
vent  une  cassure  allant  à  la  surface,  elles  s'y  préeipi» 
tent  et  c'est  ainsi  que  le  pétrole  arrive  au  jour,  aveo 
les  gaz  de  la  distillation.  Le  pétrole  imprègne  hs 
bords  du  conduit  et  tous  les  éléments  solides  qu'il  ren- 
contre sur  son  passage;  en  se  condensant  à  lasorfiu», 
il  so  dépose  au  fond  du  bassin  de  dépôt,  aveo  les  etm 
et  le  sable.  Les  vapeurs  d'eau  se  condensent  également 
et  les  sels  ammoniacaux  restent  en  dissolution  dini 
Teau . 

Il  est  facile  do  comprendre  que  les  effets  du  mets- 
morphisme  sur  los  roches  stratifiées  sont  d'autant  plus 
grands  que  la  masse  et  la  température  de  la  roche . 
éruptivc  en  contact  est  plus  considérable.  D'un  autre 
côté,  plus  les  assises  stratifiées  en  contact  avec  les 
roches  éruptives  seront  basses  dans  la  croûte  terrestre, 
plus  les  effets  de  métamorphisme  seront  grands,  par 
suite  de  la  température  élevée  des  roches  fondues,  qui 
seront  plus  près  do  leur  foyer  de  fusion. 

C'est  ce  qui  a  été  observe  dans  les  assises  dévonien- 
nes,  siluriennes  et  carbonifères. 

Nous  pouvons  ajouter  que  si  la  température  finale  du 
contact  des  roches  stratifiées  et  des  roches  éruptives 
est  assez  élevée  pour  continuer  indéfiniment  la  distil- 
lation des  matières  animales  et  végétales  contenues 
dans  les  premières,  la  distillation  du  pétrole  peut  se 
continuer  de  nos  jours  ;  c'est  ce  qui  arrive  dans  cer- 
taines localités. 

La  géologie  démontre  que  chaque  étage  de  la  forma- 
tion stratifiée  de  la  croûte  terrestre  correspond  à  un 
grand  mouvement  du  sol  ;  elle  démontre  également  que 
chaque  mouvement  ne  s'est  pas  produit  brusquement 


655 

-*  avec  toute  sa  puissance  apparente  à  la  surface,    qu'il 

a'eat  produit  lentement  et  par  intermittences,  pondant 

^  la  temps  nécessaire  à  celui  du  dépôt  des  bancs  de  Tas- 

^  Bise  qui  forment  l'étage  correspondant  do  la  série  des 

'  1*  roches  stratifiées  de  la  croûte  terrestre. 

^'     Il  résulte  que  le  pétrole  peut  apparaître   plusieurs 

^  UAh  dans  des  bancs  diiTérent3  de  la  même  assise,  sui- 

'  Tant  que  les  fentes  ou  conduits  qui  Tont  amené  à   la 

'*'  surface  se  sont  ouverts  ou  fermés  à  des  époques  diflé- 

-  rentes,  correspondant  aux  mouvements  du  terrain,  et 

^   nous  ajouterons  que  si  le  mouvement  du  sol  est  très 

considérable   et  se  continue  pendant  un  temps  assez 

long,   de  nouvelles  fentes  peuvent  se  produire  et  le 

pétrole  apparaître   dans  les   bancs  d'une  assise  plus 

moderne,    ce    que    nous   verrons    dans   Tétudo    des 

bassins. 

Nous  terminerons  notre  théorie  en  disant  que  le 
pétrole,  en  arrivant  à  la  surface  du  sol,  imprègne  les 
éléments  des  bancs  en  formation,  sur  une  étendue  pro- 
portionnelle il  la  longueur  de  la  fente,  et  en  largeur  à 
la  quantité  de  pétrole  projetée  par  chaque  période 
d'arrivée.  Quand  les  cassures  ou  conduits  de  projec- 
tion ne  sont  pas  obstruées  et  les  bancs  imprégnés  re- 
couverts, il  est  facile  de  les  reconnaître  et  d'indiquer 
rétendue  du  terrain  pétrolifcre  à  la  surface,  mais  il 
n'en  est  pas  ainsi  ordinairement,  les  fentes  et  les 
bancs  imprégnés  sont  recouverts  par  des  assises  de 
dépôt  plus  moderne,  et  si  des  mouvements  du  sol  plus 
récents  ne  les  avaient  pas  amenés  à  la  surface,  il  serait 
aujourd'hui  impossible  de  les  étudier. 

Tous  les  faits  do  cette  théorie  étant  bien  établis, 
nous  allons  examiner  un  certain  nombre  de  gisements 
de  pétrole  ou  huile  minérale. 


656 
Gisement        M.  Henry,  ingénieur  au  Corps  des  Mines,  dans  mm 
dupâys      mémoire  du  pays  des  huiles,   inséré  dans  le  Bulletin 
des  huiles    de  la  Société  de  V Industrie  minérale j  tome  VII,  pie- 
dn  Nord,     niière  li\TaiRon,  1878,  page  135,  dit  : 

<(  Le  pays  des  huiles  s*étend  le  long  de  la  rivière 
<(  Alloghany,  à langle  Nord-Ouest  de  l'Etat  de  Pensyl- 
«  vanie,  au  Nord  do  la  ville  do  Pittsburg,  entre  Butler  | 
«  et  Carry  ;  le  sol  est  accidenté,  c*est  un  plateau  dans 
«  lequel  les  cours  d*eau  et  les  torrents  ont  creusé  des 
<c  vallées  et  des  ravins  profondément  encaissés. 

«  Le  terrain  est  formé  par  les  assises  immédiatement 
«  inférieures  au  terrain  carbonifère,  renfermant  Tim- 
c(  mense  bassin  houiller  qui  s'étend  sur  le  reven 
ce  ouest  des  monts  Alléghanys,  depuis  l'Etat  d'Âlabama, 
((  au  Sud,  jusqu*au  delà  de  Pittsburg,  au  Nord. 

«  Ces  assises  ont  été  mises  à  nu  dans  le  pays  des 
«  huiles,  par  les  érosions  qui  ont  produit  la  vallée  delà 
«  rivière  Âlléghany  et  celle  do  ses  principaux  affluents; 
ce  elles  sont  formées  de  grès  schisteux,ayant  la  cassure 
«  de  ce  que  les  mineurs  de  la  Loire  appellent  le  gros 
«  gore,  de  couleur  assez  claire  et  de  faible  dureté.  » 

M.  Henry  ajoute  encore  que  le  pétrole  qui  imprègne 
les  bancs  de  grès  et  de  schistes  supérieurs  ne  donne 
de  résultats  satisfaisants,  par  les  sondages  exécutés, 
que  : 

ce  Suivant  des  bandes  étroites,  allongées,  dans  trois 
((  directions  bien  nettes.  Le  tracé  de  ces  bandes  pré- 
ce  sente  tout  à  fait  la  disposition  du  tracé  d'un  ensemble 
ce  de  filons  métallifères.  Tout  porte  donc  à  croire  que 
ce  l'huile  vient  en  profondeur  de  grandes  cassures  qui 
ce  seraient  jalonnées  par  ces  bandes,  et  se  répand  à 
ce  uno  petite  distance  de  ces  cassures  dans  des  fissures 
ce  de  terrain,  où  les  puits  viennent  la  chercher;  cette 
ce  hypothèse  explique  tout  à  la  fois  le  fait  de  la  ren- 


657 

c  contre  de  Thuile  à  des  profondeurs  différentes,  quoi- 
c  qu'en  des  points  peu  éloignés,  en  distance  horizon- 
r  taie,  et  le  fait  de  la  disposition  en  bandes  étroites, 
r  allongées  et  parfois  interrompues  de  la  région  où 
i  les  puits  ont  été  productifs  ;  les  interruptions  de  ces 
:  bandes  correspondraient  aux  parties  resserrées  et 
stériles  que  l'on  voit  généralement  dans  tous  les 
filons  métallifères. 

«  D'ailleurs,  le  fait  supposé  par  cette  hypothèse  ne 
serait  point  particulier  aux  Etats-Unis.  M.  Heurteau, 
ingénieur  des  mines,  a  déjà  reconnu  en  1869,  de  la 
manière  la  plus  nette,  que  les  gisements  de  pétrole 
de  la  Galicie  et  des  Karpathes  sont  alignés  suivant 
les  fractures  survenues  aux  points  où   les  grès  des 
Karpathes   se  plissent  en  formant   le  dos  d'âne.  Les 
grès  sont  plus  ou  moins  pétrolifères  sur  toute  l'éten- 
due de  ces  lignes  de  plissement  ;  ils  ne  le  sont  que  là. 
«  L'huile  brute   est  généralement  verte,   avec  des 
:  tons  rougeâtres  d'intensité  variable  sur  les  bords  ;    il 
;  arrive  fréquemment  qu'elle  présente  le  phénomène 
:  de  dichroîsme  d'une  manière  assez  prononcée  ;   les 
c  couleurs  vertes  ou  rougeâtres  s'accentuent  plus  ou 
(  moins,  suivant  l'épaisseur  du  liquide  soumis  à  l'ob- 
r  servation.  » 

Il  résulte  des  termes  de  ce  mémoire  que  les  grès 
ichisteux  imprégnés  de  cette  contrée  sont  situés  à  la 
partie  supérieure  de  la  formation  silurienne  et  immé- 
iiatement  au-dessous  des  assises  du  terrain  carboni- 
fère. 

M.  Henry,  dans  son  travail,  ne  semble  pas  les  sépa- 
rer du  silurien  ;  cependant,  ils  doivent  appartenir  à  un 
&tage  supérieur,  car  ils  se  sont  déposés  après  le  mou- 
trement  du  sol,  qui  a  donné  fin  au  dépôt  du  silurien  et 
[léterminé  les  fentes  par  lesquelles   le  produit  de  la 


658 

distillation  des  matières  végétales  et  animales,  eonte- 
nues  dans  les  bancs  des  assises  inférieures  stratifiées, 
est  arrivé  à  la  surface,  en  imprégnant  les  banes  de 
grès  schisteux,  près  des  fentes  et  sur  toute  leur  hao- 
tour,  en  produisant  une  nouvelle  formation  qui  repré- 
senterait le  dévonien,  dans  cette  partie  de  FÂmérigae 
du  Nord. 

Pour  nous,  il  est  bien  certain,  comme  lo  dit  M.  Henrj 
dans  son  mémoire,  que  le  pétrole  du  pays  des  huiles  de 
l'Amérique  du  Nord  est  arrivé  de  l'intérieur  par  la 
fentes  produites  au  moment  du  dépôt  des  bancs  de 
grès  qui  les  contiennent. 

On  ne  peut  également  dire  que  le  terrain  silurien  et 
ceux  qui  l'ont  précédé  ne  contiennent  pas  assez  de 
matières  végétales  et  animales  pour  produire,  par  la 
distillation,  du  pétrole  en  quantité  ;  il  est  facile  de  dé- 
montrer qu'il  en  est  autrement. 

On  trouve  dans  les  assises  du  terrain  silurien  on 
nombre  très  grand  de  roches  éruptives  se  présentant 
de  toutes  les  manières,  en  amas,  en  filons  et  même 
quelquefois  en  couches  parallèles  aux  bancs  siluriens, 
qui  ont  pu  produire  toute  la  chaleur  nécessaire  à  la 
distillation  complète  des  matières  végétales  et  animales 
contonues  dans  les  terrains  inférieurs  stratifiés  ;  il  reste 
à  déterminer  si  la  quantité  de  matière  susceptible 
d'etro  distillée  est  assez  abondante. 

M.  Credner,  géologue  do  Leipzig,  dit  (traduction  par 
M.  Moniez,  1879)  : 


((  Vjïi des  caractères  paléontologiques  de  la  formation 
((  silurienne  est  que  la  faune  et  la  flore  sont  exclusive- 
«  ment  marines.  »  Il  indique  des  lits  d'anthracite  silu- 
rien, représentant  bien  des  végétaux;  quant  aux  genres 
du  monde  animal,  il  admet  que  neuf  mille  espèces 
sont  représentées  et  en  donne  la  nomenclature. 


659 

Une  épaisseur  aussi  considérable  que  celle  de  la 
formation  silurienne  qui  existe  dans  rAmériquo  du 
Nord  ayant  été  traversée  et  chauffée,  après  son  dépôts 
parles  roches  éruptives  de  toute  nature,  a  certainement 
produit  le  pétrole  du  pays  des  huiles.  Ce  pétrole,  d'une 
couleur  verte,  se  rapproche  des  produits  de  la  distil- 
lation des  matières  animales,  mélangées  avec  des 
matières  végétales,  et  est  semblable,  en  tous  points, 
aux  produits  obtenus  par  la  distillation  des  schistes 
bitumineux  du  terrain  permien,  où  les  goudrons  de 
houille  sont  mélangés  avec  les  débris  des  poissons  et 
des  sauriens,  qui  ont  été  détruits  par  l'arrivée  brusque 
de  ces  produits. 

Pour  compléter  Tétude  de  ce  gisement,  nous  citerons 
un  fragment  d'un  mémoire  de  M.  Gauldré  Boileau,  do 
1863,  ingénieur  des  mines  et  consul  de  France  au  Ca- 
nada, sur  les  recherches  du  pétrole  dans  cette  contrée. 
Nous  indiquerons  ensuite  les  résultats  obtenus  par  les 
différents  sondages  qui  ont  été  exécutés  depuis  : 

«  On  rencontre  le  pétrole  en  Virginie,  en  Pensylva- 
«  nie  et  dans  TOhio  dans  des  Assures  presque  vertica- 
le les.  La  richesse  des  terrains  en  huile  minérale  parait 
«  être  en  rapport  avec  le  nombre  des  fissures  qu'ils 
«  contiennent.  Ce  n*est  qu'un  fait  insolite  de  rencon- 
«  trer  du  pétrole  dans  les  couches  horizontales  ;  on 
ce  en  trouve,  au  contraire,  en  abondance  dans  les 
«  couches  plus  ou  moins  inclinées.  Les  principaux 
«  gîtes  mis  à  jour  provenaient  de  terrains  présentant 
«  les  traces  d'une  dislocation  certaine.  » 

Si  nous  examinons  maintenant  les  résultats  obtenus 
par  les  différents  sondages  exécutés  dans  les  terrains 
pétrolifères,  nous  trouvons  : 

1^  Des  sondages  qui,  poussés  à  de  grandes  profon- 
deurs, n'ont  donné  aucun  résultat,  c'est*à-dire  absence 


660 

complète  de  pétrole,  quoique  creusén  au  miliea  4e 
bancB  imprégnés  ; 

2^  Des  sondages  auxquels  on  a  donné  le  nom  ib 
pumping-wels,  dans  lesquels  l'huile  minérale  arriie 
par  écoulement  dans  le  trou  do  sonde  à  un  niveau  qui 
ne  lui  permet  pas  do  s*écouler  à  la  surface  ;  pov 
l'obtenir,  on  est  obligé  d*établir  des  pompes  d'épuise- 
ment ; 

3^  Des  sondages  qui  sont  jaillissants  ;  Thuile  mile- 
raie  arrive  à  la  surface  avec  une  force  de  projectin 
souvent  considérable.  Les  Américains  ont  donné  à  m 
sondages  le  nom  de  flowing-wels  ; 

4""  Enfin,  des  sondages  qui,  au  lieu  de  donner  dei 
huiles  minérales,  projettent  une  quantité  considérable 
d'hydrogène  carburé  gazeux,  gaz  souvent  employé  k 
l'éclairage  et  aux  travaux  de  chauffage  de  certaiiKS 
usines  du  pays. 

Si  nous  cherchons  comment  se  sont  produits  les 
différents  résultats  obtenus  par  ces  sondages,  nous 
dirons  que  notre  théorie  sur  la  formation  du  pétrole, 
par  distillation  des  matières  animales  et  végétales  con- 
tenues dans  la  partie  inférieure  dos  assises  stratifiées 
de  la  croûte  terrestre  et  le  mode  de  dépôt  à  la  surface 
de  ces  huiles,  permet  d'en  donner  une  explication  com- 
plète de  la  manière  suivante  : 

1**  Un  sondage  creusé  dans  une  partie  impr^ée 
sur  dos  bancs  horizontaux  et  réguliers,  les  traverse 
sans  avoir  chance  de  voir  écouler  le  pétrole  dans  le 
trou  pratiqué,  ni  le  voir  s'élever  dans  la  partie  creusôe 
à  un  niveau  supérieur.  Il  est  donc  naturel  qu*un  son- 
dage fait  dans  ces  conditions  ne  donne  aucun  résultat; 

2®  Une  recherche  faite  dans  un  point  où  les  bancs 
sont  relevés  et  très  inclinés  par  un  nouveau  mouve- 
ment du  sol  ;  le  sondage,   à  un  moment  donné,  arrive 


661 

au  point  le  plus  bas  de  Tassise  imprégnée,  et  alors  si 
le  pétrole  est  fluide,  ou  si  les  bancs  sont  pénétrés  par 
les  eaux  pluviales,  on  s'écoulant,  elles  entraînent  une 
partie  de  Thuile  au  point  le  plus  bas  du  trou  de  sonde, 
ifu'elles  remplissent  en  partie  et  peuvent  arriver  alors 
à  un  niveau  déterminé  par  une  pression  semblable  à 
4)eUe  rencontrée  dans  les  puits  artésiens  pour  la  recher- 
che de  l'eau.  Dans  ce  cas,  pour  obtenir  le  pétrole,  on 
est  obligé  d'établir  une  pompe  d*épuisementqui  Tamène 
à  la  surface. 

Ces  trous  de  sonde  prennent  le  nom  de  pumping- 
wels,  et  la  quantité  d'huile  pompée  varie  entre  15  et  25 
barils  de  pétrole  de  160  litres  en  24  heures,  ce  qui 
représente  un  rendement  de  2.500  à  4.00U  litres  par 
jour. 

3^  Si  Ton  est  assez  heureux  pour  placer  son  sondage 
dans  une  partie  accidentée  où  les  fentes  et  cassures  du 
sol  peuvent  correspondre  à  des  fentes  venant  de  Tinté- 
rieur  et  situées  au-dessous  de  l'assise  imprégnée,  et 
si  ce  sondage  vient  recouper  une  de  ces  fentes,  il  met 
en  communication  le  réservoir  de  distillation  du  pétrole 
avec  la  surface,  et  alors  il  est  projeté  de  nouveau  au 
dehors. 

Si  après  la  première  arrivée  du  pétrole  au  moment  de  la 
formation  de  l'assise  imprégnée,  l'extrémité  du  conduit 
étant  bouchée,  la  distillation  s'est  continuée,  le  pétrole 
s'est  produitsous  une  pression  qui  a  pu  devenir  considéra- 
ble, et  quand  le  sondage  vient  de  nouveau  le  mettre  en 
communication  avec  le  jour,  il  peut  s'échapper  avec  une 
forte  pression,  et  l'on  ne  doit  pas  être  étonné  si  les  ou- 
tils du  sondage  sont  projetés  à  une  grande  hauteur.  Le 
sondage  est  alors  jaillissant  et  l'on  possède  un  flowing- 
well. 

La  dimension  de  l'ouverture  du  trou  de  sonde  déter- 
mine la  quantité  d'huile  qui  arrive  à  la  surface,  quantité 


Etude 
du  terrain 

permo- 

carbùnîfèrc 

des  bassins 

de  BJanzy 

et  dVAutuu 

{S.-el-L.). 


qui  varie  entre  240  et  3.Û0Ù  barils  dô  160  litres  en  iU 
heuratt,  soit  38.400  litrefi  à  480.000  litres  psu*  jour,    fl 
L'huile  ûontinue  à  s'écouler  dans   un  flowing-wflfl 
pendant  tout  le  temps  que  la  pression   intérieure  eK 
assez  grande  pour  chasser  Thuile  à  la  surface,  ou  jus" 
quk  épuisement  du  réservoir, 

'     4''  Bi  le  sondage  après  avoir  traversé  Faïiislse  Impré- 
gnée tombe  BUr  une  fente  supérieure  remplie  d'hydn 
carbure  gazeux,  il  sera  projeté  à  la  surface  du  sol  afee 
une  force  qui  peut  être  aussi  considérable  que  celle  de 
ia  projection  des  huiles.  La  durée  de  Véchappement  d^ 
gaz  peut  être  indéfmiei  si  la  température  des  bnncs  al^ 
assez  grande  pour  les  faire  dégager  des  pétroles  con- 
tenus à  l'intérieur  du  réservoir» 

,  Notre  théorie  donne  lïien  l^explication  des  résultats 
>  obtenus  par  les  différents  sondages  de  recherches  dam 
rie  pays  des  huiles, résultats  qui  se  confirmeront  dans  les 
I  gisements  qui  vont  suivre. 

F  Le  gisement  de  péti^ole  du  pays  des  huiles  de  l'Ame- 
rrique  du  Nord  semble  être  le  seul  qui  soit  au-dessous 
[de  la  formation  carbonifère;  tous  les  autres  gisements 
fnont  supérieurs  et  nous  pouvons  encore,  comme  nous 
Tavons  dit  plus  haut,  affirmer  qu*on  rencontre  le  pétrole 
rdans  toutes  les  assises  stratifiées,  depuis  le  silurien 
nusqu*au  tertiaire  supérieur.  _ 


Comme  je  Fai  dit  dans  mon  étude  du  basain  houille^ 
de   Blanzy   (IndiŒtrie  iiiinéralej  avril  1866)»  pendant 
tout  le  temps  du  dépôt  de  Tassise  houillère  inférieure, 
les  bassina  de  Blanzy,  du  Creusot  et  d  Autun  ne  for- 
maient qu'un  même  bassin  dont  la  direction  était  N.«^^A 
SO**  Ouest.  A  la  fin  du  dépôt  de  cette  assise,  un  gmiwff 
mouvement  du  sol  Ouest  40^  Sud  et  Est  40*  Nord,  s'est 
produit  sur  le  bord  septentrional  du  bassin  avec  soulè- 
vement [parallèle  vers  le  milieu^  le  divisant  en  deux  : 


663 

le  bMBin  d'Âutun  au  Nord  et  oelui  de  Blanzy-Creuaot 
%u  Sud,  séparés  l'un  et  Tautre  par  un  massif  monta- 
jtieux  de  18  h  20  kilomètres. 

Les  bancs  de  la  formation  houillère  ont  été  relevés, 
rar  le  bord  septentrional  des  doux  bassins,  par  des  ro- 
ohes  éruptives  :  dans  le  bassin  d'Âutun,  par  les  porphy- 
res rouges  du  Morvan  et  dans  celui  de  Blanzy^-Creusot, 
par  des  granités  porphyriques  rouges  de  PuUy  à  l'Ouest, 
les  mêmes  avec  roches  noires  fondues  de  Montcenis  et 
du  Greusot  et  enfin  les  basaltes  de  Drevin  à  TEsi. 

Le  point  du  bassin  de  Blanzy  où  les  roches  érupti-       Bassh 
ves  avec  effets  métamorphiques  sont  le  plus  apparen-      creugo 
tes  est  la  montagne  avec  mamelons  éruptifs,  située  au 
Nord  et  au-dessus  du  Creuset. 

Les  huiles  minérales  sont  arrivées  à  la  surface  par 
les  cassures  faites  dans  les  bancs  soulevés  des  terrains 
stratifiés  et  par  les  affleurements  mêmes  des  couches 
amenées  à  la  surface  par  le  soulèvement. 

La  distillation  de  la  houille  des  couches  exploitées 
au  Creusot  par  les  roches  éruptives  est  bien  certaine. 
La  houille  grasse  aux  affleurements  où  la  température 
n*a  pas  été  élevée,  étant  près  de  la  surface,  devient,  en 
profondeur,  de  plus  en  plus  anthraciteuse,  la  chaleur 
des  roches  éruptives  ayant  produit  sa  distillation. 

L'étude  du  bassin  démontre  que  le  pétrole  s'est 
écoulé  plus  particulièrement  vers  la  partie  ouest  de  ce 
dernier  ;  de  plus,  que  les  huiles  minérales  n'ont  pas 
apparu  dès  la  séparation  des  deux  bassins.  Les  pre- 
miers bancs  de  l'assise  permienne  ne  sont  pas  impré- 
gnés :  le  conglomérat  de  la  base  ne  contient  pas  de 
pétrole  ;  il  en  est  de  mâme  des  bancs  de  grès  ;  on  ne 
trouve  sa  présence  qu'à  40  ou  50  mètres  de  la  base  du 
conglomérat,  mélangé  dans  des  bancs  de  schistes. 

Une  autre  remarque, c'est  que  l'assise  permienne  n'est 


■  6ft4  I 

pas  imprégnée  dhuile  minérale,  ré^ltèmment  éM 
toute  son  épaisseur.  L'étude  de  cette  assise,  faîte  kw 
surface  et  dans  tous  les  travaux  qui  y  ont  pénétré,  dé^ 
montre  que  l'imprégnation  est  bien  plus  abondanfcei 
certaines  hauteurs  qu'à  d'autres  et  cela  suivant  des  m 
-  termittences  bien  reconnues  dans  les  travaux  des  piilS 
P  de  Charmoy  et  de  Vendenesse-sur-Arroux  (Voir  mon 
étude  du  Bassin.)  m 

Ces  intermittonces  prouvent  que  les  effets  de  distilla- 
tien  des  houilles  ou  plutôt  de  projection  à  la  surface  îles 
huiles  minérales  ne  sont  arrivés  que  par  intervalles 
déterminés  par  les  apparitions  successives  des  roches 
péniptives,  qui  ont  amené  les  montagnes  du  bord  sep- 
tentrional du  bassin  à  la  hauteur  qu'elles  possèdent  au- 
joiird'hui. 

L'assise  houillère  étant  relativement  d*une  épaisse! 
assez  faible  a  été  entièrement  métamorphisée  par  les 
roches  éruptives  de  cette  partie  et  toutes  les  matières 
végétales  et  animales  contenues  dans  les  bancs  strati- 
.  fiés  ont  été  distillées  et  rejetées  au  jour  par  les  aflleu- 
■rements  des  couches  et  les  fentes  produites.  Aujour 
pdliui  il  n*est  pas  facile  et  il  est  même  impossible 
reconnaître  h  la  surface  les  points  par  lesquels  ces  hii 
les  y  sont  arrivées;  on  l'explicfuera  facilement  par  l 
temps  considérable  qui  s*est  écoulé  depuis  la  forma* 
lion  permienne  ;  le  grand  nombre  de  mouvements  du 
sol  qui  se  sont  produits  depuis  cette  époque  augmen-  1 
tent  les  difficultés  de  constatation,  surtout  si  l'on  joint  à  ' 
cela  les  actions  destructives  des  influences  atmosphérij 
ques,  relativement  aux  fentes  qui  sont  complètemc^H 
bouchées  et  recouvertes  par  la  végétation  et  les  débris 
des  roches  environnantes  ;  mais  les  roches  éruptives 
la  surface,  celles  qui  sont  fondues,  le  métamorphisj 
des  roches  stratifiées,  ainsi  que  le  dépôt  des  huiles 
nérales  dans  les  bancs  de  l'assise  permienne^  démon- 


bns 


665 

trent  suffisamment  tous  les   effets   que  je   viens  de 
déorire. 

Comme  nous  l'avons  dit  plus  haut,  le  bord  septen-  Basa 
trional  du  bassin  d*Autun  a  été  relevé  par  les  porphyres 
rouges  quartzifères  du  Morvan,  en  élevant  l'assise  houil- 
lère au  commencement  du  dépôt  de  l'assise  permienne, 
en  produisant  la  distillation  de  toutes  les  matières  vé- 
gétales et  animales  contenues  dans  les  bancs  relevés  de 
rassise  houillère,  tout  en  les  métamorphisant.  Les 
parties  des  roches  métamorphisécs  sont  aujourd'hui 
apparentes  à  la  surface  sur  les  bords  du  bassin  et  sont 
représentées  par  des  argiles  noires  fondues,  des  schis- 
tes noirs  durs  et  brillants  ayant  l'aspect  de  schistes 
de  transition,  et  des  houilles  complètement  transformées 
en  coke  do  cornue,  très  dur,  aux  affleurements,  au  pont 
do  la  Selle  (rive  gauche)  :  tous  ces  faits  démontrent 
bien  une  grande  élévation  de  température.  Comme  dans 
le  bassin  de  Blanzy,  les  roches  éruptives  sont  arrivées, 
d'une  manière  intermittente,  ainsi  que  les  huiles  miné- 
rales à  la  surface. 

Nous  remarquerons  que  ces  dernières  ont  été  proje- 
tées en  quantité  beaucoup  plus  grande  à  chaque  érup- 
tion dans  le  bassin  d'Âutun  que  dans  celui  de  Blanzy. 
Les  schistes  y  sont  bien  plus  imprégnés  :  ceux  de  ce 
dernier  ne  contiennent  que  6  à  7  p.  7©  d'huiles  et  les 
grès  1  à  2  p.  7o>  tandis  que  dans  le  bassin  d'Autun 
l'imprégnation  des  schistes  est  de  10,  12  et  même 
15  p.  •/.• 

Cette  richesse  en  huile  minérale  est  cause  de  réta- 
blissement d'un  certain  nombre  d'usines  pour  la  distil- 
lation des  schistes,  sur  les  points  où  ils  sont  amenés  à 
la  surface  par  les  accidents  récents  du  sol. 

Le  bassin  d'Autun  semble  avoir  joui  d'une  tranquil- 
lité de   dépôt  beaucoup    plus    grande   que    celui   de 


666 

Blanzy.Les  scliistes  y  sont  plus  abondants  qua  les  gvii. 
Pendant  les  longs  intervalles  de  calme,  les  eaux  du  W 
sin  se  peuplaient  de  poissons  de  difTérentes  espèces  et 
de  grands  sauriens  habitaient  les  bords,  puis  quand  a^ 
rivait  à  la  surface  le  résultat  d'une  distillation  déte^ 
minée  par  une  nouvelle  roche  éruptive,  les  eaux  rece- 
vant à  leur  surface  les  huiles  minérales  et  les  eaux 
ammoniacales,  les  poissons  et  les  sauriens  étaient  tués 
brusquement  et  aujourd'hui  on  retrouve  dans  les  schis- 
tes —  ancienne  vase  du  fond  —  tous  les  habitants  de 
ces  eaux,  morts  de  mort  violente. 

Ces  schistes  et  ces  fossiles  nous  seraient  inconnus, 
si  des  mouvements  du  sol  plus  récents  n'étaient  venus 
briser  de  nouveau  la  croûte  terrestre,  nous  les  amener 
à  la  surface  et  nous  montrer  la  succession  des  bancs 
imprégnés  que  l'on  exploite  aujourd'hui  dans  le  bas- 
sin pour  les  huiles  minérales,  à  Igomay,  Cordesse,Muse 
et  autres  points  et  où  se  retrouvent  les  empreintes  de 
poissons  et  les  débris  do  grands  sauriens. 

Le  mélange  des  huiles  minérales  avec  les  débris  des 
animaux  change  un  peu  la  nature  du  pétrole  en  y  ajou- 
tant un  peu  d'azote  et  d'oxygène  que  n'avait  pas  l'huile 
minérale  à  son  arrivée  au  jour. 

Comme  dans  le  bassin  de  Blanzy,  on  ne  retrouve  pas 
à  la  surface  les  fentes  ou  cassures  des  roches  nxétamor- 
phisées  ;  les  mômes  faits  qui  se  sont  produits  dans  ce 
dernier  se  sont  produits  dans  le  bassin  d'Autun  et  soni 
cause  du  remplissage  de  ces  fentes  ;  mais  les  affleure- 
ments de  houille  passée  à  l'état  de  coke  naturel  sont 
certainement  des  conduits  par  lesquels  une  partie  des 
huiles  sont  arrivées  à  la  surface,  et  les  mêmes  effets 
do  soulèvement  et  de  dépôt  se  sont  produits  dans  les 
deux  bassins  déterminos  par  les  mêmes  causes. 


66T 
Le  pétrole  ou  gfoudron  minéFal  se  présente  à  Seyssel    Gisements 
et  à  Pyrimont  à  deux  étages  différents  d'une  même     ^  et^de*^ 
Msise  géologique  pour  lesquels  deux  ooncessions  ont  Pyrimont  (Àir 

été  accordées.  Volant-Perreti 

(H««-Savoie). 

La  première  concession  a  été  demandée  pour  ex-      SeysseJ. 
ploiter  des  sahles  quartzeux  blancs  imprégnés  de  pé- 
trole, formant  un  banc  situé  à  la  partie  supérieure  de 
l'assise  dite  du  Jura  blanc   et  à  la  base  du  terrain 
crétacé. 

Ces  sables  se  trouvent  sur  la  rive  droite  du  Rhône 
en  lambeaux  assez  peu  importants  ;  ils  étaient  exploités 
pour  être  lavés  à  l'eau  chaude  afin  d'en  extraire  le  pé- 
trole ou  bitume. 

L'imprégnation  était  assez  faible,  les  résultats  obte- 
nus peu  importants  et  ce  lavage  est  complètement  sus- 
pendu depuis  longtemps. 

Un  de  nos  camarades,  Boulangler,  de  Lyon,  vient  de 
retrouver  ce  banc  imprégné  sur  le  revers  ouest  du 
Grand  Credo  à  l'Est  de  Bellegarde,  à  Lancran  au-des- 
sous de  la  Valserine  et  à  18  kilomètres  de  Seyssel. 

La  seconde  concession  a  été  accordée  à  la  Société     Pyrimont 

et 

française  des  asphaltes  de  Seyssel  pour  exploiter  des  voiant-Perreti 
bancs  de  calcaires  imprégnés,  sur  les  deux  rives  du 
Rhône,   à  Pyrimont  (Ain)  et  Volant-Perrette  (Haute- 
Savoie). 

Pyrimont  est  situé  à  sept  kilomètres  au  nord  de     Pyrimont. 
Seyssel,  en  remontant  la  rive  droite  du  Rhône,  où  se 
trouve  un  fragment  de  montagne  formant  la  rive  du 
fleuve  sur  laquelle  sont  bâties  quelques  habitations. 

Les  bancs  qui  le  composent  appartiennent  à  l'assise 
du  jurassique  blanc  infracrétaco,  désigné  sous  le  nom 
d'Urgonien.  Une  assise  de  15  mètres  environ  se  trouve 
dans  cette  formation  avec  trois  bancs  imprégnés   de 


goudron,  séparés  les  nnu  des  autres  par  dea  bancs  non 
imprégnés. 

L'épainseur  des  bancs  riches,  sans  être  régulièM, 
varie  de  un  à  quatre  mètres» 

En  face,   sur  la  rive  gauche  du  Rhône,  au  lieu  dit 

Volant-Perrelte,   se   trouve   la  même    formation,  maii 

plus  régulière.  Une  exploitation  par  galerie,  assez  im- 

I  portante,  y  est  installée  pour  l'enlèvement   du  calcaire 

imprégné,  pour  la  fabrication  des  asphaltes. 
i  Les  goudrons  sont  mélangés  mécaniquement  arec 
I  les  molécules  du  calcaire  et  peuvent  en  être  séparés 
sans  décomposer  ce  dernier*  La  roche,  exposée  en  tas 
au  soleil,  laisse  écouler  une  partie  du  goudron,  sans 
être  altérée. 

Dans  les  travaux,  les  bancs  sont  quelquefois  brises 
par  de  petites  failles,  produites,  soit  parla  rupture  des 
,  bancs  qui  est  déterminée  par  les  mouvements   posfé- 
I  rieurs  du  sol,  soit  par  le  tassement  du  terrain  aprè^ 
\  ces  mouvements.  Les   vides  qui  se  sont  produits  sont 
remplis  de  goudron,  qui  s'est  écoulé  des  bancs  de  cal- 
caires qui  ont  été  brisés. 

Une  autre  preuve  du  mélange  mécanique  du  pétrole 
avecle  calcaire,  c'est  que  souvent  on  trouve  dans  le 
calcaire  imprégné  des  petites  fentes  remplies  par  du 
calcaire  blanc,  transparent,  avec  cristaux,  le  tout  sans 
la  moindre  présence  de  goudron,  quoiqu' entouré  (te 
toutes  parts  par  du  calcaire  imprégné. 

Pyrimont  semble  être  un  lambeau  de  terrain  juras- 
sique qui  s'est  détaché  de  la  montagne  après  la  grande 
cassure  qui  a  détenniné  le  lit  du  Rliône.  A  Volanl-Per- 
rette,  les  bancs  occupent  la  situation  qui  leur  a  été 
donnée  par  le  grand  mouvement  qui  a  disloqué  la  c-on* 
tréc  et  élevé  toutes  les  assises  jurassiques  à  leurs  po* 
sitions  actuelles.    Les  bancs  imprégnés  atlleurent  sur 


669 

700  ou  800  mètres  de  long  sur  le  flanc  de  la  montagne, 
puis  disparaissent  sous  les  bancs  supérieurs. 

En  plongeant  sous  cette  montagne,  ils  indiquent  une 
grande  richesse  en  pétroles  ou  bancs  imprégnés. 

Leur  étendue  est  considérable  et  nous  allons  les  re- 
trouver dans  un  grand  nombre  de  points. 

L*imprégnation  des  bancs  de  sable  quartzcux  de 
Seyssel  et  de  Lancran,  et  celle  du  calcaire  de  Pyrimont 
démontrent  l'arrivée  du  pétrole  à  deux  époques  diffé- 
rentes de  la  formation  de  Tassise  du  Jura  blanc,  et  la 
continuation  du  mouvement  du  sol  pendant  tout  le  dé- 
pôt de  cette  assise. 

Au  Sud-Est  de  Volant-Perrette,  à  dix  kilomètres  ouest  Chavaroche 
d'Annecy  (Haute-Savoie),  dans  la  commune  de  Chava- 
roche,  on  trouve  dans  la  cassure  du  torrent  de  Fier, 
des  deux  côtés  du  ravin,  la  même  formation  du  juras- 
sique blanc  avec  les  mêmes  bancs  imprégnés  de  gou- 
dron minéral. 

On  retrouve  également  ce  gisement  en  remontant  Forens, 
le  Rhône,  jusqu'à  Bellegarde,  pour  prendre  ensuite  ''lcIcx  ^^ 
la  vallée  de  la  Valserine,  longeant  les  grandes  hau- 
teurs du  jurassique  suisse.  Ces  affleurements  se  ren- 
contrent à  Forens-Chérézy  et  Lelex,  sur  un  parcours 
de  vingt-neuf  à  trente  kilomètres  ;  l'urgonien  imprégné 
existe  dans  le  fond  de  la  vallée,  en  lambeaux  brisés  ou 
en  bancs  réguliers  plongeant  dans  la  montagne. 

Trois  concessions  ont  été  accordées  :  la  première  à 
Forens  à  M.  Paul  Crochet,  à  17  kilomètres  de  Belle- 
garde  ;  la  seconde  à  la  Société  Générale  française,  à 
vingt-un  kilomètres  de  Bellegarde,  et  enfin  la  troisième 
à  Lelex,  à  vingt  neuf  kilomètres  de  cette  dernière  lo- 
calité. 

34*  ANNtE.  43 


670 

Val  Si  nous  continuons  notre  examen,  en  allant  au  Nord- 

Est,  toujours  dans  la  direction  de  la  Valserine  et  en 
restant  sur  le  revers  occidental  du  grand  soulèvemeDt 
du  Jura  suisse,  on  arrive  près  de  Neufchâtel,  au  Val  de 
Travers,  où  une  exploitation  importante  de  calcaire  as- 
phaltique  est  en  activité  depuis  longtemps  dans  un 
mamelon  isolé  de  l'assise  du  Jura  blanc  imprégné, 
longeant  la  rive  droite  de  la  rivière  de  la  Reuss. 

Le  calcaire  de  cette  assise  est  en  tous  points  sem- 
blable à  celui  de  Volant-Perrettc  ;  il  a  les  mêmes  fos- 
siles, la  même  constitution  ;  la  seule  difTcrence  est  que 
le  pétrole  ou  goudron  minéral  est  plus  abondant  :  il  en 
contient  12  à  13  p.  7©?  tandis  qu'à  Volant- Perrette  l'im- 
prégnation n'est  que  de  7  à  9  p.  '^/p. 

Il  résulte  bien  évidemment  que  les  six  derniers  gise- 
ments que  nous  venons  de  décrire  appartiennent  bien 
à  la  même  formation  géologique  ;  le  mode  d*impr^na- 
tion  est  bien  le  même  et  s'est  produit  à  la  même 
époque. 

movre.  Si  nous  quittons  le  Val  de  Travers,  pour  remonter  au 
Nord,  vers  le  Rhin,  au  point  où  il  coule  entre  les 
Vosges  et  les  montagnes  noires  ;  si  ensuite,  nous  sui- 
vons ce  groupe  de  montagnes  au  Nord-Est,  il  nous 
conduit  jusque  dans  les  plaines  du  Hanovre,  où  elles 
viennent  se  terminer  et  à  l'extrémité  desquelles  se 
trouve  un  gisement  de  pétrole,  dont  la  description  est 
donnée  par  M.  L.  Piedbœuf,  dans  sa  notice  sur  les  gi- 
sements pétrolifères  de  l'Europe  centrale. 

{Revue  universelle  des  Mines  et  de  la  Métallurgie 
de  Liège,  tome  XIII,  1"  et  3*  numéros.) 

Ce  géologue  s'exprime  ainsi  : 

«  Les  sommets  abrupts  du  Harz  s'abaissent  gra- 
«  duellement  vers  le  Nord-Ouest,  formant  des  chaines 


671 

ce  de  montagnes  de  hauteur  moyenne,  puis  peu  à  peu 
ce  des  collines  arrondies,  venant  finir  sur  une  ligne  qui 
«t  relie  Brunswick  à   Hanovre  ;  de  là  vers  le  Nord,  un 
<f  sol  ondulé  dont  les  plis  allongés  n'ont  plus  que  quel- 
«  ques  mètres  de  hauteur  et  présentent  encore  quelques 
«  rares  mamelons  isolés,  dépassant  la  plaine  d'au  plus 
«  25  à  30  mètres  ;  enfin,  au  Nord,  vers  la  ville  de  Celle, 
«  tout  plonge  sous  Vimmense  bruyère  de  Lunebourg. 
«  La  carte  géologique  de   Brunsvirick,  partant   du 
ce  versant  nord-ouest  du  Harz,  présente  des  terrains  tout 
ff  à  fait  bouleversés,  formant  des  selles  et  des  bassins 
a  contournés  en  tous  sens.  Ici,  tous  les  étages  du  Jura, 
«  du  lias  et  du  trias,  jusqu'aux  grès  bigarrés  inclusive- 
ce  ment,  sont  presque  partout  à  ciel   ouvert;  à  mesure 
c(  qu'on  avance  au  Nord  vers  la  plaine  ils  disparaissent 
«  successivement    sous  les   dépôts    plus   récents    du 
«  Wealdien,  du  crétacé,  du  tertiaire  et  de  Talluvion. 
a  Ces  plissements  du  sous-sol  ont  une  tendance  gêné- 
«  raie  vers  la  direction  commune  Sud-Est  Nord-Ouest. 
«  Elle  est   surtout   bien  caractérisée   sur  le    versant 
«  oriental  du  Harz  par  une  immense  selle  parallèle  à 
a   l'Elbe,  à  l'Ouest  de  Magdebourg.  Cette  selle,  recou- 
«  verte  en  partie  par  le  tertiaire  et  ses  puissants  dépôts 
«  de  lignite,  amène   à  la  surface,  en  beaucoup   d'en- 
«  droits,  la  base  du  trias  et  les  étages  supérieurs  du 
«  dias.  » 

M.  Piedbœuf  dit  encore  : 

ce  Avant  cette  ligne,  de  Brunswick  à  Limner,  aune 
ce  lieue  ouest  de  la  ville  de  Hanovre,  sont  exploitées 
ec  depuis  quelques  années  pour  la  fabrication  de  Tas- 
ce  phalte  de  grandes  carrières  de  calcaire  bitumineux. 
«c  Cette  roche  est  caractérisée  par  Petroceras  et  Cyrena- 
<e  rimosa,  le  kimmeride  moyen  du  Jura  blanc.  » 

Il  dit  plus  loin  : 


672 

Des   sondages    récents    faits    dans    la    pla 
«  environ  deux  kilomètres  au  8ud-E.st    des  ca 
<r  ont  recoupé  le  calcaire  à  asphalte  presque  horizoni 
«  à   quelques  mètren   <le    la  surface*   Un   puits  do| 
c<  mètres  de  profondeur,  foncé  l'an  dernier  au 
t(  endroit,   a  recoupé   immédiatement  sous  le  cale 
u  une  couche  de  pétrole  brut  liquide  tout  à  fait 
«  blable  à  celui  d'Œlheim,  Il  suinte  des  parois  etj 
«  recueilli  de  temps    en  temps    à   Taidc    d*un  tr< 
«  comme  Teau  d'un  puits.  Ce  fait  prouve  que  le  i 
(f  caire  à  Pterocas  a  été  imbibé  par  du  pétrole  \ui\iy\ 
«  jaillissant  des  couches  inférieures.  » 

Le  même  auteur  ajoute  que  les  petites  collines 
prises  entre  Hanovre  et  Brunswick  sont  formées 
selles  ayant  une  direction  nord-sud  à  Limner,  ail 
qu'à  Schude  à  15  kilonièti^es  Sud-Ouest  do  Hanovre; 
en  est  de  même  à  Œlliinnij  au  Nord  de  la  ville  de  Peinât 
Ces  collines  sont  formées  de  bancs  appartenant  au 
terrain  triasique,  avec  axe  de  terrain  bigarré,  recou* 
vert  en  stratification  discordante  par  le  jurassique 
blanc  et  quelques  bancs  d*infra-crétacé.  Dans  la  partie 
non  soulevée,  le  jurassique  blanc  est  en  bancs  hori- 
zontaux. Cette  assise  de  jurassique  blanc  est  impré| 
de  goudron  minéral,  exploité  dans  le  pays  comme 
phalte,  dans  tous  les  points  où  il  est  apparent,  C 
assise  est  bien  la  même  que  celle  de  Seyssel-Pyrimont 
et  Volant-Perrette,  ainsi  que  celle  des  bords  de  l* 
Valserino  et  du  Val  de  Travers;  comme  dans  ce  dernier 
point,  le  calcaire  est  chargé  de  goudron  minéral,  dont 
une  partie  s^écoule  et  permet  d'établir  les  fosses  à 
bitume  de  cette  contrée. 

Le  district  d*Œlheim,  Odesso,  Edosse  et  Fissembi 
au  Nord  de  Peine,  entre  Brunswick  et  Hanovre, 
formé  d'une  selle  faisant  suite  au  mouvement  d'Oberg 


gnijÊ 


ïs  il 


673 

u  Sud,  avec  une  direction  S.-O.,  N.-E.  Cette  selle  est 
pparue  à  la  surface  du  sol,  pendant  le  dépôt  du  ter- 
wda  tertiaire  au  Nord  de  rAllemagne,en  traversant  les 
ssises  des  marnes  sableuses  et  les  grès  de  cette  for- 
mation. 

En  même  temps  s  est  produite  une  cassure  de  la 
route  terrestre,  ayant  la  même  direction  S.-O.,  N.-E. 
t  suivie  par  le  ruisseau  Schivarzwasser.  Un  échappe- 
ment pétrolifère  s*est  produit  par  cette  fente,  en  im- 
prégnant les  grès  et  les  marnes  sableuses  tertiaires, 
«  qui  a  déterminé  un  nouveau  gisement  de  pétrole  dans 
e  pays,  en  dehors  de  celui  du  jurassique  blanc.  Des 
londages  creusés  suivant  cette  fente  ont  donné  de  sé- 
rieux résultats  qui  ne  se  trouvent  pas  près  des  lam- 
:>eaux  du  jurassique  blanc  imprégné,  ces  derniers  ne 
produisant  que  des  fosses  à  goudron  et  des  calcaires 
Bisphaltiques  sans  jaillissement  do  pétrole. 

11  nous  est  impossible  de  déterminer  aujourd'hui  les 
points  par  lesquels  sont  venues  les  huiles  minérales, 
pour  imprégner  les  assises  du  Jura  blanc,  au  moment 
de  leur  dépôt,  les  ouvertures  ayant  été  obstruées  par  le 
dépôt  des  assises  supérieures  de  Tinfracrétacé  et  de 
toutes  les  assises  du  tertiaire  ;  mais  dans  le  district 
^l'Œlheim,  nous  avons  la  preuve  de  l'arrivée  du  pétrole 
par  la  fente  du  Schivarzwasser. 

La  composition  des  deux  pétroles  du  Hanovre  est 
bien  la  même  et  est  bien  toujours  le  produit  de  la  dis- 
Wlation  de  matières  végétales  et  animales  contenues 
dans  les  assises  inférieures  de  la  croûte  terrestre, quoi- 
que arrivés  à  la  surface  à  des  époques  différentes. 

Au  Nord  de  Haguenau,  sur  la  rive  gauche  du  Rhin,  à     Qisemei 

l'Ouest  do  Soultz-en-Forêtj  se  trouve  un  dépôt  de    ter-  Beciielbn 

Pain  tertiaire,  miocène,  situé  à  la  base  du  revers  orion-  ^   ,  ^}] 
'  '  Peclielbn 

tal  (les  Vosges,  imprégné  de  goudron  minéral,  exploité     (Alsace 


au  Nord  pour  asphalte  à  Lobsann  et  pour  pétrole  à  Pe- 
chelbronn.  - 

M.  Daubrée,  inspecteur  général  des  mines,  dans  woM 
étude  géologique  de  l'AIï^ace»  dît  que  ce  dépôt  est  Usm 
tlaire  et  se  compose  d'une  première  partie,  formée  de 
marnes  grises,  verdâtres,  sableuses  et  lits  de  sable  avec 
ciment   calcaire.  Quelques-uns  de  ces  bancs  sont  in>* 
prégnés  de  goudron  minéraL  J 

L'épaisseur  de  cotte  formation  varie  de  80  à  100  mè* 
très. 

Au-dessus  se  trouve  une  assise  de  9  à  10  mètres  dft. 
calcaire  d'eau  douce  en  bancs  de  1  mètre  à  2*", 50  d'unJ 
couleur  gris  clair,  alternant  avec  dea  calcaires  impréi 
gués,  exploités  pour  asphaltes  à  Lobsann.  Ces  baool 
contiennent  de  la  pyrite  de  fer  et  du  gJT>se,  ce  qui  leur 
enlève  de  leur  qualité. 

M.  Daubrée  ajoute  que  la  direction  des  couches  est 
N.  SS**  E.,  parallèle  aux  failles  qui  limitent  le  gi^ès  des 
Vosges. 

A  Pcchelbronn  qu'il  désigne  Bechelbronn.on  a  long- 
temps exploîto  les  sables  imprégnés  pour  en  retirer  le 
goudron  ou  pétrole  qu'ils  renferment  au  moyen  du 
lavage  à  eau  chaude.  Le  pétrole  était  ensuite  distillé 
pour  séparer  les  huiles  à  brûler,  à  graisser  et  les  pa* 
ranîiies. 

L'imprégnation  n'est  pas  uniforme  ;  dans  toute  Tas- 
sise  terUairo  on  trouve  le  goudron  dans  des  zones  sa- 
bleuses dont  l'étendue  cl  T épaisseur  sont  très  irrégu» 
Uères  ;  les  sables  contiennent  8  h  iU  p.  7*i  de  pétrel 

Cette  métliode  d'extraction  du  pétrole  étant  onéroui 
et  donnant  dos  huiles  d'un  prix  très  élevé,  les  proprié- 
taires de  Pcchelbronn  ont  essayé  de  faire  rextraction 
des  gros  ou  sables  imprégnés  par  puits  et  galerie». 

Ces  dernières  traversant  les  parties  les  plus  riches 
pétrole  lui  permettaient  de  s'écouler  avec  les  eaux  dos 


675 

travaux  par  une  pente  légère  jusqu'au  puits,  dans  un 
réservoir  que  Ton  épuisait  de  temps  à  autre  pour  ra- 
mener à  la  surface  où  il  était  recueilli  et  ensuite  con- 
duit à  l'usine  de  distillation. 

Ce  moyen  a  bien  donné  et  donne  encore  une  certaine 
quantité  de  goudron,  mais  d'un  prix  de  revient  élevé. 
Les  grès  ou  sables  à  ciment  de  calcaire  n'abandonnent 
pas  facilement  le  goudron,  assez  visqueux  et  les  résul- 
tats obtenus  sont  loin  d'être  ce  que  Ton  espérait. 

M.  Lebel,  propriétaire  actuel  de  Pechelbronn,  frappé 
des  résultats  obtenus  et  dos  travaux  faits  en  Amérique, 
a  fait  des  recherches  au  moyen  de  sondages  et,  après 
des  études  sur  son  gisement,  est  arrivé  à  obtenir  des 
trous  de  sonde  jaillissants,  lui  donnant  la  plus  entière 
satisfaction  et  cela  à  la  profondeur  de  80  à  90  mètres, 
suivant  des  lignes  parfaitement  déterminées. 

Le  premier  trou  de  sonde  de  0"*,05  de  diamètre  est 
arrivé  au  stratum  dans  le  premier  semestre  de  1883  et 
a  donné  14  m'ètres  cubes  de  pétrole  par  24  heures  avec 
une  force  de  projection  de  8  mètres  de  hauteur. 

En  juillet,  même  année,  un  second  trou,  situé  à  200 
mètres  du  premier,  est  arrivé  au  pétrole  et  a  donné 
50  fûts  de  150  kilog.  par  jour,  ou  8  mètres  cubes  de 
goudron  minéral. 

Aujourd'hui,  Pechelbronn  est  assuré  d'un  avenir 
prospère. 

Des  recherches  ont  été  faites  dans  bien  des  points  du 
pays  où  l'on  avait  trouvé  des  sables  imprégnés  sans 
qu'aucun  sondage  n'ait  donné  de  résultat  jusqu'à  pré- 
sent. 

A   350  kilomètres  sud  de  Pechelbronn,  au  bas  du  Oisem 

grand  soulèvement  du  Jura  suisse  et  sur  son  revers  /p^JJ^g^ 

oriental^  sur  les  rives  du  Rhône  et  dans  la  partie  ouest  du  c«n 

du  canton  de  Genève  (Suisse)  se  trouve  un  gisement  pé-  (Sains 


^^^^^_r     ^         676  -^^—       ^m 

trolifère,  connu  depuis  longtemps,  à  la  surface  diio^^ 
quatre  concessions  pour  exploitation  de  grèsbitumiÉJH 
ont  été  données.  H 

Comme  à  Pechelbronn,  les  roches  imprégnées  app^| 
tiennent  à  lassise  de  Tétage  miocène,  du  tertiaire» 
sont  connues  hous  le  nom  de  mollasses.  Les  molaifl 
suisses  sont,  comme  les  terrains  du  gisement  précédéH 
composées  d'argiles  sableuses  avec  bancs  de  grèsB 
sables  à  ciment  calcaires^  imprégnées  de  goudron™ 
néral.  H 

Dans  la  partie  supérieure  de  cette  formation  surtfl 
hauteur  de  100  à  150  mètres  se  trouvent  les  bancM 
sables  imprégnés,  mais  très  irrégulièrement  disséH 
nés.  Le  pétrole  de  cette  contrée  est  noir,  visqueux,aW 
une  légère  transparence  rouge  brun  sur  les  bords  H 
entre  dans  la  proportion  de  5  à  10  p,  ^/„  dans  la  coM 
position  des  sables  imprégnés.  ■ 

L^assise  renfermant  du  goudron  minéral  s'étend  sur 
une  surface  assez  grande  dans  le  canton  de  Genève* 
Elle  mesure  une  longueur  de  8  à  10  kilomètres  du  Sud 
au  Nord  de  la  commune  d'Avully,  à  l'extrémité  de 
celle  de  Satigny,  et  une  largeur  de  5  kilomètres  d^. 
l'Ouest  à  FEst,  de  la  commune  de  Dardagny  à  cellesr* 
Satigny  et  de  Russin, 

DifTérentes  exploitations  ont  été  ouvertes  dans  ces 
communes  pour  obtenir  du  grùs  bitumineux  ;  par  le 
lavage  le  pétrole  produisant  des  huiles  d*éclairage,  lU 
graissage  et  des  goudrons  pour  asphalte.  Les  résultat! 
n'ayant  jamais  été  rémunérateurs,  les  exploitations  aj 
toujours  été  abandonnées.  ■ 

Ce  gisement,  situé  à  la  base  d\in  grand  soulèvemen 
dans  une  partie  régulière,  avec  cassures  bien  détermî 
nées,  donnera,  à  des  recherches  faites  avec  soin  et  as 
sez  profondes^  des  résultats  certains.  Lbs  sondages  de 


^ 


Karont  traverser  toute  l'assise  tertiaire,  c'est-à-dire  3  ou 
%Â0  mètres. 

Des  imprégnations  sont  également  appareutes  dans 
-^^  même  bassin,  près  de  Saint-Julien  (Haute-Savoie) 
"^•Bt  pourraient,  après  étude,  donner  également  des  ré- 
=::^natats. 

^    Au  pied  des  contreforts  de  la  ligne   des   Puys-de-     Gisonent 
.^  Dôme,  se  trouve  une  large  vallée  allant  du  Sud  au  Nord,     ciermont- 

et  dans  laquelle  coule  l'Allier.  Ferrand 

(AuTergne). 
Cette  plaine,  qui  porte  le  nom  de  Limagne,  s'étend 

'"'du  bas  des  Monts  Dôme,  à  l'Ouest,  au  pied  des  monta- 
"^^gnes  du  Forez  à  l'Est,  sur  une  largeur  de  16  à  18  kilo- 
^  mètres  et  une  longueur  de  40  à  50  kilomètres. 

En  dehors  des  coulées  volcaniques  des  Puys  et  loin 
des  cratères,  se  trouve  dans  le  fond  de  la  vallée,  près 
de  Clermont,  un  dépôt  tertiaire  qui  occupe  toute  la 
vallée,  dont  une  partie  est  imprégnée  de  pétrole, 
dans  des  proportions  assez  grandes. 

M.  de  Lapparent,  dans  sa  géologie,  place  cette  for- 
mation tertiaire  dans  l'oligocène,  et  M.  Julien,  profes- 
seur de  géologie  à  l'Académie  de  Clermont,  la  décrit 
dans  l'annuaire  du  Club  Alpin  français  do  1880,  de  la 
manière  suivante  : 

ce  Ce  dépôt  se  compose  d'une  succession  de  bancs  de 
«  sable  de  différentes  grosseurs,  sur  lesquels  sont  ensui- 
«  te  venus  se  déposer  des  bancs  de  calcaire  argileux.  » 

11  divise  la  formation  en  cinq  parties  et  leur  donne 
les  épaisseurs  suivantes  : 

!•  Sables  ou  arkoses 50  à  60  mètres. 

2**  Au-dessus  reposent  directement  les 
couches  calcaires  à  Cérithium-Lamarki, 
ayant  une  épaisseur  de 50 

3**  Puis  viennent  les  couches  à  Lyin- 


678 
nées   et  Plan  orbes,  qui  ont  une  épais- 
seur de 50  mè 

4*  La  puissante  formation  à  Hélix  Ra- 
mondi,  qui  comprend  aussi  les  curieux 
calcaires  à  phryganes  et  les  pépérites,n'a 
pas  moins  de 200      — 

5*"  Enfin,  comme  couronnement  de  To- 
difice  tertiaire,  les  couches  à  mélanies, 
de  40  à  50  mètres 50      — 

Soit  une  épaisseur  totale  de.  .  .     410  mètres^ 

Les  parties  imprégnées  sont  :  1^  les  arkoses  ou  sabi 
de  la  base  do  l'assise  que  Ton  trouve  d'abord  au  bas 
contrefort  du  Puy-de-Dôme,  à  Chamaliôres,  à  TOui 
de  Clermont,  à  Cœur  et  à  Macholes,  près  de  Riom, 
même  côté  de  la  plaine  ;  enfin  à  12  kilomètres  Est  de 
Clermont,  à  Pont-du-Château,  sur  la  rive  gauche  de; 
TAUier  et  en  remontant  le  cours  du  lit  de  cette  rivièw, 
en  face  de  Dallet  où  ils  ont  été  exploités  pour  être  la- 
vés à  Teau  chaude  afin  d'en  extraire  le  goudron  miné- 
ral ou  pétrole  pour  la  fabrication  des  pains  d'asphalte. 

2"  L'imprégnation  a  été  interrompue  pendant  les 
deux  assises  suivantes,  pour  reprendre  au  commence- 
ment de  la  quatrième  assise,  dite  de  rhélix-Ramondi. 
mais  sur  la  première  partie  seulement,  dans  laquelle 
ce  fossile  abonde,  après  quoi  toute  arrivée  du  pétrole 
cesse  à  la  surface.  Cette  imprégnation  est  visible  au 
Puy  de  la  Poix,  près  Clermont,  au  Puy  des  Bourrières, 
près  Lempdes,  à  Pont-du-Château,  Champ  des  Pois,  au 
Colombier  des  Roys  et  enfin  à  Malintra,  le  tout  sur  la 
rive  gauche  de  TAUier. 

La  partie  imprégnée  de  l'assise  tertiaire  est  visible  à 
la  surface  sur  un  espace  assez  grand  qui  se  limite  de  1& 
manière  suivante  : 


679 

^u  Sud,  par  une  ligne  droite  allant  de  l'Ouest  àTEst, 

ChamalièresàrAllier  et  à  Dallet^  en  passant  au  Sud 

Clermont,  puis  au  Puy   de  Crouelle,   au  Sud    de 

ixnpdes  et  à  Dallet;  à  l'Est,  parle  cours  de  l'Allier  de 

fcllet  à  José  ;  au  Nord  par  une  ligne  droite  allant  de 

'  dernier  point  à  Riom  ;  puis  enfin  à  l'Ouest,  par  une 

jne  Nord-Sud,  partant  de  Riom  pour  arriver  à  Cha- 

laliéres,  en  suivant  la  partie  inférieure  des  contreforts 

e  la  ligne  des  Puys  ou  Volcans  éteints.  Le  tout  repré- 

ente  une  surface  de  18  à  19.000  hectares. 

Un  grand  nombre  de  concessions  ont  été  accordées 

our  exploiter  le  calcaire  bitumineux  comme  asphalte  et 

«  grès,  afin  d'en  extraire  le  goudron  par  lavage  à  eau 

iaude,mais  aucune  recherche  sérieuse  n'a  été  faite  jus- 

ii'à  présent  pour  trouver  du  pétrole  liquide. 

Los  calcaires  et  les  grès  dans  les  parties  imprégnées 

ches  contiennent  de  10  à  12  p.  7o  de  pétrole  ou  gou- 

ron  minéral. 

Dans  le  mémoire  de  M.  Piedbœuf,  il  est  dit  que  dans  Gaiicie 
ouvrage  de  M.  Strippilmann,  sur  la  Gaiicie,  toute  la  (^"^"^**^) 
laîne  des  Karpathes,  depuis  la  Silésie  jusqu'à  l'extré- 
lité  Sud  de  la  Valachie,  présente  sur  tout  le  versant 
sitérieur  de  la  grande  courbe  formée  par  elle  une  suite 
on  interrompue  de  riches  gisements  de  pétrole,  d'as- 
halte  et  d'ozokérite  ou  cire  minérale. 

Toutes  les  exploitations  des  Karpathes  se  font  jus- 
u'ici  à  de  faibles  profondeurs,  dans  les  couches  ter- 
aires,  éocène  et  miocène  ;  dans  quelques  endroits  on  a 
îcoupé  le  crétacé  inférieur  comme  gisement  d'huile 
linérale. 

Tous  les  phénomènes  de  la  présence  du  pétrole  se 
3trouvent  en  Gaiicie  :  suintement  du  pétrole  à  la  sur- 
ice  des  roches  ;  dans  les  ruisseaux,  des  plaques  hui- 
3US6S  à  la  surface  des  eaux. 


680 


Caucase 
(Russie  d'Eu- 
rope). 


Dans  bien  des  points  de  la  contrée,  on  renront 
grandes  fosses,  peu  profondes,  faites  par  les  habit 
dans  lesquelles  Feaii  et  le  pétrole  viennent  se  dép 
pour  ûtro  ensuite  recueillis.   Le  pétrole  est  alorsl 
ployé  pour  graisser  les  essieux  des  chariots  et  faire! 
feux  de  joie  les  jours  de  grandes  fêtes,  en  le  brûlafl 
la  surface  des  étangs. 

Il  n'existait  pas  de   sondage  jaillissant,  il   y  a 
ques  années,  en  Galicie,  mais  bien  des  puits  d  un 
tain  diamètre,  au  fond   desquels  l'eau  et  le  pétroli! 
déposent  pour  être  extraits  et  amenés  au  jourau  mo 
de  pompes,  et  conduits  ensuite  dans  des  réservoir 
l'on  sépare  le  pétrole  de  Teau  par  décantation. 

Près  de  Lemberg,  à  Barislaw,  existent  les  fameu 
mines  d'ozokérite  ou   cire  naturelle.   Cette  matière| 
trouve  au-dessous  des  couches  imprégnées  de  pêtro 
en  veimvs  ayant  de  0"V,08  à  û'^jiO  d'épaisseur;  ellô| 
exploitée  par  puits  et  galeries  k  la  profondeur  de 
30  mètres  au-dnssous  du  sol. 

L'ozokérite  n'est  autre  chose  que  de  la  paraflînci 
langée  avec  un  peu  de  pétrole.  La  paralTîne  se  troij 
en  (juantité  importante  dans  les  huiles  lourdes  du  | 
trole,  ainsi  (|ue  dans  celles  du  goudron  de  houille. 

L^ozokérite  s  est  précipitée  la  première  à  la  base  ;  I 
bulles  se  sont  mélangées  avec  les  éléments  des  banc^. 
du  dépôt  et  lui  sont  restées  supérieures,  ^M 

11    existe    également  des  gisements   de    pétrole  ^ 
Roumanie  et  en  Moldavie,  semblables  a  celui  denalicie. 
et  qui  sont  tous  exploités. 


f 


Le  gisement  de  pétrole  le  plus  important  de  FEuro] 
est  celui  des  montagnes  du  Caucase,  au  Sud  de  la 
Russie  d'Europe;  il  s'étend  do  Kertsch  dans  lancer 
Noire,  à  Bakou  dans  la  mer  Caspienne,  sur  une  lon- 
gueur de  1.200  kilomètres  et  une  largeur  moyenne  k 


681 

(6  kilomètres;  il  se  prolonge  ensuite  jusqu'au  littoral 
opposé,  à  Krasnovodsk  et  à  Vue  de  Naphto.  en  Perse. 
Ce  gisement  est  situé  sur  le  versant  méridional  de  la 
cliaine  du  Caucase;  on  le  retrouve  en  allant  de  TEst  à 
rOuest,  à  Bakou,  Tillis,  Ter,  Novorossisk,  pour  se 
terminer  à  la  presqu'ile  de  Tanian  ;  il  traverse  le  dé- 
troit de  Kertsch  et  exinte  en  Crimée. 

Les  terrains  imprégnés  sont  des   bancs  de  grès  do 
^assise  tertiaire  miocène*  Le  pétrole  y  est  très  abondant 
donne  lieu  à  des  sondages   dont  le  produit  en  huile 
inérale  est  considérable*    Sa    présence  est  indiquée, 
la  surface  du    sol,    par  tous  les   indices   qui  le  ca- 
.ctérisent  :  odeur  forte,  sui  generiSy  suintement  des 
hes,  présence  du  pétrole  à  la  surface  des  eaux,  des 
iâaeaux,  des  cours  d'<3au  et  des  mers. 
De  Kertsch  à  Bakou,  toutes  les  fentes  produites  à  la 
surface,  pendant  le  dépôt  des  assises  tertiaires  impré- 
gnées et  par   locjucl  le  pétrole   est  arrivé,  ont  été  re* 
couvertes  et  bouchées  par  les    éléments   des  terrains 
supérieurs  :   mais  il   n'en  est  pas   de    même  dans  le 
district  de  Bakou,  extrémité  Est  de  la  chaîne  du  Cau- 
case, presqu*île  montagneuse  d'Apshéron,  qui  s'avance 
dans   la  mer   Caspienne   et    au    bout    de   laquelle  se 
trouve  rile  de  Sviatoï. 

Depuis  les  temps  les  plus  reculés,  le  pétrole  est 
nnu  dans  cette  contrée.  Au  siècle  dernier,  en  1754, 
un  Anglais,  Jonas  llanway,  chargé  par  son  gouverne- 
ment d'une  mission  commerciale  sur  les  bords  de  la 
mer  Caspienne,  a  laissé  le  récit  suivant  (Traduction 
de  M*  Fernand  Hue,  prise  dans  son  ouvrage  :  Le 
pétrole  en  1885,  page  178)  : 

a  Ce  que  les  Guèbres  ou  adorateurs  du  feu  appellent 
«f  feu  éternel  est  un  phénomène  fort  curieux.  L'objet 
«  de   leur  culte  est  situé  aux  environs  ;    à  dix    milles 

t  anglais,  au  Nord-E§t  de  la  ville  de  Bakou,  sur  un 
: : 


H&OT 


I 


^^^F^^^—  682  ^^^^         I  j 

tf  rocher  abrupt  et  stérile,  à  quelques  pa**  d'un  templil'^ 

«(  dans  une  fente  de  la  roche,  se  trouve   au-de&susjsl*^ 

t  sol  une  ouverture  de  six  pieds  de  long  sur  troisdtlj 

«  large  ;  il  en  sort  continuellement  une  flamme  dam  ma 

«  soniblahle  comme  couleur  et  comme  aspect  à  cellil  | 

«  que  produit  l'alcool  en  bridant,   mais   elle  estplmlj 

«  pure  encore.  Quand  le  vent  souffle»  elle  s'élè^-e  quAr  ma 

«  quefois  à  huit  pieds  de  haut  ;  elle  est  moins  ardeotâ  || 

w  quand  le  temps  est  calme.  I| 

(t  La  terre,    aux    environs^    possède    une    propriété  li 

<f  surprenante  :  en  la  creusant  à  deux  ou  trois  poucei 

«t  et  en  appliquant  sur  la  partie  dénudée   un  charbon 

«  ardent»  elle  prend  feu  immédiatement.    La  Ûamm< 

«  échauffe  le  sol  sans  le  consumer  et  sans  communiquer 

(ï  la  chaleur  aux  objets  voisins.  » 

Il  dit  plus  loin  : 

tt  Le  principal  point  d^extraction  de  l'huile  brune  ou 
«  noire  est  l'ile  Wetoy  (Sviatoï  ou  île  Sainte),  située  ii 
«  Textrémité  de  la  presqu^île  d'Apshéron,  Quand  le 
«  temps  est  sombre  et  brumeux  la  source  de  Tile 
«  Sainte  jaillit  avec  plus  de  force;  souvent  le  pétrok 
c(  s'entlamme  à  la  surface  de  la  terre  et  se  précipite 
cf  dans  la  mer  ([u'il  embrase  jusqu'à  des  distances  m- 
«  croyables,  Pendant  les  temps  clairs,  la  source  jaillit 
«  à  peine  à  deux  pieds  du  sol,  la  matière  grasse  se 
«  coagule  par  degrés  au  point  d'obstruer  complctemeai 
«  rorificc;  alors,  le  naphte^  ne  trouvant  plus  d'issue, 
<c  troue  le  sol  un  peu  plus  loin  et  recommence  à 
«c  couler. 

a  Outre  riuiile  épaisse  et  foncée  qu'on  retire  de 
«  Tile  de  Sviatoï,  on  en  trouve  une  autre  blanche 
(c  et  limpide  ;  c*est  une  sorte  de  kérosène  naturel  que 
«  Ton  rencontre  encore  aujourd'hui;  nous  ravons  Tu 
<i  employer  pour  détacher  les  vétoments  sous    le  nom 


683 

ir  d*huile  de  naphte  (Jonas  Hanway)  comme  étant  beau- 
K  coup  plus  légère  que  le  naphte  noir.  » 

Tous  les  faits  relatés  par  cet  auteur  se  produisent 
Buijourd'hui  de  la  même  manière. 

L'explication  à  donner  de  cotte  source  de  pétrole  qui 
Bontinue  à  couler  dans  Tile  de  Sviatoï,  de  Thuile  plus 
légère  arrivée  dans  d*autres  moments,  et  qui  dégagent 
des  hydrogènes  carbures  gazeux  sur  la  presqu'île 
d*Apshéron,  est  la  suivante  : 

Au  moment  du  soulèvement  du  sol,  correspondant 
au  dépôt  des  bancs  imprégnés  de  pétrole  de  l'assise 
miocène,  les  cassures  par  lesquelles  il  arrivait  à  la 
surface  se  sont  produites  en  même  temps  que  Tîle 
Sviatoï  et  la  presqu'île  d*Apshéron  situées  à  l'extrémité 
de  la  chaîne  des  montagnes  du  Caucase,  et  s'élevaient 
lentement  au-dessus  du  niveau  des  eaux  du  bassin  de 
dépôt  des  assises  tertiaires.  Arrivées  à  cette  hauteur, 
les  fentes  n'ont  pas  été  obstruées  par  les  éléments  des 
bancs  supérieurs,  ce  qui  nous  permet  aujourd'hui  de 
connaître  et  d'étudier  le  phénomène  de  l'arrivée  du 
pétrole  dans  les  assises  stratifiées  de  la  croûte  ter- 
restre. 

Une  partie  des  bancs  inférieurs  imprégnés  de  Tassise 
tertiaire  se  sont  déposés  dans  l'île  de  Sviatoï  et  dans 
la  presqu'île  d'Apshéron  avant  l'émergement  complet 
de  ces  deux  points  au-dessus  du  niveau  des  eaux.  De- 
puis, les  huiles  minérales  ont  continué  à  arriver  à  la 
surface  jusqu'à  nos  jours  dans  Tîle  Sainte  et  les  gaz 
hydrogènes  carbonés  dans  la  presqu'île  et  voici  com- 
ment : 

Lorsque  les  grands  soulèvements  des  montagnes  du 
Caucase  se  sont  produits,  accompagnés  de  roches 
éruptives  en  fusion,  l'arrivée  de  ces  roches  a  dû  être 
considérable  et  causer  une  grande  élévation  de  tempe- 


raiuro  dan»  les  roches  i^tratifîées  inférieures,  iii]MiM| 
contact  avec   ces  roches    incandescentes*   Cela  esté 
vrai  qu'on  suit  ce»  cassures  sur  tout  le  revers  méndio- 1 
nal  de  la  montagne,  et  cela  sur  une  longueur  de  \M 

kilomètres. 

La  distillation  des  matières  végétales  et  animate 
contonuoH  dans  les  bancs  inférieurs  a  dû  se  produii^ 
en  glande  quantité  :  les  gaz,  les  huiles  légères  et  te 
goudrons  sont  arrivés  à  la  surface  avec  une  force  dm- 
tant  plus  grande  que  la  température  a  été  plus  élevée, 
et  se  sont  alors  répandus  à  la  surface,  les  huiles  et  lei 
goudrons  se  mélangeant  avec  les  éléments  des  bancs 
en  formation  du  dépôt  supérieur. 

Plus  tard,  T intensité  do  la  distillation  étant  moins 
grande,  les  cassures  ou  fentes  des  terrains  ont  éic 
obstruées  par  le  dépùt  des  assises  supérieures  du  ter- 
rain tertiaire.  Malgré  cela,  le  contact  des  roches  érup- 
tives  avec  les  assises  stratifiées  inférieures  existait 
toujours  et  la  distillation  s'est  continuée  lentement  et 
sous  pression. 

C'est  ce  qui  explique  la  projection  des  huiles  mini^ 
raies  à  la  surface,  (juand  un  sondage  de  reclierche  ren- 
contre, en  proiondeur,  une  des  fentes  pleines  de  pé* 
trole  et  encore  en  communication  avec  les  points  de 
distillation»  Les  huiles  se  trouvant  sous  une  pression 
considérable,  si  rouverturedii  sondage  vient  les  mettre 
on  communication  avec  la  surface  extérieure,  elles 
s'échappent  avec  force  et  projettent  même  les  outils  de 
sonde  avec  une  force  correspondante  à  la  pressiûa 
intérieure. 

Maintenant,  nous  pouvons  étudier  une  fente  qui  n*a 
pas  été  obstruée  par  les  assises  supérieures  et  qui, 
située  au-dessus  du  bassin  de  dépôts  a  continué  à 
laisser  écliapper  le  produit  de  la  distillation  intérieure 
jusqu'à  nos  jours,  en  suivant  toutes  les  phases  de  cette 


685 

dernière  :  oest  le  cas  qui  se  présente  u  Tile  Sviatoï  et 
à  la  presqu'île  clApshéron* 

Comme  nous  lavony  dit  plus  haut, au  commencement 
du  grand  mouvement  de  la  diainc  du  Caucase,  ces 
deux  partial  du  koI  étaient  au-desisous  du  niveau  de 
^  dépôt  de  la  partie  inférieure  de  l'assise  miocène  :  les 
^  fentes  se  sont  produites  ;  le  gaz  et  le  goudron  sont 
P  venus  à  la  surface  ;  le  goudron  s'est  mélangé  avec  les 
P  éléments  des  bancs  en  formation,  en  même  temps  que 
le  sol  se  soulevait  lentement  et  arrivait^  au  bout  d'une 
certaine  période  de  temps,  au»dessus  du  niveau  du 
bassin  de  dépôt.  L'ile  Sainte  et  la  presqu'île  d'Apshéron 
mt  dans  cette  position ^  les  ouvertures  par  lesquelles 
rivaient  à  la  surface  les  gaz  et  le  goudron  n'ont  pu 
re  obstruées  par  les  dépots  plus  récents  et  alors  les 
produits  de  la  distillation  ont  continué  leur  ascension 
-dessus  du  sol  et  se  sont  écoulés  à  la  surface  dans 
3B  parties  basses. 

Cette  distillation  ne  s'est  pas  produite  avec  la  même 
intensité  depuis  le  moment  ou  elle  a  commencé  jusqu'à 
nos  jours*  Il  y  a  eu  des  moments  où  l'action  des  roches 
éruptîves  a  été  beaucoup  plus  grande  que  dans  d'autres, 
La  présence  du  goudron  épais  des  huiles  légères  dites 
kérosène  et  des  gaz  démontre  surabondamment  des 
distillations  lentes  et  violentes,  suivant  le  contact  des 
roches  éruptives  aveo  les  assises  inférieures  dos  bancs 
stratiGéSj  la  température  étant  plus  ou  moins  élevée. 

Toutes  les  roches,  eu  général,  -sont  assez  mauvaises 
conductrices  du  calorique  ;  le  produit  do  la  première 
distillation  doit  arriver  assez  lentement  à  la  surface  par 
les  cassures  du  soL  La  chaleur  des  roches  éruptives  se 
propage,  de  proche  en  proche,  dans  les  bancs  stratiflés 
en  augmentant  progressivement  jusqu'au  moment  delà 
plus  haute  température,  où  les  roches  doivent  arriver, 

34*  ANNÉE.  U 


686 

puis  elle  décroit  lentement,  à  moins  que  de  nouvelles 
roches  éruptives  ne  viennent  de  nouveau  Taugmenter. 
On  comprend  facilement  que  le  pétrole  et  les  gix 
peuvent  arriver  à  la  surface,  à  de  certains  moments, 
avec  une  grande  force  de  projection  pour  diminuer 
ensuite  de  plus  en  plus,  jusqu'au  moment  où  toutes  les 
roches  intérieures  ont  la  température  déterminée  par 
la  profondeur  qu'elles  occupent  et  une  distillation  lente 
des  matières  végétales  et  animales. 

B  Sviatoï.  Il  est  tout  naturel  que  la  source  de  l'île  de  Sviatoî  ne 
projette  l'huile  minérale  qu'à  deux  pieds  au-dessus  du 
sol,  à  l'état  de  goudron  visqueux  pouvant  s'épaissir  en 
arrivant  à  la  surface  et  boucher  l'ouverture  de  sortie 
pour  en  ouvrir  une  autre,  comme  le  dit  sir  Hanway. 

Ce  dernier  rapporte  également  qu'à  de  certains  mo- 
ments  la  source  projette   l'huile  minérale  avec  une 
force  beaucoup  plus  grande,  pour  revenir  ensuite  à  son 
écoulement  régulier.  On  comprendra  facilement  que  U 
température  intérieure,  quoique  descendue  à  un  degré 
relativement  bas,  est  encore  assez  élevée  pour  produire 
une  petite  distillation  qui  s'écoule  régulièrement  à  la 
surface  ;  mais,  si  l'ouverture  se  bouche,  la  distillation 
se  continuant,  les  gaz  et  les  goudrons  s'accumulent  sous 
une  pression   plus  grande,  jusqu'au  moment  où  une 
nouvelle  ouverture  se  produit  sous  la  pression  et  pro- 
jette rhuile  avec  une  plus  grande  force  au-dessus  du 
sol,  jusqu'à  ce  que  la  source  reprenne  son  écoulement 
régulier. 

sherou.  Quant  au  dégagement  des  gaz  de  la  presquile 
d'Apshéron,  ou  peut  en  donner  facilement  l'explication. 
Pour  nous  aider,  prenons  la  description  du  gisement 
de  Bakou,  dans  l'ouvrage  de  M.  Ferdinand  Hue,  sur 
le  pétrole,  page  186  : 


687 

<t  Les  gisements  de  Bakou  sont  situés  sur  le  som- 
«  met  de  la  presqu'île  d*Apshéron,  y  compris  ses  deux 
«  versants  et  les  plateaux  qui  les  couronnent  :  la  pé- 
«  ninsule  mesure  environ  dix-neuf  cents  kilomètres 
«  carrés  ;  cinq  à  peine  sont  exploités. 

«c  Les  puits  sont  tous  réunis  sur  deux  plateaux  que 
<c  Ton  atteint  en  gravissant  la  pente  méridionale  de 
c<  l'Apshéron.  L'un  de  ces  deux  plateaux,  celui  du  Sou- 
«  rahaneh  ou  Surakani,  est  le  plus  anciennement 
a  fouillé  ;  on  y  voit  un  grand  nombre  de  puits  aban- 
«  donnés.  Les  forages  y  sont  rares  :  deux  ou  trois  y 
ex  donnent  une  huile  claire,  limpide,  que  l'on  dirait 
«  raffinée.  Sourahaneh  est  à  huit  ou  dix  milles  au  Nord- 
«  Ouest  de  Bakou.  » 

Le  gisement  d'Âpshéron  est  sur  le  revers  méridional 
de  la  montagne  qui  forme  la  presqu'île,  comme  tous 
ceux  du  Caucase.  Les  cassures  ont  projeté  le  pétrole  à 
divers  états,  suivant  les  phases  do  la  distillation  inté- 
rieure ;  les  recherches  donnent  des  pétroles  légers  et 
des  goudrons  visqueux,  comme  dans  Tile  de  Sviatoï. 
Les  derniers  sortis,  en  venant  à  la  surface,  se  sont 
épaissis  et  ont  bouché  les  fentes  par  lesquelles  ils  arri- 
vaient, et  aujourd'hui  on  ne  trouve  du  pétrole  sur  la 
presqu'île  d'Âpshéron  que  quand  on  recoupe,  avec  un 
sondage,  une  ancienne  cassure  en  communication  avec 
le  foyer  de  distillation  intérieur,  contenant  du  pétrole 
sous  pression  qui  s'échappe  avec  force  à  la  surface; 
c'est  ce  qui  se  produit  journellement. 

Il  résulte  de  tout  ce  quo  nous  venons  de  dire  que 
toute  la  surface  du  plateau  de  Sourahaneh,  sur  le  re- 
vers méridional  de  la  presqu'île  d'Apshéron,  se.  com- 
pose de  bancs  imprégnés  de  pétrole,  recoupés  par  des 
fentes  qui  ont  servi  à  l'amener  au  jour.  Elles  sont 
aujourd'hui  bouchées  par  du  goudron,  venu  à  l'état  vis- 
queux, qui  en  s'épaisissant  a  fermé  toute  communica^ 


tion  avec  rintérieur.  Un  ne  trouve  plus  aujourd  hui  1 
la  surface  de  la  presqii  ile  d'Apshéroiî  de  source  natu- 
relle de  pétrole  comme  dans  Tilo  Sainte. 

L'expérience  et  Fétude  démontrent  que  les  carburer 
d'hydrogène  solides  ou  liquides,  lu  houille,  le  goudron 
et  les  huiles  minérales,  dégagent  en  tout  temps,  soit  i 
Tair  libre,  soit  en  vase  clos,  des  carbures  d'hydrogène 
gazeux,  en  quantité  proportionnelle  avec  la  tempéra- 
ture, et  qu*une  élévation  de  25  à  30  degrés  donne  une 
quantité  considérable  de  gaz  et  même  un  <M>mmenoc* 
ment  de  production  dliuiles  légères. 

On  peut  donc  admettre  maintenant,   ce  qui  se  pré- 
sente souvent^  dans  les  formations  des  roches  straii* 
fiées  près  de  la  surface,  que,  si  dans  une  contrée  où  k 
présejice  du   pétrole  est  reconnue,  un  tassement  des 
bancs  supérieurs  du  sol  vient  à  se  produire,  avec  un 
glissement  d'une  partie  de  ces  bancs  sur  Tautre,  avec 
faille  ou  fente,  cette  dernière  établira  une  communica- 
tion entre  tous  les  bancs  de  la  formation  stratiOée  et  les 
cassures  qui  y  ont  amené  le  pétrole.  Cette  nouvelle  fente 
forme  un  conduit  d'échappement  à  tous  les  hydrogènes 
carbures  qui  se  produisent  dans  la  contrée.  Elle  peut 
avoir  une  grande  étendue  en  ligne  droite,  en  longueur 
et  en  profondeur  et  donner  un  grand  courant  de  gaz; 
c'est  ce  qui  arrive  à  la  presqu'île  d'Apshéron.  Ce  oou* 
rant  peut  être  modiOé  par  la  pression  atmosphérique 
et,  par  certains  vents,  en  diminuer  ou  augmenter  la 
quantité  de  gaz.  C'est  ce  qui  se  remarque  dans  la  pé* 
ninsule. 

Oes  dégagements  naturels  de  gaz  hydrogène  carburé 
se  trouvent  encore  quelquefois,  à  la  surface  du  globe, 
dans  tous  les  gisements  de  pétrole,  dans  quelques  bas- 
sins  Iiouiliers  et  dans  les  contrées  accidentées  par  des 
mouvements  très  importants  du  sol,  et  nous  pouvonB 
ajouter  que  ces  gaz  sont  toujours  produits  par  la  même 


689 

cause,  qui  est  le  dégagement  des  gaz  carbures  de  la 
houille  ou  d'un  dépôt  d*huile  minérale. 

On  trouve  des  hydrogènes  carbures  gazeux  en  grande     Oisen 
quantité  dans  tous  les  gisements  de  pétrole  ;  ils  se  dé-     ®  ^  ' 
gagent  à  tous  les  sondages  de  recherches  et  quelque- 
fois c*est  du  gaz  qu'on  rencontre  au  lieu  de  pétrole,  gaz 
qui,   en  communication  avec  un  réservoir  intérieur, 
arrive  à  la  surface  avec  une  forte  pression. 

Des  échappements  de  gaz  se  trouvent  dans  certains      Basai 
bassins  houillers,  contenant  de  la  houille  à  grisou.  ^^^ 

Je  citerai  comme  exemple  un  dégagement  constant 
d*hydrogène  carburé  qui  sortait  à  la  surface  et  doit  se 
continuer  à  Wasmes  (Belgique)  dans  la  province  du 
Hainaut,  concession  de  TEscoufiRaux. 

Au-dessus  de  l'exploitation  du  puits  de  Bonne-Espé- 
rance, à  rOuest  de  son  orifice,  sur  la  rive  gauche  d'une 
petite  vallée,  se  trouvait  à  mi-côte,  à  70  métros  envi- 
ron du  ruisseau,  une  fente  sans  doute  parallèle  à  ce 
dernier,  venant  de  l'intérieur,  sur  laquelle  on  plaçait  un 
tuyau  en  fonte  de  0",10  à  O'^jl?  de  diamètre  intérieur, 
en  le  faisant  pénétrer  dans  le  solde  0™,30  à  0",40  ;  aus- 
sitôt il  s'en  dégageait  un  courant  d'hydrogène  carburé, 
qu'on  pouvait  enflammer;  on  y  pouvait  aussi  faire  bouil- 
lir de  l'eau,  ou  encore  faire  cuire  des  aliments  ;  il  con- 
tinuait ensuite  à  brûler  indéfiniment. 

Cependant  je  ferai  observer  que,  suivant  certains 
vents,  il  disparaissait  momentanément,  prenait  une 
autre  direction  pour  se  dégager  ensuite  comme  précé- 
demment. 

Un  phénomène  de  dégagement  d'hydrogène  carburé,     Fonta 
qui  a  occupé  bien  des  géologues,  est  celui  qu'on  dési- 
gne sous  le  nom  do  Fontaine  ardente  ;  il  est  situé  dans 
le    département  de  l'Isère.  Dans  l'arrondissement  de 


«» 


ianiU. 


c»  esertUA  ft^iOibre  fie  Suvir»  ianft  Ik 
#fe  Vhjângime  earbjr^  çizaxx  < 

MUM  qo^  la  quantité  rfnniiHi^, 

C<;  âésoitptxiaeisit  n^  p^ecâ  être 
tillati^/fi  à  tm«  CubL&  ten^^éntnre  de» 
c/yTiU^mcMH  dai»  b^  a.^Ue9  inférKORs  As-  3» 
'4^ratifié^  d^  la  crr^àte  terrestre  çâ  f  jr!B«s-  îpf- 
Alpe«. 

N^/n  Unn  de  la.  au  Sod-Ooest.  se  tt^ssv^^ 
houiller  de  la  Mure,  où  la  hoaîlle  est 
d'anthracite  par  la  perte  de  ses  iiiatîère:§ 
formation  eut  située  immédiatemeiit  scmb  le  j^ 


Certain»  fait»  géologiques  ont  pa  faire  admettre  fie 

h',  p/rtrolc  avait  une  origine  volcanique,  entre  antre?  ks 
HiiUf'.H  ou  volcan»  boueux,  avec  dégagement  d*eaa.  de 
vaille,  ^lo  pétrole  et  d'hydrocarbure  gazeux,  que  nous 

;iIlon»  décrire  : 

LcH  pluH  connu»  sont  ceux  de  Kerstch  sur  la  mer  Noire, 
<U;  Tarnan  hur  la  mer  d'Azof,  dans  la  Russie  méridio- 
nale de  IKurope  et  à  Textrémité  occidentale  des  soulè- 
vement» de»  montagne»  du  Caucase. 

Le»  salse»  se  produisent  à  Textrémité  de  fentes  ou 
conduit»  (le  la  croûte  terrestre,  mettant  en  communi- 
(^ation  la  surface  avec  un  point  intérieur  où  se  produit 
un<;  (liHlillation  de  matières  végétales  ou  animales  con- 
tcîMiies  daîis  les  bancs  inférieurs  des  assises  stratiflées. 
(es  conduits  sont  pleins  d'eau  sur  une  certaine  hauteur 
et  se  terminent  à  la  surface  dans  un  dépôt  hioderne 


^  691.  w^^m 

^nrgile,  de  sable  ou  terrains  meubles  qui,  en  se  dé- 
^want,  8e  mélangent  et  restent  en  suspension  dans  Teau, 
Hbs  gaz  de  la  distillation  tiennent  en  équilibre  cette 
^pionne  d'eau  avec  argile  et  sable,  à  une  certaine  dis* 
Huce  du  point  de  leur  production,  mais  quand  la  distil* 
Hlion  devient  plus  active  et  qu'il  se  produit  des  huiles 
K  des  gaz  nouveaux,  restant  sous  un  même  volume  et 
Higmentant  de  pression,  et  quand  la  tension  devient 
Hsez  grande,  elle  soulève  la  colonne  d'eau  et  d'argile, 
K  quand  elle  devient  encore  plus  grande,  elle  projette 
H  tout  à  la  surface  avec  dégagement  de  gaz  et  d*huilo 
minérale.  Puis,  la  pression  ayant  diminué  par  cette 
BK)jection,  Teau  reprend  sa  place  et  son  niveau  pour 
■monter  nncore  dès  que  la  tension  intérieure  des  gaz 
Hir  une  nouvelle  distillation  est  assez  grande,  elle  pro- 
fite de  nouveau  la  colonne  deau  avec  ses  sables  et 
argiles. 

L'argile  et  le  sable  que  contient  Feau.en  se  déversant 
&  la  surface,  forment  autour  de  lorilice  du  conduit  des 
cônes  dits  de  projection j  qui  deviennent  quelquefois 
assez  élevés  et  volumineux  suivant  les  dimensions  de 
l'ouverture  du  conduit  qui  les  amène.  M.  de  Lapparent, 
dans  son  traité  de  géologie,  dit  que  certains  ont  atteint 
^e  hauteur  de  156  à  398  mètres» 
■"Les  salses  sont  déterminés  par  la  chaleur  intérieure 
^m  la  croûte  terrestre,  mais  ils  ne  sont  pas  produits  par 
les  éruptions  volcaniques  proprement  dites, 

Les  salses  do  Crimée  et  de  Taman  sont  le  complé- 
ment des  imprégnations  de  Bakou  et  de  tous  les  déga- 
gements du  pétrole  produits  à  diJïé rentes  époques  par 
les  soulèvements  de  la  chaîne  du  Caucase. 


Un  dégagement  de  pétrole  qui  a  également  été  con«i-  Source' 
déré  comme  le  résultat  d'un  dégagement  volcanique  ^^î  '^ 
Bt  la  source  de  Gabian,  département  de  T Hérault,      i^-^*-*» 


699 

Située  près  de  ce  \illage,  au-dessus  d*un  petit  ruisseau^ 
au  fond  de  la  vallée,  cette  source  amène  à  la  surfaci, 
avec  Teau,  une  petite  quantité  de  pétrole  évaluée  i 
200  kilog.  par  année* 

Des  travaux  importants  ont  été  faits,  à  différentes 
époques,  pour  capter  cette  source,  sans  qu'on  en  ail 
augmenté  le  volume.  Des  sondages  ont  été  commencés, 
il  y  a  quelques  années  et  ne  sont  pas  encore  arrivée 
aux  bancs  imprégnés.  La  source  de  Gabian  sort  sur 
des  bancs  de  terrains  tertiaires  (assise  miocène)  qui  ne 
sont  pas  pétrolifères.  L'imprégnation  s*est  faite  dans 
une  assise  inférieure  et  la  faille,  par  laquelle  arrive  li 
source  contenant  le  pétrole,  met  en  communication  les 
bancs  imprégnés  avec  la  surface. 

Cotte  contrée  ne  possède  pas  d'anciens  volcans,  mais 
seulement  des  roehes  éruptives,  et  le  pétrole  de  la 
source  Gabian  ne  peut  avoir  pour  origine  quo  celle  dm 
pétroles  des  terrains  stratifiés;  c'est-à-dire  qu'il  est  le 
produit  de  la  distillation  lento  des  matières  végétales 
et  animales  contenues  dans  les  bancs  des  assises  stra- 
tifiées inférieures  qui,  en  se  dégageant,  ont  imprégné 
une  assise  plus  moderne  en  formation  au  moment  de 
son  dépôt,  recouverte  aujourd'hui  par  le  terrain  ter- 
tiaire et  mise  en  communication  avec  la  surface  par  une 
fente  produite  par  un  des  derniers  mouvements  du  soi. 
L'eau  pluviale,  en  pénétrant  dans  la  terre  jusqu'aux 
assises  imprégnées,  leur  enlève  une  partie  du  pétrole 
contenu,  lequel  avec  son  peu  de  densité,  remonte  avec 
l'eau  pour  s*écouler  à  la  surface.  Cette  source  n« 
donc  pas  une  origine  volcanique. 


693 


C«iial4ërAtl«ii«  sënërales  sur  le«  reeherehea 
-  4a  pëtrole. 

.  Nous  terminerons  cette  note  par  quelques  observa- 
tions sur  le  pétrole,  les  terrains  imprégnés  et  sur  les 
[  recherches  à  faire  lorsqu'on  se  trouve  dans  une  contrée 
où  le  pétrole  est  apparent  à  la  surface. 

Diaprés  les  études  et  les  observations  faites  jusqu*à 
co  jour  sur  le  pétrole,  il  est  bien  démontré  qu'il  aug- 
mente de  volume,  devient  plus  fluide  et  laisse  dégager 
des  corps  gazeux  quand  il  est  soumis  à  une  faible  élé- 
j   vation  de  température. 

Ces  difîérentes  propriétés  font  qu'il  se  reconnaît  faci- 
lement dans  les  contrées  où  les  bancs  en  sont  imprégnés. 
L'action  du  soleil  sur  la  surface,  en  été,  fait  dégager 
une  odeur  très  prononcée,  que  Ton  reconnaît  facilement 
au-dessus  des  points  qui  en  contiennent.  Souvent,  à  la 
surface,  on  trouve,  dans  les  dépressions  du  sol,  du 
pétrole  en  certaine  quantité  imprégnant  la  terre  végé- 
tale. Un  trou  fait  avec  une  canne  ou  un  bâton  se  rem- 
plit très  rapidement  de  goudron  ;  un  trou  plus  grand, 
fait  avec  une  pioche,  demande  plus  longtemps  pour  se 
remplir,  mais  on  voit  le  pétrole  apparaître  promptement. 

Dans  les  ravins  où  les  bancs  sont  brisés,  ces  bancs 
laissent  suinter  le  pétrole  à  leur  surface  ;  mais  souvent 
la  quantité  qui  s'écoule  n'étant  pas  grande,  il  forme  sur 
la  roche  des  taches  noires  d'un  à  deux  centimètres  d'é- 
paisseur de  goudron  solide,  semblable,  en  tous  points, 
au  bitume  de  Judée  ou  du  lac  de  la  Trinité,  dans  la 
mer  des  Antilles.  Le  soleil  a  fait  dégager  les  gaz  et  les 
huiles  légères  de  ce  pétrole  et  laisse  à  la  surface  ce 
goudron  qui,  détaché  et  chauffé  à  nouveau,  devient 
plus  fluide,  puis  dégage  des  gaz  et  des  huiles  légères. 

Le  pétrole  étant  mélangé  mécaniquement  avec  les 


r  694  I 

grains  qui  forment  les  bancs  de  grès,  si  les  eaux  phi* 
viales  les  traversent,  elles  entraînent  une  partie  da  ' 
pétrole  et,  en  s*écoulant  dans  les  points  bas,  le  dépo* 
sent  ensuite  à  la  surface  des  ruisseaux  et  des  eans 
stagnantes  dans  le  fond  dos  ravins. 

On  trouve,  par  cela  même,  dans  toutes  les  cantrees 
où  les  terrains  sont  imprégnés,  des  sources  d*eau  avec 
une  quantité  importante  de  pétrole,  qui  ont  quelquefois 
déterminé  des  recherches  ayant  souvent  donné  de  beaux 
résultats.  Dans  les  pays  où  les  terrains  sont  boid»M*»r» 
sés>  ou  les  bancs  sont  fortement  inclinés,  ils  abandrn- 
nent,  chaque  année,  par  les  chaleurs  de  Tété,  une  partie 
du  pétrole  qu'ils  contiennent,  qui  vient  s'écouler  dans 
les  points  les  plus  bas. 

Les  habitants  du  Hanovre,  de  la  Galicie  et  de  la  Rou- 
manie ont,  depuis  les  temps  les  plus  reculés,  reconati 
l'écoulement  du  pétrole  en  été,  en  certains  points,  et 
pour  le  recueillir,  ils  ont  pour  habitude  de  faire  ies 
fosses  de  plusieurs  mètres  de  longueur  et  de  O^AO  à 
0"^,50  de  profondeur,  dans  les  endroits  où  il  est  le  plus 
apparent. 

Ces  fosses,  faites  au  printemps,  se  remplissent  d'eaux 
pluviales  et  de  pétrole  ;  celui-ci  surnage  h  la  surface» 
et,  en  automne,  on  en  fait  la  récolte  dont  on  tire  uti 
parti  peu  avantageux,  comme  nous  l'avons  dit  plus 
haut. 

Cette  manière  d'exploiter  le  pétrole  est  bien  primi- 
tive ;  nous  en  citerons  une  seconde,  employée  autrefois 
en  Auvergne  et  en  Alsace,  à  Pechelbronn,  qui  esi 
très  onéreuse  et  qui  a  du  être  abandonnée. 

Elle  consiste  à  extraire  les  grès  pétrolifères  par  car- 
rières ou  par  puits,  ensuite  à  les  traiter  dans  une  chaa- 
dièrepar  l'eau  bouillante*  Le  pétrole  monte  à  la  surface 
de  Teau  où  il  est  recueilli,  et  le  sable  reste  au  fond  de 
la  chaudière.  Ce  procédé  donne  5  à  6  p.  7»  de  pétrole 


695 

i contenu  dans  les  grès;  obtenu  de  oette  manière,  il 
]  coûte  un  prix  beaucoup  trop  élevé.  Ce  mode  de  traite- 
f  ment  a  été  employa,  à  Clermont-Ferrand  pour  obtenir 
:  le  pétrole  visqueux  que  Ton  mélangeait  ensuite  avec  les 
calcaires   imprégnés,    trop   pauvres  en  pétrole,   pour 
r   fabriquer  des  pains  d'asphalte  pour  trottoir  ou  de  la 
•f  poudre   d'asphalte   pour  chaussées.    A    Pechelbronn, 
3=  le  lavage  des  grès  se  faisait  pour  avoir  du  pétrole,  avec 
.:  lequel  on  obtenait  par  distillation  des  huiles  d*éclairage 
r  et  de  graissage  ;  mais  aujourd'hui,  où  le  pétrole  est  très 
^  abondant  sur  beaucoup  do  points   de   la   surface  du 
k:  globe  et  arrive  sur  tous  les  marchés  du  monde  et  sous 
^:  toutes  les  formes,  à  des  prix  très  bas,  on  est  obligé 
d'abandonner  tous  les  procédés  primitifs  d'extraction 
pour  avoir  du  pétrole,  et  de  faire  comme  M.  Le  Bel, 
m  propriétaire  à  Pechelbronn,  de  chercher  les  fentes  par 
•   lesquelles  il  est  arrivé  à  la  surface,  de  déterminer  l'épo- 
que de  leur  ouverture  et,  par  des  sondages,  les  recou- 
per. Tous  les  sondages  ne  donnent  pas  des  résultats 
satisfaisants  ;  mais,  quand  la  réussite  est  complète,  ils 
enrichissent  ceux  qui  les  font  pratiquer. 

Comme  nous  l'avons  dit  plus  haut,  les  dépôts  de  pé- 
trole se  trouvent  généralement  dans  de  grandes  dépres- 
.sions  à  côté  de  grands  mouvements  du  sol,  dans  des 
vallées  où  coulent  de  grands  cours  d'eau.  Nous  en  avons 
des  exemples  dans  les  gisements  les  plus  connus  jusqu'à 
ce  jour:   Seyssel,  dans  l'Ain;   Dardagny,  canton  do 
Genève,  le  long  des  grands  mouvements  du  Jura,  dans 
les  parties  où  coule  le  Rhône  ;  Pechelbronn,  le  long 
des  Vosges,  sur  la  rive  gauche  du  Rhin  ;  Bastennes, 
dans  les  Landes,  au  bas  des  Pyrénées  ;  Auvergne,  Cler- 
mont  et  Pont-du-Château,  dans  la  vallée  de  T Allier  et 
le  long  du  Plateau  central  de  la  France,  suivant  le  bord 
des  volcans  d'Auvergne  ;  au  bas  des  soulèvements  des 
Karpathes,  dans  l'Europe  centrale,  et  au  Sud,  sur  tout 


696 

le  relèvement  méridional  des  monts  du  Caucase;  bl 
^sèment  du  pays  des  huiles  dans  rAmérique  du  Nord, 
au  bas  des  monts  AUéghanys,  sur  1^  bords  de  la  riTière 
du  même  nom  et  sur  ceux  de  TOhio. 

Je  terminerai  en  présentant  quelques  observations 
sur  la  manière  de  mettre  en  valeur  une  contrée  qui 
renferme  des  terrains  imprégnés. 

La  première  étude  à  faire  est  de  s*assurer  à  quelle 
assise  des  terrains  stratifiés  appartiennent  les  bancs  qui 
contiennent  du  pétrole,  puis  de  savoir  si  ces  bancs  n'ont 
pas  été  recouverts  par  une  ou  plusieurs  assises  supé- 
rieures. Il  faut  ensuite  déterminer  le  mouvement  da 
sol  et  de  la  contrée  qui  a  produit  les  fentes  par  lesquellai 
est  arrivé  le  pétrole  à  la  surface,  se  fixer  sur  le  mou- 
vement qui  a  ramené  à  la  surface  les  bancs  imprégnés, 
prendre  exactement  la  direction  des  premières  et  placer 
ensuite  un  ou  plusieurs  sondages  de  recherches  pour 
aller  recouper  en  profondeur  les  fentes  qui  ont  amené 
le  pétrole  à  la  surface  au-dessous  de  Tassise  imprégnée. 

Nous  n'avons  pas  besoin  d'ajouter  que  des  sondages 
ne  doivent  pas  être  faits  dans  les  terrains  inférieurs  et 
dans  les  contrées  où  le  pétrole  n'est  pas  entraîné  à  la 
surface  par  les  eaux  pluviales,  et  quand  il  ne  suinte 
pas,  avec  une  certaine  abondance,  des  roches  im- 
prégnées. 

Toutes  ces  études  nous  permettent  de  croire  que  si 
des  recherches  étaient  faites  dans  un  grand  nombre  de 
contrées,  où  les  bancs  qui  forment  le  sol  contiennent 
du  pétrole,  on  pourrait  arriver  certainement  à  créer  de 
nouveaux  sièges  de  production. 


697 


^  NOTE 

DU  nORD  DE  L'ANGLETERRE 
ET  DE  yÉCOSSE 

Par  M.  Jean  PUCEON,  iogénieur  des  Arts  et  Manufactures, 
administrateur  de  la  G'*  des  Mines  de  Bélhune. 


Le  développement  extraordinaire  qu'a  pris  l'indus- 
krie  houillère  en  Angleterre  appelle  tout  naturellement 
L'attention  sur  la  situation  de  cette  branche  si  impor- 
tante de  Tactivité  humaine. 

Pendant  l'année  1887,  la  production  houillère  des 
Iles  britanniques  a  dépassé  162  millions  de  tonnes, 
représentant  une  valeur  de  près  d'un  milliard  de  francs 
(d'après  les  Mining  and  minerai  statistics  of  the 
United  king-dom  of  Britain  and  Ireland,  for  the 
year  i887,  prepared  by  her  Majestys  Inspectors  of 
mines). 

La  production  a  dépassé  la  consommation,  pendant 
cette  même  année,  de  plus  de  24  millions  de  tonnes. 
C'est  cette  masse  énorme  do  combustible,  qui,  jetée  sur 
les  marchés  étrangers,  y  détermine  un  avilissement  des 
cours,  en  drainant  dans  la  mère-patrie  une  somme  de 
capitaux  s'élevant  à  plus  de  254  millions  de  francs.  La 
France  à  elle  seule  a  reçu,  dans  le  cours  de  1887, 
^  millions  de  tonnes  de  charbons  anglais,  pour  les* 
quels  elle  a  payé  41  millions  de  francs,  qui  sont  sortis 
^e  notre  territoire.  En  présence  de  pareils  chiffres,  on 
^oit  combien  s'impose  pour  notre  pays,  le  développe- 
ment de  l'industrie  minière,  qui,  si  elle  était  aidée  par 
des  tarifs  de  chemins    de  fer   sérieusement  étudiés, 


698 


Considérations 
géologiques. 


h 


arriverait  à  bref  délai  ix  fournir  à  rindustrie  françsii 
les  10  millions  de  tonnes  qu'elle  est  obligée  de  demaa^ 
der  à  Tétranger.  0 

C'est  dans  le  but  d'étudier  sur  place  cette  indùsthc 
considérable  que  nous  avons  parcouru,  au  mois  de  juin 
dernier,  les  charbonnages  du  nord  de  TAngleterre  et 
de  TEcosse. 

Nous  avons,  en  passant,  recueilli  quelques  cliiffreji^ 
que  nous  ne  ferons  qu'indiquer,  en  conunençmt 
cette  étude. 

Le  prix  moyen  du  charbon  en  1887  était  en  Angle- 
terre de  6»^\04  (7  fr.  55)  au  lieu  de  6«\09  (7  h.  61)  en 
1886*  D'autre  part,  le  nombre  des  ouvriers  employés 
aux  travaux  tant  du  fond  que  du  jour  8*élevaità  526-277. 

On  sait  que,  quoique  ne  formant,  en  réalité,  qtie 
deux  bassins,  celui  du  Centre  et  celui  du  pays  àe 
Galles,  les  charbonnages  anglais  constituent  cinq 
groupes  importants,  que  nous  qualifierons  du  noui 
de  bassins.  Ce  sont  :  dans  le  comté  de  Durham,  le 
bassin  de  Newcastle,  dont  les  principaux  ports  d'ex- 
portation sont  :  Newcastle,  Sunderland  et  Neu^port; 
dans  le  Lancashire,  le  bassin  qui  entoure  Manchester, 
et  dont  lo  grand  port  est  Liverpool  ;  dans  le  Yorkshire, 
les  environs  do  Lecds,  do  Bradfort  et  de  ShefBeld, 
qui  exportent  considérablement  par  les  quais  de  Huit  ; 
dans  le  ytaflorshire^  le  pays  qui  s'étend  autour  de 
Newcastle-under-ïyne  ;  et  eïilin,  dans  le  Glarao^ 
ganshire,  le  puissant  bassin  du  pays  de  Galles,  qui 
exporto  la  majeure  partie  de  ses  produits  par  Cardiff 
et  Swansea. 

N'ayant  fait  que  traverser  rapidement  ces  différents 
paySj  qui  demanderaient  une  longue  et  sérieuse  étude, 
je  ne  m'y  arrêterai  pas  et  passerai  directement  i 
FEcosse* 


699 

Il   est   peut-être  intéressant,    avant    d'arriver   aux 

détails  des  installations  qu'il  nous  a  été  donné  de  visiter, 

de  jeter  un  rapide  coup  d'œil  sur  la  constitution  géo- 

,.  logique  du  pays,  dans  ses  rapports  avec  les  gisements 

houillers.  (Voir  :  Sir  Roderick  Murchison.  Geological 

.  wiap  ofScotland.) 

Le  groupe  des  terrains  de  la  formation  carbonifère 
.  se  compose,  en  Ecosse,  des  termes  suivants  : 

-'      Le  terrain  houiller  proprement  dit  ; 

Le  millstone  grit  et  les  calcaires  supérieurs  ; 

Le  calcaire  carbonifère  ; 
-      Les  calcaires  inférieurs. 


e 


La  partie  supérieure  du  terrain  houiller  d'Ecosse 
représente,  en  tout  ou  en  partie,  le  vrai  terrain  houiller 
anglais,  qui  repose  sur  le  millstone  grit.  Il  offre  en 
Ecosse  quatre  bassins  :  Tun  se  trouve  dans  le  comté 
de  Mild-Lothian  (Edimbourg),  un  second  dans  le 
comté  de  Fifo  (Dunfermline),  le  troisième  le  long  de  la 
Clyde,  au  sud-est  de  Glascow  et  à  Test  de  Bathgate, 
tandis  que  le  quatrième  occupe  la  plus  grande  partie 
du  comté  de  Dyr  (Kirmanoch). 

La  position  du  millstone  grit  en  Ecosse,  quoique 
connue,  n'a  pas  encore  été  tracée  d'une  manière  com- 
plètement satisfaisante.  La  partie  inférieure  du  terrain 
houiller  contient  des  interstratiOcations  de  calcaire 
marin,  dont  les  fossiles  déterminent  les  séries,  ici  ter- 
restres, là  marines,  des  calcaires  carbonifères  de  l'An- 
gleterre. Le  terrain  carbonifère  comprend  une  longue 
série  de  grès,  de  schistes  et  de  calcaires,  présentant, 
mélangés,  les  caractères  de  formation  marine,  fluviale 
ou  lacustre,  et  contenant  des  plantes  comme  les  stig- 
maria,  les  sigillaires,  les  calamités,  les  fougères,  les 
conifères,  etc.  Les  roches  carbonifères  prennent  leur 
plus  grand  développement  dans  la  partie  orientale  du 


700 

^and  basiim  central  de  la  contrée»  et  diiniiiueDifi|l>] 
dément  vers  le  Sud-Ouest,  de  sorte  quelles  ferai 
plètement  défaut  dans  beaucoup  d'endroits  du 
ehire  et  du  Ayrshire,  où  le  calcaire  carbonifère  rej 
directement  sur  le  terrain  dévonien. 

Quoi  qu*il  en  soi^IEcosse  est  un  pays  d'une  ricbi 
minérale  incalculable,  tant  au  point  de  vue   mél 
qu'au  point  de  vue  houiller,  et  les  ressources  qu'< 
présente    font  prévoir    pour    cette    contrée  un 
avenir. 

Je  dois  ajouter  pourtant  que,  sauf  les  machines,  lai 
installationH   matérielles  n'ont  rien   de    ce   grandiose 
quon  rencontre  dans  le  nord  de  la  Franco  et  en  Alle- 
magne. Leur  simplicité  est  grande,  trop  gi-ande  même 
parfois.  En  effet,  le  principe  qui  préside  dans  ce  paji 
à  la  création  d'une   affaire  industrielle,  quelle  quelle 
soit,  peut  se  résumer  dans  cette  maxime  :  Prendre  tou* 
jours   l'outil   le  meilleur^  la  machine    la   plus   perfec- 
tionnée et  la  plus  solide  ;    quand  elle  est  bien  et  s^i* 
gneusement    installée,    la  couvrir,    Tabriter»    rhabiller 
en  quelque  sorte,  d'une  manière  quelconque,    le  plui 
sommairement  possible,  car  là   s'introduit  toujours  et 
inutilement  le  luxe.    Aussi,  ce  qui  frappe  le  plus  dam 
cette  région,  c'est  la  richesse  et  la  régularité  des  gise* 
ments»  le  bon  fonctionnement  des  appareils  mécanique! 
et  l'ensemble  des  organisations  pratiques   et  économi* 
ques  à  la  fois,  qui  président  à  lexpédition  et  à  l'embar- 
quement des  charbons, 

Wltliliurii  Cailler jr. 

