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BULLETINS
DE LA SOCIÉTÉ
ARGHÉOLOGIOIIE ET HISTORIQUE
DE L'ORLÉANAIS.
BULLETINS
DE LA SOCIÉTÉ
ARCHÉOLOGIÛIJi ET
DE L'ORLEANAIS
-lef-
'WME SEPTIÂHIB.
N- 96 A 115. — 1878-1882.
•<uiiei|@^ili9»*'
A ORLÉANS,
DE L'IMPRIMERIE DE GEORGES JAOOB,
CLOlmE SAINT-ÉTIBNNU, 4.
1882
BULLETIN
DE LA SOCIETE
ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIOUE DE L'ORLÉANAIS
N^ 96.
PREMIER TRIMESTRE DE 1878.
LISTE
NS ■UBHS DE U SOClÉTt ARCHÉOLOeiQIIB ET HISTORIQUE DE L ORLÉillAIS
MEMBRES HONORAIRES DE DROIT.
MM. le Général, commandant à Orléans le 5« corps d*armée.
le premier Président de la Covlt d'Orléans.
le Préfet du Loiret.
le Préfet de Loir-et-Cher.
le Préfet d'Eure-et-Loir.
l'ÉYèqne d'Orléans.
l'Évèqne de Blois.
l'ÉTèqoe de Chartres.
le Goadjiiteor de l'Évèque d'Orléans.
le BIsire d'Orléans.
HJLLKTIN !«• 96.
— 2 —
MEMBRES HONORAIRES ËLUS.
1849 MM. Leserrurier, conseiller à la Cour de cassation, à Paris.
i859 Delisle (Léopold), membre de Tlnstitut, administrateur gé-
néral de la Bibliothèque nationale, à Paris.
LONGPERIER (de), membre de Tlnstitut, à Paris.
QuiCHERAT (Jules\ directeur de TÉcole des chartes, vice-pré-
sident du Comité des iravaui historiques.
1861 Egger, membre de Tlnstitut, à Paris.
1863 Chabouillet, conservateur au déparlement des médailles et
antiques de la Bibliothèque nationale, à Paris.
1865 Grandperret, ancien garde des sceaux, sénateur, à Paris.
4868 Renier (Léon), membre de l'Institut, vice-président du Comité
des travaux historiques et des sociétés savantes, à Paris.
1869 WiTTE (de), membre de l'Institut, à Paris.
1873 Blanx (Charles;, membre de linstitut, à Paris.
1874 RoziÈRE (de), membre de Tlnslitut, à Paris.
Barthélémy (Anatole de), membre du Comité des travaux his-
toriques et des sociétés savantes, à Paris.
4875 Wallon, ancien ministre de l'Instruction publique, secrétaire
perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, à
Paris.
Jourdain, membre de l'Institut, à Paris.
Mantellier, conseiller k la Cour de cassation, à Paris.
MEMBRES TITULAIRES RÉSIDANTS (1).
1849 * Desnoters« \icaire généra), membre de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
* TORQUAT (de), chanoine honoraire, membre de la Société des
sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
1852 GuoupPE, professeur de dessin au lycée.
Trancuau, inspecteur d'Académie.
1854 Imbault, architecte.
1 855 Boucher de Molandon, correspondant du Ministère de l'instruc-
tion publique, membre de l'Académie de Sainte-Croix d'Orl^ns.
1857 Baguenault de Viéville, président de la Société d'agriculture,
sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
Collin, inspecteur général des ponts et chaussées, membre de
l'Académie de Sainte-Croix et de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
Petau, ancien député, membre du Conseil général du Loiret.
Loiseleur, bibliothécaire de la ville, correspondant du minis-
tère de l'Instruction publique, secrétaire général de la Société
des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
(1) Les noms des membres fondateurs sont pr(5oédés d*un astérisque. — L(^>$
autres membres sont inscrits à la date de leur admission.
005
•S&i MM. liiisscvtLLE, avocii. membre de taSociëid îles ecit^nces, liellcs-
le un» el arts d'OrléaDS.
Gastiiies lUonœ de], ancien é\bie de l'Ecole dos diurles,
mcmhre de l'Académie de Sainle-Croii.
Chacot (Lndotk!.
ViiiHAj iGaatOD).
(Hfli PiBA«c'A. DuPAiiRDEl.membredcliiSoclélédesaciencM, hdlet-
Iciires et aru d'Orléans et de l'Acadâinie de Saliiie-Croii.
IB6ti J:titnv [Louis), avocat, meinbrede la Socii^Lé des sciences, lielles-
Icltri's et ans d'Orléans ei de l'Acadf mie de Saioie-Croix.
IK0K BuucoRPS [Haiimo tie), atiiîen élève d.: l'École des iliartes,
membre de l'Académie de Saînle-Croîi.
IHIU) Bilcuenault de Pdchkssb (liusiavi!;, docteur Ëg-letires, membre
de l'Académie de Sainte-CroiiL.
BucsKT. avoué à la Cour d'appel.
RorBETEME (Hatlme de la], membre de la Société desKdencet,
bclle«-lutire$ ei arts d'Orléans el de l'Académie de Saiote-Croîi.
ISII PikTnoM [abbé), .^banoine.
D' PiTkT, membre de la Société des sciences, belles 'lettres et
arts d'Orléans.
ISïS CocnaMi (abbé), membre de l'Académie de Salnte-Croii.
tns ViuzELLEB (Ludovic de], conseiller bonoralrcï la Cour d'appel
d'Orléans, membre de l'Académie de Suinte-Croix i^i de la
Société des siencet, belles-lettres et arts d'OtléHUs.
I|7B Baillet, ancien élève de l'Ëcole des chartes, menibre de la
Société des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
DoniRL, archiviste du Loiret.
' BiKSENET (Ëug.), Tice- président de la Société d'agriculture.
sciences, belles-lettres cl arts d'Orléans.
tlAiLL¥, professeur au Ijcée, membre de la Société des sciences,
belles-leilres et arts d'Orléans,
■ni GiRAUD, conseiller il la Cour d'appel d'Orléans.
Uahton, cbef de division ï la Préfecture du Loiret.
HEHBRES TITULAIRES NON RËSIDAKTS.
• MO KH. VinHATE (marquis de), à Cour-Chevernî [Loir-et-Cber).
DupRt, bibliothécaire du la ville de Blois, curri.'S|>OLidani <lu
ministère de rtnstruclloii publigue.
COSSOK (abbé), curé de Bonnes (Loiret).
1«SI UaHHR fabbé), curé de Coinces (Loiret).
llAncHANti, correspunilaui du uiiuisiérL' de riiislruciion pii-
bllijue, t OuxoHer'Sur'Tréxéu (Loiret).
DtLAtinE, avoué i Romorantiu.
1854 Bai.LDT, DiMecIn i Houlargis.
Lauhand (Jules), an cbïteau des Hontils (LoIr-el-Clier}.
IS17 iîAiHT-LiDIIEIi |de), maire du Cbarlres,
KouBWiF.H lEdouard), * Paris.
— 4 —
1858 MM. Demersay (iUfred), à La Cbapelle-sur-Aveyron (Loiret).
GuioT, curé-doyen de Cbécy (Loiret).
1859 TouB (de la), percepteor à Nancray (Loiret).
1860 Lallier (Henry), médecin à Nen^le.
1862 Pillard, médecin à Ladon.
1865 Deservilliers (comte de), an chfttean de Méziëres, par Lunay
(Loir-et-Cher).
1864 Parseyal (de), au château de Chevilly (Loiret).
1867 CouRCT marquis (de), au château de Cléreau, à Sul)y-Ia-Cbapelle
(Loiret).
4870 Maulde (de), archiviste paléographe, sous-préfetà Bemay (Ëare).
1872 Ramcourt de Mimerand (Achille de), à Cernoy (L.oiret.)
1873 Vernon (comte de), à Cléry (Loiret).
Abovillb (vicomte d'}, ancien député, au ch&tean de Ronyiilo,
près Malesherbes (Loiret).
Clouet, à Boulogne-sur-Seîne, rue Escudier, 7 bU.
PiLLEOL (Edmond', à Monlbouy (Loiret}.
1874 FuucHER (l'abbé), curé-doyen de Meung (Loiret).
1876 Jahan (Benri), ancien auditeur au Conseil d'État.
Harcourt (comte Bernard d'), ancien député du Loiret.
Chasseval (Henri de), au château delà Bussière (Loiret).
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS FRANÇAIS.
1849 Mgr Pie, évêque de Poitiers.
MM. Chateauneuf, curé de Bielles (Basses-Pyrénées).
1850 DuvAL (l'abbé), à Amiens.
CouRMOifT, ancien directeur des beaux-arts, à Cannes (Var).
Smith (Valentin), maire de Trévoux (Ain).
1851 Caquerat (vicomte de), au château de la Salle, près Saumur.
1852 Olivier, ingénieur en chef, à Caen.
MouTiÉ, président de la Société archéologique de Rambouillet.
Prou, président du tribunal de Tonnerre (Yonne).
GiRARDoT (baron de), ancien secrétaire général de la préfac-
ture, à Nantes.
MORiN (Henri), à Lyon.
Raoul-Duval, premier président honoraire de la Cour d'appel
de Bordeaux, 16, rue Jean-Goujon, à Paris.
Corblet [l'abbé G.), chanoine, directeur de la Revue de VArt
chrélien, à Versailles.
I ^56 Barthélémy (Edouard de), membre du Comité des travaux his-
toriques et des sociétés savantes, à Paris.
Lacroix, à MAcon.
1858 Renard, ancien député, à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne).
Clair, Président de la Commission archéologique d'Arles, à Arles.
1860 Lenormant (François;, professeur d'archéologie à la Biblio-
thèque nationale.
— 5 -
1861 MM. Baudrt il'abbé], caré du Bernard (VeDdée).
1863 Mallet, à Amiens.
1864 Rey, de la Société des antiquaires de France.
1868 Geslin, attaché au musée des antiques du Louvre, à l*aiis.
1860 RoELLE, attaché à la bibliothèque des Sociétés savantes, au lui-
nistère de Tinstruction publique.
1870 PéROT, membre de la Société d'émulation de TAUier (Moulins).
1873 Chollet (Alfred), ancien maire de Saint-Firmin (Loiret).
DucuATEAO (rabt>é), curé de Saint-Florent (Loiret;.
GouRDOïc, à Malesherbes (Loiret).
1874 Beaovilliers (Maxime), officier d'instruction publique, à Mar-
cilly-le-Hayer (Aube).
1875 Salies (de), membre de la Société archéologique du Vendômols,
à Paris.
Loreau, maire de Briare (Loiret).
Martellière, Juge d'instruction, k Pithiviers.
1876 La Communauté des PP. Bénédictins de Saint-Benolt-sur-Loire
et la maison mère.
Rathoin (l'abbé), euré de Montigny (Loiret).
Bertuon (l'abbé), vicaire de Courtenay (Loiret).
Morillon, à Paris.
Felicb (Paul de), pasteur k Mer (Loir-et-Cher).
AUDOUARD (l'abbé), curé de Trinay.
1877 Michel (Edouard), membre correspondant de la Société na-
tionale des antiquaires de France, à Lyon.
Boucher d'Argis, membre titulaire de l'aradémie de Rouen.
Lafenestre (Georges), chef de bureau à la division des beaux-
arts, ministère de Tinstruction publique, à Paris.
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS ÉTRANGERS.
1S49 MM. Morel-Fatio, conservateur du musée de Lausanne (Suisse).
Marmol (Eugène del), président de la Société archéologique de
Namur.
I85i CflALON (Renier), président de la Société de numismatique bv.lge ,
rue du Trône, 1 13, à Bruxelles.
L'ÉvÉQUE de Bethléem, abbé de St-Maurice-en-Valais (Suisse).
KoHNB (de), secrétaire de la Société impériale d'archéologie de
Saint-Pétersbourg.
Roach-Smith (Charles), à Londres.
Ib76 RiviER (Alphonse), professeur de droit, à Bruxelles.
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
SOCIÉTÉS FRANÇAISES.
AbbeviUe. — Société d'émulation.
AgcD. —Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen (1873).
Alby. — Société archéologique de Tarn-et-Garonne.
— 4 -
1858 MM. Demersay (Alfred), à La Cbapelle-sur-Aveyron (Loiret).
GtJiOT, curé-doyen de Cbécy (Loiret).
1859 ToDB (de la), percepteur à Naocray (Loiret).
1860 Lallier (Henry), médecin k Neuville.
1862 Pillard, médecin à Ladon.
1863 Deservilliers (comte de), au ch&teau de Mézières, par Lunay
(Loir-et-Cber).
1864 Parseval (de), au ch&teau de Chevilly (Loiret).
t867 CooRCY marquis (de), au château de Cléreau, à Sully-la-Cbapelle
(Loiret).
4870 Maoldb (de), archiviste paléographe, sous-préfet à Bemay (Bure),
1872 Rancourt de Mimerand (Achille de), à (^rnoy (Loiret.)
1873 Vernon (comte de), à Cléry (Loiret).
Aboville (vicomte d*), ancien député, au ch&teau de Rouvillo,
près Malesherbes (Loiret).
Clooet, à Boulogne-sur-Seine, rue Escudier, 7 bis.
Filleul (Edmond', à Montbouy (Loiret).
1874 PuucHER (Vabbé), curé-doyen de Meung (Loiret).
1876 Jahan (Henri], ancien auditeur au Conseil d*Ëtat.
Harcourt (comte Bernard d*), ancien député du Loiret.
Cuasseval (Henri de), au château de la Bussière (Loiret).
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS FRANÇAIS.
1849 Me' Pie, évèque de Poitiers.
MM. Chateauneuf, curé de Bielles (Basses-Pyrénées).
1850 DuvAL (l'abbé), à Amiens.
CoDRMONT, ancien directeur des beaux-arts, à Cannes (Var).
Smith (Valentin), maire de Trévoux (Ain).
1851 Caqueray (vicomte de), au ch&teau de la Salle, près Saumur.
1 852 Olivier, Ingénieur en chef, à Caen.
MoDTiÉ, président de la Société archéologique de Rambouillet.
Prou, président du tribunal de Tonnerre (Yonne).
GiRARDoT (baron de), ancien secrétaire général de la préfec-
ture, à Nantes.
MORIN (Henri), à Lyon.
Raoul-Duval, premier président honoraire de la Cour d*appel
de Bordeaux, 16, rue Jean-Goujon, à Paris.
CORBLET (Pabbé G.), chanoine, directeur de la Remte de VArt
chrétien» à Versailles.
1^56 Barthélémy fËdouard de), membre du Ck>mité des travaux his-
toriques et des sociétés savantes, à Paris.
Lacroix, à M4con.
1858 Renard, ancien député, à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne).
Clair, Président de la Commission archéologique d'Arles, h Arles.
1860 Lenormant (François), professeur d'archéologie à la Biblio-
thèque nationale.
— 5 -
1861 MM. BàUDRT irabbé), caré du Bernard (Vendée).
4863 Mallet, à Amiens.
1864 Rey, de la Société des antiquaires de France.
1868 G&SLIN, attaché au musée des antiques du Louvre, à Paiis.
1869 Ruelle, attaché à la bibliothèque des Sociétés savantes, an mi-
nistère de l'instruction publique.
1870 PéROT, membre de la Société d'émulation de TAllier (Moulins}.
1873 Chollet (Alfred), ancien maire de Saint-Firmin (Loiret).
DucuàTEAD (l'abbé), curé de Saint-Florent (Loiret].
GODRDON, à Malesherbes (Loiret).
1874 BEAUViLLitRS (Maxime), olTicier d'instruction publique, à Mar-
cilly-le-Hayer (Aube).
1875 Salies (de), membre de U Société archéologique du Vendômols,
à Paris.
Loreau, maire de Briare (Loiret).
Martellière, Juge d'instruction, à Pithiviers.
1876 La Ck>mmunauté des PP. Bénédictins de Saint-BenoU-sur- Loire
et la maison mère.
Rathoin (l'abbé), curé de Montigny (Loiret).
Bertuon il'abbé), vicaire de Courtenay (Loiret).
Morillon, à Paris.
Felice (Paul de), pasteur k Mer (Loir-et-Cher).
AuDOUARD (l'abbé), curé de Trinay.
!877 Michel (Edouard), membre correspondant de la Société na-
tionale des antiquaires de France, à Lyon.
Boucher d'Argis, membre titulaire de l'aradémie de Rouen.
Lafenestre (Georges), chef de bureau à la division des beaux-
arts, ministère de l'instruction publique, à Paris.
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS ÉTRANGERS.
1H49 MM. Morel-Fatio, conservateur du musée de Lausanne (Suisse).
Marxol (Eugène del), président de la Société archéologique de
Namur.
i8Si Chalon (Renier), président de la Société de numismatique bi'lge,
rue du Trône, 113, à Bruxelles.
L'ÉTÉQUE de Bethléem, abbé de St-Maurice-en-Valais (Suisse).
Kohiie (de), secrétaire de la Société impériale d'archéologie de
Saint-Pétersbourg.
Roach-Smith (Charles), à Londres.
^^76 Rif 1ER (Alphonse), professeur de droit, à Bruxelles.
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
SOCIÉTÉS FRANÇAISES.
Abbeville. — Société d'émulation.
Agcn. —Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen (1873).
Alby. — Société archéologique de Tarn-et-Garonne.
i un. Devehbav (AtrmJ>. i La Cbi pelle-sur- A veyro
CuiOT, curé^ojen de Cbicj iLoiret).
) ToDH (de la}, percepteur I Nancraj {Lolrel}.
) LiLLiSR (Henr;), médecin 1 Neu<rÛle.
I PiLLAND, médecin 1 Lidon.
Pabsevai. (du), tti tbïieau de CbeiHlj' (LoIrel|.
CoDRCv marquis (Ue], au cbïteau de Cléreau, H Sullr-la-(
(UirH).
H AULDE (de), archiviste paléogiiphe. sous-préfeU Benii]' (Kon),
Rancocrt de Himehand (Achille de), ii Cernoy (Loiret.)
Vebhoîi (eomic de], â Cl^ry (Lolrel).
AnoTiLLE (licDmte d'j, ancleD député, au chSleaa de Rou'
prfes Hile^berbes (Loiret).
Clodet, i Soulugne-âur-Seine, rue Escudier, 7 bli.
Filleul 'Edmond', k Monibou; (L.olret^
Fuuciicn (l'abbé), curé-dojen de Meung (Loiret).
tuatr* [Henri;, ancien aadllear au CoaieH d'Ëlal.
llAliCOUnT (comte ileruanl d'), ancien député do Lidrel.
CutSBEVAL (tleori de], au cbiteau de la Bu^sitre [Loiret).
ASSOCIÉS CORBESPOHDAKTS FRANÇAIS.
1
1849 Mr Pie, êvéque de Poitiers.
UH. Chateauneuf, cura de Bielles (Basses-Pjrëuées].
tSSO UuvAL (l'abbé), ù Amiens.
CoufmoM, aucicD directeur des beaux-arts, ï Canoës (Var).
Shito (Valentin), maire de Trévoux (Ain),
I8SI CAQiiEniT (vicomte de), an cbïteau de la Salle, près Saumar,
iBSl Olivieh, ingénieur en chef, à Caen.
HoimË, prÈsIdeni de la Société arcbéoloeiqoe de Rambouillet.
Prou, présldenl du tribunal di^ Tonnerre (Yonne).
GiRAnooT (baron del, ancien secrétaire général de la préreo-
ture, Il Nantes.
HORIN (Henri), ï tjon.
Haoul-DuvaL, premier président boDoralr(> de la Cour d'appel
du Burdi'aui, 16, rue Jean-lîoujon, tt Paris.
CaRBLKT [l'abbé G.], cbanoine, directeur de la Hrvue de l'Art
ehrétifn, ï Versailles.
IflSO llAiiTitËLEHT [Edouard de), membre du Comité des travani hi»-
luriqiies et des sodétà satautes, il Pans.
LAcnoii, i HAcon,
I8S6 Renubd, ancien député, h Bourbonne-les-&ains (llauie-Harae).
Clair, Président de la Commission archéologique d'Arles, i Arles.
IROO Lenokmant iFranïola), [.roresseur d'arcbéotoKic b la Biblio-
thèque nationale.
— 5 -
1861 MM. BàUDRT irabbé), caré du Bernard (Vendée).
4863 Mallbt, à Amiens.
f 864 Ret, de la Société des antiquaires de France.
1868 Geslin, attaché au musée des antiques du Louvre, à Paiis.
1869 Ruelle, attaché à la bibliothèque des Sociétés savantes, an uiU
nistère de rinstniction publique.
1870 PÉROT, membre de la Société d'émulation de rAllier (Moulins).
1873 Chollet (Alfred), ancien maire de Saint-Firmin (Loiret).
DucuàTEAD (Fabbé), curé de Saint-Florent (Loiret;.
GouRDON, à Malesherbes (Loiret).
1874 Beauvilliers (Maxime), officier d'instruction publique, à Mar-
cilly-le^Hayer (Aube).
1875 Salies (de), membre de U Société archéologique du Vendômois,
à Paris.
Loreau, maire de Briare (Loiret).
Martellière, juge d'instruction, à Pithiviers.
1876 La Communauté des PP. Bénédictins de Saint-BenoU-sur-Loirc
et la maison mère.
Rathoin (l'abbé), curé de Montigny (Loiret).
Bertuon ^l'abbé), vicaire de Courtenay (Loiret).
Morillon, à Paris.
Felice (Paul de), pasteur k Mer (Loir-et-Cher).
Addouard (l'abbé), curé de Trinay.
iS77 Michel (Edouard), membre correspondant de la Société na-
tionale des antiquaires de France, à Lyon.
Boucher d'Argis, membre titulaire de Taradémie de Rouen.
Lafenestre (Georges), chef de bureau à la division des beaux-
arts, ministère de l'instruction publique, à Paris.
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS ÉTRANGERS.
1849 MM. Morel-Fatio, conservateur du musée de Lausanne (Suisse).
Marmol (Eugène del), président de la Société archéologique de
Namur.
I85i CuALOif (Renier), président de la Société de numismatique belge ,
rue du Trône, 113, à Bruxelles.
L'ÉTÊQUE DE Bethléem, abbé de St-Maurice-en-Valais (Suisse).
KoHifE (de), secrétaire de la Société impériale d'archéologie de
Saint-Pétersbourg.
Roach-Smitr (Charles), à Londres.
^^76 RifiER (Alphonse), professeur de droit, à Bruxelles.
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
SOCIÉTÉS FRANÇAISES.
AbbeviUe. — Société d'émulation.
AgCD. —Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen (1873).
Alby. — Société archéologique de Tarn-et-Garonne.
- 6 —
Àinieus. — Société des Antiquaires de Picardie.
ADgers. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts.
Angers. — Société académique de Maine-et-Loire.
Angoulème — Société archéologique de la Charente.
Arras. — Académie.
Autun. ~ Société éduenne.
Auxerre. — Société des Sciences» historiques et naturelles de rYoïinr.
Beauvais. — Société académique d'Archéologie, Sciences et Beanx-Ai is tin
di'partement de TOise.
Besançon. — Société d'Émulation du Doubs.
Béziers. - Société archéologique
Blois. — Société des Sciences et lettres.
Bordeaux. ~ Commission historique de la Gironde il874)
Bordeaux. — Société archéologique (1874).
Boulogne-sur-Mer. — Société académique.
Bourg. — Société d'Émulation de TAin.
Bourges. — Société des Antiquaires du Centre
Caen. — Société des Antiquaires de Normandie.
Gahors. — Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot
Cannes. — Société de^ sciences naturelles et historiques.
Castres. — Société des lettres, sciences et arts.
ChûloiHSur-Saône. — Société d'His*oire et d'Archéologie.
Chftioiis-.our-Marne. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la >I:trih'.
(ihumbéry. - - Société archéologique savoisienne.
Chauibéry. — Académie des Sciences, Lettres et Arts de Savoie (1875 >.
CInrtres. — Société archéologique d'Kure-el-Loîr.
(ihâteuudun. — Société archéologique dunoise.
Château-Thierry. — Société historique et archéologique.
Cherbourg. — Société académique.
Clermont-Ferrand. — Académie des Sciences et Belles-Lettres.
Constanline (Algérie). — Soriéiô archéologique.
Dijon. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Ltltres.
Dijon. — Commission des Antiquités de la Côte-d*Or.
Douai. — Société d'Agriculture, Sciences vi Arts du Nord.
Draguignan. — Société des Études scientifiques et littéraires.
Guéret. — Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse
Langrcs. — Société historique et arché«)logique.
Le llAvre. — Société hàvraise d*éludes diverses.
Le Mans. — Société d'Agriculture, .Sciences et Arts de hi Sarlhe.
Lille. - Commission historique du département du Nord.
Limoges. — Société archéologique du Limousin.
Lons-le-Saulnier. — Société d'Émulation du Jura.
Lyon. — Académie des Sciences, Lettres, etc.
Lyon. — Société historique et archéologique
Lyon. — Société littéraire.
— 7 —
SQcon - Académie.
MarjeUle. — Société de Sutistique.
Melon. — Société archéologique .
Metz. — Académie.
MoQtbéliard. - Société d*ÉmnlatioD.
Montpellier. — Académie des Sciences el Lettres.
Moulins. — Société d'Émulation du département de l'AlUer.
Nancy. — Société d'archéologie lorraine.
Nantes. — Société académique de la Loire-Inférieure.
NcTers. — Société nivernaise.
Nice. — Société des Lettres, Sciences, etc., des Alpes-Maritimes.
Nlmcs. — Académie du Gard.
Orléans. — Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts.
Orléans. — Académie de Sainte-Croix.
Paris. — Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Paris. - Société des Antiquaires do France.
Paris. — Société de THistoire de France.
Paris. — Société française de Numismatique et (P Archéologie.
Pau. — Société des Sciences, Lettres cl Arts (1875).
Poitiers. — Société des Antiquaires de TOuest.
Pont -à-Mousson. — Société pbilotecbnique.
Rambouillet. — Société archéologique. '
Rhodez. — Société des Lettres, Scien<:e^ el Arts de TAveyron.
Rouen. - Académie des Sciences, Lettres et Arts.
Rouen. — Commission des Antiquités de la Seine-Inférieure
Saint-Omer. - Société des Antiquaires de la Morinie.
Saintes. — Archives historiques de la Saintonge et de TAunis.
Senlis. — Comité archéologique.
Sens. — Société archéologique.
Soîssons. — Société archéologique.
Tarbes. — Société académique.
Toulon. — Société des Sciences, Belles- Lettres et Arts du Var.
Toulouse. — Société archéologique du midi de la France.
Tours. — Société archéologique de la Touraine.
Valence. — Société d'archéologie el de statistiqu(i de la Drôuie.
Valenciennes. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts.
Vannes. — Société polymathiqne du Morbihan (187.?).
Vendôme. — Société archéologique du Vendômois.
SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES.
Anvers. - Académie d'Archéologie de Belgique.
Bruxelles. - Commission royale d'archéologie.
Bruxelles. - Société de Numismatique belge
- 8 —
Christiania. — Université royale de Norvège.
Genève. — Société de Géographie.
Genève. — Institut national genevois.
Genève. - Société d'histoire et d'archéologie.
Gorlitz (Prusse). — Université.
Liège. — Institut archéologique liégeois.
Liverpool. ~ Société historique.
Lund (Suède). — Uoiversitas Lundensis.
Luxembourg. — Société archéologique et historique.
Namur. » Société archéologique.
Saint-Pétersbourg. ~ Commission archéologique.
Toogres. — Société des Sciences et Lettres du Limbourg.
Vienne (Autriche). — Institut géographique.
Washington. — Stmithsonian institution.
BIBLIOTHÈQUES QUi REÇOIVENT LES PUBLICATIONS.
La bibliothèque publique de la ville d'Orléans.
La bibliothèque de la Cour d'appel d'Orléans.
La bibliothèque du grand Séminaire d'Orléans.
La bibliothèque du petit Séminaire de La Chapelle-Saint Mesmin.
La bibliothèque du petit Séminaire de Sainte-Croix.
La bibliothèque des Pères de la Miséricorde, à Saint-Euverte, Orléan:s
La bibliothèque administrative de la Préfecture du Loiret.
La bibliotbèrue des employés du Loiret.
La bibliothèque du Lycée d*Orléans.
La bibliothèque de l'École normale primaire du Loiret
La bibliothèque de la réunion des officiers d'Orléans.
La bibliothèque publique de la ville de Montargts.
La bibliothèque publique de la ville de Blois.
La bibliothèque publique de la ville de Chartres.
La bibliothèque Mazarine (Paris).
La bibliothèque de l'Université de France, k la Sorbonne (Paris).
La bibliothèque de la Société de l'histoire de France (Paris \
COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR L'ANNÉE 4878.
PréMenL — M. l'abbé Dbsnoyers.
Vice-Présidenl. — M. E. Bimbbnet.
Secrétaire. — M. A. Basseyille.
Vice^Secréiaire-ArchivUle^ — M. l'abbé (^chard.
Trésorier. — M. Baillet.
Commiziion des publiccUiom. — MM. L. Jarrv, Maxime de la Roche-
tkrie cl Danton.
— 9 —
Présideuce de M. l'abbé Desnoyers, jtrégident.
M. le Président donne lecture d'un passage de la Revue des So -
ciétéi savantes (1), dans lequel il est rendu compte avec éloge, par
H. de Mofras, des Mémoires contenus dans le tome XY des publica-
tions de la Société, et notamment des travaux de M. de Molandon sur
le Ravitaillement d'Orléans parja Pucelley le 29 avril 14i9 ;
De M. Doinel, sur la famille de la Pucelle et sur l'hôtel et la
maison possédée par elle et son frère ^ Pierre d'Arc;
De M. Jarry, sur la Correspondance littéraire échangée entre Pierre
Daniel et les értidits de son temps,
— MM. DesnoyersJImbault, Doinel et Basseville présentent comme
membre correspondant M. Élie Massenat, de Brives-la-Gaillarde,
membre de la Société des antiquitaires du Midi, de la Société d'an-
iropologie de Paris, auteur de fouilles importantes pour la science
préhistorique, et dont le résultat doit trouver place à l'Exposition
imiverselle,
— M. Louis Jarry, au nom de la commission des publications, fait
m rapport verbal sur une note de M. le baron de Girardot, intitulée *
Melier de silex taillés trouvés à Giroles, et conclut à l'insertion de
cette note au Uulletin.
Ces conclusions sont adoptées par la Société.
(1) Tome V, 6« série, janvier, février, mars 1877.
- 10 —
ATELIER DE SILEX TAILLÉS TROUVÉS A GIROLES, CANTON DE
FERRIÈRES (LOIRET), PAR MM. LELEU, AD. POUGIN DE LA
MAISONNEUVE ET BARON DE GIRARDOT.
A Monsieur le Président de la Société archéologique et
historique de V Orléanais.
Ferrières (Loiret), 2 octobre 1877.
Monsieur le Présiflerit,
L'an dernier, j'ai eu l'honneur de rendre compte à M. votre
prédécesseur de la découverte d'un atelier de silex éclatés à
Chanteloup, commune de Giroles, canton de Ferrières (Loiret).
Cette année, M. Adolphe Pougin de la Maisonneuve, qui avait
souvent accompagné M. Leleu dans ses recherches, a trouvé, sur
lu route de Montargis à Châteaulandon, des instruments d'un
silex plus coloré et plus finement taillés. Il est parvenu à savoir
que ces matériaux provenaient d'un champ appartenant à
Mme veuve Gilet, près du hameau des Portes-Rouges (Giroles),
et là nous avons pu faire une ample récolte.
Depuis, j'ai étendu ces recherches autour des Portes-Rouges
et de Chanteloup, et dans les terrains intermédiaires j'ai cons-
taté que le travail s'est effectué sur plusieurs hectares, particu-
lièrement dans les terrains de M. Séverin Denis. Ce cultivateur,
aidé de sa famille, a recueilli un grand nombre de très- bons
échantillons.
Je ne vous dirai pas, Monsieur le Président, le nombre consi-
dérable de visites prolongées que j'ai faites sur le territoire qui do-
mine la rive gauche du Loing, de Cepoy à Nargis ; j'en ai parcouru
et interrogé bien souvent tous les champs, les bois et les vignes.
Les champs de Montabon et du château du Chat sont couverts
d'éclats; on y reconnaît encore quelques grattoirs, mais je n'y ai
trouvé rien de bien achevé.
— ii -
J'ai décrit l'an dernier les belles pièces trouvées à Chante-
loup.
Il me reste à vous donner la nomenclature de ce que nous avons
trouvé dans les environs du hameau des Portes-Rouges. Ici, le
silex est nuancé de couleurs souvent éclatantes, bleues, jaunes
et rouges, et les produits travaillés le sont beaucoup plus fine-
ment qu'à Chanteloup.
1» Des haches allongées coupant tout autour, de 0™ 46 de lon-
gueur sur 0°» 07 de largeur, taillées avec soin des deux côtés.
Il y en a de petites, 0™ 08 sur 0"» 035.
2<' Haches pointues des deux extrémités, taillées des deux
côtés; l'une d'elles a 0" 22 de longueur^sur 0°» 08 de largeur.
3" Haches arrondies d'un côté, pointues de l'autre ; la plus
longue a 0™ 16 de longueur ; il y en a de 0°> 14 de largeur, et
de petites de 0^ 40 sur 0"» 085.
¥ Instruments allongés qui servaient certainement de percu-
teurs dans le sens de le»ir largeur. Un des côtés, en effet, est
coupant; l'autre, large de 0°> 04, se tient très-facilement dans la
paume de la main. Ils ont jusqu'à 0" 46 de longueur et 0^ 015
de largeur.
Tous ceux que j'ai trouvés portent les traces d'un long
usage.
5^ Des haches longues et épaisses, à deux arêtes médianes,
coupant à une des extrémités, pointues à l'autre, 0°» 44 de lon-
gueur, 0™ 04 d'épaisseur; il yen a des petites, longues de 0°» 08.
6° Des haches de 0™ 12 de longueur sur 0°» 055 de largeur,
tout à fait plates d'un côté, à arête médiane de l'autre, pointues
à une extrémité, larges à l'autre.
7» D'autres du même genre, mais triangulaires, les trois côtés
plats et égaux, de 0™ 06 ou de 0™ 04 de largeur.
8» Haches pointues à une extrémité, l'autre avec un coupant
oblique; j'en ai recueilli plusieurs de cette forme, 0"» 13 sur
0»06.
^ Grande hache à arête médiane d'un côté, 0"> 47 sur 0°» 06,
un bout pointu, l'autre arrondi.
10° Un grand nombre de petites haches de même forme rpie
— 12 —
la précédente, mais très-allongées^ 0^ 13 sur 0^ 045, finenii3nt
taillées.
Il® Une du même genre, mais arrondie aux deux extré-
mités.
12o Deux du même genre que le n^ 10, mais plates d*un
côté.
13® Une autre pointue d'un bout, aplatie de Tautre, comme le
bout d'un bâton coupé.
\49 Des ciseaux pointus d'un bout pour être emmanchés,
larges et taillés en biseau de l'autre ; le plus long a O^" 12, le
plus large 0™ 07.
15^ Des instruments triangulaires plats d'un côté, en pyramide
de l'autre, tous les bords tranchants.
16o Des marteaux de toutes dimensions portant des marques
de percussion.
17® Un instrument épais, long de 0°^ 13, coupant par une
extrémité, contondant par l'autre, évidé des deux côtés par le
milieu, de manière à être bien saisi.
18" Des disques taillés avec soin, dont le plus grand a 0°^ 12
de diamètre; un d'eux, plat, grand comme un écu de six livres,
est traversé au milieu par une ouverture naturelle.
19<> Deux pierres plates, carrées, allongées, de 0™ 10 sur 0™ 07,
avec un évidement sur l'un des plats.
20o Un instrument long de 0°^ 07, très-pointu d'un côté, de
l'autre large de 0°^ 10 et très-épais, taillé de manière à être tenu
dans le creux de la main ; au milieu de la lame un trou naturel
qui traverse toute la pièce.
21o Des poinçons dont un long de 0°^ 14.
22<> Des couteaux en général très-courts; la nature des silex
exploités ne permettait pas d'enlever de longues lames.
23'* Des grattoirs très-nombreux.
2iP Des pointes de flèches et d'épieux de toutes formes et
dimensions; la plus grande, avec une arête médiane, a O»* 14 de
longueur ; presque toutes sont plates d'un côté avec un bourrelet
à la base.
25° Quelques autres échantillons évidemment taillés avec soin
- 13 -
que je ne pourrais décrire bien clairement, et dont je pourrais
encore moins déterminer Tusage.
J'ajouterai la mention d'une pointe d'épieu très-épaisse et très-
lourde, longue de 0°> 16, large à la base de 0°> 11, couverte
entièrement d'une belle patine blanche, que j*ai trouvée entre
les villages de Cepoy et de Giroles.
M. Leleu a trouvé auprès de Montargis une hache du modèle
de Saint-Àcheul, en calcaire, de O» 10 sur O*» 07.
Veuillez bien agréer. Monsieur le Président, l'expression de
ma respectueuse considération.
Bon de GmARDOT.
— M. de Torquat fait hommage à la Société d'un portrait de M. de
Reyrac, auteur de Y Hymne au noletly imprimée à Orléans en 1777.
Le même membre communique deux monnaies romaines trouvées
feubourg Saint-Vincent, près du lieu où a été trouvé la pierre de
Genabum :
Vespasien, ar; revers : Judœa capta^ la Judée assise sous un pal-
mier auprès de Tempereur.
Vespasien, ar; ^. Roma, Rome casquée debout.
— M. le docteur Patay continue la lecture de son travail sur les
Enmgnes d'Orléans.
Séaace d« veadredl •& Janvier t8V8.
Présidence de M. l'abbé Desnoyers, président.
M. Gustave Baguenault dépose sur le bureau la table du VI^» volume
des Bulletins de la Société, rédigée par ses soins.
— Lecture est donnée par M. le trésorier des comptes de Tannée
1811 et du budget pour 1878.
— 14 —
Les comptes et le budget présentés par M. le trésorier reçoivent
l'approbation de la Société.
— M. le Président donne communication d'une lettre de M. Ballot,
de Montargis, accompagnant et expliquant l'envoi et le don de sept
pièces de monnaies dont l'énumération suit :
1° Une pièce de six livres à l'effigie de Louis XIV et au millésime
de 1 0U ;
2® Une de trois livres, même effigie, an millésime de 1Gi5 ;
3« Une de trente sols, même effigie, au millésime de 104-9 ;
A^ Une autre de trente sols, même efligio, au millésime de lOio;
celle-ci n'a pas été nettoyée, et se présente telle qu'elle était et telle
qu'étaient les autres avant le lavage ;
5° Une de douze sols, môme effigie, au millésime de 1044;
6° et 7° Deux pièces de trente sols h l'effigie de Louis XIII, aux
millésimes de 1642 et 1043.
— i\l. le docteur Patay continue la lecture de son travail sur les
Enneijjues d'Orlrnti.^.
— M. Boucher de Molandon donne lecture d'une lettre de M. Mar-
chegay, ancien archiviste de Maine-et-Loire, membre du Comité des tra-
vaux historiques, qui annonce l'envoi de trente-quatre chartes extraites
du cartulaire de Saint-Florens- les-Saumur, et relatives au prieuré de
Saint-Gondon.
Séance dn vendredi H février 1898.
Présidence de M. l'abbé Desnoyers, président,
M. Massenat est élu membre correspondant.
— MM. Bimbenet, Boucher de Molandon, Doinel et Cochard pré-
— 45 —
sentent comme membre corespondant M. Tabbé Ameiot, curé
d'Ormes.
— M. de la liocheterie, au nom de la commission des publications,
fdt deux rapports, l'un sur la table des matières du tome VI des
Bnlletij'S, rédigée par M. Gustave Baguenault.
La Société, s'associant au désir exprimé par le rapporteur, adresse
ses remercîments à M. Gaston Baguenault pour le zèle et le soin
apportés par lui dans un travail aussi aride, et toutefois d'un^ si grande
utilité.
Le second est relatif à une note de M. Ballot touchant des monnaies
anciennes trouvées à Gien-le-Vieux.
Adoptant les conclusions de la commission, la Société vote Tinser-
tion de cette note au Bulletin.
Montargis, 1 4 janvier 1878.
A une époque que je ne pourrais fixer exactement, mais qui
ne peut guère remonter au-delà de 1840, un vigneron de Gien
(ville que j'habitais alors) et qui, si mes souvenirs sont exacts,
demeurait dans le faubourg dit de la Génabie ou Gien-le-Vieil,
trouva, en faisant une fouille dans son cellier, un pot de terre
tiu'il brisa d'un coup de pic, et qui contenait un certain nombre
de pièces de monnaie d'argent, offrant cette particularité que
toutes se rapportaient à la fin du règne de Louis XIII et aux
premières années de celui de Louis XIV.
Ce petit trésor fut acheté par un orfèvre dont j'étais le médecin,
et qui voulut bien me céder un type de chacune des pièces com-
posant son acquisition. Gelles-ci, lorsqu'elles furent débarrassées,
P&r un lavage à l'eau acidulée, de la couleur noirâtre produite par
leur oxydation superficielle, présentaient un état de fraîcheur et
de conservation tel, qu'elles paraissaient toutes presque à fleur
de coin.
N'attachant alors que peu d'importance à cette trouvaille, je
rois de côté les pièces que je m'étais procurées, et c'est seule-
— 46 —
ment dans ces derniers temps que, les retrouvant sous ma main,
je réfléchis que peut-être, eu égard aux circonstances de leur
date et du lieu où elles avaient été trouvées, elles n'étaient pas
sans quelque intérêt.
En effet, on sait que c'est en 1652 que Louis XTV, reconnu
mijeur depuis quelques mois seulement, était venu avec Anne
d'Autriche et sa cour demander à Gien une hospitalité qui fut
presque aussitôt interrompue par la crainte des succès de Condé
dont le voisinage inspira à la cour un tel effroi, qu'elle allait fuir
eu désordre, lorsque Turenne vint la rassurer et lui donner le
moyen de se retirer paisiblement vers Sens.
Or, il est facile de comprendre que, pendant le trouble et le
tumulte de ces préparatifs de départ, il put se faire que plus
d'une escarcelle fut perdue ou volée, et que celui auquel échut
la chance de l'heureuse trouvaille Tenfouit pour se mettre à
l'abri de toute recherche, sans avoir pu, par quelque accident
imprévu, la retirer plus tard ou sans avoir cru prudent de le
faire.
Quel que soit le plus ou moins de fondement de cette supposi-
tion, on conviendra du moins que, d'une part, le rapport du mil-
lésime de ces pièces avec le voisinage de l'époque à laquelle les
troubles de la Fronde forcèrent Louis XIV enfant et sa cour à
venir faire à Gien un séjour momentané, et d'autre part le
peu d'apparence que, vu leur état de conservation, ces mêmes
pièces avaient été soumises à une circulation prolongée, on con-
viendra, dis-je, qu'il n'y a rien d'improbable à faire remonter
leur enfouissement à l'année 1652.
Sans m'engager davantage dans le champ des hypothèses, je
me bornerai à donner ici l'indication des sept pièces que j'ai
l'honneur d'offrir à la Société (1), ni'estimant heureux si, dans
cette modeste offrande elle veut bien trouver un témoignage de
mon dévoûment et du prix que j'attache à lui appartenir.
D^ Ballot.
(1) Voir ci-dessus, page 14.
— 17 —
•^ M. de Molandon dohire lectnre d'nne note de M. Maithegay,
sur le monastère de Saint-Gondon et le sommaire en firançms des
trente-qmtre chartes relatives à ce monastère^ ftdsant partie dû cartu-
laire de Saint-FIorent-les-Saumur.
La note de M. Marchegay est renvoyée à la commission des publi-
cations.
— M. de Molandon commence la lecture d'un travail de M. de Ràn-
court de Mimerand, sur les comtes de Gien.
Préndtnce de M. Tabbé DeônoVërs, préàtdent.
M. le Président fait connaître que le projet de construction de
halles couvertes pour le marché, dont s'occupe en ce moment la muni-
cipalité orléanaise, doit avoir pour conséquence d'entraîner la démolitioil
Jl'un certain nombre Ae maisons de la renaissance.
Il propose de visiter ces maisons, de concerlt avec MM. Pàtày ei
Imbault, et de rendre compte de cette visite.
Cette proposition est acceptée par la Société.
— ta. Jarry, au noih de la commission des puWîcatîtïtfs, lit un
i^pporl sur la note de M. Marchegay irelatiVe aux chartes du cartulaîre
ie Saint-Florent intéressant le prieuré de Saint-Gondon, et roncUA à
•'insertion dans le Bulletin de la note de M. Marchegay et de VaAalyse
te chartes par lui communiquées.
Ces conclusions sont adoptées par la Société.
— M. Pàitay termirte la lecture de son mémoire sur les /Smeignes
d'OrUans,
le mémoire de M. Patay est renvoyé à la commission des publrca-
tiODS.
BULLETIN N» 96. ^
- 18 —
— M. le Secrétaire donne lecture du Bulletin du quatrième tri-
mestre de l'année 1877.
Ce Bulletin est également renvoyé à la commission des publi-
cations.
— M. Doinel annonce la découverte de plusieurs actes mentionnant
la prise, pendant le siège de 1128, d'un certain nombre de lords anglais
et le prix de leurs rançons.
9éane« do vendredi 8 mars 1898*
Présidence de M. Tabbé Desnoyers, président,
M. Imbault fait hommage h la Société de notes de voyage écrites
par M. Gustave Rocheux, architecte à Orléans, et relatives à certaines
localités du département du Loiret, Malesherbes, château de Rouville,
Dimancheville, Briare, Puiseaux.
La Société décide que ces notes seront déposées aux archives.
— M. le Président donne lecture de deux lettres, Tune de
M. Georges Lafenestre, qui remercie la Société de l'avoir admis au
nombre de ses membres correspondants ; l'autre de M. Marchegay, le
priant de remettre à M. de Molandon, pour le lui être retourné, son
manuscrit sur les chartes de Saint-Florent-les-Saumur.
M. le Président ajoute qu'il a fait droit à la réclamation de M. Mar-
chegay.
•
— M. Danton, au nom de la commission des publications, fait un
rapport sur le Bulletin n» 95, ¥ trimestre de 1877.
Adoptant les conclusions de la commission, la Société vote l'impres-
sion de ce Bulletin.
— 19 -
— M. I*abl)é Cochard lit une notice sur le couvent des Capucins
d'Orléans.
Cette notice est renvoyée à la commission des publications.
— M. Bimbenet continue la lecture de son travail sur la nation
ptMrde et champenoise.
Séance da vendredi tt mars 1898.
Présidence de M. l'abbé Desnoyehs, président.
M. l'abbé Cochard fait un rapport au nom de la commission chargée
«l'exarainer le travail de M. de Buzonniére, relatif au répertoire iar-
chéologique, et conclut à ce qu'il ne soit pas donné suite à la publication
de ce travail.
Ces conclusions sont adoptées par la Société.
— Au nom de la commission des publications, M. de la Rochetcrie
fait un rapport sur la notice de M. l'abbé Cochard, intitulée : Le Cou-
vent des Capucins d'Orléans,
Adoptant les conclusions de ce rapport, la Société vote l'impression
du travail de M. l'abbé Cochard dans le Bulletin.
NOTE RELATIVE A LA DESTRUCTION DE l'ÉGLISE DES CAPUCINS
d'orléans.
Les Capucins, religieux de Tordre de Saint-François-d' Assise,
furent introduits à Orléans, en 1578, par le roi Henri III. Sa
o)ère, la reine Catherine de Médicis, qui possédait en douaire
^e duché d*Orléans, leur donna, pour s*y installer, le château
~ 20 -
ruiné de Saini-Jean-le-Blanc avec toutes ses dépeadances. Le
terrain concédé s*appelait les jardins du ducd^0rléan8{i).
A Taide des aumônes recueillies parmi les Orléanais, ces reli-
gieux édiûërent un couvent et une église qui fut consacrée, le
2 août 1583, par M'^ Mathurin de la Saussaie, évèque d'Orléans;
mais comme cette église, ados^ée^à la turcie de Saint-Jean-le-
Blanc, était sujette à être inondée par la moindre crue de la
Loire, elle ne tarda pas à être démolie, et une autre église fut
construite, un peu plus loin, sur un terrain plus élevé. Commen-
cée ou achevée en 1603, elle ne fut consacrée que le 17 no-
vembre 1641 , par M^ de ^etz, sous le vocable de la Visitation
de la Vierge Marie auirementâe Notre- Dame-de'Bon'Secours.
(il'est cette église dont nous avons à constater le décès monu-
mental ; mais auparavant nous croyons devoir parcourir ses états
lie service, en retraçant son histoire et sa description architec-
turale.
Construite pour ^n ordre de Mendiants et par une génération
qui, depuis longtemps, avait renié Tart ogival, et abandonné celui
de la Renaissance, cette chapelle était aussi pauvre de style que
d'ornementation. Elle consistait en une simple nef aux murs en
moellons, éclairée à chaque pignon par un œil de bœuf et par
plusieurs fenêtres plein cintre. Une crypte sans caractère, rece-
vant son jour par des baies semi-cintrées, s*étendait, sous la nef,
dans toute sa longueur. Dans le pignon occidental se trouvait
encastrée une pierre commémorative de Tépoque de sa construc-
tion. Sur cette pierre était sculpté un écussonque les terroristes
mutilèrent, et au bas duquel était gravé le millésime de 1603.
L'intérieur était aussi simple que le dehors. Néanmoins, selon
Beauvais de Préau, les curieux y admiraient un tableau qui
représentait Nicolas V accompagné de plusieurs cardinaux et
introduit par quelques Franciscains dans le caveau qui renfer-
mait les restes de saint François d'Assise. Le pape trouve le saint
(i) On donna ce nom à cet emplacement, parce que Louis, duc d'Or-
léans, Arèro de Cliarles YI, qui Tavait acheté du chevalier GuiUaume de
Oivcrs^, l'avait converti en jardin^.
— 21 -
debout sur son tombenu ; il soulève le froc pour voir et \'éoérer
les stigmates de ses pieds. Celle précieuse toile était de SDelle(l) ;
d'autres ratlribaaient à Blanchard (2). Dans le chœur, on admi-
rait encore une Annonciation du chevalier LaaGranc (3) ; mais
elle avait été gàlée par des draperies jetées sur la Vierge. Le
tableau qui dominait le maître-autel reproduisait une Visita-
tion attribuée à La Hire (4). Il serait intéressant pour l'art de
tSTOir ce que sont devenues ces plus ou moins remarquables
twiee.
Le cloilre, construit dans les formes les plus simples, formait,
W nord de !a chapelle, un quadrilatère.
Au couvent des Capucins d'Orléans se rattache le souvenir
de deux hommes qui ont laissé un nom diversement apprécié
dans l'histoire de France.
Le premier est frire Ange de Joyeuse. Tour à tour général
d'armée, supérieur de couvent, maréchal de camp, enfin capu-
dn,il vint à Orléans en 1601, pour y (aire son jubilé. Il fut
lion on des prédicateurs les plus goûtés et partant les plus
eourut.
Le second est le fameux père Joseph. A peine âgé de vingt el
un ans, après avoir beaurx)up voyagé et fait une campagne sdur
le tilre de baron de MafJée, François le Clerc du Tremblay
g^nût secrètement la maison des Capucins d'Orléans, pour y
bireson noviciat. Dès que M™" du Tremblay connut la retraite
du Fugitif, elle y courut pour le ramener avec elle, Le lils per-
luida la mère, el, le 2 février 159t), François du Tremblay
prenait l'habit avec le nom de Joseph. Après un an de noviciat
dans la maison d'Orléans, le frère Joseph revenait à Paris et.
(1) Snelle, qui était de l'école française el comptait parmi ses amis le
fomào, est mort à Nice en iM3. Son tableau, qui appartient au Hasie
(Oriiuis, est déposé au palaia épiscopal. Le mËme sujet a été traité par
h Rire (écotc Tmitsaîse), el par Zurbarati (école espagnole). L'cuuvre du
premier se voit au Louvre, el celle du second au Musée de Lyon.
(1) Un des meilleurs coloristes de l'ancienne éca\e rrançaise,
(3) Peintre italien, élève de Carrache.
{4) Peintre français du XVII* sièele, et professeur de l'académie de
ixinlure (1000-1656).
BULLETIN N° m. *■
— 22 —
dans le couvent de la rue Saint- Honoré, le 3 février 1600, il
prononçait ses vœux entre les mains du P. Ange de Joyeuse.
Deux fois, alors qu'il était tout entier aux devoirs et au ministère
de son état, il revint à son premier couvent d'Orléans. En 1617,
dans un chapitre général qu'il y avait provoqué, il faisait con-
naître son dessein d'établir à Orléans une maison de religieuses
Bénédictines du Calvaire, ordre qu'il venait de fonder à Poi-
tiers, avec le concours d'Antoinette d'Orléans. En 1624, il
assistait à un autre chapitre général. C'est pendant la tenue de
ce chapitre qu'il fut mandé par le cardinal de Richelieu, pour
l'aider dans sa charge de ministre d'État. Le capucin seconda si
bien le cardinal que celui-ci le nommait son bras droit, et que
ses malins contemporains le ^surnommaient Yéminence grise.
Il mourut à Rueil, en 1638, sans avoir obtenu le chapeau rouge
que Louis XIII, dit-on, avait sollicité à Rome pour lui. Il eut
du moins la consolation, avant de mourir, de voir se réaliser un
projet qu'il poursuivait depuis vingt ans : celui de savoir les reli-
gieuses Bénédictines du Calvaire installées à Orléans. Cette com-
munauté possède encore, dans son enveloppe de plomb, le cœur
de son fondateur.
Par leur dévoûment et leur désintéressement, les Capucins
devinrent si populaires que, le 19 janvier 1791, les habitants
d'Orléans, du Portereau (1) surtout, firent une pétition, afin
que, contrairement aux lois qui supprimaient les communautés
religieuses et confisquaient leurs couvents au profit de la nation,
ceux-ci restassent dans le couvent de Saint-Jean-le-Blanc.
Néanmoins, au mois d'août 1792, les Capucins durent se dis-
perser, et leur couvent fut mis à l'enchère. Il y avait déjà deux
ans que les autres religieux d'Orléans et leurs maisons étaient
sécularisés.
Le 24 septembre 1792, le couvent des Capucins d'Orléans,
déclaré bien national, était adjugé au prix énorme de 90,000 liv.
(1) Avant 1703, on désignait cotte partie du Portereau sous le nom de
l*ortcroau dcft Capucina, Ce quartier est maintenant appelé Portereau du
Coijt pour lo distinguer do Tautro qu'on nomme le Portereau Tudelle.
- 23 -
Depuis lors jusqu'en 1877, cet immeuble subit une série de
vicissitudes presque incalculables. On y vit tour à tour une
fabrique de porcelaine (1793-1804), une maison d'éducation
pour les jeunes gens, un hôpital provisoire (1814), des fabriques
d'amidon y de boutons, un atelier de produits chimiques, qui fut
remplacé en 1829 par le dépôt des lits militaires de la garde
royale en garnison à Orléans.
De 1834 à 1860, on pensa y établir une fabrique de blanc de
céruse, un dépôt de mendiciti>, une fabrique de crème de tartre.
Vendu de nouveau, le 26 novembre 1860, à deux industriels,
le couvent des Capucins devenait tout à la fois une verrerie et
une faïencerie. La faïencerie ne dura qu'un an. La verrerie tint
plus longtemps ; mais une faillite la ferma. Le 10 novembre,
elle était achetée par le Comptoir d'escompte et revendue, le
22 décembre 1877, à l'Évèché, pour servir de maison de cam-
pagne aux élèves du petit séminaire de Sainte- Croix, qui occu-
pent déjà, dans Orléans, l'ancien couvent'des Minimes.
C'est dans l'intervalle de cette double adjudication que l'église
de8 Capucins est tombée sous le marteau. Le premier coup lui
fut porté le 25 mai 1877. Ses murs dégradés, enfumés, calcinés,
incapables de supporter une restauration, n'ofifraient guère à la
spéculation que des matériaux. L'art n'a pas fait une grande
perte. Ce n'est donc que comme chroniqueur que nous enregis-
trons la date dé la démolition de l'église des Capucins. Désormais
leur nom seul est destiné à perpétuer leur souvenir. Ce souvenir,
légué par nos pères, fera toujours honneur à leur mémoire.
L'abbé Th. Cochard.
— Au nom de la môme commission, M. Jarry fait un rapport sur
le travail de M. Patay ayant pour titre : Le$ Enseignes d'Orléans, et
conclut à l'insertion de ce travail dans les Mémoires.
Ces conclusions sont adoptées par la Société.
~- H. de Molandon communique un travail dont il doit l'aire la lec-
ture aux prochaines séances des sociétés savantes, et ayant pour titre :
— 24 —
U armée anglaise au siège dVrléans en 1429^ d'après des documents
anglo-normands inédits.
La Société approuve la lecture de ce travail.
— M. Gaston Vignat, au nom de M. Pellieux, de Beaugency, fait
hommage à la Société de l'empreinte du sceau de dame Hélissant de
Bréviande.
M. Pellieux, dans une lettre adressée à M. Vignat, indique que
Toriginal en bronze de ce sceau a été trouvé dans les travaux du viaduc
de Beaugency.
M. Pellieux fait encore connaître que le coin qui servait à frapper la
maille d*or, et qui appartenait à son oncle, Tautenr de YHistoire de
beaugency y se trouve en la possession de M. Ernest Robineau, peintre
vitrier à Beaugency.
M. Pellieux exprime le désir de voir le musée d'Orléans se rendre
propriétaire de ce curieux objet.
■•■ibre éla mm emmrm dm tr^lslèaie trlateatre i899«
Associé correspondant.
M. Massénat, de Brives-la-Gaillarde, membre de la Société des
antiquaires du Midi.
•■▼rages •ffSerts * la Société aa caars da preader
trlaMstre de Taaaée 1898.
I. — PAR LES AUTEURS.
M. le docteur Patay. — Revue de l'exposition rétrospective f Or-
léans, 1877.
- SB -
M. Tallhé Çochard. — Saint AUin, premier ^v^iie tf Qrif'ari*. —
Origine apostolique de l'église d*0rléan8.
H. Edmond Mic)iel. — àfonuments re%tq(x, dviU ei militairet
eu GàtinaiSf A^ fascicule.
M. Edouard pieufy. — Antiquités et v^onufnents du département
ûe l'Aisne, i^ partie.
\\ — PAR (.ES SOCIÉTÉS SAVANTES.
Âgen. — Recueil des travaux de la Société d'agricultuxfi, sqences
</ arU 4*A9Sn» 2« ^tip, t. V, 1877.
Amiens. — Bulletin de la Société des antiquairff de PicardiCy
pée 1877, ïf^ *^ jBl 4.
Arras. — Mémoires de rAcddéj^if rfq jctCfi/:<«, lettres et arts
iArras, !2« série, t. VIII et IX.
Autun. — iiéfu^qtres de la Société édtienn^j t. Vl.
Béziers. — Bnllelin de la Société archéologique, sdeutiliqHe et
hlléraire de Béziers, 2« série, t. IX, \^^ livraison.
Blois. — Mémoire^ de la Société des sciences fl lelfres de Lqjr-et^
Cft<jr. t. IX, 4« par^e.
Bordeaux. — Société archéologique de Bordeaux, t. JII, 4** fas-
cicule.
Bpurg. — Annales de la Société d'émulation de PAin, lO anpée,
1817, octobre, novembre et décembre.
Cahors^ — Bullçtin de la Société des études dtt ^/, f. fjl, ^? fas-
cicule.
Chàteaudun. — Bulletin de la Société dunqise, ff,^ 3^, jai^yier
1878.
Chartres. — Bulletin de la Société archéologiqtte d'Eure-et-Loir^
nMM, janvier 1878.
Dijun. — Mémoire^ ^f l'Académie des sciences, arts et belles-
\t\\mk Dijon, 3« série, t. IV, année 1877.
Draguignan. — Bulletin de la Société académique du Yar, nouyelle
série, l. VIII, 1877-1878.
Genève. — Bulletin de l'Institut national gefievpis, t. XXII.
— 26 —
Langres. — Bulletin de la Société historique et archéologique de
Langres^ l^r janvier 1878.
Le Mans. — Bulletin de la Société d^ agriculture, sciences et arts
de la Sarthe^ 2° série, t. Vil.
Lyon. — Mémoires de la Société littéraire, historique et archéolo-
gique de Lyon, année 187G.
Marseille. — Répertoire des travaux de la Société de statistique
de Marseille, t. XXXVI, 2« partie.
Metz. — Mémoires de l'Académie de Metz, 3^ série, 5® année, 1877.
Namur. — Annales de la Société archéologique de Namur, t. XIII,
4® livraison.
Orléans. — Académie de Sainte-Croix d*Orléans. — Lectures et
Mémoires, t. III.
Paris. — Revue des' Sociétés savantes des départements, 6® série,
t. V, janvier, février, mars, avril 1877.
— Mélmine, n» 23.
— Le Globe, journal géographique, t. XVI, 2« livraison.
Poitiers. — Bulletin de la Société des antiquaires de VOuest,
4o trimestre 1877.
Saintes. — Bulletin de la Société des archives historiques de la
Saintonge et de l'Aunis, procès-verbaux des séances, 1877.
Saint-Omer. — Bulletins historiques des antiquaires de la Morinie,
juillet, août, septembre 1877.
Sens. — Bulletin de la Société archéologique de Sens, t. XI, Sens,
1877.
Saint-Pétersbourg. — Compte-rendu de la commission archéolo-
gique pour les années 1872, 1873, 1874, trois volumes, avec atlas,
Saint-Pétersbourg, 1875.
Toulouse. — Bulletin de la Société archéologique du midi de la
France, séances du 10 avril au 17 juin 1877.
Valence. — Bulletin de la Société départementale d'archéologie et
de statistique de la Drôme, 1878, 44« livraison.
Valenciennes. — Société d* agriculture de Ka/cnciennc«, septembre,
octobre 1877.
Vendôme. — Bulletin de la Société archéologique, scientifique et
littéraire du Vendômois, t. XVI, 1877.
— 27 —
0 9
IFI, — ABONNEMENTS DE LA SOCIETE.
Polybihlion, — Partie technique, 2® série, t. IV, janvier, février,
mars; partie littéraire, 2^ série, t. VII, l»*®, 2® et 3^ livraisons.
Bulletin de la Société bibliographique, 9® année, février et mars
1878.
Revue critique d'histoire et de littératurey n®» 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,
8,9, 10 et 11.
Revue historique, 3° année, t. VI, janvier et février 1878.
Le Cabinet historique, 24« année, octobre, novembre et décembre
1817, janvier et février 1878.
"^=?iC>3
OaLÉARS, IMP. DE G. JArX)B, CLOITRE SAINT-ÊTIENNE, 4.
BULLETIN
DB LA SOCIETE
àRCHEOLOfilOUB ET HISTORIQUE DE IMiUMl
N^ 97.
DEUXIÈME TRIMESTRE DE 1878.
•éaaee dm veadredi fi avril 1899.
Présidenee de M. l'abbé Desnoyers, préiident.
M. Hantellier, conseiller à la Cour de cassation, remercie la So-
ciété de ravoir élu membre honoraire.
^ M. Georges Lafenestre, membre correspondant de la Société,
Annonce que, dans sa dernière séance, la Commission des monuments
iBstoriques a proposé d'accorder à la Société une subvention de
15,000 fr. destinée à la restauration de la salle des Thèses.
-- M. Tabbé Amelot, curé d'Ormes, est élu membre correspond
dut.
mLLITM N* 87. 3
— 30 -
— M. le Président lit une note intitulée : Queitian tie Genabum,
La Société vote l'insertion de cette note au Bulletin.
Vous connaissez rin}portance de la question de Genabutn et
les controverses auxquelles elle a donné lieu. Je suis heureux de
vous communiquer, en faveur de Orléans- Genahum, une auto-
rité très-grave et digne de Taltention du monde savant, celle de
la commission instituée par le gouvernement pour la composi*
tion du Dictionnaire archéologique de la Oaule à Vépoque
celtique. Cette commission, vous le savez, compte dans son sein
les chefs de Térudition archéologique, nos maîtres dans la science
des antiquités nationales; elle vient- de donner dans le Diction-
naire son avis net et sans hésitation.
Je le place sous vos yeux :
c Lebeuf et quelques érudits contemporains placent Genabum
à Gien ; d'Anville a déjà combattu victorieusement cette opinion
en faisant observer que Tétude des voies romaines conduisait
fatalement à placer Genabum à Orléans... C'est aussi l'opinioD
(le la commission. Les considérations d*ordre purement straté-
gique ayant trait au mouvement des légions romaines durant la
septième campagne, et mises en avant par quelques auteurs, ne
peuvent prévaloir contre un fait aussi positif (1). »
Cet avis est précédé par la mention de la remarquable décou-
verte de rinscriplion de Corneliu-i Cenabensis.
Je n'ignore pas que la commission ne s'attribue pas le privi-
lège de rinfuillibilité; mais nous devons avouer que, par le haut
savoir et la longue expérience de ses membres, elle constitue
un tribunal qu'il faut écouter, et dont l'opinion, sans faire règle
de suite, est une grandi lumière.
Desnoyers.
— M. de Molandon appelle Tattention de la Société sur le monu-
ment appelé la Tour-Blanche, compris dans la première enceinte de
(1) Dictionnah^e archéologique de la Gaule à l'époque celtique^ t. I.
p. 638.
- m -
Vk iriHe, el deiMM^de Tappui de la Société pour le foire classer pann
les monamente historiques.
lit Société, aéofrtantle sentiment exprimé par M. de Molandon,
VinTite à taire, à cet effet, une notice sur la Tour-Btaticlre.
— M. de Torquat fait passer sous les yeux de la Société une sta-
tuette en bronze trouvée à la ferme de Nogent, commune de Che-
viUj.
8éMice dm v«adr«dl t« avril 1899.
Ptésidefiee êê M. VtUbè IhfôNOYERS, prêtident.
M. k Président lit une note sur un vase antique trouvé à Bonnée,
eaDtûD d'Ouiouer -sur-Loire, par un cultivateur. Ce vase en terre
irise, kui de 80 ceotimèlres» eol très-bas, panse oviforme, contenait
Bi wiËi» àê petite bronzes de GalUen et de Posthume.
— La Société charge M. Doinel de collationoer la copie d'une
ctoe dd rémisûon octroyée par Mffc d'EUbéae, évoque d'Orléans, sur
forigiDal qui orne la salle des séances^ afin que cette copie exacte soit
iisMe dans le Bidlelin^ accompagnée d'une ootice.
-* IL Baillet donne lecture d'un mémoire de M. Perrot, nembre
correspondant, sur pinceurs statuettes et objets gaulois en terre cuite
trouvés dans TÂlIier.
Le mémoire de M. Perrot est renvoyé à la commission des publica-
— H. Birobenet termine la lecture de soa ménoive sur le» éceliers
^ la nation picarde à l'Université de lois d'Orléans.
— M. Chouppe, au nom de M. Compoint, négociant.à OMa», lait
— 32 —
hommage à la Société d'un Iragment de sarcophage, extrait en
avril 1877 d*un tumulus situé à trois kilomètres des ruines présumées
de Noviodunum (Neuvy-sur-Baranjeon). Ce tombeau semble avoir été
taillé dans un bloc de ciment aggloméré.
Séance du vendredi iO mal 1898.
Présidence de H. Tabbé Desnoyers, ftrésideni.
MM. Boucher de Molandon, Maxime de Beaucorps, Doinel et Des-
noyers présentent, comme membre correspondant, M. de Bouteiller,
ancien député de Metz, ancien président de la Société archéologique
et de TÂcadémie de Metz, auteur d*un ouvrage récemment publié sur
la famille de Jeanne d'Arc.
— M. le Président donne communication d'une lettre de M. le
Préfet du Loiret, qui fait connaître l'intention exprimée par M. le Mi-
nistre de l'intérieur de présenter à l'Exposition universelle la collec-
tion des inventaires sommaires des archives et des moulages de sceaux
tirés des dépôts des préfectures, des communes et des hospices, et de
publier, en faisant emploi de l'héliogravure, un album où tous les dé-
partements seraient réprésentés, les écritures de tous les âges, depuis
le VU» jusqu'au XYIII» siècle, les ditférentes formes d'actes, les pre-
miers documents de la langue nationale dans les diverses provinces,
les titres les plus curieux et les plus rares devant fournir à cet album
d'intéressants spécimens.
— MM. Giraud, Baillet, Boucher de Molandon et Basseville pré-
sentent, comme membre correspondant, M. Ledieu, membre de la
Société des antiquaires de Picardie.
— M. l'abbé Âmelot remercie la Société de l'avoir élu membre
correspondant.
M. le Président donne communication, au nom de M. le curé île
Dnremy, des plans dressés pour la l'econstniction de son église,
H. le curé de Oomreniy exprimant le désir d'avoir l'avis de la Sociélé
annt de commencer les travaux.
L'examen des plans est renvoyé k une commission composée de
UM. Chouppe, de Torquat, Patron et litibault.
— H. Danton, au nom de la commisâon des publications, fait un
npport sur une note de M. Vallois, membre de la Société des anti-
qtuires du Centre, destinée à rectifier une erreur commise par M. Du-
pré, dans son travail sur la ville de RomoranLin, inséré dans le tome XIV
des Kénutim de la Sociélé, au sujet de Claude Vallois, lieutenant-
%iatn\ au bailliage de Itomorantin.
AiloplanI les conclUMons de la rj^mmission, la Société décide qu'il
sera tiil un abrégé de cette noie pour Stre inséré au llullelin.
U. Diipré, membre correspondant de la Société, dans sa no-
liu sur Romorantiii, insérée dans le XJV<' volume des Mémoires
ie [a Sociélé, dit, à la page 43, que Claude Vallois, sieur de Bois-
nnaull, pril de son chef le litre contestable et contesté de lîeu-
leiianl-génèral nu bailliage de Romorantin.
U. G. Vallois, membre de la Société des antiquaires du Centre,
tt descendant de Claude Vallois, a fait connaître qu'il tenait en n
u possession des documents authentiques, et notamment des
l«ltres-patenles, en date des 20 novembre, 14 et 22 décembre 1717,
desquelles il résulte que Claude Vallois a bien efTeetivement
pli l'office de lieutenant-général civil et lieutenant- cri mfnel
au bailliage de Romorantin, que tenait avant lui Jean Leconte,
(tqui était devenu vacant par la mort de celui-ci ;
Qu'il était également possesseur d'autres lettres-patentes don-
tet i Versailles, le 31 décembre 1704, par lesquelles le roi
tiuloriaé Claude Vallois, en considération des services par lui
Tendua, à se qualifier de conseiller lieutenant -général lio-
t ûvil, lieutenant honoraire criminel, présidant en l'élec-
>ioa de Romorantin.
- 34 —
— M. Jarry, également an nom de la commissîoo des poUicalîoiis,
fait un rapport sur le travail de M. Perrot, intitulé : Mémoire $ur ie
nouvelles ylahieite» et objets gaulois ei terre cuite trouré^ éam l'Ai^
lier, et conclut à Tinsertion de ce travail dans le DullettH,
Ces conclusions sont adoptées par la Société.
MÉMOIRE SUR DE NOUVELLES STATUETTES ET OBJETS GàULOœ EN
TERRE CUIT TROUVÉS DANS l'AIXIER.
Ea 1871 y j*eu8 l'honneur d'adresser à la Société archéologique
de l'Orléanais un premier mémoire sur les statuettes gauMaea
trouvées en Bourbonnais. Depuis celte époque, nous avcms M~
cueilli de nouveaux types, la plupart trouvés i Vichy.
De même que les autres statuettes, ces figuiineseaari^lo sont
toujours moulées en deux parties, puis chaque partie est soudée
à Tautre à l'aide de la barbotine. Les moules signés ont donné
de nouveaux noms de céramistes et de modeleurs, ce qui porte
à plus de quatre cents les noms recueillis sur des pièces ou sur
les moules. Cette grande quantité de noms d'artistes est d'un
très-grand intérêt ; des noms gaulois se trouvent souvent avec
d'autres noms d*origine romaine.
Parmi les divinités, la Vénus pudique, trouvée à Vichy, est
remarquable par sa grande dimension : elle mesure 45 centi-
mètres de hauteur (collection Bertrand).
Un Mercure assis, velu d'une simple tunique à manches
courtes ; il est coiffé du pétase ; ses longs cheveux retombent en
touffc% sur ses épaules; il tient le caducée. Un autre exemplaire
le représente avec le coq, l'un de ses attributs (collection Ber-
trand).
Un Hercule de grande dimension, debout, couvert de la peau
du lion, dont deux pattes sont croisées sur sa poitrine ; il tient
une massue sur laquelle il semble s'appuyer. Un autre Hercule
est représenté avec une épaisse chevelure et entièrement barbu ;
il porte sur l'épaule droite une roue soit à cinq, soit à six divi-
sions ; il tient de la main gauche une femme par sa chevelure
— as —
Ce groupe repose sur un socle quadrangulaire orné de chevrons.
Ne Beraient-ce pas les travaux de ce héros-dieu reiirésentés par
les six divisionB de la roue qui, se Irouvaut répétées des deux
cAtés, correspondent aux douze signes du zodiaque? Puis celle
femme, qu'il semble traîner, ne serait-ce point son épouse lole,
qu'il enlève de force à non père Euryle, roi d'Œdissie?
Parmi les divers personnages retrouvés à Vichy se remar-
quent les Crapellarium, ainsi nommés à cause de la carapace
dont ils sont enveloppés. L'un d'eux porle une cuiraaae dont on
voit les articulations des épauliéres. Ils portent un casque.
Un moule double a donné un personnage dans l'altitude d'un
combattant (Musée départemental, n« 92 et 93) ; les bras étaient
moulés i part, puis rapportés, comme à plusieurs autres sta-
tuettes.
Un gladiateur, trouvé h Vichy, fait aussi partie de la collec-
tion de M. Bertrand.
Une belle statuette, trouvée h Beauvoir (Sainl-Ponrçain-sur-
Ëeihre), représente un fleuve sous les traits d'un jeune homme;
elle 1 të centimètres de hauteur ; sa tète est couronnée de lotus. -
Elt« a beaucoup d'analogie avec celle d'Apollon, dieu des eaus
de Vicliy, et trouvée dans cette ville, posée sur une boite d'of-
frandes; d'une main il tient un vase de forme allon(;ée, et de
l'siilre une rame ornée de filets. L'on peut admettre que cette
Mie statuette symbolise le Rcuve de la Loire, dont les ofûcines
de Beauvoir ne sont éloignées que de quatre kilomëlres.
La Fécondité est représentée par une femme nue, étendant
ws bras sur cinq jeunes filles qu'elle sembfe protéger. Ce groupe
ut trëa-curieux.
Uu« scène du triclinium représente un personnage couché
pmtr prendre son repas. Sa tèle juvénile est coiffée d'une sorte
lie toque garnie de fourrures, ainsi que les bords plissés de sa
lum(|ue; le bras gauche est appuyé sur le dossier du lit; la main
droite, qui devait saisir une coupe, a disparu, mais le mouve-
ment du bras indique suffisamment l'action. Le reste du corps
«1 enlièremen' enveloppé dans les plis d'une longue tunique.
Cetlebelte pièce, possédée par M. Bertrand, provient de la né-
cropole de Varenoes (Vauroui, Varogium de l'Ilinéraire d'An
loniii, Allier). M. Esmonut possède une sliituelle analogue, mail
plus petite ; le personnage est couché sur l'eslumac ; il porte une,
coupe à ses livres. Celle pièce a été trouvée à ClermoDt-Fer-î
randi le moulat^e iigure au Musée départemental soub le n" 79.-
Un joueur de (lAle est remarquable par le Cni du travail ; il
repose sur un socle carré; il porte une tunique très-courte
munie d'un col retombant d'une grande largeur; il joue d'
double llùle, îr^y*; (zeugos).
Beaucoup de personnages habillés ont fourni de nouveat
costumes, îles variétés de capuchons. Le plus singulier est
personnage haut de 18 cenlitnètres, la tète nue ; il a élé moulé
avec un seul bras; celui-ci esl ramené sur la poitrine. Son cos-
tume est formé d'une tunique descendant aux genoux, et par
dessus une pièce d'étoile taillée en pointe descend jusqu'au bas
de la tunique (collection Esmonol).
Une maquette représente une femme nue, sans tète ni bras,
afin d'être appropriée à telle attribution ou destination qu'on
voulait lui donner. Ce torse ist d'un très-beau modelé. M. Ber-
Irant) possède un moule d'une tète {ad lioc) qui n'avait d'autre
Heslinalion que de produire des télés faciles à placer sur des
bustes doni on avait besom. Ce moyen d'approprier une tète
commune à plusieurs personnages était usilÂ. Le comte de Cla-
vac, dans la description des antiques du Louvre, a souvent eu
l'occasion de signaler celle manière économique de produire des
statues. La belle léle en marbre de la collection de M. l'abbé
Desnoyers, trouvée à Duocbes-les-Haules, avait aussi cette oii-
gine.
Une figurine couchée, trouvée à Beauvoir, dont les bras et les
jambes oui disparu, représente un jeune homme dont les che-
veux toulTus sont enveloppés souii un capuchon Irès-pointu, et
donl l'extrémité recourbée en avant retombe sur le froul.
Un médaillon reconstitué représente les Dîoscures ayant à leurs
cAtés chacun un cheval qu'ils tiennent par les brides. Un autre
médaillon, d'une exécution très- remarquable, représente des
combattants cuirassés, et portant des boucliers très-orDemeotés.
un ^j
— 37 —
Va char attelé de deux bœufs réunis par un joug semblable
à ceux employés de nos jours a été trouvé à Vichy. Deux per-
e«Dnag£s étaient aasis sur le devant du char, tandis que le con-
ducteur était placé en arrièi'e, sur «n siège élevé, ce qui explique
assez la position de la Victoire conduisant le bige sur les mé-
dailles du haut empire, dont l'exiguité ne permettait pas de la pla-
cer autrement (collection Bertrand).
Les derniëreB fouilles de Vichy ont montré de nouveaux fours
et une assez grande quantité de C^urines. Lesfours, les officines
soot sous la voie ferrée, à quelques mètres seulement en avant
de la gare; les fours sont à peu près intacts. M. Bertrand y a
recueilli des fragments de vases en terre blanche dont les reliefs
«ont de la plus grande beauté d'exécution ; ce sont de véritable»
camées en terre cuite. La terre de ces vases a la m6rne finesse
que la p&le à porcelaine; aussi les moulures fines et délicates
qui les ornent sont d'une régularité remarquable. Parmi ces
nua, il en est un de forme aussi bizarre que singulière : c'est
nu filtre, une véritable tasse i. infusions. Ce vase, il peu près
complft, est formé d'une soucoupe dont les bords, gracieuse-
meul relevés, sont ornés de lignes finement moulurées; au centre
dece premier vase s'élève un vase droit dont les parois sont
liercées d'une inGnilé de petits trous nécessaires à l'infiltration
an liquide versé sur les feuilles contenues dans ce premier réci-
pi«Dt.
L'on a retiré de ces mêmes fouilles les débris d'un masque
tcAùque d'une grande dimension. Le front est chauve; deux
bandas de cheveux représentées par un trait s'amortissent sur les
tempes; les oreilles sont démesurément grandes (1) ; les sour-
dli sont fortement accentués, la bouche largement ouverte; la
barbe est indiquée par un quadrillage de lignes tracées et enle-
lie» par l'ébauchoir ; les trous pour les attaches sont conservés
(collection Bertrand).
U mËme fouille a fourni de larges plateaux circulaires évidés
(t) L'an peut rappeler ici le masque de Ter de la sépulture de Chssse-
uri, par F. PëroT, Bnllelin de la Sociilé d'émulation ie l'Allier
1. IIV, p. 12.
BOLLETIN a- 07. s.
-se-
au centre, avec des enroulements de feuillage sur les bordures,
et rapportés à la barbotine. Ces plateaux servaient de supports
à des vases de table; c'est la seule interprétation que Ton puisse
donner de ces objets, d'autant mieux qu'une quantité de vaseft
privés de pieds ne pouvaient être utilisés qu'avec des supports
(collection Bertrand) .
Enfin, l'on a trouvé le moule d'une paire de dunes; le haut
des reins est terminé par les plis de la tunique qui forme un
bourrelet, et la naissance des jambes est indiquée par iehaut-de-
chausses. C'est unobjet complet, isolé, un ex voto (?)... L'on peut
rappeler ici le moule de la partie opposée k celle-ci, trouvée au
champ Lary, près Toulon.
Yarennes a fourni le moule d'une tète de toup d'un grand
relief et d'un beau caractère.
Les chevaux, les singes, dont on compte plus de dix-huit types
variés, sont très- abondants. Parmi les singes, on peut remar-
quer la caricature du magister, maitre d'école. D'un habillement
cylindrique avec capuchon jaillit une tète aussi grave et sévère
que peut Tétre celle d'un singe qui tient d'une main un rouleau
de tablettes et de l'autre le fouet à fustiger ; un anneau de sus-
pension est au-dessus du capuchon. Nos ancêtres avaient peut-
être imaginé cette satyre pour combattre les nouvelles théories
sur les origines humaines qui nous sont arrivées de l'Angleterre
et de TAllemagne.