Ce  charbonnage  est  situé  dans  le  bassin  de  Newcastle. 
Il  se  trouve  à  une  heure  en  chemin  de  fer  au  Sud  de 
cette  ville ^  sur  la  ligne  de  Soulhschields.  11  appartient 
à  une  Société  possédant  plusieurs  mines  voisines  et, 
entr' autres,  celle  de  Boldon. 


iuLa  concession  do  Withburn,  dont  la  superficie  oc-   Conoesaion 
S.OOU  acres  anglaises  (3.237  hectares),   présente 
5t|tttte  particularité  que  le   fond  appartient  mi-partie  à 
■jjlfc  Couronne  et  mi-partie  à  l'Eglise.  11  s'en  suit  que  la 

Mdevance,  calculée  d'après  le  tonnage  de  l'extraction, 

sÀi^vrait  être  payée,  proportionnellement  aux  surfaces, 

i^dk  ces  deux  individualités.  En  fait,  le  charbonnage  pro- 

r^Éie  de  cette  situation  particulière  pour   s'attribuer  à 

sripli-mème  une  ligne  neutre    pour  laquelle  il  ne  paie 

jrien. 
-pri-  Outre  le  charbon,  on  extrait  à  Withburn,  comme  à 
^  JCombois,  des  schistes  qui  servent  à  la  fabrication  des 
^fpbriques  réfractaires. 

^.  On  y  extrait  aussi,  mais  ceci  dans  des  carrières  à  ciel 
£^:^vert,  de  grandes  quantités  do  calcaire  magnésien 
^très  poreux,  ayant  la  texture  de  l'éponge  et  appartenant 
^au  système  permien.  On  Texpédie  à  Newcastle,  où  il 
K^  est  employé  à  la  fabrication  des  ciments  de  Portland, 
E  i  qui  est  une  des  principales  industries  de  cette  ville. 
9  Ce  calcaire  contient,  d'après  M.  Donglas,  directeur 
:  de  Withburn  : 

95  p.  7o  de  carbonate  [of  fume)  (de  chaux)  ; 
2  p.  7o  de  silice  ; 
2  p.  7o  de  magnésie  ; 
1  p.  7o  de  moisture  (?). 

Le  charbon  est  exploité  sur  trois  couches  :   une  de    Gisements. 
5  pieds  8  pouces  (1"*,70)  et  deux  de  3  pieds  3  pouces 
(0™,98). 

L'extraction  atteint  un  chifïre  de  1.250  tonnes  par 
jour  ;  mais  les  installations  ont  été  créées  pour  pouvoir 
tirer  3.000  tonnes.  Elles  se  composent  de  doux  puits 
situés  à  25  mètres  l'un  de  Tautre.  L'un  d'eux,  outre 
l'extraction,  sert  au  retour  d'air  (Fio.  1  et  2,  Pl.  I).  C'est 

34«  AMfiB.  45 


^^^  par  ce  puit:^  que  jt:  suis  descendu^  l'autre  étaut  onrqH 

^H  ration.  La  chaleur  y  est  insupportable  ;  elle  atteint  iH 

^H  à   140''    Fahronhest,  c'est-à-dire  49  à  60*  centigradew 

^H  L'aérage,  en  elTet,  est  obtenu  par  deux  foyers  au  foDil 

^^Ê  La  mine  étant  trèB  gri^outeuse,  les  loyers  sont  alimentS 

^^B  par  de  Tair  frais  venant  directement  du  jour,   et  Y^Ê 

^H  chargé  de  gaz  qui  a  servi  à  la  ventilation  de  la  mH 

^H  ne  rejoint  le  puits  do  retour  d'air  qu'à  une  hauteur  B 

^^Ê  la  température  des  gaz  delà  combustion  ne  permet  pfl 

^^  rinflaoïmation  du  grisou.                                              m 

Puils.  La  profondeur  des  puits  est  de  320  yards  (288  mètr™ 

Sur  une  hauteur  de  100  yards  (90  mètres),  ils  traversa 
le  calcaire  pcnnien^   qui  est  extrêmement  perméalfl 
Aussi,  les  puits  ont-ils  dû  être  percés  au   moyeu  fl 
système  Chaudron  à  niveau  plein.  Le  cuvclage  esM 
fonte  avec  joints  en  plomb,  et  garni  à  Tintériour  d'ïB 
maçonnerie  de  briques  rcfractaires  avec  ciment,  destfl 
à  le  protéger  (Fie.  3).  Les  puits  traversent  ensuite  ifl 
hauteur  de  100  yards  environ  (90  mètres)  de  terrM 
imperméable,  qui  forme  la  couche  de  protection.       ■ 
Les  puits  se  trouvent  à  100  mètres  de  la  mer  et,  ■ 
couches  plongeant  vers  l'Est,  c'est  sous  la  mer  et  à  uH 
distance  qui   dépasse   cinq  milles  de    longueur  (9260 
mètres)  que  se  développe  rexploitation.  La  mine,  noua 
Tavons  dit,  est  très  grisouteuso  et,  comme  on  ne  reiïi* 
blaie  pas,  le  personnel  se  trouve  tout  à  la  fois  exposé 
aux  dangers  d'une  explosion  et  d*une  invasion  des  eaux. 

Grisou,  Je  dois  ajouter  qu'en   ce  qui  concerne  le  grisou,  on 

a  pris  toutes  les  précautions  possibles.  Les  foyers  don- 
nent un  volume  d'air  de  100.000  pieds  cubes  (2.700  mè- 
tres cubes)  par  heure.  D'autre  part,  des  appareil* 
indicateurs  de  la  pression  de  l'air,  baromètres  enregis- 
treurs, enregistreurs  de  dépression  de  l'air  au  fontl^ 
etc.,  sont  installés  partout  et  sont  en  communicaliont 


A 


703* 

■^Jar  une  sonnette  d'alarme  mue  automatiquement,  avec 
*^  chambre  à  coucher  du  directeur.  De  plus,  les  mines 
^iont  tirées  par  des  agents  spéciaux  brevetés,  qui  ne 
^'fltes  font  éclater  que  lorsque  tous  les  ouvriers  sont 
** remontés  et  après  avoir  constaté  Tabsence  du  grisou. 
^^  Enfin,  quoique  l'explosif  ordinaire  soit  de  la  poudre 
■^•^  noire  en  grains,  on  ne  se  sert,  dans  les  quartiers  parti- 
^^  culièrement  grisouteux,  que  de  roburite.  Dans  chaque 
■'  district  delà  mine,  des  inspecteurs  spéciaux  sont  char- 
gés de  la  surveillance  de  l'atmosphère,  dont  ils  indi- 
,.  quent  Tétat,  heure  par  heure,  sur  un  livret  spécial. 
^,      La  lampe  Marsaut  est  seule  employée. 

On  emploie  la  méthode  par  galeries  et  piliers.  Jus-  Exploitatioi 
qu*ici  on  laisse,  par  mesure  de  prudence,  50  p.  •/o  des 
piliers  dans  les  parties  exploitées  sous  la  mer  ;  mais 
on  compte  bien  les  reprendre, lorsque,  arrivé  aux  limites 
du  champ  d'exploitation,  on  reviendra  en  arrière.  Dans 
ces  conditions,  on  obtient,  comme  effet  utile,  avec  la 
poudre  noire,  un  déblai  moyen  de  2  tonnes  et  demie  à 
3  tonnes,  pour  une  mine  chargée  d'une  demi-livre  an- 
glaise de  poudre  (186  grammes). 

L'ensemble  de  la  mine  comporte  un  personnel  de     Ouvriers. 
2.000  ouvriers,  dont  500  sont  employés  à  l'extraction  du     ^*'*^'*®^- 
calcaire  au  jour.  L'effet  utile  d'un  ouvrier  mineur  est 
de  3  à  4  tonnes.  Son  salaire  est  en  moyenne  de  6  fr.  25; 
il  paie  la  poudre,  mais  il  est  logé. 

Les  transports  au  fond  s'exécutent  au  moyen  d'un  trai-  Transport 
nage  mécanique  par  câble  sans  fin.  La  longueur  du  câble 
atteint  5.000  yards  (4.500  mètres.).  Il  est  mis  on  mou- 
vement par  une  machine  située  près  de  l'accrochage. 
De  plus,  dans  tous  les  quartiers  séparés,  où  l'exploita- 
tion se  fait  en  aval-pendage,  des  treuils  à  air  compri- 
mé assurent  le  transport.  Il  y  a  en  outre  au  fond  92 


704 

poneys  ;  il  ont  1"',20  au  garrot.  Ils  sont  presque  toui 
russes  ou  hongrois, les  shetlandais  étant  trop  méchants. 
licur  prix  moyen  est  do  15  livres. 

L'exhaurc  est  assuré  par  une  forte  pompe  CameroB 
([ui  se  trouve  à  Taccrochage  et  par  12  pompes  Tangye, 
actionnées  à  Tair  comprimé  dans  les  travaux.  Tous  ces 
appareils  sont  mis  en  mouvement  au  moyen  de  deux 
superbes  compresseurs  horizontaux  qui  se  trouvent  au 
jour. 

Pour  le  criblage,  voir  Pl.  I,  Fig.  4. 

Prix  Nous  avons  pu   nous  procurer  d'une  façon  absolu- 

ment exacte  le  détail  du  prix  de  revient  à  la  tonne  pour 
le  2"  semestre  de  1888. 

Prix  de  revient  de  la  tonne  de  charbon  è  Withburn 
pour  le  2«  semestre  de  1888. 

Nombre  de  jours  :  126. 

ich.  p. 

Piqueurs 1/2  7  ir47 

Coupeurs  de  voies 0/0  2  0  02 

Voies 0/1  b  0  16 

Compensation  au  clivage  .   0/12  0  12 

1/5  8    l'78 

Roulage  par  aides 0/19  0  19 

Rouleurs 0/0  5  0  05 

Aménagement  intérieur 0/2  7  0  27 

Traction  mécanique 0/17  0  17 

Eau 0/0  2  0  02 

Moulincurs  au  fond 0/0  3  0  03 

Moulineurs  au  jour 0/0  5  0  05 

Mécaniciens  et  chauffeurs 0/1  S  0  18 

(Jonducteurs 0/03  0  03 

0/10  8  1  08 

Divers 0/0    9  0  09 

Entretien  des  voies  de  retour  d'air. . .     0/0  4  2/4  6    0  Oi  2  86 

Entretien  des  voies  d'accès  aux  tailles.    0/3  5  0  35 

Trieurs  de  pierres  au  jour 0/2  9  0  29 

0/6    9  0  69 


1 


705 

GharboQ  rendu  dans  le  wagon 2/1 1  i  3''54 

Machines u/2  6  O^^^G 

Conducteurs  au  jour 0/2  3  0  23 

Entretien  des  bureaux,  etc 0/1  »  0  10 

Salaires  au  jour 0/13  0  13 

Divers ..  0/11  0  11 

0/8  3  -—  0  63 

Totaux  additionnés 3/5    7  4  17 

AmoHissement 0/2    4  0  24 

3/8    1  4  41 

A  défalquer  :  amendes 0/2    1  0^21 


Prix  de  revient  général ...  3/6    »           4  20 

Il  faut  y  ajouter  pour  Thuile  et  le  ma- 
tériel divers  dont  il  n'est  pas  tenu 

compte 0/8    »           0  80 

Soit  on  tout '4/2    »           5'  >. 

Les  prix  de  vente  actuels  (juin  1889)  pour  le  charbon  rendu  à 
bord  du  bateau  sont  les  suivants  : 

Gaz  coal  de  8/0  à  8/6 9',  60  à  lO',  20 

Steam  coal  de  10/6 1-2',  60 


ANewcastle,  d'où  se  fait  une  exportation  considéra- 
ble de  charbons  dans  le  monde  entier,  le  prix  do  la 
tonne  rendue  à  bord  du  bateau  était,  au  mois  de  juin 
1889,  de  9  à  10  schellings  (10  fr.  80  à  12  francs). 

Le  charbon  do  cette  partie  do  TAngletcrro  donne 
beaucoup  de  fumée  ;  cette  particularité  le  fait  rejeter 
par  les  chemins  de  fer,  car  elle  gêne  beaucoup  le  ser- 
vice des  signaux,  et  par  la  marine,  qui,  en  prévision 
d'une  guerre,  craint  qu'on  n'aperçoive  les  navires  do 
trop  loin.  De  là  une  très  grande  concurrence  entre  les 
charbonnages  du  bassin  de  Newcastle  et  ceux  du  bas- 
sin de  Cardif,  ces  derniers  ne  présentant  pas  les  mê- 
mes inconvénients. 


706 


Baldon-Colllerjr. 

Le  charbonnage  de  Boldon  est  situé  au  Sud  de  New- 
castle,  à  côté  de  celui  de  Withbum.  Il  exploite  d*ailleun 
les  mêmes  gisements.  Placé  à  proximité  de  la  Tyne,  il 
y  envoie  la  plus  grande  partie  de  ses  charbons,  qui  sont 
embarqués  directement  ;  le  long  de  la  rive  droite  de  la 
rivière  se  trouvent  des  drops  nombreux,  qui  manœu- 
vrent soit  à  Taide  de  trémies,  comme  ceux  que  nous 
verrons  à  Blith,  soit  au  moyen  d*un  système  particulier 
que  je  vais  analyser  en  quelques  mots. 

rops.  La  houille  est  reçue  à  la  fosse  dans  des  wagons  de 

cinq  tonnes,  qui,  formés  en  trains,  sont  conduits  aux 
estacades,  par  une  traction  mécanique  par  câbles.  Ar- 
rivés sur  les  bords  de  la  rivière,  les  wagons  sont,  cha- 
cun à  son  tour,  amenés  sur  une  plate  forme  située  à  Tex- 
trémité  du  warf.  Cette  plateforme  est  constituée  par 
un  cadre  en  bois,  vide  au  milieu  ;  elle  est  suspendue 
au  moyen  de  quatre  chaînes  commandées  par  un  treuil 
à  vapeur. 

Lorsque  le  wagon  est  en  place,  le  treuil  descend  la 
plateforme  sur  le  bateau;  le  wagon,  en  forme  de  tronc 
de  pyramide  renversé,  s'ouvre  par  la  partie  inférieure 
et  se  vide  dans  les  soutes.  Un  ouvrier  accompagne  l'ap- 
pareil dans  son  mouvement  pour  ouvrir  les  portes  du 
wagon. 

llalions  En  ce  qui  concerne  les  installations  du  jour,  le  char- 
J^"**'  bonnago  do  Boldon  peut  faire  face  à  une  forte  extraction  : 
les  puits  sont  au  nombre  de  trois  (Fig.  5  et  5',  Pl.  1), 
mais  le  troisième  sert  uniquement  à  l'aérage  ;  le  premier 
a  une  profondeur  de  520  yards  (473  mètres)  et  un  diamètre 
de  12  pieds  (3™,60)  ;  le  deuxième  mesure  470  yards  en 
profondeur  (427  mètres)  et  a  un  diamètre  de    14  pieds 


707 

•(4",20).  Le  personnel  s'élève  à  1.200  ouvriers  fournis- 
sant une  extraction  quotidienne  de  2.000  tonnes.  Les 
mineurs  jouissent  ici,  ce  qui  est  une  exception,  d'une 

,  maison  et  cela  sans  loyer;  on  leur  donne  également  du 

.  eharbon  gratuitement.  Quant  aux  salaires,  ils  sont, 
oomme  toujours,  fixés  au  poids  extrait  et  sont  payés 

l  au  prix  moyen  de  1  fr.  20  à  la  tonne  anglaise  de  1.016 
kilog.  L'ouvrier  gagne  dans  ces  conditions  6  fr.  25  par 

"  jour.  Il  ne  paie  d'ailleurs  ni  Thuile  ni  les  explosifs. 

Le  mode  de  rétribution  au  poids  du  charbon  extrait  Pesai 
est  général  dans  toutes  les  mines  anglaises.  Il  a  néces- 
sité une  réglementation  dans  le  Coal  Mines  Régulation 
act  de  1887.  Cette  loi  établit  que  ce  pesage  doit  être  ef- 
fectué aussitôt  l'arrivée  au  jour  des  produits  et  aussi 
près  que  possible  de  l'orifice  du  puits.  Les  ouvriers 
travaillant  au  poids  peuvent  désigner  à  leurs  frais  un 
délégué  chargé  de  surveiller  le  pesage,  et  la  déduction 
opérée  sur  le  prix,  du  fait  de  la  présence  de  pierres,  ou 
de  la  saleté  du  charbon.  Le  délégué  a  le  droit  de  véri- 
fier les  appareils  de  pesage  et  les  poids  employés.  Il 
peut,  en  outre,  remettre  à  chaque  ouvrier  un  échan- 
tillon du  charbon  que  ce  dernier  a  extrait.  Enfin,  le  di- 
recteur peut,  pour  payer  le  délégué  à  un  prix  égal  au 
taux  ordinaire  de  son  salaire,  opérer  des  retenues  sur 
le  salaire  de  ceux  dont  il  est  le  mandataire,  et  par  la 
majorité  desquels  il  a  été  nommé. 

La  mine  de  Boldon  est  grisouteuse.  Aussi  ne  se  sert-  Griso 
on  que  de  dynamite-gomme,  qu'on  fait  éclater  au  moyen 
de  fusées  électriques.  Quant  aux  lampes  de  sûreté, 
elles  sont  d'un  modèle  nouveau,  breveté  par  M.  Patter- 
son,  de  Newcastle;  c'est  par  la  partie  supérieure  et 
verticalement  que  se  fait  la  prise  d'air.  Elles  sont  fer- 
mées par  un  rivet  en  plomb,  réunissant  les  deux  plats 
bords^et  portant  un  cachet  imprimé  en  creux.  Autrefois, 


708 

on  les  fermait  au  moyen  cVune  clé  ;  en  tout  cas,  quel 
que  soit  le  mode  de  fermeture,  Touvrier  sait  que  s'il  est 
surpris  ouvrant  sa  lampe,  la  pénalité  est  de  trois  mois 
de  prison. 

Le  prix  moyen  d'une  lampe  est  de  *J  francs. 

Pour  les  lampes  portatives,  Thuile  employée  est 
rhuile  de  colza  ;  pour  les  lampes  flxes,  on  se  sert  d'huile 
de  paraffine,c'est-à-dire  de  rhuile  obtenue  dans  la  distil- 
lation des  schistes  bitumineux. 

Malgré  la  présence  du  grisou,  Taérage  se  fait  au 
moyen  de  deux  foyers  placés  au  fond. 

Machines.  Les  installations  du  jour  sont  créées,  avons-nous  dit, 
pour  pouvoir  faire  face,  le  cas  échéant,  à  une  forte  pro- 
duction. Aussi  les  deux  machines  d'extraction  .sont-elles 
de  beaux  moteurs  horizontaux  à  quatre  soupapes,  et 
munies  de  tambour  hélicoïdaux. 

Les  chaudières  possèdent  des  grilles  mobiles,  com- 
posées de  barreaux  de  fonte,  articulés  les  uns  avec  les 
autres,  et  passant  sur  deux  lanternes,  dont  l'une  est  ac- 
tionnée mécaniquement. 

Recettes.  Les  appareils  de  transport  dans  les  puits  sont  consti- 

tués, dans  Tun  d'eux  par  des  cages  à  six  berlines,  dans 
l'autre,  par  des  cages  à  huit  berlines  ;  ces  huit  wagon- 
nets sont  placés  deux  par  deux,  sur  quatre  étages  dans 
la  cage.  Le  second  puits  est  muni,  à  sa  recette  au  jour, 
d'un  double  étage  de  décagement  formé  par  une  secon- 
de plateforme,  communiquant   avec    la  première  par 
une  balance  sèche.  Les  deux  étages  de  la  recette  pos- 
sèdent   une    rangée   do    culbuteurs    en   bout,  qui,  au 
moyen  de  trémies,  d'un  système  intermédiaire  de  cri- 
blage par  barreaux  fixes,  et  de  toiles  sans  fin,  amènent 
les  produits  sans  choc  dans  les  wagons  de  chemin  de 
fer. 

Los  molettes  sont  supportées  par  de  puissants  che» 


709 

valements  en  fer  à  quatre  montants  (Fig.  6)  ;  la  compo- 
sante, parallèle  à  la  direction  du  câble,  est  détruite  par 
des  arbalétriers  métalliques,  arcboutés  sur  des  sabots 
en  fonte,  contre  le  bâti  de  la  machine,  situé  au  premier 
étage  du  bâtiment  de  la  fosse. 

Quant  à  Toxhaure,  qui  est  importante,  à  cause  de 
la  proximité  de  la  Tyne,  son  service  est  assuré  par 
des  pompes  foulantes  situées  au  fond  et  recevant  la 
vapeur  du  jour. 

Les  transports  au  fond  s'opèrent  par  un  système  de 
traction  mécanique,  mis  en  mouvement  par  trois  ma- 
chines situées  au  fond  et  recevant  la  vapeur  du  jour  et 
par  des  poneys,  au  nombre  do  160. 

€oinl»ols  Colllery   »   Blyth. 

Quand  on  se  rend  au  charbonnage  de  Combois,  qui 
se  trouve  à  environ  une  heure  do  chemin  de  fer  de 
Newcastle,  on  descend  à  la  station  de  Blyth  et  on 
traverse  ensuite  la  rivière  du  même  nom.  La  route  qui 
conduit  du  port  à  la  mine  est  bordée  de  chaque  côté 
par  des  cités  ouvrières  qui  appartiennent  à  la  Société. 
Les  maisons,  construites  en  blocs  gris  de  calcaire  per- 
mien,  ont  un  aspect  assez  riant.  C'est  un  exemple  rare 
en  Angleterre,  où,  la  plupart  du  temps,  les  ouvriers 
résident  loin  de  leur  travail  et  habitent  d'affreux 
taudis  noirs  dans  les  villes  ou  les  villages. 

La  concession  do  Combois  est  située  dans  le  bassin    Concesi 
houiller  do  Newcastle.  Il  y  a  vingt  ans  environ   que 
les  premiers  travaux  y  furent  entrepris  en  même  temps 
que  dans  les  charbonnages  voisins  qui  appartiennent  ù 
la  même  Société. 

Les  gisements  reconnus  dans  la  région  comprennent    Gisemc 
trois  couches  ;  celle  du  milieu  était  seqle  exploitée  ; 


LIS  la 

m 


^^H  elle  a  cinq  pieds  (i*°,50}  de  puissance.  Son  allure  est 

^^H  plate,  formant  une  légère  sinusoïde  qui  met  les  voie^ 

^^H  tantôt  en  rampe,  tantôt  en  pente.  On  croit  d*ailleurs, 

^^H  d'après  do»  exemples  connus,  qu'elle  plon^ra  sous  la 

^^H  mer*  Une    faille   de    neuf  pietlw  (2™, 70)   qui    relève 

^^H  couche  dans  le  passag'e  du  puits  donne  un   deuxi 

^^H  champ  d'exploitation, 

^^H  Le  toit  de  la  veine  est  solide  à  ce  point  qu'on  nem 

^^^H  ploie  des  hois   que  lorsqu*ils  sont  nécessaires   pour  y 

^^^m  Oxer  les  supports  des  câbles  du  traînage  mécanique.  Il 

^^H  se  compose  généralement  de   schistes  bleus   dont  ia 

^^^K'  partie  qu'on  est  obligé  d'enlever  pour  le  coupage  des 

^^^K  voies  est  employée  à  faire  des  briques  réfractaires  d'ex* 

^^^H  cellente   qualité.   Le  vrai   toit  qu'on   trouve   alors  se 

^^H  compose  de  roches  granitiques  très  dures. 

Btpîoitatioii.  La  mîno  de  Combois  ne  possède  qu'un  seul  siège 
d'extraction.  Il  est  situé  d'une  manière  pittoresque  à 
60  yards  (54  mètres)  de  la  mer,  sous  laquelle  se  fuit 
la  majeure  partie  de  rexploitation.  Sa  profondeur 
atteint  230  yards  (207  mètres)  et  son  diamètre  est  de 
16  pieds  (4'^80}. 

A  25  yards  du  premier  puits,  s'en  trouve  un  second, 
qui  ne  sert  plus  aujourd'hui  qu'au  retour  d*air  et  qui, 
pour  activer  le  tirage,  est  surmonté  d'une  grande  tour 
faisant  Tofiice  de  cheminée.  Sa  profondeur  est  la 
même  que  celle  du  premier  puits,  mais  son  diamètre 
n'atteint  que  14  pieds  (4"*, 20). 

Les  cages  qui  circulent  dans  le  puits  contiennent 
quatre  berlines  placées  bout  à  bout  sur  deux  étages. 

Les   câbles  sont  cylindriques  et   en  fil  d'acier; 
supportent  les  cages  au  moyen  de  six  chaînes,   mail 
sans  l'intermédiaire  d'un  parachute,  comm^  d'ailleurs 
cela  se  pratique  partout  en  Angleterre. 

Le  chevalement  est  en  bois  et  s'appuie  oonire 


snt 

« 


711 

forte    tour  carrée  en   pierres   jaunes,  grossièrement 

équarries,  qui  abrite  la  machine  d'extraction.  (Fia.  7  et 

8,  Pl,  I).  Cette  dernière  est  une  machine  verticale  à  un 

seul  cylindre  dont  le  piston  actionne  Tarbre  du  tambour 

par  Tintermédiaire  d'un  des  bras  d'un  balancier,  dont 

Vautre  bras  porte  un  contrepoids  destiné  à  équilibrer  le 

bouton  de  manivelle.  La  régularisation  des  moments  est 

grossièrement  obtenue  au  moyen  d'un  monte-charges  au 

•  jour,  s'élevant  jusqu'à  la  recette,  et  d'une  cage  servant 

à    élever  jusqu'au   niveau    supérieur  des  lavoirs,   le 

charbon  amené  à  la  surface.  D'ailleurs,  le  mécanicien 

voit  le  puits  et  se  règle  sur  les  manœuvres  qui  s'y  font, 

contrairement  à  ce  qui  se  passe  en  Angleterre.  Il  a,  au 

surplus,  un  indicateur  automatique. 

La  vapeur  est  produite  au  jour  par  cinq  chaudières 
à  double  foyer  intérieur,  qui  sont  installées  en  plein  air 
à'proximité  de  la  machine. 

Les  berlines  sont  en  tôle  et  montées  sur  un  châssis 
en  bois;  elles  contiennent  chacune  620  kilog.  de 
charbon,  et,  au  nombre  de  38,  forment  un  train  du 
traînage  mécanique  au  fond.  Elles  ne  sont  manœuvrées 
à  la  main  que  lorsqu'elles  sont  vides.  Dès  qu'elles  sont 
chargées,  un  poney  va  les  prendre  l'une  après  l'autre 
dans  la  taille  au  point  do  chargement.  Un  poney  peut 
tirer  quatre  berlines  pleines  pour  les  amener  aux  re- 
lais du  traînage  mécanique. 

La  méthode  d'exploitation  employée,  tant  sous  la 
mer  que  dans  les  autres  parties,  est  la  méthode  par 
galeries  et  piliers.  On  ménage  trois  voies  do  fond  dont 
l'une  sert  au  roulage  et  à  l'arrivée  de  l'air  frais  et  les 
deux  autres  au  retour  d'air,  en  se  servant  de  crossings, 
si  besoin  est. 

Les  piliers,  qui  ont  été  primitivement  délimités,  sont, 
en  fin  de  compte,  complètement  enlevés,  même  sous  la 
mer.  Pour  dépiler  ces  rectangles  qui  ont  80  yards  sur 


712 

50  (72  mètres  sur  15)  on  les  découpe  successivement 
par  des  voies  normales  entre  elles,  prises  au  milieu  di 
chaque  face  et  ayant  8  yards  (7",20)  de  largeur.  Le 
mineur  travaille  seul  sur  ce  front  d'attaque. 

La  méthode  de  travail  consiste  généralement  dans 
un  havage,  opéré  à  la  partie  inférieure  de  la  couche. 
On  fore  «msuite  dans  Vun  des  angles  supérieurs  une 
forte  mine  que  Ton  charge  de  1 1  onces  (341  grammes] 
de    poudre    noire     en   grains.    Une    semblable  mine 
agissant  sur  une  masse  dont  deux  faces  seulement  sont 
libres,  peut  donner  un  déblai  de  trois  à  cinq  tonnes.  Ce 
charbon  enlevé,  on  bat  successivement  deux  mines  au 
toit  de  la  couche,  au  centre,  puis  à  l'angle  supérieur 
droit.  En  les  chargeant  d*un  quart   de  livre  anglaise 
(93  grammes)  de  poudre  noire,  on  obtient  facilement 
pour  chacune  d'elles  trois  tonnes  de  déblai.  Ce  charbon 
est  payé  en  moyenne  à  l'ouvrier  1^90  la    tonne.    Les 
mines  ont  environ  0",90  de  longueur    et   sont  forées 
avec  un    appareil  à  la  main  qui  rappelle    beaucoup 
notre  perforateur   Lisbet.    La   mise    de    feu  est  très 
primitive   et  se    fait  au  moyen  d'une  mèche  de  pou- 
dre, contre  roxtrémité  de  laquelle   on   dispose  .irros- 
sièrement  un  tube  de  papier  roulé.  Enfin,  le  mineur  y 
ajoute    un    bout  de   papier  imbibé  de    la    cire   de  sa 
bougie,  qu'il  allume  directement.  Le   bourrage  se  fait 
avec  (lu  charbon  menu  (ce  qui  d'ailleurs  est  absolument 
défendu)  (Fio.  9  et  10). 

Transports         Los  voies  de  roulage  sont  en  fer  Vignole  pesant  18 
au  fond.      livres  le  yard  (7^460  le  mètre)  et  dont  la  longueur  est 
de  9  pieds  (2^,70).  Leur  écartement  est  de  725  milli- 
mètres. 

Depuis  peu,  on  emploie  de  nouveaux  rails  Barlow, 
qui  ne  demandent  pas  à  être  éclissés,  mais  qui  sont  à 
très  forte  section  et  très  lourds.  Ils  ont  1™,20  de  longueur 
ot  reposent  sur  des  traverses  en  bois  (Fio.  11  et  12;, 


713 

"^  .   Le  transport  au  fond  se  fait  au  moyen  d'un  traînage 

'  mécanique  par  corde-tête  et  corde-queue.  L*exploita- 

^  tien  se  développant  dans  trois  quartiers  différents,  il  y 

a  trois  systèmes  de  traînage,  actionnés  chacun  par  un 

-  treuil  à  vapeur  situé  au  fond.  Les  trois  treuils  reçoi- 
'  vent  la  vapeur  de  trois  générateurs  situés  dans  lamine. 
^  Ce  sont  deux  chaudières  Manchester  et  une  chaudière 
^  type  écossais.  Elle  sont  plus  ou  moins  tubulaires,  mais 
*  toutes  à  foyer  intérieur.  Leur  fonctionnement  est  très 
^  satisfaisant,  et,  quand  je  les  ai  visitées,  leur  surveillance 

-  était  confiée  à  un  chat  !   Ces  différents  services  sont 
'  réunis  à  proximité  de  Taccrochagc  du  fond  (Fjg.  13). 

-  Le  tambour  sur  lequel  passe  la  corde-queue  est  uti- 
^  lise  pour  actionner  une  pompe,  destinée  à  relever  les 

eaux  de  Taval-pendage  afin  do  les  renvoyer  au  puits. 
Le  transport  du  charbon  depuis  les  chantiers  jus- 
qu'aux relais  du  traînage  mécanique  est  assuré  par  68 
poneys,  dont  la  taille  ne  dépasse  pas  1"',20,  et  par  12 
grands  chevaux. 

I^  extraction  utile  est  de  1.200  tonnes  par  jour.  On  Extraction, 
remonte  en  outre  200  tonnes  de  schiste  et  de  pierres.  »i^^®^^- 
L'installation  comporte  800  ouvriers,  tant  au  jour  qu'au 
fond.  Sur  ce  chiffre,  il  n'y  a  que  320  mineurs.  Ces  der- 
niers gagnent  en  moyenne  6  fr.  60  par  jour.  J'ai  ren- 
contré, pour  ma  part,  au  fond,  un  ouvrier  qui  gagnait 
60  fr.  par  semaine  en  extrayant  chaque  jour  6  tonnes  à 
1  fr.  90;  mais  je  dois  dire  que  c'était  une  exception.  Il 
faut  ajouter  d'ailleurs  que  Téclairage  et  la  poudre  sont 
à  la  charge  des  mineurs. 

Tous  les  abords  de  l'accrochage  au  fond  sont  éclai-    Eclairage. 
rés  au  gaz.    Des  lanternes   éclairent  les  principaux 
points  des  voies  de  transport.  Quant  aux  ouvriers,  ils 
se  servent  presque  uniquement  de   bougies,  plantées 
dans  un  morceau  de  cire  ou  de  terre  glaise. 


71î 


Aérage. 


Êxbaurc. 


Fabrication 

tics 

briques 

réfracta  ires. 


I  £mbari|uerneat 
des 
charboDs. 


La  mine  n'étant  pas  grisouteuse,  l'aérage  est 
tué  au  moyen  de  deux  foyers  placés  au  fond  et  ;^ 
tés  avec  Tair  vicié  qui  arrive  directement  sous  ks 
grilles,  DaiiB  Tintérieur  des  travaux,  le  courant  d'air  est 
dii^tribué  par  des  portes  et  des  toiles  d*aérage. 

La  pompe  située  au  fond  est  actionnée  par  une  ma- 
chine horizontale  à  deux  cylindres,  mue  a  la  vapeur. 
Deux  cylindres  aspirants  élèvent  l'eau  de  20  yards  eiiri- 
ron  et  la  mettent  en  charge  sur  les  clapets  de  reteouc. 
La  pompe  donne  10  coups  par  minute  et  débite  en  oe 
moment  16,800  hectolitres  par  24  heures. 

Nous  avons  vu  que  les  argiles  bleues  produites  par 
le  coupage  des  voies  servaient  à  la  fabrication  de  bn* 
ques  réfractai res.  L'opération  est  très  simple.  Les  ber- 
lines chargées  de  schistes  arrivent,  par  une  passerelle 
située  à  la  hauteur  de  la  recette,  se  culbuter  dans  une 
trémie  qui  les  conduit  au  broyeur.  Celui-ci  se  compose 
d'un  système  de  deux  moules  verticales  et  parallèles, 
tournant  dans  une  cuvette  en  acier,  autour  d*un  axe 
vertical,  La  poudre  obtenue  est  remontée  par  une 
noria  dans  un  malaxeur  où  se  fait  la  pâte.  Il  n'y  a  plus 
quà  mouler  les  briques,  à  les  dessécher  dans  uïi« 
étuve  et  à  le»  cuire  dans  des  fours  clos. 

La  passerelle  qui  sert  à  amener  les  schistes  au 
broyeur  permet  également  de  conduire  les  stériles  çn 
mer  où  Ton  s'en  débarrasse. 

Il  y  a,  dans  le  nord  de  l'Angleterre,  deux  systèmes 
absolument  différents  pour  l'expédition  du  charbon  qui 
vient  d^arriver  au  jour.  C'est  encore  Tancien  système 
qui  existe  à  Combois,  11  se  compose  d'une  longue  série 
de  culbuteurs  en  bout.  Situés  à  coté  Tun  de  lautre^lc 
long  de  la  halle,  qui  domine  les  voies  d  embarque- 
ment* Ils  versent  le  charbon  sur  des  tôles  inclinées^  a« 


1 


715 

se  fait  grossièremont  la  séparation  des  pierres  et  aux- 
quelles succède  un  système  primitif  de  criblage,  composé 
d'une  grille  fixe  qui  sépare  la  gailletterie.  Le  poussier 
est  mis  à  part  et,  seul,  est  envoyé  aux  lavoirs  (Pio.  14). 
Le  mode  d'embarquement,  qui  est  maintenant  pré- 
conisé, et  que  j*ai  vu  dans  les  installations  nouvelles, 
se  compose  uniquement  d'un  culbuteur  actionné,  mé- 
caniquement, pouvant  recevoir  plusieurs  berlines 
qu'il  verse  de  côté  sur  une  toile  sans  fin,  à  travers  un 
système  de  criblage  en  trois  catégories,  qui  comporte 
toujours  une  table  à  secousses.  Ces  appareils  présen- 
tent l'avantage  de  tenir  beaucoup  moins  de  place,  de 
mieux  séparer  les  qualités  et  de  ne  pas  briser  les 
produits. 

Le  port  de  Blyth  a  acquis  depuis  quelques  années 
une  importance  considérable  par  l'exportation  des  ^'^*^' 
charbons.  11  est  d'ailleurs  admirablement  servi  par  la 
nature,  la  rivière,  très  profonde  en  cet  endroit,  permet- 
tant aux  plus  grands  navires  d'opérer  leur  chargement 
sans  frais.  Les  drops  sont  constitués  par  de  grands 
échafaudages  en  charpente (Fig.  15,  Pl.I),  contre  lesquels 
les  navires  peuvent  stationner  et  où  arrivent  les  trains. 
Grâce  à unensemble,  très  facile  à  comprendre, de  rampes 
et  de  pentes  en  sens  inverse,  dont  les  voies  parallèles 
sont  réunies  par  des  aiguillages,  les  wagons  d'un  train 
à  charge,  qui  a  été  garé  au  sommet  de  la  rampe,  vont 
d'eux-mêmes  se  vider  dans  les  trémies  et  les  couloirs 
des  drops  et  redescendent  ensuite  à  vide  la  pente  en 
bas  de  laquelle  le  train  se  reforme  de  lui-même.  Quatre 
hommes  suffisent  à  toute  la  manœuvre  du  chargement 
d'un  transatlantique. 

La  Pl.  II  réunit  les  diagrammes  de  chevalement  du 
bassin  houiller  de  Newcastle-on-Tyne. 


716 


]!lilddry-€«lllery. 

Ce  charbonnage  se  trouve  à  proximité  de  Portobello, 
au  centre  du  bassin  houiller  situé  au  Sud-Est  d*Edim- 
bourg,  en  dehors  du  Forth.  La  plus  grande  partie  de 
son  extraction  se  compose  de  cannel-coal,  qui  est  très 
recherché.  Une  particularité  intéressante  de  cette  mine 
est  rinclinaison  considérable  des  couches,  qui  n'atteint 
pas  moins  de  70*"  avec  Thorizontale,  cas  très  rare  dans 
ces  bassins. 

La  Société  emploie  700  ouvriers,  occupant  4  puits  et 
extraie  environ  200  tonnes  par  puits. 

allaiions       La  fosse  n''  1,  autour  de  laquelle  se  trouvent  grou'» 
*  ^^^'      pés  les  ateliers  de  réparation  et  les  bureaux,  était  ar- 
rêtée au  moment  de  ma  visite. 

La  fosse  n®  2  présente  cette  particularité  d'être  créée 
dans  la  couche  principale  dont  elle  suit  l'inclinaison 
(le  70''.  Sa  longueur  atteint  760  yards  (684  m.),  ce  qui 
donne  aux  travaux  du  fond  une  profondeur  verticale  de 
662  mètres. 

Le  chevalement  au  jour  se  compose  d'un  léger  treillis 
en  fer  qui  reçoit  la  cage  à  la  hauteur  des  passerelles, 
conduisant  tant  aux  lavoirs  qu'aux  culbuteurs  d'em- 
barquement. 

La  cage  a  la  forme  d'un  parallélogramme  allongé, 
porté  sur  quatre  roues  circulant  sur  des  rails  Vignole. 
Elle  contient  huit  berlines  en  acier  de  forme  rhomboï- 
dale  dont  les  côtés  ont  pour  inclinaison  Tinclinaison 
même  du  gisement  (Fig.  16,  Pl.  I). 

Les  installations  du  jour  sont  extrêmement  simples. 
Une  machine  à  deux  cylindres  avec  une  distribution 
par  quatre  soupapes  constitue  le  moteur.  C'est  le  seul 
des  appareils  du  jour  qui   soit  abrite  par  une  toiture. 


717 

L'embarquement  des  charbons  n^offre  pas  plus  de  com- 
plication. 

Les  berlines  sont  culbutées  contre  un  simple  fer 
rond  qui  règne  le  long  de  la  passerelle,  au-dessus  d*une 
grille  fixe  inclinée  qui  sépare  le  poussier.  Après  avoir 
passé  sur  cette  grille,  les  produits  arrivent  sur  une 
toile  sans  fin  où  s'opère  le  triage  à  la  main.  En  dernier 
lieu,  ils  sont  reçus  sur  une  autre  grille  à  barreaux  fixes 
où  s'effectue  la  séparation  de  la  grosse  gailleterie. 

Pour  les  menus,  le  classement  nécessite  Tinterven- 
tion  de  lavoirs.  Avant  dêtre  montés  dans  les  bacs  à 
piston  par  une  noria,  les  produits  sont  séparés  suivant 
leur  grosseur,  au  moyen  d'un  système  de  grilles  fixes, 
de  grilles  Briart  et  d'une  mauvaise  table  à  secousses. 
Enfin,  un  dernier  classement  est  opéré  au  moyen  d'un 
trommel  classeur.  On  arrive  ainsi  à  séparer  le  cannel- 
coal,  le  carbonate  de  fer  et  le  charbon. 

La  fosse  n**  3  est  verticale  et  présente  une  section  cir- 
culaire. Les  cages  ne  contiennent  que  deux  berlines 
sur  le  même  étage  ;  mais  la  recette  possède  un  système 
de  décagement  automatique,  au  moyen  d'un  faux  fond 
mobile  à  la  cage  (Fie.  17). 

En  outre,  un  système  ingénieux  permet  aux  berlines, 
en  sortant  de  la  cage,  d'ouvrir  automatiquement  les 
taquets  pour  la  laisser  redescendre  dans  le  puits  sans 
perte  de  temps. 

Le  moteur  se  compose  d'une  mauvaise  machine  à 
deux  cylindres,  dont  la  distribution  antique  se  fait  à 
l'aide  d'un  tiroir  unique. 

Les  câbles  sont  en  acier  et  à  section  circulaire.  La 
machine  est  abritée  également,  mais  le  bâtiment  n'est 
qu'une  vulgaire  baraque  en  planches. 

Le  chevalement  est  en  fer  et  possède  quatre  mon- 

-    34«âNIIBB.  4S 


718 

tant8  ;  il  tremble  toujours  et,à  chaque  asoensioudecage, 
il  oscille  d*une  manière  vraiment  inquiétante. 

L'aérage  de  cette  fosse  est  assuré  au  moyen  d*im 
petit  puits  spécial,  au  sommet  duquel  se  trouve  un  lé- 
ger ventilateur  aspirant,  de  8  pieds  de  diamètre.  La 
mine,  d'ailleurs, n'est  pas  grisouteuse. 

L'exhaure  se  compose  d'une  pompe  double,  actionnée 
par  une  machine  horizontale  compound,  dont  la  distri- 
bution de  vapeur  est  réglée  par  la.  pompe  elle-même,  au 
moyen  d'un  mécanisme  régulateur  à  balancier  tout 
nouveau^  fabriqué  à  Leeds. 

Dans  cette  fosse,  les  transports  au  fond  occupent  1? 
chevaux. 

Travaux  Fosse  rC  2.  —  L'impression  ressentie  en  descendant 
^^  avec  une  vitesse  vertigineuse  sur  ce  plan  incliné  est 
totalement  dépourvue  de  charme,  d'autant  plus  gue 
là,  pas  plus  qu'ailleurs  en  Angleterre,  il  n'existe  de 
parachute.  Le  soutènement  dans  la  fosse  se  compose 
d'une  cloison  longitudinale  en  maçonnerie,  qui  sépare 
le  chemin  de  roulement  des  deux  cages,  et  de  cadres 
en  bois  perpendiculaires  au  pendage.  Une  sonnette 
électrique  fait  communiquer  le  jour  avec  le  fond.  Les 
cages  font  environ  de  8  à  10  voyages  à  l'heure  et  chaque 
berline  contient  500  kilog.  do  charbon. 

Les  gisements  comprennent  trois  couches  dans  les- 
quelles la  puissance  utile  du  cannel  coal  atteint  1  pied 
et  demi  (0™,45).  La  nicthodc  d'exploitation  est  la  sui- 
vante : 

Dans  la  couche  où  se  trouve  le  siège  d'extraction 
s'étend  une  voie  do  fond  de  1.000  yards  de  longueur. 
De  cette  voie  partent  des  treuils,  descendant  les  produits 
des  sous-étages  supérieurs,  qui,  chacun,  sont  exploités 
au  mo^en  de  tailles  montantes.  De  la  voie  de  fond 
partent  également  des  recoupages  horizontaux  à  tra- 


719 
^  vers-bancs,  qui  vont  retrouvei^  les  autres  couches.  Eu- 
^  fin,  une  descenderie^  actionnée  par  un  treuil,  qui  reçoit 
^  la  vapeur  du  jour,  exploite  la  partie  du  gisement  qui 
^  est  située  en  aval-pendage  par  rapport  au  pied  de  la 
i^  fosse  (FiG.  18). 

Le  soutènement  des  voies  do  roulage  est  composé  de 
■  f  cadres  en  bois  supportant  des  demi-rondins  placés  au 
^   toit. 

De  forts  quadrillages  en  bois  défondent  la  galerie,  du 
côté  do  Tamont-pendage  de  la  couche,  là  où  elle  a  été 
exploitée.  La  largeur  d'une  taille  montante  est  de  12 
yards  ot  sa  hauteur  suivant  Tinclinaison  no  dépasse  pas 
32  yards.  Arrivée  à  cette  hauteur,  la  première  taille 
d'une  exploitation  amorce  une  galerie  suivant  la  direc- 
tion, qui  sera  continuée  par  toutes  les  autres  tailles  suc- 
cessivement, quand  elles  arriveront  à  sa  hauteur  ot  qui 
servira  de  voie  de  fond  à  la  tranche  suivante.  Dans 
chaque  taille  montante,  les  ouvriers  ménagent  au  cen- 
tre une  cheminée  défendue  par  deux  meurtias  verti- 
caux et  qui  sert  à  Técoulement  des  charbons.  Ceux-ci 
descendent  par  la  cheminée,  jusque  sur  une  table  de 
chargement  horizontale,  qui  se  trouve  dans  la  galerie 
de  roulage  et  à  laquelle  aboutit  une  voie  de  garage  où 
Ton  vient  charger  les  berlines.  Bien  entendu,  laluuiteur 
de  la  table  de  chargement  au-dessus  du  sol  de  la  ga- 
lerie est  calculée  de  manière  à  permettre  le  passage 
des  trains  en  dessous. 

Les  travaux  sont  tellement  ramassés,  que  4  petits  che- 
vaux irlandais  suffisent  pour  assurer  les  transports 
dans  ce  puits.  Pourtant  les  roulages  sont  très  défectueux 
et  l'entretien  des  voies  laisse  beaucoup  k  désirer.  On 
ne  s'occupe  guère  de  leur  donner  une  inclinaison  vers 
le  puits  ;  aussi  n'est-il  pas  rare  d'y  trouver  jusqu'à  0™,15 
d'eau. 

Les  rails  sont  du  type  Vignole  et  ï>ont  lixés  sur  des 


720 

traverses  en  bois  au  moyen  de  crochets.  Ils  ne  sont  pu 

éclissés  entre  eux. 

L'aérage  est  efîectué  au  moyen  d'un  2*  plan  incliné, 
analogue  à  la  fosse  ;  il  renferme  une  conduite  de 
vapeur  venant  du  jour  et  actionnant  au  fond  un  ventfla- 
teur,  un  treuil  et  une  pompe,  qui  refoule  l'eau  a  li 
surface  par  le  puits  n*  3. 

L'ouvrier  s'éclaire  au  moyen  de  petites  burettes 
(FiG.  19),  l)rûlant,  à  air  libre,  de  Thuile  végétale.  L'é- 
clairage est  à  la  charge  de  Vouvrier.  Ce  dernier  doit 
également  payer  la  poudre  et  la  dynamite,  seuls  exjdo- 
sifs  employés  à  Niddry. 

En  Ecosse  comme  en  Angleterre,  le  mineur  travaille 
à  la  pièce.  A  la  fosse  n**  2  de  Niddry,  il  gagne  2  fr.  60 
la  tonne,  ce  qui  fait  un  salaire  quotidien  de  7  fr.  80. 
Les  enfants,  admis  au  fond  à  partir  de  13  ans,  sont  au 
compte  des  ouvriers.  A  cet  âge,  en  particulier,  ils  ga- 
gnent en  moyenne  3  francs. 

Toiiiililll   colllery,  à  llanferiialliae. 

Ce  charbonnage  est  situé  au  nord  du  Forth,  dans 
une  partie  du  bassin  d'Edimbourg,  séparée  du  frag- 
ment méridional  où  se  trouve  Niddry,  par  les  dénuda- 
tiens  et  érosions  successives,  qui  ont  fini  par  orééer 
Tostuairc  du  Forth.  C'est  un  phénomène  qui  est  parfai- 
tement prouvé  par  l'étude  de  l'inclinaison  des  terrains 
sur  les  deux  rives  de  ce  fleuve. 

La  mine  comprend  deux  puits  actuellement  en  ser- 
vice, et  l'extraction  ne  dépasse  pas  400  tonnes.  On  se 
trouve  donc  dans  le  cas  général  des  charbonnages 
écossais,  qui,  s'ils  ont  des  frais  généraux  extrêmement 
minimes,  présentent  des  installations  très  misérables 
et  n'ont  qu'une  très  faible  production.  Le  fait  est  ici 
encore  plus  sensible  qu'ailleurs,   car,  à  cause  des  dé- 


721 

it  nudations  dont  je  parlais  tout  à  Fheure,  il  n'est 
resté  du  bassin  qu'une  calotte  sphérique  très  plate,  ce 
i  qui  supprime  toute  richesse  en  profondeur.  Aussi  le 
ïZ  charbonnage  dont  nous  nous  occupons,  après  avoir 
:  épuisé  tout  le  fond  de  sa  concession,  est-il  obligé  de 
'  remonter  peu  à  peu  vers  la  surface  en  épuisant  le  gise- 
ment. Il  emploie  160  ouvriers. 

Le  puits  n®  1,  que  nous  avons  visité,  n'a  plus  que 
90  mètres  de  profondeur.  Sa  section  est  rectangulaire, 
et,  à  part  quelques  cadres  en  bois,  il  ne  possède  pas 
de  soutènement,  car  les  terrains  sont  solides. 

Les  cages  ne  contiennent  qu'une  seule  berline  de 
500  kilog.  et  sont  conduites  par  des  guides  en  bois, 
8*appliquant  sur  les  faces  opposées.  Les  taquets  eux- 
mêmes,  sur  lesquels  repose  la  cage  au  jour,  sont  en 
bois.  Exceptionnellement  à  ce  qu'on  voit  d'ordinaire, 
on  n'emploie  que  des  câbles  plats  en  chanvre.  Quant 
aux  chaudières,  elles  sont  en  plein  air.  La  machine, 
souvenir  des  âges  passés,  n'a  qu'un  cylindre,  qui 
commande  l'arbre  des  bobines  par  l'intermédiaire 
d'engrenages.  La  distribution  est  particulièrement  cu- 
rieuse (FiG.  1,  Pl.  II).  Un  excentrique,  calé  sur  l'arbre 
de  couche,  et  dont  la  bielle  peut  s*enclencher  ou  se 
désenclencher  avec  la  mortaise  d'un  levier  intermé- 
diaire, communique  un  mouvement  alternatif  à  un 
tiroir  unique.  Ce  levier  est  à  la  disposition  du  méca- 
nicien, qui  peut  ainsi  interrompre  la  distribution  et 
changer  de  marche  à  volonté. 

Pour  terminer  ce  qui  concerne  les  installations  du 
jour,  disons  que  le  chevalement  est  en  bois  et  à  quatre 
montants,  et  que  l'exhaure  s'effectue  au  moyen  de 
deux  pompes  foulantes,  installées  dans  le  puits. 

La  presque  totalité  de  Textraction  est  expédiée  par 
mer  en  Suède,  enNorwège,  en  Allemagne  et  en  Russie. 
Le  charbon  se    vend  couramment  8  fr.  40  la  tonne. 


722 

Contrairement  à  ce  qui  se  passe  en  France,  les  ouvriers 
n'en  reçoivent  pas  gratuitement  ;  mais  on  leur  en  cède, 
à  un  prix  inférieur  du  tiers,  au  prix  courant.  Les  salai- 
res moyens  du  mineur  atteignent  7  fr.  20  et  la  plupart 
d'entre  eux  sont  logés  dans  des  maisons  appartenant» 
la  Compagnie. 

exploitation.  On  emploie  à  Townhill  deux  méthodes  de  travail. 
Pour  les  couches  dont  la  puissance  n*excède  pas 
3  pieds  (0",90)  et  dont  le  toit  est  solide,  on  exploite  par 
longwall  ou  longues  tailles,  atteignant  jusqu'à  300  yards 
de  longueur  (270  mètres).  Pour  les  couches  plus  puis- 
santes, qui  atteignent  4  pieds  d'épaisseur  (i'",20),  là  où 
on  n'a  pas  besoin  de  faire  de  mur  pour  la  création  des 
voies,  et  où  le  toit  est  plus  mauvais,  on  emploie  la  mé- 
thode par  galeries  et  piliers,  qu'on  déhouillo  en  reve- 
nant en  arrière.  Les  terrains  étant  très  solides,  le  prix 
du  boisage  ne  s'élève  pas  à  plus  de  4  pence  la  tonne 
(0  fr.  40).  Il  faut  ajouter  que  les  voies  et  travaux  sont 
très  mal  tenus.  Le  profil  en  long  des  galeries  n'est  pas 
étudié,  les  voies  de  transport  n'ont  pas  de  ballast,  de 
sorte  qu'il  y  a  beaucoup  d'eau  dans  les  galeries  de  rou- 
lage. 

Les  moyens  de  transport  sont  extrêmement  primitifs. 
Les  rails  se  composent  de  fers  en  U  ou  de  cornières 
(FiG.  2).  Les  fers  en  U  s'emboîtent  les  uns  dans  les  au- 
tres, au  moyen  d'une  mortaise  et  d'un  ergot.  A  chaque 
extrémité,  deux  oreilles,  percées  d'un  trou,  permettent 
de  fixer  le  rail  à  la  traverse  en  bois  au  moyen  de  cro- 
chets. La  longueur  du  rail  est  de  1™,30.  Le  prix  du 
roulage  au  fond,  au  moyen  de  poneys,  se  chiffre  par 
0,05  à  la  tonne  kilométrique. 

Les  plans  inclinés  ne  présentent  que  trois  voies  au 
lieu  de  quatre.  Au  milieu,  se  trouve  un  garage  pour  le 
croisement  des  deux  berlines.  Quant  aux  freins  des 
poulies,  ils  ne  se  serrent  pas  automatiquement. 


723 

La  mine  n'est  pas  grisouteuse.  Aussi  se  sert-on  de 
petites  lampes  à  feu  nu,  qui  ressemblent  à  des  godets. 
L'aérage  est  obtenu  par  un  ventilateur  aspirant,  de 
I",20  de  diamètre  ;  il  donne  un  volume  d'air  de 
30.000  pieds  cubes  par  heure  (810  mètres  cubes).  Dans 
les  travaux,  le  courant  d'air  est  toujours  distribué  par 
des  toiles. 

L'abattage  du  charbon  est  facile.  C'est  pourquoi  on 
n'emploie  la  dynamite  que  pour  faire  du  toit.Par  contre, 
les  couches  contenant  des  charbons  barrés,  les  fines 
doivent  être  nécessairement  lavées.  L  opération  se  fait 
dans  de  vieux  bacs  à  pistons  branlants. 

La  FiG.  3,  Pl.  II  représente  la  coupe  d'une  couche. 

nillborii  Colliery. 

La  houillère  de  Milborn,  comme  ses  voisines  du  bixs- 
sin  de  fllascow,  a  une  apparence  modeste.  Elle  n'a  pas 
de  prétentions  et  borne  son  ambition  à  avoir  une  extrac- 
tion suffisante,  quoique  minime,  avoi^  dos  revenus 
superbes,  ot  coin,  au  moyen  d'installations  absolument 
primitives.  Je  me  ferais,  pour  ma  part,  grand  admirateur 
de  ce  système,  à  la  condition  qu'on  voulût  bien  prendre, 
pourtant,  les  précautions  nécessaires  à  la  sécurité  des 
ouvriers,  ce  qui  malheureusement  n'a  pas  lieu. 

Les  puits  sont  au  nombre  de  trois  ;  le  dernier  sert  au 
retour  d'air.  Les  profondeurs  sont  respectivement  de 
189  mètres,  90  mètres  ot  162  mètres.  On  voit  donc  que 
les  gisements  sont  très  superficiels,  ce  qui  place  lu 
Société  dans  une  bonne  situation  pour  l'exploitation. 
L'extraction  est  de  150  à  200  tonnes  par  jour.  C'est  peu, 
direz-vous,  je  suis  de  cet  avis  ;  mais  ce  cas,  qui  est 
général  en  Ecosse,  et  se  trouve  être  la  conséquence  de 
la  simplicité  des  installations,  permet  de  créer  une 
affaire  sans  grands  capitaux,  quitte  à  la  développer 


ensuite,  et,  pour  ma  part,  je  n'y  trouve  pas  d'incon- 
vénient. 

Aussi,  est-ce  plutôt  comme  étude  rétrospective  que 
cette  visite  présente  quelque  intérêt.  Les  machines  d  ex- 
traction sont  horizontales,  avec  des  tambours  sur  lesquels 
s'enroulent  des  câbles  cylindriques  en  fil  d'acier.  L'une 
d'elles,  abritée  dans  une  espèce  de  guérite,  n'a  qu'un 
seul  cylindre,  et,  pourtant,  dessert  simultanément  deux 
profondeurs,  au  moyen  dïm  tambour  h  deux  diamètre». 

Quelle  distance  nous  sépare  des  belles  installations 
de  nos  charbonnages  du  Pas-de-Calais  ! 

Blantyre  C-iilll^r^. 

Ce  charbonnage,  situé  non  loin  de  l'important  groupe 
minier  d*lIamiIton,  estauSud-Est  de  Glascow,  dans  la 
partie  la  plus  riche,  mais  aussi  la  plus  grisouteuse  du 
bassin  (Fm.  5,  Pl.  Il)* 

Un  embranchement  particulier,  qui  part  de  la  gare 
de  High-Blantyrc,  dessert  les  trois  fosses  de  la  Com- 
pagnie. La  profondeur  des  puits  est  très  faible  ;  elle  ne 
dépasse    pas    36    mètres    et    43",50.    On    comprend 
que^  dans  ces  conditions,  les  installations  du  jour  soient 
très  simpliflécs*  Elles  le  sont  pourtant  trop  à  mon  avis. 
Ainsi,  l'une  des  machines  d^extraction  est  une  vieille 
machine  à  balancier  à  un  cylindre  ;  l'autre,  une  petite 
machine  horizontale  à  tiroirs.  Les  câbles   ronds  s*en- 
roulent  sur  des  tambours;  dans  l'une  des  baraques  en 
planches  vermoulues  ([ui  servent  d'abris  aux  appareils» 
le  mécanicien  s'est  protégécontreles  projections  de  grais- 
ses du  tambour,  au  moyen  d'un  morceau  de  décor,  vieux 
débris  sans  doute  d'un  café-concert,  quidonneàrensem- 
lile  de  linstallation  une  apparence  grotesque  et  triste  à  la 
fois.  Les  chaudières  sont  du  type  généralement  em- 
ployé, h  double  foyer  intérieur.  Chevalement  en  boî», 


725 

dont  les  quatre  montants  n'assurent  pas  la  rigidité,  car 
il  oscille  désespérément  à  chaque  ascension  de 
oage  ;  les  guides  sont  en  bois  et  latérales  ;  quant  aux 
cages,  elles  ne  contiennent  que  deux  berlines.  L'aérage 
est  obtenu  par  un  grand  ventilateur  à  force  centrifuge 
en  fonte,  système  Waddle,  tournant  à  Tair  libre  et  as- 
pirant Tair  des  travaux,  par  un  puits  spécial  (Fio.  6). 

L'expédition  des  charbons  se  fait  d'une  manière  assez 
primitive,  en  culbutant  les  berlines  sur  une  espèce  d'é- 
trier  double  (Pio.  7),  oscillant  autour  d'un  axe,  et  sur 
lequel  viennent  reposer  les  deux  essieux  du  wagonnet. 
Le  charbon  est  séparé  en  fines,  menu  et  gros,  par  un 
système  de  deux  grilles  fixes  superposées  (Fio.  8). 

Le  sen'ice  des  bureaux  est  aussi  simplifié  que  les 
autres  services  :  il  comprend  simplement  le  «  manager  » 
ou  directeur,  M.  Thomas,  un  dessinateur  et  un  employé 
comptable. 

Dr^ps    de   Qlaseow. 

L'exportation  des  charbons  anglais  atteint  un  chiffre 
trop  considérable  pour  que  le  mode  de  leur  embarque- 
ment à  bord  des  bâtiments  charbonniers  n'ait  pas  été 
l'objet  d'études  et  de  perfectionnements  successifs. 

Aussi  les  systèmes  adoptés  sont-ils  nombreux;  ils 
varient  avec  les  ports. 

A  Glascow,  l'idée  qui  préside  à  l'embarquement  des 
houilles  est  tout  au  moins  originale. 

La  gare  aux  charbons,  à  laquelle  aboutissent  les  diffé- 
rentes lignes  partant  des  charbonnages  du  bassin,  se 
trouve  à  proximité  des  quais  d'embarquement.  A  l'extré- 
mité du  faisceau  des  voies  de  triage,  part  une  voie 
double,  sur  laquelle  s'aiguillent  autant  de  voies  simples 
qu'il  y  a  de  grues  de  chargement.  Chacune  de  ces  voies 
uniques,  sur  laquelle  peut  se  garer  un  train  à  charge, 


726 


aboutit,  peri>endictilairemeni  au  (|uai  et  par  une  penu*, 
à  unt;  pIatc*foriTjo  mulvilo  que  précède  immédtatemem 
une  plaque  tournante  :  depuis  la  plaque  tournante  ju5- 
qu'à  la  plate-forme,  au  contraire,  la  voie  est  en  rampe 
La  platti-lbrm*^  inobih'  se  coniposc  d'un  rhnssis-  en  kr^ 
à  T;  Bupportaut  deux  railn  qui  se  raccorilent  avec  ceux 
de  la  voie  ;  quatre  chaînes,  attelées  h  un  système  de 
mouttles,  permottenh,  au  moyen  d'une  grue  à  vapeur 
,  touruanlo,  d'enlever  la  plaie-forme  charo'ée  d'un  waiïon. 
Enfin,  une  dernière  chaîne  de  longueur  invariable,  lixée 
d'une  part  à  rextrémité  delà  volée  de  la  errue,  peut, i 
l'aide  d'un  crochet,  lorscpie  le  wagon  est  en  Tair,  sni- 
tacher  par  l'autre  extrémité  à  la  partie  postérieure  de 
la  plate-forme. 

La  manreuvre  est  la  suivante  : 

Le  train  à  charge  étant  garé,  un  waûron  est  détaché^ 
son  frein  est  desserré,  et  il  descend  lui-même  la  penU\ 
puÎB  remonte  la  rampe  et  s'enirage  sur  la  plate-forme 
en  vertu  de  la  force  act(uise.  Là,  on  le  cale.  La  g'rue  ^t' 
met  en  mouvement  et  soulève  verticalement  Tappareil. 
On  accroche  la  chaîne  fixe  à  la  partie  postérieure  de  h 
jdate-forme,  la  t^rue  tourne  sur  elle-même  en  amenant 
lîi  cliarge  au-desf^us  des  soutes  du  bâtiment  h  charger, 
puis  descend  le  wa^on  ;  la  ehaine  fixe  arrêtant  sa  partie 
poëtérieure,  la  léto  du  wagon  plonge  en  avant  et,  lors- 
qu'il a  atteint  linclinaison  voulue,  un  coup  de  gaffe 
ouvre  la  porte  antérieure  et  le  chargement  coule  dan^ 
le  bateau  sans  choc,  la  hauteur  de  chute  étant  très 
nime.  Le  wagon  étant  vi<lé,  la  plate-forme  est  raroeni 
on  place  par  une  manœuvre  inverse.  Le  wagon  est  alors 
rendu  libre  et  descend  sur  la  plaque  tournante  où 
Tarréte  par  une  cale.  A  coté  de  la  plaque  tournante 
trouve  une  borne  hydraulique,  à  laquelle  on  peut  de 
nor  un  mouvement  de  rotation  en  appuyant  sur 
pédale.  Une  corde,  fixée  par  un  crochet  au  châssis 


I 


wagon  et  enroulée  d'autre  part  sur  la  borne,  fait  tour- 
ner le  wagon,  puis  le  lance  ensuite  sur  une  voie  de 
garage  parallèle  au  quai. 

Deux  hommes,  plus  le  mécanicien  de  la  grue  à  va- 
peur, sufïisent  à  assurer  le  service,  et  la  manœuvre 
complète  d'un  wagon  dure  trois  minutes.  On  décharge 
ainsi  des  wagons  de  6,  7  et  8  tonnes. 

C'est  avec  ces  appareils  que,  pendant  Tannée  1887, 
on  a  embarqué  à  Glascow  600,981  tonnes  de  houille, 
soit  2.003  tonnes  par  jour  pour  une  année  de  300  jours. 

Milieu    de    Broxbarii 

OIL   WORKS 

(Stfition  de  Drumshoreland.) 

Les  affleurements  du  calcaire  carbonifère  qui  forment    Gisements 
la  base  des  bassins  houillers  de  Newcastle  et  d'Edim- 
bourg, contiennent  do  puissantes  intorcallatiops  schis- 
teuses, qu*on  exploite  sur  un  très  grand  pied  comme 
schistes  bitumineux. 

L'exploitation  de  beaucoup  la  plus  importante  est 
celle  de  Broxburn,  dont  la  concession  remonte  à  25 
ans. 

La  formation  schisteuse  revêt  à  Broxburn  la  figure  Exploitation 
d'un  mamelon  ou  plutôt  d'un  abat-jour  très  aplati.  Les 
gisements  comportent  plusieurs  couches,  mais  on  se 
contente  pour  le  moment  d'en  exploiter  une  seule, dont 
la  puissance  varie  de  3  à  4  pieds  (0°*,90  à  1",20).  La 
Société  possède  7  sièges  d'extraction,  qui  sont  assez 
rapprochés  ;  deux  seulement  sont  des  puits  verticaux 
qui  prennent  la  couche  en  pied,  à  son  intersection  avec 
une  grande  faille  qui  limite  au  Sud  l'exploitation.  Les 
autres  sièges  se  composent  d'une  galerie  inclinée  sui- 
vant le  pendage,  qui  atteint  souvent  75**  avec  l'horizon- 
tale. 


Ces  galeries  inclinées,  qui  possèdent  une  double 
voie,  servent  au  transport  des  produits  au  moyen  d\m$ 
traction  par  câble  métallique  dont  chaque  brin  agit  «^ 
parement. 

Les  berlines  arrivant  au  jour  sont  culbutées  le  long 
d'une  plate-formo  dans  des  wagons  de  chemin  de  fer 
(FiG.  9,  Pl.  II).  L'un  des  deux  puits  verticaux,  foncé  au 
point  qu'on  présume  devoir  être  le  plus  bas  de  l'exploi- 
tation, est  chargé  du  service  de  l'exhaura  et  de  celui 
de  Taérage.  Un  ventilateur  i\  force  centrifuge,  installé 
au  jour,  injecte  dans  ce  puits  de  l'air  frais  qui  sortirt 
ensuite  par  chacune  des  galeries. 

Cet  aérage  par  insufflation,  quelque  dangereux  qu'il 
Boit,  surtout  à  Broxburn  où  il  y  a  beaucoup  de  grisou, 
doit  être  employé  ici  de  préférence  à  l'aérage  par  as- 
piratiou»  à  cause  des  nombreuses  fissures  et  communi- 
cations, créées  par  les  travaux  entre  le  jour  et  le  fond 
La  distribution  do  Tair  au  fond  se  fait  uniquement  ao 
moyen  de  grosses  toiles. 

Le  ventilateur  souillant  a  12  mètres  de  diamètre;  il 
fait  50  tours  à  la  minute  et  crée  une  dépression  de  40 
millimètres  d'eau*  Il  maintient  un  aérage  suffisant  pour 
que,  malgré  la  présence  du  grisou,  on  n'emploie  que 
des  lampes  à  feu  nu,  espèces  de  petites  burettes  qui 
brûlent  de  Thuile  paraffinée  aux  frais  du  mineur, 

La  méthode  d'exploitation  suivie  au  fond  est  la  mé- 
thode par  galeries  et  piliers,  en  procédant  par  amont* 
pendage. 

On  s'étend  ainsi  jusqu'aux  limites  du  champ  d'ex- 
ploitation et  on  reprend  les  piliers  en  revenant  en  ar- 
rière, sans  remblayer. 

Les  mineurs  travaillent  en  général  par  postes  de 
deux.  La  méthode  employée  pour  l'abattage  est  analo* 
gue  à  celle  adoptée  pour  le  charbon.  On  fait  un  havage 
à  la  partie  inférieure,  avec  un  pic  à  deux  pointes,  puis 


729 

on  bat  des  mines  au  toit  de  la  couche.  Les  trous  de 
mine  sont  forés  soit  avec  la  barre  à  mine  ordinaire* 
ou  batrouille,  soit  avec  un  appareil  à  main,  composé 
d'un  levier  à  déclic,  appuyé  à  sa  partie  postérieure  con- 
tre un  bois  de  mine  et  actionnant  une  mèche  à  deux 
pointes  (Fig.  10). 

La  longueur  d'une  mine  atteint  ordinairement  un 
mètre  et  son  diamètre  est  de  0"*,25.  On  emploie  comme 
explosif  des  cartouches  de  poudre  noire  en  grains.  Avec 
un  havage  horizontal  au  mur,  une  cartouche  de  500 
grammes  peut  donner  un  déblai  de  3  tonnes.  C'est  l'ex- 
traction moyenne  d'un  ouvrier  par  jour.  Le  transport 
au  fond  se  fait  au  moyen  do  berlines,  qui  contiennent 
700  kilog.  de  schistes.  La  traction  est  opérée  par  des 
poneys. 

L'extraction  est  d'environ  1.400  tonnes  par  jour. 
Quant  aux  deux  puits  verticaux  dont  nous  avons  parlé, 
ils  présentent  la  plus  grande  analogie  avec  les  fosses  à 
charbon  do  la  même  région.  Ils  sont  desservis  chacun 
par  deux  cages  à  une  berline  qui  sont  maintenues  par 
un  guidage  en  bois.  Les  câbles  sont  cylindriques  et  en 
fer.  Les  moteurs  sont  des  machines  horizontales  à  deux 
cylindres  avec  un  tambour  cylindrique.  Enfin  Torifice 
du  puits  d'aérage  est  fermé  par  un  système  de  clapets 
en  bois. 

Les  Anglais,  gens  très  pratiques  et  très  industriels, 
ne  négligent  rien  pour  avoir  de  bons  outils  et  d'excel- 
lentes machines  ;  mais,  après  les  avoir  installés,  ils  se 
préoccupent  fort  peu  du  toit  qui  les  abritera.  Ce  n'est 
malheureusement  pas  ce  qui  se  produit  toujours  en 
France,  où  les  constructions,  qui,  dans  l'industrie  ne 
devraient  être  que  des  abris,  dévorent  une  partie  du 
capital  social  et  majorent  considérablement  les  frais  gé- 
néraux. 

Il  n'en  est  pas  de  même  de  l'autre  côté  du  détroit,e^ 


7») 

à  Broxburn  en  particulier,  tous  les  bâtiments  sont  com- 
posés de  pans  de  bois  recouverts  de  tôle  ondulée  et 
galvanisée. 

Malgré  la  présence  du  grisou  dans  les  travaux  et  le 
peu  de  précautions  auxquelles  on  s'astreint,  les  statis- 
tiques de  Texploitation  montrent  qu*il  y  a  lin  accident 
mortel  au  fond  pour  une  extraction  de  400.000  tonnes 
et  un  accident  non  mortel  pour  une  extraction  de 
100.000  tonnes.  Ces  chiffres  sont  de  beaucoup  inférieurs 
à  la  moyenne  générale  en  Europe,  qui  est  :  en  Au- 
triche, un  ouvrier  tué  pour  i^iO.OOO  tonnes,  en  Angle-  I 
terre  un  pour  174.000  tonnes  et  en  France  un  pour  i 
122.000  tonnes. 

Le  salaire  du  mineur  est  d'environ  7  fr.  50  par  jour. 

Itement  Les  schistes,  à  leur  sortie  de  la  mine,  sont  montés  au 
lUatlo?  rnoyBïi  de  rampes,  dans  de  grandes  chambres  closes, 
où  ils  sont  soumis  à  la  distillation.  Ces  chambres  sont 
chauffées  à  la  partie  inférieure  par  un  jet  de  goudron 
sulfurique,  sous-produit  de  la  fabrication,  entraîné  par 
un  courant  de  vapeur,  au  moyen  d'un  injecteur  du  genre 
Koerting.  La  chambre  de  chauffe  possède,  d'ailleurs, 
un  foyer  de  réserve  qui  pourrait  être  chauffé  directe- 
ment par  des  combustibles  minéraux  (FiG.  11,  Pl.  H). 
On  obtient  à  la  distillation  les  produits  suivants: 

1**  Un  résidu  solide,  qui  est  une  éponge  de  schiste, 
contenant  encore  beaucoup  do  carbone  fixe  ;  co  résidu 
peut  être  brûlé  et  prend  alors  la  couleur  rouge  ; 

2**  De  l'ammoniaque  et  des  sels  ammoniacaux  (carbo- 
nate d'ammoniaque,  etc.)  Ces  sels  sont  séparés  de  l'am- 
moniaque par  évaporation  ; 

3**  Enfin,  des  huiles  de  toutes  catégories.  Ces  huiles 
sont  recueillies  séparément  suivant  leur  densité.  Les 
plus  lourdes  qu'on  sépare  sont  les  huiles  à  lubréfier, 
c'est  de  là  qu'on  tire  la  paraffine.  Pour  l'obtenir,  on 


731 

refroidit  Thuile  au  moyen  de  machines  à  froid  à  ammo- 
niaque, en  employant  le  chlorure  de  calcium  comme 
véhicule.  L'huile,  ainsi  rendue  pâteuse,  est  soumise  à 
des  pressions  croissantes  ;  d*abord,  dans  un  fîltre-presse 
à  vis,  puis  dans  une  presse  hydraulique.  L'huile  pro- 
prement dite  exsude  et  la  paraflino  reste  en  gâteau  ; 
mais  cette  dernière  est  loin  d'être  pure.  Son  épuration 
comporte  deux  modes  d'opérations.  La  paraffine  est 
d'abord  soumise  doucement  à  un  chauffage  progres.sif 
qui  l'amène  jusqu'au  point  de  fusion  sans  la  provoquer. 
Sous  l'action  du  ramollissement  de  la  pâte,  l'huile  qui 
était  restée  emprisonnée  malgré  la  pression,  se  sépare 
en  entraînant  la  plupart  des  impuretés.  Par  des  chauf- 
fages et  des  refroidissements  répétés,  on  arrive  ainsi  à 
débarrasser  la  parafline  de  presque  toutes  les  matièi*es 
étrangères.  On  termine  la  purification  par  une  dissolu- 
tion complète  dans  dunaphte,  puis  on  refroidit  la  masse, 
et  par  une  dernière  compression,  le  naphte  est  chassé 
avec  ce  qui  restait  d'impur. 

La  préparation  complète  de  la  paraffine  nous  a  fait 
devancer  Tordre  des  opérations  en  ce  qui  concerne 
Thuile.  Nous  avons  vu  tout  à  l'heure  que  les  huiles,  lors 
de  la  première  distillation,  étaient  recueillies  séparément 
suivant  leur  densité.  Les  huiles  les  plus  lourdes  nous 
ont  donné  la  paraffine.  Viennent  ensuite  les  huiles 
combustibles  dont  la  série  est  longue  et  qui  fournissent 
les  huiles  à  phares,  enfin,  les  huiles  les  plus  légères  et 
qui  ont  pour  type  le  naphte. 

Chacune  de  ces  catégories  est  reprise  à  part  et  purifiée 
par  de  nouvelles  distillations  successives  ;  chaque  dis- 
tillation se  fait  dans  des  appareils  analogues  à  ceux 
dont  nous  avons  parlé  dans  la  distillation  des  schistes 
bruts,  avec  cette  seule  différence,  que  les  huiles  à  dis- 
tiller arrivent  automatiquement  par  le  seul  fait  de  la 
gravité,  dans  les  vases  clos  qui  servent  à  la  distillation. 


732 

Après  chaque  distillation,  Thuile  est  introduite  avec 
de  Tacide  sulfurique  dans  de  grands  cylindres  à  axe 
horizontal,  à  Tintérieur  desquels  tournent  mécanique- 
ment de  puissants  agitateurs.  Il  se  dépose  bientôt  à  la  par- 
tie inférieure  du  goudron  sulfurique,  qui  est  décanté,  et 
sert,  nous  Tavons  vu,  au  chauffage  des  cornues.  La 
masse  liquide,  ainsi  purifiée,  est  alors  additionnée  de 
soude  caustique.  Le  malaxage  donne  également  nais- 
sanoe  à  du  goudron  caustique  qui  se  dépose  (Fio.  12). 

Après  un  certain  nombre  de  distillations  et  de  mala- 
xages successifs,  on  obtient  une  série  considérable 
d'huiles  de  toutes  densités  et  parfaitement  pures. 

On  compte,  en  moyenne,  qu'une  tonne  de  schiste 
fournit  30  gallons  d'huile  (136  litres  29),  17  livres  an- 
glaises de  sulfate  d'ammoniaque  (5  kilog.  341)  et  12 
livres  de  paraffine  blanche  (4  kilog.  476). 

L'extraction  est  de  1.400  tonnes  par  jour  et  emploie 
700  ouvriers  au  fond.  On  occuppe,  en  outre,  environ 
900  ouvriers  au  jour. 

La  production  annuelle  de  l'usine  varie  de  7  à  8 
millions  de  gallons  d'huile  (do  318.000  à  360.000 
hectolitres). 

La  paraffine  blanche  sert  uniquement  à  la  fabrication 
des  bougies,  qui  sont  même  emballées  dans  l'usine,  et 
dont  le  total  atteint  80  tonnes  par  semaine. 

Newcastle,  30  juin  1889. 


733 

NOTE  SUR  LES  VENTILATEURS 

Par  M.  ROSSIGNEDX,  ingénieur. 


lie  la  seetlen  à  lienuer  à  Teutrëe  des  tHATaflearfl 

•a  chemliiëes 

fies  ventilateurs  flëprlmes^nes. 

Soient  Q  le  débit  d'un  ventilateur,  à  une  vitesse 
de  rotation  déterminée,  et  V  la  vitesse  avec  laquelle 
l'air  s'échappe  à  la  circonférence  des  ailes  ;  la  sec- 
tion w  de  rentrée  du  diffuseur  devrait  être,  théorique- 

Q 
ment,  égale  à  ~. 

En  dehors  de  toute  expérience  directe,  il  est  facile 
de  prévoir  à  priori  qu'en  pratique  il  faut  donner  à  » 

une  section  plus  grande  que  --.  En  effet,  Técoulemont 

de  Tair  à  l'entrée  du  diffuseur  est  tout  à  fait  analogue 
à  Técoulement  par  un  orifice  en  mince  paroi  ;  la  vitesse 
sur  les  bords  est  moindre  qu'au  centre,  à  cause  des 
frottements  ;  la  vitesse  au  centre  ne  doit  pas  dépasser 
la  vitesse  V,  à  laquelle  l'air  s'échappe  des  palettes, 
sans  quoi  le  diffuseur  absorberait  de  ce  chef  une  cer- 
taine quantité  de  force  vive  ;  pour  que  le  diffuseur  ait 
un  bon  rendement,  il  faut  donc  que  la  vitesse  moyenne 
à  l'entrée  soit  inférieure  à  V,  et  que  w  soit  supérieur  à 

la  section  théorique  et  multiplié  par—:  =  c,  K  étant  le 

coefficient  de  dépenses  s'appliquant  au  cas  que  nous 
considérons. 

34«  ANNÉB.  47 


734 

Si  K  avait  la  même  valeur  que  dans  un  oriGce  en 
mince  paroi,  soit  0,65,  on  devrait  donc  avoir  : 

_       Q       -  1  ^A   ^ 

"  -  ôfi^  -  *'^*  V 

L'expérience  directe  montre  que,  pour  tous  les  ven- 
tilateurs construits  jusqu'à  ce  jour,  c  doit  avoir  une 
valeur  supérieure  à  1,54. 

M.  Devillez,  dans  son  traité  de  la  ventilation  des  mines, 
préconise  la  valeur  c  =  2  ;  c*est,  d'après  lui,  la  valeur 
qui  donne  le  meilleur  rendement  à  la  cheminée  des 
nombreux  ventilateurs  Guibal  qu'il  a  étudiés. 

Les  essais  faits  par  M.  Murgue  sur  le  ventilateur 
Quibal  de  Cessons,  dans  lequel  la  section  »  était  fixe 
et  égale  à  1"'',78,  donnent  une  valeur  un  peu  moindre. 
Dans  ces  essais,  on  faisait  varier  Foriflce  équivalent  de 
la  mine,  et  par  conséquent  le  débit,  et  on  observait  la 
dépression  correspondant  à  chaque  débit.  La  dépres- 
sion a  été  maximum  (35  "/"*)  pour  un  débit  de  21  "',4, 
la  vitesse  circonférentielle  était  de  21", 10,  correspon- 
dant à  45  tours  par  minute,  d'où  on  en  conclut  que  la 
valeur  de  c  correspondant  au  meilleur  effet  de  la  che- 
minée est  c  =  1,75. 

Passons  au  ventilateur  Ser.  Nous  emprunterons  les 
éléments  de  notre  calcul  au  Mémoire  publié  par 
M.  François  dans  le  Bulletin^  tome  XV,  P*  liv.,  86. 
Dans  les  expériences  faites  à  Anzin  sur  les  ventilateurs 
Ser  de  1  "*,  40  et  2  mètres  de  diamètre,  on  procédait  comme 
à  Cessous,le  difluseur  étant  invariable,  on  faisait  aspirer 
le  ventilateur  sur  des  mines  d'orifice  équivalent  varia- 
ble, en  observant  les  dépressions  correspondantes. 

Prenons  d'abord  le  ventilateur  de  1",40  et  la  vitesse 
de  400  tours,  correspondant  à  une  vitesse  circonféren- 
tielle de  29^,30,  la  dépression  maximum,  89"/",2,  a  été 


735 

réalisée  pour  rorifice  équivalent  dé  0^*,47.  Le  volume 
débité  était  alors  de  ll^-^jôlS  (1). 

La  largeur  de  la  turbine  à  la  circonférence  étant  de 
O'^ySSS,  et  les  ailes  étant  inclinées  à  45^,  la  section  de 
sortie  des  palettes  est  de  0"*',79.  La  vitesse  relative  de 
Tair  à  la  sortie  des  palettes  est 

0,79     -  ^*  ''" 

La  vitesse  V,  qui  est  la  composante  de  cette  vitesse 
relative  et  de  la  vitesse  oirconférentielle,  laquelle  est 
de  aQ'-.aO,  est  de  SS^QO. 

L'entrée  de  la  cheminée  u  a  une  section  rectangulaire 
de  C.TO  X  O-'.TO,  soit  de  0'°»,49. 

Théoriquement,  on  devrait  avoir  : 

11,615 


38,90 


=  0,297 


Passons  au  ventilateur  de  2  mètres.  La  dépression 
maximum  de  67"/™,  15  a  été  réalisée  à  la  vitesse  cir- 
conférentielle  de  25",  12  avec  l'orifice  équivalent  de 
0"*%955.  Le  débit  était  de  20°»^90. 

La  largeur  de  la  turbine  étant  de  0°^,36,  la  vitesse  V 
est  de  34"*, 37.  La  section  de  la  base  de  la  cheminée 
étant  de  1™  X  1",  il  en  résulte  que  la  valeur  de  c,  qui 
réalise  la  dépression  maximum,  est  comme  dans  le 
ventilateur  de  l*,40, 

c  =  1,64. 


(1)  Aux  environs  du  maximum,  les  courbes  données  par 
M.  François  présentent  des  zigzags  assez  prononcés  ;  les  chif- 
fres que  nous  donnons  correspondent  à  la  moyenne  des  deux 
points  les  plus  voisins  du  maximum,  soit  à  une  rectification  de 
la  courbe. 


Aînsî  donc,  dans  les  ventilateurs  Guibal  on  a  c  :^  1,44 
ou  c  =  2,  et  K  =  0,57  ou  0,50,  et  dans  le  ventilateur 
SerK  =  0,61. 

Cette  augmentation  du  coelBcient  de  dépense  dans 
ce  dernier  semble  indiquer  une  meilleure  utilisatioD  de 
la  force  vive  possédée  par  Tair  à  la  sortie  des  palettes 
En  effet,  en  augmentant  la  section  de  la  base  de  la 
cheminée,  on  se  condamne  à  une  perte  de  force  vire, 
soit  par  répanouissement  brusque  de  la  veine  gazeuse, 
soit  par  les  frottements  latéraux  qui  paraissent  être, 
comme  nous  Favons  dit  plus  haut,  une  des  causes  prin- 
cipales qui  nécessitent  Félargissement  de  la  section  •• 
au-delà  de  sa  valeur  théorique,  et  plus  cet  élargisse* 
ment  est  grand,  plus  ces  pertes  doivent  Têtre* 

Je  me  suis  demandé  si  la  supériorité,  à  ce  point  de  vue* 
du  Ser  ne  provenait  pas  de  la  forme  en  est^argot  de 
Tenveloppe,  qui  permet  à  Tair  de  sortir  d'une  façoti 
uniforme  par  toute  la  circonférence.  Dans  le  Guibal, 
au  contraire,  l'air  ne  sort  guère  que  par  */|  de  la  cir- 
conférence, et,  comme  nous  lavons  déjà  fait  remarquer 
dans  un  Mémoire  précédent  sur  Taérage  {JBu//e/în, 
t  VUl,  2"  série),  il  en  résulte  une  circulation  irregu- 
lière  de  Tair  dans  les  palettes.  Ainsi,  dans  un  venltla- 
teur  de  12  mètres  de  diamètre  et  2"V,50  de  largeur» 
tournant  à  80  tours  par  minute  et  débitant  50"*^,  b 
masse  d*air  comprise  entre  deux  ailes  successives  doit, 
dans  Tespace  de  7?  de  seconde,  partir  d'une  vitesse 
nulle  pour  atteindre  celle  de  1 1  niètres  et  revenir  au 
repos  relatif.  Au  moment  du  coup  de  bélier,  l'air  doit 
s'échapper  à  une  vitesse  plus  grande  que  la  vitesse 
moyenne  supposée  dans  les  calculs  ;  la  circulation  de 
l'air  à  l'entrée  de  la  cheminée  se  fait  donc  avec  une 
vitesse  périodiquement  variable  et  pour  ainsi  dire  par 
bouffées  successives;  il  y  avait  lieu  de  se  demander  si 
la  cheminée  d'un  Ouibal   ne  fonctionnerait  pas  mieui 


737 

on  le  munissant  de  Tenveloppe  en  développante  de 
cercle  du  Ser.  Cette  disposition,  peu  répandue,  n*est, 
du  reste,  pas  nouvelle  ;  elle  est  signalée  par  MM.  Âguil* 
Ion  et  PernoUet  pour  le  ventilateur  de  10  mètres  de 
diamètre,  installé  à  Heinitz  (Allemagne). 

Ayant  donc  dernièrement  à  installer,  à  la  fosse  de 
Clercq  des  mines  de  Dourges,  un  Guibal  de  9  mètres 
de  diamètre  et  2  mètres  de  large,  nous  l'avons  muni 
de  l'enveloppe  en  escargot.  La  section  de  sortie  »,  qui 
est  au  minimum  do  2™  X  0,70  =  1™,40,  peut  être  portée 
à  1",20  X  2°  =:  2,40,  par  Tenlèvement  des  planches 
formant  la  partie  de  Tenveloppe  la  plus  rapprochée  des 
palettes. 

Nous  avons  répété  sur  ce  ventilateur  avec  »  =  1,40 
et  w  =  1,60  la  série  d'expériences  effectuées  à  Ânzin 
et  à  Cessous.  Nous  faisions  aspirer  le  ventilateur  à 
travers  des  orifices  en  mince  paroi  variables  et  notions 
la  dépression  correspondante.  Le  débit  était  non  pas 
mesuré  à  l'anémomètre,  mais  calculé  au  moyen  de  la 
formule  de  M.  Murgue  : 


Q  =  0,65  a 


v/^»„^ 


Dans  chacune  des  deux  séries  d'expériences,  nous 
avons  obtenu  la  dépression  maximum  (50"/"  à  50  tours, 
ce  qui  correspond  à  un  rendement  manométrique  de 
73  p.  •/©)  pour  des  orifices  équivalents  tels  qu'il  en  est 
résulté  la  valeur 

c  =  2 

c'est  le  chiffre  de  M.  De  ville. 

Nos  prévisions  n'ont  donc  pas  été  réalisées,  et  le 
coursier  en  escargot  appliqué  aux  Guibal  ne  parait  pas 
augmenter  le  rendement  do  la  cheminée.  Cette  dispo- 
sition présente  toutefois  l'avantage  de  supprimer  com- 
plètement   les   vibrations    du    Guibal  ^ordinaire  ;    le 


738 

ventilateur  fontionne  tout  à  fait  sans  bruit.  Le  rende* 
ment  0,73  est  très  convenable  et  s'approche  des  chifiBres 
les  plus  élevés  cités  par  M.  Murgue  ;  nous  croyons  donc 
que  cette  disposition  est  à  recommander. 

On  peut  établir  une  relation  très  simple  entre  Forifice 
équivalent  a  et  la  section  de  base  de  la  cheminée  «. 

D'après  les  formules  de  M.  Murgue,  on  a,  en  appelant 
r  le  rendement  manométrique,  u  la  vitesse  à  la  circon- 
férence des  palettes, 


/i  =  r 

g 


u« 


Q  =  0,65  a  yVg^  =  0,65  au  yir 

u 
On  a  aussi  Q  =  w   -   ;    égalant  les   deux  valeurs 


de  Q,  on  a 

r^zz  a.  c  0,65  i/2  r 


),65  y/s 


pour  les  ventilateurs  Guibal,  prenant  c  =  2  et 
r  z=  0,70,  on  a  la  relation  très  simple 

û>  =  1,54  a. 

c'est-à-dire  que  dans  les  Guibal  et  dans  tous  les  ven- 
tilateurs à  ailes  radiales,  auxquels  s'appliquent  les 
formules  ci-dessus  de  M.  Murgue,  la  section  d'entrée 
de  la  cheminée  doit  être  égale  à  un  peu  plus  de 
1  fois  Yj  rorifice  équivalent.  C'est  avec  ces  proportioas 
que  le  ventilateur  donnera  la  plus  grande  dépression, 
et  par  suite  le  plus  grand  effet  utile. 

Pour  les  ventilateurs  Ser,  les  formules  étant  plus 
compliquées,  nous  tirerons  directement  des  faits  obser- 
vés la  meilleure  proportion  à  établir  entre  a  et  «.  Dans 
le  ventilateur  do  2  mètres,  le  meilleur  rondement  a  eu 


739 

lieu  pour  »  =:  0,955,  alors  que  a  était  égal  à  1  mètre  ; 
on  en  déduit  qu'il  faut  avoir  : 

«  --=  1,04  a. 

Le  ventilateur  de  1",40  donne  exactement  le  même 
résultat. 

Ces  formules  très  simples  w  =  1 ,54  a  pour  les  ailes 
radiales,  *>  =  1,04  a  pour  ailes  inclinées  à  45*  en  avant, 
nous  paraissent  devoir  être  d'une  certaine  utilité  pra- 
tique ;  elles  permettent  d'apprécier  d'un  coup  d'œil  à 
quel  genre  de  mine  peut  s'appliquer  avantageusement 
tel  ventilateur  donné. 

Ainsi,  M.  Mailliet,  constructeur  à  Ânzin,  a  fourni  à 
deux  Compagnies  du  Pas-de-Calais  des  ventilateurs  do 
3  mètres  de  diamètre,  analogues  au  Ser  comme  cons- 
truction, mais  à  ailes  sensiblement  radiales,  dans  les- 
quelles w  zz:  0,75  X  0,85  =  0,64.  En  lui  appliquant  la 
formule  w  z=  1,54  a,  on  voit  que  ce  ventilateur  convient 

n  A/ 
à  une  mine  ayant  un  orifice  équivalent  de  -Vr  =  0,415, 

1,54 

c'est-à-dire  à  une  mine  très  étroite.  Malgré  son  diamè- 
tre de  3  mètres,  il  est  donc  inférieur  au  Ser  de  i"',40, 
dont  la  dépression  maximum  correspond  à  Torifice  de 
0"*,47.  (Il  est  bien  entendu  que  je  n'entends  nullement 
blâmer  le  constructeur,  et  qu'il  serait  très  facile  d'aug- 
menter la  puissance  de  l'appareil  en  augmentant  la 
section  de  sortie  ».) 

Nous  ferons  remarquer  que  la  section  de  sortie  «  n'a 
rien  de  commun  avec  ce  que  M.  Murgue  appelle  l'oritice 
de  passage.  Bien  que  «  soit  la  section  la  plus  rétrécie 
que  l'air  trouve  à  son  passage  dans  le  ventilateur, 
Torilice  de  passage  est  2  à  3  fois  plus  grand  que  «>  ;  il 
parait  être  plutôt  en  relation  avec  les  dimensions  des 
ouïes  et  la  largeur  du  ventilateur,  comme  le  fait  voir 


740 

le  tableau  ci-dessous  des  orifices  de  passage  calctil^ 

par  M.  Murgue. 


Gui  bal  de  Cessous .  9 

Guibal  de  Bcssèpes-  *,,..,  5 

VentHaleiirâen?eloppedeCr^al  (> 

Turbine  sans  eriveloppedeLalle  3,80 


Miëm,  Diaro. 

âf%  a  Dm  ,     09  l'iMl?. 

3- 

2,50 
3,50 
1,80 


éÊrvM, 
7-10 
4,ÎH) 
9,55 


Onteé 


2         ita 

1.10        3,S1^ 
5J0     1"»3-Zi0,60    t:?j 


Dans  le  ventilateur  de  Cessous,  notamment,  Torlûcf 
de  passage  est  de  4,162f  et  *•  =  i,78,  rorîfîce  de  pw* 
sage  est  donc  égal  à  2^33  fois  la  section  de  sortie. 

Dans  un  ventilateur  ou  w  est  constant,  rinvariabiliti 
de  ûi  et  de  rorifice  de  passage  0  contribuent  concur- 
remment à  diminuer  le  rendement,  en  volume  et  en 
dépression^  quand  on  applique  ce  ventilateur  à  des 
mines  d'orifices  équivalents  plus  grands  que  celui  (louî 
lequel  le  ventilateur  est  calculé.  On  pourrait  établir 
des  formules  représentant  la  perte  de  charge  h^  due 
à  û>,  quand  on  passe  du  volume  V«  correspondant  à  la 
dépression  maximum,  à  un  volume  plus  grand  V  (1). 


(i)  En  suppoBant  quG  la  cheminée  restitue  la  moitié  de  la  force 
vive  que  ijossèdc  Fair  h  son  passage  dans  la  section  ta^onairive 
à  la  formule  suivante  : 


/..  =  '^^j 


II 


m-') 


H  étant  la  dépression  maxîmunn.  Si  w  a  la  valeur  recommandée 
Cl)  =  1,54  a»  on  a,  toutes  rcductiona  faites. 


h,  =  0,083 


■'  fë  -  0 


on  a, d'autre  part,  pour  la  perte  de  charge  'i^ causée  par  lorifice 

de  passage,  d'après  M.  Murgue, 

va 

'..  =  MU  - 

t'^n  comparant  la  somme  des  perles  de  charge  /j<,  -[-  ft  h  celle 
observée  dans  les  expériences  citées  plus  haut,  on  trouve  ([Uf 
ces  formules  représentent  assez  bien  les  réaultats  du  Ser  de 
2  mètres  ;  qu*elles  donnent  des  résultats  beaucoup  trop  forts 
pour  le  Ser  de  l">,40et  trop  faibles  pour  le  Guibal  de  Ce^sous. 


741 

Pour  ne  pas  allonger  inutilement  cette  note,  nous  don- 
nerons quelques  chiffres  empruntés  aux  expériences 
d'Anzin  et  de  Cessons.  La  dépression  utile  diminue  de 
moitié  quand  on  a 

V  =  2,10  Ym  pour  le  Ser  do  1°',40. 

V  =  1,65  Vm  pour  le  Ser  de  2  mètres, 
et  V  =  1,77  Vm  pour  le  Guibal  de  Cessous. 

Ces  chiffres  suffiront  à  faire  apprécier  combien  il  est 
important  d'établir  une  bonne  proportion  entre  rorifico 
équivalent  de  la  mine  et  la  section  do  base  de  la 
cheminée. 


lia  rcniiefnent  flynamlque  et  des  avantafres 
pratiques  du  ventllatenr  filer. 

Le  ventilateur  Ser  a  un  rendement  manométrique 
très  élevé,  atteignant  0,93  avec  le  type  de  2  mètres, 
alors  que  les  meilleurs  ventilateurs  connus,  les  Guibal 
par  exemple,  ne  donnent  que  0,74  au  maximum. 

Il  possède  donc  une  supériorité  incontestable  toutes 
les  fois  qu*on  cherche  à  obtenir  une  pression  ou  dépres- 
sion élevée,  par  exemple  pour  souffler  certains  foyers 
métallurgiques,  ou  dans  quelques  mines  étroites.  Dans 
le  cas  général  des  mines,  les  dépressions  à  obtenir 
sont  faibles  et  peuvent  être  obtenues  facilement  en 
dehors  du  Ser  ;  un  pouvoir  déprimant  élevé  n'est  pas 
la  seule  qualité  à  rechercher,  on  doit  tenir  compte  sur- 
tout, quand  il  s'agit  d'installer  un  ventilateur,  du  ren- 
dement dynamique,  un  bon  rendement  dynamique 
entraînant  une  dépense  moindre  do  force  motrice. 

Et  encore  dans  les  mines  de  houille,  la  dépense  de 
force  motrice  ne  pèse-t  elle  qu'assez  peu  dans  la 
balance.  Généralement  un  Guibal,  ayant  un  rondement 
dynamique  de  40p.  7o)  consomme  pour  5  à  6.000  francs 


742 
de  combustible  par  an  ;  si  on  le  remplace  par  un  appt- 
reil  plus  perfectionné,  ayant  un  rendement  de  60  p.  % 
ce  qui  est  le  rendement  du  Ser,  moteur  compris, 
l'économie  réalisée  sera  de  2.000  francs  par  an.  C'est 
quelque  chose  ;  mais,  surtout  dans  les  mines  à  grisou, 
l'économie  doit  céder  le  pas  à  la  sécurité.  Le  meilleur 
ventilateur  est  non  pas  celui  qui  consomme  le  moins, 
mais  celui  qui  ne  s'arrête  jamais,  qui  marche  plusieurs 
années  sans  réparations,  sans  changement  de  coussi- 
nets, segments  ou  courroies.  De  même  que  dans  le 
corps  humain  l'appareil  respiratoire  fonctionne  d'une 
façon  inconsciente,  sans  Tintervention  d'actes  réflexes, 
le  ventilateur  d'une  mine  à  grisou  doit  accomplir  sans 
bruit  ses  importantes  fonctions  et  ne  jamais  réclamer 
les  soins  de  l'ingénieur. 

Reste  la  question  des  frais  d'établissement.  Les 
(Jîuibal  de  9  mètres,  installés  dans  la  région  du  Nord, 
coûtent  généralement  30.000  francs,  machine  et  bâti- 
ment compris.  Ce  prix  peut  être  réduit  en  diminuant  la 
hauteur  du  soubassement  et  on  réduisant  l'épaisseur 
des  maçonneries.  La  partie  mécanique  d'un  Guibal 
coûtant  13.000  francs,  le  bâtiment  peut  ne  coûter  que 
^4.500  francs.  C'est  le  prix  d'installation  du  Guibal  de 
9  mètres  de  diamètre  et  2  mètres  de  large,  que  nous 
venons  d'installer  à  la  fosse  de  Clercq  (1).  Le  prix  d'un 
Ouibal  de  9  mètres,  galerie  d'aspiration  non  comprise, 
peut  donc  être  ramené  à  18.000  francs. 

(1)  Voici  le  détail  des  dépenses  : 

Fouilles 138-^3,91  à    O'.ÔO  83',35 

Maçonneries 247     73  à  10   40  2.576  40 

Rejointoyago 600       »  à    0  35  ?i0     » 

Couverture  en  tuiles. .. .       130       p  à    7     »  910     » 

Portes,  vitrages  en  fer..        20"'2    »  à  12  50  250     » 

Carrelage 30       >.à    6     »  180     • 

Divers 300     ■ 

Total 4.509  75 


743 

Le  prix  d'un  Ser  de  2  mètres  est  de  11. 000  francs,  soit 
17  à  18.000  francs  avec  le  moteur.  La  maison  de 
Quillacq,  d'Ânzin,  construit  des  Ser  reliés  à  leur  mo- 
teur par  un  cadre  en  fers  à  I,  de  façon  à  supprimer 
presque  complètement  les  massifs  de  fondation,  dont 
le  prix  est  réduit  ainsi  à  environ  1.000  francs.  Même 
avec  cette  disposition,  un  Ser  de  2  mètres  coûtera  plus 
cher  qu'un  Guibal  de  9  mètres,  à  moins  de  ne  le  couvrir 
que  d'une  baraque  en  planches. 

Il  est  vrai  qu'en  cas  de  déplacement  du  ventilateur, 
on  économise  de  2  à  3.000  francs  sur  les  frais  de 
réinstallation. 

Revenons  à  la  question  des  rendements  manométri- 
que  et  dynamique.  Remarquons  d'abord  qu'il  n'y  a  pas 
une  connexion  absolue  entre  les  deux  rendements.  Un 
ventilateur  peut  avoir  un  bon  rendement  manométrique 
et  un  mauvais  rendement  dynamique  ;  l'inverse  est 
également  ^Tai,  ainsi  les  expériences  de  la  Commission 
du  Gard  ont  démontré  que  certains  ventilateurs  ont  un 
rendement  dynamique  supérieur  au  rendement  mano- 
métrique. 

Ce  résultat  d'appaYence  paradoxale  s'explique  par  le 
fait  que  le  rendement  manométrique  s'obtient  en  com- 
parant le  ventilateur  à  un  ventilateur  idéal,  à  ailes 
radiales,  cueillant  l'air  sans  choc  à  l'entrée  ;  et  que  le 
ventilateur  du  Gard  dont  il  s*agit  a  ses  ailes  inclinées 
en  arrière  ;  il  absorbe  donc  moins  de  force  que  le  ven- 
tilateur théorique  auquel  on  le  compare  et  c'est  ce  qui 
explique  que  son  rendement  dynamique  puisse  être 
supérieur  au  rendement  manométrique. 

Quel  est  le  rendement  dynamique  du  ventilateur  Ser  ? 
M.  Tresca,  dans  ses  expériences  du  Conservatoire  des 
Arts  et  Métiers,  a  trouvé,  pour  le  Ser  de  i",40,  les 
chiffres  de  0,52  à  0,67,  et  pour  celui  de  2  mètres,  celui 
de  0,83.  Les  chiffres  se  rapportent  au  ventilateur  seul, 


isolé  du  moteur,  les  essais  étant  faits  soit  au  frein  dyn^ 
mométrique,  soit  à  1  indicateur  Richard»  on  retranchauj 
le  travail  à  vide  du  moteur. 

Les  rendements  se  réduisent,  pour   lensemble 
moteur  et  du  venlilateur,  à  0,655  pour  le  Set  de  ! 
mètres  et  à  0,42  et  0,54  pour  celui  de  1"\40. 

M.  François  a  trouvé  dans  les  mêmes  condition»,] 
l'ensemble  des  2  appareils,  0,47  et  0,46  pour  le  Scr^ 
2  mètres;  les  chiffres  sont  de  0,58  et  0,61  pour  le î 
isolé  du  moteur. 

Enfin,  M.  Murgue,  à  qui  les  essais  d'Anzin  ont 
communiqués  dans  tous  leurs  détails,  aftirme,  dans! 
note  qui  acrompagno  le  Mémoire  de  M,  François^  que' 
le  rendement  du  Ser  ne  dépasse  pas  0,42,  sans  expU» 
quer  s'il  entend  que  ce  chifTro  s'applique  au  ventilateurj 
seul  ou  à  l'ensemble  du  ventilateur  et  du  moteur  (1). 

On  est  SLHHei  embarrassé  de  choisir  entre  tous 
chiiTres*  Bien  qu'il  y  ait  certaines  réserves  à  faire 
IcK  expériences  de  M.  Tresca  (î),  nous  admettrons  qU 
le  rendonienl  dynamique  du  Ser  de  2  mètres,  isolé  île 


(1)  M.  Murgue,  h  qui  le  présent  mémoire  a  été  communiqué,  a 
bien  voulu  nous  dire  que  le  chiffre  de  0,42  est  oeUii  de  Vexjé- 
rience  n^  10  de  M.  François,  et  s'ï\ppliqu©  à  rensomble  dei 
deux  appareils. 

<?|  M.  Tresca  a  mesuré  h  I  anémomètre  le  volume  débile, 
servant  au  ealeul  du  travail  utile,  a  la  sortie  de  la  cheminée  pt 
non  h  l'entrée,  comme  on  le  fait  généralement.  Dans  la  chem»' 
noe,  Tair  est  animé  de  tuurbillooiiemenls  qui  doivent  exagérer 
le  volume  estimé  à  fanémomètre,  bien  plus  qu  a  l'aspiration 
(Voir  la  note  de  M,  Murgue  sur  le  paradoxe  de  Dubuatf. 
M-  Tresca  est  ainsi  amené  a  prendre  pour  valeur  du  coefficient 
de  contraction  0.75  iui  lieu  de  O^tîfj,  ehilTre  de  M.  Murgue,  Eafi»*» 
tl  est  étonnant  de  voir  le  même  ventilîiteur  de  î  mètres,  tour- 
nant h  2\Q  tours  et  aspirant  sur  le  même  orifice  de  1  mètr«. 
donner  au  Conservatoire  un  débit  de  28»*,81  et  une  dépressioi^ 
de  93"/™, 41»  tandis  qu  a  Anzin,  on  n'a  eu  que  22""3  et  TO"»/*.  C< 
sont  les  chiffres  de  28™^  et  ^3^j°^  qui  conduisent  au  reivdemenl 
de  0,83. 


745 

son  moteur,  atteint  0,83.  Mais  il  est  bien  entendu  que 
oe  chiffre  est  un  maximum  qui  ne  se  réalise  que  dans 
les  conditions  les  plus  favorables,  quand  le  ventilateur 
fonctionne  sur  ToriBce  équivalent  qui  lui  convient  et 
:    marche  à  plein  travail. 

En  effet,  comme  M.  Murgue  Ta  déjà  fait  remarquer, 
-  le  rendement  dynamique  varie  beaucoup  suivant  le 
travail  qu*on  fait  développer  à  un  ventilateur.  Le  travail 
de  la  ventilation,  utile  ou  passif,  est  proportionnel  au 
cube  de  la  vitesse,  tandis  que  les  résistances  passives 
résultant  des  frottements  d'organes  métalliques  sont 
simplement  proportionnelles  à  la  vitesse. 

Il  en  résulte  que,  pour  un  ventilateur  aspirant  sur  un 
orifice  équivalent  constant,  si  à  une  certaine  vitesse  les 
résistances  passives  absorbent  50  p.  7o  ^^^  travail  mo- 
teur, elles  n'absorberont  plus  que  20  p.  7o  ^n  doublant 
la  vitesse  ;  le  rendement  croitra  donc  dans  une  large 
mesure.  Il  en  est  de  même  si  Ton  élargit,  dans  une 
certaine  limite,  ToriOce  équivalent. 

En  résumé,  le  rendement  dynamique  d'un  ventilateur 
n'atteint  son  maximum  que  s'il  travaille  à  pleine  charge, 
et  c*est  pour  cette  raison  que  les  Guibal  de  9  mètres 
n*ont  généralement  qu'un  médiocre  rendement.  Si  on 
leur  faisait  aspirer  30  à  40"'*,  comme  le  permettent  leurs 
dimensions,  leur  rendement  dynamique  serait  bien 
meilleur.  La  marche  réduite  produit  une  diminution  de 
rendement;  il  en  est  tout  à  fait  de  même  dans  les 
moteurs  à  vapeur  ou  hydrauliques. 

Le  chiffre  de  0,83,  obtenu  dans  le  ventilateur  Ser, 
est-il  supérieur  à  celui  des  autres  appareils  ?  Sa  supé- 
riorité provient-elle  de  son  principe,  inclinaison  des 
ailes  en  avant,  ou  de  sa  construction  ?  Telles  sont  les 
questions  que  nous  allons  étudier. 

Rappelons  que  le  rendement  dynamique  de  0,83  du 
Ser  est  le  rapport  du  travail  utile  au  travail  appliqué  à 


^^  ^^"^  746  ^^^^  ^ 

l'arbre,  tandis  que  les  chiffres  de  rendement,  citéi 
généralement^  notamment  par  AL  Murgue,  sont  obteous 
par  comparaison  avec  le  travail  de  la  vapeur  sur  le 

piston  du  moteur. 

Dans  ces  dernières  conditions,  nous  relevons,  daiw 
le  tableau  de  M*  Murguo,  les  rendements  de  OJVJt 
0,725,  ce  qui,  en  admettant  pour  le  moteur  le  rende- 
ment énorme  de  85  p.  7o»  conduit  aux  ctiilTres  de  0,88 
et  0,85  pour  le  ventilateur  seul. 

Mais  ces  essais  ne  paraissant  pas  avoir  été  faits  avec 
tout  le  soin  désirable,  nous  nous  en  tiendrons  aux 
résultats  obtenus  par  M.  Murgue  sur  lu  Guibal  de 
Cessous. 

Le  ventilateur  a  donné,  en  travaillant  à  pleine  charge, 
le  rendement  do  0,64.  En  estimant  à  0,75  le  rendement 
du  moteur  (ce  chiffre  ne  parait  pas  trop  faible,  attendu 
qu'on  a  fait  produire  à  un  moteur  de  500  x  500,  21** ,76 
seulement  à  la  vitesse  de  52  tours),  le  rendement  propre 

du  ventilateur  est  jprp-  ^=:  0,85* 

(En  prenant,  d'après  M.  Tresca,  pour  le  Ser  de 
2  mètres,  le  rendement  de  rensemblc  du  ventilateur  et 
du  moteur,  on  obtient  sensiblement  le  même  chiÛre 
qu'à  Cessous  :  0,655.) 

Le  ventilateur  de  Cessous  a  donc  le  même  rende- 
ment propre  que  le  Her  de  2  mètres,  et  la  première 
des  deux  questions  que  nous  venons  de  poser  est  tran* 
chée  :  il  existe  des  ventilateurs  ayant  le  même  rende- 
ment dynamique  que  le  Ser, 

Dans  le  Ser^  quelle  est  rinfluence,  au  point  de  vut 
du  rendement,  delà  construction,  des  frottements  métal- 
liques, et  quelle  est  celle  de  rinclinaison  des  ailes  f 
(J'est  ce  que  nous  allons  examiner. 

Calculons  le  frottement  des  tourillons  dans  le  Ser  el 
dans  le  Guibal  de  Cessous. 


747 

Dans  ce  dernier,  en  prenant  0,05  pour  coefficient  de 

frottement  du  tourillon  de  l'arbre,  le  travail  absorbé  est, 

à  la  vitesse  de  52S42  : 

52  42 
10.000  k.  X  0,05  X  ^  X  0'°,28  X  -^  =  335  kgm. 

60 

soit  4**',46.  Le  travail  indiqué  étant  de  21'*',76,  les  tou- 
rillons absorbent  donc,  par  suite  de  Ténorme  poids  de 
10.000  kil.  de  la  roue,  20  Vî  P-  7o  du  travail  moteur, 
soit  31,6  p.  7o  du  travail  utile. 

Dans  le  Ser  de  2  mètres,  la  pression  moyenne  sur  les 
tourillons,  y  compris  la  tension  de  la  courroie,  étant  de 
1.200  kil.,  le  travail  du  frottement  est^  à  240  tours  : 

240 
1.200  k.  X  0,005  X  *f  X  0°»,10  x  7^77  =  75  kgm.  par 

60 

seconde,  soit  1  cheval. 

Le  travail  indiqué  étant  de  54'*',8  et  le  travail  utile  de 
43*^,30,  les  tourillons  absorbent  doncseulement  1,85  p.  7o 
du  travail  indiqué,  ou  2,3  p.  7©  du  travail  utile,  soit  13 
fois  moins  que  dans  le  Guibal. 

Malgré  cette  énorme  différence,  le  rendement  méca- 
nique de  l'ensemble  du  moteur  et  du  ventilateur  est  le 
même  dans  les  deux  appareils  :  0,642  à  Cessous,  0,655 
pour  le  Ser.  Il  faut  donc  en  conclure  que  le  Ser  l'em- 
porte d'un  côté  par  sa  légèreté  et  sa  grande  vitesse, 
mais  que  ces  avantages  sont  complètement  neutralisés 
par  le  rendement  médiocre  de  l'appareil  de  ventilation 
proprement  dit.  Et  ce  rendement  médiocre  doit  être 
attribué  uniquement  à  l'inclinaison  des  ailes  en  avant, 
car  tous  les  autres  détails  sont  parfaitement  étudiés  et 
combinés  de  la  façon  la  plus  heureuse. 

Le  rendement  dynamique  diminuerait  encore  si 
l'angle  des  ailes  avec  la  circonférence,  qui  est  de  45** 
dans  le  Ser,  était  encore  diminué  et  abaissé  à  30**  par 
exemple.  Nous  ignorons  pour  quelles  raisons  M.   Ser 


748 

s'est  limité  à  45°,  car  il  est  probable  qu'en  adoptant  30* 
on  aurait  un  rendement  manométrique  supérieur  à  U,93 
et  voisin  de  l'unité.  C'est  probablement  la  consUléraHos 
du  rendement  dynamique  qui  a  arrêté  M.  Ser»  et,  en 
somme,    le  ventilateur    Ser,   avec   son   angle  de   45', 
possède  un  rendement  manométrique  supérieur  à  celui 
de  tous  les  systèmes  connus  et  un  rendement  dynamique 
très  élevé,  qui  a  été  rarement  obtenu  jusqu'à  ce  jour, 
et  qui  ne  Fa  été  que  par  le  Guibal.  Quant  aux  autre» 
petils  ventilateurs  à  grande  vitesse,  employés  en  Alle- 
magne   et   en    Angleterre  :   Pelzer,    Schile,    Wintcr, 
Moritz^  Gcisler,  etc.,  le  Ser  leur  est  de  beaucoup  supé- 
rieur au  point  de  vue  des  deux  rendements. 

Mais  nous  sommes  persuadé  qu'un  ventilateur  coni^ 
truit  exactement  comme  le  8er  de  2  mètres,  mais  avec 
ailes  radiales  à  la  circonférence,  et  de  2", 35  de  diamè* 
tre  au  lieu  de  2  mètres,  pour  compenser  la  dilTërencc 
des  rendements  manométriques,  qui  tomberait  de  U,SW 
à  0,67,  donnerait,  à  la  vitesse  de  240  tours,  exactement 
la  mémo  dépression  et  [e  même  volumo  que  le  Ser, 
avec  un  rendement  dynamique  meilleur. 

Du  reste,  l'élude  des  dépressions  produites  par  le  Ser 
de  2  mètres  conJuit  également  à  admettre  que  l'incli- 
naison  des  ailes  en  avant  diminue  le  rendement  dyna- 
mique. 

On  a  observé,  à  Anzin,  que  la  dépression  pro- 
duite quand  Touïe  est  complètement  fermée^  était  de 
46'7'"i»   Suit  60   p.  7o  tle  la  dépression  théorique  de 


M.  Murgue, 


a  u* 


9 


Notons  d'abord  que  ce  résultat  parait  paradoxal.  Ea 
effet,  Fouïe  étant  fermée,  il  n'y  a  plus  de  circulation  s 
travers  Tappareil,  la  cheminée  ne  fonctionne  pas,  pea 
importe  alors  que  les  ailes  soient  courbées  en  avant  ou 
en  arrière  :  la  masse  d'air  est  simplement  animée  d'un 


749 
mouvement  de  rotation  uniforme  autour  de  Bon  axe  et 

la  dépression  devrait  être  rigoureusement  -5 —  d'après 

les  formules  théoriques  indiscutables,  c'est-à-dire  que 

le  rendement  manométrique  devrait  être  de  50  p.  7o 

seulement. 

D'où  vient  donc  la  différence  ?  Elle  vient  de  la  forme 

excentrée  de  l'enveloppe,  la  masse  d'air  en  mouvement 

a  un  diamètre  supérieur  à  2  mètres  et  en  appliquante 

ta  a} 
formule  -^—  il  faut  attribuer  à  u,  non  pas  la   valeur 

correspondant  à  l'extrémité  des  ailes,  mais  une  valeur 
plus  grande. 

Cet  effet  a  été  remarqué  depuis  longtemps  dans  les 
pompes  centrifuges  pourvues  également  d'une  enveloppe 
excentrée.  Certaines  possèdent  un  diffuseur  exclusive- 
ment annulaire. 

Notons  en  passant  que  M.  Ser  n*a  pas  tenu  compte, 
dans  ses  formules,  de  cette  action  de  Tenveloppe  spira- 
loîde,  action  qui  a*est  pas  négligeable  puisqu'elle 
augmente  de  20  p.  7ol&  dépression,  avec  ouïes  fermées. 

Avec  l'orifice  équivalent  de  1  mètre,  la  dépression  du 
Ser  s'élève  à  69°/"  au  lieu  de  46°/°, 4,  parce  qu'alors 
le  difTuseur  entre  en  jeu  et  nous  avons  vu  plus  haut 
que  c'est  avec  cet  orifice  de  1  mètre  qu'il  donne  son 
action  maximum. 

Quelle  est  la  dépression  produite  par  le  diffuseur 
seul  ? 

Bi  on  admet,  ce  qui  est  vradsemblable,  que  l'action 
de  la  force  centrifuge  sur  la  masse  d'air  contenue  dans 
l'enveloppe  en  spirale  est  la  même,  que  l'ouïe  soit  fer- 
mée ou  non,  et  si  on  néglige  les  pertes  de  charge  à  la 
traversée  de  l'appareil,  cette  dépression  serait  de 
69  —  46,4  =  22°/°,5. 

34'  ANNÉE  48 


750 

Pour  qu*on  ne  nous  accuse  pas  de  réduire  ootn 
mesure  l'action  du  diffuseur,  nous  admettrons  queh 
rotation  produit  une  dépression  de  36"*/''2,  ce  qui 
correspond  à  un  rendement  manométrique  de  47  p.  7» 
au  lieu  de  60  p.  7o  observés  directement  (certains  venti- 
lateurs sans  enveloppe,  cités  par  M.  Murgue,  donneni 
ce  rendement  de  47  p.  7«)- 

L'effet  du  diffuseur  est  donc 

69  —  36,2  =  32«/'°,8 

La  vitesse  que  l'air  possède  à  sa  sortie  des  palettes 
est  de  34™, 37.  Si  le  diffuseur  utilisait  complètement  la 

force  vive  de  l'air,  la  dépression  du  diffuseur  -- —  sertit 

do  72'°/°>. 
Le    rendement   dynamique   du    diffuseur  est  donc 

do  ^  =  45,5  p.  7.. 

Ce  rondement  est  celui  de  tous  les  diffuseurs  possi- 
bles. Nous  avons  démontré,  dans  le  traité  d'exploitation 
dos  mines  de  M.  Evrard,  que  le  rendement  des  diffu- 
seurs était  de  50  p.  7o  environ  (I). 

Ainsi  donc,  dans  un  appareil  dont  le  rendement 
dynamique  est  de  83  p.  7©»  d'après  M.Tresca,  do  61  p.  */•! 
d'après  M.  François,  le  diffuseur  ne  rend  que  45,5  p.7«, 
alors  que  le  rendement  de  l'appareil  rotatif  est  voisin 


(1)  L'effet  du  diffuseur  du  Ser  est  un  peu  diminué  p*\r  le  fait 
que  la  cheminée  n'est  pas  immédiatement  à  la  suite  de  Tenvc- 
loppe  en  spirale,  et  que  Tair  circule  d'abord  dans  un  conduit  à 
section  constante  de  1™  X  1"  et  a  ensuite  à  franchir  un  coude 
à  antrle  droit  pour  se  rendre  à  la  cheminée.  Quand  le  débit  est 
de  2i™3,le  frottement  contre  les  parois,  sur  ce  parcours  inutile, 
absorbe  S"/™  de  dépression,  ainsi  qu'on  peut  le  calculer  en 
appliquant  la  formule  classique  R  =  S  o  6.  u*,  en  donnant  à  h 
la  valeur  0,00036.  Sans  ce  parcours  inutile,  la  dépression  totale 
serait  de  Tî»»/"  au  lieu  de  69,  et  le  rendement  du  dififuseur  de 
•49  p.  o/o  au  lieu  de  45,5. 


751 

do  Tunité.  On  peut  en  conclure  évidemment  qu'il  n'y 
a  pas  intérêt  à  amplifier  l'action  du  diffuseur,  qui  est 
la  partie  la  plus  défectueuse  de  l'appareil,  et  que  le 
travail  employé  à  augmenter  la  vitesse  de  l'air  à  la 
sortie  des  ailes  est  très  mal  utilisé.  Sans  doute  Guibal 
a  réalisé  un  important  perfectionnement  quand  il  a 
entouré  les  anciens  ventilateurs  Letoret  d'une  enveloppe 
suivie  d'une  cheminée,  parce  qu'il  ne  faisait  qu'utiliser 
une  force  perdue  et  que  le  travail  demandé  au  moteur 
n'augmentait  en  rien.  Mais  il  n'en  est  pas  de  même 
dans  le  Ser  :  par  suite  de  l'inclinaison  des  ailes,  la 
vitesse  de  sortie,  qui  serait  de  26°^, 50  avec  ailes  radiales, 
se  trouve  portée  à  3 4", 37,  ce  qui  représente  un  travail 
par  seconde  de 


soit  8^,2.  Sur  ces  8  chevaux,  il  y  en  a  au  moins  4  de 
perdus,  le  rendement  du  diffuseur  étant  inférieur  à 
50  p.  7o>  tandis  que  si  ces  8  chevaux  étaient  appliqués 
à  l'arbre  d'un  ventilateur  à  ailes  radiales  comme  le 
Guibal  de  Cessous,  qui  rend  0,83,  la  perte  ne  serait 
que  de  1'\Vj;  bénéfice  net,  2*^*»,V8. 

Résumons-nous  : 

Le  ventilateur  Ser  possède  un  rendement  manomé- 
trique  de  beaucoup  supérieur  à  celui  des  autres  venti- 
lateurs ;  mais  il  ne  présente  aucune  supériorité  sur  le 
Guibal,  quant  à  son  rendement  dynamique. 

L'inclinaison  des  ailes  en  avant  a  plutôt  une  influence 
fâcheuse  sur  le  rendement  dynamique.  Si  ce  rendement 
est  élevé  dans  le  Ser,  cela  est  dû  à  sa  légèreté,  à  la 
perfection  de  sa  construction  et  à  ses  heureuses  dispo- 
sitions pour  l'arrivée  de  l'air  aux  ouïes  et  son  épanouis- 
sement dans  le  diffuseur. 


752 

Dans  la  note  qui  accompagne  la  publication  des  essais 
du  ventilateur  Ser,  M.  Murgue  émettait  l'avis  que  l'in- 
clinaison en  avant  des  ailes  ne  lui  paraissait  pas  bonne 
au  point  de  vue  du  rendement  mécanique,  et  il  en  don- 
nait plusieurs  bonnes  raisons.  Nous  sommes  heureux 
d'être  venu  étayer  par  une  étude  plus  approfondie  et 
appuyée  de  chiffres  l'opinion  de  l'éminent  ingénieur. 


dfi  Tunité.  On  peut  en  conclure  évidemment  qu'il  n'y 
«  pas  intérêt  à  amplifier  l'action  du  diffuseur,  qui  est 
la  partie  la  plus  défectueuse  de  l'appareil,  et  que  le 
travail  employé  à  augmenter  la  vitesse  de  l'air  à  la 
sortie  des  ailes  est  très  mal  utilisé.  Sans  doute  Guibal 
a  réalisé  un  important  perfectionnement  quand  il  a 
entouré  les  anciens  ventilateurs  Letoret  d'une  enveloppe 
suivie  d'une  cheminée,  parce  qu'il  ne  faisait  qu'utiliser 
une  force  perdue  et  que  le  travail  demandé  au  moteur 
n'augmentait  en  rien.  Mais  il  n'en  est  pas  de  même 
dans  le  Ser  :  par  suite  de  l'inclinaison  des  ailes,  la 
vitesse  de  sortie,  qui  serait  de  26", 50  avec  ailes  radiales, 
se  trouve  portée  à  34™,37,  ce  qui  représente  un  travail 
par  seconde  de 


21"^  X  1,2   ^   34,3r  -  26,5^        ^.^  . 

soit  8"*  ,2.  Sur  ces  8  chevaux,  il  y  en  a  au  moins  4  do 
perdus,  le  rendement  du  diffuseur  étant  inférieur  à 
50  p.  7o>  tandis  que  si  ces  8  chevaux  étaient  appliqués 
à  l'arbre  d'un  ventilateur  à  ailes  radiales  comme  le 
Guibal  de  Cessous,  qui  rend  0,83,  la  perte  ne  serait 
que  de  1^\Vj;  bénéfice  net,  2^*»,Vs- 

Résumons-nous  : 

Le  ventilateur  Ser  possède  un  rendement  manomé- 
trique  de  beaucoup  supérieur  à  celui  des  autres  venti- 
lateurs ;  mais  il  ne  présente  aucune  supériorité  sur  le 
Guibal,  quant  à  son  rendement  dynamique. 

L'inclinaison  des  ailes  en  avant  a  plutôt  une  influence 
fâcheuse  sur  le  rendement  dynamique.  Si  ce  rendement 
est  élevé  dans  le  Ser,  cela  est  dû  à  sa  légèreté,  à  la 
perfection  de  sa  construction  et  à  ses  heureuses  dispo- 
sitions pour  l'arrivée  de  l'air  aux  ouïes  et  son  épanouis- 
sement dans  le  diffuseur. 


754 
aux  environs  d'Angers  ;  dans  le  sens  nord-sud,  cas 
schistes  présentent  des  plissements  importants  ;  les  coo- 
ches  y  sont,  par  places,  fortement  redressées,  et  la 
mêmes  couches  affleurent  certainement  à  plusieun 
reprises. 

Les  schistes  ardoisiers  qui  ont  participé  au  moin9" 
ment  général  des  terrains  forment,  au  milieu  des  au- 
tres, plusieurs  couches  appelées  veines  dans  le  pays, 
de  puissance  variable,  mais  généralement  assez  consi- 
dérable, et  atteignant  par  endroits  plus  de  100  mètres. 
Il  va  de  soi  que,  sur  une  pareille  épaisseur,  la  qualité 
du  schiste  n*est  pas  toujours  la  même  ;  le  schiste  est 
plus  ou  moins  flssile  et,  aux  environs  d'Angers,  on 
donne  le  nom  de  veines  spécialement  à  certaines  pa^ 
ties  plus  particulièrement  fissiles. 

Aux  environs  immédiats  d*Angers,  la  bande  des 
schistes,  dans  lesquels  des  exploitations  ont  eu  lieu, 
s'étend  sur  une  longueur  de  plus  de  6  kilomètres  ;  les 
contres  d'exploitations  sont  actuellement  à  Trélazé  et 
Saint-Barthélémy  (Fm.  1,  Pl.  III).  En  allant  de  l'est 
vers  l'ouest,  la  largeur  de  la  bande  de  schiste  se  réduit 
do  1  kilomètre  environ  près  de  Trélazé,  à  600  mètres 
près  do  l'ardoisière  des  Fresnais,  et  diminue  encore 
vers  l'ouest.  Il  y  a  ou  quelques  exploitations  ancienne- 
ment en  deux  points  au  sud  de  cotte  bande^  jusqu'à 
2  kilomètres  de  distance.  D'un  autre  côt<^,  tandis  que 
vers  l'est,  du  côté  de  Trélazé,  il  semble  y  avoir  jusqu'à 
six  veines  proprement  dites  dont,  il  est  vrai,  deux  seu- 
lement ont  été  trouvées  exploitables  avantageusement, 
vers  l'ouest,  à  l'ardoisière  des  Fresnais,  on  a  trouvé 
trois  veines  parfaitement  caractérisées  et  utilement  ex- 
ploitables. Deux  do  ces  veines,  celle  du  sud  et  celle  de 
l'extrcme-sud,  se  rapprochent  probablement  vers  Touest 
et  viennent  peut-être  se  réunir  en  une  seule  ;  il  en  est 
peut-être  de  mémo  en  profondeur,  car,  tandis  que  la 


755 

veine  sud  plonge  vers  le  sud,  la  veine  extrême-sud 
plonge  vers  le  nord  (Fig.  2).  La  veine  du  nord  plonge 
également  vers  le  nord,  mais  ses  caractères,  nettement 
différents  de  ceux  des  veines  du  sud,  ne  permettent 
pas  de  supposer  que  la  première  soit  la  continuation 
de  Tune  des  dernières.  Du  reste,  tandis  que  la  veine 
du  nord  a  pu  être  suivie  et  même  exploitée  plus  loin 
vers  Touest,  et  notamment  à  Angers  même,  on  n'a  pas 
trouvé  la  continuation  des  veines  du  sud,  au  moins 
avec  une  puissance  sérieuse. 

Dans  toute  la  bande  de  schiste  fouillée  par  les  exploi- 
tations, on  n'a  trouvé  qu*un  seul  banc  do  quartzite  d*uno 
épaisseur  de  0'",80.  Le  passage  du  schiste  fissile  au 
schiste  non  fissile  est,  en  général,  très  graduel  ;  il  n*y 
a  pas  de  mur  et  de  toit  nettement  caractérisés  à  la  veine 
fissile  et,  comme  la  direction  de  la  (issilité  ne  se  con- 
fond pas  toujours  avec  celle  de  la  veine,  les  travaux  de 
recherche  sont  souvent  fort  délicats.  On  y  est  quelque- 
fois guidé  par  des  bandes  do  terrain  à  caractères  assez 
nets;  ainsi,  la  veine  du  nord  renferme,  dans  sa  partie 
septentrionale,  une  couche  de  schiste  ampélitoux  nom- 
mée charbonnéo  ;  vers  le  sud,  la  même  veine  est  suivie 
d'un  schiste  plus  foncé  et  plus  chargé  de  pyrites  de  fer 
appelé  pierre  noire. 

Près  de  Trélazé,  la  veine  du  sud,  qui  a  un  pendago 
de  20  à  25"*  sur  la  verticale  au  sud,  est  limitée  au  nord 
par  ce  qu'on  appelle  la  liche  ;  le  schiste  y  est  coupé  par 
de  petites  surfaces  douces  au  toucher  qui  coupent  le 
plan  de  fissilité  ;  plus  loin,  vient  un  schiste  à  peine  fis- 
sile. Au  sud,  cette  même  veine  est  limitée  par  dos 
schistes  renfermant  des  pyrites  en  lames  plus  ou  moins 
épaisses  ai\pelées  foriaces. 

Du  côté  ouest,  près  de  Saint-Barthélémy,  où  Ton  ex- 
ploite les  deux  veines  du  sud,  c'est  la  plus  au  nord  des 
deux  qui  correspond  à  la  veine  sud  de  Trélazé,  la  veine 


756 

extrème-sud  hù  caractérise,  à  isa  paroi  nord,  par  on 
petit  filet  de  quartz  appelé  rafle  ;  elle  renferme,  ven 
son  milieu,  une  bande  de  schiste  de  qualité  înférieur€< 
A  peu  de  distance  au  sud  de  cette  veine,  le  schiste 
disparait  pour  faire  place  au  quai-tzite.  Dans  cette  par- 
tie^ une  coupe  se  présenterait  à  peu  près  comme  \t 
montre  la  Fm.  2,  Pl.  III. 

Dans  une  autre  partie  du  dépaiHement,  plus  à  i  ouest, 
près  de  Combrée,  se  trouve  une  passée  de  scbiste  dans 
laquelle  la  \eum  fissile  a  une  puissance  beaucoup  plus 
considérable  qu'aux  environs  d'Angers;  une  galerie  d« 
recherches  y  a  recoupé  le  schiste  fissile  sur  plus  de  200 
mètres  de  largeur.  Le  schiste  y  est  d'ailleurs  sujet  aux 
divers  dérangements  dont  nous  allons  parler  tout  a 
l*heure,  et  généralement  plus  délité  que  celui  d'Anirers. 

Il  ne  faudrait  pas  croire,  du  reste,  que,  même  dâûf 
ca  qu'on  appelle  les  veines  proprement  dites  dont  l'é* 
paisscur  va,  en  général,  de  35  à  60  mètres,  la  qualité 
du  schiste  soit  partout  la  même  ;  elle  est,  au  contraire, 
essentiellement  variable,  soit  en  direction,  soit  en  pro- 
fondeur,  et  cela  tant  à  cause  des  dérangements 
amenés  par  les  divers  accidents  géologiques  dont  nous 
'allons  parler  qu'à  cause  de  la  présence  de  matières 
étrangères  qui  nuisent  à  la  fissilité  (1). 

D*un  autre  côté  si,  comme  pour  la  tête  des  filons,  U 
partie  des  veines  voisine  de  la  surface  a  été  altérée 
parles  agents  atmosphériques  et  forme  ce  qu'on  appelle 
les  cos$es  sur  10,  15,  20  mètres  de  profondeur  et  plus, 
en  certains  points,  une  autre  action  a  dû  se  faire  sentir 
encore;  à  Tardoisière  do  Monthibert-Trélazé,  où  Ton  a 
recherché  la  veine  du  sud  souterrainement»  on  » 
reconnu  que  cette  veine  ne  commence  à  être  exploitable 
qu*à  100  mètres  de  profondeur  à  peu  près.  Cola  tient 


(!)  Quartz,  pyrite  de  fer,  calorie,  IaIc,  etc. 


757 

sans  doute  aux  circonstances  mêmes  dans  lesquelles 
B*e8t  fait  le  dépôt  des  matières  qui  ont  formé  plus  tard 
les  schistes. 

Aux  environs  d*Ângers  et  dans  les  parties  actuelle- 
ment exploitées,  les  deux  veines  principales  du  nord 
et  du  sud  montrent,  sur  plusieurs  kilomètres  de  lon- 
gueur, une  direction  moyenne  parfaitement  nette  sud  60 
degrés  est  à  nord  60  degrés  ouest  (Fio.  1).  Quant  à 
la  fissilitéf  ou  ce  qu'on  pourrait  appeler  le  clivage  du 
schiste  ardoisier,  son  plan  est  variable  tant  comme  di- 
rection que  comme  inclinaison;  la  direction  oscille 
autour  de  celle  de  la  veine  jusqu'à  une  vingtaine  de 
degrés  ;  Tinclinaison  est  toujours  voisine  de  la  verti- 
cale, mais  tantôt  vers  le  nord,  tantôt  vers  le  sud.  Dans 
le  pays,  on  distingue,  outre  le  plan  de  clivage  ou  fissi- 
lité,  le  long  de  la  pierre  ou  fil  de  pierre  (1).  Il  est  à 
noter  qu*il  est  souvent  diflicile  de  rencontrer  dans  les 
exploitations  une  surface  tant  soit  peu  étendue,  qui  soit 
franchement  en  fil  de  pierre.  Cela  tient  à  ce  que  le  fil 
de  pierre  est  dérangé  par  de  nombreux  délits  ou  cas- 
sures plus  ou  moins  importants. 

Les  plus  importants  sinon  les  plus  nombreux  de  ces 
accidents  sont  les  torsins.  Ce  sont  de  larges  fentes 
presque  verticales,  mais  dont  Tinclinaison  varie  dans 
le  même  accident  et  change  même  de  sens  ;  elles  sont 
remplies  de  rognons  de  quartz  enveloppés  dans  des 
fragments  tordus  et  plissés  des  roches  encaissantes. 
Ceux  que  nous  avons  pu  examiner  de  près  ont  une 
direction  variant  de  20  degrés  de  part  et  d'autre  autour 
du  méridien  vrai  que  l'on  peut  considérer  comme  leur 


(i)  Le  fil  de  pierre  est,  à  proprement  parler,  l'horizontale  du 
plan  de  fissilité.  Dans  le  long,  c'est-à-dire  suivant  une  surface 
sensiblement  horizontale,  la  pierre  se  divise,  se  querne  beau- 
coup plus  facilement  que  dans  le  travers,  c'est-à-dire  verti- 
calement. 


Pl^l^^^lr  758  ^^^^^^^^B 

direction  moyenne.  L'épaisseur  des  torsîns  peut  aller 
jusqu'à  une  vingtaine  de  mètres;  elle  ne  reste  d'iH* 
leurs  pas  constante  pour  un  même  torsin. 

Le  voisinage  des  torsîns  est  toujours  à  craindre  dans 
les  exploitations  parce  qu'ils  peuvent  donner  lieu  faci* 
lament  à  des  mouvements  du  rocher. 

  côté  des  torsins  dont  le  remplissage  est,  au  moins 
partiellement,  formé  de  matières  étrangères  aux  veines 
ardoisières  et  qui  interrompent  le  fil  de  pierre,  il  faut 
citer  les  cordes  de  chat.  Ce  sont  des  veines  ou  vetnula 
de  quartz  blanc  dont  Fcpaisseur  varie  et  qui  suivent 
la  direction  de  la  veino  et  sont  rejetées  avec  elle,  étant 
d  ailleurs  presque  verticales.  Il  est  à  noter  que  si  les 
torsins,  en  dehors  des  plans  qui  les  limitent,  n  altèrent 
guère  le  schiste  ardoisier,  et  si  leur  action  a  été  sim- 
plement mécanique,  les  cordes  de  chat,  au  contraire, 
le  modifient  profondément,  quelquefois  à  plusieurs 
mètres  de  distance  et  changent  la  nature  même  du 
schiste.  Certaines  cordes  de  chat  se  poursuivent  régu- 
lièrement sur  toute  la  longueur  des  exploitations  ;  il  «B 
est  ainsi  nolamnient  pour  une  grosse  corde  do  chat  de 
la  veine  du  nord,  dont  la  direction  est  ainsi  constanld, 
tandis  que  celle  do  la  fissilité  varie  comme  nous 
l'avons  dit. 

Les  cordes  de  chat  ne  sont  pas  à  craindre  au  point 
de  vue  des  mouvements  du  terrain,  leur  remplissait} 
quartzeux  formant  un  ciment  plus  dur  que  la  rocbe 
elle-même. 

Une  autre  série  de  délits  importants  qui  interrom* 
pent  la  fissilité  en  déplaçant  la  veine  sont  les  chefs^ 
Ce  sont  des  cassures  généralement  très  nettes,  voisines 
de  la  verticale,  la  plupart  du  temps  sans  remplissage. 
quelquefois  avec  un  faible  remplissage,  soit  de  quartz* 
auquel  cas  ils  prennent  le  nom  de  chefs  chailleux*  soil 
de   matière  argileuse.   Dans  ce  dernier  cas,  les  ebeb 


759 

sont  à  craindre  au  point  de  vue  des  mouvements  dans 
le  rocher.  La  direction  moyenne  des  chefs  est  de  nord 
40  degrés  est  vers  sud  40  degrés  ouest. 

Nous  avons  à  mentionner  ensuite  des  délits  assez 
étendus  dont  la  direction  varie  autour  de  celle  de  la 
veine  elle-même  depuis  est-ouest  jusqu*à  nord-sud, 
avec  une  inclinaison  allant  à  45  degrés  sur  la  ver- 
ticale dans  l'un  ou  l'autre  sens.  Ils  ne  déplacent  pas 
la  veine.  Suivant  que  ces  délits,  lorsqu'on  descend  dans 
les  chambres,  se  rapprochent  ou  s'écartent  de  la  paroi , 
ils  prennent  les  noms  de  bavures  ou  rembr&yures. 
Gomme  ils  ont  fréquemment  un  remplissage  glaiseux, 
on  comprend  aisément  qu'ils  deviennent  datigereux 
pour  les  parois  lorsqu'ils  sont  en  ba\ure,  tandis  qu'ils 
n*ofIrent  généralement  pas  de  danger  lorsqu'ils  sont 
en  rembrayure.  Par  leur  direction  habituelle,  voisine 
de  celle  de  la  veine,  les  bavures  ou  rembrayures  n'ont, 
en  général,  des  inconvénients  que  pour  les  parois  des 
chambres  parallèles  à  la  direction  qu'on  appelle  spéci- 
fiquement parois;  elles  en  ont  rarement  pour  les  parois 
plus  ou  moins  perpendiculaires,  appelées  chefs  par 
suite  de  l'analogie  de  leur  direction  avec  celle  des  chefs 
naturels. 

Les  érusses  sont  des  délits  généralement  moins 
continus  que  les  rembrayures  ;  leur  direction  est  beau- 
coup plus  constante  que  celle  des  rembrayures-bavures  ; 
elle  parait  être  en  moyenne  de  nord  30  degrés  est  à 
sud  30  degrés  ouest,  c'est-à-dire  à  peu  près  perpendi- 
culaire à  celle  de  la  veine.  D'un  autre  côté,  leur  incli- 
naison, qui  varie  do  45  degrés  à  la  verticale,  va  presque 
toujours  de  l'est  vers  l'ouest,  c'est  dire  qu'elles  sont 
dangereuses  pour  les  chefs  est  surtout;  et,  comme  dans 
la  veine  du  nord,  les  érusses  sont  nombreuses,  cela  a 
obligé  dans  les  dccouvertures  à  disposer  toujours  les 
charpentes  d'extraction  de  préférence  sur  le  chef  ouest. 


760 


Les  érusses  n'ont  généralement  pas  de  remplissage 
produisent  rarement  un  déplacement  de  la  veine. 

Comme  les  érusse»,  les  chauves  sont  des  délits  gé 
paiement  peu  étendus  ;  îl  y  a  cependant  des  exceptions 
Leur  direction  est  aussi   assez  constante  et  voisine  do 
celle  de     la   %^eine;   leur   plan  est    presque    toujours 
voisin  de  la  verticale.  Les  chauves  sont  sans  remplis- 
sage ou  quartzeuses,  auquel  cas  elles  prennent  le  noi 
de   rafles^  ou  argileuses,  et  alors  elles  sont  appel 
chauves   grasses.  Ce   sont  surtout  ces   dernières 
peuvent    devenir    dangereuses    pour   les  parois   d 
chambres.  Les  chauves  ne  produisent  pas  do  déplàj 
ment  de  la  veine  ;  elles  sont  déplacées  par  les   autr6< 
délits.  Les  chefs ,  les  rembrayures,   les  érusses  et  Im 
chauves  ne  changent  pas  la  nature  de  la  veîne;  il  parait 
qu'en  général  la  veine  est  bonne  dans  le  voisinage  d 
chauves  quartzeuses  ou  rafles  ;  le  rocher  y   est  plui" 
sonore,  moins  tendre  et  se  fend  mieux.   Cela  indiqu 
rait  donc  une  véritable  action  exercée  par  le  rempli 
sage  de  ces  filons  sur  la  Ossilité. 

Il  nous  reste  à  parler  des  assereauje  et  des  feuillet 
Les  premiers  sont  des  délits  de  direction  indétermin 
dont  Tinclinaison  variable,   d'ailleurs,    dans  le    mé 
délit j   ne    dépasse   pas    45    degrés  sur  rhorizontals, 
Ces  délits    sont    fréquemment   chailleux,    c'est-à-dirt 
quartzeyx  et  pyriteux.  Ils  sont  généralement  peu  étdi 
dus  ;   mais»  par   suite  de  leur  faible  inclinaison,  lei 
plan  de  séparation  peut  devenir  dangereux,   soit  s< 
dans  les  voûtes^  soit  dans  les  parois,  par  suite  de 
rencontre  avec  d'autres  délits.  Ils  sont,  heureusemenl 
peu  nombreux  en  général. 

Enfin,  les  feuilletis  ne  sont  pas,  à  proprement  parlerai 
des  délits.  Ce  sont  des  parties  de  schiste ,  comprisa^f 
au   milieu   des  autres  ,  et  qui,   par  suite   évidemment 
d'actions  mécaniques   spéciales,   ont   eu  leur  fîssilité 


761 

dérangée,  froissée  en  quelque  sorte.  Ces  parties 
affectent  toutes  les  directions  et  toutes  les  inclinaisons. 
Elles  sont  dangereuses,  parce  qu*elles  interrompent  la 
continuité  de  la  veine  dont  elles  n*altërent  d'ailleurs 
pas  la  nature  au-delà  de  leur  propre  épaisseur. 

Nous  avons  cru  devoir  insister  quelque  peu  sur  les 
divers  accidents  qui  affectent  le  schiste  ardoisier,  parce 
que  leur  connaissance  est  importante  au  point  de  vue 
de  la  sécurité  des  méthodes  d'exploitation. 

Notons  encore  que  les  délits  sont  plus  nombreux 
dans  la  veine  du  nord  que  dans  les  veines  du  sud,  no- 
tamment les  érusses  et  les  rembrayures  ou  bavures. 

Nous  avons  représenté  sur  la  Fig.  3,  une  chambre 
souterraine  et  les  directions  moyennes  des  divers 
délits  dont  nous  venons  de  parler. 

L'exploitation  des  ardoisières  d'Angers  remonte  à  Eiploitation 
une  époque  assez  ancienne  ;  on  peut  la  poursuivre  par 
des  documents  jusqu'au  xii*  siècle.  Cette  exploita- 
tion n'avait  lieu  qu'à  ciel  ouvert  et  ce  n'est  qu'à  une 
époque  relativement  très  récente,  en  1832,  qu'a  été 
ouverte  la  première  exploitation  souterraine  à  l'ardoi- 
sière des  Grands-Carreaux  (1). 

Il  est  remarquable,  et  le  fait  doit  être  attribué  à  la 
nature  particulière  du  schiste  ardoisier,  que  le  mode 
d*abatage  a  subi  peu  de  modifications  importantes  dans 
les  ardoisières  à  ciel  ouvert,  depuis  ses  premières 
origines.  Après  avoir  fait  l'opération  préliminaire  indis- 
pensable de  la  découverture,  c'est-à-dire  de  l'enlève- 
ment des  terres  végétales  et  des  cosses  ou  parties  de 
schiste   altérées    par   les    agents    atmosphériques    et 


(1)  En  Bretagne,  les  exploitations  souterraines,  de  petites 
dimensions,  il  est  vrai,  et  ayant  leur  voûte  taillée  en  dôme, 
étaient  usitées  depuis  longtemps  ;  on  en  trouve  déjà  la  descrip- 
tion dans  un  mémoire  de  Fougerou  de  Bondaroy,  de  1767. 


762 

impropres  à  la  fabrication  de  Tardoise,  on  a,  àû  to\Jt 
temps,  abattu  le  schiste  par  une  série  de  gradins  iroits, 
dont  la  hauteur  a  été  en  augmentant»  De  8  pieds  à 
Vorigine,  elle  est  arrivée,  en  dernier  lieu,  à  4  mètre&T 
restant  encore  bien  inférieure  k  la  hauteur  des  gradina 
des  exploitations  anglaises,  qui  \a  à   15  mètres. 

Pour  commencer  Vabatage  d*un  gradin,  on  a  toujours 
débuté  par  l'ouverture  d  une  tranchée»  dirigée  dans  le 
sens  de  la  veine,  de  largeur  aussi  réduite  que  possible 
et  faite  sur  la  hauteur  même  du  gradin.  Ce  travail 
s'exécutait  autrefois  entièrement  à  la  pointe  ;  il  éuit 
fort  long  et  absolument  improductif  (1).  Une  fais  cette 
tranchée  ouverte,  on  détachait  les  blocs  du  gradin  en 
enfonçant,  dans  le  haut  du  banc,  des  coins  en  fer;  15 
ou  18  ouvriers,  placés  à  côté  les  uns  des  autres,  frajK 
paient  simultanément  ces  coins  ou  quilles  qu'on  dou» 
blait  ou  triplait  suivant  les  besoins  ;  ce  travail  de 
frappage  durait  quelquefois  5  ou  6  jours.  Cette  ope* 
ration  du  frappage  a  été  conservée  plus  tard  pour 
obtenir  le  détachement  complet  des  pièces  séparées  de 
la  masse  par  les  coups  de  mine* 

Le  travail  d*abatage  a  dû  être  singulièrement  accéléré 
par  l'emploi  des  coups  do  mine  ;  nous  ne  trouvoo» 
aucune  indication  sur  l'époque  à  laquelle  cet  emploi  a 
été  introduit. 

L'extraction  dos  matières  s'est  opérée,  à  rorîgine,  à 
dos  d'homme  ;  plus  tard,  les  matières  étaient  amenées 
à  dos  d'homme  à  l'une  des  extrémités  de  la  carrière  ; 
là,  elles  étaient  chargées  dans  des  caisses  rectangu- 
laires, bassicotSj  attachées  à  l'extrémité  d'une  corde 
enroulée  sur  le  tambour  d'un  manège  placé  h  1» 
surface. 


(1)  Dans  le  mémoire  de  Fougerou  déjà  ctté,  on  %'oîi  qtie  ce 
travail  se  payait  7  sols  6  deniers  le  pied  carré  de  fooça^. 


763 

A  une  époque  plus  récente,  probablement  au  oom- 
mencement  du  siècle,  on  a  commencé  à  se  servir  des 
billons  de  conduite,  c'est-à-dire  des  câbles-guides  con- 
duisant le  bassicot  dans  son  mouvement  d'ascension  ou 
de  descente,  à  Taide  d'une  poulie,  système  qui  a  permis 
de  mener  les  bassicots  à  l'endroit  même  où  Ton  devait 
charger.  Enfin,  depuis  1830,  l'extraction  s'est  opérée 
par  machines  à  vapeur. 

Quant  à  l'épuisement,  il  a  dû  s'opérer  de  très  bonne 
heure  à  l'aide  de  manèges.  Il  n'a,  du  reste,  acquis 
quelque  importance  que  depuis  l'approfondissement 
considérable  des  exploitations  ;  il  s'opère  encore  actuel- 
lement, à  certains  endroits,  par  des  tonnes,  tandis  que 
sur  d'autres  exploitations  on  a  installé  des  pompes. 

Bien  que  nous  ne  parlions  ici  qu'en  passant  des  fonds 
à  ciel  ouvert  qui  tendent  à  disparaître  et  dont  il  n'existe 
plus  que  trois  dans  le  centre  d'Angers,  il  ne  sera  pas 
sans  intérêt  de  mentionner  les  dimensions  considéra- 
bles qu'ont  atteintes  certains  fonds  à  ciel  ouvert.  Ces 
fonds  sont  arrivés  à  avoir  jusqu'à  près  de  70  mètres 
horizontalement,  dans  le  sens  de  la  veine  ardoisière, 
sur  une  largeur  allant  à  50  mètres.  Un  fonds  de 
l'Hermitage  a  été  en  profondeur  jusqu'à  150  mètres. 

Les  dimensions  horizontales  indiquées  correspondent 
à  la  section  du  fonds  au  commencement  du  gite  utile- 
ment exploitable  ;  au-dessus,  les  quatre  côtés  sont 
taillés  par  gradins,  avec  un  talus  moyen  de  45'',  et  Ton 
voit  que  pour  une  hauteur  de  terrain  stérile,  de  15  mètres 
par  exemple,  on  est  obligé  d'extraire  un  cube  de  90.000 
à  100.000  mètres  avant  d'arriver  à  l'extraction  de  la 
matière  utile.  L'exploitation  à  ciel  ouvert  exige,  en 
outre,  pour  l'extraction,  des  charpentes  assez  considé- 
rables appelées  pans  de  bois^  qui  atteignent  jusqu'à  30 
et  40  mètres  de  hauteur  et  absorbent  des  centaines  de 
mètres  cubes  de  bois  de  chêne.  Les  frais  de  premier 


lU 


établissemont  des  explottatiotts  à  ciel  ouvert  sont  ifm 
encore  assez  considérables  ;  les  frais  d'exploitatiân  «lï- 
mêmes  peuvent  être  assez  élevés,  par  suite  des  éboi* 
lements  plus  ou  moins  importants  qui  se  prcnluiseRt 
toujours  et  qui  sont  toujours  la  cause  de  larrét  fioul 
des  fonds  à  ciel  ouvert. 

Méilnn!e  La  méthode  d'exploitation  8outarra!ne,  qui  a  éli 
i*^*  oy^pTr"'  employée  exclusivement  dans  le  centre  d'An ÇL'rsjusqu'è 
[gradins  droiia.  ces  dernières  années, a  été  indiquée  par  M.  Le  Chatelie; 
et  mise  en  pratique,  pour  la  première  fois,  à  rardoi«ièPe 
des  Qrands-Carreaux,  en  1832.  Elle  fut  adoptée  pour 
éviter  les  frais  de  découverture  considérables  nécessitél 
par  la  profondeur  à  laquelle  commençait  le  scht^ 
utilement  exploitable.  Elle  visait  Temploi  souterrain  de 
la  méthode  d'abatage  employée  dans  les  découverturçs, 
eu  se  fondant  sur  la  grande  résistance  du  schiste 
ardoisier,  pour  donner  aux  chambres  souterraines  dw 
dimensions  horizontales  analogues  à  celles  des  décou- 
vertures. Cette  résistance  est,  en  effet,  considérable. 
comme  nous  le  verrons  plus  loin.  Cela  explique  qiie 
reiïondrement  proprement  dit  des  voûtes  dos  foadii 
souterrains  ne  se  soit  presque  jamais  produit.  Nous 
parlerons  plus  loin  dos  effondrements  qui  ont  eu  lieu; 
ils  ont  toujours  eu  pour  cause  première  un  défaut  de 
résistance  de  l'une  des  parois  formant  support  de< 
voûtes  et  l'existence  de  délits  plus  ou  moins  incUnés. 

Quoi  qu'il  en  soit,  les  fonds  souterrains  exploités 
jusqu'à  présent  se  trouvaient  dans  deux  conditiooi 
différentes  :  les  uns  ouverts  dans  un  terrain  vierge, 
les  autres  ouverts  sous  d'anciennes  découvertures  ou 
sous  d'autres  fonds  souterrains.  Pour  les  premiers,  il 
était  nécessaire  que  la  voûte  ne  fût  ouverte  que  dam 
le  rocher  solide,  ayant  déjà  une  certaine  épaisseur  de 
rocher  solide  au-dessus  d'elle  ;  pour  les  seeotids,  une 


765 

épaisseur  analogue  de  rocher  devait  être  laissée  au- 
:  dessous  des  anciennes  excavations  pour  soutenir  les 
'Pomblais  remplissant  colles-ci.  Dans  le  premier  cas,  le 
-  puits  desservant  la  chambre  souterraine  était  foncé  lui- 
:nèine  dans  le  rocher  vierge  ;  dans  le  deuxième  cas,  il 
traversait  les  remblais   des   excavations  antérieures, 
puis  le  stot  laissé  en  dessous  de  ces  remblais  ;  quel- 
quefois aussi,  il  était  foncé  entièrement  dans  le  rocher 
¥ierge,   à  côté    des   anciennes    découvertures.    (Voir 
iPiG.  2,  Pl.  III.) 

Aux  puits  des  fonds  en  terrain  vierge  on  a  donné      Ponçage 
/des  profondeurs  variant  de  50  à  100  mètres;  à  part  la      ^^  ^^^^' 
considération  du  soutènement  de  la  surface,  la  profon- 
,  deur  à  laquelle  a  été  faite  la  voûte  a  varié  aussi  suivant 
,  la  qualité  du  rocher,  les  exploitants  no  voulant  néces- 
sairement ouvrir  le  fonds   que  dans  un  rocher  bien 
fissile  (1}.  Qua)it  au  stot  laissé  sous  les  remblais  des 
anciennes  découvertures,  on  lui  a  donne  une  épaisseur 
minima  de  15  mètres. 

Les   puits    foncés    pour    l'exploitation    souterraine 

avaient  jusqu'ici  des  dimensions   très   considérables  ; 

comme  l'indique  M.  Blavier,  les  moindres  dimensions 

devaient  être  de  5  mètres  et  3  mètres.  Cette  grande 

section,  fréquemment  dépassée,  est  nécessitée  par  le 

mode  d'extraction  en  caisses  guidées  par  un  seul  câble, 

«t  qui  vont  prendre  les  matières  à  pied  d'œuvre.  Nous 

reviendrons  sur  cet  arrangement  qui  nécessite  égale- 

Etient  Tévasement  du  puits  dans  sa  partie  inférieure, 

auprès  de  la  voûte  ;  il  en  résulte  que  la  section  du  puits 

k  la  voûte  va  jusqu'à  8  et  même  parfois  10  et  12  mètres 


(1)  Comme  nous  l'avons  indiqué  plus  haut,  la  profondeur  à 
laquelle  le  schiste  commence  à  être  fissile  est  variable. 

34'  AN.NÉS.  40 


dans  les  deux  sens.  On  place  toujours  les  puits  a\©c 
leur  moindre  dimension  parallèle  à  la  direction  de  la 
veine,  le  rocher  offrant  le  plus  de  solidité  sur  les  face* 
perpendiculaires  à  cette  direction. 

Les  puits  sont  généralement  boisés,  quelquefois 
maçonnés  à  la  partie  supérieure  ;  quelques-uns  sont 
également  boisés  à  la  partie  inférieure  ;  mais,  en 
général,  le  rocher  est  assez  solide  pour  permettre 
l'absence  de  boisage.  La  plupart  du  temps,  les  puits 
ne  présentent  aucune  division,  toute  la  section  serti 
l'extraction  ;  ce  n'est  qu'exceptionnellement,  lorsqu'il 
n'y  a  pas  de  deacenderie  spéciale  pour  les  ou\Tier«T 
que  les  échelles  sont  installées  dans  un  coin  du  puits 
d'extraction. 

Le    travail  du   fonçage   s'opère    partiellement  à  II 
poudre,  partiellement  au  pic  ;  on  évite  d*ébranler  l€« 
parois  du  puits  qu'on  taille  d'ailleurs  avec  grand  soin, 
et  qu'on  consolide  parfois  par  un  chevillage,  comme  on 
le  fait  pour  les  parois  des  chambres.  On  comprend  que, 
dans  ces  conditions,  le  travail  de  fon^age   soit   asseï 
long  et  assez  coûteux.   On  ne    compte   guère  qu*on 
avancement  moyen  de  3  mètres  et  maximum  de  4*,50 
par  mois.  Le  prix  de  revient  du  mètre  courant  dans  le 
rocher  peut  varier  de  500  francs  à  1.000  francs,  suivant 
qu'il  n'y  a  pas  ou  qu'il  y  a  épuisement  ;  on  doit  compter 
en  moyenne  sur  800  francs  par  mètre,  au  moins,  tout 
compris  ;  dans  les  déblais,   le  prix  est  à  peu  près  le 
même  avec  les  frais  de  boisage.  Outre  ces  grands  puite 
d'extraction  dont  Texécution  demande  plusieurs  années, 
on  faitj  en  général,   des  puits  de  descente  pour  le* 
ouvriers,  auxquels  on  donne  pour  dimensions  1*50 
dans  les  deux  sens  et  qui  reviennent  à  100  ou  150  francs 
le  mètre.  Ces  puits  de  descente  débouchent  à  la  voûte 
même  de  la  chambre  ou  bien  latéralement. 

Lorsqu'on  ne  connaît  pas  encore  le  gisement  par  des 


de  la  vt>ùte. 


767 

travaux  de  recherche  antérieurs,  on  pousse,  de  temps  à 
autre,  à  partir  du  puits  d'extraction,  des  gilerios  ou 
avancées  pour  reconnaître  le  ginomcnt  et,  lorsque  l'on 
pense  être  arrivé  en  bonne  pierre  et  à  un  niveau  où  la 
voûte  paraît  devoir  être  solide,  ou  arrête  le  fonçage  du 
puits  et  on  comnience  la  préparation  de  la  voûte» 

On  a  été,  dès  Torigine,  très  hardi  dans  les  dimensions  Façon 
données  aux  voûtes  des  fonds  souterrains.  Ainsi,  la 
voûte  du  fonds  n"  1  des  Grands-Carreaux  avait  à  peu 
près  40  mètres  dans  les  deux  sens.  Plus  tard,  nous 
trouvons  des  fonds  tels  que  le  n"  6  des  Grands-Carreaux, 
encore  existant,  qui  a  60  mètres  dans  les  deux  sens  à  la 
voûte.  La  confiance  que  Ton  avait  dans  la  solidité  des 
voûtes  a  été  justifiée  par  l'expérience.  Mais,  comme 
nous  le  verrons  plus  loin,  ce  qui  mérite  moins  de 
confiance,  ce  sont  les  parois  (mur  et  toit  de  la  veine) 
des  fonds  ;  aussi  a-t-on  été  conduit  à  limiter  dolTice  la 
longueur  des  fonds  à  40  mètres  en  général,  celle  de 
50  mètres  étant  admise  dans  certains  cas  et  à  la  condi- 
tion d'arrondir  les  angles  du  fonds. 

Pour  préparer  la  voûte  qui,  disons-le  en  passant,  est 
généralement  plate,  on  commence  par  ouvrir,  à  partir 
du  puits,  deux  galeries,  l'une  dans  le  sens  du  lil  de 
pierre,  Tautre  perpendiculaire  à  la  première,  sur  l''',50 
do  largeur  et  2  mètres  de  hauteur  à  peu  près  (Fig  4). 
Lorsque  la  dernière  de  ces  galeries  est  sutTisam- 
ment  avancée,  on  y  place  des  chantiers  qui  s'avan- 
cent dans  le  sens  du  fil  de  pierre.  La  partie  inférieure 
du  front  de  taille  de  2  mètres  est  attaciiiée  par  des 
trous  de  mine  ;  quant  à  la  partie  avoisinant  la  %'oûte, 
elle  était  autrefois  entièrement  abattue  à  la  grande 
barre,  c'est-à-dire  à  Taidc  d'une  barre  de  3  à  4  mè- 
tres de  longueur,  appuyée  sur  une  poulie  portée  par 
un   chevalet  en  fer.  La  barre,   qui  porte  une  pointe 


.lJ 


Eiplojtatîon 
courunte. 


ft 


768 
qu'on  peut  changer  à  volonté,  est  manœuvrée  par 
ou  quatre  hommes.  On  comprend  que  le  travail 
ces  conditions  soit  fort  long  ;  il  Test  encore  sufBsaiihl 
ment  lorsqu'on  s*aide  de  la  poudre  ;  on  peut  compter, 
en  elTct,  environ  18  mois  pour  une  voûte  de  1 .600  mèîres 
carrés  de  surtace.  On  paie  aux  ou\Tiers  enviroa 
25  francs  du  mètre  carré,  les  explosifs  et  réclairage 
étant  à  la  charge  des  exploitants,  ce  qui  peut  fairt 
revenir  en  total  le  mètre  carré  à  30  francs  au  moii 
11  s'y  ajoute  encore  la  coupe,  c'est-à-dire  le  rangent 
dos  parois  qui  so  fait  à  la  pointe  et  se  paie  envii 
50  francs  du  mètre  courant  sur  les  deux  chefs,  soit  p( 
40  mètres,  en  tout,  2.00Û  francs.  Une  voûte  do  K600 
très  carrés  reviendrait  donc  ainsi  à  environ  ÔO.OOO  frani 
Ajoutons  que  ce  travail  est  absolument  improductif! 
qu'on  peut  bien  estimer  k  15  ou  20J)0Û  francs  le  béi 
fice  perdu  sur  le  cube  ainsi  abattu. 

Dans  les  dernières  années  on  a  fait  parfois  la  vc 
entièrement  à  la  poudre;  dans  ces  conditions  son  c( 
est  un  peu  moindre  et  l'exécution  plus  rapide. 

î"  Foficée,  —  Pendant  que  l'on  achève  la  voûte,  on 
commence  à  préparer  l'exploitation  courante.  Cotte 
exploitation  consiste  dans  Tabatage,  en  descendant,  de 
bancs  successifs  de  schiste  dont  la  hauteur  est,  daas 
certaines  exploitations^  de  S^'sSS;  dans  d'autres,  de  4 
mètres.  Il  s'agit  d'abord  de  pratiquer  une  première 
ouverture  dans  le  banc;  c*est  ce  qu'on  appelle  faire 
la  foncée  (Fig.  5  et  6).  Cette  sorte  de  rigole^  qui 
doit  être  faite  sur  toute  la  hauteur  du  banc,  est  prati- 
quée à  l'aide  de  la  pointe^  sorte  de  pic  à  un  seul  bout 
et  en  s'aitlant  de  coups  de  mine.  On  donne  à  cette  ou- 
verture la  plus  petite  largeur  possible,  parce  que  le 
schiste  qui  en  sort  est  absolument  improductif;  aussi 


769 

les  ouvriers  ne  sont-ils  pas  payés  au  mètre  cubC;  mais 
au  mètre  carré  vertical  dans  le  sens  du  fil  de  pierre. 

Le  travail  de  la  foncée  peut  être  singulièrement  faci- 
lité par  les  délits  naturels  appelés  chauves.  En  eflet, 
la  foncée  s^ouvre  dans  le  sens  de  la  direction  de  la 
veine  ou  du  fil  de  pierre,  entre  les  deux  chefs  ;  par 
suite,  les  chauves  qui  ont  à  peu  près  cette  direction  et 
une  position  voisine  de  la  verticale  donnent  une  prise 
soit  à  l'outil,  soit  aux  coups  de  mine  ;  un  coup  de  mine 
c  dirigé  obliquement  vers  la  chauve  CC  permettra  la 
sortie  d'un  bloc  triangulaire  (Fig.  5). 

Lorsque  le  fil  de  pierre  est  vertical  on  peut  placer  la 
foncée  indifféremment  en  un  point  quelconque  de  la 
largeur  du  fonds,  parce  que  Tabatage  subséquent  s'opère 
aussi  facilement  vers  le  nord  que  vers  le  sud  ;  au  con- 
traire, si  le  fil  do  pierre  présente  une  inclinaison  vers 
le  sud  ou  vers  le  nord,  il  est  préférable  de  placer  la  fon- 
cée au  sud  ou  au  nord,  parce  que  l'abatage  est  plus 
facile.  De  toute  manière  le  travail  de  la  foncée  est  assez 
difficile  et  assez  long;  son  ouverture  sur  1™,20  de  lar- 
geur environ  en  haut  et  4  mètres  de  profondeur,  dans 
un  fonds  de  50  mètres  de  longueur,  a  demandé  par 
exemple,  dans  la  veine  du  nord,  23  jours  de  travail  do 
16  fonceurs,  plus  deux  hommes  pour  le  transport  des 
outils  et  l'épuisement  ;  cela  correspond  à  0'",12  environ 
de  longueur  de  foncée  faite  par  journée  d'ouvrier. 

Quant  au  prix  de  ce  travail,  il  est  naturellement 
assez  élevé  ;  il  varie  beaucoup  suivant  le  plus  ou  moins 
ie  facilité  que  donnent  les  délits.  Nous  estimons  que  le 
minimum  doit  être  do  7  à  8  francs  par  mètre  carré,  le 
Qiaximum  de  il  à  12  francs  et  la  moyenne  de  10  francs, 
y  compris  les  matières  explosives,  mais  sans  l'entre- 
ien  des  outils  et  l'épuisement,  le  total  moyen  étant 
le  12  francs  à  peu  près.  Nous  ne  tenons  pas  compte 
ci  des  frais  d'éclairage  qui  se  répartissent  sur  tout  le 


770 


travail  souterrain  et  s'appliquent  mieux  à  l'abatage^H 
banc.  H 

En  résumé,  la  foncée  pour  chaque  gradin  de  i\^Ê 
d*un  fonds  de  40  mètres  de  longueur  doit  revenil^| 
1,560  francs  à  peu  près;  le  volume  de  schiste  aballfl 
par  ce  travail  et  inutilisable  est  de  Û™''^600  environ  pjH 
mètre  de  hauteur  du  banc  et  par  mètre  courant,  sifl 
de  80  mètres  cubes  ou  100  mètres  cubes  par  gradH 
suivant  que  celui-ci  a  3°^,  33  ou  't  mètres  de  hauteur,  V 

2°  Abaîuge  du  gradin.  —  Le  travail  courant  du  gcj 
din  comprend  la  façon  des  mines,  le  frappagc  il^Ê 
quilles  et  le  renversement  des  blocs,  puis  le  débita^| 
ou  alignement  de  ces  blocs  et  le  rangement  des  éc0^| 
enfin  ce  qu'on  appelle  la  coupe.  V 

Lorsque  la  foncée  a   été  élargie  par  des  coups  fl 
mine  placés  suivant  quelque  chauve,  on  procède  de  H 
même  façon  sur  toute  la  largeur  du  gradin.  On  prafl 
que  à  sa  surface,  à  environ  1  mètre  en  arrière  du  froB 
de  taille,  et,  si  possible,  suivant  un  délit,  des  mines  ve^ 
ticalos,  dites  mines  debout.  Les  trous  de  mine  ont  ua 
diamètre    de  O^jOSS  et  sont  poussés  jusqu'à  1  mètre 
environ  do  la  base  du  gradin  ;  on  les  met  à  4  mètrefij 
environ  les  uns  des  autres  et  on  les  charge  de  ISÛH 
140  grammes  de  poudre.  En  mémo  temps,  à  la  base^| 
gradin,  on  prépare  d'autres  mines,  horizontalesj  appH 
lées  mines  à  lever.  Ces  mines,  distantes  les  unes  des  | 
autres  de  I  mètre,  ont  aussi  une  profondeur  de  1  mètre  1 
avec  un  diamètre  de  0™,03;  on  les  charge  de  potidrû  1 
comprimée  (130  à  200  grammes).  Le  nombre  dos  coups  1 
de  mine  qu'on  prépare  pour  les  faire  partir  ensemWû 
dépend  des  sorties  du  rocher,   c'est-à-dire  des  délits 
plus  ou  moins  transversaux  qui  limitent  une  partie  du  ' 
rocher  (Fig.  7), 

On  fait  partir  les  mines  debout  les  premières  pour 
produire  la  fente  verticale  du  rocher  ;  puis  les  mines 


771 


à  lever  pour  le   détacher  horizontalement.  Dans  plu- 
sieurs  exploitations  on  se  sert  depuis  longtemps  de 
rélectricité  pour  le  tirage  des  coups  de  mine.  On  ob- 
pent  ainsi  des  efTets  bien  meilleurs  ;  le  départ  simul- 
né  d'un  certain  nombre  de  coups  de  mine,  quelque- 
is  vingt  à  la  fois,  donne  un  rocher  beaucoup  moins 
se  que  le  départ  successif  ou  irrôgulier.  Quoi  qu*il 
en  soit,  le  tirage  des  coups  de  mine  n'est  en  général 
pas  sufïîsant  pour  détacher  le  rocher  au  point  de  pou- 
voir le  débiter  en  morceaux  propres  à  l'extraction. 
La  fente  verticale  produite  par  les  mines  debout  est 
uvent  à  peine  ouverte.  On  procède  alors,  comme  au 
mps  où  l'on  n'avait  pas  d'explosifs,  au  frappage  des 
aies.  Ce  sont  de  longs  coins  en  fer  que  Ton  place 
ns  la  fente  et  sur  chacun  desquels  un  ouvrier  frappe 
\vec  un  long  pic  (Fig.  8).  On  voit  ainsi  parfois   15  à 
ouvriers  frapper  en  cadence  sur  les  coins  pendant 
ou  6   heures    consécutives  pour  arriver  à  détacher 
complètement  do  la  masse  un  bloc  de  8  ou  10  mètres 
de  longueur,  d*un  mètre  d'épaisseur  et  de  la  hauteur 
du  banc. 

Bll  reste  encore  à  renverser  le  bloc  ;  pour  cela  plu- 
eurs  ouvriers  introduisent  dans  la  fente  ouverte  par 
s  coins  de  grandes  barres  sur  lesquelles  ils  pèsent, 
agrandissant  ainsi  successivement  l'angle  entre  la 
masse  et  le  bloc  jusqu'à  ce  que  celui-ci  finisse  par  se 
renverser. 

Le  débitage  ou  aiignemeni  des  blocs  a  pour  but  de 
diviser  les  blocs  abattus  en  fragments  moindres  dont 
les  plus  grands  sont  attachés  directement  au  câble 
d'extraction  à  l  aide  d  une  chaîne  tandis  que  les  plus 
petits  sont  chargés  dans  les  bassicots  (Fjg.  9),  caisses 
rectangulaires  d'une  contenance  variant  de  0""^,600  à 
0"*^,900.  L'opération  do  ralignage  est  délicate  et  de- 
mande des  ouvriers  exercés  qui  sachent  reconnaître  les 


772 


^^^ 

Kk 


délits  et  en  profiter,  de  manière  à  ne  pas  gâche 
pierre*  Il  va  de  soi  que  Von  sépare  déjà  autant 
possible  dans  le  fonds  même  les  parties  de  rocher  a 
lument  improductives  qui  sont  chargées  à  part  danslw 
bassicots  et  extraites  sou.s  le  nom  de  bourner,  La  pro- 
portion de  cette  partie  improductive  est  très  variable; 
beaucoup  plus  forte  dans  la  veine  du  Nord  que  dm 
celles  du  sud,  elle  peut  varier  de  50  à  i5  p.  7*  ^^  ^^^ 
abattu  et,  par  conséquent,  la  proportion  de  schiste 
utile  varie  elle-même  de  50  à  85  p,  7o- 

Les    exploitants   considèrent  généralement   comrae_ 
avantageux    d'extraire    le    plus   possible  par  groi 
pièces,   parce  que  les    fendeurs,    plus  habiles  ot 
exercés,  ont  beaucoup  plus   de   facilité  au  jour,    pi 
opérer  la  division  des  pièces  de  la  manière  la  plus  a^ 
tageuse  ;  mais  on  n  arrive  jamais  à  extraire  la  m 
du  schiste  utile  en  pièces* 

II  reste  une  dernière  opération  pour  remettre 
nouveau  front  de  taille  dans  Tétat  où  était  le  précédent 
avant  l'abatage  des  blocs.  Il  faut  procéder  à  ce  qu'on 
appelle  le  rangement  des  écots.  L^absence  presque 
complète  de  délits  hoi-izontaux  faic  que,  malgré  Texé* 
cution  des  mines  à  lever,  les  blocs  ne  se  séparent 
jamais  nettement  de  la  masse  à  la  partie  inférieure  ;  il 
reste  une  série  d'aspérités  du  rocher  dépassant  [e 
niveau  inférieur  du  banc  et  qui  empêcheraient,  si  on 
ne  les  enlevait,  l'exécution  des  mines  à  lever  au  nou- 
veau front  de  tailla  au  niveau  voulu,  A  l'aide  de  U 
pointe,  on  procède  donc  à  l'enlèvement  dd  ces  aspé- 
rités, c'est-à-dire  au  rangement  des  écots  et  ce  travail 
est  souvent  fort  lon^^  et  absolument  improductif;  il  peut 
certainement,  par  endroits,  absorber  la  moitié  du  salaire 
d'abatage. 

Les  extrémités  du  banc  de  rocher  contre  les  chefs 
du  fonds  ne  sont  pas  enlevés  à  la  poudre.    Pendant  le 


773 

travail  même  du  banc,  on  y  fait,  à  la  pointe,  un  havage 
rertical  qu*on  nomme  la  coupe  et  on  évite  ainsi 
L'ébranlement  direct  des  chefs  par  les  coups  de  mine. 
Le  coupage  est,  comme  le  rangement  des  écots,  une 
opération  longue  et  absolument  improductive. 

En  général,  les  diverses  opérations  de  Tabatage  du 
banc  sont  marchandées  ensemble,  sauf  la  coupe  qui 
B6  paie  à  part.  Le  prix  payé  par  mètre  cube  pour  Taba- 
tage  est  variable  ;  nous  croyons  qu  il  oscille,  en  général, 
entre  2  fr.  70  et  3  fr.  20,  y  compris  les  matières  explo- 
sives, que  les  exploitants  excluent  fréquemment  du 
marchandage. 

La  coupe  est  payée  au  mètre  carré  depuis  5  francs 
jusqu*à  7  fr.  50. 

En  résumé,  on  voit  que  Tabatage  d'un  banc  de  3™ ,33 
de  hauteur,  dans  un  fonds  de  40"*  X  40*°,  ce  qui  donne 
un  cube  de  5.300  mètres  environ,  peut  coûter  : 

Foncée 1.560'  » 

Abatage    proprement  dit  (5.300  —  133) 

5.170  à  3  francs 15.510  » 

Coupe 1.330  » 

Total 18.400    » 

Il  faut  compter  que  sur  le  cube  abattu  120  mètres  au 
moins  sont  perdus  par  la  foncée,  les  coupes  et  le  ran- 
gement des  écots.  11  reste  donc  une  dépense  de  18.400 
francs  pour  un  cube  de  5.180  mètres,  ce  qui  donne  un 
prix  de  revient  de  3  fr.  55. 

Quant  au  volume  produit  par  ouvrier  et  par  journée, 
on  peut  compter  l'^SSOO  par  ouvrier  occupé  à  l'abatage 
du  banc  ;  mais  si  l'on  tient  compte  des  opérations  de 
la  foncée  et  de  la  coupe  on  n  arrive  plus  qu'à  un  pro- 
duit de  1"S300  à  l'»%400.  D'un  autre  côté,  on  ne  peut 
guère  mettre  plus  d  un  ouvrier  mineur  sur  4  à  5  mètres 


774 

de  front  de  taille  du  ^adin  ;  pour  une  longtieitr  éi 
40  mètres,  cela  fait  8  mineurs,  plus  9  à  la  eaupei  mft 

|10  en  tout  ;  le  nombre  des  bancs  battants  ne  peut 
guère  dépasser  cinq  en  tout  ;  par  conséquent,  le  liOBi- 
bro  total  des  mineurs  sera  au  maximum  de  50*  ^ 
produiront  50  X  1"'%300=65  mètres  cubes  de  schiste 
abattu  du  banc. 

Comme  nous  Favons  indiqué,  la  proportion  de  schUle 
utilisable  peut  varier  de  85  à  50  p.  */,  ;  par  conséquent, 

^suivant  la  qualité  du  schiste,  la  production  en  schiste 
à  envoyer  aux  fendeurs  d'un  fonds  de  1,6P0  mètres 
carrés  de  surface  peut  être  de  35  à  55  mètres  cubes; 
or,  le  mètre  cube  de  schiste  utile  donne  en  moyetm^ 
environ  2.300  ardoisées  des  divers  modèles,  2.500  m 
plus  (!)  ;  on  peut  donc  admettre  que  le  grand  maxi- 
mum do  production  d  ardoises  que  pourrait  donner  m 
fonds  dans  ces  conditions  serait  de  130.000  par  jour 
environ  ou  3.000.000  par  mois.  Toutefois,  nous  croyons 
que,  dans  la  pratique,  la  production  provenant  d'un 
fonds  souterrain,  même  de  3.000  mètres  de  surface 
exploité  en  descendant,  n  a  Jamais  dépassé  2  milUons 
par  moi.s  d'une  manière  suivie  et  2  millions  et  demi 
exceptionnellement. 

En  partant  de  2  millions  par  mois  de  25  jours  et  en 

^comptant  2.300  ardoises  par  mètre  cube  utile  abattUt 

[nous  arrivons  aux  chiffres  suivants  : 


Proportion  de  schiste  utile. 
Schiste  utile  par  jour.  .  . 
Schiste  brut  par  jour  .   .  , 


50  p.  7.  66,66  p.  7o  80p.7* 

35^10  35n,c  35mc 

7Qmc  52mc  J^iiK 


11  faut  conclure  de  là  qu'un  fonds  de  1.600  mètrei 


(Il  On  peut  compter  jusqu'à  4.000  pour  le  mètre  cube  débita 
en  gros  blocs  et  jusqtffiSOO  ou  t*QQO  pour  le  mètre  cube  débile 
en  morceaux  chargés  au  bassicot. 


775 

carrés  dans  un  schiste  ne  donnant  que  50  p,  ''/o  de 
matière  utile  ne  pourrait  pas  arriver  à  la  production  de 
2  millions  ;  nous  croyons  que>  même  dans  de  bonnes 
conditions,  un  pareil  fonds  ne  dépasserait  pas  1*500.000 
ardoises,  et  qu*une  production  semblable  est  plus  que 
la  moyenne  des  bons  fonds  en  général.  Cela  est  d'au- 
tant plus  vrai  que  la  section  horizontale  des  chambres 
I  exploitées  en  descendant  diminuera  nécessairement  au 
i  fur  et  à  mesure  de  rabaissement  du  niveau,  soit  à 
f  csause  de  Tinclinaison  qu'on  est  obligé  de  donner  aux 
parois  en  vue  de  la  solidité,  soit  à  cause  de  rineli- 
naison  propre  de  la  veine.  On  en  voit  un  exemple  bien 
net  dans  le  n**  6  des  Grands-Carreaux  (FiG-  10).  qui 
de  60  mètres  sur  60  mètres  à  la  voûte  est  arrivé  à 
avoir  seulement  29  mètres  sur  20  mètres  au  niveau  do 
100  mètres,  où  on  Ta  arrêté  parce  que  rexploilation 
cessait  d'être  fructueuse.  La  section  moyenne  de  ce 
fonds  ne  dépasse  pas  1.800  mètres  carrés. 

L'éclairage  des  grands  chantiers  souterrains  a  eu  lieu  EclBiriige 
successivement  à  lliuile,  au  gaz  et  à  rélectricité.  Ces  ^^^^^^ 
trois  modes  d'éclairage  subsistent  encore  aujourd'hui 
les  uns  à  côté  des  autres.  M.  Blavier  a  publié  dans  les 
Ajinales  des  Mines  (T*  livraison  de  1880),  une  notice 
sur  ces  divers  modes  d'éclairage.  L'éclairage  au  gaz  a 
été  appliqué  pour  la  première  fois  en  1847;  d'après  la 
notice  de  M.  Blavier,  cet  éclairage  revient  à  46  fr.  50 
par  journée  de  22  heures,  mais  il  ne  suffît  pas  pour  le 
travail  des  ouvriers  du  fonds  ou  ouvriers  d'à-bas,  et, 
par  suitCt  il  faut  y  ajouter  8  fr.  50  d'huile*  La  dépense 
totale  par  heure  peut  donc  s'estimer  à  2  fr.  50  environ. 

L'éclairage  électrique  a  été  essayé  pour  la  première 
fois  dans  un  fonds  souterrain  d'ardoisière  en  1863;  bien 
que  le  résultat  fût  très  satisfaisant,  on  recula  devant  la 
dépense  d'installation  trop  considérable.  Ce  n'est  qu  en 

1 


^^H        1878,  à  la  suite  de  rExposition,  que  l'éclairage  éleeufl 

^^H        que  fut  dérmitivement  adopté.  On  installa  des  machinal 

^^i  Gramme  et  des  lampes  Serrîn,  et  la  dépense  d'éeUfl 

^^^        rage,  d'après  les  indications  de  M.  Blavîer  en  18âH 

^^H        était  de  50  francs  par  jour,  y  compris  1  fr,  20  dhiiil«fl 

^^H        les  lampes  étant  de  300  becs  Carcel,  la  dépense  par  bM 

^^H        et  par  heure  est  de  0  (r.   0037,  tandis  qu'avec  le  gafl 

^H        elle  était  de  0  fr.  034.  ■ 

^^H  Aujourd'hui^  1  éclairage  électrique  est  employé  pdl 

^^H        les  ardoisières  des  Fresnais,   des  Grands-Carreaux  ifl 

^^H        de  THermitage,  pour  les  grandes  chambres  prises  iM 

^^H        descendant;  il  est  également  employé  par  rardoisiëcH 

^^^        de  La  Grand'Maison  et  celle  de  La  Forêt  pour  le  tra*n 

H  vail  en  r«montant.  Les  ardoisières  de   La  Paperie  ei\ 

des  Petits  Carreaux  se  servent  encore  de  réclairageaH 

gaz  ;  réclairage  à  l'iiuile  est  employé  encore  à  l'ardofl 

sière  de  Misengrain  et  à  l'ardoisière  de  Trélazé,  danrt 

cette  dernière,  aidé  par  des  lampes  à  pétrole,  enfin  y 

1  ardoisière  du  Pont-Malembert,  où  l'on  travaille  n 
remontant.  fl 

Les  avantages  de  Téclairage  électrique  au  point  del 
vue  de  la  sécurité  sont  inappréciables  dans  les  ardoi- J 
sières  souterraines.  Quant  à  la  somme  dont  il  grève  le! 
mètre    cube   de  matière  utile  extraite,  en   admettant 

2  fr,  50  par  heure  et  12  heures  d'éclairaçe  par  jour»  elle 
variera  de  1  franc  à  0  fr.  50  par  mètre  cube,  suivant  la 
production  du  fonds.  j 

Entretien  Quelle  que  soit  la  solidité  du  schiste  ardoisier  d'An- 
des^  fonds^^  gers^  On  ne  saurait  être  surpris  de  voir  des  éboule- 
Bomerraias.  ments  se  produire,  plus  ou  moins  considérables,  dans 
des  chambres  souterraines  ayant  quelquefois  3.600 
mètres  carrés  de  surface  à  la  voûte,  et  une  profondeur 
sous  voûte  dépassant  100  mètres.  Nous  verrons  plus 
loin  que  le  nombre  de  ces  éboulements  a  été  assez  im- 


;,  et  plus  que  ne  le  faisait  supposer  rexpcrience 
premières  années  d^applîcation  de  la  méthode  d'ex- 
ploitation souterraine  en  descendant,  ce  qui  n'a  rien 
F  d'étonnant.  Aussi,  les  exploitants  exercent-ils  une  sur- 
^  veillance  constante,  tant  sur  la  voûte  que  sur  les  parois 
r  et  chefs  des  immenses  chambres,  par  rinterm«'diaire 
^de  visiteurs  désignés,  en  général,  par  les  ouvriers  eux- 
^B^éme». 

^B  Des  surfaces  qui  limitent  les  chambres  souterraines, 
^^m  voûte  est  celle  qui  offre  le  moins  de  chances  d'ébou- 
^B^ments,  contrairement  à  ce  qu'on  aurait  pu  supposer 
^^l^priori.  En  dehors  des  assereaux,  rares  dans  le  centre 
W  d'Angers  et  peu  étendus,  il  ne  peut  y  avoir  de  dange-* 
■Biux  dans  les  voûtes  que  ce  qu'on  nomme  les  cœurs; 
^^m  cœur  est  une  masse  en  prisme  triangulaire,  ayant  sa 
^Base  à  la  voûte,  et  ses  deux  faces  supérieures  consti- 
^  tuées  par  deux  délits  se  rencontrant  au-dessus  de  la 
k  voûte  pour  former  l'arrêt  du  prisme*  Ce  sont,  en  effet, 
%  des  masses  de  cette  forme,  plus  ou  moins  considérables, 
qui  ont  occasionné  les  quelques  éboulements  provenant 
des  voûtes  qu  on  a  à  enregistrer  et  dont  Tun,  par  suite 
de  rimprudence  des  exploitants  qui  n'ont  pas  tenu 
compte  d'une  situation  menaçante,  a  entraîné  la  catas- 
troplie  de  Miscngrain  (18  morts).  En  dehors  do  cela,  il 
n'y  a  jamais  eu  d'effondrement  proprement  dit  do  la 
voûte  dans  le  centre  d'Angers  ;  il  s  en  est  produit  un 
i  encore  à  rardoisière  de  Misengrain,  après  des  fatigues 
subies  par  les  parois  de  la  chambre. 

Malgré  cette  sécurité  relative  des  voûtes,  elles  doi- 
vent être  surveillées  et,  pour  pouvoir  le  faire,  on  y 
suspend  des  ponts  de  visite,  principalement  suivant  les 
traces  des  délits  qu'on  rencontre  en  préparant  la  voûte. 
Pour  cela,  on  fait  dans  la  voûte  des  trous  de  0™,03  de 
diamètre  et  do  O'^jSO  de  profondeur  environ,  inclinés  h 
50^  à  peu  près  sur  le  plan  de  la  voûte,  et  dans  ces  trous 


778 

on  enfonce  des  chevilles  en  fer  de  O'^jOSS  de  diamëi 
terminées  à  leur  partie  inférieure  par  un  anneau  destii 
à  recevoir  le  crochet  des   tiges  de  suspension.   Poi 
fixer  la  cheville  dans  la  voûte,  on  commence  par  me 
dans  le  trou  un  coin  de  bois;  la  cheville  s'enfonce 
suite  et  est  serrée  par  le  bois  de  manière  à  ne  pli 
pouvoir  bouger. 

Les  ti|?es  de  suspension  des  ponts,  placées  deux 
deux,  ont  2  mètres  de  hauteur  et  O^^^OÎS  de  diamètre; 
elles  sont  réunies  à  leur  partie  inférieure  par  une  tra* 
verse  en  bois  de  12  centimètres  carrés  sur  laquelle  vien- 
nent se  placer  les  madriers  du  pont.  Les  tiges  sont 
écartées  de  1  mètre  environ,  tant  en  largeur  queft 
longueur.  Ces  ponts  reviennent  comme  main-d'œuvre 
à  2  fr.  25  le  mètre  courant  à  peu  près,  comme  fer  et 
bois  à  6  fr.  25  au  moins»  ce  qui  fait  un  total  de  8  ff.  50 
à  9  francs  par  mètre  courant.  Les  ponts  ont  quelquefois 
plusieurs  centaines  de  mètres  de  longueur  ;  ainsi  si 
la  FiG.  11,  qui  montre  la  voûte  du  fonds  n**  î 
Petits -Carreaux,  il  y  a  350  mètres  de  longueur 
poniSy  ce  qui  représente  une  dépense  d'établissement 
de  3.000  francs  au  moins* 

En  général,  les  chef^j  c'est-à-dire  les  parois  vertical 
des  chambres,  perpendiculaires  à  la  veine,  sont  solides 
et  demandent  peu  de  visites;  il  n*en  est  pas  de  même 
des  parois,  c'est-à-dire  des  faces  des  chambres,  paral- 
lèles à  la  veine.  Les  points  les  plus  dangereux  sont 
munis  de  petits  ponts  auxquels  on  accède  par  des 
échelles  fixes  ;  mais,  en  outre ,  les  parois  sont  réguliè- 
rement visitées  dans  toutes  leurs  parties  par  les  visiteurs 
ou  décalabreurs.  Le  décalabrage  comprend  àlafoisia 
visite  et  le  nettoyage  des  parois,  c'est-à-dire  Tabatage 
des  parties  ébranlées  ou  menaçantes.  La  visite  s'opère 
par  un  ouvrier  attaché  dans  ce  quon  appelle  la  culotte 
de  décalabrage,  une  sorte  de  ceinture  à  siège,  au  moyen 


779 

le  laquelle  on  le  descend  depuis  le  pont  de  la  voûte  qui 
mit  la  paroi  ;  Fabatage  des  petits  morceaux  se  fait  éga- 
lement par  rouvrier  muni  de  la  culotte  de  décalabrage  ; 
tnais,  s'il  s*agit  de  parties  de  rocher  plus  considérables, 
on  fait  descendre  le  long  de  la  paroi  un  berceau  ou  pont 
suspendu  sur  lequel  se  placent  les  ouvriers  qui  sont 
attachés  par  une  ceinture  de  sûreté  destinée  à  les  rete- 
nir en  cas  de  chute.  On  comprend  que  ces  diverses  opé- 
rations soient  assez  coûteuses  ;  les  dépenses  qu'elles 
occasionnent  varient  évidemment  avec  la  nature  du 
rocher  et  avec  le  plus  ou  moins  d'éboulements  qui  se 
produisent.  Dans  certains  fonds,  ces  dépenses  sont  peu 
importantes  ;  dans  d'autres,  comme  dans  le  n""  2  des 
Petits-Carreaux  déjà  cité,  les  décalabrages,  à  la  suite 
d'un  gros  éboulement,  ont  duré  plus  d'une  année. 

Il  faut  mentionner  ici  comme  moyen  de  décalabrage 
remploi  de  l'eau.  Lorsque,  notamment  au  haut  d'une 
paroi,  quelque  fente  se  déclare  qui  paraît  devoir  com- 
promettre la  solidité  tôt  ou  tard  et  qui,  par  sa  position, 
menace  de  détacher  un  volume  de  rocher  important,  on 
y  amène,  si  possible,  un  courant  d'eau.  Cette  eau  agis- 
sant pendant  un  temps  plus  ou  moins  long,  finit  par 
faire  tomber  des  masses  quelquefois  considérables. 
Ainsi,  à  l'ardoisière  de  l'Hermitage,  on  a  fait  tomber 
par  l'eau,  dans  le  fonds  n""  3,  une  croûte  de  la  paroi  sud 
séparée  par  une  chauve  et  ayant  en  tête  7  mètres  d'é- 
paisseur sur  40  mètres  de  hauteur  et  30  mètres  de 
largeur. 

On  cherche  souvent  à  consolider  les  parois  tout  en- 
tières ou  certaines  parties  ébranlées  par  ce  qu'on  ap- 
pelle le  chevillage»  Cette  opération  consiste  à  forer 
ians  la  partie  à  fixer  ou  à  cheviller  des  trous  de  0",03 
)u  plus  de  diamètre  et  de  2,  3  ou  4  mètres  de  profon- 
leur  jusqu'à  ce  qu'ils  pénètrent  suffisamment  dans  le 
ocher  solide  ;  dans  ces  trous  on  enfonce  ensuite   des 


chevilles  en  fer  de  la  longueur  du  trou  el  d'un  rV—  - 
tre  correspondant,  qui  fixent  le  devant  à  la  partie 
postérieure.  Dans  certains  fonds,  les  chevilles  sont 
[placées  de  mètre  en  mètre.  Un  trou  de  cheville  de  2 
[mètres  coûte  environ  5  francs  et  le  fer  2  francs,  soit 
7  francs  en  tout;  par  conséquent,  dans  un  fonds  de  10 
mètres  {abstraction  faite  des  chefs),  il  y  aurait  une  de- 
pense  par  mètre  de  banc  de  80  X  7  =  560  francs.  Dans 
d'autres  fonds,  où  les  parois  ont  paru  plus  solides,  od 
n'a  que  peu  chevillé  dès  labord  ;  mais  il  peut  arri- 
ver plus  tard  qu'ensuite  d'éboulements  on  ait  beaucoup 
à  cheviller;  ainsi  dans  le  fonds  n*  5  de  la  Paperie  on 
occupe  depuis  deux  ans  constamment  4  hommes  au 
chevillage  et  on  y  place  beaucoup  de  cliovilles  de  4 
mètres  de  longueur. 

Lorsqu'il  survient  un  éboulement  de  quelque  împor* 
tance  dans  le  fonds,  et  le  cas  n'est  pas  rare  ainsi 
nous  le  verrons  plus  loin,  les  exploitants  passent  que 
quefois  des  mois  entiers  à  relever  ces  chuleSy  et 
travail  de  relevage  est  souvent  entièrement  improducti 
la  roche  de  la  paroi  n*étant  pas  suffisamment  fissile. 
Comme  moyen  do  consolidation  des  parois, on  cmpla 
encore  des  bandes  de  fer  plat  qui  sont  chevillées  j 
le  rocher.  Quelquefois  et  notamment  à  la  sortie 
érusses  sur  les  chefs  on  exécute  un  petit  boisage  de 
tiné  plutôt  à  annoncer  un  mouvement  de  la  partie  su* 
périeurc  qu'à  l'empêcher. 


Eilraction  L'extraction  s'opère  toujours  dans  les  ardoisières  par 
les  caisses  ou  bsLSsicots  usitées  depuis  longtemps,  sauf 
pour  les  grosses  pièces  de  schiste  qui,  au  moyen  d'une 
chaîne,  sont  attachées  directement  au  câble  d'extrac- 
tion. 

Les    bassicots    (Fig.    9)    sont  des  oaistios   rectan- 
gulaires d'une  hauteur  de  O^^SO  à  0'*>60   et  dont  te 


701 


volume  varie  de  O^^SôÛO^à  0™%900;  elles  sont  en  bois, 
ferrées,  munies  à  une  extrémité  d'une  porte  tournant 
autour  dô  son  arête  supérieure.  Quatre  attaches  en  fer 
viennent  se  réunir  en  deux  anneaux  juxtaposés  dans 
^squels  s'engage  le  crochet  du  câble  d'extraction. 
Le  chargement  des  bassicots  s'opère  par  des  ma- 
nœuvres appelés  bassicotiers  ;  on  peut  compter  en 
moyenne  un  bassicotier  par  3,33  ouvriers  d*à  bas, c'est- 
-dire  pour  40  ouvriers  d'à-bas^  par  exemple,  12  bas- 
iîcotiers. 

Les  bassicots  ou  les  pièces  de  schiste  sont  pris,  au- 
int  que  possible,  à  l'endroit  même  où  le  schiste  a  été 
ibattu.  A  cet  eflet  on  se  sert  du  billon  de  conduile 
l'FlG.  9),  c'est-à-dire  d'un  câble  guide  attaché  d^une 
part  à  la  charpente  des  molettes  à  l'extérieur,  d'autre 
ïart  à  une  cheville  fixée  dans  le  rocher  en  bas  et  qui 
lange  de  place  suivant  les  besoins.  Sur  ce  câble 
fuide  roule  une  poulie  portée  dans  un  étrier  {la, 
iyorne)i  lequel  est  rattaché  par  une  tringle  et  des 
iouts  de  chaîne  à  la  chaîne  qui  termine  le  câble  et 
îorte  le  crochet  d'extraction.  Ainsi  qu'on  peut  le  voir 
lur  la  FiG.  9,  la  tringle  peut  tourner  d'une  part  au- 
>ur  de  son  attache  au  câble  d'extractioUj  d'autre  part 
lutour  du  billon,  dans  le  plan  qu'elle  fait  avec  le  câble 
Textraction.  Le  système  a  ainsi  une  grande  mobilité, 
ivantageuse  pour  les  manœuvres  du  fonds,  mais  qui  a 
m  inconvénient  sérieux  pour  le  mouvement  dans  le 
>uits,  attendu  que  le  bassicot  montant  peut  tourner  au- 
tour du  câbh?  guide  suivant  un  cercle  d'un  rayon  de 
i'^^SO  environ  et,  par  suite,  est  exposé  à  heurter  les 
parois  ou  le  bassicot  descendant  qui  se  trouve  dans  les 
mêmes  conditions.  C'est  là  ce  qui  a  obligé  les  exploi- 
tants à  donner  d'aussi  grandes  dimensions  aux  puits, 
malgré  lesquelles  les  chocs  sont  encore  assez  fréquents  ; 

34*  àNNBB.  50 


^^^^^^^^      782  ^m 

en  tout  caa  on  est  obligé  de  ralentir  beaucoup'^^^| 
che  de  la  machine  à  la  rencontre  des  bassicots  lon^H 
celle-ci  s'opère  dans  le  puits.  De  même  le  départ^f 
fonds  doit  se  faire  avec  lenteur  pour  donner  ce  ^^É^Ê 
appelle  le  branle  ;  en  effet,  la  traction  s'opérant  an^H 
néral  plus  ou  moins  obliquement,  le  bassicot  ne  f^| 
recevoir  un  mouvement  plus  rapide  que  lorsqu'il  « 
franchement  suspendu.  H 

Dans  le  fonds  le  bassicot  vient  se  poser  ou  surlelH 
ou  sur  une  plateforme  roulant  sur  rails  lorsque  le  bas«i-l 
cot  ne  peut  pas  atteindre  à  tous  les  points  en  travail  11 
en  est  ainsi  notamment  lorsque  Ton  commence  un  fontf 
en  descendant,  pour  les  p'jints  éloignés  du  puits^  para] 
que  le  câble  guide  prendrait  une  position  trop  h<^ 
zontale.  ^| 

Au  jour,  le  bassicot  vient  se  poser  sur  des  chariOOT 
spéciaux  à  deux  roues  et  à  bascule  ;  à  cet  effet  on  cou-j 
vro  l'orifice  du  puits  par  un  pont  mobile  sur  lequel  m 
cheval  amène  le  chariot  en  reculant  ;  lorsque  le  poilJl 
est  roulant,  le  mouvement  même  du  cheval  Famèneed 
place  ;  lorsqull  est  tournant  comme  un  pontdevb,  1»' 
manœuvre  se  fait  par  les  hommes  du  jour*  Une  fois  le 
bassicot  posé  sur  le  chariot,  on  l'attache  à  celui-ci  par 
doux  crochets  placés  on  avant  et  on  le  détache  du  câble 
d'extraction  ;  puis  le  cheval  entraîne  le  chariot  et  uû 
autre  vient  à  sa  place,  en  reculant,  amener  un  chariot 
portant  le  bassicot  vide  qui  va  descendre. 

On  comprend  que  toutes  ces  manœuvres,  tant  dubw 
que  du  haut,  et  Tascension  du  bassicot  ell©-mêrae,prett* 
nent  beaucoup  de  temps  ;  aussi  doit-on  considérer 
comme  maximum  possible  des  mouvements  de  montée' 
une  quantité  de  200  par  journée  de  10  heures  pour  une 
profondeur  do  150  mètres  ;  le  bassicot  contenant  envi- 
ron 0^%8ÛO,  cela  correspondrait  à  160  mètres  cubes; 
mais  il  faut  tenir  compte  des  pièces  et  compter  environ 


a 


783 

130  mètres  cubes,  ce  qui  correspond  à  60  mètres  cubes 
abattus  et  par  suite  à  30  mètres  cubes  ou  51  mètres 
cubes  utiles  suivant  la  proportion  de  schiste  utile,  ou  à 
59.000  ou  117.000  ardoises  par  jour;  ce  dernier  chiflfre 
donnerait  2.500.000  par  mois,  c'est-à-dire  le  maximum 
indiqué  plus  haut. 

liOrsque  la  profondeur  devient  considérable  et  atteint 
par  exemple  300  mètres,  il  n*est  certainement  plus  pos- 
Bible  d'extraire,  avec  le  mode  d'extraction  actuel,  la 
quantité  de  pierre  qu'un  fonds  souterrain  peut  pro- 
duire. 

'  Ainsi  que  nous  l'avons  dit  plus  haut,  les  bassicots 
«ont  reçus  au  jour  sur  des  chariots.  Le  nombre  des 
»diariots  nécessaires  dépend  des  distances  à  parcourir 
avec  le  schiste  utile  à  conduire  aux  fondeurs  et  avec  le 
beurrier  à  déverser  sur  la  halde  ;  chaque  cheval  peut 
transporter  par  jour  de  25  à  30  bassicots  ou  pièces,  ce 
jui  correspond  à  10  ou  12  mètres  cubes  de  schiste 
làbattu  ;  les  chevaux  sont  conduits  par  des  gamins  qui 
gagnent  1  fr.  50  par  jour. 

Comme  personnel  permanent  nécessaire  à  Textrac- 
âon,  il  faut  compter,  outre  les  bassicotiers  et  les  con- 
lucteurs,  un  sonneur  en  bas,  deux  hommes  à  la  recette 
lu  jour  qu'on  appelle  conduiseurs,  puis  un  machiniste 
Bt  un  chaufTeur. 

Avec  les  données  précédemment  établies  et  en  nous         Prix 

aidant  des   indications    contenues  dans  la  notice   do  ,  ^f  ^^Vl 

de  la  niel 

M.  Blavier,  nous  essayerons  maintenant   d'établir    le         en 
prix  de  revient  du  schiste  utile  livré  aux  fondeurs.  descend 

D'après  M.  Blavier,  le  prix  de  revient  du  mille  d*ar- 
doises  s'établissait,  pour  l'ardoisière  souterraine  des 
Fresnais,  dans  trois  années  particulièrement  bonnes 
1  858  à  1860),  comme  suit  : 


Main-d'œuvre . 


Matières 


784 

Fendeurs 4' 10 

Ouvriers  d'à-bas.  . 
Ouvriers  divers  .  . 
Pour  TexploitatioD , 
PourTextraction.  . 


Frais  généraux. 


9  • 

350 
1  SO 


Total 14 

tandis  que  la  moyenne  des  10  années  1850  à  1860 ftJI 
de  16  fr.  30. 

Il  est  évident  que,  pour  les  salaires  au  moins,  il  y 
eu  augmentation  depuis  cette  époque  ;  par  conséqiHi 
en  adoptant  certains  des  chifTres  donnés  par  M.  Blana 
nous  resterons  probablement  en  dessous  des  chiiBn 
actuels  ;   dans  tous  les  cas,  nous  obtiendrons  ainsi  kl 
prix  les  plus  bas  correspondants  à  des  conditions  ]N| 
ticuliërement  favorables.  Nous  admettrons,  d'ailleuii 
que  les  2  fr.  30  indiqués  en  plus  par  M.  Blavier  pM 
la  moyenne  des  années  1850  à  1860  correspondeotl 
des  travaux  préparatoires  ou  de  premier  établissemaril 

En  admettant  que  le  mètre  cube   de  rocher 
donne  2.300   ardoises    en  moyenne,    les   chiffres 
M.  Blavier  seraient  les  suivants  : 


Main-d'œuvre. 
Matières   .  .  . 


Par  mètre  cube  de  maUère  utile. 

I  D'ouvriers  d'à-bas 6' 11 

I  D'ouvriers  divers 4  6J| 

Pour  l'exploitation 3  45j 

Pour  l'extraction 4  fil' 

Total 18  *S 


Nous  avons  établi  plus  haut  un  chifïre  moyen  di 
3  fr.  55  pour  le  salaire  d'abatage  des  ouvriers  d'à-b» 
par  mètre  cube  de  matière  brute  ;  en  supposant  * 
schiste  donnant  66,66  p.  7o  de  matière    utile  comme 


785 

loyenne  correspondant  aux  chifTres  de  M.  Blavier, 
>U8  aurons  comme  salaire  d'abatage  par  métro  cube 
Sle  3  fr.  55  +  1  fr.  77  =  5  fr.  32  ;  en  en  déduisant 
fr.  32  pour  matières  explosives,  il  reste  5  francs  contre 
fr.  10  donnés  par  M.  Blavier  pour  la  main-d'œuvre 
«ouvriers  d'à-bas;  nous  admettrons  que  1  fr.  10  par 
ACre  cube  représentent  la  main-d'œuvre  de  chevillage 
r4edécalabrage.Nous  conserverons  d'ailleurs  pour  les 
«tiëres  les  chiffres  donnés  par  M.  Blavier  et  nous 
riverons  ainsi  aux  résultats  suivants,  selon  la  propor- 
|Hi  de  schiste  utile  par  mètre  cube  ;  nous  supposerons 
jl*: ouvriers  à  l'abatage  produisant  1"*,300  chacun; 
iqr  gain  moyen  serait  4  fr.  60  : 

eQ  de  schiste  utile..  52—  52-«  52*« 

n  de  schiste  utile .    50  p.  V.  =  26-«    66,66  p.  •/•  =  35-*    80  p.  •/•  =?  42 
3' 55 

ftd'abatage {    +  3  55 

7  tO 


»f55 
+  1  77 

3f55 
+  0  89 

4  44 
1     > 

1  12 

0  93 

386 

3  50 

4  50 

3  20 
3    » 
3  80 

0  86 
0  28 

0  71 
0  24 

*^    .  ^A    ,  K  I  en  î  8  60         r  ::     6  52         ?  ^M  s  44 

Pgcetdécalabrage...  1  50 

iires  d'en  bas,  i  pour 

bat(13à3fr.»39f).  1  50 

fttw  d'en   liaut  (45  à 

|œl35fr.) 5  10 

tt  pour  rexploitation.  4  60 

Bi  pour  Tex traction..  6    » 

IX  et  conducteurs  (6  à 

««=30fr.) 1  15 

lance,  etc.,  10  francs.  0  38 

Total 2r3r  20' 64  17' 32 

Xi'inspection  de  ces  chiffres  montre  immédiatement 
ttportance  de  la  proportion  do  schiste  utile  par  mètre 
il)e  de  matière  abattue.  Elle  est  telle  que,  selon  nous, 
tns  les  conditions  actuelles  de  la  vente,  les  exploita- 
:>n8  qui  n'ont  que  50  p.  ""U  de  matière  utile  doivent 
àvailler  à  perte,  d'autant  plus  que,  comme  nous 
Ivons  dit,  les  prix  établis  ci-dessus  doivent  être  des 
iinima. 


786 


Mélhorîc 
en  remontant 

ou 

pat  gradins 

renversés. 


M.  Bla\ier  diHait  dans   sa  Notice,    en  parlant  de  k* 
méthode  en  descendant  : 

«  Est-ce  à  dire  que  celle  méthode  soit  le  dernier 
que  la  science  de  T ingénieur  puisse  prononcer  sw 
dépouillement  économique  des  couches  du 
d'Angers?  Non,  sans  doute,  mais  ce  n*est  qu'avec 
extrême  réserve  qu'il  peut  exprimer  le  déaîr  de 
Fessai  comparé  d*un  autre  système,  comme  celui, 
exemple,  qui  consisterait  à  dépouiller  le  gîte  on  rci 
tant  après  Tavoir  atteint  à  une  grande  profonrîi  ir  ' 
en  laissant  dans  le  fond  de  l'excavation  ainBi  pruiiuik 
une  notable  partie  des  matières  stériles,  qu'il  faut anr 
jourdhui  élever  au  jour  et  conduire  aux  hottoirs.  » 

Ce  n'est,  en  elTet^  qu'avec  beaucoup  de  réserve 
rexploitation  en  remontant  a  été  essayée  jusque 
dernières  années,  où  plusieurs  ardoisières  Tont  ado] 
sur  nos  conseils. 

Le  premier  essai,  non  de  la  méthode  en  remontrai 
proprement  dite^  mais  d'une  sorte  de  système  mixte, 
été  fait  à  rardoisière  des   Grands-Carreaux,    On   avait 
poussé  en  descendant  un  fond  de  35  mètres  sur  70  mè- 
tres et  dont  la  voûte  se  trouvait  à  140  mètres  au-dessous 
de  la  surface.  Les  parois  do  cette  chambre  se  tenueiii 
mal,  peut-être  à  cause  de  réboulement  des  deux  graadâ 
fonds  souterrains  voisins,    et  on  avait  dCi  arrêter  l'ap- 
profondissement lorsque  l'on  fut  arrivé  à  35  mètres 
au-dessous  do  la  voûte.  On  ouvrit  alors,  au  niveau  le 
plus  bas  de  Tancienno  chambre,  dans  le  chef  ouest  it 
celle-ci,  une  avancée  ou  chambre  nouvelle  de  40mctr«s 
de  longueur  et  35  mètres  do  largeur,   sur  2  mètres  de 
hauteur.  Puis  on  fit,  contre  la  paroi  nord  de  celle  avw- 
céOj  une   foncée  en   montant  de  3" ,33   de  hauteur  et 
quand  cette  foncée  fut  ouverte  on  procéda  à  rat>atage 
du  gradin  par  coups  de  mine  horizontaux.   Lorsque  le 
premier  graim  luV  ^\\îf\¥i^\sY«îjî:ïvl  ^\^a\icé  vers  la  sud. 


787 

^n  commença  une  deuxième  foncée  et  un  deuxième 
Spradin,  puis  une  troisième,  etc.  ;  et  on  avait  toujours 
deux  ou  trois  gradins  en  exploitation  à  la  fois,  comme 
le  montre  la  coupe  Fig.  12,  Pl.  III. 

Une   fois  le  schiste   débité,  les   gros   blocs  étaient 
sitlachés  au   câble     d  extraction    et    traînés     sur     le 
vexnblai  jusqu'au-dessous  du  puits,  puis  extraits  ;    les 
^  petits  morceaux  de  bon  schiste  étaient  charges  en  bas- 
sicots,  lesquels  étaient  amenés  sous  le  puits  sur  une 
*■  plate-forme  roulant  sur  rails.  Quant  au  beurrier,  c*est- 
■■  k-dire  au  mauvais  schiste  ou  à  celui  en  fragments  trop 
petits,  il  était  laissé  en  place  et  pour  combler  Texcédent 
do  vide,  ainsi  que   pour  remblayer  Tancienne  chambre 
prise  en  descendant,  on  jetait  du  remblai  do  Textérieur 
"  par  un  gros  tuyau  placé  dans  le  puits  d'extraction.    Le 
remblai  se  trouvait  toujours  à  2  ou  3  mètres  au-dessous 
du  gradin  en  travail  et,  par  suite,  à  5  ou  G  mètres  en 
dessous  de  la  voûte  laissée  après  Tabatage  de  ce  gradin. 
Nous  n'avons  jamais  pu  obtenir  aucune  donnée  écono- 
mique sur  ce  travail,  qui  s'est  continué  d'une  manière 
irrégulière  pendant  8  ans   et  a  été  arrêté  au  moment 
où  Ton  commençait  à  monter  au-dessus  de  l'ancienne 
voûte  du  fonds  pris  en  descendant.  Nous  savons  seule- 
ment que   les    exploitants    éprouvaient   beaucoup  de 
difficulté  à   dégager   les  gros  blocs,   qui  en  tombant 
s'engageaient  profondément   dans  les  remblais.  Mais 
un  autre  point  a  été  acquis,  fort  important  au  point  de 
vue  de  la  sécuritr.  Aucun  accident  ne  s'est  produit  par 
éboulement  pendant   tout  le  temps  de  l'exploitation  ; 
on  exerçait  naturellement  une  surveillance  très  suivie. 
Mais  il  y  a  plus,   et  ce  fait  peut   paraître  plus  étonnant 
à  priori  ;   depuis  3  ans  que  l'exploitation  est  arrêtée, 
rien  ne  s'est  détaché  des  gradins  laissés  tels  que,  lors 
de  l'arrêt  de  l'exploitation  ;    un  éboulement  s'est  pro- 
duit, à  la  vérité,  autour  du  puits  d'extraction,  mais  cet 


788 

éboulement  doit  être  attribué  surtout  à  lenorme  seo 
tion  du  puits,  qui  a  13  mètres  X  15  mètres  au  nivea 
de  la  voûte,  et  au  voisinage  duquel  passent  des  délid 
très  francs» 

Actuellement,  on  travaille  en  remontant  dans  quati 
ardoisières  ;   dans  deux  dVntre  elles,  celle  de  rHermî* 
tage  et  celle  de  la  Grand'Maison,   on  s*est  servi  d'an-, 
ciens  fonds  en  descendant»    qui  ont  été  d*abord  ren 
blayés,  puis  on  a  entamé  la  voûte  en  remontant  ;  dan 
les  doux  autres,   celle  de  La  Forêt  et  celle  du  Pon^ 
Malembert,  on  travaille,  au  contraire,  dans  des  voûte 
créées    pour   l'application   de   la    méthode  ;    enOn, 
l'ardoisière  des  Fresnaîs,  on  a  préparé  des  travaux  en' 
remontant  dans  des  conditions  particulières. 


Ardoisière 

de 
lîemulage» 


A  rardoisière  de  THermitage,  Toxploitation  en  re- 
montant n'a  point  éié  poussée  activement  ;  on  n'y 
occupe  que  8  ouvriers  d*à-ba3.  Les  gradins  ont  4  mè- 
tres de  hauteur;  on  n'en  exploite  qu'un  à  la  fois.  Une 
fois  la  foncée  en  montant  préparée,  on  abat  le  gradin 
par  des  mines  horizontales,  distantes  de  t"*,30  enviro 
et  de  1"',30  de  profondeur  moyenne  ;  la  profondeu 
varie  suivant  les  délits  que  l'on  rencontre.  On  char 
les  mines  do  4  cartouches  de  dynamite.  Le  schis 
abattu  est  extrait  pour  la  majeure  partie  en  gros  bloc 
Le  remblai  est  jeté  par  un  petit  puits  situé  dans  un  des 
coins  du  fonds.  On  remblaie  seulement  lorsque  le  gra- 
din est  complètement  enlevé,  de  manière  que,  pendant 
l'exploitation  du  gradin,  la  hauteur  entre  le  remblai  et 
la  voûte  derrière  le  gradin  est  de  6  à  7  mètres  environ» 
c'est-à-dire  assez  considérable.  Nous  n*avonR  pas  de 
données  nuniériques  sur  cette  exploitation  ;  nous 
savons  seulement  qu'un  ouvrier  peut  alimenter  cinq 
fondeurs,  tandis  que  dans  un  fonds  voisin  de  la  même 
ardoisière j  où  l'on  travaille  en  descendant,   un  ouvrier 


789 

^*àrbas  alimente  au  plus  trois  fendeurs  ;  en  admettant 
fa6,66  p.  7o  dô  schiste  utile,  cette  dernière  production 
:«»  correspond  qu*à  1  mètre  de  schiste  brut  abattu  par 
iUTrier  d'à-bas.  Au  contraire,  dans  le  travail  en  remon- 
s«nt,  chaque  ouvrier  d  à-bas  abattrait  1°',400;  la  main- 
^ji*eBUvre  d'ouvrier  d*à-bas  par  mètre  cube  utile  étant  de 
fifr.  55  dans  la  méthode  en  descendant,  serait  de 
Ê^fr.  53  seulement  dans  la  méthode  en  remontant.  Il 
r'Mt  évident,  à  priori,  que  la  consommation  de  matières 
•xplosives  doit  être  réduite  dans  une  proportion  notable. 

A  l'ardoisière  de  la  Grand'Maison  (Fig.  1,  Pl.  IV),  ArdoisR 
m  a  également  repris  un  ancien  fonds  en  descendant  Grand*Mai 
>our  y  appliquer  le  travail  en  remontant.  Ce  fonds  n""  2 
>i8,  qui  n'avait  encore  que  28  mètres  sous  voûte,  se 
»>uve  dans  une  situation  tout  à  faitparticuliere.il  avait 
5té  préparé  autrefois  en  partant  d'un  puits  (Puits  n**  2) 
iltué  sur  son  chef  ouest  et  qui  avait  desservi  aupara- 
rant  un  fonds  souterrain  n®  2  situé  à  un  niveau  supé- 
4eur  dans  ce  même  chef  ouest  ;  ce  dernier  fonds  for- 
mait avancée  d'une  découverture  située  au-dessus  du 
onds  2  bis;  enfin  par  le  même  puits  un  troisième  fonds 
î  ter  avait  été  commencé  à  un  niveau  encore  inférieur, 
mais  situé  en  dessous  du  fonds  2.  Â  la  fin  de  l'année 
1887,  un  gros  éboulement  de  la  partie  de  terrain  située 
au-dessus  du  fonds  2  survint  ;  la  voûte  de  l'avancée 
n*  2  s'écroula,  le  puits  fut  entièrement  comblé  et  les 
machines  et  chaudières  situées  à  la  surface  à  l'ouest  de 
l'avancée  n®  2  furent  entraînées  dans  l'éboulement.  Les 
Fig.  1  et  T  montrent  la  situation  de  ces  divers  fonds 
et  du  fonds  n®  3.  L'ardoisière  se  trouvait  dans  une  po- 
sition fâcheuse.  Le  fonds  souterrain  voisin  n""  3  qui 
était  arrivé  à  80  mètres  sous  voûte  et  avait  donné  lieu 
à  plusieurs  éboulements,  notamment  sur  la  paroi  nord 
(où  l'on  avait  fait  un  décalabrage  par  Teau),  devait  être 


fté;  un  fonds  n^  4  commencé  en  descemlsiit  m  ' 
paraissait  pas  devoir  donner  de  bons  résultats  :  "''-' 
aux  fondai  2  lus  et  2  ter,  ils  n'élaient  plus  explo: 
par  le  puits  éboulé.  C'est  alors  que  Ton  commeoçtà 
examiner  sérieusement  la  question  de  la  métbade  et 
remontant  que  Ton  pouvait  appliquer  dans  le  fonds 
n"  4,  facile  à  remblayer,  puisqu'il  n*avait  qu*uno  haulcar 
do  6  mètres  sous  voûte.  En  outre,  on  song^ea  à  exploiter 
en  remontant  l'ancien  2  bis  qui  avait  été  particlleinenl 
comble  par  le  grand  éboulement,  et  auquel  on  avait 
accès  par  une  avancée  ou  galerie  communiquant 
fonds  n"  3.  On  a  effectivement  commencé  le  travail  d\ 
les  deux  fonds,  mais  c'est  surtout  dans  le  fonds  2 
qu'il  s'est  poursuivi  activement. 

La  hauteur  des  •;n*adins  pris  dans  le  n"  2  bis  e>i  tfi 
3  mètres.  On  commence  par  préparer  la  foncée  on  inoj 
tant,  en  profitant»  si  possible,  de  quelque  chauve 
égalité  de  délits,  on  a  évidemment  plus  de  fariliti 
faire  la  foncée  en  montant  qu'en  descendant,  aidé  qu'oo 
est  par  la  pesanteur;  cependant  les  ponts  suspendus 
dont  on  s'est  servi  jusqu'ici  ont  rendu  ce  travail  asseï 
coûtoux.  Nous  estimons  que,  dans  un  travail  régulière- 
ment mené,  la  foncée  devra  revenir,  en  montant,  en 
moyenne  à  t  franc  de  moins  par  mèlrc  cube  qu'en  des- 
cendant. 

Lorsque  la  foncée  est  préparée,  le  gradin  s  abat 
toujours  par  des  coups  de  mine  horizontaux  et  les 
mineurs  se  tiennent,  comme  pour  la  foncée,  sur  àc^ 
ponts  qu'ils  suspendent  à  des  chevilles  fichées  <lans  la 
voûte. 

Les  coups  de  mine  sont  placés  à  environ  2  mètrv 
uns  des   autres  et  on  leur  donne  une   profondeur  tle 
1  mètre  à  1™,30,  suivant  1  épaisseur  à  abnttre  qui  est 
commandée  par  les  délits  ;  ils  sont  chargés    de   4W 
grammes  de  dynamite  n*  3  à  peu  près.  On  voit  immé* 


791 

diatement  par  récartoment  des  trous  de  mine  combien 
Taction  de  la  pesanteur  facilite  Tabatage.  L'emploi  de 
la  dynamite  n*est  peut-être  pas  très  rationnel  ;  elle 
produit  un  effet  trop  brisant  aux  environs  des  coups  de 
mine  et  détériore  le  schiste  dans  une  mesure  beaucoup 
plus  grande  que  la  poudre. 

Après  le  départ  des  coups  de  mine,  la  première  chose 
à  faire  est  le  décalabrage  ou  nettoyage  du  chantier 
dans  le  voisinage  des  mines  parties.  Ce  travail  demande 
à  être  surveillé  de  près  ;  certains  morceaux  ébranlés 
par  les  coups  de  mine  ne  tomberaient  que  plus  tard  et 
quelquefois  à  Timproviste  si  on  ne  les  abattait.  Toute- 
fois, dans  cette  méthode  comme  dans  celle  en  descen- 
dant, on  se  sert  de  témoins  pour  voir  si  les  fentes 
jouent  ;  on  y  appose  des  suifs  ou  bien  on  taille  exacte- 
ment sur  une  petite  surface  les  lèvres  de  la  fente.  Il 
peut  devenir  nécessaire  aussi,  lorsqu'un  morceau  est 
ébranlé,  mais  qu'on  ne  peut  ou  no  veut  l'abattre  immé- 
diatement, de  s'aider  du  boisage  et  pour  cela  il  est  im- 
portant que  la  distance  entre  le  gradin  et  le  remblai  ne 
soit  pas  trop  grande. 

Le  tirage  des  coups  de  mine  se  fait,  à  la  Grand - 
Maison,  à  l'électricité;  en  faisant  partir  10  à  12  coups 
de  mine  on  peut  abattre  un  volume  considérable  qui 
peut  aller  facilement  à  90  ou  100  mètres  cubes.  Cela 
représente  donc  un  poids  de  300  tonnes  et  Ton  comprend 
qu'une  pareille  masse,  tombant  quelquefois  d'une  hau- 
teur de  2  à  3  mètres,  s'enfonce  assez  profondément 
dans  le  remblai.  C'est,  en  effet,  ce  qui  arrive,  et  le  dé- 
gagement subséquent  de  ces  blocs  offre  ensuite  assez 
de  difficulté.  Nous  croyons  qu'on  peut  remédier  à  cet 
inconvénient  en  disposant,  à  l'avance,  sous  la  parfio  à 
abattre,  un  petit  tas  de  remblai  dépassant  le  niveau  gé- 
néral de  un  mètre,  par  exemple,  qui  se  tassera  sous  la 


©t 

eafl 

pa-H 

ant 


B  795^  ^M 

masse  tombante  et  empêchera  celle-ci  de  s*eiifoneefl 
dans  le  reniblai  d'une  manière  très  sensible. 

Les  coups  do  mine  séparent,  en  général,  la  masse  qui 
tombe,  suivant    un    plan   sensiblement   horizontal,  ©t 
comme  ici  les  inégalités  de  la  voûte  n^ontpas  le^  même 
inconvénients  que  celles  du  banc  dans  la  méthode 
descendant,  ropération  du  rangement  des  écots  dispa^l 
rait  entièrement 

Le  débitage  ou  Falignage  des  blocs  s'opère  comme  à 
l'ordinaire.  Le  fonds  2  bis  de  la  Grand'Maison  n'ayant 
pas  de   puits  communiquant  directement  au  jour,  on 
extrait  les  produits  par  le  puits  du  n**  3  où  ils  sont  trans 
portés  en  bassicot  sur  une  plate-forme  ;  on  a  renoncé 
pour  le  moment»  à  extraire  de  gros  blocs  qu'il  serait 
cependant  possible   do    charger  sur  des  plates-formes 
pour  les  rouler  jusqu'au  n**  3.  Nous  croyons  qu'au  poinl 
do  vue  du  rendement  en  ardoises  il  y  a  grand  avantage 
à  extraire  en  blocs  tout  ce  qui  est  franchement  en  bon 
rocher,  tandis    qu'il  parait  préférable   de    débiter    ea^ 
morceaux  plus  petits  ce  qui  ne  Test  pas,  pour  laisser" 
dans  le  fond   tout  le  bourrier  ou  mauvaise  pierre  ;  la 
mélhode  en  remontant  donne  d'ailleurs  plus  de  gros 
blocs  que  la  méthode  en  descendant,  ce  qui  pouvait  s^jfl 
prévoir. 

Si  nous  examinons  maintenant  Tabatage  du  gradin 
dans  son  ensemble,  nous  voyons  qu'à  part  la  facilité 
évidente  de  Tabatage  lui-même,  les  opérations  si  lon- 
gues et  si  coûteuses  du  rangeage  des  écots  et  de  la 
coupe  disparaissent  complètement,  celle  du  renverseJ 
ment  disparaît  en  partie.  On  comprend  quUl  soit  inutile 
de  couper  à  routil  les  chefs,  dont  la  hauteur  no  dépas* 
sera  jamais  5  ou  6  mètres  et  qui  seront  bientôt  noyés 
dans  le  remblai, 

En  dehors  du  travail  de  la  foncée  ou  de  Tabatage  du^ 
gradin,  il  n  y  a  çteBt\\ie  ^^^  è^Çi  tovw^xsx^  ^m  o\ivriers 


ers  d'a^H 


793 


bas  occupés;  au  fonds  de  la  ûranclMaison,  comme  du 
reste  à  celui  du  Pont-Malembert  où  le  puit^  d^extraction 
ne  se  trouve  pas  directement  au-dessus  de  la  chambre 
souterraine,  on  doit  relever,  au  fur  et  à  mesure  que  le 
travail  remonte,  Tavancée  ou  galerie  qui  fait  communi- 
quer la  chambre  avec  le  puits.  La  production  par  ou- 
vrier mineur  est  sensiblement  plus  forte  dans  la  méthode 
en  remontant  que  dans  celle  en  descendant  ;  à  la  Orand'- 
Maison  on  a  obtenu  pour  les  six  derniers  mois  de  Tan- 
née 1889  un  rendement  de  1"'%4Û0  par  ouvrier  mineur, 
tandis  que  dans  la  méthode  en  descendant  on  n*arrive 
qu  a  une  moyenne  de  un  mètre  cube.  Il  faut  tenir  compte 
de  ce  que  la  méthode  en  remontant  n'est  pas  encore 
entrée  dans  les  habitudes  des  ouvriers,  qui  arriveront 
certainement  à  produire  davantage  ;  il  faut  tenir  compte 
également  de  ce  que  le  travail  n'était  pas  jusqu'ici  bien 
commode  dans  la  chambre  de  la  Grand*Maison,  vu  le 
retard  du  remblai  que  l'on  devait  introduire  non  seule- 
ment pour  remplir  le  vide  creusé  par  Tabatage,  mais 
encore  le  vide  de  Tancienne  chambre  prise  en  descen- 
dant. 