La raillerie est tiès-expansive sur plusieurs physionomies des
singes; l'un d'eux, dans ratiitude d'un orateur, est assez singu-
lier. Deux grotesques, portés par un socle, sont intéressants.
Deux nouveaux types du rieur ont été trouvés dans le champ
Lary : l'un tient un coq, et l'autre un chien dogue. Ce dernier
est signé : severianvs.
Un vengobret (?) au sagum dentelé a été recueilli à Beauvcm*.
Parmi les animaux, de nouveaux types de chevaux, moutons,
des ours, des sangliers, des cerfs, ont été trouvés à Vichy avec
une quantité de vases, de r^ thons de toutes formes; des pommes,
des noix, des œufs, des pommes de pin foraient de gracieux p|e-
tits vases (collection Bertrand).
- 38-
1« duBip L&ry a fouri^i ^^ serpeQt 4@ p«tila 4initfn>B>9n ; il
Ml enroulé sur lui-môme et afactç ta forate ^'up br^oçl^t. Pfg
la même fouille provient un petit panier carré, obi 0Q(;, divî^^p^
Vaose.
Le Ureur d'épla^s, prpveuaut de Vjçhy, est d'une belle com-
poutioo. Ces dernt^r«4 officinei opt encore fourni des fai^ieuiU-
jmffi, servant de supports <*i 'les bustes. Ces fauteuils sor^f 4'Ut^
forme analogue à ceux dans lesquels sont assises nos mères.
Avec ces derniers objels, l'en a recueilli des petits mausolées
affectant la forme de cippea funèbres, avec une plinthe dans le
bas et des guirlandes sur les côtés.
H. Bertrand a bien voulu me communiquer tous les nouveaux
types non décrits par feu M. Tudot. Je le remercie de son obll-
^nce. Il m'a offerl ep outre la comntunicalion de toutes les
pièces nouvelles qu'il pourra Irouver dans la suite. Il est très-
dallé d'avoir pu faire, de son côté, celle communication en vue
d'intéresser la Sociélé archéologique de l'Orléanais,
En examinant ces restes, ces débris précieux pour l'hisloirB
de noire province et rie la Gaule tout entière, l'on reconnaît
lacilemerit que les arlistca qui les ont mD(l<.>lés étaient biiin réel-
lement gaulois. Ce sentiment de nationalité est exprimé sur
dnque pièce exhumée du sqI i ce sentiment apparaît surtout
dus la réalité, quand on étudie l'ensemble des découvertes, le
strteux à çàié de \a, l^^èreié. La gravité semble èlre modelée par
dea Diaias Unes et railleuses dans cetle terre parlante. La spirî-
liuU^ w s'çst |>oi|it confondue, coqpi^ne dans les productions ro-
iDHioes, avec la poussière qui les recouvre ; mais elle a survécu
Ux tempa. L'ime gauloise ne ^'ost poii^t réparée de sesœuvr^;
tUerevit dans ces figurines vieillies d'au moins quinze siècles,
taaua^ elle revit aujourd'liui di^us le caiactère ^anfa^.
F. Peurqt,
Htiubra cocmpooiUiL
— M. Ia Président fait passer sous les yeui de la SoeiéW une hache
ttltique trvuvée i Coinces.
— 40 -
— M. Buchet (iadi hommage à la Société do la copie du contrat de
mariage d'Anne d'Orléans et d'André de Chauvigny, et lit une note
sur ce document.
La note de M. Buchet est renvoyée à la commission des publications.
Le même membre fait encore hommage d'une ordonnance de
Loms XI, rendue au profit de Charles de Gaucourt, fils du défenseur
d'Orléans.
MMee 4ta veiidredl t4 mal 1898.
Préiidence de M. l'abbé Desnoyers, président.
H. Imbault lit un rapport sur le projet de reconstruction de l'église
de Jeanne d'Arc à Domremy.
La Société vote l'impression de ce rapport au BuUetin, et décide
qu'une copie du plan sera déposée dans ses archives.
Vos sentiments d'admiration pour la vierge qui sauva la
France, pour Jeanne la Pucelle d'Orléans, votre savmr bien
connu dans la science archéologique, vous ont valu rhonneur
d'une demande d'examen d'un projet de chapelle à constmire
sur l'emplacement de celle où l'humble et pieuse bergère allait
prier.
Vous avez saisi avec empressement cette nouvelle occasion de
prouver l'intérêt que vous portez à tout ce qui rappelle anx
souvenirs de la France cette sainte et glorieuse martyre, et vous
avez nommé une commission chargée d'étudier cet intéressant
projet.
Organe de cette commission, j'ai l'honneur de vous fidre con-
naître le résultat de ses délibérations.
Le projet lui p:irait bien étudié et satisfaisant ; le style d'ar-
chitecture de l'époque romane, admis dans l'ensemble, n'étant
M - ^t
cependant pas suivi dans quelques parties de détails, donna lieu
i certaines critiques.
Je dois avant lotit répondre à une objection faite par quelques-
uns de nos coliègues au moment de la remise du projet : c La
statue de Jeanue d'Arc placée au somiDft lie la tour peut-elle
être maititenae ? >
Votre commission a élè au premier moment divisée d'opinion;
puis, examinant la question au point de vue religieux el artisU-
que, elle a accepté celle disposition à l'unanimité. Au point de
ïue religieux, elle se fonde sur ce que des voix autorisées s'ac-
cordent 3 reconnaître la sainlelé <le Jeanne. Il pi^ut être admis
que son image plane au-desHUS des lieux où ses premières ré-
vélations lui sont venues du ciel. Au point do vue artistique,
elle a trouvé une idée satisfaisanle du couronnement de la tour
el une indication prûcise el vivement accentuée du but de la
construction, Elle vous propose donc d'admettre ce système de
couronne m en t. Elle croit devoir ajouter que des exemples exia-
bQt de statues placées ainsi au sommet d'édiûces religieux, no-
tainmenl à Notre- Dame-de- la- Garde, où la Vierge mère de
Dieu surmonte la coupole de la tour; dans d'autres églises, des
iBinIs couronnent des pignons ou des acrotëres ; enûn elle vous
rappellera un exemple qui se trouvait dans nos murs, le saint
Michel, protecteur de la ville, qui était placé au faite de la flèche
de notre tour du Beffroi.
Comme je vous le disais en commençant, le style général
idoplé est celui de l'architecture romane ; la porte surtout l'at-
Icfled'une manière irréfragable; les lanternons qui accompagnent
l« pignon principal et ceux qui flanquent le premier étage de la
lotir l'indiquent également. Ce style admis, votre commission
peiiK que quelques détails d'une époque postérieure sont cho-
iiuanls; que la balustrade ornée de quatre feuilles, la triple ou-
'Mlure plein-cintre formant vitrail, placée derrière celle balus-
Indfl, et les fenêtres également plein-cintre du premier étage
de la tour, avec leurs Irilobes et trèfles, jurent avec les parliea
pnoupale-; elle a remarqué aussi que les lanternons sont sou-
Itnut par des contreforts trop peu importants.
- 42 —
Votre odmmî88if«n a rhoiineor de vous eoamettre une dé- '
mande de modifications consistant dans le changement de déco-
ration de la baduAtrade, en substituant aux quatre feuilles des
ouvertures earrées entourées de chanflreins s'arrétant à une '
certaine hauteur de la base de ces- ouvertures; supprimer le»
trilobés et trèfles qui se trouvent dans les trois ouvertures de la
façade et dans celles du premier étage de la tour; soutenir les
lanternons flanquant les pignons de la fiiçade et du clocher par
des contreforts plus importants que ceux indiqués et par une
réunion de colonnes leur servant de soubassements, ainsi que
Ton peut en trouver un exemple dans la façade de Notre-Dame-
ia-6rande de Poitiers, qui semble avoir inspiré l'architecte pour
les lanternons.
La commission aurait encore à critiquer l'emploi des vo&tes
d'arête à l'intérieur de l'édifice ; elle croit cependant ne pas
devoir le faire en présence de la difficulté d'établissement des
vGÙies p1eT»-ciatre qui représenteraient le style adopté, mais
dont les poussées continues nécessiteraient aussi des résistances
continues, d'exécution difficile et dispendieuse.
Imbault.
— M« le {Résident lit une note sur une médaille à la face de Gara-
calla, frappée à Perinthe, ville de Thrace, et trouvée me Bourgogne.
L'insertion de cette note an Bullelin est vetée par la Société,
Le 1« mai 1878, en exécutant, dans la rue Bourgogne, des
travaux pour la pose des fils du télégraphe souterrain, un ou-
vrier a trouvé un médaillon de Perinthe, ville de Thrace :
ATT. k. M. ATP. ANTn NINOC AW.
Garacalla, couronné de laurier, cuirassé, tenant de la mam
gauche une haste sur l'épaule.
^ UEPINeinN. NEaKOPHN. AKTIA OVdlA.
— 43 -
Ik«x ulmet du jeux^ aveo dm palmes et éeux temples poli-
styles.
La conservation de cette précieuse médaii&è n'esl pas dans son
intégrité, mais cependant satisfaisante p9ur l'étude; elle est en-
trée dans le médaiiler du Musée.
DÉSNûvns.
— M. le Seer^re Ut le prqial de DuUeim n** 96, (Hremier tri«*
mesire de 1878.
Ci prqet est renvoyé à b eomniisskm des pubticalions.
— M. Doinel fait connaître que les études religieuses publiées par
les Pères de la Compagnie de Jésus mentionnent avec éloge, dans
lear dernier numéro, l'ouvrage de M. Cochard sur Micy, et les opus-
cules de M. de la Rochetterie sur Marie- Antoinette et Louis XVII.
SéaiMe d« irmmdreéî 14 J«Ib 1899.
Prétidence de M. l'abbé Desnoyers, prùidenl.
MM. Patay et Davoust font hommage à la Société d*un exemplaire
sur papier de Hollande du tirage à part du travail sur les Enseignes
^Orléain, travail qui fait honneur tout à la fois à Térudit rédacteur
(Iq telle, à rhabile dessinateur qui Ta enrichi d'élégantes eaux fortes
eU rimpriueur qui es a soigpé l'impression d'une manière toute par-
ticulière.
— M. Chagot fait savoir que son départ d'Orléans le met dans la
nècesdté de donner sa démission de membre titulaire résidant.
M. Chagot, sollicitant le titre de membre correspondant, est admis
^ cette qualité.
M. Davoust est de nouveau présenté comme candidat h la place
bissée vacante par M. Chagot.
— 44 —
— M. de la Rocheiterie, au nom de la commission des pnblicatioDs,
fait un rapport sur le Bulletin du premier trimestre de l'année 1878,
et conclut à l'impression de ce Bulletin.
Ces conclusions sont adoptées par la Société.
— M. le Président entretient la Société du projet de restauration
de la salle des Thèses, et exprime le désir qu'une commission soit
nommée à l'effet de s'occuper des questions que ce projet peut sou-
lever.
La Société désigne, pour foire partie de cette commission : MM. Des-
noyers, Bimbenet, de Holandon, Giraud, Imbault et Basseville.
SéMiee d« vendredi t8 J«bi I8f 8.
Préiidence de M. l'abbé Desnoyers, prêtidenî.
M. le Président donne communication d'une lettre annonçant la
mort de M. Joseph Henry, directeur de Tinstitution smithsonnienne.
— M. Morillon, membre correspondant, fait hommage d'une bro-
chure ayant pour titre : Mémoire adreshé à la nation par Marie-Thé"
rèse-Charlotle de Bourbon, fille de Louit XYIy imprimée à Paris
en 1792.
— M. Gatineau, ancien libraire à Orléans, fait hommage d'un exem-
plaire de YBistoire de Charles Vil, par Denis Godefroy, Paris, 1661,
in-folio.
La Société décide que l'expression de ses remerctments pour
les deux généreux donateurs sera consignée au procés-verbal.
— 46 —
■«nbre éâm a« co«r« d« élewdtaie trimestre de iSttl.
Aueeii cwrretpondant.
H. l'abbé Amblot, curé d'Ormes.
•«irefM eflbrte A la Soelété mm eo«re d« dewdtaie
triMeetre de l'amiée 1898.
I. — PAR LES AUTEURS.
M. Louis Jarry. — Un cantique inédit de CMr/es Sévin, chanoine
^Agen, publié par Philippe Tamizey de Larroque, et précédé d*une
notice. Auch, 1878.
H. Harchegay. — Chartes saintongeoises de l*ablaye de Saint-
Florent près Saumur,
H. Léopold Delisle. — Notes sur quelques tMnuserits du Musée
iritinnique, Paris, 1878.
M. Vallon. — Le camp de Haute-Brune et la voie romaine de
Bourys à Orléans, 1877.
M. Colas. — Mélanges d'histoire orléanaise^ 1878.
M. Edmond Michel. — -> Monuments religieux^ civils et militaires du
Gàlinais, 5« fascicule.
H. Vignat. — Note sur les archives seigneuriales tAvor et Forges-
m-^taine. Paris, 1878.
tl. — PAR LES SOCIÉTÉS SAVANTES.
Arles. — Congrès archéologique de France^ xuJP session, 187&.
Amiens. — Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie ^
ui]iéel878, n«l.
- 46 —
Ângoulôme. — Bulletin de la Société* archéologique de la Cha-
rente, 4« série, t. XI, 1876.
Auxerre. — Bulletin de la Société dit meneet hiilor\qaeeel nalu-
relies de rïonne, année 1877.
Bordeaux. — Société arehéôtêgi^He, t. IV, i*' fascicule, mû 1877.
Boulogne. — Bulletin de la Société académique, t. !I, rascicul/es 3
et 4.
Bourges. — Mémoires de la Société de$ antiquaires du Centre j
VI« volume, 1875-1876.
Bruxelles. — Annales de l'Académie d'archéologie de Belgique^
2- série, 1. 1, II, lU, IV, V, VI, Vn, Vm et Dt.
— Revtie beftfe de numismatique, {878, 2* SfnteHL
Cahors. — Bnltetin de la Société des études tittéraireif ifitaii
fiques et artistiques du Luty 6* fascicule.
Chartres. — Bulletin de la Société archéologique d^Eure-et-
Loir.
Château-Thierry. — Annales de la Société historique et arehéola-
gique de Château-Thierry, 1876.
Dijon. — Mémoires de la Commission des antiquités êtL départe-
ment de In (lôtê'd'Or.
Langres. — Bulletin de la Société historique et areh^lmique de
Langres, K avril 1878.
Limoges. — Bulletin de la Société archéologique et hisiarique Ai
Limousin, t. XXV, 1877.
Luxembourg. — Publications de la section historique de l'Institut
royal-granl'ducrtl de LuxemÎMurg^ 1877.
Moulins. — Bulletin de la Société d'émuîation du département de
r Allier, t. XIV, 1", 2% 3* et 4* livraisons.
Nice. — Société centrale d'agriculture de Nice et des illjpaf-Jferi-
times, 1878, janvier, février et mars.
Paris. — U Globe, journal géographique, t. XVI, 1877.
— Journal des savants^ mai 1878.
— Comptes-rendus de la Société française de numisntatique et d'ar-
chéêlogie, t. VI, Minée 1875, lr« partie.
— Revue des Sociétés savantes des déparleuMsUSy 6* séria, t. V,
mai-juin 1877.
- 47 —
Pont-à~Mousson. — Mémoires de la Société philoteehnique de Pont-
d-Momson, 2® fascicule, 1878.
Saintes. — Bulletin de la Société des archives historiques de la
Sainîonge et de l'Aunisy n» 6, avril 1878.
Saint-Omer. — Société des antiquaires de la Morinie. — Bulletin
kimlarique, 105<> livraison.
Tours. — linlleiin de la Société archéologique de- Touraine^ t. IV,
1««^, 2% 3« et 4« trimestres 1877.
Toulouse. — Bulletin de la Société archéologique du midi de la
Fs-anee, séances du 19 juin 1877 au 19 mars 1878 inclus.
Valence. — Bulletin de la Société départementale d'archéologie et
dtf staliitiqtie de la Drôme, année 1878.
\alenciennes. — Remie agricole^ imlnstrielle^ littéraire et artis-
tÂque de ValencienneSj janvier et février 1878.
Vannes. — Bulletin de la Sodété poly mat ique du Morbihan^ ifi se^
nestre, année 1877.
m. — ABONNEMENTS DE LA SOOÉTé.
Revue critique d'histoire et de liltéralKre, n®» 13, 14, 15, 16, 17,
18,19,20, 21,22, 23, 24 et 25.
Bulletin d'archéologie chrétienne de M, le commandeur de Rossi^
3« série, 2« année, n» 2.
Polyhiblion. — Partie littéraire, 2® série, 6« livraison, juin 1878 ;
et partie technique, 4« et b^ livraisons, avril et mai 1878.
Bnlktin de la Société bibliographique, mai et juin 1878.
U CMnet historique ^ mars et avril 1878.
Jbmania, n« 26, avril 1878.
OlliâHS, IMP. DC O. JAOOB, CLJITSC ftAlNT-tTICIIIIB, H,
BULLETIN
Dl LA SOCIÉTÉ
AWLOGIQUE ET HISTORIOUE DE L'ORLÉANAIS
N^ 98.
TROISIÈME TRIMESTRE DE 1878.
Bteaee dn vendredi It JvUlet 18f 8.
Prétiienee de M. Tabbé Desnoyeks, préndenl.
M. le Président annonce la mort de M. l'abbé Bourgeois, directeur
de l'école de Pont-Levoy, auteur de savants travaux historiques.
— M. Emile Davoust est élu membre titulaire résidant, pour occu-
per la place laissée vacante par le départ de M. Chagot.
— M. le Président donne lecture de deux notes : Tune sur une
noûDaie gauloise en or trouvée à Bazoches- les-Gallerandes ; l'autre
sv des monnaies romaines trouvées à Saint-Lyé.
La Société vote l'insertion de ces deux notes au Bulletin.
BULLITUf ffi 08.
— 50 —
En avril 1878, on a trouvé, à Bazoches-les-Galierandes, une
monnaie gauloise en or.
Tôte imberbe à droite. — i^. Êi^é et aùi)|fe.
C'est une imitation des statères de Philippe, roi de Macé-
doine, car, malgré la frappe barbare de la légende du revers, on
peut y lire 7.
L'or pâle de cette pièce Tattribuerait aux Camutes, qui em-
plofaiesit cet espèce de métal (iila fréfjuetnmeiil ^0 IM tlltHM
peuples de la Gaule. Le voisinage de Bazoches du pays carnute
confirmerait celte opinion ; cependant, si cette attribution n'est
pas entièrement certaine, on peut affirmer que ce statère a été
frappé entre Paris, le Mans et la Loire, vers la un du IV* siècle
avant l'ère chrétienne, quand la Gaule commençait à imiter le
monnoyage grec.
Je signale à la Société une découverte de trente monnaies ro-
maines grand bronze, et vingt autres petit bronze, trouvées
par un paysan dans ses champs, par suite du labourage. Les
trente monnaies grand bronze portaient l'effigie de Tr^an»
Adrien, Antonin, Marc-Aurèle et Posthume; les vingt autres,
l'effigie de Tétricus, Gallien, Constantin I et IL Comme tou-
jours, le paysan, recevant de moi la réponse bien sincère que
ses pièces n'avaient pas de valeur, ne voulut pas ïà^ les céder
pour le prix fort raisonnable que j'offrais, et les remporta, en
me disant qu'il les porterait à Paris. Le seul regréi que j'aie
éprouvé est celui de n'avoir pu les acquérir pour le Musée, où
mon dessein est de déposer, dans un lieu spécial, les difiMreiits
objets antiques trouvés en notre Orléanais. Chaque localité 7
trouvera ainsi son histoire par les monuments, et le passé de
nos ancêtres revivra facilement à l'aide des témoins irrécusables
de leur vie et de leurs habitudes. 1^ temps et les soins de It
direction de notre Musée pourront donc, vous le comprenez,
Messieurs, fonder, au profit de notre histoire provinciale, une
seconde collection qui, sans nul doute, ne pourra jamais rivsli^
ser avec les grandes richesses du Musée général, uitis qai Éult
pour nous un intérêt précieux, un noble bot, celui deHOvs Aire
— 51 —
(^QtQP^itfft, étudier et juger lo pays qui .f^t ai long^ea^ps un des
flus importants de la Gaule, et plus tard le cœur de la Frauce*
Trois jours après le départ de mon ps^ysan, un terrassier de
la même cominune m'apportait et je pouvais lui acheter trois
monnaies romaines trouvées dans le cours de son travail de
Tannée :
Tx^i^ê grand bxon^e. — ^. Fruste.
Yalérien jeune (fils de Gallien). Petit bronze, divo valeriano.
Tète radiée de Yalérien à droite. — ^. Yalérien emporté au ciel
f^WJfi aîgle. CONSEGRATIO.
CQ|[)alantin II. victoru ayg. Petit bronze. Tête de Fempereur
l^iiirQUe. — s^. OeuK Victoires portant un bouclier avec vot. . . .
Qr^n. Petit bronze. Tête de l'empereur avec un baqd^u
p^lé^ drpite. — S^. L'empereur debout relevant une |emme à
I^K^^qfJUL. |i£PA|UT|0 REIPVBUCiE.
DESNOYERS.
— M. le Président fait connaître qu'il se propose de réunir tous les
oljets anciens qui ont été trouvés dans le département du Loiret, et
<|m sont déposés au Musée, pour en faire un musée spécial ou musée
oriéanais.
— Le ta^arail de M. de Raucourt, sur les comtes de Gien, est ren-
voyé à la commission des publications.
9fp«ee d« vendredi tG Juillet 1898.
Présidence de M. Bimbenet, vice-présideut,
M. le Président signale, dans le dernier numéro du Journal d€s Sa-
«iâei mfianUSj un compte-rendu, fait par M. Alexandre Bertrand, des
tmax çoatenus dans le tome XV des Mémoires de la Société.
— 52 —
— M. Imbault fait un rapport sur la visite faite par la commisràm
nommée pour examiner les maisons que le projet de construction des
marchés doit faire disparaître.
La Société vote Timpression de ce rapport dans le Btr/fefî».
CONSERVATION DES MAISONS REMARQUABLES DU QUAIOIER
DES HALLES.
Orléans, ville privilégiée entre toates^u pmnt de vue de Tar-
chitecture de la renaissance, renferme dans son enoeiiile une
grande quantité de maisons remarquables. Un quartier surtout
de notre vieille cité conserve son caractère ancien ; oe quartier,
commençant aux lues du Poirier et de la Cholerie, passant par
le Marché-à-la- Volaille, descend jusqu'au quai, pour remonter,
par les rues Sainte-Catherine et de TÉcrevisse, jusqu'à notre
ancienne maison commune et à Thôtel Cabu.
Dans ces rues étroit is et si pittoresques se trouvent réunis:
un mur romain, des maisons des XIV*, XV% XVI* et XVII^siè-
des ; elles se touchent, se serrent les unes contre les autres
et semblent, en se soutenant mutuellement, vouloir braver les
siècles. Au milieu d>lles, nous voyons une chapelle, véritable
b\jou architectural, délicatement sculptée, dernier genre de
Tarchitecture ogivale.
Ce quartier si intéressant devra, pour des besoins nouveau
d*édilité, disparaître bientiM. Cette chapelle, ces maisons devnNit
étr^ démolies* et avant peu« sans doute, Tartbte, rarchéologue,
Tétranger. ne |>ourrout plus s\ égarer, y admirer et y réier.
L'administration municipale, forcée de détruire tant de bdles
œuvres du passée veut conserver le plus possible les acm-
venir^ précieux laissés par nos pères.
Die v»us a demandé de lui indiquer les façades qui, par leur
mérite et leur con$er\^tion« pourraient être transportées sur
d autn^s Plaints de noire ville moderne.
Pour rwnpUr ce w\mi si en rapport avec v^ iiées sî bien in-
diquiSï^ ptr voire devise : .4»H^îlal» cu-^ode», vtnis axei
~ 53 ~
nommé une commission qui a râité avec le plus grand soin
restes du passé.
Elle recommande d'une façon toute particulière à la sollicitude
éclairée de l'administration municipale la vieille porte qui ser-
vait d'entrée à la ville romaine ; ses deux larges arcades, sur-
xiàontées d*un mur renfermant deux étages de galeries, sont les
seuls restes de l'ancien Genahum.
Parmi les plus remarquables constructions qui pourraient
^tre réédifîées, nous citerons, par ordre de marche : le joli
cabinet renaissance qui se trouve au fond de la cour de la
xnaison rue du Poirier, u? 41. Ce cabinet d'estude, petit mo-
nument établi sur voûte, avec ses caissons, colonnes, consoles,
arcades, corniches, sentences gravées, brillantes sculptures, est
charmant et mérite une attention particulière.
Les maisons d'Âlibert, Marché-à-la-Volaille, n» 6; de la Co-
quille, rue Pierre Percée (derrière d'une maison numérotée sur
le quai); celle en face, n° Â, avec leurs pilastres, leurs portes
ornées de caryatides, leurs arcades, cartouches, sculptures si
Snes, si délicates et si gracieuses, sont des types ravissants du
XTI* siècle.
Une autre maison, aussi rue Pierre-Percée, n<' 6, dont les
emiiches à larges cavets couverts de feuilles de chardons, de
fleorset de figurines, les croisées à croisillons et à tores se tra-
Tereant, représente dignement l'architecture du moyen âge.
Toutes ces maisons, bien conservées et en bons matériaux,
pourraient être transportées et reconstruites sur un autre
pont.
Oansla rue de l'Ecrevisse, no 31, se trouve une maison en
bois dont la &çade, complètement dépourvue de ses sculptures,
oSre maintenant peu d'intérêt ; mais une galerie et un puits
Miés dans la cour formeraient, étant reconstruits, de bons mo-
dèles de l'architecture en bois du XVI* siècle.
La maison rue des Hôtelleries, n** 60, par son importance,
aoQ Graementation, ses sculptures, mérite d'appeler l'attention
de l'administration.
Noos recommandons aussi dans cette même rue une maison
4.
— 54 —
portant le n* 11^ d'un type riche et gracieux ; elle fournira un
excellent modèle du style du XVn« siècle.
La jolie chapelle Saint-Jacques, avec ses délicieuses, abon-
liantes et si fines sculptures, doit bien aussi fixer l'attention et
attirer les regards ; mais son état de délabrement, la détériora-
lion de ses pierres donnent malheureusement la certitude que
là démolition de ce joyau deviendrait sa perte, et qu'une recons-
traction serait impossible. Aussi prions^nous l'administration
<le faire tous ses efforts pour ne point y toucher.
Cette chapelle et la porte de ville dont nous avons parlé ci-
dessus ne sauraient être rétablies une fois démolies, et leur dis-
parition ferait naître de profonds et légitimes regrets.
Nous signalons les enseignes de l'Ours, Marché-à-la-Vb-
laille, n<* 4; de l'Écrevisse, rue du même nom, n^ 18, que notre
collègue, M. Patay, vient de rappeler à l'attention du public
dans son excellent ouvrage sur les Enseignes du vieil Orléans ^
et que la pointe fine et délicate de M. Emile Davoust reproduit si
bien. Ces enseignes, en cas de démolition des façades où elles
sont incrustées, pourraient venir augmenter le nombre de celles
déjà déposées au musée archéologique.
Nous verrions aussi avec bonheur placer dans ce sanctuaire
de l'art ancien les nombreux et jolis débris sculptés de maisons
dont la légère importance ne peut faire penser à la réédification,
et qui proviendraient des n*> 3 et 6 de la rue du Châtelet;
17 de la rue de l'Écrevisse ; 15, 17 et 24 de la rue dés HôteU'
leries.
— M. le Secrétaire lit le projet de BuUeiin n® 97, deuxième trir
mestre de 1878. Ce projet est renvoyé à la commission des publi-
cations.
— »: —
PtéMmu d» IL BiliBMir; «iM-pnMbfil.
H lé PrétidMil sigide, (Murmî les ouvrages déposés s» lé'boreaM,
le lame V du finitet» «itûofa^îijfiw et %ktmifÊè. publié sous la di^
reetionde la Société de Tarn-rett^Garoitte, cooleèMit l'anljse, m'
qoelqoes mots, d'un ouvrage italien intitulé : Orfjjfiée et §uié» de
Iw^e d'Are, et dans lequel seraient émises certaines opinions au
sojet de l'origine italienne de la famille de la vierge de Vaucouleurs.
— Au nom de la commission des publications, M. Danton fait un
npport vei|Md sur 1^ B/M^tin n<>. 97, deuxième trimestre de 1818.
Adoptant les conclusions de ce rapport, la Société vote l'impression
de ee BMelin.
— Au nom de la même commission, le même membre fait encore
un rapport sur la notice de M. Buchet, accompagnant la copie du con-
tnl de mariage d'Anne d'Orléans avec André de Chauvigny, et con-
clnt à l'impression du tout dans les Mémoiret de la Société.
Ces conclusions sont adoptées par la Société.
• • • •
— H. Doinel donn» bitiire de la relation du vojage d*un étudiant
bUois i Orléans en 1599, trouvée dans les manuscrits de la biblio-
thèque de Bàle, et traduits. far M* de Félice, membre correspondant
de la Société.
Ce travail est renvoj^à la commission des publicatioM.
— 56^
wmméraâÊ •• M*t i«f •
Prétideneê de H. Tabbé Desnoters, prémdenL
M. de Molandon fait connaître à la Société qu*il a rédigé trois ta-
bleaux généalogiques de la famille de Jeanne d'Arc, et demande à les
joindre à son mémoire sur cette famille.
La Société accède à cette demande.
■•■libre élB •« cevra d« tf l«lèic trlaieatre de iSf II*
Titulaire ré$iiant.
M. Emile Dayoust.
•«vTAfee eflerte * la Société •« eeare ûm treleléBie
«rfaMetre «e l'asMée i9f8.
I. — PAR LES AUTEURS.
L'abbé J. Corblet. — Des lieux cantacréê à VaimnUtration du
haptême, Paris, 1878.
II. — PAR LES SOCIÉTÉS SAVANTES.
Angers. — Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire^
t. XXXIII et XXXIV.
— 57 —
Auxerre. — Hiitoire de VAuxerrmy par A. Challe, publication de
la Soeiété des sciences historiques et naturelles de ITonne.
Beauvais. — Mémoirts de la Sodété académique et arekéoUgique
dm ééparlemmU de VOue, U X, i^ partie.
Boulogne-sur-Mer. — Mémoire$lde la Seéété académique de Far*
ramUetemeui de Boulogne- $ur-Mer^ t. VI^ l*' fascicule.
Bourg. -— Annalee de la Soàéle d'émulation deFAin^ 1878, anil,
mai et juin.
Bruxelles. — Re9ue belge de numimaiique, 1878» 34* année.
Cabors. — Bulletin de la Société dn éludée littéraire$^ iàenti-
fiquee et artiitiquee du Lot, t. FV, l*' fiiscicule.
Cannes. — Mémoirei de la SociéU de Cannes, t. VI, 1876.
Châlons-sur-Marne. — Mémoiret de la Soeiété tagrieultmre du
éépariement de la Marne, année 1876-1877.
Mâcon. — Annalee de l'Académie de Màeon, 2* série, t. !•', 1878.
Harsrille. — Répertoire dn travaux d^ la Société de etatiitique d$
MmrmUe, t. XXXYU, 2* partie, 1878.
Hontauban. — BuUetin archéologique et kietoriquê de Tarn^et*
Garonne, Montauban, 1877, 1«^, 2«, 3* et 4* trimestres 1877.
Nice. — Société centrah d'agriculture, d'horticulture et d'accli"
wuitation de Nice et dn Alpci-MaritimeOy 2« période décennale,
année 1878, 71* bulletin.
Nîmes. — Mémoirei de l'Académie du Gard, année 1876.
Paris. — Revue des Sociétés savantes, 6* série, t. VI, septembre
et octobre 1877.
— Journal des Savants^ juin 1878.
Pau. — Bulletin de la Société des seiencn, lettres et arts de Pau^
1876-1877.
Piliers. -^ fitiUelifi de la Société des antiquaires de l'Ouesi^
l«Mme8tredel878.
RoDen. — Préds analytique dn travaux de l'Académie dee sàetteee,
yks-leUm et aru de Rouen, 1876-1877.
Suntes. — Bulletin de la Société dn orMvn historiqun de la
SmUngeet de FAunis, procès- verbaux des séances, n^ 7, 1878.
Vaieace. — Bulletin de la Société départe mentale d'archéologie et
^ Kt(ti(îfiie de It Or€mie, année 1878, 46* liTraison .
I
I
-59-
ValencÎQJines. r—.^e\iue agricole^ infiuitrieUe, lifféraîre et ari
(ique dé Taleh^^ties, 30^ année^ t. XXX^ o® 6; juin 1818.
ABONNEMMS DK LA 90ei#p£.
'. ■ • . . . .•
Revue iritiqfUtîl^nhtoîte'it de Kttêramre, W^'9è\ M et 30.
BiUteîif^dèhSùei«téMfiû§rûpMtfifè; ^ â(nnê^, jdllet i^8.
Polybiblioti. — Revue bibliographique universelle, partie VHtétA
otUA|#, 4^ itijB. JAIWI» cu«|»|^tM«iHinBVIK«\#*
BULLETIN
Dl LA SOCIETE
ABGOÉOLOGIQUE ET HISTORIOUE DE L'ORLÉANAl!^
N^ 99.
QUATRIÈME TRIMESTRE DE 1878.
Séanee du vendredi O Bovemlire 1898.
Présidence de M. i'abbé Desnoyers, président.
M. le Président prononce une allocution dans laquelle il rappelle la
perte récente faite par la Société dans la personne de U^^ Dupanloup,
l'illustre époque d'Orléans, membre honoraire de la Société.
La Société vote l'impression de cette allocution dans le Bulletin.
Notre première séance est ordinairement animée par la joie,
car il est doux, après deux mois de séparation^ de revoir des
collègues et des amis, de renouer les liens du travail et ceux
^'une sincère confraternité ; mais il me faut aujourd'hui imposer
silence au plaisir du retour, et vous adresser des paroles de
Iristesse, car la mort est entrée parmi nous et a frappé deux
BULLETIN N« 99. 5
raecobr^G dont la mémoire ne doit pas périr : Mr Dupanloun
M. l'abbé Guiot.
Vous étiez fiers, Messieurs, el nous devions Télre, de compter
parmi vos membres d'honneur celui qui, par sa magnifique in-
telligence, les richesses de ea parole, les hauteurs de sa pensée,
son aawur intrépide pour les notules causes, son dévoûment à la
France, était la gloire de notre ville et une de celles du pays.
D'autres diront, Messieurs, les dons remarquables que la Pro-
vidence avait accordés à noire illustre Évéque, et ils le diront
sans craindre le jugement de la postérité. Nous, Messieurs, nous
l'appréderons surtout du côlé qui louche i nos études. Le nom
de Met Dupanloup est désormais inséparable de celui de Jeanne
d'Arc, à^laquelle noire Société a tant de fois consacré ses tra-
vaux, et dont la gloire lui est si chère : il a deux fois couronné
de son éloquence noire libératrice, défendu vaillamment son
honneur ; il a appelé sur sa lète les hommages de l'Église, el les
derniers jours de son Ame si française onl élé employés k de-
mander à la France que les vitraux de noire cathédrale devins-
sent l'histoire de la vierge de Domremy, el que l'ancien monu-
ment, érigé à son honneur sur le vieux pont, fût rééditié. Il est
mort avec ta consolation de voir que sa voix avail été entendue;
il peut dormir paisiblement son sommeil du tombeau, car les
souscriptions ont noblement répondu, et les générations futures
pourroni lire sur les verrières de noire cathédrale l'histoire de
celle qui sauva leurs aucâlres, parce qu'elle aima beaucoup son
Dieu et sa] patrie
La pairie! Vous avez appris, Messieurs, combien W' Dupan-
loup, lui, également savait l'aimer. C'est aux Orléanais surtout,
témoins journaliers de son dévoûmeut, de sou courage durant
les jours d'angoisses de noire cité, en 1870, à dire ce qu'il y avait
de noble fierté, d'indomptable courage dans celte âme, que les
grandes causes séduisaient, entraînaient Jusqu'à l'oubli d'elle-
même, passionnaient jusqu'au sacrifice!
Orléans ne lui a pas élé ingrat! Quatre ceni quarante-sept ans
ont passé sur le bûcher de Jeanne d'Arc, et noire cité lui montre
chaque année sa reconnaissance comme au S mai 14S
— 61 —
cité, le 23 octobre, s'est levée tout entière pour saluer TËvèque
de ses mauvais jours, l'ami de sa libératrice. Ce n'était pas,
fous Tavez tous vu, Messieurs, le jour d'un ensevelissement,
mais celui d'un triomphe : ainsi descendent au tombeau les
grands hommes qui lèguent à la reconnaissance publique leur
vie, leurs sacrifices et leur nom!...
Nous garderons également, Messieurs, comme un riche héri-
tage de notre ville et de notre Société, la mémoire de celui qui
fot grand par les vertus qui font la véritable grandeur ; nous
placerons dans nos plus vifs regrets, les attachant aux pages de
celte première séance, la glorieuse mémoire de celui qui a déjà
reçu, pour ne jamais le perdre, le nom de VÉvêque d'Orléans,
et nous y ajouterons : de Jeanne d'Arc!
— M. le Président lit une notice sur M. l'abbé Guiot, curé de
Chécy, membre titulaire non résidaht de la Société.
L'insertion de celte notice au Bulletin est également volée par la
Soeiélé.
NOTICE SUR M. l'aBBÉ GUIOT.
Il me faut maintenant vous parler d'une autre perte faite par
b Société : après une longue et douloureuse maladie, M. Guiot,
doyen de Chécy, notre membre correspondant, est sorti de ce
monde, lorsque son ftge lui promettait encore d'assez longues
ttmées. Sa carrière n'a pas été sans doute aussi brillante que
celle dont je vous parlais il y a quelques moments; mais si la
Profidence ne l'avait pas conduit dans les voies glorieuses de
^éloquence, du combat et des grandes choses, elle lui avait ac-
cordé ce qui donne à la vie son honneur, son utilité et son droi t
i l'accueil de la terre et du ciel.
If. Guiot, né à Pithiviers, en 1818, fut un des meilleurs
^èves du petit Séminaire. Il avait chaque année l'habitude de
retourner dans sa famille, chargé de couronnes attestant déjà
K8 aptitudes littéraires. Après avoir exercé le professorat, où il
ht an excellent maître, il devint un curé également excellent
dans les paroisses de Triguëres et de Baule, puis il fut nommé
doyen de la paroisse de Cliécy. Il sut conquérir partout resttme
et l'ai lac lie ment de quiconque s'approchait de lui, car le ciel
avait admirablement doué l'âme de M. Guiot : la pénétration de
son irileliigeDce, la finesse de son esprit, la délicatesse de son
goût littéraire, la richesse de son imagination, la distinction de
sa parole, le charme, et mieux que tout cela, la droiture de
son caractère, la sûreté de ses rapports el une solide piéli,
avaient formé en lui un homme el un prêtre remarquables.
Disposé à sentir tout ce qui est beau, tout ce qui élève, U fut
l'explorateur intelligent des ruines romaines de Triguères; il
devina leur importance, leur donna son temps, ses études, sor
crayon de dessinateur, recueillit les objets sortis des fouilles
que nécessitait l'établissement du chemin de fer, et c'est alors,
Messieurs, que, pour honorer cet habile et savant ouvrier, voua
l'admîtes parmi vous en qualité de membre correspondant. Il
était digne, Messieurs, de porter ce titre, car les beureuseï
fouilles de Triguères avaient développé en lui, pour ne plue ja-
mais disparaître, le goût éclairé de nos antiquités provinciales.
Je le vois encore, dans son presbytère de Chécy, où il avait soi
gneusement transporté son petit musée de Triguères, me mon-
trant avec une joyeuse fierté le fruit de ses recherches. Je m";
associais de grand cœur, sauf une réserve que son délicieux ca
ractère me permettait de lui dire: notre cher collègue pensai
et soutenait, avec une ardente bonne foi, que Triguères étai
Veliaunodunum. Celait bien irrespectueux pour notre Gêna
bum; mais il fallait bien pardonner cette audacieuse manièred
voir & l'investigateur passionné des fouilles de Triguères, à l'en
thousiaste re constructeur de cette localilé romaine : la palerniti
avait quelque peu obscurci la sûreté de son jugement.
Ce qu'il avait recueilli ne sera pas dispersé. Messieurs, e
j'ai la consolation de vous dire que, grâce à l'intervention d
l'un de nos collègues, j'ai pu acquérir, pour le Musée bisln
rique, ce petit trésor et le déposer dans la f>alle qui, vous
savez peut-être, sera exclusivement destinée à contenir les me
nuraenis de notre archéologie orléanaise.
— 63 —
Le goût de M. Guiot pour la science historique en embrassait
toutes les branches, et les églises de Triguères, Baule et Chécy
ont profité de son savoir, de son zèle et de son habile persévé-
nnce.
Je vous ai parlé de ses aptitudes littéraires. Quoique la litté-
rature ne soit pas l'objet spécial de nos études, nous ne devons
pas nous brouiller avec elle et la traiter en étrangère. Elle n'est
[tts sans doute pour nous la sœur aînée ; mais regardons-la
comme un membre de famille, et cultivons son amitié. J'aime
donc à vous dire, Messieurs, que notre cher collègue était un
charmant poète, rempli de grâces et d'atticisme ; il a chanté
Jeanne d'Arc, chanté délicieusement petites et grandes choses ;
il a même voulu lutter avec Horace, et, au dire de fins connais-
seurs, il lui reste égal. Espérons et demandons que son manus-
crit paraisse au jour, et soit le monument de son goût et de son
amour du travail.
Vous lui en élèverez un autre, Messieurs, dans vos souvenirs,
et nous aimerons la mémoire de ce collègue si pénétrant et si
aimable, de ce littérateur si intelligent et si gracieux, et vous
laisserez dire. Messieurs, à mon amitié réfléchie pour lui, ce
prêtre si dévoué à l'honneur de son Dieu et au bien des âmes!...
— M. Chouppe fait hommage à la Société d'un dessin représentant
an dolmen appelé Pierre-Fenas, existant sur le territoire de la com-
omne d*Épieds.
La Société adresse des remerctments à M. Chouppe.
-- M. Danton, au nom de la commission des publications, fait un
npport verbal sur le travail de M. de Félice, intitulé : Un étudiant
Woii à Orléans en 1599.
la Société, adoptant les conclusions de la commission, vote Finsertion
de ce travsdl dans les Mémoires.
-64 —
Séance dn vendredi tt novembre 1898.
Présidence de M. Tabbé Desnoyers, prérident,
M. le Président donne lecture à la Société d'une lettre de M. Mas-
senat, qui remercie la Société de Favoir admis au nombre de ses
membres correspondants.
— M. Basseville fait hommage à la Société, au nom de M. Saute-
reau, professeur au Lycée d'Orléans, d'un charmant volume de vers
intitulé : Les bords du Loiret, sorti des presses de M. Jacob, et illustré
d'un frontispice à l'eau forte de Lalauze d'après Giacomelli.
La Société décide que l'expression de ses remercîments à M. Sau-
tereau sera consignée au procès-verbal.
— La Société, sur la proposition de son bureau, vote une somme de
100 fr. pour le monument à ériger à la mémoire de Mi^** Dupanloup.
— M.ll'abbé Pesnoyors donne lecture d'une notice intitulée: Che-
villy archéoloiivjue.
Celte notice est renvoyée à la commission des publications.
— M. le Secrétaire lit le projet de BuUetin du troisième trimestre
de 187S.
Le renvoi de ce projet à la commission des publications est voté par
la Société .
— 65 -
Séance dn vendredi 18 décembre 1898.
Préndence de M. l'abbé Desnoters, président.
M. Tabbé de Torquat, au nom de M® Leroy, avoué à Montargis, fait
hommage à la Société de six médailles de Gallien, petit bronze,'\^ trou-
vées faubourg de la iMadeleine, au lieu dit les Ciosiers.
— MM. Desnoyers, de Molandon et de Beaucorps présentent
comme membre correspondant M. de La Vallière, directeur des Assn-
snrances mutuelles de Blois, membre de la Société archéologique du
Vendômois.
— MM. Desnoyers, de Molandon et de Torquat présentent comme
membres correspondants MM. Leroy, avoué à Montargis, et Thomas,
directeur de TÉcole professionnelle de la même ville.
~ La Société arrête rechange de ses publications avec celles de la
Société archéologique de Montauban.
— M. Desnoyers donne lecture du rapport fait dans la Revue
des Sociétés savantes (t. IV, juillet et août 1877) sur le tome XV
de la Société. Il sait que ce rapport a produit parmi ses collègues
un véritable étonnement, car ils avaient toujours regardé comme
hors de doute rauthenticité des objets sortis de la Loire. Il
demande si la Société approuverait une lettre qu'il a l'intention
d'écrire, au nonl de ses collègues et au sien, à M. Bertrand,
^ en donne communication.
1^ M. Bertrand regrette (p. 22) que l'authenticité des objets
recueillis ne paraisse pas incontestable et n'ait pas été suffisam-
nient surveillée.
M. Desnoyers lui répond que chaque jour les fouilleurs tra-
vaillaient sous les yeux des Orléanais qui, du haat du pont, et en
descendant même auprès de la grève, voyaient de leurs propres
— 66 —
1^ objels sortis â*' la Loire. Ciiaque matin les antiquaires
-ll^glIaientégaUMiicnteus-iriémeschez les fouilleurs el leur
•lient les résultats de la veille ; — que la Société entière,
, plusieurs membres ne donnent pas facilement leur croyance,
. jjinais élevé le moindre doute sur Fautlien licite des trou-
y^ • que la Loire n'est pas le seul endroit à Orléans où Ton
•ffttuvé des monnaies gncqucs : une médaille de Corinthe a
ji* trouvée auprès de la porte. Bourgogne en exécutant les tra-
is du pont de Vierzon, une autre dans le cours de cette année,
r$uitedes travaux de la rue Bourgogne : c*est un Caracalla
gnnà bronze frappé à Perinllio.
00 M. Bertrand (p. 20) dit, en parlant des pilum trouvés,
jn'en l'absence de tout dessin, il ne peut vérifier l'assertion de
raateur.
If. Desnoyers lui répond qu'il n'a pas sans doute eu le temps
Afi parcourir les planches jointes au mémoire, car dans l'atlas,
pi. Si ^^ ^' "" ^^^ pilum est dessiné avec l'échelle de réduction.
H. Desnoyers attache trop d'importance à Topinion d'un
maître dans la science pour ne pas se soucier des lignes qu'il a
frites. Il le remercie des paroles bienveillantes dites par lui
i son égard, mais espère rclairer par sa réponse la droiture du
savant directeur du Musée de Saint- Germain.
La Société approuve la réponse de M. Desnoyers el décide
que le procès-verbal la contieuJi.i.
— M. .larry, au nom do la coniiiiissiim dos publications, fuit un rap-
port sur le Bulletin du troisiôiiir iriiiiestrc de 1878 el conclut à Tiui-
pression.
Ces conclusions sont adopti^es par la Société.
— Le iiu^im* iiieinbrc fait un rapport sur le travail de M. labbé
Dt^snoypis intitulé : Cht'i'illij archêotn.iifjur,
La Soriélt'^ voto Timpression du travail do M. Desnoyers dans les
Mémoires, ronforniéuient aux conrlnsions de la conunission.
— M. le Président fait connaître à la Société qu une conunission
- 67 —
qui compte un certain nombre de membres de la Société a été récem-
ment instituée par M(^<' Coullié, pour s'occuper des verrières de la
cathédrale.
Cette commission est composée de MM. Desnoyers, président ;
Collin, Bimbenet (Daniel), Marcille, Chouppe, Jarry (Louis), de la
Rocheterie, Dusserre, Tabbé Séjourné, trésorier.
— M. de Molandon donne lecture d'un chapitre additionnel à son
travail sur La famille de Jeanne d*Are» chapitre qui contient l'analyse
d'un certain nombre de pièces justificatives.
La Société prononce le renvoi de ce travail à la commission des
publications. ■
SéAnce dn vendredi S9 décembre 1898.
Présidence de M. Tabbé Desnoyers, président.
M. le Président donne communication d'une lettre de Mf^ Tévéque
d'Orléans, qui remercie la Société de sa souscription pour le monu-
ment de M^ Dupanloup.
— M. Loiseleur demande que des démarches soient faites pour que la
me du Four-à-Chaux, dans laquelle est né Stanislas JuUien, porte à l'a-
venir le nom de ce savant orientaliste.
— MM. Bimbenet, Boucher de Molandon, de Beaucorps, Doinel et
deTorquat présentent comme membre correspondant M. Henri Cour-
ûi, auteur d'une brochure ayant pour titre : Saint Marcel, apôtre et
^(irtyr de Châlons.
— M. le Président fait connaître à la Société qu'il a reçu de M. le
Maire la copie d'une dépêche ministérielle adressée à M. le Préfet du
— es-
Loiret, concernant Tallocation définitive par l'État d une subvention
de 15,000 fr. pour la restauration de la salle des Thèses.
— M. Danton, au nom de la commission des publications, fait un
rapport sur le chapitre additionnel au travail de H. de Holandon sur
La famille de Jeanne d*Arc et conclut à Timpression dans les Mémotrei,
— Il est, conformément au règlement, procédé au renouvellement
du bureau pour l'année 1879.
MM. Desnoyers et Bimbenet, tons deux rééligibles, sont réélus, le
premier président, le second vice-président.
M. Louis Jarry est élu secrétaire, aux lieu et place de M. Basse-
ville, sortant et non rééligible.
M. le docteur Patay est élu archiviste, aux lieu et place de
M. l'abbé Cochard, sortant non rééligible.
M. Doinel remplace M. Jarry à la commission des publications.
M. Basseville remplace M. le docteur Patay à la commission de la
bibliothèque.
Onvrages offerts H la 8orlé(é an eoora ûm quatrième
irimestre de l'année 1111911.
I. — PAR LES AUTEURS.
M. Tabbé Desnoyers. — Rapport sur le mémoire de M. Baillet,
intitulé : Notice tur une collection égyptienne, Orléans, 1878.
M. E. Filleul. — Isabelle-Angélique de Montmorency, duclwsse de
Châtillon.
M. Duchesne de Saint-Léger. — Cinq chapitres d'une philosophie
pour totiSy essai sur le gouvernement de la vie, Poitiers, '1878.
M. Gonod d'Artemarre. — Discours de rentrée de la Cour d*appel
d'OrUans, Orléans, 1878.
— 69 —
M. Maurice de Possesse. — Dangeauetsesêeigneurs, Chartres, 1878.
M. Joseph Thillier. — Vente par Henri IV de deux fours à ban
à Vendôme^ et tune coupe de bois dans la forêt de Champrond^
8 octobre 1594.
— - Un budget municipal au XVl" siècle,
M. l'abbé Corblet. — La semaine sainte à Séuille en i878,
H. Alphonse Rivier. — Claude Chansonnette^ jurisconsulte messin.
U. — PAR LES SOCIETES SAVANTES.
Abheville. — Mémoires de la Société d*émulalion d'Abbeville^
3« série, 2° volume.
Amiens. — Bulletin de la Société des antiquaire^ de Picardie^
année 1878, n» 2.
Besançon. — Mémoires de la Sodcié d'émulation du Donbs,
5« série, 2® volume, 1878.
Bordeaux. — Société archéologique de Bordeaux, t. IV, t2® fas-
cicule, juillet 1877.
Bourg. — Annales de la Société d'émulation de l*Ain, H^ année
1878, juillet, août, septembre.
Bourges. — Mémoires de la Société historique du Cher^ i^ série,
1^ ^ et 3« volumes, 1868, 1874, 1876.
Bruxelles. — Bévue belge de numismatique, 1878, 34^ année, 4® li-
vraison.
— Bulletin des commissions royales d'art et d'archéologie,
Bruxelles, 1878, 17» année, 1°', 2% 3», 4«, 5® et 6» numéros.
Cahors. — Bulletin de la Société des études littéraires, scienti-
fiquet et artistiques du Lot, t. IV, 2« fascicule, 1878.
Chartres. — Bulletin de la Société archéologique d'Eure- et- Loir,
n** 133, août et novembre 1878, procès-verbaux.
Châteaudun. — Bulletin de la Société dunoise, n» 36.
Constantine. — Becueil des Notices et Mémoires de la Société ar^
théùlogique du département de Constantine, 8® vol., 2^ série, 1876-
1811.
— 70 —
Douai. — Mémoires de la Société d*agriculiurey sciences et arti de
Douai, 2« série, tome XIII, 1874-1876.
Langres. — bulletin de la Société historique et archéologique de
Langres. 1" juillet 1878.
Le Mans. — Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts
de la Sarthe, 2« série, t. XVII, 3« et 4« trimestres 1877.
Lons-le-Saulnier. — Mémoires de la Société d*émulation du Jura^
2« série, 3« volume, 1878.
Marseille. — Répertoire dts travaux de la Société de statistique
de Marseille, t. XXXVIII. 3« de la 8« série.
Nice. — Société centrale d'agriculture f d'horticulture et d* acclima-
tation de Nice et des Alpes- Maritimes, 2^ période décennale, année
1878, 12* bulletin.
Orléans. — Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, helles"
lettres et arts d* Orléans y t. XX, n*»» 1 et 2.
Paris. — Revue des Sociétés savantes des départements, 6® série,
t. VI, novembre et décembre 1877.
— Le Globe, journal géographique, t. XVII, l™, 2® et 3® livrai-
sons, 1878.
— Journal des Savants, août et septembre 1878.
Poitiers. — Bulletin de la Société des Antiquaires de VOuest,
2« trimestre 1878.
Saint-Omer. — Société des Antiquaires de la Monnie, — Bulletin
historique, 27« année, nouvelle série, 106« et 107^ livraisons.
Saintes. — Bulletin de la Société des archives historiques de la
Saintonge et de rAuuis.
Senlis. — Comité archéologique de Sentis, 2® série, t. III,
année 1877.
Sens. — Bulletin de la Société des sciences historiques et natu-
relles de l'Yonne, 33« volume, 1878.
Soissons. — BnJletin de la Société historiqite et scientifique de
Soissons, t. Vil, 2« série, 1878.
Toulouse. — Bulletin de la Société archéologique du Midi de la
France, séances du 20 mars 1878 au 6 août 1878.
Valence. — Bulletin de la Société départementale d'archéologie et
de statistique de la Drôme^ année 1878, 47« livraison.
— 71 —
Valenciennes. — Mémoires hUioriques de l'arrondiMement de Va-
knciennes^ publiés par la Société d'agriculture, sciences et arts, t. V,
1878.
— Société d'agriculture, sciencei et arts de l'arrondissement de
Valenciennes, — Revue agricole» industrielle, littéraire et artistique,
30« année, t. XXXI, n<» 7 et 8, juillet 1878.
ABONNEMENTS DE LA SOCIÉTÉ.
Revue critique, no» 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44,
45 et 46.
Remania, juillet 1878, n» 27, octobre 1878, n» 28.
Le Cabinet historique, 24® année, juillet, août et septembre 1878.
Bulletin d'archéologie chrétienne, par M. le commandeur J.-B. de
Rossi, 3« série, 2« année, n<» 1 et 2.
Bulletin de la Société bibliographique, 9^ année, septembre, oc-
tobre, novembre 1878.
Polybiblion, — Partie technique, 2» série, t. V, 9«, lO», 11* et
12® livraisons.
— Partie littéraire, 2« série, t. VIII, 3% 4« et 5« livraisons.
OBLÉARS, IMP. Dl O. JAGOB, CLOITRB BAIRT-tTUERlIl, k.
BULLETIN
DE LA SOCIETE
ARCHÉOLOGIQUE ET MMim DE immm
I\^ 100.
PREMIER TRIMESTRE DE 1879.
LISTE
US IIIBH8 DB U SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET niSTORIQUE DE l ORLÉANAIS
MEMBRES HONORAIRES DE DROIT.
MM. le Général commandant à Orléans le 5« corps d'armée,
le premier Président de la Ck)ur d'Orléans,
le Préfet du Loiret,
le Préfet de Loir-et-Cher,
le Préfet d'Eure-et-Loir.
Itfêque d'Orléans.
rÉTèque de Blois.
l'ÉTèque de Chartres,
le Maire d'Orléans.
MEMBRES HONORAIRES ÉLUS.
1^9 MM. Leserrurier, conseiller à la Cour de cassation, à Paris.
1858 Dblisle (Léopold), membre de l'Institut, administrateur gé-
néral de la Bibliothèque nationale, à Paris.
WLLn» !«• tOO. 6
- 74 —
4859 MM. LONGPERiER (de), membre de riDstitat« à Paris.
QuiCHF.RAT (Jule&\ directenr de TÉcole des chartes, vice-pré-
sident du Comité des travaux bistoriques.
1861 Egger, membre de l'Institut, à Paris.
1863 GuABOUiLLET, conservateur au département des médailles et
antiques de la Bibliothèque nationale, à Paris.
4865 Grandperret, ancien garde des sceaux, sénateur, à Paris.
1868 Renier (Léon), membre de l^lnstitut, vice-président da Comité
des travaux historiques et des sociétés savantes, à Paris.
1869 WiTTE (des membre de l'Iubtilut, à Paris.
1873 Blanc (Cburles;, membre de l'Institut, à Paris.
i874 RoziÈRE (de), membre de rin<litut, à Paris.
Barthélémy (Anatole de), membre du Comité des travaux his-
toriques et des sociétés savantes, à Paris.
1875 Wallon, ancien ministre de rinslriiction publique, secrétaire
perpétuel de T Académie des inscriptions et belles-lettres, à
Paris.
Jourdain, membre de Tlnstitul, à Paris.
Maniellier, conseiller h la Cour de cassaiiim, h Paris.
MEMBRES TITULAIRES RÉSIDANTS (1).
1849 MM. * Desnoyers, vicaire (général, membre de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d^Orléans.
* TonQUAT (del, chanoine honoraire, menibre de la Société des
sciences, belles-lettres et arts d'Oriéans.
I85i Chouppe, professeur de dessin au lycée.
Tranchau, inspecteur d'Académie.
1854 iHRAULT, architecte.
1853 Boucher de Moi.andon, correspondant du Ministère de rinstruc-
tion publique, membre de TAcadémie de Sainte-Croix d*Orléans.
1S37 Baguenault de Viéville, président de la Société d*agnculture,
sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
(^OLLiN. inspecteur général des ponts et chaussées, membre de
TAcadémie de Sainte-Croix et de la Société des sciences,
beileN-lettres et arts d'Orléans.
Petau, ancien dé(>nlé, membre du Conseil général du Loiret.
LoiSKLEUR, bibliothécaire de la ville, correspondant du minis-
tère de rinslruciion publi(|ue, secrétaire général de la Société
des scienees, bellet-letlres et arts d'Orléans.
1860 Basseville, avocat, membre de la Société des sciences, belles-
lellres et arts d'Orléans.
GAsriNES [Léonce de), ancien élève de l'École des chartes,
membre de l'Académie de Sainle-(iroix.
1860 ViGNAT ^Gaston).
(I) L«î8 noms des mt»mbres londateurs sont précédés d*un astérisque. — Les
autres membres sont inscrits à la date de leur admission.
— 75 ~
1804 MH P»H4ciA.Dul':(iiKDK),ni('nibreilula9o<:ié[i^<l«ssclcnees, hi'lle -
leiirei el ans U'Orli^ans ei île l'Acailémio de Sûiilo-Cro:x.
IHWt imini (Louis), avocat, membre de la Société îles sciences. belles-
Mires 1^1 ans il'Oriêiiis cl (lu l'Académie île S*îale-Croix.
IWUI fiEAUcnBPS (Maxime Je), ancien Élève di: l'Ëcole des cbarles,
inembru de l'AcidÉLiiii- du Saiiilc-Croii.
llrtO BtU(iE.iitiii.T DE PucHESBK (C.iiaLivei, dticluur l'ii-leUres, luvitibre
de l'Académie >le SaîDlc-Croix.
BuCHET. avnaé ï la Coiir il'3|ip«l.
RoruËTËRIE (Minime d» la), ineinhi'c de lu Sociùlû des acieiii-i'i,
tielle^-lellreseiartï d'Orléans eidxrAcailémic de Sainic-Ch-oU.
tSH Patron {abbi), chanoine.
D' Pat*t, membre de la Souiélé dus sciences, bellcs-letlri-s et
ans d'Orl^ns.
ini CoCHiRD (abbil'], membre du l'Académie de !iaiiile-('raii.
IRIS VaDZELles (Ludovic de>. conseiller bonoralrc !i la Cour d'aiipel
d'Orléans, iriemhre de l'Académie de SïIiiIu-Ci cdx il de lu
Société dCâ Mcncea, bcllct' lettres et arts d'Orlé>iii$.
It16 Baillet, ancien élève de l'Ëcule des chartes, mciiibru de la
Sociélé des seience.';, l>elles-leltrcs et arts d'Orléans
DoiNEL, archlTlste du Loiret.
' BiHBEflBT (Eiig), vice- président du la Société d'atiricMltiire,
scit'nces. belles-lettres et arts d'Orléans.
Baillï, professeur au lycée, memliru de la Soclélé des sciences,
bellc«-leltT<'3 et aris d'Orléans.
iVn GiRAUD, conseiller ï la Cour d'ti|ipc1 d'Orléans.
UufTD!!. chef de division il la Prélectiire du Loiret.
'STI Davoust (Emile), membre de la Société d'iigrlcultiire, irletices,
belles- leltn^s el srlB d'Orléans.
HEHBliES TITULAIRtS MO.N KliSlDA^TS,
IS4e Nil, ViBKATE ( marquis de), à (kiur-IJhevcn>ï ',Loii-ti-':berj.
DupnR, bibliotbécaire de U ville de Dlois, eorrcii|)anil.tiit dn
miiiiaièie de l'instruction publigue.
(JOSBDN (abbé), curé de Bo.vues (Loiret),
IKI UaItiie (alibé), curé lie Coinces (Loiret).
Marchand, correspondant du ministère de riiislnicliuii |in-
bllque. & Oi(iouer-wir-Tré»ée (Loiret.)
Dri.»UNE, BToué Ï RoninrHUtin.
ItM DAt.LOT, médecin il Houiarifis.
Lauranu (Jules), su chïieiu des Honlils {Loir-ei-Clieri,
un SmnT'Laiwer ide), maire de Chartres.
KouRNiKn I Edouard), i i>aris.
4SSB Demkhsa» (Alfnsd), k La Cha pelle-su r- A vey ion (Loiret).
ISlfl Tour (de la>, (wrcepleur ï ^ancraï (Loiret),
JSn Lallirh (Henry), médecin i Neuville.
IMH MH. PiLuaD, mUeâa k LmIod.
;Loip-«i-Cber].
(«Bile <1e), *ii cLitcau de HéiiËrM. par Lm
«a de CbeviU; [Loiret).
clUteau de Ctéreiu. i Sult;-b-Cbapelie
PiKSETat. (dej.
COSRCT t marquis de),
(Loiret).
ll*i:LnE[de),an;bitûlepalfogtaplie, EOus-prtteiiBerua]r(Ki
RiscooRT bE MmuiNii (Actille de), 1 Cenoj [Loiiet.
VcasDA (coinlc ti«J, t Oèrj Loiret).
AlOTiLLC (licunite à' , anden dé4Hité, m chïleaa de (toi
piÈs Malcsbertiea (Loiret).
CLOtTET, 1 Boa)u(^e-3Q(-âeinp, rue Escodier, 7 M.
FiLLEt'L fEdmoDd , i Montbua; .Loiret).
FiMcnti ',1'sbtié). mrê-doiea de Meaog '.Loiret,.
JiRiN |Hrnri\ iiiCicD aailiie«r tu Conu-il d'ÉtaU
HiHCOOKT («MUtr B«fiurd d'J, ancieii dépalé du Loiret.
Chissitil (Ueon de), an cUleau de 1j Bassiâv [Loiret;
ASSOaÊS œSRESPONDAM^ FKaKÇ\IS.
1848 Mf Pn, ixhtat 6e Poiiiers.
MX. CaiTEtusuf, curé Je BieUcs ;BasfiK-P]rréoée4.
1850 lio'At. .l'abbé:, k Aaieu.
r(inuio.XT. ancien directeur des beanx-ails, k CasBCS (A
SBim (Valenuti), naire de Tréravt (Ais).
IB5I CiQtduv .ikimle de', au cbàieaa de la S^ie, près Sinmnr.
1851 OuilO, ia^t^irvt n <hrl, h Ciea.
MocTtC. p(<Hâeiit de 11 Société >rrbtelat;>q«e de RamhoaiHat.
PmO, l^^^Mdnil du Uiboul de TaMMfTe (Vol
GiuaMT baroB de , aanea seottalre gtefnl ie la |
taiv, i KaMn.
MoaiK iHmni. ï L;«a>.
RkOCL-Ocvu. preaner prèMent bMonlre de la Cour d'appd
de Ronkwi, 16, rw Je— Coaja*. A hiïs.
COMLET irabM G. ', rfcaMioe, diiwciear de ta Aerue de l'Àrl
IMM
ràrrttn. b Tersadlrs.
Suirafiian <tJ>ia>id 4r\ tmmtn * Cnaôté des Irannt;
i, b Pam.
-1
d'ippd
te i'Àrt
J
■stMt fMi*'^ t»ri4m icnard <Te»éttJ.
XaLLET, 1 AMtMA.
Rn, de II
- 77 -
IWB HM, GESi.tN, aitachè BU musée des 9i)tiqui>s il'i Louvre, ï l'aris.
RuHLLE, alUclié ti la bihliolbËiiiir di-s Soriélés savantes, au ml-
uisltre lie rinsiniiTlinn publique.
PeROT, meiubre de USocirlé il Vm ni a [ion de l'Allier (Uttulins).
CnoLt.ET (AUred). ancii-n main- de Salnl-Firmin (Loiret).
tlpcuATKAti (l'abbi'), carf- de Ctièn; (Loiret .
novntHiia. i Halesherhes i Loiret).
BKktivitLiEtis tHaiime), oDloier d'instruction piihllqae, ï Har^
cillj-le-Hajer (Aulie'.
Salies <de), membre de li Sociale archéologique du VendiJmois,
à i-arls.
LoREAii, maire de Uriiire (Loiret;,
Hahtrlliëhk, juKe d'insiniclinii, â Pitblviers.
La Com ii»utâ îles PP. BÉuédii.iiuK de Saint-Benoit -sur- Loire
et In maison mËre.
HtTiiKiFi (l'abbé], curé de Montigny iLoirel).
BENTHon J'abbé), vicairu ili- Counenaji (Loiret).
HoniLLiw, i Paria.
Fkuce (Paul de], pasteur !i Mer kLoir-et-Cher).
AntiOtikRIi J'iihbi^), ciiréde Trinay.
Hkhel lËdouiid), membre currespoudaul du In Société iin-
tlonaledes sniiqualres de France. !i Lyou.
nvccuEH d'Argis. mi-iubri- titulaire de l'aradémie de Bonen.
I.IFENESTHE (Geontes). rber de burcati i la division des beana-
arts, iniuisIËre de l'instruction publique, ù Paris.
AutLOT, curé d'Ormes (Loiret).
Cil* cor (Ludovic],
ASSOCIÉS COHRESl>ONl)ANr.S ÉTRANGEHS.
IM9 KX. HniiEi.-FATiD, cotiser ta leur du musée de Lausanne ISuIsse).
Mahiiol (Uuf^DH del). président de la SwMé arcbéologlque ite
Namiir.
i;iiiLO[itReDler), prOaidenidi! lu iiociéié de numisuialique belge,
me du Trûne, 1 1\ k Briuellea.
L'ÉVËOUE DE Betulëen, abbé de St-Mauiice-en-Valais (Sulsaej.
KoBNE (Jel, secrétaire de la lïouiété Impériale d'arcbéologle de
S8inl-Pélersbour({.
nokCH-SxiTH (Charles), fi Londres.
H ITtER (Alphonse), professeur de i^iult, k Bruietles.
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
SOCIËTËS FKANÇAISbIS.
De. — Société d'émulation.
-Société d'Agriculture, Sciencus et Arts d'Agen (1875).
- Société archéologique do Tarn-el-Garonne.
k - Société des Antiquaires de Picardie.
- 78 -
Krigurs. - SccifLii d'Agriculture. Sclcm:i'i ft Arlï.
Angara. — Sociéi^ aciJémiquc <ii* Huinv-rl-Loii-c.
Aiijfaulëiiie - SndfitÉ arcliOoInsùiuc de b Cliaruiilc,
Arr». - Acidéoiie.
Autun. — Soc'éUl ddueniit!.
Auierre. — Société d'S Scli'ncps lilstiirri|iips n iinliirelli'S d<.- l'Yoïint-.
lli'niiva'S. — SiiL'IdU^ acatlf^miiiiiv d'Ari'liroiogii-, Si'ii-m-i-s t
i|i''|i4trii.'in<:iil du l'UlsM.
BitlTorl. ~- Revue d'Als«i:e
BeMnçon. — Soeiiilé d'Émulaiion ilu Duiilis.
Bt'ticra. — Sociéii^ arcliéoloaïque ■
Bloif", — Si'eiélO des Sdenw- ri L«Hio^,
Bordi'sui. - Commission hisloriquc de h Glnmile i IKTI],
Borrli'Aux. — Sociéié srchpolugiqiio (l»7i).
Boulogne-snr-Mer. — .Société acaîiéniiijue.
Bourg. - Soeléié d'Ëniuliitloii de l'Ain.
Bourucs, — Société des Ant[i|iiaires du Centre
Cien — Société des Aiili(|iiaires de Nonnanilio.
Cabors. — Société des études liitéralri'ii, scbnt:nque!< et artistiques da,
Cannes. ~ Société des sciences naturelles et liintorli]u^.
CaKtrr!>. — Société des leilri'^, selcnec&cl arts.
Cliâlon-sur-SuùiJU. Société d'Hii'oIre i-t d'Arcliéol<i(ili
Cl]9ioiis->nr-Hirnei - Société d'Agrlciiltiirc, Scienees ei
CLambét7. — Société urcliéo1oKii|iie nvoisieiinf.
Cbarnbéry. — Académie des Sciences, LcUrra et Arts do Savoie I I873i.i
Cliirlrus. — Société archéologique d'Kure-fl-Loir.
CblleHiulun, — Société arcbéologiquu danoise.
Chiteaii-Tliierrï. — Société hiBlorique fl uR'béoliiaiqn''.
Cberbourg; — Société aciidémique.
Cleimanl-Fiïrrund. — Académie de» Sciences el Bi^lk s- Lettres.
i;u'>siitmlne (Algérie). — Soi'iété archéologique.
UiJo>i — Académie des ScienceB. Arts et Belles- Lettres.
Dijon. — Commission des Antiquliés de la COte-il'Or.
Douai. — Société d'Agiicidture, Sciences il Aria du Nord.
Draguigi.an. — Société des Études scienliliqiies cl litléraires.
Gueret. — Société di-s scîenccu naturelles l'i archéologiques du U Creuse.
Langre^. — Société bistorique et arcbéo logique.
Le HAvre. — Société hlvraise d'études diverses.
Le HSiis - Société d'Agriculture, Scleuces et Arts de la Sarthe.
Lille. - Commission bistorique du dé|>ariement du ^ard.
Limoges. — Société archéalogi<|ue ilu Liinmisiu.
Lonfi-te-Snidn>er. —Société d'ÉmiiNtioa du Jura.
Lyon. — Académie des .Sciences, Lctlrrs, etc.
Ljon, - Socîélé bistorique et archéologique.
Lyon. — Société littéraire.
I
lf*r>«!itle. — Soi.'Ii^l6 du Suiislique
■Idan. — Société ircUéologique,
. — Académie.
Wonlbéiiard - Sacié\t d'ËniiihUnn
Blontpellier. — Avadi^mie des SkUmic^ps el Letlrua.
•Iwlint. — Soc-îiil>ï il'limulRUon du dËp3rit-in>-ni du J'Allkr.
IbKjr. - ^toclété cl'Arcbéalogif lorraine.
iVinlRt. — Société Boailémiiiui- de b (.nire-tnrérieiiro.
r>«tera. - SocïÉlé iiHnrnaitie,
fn«. — Socii^!é dra Lettres, Sciences, itc, des Al|ies-Mnrllimes
Nta'V- — Académies ilu Gard.
OfUiM. — Sovii^iAd'Agrlrii'iurc, Scicncra. Belle s-Le lires pi Arts.
Orli'ans. — Ac-iilémie de Siiuii:- Croit.
Piris. ' Anilléinre des liisrriplin'rs i>t Itolles-Lertres.
I. - Seciélù des Antiqiiairps d« France.
P*rt«. - SocU'l.' lie l'Hisloire de Ffaiitc.
Pkris. — .Sncii'l^ rrjiifilte de Numlsmallqni' i-t d'ArcliMtiKle.
hu. — :4od<^t<t des .Sciences, Leilre* i^i Ans ( igT.t)
PidA-rs. ~ .Soi'-létj des Antiquiireii de l'Unett.
PMt-t-Honsion. — Sœiit^ iihilotwlinlque.
Aimbouiliet. — Soi^àii^ ■retiéologiigiie.
AfeMtek — Société di's UHre^, Sclriifus el Arts de l'Avejrron.
Bmwn. - Aridémie dos l^cieiict», Lettres ei Ans.
HiMm. — Comin'ssîon d«s Antiquités de la Seine-lnrérleiire
Siitil-Omer. - Société des AiiLli|u]irEs de la Morinie.
Silnlts, - Archives historiques de In SiintnriRO et de l'Aunia.
Mb. — Comité ari'li^olo-.'U|i]f.
8»M. — Sociéïé nrchéologiiiiii'.
tloiuoQX. — Société >Kl>éo1iigi(|iie.
Tllte), — Société académique.
TmliK, - Société des Sciences, Bclli? s- Lettres et Art8 du Var.
ToilDDse, — Société archéologique dn midi de It France.
Tmrra. — Sociéld anhéolofilque de la To<iraine,
Tllenw, — Soinélé d'Ari-héolonie et de SlatîMiqiie de ta DrAms.
'>l«ciniiie». — Société d'Agriculture, Sciences et Arts.
'MflM, — Société [lolïmathiq'ie du MorhiLjii (I87S>.
^auUae. — Société archéologique du VenddmoU.
SOCIÉTËS ËTRANGËRES.
'«vers. - Acurtémic d'Archéologie de RL'l(riqHB.
"niellM. Commission royale dArchéolugîe.
ïmitll»*, - Société de Numisinatique lielge.
Ûrtiliiaia, — Université royale de Norvège.
- 80 —
GenËTo. — SocK'lé du Géi>e''»rl>'>-'-
Cesève. — liislilut nitloaal jjriievois.
Genève. - Sw:16l<3 d'Hisluirc ri d'ArchéologiP.
Gorlltz Prusse], — UiiUt^rsité.
L\tge. — 1iiïlilii[arch£olc>gtquc lié^cou.
l.iverpool. - Souii^iié liislurii|ue.
Liiml (Suëda). — Unirersilià Uiiideiisls.
Luxciiiliuurg. — Sotiéié archéolo^Itiiie cl LiiU>rï(|iie,
Namur. — Sociêli^ aruhéologl'jue.
Saiiit-Pélersbourg. — Commissl&n ïrchéologitiue.
ToDgroi — Société iks Sciences et Lultrm du Litnbourg
Vlunue lAuiricbe). — liv^iitut géOi;ra|)bique.
Wnsliingtoii, — Slmiihsonlan inslUution.
Zagreb. — Société archéolugiiiue croum de Zagreb.
BIBLIOTHÈQUES QUI REÇOIVENT LES rUBMCATION.S.
Li bibliolliéquR publifiue de la ville d'Orléans.
Li biblioili^ue de la Cour d'»ppel d'Orléans.
La liibllottièijue du ntanii Séminaire d'Orléans.
La bibllnihèqne du fitlit SL'minalre de Ln CbapeUi'-SainI Mc^min
L» )ilblfollih|nc du |ielll Séuiiuaire de S^iintti-Cruli.
La bibliolbè^iie des Pèrti de la Miséricorde, il S.rint'Eiiierlc, Oriû
La blblîolhèguc admliiislralive du li Prérecturc iln Luin-l,
La bibliothËnuu des eini>io;éa du Loiret.
La blbl(olhËi|uu du Ljcée d'Orléaus.
La bibliolbfeque de l'Ëcole normale primaire du LoIreL
La bibliolbÈqufi de ta réunioji des officiers d'Orléans.
La bibliolbÈque |iub1iqiie de la ville de MunUrgis.
La biblioibëque publique de la tille do Blols.
La blbllolhl'quG publiijuc de lu ville de Cbartres.
La bibllolbËque Hazarinc '.Paris).
La bibliothèque de l'Université de France, à 11 Sorbonne (Paris).
La bihliolbfrquo de la Société de l'histoire de France (Paris.)
COMPOSITION DU BUREAU DR LA SOCIÉTÉ POUR L'ANNËE 187^
Pritident. — H. l'abbé Desnoïehs,
Tice-PrêiUtml. - H. i:. Bihbengt.
Seeritaire. — U. L, JknRT.
Viee-Seerètairc-ArMvittf — M Pataï
TYéiorier- — M, Baillet.
CommUtion drt pubHcalioM. - MM. Haiiiue de la R
Danton k\ Doinel.
IMttBce du «endrciU 10 Janvier IHt»,
Préiidence de M. l'abbé DE3N0ÏEHS, ]tré»dent.
H. le Président entretient la Société du Musée historique, l'un des
plus importants de France, et auquel nous devuns porter un intérêt
pirticaiier, jiuisqu'il coalienl les collections de la Sociiïté archéologi-
que. Auparavant, les objets étaient riiélangés, & cause du peu d' es-
pace donl on [Mtuvait disposer. La construction d'une nouvelle et vaste
Hlle ï permis un classement rationnel par époques -, et, comme elles
«oipent chacune une salle dislincle, la nouvelle organisation pré-
smle cbronologiquenient l'histoire du travail. En ce qui concerne les
djels aaté-bistoriques, M . ijesnoyers espère obtenir îles moulages du
MuEée de Saint-Germain, grâce aux bons ofliccs de notre collègue,
M, Lafenestre.
Us collections du dé]>arleaient, de la ville et de la Société arcbéo-
li^que, déposées au Musée historique, sont Tondues dans une seule
■Uiication; mais chaque article porte un signe dislincUf do sa pro-
lenance, et tous sont inscrits, le jour de leur entrée, sur des registres
piiniciiliers. Le catalogue sur llches a été coiuniitncé ; r'e^t un travail
nnsidérable, et qui demande beaucoup de tejups. On peut esliuier que
le premier quart est acluellrnjenl terminé. M. Davoust donne son («n-
twn d(-voué à la confei;Uon de ce catalogue.
H' le Président annonce que l'inauguration du nouveau Musée sera
prechiine. Tous les membres de la Société y seront invités, et beau-
coup tieadront cerlainement à honneur d'j assister.
M. l'abbé de Torquat olTi'e au Musl'c divers objets de sa collection
^ui pourraient en augmenter les séries, notamment celle qui embrasse
l« trouvailles faites dans l'Orléanais.
Séance dn vendredi *4 Janvier l8tV.
Prétidence de M. fSouciiER de MoLAnDON, doyen d'âge.
M. Basseville demande l'insertion hu BnUelin de U nomination de
M. G. Lafenpstie au grade de chevalier de la Légion-d'Honneur,
ainsi que l'expression des félintations de la SociM pour la dislincUon
qui vient d'Iionorer noire collègue.
— M. Tranchuu signale une maison, sise au n" 7 de la rue du
Cloître 'Saint 'Etienne, sur les murs de laquelle sont inscrits les noms
de beaucoup d'Étudiants de la nation allemande. La Société piie
M, Tranchau de viâter cette maison et de vouloir bien rendre compte
du résultat de ses recherches ,
— M. Basseville annonce qu'on vient de démolir à Uomorantin
une maison avec sculptures en bois assez curieuses, sise au Ci
doré (1). Cette destruction serait encore plus regrettable ai l'oB-
pas gardé un desûn des sculptures.
Méaaee 4a vendredi 14 MvHer I81*.
Piésidr-nre de M. l'abbé Desnoyebs, jirésidenl.
La Société décide qu'elle ^'abonnera à la Revue d'Alsace, pour cor-
respondre entièrement aui désirs exprimés par cette Revue, qui se
publie à Belfort, d'entrer et de rester en rapports confraternels avec
nous.
(1) Carroir, dans le dilitionnaire de Jiuberl, signilie larrefour,
— M. le Président l'end compte de la séance d'inauguration dn
Musée hiïtoi'iqae. Il constate uvec botilieur l'iinanimilé des seutiineuts
qui ont éctat(' it cette occasion, et qui âonl d'heureun présages pour
l'atenir intellectuel et artistique de notru cité.
— M. Bimbenct, vice-président, retrace en termes émus la ma-
gnifique pari qui revient à notre Président, M. l'abbé Desnoyers, dans
la dotation et l'organisation du nouveau Musée. MM. Boucber de Mo-
Ijnilun, Trancbau et d'autres membres se joignent i M. Bimbenet
pour réclamer l'impression au Bnlieih ilu discours prononcé à l'inau-
guration par M. Desno^rers.
la Soriélé, voulant rendre un liominage spécial k ces sentiments
h ijrmpatiiie et de gratitude ronfialernellos qu'elle partage toute
tUiére, ordonne que l'insertion en sera faite au procés-verbal de la
séance.
— MM . Leroy, avoué à Montargis ; de la Valliére, directeur d'assu-
nmcwàBlois; Thomas, directeur de Tr-cole professionnelle rie Mon-
lirgiii; Courtin, Ledieu el Le Bouteillei. ancien députt', sont nommés
tuiKiés correspondants de la Société.
— M. le Président donne conimunicaliun d'un projet d'arte dressé
pr II1.M*" Paillât el Grivot, notaires S Orléans, relatif à la cession par
lifMKiélé. i la ville d'Orléans, de l'usufruit lui appartenant de l'ira-
■iKiiïIe connu sons le nom de salle des Thèses et des actes publics
^ l'ancienne Université d'Orléans, située il Orléans, rue Pothier et
nu det Gobelets, et dont la nue-propriété appartient i la ville d'Or-
La Société approuve ledit projet dans son ensemble el prend la dé-
BMration suivante :
(LaSociété archéologique et historique de l'Orléanais, oui la lecture
à pn^l de cession faite par elle à la ville d'Orléans, ledit projet ré-
dfé par M" Paillât et Grivot, notaires à Orléans ;
« Connaissance prise du projet de délibération du Conseil municipal
if 11 tille d'Orléans, du 7 aoUt 1878, relativement à ladite cession,
tlui coaditions auxquelles elle est acceptée :
— 84 —
( Aiitorisobon burenu, composé de MM. Desnoyers, prfeident
bcnel, vice-prdsident ; I.. Jarry, secrétaire; Baillet, trésorier-.Pi
vJc6-secrËtaire archiviste, et sa commission de la salle des Thèses,
composée de MM. Eisseville, Rourber de Molandon, Cocliard, Girand,
Imbault, h céder à la ville d'Orléans, au nom de la Socitté archéolo-
gît|tie et historique de l'Orléanais, l'usufruit de l'immeuble connu sous
te nom de salle des Thèses et des actes publics de l'ancienne Uni-
versité de lois d'Orléans, situé à Orléans, rues Pothier et des (îcbe-
lets, pour ladite ville avoir la toute propriété dndit immeuble ;
« A faire dans le contrat de cession toutes stipulations et h sti|
nutainiijcnt :
« 1° Que le prix de ladite cession sera fixé !i S.OOO fr.
« 2" Que celle somme de 5,0(10 fr. sera eiuplnyée, coDcurremi
avec celle de 5,0(10 fr, volée par la ville et celle de 15,000 fr.
louée par l'Étal, à la restauration de la salle des Thèses, dans les con-
diUons indiquées par M. le directeur des Beaux-Arts, dans sa lettre du
5 aoOt 1878. et évaluée â 25,0<30 fr. »
'.cbe-
1
— M. Berton, curé de t)hanleco(| et correspondant Ae la Sod<
écrit k H. le Président qu'il vient de découvrir sous un baàift
dans son église, des peintures à fresque représentant les
apôtres.
— M. Davousl lit une notice sur une plaque en argent massif |
qiiise récemment pour le Musée, qui a servi de prix pour une
gnie d'arquebusiers, et présente une eau-forte qu'il a gravée
duisanl l'objet décrit.
Celte note de M. Davousl est renvoyée à la commission des pi
tiens.
H^KncK du vcndrt-dl *H Kvrirr IH9B.
l'rmi'rni-f <le H. lubbé Desncvers, ]'rt>i\lrnt.
M. Biiacher de Molandon r<ùt hommiige du tlrngit '.v pai'l Ac son
nKniirire sur la famille de .leanne d'Arc.
— M. Baillet, trésorier, rend ses nmiples pour l'exercice 1878. et
pféaantftaon projet de budget pour 18"'.), Les roinples du irfsnrier
wnl ippronTés.
~~M. Basseville lit le prujotde /'iif/efttt du dernier Irijueslrc de
l'année 1878. rtenvoi en est Tait à la roinmission des publications.
— M. Danton, au nom de cette cummission, fait un rappiirt sur la
B«lice de M. Davousl, inliluli'e : Insiijnet d'un cipiiaiiie nu rni île
mfrérie ,1e lir à foiteaii. I..1 Société vole l'inserliiin .lu Bullelin du
tratail et de la planclii' de M. Dnvoust.
INSICNES d'un capitaine OU BOl UK (JONrlIÉlUE VIE Tlll
A l'oiseau.
U Musée ardiéolD(;ique d'Orléans, déjà ai riche et si varié en
nonumenls bisloriqiies de tuiilea sortes, a vu récemmerit, grâce
9WI iiitessanles el fructrieuses recherches de son directeur, aug-
menter ses colleclioiis d'un médaillon cuneim, véritable bijou
original cl charmant, qui a excité au plus haut point noire iulé-
t*. Comme les pièces de ce genre ne se rencontrent aujourd'hui
lue bien rarement daus les musées ou les cabinets d'antiquaires,
wwsBTons cru devoir lui consacrer cette notice, afin de vous en
prfa-nler la deEcriplion el lea observalîons qu'il nous a suggé-
_ 86 —
Sur une plaque de vermeil irréguliére, qui préseDle sut- seg
borJs quatre parlies saillanles (à son sommet, en bas, k gauclie
eL à ilroîle), vient s'appliquer une sorte de cartouche qui offre
la même conCguralion générale. Ce cartouche est en aricent
massif: ciselé, fouillé ri découpé à jour, il se liélnche
foHil de vermeil, el forme un cadre qui laisse la plaque ù décot
vert en son milieu.
Ce cadri' se compose de rinceaux fanlaîsisles, d'ua inou<
ment un peu dur et heurlé, qui envetoppeni de cliaque côlé
chimère élégamment cambrée. A la partie supérieure exi^ie un
anneau qui servait à suspendre le médaillon à un collier ou à
uu cordon; à droite et à gaucht;, au-dessous des chimères, et
soulenus par des anneaux, sont deux oiseaux île plein relief,
également en argent massif et dorés; un troisième oiseau, sem-
blable aux deux autres et soutenu de la même manière, orne la
partie inférieure.
Les dimensions de ce c.irlouche, non compris l'anneau supé-
rieur, el les oiseaux qui complëlenl l'ornementalion et servent
d'allributs, sont d^. 6 conlimètrea (>our l.i hauteur et de 5 cen-
timèlres pour la largeur, d'une chimère à l'autre. La partie de
la plaque de vermeil qui est laissée libre par l'encadi'ement, et
loruie le fond, est un cercle de 2 centimètres et demi de dia-
mèlre environ.
Sur ce fond s'applique, en haut relief, un petit sujet complet,
où se confondent les qualités de l'arlisle ei l'haliilelé de l'or-
fëvrc. Il représente un cavalier portant l'arquebuse au (Aie
droit de la selle, suivi d'un valet à pied, et accompagné d'un
chien qui gambadf! entre les jambes du cheval, le tout en ar-
gent masfif, ciselé avec soin,
Le caractère de l'ornemenlalion, les costumes des person-
nages nous font rapporter cet objet à l'époque de ta fin du
XVI* siècle.
Nous avons pensé tout d'abord avoir entre les mains un dt- ces
nombreux ornementa d on 1 aimaient à se parer les gentilshorïimes
lorsqu'ils chassaient au faucon, et nous avons cherché dans les
mœurs et usages de la fauconnerie comment qualifier notre bijou.
- 87 —
Hais nous nvone dû Lien vile renoncer à celle première
idée : ea elTet, dans les siècles passés, où, di>puis le roi et les
plus grands seigneurs jusqu'au dernier des barons, tous les gen-
tilshommes, riches ou pauvres, chassaient au faucon, où ceux
même pour (|ui la chasse n'élait point un plaisir avaient des oi-
seaux pour entretenir noblesse, la Tauconnerii: se présente
comme partie intégrante des équipages de tout gi^nlilhomme;
elle brille à nos yeux de l'éclal du luxe le plus rechercli6, et
Claude Binel. Tardif et Jean de Franchières, qui ont longue-
ment écrit sur celle matière, nous apprennent que les oiseaux,
comme les veneurs, les valets et les chevaux, étaient couverts de
riches ornements où se rëpétaienl partout le blason, la devise
ou le cri de chasse du propriélaire.
Or, notre médaillon ne porle ni chifTre, ni armoiries, ni de-
vise, et les oiseaux qui lui servent rl'attribuls semblent plutôt
d'innocentes victimes que l'ennemi destiné à les attaquer dans
les airs. Aussi pauvre d'indications, noua ;ivans ilonc pensé à
faire uii rapprochement : dans nos longues séances iiu Troca-
déro, au moment de l'inslallaliun des vitrines d'Orléans à l'ex-
pofcUion rétrospective, il nous avait été donné d'étudier â loisir
les col'ections exposées dans leurs moindres détail!;, cl nous
avions remarqué, parmi leurs richesses, une série île plaques
portant des emblèmes, tels que : armes, oiseaux, inslruments
«Je musique, sous la déuomiiialinn générale de : Insignes de
confréries. Une d'entre elles, portant pour attributs des
oiseaux, et présentant une grande analogie avec la nôtre, sans
f>ourlanl être identique, était suspendue à son collier très-
eaioplet, el avait pour pendant une aulre plaque armoriée, Elle
était ainsi désignée : Insignes d'un capitaine de confrérie de
Cira l'oiseau.
Bien que rien ne nous permette d'assigner une origine eiucle
au bijou qui nous occupe, nous avons |iu cependant, el par nos
tomparaisona, et d'après l'avis des antiquaires les plus compè-
Itnlt (1), reconnaître son caractère et nous c
(t) K. Ad. de l^nei>éi
aulhentieité. Kous nous croyons donc autorisé à vous le pré-
senter Bou* la Jéttominalion de : Iniignes d'un capitaine ou
ri» de confrérie d'arquebusiers tireurs ù l'oiseau ; et si noua
nous arrêtons un instant à considérer la présence (tu chien ft
côté du cavalier, nous pourrions, lui aussi, le regarder comme'
un allribut el une indication nouvelle à l'appui de noire asser-
tion, car saint Roch, qu'on ne peut guère séparer de son fidèle
compagnon, fui un des patrons de la conrrérïe des arquebusiers*
tireurs à l'oiseau.
Lés associations, confréries, corporations et compagnies de ce
genre ont été de tous temps très en honneur en France, «^t ît
n'est guère de villes qui n'aient eu leurs tirs à l'arc, à l'arbà- *
lëte DU à l'arquebuse. Orléans, particulièrement, a vu se déve-
lopper dans ses murs cetle institution, qui, pendant quatre siè-
cles, y tint une |ilace brillante, et se vit mêlée à l'iiistoire de ses'
luttes et de ses triomphes, de ses troubles intérieurs ou de ser
— M; Dititon lit une note sur la niiiison des Papegaux ; elle
renvoyée à 1a roromîssion des publications.
— M. Davoust communicnie h la Société un travail inStnlé : iM
eelkclion Demoyen au Musée hhlorique d'Orléans. Renvoi h la Cdm'
QjiSEion des publications.
PMtiilenee de M. l'abbé Desnovers, priiideutl^
MM. Desnojers, Buchet, Tranchau et Bassevillc présentent, commej
membre correspondant, M. Hauvette, conservateur adjoint de la Bi-
bliothèque de l'Université, direcleur adjoint à l'école pratique des 1
hantes études.
— M. 1^ frésidflnt annonce qu'il ii l'intention de demander à l'ad-
miaist ration municîpak do vouloir bleu donner k la nie ?av^e le nom
de GiiUtaiime frousleau, Pt rendre à la venelle Chevessié son vi^ri-
inble nom de venelle du Chevecier. La Société se déclare sympathique
1 cette proposition.
— M. Danton, au nom de la commission des publications, rend compte
du Bullflin pour le troisième trimestre de ISIS. L'impression en es'
— Le même membre fait un rapport sur le travnil de M. Davoust,
inlilulé : La collection Desuoyen au Minée InHoriqiie d'Orléans. La
Société décide que l'impression en sera faite, dans les Mémoim.
— Le Secrétaire lit une lettre de M. Le Roy. corrGs|wndantà Mon-
targis, qui remercie la Société de sa nomination, et propose d'envoyer
copie d'un mémoire de M. Guignebert sur des antiquités trouvées à
Hoatargis. Cette oflïn est acceptée.
— M. Tranchau présente une note sur les inscriptions faites par des
fcoliers de l'Université dans une maison sise Marcbé-Saint-Étienne.
Itenvoi à la commission des publications.
— M. Jarry lit la première partie d'un travail intitulé ; Les luilei
de It Frondf àam ^Orléanais.
»«UM *n vendredi 18 tamrm INt».
rèùdtai-e He M. l'abbé Desnovkhs, préfideuf.
Soi ia demande d'échange formée pai' la Société archéologiquo
traite de Zagreb, la Société décide qu'elle enverra ses Iltillelins.
— SI. Doinei, membre de la commission des publications, lit t
rapport sur le travail de M. Danton, intitulé : Noie mr la manon i
da Papfgniix; la Socié.té vote l'impression de cette note au But
letin.
NOTE SUR LA MAISON DITE DES PAPEGAUX.
Dans une de nos séances de novembre ou décembre 1878,
j'ai signnlé verbalement à la Société la disparition d'une porte
en bois qui se voyait aiilrefois à l'entrée d'une maison sïlui
rue Bourgogne, n" 231 (anciennement rue Faverie, 27), et
laquelle étaient sculptés en bas-rdief quelques-uns des Ira'
d'Hercule.
Celle porte, desùnée jadis par M. Pensée, se trouve repro-
duite dans son album lilbograpbié des momimenls Orléanais
(pi. 44), D'aprts les renseignements que j'ai recueillis, la per—.
sonne qui en était propriétaire l'aurait cédée â un amateur éti
Ijer à la ville, moyennant un prix assez élevé.
Une seconde porte en bois, simplement revêtue d'ornemenlE
sculptés, aurait éié également vendue en ces derniers temps.
Enfin une composition représentant Jésus et la Samaritaine,
peinte sur la façade de l'un des Miiments au sut) de la cour in-
térieure et à proKirnilé du puits, est maintenant dissimulée
une épaisse couche de badig;eon qu'un des locataires promet de
faire enlever le plus làl possible,
Notons en passant que celte p.irlie de la maison a son enti
particulière — une porte (Rivale — sur la rue du Charriot pi
longée, autrefois rue de la Triperie.
Le corps de logis principal, ouvrant sur la rue Bourgogi
renferme un bel escalier de pien-e en spirale coTitinué par
autre escalier de moindre liimension. Cf dernier conduit à un
petit Ic^emenl sous les combles, une sorle de grenier en saillie,
mansardé, d'où l'on aperçoit le pont d'Orléans, Saint- Marceau,
les coteaux d'Olivel et le val de l;i Loire sur une assen i;rande
étendue.
silué^^
et 8<M
ravai^H
■epro-
éanais
per-,-
étHflM
~?dLb
ine,
in-
tde
Au premier palier, dans b vis, une inscription gravée Bur la
muraille, à droite, el qui paraît dater (lu XVI* siècle, est ainsi
conçue et diEposée :
Non avnl (anienda mala
Celte inscription se compose de deux eentences morales. 1.^
Becoode est empruntée à cet axiome de l'écnle : Numquam sunt
facûnda mala, ul éventant bona, Tormulé lui-même d'aprëe
les paroUs de saint Paul : Et non.... faciamus mala, ut tie-
niant bona. (Épiire de saint Paul aux Homains, ch. m, v. 8.)
Là se boniail la communication que j'ai eu l'honneur de voua
bire, et que vous m'aviez invité à consi^'ner dans une note des-
tinée au ButUiin de la Société.
Mais, iJtppuis lors, grâce à l'obligeance Je M. Lemoine, maître
de chapelle de la culhédrule, j';ii pu consulter quelques docu-
ments qui se trouvent t- iiire les mains du M"" Giroud de Vil-
letle, sa Iii.'lle-mëre, propriétaire de l'immeuble en question. Ces
«locumeuls et tes cerches de 1543 el de 1U76, conservées aux
«irchives de la Préfecture, m'ont permis de compléter mes pre-
KDières informations.
D'après la cerche de 1543, la maison dont il s'agit, appelée
« la maison des Pa|)egaux, s appartenait à la veuve et aux en-
CsdU de Pierre Vaillant.
Elle est clairement désignée dans un litre de 1597 :
« Une maison l'aide â leste, assise en ceste ville d'Orléans,
grand rue, devant et à l'opposile de la rue Neul've. près le coing
'Miugars, paroisse Saiuct-I'aul, appfillée lu maison des Pape-
g*ali, couverte d'ardoise et à goultiéres de plomb, qui se con-
wtle va ouvrouer, chambre basse où y a cheminée,... trois caves
au-dessous l'une sur t'aultre, voultées, etc. »
L'escalier en hélice y est ainsi mentionné :
» Ufle grand visz en pierre taille par laquelle on va en la cour
lelle
I
— 92 —
de ladide maison (cette cour est en contre-bas de la rue
gogne), et auxdictes chambres baultes et greniers.... ayant
dicte visz de largeur, depiiig le pied jusques au hault, entre Ii
œuvres, de dix pieds ou environ, s Au-dessus et à cAlé, il existe
une « aultre petite montée aussi en pierre laille, s par laiiuelle
on accède à une chambre haulle, sous un € galtas, * qui
tout simplement notre belvédère.
Viennent ensuite trois autres corps de logis également
fesleel goultières de plomb, Il entourant « une cour pavée
petits pavés, dans laquelle y a un puis à eau. s Avec
d'attention, on retrouve dans le bâtiment de l'ouest, « faict
appentis, s la galerie autrefois « soustenue d'une couionne de
pierre lespondanl sur ladicte cour, > Le second, à l'es), aussi
en appentis, repose toujours sur « un arc de pierre taille, des-
soubz lequel y a une gallerie. < EnGn, le troisième corps de lo-
gis, au sud, renfermait des cliambres d'habitation, à côté et au-
dessus des « grange, porte chartière et estable, i maintei
occupés par l'atelier d'un mécanicien.
La maison des Papegaux avait été saisie sur et à la requd
d'Eslienne Lenormant, bourgeois d'Orléans, et de Marie Vf
Uni, sa femme, tant pour eux bbérer que pour purger toul
hypothèques. Elle (ut adjugée, le samedy sixiesme jour de
tembre 1597, à Pierre I^berche, aussi bourgeois d'Orléans, k
la charge des cens et droits seigneuriaux, et de « quati
quarante sols tournois b de rente annuelle envers les religieuses
de la Guische, près Blois, et en outre moyennant la somme da\
I seize cens escuz sol une (ois paies. *
Lors de la distribution des deniers provenant de la vc
Pierre Leberche, « marchand de soie « à Crions, et l'un
proviseurs des {Kinls de cette ville, comparut en personne,
l'eltel de réclamer t quelques arrérages de cens et rellevois<
à plaisir, dont la maison décrettée auiait été redevable envers
lesdictz ponts. >
Un contrat, en date du 31 décembre 16G0, passé devant Lau-
rent Bordes, notaire royal au Cbdtelet d'Orléans, contient renou-
vellement d'hypothèques au profit des religieuses de la Guische^
uses
I
jur Jean et César Le Berche, marchands bourgeois d'Orléans,
ilemeurantfn la (laroisse Saint-Paul, lesquels déclaienL que la
maison des Pupegaus, 4 seize rue de la Tamelerije, e^t alfec-
lée, tenue, chargée et redevable envers les révérendes abbesse
ni rellîgieuscs cordelliëres de Nostre-Dame-de-la-Garde, de la
Gnische \ei Blois, de la somme de quatorze livres de renie an-
nuelle et perpétuelle, racheptable de trois cens livres tournois,
layable chascun an, en ceste ville d'Orléans, au terme et feste
dcToussainclz, par bail taict par lesd. dames abbesse et relli-
^ieuses de la Guische, à Jean Lemarier, bourgeois d'Orléans, de
certaines portions d'héritages et rentes appartenantes à Marie
Umarier, relligieuse en lad. abbaye, en la présence de Benoist
Martin, notaire au Chastelet d'Orléans, le cinq" jour de mars
mil dnq cens cinq, par lequel Malhurin Lemarier se serait
nnilu plege et cnultion dud. Jean Lemarier, son fils, el pour
pille grande assurance led. Malhurin Lemarier aurait afTeclé
bd. maison des Papegaulx qui lui appartenait. *
Les noms de Malhurin Lemarier (ou Lemazier), des Leber-
rhf, des Vaillant et d'Eslienne Lenarmant (époux de Marie
Vïilbnt) figurent sur les listes des ëchevîns d'Orléans données
parLemaîre (édition de 1(>45, pp. 483 et suivantes) :
1^>U9-10. Malhurin LeMazier.
1531-32. Pierre Vaillant.
1566-56. Jean Vaillant (iesPapei/atix.
1557-58. Guillaume Vaillant dei Papegaux.
15tig-70. Eelienue Le Normaut.
1608. Pierre Le Berche.
Pierre Le Berche de» Papegaux, receveur.
P. Le Berche.
P. Le Berche.
P. Le Berche l'alné.
P. Le Berche dus Papegaux, receveur.
Pierre Le Berche fut, en outre, maire dOrléans en 1633-34,
elconduué pour un an en -1635, César Le Berche remplit les
nimes fontUons en 1671-72 et 1675-76.
Ed 1731, la maison qui nous occupe, t seize rue du Ta-
1612.
«14.
1022.
_ — 94 —
houf, » fut licilée entre damoiselle Claude Jalian et son friâj
Remy Jalian. Les étrangers ayant été admise enchérir, elle
vint la propriété du sieur François Aignan, marchand, demeth
rant paroisse Saint-Sulpice, moyennant la somme de quator^
mille cinq cens livres portée au contrat, plus cinq cena livres
que l'acquéreur s'engageait à y ajouter par un traité sous seings
privés, en dale du 12 septembre même année.
Telle est l'analyse — peut-être nu peu longue — des litres
actuellement en la possession de M"*" de Villelte. Ils ne m'ont
rien fourni louchant l'origine de la dénomination imposée à la
maison des Papegaux. D'après quelques auteurs qui se sont oc-
cupés de nos antiquités orléanaises, ce nom serait dû au voisi-
nage d'un tir à l'oiseau ('/lape^ai ou papegaultj (1). Ce point
sera sans doute examiné par nos collègues, MU. Jarry et Da-
voust, dans le travail spécial qu'ils ont l'intention de présenter à
la Société, et dont un fragmi^nt vous a été lu dans votre der-
nière séance. Jp m'abstiens donc d'en prier.
Je dirai toutefois, en terminant, que, d'après la cerche de
1676, la maison, qui appartenait alors à César Leberche, por-
tait ( une enseigne empreinte dans le mur. » Cette enseigne a
complètement disparu, ainsi que les sculpture» qui ornaient sans
doute la laçade extérieure. Mais, à en juger par les détails d'ar-
chitecture encore visihles du c6té de la cour, la maison des Pa-
pegaux devait être une des riches habitations bourgeoises du
XVi" siècle.
— M. Danton, au nom de la commission des publications, fait
un rapport sur une note intitulée : Imcriplioii de nom" d'êcoHers
allemands dnm nue mntton du Mar.hé-Siant-btienne visitée par
MM. Doinel et Tranchaii. La Société décide que cette note sera im-
primée au Bulletin.
(1) Verohaud-Rohaonësi , Hi*l. de la uHfe d'Orléans, p. 487 ei 2M;
— LomN, Reclicfcltei hittoriquet, 1. 1, p. 189; — Db Tobqdat, Quain
Jours dans Orléans,
I^8CRI^TI0S DE NOMS DlvCOLIEIlS ALLEMANDS
Au n" 7 He la rue du Mirché-Sainl-Ëtienne se trouve une pe-
tite maison d'apparence tout à fait moderne, mais qui a fiar der-
rière, sur une élroile cour, une façade indiquant une construc-
tion bourgeoise du XVI' siècle, fort simple d'ailleurs, Elle se
compose d'une porte élroile et basse, et de cinq larges fenêtres
accouplées -' deux an rez de-chau^sée, deux au premier étage,
une en mansarde au deuiiëme. L'encadrement de ces six ouver-
tures eal en pierre, légèrement creusée à arête vive, de façon à
former plusieurs lignes de cannelures. Sur la bordure de la
porte el des deux tenëlres du rez-de-ctiauBsée, on lit une qua-
mitaine de noms gravés dans la pierre, avec une pointe de cou-
teau probablement.
De ces noms, la plupart sont allemands; presque tous sont
suivis de l'indication d'une ville, la ville natale, et d'une date.
Li plus ancienne que nous avons lue, M, Doinel et moi, est
ISSÎ, la plus moderne 16M,
Nous avons relevé ces inscriptions avec l'intention de recher-
riitT dans l«s registres de l 'Université, surtout ceux de ta nation
allemande, si quelque notoriété ^'attache à ces noms.
\iM les principales inscriptions :
1* Sur le linteau de la porte :
2" Sur le pied droit de
dttnie :
PH BOTRUS
MOG 1668
FRANGISCUS
VOGT MO
GUNTINUS
1605
30 Sur le pied droit de
gauche :
OEORGIUS
YONDER
DROSSEL
SAXO
ANO GHRI
(i)iccii (1592?^
1608 JO ANNES
ALDERTUS
FLEIGUBEIN
4* Sur le pied droit de la
fenêtre, à droite :
QREGORIUS FRAWENFBL
TREVIRENSIS
ANNO DNI 1600
GRKliOUirS AUAMrS nnrNNERius
MIH:I XXVI AVQUST
Sur la même fenêtre, à
gauche :
JEAN KETWITCII
BREME
16^7
96 -
50 A la deuxième fenêtre,
«
sur rencadrement de droite :
1597
M. G. W. C. F.
WVROTKIRCH
1597
N. S. M.
HG HOGKBLIUS
A SLEINECKE
P. V. SGHOLLEY
DANIEL
DORFER
A tous ces noms, évidem-
ment allemands, sont mêlés
quelques noms français :
CLAUDE
FLEURIOT
DE DIJON
1641
H. DE MARLE
DE GOURTEILLES
ANNO DOM 1607
MIGH AEL
MIART
1603
Et en très-petits caractè-
res :
MADA
ME LOTSÔ
Quelques-uns de ces nom$ si>nt encadrés dans un petit car-
toucl)6 ei\joUvé d'arabesques ou d ornements tracés d'une pointe
— 97 -
Irto-nDvice. On y Irouve, comme de juste, )e cœur percé d'une
Dèche, el te mol Excudil, bien solennel pour si mince be-
aogne.
Bien mince aussi est le résultat de nos recherches sur ces
noms. H. Uoinel a compulsé uvec moi l'index matricule de la
Dation ^rmanique, et nous n'y avons trouvé que deux des noms
tnscrils sur la pierre de notre maison ;
Jean Conrad Ungeller, de Stutgard, en 1601.
•Georges Adam Weilh, de Mayencc, en 1600.
[| n'est pas <louteux cependant que tous ces noms ne dési-
ga«ni des écoliers de l'Université. Le registre matricule était-
il bien exactement tenu'? On ne saurait ni l'afTirmer, ni le
nier.
Du reste, jusqu'à ce que des recherches ultérieures donnent
lieu k quelque rapprochement entre ces noms et des souvenirs
liistoriques concernant ceux qui les ont portés, nous ne pouvons
ftllacher à ces inscriptions d'autre intérêt que celui de connaître
une maison ayant servi d'hôtellerie à des étudiants de notre
vieille Université, à des Allemands surtout, logés ainsi dans le
voisinage de la salle des cours, il est probable qu'à cette mai-
son, si triste el si étroite aujourd'hui, était joint un jardin qui,
sans doute, a été englobé plus lard dans les dépendances de la
communauté des dames du Calvaire d'Orléans, fondée par le
P. Joteph, — l'Émineoce grise, — en 1638, fil qui prit posses-
sion du couvent actuel en 1(>40.
En résumé, ces inscriptions sur la pierre ne sont pas pour
nous autre chose que le témoignage d'une puérile manie chère
Hux étudiants de tous les lejups el de tous les âges. Les murs
<d les tables de tous les collèges et écoles sont, en vertu d'une
tradition vainement entravée par tous les maîtres el religieuse-
ment gardée par tous les écoliers, le livre par excellence chargé
lie transmettre à la |>ostérité les noms des générations succes-
sives d'écoliers. Les grands écoliers de notre Université ès-lois
n'étaient pas moins friands de ce genre d'immortalité que vous
cl mot. Ou|iable8 de cette ambitieuse visée.... quand nous étions
témjoiristes uu collégiens, dans trois cents ans, on nous fera
peut-âtre aussi l'honneur de chercher si nos nome ne révëlq
pas quelques illustralions de la bonne ville d'Orléans.
— M. bavDust présente une plani^he gravide :\ l'cau-ffli'le sur 1
ijuelle il a réuni plusieurs des objet» donnés par M. Desuujers au M
sAe histori(|ue d'Orléans.
La Société arrête que celte planche sera jointe â la notice de M. I
voust qui doit être îni^érée dans le volume de Mémoirt».
— M. Jarry ofïre k la Société, pour aa collection déposée
sée, un liard inédit de Louis XIV, frappé à Meung-sur-Loirc en 1 65a,
portant la tellrc K, et un croissant comme dilt'érenl monétaire.
Le même membre fait hommage à la Société des bois représentant
toutes les variétés des liards de Meung-siir-Loire, qu'il a fait gn^
poui' l'intelligence de son travail.
1
— La prochaine séance devant régulièrement »voir lieu le vendredi
1 1 avril, jour du vendredi-saint, H. le Président ilemande à la So-
ciété quand il lui conviendra d(^ se réunir. La séance est fixée j
lundi ^1 avril.
— M. Jarry lit la seconde partie de son travail intitulé : Les
de la Fioude ihns l'Orl-'anak.
ft LES AUTEUBS.
M. l'abbé liaudry. — Notice iur M. L. Ballereau, 1878.
M. Léon Landau. — t/« coin de Parit (le cimelière ynllo-rom
de la rue mcoie). Paris, 1878.
M. le PrWet de Loir-et-Oiier. — Conml gtnéral de Lon-n-
ChtT, 1878.
M. ICiliDOnd Micbitl. — Monumtiilt rehi/ieux, civils et mtlilairei
du Càtinait, S" |iarlie, 1' fascicule.
M. G. liigutiniiiiU de PucLesse. — La politique de l'hilipfK II
ttoit* les afnm 'le Fnure. 1870.
M. Ilriucber de Molanduii. — La famille de Jeanne d'Arc, 18T.).
MM. Morrau. — Aibtim dn Coranda. suppl^menl.
It. — PAIt LES SOCIETES SAVANTES.
Amiens. — HuUelin de la Socitté des atiHquaires de Picardie,
mèr. 1878, n» :i.
Belfort. — Revue <rAUace, 1« trimestre 187t).
Bruiclle». — Revae de iiitmismatiqne beltje, 187'.l, 1" lîvr.lison,
lihaicauiliin. — Bnlietm de la Sociéli: dunoiir, ii" 39.
— HnUiife det, Duiioif, 2" fascicule.
Éïreux. — Ùietwnnatre lopograpiiique ilu d^imrlemeiil de
l'Eure.
Laval. — Dietionnatre topographique du département de la
Hi^enne.
Le Mans. — BitUelin de ta SomHè il'aqrieullnre, sciences cl arls
ie la Sarihe, \" et i' Irimeslres 1878.
MiintHuban. — Société de Tarn-et-Garonne, t. VI, 2" trimestre
1878.
Paris. — Journal de* Sinanlt. décemlire 1878, janvier et fé-
fher 18711.
PoiUers. — Bulletin île la Saciclé des antiquaires île l'Ouest,
4* trimestre de 1878.
Rouen. — Académie des sciences et arts de Rniien, 1877-1878.
Valence. — BilUttn de la Société départementale d'archéologie et
dt tlatutique de la Drame, 1879, 4" livraison.
VlleocienDCS. — Mémoire» historiques sur farrondissemeiil de. Va-
Unàtnnn, I. VI.
— 100 —
Vendôme. — Bulletin de la Société archéologique du Yendômoit^
t. XVII, 1878.
Zagreb. -* Bulletin de la Société archéologique croate de Zagrd>.
III. — ABONNEMENTS DE LA SOCIETE.
Bulletin de la Société b'thliographiqM^ janvier 1879.
Revue hiitorique, t. VII, VIII et IX.
Cabinet historique, octobre, novembre et décembre 1878.
■eaibrea éliis mm eonra dm preailer trimestre de 189tl
Assoc'tét correspondants.
MM. Le Roy, avoué à Montargis.
Thomas, directeur de TÉcole professionnelle de Montargis.
De la Vallière, directeur d'assurances à Blois.
COURTIN.
De Boutellier, ancien député.
OtLLiAM, IMP. DE 0. JAOOB, CLOITRE EAIHT-tTICillfE, ft.
BULLETIN
riË U SOriKTE
illiGBÉilLOOlIJUË ET lil^TORlOLE DE L*()liLÉA\,ilS
>^ 101.
DEIÎXIÉMK TRLMKSTÏïe DE ISlil.
endrcdl Ct nvrll 189»
l'rrûdenie 4e M. l'ahW DesNOïERS, jirt'yrlenl.
"■ fï Président déposr sur le bureau les ouvrages suivants, offerts
P*f leuR auteurs :
i* toUtctioH Demmjert m Musée hiftorique 'l'Orléan/, par
M. E. Davonst.
^nnuignfi'r Oupaulo"ii rfa«! '« ilmue df SainleCroix, par
M. A. Johanet.
ia Bible* de Thmlulfe. par M. LêopoUI Delisie.
Dnremerclments sont volés aux donateurs,
— H. Doinel a di^couvert, dans les minutes de M> Garapin, notaire
i OriesfU! ■ le contrat de mariage de Elorent Chrétien, une consulta-
HIri médicale de Guillaume Rudt' et un registre de délibérations du
cor}» it ville d'Orléans, de I5f'i2 à 15(i5, c'est-à-dire entre les deux
tenipalions de la ville par les liuguenule.
— 102 —
— M. Dpsnoytrs a reçu de M. Ain- Bertrand, le savant comem-
leur du Musée de Sainl^GorKUiin, une lettre dane laijuelle il déclare
ne conserver aucun doute sur i'aulhenticilû îles olyi'ts trouvés dans
Loire et décrits par M. l'abbé Desno\ers.
— M. Alex. Bertrand, dans une autre lellre mli-essée à M., _
cber de Molandon, sollicîle l'enToi, (imir la liibIiolti/«|iJC*lb MiÂm
Saint-Germain, de toutes les |iublicatiuns de lu Société. Cotte
mande llatteusc est ravorabiemenl accueillir.
J
1
— M. le Kri-sidenl lit une noie sur une boucle de wiiituron
bronze trouvée dans un champ de la Neuville (canton de Puiseaux)
en avril 1878. Cette bonde gauloise, longue de Kli miUiméti
présente une vache debout mangeant dans un rAtelier- Le di'S£in li-
thographie sera inséré au Bulleitn.
— M. Boucher de Molandon annonce ijuc M. Litscb, înspecleurd»*
monuments historiques, chargé de la restauration de la tatle de$
Tkèu», espère qu'elle sera terminée pour le mois de mai iH80,
époque de la clôture du prochain concours.
— M. [loinel lit une noie sur < l'inventaire des lectres, liltrcs, t
tillerie, abillemens de guerre et autii^ choses et biens appailenans J
la communauté de la ville, » fait par Jean Gidoin en U87. Cette noie
est renvoyée à la commiiisioii des publications, ainsi que la notice d
M. Doinel sur une charte secrète d'isahcau de Bavière et sur le j
sage de cette reine à Orléans en 1417.
USD,
4
Dole
cède
- mm
— M. Doinel si^ale encore plusieurs pièces relatives au &i4ge
d'Oriéans en Uid. Il est invité à réimir tous ces documents en corps
et ft les taire précéder d'une préface qui en permettra l'impression
dans les Mémoires.
— M. de Vernon, titulaire non résidant, signale l'interruption des
travaux de rétablissement du raonimient de Louis XI dans l'église de
Notre-Dame de Cléry. Il a remarqué qu'un grand nombre de registres
BOUCLE GAULOISE,
Trouvée à Neuvûle, iC'.ni.oii d=Pu;seaax),
AVRIL !878.
d'ébl-civi] du canton de Cléry sont recouverts de fenitlcts de parche-
min provenaol des anciens comptes de ville d'Orléans. M. Desnojers
i &il les mêmes ronslatalions pour Orléans.
Méanee dn vrndrrdl tE avril IHIIt.
Pr^tidetiee du M. l'ablio DesnoïfuSj piésident.
H. te Président signale, dans le Bulletin île ta Société archéoio-
^«e de Tani-et-Garoi-iie, un article de M. Forestié sur les Tapti-
tnait Jean ne- d'Arc et la Puielle de Chapelain.
~ MM. Itagucnault de Puchesse, Baillet, Bonrher de Molandon et
Vlpist rendent compte des lectures faites à la réunion des Sociétés sa-
TMite à I» Sorbnnne, ofl ils représentaient la Société.
— M. DesQOjers lit deux notes sur des trouvailles de monnaies ro-
ouânes:
On a découvert, dans un jardin si'iié sur le boulevard de la
porte Bannier, uno médaille en argent de Constantin 1.
U droit porte la lile do Constantin à droite.
fi. Virtws militum. Castre prélorli'nne.
Al'eurgiie r no.,..
Celte médaille, qui n'est pas commune, a malheureusement
rolri, curniiie toujours, l'essai de l'inventeur : l'argent étant Irès-
i-ij'di, et ayant l'apparence du plomb, on a coupé la pièce pour
eoMinlire la nature du métal, et elle m'a été remise en mor-
cHui. La lecture néanmoins pouvait avoir lieu et donner le nom
de l'-^mpereur, ainsi que la Ogure de la castre.
tl(j terrassier a trouvé en avril 1879, dans un champ, une
médaille consulaire en argent de la Tamille Pustumia.
- 104 -
Tèie de ffiiiine à ilroile, voilée, les cheveux épars. his
{Hispania).
1^. Humme revêtu il'une logu, debout, éh-vant sa i
vers l'aigle d'une enseigne; derrière, des faisceaux avec 1
hache.
A. POST A. F. s. N. ALBIN. (Aldus PosUimius Auli fiîîSi
Spurii Nepos Albinus.)
Méiliiille commémorative du Inomphe de Lucius Poslumius
Alliinus sur les Lusîlnnicris et !• s Vaccéens en 57ti (178 ans
avant J.-C). La tète de femme représenle l'Espagne vaincue ;
les faisceaux motilrenl la charge de proconsul, el \%\%\i indique
la soumission de la Lusitanie à Rome. i^^l
iCohen, p. 272, n" 1; pi. 35, n" 6.) ^^Ê
— M. le Président annont* k la SociÉlé la nomination de M. Mar-
cille, diretlciir du Musée de peinture, au titre de clicvalier du la Li>-
ginn-d'llonneur. et demande si les liens de la direction de ce Musée
avec celle du Musée hiatorique, dont une portion est le bien de la So-
ciété, ne permettraient pas de féliciter M. Marcille de cette nomina-
tion, avec mention au prooVverbul.
La Société admet nnanimement cette proposition, dit qu'eli« re-
garde M. Marcille comme lui appartenant, vote l'insertion de ses
félicitntians au procés-YiTbal et prie M. le Président de lui exprimer
sa joie bien sincère pour le juste bommnge rendu au savant cl dévoué
directeur d'un Must'e ajipclé jiar lui à un brillant avenir.
ndredl • mal t*H»
Piêaieiice (le M. l'abbé Desnoyers, prétideni.
I
M. Tranchau, au nom de la commission des publications, lit un
porl sur la notice de M. Doinel l'oncernant luie IJknrlr mcrèie d'tsi-
béaù lit Biivière. Le travail sera inséré dans les Mémoir
- im —
— H. Desiiayers annonce qu'au mois d'avril 1)47'.) on h trouva' dans
un jardin du ijuurlier de Noras une pièce du Vespasien, gcand bi'onste.
La t/te est assc/. bien ronsenée, mais le revei's e.st eiiliOivineiil
rhiste,
— M. le Présidenl a reçu de M. Marrille ime lettre de reiuerrt-
tUDDts pour les félicitations qnu lui a cnvoy^uï la Suri^ à promus rie sa
floftiinnlion comme chevalier de ia Légiun -d'Honneur. Dans su n'--
fanse. Al. Marcille proleste de son di-voùraeat pour la âocli^tt^ la ville
il't)rléans et le Musée dont la direction lui est confiée.
— M- Desnoyers lit un Cum/tle- rendu dd l'Expuiiiion n-oinire
de 4S17, dunl laSuciété a réclamé l'impression.
, 'RENDU DE l'exposition SCOLAInE DE 1877,
Le mois de septembre 1877 a vu s'ouvrir, dans tes bâtiments
du Lycée, une exposition scolaire; elle a été rennarfiuaMe, vous
le saveï, par la nature des travaux d'écriture, de dessin et ri'in-
dastrie manuelle. Cette exposition a prouvé une fois de plus que
UQlre département n'e^t inférieur à aucun autre, et quand je lé-
inoignais à l'inspecteur d'Académie, noire honorable collègue,
M. Tranchau, le plaisir que j'éprouvais en parcourant et ju-
geant tous ces travaux si variés, mais dont l'ensemLle élait si
bannonieux, j'étais sincère, et je redisais d'autres jugements
aussi louangeurs que le mien. Je dirai cependant que mon at-
teoUon a été surtout éveillée par l'exécution d'un programme
donné en lS74aux instituteurs, concernant des renseijfnemenls
à fournir sur l'histoire de leur commune. Un antiquaire Orléanais
*t votre président ne pouvaient demeurer insensibles devant
le travail envoyé. Je saisis donc avidement les pages qui reiifer-
oisienl la réponse au questionnaire, et comme j'eusse été îm-
|Hiiasiint pour lire utilement en quelques heures et juger équita-
blemeni ces travaux, M. l'inspecteur me proposa de me confier
nn certain nonrtbre des cahiers du concours ouvert aux tnstitu-
soit
1
— 106 —
leurs, et c'est sinsî qu'il m'a été possiblo d'apprécier leurs eSl
et le succès de leur boane volonté.
Je dois d'abord, tout en rendant un hommage sincère au li
des travailleurs, vous dire que leura productions manquent
d'une instruction préparaloire sans laquelle l'archèoloyie n'a
pas de sérieux : il faut apprendre & étudier pour être un
homme d'études; il faut être iiitrodiiii dans l'histoire par une
main expérimentée et rdm pour que celle noble science
complète et ne reste pas dans le vague, le superficiel, et
conséquent l'inulilp, je dois ajouter le dan^reux, car»! Is
savant est une lumière et un bienfait du ciel, le demi-savant
un Héau, l'ennemi de la vérité, et hienlAt de la société par son
incurable oi^ueil. Il m'a été facile de voir qu'un inîliaUur a
manqué à nos maîtres d'école, et je rfgretlais qu'à leurs coura
de pédagogie on n'eût pas joint quelques leçons au moins d'ar-
chéologie, lettons sérieusement fHÏlea, et sachant ouvrir l'Ame de
ces jeunes liommes avides, sans nul doute, de connaître, mais
auxquels il faut savoir donner les premiers éléments, et dont il
importe de diriger le bon vouloir.
Ma pensée n'est pas de faire dea réflexions philoiophiques
l'éducation, car nous ne .sommes pas, quoique dignes peut'
de le devenir, des membres du l'Académie des sciences mon
nous sommes tout simplement des antiquaires, et en cette sii
qualité, je ne pouvais, en lisant les travaux de nos institut'
ne pas me l'aire ces réflexions et venir vous les communiqi
puisqu'il s'a^^it di^ travaux sur l'hisloire de noire pays,
Un grand nombre de ces notices esl stérile; un certain noi
a quelque valeur, et je vnis vous en parler : mais, dans celli
èitalemenl, il y a insuriisano-, incomplet. Le désir de bien
la volonté de produin* nue œxvre utile sont évidents; mai«,|
core une fuis, la méthodi- «l l'inalrudioii sont nbsentes.
Parmi les quatre arrondificemenU, celui de Gien compte ]«
plus grand nombre de bons Iravaus. Sur sept, Iruis sont bons;
ils sont ainsi cliissés :
Ouiouer-sur- Loire : M. Meilel.
Gien : M. Tartasson-
- 107 -
Chititloa-sur-Loire : M. Tarlinville.
Boiioy : M. Leblanc.
Beaulieu : M. Poinleau.
ÛU20uer-sur-Trézée : M. Halouîn.
Ousson : M. Charnliun.
Monlargif m'a duimf- quatre travaux digriPK d'éluges :
Mcnilareis : M. Lhui)>set.
Couftenay : M, Poulljn.
Sce»ux : M. fionleu.
Châlit Ion-su r-l.oing : M. Desbrosses.
Pilbivîers a rouiiii truis bonnes rédacUoiis :
Nibelle : M. Froaienl.
SermaUes : M. Grégoire.
Aschères : M. Sevin.
L*3rronilis6ement d'Orléans est re[>réaenlé par quatre iioliicH
tïtiâtaisaules :
Eûnl-Ay : M. Pelilberebien.
LiFerté-SaÎQUAubin : M. LamJré.
La Ctiapelie-Sainl-Meemin : M. llouzé.
Vilry-aux- Logea : M. Jousset,
Nous pouvons donc espérer el mëine croire que, bien dirigés,
etsurlDUt prépnrés par des leçons gurCsantes, les instituteurs
peuvent devenir pour nous de précieui auxiliaires. Ils nous
cooimuoiquerohl ce que les archives, ks fouilles, les Irouvaille»!,
les nonunnejits Ae leurs cumtnurii;s leur feront connaître d'in-
téieaMDt ; ils seront à leur façon les inlelligeuls ouvriers
d'une grande wuvre dont vous êtes les érudits conâtrucleiirs,
llwbire de noire Orléanais.
Ja propose à la Société de voter, avec mention au procËs- ver-
bal «le w jour, un témoigna;:e de satisfaUion aux instiluleurs
doul je vous ai pailéj il en est deux surtout qui m'ont paru
minier plus qu'une parole de louanges : M. Landré, insliluleur
àLi ferlé -Saint- Aubin, el M. Lhuîsaet, inetituleur à Muntar-
|ii, me paraîtraient dignes d'un témoignage plus honorable que
rucouragemeut. Je denianderais que l'envoi d'un volume de
OdB MêmoirfJS, laissé à voire choii, fût pour eux l'expression de
— 108 —
l'approbation de leur travail. Celui de M. Landré, particulière-
ment, vaut de sincères éloges; il l'a fait imprimer, et j'estime
qu'il peut figurer, sans confusion, au milieu des écrivaina i
notre histoire.
Comme conclusions de son rapport, M. le Président propose,
d'encourager les ins'tituteuni dans h voie des éludes historiques,
leur offrir des récompenses. La Société diacide, en conséquence, que
des volumes du concours et des jetons seront distribués
des travaux les plus remarqués.
— M. Tranchau coiuiuunique une note <{u'il Tera insérer dans le
Biilleiin dg ilnslriiclion publique 'lu Loiret, La Société décide l'im-
pression intégrale de cette note au BnlUlin.
ifin
dp
jue
lutogt^
lans le
i l'im-
I q^H
La Société archéologique et historique de l'OrléanaÎB <
dep'iis sa fondation, en 1849, a tant fait pour exciter et déi
lopper autour d'elle le goût des études d'histoire, l'exploration
et le culte des monuments du passé, décernera, le 8 mai 1880,
les prix de son troisième concours quinquçnnal.
Les deux premiers concours, 1869 et 1875, ont donné nais-
sance à des travaux d'un sérieux mérite, dont la collection se
trouve au tome XIV des Mémoires de la Société.
Plus d'un inMiluleur, en répondant, il y a quelques années,
à un programme Iracé par l'irspeclion académique, a prouvé
qu'il élait capable d'exposer avec intérêt l'histoire de sa com-
mune, et même des questions relatives aux antiquités de la ré-
gion qu'il habile.
Toulefois, il n'est guère à espérer, pour divers motifs, que
beaucoup soient en mesure de produire des travaux assez
complets el assez approfondis pour entrer en concurrence avec
des personnes qui ont des loisirs et l'instruction spéciale néces-
saires pour les recherches d'archéologie ou d'histoire; mais la
Société aérait heureuse que cet appel fait à toutes les bonnes
volontés fttt considéré par tous les instituteurs comme une in-
vitation à contribuer, dans la mesure c
— 109 —
qu'elle poursuit. Recueillir dana les archives communales les
documents inédits qui auraient de l'intérêt pour l'histoire de
Dolre pays ; veiller, autant qu'il est en h'ur pouvoir, h la conser-
vation des monuments anciens de leur commune ; provoquer
l'allention de la Société, si quelques-uns sont tenus en mauvais
étal ou menacés de destruction ; la mettre au courant des trou-
vHilli'E faites dans des fouilles, — pierres lombales, imcriptioiis,
monnaies, médailles, objets antiques que la pioche ou la charrue
découvre parfois dans un champ ou sur une route, voilà surtout
ce que peuvent fuire les instituteurs. La Société leur témoi^'ne-
raitavt'C empressement sa gratitude pour les services qu'ils lui
rendraient ainsi en l'aidant à réaliser sa devise ; t AntiquitalU
euttodes, » gardiens de l'antiquité.
Nous croyuns savoir que déjà elle a décidé d'attribuer une
récompense à plusieurs des notices historiques et géographiques
qui ont élé rédigées en 1874 sur chaque commune du départe-
ment. Nous publierons ultérieurement les noms des auteurs
récompensés.
— M. Jarry continue la lecture de son mémoire sur tfs miles de
it Frande dam l'Orleonais.
» du vendredi as
Préiiilence de M. l'abbé Uesnoïkrs, préiident-
M. Danton lit un rapport doD^ lequel la coinniission des publications
imorie aux propositions faites pai' M. le Président sur les rénom-
psisfs à décerner aux instiluleurt;, La Société vole l'impression du
Minple-rendu de M. Desnoyers au Builetin ol l'envoi de ce Bnlleliu
au instituteurs réco tri penses.
— 110 -
— M. Haiivelle (de Puiseaiix), bibliothéraîre de l'IJniTerailé àe. 9
ris, eM admis ail tili'e de raciiilirp eorrespondant.
— M. Umichfr de Molandon lil une doIîm sur Jtan 4e la (
aiirnoifinè !•■ cajiHaint Ctibuii. Ce Iravail est renvoj'é à la cominiss
dei- [lublicatiuns.
Nuance do vi'ndrrill IS Juin tSVB.
l'irsiilfiirr de M. l'iibW Dessoveiis, pmiV/cW.
M. le l'r^ident propose de nommer une commission chargée den
lever la rnrte (les wies romaines dans le déparlemeni dit UolS
MM. Tranchau. Bimbenet, Bailly rt Cochard sont désignés cnHT
membre!; de celte corjiniission. Pour le travail qui lui incombe, elle
fera appel au concours des membres titulaires non r^'sidanls et asso-
cias correspondants de la Srci^té.
— M. Jarry termine la lecture dn ;
la Fronde dniis l'Orléanah.
n mémoire sur Lfs stiiUs de
— M. Doinel, au nom de la commission des publications, lit un n
porl sur la notice de M. Bouclier de Molandon concernant Le ca^
ruine (labtn. La Société vote rimpression au Bulletin.
LA CITADELLE DE LA PORTE BANNIEB
Li; CAPITAINE CAMAN PREMIEK CQMMANUAUr DH ChTTK l'OltTBRBSSB.a
Le capitaine Caban, qui, en 1567, lors de l'invasion d'Orléans
(lar les troupes protestantes de Prauçois de La Noue, i
- IH -
tiail, pour le roi, la ciladelle do In |)orle Bannier, a laissé, dans
noire cilé, d'honorables souvenirs.
Kii cea U-mpS ei profoodémeul Iroublés, où la nation du de-
voir semblail avoir disparu des întelligenceB aussi bien que des
cœurs; où, iou» prélexle de réfortnes religieuiîGs, d'ardenles
ambitions couvaient de ruines nuire province, le capitaine
Caftan sut demeurer fidèle à son devuir miliUire et k son
drapeau.
Diversemenl jugé, et cel;i devait èlre, par les partis politiques
qui se dispulaieiit le pouvoir, et par les historiens contempo-
rains i)ui puisaient à des sources IViit divergentes leurs motifs
d'apprécialioD, la jiosIérUé lui a rendu plus complèlt! justice.
Sou nom paraît avoir été attribué dès l'origine à la rue voisiae de
lacitadelle où il deineurait avec Ba Tamille. Tout récemment, en
1S7tj, la Société arcliéulogique et historique de l'Orléanais fut
consultée \iitr l'administration municipale sur les dénominations
àdonniraux voies publiques des iguarlierB nouvellement pro-
jetés, au iiord-onest de la ville. Après examen des diverses tra-
ditions sur l'origine du mol Caban, la Société émit le voeu quii
la mémoire du commandant de la citadelle fût de nouveau con-
sacrée, dans ce quartier, et que eoti nom fut maintenu à la rue
qui, dspais trois siècles, en était en possession (1).
l^'iduiinistration voulut bien ratifier l'appréciation de la So-
ciété,
Il n» semble donc pas sans intérêt d'apporter un renseigne-
ment nouveau sur le vrai nom do ce loyal oflioier.
Les doubnreui incidents des guerres religieusesdu WI' sië-
(IJ Voir BulMin 00 -le la Sociale arehMmpqiic et bialoriq
Jouait, » trimestre de tSTfi, t. VI, p. itiH 'i suiv.
(>udqaes (KTionnes émirenl aloi-s l'utiiiiiuu que le onpiLiii
av*it pli, tout ail mnlr.iire. empruTiler son nom de guerre a
qu'il liatiilMt Mce M rninilte. d'anciens lUres, disaient- elles
un l'Ia* Caban dans les envirouii de la place Bannier.
yiK»i qu'it en soit de <;cHe hypotlièse, it n'en demeure pas moins acquis,
et c'est le point essenliel. que celle rue et l'e quartier doivent an cam-
iDwutaiit 4e la otiadellu teur suloriélé bislurique.
— 112 —
clf, i-n noire Orléanais, sont li'op connus |>
d'en rappeler ici les détails.
Les doctrines de la réfoime, sourdprneni propagées dans noire
cité dès r»nnéel557, y fii-ent iiicnlAt de rapiites progrès. La
convocalion de.t ébta-gëoérniix de 1560 les comprima mo-
m^nlanétnenl; mais Charles IX s'élaîl à peine éloif^né de nos
muiB, en février 1561, que la hardiesse des religiotinaires,
comme on les nommait alors, ne ronnut plus de bornes,
L» 1" avril 1562, le prince de Condé, appelé secrètement par
ses paJ'tisanï, s'emparail de la ville par surprise, el d'elFroyables
excès y signalaieiil la domination de l'audacieuse f'iclion qui
l'uTnil choisi pour chef. Les églises pillées el dévastées, les i-o-
liqiicB des saints pniliinées, les s^pullures violées, les ciloyens
paisibirs accablés de contrihiitioiis de i;iieric iiii jelës en fxil,
les domiciles envahis, des prêtres, des relipeux, des mai>islra>s
odieusemenl mis à inorl; ta ni de sacrilèges sllentats, tani de
maux subis à ta fois semaii'nl d;ins les cœurs d'ardents désirs
de vengeance, et préparaient les sinistres réaclionn qui, dis ans
plus tard, devaient de nouveau ensanglanter nos murs.
l>ix mois aprÈs, le 18 février 156:!, le dur. de Guise, lieutenant-
général de l'armée royale, à la lèle de vingt mille hommes el
d'une puissante artillerie, allait â son tour s'tmparer d'Orléans,
quand, h peu de distance de
l'ollrol de Méré. lorsqu'à la f
prises pour l'assaut du lenden
sa demeure.
ville.
il fut frappô à mort par
r, après ses dispositions
e rendait paisiblement à
Le meurtre de cet illustre capitaine fil comprendre à tous'UB
cœurs honnêtes le besoin de mettre un terme à ces luttes fra-
lricid>-s.
Le 10 mars 1563, la paix élait signée à l'iBle-aui-Bœufs entre
Catherine de Médicis el le prince de Condé ; et le 26 avril sui-
vant, Charles IX faisait k Orléans son entrée solennelle.
Mais l'expérience du passé laisfail craindre aux conseillers
du jeune prince qu'une place aussi importante ne retombât aux
inuiiis des nibel les ; ordre fui donc donné au gouverneur de dé-
- H3 —
molir immédiatement l'enceinle forliOée dont la cité était si fière,
et de construire à la porte Bannier, point culminantdeaon péri-
mèlre, une forte ciladelW, aux frais des liabilanis eux-mêmes.
Celte prescripliou, on le comprend sans peine, fut accueillie
avec des eentimenls bien divers.
Ceux qui avaient plus douloureusement subi les violences des
bordes prole^lanles crurent Irouvrr en celle pénible mesure
une sauvegarde uontre le retour de leurs cruelles souffrances.
Ceui, au contraire, chez lesquels vibrait plus énergiquement le
sentiment dvs vieilles franchises communales, ne virent qu'avec
UD profond déplaisir celte grave atleiale au privilège, dont les
Orléanais étaient si Jaloux, de se garder eux-mêmes. La des-
truction des antiques murailles qu'ils mtretenaient annuellement
de leurs deniers fui à leurs yeux un frsin imposé à leurs an-
tiques libertés, moins pour les protéger que pour les contenir.
D'instantes réclamations firent ajourner, puis enfm abândon-
nt;r le projet de démolir les remparts ; mais la citadelle s'éleva
rapidement; des canons garnirent ses couriines; une petite ^ir-
nison, sous les ordres du capitaine Caban, fut chargée de sa dé-
fense (1).
Quatre ans s'étaient à peine ikoulés qu'une nouvelle prise
d'armes des protestants vint justifier les prévisions des conseil-
la de Charles IX. Le '21 septembre 15ti7, un des chefs les plus
résolus des religionnaires, François de La Noue, favorisé, sous
main, par le bailly d'Orléans Groslot, surprit de nouveau la
ville, triompha de la résistance des callioliques groupés, pour se
défendre, sur les places de l'Étape et du Marlroi, les désariria,
(tvinl mettre le siège devant la citadelle.
Quinze jours durant, le commandant Caban repoussa ses at-
laqui-B; mais, environné de tranchées rapidement creusées par
le hardi Braa-de-Fer. il dut céder â des forces supérieures et
te replia, avec ses soldats, dans les rangs de l'armée royale.
(Il II élail pourvu à rentrelieii de la ciUdelle et à l'avitallUment de II
finiiBon par une taille ipériale levâe sur les habitants d'Orléans et de)
aulro villes closeï de rOrléauais.
Une courageuse tentative, pour reprendre le poBte qui
avail élé conlié, léraoîgna do sa li'lélitë, mais ne fut pas
ronnée de succès.
La citadelle de la porte Bannier ne survécut qu<t peu d'anni
â c^B TailB militaires. Successivement occupée par 1rs divers
partis qui tour à lour étaient maîtres de la ville, elle Tut, le
31 janvier 1589, durant les troubles de la Ligue, définilivement
pri^e, puis démantelée par les Orléanais eux-mêmes, qui sup-
portaient impatiemment l'existence de celle forteresse et les
charges qu'elle faisait peser sur eux {!).
1
i
Lorsqu'après l'apaisement des agilalions civiles, Orléan.s
pBta vers Henri IV, en 1594, son maire, Jacques Ciiauvreiii
et plusieurs de ses plus notables habitants, pour lui porter l'acte
de se complète soumission, le Béarnais donna sa parole de roi
qu'aucune forteresse ne serait, à l'avenir, construite à l'inlériL'ur
de la ville, d'autant, ajoute un de nos vieux histnrien^, < qu'il
avait la bienveillance de leurs cœurs, qui surmonte toutes gar-
nisons et citadelles (2).... 1
Telle est, en un résumé succinct, l'histoire de la citadelle
d'Orléans, durant ses vingt-cinq années d'existence, et des évé-
nements militaires auxquels prit part son premier commatida^^H
le capitaine Caban. ^H
Quelques recherches récemment laites dans les andens regis-
tres paroissiaux de l'église de Saint- Paterne, en la circonscrip-
)
(1) Les restes de la citadelle et des lioulets oubliéii ilans ses éUges in-
rérienrs ont élé reiraavéa. il ; i quelques années, lars des travaux evécu-
ié& pour la CQnstruclion du square de la place Uannier.
(9) Les Orléiinais avaient éprouvé une lella joie île la démolilion de U
citadelle, de ri' iiîti de l<iraniteau.r, comme l'appellent quelques histo-
riens dn temps, qu'une procession salennelle se faisait, le 31 janvier de
chaque aimée, à l'église de Saint-raleme, en aulian de grâces de celle
délivrance.
Apre* U royale promeai>e d'Henri IV, cette procession lui supprimée, en
ISOÏ, par l'évéque d'Orléans, Jean de l'Aubeiinnc.
— 115 -
lion de laquelle se Irouvaient à la fois la clladelle el la rue
Daban, '■□t révélé que le nom [ie Caban, sous lequel le com-
mandant de la forteresse est connu dnns l'histoire, ii'élail qu'un
(urnom de guerre, ei que le nom véritable et patronymique de
cel ûfllcier était ; noble homme Jean de In Cave.
Celle reclification s'appuie sur trois actes de l'état-civil, des
19 octobre 15C4, 6 mars el 20 mai 1565 (1).
Ces documfnls nous font, de plus, connaître que le coraman-
daut Jeban de la Cive était marié; que sa femme s! nommai!
Yrançuise Piosepray ; qu'un de ses parents, son frère peut-être,
noble homme Antoine de la Cave, habitait, comme lui, Orléans,
el qu'à celle date Raoulanil de Seniielon, chevalier, était, eu
noire ville, capitaine du grand guet (t!).
Voici textuellement ces trois acl°a de l'élal-civil, en lesquels
on remarquera Tusage, fréquent au XVI» siècle. Je donner plu-
sieurs parrains el marraines â l'enfant présenté au ba ptême :
thi Itui'i dix oeuf jour du mois d'oclobre mil v^ soit ante-qu aire,
'm tupliiée Marie, mie de Gilles le Pic et de Eslieunelte Sicanl. Le
prrain. noble homme Jeh. de la Cave, dil Caban, cappiluîoe de la ni-
ll| L'intéressante dérouverle de tes trois actes de l'éUt^vil appartient
tMl entière, je ttlé T^is un Jevoir de le dirt'. ù M"< A. de Villaret,
iMiMoa Hère de Saiot-Deuis, qui, après avoir eu l'tieureiiit^ foriune de
Ih MrouTer. m'a fait l'honneur de me les communiquer pour la Snciélé
ftUologïque et hÎBlorique.
Hit de VUbnt ■ bien voulu bous signaler, à celle occasion, un aulre Cnil
am moliu curieun et complèteinenl ignoré jusqu'ici, à savoir que plusieurs
Inanciem regislres paroissi«ux déposée, \on de la révolulioa, et aujour-
fiiai conservés itans nos archives municipales (bureau de l'étal-oivil),
itiknl recouvert de leuilles de parchemin arrachées, vrai<ernblab1ejrient
IiHI du dépôt, à nos précieux comptes de commune et de Torteresse.
Ccf ép.ives de tuut vieux litres de gestion communale, ëludiéesavee
Uin, pourraient révéler quelques laits dignes de souvenir, ou combler
pelquN regrettables lacunes.
(il Un autre «ele du même registre conslatc qu'au mois d'avril 1565. il
n'neri'nil plus ces ronctions.
- 116 -
isJelIe pour l« roy, nostre sire, à OrléaDs, soubz la charge de Hc de
Cjpierre, gouterneur pour ledit sire à Orléans. Les marraiDes, hoD-
nesles femmes Hari« Picaidl, femme de honoesle personne Mariin
Gault, et Sjmnane le Pic, Tille de Jelian le Pic.
[Paraphe de M. Mattgas, curé de Sainl-Patei-w.)
11.
Du mardi sixième jour du raoys di
quatre, aviml Pâques (1565, nouveau i
lie Jehan d'Anglona, aUiu le Basque
d'Escosse. Les parrains, nobles hommi
lier, el cappiiainc du grand guei poui le roy, noire sire. !i Orléans, e
Anlhoine de la Cave ; la marraine. François» Pinsepray, femme di
noble homme Jehan de la Cave, aliàs Ciib;in, cappilaine de la ciiai
pour Itidii aife, audii Orléans.
{Même paraphe.
i mars mil cinq cens soiianle-
ilyle), fulbapiisé Raouland. KIs
, ei de Jehanne Lecterc, dile
■s Itaouland de Sennelon.eheva-
111.
1
Du viogliAme jour dudit mois de may mit v" soixante -cinq, fut bap-
tisée Françoise, fille de Jacques Lucas el de Perrelie Maliaulie. Le
parrain, Jehan, lili de Marin Nalsaulle ; les marraines, Franfoisc Piu-
sepray, femme de noble homme Jehan de la Cave, cappitaine pour le
roy Dosire sire, ea U citadelle d'Orléans, el Esiienneiie Peiîl, femme
de PieiT« Coîgnel.
{Èlime pare^ke.)
(Extrails du registra des baptêmes de l'église Saint-Pal
dOriéans;f5MÔ (607.)
Boucher de HoiANDOlffl
Préâdence de M, l'abbé Desnoïers, prftident.
M. le Président aanone« que 4eux nierabres de la Société ont ob-
t>'iiu des récompenses au Concours ré^onal de Bourgita M. ('.houppe
a ^ bunoré d'une médaille de vermeil pour ses aquarelles, M. Da-
Tousl d'uDv Jiiédaille d'argent pour ses eaux-forles. La Suciété est
lieureuH des récompenses décernées à ses membres.
— M. Jarry, Secrétaire, donne lecture du Bidlelin pour le pre-
aier trimestre di.- 1879. Renvoi à la commission des publications.
— M. Tratichau lit une notice sur Pierre Valtel, graveur or-
iénais. De travail est pareillement renvoyé à la commission des pu-
Uiutions.
PAR LES AliTKtBB.
^, E. Davousl. — La collerlion Deni'-yen au Minée IihUiriqiie
iWtani. Orléans, 187*l.
H. A. Johanet. — lUf [lupanhup dans la iliaire de Saiiile-Croix.
Wtm, 1H19.
M. L. Deiisle. — Ui l!>bkt de Tkéodiilfe. Paris, 187St.
M A. Maiiry. — Rapport tur les archives ttûliouales pour Us
nnéa 1876, )S77 et 1878.
SI. C. iloulianneaud. — Noiice mr les fmaiix peiiili. aiieiem H
mtâenet.
I de t'i^poque primitive
! auvret.
~ 118 -
M. Edward S. Morse. — Trm
Japon .
M. Francis Wrot. — Alfrf^ Meilhmrat, m »k,
Moulins, 1879.
M. MorH-Fatio. — Histoire monélaire de Lamaane (IS94 à
1476). FragiiiPiil. ■
M, l'ahW .1. Corblet. — hanograpliie du baplime. "^1
— Conjecluies ntr In médaillet boplismolei. ^^1
M, l'abbé Th. Cochard. — Lts Saints de i'Égiisr d'Ortéani. Or-
léans, 1819.
Proeès vertial if ta léance da CniMlé déiiarlenu-nlal Je Mt-oiifi
nii.r bUsiit du Loiret. Assemblée générale du iti jiiars 1819.
' PAR LES SOatTKS ;■
Amiens. — Bullrlin de la Société du anliqiiiiim de Pirart
iSl». n- 1.
Angouléme. — Mênoire* de ta Société arelièoloyique it la CM
Ttnie, Ti" série, t. IV, année 187".
Aiixerre. — Bultrlm de la Svciélé de* Kienees hiiloriquei <t ■
turella de rYatine. 32» volumo. 1879.
Beaiivai>. — Mémoires île !a Société aradémqie J'arfMéoiogie.
Kiences el arts du deparlemenl de l'Oiit, t. X, 2* partie. Beauvais,
1878. j
tWIforl. — AmH i'Msare, avril, mai, juin. 8< année, 1870. ^Ê
HnrdniUX. — Soeitlé arthètlaiiiqiie. I" fa»-irule. mars tfllA. ]
itour)!. — Annales de la Société d'éniilalKm ée l'Ain, l±< année,
(ïtlV, janvier i nnr$.
Kou[^t*^. — Mtmoirtt dr la Société éti aatiquoànt d» Ccnin,
1*17". 7' «Jume.
Itnn«lle«- — Hfnst Myr dt Hmmumatéqae, I87d. 35' année,
^ lirrwMHi.
GAars. — B»UMm 4t te Stdité ém Mndn lîltermres en Lai,
t. IV, i' b£râ»le.
- H9 -
Ctumbérj. — Mémoires de l'Académie des leiencei de la Savtîe,
3" s^rie, l. Vr.
— - MéMOiret el docuaimU de la Société tapuJHeniM, t. XVII,
Chartres. — Mémo\rts do la Svciêle archéologiquii d'fîure-et-
Uir. raan 187Q.
Châleamliin. — Bullelm de la Sorîélé ilumise. avril 1879.
CbXleau-Thifrry, — Annitle.i de la Soctélè bittorique de f'.hâlemt-
TliiiTrï. iSn.
liherlxwi'g. — Meinairrt delaSoetélé tialionoUacadéuiique. 187tl,
OiTinoiit. — Méinoiri-s de l'Académie de» iriencet de Clermonl-
F>fni,d, t. XIX, 187i.
Dragm^iian . — Bulleiin de Jn Suciele d'étude» snenlt^qua et ar-
tlUtb>sii}iui de la lilJe de Drasuignait, t. XI, 187fi-1877.
— Biilleiin de l'Académie du Var, nouvelle si^ric, l. VUl, 1877-
1878.
(■Pii^ïe. — Mémo'iret et doiinmenU juibUn par la HoâeU d'Iiisloire
'ti'arehcologie, t. 1, cuhicr^.'
(iliÉrel. — Sociélé des tctences naturella et an-liéologiqitet de lu
Crntc, — CharUt commnitale» U fraiiehîteê locale* du département
iihC'fUse, par M, L Diival,
iangres. — Mémoires de la Soçnié hiitonq'ie, i" Janvier 1879.
Le Mans. — Bullriit de lu Soiiélé d'agrirullitre, tcienves et arli
* ta Sarthe, 2= série, l. XVlIi, 'Â-' et i» Inniestres, 1878.
limoge?. — HnlleÛH de ia Soiî/'lé ^lt••llèoloj]ilfue el hittonifne du
UmQiuin, t. XXVI. l" el i" livraisuns, 18Ï8.
Marseille. — ftépertoire des Iravniix de /« Socirlé de staUUiqne
iiMarutlh, l. XXXVIIl. 187!).
Moalauban. — BulUtin anheologiqi'e tt liisloriqne, pulilit^ sous la
lËrection île b SocitU arcliûolugique Ae T-jm-ct-tiarunne, t. VI, li-
iniMins 1 à i.
Moalins. — Bulleiiii de la So lélé d'évuiialion du déjmrlemenl de
Wbtr. t. XV, '6' livraiwin.
Naiitj', ^ Mémoire* de la Soricté d'ardiéologie de Lorraine,
Tl' année, 1878.
NanU». — Aanulen de la Sotièlè académique de NaaUt el da de-
flrtement delà Loire-liiferieure, 1878.
— 120 —
Nice. ■ — Société eeiUnle rfaçHcu/ttice. d'kortieuUure et i
tfuifarto'i dt Nice el \let Alpes- Maritiineu, 187',1, 7J-" bulletin.
Orléans. — Mémoire \\e la Société d'agriculture, icience*. bdlet-
Itims et ails i'Orléaui. .i" fit -t» trimestres, 1878.
Paris. — Mémoires de la Société nationale dei aitliquairei àe
France, I* série, l. XXXVIII. ' J
— Mi'miiint d« r Aiiiiléinie des seieneet, 3" série, t. V. ' l|
— Journal des Savants, mars, avril, mai 1879. ^
— Iteiiue i/i.'( Société» snvanles des départ' menU, f'i« série, t. VU,
mai-juin 1878.
— Bulletin de l'Instruction publique, avril 187S.
— Bévue historique, l. X, mai-juin.
Poitiers. — liullttin de la Société des anliqiiaim de l'Oueit,
1" trimestre 1870.
Rhodez. — l'ioi-h-ierbaux drt séancen de lu Socièlè des lellres,
nietutsel arts de l'Aveyroii, i", 5", 6°, T, 8", 'H'tt 11" fascicules.
Saintes. — Arrhives historiques de la Saintonge et de J'^uni*,
6" volume, 1879.
— Bulletin de la Société hitloritjue de la Saîutonge el de l'.Aunis,
avril 1879.
Saint-Omer. — Société des antiquairo de la lUurinie, jamî
février, mars 1879.
Saint-Pétersbourg. -^ Gooriliuin Ganslanliacum (i4ti-1HJ
avec planches, publié par la Société impériale d'archéologie russe.
Valence. — Bulletin de laSocieté d'archéologie et de italitlique de
ta Drame, 49* livraison.
I
- ABONNEMENTS DE LA SOCIETE.
I
Bévue critique, 13" année.
Ro'iianin, t. MU 13, 14, 15, 10, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 33.
a» 30, avi'il 1879.
iJabiiiel historique, 25" année, mars et avril 1879.
Bulletin d'arthénlogie -ilirëtieiine, par M. le commandeur J.-B. de
Rossi, éd. française, 3" séjie, 3" année, n" 4.
— 121 —
Po/|f6iUion. Revm bibliographique universelle^ 2« série, t. IX, li-
TnisoDs4, 5, 6 et 7.
BuUiiin de la Soàété bibliojraphique, avril, mai et juin 1879.
SOUSCRIPTION.
Cariulaire dn prieurfi bénédielin de Sa^nl'Gùndon'Sur-ljnre (876-
HJil par M. Marchegay.
■Mibre éÊm •« mmmrm dm deasléaie trlateatre 4e I8f •
Membre correspondant,
M. Hauvette, bibliothécaire de TUniversité, à Paris.
BULLETIN
DB U SOCrÉTÉ
lïtlÉÛLOGIQUE ET MlMim DE miÉANAIS
î\» 102.
TROISIÈME TRIMESTRE DE 1879.
■ékMA dn ««adrodl II Jolllet ISt*.
Présidence de M. l'abbé DesNOTERS, préiidenl.
MU, Desnoyers et Palay font hommage : le premier de sa Notia
nrl'oilhi de MaroUet, gouverneur d'Arlenay; le second de su Sla-
6tUqu médicale de (a ville d'OrUant pour 1 SI S. La Société vote
^ remerctments aiii deux auteurs.
— Au nom de la commission des publications, M. Danton fait un
nppurl sur la notice de M. Trancliau concernant Pierre Valtet, gra-
ttur orltanais. La Société vote l'impression dans les Mémoirei.
— M de la Rochelerie présente un autre rapport sur le travail
de M. JaiTï ajant pour tilre : Les tuiles de la Fronde. La Société
décide <iue le travail et les pièces justificalives seront insérés aux
Métwires.
•ULLKTIK N* lOS. 9
— 124 —
— Sur les conclusions de M. Doinel, la Sodété ordonne Vimpii
sioti (lu Bulletin pour le premier Irimestre de 1879.
— M. Jarry enlrelienl la Sociéle du d6sir esprimé par l'édileur da
la Bomania de voir plusieurs de ses membres collaborer à celte inlé-
ressaDte revue.
— M. Vignat donne quelques détails sur une plaque de marbri
l'ancien collège de médecine d'Orléans apparteaaDt à M^^" de Cuf
PAUPERIBUS ET URBI 5ALU8.
COLLEGIUM
HSDICORUH
17U.
Le collège, ou plulôt la corporation des médecins tenait f
mitivemeiit ses assemblées chez le doyen. Les libéralités du dac
d'Orléans lui permirent eu 1744 d'avoir une nnaison particulière
qui était située, nous dit Beauvais de Préau, dans la rue du
Four-à-Chaux, On y avait joint un jardin de plantet utueltet, et
c'est là que se donnaient, les mardi et mercredi de chaque
semaine, les conaullalions gratuites établies la même année
pour les pauvres. ^^M
Il ne parait pas douteux que l'inscription ci-dessus relaj^H
n'ait setvi à décorer la façade de cette maison. ^1
Le marbre est aujourd'hui brisé ; mais les morceaux peuvent
en être facilement rapprochés : c'est un carré parfait de 48 cen-
timètres de côté. La devise qui occupe le sommet se déroule
sur une sorte de phylactère ou baoderolle, et les mois qui U
suivent, placés au centre, sont entourés de r.
I 1
MaBce du vendredi »S jMllIel I81».
Préiidence de M. l'abbé Drswïers, jiréitdent.
H, l'abbé Cocbard offre un exemplaire de son fUsloire 'tes Minimn
SOtitani. Qes remeretmenls lui sont volés.
— M, le Président annonce la mort regrettable de M. l'abbé de
Tonpiat, membre titulaire de la Société et l'nn de ses pi'emiers fon-
dlteur&, el lit sa notice nécrolo^que. La Société s'unit aux sentimenls
apnméspar M. l'abbé Desnoyers et vote unanimement l'impression
<If 11 notice.
i'ù la douleur de voua annoncer la mon d'un de nos cot-
U^H, M. l'abbé de Torqual, décédé, le vendredi 18 juillet, à
faramè (llle-et-Vilaint:), où il était allé pour cousolider sa
mié 'chancelante.
tlouE pressentions depuis assez longtemps que bientôt il
budndi nous séparer de lui, lyir de graves infirmités avaient
>lttcj u robiiels constitution : ces inllnnilés, je le die bien liaul,
élaieiit glorieuses pour noire collègue, car il I '' s h va it contractées
duriuiKee sanglanl«g journées ({ui précédèrent, en 1870, l'occu-
piliou d'Orléans, et plus encore durant les longs mois où les
(roipee allemandee opprimèrent la commune de Chevilly. Doué
d'un tempérament Iràs-vif, d'une âme toute française, curé
iTune paroisse qui <.'Ul à supporter deux l'ois de suite, à causa
i*Ku voisinage il'Orléans, les horreurs de la bataille, puis les
insoleuceB d<i vainqueur, il ne put résieler â une longue suila
d'^motious el île vetatioUH sans cessL> renouvelées. Lui que nous
tvioiis VU jusqu'à celte époque û plein de santé, de mouvement,
it gallé, devint aouHrant. chagrin, diminué, et, se voyant inca-
pible de porter la diarge d'une paroisse importante, fut conr
InÎQl d'accepter le repos honorable que son Évèque lui pro-
1
Il revînt donc parmi nous, et nous accueilltmes avec
l'un des membi'es fondateurs <le la Société, que sa nominatii
à la cure de Cbevilly avait forcé d'être inexact à nos séances et,
disons-le, à son grand regret, car je rappellerai en peu de mots
ses goùls de sdence et ses travaux.
Jeune prêtre, il aimait déjà les études archéologiques, celles
surtout relatives à notre histoire provinciale : je le vois encore,
sortant du séminaire et nommé «Caire de Pithiviers, cherchant
dans celte ville les souvenirs de son passé, étudiant ses ruines,
assistant aux fouilles des ouvriers et m'apporlant les résultats
de ses recherches, dont j'ai placé quelques-uns au Musée histo-
rique. Devenu vicaire de Saint-Àignaii, il j continua ses habi-
tudes, écrivit une histoire de cette église et de son patron, un
ouvrage plus important intitulé : Quatre jours dans Orléans. Il
y a eu l'heureuse idée de faire parcourir successivement à un
visiteur les quatre accrues d'Orléans et de lui en décrire les
détails; c'est un manuel intéressant et qui restera parmi les
bons travaux de l'auteur. Il collaborait en même temps à la
Revue orléanaise (1), dont la vie a été courte, bien qu'estimable,
qui n'a eu qu'un malheur, celui de paraître à une époque
encore peu attentive à l'histoire du passé. Sa chute était digne
d'un meilleur sort, et nous commençons à rendre justice à
ses pages.
Nommé vicaire de la cathédrale, notre collègue y porta son
activité mûrie par l'âge et surtout par l'expérience. Il seconda
Hp Dupanloup dans l'exécution des travaux de restauration de
la cathédrale et Ct paraître un ouvrage sur les conciles d'Or-
léans, qui mérite l'estime de ses lecteurs. Ce fut pendant le
cours de son vicariat que notre Société prit naissance : sa place y
était désignée; il en devint un des membres fondateurs et l'un
de ses écrivains. La Société des sciences, arts et belles- lettres
l'avait déjà reçu parmi ses titulaires.
La cure importante de Chevilly lui fut confiée : se trouvant
alors dans un pays où les Gallo-Ro main s avaient laissé beaucoup
(1) Celte It£vue fUI fondée par UU. Bimbenet et Dupuis.
— 127 -
de vestigeB, il l'explora avec assiduité et ardeur, provoqua ou
étudia les fouUles des habitants, et recueillit un grand nombre
d'objets qui formèrent dans son presbytère un petit musée dont
la description a motivé le travail que j'ai eu l'honneur de vous
Sre sous le nom de Cheviily archéologique. M. de Torquat
l'avait fait précéder par un ouvrage intitulé:/.» baronnîe de
CbevUty, où il raconte l'histoire de son château.