Nous  admettons  que,  par  ouvrier  d'à-bas^  la  produc- 
tion doit  arriver  à  l'"*^,660  au  moins  par  jour;  dans  un 
fonds  de  40  mètres  de  longueur  entre  chefs,  on  pourra 
occuper  30  ouvriers  d'à-bas  avec  un  seul  gradin  en 
abatage  et  la  foncée  en  préparation.  Cela  donnerait  par 
conséquent  une  production  de  i"'",660  X  30=49'"%800 
ou  50  mctres  cubes  environ.  Le  même  schiste,  qui  en 
descendant  donnerait  O'^^'jeôO  de  matière  utile  par  mè- 

j  tre  cube  brut,  donnera  certainement  en  montant  Û"",700 
au  moins  parce  qu*on  évite  les  pertes  résultant  du  ran- 
gement des  écots  et  de  la  coupe.  Par  conséquent,  les 
50  mètres  cubes  bruts  donneront  35  mètres  cubes  de 
matière  utile.  Si  l'on   peut  extraire  en  grosses  pièces, 

^^  nous  sommes  convaincu  que  le  mètre  cube  de  scliiste 


794 

utile  donnera  plus  de  2.300  ardoises  en  moyenne  :  mais 
admettons  ce  chiffre  seulement  ;  nous  arriverons  alors 
à  la  production  de  2  millions  d  ardoises  par  mois  (I). 
liem arquons  en  passant  que,  dans  ces  conditions^  h 
larcreur  do  la  chambre  entre  parois  qui,  dans  la  méthode 
en  descendant,  avait  une  grande  importance  à  cause  da 
nombre  de  bancs  qu'on  pouvait  travailler  simultané- 
ment, n'a  plus,  pour  ainsi  dire,  aucune  importance  ici; 
elle  en  a  seulement  en  ce  sens  que,  plus  elle  sera  grande. 
moins  souvent  on  aura  à  faire  une  nouvelle  foncée  et 
inversement. 

Nous  avons  indiqué  plus  haut  que  le  puits  n"  v  s  ctâu 
éboulé  ;  on  s'est  servi  de  cette  circonstance  pour  inlro* 
duire  le  remblai  par  la  voie  de  cet  éboulement;  on  le 
jette  à  la  surface  et  on  le  retire  au  bas  de  rancien  puits 
par  Touverture  du  chef  ouest  de  la  chambre  2  bi$,  qui 
communique  avec  le  puits,  ouverture  que  Ton  remonte  au 
fur  et  à  mesure.  Ce  système  peut  paraître  économique  à 
priori,  mais  nous  croyons  qu'il  ne  lest  pas  en  défini- 
tive ;  d'une  part,  il  y  a  chargement  et  déchargement  dû 
remblai  en  haut  et  en  bas  ;  d'autre  part,  lorsqu'il  vient 
des  pluieSj  le  remblai  se  mouille  complètement  et  forme 
une  masse  de  boue  dilTlcile  à  travailler,  A  moins  d'avoir 
un  petit  puits  spécial  pour  le  remblayage  comme  à 
l'Hermitage,  où  le  remblai  jeté  peut  être  retiré  au  fur 
et  à  mesure  par  le  bas,  nous  pensons  qu'il  y  a  avantage 
à  charger  franchement  le  remblai  par  en  haut,  à  le  des* 
cendre  par  la  machine  et  à  l'amener  en  place  dans  U 
même  benne  ou  le  même  bassicot,  lorsque  cela  est 
possible. 

Le  fonds  de  la  Grand'Maison  est  éclairé  à  l'électricité 


(1)  Le   fonds  n»  '2  bis  de  la  Grand'Maison  qui  a  seul. 
35  mètres  entre  chefs  et   30  mètrea  entre  parois  a  don: 
avril   1890  un  million  huit  cent  mille  ardoises,  avec  25  ouvrié 
du- bas. 


795 

et,  presque  plus  encore  que  dans  la  méthode  en  des- 
cendant, on  apprécie  cette  belle  lumière  qui  permet, 
surtout  si  on  la  dirige  vers  la  voûte,  de  distinguer  jus- 
qu'au moindre  délit.  Toutefois,  une  modification  sera 
utile  ici  ;  il  vaudra  mieux  employer  deux  ou  plusieurs 
foyers  de  puissance  moindre  qu'un  seul  d'une  puissance 
aussi  grande  que  celle  des  lampes  des  fonds  pris  en 
descendante  d'autant  plus  qu'un  seul  foyer  projette  des 
ombres  qui  empêchent  de  voir  également  bien  partout. 
L'éclairage  coûtera  donc  à  peu  près  le  même  prix  absolu 
que  dans  la  méthode  en  descendant,  mais  il  y  aura  cer- 
tainement économie  parce  que  les  frais  se  répartiront 
sur  une  production  plus  forte. 

La  surveillance  de  la  chambre,  au  point  de  vue  do  la 
sécurité,  bien  plus  facile  que  celle  des  chambres  prises 
en  descendant,  est  continue  ;  un  surveillant  spécial  ne 
fait  pas  autre  chose  toute  la  journée  qu'examiner  les 
divers  points  de  la  voûte  et  signaler  les  délits  qui  ont 
pu  jouer  et  les  points  où  un  décalabrage  peut  devenir 
nécessaire.  Quant  aux  parois,  qui  n'ont  qu'une  hauteur 
maxima  de  5  à  6  mètres,  elles  n'exigent,  pour  ainsi 
dire,  aucune  surveillance.  Il  est  évident,  à  prioriy  qu'une 
grande  économie  doit  résulter  pour  la  méthode  en  re- 
montant sur  celle  en  descendant  du  moindre  entretien 
des  chambres. 

L'extraction,  lorsqu'elle  peut  se  faire  en  majeure 
partie  en  pièces,  exigera  certainement  moins  de  ma- 
nœuvres eu  bas  ou  de  bassicotiers,  parce  que  les  pièces 
sont  attachées  par  les  ouvriers  mineurs  eux-mêmes  ; 
cependant,  cette  économie  peut  être  compensée  par  le 
roulage  des  pièces  jusqu'au  point  où  le  câble  d'extrac- 
tion peut  les  prendre.  Mais  toute  la  matière  inutile  res- 
tant en  bas,  l'extraction  de  schiste  utile  gagnera  d'au- 
tant plus  en  rapidité  que  la  proportion  de  mauvais 
schiste  est  plus  grande.  Il  va  de  soi  qu'il  y  aura  éga- 


796 

lement  d'autant  plus  d'écononiie  sur  la  ineth 
descendant,  pour  toutes  les  matières  servant  à  le 
tion,  le  charbon,  le  graissage,  puis  la  main-d'ceuYTil 
mécaniciens,  etc.  L'une  des  principales  écon 
résulte  pour  la  méthode  en  remontant,  de  la  su 
sion  du  transport,  au  jour,  des  matières  inutiles  )li( 
qu'aux  haldes  ;  on  peut  compter  qu'il  faut  à  peu  i^rèii 
la  moitié  du  nombre  de  chevaux  et  de  comluctem 
trois  sulTiront  là  où  il  en  fallait  six  dans  la  méthode  i 
descendant,  pour  un  fonds  dans  des  coudmoni 
moyennes. 

Reste  la  question   des  remblais  ;   le   coût  en  >l 
naturellement  avec  la  proportion    de  scliiste  utile; 
peut  admettre  que  le  schiste  mauvais  laissé  dansl 
fonds  a  un  foisonnement  de  50  p.  7«  au  moins  du  t 
abattu,  après  tassement;  par  conséquent,  on  aurait] 
introduire  par  mètre  cube  utile  abattu  : 


à  raison  de  50       p.  °j^  de  matière  utile  . 

—  66,66  p.  7,  - 

—  80       p.%  - 


Û*S75fl] 


Les  exploitants  admettent  que  le  mètre  cube  de  reM 
blai  revient  à  0  fr.  50  ;  nous  supposons  0  fr*  80^  ce  < 
donne  donc:  0  fr,  40,  0  fr.  60  ou  0  fr.  75  par  mètre  eu 
utile  abattu. 


Ardoisière 

de  Pont- 

Uaiembert. 


Nous  ne  dirons  que  quelques  mots  de  l'exploitation  p«u 
importante  de  Pont-Malembert.  Le  puits  d'extraction 
avait  été  foncé  d'abord  jusqu'à  80  mètres,  et  on  avait 
essayé  d^ouvrir  à  ce  niveau  une  chambre  en  descendant; 
le  schiste  se  trouvant  de  qualité  médiocre  et  ne  promet- 
tant pas  un  travail  rémunérateur,  on  se  décida  à  appro- 
fondir le  puits  jusqu'à  140  mètres  et  à  essayer  ensuite 
la  méthode  en  remontant.  Le  terrain  de  cette  ardoi* 
sière  est  très  restreint  ;  de  plus,  le  schiste  est  mauvais 


797 

Test  du  puits  et  jusqu'à  5  à  G  mètres  à  Fouest.  Ost 
^clonc  à  Touost  et  à  environ  6  mètrcH  que  Von  a  ouvert 
^Kne  chambre  qui  n'a  que  30  mètres  dans  le  sens  de  la 
^Hongueur,  entre  chefs,  et  en  moyenne  20  mètres  entre 
^^larois.  La  préparation  de  la  voûte  a  été  terminée  en 
^septembre  1888,  et  on  s'est  élevé  depuis  lors  jusqu'au 
^■liveau  de  112  mètres.  Les  gradins  ont  eu  une  hauteur 
^Hrariable  entre  3  mètres  et  4  mètres.  Le  nombre  des 
^^avriers  d'à-bas  a  été  de  25  en  moyenne.  Le  travail 
s'exécute  d'une  manière  analogue  à  celle  de  la  Grand"- 
Maison  ;  cependant  on  ne  suspend  pas  de  ponts  à  la 
^    voûte,  les  ouvriers  se   mettent  sur  des  échafaudages 

transporta  blés.  On  s'éclaire  avec  do  simples  lampes  à 
luile.  La  proportion  de  schiste  utile  est  faible-  Malgré 
os  conditions  défavorables  et  un  transport  considérable 
lU  schiste  à  rextérieur,  nécessité  par  réloîgnoment  des 
hantiers  de  fonte,  nous  croyons  savoir  que  les  exploi- 
witSj  qui  ont  produit  environ  L2OO.0Û0  ardoises  par 
mois  avec  ce  fonds,  gagnaient,  avant  le  récent  abaisse- 
ment des  prix  do  l'ardoise,  à  peu  près  5  à  6  francs  par 
mille,  tandis  qu  autrefois,  avec  un  fonds  en  descendant 
voisin,  de  dimensions  plus  considérables,  on  produisait 
moins  et  on  perdait  1  franc  par  mille. 


»: 


L'ardoisière  de  La  Forêt  n'est  pas  située  dans  le  voi-  irdoîsîère' 
Binage  immédiat  d'Angers,  comme  les  autres  ardoi-  ta  Forôu 
sîères  dont  nous  avons  parlé.  Elle  se  trouve  à  l'ouest  du 
département  de  Maine-et-Loire,  dans  l'arrondissement 
de  Segré*  Le  schiste  fissile  ne  paraît  pas  former,  dans 
cette  partie  du  département,  des  veines  aussi  nettes 
qu'à  Trélazé.  Los  travaux  de  reconnaissance  exécutés 
par  Tardoisiere  de  La  Forêt  ont  fait  constater  le  schiste 
Qssile  sur  une  épaisseur  de  plus  do  200  mètres  ;  mais, 
sur  cette  épaisseur^  il  y  a  bien  des  passées  mauvaises, 

3I«  àNIfiS.  &l 


K 


des  feuilletis,  des  quartz,  des  torsins.  De  plus,  le!î  dh 
ver»  délits  dont  nous  avons  parlé  sont  beaucoup  ptoi 
nombreux  qu'aux  environs  d'Angers,  et  les  Cbau?» 
notamment,  paraissent  très  développées.  Il  en  résollt 
que  le  rocher  forme  fréquemment  ce  qu*on  appelle  dei 
cœurs.  A  Tardoisière  de  la  Forêt  même,  un  pareil  eu 
existait  dans  la  voûte  de  l'ancien  fonds  n*  1^  où  Too 
avait  travaillé  en  descendant.  On  remblaya  plus  iardb 
chambre  e1  on  essaya  de  la  reprendre  en  remontant: 
c'est  alors  qu'on  reconnut  l'existence  d'une  chauve  ver- 
ticale à  15  mètres  do  la  paroi  nord  environ,  et  doue 
rembrayure  entrant  dans  cette  paroi  juste  au-dessus  de 
Tancienne  voûte*  On  reconnut  bientôt  qu'un  mouvement 
de  dcsccnlo  se  produisait  dans  la  masse,  et  ce  mouve* 
ment,  facilité  par  Texistence  d'un  torsin  qui  traversât 
lextrémité  nord-est  do  la  chambre,  aboutit  à  1  eboulo- 
ment  complet  de  la  masse  triangulaire  sur  une  hauteur 
allant  jusqu'à  20  métros.  On  dut  abandonner  ce  travail 
par  la  suite  et,  étant  donnée  la  fréquence  des  délits 
dans  le  schiste,  on  s'est  décidé  à  appliquer  la  méthode 
en  remontant  dans  des  chambres  de  dimensions 
trcintes,  mises  en  communication  avec  le  puits  d'ex" 
traction  par  des  galeries  ou  avancées.  Le  travail  est  en- 
core dans  la  période  préparatoire  ;  le  plan  (FiG.  14, 
Pl*  III)  montre  à  peu  près  sa  situation  actuelle,  L*extrac- 
tion  s'est  faite,  pendant  toute  la  période  préparatoire,  pir 
un  petit  puits  de  2  mètres  sur  2  mètres  seulement,  des- 
tiné primitivement  à  la  descente  des  ouvriers,  tandis 
que,  plus  tard,  Textraction  du  schiste  utile  et  la  des- 
cente des  remblais  doivent  s'opérer  par  le  puits  d'ex- 
traction de  l'ancien  fonds  n"  1,  lequel  puits  a  été  relevé 
dans  les  éboulements.  11  est  probable  que  la  situation 
de  ce  puits  créera  encore  des  difficultés  aux  exploilanU, 
et  il  eût  été  préférable  de  foncer  un  nouveau  puits,  à 
dimensions  plus  restreintes. 


élits 
iode   i 


799 

Quoi  qu'il  en  soit,  voici  comment  les  exploitants  do 
(loisière  de  La  Forêt  projettent  actuellement  de  con- 
ire  le  travail*  Des  chambre  s  ^  dont  la  largeur  entre 
parois  ne  dépassera  pas  16  à  17  mètres,  et  dont  la 
ngueur  dépendra  des  circonstances  locales,  notam- 
ent  des  feuîUetis  ou  torsins,  seront  ouvertes  à  droite 
..  et  à  gauche  d'une  galerie  principale  recoupant  lo 
m  ichiste  en  travers  ;  le  nombre  des  chambres  n'est  pas 
m  encore  déterminé,  mais  on  ira  peut-être  jusqu'à  une 
p  surface  totale  de  10.000  mètres  carrés,  correspondant  à 
i^une  dizaine  de  chambres.  Entre  les  chambres,  on  ména- 
^Kera  des  bardeaux  séparatirs  de  5à6  mètres  d'épaisseur 
^Bii  moins. 

^^  Jusqu'ici,  on  n*a  fait  qu'ouvrir  les  voûtes  d'une  partie 
de  ces  chambres  et  enlever,  dans  certaines,  un  premier 
gradin  de  3  mètres  de  hauteur,  de  manière  que  leur 
hauteur  maxima  est  de  6  à  7  mètres.  Voici  mainte- 
nant la  manière  dont  on  compte  conduire  le  travail 
courant  ; 

En  principe,  chaque  chambre  communiquera  avec  la 
galerie  principale  (ou  avec  une  chambre  précédente)» 
par  deux  petites  galeries  ou  avancées  de  3  mètres  de 
largeur,  perçant  le  bardeau,  l'une  près  de  la  paroi 
nord,  Fautre  près  de  la  paroi  sud  de  la  chambra.  La 
galerie  principale  de  3  mètres  de  largeur  présentera 
deux  niveaux  de  roulage,  à  3  mètres  l'un  au-dessus  de 
l'autre,  le  niveau  inférieur  destiné  au  roulage  du  schiste 
vers  le  puits  d'extraction,  le  niveau  supérieur  au  rou- 
lage des  remblais  venant  de  ce  puits.  Par  suite,  dans 
le  courant  de  l'oxploitation,  le  travail  sera  dans  les  con- 
ditions représentées  par  le  plan  et  les  coupes  {FiG.  14, 
Pl,  III)  passant  la  première  en  un  point  de  la  longueur 
de  la  chambre,  la  deuxième  par  la  galerie  principale 
et  montrant  les  galeries  ou  avancées  qui  la  font  com- 
muniquer avec  la  chambre. 


-i 


^  800        ^^^^^ 

L*abatage  du  schiste  s'opère  toujourd  comme  wm 
1  avons  indiqué  précédemment  ;  il  est  (actlité  i  là 
Forêt  par  la  présence  des  nombreuses  chauves  ip 
augmentent  naturellennent  aussi  les  chances  d'iec»* 
dents. 

Les  voûtes  sont  préparées  de  la  manière  suÎTaote  : 
Après  avoir  tracé  la  galerie  ou  avancée  en  direction»  qui 
a  à  peu  près  2  mètres  sur  2  mètres,  on  élm^t  cetk 
avancée  jusqu'à  4  mètres  et  on  la  monte  en  bauiev 
jusqu'à  4'", 50  à  peu  près.  La  veine  présentant  une 
inclinaison  sur  la  verticale  vers  le  nord,  on  fait  en^uii» 
un  havagc  à  coups  do  mine  dans  les  parois  de  Tavancèe^ 
au  haut  de  Favancée  dans  la  paroi  du  nord,  au  bas 
dans  la  paroi  sud*  Ces  coups  de  mine  ont  une  longueur 
de  1  mètre  environ  et  s*écartent  jusqu'à  0'*»30  de  la 
paroi.  On  fait  ainsi  deux  ou  trois  séries  de  mines  pour 
obtenir  un  havage  suffisant  ;  ensuite  on  fait,  du  cèt<! 
nordj  des  mines  au  bas  de  la  paroi  ou  mines  a  leveff 
et,  du  côté  sud,  des  mines  au  haut  de  la  paroi  ou  miae^ 
à  rabattre,  et  on  obtient  ainsi  le  schiste  havé,  en  blocs 
de  3  mètres  de  hauteur  à  pou  près.  On  ne  perd  donc 
qye  0'",80  à  1  mètre  d'épaisseur  de  schiste,  tandis  que, 
lors  de  la  fa\^on  des  anciennes  voûtes,  tout  était  perdu. 
La  façon  de  la  voûte  par  ce  procédé  est  naturellemeal 
bien  moins  chère  ;  on  la  paie  13  francs  le  mètre  carré, 
une  fois  F  avancée  faite  ;  les  avancées  sont  payées  à 
raison  de  13  francs  le  mètre  cube  en  direction  et  1  i  francs 
en  travers,  explosifs  et  éclairage  au  compte  des  ou- 
viers,  le  tout  pour  une  section  de  2  mètres  sur  2  mètres. 
D'après  ces  prix,  une  voûte  de  16  mètres  de  largeur 
seulement  entre  parois  reviendrait  à  16  francs  le  mètre 
carré  à  peu  près  ;  pour  40  mètres  de  largeur  le  prii 
s'abaisserait  à  14  francs  environ* 

L'extraction  s'est  opérée  jusqu'ici  à  rardoisière  dâ 
La  Forêt,  aiusv  cj;ae  uoviH  lavons  dit,  par  un  petit  puits 


RA  mètres  carrés  Bealement.   Ces  dimensions  res-      ^^^H 
intes  n'ont  pas   empêché   d'extraire  des   blocs   de  ^^ 

dimensions  considérables  ;  pour  cela,  la  chaîne  à  laquelle 
s^attachent  ou  les  pièces  ou  les  bassicots  est  surmontée 
d*une  sorte  de  bâti    horizontal,   portant  deux  petites 
poulies  qui  roulent  le  long  de  deux  câbles  guides.  De 
Jette  manière,  les  oscillations  qui  se  produisent  avec  le 
5ul  billon  de  conduite  ne  peuvent  plus  avoir  lieu   et 
ïla  démontre  qu'on  peut  avoir,  dans  ce  système  d^ex^ 
ploitation,  des  puits  de  dimensions  beaucoup  plus  res- 
reintes.  Dans  les  chambres,  les  gros  blocs  sont  manœu- 
rés  au  moyen  de  treuils  à  main  et  d'un  câble^  et  chargés 
ir  des  plates-formes  sur  lesquelles  on  les  amène   au 
luits. 

L^éclairage,  avec  ces  diverses  chambres  de  dimen- 
sions restreintes,  exigera  naturellement  une  série  de 
lampes  électriques  de  pouvoir  moindre* 

Il  est  certain  que  Texploitation  par  petites  chambres, 
nécessitée  par  la  nature  du  schiste  à  La  Forêt,  sera 
plus  coûteuse  que  celle  par  grandes  chambres.  Le 
système  des  deux  étages  de  roulage,  Tun  pour  le  schiste, 
l'autre  pour  les  remblais,  peut  offrir  certaines  dilTi- 
cultés  et  l'enlèvement  du  schiste  abattu  qui  se  fera 
constamment  sous  le  gradin  en  exploitation  peut  offrir 
quelques  dangers.  L'expérience  seule  peut  prononcer 
à  cet  égard  ;  d'après  les  résultats  obtenus  jusqu'à  pré- 
sent, les  exploitants  pensent  cependant  arriver  à  un 
prix  de  revient  de  12  francs  par  mètre  cube  utile. 

Il  nous  reste  à  parler  du  travail  en  remontant;,  pré-    Ardoisière 
paré  à  Tardoisière  des  Fresnais.   Là,  on  a  érigé  en  ^^^^  Fresnaia, 
système  Texploitation  que  les  circonstances  avaient  fait  . 

adopter  aux  Grands-Carreaux  et  dont  nous  avons  parlé 
plus  haut,  A  cet  effet,  après  avoir  foncé  deux  puits  à  | 

60  mètres  de  profondeur,  on  a  ouvert  deux  chaïubre.^ 

I 


■'  802        —^"^^^^^m^ 

ayant  une  largeur  de  40  mètres  entre  parois  et  une 
longueur  variable  entre  chefs,  augmentant  depuis 
12  mètres  à  la  paroi  nord  jusqu^à  16  mètres  au  milieu 
et  diminuant  de  nouveau  jusqu'à  15  mètres  à  la  paroi 
sud  ;  la  section  horizontale  ressemble^  de  cette  manière» 
à  celle  d'un  bateau  ;  le  but  du  rétrécissement  vers  les 
parois  est  de  donner  plus  de  solidité  à  celles-ci.  Comme 
la  veine  a  une  assez  forte  inclinaison,  la  section  horizon- 
tale sVst  déplacée  en  descendant,  suivant  cette  incli- 
naison et  les  chambres  qui  ont  été  approfondies  jusqu'à 
105  et  100  mètres  ont  l'aspect  représenté  par  les 
Fio,  13  et  13',  Pl.  IIL  Si  le  schiste  avait  continué  à  être 
bon,  l'intention  des  exploitants  était  d'approfondir  encore 
plus  ces  chambres  pour,  ensuite,  faire  latéralement, 
dans  Fun  des  chefs,  une  avancée  ayant  la  largeur  des 
chambres  elles-mêmes;  dans  cette  avancée,  le  travail 
doit  être  exécuté  en  remontant,  comme  il  Va  été  aux 
Grands-Carref*ux,  et  tout  le  vide,  tant  de  l'avancée  quo 
de  la  chambre  prise  en  descendant,  doit  être  remblayé 
au  fur  et  à  mesure  que  Ton  remontera.  Afin  de  conso- 
lider les  parois  et  d'éviter  autant  que  possible  les  chutes 
plus  tardj  on  a  mis  de  10  à  12  chevilles  par  mètre  de 
hauteur  dans  les  parois;  de  plus,  pour  permettre  une 
sm^veïUance  plus  facile  des  points  peu  solides,  on  y  a 
installé  des  ponts  fixes  auxquels  on  accède  par  des 
échelles  également  fîxes. 

Les  exploitants  n'ont  pas  encore  préparé  les  avancées 
qui  doivent  servir  au  travail  en  remontant  ;  ce  travail  se 
trouvera  dans  des  conditions  Homblables  à  celles  du 
travail  exécuté  aux  Grands-Carreaux;  nous  n'y  insiste- 
rons donc  pas  davantage  ici, mais  nous  le  comparerons, 
au  point  de  vue  économique  et  au  point  do  vue  de  la 
sécurité,  aux  autres  systèmes. 


Les  données  que  nous  avons  pour  établir  le  prix  de        ^"^ 

de  rçvjpDt' 
3vîent  du  mètre  cube  de  ^schiste  utile  dans  la  méthode  de  la  méihoc 

m  remontant  ne  proviennent  pas  encore  d^une  période  ^" 

i,        .    .,   ^,  ,  1,  /         ,         remontant, 

1  exploitation   assez   longue  pour  que  1  on  puisse  les 

insîdérer  comme  termes  moyens  pour  Tavenir.  L*inex-  j 

[>érienc0  dans  rapplication  de  cette  méthode  et  les 
Itonnements  inévitables  dans  les  commencements  nous 
conduisent,  dans  tous  les  cas,  à  penser  que  les  prix 
que  nous  allons  indiquer  seront  des  maxima,  en  admet- 
tant même  des  imprévus.  Etant  admis  une  production 
de  l'"^,660  par  ouvrier  d'à-bas  et  le  même  salaire  jour- 
nalier moyen  que  plus  haut^  c*est-à-dîro  A  fr.  60,  le 
mètre  cube  brut  co»Ueraj  de  salaire  d'ouvrier  d'à-bas, 
2  fr,  75.  Nous  comptons  en  dehors  une  petite  somme 
pour  décalabrage,  bien  que  celte  opération  doive  déjà, 
d'après  nous,  être  comprise  dans  le  prix  de  2  fr.  75. 

Comptant  le  coût  du  remblai  séparément,  il  e-st  cer- 
tain que  les  salaires  pour  manœuvres  dans  le  fonds 
seront  sensiblement  plus  bas  que  dans  la  méthode  en 
descendant  ;  la  réduction  de  ce  chef  va  en  augmentant, 
à  mesure  que  la  proportion  de  schiste  utile  diminue, 
parce  qu*on  a  d*autant  moins  à  charger  en  bassicots. 

L'économie  sur  les  manœuvres  d'en  haut  et  les  che- 
vaux est  considérable,  de  même  que  celles  sur  les  ma- 
tières servant  à  l'extraction  ;  nous  n'en  admettons 
qu*une  petite  sur  les  matières  pour  Texploitation  pro- 
prement dite,  malgré  la  diminution  évidente  de  la  con- 
sommation en  explosifs,  do  Tusure  des  outils,  etc. 

Pour  ce  qui  concerne  le  remblai,  nous  admettons  que 
le  schiste  abattu  et  laissé  dans  les  fonds  donne,  après 
tassement,  un  foisonnement  de  50  p^  7o  de  son  volume 
en  place.  Nous  admettons  aussi  que  le  mètre  cube  de 
remblai  mis  en  place  reviendra  à  0  fr.  80.  Dans  ces  con- 
ditions, nous  aurons  ce  qui  suit: 


801 


pitnnmTro4N 

de 

scmsTE 

tlESTE  DANS  LE  FOSDS 

REMBLAI  A  L^fRODClRE 

COCT 

d- 

REUILII  1 

P« 

llàtl^K  CiBB  ADITTU 

MÈTIIB  CL1B8 

HÊTRE  CtJBE 
utile 

♦■o  |>]»f  t 

rilioiinfoiitiit 

50  V- 

O-SdOO 
0»%333 
Û-S200 

O^STfïO 

0-S300 

Û*s2J0 
0-^500 
0*s700    1 

0-%750 
fiîlni  D-S90I) 

O'.IO 

En  appliquant  ce  qui  précède,  nous  obtiendrons  les 
prix  de  revient  suivants  pour  la  méthode  en  remontant» 
telle  qu'elle  est  appliquée,  par  exemple,  à  la  Grand'- 
Maison  : 


Proportion  de  schiste  utile. .  

Salaire  d'abûtage  par  ract.  eu  te  brut. 

Salaire  d'abatage  parraèU  cube  utile. 

Déoalabrage,  etc 

Manœuvres  ti  à  bas 

ManœuTres  d'en  iiaul  et  chevaux  ► . 

Matières  pour  l'exploitation 

Matières  pour  l'extraction , 


Remblai  .. .  — »- 

Total  par  mètre  cube  utile.. 


50V« 

ei.ii  •/. 

80V* 

5,50 

2^75 

2f.75 

4,10 

3,50 

0.50 

0,30 

0,20 

1,00 

o,yo 

0,80 

3,00 

2,50 

2,00 

1,00 

3,00 

2,50 

3,00 
17,00 

3,00 
13.S0 

3,00 

n,oo 

0,40 

0,60 

0,T5 

17,40 

14,40 

lt,75 

Pr«diieiii«   pm 
4  rr.  §9  c 


Ces  chiffres  sont  certainement  des  maxima  et  nous 
croyons  que^  dans  la  pratique,  on  devra  rester  sensible- 
ment  au-dessous.  En  etTet,  à  Fardoisière  de  la  Grande- 
Maison  par  exemple,  le  prix  do  revient  du  mètre  cube 
de  schiste  utile^  dans  le  deuxième  semestre  1889,  na 
pas  dépassé  16  francs,  en  y  comprenant  les  frais  de  lous 
les  travaux  faits  en  dehors  de  l'exploitation  régulière 
du  fonds  n**  2  bis,  c'est-à-dire  les  travaux  de  rem- 
blayage du  fonds  n'*  3,  la  mise  à  jour  du  remblai  du 
n*  2  bis  luî*même,  etc. 


i 


F  Dans  une  exploitation  comme  celle  de  l'ardoisière  de 
F  La  Forêt,  où  il  faut  percer  ot  relever  successivement 
de  nombreuses  galeries,  le  prix  de  revient  du  mètre 
I  cube  sera  certainement  plus  élevé  que  dans  les  cham- 
bres qui  ont  un  puits  à  leur  voûte  ou  à  peu  de  distance 
de  leur  paroi;  mais,  même  dans  ces  conditions,  nous 
estimons  que,  si  le  travail  marche  régulièrement,  le 
prix  de  revient  ne  devra  pas  dépasser  15  francs  par 
mètre  cube  de  schiste  utile. 


P 


Rapprochons  maintenant  les  prix  de  revient  établis  Comparaison 
pour  le  mètre  cube  de  matière  utile  dans  les  deux  mé-  prix  de^reviefl 
thodes  et  appliquons-les  au  mille  d'ardoises,  en  admet-     dea  deux 
tant  toujours  que  le  mètre  cube  donne,  en  moyenne, 
2.300  ardoises.  Nous  admettons  aussi  que  le  prix  moyen  . 

de  fabrication  de  Tardoise  soit  de  7   francs  par  mille.  \ 

Quant  aux  frais  généraux,  dans  lesquels  sont  compris 
les  frais  de  transport  aux  gares,  nous  admettons  partout 
un  chiffre  uniforme  de  2  francs  par  mille*  11  est  évident 
que  ce  chiffre  sera  essentiellement  variable  avec 
la  production,  et  nous  croyons  quà  cet  égard  en- 
core la  méthode  en  remontant  offrira  un  avantage  sé- 
rieux sur  celle  en  descendant,  en  permettant  une  plus 
forte  production  avec  un  nombre  de  chantiers  plus 
restreint. 

Nous  arrivons  ainsi  aux  chiffres  suivants  : 


806 


Proportion  de  fictiiste  utile... . 

PrLi  de  revient  du  mètre  cube 
de  schiste  utile  .........,..* 

MÉTHODE 

MÉTHODE 

METl 

01 

el 

taeiMiit 

N 

raMiitl 

II 
iisraidiat 

H 

RMitUi 

t7r,3î 

7.S3 
2tOÛ 
6,50 

16,03 

1 

50  Vo 
27f,33 

50»/. 
HMO 

20f,64 

U',40 

j  Prix  de  revient  du  mèlre  cube 
par  mille  ardoises 

FrAÎfi  ffénèrflui  ..*..-..     . .  « . 

1t,88 
2,00 
6,30 

20,38 

7,50 
2,00 
6,50 

9,00 
2,00 
6,50 

6,25 
2,00 
6,&0 

\ 

1 

FraîB  de  fabrication 

( 

16,00 

17, 5> 

tl,T5 

V 

On  voit  donc,  d'une  part,  qu*avec  le  prix  de  vente 

actuel,  dont  la  moyenne  par  mille  ne  doit  pas  dépasser 
19  à  20  francs  au  maximum,  les  exploitations  en  des- 
cendant qui  n'ont  pas  un  schiste  de  bonne  qualité  doi- 
vent travailler  à  perte  ;  d'autre  part  que  les  exploitations 
en  remontant  qui  auraient  un  schiste  à  50  p*  %  de 
matière  utile  seulement  produiraient  à  peu  près  à  aussi 
bon  compte  que  celles  en  descendant  qui  auraient  un 
schiste  à  80  p.  7o  î  enfin,  que  la  différence  entre  Icpriï 
de  revient  du  mille  d'ardoises  dans  la  méthode  en  des- 
cendant et  celle  en  remontant  semble  varier  depuis 
2  francs  jusqu'à  4  francs,  suivant  que  la  proportion  du 
schiste  utile  varie  de  80  à  50  p.  "j^. 

Nous  répétons  encore  que  les  prix  établis  pour  h 
méthode  en  descendant  sont  certainement  des  minima, 
ceux  pour  la  méthode  en  remontant  des  maxima»  La 
conclusion  qui  slmpose  immédiatement,  c'est  que,  dans 
la  méthode  en  remontant,  on  peut  exploiter  des  schis- 
tes ayant  un©  proportion  de  matière  utile  trop  faible 
pour  pouvoir  être  exploités  utilement  dans  la  méthode 


i 


en  descendant,  conclusion  que  Texpérience  a  déjà  con- 
firmée, notamment  à  Tardoisiëre  de  Pont-Malembert. 
Cela  permet  donc,  dès  à  présent,  de  compter  sur  une 
plus  grande  réserve  de  schiste  exploitable  ;  peut-être 
cela  permettra-t-il  de  reprendre  certaines  exploitations 
abandonnées  à  cause  de  la  trop  faible  proportion  de 
schiste  utile. 

Il  nous  reste  à  parler  de  la  méthode  mixte  des  Fres- 
nais  au  point  de  vue  économique.  Nous  prendrons  les 
dimensions  mêmes  des  deux  chambres  exécutées  aux 
Fresnais,  c'est-à-dire  à  peu  près  36  mètres  de  largeur 
entre  parois  et  15  mètres  de  longueur  moyenne  entre 
chefs,  avec  une  hauteur  de  100  mètres  sous  voûte. 

Voici  quels  sont  les  frais  d'exploitation  efTectifs  au 
chantier  : 

Foncée  sur  4  mètres  de  hauteur  à  10  francs  le  mètre 
carré,  pour  64  mètres  carrés 640',  » 

Abatage  [surface  (36  X  15—16)  = 
524]  X  4"  =  2. 096  mètres  cubes  à 
2',75 5.764    » 

Coupe  (25  francs  sur  4  mètres  de 
hauteur)  72  X  25 1.800    » 

Ensemble 8.204    » 

Cube  abattu  2.096  mètres,  moins,  de 
la  coupe,  30"'  =  2.066"%  donc  coût  par 

mètre  cube  brut  :  ^-^Âfi *  >  *  *■^''•■• 

Chevillage  250  francs  par  banc  ou 

2.066  mètres 0  15 

Ponts  et  échelles,  autant 0  15 


Total 4',30 

En  admettant  qu'il  y  ait  même  85  p.  *»/•  de  matière 


utile,  on  a  psr  mètre  cube  de  matière  utile  5  firaïkciî 
peu  près. 

Or,  nous  avons  trouvép  même  avec  80  p.  7*  ^^  ' 
tière  utile  seulement,  un  prix  de  revient  par  mètre  cnii  1 
utile  de  3  fr.  70  pour  la  période  en  remontant  (pw  I 
abatage  et  décalabrage)  ;  par  conséquent,  le  travail  m 
descendant  exécuté  dans  les  chambres  des  Fresiiaii 
coûte  en  plus  que  celui  en  remontant  : 

Pour  abatage  et  décalabrage  par  mètre  cube*     1'^ 
Pour  le  chargement  et  l'extraction,  nous  comp- 
terons seulement  en  plus O^70 

Ensemble.  fM 

par  mètre  cube,  cela  donne 

85  p,  7„  de  54.000  à  46.000  mètres  cubes,  92,000  fr. 
A  cela  il  convient  d'ajouter  le  remblai  à  introduire  à 
la  place  des  15  p.  7û  de  matière  inutile  extraite. 
Or,  le  cube  total  de  la  chambre  est  de  : 

15X36X100=^54.000 
dont  15  p.  7,  =  8.100 

qui  par  foisonnement  auraient  donné  12.000  mètres 
cubes  de  remblai  environ  ;  c'est  donc  cette  quantité  qu'il 
faut  introduire,  ce  qui,  à  raison  de  0  fr,  80,  fait  une  dé- 
pense de  10.000  francs  environ. 

On  arrive  donc  à  un  surplus  de  dépense  de  iOO.OOO 
francs  au  moins.  Il  convient  d*en  déduire  la  difTerence 
entre  les  frais  de  premier  établissement  dans  les  deux 
systèmes  : 

Système   mixte   GO*"  de  puits  (5"  X  3")  à 

800  francs 48.000* 

540'»'  de  voûte  à  25  francs ,      13,500^ 


Ensemble.   . 


61.500^ 


809 

Système  en  remontant  160""  de  puits{4"*x2^) 

J,500  francs 80.000 

540"*  de  voûte  à  15  francs 8.100 


Ensemble. 


88.100 


Sôît  en  plus,  clans  ce  dernier  cas,  27,000  francs  environ. 
En  déduisant  cette  somme  des  100.000  francs  déplus 
haut,  il  reste  73.000  francs  en  plus  pour  le  système 
mixte.  Il  est  vrai  que  le  commencement  de  l'exploita- 
tion est  retardé  dans  la  méthode  en  remontant,  mettons 
deux  ans  pour  le  fonçage  de  100  mètres  de  puits  ; 
lais  même  en  tenant  compte  des  intérêts  du  capital 
l'établissement  pendant  ce  temps,  il  restera  toujours 
in  avantage  de  65.000  francs  au  moins  pour  le  système 
remontant. 

Cela   nous  amène  à  conclure  que  le  .système  mixte 
3t  inférieur  au  point  de  vue  économique,  au  système 
fcn  remontant  ;  nous  verrons  de  même  qu*il  doit  lui  être 
iférieur  au  point  de  vue  de  la  sécurité. 

Nous   nous  proposons,   dans    cette  seconde    partie, 
d*examîner  les  conditions  de  résistance  et  do  sécurité 
que  peuvent  ofTrir  les   chambres  souterraines  des  ar- et  de  sécurîti 
doisières,   en  nous  aidant  de  quelques   considérations    ardoisières 
théoriques  et  des  données  de  T expérience  d'un  grand  souierraînes, 
nombre  d'années,  ^ 

Dans  les  chambres  créées  par  Tancienne  méthode  en      Méthode 
descendant,  il  y  a  deux  choses  à  considérer  au  point  ^°  ^^*^^  *** 
de  vue  de  la  sécurité,  la  voûte  et  les  parois^  en  distin- 
guant, dans  ces  dernières,  les  parois  proprement  dites,  i 
c'est-à-dire  les  surfaces  limitant  les  chambres  au  nord,                   j 
au  sud,  et  les  chefs ^  c'est-à-dire  les  surfaces   est  et 
ouest,                                                                                                    I 

Examinons  d^abord  la  voûte.  On  peut  la  considérer 


CoDdJtiona 

de 
TésiataDce 


i 


810 

dans  60D  ensemble,  depuis  le  plafond  de  V excavation 
jusqu'au  haut  du  rocher  solide  qui  le  surmonte,  H 
aussi  dans  une  partie  de  sa  hauteur  seulement. 

La  voûte,  dans  son  ensemble,  pour  ne  pas  s^ébouler» 
doit  résister  d\mc  part  au  cisaillement  le  lon^  des  sur- 
faces verticales  qui  surmontent  son  périmètre,  d'autre 
part  à  la  flexion  ou  à  Farrachement.  Nous  ne  nous  oo 
cuperons  pas  d'abord  des  délits. 

M*  rinspecteur  général  des  mines  Tournaire,  dans 
son  étude  sur  la  stabilité  des  excavations  souterraines  (I), 
a  établi  la  condition  suivante  pour  l'équilibre  du  toit  dei 
galeries  : 

^    ^  ^    +  F  X  P  X  H  >  S  X  D  X  H. 


K 

r  étant  la  résistance  des  piliers  à  Técrasement  psr 
mètre  carré, 
S  la  surface  totale  des  travaux  souterrains, 

— -  rapport  de  la  section  totale  des  piliers  à  la  sur- 

face  S, 

F  résistance  au  cisaillement  par  mètre  carré, 

P  pourtour  de  la  surface  S, 

H  hauteur  de  la  surface  au-dessus  du  ciel  de  Vexa* 
vation, 

D  densité  moyenne  de  la  masse  de  recouvrement. 

Pour  les  ardoisières,  il  n'y  a  lieu  de  se  préoccuper 
que  des  voiites^  puisqu'il  n*y  a  pas  de  piliers  et  qu'il 
n'y  a  point  à  craindre  l'écrasement  des  parois. 

La  formule  devient  donc  simplement  ; 

FXPXH>SXDXH 
au  F  XP  >  S  X  D 

i)  Annales  des  Mines,  3* livraison  1BB4. 


811 


Prenons  toujours  une  voûte  de  40  mètres  sur  40  mà- 
ir  très,  comme  celles  considérées  au  point  do  vue  écono- 
■  inique.  Nous  aurons  : 

J  p  =  4  X  40=160 

^  S  =40  X  40==  1.600 

K  D  =  2.800 

".  .  -         1.600  X  2,800 


d*ou  F  > 


160 


ou  >  28.000  kilos. 


^     Grâce  à  la  complaisance  de  la  Commission  des  ardoi- 
sières d*Angers,  nous  avons  pu  exécuter,  à  son  atelier, 
lelques  essais  sur  la  résistance  au  cisaillement  du 
shiste  ardoisier.  Ces  essais  n'ont  pu  être  exécutés  que 
ir   des   pièces  de  très  petites   dimensions,   avec  un 
appareil  destiné  à  exercer  des  pressions  considérables  ; 
ss  chiffres  obtenus  n'ont  donc  qu'une  valeur  relative, 
lais  suflisante  cependant  pour  Tapplication  que  nous 
Croulons  en  faire. 

On  peut  admettre,  d'après  ces  essais,    que  la  résis- 

ince  au  cisaillement  du  schiste  posé  sur  champ,  c'esl- 

k-dire  avec  la  fissîlité  debout,   comme  elle  Test  h  peu 

jirès  dans  les   fonds^   est  la  suivante,  par  centimètre 

irré,  la  pression  s'exerçant  verticalement  ou  horizon- 

ilement  et  parallèlement  à  la  fissilité  : 


Veine  du  sud 


Veine  un  nord. 


Plans  verticaux 
perpendiculaires  à 
la  fissilité  (chefs]  et 
plans  horizontaux. 

Plan  de  rissilité. 

Moyenne  environ 


de  450  à  500  k,      de  440  à  460  k. 


50  kilos. 
250  kilos. 


50  kilos. 

250  kilos. 


L 


La  résistance  au  cisaillement  dans  le  plan  de  la 
fissilité,  n'a  pu  être  déterminée  que  pour  la  veine  du 
nord  ;    elle  parait  moins  forte  dans  la  veine  du  sud. 


À 


I 


borii&ontales  pcrpendiiMilaires  à  Im  fisaililé  ;  r< 
montre  que  saus  rioiluenco  des   choca^   le 
dtrtse  oU|   o^mme  on  dit  dans  le  pays,  so 
ai«éDiraty  wmwÊOàt  une  surEace  à  peu  près 
tandis  qu'il  ne  se  queme  pas  bien  sitivanl  une 
à  peu  près  plane  verticalement. 

La  diiTérence  de  la  résistance  au  cisaUlement  pm 
le»  deux  veine»  du  sud  et  du  nord  a  ^atametit  éll 
trouvée  peu  considérable  ;  cela  parait  d'autant  ploséo* 
guUer  que,  pour  la  résistance  i  la  flexion  et  cdk  à 
récrasement,  M,  Pierre  Larivière,  qui  a  fait  des  es^ 
rïcnces  très  exactes  (1),  a  trouvé  1/5  environ  en 
pour  la  veine  du  nord. 

Nous  voyons  donc  que,  dans  la  foriBuIe  ci*d^sus,  f 
aurait  pour  valeur  au  moins  2.500,000,  c*est-à-dire 
qu'il  représenterait  90  fois  la  valeur  du  2*  membre  de 
linégalité. 

Si  noua  examinons  maintenant  quelle  serait  la  rësûs* 
tance  au  cisaillement  qu*o(Trirait  une  tranche  de  h 
voûte  do  un  mètre  dépaisseur,  nous  trouvons  : 

l.GOO  X  2.500'  =  4.000.000  tonnes. 


(i)  Note  sur  la  résistance  du  schiste  ardoisîer  d'Angers,  par 
M.  A,  Blavier,  d'après  les  expériences  de  M,  Pierre  Larivière. 
Angers,  Lacliôae  et  Dolbeau^  1888. 


5 


813 
Or,  une  tranche  d'un  mètre  d'épaisseur  pèse 

1.600  X  2*,8  =  4.480  tonnes. 


=  f^  Par  conséquent,  une  tranche  de  voûte  de  un  mètre 
^*épaisseur,  supposée  en  schiste  compact,  pourrait  sup- 
-  ^porter  un  volume  de  mêmes  dimensions  horizontales 

,.      4.000.000  OAA  ^.  A 

et  ayant  jusqu  a  — t-Toa —  on  environ  900  mètres  de 

gliauteur  librement  superposé  sans  se  détacher  par  ci* 
;  jpaillement. 

s     I^A  résistance  du  schiste  à  la  flexion  a  été  déterminée 

s  par  M.  Larivière  et  trouvée  de  720  kilogrammes  pour 

ri  le  schiste  de  la  veine  du  sud  sur  champ  et  de  745  kilo- 

:  femmes  environ  pour  le  schiste  sur  plat.  Pour  la  veine 

.   du  nord,  cette  dernière  seule  a  été  déterminée  ;  elle  est 

de  612  kilogrammes  seulement  par  centimètre  carré. 

Si  nous  faisons   abstraction   du   cisaillement    pour 

-^  lequel,  en  fait,  la  résistance  est  relativement  faible  au 

sud  et  au  nord,  on   peut  considérer  la  voûte  d'une 

ardoisière  comme  un  solide  posé  sur  les  chefs  est  et 

ouest  et  que  nous  supposerons  compact  et  homogène. 

Considérons  en  une  tranche  de  1  mètre  de  largeur  et 

H  mètres  de  hauteur,  et  soit  l  la  longueur  du  fond  entre 

les  deux  chefs. 

Pour  qu'il  n*y  ait  pas  rupture  par  flexion,  il  faut  avoir  : 

I*  H*  4  H 

DXHX-^<KX-^,  out'<-^XKX^ 

En  appliquant  la  valeur  de  D  et  celle  de  K,  nous 
aurons  : 

Pour  :  H  =    1  i  <  59 

H  =  10  t  <  185 

H  =  20  t  <  261 

Par  conséquent,  théoriquement,  une  voûte  de  1  mètre 
34*  àmku.  VI 


814 

d'épaissrur  >t'uleinent  résisterait  à  la  ilexii^naveci 
portée  de  59  mètres.  En  pratique,  cette  épaisseur  Ml 
présentera  jamais  ;  il  se  peut  qu'un  délit  horizontal, 
RSsereaUf  par  exemple,  sépare  partiellement  de  l&j 
un  banc  d'un  mètre  d^épaisseur  ;  mais,  abstrâcti( 
toujours  de  i'inlluence  de  délits  verticaux  ou  incliné 
ce  banc  ne  peut  fléchir  sans  mettre  en  jeu  la  partij 
superposée  de    la  voûte  et    la   voûte    se  comporte! 
comme  un  tout. 

Ce  qui   a  plus   d'intérêt  au  point  de   vue    pratiqua 
c*eflt  de  voir  quelle  est  répaisseur  minima  de  voûte  né'_j 
cessaire  pour  supporter  les  déblais  qu*on  verse  d« 
les  anciens  fonds* 

Supposons  par  exemple  qu'un  ancien  fonds  soitre 
pli  sur  100  mètres  do  hauteur. 

La   formule   de  plus  haut  comprendra  deux  termes 
au  T""  membre  et  deviendra^  s'il  s'agit  d'une  voûte 
10  mètres  de  portée  et  en  admettant  que  la  densité  de 
déblais  soit  2»5  ; 

^X  2.800  H  +^X  2.500 X  100  < 7.200.000 Xj 

ou 

7.200.000^— ^X  2.800 H— iJ^X  2.500 X  100 >ft 

0  0  o 

Le   trinôme  égalé   à   0  donne  pour  racine  positive 

1.600 

-;.,-.    OU  6,66.  Donc,  théoriquement,  1  épaisseur  ininimi 

qu'on  pourrait  donner  à  une  voûte  dans  les  conditioîie 
indiquées  serait  de  6™ ,66. 

Pour  une  voûte  de  50  mètres  de  longueur,  dans  les 
mêmes  conditions,  on  arrive  à  8™, 30  à  peu  p^es.  Si  Von 
tient  compte  de  Texistonce  possible  de  délits,  puis  delà 
fatigue  que  la  voûte  a  pu  èubir,  soit  par  rouverture  du 
puits,  soit  par  les  ébranlements  des  coups  de  mine,  on 


i 


815 

voit  donc  qu'il  ne  serait  pas  prudent  de  trop  réduire 
l'épaisseur  d'une  voûte  dans  de  pareilles  conditions. 

Pour  la  veine  du  nord,  si  nous  admettons  que  la  ré- 
sistance à  la  flexion  soit  de  600  kilos  par  centimètre 
carré,  on  arrive,  dans  les  mêmes  conditions,  c'est-à- 
dire  pour  une  voûte  do  50  mètres  de  longueur,  à  une 
épaisseur  théorique  minima  de  9", 50  environ. 

Considérons  maintenant  une  partie  de  la  voûte  et 
supposons  par  exemple  que  des  délits  à  peu  près  ver- 
ticaux la  séparent  du  reste  ;  en  Tabsence  de  délits 
horizontaux,  elle  aura  à  résister  à  l'effort  d'arrache- 
ment. 

Nous  avons  encore  pu  déterminer  d'une  manière 
approchée  à  rétablissement  de  la  Commission  des 
Ardoisières  d'Angers  la  résistance  à  l'arrachement  ; 
nous  ne  pouvons  guère  admettre  plus  de  150  kilos  par 
centimètre  carré  ;  cela  donne  par  mètre  carré  1.500.000 
kilos  ;  or,  le  mètre  cube  pesant  2.800  kilos,  on  voit  que 
la  résistance  à  l'arrachement  est  plus  de  500  fois  le 
poids  pour  1  mètre  de  hauteur  de  voûte  ;  pour  20  mètres, 
elle  serait  encore  de  25  fois  le  poids  ;  pour  40  mètres, 
encore  12  fois  le  poids  de  la  partie  de  voûte  correspon- 
dante. 

On  voit  donc  qu'en  l'absence  d'assereaux,  c'est-à-dire 
de  délits  horizontaux,  on  a  peu  de  chose  à  craindre  en 
ce  qui  concerne  l'arrachement. 

Si  nous  considérons  une  partie  de  voûte  séparée  du 
rocher  supérieur  par  un  délit  horizontal,  un  assereau,ce 
qui  fait  opposition  à  sa  chute,  c'est  la  résistance  au  cisail- 
lement de  ses  faces  verticales.  Nous  avons  vu  plus  haut 
qu'il  y  a  une  différence  considérable  entre  la  résistance 
des  surfaces  parallèles  à  la  fissilité  et  celles  perpendicu- 
laires. Néanmoins,  la  résistance  au  cisaillement  est  tel- 
lement considérable  qu'il  n'y  a  rien  à  craindre  tant  qu'il 
n'y  a  pas  de  délit  verticaux  ou  inclinés  ;  dans  la  veine 


du  sud,  il  faudrait  une  force  égale  à  900  fois  le  ; 
du  rocher  pour  vaincre  cette  résistance. 

Considérons  enfin  le  cas  extrême  d'une  pièce  se] 
au-dessus  et  à  Tun  de  ses  bouts  par  des  délits, 
que  sur  ses  faces  latérales  suivant  la  Gssilité,  c'^ 
par  un  asseroau,  un  chef  et  deux  chauves.  Dans  cecii^ 
elle  peut  être  considérée  comme  travaillant  par  flewa 
sous  son  poids  propre  et,  d'après  ce  que  nous  avons  va 
plus  haut,  la  longueur  de  la  pièce  pourrait  atteindre 
trente  fois  sa  hauteur  avant  de  se  rompre  suivant  b 
section  d'encastrement. 

Tout  ce  qui  précède  explique  rextrême  solidité  des 
voûtes,  que  l'expérience  a  d'ailleurs  confirmée.  Ce  n'est 
jamais  que  dans  le  cas  dune  réunion  de  plusieurs  délits 
convergents  que  des  parties  de  la  voûte  peuvent  se  dé* 
tacher,  ou  bien  lorsque  des  délits  se  trouvent  au  voi- 
sinage du  puits  d'extraction,  par  exemple.  C'est  en  eilel 
dans  ces  conditions  que  se  sont  produits  tous  les  ébou- 
lements  provenant  des  voûtes,  éboulements  dont 
nombre  n'est  d'ailleurs  pas  considérable.  On  trouve 
à  la  fin  de  cette  notice,  un  relevé  des  éboulements  de 
quelque  importance  comme  cube  ou  de  ceux  qui  ont 
occasionné  des  accidents  de  personnes  et  qui  sont 
survenus  dans  les  ardoisières  souterraines  de  Maine- 
et-Loire  depuis  l'année  1848  jusqu'à  1889  inclusive- 
ment. 

Sur  un  total  do  67  éboutoments,   II  seulement  soi 
provanus  de  la  voûte,  et  de  ces  11,6  ont  été  prev 
plus  ou  moins  longtemps  à  l'avance.  Il  est  à  noter 
sur  les  11  éboulements,  9  ont  eu  lieu  dans  des  chambres 
ouvertes  depuis  6  à  10  ans;  2  seulement  ont  eu  lieu 
dans  des  chambres  récemment  ouvertes. 

De  ces  deux  derniersj  l'un  s'est  produit  à  l'ardoisiè 
des  Grands-Carreaux  où  Ton  travaillait  encore  à  lavoû 
Un  bloc  de  15  mètres  cubes,  limité  par  un  assereau 


ou- 

m 


m 

hrAfi     ! 


817 

une  rembrayure  au-dessus  et  latéralement  par  des 
chefs, se  détacha  inopinément.  On  connaissait  Tassereau 
et  on  avait  même  abattu  la  pointe  jusqu'à  une  chauve  ; 
mais  on  ne  connaissait  pas  la  rembrayure,  et  le  suif 
placé  sur  Tassereau  ne  révéla  aucun  mouvement  avant 
la  chute  elle-même;  2  ouvriers  furent  tués  par  ce 
bloc. 

L'autre  éboulement  qui  a  entraîné  la  plus  grosse  ca- 
tastrophe à  signaler  dans  les  ardoisières  de  Maine-et- 
Loire  est  celui  de  Tardoisiëre  de  la  Misengrain,  FiG.  3 
et  3',  Pl.  IV.  Cette  ardoisière  se  trouvait  sur  la  même 
bande  de  schiste  que  celle  de  La  Forêt;  nous  avons 
indiqué  précédemment  que  les  délits  y  sont  beau- 
coup plus  nombreux  qu'aux  environs  d'Angers.  On 
avait  ouvert  une  chambre  souterraine  à  108  mètres  de 
profondeur.  Lors  de  la  préparation  de  la  voûte  de  cette 
chambre  on  y  reconnut  l'existence  de  deux  délits  con- 
vergents, une  chauve  et  une  rembrayure.  Les  traces  de 
ces  délits  sur  la  voûte,  écartées  de  8  mètres  seulement 
près  du  chef  est,  allaient  en  s'écartant  vers  l'ouest  et 
étaient  séparées  par  une  distance  de  14", 50  au  droit 
du  puits. 

On  reconnut  dans  le  cours  du  travaille  la  voûte  que 
la  masse  à  section  triangulaire  suspendue  ainsi  descen- 
dait un  peu  ;  du  côté  de  l'un  des  délits  il  y  avait  une 
dénivellation  de  15  "/'",  du  côté  de  l'autre  de  10™/™.  On 
essaya  de  consolider  la  masse  par  des  barres  de  fer 
chevillées  dans  les  deux  lèvres  des  fentes.  Cette  me- 
sure, absolument  illusoire,  en  présence  de  la  masse  qui 
tendait  à  descendre,  ne  servit  qu'à  une  chose,  à  cacher 
la  catastrophe  qui  se  préparait.  En  effet,  le  15  novem- 
bre 1888,  une  masse  de  600  mètres  cubes  environ,  limi- 
tée d'un  côté  par  la  chauve, do  l'autre  parla  rembrayure, 
et  ayant  environ  20  mètres  de  longueur  et  7  mètres  de 
hauteur  maxima,  tomba  inopinément  et  occasionna  la 


r  ^"      '  ^^  ^       818         1^^^^ 

mort  de  18  ouvriers  et  den  blessures  à  3  autres.  C«l 
ébouloment  n'était  pas,  à  proprement  parler,  imprévu: 
le  mouvement  préliminaire  de  la  masse  devait  le  faire 
craindre. 

Une  reste  donc^  en  définitive,  qu'un  seul  éboulemeai 
imprévu  dans  une  voûte  de  création  récente. 

Passons  maintenant  à  l'examen  des  parois  de»  fonds 
exploités  en  descendant. 

Les  parois  nord  et  sud  ou  parois  proprement  dites 
sont  inclinées  suivant  rinclinaison  de  la  veine  du  coté 
du  mur,  et  ont  une  inclinaison  faible  en  sens  contraire  du 
côté  du  toit.  Ce  sont  des  surfaces  considérables  puisque 
dans  certains  fonds  elles  ont  atteint  une  largeur  *le 
50  mètres  et  une  hauteur  de  plus  de  100  mètres.  La 
présence  des  délits  y  est  beaucoup  plus  dangereuse  que 
dans  la  voûte.  En  effet,  dans  celle-ci»  les  délits  à  peu 
près  parallèles  à  sa  surface,  c'est-à-dire  les  assereaux^ 
ont  généralement  une  étendue  assez  faible.  Au  contrairCt 
les  délits  à  peu  près  parallèles  aux  parois,  c'est-à-tlirt 
les  chauves  et  leurs  analogues,  ont  souvent  une  étendue 
assez  importante*  La  combinaison  de  ces  délits  avec 
les  bavures  et  les  assereaux  d'une  part,  avec  les  chefs 
et  les  torsins  d'autre  part,  peut  découper  dans  les  pa- 
rois une  série  de  masses  plus  ou  moins  considérables 
n*ayant  plus  qu*une  faible  adhérence  par  certaineii  de 
leurs  parties  ;  cette  adhérence  elle-même  se  trouve  di- 
minuée avec  le  temps,  soit  par  Faction  de  la  pesanteur^ 
soit  par  l'ébranlement  dos  coups  do  mine,  quelquefois 
aussi,  mais  rarement,  par  de  Feau.  Quand  on  songe  que 
ces  grandes  surfaces  sont  exposées  à  ces  diverses  ac- 
tions pendant  10,  15  ou  20  ans,  on  comprend  facilement 
que  des  éboulements  soient  inévitables  et  qu'ils  soient 
beaucoup  plus  fréquents  que  ceux  provenant  des  voûtes. 
En  effet,  sur  les  G7  éboulements  portés  sur  notre  relevé 


819 

depuis  Tannée  1848,  quarante-quatre  provenaient  des 
parois. 

Si  nous  considérons  un'*  partie  de  la  paroi  d'un  mètre 
d'épaisseur  et  d*un  mètre  de  hauteur  qui  serait  limitée 
par  derrière  par  une  chauve,  en  bas  par  une  bavure ^ 
en  haut  par  un  assereau  ou  un  feuîUetis,  cette  partie 
n'offrirait  plus  de  résistance  à  la  pesanteur  que  par  ses 
deux  bouts  verticaux.  Si  la  bavure  est  inclinée  à  45'*t  il 
faut  compter  la  moitié  du  poid»  comme  agissant,  soit 
environ  L50Û  kilog,  par  mètre  cube.  La  résistance  au 
cisaillement  contre  une  action  perpendiculaire  à  la  fîs- 
silité  n'est  guère  que  de  100  kilog.  par  centimètre  carré  ; 
par  conséquent,  pour  les  deux  bouts  elle  sera  de 
2,000.000  kilog.  en  total.  Si  la  longueur  de  la  partie 
considérée  est  de  30  mètres ,  le  poids  agissant  sera  de 
45,000  kilog,  ;  la  résistance  serait  donc,  dans  ces  con- 
ditions, de  40  fois  le  poids  agissant.  Mais  ou  voit  que, 
pour  une  longueur  de  40  mètres,  par  exemple^  et  avec 
une  bavure  rapprochée  de  la  verticale  où  le  poids  agis- 
sant deviendrait  2.500  kilog.  par  mètre  cube,  le  poids 
agissant  total  serait  de  100.000  kilog.  Dans  ce  cas,  la 
résistance  des  extrémités  verticales  de  la  masse  sup- 
posée parfaitement  homogène  no  serait  plus  que  de 
20  fois  le  poids  agissant.  Or,  rhomoL,^énéité  parfaite  est 
rare,  même  pour  de  petites  étendues  ;  il  se  trouve,  au 
contraire,  de  petites  chauves,  des  chefs^  de  petits  tor- 
sins,  etc.,  qui  la  détruisent  et  l'on  voit  immédiatement 
combien  la  sécurité  devient  précaire  pour  des  parois  de 
grande  étendue  dans  un  rocher  tant  soit  peu  rempli  de 
délits. 

Les  conditions  ne  seraient  pas  meilleures  pour  une 
partie  de  paroi  séparée  par  une  chauve  et  présentant 
latéralement  des  délits  verticaux^  mémo  en  l'absence 
dô  délits  horizontaux.  Cela  est  d*autant  plus  vrai  que  la 
chauve  n'est  pas  nécessairement  parallèle  à  la  paroi,  et 


820 

il  peut  arriver  quo  les  parties  adhérentes  aient  unt 
épaisseur  beaucoup  moindre  que  celle  do  la  masse  en 
général.  L'exemple  de  l'éboulement  survenu  aux  Frei- 
nais le  14  décembre  18601e  montre  bien  nettement. 

Voici  dans  quelles  conditions  cet  ébouloment,   par 
lequel  9   ouvriers  furent  tués  et  2  blessés,    s^est  pr^   « 
duit  fl 

Le  fonds  avait  à  peu  près  35  mètres  de  hauteur  sous 
voûte.  On  avait  préparé,  au  bas  de  la  paroi  sud,  une 
dizaine  de  coups  de  mine  horizontaux,  destinés  au  ran- 
gement des  ccots.  Dix  minutes  après  le  départ  de  ces 
coups    de  mine^   le  clerc  d'à-bas  fit  retourner  les  oti* 
vriers  à  leurs  chantiers.  Au  moment  où  ceux-ci  y  arri- 
vaient, il  se  produisit  un  éboulement  venant  de  lapai 
sud.  Il  s'était  détaché  de  la  paroi  une    croûte  ayani 
peu  près  30  mètres  de  hauteur.!  mètre  d'épaisseur  d 
le  milieu  et  O^'jBO  seulement  en  haut  et  en  bas  ;  la  1 
geur  était  de  20  mètres.  Le  derrière   de  cette  crc 
était  formé  par  une  chauve  ;  à  l'ouest,  elle  était  limii 
par  un  chef  et  à  l'est  par  un  torsin.  11  est  probable  que 
le  pied  était  formé  par  une  bavure  et  que  le  départ  des 
coups  de  mine  a  fait  sauter  la  partie  do  rocher  contre 
laquelle  s'appuyait  encore  le  pied  do  la  masse. 

Si  nous  appliquons  à  ces  circonstances  paHiculièi 
les  considérations  précédentes,  nous  trouvons,  en  m 
mettant  que  tout  le  poids  ait  agi,  que  le  cube  de  450 
mètres  environ  pesait  1.260.000  kilog,  ;  la  résistance  de 
la  surface   du  liant  au  cisaillement  (1),  en  supposant 
qu'elle  fût  tout  à  fait  intacte  et  homogène,  aurait  été  de 


(1)  C'est  plutôt  la  résistance  au  cisûillement  que  celle  àT 
rachement  qui  est  mise  en  jeu  pour  la  surface  du  haut,  lorsqi 
celle  du  bas  n'est  pas  librement  suspendue,  mais  repose  sur 
une  surface  plus  ou  moins  inclinée;  si  l*on  tenait  compte  de~ 
résistance  à  l'arrachement,  celle-ci  serait  du  reste  analoj 
comme  valeur. 


i^W 


821 

|O.OOÛ.ÛOO  kilog.  h  raison  de  100  kilog.  par  centimètre 
parré;  mais  le  tirage  des  coups  de  mine  depuis  plu- 
leurs  années  avait  évidemment  fatigué  cette  surface 
l'adhérence  et  ainsi  s'explique  facilement  l'accident. 

est  à  noter  que  cette  paroi  était  sur  veillée  avec  soin 
et  que,  notamment,  la  veille  de  l'accident  même,  elle 
avait  été  visitée  et  qu*on  n'y  avait  rien  remarqué  d'a- 
normal. 

Dans  l'eRpèce  un  chevillage  régulier  par  chevilles  de 
3  mètres  do  longueur  eût  peut-être  évité  réboulement; 
mais  dans  le  cas  d'une  croûte  plus  épaisse,  de  2  mètres 
par  exemple,  ce  chevillage  n'aurait  plus  d'utilité. 

Ce  type  d'éboulement  dos  parois  est  très  fréquent. 

Le  grand  éboule  ment  du  fonds  n**  \  de  la  Paperie  en 
1883  se  rapporte  au  même  type,  mais  avec  des  circons- 
tances particulières.  Ainsi  que  le  montre  la  Fie*  4  et  4', 
Pu  IV,  ce  fonds  avait  59  mètres  de  hauteur  sous 
voûte*  Du  côté  de  la  paroi  nord,  on  avait  laissé  des 
gradins,  figurés  par  la  ligne  C  H  D  CB  A  A  ;  la  nouvelle 
paroi  A  A'  était  formée  par  une  chauve  (voir  le  plan). 
En  octobre  1880  et  février  1881»  des  masses  impor* 
tantes  8*étaient  détachées  de  ces  gradins  ;  mais  ces 
chutes  avaient  été  prévues  et  n'entraînèrent  pas  d'acci- 
dent. Elles  laissèrent  une  surface  irrégulièrc  C  H  GFE 
sur  laquelle  on  n^avait  constaté  qu*une  fento  nn  cor- 
respondant à  une  rombrayure,  laquelle  fonte  s'était 
ouverte  sur  5  à  20  millimètres  ;  elle  était  bien  surveil- 
lée et  n'avait  pas  joué  depuis  quelque  temps  avant 
Taccident. 

Comme  le  montrent  les  figures,  la  masse  qui 
s'éboula  était  limitée  vers  Test  par  un  feuilletis,  vers  le 
Nord  par  une  rafle  dont  Texistence  était  inconnue,  et 
au  pied  par  une  bavure  dont  cependant  on  n'avait  pas 
reconnu  la  trace  sur  la  chauve  A  A,  formant  paroi, 
A  rOuest,  il  n'y  avait  pas  de  délit  net,  mais  il    devait 


J 


^"        -1— i—     gJJ  I 

ôèrtainement  y  avoir  une  série  ie  délits,  car  en  franc 
rocher  cette  surface  de  l'Ouest,  même  s^eule^  n'aurait  pa» 
cédé  sous  Taution  du  poids  de  schiste  éboulé^  soit  en* 
iriron  28*000  tonnes.  A  la  partie  supérieure,  il  y  a  bien 
eu  arrachement,  mais  partiel  seulement  ;  car  la  sur- 
face de  4  mètres  sur  25  mètres  ou  100  mètres  carrés  en 
franc  rocher  olïrirait  encore  une  résistance  à  l'arracbe- 
mentde  100  à  150.000  tonnes  au  moins. 

Ce  qui  est  à  remarquer,  c'est  que  ici,  comme  daui 
les  autres  éboulements  des  parois,  la  voûte  n*a  nulle» 
ment  été  alTectée,  bien  que  la  partie  éboulée  s'éteode 
presque  jusqu'à  son  niveau.  Nous  ajouterons  que 
la  voûte  de  ce  fonds  n**  4  ewt  encore  actuellement 
intacte,  et  cela  malgré  que  la  partie  supérieure  du 
puits/(ui  se  trouvait  dans  les  remblais,  se  soit  complè* 
tenicnt  effondrée,  laissant  un  immense  entonnoir  à  U 
surface.  Il  en  a  été  de  même  dans  nombre  d  éboule- 
ments analogues,  et  on  trouve  dans  ces  faits  uae 
nouvelle  confirmation  de  la  solidité  des  voûtes.  Au 
contraire,  il  faut  en  tirer  la  conséquence  que,  malgré  la 
résistance  considérable  du  schiste  homogène,  les  délitjj 
existant  dans  le  rocher  rendent  les  parois  des  foodi 
souterrains  d'autant  plus  dangereuses  qu'elles  ont  plus 
de  hauteur  et  qu'elles  sont  restées  plus  long^temps  ex* 
posées  aux  actions  qui  tendent  à  les  détériorer.  On  peut 
dire,  d  une  manière  générale,  que  toutes  les  chambres 
souterraines  voient  leur  exploitation  arrêtée  du  fait  des 
paroîsj  soit  à  cause  de  leur  intdinaison  nécessaire,  qui 
réduit  la  largeur  des  chambres,  soit  à  cause  des  ébou- 
lements auxquels  elles  donnent  lieu.  En  examinant  le 
relevé  des  éboulements  provenant  des  parois  on  voit 
que  tous  ces  éboulemeats  se  sont  produits  dans  des 
fonds  ayant  d^'Jà  une  hauteur  importante  sous  voûte  et 
par  suite  une  durée  assez  considérable. 

Sur  les  44  éboulements  provenant  des  parois  con&i- 


823 

G^ées  dans  notre  relevé  (1),  18  ont  été  prévus,  21  impré- 
vus, pour  5  il  y  a  doute.  Les  éboulements  imprévus  ont 
occasionné  la  mort  de  34  ouvriers  et  des  blessures 
à  49.  Plusieurs  de  ces  éboulements  auraient  eu  des 
conséquences  beaucoup  plus  graves  si,  par  bonheur, 
ils  ne  s'étaient  produits  la  nuit  ou  le  dimanche. 

On  voit  aussi  que  beaucoup  des  éboulements  prove- 
nant des  parois  ont  des  volumes  de  un  ou  plusieurs 
milliers  de  mètres  cubes. 

Dans  rétablissement  du  prix  de  revient  de  la  mé- 
thode en  descendant  nous  n'avons  pas  tenu  compte  des 
éboulements  provenant  des  parois.  On  comprend, 
d'après  ce  qui  précède,  de  quelle  influence  ces  événe- 
ments peuvent  être  sur  la  marche  de  l'exploitation  d'un 
fonds.  Il  arrive,  en  effet,  que  l'exploitation  proprement 
dite  est  arrêtée  pendant  des  mois  et  même  pendant 
plus  d'une  année  par  les  décalabrages  à  faire  là  où 
une  chute  s'est  produite  et  par  le  relèvement  de  cette 
chute  ;  ces  travaux  sont  extrêmement  coûteux  et  il  est 
évident  qu'ils  changent  complètement  les  prix  de 
revient  ;  aussi,  ceux  que  nous  avons  établis  plus  haut 
doivent-ils  être  considérés  comme  des  minima  très 
favorables. 

Les  chefs  n'ont  donné  lieu  qu'à  5  éboulements  en  Eboulemen 
40  ans,  sur  lesquels  3  imprévus,  avec  1  tué  et  2  P^^veDaD 
blessés.  chefs. 

Les  avancées,  qui  sont  des  voûtes  secondaires  faites  Eboulemei 
dans   des  chefs,  ont  occasionné  également  4   éboule-    (j^aYimcôei 
ments,  dont  3  imprévus,  avec  8  tués  et  7  blessés  ;    ces 
chiffres  sont  relativement  importants,    car  le    nombre 
des  avances  exploitées  n'a  pas  été  considérable. 

(1)  Et  il  y  en  a  certainement  eu  d'autres  qui  nous  sont  restés 
inconnus. 


londrements  H  nous  reste  à  parler  des  effondrements  de  foûdi 
80iiterrains.  Nous  ne  connaissons  que  4  effondrernenu, 
tous  prévus.  Cependant,  Fun  d'entre  eux,  celui  de* 
fonds  I  et  2  des  Grands-Carreaux,  a  coûté  la  vie  tl« 
3  personnes  qui  se  trouvaient  à  la  surface-  Le  relève 
porte  surtisamment  de  détails  sur  ces  événements  pour 
qu'il  n'y  ait  pas  lieu  d'y  insister  ici.  Nous  tenons  à  faire 
remarquer  seulement,  et  les  figures  relatives  aux  ébou- 
lements  des  Grands-Carreaux  et  des  Fresnais  (Fig.  5  et5 , 
6  et  6',  Pl.  IV)  montrent  bien  nettement  que  ces  efTon* 
drements  se  sont  produits  dans  des  conditions  tout  k 
fait  particulières,  c'est-à-dire  lorsque  plusieurs  fonds 
souterrains  à  dimensions  très  considérables  avaient 
été  foncés  très  près  les  uns  des  autres  et  au  voisinage 
de  découvortures,  et  les  parois  étaient  fatiguées  par  une 
durée  déjà  considérable  ;  dans  le  cas  des  Grands-Car- 
reaux notamment^  on  avait  sous-cavé  une  surface  pres- 
que continue  de  7.000  mètres  carres  environ  et,  de 
plusj  les  parois  renfermaient  des  délits  connus,  parmi 
lesquels  un  torsin  dans  le  chef  est  du  fonds  n*  2.  Si 
Ton  peut  s'étonner  de  quelque  chose,  ce  a  est  pas  de  ce 
que  ces  fonds  se  soient  effondrés,  mais  do  ce  qu'ils 
aient  résisté  si  longtemps. 

Par  contre,  il  reste  des  voûtes  debout  de  fonds  pous- 
sés jusqu'à  100  mètres  de  profondeur  sous  voûte  et 
arrêtés  depuis  longtemps. 


Aïéthode 
n  romonfani. 


Dans  les  chambres  souterraines  prises  en  remontai 
sauf  celles  du  système  des  Fresnais,  que  nous  exami 
nerons  à  part,  il  n'y  a  plus  à  s'occuper  des  parois  ver- 
ticales.  Celles-ci  ont,  en  effet,  leur  hauteur  telleme] 
réduite,    qu'on  n*aura  plus  à  craindre  les  éboulemei 
considérables  des  chambres  prises  en  descendant  ; 
délits  qui  se  rencontrent   ne  peuvent  plus  faire  sentir 
leur  action  que  sur  une  petite  surface  et  il  est  toujours 


I 

ni- 


w 


825 

Bcîle  de  décalabrer  convenablement  les  parois,  L'avan- 

htage  de  la  méthodo  en  remontant  sur  celle  en  descen* 
dant  saute  aux  yeux  sous  co  rapport. 
^  Pour  ce  qui  est  de  la  voûte  des  chambres  prises  en 
I  remontant,  on  pourrait  craindre,  à  priori,  que  le  ro- 
■^<5her, fatigué  par  la  disposition  en  gradins  renversés,  ne 
t^ donnât  lieu  à  beaucoup  déchûtes  imprévues.  Toutefois, 
^^i  Von  se  reporte  ace  que  nous  avons  vu  plus  haut,con- 
^|bernant  la  solidité  considérable  d'un  bloc  qui  resterait 
^  suspendu  par  une  seule  de  ses  faces  verticales,  toutes 
^  les  autres  étant  ouvertes  par  des  délits,  on  comprend 
qu'il  n'y  ait  pas  beaucoup  de  craintes  à  avoir  de  ce  côté, 

Ià  la  condition  toutefois  de  surveiller  soigneusement  la 
poûte,  de  suivre  les  mouvements  qui  peuvent  se  mani- 
fester dans  les  délits  et  de  faire  tomber  ou  de  soutenir, 
ril  y  a  lieu,  temporaix^ement  les  parties  qui  menacent 
He  tomber. 

Bien  qu'en  général  la  solidité  du  schiste  soit  telle 
qu^un  boisage  paraisse  inutile,  il  peut  cependant  se  pré- 
senter des  circonstances  où  le  boisage  paraisse  abso- 
lument indiqué  et  nous  le  considérons  comme  un  auxi- 
liaire important  de  la  méthode  en  remontant.  Là  où 
les  délits  sont  rares  et  ne  donnent  lieu  qu'à  peu  de 
mouvements,  on  pourra  s*en  dispenser  complètement  ; 
là  où  ils  sont  abondants,  le  boisage  deviendra  utile* 
Nous  pensons  même  que  dans  un  schiste  très  délité  où 
Texploitatioa  en  remontant  serait  impossible  autrement, 
on  pourrait  encore  la  poursuivre  avec  un  boisage  mé* 
thodiquo.  En  effet,  en  plaçant  j  par  exemple,  des  chan- 
delles de  diamètre  convenable  à  3  mètres  les  unes  des 
autres  et  en  les  surmontant  de  bois  longs,  on  pourrait 
supporter  des  masses  considérables  ;  les  chandelles 
étant  retirées  ensuite  de  dessous  le  gradin  au  fur  et  à 
mesure  de  rabatage,  elles  no  gêneraient  pas  Fexploi- 
tation  au  point  de  la  rendre  impraticable  ;  il  est  évident 


826 

que,  dans  ces  conditions,  il  faudrait  éviter  des  hauteun 
de  gradin  trop  considérables. 

Nous  dirons  ici  un  mot.  en  passant  ^  de  rapplieatio& 
éventuelle  aux  ardoisières  dune  véritable  exploiUtion 
avec  remblais^  analogue  à  celle  des  mines  de  charbon 
On  prendrait,  dans  ce  cas,  des  gradins  de  hauteur 
moindre  et,  au  lieu  de  se  contenter  de  remblayer  m- 
dessous  do  soi,  on  remblayerait  derrière  soi,  jusqaa« 
toit  du  vide,  au  fur  et  à  mesure  de  l'avancement  do 
gradin.  Nous  sommes  davis  que  le  remblayage,  dans 
ces  conditions,  n'a  pas  de  raison  d'être  dans  les  if- 
doisières.  En  effet,  dans  les  houillères,  le  but  du  rem- 
blai est  de  supporter  la  masse  du  charbon  supérieur, 
ou  bien  le  toit  qui  s  affaisse  effectivement  en  arrièri;du 
front  de  taille.  Dans  les  ardoisières,  aucun  aflaissement 
sensible  de  la  masse  ne  peut  se  produire  et  ne  se  pro- 
duit effectivement;  par  conséquent,  le  remblai,  même 
monté  jusqu'au  toit  du  vide^  ne  soutiendrait  jamais  en 
fait  le  rocher.  Des  affaissements  ne  peuvent  se  pm- 
duire  et  ne  se  produisent  que  sur  des  parties  de  li 
voûte  séparées  par  des  délits;  il  n'y  aurait  aucun  inté* 
rêt  à  soutenir  ces  parties  par  du  remblai,  à  supposer 
que  cela  put  se  faire,  car  ce  remblai  ne  serait  qu  une 
gêne  pour  les  enlever.  Dans  le  cas  où  de  pareils  affais- 
sements seraient  à  craindre  fréquemment  par  suite  de 
la  nature  du  rocher,  il  n'y  aurait  de  possible»  selon 
nous  ,  que  I  emploi  du  boisage  systématique  indiqué 
plus  haut. 

Examinon;^  maintenant  les  éboulements  ou  chutes 
qui  se  sont  produits  jusqu'ici  dans  Tapplication  de  la 
méthode  en  remontant. 

Aucune  chute  non  provoquée  intentionnellement  ne 
s'est  produite,  à  notre  connaissance,  dans  Texploitation 
des  Grands-Carreaux,  pendant  8  années  d'exploitation; 


827 

-  il  en  est  de  même  pour  les  exploitations  de  l'Hermitage 
et  de  la  GrandMaison. 

r  Deux  petits  éboulements  se  sont  produits  à  Tardoi- 
n  sière  du  Pont-Malembert.  Nous  allons  examiner  dans 
r  quelles  conditions  ces  éboulements  ont  eu  lieu. 

-  L'exploitation  du  Pont-Malembert  a  lieu  à  la  limite 
-^  sud  de  la  veine  nord,  dans  une  partie  où   le  schiste 

renferme  beaucoup  de  délits.  On  y  a  constaté  untorsin; 

=  les  érusses  sont  nombreuses  et  des  assereaux  plus  ou 

m,  moins  feuilletis  ont  été  rencontrés  plusieurs  fois  dans 

=   l'exploitation,  qui  a  été  conduite  jusqu'ici  du  niveau  de 

:   140  mètres  au  niveau  de  1 12  mètres. 

-  Un  bloc  de  3  mètres  cubes,  suspendu  au  haut  du 
=:  front  de  taille  et  qu'on  avait  reconnu  sonner  le  creux, 
=:  est  tombé  inopinément  et  a  renversé  un  échafaudage 

sur  lequel  se  trouvaient  4  ouvriers  qui  ont  été  blessés. 
:■  Cet  accident  aurait  dû  être  évité  ;  le  surveillant  a  été 
-'  condamné  à  8  jours  de  prison. 

-Le  deuxième  éboulement  comprend  un  cube  de  45 

mètres  détachés  de  la  voûte.  Cette  masse  était  séparée 
_•    de  la  masse  au-dessus  par  un  assereau  feuilletis,  c'est- 

-  à-dire  un  délit  courbe  (Fig.  7),  et  latéralement  par 
Jf  deux  chauves  ;  une  de  ses  extrémités  était  engagée 
i  comme  par  un  crochet  dans  un  creux  et  c'est  ce  qui 
I  peut  expliquer  qu'on  n'ait  pas  vu  l'assereau  s'ouvrir 
f  avant  l'accident.  Il  faut  dire  cependant  que  la  surveil- 
^  lance  n'est  pas  aussi  facile  au  Pont-Malembert  qu  'ailleurs 
*  parce  qu'on  n'a  pas  d'éclairage  électrique.  Cet  ébou- 
■    lement  a  coûté  la  vie  à  2  ouvriers. 

A  l'ardoisière  de  La  Forêt,  il  y  a  également  eu  un 
accident  par  suite  d'éboulement  d'un  bloc  de  voûte.  Ce 
bloc,  de  50  mètres  cubes  environ,  était  séparé  de  la 
masse  par  une  chauve  et  une  rembrayure  et  ne  tenait 
que  par  une  extrémité  sur  une  surface  de  1  à  2  mètres 
carrés;  c'est  après  plusieurs  mois  qu'il  s'est  détaché 


d  un  endroit  de  l'ancien  fonds  n*  1^  qui  avait  été  éprom 
6  ou  8  mois  auparavant  par  le  grand  éboulemeat/èsoi 
nous  avons  parlé  plus  haut. 

En  résumé,  des  trois  éboulements  sur\'6nus  juj5<it»la 
dans Tapplication  de  la  méthode  en  remontant,  ilnri 
que  le  second  du  Pont-Malembert  qui  puisse  être  coo» 
sidéré    comme  tenant  aux  dangers  que    comporte  It 
méthode  en  remontant.  Ce  que  nous  tenons  à  rappeler 
ici,  c*est  que  les  ébouloments  provenant  de  la  voûte  w 
se  produisentj  en  général,  qu*au  bout  d'un  temps  asset 
long,  pendant  lequel  les  résistances  qui  s'opposent  kh 
chute  ont  été  successivement  affaiblies  ;   cela  Tesson 
particulièrement  de  lexamen  des  éboulements  prove- 
nant de  la  voûte  dans  les  fonds  pris  en   deBcendant 
D'un  autre  côté,  le  fait  que  lexploitation  en  remontanî 
des  Grands-Carreaux  est  restée  suspendue  pendant  de* 
années,  sans  qu'il  y  ait  eu  aucune  chute,  prouve  que» 
dans  un  schiste  solide,  la  chance  d'éboulements  est  peu 
considérable  ;  dans  un  schiste  moins  solide,  les  chances 
de  chute  seront  diminuées  d'autant  plus  que  rexploito* 
tion  en  remontant  marchera  plus  rapidement  ;  si  elles 
augmentent  beaucoup  par  suite  de  la  présence  de  délits 
nombreux  et  notamment  d'assereaux,  il  faudra  y  obvier 
par  le  boisage,  et  il  se  peut  qu*il  y  ait  tel  schiste  fissik 
ou  même  avec  le  boisage,  l'exploitation  en  remontant 
devienne  impossible  à  cause  des  délits  trop  nombreux 
Mais,  dans  ce  cas,  Foxploitation  en  descendant  serait 
également  impossible,  parce  que  la  voûte  nottrirait 
plus  une  solidité  suffisante. 

Le  système  mixte  employé  aux  Fresnais,  d'une  cham- 
bre à  dimensions  restreintes  foncée  en  descendant  poor 
être  agrandie  ensuite  latéralement  et  donner  lieu  dan-^ 
cette  partie  agrandie  à  une  exploitation  en  remontant, 
nous  parait  incontestablement  offrir  moins  de  garanties 
au  point  de  vue  de  la  sécurité  que  le  système  en  re- 


829 

montant  proprement  dit.  En  effet,  il  est  certain  que, 
malgré  les  dimensions  restreintes  des  chambres  foncées 
en  descendant,  les  parois  et  chefs  de  ces  chambres  qui 
auront  une  hauteur  considérable,  pourront  se  fatiguer  et 
donner  lieu  à  des  décalabrages  et  même  à  des  éboule- 
ments,  surtout  lorsque,  par  les  avancées  faites  en  re- 
•  montant,  Tun  des  chefs  ou  les  deux  vont  se  trouver 
dégagés  par  en  dessous.  S'il  se  trouve  alors  dans  ces 
chefs  des  fentes  ou  délits  naturels,  il  pourra  facilement 
s'en  détacher  des  parties  de  rocher  ;  ces  chefs  se  trou- 
veront, en  définitive, dans  les  conditions  des  chefs  super- 
posés aux  avancées  que  Ton  a  poussées  parfois  dans 
certains  fonds  souterrains  et  que  Texpérience  a  prouvé 
être  dangereuses. 

Les  parois  proprement  dites  (nord  et  sud)  sont  aussi 
réduites  que  possible  dans  les  chambres  des  Fresnais  ; 
on  peut  donc  espérer  que  les  surfaces  de  ces  chambres 
donneront  le  minimum  de  chutes  compatible  avec  les 
accidents  naturels  des  rochers,  torsins,  chauves, 
érusses,  etc. 

Néanmoins,  il  y  a  là  une  cause  d'accidents  non  négli- 
geable, et  le  résultat  favorable  obtenu  aux  Grands- 
Carreaux  n'est  pas  absolument  concluant,  parce  que 
la  chambre  foncée  en  descendant  n'avait  atteint  qu'une 
hauteur  de  35  mètres  sous  voûte. 

D'un  autre  côté,  l'entrée  de  l'avancée  offre  un  point 
particulièrement  faible  et  sur  quatre  éboulements  pro- 
venant d'avancées  (dans  le  relevé),  trois  ont  été  impré- 
vus et  ont  occasionné  la  mort  de  8  ouvriers  et  des 
blessures  à  7  autres. 

Nous  avons  fait  le  relevé  complet  des  divers  accidents     Accidents 
de  personnes  qui  se  sont  produits  dans  les  ardoisières    pei-gon^eg 
souterraines  (tableau  ci-dessous)  depuis  Tannée  1850  dans  les  deu 
jusqu'à  l'année  1889  inclusivement,  dans  les  chambres     "^  '  ^  ®^- 
prises  en  descendant. 

34*  ANN&B.  53 


î*  iccideots  (occasionnés  par  des  ruptures  de  cfi- 

bleSj  cbutnes,  biUotis  et  crucliet^ 

8'  Coups  de  ajine 

9»  Accidents  occasionnés  p«r  des  causes  diverses 

Totaux  pour  40  années. . 

Le  cbifTre  des  ouvriers  occupés  souteïTaincmeoï 
a  été  en  moyenne  au  plus  de  80(i  pendant  ce 
ttiiips.  Donc  imr  LOOÔ  oiirriers  et  par  an,  on 
%uni  . .  _   , , .  _ 


831 

^  Nous  allons  passer  en  revue  ces  accidents,  en  cher- 
G  chant  à  établir  parallèlement  ce  qui  se  produirait  dans 
-■  Texploitation  en  remontant. 

En  examinant  les  chiffres  relatifs  à  ces  accidents,     Accidents 
"  on  reconnaît   que   ceux    provenant   des   parois    sont  éboulemenis 
au    nombre    de    20    avec  34    tués    et    49    blessés, 

m- 

tandis  que  les  voûtes  n'ont  donné  lieu  qu*à  4  acci- 
dents avec  19  tués  et  9  blessés,  et,  parmi  ces  der- 
niers, il  faut  citer  celui  de  la  Misengrain  avec  18  tués 
et  3  blessés  qui^  nous  le  rappelons,  aurait  dû  être  prévu 
ou  au  moins  redouté  ;  les  chefs  n*ont  donné  lieu 
qu*à  5  accidents  avec  1  tué  et  4  blessés  ;  par  contre,  les 
voûtes  d'avancées  ont  occasionné  3  accidents  avec 
8  tués  et  7  blessés.  Nous  admettrons  pour  la  méthode 
en  remontant  le  même  nombre  d'accidents  et  de  victi- 
mes par  éboulements  provenant  de  la  voûte  ou  de  voû- 
tes d'avancées  ;  par  contre,  ceux  provenant  des  parois 
ou  chefs  ou  de  pierres  glissant  sur  dos  éboulements 
seront  supprimés. 

Les  chutes  de  blocs  du  banc  en  travail  ont  occasionné 
29  accidents  avec  12  tués  et  22  blessés;  nous  admet- 
trons, pour  la  méthode  en  remontant,  en  dehors  des 
éboulements  de  la  voûte  parallèles  à  ceux  do  la  mé- 
thode en  descendant,  autant  de  chutes  de  blocs  prove- 
nant de  la  voûte  que  la  méthode  en  descendant  a  donné 
de  chutes  de  blocs  du  banc  en  travail. 

Les  accidents  par  chutes  de  personnes  sont  fort  nOm-     Accidents 
breux  dans  les  ardoisières  ;  on  compte,  dans  les  ar-  ^^Li^onnes^ 
doisières  souterraines,  79  accidents  en  40  ans  avec  51 
tués  et  30  blessés. 

Parmi  ces  accidents,  ceux  des  échelles  et  de  la  re- 
cette se  produiront  dans  les  deux  méthodes  ;  nous  assi- 
milons les  chutes  du  banc  en  travail  dans  la  méthode 
en  descendant  aux  chutes  des  échafaudages  dans  la 


832 

méthode'en  remontant.  Les  chutes  d*endroils  ài^tn 
sont  surtout  des  chutes  depuis  les  ponts  de  la  Toùte  os 
d'autres  endroits  élevés  ;  nous  admettrons  pour  la  xiyè* 
thode  en  remontant  un  quart  des  chiffres  de  la  métliode 
en  descendant. 

Aceîdents         Les  accidents  occasionnés  par  chutes  d*objets  diren 

ehutefd\>bjeis  ^®  ^^  recette  du  jour,  des  ponts  de  la  voûte,  des  hêsm- 

divers       cots,  etc-,  ceux  occasionnés  par  les  bassicots  eux-roé- 

lea  imssicots  ^^^^  ^^  P^^  ^^  rupture  des  chaînes,  câbles,  etc.,  daiw 

ou  par       la  méthode  en  descendant  n'auront  pas  leurs  parallèles 

rup  uru.  ^j^^^^  la  méthode  en  remonlant.  Ils  ont  été  au  nombre 

do  82  avec  41  morts  et  62  blessés. 


Ces  accidents  ont  été  au  nombre  de  3?  avec  8  tués 
et  32  blessés.  Nous  admettons  les  mêmes  chiffres  pour 
la  méthode  en  remontant,  bien  que  les  accidents  poi 
projection  de  pierres,  assez  nombreux,  ne  doivent  pas 
se  retrouver  dans  cette  dernière  méthode. 

Nous  admettrons,  sous  cette  rubrique,  pour  la  méthode 
en  remontant^  des  chiffres  doubles  de  ceux  de  la  mé- 
thode en  descendant,  pour  parer  aux  imprévus. 

Ces  divers  chiffres  du  tableau  correspondent  a  im 
nombre  d'ouvriers  occupés  souterrainement,  variable 
avec  les  années;  nous  croyons  pouvoir  admettre  com* 
me  moyenne  maxima  pour  les  40  années,  800  ouvriers. 

Dans  ces  conditions,  on  trouve  : 


AcciJenls 

|tar 

coups  de  mine. 


Accidents 

par 

causes 

diverses. 


En  desceiidnit 

En  mnontonl 

Par  mille  ouvriers 

Tués.  .  .  .     5,65 

2,6 

de  l'intérieur. 

I  Blessés   .   .     7,25 

3,7 

Les  chiffres  correspondants  pour  les  mines  de  houUk 
d'une  part,  et  pour  les  carrières  souterraines  de  France? 

d'autre  part,  sont  (années  1884  à  1886)  : 


Houillères    Carrières  souterraines 

Tués 1,9  2,5 

^  Blessés 9,7  4,6 

^^  On  voit,  parla  comparaison  de  ces  chiffres,  combien 
est  considérablo  surtout  le  nombre  de  tués  dans  les 
I  ardoisières  exploitées  en  descendant,  puisqu'il  est  le 
»  triple  des  tués  des  houillères  par  mille,  et  plus  du  doii- 
F  ble  de  ceux  des  carrières  souterraines  en  général  ;  pour 
1*  les  blessés,  la  dilïérence  avec  ces  dernières  est  moins 
M  grande  ;  elle  est  en  faveur  des  ardoisières  comparative- 
ment aux  houillères. 

Ces  conditions  diffèrent  grandement  do  celles  de  la 
notice  de  M.  Blavier,  qui  arrivait  à  2  tués  par  mille 
et  5  tués  et  blessés  pour  les  chantiers  souterrains  ;  la 
comparaison  avec  les  houillères  et  les  carrières  souter- 
raines était  donc  très  avantageuse  pour  les  ardoisières  ; 
mais  M,  Blavier,  au  lieu  de  tenir  compte  seulement  des 
ouvriers  de  l'intérieur,  répartissait  les  accidents  sur  le 
total  des  ouvriers  intérieurs  et  extérieurs,  c'est-à-dire 
ôur  un  nombre  plus  que  double. 

On  peut  dire  positivement  que  l'exploitation  souter- 
raine dos  ardoisières  en  descendant  est  dangereuse* 
Les  chiffres  que  nous  avons  établis  plus  haut  pour  la 
méthode  en  remontant  placeraient  celle-ci  au  niveau 
des  carrières  souterraines  en  général.  Il  se  peut  que 
Tapplication  de  cette  méthode  donne,  surtout  au  com- 
mencement, un  chiflre  plus  considérable  d'accidents 
par  éboulements  que  nous  ne  Tavons  admis.  Nous 
croyons  cependant  qu'en  rappliquant  rationnellement, 
en  ne  cherchant  pas,  par  raison  d'économie,  à  prendre 
une  hauteur  de  gradin  trop  considérable,  et  en  boisant 
convenablement  là  où  cela  devient  nécessaire ,  le  nombre 
des  victimes  sera  sensiblemement  moindre  dans  la 
méthode  en  remontant  que  dans  celle  en  descendant • 


BoBckislons.  L'industrie  ardoisière  du  centre  d*Angers  tr&v«si 
en  ce  moTnent  une  cri^e  très  sérieuse.  Par  suite  de  h 
concurrence  des  autres  matériaux  serrant  à  la  courr- 
ture  des  toits,  concurrence  qii*on  n*a  peut*éUie  ptf 
cherché  à  combattre  assez  tât  par  un  abaissement  <b 
prix  convenable,  par  suite  aussi  du  ralentissement  lîani 
les  constructions^  les  stocks  ont  auçmenlé  consi  !  .-^^ 
blement  et  doivent  être  évalués  à  200  millions  d  ardioï- 
ses,  ce  qui  représente  un  capital  de  4  millions  de  francs 
à  peu  près.  Cependant  on  a  réfluît  beaucoup  la  p^odo^ 
tîon,  car  les  ardoisières  d'Angers  qui,  dans  les  années 
précédant  la  guerre  de  1870,  occupaient  3.000  ourrien, 
n'en  occupent  plus  guère  que  2.000  actuellement 

A  la  fîn  do  Tannée  dernière,  la  Commission  des  A> 
doîsîères  d'Angers  a  réduit  officiellement  ses  prix  de 
vente  de  15  p.  '^/o.sans  parler  des  rabais  consentis  direc- 
tement aux  acheteurs.  Aussi  le  prix  moyen  do  vente 
do  Tardoise,  qui,  à  une  certaine  époque,  a  dépasse 
30  francs  par  mille  et  s*cst  abaissé  successivement,  est* 
il  descendu  actuellement  au-dessous  de  20  francss*  Eu 
comparant  ce  chiffre  à  celui  que  nous  avons  obtenu 
plus  haut  pour  le  prix  de  revient  de  la  méthode  d*ei- 
ploitation  en  descendant,  on  reconnaît,  comme  nous 
lavons  indi(|uû  plus  haut,  qu'une  partie  au  moins  des 
ardoisières  qui  emploient  cette  méthode  doivent  tra- 
vailler à  perte. 

Un  relèvement  des  prix  do  vente  ne  paraît  pas  i^(\^ 
sible  d1ci  à  une  époque  indéterminée  ;  il  est  nécessaire 
que  rardoise  reconquière  d'abord,  si  possible,  le  terrain 
qu*elle  a  perdu*  Ce  résultat  ne  nous  parait  pouvoir  être 
atteint  qu'avec  l'application  de  la  méthode  d'exploitation 
en  remontant.  Peut-être  sera-t-on  amené  quelque  jour 
à  essayer  avec  cette  méthode  les  moyens  mécaniques 
de  forage  des  trous  de  mine  ou  même  de  havago  otde 
coupement  du  schiste  ;  il  nous  paraît  difficile  de  pré* 


: 


Uuger  le  résultat  de  pareils  essais  qui  demanderaient  à 
^tre  étudiés  de  très  près. 

Si  la  méthode  en  remontant  paraît  devoir  s'imposer 
sous  peu  par  ses  résultats  économiques,  nous  croyons, 
d*après  ce  que  nous  avons  établi  plus  haut,  qu  elle 
doit  se  recommander  également^  de  préférence  à  la 
méthode  en  descendant,  au  point  de  vue  do  la  sé- 
curité. 

On  a  pu  se  demander  s'il  convenait  dimposer  la 
méthode  en  remontant  aux  exploitants.  Bien  qu'on 
puisse  considérer  comme  très  probable  Içhtention  d'une 
plus  grande  sécurité  par  cette  méthode,  rexpérience 
qu'on  en  a  jusqu'ici  n'est  pas  suffisante,  malgré  Tab- 
sence  d^accidents  dans  rexploitation  des  Grands- 
Carreaux,  pour  qu*on  puisse  Tanirmer. 

Nous  croyons  que  l'exploitation  en  descendant  cédera 
rapidement  la  place  à  Toxploitation  en  remontant  ; 
cette  dernière  la  remplacera  comme  l'exploitation  sou- 
terraine en  descendant  a  remplacé  presque  partout 
l'exploitation  à  ciel  ouvert. 

En  elTet,  à  côté  des  avantages  économiques  déjà  men* 
tionnés,  la  méthode  en  remontant  on  ofïre  d'autres  qui 
méritent  d'être  appréciés, 

En  premier  lieu,  dans  la  méthode  on  descendant»  une 
fois  que  la  voûte  est  faile,  Texploitation  est  pour  ainsi 
dire  invariablement  fixée  ;  elle  ne  peut  plus  que  des- 
cendre verticalement  en  dessous  de  la  voûte  ou  à  peu 
près,  et  la  section  du  fonds  se  réduit  nécessairement  en 
profondeur.  De  plus,  si  Ton  rencontre  des  parties 
mauvaises,  force  est  de  réduire  encore  les  dimensions 
du  fonds  ou  d*extraire  complètement  le  schiste  prove- 
nant de  ces  parties. 

Dans  la  méthode  en  remontant,  au  contraire,  la 
chambre  se  prête  à  toutes  les  modifications  de  position 
ou  de  dimensions  reconnues  utiles  au  cours  de  lexploi- 


A 


tàtîon  ;  loin  d  être  obligé  de  la  réduire,  on  peul»  daai 
de  certaines  limites  bien  entendu,  Tagrandir  en  remon- 
tant si  on  y  trouve  de  rulilité*  Tout  le  schiste  de  auui- 
vaise  qualité  que  1  on  rencontre  peut,  sinon  rester  m 
place^  ce  qui  ne  sera  pas  toujours  possible,  du  inoiai 
être  simplement  abattu  pour  rester  dans  le  fondi 
comme  remblai.  Si  la  veine  a  une  inclinaison  sensibK 
on  peut  sui\Te  cette  inclinaison  avec  les  deux  parois 
et  exploiter  toujours  toute  la  largeur  de  la  veine,  taiidii 
que  dans  la  méthode  en  descendant  on  est  foî«é 
déviter  le  surplomb  des  parois. 

Dans  la  méthode  en  descendant  on  ne  peut  exploiter, 
par  un  puits  dextraction,  qu'un  seul  fonda.  Rien  n^e»* 
pêche,  au  contraire,  dans  la  méthode  en  remontanl, 
d'exploiter  par  un  même  puits  d'extraction  deux  ou 
•plusieurs  chambres  souterraines,  comme  on  le  fait  déjà 
à  l'ardoisière  de  La  Foret  et  comme  on  le  fera  proba- 
blement sous  peu  à  celle  de  la  Grand*Maison. 

L'ardoisière  de  La  Forêt  se  trouve  dans  des  condi- 
tions de  gisement  particulières.  Si  nous  nous  occupcm? 
plus  spécialement  du  gisement  des  environs  d'Angers^ 
voici  comment  nous  comprendrions  Tinstallation  d'une 
exploitation  nouvelle,  supposée  en  terrain  vierge,  l'n 
puits  d'extraction  de  5  mètres  sur  2  mètres  serait  foocé 
jusqu'à  la  profondeur  où  le  schiste  parait  utilement 
exploitable,  en  le  plaçant,  d'après  ce  qu'on  connaît  de 
Fallure  de  la  veine,  de  manière  à  ce  que  dans  la  partw 
à  exploiter  en  remontant  il  sorte  le  moins  possible  de 
la  veine.  Une  fois  le  puits  terminé,  on  ouATirait  à  droite 
et  à  gauche  de  ce  puits,  lequel  resterait  ainsi  dans  le 
bardeau  intermédiaire,  deux  chambres  auxquelles,  h 
veine  ayant  une  largeur  de  40  mètres  par  exemple  entre 
parois^    on    pourrait   donner   une   longueur   de    40  à 
50    mètres  entre  chefs.    Au-dessus   de  Templacemoiil 
présumé  de  chacune  des  deux  chambres,  et  lorsque  le 


837 

fonçage  du  puits  d'extraction  serait  assez  avancé  pour 
fixer  approximativement  cet  emplacement,  on  foncerait 
deux  petits  puits  à  section  réduite,  destinés  au  verse- 
ment des  remblais  et  qui  fonctionneraient,  simulta- 
nément, comme  puits  d'aérage.  L'exploitation  marche- 
rait à  la  fois  dans  les  deux  chambres  qui  pourraient, 
dans  un  schiste  de  qualité  tant  soit  pou  bonne,  arriver 
à  produire  pour  une  fabrication  de  5  millions  d*ardoises 
par  mois.  Le  puits  étant  guidé  avec  deux  câbles  pour 
.  diaque  bassicot,  on  extrairait  facilement  cette  produc- 
tion. Quant  aux  remblais,  ils  seraient  pris  sur  les  affleu- 
rements de  la  veine  et  leur  enlèvement  préparerait  ainsi 
en  découverlure  la  partie  de  la  veine  que  Ton  devrait 
laisser  comme  épaisseur  de  voûte. 

Si  nous  examinons  quels  seraient  les  frais  de  premier 
établissement  d'une  pareille  exploitation  et  compara- 
tivement ceux  d'une  autre  on  descendant  (à  part  les 
installations  extérieures  qui  seraient  les  mêmes),  en 
admettant  une  profondeur  de  voûte  de  60  mètres  sous 
la  surface  et  une  hauteur  de  100  mètres  exploités  dans 
l'un  et  l'autre  cas  (bien  qu'en  remontant  on  puisse  avoir 
une  hauteur  beaucoup  plus  grande  si  la  qualité  du 
rocher  le  permet),  nous  trouvons  ce  qui  suit  : 

MÉTHODE  EN  DESCENDANT 

Puits  d'extraction 

de  5  mètres  sur  3  mètres  et  60  mètres  de  profon- 
deur, à  800  fr.  le  mètre =  48.000»  » 

Une  descenderie,  60  mètres  à  100  fr =  6 .  000  » 

Voûte  (40  X  ^0)  1-600  mètres  carrés,  à  25  fr.. .  =  40.000  . 


Ensemble 94.000' 


838 

Btuode  es  rèhoxtant 
Puiïs  d^cxtraction 

de  5  mètres  sur  2  mètres  et  160  mètres  de  pro- 
fondeur, à  60Ô  fr.  le  mètre  (descenderie  com- 
prise)  

Deux  puits  à  rembluis,  160  mètres  à  100  fr.*. . . 

Voûtes  (2  X  ^0  X  ^0)  ^tXÎO  mètres  à  !5  fr...- . 

Ensemble  ...    .... 


ITÎ.OOO 


Comme  le  second  travail  durerait  peut-être  deuti 
de  plus  que  le  premier,  il  y  aurait  des  intérêts  en] 
à  ajouter  qui  pourraient  porter  la  seconde  sommil 
180.000  francs. 

Le  cube  total  à  extraire  dans  le  fonds  en  descendaiiT 
serait,  à  cause  de  la  réduction  de  largeur  en  descen- 
dant, au  plus,  de  : 

40  X  30  X  100  =  120,000  et  à  raison  de  66,66  p.  *tJ 
schiste  utile^il  y  aurait  :  80:000  mètres  cubes  de  schid 
utile  à  peu  près.  Donc,  la  mètre  cube  serait  greré  do 
1  fr,  18  du  fait  des  travaux  do  premier  établissement 
(à  part  les  installations  extérieures). 

Le  cube  dos  chambres  en  remontant  serait  de  ; 

2  X  40  X  50  X  100  =  400.000  mètres,  ce 
donnerait,  à  raison  de  66,66  p.  7©  ^^  schiste  utile^ 
265.000  mètres  cubes  do  schiste  utile,  ou  0  fr.  65  de 
travaux  de  premier  établissement  par  mètre  cube  utile; 
il  y  aurait  donc  encore  ici  économie  de  0  fr.  50  par 
mètre  cube  au  moins  pour  la  méthode  en  remontant 

Dans  rexploîlation  en  descendant,  il  y  a  presque 
toujours  un  certain  épuisement  à  faire,  même  dans  les 
fonds  les  plus  secs  ;  dans  l'exploitation  en  remontant, 
au  cont/airo,  à  moins  d'affluence  d*une  quantité  d>au 
importante,  celle*ci  trouvera  à  se  loger  dans  les  vides 
des  remblais. 


839 

Dans  l'oxploitation  en  descendant,  de  grandes  surfaces 
le  terrain  sont  couvertes  par  le  schiste  non  utilisable 
{ue  Ton  est  obligé  d* extraire,  et  ces  terrains  sont 
*endus  absolument  improductifs  ;  cet  inconvénient  dis- 
)araît  entièrement  dans  la  méthode  en  remontant. 

Ces  diverses  considérations  ne  peuvent  que  confirmer 
los  conclusions  de  plus  haut,  et  nous  croyons  pouvoir 
admettre  que,  dans  une  exploitation  bien  conduite,  on 
iura  une  économie  de  3  à  5  francs  par  mille  d*ardoises 
ians  la  méthode  en  remontant  sur  celle  en  descendant  ; 
il  appartient  à  Texpérience  des  années  à  venir  de  véri- 
Ber  si  ces  conclusions  étaient  justes. 


840 


NOM 

dsrtrioilièM. 


DATES 
cbute*  oa  ftboalcmcnti. 


noFonm 

dn 
fonds. 


Oran^ls  -Carreaux 
Grands-Carreaux 


Fresnais . 


Grands-Carreaux 

Petits-Carreaux . 
Pont-Malembert. 


Miseugrain... 
Grand'Maison 
La  Forêt 


25  Janvier  1S51. 
22  novembre  1851 

8  Juin  1861. 

5  octobre  1864. 

15  octobre  1873. 

16  mai  1881. 

21  d(>cembre  1885 
16  août  1887. 

6  août  1888. 


Misengrain  .  ...  15  novembre  1888 


Faperie . 


5  mars  1889. 


Grands-  Carreaux 

Fresnais 

Fresnais 

La  Forêt 


12  décembre  1859 

13  juillet  1877 
27  juillet  1877. 

7  mars  1888. 


CUBE 


ÉBOULEMBKT 


|uévii.    iinpfvfv 


n 


M 


EXPLOITi 


A. -EbM 


40- 

7- 

• 

1 

45 

3000 

1 

• 

42 

25 

1 

s 

1,50 

15 

i> 

l 

23 

2000 

1 

s 

50 

1000 

1 

» 

40 

400 

1 

» 

70 

bloc. 

• 

t 

6 

4  à  5000 

1 

• 

8 

750 

• 

1 

50 

9 

• 

l 

6 

5 

19 
B.  —  Ebo 


80- 

500-« 

1 

• 

50 

• 

1 

bloc. 

9 

1 

50 

8 

» 

1 

1 

3 

841 


ORSERVàTWPIS 


ÎT    DESCENDANT 

avenant  de  voûtes. 

Premier  éboulement  proTenant  de  la  route.  Imprévu  ;  le  fonds  avait  10  ans  d'eiis- 
teDce. 

Eboulement  sunrenu  à  6  h.  du  matin,  ayant  menacé  depuis  10  h.  du  soir  la  veille. 
Le  bloe  était  limité  au-dessus  de  la  voûte  par  un  assereau  et  d'un  côté  par  le 
chef  est  du  puits  (hauteur  moyenne  du  bloc  :  4»). 

Croûte  (de  1",50)  de  la  voûte  séparée  par  une  rembrayure  et  divers  autres  délits  ; 
les  ouvriers  ont  prévu  Téboulement  par  la  chute  de  petits  morceaux  de 
rocher  tombés  2  fois  à  petits  intervalles  et  se  sont  sauvés  sur  les  ponts. 

Bloc  séparé  par  un  assereau  et  une  rembrayure  tombé  sans  aucun  avertissement, 
les  fentes  ayant  été  examinées  quelques  minutes  auparavant. 

Néant. 

Chute  comprenant  une  partie  de  la  paroi  du  midi  et  un  cœur  à  la  voûte  ayant  10* 
de  hauteur  formé  par  2  érusses. 

Cœur  de  la  voûte,  partant  du  puits,  formé  par  une  chauve  et  une  rembrayure. 

Bloc  ayant  Tune  de  ses  faces  formée  par  le  chef  du  puits. 

Dans  le  fonds,  anciennement  pris  en  descendant.  Ton  avait  entamé  la  voûte  en  re- 
montant; il  s'est  produit  un  éboulement  d'une  partie  triangulaire  comprise 
entre  une  chauve  verticale  et  une  rembrayure  inclinée,  d'une  hauteur  allant 
lusqu*à  20*;  le  cube  éboulé  est  de  4  à  ôOOO*'.  On  avait  prévu  une  chute;  mais 
les  ouvriers  ne  sont  sortis  qu'un  quart  d'heure  avant,  malgré  des  grémillements. 

Eboulement  imprévu.  La  partie  tombée  de  la  voûte  formait  un  cœur  par  suite 
d'une  chauve  et  d*une  rembrayure  ;  les  deux  délits  avait  Joué  de  10  à  15  milli- 
mètres, mais  étant  chevillés  et  le  mouvement  de  lipage  s  étant  arrêté,  on  avait 
cru  le  mouvement  terminé. 

Le  bloc  tombé  s'est  détaché  de  la  voûte  en  bas  et  à  la  paroi  nord  du  puits  suivant 
des  assereaux  et  des  chefs. 


nrenant  d'avancées. 

Eboulement  provenant  de  la  voûte  d'une  avancée  ;  a  menacé  8  jours. 

Tète  de  l'avancée  du  chef  ouest. 

Tète  de  l'avancée  du  chef  ouest. 