Ce fut au milieu de ses recherches, de ses études, que la
guerre de 1870 éclata. Avant-poste d'Orléans, Cheviily devint
Je IhÉâtre des luttes contre les armées françaises et allemandes,
et dans cette lutte glorieuse, mais inégale, entre le courage et le
nombre, fut bienlAt envahi par des vainqueurs qui, oubliant les
droits du vaincu malheureux, outragèrent leurs victoires par
l'oppression et la cruauté. Ce fut alors, comme je l'ai indiqué
plus baul, que, témoin et quelquefois victime de ces abus mau-
dits de la force, il reçut dans son âme et dans sa santé une
atteinte profonde qui devait, dix ans plus tard, nous l'enlever.
Honneur à celte âme française dont le temps n'a jamais pu
fermer la blessure! Elle lui a ouvert le tombeau, et il y est des-
cendu, connaissant bien la cause de son dépari, mais sans
jamais la regretter...
Son unique chigrin a dû être de mourir loin des siens,
loin d'Orléans, loin de nous. J'aurais voulu lui dire à ses
derniers moments, pour lui en adoucir l'amcrlume, ce que
TOUS me permettrez aujourd'hui de vous demander : c'est que
voDi conserviez la mémoire d'un savant et estimable collègue,
et que le procès-verbal de cette séance consigne h
de DOS sincères regrets.
— Des remerctnients sont faits à M, Desnoyers pour les moulages
du Musée de Saint-Germain dont il a obtenu l'envoi en faveur du
Hnsie hÎ5.torique, et à M. Boucher de Molandon pour ie présent au
même Musée du moulage de l'inscription de Mesves.
— M. Maître, curé de Courtempierre, associé correspondant,
adrase une lettre sur la situation de Saint-Péravy-la-Colofflbe.
— M. Jarry, secrétaire, lil le projet de Bulletin pour le u
trimestre de 1879. Renvoi h la i^ommisùon des publications.
— M . Doinel fait lecture d'un Iravûl intitulé : Notice tur U dé
du hn-nheiiirux liéyinald ilr Saml-Aignan, qm est renvoyé I
m£me conimlRsion.
S«anre du vendredi H nom l8fB.
Préddena de M. l'abbé Desnoters, i>réiident.
M. Palay, vice-secrétaire archiviste, renjplace M. Jarry, absent.
— MM. Barbet de Jouy, administrateur des Musées nationaux, *
Bertrand, consen'atenr du Musée de Saint-Germain, remercient \
Société pour l'envoi de ses publications.
— M. Bertrand transmet aussi ses éloges à M. Desnoyers, i
teur du Musée historique, pour les sitlns appoités aux moulages o
au Musée de Saint- Germain.
— M. Doinel, membre de la commission des publications, prén
le rapport sur le projet de Bnlklin pour le second trimestre de itf
La SociéM vote l'impression.
— M. Imbault fait connaître la découverte d'une tombe en opérant
des fouilles dans l'anùen immeuble Petit, prés de l'église Saint-
Laurent. Cette tombe, dans le style du XIH au XV' siècle, était en
macennerie avec couvercle en pierre de Malveau présentant une double
déclivité; elle mesurait 2° Ifi de long, 74 centimètres de laigeur
à la léte et 60 centimètres aux pieds. Sous le couvercle, brisé en trois
morceaux, on trouva un squelette en état presque partait de esnserva-
tion. Aucun autre objet ne s'est rencontré dans cette sépulture.
— M. le Président donne lecture d'une leltro de M. l'abbé Maltra,
«Qcernftiit U-s ori^tis de Coulmelle.
— M. BimbeDet termine la lecture de son travail sur la Nalwn
ficarie. Ce méuiuire e^\. renvoyé à la commisùon des publication».
Héanee On vendredi tt «»Ai I8«S.
Présidence de M. l'aljbÉ Desnoïers, pre'jident,
M. Patay remplit le^ fonctions de secrétaire.
— M. le Présidenta reçu une [iremiére caisse remplie de moulages
des objets du Musée de Saint-Germain -, ils sont aussi intfi'essunts que
bien exécutés.
— M. Thomas (de Cbfttillon), réc«mment élu correspondant, envoie
sn remerctments et joint k &a lettre une brwbure intitulée : Etude «nr
le pâtuiage, la vaine pàlure et le droit ilet riverains.
— M. Thillier, notaire i Orléans, membre de la Société archéolo-
gique du VendOmois, fait connaître, par une lettre, qu'il se porte
candidat i la place de titulaire résidant vacante par le décès du
regretté M. de Torquat. Après cette lectuie, plusieurs membres,
s'zppuput sur un article du règlement, posent de nouveau ta candida-
ture de M. 0. Itaguenet de Saint-Albin, archiviste-paléographe,
— U. le Président transmet la demande faite par la Société histo-
rique et archéologiijue du Maine, relativement à l'échange de ses publi-
oliong avec les nAtras. Celte proposition, mise aux voix, est adoptée.
— M. le Secrétaire lit une nouvelle lettre de M. l'abbé Maître. Sa
cArrespflnilaDce est renvoyée à l'eiamen de M. Doinel.
— M. Cuctsve Bagucnanlt de Puchesse envoie de Stockholm des
rensagnements précis et détaillés sur les musées de cette ville,
— M. Desnoyers présente un quinaire de Justinien I, troUT^ ^
Gidj (Loire!) en 1878. Celte pi^ce de frappe barbare paraît originaire
de Toulouse ou du midi de la Franco. Elle a été acquise pour I9
Musée.
Le même membre lit une note sur la réimpression du Roman
de In Rotr, avec traduction en vers par notre concitoyen M. P. .Mar-
seau (Jules Croissandeau), d'Orléans. l'uisll communique une notice
sur deuT inscriptions lapidaires de l'église d'Iiy. Celte notice est
renvoyée i la commis»on des fpublicntionB, el M. le Président dépose
sur te bureau la présentation de M. l'abbé Dorange comme membre
associé correspondant.
— Au nom de la Commission des puMii^alions, M. rininH propose
à la Société l'insertion au BtiHetiii des DocumetiU >vr k XVI' liicte,
envoyés par M. Ed. de Barthélémy.
DOCUMENTS INÉDrTS Sl'B l'oRLÊANAIS, TIRÉS DES ARCHIVE»
IMPÉRIALES DE RUSSIE.
Dana les mauuscnls Trançais pillés lors de la Révolution à
l'abbaye de Sainl-Gerniain-des-Prés, et qui ont été heureuse-
ment acquis depuis par 1^ bibliothèque de l'empereur de Russie,
figurent quatre volumes de lellresaulographes émaaantdes per-
sonnages les [plus considérables du XVI' siècle. Sa Majesté
Impériale ayant bien voulu autoriser le prêt en ma faveur de ces
précieux documents, j'ai cru utile de les transcrire, et j'ai pensé
que la Société accueillerait avec intérêt la portion de ces pièces
concernant Orléans et l'Orléanais. Ce sont de^ lettres de l'évêque
de Morvillier, de MM. d'Enlragues, de Schouiberg, l'instruction
donnée an maréchal de Cossé au sujet de la suspension d'armes
de 1570 dans ces parages, et quelques pièces relatives aux pays
environnants qui ne doivent pas être séparées de cel en-
semble. Nous avons ajouté en notes quelques éclaircissements
très-courts, indispensables pour l'intelligence du texte.
Comte E. de Baatrélekt. 1
M. lie Morvillier à la reine-tnère.
Uadame, nous sommes venus en ce lieu, M. le président de
Birague, M. Dalluye el moy, pour accorder avec Mï"" le duc de
Savoye les (ioages des lieux qu'il delesse au roy et les aullres
points qu'il raitlt esclersir davant l'efTecI de la restitution, afin
511e rien ne la puisse relarder. Le général Chastellier ha aussi
»Pporlé les estais de ce qui est deu aux gLUs de guerre et des
û^s qu'il conviendra feire à ce desplacemenl, tant pour trans-
porter l'artillerie et munilions qu'autres choses, et ayant le tout
communiqué avec Hf le cardinal de Lorraine, il a si bien con-
duit l'affaire avec mondict B^ de Savoye, que les articles ont
ïnlièrenienl esté accordés entre eux et nous, mis par eacript et
lignés <te tous, davani le parlement de Mï^ le cardinal qui a esté
M matin, de sorte que je ne pense rienquî doyve retarder ny em-
pescher l'elTect de la restitution après queM.deBordillonauraeu
fîsponse à la dépesche qu'il a naguëres fête à V. M. par son se-
trélaire, attendant laquelle il fera transporter l'artillerie des
places, et rendra à Mr de Savoye Villeneufve, Dast, et à l'ad-
wnlure Quiers, pour lui faire congnoistre qu'il ne veult différer.
Au reste, Madame, ledict sieur duc preste au roy 100,000 escus,
laquelle somme est non seulement, comme a veu Ms^ le cardinal
pvIesïslatB, pour satisfaire au payement des soldats jusques à
n En de ce rnoys et autres despenscs forcées davant que des-
ilger, comme V. M. sera plus particulièrement informée par
leitsl qui luy en si-ra envoyé. J'espère que le roy y sera ûdelle-
nenl servy, car lesdicts s" de Bovdillon et Président y prenent
^nod soing, et le général pareillement y faict bien son debvoir.
Demain nous retournons à Turin pour communiquer avec ledict
neurdeBordillon sur tout ce qui acstèicy accordé, et commencer
le desplacement de l'artillerie de Villeneufve, Je prie Dieu, etc.
De Morviluer, Év. d'Orléans (1),
Fiman, 3 norembre 1Se2.
(1) Ces deux lettres de Jean de Morvilher. é>équ« d'Orléans et garde
Du même à la même.
Madame, suyvaiit ce que avez peu entendre par l<
précédeoles, M. de Bordillon a remis Villeneufve, Teni^rn el
Chinas es mains de Me de Savoye ; el quant à ceste ville tuy a
semblé pour le aervice du roy et sa décharge devoir différar ifi
partir jusques à ce que ceulx qu'il avoit envoyés vers V,
fussent de retour, ou bien qu'il eust ample responce d&
dépesche portée par eulx. Toutes Toia, incontinent que ledlci
s' de Savoye eût les troys places, il feit merveilleuse inslanc«
de la prompte reslitution de celle-cy, en quoy uous le 8Up-
pliasmes Irès-buniblement d'avoir ung peu de pacience, «I que
le retour des desausdicts ne pouvoit tarder ; qu'il pouvoit bien
considérer qu'il n'y avoit en ce peu de retardement aucune
mauvai^ue intention, veu que l'on s'estoit jà despoiUé deedictes
troys platées et avoit-on faict acheminer les gens de guerre qui
estoient en icellessur le chemin de France; que jà de ceste ville
on avoit tiré toutes les munitions et n'y avoit-on laissé que
quelque petit nombre d'artillerie et quantité de pouldres, pour
en fcorlir avec plus île réputation. Au demouranl, il avoit Savil-
lan, la Pérouse et tout ce qu'il doit bailler au roy encore en ses
mains, qui esloil bon gage pour l'accomplissement de ce qui
avoit été accordé à Fossan enlre luy, M. le cardinal de Lor-
raine et nous. Toutes fois. Madame, ces considérations n'ont pas
eu tant d'efficacité envers ledicl sieur duc qu'on ne lui ayt im-
priiné d'autres suspicions en l'esprit, comme ai on l'eust vouUu
tromper et ne luy rendre point ceste ville. Et sur c« a envoyé
des sceaux de France, sont relatives i U reslilutioD au Piémoiit des place*
prises par nat troupes, en eiécutiaii du traité de Citeau-Cambrésis.
Noire savant collègue, M. G. Baguenaull d
: Puchesse, a c
éminent préla
nous ayons mi
suivantes de s
d'Orléans à s
intéressanie, <
vembre iWÎ.
: élude trop complèle et trop remarquable pour que
lui à faire que de ranva^r le lecteur aux pages 181 el
n livre. On y trouvera, enlre autres, une lettre de l'évéque
n neveu, l'évéque de Rennes, qui corrobore d'une Ihçon
B semble, la dépêche à. la reine. Toutes deux scnl du 6 do-
Iiite mw pratMie i U. de BarâîUoo. que U procnrvnr «*«(
chugeaDMÎ tMXiâer i )f. le fcini^A de Bingiw, U. d'AlInn
fl 1 moj. Toutes (okt, j« crois qu'elle m fui eignitfiée (pi'aa sf éé
HvrddliiB. Et pnur c-, Mailaïae, qui poumn m^niû- qurlqtMS
•Irii de bdide prole«l>^ 4UI «ouf mettroit à l'atltinilnre «b
pdue, iJoaliUni de qiMlqu» tnablf* interrenu, m'i semblé
it tous ««cnre ce qiie descos pour mue a«Murer sur nu Inj-
fue je ne sacl>e cauM qui ajt ij«a mettre moiidict s' de
Smjt en suspcuKi. Miîs à dire la «éntè il a aucun luiuistre
SlUnsfe nature, et pettU-on aussi aperc«%-otr qu'il est en ri
frude cninte de tous accidents qu'il lu; semble i|i)>' toutes
GODielli» de France apportent retardement â ce qu'il dédre.
J'ttpire (|ue dans ceste sepmaine Dieu metlra luy et nous hors
d» teste (leine, car ayant hi"r rewii M. de Bordillonb iléjwsche
lall TOUS a pieu lu; envoyer par Labe^e avec la déclaration
ittaji, il a cjourd'huy envoyé ledict Lab-^sée vers niondict
r duc de Sa\-oye, afTio qu'il luy plaise où il vouidra que
ÏU, le président de Biragur el d'Alluye l'aillent trouver pour
rtnnldre du jour et dt-n moyens de la restitution de at&le dicte
fille, el par Dnesme moyen mettre le roy en la possession de
Stnllu, et autres choses que ledict s' duc est tenu de bailler.
Uë MoRVii.LiEB, Ê\\ d'Oriètt'*».
Di Tbotiu, 6 novembre i^'î.
n tjoule un post-acriptuni pour demauder le paiement d'une
fomtae dr 3,000 livres, assignée sur les décimes de l'Ë^lïse
ptnr tes (rais de route, somme que depuis son départ de Btois
«B n'a pas «oulu acquitter, et termine ainsi :
Il me desplaisi. Madame, qu'entre tant it' afflictions que vous
iw.je Huis contraitict de vous importuner; et si ceuli 3 qui il
nnu avoil (iJeu commander me faire délivrer comptant ladicte
SMDtae ewaaent voullu suyvre voslre voloolt^, je ne serois tombé
Bo ce malheur où tombent communémL'nt ceulz <^ui ^'esloii^nent
deV. U. £t puisque ainsi est, je vouk i^upplie trës-liinnbl<-meiit
^H «vus plaise me faire bailler ladicle somme, sans laquelle
ne me reste plus moten de m'entretenir, sinon sur la bourse d^
mes amis que je n'ay jusqueg icy eapargnée, vous asseuranl,
Madame, que je n'ay ung seul liard de revenu ceste année, et si
ay perdu presque toute la précédente, car le peu de bien que
j'ay est à Orléans et en Derry, où tout a esté employé depuis
dix moya. Je raÎROÎs estât de ma petite abbaye de Saint-Père de
Meleun dont j'ai si piteuses nouvelles que j'en ay moins d'espé-
rance que du resie, et si n'ay aucun estât du roy il y a troys
ans passés. Vous plaise donques. Madame, avoir quelque reff
a moy.
Le sieur Duperon à la reine-i
;u^
Madame, suyvant le commandement qu'il vous a pieu me
faire, je suis venu trouver M. de Montpensyer en sa maison de
Cbampigny où il est depuis sept ou huict jours de retour de
Berry, comme vous aurez entendu. Je l'ay trouvé en grand
peyne et merveilleusement travaillé pour les occasions qu'il vous
a cy-devant mandé, et du tout ainsi qu'il ro*a monstre, délibéré
«l résollu de ne partir jamais de sa maison qu'il n'eust certaine
congnoissance d'estreau roy, et à vous plus agréable que les
eRects dont il s'est plainct à Vos Majestez ne luy en rendoient
tesmoignage, m'alléguant à moy înTinies petites particu liantes
esquelles il se deult avoir esté mal traisté, que je reniettray s'il
vous plaist à vous dire de bouche, mais principal le ment la sépa-
racion du gouvernement de Vendosme d'avec te sien qu'il allègue
eslre tant contre son honneur qu'il se peut quasi dire seul
auquel Vos Majestés ont commencé à faire mal, qui luy est
'l'aullanl plus grand regret, ayant monstre le peuple aux aultres
de toute obéyssance et de toute la fidèle servitude que vous
pouviez attendre du luy et de tous ses semblables. Cela, à la
vérité. Madame, l'avoit tant passionné que, ne s'estant peu
commander de se taire, mais au contraire estant divulgué par
tout le pals son malcantenlement, que infinité de gentilshommes
s'estoient rangés près de luy, et jusques au nombre de 5 à 600,
à
- 135 —
las ungs pour son respect seul, tes aullres avec MM. de la Trô-
oûlle, marquis d'Elbœuf, de Chavigny et de Richelieu, qui
sont les prlncipaulx i]ue j'a; trouvés près de luy, de façon,
Madame, que encore que je ne vueille auttremeot doubler de
Bonaffeclîou et fidellité à l'endroit de Vos M^eslés, oulire le
commandement qu'il vous a pieu me faire, ayant partout où
j'iy passé entendu assez de fascheuses choses que l'on eapérolt
etdigoil de cesle assemblée, il m'a ^mblé qu'il estoit trës-ulille
de rompre et séparer ces forces-là pour assez d'occasions dont
lïprlncipalle est la grande crainte en quoy entroit tout le pais
que amie assemblée-là feust à aullre intention, et plus lost pour
tmne sus à quelques-ungs qui estoient en dangier d'allumer
BKf feu qui ne vous pourroil porter que desplaisir ; el le moindre
mil estoil de donner occasion à tous ses voisins que j'espère
voiu dire, de faire pareilles forces et assemblées, soubs prétexte
de 8e vuulloir seullenient conserver el garder, ce quejescais
Htredu tout contruire aux voullunlés et intencions de V. M.
Âjuit apris de luy tout ce qui luy a pieu descharger sur moy,
ji luy ay dict avoir charge de V. M. de luy faire entendre trois
cboies. En premier lieu, de lui faire avec toutes vos raisons
«nguoistre que ce de quoy il se plaignoit et qui lui faisoit
Qundre d'estre hors de voz bonnes grâces touchant le gouver-
nement de VendoBOiois eatoit plus tost faict par V. M. pour sa
grandeur et cuydani le graliffier que aultremenl, luy déduisant
)ej «casions qui vous y ont menées en auyvant la lettre qu'il
voiiïplfitit luy en escripre par moy qui scais que du vivant du
K] ds Navarre il ne commandoit point aux Vendosroois, et
depuis qu'il vous avoit à voua-raesmes dict qu'il ne vouloit point
l'emhroiller avec la royne de Navarre, et oulire ce que vous aviez
ndiercbé par les siens mesmes et apensé comme vous estiez
encore par eulx-mesmes qu'ils le trouveront bo», d'aultant que
c'eatoU l'honneur et advanlaige du premier de son nom; de
^uaj je luy dis avoir charge de Mff'' le cardinal de Bourbon de
iaj dire qu'il debvoit bien panser de n'estre poinct cause que
f»T luy et à son occasion tAt^ te prince de Navarre perde ce
itien et cest honneur que V. M. luy ont consenty. Sur quoy il
- 198 -
m'tk respondtt n'avoir jamais pensé avoir aultre ch«f de ■
nom ny de sa maison que le roy seul, et qu'il ne consentiroi C^
jamais que aulcun des siens iiy auUre luy feist recepvoir nn^-
honte, tnsielanl toujours que ne vous ayant aulcunementdésobèy
ny faict faulle, que sans la leste l'on ne luy pourrolt avec justice
oster rien du sien, el qu'il désiroît de Y. M. aullre grâce sur
ce faict, sinon celle que voua feriez à ung chascun d'en estre
remys à la justice et à vostre conseil, duquel il espâroit le r
cousrement de son honneur quaml il ïoii> pl:iiriFil luy raim
ne se voullanl aiilcunemenl quicter qu'il nefusl asneurô. Quf
ce que, en second lieu. Madame, vous m'avez chargé luy i
en deCTaut qu'il ne se voulual contanter dc.conacnlir que ce t
lient il Mb"' le prince de Navarre qui lui est si proche, que *
feriez de façon que le conseil du roy le rendra content et sadj
fait, sur quoy il n'a grandement insisté et répliqué que vous ne
luy en debviez aultre seureté que de parolle mienne; et qu'estant
chose de telle importance pour luy el tant regardée de tout la
monde, usant encore si indignement, la reine de Navarre en s
endroit, comme il diet qu'elle faict, jusque» a avoir envoyé si
fier en sa maison et prescrit au s^ de Chavigny par ung s
sien, sans lui rendre aulcun respect, la delT<?nse que le roy luy
r^ct de i^'empescher plus dudict gouvernement, qu'il ne pouvoil
partir de sa maison ni comparoifliii en la présence de V. M. si
honteulx. ToutelTois, Madame, voyant celle sienne si résolue dô-
libéralion de ne bouger de là, el vojanl aussi par la toujours
rassemhlée qui est près de luy croistre, ne congnoîssanl
plus aulcun aultre remède ny moyeu deséparerdstecompgnye-
là que par 1« faire partir luy-mesme pour aller trouver V. M.,
ainsi qu'il vous pleut me commander, je l'ay asseuré que vous 11
rendrez entièrement satiaffait et content estant près de vous^J^
quoy il a pris telle asseurance sur moy, et le commandeod
qu'il vous a pieu m'en faire, qu'il s'est rèsollu, ainsi qu'il v
escripl comme il m'a dict de partir dans huit jours au plui
pour aller trouver V. M. à Bourdeauls. En dernier
Madame, je luy ay faict entendre le desplaisir que avoit reçtïii
roy d'avoir entendu les grandes assemblées, qui contre son in-
tle re-
1
'0U8 ne
l'estant
tout la
>yésiEJH
giiergfl^l
■oy luy
ttouvoil
.M. si
luedd-
lUjours
oîssani
wgnye-
V. M.,
vous^^
1
peçtfl^"
ion in-
J
— 137 —
lencîon te faîsoieat ea ce pais près de luy, que S. M. s'asseurait
ne pouvoir apporter que tout mal et ruyne de deepence sans
propot à sa nobieeEe, et que pour ceste occasion il advisast d'y
donner ordre de la séparer coiiiDie la chose que pour le jour-
d'huy en ce royaulme est la plus odieu»e et désagréable à S. M.
Il m'a répliqué sur cela que sa tidélilé estoil tant esprouvée que
l'un ne debvoil avoir aukun saubsao ne double que de qui dep-
pendt^roit de sa puiseance feust employé à aucun auUre ussige
que pour le service du roy. Je luy ay regpondu que V. M. n'es-
((Wlil en aulcun doubte de ses forces ny de ea fidellilé, car vous
recODgDoissiez assez les vostres par dessus, et aussi que les
ajennes n'esloient que les voslres mesnaes, mais que le roy ne
wulloit permeslre ny souffrir que pour quelque occasion ny par
quelque personne que ce feuBl, il se feist doresnavanl aulcune
«semblée en son royaulme, et oullre ce que je pouvois asseurer
coiamede moy, luy estant Irès-hunible serviteur qu'il eatoit en
liniid daniper d'estre surpris et trompé luy-aiesme par ceulx
^ qui te fie le plus, lesquels, faisant leur grandeur par le dé-
wrdre, pouvoient chercher de le faire servir de manteau et
touvMrture à leurK mauvaises inlealioas, et faire naistre en ses
•uemhlées des désordres dont il seroit conlraincl «près d'en
'«pondre â V. M., et que à la vérité, Madame, il me semble
([u'il B fort bien receu et servy, de façon qu'il s'est fort rendu
twilanl et a'est délibéré dès le jour mesme de faire congnoislre
llouK ceulz qui estoieut près de luy qu'il voulloit penser à se
prépirer de vous aller trouver et a changé tout le langage qu'il
leDoil auparavant, ainsi que vous dira M. d'Argy, présenl por-
teur, qui a veu en sa présence le changement, et lequel j'ay
prié voua rendre la présente ; aprè» cela, Madume, j'ay baillé les
MtreE de créance du roy à MM. le marquis d'Elbœut, de
CJuinjùgny et de Richelieu, auxquels jt^ u'ay voullu parler au-
cunement du faict de M. de Montpensier, ny encore moing
nmtrar que l'on eust aucun double de l'assemblée qui ealoil Ift,
HT Beullement que V. M. l'eussent entendu, mai^ leur ay diet
que venant en ce pais
i près de
mpagne-là,
Bi'KlKÛent coaunandé d'y passer, de leur faire entMidre
V, M.
- 138 -
voua estiez délibère de faire le voyage deJBayonne, et que, vous
esloiijnant par ce moîen utig petit plus que vous ne pensiez,
vous désiriez que cependant il ne se feiat ni se soufTrisI aucune
assemblée, par quelque occasion que ce feust, et que en l'ab-
sence de M, de Montpensier, si V. M. n'y estoient bien servyes en
ce pals, ou pour le moing bien soigneusement el dilli^emment
adverties, vous estiez délibères de vous en prendre audict s' de
Chavigny, comme celuy qui y représente V> M*, sur quoy
Us se sont tous offert de Taire tous le debvoir qu'il doibvent,
ainsi qu'ils vous escripvent, de sorte que par ce moyun. Ma-
dame, il me semble que V' M' demeureroienl grandement
salislTaites de la charge qu'il vous a pieu me commectre. Je
remectray les autres petites parlicularitte qui eu deppendenl à
les vous dire s'il vous plaist de bouche, n'y voyant rien de
pressé, vous supliant trës-liumblement me voulloir dispenser
encore pour quelques jours du service que je vous doibs pour
aller passer à Dampierre, et là essayer ii>i faire la Cm du bien
qu'il vous a pieu me pourchasser d'une façon ou d'aullre, pour
Incontinant, après, vous aller retrouver en la plus ^irande
dilligence qu'il me sera possible, de me cotiûner k
lûeds, etc.
I
Madame, je ne veuls obmettre à vous dire que en tout le'
de l'ihléanois, de Poiclou et si peu de la Touraine que j'ay
veraé, j'ay veu et entendu infinies plaincthes par le deftaull de jus-
tice, et de telle set si grandes commisérations pour les eitresmes
malheurlés qui s'y commectent de toutes sortes, que cela ne
peult promettre que bien grand mal, à quoy cherchnnt les
nuuèdes avec vos principaulx oRlciers et qui m'ont laicl cest
honneur de m'en communiquer, je n'ay rieu trouvé de plus
certain sinon de vous délibérer, ai amsi vous plaist, de faire
passer et demeurer quelque temps M. te maréchal de la Vieille-
ville pour y donner quelque ordre, ainsi qu'il y est bien fort
dehors de tous les partys, et que l'on craint fort qtie vous ne
— 139 —
cbiogîez c«Bte délibération, d'autanl que les commisKiirea ij
•009 j avez adjoint se sont excusés.
DUPERON (1).
Lettre du sieur Lelong, capitaine du château d'Amboise, à
Il reine, pour annoncer que le prince Dauphin (2) lui a com-
raudé de retenir les 60 soldats et 6 canonniers du château;
[nais il réclame leur paie, due depuis longtemps, et demande
1 faire vendre des farines et viandes qui se gâtent.
Châlaau d'Aniboisa, 35 avril 15ti8.
M. d'Entragua à la reine-mère.
Uadame, pour éviter prolixité et d'importunilé V. M. par
loup discours, j'ay adviaé di? dresser par arlicles tout ce qui est
(<) Nom n'avons pu reconstiluer l'identité de l'auteur de cette itnpnr-
Iule dËpéche. qui bit allusion à un déUil incoimu, croyons-nous, de la
^ de M, de Montpensier. Louis II de Bourbon, comlc. puis duc de Monl-
Fmiier (1513-1582), était demeuré en dehors des aOaires sou» les règnes
<b François l" et de Henri 11. Sa femme, prenant un grand crédit sur
Citherine de Médicis, oblint la resliiiilion du Beatijolais, des Dombes et
lin Dauphin è d'Auvergne (.1560), puis le gouvernement général de Tou-
nine, Anjou et Haine <156i), dont il se démit quatre ans après en laveur
lit ton fils. La dépèche que nous publions est précisément de cette
(poque, et montre chez le duc de Uontpensier une eicessive irritation au
ajel du projet de détacher Vendéme de son gouvernement, en même
lEmps qa'elle noua le Tait voir comme très-monté contre la reine et prêt à
{■ire cause commune nvec les protestants, Satisraclion lui fut probable-
mral donnée, car il se montra dès la première guerre civile d'une violence
Mceisive contre les réformés. <i Quand il prenait un hérétique par com-
position, dit Brantôme, il ne la tenait nullement, disaRl qu'on n'ètoit pas
obligé de garder sa foi â un hérétique. • C'est donc bien un épisode
inédit de la vie de M. de Monlpensier que noua faisons connaître. Cette
IcUn donne en même temps des détails sur la situation déplorable oii se
trouvaient alors nos plus riches provinces, l'Orléanais, la Touraine el le
Poitou.
(X) On désignait ainsi le lUs du doc de Uontpensier.
■tn.Ln'Ui
• lOÎ.
10
i
— 140 —
nâcessaire pour voatre service en ceste province, ausqtiels il ^
nécessaire d'y pourveoir promptement. Je vous suplie t
huniblemenl de vous (aire lire mesdicts arlicles el commandi^
que rcaponce me soil faicte particulièrement atir chascung
d'iceulx, et qu'on ne la tienne point si longtemps en longueur
comme on a coustume. Car, Madame, je n'ay faict guères dé-
pesche que 15 jours, voire 3 semaines, ne se soient passées
avant que d'avoir peu entendre seuUement que vous l'eus-iez
veue. Ce n'est pas le temps qu'on le doibve faire. Jamais la
diligence et vigillance ne Teut si requise qu'elle est aujourd'huy ;
assez de fois il m'a esté escript qu'on m'envoyeroil ung maistre
des requesles, ung ingénieur, des pouidres et munitions, et de
tout cela il ne m'en est non plus de nouvelles que si jamais
V' M» ne l'avoient comandë, et si je puis asseurer V. M.
que je suis à la poursuite à en escripre, rescripre, supplier et
requérir depuis voatre maladie, tellement que deux moys se
sont passés doucement: c'est grande pitié pour ce ulx qui ont
quelque auclorité de V' M', parce que en moins de temps
que cela tout le monde seroil renversé. Madame, j'ay grande
occasion et plus grande encore que je ne le démonstre de vous
flaire instance que l'on pourroit promptenient, avec loua les
meilleurs moyens qu'on peult trouver sans longueur ny remise
en se qui se piésente de chaultan chault pour le service du roy.
Car asseurez-vous, Madame, que ses ennemys et les vostres ne
dorment pas, ainsi que vous congnoislrez par mesdicts articles
et par les trames de vos dicts ennemys, qui se montrent Ioue les
jours ; el ne pensez pas que je ne le trouve d'ung seul, car je vous
escriplz seullemenl que ce que j'ay trouvé véritable par la con-
férence de cinc et de six adverlissemens de diverses provinces.
Vous y penserez, et Dieu veuille que Je sois plus tosi menteur
que prophète; et vous souvienne. Madame, qu'Enlraigues vous
est si fidelle serviteur qu'il ne vouidroit mentir à V. M. pour
chose de ce monde. Je acay bien que si vous monslrez ma lettre
et mes adverlissemens hors vostre cabinet, on m'accusera de
jeunesse et de quelque sentiment d'envie, mais elle n'entra
oQcques dans mon cueur, et jeunesse ne m'a Eaict jusqu'icy
faire itulcuiie faulle. J'espère de ne changer poiot de volunté à
l'adveoir, et sans la correction de ceulz qui ont accoustiimë de
parler de celte aorte, je se roi a indigne de la chaîne qu'il vous a
pieu me donner si je ne vous escrivois librement et sans disfî-
mulalion ce que je congnois qui vous regarde et le repos de
TDitre estât de plus loing qu'on n'a point encore pensé; et si
WM en voulez scavoir davanlaige de ce qui est nécessaire pour
cette ville, U vous plaira de vous faire monslrer la lettre que j'ay
eBcripte en chiffre à Monsieur, de laquelle je me veulz ayder à
l'advenîr, et toujours avec vos lettres du xii* de deschargu,
n'ffitanl plus en la peine que je soullois estre, ayant de quoy
montrer que j'ay faict de toute ma puissance le debvoîr que je
ddilis, à quoy. Madame, je vous appelleray en lesmoignage, et
lom suppiye très- humblement àe ne l'oublier point. Je prye
Dieu, etc.
ENTHAlGtES (1).
Oriéuis, 30 jnine 1568-
^
H. d'Entraigueh écrit au roi au sujet des articles envoyés st
le fait du gouvernement d'Orléans et réclame une réponse.
tMétns, 30 juin 1568.
Le même a
Sire, par vos lettres du m» de ce moys V. M. me faisoit
beaucoup d'honneur de me donner la charge de l'entreprise de
Sinserre, et depuys, par aultres ses lettres du v dudict moys,
elle a remis cest honneur à ung auslre, soyt que V. M. l'a ainsi
igréable et qu'il soyt nécessaire pour son service ; je me rendray
11) François de Buliac, seigneur d'Entraeues, Haicnussis, Bois-Males-
Iwbei, conseiller d'Ëtal, gouverneur d'OrU^ans. Ceht lui rjui épousa en
MnndN noces Marie Touchet. maîtresse de Charles IX, et en eut la
iM^t loEirquise de Vemeuil, maltresse de Henri IV.
— 142 -
lousjours conforme à son intencion. I) est vray que j'achepterûs
à bien grand prî: pareille occasion pour faire paroistre quelle est
mon afTection en vostre service. — (Il annonceqa'il fait équiper
l'artillerie pour envoyer à Gien, et demande que le commissaire
Senement aille avec elle, < parce que c'eal le plus requis instro-
ment pour la conduire ; > que Boui^ade, lieutenant du capitaine
Forces, part pour Beaugency avec sa compagnie; qu'il a envoyé
M. deVillepion à Jargeau avec quelques soldats; qu'il a pourvu
à toutes les embarcations, passages et moulins de la Loire, dans
son gouvernement, f tellement qu'il est malaysé que l'ennemv
s'en puisse serm s'il ne les veult prendre au-dtssoubi des
ponts de ceste ville, où il trouvera à qui parler ; ou si il ne se
veull amuser à les pescher au fond de l'eau. >)
D'Entrjlgub (1).^^
Orléans, S décembre 1568. "^j^l
Sommation du héraut d'armes Angouléme aux habitants de
Tours, pour rendre obéissance au roi de Navarre, lieutenant
général du roi de France Charles IX, ce que consentit la po-
pulation, au nombre de 1,200 individus (7 juillet 1563), qui
déléguèrent pour prêter serment au roi : Adrien Guinarl, lieu-
lemint général au bailliage de Touraine ; Gervais Gohiet, lieu-
tenant particulier dudit; Galliot Mendat, J?han Bugnoa, éche-
vins; noble Jacques-Adain-Nicolas Drouyn et Vincent Pelletier,
pairs et conseillers de ville (2).
(1) Une première allaque contre Sancerre n'eut pHS de résultat. En
1561), Sarra Hsrtinen||[o, qui était à Gîfcn aveu une forte gai-nison, d'En-
Il agues et Claude de la Cliàtre, gouverneur du Berry, s'entendirent pen-
dant l'atiaence de H. d'Avantigiiy. dans lequel les Sancerrois liaient toute
confiance, et marchèrent sur la ville aver. quelque trois mille hommes el
huit canons. On peu plus tard, le duc de Nemours linl les joindre avec le
iMion des Adrets, Il fallut cependant lever le siège à la fin de fâvrier,
après avoir perdu près de cinq cents hommes.
(3) Le a juillet, plusieurs compagnies du comte de Villars avalent
chassé les protestants de Tours et en massacrèrent un grand nomtire dans
à
Le présidial de Tours au roi.
Les gens du présiâial ât Tours assurent au roi qu'ih n'ont
czondamné personnes à mort que pour crimes graves, et jamais
pour simple port d'harmes et faict de la nouvelle aeclte. Que
pour l'accident arrivé entre 4 et 5 heures du malin aux gens
du roi au château, le peuple s'émut, crovanlque cela proveiioil
du Êiict des protestants, dont il y avgit encore grand nombre en
ceele ville el es environs, se seroienl incontinent mis en armes
d tout ce jour où la plupart d'icelle demouré en ceste oppinion,
el sur ce auroient prins troys femmes en une maison sortans de
leurs eiortations accouslumées, l'une desquelles estoit nouvelle-
ment venue de Genefve, et femme d'un nommé Dalbiat, minis-
tre, prisonnier en nos prisons, l'autre qui enseignoit les enfîans
en ladicte secte, et l'autre de longtemps tenue pour suspecte, et
qui pour ceate occasion a faict amende honorable à Paris, et
bannje de ceate ville, et auparavant que feussions adveriys de
leur priose, furent noyées par ledict peuple ainsi esmeu, dont
nous fasmes comme encore nous sommes grandement desplai-
uns, et incontinent nous mismes en debvoir d'apaiser ledict
peuple quivoulloît passer oultre. Sire, nous avons encore en nos
prisons plusieurs personnes, prisonniers sédicieulx et du calibre
de c«ulx qui ont esté exécutés, contre lesquels nous procédons
pour l'instruction du procès ; raays pour aultant que par les dictes
lettres nous est inhibé et deffandu de passer oultre à lacon-
damnation et exécution, nous supplions Irès-humblement V. M.
nous mander voslre volonté pour n'y obéir, estant ce faict de
telle conséquence el si important quR V. M. peult entendre.
Quant à Redon, varlet de chambre du roy de Navarre, son
procès est instruit et prest à juger, et délibérions le vous envoyer
uecques celluy qui préside en la justice pour vous satisfaire et
Elire entendre comme nous sommes comportés ; mays ledict
préùdent et le mayre de ceste ville qui s'esloyt pareillement
ipreslé ont esté retenus par M, de Clervaulx, nuatre gouverneur.
- \U —
pour les causes que nous prèsupposoDi qu'il faîct entendre à
V. M., de laquelle nous attendons le commandement pour y
oliayr, et cependant suppliant, etc.
Tours, 22 octobre 1562 (1|.
M. de SchO}
I
Sire, dernièrement que j'eficripvisA V. M, louchant la résolu-
tion que les collônels el cappitaines de voa reistres avoyent pri s
sur la séparation que vous désirez estre faicte, j'oublia; d'ad-
verlir V. M. comme aussi tost que je Tuz arrivé près d'eulz je
fejs assembler tous lesdicls irollonels et cappitaines pour Wur
(';iire entendre qii>^ l'on avoit faict par plusieurs fois de grandes
jilainctes d'eulx k V. M. des raaulx et extorsions qu'ils taisoient
partout où ils passoient indifféremment, dont V. M. esloit Tort
mal contante. Que pour ceste cause chaacun d'eulx eût à adïer-
tir ses reistres de changer doresnavant de façon de (aire, et se
comporter si doulcement avec les hostes où ils lo);eoienl, qu'ils
n'eussent point occasion de venir a plainte ; que de ma part je
me délibéreroifl d'y tenir la main, el de remetlre sus l'ancienne
discipline militaire, el faire faire si bonne justice des maux et
excès que contre lijule ordonnance et coueUime de guene l'on
trouveroil avoir esté faicta, qu'elle seroil exemplaire k tous, les
priant d'en vouloir faire autant de leur part. Ce faisarit que
chascun seroît retenu en Eon devoir, qu'il n'y auroil homme qui
justement se peut plaindre et condoloir d'eulx, et V. M. en seroil
mieux servie et satisffaicte. Là-dessus ils me démontrèrent
comme au pais de Poictou la noblesse et gens du plat pais
s'estoient assemblés sans leur en avoir donné occasion et bandés
à rencontre d'eulx, faisant Bureulx,jouret nuit, force incursions,
les luant, massacrant, pillant et volant leurs armes et chevaux,
et que mesmes ils estoient encore journellement poursuyvis par
, 1,(1), Ce [ait u'eït pas mciitioiuié dans l'H'si
■f de Ti'un de U. Cinudcft.
— Itt —
deçi la Creuze par quelques nobles et autres qui ont esté remar-
qués, tant ils sout aQ'riaûdés au butin qu'ils onl fàict sur eulx.
Pour tout CKia nèanttnoins, voulans éviter toutes occasions de
mesconlantement, et désirant faire paroistre à V. M. qu'ils ne
demandent autre chose que luy faire très-humble service et
Iraicler si gracieusement sa noblesse et sujecls, qu'ils eussent
matière de se louer d'eulx, ils me promirent et jurèrent en la
présence du sieur de Mauvissières, qui aussi en avoit taict grande
instance de la part de V. M,, qu'ils tiendroienl la main à ce qu'il
ne fuel faicl cy après aucune insolence ni encès par leurs
reistres, jusques à se soubmettre à loute rigueur de jusiice, ce
qui a esté par euli jusquea icy faicl, gardé et observé. Maie il
est avenu qu'il a esté tué un gentilhomme de la cornelle du
cappit^ne Pichl, et deulx de ses reislres blessés en frappant
i la porte île la maison du s*^ de Piédetoux, à Beauregard,
près Mëzières, sans y (aire autre efTort, ainsi que j'en ay cy-
devant averly Monseigneur, dont tous 'les reistres ont requis
justice estre faicle, si l'on vouloit que de leur coslé ils Qssent
nparacion de ce que l'on congnolssoit avoir esté par eulic injus-
tement commis ; que pour cause que icelluy trouve Me^ le prince
Daulfio audict Mézières, pour le supplier de nous en faire la
nison, affin de coupper broclie à plus grands inconvéniens qui
en arriveroyenl comme loua les reislres s'esloyent bien délibérez
ie faire A la raison par luy ne leur en eatoit faicte. Mer j^, prince
envoya quérir le gentilhomme, qui soustint n'avoir assisté à tel
sele, et que celluy qui avoit faict le coup s'estoit sauvé comme
l'ayant ^ct sans son commandement, de aorte qu'il n'esloU plus
ea la puissance de le représenter. Nonobstant cela, Mf le prince
ordonna qu'il le représenteroit dans ung jour et qu'il eu neroit
Etict justice. Le jour venu et passé, le (galant ne se trouve point,
el le gentilhomme ne se présente point ; aussi la nuict ledîct
cappitaine Pichl m'escript qu'il n'est plus en sa puissance d'en
tarder que la maison dudist gentilhomme ne soit saccagée et
btuslée, tant les reistres sont animés contre luy et indignés du
meurtre, et que mesmes ils sont désjà à l'eotour, et s'assemblent
àfbrc£. Quant à luy, que plus tost on veut ramener sa cornette
- 146 —
entre mes mains, comme de ce ledicl s' de Mauvlssière»;
peut porter tesmoignages, et sa lettre mesmes en faïct foy. Tout
BoudainemenI il luy escript el à tous ses reistres qu'ils se don-
nassent bien garde de faire les folz, et que si leur advenoil de
brusler la muisondudict gentilhomme ou ceux aux environs, que
jp loB en ferois repentir, et a vois assez de gens de bien auprès de
moy qui m'aideroyenl à en Taire faire la justice, qu'ils eussent
encore patience deulx ou trois jours, et Me le princa leur
livreroit le compaignon, ou leur feroil faire par le gentilhomme
telle autre réparation qui seroit nécessaire, à quoy je m'oblige-
niis de tenir la main ; le lendemain jo partz de là pour venir en
ce quartier et luy feis commandement d'en partir aussi sans
faire aucun tort ni *.ffort à personne, ce qui a esté faict. Telle-
ment que j'ose assurer que depuis la première remonstrance que
je leur feis il n'y a gentilhomme qui peut dire avec vérité qui
lity ayt esté faict tort en sa personne, ne en sa maison et biens,
fort des vivres que l'on secontrainl de prendre par faulled'autrt*s;
car les gentilshommes retirent tous les vivres et beslail des
paouvres gens en leurs chasleaui el maisons, se voyant par moy
exemptés ; les reistres n'en trouvant pas en leur logis vont à la
picorre, et où ils en peuvent trouver en prennent et amènent
avec eulx, d'où vient tout le différent qui est aujourd'huy entre
la noblesse et eulx, qui est de penser qu'ils vivent aussi sobre-
ment comme des moines, et leur bailler leur portion, c'est follie;
comme ils ne peuvent endurer la soif, aussi ne peuvent-ils por-
ter la faim que par force. Depuis le malheur a pour la seconde
fois voulu que comme les trouppes arrivoyont en ces quartiers,
quelque nombre de Franfois, tant à pied qu'à cheval, se sont
jettei de nuict dans le logis d'un gentilhomme de la cornette du
collonel Zigue/er, lequel se sont efîbrcés de tuer, et combien
qu'il se soit vaillamment défTendu avec ses serviteurs, si n'a-t-il
sceu si bien faire qu'il n'y soit demeuré onze de ses chevaux
avec ses armes et bagages, tant ils liroyent de coups d'arquebu-
sades à sa porta. En cetteentrepriseontassisté quelques paysans,
selon le rapport qu'ont faict quarante ou cinquante reistres, qui
incontinent montèrent à cheval pour poursuyvre ces voleurs, qui
- 147 -
Ions de vitesse ee sont sauvée, et n'en ont sceu avoir autre con-
gDOissance que par une petite lettre qui tomba de la pochette de
t'ting d'eulx, toute froissée et déchirée en quelque endroict, que
j'eavoye à V. M., par laquelle elle congnoisira comme tout le
mal vient du pays de Poidou, et que les reislres ont juste occa-
sion de dire qu'ils avoient remarqués quelques gentilsliommes
dodict pays qui les poursuivoient en deçà de la Creuze, et
donnoyent de nuJct en leur logis, et sur la queue de leur bagage.
Davantage, l'autre uuict dernière des soldats vinrent donner en
n moulin où il y avoit des reîstres de la cornette dudict PichI
logée, lesquels desrobbèrent à ung gentilhomme reitre deUx
beaux chevaulx. et ne se conleiitërentde cela dirent au meuayer
qu'ils estoîent â pied, mais que dans peu de temps ils se monte-
nri«a\ tous aux despens des reistres ou ils mourroyent k la peine,
ctaontsi fols qu'ils s'en vantent partout. Toutes ces choses,
Sire, ont telleaienl irrité les reistres et mesmes les principaux,
(jMJene sçay plus par quel moyen les appaiser et sont tous
délibérés de ne me presterplusd'obéissance, si jene leur fay l'aire
ifparation des torts, incursions el autres voleries qui leur ont
Hté faicles, car autrement, si l'on ne leur faict, ils se persuadent
que l'un ail conspiré leur mort el ruyne, puisque la noblesse, le
plat pays et les soldats mesmes se bandent à rencontre d'eux,
lapilleDt et voilent à l'envie, et aynieroient beaucoup mieux
eatre licentiei pour retourner en leur pays que de recepvoir
loujours tel Iraillement, à quoy, Sire, je supplye trës-humble-
amX V. M. avoir esgard et y pourvoir de bonne heure, d'autant
^)e loal est invétéré et de longue main, et vient de bien loing,
(t de peur aussi qu'il ne s'enflamme et augmente de jour en
imr, estant jà entrés d'une part et d'autre à une merveilleuse
<ltfGanc«, laquelle, si elle n'est eu brief ostée, elle ne peut ap-
porter qu'un grand inconvénient ; de ma part j'y fays tout ce qui
W possible, et désire de conserver vostre noblesse , et me main-
r en leur bonne grâce, autant que gentilhomme estraogier
qo! »oit entré de long temps au service de V. M., ainsi que
pu tout où j'ay passé ils en rendront toujours bon tesmoignaga,
donnant sauvegarde â tous ceuli qui m'en ont demandé, el gens
i
- 1« -
pour conserver leurs musons, ce qui nf £>Et pas faict juaques
icy sans reproches; et que les cnllonelsetcappitainesne m'ayeni
bien mis devant le nez qu'ils ne Bont pas si ^ues qu'ils ne
voyent et congnoicseot bien que je favorise 1:
leur préjudice, acachanl que faisant estât de finir
jours en ce royaume au service de V. M. comme je &y«,
désire par tous moyens d'acquérir leurs bonnes grfic«s el
maintenir avec eulx. Voilà, Sire, la récompance que j'ay
uns et des autres. Mais pourveu que mon service soit aggrâablé
à V. M. et que je sois conservé en sa bonne grâce, il me suffît.
Au demeurant, M. le maréchal de Cossé m'escrivist der-
nièrement une lettre par laquelle il m'invitoit avec tous les
reistres à une certaine entreprise qu'il délihéroit faire sur les
ennemys.'Je luy feis reaponce que nous estions tousjours presis
de feiretoul bon et Qdelle service à V. M., et qu'il ne tîendrolt
JamiÙB à nous que V. M. n'eust bien tost la raison de ses
ennemys, mais que je le suppliois d'advîaer que nous ne fissions
rien conlre la volonté et inlention de V. M., à laquelle nous
avons escript et promis de ne partir d'icy tant que nous eussions
receu son commandement, sur la résolution que l'on avoil prise
touchant la séparation des reistres, aussi de se donner garde de
nous faire des grandes cavalcades à fausle et sans fruict, car ce
ne eeroit que les rebutter. J'estime qu'il aura envoyé à V. M. nos
lettres, et m'estonne de ce que depuis nous n'avons point ouy de
ses nouvelles, comme de V. M. non plus. Quant i l'occasion qui
nous a faict acheminer en ces quartiers, d'autant que M. deMau-
vissières en escript fort particulièrement à V. M., et de quelle
affection vos reistres se sont offerts pour voua faire un bon service,
je n'en feray point de reditte par la présente. Sur ce, je prierafij
Dieu, etc.
Gaspard de Schonbero.
n-Berrj, -21 >i
s 1570.
Le même au même.
Sire, par ma lellre riu xxm» et par c«lle8 que depuis lea voslre^
j'escripviz à M. rfe Vanne, V. M. aiira auffisammenl entendu
\ea plaînctes, griefs el doléances de vos reiltres, et les dé-
clarations et proleslalions qu'ils me font à raison de ce: suy-
tanl quoy M. de Mauvissières et moy advisasmes de leur
ilonner le lendemain àdisner, el qu'il en prindroit une partie
»sec luy el moy l'autre, pour essayer de tirera part quelque
rhose d'eulx et les taire condescendre au point que nous
louUoDs. et vint le mieuli à propos du monde que le courrier
ipeV. M. avoit dépesché par devers nous arriva le Jour mesmes,
d'autant que par mesme moyen nous leur feismes entendre l'in-
lention et volunlé de V. M. sur vostre dernière des pesc h e, qui
tonloit el entendoit que sa première intention fill suivie de point
en poinl, et qu'il y alla un régiment en Poiclou, et les deuï
Uiltres allassent trouver M. le maréchal de Cossé, en quoy j'ay
aQtsnt travaillé pour les persuader et induire à effectuer l'inten-
tion et volunlé de V. M., que je ne panse avoir rien oublié de ce
qu'il y pouvoil servir jusques à la somme de leur debvoir el
honneur, leur remonslranl le grand tort qu'ils se laisoienl en
cela, et le peu de contentement que V. M. en recepvoîl, laquelle
n'estoit aucunement servie d'eulx, comme ils sont lenuz et
obligés par serment, qu'ils avoient desjà reiïuzé d'aller trouver
M. de Monluc en Gascogne, dont V. M. en avoit esté peu con-
tante ; maintenant elle leur commandoit de se séparer, qu'un
régiment alloil en Poictou, où elle a nécessairement afTaJre de
forces, deppendanl de là en partie le salut de ce royaulme ;
qu'ils n'en vouloient aussy rien Taire ; que pourroil doncques
penser V. M. et quelle occasion elle avoit de se louer el con-
lanter d'euli ; que partant ils eussent à y adviser, et ne se faire
point en cela tant tirer l'oreille. Le semblable a esté faict par
H. de Mauvissière", qui y a autant travaillé et pris de peine que
l'onsçauroit penser, el mesmes jusquee à en venir avec eulx aux
- 150 —
menasscG. Pour loutes concluBions, nous ayant remonatré les
difflcultés que tous les reistres faisoient dudîct voyage, telles que
je vous les ay escriptes par ma dernière, qui m'en gardera d'en
^re une reditte en cest endroit, ils nous ont faîct responce que
c'eeloil chose qui ne se pouvoit faire ; quand à leurs personnes
qu'ils se feront sacrifier pour vostre service en tous les lieux et
endroiclz où V. M. les voudroit employer, mais que leurs reistres
sont résolu I tout à trac de n'y aller poinct, et veullent avant
toutes choses, mesmes que de bouger d'où ils sont, eslre payét
des deux mois qui leur sont deubs, car ils nous ont prié d'adver»]
tir V. M. et la supHer très-humblement de leur part de les tenir
pour excusés et deschai^és dudict voyage. M. de Montrond de
bonne heure s'y trouva, qui a vçu ce que ledict sieur de Mauvis-
sières et moy y avons faict, et les raisons et difficultés qui noua
ont esté mises de leur part en avant, de quoy comme je panse il ne
fauldra d'en tenir adverty V. M. Or, Sire, nous voulusmes laisser
passer le reste du jour, sans user de plus grandes contestatloos
qui n'eussent servy que d'aigrir les choses davantage et sans
vous renvoyer le courrier, d'autant que nous advisasmes, le V
de Mauvissières et moy, et Irouvasmes bon de retourner le len-
demain par devers eulx et les aller visiter particulièrement sur
leur fumier, ce que je Feis toute la journée d'hyer, laquelle n'a
pas esté mal employée, et n'y panse pas avoir peu proffité, car
lejour auparavant ils avoient tous protesté de ne faire un seul
pas et ne bouger d'où ils sont, voire quand il se présenteroit
occasion de combattre l'ennemy, qu'il ne fussent premièremtaU
payés des deux moys qui leur sont deubz. Hyer je feis tant
envers eulx que tous me promirent et accordèrent, et
les gentilshommes, que s'il s'offroit comodité de combattre
l'ennemy, qu'ils l'iroient plus lost chercher à sept ou huicl lieues
et meames passer la rivière, avant que de la perdre, et qu'ils
ralitieroient toujours avec leur sang et leur vie la volonté et
désir qu'ils ont de servir lidellement V. M. en toutes les occa-
sions qui se présenteront de combattre, mais aussy qu'ils la
supplioient très-humblement de pourveoir à leurs plainctes et
griefs, et les t«nir deschai^és du voyage de Poictou, et donner
I
- 151 —
ordre qu'incontinent, e( le plus losl que faire ne pourra, ils
puissent recepvoir te payement desdicts deulx mois. A quoj.
Sire, je supplie très- humblement V. M. voulloir entendre et
faire en sorte qu'ils soyent en briersalisITetz et payés de ce qu'ils
demandent, ne voyant aujourd'huy moyen pour les faire consen-
tir au Toyaife de Poictou que cestuy-tà si il y en a un au monde,
car M. de Mauviasières et moy y avons falct tout ce que les plus
gens de bien les plus éloquents et advisés scauroient faire : de
ma part je n'ay rien au monde plus cher n'en plus grande re-
commandation que de veoir V. M. bien et fidellement servie, sa
volonté ensuivie et la grandeur et accroissement de son royaume,
la suppliant en toute humilité croire qu'elle n'aura jamais gen-
tilhomme plus preet d'exposer sa vye pour son service que moy,
et qu'à l'essay je luy feray tousjours congnoistre. Au demeurant,
Schlegel, grand mareschal-des-logia de ceste année,
que congDOiasez, m'a prié de supplier V. M. luy faire tant de
Ken que de l'honorer de Testât de gentilhomme ordinaire de
vostre chambre, et le faire par mesme moyen coucher et emploier
en ïOBtre estât. Je ne vous diray rien de ses vertus et mérites
pour vous estre et à chascun assez cogneu; mais si V. M. me
faict tant de bien que de m'accorder la requeste que je luy en
Eaîa très- humblement, j'adjousteray ceste-cy aux autres obliga-
tions précédantes, et m'en senliray à jamais heureulx qu'il
oongnoisse combien ma recommandation a eu de vertu à l'en-
droit de V. M., laquelle je supplie, etc.
Gaspard de Schonberg (1).
96 mars, jour de Ptaqaee 1570.
(1) n venait, par sa brillante conduite à Monconlour, de mériter le
(nde lie colonel général des troupes allemandes. Ces lettres sont très-
omsiues au point de vue de la difficulté de mainteoir les reltres.
duc d'Anjou.
Monseigneur, M, de MauvUsières (1) escript au ro; c
moy le reffus que les reistres font d'aller en Poictou, et se
séparer les ungs des aultres, et combien nous avons sué et tra-
vaillé pour les persuader d'y entendre ; mais toute la peine et
diligence que nous avuns sceu prendre a esté en vain, car ils
sont résoluz de n'en rien (aire, en quoy j'ay ung regret indiuble
de voir L> M> et vous. Monseigneur, si mal servis: les collo-
nels et cappitaines, pour leurs personnes, s'y accordent bien ,
mais les reistres sont irrités et muctinés au possible, qui n'en
veullent rien faire, et qui pis est, le mal s'augmente de jour en
jour tant d'une pari que d'autre ; ils veullent avoir de l'argent
pour deuil moys, et disent franchement qu'ils ne se contanle-
ront point d'ung, qu'ils ne veullent plus rien laisser en arrérages.
A ceste cause. Monseigneur, je vous supplie Irès-huroblemenl
de tenir la main envers LL. MM. qu'ils puissent recepvoir
argent le plus tost que faire se pourra, pour essayer s'il aura
plus grande force et vertu que toutes les remontrances et som-
mations que nous leur avons sceu faire, et que nostre crédit
mesme, car sans cela, de panser en tirer quelque chose, je n'y
voiz poinct de moyen. Monseigneur, encore a-t-on dearobé la
nuicl de vendredi dernier vingt chevauli au cappitaine Picht
dont il est au désespoir. Quant à moy, je ne scay plus de quel
bois faire flesche, car soubs ombre de cela, ils se licencient à
mal faire.
G. DE SCHONBERG.
ChunbuQ, jour de Pasques 1570,
(i) Michel de Castelnau, sieur de la Mïuvissiér* (1529-lBM),
du maréchal, fut un des négociateurs les plus habiles de son tièd«,
même temps qu'un vaillant soldat.
frWktpW^^
Initrwstion du maréchal de Cossé au s
dépetché vers le roy.
de Mauvissièreg
Si la suspension d'armes generalle s'accorde et s'ils demandent
comme ils font déjà bien pour vivre que pour séjour.
Il n'y a bien deçà la rivière de Loyre que le pays de Gastinoys,
parce que à Gyen et à Tours ès-environs jusques à Montâtes,
uflle armée y a séjourné dix et douze Jours, qui y a mangé le
verd, n'y ayant aucun moïen de vivre.
Et on Eeroit en volonté de leur bailler ledict pays de Gas-
liDois pour y séjourner ; c'est chose qui ne sedoibt faire et seroil
de trop grande conséquence, parce que ce seroil estre dans la
BeauBse et aux portes de Paris, el est nécessaire d'en avoir de
S. M. responce tant pour le longis que pour le vivre.
Partant, S, M. se résouidra ce qu'il luy plaira estre faict et
lecbemyn qu'il veult que eesle armée tienne, ou d'aller droict
ieuxou du coustë qu'il luy plaira pour estre avant voirie
uaeléde Paris.
U. le m'' a esté adverly que S. M. n'a trouvé bon quel-
ques articles contenus en la suspention d'armes ; il est déU-
biii doresDavaol ne faire jamais chose sans son commandement,
lEa qu'il ne la trouve mauvaise, et poar ce S. M. luy envoyera
Ms commandemens par homme exprès pour en ordonner, auquel
■I obéira, encore que ce ne soit chose acoustumée.
Ledict B' m"i ne peult croire que tous ceulx qu'il a
enioyés vers S. M. luy ayent falct entendre el supplier très-
humblement d<? sa part d'envoyer quelques hommes d'honneur
pour voir l'eslal de cesie armée pour en raporter la vérité, et
^ qui faici bien ou mal, qui y est ou n'y est pas, et qui a
wlonté de marcher ou de demeurer.
Supplye ledict s' m'' S. M. doreanavant luy mander le tout
pu sscript et non par créance, parce que ce sont affaires et
natiëre d'EsUt.
Ledict sieur de Mauvissières est plus amplement instruit et
_ 154 —
en Irës-p&rUcullierileceale armée pour ie faire enUndre àS.I
qu'il supplye de l'oyr el d'y faire pourvoir.
Arthur deCossÉ (i).
Faict au camp de Duroy, ce 23' de juillet 1570.
Oavragcfl offerts k la SovIélA ma a«Dra dn frAlstèmav
trimestre de l'aBB^e I8*S.
I, — PAB LES AUTEUEtS.
M. l'abbé Cocbard. — Lei Minime' d'Orléans {1608-179C
M. F. Pérot. — Notice sur les billets de confiance émii en Bûur-
honnait en il90.
M. le Préfet du Loiret. — Rapport du Préfet au Conieil général
tt procès-verbal de la gemoti ordinaire doiiri/ ISIO.
M. l'abbé Desnoyers. — Poillot de Marollet, gouverneur d'Ar-
lenay.
M. le docteur Pataj. — Slatiitique médicale de la vilU d'Orléans
pour 1878.
M. l'abbé Baudr;. — Statuette gallo-romaine en brome du Ber-
nard (Vendée).
M. le Préfet de Loir-et-Cher. — Conieil général, aesiion ^avril
1819.
M. Edmond Michel. — J/tmtiinenM religieux, civils et militairet
du Gàtinais, S° et 9' fascicules.
M. Thomas. ^ Eludei sur le pâturage, la vaine pâture et U droit
det riverains, 1879.
(1) Le maréchal de Cossë. qui vpnail de décider du gain de la bataille de
Moncontour, fut nommé, le 31 janvier 1570, gouverneur et lieutenant
géoéial de l'Orléanais. Battu après une lutte acharnée â Ama^'le-Duc par
Colipnj, il fut accusé d'intelligence avec l'ennemi et enrermé avec Mont-
morency à Vincennes. C'est après cette bataille, qui eut lieu le 37 juin,
qu'il proposa cette ai
— PAR LBS SOCIETES SATAITTES.
Airas. — Mémoira de l'Aead^mie da icûncu, Uttret et arls
(filma, 2* série, t. X.
AuiuD. — Slémoira de la Société éduenne, nouvelle série, t- VII.
Boulope-sur-Mer. — Société académique, 3° vol., i*' tnmestre
de 1879.
— Bulletin, 1. II, 1< fascicule, i* trimestre de 1878.
Bourg. — Annalet de la Société d^émulalion de l'Ain, 1879.
ChAlDD-Sur-Marne. — Mémoirei de la Société d'agriculture de la
Marne, année 1877-1878.
Châlon-sur-SaÛne. — Mémoire» de la Société d'histoire et d'ar-
chéologie de Châlon-iUT-Sàone. t. Vil, 3" partie, 1879.
Chartres, — Bulletin de la Société archéologique d'Eure-et-Loir,
n" 138 et 139, juin et juillet 1879.
ChAteaudun. — Bulletin de la Société dunoise, n"!!, juillel 1379.
Langres, — Bulletin de la Société historique et archéologique de
Langres. mai 1879.
Le Havre. — Rteueil des publications de la Société havraise.
1876.
Lyon. — Mémoires de la Sodélé littéraire, historique et archéo-
logique de Lyon, année 1877-1878.
Montpellier. — 'Aiadémie des sciences et lettres de Montpellier, t. Vi,
3« fascicule, 1877.
Namur. — Publication de la Société archéologique de Namur. —
Le» fiefs du comté de Namur, par Sainl-Hormans, 5" livraison.
Hice. — Société centrale de Nice, bulletin 75.
Ntmes. — Mémoires de l'Académie dn Gard, année 1877, 1" el
2"> parties.
Orléans. — Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, beUei-
UUret el aru d'Orléans, tome X\l, n« 1.
— Bulletin de l'InslntcUon publique, t. V, n" 9, juillet 1879.
Paris. — Bulletin de la Société héraldique et généalogique de
France, 1" année, n* 6.
- 156 -
Pans. — CompUt-ivndtti de la Soàéi* françaite dt nnn
bqite et d'archéologie, i* série, 1. 1, seconde partie.
— Le Globe, journal géographique, t. XVIU, 1" livraison.
— Joiirml des Savaiiti, juin, juillet 1879.
— Reiiie ajirica/e et iiidmiriellf, avril, mai, juin 1879.
— Revue hûlorique, i' année, t. X, juillet et «oùt 1879.
— Revue lie niimitmalique, 35' année, 3' livraison, 1879.
Bambouillet. — Uémoiret et rtoeuments publier par la t
archéologique de Rambouillel, t. IV, t877-187'4.
Saintes. — Rullelin de la SociéU ée* «n-hivet liiilonqn
Saintonge et de l'Aunin.
Saint-Omer. — liHiktin hitloriqne dé la Soaéié iei antiqua
de la Uormie, 2S° anoëe, nouvelle série, 110« livraison.
Soissons. — RuIltttH de ta Soiiéli aTckéolofftque dé i
2= série, l. VIII.
Toulouse. — Bulletin de la Société archéotugique du tlidt de |
France.
Tours. ~ Bullelin de la Société archéologique de Touraine, t. [V,
3" et i» trimestres de 1878.
\3\ence, -^ Biillelin d'archéologie de la Orom',50>livr»son, tftlfi
Vienne (Aiiiriche). — Mélanges delà Société impériale el i
de géographie de Vienne, 1878, 21» volume.
lit. — ABONNEMENTS DE LA SOCIÉTÉ.
Revue critique, n"' 20, 27, 28, 29, 30. 31, 32.
Bullelin d'archéologie chrétienne, par M. le commandeur J.-Bj
^ossi, édition française, 3' série, 4" année, n' 1.
foiyliiftiton, juillet 1879.
Bullelin de la Société bibliographique, juillet et aoât 1879.
Revue dt bibliographie uitiverielle, juillet 1879.
BULLETIN
Dl LA SOCIBTft
AIGHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DE L^LÉANAIS
103.
QUATRIÈME TRDIESTRE DE 1879.
14 bovmAm i9V9.
Préndenee de M. Tabbé DesnoterSi président.
H. le Président rend compte des volumes reçus par la Société et
demande que la Société vote des remerclments à M. G. Vignat pour
le cartulaire de Fabbaye de Notre-Dame de Beaugency, in-4*, et i
H. Jarry pour la notice sur D. Gérou, Bénédictin Orléanais.
— M. Patay dépose sur le bureau les volumes dont la commission
lelabibliottiéque a fait exécuter la reliure.
— Plusieurs membres présentent M. Bonnardot, archiviste-paléo-
pspbe, attaché aux travaux historiques de la ville de Parisi comme
Mibre associé correspondant.
MLLRW V i03. ii
— 158 —
— Ui SociËlÉ auturisD Al. de Itocliambeaii, sur &a ilemande, à faire
pholu^dpliier les dessins de Lavardio qui sont lithographies dans noii
Mémoirti, sous la riîstrve que ces rciiroductions porteront une mm
tion d'origioe.
— M. Thilher, notaire à Orléans, déclara, par une ietlre, qu'il
retirn oioraentanément sa eandidatura i la place Tacant« de ffiombre
Ululalre rêsidanl.
1
qu'il
abre
— La Société scientifique, historique et archéologiquede la Coi
siégeant à Brives, est admise à l'Échange des publications.
— M. le PrâsidenL annonce l'arrivfe au Musée historique des
moulages provenant du Musée de Saint-Germain, et rend compte des
découvertes 0}>érécs pendant les vacances. La plus intéressante est
celle d'uD monétaire mérovingien en argent, inédit, portant le nom de
saint Aignan.
4
Depuis notre séparation pour jouir du repos des vacant
les deux mois de septembre et d'octobre ont pioduit quelqai
évÉuemenls (jueje suis heureux de porter à votre connaissance.
Je vous ai annoncé, le 10 janvier, que mes démarches auprès
du Ministre des beaux-arts pour obtenir, au profit du Musée,
les moulaf«8 deiB objets les plus dignes d'éludés renfermés dans
le Musée de Saint -Germain , avaient été bien accueillies et que
j*es)iérai> enrichir ainsi la salle des antiques d'un véritable
trégur. Mes espéraness out été satisfaites, et le Musé« possède
ai^ourd'liui cinquaule |ùèces du plus liaut iutérét au point de
vue des études rouiaînes, gauloises et préhistoriques. Ce sont des
casques, des épèei;, des umbo, des jugulaires, des pilum, des
tiaelMBO*UiquM en pi«rn avec l«ureinmai)cheiueiii. L'csteution
de c«8 pièces déRo les regards les plus clairvoyants, et l'arlists
du Musée de Suut-GfrmHin qui en a moulé les objets, M. Maî-
tre iinil» hw originaux avec ud talaot me» rival possible : la
forma, U «ouleur, les iofliMiMMd* l'anéiMtscmant et de Umf*
Butit rendues avec une térili qu'on pMtappelar dèsaspAnata
pour (l'autres imilat«urs. Vous con
portanœ peut (Ire dans un Musée I
objets, donl il serait impossible de (
leur prix, et qui cependant sont nécessaires pour de» éludes
térieuKS. Ua musée, je le redis, ne doit pas être un cabinet
^'amaleur. un rendez-vous de collectioni; tl doit s'élever plus
Iiaut que ces petites régions ; il doit se placer k la hauteur d'un
lieu d'études, d'un sanctuaire de sciences bistoriques. Le nôtre
jxirte ce nom, et je suis bien résolu k lui maintenir ce glorieux
dtre et à bire toujours de ce nom une réalité. Je remercie
«devant ?du8 M. Beitrand, directeur du Musée de Saint-Germain,
yiour les soins qu'il a donnés à l'exécution et à l'euToi des
^^ièces. Que notre reconnaissance lui soit hautement acquise et
^Myée.
C'est pour développer cette pensée que, durant les mois de
^B^itembre et oclobre, j'ai, grice à l'établissement d'une nou-
■^y— lie vitrine, pu donner aux antiques un classement encore plus
a-viétliodique qu'en février dernier. Je les ai tous remaniés, et
Mm3 visiteur peut aujotird'hui suivre plus facilement encore que
K»ar le passé l'bialoire des travaux de l'homme depuis ses pre-
KKiiers essais jusqu'au V< siècle : de l'Asie, berceau actuelle-
KKseot bien avoué de la race humaine, nous passons aux étapes
s-»accessives de TÉgypIe, de la Grande-Grèce, da t'Élrurie, de la
C^rèce, de l'Italie, de la Gaule celtique, romaine, et à l'époque
Cranque. Le voyage et le» études sont sdrs, parce qu'ils se
font avec les monuments sous les yeux.
U restauration de la maison oit se trouve la salle de la Re-
^Hiiaian*^ s'ochëve en ce moment; elle est fort habilement faite
Bout l'inspiration de M. Lilsch et la direction de M. Dusserre, et
lutnd U restauration de ce charmant èdilice du XVl° siècle sera
finie, voire Musée sera, et par son extérieur et par ses richesses,
«n des plus remarquables de la province.
l'!vou3 fais maintenant connaître les objets que j'ai pu re-
cufillir dans le département depuis deux mois.
- Un cachet eu argent
— 160 —
du XV' BÎëcle y a élé trouvé en juillet, dans un champ. Il est de
forroe ronde; la tige est hexagone avec un anneau de suspension
plat et mobile. On lit :
-{- s. GviLLERUo BoviER, ÉcussoD portant un boeuf debout
évidemmenl surmonté d'un croissant; l'animal fait allusion a
nom du mailre du cachet, Bouvier.
Dans un champ, un cultivateur a trouvé i la même ép(
un pot de moyenne grandeur en terre noirâtre, rempli de p
bronzes au type de Poslume, Télricus père el fils, Victorin.
Je dois ces renseignements à M. Fortépaule, instituteur de
cette commune, qui a recueilli el m'a montré le cachet dont j'i|
pria l'empreinte, et qui a donné au Musée plut
romaines. Je l'en ai remercié en votre nom.
laion &^^
le p€«^H
n.
?ur de
)nnd^|
Ruan (canton d'Ârlenay). — Cette commune ue
fourmr, avec les communes voisines, des objets romains et gai
romains, et annonce ainsi que la région était un séjour choiaf
par les'Carnules.
Trajan. Grand bronze. — p). Femme debout tenant tme
d'abondance.
2 Trajan. Grand bronze. — ^. Fruste.
Maximien. Moyen bronze. — i^. Fruste.
Lucille. Grand bronze. — ^. Fruste.
Fausline mère. Grand brome. — ^. Femme debout.
Domitien. Grand bronze. — ^. Fruste.
Adrien. Grand bronze. — ^. Fruste.
Marc-Auréle. Moyen bronze. — ^. Soldat debout.
Gallien. Petit bronze. — ^. L.ETrriA AUGOSTi. Femme di
tenant une ancre et une couronne.
Trébonien Galle, — i\. victobi* AUGUSn. Vlctcwre debout.
Postume. Petit bronze. — ^. s.£Cin.t fguctus. L'emj
debout tenani un globe et une haate.
Boucle en cuivre.
Petita cloche.
Grain de collier en os.
Bagua eu cuivra.
corne
— 161 —
Fer de lance en fer; la tige est cannelée e
Dé à coudre en fer.
Couteau avec manche en fer.
Petit couteau, même manche.
spirale.
Sceaux. — Cette commune continue à rendre les trésors qui
lui maintiennent le litre de Vellauiiodunum, dont notre col-
lègue, M. Cosson, a puissamment démontré la vérité.
Deuï médailles en or y ont été récemment découvertes:
Théodose II, fils d'Arcade et d'Eudoxie, neveu deTbéudosel".
D. N, THEODOSius, P. F. AUG, Biistc de Théodose vu de face,
tenant une lance et un bouclier. — lî). imp xixxii cos. xvii p. p.
Rome casquée, assise, le pied gauche sur une proue de vaisseau,
portant sur la main droite un globe surmonté] d'une crois, sur
la gauche, la haste pure, dans le champ une étoile et l'exergue
CONOB. — Léon III l'Isaurien, l'an 717. leon p. a. MUT. Buste de
face de Léon III, avec diadème orné d'une croix, tenant une
croix de la main droite. ~ r). Constantin V Copronyme, fils de
Léon m, et Léon IV Chazare, Qls de Conslantin V et d'Irèue,
pelit-fils de Léon III. Ils sont réunis, constantiso» s. i. leon
0 NEOS. Buste de face de Constantin V et de Léon IV,
Un petit chien en bronze. Longueur : 2 centimètres.
Olivet. — En juin de cette année, un vigneron du| quartier
de Noras, défrichant un cep de vigne, a fait sortir de terre une
très-petite pièce d'argent qu'il est venu me proposer d'acheter.
Comme il m'était impossible de lire de suite sa légende, je lui
dis que je ne pouvais lui oGTrir qu'uu prix peu élevé, dans la
crainte, et je l'avais, d'être trompé sur la valeur historique de
la pièce. Je lui offris donc 5 fr, qu'il accepta avec des té-
moigmages de reconnaissance dans ses yeux et sa parole, car ce
prix lui paraissait évidemment 1res -disproportion né avec la pe-
titesse de la pièce, pouvant valoir 35 centimes au poids d'argent.
Je m'empressai, après son joyeux départ, d'étudier ma pièce
pour voir si j'avais fait un achat trompeur, et quelle fut ma joie,
h mon tour, de reconnaître, et par mes yeux et ceux de deux
- 162 -
autrei fins numismates, que je tenais un monétaire d'argent
Orléanais et inédit! Oui, inédit, car mes deux numismates ne
le connaissaient pas ; le célèbre cabinet Jarry, où se trouvent nos
monélairêB Orléanais, ne le possède pas. Combrou^e mentionne :
BERTULFU9 — DAGOMABUS — lACO — MAIIKIXUS — UËUNUS —
sicoiMNUs, mais se lait sur le monétùre dont je parle.
Voici sa description :
Tête diadémée i droite. fs....irta ; la légende est rétro
— ^. Au centre, longue croix un peu pattée âniane.
étrognH
1
En consultant la collection Jarry, que notre collègue, son fib
et son intellij^ent possesseur, ce dont je félicite Orléans, a par-
courue avec moi, noua avons tous deu:i constaté que le travail
de notre monétaire est identique avec celui de tous les antres
frappés A Orléans; et ce qui le rend encore plus précieux,
c'est qu'il semble évident que sa frappe a eu lieu dans le mo;
naslère de Saint -Aiitnan. M. Jarry possède un monétaire en
qui a été frappé dans ce monastère, où on lit :
aACIO BA&U.ICI S'i AI4I1.N1.
Or, voua avex remarqué que le monétaire d'Olivet porte
mots ....ANIANE outre ceux de AiTiii...i-â (/il).
Cette découverte est une des plus précieuses, vous le compre-
nei, qui depuis loitglemps ait été laite parmi nous. Je la place 4
cité d«s armes et monnaies gauloises trouvées auprès de
ancien pont, et qui sont les témoignages de Genabum.
Charsonville ^canton deMeung). — Alexandre Sévère. ArJ
^. jovi PHOvi'CNATORi. Jupiter debout lasfant la foudre.
I
Tûttri\oisis (canton de Palay).
droite. Aigle éployée.
- 2 camutes. — ^. Tel
— i«t -
Tour les objeU dont je vienR de voub [Kirler ont Mè placés
dana la salle du Miisée dite OrlèanaUv. où vous savez que sont
eonlenues loult^s les pièces rflatives à tiotru histoire. Cette salle
a'cnrïchît chaque jour i^t formera de pliistin plus le répertoire
où nous trouveroDs tes lémoiiriageB irrécusables du pusse. Ces
moaumenls auront une parole aus.^i puissante que celle def^
ItTTM, peut-être plus véridique; car le jugement écrit pflut
tromper, mais un monument est sans erreur. Il sera, cela se
voit, nul comprii, mal jugé ; mais il possède par lui-même la
«érilé, qui Ut ou tard reprend aes droits et son empire.
— M.Bciicher ileMnlanilon cHtretifiillaSotiiM^des travaux île rps-
laiiniion i)e la salk iIcs Thèses.
— M. Dolnel. membre de In fommisalon <ies publications, présente
un fippntl sur la notice Ihp par M. l'abbé D«snoyftrs, «mcernant des
plaqui's lie fondations ftiites par k-s dames (le ChAtillon-le-Koi dans
r^tst! A'iij, retrouvées par M. Doringe, cmi de cett'* pai'oisse. Ses
conclusions, IrnilaTit à l'impression dans \p Builrtin de la notice,
MSt adoptées.
{Mffi devoir, parce qu'il est lo but de notre fondation, c'est
i|e rfcuelllir tout ce qui concerne l'bieloire de la pi-ovince or-
lésnaîw et de le conserver par tous les moyens possibles. Ce
ilavDir, je le remplis aujourd'ltoi en vous hi^nialant deux ina-
criptiofis sur pierre que m'a signalées H. le curé d'Uy. Il les a
trouvées, quand il eel venu dans celte piiroisse, gisantes sur le
|Mvé de l'église, et j'aima à vous dire, ce qu'il es) m al heure» se-
OiMil bien rare de constater, que, rempli de zèle pour les re-
ctwTcfaes arcliéoIo(;iques et de respect rétléchi pour le passé, [I a
nndu k ces deui inscriptions leur place d'honneur : elles sont
îaUoanl scellées sur les murs de l'élise, A son fcoùt pour
tttiquitéa, M. Dorange, curé d'Uy, Joint la science de )a
igrapbie ; il a dune habilement photographia et m'a envoyé
ka deux ioscriptious doul je vous donne la leclure. et que je
ferai ensuite passer sous vos yeux.
— 164 —
K Marie-Marguerilte de Rochrcliouarl, femme de Messin
Alexandre de Sève, clievnliev, sei^rueiir de Lauiiay, Meielan,
Chastillon-le-Roy ei autres leu, con^^eiller du roy en ses con-
seils et tnaiiitre des requestes de son hfilel , a fondé en l'église de
Saint-Jacque et Sainl-Christoplile d'Izy deux messes b:
savoir : le 10 de sainte Per^ étue et sainte Félicité le l"" jour
mars, une le jour de saint Josèphe le 19°>' de mars, à t'iiv
lion dudict seigneur et dame.
c Les gagers feront annoncer lesdictes messes et les payei
au curé comme il est dict dans le don, et pour ce ladicte dame
de Sève a donné à ladicte église d'Izy une rente de trois livres
et une douzaine d'alouettes à prendre sur une maison et plusieurs
terres assises à Izy, ainsi que le tout est plus au long déclaré
par le contrat du don, passé par Pierre Boudin, notaire à Gui-
gnonville, en datte du 18 jo. d'octobre 1637, présent M, l'archi-
diacre. Ce présent don est aussy escrit dans le martyrologe de
ladicte église d'Izy, avec les autre don. »
L'écusson des de Sève et de Rochechouart surmonte la
que ; au bas les lettres initiales croisées de l'Ave Maria.
Voici la seconde :
« Louise d'Estampes, d" de Chatillon-Ie-Roy et d'Izy, a fondé
en l'église de Saint-Jacques et Saint-Christophle dudict Izy la
messe basse tous les jeudis de l'année, et sera la messe du trèa-
saint sacrement à l'intention de la dicte dame et de ses succes-
seurs, et pour l'intention de la plus grande gloire de Dieu au
très-saint sacrement de l'aulel et la conversion de ceuj qui
ignorent cette vérité et de ceux qui n'y croient pas, et qu'il lui
plaise ramener les âmes dans la foi de cest amour. Le curé
d'Izy est tenu de dire la messe le jeudy, ainsy que des-
sus, au moien du don que ladicte dame de Chàtillon-le-Roy lui
a faict de son presbitaire et héritage par contraet passé par
Pierre Boudin, no" à Guignonville, en date du ^îngt-huicliesme
j6, d'oclob. 1637, aprouvé par M. l'archidiacre présent. Ledict
don est aussy escrit avec ceux des services dans le martyrologe
de ladicte église dlzy.
asses.
4
■ Le curé doit annoncer le dimanche la messe du jeudy et en
dire les ïnl^ntions. >
Les armes des ramilles d'Estam|>es et de ChâliUon sont placées
en tHe da rioBcriplion.
Ces deux inscriptions, dont la première est enripreinte d'une
grande naïveté ei l'autre d'une foi profonde, me donnèrent le
oôair de connaître leur histoire et celle des personnes dont elles
portent le nom. M. le curé dizy, malgré ses patientes recher-
ches dans les études du notaire, n'a pu obtenir des renseigne-
ments sur Marie de Rochechouard et Louise d'Estampes, car
les minutes de Pierre Boudin, notaire à Guïgnonville, qui a reçu
les deux actes de fondation, sont à moitié pourries ou rongées par
les rats. Le château de Chatillon-le-Roy, où demeuraient proba-
bleroent, au moins de temps en temps, les deux donatrices, a été
complètement détruit après la première révolution: a Les anciens
de CbAtillon, m'écrit M. le curé, disent qu'à l'époque de 1789
on a brûlé sur la place publique les archives du château ; elles
auraient pu remplir un tombereau à deux chevaux. > Le seul
détail intéressant que M. Dorang<! ait trouvé et lu dans une
liasse qu'il ne peut plus ressaisir, c'est qu'un des seigneurs de
ChâtiUon, voulant se donner dans l'église d'Izy une place plus
boDorabte que celle des années précédentes, fit un jour, sans
avertir qui que ce soit, placer son banc seigneurial devant le
lutrin. Grande rumeur le jour du dimanche, quand on aperçut
en pareil lieu le banc du seigneur de Châtillon. Le curé Gt
enlever l'audacieux usurpateur et le replaça où il était ci-devant.
Grande colère du seigneur, qui envoya ses domestiques et fil ré-
tablir le banc dans sa place d'honneur. Grande indignation du
curé et des habitants, qui voulant, à juste titre, avoir raison de
ce triomphe de la force sur le droit, en appelèrent & l'évécfaé
d'Orléans contre les audacieuses prétenlious du seigneur de
ChAtillon-le-ftoy. Le bon droit prévalut enfin.
L'évéché condamna le seigneur à tr<^ner en un lieu plus mo-
deste, et le banc à retourner dans sa place séculaire.
Hélas I il faut le dire, ces deux plaques avaient servi, en les
-1«6 —
râtHurnant, de dallage dans' l'élise ({unnd le culle («tholil
fut rélahli, et si besoin n'avait pas été de procédir i nn noui4
dallage, DOS deux inscriptions fussent à tout jamais, peul-ëti^
été ensevelies et oubliées.
Nous remercions M. le curé d'izy des soins iatetliKonU qu'il
a pris pour conserver ces deux pierres, dont la diitiBOsion p
60 centiniëtres de hauteur sur 43 de largeur : outre la pfac
graphie qui lui assure bonne existence, il tes a tàil scsller |
les murs de l'église, d'où nou6 espérons qu'elles ne descândl^
plus.
— La Sociétiï iurâte que l'élection û ta place vacante ik^ a
titulaire résidant aura lieu dans la premit^re séance de déueinlirc.
Séanoe dn Tcndredl tS
Présidence de M. l'abbé DESNOVEna, prétidmtt-
L'échange des publications avec la Société lûatorique et «rcbt
gique du Maine est voté.
— M. Danton présente, au nom de la commission (les publi&ilii
deux rapports sur des notices de M. l'abbé Pasnoïers : la (iremière
concerne uoe traduction en vers du lioman de la Itote, p^c
M- <!■ Croissandeau, suu^' \v pseudonyme de V. Marteau ; la si
énuinère le» découvertes opi^ri-es durant les vacances de 1879,
Société vole l'impression de ces deux notices uu Ballelin.
'■ f'' Il
Si le livre dont je dois parler n'était qu'une œuvre littérûrc,
je n'eusse jamais songé à vous en entretenir, car noua ne loinmei
pas une société de lillérateurs, mais une réunion d'antiquiw
Je vois bien sans doute, parmi nous, des collègues qui au |
délicat pour les études académiques joignent l'intelligence et la
Gnesse d« la plume; mais ils fwivent renoDcer ici à leurs triomphes
hjbituple 8t se contenter des reclierclies archéologiques. Ils
cueillent des lauriers et d^s roEes dans les champs de l'Évèché
et de U me du Sanitaa ; ils viennent dans le champ de la Pré-
feclare eulliver dea plantes moins brillantes, mais plus vigou-
C'eat donc un antiquaire Orléanais qni vient vuua dire quel-
ques mots 9U sujet du Roman de la Itose, parce qu'il est
l'œuvre de deux anciens compalrioles, Guillaume de Lorrïs
al Jehan de Meung, et que ce roman vient de recevoir une
nouvelle et fort remarquable illustration par trois de nos
concitoyens.
Encore une fois je ne fais pas une question du mérite,
quel qu'il puisse être, du travail de Guillaume et de Clopi-
ne] : c'est un sanctuaire fi^rmé pour moi, et si j'étais contraint
d'y entrer, j'y pénétrerais avec quelque frémissement, car je
connais les critiques et les éloges dont il a été l'objet. Autour de
lui des moralistes qu'il faut écouter, des écrivains qu'il ne faut
pas dédaigner croisent bruyamment leurs censures et leurs
louanges. Je me couvre donc, et j'en remercie le oiel, de mon
titre d'antiquaire et d'Orléanais pour me réfugier prudemment
dans un terrain neutre où je puis parler en liberté.
Je veux parler de l'œuvre remarquable que vient de publier
notre libraire si Orléanais, M. Herluison, déjà tant accoutumé à
nous enrichir de ses éditions, mais qui a donné à sa vieille ré-
putation un nouvel éclat par la réimpression du Roman de la
Rote.
Ahl Monsieur Pierre Uarteau,auleur pseudonyme de la trans-
lation du langage presque inintelligible de Guillaume et Jean en
langage encore roman, sans doute, mais se faisant comprendre,
vous êtes donc enfin connu, après les dix-huit mois que nous
avens tous employés à pt^rcer le mystère qui recouvrait
le véritable auteurl Cet auteur, disons mieux, ce robuste
athlète qui a pria corps à corps les deux écrivains pour leur
faire parler un langage aussi nûf, mais plue aimable, ce mer-
Dieux, oui, merveilleux créateur d'une façon de paroles à If*
portée de tous, qui a transformé les deux poètes sans les déna-
turer ou les amoindrir, qui les a polis sansdétruire leurs char-
mes, cet auteur, c'est un de nos concitoyens, M. J. Crois-
s^ndeau. N'en Eoyez pas surpris : notre compatriote était
sans doute resté quelque temps dans l'ombre de la modestie ;
mais nous devons savoir qu'il avait au lycée de Versailles,
BOUS un habile professeur, M. Cougny, fait de fortes études et
remporté un prix de vers latins au concours des lycées provin-
ciaux. Son goût profond et éclairé pour la littérature n'a pas
reculé devant la lecture des vingt-trois mille vers du Roman de
la Hose, devant l'immense travail de leur habile transformation,
qui a reçu les éloges et l'approbation des maitres de la science,
MM. E^er et Littré. M. J. Croissandeau, après ce rude la-
beur, en a fait un autre non moins remarquable : aux quatre
volumes du Rom<in de la Rose, il a joint une grammaire de
la langue du XIII' siècle et un dictionnaire-glossaire, composé
par lui, et expliquant les mots qu'il a empruntés à la langue
J'ai entendu prononcer sur son nom un jeu de mots qui, dans
une apparente frivolité, contient une vérité sérieuse : Crescit in
Deo, disait-on devant moi dans le magasin de M. Herluison, ce
magasin, vous le savez, qui rivalise avec les anciennes réunions
des gens de bonnes études de l'ancien Paris, car il est le
rendez-vous de tout ce qui, à Orléans, aime ou cvltive les arts
et la science.
Oui, crescit in Deo : le dieu de l'Hélicon, comme on disait au
XVP siècle, lui a inspiré son souflle créateur ; il Tinspirera de
plus en plus de son savoir, de son goût ; il le nourrira, avec de
nouvelles abondances, des douces fleurs et des sucs vigoureux 'itn
Parnasse. ^H
Oui, encore une fois, crescat in Deo!... ^*
M. Jacob est venu donner à celte édition du Roman de ta
Rose les soins bien connus de sa typographie. Rien n'est plus
beau que ces pages si riches de composition, si délicates tout à
la fois et si puissantes. Pourquoi demanderions -nous mainte-
à
nant à Paris ce qu'il ne saurait mieux exécuter? Continuez,
Monsieur Jacob, dans cette voie glorieuse où vos ancêtres ont
mardié depuis deux siècles. Vous y avez déjà semé des œuvres
bien délicates, bien fraîches, bien savantes; nous vous y sui-
vions en disant quelque peu avec Virgile :
Omnia fert ttas, cnimum qttoqtie : pedora nunquam.
OBJETS DIVERS TROUVÉS A TOURNOISIS, LION-EN-SULLUS
ET ÉPIEDS,
Les laboureurs des communes de Tournoisia, Lion -en-S allias
*t Épieds ont trouvé dans les champs où ils travaillaient les
•bjets dont je vous donne l'énumération. Je les aï acquis et
>1 acés dans la salle du Musée dite Orlêanaise, parce qu'elle ren-
^*ine les objets trouvés dans notre province.
Toumoitù (1874).
Petite clé en fer.
Bague formée par deux fils de cuivre qui se réunissent en
ftaton.
Ornement (d'arme?) en cuivre avec trace d'étamage.
Tournoisia (1877).
Fond de vase rouge verni portant la marque off veri.
Deux épingles à lëte en os.
Deux charnières en os.
Petite cuillère en os.
Tube en os.
Petite plaque en os, ornée de sept cercles.
Suspensoir de lampe en bronze.
Grande boucle en bronze.
Gr&od couteau eu fer.
OauK petits couteaux en fer.
Deux pointes de flèches en fer,
Pelite cl* en fer.
Boucla de ceinturon en bronse.
Fibule en cuivre.
Petite fibule en cuivre avec trace d'étamage.
Deux objet! indéterminés en bronse.
^-SuUias (1877).
Graphium en cuivre.
Fibule en cuivre.
Épieds (1876).
Poids en plomb.
Fond de flacon en verre vert, très-épais, portant SUI^
saillant, dont le milieu est occupé par quatre demi-cercles réunis,
les lettres geru (Germanus?) ; dans chaque angle un ornemeat
en forme de v. Diamètre 8 centirnëtree.
— M, Doinel, membre de h comiuisdan des publications, propa
l'impression aux Mémoires des dociiinentâ présentés par M. Ed. de
Barthélémy, lorsque l'auteur aura Lieu voulu ajouter une introduction
qui doublera l'intérâl de sa couunuaication.
d. de
iction
i
— M. Vignat présente un rapport cwtcemant la notice sur le s
canat du Bienheureux Régtnald de Sai^-Aignûn, par M. Doinel, et
conclut à l'impression aux Mémoires, qui est votée. Le bureau étudiera
la dépense qu'entraînerait la reproduction d'une charte de Héginald
par l'héliogra^-ure.
— M. le ™e-président Binibenel dépose sur le lmrean un travûl
de M. Cham[iion, instituteuràTrainou, sur l'histoire de cette p
L'examen en est confié à M. l'abbé Cochard.
- 171 "
— M. l'iiM Dosiioyers comipuniqae do notas sur les dicouvi^rtes
faite» fi Miis, m laubnurj; Sabl-Vinrpnt, au lioiilevani S ai ni- Eu vertu
et à la saUc ilc^ Thèses (clé du \V* »ïMe) ; puis il f^l une lecture
«ur La coUeelioi»n«un orlianaii, qui est reovo;féc à la comuiîsslon des
publications.
MKDAILLES THOUIKS A NIt>»
SH NOVEMBRE 1879.
2 Canules. Tète à gauche. — li]. Aigle éplojée.
Agrippa, ^ndre d'AugUBle. Moyen bronïe, — R|. Neptune
deboal, tenant un triilpnl et un dauphin.
Trejan. Moyen bronze. — fl. Femme assise.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — ^. La Victoire assise sur dos
boQ«Hers et lenant un bouclier.
Marc-Aurële. Moyen bronze. — hi. Jupiter Nicéphore assis
et tenant une lanoe.
Oq a trouvé avec ces médailles :
Plusieurs fragments de poterie rouge vernie.
Deux clés en fer et une en bronze.
Ttxms petits anneaux en bronze.
Un oriteœent en cuivre qui parait être l'exlréniilt^ d'une la-
nière en cuir.
Uu très-joli compas en bronze, longueur 86 millimètres, ayant
anoore ta flexibilité.
(MHEn THOnvÉS AU t'AUBOURd SAINT-VINCKNT, AU UOULKVARU
SAiNT-EUVKHTE ET A LA SAULE DES THÈSES.
On Diruuvé dans le faubourg Saint- Viscent, prèa de l'église,
n Inmillaut dans un champ, au mois de septembre 1879, les
mMailloE suivantes :
Titus en or, Télc laurée à droite. imi'. iitus. cjes. vKSpAâUii.
i. V. u. — ^. La Paix assise, tr. p. tiiii. ihp. xvi
p. P.
Galba. Ar. Tête laurée à droite, imperatob ...ba. — i^. Soldat
debout, le pied sur un globe, tenant une haBte et le rameau de
la paix. ROUA victrix.
Postume. Moyen bronze. — i^. Soldat debout. Pièce frappé»
dans les Gaules.
Hélène, femme de Crispus. — ^. securitas reipublii
Femme debout lenaat le rameau de la paix.
ppw
4
Je meutioane ici, comme témoignage de l'importance de U
population qui demeurait à Genabum, une autre médaille en
or de Tibère, trouvée également dans le territoire du faubourg
Saint -Vincent, en juillet 1878, auprès du bassin des eaux de la
ville. La tète de Tibère, laurée, est tournée à droite. Au
Rome assise, tenant la baste et le rameau de la paix, poi
UAXIU,
J'ai fait l'acquisition d'une monnaie gauloise rare et trèa-KP
téressante. Comme toutes celles que j'ai décrites dans mes deux
mémoires, elle a été trouvée eu 1874 par les fouilleurs du Ûeuve,
dans les ruines de l'ancien pont.
Elle appartient à acvtios, chef carnute, et a été savammeal
décrite par U. Hucber, dans son remarquable ouvrage sur l'Art
gaulois, t. 1, p. 37, pi. 52, n" 2. Je ne puis mieux faire que de
placer sous vos yeux le texte lui-même de l'auteur :
« AcvTios. Génie ailé, tenant dans la main droite un sceptreà
terminaison trifide, plantant de la gaucbe un arbre terminé par
deux laides feuilles, autour duquel s'enroule une bandelette ;
devant, un aigle placé sur un plan plus haut que le génie,
Cette pièce, suivant M. Hucber, serait de l'écoie de Toi
aux derniers temps de son autonomie. Cette école avait de
habiles graveurs, pi. 51 et 52.
Je viens de faire entrer au Musée, salle Ortéanaise, six frag-
ments de terre rouge d'Arrezzo, fort intéressants, trouvés en
18ti4, dans les travaux de l'étabUsEement du chemin du bout
vard de Saint-Euverte :
°^
■ 17:! -
&s ']'■ Jiipili-r a|)iiiiy(^ sur i
Hi^Kulv tMiniil f^ii nia.-"
ChitSFx-itr ri iini> diasii- au lion, an cerf ul .'m lièvri'.
HiTculi! aiiprë» ife Vif rciire.
A|i>iUon leiiant sa Ijre auprès il'Ilercule.
Hercule (?). Cupidoii.
Cuq ilniis l'alliturle 'lu cnirikit.
Dais U mois de si'pletulir.' de celte annc-e, un maçon, '■n
dressanl le« ^eli:if.iiids [luiir les râpnriiliims à l'itilérieiir de la
salle Ji'*. Thw-s, à tro'ivé dvms un Iroii rii- i.mr, du côié de la
me dp la Préfecluri-, à ijueliines pieds 'l<- ImiDenr, une clé du
XV" sièd-^ ijue j'ai aci^uise de l'invenleiir. Celle M t-sl évidera-
oicul cuideuijiu raine de l'édifice et a dû servir pour en ouvrir la
porte.
Au itiuis d'flclolire, les charpentiers, en descendant les mau-
vaûcK pièces lie IkiIs iI»8 cumldiïs, y ont di^cnuvfrt une petite
poutre kiui conservait les ve$lit;t.-s apparents de sa deElination à
porter une cloche. Je l'ai viim moi-tnërne ; il est donc probahle
que ks écoliers étaient appelés au son de la cloche pour aller
soDlenir leur thèse.
— M. Jarrj lit une note sur Éiienne Ruileau, pri^vfll d'Orléans et
de Paris.
— M. Horangc, curé d'Iz)', est nommé membre associé c
pondant.
- M. Boucher d<^ Molandon entretient la Sodëlé Je la salle des
Sé*aei! dn «eadredi It «téccaibre I8fa.
Préiidence de M. l'abbé Desnoïebs, jirésidenl.
M. D m mb t] la commission des publications, lit un r
port sur I I il M I abbé Desnoyers, intitulé ' Lei colUelionntuii
orléanai p p 1 eiliun au 6u"«li'i. La Sociétiï vutc confori
LES
VNEli»!
ORLEANAIS.
Lpk Guépins d'Orléans, tet est le titre donné depuis longue
date à ijos concitoyens. Il semble que noire cité ne poit remar-
quable que par la fine raillerie, le piquant de ses paroles, et que,
sans avoir la hardiesse et la méclianueté de la guêpe, elle lui
euiprunle néanmoins son vif ai)j:uillon et borne là toute 9&
science. Nous ne ilirons pas que noire réputation de fiaesse^
quelque peu railleuse et parfois acérée, soit injuste; oui,
nous sommes Guépins par une parole pénétrante, mais sans
venin; par uni> plume piquante, mais sans déchirure. La
guêpe nous a donné son aiguillon, mais non pas sa colère,
et cependant je ne sais pourquoi on semble toujours voultur
ii^norer que noire cité vaut plus encore par son amour ié
la science que |iar son talent de malignité. A toutes les épo>
ques Orléans a aimé, cultivé le savoir sérieux, la bonne litlérap"
ture et lesbeau\-art.s. Au VIII" siècle, notre évéque Tliéodulphe
brillait par une remarquable instruction et, voulant faire sur-
vivre à lui-même le goût de l'élude et lappllcatiou aux travaux
de rintcllitçence, demariduit à tous ses prêtres de campagne
d'établir, en l^ur presbytère, une école pour les paroissiens, for-
mant ainsi le clergé Orléanais aux habitudes et à la culture de b
science. Les soins de Théodulphe pour mettre ea honiietf:
«
- 175 —
parmi ses prêtres, et de là parmi les séculiers, ce qu'il cultivait
lui-même avec lanl -le succès ne furent pas inutiles, car lors-
que Charles le Chauve Ht son entrée à Orléans, il y rnl harangué
par cinq discours He langues difîérenles, ce qui démontre évi-
demment une école de sciences el des habitudes de belles-
leUres. Le clotlre de Micy conserva ces traditions de science, et
te monastère surtout de Fleury-sur-Loire en devint le riche
sanctuaire. J'ai bien iguelque doule sur le nombre de cinq mille
élèves qui recevaient, dil-on, les enseignements des moines de
Fleury ; mais, devrait-on abaisser beaucoup ce nombre, il n'en
est pas moins vrai que Fleury cultivait soigneusement la science,
la donnait à beaucoup de jeunes hommes qui devaient la ré-
pandre et dans notre Orléanais, et dans toute la France, et peut-
âtre dans rEurope. Il ne faut donc pas être étonné que la pensée
de fonder à Orléans une Universilé ait si bien réussi; celte
pensée dut germer à la vue des goûts de science répandus par
Tliéodulphe el Flirury parmi les habitants de notre ville et de
notre province. Le terrain était bien disposé ; la nouvelle semence
fut féconde à merveille, car vous connaissez, par les travaux de
trois de nos savants collègues, la brillante eïislence de notre
UniversitÀ: ^lle a été durant plusieurs sië<:les le foyer resplen-
dissant de la science. Des maîtres renommés y allirsient, de
louB les coins de l'Europe, de nombreux élèves, el déposèrent
parmi nous une sève toujours inépuisép de travail el d'habitudes
■cieatifiques -, et quand louragan de 1789 emporta cours, maîtres
et élèves, il laissa, sans pouvoir le détruire, l'amour et le culte
du savoir et des beaux-aris, L'arbre fut violemment abattu; mais
U racine demeura vivante, et lorsque les temps devinrent meil-
leurs, des rejetons vinrent bieutàt attester que les traditions de
DOS ancêtres étaient impérissables. Les corps savauls se rrcons-
tituèrent; de nouvelles sociétés apparurentau milieu de nous, et
de 1S09 à l'année où j'ai l'honneur de vous parler, on vit suc-
cesdvement se former de précieuses bibliothèques et de riches
collections.
Déjà, dans le cours du XVIII» siècle, avant la tempête révolu-
tionnaire, Orléans comptait avec orgueil plusieurs amateurs
— 176 —
dont )a constance et le bon ^ûl av;>ieiit forniè ries collectiot
importantes. Proiislraii su di>lJn^iiaiL pur unenomlireiise liihliw
thëque qui a toaiié celle de nolrr? ville ; Il avait réuni dix rtiîtH
volumes, dont le catalogue furme dt^iix voliitiie» in-4". Il poM
eédait en outre un grand uombre d'objets d'aris i|ui I«raii9|
encore aujourd'hui l'omimenl el li juie du CHliitiuld'un humnt
de BCience et de bon goùl, pI mentionnés avec une chai-ni
iiuivelé dans son tHslaim nt, qur r<?nl'«rnie notre hîbliolhAqd
publique (1).
Lriuormand ila Coiidiny aviiit recueilli avec ;imnur ol tfilelj
ligencr- uu liORibre considér,itil<? de 'gravures que l'on reconni
ficileiiienl au paraphe qui* K'iir pusseïi-<!iir ni' miinqu:itl jamd
de pluu>;r au dos des pièces. J'ui, dans fespace de quare
ans, parcouru les boutiques df uos marchand-, les cartons ^
nod amateurs, les maisons de nos vieilles l'amilles ; presque U
re qu'elles contenaient de pièces intéressanteB, el leur n
déQe mon calcul, parlait U signature nette, presque élégaau
mais sui tout invariable, de cet amateur auquel la provideni
accorda longues nnnées, et qui sut iiinsî, grâce à une père
rance intatigabli', foruier uu cabinet dont U sera bien diGQcÎM
croyons-nous, de surpasser la richesse. M. Lenorraând s'ef
fuit graver de deux Taçons dilTérenles. J'aurais mieux :
i-ntendre dire qu'il avait été condamnaé par d'inexorables eil
gences à laissi^r graver son portrait, et qu'il subissait la <
d'un arrât ; mais cotnment ne pas lui pardonner son désir 4
vivre encore après sa mort'? N'avait-il pas une famille, i
amis? Et nous-mOmes ne serions-nous pas oublieux envers ItA
snns celle blessurn taitii k la modestie qui accompigne si bien ^
goftldes nr>B?
lliiudry {2) avait, tluraiit trente années, par de fréquei
voyagea 4 Paris i!t dans les pays étrangers, réuni unecollec
nmHrquable de tableaux, dessins, gravures et objets d'art doi
(1) Voir es tesUm«nt i la lïn du travail, p, ^^î.
<aj Sou caUlogue porte: flaee de la Réunion, 4, aujourd'lini plac
do l'ËUpv, 10. On y voit encore, au deuxième étage, la vusle chambre qui
si-rvait de g«l«rie des tableaux.
le ubiogiii- il;- iri:iilt!-qiialr<! jinges in-8« tneotionne cent rlngt*
fï\ lalilMiiix oit ftu trouvent les noms de Qer^'hem, Br«tigliel,
Catlfi Marfttic, C-yp, Greiizc, Guercliin, Paul Poller, RubeiiH,
liiiwibiïl, T^nifM^, Van Dyck et sulrc-s gi'aiiilB maîtres; l«s des-
aitip», BU iiotnlire de cent vingt, menlioniient Uaphnêl, Paul Bril,
Cîirradie, Cl.inilf Lorrnin. Hem bru mil, Carie Vaiiloo, etc. Les
£rnivure« portent le nom des grauJs burins ; les bromes, terres
•'«iles, meubles, porcelaines, si>nl peu nombreux ilans le enta-
io^ue d« v»n1e, c|iii est, pour ce^ objets, un extrait ilii vrai cala-
fi'giw dr^SH> par Haudry lui-même, et qui a dû être ^nré et
périr aprfrï la mort de son possesseur. Il est facile de voir l'im-
f>ar lance eicptiofinulle île ci<ttcrnlleclioii. Ilaudry, président au
t) Il r«uii ili's finances d'Orléans, avait donc consacré le temps
«fMw lui Uiissaienl les devoirs de sa charge h former une collec-
tîor» qox honorait son intelligence et noire ville par le nombre et
ï» a-arelèdi'a piè«>»Bdout il «vait rempli sa demeure,
"Vous coDimlsseE tous, «t par ca rép'ilalion encore vivante, i-t
P»»" le travnil d'un de nos collègues, M. Loiseleur, le célèbre
Des^C'lc)ji>s (1), qui, sachant allier le culte des beaux-arts aux
^^■^^«iices matérielles du commerce, y coanerva son intelligence
l'^r~^ ul dégagée jiarmi le niouvemenl des uffaires, devint le cor-
'■»S|_Mind;inI #t l'ami des grands artistes de la fin du X VIII» siècle,
* ^^ïtmira d'une riche ciillcclion d'ubjels pr'-di<ix,elré]i;iiidilson
''«>»ir» parmi les d^ssiniileurs et les grjveurs ^r des travaux nom-
bw^^aji q,,e le lenips a loiisocrés et uni sorit maintenant disputés
"^'^^'C chaleur dans les ventes piiblii|ups. N-- possède pas aujour-
il Ikui qui Ceul, même & Oil<^:ius, nn de ces charmant» crayons
qoi rivalisent avec la finesse de la gravure; leur prix «'accroît
tViui
c| iiQ jnirr ; et iguaiid ou h la boni
de posséder un
I>e»/-^c)i«s, on le caresse de l'œil, .■! 'm le montre avec fierté.
"«* Mrtiiiie que niiuf avons tous bi-aucoup estimé et aimé, h cause
de Hnu talent reuiarquable d<! dessinateur, la finesse de son
^pHl, le charme deson caractère et la bonhomie de son briiyntit
<( QBîr botirire, notre bien regretté collègue, M. Pillon, a pu
W Hu« N. »
— '178 —
seul, mais heureusement, rivaliser avec DeEfriches. L'un [
sun sâvaiil crayon, l'autre par sa délicieuse plume, restera
rl'jncomparableB artistes. On dit des œuvres du premier u
(riches; ou commence à dire et on dira de plu^ en plus du •
cond un Pillon, car tous deux, placés en re^a
binets d'amnleurs, peuvent soutenir viclorit^u sèment l'épreMve~
(le lu comparaison.
Lenormand, Haudry, Desfriches sont pour le XVIU* tîècla
uue triple couronne Je gloire sur le front d'Orléans. Quand nue
cité possède dans la même époque des hommes de cette valeur,
elle peut lever fièrement b léle devant les autres villes de la
France, car k ces brillants Orléanais il faut joindre d'autres noms
de concitoyens qni, au XVIII= siècle, avaient fondé de précieuses
bibliothèques lionl les catalogues attestent l'excellente compo-
sition. Je veux citer Poihier, le célèbre jurisconsulte; Jousse,
le célèbre professeur de droit ; Deloynes, Carré et Carraud (1),
chanoines de Sainte-Croix; Arnauld de Nohleville, médecin;
MM. Massuau, Huet de Froberville. Leurs catalogues imprimés
que j'ai parcourus font voir qu'Orléans, au XVIir siècle, possé-
dait trente-six mille volumes dans tes maisons particulières. Je
ne parle pas des hibliolliëqnes des Bénédictins et des maisons
religieuses. Mais ce n'est pas seulement dans les classes élevées
que le goût des arts s'était répandu à Orléans ; on le rencontrait
également parmi ceux qui semblaient y être le moins disposés
par leur éducation et leur genre de travail. Vers le milieu du
XV1I*> siècle demeurait, rui; Porte-Ban nier, paroisse de Saint-
Pierre- En se nie lée, un horloger nommé François Morel, qui
durant sa vie ouvrière employa ses recherches et ses ressources
à former une nombreuse et riche collection de gravures et
d'objets d'arts qui ne dépareraient pas aujourd'hui le cabinet
d'un grand amateur. Il y avait joint neuf cent cinquante-cinq
médailles romaines de tout module. Les gravures, bien choisies,
étaient renfermées, au nombre de près de deux miUe pièces,
(1) Carraud, grand clisntre du chapitre d'Orléans, cloî
EmpOQt, mort an 1788.
— 179 -
ditns dix-huil porlefeuilles; les ouvrages à gravures étaient
Btt nombre de qunIre-viDgt-cinq. Li-a obj>'ls d'art avaient été
recueillis avec goût, et plusieurs avaient une véritable impor-
tauce. A son intelligence arlislii{>ie François Morel joignait uim
autre qualité non moins précieuse; il voulut donner à sa collec-
tiun un but sérieux en la rtindant à loul jumais utile A l'élude
«t à l'ioslruction de fies c<ndtoyens; par son testament du
45 mars 1714, il légua toute sa collection au cbajiitre de la
•-.tihédrale d'Urléans, demandant que celte collection fât placée
4<ii[jrte de la bibliothèque canonialf pour être, un jour chaque
-Mniaine, durnni deux heures, à la disposition du public et
>iirloul dfs personnes de. lettres, peintres, graveurs, qui pour-
ront travailltir durant le temps de deux heures, he testament
■ l« Mortl rr-Dète une ànie Min|>l<>, mais élevée ; sa catiduiir est
jHiéu iVnn amour proibnd de la religioiiide la justice et des arts.
Cet enranl du peuple esl humlile sans bassesse, généreux sans
Jactjiiire, élevé sans orgueil, et je suis heureux Je placer l'hor-
loger Fr^inçois Morel. Irop peu connu jusquVi ce jour, parmi bs
rerDiirquabtes enTants d'Orléans (1). [^ legs de Morel fut exac-
tement accompli par MM. du chapitre, qui placèrent cette belle
collection dans la maison de leur bibliothèque, cloilre Sainte-
Croix, aujourd'hui a" 2. Les descriptions d'Orléans antérieures
h 1789 mentionnent la visite de la collection MoreL Lorsque le
citapîire fui di»per#é par les événements d>^ 1791, la collection
(les gravures et des médailles put échapper eu partie aux con-
fdiliaea et aux iniquités, car les objets d'an en ont sonlTert les
lionteuses déprédations. Placée soit à la municipalité, .«oit au
district, ell« fut en 1806 transportée à la bibliothèque publique,
où rll* resta durant longues anuées ensevelie et inconnue. Quel-
ques antiées après l'ouverture d« notre musée, on comprit que
la place des beaux relies de cette collection y était indiquée, et
le» gravures de Monl y forment efTeclivement le fond de noire
iiiagDtlique collection de gravures. Morel en a formé les assises;
Leber, avec ses cinq mille pièces, eu a continué le développe-
> ùaA
— iso —
ment que continue le ^vant et dévoué illrecleur du Miu
ppiiiliire, M. Mardlte. Il a juré par R:iplinël et Girodel dam
pus sU|i|>ortfir un rival parmi W culluclions lie provinces.
Les iotellici-iiU amnleurs dont je viens de parler ei
liientât (les successeurs, lorsque le calimt se rélabliïSlinl, J
i-ummencement du XLX' siècle, en France, tr:t arts, qui alol
l'onire et la paîï, purent ren;i3lre A leur tour. M. il'Hanlerdl
cultiva, non sans suret!!, In liiléralure et la poésie. Qu-^lqt
uEies df ses œuvres n'ont, snns doute, pu faire oabtier Raô
mais elles témoignent de ses goûts lillèruirea, et sa (raducd
en vers des odes d'Horace restera parmi celleîi qu'on lit tOQJq
avec plaisir. A ses goûts habituels de science, qu'il c
qa'k sa mort, cet homme de mœurs douces, polies et a
joignit celui des arls, et il avait réuni dans i^on hàtel d« 1a|
desÂn^'iiies une précieuse collection de tableaux de (
maîtres; la perle de notre Musée, te paysage de Decker, Bon
ion cabinet; sa veuve en fit don, après la mort du chari
vieillard, h M. du Bizemoul, qu'on accusa alors d'avoir intàm
sèment préparé ce raag[illii|ii'' présent, qu'on e.>limfi aUJOOl
40,000 fr.
Puisque le nom de M. d^ EiKemonI sort du mes lèvres, je j
de suite qu'il comptait parmi les amiileurs les plus drstïi^
de notre ville, et méritait la haute estime dont il jouisBatt f
variélë de ses cunnaissanr4>s. Il élnil hnbile desstniilm
graveur, et s'élaitenlourédausnamaisi'n, rueUrctonneri», iifl
d'un grand nombre d'objets d'arl. Il laissa après sa mort, *tit|
beaucoup d'œuvres |iers> mutiles qui lémoigmiient de la f
de son golVl, de sa liaulc inlflli^euce des arts, et sont iiij
sam. G'e^t à lui que nous devons 1|
nuire Musée, «n 1825. Le busJd i|iii
salle des tableaux, cet artiste di^tii^
ce Toiidateur iuleJligent, cet excellent concitoyen, ne (
BuOire; il ThuI que son nom soit conservé précieusement d
reconnaissance impérissable de tous les Orléanais et i
rations lulures.
M. de Grilleau, propriétaire du château de Ligny, allié j
d'hui reclierchées avec
pensée et la création de
rappelle, dans la graïub'
— 181 -
uaill« Dtifaur >!<; Pibr.ic. réunit un p;rand nombre de livres pré-
ieux par iVttitiun el le« gruvures; il aimait lieaucoup ces joyaux
«l'une bibliulhëqtie, el je mo souviens que dans ma jeunesse il
était cité parmi nous comme un vrai bibliophile.
Il faul dter égaîemenl, parmi non inldUgmils collectionneurs,
M. Miroti-Gomtiault, que l'on appi^laît des HécuUeta, parce qu'il
demtmrsit rue de la Bretonnerie, ii" 1, dans la maixon bâtie sur
[nplBC«meut du monastère de ces religieux. Il ùtait (^and
amateur de tableaux, ilupt il avait aclielé un bonne partie à la
v*m« (ia président Uaudry. Sa belle collection a été vendue
pf {•» ia mort, dans la maisoii dite de François 1"', dans la rue
de Reeouvraiice, en 1849.
Rappelons la mémoire de M. Gonibaull, qui demeura et mourut
''Ans le même hâlel que M. Miruii-Gumbautl, et sut comme lui
réunir d'exc«llenls tableaux el de précieuses gravures; il était
Bo outre un borticulleur Tort distingué.
M. de la Place de Montevray (1) fondait une nombreuse et
riche bibliothèque reuTermant toutes les connaisi^ances humaines,
et mit particulièrement son attention à constituer une biblio-
thèque urléanaise où il fit entrer ce que de continuelles recher-
ches, des occasions heureuses lui procurèrent durant une
longue vie ; elle fut audacieusement visitée par les Prussiens
quand ils occupèrent, en 187U, lu maison oii elle vivait paisible-
ttmaX, et tiua effrontés vainqueurs y commirent plusii^urE larcins
Inèpambles.
H. Miruride l'Épinay se doima la jouissance d'un li^ureux
chuli dit beaux L-l bons livret- dont la vente a fait !:< jme des
M. CmisUnl b ber (2), qui fut noire collègue et notro prési-
d«lt,eréii ilurant sun lou); séjour iiParis, oCiiléloilenipluyè dans
l8 Dlbiill^re îles financr-s, une des plus belles bibliothèques de
Mle^puipie. Sa persévérance, son savoir et ta finisse de son goûl
lUUrairc lui avaient fait réunir de véritables trésors, et la ville
II) nu«> CruU-de-M»lte, ii° 1
JîïRuHdes Pensives, w >i.
— Wi —
de Rouen se fit un honneur d'acquérir celle mai^nirique bibli4
Ihëque, dont le catalogue forme trois volumes in-8°, et de II
consacrer un local particulier portant le nom du premier poE-
Besseur de si bellss choses. Bibliophile distingué, M. I.ebi-r
était un collectionneur de gravures fort instruit ; il en avait réuni
cinq mille et les avait renfermées méthodiquement en de riches •—
carions. Notre ville n'en est rendu acquéreur après la mort de
M. Leber et les a déposées au Musée de peinture.
M. Vincent (1) s'entourait de livres que leur riche reliul
leur édition précieuse, leur noble provenance doivent Tain
appeler un véritable trésor. Allez place de l'Étape,
vous verrez dans le cabinet de son gendre, l'un de nos collègues,
dans une armoire de sculpture soignée, tous ces beaux livres,
ces rares plaquettes provoquant l'admiration, et qui provoque-
raient l'envie si leur possesseur ne mettait pas une entière
lionne grâce à les montrer et mieux encore à les laisser toucher.
Ce trésor ne sera donc pas dispersé, et notre cher colique le
conservera et comme bien de famille et comme honneur de 1:i
cité.
Nous devons parler d'une bibliothèque nombreuse formée
par M. Crespin (2), d'abord ^ivoué, puis maire de notre ville et
député à l'Assemblée de 1870; elle renfermait tous les genres
d'études, surtout pour l'histoire française. Son catalogue de
vente, qui eut lieu en 1876, compte 327 pages in-8'' et 3,010 ar-
ticles. Il atteste un homme sérieux qui aime les livres pour
leur utilité, et comme on doit les juger et les lire.
Serai-je indiscret — oui,je veux l'être ^ en vous parlant de l;i
rue de la Brelonneiie, n" 56, où les longues, délicates et géné-
reuses recherches de l'un d'entre nous onl formé trois écrins où
les gourmets de la bibliophilie rencontrent ce qu'ils goûtent avec
tant de bonheur, les raretés d'édition, les charmes de la reliure,
les fraîcheurs de la conservation. La bibliotliëque réunie par
M. Baguenault dans le silence de la modestie, avec toute la
<1) Rue do Colombier, n" 21.
(^ Hue du t^ta-Saiot-Christophe,
Coesse du goAl et )e courage de la constance, ne périra pas, et
0001 avons ia douce certitude que de longs jours lui son!
assurés.
Mais il est temps de parler d'autres collections orléanaises
dont le souvenir fet encore présent, dont l'importance n'a peul-
i. être pas été surQsammenl connue, et dont il faut léguer l'impé-
rifiuble mémoire aux générations fulures qui nous rempla-
il. Des circonstances ijue je remercie m'en ont fait con-
lout« la valeur, et je veux déposer ici le lëraoigna^e
de mon estime pour te^ grandes et sérieuses collections
par MM. Martin, de Noury et Jany.
riui de quarante ans avaient été employés par nos troia
coDctloyens à réunir leurs trésors, et comme les recherches et
l«t étuil«3 archéologiques n'avaient pas encore, comme aujour*
dliui, conquis une place d'honneur, éveillé l'attention et pro-
voqua les caprices de la mode, les envahissements d'une am-
bitieuse ignorance, il était possible aux hommes de gofll, ins-
pirés par le sentiment des bpaux-arls, de réimlr, à l'aide d'in-
•nti^slians persévérantes, les objets disséminés un peu partout,
et de former ainsi une coltection importante.
U. Marliu, magistral dans notre ville, vécut durant cette
beiireuM: époque et put, de cette laçon, fonder un cabinet où les
nnniaiures, la sculpture, les émaux, les ivoires, le* meublfs, la
Cantique se disputaient l'admiration des visiteurs. Léonard
Limotin, Jacques Laudin, Courtoys, Pierre Reymcnd, Nouaiiher,
Ptuicaiiii, la vieille comme la plus jeune école de Limoges, y
nuHilraienl dans soisante-seizc pièces la beauté de leur travail
iiit \m assieltes, les coupes et les sujets religieux. Cinquanle-
liïui iïoires attiraient les regards par l'ancienneté ou le fini de
luécution. Bernard Palissy était représenté par plusieurs pièces
auUuQliques i les faïences italiennes, nivernaises, rouennaises,
les porcelaines de Chine, du Saxe, de Sèvres, y ofFiaient de Irès-
btUei œuvres. Quelques-uns parmi vous ont dû parcourir les
troie appartements du cloître Sainte-Croix, n" 3, où il aimait à
Doas montrer si gracieusement ses collections, et aucun parmi
lei visiteurs n'a dû être étonné que le catalogue de vente d'avril
■ 184 -
1876 a
e oibi»"
noDtréf
I la collection d'objets d'art et de eut
if, Martin était très-certainement une de» plua
^losnédàt la province. Le catalogue n'élait pus raeii
3-i4»uméro8 qu'il oientioime attestent avec quel soir
avait été formé; les (irix de «ente, d'ailleura. ont d
valeur réelle dea objets : quarante -cinq mille francs t^
répondu â ra|i[>(>l des experts, et cependant la moitié seule île
colleclion fui livrée au public ; l'autre part fui conservée pwM
bérilicrs, et nous en félicîtoiiB leur bon goût.
A peu de distance de la collection de M. Martin, dans la ritf
Jeamie-d'Arc, n° 14, s'était formé nn autre cabinet où M. il
l^uury avait fait entrer en émuux, ivoires, bois sculpté, ferroimc
rie, armes, céramique, verrerie, ce que de l()n;;ur's années
avaietil procuré à son goût et à sa palience. Porw'pleur à Gîun,
puis à Orléans, aucune démarclie ne lui coûtait pour augmente)
Nés trésors. Il racontait avec un 1é|>itin:ie orgueil li-s biinnesfor'
lunes de ses promenades de clierdii^ur, et une murcliatide don
Ions les collectionneurs Orléanais aiment à visiter la boutique)
cause de sa fine bonhomie et de sa droiture commerciale, qu'il
î'ppellenl en souriant la mère /îowsseaw, parlait el parle eucor
des acquisitions faites cliei elle par MM. Martin cl de Nourj
c i'ai formé leur cabinet, dil-elle avec une joie fxpansÎTe
j'en suis toute heureuse ; ces objets sont presque tous me
enfants. Et & sa juie naïve vient bienlût se joindi-e un nuB^ie <
un mot de tristesse en piirlanl de ci^s morts qu'elle »« fiouix
pl.„r.voirl —
Que Dieu vous bénisse loujours, excellente fem
a(,'réable iNarcbandir I Je vous dois également queIrjuA Fi
Il m'a été facile do visiter souvent la coIlKClion di> ^
Noury, Après sa mort, une occasion favorabli? m'a Tuit i
un liin^ letnps a l'étude des pièces qui eu tu posaient tu caldnat'v
notre concitoyen, et j'ai pu les apprécier àleur juste valeiir.EII
était grande; quarante mille francs ne la dépassaient pas, i
dea enchères publiques eussent été fort su|iérieures, car, je !
répète, le luup d'oeil de M. de Noury, son goût éclairé leguidaiei
— 185 ~
:a«ec assurance. Il posséilajl beaucoup, et beaucoup était gétié-
nlemenl bùn ctioi^i. Nos cgiiatre expositions rétiospectivt-s vous
it montré de très- beaux échanlillons de son caliinet; inaîa pour
Wbipnjii^er, il ['allait voir Ron ensemble et parrourir les trots
chambre» qui les cODli-naieiit. On n'êpruiivaîl qu'un seul regret,
loge de le dire : c'est que les objets an Tussent pas
nélhodtquemetit «lassés et oH'rUsetit r.et arrange menl, cet ordre
ngnureuioij l'ucil se repose, où l'élude se satisfait,
Am collection tEénénlu M. ife Noury en avait joint une autre,
"Ha d'objeis relatifs h l'hialoirt.- d'Oflé^rm. Ndus devons en
filicili-r m mémoire, c;ir souvent ce que nous connaissons te
cVsl I bbloire de notre vilji-. Homo, Albènef, Paris,
riUn inème, nuu& sont l'.bose familière ; mais notre cite est uae
« dont nous connaissons p>'tj la vie. M. de Noury avait
Innaurat lu science de son berceau, el il avait réuni un bon
■unlire d'objets ayant rapport k noire bistoire locale. Je l'avais
pWrrivgl.etbien que jalousant quelquefois son bonheur, j'aimaia
< heureuses trouvailles ; je l'en félicitais et parcourais avec
PWdc joie le petit meuble du di-niier étage, à nombreux li-
win, où il déposait chaque jour les objuts sortis de la Loire de
i170àt875. 11 était, encore une fois, mon rival actif, ardent,
JWnwlier, mais droit ft généreux, etc'est grâce à ses prêts bien-
wUlints que i';ii pu complétir le Inivail ilonl vous avez demandé
IWlée dans nos Mémoires eu 1873 (l. XU et XV).
I» Oc dois pas oublier deux colleclionB formées par des
timmcRde goût délicat et sûr: M. Palay, pharmacien, rue
fisple, a' 10, et M. Payen, médecin des aliénés de l'hospice, où
ildeneuriil et où il est mort en 1878. Elles n'avaient pas sans
dvile une importance de pi-emier ordre, mais elles méritaient
ftUaitàm des visllâurs par la beauté et le nombre des objets de
hire, ivoires, émaux, céramique, recueillis parleurs soins.
'tM première cullection est allée, hélas I comme plusieurs de ses
Mnblabtes, enrichir d'autres cabinets et notre Musée lui-même ;
wnde a été léguée à l'i ville par le docteur Payen, pour le
e historique. C'est uue noble pensée que vous aimerez i
dir ; une pareille générosité sera à tout jamais l'honnear
de la mémoire de noire coDciloyen : quand on aime ainsi son
berceau, ta mon devient un honneur et l'avenir une couronne.
Je ne puis oublier une autre collection formée par l'un de nos
cherB collègues que l'impitoyable mort a (rappë au milieu de »ea
recherches artistiques, du développement du gudt le plus élevé
et le plus pur, M. Pierre, jeune encore, avait reçu du cieï ur
vif sentiment du beau dans les arts ; il consacrait à l'acquiûtion
des objets curieux leâ ressources de ses économies déjeune
homme, el quant il devint le maître de son existence, il continua
et agrandit sans cesse ses intelligcnle>i recherches. 11 posséda
bienlAt en livres d'heures, ivoin s, émauK, bronzes, porcelaines,
meubles el sculptures, lin clioix nombreux Tait avec discârne-
nemenl. Vous aveu dû remarquer, A noire •^position rétrospec-
tive de 1876, les deux vitrines od il déposa quelques
lie son cabinet. Disons que notre cher collègue fut le
celle exposition, si intéressante néanmoins par ses nutres
Gcences.
Une mort inaltemi ue est venue frapper à l'âge de quaruil
a QS cet ami dévoué des arts, el interrompre brusquei
carrière qui promenait beaucoup. L'avenir eât brillamment'
lilîé nos espérance;^, car il était dans la plénitude de la vii', dans
\-} flëveloppetiient du goùl, l'épanouissement de tout ce que l'Ame
renferme de sentiment du beau, el tl lui a fallu rapidement
partir au milieu de nos regrets el de ceux rie la sciencel... Noue
aimons à penser que sa précieuse collection sera puur son Qls
un souvenir conslant, et qu'elle sera ainsi défendue, par le devoir
sacré de l'afTeclioM filiale, contre une dispersion affligeante.
Je me reprocherais de taire les noms de M. Mallet de Chilly,
qui sut réunir, dans la rue de la Brelonnerie, n" 15, une rich*
biblioUièque qui a eu l'honneur d'un catalogue et d'inie ventei
en 1862, de 25,000 l'r. ; de M. Deloynes, qui dans sa maison
du quai Cyplerre, n° 24, possédait bon nombre de tableaux
remarquables et savait juger la peinture avec iule1li);ence; de
M. Demadiëres, rue d'illiers, n» 32, un des directeurs de notre
Musée : il était riche en tableaux et en livres, comme l'indiqua
le catalogue de sa veute, en 1867.
1 rélrospec
s richoMi
le t^M
très >^^|
aruil^H
lemeti^H
mment^E^
— 187 -
Le silence n'esl également pas possible autour du nom de
U. de Lan^akrie, car, bien que né dans le département de la
Gironde, il avait passé longues années parmi nous comme per-
cejiteur, à OUvet d'abord, puis â Orlédns, me des Hugue-
nots, n" 5. Son amour des arts, sa riche colUclion de gravures
uKout, le placèrent au premier rang de nos amateurs et lui
doouârent lirait de cité, et quand M. Héme, directeur du Musée,
mourulen 1859, il lui succéda dans celte direction. 11 la rem-
fibl avi^c litinneur et cultiva jusqu'à sa mort, en 1870, les arts,
et sa collection, dont le catalogue est imprimé, fut vendue
18,0(X) fr.
Tirrive maintenant à une collection dont la connaissance, la
vue fréquente et le catalogue m'ont donné la pensée de ce travail.
CtUe collection est la plus importante que notre ville et même
nllc de Franct! ait jamuis réunie. M. Jarry, dans sa maison de
liroede la Brelonnerie, n° 2, avait consacré sa vie entière, sa
foiioue et son infatigable persévérance à former cette a'Imirable
OoUpcliuii ; Il avait glorieusement réussi, car ou peut, sans crainte
d'frreor, affirmer que nulle collection française, esceptë celle du
ClblMt de Pari», ne pouvait rivaliser avec elle. Les ventes les
plu célèbres avaient été dépouilléts pur M. Jarry en leurs plus
nia, trésors, et quand il s'agissait de compléter la suite de see
miiUilles, M. J.irry ne connaissait a-icuiie réserve et acceptait
•oui ucriGce. Quelques-unes des plus rares pièces du beau
oiàati de Blicas sont ainsi prvenues entre ses mains;
30,000 fr. ï furent employés; en 1875, 5,000 fr. lui ac-
firtrsient des consulaires en or. Des sommes importantes lui
pncurérenl une^ëriede médailles romaines de tous métaux, la
f\w QRiplèle qui eiislàt en France, une suite remarquable de
monnaies mérovingiennes, carlovingiennes, royales et provin-
ciil«»,uneincomparable réunion de pléforts. Toutes ces riches-
Wtlu nombre de 5,125 pièces, forment deux catalogues in-S";
tites y sont savamment décrites par un des mallres de la
KJeiice, M. Feuardenl, dont le monde savant connaît la droi-
lure, l'érudition, le coup d'ceil prompt et sûr, et qui joint &
ta ([ualités celle d'une obligeance à toute épreuve.
L'annonce d'une pareille venli> ne larda pas à éveil
iJi^sifB de tous les anlitjiiaiies (le l'Europe Le lundi 17juii
vil g'ouvrif à Paris, lian? la salle Druiiol, une 'les plu»i
ventes de nutre siècle. Des soinm's considérabli^!) pajt
t<loii« de la colleclion Jarry, el monlrër«Dt à Orléans
perdant notre concitoyen nous avions perdu un de ses
les plus dévoués à la science, un de ces collectionneurs I
qui ;;i'3«e à tout jnm:iit> son nom dans tes souvenirs de se
patriotes et de» amis dfs grandes ëluites.
D.ins la ciaiule que cejugenirnt ne |iaratsse un peu i
ynr l'umoiir de mon |i;<yv d des arts, je vais ciiiisi)int-r Id
qiies-uns des prix nlleinis p:ir b vchIp tin 17 juin ; je n4
i\ue ks nii>rinuit'B nnunuies ayuni dép.'.ssé 1,500 Tr. et M
iifiies françaises ayant dépa:^sé 500 l'r.
Afovnai
988. Brutus 1^
894. DomitiuB Ahenobarbus. i^
1010. Marc-Anloine et Oclave 1/
1018. Mure-Antoine et Antoine fils 1^1
1057. Agrippa el Auguste . 1
1213. Vespasien et liomiii^n. .
1227. Titus et Julie, sa lille
1228. Julie, fille du Titus
14fi8. Manli^t Scâniillu
1472. Divia Clara
1578. Albin 2,<
1589. Annia Fauslina. 2,i0
1594. Julia Mœsn S,20
1604. lolupieu. 1,00
1831. Uvlieû 2,50
1833. Victorin père 2,35
1902. AIImIus 1,85
2070, Licinia Eudoiia. . .
9091. Olybriu» - l,7t
L'annonce d'une pareille venif ne tarda pas h ë^-Hlltr les
ilé$irs lie tous les aiiliquaiiett ili! l'Eiiio(i<* Le lundi 17 juin 1878
vit n'ouvrir i Paris, dans la »alle Dniuiit, une <le« )i|ux Wllnt
ventes de mitre siècle. Des sonmifS <:iin»idérnb1p« pHjè-rfiil la
gloire de la collection Jarry, et monlrër^nt à Orléans qu'en
perdant notre coociloyen nous avions perdu un de hea enfanU
les plus dévouée à la science, un de ces collecllrinneurs ïérieilx
qui {{rate à tout janmis suti nom dans les souvenir» de vc» cam^^
palrioles et des amis <1<'h grandes éludes. ^^H
DiojH la ciaiiilf que ce jiiiçenii-nt iin pnrat^^sp un {i#u ''ni||^^|
pur l'aniDiir de mon pay? et d<-x arts, jh vaif G<iiiti)(iii-r ti:i quwP^fl
ques-uns des prix uUtrtnis par la vcnl" du 17 juin ; je ne cit*T»i
t(ue les tnorinuiL'B rornnines ayant dépassé 1,500 te. tl le» uaD-
riaies françaisi.'s ayant dëpat^sé 500 Ir. ^^JJ
Monnaies romaiifa. ^^H
988. Brutus 1,00 fr.
994. Domilius Ahenobaibus 1,650 Ir.
1010. Marc-Antoine el OuUvf 1,790 fr.
1018. Miirc-Anloine et Antuine fils 1,tilO fr.
1057. Agrippa et Augusle 1,650 fr.
1213. Vespasien el Uomilien. . . 1,-^55 fr.
1227. Titus Éft Julie, sa fille . - ... l.lWOfr.
1228. Julie, fille de Titus 3,>m fr.
1468. Manlia Scai.lilb 2.250 fr.
1472. Divia Clara 1,900 fr.
157S. Albin «2,495 fr.
1589. Annia Faustîna . 2.101' fr.
1594. Jnlia Mœsa i,-JiiÔ i>.
1694. lotapien l,CM fr,
1831. Lcelien -i.SîH) fr.
1833. Victorin père . 2,350 fr.
1902. Alleclus . I.8.W fr,
2070. Licinia Eudoxia. . . . •:j,i;tiô iV,
3091. Olybriua 1.7.-5 ir.
Monnaie» franç'iises.
S.
6.
ra-
dia.
148.
674
866
«37
li93
Charibert, sou d'or 500 fr.
Sigi-bert l!, sou d'or 950 fr.
ChildWcII.sou d'or 1,380 fr.
Childéric m, soudV 1,380 fr.
Pépin le Bref, denier de saint Martiu de
Tours G80 fr.
Pépin le Bref, denier de eaiiil Germain
d'Auxerre 560 fr.
Charlemagne, Irieiis pour Lucquea 380 fr.
Louis l", denier pour SloUenbourg .... 510 fr.
Louis IX, couronne d'or 940 fr.
Charles VI, chaise d'or. 700 fr.
. Anne de Bretagne, écu d'or 570 fr.
. Piéfort de l'écu au soleil 625 fr.
. Louis XDI, piéfort de l'écu au soleil. , . . 610 fr.
. Louis XIII, pièce de dix louis 820 fr.
. République, essai de l'écu de^ï livres. . . 960 fr.
Celle énumération, qui mentionne seulement tes pièces les
jlw rares, peut faire comprendre l'importance de la collection
lirtif, qui d'ailleurs renfermait beaucoup d'autres pièces dignes
et figurer avec grand honneur dans un cabinet sérieux. Les
inuteurs du monde savant ont saisi promptement la valeur de
ntle collection, et l'éclat des enchères a témoigné quelle estime
ïliucorJaient au fruit des recberches de notre concitoyen. Les
d«i catalogues, avec leur prix de vente et le portrait du posses-
sur, resteront le monument indestructible de cette splendide
eallectioD.
Uaii je n'ai pas encore tout dit sur la grandeur de cette col-
IfctiOD. Outre les suites dont j'ai parlé, elle renfermait des mé-
dtillu grecques, les médaillons si justement prisés du XV!» sië-
àe, de nombreux jetons et une bibliothèque dont le catalogue
nutTiN ^'^ 103. 13
- i90 -
contient 1,602 ouvrages ayant rapport à loules U
tiumaines et renfermant ceux qui traitent de l'archéologie.
Ce n'est pas encore tout, et vaus aimerez à entendre un Or-
léanais, non pas vous apprendre, mais voua rappeler que
M. Jarry avait réuni un nombre considérable de pièces sur l'his-
toire orléanaÎBe, en médailles, livres, œanuscrils et gravures.
Il m'a été donné d'assister k la naissance et au développement
de cette précieuse collection, car rempli moi-même de l'amour
de notre berceau commun, j'ai moissonné dans les mêmes
cbamps que lui durant quarante anoéee. Nous fûmes tous les
deux des chasseurs infatigables et journaliers, avec des succès
souvent inégaux, accompagnés quelque rois de rivalités ardentes,
de triomphes brillants, mais sans jactance ; de défaites amëres,
mais sans rancune, et je puis assurer que M. J^rry possédait des
matériaux de la plus grande ncbesse pour noire histoire locale
et provinciale, et une autre histoire qui s'unit intimement à la
première, celle de Jeanne d'Arc. Dans toute âme orléanaise
fleurissent deux amours inséparables: celui de la cité, qui est
justement appelée le cœur de la France, et celui de la vierge
magnanime qui fut la libératrice d'Orléans et de la patrie. C'était
donc, grand plaisir d'apercevoir chez notre concitoyen et ces
nombreux ouvrages, et ces nombreux cartons, et tous ct;s mo-
numents sculptés, peints, coulés, où 1,6 bois, l'ivoire, la toile, le
bronze, représentaient notre Jeanne...
Uq événement douloureux et imprévu a commandé la vente
des collections étrangères, mais nous avons la consolation bien
vive de vous dire que la collection orléanaise et de Jeanne d'.\ro
demeureront parmi nous. M. Jarry a demandé que son fik,
noire collègue, conservât ces précieux trésors, et, noble héritier
des goùls de sciences de son père, qui trouvait d'ailleurs en lui
depuis longtemps un intelligent associé, M. Louis Jarry esl
devenu possesseur des riches matériaux amassés par son père.
Ils reposeront dans un local habilement construit, et nous for-
mons tous le vœu que de longs jours couronnent le possesseur,
puis couronnent ses âls, devenus k leur tour les héritiers de ses
ntelligentes habitudes de travail et de son amour de la cité.
— IW -
Noue pouvons donc Être justement tiers de nos aïeuï ei de
nos concitoyens, en voyant avec quelle persévérance Us ont aimé
le uvoir et cultivé les arts. Orléans est plus qu'une vîlte dotée
delà Gnesbe de Veaprit ; elle possède l'habilude de la science et
dM féiilablea beautés. On me rendra, je le pense, cette justice,
de n'avoir pas caclié tous les esagéralions du panégyrique la
fltvéritéitu vrai. T»i eiposé les faits, raconté le passé, et avec
<xt|B Irrér.usable méthode, il sera facile de juger qu'Orléans
ptiA tans crainte regarder les cilés les plus en renom et se dire
leur sœur : la gjtépe a fait des ruches où la douceur et la force,
l'intelligence et l'honneur ont constammeRt déposé un miel digne
d'Apollon et des neuf Muses.
ie ne puis maintenant terminer ce travail, où la main, sans
doole, a tenu la plume, mais 06 l'amour de la cité à fait Tins-
pitatiou et dicté les sentiments, sans échapper à une émotion
le quelque triatesce. J'ai vu tomber BUcc«ssivement autour de
moi ces vaillants ouvriers de la science, ces infatigables disci-
ples du beau, du délicat, de l'harmonieux, en un mot des beaux
ttli; ils sont tombés auprès de moi, qui aimais tant à les voir
nirchn', chercher, rechercher dans tous les chemins où moi-
tatow, plus silencieux compagnon de leur activité, j'apportais
>iH petite part d'investigations. Qui foulera maintenant cette
nlita^ pleine encore de leur doux et honorable souvenir?
Ctst TOUS, auxquels ils ont légué un passé couronné de gloire,
^«uin[^8 de travail, de culte des arts, d'amour du pays;
nu accepterez cet héritage, qui devient tout à la fois la charge
(trtuaneur de notre Société, et quand vos anciens, vaincus non
Jif l'iaconstance ou l'atliédissenient, mais pr une loi inexorable,
^Kcendroat dans le pays du silence et du repos, ils y deacen-
^nl sans regret, sans inquiétude, parce qu'ils sauront laisser
deiïuccesseurs encore plus actifs, plus dévoués encore i notre
ciwOrlAaBS et à notre bien-aimée France !
EXTRAIT DU TESTAMENT DE GUILLAUME PROUSTEAU.
Indépendiniment de sa bibliothèque, composée de celle de
Henri de Valois el de celle de Barry, doyen des diauoines de
Sainte-Croix, Guillaume Prousleau donna aux Bénédictins douse
grandes cartes de géographie des principaux Élats de l'Europe,
objets alors très-rares et appartenant louli la [ois à la science
el k l'art, et les portraits des personnes illustres qui florisBaieut
BOUS les règnes de Henri IV et de Louis Xlil. (Acte de donaUon
du G avril 1714.)
Donations testamentaires.
A M. Perche, avocat au Prësidial. — Chandelier de cuivre (ait
par un des meilleurs ouvriers de Paris.
A M. Bailli de Montaran. — Un cofTre en fer fabriqué en
Allemagne (ce cnlTre avait & l'intérieur un cofTret à deux clés pour
l'or, une fausse serrure, la véritable cachée par un petit rond
en fer); il le considère comme un chef-d'œuvre de ferronnerie.
A M, Prévost du Bour^neuf, — Une grande coupe sur pied,
avec £oa couvercle, en argent d'Allemagne, le dedans en vermeil
doré.
(Elle a servi, dit le testament, à un roi de Pologne qui
aimait les grands arrousements du gosier.)
A M. de Trojes. — Deux llamboaux d'argent i panach«
deux mouchettes du môme poids (4 marcs 4/2).
A M^" Curault. — Une aii;uière des mêmes armea et
mfime ouvrierque le bassin (15 marcs 2 onces 6 gros).
Un petit reliqtiaire.
Une petite boite rouge et ronde où étaient les indulgencea
qu'il rapporta de Rome, et qui lui furent accordées en 16G1 par
Alexandre VU, pour Itii et certains de ses amis,
La figure des apôtres, d'une cire que le Pdpe a bénite,
Un véritable cordon de saint François^ pris à Assise.
2 ut
I
— 193 —
Uoe croÎK rou;;e fie Calatrava.
A M"' de Bauïais. — Dbux aiguières d'argent.
A M. de ChampremauU. — Un vase de terre rouge (ort esti-
mée en PorlUL;a1, et d'une vertu médicale en quelque chose.
(Il renvoie, à ce sujet, au dictionnaire de Furtière, et dit :
< Je voudrais que ce fût une espèce de terre sigillée (terre
anglaise), que Furtière représente comme un excellent antidote
contre la fiëvre, les venins et la peste. >)
Deux petites burettes de la même matière.
Une petite boite ronde, façon d'ivoire.
A M. de Ghauvelin. — Vingt et une pièces, grandes et petites,
argent monnayé, comme il est d'usage en plusieurs Étals et
royaumes de l'Europe.
Une médaille d'or de l'empereur Antonin.
Un ducat à deux têtes.
Un double ècu d'or de France.
Une médaille du roi de Danemarck.
A M. Lambert. — Six petits portraits ou têtes, entre îesquelt
est un fumeux.
Peinture de Flandre, en bois.
Deux chandeliers d'ai^enl, faits sur commande" par un habile
ouvrier de Paris.
Une écuelle à oreilles, d'argent.
A M»" Prévost de la Jannès. — Chenets et garniture de foyer
fabriqués et dorés à Paris.
Un écran à pied.
Quatre douzaines d'assiettes faites de platine au marteau, façon
argent, du plus bel étain d'Angleterre.
A M. de Saint-Mesmin. — Un sabre et une épée; le sabr«
est une véritable lame d'acier trempée de Damas, ce qui se
reconnaît à couper le fer et à son odeur de musc. Quant à l'épée,
elle est des meilleurs zolindres (1).
(11 Nous avouoa» notre
impuissance à donner le sens de c
e mot, écrit
tr^lisiblement dans ta ir
ioule du lestament. mais qui ne se
trouve dans
Ucun djctionnaire du vie
ui ou du moderne langage.
— 194 —
(Suivent quelque? autres l^ga de son arg«nteria usnelle.
Si on se reporte à l'époque à laquelle apparlienl ce testa
U. Prousteau étant morl le 15 mars de l'aunée 1715, oi
connaîtra dans la réunion de tous lea objets ci-desaue détaillés
nn goût très-prononcé des choses artistiques et, eu égard à cette
époque, dans la personne de celui qui les a distribués a
amis la qualité de collecdonneur très -intelligent.
TESTAMENT MOREL (13 MARS t71i).
MOU,
chcMg j
■e ^^
Parpevant Pierre ReuMoa et Gabriel 'lodeau, notairei au ChasielM
d'Orléans, soassigoés. fut présent sieur François Horel, orloger, de-
meuranl à Orléans, rue Porte- lia ooier, paroisso Sninl-Pierru-BiiMD-
tellée, estant aur pieds et de boD sens, propos, mémoire et entende-
ment, comme à l'iospectioD de sa personne faite et dite apparoÎMoit,
lequel uonnoiasaul qu'il n'j a rien de si certain que la mort et chcMa
plus incertaine que l'heure d'icelk, ne voulant d<^i:éder sans lastef
disposer de ses dernîËrcs Toloniés, pour ces considérations et »Mi
ce le mouvant, a huy faict, dicté et nommé auiidlts uoiairea son
ment et ordoonances de dernière Tolonté en la Torme et manièi
Premièrement recommande son âme à Dieu, prie In glorieuse Vlei^e
Marie, saiot François son patron, et toute la cour céleste d'Intercéder
pour la rémission de se» fautes et offenses.
Ordonne ses debtes esire payées et les torts, si aucuns il e fait,
réparez et amandez par les msins de sod exécuteur testameolaire cy-
aprèi nommé.
Veut son corps mort Etre inhumé en l'êgUse de Saiot-Pierre-Eosen-
telée, devant la porte Sai ut-Char les. proche la sépulture de la dame
sa mère ; que son corps soit porté par six pauvres, du nombre desquels
seront Jacques, portefaix, qui travaille chez le sieur Luitarche ; Louis,
portefaix, me de la Lionne ; Guirtiot. portefaii:; Prévost, aussy porte-
faix, et le vsoier qui est toisin dudit testateur, à rharuu desquels por-
teurs sera payé trois livres ; que tous les prostrés de ludiie paroisse
assistent à son euierr^meul; qu'il j ayt à son convoy douie flambeaui
de cire blanche d'une livre pièce, y compris le lorty; qu'il soit mil
dans ledit torty à l'offrande une pièce de vingl-cinq ioIb, «l qtu l«(
i
— 195 —
enfaiiB de l'bospittit des deux sexes nssislent â son enlerremeni ; qu'il
soft mis (rois pièces de Doir à la maison oit il d^ci^âera, pareille quan-
tité devant la porte de l'église de Saint-Pierre j que le grand liostel de
ladite église soit garny de^ooîr et qu'il n'en soit mis aiHeurs. qu'il sait
dit à son inleaiion trente messes bassses en ladite église de Siint-
I^erre, et pareille quanlîlé par les prestres de l'Oratoire ta leur église,
pour la rétribution desquelles messes il sera pn^é dix sols.
Donne et lègue à l'Hospilal général d'Orléans dix livres une fois
payées.
bonne et lègue à Marie-C.Rlheriae MoreU ilemeuraole h Toum, (llle
de delTtint François Morel le jeune, son frire, vivant orlogeur, déeédé
en ladite ville, la somme de quinze cent cinquante livres une fois
payée.
Douas et lègue à Catherine Audinot, veuve Simon Rouzeau, h
MoimB de cent livres une fois paji^e.
Donne et lègue aux deux enfants de delTunt Macê, vivant huissier
crieur h Orléans, diacune la somme de deux ceni'i livres pour une fois
psyée, pour estrc employée à Icirfaire apprendra- mestier, el jusque: i
K;qu'îls soient mis en appreatissage veult que lesdiles sommes de-
!ii( eolri! laï inaios de son exérutcur testament aire, qui les gar-
laeilre t*nu d'en faire inlérest, voulant nuï^sy quesi l'un desdils
loa Tient ï décéder, ce que dessus 6 luy légué accroisse au proRt
ivant.
! et légua AUX enfans de di^lTunt Réau, vivant marchand &
idosmea, et de Marie Desgrue, sn femme, chacun la somme de cent
loe fois payée.
18 et lègue h Crihier, son cousiu, qui est ou n esté commis cher
BSwur Lethonnelier, tout ce que ledit Cribler luy peut debvnir pour
■rgem preste ou a>ilremenl.
Donne et lègue à Marie el fi Marie-Anne Loisenn, Tilles demeurant i,
Orléans chei le sieur Macé, chirurgien, chacune la somme de vingt-
cinq Kvres une fois payée.
Donne et lègue à Claude Millauchau, sa Rlleule, (llle de Uillauchnu,
^•utrier en bas au mesiier, trente livres une fois payées.
^^BSenne et lègue & Oiherine Dimanche, veuve du nommé Martin, sa
^^Bfute, «n cas que lors de son déceds cllu soit à son service, la
^^■■MM de trois c^nis livri:s une fois pHj-ée el un habil de denil de
«•leur de cinquante livres.
Donne ei ligne à K. Menaull, conseiller au présidiul d'Orléans, un
I! Pugel reprise uUmi le vuissdau du Royal- Lo>ris, ench&n
iluDS UD cadre ilorù uyanl ime glace ilevant.
Donne el lingue à Madame de VIllecliiiiiD'.' im luhleau représentai
UD pescheur qui Iïl'qI un poisson au bout d'un bastoa sur soa cspaut
DoDDc ei iiffie A HH'Boillâve l'uisaKt!, iluuieuraut ordinairement n
Sainte-Anne, deux lableaux, l'un repri^seutani une Vierge qui lient |
(itiîi Jésus el ssinL Joseph, el l'autre osi un bas-relitii de bronie ayu
di'3 borJurus noires repr<.'se niant U mariage de sainte CaiherJns,
VtuU et ealead ledit testateur que tous les efTets qu'il delInisM
loienl veudus, à la réserve néanmoins de ceuidont sera cy -après dispoq
au prolil du chapitre de Sainte-Croii, pour le prii: esire employa ji
qu'à concurrence h l'acquittumenl des hgs cy-deasus et des frai» ■
cessaires. Et au regard du surplus, si aucun y a, il eu appartiendra
moilyé à taditi; Maiie- Catherine Norel, ii laquelle il en Taii don etté|
et pour l'autre inoiiyè ledit testateur la donne et lègue aux pauvi
malades et honteux de ladite paroisse de Saint-Pierre, se rapport!
ï la discrétion dudit sieur exécuteur d'en faire la distribution «
qu'il puisse estre tenu d'en rendre coopte à qui que ce soit, dont it
décharge:
Donne et lègue à MM. les vénérables doyen, chanoines et diapf
de l'église cathédrale de Sainle-Croix d'Orléans, toutes les estanipi
papiers d'estampes, de méduilles et autres livres qui sont et ne Iroai
ront dans son cabinei, au second estage de la maison oi!i il demetu
toutes les niéduille^, pièces antiques et curieuses qui sont et selroin
ront dans ledit cabinet ; ensemble les autres médailles qu'il a et ^
deliaisserx, dont du tout ledit lesialeur se lèserve de faire un estai
gue ou inventaire, ou s'il ne le fait pas veuli qu'il soit fait après son
déceils, suivant lequel inventaire et calalogue lesdiis sieurs du chapitre
se chargeront du ce qui y sera contenu, et seront tenus de l- niellre
avec arrangeuienl dans une chnmbre du cabinet de leur biblioibéque
pour y demiriirer & perpétuité, lequel cabinet ou chambre ils tiendront
ouvert une fuis la semaine pendant deux heures aussi à perpf^luité, et
dont l'entrée sera libre aux personnes de lettres, prinlres. sculpteurs
et graveurs, qui pourroni travailler pendant ledit temps de deux heures
sur Icsdilcs pièces et livres ; toutes lesquelles choses léguées lustfilB
sieurs du chapitre seront tenus reprèsi-ult^r à M. le procureur dit â
du huilliuge d'Orléaiis tous les trois ans. dont il fera son prouAa-T
et fera réparer k leurs Irais ce qui y puurruit manquer, et si les
■inur du chapitre reOusoieni d'accepter le susdit legs auxdiles <
- 1S7 —
I, veuli et ealenil ledit leslaicur que (Dures les. nhiisHs légu^'es de-
meurcai pi apparlicnnenl au\ révérends pères de la inai^oo de l'Ora-
e d'Orléuiï, iiuqiielsil en taildoa«ile(patui susdites charges, pour
oAcuUr el ncconipUr lL'i{iiel pr(«eol letlaraeDI ledit lesialeur a oommé
et chofi; Téoéralile pi'rsonua M. tianlel llegûiltoas Vinot, preslre
dnnoine m ladiia église du SaiDie-Croix d'Orlénns, qu'il prie d'en
prendre la peine, se desMÎsitsiuil ito tous ses biens eu ses niiiins. el
imiLiel, pour reconnoissance des aoiags qu'il prendra, il donne un en-
critr d'argent de valleur de cent litres, lequel présent testament, aîasj
tnt, dicté t1 nommé par ledit lesialeur niixdîts notaires, rédigé par
ncnt|l■^ l'un d'iceux. Lequel présent luy a esté releu par l'un des-
iil) Dutaires, l'autre préiteni, qu'il a dit avoir bien euy et entendu, y a
faàsti «I {lenciele, cassant, révoquant el aunullant tous autres les-
Unni et codîcilea qu'il pouroit avoir faits, voulant le présent seul
um exécullé. Ce fut fait et pas«â dans une cbambre haute au premier
Mtip, respondant sur la courde la maison où ledit testateur est de-
nvnal, lu treize d'avril mil sept cent treize, après midy, et a signé.
U minutie est signée Tranfois Horel, Reullon et Godeau, notaires, et
mllj iludit conlrAIe h Orléans, au bureau des in si gnu allons, ainsy est
ripiCodRau.
El le riagt-neuf juillet mil sept cent treize, avant midy. par devant le-
Û Coduio, l'un desdits notaires, et Benobt Coiiet, auasy notaire audit
l^udet, est comparu ledit François Horel, testateur susnommé, de-
^tanai It Orléans, rue Porte- Bannier, paroisse Sainl-Pierre-Eosen-
I'"'". gÎMsnt au lict. malade de corps, néanmoins en bon sens, pro-
f^, mtnùiie et eolendement, comme à l'inspectiOB de sa personne
'sin»! dite apparoissoil. lequel a dicté et nommé auxdits notaires le
wJicileifui en suit:
Wclare qu'il révoque le legs de quinze cent cinquante livres par luy
U i Hurie'Calheriae Morel, fdle de deOuncl François Morel le jeune,
Mlrir«, et pour el au lieu d'icelluy donne à ladite Marie-Catberine
"<'<l la somme de cinq cent livres seulement pour une lois payée.
''''Mqufl 3u«sy le le^s par luy fait à ladite Marie -Catherine Morel de
■ luiilyé di: tous etl'ecti qu'il délaissera après ledit testament, présent
t*&ilc et rharses de sa succession acquittés, voulant que tout ce qui
pvn r«sl«r dusdits e&ects demeure el appartienne aux pauvres
■alliles el honteux de ladite paroisse de Saint- Pi erre-En sen tel lé, aui-
V"^ il va fuit don et legs pour leur en estre fait distribution par ses
^i^teurs testamentaires ainsy qu'ils jugeront à propos, sans qu'ils
198 -
mpleà!)ui rfue ce Eoil, ilonl il Iei4
ot, bourgeois d'Orlians, ui
Donne el ligue nu sieur NicoUis Vii
sur panne eucliAssi} de bois de noyer
Ledit tesialeur déclare qu'il D'eoK^nd poinl tjue tes médailles d
qu'il a, Dy les médailles d'nrgent modenies soioni noinprises dansn
legs qu'il fait Buv vénérables doyen, chanoines et chapitre de l'église
cathédrale d'Orléans, et au regard des médailles d'argent antiques He-
meureroDl comprises au susdit legs, lequel au surplus aura son effecl,
à la charge de par lesdits sieurs doyen, chinoines et chapitre, dire par
ch&cuD an, à perpétuité, une messe basse k son ialention en leur église
i pareil jour que celuy de son déceds. El de plus donne auxdils sieurs
Aa chapitre le tableau qni représente son portrait pour estre mis dans
la chambre ou cabinet où ils placeront les choses qu'il leur a léguées.
Ledit sieur testateur nomme vénérable personne Kl, Robert Poi h ter,
prestre, chanoine en Indire église cuibéilmle d'Orléans, pour, conjoin-
tement avec le sieur Degoilbns Viuot, exécuter le présent testament et
codicile, priant ledit sieur Poihier d'en prendre la peine et d'accepter,
pour reconnoissanee des seings qu'il prendra, un tableau k cadre
doré représentant la Samaritaine qui donne h boire h Nostre-Seignenr,
qui est dans son cabinet en hauli. dont il lui fait présent.
Leqnel présent codicile, ainsy dicté et nommé par ledit testateur
auxdils notaires, rédigé par escrit par l'un d'icpui, l'autre présent, lay
a esté releu par I'ud desdils nolulres, l'autre présent, qu'il a dit avoir
bien ouy et entendu, y a perristé et perciste. Ce fut fait et posst en
une chambre haute au premier esiage de la maison oi^ ledit testateur
est demeurant, répondant sur la rue, lesdits jour et an que dessus, et
a signé, La minutie est signée F. Morel, Couet el Godean, ootairea.
Iceile controllée & Orléans. Ainsy est signé Couel el Rodeau, notaires.
Registre suiTant le jugement rendu au bailliage d'Orléans, île ce-
jovrd'huy tieiie mars mi! sept cent quatorze.
— M. Doinel, membi^ Hn h cnmniissinn îles pnblicalions, frtff
l'impression au BulUiiit de la notice de M. Jart^', inlitulâe: Élià
BoilenH, prévôt d'Orléant ft de Paris, La Société atlople les C
BÎons du rapport.
E CONCERNANT ETIENNE BOILEAU, PRÉVÔT d'oRLÉÀNS ET I
L'Histoire génùralc de Paris, publiée sous les auspices de
radmitiûtration municipale de cette vill«, vient de s'enrichir
d'uD nouveau volume qui semble ne le céder en rien aux autres :
le Livre des métiers, d'Etienne Boiieau. C'est le premier estai
de codification des réglementa donnés aux corporations ouvrières
de Paris. Avant de rapporter comment Etienne Doileau se rattache
d'une manière tout à fait intime à l'histoire d'Orléann, nous
croyons di^voir attirer l'attention de la Société sur plusieurs par-
ties de cette belle publication.
Le Glo8Suire-index, qui ne comprend pas moins rle117 pages
itt-4», est l'œuvre de M. François Bonnardot, ancien élève de
l'École des Chartes et ancien arcliivîsle de la ville d'Orléans,
qui sera bieiildt noire collègue. Ses travaui estimés, concernant
l'histoire de notre ancienne langue et plusieurs de tes dialectes,
l'avaient naturellement désigné pour mener à bien une pareille
entreprise. Aussi peut-on ajouter que, sous le litre aussi aride
que modeste de Gloêsaire-index, il a rédigé, en forme de die*
tloiinaire, une véritable grammaire de tous les mots compris
dans le £tvre des métiers, c'est-à-dire une grammaire de la
langiue française pendant la seconde moitié du XIII* siècle, avec
toutes les flexions casuelles et temporelles. M. Bonnardot a
même poussé l'amour de Teitaclitude jusqu'à relaver toutes les
formes fautives de ses textes. C'est un excellent travail que tous
les membres de la Société seront heureux de consulter à l'occa-
sion.