Bloc  tombé  de  la  voûte  d'une  avancée  qu'on  préparait  pour  y  travailler  en  remon- 
tant ;  on  venait  de  tirer  des  coups  de  mine  et  le  bloc,  limité  par  une  chauve, 
une  rembrayure  et  2  chefs,  avait  perdu  en  partie  son  appui  par  l'effet  descoi^ 
de  mine. 


842 


NOM 

I  l'aidoisiira 


DATES 


chniM  oa  éboiilcnMBli. 


Fresnais 

Fresnais 

Grands-Carreaux 
Grands-Carreaux 


Grand'Maison. . . . 


Grands-Carreaux 
Grands -Carreaux 

Grands-Carreaux 

Grandis-Carreaux 
Grands-Carreaux 
-'etits-Carreaux. . 

Pelîts-Carreaux.. 

Fresnais 

Paperic 

Fresnais 

Paperie 

Paperic 

Petits-Carreaux.. 

Paperic 

Misengrain 

Fresnais 

Grands-Carreaux 
Fresnais 


26  avrU  1854. 
7  Juin  1854. 
5  septembre  1860. 
7  septembre  1888 


24  JuiUet  1886. 


7  mai  1848. 

5  décembre  1853. 

9  septembre  1860 

12  avril  1862. 
16  novembre  1866. 

6  mars  1875. 


16  février  1876. 

19  Janvier  1879. 
28  octobre  1880. 
Î3  novembre  1880. 
11  février  1881. 

4  Juin  1883. 
13  octobre  1885. 
21  août  1887. 

20  août  1887. 


I«'septembrel854 

22  avril  1857. 
26  novembre  1858. 


GUBB 


BBOULUIBIfT. 


prAm.    imprév* 


Tais. 


c  — 


? 

?    1 

9 

l 

• 

53- 

2.000- 

l 

» 

• 

85 

16,000 

1 

» 

• 

105 

15 

9 

1 

1 

l 

2 

l 

65 

pierre 

E 

? 

? 

80 

72 

80 

? 

80 

pierre 

? 

4,000 

35 

1,000 

40 

1,400 

55 

petit  bloc 

40 

800 

60 

8 

42 

important. 

59 

15,000 

60 

35 

40 

500 

55 

15,000 

6 

D. — 

1 


Eboolama 


1 

» 

13 


15 


F.  —  Ebonlemff 


? 

? 

9 

? 

• 

70 

9 

petit 
1  à2 

À  reporter 

• 
• 

? 

1 
1 

» 

2 

1 

843 


OBSEkVATiONS 


lOrrenant  de  chefs  est. 

Pas  de  détails. 

Bardeau  est  écroulé  en  partie  sous  la  Yoûte  qui  n'a  pas  bougé. 

Kboulement  du  bardeau  séparatif  des  fonds  1  et  2,  préTu  depuis  3  semaines. 

Bloc  tombé  d'une  manière  imprévue  ;  un  faux-cbef  invisible  sur  le  chef  lui- 
même  séparait  le  bloc. 


pBvenant  de  chef  a  ouest, 
léaot. 


^Btenunt  de  parois  nord* 

L'éboulement  nécessite  l'abandon  du  fonds. 

Pas  dMndication  si  l'éboulement  survenu  à  minuit  1/2  était  prévu.  (Âssereau  et 
chauves.) 

Conséquence  de  Téboulement  du  bardeau  séparatif  des  fonds  1  et  2.  (Assereau  et 
feuilletis,  etc.) 

Béant. 

Pas  de  détails. 

Chute  imprévue  d'une  partie  de  rocher  de  la  paroi  nord  formant  pyramide  aig:ue 
dont  lo  sommet  était  dans  le  puits  ;  on  avait  fait  des  décalabrages  36  heures 
avant  ;  ce  petites  pierres  sont  tombées  peu  avant  la  chute. 

Béant. 

Chute  imprévue.  (Bavure.) 

Chute  prévue  provenant  des  relais  de  la  paroi  nord. 

Chute  imprévue  d'un  bloc.  (Bayure,  chauve  et  chef.) 
:    Chute  prévue  provenant  encore  des  relais  de  la  paroi  nord. 

Chute  imprévue  provenant  des  relais  de  la  paroi  nord,  comme  ci-dessus. 

Chute  imprévue  d'un  bloc.  (Bavure  et  rembrayure.) 

Chute  prévue  depuis  2  Jours.  (Chauves.) 

Dès  le  mois  de  Juin,  une  fente  s'était  élargie  à  la  paroi  nord  et  davantage  le  29 
août.  (Chauve,  bavure.)  Pour  3  éboulements  il  y  a  doute  sur  la  prévision. 


Mvenant  de  parois  sud. 

Eboulement  d'importance  inconnue  qui  a  nécessité  l'abandon  de  2  fonds  (délits 
divers). 

Eboulement  imprévu. 

Eboulement  imprévu. 


844 


NOM 

)  l'ardoiiière. 


FresDais 

FraunaJs 

Grands-Carreaux 
GraDds-Carreaux 

Fresnais 

Fresnais 

FresDais 

Fresnais 

Paperie 

Paperie 

Fresnais 

Fresnais 

Orand*Maison  . . . 
Petits  Carreaux.. 

Hermilage 

Hermitage 

Paperie 


Fresnais 

Petits-Carreauï . 
Hermitage 
Grand' Mai  son... 
Petits-Carre  aux. 
Pelits-Carieaux. 
Petits-Carreaux. 


Paperie  . . . 
Hermilage . 


DATES 

des 
chutes  OQ  èboalemeoU. 


14  décembre  1860. 

30  août  1861. 
29Juillet  1863. 

2  octobre  1864. 
13  Juillet  1865. 

6  octobre  1866. 
29  avril  1867. 

3  mai  1867. 
24  mai  1868. 


!•'  septembre  1868 
18  mai  1869. 
24  novembre  1870. 
21  septembre  1873. 
12  février  1875. 

2  Juin  1877. 
20  juillet  1877. 

8  novembre  1879. 


9  Janvier  1880. 

19  avril  1884. 
Il  janvier  1886. 
11  juin  1887. 
8  février  1888. 
10  février  1888. 
19  mai  1888, 

juillet  1888. 
30  janvier  1889. 


du 
fonds. 


45 

80 
115 

? 

? 
50 
50 
25 


? 
30 
35 

? 
35 

? 

26 


75 

40 
65 
66 
80 
80 
80 

49 
88 


CUBE 


Report. . . 
600-* 

1,000 

3  à  4,000 

8,000 

5,000 

100 

100 

15 

3,000 


10,000 

20 

bloc 

300 

1,500 

? 

200 


2,000 

bloc 
pierre  !■« 
bloc  8»« 

36 

3,500 

bloc 

5,000 
1,000 


BBOULEIIENT. 


préro     ia|»réTa 


vicnw 


ToU.    U 


12 


15 


19 


8îEî 


OBSËtiVÀTm.'VS 


JKbouiement  absolumeot  imprévu  d'une  croûfe  de  1  mètre  d'épaisseur  à  peu  prés 
de  la  paroi  auii,  limitée  par  derrière  par  ync  chauve,  et  rjui  s'étendait  sur  30 
mètres  de  liaïUeiir  et  20  mètres  de  largeur;  la  chute  est  arrivée  la  nuit. 

Pas  de  delà  ils  (lorsin). 

^Pas  de  détails. 

fonds  abandoDDé;  pas  de  détails. 

Pas  de  détails. 

Pas  de  détails. 

La  masse  était  séparée  par  une  chauve^  un  chef  et  ua  reuilletfs. 

Pas  de  détails. 

Chute  absolument  imprévue  et  qui  aurait  pu  avoir  des  conséquences  très  graves 
si  elle  ne  s'était  produite  le  dimanche  soir,  M.  flrossard  de  CorlHiîuy,  dans  uae 
lettre  à  ï'iDgénicur  enclief,  insii^te  sur  le  danger  de  pareils  acoidenls  se  pro- 
duisant inopiiiémeat.  (Deux  chauves,  assereaûi  bavure.) 

Le  fonds  a  été  abandonné. 

Pas  de  détails. 

Cfmte  imprévue;  pas  de  détails.  (Deux  chefs,  une  cLauvc.} 

Néant. 

Néant. 

Néant. 

Chute  provoquée  par  l'eau. 

l'nc  partie  de  rorlier  s'est  détachée  de  la  paroi  sud  sous  la  voiite,  sur  25  mètres 
de  hauteur,  ÎO  mètres  de  largeur  el  80  centimètres  d'épaisseur  moyenne,  au 
moment  où  l'on  tirait  deui  coups  de  mine  dans  la  foocée  la  plus  basse,  pour 
lui  faire  rejoindre  la  paroi  sud.  (Deux  chauves,  uue  ràlîe.) 

I Chute  imprévue.  Grâce  à  um  eirconslauce  absolument  fortuite,  un  ouvrier  a  pu 
avertir  les  autres  trois  mioutes  avaat  la  chute,  voyant  un  délit  s'ouvrir.  cBa- 
vure  et  feuilletis.) 


|Bavure. 

IChauve  et  assereau. 
ICbauve. 

Chute  imprévue;  pas  de  détails.  (Cbauve,  bavure.} 
Chute  prévue;  ouvriers  remontés  trois  heures  avant. 

Chute  imprévue  d'un  bloc  che ville  qu'on  a vaitoepcndaut  déjà  reconnu  peu  solide. 
(Chauvei  bavure.) 

Pas  de  détails.  (Chauve,  chef,  bavure.) 

Chute  imprévue  d'un  relais  laissé  par  un  éboulemenl  provoqué.  Ct)eux  chauves.) 

Pour  deux  éboulements,  il  y  a  doute  sur  la  provision. 


846 


NOM 

dt  rtnloUière. 


DATB8 

dM 
cbam  oo  iboalenMott. 


CUBB 


ÉBOULBHBirr. 


▼HTIMES. 


Tb4s. 


IFresnaig  (fonds  1 
îct  3) 


Orimdfl-Garreaux 
(fonds  1  et  2).. 


18  mai  186? . 


4et5]anvier1868 


Paperie 

Misengraln. 


500,000— 


ll5-«  '  450,000 


,  I 


3  novembre  1875 
14  novembre  1887. 


55 


G.       Bfl 


oasBRVânoA's 


fftgrandtssaienl  lentement  tlans  le  bardeau  séparai  if  des  fonds  I  et  3. 
,  matiu,  les  surveillants  s'aperçureûl  rjiie  les  fentes  avaient  Joué  tic  2 
fes  depuis  ïa  veille  ;  dans  la  journée  on  entenrllt  à  rîntérienr  des  bruits 
Bent,;  à  10  h.  l/i  dnsoiti  rcHondrement  complet  se  pToduisit.  compre- 
partie  supérieure  du  puits  n*  2  dont  on  suppose  ta  voi^te  être  restée 


jènrs  mois,  des  feules  s'observaient  dans  le  chef  est  du  fonds  n»  2,  dont 
«est  élait  séparé  par  un  bardeau  de  10-  du  chef  est  du  fonds  ti»  1.  Les 
ds,  déjà  très  profonds,  avaient  élé  agrandis  latéralement  un  dehors  des 
e  la  Tofjle  primitive,  le  n»  I  vers  le  sud^  à 60*  de  la  voûte,  le  n*  2  vers  le 
»  voisinage  de  la  voftie  ;  de  plus,  dans  ce  dernier,  on  avait  fait  une 
de  reclierclies  vers  Test,  également  au  droit  de  lavotïle.  En  totaï,  ees 
l/ds  avaieni  ^ouscavé  une  surface  presque  continue  de  7.000-*,  car  le 
séparallf  des  deux  fonds,  percé  de  grandes  ouvertures,  coniftilnaît 
ne  fatii.'^ue  qu'un  support  pour  ta  partie  supérieure.  Le  4  janvier,  au 
oouvementdes  feules,  dans  le  chef  est,  s'accentua  au  point  qu'un  suif, 
'  le  clerc  à  8  h.,  élail  fendu  à  tO  h.  ;  le  clerc  Ûl  sortir  les  ouvriers  qui 
ent  tomber  quelques  petits  morceaux  de  la  par^i  du  midi,  pendant  leur 
1  h.  du  matin,  première  chute  sur  le  chef  est;  à  3  h.,  nouvelle  chule 
è  endroit  et  sur  lu  paroi  du  midi.  A  7  b.  du  matin,  on  conslata.  par  une 
le  plusieurs  ponls  de  la  vofife  étaient  tombés*  Juaqu*à  5  h*  du  soir,  il  ne 
lus  que  de  petites  pierres,  Ati  h.  du  soir,  une  très  forte  chute  *n\t  lieu 
Bur,  .sans  cependant  qu'on  remarquât  rien  à  la  surface.  Mais  le  clerc  eu 
Ignant  pour  la  surface,  voulut  faire  barrer  les  chemins  qui  y  passai it_'nt  et 
îver  le  inal>*riel.  Une  nouvelle  chute  ayant  fait  trembler  le  soi,  Tun  des 
qui  se  trouvaient  avec  le  clerc  se  sauva,  entraînant  un  enfant  ;  il  élail 
peu  de  distance,  lorsque  tout  le  ciel  des  fonds  s'écroula,  entraînant  le 
deux  ouvriers.  Les  macliiues,  chaudières  et  charpentes  du  n"  "i,  la 
te  du  n»  1,  l'usine  à  gaz,  etc.,  furent  englouties.  La  caviié  formée  à  la 
limitée  par  des  plans  presque  verticaux,  parait  s*6tre  ét'^ndue  d  abord 
lu  côté  du  fonds  n'2,  laissant  intacte  une  partie  delà  voûte  du  n*  t  du 
îsl;  cettt;  eaviiê  avait  M^  dans  le  sens  est-ouest  et  100*  dans  le  sens 
i,  eu  tout  une  surface  de  9.000  mètres  carrés  avec  une  profondeur 
le  au-dessus  des  voiMes  de  50*. 


été  prévue  quelques  jours  auparavant  par  des  feutea  qui  se  sont  pro- 
mus le  chef  est  sous  ta  voûte  et  au-dessus  d'une  petite  chambre.  La 
le  bâtiment  des  machines  ont  été  enintloés. 


848 


NOM 

d«  rard«iM*re. 

DATES 

de« 

PtOFMNBI 
dn 

fODdl. 

CUBB 

éboulé. 

BBOULEMEirr 

vicn 

1 

Pont-Malembert . 
La  Forôt 


Pont-Ualembert. 


10  ami  1889. 
22  Juin  1889. 

21  Jaillet  1889. 


5- 
7- 


2"    EXPLOITAT 


3- 
43 

45 


849 


OBSERVATIONS 


REMONTANT 


hn  bloc  dont  on  avait  reconnu  le  peu  de  solidité  est  tombé  du  firent  du  gradin  pris 
en  remontant  et  a  renversé  un  échafaudage  sur  lequel  se  trouvaient  les  ouvriers. 

Hoc  délimité  par  des  chauves;  il  n'y  avait  pas  de  surface  adhérente  que  l-,950  à 
2  mètres  carrés  à  peu  près,  et  le  bloc  était  resté  plusieurs  mois  sans  montrer  un 
mouvement. 

■c  bloc  était  séparé  delà  masse  en  dessus  par  un  assereau  feuilletis  et  latéralement 
par  2  chauves. 


PR1X^.0URANTS 

CUnONS  ET  cous  —  FONTBS,  FERS  ET  AGKRS»  ET  MÉTAUX  DIVERS 

AU  1«'  SEPTEMBRE   1880. 


U  I 

Pérato,  bonne  qualité 29f,00  31',00 

—  qnaUté  ordlnilfe 24,00  28,00 

GrelMsons  et  dOris,  premier  choix 23,00  26,00 

—  —         deuxième  choix 18,00  22,00 

Petites  chitines  laTéee 20,00  21,50 

—            noDliTée^ 16,00  16,50 

GrenettesUyéen 16,00  17,00 

Malbroog 20,00  23,00 

Charbon  pour  gai,  première  quâlilé 19,00  20,00 

—         -        deaxièoie  qualité •  18,00 

Meno  de  forge,  pretnière  qtialilé 22,00  25,00 

—  —      deuxième  qualité 20,00  21,00 

Menu  laTé  forge 19,00  21,00 

Charbon  de  chauffage,  première  qualité 16,00  18,00 

—  -          deuxième  qualité 13,00  14,00 

Menu  pour  la  groese  forge 14,00  16,00 

Menu  pour  (ours  à  chaux 11,00  12,00 

Menu  fin  ordinaire 13,00  15,00 

Agglomérés 20,00  22,00 

GolLe  UTé,  premier  choix 35,00  40,00 

—  deuxlèm**            30,00  35,00 

ColLelaTéetnonUTé,  pour  hauts-fourneaux 28,00  30,00 

Petit  colie,  bonne  qu«Utép  pour  chauffage 30,00  35,00 

—  eicarbtUeft 12,00  15,00 

■•«lUèren  de  BU¥e-dte-«ler. 

Pérats  . • 

Grêles 22,00  26,00 

Chatilles 20,00  26,00 

Malbroag  . 18^00  22,00 

Menu 15,00  18,00 

AgghHnérés 20,00  23,50 

ColLelaTé 35,00  40,00 

coke  non  laTé 28,00  30,00 

.  21,00 


852 


Saint-Êtibniib  : 

Les  prix-eourants  des  fonles,  aciers  et  fers,  n'ont  pas  changé,  excepté  enee  <|oi 
concerne  les  fontes  épurées  an  cubilot  RoDet,  cotées  maintenant  ISO  fr. 

MKUmB-CT- 

MosiLut.    Fontes  d'affinage 55  francs  la  tmue. 

BiLCiQUi.      Fontes  de  Longwy 64  —        — 

—  —     de  nxHilage  du  Luxembourg.    .56  —       — 

—  —     deCharleroi 55  —        — 

H«*-MAiufE  .  F«r  au  coke  D*  2 17  —  leslOOkil. 

Ardehres.  . .  Fers  ordinaires 16  —        — 

ANGLETERRE.  Footc  Cléidand  n*  3 56,25  —   la  tone. 

—  Acier:  tôles  pour  nafires 153  — >        ^ 

—  —      rails 125  —        - 

—  Fer  :  tôles  pour  chaudières  .    .    .    .       162,50     —        — 


Cours  des  métaux. 

Cuivre:  LONDRES 143  à  146 —les  100 kl. 

—  Paris  (Chili) 157,50  —  — 

Plomb  :  Lo^DRE8 32  —  — 

Zinc:  d» 58,75  —  - 

—  Paris  (Silésie) 62,75  —  — 

Etain  :    Lo:<dres 237  —  — 


853 
LISTE 

DBS 

PUBLICATIONS  REÇUES  PAR  LA  SOCIÉTÉ 


t*  Publieatiom  périodiques. 

Annales  des  Mines,  tome  XVI,   6*  livr.  de  1889  (8*  série)  ;  tome 

XVII,  !'•  et  2«  liv.  de  1890  (8«  série). 
Annales  des  Ponts  et  Chaussées  :  janvier,  février,  mars,  avril,  mai, 

juin  et  juillet  1890. 
Annales  industrielles,  24  numéros. 
Association  amicale  des  élèves  de  l'Ecole  nationale  supérieure  des 

mines  :  26*  annuaire  ;  bulletins  de  janvier,  février,  mars,  avril,  mai. 
Association  française  pour  l'avancement  des  Sciences  :  18*  session, 

Paris,  2«  partie. 
Bulletin  de  la  Société  d'Encouragement  :  mars,  avril,  mai,  juin, 

juillet  1890. 
Bulletin  du  Comité  des  forges  de  France  :  numéro  250. 
Bulletin  de  la  Société  d'Agriculture  de  la  Loire  :  tome  IX,  2*  série 

(1889),2«et  4Miv. 
Annales  de  la  Société  d'Agriculture  de  Lyon  :  tome  II  (1889). 
Bulletin  technologique  de  la  Société  des  anciens  élèves  des  Ecoles 

nationales  d'arts  et  métiers  :  3«,  4«,  5%  6«,  ?•  et8«  liv.  (1890). 
Bulletin  de  la  Société  industrielle  de  Mulhouse  :  3*  livr.  (1890). 
Bulletin  de  l'Union  des  charbonnages  :  22«  année  ;  n«*  1,  2,  3,  4,  5, 

6,  de  1890. 
Le  Oénie  Civil  :  tome  XVI,  5  numéros  ;  tome  XVII,  17  numéros. 
Jurisprudence  générale,  par  Dalloz  :  12  cahiers  de  1889  ;  1«',  2*,  3*, 

4%  5%  6«  et  7*  cahiers  de  1890. 
Mémoires  publiés  par  la  Société  des  Ingénieurs  civils  :  janvier, 

février,  mars,  avril,  mai,  {uin  et  juillet  (1890). 
Moniteur  des  Intérêts  matériels  :  43  numéros. 
La  Nature  (Revue)  :  18®  année,  24  numéros. 
Revue  de  la  Législation  des  mines,  par  E.  Delecroix  :  3*  livraison, 

janvier-février,  mars-avril,  mai-juin  (1890). 
Revue  universelle  des  Mines  et  de  la  Métallurgie  :  janvier,  février, 

mars,  avril,  mai,  juin  (1890). 


854 

Procedings  of  the  South-Wales  îmiitiite  ofEaginedrs:  volQmeXVIt 

mars  (1890). 
ïron,  the  Journal  of  sciences  metalaadm&DQÛictarei:  volâmes  XXV  «c 

XXVI,  23  Dirraéros, 
The   Engineering  and  miniDg  Journal  :  tome  XLIX^  17  munérdi; 

tome  L,  7  numéros. 
Tranaactioni  of  tbe   north    of   England    Institnte   of  miniag  aad 

Môchanical  Engineers  :  tome  XXXVÏII»  5*  partie*  —  (Rapport  di 

la  Commisston  française  snr  Tueage  des  explosifs  en  présence  do 

fire-damp  dans  les  mines.) 
Transactions  of  the  New-York  Academy  of  sciencda,  Yolume  IX, 

n««  1  et  2. 
Royal  Society  of  New-Sou th-Wal es  :  volume  XXIIt,  l**  partie  it8âÔi 
Smithsonian  Inëtitation  Report  :  années  1886  et  1887. 
Berg  uud  hûttenmauiiiBches  Jahrbuch  zu  tieoben  :  tome  XXXYII»  I* 

livraison,  tome  XXXVIH  ;   1"  et  2*  livraisons  (fl^JO). 
Verbandlungen  der  K*K.  Oeologischen  Reichsanstalt  :  n—%  4,5,6, 

7,  8  et  9  (1890K 
Oeterreichiscbes  Zeitschnft  fur  Berg  und  Hûttenwesen.  24  nnméfOi. 
Zeitschrift  der  deutschen  géologiachen  gesetlschaft  :  tome  LXJ^  3^  st 

4''  livraisons  (1890). 
Zeitschrift  fur  das  Berg-Hûtten  und  Salinen  Wesen  :  tome  XXX VllI, 

{^,  2^,  2*  et  4-^  livraisons  ^1889). 
Zeitschrift  des  Vereinea  deutscher  Eisenhûttenwesen  :  tome  X.  a*« 

1,  2,  3,4,5,6,7  et  8  {1890). 
Zeitschrift  des  Vereinea  deutscher  tngeaieure  :  tome  XXXJV^  f3  an- 

méroB  (1890). 
Giornale  del  Genio  civile  :  3  livraisons:  janTier,  fémer,  mars,  aTtil. 
Boletin  de  minas  y  constructions  de  Lima  :  5'  année,  n*  12;  6* année, 

n««l,  2,  3,  4  et5. 
Revista  minera  métallurgîca  y  de  Ingéniera  :  21  numéros. 
Jern  Kontorets  Annaler  ny  aerie  Tidskrift  for  Sveaska  Bergshaod* 

teringen,  Fyrationdefemte  ârgângen  :  2*,  3*  et  4*  livraisons  (ld90). 


^*  Dons  faits  à  la  Sociétés 


Communicacoés  da  Commissao  do^  traballoa  geologicos  de  Portugal  : 

tome  II,  fascicule  !«'  (1888-1889). 
The  South   Australian    School    of  Mines   and   induatiies,    Annual 

report  (1889). 

Journal  and  procedings  of  the  Royal  Society  of  New-South-Wales. 
Procedings  and  transactions  of  the  Nova-Scotlan-Institute  of  natural 
aciaaee  :  tome  YII|  3*  partie. 


855 

rhe  Engliéh  Yonos  the  continental  system  of  Jigging  :  is  clone 
•izing  advantageoQs,  by  Professor  H.  S.  MonroOi  school  of  mines, 
New-Tork  City  (1889). 

rhe  new  dressings  Works  of  the  St-Joseph  lead  Company,  at  Bonne- 
Terre,  Missonri,  by  Professer  H.  S.  Munroe  (1888). 

Seventh  annoal  report  of  the  United  States  Geological  Sarvey,  by 
J.  W.  Powel,  director. 

The  Witwatersrand  and  mining  and  metallurgical  Review  :  5  n«*. 

Califomia  State  mining  Bnreaa.  —  William  Irelan.  —  Ninth  annual 
report  of  the  State  mineralogist. 

Smithsonian  Report  :  3  volumes  (1886  et  1887). 

Revista  del  servizio  minerario  nel  1888.  Ministère  de  rAgricultare, 
dn  Commerce  et  de  l'Industrie  (Italie). 

La  grève  des  houillères  du  nord  de  la  France,  d'octobre-novembre 
1889,  par  M.  B.  Vnillemin.  (Hommage  de  l'Auteur.) 

Ynd  caractère  des  Caisses  de  secours  instituées  par  les  Compagnies 
honillères,  par  Jules  Marmottan,  Président  du  Conseil  d'Adminis- 
tration des  mines  de  Bruay. 

La  question  du  charbon  de  terre,  par  Albert  de  Lapparent. 

Note  sur  la  production  et  la  décomposition  de  l'acide  carbonique 
dans  les  hauts-fourneaux  au  coke,  par  Félix  Rrabant.  (Hommage 
de  l'Anteor.) 

Les  accidents  du  travail  de  l'industrie,  par  M.  Oibon,  ingénieur  des 
arts  et  manufactures,  ancien  directeur  des  forges  de  Commeatry, 
vice-président  de  la  Société  d'Economie  sociale. 

Conférences  de  l'Exposition  universelle  internationale  de  1889.  — 
L'Etat  de  la  métallurgie.  —  Le  maître  de  forges,  par  M.  EUdlopeau, 
ingénieur  métallurgiste,  professeur  à  l'Ecole  Centrale. 

Congrès  international  des  accidents  du  travail  :  2  volumes  et  4  fasci- 
cules. 

Collection  de  dispositions  et  d'appareils  destinés  à  éviter  les  accidents 
dea  machines  :  1  vol.  in-f>  avec  planches.  Textes  français,  alle- 
mand et  anglais. 


8Sfi 


ACTES   ADMINISTRATIFS 


mum  m  rRocÈs-fERBAiiJi 

DES    SÉANCES    BU    CONSEIL    D'ADMINISTRATION 


Séance  du  iS  mars  iS9Q. 

Sont  présents  :  MM.  Bnrettîi,  Carvès  »  Chansselle.  CUif, 
Desbiel,  Dovillaine,  Grand'Rory ,  Harmet  »  Leîîeure,  Pinel 
Tauzin,  Termier;  Voisin  et  Wéry.  —  S'excusent  :  MM.  Bruftiein. 
Castel,  Evrard  (Max.)  et   du  Rouaset. 

Admission  de  i  nouveaux  membres  ;  3  démiisrons  ;  \  ûécéf. 

Renouvellement  partiel  du  Conseil»  —  Rapport  de  Ia  CoiH' 
mission  nommée  pour  rechercher  un  nouveau  mode  de  présen* 
tation  des  candidats.  —  Décision  sur  la  marche  h  suivre  en 
attendant  la  prochaine  Assemblée  générale. 

Subventions  demandées  par  M"'  veuve  Guillot  et  par  \t 
Préposé  aux  soins  de  la  Salle  de  lecture  organisée  au  Comité 
des  Houillères. 

Tirage  supplémentaire  des  Travaux  du  Congrès. 


Sé&nce  du  6  mai  i890\ 

Sont  présents  :  MM.  Ca<*tel,  président,  Baretta,  Brustlein, 
Chansselle,  Desbîef,  Evrard  (MaxJ  ,  Grand^Eury,  Leseure, 
Pinel,  du  Roussel,  Tauzin,  Termier,  Villiers  et  Wéry.  —  S'ex- 
cusent ou  se  font  excuser  :  MM.  Dcvillaine,  Harmet»  Voitin» 
Clair  et  Croxet. 

Admission  de  à  nouveaux  membres;  annonce  de  2  démis- 
sions; 3  décès. 

Situation  financière  de  la  Société,  à  la  fm  de  Texercice  I88S, 
—  Rapport  de  la  Commiasîon  de  comptabilité. 

Vote  de  deux  médailles  d'or  à  MM.  Reumaux  el  Vlncens. 

Préparation  h  TAssemblée  générale. 


857 


Séance  du  15  juillet  1890. 

Sont  présenta  :  MM.  Brustlein,  Chansselle,  Desbief,  Evrard 
lAax.),  Grand'Eury,  Leseure,   Rollet,  du  Rousset,  Tauzin  et 
Voisin.  —  S'excusent  ou  se  font  excuser  :  MM.  Baretta,  Carvès, 
Clair,  Pinel,  Villiers  et  Wéry. 
**  Admission  de  2  membres  ;  6  démissions  ;  3  décès. 

Dépouillement  de  la  Correspondance. 

Etat  de  la  publication.  —  Composition  de  la  3*  livraison.  — 
Réception  et  examen  de  notes  et  mémoires. 

Réorganisation  du  service  des  expéditions. 

Nomination  du  commis  aux  écritures,  en  remplacement  de 
M.  Guillot,  décédé. 

Suppression  de  la  Salle  de  lecture. 


.958 


kmmm  mîuu  ummi  on  i8  m  m 


Présldenoe  do  M.  CASTEX««  ■ 

iDspecleur  général  des  mines.  Président  de  la  Snrîiii<t  l| 

I 

11 

1 

La  séance  s'ouvre  à  2  heures  1/2,  sous  la  présidence  m 
de  M.  Caste! , 

50  membres  ont  signé  la  feuille  de  présence. 

M.  Tauzin ,  secrétaire-général ,  donne  lecture  d« 
procès -verbal  de  l'Assemblée  générale  du  19  mai 
1889. 


Avant  de  passer  au  vote  sur  l'adoption  de  i-e  proci 
verbal j  M,  le  Président  fait  remarquer  que.  confurme- 
ment  au  vœu  de  la  précédente  Assemblée  générale,  le 
mode  de  présentation,  par  le  Conseil,  de  c^ndidatî^  aui 
places  vacantes,  a  été  changé.  La  liste  de  ces  candidat* 
est  notamment  envoyée  à  tous  les  membres  de  la  Société 
plus  d'un  mois  avant  l'Assemblée  générale  ;  les  candi- 
datures dissidentes  ont  ainsi  tout  le  temps  de  sa  pro- 
duire. 

M.  le  Président  demande  si  quelque  membre  a  des 
observations  à  présenter  à  ce  sujet;  si  personne  ne 
demande  la  parole,  la  question  sera  considérée  comme 
résolue  par  le  Conseil,  à  la  satisfaction  générale. 

Personne  ne  demandant  la  parole,  le  procës-verbal 
est  mis  aux  voix  et  adopté. 


859 

M.  le  Président  prend  la  parole  et  rend  compte,  en 
ces  termes,  de  la  marche  de  la  Société,  pendant  Tannée 
89^90  : 

«  Messieurs  et  ghers  CoLLi:GUB;3, 

«  Avant  de  vous  rendre  compte  de  l'état  de  notre 
Société  et  des  travaux  qui  la  concernent  plus  spéciale- 
ment, je  crois  devoir  vous  entretenir  du  grand  événe- 
ment de  Tannée  1889  ;  je  veux  parler  de  TExposition 
du  Centenaire  et  du  Congrès  international  des  mines 
et  de  la  métallurgie,  dont  elle  a  été  Toccasion. 

«  Vous  savez  comment  nous  avons  été  amenés  à 
renoncer  au  projet  de  nous  réunir  en  Congrès  spécial 
pour  prendre  part  au  Congrès  international.  Je  vous 
disais,  Tan  dernier,  qu'en  réalité  ce  Congrès  était  le 
nôtre  en  quelque  sorte,  puisque  la  Société  de  TIndustrie 
minérale,  qui  comprend  dans  son  sein  la  presque 
totalité  des  ingénieurs,  mineurs  et  métallurgistes  de  la 
France,  était  évidemment  appelée  à  remplir  dans  ce 
Congrès  le  rôle  principal. 

ce  Aux  débuts  mêmes  deTorganisation,  il  a  été  décidé 
que  le  Bulletin  de  notre  Société  serait  le  journal  offi- 
ciel du  Congrès  et  publierait  tous  les  rapports,  les 
procès-verbaux  des  séances  et  les  comptes-rendus  des 
visites. 

<c  La  3*  livraison  de  1889  a  été  consacrée  tout 
entière  à  Timpression  des  rapports  préparés  sur  la 
demande  du  Comité  d'organisation,  pour  servir  de  base 
aux  discussions  du  Congrès. 

«  La  4*  livraison  est  remplie  par  les  procès-verbaux 
des  séances  du  soir,  et  enfin  les  comptes-rendus  détaillés 
des  visites  ont  trouvé  place  dans  la  1"  livraison  de  1890. 

«  Une  grande  partie  des  membres  qui  ont  pris  part 
aux  travaux  du  Congrès  étaient  en  même  temps  expo- 


860 

Bants.  La  Société  de  l'Industrie  minérale  peut  s\ 
gueillir  de  Téclatde  ces  expositions  et  du  succès  qu 
ont  obtenu.  Mais  elle  est  particulièrement  ûèn 
récompenses  personnelles  obtenues  par  les  Direc 
et  les  Ingénieurs  des^Sociétés  exposantes. 

c(  Nous  signalerons  entre  autres  : 

Classe  48. 

Grands  prix  :  MM.  Guary, 

—  Mathet, 

—  Marsaut, 

—  Reumeaux, 

—  Chaudron, 

—  Grand'Eury. 

Médailles  d'or  :  MM.  Agniel, 

—  Alayrac. 

—  Babilot, 

—  Baroon, 

—  Bergaud, 

—  BlÉTRIX, 

—  Brice, 

—  Brun  Marc, 

—  BUSQUET, 

—  Chastelain, 

—  Chansselle, 

—  Dombre  Louis, 

—  DUMONT  D., 

—  Dujardin-Beaumetz, 

—  Du    ROUSSET, 

—  François  Anlonin, 

—  FUMAT, 

—  Gavelle, 

—  De  Goumoens, 

—  Grand, 


861 

Méd&ille8d:or  :  MM.  Lippmann, 

—  Maussard, 

—  MURGUE, 

—  PiNEL, 

—  Portier  H., 

—  Pourcel, 

—  Soup  ART  Alfred, 

—  Vertongen-Goens, 

—  ViALA  Gustave. 

—  ViLLIERS, 

—  Voisin  H., 

—  VuiLLEMiN  Georges. 

Et  enfin  la  Société  de  l'Industrie  minérale  : 
Classe  4i. 
Grands  prix  :   MM.  Arbbl, 

—  DUPONT-FOULD. 

Médailles  d*or:  MM.  Binachon, 

—  Brunon, 

—  Deflassieux, 

—  Chaddeffaux, 

—  DUTHU, 

—  espinasse, 

—  Harmet, 

—  Hugo, 

—  MaJER  de  Le  WALT, 

—  Mesuré, 

—  Wender. 

Classe  52. 

Médailles  d'or:  MM.  Couffinhal, 

—  Geneste-Hbrsgher, 

—  Imbert, 

—  PONCHEZ  David. 

Sà'  AimÈB.  "^ 


<c  En  outre,  des  grands  prix  ont  été  décernés,  daiu  U 
classe  45,  à  MM*  Péchîney  et  Solvay,  et  dans  la  «eo- 
tion  XIV  de  rEconomie  sociale  à  MM.  Schneider  cl  C". 

«  EnOn  28  médailles  d'argent  ont  été  accordées  à 
divers  membres  dans  les  classes  41,  45  et  48. 

«  Une  distinction  plus  éclatante  a  été  accordée  i 
quelques-uns  des  ingénieurs  déjà  nommés  dans  le  t»p 
bleau  précédent* 

«  M.  VuiUemin,  ingénieur  bien  connu,  gérant  delà 
Société  des  mines  d*Aniche,  président  do  notre  district 
du  nord,  avait  reçu  dès  le  mois  de  juin  et  de  la  inain 
même  du  Président  de  la  République  la  décoratioa 
d'olïicicr  de  la  Légion  d  honneur,  pendant  la  \mU 
officielle  aux  mines  de  Lens.  Cette  décoration  a  clé 
accueillie  par  les  applaudissements  unanimes  des  ad- 
ministrateurs, directeurs,  ingénieurs  et  oumers  des 
mines  du  District  du  Nord  et  du  Pas-de-Calais.  L'ai- 
semblée  générale  sera  heureuse  aujourd'hui  de  pou- 
voir exprimer  ses  félicitations  les  plus  sincères  a  M* 
Vuillemin  pour  la  haute  distinction  dont  il  a  été  Tobjel 
et  qu'il  avait  si  bien  méritée. 

«  Après  la  clôture  de  l'Exposition,  MM.  Genesta, 
Heurteau  et  Petitjean  ont  été  nommés  officiers  de  b 
Légion  d'honneur.  MM.  lloulan,  Fould-Dupont,  Des^ 
roziers,  Lipijmann  Edouard,  Marsaut,  Pécliiney,  Pinel, 
Magnien  et  Veillon  ont  reçu  la  décoration  de  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur. 

«  Si  nous  regrettons  de  ne  pas  ti*ouver  dans  ceU/^ 
liste  quelques  noms  que  nous  espérions  y  voir  Cgitrer 
ajuste  titre,  nous  n'en  applaudissons  pas  moins  avec  le 
plus  grand  bonheur  ceiLx  qui  ont  obtenu  cette  légitime 
récompense  de  leur  talent  et  des  progrès  réalisés  par 
eux  dans  les  applications  techniques  de  Tart  den  msiiei 
et  de  la  métallurgie.  Nous  leur  adressons  nos  plus  sio- 


oeres  et  nos  plus  chaleureuses  félicitations,  (ApplaU' 
^Bsements.) 

«  Peut-être  quelques-uns  d'entre  vous  trouveront-ils 
^ue  la  récompense  accordée  à  rExpo^ition  de  la  So- 
ie té  n'a  pas  été  à  la  hauteur  de  ce  qu'elle  méritait,  11 
l'y  a  guère  en  elïct  de  publication  technique  aussi  four- 

ie    que   notre    Bulletin  do  documents  de    première 
lain  et  do  premier  ordre,  au  moins  en  ce  qui  concerne 
d'art  des  mines. 

,  «11  constitue  une  mine  abondante  et  précieuse  où  les 
[professeurs  les  plus  ëminents^  MM.  Gallon  et  Haton  par 
exemple,  sont  venus  puiser  les  exemples  classiques  et 
les  arguments  décisifs  pour  tracer  les  règles  d'ensemble 
et  de  détail  à  observer  dans  F  exploita  ti  on ,  et  où  les  in- 

Jnieurs  en  général  trouvent  les  renseignements  propres 

les  tenir  au  courant  des  progrès  réalisés,  au  fur  et  à 
mesure  qu  ils  se  produisent. 

Mais,  si  nous  n*avons  pas  obtenu  pour  notre  Bulletin 
in  grand  prix,  il  faut  nous  dire  que  nous  nous  trouvons 
^ticore  on  bonne  compagnie  ;  le  nombre  dos  grands 
^rix  était  naturellement  fort  limité  et,  tandis  que  nous 
l'occupions    dans   le   hall  de  la  classe  48  qu'un  petit 

>in  bien  modeste,  notre  voisinage  nous  a  fait  tort 
Eiar  la  grandeur  et  Féclat,  beaucoup  plus  apparents 
la  ses   expositions.   Je    puis  d'ailleurs  vous  dire  que 

36  membres  du  Jury  dont  je  faisais  partie  ont  été  una- 
limos  pour  reconnaître  Timportance  de  notre  publica- 
lion  et  les  services  qu'elle  rond, 

I  «  Je  ne  dois  pas  oublier  de  rappeler  que  nous  avons 
jroûté  de  T occasion  qui  nous  était  donnée  par  la  réu- 
lion  du  Congrès  pour  convier  nos  amis  de  Belgique  à 
un  banquet  où  se  sont  affirmées  une  fois  do  plus  nos 
excellentes  et  cordiales  relations.  Nous  tenions  surtout 
à  leur  renouveler  l'expression  de  notre  reconnaissance 
pour  raccueil  si  chaleureux  et  si  hospitalier  qu  ils  nous 


L 


avaient  fait  à  Liège,  à  Uharleroi  et  à  Mons,  lors  de  notre 
excursion  en  Belgique,  après  lo  Congrès  de  Naiic;. 
(Applsiudissements  J 

ce  Après  ce  tribut  payé  au?c  grands  souvenirs  et  tux 
beaux  succès  de  rExposition  universelle,  je  reviens  au 
compte  rendu  de  nos  travaux  habituels. 

«  Le  nombre  des  membres  de  la  Société  e^l  resté  à 
peu  près  le  même  que  Tannée  dernière  ;  il  est  aujour- 
d'hui de  1.076. 

«  Notre  actif  social  a  subi  une  nouvelle  diminution; 
il  n  était  plusj  à  la  fin  d'avril  dernier,  que  de  50.099 
francs  25  centimes.  Cette  réduction  tient  à  des  causée 
qui  vous  seront  expliquées  dans  le  rapport  de  votre 
Commission  de  comptabilité,  et  que  d'ailleurs  vou^ 
connaissez  déjà  en  grande  partie  ;  d'une  part  la  publi- 
cation du  mémoire  sur  Coramentry,  d'autre  part  les 
frais  exceptionnels  nécessites  par  l'Exposition.  Nous 
avons  l'assurancpO  que  nous  touchons,  pour  Texercice 
en  cours,  à  l'équilibre  des  recettes  et  des  dépensas  et 
en  tout  cas  notre  situation  Onanciére  ne  présente  abso- 
lument rien  d'inquiétant. 

«  Comme  les  années  précédentes,  le  tirage  de  notw 
Bidletin  a  été  de  1.250  exemplaires  et  celui  des  Comp" 
tes  Rendus  mensuels  de  L300.  Les  libraires  ont  plao« 
82  exemplaires  ;  36  ont  été  livrés  à  titre  d'échange  avec 
d'autres  publications  et  17  ont  été  remis  gratuitement 
à  des  établissements  publics. 

H  La  deuxième  partie  de  Tétude  sur  la  flore  fossile 
du  bassin  de  Commenti'^^,  qui  est  faite  par  M,  Renault, 
devait  paraître  en  1889  ;  mais  elle  a  subi  quelques  re- 
tards et  sera  publiée  définitivement  dans  la  2*  lîvmiiîon 
de  1890, 

w  Les  deux  premières  livraisons  de  1889  rcnfe^ 
ment  des  mémoires  qui  se  rapportent  aux  exploitations 
des   mines,  les  uns  plus  spécialement  techniques  et 


865 


les   autres   embrassant   l'étude   des  questions  écono* 
miques. 

«  Je  signalerai  dans  la  ijreiTiièro  livraison  la  traduc- 
tion par  MM.  Murgue  et  Brun  du  rapport  de  M.  Althans 
Bur  les   ventilateurs  à  la  Commission  prussienne  du 
nrisou, 

I  «  Ce  rapport  présente  un  très  grand  intérêt  et  ren- 
Iferme  des  renseignements  aussi  complets  et  aussi  dé- 
railles qu'on  peut  le  désirer  sur  les  conditions  d'îns- 
Itallation  et  de  fonctionnement  des  ventilateurs  dans  les 
Imines  prussiennes.  La  valeur  de  ce  travail  est  d*autant 
[plus  grande  que  les  traducteurs  ont  pris  soin  de  le 
Icompléter  en  décrivant  les  ventilateurs  peu  ou  point 
Iconnus  en  France  et  les  appareils  de  mesure  qu'a  mis 
Itn  CBu\Te  la  Commission  prussienne* 
I  «  M.  Vincens,  soit  dans  la  traduction  du  rapport  de 
Ua  Commission  des  exploitants  du  Donetz,  soit  dans  la 
Botice  personnelle  insérée  à  la  suite,  nous  a  donné  This- 
Rorique  de  l'exploitation  des  mines  de  houille  du  Donetz 
bt  un  exposé  de  la  situation  actuelle.  Il  y  ajoute  des 
fcensoignements  généraux  sur  le  bassin  houiller  de  Tou- 
||a*sous-Moscou,  sur  les  mines  métalliques  (y  compris 
■e  gisement  de  Krivoï-Rog),  sur  les  mines  de  sel  gemme 
m%  les  marais  salants  de  la  Russie  méridionale*  C'est 
kn  tableau  d'ensemble  des  exploitations  minières  qui  a 
kour  nous  un  attrait  particulior,  parce  que  les  capitaux 
Ifirançais  sont  engagés  dans  quelques-unes  de  ces  en« 
treprises  et  que  nos  relations  dans  cette  région  ne  ten- 
ient  qu'à  se  développer  avec  la  bonne  et  cordiale  entente 
existant  entre  les  nations  russe  et  française. 

«  Signalons  aussi  rinstructive    étude   de  M.   Biver 
[arcel  sur  le  passage  des  courbes  dans  un  traînage 
'par  chaîne  llottante,  et  les  notes  statistiques  de  la  pro- 
duction de  la  houille  en  France,  L'auteur  de  ces  notes, 
Mj^mbessédès,  s'est  proposé  de  mettre  en  évidence 


m  relatioîi  étroite  qui  rattache  lo  progrès  général  de 
rindustrie  au  itéveloppoment  de  la  production  de  U 
houille  4*t  la  nécessité  tl  obtenir  des  transports  à  bas 
prix  et  des  réductions  de  tarifs  pour  favoriser  ce  dév^ 
loppement. 

(c  Dans  la  2**  livraison,  nous  trouvons  la  descriptinn 
du  lavoir  à  palettes  de  M.  Maximilien  Evrard,  descriji- 
tion  précédée  de  Texposé  des  considérations  ingénieu- 
ses qui  ont  guidé  Tinventeur  dans  le  choix  des  dispo^î- 
tiens  à  adopter  pour  le  meilleur  rendement  de  l'appa- 
reil. 

i<  M,  Griot  nous  explique  comment  le  balancier  iPé* 
quilibre  imaginé  par  M.  Rossigncux  et  décrit  par  lui 
dans  le  tome  VII  de  notre  Dulleliii^  a  été  réalise  et  ap- 
pliqué au  puits  do  lOndaine,  à  Montrambert.  Quelle 
supériorité  de  rendement  mécanique  obtient  on  par 
cette  disposition  ou  par  le  système  BochkoUz?  C'est  ce 
qui  ne  ressort  pas  très  nettement  des  expériences  et 
des  renseignomcnts  publiés  jus€[u'à  présent* 

«  L'avantage  du  râble  conlre-poids  dans  les  descen- 
deries  à  remblais  semble  au  contraire  démontré  avec 
beaucoup  de  netteté  par  la  notice  que  M.  Griot  a  inaéréû 
sur  Tapplication  de  ce  câble,  faite  au  puits  de  Lyon. 

0  Dans  le  mémoire  de  M,  Rcumaux,  nous  remar- 
quons particulièrement  Tapplication  de  la  condensation 
aux  machines  d'extraction,  les  conditions  économiques 
du  roulage  intérieur  par  chevaux  à  grande  distance 
sans  aucun  recours  à  la  traction  mécanique  et  les  per- 
fectionnements apportés  à  l'emploi  de  la  détente  do 
l'air  comprimé. 

i<  La  3"*  partie  du  rapport  de  M»  Althans,  également 
traduite  par  MM.  Murgue  et  Brun,  a  pour  objet  léta- 
bliïîsement  d*une  formule  exacte  de  la  jauge  des  ané* 
momètres,  Temploi  du  tube  de  Pitot  pour  la  mesure  de 
la  vitesse  des  gaz,  et  la  recherche  de  la  perte  de  charge 


.^y^ 


867 

ue  aux  frottements  dans  les  conduites  d'air.  C'est  un 
omplément  très  utile  du  travail  précédent  pour  Tétudo 
es  ventilateurs  et  de  Taérage  dans  les  mines. 

«  M.  Plichon  a  extrait  de  ses  notes  de  voyage  et 
rcsenté  dans  sa  notice  les  renseignements  les  plus 
itéressants  sur  les  progrès  nouveaux  des  installations 
xtérieures  et  des  exploitations  souterraines  des  houil- 
^res  de  Westphalie,  et  sur  les  aciéries  de  Dortmund, 
e  Bochum  et  de  Ruhrort. 

«  La  France  a  le  plus  grand  désir  de  voir  Textraotion 
6  développer  à  Madagascar,  depuis  que  cette  île  a  été 
lacée  sous  son  protectorat.  A  ce  titre,  nous  avons  ouvert 
vec  empressement  notre  Bulletin  au  récit  des  explo- 
itions faites  sur  le  terrain  houiller  de  la  côte  nord- 
uest  par  MM.  Rigaud,  Guinard  et  Thiban.  Il  est  mal- 
eureurement  à  regretter  que  l'existence  de  gisements 
e  houilles  exploitables  n'ait  pu  être  constatée  de  ce 
ôté  par  les  explorateurs. 

a  Ainsi  que  nous  l'avons  dit  plus  haut,  les  rapports 
réliminaires  du  Congrès  des  mines  et  de  la  métal- 
argie  remplissent  la  3*  livraison.  Tous  rédigés  par  de 
avants  ingénieurs  connus  par  leur  compétence,  ils 
onstituent  dans  leur  ensemble  un  exposé  lumineux  et 
éfinitif  de  l'état  actuel  de  l'art  des  mines  et  de  la  mé- 
allurgie  sur  les  points  les  plus  importants,  savoir  : 

«  Lampes  de  sûreté,  par  M.  Le  Châtelier  ;  emploi 
es  explosifs  dans  les  mines  à  grisou,  par  M.  Mallard  ; 
pplications  de  l'électricité  dans  les  mines,  par  MM. 
îhalon  et  Chansselle  ;  organisation  de  la  circulation  dos 
uvriers,  par  M.  Roumaux;  affinage  et  déphosphoration, 
ar  MM.  Bresson  et  Gruner  ;  forgeage  comparé  au 
ilon  et  à  la  presse,  par  M.  Gauthier;  alliages  forro- 
létalliques,  par  MM.  Gauthier  et  Brutslein  ;  nouveaux 
Uiages  industriels  des  métaux  autres  que  le  fer,  par 


MM.  Weiller,  Vinçotte  et  Marne;  procédés  de  trempa 
par  MM.  Osnioiid  et  A.  Evrard, 

f(  La  4"  livraison  renferme  les  procès- verbaux  des 
séances  du  soir,  alternativement  consacrées  aux  ques- 
tions de  mine  et  aux  questions  de  métallurgie. 

«  Le  contingent  apporté  par  nos  Bulletins  mensuel* 
à  r étude  des  questions  diverses  qui  se  rattachent  a 
l'art  de  l'ingénieur  n'a  pas  été  moins  remarquable  qm 
les  années  précédentes. 

«  Je  me  bornerai  à  rappeler  brièvement  : 

«  En  géologie  : 

(c  La  description  du  relief  du  bassin  houîller  de  la 
Loire,  par  MM.  Chansselle  et  Perrin,  et  celle  du  relief 
du  bassin  houiller  du  Gard,  par  MM.  Marsaut  et  Malar- 
tre  ;  Tétudo  géologique  du  massif  du  Mont-Filat,  par 
M.  Termier;  une  étude  sur  le  gisement  du  pétrole  fl 
son  raffinage  en  Galicie,  par  M.  Ducasse.  Nous  sommos 
heureux  de  pouvoir  vous  annoncer  que  le  relief  du 
bassin  de  la  Loire  sera  conservé  dans  la  salle  des  col- 
lections de  TEcole  des  Mines  et  que  les  ingénieurs  et 
les  élèves  y  pourront  à  loisir  étudier  et  admirer  ce 
beau  et  important  travail. 

«  En  exploitation  des  mines  : 

ce  Fonçage  sous  stot  du  puits  Descoursjà  Rochebelle; 
approfondissement  et  installation  du  puits  Silbol  aux 
mines  de  Molières  ;  évite-molettes  de  M.  Villiers,  réu- 
nissant sous  un  petit  volume  tous  les  moyens  elTlcaces 
pour  garantir  la  sûreté  des  ouvriers  à  la  montée,  à  U 
descente  et  aux  manœuvres  des  recettes  ;  l'emploi  des 
chapeaux  en  fer  dans  le  soutènement  des  tailles  à 
Commentry  ;  Tinstallation  de  la  machine  Wheelock  aux 
mines  d*Aniche;  l'emploi  des  câbles  en  acier  pour  plans 
inclinés  ;  le  compresseur  d'air  système  Burckhardt  ;  la 
baveuse  mécanique  de  M.  Paul  Fayol  ;  le  transport  mé- 


canique  au  moyen  de  treuils  à  vapeur  ou  à  aîr  comprimé, 
par  M.  Bonnette  ;  les  colliers  en  tule  d'acief  pour  che- 
vaux de  mines,  et  enfin  le  parachute  Lussault/ 

«  En  aérage  : 

a  Quelques  études  sur  les  explosifs,  sur  une  nouvelle 
fermeture  de  lampes  de  sûreté,  do  M.  Vialla  ;  des  oom* 
munications  très  remarquables  de  M*  Râteau  sur  un 
ventilateur  nouveau,  combinant  et  perfectionnant  les 
dispositions  des  ventilateurs  Ser  et  Pelzer ,  et  de 
M.  Mortier,  sur  un  ventilateur  voluniogène  d*une  dis- 
position au  moins  très  ingénieuse. 

«  Sur  l'épuisement  des  mines  : 

a  L'emploi  du  pulsomètre  aux  mines  de  Portes  et  la 
fontaine  hydropneumatique,  d'une  eonstruction  tout  à 
fait  simple  et  originale»  par  M.  Mortier. 

<t  L'appareil  classificateur  de  M.  Tyrode,  aux  mines 
d'Ostricourt  ;  l'usine  à  briquettes  do  Molières;  les  nou- 
veaux ateliers  de  criblage  et  de  lavage,  à  Montceau-les- 
Mines;  le  lavoir  classiQcateur  de  M.  Lemière  ;  la  fabri- 
cation d'agglomérés  aux  mines  de  Blanzy  ;  l'atelier 
central  de  la  préparation  des  charbons  aux  mines  de 
Commentry. 

«t  En  métallurgie  : 

«  Réparation  d'un  haut-fourneau  en  pleine  marche, 
prix  de  revient  de  la  fonte  à  Ilsède  (Westphalie),  pro- 
duction et  emploi  du  gaz  à  Feau  en  Allemagne  et  en 
Autriche  (M.  Fox,  en  Angleterre,  emploie  également  le 
gaz  à  l'eau  pour  le  travail  de  ses  tôlers  ondulées)  ;  dosage 
du  silicium  dans  les  ferro-sîliciums  et  les  sillco-spiegels. 

«  Enfin,  sur  divers  sujets  : 

«  L'emploi  du  sucre  comme  désincrustant  dans  les 
chaudières  à  vapeur  ;  l'appareil  Mac-Nicol  à  Montceau- 


L 


lQS«>Mmes  ;  les  transmetteurs  hydrauliques  et  compeal 
sateuFH  de  dilatation  ;remploi  de  Teau  surchauffée  pod 
distribution   de  chaleur  à    domicile    dans    la    ville  dû 
Boston,  par  M.  Brutî^lcin  ;  la  construction  du   pont  du 
Fortb,  par  M.  Villiors  ;  la  commande  de  transmission 
par  roues  et  vis  à  filets  convergents  des  ateliers  Four- 
uoyron  ;  la  visite  à  FEcole  professionnelle  de   Saint- 
Etienne;  Féclairage  électrique  aux  mines  d'Anzîn  etaui 
mines   de  Molières  ;  l'emploi  de  Télectricité   pour  les 
signaux  et  le  tirage  des  coups  de  mine  ;  le  dromographe 
de  M.  de  La  Roulle;  enfin  des  renseignements  statisti- 
ques sur  les  mines  do  la  Belgique,  sur  les  houillères 
Westphalie  et  sur  les  salaires  dans  les  mines  prussiennes, 

«  Nos  IhiUetins  trimestriels  et  mensuels  témoignent, 
donc  toujours  de  Tactivlté  studieuse  et  intelligente  d 
membres  de  notre  Société,  de  Tesprit  toujours  en  év< 
de  nos  ingénieurs  pour  la  recherche  des  progrès  à  réaliser 
ot  pour  l'examen  des  faits  nouveaux. 

(f  Ces  Bulletins  apportent  une  contribution  toujours 
intéressante  ot  parfois  très    importante   à   Tétude 
toutes  les  questions  qui  se  rapportent  à  l'art  des  mini 
et  à  la  métallurgie.  Nous  adressons  nos  remerciomeni 
aux  auteurs  des  communications  et  des  mémoires, 
nous  espérons  que  nos  collègues,  surtout  les  jeunes, 
s'cfïorceront  de  maintenir  notre  Société  et  nos  publi^J 
cations  au  niveau  élevé  où   elles  se  sont   maintenuefi 
jusqu'à  présent.  Us  ti'ouveront  certainement  une  ample 
matière  dans   les  projets   que  leurs    Compagnies   let- 
chargent  d'étudier  journellement,   et  nous  croyons 
propos  de  leur  recommander  de  se  tenir  au  courant  di 
documents  techniques  contenus  dans  les  publicatioi 
françaises  ot  étrangùres,  notamment  dans  17ron  et 
Mining  Journal,  dans  le  Génie  civil,  dans  la  Bev 
de  Liège,  dans  la  Revue  des  Chemins  de  fer  et  dans 
Bulleti7i  de  h  Société  d*encouragemûnt. 


<(  Votre  Conseil  cradministration  a  jug'é,  Messieurs, 
qu1l  devait  décerner,  cette  année,  des  médailles  d'or  k 
M,  Reumaux,  pour  les  mémoires  publiés  par  lui  à  plu- 
sieurs reprises  dans  les  Bulletins  et  Comptes  Rendus 
mensuels^  et  à  M.  Ch.  Vincens,  pour  ees  deux  mémoires 
sur  Routchcnko  et  le  bassin  houiller  du  Donetz.  (Ap- 
plaudissements.) » 

«  Messieurs, 
u  L'année  1889  nous  a  apporté  sa  part  de  deuils,  et 
sans  vouloir  en  réveiller  trop  longuement  le  souvenir, 
nous    devons    vous   rappeler  les  pertes  qui  nous  ont 
frappés  des  coups  les  plus  sensibles, 

<c  M.  François-Marie  de  Gabgan  était  né  le  11  avril 
1827. 

«  Il  fut  admis  à  Técole  polytechnique  en  1847.  A  sa 
sortie  de  l'école,  on  lui  confia  la  direction  des  forges 
do  Moyeuvre.  l'un  des  principaux  établissements  de  la 
maison  de  Wendel.  A  la  mort  de  son  père,  il  fut  appelé 
à  partager  la  gérance  avec  son  oncle  M.  Charles  de 
Wendel.  Il  conserva  ainsi  la  direction  de  toutes  les  usi- 
nes, avec  son  oncle  d*abord  et  ensuite  avec  les  deux 
fils  de  celui-ci,  MM*  Henri  et  Robert  de  Wendel,  jus- 
c[U*à  son  décès  survenu  le  5  août  1889.  Il  avait  exercé 
le  métier  de  maître  de  forges  pendant  42  ans,  c'est-à- 
dire  pendant  toute  la  période  des  grandes  transforma- 
tions de  rindustrîe  métallurgique.  La  maison  de  Wen- 
del ne  resta  pas  en  arrière,  et  en  particulier  M.  de  (îar' 
gan  prit  la  plus  grande  part  à  rinstaîlation  de  la  fabri- 
cation de  racicr  obtenu  par  déphosphoration, 

ce  M.  de  Gargan  a  laissé  le  souvenir  d'un  industriel 
très  actif  1  très  distingué,  ayant  une  parfaite  connais- 
sance des  usines  et  des  atïaires,  d'une  grande  loyauté 
et  d'une  grande  courtoisie  dans  ses  relations.  Il  était 
aimé  de  ses  collaborateurs  et  de  ses  ouvriers.  II  avait 


-. 


"toujours  montré  la  plus  grande  sollicitude  pour  Tamé- 
lioration  du  sort  de  ses  employés  et  de  ses  ouvriers  el 
n'avait  reculé  devant  aucun  sacrifice  pour  obtenir  ce 
résultat. 

M»  Gouvy,  décédé  à  Tâge  de  72  ans,  était  un  ancien 
lève  de  l'Ecole  centrale  ;  il  s'est  toujours  occupé  de 
'métallurgie  et  particulièrement  de  la  fabrication  de 
racler.  Il  a,  pendant  presque  toute  sa  carrière,  dirige 
les  aciéries  de  Hombourg,  près  Forbacb,  qu*il  a  bien 
développées  et  fait  prospérer.  Après  1870^  il  a  cnvé  une 
aciérie  à  Dieulouard^  huv  le  territoire  français,  non 
loin  de  Pont-à-Mousson,  pour  le  compte  de  sa  Compa- 
gnie, et  Fa  dirigée  jusqu^à  sa  mort. 

(c  M.  Rendu  est  un  ancien  élève  de  F  Ecole  de  Saint- 
Etienne,  dont  il  est  sorti  eu  1842*  11  a  commencé  par 
diriger  les  travaux  de  fonçage  d*un  puits  dans  la  con- 
cession houillère  de  Merlebach,  près  Forbach;  ce  tra- 
vail, exécuté  à  niveau  vide,  a  présenté  les  plus  gran^j 
des  difficultés.  M.  Rendu  a  dirigé  ensuite  les  mine^f 
d'Ostricourt,  dans  le  Pas-de-Calais,  puis  celles  dAubin 
(Avoyron)  pour  le  compte  de  la  Compagnie  d'Orléans. 
Après  la  cession  de  Taftaire  d'Aubin  à  la  Compagnie 
des  Aciéries  de  France,  il  s'est  retiré  à  Saint-Etienne 
avec  une  santé  très  délabrée  et  a  pu  y  jouir  de  quel- 
ques années  de  repos  à  côté  de  ses  vieux  amis.  M.  Rendu 
laisse  à  tous  ceux  qui  1  ont  connu  le  souvenir  d'un 
homme  aimable  et  bon  j  il  laisse  aussi  celui  d'un  boii 
iagéoieur, 

«(  M.  BiVEH  est  resté  pendant  33  ans  directeur  de  la 
Société  des  charbonnages  des   Bouches-de-Rhône.  Il 

u*a  pas  cessé  un  instant  de  travailler  à  transformer  et  ^h 
perfectionner  les  procédés  d'exploitation,  l'outillage  oH 
las  installations  des  mines  de  Fuveau.  Grâce  auxe(Torta 
do  son  habile  direction,  la  Société  arriva  et  se  maintint 


'         AI 


^  873 

à  un  haut  degré  de  prospérité.  Depuis  un  certain  nom- 
bre d'années,  cette  prospérité  était  menacée  par  une 
afflueace  des  eaux  souterraines  toujours  croissante  et 
de  plus  en  plus  dangereuse.  C'est  alors  que  M.  Biver 
conçut  le  projet  hardi  de  mettre  les  mines  en  commu- 
nication avec  la  mer  par  une  galerie  souterraine  de  M 
kilomètres,  qui  servirait  à  la  fois  à  écouler  les  eaux  et 
à  conduire  au  besoin  le  charbon  jusqu'à  Marseille.  La 
mort  est  venue  le  surprendre  au  moment  où  commen- 
çait le  percement  de  la  galerie,  mais  son  nom  restera 
attaché  au  travail  grandiose  qu'il  avait  conçu,  qui  sera 
unique  en  France  et  qui  assure  Tavenir  de  sa  Compa- 
gnie. 

l  tt  Le  jour  même  où  se  faisait  le  service  funèbre  de 
^1.  Biver,  à  Marseille,  le  10  décembre  1889,  avaient  lieu 
les  obsèques  de  M.  de  Boisset,  vice-président  du  dis- 
trict du  nord  de  la  Société  de  l'Industrie  minérale. 
Sorti  de  l'Ecole  des  mines  de  Saint-Etienne  en  1842, 
M.  Paul  de  Boisset  fut  successivement  ingénieur  aux 
mines  de  la  Baralière^  directeur  des  mines  de  Fresnes- 
Midi  et,  on  dernier  lieu,  directeur  des  mines  de  TEsoar- 
elle.  La  situation  de  la  Société  de  TEscarpelle  était  à 
oe  moment  assez  critique.  Les  torrents  d*eau  des  morts- 
terrains  y  rendaient  presque  impossible  le  creusement 
des  puits  par  les  procédés  connus, 

«  M.  de  Boisset,  après  examen,  résolut  d'adopter  le 
système  de  fonçage  que  venaient  d'imaginer  MM,  Kind 
et  Chaudron.  Le  succès  fut  complet  et  la  Compagnie 
de  FEscarpelle  vit  s'ouvrir  1  ère  d  une  prospérité  dura- 
ble sous  une  direction  toujours  habile  et  active.  M.  de 
Boisset  n'a  pas  laissé  seulement  le  souvenir  d'un  ingé- 
nieur très  distingué.  11  a  éfcé  vivement  regretté  de  ses 
collègues,  qui  honoraient  et  aimaient  en  lui  un  esprit 
large  et  bienveillant,  un  cœur  ouvert,  un  caractère  con- 
ciliant, une  courtoisie  toujours  aiïable  et  accueillante. 


874 
M.  de  BoisBet  était  chevalier  de  la  Légion  d*honneuf 

«  M.  Barthe,  né  en  1828  et  sorti  de  rEcole  des  mi- 
nes de  Saint-Etienne  en  1849,  a  été  successivement 
ingénieur  aux  mines  de  Brassac,  directeur  de  houillères 
dans  la  Corrèze,  entrepreneur  du  chemin  de  fer  de  la 
ligne  de  Rennes  à  Saint-Malo,  exploitant  de  mines  de 
pétrole  dans  le  Bas-Rhin,  agent  général  de  la  Compa- 
gnie des  mines  d'Ahun,  puis  en  même  temps  adminis- 
trateur-gérant des  hauts-fourneaux  de  Corgnac  et  Thi- 
viers,  dans  la  Dordogne,  administrateur-gérant  des 
forges  de  Larivière»  dans  la  Haute* Vienne,  adminis- 
trateur-delégué  de  la  Société  niétaHurgiciue  du  Périgord 
et  président  du  Conseil  d'administration  de  la  Sociél 
do  rAriège.  D*autre  part,  nous  le  voyons  construire  en 
1858  des  fours  à  chaux  dans  Tlndre  pour  le  chaulagc  d 
terres,  créer  des  exploitations  d'alun  au  Mont-DoreJ 
établir  dans  le  Cher,  en  1865, une  vaste  fabn({U6  de  pro* 
duits  réfraetaires  sur  les  emplacements  abandonnés  des 
anciennes  forges  do  Vierzon,  et  en  1866  une  tuilerie  mé- 
canique,puis  en  1874  une  fabrique  de  porcelaines  et  une 
fabrique  de  poterie  étrusque,  laquée  et  émaillée. 

tt  On  voit  par  là  de  quelle  activité  dévorante  il  était 
animé  pour  aborder  et  mener  de  front  au  besoin  les  en- 
treprises industrielles  les  plus  diverses  et  comment  il 
a  fourni  une  des  plus  remarquables  et  des  plu»  labo- 
rieuses carrières  d'ingénieur.  Il  avait  été  nommé  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur  en  1878  et  est  décéiMH 
dans  le  courant  de  Tannée  dernière,  n'ayant  plus  con- 
servé que  ses  usines  de  Berry  et  la  présidence 
Société  métallurgique  de  Périgord, 


d^^ 


<(  Louis*Charles-Bernard  de  Loriol,  né  en  1838, 
Bois-d'Ely  (canton  de  Vaud),  décédé  à  Montpellier, 
23  avril  18U0. 

«  il  fit  ses  premières  études  a  Genève  et  surtit  de 

.rEcole  des  mines  de  Paris  en  1860. 


1 


875 

«  Il  dirigea  successivement  les  mines  de  plomb 
argentifère  do  Riddes  (Valais)  (1861)  ;  les  mines  de 
Decazeville,  où  M.  Grtiner  Tavait  envoyé  (1863),  la 
mine  et  la  forge  de  Framont  (Yosges)  (1865). 

«  Après  quelque  temps  passé  à  Tu-sine  à  gaz  de 
Reims^  il  entra,  en  J868,  au  Bureau  d'administration 
d'usines  à  gaz  de  M.  Emile  Vautier. 

•«  Il  fut  l'un  des  fondateurs  et  ladmini-strateur  délo- 
gé de  la  Société  des  mines  de  Rochebelle  (Gard)  et 
de  la  mine  Hugo  (Westphalie), 

n  II  entra  successivement  dans  Tadministration  de  la 
Compagnie  des  mines  de  Herne  Bockum  (Westphalie), 
de  la  Société  dos  Houillères  do  Saint-Etienne,  dont  il 
était  vice-président,  et  de  la  Société  de  THorme  (Loire). 

u  Enfin  il  collabora  avec  son  beau-pèro,  M,  Emile 
Vautier,  à  la  fondation  et  à  T  administration  de  diverses 
Compagnies  de  gaz. 

«  Laissez-moi  enfin  vous  entretenir  d'une  dernière 
perte  plus  récente  et  qui  nonn  a  été  très  douloureuse  : 

«  M.  HouPEURT (André-Auguste), né  à  Beaune  en  1822, 
fut  admis  en  1840  à  T Ecole  polytechnique,  où  il  se  fît 
remarquer  par  sa  facilité  de  travail  et  une  grande  puis- 
sance d'assimilation.  Elève-ingénieur  des  mines  en 
1842  et  nommé  ingénieur  en  1846,  il  fut  envoyé  au 
poste  du  service  ordinaire  de  Rive-de-Gier  et  chargé 
presque  en  même  temps  du  cours  de  chimie  et  de  mé- 
tallurgie à  l'Ecole  des  mines  de  Saint- Etienne. 

«  A  cette  époque,  la  Société  civile  des  mines  de  la 
Loire  venait  do  grouper  un  certain  nombre  de  conces- 
sions pour  arrêter  les  effets  d'une  concurrence  désas- 
treuse et  donner  à  la  production  une  organisation  à  la 
fois  plus  économique  et  plus  puissante.  En  1848,  elle 
choisit  pour  ingénieur  en  chef  M.  Houpeurt,  dont  elle 
avait  apprécié  le  ferme  et  judicieux  esprit,  la  puissance 
de  travail  et  la  ténacité  de  caractère.  Lorsque  des  rai- 


iPVIPmMP       s^6      ^Hr  1 

sons  d  ordre  public  forcèrent  la  grande  Société  en  187 i  | 
à  se  sûinder  en  quatre  groupes»  Mt  Houpeurt  dut  se 
résigner  à  accepter  un  rôle  plus  modeste  que  celui  qu'il  j 
remplissait  depuis  1848.  11  opta  pour  la  direction  de  la 
Société  anonyme  des  mines  de  la  Loire.  Pendant  plus 
do  trente  années,  il  consacra  ses  efforts  et  son  intelli- 
gence aux  affaires  de  la  Société,  dont  il  était  le  directeur 
«  Pour  définir  les  résultais  de  son  travail,  je  ne  puis 
trouver  de  meilleur  et  plus  probant   témoignage  que 
celui  qui   a  été  rendu  sur  sa  tombe  par  le  doyen  du 
kConseil  d'administration  dos  mines  de  la  Loire  : 
I     <(  Les  travaux  par  lui  savamment  conçus  et  hd^ile- 
Ijnent  exécutés  préparaient  l'avenir  de  la  compagnii», 
Nnoins   brillant   peut-être   qu'il   ne   l'avait    rêvé,  mais 
I  solidement  assis.  » 

[  «  Sa  vie  a  été  celle  d'un  homme  do  bien  d'abord,  en- 
'  suite  d'une  haute  intelligence  doublée  d'un  grand  savoir. 
ti  Elle  n*a  pas  recueilli  tous  les  fruits  qu'elle  avait 
lieu  d'espérer  et  auxquels  semblaient  lui  donner  droit 
non  seulement  son  talent  et  son  travail,  mais  aussi  ses 
éminentes  qualités  de  cœur.  (Vifs  applB,udis9^ 
mentsj  » 

Monsieur  le  Secrétaire  général  donne  lecture  du  rap- 
port de  la  Commission  de  Comptabilité  sur  la  situation 
financière  de  la  Société  au  30  avril  1890,  rapport  adopté 
par  le  Conseil  d'administration  dans  sa  séance  du  6 

mai. 

«  Messieuhs, 

«  Avant  de  vous  donner  connaissance  de  la  situation 
financière  de  notre  Société  au  30  avril  1890,  il  convient 
d'observer  que  la  Commission  de  comptabilité  a  cru 
devoir  modifier  la  forme  ancienne  du  tableau  des  re- 
cettes et  dépenses  en  groupant  ces  dernières  par  cha* 
pitres,  afin  d'en  faire  ressortir  plus  aisément  les  varia- 
tions d'une  année  à  l'autre. 


877 
«  Ce  tableau  est  disposé  comme  suit  : 

«imaiioM  flnanelère  mu  80  atrll  1800. 


REGI 
1*  Capital  disponible  au  30  avril  1889 

Titres.  —  55  obligations  Lyon- 
Genève 

360^  rente  3  •/•  per- 
pétuel   

5TTES 

21. 083' 00 

9.568  65 

24.696  30 

55.348^55 

2.378  34 
438  70 

34.241  50 
1.697  60 
2.262  80 

930*  rente  3  •/.  amor- 
tissable  

58.165  59 

id.     entre  les  mains  du  Secr< 

2»  Recettes  de  1889  : 

Cntisatlons  dps  Sociétairf*s  .   ... 

-Rréchiçnac. 
^taire 

Ventes  aui  libraires  et  aux  auteurs 

ReTf!nn8  et  Intérêts 

38.201  90 

Total  des  Recettes. 

96.367  49 

DÉPENSES 


Bulletin: 

Frais  d'impression 

id.  de  gravure ^ 

id.  spéciaux  au  mémoire  Fayol. . . 
id.  d'expéditions 

Frais  généraux  : 
Appointements  et  gratifications.... 

Dépenses  pour  frais  de  bureau 

Frais  de  retournements  et  de  retour. 
Bibliothèque 

Dépenses  diverses  : 

Médaille  d'or 

Frais  d'Exposition 


18.603' 10 
7.131  80 
8.288  05 
2.937  25 

4.625  • 
390  80 
688  44 
140  10 

207  65  j 
3.256  05  } 


36.960' 20 


5.844  34 


3.463  70 


46.268' 24 


Actif  au  30  avHl  1890  : 
Titres  : 
Les  mêmes  qu*à  l'actif  au  30  avril 

1889 55.318'55 

Espèces  entre  les  mains  du  Secrétaire        314  40  i 

  déduire  : 
Le  solde  débiteur  chez  Ramel-Rréchignac  et  G'* 


55.662  95 


50.099  25 


5.563  70 


Total  égal  aux  Recettes 96 .367  49 


34*  A.NNRE. 


56 


fe 


878 

«  Le  solde  débiteur  à  la  banque   Ramel-Bréchig 
n'est  que  temporaire;  il  aura  évidemment  disparu  v< 
le  milieu  de  Texercioej  lorsque  sera  faite  la  rentrée 
cotisations, 

«  Ainsi  que   par  le   passé,  les  3  p,  7©  perpétuel 
amortissable  sont  comptés  au  prix  d'achat,  Préscntc- 
mentj  Un  sont  cotés,  Tua  à  93   francs,  Fautre   à  89 
francs. 

a  Le  nombre  des  membres  de  notre  Société  est  de 
l»076,dont  1.05Û  environ  reçoivent  le  Bulletin  et  paient 
la  cotisation. 

a  Si,  pour  28  cotisations  de  1889,  on  constate  un 
certain  rctard^par  contre,  85  sont  payées  d'avance  pour 
1890;  d'où  une  dilTérencc  en  plus  de  57,  mais  dont  le 
montant  vient  réduire  d'autant  l'actif,  soit  de  1*710 
francs. 

ce  II  n  est  pas  inutile,  croyons-nous,  de  rappeler  que, 
depuis  quelque  temps,  11  membres  se  sont  libérés  à 
vie  du  montant  de  leur  cotisation 

«  Le  résumé  des  recettes  ne  comporte  aucune  re- 
marque particulière, 

«  Dans  les  dépenses,  les  frais  spéciaux  au  mémoire" 
PayoK  inscrits  l'an  dernier  pour  une  somme  de 
16,'^62^355  n'y  figurent  plus  cette  année  que  pour 
8.288^05,  ce  qui  en  porte  à  ce  jour  le  total  à  52.703',  10, 
si  Ton  tient  compte  des  1.725  francs  portés  en 
aux  frais  du  nulletin  sans  indication  spéciale. 

«  Quant  au  chapitre  des  dépenses  diverses,  il  n'ei 
pas  besDiû  d'insister  sur  les  causes  qui  l'ont  porté  au    , 
cbilTrc  anormal  que  voua  avez  sous  les  yeux.  ^H 

«  Donc,  d'une  part  la  publication  du  mémoire  Fayo^^ 
l'Exposition    de  l'autre,  suflîsent  à  expliquer  le  déficit 
par  lequel  se  solde  l'exercico  1889  et  qui  ramène  ra<> 
tif  social  à  fr.  50.039,25. 

a  Toutefois,  nous  devons  ajouter  cpie   la  difTéren< 


4 


879 

en  moins  constatée  se  rapporte  pour  la  majeure  partie 
à  l'atlas  de  la  2*  livraison  de  1890  qui  vient  de  parai* 
tre  ;  en  sorte  que  cet  excédent  de  dépenses  peut  être 
considéré  comme  une  véritable  avance  faite  par  le  pré- 
cédent exercice  à  celui  de  1890,  dont  la  première  livrai- 
son a  été  distribuée  avant  la  4*  de  1889.  Le  tirage  de 
celle-ci  aura  lieu  incessamment. 

«  Au  surplus,  dans  le  courant  de  Texercice  1890,  on 
encaissera,  après  le  règlement  des  comptes  de  l'Expo- 
sition, une  somme  d*au  moins  2.000  francs  constituant 
la  difîérence  entre  les  prévisions  et  les  dépenses. 

«  En  réalité,  la  situation  ne  présente  aucun  symp- 
tôme inquiétant  pour  l'avenir  et  grâce  à  l'ordre  parfait 
qui  règne  dans  toute  la  comptabilité  et  à  la  disparition 
de  circonstances  exceptionnelles,  telles  que  TExposi- 
tion,  il  est  permis  d'espérer  que  l'équilibre  entre  les 
recettes  et  les  dépenses  sera  à  peu  près  rétabli  dans 
l'exercice  en  cours. 

«  Nous  ne  pouvons  terminer  cet  exposé  sans  adres- 
ser en  votre  nom  à  M.  Grand'Eury,  trésorier-archiviste 
de  la  Société,  tous  nos  sincères  remerciements  pour 
rinfatigable  activité  et  les  soins  minutieux  qu'il  apporte 
dans  l'accomplissement  de  son  mandat. 

«  A  cet  égard,  nous  sommes  assurés  d'être  pleine- 
ment d'accord  avec  vous. 

«  La  Commission  de  comptabilité, 
«  Signé  :  V.  Baretta,  V.  Clair,  DESBiEF.  » 

En  l'absence  des  deux  censeurs,  MM.  Vier  et  Gar- 
dette,  M.  Maximilien  Evrard  lit  leur  rapport  sur  la  comp- 
tabilité de  la  Société. 

Messieurs, 
L'exercice,  dont  les  comptes  sont  soumis  à  votre 


approbation,  a  eu»  comme  caractéristique,  l^achèveraenl 
de  l'important  travail  de  M.  Fayol  sur  le  bassin  di 
Commentry  ot  rExposition.  m 

Mais  une  aggravation  sensible  des  charges  en  a  été 
la  suite,  et  lactif,  influencé  par  ces  dépenses  acciden- 
telles, a  diminue  de  8.066  fr,  34  ;  il  se  trouve  réduit, 
par  conséquent,  à  n'être  plus  que  de  50.099  fr.  25  au 
30  avril  1890. 

Les  éléments  qui  résument  les  opératioRs  de  votre 
Société ,  comparés  à  ceux  do  Texercice  précédent, 
accusent  entre  eux  les  différences  qui  suivent  : 

Encaissement  des  cotisations  ......     34*241' 5il 

Ventes  et  recettes  diverses 3,960  41) 


Total  des  recettes.  .  .     38.201' 90 

Dans  rexercice  précédent,  les  perceptions 
avaient  été  de  : 


36.261  77 


Cotisations  . 32,207'  23  ) 

Vente  et  recettes  diverses       î.054  52  j 

Il  y  a  ainsi  augmentation  de 1.940  13 


Ilppeiiae». 

Frais   ordinaires   du    Ballelin   et   frais 

généraux  .  *  .  ♦ 34.516^  49 

Exposition  et  mémoire  Fayol 11.75!  75 

Total  des  dépenses.  .  .  .     46,268' î4 

^^^^^^^^^^ 

Tandis  que  celles  afférentes   à   Tannée 
dernière  n'avaient  été  que  de 41.763  54 

Sur  ce  chapitre  également  augmentation 
de 4.504  70 


A 


88t 

L'augmentation  des  recettes  est  due  à  rencaissement 
les  cotisations. 

Quant  à  Taggravation  des  dépenses^  les  causes  qui 
'ont  produite  vous  sont  trop  connues  pour  qu'il  soit 
lécessaire  d'insister  davantage  sur  leur  utilité. 

Enfin  les  opérations  de  l'exercice  se  résument  ainsi  : 

Recettes 38.201  90 

Dépenses 46.268  24 

Soit  un  déficit  de.  .  .  .       8.066  34 
qui  diminue  d'autant  l'actif,  qui  était  de.  .     58.165  59 

et  le  résultat,  au  30  avril  1890,  à 50.099  25 

Néanmoins,  nous  estimons  que  la  situation  de  votre 
Société,  arrêtée  un  instant  dans  le  développement  de 
ses  réserves  financières  par  des  travaux  qui  répondent 
parfaitement  à  son  but,  ne  peut  inspirer  aucun  senti- 
ment d'inquiétude  pour  l'avenir. 

Nous  nous  associons  avec  empressement  aux  hom- 
mages que  votre  Commission  de  comptabilité  rend  aux 
services  dévoués  et  compétents  de  M.  Grand'Eury. 

Saint-Etienne,  le  14  mai  1890. 

L.  ViER.  Gardette. 

Consultée  par  M.  le  Président,  l'Assemblée  générale 
approuve,  à  l'unanimité,  le  compte  de  la  Société. 

M.  le  Président  annonce  que  le  dépouillement  du 
scrutin  a  donné  les  résultats  suivants  : 

Nombre  de  suffrages  régulièrement  exprimés  :  198. 

Election  du  Président  : 

M.  Castel 197  voix. 


882 

La  réélection  de  M.  le  Président  est  saluée  parla 
acclamations  de  TAssemblée. 

Renouvellement  du  Conseil  : 

MM.   Baretta 185  voix. 

Brustlkin 195    » 

Cauves 192    M 

Evrard  (Maximilien) 195    » 

ROLLET 147    » 

Du  RoussET 183    » 

ViLLIERS 196      » 

Evrard  (Alfred) 48    » 

M.  le  Président  proclame  membres  du  Conseil  : 

MM.  Baretta, 
Brustlein, 
Carvès, 
Evrard  (Maximilien), 

ROLLET,  I 

Du  ROUSSET,  ' 

ViLLIERS. 

Sur  la  proposition  de  M.  le  Président  et  par  accla- 
mation ,  rAsscmblée  réélit  comme  vice  -  présidents 
MM.  Evrard  (Maximilien)  et  Villiers,  et  comme  censeurs 
MM.  Vier  et  Garde tte. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé  et  personne  ne  deman- 
dant la  parole,  M.  le  Président  déclare  la  séance  levée. 

Le  Conseil  d'administration  pour  1890  est  formé  de 
la  manière  suivante  : 

Adminlitratears  honoraire!  s 

M.  Baure,  ancien  directeur  des  Houillères  de  la 
C*"  des  Forges  de  Châtillon  et  Commcntrj-,  à 
Lyon. 


883 

If»  GoNTHiER,  ingénieur  en  chef  des  mines  à  Cler- 
mont-Ferrand. 
EuvERTE,  ancien  directeur  des  usines  de  Terre- 
noire,  à  Paris. 

Frésldent  de  1«  «oelfté  i 

.  Castel,  Inspecteur  général  des  mines,  à  Paris. 
Tlce*PrésldeBte  i 

M.  Devillaine,  directeur  de  la  C**  des  Houillères  de 

Montrambert  et  La  Béraudière. 
Evrard  (Max.),  ingénieur  à  Saint-Etienne. 
Leseure,  ingénieur  en  chef  des  mines,  directeur 

de  l'Ecole  des  mines  de  Saint-Etienne. 
ViLLiERS,  directeur  de  la  Société  des  Houillères 

de  Saint-Etienne. 

fikcrétolre-géaéral  i 

Tauzin,  ingénieur  au  Corps  des  mines,  professeur 
à  TEcole  des  mines  de  Saint-Etienne. 

Secrétaire  i 

Chansselle,  ingénieur  principal  de  la  Société  des 
Houillères  de  Saint-Etienne» 

Trésorler-ArehlTtftte  s 

Grand'Eury,  professeur  à  TEcole  des  raines  de 
Saint-Etienne. 

Membres  s 

ff.  Baretta,  ingénieur-directeur  des  mines  de  Beau- 
brun,  Saint-Etienne. 
Brustlein,  ingénieur-directeur  des  usines  Jacob 

Holtzer  et  C*%  à  Unieux. 
Carvès,  ingénieur-gérant  de  la  Société  de  carbo- 
nisation de  la  Loire,  à  Saint-Etienne. 


B84 

MM.  Clair  (Victor),  constructeur-mécanicien,  à  Saint- 
Etienne. 

Crozet,  ingénieur-directeur  des  ateliers  de  cons- 
truction Fourneyron,  au  Chambon. 

Desbief,  ingénieur  civil,  à  Saint-Etienne. 

Harmet,  ingénieur-directeur  des  Forges  et  Acié- 
ries de  Saint-Etienne. 

De  Montgolfier,  directeur  de  la  Société  des 
Forges  et  Aciéries  de  la  Marine  et  des  Chemins 
de  fer,  à  Saint-Chamond. 

PiNEL,  ingénieur  principal  de  la  C**  des  mines 
de  Montrambert  et  la  Béraudière. 

RoLLET,  ingénieur  métallurgiste,  à  Saint-Etienne. 

Du  RoussET,  directeur  de  la  C'*  des  mines  de  la 
Loire,  à  Saint-Etienne. 

Termier,  ingénieur  au  Corps  des  mines,  profes- 
seur à  TEcole  des  mines. 

Voisin,  ingénieur  en  chef  des  mines  de  Roche- 
la-Molière  et  Firminy. 

Wéry,  ingénieur-directeur  des  houillères  de  La 
Chazotte. 


SUPPLÉMENT 

A    LA    LISTE    DES    MEMBHES    DE    LA    SOCIÉTÉ 
Au    1"   SEPTEMBRE   1890. 


NOUVEAUX   mKMBRES 

lléjçtilii  (Geqrges;'.  ingénieur  civil  des  Tnincs,  aui  Aciéries  d'Âssaiilyt 

pii's  Lorelle  (Loire). 
Doucbez»  iogéiiieur  aux  mines  de  Douutiy,  à  Lourcbes  (Nord). 
F^lcoitnci»  ingénieur  aui  mines  d'antimoine  de  Kostainiclc»  à  Lornitra 

(Seriile). 
Laurent^  groniMre  prineipaj  de  U  Compaf^nle  des  mines  de  Lena^  à  Lens 

(Pas-de-Calais). 
IjopcK  (Santiago},  ingL'iiieur  de  ia  maison  Lopez  Pucrta  Ferri&a  n*  i ,  à 

Barcelone  (Espagne), 
Mttctte,  ingénieur  aux  mines  de  La  Tafna,  à  Oran  (Algérie). 
ReiiUut  ingénieur  il  la  Société  de  carbtïnisation  de  la  Loire,  à  St-Etienoe. 
Soeiéié  Cockerili,  à  Seraîng  fBelgîtiue). 

CHANGEMENTS    D'ADHESSES 

Aii«lll  (Joseph),  direcleyr  de  la  mine  Slrello.  à  Caîtanisselta  (Sicile). 
jiraal  (Ej,  ingénieur  dief  de  Taijricatioii  aux  liaulg-founieaui  et  aciéries 

BesscmLT,  à  Bessègis  (Gard). 
Ballloud  (C),  ingéiiiota  â  la  Sûcièté  minière  cl  métallurgique  de  PeGar- 

roya,  province  de  Cordoue  (Espagne). 
Beilcuiïrr,  ingCnienr,  iO,  contour  de  la  Maiiie,  à  Lille  (Nord). 
Belj,  ingénieur  aux  mines  ti'Anzin  (Nord). 
V^ri^anci,  ingénieur  civil  des  mines,  ingénieur  en  chef  lionoraiie  des 

mines  de  Bruay,  3,  rue  de  la  Slaiîon,  à  Douai  (Nord). 
BoHcliut  (LÉON),  ingénieur  aux  mines  de  Moulramticrt,  près  St-Etienne. 
Chaîne,  directeur  de  la  Société  française  de  matériel  agricole  el  indus- 
triel, à  Vierzon  (€her). 
Clianiii«r*?don,  ingénieur  aux  raines  de  Tabarka,  à  Tabarka  (Tunisie). 
Cojit«  (Louis),  ingénieur  aux  mines  de  Monlticq  (Allier). 
Coursier,  ingénieur  de  la  Compagnie  des  mines  d'Ostricourt,  à  Oignies 

(Pas-dc-CalaisJ, 
Croi  {JoSFj'ïii,  ingénieur  de  la  Société  de  Huta-Baiikowa,  à  Dombrowa 

(Pologne  russe), 
Oaroilen  (G.),  ingénieur  divisionnaire  de  la  Compagnie  des  mines  de  La 

Orand"Co0ibe,  17,  rue  Ilaxo,  Marseille. 
Dt^mmler  (A.)-  ingénieur,  5,  avenue  Lakanal,à  Bourg-la-Beine  (Seine). 


jj 


886 


ll«ftiiiil<^,  ingénieur  de  mines,  El  Cerro,  H uel va  (Espagne). 
lloiEiaifCydîrccLeurdela  Sociélé  anonyme  des  charbonnages  des  Boac^ 

du-lih6ne,  VI,  rue  de  la  Darse  {Marseille). 
Horion  (J.),  îiiîîémeiîr  eiTîl»  répétiteur  à  l'Ecole  centrale  fexptoltill 

des  miïies),  39  6 w^  rue  dt;  Châteatiduu»  Paris. 
IlacnBiii^  (IIexryi  .  ingénieur,  Î4.  cours  diï  Jardin- Public.  Bordeaui. 
Dufrane  {Xh^,  directeur  délégué  des  obligataires  des  mines  de 

par  Sosriovïce  (Pologne  russe), 
Duniont  (.\.),  professeur  d'exploitation  de  mines  à  lUiiÎTcrsitè,  U, 

de  la  laie,  Louvain  (Bel^ifiut^;, 
Dutreiv  (J.),  ingénieur  à  la  Compagnie  des  mines  de  Ûonrgcs,  Ei 

Lie  tard  fPa  s -de  Calais). 
Fabrc  (Lot  Ts),  directeur  des  mines  de  La  Touche,  par  Sens-de-6i 

(lUe-el- Vilaine;. 
Faasto,  ingénieur  de  la  Compagnie  de  la  VieiHe*Montagne,  6.  nie  Safol- 

Cûme,  Montpellier  (iléraultj. 
Fiixol(PAtL),  dirccLenr  dis  mines  de  Perrecy-l es-Forges  (Saône-et-Loire), 
ÇUros  'AwDRÊ),  iniïéuîeur  directear  des  hauts-foumeani  de  Maraarîd,  par 

Saiut-Dizier  (Haute- Marnr). 
Ciollion  (JoANMT),  ingénieur  aux  charbonnages  de  Bel te-et- Donne,  à 

Flénu.  près  Mous  (Helg-iiiue) 
ll^lj-dNIifisely  administrateur  de  la  Société  de  Saiût-Gobaln.  37,  boole- 

Tard  Rielrard-Wallttce,  à  Neuilly  (Seine). 
#ariiiictj  ingénieur  à  L'Albenc,  par  Vinay  (Isère). 
«i»iict,  ingénieur  au  Corps  des  mines,  85,  rue  d'Assas,  Paris. 
«laiison,  ingénieur  à  la  Sc^ciété  minière  et  métallurgique  de  PeDarrofi» 

àinaga,  par  Lïerona,  lîadajuz  (Espagne;, 
KolbliernArd  (G.)r  directeur-gérant  de  la  Compagnie   des  mines  ite 

Courrières,  à  BiMy-Monligny  (Pas-de-Calais)* 
liattiic  (HënhOi  ingénieur  aux  mines  de  LeDs,  à  Wîngles,  par  VendlB-le' 

Vieil  (Pa8-de-Calai*î). 
Laffireet  ingénieur  des  mines  de  La  Cauaetle,  par  Conques  (Aude). 
liArflj,  directeur  des  forges  et  aciéries  de  Basse-Iudre  (Loire-Iaférieutçl- 
EiciiFliid  (Cu.)»  ingénieur  civil,  ÏÏa^non  (Xord). 
Hartlnefj  ingénieur  aux  mines  de  Coramcntry  (Allier), 

Miivwin  (Art  il  un),  ingénieur  divisionnaire  aux  mines  de  Maries,  â  Âucli*' 

(l*as-de-CalaiK), 
Mtre  (P.),  ingénieur  civil,  4î.  rue  Beauj on  (Paris). 
MorrU^  ingénieur  en  djef  des  aciéries  de  Terni  (Italie). 
Pallias  (L  }>  ingénieur  de  ta  Compagnie  géfiérale  des  mines  et  inH^ 

publics  du  Honduras,  25,  arenui  Trudaine  (Paris). 

Parenl  (LrciBN),  ingénieur  des  fabrications  à  la  Compagnie  des  miot* 
d'Anzin  (Nord). 

Pèrard  (Cii.),  ingénieur  des  Lan t§-fourn eaux  et  fonderies  de  Fumet  fLol' 

et'Garonne). 
FiUci(P.\UL},  ingénieur  civil  à  la  Société  minièfe  et  tndustrîeUe,  S»  rtfÇ^ 

Yiclor-Massé,  Paris. 


m 


887 

lilloB»  ingéniear  des  arts  et  manuractures,  Hacienda  de  Goicochea,  à 

S.  Angel,  près  Mexico  (Mexîq[ue}. 
MiTcel,  ingénieur  conseil,  1,  square  du  Roule,  Paris. 
imeam  (Louis),  ingénieur  aux  mines  de  Garmeaux  (Tarn). 
wlie  (KiiiLB)  ingénieur  des  arts  et  manufactures,  11,  rue  Ambroise- 

Paré,  Paris. 
»nx  (Etibnne),  ingénieur  en  chef  de  la  Société  des  mines  du  Laurium,  à 

Ergastéria  (Grèce). 
MOB(S.),  ingénieur,  5,  rue  Dam,  Paris. 

mlletoB  (J.),  ingénieur  civil,  place  Victor-Hugo,  2,  Grenoble  (Isère). 
lacems  (Gh.),  directeur  des  mines  de  houille  de  Tourane  (Gompagnie 

Ulysie  Pila),  au  Tonkin. 


St-£tieone,  imp.  Tbtolier  et  C" 


BUIiliJBTIIV 

DK  LA 

SOCIÉTÉ   DE   L'INDUSTRIE   MINÉRALE 


NOTE 

StR 

LA  SITUATION  OUVRIÈRE  EN  ANGLETERRE 

Par  M.  Jean  PLIGHON. 


Il  m'a  été  donné  à  difTérentes  roprisos,  pondant  mon 
séjour  en  Angleterre,  de  voir  combien  les  sujets  de  la 
reine  Victoria  présentent  de  façade.  J'entends  par  là  ce 
vilain  défaut  que  nous  autres  Français  nous  appelons 
rhypocrisie.  L'Anglais  possède  théoriquement  tout  ce 
qu'il  y  a  de  meilleur  :  ses  institutions,  sa  situation 
sociale  sont  sans  rivales  ;  bref,  tout  ce  qu'il  y  a  en  lui 
do  spéculatif  est  parfait  ;  mais,  quand  on  arrive  au  côté 
contingent  de  la  question,  on  est  souvent  déçu  !  Un  dos 
exemples  les  plus  frappants  do  ce  bizarre  état  de 
choses  est  certainement  la  loi  sur  les  mines,  qui  régit 
toute  la  population  ouvrière  dont  nous  nous  occupons. 
Le  journal  Le  Réformateur  du  Nord  en  a  donné  tout 
récemment  un  rapide  exposé;  nous  le  reproduisons  ici, 
car  il  est  intéressant  de  connaître,  sans  y  rien  changer, 
Tappréciation  d'un  journal  radical  du  centre  minier  du 
nord  de  la  France  : 

ce  La  législation  anglaise  des  mines,  en  ce  qui  con- 
cerne  les  ouvriers,  la  sécurité  des  travaux  et  la  sur- 
veillance de   l'Administration,  est  Gxée   par  le   Coal 

H*  AMNÉS.  57 


■■     -  '-  '  890  ^ 

mines  act,  de  1872,  modifié  et  amendé  par  une  loi  du 
25  iuin  1886. 

«  II  est  intéressant  de  signaler  le  mouvement  dopi* 
nion  qui  a  déterminé  le  Parlement  à  modifier  la  loi  de 
1872,  de  noter  ce  que  les  intéressés  demandaient  et  ce 
qu'ils  ont  obtenu. 

et  Comme  il  est  facile  de  le  voir,  la  loi  de  1872  est  le 
chapitre  de  la  loi  générale  des  mines  concernant  les 
rapports  de  romployeur  et  de  l'employé,  c'est-à-dire 
le  point  vif  de  la  question  à  l'ordre  du  jour  dans  tous 
les  pays  de  mines. 

«  Le  Parlement  ang^Iais  a  absolument  écarté  de  la 
loi  de  1886  la  demande  du  parti  ouvrier  réclamant  pour 
la  surveillance  officielle  de  rexploitation  radjonction 
aux  inspecteurs  royaux  de  sous-inspectours  pris  parmi 
les  ouvriers. 

<t  Cependant,  la  loi  anglaise  ne  s'oppose  pas  à  ce 
que  les  ouvriers  aient  dans  la  mine  un  ou  plusieurs 
représentants,  revêtus  de  fonctions  déterminées,  qu'ils 
exercent  dans  l'intérêt  des  ouvriers,  et  rétribués  par 
ces  derniers. 

((  Pour  revenir  à  la  loi  anglaise  de  1886,  elle  a  mo- 
difié la  législation  de  1872,  déjà  faite  en  vue  d*amclio- 
rer  les  conditions  de  travail  des  ouvriers  dans  les 
mines.  Les  nouvelles  dispositions  législatives  ont 
trait  : 

«  l'*  Aux  contrôleurs  de  pesage  ; 

<t  2*  A  Tenquête  des  a  coroners  »  à  la  suite  d'acci- 
dents ayant  entraîné  mort  d'homme  ; 

ce  3*  A  un  genre  d*enquête  administrative  spéciale, 
en  cas  d'accident  de  mines. 

«  Le  contrôleur  de  pesage,  en  vertu  de  la  loi  de 
1872j  était  élu  par  les  ouvriers  d'une  mine,  parmi  \m 
ouvriers  de  cette  mine  ou  d'une  autre  mine  appartenant 
au  même  prapriétaire.   Ce  contrôleur    est  chargé  de 


891 

vérifier  les  pesées,  aux  frais  des  ouvriers;  il  concourt 
avec  Tagent  de  Texploitant  à  fixer  les  déductions  à 
faire  supporter  aux  ouvriers;  ces  déductions,  en  cas 
de  désaccord  entre  les  deux  aérants,  sont  arrêtées  par 
un  tiers  arbitre  qui  doit  être  choisi  d*un  commun  ac- 
cord par  le  propriétaire  et  par  les  ou\Tiers.  L'exploi- 
tant ne  peut  faire  révoquer  le  contrôleur  que  par  la 
voie  judiciaire, 

«  La  loi  de  I88G  ne  modifie  pas  les  attributions  du 
contrôleur,  mais  elle  permet  do  le  choisir  en  dehors  du 
personnel  de  la  mine  appartenant  à  l'exploitant,  et, 
pour  assurer  la  rémunération  de  cet  agent,  elle  auto- 
rise le  propriétaire  à  retenir  sur  le  salaire  de  tous  les 
ouvriers  la  quote-part  lui  incombant  pour  faire  face 
aux  appointements  qui  ont  dû  être  convenus  entre  le 
contrôleur  et  les  ouvriers. 

«  D'après  la  loi  de  1872,  les  ouvriers  peuvent  choisir 
et  payer  des  mandataires  chargés  d'inspecter  la  mine 
en  leur  nom.  Cest  une  faculté  dont  ils  ont  peu  usé, 
malgré  Tintérêt  qu'elle  peut  avoir  pour  la  sécurité 
générale.  Toutefois,  la  loi  de  1886  n'a  pas  assuré  le 
paiement  dos  ouvriers  inspecteurs,  comme  elle  Ta  fait 
pour  les  contrôleurs  de  pesage.  C'est  pcut-Être  parce 
qu'on  a  voulu  laisser  à  ces  inspecteurs  le  caractère 
qu'ils  ontj  en  réalité,  do  simples  mandataires  d'ordre 
privé. 

<r  En  ce  qui  concerne  l'enquête  classique  du 
«  coroner  »  qui  est  faite  après  tout  accident  suivi 
de  mort  d'homme  en  vertu  de  la  loi  de  1872,  TinB- 
pecteur  royal  des  mines  peut  participer  à  T enquête  et 
interroger  les  témoins,  lorsque  raccident  s'est  produit 
dans  les  mines.  La  loi  de  1880  attribue  la  même  faculté 
aux  parents  des  victimes  qui  peuvent  se  faire  repré- 
senter par  un  agent  de  leur   choix.    On  espère,  sans 


^^^^^^^^        892  ■ 

doute,  par  là  rendre   l'enquête  plus  contradictotti^| 
plus  approfondie*  M 

a  La  loi  de  1872  stipulait  que  le  Ministre  pouM 
charger  un  inspecteur  de  faire  un  rapport  spécial  wl 
un  accident  et  ordonner  la  publication  de  ce  rapport. 

a  La  loi  de  1886,  pour  donner  plus  de  portée  à  cette 
prescription^  permet  de  constituer,  comme  pour  le» 
explosions  de  chaudières  à  vapeur,  une  Commissioii 
spéciale,  armée  des  pouvoirs  les  plus  étendus  comme 
une  véritable  autorité  judiciaire  pour  arriver  à  Jâi 
découverte  de  la  vérité.  ^Ê 

u  La  Commission  denquete  adresse  un  rapport  M^ 
Ministre,  ce  qui  permet  d'établir,  sur  une  base  plus 
solide  que  par  le  passé,  les  responsabilités  encourues. 

n  Par  les  modifications  apportées  à  la  loi  de  187Î, 
le  Parlement  a  montré  des  dispositions  très  favora- 
bles aux  ouvriers  mineurs  ;  en  n'acceptant  pas  cer- 
taines revendications  j  on  peut  être  ainsi  assuré  que 
cela  tient  à  ce  qu'il  en  a  reconnu  rinutilité  ou  k, 
danger.  >y 


L* article  que  nous  venons  de  citer  s'occupe  unique- 
ment de  la  partie  de  la  loi  qui  a  trait  à  la  représenU- 
tion  officielle  des  ouvriers. 

Le  Coai  inines  Régulation  actj  do  i887,  que  j'ai 
sous  les  yeux,  règle,  en  outre,  un  grand  nombre  de 
questions  intéressantes  pour  l'ouvrier.  Je  suis  loin  de 
dire  que  la  loi  est  appliquée,  mais  je  constate  quelle 
existe»  Pour  un  Anglais,  sauf  pour  l'intéressé,  c*e5tle 
principaL 

L'acte  en  question  réglemente  d'abord  le  travail  des 
femmes  et  des  enfants,  ^Ê 

Travaux  du  fond.  —  Les  garçons  âgés  de  moins 
de  12  ans,  les  femmes  et  les  filles  ne  peuvent  être  em- 
ployés au  fond*  Un  garçon  de  12  ans  ne  peut  travailler 


au  fond  plus  de  54  heures  par  semaine,  ni  plus  de 
10  heures  dans  la  mémo  journée.  Il  y  aura  un  inter- 
valle d*au  moins  8  heures  entre  la  fin  de  la  journée 
de  vendredi  et  le  commencement  de  celle  du  samedi. 
Les  autres  jours,  il  faudra  un  repos  de  12  heures, 
après  la  cessation  du  travail.  La  durée  du  travail  sera 
comptée  de  l'instant  où  Ton  quitte  le  jour  jusqtfau 
moment  où  Ton  y  remonte. 

Traraux  de  la  surface. —  On  ne  peut  y  employer  que 
des  enfants  ayant  au  moins  12  ans.  Les  enfants^  garçonsou 
filles,  ayant  moins  de  13  ans,  ne  peuvent  travailler  plus  de 
Sjours  par  semaine  ;  s'ils  sont  employés  plus  de  troisjours 
pendant  la  même  semaine,  ils  ne  peuvent  travailler  plus 
de  6  heures  par  jour,  et  on  aucun  cas  plus  de  10  heures. 
Les  femmes  et  les  enfants  ne  peuvent  travailler  à  par- 
tir de  9  heures  du  soir  jusqu'à  5  heures  du  matin.  *Ils 
ne  peuvent  davantage  être  employés  le  dimanche  ni  le 
samedi  après  2  heures  du  soir.  Il  leur  est  défendu  de 
travailler  plus  de  cinq  heures  de  suite,  sans  un  repos 
d'au  moins  une  demi-heure  pour  déjeuner,  et  de  tra- 
vailler plus  de  8  heures,  quelque  jour  que  ce  soit,  sans 
prendre,  en  une  ou  plusieurs  reprises,  un  repos  d'au 
moins  une  heure  et  demie.  Aucune  femme,  aucun  en- 
fant» ne  peut  être  occupé  à  déplacer  dos  wagons  de 
chemin  de  fer. 

La  loi  prévoit  l'enseignement  à  donner  aux  enfants, 
ou  plutôt,  je  me  trompe,  elle  prévoit  comment  sont 
réglées  les  indemnités  scolaires,  mais  ne  s'occupe  pas 
d'envoyer  les  enfants  à  Técole  ou  d'exiger  d'eux  la 
moindre  notion  des  connaissances  primaires  avant  de 
les  admettre  au  travail. 

Voici  commentj  en  effet,  est  conçu  Tarticle  10  du 
titre  I  : 

«  A  la  requête  qui  lui  en  sera  faite  nnr  écrit,  par  le 


principal  instituteur  d'une  école  prinnaire  publique»  sui 
\iô  par  un  garçon  ou  une  fille,  employé  à  la  mine,  h 
personne  qui  paie  le  salaire  de  Tenfant  devra,  aussi 
longtemps  qu'il  remploiera,  payer  à  Tinstituteur  prin- 
cipal pour  chaque  semaine  où  l'enfant  suit  Técole  la 
somme  spécifiée  ;  elle  ne  doit  pas  dépasser  20  cenlinies 
par  semaine  et  ne  peut  excéder  le  douzième  du  salaire 
de  l'enfant*  Cette  somme  sera  déduite  du  montant  dca 
salaires*  » 

Cela  ne  ressemble  t-il  pas  à  oc  qu'on  appelle  du  so- 
cialisme d'Etat  ? 

Plus  loin  la  loi,  toujours  prude,  se  préoceupe  des 
locaux  où  pourront  être  payés  les  ouvriers  ; 

Les  salaires  de  toute  personne  attachée  à  une  miae 
ne  pourront  être  payés,  ni  dans  un  cabaret,  ni  dans  une 
brasserie^  ni  dans  aucun  local  destiné  à  la  vente  des 
spiritueux,  bière,  vin,  cidre  ou  liqueur  fermentée  quel- 
conque ;  ils  ne  pourront  pas  davantage  être  payés  dans 
un  jardin  ou  habitation  quelle  qu'elle  soit,  continué  à 
de  tels  endroits  ou  communiquant  avec  eux. 

Quelque  minutieuses  que  soient  les  prescriptions  de  la 
loi  anglaise  sur  les  mines,  elle  n*a  pu  réussir  à  procurer 
nu  mineur  le  bien-être,  ni  même  Taisance. 

De  plus,  elle  n'est  pas  parvenue  à  assurer  la  sécurité 
des  ouvriers  ;  une  statistique  intéressante  en  fait  foi. 

Accidents,  —  L'année  1886  a  été  signalée,  dans  les 
mines  de  houille  de  rAutricbe-Hongrie,  par  une  pro- 
portion d'accidents  mortels  de  1,7  sur  I.OOO  ouvrier? 
employés  et  de  2,7  d'accidents  graves. 

Dans  le  morne  pays,  les  statistiques  établissaient  qull 
se  produisait  un  accident  mortel  pour  1 10.024  tonnes  de 
houille  extraites,  et  un  accident  grave  pour  53.391 
tonnes.  Enfin,  le  pourcentage  des  accidents  suivis  de 


895 


y  était  de  37,6,  et  celui  des  accidents  graves  de 

r,5. 

En  Angleterre,    pour  l'année    1887  les  proportions 
étaient  les  suivantes  ; 

Accidents  mortels,  1^9  pour  1.000  ouvriers  employés, 
et  1  pour  173.919  tonnes  de  houille» 

En  France,  les  statistiques  donnaient  pour  1887:  acci- 
dents  mortels,  1,7  pour  LOGO  ouvriers  et  i  pour  122*353 
tonnes  de  charbon. 
j        Aceidents  quelconques,  même  sans  gravité,  6    par 
!*000  ouvriers  et  I  par  34.380  tonnes, 

1  Malgré  toutes  les  précautions  que  rintelligenco  humai- 
I  ne  peut  provoquer,  les  accidents  sont  encore  trop  nom- 
breuXjOn  le  voit;  ils  sont  malheureusement  la  plupart 
du  temps  le  résultat  de  l'imprudence  de  Touvrier,  qui, 
vivant  sans  cesse  face  à  face  avec  le  danger  qu'on  lui 
indique,  et  contre  lequel  on  lui  donne  les  moyens  de 
se  prémunir,  s'habitue  en  quelque  sorte  à  la  pensée  de 
ce  danger  et  néglige  alors  les  précautions  les  plus 
élémentaires,  qu'on  lui  rappelle  pourtant  à  chaque 
instant. 

H^  Salaires  —  En  ce  qui  concerne  les  salaires,  on  trouva 
■%ans  le  dernier  rapport  sur  les  «  Trade-unions  n  adressé 
au  «  Boardof  Trader  par  M-Barnett,une  série  detableaux 
qui  comprennent  le  taux  des  paiements  pour  une  longue 
période  d'années.  En  voici  un  extrait  en  ce  qui  regarde 
les  ouvriers  mineurs  et  mécaniciens  : 


■^^  Moyenne. 

^f  1860-1876 

^^  Mécaniciens  :  — 

^Tar  semaine. 
Soit  par  jour 

^^Mineurs  du  lyorthumbeiiand  : 


22  à  36  sbelings 
3^,66  à  6  fr. 


'ar  jour. 
Sûil , 


4  jsheïings. 
5  francs. 


1873-1874 

26  à  36  aheL 
4^33à6fr. 


Dernièrt;  ajuiée 

26  h  33  aheL 
4f  33  à  6'. 33 


'An 


Le  même  rapport  comprend  un  autre  tableau  mU 
fiant  produit  par  M,  GifTen  et  donnant  les  prix  de 
verses  matières  premières,  aux  taux  auxquels  elles  s 
vendues  on  gros  aux  consommateurs. 

Nous  en  extrayons  ce  qui  a  trait  à  la  fonte  et  atfl 
houilles  : 

1878  1S79  1883  1885   1888 


F 


Fonte  d'Ecosse    Ul      43        ^17,8      4l,i^      41,lt  sheU  p'tonw 
Houille.......      30      19        17,6      18         17.9  - 

Soit 36f     22'.8    2lf,l?   W,m  n,iB 

Un  autre  tableau  publié  également  par  le  «  Boardol  ' 
Trade  >>  montre  l'effet  de  rirrégularité  du  travail  sin  ] 
les  gains  des  ouvriers.  Pour  le  mineur  en  particulier»  j 
les  observations  recueillies  sont  les  suivantes  : 


SKMMNHS  PRRBLIES 

lIEtAES 

»orEN>e 

SALilHES 

_ 

_j—       1 

GAINâ 

df* 

k«b4tmiidalr««. 

\Ut*dip4 

CbÛ- 

CODgfl. 

Touui. 

t»nu«U, 

trsvail 

d«i  pif» 

L     .b.     p. 

L.    tu.      1^. 

L.   tk,     p. 

l    1     4    tOV»(fl) 

4 

2^ 

2G 

29    b    0  (&) 

42 

0    11   3(e 

2    l    4     10^/, 

2 

10 

12 

50    8    \*k 

42 

0    «9    4Vi 

3    14     10  »/| 

G 

17    1 

23 

29  16  tl 

42 

0  n  5% 

4    0  18      0 

• 

U 

13 

32    0    0 

55 

0    M   3% 

5    l    4    10^;, 

• 

6 

C 

54  13    G 

31 

1      ÛIO 

C    0  18      0 

2 

12 

W 

32    8    0 

54    ' 

0    lî   5Vi 

(a)  =    31  fr 

{b)  =  7a8f.50 

Cc)=    13^50 

r 


L 


Personnellement,  j'ai  eu  l'occasion,  Tannée  dernière, 
de  me  rendre  compte  de  ce  qu'étaient  les  ressources 
des  ouvriers  dans  difTérents  charbonnages  du  Nord. 