Un ancien élève de l'École des Chartes. M. René de Les-
pinasse, a été chargé de Vlnlroduction du volume. Il l'a divi-
f«e en trois parties: les corporations ouvrières A Paris avant le
Xlll* siècle, le classement des métiers, l'organisation intérieure
de» métiers. Celte introduction est écrite d'un style élégant et
clair, et disposée avec une méthode parfaite. En résumant les
- 200 — ■
e groupe les corps de métiers dans td^
ordre logique qui n'existe pas dans le Livre des métiers. Le
classement qui en résuHe double l'inlérët des renseignements
qu'on y renconlre. Ce résumé devient, du reste, un travail ori-
ginal par les savantes annotationE et les recherches personnelles
de l'auteur.
M. de Lespinasse rappelle l'origine orléanaise de la famille
du prévôl de Paris, Etienne Boileau, auteur ou compilateur du
Livre des métiers, et les formes diverses de son nom : Stepha-
nus bibens aquam, Boilève et Boilleaue. A Orléans, la (orme
Boillève a prévalu et s'est transmise presque jusqu'à nos jours
dans une famille des plus honorables, dont le nom se retrouve
sans cesse dans les annales de notre histoire. Avant d'être ap-
pelé à Paria, Etienne Buileau était prévdt d'Orléans : < C'est un
fait hors de doute, ajoute l'auteur, qui n'a été relevé jusqu'ici
par aucun biographe de ce personnage. » M. de Lespinasse
cite, â ce propos, un passage des OUm se rapportant à l'année
1270, Il accepte, n'ayant pu la vérifier, comme date approxima-
tivement exacte de l'entrée en fonctions du prévôt de Paris
l'année 1258, indiquée par les auteurs de l'Histoire liltéraire.
Cette vèriljcation, nous l'avons essayée à l'aide de quelques
actes conservés aux archives départementales du Loiret. Ils
accordent pleine raison à M. de Lespinasse lorsqu'il affirme
qu'Etienne Buileau fut d'abord prévôt d'Orléans avant de rem*
plir cette charge à Paris. Ils sont au contraire en désaccord
complet avec l'assertion des auteurs de l'Histoire liltéraire en
ce qui concerne l'année 1258 comme date de l'entrée en fonc-
tions à Paris. Ils prouvent qu'il faut la retarder au moins de
cinq années, c'est-à-dire de 1258 à 12G3, et que l'on peut re-
garder cette dernière date comme à peu près définitive.
Voici l'analyse de ces actes ; nous négligeons, comme étraDgers
à la question, ceux qui sont antérieurs à l'année 1258.
1259, le mercredi devant la Saint-Vincent. — Eslienne
Doichleve et Eslienne des Assarz, prèvoz d'Orliens. — Accord
entre Jehaniie la Paillarde et Hylaire, commandeur du temple
d'Orléans. {Templiers, inventaire I, f" 6 V.)
- 201 -
iii60, avril, le mardi apiës Pâques. — Stephanus Becchleve,
pnpositu» Aurelianensis. — Vente d'une chambre, d'un jar,
ilin et d'une vigne à Olivel. (Templiers, inventaire II, f" 247.)
1262, la veille de Noire-Dame en mars, ou le 24 mars 1263
(n.i.) — Estienrie Boyleve, prévost d'Orliena. — Charte de Payen
àe Villiers concernaDl la maison du Verger-Courro, appartenant
i l'ablisye de Beaugency. (Cartul. de Beaugency, P> iA t',
p. 5S-60 de l'édition publiée par M. G. Vignat.)
Coiiime, d'autre part, unacle du mois d'août 1264, tiré encore
de l'ioveDlaire des TejnpUers, purte les noms de Orsinus de
Fiyaco et Philippus du Ponle comme prévàls d'Orléans, on
|KUt dire d'une façon certaine que le changement d'ofûce
d'Elienne Boîleau se trouve étroitement limité entre le 24 mars
ISfiS et le mois d'août 1264.
Jl reste une dernière question, celle de savoir comment con-
cilier la mention du nom d'Etienne Boileau comme prévôt d'Or-
léma dans l'acte du 24 mars 1263 (n. s.) avec celle de prévôt de
Paris, rendant compte au roi pour le terme de l'Ascension 1262
(comptes publiés au t. XXII des /fistortenscte France). Il semble
en effet diflîcile d'admettre que deux personnages portant le
même nom aient été dans le m^me temps prévôts de Paris et
d'Orléaus, à moins qu'Estienne Boileau, ii'élant pas encore
remplacé à Orléans, n'ait réuni les deux fonctions pendant un
court espace de temps. M. de Lespinasse serait bien plus com-
pétenl que nuus pour trancher cette question.
— LaSoci^ti^ décide <[u'il sera l'ait un coinpte-rrtiJii des additions
bites par M, Vignat dans l'vdition in-i" de son Cartitlnire de Notre-
jDatne de Baugtiuy.
— M. Patay, vice-secrétaii'e, communique une lettre de M. G. Ba-
goenault de Pucliesse, concernant le Ma^^e préhistorique de Stock-
boliu. La Socii'lv décide <[ue cette lettre scr.i insérée au DuUelin,
— M. le Préâiilent lit trois notes sur des médailles trouvées ^
Doûseaux, Ruan K Trigii^c
linUie, dét-ouvert à Orléans,
au BulUlin.
, et mr un méJaiUun en bronze de Pé-
ue Dotirgognc, Ces noies sont raivojieB
Ruan.
\
iaoc-
J
3 Trajan. Grand bronze. — li. Fruste.
2 Triijaii. Graud bronze. — Kj. Femme assise (en
oorne d'abondance.
Antonin. Gr.iDd bronze. Femme debout. FruEle.
Aatooin. Grand bronze. Femme tenant une enseigne.
Antonin. Grand bronze. Femme. Frusle.
Marc-Aurële. Grand bronze. Femme debout. Fmslo.
Mai'c-Aurèle. Grand bronze, concordia augustoruu. Mao^
Aurële et Aiitouin debuul se donnant la main.
Marc-Aurèle. Grand bronze. Femme assise tenant une ci
d'abondance.
Marc-Aurële. Moyen bronze. Soldat debout.
Faustioe I. Grand bronze. Femme sacrifiant.
Julia Dooma. Grand bronze, mater augusti. mater senai
HATER PATRi£. Femme assise.
Fauetine II. Grand bronze, augustus pu FtLU.
Adrien. Grand bronze. Neptune appujé sur un trident; il a
le [Hed sur une proue de vaisseau et lient i'acrottolmm àe la
main droite.
Gallien. Petit bronze. Femme portant une corne d'aboi
dance.
Gallien. Petit bronze, félicitas aug. La Félicité debout.
Gallieu. Petit bronze, jovi conservatori aug. Jupiter
bout.
Gallien. Petit bronze, yicxoria alg. Soldat debout.
2 Tetricus I. Petit bronze. Femme debout.
2 Tetricus I. Petit bronze. Soldat debout.
2 Tetricus I. Petit bronze. La Fortune debout.
Division du petit bronze. Frappe barbare.
IVigutres.
Auguste. Moyen bronze. Autel de Lyon.
CUu-le. Moyen bronze. Minerve debout, casquée, tenant uu
ucUer et lançant un trait.
N^ron. Moyeu bronze. Victoire ailée portant un globe.
£>omilien. Moyen bronxe. vinrus augusti. Soldat debout.
Faustine I. GraDd bronw. Femme d<>bout. Fruste.
BAarc-Aarèle . Moyen hronze. Femme debout tenant une
corne d'abondance.
Pocluiue. Petit brouKC. neptdno heduci. Neptune debout.
Telrîcus, Petit bronze, l-ïtitlc augusti. Femme debout.
Prtibus. Petit bronze, temporusi félicitas. Femme debout
ItiuunI une laiici- et una corne d'abondance.
(Jallien Pelit bronze, germamcus maximus. Trophée, deux
uptife Bti baa.
Juba. Ar. Roi de Mauritanie. — il|. Temple.
Cocsiaulin 1 Petit bronze, soli i>victo. Le soleil debout.
Valena. Petit bronze, secubitas beipublica. Victoire pas-
nrt.
2 Gralien. Petit bronze. Deux soldats tenant un bouclier avec
WX.
5 Gralien. Petit bronze, gloria romanorum. L'empereur
luuit un captif.
^Moriu. Petit bronze, pictas aog. Femme sacrifiant.
Carnut. Bronze. Aigle ^ployée.
4 Cabellio. Bronze. Tète casquée à gauche. — ^. Cheval
enloiiri Je globules.
i Cïbellio. Bronïe. Tête â droite. — i^. Cheval entouré de
gtobulej.
Boisseaux.
NéroQ. Moyen bronze. — ^. Victoire ailée tenant un globe.
Domitien. Moyen bronze. — ^. Femme debout.
— 205 —
Uagnence. Petit bronze. — ^. L'empereur à cheval foulant
UQ captif.
Valentinien. Petit bronze. — ^. VICTORIA hohanoruh.
L'empereur tenant un captif par les cheveux.
Médaillon en bronze de Përinthe, trouvé dans la rue Bour-
gogne.
Tile de Caracalla laurée, à droite, cuirassé. atT . M . ayR .
CEorHP. ASTii-NlNfif. .AYP. — B), Deux temples vus de trois
quarts i au-dessus deux petites urnes des jeus. iiEPiNeiuN .
NtilKOPflN . AKTIA . IIVeiA.
— M. Buchet fait passer sous les yeux de ses collègues deux pein-
tures représentant Charles XI, roi de SuMe, et Marie-('jisiuiire d'Ap-
c(uian, femioe de Jean Sobicski, roi de Pologne. H lit une note sur
cette reine, née dans le canton de Saint-Amand, compris autrefois
dans la généralité d'Orléans. Le renvoi à la commission des publica-
tions est prononcé.
— M. Boucher de Molandon dépose sur le bureau la copie des
plus anciens comptes de ville des archives niunici]iales. 11 se propose
de lire h la proch^une séance une inlroduclion expliquant le but et
llntérél (le cet important travail.
Sé«ncc dn vrpdrcdl tfl décembre IHI9.
Prétidence de M. labbé Desnoïers, président.
— M. le Président communique une lettre de M. Dorangc, curé
d'Izj, remerciant la Société de sa nomination au litre de correspon-
dant.
— H. r.ibbé Cochard présente son lappni-l sur la notice de
miLLSTiN N" 103. 14.
M. Champion, instituteur de Tratnou, concernant i'histoire de cette
commune. Sur les conclusions r]u rapporteur, la Société décide que
lecture de ce travail sera laite en séance.
— La Société constitue le jurf chargé d'eiaminer et de classer H
mémoires présentés au concours pour le mois de mai 1880, Sont dé"
signés: MM. Cochard, Boucher de Mylandon, Basseviile, Gustave
Baguenault de Puchesse, Trauchau, Vlgnat, Jarry^ de Beaucorps,
ûavoust, Pataj.
— H est ensuite procédé au renouvellement de plusieurs des a
bres du bureau.
M. Eugène Bimbenet, vice- président, ajant obtenu la majorité
des suffrages, est proclamé Président de la Société en remplacement
de M, l'abbé Desnoyers, non réétigihle.
M. Gustave Baguenault de Puchesse est élu vice-président
lieu de M. Eugène Bimbenet.
M. Tranchau est nommé membre de la commission de la biblio-
thèque h la place deM. Boucher de Molandon, membre sortant.
M. Basseviile est élu membre de la commission des publications
pour succéder à M. de la llochelerie, non rééligible.
i
dé^
;tave
)rps,
s mei^H
orilé
neot
I
hUo-
Lions
— Ls Société ayant à remplir le siège de membre titulEÙre i
par la mort de M. de Torquat, M. Octave Raguenet de Saint-Albin,
ancien élève de Tbicole des Charles, obtient la majorité des suffrages
exigés par le règlement. Il est proclamé membre titulaire rèûdanl.
— Un autre scrutin donne le litre de membre correspondant à
M. Bonnardnt, ofllcier d'Académie, ancien élève de l'École des Chartes
et de celle des Hautes-Études, ancien archiviste de la \ille d'Orléans,
attaché aux travaux historiques de la ville de Paris.
e notice sur M. l'ai
— M. Desnoyers lit, dans le Polyb\blwn,
de Torquat.
— MM. Bimbenet et Doinel proposent à la Sociélé de voter des
remercîmenls à M. l'abbé Desnoyers, président sorlant, pour le zé.le
- 207 -
qa'il a mis dans la direction imprimée aux travaux de la Société, et
four les nombreux et importants services qu'il lui a rendus.
La Société ordonne que le vote unanime de ses remerctments
soit consigné au procés-verbal.
— Le Secrétaire lit le projet de Bulletin pour le troisième tri-
mestre de Tannée 1879.
^ H. Boucher de Molandon commence la lecture de l'introduc-
tion qu'il a écrite pour les quarante premiers registres des comptes de
lilie d'Orléans, de 1393 à U60.
#«Tragea oVèria * la Société mu cours 4o ^oatrlème
trlmcslrc de ranoéc t890.
I. — PAR LES AUTEURS.
M. Fouqueteau. — Discoun de rentrée de la Cour d'appel d^Or-
M. B. Fillon. — Lettre à M. Quicherat sur une découverte d'objets
JAtt^oti en or, faite en 1759 dans V étang de Nesmy (Vendée).
H. L. Jarry. — Dom GéroUy bénédictin de la congrégation de
Saint-Uaur; $a vie et ses travaux liltéraireSy d*après sa correspon-
<•»« inéiiu.
M. P. de Félice. — Denis Papin^ de Blois. — Conférence.
". G. Vignat. — Cartnlaire et histoire de Vabbaye de Notre-Dame
et Bnugency.
M. le Préfet du Loiret. — Conseil général du Loiret^ session ordi-
sttirt taoùt 1879.
M. le Préfet de Loir-et-Cher. — Conseil général de Loir-et-
Chefy session faaût 1879.
M. Ath. Renard. — Les philosophes et la philosophie; hittoire,
critique et doctrine.
— 208 —
M. A. Chérest. — Lûrekiprétre, épigade de la guerre de Ceni"
Ans au XIV^ siècle.
II. — PAR LES SOCIETES SAVANTES.
Amérique. — Central Ohio Association^ vol. I, part. i.
Amiens. — Bulletin de la Société des antiquaire^t de Picardie^
année 1879, no 2.
Angleterre. — Transactions of the historic Sociely of Laneashire
and Chesitire, 1878-1879.
Belgique. — Histoire du péage de VEscaut^ par M. Grangai-
gnage.
— Annales de l'Académie de Belgique, troisième série, 1. 1, II,
m, IV.
— Académie f archéologie de Belgique, Bulletins^i^ série, 1 à 12;
3« série, 1, 2, 3.
— Revue belge de numismatique^ 35® année, 1879.
— Introduction à la bibliographie de Belgique,
Bordeaux. — Société archéologique de Bordeaux, t. V, 2*, 3",
A^ fascicules.
Boulogne-sur-Mer. — Mémoires de la Société académique de
Varrofidissement de Boulogne^ur^Mer^ t. IX, l^* partie, t. III,
2® livr.
Bourg. — Annales de la Société d'émulation de l'Ain^ 12^ année,
1879.
Brives. — Statuts de la Société scientifique, historique et archéolo-
gique de la Corrèze.
— Bulletins, t. 1, l«, 2%3«, i* livr.
(iahors. — Bulletin de ta Société des études littéraireSf sdentifiqueê
et artistiques du Lot, t. V, 1*^ et 2* fascicules.
Chartres. — Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et^
Loir, n» 140.
ChAteaudun. — Bulletin de la Société dunoise^ n^ 42.
Clermont. — Mémoires de l'Académie des edenees^ beUe$4eître$
et arU de Clerwsont-Ferrand, t. XX, 1878.
ComUnliiiP. — Recueil lUt natice* et mémoire» de ta SoeUlé flf
théologiqiu du déparlement de Corutantitie, X" série, 9* volume.
Dijon. — Uétaoirei de l'Ai-adémie de Dijon, 3* Gérie, t. V,
(878-79.
G«DéTe. — Mémoiret de la Société archéologique de Genive, t. XX,
liir. 1.
L.« Mans. — Revue hitlorique et arehéologitiiK du Maine, t. I à V.
SuUelin de ta Sonété d'agricullure, tciencei et arts de ta
StrtJu, 1879-1880, t. XIX, 2» série.
L.aii^s. — Bulletin de la Société hiHorique de Langres, I, août
1879.
Marseille. — Répertoire des travaux de la Société de ttalistique
if mr^Tteilte. i. XXXIX, *« de la 8« série.
Moulins. — Bulletin de ta So'nété d'émulation du département de
tÂUi^. t. XV, 4»livraisoD.
V^unur. — Annalet de la Société archéologique de Namur, t. XIV,
ff ajicy. — ISimoirei de l'Académie de Sfanitlas, 1878.
Nice, — Société centrale d'agricullure, elc., 2* période décen-
nale-, année 1879.
?:ajris. — Le Cabinet hittorique, mat et juin, juillet et août, sep-
wnbre et octobre 1879.
— BttlUtin de ta Soaité héraldique, mai 1879.
- Hcmaaia, n" 31, 32.
— Journal dei Sananti. août, septembre, octobre 1879.
- Le Globe, 3* série, t. Il, n" 2 et 3.
— Hevue det Sociétéi tavanlei dea départements, G" série, t. VIII,
«pWnitrre et octobre 1879, 7* série. 1. 1. 1" et 2" livr.
— Polybiblion. Partie littéraire, 2* série, t. X, septembre, octobre,
narembre, décembre. Partie technique, juillet, août, septembre, octo-
Ère et novembre.
— BuUelin de la Société bibliographique, décembre 1879.
Fan. — Bulletin de la Société det tciencet, lettres et arti de Pau,
3' série, t. VU, 1879.
PoiUers. — Bulletin de ta Société des aniiquairet de l'Ouett,
2* et 3* trimestres 1879.
— 210 —
Rouen. — Bulletin de la eommiition âet antiqmléi de la Seine-
Inférieure^ t. IV, livr. 2 et 3.
Tours. — Bulletin de la Société arehéologique de Teuraine, t. IV,
1«^ et 2* trimestres 1879.
Valence. — Bulletin de la Société départementale d'arehéolagie et
de itatistique de la Drôme^ année 1879, 51« livraison.
Valeneiennes. — Repue agricole j industrielle, littéraire et arfw-
Hque de Valenàenneê, 31* année, t. XXXII, juiUet à octobre 1879.
m. — ABONNEMENTS.
Bulletin f archéologie »:hrétienne, 3* série, 4* année, n^ 2.
Revue historique^ 4« année, septembre et octobre, novembre et dé-
cembre 1879.
Revue critique, no* 34 i 51.
Revue f Alsace, t. VIII, de juillet à décembre 1879.
BuUetin de la Société des archives de la Saintonge et de FAuniSj
1879.
Membre litulaire résidant.
M. Octave Raguenet de Saint- Albin, arcbiviste-paléographe.
Membres cofrespondanis.
M. DoRANGE, curé d'Izy.
M. Fr. BoNNARDOT, archiviste-paléograpbe, attaché aux travaux
historiques de la ville de Paris.
ORLéAHft, IHP. DB O J400B, r.U>ITIIB ftAlUT-tTIERIIB, k.
Moite Bureau et Moulin de l'Hôpital .
Motte Bureau ef Moulin iel'Hopiial.
Criéajis.hisrpvner .';
BULLETIN
DB LA SOGIETB
ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIOUE DE L'ORLÉANAll^
N^ 104.
PREMIER TRIMESTRE DE 1880.
LISTE
m UIBHS M Li SOCIÉTÉ iBGHÉOlOGIQUE ET HISTORIQUE DE L'ORLÉUilS
MEMBRES HONORAIRES DE DROIT.
. le Général commaDdaDt à Orléans le ^ corps d'armée.
le premier Président de la Cour d'Orléans,
le Préfet da Loiret,
le Préfet de Loir-et-Cher,
le Préfet d'Eure-et-Loir.
l'Ëfèque d'Orléans.
l'ËTèqoe de Blois.
l'Ëf èqae de Chartres,
le Maire d'Orléans.
MEMBRES HONORAIRES ËLUS.
1859 MM. Ublisle (Léopold), membre de l'Institut, administrateur gé-
néral de la Bibliothèque nationale, à Paris.
LONGPERIBR (de), membre de l'Institut, à Paris.
QoiCBEBAT (Jules), directeur de l'École des chartes, vice-pré-
sident du Comité des travaux historiques.
BDULRIM H* 104. 4tf
— 212 —
486t MM. Egger, membre de rinsUtat, à Paris.
4863 Chabodillet, conservaiteor au département des médailles et
antiques de la Bibliothèque nationale, à Paris.
iSfô Grandperret, ancien garde des sceaux, sénateur, à Paris.
1868 Renier (Léon), membre de llnstitut, vice-président du Comité
des travaux historiques et des sociétés savantes, à Paris.
4869 WiTTE (de), membre de Tlnstitut, à Paris.
1873 Blanc (Charles), membre de Unstilut, à Paris.
1874 RoziÈRE (de), membre de l'Inf^titut, à Paris.
Barthélemt (Anatole de), membre du Comité des travaux his-
toriques et des sociétés savantes, à Paris.
1875 Wallon, ancien ministre de Tlnstruction publique*, secrétaire
perpétuel de TAcadénne des inscriptions et belles-lettres, à
Paris.
Jourdain, membre de Tlnstitut, à Paris.
Mantellier, conseiller à la Cour de cassation, à Paris.
MEMBRES TITULAIRES RÉSIDANTS (4).
1849 MM. *■ Desnoters, vicaire général, membre de la Société des sdenoes,
belles-lettres et arts d'Orléans.
1352 Chouppe, professeur de dessin au lycée.
Tranchau, inspecteur honoraire d*Académie.
1854 Imbault, architecte.
1855 Boucher de Molandon, correspondant du Ministère de l'instruc-
tion publique , membre de TAcadémie de Sainte-Croix d*Oriéans.
4857 Baguenault de Viéville, président de la Société d*agriculUire,
sciences, belles-lettres et arts d*Orléans.
CoLLiN, ins|>ecteur général des ponts et chaussées, membre de
l'Académie de Sainte-Croix et de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
Petau, ancien député, membre du Conseil général du L.oiret.
LoiSELEOR, bibliothécaire de la ville, correspondant du minis-
tère de l'Instruction publique, secrétaire général de la Société
des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
t860 Basseville, avocat, membre de \^ Société des sciences, belles-
lettres et arts d'Orléans.
Gastines [Léonce de), ancien élève de l'École des chartes,
membre de l'Académie de Sainte-Lroix.
I8C0 ViGNAT ,GasloD).
4864 Pibrac (A. DU Faur de), membre de la Société des sciences, heMes-
lettres et arts d'Orléans et de rAcadémie de Sainte-Croix.
4 865 J ARRY ( Louis), avocat, membre de la Société des sciences, belles-
lettres et arts d'Orléans et de l'Académie de Sainte-Croix.
^868 Bbaocorps (Maxime de), ancien élève de l'École des chartes,
membre de l'Académie de Sainie-Croix.
(t) 1.08 noms des membres (undatcurs sont précédés d*un astérisque. — Les
autres membres sont inscrits à la data de leur admission.
— 213 —
MM. ByiCDBHAULT DE PocHissB (GiisUt«h docleur èip-leures, dKmbre
de rAcadéotie de Sainte-Croix.
BucHET, afoué à la Cour d'appel.
ROf.BETniE (Maiime de la), membre de la Société des scieDces,
belles-lettres et arts d'Orléans et de l'Académie de Saiote-Croii .
1871 Patbon (abbé), cbanoine.
Dr Patat, membre de la Société des sciences, belles-lettres et
arts d'Orléans.
1873 CocuARD (abbé), membre de l'Académie de Sainte-Croix.
1875 Vadzellbs (Ludovic de), conseiller honoraire à la (^ur d'appel
d*Orléans, membre de l'Acad^'mie de Sainte-Cioix et de la
Société des siences, belles-lettres et arts d'Orléaus.
1176 Baillet, ancien élève de l'École des chartes, membre de la
Société des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
DoiNEL, archiviste du Loiret.
* BiMBENET (Eug.), vice-président de la Société d'agriculture,
sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
Baillt, professeur au lycée, membre de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
1977 GiRAUD, conseiller à la 0>ur d'appel d*Orléans.
Danton, cher de division à la Préfecture du Loiret.
1878 Datoost (Emile), membre de la Société d'agriculture, sciences,
belles- lettres et arts d'Orléans.
4879 0. Raguenbt db Saint-Albih, ancien élève de l'École des chartes.
MEMBRES TITULAIRES NON RÉSIDANTS.
1849 MM. DupRÉ, ancien bibliothécaire de la ville de Blois, correspon-
dant du ministère de l'instruction publique, à Bordeaui.
CossoN (abbé), curé de Boy nés (Loiret).
4851 MaItre (abbé), curé de Ck)nrtempierre (Loiret).
Marchand, correspondant du ministère de l'iustruction pu-
blique, à OuKouer-sur-Trézée (Loiret.)
Delaune, avoué à Romorantin.
1854 Ballot, médecin à Montargis.
Laurand (Jules), au château des Montils (Loir-et-Cher).
1897 Saint-Laciier (de), maire de Chartres.
1858 Demersat (Alfred), à La Chapelle-sur- A veyron (Loiret).
1859 TouB (de la), percepteur à Naocray (Loiret).
1860 Lallier (Henry), médecin à Étampes.
1862 Pillard, médecin à Ladon.
1865 DE8ERVILLIEB8 (comto de), au ch&teau de Mézières, par Lunay
(Loir-et-Cher).
1864 Parseval (de), au ehftteau de Cheyilly (Loiret).
1867 CouRCT (marquis de), au château de Cléreau, h Snlty-Ia-Chapelle
(Loiret).
1870 Mauldk (de), archiviste paléographe, ancien sous-préfet, an
chftteau de Flottin, près Boisoommun.
— 214 —
1872 MM. Rancourt de Mimerand (Achille de), à Cernoy (Loiret).
f873 Vernon (comte de), à Gléry (Loiret).
ÂBOViLLB (vicomte d'), ancien député, an cb&teao de RouYiUo,
près Malesherbes (Loiret).
Clooet, à Boulogne-snr-Seine, rue Escudier, 7 Mf.
Filleul (Edmond >, à Montbouy (LoiretS
4874 FoucHER (1 abbé), curé-doyen de Meuog (Loiret).
1876 Jahan (Henri), ancien auditeur au Conseil d*Ëtat, au chftteau des
Gauchers, Bionne (Loiret).
Harcourt (comte Bernard d'), ancien député du Loiret, me
Grenelle--Saint-Germain, à Paris.
Chasseval (Henri de>, au cb&teau delà Bussière (Loiret).
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS FRANÇAIS.
i849 MM. Cbateauneuf, curé de Bielles (Basses-Pyrénées).
1850 DuvAL J'abbé), à Amiens.
CouRMONT, ancien directeur des beaux-arts, à Cannes (Var).
Smith (Valentin), maire de Trévoux (Ain).
1851 Caqueray (vicomte de), au château de la Salle, près Sanmar.
1852 MouTiÉ, prt^ident de la Société archéologique de Rambouillet.
Prou, président du tribunal de Tonnerre (Yonne).
GiRAKDOT \baron de), ancien secrétaire général de la préfec-
ture, a Fonteuay, près Ferrièrcj» (Loiret).
MOHiN ^llenri), à Lyon.
Raoul-Doval, premier président honoraire de la Cour d*appel
de Bordeaux, 16, rue Jean-Goujon, à Paris.
Corrlet (Pabbé G.}, chanoine, directeur de la Revue de VArt
chrétien, à Versailles.
1H56 Barthéleht (Edouard de), membre du Comité des travaux bis-
toriques et de^ sociétés savantes, à Paris.
Lacroix, à Màcon.
1S58 Renard, ancien dt^puté, à Bourbonne-les-Bains (Haute-Bfame).
Clair, Président de la Commission archéologique d'Arles, à Arles.
1860 Lenormant (François;, professeur d'archéologie à la Biblio-
thèque llationaU^
1861 Baudry l'abbé), curé du Bernard (Vendée).
1863 Mallet, à Amiens.
1864 Rey, de la Société des antiquaires de France.
1868 Geslin, anCiCn attaché au musée des antiques du Louvre, à l^ris.
1869 Ruelle, attaché à la bibliothèque des Sociétés savantes, au mi-
nistère de l'instructiun publique.
1870 PÉROT, membre de la Société d'émulation de l'Allier (Moulins).
1873 CHOLLET(Airred), ancien maire de SaintrFirmin-sur-Loire (Loiret).
Ducuatead (l'abbé), curé de Chécy (Loiret).
GouRDON, à Malesherbes (Loiret).
— 215 —
1874 MM. Bbauvillieiis (Maxime), ofOcier d'instruction publique, à Mar-
cilly-le-Hayer (Aube).
1875 Salies (de), membre de la Société archéologique du Vendômois,
à Paris.
LoREAU, à Briare (Loiret).
Martellière, juge d'instruction, à Pitbiviers.
1876 La Coimnunauté des PP. Bénédictins de Saint-Benolt-sur-Loire
et la maison mère.
R4TB0iif (l'abbé), euré de Montigny (Loiret).
Berthon (l'abbé), vicaire de Ck)urtenay (Loiret).
Morillon, rue Marie-Louise, 9, à Paris.
FcLiCE (Paul de), pasteur à Mer (Loir-et-Cher).
AuDOUARD (l'abbé), curé de Trinay.
1877 Michel (Edouard), membre correspondant de ia Société na-
tionale des antiquaires de France, h Lyon.
Boucher d'Argis, membre titulaire de l'académie de Rouen.
Lafenestre ((îeorges), chef de bureau à la division des beaux-
arts, mmistère de Tinstruction publique, à Paris.
1878 Amelot, curé d'Ormes (Loiret).
Chagot (Ludovic).
t879 Le Rot, avoué ài Montargis (Loiret).
Thomas, directeur de l'École professionnelle à Montargis (Loiret).
Lavallière (de), directeur d'assurances à Blois.
COURTIII.
Le Boutellier, ancien député, rue du Regard, 3, à Paris.
Hauvette, bibliothécaire de l'Université.
DoRAiiGE, curé d'izy.
BoMNARDOT, ancien élève de l'École des chartes et de l'École
des hautes études, avenue Victoria, 1, à Paris.
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS ÉTRANGERS.
IS49 MM. Morbl-Fatio, conservateur du musée de Lausanne (Suisse).
Marmol (Eugène del), président de la Société archéologique de
Namur.
I85i Chalon (Renier), président de la Société de numismaticpie b(>lge«
rue du Trône« 113, à Bruxelles.
L'ÉvÊQUE DE Bethléem, abbé de St-Maurice-en-Valais (Suisse}.
KoHNE (de), secrétaire de la Société impériale d'archéologie de
Saint-Pétersbourg .
Roach-Smitu (Charles), à Londres.
ibia Hif 1ER (Alphonse), professeur de droit, à Bruxelles.
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
SOCIÉTÉS FRANÇAISES.
Abbe ville. — Société d'émulation.
Agen. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen.
— 216 —
Alby. — Société archéologiqae de Ttra-et-Garonne.
Amiens. — Société des Antiquaires de Picardie.
àng^ers. ~ Société d'Agricalture, Sciences et Arts.
Angers. — Société acadénniquc de Maine-et-Loire.
Angoulême. — Société archéologique de la Charente.
Arras. — Acadénnie.
Atitun. — > Société éduenne.
Auxerre. — Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne.
Beau vais. — Société académique d'Archéologie, Sciences et Beaux-Arts du
df'partement de TOise.
Belfort. — Revue d'Alsace.
Besançon. — Société d'Émulation du Doubs.
Béziers. - Société archéologique.
Blois. — Société des Sciences et Lettres.
Bordeaux. — Commission historique de la Gironde (1874)
Bordeaux. — Société archéologique (1874).
Boulogne-sur-Mer. — Société académique.
Bourg. — Société d'Émulation de l'Ain.
Bourges. — Société des Antiquaires du Centre. •
Caen. — Société des Antiquaires de Normandie.
Gahors. — Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Loi.
Castres. — Sodété des lettres, sciences et arts.
Chalon-sur-Saône. — Société d'Histoire et d'Archéologie.
ChftIons-sur-Marne. - Société d'Agriculture, Sciences et Arts de hi Marne.
Chambéry. — Société archéologique savoislenne.
Chambéry. — Académie des Sciences, Lettres et Arts de Ssfoie (1873).
Chartres. — Société archéologique d'Ëure-et-Loir.
Ch&tcandun. — Société archéologique dunoise.
Châleau-ïliierry. — Société historique et archéologique.
Cherbourg — Société académique.
Clermont-Ferrand. — Académie des Sciences et Belles-Lettres.
Constanline (Algérie). — So<iét«^ archéologique.
Dijon. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres.
Dijon. — Commission des Antiquités de la C6te-d*0r.
Douai. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts du Nord.
Draguignan. — Société des Études scientifiques et littéraires.
Cuérct. — Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creusa.
Langres. — Société historique et archéologique.
Le Havre. — Société hàvraise d'études diverses.
Le Mans - Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe.
Lille. Commission historique du département du Nord.
Limoges. — Société archéologique du Limousin.
Lons-le-Saulnier. — Société d'Émulation du Jura.
Lyon. — Académie des Sciences, Lettres, etc.
Lyon. - Société historique et archéologique.
— 317 -
Lyon. — Société littéraire.
lUicon. ~ Académie.
Marseille. — Société de Sutistiqae.
Melon. ~ Société archéologique .
Metz. — Académie.
Montl>éliard. - Société d'Émulation.
Montpellier. — Académie des Sciences et Lettres.
Moulina. — Société d'Émulation du département de TAllier.
Nancy. - Société d'Arcbéologie lorraine.
Nantes. — Société académique de la Loire-Inférieure.
Nevers. - Société nivernaise.
Nice. — Société des Lettres, Sciences, etc., des Alpes-Maritimes.
Nlmrs. — Académie du Gard.
Oiléans. ~ Sociéié d'Agriculture, Sciences, Belles- Lettres et Arts.
Oriêans. — Académie de Sainte-Croix.
Paris. - Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Paris. - Société des Antiquaires de France.
Paris. — Société de THistoire de France.
Paris — Société française de Numismatique et d'Archéologie.
Pau. — Société des Sciences, Lettres et Arts (1873).
Poitiers. — Société des Antiquaires de TOuest.
Pont -à-Mousson. '— Société pfailotecbuique.
Rambouillet. — Société archéologique.
Rbodez. — Société des Lettres, Sciences et Arts de TAveyron.
Rouen. - Académie des Sciences, Lettres et Arts.
Rouen. — Commission des Antiquités de la Seine-Inférieure
Saint-Omer. - Société des Antiquaires de la Morinie.
Saintes. — Archives historiques de la Saintonge et de PAunis.
Senlis. — Comité archéolo$:ique.
Sens. — Société archéologique.
Soissons. — Société archéologique.
Tarbes. — Société académique.
Toulon. — Société des Sciences, Bel les- Lettres et Arts du Var.
Toulouse. — Société archéologique du midi de la France.
Tours. — Société archéologique de la Toiiraine.
Valence. — Société d'Archéologie et de Statistique de la Drôme.
Vatenciennea. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts.
Vannes. — Société polymathique du Morbihan (1873).
Vendôme. — Société archéologique du Vendômois.
SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES.
Anvers. - Académie d'Archéologie de Belgique.
Bruxelles. - Commission royale dArebéologie.
Kruxelles. - Société de Numistnatique belge.
— 218 —
Christiania. — Université royale de Norvège.
Genève. — Société de Géographie.
Genève. — Institut national genevois.
Genève. - Société d'Histoire et d'Archéologie.
GorliU (Prusse). — Université.
Liège. — Institut archéologique liégeois.
Liverpool. — Société historique.
Lund (Suède). — Universitas Lundensis.
Luxembourg. — Société archéologique et historique.
Namur. — Société archéologique.
Saint-Pétersbourg. — Commission archéologique.
Tongres — Société des Sciences et Lettres du Limbourg.
Vienne (Autriche). — Institut géographique.
Washington. — Stmithsonian institution.
Zagreb. ~ Société archéologique croate de Zagreb.
BIBLIOTHÈQUES QUI REÇOIVENT LES PUBLICATIONS.
La bibliothèque publique de la ville d'Orléans.
La bibliothèque de la Cour d'appel d'Orléans.
La bibliothèque du grand Séminaire d'Orléans.
La bibliothèque du petit Séminaire de La Chapelle-Saint -Mesmin.
La bibliothèque du petit Séminaire de Sainte-Croix.
La bibliothèque des Pères de la Miséricorde, à Saint-Euverte, Orléuis.
La bibliothèque administrative de la Préfecture du Loiret.
La bibliotbèrne des employés du Loiret.
La bibliothèque du Lycée d'Orléans.
La bibliothèque de l'École normale primaire du Loiret.
La bibliothèque de la réunion des officiers d'Orléans.
La bibliothèque publique de la ville de Montargis.
La bibliothèque publique de la ville de Blois.
La bibliothèque publique; de la ville de Chartres.
La bibliothèque Mazarine (Paris).
La bibliothèque de l'Université de France, à la Sorbonne (Paris).
La bibliothèque de la Société de l'histoire de France (Paris.)
COMPOSITION DU BUREAU DK LA SOCIÉTÉ POUR L'ANNÉE 18S0.
Président. — M. E. Bimbenet.
Vice-Président. - M. G. BagiI^nault de Pughessk.
Secrétaire. — M. L. Jarrt.
Vice-Secrétaire- Archiviste. — M. Patay.
Trésorier, — M. Baillet.
Commission des publicalions* — MM. Maxime de la Rochbterie,
Danton et Doinel.
— 219 —
Préiidence de M. Bimbenet, préiident.
M. le Président rend compte des volumes reçus et en particulier
de Touvrage intitulé : Une vieille ville normande^ hiftaire de Caude-
beCy dont l'auteur est M. de Maulde, membre correspondant de la
Société.
— M. l'abbé Desnoyers, président sortant, fait une lecture dans
laquelle il présente l'historique de la Société durant les trois années
de sa gestion. L'impression au Bulletin du rapport de M. Desnoyers
est votée par acclamation.
Messieurs,
Appelé par votre confiance à présider depuis trois ans vos
réunionSy je n'ai pu vouloir retourner à la simplicité de collè-
gue sans me demander si la route des trois années avait été de
quelque profit pour notre Société, et si je léguais à mon succes-
seur un héritage dont ni vous ni moi avions à nous inquiéter.
Je me suis donc fait un devoir de ressaisir les jours dont les
traces vivent encore, et de voir si je pouvais vous en parler avec
assurance et sans mériter vos blâmes ou votre silence.
Je puis vous dire tout de suite que mon voyage rétrospectif
ne m'a procuré aucun mécompte, que je vous y ai tous reconnus
avec ¥08 habitudes de travail et d'amour de notre Orléanais.
Vous avez continué à vaillamment soutenir les traditions d'un
passé qui compte déjà de longs jours : 1849 et 1879 peuvent se
donner la main et se regarder avec une fierté légitime. Vos re-
gistres témoignent de votre assiduité aux séances ; vos Bulletins
montrent l'intérêt, la gravité, le savoir des réunions ; les deux
derniers volumes des Mémoires y XV, XVI, disent votre érudi-
tion et ¥00 intelligentes recherches.
— «0 —
Ce que vous n'avez pas oublié, car cet oubli pour les fils
d'Orléans est impossible et ne leur sera jamais reproché, j'en
suis convaincu, dans les incalculables distances de l'avenir, c'est
la personne de Jeanne d'Arc, personne qui, comme toutes les
grandes ligures de l'histoire, a le glorieux privilège de rendre
inépuisable le travail des historiens et du génie des arts.
M. Doinel a contemplé cette noble ûgure et l'a entourée de sa
science avec la résolution de lui consacrer sans repos ses babi-
les et infatigables recherches. Il n'a pas été le seul écrivain dans
cette glorification de notre incomparable Jeanne, et chaque fois
qu'il aura un compagnon d'études, vous applaudirez de tout
cœur au travailleur et au Français, car vous savez que dans
l'histoire de Jeanne il ne s'agit pas seulement de notre ville,
mais de la France entière alors renfermée dans nos murs, et qui
aurait disparu avec nous dans les lois, les mœurs et les habi-
tudes des oppresseurs étrangers.
Il est dans les tristes nécessités de la nature humaine que ses
passions ne soient jamais en repos, et la Providence, en délivrant
notre pays de la domination étrangère, ne pouvait vouloir qu'il
fût exempt des agitations et des troubles occasionnés par l'irré-
médiable affaiblissement de notre première \ie sur la terre, libre
aux rêveurs, aux utopistes de chercher les introuvables moyens
de fonder une paix assurée entre nations et sociétés. Six mille
ans d'expérience démentiront toujours et ces espérances et
ces tentatives. L'excellent travail de notre collègue, M. Jarry,
sur les Suites de la Fronde dans VOrléayiais en est une
nouvelle preuve : grands seigneurs et sabotiers ont uni leurs
efforts dans notre province pour y combattre l'autorité royale, et
cet épisode, jusqu'alors presque entièrement inconnu, est ra-
conté par M. Jarry en quelques pages pleines d'intérêt, de
savoir et d'élégance, qui donnent le regret que cette insurrec-
tion n'ait pas été plus longue, afin que son récit fût également
plus étendu.
Moins belliqueux que M. Jarry, notre collègue, M. Patay, est
entré dans les voies pacifiques de la description. Au premier
nous décernerons la couronne du laurier des combats, au se-
— 221 —
OKid celle de Tolivier de la paix. Quelle est la meilleure? Jus-
qu'à votre jugement, unissons-les toutes les deux, et regardons*
les pour nous animer au travail qui charme les loisirs et honore
le pays.
Le pays doit effectivement beaucoup à M. Patay ; l'objet de
son livre sur Les Enseignes orléanaises frappera légèrement
un esprit superficiel, mais vivement un lecteur sérieux, celui
qui attache du prix aux mœurs locales, aux ^habitudes des ancê-
tres, et cette impression sera d*autant plus forte qu'à ses patien-
tes et habiles recherches M. Patay a su joindre une autre
séduction, celle d'un beau livre dont la splendeur typographi-
que est remarquable et qui, par les eaux-fortes dues à l'habi-
leté de notre collègue, M. Davoust, se donnera une place bien
acquise dans la bibliothèque de l'antiquaire, de l'artiste et du
bibliophile.
M. Patay s'était, au reste, préparé la main, pour ce beau tra-
vail, par son compte-rendu de l'exposition rétrospective de
1876. Vous en avez entendu avec jouissance la description dé-
taillée dans plusieurs de nos réunions, et c'était vraiment bon-
heur de revoir passer, sous la plume savante de notre collègue,
ces nombreux objets qui, durant un mois entier, ont charmé
nos regards et montré qu'Orléans ne le cède à aucune autre
ville en trésors d'art et en richesses historiques.
Puis, sans nous faire oublier ses deux compagnons d'étude, est
arrivé un autre collègue sortant tout poudreux des archives de
Beaugency, mais commandant le respect et la louange par
cette noble poussière qui vaut bien celle des combattants de
l'arène, immortalisés par Horace :
Non indecoro pulvere sordidos.
Ne secouez pas cette précieuse poussière, notre savant collègue;
le ruban des honneurs couvre souvent le vide. Votre poussière à
vous est une vraie gloire que nous vous envions ; ne la porte pas
qui veut, et n'enfante pas qui veut le riche in-4^ dont il a été dit,
vous le savez, et il est bon de le redire, qu'il est plus qu'un livre :
- 222 —
c'est un monument. Enfoncez-vous donc plus que jamais dans
les nécropoles du passé ; à chacun de vos retours nous vous
dirons :
Egisti monumentum œre perennius (1).
Combien nos séances ont été animées par les travaux de nos
collègues Bimbenet, de Rancourt, Cochardy Danton, Davoust,
TranchaUy de Feiicê, De la Rocheterie, et combien souvent nous
avons regretté que les heures s'écoulassent si rapidement, et
que l'inexorable pendule nous contraignit à lever la séance !
Je vous ai tous vus de vaillants ouvriers, d'intelligents audi-
teurs ; tous surtout vous avez été les protecteurs, les défen*
senrs de la salle des Thèses qui vous devra sa conservation. Vos
successeurs rediront vos constantes sollicitudes pour cet incom-
parable monument, une des splendeurs de la cité, et, quand cela
est devenu nécessaire, les sacrifices que votre générosité s'imposa
pour assurer l'existence du lieu qui abrita tant de science et
couvrit l'Europe de ses glorieux disciples.
A la joie de voir que ces trois années ont été si pleines, si
abondantes, se joint cependant une tristesse que vous partage-
rez. Trois places sont vides des collègues qui les occupaient :
MM. Pierre, Bouloy, de Torquat nous ont quittés après avoir
été justement appréciés par vous. Leurs successeurs nous per-
mettront de dire que nous ne les oublierons pas, et qu'en tra-
çant leurs biographies nous avons voulu exprimer de sincères
et constants regrets. C'était justice à rendre à leur mémoire,
ainsi qu'à celle de notre correspondant, M. Guiot, qui laisse en-
core dans no^ âmes un souvenir tout à la fois rempli de charme
et d'amertume.
Je vous remercie d'avoir accepté ma présidence durant ces
trois années où votre bienveillance m'a constamment encouragé
et vos lumières toujours éclairé. J'ai toujours voulu voir en
vous, et peut-être y ai-je réussi, plus que des collègues et des
(i) Horace, 0(/t\N, Itv. m, 24.
— 223 —
ec»npagnons de travail ; j*ai voulu voir des amis allant au même
but, agissant dans la même pensée, celle de l'honneur du ber-
ceau et le développement de la science d'un passé que nous de-
vons étudier sans crainte, car nous y trouverons la gran-
deur, le travail et l'amour de tout ce qui est beau, noble et
utile.
Je vous remercie d'avoir confié la direction de notre chère
Société à l'un de ses fon<lateurs, que son goût pour les études
du passé et sa longue expérience des affaires indiquaient à votre
ehcnx. Près de lui vous avea placé un collègue dont la plume,
l'intelligence et les qualités vous étaient bien connues. Lorsque
nos travailleurs revenaient des séances de la Sorbonne, ils nous
apportaient les aimables plaintes des maîtres de la science de
ne pas voir notre S')ciété se rajeunir, et leurs espérances d'un
prompt rajeunissement. Vous avez écouté ce désir, et comme il
était d'accord avec vos pensées, votre choix a été rapide et heu-
reux. Vous pourrez donc. Monsieur le Vice-Président, aller fière-
ment à Paris représenter vos collègues et braver avec confiance
les regards de nos chefs dans les sciences historiques. Vous leur
direz que nous possédons maintenant la maturité et la majesté
des cheveux blanchis dans l'étude, la fraîcheur et la force de la
jeunesse ornée d'intelligence.
Je vous remets maintenant, Monsieur le Président, le gouvernail
de la Société; que le ciel soit pour vous sans orages, l'air par-
fumé et les flots d'azur 1 Devenu simple marin, je serai heureux
d'assister au cours de votre voyage, de vous aider en votre dé-
vouée direction, et de dire bien souvent avec tous les nauto-
niers, mes compagnons de rame, sur votre vaisseau, ces beaux
vers du poète d'Auguste :
Sic te diva potens CyprU
Sic fratres Helenœ lucida sldera,
Ventorum quœ regat paler.
Navis, quœ tibi creditum,
Debes Vinfilium, finibus atticis
Reddas itwolumem precor / . . .
(HOR., Carm,j 1. 1, od. 3.)
— SB4 —
— M. Bwdier de Molandon termise b leetiire de son inlrtdiie-
tion aux comptes de ville, dont il fera coatinuer h copie jusqu'à la fti
du XV« siècle. U compta y joindre une table et un ^ossaire^. M. Bon-
cher de Molandon demande à la Société de prendre cette œufre soua
son patronage. La communication est renvoyée à Fexamen de la eem-
mission des publications.
— M. Vignat propose que l'on mette dans la salle des séances or
tableau portant le nom de tous les lUiembires titulaires résidants de la
Société depuis sa fondation. L'exanea de cette profOMtion est confié
aux soins du bureau.
fiéMiee du wcndrcdl 99 Janvier f 8II#«
Présidence de M. Baguenault de Pughesse^ vice-président.
M. le Vice-Président expose que Tincendie ayant éclaté, le i 1 janvier,
dans un appartement situé au-dessus de notre salle des séances, on a
dû chercher provisoirement un autre lieu de réunion. M. le Préfet et
M. Goris, auprès desquels le bureau s'est successivement rendu, ont
mis la plus grande obligeance à nous accorder l'autorisation de siéger
dans la salle du Conseil de préfecture. D'autres visites ont été faites
au Maire et au général de Brécourt. La Société ordonne l'inscription
au procès-verbal de ses reraercîments à M. le Préfet et à M. Goris,
ainsi qu*à toutes les personnes qui ont apporté leur concours à la
sauvegarde de nos collections. Une lettre particulière sera adressée à
M. Goy, négociant, rue Basse-d'Ingré, et à trois gendarmes. Un
crédit de 100 fr. est ouvert au bureau pour répartir entre quelques
personnes à titre de gratification.
— M. Doinel, membre de la commission des publications, lit trois
rapports : 1<> sur le Bulletin du troisième trimestre de Tannée 1879,
dont rimjpreBBÎon est iroiéc; 3* rar une notice de M. Bucbet, concer-
nant Marie-Caûmire d'Arquian, femme de Jean Sobieski, roi de Po-
logne, qui sera insérée aux Mémoires; 3<* sur Tintroduction aux
Comptes de viUe, par M. Boucher de Molandon. L*impressioD au
BuUetim est décidée.
— La Société arrête qu*à l'avenir la liste des volumes reçus par
échange des Sociétés coiTespondantes sera imprimée seulement à la
fin de chaque année. 11 en sera de même pour les volumes envoyés
par les auteurs, après que mention en aura été faite au procès-
verbal.
— La Société accepte avec regret la démission de M. Olivier, in-
génieur en chef des ponts et chaussées en retraite, du titre de membre
correspondant.
— M. Imbault donne verbalement quelques renseignements sur la
butte et le moulin de THôpital, autrefois la Motte-Bureau. Il est invité
i rédiger une notice sur ce sujet.
Séaace d« wcndrcdl iS février i880.
Préridenee de M. Bimbenet, président.
M. le Président annonce la moi*t de H. Le Serrurier, conseiller à
la Cour de cassation, membre honoraire de la Société. Il fait ensuite
connaître que la réunion des Sociétés savantes aura lieu à la Sor-
bonne les 31 mars, !«<' et 2 avril prochain.
— M. Maître, curé de Courtempierre, transmet par lettre quel-
ques renseignements sur de récentes découvertes au sujet desquelles
il se propose de rédiger une notice.
— 226 —
— M. Bonnardot, membre correspondant, envoie, pour être lu en
séance, un mémoire intitulé : Euai iur Vhiitoire et l'arganitalion du
régime municipal à Orléans.
— M. de Beaucorps, retenu loin d'Orléans, donne sa démission de
membre du jury d'examen pour le concours. Il est remplacé par
M. Octave Rag;uenet.
Séanee do vendredU 99 février 1880.
Préndence de H. Bimbenet, président.
M. le Vice-Président informe la Société qu*il n*a pu donner suite à
la décision précédemment prise d*oifrir aux gendarmes une gratifi-
cation pécuniaire, afin de reconnaître leur concours au moment de
Tincendie qui a menacé le local occupé par la Société. Les règlements
de ce corps interdisent toute récompense en argent. Il est décidé, en
conséquence, que le secrétaire et l'archiviste leur feront tenir des
volumes et des jetons d'argent de la Société.
— M. le Président fait part de Tentretien qu'ont eu les membres
du bureau avec M. le Maire d'Orléans, à propos de la salle des Thèses,
et du refus d'autoriser la construction d'une tourelle en encorbelle-
ment pour donner accès aux combles de cet édifice. La Société renvoie
à la commission de la salle des Thèses l'étude de la question d'ameu-
blement de notre future salle des séances, l'établissement des devis
et l'examen des propositions qui pourraient être faites à cette occasion
à l'administration municipale.
— M. le Président entretient ensuite la Société des chances de dé-
molition de plusieurs maisons et monuments historiques par suite du
projet de construction d'un grand marché couvert; il propose d'étudier
— 227 —
les mesures conservatoires qui pourraient être prises au moins pour
la reconstruction de plusieiu^ façades sur un autre emplacement.
Renvoi est fait à la commission autrefois nommée, et composée de
MM. Desnoyers, Imbault et Patay.
— M. Baillet, trésorier, présente ses comptes pour l'année 1879
et le projet de budget pour 1880. La Société leur donne son approba-
tion.
— A l'occasion de la discussion du budget, M. Boucher de Molan-
don déclare qu'il prend à sa charge tous les frais du concours de
1880, autres que ceux d'impression des A/emoires. La Société, re-
connaissante de cette nouvelle largesse, décide que l'expression de ses
remerciments sera inscrite au procès- verbal de la séance.
— la Société est heureuse d'apprendre les distinctions ilatteuses
qui viennent d*étre accordées à deux de ses membres : M. Quicherat,
membre honoraire, promu officier de la Légion-dllonneur, et
M. Doinel, titulaire résidant, nommé officier d'Académie.
— M. Imbault lit une notice sur la Motte-Bureau, improprement
nommée Motte-Bruneau par quelques auteurs. Renvoi à la commission
des publications.
Maaee da vendredi 1 1 wnmrm 1 880.
Présidence de M. Bimbenet, président,
La Société, sur la proposition d'un de ses membres, délègue son
trésorier pour la représenter à la liquidation de la Caisse d'escompte,
et pour transférer les fonds qu'elle a en dépùt au Comptoir d'escompte
à la caisse d'épargne, dont l'intérêt est plus élevé.
BULLETIN 11® 404. 16
- 228 —
— Le Vice-Secrétaire donne lecture du projet de Bulletin pour le
quatrième trimestre de l'année 4879. La Société en vote le renvoi à
la commission des publications.
— M. Danton annonce que les ouvriers employés à la construction
de Tégout, rue de la Bretonnerie, ont mis à jour, à 2 mètres environ
au-dessous du sol actuel, une chaussée pavée. La Société nomme une
commission composée de MM. Danton, Desnoyers, Doinel et Imbault,
pour la tenir an courant des découvertes qui pourraient être faites
durant ces travaux et durant les fouilles exécutées par la Compagnie
du chemin de fer d'Orléans, près de la porte Bourgogne, sur Tancien
emplacement des- Arènes.
— M. le Président dépose sur le bureau le travail de M. Bonnardot,
intitulé : Esmi sur Chistoire et l'or.janisation du régime uiunivijHil à
Orléans, travail dont le préambule a été modiiié, sur les observations
faites à Tauteur. La Société décide que ce mémoire sera lu en séance.
— M. Doinel donne lecture d'une notice historique sur les deux
Bérauld et quelques-uns de leurs contemporains. Cette communica-
tion est renvoyée à la c(»mmission des publications.
fiiéance da uiArdl tS mars 1889.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. le Président fait le compte-rendu des volumes reçus depuis la
dernière séance. Parmi ces volumes se trouve la Vie de la vénérable
Louise de France^ don de l'auteur, M. l'abbé Cyrille Gillet, curé de
Bou. La Société lui vote des remercîments. M. l'abbé Gillet est pré-
senté au titre de membre correspondant.
— M. le Président communique une lettre du maire de Châtillon-
- 229 —
snr-Loing, qui demande une souscription à la statue de M. Becquerel,
ancien uiembre de la Société. La Société vote une somme de
50 fr.
— Au nom de la commission des publications, M. Danton propose
et h Société vote Timpression du Bulletin pour le quatiiônie trimestre
de 1879. Le mf^me membre lit un rapport sur le travail de M. Im-
bault concernant la Motte-Bureau. La Société vote l'insertion au
Bulletin dutravail et de la planche qui raccompagne.
notes sur la motre - bureau (1) et sur lh moulin de
l'hôpital.
Le boulevard Madeleine n'est ni beau, ni gai ; ses construc-
tioos, qui portent la trace du sol abaissé, n'ont rien qui puisse
appeler l'attention. Cependant, vers le milieu de sa longueur, se
trouvait encore en 1879 un mur surplombant sur la promenade,
servant de clôture à un terrain très-élevé que l'administrai ion
municipale fait niveler en ce moment.
Ce terrain, connu sous les noms de moulin deTHôpital et de
laMotte'Bureau, mérite un souvenir. Il était dans ces derniers
temps planté d'arbustes et de vignes; des fleurs bordaient les
allées sinueuses et rampantes qui conduisaient à un débris de
tour, surmonté d'une construction légère de bois et de briques
placée sur son sommet.
Cette motte était l'une des cinq qui avaient été formées avec
les excédants des terres provenant des fondations des murs de
ville et des déblais des fossés des troisième et quatrième
enceintes, établies sous les rois Louis XI, Charles VIII et
Ixiuis XII.
Ces cinq mottes étaient : la Motte-Sanguin, qui a dis{ ru en
1821, lors de la construction du quai du Roi; celle *| acée au
(1) Les lettres-patentes données par le duc d'Orléans, et tous les actes,
portent le nom de Bureau, que Beauvais de Préau indique sous celui de
Bruneau.
~ 230 —
chevet de l'église Saint- Eu verte, aplanie vers la môme époque;
la Motte-Tonneau, qui forme les jardins des propriétés qui
avoisinent l'abside de l'église Saint- Paterne; la Motte-Gauthier,
dans l'enclos des Nouvelles-Catholiqued, dénommé ensuite
hospice de la Croix, où se trouve aujourd'hui la manutention
militaire, entre les rues du Colombier, de la Lionne et le mail
Rocheplate, et enfin la Motte-Bureau, boulevard Madeleine et
impasse du Coq, qui fait l'objet de cette note.
La Motte-Bureau avait été donnée et octroyée aux religieux
de Tordre de Saint- Benoît et congrégation de Saint-Maur, du
prieuré de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle d'Orléans, par Son
Altesse sérénissime le duc d'Orléans, suivant lettres-patentes du
25 avril 1664, du consentement de MM. les maire et échevins
de la ville d'Orléans, étant, écrit le duc, € dans la croyance que
lesdits religieux nous fairont participants de leurs prières. »
Elle devient propriété des hospices, le 30 mars 1696 (1). L'ac-
quisition eut lieu moyennant une rente foncière de 63 livres,
que MM. les administrateurs créèrent au profit de MM. du
monastère de Bonne-Nouvelle, vendeurs.
Par délibération de la commission administrative des hospices,
prise le 29 juin de la même année, fut arrêtée la construction
d'un moulin à vent sur la Motte-Bureau. Ce moulin fut terminé
en 1698. Le registre des délibérations mentionne que c'est le
4 mars de ladite année 1698 que ce moulin commence à tour-
ner.
Dans le procès-verbal d'adjudication dressé en 1833 pour la
vente de quatre propriétés appartenant aux hospices et dont la
Motte-Bureau et le moulin faisaient partie. M» Bioche, notaire,
fait de ce moulin la description suivante : c Un moulin à vent
en grosse maçonnerie, couvert en ardoises, ayant trois étages
outre le rez-de-chaussée ; dans les deux étages supérieurs sont
le mécanisme et les meules, i»
Les maçonneries visibles aujourd'hui par suite du déblai déj&
opéré forment les fondations et le rez-de-chaussée du moulin
(1) Acte passé devant M« Couet, notaire.
— 231 -
6le?é en 1696. Le constructeur, pour éviter les inconvénients
d'établissement d'un mur circulaire et aussi par économie, fît
creuser quatre piles de 2^ 10 de côté, formant les quatre angles
d^un carré -de 6n>^ 90 de face ; sur l'espace de 2» 70 laissé libre
entre les piliers, il construisit des arcs reposant sur ces piliers
et formant avec eux le soubassement sur lequel fut établi le
moulin circulaire en plan, dont le diamètre extérieur était aussi
de &n 90. Le mur avait 1 mètre d'épaisseur.
Ces maçonneries très-ordinaires n'offrent d'autre intérêt que
celui d'un souvenir du moulin qui autrefois ajoutait à l'aspect
général de la partie ouest de la ville d'Orléans.
— M. Tabbé Desnoyers lit une noie sur les objets trouvés à
Chevilly par M. Tabbé de Torquat, et qui viennent d'entrer au Musée
historique. M. Desnoyers otfre à la Société, pour ses archives, les
manuscrits de M. de Torquat qu'il a rachetés après sa mort. Le même
membre lit une notice sur une bague romaine en or portant incnistée
une rare pièce en or de l'empereur Pertinax, trouvée à Saint-Marc,
et dont il a fait l'acquisition pour le Musée. La Société vote l'impres-
sion au Bulletin des deux notes de M. l'abbé Desnoyers.
Depuis la mort de notre regretté collègue, M. de Torquat, je
n'avais cessé de suivre la pensée d'acquérir pour le Musée his-
torique les objets qu'il lui avait été possible de recueillir à
Chevilly, objets que je vous ai décrits dans une notice intitulée :
Chevilly archéologique. L'occasion me paraissait très-bonne
d'augmenter la salle orléanaise, fondée pour contenir le résultat
successif des découvertes faites dans notre pays.
J'ai pu réussir dans mes efforts, et je suis heureux de vous
annoncer que le Musée possède maintenant la (Collection formée
par M. de Torquat en médailles et antiquités trouvées à Che-
villy. Ce n'est pas sans combat que j'ai pu arriver à cette acqui-
sition, car elle m'a été vivement disputée dans la vente du
2 mars ; mais vous savez que pour remporter une victoire il faut
brûler beaucoup de poudre. Il m'a donc fallu dépenser beaucoup
d'argent et appauvrir le budget de la direction, déjà assez pau-
— 232 -
vre. Mais qu'importe? la victoire est gagnée; Tacquisition est
faite, et une page de plus est ajoutée à notre histoire locale.
Vous pourrez la voir exposée à vos yeuz« avec toutes celles que
j'ai déjà réunies, qui s'accroissent chaque jour et formeront bien-
tôt le plus beau volume à la gloire de notre Orléanais et le témoi-
gnage irrécusable de son importance historique.
Il ra*a été également possible d'acquérir, et je donne à notre
Société, pour ses archives, une liasse nombreuse des travaux de
M. de Torquat et d'ouvrages par lui recueillis. J'ai prié notre
collègue, M. Doinel, de les parcourir et de vous en parler. Il
conservera pour les archives départementales ce qui les intéresse
particulièrement et déposera le reste dans les nôtres, heureux
que je suis de vous offrir ce petit trésor.
Il y a trois ans, un vigneron de la paroisse de Saint-BCan*.
travaillait sa vigne quand il fit sortir sous le fer de sa bêche un
objet peu brillant, ayant l'aspect du cuivre obscurci, rond, ayant
la forme d'une bague, portant au centre une tète barbue. L<*
brave homme regarda cet objet comme un singulier morceau
de cuivre, le plaça avec indifférence dans sa poche, puis, quan<i
il revint chez lui, dans un tiroir, où il dormit paisiblement et
inconnu à tous durant trois années.
Le 8 mars cet objet me fut présenté, et je le reconnus bientôt
pour une bague romaine, en or, de l'époque des belles factures,
portant sur le chaton la tète de l'empereur Pertinax et du poids
de 43 grammes. Je l'ai acquis pour notre Musée, dont elle for-
mera un des plus riches bijoux.
Sa richesse, vous le comprenez facilement, ne vient pas
seulement de sa pesanteur métallique, mais de la tète qui a été
sertie dans le chaton. L'empereur Pertinax n'a régné que
quatre-vingt-sept jours ; ses médailles sont donc rares, en or
surtout, et atteignent un prix élevé.
La grandeur de cette bague pourrait d'abord faire penser
qu'elle était destinée au doigt d'une statue, car les anciens y en
plaçaient effectivement, et le Musée possède quelques bagues
— 233 —
dont la grandeur extraordinaire indique cette destination ; mais
la nôtre ne dépasse pas la grosseur d'un doigt robuste, et j'ajoute
qu'on ne devait pas placer au doigt d'une statue une bague
aussi riche, pouvant être facilement dérobée. Notre bague ne
pouvait donc orner que le doigt d'un grand personnage, d'un
haut dignitaire des Gaules ou de l'Italie. Quel serait- il? Le
secret restera, je le crains bien, dans le tombeau de son pre-
mier possesseur, car à penser qu'elle a pu orner le doigt de
Alepomarus^ le procurateur de l'inscription de Genahum,
inhumé à une distance qui n'est pas considérable du territoire
de Saint- Marc, ce serait une audace qu'on reproche trop souvent
aux antiquaires et dont je ne veux pas me rendre coupable. Il
y a tout lieu de croire que cette bague devait être portée à
Vindex droit, car en l'examinant avec attention, on remarque
que le côté regardant le pouce est un peu plus renflé que le
côté regardant Vindex; le mouvement est ainsi moins gêné.
— Lecture est donnée d'un travail de M. Léon Dumuys sur une
pierre sculptée trouvée en démolissant uu mur en terre dans la rue
des Murlins. Ilenvoi est fait du travail et d'une photographie à la
commission des publications.
— M. Basseville commence la lecture d'une notice de M. Cham-
pion, instituteur à Traînou, sur l'histoire de cette commune. La
Société vote le renvoi à la commission des publications. M. Cochard
est prié de préparer un extrait de cette notice pour le Bulletin.
— M. Jarry rend compte de l'état où en est la lecture des mé-
moires présentés au concours de 1880.
OELÉAUI, IHP. DB O. JACOB, CUIITBE SAINT-ÊTIBRIIE, 4.
BULLETIN
DE LA SOCIETE
AIGHSOLOfilQUE ET HISTORIOUE DE L'ORLÉANAIS
N^ 105.
DEUXIÈME TRIMESTRE DE 1880.
Séance do vendredi • nvrll i88#.
Prétidence de H. Bimbenet, président.
M. le Président rend compte des volumes reçus, au nombre des-
quels est un exemplaire du tirage à part du travail de M. Boucher de
Molandon sur les comptes de ville des XI V» et XV^^ siècles. La Société
tote des remerctments à l'auteur.
— M. Bimbenet communique ensuite une lettre de M. E. Mi-
chel, remerciant M. le Président des compliments qu'il lui avait
adressés, au nom de la Société, sur sa nomination au grade de che-
Talier de la Légion-d'Honneur.
— M. Froment, ancien instituteur à Nibelle, remercie la Société de
la récompense qui lui a été décernée pour le travail qu'il avait pré-
senté au concours académique.
HILLmil RO 105. 17
— 226 —
— M. Doinel, au nom de la rommission des publications, 1
rapporl sur le travail de M. L. Diimuys. La Swi^tt' décide Vini
au Bulletin du trnvail et de la plaucbe qui l'accompagne.
NOTE SUR UNE PIEHRE SCULPTÉE TROUVÉE A ORli
Dans le courant de l'année 1879, des maçons occupas, f
Murlins, à la démoUlion d'une ancienne habitation de vipiâ
devenue maÎBon de ville par suite des accroissements siicceseits
de notre cité, mirent au jour une pierre ornée de sculptures
bizarres.
Celle pierre me fut donnée gratuitement, le 9 juillet 1879,
par la personne (1) qui l'avait, ramassée, djuis. les matériaux de
démolition, sur l'avis et avec l'autorisation du propriétaire de
l'immeuble où elle se trouvait cachée.
La maison dont il s'agit portail autrefois le numéro 17, et ve-
nait d'être achetée par M. Chauvet, marchand de chiffons, établi
rue de l'Empereur, n° 3.
Son empl^fiÇRi^at. p^in^lif. est, ^iÛP>Vd'^.t. <V^P^ P^' UOfl ,
construction comprenant, en outre, le terrain du n' 19 qai lal'l
était contigu. [
Le petit monument qui nous occupe était enloui ii:\r' t- iT>-ir
de clôture le plus. éloigné de la place Bapniçr, à l;i '
premier étage et à gauche d'un viçux. CQrp.s de <.'*■
s'élevait dans l'épaisseur de la masonnerje.
Il convient d'ajouter que ce mur étail fait d,e^ l^oe||pi^C|y|g^
muns, cimentée avec de la terre détrempée et non avec le eaor-
t^rà.la chaux employé d^a,les,bilisses, moderne; . 'i;.
f^^ HUite de l'exhaussement de la voie actuelle, lu
cîçnne maison se trouvait de 00 cepUtnèlresenvin-m ■ .. ■
bas de la chaussée.
Lorsque cette pierre fut recueillie, au milieu des autres débrii
de conslructioujûile était couv^rtç d'usQ cp||içhe épAi.i^p de l(
(I) M. Eugène Gillon. c
e-mallre ci\ei MU. Daudie:
inôUn|;ée de pouseière de charbon, et le premier possesseur la
débarrassa de ses etnpâtemenls à l'aide d'un brossage un peu
trop vigoureux, qui dut contribuer à la délérioraUoa des détails
de sculpture qu'elle comportait.
Haute de 10 centimètres, large de 15 dans sa plus grande
dimension et du poids de 580 grammes, elle uUecte une forme
qu'il n'est possible de décrire qu'à l'aide d'une comparaison.
C«lte pierre est entièrement semblable dans toutes ses parties
au quart d'un pain de munitioji, c'eal-à-dire que son plan
de prcgection ABC est un triangle dont l'angle BAC, ouvert
de 90 degrés, est opposé à uu arc de cercle sous-tendu par une
oorde fictive BC (voir la Og. 3). Les deux tranches du solide
JÛQÙ décrit, ABD et A CD, sont ornées de bas-reliefs grossitre-
mmt travaillés, dont nous nous occuperons tout à l'heure.
La pierre forme, dans aa partie postérieure B D C , une
croupe qui part d'une hauteurde 10 centimètres (sur l'arèle AD)
eta'arroudil régulièrement jusqu'au plan horizontal AB C, qui
aert de base à la mas.^ tout entière (lig. 1).
Sv le triangle BDA, on remarque trois personnages qui
eoat :
1" Un crucifié absolument nu dont les bras sont étendus, la
t£te inclinée vers la droite, les deux pieds superposés appuyés
sur un support qui louche le sol et fait partie de la croix.
Ce personnage est, à n'en pas douter, le sujet principal de la
scène dans laquelle il Cgure.
2° A sa droite, un entant également nu, se présentant de face
et & genoux, élevant le bras droit vers la main droite de la vie-
lime, passant la main gauche sous les jambes de celle-ci et éle-
VMit les yeui vers elle.
3° Un autre personnage vu de profil, sans aucun vêtement,
atà& à terre, la tète légèrement baissée, le corps penché en
avant, la main droite appuyée sur son genou.
Sux le triangle DA C, trois autres assialanls :
1* Un personnage vu de trois quarts, k genoux et nu, ayant
e bras gauche appuyé sur la cuisse et auquel manque le brai
droit.
— 228 —
Ce bras absent pouvait ou retomber naturellement ou s'élever
vers le crucifié. Dans ce cas, la main de l'assistant se serait
appuyée sur l'aisselle de la victime en un endroit où Ton re-
marque une légère cassure.
2o A sa gauclie, un second personnage nu, vu de face, aux
bras tombants, dont les mains effacées pouvaient être jointes.
La position de sa jambe gauche dénote chez le sculpteur un sen-
timent certain de la perspective.
3» Enfin, une femme, sans doute, nue comme les autres per-
sonnages, portant sur le bras gauche un enfant emmaillotté ou
couvert de bandelettes.
La position de son corps tourné vers la croix, la direction de
ses regards portés vers Tenfant semblent indiquer son assistance
réelle à la scène qui se déroule devant elle, bien que son atten-
tion paraisse momentanément détournée par les cris de celui
qu'elle tient entre ses bras.
Ce travail grossier est fait dans une pierre blanche, grenue.
excessivement tendre et friable. La croupe porte la trace d'écri-
ture et de dessin d'une époque postérieure, faits à l'ocre rouge,
presque effacés et par conséquent indéchiffrables, même à la
loupe.
La même couleur a servi pour accentuer tes traits qui forment
la bouche des personnages, tandis qu'une poussière de charbon
dont on voit quelques traces a dû être répandue sur tout le fond
du bas-relief, afin de faire mieux ressortir les sujets.
Telles sont les observations que l'on peut faire sur l'œuvre
singulière qui nous intéresse.
Étonné du sujet qu'elle représente, et surtout frappé de la
nudité absolue de ceux qui y figurent, je résolus de la soumettre
a l'examen d'un connaisseur.
Ce fut seulement au mois de février dernier que je pus pré-
senter ladite sculpture à M. Tabbé Desnoyers.
M. le directeur du Musée historique parut fort surpris, lui
aussi, des détails de la scène représentée sur le petit monument
et ne put me donner aucune explication à son sujet.
Sur ces entrefaites, je fus nommé c attaché en second > à la
— 229 —
direction du Musée historique, et M. le directeur put, à ce titre,
m'adresser avec une lettre de recommandation à M. de Long-
périer.
Le 5 du présent mois, je remis l'objet entre les mains de
l'ancien conservateur du musée du Louvre et le livrai à son
étude.
L'illustre archéologue, après l'avoir tourné et retourné,
l'examina à la loupe et me déclara, en fin de compte, qu'il ne
pouvait tirer de ses observations aucune conclusion rigoureuse.
Il me dit qu'il avait peine à ne pas voir en ceci une scène du
chemin de croix, ou mieux à ne pas considérer ce crucifié
comme Notre-Seigneur Jésus- Christ lui-même... D*autre part, il
lui était impossible d'expliquer la présence, les poses diverses et
surtout la nudité de tous ces personnages. Il ajouta qu'il ne con-
naissait qu'un seul objet ayant quelque rapport avec celui-ci :
c'est le coffret de pierre trouvé en Bourgogne dans un prieuré
de Templiers et ayant appartenu à M. le duc de Blacas; mais il
trouvait ces sculptures infiniment plus grossières que celles du
coffret, qui sont elles-mêmes d'un style très-primitif.
Je demandai alors à M. de Longpérier s*il croyait à Tauthen-
ticité de l'objet. — Après un nouvel examen fait à la loupe, sa
réponse fut très- catégorique.
c Je ne reconnais pas, me dit-il, dans ce travail une main
moderne. L'objet est évidemment ancien ; mais le fait d'une
acquisition gratuite de votre part ne serait pas suffisamment
probante, car il y a des gens qui trompent pour le plaisir de
tromper et sans aucun espoir de bénéOce (et, à Tappui de son
dire, il me cita plusieurs exemples fort curieux). Mais, dans
le cas présent, vous ne pouvez avoir aucun doute : l'objet est
ancien. >
L'aimable savant ajouta que, sans la présence de la croix, on
serait tenté de lui assigner un âge reculé ; mais ce monument
limite nécessairement à son point de vue le champ des recher-
ches à faire. Il conclut en me disant qu'il y aurait peut-être
lieu de reconnaître à cette sculpture une origine gnostique ana-
logue à celle du coffret d'Essarois.
— 230 —
Fort âe celle première donnée, je me mis à rechercher de
qoetle socle de carpocrutiens pouvait ôlre èman&e ceTte Crtia-
tion bizarre, et je crus retrouver dans la nudité même d«s
personnages qui y figurenl une preuve de son origine adami-
tique :
L'homme rendant à Dieu les hoïinettrs gui lui sont ^tiafJ
Sans U simple appareil avec ieqveî le Pire Êtem^ toM
créé. I
.Té Eoumîs celte idée à M. Tabbé Desnoyers, qui me conspïThi
d'aller trouver Térudit liblioibécaire de 1> ville d'Orléans, pfiur
obtenir de lui des renseignements plus précis et surtout ■
appréciation personnelle.
M. Loiseleur, membre litnlaire âe la Société iJ'arcWolo^ie^' I
conclut, lui aussi, à la légiiiraîté de l'objet, mais ne put trouve^!
aucune solution au problème qu'il snalevaH.
Je dois ici mentionner, avant de clore ce mémoire, deux |
observations dignes d'intérêt :
1" Sur le nombre de personnes auxquelles l'objet a été prê-^ï
sente, il s'en est rencontré une qui a émis provisoirement tpiel-' 1
ques doutes sur son authenticité ;
2" Une autre qui, à première vue, et sans connaître Tapprè-
cialion préalable de M. de Longpérier, i été précisément frappée
de le ressemblance qui existe entre la sculpture qui lui était
soumise et celles du coffret gnostiqne de Bourgogne.
Je crois enfin devoir attirer l'attention des connaïseeurs sur la
similitude des poses des deux personnages qui avoîslnenl Ift
croix dans le bas-relief que nous avons sous les yeux, et celtes
de deux autres ligures retracées dans un ouvrage écril et publié
par M. J. de Hammer sur deux coffrets gnùstiques du moyen
âge (1).
Voilù où en sont les bits, les recherches, la discussion elle-
même. Quant aux conclusions à tirer de ces observations et
(1) Mémoiiti rur lieut •offitln gnmtiquea du riutyi-n 'ige, du ù^bitM
dfM. teihic lie Blacas, pav i . ne. lliMHEn. Paris, 183S, librairie orienUte
da Dondey-Duprf père el lîl». ColTret de Toscane, pi. I.
-2âi «
appréciations diverses, ce n'est pas à un élève qui a tout à ap-
prendre de les émettrei et encore moins de sembler désireux de
les imposer à ses maîtres dans l'embarras. Le lecteur ne saurait
donc âfê Vltotfâ% iè Tàk VifseVVe suV "& pàtnt; et ^Ûant à mes
assertions, si par hasard il y relevait quelque erreur, je le pri^
ae ne m en plats croire coufAoIe, car je puis lui ainrmer, à
l'exemple de Montaigne : gue c'est id un livre de bonne
Av.
^ir. !è "Prmm etimtUtiX 1à ^oSm m to^Vanx W£ce$sa!^
'jiSSt ^mk^ ^ 'àA là mé ^èVdinaïré des séiihceà. Àpri^ m écfâak^
d^^sc^tî^s, È. ie Wésiieit m ^né % ^'é ï^nd^ ï\tpVè% ëé M. Té
Préfet pour lui exposer la situation.
— M. le Secrétaire innôÀce qùé ta cbanoisnoii du fiitj âUra bi^tSl
liBrilliiiftC Wh etSmiett'. Là ^eilttiëlré siSànce', pôtîr lé cteseMétat deè tt'é-
KBTinî^, est ÏÏiSé au 15 àvKl.
— taSédélé iminMetttt)s cîoifiÂi^îon, composëiB de MM. dé 0^-
corps, Davoust, Imbatilt, Rà%Î!lenet et Patây, pour slocctkj^ér ie^ dé-
tails dé îk distribution soîénriéire des Récompenses, qui reste fixée au
8 mai.
— H. Baucher de MolandoA dôtine lecture d un article du BnRetin
monumental (5* série, t. Vlll), signalant, dans 1e& locaux de TUni-
vers^ de Pattie; l'existence d'une tombe sculptée élevée i la mémoire
d'Antoine Bracbel; au commencement du XVI« siècle. M. Bouclier de
Holandon est prié de rédiger une note pour le Bulletin de là
Société.
— 232 —
Manee extraordfauilre du Inadl !• awrll 188#.
Prétidence de M. Sanglier, Maire t Orléans , membre honoraire.
M. Boucher de Molandon, président de la commission du con-
cours, résume en quelques mots l'historique des concours institués
par la Société archéologique de TOrléanais, compare les deux pre-
miers concours de 1869 et de 1875 avec celui de 1880, et présente
le compte-rendu des opérations du jury et le résultat qui doit être
homologué par le vote de la Société.
Préalablement, deux questions lui sont soumises par la commis-
sion. Après discussion, la Société décide que : 1^ les mémoires
ayant été classés par ordre de mérite, si Tun d'eux est couronné et
que l'ouverture des plis cachetés fasse connaître d'autres mémdres
appartenant au même auteur, ces mémoires seront joints à cehd qui
aura obtenu le prix ; 2^ les mentions honorables seront proclamées
suivant l'ordre alphabétique des noms d'auteurs.
M. le Maire procède ensuite à l'ouverture des plis cachetés, et
les résultats du concours sont proclamés dans l'ordre suivant :
Les mémoires ont été divisés en trois séries :
Première hérie, — Prix de 1,000 francs partagé entre les mé-
moires no» 4, 6 et 3.
Le mémoire n^ 4, Bibliothèque ekarlraine, portant l'épigraqphe :
0 utinamy a pour auteur M. Lucien Merlet, archiviste d'Eure-et-
Loir.
Le mémoire n» G, L'éUule du grée à Orléans dépits le IX^ nède
jmqu'au milieu du AT///«, portant l'épigraphe : Uapovra xeu fuSOoyrR,
a pour autour M. Cuissard-Gauciieron, d'Orléans.
Le mémoire n^ 3, Redierches historiques sur le chapitre eathédral
ff Orléans juRquan XV* siècle, portant l'épigraphe : Stat magni
nominis nmbra, a pour auteur M"o de Foulques de Villaret,
d'Orléans.
Deuxième série. — Le mémoire n» 7, La Réforme et la Ligue à
— 233 —
Orléans^ portant 1* épigraphe : Hmc pauca necessitalis et memoriœ cauta^
ecBtera linquo hUtorieis, a pour auteur M. Guissard-Gaugheron.
Le mémoire n» 9, La libliollièque de Fleury-sur-^Loire, portant
l'épigraphe : Multa renascunlur qnœ jam cecidere, a pour auteur
M. Cuissard-Gaugheron.
Le mémoire n^ 8, L'école épiscopale d*Orléan$ et Vécole monas"
tique de Fleury au XII^ nèctey portant l'épigraphe : Suadet amor pa-
iriœ, a pour auteur M. Cuissard-Gaugheron.
Ces trois mémoires sont joints au mémoire n» 6, qui concourt au
partage du prix de 1,000 Trancs.
Le mémoire n® 5, De renseignement à tous les degrés^ et principale-
ment de Vinstructxon primaire avant 1789 à Orléans et dans rarrondts-
sèment y portant Tépigraphe : Tout l'avenir d'un peuple est dans l* édu-
cation de ses enfants^ a pour auteur M**® de Foulques de Villaret.
Ce mémoire est joint au mémoire n» 3, qui concourt au partage du
prix de 1,000 francs.
Mention très-honorable, avec médaille d'argent.
Le mémoire n<> i, Souvenirs Orléanais dans les annales de la
Guyenne et de la Gascogne^ poi tant l'épigraphe : Sparsa matris eol-
lige memhra tuœ, etc., a pour auteur M. A. Dupré, de Bordeaux.
Troisième série. — Mention honorable, avec médaille de bronze.
Le mémoire n^* il, Notive sur l'histoire des protestants dans le
Blésois, portant l'épigraphe : Non est distinctio Judœi et Grœci : nom
idem dominus omnium, dives in omnes qui invocant illum, a pour
auteur M. Louis Belton, avocat à Blois.
Le mémoire n'^ 2, Contribution à l'histoire de Genabum, portant
l'épigraphe : Et lapides clamabunt : hic erat Genabumy a pour auteur
M. le docteur Charpignon, d'Orléans.
Le mémoire n9 10, Etude historique et biographiqtie sur le pre-
mier auteur du Roman de la Rose, portant pour épigraphe : En ma-
tière d^hiftoirCy les autorités doivent subir l'examen de la critique^ et
les faits doivent prévaloir sur les raisonnements^ a pour auteur
M. Félix Guillon, d'Orléans.
Le mémoire n^ 12, Notice sur Bouilly, portant Tépigraphe : Etu-
dier le passé, c'est instruire l'avetiir, a pour auteur M. Poquet, ins-
tituteur public à Bouilly.
— 231 —
Afrês lit proclamation du résultat du concocii's, M. Bimbeftet,
président de ta Soeii'lé. offi-e des renieiTlments à M. Boucher de
Mt^don, à la f ^niirosilé duquel est duc la fondation de ces doncours.
La Société, par un vole uttantoie, décide que mention expressé «A J
sera faite au prorês-verbal.
— M. Bimbenct témol^e ensuite à M. le Maire toute sa f:ratàtude
pour avoir bien voulu présider cette séance.
M. le Maire remerde la Société de l'honneur qu'elle lui a tait ^
en l'appelant h la présidence. Il l'entretient ensuite des projet do ■
grands marchés couverts. Dans le péiîmélre des constructions qui
nnent démolies sont comprises : la porte romaine, l'église Saint-j
Jacques et plusieurs maisons très-remarqnal)les de la Itenaissance.
La Société, dans une conversation à laquelle prennent part '
prestjue tous ses membres, observe à M. le Maire qu'elle croirait
manquer à son but : la conservation de tous les édifices ayant rapport
à son histoire, qui font l'honneur et la réputation de notre ville ; et à
sa devise : Anliquitalii cusiodet, en ne demandant pas le mûntien de
tous ces monuments rc^ectables ; que cependant, si l'adminisb^tùm
a décidé des démolitions inilispcnsables à la réalisation de ses plans,
la Société lui présentera un rapport igui est actuellement élaboré par
les membres d'une commission spéciale. Il sera demandé : 1* de con-
server, par tous les moyens, par une recliûcadon d'alignement ou par
une réserve dans les projets d'abaissement du sol, la porte rotnaioeet
une fraction des murs qui l'avtnsinent ; 3° défaire déposer au Musée
les sculptures de la chapelle Saint-Jacques, dans le cas où son état de
dégradation ne permettrait pas une restauration ou une reconstruction ;
3" de vouloir bien appuyer de son autorité le désir de la Société qu'une
place soit créée entre le Musée historique et le Musée de peinture, de
telle sorte que sur cette place soient reconstruites les façades des mai-
sons de la Renaissance dont le transport sera reconnu possible.
H. le Maire promet de làire tous ses efforts pour que l'admi-
nistration et le Conseil municipal donnent satisfaction aus vœux espri-
més par la Société dans l'intérêt de la conservation des monuments
dont il vient d'être parlé.
I
Présidence de M. Bimbenet, fréMenL
M. le Président donné coùnaisâàncè d*uti^ lettre Ae 111. le géhJ^ral
de Clermont-îonnérre, autorisait gracîétiSAnénft 7a Soci^ \ tèéùû-
penser les gendarmes qui ont aiâé & protéger ses cotlections au "mo-
ment de Tincendie du 11 janvier.
— M. Croissandeau prie la Société de Védài>((r, àtu pbînt Aè VHè
topograpbique, sur Te sens de tes deux vers dô Cmllàniùe Gtriftrt :
Par qooy fè, OnOfoiAne ^QMlftt,
&K>rUeB8 né, et TAg^iiltane.
Lt SœiéCé charge MM. Imbank et larry tie répondre à k cte-
■MRwe 9k m. vmHNdSUNRNHI •
d« IMlMI 4 MAI i8il#4
Préiidenee de M. Bimbenet, président.
M. le PrésideAt rend compte des déMarthes (jti'il ^ (dites à Tobet*
sion de ta Tém\M solennelle du 8 mal.
— M. le Président fait part à la Société de la lettre qu'il se propos!
d'écrire à M. le Maire, en répohse à ses communicaltons coneerttant
les projets de marchés couverts. La Société approuve les teriliei lie
cette lettre, prié M. le Président de la faire parvenir de suite et en ^ote
rimpreseion au BkttHiii.
— 236 —
LETTRE DU PRÉSIDENT DE LÀ SOCIÉTÉ A M. LE MAIRE D*ORLÉANS.
Monsieur le Maire,
Vivement émue de la transformation projetée par Tautorité
municipale de Tancien quartier du Châteletf ayant pour consé-
quence nécessaire la disparition de monuments et d'habitations
plus particulièrement groupés dans cette partie de la ville, et
précieux au point de vue de l'histoire nationale elle-même et
au point de vue de l'histoire de l'art ;
Prenant en considération que l'exécution de ce projet devra
faire perdre à ce quartier la physionomie qu'il a conservée et
qui avait à ses yeux l'avantage de maintenir, en regard des dis-
positions nouvelles appropriées à la civilisation moderne, l'aspect
d'une ville du moyen âge, la Société archéologique croit, en se
plaçant au point de vue exclusif résumé dans sa devise : Anti-
quitatis custodeSj accomplir le devoir qu'elle s'est imposé par
l'adoption de son programme d'exprimer respectueusement à
M. le Maire le regret que ce plan lui inspire.
Elle croit se conformer au même devoir en prenant la liberté
de représenter que la disparition de ces monuments : l'ancienne
muraille romaine et la chapelle Saint-Jacques, les seuls qui
nous restenty et de quelques habitations inutiles à désigner ici,
exige impérieusement qu'une plus grande protection soit accor-
dée à celles qui existent dans les autres parties de la ville.
Cette protection, on ne peut se le dissimuler, intéresse non
seulement sa gloire, mais aussi, dans une certaine mesure, ses
intérêts matériels, ces élégants spécimens de l'art architecto-
nique y attirant ou bien y retenant un assez grand nombre d'é-
trangers en passage.
Parmi ces habitations, il en est une dite : Maison d'Agnès
SoreL
La Société n'insiste pas sur le haut intérêt qui s'attache à la
conservation, dans son intégrité, de ce magnifique hôtel.
— 237 —
Convaincue de l'unanimité des adhésions données i cette
apprédalion, elle ne s'est occupée que du mode à observer pour
s'en asmrer la libre disposition, le souiitraire ainsi h la destruc-
tion et, ce qui est peut-être plus encore à redouter, à la muti-
lation.
AcLetée d'abord dans celte intention par l'un des nnerobrea
de la Société, M. Dupuis, après une tenialive infruclueuse de
mise en actions, la maison d'Agnès Sorel a été revendue et se
trouve, en ce moment, dans le plus grand péril.
Hais ce qu'un simple particulier ne peut que diflicilement
faire, une grande ville peut le faire facilement.
La Société prend la liberté, monsieur le Maire, de vous
proposer d'acheter cette maison au nom de la Ville et pour
elle.
Elle s'en remet i la sagesse de Tndministration municipale
du soin de l'approprier à un usage qui puisse en assurer la con-
servation.
Elle sait, en outre, que vous avez l'intention de comprendre
dans le plan de transformation du quartier du Chélelet la
partie de la rue Sainte- Catherine qui fait face aux deux Musées,
et de transporter sur ta place qui sera formée par ce dégage-
ment, autant que possible intactes, les façades des monuments
et habitations qui pourraient disparaître.
La Société ne peut qu'applaudir à cette pensée, qui aurait pour
résultat de créer un musée extérieur, conservant le souvenir de
l'arcliitecture transitoire, et servirait, pour ainsi dire, de trait
d'union enire le musée de peinture et celui des antiques.
Permettez- moi, Monsieur le Maire, en terminant, d'ajouter
que la Société rend hommage à la sollicitude que vous avez
constamment manifestée pour la conservation, autant que les
nécessités administratives le permettent, de tout ce qui intéresse
l'art en général, et particulièrement celui de l'architecte et du
sculpteur.
Je me félicite d'être, en ce momeut, l'organe de mes collègues
pour vous donner l'assurance qu'ils n'ont jamais cessé d'en
éprouver une profonde gratitude, ainsi que des marques de
hÎMveillwM^qiie Yiom^^ pmrsoweUoiB^ttt». et wssi je» qwnbres
diiiCoMMl mimicipaly lui aiu^ données.
Jsù l'hooaeun d'être, avec une b•ttteKC0llaidAraliol^.l|oa4iMlr
leMiire, ^joiU» inhirobôueifii semtamv
Le Président de la Société^
Eugène Bimbenet.
Orléanpt 5 mai 1^.
' -^ Ma ri4^Gil1fO)i».curé 4â. Qou» e^ ivmm& membre coosQ^^n-
dant.
— M. Qespoyers annonce que M. Hauvette, membre de l'École
d'Athènes, lui a envoyé pour le Musée une hache préhistorique trouvée
k. GaUipoli.
— M. Boucher de Molandon met à la disposition de la Société, dans
le cas où elle croirait que les concours quinquennaux soient une insti-
tution utilç.à maintenir, une nouvelle somme de mille francs pour la
fondât^ de prix en 1885.. M. le Président exprime, au nom d6 la
Société, les sentiments de reconnaissance que lui inspire ce nouvel
acte de générodté. M. Boucher de Molandon ajoute qu'il proposera
certaines modifications au programme du concours, notamment sur le
délai dans lequel devront être renûs les mémoires.
Préàimùi iê M, fififin, mmàN^ dé UtutiM.
Cette si^ancOf pour la distribution des prix du troisième coneoucs
qwiiquennd <iuvert par la Sociétés a lieu, comme les autres fois, dans
la salle de TlMliM nMwical, déeorée avec giràt par le» soins d'une
cMiie daiK la Seciélé aichéologiqoe.
A ifiialre tu)ur«s M. Kg^r. membrf hûooraire de te. Sociàté^ et qui
lui a Irvujoiirg lionuû un luiu-ours actif et liienvmllanl^ s'assied au fait-
teuîl <]e Ik prt'sidaice, ayantà sa ilruile M. E. Himbcnet, (krésident de
h Sociiili!-. A UDe autre bible prennent place MM^ Tranchau, rappor-
teur de la cuiamû^un du uoncoui», et Jarry, &eci élaire.
It'hémicjdc de l'Inslitutest mtièremenL rempli de ^«nnnes nota-
bles de la. ville qui oui. bien voulu répondre h l'a^ipcl de U Société.
Aux premiers ran^e sent Me' Couliiét év&\ue d'Orléani, membre
hoBOiairc dp la Seciétét el^ M« Besson, âvâqiie de Nines, qui a pro-
□unc^ le niHtin mfme le panégyrique de Jeai>iie.d'Arc; ces prélitt
sool entourés de leurs rieaires-généraus et d'une partie du clergé de
la ville. Auprès d'e^: Al, le premier président Uinoas, roemlire hono-
raire de la Socii'té ; M. Boussion, président à la Cour; M. Borie, pro-
oBreiir de 1» République., et uu ^and nombre àe ma^stiats; M. San-
glier, tuaiM d'Orlàuis, membre bononûre de la Société; Mi Godnu,
a^oint, et pkisieuis meiubres. du Conseil raunicipal; M. I» général (le
Brécoucl. etJieiuciHip d'«tËdei'ï de toutes armes.
Les membres de la Société d'agriculture, sciences, bellee4B(tKfi M
Mit, avec Mi Baguenaultds Viiville, leur président ; les mea^reB de
l'Acadéiiiie <le Saîtite-Croix, et à leur tâte leur prénîdent, M. Daniel
Binbeitel, runseiller à la Cour, sont venua en grand nombre donnei' ù
la Société archéologique un témoignage d'excellente confraternité.
Sur les bancs de la salle se tient une assistance nombreuse, dfins
les rangs ds l^ueiie en compte beaucoup de dames.
M. Itinibenel, président de la Sociélé, ouvre la séance par un
(lificoiu-s ausà littéraire que concis, où il énumére en une suite de faits
istéressauts, présents d'nne manière vive et ori^ale, les eerviees
rmdtis par U Société archéologique, en dehors mâme des travaux pu-
blics par ses membics. U rappelle la vigoureuse impulsion qu'elle a
donnée, dans noire province, aux études archéolopqvies et historiques,
et l'otila priUei'-tion dont elle a entouré tes monuments remarquables
de rOrléanaiï. Il insiste tout particulièrement sur la fondation et le
ilèiriiHHMiiiinl ili notre Mvsêe historique, l'oii des pins curieux ct'des
fiât titiitéa de la Frauc».
U. Tranchau, rapporteur de la commission da concours, rend
m«uilG couple des ilnuite mènioires envoyé)* à la SociHt:. Chargé d'une
hÎMvaillMMe que m^i^^ perscNapeU^m^nt,. et aossi.left qwnbres
dHiGoMMl municipal, lui avez- données.
J/ai rhooneurî d'être, avec une baut^ conaidératioa^, Monaîaur
la Maire, yotra VcàÊrobéimud ser.vitaui\.
Le Président de la Sociétéj
Eugène Bimbenet.
Orléans, 5 mai 1890-
• -r- lift l>bhé Gill^cuiré de QoUi e^ awonâ luembrp coixespon-
dant.
— M. DesBoyers annonce que M. Hauvette, membre de l'École
d'Athènes, lui a envoyé pour le Musée une hache préhistorique trouvée
àGaUipoli.
— M. Boucher de Molandôn met à la disposition de la Société, dans
le cas où elle croirait que les concours quinquennaux soient une insti-
tiitiop utilç. à n^ntenir, une nouvelle somme de mille francs pour la
fondaUon de prix en 1885. M. le Président exprime, au nom de la
Sodétéy les sentiments de reconnaissance que lui inspire ce nouvel
acte de générosité. M. Boucher de Molandôn ajoute qu'3 proposera
certaines modifications au programme du concours, notamment sur le
délai dans lequel devront être remis les mémoires.
•olemteHe du ■■■^it 8 ■»*! 1IM9»
Prédëencede M« Eto^ m«ii^ d^ VbutiM*
Cette séance, pour la distribution des prix du troisième coaeouis
quinquennal ouvert par :1a Société, a lieu, comme les autcee foia, dans
la salle de rinstitut muûcal, décorée avec goût par les soins d'une
conmiasieii* choisie dans la Société archéologique.
A <|ualra \^eoces, M. ^^^, membrË baoorair« de lu. Sodét^^ et V*
lui a (oujouK doiiiié iia concours acUf cl bienveillant, s'assied m fau-
teuil de la présidence, <^aatà sa droite M. E. Btmbenet, prËsidenl de
la SociftË. A une autre table prenneot place MM^ Trancliau, rappor-
teur de la cofflmission du codcouts, et Jury, secrétaire.
L'hémicycle de l'inslilul est ealiërement rcoipli de personoes nota-
bles de la ville qui ooL biea voulu répondre à l'sppel de la Société.
Aux premiers rangs sont iU' Coullié. évâque d'Orléans, membre
huuraiic de la S«ciétét et, Me Besson, ésâqiie- de- NiBes, qui a pro-
noncé le matin méiup le panégyrique de JMnoe. d'Arc; ces prélats
sont entourés de leurs vîcaires-i^rnéraiix et d'une partie du clergé de
la ville. Auprès d'eu.i.-&^ le preiaie;' préïtident Dumas, membre hono-
niire de la Sociél/'; M.Boussinn, prfcidcnt à la Dior; H. Borie, pro-
cureur de la République, et ua grand nombre de magistrats; M. San-
glio', maire d'Orléans, membre honoraire de la Société; Mt Godou,
B^oiat, et plusieuis meuibreb du Conseil municipal; M. le général (tt
Bréetucl, elboaucoup d'oQidars de toutes armes.
Les membres de la Société d'agriculture, sciences, belle&-liUfefi et
arts, avec M. Bagueoaultde Viéville, leur pré^dent ; les nwn^res de
l'Acadéraie de Sainte-Croix, et h leur tête leur prÉsident, M. Daniel
Bmben^ conseiUcc à la Cour, sont venus en (^raad nombre donner à
la Société archéologique un témoignage d'excellente confraternité.
Siir les bancs de la. salle se tient une assistance nombreuse, dans
Ih rangs de laquelle on compte beaucoup de dames.
M. Bimbenet. président de la Société, euvre la séante par un
dÎMWurs auitsi littéraire que concis, oi^ il énumére en une suite de fait:?
iatéressanls, présentt's d'une manière vive et originale, les services
midus par la Société archéologique, en dehors même des travaux pu-
bliés par ses merabi'es. H rappelle la, vigoureuse impulsion qu'ellea
doDuée, dans notre province, aux études archéologiques et historiques,
et l'utile protection dont elle a entouré les monuments remarquables
de l'Orléannis. Il insiste tout particulièrement sur la fondation et le
dénlAppement de notre Misée historique, l'nn des pins curieux ctdes
pina visités de la France.
M. Tranchau, rapporteur de la commission dn concours, rend
easnile compte des douze mémoii^s envoyés à la Société. Chargé d'une
— 240 —
tâche délicate, il tient longtemps Tassistance. sous le charme qui se
dégage de sa parole autorisée. Ne se contentant pas d'une sèche ana-
lyse, le rapport pénètre au cœur même des sujets traités. Les
éloges mérités qu*il adresse aux concurrents sont relevés par une cri-
tique, toujours bienveillante, où chaque défaillance est redressée d'une
main aussi délicate que sûre d'elle-même. Le compte-rendu est par-
semé d'allusions, de traits d'une finesse exquise, où l'érudition s'allie
volontiers à l'esprit le plus guépin.
La parole est ensuite donnée à M. Jarry, secrétaire, qui proclame
les résultats du concours :
PROCLAMATION DES RÉCOMPENSES.
La Société archéologique et historique de l'Orléanais, réunie en
séance extraordinaire, le 19 avril 1880, sous la présidence de M. le
Maire d'Orléans, membre honoraire, à l'eflet de statuer sur le classe-
ment des mémoires, puis d'ouvrir les plis cachetés renfermant les noms
des auteurs ;
Conformément aux propositions de la commission d'examen et a^rés
en avoir délibéré ;
A décidé que le prix de 1,000 francs serait partagé ex cequo entre
les trois concurrents dont les nom^ suivent :
M. Lucien Merlet, archiviste d'Eure-et-Loir, chevalier de la
Légion-d'Honneur, officier de l'instruction publique, pour son travail
intitulé : Bibliothèque* chartrainc ;
M. Cuissard-Gaucheron, professeur libre à Orléans, membre de
l'Académie de Sainte-Croix, pour son travail intitulé : L'élude du
grec à Orléans^ du IX^ siècle au milieu du XVIII^y et pour ses trois
autres mémoires : La bibliothèque de Fleury-sur^Loire et ses manvf-
crits conservés à la bibliothèque publique d'Orléans ; La Réforme et la
Ligue à Orléans; Vécole épiscopale d'Orléans et l'école monastique
de Fleury au XII^ siècle;
M"« de Foulques de Villaret, ancienne élève de Saint-Denis
demeurant à Oriéans, pour son travail intitulé : Recherches histori-
ques sur le chapitre cathédral d'Orléans, de son origine jusqu^au
XV^ siècle, et pour son autre mémoire : De l'enseignement à tous les
— 241 —
degréi, et particulièrement de rinstruction primaire avant 1789, à
Orléani et dans le$ communes rurales de rarrondissemenl.
Une mention très-honorable, avec médaille d*argent, est décernée
à M. Dupré, de Bordeaux, ancien bibliothécaire de la ville de Blois,
correspondant du ministère de Tinstruction publique, pour son mémoire
intitulé : Souvenirs Orléanais de la Guyenne et de la Gascogne.
Enfin, une mention honorable, avec médaille de bronze, est
accordée aux quatre concurrents dont les noms suivent, par ordre
alphabétique :
M. Belton, avocat à Blois, membre de la Société des sciences et
lettres de Loir-et-Cher, pour son mémoire intitulé : Notes sur Vhit-
toire des protestants dans le Blésois ;
H. Charpignon, docteur en médecine à Orléans, membre de la
Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts, pour son mé-
moire intitulé : Contribution à P histoire de Genabum;
M. Félix Guillon, d*Orléans, pour son mémoire intitulé : Étude his-
torique et biographique $ur le premier auteur du Roman de la Rose ;
M. Poquet, instituteur public à Bouilly, arrondissement de Pithi-
viers, pour sa Monographie de Bouilly.
Puis le vénérable président d'honneur, M. Egger, dans une de
ces allocutions dont lui seul possède le secret, fait ressortir les avan-
tages que procure la connaissance de l'archéologie dans les études lit-
téraires. L'art charmant avec lequel le savant conférencier fait
succéder de fines anecdotes aux considérations les plus élevées et aux
dissertations les plus érudites tient le public suspendu à ses lèvres, et
fait vivement regretter qu'il mette trop vite un terme à son spirituel
entretien.
M. Bimbenet termine la séance, à six heures, en annonçant que la
Société fonde un quatrième concours, avec prix de mille francs, pour
l'année 1885.
BULLITIH N* 105. i8
^ 242 -
Séaaee du ▼eodredi 14 mal 1880.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. le Président dépose sur le bureau, outre 'les volumes des So-
ciétés correspondantes, une brochure intitulée : Silex taillés et
emmanches de l'époque mérovinyienne, par M. G. Millescamps, au-
quel des reniercîments sont votés.
— M. Bimbenet lit un extrait du Bulletin de la Société d'archéo-
logie de la Drôme, année 1880, 5:]«3 livraison, concernant un abbé de
Saint-Benoît-sur-Loire.
— M. Basseville annonce à la Société, qui en témoigne de vifs re-
grets, la mort de notre compatriote et collègue, M. Edouard Foumier,
membre titulaire non résidant.
— La commission des publications, par l'organe de M. Basseville,
propose l'insertion au Bulletin du travail de M. Uoinel sur les deux
Bérauld et quelques-uns de leurs contemporains L^impression est
votée.
NOTES SUR LES DEUX BÉRAULD ET QUELQUES-UNS DE LEURS
CONTEMPORAINS.
Les savants éditeurs de la France protestaniCy MM. Haag et
Bordier, avancent qu^ Nicolas Bérauld professait le droit à
Orléans, sa ville natale (1). La preuve qu'ils en apportent est cette
parole de Badius^ dans la dédicace du tome I des Opéra Polù
iiani : € Scio quàm sis sacrarxim legtim professioni et prœ-
lectioni adjuratus. > Ils en concluent que Bérauld était docteur*
régent en droit dans notre Université.
(1) Paris, Sandoz, 1879, 2« vol., 1" part., p. 278, col. 1
- 243 -
Je pense pouvoir démontrer que Bérauld ne dépassa pas le
grade de licencié et qu'il n'enseigna pas les lois, à titre de ré-
gent. Et je donne pour preuve du second point le fait que les
Libri Procuratorum de la nation germanique, conservés actuel-
lement aux archives dont la garde m'est confiée (1), livres dans
lesquels les soigneux dignitaires de cette nation marquent, sans
jamais les omettre^ les noms des régents et des recteurs, voire
même des docteurs agrégés, c'est-à-dire suppléants des régents,
ne font aucune mention de celui de Nicolas Bérauld. A la ri-
gueur, le mot prœlectio du texte de Badius peut s'entendre de
répétitions données à des écoliers.
J'ai maintenant à démontrer le premier point, à savoir que
Nicolas ne dépassa pas le grade de licencié in utroque. Un con-
trat en bonne et due forme, du 25 septembre 1511, époque où Bé-
rauld, né en 1473, avait trente-huit ans, me fournit ma preuve (2).
Dans cet acte, dont le fond va nous occuper tout à Thcure, Bé-
rauld est qualiûé de Ucentié en lois, tenant ttUelle à Orléans.
On peut sûrement opiner qu'il y a erreur involontaire dans
l'interprétation donnée par MM. Haag et Bordier au mot prœ-
lectio de Badius. Il est bien vrai, néanmoins, que Nicolas Bé-
rauld possédait parfaitement la science juridique. Dans sou Dia-
logus, dédié au cardinal pdet de Châtillon (3), il dit lui-même,
à la page 30 : Accipe quid ipse olim adolescentulus viderim
Aureliœ, cum ihi luri Cœsareo cum loanne Pyrrho operam
primum darem... Ce passage nous apprend que Jean Pyrrhus
d'Ânglebermes fut son condisciple dans l'étude du droit civil.
Doni Grérou, qui nous a légué tant de renseignements précieux
sur les savants de l'Orléanais, émet avec nous l'opinion que
Bérauld ne professa jamais le droit, quoi qu'en ait dit le fameux
Bayle (4).
(1) Série D, fonds de TUniversité d'Orléans, t. I et II. i
(i) Arch. du Loiret, série G ; fonds de Saint-Pierre-le-Puellier, A K ;
maison du Bon-Pasteiir, pièce A K, ligne 15.
ÇS) Gryphius, Lugduni, 1534, plaquette; fonds Desnoyers, à la Biblio-
thèque d^Orléans, 0, 76.
(4) Manuscrit 467, p. 99, bibliothèque d'Orléans.
— 244 —
Nous verioiiR de ciler le document de 1511. 11 i
d'indiquer sitremenl le lieu d'habilalion du célèbre humaiû
La bibliollièque publique d'Orléans s'appelait, avant la révoW^
lion de 1789, le couvent des Filles-Repenlies, vulgairement le
Bou-Pasleur. On le sait. Mais ce que tout le monde ne sait pas,
c'e6l que le llon-Pasteur liii-mSme s'élevait sur l'emplacemeal
de la docte demeure de Nicolas Bérauld. Un pnreil prédécesseur
n'est pas fait pour déplaire au bib'iolhécaire actuel, le savant el
élégant écrivain qui signe tant de pages de Bne critique du nom
très-connu de Jules Loiseleur. En 1511 donc, Louis Hoillard,
possesseur de la belle maison de la Coquille, étant prëvdt d'Or-
léans, Philippe Capperon, notaire au Ciiâtelel, passa l'acle {lar
lequel les doyen et chanoines du chapitre de Saint-Pierre- le-
Puellier donnèrent h cens et à rente à maistre Nicolle Bérault,
lieentiè en loU, tenant tiUeite à Orléans, et à Loîse, sa femme,
fille de feu maislre Loys Chartin, en son vivant protureur du
roy en son Grand- Conseil, une maison couverte de tuiles, ayant
cave, jardin, puiLs à eau, sise paroisse Saint-Michel, sur la rue
Aallerdugrand cimetière à l'église des Jacobins (rue Prousleau),
pour (J deniers pariais de cens et 32 sois pariais de rente, paya-
bles la veille de Noël devant l'église de Saint-Pierre- le- Puellier,
le jour de la Saint-Jean-Baptitte. Cette maison avait appartenu,
avant 1426, à René Escrivarl, chanoine de Saint-Pierre. En 1426,
elle fut louée à Ëlie Villain, chapelain dans la même églbe.
En 1608, elle échut à Françoise Accarie, veuve de Jean Turpia,
par héritage de Claude Brachet, veuve de Chude Accarie, sieur
de Porcheresse. En 1683, elle appartenait à Michel Le TelUer,
marquis de Barbezieux, chancelier de France, el à Elisabeth
Turpin, sa femme (1). Les lettres -patentes du roi Louis XiV
y installèrent, en 1703, la communauté du Bon-Pasteur, sou*
l'obédience d'Elisabeth Rousseau de la Mothe, première su-
périeure.
C'est vers l'époque dont j'ai parlé (1511 à 1518) que Nicolas
Bérauld connut Rohert Gauvyn, parent de Calvin, qui était v
(1) Vl itiprà, liasse A K.
— 245 —
s'établir à Orléans et y exerçait la profession de parcheminier.
Robert Cauvyn habitait sur la paroisse Saint-Hilaire, rue au
Lin, près de la Gallée(l). Lorsque Bérauld revint à Orléans,
vers 1532-1533, il y rencontra le parent de Robert, lo jeune
étudiant Jean Cauvyn, sur le séjour duquel nous avons donné
ailleurs des renseignements très-précis. Jean Cuivyn lui-nièmo,
en cette année 1532, nourrissait nu*^ tendresse ohasto et contenue
pour une sœur de son ami François Daniel > la charmante <>t pure
Claudine, qui allait &e faire religieuse à la Saiilsaie, pitYs de Pa-
ris, et abandonner à sa mère, Charlotte Lhiiillier, toute sa part
dans Théntage de Pierre Daniel, son père (février 1533).
Ce fait de l'entrée en religion de Claudine nous a tSW* ri'^vélé
par un acte découvert daiii? les minutes de M> frarapin, notaire
à Orléans, et rédigé par Antoine Pasqnier. Qui sait si la dét(*r-
mination de Claudine ne contribua pas à jetiT (Calvin dans les
idées nouvelles? I^ tante de notre Nicolas, Madeleine Hérauld,
avait é)>ousé Jean Chn-stien, boulanger d'Olivet, père dt; Cuil-
laume et grand-père du célèbre Florent Chreslien (2).
Vers la fin de la vie de Nicolas, TiHnstre f/uillaume Rude
exerçait à OH éaiis sa nmfession de médecin ♦•? y hahitait me des
Hann-4'iin^, pjroi-ise <!*- r.VI-u-Syin' -M» -fuin ('*), fJudé «-e liait
inlini«r!T*eril î*vt^c An^îr<^ Bénn!'!, pareiit rl«- Ni«;ri;;i«. C' * An^lré
e&t qualifié d'apolhic-'ure dans un acte <\e ATM, Nou-, 'ivoitfc /le
Budé une con?u'tati'>iÉ lr»*f«-curie»j-e dor.née ;i im ch-irioîn" d** la
calïj^?ri!e(4; Q /if* ;i'i lO'-t" \i G'iii'i .^n'.' Chr^-sli-n. il uv-é-
dàJt >jr ia pâroi-Sse *i^^ :53ifiv;-'>j'/î:.h'* i/!»^ ',jj:'»rî \',\-\uf i\t:
celle «l'i G^ïbeleï. où liab:lait i- iti.'vv*'. -l'éiol'f Juini Tj^.
Nkolf?- Bi^riuld avai* !»=•< ra^por ?; U^^iicwU. r. ■ •^- roritz-rn-
jp'.' ï'-*. le* librair»-* Jran »:*?* î->chiil!*^r-, <Jon». NUr?in l^'^o.iAïti
tnx rrxéeiiteQr t=sfim«5rntaiie e/i l.ji9: li:hu W't'W. K«o-. Cihi^-r,
? £::u:h: i* M* *itr»Ç;Z.. x..-.,*^!* :":l:.-r.r,* :'«.v:i.*v
^- L-b&t &r X* "jct-ipLr- ri-:.:r.r^ Je ir^'. 04*..'. %/?-* -î^i ff, rrjkn \7Ai».
— 246 —
Gervaise Nepveu, Pierre Trepperel, Philippe Loré, Gabriel et
François Guéyart, dits d'Orléans, frères, Guillaume Passât,
comme aussi avec le chirurgien Jacques Guillemeau, le lapidaire
Simon Fontaine, Técrivain Jean Fétisson, le chirurgien Jacques
Traynnel, le chirurgien Le Moyne, etc.
De Nicolas Bérauld, nous passons à son fils François, le
grand helléniste. Nous le trouvons Ué avec Germain Âudebert,
le Virgile Orléanais, comme on Ta si bien dit. Germain Aude-
bert, le père, et Jeanne Guyot, sa femme, habitaient à Orléans
la grand'rue de la Porte-Renard, du côté de TÉpervier. Leur
maison ouvrait d'un côté sur cette rue, de l'autre sur la rue
dllliers. Germain, le père, était mort en 1542 (1). Germain, le
fils, habitait dans cette maison en 1543, époque où l'on dressa la
cerche, et payait un cens à Sainte-Croix (2). Plus tard, il quitta
cette habitation qui appartenait à sa tante, la veuve Lubin Sougy,
et alla demeurer avec Clauditie Sanxon, sa femme, une habita-
tion qu'elle lui avait apportée en dot et qui était sise rue <les
Bons-Enfants. Une partie de cette habitation était louée à Gi-
rard Tripault (3).
François allait quelquefois se reposer, avec son ami Germain,
dans la belle campagne que ce dernier possédait à Saint-Âubin,
et qui portait le nom du Crapaudois, De là ils se rendaient en
villégiature au manoir de Guillonville, paroisse de Boisville-lez-
Saint-Père, ou à Charsonville, ou bien encore à La Chapelle-
Onzerain (4).
Nous trouvons François à Orléans le 7 mai 1561. Il achète,
par acte passé devanl Pasquier (5), à Louise Le Mazurier, une
masure et place assise près h? temple Suint- Vincent, c'est-à-dire
l'église de ce nom occupée par les huguenots, pour la somme
de 80 livres tournois. Dans l'acte, il est qualifié de lecteur pu-
blic en lectres grecques,
(1) Arch. (lu Loiret, A, 1860, déclaration au terrier de 1542.
(2) Cercho de 1543, A, 1857, fol. 30(J recto.
(3) A, 1868, fol. 148 verso; A, 1863, fol. 28 recto.
(4) Déclaration des licfs, A, 1866, année 1572, fol. 102 et 103.
(5) Étude de M* Garapin.
— 247 —
Le 4 juin 1562 , il transporta ses pénates rue Sainte-Colombe,
dans la maison Sainte-Catherine, que lui loua le docteur-régent,
Jean Mynier (1). C'est dans cette maison qu'il reçut la visite du
jeune François Disnemartin, dit Dorât, né à Limoges, et pour
lors étudiant le grec à Orléans (2).
Là il reçut aussi son ami et cousin Florent Chrestien, qui
vint le prier d'être son témoin pour une action importante de sa
vie. En effet, le 24 août 1565, Florent épousa Anne Du Boys.
J'ai découvert son contrat de mariage dans les minutes de Pas-
quier. Florent était ûls de Guillaume et de Marie Bourdonnois.
Anne Du Boys était fille de Jean, contrôleur des deniers com-
muns, et d'Anne Houderon. François Bérauld 'était cousin du
côté paternel. Dans ce contrat, il est qualifié de professeur pu-
hliq ès'lectres grecques.
Ces quelques notes sur les deux Bérauld et leurs contempo-
rains sont le fruit de longues et minutieuses recherches dans les
études de notaires. Elles auront peut-être servi à élucider quel-
ques points obscurs de la vie des grands lettrés du XVI^ siècle,
A ce titre, on ne les considérera pas comme inutiles.
— M. Bucliet présente, de la part de M. Le Roy, associé corres-
pondant, deux mémoires sur Vellaunodunum et sur la topographie du
Gâtinais aux époques celtique et gallo-romaine, et de plus une note
relative à la thèse de Genabum-Gien. L'examen de ces mémoires est
confié à M. Basseville.
— M. Léon Dumuys oflre à la Société archéologique quelques bro-
chures de Tépoque révolutionnaire imprimées à Orléans. Des remer-
dments lui sont votés.
— M. Boucher de Molandon entretient la Société de Tlmpression
des mémoires couronnés au dernier concours. L'étude de cette ques-
tion est remise à une prochaine séance.
(1) Étude de M* Garapin, minutes de G Mesnager.
(2) Étude de M* Garapin, minutes de Gruyn, 6 décembre 1563.
— 248 —
Séance da TenAredl t9 mal f880.
Présidence de M. Bimbenet, président,
M. le Président annonce la mort regrettable de Térainent évéque de
Poitiers, Mfn* Pie, membre associé correspondant français de la So-
ciété, décédé à Angouléme, le 17 mai 1880.
— M. le Président propose et la Société vote des remerctments à
MM. Imbault et Trancbau, dont l'activité dans les travaux de répara-
tion et de réinstallation a permis de rentrer promptement dans le local
ordinaire des séances, réparé aux frais de la Société, après Tincendie
du 11 janvier 1880.
— Le Secrétaire lit une lettre de remerctments écrite par
M. Gillet, curé de Bou, pour sa nomination de membre correspon-
dant.
— M. Tabbé Cochard remet à la Commission des publications la
notice sur Traînou dont il avait été prié de faire Texamen. Le même
membre rend compte de l'étude sur Courtempierre de M. Tabbé
Maître.
— M. Desnoyers lit une note sur les objets Orléanais de la collection
de Torquat, qu'il vient de taire entrer au Musée historique. La Société
vote l'impression de cette note au Bulletin.
Vous savez que je vous avais promis de veiller à ce que les
médailles et objets recueillis à Chevilly par notre regretté col-
lègue, M . de Torquat, entrassent, après la vente nécessitée par sa
mort, dans la collection orléanaise du Musée. Je vous ai tenu
parole, et il m'a été possible, en bravant les ardentes compéti-
tions de quelques marchands, de recueillir les objets les plus
intéressants dont voici l'énumération :
34 gauloises, dont une en or.
— 249 —
Tibère en argent fourré, i^ Ca!as et Lucius.
Consulaire, famille Maria.
48 grands bronzes de Claude, Néron, Àgrippine, Ântonin,
Faustine, Marc-Aurèle, Trajan, Adrien, Crispine, Verus, Maxi-
mien, Alexandre Sévère, Postume, Domitien.
5 haches en pierre.
Statuette en fer gauloise et un grain de collier en terre
bleuâtre à côtes.
5 hippo-sandales.
Pince épilatoire.
Aiguille de tète en os.
Une romaine en bronze.
Ébauchoir en bronze.
Bague en bronze.
2 fibules.
Dé en os.
2 couteaux en fer, pointe de flèche en fer, fer de lance en fer,
hache en fer. — Époque franque.
— M. Desnoyers lit ensuite un travail sur un bijou cypriote du
Musée historique, qui est renvoyé à la Commission des publications.
— M. Bimbenet fait une communication sur la pierre tumulaire
d'Antoine Dequoy, tué le 15 janvier 1642, au service du roi et de la
ville. La pierre retrouvée par la famille a été offerte au Musée. La
Société décide qu'une note à ce sujet sera insérée au Bulletin.
Hémmce du ▼endredl if Jalo il»80.
Préiidence de M. Bimbenet, président.
M. le Président lit unelettre de M. le Maire d'Orléans, répondant
en tormes trés-bienveillants pour la Société à celle qui lui a été trans-
— 250 -
mise en faveur de la conservation des monuments menacés par le pro-
jet de constniction des marchés couverts.
— M. Doinel, au nom de la commission des publications, fait un
rapport sur le travail de iM. Desuoyers intitulé : Un bijou cypriote, et
propose riiuprcssion aux Mémoires et la gravure d'une planche. La
Société vote conformément au rapport.
— M. Ik)ucher de Molandon lit une notice sur la pierre tumulaire
d'Antoine Brachet, d'Orléans, conservée à l*aris. Ce travail est envoyé
à la commission des publications.
— M. Maître, curé de Courtempierre, membre correspondant,
. offre h la Société quelques monnaies trouvées au Pré-Haut, commune
de Sceaux, et aux environs. Ce sont :
Un blanc de Jean de Pentliiévre, duc de Bretagne.
Un denier tournois de Louis VI ou de Louis VIL
Un moyen bronze de Magnence.
Un moyen bronze de Néron.
w
— 1\L Binibenot fait aussi présent, au nom de M. Emile Bimbenet,
son (ils, d'une petite hache en granit.
Des remercîments sont votés aux donateurs.
Siéance du vendredi S S Juin t880.
Présidence de M. Bimbenet, président,
La Société décide, sur la demande de M. Belton, de lui renvoyer le
mémoire qu'il avait présenté au concours.
— M.Doinel, nienibro de la commission des publications, présente
un rapport sur la notice de M. Boucher de Molandon concernant
— 2M —
rOrléanais Antoine Brachet. Sur les conclusions du rapport, la Société
Tote Timpression au Bulletin de la notice et du cliché représentant
la tombe d'Antoine Brachet.
— Au nom de la même commission des publications, M. Doinel
propose à la Société d'autoriser l'impression aux Mémoires de Y Intro-
duction aux comptes de ville, autre travail de M. Boucher de Molandon,
qu'un yote antérieur de la Société, conforme aux premières conclusions
de la commission, avait attribué au Bulletin, M. Doinel s'appuie sur
un examen plus approfondi de cet excellent ouvrage.
Plusieurs membres, se fondant sur la ({uestion de principe et
sur l'autorité de la chose jugée, demandent à la Société de ne pas
revenir sur son vote. La discussion se termine par une décision favo-
rable aux propositions de la commission et ordonnant l'impression aux
Mémoires du travail de M. Boucher de Molandon.
Un autre membre demande que le travail sur Antoine Brachet,
dont l'insertion au Bulletin vient d^étre votée, soit imprimé dans les
Mémoires, Après discussion, il est décidé que ce travail soit maintenu
au Bulletin.
— M. Boucher de Molandon fait passer sous les yeux de ses col-
lègues des monnaies gauloises trouvées au clos de Sainte-Marie, à
Saint-Jean-de-Braye.
— M. Jarry informe la Société que M. Bonnardot, membre corres-
pondant, et M. de Lespinasse, son collaborateur, viennent d'obtenir un
prix de philologie fondé par M. Archon-Despérouse et décerné par
l'Académie française, pour leur belle publication du Livre des métiers
d'Etienne Boileau. La Société félicite iM. Bonnardot.
--€*= /♦tîSCS-. — .
OftLtANS, IMP. 01 0. JAOOB, CLOITBB BAIMT-BTIBIINE, 4
BULLETIN
DB LA SOCIETB
AIGIUSOLOGIQDR ET HISTORIQUE DE L'ORLÉANAIS^
N^ 106.
TROISIÈME TRIMESTRE DE 1880.
■teBM da vendredi • JvlUet i880.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. le Présideiit signale dans les Mémoires de la Société arcbéolo-
gique de la Marne, année 1878-19, un document sur le siège d'Or-
léans el une poésie sur Jeanne d'Arc.
— Le bureau de la Société présente un rapport sur Texamen des
différentes questions relatives à Timpression des mémoires du con-
cours. La discussion de ces questions est remise à la séance suivante.
— Le Secrétaire lit le projet de Bulletin pour le premier trimestre
de l'année 1880. Renvoi en est fait à la commission des publications.
— 254 —
Séuee im vendredi tS JnUlet 188*.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. G. Baguenault de Puchesse, vice-président, offre à M. Bimbe-
net les félicitations de la Société à Toccasion de la décoration de la
Légion-d*Honneur qu'il vient de recevoir. M. Baguenault, rappelant
heureusement les ternies du décret, aime à constater que les travaux
historiques de M. Bimbenet ont été appréciés à leur juste valeur ; c*es
donc un honneur qui rejaillit sur la Société elle-même. Tous les
membres présents se joignent au vice-président et réclament que
l'expression unanime de leurs sentiments sympathiques soit consignée
au procés-verbal de la séance.
M. Bimbenet remercie en quelques paroles émues.
— M. le Président annonce à la Société la mort de M. le consôller
Giraud, membre titulaire résidant. 11 rappelle brièvement la vie et les
œuvres du défunt. M. Boucher de Molandon est prié de vouloir bien
rédiger une notice nécrologique sur notre regretté confrère.
— Afin de permettre d'imprimer plus rapidement le volume du
concours, M. Boucher de Molandon propose d'avancer la somme qui
sera jugée nécessaire.
La Société, après avoir voté en principe l'impression d'un mémoire
de chacun des trois auteurs couronnés, accepte l'offre de H. de Mo-
landon et décide que Timpression aura lieu en suivant le classement de
la commission du concours : la Bibliographie chariraine^ de H. Mer-
let; l'Eitide du grec, de M. Cuissard; Le chapitre cathédrale de
M"» de Villaret. Tous les autres travaux seront rendus à leurs auteurs.
En tète du volume seront insérés le discours de M. le Président, le
rapport de M. Tranchau et le discours de M. Egger.
— M. le Président lit une lettre de M. L. Dumuys, membre delà So-
„c\ité des sciences, aUacbëau Musée historique, qui se présente comme
^jcandidal à la place vacante de membre titulaire résidant. La Société
décide que l'étection n'aura lieu qu'fi la rentrée.
I>é«w*e cKraardlaMlre du «endrcdl S« Juillet ISSO.
Présidence de M. BiUBENET, préiident.
Cette séance a pour objet d'examiner les coDcluàooE de la cotnmiÂ-
' £Îon chargée de l' aménage ment intérieur de la salle des Tliéses.
La commission présente le projet de M. Imbault, qu'elle adopte. Il
comprend un corps de bibliothèque destiné à garaii le cûlé ouest de la
salle, une table, un fauteuil de président, quatre autres pour les
membres du bureau et vingt-cinq sièges. Les frais de cette prenùére
partie du mobilier s'élèveraient à 6,U1U fr.
Plus tard oD garnirait les eûtes sud et nord de la salle avec deux
grandes bibliothèques coûtant ensemble fJ.ÛOO fr.
M. Imbault Diit passer sous les yeux de ses collègues le dessin da
bibliothèque pour lequel il a établi son devis. La Société l'approuve
ananimement, et des remerclments sont volés à M. Imbault.
La Société prie son Président de demander une audience à M. le
Maire, pour lui rappeler l'olTre bienveillante qu'il avait antérieurement
faite, et savoir de lui si l'administration municipale est toujours dans
l'iateulion de solliciter du Conseil municipal une allocation destinée
k cDuviir une partie des fr^ de l'acquisitioD d'un mobilier artistique
en rapport avec la salle des Thèses.
— Au nom de la commission des publications, M . Basseville fait un
rapport sur le projet de Bulieim du premier trimestre de 1880.
Conformément à ses conclusions, l'impression en etit ordonnée.
— M. le Préûdeot àgnale à la Sodété la récompense que l'Académie
— 256 —
des inscriptions et belles-lettres vient d'accorder i H. Boucher de
Holandon pour ses recherches sur la famille de Jeanne d*Arc. La So-
ciété s'associe à son Président pour féliciter M. de Molandon de cette
nouvelle distinction.
— M. Birabenet annonce à la Société qu'il a reçu du ministère de
Tinstruction publique une allocation de 500 fr.
Séaaee du veadredl tS aoAt f880.
Présidence de M. Bimbenet, prétidenL
M. le Président rend compte de la visite qu'il a fûte avec H. Im-
bault à M. le Maire d'Orléans, dans le but de lui soumettre les pro-
jets et devis du mobilier auxquels la Société a donné son adhésion. Ils
lui ont demandé le concours de la ville pour l'achat de ces meu-
bles, nécessaires à notre prochaine installation dans la salle des
Thèses. Sans préjuger les décisions de l'administration et du Conseil
municipal, il résulte de cet entretien que la Société, en s'imposant un
sacrifice de 1,000 fr. pour cette année, a tout lieu d'espérer qu'une
partie de la bibliothèque et des sièges seront exécutés aux frais de la
ville.
M. le Président a résumé ses propositions dans une lettre adressée
à M. le Maire, et dont l'insertion au BuUelin est votée.
Orléans, le i août 1880.
Monsieur le Maire,
Je crois devoir préciser le but de la démarche que M. Imbault
et moi avons faite auprès de vous.
I.e sort de la salle des Tiièses a lonj^temps préoccupé la So-
ciété archéologique et la préoccupe encore.
— 957 —
Vous savez. Monsieur le Maire, que ce monument a été
l'objet, <]e la jiart >le plusieurs membres de cette Société,
d'études sérieusee qui, toutes, avaient pour objet de déterminer
son origine, son caractère archi tectonique et l'usage auquel il
était destiné.
Ces travaux qui, dans le sentiment de leurs auteurs et dans
celui du centre scienlillque d'où ils sortaient, indépendamment
de leur correspondance avec le programme de l'association,
devaient préparer le jouroû ce monument précieux aérait enlevé
i la propriété privée et aux chances diverses de destruction qui
le menaçaient, ont été enfin couronnés du plus entier succès.
Ce but a été atteint & l'aide de sacrifices relativement considé-
rables que la Société n'a pas hésité à s'imposer.
C'est ainsi que ce monument est devenu la propriété de la
mité qui, désarmais, en fera tel usage que bon lui semblera.
La Société, en renonçant au droit d'usufruit que lui donnait
te contrat intervenu entre l 'administration municipale et les
mi^mbreii de son bureau la représentant, avait l'espérance que
cet usurruit serait remplacé par un droit de jouissance à (leu
prètt éijui valent.
Elle voit avec une entière reconnaissance que l'autorité muni-
cipale, sous votre direction, Monsieur le Maire, et votre in-
fluence, est disposée à lui attribuer cette jouissance.
En préviiioD d'une prochaine prise de possession, elle a dé-
ddé:
lo Qu'un projet de mobilier indispensable à la tenue de
ses séances et au dépàt de ses livres, caries, plans, gravures et
autres objets d'art, serait soumis à l'autorité municipalt; ;
S" Que ce mobilier serait exécuté sur des modèles qui le met-
tratenl en rapport exact avec le caractère artistique du inonu-
inenl; et pour assurer la réalisation de cette décision, elle a
chargé M. ImbauU de dessiner un modèle de corps de biliHo-
Ibèqiirs, dites vulgairement vitrines, divisées en trois comparti-
ments, qui pourraient contenir les collections qu'elle possède;
des sixtes dealinés à entourer la table ou bureau autour duquel
BW membres se réunissent, et de cette table elle-même;
3° Que ce projet serai! communiqué & la commÎBBioD dite f
la saltn des Thèses avant d'âlre soumis â h Société, pour l'être
ensuite à celle-ci et à l'administralion municipale, qui serait
sollicitée de vouloir bien iuscrire, à son bu<lget, un crédit pour"
subvenir aux dépenses occasionnées par la confection de ce mo-
bilier.
M. Imbault ayant lerminé l'œuvre qui lui était confiée, U
commission et la Société l'ayant approuvée, il a été décidé que
le Président et l'auteur du projet solliciteraient de la bienveil-
lance de Monsieur le Maire une audience pour lui faire part des
délibérations précédentes, et par conséquent de la demande de
crédits nécessaires à ces dépenses.
Et en même temps, prenant en considération l'importance re-
lative du Lolal fixé par le projet de devis dressé par M. Imbault,
elle a réduit sa demande à des annuités, s'associant ainsi aux
exigence! de l'administration financière de la ville, s'en rappor-
tant d'ailleurs à sa sagesse sur la fixation de ces crédits annuels,
jusqu'au jour où ce mobilier pourra être complété.
Enfin, considérant au.ssi que la ville, en donnant k la Société
la jouissance gratuite du monument, avait un litre à na gratitude,
elle a pensé qu'elle devait, dans la mesure de ses moyens, et
peul-éire même les dépassant, faire un sacrifice qui concourût
à indemniser la caisse municipale d'une partie de ses dépenses,
et elle a voté une somme de 3,000 fr. qu'elle mettraitila dispo-
sition de M. le Maire, dans les proportions suivantes :
1" 1,000 fr. pour la première annuité;
2» 500 fr. par chacune des annuités, se succédant jusqu'i
concurrence de 3,000 fr. pour toutes les annuités consenties par
l'administration municipale.
Telles sont, Monsieur le Maire, les prop«sllions que noaa
avons eu, M. Imbault et moi, l'bonaeur de vous faire connaître'
verbalement, et que je crois devoir vous transmettre par écrit,
afin de les fixer d'une manière certaine et qu'elles puissent être
consultées dans toutes les occasions où cela serait nécessaire.
Je crois devoir aussi protester, au nom de la Société, qu'etlp n'a
en vue, dans cette demande, que les convenances de l'art, qui
4
Il •■!* #l«l -Il l« '«l'f
T- 259 —
exigent qu'un monument aussi précieux, d'une architecture ogi-
vale aussi pure et aussi élégante, ne contienne rien qui forme une
dispan49.avQ&.80B caractère et l'ordre auquel il appartient.
Permettei-moi, Monsieur le Maire, de profiter de cette occa-
sion pour vous renouveler l'expression de la gratitude que les
firéquents témoignages de votre intérêt pour nos travaux et la
tâche laborieuse que nous avons acceptée inspirent à tous les
membres de la Société, et particulièrement à son Président, et
celle des sentim^ts de «bnutc^considération dans lesquels il est.
Monsieur le Maire, votre obéissant et très-dévoué serviteur.
Eugène Bimbenet.
— ,La Société a reçu de M. Ed. Fleury un nouveau volume des A mi^
quiifi et wonumenti du défMrtement de l'Aline^ et lui en exprime ses
remerdments.
— Sur la demande de M. Cochard, il est souscrit au volume sur
les Aneiennee eorporationt ouvrière» à Bourgei^ par M. E. Toubeau
de Mausonneuve.
— M. Bimbenet lit une lettre de M. Meriet demandant qu'on lui
communique les observations du rapport sur le concours, pour qu'il
puisse faire des corrections à son mémoire. 11 est décidé que sem-
blable mesure sera prise pour tous les auteurs des travaux couronnés
et destinés à l'impression.
— M. Jarry termine la lecture du mémoire de M. Bonnardot, inU-
tnlé : Eaai tur rhitloire et l'organisation du régime municipal à
OrléoM.
H. Boucher de Molandon donne connaissance d'un travail inti-
tulé : CirQnique orl^amiiê^ du siège de 14iO et fie Vétablittsement de
la fèt^, ^tt 8 mat, nouveau manuscrit original retrouvé à Saint-Péteri'
bofirg. I
H. JKml^Ql9(„Qomippiqu^ une notice ayant >pour. titre: Some^
utr éê queiquei monumenti et de qiulquss tMcriptiom funérairei.
- 280 —
L*examen de ces trois mémoires est renvoyé à U commission des
publications.
— M. Jarry lit le projet de BMetin pour le second trimestre
de 1880.
Steaee ém veadradt ftf a«Ét tllll#
Prétidence de H. Bimbenet, fréiidenL
M. 6. Baguenault de Puchesse fait hommage de son opuscule
intitulé : La Conquête de la Gorte et le nuiréckal de Vous, i769,
d'après des documents inédits. Des remerdments lui sont irotés.
— H. Bimbenet rend compte d'une visite qu'il a£ûte aux bttinients
de la caserne des Jacobins, récemment incendiée, et qui est actuelle-*
ment en démolition. Il était accompagné de HM. Loiseloir, DesnoyerSp
Patay. On y a trouvé des ossements, lesquels, d'après une inscriptioii
recueillie tout à côté, sendent ceux de Jacques AUeaume et de Mag-
deleine Compaing, sa femme, aux frais desquds ce bâtiment avait été
reconstruit après les guerres de religion.
— H. Boucher de Molandon lit une notice nécrologique sur H. 6i-
raud. L'impression en est votée.
notice nécrologique sur m. ilfred oiraud.
Messieurs,
Le collègue savant et aimé, dont la perte nous est si profond-
dément douloureuse, fut, le 8 juin 1877, appelé, par vos una-
nimes suffrages, à faire partie de notre compagnie. Si le peu
d'années qu'il a passées parmi nous ne lui ont pas permis d'enri-
~ 261 —
chlr not publications des fruits que nous promettait sa belle in-
(«UÎKence, elles nous ont suffi pour apprécier la noblesse <le son
caractère, la rectitude de soa jugement, le charme de ses re-
Utioi».
Lea pbSLses honorables de sa vie sî bien remplie et les écrits
que je dois rapidement, au moins, tous signaler, ne se rat-
tachent donc pas eiclusivernent à nos travaux; mais l'afiec-
tueuse confralernitâ qui noua unit ne saurait nous laiiser indif-
Urenta à leur souvenir, et l'bonneur qui en rejaillit sur son
nom vient s'adjoindre à notre commun patrimoine.
M. Louis-Âirred Giraud est né à Fontenay-Ie-Comte (1), le
8 août 1S27. S'il ne nous appartient pas par sa naissance, la
meilleure part de sa vie s'est écoulée parmi nous.
Élève distingué du collège de Pont-Levoy, le libre choix de
set condisciples l'appelait, jeune encore, à présider l'associa-
tion des anciens.
Par un heureux privilège qui n'advient qu'aux esprits d'élite,
II. Girnud s'appliquait avec un égal succès aux gracieux travaux
de la titléralure et aux austères études de l'histoire et du droit.
Sm prérérences no tardèrent pas, touterois, à se faire jour. La
gravité naturelle de ses habitudes et de ses goûts inclina défini-
tivement sa vocation vers la magistrature, noble carrière, où,
dans tes jours de calme, comme à l'heure des plus sinistres
orages, une généreuse indépendance et la dignité des mueurs
furent, à toutes les époques, une des plus pures gloires de la
patrie.
Les lettres el la poésie ne devinrent dès lors pour H. Giraud
que le délassement de plus sérieux labeurs.
La riche variété de ses aptitudes se révéla, dès les premières
années de sa jeunesse, avec un certain éclat. Après qu'il eut si-
multanément suivi, sous d'éminents professeurs, les cours de
droit et ceux de l'École des chartes, tandis qu'un dipléme de
couronnait ses études juridiques (2), une thèse brillam-
(1) Wputement de U Vendée.
(J) IfÔl fBiographie des r.ontemporains.)
ment soutenue lui méritait le titre d'archiviate-paléographe
et le premier rang de la promotion ((1). Presque en même
temps une savante dissertation sur le Divorce et la sépara-
tion de corps appelait stir lui l'attention des jurîscnnsiiltes (2),
et d'élégantes poésies, sou» le liire de Vendéennes, lui assi-
gnaient tin rang distingué parmi les poêles de son âge et de aon
temps (3).
La première pièce de ce volume est datée du 6 avril 1846, 1
sa sortie du collège; la dernière, du 3 juia1850, au début de
ses cours de droit.
L'appréciation de cette oeuvre poétique échappe, je le s&is,
aui habitudes do notre Société; aussi oie bomerai-je à dire que
les Vendéennes, comme toutes les poésies de M. Giraud, épanei
en divers recueils, expriment constamment, en v^rs spirituels et
faciles, le double sentiment qui Fut l'inspiration an sa vie : le
respect de la foi de ses pères et l'amour du sol natal.
Le 12 janvier 1856, le jeune docteur en droit, appelé aux
fondions de sub'^titut à Tours, inaugurait, dans le ressort de la
Cour d'Orléans, la carrière judiciaire qu'il devait si honorable-
ment y parcourir.
Le 10 août 1860, il était nommé procureur impérial àGien;
le 8 février 1862, transféré, au même titre, près du tribunal de
Parthenay.
Six ans après le 29 janvier 1868, il rentrait, pour n'en plus
sortir, dans le ressort de la Cour, comme vice-président du tri-
bunal de Blois.
Enfin, le 18 juillet 1876, M. Dur»ure, juste appréciateur de
son désintéressement et de son mérite, le nommait conseiller à
notre Cour d'appel.
<1) 15 novembre 1853. (Livret lU l'École des charte».}
(2) DisierlnU(m sur le dii'orce el la srparalion de corpi, par L.-â,
GiRitoD, docteur en droit, élève de l'Ëcole des chartes, Paris, Moquel, tBSS,
in-tf de 84 pages.
(4) Les Ve'iilèe'i'iea, poésies par A. Gibaod, ui-8° de 260 pages. Pari
el Fontenay (Vendée), 1850.
Tout dévoué qu'il lût à >eB devoirs de magistrat, rem-
plis avec une scrupuleuse exaclîtuile, non moins qu'à l'éduca-
tion des trois jeunes filles qu'une épouse tendrement aimée
avait léguées à sa paternelle sollicitude (1), M. Giraud savait
encore honorer ses studieux loisirs par la publication d'excel-
lents écrits.
Dès l'année 1851, il faisait paraître, dans le Bulletin du Bi-
Uiophile, une notice aussi solidement pensée qu'élégammenl
écrite, sur un poêle du XV!" siècle, originaire de Fontenay,
André de Rivaudeau, dont il avait retrouvé les œuvres, un peu
délaissées, dans un exemplaire, unique peut-être, du riche dépôt
de l'Arsenal (2).
En 1855, il donnait à la Bibliothéijue de l'École des chartes
une lettre inédite du roi Jean, captif en Angleterre, à son
fils Charles V, alors dauphin de Viennois, précieux document
que la collection de dom Grenier avait livré i ses éruditea
recherches (3).
De 1854 à 1856, il enrichissait l'une de nos meilleures revues
provinciales de jolies pièces de vers (4) et de remarquables no-
tices sur trois notables enfants de son cher Fonlenay-le-Corale :
Le président BrisEon, noble victime des fureurs populaires,
qui racheta, par les douleurs de son inique supplice, quelque*
biblessea de sa vie (5);
Romain du Pin-Pager, versincateur aujourd'hui peu connu,
mais qui, dans la pénombre littéraire, aurore du XVII* siècle,
eut SOD heure de célébrité (6) ;
(1) M" Giraud moiirat i Gien le 18 ivnl 1861.
(3) BulUtin du B-blioph<le, 10- flërie. aïril 1851.
(3) Biiliothéque de l'École de* chnriet, XVI* année. 18K.
(4) Le teigiieur de feroux. — L'Homme qui a un poil dans la main.
— UaUleiaii. etc., etc.
^) Vieetmort de Barnabe Britson.nèà Fonlenay-le-Comteen I53i,
premier prétldent du Parlement de Porii, victîjne de la fureur def Seiie,
le 15 lUiuembre 1591. (fievae des proviiicei de l'Oueit, Bretayiie et
Poitou, IU< Rnnée, 18EÔ)
(6) ffolice litléraire sur Jfomuin du Pin-Pagf, né a FoDteiutji, le
8 tivrier 159B.(ibiiJ..Ul' année, 1855.]
— 264 —
Nico'ae Rapîn, poêle et soldai d'Henri IV, qu'il défer
un égal courage: de sa plume, Aaai [a Satyre Menippée; de son
épée, fious le maréchal d'Àumont.
M. Giraud avait eu l'heureuse Torlune de retrouver aux
Archives nationales les lettres- patentes, datées d'octobre 1690^
au camp du Ponl-de- Saint -Pierre, par lesquelles le Béarnaii
anoblis)<ail son vaillant défenseur, et lui donnait pour blasoa
trois fers de lance, en souvenir de ses blessures à la batailla
d'ivry (1).
Cette curieuse découverte el, mieux encore, une instincUia
communauté de sentiments entre ces deux ûls de la i
cilé, à IroÎK siècles d'inlervalle, firent naître, en M. Giraud, uqq
sorte de sympathie fraternelle pour son illustre compatriote et
la pensée d'études approfondies sur sa vie et ses œuvres f
tiques.
De 1859 à 1864 les revues de jurisprudence les plus autori
sées accueillirent, sous la signature du jeune et laborieux tna>
gistrat, de petits traités spéciaux : sur les aveux féodaux et U
déclarations censueiles (2), sur la surveillance delà h
police et la réhabilitation (3), sur le3 immeubles par c
tination et les chevaux des haras (4), sur le serment déei'
soire et le faux serinent en matière civile (5).
Des juges compétents ont honorublemeat apprécié ces é
substantiels, où la science du droit s'allie toujours i la sAreti
des déductions et à l'élévation des pensées.
Au cours de ses fonctions judiciaires, M. Giraud avait re'
marqué la haute importance de la tenue régulière des regiti
de l'étal-civiljSouventconGés, dans nos communes rurales, à ds
mains inexpérimentées; et, durant son séjour à Partbenay,]
(1) Les litres de noblesse de Nicolas Bapin, né à Fonlenay, »ers 1!
{[bid., n'ann*e,185i.)
(2) Retiite hiitorû/ue de droit français et étranger, seplembre-odO
bre 1859.
(3) Parii, Durand, libraire -éditeur, in*, 1H62.
(t) Reoue critique de législalion et de jurisprudence, t, XXIV,
(5) Reoue critique de législaîion et de jurisprudence, 1861.
mAi bll, i l'Ëcole normale des instituteurs, un coura élémeo-
Uin d'adnÛDiHLralioii municipale et de rédaction des actes qui
b"j ratlacheot.
Appelé à la vic«< présidence du tribunal de Blois, il voulut
étendre à notre province le bienfait de cet enseignement, et sous
le lilre d'ÉUments de droit municipal, elc, il publia, eu 1869,
après Une sérieuse révision, le cours par lui professé à Par-
tbenay (1).
Ce manuel, si soigné qu'il ^t, ne satisfaliait pas encore
son consciencieux auteur. Un exemplaire retrouvé dans sa
bibliotlièque, churgé de corrections el de notes marginales, a
montré qu'il en préparait une nouvelle et plus complète édi-
tion.
M. Gtraud, décoré, depuis plusieurs années, des palmes aca-
démiques, était à la veille d'entrer dans notre Société lorsqu'il
mil au jour, en 1877, son élude hislorique sur M™ de La Val-
lière et son temps, d'aprè» des documents Inédits {2).
Ce travail lui lit beaucoup d'honneur. Avec une exquise déli-
catesse, un profond respect de la morale et des convenances, et
la saine critique qu'il avait puisée aux graves enseignements
de l'Ëcole des chartes, il sut fidèlement retracer cette gracieuse
figure, si touchante dans la sincérité de ses faiblesses et les tris-
tesses de son délaissement, si noble eu son repentir, si admi-
rable en ses austères expiations.
Ce
, justement remarqué,
1 sujet déjà traité
(l) Élémenli de droit municipal ou notions d'administration commu-
nale el lie tenue dei registre» de l'èlM-civit, cours profeasé k l'Ëi-ole
nomule de Parthenay (Deux-Sèvres) par Alfred Gihauo, docteur bd droit,
•rchivûle-paléographe, afficier d'Académie. — Puris, 1869.
pi) L'élude sur M"' de ta Vallit're a paru dans le Correspondanl, nou-
TelU série, tome LXX, année 1877.
M. Ciraud publiait presque en même temps, dans le Bullelin du Si-
btiophile (L, Téchener, aoilt-septembre 1877), sous le titre àe : La poli-
tique de Fénelon, un travail d'une liaule valeur. Cet eicelleni écrit, où
4e* wnlimenti sincèremenl rpligieux 5*unissent à la fermeté dea vues
historique», sufflra il à lémoigner combien le talent de l'auteur croissail
chaqoe jour en délicitl«ase et en profandeur.
par des mains habllesj et qui n'était pas sans âcuslls, ne tenut
pas cependant le premier rangdaDS ses préoccupations.
L'œuvre littéraire et l'honorable vie de Nicolas Rapin, vouée*
l'une et l'autre à la cause d'Henri IV et de la France, étaient
■tirtout l'objet de ses pensées.
' U voulait, par la réédition des plus belles poésies du célèbre
écrivain, honorer à la foie sa mémoire et leur commune patrie.
Rien n'était négligé par l'éditeur distingué associé à cette pa-
triotique entreprise (1), pour que l'élégance typographique en
rehaussât la valeur. Une savante iniroduction déGnitiveroent
arrêtée se corrigeait déjà sur épreuves. Tout semblait marcher
vers le succès promis à ces généreux efforts. La mort inattendue
de noire dévoué collègue est venue couvrir d'un voile de deuil
celte œuvre qui lui était si chère. De pieuses amitiés, nous en
avons la confiance, ne la laisseront pus inachevée; elles tien-
dront à honneur d'unir, dans un religieux souvenir, deux en-
fants de Fontenay, digues l'un de l'autre par l'intelligence et
par le cœur: le poète du XVI' siècle, blessé au service
d'Henri IV, et le poète du XIX*, loyal dérenseur des crojances
de la Vendée.
Le culte respectueux des fortes convictions de son pays nstal,
associé à t'intelligenceéclairée des besoins de son temps, fut, en
effet, le trait distinctif du caractère de M. Giraud. La Vendée sut
lui en tenir compte en lui confiant, en 1871, par 54, (MX) suf-
frages, la haute mission de la représenter i l'Assemblée na-
tionale.
La B^e prévoyance de nos statuts m'interdit, Messieurs,
de hasarder, ici, mes pas sur le terrain périlleux de la politique
contemporaine; mais il ne me sera pas défendu de porter de-
vant voua ce témoignage que, durant tes cinq années de son
mandat, notre regretté collègue sut, par son talent et l'élévation
de ses sentiments, occuper en cette grande Assemblée un rang
des plus honorables, s'associer i tous les votes honnêtes, mo-
dérés et vraiment conservateurs, mériter l'affection de ses unis.
(1) U. LéonTéchaner, libraire de taSaciété des bibliophiles français.
—JffJ —
l'estime de ees adveresires, et que les Iraces qu'il y laissa i
sont pas encore effacées (1).
Tel fut, Messieurs, dans &en traits essentiels, celui dont
les dernières années nous furent consacrées, el dont la perte
laisse parmi nous de si légitimes regrets.
Je n'ai pas & vous dire en quelle haute estime M. Giraud
tenait noire Société, la seule dont il ait ambitionné les suffrages,
avec quelle assiduité il assistait k nos séances, quel intérêt il
portail à nos trayaux.
Les nombreuses sympathies .qu'il «'était acquises, laiOODsi-
déralion dont l'entouraient les magistrats ses collègues, l'aflec-
tion que nous lui portions nous-mêmes semblaient luijwomettj'e
un b<-ureux avenir, s'il n'était daus les destinées. humaûies que
la douleur vienne inexorablement s'ass^ir ,)iux loyers Les plus
justement bénis du ciel.
Au mois de décembre 1478, l'aînée des trois filles de M. Gi-
raud, orgueil el consolaiion de son foyer paternel, ornée des
gr&ces de la jeunesse el des dons les plus charmants de l'esprit
el du cœur, fut inopinément ravie à sa tendresse, atteinte et
ccmnie foudroyée par la mort.
Ni le courage de l'homme de bien, ni la résignatipn du chré-
tien, ni de vives el sincères amitiés ne purent svrmonter en lui
celle terrible épreuve. Sa santé profondément altérée déclina
de jour en jour. En vain, pour remplir sei devoirs de magis-
trat jusqu'à l'épuisement de ses forces, voulut-il luUer quelque
teuipB encore; il lui fallut aller au pays natal, cherchar un in-
dispensable repos. Mais, eu lui serrant la main le matin de son
dépari, ses amis comprirent qu'ils ne le reverraient plus.
Le 9 juillet 1S80, à peiue âgé de cinquante -trois ans, M. Gi-
raud succombait à son tour.
La religion, qu'il avuil aimée et respectée toujours, forti-
fia ses derniers inslanti par de maternels adoueissements et de
jyrnp'iie des Contemporaine.
BUprfimeB espérancea. Ce fidèle enfant de Fontenay eut du
moins la consolation d'achever sa cirrière au sein de la ville
qui l'avait vu naître, dans les bras de sa vieille mère, de ses
Gllee et d'un gendre digne de lui (1}, entouré de l'affection et
des regrets de tous ceux qui l'avaient connu, lalisani après lui
l'ineHaçable souvenir d'une vie pure et honorée, vouée tout en-l
tièra au bien, au travail et au devoir. fl
— M. Doinel, au nom de la commission des publicaUons, présente
un rapport sur le travail de M. Boucher de Mohodoo, inUlulé : Chro-
nique orléanaiie du tiége de 1499. La Société décide que le travail
sera imprimé dans les Mémoires avec les nouveaux documents, que les
deux textes seront placés en regard sur deux colonnes et en c
téres de pièces justificatives.
— M. Doinel conclut ft l'impression, dans les IHémoiret, du tran
de H. Bonnardot sur le régime municipal i Orléans.
— M. Danton, au nom de la commission des publications, fait i
rapport favorable sur le Bulletin du second trimestre de 1880.
Société en vote l'impression.
— H. Danton propose aussi, et la Société vote l'impressioii
Bulletin de la notice de M. Bimbenet, intitulée : Souvenir de
tnonumentt et de quelquei inicriptiont funénûret.
SOUTENIR DE QOELQUES MONUMENTS ET DE QUELQUES
INSCRIPTIONS FimÉRAIHES.
Un des éléments les plus précieux de Thiatoire se rencontreil]
A coup sûr, dans l'élude des monuments, alors même que, mu-
tilés par tes dévastations de la guerre et le cours des siècles, ils
ne présentent plus à lobservatioa de la science que des ruinei.
(1) 11. de Lisie, membre du conseil général des Deui-Sëvres.
— ae» —
Une étude attentive et intelligente permet presque toujours
de les reconstruire par la pensée, et les détails qu'ils offrent
sont, en tous cas, un vivant témoignage du degré auquel l'art
et, par conséquent, la civilisation étaient parvenus à l'époque de
leur construction.
Chaque âge, dans cet ordre d'idées, apporte ses témoignages
par des signes constatant les mœurs publiques, l'état religieui
et le sentiment artistique et littéraire, unis entre eux par un lien
indissoluble.
Enfin, le lieu qu'ils occupaient et les sentiments qu'ils expri-
maient peuvent achever et compléter des biographies, combler
des lacunes dans les généalogies, et reproduire le véritable es-
prit des populations qui avaient recours à ce genre de mani-
festations.
Quelquefois aussi, ces témoignages, résultant des inscriptions
dont ils sont revêtus, révèlent des événements à ce point tran-
sitoires que les annalistes dédaignent de les recueillir, mais
cependant d'une gravité relative telle que leur mention, tout
imprévue] qu'elle soit, suffit pour faire connaître la situation
politique'de la société au sein de laquelle ils se sont passés.
C'est seulement à trois de ces témoignages appartenant au
sentiment religieux et au culte du souvenir que cette étude est
consacrée, non pas comme un sujet, par son importance, digne
de figurer]dans les annales d'une société savante, mais comme
un faible tribut payé à ces sortes de recherches, et comme un
élément d'une cbllection aussi complète que la marche du temps
et les ruines qu'il entraine à sa suite le permettent.
I
On rencontre à la première page du seul registre que les éco-
liers de la nation de Picardie, étudiant à l'Université d'Orléans,
nous aient laissé, sous cette rubrique : Titre des services fondés
à Saint- Pierre en Sentellée^ quelques actes authentiques inté-
ressant une de ces fondations, due à une très-ancienne famille
BULLETIN N« 406. 30
— 270 -
que l'on peut qualifier àHltustre, si oa prend en considération
1a barbarie des institutioDS el ia rudesse des mœurs au milieu
desquelles elle a pris naissance.
Ce service a été institué pour le repos de l'àme d'un j«i
homme mort & dU-neuf ans, « François de Marie, fils
maistre Nicolas di^ Marie, seigneur del Veteclon (1) et deNeuf-
chàlel en BoulUnois, advocst du roi aux comlë, paya et séné-
chaulcée du Boullenois, demeurant à Boullongue sur ta mer,
et de damoUelle Marguerite de laTasture, sa femme. >
A.vant de faire connaUre les dispositions des actes constituant
cette fondation, il n'est pas sans intérêt de jeter un coup d'œil
sur cette famille.
Le premier de ce^nom que nous voyona apparaître appartient
à l'annéee 1113; void dans quelle circonstance :
Au cours (le l'année 1109, la ville de Laon avait conjuré la
commune.
Un accord plus apparent que réel, plus contraint que libre de
la part de l'évèque, seigneur de cette ville, était Intervenu entra
lui et les habitants ; aussi était-il rompu dès l'année 1112,
Le calme ne put être rétabli, el encore trës-imparfaitemeDl,
queparrinlervenliiin du roi; mais, aussitôt après son départ, les
troubles se renouvelèrent, l'évèque fut mis à mort par ses vas-
saux, et la commune suspendue fut rétablie.
Les habitants, épouvantés de leur propre succès, et surtout du
prochain retour de l'armée royale, se placèrent sous la protection
de Thomas de Marte, Gis d'Eiiguerrand, sire de Coucj et de
Crécy.
L'iiislorien|de la révolution communale aux XII* et XUI* ^-
cles, M. Augustin Thierry, malgré le sentiment de partialité que
les œuvres de son âge mûr autorisent à mettre sur le compte de
sa jeunesse au moment où il écrivait cet ouvrage, nous repré-
sente cependant Thomas de Marie comme le seigneur le pli
redouté de la contrée, hou seulement par sa grande puMSoni
mais encoi*e par son caractère violent et sa férocité.
"M
(1) Cei deiii
— 271 —
On parlait à ce sujet de marchands et de pèlerins mis aux
fers, retenus dans des cachots humides, et torturés de mille ma-
nières.
On le signalait surtout, entre tous les grands tenanciers,
comme Tennemi personnel du roi Louis le Gros.
Peut-être pourrait-on encore avec plus de raison, et cette
proposition est rendue vraisemblable par les faits qu'on lu|
impute, considérer Thomas de Marie comme un ambitieux qui,
après avoir lancé les communiers dans leurs entreprises et les
avoir abandonnés, sollicitait en leur faveur une amnistie plé-
nière qui ne leur était pas accordée.
On le voit, en effet, se séparer des communiers de Laon,
après leur avoir accordé le secours de sa bande féodale, les faire
sortir de la ville, la livrer aux pillards dont il semble bien avoir
fait partie, et se tirer d'affaire par la promesse d'une rançon qu'il
ne paya probablement pas, tandis que ceux qu'il avait prétendu
vouloir secourir étaient impitoyablement livrés aux plus cruels
supplices.
Cette première apparition de Thomas de Marie est bientôt sui-
vie d'une autre, mais dans un sens tout opposé.
En cette même année 1113, l'exemple des habitants de Laon
était imité par ceux d'Amiens.
A ce moment cette ville était ainsi divisée : une partie appar-
tenait, sans conteste, au père de Thomas de Marie, Enguerrand
de Boves, sire de Coucy ; une autre appartenait à Tévêque^ une
autre au vidame (1) ; le dernier quart était disputé aux trois
détenteurs qui viennent d'être nommés par le châtelain de la
forteresse appelée le Castilloriy se prétendant seigneur, non
seulement de cette tour, mais encore de son périmètre dans une
assez grande étendue.
(1) Vice Domini. Dam se disait autrefois pour seigneur^ d*où les quali-
fications de damoiseau, damoiselle, données aux enfants de familles nobles;
vidame était un titre donné à Tofficier qui surveillait et défendait les in-
térêts d*un seigneur grand feudataire ecclésiastique ou séculier ; ici il
8*agitda vidame de Tévéque d'Amiens, seigneur d*une partie de la ville,
le sire de Coucy et le châtelain de Gastillon étant assez puissants pour
n'avoir pas besoin de vidatn.
— 272 -
L'évéque étaitlfavorable à l'établissement de h
parti oppoeé bo composait d'Enguerrand de Marie, du vidame el
du châtelain de la forteresse, dite aussi la Grosse Tour; le roi,
de soD cAté, faTorÎBail la ville.
Sans s'inquiéter du secours que cetle-ci pourrait on obtenir,
Enguerrand de Marie s'avança pour l'attaquer ; mais en guerre
avec Thomas, son fils, ce dernier céda Tacilement à la sollicitation
des gens d'Amiens, et chassa son père de la ville où il avait pé-
nétré.
Cependant, réconcilié presque aussitôt avec ce dernier, il se
tourna contre ceux qu'il était venu secourir ; il exerça sur eux
de nombreux actes de cruauté et ne cessa de les combattre
jusqu'au jour où, entraîné par sa fougue, il tomba dans une
embuscade, et oij les blessures qu'il y reçut le contraignirent de
se retirer chez lui.
Thomas de Marie, obligé de se soumettre au roi, et après s'être
fait absoudre par l'Église des dévastations et des profanations
qu'il avait commises pendant ces guerres commencées au cours,
de l'année 1113, et qui se continuèrent jusqu'à l'année 111!
disparaît des événements historiques de la monarchie.
Il n'en est pas ainsi de quelques-uns des descendants de ce»'
deusseigneurs, entre autres d'Enguerrand II, qui suivit Louis VU
i, la seconde croisade ; de Raoul 1°^, qui fut tué au eiége de
Saint-Jean-d'Acre en l'année 1191, et du neveu de ce denderj
héros d'un drame lugubre transporté au théâtre par de Bel
tious le titre de Gabrielle de Vergy.
Les amours de ce Raoul, seigneur de Coucy, sont dans tontes'
les mémoires ; toutes ont conservé le récit de la mort de ce
preux chevalier qui, blessé mortellement auprès de son oncle,
chargea son écuyer de porter son cœur à la dame de
Gabrielle de Vergy, épouse du aire de Fayel.