Au  mois  de  juin  1889,  la  moyenne  des  salaires  cl*iin 
ouvrier  mineur    était,    à  Cambois-CoUiery ,    dans  1« 


897 

bassin  de  Nciwcastle,  de  6  fr.  60  ;  à  Withburn,  dans  le 
même  bassin,  de  6  fr.  25  ;  à  Broxbum,  dans  le  bassin 
d'Edimbourg,  de  7  fr.  50  ;  à  Niddry-CoUiery,  dans  le 
bassin  d'Edimbourg  également,  elle  est  de  7  fr.  20  ; 
à  Townhill-Colliery,  dans  la  partie  supérieure  du  même 
bassin,  les  salaires  sont  identiques  et  atteignent 
7  fr.  20. 

Voilà  cinq  charbonnages  pris  au  hasard,  où  la 
moyenne  de  la  journée  est  do  6  fr.  95.  Je  n'hésite  pas 
à  dire  que,  d'une  manière  absolue,  ce  chifTre  est 
élevé;  mais,  lorsqu'on  se  place  à  un  point  de  vue 
relatif,  on  s'aperçoit  bien  vite  aussi  que,  dans  le  pays 
de  la  liberté  par  excellence,  cette  somme  est  bien 
minime.  En  effet,  la  vie  est  chôre  en  Angleterre  ;  elle 
l'est  bien  plus  encore  en  Ecosse.  Aussi,  la  misère  y 
est-elle  grande,  terrible  dans  la  classe  ouvrière. 

Je  me  rappellerai  longtemps  le  spectacle  douloureux 
offert  à  Glascow  vers  6  heures  du  soir.  Dans  cette 
ville  immense,  qui  compte  un  million  d'habitants,  et 
qui  est  le  centre  de  toutes  les  industries  possibles,  les 
rues  les  plus  aristocratiques,  dès  que  le  crépuscule 
arrive,  se  couvrent  d'une  population  en  guenilles  : 
femmes,  pieds  nus,  jambes  nues,  bras  nus,  vêtus  uni- 
quement d'un  mauvais  jupon  et  d'un  châle  couvrant 
imparfaitement  les  épaules  ;  hommes  aux  vêtements 
sordides  et  aux  traits  fatigués;  enfants  malingres  et 
misérables,  tous  envahissent  la  chaussée.  Cette  foule 
va,  à  travers  les  avenues,  silencieuse  et  automatique, 
aspirant  avidement  et  faisant  passer  à  travers  ses 
poumons  un  peu  de  cet  air  frais,  dont  elle  a  été  privée 
à  l'usine  ou  dans  la  mine,  pendant  le  cours  de  la  jour- 
née. On  voit  ces  malheureux  humer,  au  passage  des 
restaurations,  le  fumet  des  cuisines,  auquel  ils  se- 
raient tentés,  comme  dans  le  conte  oriental,  d'exposer 
leur  pain  noir,   pour  le  pénétrer,  au  moins  par  l'i- 


898 

fnagination,  des  saveurs  dont  Todorat  leur  révèle  la 
présence. 

Cette  misère  est  terrible,  elle  est  afTreuse  et  elle  fend 
rame.  Elle  étreint  si  douloureusement  le  cœur  de  celui 
qu'une  longue  habitude  n*y  a  pas,  pour  ainsi  dire,  ac- 
coutumé, que  je  ne  pus  en  supporter  la  vue  et  qu'eUe 
me  fît  fuir  cette  ville,  pourtant  un  des  plus  riches  en- 
trepôts de  l'Europe. 

  la  suite  d'une  enquête  sévère,  le  «  Board  of  Tradei 
a  donné  une  étude  comparative  très  intéressante  des 
budgets  ouvriers  en  Angleterre.  Quoique  ce  travail  se 
rapporte  à  une  famille  ouvrière  quelconque,  nous  avons 
pensé  qu'il  y  avait  lieu  de  ne  pas  le  passer  sous 
silence. 

Un  premier  tableau  donne,  pour  chacune  des  classes 
de  travailleurs  considérée,  la  quotité  du  revenu  an- 
nuel, avec  les  diflérents  chapitres  de  dépenses  et  le 
résultat,  soit  bénéfice,  soit  déficit.  Deux  autres 
tableaux  entrent  dans  plus  de  détails.  Ils  fournissent 
la  proportion  pour  cent  des  dépenses,  d'abord  pour 
chaque  revenu  individuel,  ensuite  pour  chaque  groupe 
de  revenus.  Ces  différents  tableaux  peuvent  se  résu- 
mer ainsi  : 


899 


tz 


si 


l^ 


p 


eo    lO    o    <o    •^    00    lO 


n   fO   <o 
"<f    O   cT 


ft   •*  qp  tr 


& 

a 

9 
Pi 


AD 
0 


S 


00    O    C4 

cT  cÔ  cT 


0     C^ 


0 

A 


s. 


t^  •<•  <o   co  r«   kO   «^ 
o   lo  o  eo  K  c^  •* 

•o  co  cî  ^  jo"  o  •* 


'^ 


S? 


*  P  fe  s  s     8  S  3 

c?  ♦î  cT 


S3 


t^ 

-d 

S*r 

«4* 

00 

«* 

C4 

â 

lAçocokA^toii       cyo 


SS 


=3 


L 


«g 
S  o* 


M  Û 


11  résulterait  des  chiffres  ci-dessus  que  les  ouvraH 

consacront  de  12  à  50  p,  7©  ^^  leurs  revenus  au  loyerj 
aux  contribution.s  directes  et  à  l'eau  ,  de  3,54  I 
8,28  p»  */o  au  chauffage  et  à  Téclairage.  Dans  les  petiti 
budgets  (de  28  à  AO  livres),  on  dépense  34,56  p.  *m 
pour  le  pain  et  la  farine*  Dans  les  budgets  de  150  livreJ 
la  proportion  n'est  plus  que  6,07  p.  7o^  I 

Le  même  fait  se  reproduit,  d*une  manière  plui 
frappante  encore,  pour  Tépicerie  et  pour  les  articlai 
autres  que  le  pain,  la  viande  et  le  beurre.  Les  plun 
petits  revenus  leur  réservent  56,31  p,  7oj  tandis  <j[ï€ 
les  revenus  les  plus  élevés  ne  leur  consacrent  que 
21,81   p.  7oj  1^  moyenne    étant    d'environ  34,9  p,  */, 

Pour  les  livres,  Finstruction    des    enfants,  les  di 
tractions,  la  moyenne  est  de  4,58  p.  7o-  Le  chiffre 
plus  élevé  (8,16  p.  7o)  ^^^  fourni  par  une  famille  com] 
tant    7   enfants.   Les   assurances,  la  participation  ai 
Sociétés   de  secours  mutuels   prennent  4,3  p.  */^. 
médecin  et   le   pharmacien   se    partagent    1,46  p. 

Tout  cela    vient   conOrmer     cette    observation 
docteur  Engel  que,  plus  on  s'élève  dans  l'échelle  d 
revenus,  plus  on  voit  grossir  la  part  faite  à  rinstruc 
tion,  à  rhygiène,  au  confort    et    au  plaisir.    Dans   1 
revenus   inférieurs,    les    besoins  matériels  ne  laisse 
plus  grande  jdace  au  reste. 

Un  tableau  donne  le  nombre  de  chambres  occupé 
par  chaque  famille  et  le  chiffre  du  loyer.  Le  nombre" 
total  des  membres  de  toutes  les  familles  considéré* 
est  de  180,  soit  une  moyenne  de  5,3  par  famille, 
nombre  total  des  pièces  occupées,  non  compris 
garde-manger  et  les  caves,  s*élève  à  113.  C'est  une 
moyenne  d'un  peu  plus  de  3  chambres  pour  chaque 
famille.  Il  résulte  des  déclarations  faites  qu'une 
famille  seulement  n*a  qu'une  chambre,  10  ont  2  cham- 
bres chacune,  4  ont  3  chambres,  10  ont  4  chambres, 


ic- 

] 

ire 

1 


901 

2  ont  5  chambres  et  enfln  5  ont  6  chambres.  Elles 
paient  toutes  un  loyer  total  de  319  livres  3  «h.  8  pence, 
ce  qui,  mettant  à  part  4  familles  qui  ne  paient  pas 
de  loyer  et  une  autre  qui  n'a  pas  répondu  sur  ce 
point,  donne  une  moyenne  do  11  livres,  0  nh.  1  pence  1/2 
par  famille    et  par  année,  et  une   moyenne  d'environ 

3  livres  6  sh.  6  pence  par  chambre. 

On  en  arrive  naturellement  à  se  poser  cette  ques- 
tion :  Quelle  peut  être  la  cause  du  dénuement  de  la 
classe  ouvrière  en  présence  des  salaires  relativement 
élevés  ? 

Cette  cause  est  bien  difficile  à  déterminer.  En  effet, 
Glascow,  par  exemple,  dont  nous  parlions  tout  à  Theure, 
se  trouve,  au  point  de  vue  de  l'alimentation,  dans  des 
conditions  qui  paraissent  de  prime  abord  absolument 
avantageuses.  Aux  portes  de  la  région  des  lacs 
d*Ecosse,  d'où  elle  tire  ses  eaux  potables,  la  ville  est 
située  à  proximité  de  territoires  uniquement  adectés 
à  l'élevage,  et  où,  par  conséquent,  la  viande  de  bou- 
cherie devrait  être  à  très  bon  compte.  D'autre  part, 
port  de  premier  ordre,  Glascow  reçoit,  sans  aucuns 
frais  de  transport  par  voie  de  terre,  tous  les  blés  exo- 
tiques capables  de  donner  du  pain   au  plus  bas  prix* 

Aussi,  est-ce  en  dehors  de  ces  considérations  qu'il 
fautj  je  crois,  chercher  le  motif  de  la  misère  de  l'ou- 
vrier des  grandes  villes  industrielles  de  FAngle terre. 
Le  loyer,  qui  est  toujours  cher,  quoique  le  logement 
ne  se  compose  souvent  que  d*un  taudis  obscur  et  sans 
air,  grève,  pour  une  large  part,  le  budget  de  Touvrier; 
mais  ce  qui  emporte  le  plus  clair  de  son  salaire,  ce 
sont  les  frais  nécessités  par  ralimentatiun  de  sa 
famille.  Les  intermédiaires  ou  commissionnaires,  qui 
partout  absorbent  la  plus  grande  partie  de  la  dilïérence 
qui  existe  entre  le  prix  de  revient  d'un  produit  et  le 
taux  auquel  le  paie  le  consommateur^  les  intermédiai- 


902 

res,  dis-jô,  ont   pris  en  Angleterre  un   dévoloppemeûl 
et  une  importance  qu'on  pourrait  taxer  de  scanddeu 

D'autre  part,  les  négociants  en  détail,  qui  savent  pa 
faitementque  de  la  concurrence  naît  ravilîssement  dfl 
cours  ^  par  la  loi  naturelle  de  Toffre  et  de  la  demandé 
ont  soin  de  se  syndiquer  pour  imposer  les  prix  aux 
consommateurs. 

CcK  raisons  sont-elles  véritablement  celles  pour  ]e^ 
quelles  l'ouvrier  des  grandes  villes,  dont  le  salaire  atteinl 
un  taux  élevé,  est  si  misérable  ?  Je  ne  voudrais  TatTinner; 
mais  je  dois  ajouter  pourtant  qu'après  une  étude  sé- 
rieuse et  impartiale  do  la  question,  je  n*ai  pu  trouver 
autre  chose. 

Grèves  {i), —  Cette  question  nous  amène  naturelle- 
ment à  l'étude  si  intércasante  des  grands  mouvements 
ouvriers,  qui  caractérisent  notre  époque,  je  veux  pnrU 
des  grèves, 

11  existe  depuis  quelques  années  au  «  Boardof  Tradel 
un  bureau  qui  est  chargé  de  suivre  les  fluctuations 
travail  et  d^étudier  toutes  les  questions  relatives  à 
condition  des  travailleurs  : 

Les  grèves,  dit-il,  ont  été  nombreuses  en  Angleterre 
au  cours  de  Tannco  1888.  II  n'y  en  a  pas  eu  moins  dc^ 
509 j  dont  392  en  Angleterre,  22  dans  le  pays  de  Galle 

91  en  Ecosse  et  une  en  Irlande.  Le  tableau  suîva 
donne  la  cause  do  ces  mouvements  et  leur  résultat  : 


(I)  Bulletin  du  MiniUère  des  finances^  ann^c  18^. 


903 


GRÈVES 

NOMBIIB 

ifeUlTàTS 

GiDBBS  DBS  6BÈYBS 

toul 

faTorablet 

ijut  aitié 

^éfaTirablei 

det  grètM. 

aux 

aoe 

aux 

Iqmbous. 

oavricra. 

tniuetiii. 

ooTrîcn. 

àligmentation   des    sa- 
tires  

320 

175 

76 

48 

21 

Opposition  à  une  dimi- 
nution des  salaires . . . 

54 

12 

3 

29 

10 

Différends  an  sujet  des 

aTances  faites 

2 

2 

• 

» 

• 

Mécontentement  à  propos 
du  matériel,  des  heu- 
res de  trayall,  etc. . . 

6C 

31 

9 

22 

l 

Querelles  entre  les  di- 
verses classes  d'ou- 
friers 

2 
22 

2 
8 

3 

» 
8 

• 

3 

Opposition  aux  modifi- 
cations concernant  les 
règlements  intérieurs. 

Désir  d'introduire  ou  de 
défendre  les  règles  des 
Trade-unions 

10 

4 

1 

2 

3 

Demandes  de  réintégra- 
tion de  certains  ou- 
Trlers 

6 
15 

3 

8 

2 

• 

1 
5 

2 

Animosités   contre   des 
agents  supérieurs.  . . 

Causes  inconnues 

Totaux 

12 

1 

» 

1 

10 

509 

249 

94 

116 

50 

-  - 

Il  a  été  possible,  pour  un  certain  nombre  do  grèves, 
d'avoir  des  renseignements  sur  le  nombre  des  grévistes  ; 
65.598  ouvriers  ont  pris  part  à  180  grèves  qui  ont 
réussi,  29.600  à  92  grèves  défavorables  aux  grévistes, 
et  17.602  à  94  grèves  qui  ont  abouti  à  une  transaction 
avec  les  patrons. 

En  général^  les  grèves  ont  été  amenées  par  des  cau- 
ses matérielles,  par  une  simple  question  d'argent.  Il  n'y 
en  a  pas  50  qui  aient  eu  pour  bases  des  griefs  d'une 
autre  nature. 

Sur  les  320  grèves  qui  ont  eu  pour  but  une  augmen- 


tation  de  salaires,  on  a  vu  que  175  avaient  réufisî,  tandk 
que  sur  54  grèves,  amenées  par  le  désir  de  s'opposer  à 

une  diminution  des  salaires,  12  seulement  avaient  abouti 
à  un  rosultat.  La  proportion  des  grèves  eottère* 
ment  ou  partiellement  favorables  est  considérable. 
Cela  vient  conOrmer  Topinion  généralement  acceptée 
que  sur  un  marché  en  hausse  les  grèves  sont  le  plus 
souvent  favorables  aux  grévistes. 

D'après  les  chilTres  fournie  par  les  patrons  et  qui-, 
pris  sur  leurs  livres,  peuvent  être  considères  comme 
jGxacts,  les  pertes  hebdomadaires  de  salaires  se  sontéle» 
vées  pour  200  grèves  à  68.541  livres.  La  simple  ferme- 
ture et  réouverture  d'ateliers  a  causé,  y  compris  le^ 
charges  d*entretien  pendant  la  période  d'inaction» 
une  dépense  de  47.121  livres,  et  pour  123  grèves  on 
estime  à  plus  de  6  millions  de  livres  le  capital  deventi 
du  jour  au  lendemain  improductif. 

A  cotédu  bilan  des  grèves,  le  cç  Blue-Book  »  publie  l'o- 
pinion d'un  certain  nombre  de  patrons  sur  le  meilleur 
moyen  de  prévenir  ou  d*arréter  les  grèves-  Ils  se  pro- 
noncent en  général  pour  une  entente  avec  les  ouvriers. 
Sur  environ  cent  maisons  qui  ont  donné  leur  avis,  un 
tiers  est  en  faveur  de  l'arbitrage,  un  cinquième  estime 
que  la  réconciliation  est  le  meilleur  remède  pour  les 
troubles  industriels.  Quatre  maisons  demandent  Taboli* 
tion  dos  trade-unions  ;  deux  sont  d'avis  qu'on  oppose  à 
l'union  des  ouvriers  celle  des  patrons  ;  deux  autres 
sont  pour  que  les  maisons  s*arrangent  avec  leurs  ou* 
vriers.  Quelques-unes  conBeilIent  ironiquement  de 
donner  aux  travailleurs  tout  ce  qu'ils  demandent, 
jusqu'à  complète  extinction  du  capital.  Une  maison 
demande  que  les  ouvriers  montrent  un  peu  plus  de 
sons  commun  ;  une  autre  estime  que  les  patrons 
feraient  bien  d'en  montrer  aussi  ! 

De  leur  côté,  les  ouvriers  ont  exprimé  leur  avis. 


905 

se  trouve  qu*en  général  leur  manière  de  voir  s'ac* 
^ordo  très  bien  avec  celle  dos  patrons:  arbitrage,  con- 
liation,  entente  cordiale,   tels  sont  les  termes  rassu- 
ints  dont  les  travailleurs  se  servent  d'ordinaire. 

Le  rapport  est  intitulé  :  Sfrifee-s  and  Lock-oitsts.  Les 
Lock-ousls  sont  les  grèves  des  patrons.  Il  n'est  pas  tou- 
jours facile  d*établir  une  distinction  entre  les  deux  sortes 
de  grèves.  Celles  des  patrons  ont  d'ailleurs  été  peu 
nombreuses  en  1888.  11  n'y  en  a  eu  que  8,  et  elles  se 
sont  terminées  toutes  par  la  soumission  des  ouvriers 
ou  leur  remplacement. 

L'état  de  misère  profonde  dont  je  parlais  tout  à 
l'heure  n'est  évidemment  pas  le  même  en  dehors  des 
villes;  pourtpot,  là  encore,  l'ouvrier  en  général,  et  le 
mineur  lui-même ^  dont  les  salaires  sont  cependant 
plus  élevés,  ne  parvient  que  péniblement  à  vivre,  et  il 
vit  sans  aisance. 

Dans  le  bassin  de  Newcastle  et  en  Ecosse,  les  cités  ou- 
vrières construites  par  les  exploitants  sont  rares.  Presque 
toujours,  l'ouvrier  loge  dans  la  ville  la  plus  rappro* 
chée  ou  dans  les  villages»  11  se  trouve  donc,  dans  la 
généralité  des  cas,  assez  éloigné  du  centre  de  ses  oc- 
cupations, ce  qui  est  pour  lui  une  cause  de  fatigue, 
avant  môme  qu'il  ait  pu  commencer  sa  journée.  Assez 
rarement,  on  trouve  des  agglomérations  ouvrières  à 
proximité  des  puits  et  appartenant  aux  sociétés  con- 
cessionnaires; mais  alors  on  reconnaît  tout  de  suite  le 
goût  inné  de  l'Anglais  pour  la  propreté  etle  soin  de  son 
intérieur.  Pour  peu  que  la  maison  puisse  être  aperçue, 
les  marches  ou  appuis  de  fenêtre  en  pierre  sont  polis 
et  colorés  avec  de  la  ponce  de  différentes  teintes;  des 
plantes  grimpantes  sont  dirigées  le  long  des  murs  et 
sur  le  toit  ;  le  tout  prend  un  aspect  de  vie  qui  repose  la 
vue  et  dilate  le  cœur,  quand  on  sort  des  affreux  loge- 
ments de  la  ville. 

34'  àmûn  ^'' 


906 


Pourtant  rouvrier  anglais  est  luin  d  avoir  1©  f^— * 
do  bien-étrc  de  l'ouvrier  français  et  je  no  puis  ii 
faire  pour  lo  prouver  que  de  citer  les  paroles  dun 
grand  homme  d'Etat  anglais,  de  M.  Gladstone,  dont  je 
suis  loin,  je  me  hâte  de  le  dire,  de  partager  toutes  les 
idées. 

Ces  paroles  ont  été  prononcées,  le  26  octobre  1889, 
à  Sâllney,  faubourg  de   Cheste7\    près  Hawarden^i 
Toccasion  de   l'ouverture  d'une    sorte    de  cercle  d  ou-' 
vriers  : 

«  C'est  une  loi  nécessairement  pénible,  disait  YiWui 
(t  tre   orateur,  que  celle  du  travail  quoti  Jen.    Elle 
«  été   imposée  à  l'humanité  dès  le  début,  et   il  est  à 
«  croire  qu'elle  pèsera  sur  nous  jusqu'à  la  fin.  On  peut 
«  plaindre  l'oii^if;  on    peut   féliciter  le    travailleur   d« 
«  trouver  dans  un  utile  labeur  ses  moyen?*  d'existence; 
«  mais,  comment  nier  que  le  travail,  quand  il  remplit 
«  la  journée  depuis   le  matin  jusqu'au  soir,  et  la^h 
«  depuis  l'enfance  jusqa*à  la  vieillesse,  soit  chose  p- 
({  nible,  fatigante,  et  comment  ne  pas  souhaiter  au  tra»* 
«  vailleur  tous  les  soulagements  qu*il  est  possible  de  lui 
(f  procurer.  A  ce  point  de  vue  je  voudrais   vous  mon- 
((  trer  très  brièvement  les  changements  vraiment   r< 
«  marquables  qu'a  subis  la  condition  des  ouvriers  é 
ff  puis  soixante-dix  ans*  Certes,  il  y  a  beaucoup  à  fairi 
«  mais  la  transformation  est  grande  et  nous   devoj 
«  nous  en  réjouir. 

(f  11  y  a  soixante-dix  ans,   on  se  demandait  si    V 
c(  travailleurs  devaient  être    admis,   même  dans   um 
(f  faible  mesure,  aux  bienfaits   de   Tinstruction.  C*< 
«  une   question    qu'on  ne  se   pose   plus  maintenant; 
«  aujourd'hui,   chacun    a  l'école   à  sa  porte,   et   cette 
«  école  n'est  plus  ce  qu'elle   était   au  commcncemeQ^^ 
u  du  siècle;    on  n'y  est  plus  maltraité,  on  n*y  voit  plul^^ 
«  les  enfants  livrés  à  des  maîtres  presque  aussi  igno- 


pni 

ra»" 


907 

ce  rants  qu*eux-mèmes.  Aujourd'hui,  Tinstruction  est 
ce  une  réalité.  Le  maître  est  à  son  affaire  ;  et  souvent, 
«  jo  suis  heureux  de  le  dire,  il  aime  son  métier,  il 
ce  s'attache  à  ses  élèves  et  il  jouit  sincèrement  du  bien 
ce  qu'il  peut  leur  faire 

«  ....  Et  ceci  m'amène  à  parler  des  machines.  Au  début, 
ce  le  nouvel  état  de  choses  qu'elles  créaient  a  paru  cruel 
o  pour  les  travailleurs.  Ceux-ci  en  ont  momentanément 
ce  souffert  ;  mais,  dans  le  fait,  c'était  pour  eux  un  bien- 
ce  fait  qui  s'annonçait.  Quel  est,  en  efïet,  le  résultat  des 
a  machines  ?  D'épargner  aux  ouvriers  ce  qu'il  y  avait 
e<  de  plus  pénible  dans  leur  travail 

« En  ce  qui  concerne  le  salaire  de  l'ouvrier, 

ce  jo  le  voudrais  voir  plus  élevé  qu'il  n'est  ;  mais  il  est 
«  déjà  bien  plus  élevé  qu'il  n'était.  Les  salaires  ont  mar- 
«  ché  dans  la  direction  voulue  ;  les  autorités  les  plus 
c(  compétentes  sont  d'accord  pour  nous  dire  que  l'ou- 
«  vrier  gagne  aujourd'hui  50  p.  7©  de  plus  ;  et  on  lui 
c(  demande  moins  de  travail,  c'est-à-dire  un  travail 
a  moins  prolongé,  ce  qui  heureusement  ne  signifie  pas 
A  moins  de  travail  efïectif 

«   Le  coté  faible  des  travailleurs  anglais,  c'est 

«  l'épargne.  Je  sais  bien  que  parfois  ce  qui  doit  éton- 
«  ner,  ce  n'est  pas  qu'il  leur  soit  impossible  de  mettre 
«  de  l'argent  do  côté,  c'est  qu'ils  arrivent  à  nourrir  et 
ce  à  vêtir  leur  femme  et  leurs  enfants.  Cependant  beau- 
ce  coup  de  travailleurs  peuvent  épargner  ;  tous  le  pour- 
ce  raient  peut-être  s'ils  en  prenaient  les  moyens. 

ce  Sur  ce  point,  la  comparaison  entre  l'Angleterre  et 
ce  les  autres  pays  n'est  pas  à  notre  avantage.  En  France, 
ce  presque  tous  les  ouvriers  mettent  quelque  chose  de 
ce  côté.  Quand  vous  voyez  passer  un  Français,  vous  pou- 
ce vez  dire  presque  à  coup  sûr  :  a  Voilà  un  homme 
ce  économe » 


909 


NOTE 

LES  GISEMENTS  DE  GALÈNE  ARGENTIFÈRE 

de  la  Société  des  Mines  de  Genolhac 
et  du  Chassezac, 

Par  M.  6AYET,  ingénieur  de  ces  mines. 


La  Société  des  mines  de  Genolhac  et  du  Chassezac 
possède  dans  les  départements  du  Gard;  de  la  Loire  et 
de  TArdèche^  les  concessions  de  Genolhac  et  du  Chas- 
sezac. La  concession  du  Chassezac,  instituée  par  décret 
du  23  février  1887,  comprend  les  anciennes  concessions 
de  Malons  et  de  Thines  et  les  mines  de  la  Figëre  et  do 
Sainte-Marguerite-la-Figère.  Les  concessions  de  la 
Société  occupent  ensemble  une  superficie  de  11.372 
hectares  (Pl.  V,  Fig.  1). 

L'exploitation  des  mines  de  Genolhac  et  du  Chassezac 
est  à  peine  naissante.  Le  grand  et  superbe  réseau  do 
filons  qu'y  possède  la  Société  de  même  nom  lui  permet 
d'aspirer  à  une  des  premières  places  parmi  les  exploi- 
tations de  mines  métalliques  françaises.  Aussi  quoique 
la  visite  des  membres  du  District  du  Sud-Est  de  la 
Société  de  l'Industrie  minérale,  à  l'occasion  de  laquelle 
cette  note  a  été  rédigée,  ait  porté  plus  spécialement  sur 
une  laverie  d'installation  toute  récente,  nous  croyons 
indispensable,  pour  bien  faire  connaître  cette  affaire 
et  apprécier  son  avenir,  de  passer  rapidement  en  revue 
les  différents  gisements  que  possède  la  Société.  Disons 
tout  de  suite  que  la  plupart  de  ces  gisements  attendent 
pour  entrer  en  exploitation  l'ouverture  très  proche  de 


910 

voies  de  communications  et  que  jusqu*ici  on  ne  s  €« 
attaqué  qu*aux  gisomontîs  les  plus  faciles  à  aborder,  les-J 
quels  so  trouvent  être  parmi  lois  plus  pauvres  en  argent  | 


nTainre  des  terrain •• 

Les  surfaces  concédées  sont  situées  en  grande  pa' 
dans  les  terrains  primitifs  :  granités  et   micaschistes. 
Sur  le  plateau  de  Malons  et  sur  le  plateau  du  Vert  (ai 
cienne  concession  de  Thines),on  voit  les  grès  du  tria 

Cette  dernière  formation  ne  paraît  pas  devoir  pr< 
senter  une  grande  importance  ;  elle  repose  directemei 
sur  les  schistes  à  Malons*  Au-dessus  se  voient  quelques 
îlots  calcaires.  Le  voisinage  du  mont  Lozère  porteri 
à  croire  que  les  schistes  qui  sont  superposés  direci 
ment  aux  granités  n'ont  qu'une  faible  épaisseur  et  que 
les  granités  régnent  en  profondeur.  Les  filons  et  lei 
roche  de  remplissage  passent  sans  solution  de  conti 
nuité  de  la  roche  inférieure  dans   celle  qui  lui  est  su- 
perposée. Ce  fait  se  constate  nettement  au2L  points  de 
contact  pour  les  fentes  dont  la  direction  recoupe  les 
deux  terrains. 


Directions  des  filons.  —  Elles  sont  assez  nombreusi 
Voici  les  principales  :  Nord-Sud,  heures  2,  3,  5,  6, 
8  et  9.  Les  Directions  h,  2,  3,  5,  6  sont  fréquemment 
minéralisées  d'une  manière  étendue  et  permanente.  La 
galène  paraît  devoir  être  arrivée  indistinctement  sui- 
vant ces  directions  dont  les  fissures  étaient  ouvertes 
lors  de  son  émission.  Les  fdons  h.  7,  9  et  N.  S.  sont 
constitués  par  un  remplissage  quartzeuxet  ferrugineux. 
La  galène  paraît  y  être  d*advention  postérieure  ;  elle  y 
est  d'ailleurs  moins  régulière. 

Un  rapide  examen  des  divers  gîtes  nous  donnera  u: 
idée  de  l'importance  de  la  future  exploitation. 


I 


91; 


1°  Ancienne  concession  de  Thînes. 


Elle  comprend  (Pl.  V,  Fjg.  t)  tout  d'abord  les  gine- 

ment«  de  la  vallée  de  Thines,  échelonnés  le  long  do  la 

rivière  de  ce  nom  et  de  ses  affluents  sur  environ  10  kilo- 

,     mètres  de  longueur.  On  peut  les  classer  en  trois  grou- 

l    pes  ;   I"  groupe  en  amont  du  village  de  Thines  ;   2" 

■ifTonpo  aux  alentours  du  même  village  ;  3"groupe  on  aval. 

^^  Les  travaux  faits  montrent  une  jolie    métallisation 

^renfermant  de  la  galène  associée  à  une  gani^uc  quart- 

zeuso  avec  parfois  un  peu  de  pyrite  de  cuivre.  Le  plomb 

tient  en  moyenne  1,500  grammes  d'argent  à  la  tonne. 

Le  grand  filon  de  Thines j  un  des  plus  importants, 

peut  être  suivi  aux  affleurements  sur  plus  de  2  kilomè- 

I     ires.  De  nombreux  travaux  anciens  y  ont  été  exécutés. 

I     Sa  puissance   est  d'environ  0"*,80  et  il  peut  donner  un 

tout-venant  tenant  de  16  à  17  p.  Vo  d©  plomb. 

Dans  la  même  concession,  nous  trouvons  le  district  du 
Vert  supérieur  qui  offre  dans  sa  partie  moyenne  4 
filons  principaux.  Au  Nord  de  cette  partie  moyenne  se 
voient  sept  ou  huit  aftleurements,  tous  minéralisés  et 
parallèles  aux  précédents.  Au  Sud  se  trouvent  encore 
des  filons  présentant  du  minerai  aux  affleurements. 

Ces  affleuronients,  les  travaux  faits,  environ  '200 
mètres  do  galeries,  découvrant  des  liions  tous  bien  mi- 
néralisés, font  espérer  à  un  observateur  bien  exercé 
une  richesse  minérale  d'une  grande  puissance.  Les 
filons  ont  une  épaisseur  de  O'^^jBO  à  1  mètre;  la  métal- 
lisation  en  galène  condensée  s'y  trouve  être  de  10  et 
12  centimètres. 

La  galène  est  associée  à  une  gangue  quart7.euse, 
parfois  un  peu  de  blende  et  de  baryte.  Le  plomb  tient 
environ  1.000  grammes  d'argent  à  la  tonne. 

L'ancienne  concession  de  Thines  possède  encore  le 
District  de  Chamîès,  qui  paraît  renfermer  des  plombs 


plus  pauvres  en  argent.   Il  n*est  d'ailleurs  que  peu 

exploré. 

Z°  Mines  de  la  Figère  et  de  Sainte- Marguerlte-la-Figère. 

Concédées  en  1887,  ces  raines  ont  une  bien  moins 
grande  imporLanco  que  les  autres  au  point  de  vue  de 
rétendue  superficielle  ;  elles  n'occupent,  en  effet,  que 
770  hectares  situés  clans  les  mémos  terrains  prîmitib. 
Dans  les  micaschistes^  non  loin  du  contact  des  granités, 
se  trouve  le  filon  de  la  Rouvière  dirigé  environ  N,  30* 
E.  Ce  filon  se  trouve  en  connexion  intime  avec  de  la 
granulite,  L*allure  de  cette  granulite  n'est  pas  enc4>re 
bien  déterminée  ;  tantôt  le  filon  la  traverse,  d'autres 
fois  il  est  dans  les  schistes.  Le  remplissage  du  filon 
contient  d'ailleurs  dos  morceaux  de  la  roche  fortement 
métamorphisés. 

La  granulite  est  donc  antérieure.  Les  affleurements 
du  filon  de  la  Rouvière  se  suivent  jusqu'en  haut  de  la 
montagne  du  même  nom,  soit  à  8  ou  900  mètres  d'alti*_ 
tude.  De  l'autre  côté  du  Chassezac,  dans  Tancienne  c< 
cession  de  Malons^ce  filon  prend  le  nom  de  filon  des 
Issarts;  sa  métallisation  est  reconnue  dans  ce  dernier 
trajet  par  trois  galeries.  Du  coté  de  la  Rouvièrt^,plusd6 
400  mètres  de  puiLs  ou  galeries  le  montrent  bien  mé- 
tallisé. Sa  puissance  varie  de  0™,70  à  l'*'j50,  mais  par- 
fois atteint  2  mètres  et  plus.  L'al>ati:;gc  on  est  moyenne- 
ment dur  et  peut  coûter  do  17  à  18  francs  le  mètre  cube, 
La  teneur  du  tout-venant  que  Ton  en  retire  oscille  entre 
17  à  18  p.  V^  de  plomb,  ce  dernier  tenant  850  grammes 
d'argent  à  la  tonne. 

Le  minerai,  surtout  à  Tétat  de  galène  et  accidentel- 
lement de  cristaux  de  cérusite,  se  montre  tout  le  long 
des  travaux  et  se  concentre  parfois  en  colonnes  très 
puissantes. 

La  gangue,  essentiellement  quartzeuse  et  ferru 


îla 


913 

neuse,  est  quelquefois  acoompagnée  de  barytine.  La 
blende  s'y  trouve  aussi  associée  au  quartz,  mais  jus- 
qu'ici elle  o*a  pas  été  utiliséo. 

C'est  de  ce  fllon  que  Ton  tire  une  partie  du  minerai 
que  Ton  traite  à  la  laverie  do  Villefort  dont  nous  nous 
occuperons  plus  loin. 

Nous  citerons  encore  dans  cette  région  le  filon  des 
Anciens  dont  les  affleurements  se  suivent  sur  2  ou  3 
kilomètres.  Ce  filon  de  direction  h.  8  paraît  très  impor- 
tant ;  il  a  été  recoupé  par  un  travers-bancs  pris  au  niveau 
du  Chassezac.  La  puissance  du  filon  en  cet  endroit 
était  de  7  mètres.  Son  remplissage  essentiellement 
quartzoux  renfermait  de  la  pyrite  de  cuivre  qui  a  donné 
27  kilogrammes  d'argent  à  la  tonne  de  métal.  Il  paraît 
du  à  plusieurs  venues  métallifères;  on  y  trouve  en 
effet  de  la  galène  à  grains  fins  et  à  grandes  facettes,  de 
la  pyrite  de  cuivre,  de  la  blende  à  facettes  en  veinules 
bien  distinctes,  de  la  pyrite  de  fer,  du  mispickel^  etc. 
Le  plomb  d'œuvre  a  une  teneur  de  4  à  5  kilogrammes 
dargent  à  la  tonne. 

Les  anciens  y  ont  effectué  des  travaux  importants  ; 
un  travers-bancs  que  nous  avons  visité  débouche  dans 
des  dép liages  très  étendus. 

Citons  encore  un  filon  (John),  croiseur  du  précédent, 
donnant  du  plomb  à  1.500  grammes  d'argent  à  la  tonne, 
puis  les  filons  de  la  Rouviérette  de  Faubonne^  de  Pied- 
Barret,duClos,etc.jfilons  fournissant  tous  do  très  beaux 
minerais,  mais  peu  riches  en  argent. 

3^  Aneieniie  concessioD  de  Malofii. 

Jusqu'ici,  nous  avons  trouvé  des  gisements  constitués 
par  des  filons  bien  définis.  Le  principal  gisement  de 
Malons  se  présente  sous  une  tout  autre  forme. 

Nous  avons  avons  vu  plus  haut  que  les  grès  du  trias 
recouvrent  les  schistes  à  Malons,  Ces  deux  terrains 


91^ 


sont  en  complète  discordance.  Les  bancs  du  trias,  pres- 
que horizontaux,  viennent  s'appuyer  sur  les  schistes 
primitifs  qui  plongenl  du  eôtédol'O.-E. 

La  Bubstance  minérale  a'ost  introduite  dans  un  banc 
de  grès,  situé  au-dessus  de  la  base  et  qu'elle  a  corn" 
plètement  imprégné-  La  galène  est  donc  ici  intimement 
mélangée  avec  sa  gangue  siliceuse* 

Il  est  probable  qu'un  mouvement  de  dislocation  a  dû 
précéder  Tadvention  de  la  galène  dans  les  strates  de 
ce  grès  du  trias.  Mais  de  nombreux  mouvementH  ont 
suivi  cette  arrivée^  disloquant  la  couche  en  ditléreûts 
sens.  Ces  directions  de  rejets  peuvent  se  classer  an 
2  groupes  :  les  unes  suivant  la  ligne  de  plus  grande 
pente  des  bancs  ;  les  autres  suivant  leur  direction. 

La  couche  minéralisée  présente  une  puissance 
moyenne  de  80  centimètres  à  i  mètre,  La  teneur  en 
plomb  du  minerai  est  d'environ  18  p.  7o-  Ce  métal 
tient  500  grammes  d'argent  à  la  tonne. 

Au  contact  dos  schistes  se  trouvent  d'importantes 
veines  renfermant  de  la  galène  massive  à  2  kilog. 
d'arg,  à  la  tonne  avec  un  pou  do  barytine.  Citons  encore 
à  la  surface  une  couche  (4)  légèrement  minéralisée, 
mais  renfermant  do  la  galène  à  5  kilog.  d'argent 
Cette  couche  est  excessivement  ferrugineuse.  Les  tra* 
vaux  de  recherche,  encore  peu  avancés,  ne  permettent 
paH  do  définir  exactement  Tallure  de  ce  gisement,  On 
le  trouve  à  600  mètres  de  là,  sous  la  même  forme  de 
grès  imprégnés,  au  lieu  dit  de  la  I^alme. 

Nous  avons  vu  que  le  filon  do  la  Rouvière  pénètre 
sous  le  nom  de  filon  des  Issarts  dans  l'ancienne  con- 
cession de  Malons.  Citons  encore  le  filon  des  Cona- 
missaires  renfermant  de  la  galène  k  4  kilog.  d'argent, 
avec  un  peu  de  barytine,  et  imprégnant  les  grès  à  son 
passage  dans  cette  roche ^  le  filon  du  prince  impé- 
rial, etc. 


915 

Nous  avons  parcouru  les  trois  districts  de  Thines, 
Sainte-Marguerite  et  Malons  réunis  sous  le  nom  de 
Mines  ou  de  concession  du  Ciiassezac.  La  concession 
de  Genolhac  étant  plus  éloignée  ne  peut  faire  partie 
delà  même  exploitation.  Tous  les  trayaux  ayant  été 
transportés  au  Chassezac  et  momentanément  suspen- 
dus à  Genolhac,  bien  que  cette  concession  possède  de 
beaux  filons,  nous  craindrions  do  sortir  de  notre  sujet 
en  décrivant  les  gisements  de  Genolhac.  Nous  allons 
donc  examiner  Tinstallation  de  la  laverie  édifiée  à 
Villefort  pour  traiter  les  minerais  de  Malons  et  de  La 
Rouvière. 

liaTerle  de  ITlIlef  ort. 

La  laverie  est  destinée  à  traiter  journellement  50 
tonnes  de  minerai  plombo-argentifère  provenant  sur- 
tout du  district  de  Malons.  On  y  passe  aussi  du  minerai 
de  La  Rouvière  en  attendant  d'avoir  les  installations 
nécessaires  sur  le  carreau  de  la  mine. 

La  laverie  est  située  sur  le  territoire  de  la  commune 
des  Balmellos,  à  2  kilomètres  de  Villefort  en  descen- 
dant la  vallée  suivie  par  la  nouvelle  roiite  de  grande 
communication  de  Villefort  aux  Vans,  et  à  300  mètres 
environ  en  aval  do  la  jonction  des  deux  rivières 
Palhèrés  et  Altier  (Pl.  V,  Fig.  2). 

Les  eaux  nécessaires,  soit  pour  le  lavage,  soit  pour 
la  force  motrice,  sont  fournies  par  un  barrage  installé 
sur  la  rivière  de  l'Altier.  Ce  dernier  est  d'un  fort  joli 
aspect  lorsqu'on  se  trouve  sur  la  route;  il  a  12  mètres 
de  haut  et  peut  retenir  une  masse  d'eau  d'au  moins 
60.000  mètres  cubes.  Une  conduite  en  tôle,  formée  de 
400  mètres  de  tuyaux  de  0",80  de  diamètre  et  sup- 
portée par  des  piliers  en  maçonnerie,  amène  ces  eaux 
à  la  laverie.  L'eau  arrive  dans  un  bassin  d'où  elle  est 
distribuée  dans  la  laverie  au  moyen  de  3  vannes.  La 


^i^^l^iV^  916        ■^^^■-  1 

première  de  ces  vannes  donne  Teau  aune  grande  turbine 
utilisant  une  chute  de  21  mètres  et  pouvant  développe? 
une  force  de  80  chevaux;  la  seconde  dessert  de  même 
une  petite  turbine  do  la  force  de  25  chevaux  ;  la  troi- 
sième, cnOn^  laisse  passer  les  eaux  nécessaires  au 
lavage. 

Distribution  de  la  force  motrice.  —  Les  turbines 
sont  du  système  Schabaver  (Castres).  La  grande  ac- 
tionne tous  les  appareils  de  la  préparation  mécanique. 
Ces  derniers  marchant  continuellement  et  prenant  a 
chaque  moment  la  même  force,  la  marche  générale  de 
Tusine  est  des  plus  régulières.  La  petite  turbine  actionne 
tous  les  appareils  de  marche  non  continue,  un  monte- 
charges,  les  ateliers  de  réparations  :  tour,  étau  limeur, 
ventilateur  pour  forges,  etc.;  elle  actionnera  aussi  une 
machine  dynamo  destinée  à  loclairage  électrique  pour 
le  travail  de  nuit. 

Composition  de  la  laverie.  —  La  laverie  comporte 
(Pl,  V,  FiG.  3)  : 

1**  Une  grande  place  où  Ton  dépose  le  minerai  ; 

2°  Un  atelier  de  broyage  et  de  triage  ; 

3*  Une  cascade  do  irommels  classeurs. 

4"  Un  atelier  do  criblage  ; 

5"  Un  atelier  de  schlamms  avec  bassin  de  dépôt; 

6**  Un  magasin  do  minerai  ; 

7**  Un  monte-charges  ; 

8*  Un  atelier  de  réparations  et  un  magasin. 

Traitement  du  minerm.  —  Le  minerai  est  amené 
sur  la  place  au  moyen  de  charrettes  pouvant  porter  jus* 
qu'à  cinq  tonnes.  Avant  de  déverser  leur  chargement, 
les  charrettes  passent  sur  une  bascule  (force  lO.ÛOO 
kilog*).  Le  minerai  subit  sur  cette  place  un  triage 
destiné  à  recueillir  les  morceaux  bons  qui  auraient 
échappé  au  triage  pratiqué  sur   le   carreau  des  mines. 


917 

là  on  1©  porte  au  concasseur  américain  (3U0  tours  à 
la  minute),  suivi  d  un  trommel  perforé  de  trous  de  10 
millimètres  et  faisant  23  tours  à  la  minute. 

Les  refus  de  ce  trommel  tombent  sur  une  table  de 
triage  dite  transporteur  et  le  long  des  côtés  de  laquelle 
sont  disposées  des  trieuses.  Ce  ti'ansportcur  se  compose 

I d'une  forte  toile  métallique  sans  fin  passant  à  chaque 
ktrémité  sur  deux  rouleaux  de  0'",50  de  diamètre  ;  l'un 
le  ces  rouleaux  reçoit  le  mouvement  de  la  transmission 
Be  l'atelier  et  imprime  à  la  table  une  vitesse  de 
■7  cent,  par  seconde.  La  toile  est  supportée  dans  son 
irajet  par  des  rouleaux  en  bois.  Les  trieuses  ne  font 
que  deux  classes  :  la  première  pouvant  fournir  du 
minerai  de  scheidage  ;  la  seconde  du  stérile. 

Ce  qui  reste  sur  le  transporteur  vient  tomber  dans  le 
grand  broyeur.  Les  bagues,  une  mâle  et  l'autre  femelle, 
ont  i  mètre  de  diamètre  et  tournent  avec  une  vitesse  de 
32  tours  à  la  minute.  De  ce  broyeur^  les  matières  se 
rendent  dans  un  appareil  analogue,  mais  de  plus  petite 
dimension  ;  les  bagues  n*ont  que  0™,70  de  diamètre. 
Ces  broyeurs  ne  sont  pas  munis  d'engrenages.  Une  des 
bagues  reçoit  le  mouvement  et  entraine  l'autre  par  le 
frottement.  Des  embrayages  sont  disposés  de  façon  à 
faciliter  le  démarrage.  La  partie  mâle  de  Fembrayage, 
portée  par  l'arbre  du  volant,  est  d'une  dimension  bien 
plus  petite  que  la  partie  femelle  correspondante.  Tour- 
nant le  volant  en  sens  inverse  de  sa  marche,  on  amène 
les  deux  parois  de  ces  embrayages  en  contact;  lui  impri- 
mant alors  un  effort  en  sens  inverse,  le  volant  tourne 
seul  ;  mais,  au  moment  où  lea  autres  parois  des  deux 
embrayages  viennent  à  se  rencontrer,  il  se  produit 
un  choc  dû  à  la  force  vive  du  volant  qui  suffit  pour 
démarrer  le  broyeur.  Au  sortir  des  broyeurs,  les  ma- 
tières passent  dans  un  trommel  (perforation  10  milli- 
mètres). Les  refus  de  ce  trommel  sont  remontés  à  Taide 


^^^^^^^^"^       918 

d'une  chaîne   à    godets    et    repaH?,uhi   uaâi^    tv    ^letjt 
broyeur  (Pl.  VI,  Fm.  !)• 

La  cbasse,  ayant  traversé  les  troua  de  10  tnillimëtrc» 
se  rend,  au  moyen  de  deux  canaux,  dans  la  cascade  des 
trommels  classeurs,  où  le  classement  s*opère  au  moyen 
de  cinq  tronimels  dont  les  perforations  sont  respective- 
ment de  8  millimètres,  6  millimètres,  4  millimètres 
3  raillimètres  et  1  millimètre.  Les  6  sortes  sont  cons* 
tituées  par  les  refus  de  ces  cinq  trommels,  et  ce  qui 
traverse  la  tôle  de  l  millimètre  se  rend  respectivement 
au  moyen  de  canaux  dans  6  cribles,  système  Castelaau* 

Comme  on  peut  s'en  rendre  compte  sur  les  Fm.2et3, 
Pl,  VI,  le  crible  Castelnau  présente  une  disposition 
circulaire;  la  sorte  arrive  à  la  trémie  A  au  moyen  de 
canaux  et  circule  successivement  sur  les  huit  tamis  / 
servant  de  suiface  filtrante  aux  huit  compartiments  que 
présente  ce  crible.  Chacun  de  ces  compartiments estlimitë 
par  la  paroi  extérieure,  partie  cylindrique  et  partie  coni- 
que R,  la  cloison  plane  G,  la  cloison  sphérique  1  etk 
iond  F,  au  milieu  duquel  se  trouve  une  soupape  paria- 
quelle  on  peut  faire  tomber  les  matières  ayant  traversé  le 
tamis  correspondant  dans  des  bassins  situés  au-dessous. 
Toute  la  caifîse  est  coulée  en  fonte,  La  tigo  du  piî^toii 
présente  à  sa  partie  inférieure  une  plaque  de  fonte 
circulaire  de  O'^iSO  do  diamètre.  Au-dessus  de  cette 
plaque,  s'adapte,  à  l'aide  de  boulons,  une  partie  en  bois 
formant  le  piston  proprement  dit.  Son  diamètre  est  d'un 
mètre  et  il  présente,  à  sa  surface  inférieure,  des  rainure* 
convergeant  vers  le  centre  et  disposées  suivant  les 
cloisons  C.  Dans  son  mouvement  alternatif,  les  parm 
de  ces  rainures  frottent  contre  les  parois  des  cloisons  t\ 
formant  ainsi  huit  pistons  distincts. 

Au-dessus  de  la  grille  ou  tamis,  est  disposé  un  Ut  île 
grenailles  en  fonte  à  travers  lequel  le  minerai  deseenil 
avant  de  traverser  le  tamis. 


919 

Il  est  à  remai*quer  que  la  forme  circulaire  tend  à 
produire  un  certain  remous  qui,  facilitant  le  mouillage 
des  matières  légères  flottant  à  la  surface,  diminuerait 
Tentraînement  parTeau. 

A  un  de  ces  cribles  traitant  les  matières  comprises 
entre  1  et  3  millimètres,  nous  avons  ajouté  un 
tube  aboutissant  au-dessus  du  lit  de  grenailles.  Au 
moyen  d'une  plaque  en  tôle  guidée  par  des  coulisses, 
on  peut  obturer  plus  ou  moins  ToriSco  inférieur  et 
régler  ainsi  l'écoulement  des  matières,  suivant  la 
richesse  du  minerai  situé  au-dessus  du  tamis.  On  obtient 
ainsi  une  classe  de  mélangés  assez  riches  qui  ne  filtre- 
raient pas  à  travers  le  ht  de  grenailles.  De  plus,  si  le 
trommel  classeur  correspondant  à  la  catégorie  immé- 
diatement supérieure  vient  à  se  percer,  on  peut  conti- 
nuer à  marcher  en  dépit  de  la  mauvaise  classification. 
Enfin,  le  minerai  coulant  do  lui-même  dans  des  caisses, 
la  main-d'œuvre  est  simplifiée  et  le  contrôle  de  la 
bonne  marche  des  cribles  est  plus  facile. 

Le  nombre  de  coups  de  piston  et  l'importance  de  la 
course  varient  suivant  la  grosseur  de  la  sorte  traitée  ; 
pour  les  plus  fines,  le  nombre  de  coups  est  de  300  à  la 
minute,  et  pour  les  grenailles,  de  180.  Les  courses 
varient  de  la  même  manière,  de  8  à  40  millimètres. 

Nous  ferons  remarquer  que,  quoique  les  huit  pistons 
d'un  crible  soient  tous  solidaires  et  reçoivent  la 
même  impulsion,  on  peut  pourtant  augmenter  la  force 
de  la  secousse  on  ajoutant  au-dessus  d'un  piston  une 
épaisseur  en  bois.  Cette  augmentation  de  l'épaisseur 
du  piston  augmente  la  difficulté  du  passage  de  l'eau 
entre  les  parois  du  compartiment  et  celles  du  piston. 

Les  trois  premiers  compartiments  de  chaque  crible 
donnent  du  minerai  fini.  Pour  les  fins,  on  en  retire 
même  de  cinq  compartiments.  C'est  un  peu  variable 
suivant  la  nature,  la  richesse  et  la  quantité  de  minerai 


920 

traité.  Les  compartiments  suivants  des  cribles  fins 
doivent  être  retraités.  Si  le  minerai  contient  de  la  blende, 
on  robttent  dans  les  sixième  et  septième  compartimenta. 
Pour  les  matières  de  3  millimètres  et  au-dessus,  dont 
on  ne  peut  retirer  du  minerai  marchand,  elles  sont 
envoyces  au  monte-charge,  d'où  on  les  amène  dans  un 
broyeur  situé  à  côté  du  transporteur.  Un  trommel  d'un 
millimètre  de  perforation  fournit  une  classe  de  fins  qui 
se  rond  directement  dans  un  septième  crible,  système 
Castelnau.  Quant  aux  refus  de  ce  trommel,  ils  tombent 
dans  le  petit  broyeur  et  rentrent  dans  la  classification 
générale. 

Les  grenailles,  mélangées,  mais  assez  riches  pour 
donner  du  minerai  fini,  sont  traitées  dans  un  crible 
droit,  en  bois  et  à  deux  compartiments  du  système  de 
Vialas.  Les  rejets  de  ce  crible  sont  également  envoyés 
au  monte-charge. 

Le  mécanisme  de  ce  monte-charge  est  constitué  par 
une  vis  actionnant  une  roue  à  engrenage,  sur  Varbrede 
laquelle  se  trouve  le  tambour.  Chaque  brin  du  câble 
supporte  une  cage  où  peuvent  être  introduits  les  wa- 
gons. La  vitesse  de  remontée  ou  de  descente  des  cages 
no  doit  pas  dépasser  vingt  centimètres  par  seconde. 
Le  mouvement  dans  un  sens  ou  dans  Tautre  est 
communiqué  à  la  vis  par  une  poulie  montée  sur  le 
même  axe  et  qui  reçoit  son  impulsion  de  deux  cour- 
roioS)  dont  Vune  directe  et  l'autre  croisée,  pouvant  Tune 

et  Tautre  être  amenées  sur  la 
poulie  au  moyen  d'un  embra- 
2  yage.  Quand  elles  n'actionnenl 
pas  la  poulie  en  question,  elles 
passent  sur  des  poulies  folles 
2;  et  p\ 

Lorsque  Ton  traite  du  mine- 
rai de   Malons,  tous   les   rejets 


921 

des  cribles  au-dessus  de  3  millimètres  sont  rebroyés. 
Les  rejets  des  cribles  lins  partent,  entraînés  par  les 
eaux,  dans  des  bassins  de  dépôt.  Le  premier  de  ces 
bassins  de  dépôt  ofiro  une  disposition  particulière  per- 
mettant la  séparation  des  sables  grossiers  et  des  sa- 
bles fins,  qui  retiennent  toujours  des  schlamms.  Comme 
on  peut  le  voir  sur  les  Fig.  4  et  5,  ce  bassin  est  assez 
étFoit  et,  de  plus,  il  est  rétréci  de  façon  que,  dans  la 
section  P  Q,  le  courant  soit  encore  augmenté. 

Un  tuyau  T  amène  Teau  sous  pression  dans  la  lance  I 
qui  débouche  dans  l'entonnoir  M  placé  dans  la  sec- 
tion P  Q  et  qui  forme  l'orifice  du  tuyau  L  d'évacuation. 
Lorsque  Ton  donne  l'eau  dans  la  lance  I,  cette  eau, 
s'engouiTrant  dans  Tentonnoir  M,  forme  un  courant  qui 
entraine  les  sables  situés  autour  de  M.  En  donnant  plus 
ou  moins  d'eau^  on  évacue  plus  ou  moins  de  sables. 
Il  se  forme  alors  à  la  surface  un  entonnoir  dans  la 
surface  du  sable.  Les  matières  fines  passent  au-dessus 
de  l'entonnoir  et  sont  entraînées  par  le  courant  dans  les 
bassins  de  dépôt  suivants.  Les  sables  grossiers  des- 
cendent dans  le  fond  de  l'entonnoir,  où  ils  sont  immé- 
diatement recouverts  par  d'autres,  et  toute  cette  couche 
de  sable  descend  peu  à  peu  jusqu'à  Torifice  M,  par  où 
les  grains  sortent. 

Si  quelques  cribles  se  trouvent  déréglés,  on  recueille 
les  matières  riches  au  commencement  du  bassin,  où 
elles  se  trouvent  lavées  par  le  courant. 

Cet  appareil,  qui  sépare  les  sables  des  schlamms  et 
de  plus  évacue  les  sables,  est  donc  un  classeur  qui 
opère  sur  deux  ou  trois  tonnes  à  l'heure,  et  sur  plus, 
si  on  le  désire.  Il  ne  fonctionnait,  le  6  juillet  1890,  que 
depuis  15  jours  environ,  mais  donnait  de  très  bons 
résultats. 

Les  eaux  circulent,  après  cette  séparation,  dans  des 
bassins  de  dépôt.  Les  schlamms  que  Ton  en  retire  sont 

34«  ÀNNiK.  59 


traités  sur  la  table  des  fines,  système  Castelnau*  Rc* 
montés,  à  Taide  d'une  chaîne  à  godets,  dans  un  pa- 
touillet,  ils  passent  ensuite  dans  un  tromrael  destiné  a 
écarter  les  grains  qui  auraient  pu  échapper  au  classe- 
ment^ et  arrivent  sur  la  table  des  fines  au  moyen  d*un 
classeur  destiné  à  écarter  Teau  en  excès. 

Cet  appareil  (Pl,  VI,  FiG*  6  et  7}  se  compose 
d'une  grande  loile  sans  fin,  en  caoutchouc,  de  15 
mètres  environ  de  développement.  Elle  est  inclinée 
dans  le  sens  de  sa  largeur  de  28  p.  */o  environ 
sur  l'horizon.  A  ses  deux  extrémités,  elle  passe  sur 
deux  rouleaux  de  0'",6U  de  diamètre,  dont  l'un  reçoit 
un  mouvement  produisant  à  la  jante  ou  communiquant 
à  la  toile  une  vitesse  de  20  centimètres  par  seconde. 
L  Cette  toile  est  soutenue,  dans  son  trajet  supérieur,  par 
'  vingt-six  rouleaux  et,  dans  son  trajet  inférieur,  par  cinq 
rouleaux.  Des  galets  la  pressent  contre  ces  rouleaux. 
Afin  de  retenir  dans  sa  position  cotte  toile  qui  pourrait 
glisser  suivant  la  pente,  une  bande  de  caoutchouc, 
cousue  sous  la  toile  tout  le  long  du  bord  supérieur, 
pénètre  dans  deux  rainures  pratiquées  sur  les  deux 
rouleaux  extrêmes;  de  plus,  la  paroi  inférieure  de  cette 
bande  porte  contre  les  parois  supérieures  (suivant  la 
section  normale  à  Taxe)  des  rouleaux.  Des  tuyaux  don- 
nent l'eau  sous  forme  de  petits  jets  sur  cette  toile,  en- 
traînant les  matières  légères  qui  viennent  tomber  dans 
un  chenal  disposé  suivant  le  bord  inférieur  de  la  table. 
Dans  la  première  portion  du  chenal,  on  recueille  des 
matières  stériles  ;  dans  la  seconde,  des  mixtes  ;  et, 
enfin,  dans  la  troisième,  du  minerai  fini  qui  est  balayé 
sur  la  table  par  un  Jet  d'eau  un  peu  plus  fort.  Le 
chenal  est  donc  divisé  en  trois  compartiments  d'où  les 
matières  s'écoulent  par  des  tuyaux  et  des  conduits,  soit 
daos  de  petits  bassins  de  dépôt  pour  le  minerai  fini  et 
les  mixtes,  soit  à  la  rivière  pour  les  stériles. 


^^^H^  923  I 

Cette  table  passe  de  grandes  quantités  de  matières; 
elle  peut  traiter  une  tonne  à  l'heure. 

Il  est  à  remarquer  que  la  galène  paraît  présenter 
une  certaine  adhérence  pour  le  caoutchouc,  qui  favorise 
beaucoup  le  lavage. 

La  teneur  du  minerai  fini, que  Ton  obtient  en  traitant 
des  schlamms  à  6  p.  7o  environ,  varie  autour  de  52 
p.  7o.  Quant  aux  teneurs  des  autres  caté^ories^  elles 
sont  variables  suivant  la  nature  des  terres  traitées  et 
aussi  la  quantité  lavée. 

Nous  avons  passé  en  revue  les  différentes  opérations 
que  subit  le  minerai  ;  le  traitement  Tamène  à  une  teneur 
de  55  à  58  p.  7o  ^^^  plomb. 

Avant  de  terminer,  nous  dirons  un  mot  sur  le  per- 
sonnel nécessaire. 

Actuellement,  on  passe  40  tonnes  environ  de  minerai 
brut.  Le  personnel,  tant  hommes  que  femmes  et 
enfants,  est  de  44;  chaque  ouvrier  peut  donc  être  consi- 
déré comme  contribuant  au  passage  ou  traitement  d*une 
tonne.  La  journée  moyenne  est  de  2  fr.  30  environ,  ce 
qui  donne  le  coût  de  la  main-d'œuvre  pour  le  lavage 
d'une  tonne  de  minerai  brut. 

Comme  Ton  voit,  d'après  ce  qui  précède,  rexploita- 
tion  actuelle  n'est  encore  que  peu  de  chose.  Deux 
laveries,  situées  Tune  à  la  Rouviërej  l'autre  à  Thines. 
ne  sont  encore  que  projetées.  Ces  laveries  ayant  l'ou- 
tillage nécessaire,  les  mines  étant  aménagées  en  consé- 
quence, la  production  du  minerai  marchand  (trié  et  lavé) 
pourrait  atteindra  30  à  40  tonnes  journellement,  ce 
qui,  comme  nous  le  disions  en  commençant,  classerait 
cette  exploitation  aux  premiers  rangs  des  mines  mé- 
talliques françaises. 

Vilkfort,  20  juillet  18130. 


925 


IVOTE3 

SUBLI 

CONGRES  DES  ACCIDENTS  DU  TRAVAIL 

Par  M.  P.  MORTIER, 
ingénieur-mécanicien  des  Mines  de  Roche-la-Molière  et  Firminy. 


Le  Congrès  des  accidents  du  travail  s'est  réuni  à 
Paris  du  9  au  14  juillet  1889,  sous  la  présidence  de 
M.  Linder. 

Dès  la  séance  d'ouverture,  les  membres  se  sont  divi- 
sés en  trois  sections  : 

La  section  technique,   dont  les  travaux  font  l'objet 
exclusif  de  cette  note  ; 
La  section  de  statistique  et  d'administration  ; 
La  section  économique  et  d'administration. 

Les  comptes- rendus  des  séances,  réunis  et  publiés 
par  M.  Ed.  Gruner,  secrétaire  général  du  Congrès, 
embrassent  trois  parties  distinctes  : 

Les  rapports  spéciaux  présentés  au  Comité  d'organi- 
sation ou  lus  en  séance  ; 
Les  discussions  engagées  à  l'occasion  de  ces  rapports  ; 
Les  visites  à  l'Exposition. 


926 
PREMIÈRE  PARTIE 

RAPPORTS   SOUMIS    AU    CONGRÈS 


Aperçu    général    sur    les    Dispositifs    teohntquii^ 
propres  i   prévenir   les    aooidents    du    traviil, 
par  M.   Alfred  Toqué^  ingénieur   au   Corps  dei 
Mines. 

M.  Toqué  a  donné  pour  base  à  son  travail  un  certain 
nombre  de  publications  : 

Au  premier  rang,  la  collection  des  dispositions  et 
appareils  destinés  à  provenir  les  accidents  de  fabriquei- 
ouvrago  rédigé  par  l'Association  de  Mulhouse. 

En  second  lieu,  plusieurs  études  techniques  entr< 
prises  par  l'Association  Rouennaise,  rAssociation  des 
Industriels  de  France  et  Tlmprimerie  Chaix, 

GÉNÉRATEUH3   A   VAPEUR 

Les  réglementations  administratives  sont  très 
plètes  et  suirisamment  elTicacespour  ce  genre  d'il 
lations. 

On  peut  citer  comme  dispositions  accessoires  :  les 
soupapes  de  sûreté  insurchargeahles  ou  incalables  qui 
dénoncent  tout  essai  de  fraude  par  une  sonnerie  ;  lea 
tubes  do  niveau  d'eau  pourvus  d'une  enveloppe  protec- 
trice et  d*un  système  automatique  d'obturation  en  cas 
de  rupture. 

MOTEURS   A   VAPEUR  1 

Pour  la  protection  des  machines,  la  loi  est  impuissante     ' 
et  rinitiative  privée  doit  tout  faire. 

M.  Toqué  cite  quelques  dispositions  ou  précautions 
très  importantes  :  ^M 

Locaux  indépendants,  fermés  et  seulement  accessibles 
aux  mécaniciens  ; 


927 

Signaux  annonçant  à  Tatelier  la  mise  en  marche  du 
moteur  ; 

Entourage  des  organes  dangereux,  barrières  et  garde- 
fou  prévenant  les  chutes  à  travers  les  ouvertures  du 
plancher  ; 

Graissage  automatique  ; 

Leviers  et  pignons  spéciaux  actionnant  le  volant  pour 
la  mise  en  marche  ; 

Ouverture  des  robinets  de  purge  après  l'arrêt  du  mo- 
teur pour  empêcher  tout  départ  intempestif  ; 

Frein  de  sûreté  sur  le  volant. 

MOTEURS  Â  GAZ 

Bien  que  le  danger  soit  moindre  que  pour  les  ma- 
chines à  vapeur,  les  mêmes  précautions  doivent  être 
prises. 

MOTEURS  HYDRAULIQUES 

Les  parties  dangereuses  seront  habillées  et  les  vannes 
maintenues  en  bon  état.  Un  frein  ou  toute  autre  dispo- 
sition empêchera  la  roue  de  tourner  sous  l'action  des 
fuites  d^eau  filtrant  à  travers  les  vannes. 

MOTEURS   ÉLECTRIQUES 

L'Administration  est  largement  intervenue  en  cette 
matière  par  la  loi  du  15  mai  1888. 

La  police  des  théâtres  a  également  édicté  des  mesures 
de  précautions  très  minutieuses. 

On  pourrait  y  ajouter  les  prescriptions  publiées  à 
titre  de  conseil  par  le  Syndicat  professionnel  des  indus- 
tries électriques. 

TRANSMISSIONS 

Le  maniement  des  courroies  est  une  cause  fréquente 
d'accidents.  La  courroie,  tombée  de  la  poulie  sur  Tar- 
bre,  s'y  accroche^  s'y  enroule  et  entraîne  l'ouvrier  qui 
la  tient  en  main. 


Plusieurs  dispositifs  sont  à  recommander  pour  c^ljH 
manœuvre*  ^^M 

Perche  â  crochet.  —  C*est  une  simple  barre  de  bdifl 
dont  l'extrémité  est  en  fer.  Près  du  bout  vient  se  grefMfl 
un  piton  horizontal  qui  sert  à  supporter  la  courroiM 
La  barre  doit  être  forte,  légère  et  assez  longue  pouA 
être  appuyée  fortement  sur  le  côté  du  corps,  1 

Porte'Cour7*oie.  —  L'appareil  se  compose  d'un  crtB 
chet  fixe  qui  pénètre  légèrement  sous  la  jante  de  W 
poulie  et  empêche  la  courroie  de  tomber  sur  larbre.  I 
Le  porte-courroie  Biedermann  comprend  cinq  crocheUj 
semblables  fixés  sur  une  cornière  cintrée.  ■ 

Moiite-courroie.  —  Quand  la  manœuvre  des  perchtfl 

est  impossible,  il  faut  recourir  aux  monte-courroie.    ■ 

Le  plus  connu  de  tous,  rapparei!  Baudoin,  est  tfl 
secteur  qui  peut  tourner  autour  do  l'arbre  quand  on  le 
soulève  avec  un  crochet,  La  courroie  obéit  à  deux  mou- 
vements; elle  s'arrondit  pour  épouser  la  forme  delà 
poulie,  glisse  longitudinalement  sur  la  jante  qui  len* 
traîne  et  abandonne  le  secteur  qui  retombe  à  sa  positioflj 
première,  ^ 

Le  monte-courroie  doit  tourner,  non  sur  l'arbre  qui 
peut  l'entraîner,  mais  sur  une  douille  annulaire  fixe 
faisant  corps  avec  le  palier  : 

Cette  excellente  précaution  pourrait  s'étendre  àtoutûs 
les  poulies  folles.  ■ 

AJTêtde  la  transmission, —  Dans  les  établissements 
où  la  force  est  transmise  à  plusieurs  étages,  il  est  utile 
de  pouvoir  débrayer  cbaquc  transmission  partielle. 

Les  débrayatres  à  friction  paraissent  préférables,  mais 
il  faut  s'assurer  que  la  force  de  frottement  cesse  d'agir 
dès  que  le  mécanisme  du  débrayage  a  fonctionné. 

Précautions  accessoires.  —  On  doit  conseiller  les 
mesures  suivantes  ; 


929 

Couverture  des  arbres  accessibles  et  principalement 
des  arbres  verticaux  ; 

Suppression  des  costumes  flottants,  des  clavettes  en 
relief,  des  têtes  de  boulons  saillantes  dans  les  manchons 
d'assemblage,  des  vis  de  serrage  dépassant  les  colliers 
d'arrêt. 

A  cet  égard  les  poulies  pleines  en  deux  pièces,  les 
manchons  Rouleaux,  à  plateau,  à  frotte,  etc.,  sont  par- 
ticulièrement recommandables , 

I  MONTE-CHARGES 

Ces  appareils,  très  répandus  dans  les  fabriques,  occa- 
lonncnt  des  accidents   nombreux  et  graves.  Chaque 
partie  du  mécanisme  peut  être  mise  en  défaut. 

1°  Le  freuiL  —  On  a  comme  système  moteur,  soit  un 
treuil,  soit  une  poulie  actionnée  par  la  transmission. 
Dans  ce  cas  lo  passage  de  la  courroie  motrice  sur  la 
poulie  folle  n'ofïre  aucune  garantie  d'arrêt  et  la  charge 
peut  redescendre  à  toute  vitesse  ;  le  frein  Megy  ou  tout 
autre  dispositif  complétera  l'installation. 

Souvent  aussi  lo  monte-charges  doit  vaincre  un  effort 
dans  les  deux  sens  de  marche  ;  il  faut  alors  une  poulie 
folle  et  deux  poulies  fixes  tournant  en  sens  contraire. 

La  commande  par  engrenages  complique  le  monte- 
charges  et  rend  la  marche  moins  sûre  ;  la  commande 
par  vis  sans  fie  et  roue  hélicoïdale  convient  seulement 
aux  allures  lentes,  mais  présente  tous  les  caractères 
d'un  frein. 

2^  Cordes  et  chaînes.  —  Les  câbles  sont  élastiques, 
mais  un  peu  raicles;  les  chaînes  sont  fortes^  mais  trop 
inextensibles.  Les  doux  systèmes  peuvent  être  avanta- 
geusement combinés  entre  eux  et  avec  les  ressorts. 

r         3*  Cage  et  couloirs.  —  Los  cages  doivent  être  munies 
de  couvercles  et  les  recettes   fermées  par  des  portes 
HAtutomatiquos. 

L 


9S0 

Dans  un  modèle  romarquable  qui  figure  à  l'Expositioû 
de  Berlin,  les  cag:cs  entraînent  avec  elles  un  storî» 
languette  continu  qui  les  relie  par  le  haut  et  par  le  bas. 

4*  Parachutes.  —  Le  volume  publié  par  rAssociatiofl 
de  Mulhouse  décrit  un  grand  nombre  de  ces  appareiK 
empruntés  pour  la  plupart  à  Findustrie  des  mines. 

EXPLOITATION   DES  MINES 

Dans  cette  industrie,  la  question  de  sécurité  prime 
toute  autre  considération  et  le  Congrès  des  accidente 
aurait  trouvé  là  un  vaste  champ  d'études;  mais  la  plu- 
part des  sujets  intéressants,  les  lampes,  les  explosifs, 
les  applications  de  rélcctricîté,  la  circulation  du  per* 
sonnel,  figuraient  h  Tordre  du  jour  d'un  autre  Cor,--n  ■ 
plus  compétent,  celui  des  mines  et  de  la  métalluririe 

Toutes  ces  questions,  qui  pouvaient  donner  lieu  à  uo 
double  emploi,  ont  dû  être  réservées. 

MACHINES   A   TRAVAILLER   LE    BOIS 

Scies  circulaires,  —  Les  tables  complètes,  simple- 
ment fendues  pour  lo  passage  de  la  lame,  les  couvre- 
soie  peu  volumineux,  mais  solidement  fixés,  les  couteaux 
diviseurs,  etc.,  préviendraient  tous  les  accidente 
contact  ou  par  projection. 

Scies  à  ruban,  —  On  munira  les  scies  de  fourreaux 
à  charnières  dans  les  parties  inactives;  l'usage  deçà 
appareils^  presque  inoffensifs  ne  saurait  être  trop  géné- 
ralisé. 

Raboteuses*  —  Les  boîs  de  faibles  dimensions  seroat 
engagés  sous  Toutil  avec  un  poussoir. 

Des  tôles  ou  planchettes  de  sûreté  masqueront  !fl 
plus  possible  les  couteaux. 


ATELIERS    DE   CONSTRUCTION 

Perceuses.  —  Quand  l'avancement  de  Toutil  se  U 


'aîfl 


L 


^ 


931 

à  la  main  par  la  rotation  d'un  volant,  l'ouvrier,  qui  ne 
perd  pas  de  vue  la  pièce  en  travail,  peut  engager  sa 
main  dans  les  pignons  coniques. 

Un  couvre-engrenage  à  charnières  s'impose. 

RabotexÀses.  —  Il  doit  toujours  subsister  entre  le 
plateau  mobile  et  le  mur  un  espace  suffisant  pour  le 
passage  d'un  homme. 

Poinçonneuses.  —  On  enveloppera  les  volants. 
Grues.  —  La  charge  maxima  sera  inscrite  en  carac- 
tères apparents. 

Meules.  —  Les  petits  appareils  seront  munis  d'une 
capote  réglable,  tangente  à  la  roue  et  servant  d'appui 
à  la  main,  du  côté  où  la  roue  monte. 

L'emploi  des  masques  ou  des  lunettes  résistantes 
devrait  être  général. 

Les  associations  de  Mulhouse  et  des  industriels  de 
France  ont  publié  des  notices  très  complètes  sur  l'ins- 
tallation des  grandes  meules. 

INDUSTRIE   DU   PAPIER 

Les  cylindres  des  hache -paille  et  les  tambours 
sécheurs  de\Tont  s'arrêter  immédiatement  ou  tourner 
en  sens  contraire  par  l'action  d'une  pédalo  ou  d'un 
levier;  le  papier  sera  guidé  automatiquement  à  son 
entrée  dans  les  cylindres. 

IMPRIMERIE 

Cette  industrie,  très  intéressante,  s'écarte  un  peu  de 
notre  cadre. 

La  Maison  Ohaix  a  décrit  ses  propres  installations 
dans  une  brochure  que  chacun  pourra  consulter. 

FILATURE 

La  plupart  des  appareils  de  sûreté  relatifs  à  cette 


932 

industrie  8ont  appliqués  par  la  Société  alsacienne  de^ 
construction  et  figuraient  à  la  Galerie  des  Machines, 

TISSAGE 

Tous  les  engrenages  des  bobinoirs,  eannetières  et 
lourdis&oirs  doivent  être  couverts  et  les  métiers  pourvtis 
de  pare-navettes. 

TEINTURE 

Les  hydro- extracteurs  ou  essoreuses  seront  chargea 
rès  également  et  la  charge  maintenue  par  un  cou- 
vercle. 
Un  frein  à  bande pemaettra  l'arrêt  presque  instantané. 

Rapport  sur  TExposition  générale  allemande  pour 
la  protection  contre  les  accidents  du  travail, 
Berlin  1863^  par  m.  Emile  Mûller,  professeur  à 
TEcole  centrale  y  et  M.  Mamy,  inspecteur  de 
TAssociation  des  Industriels  de  France. 

Sur  bien  des  points»  ce  travail  fait  double  emploi 
avec  le  précédent.  Nous  en  détacherons  seulement  la 
classification  adoptée  par  les  organisateurs  de  l'Expo- 
sition et  quelques  dispositifs  non  cités  par  M.  Toqué. 


tes    I 


DIVISION  A 
Urirmnes,  Appuïeilt  et  I^lspoftitloni  d^iin  înièrcî  g*^mê 

Groupes  l  et  2.  —  Proteclioii  des  parties  de  mac/iine» 
en  mouvemenL 

Citons  plusieurs  dispositifs  nouveaux  : 

La  «  perche  h  courroie  Triumph  >y,  dans  laquelle  le 
montant  en  bois  se  termine  par  un  arc  métallique  fixe; 
un  arc  mobile,  qui  porte  à  son  extrémité  le  doigt  en  fer, 
coulisse  dans  le  premier  et  guide  la  courroie. 

Le  «c  système  Fritz-Deumel  »  pour  Tarrét  instantané 
du  moteur;  Tarrêt  s'opère  non  seulement  quand  on 
agit  à  distance  sur  un  bouton  électrique,  mais  enrore 


933 

lorsqu'un  objet  étranger,  un  vêtement  par  exemple, 
vient  à  être  saisi  par  l'arbre. 

Groupe  3.  —  Appareils  élévateurs. 

—  4.  —  Moteurs. 

—  5.  —  Chaudières  et  autres  appareils  kpres^ 

sion. 

—  6.  —  Matériel  à  incendie,  extincteurs. 

—  7.  —  Eclairage, 

Un  concours  de  lampes  de  sûreté  était  ouvert  à 
TExposition. 

La  «  lampe  électrique  Pitkins  »,  couronnée  par  le 
Jury,  est  alimentée  par  des  accumulateurs  et  fournit 
pendant  douze  heures  un  éclairage  de  deux  bougies. 

Groupe  8.  —  Hygiène  industrielle,  poussières  et 
gaz  dangereux. 

De  nombreux  collecteurs  de  poussières  figurent  à 
l'Exposition. 

L'air  des  ateliers,  aspiré  par  un  ventilateur,  se  purifie 
au  contact  de  toiles  filtrantes,  de  toiles  mouillées, 
d'écheveaux  de  chanvre  humide  ou  dans  des  chambres 
spéciales  de  repos. 

Groupe  9.  —  Equipement  personnel  des  ouvriers. 

L'Exposition  montre  de  nombreux  exemples  de 
costumes  sans  parties  flottantes,  de  lunettes,  de  mas- 
ques, d'habits  en  amiante. 

Groupe  10.  —  Soins  aux  blessés. 

DIVISION  B 
Indasiries  particulières. 

Groupe  11.  —  Travail  des  métaux. 

L'une  des  préoccupations  qui  s'afïirment  à  l'Exposi- 
tion de  Berlin  est  de  protéger  les  ouvriers  contre  les 
éclats  de  métal. 


934 

Pour  réaliser  co  but,  on  ajuste  sur  les  outils,  ciseaui 
ou  burins,  de  petits  masques  en  feutre,  carton  ou  loif 
métallique.  11  en  est  de  même  des  outils  de  tour.  Pou 
les  forges,  une  bande  de  toile  métallique  est  fixée  ao 
chapeau  de  Touvrier* 

Ghoupe  12.  —  Trsivail  du  bois, 

L'Exposition  renferme  un  grand  nombre  de  cou^ 
scie   et  d'appareils    protecteurs   contre    les   outils 
raboteuses. 

Groupe  13<  —  Industries  textiles. 

14.  —  Papier j  cuiry  imprimerie. 

—  15,  —  Industries  alimentaires. 

—  16.  —  Produits  chimiques^  cér^amique. 

—  17*  —  Mines  et  carrières. 

—  18.  —  Constmction  des  bâtiments, 
La  plupart  des  inventeurs  ont  cherché  à  rendre  plus 

simple  et  plus  robuste  l'assemblage  des  madriers  qi 
entrent  dans  les  échafaudages. 

Groupes  19  et  20,  —  Transports. 

On  peut  citer  les  systèmes  Quensel  et  Thorwethj 
peniiettent  d'atteler  un  wagon  en  se  tenant  sur  le  quai; 
le   frein  restituteur  Marneffe,   pour   les   tramways; 
frein  WesLinghouso  ;   le   frein   Brake,  par  le  vide; 
frein  à  air  comprimé  Carpenter,  adopté  par  les  chemi] 
de  fer  allemands,  avec  une  disposition  qui  permet  aux 
voyageurs    de  serrer   eux-mêmes  les   fireins   de  leur 
voiture. 

Groupe  2L  —  Industries  agricoles  et  forestiè 

DIVISION  C 
Groupe  22*  —  Bibliographie. 


I 


935 


Collection  de  dispositions  et  d^appareils  destinés 
à  éviter  les  acoi dents  de  fabrique^  publiée  par 
les  soins  de  M.  Engel  Gros,  président  de  la 
Société  de  Mulhouse, 

Ce  bel  ouvrage,  écrit  en  trois  langues  et  accompa- 
gné de  planches  nombreuses,  a  été  gracieusement  offert 
à  tous  les  membres  du  Congrès. 

Il  décrit  d'une  manière  concise  mais  complète  la 
plupart  des  appareils  que  les  précédents  rapports  n'ont 
fait  qu*elïleurer. 

Une  analyse,  même  succinctOj  des  matières  qu'il  ren. 
ferme  dépasserait  de  beaucoup  les  limites  de  cette 
note;  une  sèche  énuméralion  offrirait  d  ailleurs  peu 
d'intérêt  et  n'ajouterait  rien  à  ce  qui  a  été  dit;  il  vaut 
mieux  renvoyer  à  l'ouvrage  lui-même  les  nombreuses 
personnes  que  cette  œuvre  philanthropique  peut  inté- 
resser. Un  certain  nombre  des  dispositifs  conseillés 
figurent  dans  les  planches  annexées  à  cette  note. 

Hôte  sur  l'arrêt  rapide  des  transmissions,  par 
M.  Chareau,  Ingénieur,  inspeoteur  de  FAsso- 
oiation  des  Industriels  de  Franosi  pour  prévenir 
les  acoidents. 

L'arrêt  presque  instantané  s'obtient  : 
I^  Par  l'arrêt  du  moteur; 

2°  Par  un  débrayage  établi  à  Torigine  de  la  trans- 
mission principale. 

Arrêt  du  moteur,  —  Cet  arrêt  se  réalise,  soit  par  la 
suppression  de  l'arrivée  de  vapeur,  soit  par  le  serrage 
d'un  frein;  autant  que  possible  par  les  deux  moyens 
réunis. 

Système  Emile  M  aller.  —  Un  frein  à  sabot,  muni 
d'un  fort  contre-poids,  est  maintenu  ouvert  par  un  mé- 


L 


936 

canisme  à  déclanchement.  La  manoeuvre 
tance  au  moyen  de  cordeaux  et  de  poigTiées  dissémi- 
nées dans  rétablissement.  Le  déclanchement  ferme 
aussi  Farrivée  de  vapeur. 

Système  Hamhruch^  de  Berlin,  —  La  manœuvre 
du  frein  et  la  fermeture  de  Tadmission  se  produisent 
par  le  jeu  d'un  piston  différentiel.  Le  moteur  fonc* 
tionne  tant  que  ce  piston  reçoit  sur  Tune  de  ses  facei 
la  pression  d'une  masse  d*eau  emprisonnée  dans  une 
conduite  parcourant  l'usine,  mais  il  s'arrête  dès  qu  on 
laisse  échapper  cette  eau  par  l'une  des  soupapes  éta- 
blies en  différents  points. 

Un  défaut  d*étanchéité  dans  la  conduite  se  traduit 
immédiatement  par  Tarrêt  de  la  machine,  ce  qui  est 
une  précieuse  garantie. 

Nous  pensons  que  Tair  comprimé^  ou  mieux  l'air 
raréfié  par  un  simple  aspirateur  à  jet,  remplacerait  aran- 
tageusement  Teau  sous  pression. 

Débrayage  automatique.  —  Les  deux  tronçons  de 
Tarbre  principal,  coupés  à  dessein,  sont  clavetés  avec 
doux  manchons  :  Tun  fixe, Tautre  susceptible  de  glisser 
sur  l'arbre  en  se  rapprochant  du  premier  j  les  faces  en 
regard  sont  munies  de  dents  formant  griffes.  Le  rap* 
prochement  du  manchon  mobile  est  produit  par  la 
réaction  d*une  rampe  hélicoïdale  sur  un  buttoir  lixc 
qui  s*avance  ou  s'efface  à  volonté.  Le  buttoir  obéit  à  la 
traction  d'un  cordeau  dans  la  disposition  Maréchal  et  à 
Taction  d'un  déclanchement  électrique  dans  le  système 
Chaix. 


Rapport  de  M.  C,  Walcketiaer^  ingénieur  au  Corps 
des  MîneSi  sur  l'installation  des  générateurs  i 
vapeur. 

L'auteur  a  résumé  lui-même  son  important  travail  i 
nous  donnerons  seulement  un  extrait  de  ce  résumé 


937 

IMPORTANCE  DE  LA    QUESTION 

Les  accidents  d'appareils  à  vapeur  sont  rares,  mais 
très  graves  ;  la  moitié  des  personnes  atteintes  sont 
mortellement  frappées.  Les  explosions  attribuées  au 
hasard  sont  peu  nombreuses  et  les  enquêtes  accusent 
toujours,  soit  un  vice  de  construction,  soit  un  défaut 
d'entretien,  soit  une  imprudence  ou  une  négligence 
d'emploi. 

CHOIX  DES  TYPES  DES  CHAUDIÈRES 

Le  petit  nombre  des  accidents  étudiés  ne  laisse  pas 
encore  dégager  nettement  la  probabilité  d'explosion 
par  les  générateurs  à  grand  volume  d'eau  et  par  les 
générateurs  multitubulaires.  Mais  comme  la  sécurité 
doit  s'étendre  à  la  fois  aux  chaufTours,  aux  construc- 
tions voisines  et  aux  personnes  étrangères,  les  chau- 
dières du  second  genre  paraissent  tout  indiquées  dans 
le  centre  des  villes. 

CONSTRUCTION 

Il  faut  laisser  des  jeux  de  dilatation,  soutenir  les 
faces  planes,  donner  de  grands  congés  aux  pièces  em- 
bouties, soigner  les  rivures. 

Les  fonds  do  bouilleurs  doivent  être  en  tôle  et  non 
en  fonte. 

En  cas  de  rupture,  les  ouvertures  dangereuses  lais- 
sées ouvertes  ou  trop  faibles  laissent  bien  souvent 
passer  des  bouffées  do  vapeur. 

Ce  danger  peut  être  évité  par  une  construction  plus 
solide. 

Dans  les  types  à  petits  éléments,  la  circulation  d'eau 
doit  être  assurée  et  la  fonte  bannie  des  boites  et  des 
collecteurs. 

34<  ANNEE.  60 


DISPOSITION    DES   CUAMBRES    DE    CHAUFFE 

Il  faut  donner  à  ces  chambres  toutes  les  conditiom 
do  commodité  et  de  salubrité  réalisables,  et  créer  des 
abris  relatifs  où  le  chauffeur  puisse  se  jeter  d*un  bond. 

P  APPAREILS    DE   SÛRETÉ 

L'enregistrement  automatique  des  niveaux  d'eaû 
{nous  pourrions  ajouter  les  transmissions  à  distance  do 
leurs  indications)  aurait  sans  doute   les  plus   heureux 

résultats , 

ENTRETIEN^  ET    RÉPARATION 

U  ne  ne  faut  jamais  négliger  les  visites  intérieures, 
les  piquages  et  nettoyages  périodiques. 

La  multiplication  récente  des  ateliers  de  construction 
et  le  réemploi  de  plus  on  plus  fréquent   des  vieilles 
I  chaudières  sont  autant  d'entraves  à  la  surveillance. 

p  ALIMENTATION     ET    CHAUFFAGE 

Le  chauffeur  en  faute  doit  jeter  le  feu  bas  plutôt 
que  d'alimenter  imprudemment- 

L'alimentation  continue  et  simultanée  de  tous  les 
générateurs  d*une  batterie  est  une  pratique  peu  re- 
commandable. 

Les  foyers  à  circulation  méthodique  évitent  les  coups 
de  foUj  et  Ton  ne  saurait  trop  en  vulgariser  remploi. 

Rapport  de  M,  Mathet,  ingénieur  en  ohef  des  Mines 
de  Blanzy^  sur  llnfluenoe  de  Tair  comprimi  au 
point  de  vue  des  explosions  de  grisou. 

L'action  bienfaîsanto  do  Tair  comprimé  se  traduit 
par  deux  effets  différents  ; 

1°  L'amélioration  de  V&érage  —  Les  grands  appa- 
reils de  ventilation  installés  au  jour  fournissent  bien 
on  bloc  la  masse  d  air  capable  de  diluer  la  venue  totale 
du  grisouj  mais  il  s'agit  do  la  détailler  et  de  la  dtstri- 
huer  aux  points  de  dégagement. 


939 

Les  ventilateurs  portatifs,  actionnés  par  Tair  com- 
primé, et  les  larges  tuyaux  métalliques,  réalisent  par- 
faitement cette  distribution. 

2**  La  suppression  des  explosifs,  —  La  perforation 
et  le  bosseyage  mécaniques  sont  d'un  usage  courant  au 
puits  Sainte-Eugénie,  où  pas  un  grain  de  poudre  n'a 
été  consommé  depuis  1872  pour  Tabatago  du  charbon 
et  même  du  rocher  en  veine. 

Note  de  M.  Edouard  Poillon  sur  la  vérifieation  des 
oordagesy  oftbies  et  ohaTnes,  au  ehemin  de  fer  du 
Nord. 

Chaînes.  —  Les  chaînes  des  appareils  de  levage 
sont  reçues  après  une  traction  d'épreuve  s'élevant  à 
14  kil.  par  millimètre  carré. 

La  diminution  du  diamètre  par  usure  entraînant  la 
réforme  est  la  suivante  : 

De  23  à  20  millimètres  pour  les  grues  à  pierre 
(10.000  kil.); 

De  25  à  22  millimètres  pour  les  grues  d'atelier 
(20.000  kil.)  ; 

De  18  à  12  millimètres  pour  les  grues  à  charbon 
(1.500  kil.). 

Elingues  de  levage.  —  La  corde  doit  être  en  chan- 
vre tillé  d'Anjou,  parfaitement  exempt  de  chènevottes 
et  autres  corps  étrangers. 

Le  peignage  doit  se  faire  à  la  main,  bien  à  cœur, 
mais  sans  reprendre  les  brins  restés  sur  le  peigne. 

L'effort  de  rupture  doit  s'élever  à  12  kil.  par  millimè- 
tre carré  do  la  double  section  du  cordage  ;  les  elingues 
sont  essayées  au  double  de  la  charge  normale  et  ne  doi- 
vent subir  aucun  changement  d'aspect,  aucune  défor- 
mation ni  déchirure. 


Câbles  en  fils  d'acier.  —  La  charge  de  rupture  doit  ^ 
être  égale  à   15.300  fois  le  poids  par  mètre  courant, 
avec  un  allongement  de  15  p.  7o' 

L'âme  est  en  chanvre. 

La  01  doit  subir  10  flexions  Bur  un  étau  arrondi  de 
5  millimètres. 

Rapport  de  M.  Henry^  directeur  d*ètablissements 
industriels  à  Troyes,  sur  les  accidents  par  intoxi- 
cation dans  les  industries  chimiquas. 

Intoxication  par  le  sulfure  de  carbone  dans  le  fnt- 
vail  du  caoutchouc,  —  Les  mains  sont  afTectées  de 
tremblements.  —  L'urine  charrie  de  la  graisse  et  de« 
granulations  pigmentouses* 

Empoisonnement  par  le  mercure.  —  Paralysie  gé* 
néralcmeat  localisée  dans  les  bras. 

Phosphore.  —  Troubles  digestifs  et  nerveux.  — 
Névrose  de  la  mâchoire. 

Cha^rbon  interne  des  chiffonniers  et  des  ouvrien 
de  papeterie,  —  L*infection,  souvent  mortelle,  est  due 
à  un  bacille,  le  Proteus  vulgaris. 

Charbon  des  mégissiers,  —  Mêmes  caractères, 

Argyrisme  des  orfèvres.  —  Le  métal  pénètre  dans 
l'organisme  à  travers  les  lésions  de  la  peau  et  se  maiii* 
feste  par  des  taches  d'un  bleu  mat  sur  le  dos  de  la 
main. 

Teinture  en  7ioir  d'aniline.  —  L'ouvrier  tombe 
sans  connaissance,  le  visage  violet. 

L'absorption  d'un  contre-poison,  tel  que  le  lait,  dé^ 
termine  des  vomissements  complètement  noirs. 

Gaz  d'éclairage.  ^ —  Ce  gaz  est  non  seulement  îrres^ 
pirable,  mais  toxiquo,  quand  il  pénèti^e  brusquement 
dans  les  poumons. 

Coliques  saturnines.  —  Elles  frappent  les  fabriques 


941 

de  céruse,  de  braise  chimique  (nitrate  de  plomb)  et  les 
peintres  en  bâtiment.  Elles  sont  accompagnées  d'ané- 
mie, de  vomissements  bilieux  et  de  goutte  saturnine. 

Nicotine.  —  Les  ouvriers  employés  daus  les  manu- 
factures de  tabac  éprouvent  une  diminution  graduelle 
de  la  vue  et  perdent  la  perception  des  couleurs  (dalto- 
nisme). 

Oxygène  et  air  comprimé.  —  Les  effets  de  la  res* 
piration  habituelle  de  ces  gaz  sont  pareils  à  ceux  du 
tétanos,  de  Tépilepsie,  de  la  méningite  cérébro-spinale 
et  de  l'empoisonnement  par  l'acide  picrique. 

Moyens  préventifs.  —  Pouréviter  l'intoxication  par 
les  mains,  on  exigera  des  ouvriers  un  état  parfaitement 
sain  de  Tépiderme,  ou  bien  on  leur  imposera  l'usage  des 
gants  en  caoutchouc. 

Pour  protéger  les  voies  respiratoires,  on  déterminera 
dans  l'atelier  une  ventilation  énergique  avec  ou  sans 
pulvérisateur  d'eau. 


DEUXIEME  PARTIE 

DISCUSSIONS 

AUXQUELLES   LA   LECTURE    DES   RAPPORTS    SPÉCIAUX 
A   DONNÉ   LIEU 


Cette  partie  des  travaux  du  Congrès,  très  importante 
pour  la  section  économique,  s'est  trouvée  au  contraire 
fort  restreinte  au  point  de  vue  technique. 

D'après  M.  Harlé,  inspecteur  du  travail  des  enfants, 
les  constructeurs  hésitent  à  munir  leurs  machines  d'or- 
ganes protecteurs  qui  grèvent  le  prix  de  revient  et  les 
placent  dans  un  état  d'infériorité  vis-à-vis  de  leurs  con- 
currents. 


942 

Les  appareils  de  sécurité  sont  placés  par  les  indus* 
triels  eux-mêmes,  quand  un  accident  grave  les  a  fait 
juger  nécessaircB,  Cette  négligence  regrettable  s'observe 
principalement  en  France  et  surtout  pour  les  machines 
agricoles. 

M,  Roland,  ingénieur  en  chef  de  rassociation  no^ 
mande  des  propriétaires  d'appareils  à  vapeur,  estime 
que  les  organes  des  machines  à  vapeur  doivent  être 
facilement  accessibles  aux  mécaniciens  qui  les  con- 
duisent ;  Fisolement  absolu  serait  un  danger. 

M,  Délaissement,  ancien  Inspecteur   du  travail  des 
enfants,  préconise  les  protections  à  claire-voie,  le  chc 
d'ouvriers  expérimentés,  la  publicité  donnée  aux  règl 
mcnts,  11  attire  Tattention  du  Congrès  sur  la  fréquem 
des  accidents  dus  aux  machines  agricoles* 

M.  Etienne,  Inspecteur  fédéral  des  Fabriques,  con- 
seillo  la  peinture  en  rouge  des  organes  dangereux 
Cette  pratique  a  pris  naissance  dans  les  établissements 
suisses.  

TROISIEME  PARTIE 

VISITES    A    I/EXPOSITION 


PREMIÈRE     VISITE 

Esplanade  des  Invalides. 

M,    Oheysson,  président  de  la   section    d'Economie 
sociale,  avait  bien  voulu  guider  ses  collègues  dans  ci 
partie  de  TExposition,  plus  intéressante  au  point  de 
humanitaire  qu*au  point  de  vue  technique. 

Les  courbes  indiquant  la  stabilité  do  la  population 
ouvrière  fixent  tout  d  abord  l'attention.  Pour  les  cons- 
truire on  prend,  comme  abscisse,  le  temps  de  présence 
et,  comme  ordonnée,  le  nombre  d'ouvriers  correspon- 
dant  à  chaque  degré  d'ancienneté. 


\ 


943 

Le  Congrès  8*est  aussi  arrêté  un  instant  devant  le 
tableau  d'une  institution  remarquable  :  «  les  Invalides 
du  travail  de  Lille  ». 

Cette  œuvre  philanthropique,  fondée  par  le  produit 
d'une  cavalcade  et  par  des  legs,  distribue  des  secours 
à  la  place  des  patrons  peu  fortunés.  Â  cet  appui  maté- 
riel, s'ajoute  souvent  une  action  conciliatrice  plus  pré 
cieuse  encore. 

DEUXIÈME    VISITE 

Industrie  du  gaz,  —  M.  Cornuault,  président  de  la 
Société  technique  de  l'industrie  des  gaz,  signale  les 
lampes  à  récupération,  fermées  de  toutes  parts,  pré- 
cieuses au  triple  point  de  vue  de  l'économie,  de  la  sé- 
curité et  de  la  ventilation. 

Les  allumoirs  électriques,  fonctionnant  sans  pile, 
suppriment  toutes  les  chances  d'incendie  propres  à 
l'emploi  des  perches. 

Galerie  des  Machines. 

M.  Tharreau,  ingénieur-inspecteur  de  l'association 
des  industries  de  France,  fait  remarquer  Texeellente 
installation  des  arbres  principaux  ;  tout  a  été  prévu  pour 
éviter  les  accidents  :  manchons  à  frottes  ou  à  boulons 
noyés,  poulies  en  deux  pièces  sans  clavettes,  bagues  à 
têtes  de  vis  noyées,  paliers  à  graisseurs  continus, 
espacés  de  3", 50,  diamètre  des  arbres  largement 
calculé. 

Machine  motrice.  —  On  observe  que  la  plupart  des 
moteurs  ont  un  appareil  de  mise  en  marche.  Le  sys- 
tème par  engrenages,  appliqué  par  M.  Farcot  à  sa  ma- 
chine de  1.000  chevaux,  donne  à  cet  égard  toute  sécu- 
rité. 

Société  alsacienne  de  construction  mécanique. 

La  sécurité  du  personnel  est  largement  assurée  dans 
toutes  les  installations  de  cette  Compagnie. 


■■^^^m^      944     ^^^^^^r 

On  remarque  le  monte-courroie  Baudoin,  placé  sur 
la   transmission   g'énérale  qui  fait  180  tours    par  rai-J 
nute  ;    la    couverture    des   pignons    de  rechange    aal 
moyen  des  couvercles  à  charnière  en  fonte  polie,  et  des! 
engrenages  au  moyen  de    panneaux  métalliques,  lesl 
fourreaux  tiibulaires  enveloppant  les  arbres  de  cardes, 
les  couvercles  des  batteurs  à  coton  condamnés  par  un 
verrou    dont   le  dégagement   n'est   possible    quaprc«^ 
I  arrêt. 

Le  débrayage  électrique  des  bancs  d*étirage  offre  une  J 
disposition  très  ingénieuse.  La  matière  fibreuse  nor* 
malemont  étirée  sert  d'isolant  :  quand  le  ruban  s'inter- 
rompt ou  quand  on  le  coupe  à  dessein,  le  courant  passe 
et  la  machine  s'arrête. 

Dans  les  bancs  à  brocher,  les  mouvements  diffé- 
rentiels sont  protégés  par  une  porte  à  charnière  qui  n^fl 
peut  s'ouvrir  que  si  l'embrayage  est  dans  la  positiotf^ 
d'arrêt. 

Les  chariots  de  filature  sont  munis  d'un  verrou  de 
sûreté  que  le   rattacheur  a  soin  de  mettre   quand 
pénètre  sous  le  banc  et  qui  empêche  le  fileur  de  mettra 
inopinément  en  marche*  ^ 

Les  métiers   à  tisser  sont  munis  de  pare-navette^l 
simples  tringles  jumelles  qui   forment  une  sorte   de 
berceau  au-dessus  du  chemin  parcouru. 

TROISIÈME    VISITK 

Les  Membres  de  la   Section  technique  visitent 
intérêt  la  machine  à  papier  de  M.  Darblay,  parfaite 
point  de  vue  do  la  sécurité* 

Exploitation  des  mines. 

Sous  la  conduite    de    MM.  Mathet  et  Durassier,  la 

Section   technique    parcourt   la  belle    exposition   de« 

Sociétés  minières,  qui  ont  fait  l'objet  de  rapports  plus 

étendus  dans   lo   Bulletin   de  l  Indushie  minérale. 


945 

Citons  principalement  :  aux  Mines  de  Blanzy,  Taérage 
secondaire  au  moyen  de  ventilateurs  mus  par  Tair 
comprimé,  et  le  filet  de  sûreté  ;  aux  Mines  de  Sommor- 
rostro,  le  frein  à  ailettes  ;  à  Lens,  l'arrêt  automatique 
de  la  machine  d'extraction  par  l'étranglement  du  fluide 
moteur  et  la  mise  en  serrage  du  frein,  Tenclanchement 
des  taquets  des  signaux,  la  fermeture  de  lampes 
Dinoirc,  la  lampe  Pieler  modifiée  ;  aux  Houillères  de 
Saint-Etienne,  la  fermeture  magnétique  de  lampes 
imaginée  par  M.  Villiers  et  Té  vite-molettes  si  ingénieux 
du  même  inventeur. 

Associations  françaises  des  propriétaires  d'appareils 
à  vapeur. 

Cette  exposition  collective,  où  les  sources  d'accidents 
sont  pour  ainsi  dire  prises  sur  le  vif,  méritait  une  visite 
minutieuse.  Les  causes  de  rupture  sont  très  diverses. 
Les  unes  proviennent  d*un  vice  dans  la  matière  première 
(tôles  pailleuses,  aigres,  cassantes).  Les  autres  sont 
dues  à  une  altération  postérieure  résultant  d'une 
mauvaise  fabrication  (fissures  pendant  le  perçage,  le 
brochage,  le  rivetage  et  l'emboutissage). 

D'un  autre  côté,  les  communications  peuvent  être 
mal  placées  ou  trop  petites,  et  bien  souvent  les  appareils 
de  sûreté,  mal  placés,  n'indiquent  pas  la  pression  et  le 
niveau  d'eau  réels. 

Mais  la  cause  la  plus  fréquente  et  la  plus  grave 
réside  dans  le  manque  de  soins  pendant  le  service,  les 
corrosions  extérieures  et  intérieures,  les  coups  de  feu 
et  les  incrustations,  dont  le  seul  examen  accuse  la 
négligence  des  chauffeurs  et  dont  le  Musée  de  l'Asso- 
ciation offre  mille  exemples. 


946 

"quatrième  partie 
DESCRIPTION 

"1)E    QUELQUES   DISPOSITIONS    TECHNIQUES    CITEES   DANi 
l'ouvrage    DE    LA    SOCIÉTÉ    DE    MULHOUSE 


Pl.  vu,  Fig,  1.  —  Mise  en  marche  du  volant  au 
moyen  de  deux  cliquets;  l'un  des  deux  peut  étrt 
Bîmple  cliquet  de  retenue.  Le  dessin  laisse  dans  k 
vague  la  disposition  cinématique  propre  à  leur  trans- 
mettre le  mouvement  d'une  roue  à  engrenages,  mm 
chacun  peut  y  suppléer. 

FiG.  2.  —  Mise  en  marche  du  volant  par  un  seul 
cliquet  à  contre-poids. 

FiG,  3  et  4.  —  Monte-coiaroie  Herland.  —  Il  se 
compose  d'une  came  de  remonte  tournant  constamment 
avec  Varhre.  Quand  la  courroie  est  tombée,  elle  tourne 
sur  une  partie  cylindrique.  On  l'engage  sur  la  c^me 
au  moyen  d'une  fourche  guide-courroio;  de  la  came 
elle  passe  facilement  sur  la  poulie. 

Cotte  disposition  est  dangereuse  à  cause  de  la  saillie 
de  la  cîime  tournante.  D'ailleurs  elle  donne  du  faux» 
rond  aux  poulies. 

FiGt  5  et  6,  —  Afonfe-courroie  Baudoin.  —  La  came 
de  remonte  est  une  simple  plaque  qui  se  relève  à  la 
main.  Le  passage  sur  la  courroie  se  fait  automatique- 
ment, grâce  à  un  pan  coupé.  La  partie  qui  reçoit  II 
courroie  tombée  fait  corps  avec  la  plaque  mobile 
L'ensemble  tourne  non  autour  de  Tarbre,  mais  autour 
d'une  douille  faisant  corps  avec  le  bâti. 

Fifi,  7,  —  Crochet  pour  la  manœuvre  du  monte- 
courroie  Baudoin. 

Ijo.  8.  —  Manchon  à  f relies, 

FiG.  9.  —  Manchon  Kemaud.  —  Deux  vis  serrent, 
en  sens  contraire,  deux  coins  en  arc  de  cercle  entre  la 


947 

surface  intérieure  du  manchon  et  la  surface  extérieure 
de  Tarbie.  Le  mouvement  lui-même  accentue  le  coinçage. 

FiG.  10.  —  Manchons  Cresson.  — Le  serrage  s'obtient 
par  des  languettes  venues  de  fonte  avec  le  manchon, 
en  faisant  avancer  vers  Tintérieur  deux  vis  coniques. 
Pour  enlever  le  manchon,  il  suffit  de  desserrer  les  vis 
et  d'enfoncer  un  coin  dans  l'espace  vide  entre  les  lan- 
guettes, dans  le  cas  où  celles-ci  seraient  encore  adhé- 
rentes à  l'arbre. 

FiG.  11 .  —  Débrayage  de  sûreté  pour  transmissions 
principales,  débrayages  par  poulies.  —  La  fourchette 
entraîne  la  courroie  sur  la  poulie  folle,  par  Taction 
d'un  contre-poids,  dès  qu'on  tire  un  verrou  d'enclan- 
chement. 

Pl.  VIII,  FiG.  1.  —  Bague  de  sûreté  pour  joints 
universels. 

FiG.  2.  —  Débrayage  de  sûreté  à  griffes.  —  Le  dé- 
brayage s'effectue  par  Tosciilation  spontanée  d'un  levier 
pendant,  lorsqu'on  soulève  une  pièce  transversale  for- 
mant chien  d'arrêt. 

FiG.  3.  —  Débrayage  à  friction,  système  Dohmen- 
l^eblanc.  —  La  disposition  est  analogue  à  la  précédente, 
mais  le  retour  automatique  se  détermine  en  écartant 
de  la  vis  une  portion  d'écrou. 

Dans  les  trois  dispositifs  précédents,  le  déclanche- 
ment  s'opère  à  distance,  au  moyen  d'une  corde  courant 
dans  l'atelier  et  de  plusieurs  cordelettes  pendantes. 

FiG.  4,  5  et  6.  —  Monte-charges  à  tambour  enrou- 
leur,  système  Heller. 

La  cage  est  suspendue  à  trois  câbles. 

Les  deux  premiers  ne  sont  que  les  deux  brins  d'un 
câble  unique  passant  sous  un  galet  d'amarrage  fixé  à 
la  cage.  Ils  s'enroulent,  dans  le  même  «"ens,  sur  un  tam- 
bour mû  par  un  système  de  poulies  à  renversement  de 
marche. 


M 


^^^^^^mr        948      ^K^^       m 

Le  troisième  passe  sur  une  poulie  de  renvoi  s\ip^l| 
rieure  et  vient  s*attacher  à  un  contre-poids  d'équilibre  ■ 
calculé  de  façon  que  TeiTort  moteur  soit  le  même  da;\s  I 
les  deux  sens  de  marche*  I 

En  cas  de  rupture  des  deux  câbles  porteurs,  ledbh  I 
d'équilibre  empêcherait  la  cage  de  prendre  une  accélé-  I 
ration  dangereuse* 

PiQ*  7.  —  Monfe-tîhaî'ges  hydrRitltque  funicukirt, 
système  Ottis. 

La  cage  est  supportée  : 

1^  Par  quatre  câbles  porteurs,  agissant  individuel- 
lement sur  un  parachute  très  sensible.  Quand  un  seul 
d*entre  eux  prend  du  lâche,  la  cage  s'arrête  ; 

2""  Par  un  câble  sans  fin  entraîné  dans  le  mouvement 
Il  est  sans  action  sur  le  parachute  si\  n'éprouve  aucune 
résistance,  mais  un  régulateur  à  boules  fait  naître  la 
résistance  voulue  dès  que  la  vitesse  de  régime  est 
dépassée. 

Fio.  8* —  Frein  Siutojnatiqae  pour  treuils,  système 
Mégy,  Etchevarrin  et  B&zan,  —  L*arrêt  se  produit 
automatiquement,  par  Faction  d'un  frein  à  bande  fai- 
sant corps  avec  larbre  tournant,  dès  qu'on  cesse  d'ap* 
puyer  sur  la  manivelle.  Une  cliaine  Galle  fait  rentrci^ 
vers  l'intérieur  le  frein  qui  frotte  par  sa  périphérie.      ^ 

Fuî.  9.  — Cric  de  sûreté  mitomatique  de  la  Société 
alsacienne  de  construction  mécanique.  —  Le  frein  est 
constitué  par  un  gros  écrou  à  pas  allongé,  dans  lequel 
se  visse  une  partie  filetée  de  l'arbre  tournant.  La  friction 
se  fait  par  une  partie  conique,  et  tant  que  le  mouve^f 
ment  est  uniforme,  lécrou,  maintenu  écarté  par  un  res- 
sort, est  entraîné  librement  par  la  rotation  do  la  vis. 
Quand  une  accélération  brusque  se  déclare  dans  cette 
dernière,  l'écrou,  très  lourd,  tend  à  rester  en  retard  et 
par  conséquent  à  se  visser  ;  les  parties  de  friction 
viennent  alors  en  contact. 


949 


NOTE 

SUR 

LE  CONGRÈS  DES  ACCIDENTS  DU  TRAVAIL 

(Section  de  Slatislique  et  de  Législation), 

Par  H.  L.  MICHEL. 
Chef  du  contentieux  de  la  Société  anonyme  des  Houillères  de  Saint-Etienne 


Le  développement  donné  depuis  un  grand  nombre 
d'années  à  la  production  industrielle,  et  la  substitution 
des  forces  mécaniques  à  celles  de  Thomme,  ont  consi- 
dérablement augmenté  les  causes  d'accidents  et,  par 
conséquent,  le  nombre  annuel  des  infortunes  du  tra- 
vail. 

C'est,  en  effet,  par  milliers  que  Ton  compte  aujour- 
d'hui, dans  les  grands  pays,  le  nombre  annuel  des  ou- 
vriers tués,  et  par  centaines  de  mille  celui  des  blessés. 

La  plupart  des  parlements  se  sont  émus  de  cette 
situation  et  ont  essayé  de  l'améliorer,  soit  en  édictant 
les  mesures  qui  leur  paraissaient  propres  à  prévenir  une 
partie  des  accidents,  soit  en  cherchant  à  réparer,  autant 
que  faire  se  peut,  les  conséquences  de  ceux  que  la 
prudence  humaine  est  impuissante  à  éviter. 

Malheureusement,  les  réglementations  déjà  édictées 
étaient  presque  toutes  plus  ou  moins  imparfaites,  et,de 
plus,  elles  manquaient  de  Tuniformité  nécessaire  pour 
assurer  l'égalité  des  charges  entre  les  industriels  des 
divers  pays. 

L'exposition  universelle  de  1889  a  été  une  occasion 
excellente  pour  comparer  les  systèmes  appliqués  dans 
les  principaux  pays  et  mettre  en  pleine  lumière  les 
résultats  obtenus. 


Proiitant  de  la  présence  à  Paris  des  persunualiUs 
connues  pour  rintérêt  tiu'elles  portent  aux  questions 
sociales,  le  Ministre  des  Travaux  publics  constitua  un 
Comité  qui  a  reçu  le  nom  de  Comité  d^orgsLnisation 
du  Congrès  des  accidenls. 

La  division  du  Congrès  en  trois  sections  fut  décidée 
par  ce  Comité  : 

La  première,  désignée  sous  le  nom  de  Section  lech" 
nÎQUe,  devait  examiner  les  dispositifs  techniques  pro- 
pres à  prévenir  les  accidents. 

La  seconde,  dite  Section  de  Statistique  et  d'Admu 
nislratiorif  était  chargée,  en  premier  lieU|  de  faire  con- 
naître les  r/iglementations  édictées  dans  le  même  but 
par  les  divers  gouvernements,  ou  adoptées  par  des 
associations  d'industriels;  en  second  lieu,  de  donner 
une  définition  précise  des  accidents  ainsi  qu'une  statis- 
tique et  un  recensement  exacts  du  nombre,  de  la  nature 
des  causes  et  des  conséquences  de  ceux-ci. 

Enfln,  la  troisième  section,  c'est-à-dire  la  becnon 
économique  et  de  législalioiit  avait  à  rechercher  sur 
quelles  bases  peuvent  être  fondées  les  mesures  répa- 
ratrices, et  par  quels  moyens  on  pourrait  garantir  le 
service  des  indemnités, 

L*étude  de  ces  questions  a  été  confiée  à  d'émiaentes 
personnalités  et  les  rapports^  imprimés  d'abord  en  fa»- 
cicules  isolés,  ont  été,  après  le  Congrès,  réunis  en  un 
seul  volume. 

Les  conclusions  de  cas  rapports  ont  été  ensuite  jus- 
tifiées par  des  discussions  complètes  des  faits  et  des 
textes.  Le  compte-rendu  sténographique  de  ces  dis- 
cussions a  été  publié  en  un  second  volume  qui  complète 
fœuvre  du  Congrès. 

Enfin,  il  convient  d'ajouter  que  le  Congrès  ne  s'esl 
séparé  qu'après  avoir  décidé  la  constitution  d'une  Com* 


k 


951 

mission  internationale  permanente  chargée  de  pour- 
suivre la  continuation  et  l'extension  de  son  œuvre  en 
réunissant  dans  une  publication  spéciale  tous  les  nou- 
veaux documents  sur  la  matière,  qui  paraîtront  dans 
les  divers  pays. 

En  résumé  : 

Le  Congrès  international  des  accidents  du  travail  a 
eu  à  s'occuper  do  deux  sortes  de  mesures  :  les  mesures 
préventives  et  les  mesures  réparatrices. 

Parmi  les  mesures  prévenoives,  les  unes  étaient 
d'ordre  technique  et  les  autres  d'ordre  administratif. 

Un  des  membres  les  plus  actifs  de  la  Société  de 
VIndustrie  minérale,  M.  Mortier,  a  fait  connaître  les 
premières  en  décrivant,  avec  son  talent  habituel,  les 
dispositifs  techniques  employés  pour  diminuer  le 
nombre  des  accidents  qui  menacent  le  travailleur. 

Nous  essayerons  de  compléter  son  œuvre  en  passant 
en  revue  les  mesures  d'ordre  administratif  prises  dans 
le  même  but. 

Procédant  ensuite  à  l'examen  des  mesures  répara- 
trices, nous  indiquerons  à  grands  traits  d'abord  les 
diverses  législations  existant  actuellement  en  matière 
d'accidents,  puis  les  nombreux  moyens  proposés  pour 
régler  à  l'avenir  les  responsabilités  encourues. 

Enfin,  nous  signalerons  les  mesures  financières  pro- 
posées pour  garantir  le  service  des  indemnités,  et,  afin 
de  donner  une  idée  des  dépenses  qu'entraînerait  l'as- 
surance contre  .les  accidents,  nous  résumerons  aussi 
exactement  que  possible  les  nombreuses  statistiques 
soumises  au  Congrès. 


952 


I 


Mesures  pré irentl  ires. 


Parmi  ces  mesures,  les  unes  ont  été  prises  par  le 
pouvoir  législatif,  les  autres  sont  émanées  de  Tinitiativo 
privée. 

Il  était,  en  effets  tout  naturel  que  les  gouvernements 
contraignissent  les  industriels  à  prendre  toutes  les  pré- 
cautions utiles  pour  sauvegarder  la  vie  des  travailleurs^ 
et  les  soumissent  dans  ce  but  à  une  surveillance  offi* 
cielle. 

D'autre  part,  il  appartenait  à  l'initiative  privée  de 
prendre  d'olTice  les  mesures  de  détail  suggérées  par 
une  expérience  de  chaque  jour,  et  de  compléter  ainsi 
Tœuvre  de  protection  entreprise  par  les  pouvoirs  pu- 
blics. De  nombreux  industriels  se  sont  réunis  dans  ce 
but,  et,  mettant  leur  expérience  en  commun,  ils  ont 
imposé  à  leur  personnel  une  réglementation  et  une 
inspeclion  indépendantes  de  toute  attache  administra- 
tive. 

D'éminents  rapporteurs  ont  présenté,  dans  des  mono- 
graphies que  nous  allons  successivement  analyser,  tout 
ce  que  la  science  et  rexpérience  ont  conçu  et  applique 
dans  le  but  d'assurer  la  sécurité  des  ouvriers,  et  en  par- 
ticulier celle  des  femmes  et  des  enfants  employés  dans 
Tindustrie, 

La  première,  écrite  par  M,  Olry,  ingénieur  en  chef 
des  Mines,  concerne  la  réglementation  et  rinspection 
ofiîcielie  des  mines,  minières,  carrières, chemins  de  fer 
et  appareils  à  vapeur. 

Prenant  à  notre  tour  séparément  chacune  de  ces  in- 
dustries, nous  passerons  successivement  en  revue  les 
dispositions  législatives  ou  réglementaires  édictées 
dans  chaque  pays. 


■ 


953 


MINES,   MINIERES,   CARRIERES 

France.  —  En  France,  les  mines,  minières  et  car- 
rières sont  régies  par  la  loi  fondamentale  du  21  avril 
1810,  complétée  ou  modifiée  par  celles  des  27  avril 
1838,  17  juin  1840,  9  mai  1866  et  27  juillet  1880. 

Aux  termes  du  titre  V  de  cette  loi,  l'Administration  a 
le  droit  d'intervenir  :  1°  dans  l'intérêt  de  la  conservation 
de  la  mine,  entendue  dans  le  double  sens  d'une  exploi- 
tation rationnelle  du  gîte  et  de  la  satisfaction  des  be- 
soins des  consommateurs  ;  2^  de  la  protection  de  la 
surface  ;  3**  de  la  sûreté  du  personnel  employé  dans 
les  travaux. 

La  surveillance  de  l'Administration,  on  ce  qui  con- 
cerne ce  dernier  point,  le  seul  dont  nous  voulions  nous 
occuper  ici,  est  étendue  et  assurée  par  plusieurs  or- 
donnances et  décrets,  notamment  par  celui  du  3  janvier 
1813. 

Aux  termes  des  prescriptions  en  vigueur,  les  conces- 
sionnaires de  mines  ne  peuvent  ouvrir  do  nouveaux 
travaux,  sans  en  avoir  préalablement  obtenu  l'autori- 
sation. Ces  travaux  demeurent  soumis  à  la  surveil- 
lance incessante  de  l'Administration,  qui  non  seule- 
ment peut,  mais  doit  même,  en  ordonner  la  suspen- 
sion ou  l'abandon  si,  à  un  moment  quelconque,  ils  de- 
viennent dangereux  pour  le  personnel  de  la  mine. 

En  cas  de  péril  imminent,  l'ingénieur  des  mines  peut 
même  faire,  sous  sa  responsabilité,  toutes  les  réquisi- 
tions nécessaires  aux  autorités  locales. 

Un  accident  grave  survient-il  à  un  ou  plusieurs  ou- 
vriers ?  L'exploitant  doit  immédiatement  en  aviser  le 
maire  de  la  commune,  ainsi  que  l'ingénieur  des  mines, 
afin  que  les  mesures  convenables  pour  parer  au  danger 
soient  prises  par  qui  de  droit.  Un  procès-verbal  relatant 

34«  ANNÉE.  "* 


i 


954 

les  causes  do  l'accident  est  eu  outre  dres&é  par  lia» 
géïiieur  des  mines  ou  le  conducteur  des  mines,  et 
transmis  ensuite  au  Préfet  et  au  Procureur  de  la  Ré- 
publique. 

Les  contraventions  aux  lois  et  règlements  sur  Ici 
mines,  minières  et  carrières,  sont  passibles  de  peines 
do  simple  police  ou  de  peines  correclionnelles,  sans 
préjudice  de  Tapplication  des  peines  de  droit  commun 
en  cas  d'homicide  ou  do  blessures  par  imprudence. 

Les  dispositions  de  police  relatives  à  Texploitation 
des  mines  s*appUquent  également  aux  minières  et  aux 
tourbières.  Il  en  est  de  même  pour  les  carrières  sou- 
terraines. Quant  aux  carrières  à  ciel  ouvert,  elles  sont 
simplement  soumises,  en  principe,  à  la  surveillance  du 
mairo  et  des  autorités  locales. 

Signalons  enfin,  en  passant  et  sans  la  commenterja 
loi  récente  sur  les  délégués  mineurs.  L'application  rjui 
va  en  être  faite  dira  si  cette  loi  répond  aux  besoins  et 
donne  les  résultats  que  l'on  en  attend.  ^J 

Allemagne,  —  Au  point  de  vue  de  la  sûreté  des  ou- 
vrier.s,  le  domaine  de  la  police  des  mines  se  trouvo 
être,  en  Prusse,  a  peu  près  ce  qull  est  en  Franco»  La 
législation  des  mines  y  est  constituée  par  une  loi  du 
24  juin  1865.  Cette  loi  a  été  rendue  applicable,  avec 
quelques  modifications  de  détail,  aux  provinces  quel» 
Prusse  s'e.st  annexées  à  la  suite  de  la  guerre  de  1866^ 
et  elle  a  plus  tard  servi  de  type  aux  législations  de  1& 
plupart  des  Etats  dont  la  réunion  constitue  aujourd'hui 
le  nouvel  empire  d*Allemagne. 

Autriche.  —  Aux  termes  des  dispositions  de  la  loi 
eu  vigueur  dans  ce  pays,  celle  du  23  mai  1854,  Tex- 
ploitation  des  mines  est  également  soamiso  à  une  sur- 
veillance do  police  dont  le  but  principal  est  d'assurer 
la  sécurité  du   personnel   employé  dans  les  travaux 


L*autorîté  mÎTiîère  y  a  seulement  le  droit  d'agir  sur  les 
exploitants  par  voie  de  dispositions  réglementaires  ou 
individuelles,  et  d'exécuter,  s*il  y  a  lieu,  d'ofllce  et  à 
leurs  frais,  les  travaux  qu'elle  a  prescrits,  mais  encore 
celui  d'infliger  directement  des  amendes.  Celte  au- 
torité doit  être  immédiatement  prévenue  par  Vexploi- 
tant  de  tous  les  dangers  menaçant  la  sécurité  des  per- 
sonnes, afin  qu^elle  prenne  les  mesures  nécessaires, 
mais  il  n  y  a  pas  d'enquête  spéciale  destinée  à  Fauto- 
rite  judiciaire,  laquelle  intervient  directement,  comme 
elle  croit  devoir  le  faire. 

Belgique.  —  La  loi  franc^aise  du  21  avril  1810  et  les 
décrets  qui  l'ont  accompagnée  ont  été  appliqués  à  la 
Belgique  dès  leur  promulgation,  ce  pays  faisant  alors 
partie  de  la  France;  cependant  deux  lois  ont  modifié 
sur  quelques  points  la  législation  primitive,  mais  sans 
toucher  à  l'organisation  do  la  surveillance. 

Il  convient,  cependant,  do  citer  le  règlement  gé- 
néral du  28  avril  1884  pour  la  police  des  travaux  de 
mine,  car  o^ost  certainement  le  plus  complet  qui  ait 
jamais  été  rendu  en  pareille  matière  dans  n'importe 
quel  pays.  liCs  dispositions  spéciales  qull  contient 
dans  le  but  de  prévenir  les  accidents,  ou  en  cas 
d'accidents  survenus,  ont,  du  reste,  une  grande  ana- 
logie avec  celles  qui  sont  appliquées  en  France. 

Espagne.  —  Le  décret  qui  a  organisé  dans  ce  pays 
VAdministration  des  mines,  et  qui  lui  a  donné,  en  ce 
qui  concerne  la  sûreté  des  ouvxiers,  des  pouvoirs  à  peu 
près  aussi  étendus  que  ceux  dont  nous  venons  de 
parler ,  a  omis  d'indiquer  quels  sont  les  pouvoirs 
légaux  des  gouverneurs  auxquels  doivent  être  transmis 
les  procès -verbaux  des  ingénieurs.  Dans  ces  condi- 
tions, dit  M.  Olry,  la  liberté  de  l'exploitant  est  restée, 
en  pratique,  à  peu  près  illimitée,  sous  la  réserve  tou- 


956 

tefois  que  les  tribunaux  de  droit  commun  peuvent,  i 
cas  d*accident,  exercer  des  poursuites  judiciaires. 

Grande-Bretagne.  —  Les  lois  du  10  août  1872  et 
16  sq)tombre  1887,  applicables  :  la  i***  à  toutes 
mines  et  la  2*  spécialement  aux  houillères,  réglemen- 
tent le  travail  des  femmes,  des  enfants  et  desjetmei 
g-ens  et  assujettissent  Texploîtant  à  une  longue  série  de 
prescriptions  de  police  technique  constituant  un  véri- 
table rcg^lement  d'exploitation  générale,  à  quoi  il  (aut 
ajouter  le  droit  d'inspection  de  la  mine,  au  moins  une 
fois  par  mois»  par  deux  ouvriers  délégués  par  leuw 
camarades,  et  à  leurs  frais,  droit  dont  les  ouvriers  des 
mines  ont,  paraît-il,  rarement  fait  usage.  Les  exploi- 
tants sont  en  outre  soumis  au  contrôle  d'inspecteurs 
royaux  qui  peuvent  provoquer  contre  eux,  le  cas 
échéant,  dos  poursuites  judiciaires,  mais  avec  Tauto* 
risation  ministérielle.  En  cas  de  désaccord  entre  liofi- 
pecteur  et  l'exploitant,  il  est  procédé  par  voie  d'ar- 
bitrage. 

Les  accidents  ayant  entraîné  mort  d'homme  font 
Tobjet  d'une  enquête  publique  devant  le  coroner^  et  un 
jury  se  prononce  sur  leur  cause  présumée*  Le  ministre 
peut,  de  son  côté,  charger  une  Commission  d  enquête 
de  rechercher  les  causes  de  ces  accidents 

L^action  administrative  a  pour  sanction  des  poui^ 
suites  contre  les  délinquants,  pour  infraction  à  la  loij 
ou  aux  règlements  particuliers, 

Grèce  et  Italie.  —  La  surveillance  administrative  de»' 
mines  s'exercoj  dans  ces  pays,  parles  mêmes  moyens 
qu'en  France. 

Grand-Duché  de  Luxembourg  et  Pays-Bas,  —  U 

législation  française  y  est  encore  en  vigueur,  légère- 
ment modifiée  par  des  lois  ultérieures. 


957 

Portugal^  Suède,  Norwège. —  Dans  ces  pays,  comme 
dans  les  précédents,  T Administration  exerce  un  pou- 
voir de  police  sur  les  exploitations  pour  assurer  la 
sécurité  du  personnel  qui  y  est  occupé. 

Russie.  —  Les  mines  y  sont  soumises  à  la  surveil- 
lance de  l'Administration,  mais  à  un  point  d^  vue 
plutôt  fiscal  que  technique. 

Turquie.  —  La  législation  minérale  turque  consiste 
en  un  règlement  du  3  avril  1869,  inspiré,  dans  plusieurs 
de  ses  parties,  de  la  législation  française.  Les  carrières 
ne  sont  pas  soumises  à  cette  loi. 

Dans  son  remarquable  rapport,  M.  Olry  passe  aussi 
en  revue  les  législations  houillères  de  la  République 
Argentine,  du  Brésil ,  du  Chili ,  des  Etats-Unis  de 
l'Amérique  du  Nord,  du  Japon,  du  Mexique,  du  Pérou, 
de  rUruguay  et  du  Venezuela;  mais  comme,  au  point 
de  vue  qui  nous  occupe,  ces  législations  diffèrent  peu 
de  celles  que  nous  avons  citées,  nous  nous  abstiendrons 
d'en  parler. 

CHEMINS   DE   FER 

France.  —  L'exploitation  des  chemins  de  fer  concé- 
dés et  du  réseau  de  l'Etat  est  soumise  à  un  service 
de  contrôle  organisé  par  une  ordonnance  du  15  no- 
vembre 1846. 

Des  mesures  ayant  pour  but  do  prévenir  les  ac- 
cidents ont  été  prescrites  par  un  grand  nombre  de 
décrets,  arrêtés  et  circulaires,  sans  préjudice  des  règle- 
ments spéciaux  des  Compagnies,  qui  doivent  être 
soumis  à  l'approbation  ministérielle. 

Les  accidents  sont  constatés  par  les  commissaires  de 
surveillance  administrative  ou  par  les  ingénieurs  du 
contrôle,  suivant  qu'il  s'agit  d'accidents  ayant  simple- 
ment entraîné  mort  d'homme  ou  des  blessures,  ou  bien 
d'accidents  de  trains. 


^^^■^^^^  958         ^HB^MHHH 

Les  peines  à  infliger  en  matière  d*acci(lont.s  sont 
définies  par  la  loi  du  15  juillet  1845  qui  prévoit  égale* 
ment  la  répression  dos  contraventions  aux  règlements 
sur  la  police  des  chemins  de  fer ,  ainsi  qu*aux  déci- 
sions et  arrêtés  pris  pour  leur  exécution. 

AUemagnê,  —  Les  chemins  de  fer  de  TEtat  ne  sont 
contrôlés  ni  en  Prusse,  ni  en  Bavière.  Des  commis- 
saires royaux  sont  chargés  do  la  surveillance  des  ré- 
seaux concédés,  qui  sont  relativement  peu  importants. 

En  Saxe,  certains  fonctionnaires  du  ministère  des 
finances  font  des  tournées  sur  les  lignes  de  TEtat; 
leurs  observations  sont  transmises  à  la  direction  géné- 
rale; mais,  à  cela  près,  il  n'y  a  pas  de  contrôle  sur  ce 
réseau. 

Autriche'Ho7igrie.  —  Il  y  existe  un  service  des 
contrôles  charg*3  de  veillera  Texécution  des  règlements 
et  d*amener  la  punition  des  coupables, 

Les  agents  du  contrôle  peuvent  en  outre  infliger  des 
avertissements  ou  des  réprimandes  aux  agents  dee 
Compagnies  autres  que  les  directeurs  et  membres  de» 
Comités  de  direction.  Des  blâmes,  des  amendes.  la 
suspension  et  même  Texclusion  du  service,  peuvent 
pareillement  être  prononcés  par  eux  à  l'égard  des 
agents  des  lignes  de  TEtat, 

Belgique,  —  Il  n'y  existe  aucun  contrôle  proprement 
dit  du  réseau  de  TEtat.  La  surveillance  des  chemins  de 
fer  concédés  est  exercée  par  des  ingénieurs  des  pont^j 
et  chaussées.  ^f 

L*actîon  du  contrôle  est  peu  étendue  ;  les  enquêtes 
en  cas  d'accidents  ont  un  caractère  exclusivement  ad- 
rainistratif.  Les  rapports  sont  adressés  au  Ministre 
des  Travaux  publics,  et  ce  dernier  ne  les  transmet  au 
parquet,  à  titre  de  renseignement,  que  s'il  le  juge 
convenable. 


959 

Espagne^  Grande-Bretagne,  Italie,  Pays-Bas.  — 
Le  contrôle  existe  dans  chacun  do  ces  pays,  mais  il  y 
est  exercé  par  des  autorités  diflérentes. 

APPAREILS  A   VAPEUR 

L*installation  des  générateurs  et  récipients  à  vapeur 
est  soumise  à  différentes  conditions  telles  qu'autorisa- 
tion préalable ,  aménagements  particuliers,  épreuves 
hydrauliques,  visites  périodiques,  etc. 

Ces  conditions  varient  suivant  les  pays. 

En  France,  les  appareils  à  vapeur  placés  sur  terre 
sont  actuellement  régis  par  un  décret  en  date  du 
30  avril  1880.  Aux  termes  de  ce  décret,  les  chaudières 
peuvent  être  établies  sur  simple  déclaration  ;  mais 
la  circulation  des  locomotives  doit  être  préalablement 
l'objet  d'une  autorisation  administrative. 

La  surveillance  des  appareils  à  vapeur  est  confiée 
aux  ingénieurs  des  mines,  et  quelquefois  à  des  asso- 
ciations de  propriétaires  d*appareils  à  vapeur  agréés 
par  le  Ministre.  En  cas  d'accident,  le  chef  de  l'éta- 
blissement doit  prévenir  Tadministration  qui  dresse  un 
ou  deux  rapports  suivant  les  circonstances.  S'il  y  a  eu 
explosion,  les  constructions  ne  doivent  pas  être  ré- 
parées avant  la  constatation  de  Tétat  des  lieux  par 
l'ingénieur  des  mines. 

Les  chaudières  des  bateaux  à  vapeur  sont  soumises 
à  un  décret  du  9  avril  1883,  analogue  à  celui  du 
30  avril  1880.  Un  permis  de  navigation  est  délivré  par 
le  préfet,  sur  un  avis  d'une  Commission  de  surveil- 
lance. 

Celle-ci  est  tenue  de  visiter  les  appareils  à  vapeur 
au  moins  une  fois  par  an,  et  c'est  elle  qui  dresse  les 
procès-verbaux  d'accidents. 

Les   contraventions   aux  lois   et  règlements    sur  la 


matière  sont  réprimoes  par  une  loi  spéciale  en  dal^  «lu  < 
21  juillet  1856  et  par  le  Code  pénal. 

Dans  les  autres  pays,  les  conditions  d'établissement 
des  chaudières  et  récipients  à  vapeur  diffèrent  plus  on 
moins  complètement.  Par  exemple,  en  Allemagne,  ea 
Autriche,  en  Belgique  et  dans  les  Pay.s-Bas»  Téta* 
blisscment  sur  terre  des  appareils  à  vapeur  doit  êtrf 
précédé  d'une  autorisation  administrative,  1 

Dans  d'autres  pays,  cet  établissement  est  alK-solumenj 
libre.  Ainsi,  en  Espagne,  il  n'existe  pas  de  législation 
générale  sur  les  appareils  à  vapeur,  les  locomotive! 
seules  sont  placées  sous  la  surveillance  du  Gouvemd 
ment.  En  Angleterre,  il  n'existe  point  non  plus  de 
règlement  concornant  les  chaudières  établies  sur  terre^j 
Par  contre,  celles  qui  appartiennent  aux  chemins 
fer  et  aux  mines  sont  assujetties  à  certaines  fonnalit 
et  les  chaudières  des  bateaux  à  vapeur  sont,  de  leur 
côté,  soumises  à  une  réglementation  fort  minutieusi 

La  situation  est  à  pou  près  la  mémo  en  Italie.  L( 
chaiulières   industrielles  y  jouissent,    en    effet,   d'uj 
liberté  complète,  sauf  on  Toscane,  en  Lombardie  et 
Vénétie,  Il  n'y  a  de  réglementation  que  pour  les  chau 
dières  employées  dans   les  chemins  de  fer  et  dans  Is 
navigation. 

En  Suède  et  on  Norwège,  liberté  complète  est  laiss( 
aux  industriolr^   pour  la  construclljn,  Tinstallatiou  et 
Tusage  des  chaudières  à  vapeur  autres  que  celles  d 
bateaux  à  vapeur  affectés  au  service   des  voyage u 
mais  les  chaudières  des  bateaux  à  vapeur  sont  soumi 
à   l'épreuve,    à  rinspection   et  à  certaines  conditions 
d'aménagement. 

En  Suisse,  il  n'existe  pas  de  réglementation  parti* 
culière  dans  la  plupart  des  cantons.  Dans  d'autres,  une 
autorisation  préalable  est  indispensable  et  des  experts 
sont  chargés  de  l'inspection  des  appareils. 


4 

?ur 

1 

M' 

1 

et 

3 


Enfin,  dans  im  certain  nombre  des  Etats  de  T Amé- 
rique du  Nord,  il  n'existe  aucune  réglementation  pour 
les  appareils  à  vapeur.  Les  chaudières  servant  à  la 
navigation  y  sont  au  contraire  soumises  à  une  surveil- 
lance rigoureuse. 

Ajoutons  qu'en  Allemagne,  en  Autriche,  en  Belgique, 
dans  lo  Danemark  et  dans  les  Pays-Bas.  les  appareils 
à  vapeur  de  toute  nature  sont  placés  sous  la  surveillance 
de  rAdmiïiistiation,  et  que  les  contraventions  aux  lois 
et  règlements  sur  la  matière  y  sont  généralement  pour- 
suivies. 

Ainsi  que  le  fait  remarquer  M.  Olry,  on  se  trouve 
donc  en  présence  de  trois  grands  systèmes  :  celui  de 
la  liberté  complète;  celui  dans  lequel,  la  construction 
étant  libre,  ^installation  est  astreinte  à  des  conditions 
d'emplacement  déterminé,  et  Temploi,  à  diverses  pres- 
criptions ;  celui,  enfin,  qui,  sans  préjudice  de  ces 
mesures,  édicté,  pour  la  construction  des  appareils, 
des  règles  d'une  minutie  extrême,  allant  presque  jusqu  a 
fixer  les  dimensions  du  dernier  rivet,  jusqu'à  contrôler 
la  résistance  du  plus  petit  morceau  de  tôle. 


RÉGLEMENTATION    ET  INSPECTION   OFFICIELLE   DU  TRAVAIL 

DES   FEMMES  ET  DES  ENFANTS 

DANS  LES  MANUFACTURES  DES  DIVERS  PAYS. 

Toutes  les  législations  se  sontiiréoccupées  de  protéger 
le  travail  des  femmes  et  des  enfants  et  de  soustraire 
aux  accidents  ces  imprudentes  victimes. 

Des  règlements  ont  été  édictés  :  les  uns  pour  imposer 
les  meilleurs  systèmes  de  garantie  contre  les  trans* 
missions,  les  engrenages,  les  courroies  et  autres  méca* 
nismes;  les  autres  pour  fixer  soit  le  maximum  do  durée 
de  la  journée  de  travail  ou  prescrire  les  mesures 
hygiéniques  destinées  à  sauvegarder  la  santé  et  la  vie 


962 


den  ouvriers,  La  difficulté  est  d*assurer  rexécuiion  de 
oes  règlements, 

L*appIication  n'en  devient  réellement  eflîcace  que 
lorsque  la  surveillance  est  confiée  à  des  inspecteur! 
spéciaux  pourvus  de  la  compétence  technique  ;  c'est 
ce  que  toutes  les  nations  ont  compris,  et  ce  qui  résulté 
de  rensemble  de  tous  les  systèmes  d*inspection  oflicielle 
adoptés  dans  les  divers  pays  et  étudiés  par  M.  Laporte» 
inspecteur  divisionnaire  du  travail  dans  Tindustrie. 

En  Angleterre,  le  système  des  inspections  gratuite^i 
avait  d'abord  prévalu;  mais  en  face  de  T  inefficacité  de 
cette  organisation I  tout  un  service  d'inspecteurs  salariéfl 
a  été  organisé.  En  Allemagne,  les  inspecteurs  relèvent 
do  chaque  Etat.  La  loi  autrichienne  a  également  créé 
un    corps    d'inspecteurs    dépendant    du    Ministre  du 
Commerce  et  de  Flntérieur.  Ces  inspecteurs  prêtent  un 
serment  professionnel  et  ont.  à  tout  moment,  entrée 
libre  dans  les  ateliers;  mais  ils  sont  obligés  de  garder 
le  secret  le  plus  absolu  sur  les  procédés  de  fabricatioiu 
Au  Canada,  les  inspecteurs  relèvent  du  département 
Tagriculture.  En  Australie,  la  surveillance  est  exen 
par  le  Comité  central  de  la  santé  publique.  Aux  Etal 
UniSj  le  système  varie  dans  les  divers  Etats  ;  Tinspec^ 
tîon  est  confiée»  tantôt  à  Tingénieur  des  mines,  tantôt! 
des   ingénieurs   spéciaux.    Enfin,  dans  le  Danemark, 
TEspagne,  la  Hongrie,  la  Russie,  la  Suède,  cette  sur- 
veillance est  confiée   à  des  autorités   locales.  La  loi 
fédérale  suisse  Tattribue  aux  autorités  cantonales,  sous 
le  contrôle  du  Conseil  fédéral. 

En  France,  la  loi  de  Î874  a  réglementé  d*une  manière 
minutieuse  le  travail  des  femmes  et  des  enfants  et  a 
créé  un  corps  d'inspecteurs  spéciaux  dont  le  nombre  a 
été  porté  à  21  par  la  loi  de  février  1883.  Ces  21  inspec- 
teurs sont  placés  sous  l'autorité  directe  du  Ministre  du 
Commerce  et  de  F  Industrie,  sous  le  contrôle  de  Corn- 


963 


^Tïiissions  locales,  et  sont  secondés  par  69  inspecteurs 
départementaux.  La  loi,  qui  exige  pour  les  inspecteurs 

Pivisionnaire.s  des  conditions  dëtorminées,  n'exige 
ucune  condition  de  capacité  pour  les  inspecteurs 
épartementaiix. 
Au  cours  de  la  discussion  qui  a  eu  lieu  devant  le 
Congrès,  plusieurs  membres  ont  trouvé  insullxsante  la 
législation  existant  en  France.  Quelques-uns  ont  cons- 
taté avec  regret  que  plusieurs  départements  étaient 
encore  privés  d'inspection  et  qu'on  remédierait  à  cette 
situation  en  rempla4,^ant  par  robliy'ation  la  faculté  que 
les  Conseils  généraux  ont  actuellement  de  nommer  des 
inspecteurs  départementaux.  D'un  côté,  on  a  prétendu 
que  la  loi  n'arme  pas  FAdministration  de  pouvoirs  suf- 
fisants ;  et^  de  Fautre,  on  a  soutenu  que  la  législation 
actuelle  donnerait  immédiatement  do  bons  résultats  si 
on  appliquait  rigoureusement  les  dispositions  qu'elle  a 
édictées. 

Depuis  lors,  et  à  la  date  du  5  juin  1890»  M,  Jules 
Roche,  Ministre  du  Commerce,  a  déposé  sur  le  bureau 
de  la  Chambre  un  projet  de  loi  relatif  à  la  sécurité  des 
travailleurs  de  tout  âge  occupés  dans  les  établissements 
industriels,  et  à  la  salubrité  de  ces  établissements. 
D'après  ce  projet,  destiné  à  remplacer  un  premier  projet 
présenté  par  le  Gouvernement  le  13  janvier  1887,  le 
soin  de  déterminer  les  conditions  à  imposer  à  chaque 
espèce  d'industrie  serait  laissé  à  des  règlements  d'ad- 
ministration publique.  La  surveillance  do  la  loi  serait 
confiée  aux  inspecteurs  du  travail  des  enfants,  qui  ont 
pris,  dans  ces  derniers  temps,  le  titre  d'inspecteurs  du 
travail» 

L'article  5  a  pour  objet  de  réprimer  la  divulgation, 
de  la  part  des  inspecteurs,  des  procédés  de  fabrication 
dont  ils  auraient  eu  connaissance  clans  leurs  visites. 

Enfin,  aux  termes  de  l' article  7.  le  Préfet  a  le  droit 


d'ordonner,  après  une  mise  en  demeure,  la  fermeture 
dô  rétablissement  clans  lequel  la  loi  et  les  réglemente 
seraient  obstinément  violés. 


ÉTABLISSEMENTS  INSALUBRES 

Depuis  quelques  années,  les  établissements  insalu- 
bres ont  été,  dans  presque  tous  les  pays  industriels, 
Tobjet  d'une  réglementation  très  minutieuse.  L'Alle- 
magne,  depuis  1884,  a  une  inspection  sérieuse  et  des 
règlements   très   nombreux   assurant  la    sécurité  des 
ouvriers  dans  ces  établissements;  en  Autriche,  nous 
trouvons  même  des  ordonnances  prescrivant  les  mesures 
à  prendre  en  cas  d'incendie  ;   quelques  Etats,  comme 
FAnglelerre,  fixent  le  nombre  d'ouvriers  employés  p; 
rapport   à  l'étendue  du  local;   KEspagne,  la  Belgiqui 
ritalie,    la   Russie,  la    Serbie^  la   Suède    astreigm 
également   ces    établissements   à   une  réglcmcntalioiï 
spéciale.    En    France,    ces    établissements    sont   régis 
encore  par  la  loi  de  1810,  Tordonnance  royale  de  1815 
et  auti^es  décrets  et  ordonnances;  mais  toutes  les  me- 
sures prescrites  sauvegardent  pluLùt  le  voisinage  que 
le  travailleur  lui- mémo,  11  faut  donc  reconnaître,  toal 
en  admettant  que   ces  mesures   protègent  quelquefoi 
également  l'ouvrier,  que  la  législation  sur  ce  point  est 
insuffisante.  Sauf  dans  quelques  départements,  Tinspe^^jjB 
tion  est  à  peu  près   nulle  ;  seul  le  département  de  la"   ' 
Seine  a  une   inspection  officielle    assurée  par  larréti 
préfectoral  du  24  décembre  1881. 


paij 

4 


li    I 


n 


ASSOCIATION    DES    PROPRIÉTAIRES    d'aPPAREILS   A  VAPEUR 

Llnitiative  privée  a  pris,  de  son  côté,  les  mesures  do 
précaution  dont  Texpérience  a  révélé  Tutilito. 

Des  associations  se  sont  formées,  notamment  pani^i 
les  propriétaires  d'appareils  à  vapeur,  dan«  un  but  à  1 
lois  humanitaire  et  économique. 


statistique  ofTicielle  a,  en  elïet,  démontré  que, 
-é  la  réglementation  et  la  Kurveillance  adminis- 
trative, les  accidents  arrivés  dans  l'emploi  des  appareils 
a  vapeur  ont  fait  près  de  40  victimes  pendant  chacune 
des  dix  dernières  années;  or,  il  a  été  constaté  que 
95  p.  7<»  de  ces  accidents  auraient  pu  être  évités  par 
^ne  surveillance  plus  ellicace. 

On  conçoit,  en  effet,  que  les  ijropriétaires  d'appareils 
à  vapeur  n'ont,  en  une  matière  aussi  délicate,  qu'une 
expérience  relative»  et  que  les  visites  seraient  plus 
utilement  faites  par  des  hommes  possédant  des  connais- 
sances théoriques  et  pratiques  spéciales. 

D'autre  part,  les  explosions  de  chaudières  ont  souvent 
pour  conséquence  des  dég^âts  matériels  considérableSj 
des  arrêts  longs  et  coûteux  et  le  payement  d'indemnités 
plus  ou  moins  élevées  aux  victimes  de  ces  terribles 
accidents.  Aussi,  dans  maints  pays,  les  Compagnies 
d'assurances  font-elles  do  fortes  réductions  aux  indus- 
triels alTdiés  à  l'association. 

Une  surveillance  plus  parfaite  a  encore  pour  résultat 
de  procurer  une  économie  dans  la  production  et  rem- 
ploi de  la  vapeur. 

Telles  ont  été  les  causes  do  la  création  des  associa- 
tions de  propriétaires  d'appareils  à  vapeur. 

Ces  associations,  ainsi  que  leur  nom  Findique,  sont 
des  groupements,  par  régions,  d'industriels  qui  entre- 
tiennent un  personnel  dont  l'aptitude  à  reconnaître  les 
défauts  des  chaudières  et  à  en  apprécier  les  effets 
présente  toutes  les  garanties  désirables. 

Les  cotisations  annuelles  qu'ont  à  payer  ces  industriels 
décroissent  à  mesure  qu'augmente  le  nombre  des 
chaudières  surveillées.  La  moyenne,  pour  une  seule 
chaudière,  est  d  environ  50  francs  par  an  ;  au-dessus 
de  20  chaudières,  cette  moyenne  n'est  plus  que  de  15 
à  18  francs  par  chaudière. 


■^■^■•■■■1^  966  ^^^^^^         I 

M.  Compère,    ingénieur-directear   de    1  Associaliofi  ' 
parisienne    den    propriétaires    d*appdrails    à   vapeur 
auteur  du  rapport  présenté  au  Congrès,  a  fait  danâ  oe 
rapport  un  historique  très  complet  des  Sociétéâ  ûisfr 
tuées  par  ces  propriétaires. 

La  première  association  do  propriétaires  d'appareik 
à  vapeur  fut  fondée  à  Manchester  en  1855;  en  1867, 

rapparaissait  sur  le  Continent  Vassociation  alsacienne. 

[Cette  excellente  mesure  s'est  bientôt  étendue  dans  tous 
les  Etats,  notamment  en  Suisse,  où  l'association  groupe 
plus  de  90  p.  */tt  des  chaudières  existant  dans  ce  pajs, 
et  on  Angleterre,  où  une  seule  des  nombreuses  Sociétés 

^existantes,  la  Boiler  InsuvRjice  and  Steam  Pomw 
corapagny^  a  été  fondée  au  capital  de  6.500.000  franoS} 
divisé  en  50.000  actions  de  125  francs. 

Dix  de  ces  Sociétés  existent  en  France,  dans  Iw 
principales  villes  industrielles  :  Lille,  Lyon,  Rouon, 
Nantes,  etc.  Ces  Sociétés  diiTèrcnt  des  Sociétés  étran- 
gères en  ce  qu'elles  ont  rejeté  le  système  d'assurance 
que  plusieurs  de  celles-ci  ont  adopté  à  l'exemple  de  la 
Société  de  Manchester,  En  Allemagne,  en  Autriche,  en 
Suisse  et  même  en  France,  les  visites  des  inspecteurs 
et  des  ingénieurs  de  ces  associations  peuvent,  sous 
certaines  conditions,  remplacer  les  visites    officielles. 

ASSOCIATIONS  d' INDUSTRIELS  ORGANISÉES  POUR   PRéVENÎR 
-  LES  ACCIDENTS 

L'initiative  privée  a  été  encore  plus  loin.  En  186î| 
M,  Engel  Dolfus  proposa,  le  premier,  à  tous  les  indu»* 
IrieLs  alsaciens,  de  former  une  association  contre  les 
accidents.  Les  résultats  obtenus  par  1  association  alsa* 
cicnno  en  firent  créer  de  semblables  à  Rouen,  puis  à 
Paris.  Cotte  dernière  a  fait  appel  à  tous  les  déparle- 
ments  et  est  devenue  la  Société  des  Industriels  de 


967 

France.  Elle  étend  son  action  aujourd'hui  sur  17  dépar- 
tements. 

Des  associations  analogues  n*ont  pas  tardé  à  se 
former  en  Belgique,  en  Autriche  ot  en  Allemagne.  Une 
innovation  importante,  introduite  par  le  Manchen  Glod^ 
bach  (province  rhénane),  est  de  rendre  obligatoires  les 
mesures  proposées  par  le  Comité  directeur.  Toutes  ces 
associations  rendent  d'éminents  services,  d'abord  par 
les  visites  de  leurs  inspecteurs  dans  les  ateliers  ;  ensuite 
par  lés  brochures  qu'elles  distribuent  et  qui  contien- 
nent toutes  les  mesures  préventives  pouvant  être 
employées.  M.  Mamy  n'évalue  pas  à  moins  de  50  p.  Yo 
le  nombre  des  accidents  qu'elles  évitent,  et  il  y  a  de 
fortes  présomptions  pour  que  ce  nombre  soit  exact. 
En  résumé,  toutes  les  mesures  préventives  que  nous 
venons  d'examiner  ont  eu  pour  effet  de  diminuer  le 
nombre  des  accidents.  Les  statistiques  l'attestent  déjà 
pour  diverses  industries  ;  l'industrie  du  bâtiment, 
notamment,  a  vu,  en  1887,  descendre  la  mortalité  de 
7,6  à  6,1  p.  7o. 

Enfin,  tous  les  appareils  protecteurs  dont  on  a 
entouré  les  transmissions,  courroies,  machines,  etc. 
ont  eu  des  résultats  analogues. 

Dans  un  tableau  dressé  en  Suisse,  nous  relovons  les 
chiffres  très  significatifs  qui  suivent  : 

1884-85      1886-87 

Machines  à  vapeur 16  13 

Transmissions 57  34 

Courroies 35  29 

En  Angleterre,  on  constate  la  même  diminution. 


968 


H 
Mesurefii  rëpapalrlres. 

DE   LA  RESPONSABILITÉ  DES  ACCIDENTS  DU   TRAVAIL 

Ainsi  que  Ta  dit  éloquemment  M.  le  Président  Lînder, 
dans  son  discours  douverturo  :  a  Parmi  les  patrons 
u  et  leurs  préposés,  comme  parmi  les  ouvriers,  il  y 
(c  aura  toujours  des  imprudents  ou  des  négligents  ;  et 
te  toujours,  parmi  les  causes,  il  s'en  trouvera  qui  échap- 
«  peront  à  robservation  la  plus  attentive  et  la  plus 
«  habile. 

«tf  II  faut  donc  s'y  résigner;  en  dépit  de  toutes  les 
«  procautionSf  Tindustrie  restera  un  champ  do  bataille, 
«  ayant  ses  victimes  comme  la  guerre,  les  unes  mor- 
«t  tellement  atteintes,  les  autres  plus  ou  moins  griève- 
a  ment  blessées  et  mises  dans  l'impossibilité  tempo- 
«  raire  ou  permanente  de  subvenir  à  leurs  besoins. 

<i  Législateurs  et  philanthropes,  patrons  et  ouvriers 
«  se  préoccupent  chaque  jour  davantage  de  la  gravité 
«  du  problème  que  ces  infortunes  soulèvent  ;  partout 
«  on  cherche  le  remède  a  rinsuOisance  du  régime 
w  légal,  sous  lequel  on  est  placé,  et  le  moyen  de  régler 
w  les  responsabilités  encourues  en  cas  d'accident,  de 
«  manière  à  ne  léser  aucun  des  intérêts  en  présence. 
c(  La  vraie  solution  est  cependant  encore  à  trouver.  » 

En  l'état,  la  responsabilité  des  accidents  est  com- 
prise de  bien  des  façons  dilTérentes,  selon  les  pays* 

En  France,  elle  est  réglée  parles  articles  1382,  1383 
et  1384  du  Code  civil. 

L'art.  1382  dispose  que  :  «  Tout  fait  quelconque  de 
et  Thomme  qui  cause  à  autrui  un  dommage  oblige  celui 
«  par  la  faute  duquel  il  est  arrivé  à  le  réparer,  yt 

En  dautres  termes,  deux  conditions  sont  nécessaires 
pour  engager  la  responsabilité  : 


h 


969 

Il  faut,  d'une  part,  qu'un  dommage  ait  été  occasionné, 
etj  d'autre  part,  que  ce  dommage  ait  pour  cause  une 
fsiXite  imputable  à  la  partie  contre  laquelle  est  dirigée 
raction. 

Tels  sont  les  deux  éléments  nécessaires  et  constitu- 
tifs de  la  responsabilité  civile;  elle  n'existe  que  lors- 
qu'on les  trouve  réunis. 

Le  principe  de  !a  responsabilité  directe  ou  person- 
nelle exprimé  dans  l'art.  1382  est  étendu  à  des  faits  non 
personnels  par  les  articles  qui  suivent. 

Les  art.  1383  et  138'*  complètent  en  effet  Tart.  1382 
en  décidant  :  le  premier,  que  «  chacun  est  responsable 
«  du  dommage  qu'il  a  causé  non  seulement  par  son  fait, 
*<  mais  encore  par  sa  négligence  ou  son  imprudence  >»; 
le  deuxième,  que  «  Ton  est  responsable  non  seulement 
«  du   dommage   que   Ton  cause   par  son  propre  fait, 

mais  encore  de  celui  qui  est  causé  par  le  fait  des 
w  personnes  dont  on  doit  répondre,  ou  dos  choses  que 
«  Ton  a  sous  sa  garde.  —  Les  maîtres  et  les  commet- 
a  tants,  du  dommage  causé  par  leurs  domestiques  et 
<c  préposés  dans  les  fonctions  auxquelles  ils  les  ont 
a  employés  ». 

Ces  dispositions  rappelées,  qu*arrivera-t-il  si  un  ou- 
vrier est  tué  ou  blessé  au  cours  de  son  travail  V 

Trois  cas  peuvent  se  présenter,  a  dit  l'honorable  au- 
teur du  rapport  présenté  au  Congrès  : 

—  Ou  bien  Taccident  est  dû  à  la  faute,  à  la  négligence 
du  patron  ou  tlo  ses  préposés. 

—  Ou  bien  Faccident  est  dû  à  la  faute,  à  la  propre 
imprudence  do  la  victime. 

—  Ou  bien  l'accident  n'est  imputable  à  personne;  ce 

Ëêtre  un  cas  fortuit,  un  cas  de  force  majeure  ou  un 
lent  dont  la  cause  reste  inconnue* 


970 


Dans  le  système  du  Code  civil,  les  conséquences 
Taccident  n'atteindront  le  chef  d'industrie  que  dans  le 
promier  cas,  et  encore  faudra-t-il  pour  cela  que  le  de- 
mandeur apporte  la  preuve  de  la  faute  reprochée  au 
patron. 

En  d*autres  termes,  c'est  l'ouvrier  qui  supporte  les 
risques  du  cas  fortuit  et  de  la  force  majeure  et,  lorsque 
laccident  est  dû  à  la  faute  du  patron,  c'est  encore  à 
l'ouvrier  qu'incombe  le  fardeau  d*une  preuve  le  plus 
souvent  impossible  à  faire. 

Une  législation  qui  produit  de  tels  résultats,  de  tello-s 

conséquences,  est-elle  équitable  et  ne  convient-il  pas  de 

la  modifier  plus  ou  moins  profondément?  C'est  là 

^qu*^stion  capitale  que  le  Congrès  a  eu  à  examiner» 

Mais  avant  d  analyser  aussi  exactement  que  possil 

les  brillantes  discussions  qui  ont  eu  lieu  sur  ce  point  au 

.soin  du  Congrès, il  est  indispensable  d'examiner  briève* 

tment  les  législations  en  vigueur  dans  les  autres  pays, 

La  Belgique  et  le  Luxembourg  sont  encore  régis 
par  le  Code  Napoléon. 

En  Norwège,  en  Suède,  en  Espagne  et  dans  le  Dane- 
mark, on  s'en  rapporte  aux  principes  du  droit  romain 
d'après  lequel  le  chef  de  Tindustrie  n'est  responsable 
que  de  sa  faute  et  de  celle  de  ses  préposés. 

En  Hongrie,  le  maître  répond  des  dommages  qu*il  a 
personnellement  occasionnés,  mais  non  de  ceux  résul- 
tant du  fait  de  ses  employés  ou  ouvriers. 

Lltalie,  les  Pays-Bas  et  le  Portugal  sont  régis 
des  lois  contenant  les   mêmes  principes  que  le  Code 
civil  français. 

Un  peut  donc  dire  que  dans  tous  les  pays  qui  viennent 
d'être  cités  les  lois  actuellement  en  vigueur  sur  la  res- 
ponsabilité des  chefs  dlndustrie  sont  conformes  ou 
presque  conformes  à  la  loi  française  ;  mais  d'import; 
tes  réformes  sont  à  Tordre  du  jour  dans  la  plupart 


U/1 


^■bs  pays,  notamment  dans  le  Danemark,  en  Suoile,  eu 
^Espagne,  en  Italie,  en  Belg:icjue,  en  France  ;  et,  d'autre 
part,  des  lois  nouvelles  ont  déjà  apporté  des  modiflca- 
tions  profondes  à  la  législation  ancienne  des  autres 
1  pays  non  encore  cités  :  rAngleterre,  la  Suiisse,  TAu- 
triche  et  VAllemagne*  Jusqu'à  ces  dernières  années, 
l'Angleterro  était  restée  sous  l'empire  d*une  loi  fort  im- 
parfaite de  Charles  IL  En  1880,  cette  loi  fut  remplacée, 
pour  une  période  de  8  ans,  par  une  autre  loi  aux  termes 
de  laquelle  le  patron  était  responsable  de  son  fait  per- 
sonnel et  de  celui  de  ses  préposés»  Elle  imposait  h  Tou- 
vrier  demandeur  la  preuve  de  la  responsabilité  du  pa- 
tron et  laissail  à  sa  charge  les  accidents  fortuits.  De 
1886  à  1888,  de  nouveaux  projets  furent  déposés;  le 
dernier,  non  encore  adopté  définitivement,  rend  le  pa- 
tron responsable  de  tout  accident  survenu  à  son  ouvrier 
dans  le  mode  de  travail  ou  dans  le  matériel,  ainsi  que 
de  tout  accident  occasionne  par  sa  faute  ou  celle  de  ses 
préposés.  Ce  bill  dispose  toutefois  que  le  patron  n'est 
pas  responsable  s*il  n*a  pas  pu  découvrir  ni  réparer  les 
défauts  provenant  du  mode  de  travail  ou  de  ToutîHage; 
si  l'ouvrier  blessé,  connaissant  le  danger,  n'en  a  pas 
averti  le  patron,  ou  s'y  est  exposé  malgré  sa  défense  ; 
enfin  si  les  règlements,  causes  de  l'aecîdentj  ont  été 
approuvés  par  les  autorités. 

En  Suisse,  une  première  loi  du  l"'  juin  1875  règle 
les  conséquences  des  accidents  survenus  pendant  la 
construction  des  chemins  do  fer  ; 

Une  deuxième,  du  ?3  mars  1877,  et  une  troisième  du 
25  juin  1881 ,  sont  relatives  au  travail  dans  les  fabriques 
et  aux  accidents  qui  s'y  produisent. 

Enfin,  une  quatrième,  en  date  du  26  avril  1887,  a 
étendu  et  complété  les  dispositions  de  la  loi  188L 

Ces  lois  admettent  entièrement  la  responsabilité  du 
fabricant,  en  cas  de  faute  de  la  part  de  celui-ci  ;  mais 


elles  Umilont  l'indemnité  à  une  somme  égale  en  capital 
à  6  fois  le  montant  du  salaire  annuel  de  rouvrier» 

S'il  y  a  faute  commune,  cas  fortuit  ou  aggravatioa 
par  suite  d'une  maladie  préexistante,  la  responsabililA 
peut  être  atttînuee  dans  une  mesure  plus  ou  moim 
considérable,  suivant  les  circonstances.  Enfin,  si  lacet* 
dent  est  dû  à  un  cas  de  force  majeure,  au  délit  d'un  tien 
ou  à  la  faute  do  la  victime,  le  patron  est  alTranchi  de 
toute  responsabilité. 

Los  indemnités  sont  fixées  par  des  tribunaiLx  appelé* 
County  Courts.  Il  peut  être  fait  appel  dos  décisions 
rendues  par  ces  tribunaux  devant  une  série  de  juridic- 
tions supérieures  indiquées  dans  l'acte  de  1880. 

L*Allemagne  a  abandonné  le  droit  commun  pour 
mander  la  solution  de  la  question  à  l'assistance  socii 
c'est-à-dire  à  une  assurance  obligatoire  réglementée  el 
surveillée  parTEtat^  aux  charges  de  laquelle  contribuem 
leB  ouvriers,  les  patrons  et  TEtat.  ' 

Sa  législation  actuelle  a  été  établie  dans  l'espoir 
d'arrêter  le  flot  montant  du  socialisme  révolutionnaire 
en  lui  opposant  la  digue  d'un  socialisme  d'Etat  puis- 
samment organisé*  Elle  est  constituée  par  une  loi  du 
15  juin  1883  sur  rassuranco  obligatoire  des  ouvriers  en 
cas  de  maladie,  par  une  seconde  loi  du  6  juillet  1884  sur 
les  assurances  ouvrières  contre  les  accidents,  et  par  ! 
des  lois  en  date  du  28  mai  1885,  du  15  mars  1886»  àuh 
mai  de  la  même  année,  des  H  et  13  juillet  1887»  les- 
quelles ont  étendu  le  bénéfice  de  l'assurance  à  d^i 
classes  de  travailleurs  de  plus  en  plus  nombreuses»    ^M 

Aux  termes  de  la  loi  organique  du  6  juillet  1884, 
rouvrier  est  assuré  contre  la  suite  des  accidenta  sans 
qu*on  ait  à  rechercher  si  ces  accidents  sont  dus  à  une 
faute  du  patron,  à  une  faute  de  l'ouvrier  ou  à  un  cas 
fortuit  L'ouvrier  nest  déchu  de  tout  droit  que  lorsqu'il 
a  volontairement  occasionné  l'accident. 


\ 


^ 


^^  973 

Par  contre,  lorsqu'il  a  été  établi  par  un  jugement  cor- 
rectionnel que  le  chef  d'industrie  ou  ses  préposés  ont 
amené  l'accident  avec  intention,  ronvriar  ou  sos  ayants- 
droit  peuvent  alors  actionner  l'auteur  du  dommage  et 
■1  réclamer  la  diiTérence  entre  Findemnité  restreinte 
qui  leur  est  attribuée  en  vertu  do  la  loi  et  la  compensa* 

»'  m  intégrale  du  dommage. 
Ces  indemnités  sont  fixées  en  premier  ressort  par  le 
Comité  d*Administration  des  Corporations.  L'appel  est 
porté  devant  un  tribunal  arbitral  composé  d'un  Prési- 
dent nommé  par  TEmpereur  et  de  quatre  assesseurs ^ 
dont  deux  nommés  par  la  corporation  et  deux  par 
les  Conseils  d*Administration  des  caisses  ouvrières. 
Enfin,  les  décisions  de  cette  Cour  d  appel  peuvent  être 
portées  devant  rOflice  impérial  des  assurances,  qui 
joue  le  rôle  de  Cour  de  cassation  en  cette  matière. 

Dans  les  cas  ordinaires,  l'assurance  contre  les  acci- 
dents a  les  obligations  suivantes  :  En  cas  de  lésion  cor- 
porelle :  l''  le  paiement  des  frais  de  guérison  ;  2°  le  ser- 
vice d'une  rente  qui  ne  commence  à  courir  que  13  se- 
maines après  l'accident;  jusque  là,  l'ouvrier  est  secouru 
par  les  caisses  de  malades  dont  les  ouvriers  supportent 
deux  tiers  do  dépenses.  La  rente  consiste,  si  Tincapa- 
cîté  de  travail  est  complète  et  permanente,  dans  les  2/3 
du  salaire  ;  si  elle  est  partielle,  dans  une  fraction  pro- 
portionnée à  l'incapacité  durable.  En  cas  de  mort  : 
1"  le  paiement  des  frais  de  sépulture  ;  S*"  le  service  d\me 
rente  qui  ne  peut  dépasser  60  p.  7«  ^1^  S^^^  annuel 
et  qui  est  répartie  suivant  des  proportions  déterminées 
entre  la  veuve,  les  enfants  et  les  ascendants  du 
défunt. 

La  législation  autiuchienne,  constituée  par  une  loi  du 
28  décembre  1887,  est  en  quelque  sorte  calquée  sur  la 
législation  allemande.  Comme  en  Allemagne,  les  in- 
demnités sont  flxées  par  les  bureaux  des  corporations 


îivec  appel  devant  un  tribunal  arbitral.  Le  dernier  re? 
sort  est  formé  par  lo  tribunal  civil  de  la  région  daM  | 
laquelle  Faccident  a  eu  lieu.  Cette  loi  s*applique,  il 
vrai,  à  des  catégories  moins  nombreuses  d'ouvrie 
mais  le  Ministre  de  Flntéricur  a  la  compétence  de  so 
mettre  à  la  loi  de  nouvelles  catégories  de  travailleur 
Il  est  juste  aussi  de  faire  remarquer,  d'une  part^  que 
les  ouvriers  participent  pour  1/10  aux  charges  de  1  as- 
surance ;  d*autre  part,  que  les  cbarges  sont  réparties 
annuellement,  do  telle  sorte  que  Tavenir  ne  peut  pas 
être  grevé  au  profit  du  passé,  tandis  que  le  système  al- 
lemand décharge  le  présent,  mais  engage  lourdement 
Tavenirj  ainsi  que  nous  le  verrons  lorsque  noua  parle-  ^ 
rons  do  Fassurance. 

Ces  charges  sont  les  suivantes  : 

En  cas  de  blessures,  la  pension  n*est  allouée  qu'à 
partir  de  la  cinquième  semaine. 

En  cas  d'incapacité  absolue  do  travail»  cotte  pension 
doit  être  égale  à  60  p.  7o  tlu  salaire  ;  en  cas  d'incapacité 
partielle  ou  temporaire,  il  y  a  lieu  d'en  apprécier  la 
durée  et  la  nature  afin  de  fixer  le  délai  de  la  rente.  En 
cas  de  décès ^  Tindemnité  à  allouer  à  la  veuve,  aux  en- 
fants et  aux  ascendants  du  défunt  ne  doit  pas  dépaf^ser 
50  p.  7o  du  salaire. 

Mais  il  est  temps  de  revenir  à  la  législation  française 
et  aux  législations  similaires,  de  voir  de  quelles  cri- 
tiques elles  sont  l'objet  et  quelles  réformes  on  propose 
de  leur  faire  subir, 

M,  Dejace,  professeur  à  TUniversité  de  Liège^  a  fait 
dans  son  rapport  au  Congres  un  tableau  saisissant  des 
imperfections  du  système  actuel  et  de  la  situation  lamen- 
table que  ce  système  crée  à  un  grand  nombre  des  victi- 
mes du  travail, 

■  Souvent,  dit  M.  Dejace,  il  est  impossible  d^établir 


975 


1 


le  fait  générateur  de  l'accidont.  Tant  pis  pbnr  la  vic- 
time, car  toute  obscurité  profite  au  patron  contre  les 
ouvriers,  à  celui  qui  peut  le  mieux  faire  la  lumière 
contre  ceux  qui  n  ont  aucune  ressource  pour  formu^ 
1er  une  imputation  raisonnée  !  Il  se  peut  aussi  que 
raccîdent  n'engage  en  rien  la  responsabilité  de  Tin- 
dustriel.  C'est  un  cas  fortuit,  un  cas  de  force  majeure. 
Aucune  réparation,  aucune  indemnité  pécuniaire 
n'est  due,  d'après  le  droit  commun,  à  l'ouvrier, 
«t  La  jurisprudence,  cherchant  à  tempérer  en  faveur 
de  l'ouvrier  les  applications  do  cette  doctrine  rigou- 
reuse, a  déployé,  il  ent  vrai,  la  plus  grande  sévérité 
envers  les  chefs  d'industrie.  Bien  intéressant  et  bien 
instructif  serait  le  commentaire,  à  Faide  des  décisions 
de  justice,  de  ce  qu'il  faut  entendre  par  négligence, 
par  imprudence  des  patrons  ou  de  leurs  préposés. 
Ce  n'est  pas  le  lieu  d'entreprendre  ici  semblable 
étude, 

tf  11  suffît  de  constater  ces  protestations  parfois 
inconscientes  des  cours  et  tribunaux  contre  la  rigueur 
de  la  loi,  et  de  noter  cette  évolution  qui  s'opère  dans 
le  sens  de  décharger  la  victime  de  la  preuve  de  la 
faute,  fût-ce  au  prix  de  décisions  antijuridiques. 
«  A  vrai  dire,  si  le  sentiment  du  droit  se  trouve  en 
conflit  aussi  marqué  avec  la  loi,  c'est  que  celle-ci 
met  au  compte  de  la  victime  tous  les  accidents  dont 
la  cause  ne  peut  être  nettement  imputée  au  chef 
d'entreprise. 

«  C'est  là,  nous  semble-t-il,  le  nœud  de  la  question, 
le  point  sur  lequel  doit  se  porter  raitention  de  tous 
ceux  qu'intéresse  une  solution  équitable  du  problème 
des  accidents  du  travail.  Que  le  patron  soit  respon- 
sable en  cas  de  faute  seulement  et  qu'il  faille  prouver 
contre  lui  cette  faute,  il  n'y  a  rien  que  de  naturel  et 
de  conforme  aux  principes  do  l'équité. 


^'h  Mais  subordonner  toujours  la  réparation  des  suites 
u  dommageables  d'un  accident  à  un  procès  long,  diffi- 
n  cilCj  aléatoire,  refuser  toute  indemnité  a  l'ouvrier 
u  contre  lequel  on  n  articule  d'ailleurs  aucune  faute, 
«  par  cela  seul  qu'il  échoue  dans  la  preuve  délicate  à 
«  laquelle  il  est  astreint  ;  lui  faire  supporter  exclusive- 
«  ment  les  conséquences  de  tous  les  cas  fortuits  et  de 
et  force  majeure,  voilà  qui  paraît  excessif  et  peu  oon* 
u  forme  au  droit.  Une  réforme  s*impose  avec  urgence* 

«  Jadis^  l'indu.strie,  moins  développée  et  moins  daa- 
[i<  gereusemont   outillée,    n'entraînait    pas   d'accidents 

aussi  fréquents  et  aussi  graves  que  de  nos  jours, 
a  Les  engins  formidables  et  d'un  maniement  dangereux 
«  qui  ont  centuplé  la  force  productive  do  nos  usines» 
«  ont  centuplé  aussi  pour  l'ouvrier  les  risques  ;  no 
«  seulement  les  accidents  sont  devenus  plus  nombrei 
•  «  mais  il  est  plus  difficile,  parfois  impossible,  d'en 
«  déterminer  nettement  la  cause  génératrice,  par 
«  séquent  de  Oxer  les  responsabilités. 

«  L'éventualité  du  sinistre  sans  cause  connue,  du 
«  cas  fortuit,  du  cas  de  force  majeure  où  Touvrier  est 
«  abandonné  par  la  loi  à  son  malheureux  sort,  se 
(f  réalise  donc  souvent,  m 


4 


En  résumé  : 

D'après  les  principes  du  droit  cjmmun,  c*est  à  l'ou- 
vrier blessé  ou  à  ses  ayants-droit,  s'il  est  mort,  qu'in- 
combe actuellement  l'obligation  de  faire  la  preuve  de 
la  cause  de  l'accident ^  de  sa  nature  et  de  son  imputa* 
tion  ;  or,  cette  preuve  est  dilFicile,  parfois  même 
impossible  à  fairOi  soit  parce  que  l'état  des  lieux  est 
bouleversé,  soit  parce  que  l'accident  n'a  pas  eu  de 
témoins  ou  que  ceux-ci  ont  disparu  depuis  lors. 

A  ce  premier  point  de  vue,  il  y  a  donc  inégalité  entre 
celui  qui  cause  et  celui  qui  subit  un  dommage. 


A. 


I 


977 

L'inégalité  entre  le  patron  et  Touvrier  ne  paraît  pas 
moins  grande,  si  l'on  considère  qifaujourcrimi  les 
accidents  résultent  pour  la  plupart  de  la  substitution 
du  travail  mécanique  au  travail  manuel,  à  l'aide  d'outils 
puissants  et  dangereux,  que,  par  conséquent,  ces  acci- 
dents ont  leur  cause  dans  une  organisation  de  Tindustric^ 
dont  personne  n'avait  l'idée  lorsque  fut  créé  le  Gode 
civil.  Cependant,  l'art.  1382  est  encore  appliqué  tel 
qu'il  a  été  fait,  et  c'est  l'ouvrier  qui  supporte  seul  les 
conséquences  de  ces  accidents  désignés  par  les  juristes 
sous  les  noms  d*accidents  fortuits  ou  de  force  majeure* 

Dans  ces  divers  cas,  le  dommage  n'est  pas  réparé  ; 
il  en  résulte  pour  les  victimes  d'accidents  et  pour  leurs 
familles,  une  situation  misérable  non  méritée,  digne 
assurément  d'appeler  raitention  dos  philanthropes  et 
des  législateurs. 

Enfin j  les  accidents  donnent  souvent  lieu  à  des 
procès  qui  retardent  la  réparation  et  entretiennent 
entre  le  maître  et  rouvrier  un  état  do  lutte  qu'il  faut 
à  tout  prix  faire  cesser. 

Le  Congrès  parait  avoir  été  unanime  pour  recon- 
naître la  nécessité  de  remédier  à  une  situation  aussi 
regrettable.  Mais  si  l'accord  s'est  fait  sur  les  imper- 
fections de  la  législation,  il  n'en  a  point  été  de  même 
en  ce  qui  concerne  les  modifications  à  y  apporter. 

Un  grand  nombre  do  réformes  ont  été  proposées. 
Une  observation  un  peu  attentive  les  ramène  bien  vite 
à  trois  systèmes  principaux  dont  les  détails  doivent 
même  être  négligés ^  si  Ton  veut  porter  une  vue  claire 
sur  la  question  qui  s'agite. 

Le  premier  système  consisterait  à  renverser,  au 
profit  de  l'ouvrier,  le  fardeau  de  la  preuve. 

On  a  rappelé  la  situation  injuste  faite  à  l'ouvrier 
blessé  contre  lequel  le  patron  n'articule  d'ailleurs 
aucune  faute,  et  auquel  il  refuse  pourtant  toute  indem- 


jj 


nité,  par  cela  seul  qu'il  échoue  dans  la  preuve  délicate" 
à  laquelle  il  est  astreint.   «  Comment,  a-t-on  dit,  c'eaU 
«  à  la  victime  que  vous  imposez  la  lourde  charge  M 
«  dégager  l'inconnu  de  racoident;  c'est  à  elle,  du  fonfl 
((  fie  Ihôpital,  à  provoquer  une  expertise^  à  diriger  une 
«  enquête  !  Vous  Tobligez  à  fournir  une  démonstraiiou 
w  péremptoire  des  faits  qui  engagent  la  responsabilité? 
w  Et  lorsque  cette  preuve  n'est  pas  rapportée,  lorsque 
((  la  lumière  n'est  pas  faite  par  celui  qui  peut  le  pluil 
«  dilTicilement  la  faire,  lorsque  la  cause  de  Taccident 
(t  reste  occulte,  vous  vous  lavez  les  mains  et  vous  ren- 
w  voyez  la  victime   à  se   pourvoir  devant  la    charité 
u  privée  ou  devant  la  bienfaisance    publique?  «  Non^ 
«rt-on  ajouté,  cela  n'est  pas  équitable.  Le  chef  d'indus- 
trie est  mieux  à  même  do  supporter  le  dommage  que 
celui  (jui  en  est  la  victime  ;  une  législation  plus  humaine 
doit  laisser  au  maître  la  charge  de  la  preuve.  Il  faut 
donc  que  le  patron  prouve  qu'il  y  a  faute  commise  par 
la  victime,  sinon    il  sera  lui-même  tenu  pour  respoa^ 
sable.   En  un  mot,   la  i)résomption  de  culpabilité  doi| 
rester  à  la  charge  du  patron.  C'est  à  lui  à  détruire  cettd 
présomption  en  prou%^ant  que  l'accident  ne  lui  est  pas 
imputable.  ^1 

8'il  fallait  en  croire  ceux  qui,    les  premiers,   on^^ 
soutenu  la  nécessité  du  renversement  de  la  preuve,  ii^ 
serait  possible  d'intervertir  ainsi  les  rôles  dans  toui| 
procès  d'accident  sans  modifier  la  loi,  sans  sortir  en 
aucune  façon    du  droit   commun.   En   agissant  de  la 
sorte,  on  rentrerai t,  au  contraire,  dans  une  voie  nor- 
male dont  on  n'aurait  jamais  dû  s'écarter. 

L'article  1382^  dit-on,  ne  règle  que  la  responsabilit 
qui  existe  en  dehors  de  toute  convention.  11  est  notar 
ment  sans  application  lorsqu'il  s'agit  de  la  responsabilité" 
qui  peut  dériver  pour  un  patron,  du  contrat  do  louage 
de  services,  intervenu  entre  lui  et  ses  ouvriers.  Or, 


1 


r,  p^^ 


I 


^m  979 

le  contrat,  le  patron  acquiert  le  droit  clo  surveiller,  de 
diriger  et  de  commander  rouvrîer.  De  ce  droit  d'au- 
torité et  do  direction  nait  Jonc,  pour  le  chef  d'industrie, 
robligation  de  rendre  Toiivrier  à  la  sortie  de  l'atelier, 
tel  qu'il  Va  reçu  à  Tentrée,  ou  d'établir,  conformément 
à  la  règle  de  l'article  1147  du  Code  civil,  que  l'inexé- 
cution du  contrat  provient  d'une  cause  étrangère  qui 
ne  peut  lui  être  imputée. 

Cette  théorie,  développée  dans  un  livre  remarquablo 
par  un  jurisconsulte  belge,  M.  Sainctelette,  accueillie 
par  d'autres  émincnts  juristes,  notamment  par  M.  Labbé, 
professeur  h  l'Ecole  de  droit  de  Paris,  et  consacrée  par 
plusieurs  arrêts  de  la  cour  de  Gand,  est  vivement  com- 
battue dans  le  rapport  de  M*  Dojace. 

«  Pour  ne  reprendre,  dit  ce  dernier,  qu'un  seul  des 
(c  exemples  invoqués  par  M»  Sainctelette ,  celui  qui 
tt  offre  le  plus  d'analogie  avec  la  situation  que  nous 
u  étudions,  le  voiturier  répond  des  pertes  et  des  avaries, 
a  non  bculement  parce  que  la  loi  le  dit  en  termes 
w  formels  (au  moins  en  ce  qui  f!oncerno  le  transport 
a  de.s  choses),  mais  parce  que  la  garantie  do  sûreté  est 
a  Tessence  même  du  contrat. 

«  Qui  dit  transport  ne  dit  pas  seulement  déplace- 
<f  ment  d*un  endroit  à  un  autre,  moyennant  un  tarif 
<(  convenu,  mais  déplacement  de  manière  à  remettre 
«  la  personne  ou  l'objet  d'un  endroit  à  un  autre,  dans 
c<  son  intégrité.  On  comprend  (|u*en  cas  d'inexécution 
a  de  cette  obligation,  ce  soit  au  voiturier  à  prouver  le 

fait  qui  le  libère. 

u  En  est-il  de  même  pour  le  louage  de  services? 

N'est-ce  pas  aller  trop  loin  que  de  déduire  du  seul 
«  contrat  l'obligation  pour  le  maître  de  rendre  l'ouvrier 
«  à  la  sortie  de  l'atelier,  tel  qu'il  Ta  reçu  à  l'entrée, 
«  sans  altération?  Il  y  a  dans  le  louage  de  services, 
cf  qu'on  ne  Toublie  pas,un  facteur  humain  dontla  volonté 


I 


^^m  gso  ■ 

«  libre  influe  sur  le  cours  des  événements.  L  ou\ntJ 
«  est  un  être  vivant,  personnel,  actif.  11  collabor^ifl 
îf  mise  en  œuvre  des  instruments  du  travail.  PeolH 
a  admettre  une  assimilation  absolue  entre  la  choffl 
«  inanimée  ou  le  voyageur  dont  le  rôle  est  entièrcmeitB 
«  passif,  qui  n'a  aiiruno  action  sur  rexécution  du  tranJ 
cf  port,  et  cet  ouvrier  qui  cesse,  il  est  vraî,  d'être  sJ 
«  maître,  en  ce  sens  qu1l  se  trouve  sous  une  directioM 
«  mais  qui  intervient  activement  dans  lexécution  m 
<ï  travail?  »  I 

Que  la  présomption  de  In  culpabilité  du  patron  résulta 
des  dispositions  actuelles  de  la  loi^  ou  que,  poi^ 
consacrer  cette  présomption,  une  disposition  nouveM 
soit  nécessaire,  le  système  de  Tinterversion  de  la  preuti 
n*en  présente  pas  moins  de  nombreux  inconvénientll 
dont  plusieurs  méritent  d'être  signalés,  | 

(Tfâce  au  déplacement  de  la  preuve,  rouvrier  pourra 
il  est  vrai,  obtenir  plus  souvent  la  réparation  du  préjul 
dicé  par  lui  éprouvé;  il  bénéficiera  de  toutes  les  imposa 
sibilités  que  rencontrera  le  patron  dans  la  preuvd 
délicate  qu'on  lui  impose;  il  béuéficiera  notamment  ciel 
accidents  dont  la  cause  est  inconnue.  ^ 

Mais  n'est-ce  pas  là  retourner  contre  le  patron  la 
situation  actuellement  faito  à  Touvrier,  situation  qui 
soulève  de  si  vives  critiques  ?  Ne  serait-ce  pas  corriger 
une  iniquité  par  une  autre  iniquité,  que  de  faire  passer 
le  fardeau  de  la  prouve  et  la  charge  entière  de  la  répa- 
ration sur  les  épaules  du  patron  ? 

Avec  ce  système,  Tantagonisme  entre  lo  capital  et  le 
travail  persisterait  aussi  violent  que  jamais;  les  procè;» 
renaîtraient  aussi  nombreux  et  aussi  funestes  que  sous 
le  régime  actuel,  car,  pour  dégager  sa  responsabilité, 
le  patron  chercherait  évidemment  à  déterminer  la  cau; 
de  r accident. 

D'autre  part,  si  le  même  système  aboutit  àrendi'e  le 


^^^^_  98t 

chef  d'industrie  responsable  des  accidents  dont  la 
cause  est  inconnue,  il  laisse  à  chaque  ouvrier  les  suites 
de  révénenient  fortuit  ou  do  force  majeure  et  ne  résout, 
en  conséquence,  qu'en  partie,  le  douloureux  problème 
des  accidents  du  travail. 

Entin,  comme  sa  portée  est  absolue,  si  on  l'applique 
à  la  petite  comme  à  la  grande  industrie,  dans  tout 
contrat  de  louage  en  un  mot  ;  qui,  par  exemple^  oserait 
conBer  à  une  servante  le  soin  de  laver  les  glaces  d'un 
appartement  ;  au  jardinier,  d'élaguer  les  arbres  d'un 
parc  ? 

A  tout  instant,  un  accident  peut  survenir  dans  Tao- 
complisaement  de  ces  travaux  domestiques  ;  et  sous 
peine  de  condamnation,  le  maître  devrait  non  seule- 
ment démontrer  qu'il  a  été  vigilant  et  u*a  commis  au- 
cune faute,  mais  il  lui  faudrait  nommer  la  cause  dé* 
terminée  de  Taccident  et  justifier  qu'elle  lui  est 
étrangère! 

Une  deuxième  proposition,  plus  Juste  et  plus  efficace 
aussi  que  celle  dont  il  vient  d'être  parlé,  mais  non, 
cependant,  elle-même  exempt©  d'imperfections,  a  été 
soumise  au  Congrès  et  y  a  été  examinée  avec  un  soin 
tout  particulier. 

La  solution    proposée,    basée   sur   le    principe    du 
I     risque  professionnel  limité,  consiste  à  laisser  au  patron 
la  responsabilité  de  sa  faute  ;  à  Touvrier,  la  responsa- 
bilité de  la  sienne,  et  de  faire  réparer,  mais  en  partie 
'      seulement,  soit  par  le  patron  seul,  soit  par  le  patron  et 
l'ouvrier  réunis,  les  conséquences  des  accidents  sans 
cause  connue,  et  de  ceux  dus  a  des  causes  connues  ou 
I     à  des  négligences  inévitables  et  partant  non  coupables. 
Tout  d'abord,   que  faut-il  entendre  par   risque  pro- 

C'      *  nnel? 
Cheysson  en  a  donné  la  définition  suivante  dans 
, .  ^ é 


un  mémoire  publié  dan«  le  Journul  des  Econoviiêtes  : 
tK  Lo  risque  professionnel,  a-t-il  dit,  c'est  le  rigquc 
«  afTérent  à  une  profession  déterminée,  indépenHam* 
(ï  ment  de  la  faute  des  ouvriers  ou  de  la  faute  drj 
u  patrons.  Malgré  les  précautions ^  il  se  produira  tou- 
w  jours  des  accidents,  sans  que  la  plupart  d'entre  eux 
u  résultent  d  aucune  faute.  C'est  par  une  fiction  hu- 
«  manitaire  que  les  tribunaux  s*ingénient  à  trouver 
«  une  faute,  h  la  créer  même  où  elle  n'existe  pas, 
cf  pour  indemniser  les  victimes.  Du  moment  où  l'in- 
ft  dustrie  entraîne  des  risques  inévitables,  Fouvrier 
«  no  peut  ni  ne  doit  les  supporter,  aujourd'hui  moins 
ix  que  jamais  en  présence  deToutillage  moderne  et  des 
«  forces  qui  Tactionnent.  Quand  lo  terrassier  travaille 
w  avec  sa  bêche  ou  sa  pioche,  le  bûcheron  avec  sa 
cf  liache,  Toutil  dans  ses  mains  n'est  que  le  prolonge- 
«*  ment  de  ses  propres  organes  ;  il  en  est  maître,  et 
<^  Ton  peut  admettre  à  la  rigueur  qu'il  en  soit  respon- 
(f  sable.  Mais  combien  autre  est  son  rôle  vis-à-vis  d'un 
«  haut-fourneau,  d'une  chaudière,  d*ua  laminoir^  de 
tf  ces  métaux  en  fusion,  de  ces  appareils  formidables 
tt  et  de  ces  forces  irrésistibles  dont  le  moindre  attou^ 
t(  chôment  est  mortel  !  L'ouvrier  n  a  plus  le  choix  do 
<f  SOS  outils  :  il  les  subit    o 

En  un  mot,  l'ouvrier  est  exposé  à  de  nombreux  ao* 
cidents  qui  sont  inhérents  à  Texécution  du  travad 
industriel.  Le  risque  que  ce  travail  fait  courir  a  reçu 
le  nom  de  risque  professionnel. 

Parmi  ces  accidents,  il  en  est  dont  la  cause  reste 
inconnue.  L'accident  peut  en  réalité  se  rattacher  à  une 
faute  soit  du  patron,  soit  de  l'ouvrier;  mais  il  est 
impossible  tien  établir  nettement  rimputabilitc.  Les 
autres  ont  une  cause  connue;  mais  il  n*a  été  en  la 
puissance  ni  du  patron,  ni  de  l'ouvrier,  de  les  empê- 


983 

sont  des  accidents  de  force  tnajeuro  qui  se 
rattachent  à  rexploitatioti. 

Sous  l'empiro  de  la  législation  actuelle,  les  suites  do 
ces  divers  accidents  sont,  ainsi  qu'on  l'a  vu,  laissées  à 
la  charge  exclusive  de  la  victime. 

Voici  comment  les  partisans  de  la  notion  du  risque 
professionnel  proposent  de  romédier  à  cotte  situa- 
lion  : 

En  définitive,  disent -ils,  les  accidents  qui  désolent 
rindustrie  peuvent  être  clasfiés  en  3  grandes  caté- 
gories, comprenant  :  la  première,  les  accidents  qui 
résultent  de  fiiits  impuiablos  au  patron  ou  à  ses 
préposés:  la  secoadc,  ceux  provenant  de  la  faute  de 
Touvrier  ;  enfin,  la  troisième,  les  accidents  dits  pro- 
fessionnels. 

Les  accidents  des  deux  premières  catégories  doi- 
vent être  laissés  à  la  charge  de  ceux  qui  les  ont  oc- 
casionnés, afin  de  prévenir  chez  le  patron  tout  relâ- 
chement, et,  cliez  l'ouvrier,  toute  folle  insouciance  du 
danger,  de  maintenir,  en  un  mot,  à  leur  égard,  le  frein 
puissant  de  la  responsabilité. 

Déjà  les  ouvriers  sont  étourdis,  insouciants  :  ils 
sont  victimes  d'accidents  dus  à  leur  propre  faute  et 
dont  ils  supportent  seuls  les  tristes  conséquences,  que 
serait-ce  s'ils  étaient  assurés  de  recevoir  une  indemnité 
dans  tous  les  cas  ? 

Et  de  leur  cote,  les  patrons  devenus  responsables  de 
tout,  quoi  qu'ils  fassent,  pourquoi  se  donneraient-ils  la 
peine  de  faire  des  règlements  et  de  veiller  à  ce  qu'on 
les  exécute?  Que  leur  importerait  si,  dans  tous  les  cas, 
ils  devaient  payer? 

En  ce  qui  concerne  les  accidents  des  deux  premières 
catégories,  on  a  donc  tout  intérêt  à  s'en  tenir  aux  règles 
actuelles  du  Gode  civiL 

Restent  les  accidents  de  nature  professionnelle* 


i 


^mÊ^mim^^        984      ^^^^^ 

c(  Autrefois,  dit  M.  Dejace,  Fouvrier  était  maître  <l<^ 
«  son  outil;  aujourd'hui  Touvrier  n*est  plus,  dans  U 
«  plupart  des  cas,  que  lo  semteur  de  la  machine. 
«  Autrefois,  Fouvrier  travaillait  isolément  ;  aujourd  huit 
K  il  est  obligé  de  travailler  dans  de  vastes  ateliers»  au 
«t  milieu  de  grandes  agglomérations  humaines,  et 
«  toujours  ou  presque  toujours  on  présence  d*uiiouti]' 
u  lage  redoutable  :  machines  à  vapeur,  matières  en 
«  fusion,  engrenages   dangereux, 

a  L'ouvrier  court  donc  bien  plus  de  risques  qu'il  | 
«  a  50  ans;  à  tout  le  moins,  raccroissement  considé- 
«  rablo  de  la  population  ouvrière  a-t-il  entrainé  une 
ce  augmentation  du  chiffre  absolu  des  accidentés.  L'on* 
«  vrier  n'est  pas,  comme  autrefois,  exposé  aux  aoci- 
«  dents  par  suite  d'une  faute,  d'une  imprudence  pw> 
t<  sonnelle,  mais  par  suite  de  risques  inévitables^  par 
«  la  fatalité  du  milieu  ambiant* 

«  Las  moyens  d'action  deTindustric  sont  aujourd'hui 
cf  essentiellement  différents  de  ce  qulls  étaient  pré- 
c(  cédemment;  les  conditions  du  travail  ont  changé.  A 
<(  des  risques  nouveaux  il  faut  une  loi  nouvelle.  » 

Ce  sont,  ajoute-t-on,  les  nécessités  industrielles  qui 
ont  créé  ces  risques.  N'cst-il  pas  naturel,  dès  lors,  d*eJi 
demander  compte,  au  moins  dans  une  certaine  mesure, 
à  l'industrie  elle-même?  Ce  qu'a  lait  le  travail^  lo 
travail  doitle  réparer.  Sur  les  bénélices,  les  frais  gêné* 
raux  de  l'entreprise  comprenant  notamment  l'usure 
des  machines,  ramortissement  de  Toutillage,  les  ri.^uos 
d'incendie,  la  loi  doit  proscrire  le  prélèvement  néces- 
saire pour  donner  à  la  victime  et  à  sa  famille  les 
moyens  de  vivre. 

Mais,  comme  ici,  l'accident  n'a  point  pour  cause  une 
faute,  et  que,  par  suite,  il  n'y  a  point  de  responsabiUlé 
proprement  dite  ;  qu1l  s'agit  uniquement  d'une  chai^ 
ayant  pour  origine  une  situation  de  fait  ou  une  situa- 


j£^m^ 


985 

tion  dont  rimputabilité  ne  peut  être  établie,  il  serait 
injuste  de  réclamer  pour  la  victime  une  réparation 
complète  du  dommage.  L*équité  veut,  au  contraire, 
que  cette  charge  soit  répartie  entre  le  patron  et  l'ou- 
vrier, Or,  ils  concourront  tous  les  deux  à  la  réparation 
du  risque  si  l'un  n'est  assujetti  qu'à  une  prestation 
pécuniaire  limitée  ;  et  si  Tautre,  qui  déjà  solde  sa 
part  d'intervention  de  son  sang  et  parfois  de  sa  vie,  ne 
reçoit  qu'une  fraction  de  la  réparation  intégrale. 

Mais  il  est  manifeste  que  le  risque  ne  peut  couvrir 
les  suites  de  toîit  accident  survenu  à  l'ouvrier  au  cours 
du  travail.  Le  risque  professionnel  est,  en  effet,  le 
risque  inhérent  aux  industries  dangereuses  et  aux 
grandes  industries.  Il  faut  laisser  en  dehors  les  petites 
industries  qui  depuis  des  siècles  se  contentent  du  droit 
commun, 

On  ne  peut  non  plus  admettre  que  le  seul  fait  d'être 
occupé  dans  un  atelier  pour  lequel  le  risque  profession- 
nel aura  été  proclamé  donne  droit  au  bénéfice  de  ce 
risque  pour  la  victime  de  tout  accident. 

11  ne  peut,  en  ofTet,  être  question  que  de  couvrir  les 
suites  d'accidents  entraînant  la  mort,  une  incapacité 
générale  permanente  ou  une  incapacité  temporaire 
d'assez  longue  durée-  Les  accidents  qu'on  peut  assi- 
miler à  des  n\aladies  de  courte  durée  resteront  à  la 
charge  de  la  mutualité. 

Enfin,  il  faut  qu*il  y  ait  une  relation  de  cause  à  effet 
entre  routîllage,  dont  la  présence  et  Temploî  soumet* 
tent  l'établissement  au  régime  du  risque  professionnel, 
et  Taccident  lui-même* 

Quant  à  rénumération  des  industries  devant  être 
réputées  dangereuses,  elle  peut  être  faite^  soit  par  le 
pouvoir  législatif  lui-mèmo,  soit  par  un  simple  règle- 
ment d'administration  publique» 


(I 


Le  système  qui  vient  il  être  expowé  a  trouve  au  ^dH 
(bi  Congrès  des  adversaires  résolus  en  M.  Aguillifl 
ingénieur  en  chef  des  mines,  et  M,  Morisseaux,  dirfl 
teur  de  l'industrie  au  ministère,  en  Belgique.  I 

Votre  théorie,  ont-ils  dit  aux  partisans  du  risqfl 
professionnel  limité,  votre  tliéorie  manque  de  baBe,cA 
elle  est  fondée  exclusivement  sur  un  fait  que  nouiJ 
croyons  inexact.  ■ 

Si  les  conditions  de  l'industrie  ont  changé,  c'est  ei!^ 
effet  non  à  leur  désavantage,  mais  bien  à  leur  avantage, 
et  il  est  hors  do  doute  que  les  accidents  sont  devenus 
moins   nombreux  depuis  Fintroduction  des  machines 
dans  les  exploitations  industrielles.  m 

Voyez  Texploitation  des  mines  :  de  1850  à  1880,  les 
accidents  dans  cette  industrie  ont,  on  Angleterre, 
diminué  de  50  p.  7©»  proportionnellement  aux  ouiwrs 
employés,  et  le  nombre  absolu  des  accidents  n'a  pas 
augmenté.  En  Belgique,  le  nombre  des  accidents  a 
également  diminué  de  moitié,  depuis  1830* 

Voyez,  d'un  autre  coté^  les  statistiques  relatives  amc 
chaudières  à  vapeur.  Ces  statistiques  constatent  que, 
depuis  1873,  le  nombre  des  chaudières  à  vapeur,  en 
France,  a  doublé  et  que  cependant  le  chiffre  des  mort» 
tend  k  diminuer, 

u  Los  conditions,  dites-vous,  ne  sont  plus  les  mêmes 
w  qu'au  temps  de  l'exercice  des  métiers  simples,  où 
ï<  l'outil  nY*tait  que  la  prolongation  du  bras,  selon  la 
«  jolie  expression  de  M.  Cheysson. 

t<  Vérifions  cela  et  prenons  des  industries  très  méca- 
t(  niques,  toutes  faites  de  mécanique  :  la  filature  et  le 
w  tissage,  11  n'y  a  pas  là  d'outils  simples,  mais  des 
«  loups,  des  cardes j  des  bancs  à  broches,  des  muU- 
H  jennys,  des  métiers  à  tisser. 

«  Consultons  maintenant  la  statistique  suisse,  et  si 
«c  vous  voulez  les  résultats  de  Tassurance  obligatoire  en 


987 

ce  Allemagne.  Que  voyons-nous  ?  Que  la  filature  et  le 
«  tissage  sont,  pour  le  nombre  des  accidents,  tout  au 
«  bas  de  Téchelle  ;  que  ce  sont  des  industries  considé- 
«  rablement  moins  dangereuses  que  l'exploitation  des 
«  forêts  ou  le  voiturage,  où  Ton  n'emploie  que  dos 
«  outils  primitifs. 

a  Non,  l'introduction  des  machines  dans  la  grande 
ce  industrie  n'est  pas  une  cause  d'accidents,  et  vous 
ce  avez  tort  d'imputer  au  patron  une  responsabilité  qui 
ce  ne  lui  incombe  pas. 

«  On  dirait,  à  vous  entendre,  que  les  hommes  qui 
«  ont  imaginé  des  procédés  nouveaux  de  production 
ce  sont  des  espèces  de  malfaiteurs,  et  que  les  Denis 
a  Papin,  les  James  Watt,  les  Stephenson,  les  Jacquard, 
<e  ces  génies  et  gloires  de  l'humanité,  ont  vidé  la  boite 
ce  de  Pandore  en  inventant  leurs  admirables  machines  ! 

ce  Reportez-vous  à  l'origine  de  la  civilisation,  à 
ce  l'époque  oii  les  hommes  n'avaient  ni  outils,  ni  moyens 
a  de  transport  et  ne  possédaient  que  leurs  bras,  sans 
ce  prolongement,  pour  pourvoir  à  leurs  besoins. 

ce  Un  de  nos  grands  parents,  plus  ingénieux  que  les 
ce  autres,  imagine  d'emmancher  un  silex  au  bout  d'un 
«  bâton.  Créateur  de  risque  professionnel,  celui-là!  car 
ce  les  haches  causent  des  accidents.  Le  premier  qui 
«  construit  un  chariot  grossier,  celui  qui  creuse  un 
ce  canot^  créateurs  d'accidents  !  Il  est  évident  que,  chaque 
<e  fois  que  vous  créez  un  outil,  vous  créez  un  danger, 
ce  Un  ouvrier  coupe  une  tôle  avec  un  ciseau  et  un 
ce  marteaU;  deux  outils  simples  ;  il  tombe  à  la  renverse  : 
ce  un  morceau  de  fer  lui  a  traversé  le  cœur.  Donc,  les 
ce  ciseaux  et  les  marteaux  sont  coupables  aussi.  Pas  un 
ce  outil  n'y  échappera. 

ce  Votre  erreur,  c'est  de  ne  voir  que  les  dangers 
ce  nouveaux  résultant  des  machines  et  de  perdre  de  vue 
ce  ceux  qu'elles  ont  fait  disparaître.  » 


["  988         

Il  n  y  a  pas  de  risque  nouveau,  mais  on  l'aperçoit 
mieux  aujourd'hui  qu'autrefois,  parce  que  jadis  les 
ateliers  étaient  petits  et  que  maintenant  ils  sont  grands, 
qu'ils  renferment  des  armées  d'ouvriers.  Le  risque 
industriel  augmente  avec  le  cours  du  temps,  à  raison 
du  seul  développement  de  l'industrie.  Il  existe  partout; 
ce  qui  varie,  c'est  la  valeur,  c'est  rintensité  du  risque. 
Comment  procéder  à  une  classification  sans  tomber 
dans  Farbitraire  ? 

D'autre    part,  l'ouvrier   blessé   autour   d'un   travail 
domestique  ou  dans  une  industrie  non  déclarée  notoi- 
rement dangereuse,   n'cst-îl  pas  aussi  digne  dlntérét 
que  celui  qui  est  la  victime  d*unc  industrie  dangereuse? 
tLa  cuisinière  qui  se  coupe  un  doigt  en  épluchant  ses 
F  légumes,  le  jardinier  qui,  taillant  un  arbre,  tombe  du 
'  haut  de  son  échelle  et  se  casse  un  bras,  ne  sont-ils  pas 
aussi  intéressants  que  Touvrier  de  la  grande  industrie 
f  auquel  un  accident  pareil  arrive  ? 

La  distinction  proposée  exclut  d'avance  la  petite 
industrie,  de  Tapplication  de  la  loi*  Cependant  l'ouvrier 
de  la  petite  industrie,  blessé  par  un  accident  de  travail^ 
sa  femme  et  ses  enfants,  seront-ils  moins  misérables, 
[  moins  dignes  d*être  secourus  que  ceux  de  l'ouvrier  de 
fabrique  ? 

D'autre  part  encore,  la  distinction  que  Ton  veut  faire 
établir,  laisse  de  côté  toute  une  série  de  cas  où  FouvTier, 
sans  avoir  été  atteint  par  un  accident  traumatîque,  est 
cependant  une  victime  du  travail.  Ces  cas  sont  très 
difficiles  à  classer^  si  on  no  généralise  pas  le  risque 
professionnel.  Ce  sont  les  cas  provenant  des  maladies 
spécifiques  ou  professionnelles,  des  maladies  comme 
celles  résultant  des  travaux  dans  les  industries  de  la 
céruse  et  des  matières  délétères.  Il  y  a  des  ouvriers 
qui,  par  le  fait  seul  de  leur  entrée  dans  ces  industries 
spéciales,  sont  voués  à  une  mort  prématurée. 


Enfin,  il  est  à  remarquer  que  la  question  de  garantie 
contre  les  maladies  intéresse  plus  que  celle  de  garantie 
contre  les  accidents  du  travail,  car  il  résulte  des  statis- 
tiques que  dans  certaines  industries,  telles  que  les 
mines,  le  nombre  des  journées  de  chômage  par  suite 
de  maladies  est  bien  plus  grand  que  celui  des  journées 
de  chômage  résultant  d'accidents. 

Aux  critiques  qui  précèdent,  les  adversaires  du 
risque  professionnel  ont  ajouté  les  observations  qui 
suivent  : 

Loin  d'amener  la  réconciliation  enti*e  le  patron  et 
louATier,  le  système  propose  amènerait  une  tension 
encore  plus  considérable  des  rapports  existant  actuel- 
lement entre  eux,  car  la  division  des  accidents  en  trois 
catégories  aurait,  on  effet,  pour  résultat  à  peu  près 
inévitable  de  faire  débuter  tout  acte  de  réparation 
d'un  accident  par  une  procédure  devant  établir  h  qui 
incombera  la  responsabilité. 

D'autre  part,  admettre  que  le  risque  professionnel 
couvre  les  suites  de  tout  accident  survenu  au  cours  du 
travail,  hormis  le  cas  de  faute  lourde,  ne  serait-ce 
point  diminuer  la  prévoyance  et  causer  par  suite  des 
accidents  plus  fréquents?  En  Allemagne,  l'assurance 
obligatoire  a  notamment  pour  résultat  de  faire  déclarer 
maintenant,  on  vue  des  indemnités  à  obtenir,  une 
quantité  de  cas  qui  n'étaient  pas  considérés  comme 
accidents  auparavant,  les  hernies^  par  exemple.  Pareil 
inconvénient  se  produirait  infailliblement  en  France, 
si  les  ouvriers  savaient  qu*une  renie  viagère  est  au 
bout  de  toute  infirmité  provenant  du  travail. 

Enfin,  le  nouveau  principe  développerait  inévitable- 
ment deux  tendances  irrésistibles  :  l**  de  l'appliquer 
successivement  à  toutes  les  professions  ;  2**  d'embrasser 
^kion   seulement  les  accidents   proprement   dits,   mais 


^  m  1 

encbrô  Îei3  maladies,  lu  vieillesse,  les   infirmités,  les 

chômages,  les  crises  îndustriolles. 

Est-ce  à  dire  que  les  victimes  des  accidents  forluit«i 
doivent  rester  sans  a.ssîstance?  Non. 

La  législation  actuelle  est  insuffisante,  le  Code  civil 
est  incomplet,  nous  le  reconnaissons  ;  mais  s*il  n'est 
pas  juste  que  raccident  dû  au  cas  fortuit  ou  à  la  force 
majeure  reste  sans  réparation,  c'est-à-dire  qu'il  demeure 
u  la  charge  de  l'ouviier,  il  serait  également  injuste  de 
le  réparer  en  demandant  Tindemnitc  au  patron  seul. 

C'est  à  rindustricj  c'est-à-dire  au  patron  et  à  l'ouvrier 
associés,  qu'il  convient  de  hiisser  la  charge  des  acci- 
dents de  ce  genre.  11  dépond  d'eux  de  no  pas  s'exposer; 
mais  puisqu'ils  y  consentent,  à  eux  de  prendre,  au 
Lmoyen  de  stipulations  expresses  insérées  dans  le  can- 
irat  qui  intervient  entre  eux,  les  mesures  de  prévoyance 
nécessaires.  Et,  du  moment  qull  y  a  un  intérêt  social 
à  ce  que  ces  risques  soient  couverts^  le  législateur  a  le 
droit  d'intervenir  et  d'obliger  les  parties  contmc tantes 
à  insérer  dans  le  contrat  la  clause  portant  la  réparation 
des  accidents  par  cas  fortuits  ou  de  force  majeure.  U 
ne  peut  plus  alors  y  avoir  de  contestations  sur  la  quotité 
do  la  réparation.  Ouvriers  et  patrons  fixent  le  maximum 
de  Tindemnité  à  leur  gré  et,  en  fin  de  compte,  comme 
le  prix  de  revient  du  produit  est  grevé  de  risques  à 
courir  dans  la  fabrication,  ce  risque  est  en  [réalité 
supporté  par  celui  qui  bénéCcie  du  travail,  c  est-à-dire 
par  le  consommateur. 

Tels  sont,  résumés  aussi  exactement  que  possiMe| 
les  arguments  produits  en  faveur  et  à  rencontre  de  la 
théorie  du  risque  professionnel  limité.  Ainsi  qu'on  Ta 
fait  remarquer,  si  les  partisans  et  les  adversaires  de 
cotte  théorie  ont  pris  des  routes  dilTérentos  et  parlé  un 
autre  langage,  le  désaccord  entre  eux  est  plus  apparent 
que  réel,  car  ils  arrivent  à  peu  près  au  même  résultat. 


^^K 


Une  troisième  proposition  de  réforme  a  été  égale- 
ment examinée  par  le  Congrès. 

Plus  radicale  que  les  précédentes,  elle  consiste  à 
laisser  à  la  charge  du  patron,  quel  qu'il  soit,  les  suites 
fâcheuses  de  tout  accident  survenu  au  cours  du  travail, 
que  cet  accident  provienne  de  la  faute  d©  Temploycur, 
do  celle  de  remployé,  pourvu  toutefois  qu'elle  ne  soit 
pas  préméditée,  ou  d*un  cas  de  force  majeure. 

Avec  cette  rérorme,  pas  de  distinction  arbitraire 
entre  les  différentes  industries  et  entre  les  divers  genres 
d'accidents. 

Pas  besoin  non  plus  de  recourir  à  une  action  judi- 
ciaire, soit  pour  établir  la  cause  de  l'accident  soit  pour 
déterminer  le  quantum  de  rindemnîté. 

Malgré  son  caractère  d'apparente  simplicité,  cette 
solution  paraît  n'avoir  trouvé  aucun  défenseur  au  sein 
du  Congrès* 

11  est,  en  efTeti  difficile  de  concevoir  une  théorie  qui 
ait^  en  dernière  analyse,  pour  résultat  d'abaisser  plus 
profondément  la  condition  morale  de  l'ouvrier,  puis- 
qu'elle a  pour  conséquence  de  le  mettre  au  rang  des 
êtres  inconscients  de  leurs  fautes  et  irresponsables  de 
leurs  actes. 

((  Voyez,  a-t-on  dit,  voyez  les  suites  étranges  que 

<c  pourrait  avoir   Fapplication  de  ce  système  dans  la 

i(  pratique  :  Touvrier  d'une  mine,  mutilé,  mais  ayant 

u  survécu  à  un  désastre  qui  a  ruiné  l'exploitation  du 

«  patron  et  causé  de  nombreuses  victimes  parmi  ses 

(f  compagnons   do   travail,    désastre  provoqué  par  sa 

«  faute  grossière,    mais  non  intentionnelle^   viendrait 

a  réclamer  du  chef  d'entreprise,  une  pension  en  raison 

^  et  de  cet  accident.  Il  se  pourrait  même  (jue  cet  ouvrier 

™  Ki  encourût  une  coudamnation  criminelle  ou  correction- 

i(  nelle  du  chef  do  sa  faute,  et  au  sortir  de  Taudience, 

■  (c  on  le  verrait   réclamer  Tindemnité  à  laquelle  il  a 


I 

I 


it 

i 


^■■^^^^^^r         992  ^^^^^^^ 

u  droit,  lu  pension  que  lui  assure  le  risque  profes^ 
«  sioîinel  non  limité.  Condamné  et  pensionné,  quelle 
«  anomalie  sans  précédent  !  >» 

Enfin,  on  a  fait  remarquer  que  si  les  charges  nouvelle! 
dépassaient  une  cerlaiue  mesure,  ce  serait  la  ruine  j 
brève  échéance,  non  seulement  pour  les  patrons,  mail 
encore  pour  les  ouvriers  qu*on  entend  protéger. 

Des  trois  systèmes  de  réforme  qui  viennent  d'etrf 
analysés,  celui  basé  sur  la  notion  du  risque  profes.sion- 
nol  limité^  parait  avoir  seul  conquis  la  faveur  de  li 
grande  majorité  du  Congrès. 

Après  avoir  été  unanime  pour  reconnaître  que  le  droit 
commun  ne  suffit  plus  pour  garantir  aux  victimen  di 
travail  une  réparation  eHicaco,  et  qu'il  y  a  lieu  de  com- 
pléter les  règles  du  droit  civil  sur  la  responsabilité,  1 
Congrès  a  en  etTet  admis  à  une  assez  grande  majorité, 
le  principe  du  risque  prolessionncl,  mais  à  la  conditiorwÉ 
que  ce  risque  soit  nettement  défini,  quant  à  sa  portée^ 
juridique,  et  limité,  quant  à  ses  conséquences  pécu»^ 
niaires.  ^| 

C*est  également  ce  principe  qui  a  servi  de  base  «  la 
plupart  des  projets  de  réforme  actuellement  en  discusiH 
sion  dans  les  pays  qui  sont  jusqulci  restés  sous  lem^Bf 
pire  du  droit  commun. 

En  FrancCi  de  nombreuses  propositions  de  loi,  n'ayant 
plus  aujourdlmi   qu'un  intérêt  rctiospectif  ont  été  dis 
cutées  devant  la  Chambre  des  députés.  Le  dernier  proJ 
jet^  dû  à  l'initiative  de  M.  Faure,  a  été  adopté  pa 
Chambre  le  JO  juillet  1888. 

L'art,  l"*"  de  ce  projet  proclamait  Texistence  du  rîsquJ 
professionnel  dans  une  série  d'industries  assez  vague^ 
ment  désignées  et  en  étendait  le  bénéfice  aux  victime 
do  tous  accidents  survenus  dans  le  travail,  a  Texcep 
tîon  toutefois  de  celles  qui  auraient  intentionnellement 
provoqué  Taccidcnt, 


993 

Le  Sénat  n*a  pas  voulu  suivre  la  Chambre  des  dépu- 
tés dans  cette  voie  ;  et,  après  divers  incidents  qu*il  n*est 
pas  indispensable  de  faire  connaître,  il  a,  dans  sa 
séance  du  22  mai  1890,  voté  en  deuxième  lecture  une 
loi  dont  Tart.  i*'  peut  se  résumer  ainsi  quMl  suit  : 

1®  Y  a-t-il  faute  lourde  du  patron  ;  le  droit  commun 
subsiste  ; 

2*  Y  a-t-il  faute  lourde  de  l'ouvrier  ;  c'est  l'ouvrier 
qiii  reste  responsable,  mais  c'est  au  patron  qu'incombe 
l'obligation  de  faire  la  preuve'  de  cette  faute  ; 

3^  Dans  tous  les  autres  cas,  soit  dans  ceux  de  res- 
ponsabilité limitée  du  patron  ou  de  l'ouvrier,  de  cas 
fortuit  ou  de  cas  de  force  majeure,  l'indemnité  sera 
encore  à  la  charge  du  chef  d'industrie,  mais  dans  dos 
conditions  limitées  qui  sont  indiquées  à  l'art.  2  du  pro- 
jet de  loi. 

ËnQn,  un  règlement  d'administration  publique  déter- 
minera les  industries  dangereuses  dans  lesquelles  la  loi 
sera  applicable. 

Au  point  de  vue  législatif,  la  Belgique  n'en  est  en- 
core qu'aux  études  préliminaires. 

La  Commission  du  travail,instituée  par  arrêté  royal  du 
i5  avril  1886, s'est  occupée  des  modifications  à  apporter 
au  droit  commun,et  la  Commission  de  révision  du  Code 
civil  a  été  saisie  de  l'examen  des  proportions  nou- 
velles. 

La  Commission  du  travail  a  proposé  de  demander  à 
l'assurance  la  réparation  du  dommage  provenant  d'ac- 
cidents dont  la  cause  restait  inconnue  ou  bien  consti- 
tuait un  cas  fortuit  ou  de  force  majeure,  et  a  étendu  le 
bénéfice  de  l'assurance  môme  aux  ouvriers  victimes  de 
leur  propre  imprudence,  lorsque  cette  imprudence  ne 
constituait  pas  une  faute  grave. 

En  Italie,  la  Chambre  savait  voté,  à  la  date  du  15 


juin  1885,  un  projet  de  loi  qui  consacrait  la  régie  cle 
Tintcrvertion  de  la  preuve,  mais  permettait  aux  patrons 
cle  se  Boustraire  à  la  responsabilité  en  s'assurant  de 
leurs  propres  ressources  contre  tous  les  cas  d'accidents, 
y  compris  ceux  provenant  de  la  négligence  do  leure 
ouvriers j  du  cas  fortuit  ou  de  force  majeure. 

La  section  centrale  du  Sénat  modifia  eomplètemeal 
réconomie  de  ce  projet.  D'après  le  nouveau  teslei  k 
responsabilité  du  patron  devait  être  prouvée  par  celui 
qui  l'invoque.  Par  exception,  elle  aurait  été  présumée, 
s'il  avait  été  établi  que,  dans  le  travail  qui  a  occasionné 
le  malheur,  toutes  les  prescriptions  réglementaires 
n'avaient  pas  été  observées.  La  responsabilité  aurait 
cessé  si  le  fait  avait  été  le  résultat  d'une  négligence 
exclusivement  imputable  à  la  victime,  d'un  cas  fortuit 
ou  de  force  majeure. 

Mais,  entre  temps,  on  avait  discuté  en  Allemagne  le« 
projets  de  loi  relatifs  à  l'assurance  obligatoire.  Cotto 
circonstance  amena  le  Ministro  du  commerce  à  présen- 
ter, le  H  février  1890>  à  la  Chambre  des  députés,  un 
projet  entièrement  nouveau,  basé  sur  l'assurance  obli- 
gatoire des  ouvriers  par  les  patrons. 

En  Italie,  la  question  en  est  là. 

Après  avoir  admis  le  principe  du  risque  professionnel 
limité,  le  Congrès  a  examiné  l'importante  question  de 
savoir  comment  et  dans  quelle  mesure  il  convient  de 
secourir  les  victimes  de  ce  risque. 

La  question  a  provoqué  deux  systèmes  :  celui  delà 
fixité  et  celui  de  la  variabilité  des  indemnités* 

En  dautres  termes,  Tindemnité  sera-t-elle  une  por- 
tion fixe  du  salaire  de  la  victime,  quelles  que  soient  les 
circonstances  de  l'accident  et  la  situation  de  famille  de 
Touvrier  blessé  ?  Ou  bien  l'indemnité  pourra-t-elle 
varier  entre  un  maximum  et  un  minimum  V 


995 

Les  partisans  du  système  de  Tindemnité  flxe  ont  fait 
remarquer,  d'une  part,  que,  si  l'indemnité  était 'variable, 
chaque  ouvrier  blessé  ferait  un  procès  afin  d'obtenir 
le  maximum  ;  que,  d'autre  part,  l'indemnité  variable  ne 
permettrait  pas  de  donner  une  base  à  l'assurance  ;  qu'en- 
fin, une  indemnité  variant  avec  les  charges  de  la  vic- 
time, inciterait  les  patrons  à  ne  pas  employer  les  ou- 
vriers chargés  de  famille. 

En  résumé,  ont-ils  dit,  pour  aboutir  à  une  solution 
pratique,  il  convient  d'établir  des  indemnités  détermi- 
nées, fixes,  aussi  larges  que  Ton  voudra,  mais  non  su- 
jettes à  discussion. 

De  leur  côté,  les  partisans  du  système  contraire  ont 
présenté  les  observations  suivantes  : 

11  est  inadmissible,  ont-ils  dit,  qu'on  donne  une  même 
pension  à  l'ouvrier  honnête,  travailleur,  victime  peut- 
être  d'une  faute  commise  par  un  des  préposés  de  son 
patron  et  à  celui  qui  a  occasionné  l'accident  par  sa 
propre  faute.  Il  est  également  inadmissible  que  le  plus 
ou  moins  de  négligence  ou  d'imprudence  du  patron 
n'influe  pas  sur  l'étendue  de  la  réparation  du  préjudice. 

11  est  impossible  d'établir  une  classification  spéciale 
pour  chaque  profession,  et  d'autre  part,  une  classifica- 
tion générale  amènerait  les  injustices  les  plus  criantes, 
l'importance  de  la  perte  d'un  organe  quelconque  variant 
considérablement  suivant  la  profession. 

Enfin,  si  l'ouvrier  victime  d'un  accident  laisse  une 
veuve  et  de  petits  enfants,  peut-on  le  traiter  sur  le 
même  pied  que  le  célibataire? 

Sur  ces  questions,  des  impressions  diverses  se  sont 
fait  jour  parmi  les  membres  du  Congrès,  mais  on  ne 
peut  pas  dire  qu'on  se  soit  prononcé  dans  un  sens  ou 
dans  un  autre. 

Depuis  lors,  le  Sénat  s'est  prononcé  pour  la  fixité  de 


m^^^^^       996  — -w. 

r indemnité  et  il  a  pris  comme  base  le  salaire  de  la  vic- 
time. 

Voici  du  reste  comment  il  a  réglé  les  indemnités  dans 
Vaiticle  2  du  projet  de  loi,  par  lui  adopté  en  deuxième 

délibération  : 

1*  En  chH  d'incapacité  partielle  et  temporaire  de  tra- 
vail d'une  durée  de  plus  de  trois  jours,  il  est  alloué  h 
la  victime  une  indemnité  journalière  égale  à  la  moitié 
de  la  réduction  que  l'accident  a  fait  subir  au  salaire 
quotidien  moyen. 

Si  l'incapacité  partielle  de  travail  devient  permanente, 
rindemnité  consiste  dans  une  pension  viagère  dont  le 
capital  est  calculé  sur  la  même  base. 

2**  En  cas  d'incapacité  absolue  et  temporaire  de  tra- 
vail, il  est  alloué  à  la  victime  une  indemnité  journalière 
égale  à  la  moitié  du  salaire    quotidien.  Si  Tincapacité 
absolue  de  travail  devient  permanente,  il  est  alloué  à 
la  victime  une  pension  viagère  dont  le  capital  est  oal* 
culé  sur  la  même  bdse, 
I     Toute  indemnité  journalière  est  duo  à  partir  du  jo^ 
wdù  Faccident  et  payable  par  quinzaine  ;  toute   pensid 
I viagère  est  payable  par  trimestre  et  d*avance. 

Le  versement  de  la  somme  représentative  de  la  pe 
sion  doit  être  fait,  si  la  victime  le  demande^  en  totalij 
ou  en  partie,  à  capital  réservé, 

3"  En  cas  de  mort  avant  le  règlement  de  Tindemnité, 
les  2/3  des  allocations  qu'aurait  reçues  la  victime  se* 
ront  allouées  aux  ayants-droit  suivants  : 

1**  Au  conjoint  non  séparé  ou  divorcé  et  sans 
enfants  ; 

2"  S11  y  a  des  enfants  mineurs,  moitié  au  conjoint, 
moitié  aux  enfants  jusqu'à  leur  majorité  ; 

3*"  En  totalité  aux  enfants,  si  le  conjoint  est  pré- 
décédé  ; 


997 

4®  A  défaut  d'enfant  ;  moitié  au  conjoint,  moitié  aux 
ascendants  dont  la  victime  était  le  soutien  ; 

5*  Â  défaut  de  conjoint  et  d'enfants,  aux  ascendants 
dont  la  victime  était  le  soutien. 

Les  frais  funéraires  seront,  en  outre,  à  la  charge  du 
chef  d'entreprise. 

Il  est  expliqué  dans  Tarticle  3  que  le  salaire  quo- 
tidien s'entendra  de  la  rémunération  accordée  par  le 
chef  d'entreprise  à  l'ouvrier,  soit  en  argent,  soit  en 
nature,  pendant  les  12  mois  écoulés  avant  l'accident, 
ladite  rémunération  divisée  par  365. 

Les  ouvriers  occupés  depuis  moins  de  12  mois  seront 
assimilés,  pour  la  fixation  do  Tindemnité  ou  des  pen- 
sions viagères,  aux  ouvriers  ayant  le  même  salaire  et 
visés  par  le  paragraphe  précédent. 

Pour  les  industries  où  le  travail  n'est  pas  continu,  le 
salaire  quotiden  moyen  sera  calculé  d'après  la  période 
d'activité  de  ces  industries. 

Le  Sénat  a  réglé  dans  le  même  projet  de  loi  le  mode 
de  constatation  des  accidents  et  la  procédure  à  suivre 
pour  obtenir  le  règlement  des  indemnités. 

Les  mesures  édictées  à  cet  égard  peuvent  se  résumer 
ainsi  qu'il  suit  : 

Le  chef  d'entreprise  devra  déclarer  au  maire,  et  ce 
dans  les  24  heures,  tout  accident  ayant  occasionné  une 
incapacité  quelconque  de  travail.  Il  devra  aussi  pro- 
duire dans  les  48  heures  un  certifîcat  de  médecin 
constatant  l'état  du  blessé  et  les  suites  probables  de 
l'accident. 

Lorsque  la  blessure  paraîtra  devoir  entraîner  la 
mort  ou  une  incapacité  de  travail  de  plus  de  20  jours, 
le  maire  transmettra  copie  de  la  déclaration  au  juge 
de  paix,  lequel  devra  procéder  à  une  enquête  sur  la 
cause,  la  nature  et  les  circonstances  de  l'accident. 


Le  juge  de  paix  aura  la  faculté  de  comniettre  un 
médecin  ainsi  qu'un  ou  plusieurfi  experts  pour  l'assister 
dans  l'enquôto. 

lie  procès-verbal  d*enquête  seia  déposé  au  greffe  et 
les  parties  pourront  eu  prendre  connaissance  ou  «en 
faire  délivrer  une  expédition  sur  papier  libre. 

Toutes  les  contestations  entre  les  victimes  d'acci* 
dents  et  les  chefs  dentrepriso,  relatives  aux  indemni- 
tés  temporaires  prévues  par  Tarticle  2  seront  jugée.^  en 
dernier  ressort  par  le  juge  de  paix. 

En  ce  qui  concerne  les  autres  indemnités,  le  dossier 
sera  transmis  au  président  du  tribunaL  Ce  magistrat 
devra  convoquer  les  parties  en  son  cabinet  à  l'effet  de 
tenter  une  conciliation. 

Si  les  parties  se  concilient,  le  président  rendra  une 
ordonnance  qui  constatera  leur  titre. 

Si  les  parties  ne  tombent  pas  d*accord,  le  président 
autorise  la  pai^Lio  la  plus  diligente  à  assigner  à  bref 
délai,  et  il  devra  être  statué  comme  en  matière  som- 
maire. 

Le  délai  d  appel  sera  de  15  jours* 

Les  ordonnances  du  président  et  les  juge  in  unis  se- 
ront exécutoires  nonoljstant  opposition  ou  appel,  sauf 
en  ce  qui  concerne  le  versement  d'une  partie  do  l'in- 
demnité en  capital. 

Si  la  contestation  soulevée  par  la  victime  d'un  acci* 
dent  no  lui  paraît  pas  justifiée,  le  tribunal  pourra  or- 
donner que  les  frais  faits  parle  chef  d'entreprise  soient 
compensés  avec  l'indemnité. 

Sauf  la  portion  de  capital  versée  aux  termes  de 
Tarticle  2,  les  rentes,  pensions  et  indemnités  seront 
incessibles  et  insaisissables. 

L*action  ou  indemnité  se  prescrit  par  un  an,  à  dater 
du  jour  de  l'accident. 

Le  bénéfice  de  l'assistauce  judiciaire  sera  acquis  à  U 


999 

'  victime  ou  à  ses  ayants-droit  dans  des  conditions  indi- 

i  quées  par  le  projet  de  loi. 

Enfin,  il  est  expliqué  dans  Tarticle  18  que  si  le  chef 
d'entreprise,  par  des  conventions  particulières  passées 
avec  ses  employés  et  ouvriers,  ou  par  des  versements 
faits  à  leur  profit  dans  les  caisses  d'une  institution  de 
prévoyance,  a  assuré  aux  victimes  d'accidents  des 
indemnités  ou  des  pensions  viagères,  il  sera  tenu  seu- 
lement de  compléter  jusqu*à  due  concurrence  le  mon- 
tant des  allocations  prévues  par  la  loi. 

11  convient  d'ajouter  que  la  loi  votée  par  le  Sénat  en 
deuxième  lecture  va  subir  un  nouvel  examen  devant  la 
Chambre  des  députés,  et  si  l'on  considère  qu'un  nou- 
veau projet  vient  d'être  présenté  par  M.  Roche,  Minis- 
tre du  Commerce,  on  peut  être  certain  qu'il  sera  encore 
apporté  à  cette  loi  plus  d'une  modification. 

III 

mesures  deetlnëee 

à  garantir  le  serviee  dee  lndewiiiUë«t 

DE   l'assurance 

Une  bonne  statistique  est  nécessaire  pour  bien  or- 
ganiser l'assurance  que  les  législations  récentes  rendent 
indispensable.  Malheureusement,  ce  travail  a  laissé 
jusqu'à  présent  beaucoup  à  désirer  parce  qu'on  man- 
quait d'éléments  suffisants.  En  effet,  pour  établir  une 
bonne  statistique,  il  faut  connaître  :  i"  l'effectif  de 
chaque  industrie;  2*  le  nombre,  la  cause  des  accidents, 
ainsi  que  la  valeur  des  préjudices  éprouvés. 

Or,  l'effectif  des  ouvriers  employés  dans  chaque 
industrie  ne  peut  être  fourni  exactement  par  le  dénom- 
brement de  la  population.  L'Allemagne,  pour  ce  motif, 
a  ordonné,  en  1882,  un  recensement  spécial  de  l'in- 
dustrie ;  la  Belgique  l'avait  prescrit  en  1880;  l'Italie  et 
la  Suisse  ont  compris  la  nécessité  d'tm  tel  travail  et  le 


font  exécuter;  seule  la  France  n'a  encore  rien  tenté 
sous  ce  rapport. 

D'autre  part,  pour  arriver  à  connaître  d'une  manière 
exacte  le  nombre  des  accidents,  il  faut  cl*abord  ste 
mettre  d'accord  sur  la  signification  de  ce  mot.  DoiUin 
considérer  comme  accidents  les  blessures  légères.  Ir^ 
maladies  professionnelles,  les  accidents  arrivés  pendant 
le  travail,  mais  qui  ne  sont  pas  inhérents  au  travail 
lui-même,  ceux  enfin  qui  ne  sont  que  la  conséquence 
de  maladies  ou  d'infirmités  préexistantes  ? 

Cette  déiinition  des  signes  distinctifs  de  Taccident 
est  indispensable,  car  les  résultats  obtenus  varient  du 
simple  au  décuple  et  même  au-delà  suivant  la  défini- 
tion que  Ton  adopte. 

Tous  les  membres  du  Congrès  ont  reconnu  la  né- 
cessité de  donner^  par  cette  déQnition,  une  même  base 
à  toutes  les  statistiques,  afin  de  pouvoir  les  comparer 
entre  elles.  C'est  cette  comparaison  qu*il  est  impossible 
d'établir  actuellement,  malgré  les  statistiques  très 
complètes  réunies  par  NL  Keller,  sur  les  cbemins  de 
fer,  les  mines,  les  carrières  et  les  appareils  a  vapeur. 

Voici  quelques  chiffres  fournis  par  ces  statistiques 
pendant  la  période  de  1875  à  1878,  Sur  I.OOO  emploféi 
de  chemins  de  for  : 

Tl  y  a  on  France 1»21  tués  et  2i»,6  bîesaé». 

—  Allemagne..     1,35      —       37,6      — 

—  Angleterre  w     2,43      —       18,4       — 

En  France,  pour  les  mines,  dans  la  période  1878- 
1888,  la  moyenne  sur  1.000  ouvriers  a  été  do  : 


1,50  morts  et  do  8»87  blessés  dans  les  mines  de  KoutUc» 
et  de  1,49  —  6,01        —         —         autres  mines. 


L'excédent  du  nombre  des  victimes  dans  les  mines 
de  houille  est  du  aux  explosions  de  grisou* 


1001 

Enfin,  dans  le  but  de  se  rendre  compte  du  nombre 
des  blessés  atteints  soit  gravement,  soit  légèrement, 
l'Administration  des  Mines  a  procédé  en  1888  à  une 
enquête  spéciale  portant  sur  les  trois  années  1885, 
1886,  1887  et  sur  un  effectif  de  276.474  ouvriers  em- 
ployés pendant  ce  temps  dans  les  80  Compagnies 
houillères  les  plus  importantes.  Le  tableau  suivant  in- 
dique les  résultats  fournis  par  Tenquête  : 

Victimes.  Nombre.  ^2" 

Tués 474  1,7 

Invalides  affectés  d'une  incapa-  (  absolue.  51  0,9 

cité  de  travail  permanente  . .  (  partielle  204  » 

I  ayant  chômé  plus  . .  ^ 

de  6  mois 297  1,1  >*'"* 
ayant  chômé  de  3 

mois  à  6  mois  . .  636  2,3 

Blessés  ayant  chômé  de  21  jours  à  3  mois  8.662  31,3 

Blessés  ayant  chômé  de  5  jours  à 20  jours  27.884  100,7 

Blessés  ayant  chômé  4  jours  au  plus 10.640  38,5 

Total  des  victimes 48.808       176,5 

En  France,  les  femmes  n'étant  pas  employées  à 
Tintérleur  des  mines,  n'entrent  que  pour  1,5  p.  "/« 
dans  ce  total. 

En  Allemagne,  les  rapports  officiels  pour  1887 
donnent  les  moyennes  suivantes  pour  les  ouvriers  tués  : 

liM  et  kMiUi.       liiei  df  lipite.       liiM  ■éttlllArei.       iitm  exybiUtiMi  liiénlM. 
2,68  2,49  1,10  2,18 

Pour  les  blessés,  on  a  établi  deux  catégories  :  in-> 
capacité  temporaire ,  incapacité  permanente  ;  cette 
dernière  catégorie  n'a  donné  pour  les  mines  en  général 
que  1,43. 

En  Belgique,  pour  la  période  de  1878-1887,  on  a 
pour  1.000  ouvriers  : 

Tués.  Blessés. 

2,32  0,75 

34«  ANNÉB.  64 


1002                                    1 

On  est  évidemment  loin  de  connaître  le  nombre  des  1^ 
essés.                                                                           Ii^ 

En  Autriche  : 

'€ 

Tués. 

Blessés. 

2,10 
1,7 

2,70  pour  1884. 
2,70  pour  1886. 

En  Angleterre  : 

Tués. 

Blessés.                           1: 

1,89 

8,33    en  1887                     1 

En  Italie  : 

1 

Tués. 

Blessés.                            1 

1,08 
2,92 

2,82  pour  1885.                      1 
6,36  pour  1886. 

Cette  augmentation  vient  :  1®  de  récroulement  d'une 
solfatare  ;  2''  du  fonctionnement  de  la  Caisse  nationale 
d'assurances  qui,  de  même  qu'en  Allemagne,  fait 
connaître  tous  les  accidents,  même  les  plus  légers. 

Pour  les  carrières,  dans  la  période  de  1878-1887,  on 
a  les  chiffres  suivants  : 

France. 

Carrières  souterraines..     1,81  morts  pour  1.000  ouvriers. 
Carrières  à  ciel  ouvert.     0,90  — 

AUemagne. 

Carrières  de  toute  nature,  0,1)5  morts  pour  1.000  ouvriers, 
3,21  blessés. 

Toute  explosion  d'appareils  à  vapeur  donnant  lieu 
à  une  enquête  et  à  un  procès-verbal,  le  nombre  des 
victimes  est  facile  à  connaître.  Or,  pour  la  période  de 
1880-1887,  on  a  constaté  83  accidents,  dans  lesquels 
32  hommes  ont  été  tués  et  51  blessés.  Mais  les  explo- 
sions n'atteignent  pas  seulement  Touvrier,  elles  font 
quelquefois  de  nombreuses  victimes,  parmi  des  per- 
sonnes tout  à  fait  étrangères  à  l'industrie  ;  d'autre 
part,    le    nombre   des    appareils   à  vapeur   n'est  pas 


1003 

exactement  connu,  la  moyenne  est,  on  le  voit,  difficile 
k  établir  ;  cependant,  à  Taide  des  calculs,  on  est  arrivé 
lux  chiffres  suivants  : 

Morts 0,123  pour  1.000  ouvriers. 

Blessés 0,2  — 

L'emploi  de  la  vapeur  est  donc  relativement  moins 
iangereux  qu'on  ne  le  pense,  et  comparativement  aux 
stutres  chances  d'accidents,  les  appareils  à  vapeur 
jouent  un  rôle  presque  négligeable. 

Pour  les  autres  industries,  la  statistique  des  acci- 
dents, dans  presque  tous  les  pays,  est  très  imparfaite. 
L'Allemagne  seule  peut  nous  fournir  quelques  rensei- 
gnements. D'après  les  statistiques  de  ce  pays^  les 
brasseries  et  malteries,  le  transport  des  voyageurs, 
le  camionnage,  la  meunerie,  l'industrie  du  papier  sont, 
outre  les  quatre  industries  dont  il  vient  d'être  parlé, 
celles  faisant  le  plus  grand  nombre  de  victimes. 

Comment  les  accidents  se  répartissent-ils  au  point 
de  vue  de  la  cause  ?  Telle  est  la  seconde  question 
dont  il  faut  s'occuper.  Beaucoup  d'études  ont  été  faites 
sur  ce  point,  mais  les  résultats  ne  sont  malheureuse- 
ment pas  comparables.  Les  chiffres  trouvés  dans  les 
études  des  Syndicats  allemands  et  italiens  n'ont  en 
effet  aucune  concordance.  En  France,  on  a  constaté 
que  12  p.  •/©  des  accidents  sont  imputables  à  la  faute 
des  patrons,  68  p.  7o  à  la  force  majeure  ou  au  cas 
fortuit  et  20  p.  7o  ^  la  faute  de  l'ouvrier.  Ainsi  qu'on 
le  voit,  les  accidents  dus  à  la  faute  du  patron  sont 
beaucoup  moins  nombreux  que  ceux  dus  à  la  négli- 
gence de  l'ouvrier.  Dans  les  chiffres  donnés  par  la 
Corporation  textile  du  Sud  do  l'Allemagne,  32  p.  ®/o 
dos  accidents  sont  dus  au  défaut  dappareils  pré- 
ventifs ;  32,9  à  la  maladresse  ou  à  l'imprudence  des 
victimes;  20,1  à  des  circonstances  fortuites;  4,10  à  la 


i004 

faute  du  patron.  En  Italie,  d'après  le  Syndicat  milanâii  ' 
d'assurances  y  qui  a  classé  1.390  accidents  suivant  lem^JI 
causes  : 

84,9  p.  "^/o  sont  attribués  à  des  cas  fortuits  ; 
li,5  p.  «/<,  à  Timprudence  de  la  victime  ; 
3,6  p.  Vo  à  la  faute  du  patron. 

Comme  on  le  voit,  T écart  qui  existe  entre  ces 
frefi  prouve  qu'il  n'y  a  aucune  donnée  suflisante  poiff' 
répartir  les  responsabilités.  Il  serait  donc  désirable, 
dit  M.  Emile  Cacheux,  qu'on  indiquât,  dans  la  décla- 
ration, si  laccident  est  dû  à  la  faute  du  patron,  à  celle 
de  rouvrîer  ou  à  une  cause  fortuite.  Le  nombre  des 
accidents  dépend  beaucoup  do  l'âge  et  du  sexe  delà 
victime*  Sur  l.OOÛ  ouvriers  de  31  à  50  ans,  le  nombre 
moyen  des  victimes  a  été  :  pour  les  hommes,  de  5Î; 
pour  les  femmes,  de  7  seulement.  Cotte  difTérence  vient 
de  ce  que  les  femmes  sont  généralement  employées  à 
des  travaux  moins  dangereux.  Mais  le  nombre  de  jours 
d'incapacité  de  travail  est  supérieur  pour  ces  dernières. 
C'est  parmi  les  enfants  et  les  hommes  de  51  à  100  ans 
que  le  nombre  de  jours  d'incapacité  de  travail  est  le 
plus  élevé. 

Les  moteurs  exercent  aussi  une  influence  sur  le 
nombre  dos  accidents.  En  Autriche,  où  les  inspecteurs 
constatent  soigneusement,  dans  leurs  rapports,  h 
nature  des  moteurs  employés,  les  appareils  à  vapeur 
fournissent  le  chilTre  le  moins  élevé.  Les  machines 
pour  travailler  les  métaux,  les  meules  à  aiguiser,  les 
presses,  les  rouleaux  hydro-extracteurs  sont,  après  les 
chutes  d'objets  et  les  explosions  de  gaz,  les  appareik 
qui  font  le  plus  de  victimes. 

Au  point  de  vue  des  conséquences  qu'ont  les  acci- 
dents, trois  cas  se  présentent  :   1**  la  mort  ;  2*  l'incapa- 
^.cité  permanente;  3**  l'incapacité  temporaire. 

L'auteur  d'un  des  meilleurs  rapports  présentés  au 


^H  1005  1 

Hingrès,  M.  Relier,  estimait  qu'en  cas  de  mort,  on 
oevait  désierner  les  parents  ayant  des  droits  à  une 
indemnité,  la  quotité  do  ces  droits  suivant  l'appui  que 
leur  donnait  ou  devait  leur  donner  la  victime  ;  mais  on 
lui  a  répondu  que  le  patron  ne  saurait  être  tenu  qu'à 
rindemnité  dérivant  du  salaire  gagné  par  la  victime  et 
non  de  Uimportance  numérique  de  sa  famille.  Ainsi 
qu'on  Fa  vu,  c'est  le  système  pris  par  le  Sénat  comme 
base  du  projet  de  loi  voté  par  lui.  Quel  que  soit  la 
système  que  Ton  doive  préférer,  sur  100  victimes 
60  laissent  des  veufs  ou  des  veuves  avec  ou  sans  enfants 
mineurs;  19»  des  ascendants  ou  des  frères  mineurs; 
20  n'ont  aucun  état-civil  précis.  Il  s'établit  donc  une 
compensation; 

2**  En  cas  d*incapacité  permanente,  M.  Keller  voulait 
encore  qu'on  fixât  le  degré  d'invalidité  d'après  la 
valeur  naturelle  et  réelle  des  organes  de  l'homme  et 
non  d'après  la  valeur  exceptionnelle  que  la  profession 
a  pu  donner  à  tel  ou  tel  de  ses  organes.  Une  Compa- 
gnie d'assurances  a  déjà  adopté  ce  système  et  a  groupé 
en  six  catégories  les  conséquences  irrémédiables  des 
blessures;  les  associations  allemandes  ont  élargi  le 
cadre  et  ont  formé  douze  catégories  ; 

3**  En  cas  d'incapacité  temporaire,  le  coefficient  de 
rindemnité  devrait  être  fixé  en  ayant  égard,  non  seule- 
ment à  la  durée  efîective  de  l'incapacité  do  travail  et  au 
salaire  moyen  gagné  par  la  victime ,  mais  encore  à  la 
nature  du  traitement  médical  et  au  degré  d'épreuve 
pliysique  subie  par  la  victime.  M,  Keller  demandait 
encore  que  l'on  décidât  si  les  dimanches  et  jours  fériés 
doivent  entrer  dans  le  calcul  de  la  perte.  Nous  avons 
dit  précédemment  comment  le  Sénat  a  résolu  cette 
question. 

Les  accidents  entraînent  d'autres  frais.  Ceux  des 
funérailles  peuvent  être  prévus  ;   mais  le   traitement 


1006 

médical  peut  donner  lieu  à  un  grand  nombre  de  con 
plications.  En  cfTet,  le  patron  qui  doit  réparer  U 
dommage  ne  pourrait-il  exercer  une  surveillance  gur 
les  soins  donnés  et  qui  sont  souvent  d'une  grande 
influence  sur  la  gravité  ou  le.s  suites  de  la  blessure 
Pourra-t-il  désigner  le  médecin  ou  bien  réserver»-t-û 
ce  droit  aux  victimes  ou  à  leurs  proehes?  Ne  somble-t-i 
pas  qu'une  prescription  légale  soit  nécessaii*e  sur 
point  ? 

Le  Congrès,  recherchant  ensuite  quelles  étaient  U 
dépenses  à  prévoir  pour  subvenir  à  l'assurance  cont 
les  accidents,  a  constaté  que  les  frais  de  traitement  des 
maladies  peuvent  être  évalués  à  23  fr,  30  par  malade 
et  à  1  fr.  33  par  journée.  Ces  chiffres  s'élèvent  dans  les 
grandes  villes;  de  plus,  ils  sont  plus  forts  pour  le^ 
blessures  que  pour  les  maladies.  Ainsi  M.  Marsaut 
donne,  pour  la  Compagnie  de  Bossèges,  les  chîffre5_ 
suivants  :  2  fr,  21  par  jour  pour  un  blessé;  1  fr. 
pour  un  malade.  Le  Congrès  a  établi,  d'autre  part,  qn 
si  on  appHquait  les  règles  définies  dans  le  projet 
loi  adopté  parla  Chambre  des  députés,  le  10 juillet  18â 
aux  résultats  de  renquête  rétrospective  à  laquelle  s'fl 
livrée  FAdmioistration  des  mines,  sur  les  accideii 
survenus  dans  les  houillères  pendant  les  années  11 
1887,  1888,  les  capitaux  correspondant  aux  pensions 
allouer  pour  474  ouvriers  tués  seraient  les  suivante 


Japitûux  des  pensions  à  allouer 


veuves,  , .   , 
orphelins*  4. 

ascendants* 


1.264,091 
578.185^ 


Ensemble 1 .904 •  789 

Frais  funérairôs ...»  38.1^9 


Total . 


1.913/22S 


Pour   51   blessés   atteints  d*incapacité   permaneni 
les  capitaux  alférents  aux  jiensions  donnent  un  total 


1007 
618.154  francs. 

Enfin,  pour  204  ouvriers  frappés  d'incapacité  par- 
tielle de  travail,  on  a  comme  capitaux  la  somme  de 

1.330.034  francs. 

De  tous  ces  chiffres,  on  a  tiré  les  conclusions  sui- 
vantes : 

L'accident  suivi  de  mort  coûte  1.051  journées  de  travail  de  la  victime 

L'invalidité  totale —    3.190  — 

L'invalidité  partielle  . .    —    1.716  — 

Quant  à  Tincapacité  temporaire,  elle  est  en  moyenne 
de  20  journées. 

1  cas  d'invalidité  permanente  totale  équivaut  donc  à 
3  cas  de  mort  ; 

1  cas  d'invalidité  permanente  partielle  à  1  1/2  ; 

60  cas  d'incapacité  temporaire  à  1  cas  de  mort. 

Ces  chiffres  s'appliquent,  il  est  vrai,  à  l'industrie 
spéciale  des  mines.  Mais,  d'après  les  renseignements 
puisés  auprès  des  Compagnies  d'assurances  de  llÂlle- 
magne,  et  les  calculs  auxquels  il  les  a  soumis  à  l'aide 
de  tables  de  mortalité,  M.  Behm  a  trouvé  que  la 
charge  des  indemnités  en  cas  de  mort  étant  de  i ,  celle 
résultant  des  cas  d'incapacité  de  travail  absolu  en  pre- 
nant pour  base  une  rente  viagère  égale  aux  2/3  du 
salaire  annuel  serait  de  2,9025,  soit  bien  près  de  3.  Il 
est  donc  permis  de  considérer  l'équivalence  sus-indi- 
quée  comme  généralement  applicable  dans  toutes  les 
branches  du  travail.  Elle  offre  un  moyen  commode  de 
déterminer,  à  première  vue,  l'échelle  des  risques, 
d'après  la  statistique  des  accidents  qui  surviennent 
annuellement  dans  les  diverses  industries. 

Quelle  sera  la  cotisation  nécessaire  pour  couvrir 
toutes  ces  dépenses?  En  Allemagne,  elle  est  d'environ 
26  francs  par  mille  francs  de  salaire.  En  France,  il  est 


^^""■'  ^       -  ■  1008  ^^^^^^^* 

actuellement  impossible  d*on  détorminer  le  chifiErefM 
oîi  ne  peut ,  sous  ce  rapport,  que  se  livrer  à  des  calcull 
approximatifs  d*aprês  les  documents  fournis  par  hM 
autres  pays,  car  la  prime  d'assurance  dépend  :  i^itm 
indemnités  imposées  par  la  loi,  laquelle  n*est  pas  défl 
nitivement  votée  ;  2*"  du  risque  encouru  dans  chaqufl 
industrie  ;  3**  du  mode  d'assurance  que  l'on  adoptert  1 
et  des  frais  d'administration  qui  en  seront  la  conseil 
quence.  Les  indemnités  une  fois  connues,  commeH 
évaluera-t-on  la  valeur  du  risque?  Les  Compagnill 
d'assurances  divisent  les  industries  en  un  nombre  ren 
treint  de  groupes,  pour  chacun  desquels  les  chances 
d'accidents  sont  supposées  les  mêmes  et  assignent  à 
ces  groupes  une  même  prime  d*assurance.  En  Italie,  la 
Caisse  nationale  d*assurances  a  rangé  les  établisse- 
ments industriels  en  14  classes;  TAUemagne  les  avan 
groupés  en  10  dans  le  travail  qui  précéda  la  loi  de 
1884.  La  France  les  avait  confondus  en  1868,  lors  de 
la  création  do  la  Caisse  nationale,  et  c'est  à  la  fixité  do 
cette  prime  unique  qiiil  faut  attribuer,  en  grande 
partie,  rinsuccës  de  cette  caisse.  Une  des  principale 
Compagnies  d*assurances,  la  Préservatrice^  a  dressé  i 
tableau,  où  los  industries  sont  réparties  en  34  classe^ 
et  où  les  cotisations  fixées  par  ouvrier  sur  un  Ira  va 
de  300  jours,  varient  do  moins  de  3  francs  à  45  franc 
Le  classement  qui  résulte  de  la  .;liitistique  des  assu 
rances  pour  les  Syndicats  professionnels  en  Allemagne 
est  à  peu  près  analogue  ;  le  coefficient  des  risques 
varie  de  1,34  pour  l'industrie  du  tabac  à  22,35  pour  les 
brasseries  et  les  malterîes.  ^M 


Il  nous  reste  à  voir  comment  Tassurance  est  or* 
ganisée  dans  les  divers  pays  qui  iont  imposée.  C*est 
l'Allemagne  qui,  à  ce  point  de  vue,  présente  le  système 
le  plus  complet,  car  ce  système,  fondé  sur  le  principe 


HV  (009 

de  rînterventîon  de  l'Etat  et  de  l^asssistance  sociale, 
englobe  tout  :  accidents,  maladies,  vieillesse  et  impose 
a  tous  roblig-ation  de  l'assurance.  Los  artisans,  les 
commissionnaires,  les  domestiques  sont  les  seuls  qui 

fient  exclus  du  bénéfice  de  la  loi,  mais  ce  ne  sera 
Dbablement  pas  pour  longtemps. 
Pour  réaliser  Tassurance,  on  avait  d*ahord  pensé  à 
créer  une  grande  caisse  d'Empire  ;  mais  le  Reichstag  a 
préféré  Torganisation  des  corporations.  Ces  corpora- 
tions sont  formées  de  patrons  exerçant  la  môme  indus- 
trie  00  des  industries  similaires  dans  des  circonscrip- 
tions très  étendues.  Quand  elles  sont  trop  vastes,  elles 
peuvent  se  diviser  en  sections  ;  elles  sont  administrées 
par  un  Comité  de  direction  nommé  en  assemblée  gé- 
nérale.  Les  indemnités  à  allouer  aux  victimes  sont 
tarifées  par  la  loi  et  la  direction  fixe  les  indemnités 
diaprés  ce  tarif. 

Les  ressources  pour  couvrir  les  indemnités  à  fournir 
par  les  Syndicats  professionnels  ot  les  frais  d*ad* 
miiiistration  sont  créées  au  moyen  de  cotisations  qui 
sont  reparties  chaque  année  entre  les  membres,  pro- 
portionnellement aux  salaires  et  traitements  payés  dans 
leurs  exploitations  aux  assurés,  et  aux  tarifs  des  risques 
statutaires.  Ce  système  consistant  à  demander  aux 
industriels  non  pas  le  payement  des  indemnités j  mais 
uniquement  les  annuités  de  ces  indemnités,  décharge 
le  présent,  mais  il  engage  lourdement  Tavenir,  car, 
chaque  année,  les  annuités  s'ajoutent  aux  annuités  et 
il  arrivera  un  moment  où  la  répartition  imposera  aux 
membres  des  Syndicats  des  charges  véritablement 
écrasantes.  L'Etat  l'a  compris,  aussi  s'est-il  porté  ga- 
rant des  corporations  qui  ne  pourraient  pas  subvenir 
aux  obligations  qu^ellos  auraient  à  remplir. 

D'autre  part,  on  est  frappé  des  dépenses  énormes 
occasionnées  par  Tapplication  de  la  loi  ;  ces  dépenses 


^  !ÔÎÔ  ■ 

ne  se  sont  pas,  en  effet,  élevées  en  1886  à  moins  ié 
1  fr,  35  par  chaque  franc  d'indemnité;  en  1887,  il  est 
vrai,  la  proportion  a  été  plus  favorable*  Enfin,  la  sup- 
pression du  frein  de  la  responsabilité  a  eu  pour  effet 
de  rendre  patrons  et  ouvriers  moins  prudents.  Ceux-ci 
savent  qu'une  rente  viagère  est  au  bout  de  tout  hcé- 
dent;  ceux-là  n'ont  plus  à  craindre  les  suites  de  leur 
incurie;  c'est  la  corporation  qui  répond  et  qui  paye 
pour  eux.  On  trouve  la  preuve  de  ce  laisser-aller  dans 
ce  fait  que  le  nombre  total  d'accidents  donnant  droit 
à  indemnité,  on  vertu  de  la  loi  d*assurances,  s'est 
élevé  en  1887,  de  2^83  pour  LOOO  à  4SI 4  et  qu'en 
1888,  il  a  atteint  le  chiffre  de  4,84.  L'Etat  a  tenté  de 
conjurer  ce  péril  par  Tinspection  officielle,  mais  la 
comparaison  des  chiffres  qui  viennent  d*être  cités 
prouve  qu'au  moins  jusqu'à  présent,  cette  mesure  n'a 
point  contrebalancé  les  effets  de  Tassurance  obligifc' 
toire*  Par  contre,  il  faut  reconnaître  que  le  système 
allemand  a  l'inappréciablo  avantage  de  supprimer  les 
procès  qui  onvoniment  les  rapports  entre  patrons  et 
ouvriers,  et  d'assurer  la  prompte  réparation  du  dora- 
mage  causé  à  la  victime.  Si  les  charçres  de  Fassurance 
sont  considérables  pour  le  chef  d'industrie,  la  sécurité 
est  grande  pour  lui,  car  il  n'est  plus  exposé  à  être 
ruiné  par  une  catastroiihe  survenant  dans  son  usine. 

En  Autriche,  rorganisation  est  semblable;  maison» 
substitué  aux  corporations  professionnelles  les  corpo» 
rations  provinciales  ;  la  prime  est  basée  sur  le  système 
des  réserves  techniques. 

L'Italie,  depuis  le  8  juillet  1883,  a  une  Caisse  natio- 
nale d'assurances.  Sept  caisses  d'épargne  et  trois  autres 
établissements  financiers  ont  coopéré  à  la  fondation  de 
cette  caisse,  administrée  par  la  Caisse  d'épargne  de 
Milan  et  dirigée  par  un  Conseil  supérieur,  où  chaque 
institution  fondatrice  est  représentée.  Le  tarif  des  primes 


1011 


d 


m 


peut  être  révisé  après  cinq  ans  ;  les  professions  sont 
rangées  en  14  classes  de  risques  avec  des  primes  variant 
de  !  à  13.  Pour  les  quatre  dernières  classes,  la  respon- 
sabilité civile  du  patron  ne  peut  être  couvei^te  au-delà 
des  9/10.  La  caisse  reçoit  indistinctement  l'assurance 
individuelle,  collective  simple,  collective  composée; 
les  frais  généraux  sont  minimes  ;  elle  est  sous  le 
contrôle  de  TEtat,  qui  Ta  exemptée  de  différentes 
taxes. 

De  plus,  pour  faciliter  Taccès  de  celte  caisse,  des 
patronats  se  sont  formés  ;  ils  avancent  quelquefois  à 
rouvrier  la  prime  annuelle,  en  supportent  même  une 
fraction  qui  ne  peut  dépasser,  il  est  vrai,  le  quart  du 
totaK  Ces  patronats  ont  fait  appel  à  des  hommes  de 
toutes  les  classes  sociales.  Malheureusement,  on  a 
constaté  que,  malgré  tous  ces  efforts,  la  Caisse  natio* 
iiale  italienne  n  avait,  eu  1889,  que  100.000  assurés. 
En  présence  de  celte  insouciance  des  patrons,  l'Etat  a 
cru  devoir  prendre  en  main  la  cause  des  travailleurs. 
A  la  date  du  8  février  1890,  il  a  présenté  un  projet  de 
oi  ijuposant  l'assurance  ubligatoire.  Suivant  ce  projet, 
latrons  et  ouvriers  concourraient  au  paiement  de  la 
prime,  mais  la  part  de  l'ouvrier  ne  serait  que  de  1/10. 
L'Angleterre  et  la  Belgique,  où  le  droit  commun  est 
encore  en  vigueur,  s'en  tiennent,  pour  l'assurance,  aux 
Compagnies  privées. 

En  Suisse,  un  message  du  Conseil  fédéral  adressé 

aux  Chambres,  en  novembre  1889,  proposait  de  rendre 

'assurance  obligatojr<\  Cette  proposition,  après  difîé* 

entes  discussions,   vient  d'être   définitivement  votée. 

En  France, douze  Compagnies  distribuent  déjà  chaque 

année  de  5  à  6  millions  d*indemnités,  et  des  caisses  de 

secours  sont   établies  dans  un  grand  nombre  dlndus- 

tries.  Mais  une  législation  nouvelle  crée  de  nouveaux 

besoins  ;   aussi,  le   projet  de  loi  voté  par  la  Chambre 


■■P  1012 

des  députés  le  10  juillet  1888,  s'étaît-îl  occupé  d*une 
manière  assez  complète  de  l'assurance.  L'assurance 
n^était  pas  obligatoire  ;  l'Etat  n'assurait  que  pour  Hd- 
demnité  minima  ;  pour  le  complément  du  risque^  les 
patrons  devaient,  ou  re??ter  leurs  propres  assureurs,  ou 
s'adresser  à  une  Compagnie  privée,  ou  se  former  en 
Syndicats  d'assurance  mutuelle. 

Dans  le  projet  voté  par  lui  en  deuxième  délibération» 
le  Sénat  avait  laissé  absolument  de  côté  tout  ce  qui 
était  relatif  a  l'assurance;  mais  il  en  est  de  nouveau 
question  dans  le  projet  récemment  présenté  par  le 
Ministre  du  Commerce,  M*  Jules  Roche- 
La  question  de  rassurance  avait  soulevé  de  grands 
débats  au  sein  du  Congrès.  Les  uns,  comme  M.  Keller, 
estimaient  que  la  négligence  du  patron,  l'imprudence» 
de  l'ouvrier  étaient  les  conséquences  forcées  de  l'assu- 
rance obligatoire.  A  l'appui  do  leur  argumentation,  ils 
montraient  l'augmentation  subie  en  Allemagne  par  le 
nombre  des  accidents  et  faisaient  observer  que  l'assu- 
rance obligatoire  amènerait  forcement  Tassurancc  par 
l'Etat,  que  l'Etat  assureur  no  pourrait  éviter  la  fraude  : 
fraude  dans  la  déclaration  des  accidents,  fraude  dans  le 
paiement  des  cotisations  ;  enfin,  qu'en  France,  où  le 
suffrage  universel  est  en  vigueur,  cet  état  de  choses 
pourrait  donner  lieu  à  des  réclames  électorales. 

Les  autres  alléguaient  que  l'assurance  obligatoire 
était  également  favorable  au  patron  et  à  Touvrier  :  cef^ 
titude  pour  Touvrier  d'être  indemnisé,  sécurité  pour  le 
patron  dans  la  petite  industrie;  enfin,  que  l'assurance 
par  l'Etat  ou  sous  le  contrôle  de  l'Etat  était  la  seulci 
présentant  toutes  les  garanties.  ^M 

La  majorité  du  Congrès  semblait  pencher  vers  l'as- 
surance facultative  et  libre. 

C'est  peut-être  de  T ensemble  de  toutes   ces  discus- 
sions qu'est  sorti  le  projet  de  loi  voté  par  le  Sénat, 


ire  J 
-le  H 


1013 

Djet  si  différent  de  Tancien,  et  qui,  sans  faire  de  l'as- 
Burance  une  obligation,  y  contraint  en  réalité  le  chef 
d'industrie,  par  la  responsabilité  qu'il  fait  peser  sur  lui. 
Le  patron  étant  dans  la  nécessité  de  s'assurer  et  Vas- 
surance  restant  néanmoins  libre,  la  ([uestion  de  la  ga- 
rantie du  paiement  dos  pensions  présenterait  une  im- 
portance capitale. 

L'Allemagne,  tout  en  adoptant  le  système  de  la  ré- 
partition annuelle,  a  créé  un  fonds  de  prévoyance  pré- 
levé sur  les  cotisations  des  11  premières  années,  et 
dont  les  intérêts  seront  ajoutés  après  ce  temps-là  au 
capital,  jusqu'à  ce  qu'il  ait  atteint  le  double  des  besoins 
d'une  année.  En  Autriche,  la  constitution  des  rentes  en 
capital  est  le  système  en  vigueur.  Certaines  Compagnies 
d'assurances  suisses,  allemandes,  françaises^ont  spécia- 
lisé un  fonds  de  réserve  de  rente  ;  mais  cette  spéciali- 
sation ne  sera  pas  une  garantie  tant  que  les  pensionnés 
n'auront  pas  un  privilège  légal  sur  ce  fonds,  en  cas  de 
faillite. 

Il  y  a  quelques  années,  en  F'rance,  on  assurait  la  rente 
viagère  au  moyen  d'une  rente  sur  F  Etat  dont  l'usufruit 
appartenait  à  l'ayant-droit  ;  mais  cette  manière  de  pro- 
céder était  d'abord  un  supplément  de  charge  pour  Tas- 
sureur  ou  le  débiteur  de  la  rente  ;  de  plus,  elle  avait  des 
conséquences  fâcheuses  pour  rusufruitier  lui-mômCiqui 
pouvait  vendre  son  U8ufruit,et  cette  vente  donnait  quel- 
quefois lieu  à  des  spéculations  peu  délicates. 

Enfin,  le  premier  projet  de  loi  exigeait  que  les  pen- 
sions à  servir,  soit  par  FEtat,  soit  par  les  Syndicats 
d'assurance  mutuelle,  fussent  constituées  en  capital 
aliéné  à  la  Caisse  nationale  des  retraites .  Cette  manière 
de  procéder  pouvait  soulever  quelques  critiques  dont 
il  importe  peu  de  parler,  puisque  ce  projet  n'a  pas  été 
adopté  par  le  Sénat. 

La  question  relative  aux  pensions  à  constituer  après 


1014 

les  accidents  pourrait  peut-être  trouver  une  solution  sa- 
tisfaisante dans  la  création  des  Caisses  régionales  pro- 
posées par  M.  Cheysson,  administrant,  sous  le  contrôle 
de  TEtat,  tous  les  fonds  de  prévoyance  de  la  région.  Ce 
serait  éviter  ainsi  la  centralisation  de  capitaux  énormes 
entre  les  mains  de  l'Etat  et  assurer  en  même  temps, 
par  des  garanties  sérieuses,  le  paiement  des  indemnités 
dues  aux  victimes  du  travail. 

Tel  est,  dans  un  résumé  succinct  et  aride,  Tétat  actuel 
de  la  question  si  complexe  des  accidents  du  travail. 
Tous  les  gouvernements  se  sont  émus  de  la  situation 
faite  aux  victimes  de  l'industrie,  et  de  généreux  efforts 
ont  été  tentés.  Donneront-ils  immédiatement  les  résul- 
tats qu'on  en  a  espérés  ?  Il  est  difficile  de  le  préjuger. 
Les  époques  de  transition  sont  sujettes  à  des  erreurs 
que  l'avenir  répare  ensuite.  La  vraie  solution  de  ce  dif- 
ficile problème  serait  celle  qui  ne  léserait  aucun  inté- 
rêt, tout  en  donnant  ce  que  réclament  la  justice  et  l'hu- 
manité. 

Puissent  les  efforts  dont  nous  sommes  témoins  abou- 
tir rapidement  à  la  réalisation  de  ce  desideratum! 


1015 


EXPERIENCES 

SUR 

I/IMPOSSIBILITÉ  D'ENFLAMMER  LE  GRISOU 

PAR   LES   ÉTINCELLES   D'UN    PIC 

Par  M.  LEGLBRE, 
iDgénieur  au  Corps  des  Mines, 

et  M.  P.  HOLTZER, 
ingéDieur  divislounairc  à  la  Compagnie  des  Houillères  de  Saint-Etienne. 


Vers  la  fin  du  mois  d'août  1890  et  dans  les  premiers 
jours  de  septembre,  une  série  d'expériences  a  été  faite 
à  Saint-Etienne  pour  vérifier  directement,  sur  du  grisou 
pris  dans  la  13*  couche,  l'impossibilité  de  l'inflamma- 
tion par  des  étincelles  provenant  du  choc  des  outils.  La 
Compagnie  des  Houillères  de  Saint-Etienne  s'est  chargée 
des  frais  de  ces  expériences  qu'il  aurait  été  impossible 
d'exécuter  sans  l'appui  des  ressources  de  tout  genre 
que  possède  une  grande  exploitation  minière. 

Nous  décrirons  successivement  les  conditions  dans 
lesquelles  s'est  effectué  le  captage  du  gaz  et  les  appa- 
reils employés  pour  soumettre  celui-ci  à  l'action  des 
étincelles  après  l'avoir  mélangé  d'air. 

La  Société  des  houillères  a  terminé  vers  le  milieu 
de  Tété  dernier  le  fonçage  et  le  muraillement  du  Treuil 
n"  2  qui  rencontre  la  13°  couche  vers  600  mètres  de 
profondeur.  Un  dégagement  notable  de  grisou  s'est 
manifesté  dès  qu'on  est  arrivé  au  contact  de  la  houille. 
A  mesure  que  le  puisard  pénétrait  dans  la  couche, 
celle-ci  poussait  tellement  qu'on  dut  bientôt  s'opposer 
au  gonflement  du  charbon  par  un  blindage  en  rails 
surmonté  d'un  remblai  do  béton. 


^^^^^^^^"       1016  ^^^^ 

La  couche  s'annonçait  comme  très  peu  inclinée  sur 
rhorizon.  Une  galerie  de  reconnaissance  a  été  percée 
en  travers-bancs  à  une  quinzaine  de  mètres  au-dessus 
de  rintersection  du  puits  avec  la  couche.  Elle  a  pé- 
nétré obliquement    dans   une    couche   secondaire,  de 

1  mètre  à  1"*,50,  située  au  toit  de  la  13*  couche 
proprement  dite,  puis  elle  a  traversé  un  banc  de  grès 
fissuré  d'une  épaisseur  d'environ  30  centimètres,  et 
enfin  elle  s'est  trouvée  en  plein  dans  la  13*  couche,  à 
une  quaraMaine  do  mètres  du  puits. 

Un  petit  fonçage  de  reconnaissance,  exécuté  après 
un  certain  parcours  au  milieu  de  la  couche,  a  permis  de 
lui  assigner  une  épaisseur  de  4  mètres» 

Le  travers-bancs  était  ventilé  par  deux  conduits 
juxtaposés  qui  conduisaient  l'air  jusqu'au  fond. 

Le  grisou  marquait  très  faiblement  dans  les  lampes; 
la  température  devenait  d*ailleurs  assez  élevée  à  peu 
de  distance  des  orifices  d'entrée  d'air. 

Pour  le  captage,  on  a  mis  à  nu  la  1 3*  couche  propre- 
ment dite  en  enlevant  le  sol  de  la  galerie  sur  environ 

2  mètres  carrés  de  surface  dans  la  région  où  ce  sol  est 
formé  par  le  banc  de  grès  supérieur,  c'est-à-dire  i 
environ  30  mètres  du  puits. 

On  a  posé  alors  sur  le  charbon  une  gouttière  an- 
nulaire en  zinc  d'un  diamètre  intérieur  de  0*,60  et 
d'une  hauteur  à  peu  près  égale. 

Tout  autour  de  cette  gouttière  on  a  damé  un  mé- 
lange de  terre  grasse  et  de  menu  mouillé,  créant  atr 
passage  du  gaz  une  résistance  analogue  à  celle  du 
banc  de  grès. 

Au  milieu  de  Taire  circonscrite  par  la  gouttière,  on» 
pratiqué  un  sondage  vertical  de  6  à  10  centimètres  de 
diamètrcj  qui  est  resté  pendant  plusieurs  jours  à  b 
profondeur  do  40  centimètres  et  qui  a  ensuite  été 
poussé  jusqu'à  i'^,20-  La  partie  inférieure  de  ce  sondage 


L 


1017 

était  d'aillourn  presque  toujours  obstruée  par  Téboule- 
ment  du  charbon.  Il  ne  servait  guère  qu'à  réunir  Feau 
qui  filtrait  sur  toute  la  surface  mise  à  nu.  Cette  eau 
était  pompée  tous  les  quarts  d'heure  au  moyen  d'un 
tube  en  caoutchouc  fixé  sur  un  tuyau  do  plomb  qui  se 
rendait  au  dehors  en  passant  sous  la  gouttière  et 
remontant  à  travers  le  remblai  • 

On  créait  ainsi  autour  du  sondage  une  région 
favorable  au  dégagement  du  gaz.  Celui-ci  était  re- 
cueilli dans  une  cloche  en  zinc  posée  à  joint  hydrau- 
lique sur  la  gouttière  annulaire.  Un  tube  de  plomb 
fixé  au  sommet  de  cette  cloche  donnait  issue  au  gaz 
qui  passait  d'abord  dans  un  tlacon  laveur  contenant 
une  petite  quantité  de  liquide  coloré,  ce  qui  permettait 
d'apprécier  la  rapidité  du  dégagement.  Un  tube  droit 
ouvert  au  dehors  et  plongeant  aussi  dans  le  liquide 
indiquait  de  même  la  pression  du  gaz  à  la  sortie  du 
liquide.  On  s'arrangeait  pour  aspirer  constamment  le 
gaz  de  manière  à  maintenir  cette  pression  au-dessus 
de  la  pression  atmosphérique,  mais  en  limitant  l'excès 
de  pression  à  quelques  centimètres  d'eau  pour  éviter 
d'opposer  une  résistance  au  dégagement  du  gaz. 

A  cet  oiTet  on  emmagasinait  le  gaz  dans  un  réservoir 
constitué  par  un  cylindre  en  fer-blanc  de  70  centi- 
mètres en  diamètre  et  1*">50  en  hauteur  contenant  par 
conséquent  à  peu  près  500  litres  et  préalablement 
rempli  d'eau.  Le  cylindre,  suspendu  horizontalement 
dans  le  voisinage  du  captage  de  grisou,  portait  sur  la 
génératrice  supérieure  doux  ajutages  alTectés  Tun  à 
l'entrée  du  gaz,  l'autre  à  la  sortie  du  liquide.  L'écou- 
lement s'effectuait  par  un  siphon  en  plomb  déversant 
oxtérieuremunt  le  liquide  dans  une  manche  en  toile 
qui  le  ramenait  au  puisard.  Un  robinet  placé  sur  la 
branche  descendante  réglait  le  débit  et  un  raccord 
transversal   monté   sur  la    même   branche    servait   à 

31*  A»f«ÂB»  65 


j 


maintenir  en  toute  circonstance  au  moyen  d'une  ]K)m|)o 
ramorçage  du  siphon.  Cette  installation  a  donné  pen- 
dant plus  d*uno  quinzaine  de  jours  un  débit  régulier 
de  100  à  110  litres  à  l'heure.  Le  captage  était  loin 
d'accaparer  tout  le  dégagement  naturel  du  gaz,  car  en 
divers  points  do  Texcavation  pratiquée  dans  le  banc  de 
gros,  et  notamment  à  10  centimètres  environ  en  debori 
de  la  gouttière  posée  sur  la  houillej  des  clapoteme 
indiquaient  un  dégagement  de  gaz  d*uno  intensité 
moins  égale  à  colle  qui  se  manifestait  à  rititérieur  de 
la  cloche. 

Le  récipient  rempli  <le  gaz,  on  lennait  successi 
ment  les  ajutages  par  un  bouchon  plein  serré  par 
collier  à  vis.  Le  cylindre  était  alors  amené  à  la  recetl 
suspendu  au  câble  et  remonté  au  jour.  On  le  transp 
tait  dans  le  local  choisi  pour  les  expériences  en  plaç 
les  tubulures  vers  le  bas,  de  manière  à  les  mainte; 
couvertes  par  un  reste  de  liquide.  Enfin,  on  posait 
cylindre  sur  une  gouttière  en  zino  remplie  d'eau  et 
immergeant  les  tubulures.  Pour  obtenir  ultérieurement 
un  courant  régulier  de  gaz,  on  plaçait  verticalement  un 
cylindre,  puis  on  raccordait  vers  le  bas  un  robini 
amenant  l'eau  d'une  bâche  située  à  3  mètres  au-dessi 
du  soi.  Le  débit  du  liquide  réglait  la  sortie  du  gaz,  qui 
était  expulsé  par  un  second  ajutage  fixé  à  la  tubulure 
supérieure  et  portant  un  tube  en  caoutchouc. 

Le   premier   appareil   auquel    nous    nous    sommi 
arrêtés  pour  la  production  du  mélange  explosif  repi 
duisaiten  pailie  les  dispositions  adoptées  antérieurement 
par  l'un  de  nous  pour  examiner  l'action  des  étincelli 
sur  le  gaz  d'éclairage. 

Cet  appareil  avait  surtout  pour  but  de  faire  pénéi 
dans  le  mélange  explosif  le  plus  possible  des  étincell 
produites  par  Faction  du  pic  sur  la  roche.  Une  oaii 
en  bois  a  parois  verticales  affectait,  en  coupe  hoj 


un     j 


1019 

taie  comme  en  projection  verticale^  la  forme  de  deux 
trapèzes  réunis  par  un  rectangle.  Elle  était  adossée  au 
mur  dans  lequel  des  fragments  de  roche  soumis  à 
Texamen  avaient  été  préalablement  enchâssés.  Sa  lar- 
geur parallèlement  au  mur  était  de  0""j60.  Perpendicu- 
lairement au  mur,  la  partie  rectangulaire  du  milieu 
mesurait,  au-dessous  de  la  pierre,  0™,2Û  environ.  Une 
toile  métallique  à  mailles  d'environ  1  millimètre,  gar- 
nissant la  section  de  la  caisse  à  Û™,2Û  au-dessous  du 
point  do  départ  des  étincelles,  régularisait  la  sortie  du 
mélange  explosif.  L'air  entrait  dans  la  caisse  par  un 
grand  nombre  de  petits  orifices  répartis  uniformément 
sur  la  base  ;  il  était  entraîné  par  le  gaz  insufflé  verti- 
calement au  moyen  d'une  rampe  en  plomb  donnant  un 
grand  nombre  de  jets  répartis  sur  toute  la  section.  On 
réglait  le  débit  du  gaz  de  manière  à  obtenir  à  rorifice 
do  la  boîte,  au-dessus  de  la  toile  métallique,  une  nappe 
régulière  du  mélange  explosif  détonant  avec  une 
flamme  bleue  au  contact  d'une  allumette  et  présentant 
par  suite  un  loger  excès  d'air.  La  consommation  de  gaz 
était  d*environ  25  litres  par  minute. 

La  roche  sur  laquelle  on  frappait  présentait  au  choc 
une  face  plane,  légèrement  inclinée  sur  la  verticale. 
D'après  nos  essais  comparatifs,  parmi  toutes  les  roches 
qu'on  rencontre  fréquemment  dans  Texploitation,  la 
plus  favorable  à  la  production  de  fortes  étincelles 
consiste  dans  les  rognons  do  carbonate  do  fer  qui  sont 
disséminés  dans  toutes  les  couches  de  houille;  les  faces 
bombées  de  ces  rognons  sont  celles  qui  résistent  le 
mieux  à  l'action  du  pic.  Nous  avons  aussi  essayé  des 
blocs  de  pyrite  choisis  parmi  les  plus  durs  par 
M.  Drillon,  directeur  de  la  mine  de  Sain-Bel.  Les  étin- 
celles fournies  par  cette  matière  possèdent  uno  puis- 
sance calorifique  assez  considérable  pour  déterminer 
sur  la  peau  de  véritables  brûlures.  La  pyrite  et  le  car- 


bonate  de   fer  se  sont  crailleurs  montré  à  peu  prés 
équivalents. 

En  inHUÛlant  dans  la  boite  du  gaz  d'éclairage,  on 
obtient  an  moyenne  une  inflammation  pour  deux  coups 
de  pic,  ceux-ci  étant  donnés,  bien  entendu,  de  manière 
à  produire  le  plus  d'étincelles  possible.  Quand  on  subs- 
titue le  grisou  au  gaz  d'éclairage,  on  constate  que  le 
mélange  homogène  ne  se  produit  plus  par  simple  diffu- 
sion.  Pour  robtenir,  on  a  disposé  au-dessus  de  la  rampe 
qui  émettait  le  gaz  une  couche  de  paille  de  fer  qui 
déterminait  un  brassage. 

Au  commoncement  et  à  la  fin  de  chaque  série  de 

coups,   chaque   fois   que   l'ouvrier   s'arrêtait  pour  se 

i  reposer j  on  vérîflait  directement,  au  moyeu  d*une  allu* 

L  mette,   rinilammabilité   du   mélange.    L'inflammation 

f  devait  seulement  se  produire  un  peu  au-dessous  de  la 

surface   soumise   au    choc,   de  manière  à  faire  naître 

rétincelle  dans  un  air  relativement  pauvre  en  grisou. 

Dans  ces  cotiditions,   nous   avons  donné  un   nombre 

considérable  tie  coups  de  pic,  environ  500,  sans  obtenir 

aucune  inflammation. 

L'insuccès  des  essais  exécutés  avec  Tappareil  que 
nous  venons  de  décrire  prêtait  cependant  à  une  objee* 
tion  :  la  chute  des  étincelles  s'effectue  en  sens  contraire 
à  la  vitesse  de  translation  du  courant  gazeux;  cette 
condition  est  évidemment  défavorable  à  l'échange  d'une 
quantité  finie  de  chaleur  entre  Fétincelle  et  les  molécules 
avoisinantes*  Nous  avons  dû  nous  proposer  do  réduire 
autant  que  possihle  la  vitesse  relative  des  étincelles  par 
rapport  à  l'atmosphère  gazeuse.  L'observation  des  étin- 
celles monti^ant  qu'on  peut  évaluer  à  2  mètres  par 
seconde  leur  vitesse  moyenne  de  chute,  nous  avonfi 
construit  un  appareil  destiné  à  recueillir  les  plus 
grosses  et  les  plus  ellicaces,  c'est-à-dire  celles  qui 
tombent  à  peu  près  verticalement,  et  à  les  faire  des- 


1021 

cendre  dans  une  atmosphère  explosible  animée  de  la 
même  vitesse  par  seconde.  L'appareil  était  constitué 
par  un  tube  vertical  en  zinc  de  section  circulaire 
d'un  diamètre  de  0",10,  disposé  un  peu  en  avant  et 
au-dessous  de  la  surface  soumise  au  choc  du  pic.  La 
longueur  du  tube  atteignait  environ  2  mètres.  Ouvert 
aux  deux  extrémités,  il  portait  à  son  orifice  supérieur 
une  boîte  à  vent  insufflant  Tair  vers  le  bas,  entre  deux 
surfaces  coniques  qui  laissaient  entre  elles  un  intervalle 
annulaire  d'environ  6  millimètres.  On  s'assurait,  au 
moyen  d'un  anémomètre  placé  à  l'orifice  inférieur  du 
tube,  que  la  vitesse  y  atteignait  bien  2  mètres  par 
seconde  ;  à  cet  effet,  on  réglait  convenablement  la 
vitesse  de  rotation  du  ventilateur  qui  alimentait  la  boîte 
à  vent.  Le  gaz  destiné  à  se  mélanger  à  Tair  était  refoulé 
dans  une  boite  annulaire  soudée  au-dessous  de  la  fente 
qui  donne  accès  à  l'air  et  jaillissait  dans  le  tube  par 
cinq  orifices  assez  étroits,  de  manière  à  prendre  d'abord 
une  assez  grande  vitesse  horizontale,  qui  favorise  le 
brassage.  Les  essais  s'exécutaient  sous  une  tente,  de 
manière  à  éviter  les  courants  d'air,  qui  déviaient  facile- 
ment les  étincelles.  En  se  plaçant  obliquement  au- 
dessus  de  l'orifice  du  tube,  on  constatait  qu'il  y  pénètre 
des  étincelles  qui  éclairaient  les  parois  jusqu'à  une 
assez  grande  profondeur.  Dans  ces  conditions,  le  gaz 
d'éclairage  s'enflammait  encore  facilement.  Nous  n'a- 
vons pu  obtenir  aucune  inflammation  en  constituant  le 
mélange  explosif  avec  du  grisou,  bien  que  nous  ayons 
essayé  de  majorer  le  poids  du  pic  ou  de  faire  varier 
l'insufflation  de  l'air  jusqu'à  rendre  l'atmosphère  explo- 
sive au  voisinage  de  la  roche. 

La  conclusion  de  ces  essais  paraît  être  que,  sauf 
variations  dans  sa  composition,  le  grisou  de  la  13°  cou- 
che répond  bien  aux  indications  données  par  la  Commis- 
sion ministérielle  et  ne  saurait  être  enflammé  par  les 
étincelles  d'un  pic. 


.  »r. 


Al 


1023 
NOTE 

SDR 

LES  PLUS   GRANDES  VITESSES  TAN6ENTIELLES 

Qu'il  est  possible  d'atteindre  avec  les  corps  tournants. 
Par  M.  RATEAU,  ingénieur  au  Corps  des  Mines. 


Dans  la  communication  que  j'ai  faite,  sur  les  turbines 
à  vapeur,  à  la  réunion  du  mois  d*avril  1890,  j*ai  donné 
des  formules  permettant  de  calculer  les  plus  grandes 
vitesses  tangentielles  qu'il  est  possible  d'obtenir  avec 
des  corps  tournants  de  ténacité  donnée.  Il  ne  m'a  pas 
été  possible  à  ce  moment  de  donner  les  calculs  qui 
servent  à  établir  ces  formules  ;  cela  aurait  été  hors  de 
mon  sujet.  Je  viens  ici  combler  cette  lacune. 

Les  corps  tournants  que  l'on  rencontre  dans  l'indus- 
trie ont  toujours  une  forme  simple  et  sont  généralement 
symétriques  autour  de  l'axe  do  rotation.  Je  les  suppo- 
serai, en  outre,  parfaitement  homogènes. 

J'entreprendrai  successivement  l'étude  des  quatre  cas 
principaux  suivants  : 

Fil  circulaLirej 

Ailette  radiale  sur  un  disque, 
Ailette  latérale  sur  un  disque, 
Disque  plat  annulaire; 

puis  je  tirerai,  des  formules  trouvées,  les  conclusions 
pratiques  qu'elles  comportent. 

1*  Cas  du  fil  (1).  —  Soit  un  fil  fin,  de  section  cons- 
(1)  Ce  cas  se  rencontre  dans  la  bobine  de  la  dynamo  Parsons. 


1024 

tante,  courbé  cîrculaîrement.  Je  suppose  qu'il  tourne 
autour  d*un  axe  perpendiculaire  à  son  plan  et  passant 
par  son  centre.  J'appelle  R  son  rayon,  «  sa  vitesse  an- 
gulaire, r  =  «  R  sa  vitesse  circonférentielle. 

Chaque  élément  ds  du  fil  est  soumis  à  une  force 
centrifuge  d?,  dirigée  radialement,  et  égale  à 

d?  =  —  a  ds  «*R, 
9 

si  on  appelle  : 

o  le  poids  spécifique  do  la  matière  du  fil, 
g  la  constante  de  la  gravité  terrestre, 
0  la  section  du  fil. 


Cette  force  centrifuge  est  tenue  en  équilibre  par  les 
tensions  T  et  —  T  qui  existent  aux  extrémités  de  l'élé- 
ment A  B.  Donc,  on  peut  faire,  avec  les  droites  qui  re- 
présentent ces  forces,  un  triangle  oab  (Fig.  1).  Ce 
triangle  est  isocèle,  et  le  côté  infiniment  petit  a  b  est 
perpendiculaire  aux  côtés  o  a  et  o  6.  En  juxtaposant  les 
triangles  correspondants  aux  divers  éléments  du  fil,  on 
a  la  figure  de  droite,  dans  laquelle  la  circonférence  re- 
présente le  polygone  des  forces  centrifuges  (transformé 
en  courbe  à  la  limite),  et  où  les  rayons  représentent 
les  tensions  aux  différents  points  du  fil.  On  voit  alors  : 
l"*  que  les  tensions  sont  égales  tout  le  long  du  fil  —  ce 
qui  était  évident  a  priori,  par  raison  de  symétrie  —  ;  et 


1025 

2^,  par  la  similitude  des  triangles  0  AB  et  oab,  que  la 
tension 

ab  df         o 

ÂB  ds         g 

Désignons  maintenant  par  t  f  =  —  j  la  tension  par 

unité  de  section,  et  remplaçons  «  R  par  v,  nous  avons 
la  relation  cherchée  : 


Z3 


(1)  T  =  —  V\ 

9 
Cette  relation  peut  aussi  s'écrire  plus  simplement  : 

(1)'  v  =  V9Î, 

T 

en  posant  :  Z  =  —  . 


l  est  alors  la  longueur  de  fil  qu*il  faudrait  laisser 
pendre  verticalement,  et  abandonner  à  Faction  de  la 
pesanteur,  pour  que  la  tension  dans  la  section  supé- 
rieure fût  précisément  égale  à  r  par  unité  de  surface. 

Pour  avoir  la  limite  de  vitesse  qu'on  peut  atteindre 
avec  un  fil  tournant,  il  n*y  a  qu'à  remplacer  dans  la 
formule  (1)  la  tension  r  par  la  charge  de  rupture  à  la 
traction  simple,  car  c'est  de  cette  manière  que  travaille 

le  m. 

Supposons,  par  exemple,  un  acier  à  100  kilog.  de 
résistance  par  millimètre  carré  ;  la  longueur  L  de  fil 
qui  peut  se  porter  elle-même  est  alors  égale,  en  mè- 
tres, à 

L  = — =  12.800", 

7,8  X  0,001  ' 

le  poids  spécifique  de  l'acier  étant  supposé  égal  à  7,8  ; 
et  la  vitesse  tangentielle  limite,  qu'il  n'est  pas  possible 
de  dépasser  sans  rupture,  est  égale  à 


102G 


Pour  lo  cas  du  bronze  d'aluminium   à  55  ki\o^.  de 

résistance,  on  aurait  : 

L  =  6. 750™  environ, 
et  V  =     258™. 

Pour  la  fonte  à  20  kilog.  de  résistance  ; 

L  =  2.770'^ 
et  V  =     165*"- 

Je  ne  multiplierai  pas  davantage  les  exemples.  M 
je  ferai  remarquer  que,  dans  la  question  qui  nous 
occupe»  la  vitesse  ancfiilaire  n'entre  pas  par  elle-tnêmi 
indépendamment  du  rayon  du  fil.  Elle  se  trouve  toi 
jours,  dans  les  formules,  multipliée  par  le  rayon,  da 
sorte  qu'en  On  de  compte,  c'est  uniquement  de  la 
tesse  cîrconférenticlle  que  dépendent  les  efforts  q 
s'exercent  dans  le  corps  tournant.  La  même  remarqi 
pourra  être  faite  pour  les  cas  suivants 

Le  calcul  qui  précède  ne  diffère  pas,  au  fond,  de  ce 
lui  qu*on  fait  dans  les  cours  élémentaires  au  sujet 
volants,  sauf  qu'ici,  en  raison   de  la  petite  section  d" 
fil,  il  doit  être  considéré  comme  rigoureux^  tandis  que, 
pour  les  volants,  il  n'est  qu'approximatif.  Il  s*appliqu^ 
sans  modification  au  cas  d'une  couche  cylindrique  i 
niment  mince  tournant  autour  de  son  axe 

'S*  Cas  d'une  ailette  radiale  sur   un  disque  (| 

—  Roit  (Ffa.  2)  une  ailette  prismatique  implantée  nof^ 
malement  sur  la  périphérie  d'un   disque  ou   manchon 
cylindrique.  La  base  peut  être  quelconque,  à  la  condi- 
tion toutefois    d'être  assez  petite  pour  se   confondre 
sensiblement  avec  la  surface  périphérique  du  disque. 


(1)  C'est  le  cns  des  ailettes  tournnntes  de  la  turbine  h  vap 
Parsons. 


f027 
Appelons  :  R  le  rayon  du  disque  ; 
h  la  hauteur  de  Tai- 

lette  ; 
c  sa  section  droite. 

Une  tranche  d'épaisseur  dx, 
infiniment  petite,  faite  dans  l'ai- 
lette par  deux  sections  droites  à 
la  distance  x  de  la  base,  c'est- 
à-dire  à  la  distance  R  -{-  x  de 
l'axe  de  rotation,  est  soumise  à 
une  force  centrifuge  égale  à 

—  adx  «2(R  +  jc). 


Elle  supporte  une  traction  égale  à  la  résultante  des 
forces  centrifuges  qui  s'exercent  sur  toutes  les  tranches 
situées  à  une  plus  grande  distance  de  l'axe;  égale,  par 
conséquent,  à 

Jx     Q  g  \  2     / 

Cette  expression  est  maximum  pour  .r  =  o,  ce  qui 
veut  dire  que  la  tranche  la  plus  fatiguée  est  à  la  base 
même  de  l'ailette,  résultat  évident  a  pr ion.  La  tension 
T  par  unité  de  surface  exercée  sur  la  base  est  donnée 
par  la  relation 


=  f-K«  +  T> 


qui  se  simplifie,  dans  la  forme,  si  on  désigne  par  v  la 

vitesse  tangentielle  à  mi-hauteur  de  l'ailette  et  par  X 

h 
le  rapport  de  la  hauteur  h  au  rayon  moyen  R  +  "T"  ; 

elle  devient  ainsi 


1028 


(2) 

9 

OU  encore 

(2)' 

v  =  k/E, 

en  posant,  comme  précédemment,  —  =  I . 

Le  rapport  X  ne  peut  être  plus  grand  que  2  ;  dans  la 
pratique,  il  sera  même  toujours,  ou  presque  toujours, 
inférieur  à  Tunité  ;  on  pourra  donc  atteindre,  avec  des 
ailettes  disposées  cofiime  nous  l'avons  supposé  dans 
ce  paragraphe,  des  vitesses  tangentielles  plus  grandes 
qu'avec  un  fil,  pourvu,  bien  entendu,  que  la  résistance 
du  disque,  sur  lequel  sont  implantées  les  ailettes,  soit 
assurée. 

3*  Ailette  latérale  sur  un  disque  (1).  —  Exa- 
minons maintenant  le  cas  d'une  ailette  prismatique 
A  B  C  D  implantée  normalement  sur  la  face  latérale 
d*un  disque  circulaire,  par  une  base  parallélogramme 
(FiG.  3). 


Soient 


h  la  hauteur  B  C  de  Tailette  ; 
R  son  rayon  moyen  0  E  ; 


(1)  C'est  le  cas  qui  se  rencontre  dans  la  turbine  Dow,  que  j'ai 
décrite  dans  ma  communication  du  mois  d'avril  1890. 


1029 

l  sa  longueur  A  B  ; 

(7  la  surface  de  sa  base . 

D'après  le  calcul  fait  dans  le  cas  précédent^  les  forces 
centrifuges  appliquées  aux  difîérents  éléments  de  Tai- 
lette  ont  une  résultante  égale  à 

—  a  I  R  *.«, 
9 

et  appliquée  en  un  point  de  la  section  moyenne  M  N 
de  l'ailette. 

Le  moment  fléchissant  qui  s'exerce  sur  la  base  A  D 
de  Tailette  est  donc  égal  à 

P 

M=  — G—  Ra,«; 

9        2 

et,  d'après  la  théorie  de  la  flexion  des  poutres  prisma- 
tiques, le  point  le  plus  fatigué  de  la  base  supporte  une 
tension  r  égale  à 

h    M 

I  étant  le  moment  d'inertie  de  la  base. 

Si  dans  la  formule  précédente  on  remplace  M  par 
la  valeur  ci-dessus  développée,  et  I  par  sa  valeur 


3    V2y ' 

on  obtient  : 

(3) 

T  = 

g     h                  g      ' 

en  posant  : 

3  l* 

1030 

Généralemeivt,   pour  rapplicatioii  de  cette  formula 
V  est  plus  petit  que  Tunité,  beaucoup  plus  petit  même 
on  voit  donc  qu'avec  des  ailettes  ayant  la  disposition 
indiquée  on  pourra  obtenir  des  vitesses  tangentielles 
plus  grandes  qu'avec  un  01,  d'autant  plus  que  la  limite 
do  rupture  t  est  toujours  notablement  plus  élevée  danr 
une  pièce  qui  travaille  par  flexion  que  dans  un  cylimli 
qui  travaille  par  traction  simple. 


V  Disque  gibgllaire.  —  Soit  un  disque  annulaii 
circulaire  limité  par  deux  cylindres  conaxiauxde  rayon* 
1^^^  et  R| ,  et  par  deux  plans  perpendiculaires  à  Ta 
Lorsque  ce  disque  tourne  autour  de  son  axe,  toutes  1 
particules  qui  le  composent  sont  soumises   à  la  ford 
centrifuge  et  s'éloignent  légèrement  de  l'axe.  Une  file 
circulaire  de  particules  matérielles,  qui  se  trouvait  avo 
un  rayon  R  avant  le   mouvement,   reste  circulaire' 
cause  de  la  symétrie,  mais  son  rayon  devient  R  ^- 
augmenté   d'une  quantité  u  qui  est  fonction  de  la  vi*    , 
tesse  angulaire  w  de  la  rotation  et  du  rayon  R.   Cef^f 

elle  est  soumise 


lyoïiA    1 

I 


U 


file  circulaire  est  alors  dilatée  de  — 

à  une  tension  t^  normale  à  T  élément  de  section 
me  traie. 

La  force  centrifuge  exercée  sur  une  particule  et 
proportionnelle  au  rayon  R,  il  on  résulte  que  le  dépl 
cernent  \i  augmente  avec  R  :  les  fdes  de  particules 
diales  sont  donc,  elles  aussi,  dilatées.  J'appellerai  r,  la 
tension  qui  s'exerce  en  un  point  d'une  telle  file,  nor- 
malement à  Félément  de  section  cylindrique. 

En  toute  rigueur,  l'éloignementde  Taxe  de  toutes! 
files  circulaires  n'est  pas  le  seul  effet  qui  se  produis 
De  même  que  dans  rallongement  d*un  fil,  tiré  par 
force  parallèle  à  son  axe,  il  y   a  contraction  perpon 
culairement  à  Taxe,  do  même  ici,  pour  notre  disque,  il 


1031 

y  a  contraction  parallèlement  à  Taxe  du  disque  :  les 
deux  bases  se  rapprochent  légèrement,  très  peu  dans 
la  partie  centrale,  davantage  à  la  périphérie. 

Pour  être  traité  complètement,  le  problème  du  disque 
nécessiterait  la  mise  en  œuvre  de  toutes  les  ressources 
de  la  théorie  mathématique  de  l'élasticité^  ce  qui 
m'entraînerait  trop  loin.  Je  me  contenterai  de  le  ré- 
soudre dans  Thypothèse  où  la  contraction  parallèle  à 
l'axe  est  négligeable  :  hypothèse  qui  serait,  par  exem- 
ple, justifiée  dans  le  cas  où  on  aurait  à  faire  à  un 
disque  très  allongé,  assimilable  à  un  manchon  indéfini. 
Le  calcul  se  trouve  alors  considérablement  simplifié, 
parce  que  toutes  les  sections  faites  dans  le  disque  par 
des  plans  perpendiculaires  à  l'axe  se  trouvent  dans  la 
même  situation  et  que  la  seule  variable  entrant  dans  les 
formules  est  le  déplacement  u  défini  ci-dessus.  Je  vais 
montrer  aussi  que  les  seules  tensions  intéressantes  sont 
les  T,  et  T^  définis  précédemment. 

En  effet,  on  sait  que  les  forces  élastiques  développées 
dans  un  corps  solide  sur  des  éléments  plans  infiniment 
petits  passant  par  un  même  point  peuvent  être  repré- 
sentés, en  grandeur  et  en  direction,  par  les  demi-dia- 
mètres d'un  ellipsoïde  qu'on  appelle  ellipsoïde  d'élas- 
ticité. Il  y  a  en  chaque  point  trois  forces  principales 
(dont  une  ou  deux  peuvent  être  nulles  dans  certains 
cas  particuliers),  respectivement  normales  aux  éléments 
plans  qu'elles  sollicitent.  Les  forces  principales  sont 
précisément  dirigées  suivant  les  axes  de  Tellipsoïde 
d'élasticité  correspondant  au  point  considéré,  et  les 
éléments  plans  qu'elles  sollicitent  sont  les  plans  prin- 
cipaux de  cet  ellipsoïde. 

Ici,  dans  le  cas  qui  nous  occupe,  le  corps  considéré 
étant  do  révolution  autour  d'un  axe,  il  est  clair,  par 
raison  de  symétrie,  que  tous  les  ellipsoïdes  d'élasticité 
ont  un  de  leurs  plans  principaux  qui  passe  par  cet  axe. 


1032 

Il  y  a  plus,  rhypothèse  qui  a  été  faite  plus  haut  d  um 
contraction  nulle  parallèlement  à  Taxe  implique  ausa 
Tabsence  cFefîort  dans  ce  sens.  Il  en  résulte  que  les 
ellipsoïdes  se  réduisent  à  des  ellipses  disposées  dans 
des  plans  de  section  droite,  de  telle  manière  que  letir* 
axes  soient  Tun  radial,  Vautre  tangent  à  la  Gle  cifco- 
laire  qui  passe  par  le  point  considéré.  C'est  la  tension 
T,  qui  a  la  direction  du  premier,  tandis  que  la  tension 
r-j  a  la  direction  du  second. 

Il  s*agit  maintenant  de  calculer  les  valeurs  de  ces 
tensions   en  fonction  de  la  vitesse  angulaire  «.  On  a 

facilement  une  rela- 
tion entre  ces  forces 
et  le  déplacement  u. 
ConsidéronSj  en  effcl 
(FiG.  4),  un  élément 
demi  -  cylindrique 
ABC,  A'B'C/  limité 
par  deux  surfaces  cy- 
lindriques A  B  C  et  A'  B'C,  les  deux  bases  du  disque 
et  le  plan  diamétral  A  C\ 

Les  forces  qui  sollicitent  cet  élément  sont  : 

i**  Les  tensions  r-p  sur  les  bases  A  A'  et  CC  ; 
2**  Les  différences  de  tension  r^  sur  les  parties  cylin- 
driques ; 
3"  Les  forces  centrifuges  développées  sur  T élément 

En  écrivant  que  la  somme  des  projections  de  ces 
forces  sur  une  perpendiculaire  au  plan  diamétral  AC 
est  nulle,  on  a  l'équation  différentielle  suivante,  dans 
laquelle  j'appelle,  comme  plus  haut,  o  le  poids  spéci- 
fique de  la  matière  qui  compose  le  disque  : 


XIA 


t^dR+HdT.  _(R^«dR)(r.  +dr,)=— «»R«dlî. 


1033 
Cette  équation  s'écrit  plus  simplement  : 

On  en  a  une  autre  en  éliminant  la  variable  u  entre 
les  deux  équations  que  donne  la  théorie  mathématique 
de  l'élasticité. 

Les  équations  de  l'élasticité  (Voir  Lamé  :  Leçons  sur 
la  théorie  mathématique  de  Vélasticité  des  corps  so- 
lideSj  page  184)  se  réduisent  en  effet,  dans  les  circons- 
tances actuelles,  aux  deux  suivantes  : 

/     .   ^   X  du   .   .    u 
u    .      du 


^.==(>.  +  2f*)-^  +  X5^, 


X  et  fjL  étant  deux  coefficients  numériques  auxquels  le 
coefficient  ordinaire  d'élasticité  E  est  lié  par  la  rela- 
tion 

y- 

Généralement,    pour  les    métaux,    on    admet  que 

X  =  2  ju,  de  sorte  que  le  coefficient  de  glissement  fx  est 

3 

égal  à  —  E.  Avec  cette  hypothèse,  les  équations  pré- 
o 

cédentes  deviennent  : 

3  ^r^du 


(c) 


Les  équations  (a)  et  (c)  permettent  de  calculer  u,  t,  et 
34*  ÀifNte.  66 


1034 

Tç>  en  fonction  de  R.  Eliminons    d*abord  r,  et  t^,  de 
manière  à  avoir  une  équation  difTérentielle  en  u. 

Retranchons  Tune  de  Tautre  les  équations  (c),  noos 
obtenons  : 

3   „  fdu         un 
Diflérontions  la  première  des  équations  (c),  il  vient: 
dR  ~   \       L    dR«"^  R  dR~  R«J" 


Portons  ces   valeurs   dans  (a)   et  simplifions,  nous 
avons  l'équation  en  tt  : 

rP n         i    du        u  o     2    «* 

^^ '    cTï?  "^ "r  rfîî ~  R^  ~  ~  y  T  "e  *^' 

dont  le   premier  membre   est   égal  à  la   dérivée  de 

y-  +  —  ;  une  première  intégration  donne  donc  : 
uR        R 

A  étant  une  constante  qui  sera  déterminée  plus  loin.  Or, 

du   ^    u  ,     ,  ,     1    d  R  u  ,  .     , 

777  +  — -  est  égal  a  — •  ;  une  deuxième  mtegra- 

d\\        U  R    aR 

tien  donne  u  : 


o      «2     |-RS  13  -, 


,-2 

0 
B  étant  une  nouvelle  constante. 


Pour  avoir  effectivement  t.  et  t^  en  fonction  de  R,  il 
ne  reste  plus  qu'à  porter  ces  valeurs  (e)  et  [f)  dans  les 
équations  (c).  On  trouve  ainsi  : 


(9) 


^9 


1035 

o    w*  r  7  B  n 

=  -7t[t«'+'^-rï]' 

CT       «2    p  5  B   1 


Les  deux  constantes  A  et  B  se  déterminent  par  les 
conditions  à  la  surface.  Si  le  disque  est  libre  sur  ses 
surfaces  cylindriques  externe  et  interne,  il  faut  évidem- 
ment que  la  tension  radiale  t,  s  annule  pour  R  =  R^ 
et  pour  R  =  R|.  On  a  donc,  dans  ce  cas,  les  condi- 
tions : 


(h) 


d'où 


(0 


3A  =  -| 


(4) 


[r.*  +  R.«] , 

4 
Et,  par  suite,  en  remplaçant  dans  les  égalités  {g)  : 


Telles  sont  défmitivement,  avec  les  hypothèses  que 
j'ai  faites,  les  formules  qui  donnent  les  tensions  r.  et 

Leur  discussion  est  facile. 

La  première  montre  que  la  tension  radiale  r^^  qui 
s'annule  sur  les  surfaces  externe  et  interne,  est  maxi- 


1036 


muni  pour  R  égal  à  la  moyenne  géométrique  V  Rt  ^ 
entre  le«   rayon»  des  cylindres  limites.  Ce  maximum 


est  égal  à  — - 
Ib 


*ï*  (Rj  —  R^)*  •  c'est-à  dire^  si  on  appelle 


0  la  vitesse  tangentielle  sur  le  cylindre  périphérique. 
(5,  M„.,.  =  _|^„.(,_|)'. 


>artoff 


La  deuxième  des  formules  (4)  montre  que  la  tei 
T^^  qui  s'exerce  sur  les  éléments  méridiens,  est  pa; 
plus  grande  que  la  tension  radiale  au  même  point. 
C'est  d'elle  principalement,  et  même  uniquement,  que 
dépendra  la  limite  de  vitesse  qu*il  est  possible  d'attein- 
dre. Cette  tension  croît  régulièrement  depuis  la  surface 
cylindrique  externe  du  disque,  où  elle  est  égale  à 


(6) 


7    o      ri      Rfl'i 


jusqu'à  la  aurfaco  cylindrique  interne,  où  elle  est  égale  à 
7    o     .r.    .    R,," 


(7) 


Max.  T,  ^ 


8     g       L    ^7R,«J 


Ainsi,  chose  remarquable,  à  laquelle  on  ne  se  serait 
peut-être  ijas  attendu,  c'est  la  surface  cylindrique  in- 
terne qui  est  le  plus  fatiguée,  et  non  pas  la  surface  ex- 
terne, bien  qu*à  la  périphérie  les  forces  centrifuges 
agissent  d'une  manière  plus  intense. 

Ayant  trouvé  et  discuté  les  valeurs  des  tensions  prin- 
cipaleSf  il  convient  de  rechercher  les  forces  qui  s'exer- 
cent sur  des  éléments  non  dirigés  suivant  des  plans 
diamétraux  ou  suivant  des  plans  perpendiculaires  aux 
rayons.  Tout  élément  oblique  sur  les  deux  qui  précè- 
dent est  sollicité  par  une  tension  oblique  qui  se  décom- 
pose  en  une  tension  normale  (N)  à  1  élément  et  en  une 
tension   tangentielle  (T)  à  Télément.    On  établit  sans 


1037 

peine  (Voir  Duguet  :  Limite  d'élasticité  et  résistance 
à  la  rupture,  tome  II,  §  2)  que  les  éléments  qui  sont 
soumis  à  la  tension  tangentielle  maximum  sont  dirigés 
à  45^  sur  les  plans  principaux,  c'est-à-dire  tangentielle- 
ment  à  des  cylindres  ayant  leurs  génératrices  parallèles 
à  Taxe  du  disque  et  ayant 
pour  bases,  sur  un  plan  de 
section  droite,  des  spirales 
logarithmiques  (A  B,  A'  B'), 
coupant  les  rayons  sous 
l'angle  constant  de  45** 
(FiG.  5).  La  tension  tan- 
gentielle maximum  en  cha- 
que point  a  exactement 
pour  valeur  la  moitié  de  la 
tension  principale,  t-^. 

Limite  de  résistance  du  disque. —  Habituellement, 
pour  trouver  la  limite  de  résistance  d'une  pièce,  on  se 
contente  de  rechercher  dans  quelles  conditions  la  plus 
grande  tension  atteint  la  limite  de  résistance  à  la  simple 
traction.  M.  le  capitaine  Duguet,  dans  Touvrage  cité 
plus  haut,  établit  que  cette  manière  de  procéder  n*est 
pas  correcte.  Cet  auteur  admet,  et  j'admettrai  avec  lui, 
que  la  rupture  se  produit  en  un  point,  suivant  un  élé- 
ment passant  par  ce  point,  lorsque  la  composante  tan- 
gentielle T  de  la  force  élastique  qui  le  sollicite,  dimi- 
nuée du  produit  /"N  d'un  coefficient  spécifique  f  par  la 
composante  normale  de  la  force  élastique,  atteint  la  ré- 
sistance G  au  glissement.  Le  coefficient  f  paraît  être 
égal  au  coefficient  de  frottement  du  corps  sur  lui- 
même. 

On  établit  ensuite  aisément  que  l'élément  suivant  le- 
quel la  rupture  se  produira  en  un  point  passe  par  la 
force  principale   moyenne   et  est  incliné   de    l'angle 


1038 

f 
^i5®  ±:  —  sur  les  deux  autres,  ?  étant  Tanglo  de  frott^ 

ment  correspondant  au  coefficient  f. 

Dans  le  cas  actuel,  les  cassures  se  produiraient  sû- 

? 
vant  des  éléments  faisant  l'angle  —  avec  les  cylindres 

à  bases  de  spirales   logarithmiques   considérés  précé- 
demment, et  le  maximum  de  t  —  f^  est  égal  à 


I 


Max. 


-rN=^tg(45-  +  ^) 


Pour  les  métaux,  M.  Duguet  admet  ?  =i  10*  et 
G  =  0,59  L  (L  étant  la  résistance  à  la  rupture  par 
simple  traction).  La  rupture  se  produirait  donc  sur  la 
surface  interne  du  disque  lorsqu'on  aurait 

-^  tg50^  =  0,59L, 

c'est-à-dire  sensiblement  :  t^  =:  L. 

On  trouve  ainsi,  mais  par  une  analyse  plus  appro- 
fondie, le  résultat  qu'on  aurait  écrit  immédiatement 
par  la  méthode  habituelle.  Cette  coïncidence,  je  me 
hâte  de  le  dire,  ne  rend  pas  inutiles  les  considérations 
qui  précèdent,  car  elle  n'existerait  pas  pour  tous  les 
problèmes  de  ce  genre. 

En  résumé,  nous  voyons  que  la  limite  de  vitesse  se 
calcule  par  la  formule 


(8) 


(1) 


que  j'ai  donnée  sans  démonstration  dans  ma  commu- 
nication sur  les  turbines  à  vapeur  du  mois  d'avril  1890. 

(1)  Je  dois  faire  remarquer  ici  que  ma  conclusion  ne  s'accorde 
pas  parfaitement  avec  celle  que  M.  Anspach  a  déduite  d'une 
théorie  élémentaire  publiée  en  juin  1890.  {Revue  universelle 
des  Mines  et  de  la  Métallurgie,  t.  X,  3«  numéro.) 


1039 

Si  on  fait  dans  oette  formule  Rq  =  R| ,  on  retombe, 
comme  il  fallait  s'y  attendre,  sur  la  formule  (1)^  rela- 
tive au  fil.  Lorsque  le  rayon  R^  diminue,  la  valeur 
limite  de  v  augmente  ;  un  disque  évidé  se  comporte 
donc  mieux  qu'un  fîl  pour  résister  aux  grandes  vitesses. 
Ce  résultat  était  à  prévoir  ;  il  est  clair,  en  efîet,  que  les 
couches  voisines  de  Tévidement  sont  moins  soumises 
à  la  force  centrifuge  que  les  couches  périphériques  et 
qu'elles  tendent  par  conséquent  à  maintenir  celles-ci. 
Toutefois,  la  supériorité  du  disque  est  très  faible, 
puisque,  à  la  limite,  pour  R^  très  petit,  le  gain  de  vi- 
tesse n'est  que  de  \/-;r-  —  1,  soit  7  p.  7o- 

Disques  d'épaisseur  vahiable.  —  Il  serait  possible 
d'atteindre  de  plus  grandes  vitesses  par  l'emploi  de 
disques  à  épaisseur  variable,  diminuée  progressivement, 
suivant  une  loi  convenable,  vers  la  périphérie.  M.  Ans- 
pach,  dans  le  mémoire  qu'il  a  publié  dans  la  Revue 
universelle  des  Mines,  a  essayé  de  trouver  le  profil 
qu'il  conviendrait  de  donner  à  de  tels  disques  pour 
qu'ils  fussent  d'égale  résistance.  Mais  le  problème  pa- 
rait nécessiter  une  rigueur  de  calcul  beaucoup  plus 
grande  ;  et  il  me  semble  indispensable  de  recourir  à  la 
théorie  mathématique  de  l'élasticité.  Je  laisserai  donc 
ce  problème  de  côté,  étant  donné  surtout  qu'actuelle- 
ment on  rencontre  rarement  dans  la  pratique  des  corps 
en  rotation  offrant  la  forme  de  disques  à  profil  va- 
riable. 

CONCLUSION 

La  conclusion  pratique  est  maintenant  facile  à  tirer. 

On  peut,  avec  des  corps  en  forme  de  disque,  attein- 
dre des  vitesses  de  rotation  de  7  p.  7©  supérieures  à 
celles  que  donnerait  l'application  de  la  formule  ordi- 
naire des  volants.  Mais,  si  l'on  envisage  que  les  disques 


1040 

ont  généralement  à  supporter  des  organes  adventifs, 
tels  que  des  ailettes,  on  doit  admettre  des  vitesses  li- 
mites égales  à  celles  que  donne  la  formule  des  volants; 
c'est-à-dire,  par  exemple  : 

355*"  pour  de  Tacier  à  100  kilog.  de  résistance  ; 
258*"  pour  du  bronze  d'aluminium  à  55  kilog.  de  ré- 
sistance ; 
165"^  pour  de  la  fonte  à  20  kilog.  de  résistance. 

Et  il  convient  de  réduire  ces  vitesses  de  moitié,  si 
on  veut  que  le  métal  ne  travaille  pas  à  plus  du  quart 
de  la  charge  de  rupture,  ce  qui  serait  môme  encore 
peu  prudent. 

Saint-Etienne,  le  15  novembre  1890. 


1041 
PRIX^.OURANTS 

D£8 

Cmxm  ET  GOKSS  —  FONTES,  FERS  ET  ACIERS,  ET  METAUX  DIVERS 

AU    {•'   MARS    1891. 

CHi^RSOI^rS    SX     COKS8 

A  SalBf-Btleaae. 

la  tons*. 

PéraU,  bonne  qualité 30f,00  32^,00 

—  qualité  ordinaire 25,00  29,00 

Grelaagons  et  débris,  premier  choix 24,00  26,00 

—  —         deuxième  choix 20,00  22,00 

Petites  chatllles  lavées 20,00  21,50 

—            nonlaTées 16,00  16,50 

Grenettes  laTées 16,00  17,00 

Malbroug 20,00  23,00 

Charbon  pour  gaz,  première  qualité •  20,00 

—        ~        deuxième  qualité »  19,00 

Menu  de  forge,  première  qualité 22,00  25,00 

—  —       deuxième  qualité 20,00  21,00 

Menu  lavé  forge 19,00  21,00 

Charbon  de  chauffage,  première  qualité    , 16,00  18,00 

*              —          deuxième  qualité 13,00  14,00 

Mena  pour  la  grosse  forge 15,00  16,00 

Menu  pour  (ours  à  chaux 11,00  12,00 

Menu  fin  ordinaire 13,00  15,00 

Agglomérés 21,00  23,00 

Coke  laTé,  premier  choix.    .                                        ...  35,00  40,00 

—  deuxième  — 30,00  35,00 

Coke  laTé  et  non  laTé,  pour  hauts-fourneaux 26,00  28,00 

Petit  coke,  bonne  qualité,  pour  chauffage 30,00  35,00 

—  escarbilles 12,00  15,00 

H«Blllères  4e  BlTe4te*ciler. 

Pérats •          • 

Grêles 22,00  27,00 

ChatttU» 20,00  26,00 

Malbroug 20,00  22,00 

Menu 15,00  18,00 

Agglomérés 21,00  23,50 

Coke  lavé 35,00  40,00 

Coke  non  lavé 28,00  30«00 

Agglomérés  oToïdefi •  21,00 


1042 

FBM  ET  ACIBR8  A  SA1NT-BTIKS79E 

TAIesdefer.    .    .      N«*  3.        .        .    .    .    .  25      fraacslttlOOUl 

3 27  —  - 

4 30  —  - 

5.    . 35  —  - 

0 39  —  - 

7 40  -  - 

Tdies  d'ader  pour  construction 25  —  — 

—      —     pour  chaudière 32  —  — 

Fer  marchand,  1"  dasi^e 18  —  — 

Aciers  en  barres  grand  mill 22  —  — 

—  —        moyen  mill 26  —  — 

—  —       petit  miM 31  —  - 

FONTES 

Beloiqoe.      Fontes  de  moulage  du  Luxembourg.    .  56        francs  la  tonne. 

—  —     de  puddiage  spéciale.    ...  58  à  60  —  — 

—  —      forte 53  à  55  —  - 

—  —     méUs 48  150  —  - 

Alleu agug.    Fonte  de  Siegen  pour  puddiage.    .    .  60  à  62,50  —  — 

Angleterkb.  FODteClé?elandn«3(àMlddle8hroagjb)  52,50  —  — 

FBRS 

Paris.           Fers  marchands 16  —les  100 W. 

—  —  à  planchers 17  —  — 

—  Tôles  n«  2 19,50  - 

KOBD.           Fers  ordinaires 14  —  - 

ARDBiiiins.     Fers  ordinaires 15  —  — 

BBLeiQOs.      Fers  marcliands 12,50  —  — 

—  —   n»  1  (franco-bord  AnTers)  ...  13  —  — 

—  -        2             -                   ...  13,70  — 

—  —        3             —                   ...  14,50  —  - 

—  Tôles 16  à  20  —  - 

Angletrrrr.  Fers  (barres  ordinaires) 14,375  —  — 

—  —  be&ibars 15,625  —  — 

—  Tôles  de  construction 15  —  — 

—  —    à  navires  ...*....  14  —  — 
ALLEMAG^E.    Tôlcs,  à  Siegen 16, Î5  —  — 


Cours  des  métaux. 

CuTSE  :  Chili,  en  barres,  à  Londres 132  —  leslOOkil. 

—             à  Paris,  1» 142,50  —  - 

—     C» 137,50  —  - 

Etain  :    Détroits,  à  Londres 225,90  —  - 

fiança,  à  Paris 250  —  — 

Billiton,    — 243,75  —  - 

Plomb:  à  Londres 31,50  —  — 

à  Paris 33,50  —  — 

Zifc  :      à  Londres 58,50  —  — 

à  Paris  (Silésien) 63,50  —  — 


1043 
LISTE 

PUBLICATIONS  REÇUES   PAR  LA. SOCIÉTÉ 


!•  Publicatiom  périodiques. 

Annales  des  Mines,  tome  XVII ,  3*  livr.  de  1890  (8«  série)  ;  tome 
XVIII,  4»  et  5«  liv.  de  1890  (8»  série). 

Annales  des  Ponts  et  Chaussées  :  août,  septembre,  octobre,  no- 
vembre, décembre  1890. 

Annales  industrielles,  26  numéros. 

Association  amicale  des  élèves  de  l'Ecole  nationale  supérieure  des 
mines  :  bulletins  de  juin,  juillet,  août,  septembre. 

Association  française  pour  l'avancement  des  Sciences  :  19«  session, 
Limoges,  l*»"  volume,  1890. 

Bulletin  de  la  Société  d'Encouragement  :  août,  septembre,  octobre, 
novembre,  décembre  1890. 

Bulletin  de  la  Société  d'Agriculture  de  la  Loire  :  tome  X.  2*  série 
(1890),  2«  liv. 

Annales  de  la  Société  d'Agriculture  de  Lyon  :  tome  II  (1889). 

Bulletin  technologique  de  la  Société  des  anciens  élèves  des  Ecoles 
nationales  d'arts  et  métiers  :  9%  10%  !!•  et  12*  liv:  (1890). 

Bulletin  de  la  Société  industrielle  de  Mulhouse  :  table  des  matières 
des  sujets  traités  au  comité  de  mécanique  de  la  Société  indus- 
trielle de  Mulhouse,  de  1826  à  1889,  dressée  par  M.  F.  Poupardin. 
Bulletins  d'août  et  septembre  1890.  Table  des  matières  de  1886- 
1889.  Bulletins  d'octobre,  novembre  et  décembre  1890,  avec  le 
nouveau  projet  de  loi  sur  les  brevets  d'invention  et  sur  les  mo- 
dèles de  fabrication  en  Allemagne,  1  broch. 

Bulletin  de  l'Union  des  charbonnages  :  22«  année  ,*  n**  7,  8,  9,  10, 
11,  12,  de  1890. 

Le  Génie  Civil  :  tome  XVII,  9  numéros  ;   tome  XVHI.  17  numéros. 

Jurisprudence  générale,  par  DalIoz  :  8«,  9«,  10*  et  11*  cahiers  de 
1890. 

Mémoires  publiés  par  la  Société  des  Ingénieurs  civils  :  août, 
septembre,  octobre,  novembre  et  décembre  1890. 

Moniteur  des  Intérêts  matériels  :  35  numéros. 

La  Nature  (Revue)  :  18*  année,  17  numéros. 


--^—        1044  ^ 

Revue  de  U  Légiilation  dea  mines,  par  £.  Deleoroix  :  luiiiet-ufl 

septembre- octobre,  novembre -décembre  1890. 
Revue  uDiversâlIe  des  Mines  et  de  la  MétaUargie  :  tome  Xljmllii 

août,  septembre,  octobre^  novembre,  décembre  1890. 
Proceedings  of  tbe  Soutb-Walea  initituteof  Engineers  :  Yolume  lYlï, 

juilïet  1890. 
Iron,  tbe  Joiirnalof  science»  m  et  al  and  m  an  a  factures:  volume  XXXVI, 

18  numéros. 
The    Engineering  and  mining  Journal  :  tome  L,  19  numéros, 
Eoyal  Society  of  New-South-Wales  :  volume  XXIIÏ,  2*  partie  |189&V 
Smitbsonîan  Institution  Report  :  Bulletin  nf  tbe  Mîneseta  Aca'levy 

of  Natural  Sciences. 
Berg  und  bnttenmanniacbes  Jahrbucb  %n  Leoben  :  tome  XXXVtll, 

3«  eM*»  livraisons  (1890). 
VerhandIuQgen  der  K.K.  Geologiscben  ReichBao8ta.U  :  n^^lO,  11,12^ 

13,  14,  15,  16,  17  et  18  (i890). 
Oaterreichiscbea  Zeitachrift  fur  Berg  und  HûttenweaeQ,  18  numéroi* 
Zeitscbrift  der  deutscben  geologtscben  gesellscbaft  :  tome  LXII,  l'*. 

2*  et  3"^  livraisons  (!890).  Table  des  matières  du  XXXI  ao  XL  ro- 

lume  (1879-1888). 
Zeitachrift  fur  daa  Berg-Hûtten  und  Salînen  Wesen  :  tome  XXXVIÎl 

5*  et  6<^  livraisons  avec  atlas  {18901  Statistiscbe. 
Zeitscbrift  des  Vereînes  deutscber  ïngenieure  :  tome  XXXIV,  ISou- 

mérot  (1890). 
Zeitachrift  fur  daa  De  u  tache  E  is  en  bût  ten  wesen  :  tome  X«  a**  9^  10, 

11  et  12  de  1890. 
Giornale  del  Genîo  civile,  Rome  :  mai,  juio,  juillet,  août,  septembre, 

octobre,  novembre,  décembre  1890. 
Boletin  de  minas  y  construceîones,  de  Lima  :  6*^  année,  o<*7,  8,9, 

10,  11  et  12  de  1890. 
Eeviaia  minera  métallurgîca  y  de  Ingéniera  :  16  numéros, 
Jern  Kontoreta  Annaler  ny  série  Tidskritt  for  Sveoaka  Bergsbaod- 

teringen,  Fyrationdefemte  iirg&ngen  :  5',  6*  et  l' livraisons  de  1890. 

^'  Dom  faits  à  la  Société. 

Lea  Minea  et  Usines  en  1889  ;  étude  complète  sur  l'Exposition  uoi* 
veraelle  de  1869,  par  Francis  Laur,  ingénieur  civil  des  mines, 
député  de  la  Seine* 

The  Witwatersrand  and  mining  and  metallurgical  Review  :  n«  8. 

Geological  Survey,  by  J.  W.  Powell,  director  :  1886-1887,  2  vol, 

Mines  à  grisou  ;  l'air  comprimé  et  la  sécurité  intérieure  aux  miaM 
de  Blan^y,  par  Léon  Dnra&sîer,  ingénieur  civil  des  mines,  prépa- 
rateur à  TEcole  nationale  supérieure  deu  mines,  ancien  ingénieur 
du  Creuset  :  1  brochure- 


1045 

Précis  analytique  des  travaux  de  l'Académie  des  sciences  :  1  volume 
(1889-1890). 

North  of  england  institute  of  Mining  and  Mechanical  Engineers  : 
i  brochure,  1890. 

Mémoires  de  la  Société  d'émulation  du  Doubs  :  6^  série,  4*  volnme, 
1889. 

Association  amicale  des  anciens  élèves  de  T  Ecole  centrale  des  Arts 
et  Manafactnres  ;  conférences  et  visites  à  l'Exposition  de  1889  : 
1  volume. 

Catalogue  of  Cantdian  Plants  ;  part  Y  (Acrogens)  :  1  volume  avec 
atlas. 

L'Assurance  ouvrière  dans  les  mines,  par  Edmond  Peny,  membre 
de  la  Commission  administrative  de  la  Caisse  ds  prévoyance  du 
Centre,  président  de  la  Caisse  de  secours  du  Charbonnage  de 
Bascoup,  vice-président  du  Comité  de  patronage  des  habitations 
ouvrières  et  des  institutions  de  prévoyance  de  l'arrondissement 
de  Thuin. 

Le  Sous-Sol  du  Bas- Boulonnais,  par  Ludovic  Breton,  ingénieur- 
directeur  des  travaux  de  la  C*  des  Chemins  de  fer  sous-marin 
entre  la  France  et  l'Angleterre.  (Hommage  de  l'Auteur.) 


1046 


ACTES  ADMINISTRATIFS 


I 


EXTRAITS  DES  PROCfiS-YERBAOl 

DES  SÉANCES  DU  CONSEIL  d' ADMINISTRATION 


Séance  du  16  septembre  1890. 

Sont  présents  :  MM.  Evrard  (Max.),  président  de  la  réunion; 
Clair,  Desbief  et  Chansselle.  —  Se  font  excuser  :  MM.  Castel, 
du  Roussct,  Tauzin,  Devillaine,  Voisin,  Brustlein,  Baretta, 
Villiers  et  Wéry. 

2  membres  présentés  sont  admis;  2  membres  sont  démis- 
sionnaires; 2  décédés. 

Compte  des  recettes  et  dépenses  relatives  au  Congrès  des 
mines  et  de  la  métallurgie. 

La  2^  livraison  consacrée  à  la  Flore  fossile  de  Commentry  est 
sous  presse. 

Réception  de  mémoires  pour  la  4*  livraison  de  1890. 


Séance  du  18  novembre  1890, 

Sont  présents  :  MM.  Leseure,  président  de  la  réunion; 
Baretta,  Chansselle,  Desbief.  Devillaine,  Evrard  (Max.), 
Grand'Eury,  Pinel,  du  Rousset,  Tauzin  et  Wéry.  —  Se  font 
excuser  :  MM.  Carvès,  Clair  et  Brustlein. 

8  nouveaux  membres  sont  reçus  ;  3  sont  démissionnaires;  3 
décédés. 

Dépouillement  de  la  correspondance. 

La  publication  de  la  2«  livraison  est  retardée  par  la  faute  des 
auteurs  qui  n'ont  pas  encore  remis  la  fin  de  leurs  manuscrits. 

Réception  de  mémoires  pour  la  4*  livraison 

Un  membre  demande  que  le  papier  du  Bulletin  soit  changé 
et  qu*on  lui  substitue  une  qualité  supérieure. 


1047 


Séance  du  20  janvier  1891. 

Sont  présents  :  MM.  Brustlein,  Chansselle,  Clair,  Grand'Eury, 
Leseure,  Pinel,  Tauzin,  Termier,  Villiers  et  Wéry.  —  Se  font 
excuser  :  MM.  Castel,  président;  Baretta,  Harmet,  Evrard 
(Max.)  et  Voisin 

Depuis  la  dernière  réunion,  2  membres  sont  décédés  et  12 
sont  démissionnaires  ;  8  nouveaux  membres  sont  admis.  — 
Appelé  à  statuer  sur  la  situation  irrégulière  de  quelques  mem- 
bres qui  ne  reçoivent  pas  le  Bulletin  depuis  plusieurs  années, 
ne  paient  pas  leurs  cotisations  arriérées  et  ne  répondent  pas 
aux  lettres  de  rappel,  le  Conseil  prononce  la  radiation  de  42 
sociétaires. 

Dépouillement  de  la  correspondance. 

Le  Conseil  nomme  membres  de  la  Commission  de  compta- 
bilité pour  1890,  MM.  Baretta,  Clair  et  Desbief. 

Il  adopte  un  nouveau  type  de  papier  pour  la  publication  du 
Bulletin^  à  partir  du  tome  V  de  la  3"  série. 

Sont  ensuite  reçus  plusieurs  mémoires  pour  rachèvementde 
la  4«  livraison  de  i890  et  pour  paraître  dans  la  l'^livr.  de  1891. 


1048 


SUPPLÉMENT 

A    LA   LISTE    DES    MEMBRES    DE    LA    SOCràTÉ 
Au    V  MABS   1891. 


rfOU\'EAl3X   MEMBRES 

Adettot»  ingénieur  mu  bauts-ruurneaux  cl  fonderies  de  La 

l'rénat  et  C'*,  à  Givors  CHÏiôfie}. 
AUeiuaiifi  {QuoEGE»),  élève  de  ^'  année  à  Tecole  des  mines  de  Hm. 
B»rlet  (H.)*  ingénieur  îioiioraîre  des  raines,  hôtel   Durnoot,  à  Ftetim 

(Belgique). 
Boatetllc,  ingénieur  aux  mines  de  la  Pérotinière  (Loire). 
Chaitel,  ingimieur  aux  mines  dt  San-Quintln,  par  Veredaâ,  Giudid-Ml 

(Espai^ue). 
CliaiiTet  (Adrien),  amodiataire  des  concessions  minières  de  la  Société 

(le  Pailléiea,  à  Toruac,  par  Anduze  (Gard)» 
Deha  (AHTHUm),   ingénieur  des  charbonnages  de  Monceau-Fontajot^  à 

Fore  h  tes  (Belgique). 
Ilonry,  ingénieur  aui  mines  de  Maries  (Pas-de-Calais), 
HoIioIi  (J.),  ingénieur  aux  aciéries  de  Longwy,  i  Mont^Saînl-Mirtm 

(Meurlhe-et-MoselleJ- 
Uufour    Ch.),   ingénieur  aux  ateliers  Fournejrroii,  Croxet  et  (?*,  au 

Chanabon  (Loire}, 
IjAlleinvad.  ingénieur  civiL   arcliitectc  adjoint  au  maire  de  Camlvnt 

(Nord). 
Mlehcl>  ingénieur  civil  des  mines  à  la  teinturerie  GUlet,  à  Iileux,  firts 

Saint-Chamond  (Loire). 
MoBlikTèa  (Mancel),  sous-directeur  des  mines  d'Aller,  à  Ujo,  Aatnrfet 

(Espagne). 
Prudbomaie  fJEAn],  ingénieur  aux  mines  d'Anxin,  à  Abscon  (Nord), 
Résilia  fJosÉ),  ingénieur  au   Corps  des  mines,  ingénieur  aojt  mine* 

d' A  lier,  à  tijo,  Asturies  (Espagne)* 
Hnez  P«ftf«Be  {gX  à   Antofagasla  fChill). 
T«|,  ingénieur  aux  mines  de  la  Grand'Combe  (Gard). 
l'^ognoB,  ingénieur  aux  mines  d'Anzin,  à  Vieux-Condé  (îîord). 
%  atlottt,  ingénieur  aux  aciéries  de  la  Marine  et  des  Chemins  de  fer,  à 

Sainl-Chamond  (Loire;. 


CHANGEMENTS   D'ADRESSES 

E»lle7dl«r»  ingénia  ur,  8?^  rue  de  Wagraui,  Taris. 

BlAneliee  (Geobgks},  ingénieur  à  la  Société  française  des  fNNldres  dt 

siirelé,  62,  rue  de  ProTcncc,  Paris. 


1049 
B^aehaéoart,  ingénicar  en  chef  de  la  forge,  à  Denain  (Nord). 

Brérault  (Emile),  ingénieur  de  la  Compagnie  française  de  Ségovia  ai 
Cuidado  del  S"  Eagenia  Montoya,  Puerto-Bcrria,  département  de 
Ântioquia  (Colombie). 

Caldaya  (Ch.),  ingénieur  aux  hauts-fourneaux  de  la  Société  de  Senellè- 
Maubeuge,  près  Longwy-Bas  (Meurthe-et-Moselle). 

Chanial,  ingénieur  ciirii  à  Nérandes,  par  Cayres  (Haute-Loire). 

CheTallier  (L.),  directeur  des  mines  de  Sunium  et  Vatika,  Laurium 

(Grèce). 
OaTj  (L.).  ingénieur  chef  de  service  de  la  Société  des  Aciéries,  Hauts- 
Fourneaux  et  Forges  de  Trignac,  à  Châleaubrian  J  (Loire-înférîeure). 
Oaxy  ingénieur  aux  mines  de  Carmaux  (Tarn). 
I^alcoonet,  ingt^nieur  civil  des  mines,  au  service  de  la  maison  Àllatini 

frères,  à  Saloniquc. 
Ciaéc  (P.),  ingénieur- directeur  des  mines  de  Glromagny  (territoire  de 

Belfort). 
CSenreau,  ingénieur  eu  chef  des  mines,  41,  rue  Blatin,  Clermont-Feffand 

(Puy-de-Dôme). 
CSeori^iades  (G.-A.),  ingénieur  des  mines,  coùseil  pour  mines  et  usines, 

à  Athènes  (Grèce). 
CiiboD,  ancien  directeur  des  forges  de  Commcntry,  4Î,  rue  de  Grenelle, 

Paris. 
GoUfon  (JoAîf?îT),  ingénieur  aux  mines  de  l'Escarpelle,  près  Douai 

(Nord). 
€loiithlei^9  ingénieur  en  chef  des  mines,  à  Chambéry  (Savoie). 

Clrnoer  ^Edouard),  ingénieur  conseil  de  MM.  de  Dietrich,  secrétaire 
du  Comité  central  des  houillères  de  France,  6,  rue  Pérou,  Paris. 

CSuilhaumat  (Jules;,  directeur  des  Houillères  et  fonderies  de  FAveyron, 
à  Decazeville  (Aveyron). 

Hacha,  directeur  des  Hauts-Fourneaux  de  la  Société  métallurgique 
Dniéprovienne  du  Midi  de  la  Russie-Zaporage-Kamenskoiô.  chemin 
de  fer  Catherine,  gouvernement  d'Ekaterinoslaw  (Russie  méridio- 
nale;. 

Hardy  (E.),  ingénieur,  27,  rue  des  Fontis,  Paris. 

Héllot»  directeur  des  mines  de  TEscarpelIe,  près  Douai  (Nord). 

Ichon,  ingénieur  en  chef  des  mines,  à  Alais  (Gard). 

EiaflUe  (Henri),  ingénieur  sous-chef  des  travaux  des  mines  de  Lens, 
à  Lens  (Pas-de-Calais). 

Eiaforce,  ingénieur-directeur  des  mines  de  Vaucron,  par  Lagarde-Frei- 
net  (Var). 

Kapierre,  ingénieur  principal  des  mines  de  Carmaux  (Tarn). 

i^etourneau  (Th.),  ingénieur  principal  de  la  Société  anonyme  de  car- 
bonisation, 87,  rue  Lafayette,  Paris. 

MAong  (A.},  directeur  des  mines  et  usines  de  Manosque,  à  Manosque 
(Basses-Alpes). 

MasBon,  ingénieur  en  chef  aux  mines  d'Aubin,  à  Aubin  (Aveyron). 

34'  ANNÉE  67 


îOdO 


MoUlet  fJ..),  ingénieur  ea  chef  de  la  Société  minière  de  Tic 

Huaraz,  département  d'Ancachs,  Pérou,  via  Southaiïjptou  s  Panamt  1 
Parodl   LORKNXO),  ingénieur.  *i5.  Bgrgo  Cappuccini,  à  LiTourne,  Tûi- 1 

cane  1  Italie).  ] 

PflUftlpr,  ingénieur  principal  des  miiies  de  Yilletouf,  àSdint-EtienDc. 
Peatienn*  ingénieur  civil,  administrateur  délégué   de  la  Saciélé  dû 

îivines  d'Alby,  18,  rue  Marlieuf,  Paris. 
Pleaué.  ingénieur  aux  Aciéries  de  Firminy  (Loire). 
planehnrd  LÉON),  ingénieur  principal  des  mines  de  Brassac,  iBrassic 

IHij'-dc-Dôme). 
PollUn  ij.j,  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  i  Saint- Angel,  pr^ 

Mexico  (Mexique). 
pollue  CCebaînX  ing^énieur  aur  mines  de  Rochebelle,  près  Alais  (Ûaid). 
P©air(P.),  ingénieur,  square  DesTeaui,  6,  lèvera  (Nièvre). 
Prim»!  t\.)Jogénieur   au  Corps  des  mines*  tt    bis,  cours  Berriat^a 

Grenoble  f Isère), 
Baves  ad  (£.';  ingénieur,  place  Villebœu^  4,  Saint-Etienne. 
Betz  ^D«),  ingénieur  ctvil  des  mtne8,  ex-di recteur  des  roineaet  iiaut^ 

fourneau  I  de  Yillerupt,  40^  rue  de  Grenelle,  Piiris. 
RouBscIier  iGl'stave),  iogéoieur  des  Arts  et  Manufactures,  IL  rue  de 

l'Arsenal  (Marsieille). 
Roux  (Et(exne),  ingénieur  civil  des  mines,  Ànduze  (Gard). 
Simon  (A.;,  ingénieur,  earc  of  H,  Eckstefn,  Esq.*Jolianneshurg,  viaKia- 

berley  {Afrique  du  Sud). 
Verrier  (Le),  ingénieur  en  chef  au  Corps  des  mines,  professeur d« 

métallurgie   au    Conservatoire  des  Arls  et  Métiers»  avenue  Virlor- 

Htjgo.  40,  Paris. 
Virelr,  ingénieur  aux  mines  de  Sumène  (Gard). 


1051 
TABLE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES 

TOME    IV  —    1890 


V  PARTIE 

Congrès  des  Mines  et  de  1»  MétalluFyle  (suite). 

Procès-verbaux  des  visites  faites  à  l'Exposition. 

FRANCE 

Classe  48.  —  Exposition  des  Compagnies  de  mines 7 

Matériel  des  mines 114 

Matériel  et  procédés  de  la  métallurgie 182 

Classe  41.  —  Produits  de  la  métallurgie 205 

Produits  des  mines 345 

PAYS  ÉTRANGERS 

Belgique r 464 

Etats-Unis 507 

Grande-Bretagne 521 

Pays  divers 547 

Table  détaillée  des  expositions  minières  et  métallurgiques .      584 

II»  PARTIE 
PablieatloBS  eooraiites. 

Géologie  et  exploitation  des  mines. 

Note  sur  le  pétrole,  ses  origines,  ses  analyses,  ses  divers 
gisements,  par  M.  Louis  Manigler,  ingénieur  civil 
des  mines 637 

Note  sur  les  gisements  de  galène  argentifère  de  la  Société 
des  mines  de  Génolhac  et  du  Chassezac,  par  M.  Gatet, 
ingénieur  de  ces  mines 909 

Notes  sur  les  charbonnages  du  Nord  de  TAngleterre  et  de 
TEcosse,  par  M.  Jean  Plighon,  administrateur  de  la 
Compagnie  des  mines  de  Béthune 697 

Notice    sur    l'exploitation   souterraine   des  Ardoisières 

d*Angers,  par  M.  Ichon,  ingénieur  au  Corps  des  mines.      753 

Note  sur  les  ventilateurs,  par  M.  Rossigneux,  ingénieur 

de  la  Société  du  nickel,  à  Paris 733 


ETpéricnces  âur  rimpossibilité  d*entlammer  le  grisou  par 
les  étincelles  d'un  pic,  par  M.  Lecleïve,  iDgéniear  au 
Corps  des  mines,  et  M.  P.  HOLTZEn,  ing'énteur  divi- 
sionnaire des  HoutUéres  de  Saint-£tienn •' 

Mécanique  et  construction* 
Note  sur  le  Congrès  des  accidents  du  travail,  par  M.  MOR- 
TiER,  ingénieur-mécanicien  des  Mines  de  Roche-la- 

Molière  et  Firminy ,..,    .. 

Note  sur  les  plus  grandes  vitesses  tangentielles  quHl  est 
possible  d'atteindre  avec  les  corps  tournants^  par 
M.  Râteau,  ingénieur  au  Corps  des  mines , . 

Statistique. 

'Note  sur  le  Congrès  des  accidents  du  travail  (Section  de 
Statistique  et  de  Législation),  par  M.  L,  Michel,  chef 
du  contentieux  de  la  Société  des  Houillères  de  Saînt- 
Etienne 

Note  sur  la  situation  ouvrière  en  Angleterre,  par  M.  Jean 

Plichon r , 

^Prix-courants  des  charbons  et  cokes,  fontes,  acierBt  Bts 
et  métaux  divers , 593,  851  et 

Listes  des  publications  reçues  par  la  Société*    595,  $53  et 

Actes  administratifs. 

Assemblée  générale  ordinaire  du  18  mai  1890 

Extraits    des   procès-verbaux   des   séant^es   du    Conseil 

d'administration...*. ...»«•*••• 

Liste  générale  des  membres  de  la  Société  au  T^  avril  1890. 
Suppléments  k  cette  liste • 8S5  et 


1015 


m 


i{ï2'i 


949 

1041 
104S 

858 

1046 
599 

lois 


Jl  est  rappelé  que  la  2«  livraison  du  tome  IV  contient  la  euitt 
et  la  fÎR  de  la  Flore  fossile  de  Commentry,  Cette  livraison  forme, 
avec  la  2*  livraison  du  tome  II,  le  livre  deuxième  des  Etudes 
sur  le  terrain  liouiller  de  Conxmentry. 

^^      I 


lûtoiier  «I  u" 


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