« L'écuyer, dit M"' de Lussan dans les Anecdotes de ta a
de Philippe-Auguste, exécute fidèlement la dernière volonté de
son maître ; il rôde avec son dépôt autour du château, séjour de
Gabrielle; il est découvert et surpris par Fayel, qui se soiût de
la lettre de Coucy, tue son ècuyer et fait servir h sa femme
ions
Jurs^J
IlS^I
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^'^«' â
— 273 —
cœur à table avec d'autres mets. Gabrielle^ en apprenant cette
horrible vengeance, se laisse mourir de faim, i
Cette sinistre aventure, qui tient plus, il faut le croire, de la
légende et des racontars des trouvères et des troubadours que
de l'histoire delà chevalerie, n'est ici réunie à quelques actes his-
toriques auxquels les descendants du sire Raoul de Coucy ont
pris part que comme un trait d'union entre les dates qui sépa-
rent les générations de cette ancienne famille.
Si on les suit dans leur descendance, on y rencontre Enguer-
rand III, surnommé le Grand, qui se mit à la tête de la ligue
organisée par la haute aristocratie contre Anne de Castille, et
qui, dit-on, prit cette devise : Roi ne suiSy ne prince^ ne dxiCy
ne comte aussi; je suis le sire de Coucy.
A la fin du XIV® siècle, après une suite d'aïeux dont il est
inutile de s'occuper, bien que quelques-uns d'entre eux aient
joué un assez grand rôle dans l'ordre de la noblesse féodale, on
rencontre Enguerrand VII, sire de Coucy, gendre du roi d'An-
gleterre Edouard III, qui mourut à la croisade, au cours de
l'année 1396 (i).
Depuis, le fief, tombé en quenouille, a été aliéné et acquis par
la maison d'Orléans ; il a bientôt fait retour à la couronne ; et si
de cette époque au XVI* siècle le nom des de Marie est men-
tionné, on ne le voit plus occuper dans l'ordre aristocratique
qu'un rang singulièrement amoindri, tel, par exemple, que celui
de la magistrature.
C'est ainsi que Jean de Popincourt, premier président du
parlement de Paris, étant mort en l'année 1418, le roi le rem-
plaça par Henri de Marie, alors troisième président de cette
compagnie, nomination qui, toute royale qu'elle fût,aété, cepen-
dant, sur la réclamation de Pierre Boschet, second président,
annulée et soumise à l'élection de la compagnie tout entière,
et ratifiée par elle.
Il parait que Henry de Marie eut un fils appartenant à la
chancellerie de Louis XI, car les Mémoires de la Société archéo-
[i) Â la bataiUe de Nicopolis.
— 274 —
logique du midi de la France^ t. XII, l** et 2<» liv., p. 60, rap-
portent une lettre de ce roi adressée à l'évèqne d'Alby, da
24 avril 4475, contresignée de Marie.
A partir de cette date, les membres de cette famille dis-
paraissent même des hautes fonctions judiciaires ou poli-
tiques de la monarchie; et c*est ainsi que nous voyons au
XVI® siècle apparaître le père de Técolier de la nation de
Picardie, sous la modeste qualification de maître et la fonc-
tion à'avocat du roi aux comtéy pays et sénéchaulcée de
BoullenoiSy c'est-à-dire non loin de la tour seigneuriale cons-
truite par ses aïeux, et dans la même contrée où ceux-ci comp-
taient autant de vassaux qu'elle avait d'habitants; et, enfin,
dans la personne de François de Marie, ce jeune et modeste
apprenti légiste, le dernier descendant des sires de Coucy et
de Crécy.
Ces renseignements sur cette famille, malgré son évidente
déchéance, expliquent le soin que les père et mère de François
de Marie ont pris pour perpétuer la mémoire de leur unique
fils, le dernier qui ait porté ce nom, plus ancien dans l'ordre
aristocratique que la chevalerie de la croisade elle-même.
C'est dans cette intention que, le cinquième jour du mois de
février de Tannée 1533, représentés par deux procureurs (i),
ils exposent au garde de la prévôté d'Orléans et lui remon-
trent que « leur seul et unique fils est inhumé en Téglise
parrochialle de Saint-Pierre-Ensentellée, hors les vieils murs
et au dedans de la clôture neuve de la dicte ville d'Orléans,
devant l'autel de M. saint Lubin, et qu'auparavant le jour
d'huy ils fussent venus devant les gagers de la dicte église et
leur eussent et ayent dict et remonstré que lesdicts maistre de
Marie et sa femme désiroient et avoient bonne volonté pour
le salut de l'âme de feu maître François de Marie et des
âmes d'iceulx ses père et mère, et aultres leurs parents et
amis trespassés, fonder à perpétuité une messe basse qui se di-
roit et célébreroit à l'heure de huict heures à toujours mais,
(1) Lisez : mandataires.
275 -
par chacune sepmaine, à jour de venredï (1), à l'office des
très passés.
«Item, pour ce que le dict feu maiatre François de Marte Ires-
passa et rendit son àrae à Dieu à jour de venredi 27' jour
d'aoust l'an 1512, la dicte mesae se dîroit et célébreroit par
cbacun an le 27" jour d'aou»l, haulleetànote. pour le dict jour,
à diacre el à soubs-dlacre, en forme d'obiit solennel et à la dicte
heure de huict heures.
■ Et la veille du dict Jour se dirant\igil1ea à neuf leçons et
eommendaces (2) avant que de commencer le dict obiil solennel,
en la aorle, forme, manière que l'on a accouslumé faire les dicta
obiils solennels en la dicle église Saint~Pierre-en-Senlellée.
a Item, lequel obiit solennel, avec les vigillea
dates, st-ront annoncés par le curé ou son vicaire en la dicte
église à ses prônes le dimanche prochain préceddaiil du dict
obiit et ly le feroil sonner le dicl curé le soir, ainsi qu'il est
de coutume de faire dans la dicte ég;lise pour les obiits solen-
nels qui y sont fondés, et au commencement de la messe se-
rait le pein donnéau peupley estant, avec le jDepro/uiiiJinpour
le aalut de l'àme d'ycelluy Irespassé el de ses père et mère, el
lifurs bons amis Irespasséa, par chacun jour de venredy. s
Ici se présentent une foule de prescriptions n'ayant d'autre
but que d'assurer el de garantir l'exécution de la fondation dans
leotennesqui viennent d 'être reproduits, et que leur proliiilë
rend d'autant plus inutiles qu'elles ne sont que leur propre ré-
pétition,! presque sans aucune variante.
Après cet exposé, les père el mère de François de Marie ftuit
connaître les charges respectives auxquelles eux, à l'égard de l'é-
glise de Salnl-Pierre-Ensenlellée, et les gagers de celle église
A leur égard, se .«oumellent pour l'eséculion de la fondation.
Et c'esl ainsi que le procès-verbal dressé par le garde de la
prévAté reproduit la teneur d'un ado reçu par Pierre Chapet,
{!) On remarquera le mot vendredi, exprima plus
mot vitiiraii, verim-eie-diex, le jour consacié â Tenu«.
(S) Cammtndatio
cerltines prières pour les morts différentes des
— 276 —
notaire du roi au Châtelet d'Orléans, constatant que < les gagers
en l'assemblée de paroissiens, qui ont été Jehan de Givès, Jehan
Groslot, Perrinet, Trouchot, dame Boilleve, Pierre Bourquin,
Claude Demuids, Jehan ChastilloU; Jehan Coignet, Colin Lacéré,
Thomas Lenormand, Simon Bernard, Laurent Lozieux, Jacquet
Joques et plusieurs autres en grand nombre, paroissiens, ma-
nants et habitants de la dicte paroisse Saint-Pierre-en-Sentellée,
aussi congrégés et appelés comme dict est dessus, ont cogna et
confessé qu'ils avoient, et ont pris et accepté par ces présentes,
prennent et acceptent la dicte fondation aux charges ci^dessus
déclarées. »
Ils y ajoutent celles qui suivent :
c De faire, de la part du curé, du vicaire, inthimer par leur
clerc ou serviteur commung d'icelle église, le jour Saint-Loys,
25® jour d'aoust, au bedeau présent et advenir de la dicte na-
tion de Picardie, que le dict 25® jour, à heure accoutumée, se
diront les dicts vigilles, et le lendemain les commendac^s et obiit
solennel, et que le dict bedeault le ait à faire savoir et signifier
incontinant aux recepveur et procureur de la dicte nation, pour
eulx y trouver si bon leur semble, et s'ils y comparent au dict
obiit leur donner à chacun d'eulx trois, par lesdits gagers, un
grand blanc de douze deniers tournois par forme de distribution.
c Préféreront à tous aultres un chappeiain qui sera de la dicte
nation de Picardie, de bonne et honneste vie, à dire la dicte messe.
c Item les gagers seront tenus de faire une vistre à l'endroit
de l'autel du dict saint Lubin, devant la fousse où fut inhumé le
fey maistre François de Marie, en laquelle y auroit une Notre-
Dame-de-Pitié devant laquelle y auroit un suppliant ; en la dicte
vistre seroient mises les armes du dict François de Marie qui
dévoient être fascée d'hermine et de gueulles {Armoriai de
VAnjoUy Denais ; d'autres disent : d'argent fretté de sable).
Aubas des dictes armes y auroit :
« Cy gyst feu maistre François de Marie, natif de Boullongne
« sur la mer, qui trespassa le 24* jour d'aoust, l'an 1512, lequel
c a fondé à toujours mais en cette église une messe basse qui se
c dict et célèbre par chascune sepmaine à jour de venredy,
— 277 —
f heure de huict heures, etc. Priez Dieu pour son âme. » Le
tout aux despens de la dicte église.
€ Et en outre offrent les mandataires de Nicolas de Marie et de
Marguerite de la Pasture, père et mère de François de Marie,
payer et bailler la somme de sept vingt livres tournois pour em-
ployer et convertir en Tachapt de rentes ou héritage perpétuel
bon et suffisant, au profGct, comme dict est, des dommaine, &-
brique et temporel d'ycelle église, à l'adresse et advoir des dits
sieurs gagers, pour fournir aux anniversaires, obiit, charges
dessus dits, et que aussi, pour supporter le faix de la dicte église
et estre par les dicts fondateurs participants es bienfaits, prières
et oraisons qui seroient faites ores et pour le temps advenir en
ycelle église, tant pour le dict feu maistre François que pour ses
père et mère, yceulx fondateurs ont donné en aulmosne à la
dicte église les ornements requis à une chapelle, c'est assavoir
un calice platine et cueiller d'argent en aulcuns lieux dorés, avec
l'estuy d'yceulx ; deux corporaux avec la bourse de damas, cha-
suble aussi de damas noir où sont les armes du deffunct, aulbe
amyt, estole, phanon et trois nappes d'autel. Le tout bon, ainsi
qu'il est requis. »
Telle a été cette fondation dont le registre de la nation de
Picardie nous a laissé le texte et qui a disparu après de fré-
quentes contestations entre la fabrique de la paroisse et les
écoliers, oubliée, peut-être, depuis leur disparition des cours de
l'Université, en tous cas perdue dans les troubles de la révolu-
tion de 1789, le vitrail brisé peut-être pendant les guerres
religieuses du XVI® siècle.
II
Si de ce registre nous passons à ceux des actes des procu-
reurs de la nation germanique, nous y rencontrons la mention
de l'existence de deux monuments dont la destruction, égale-
ment due aux troubles de la fin du XVI^^ siècle, qui furent plus
persévérants et beaucoup plus violents à Orléans que dans toutes
- 278 -
les autres grandes villes de la monarchie, est certainement très-
regrettable.
L'un de ces actes portés dans le premier registre de cette
association d*écoliers, et dressé au cours de Tannée 1626,
s'exprime ainsi :
a Ont été célébrées dans l'église de Sainte-Croix les funérailles
de Nicolas Lupus, du diocèse de Maestricht, chanoine de la
cathédrale d'Orléans, protecteur de la nation d'Allemagne.
c II a été inhumé dans la chapelle de la Sainte-Vierge ; on lui a
élevé un tombeau en marbre de forme ronde, eoque loci in ao-
cello divi suh lapide marmoreo rotondo sepuUus est. »
Ce savant ecclésiastique avait fait sculpter l'image des trois rois,
et les avait fait placer dans le grand cimetière. Imagines trium
regum exculpi curavit et in magno cymeterio coUacari jussU,
Le monument était donc certainement composé d'un groupe
de trois statues, et peut-être de celle de la sainte Vierge, de
saint Joseph et de l'enfant Jésus, et placé dans cette chapelle
dont parle Beanvni<3 de Préau, au paragraphe intitulé : Quar^
tier du grand cimetière^ en ces termes : On y voyaity il y a
plusieurs années^ la chapelle des Trois-RoiSy dont le terrein
a sf»»Ti à aggrandir le cimetière de ceux de la religion pré-
tendue réformée.
Le tombeau du chanoine Lupus devait avoir une épitaphe ; on
ne la rapporte pas ; mais elle semble avoir été transcrite et
conservée par les i^coliers de la nation germanique, qui ajoutent
aux détail:^ empruntés à*leur registre de procure :
« Il paraissait comme un fl.imbeau au milieu du chapitre d'Or-
léans et des autres personnag«'S les plus éminents de la ville, et
se distinguait par la bonté, la justice, la piété, la sagesse, la
constance, un courage inébranlable ; mais entre toutes les vertus
qui brillaient en lui, on remarquait sa bienveillance et sa charité
surtout envers les ^>auvres. îi
Cleinencia, justicia. pietas, religio, sapejitia, constancia et
perpétua fortitudo^ verum inter alias ejus virtutes : henignus
et liberalis in omnes^ potissimum vero erga pauperes /ia6i-
(115 est.
- 279 —
III
Au cours de Tannée 1823, l'administration municipale, sous le
mairat de M. le comte de Rocheplatte, mit à exécution un ancien
projet consistant à construire au milieu de Tancien grand cime-
tière une halle, et à donner ainsi un abri aux céréales et menus
grains, qui jusque-là étaient exposés, tous les jours de marché,
les mercredi et jeudi dechaque semaine, sur la place du Martroi.
Les travaux consistèrent à déplacer, avec de respectueuses
précautions, les tombes, et à les donner aux familles encore exis-
ttantes, afin qu'elles puissent conserver le souvenir des aïeux e
des parents que leur offrait encore cette vaste enceinte, entourée
de galeries servant de rendez-vous et de promenade aux vieil-
lards, et même à la classe élégante de la société, les jours de fête
et dans les moments de loisir de la journée.
Parmi celles qui ont pu échapper à Toubli 8*en rencontre
une dont le contexte va suivre ; recueillie par M. Louis-Michel
Dequoy, alors négociant à Orléans, il Ta conservée et transmise
à ses enfants.
Gravée en creux sur une table d'ardoise de forme ovale, haute
de 70 centimètres et large de 45, elle est ainsi conçue :
CY DESSOVBS
REPOSE LE CORPS DE
DEFFVNCT ANTIIOINE DEQVOV,
FILZ d'hONNESTES PERSONNES
CLAVDE DEQVOY, MARCHAND
BOVLENGER d'oRLÉANS, ET DE
JAGQVETTE ROBERDAY, LEQVEL, AAGÉ
DE XIX ANS, FVST TVÉ d\nQ COVP DE
MOVSQVETADE ESTANT EN GARDE
A LA PORTE BOVRGONGNE POVR LE SERVICE
DV ROY ET DE LA VILLE, LE XV APVRIL
1642. PRIEZ DIEV POVR LE REPOS DE SON AME.
OMNES EODEM COGIMVR.
— 280 —
MORTELS, CE n'eST RIEN QVE DE NOVS ; LA
PARQVE NOVS IMMOLE TOVS AVX VERS
ET A LA POVRRITVRE, ET TOST OV TARD
JEVNES KT VIEVX, FVSSENT MESMES LES
FILZ DES DIEVX, ELLE PREND TOVT
A l'adventvre.
NOSTRE VIE EST COMME VNG VAISSEAV
QVI LVTTE A LA MERCY DE l'eAV
SANS Qv'iL PVISSE EVITER NAVFRAGE ;
n'ayant de QVOY SE GARENTIR,
IL SE VEOICT CONTRAINCT DÉ
PÉRIR AU PIED d'vN ROC
BARDÉ d'orage.
Ces textes laissent peu de place aux observations ; il en est
deux cependant dont l'une, déjà signalée, a quelque importance,
qui doivent trouver place ici.
Le texte de Tét^itnphe proprement dite indique un combat, un
mouvement populaire qui aurait nécessité une prise d'armea à
ia suite de laquelle ce jeune homme aurait été tué.
Aucun de nos annalistes ne relate une circonstance semblable
en Tannée 1642.
A ce moment, il est vrai, TÉtat était troublé par le procès
poursuivi contre Bouillon, de Tliou et de Cinq-Mars; mais cette
jrrandt* affaire semble n^avoir pas engagé les différentes classes
de la société française et les partis qui la divisaient dans de»
actes se résolvant en conibat; d'ailleurs le traité formé entre
TEspagne et le duc d'Orléans, signé au mois de mars, n'éclata
pour le public que le 13 juin par l'arrestation à Narbonne de
Cinq-Mars, et par conséquent ne put causer la moindre émotion
au mois d'avril précédent.
Rien n'explique, jusqu'ici, ce qui est constaté par cette ins-
cription.
Kt cependant, il faut bien qu'un événement assez grave se
soit passé dans la ville à cette époque, puisqu'un jeune homme
de dix-neuf ans, appartenant à la classe ouvrière, a été tué pour
— asi-
le service du roi et de la ville, et que cette mort, quelque mo-
deste que fût l'état de la victime, a excité le sentiment public
à ce point que sa tombe ait été chargée d'une inscription aussi
touchante.
A cet aspect, elle est au moins une indication qui peut foire
rechercher et découvrir im foit historique jusqu'ici resté dans
Tombre.
La seconde observation porte sur la pièce de vers placée à la
suite de la notice nécrologique; elle respire la philosophie la plus
mélancolique ; elle exhale le parfum de la poésie des XVI® et
XYU® siècles ; elle est un écho des chants de Malherbe et de
Racan.
On doit y remarquer ce vers :
N'ayant de quoy se garentir,
par lequel l'auteur est parvenu à introduire un mot rappelant le
nom patronimique de celui dont l'épitaphe avait pour objet de
conserver le souvenir.
n ne s'en est pas tenu là : si par ces derniers mots il a rappelé
le père de cet enfant mort victime du devoir et de son courage,
il n'a pas oublié sa mère ; il a eu soin de les réunir dans ce sou-
venir par ces mots ;
n se veoict contrainct de périr
Au pied d*un roc bardé d'orage,
mots qui, en reproduisant le nom de la mère : Roberday^ par
un rapprochement, il est vrai, un peu contraint, nous montre le
jeune blessé rapporté au domicile paternel, et sa mère, en proie
aux sentiments les plus douloureux et les plus cruels, age-
nouillée auprès du corps de son fils expirant.
En cela, le poète se conformait à un usage fort en honneur
au XVU^ siècle, et il se présente pour Orléans, entre autres, deux
exemples assez intéressants, ce nous semble, pour trouver
place ici.
Une fomiile qui, bien à tort, prétend descendre de Guillaume
— 282 —
Prousteau ou appartenir à sa lignée, sinon directe, au moins
collatérale, a placé dans son écu : une proue, instrument de
navigation qui ne peut fonctionner utilement que lorsqu'il plonge
dans l'eau, et a pris pour devise :
Pro ut 8to in periculi» audenHor,
La &mille de notre très-honorable concitoyen et collègue,
M. Petau, a pour devise : Non nisi prisca peto et veteri mens
vivere more, (c Je ne demande que ce qui est ancien, et mon
esprit n'a d'autre désir que celui de vivre selon l'antique cou-
tume. »)
Multiplier ces exemples serait dépasser les limites dans les-
quelles doit se renfermer cette simple notice dont les éléments,
par leurs divers aspects^ et surtout par le but que son auteur
se propose en la soumettant à ses collègues, ont paru ne pas être
indignes de leur attention.
BULLETIN
DB LA SOCIÊTâ
ARGHÉOLOGIQUK ET HISTORIQUE DE L*0RLÉANA1S\
N« 107.
QUATRIËMB TRIMESTRE DE 1880.
Préridence de M. Bimbenet, président,
M. le Président signale parmi les ouvrages offerts pendant les
vacances : la Notice nécrologique sur M. le conseiller Giraud^ par
H. Boucher de Molandon ; la Notice historique sur le comté de La
CeUe'iur''le''Biedy Louzouer et Saint- Loup-de-Gonois, par M. Tabbé
Berton ; le Rapport sur les travaux de la Société de l'histoire de
France f lu à rassemblée générale du A mai 1880 par M. J. Des-
noyers, membre de Tlnstitut ; la Notice sur une découverte d'objets
gûulais en or dans l'étang de Nesmy, par M. B. Fillon. La Société
vote des remerctments aux donateurs:
^ Plusieurs membres présentent M. Léon Dumuys, attaché au
Musée historique, membre de la Société des sciences, comme candidat
BOLURIH R* 107. 31
— 284 —
à la place vacante de membre titulaire résidaBt. La candidature de
M. J. Thillier, notaire à Orléans, membre de la Société archéolo-
gique du Vendômois, est posée de nouveau par d'autres membres. La
Société décide que l'élection aura lieu à la première séance de dé-
cembre.
— M. Desnoyers lit plusieurs notes sur les trouvailles récemmetit
faites. L'insertion au BtUletin en est votée.
Objets trouvés en octobre i880, à Courcy^ arrondissement
de Pithiviers, dans les travaux d'un champ.
GAULOISES CARNUTES.
4 Tète à gauche. — ^. Aigle éployée.
1 Tète à gauche. — ^. Fruste.
ROMAINES.
Néron. Moyen bronze. — ^. Victoire portant un globe.
Néron. Moyen bronae. — ^. Fruste.
Trajan. Moyen bronze. — ^. L'Abondance assise.
Marc-Aurèle. Grand bronze. -— i^. Femme debout.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — ^. Femme assise.
Marc-Aurèle. Moyen bronze. — ^. Femme debout.
GalUen. Petitbronze. — ^. LiBEiuLrrAS. La Libéralité ddioiiik
Postume. Moyen bronze. — ^. Vaisseau.
Maxence. Petit bronze. — ^.iETERNiTASAUG. Castor et Poilu
debout tenant leurs chevaux.
Tetricus L Petit bronze. — ^. Fruste.
Tetricus 1. Petit bronze. — ^. PAX aug. La Paix debout.
Omîîtanlin I. IVlil bronz?. — i^. voTis xv sur un autel.
3 Constantin H. Petit bronze. — ^. glorla ROMANoaUM.
L*empereur traînant un captif.
Crispus. Petit bronze. — ^. Fruste.
Valens. Petit bronze. — i^. Deux soklats dekwut.
Gralien. Petit bronze. — ^. Fruste.
Valeas. Petit bronze. — ^. Femme debout.
Partie supérieure d'un BcramaBaie.
Deux armes de combat en fer.
Fer de lance en fer.
Trois fers de chevaux.
Étrier en fer.
Sii clés en fer.
Une anse de vase ea bronze, terminée par une tète de chimère.
Un plomb de niveau.
Une haclie en pierre polie.
Un rase en terre grise à deux ansee, époque romaine.
Plusieurs fragments de vases enterre rouge vernie d'Arezzo,
portant un personnage debout, un vase, un oiseau, un chien, la
Victoire debout, Cupidon et des ornements en forme de guir-
lande. Tous ces reliefs, placés san^ ordre, indiquent avec ëvi-
4]ence qu'ils étaient moulés Isolément dans un creux, puis placés
par l'ousrier au gré de son caprice et sans une pensée réfléchie
dirigeant son travail. Celle observation résulte surtout de l'Ins-
'peclion de beaucoup de ces vases, qui tous portent des pièces de
Support et n'ayant pas de relation entre elles. L'ornementation
faite par l'ouvrier esl agréable aux yeus, mais sans méthode et
sans ordre; c'est une œuvre de commerce et non pas de science.
La commune de Courcy, aujourd'hui sans renom et bien abs-
CDrie, a dû avoir dans la Gaule romaine une certaine impor-
lance, car outre les objets que je viens de signaler et de décrire,
je mentionnerai une découverte de médailles fyite il y a trente
ans: on trouva enfouies SOUK desracines d'arbre, aux bords d'un
ruisseau, deux cents médailles grand bronze appartenant au
règne de Trajan, Adrien, Anlonîn et Marc-Aurèle. Elles me
furent envoyées après la découverte, et bien que leurs revers et
leur état de conservation par suite de l'action de l'eau n'eussent
aucune valeur, cependant elles confirment mon opinion sur le
passé de Courcy, et je ne serais pas étonné que de nouvelles
découvertes vinssent la confirmer.
— 288 —
Objets trouvée à RozièreSy canton de Patayy en juillet iSSO,
5 Gauloises. Figure tournée à gauche. — ^. Aigle éployée.
2 Gauloises. Figure tournée à dreite. — ]^. Aigle et aiglon.
Tibère. Moyen bronze. — ^. Femme debout.
3 Trajan. Grand bronze. — ^. Fruste.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — i^. fortuna redux. La For-
tune assise.
Faustine I. Grand bronze. — % Femme debout.
Crispine. Moyen bronze. — ^. Junon debout.
Postume 1. Petit bronze. — ^. La Paix debout.
Constantin L Petit bronze. — i^. Le soleil debout.
Objets trouvés à Bricy^ canton de Patay^ en juillet 1880.
Une hache en silex.
2 Gauloises camutes. Bronze. Tète à droite. — ^. Aigle
éployée.
3 Gauloises camutes. Bronze. Tète à droite. — ^. Bœuf debout.
On a trouvé en juin 1880, à C^migny, canton de Patay, un
Franc à pied de Charles V, roi de France.
— M . Dosnoyei^s tient la Sociotï^ au courant du catalogue des objets
di^post^s au Musée historique. 11 eu termine la rédaction. La publication
commencera, au printemps de Tannée 1881, en plusieurs fascicules
consacrés chacun à une salle paiticuliére.
— M. le Président annonce la mort de M"» Danger, sœur d'un
ancien bienfiùteur de la Société.
— M. Uoucher de Molandon a reçu de M. Quicherat une lettre
lui donnant avis que M. Tuetey a découvert à Rome, dans un car-
tulairo de Philippe- Auguste, des documents intéressant Thistoire de
rOrléanais.
— M, Doînel, membre de la commission des publications, priîsente
un rapport coneernant le travail de M. Boucher de Molandon sur
Antaine Brachet, doQt l'impression au BiiUdin est volée.
NOTICE SUR ANTOINE BRACHET.
La famille Brachet habite depuis longtemps l'Orléanats.
Dès le XIII" fliècle, un Hylaire Bracliet est inscrit dans
le cartulaire de la Grande-Sauve, comme témoin d'une do-
DBlion faite à notre prieuré de Semoy, qui relevait de cette
abbaye (1).
Les Brachet ont donné : k l'Église, des évéques, dea digni-
taires ecclésiastiques, des membres distingués d'ordres religieux ;
à l'État, d'habiles administrateurs; aux lettres, Âes écrivains
qui ne furent pas sans renom; Orléans leur doit deux de ses
maires : Jean Brachet, sieur de Froville et de Portraorand (2),
premier titulaire de celte institution municipale créée en notre
ville, en 1568, par Charles IX, et Claude Brachet, maire
«0 1661.
Les noms les plus considérables de notre province : les Saint-
Uesmin, les Beauharnais, les Rochambeau, les Compain, les
Sriçonnet, etc., se rencontrent dans leurs alliances (3).
François Brachet, aieur de Marigny et de Tbeillay-le-Gaudin,
trésorier de la reine d'Aragon, construisit au XV* siècle, au
nord de la porte Parisii:, .«ur l'ancienne route d'Orléans à Paris
et à Chartres, aujourd'hui rue de la Bretonnerie (4), le
(1) L» cartulaire du prieuré de Semoy, compris dana celui de la Giinde-
Sanve, sera prochaînempnl publié.
(3) Portmorand, lie) en la commune de Chéc)', prëa Orléans.
(3) La TamUle tlraehet a pour armes parlantes de ses diverses branches :
«oit de gueules, au chien braque assis, d'ar; soit d'uxur, bu chien braque
assis, d'argent. {Getiéalogiet orlranaisiM du chanaine Hubert.)
(4) Le pavé de celle ancienne route, établie sur l'antique tracé delà voie
pUo-romaine de (ienabum a Aiitneuin, a été rencontré, il y a quelques
nuis, i plus de deui mètres de prorondeur, dans les rouilles faites, rue
de la Bretonnerie, pour la construction d'un ëgoul.
magDÎfiqtie hAtel connu sous le nom de ViettU-Intendant
l'un de nos plus beaux édiGces, si douloureusemeal raulilè(1)«
Un précieux monument runéralre, érigé vers 1504 tiurU terr» ■
étrangère, à la mémoire d'un membre de cette famille, et re-
trouvé l'année dernière après trois siècles et demi d'oubli, m'a
paru, à lous ces litres, mériter iguelques éludes.
Ed septembre 1879, quelques membres distingute
<1) Lemaire. Hialoire ef ayili^juiiés d'Orléans, in-i, H)45, p. 5«. Cetu
belle caoElruclion, d'un imposanl aspect, est titaiiiteuant divisée e
habitations parUi:ulière$. L'une d'elles a été récemment rastaurie par m
propriétaire avec un soin qui lui fait beaucoup d'honneur.
Société française d'archéologie, MM. Léon Palostre, son
dévoué directeur, Jules de Laurières, Henri Noilet, d'autres
encore, faisaient une excur^lun arlislique et titonu mentale dans
le Milanais. Après trois jours d'eiplo''ationà Pavie, sous la con-
duite de l'érudit abbé Prelini, que le bienveillant évëi]ue de cette
antique cité leur avait donné iwarguid'', nos savants comiialriolea
visitaient une dernière fois les monuments épigraphiques con-
servés dans les galeries inférieures de l'Université, lorsqu'une
pierre tombale en marbre blanc, fixée le long d'un mur el por-
tant une statue couchée, s'offrit & leurs regards el appela leur
attention.
c Celle tombe plate, dit M. î. de Laurières, dont j'aime à
puiser, dans le Bulletin de la Société française, l'intéressant
récit (1), représente, en demi-relief, un personnage de grandeur
nalurelle, couché, vêtu d'une longue robe aux larges manches,
les mains croisées au-dessous de la poitrine. La léte.coiiïée d'une
sorte de barrette, repose sur un coussin carré ; elle est accostée,
i droite et à gauche, de deux écussons portant un chien braque
assis, sans désignation d'émaux ni de couleurs (2).
« Au pourtour dea bords extérieurs, se lit, en lettres majus-
cnlee, l'inscriptioD suivante :
Oï . 019T . NOBLB . HOMB . FEV . MF.SSIRZ . — iNTOINK . DRACHET .
HATIF . D'OBI.ÉANS . lADIS . ESCOLlEll . ESTTIOIANT . El* , LOIX . A .
PAVTE . LEÛVEL . — TREPASSA . LE . PniMlEIl . iOVB . D'AOVST —
l'an , MIL . CINQ . CENS . ET . «YATRE , PRIES . DIEV . POVn . SON .
ANB . (3).
(1) BuUetin mottumetttal de la Société [rançaisF. (CarcMologie (5" sé-
rie, t. vm, a» 1 et î, 1880, pp. 174 et suiv.).
L'ioUressante découverte de M. de Laurières est aussi menlioiui ce dans
la BuUetin de la Siiciélé mitiniiate lU's antiqtiaires de Frajite (4' Iri-
mMtTeilelS7tl,p.38&).
(3) La représenlatioD des couleurs et émaui du blason par des points,
dt» hir.hures et des traits, n'a été usitée que prêt d'un aiécle plus tard.
(3) Une légère ioeiiiutitude, m'a dit U. de Laurières. a été commise dins
l« cliché de l'inscription du pourtour: le mol teqtiel, inscrit à la ligne in-
térieure, fait partie, sur le monument^ de la ligne latérale de droite; les
(Dolxjour d'ivnal, inscrits à la ligne latérale de gauche, appartiennent
* U ligne du bas.
— sso —
Puis à la partie inférieure, au-dessous des pieds du perwm-
nage, sont gravés, avec quelques abréviations el quelques lettres
liées, quatre vers lalina d'une poétique et douloureuse conci-
NO . HABITA . BATIONE , SOU . NEC . SHRI'IS , AVITB
■MISERE . MCSK . FATA . SINISTRA . UlCHI
MIL . KlC . ÏDB . PCE3 . FV^E . NIL . PVLCHRA . IVVËTUS
PROFVIT . IKSTAIIILTS . STAT . SVA , CVIQ . DIES
Non habita ralione soli, nec slirpU aviUe,
ImtnUere tietein [ala linittra mi'tï.
Nil hinc indè prêtes frtsœ, nil ptitchra jv-ventiti
Profuit ; inetabHi* atat sua cuiq\ie dies (1).
M. Henry Nodet, artiste habile autant que savant antiquaire, <
s'empressa de dessiner cet intéressant monument : M. de Lau-
rières le fit graver pour le Bulletin monumental; son exquise
bienveillance me permet, à mon tour, d'en eurichir cette notice.
« Cette tombe plate, continue M. de Lauriëres, d'environ ^S5
de long sur un mètre de large el 12 à i4 centimètres
d'épaisHeur, faisait partie du pavement d'une église, d'où elle fut J
enlevée en 1786, en vertu d'une ordonnance générale de l'aa-^
torité, concernant les monuments funéraires. M. l'abbé Prelinil
avait pensé d'abord que ce pouvait être celle de Notre-Dame
del Carminé, où les étudiants d'au-delà des monts, uKramon-
tant, qui fréquentaient l'Université de Pavie avaient une chapelle
consacrée à leur patron, saint Sébastien, martyr.
c De nouvelles recherches ont fait reconnaître que l'église, «
fut^H
lini^^
me '
m-
apelle^J
t l'ao^H
itveraC^I
(1) Cette touchante inscription, dont l'élégance littérùre, la tormesna
ment archaïque, la liéparalion des mots par des points, la liai
clievêt renient de quelquei caractères révèlent un auteur également v
dauB les lettras latines et dans les traditions du style épigrapliique. peut,
avec quelque liberté. ïe traduire ainsi : g Sans é^ard pour ma patrie loin-
taine et ma Tamille désolée, un destin cruel m'a conduit au tombeau. Ni
les pi-iëres adressées, de partout, au ciel, ni ma brillante jeunesse n'ont pu
me soustraire à la «lorl. Chacun porte, i
dernier jour. )
e germe caché da m ^^M
- 2M —
laquelle avait *t* primitivemenl érigé notre monument fané-
raire, était celle de Saint-François.
< Ud manuscrit conservé à la bibliothèque de l'Université de
Pavie, souB le titre de Memoriœ novo-antiquœ HUronymi
Bosaii, consulté, sur l'indication de l'abbé Prelini, par M, de
Laurières dans un Becond et récent voyage, contient en effet
(p. 71) ce passage décisif : In ecclesiâ Sancti Francisci, in
Cohimnâ, prope organum, ad effigiem V. N. (viil noblliB)
gaUi... > (Suit le leste des inscripUons ci-dessus relatées) (1).
Le monument funéraire d'Antoine Brachet fut donc origi-
nairement placé dans l'église de Saint-François, sur le sol
même, comme onen voit en Italie de nombreux exemples, et près
de la colonne la plus rappruchéede l'orgue; les parties Eaillanlea
durent dès lors s'user promplemenl sous les pieds des Gdèles.
La désignation d'ultramontani s'appliquait spécialement, à
Pavie, aux étudiants français, bourguignons et allemands qui
fréquentaient l'Université. Ils jouissaient du droit d'élire un
iectffurspécialel unrecteur des études, et de se choisir en outre,
parmi leurs compatriotes, unpro/esseuî- d'arl et de médecine.
Un collège pour les ullramontains pauvres avait été fondé par
Caton Sacco en 1458.
Les communications de mon savant collègue à la Société
française d'archéologie m'avaient vivement inléressé. Elles
m 'inspirèrent j à mou tour, la pensée de quelques recherches
que, du mieux qu'il m'a été possible, je me suis efïorcé d'ac-
complir.
Par une étrange destinée, propre à faire naître de graves
réQexîons sur la fragilité des intentions humaines, m jeune
Orléanais, moissonné, à la Ûeur de l'âi^e, au cours de ses bé-
{1) Cm délaii'i rectiflciiUrs ne figurent pas dans le récit imprimé du
Bvllelin momimenlat. M, de Liurières. en me taisant part des obser-
ntiods par lui recueillies dans son second vayage à Pavie, a bien voulu
m'autoriaer ù les publier. Qu'il veuille agréer ici l'expression de ma vive
gntitude.
a penome, ni Sa ntomineal finiCnbv Oevé «i «» 1
de n pÊUit, MMt <laiM les lialM de fiiiaino de sa bmille.
Qoel Atait dôme te jevne et ibi<iieax légiste? Dans a;
lénéntioo de se* prodies poavût-on lui r».lituer t» plaeef V
Q<DeUe pieme soHidtude lui avait consacré ce maHire éltpMl
el correct? A quelle cause aOriboer un si singutier et ri profiMid
Je Toalus teoter de ualeTer le voile qui s'était appwndi mr
ce ctuieux iDooanient et sur ce compatriote oublié.
L'aspect arcbiteclooîtpie de U pterre tombale, d'accord arec
la date inacrite au pourtour, offre l'incootestabie caractère de b
première moitié liu XVl* siècle. Le nom, les armoiries, la quali-
fication de Messirt donnée au personnage, révèlent stiUIsainmenl
■a patrie, sa Emilie et son ran^. Son costume pourrait être celui
d'un docteur; tout au moins est-ce celui d'un gradué qni,
selon l'usage des jeunes jorisconsulles de cette époque, après
svdr pris ses degrés en sa ville natale, aurait voulu compléter
ses études par l'enseignement des écoles étrangères (1).
Ces premières indications, déduites du monument, servirent
de hase X mes investigations.
Je les coDlîooai par l'eiamen de nos documents locaux, impri-
més et manuscrits (2).
(t) Notre saftat Préïideat, «i versé dans U connaissance des habitudaa
(iiiiT«reitaires au XV* siècle, a bien looJu me donner de précieux ren»ei-
gneioents anr les impurs lahorienses. bien qu'an peu nomades, des 61s-
dianls en lois » cette époque.
(S) Les déductions généalogiques qui vont suivre diffèrent, ea dÎTen
poïnls, de celles émises, sous loules réserves d'ailleun. par M. J. deL>u-
rières danile Bu/ftriii monumental. Mon bîenieilUnl collègue «la. S'irutt^
franfiise me pardonoera. j^ose l'espérer, d'avoir sdït). dans met recher-
etxea, nos Ëcrivains Orléanais qui se sont spécialemmt occupés des fa-
Dùllet de U province.
D*après nos généalogistes, la famille Brachet se serait difiaée,
au XV' siècle, en deux branches (1) :
Lee Brachel de Froville et de Portmorand, auxquels appartient
le premier roaîre d'Orléans;
Et les Bfacliet de la Boësche (3), alliés plus tard aux
BeaDhamais, qui recueillirent d'eux le litre et la propriété
du tîer de la Boésche, uni à celui de la Chaussée.
Hubert, dans la branche des Brachet de la Boësche, men-
tionne vers la fin du XV1< siècle fia date n'est pas, par lui, pré-
cisée) un membre, nommé Jean, mort, dil-îl, j'i'une ù Rome.
Cette vague éDonciatioo, qui contient d'ailleurs une triple
divergence de prénoin, de date et de lieu de décès avec l'ins-
cription du monument de Pavie, ne m'a pas paru suffisante pour
identifier notre personnage avec le Jean Brachet indiqué par
Hubert. Des inductions plus norobreuseg et plus graves m'ont
semblé devoir, préférablement, le rattacher à la branche aînée
des Brachet de Portmorand,
SelOD nos auteurs, en effet , Jean Brachet (deuxième de ce nom
deJean), sieur de Froville, Portmorand et Néry, fils de Jean (pre-
mier du nom) et petit-fils de Renaud, fondateur de la branche,
serait né en 1456. Il aurait épousé en 1475 Elisabeth M esd on, et,
décédé en 1498, il aurait été Inhumé au couvent des Cordeliers.
Ce Jean (deuxième du nom) était frère aîné de François Bra-
cbet,fn«urdeMarigny etTheillay-le-Gaudin, trésorier de la reine
d'Aragon, conslrucleur du bel hôtel de la Vieille- Intendance,
lequel eut pour fils le savant chanoine de Saint-Aignan, Charles
Brachet, mentionné par dom Gérou (3).
Il élail frère aussi de Jeanne Brachet, épouse de François de
<1) Voir te cbanoine HUBERT, Généalogies artéanaiaei (bibliolh^e
d'Orléniu, manuscrit 457 bix, t. II. pag? 16, et V, p. 54)^ - l'abbé Cast^nit,
Mêmeirai mr diva-iea ftxmillei d'Orléans (ibid., manuscrit 457, t. III);
— HQimi, I. Il et lupplOmenl ; — Lackgnaye Des Bois, Diclwnnaire de la
uobletu, I. 111 ; — Mémoirei lur la famille de Catlelnau, par Le L&bod-
nns. t. m, pp. 19t elsuiT.
<3> Petit iief sis au Tauboarg Sainl-Jean, près et i l'ouest d'Orlâaiis.
(S) DuM GÉFtOD, Bibliothèque det écrivain* de la ville el du diocèse
d'OrtéartM, manuscrit H. 467 de U bibliathèque d'Orltens, I 1, p. 10&.
— 294 —
Villebresme, receveur du domaine ducal à Orléans, âécéiée,
dit Hubert, vers 1487, et dont j'ai dit quelques mots dans una
étude, récemment publiée, sur la famille de Jeanne d'Arc (I),
Du mariage de ce Jean (deuxième du nom) avec Elisabeth
Hesdon naquirent siï enfants:
Nicolas, Bîeur de Néry, né en 1478, conseiller au Parlemi
président aux enquêtes, et chanoine de Saint-Aignan j
Jean, sieur de Portmnrand, qui continua la postérité ;
Claude, .«ieur de Villiers;
Guillaume, gouverneur el bailli d'Élarapes, marié à Jeanne'
Saînt-Mesmin, Glle du lieu tenant -général de 1532
Marie, épouse de Guillaume Prévôt, conseiller au Parle-
ment;
Françoise, épouse de Nicolas Berlhelot, conseiller- maître à
la cbambre des comptes.
La concordance des dates, la similitude des fouctione, d'au-
tres inductions encore qui vont suivre, me porteraient h croira.
qu'Antoine Brachet, gradué vraisemblablemeut à Orléans, pi
étudiant en l'Université de Pavie, serait un septième enranl
de ce mariage (2).
I
Pour épuiser ces indications généaloftiques, fort arides en U
exposé, mais élément essentiel de mes recherches, j'ajouteralqi
Jean (deuxième du nom) et Elisabeth Mesdon eurent, pour p
fils, Jean (quatrième du nom), sieur de Froville et de Porto
rand, né en 1521, marié en 1545 à Flsliennelte Hennequin,4
premier maire d'Orléans en 1568.
(1) Sur Jeanne Brachet, épouse de François de Villebresme, et si
quête ouverte k Caen, en 1531. à lareqiiMe des La FournierdeTour
voir: La f amitié deJeamte d'Arc et son séjoariiaiis l'OrlèanaU (Oril
H. Herlaison, 1878, pp. 135etBuiv,).
(9) On s'étonnera moins de l'omission du nom de unti'e Antoine B
dans les liâtes de fllialion des diverses branihcs de sa hmiUe, si 1
oltserve qu'il mourut en t5l>4, jeune et sans tiostèrilé, sur la I
élnngère, et que les diverses généalogies manuscrites el imprimées A
j'ai recueilli les témoignages aonl postérieures de plus d'un siècle el demi
i l4 date de md décès.
- sas-
Une des filles de ce maire d'Orléans, Isabelle Brachet,
lusa plus tard Pierre Briçonnet, seigneur du château de
iCormes, en la paroisse de Saint-Cyr-en-Val, geotilhomme de la
chambre du roi, capitaine appoiatê du Piémont et pelit-neveu
de l'illustre Guillaume Briçonnet, dit le cardinal de Saint-Malo,
miciatre de Cliarles VllI et de Louis XII.
Pierre Briçonnet, avant celle nouvelle alliance, appartenait
déjà à notre ville. Son aïeul, Pierre Briçonnet, frère du cardinal,
Hait venu y prendre pour épouse Anne Compain, dameduLude
de Cornay, Tdle unique de Gérard Compain et de Marie
! Prestre (1). Il y avait de plus acheté, en 1501, l'importante sei-
leurie de Ce rm es -I es-Or liens. Pierre Briçonnet, frère du car-
Bnal, avait suivi Charles VIII en sa campagne d'Italie et y avait
Ké investi par le roi de la liaule fonction de trésorier-général
duché de Milan et Pavie (2). Sa femme, Anne Compain, était
«nue vraisemblablement l'y rejoindre, pour parlager avec lui
B honneurs de sa brillante position.
Ces graves événements de la fin du XV* siècle et des preœiëreA
loées du XVI* projetèrent ainsi quelques nouvelles lumières
HT Im questions que je tentais d'éclaircir.
(f) La (amilie Comp&in tenait un rang considérable dans cette haute
orléanaïse qui, par la simplicitâ de ses habitudes, la noblesse
nenlsel son admirable palriotîsnie, fui l'honneur de notre cilé.
Le nom des Campain cilé dès le commencement du XIV* siècle, dans
titres de l'église royale de Saint- Aignan, réparait A ^jhaque instaut
s aa» listes d'échevinage,
Guillaume Compain. échevin d'Orléans eu \tS9. Tul anobli cette intm«
in^e par Charles Vil, pour sa belle coiiduile durant le siège,
Anne Compain. Teuimede Pierre firiconnet, seigneur de Cormes, général
1 Languedoc et trésorier du duché de Milan, était petite-llUe de es
■ilUonie Compain,
Hkgdeleine Compain, petite-niéce de Guillaume, et noble homme Jacques
urne, bourgeois d'Orléans, sou mari, réédifiérent de leurs deniers, en
le couvent ell'églisedea Jacobine, devenus de nosjours la caserne de
et détruits, il y a quelques mois, par un grave incendie.
Bûloire génMogiiiue de la maison de» Briçonnet, parGu; Breton-
Paris, 1630. — Voir aussi les généalogies déjà citées d'Hubert et de
-9» —
GharlMs Vni, en 1404, cédant sux cooseils du cirdinal GoU-
lAUme BriçDDnet, résolut de faire valoir, par les armes, Im
dnita qu'il eoutenait avoir eur l'Italie. Passant les monts à la
tète d'une vaillante armée, il s'empara rapidement des princi-
pales villes, et le 31 ÉÉvrier 1795, revôtu des ornements impé-
riaux, il ût à Naples uae entrée triomphale. Pierre Briçonnet,
frère du cardinal, accompagné d'une brillante jeunesse, avait,
je l'ai dit, suivi le roi dans cette aventureuse expédition et y
recurâllit le fruit de la haute confiance dont son frère était investi.
Louis XII, successeur de Charles VIII, continua ces revendi-
catione et voulut à son tour, en 1498, exercer sur le Milanais les
droits qu'il possédait du cber de Valenline de Milan, son aïeule.
Sdus l'habile conduite de Louis de Luxembourg, de Hoberl
Stuart et de Jacques Trivulce, l'armée royale conquit celle pro-
vince en vingt jours, et le 6 octobre 1499 Louis XU entrait vain-
queur à Milan. Ces conquêtes, on le sait, ne furent pas de longue
durée ; les revers ne tardèrent pas à succéder aux victoires ;
après trente années de luttes glorieuses et sanglantes, 1'
échappa défînilivemenl à la domination de la France.
Mais on comprend que, durant cet intervalle, le Milanais,
venu terre française, nous dirions presque terre orléanaise,
puisque plusieurs membres de nos meilleures familles y rem-
plissaient de hautes fonctions, dut attirer plus vivement nos
jeunes compatriotes dans cette séduisante patrie de la poésie, de
la science et des arts (1).
lires;
1
(1) L'Université de Pavîe éloit d'ailteura en possession d'une grande célé-
brité. Dès l'année 8*25, selon quelques auteurs, l'empereur LoLhaire arail
prescrit nui jeunes étudiants de In Lombardie da le réunir à Pnvie poor
; entendre les leçons du grammairien Dungal. En I^ un diplâme
de l'empereur Charles IV autorisait In fondation â Pavie d'une école
générale dotée des privilèges dont jouissaient les Universités de Paris,
d'Orléoiiii, d'Oiford, etc. En celte même année, Caléas 11 Visconli etgai-
gnait unxjeunes gens des villes soumises à son autorité d'aller j Pavie
prendre leurs degrés. Quelques années plus tard, en 1369, une IrnJle de
Boniface IX confirmait ces privilèges. Entin, le 24 novemlire li'JS, txiuia
XU, à peine maitre de la Lombardie, se hâtait de couvrir d
protection ce noble fojer de sciences et d'èludes. (Mémoire» tt d
menti mt l'Université de Pavie,pit le professeur CoimAOi, Pavie, Il
n n'est polnl invraîsemltlable que notre Antoine Brachet, lié par
de nombreuses relations avec les firiçonnet, qu'une nouvelle
alliance devait Lienlàt rattacher plus intimement à sa famille,
ait cédé au désir d'aller, près d'eux, actiever ses études inridi-
ques en cette célèbre Université.
On s'explique également qu'après sa mort prématurée un
monument, digne de lui-même et des siens, y ait été érigé en
son honneur.
Si les conjectures que j'émets, sous toutes réserves, étaient
fondées, Messire Antoitte Brochet, natif d'Orléans, jadis
escoUer, estudianl en lois à Pavie, trépassé le 1" août 1504,
serait donc fils de Jean Brachet, sieur de Froville et de Portmo-
rand, et d'Elisabeth Mesdon ; neveu de François Brachet, tréso-
rier de la reine d'Aragon, constructeur de la Vieille-Inten-
dance; oncle du premier maire d'Orléans et grand-oncle de
Pierre Briçonnet, mari d'Elisabeth Brachet, QUe du maire.
Le costume de docteur ou de gradué, que porte la statue
couchée sur la tombe, et le titre à'estitdiant ex fois qui lui est
donné, révéleraient que, privé de son père, mort en 1198, il se
préparait par de sérieuses études aux fonctions ecclésiastiques,
administratives ou judiciaires que remplissaient la plupart des
membres de sa famille.
Frappé par la mort au cours de ses studieux labeurs, la piété
de ses parents et de ses amis aurait voulu, par un élégant monu-
ment funéraire, conserver îjamais son souvenir; les vers si
loucliants qui y sont inscrits rappelleraient, ce qu'on sait d'ail-
lettre, avec quel charme et quel succès la poésie latine était
alors cultivée en notre ville.
Mus quand survint l'époque des revers, quand les Français
durent quitter ce duché de Milan si glorieusement conquis et
qui cessait de leur appartenir, le ciel, qui s'était assombri sur
leurs armes, ensevelit dans une égale obscurité leurs monu-
ments et leurs souvenirs.
Le silence se Gt sur eux; une foule inconsciente foula de ses
— 298 -
pieds ce marbre sculpté qui ne parlait plus sa langue et ne rap-
pelait rien à son cœur, et cpielques siècles après, séparé des
ossemenls qu'il devait protéger, il se vit exilé dans une enceinte
étrangère, loin de l'église à qui l'avaient confié de pieuses solli-
citudes. L'oubli qui l'avait couvert de son ombre devint alors
plus profond encore, jusqu'à ce qu'un voyageur français, ami
des choses du passé, visitant ce cloître désert, arrêtât ses regards
sur le monument délaissé et en révélât l'existence â la patrie
du jeune étudiant, dont elle-même avait perdu toute mémoire.
Les pierres funéraires ont leurs destinées, comme les b
et les livres : habent sua fata.
Je me fais un devoir de le dire, avant de terminer cette étude;
les appréciations que m'ont suggérées des dates, des dodu
et des faits contemporains sont, sur divers points, de simples
déductions conjecturales, qui, sans être dépourvues de vraisem-
blance, ne s'appuient pas cependant sur des documents formels.
J'aurais désiré, je le confesse, apporter au problème que je
m'étais proposé de résoudre des notions plus rigoureusement
justifiées.
Je ne saurais toutefois regretter d'avoir, au prix de queli
reclierclies, appelé l'attention sur un monument d'une véril
valeur, que notre ville peut revendiquer à plus d'un titre, d'a<
projeté quelque lumière sur la mémoire d'un jeune Orléanais
enseveli depuis plus de Ircis siècles dans un douloureux oubli,
et préparé, je l'espère, des solutions plus complètes à
explorateurs plus babileset plus heureux.
a^^^
— M. Jarry, secrétaire, lit le projet de Bulletin pour te troisi^
trimestre de 1S80. Il est renvoyé à la commission des publicatioas.!
— M. Tranchau entretient la Société de l'état des rollectionsdag
bibliothèque-, des remcrctmeots lui sont volés.
- 299 —
Présidence de H. Bdibenet, président.
H. le Président donne lecture d'une lettre par laquelle M. Courant,
notaire à Jargeau, annonce que M^i® Danger, décédée le 9 no-
vembre 1880, àOrléanSy 2, rue Antoine-Petit (autrefois du Sanitas), a
légué à la Société archéologique et historique de TOrléanais une
somme de 2,000 fr., nette de tous frais, qui lui sera délivrée, un an
après le décès, par les hospices d'Orléans, légataires universels. Une
autre lettre de M. le Préfet indique les pièces nécessaires pour la dé-
livrance du legs.
Après délibération, la Société décide que le legs sera provisoire-
ment accepté.
— La Société vote rechange de ses publications, à partir de ce
jour, avec le Bulletin d'histoire ecclésiastique et d'archéologie reli^
gieuse du diocèse de Valence^ dont le siège est à Romans (Drôme).
— M. J. Thillier fait offrir trois de ses brochures extraites des
Mémoires de la Société archéologique du Vendômois.
— M. Basseville, membre de la commission des publications, pré-
sente un rapport sur le Bulletin du troisième trimestre. Sur ses con-
clusions, la Société vote Timpression.
— M. Boucher de Molandon donne lecture de la première partie
d'un travail intitulé : Documents Orléanais du règne de Philippe-
Auguste,
BOLLETIH RO 107. fi
— 300 —
Séaaee du vendredi f O déeenibre itl80.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. Tabbé Desnoyers offre sa notice sur Jupiter Lahrandéen
(extraite des Mèmoirei de la Société des sciences, belles-lettres et
arts d*0rléans). Des remerciments lui sont adressés.
— M. Moreau, instituteur à Chuelles, fait déposer deux notices
manuscrites dont il est Tauteur, l'une sur Girodet, l'autre relative i
deux roches situées sur le territoire de Chuelles. L'examen de ces
travaux est confié à la commission des publications.
— M. de Lavallière, membre correspondant à Blois, envoie des notas
sur l'église de Maves et des dessins de tombes sur lesquelles il de-
mande l'avis de la Société. M. Desnoyers est prié de faire on rapport
à cette occasion.
— M. Tranchau signale dans le Polyhiblion un compto-rendu du
travail de M. G. Raguenault de Puchesse intitulé : La conquête de
la Corse et le maréchal de Vaux, et dans la Revue des Sociétés sc<-
vantes une note de M. de Girardot relative à Ferrières et au choix
de l'église abbatiale comme église paroissiale (7® série, t. Il, p. 245-
247).
— La Société procède ensuite à l'élection d'un membre titulaire
résidant, en remplacement de notre regretté confrère, M. Giraud.
M. Léon Dumuys, attaché au Musée historique, membre de la Société
des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, ayant réuni la majorité
des suffrages, est proclamé membre titulaire résidant.
— M. Tranchau émet dans ces termes la proposition d'une expo-
sition des livres imprimés à Orléans:
— 801 —
La ville de Caen a fait récemment une exposition typogra-
phique — livres imprimés en Normandie — qui a eu le plus
grand succès parmi les érudits et les curieux.
Pourquoi la Société archéologique ne tenterait-elle pas la
même entreprise pour l'Orléanais ?
Nous avons depuis 1490, depuis Mathieu Vivian, un grand
nombre d'imprimeurs d'une certaine notoriété et qui ont publié
beaucoup d'ouvrages célèbres ou simplement curieux pour notre
temps.
La plupart se trouvent soit dans notre bibliothèque publique,
soit dans celle de particuliers de notre ville ou de la province
orléanaise, qui se feraient sans doute un plaisir de les con-
fier à la commission chargée de l'exposition.
II serait curieux, ce nous semble, de voir réunies toutes les
oeuvres sorties des presses orléanaises, depuis le Manipulus
curatorum de Mathieu Vivian (1490) jusqu'aux livres si soi-
gnés, si parisiens pour l'exécution typographique, imprimés par
H. Jacob et édités par M. Herluison. II y aurait plaisir à trouver
une collection des meilleures éditions de Mamert Pâtisson^ qui
à travaillé à Paris, mais qui est Orléanais ; de François Rou"
zeau et successeurs; à*Èloi Gibier (1553), imprimeur du
curieux livre de Léon TrippauU, le Celt-hellénisme, et de tant
d'autres ouvrages devenus rares; des deux Hotot, dynastie
française à laquelle on doit plus de cent ouvrages dont beaucoup
très-curieux ; des sept Borde, des sept Boyer, des Jacob, etc.
Et combien de livres nous arriveraient de Chartres et de Blois,
et des amateurs informés de cette exposition I
Je soumets cette idée à la bienveillante attention de la
Société.
L'étude de cette question est renvoyée au bureau.
— M. Tranchau donne quelques renseignements sur les cages en
bois conservées au château de Boiscommun. M. Desnoyers est prié
de les demander pour le Musée.
— 302 -
— M. Desnoyers lit une note sur des médailles trouvées à Bougy
et achetées pour le Musée.
Monnaies trouvées à Bougy, près NeuviUcy i880.
Auguste. Moyen bronze. — ^. Autel de Lyon.
Marc-Âurèle. Grand bronze. — ^. Soldat appuyé sur une
lance et tenant une Victoire.
Marc-Anrèle. Moyen bronze. — r). Femme assise.
Néron. Grand bronze. — r). Victoire tenant un globe.
Trajan. Grand bronze. — r(. Fruste.
Adrien. Moyen bronze. - ^. annona. Femme tenant des
épis de blé.
4 Gallien. Petit bronze. — ]^. Fruste.
Postume. Petit bronze. — i^. Frnste.
Constantin I. Petit bronza*. — ^. Deux soldats tenant ur^
bouclier sur un cippe.
Constantin I. Petit bronze. — r(. Soleil passant.
Carnutes. Figure à gauche. — i^. Bœuf couché.
Camutes. Figure à gauche -- i^. Bœuf marchant.
Plusieurs clés du moyen âge.
Plusieurs fragments d«» poterie rouge lustrée.
— • M. Raguenet communique la première partie d'un tra^rsiii
intitulé: Notice. ^ur Philippe, infant lie Majorque (1285-1340).
— M. Jarry lit une Noie sur une tombe di: XIV^ tiècle trotMV^
à Saint' Enver te.
— 304 —
Quand les étrangers abordent notre histoire nationale, ils le
font avec une conscience et un luxe de recherches qui pour-
raient au besoin nous servir de modèles. Aussi est-ce un devoir
et un plaisir à la fois de signaler leurs travaux, surtout lorsque
nos gloires locales y sont intéressées.
Un savant professeur au Lincoln collège d'Oxford, chance-
lier du diocèse de Manchester, M.R. Christie, vient de consacrer
un gros volume à la mémoire du premier des écrivains du
XVP siècle qui soit mort victime des luttes religieuses, Etienne
Dolet, € le martyr de la Renaissance, » comme l'appelle
l'historien anglais (1).
On sait que Dolet est né à Orléans, et — bien qu'on ne soit
pas certain du jour précis de sa venue dans ce monde et que
son origine soit demeurée un mystère pour ses contemporains
aussi bien que pour la postérité — on place la date de sa nais-
sance en 1509 et même au 3 août de cette année, s'il est vrai,
comme le dit Le Laboureur (2), qu'il mourut jour pour jour à
trente-sept ans de distance. Le bûcher a en effet donné date
certaine à sa mort, sans qu'il soit facile pourtant de s'expliquer
comment un érudit, amateur passionné des lettres antiques,
protégé de François I®', auquel il dédia quelques-uns de ses
ouvrages, nullement engagé dans les querelles de la réforme
naissante, ait pu être condamné au feu, sur la dénonciation de
la Sorbonne, pour une phrase ambiguë introduite dans un
dialogue imité de Platon.
M. Christie a étudié avec amour cette curieuse figure de pen-
seur et d'écrivain ; il a fouillé les bibliothèques pour ne né-
gliger aucune sorte d'informations ; et quoique l'Angleterre
soit riche en ressources historiques, il est venu à Paris, à Lyon
et même à Orléans recueillir tous les souvenirs qui pouvaient
se rattacher au nom d'Etienne Dolet. Il n'a pas réussi à éclaircir
le problème de sa naissance ; mais il a consacré tout un cha-
(1) Etienne Dolet , The martyr of the Renaissance^ a biography, by
Richard Copley Christie. London, 1880, in-8.
(2) Additions aux mémoires de Castelnau, 1(>59, 1. 1, p. 356.
— 306 -
pitre aux premières études de Dolet dans sa ville natale, études
heureusement continuées à Paris sous la savante direction de
l'Orléanais Nicolas Hérault. Pourquoi Tauteur des Commentarii
linguœ latincBy dont la vie fut assez errante, ne revint-il jamais
à Orléans, qui ne devait pourtant lui garder que de chers sou-
venirs, puisqu'il a écrit lui-même à Budé que sa famille y oc-
cupait un rang distingué, quam honesto, quant splendido loco
inter meos, et ailleurs, dans une épître au cardinal de
Tournon :
Genabum, incunahula vitœ
Prima meœ agnosco, patriasque deoaculor aras ;
puisqu'il n'a guère imprimé un seul de ses nombreux ouvrages
sans mettre à la suite de son nom les deux qualificatifs de
Gallus et â^Aurelius ? — C'est encore une question intéres-
sante pour nous, à laquelle l'historien anglais ne répond pas
plus que ceux qui avant lui ont écrit, d'une façon bien moins
développée, il est vrai, la biographie d*Étiehne Dolet.
Mais il ne faut pas demander à un auteur ce qu'il ne peut
raisonnablement nous donner. — M. Christie a fait plus qu'il
ne devait en ajoutant à son livre des fac-similé de titres impri-
més au XVI« siècle, deux reproductions de portraits du temps,
une jolie gravure représentant un professeur qui enseigne le
droit à ses élèves dans une chaire semblable sans doute à celle
que possédait notre vieille université de lois. N'est-ce poir.t assez
pour que son travail se recommande à l'attention de tous
ceux qui aimeut à entendre parler d'une façon compétente des
homm^^s de si vaste savoir qui, nu prix de leur vient quelquefois,
comme Dolet, avec une singulière témérité, ont ouvert la voie
à l'ère moderne ?
— M. Boucher de Molandon termine sa lecture sur les Documents
Orléanais du règne de Philippe- Auguste . Le travail est renvoyé à la
commission des publications.
— 306 —
•nvnmec oflérto H la li^ciété peateat TaBBée I880.
I. — PAR LES AUTEURS.
M. I*abbé Cyrille Gillet. — Vie de la vénérable Lonise de France^
fille de Louis XV. In-8«. Orléans, Herluison, 1880.
M Boucher de Molandon. — Les Comptes de ville dVrléam
dds XIV^ et XV^ iièeles. Broch. in-8«. Orléans, Herluison, 1880.
M. Alph. Passier. — Les échanges internationaux littéraires et
scientifiques, 1832-1880. Paris, 1880.
M. Emile Ruelle. — Bibliographie générale des Gûtdes. l^ lifr.,
1880.
M. Jos. Tillier. — Comptes de la recette de Vendâme pour l'ax^
née 158S. Broch. Vendôme, 1879.
— Vente faite par Henri IV de deux fours à ban à Vend&me^
1594.
— Un budget municipal au XVI^ siècle, 1868. (Extraits du Bulle-
tin de la Société archéologique du Vendômois.)
M. Tabbé Desnoyers. — Jupiter Labrandésn à Saint-Cyr-^n-Val.
Broch. 1880.
Cour d'appel d'Orléans. — Installation de M. Oger du Rocher,
procureur général^ 19 février 1880.
— Discours de rentrée, 3 novembre 1880, par M. Masse, substi-
tut du procureur général.
M. Millescamps. — Silex taillés et emmanchés de tépoque méro-
vingieune, (Ëitrait du Bulletin de la Société anthropologique de
Paris,) 1880.
M. René de Maulde. — Une vieille ville normande : Caudehec
en Caux. In-S», 2° édition.
M. More! Fatio. — Histoire monétaire de Lausanne : 1<> Aimm
de Costenay, 1355-1375; 2» i476 à 1588. (Extrait du tome XWV
des Mémoires de la Société d'histoire de la Suisse romande.) Lau-
sanne, 1880.
- 907 -
M. Benjamin Fillon. — Lettre A M. Qukherat vir une découverte
d'ebjeti gaufoii en or, 1759. La Roche-sur- Y on, 1879.
l'abbé Berton. — Le comté de La Celle-aur-Biei, Louzouer et
Saml-Loup-de-Gonoii. Broch. iii-4°.
de Lavallière. — Note* archéologiques sur la paroiue de
Mavet (Loir-et-Cher).
M. l'abbé Corblet. — Les souventnde Saint-Firmin, à Pamplona.
{Extrait des Mémoir^i de la Société des antiquaire» de Picardie.)
Broch. in-8, 1879.
— Recltertliei hisloriquet tur let ritet. ctrimoniet et coulumet de
l'adminulration du baiiténu. (Extrait de la Bévue de l'ail chrélim.)
Broch. in-S». Paris, 1880.
M. Munnessier. — Parenté de la btenlieureute Mnrguerite-UiÊru
Akeoque. 1879.
M. Edouard Fteurj. — Aniiquitéa et monumeiih du département
deVAitne. 1879.
M. G. BaguenauU de Puchesse. — La r.anqiwle de la Cône et U
maréchal de Vaux, 1769. (Extrait de la Revue des questions histo-
riques.)
H. J.-B. Tbuat. — Notice sur quelques restes d'édi/tcet romains
l'ouvés dans le rempart vitri/té du Puy-de-Gaudy. Broch. GuËret,
1879.
M. Edward Morse. — Dolmen en Japan. Broch. in-8. New-York,
1S80.
M. Jules Quicberat. — Rapport tur diverses communications pré-
Menlées au Comilé des travaux historiques (Extrait de la Remèdes
SoeiéUi savantes.)
Dispaeci di Luca de Tollentts e de Lionelto Cheregalr, nonces aposto-
tiques en Bourgogne et dans Us Flandres. Br. in-8. Zagobria, 1876.
Congrès archéologique de France : 45' session, 1878; IQ" ses-
àon, 1879.
Soûété française de secours aux blessés. — Comité départemental
■ du Loiret. Assemblée générale du 5 mars 1880, ï Orléans,
M. le Préfet du Loiret. — Inventaire sommaire des arehivn <té-
tftMtentalet du Loiret antérieures a f790, par J. Doisnel, 1 vol.
M«. 1858.
— 808 —
M. le Préfet du Loiret. — Can$eil général dk LrifM^ mimmi
d'avril et ffaoûf 1880.
H. le Préfet de Loir-et-Cher. — Conml général ia Lùir-et-'
Cher y %etmni d^avril et d^août i880.
U. — PAR LES SOCIETES SAVANTES.
1* Sociétés firançaises.
Agen. — Société d'agriculture, sciences et arts d'Âgen. Rtcuml
dot travaux, 2» série, t. VI, 1879.
Amiens. — Société des antiquaires de Picardie. Bulletin^ année
1879, n<« 3 et 4; année 1880, n«» 1, 2, 3. Mémoires, 3* série,
t. VI, 1880 (26* de la coUection).
Angers. — Société d'agriculture, sciences et arts. Mémoirei,
t. XIX, 1876; t. XX, 1877-1878.
— Société académique de Maine-et-Loire (sciences). Mémoirei^
t. XXXV.
Angouléme. — Société archéologique et historique de la Charente.
Bulletin, 5* série, t. II, 1878-1879.
Arras. — Académie des sciences, lettres et arts. Mémoires^ 2* sé-
rie, t. XI, 1880.
Autun. — Société éduenne. Mémoires, nouvelle série, t. VIII.
Auxerre. — Société des sciences physiques et naturelles de l'Yonne.
Année 1879, 33« volume, l«r de la 3^ série ; année 1880, 34» vo-
lume, 2® de la 3® série.
Beauvais. — Société académique d'archéologie, sciences et arts
de rOise. Mémoires, t. X, 3® partie.
Besançon. — Société d'émulation du Doubs. Mémoïresy 5» série,
t. m, 1878.
Béziers. — Société archéologique, scientifique et httéraire. Bulle-
tin, 2« série, t. X, l^o livr.
Bordeaux. — Société archéologique. T. VI, l«'fascic., mars 1879.
Bourg. — Société d'émulation de l'Ain. Annales^ 13® année, 3 nu-
méros, de janvier à septembre 1880.
— 300 —
Bourges. — Société des antiquaires du Centre. MémoireSy t. VIII,
1879.
— Société historique, littéraire, artistique et sâentifique du Cher.
Mémoiretj 3« série, t. II, !'• et 2« livr.
Brive. — Société scientifique, historique et archéologique de la
Corréze. Bulletin^ t. II, 4 livraisons, d'octobre 1879 à septembre
1880.
Caen. — Société des antiquaires de Normandie. MémoireSy 3« sé-
rie, 9® volume, 1877 (29« de la collection) ; Bulletin^ t. VIII, années
1875-76 et 1876-77.
Cahors. — Société des études littéraires, scientifiques et artistiques
du Lot. T. V, 3« et 4« fasc; t. VI, 1" fasc, 1880.
Châlons-sur-Mame. — Société d'agriculture, commerce, sciences
et arts du département de la Marne. Mémoires , année 1878-1879.
Chambéry. — Société savoisienne d'histoire et d'archéologie. Mé-
moires et documentSy t. XVIII, 1879.
Chartres. — Société archéologique d'Eure-et-Loir. Bulletins,
Q08 142, U3, 144. Procès-verbaux (jusqu'à août 1880).
Chàteaudun. — Société dunoise. Histoire du comté de Dunois^
3« fasc, mars 1880. Bulletins, n»* 43, 44, 45, 46, de janvier à
octobre 1880.
Château-Thierry. — Société historique et archéologique. Annales,
année 1878 (1880).
Constantine. — Société archéologique. Plans et mosaïques des bains
de Pompeianus, gr. in-folio, 5 magnifiques planches.
Douai. — Société d'agriculture, sciences et arts du Nord. Mé-
moires. 10 volumes, de 1829 à 1849.
— Comité historique et archéologique. Souvenirs de la Flandre
vnUlonne. Les 6 premiers volumes, de 1861 à 1866, et volumes
XVU, XVIII, XIX. In-8o.
Draguignan. — Société des études scientifiques et littéraires. But-
ietin, t. XU, 1878-1879.
Langres. — /Société historique et archéologique. Bulletin, t. I^
!!•• 14 et 15; t. II, n» 16 (1« juillet 1880). Mémoires, t. III,
1880.
— Les Evêques de Langres, n« 1, gr. in-4®.
— 910 —
Limoges. — Société archéologique et historique du Limousin.
BulUtin, t. XXVII, l^* et 2° livr. (2« série).
— Nobiliaire du, diocèse et de la généralité de Limoges, par l'abbé
Joseph Nadaud, publié par Tabbé Leclerc, t. IV et dernier. ln-8<>,
1880.
Lons-le-Saulnier. — Société d'émulation du Jura. Mémoires
(2e série), 4« vol., 1878; 5« vol. 1879.
Lyon. — Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon,
classe des lettres. Mémoires, t. XVIII, 1878-1879.
Mâcon. — Académie. Annales, 2® série, t. II (1880). Année
1877-78, 1878-79.
Le Mans. — Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe.
Année 1879-1880, 2^ fasc.
Marseille. — Société de statistique. Répertoire des travaux,
t. XXXIX, 2« partie.
Montauban. — Société archéologique et historique de Tam-et-
Garonne. T. VII, 1879. Les 4 trimestres.
Montpellier. — Académie des sciences et lettres. Mémoires, sec-
tion des lettres, t. VI, 4« partie, 1878-79.
Moulins. — Société d'émulation du département de l'Allier. BuUe-
tin, t. XVI, Ire livr., 1880.
Nancy. — Société d'archéologie lorraine. Mémoires, 3« série,
t. VII.
Nantes. — Société académique de Nantes et de la Loire-Inférieure.
Taffle alphabétique des noms d'auteurs et des matières contenus dans
les Annales, depui'i sa fondaiion eu 1798 jusquen 1878, par Doucin,
inspecteur honoraire d'Académie. Vol. IX de la 5^ série, 1879, 2' se-
mestre.
Nice. — Société centrale d'agriculture, d'horticulture et d'accli-
matation. DuUeliu, 2" période décennale, année 1879, n® 77; 3** pé-
riode décennale, année 1880, n«» 78, 79, 80.
Nîmes. — Académie du Gard. Mé>hoxres, 7® série, t. I*', année
1878.
Orléans. — Académie de Sainte-Croix. Mémoire», t. IV, 1879.
— Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts. T. XXI,
2e et 3e trimestres 1879.
— 911 —
Paris. — Société des antiquaires de France. Mémoires, ^ série,
t. IX, 1878.
— Revue des Sociétés savantes des départements, 7« série, t. I*^
3« et 4« Uw., 1879 ; t. II, 1", 2«, 3« Uvr. ; t. III, 1" iivr. (1880).
— Romania, t. IX, n»» 34, 35, 36, avril, juillet, octobre 1880.
— Journal des SavantSy novembre et décembre 1879, janvier à
décembre 1 880.
— Polybiblion. Partie littéraire, t. XI et XII (28« et 29« de la
collection), de janvier à décembre 1880; partie technique, 2* série,
t. VI, de janvier à décembre 1880.
— Le Cabinet historique, 25® année, novembre, décembre 1879.
Pau. — Société des sciences, lettres et arts. Bulletin, 11« série,
t. VIU, 1879; t. IX, 1880.
Poitiers. — Société des antiquaires de TOuest. Bulletin, *• tri-
mestre 1879, 1"', 2«, 3» trimestres 1880.
Rodez. — Société des lettres, sciences et arts de TAveyron. Mé-
moires, t. XI, 1874-1878.
Romans. — Bulletin d'histoire ecclésiastique et d*archéologie reli-
gieuse du diocèse de Valence. \^ année, 1^^ et 2® Iivr., de septembre
à décembre 1880.
Rouen. — Académie des sciences, belles-lettres et arts. Précis
analytique des travaux de Vannée 1878-79,
Saint-Omer. — Société des antiquaires de la Morinie. Mémoires,
t. XVI, 1876-1879 {\^ partie).
— Bulletin historique^ nouvelle série, 28« année, 112» livraison
(octobre à décembre 1879); 29« année, n®» 113, lU, 115.
Senlis. — Comité archéologique. Comptes-rendus et Mémoires,
2* série, t. IV, année 1878.
Soissons. — Société archéologique. Bulletin, 2® série, t. IX,
1878.
Toulon. — Académie du Var. Nouvelle série, t. IX, 1879-1880.
Toulouse. — Société archéologique du Midi de la France. Mé
moires, t. XI, 7* et 8» Iivr.; t. XII, \^ et 2» Iivr. (1880). Bulletin,
séances du 25 novembre 1879 au 23 mars 1880.
— Société académique hispano-portugaise. Bulletin U, n« 2,
1880.
— 812 —
Xonn. — Sodtté «ithéologique .de lia Tonraiiie. BuUetin, it IV,
3* et 4* trimestres 1879.
iValence. — Société d'archéologie et de statistique de la Drtme.
BulUtins, t. XIV, 62s 53«, 5*». 55* Uvr., 1880.
Valencieimes. -^ Société d*agriculture, sciences et arts. Repue^
d'octobre 1879 à octobre 1880 (t. XXXIU).
Vannes. — Société poljmathique du Morbihan. Bulletin j 1878-
1879.
Vendôme. -«- Société archéolo^que, scientifique et littéraire da
Vendômois. Bullelin. t. XVIII, 1879.
2o Sociétés étrangères.
Anvers. — Académie archéologique de Belgique. BuUeUn^ t, U,
3* série, 4» et 5« fasc., 4877, 1878; t. U, »» partie, 1879-80;
t. m, IV, V, 1880.
Bruxelles. — Société belge de numismatique. Revue belge de nu-
mismatique^ 36* année, 1880, 3* et i* livr., avec les planches 22
à 25.
Genève. — Société de géographie. Le Globe^ journal géographique,
3* série, t. XIX, 3« vol., 1880.
— Institut national genevois. BuUetin^ n» 23 (travaux des cinq
sections), 4880.
Liverpool. — Historié Society. Traniactions of the liistaric Society
of Lancashire and Gheshire. Session 1879-80, t. XXXII.
Luxembourg. — Société historique et archéologique de Tlnstitut
royal grand-ducal. Publicatiom XXXIV (XII), 4880.
Namur. — Société archéologique. Les fiefs du comté de Namur,
par Stanislas Bormans, 17® série, 4® livr.
Saint-Pétersbourg. — Société impériale d'archéologie russe.
Compte-rendu pour l'année 1816^ in-lolio, avec atlas; Compte^rendu
pour l'année 1877 ^ in-folio, avec atlas.
Vienne (Autriche). — Mittheilungen^ 1879.
Zagreb (Agram). — Société archéologique croate. 1880.
3 planches.
— 913 —
m. — ABONNEMENTS DE LA SOCIETE.
Paris. — Revue critique d'histoire et de littérature. 13^ année,
1879, no 52 et table ; i4« année, les 52 numéros de 4880.
— Revue historiquey 5« année, t. XII, mars, avril ; t. XIII, mai,
juin, juillet et août; t. XIV, septembre, octobre, novembre, dé-
cembre 1880.
— Société bibliographique et des publications populaires. Bulktin,
10* année, novembre^ décembre 1879 ; 11* année, les 12 numéros
de 1880.
BeUort. — Revue d'AUace, Année 1880, 4« livr., 9« année, nou-
velle série, t. IX.
Belley. — Bulletin d'archéologie chrétienne, 3® série, 4* année,
n- 3, 4, 1879.
Saintes. — Société des archives historiques de la Saintonge et de
TAunis. Bulletin, t. Il, n<» 3 et 4 (octobre 1880).
OBLtANS, IMP. DE Q. làCOM, CLOIT» SAlNT-tnUllfK, 4.
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BULLETIN
DB LA SOCUTB
ABGHÉOLOdlQUE ET HISTORIQUE DE IMmm
N^ 108.
PREMIER TRIMESTRE DE 1881.
LISTE
m inBiK N u soGini iicHtoLoeKiiiK ir histouqde m loiléahab
MEMBRES HONORAIRES DE DROIT.
MM. le Général commindint à Orléaos le ^ corps d*ârmée.
le premier Président de la Cour d'Orléans,
le Préfet dn Loiret,
le Préfet de Loir-et-Cher,
le Préfet d'Enre-et-Loir.
l'ÉTêqne d'Orléans.
l'ÉTêqne de Blois.
rËTèqne de Chartres,
le Maire d'Orléans.
BOLLBTnf n9 108. 33
— 316 —
MEMBRES HONORAIRES ÉLUS.
1859 MM. Delisle fLéopold], membre de rinstitut, administrateur gé-
néral de la Bibliothèque nationale, à Paris.
LONGPÉRiER (de), membre de l*Institut, à Paris.
QuiGHERAT (Jules), directeur de l'École des cbartea» vloe-pré-
sident du Comité des travaux historiques.
1861 Egger, membre de rinstitut, à Paris.
1863 MM. GuABOUiLLET, conservateur au déparlement des médailles et
antiques de la Bibliothèque nationale, à Paris.
1865 Grandperret, ancien garde des sceaux, sénateur, à Paris.
1868 Renier (Léon], membre de rinstitut, vice-président duGomilc
des travaux historiques et des sociétés savantes, à Paris.
1869 Witte (de), membre de rinstitut, à Paris.
1873 Blanc (Charles), membre de PInstitut, à Paris.
1874 Rozière (de), membre de l'Institut, à Paris.
Barthélémy (Anatole de), membre du Comité des travaux his-
toriques et des sociétés savantes, à Paris.
1875 Wallon, ancien ministre de l'Instruction publique, secrétaire
perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, à
Paris.
Jourdain, membre de l'Institut, à Paris.
Mantellier, conseiller à la Cour de cassation, à Paris.
MEMBRES TITULAIRES RÉSIDANTS (1).
1849 MM. • Desnoyers, ficaire général, membre de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
1852 CiiouppE, professeur de dessin au lycée.
Trancuau, inspecteur honoraire d'Académie.
1854 Imbault, architecte.
1855 Boucher de Molandon, correspondant du Ministère de l'instruc-
tion publique, membre de T Académie de Sainte-Croix d'Orléans.
1857 Baguenault de Viéville, président de la Société d'agriculture,
sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
(!) Les noms des membres fondateurs sont précédés d'un astérisque. — 1*cb
autres membres sont inscrits à la date de leur admission.
— 317 —
1857 MM. COLLiN, inspecteur général des ponts et chaussées, membre de
TAcadémie de Sainte-Croix et de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
Petau, ancien député, membre du Conseil général du Loiret.
LoiSELECR, bibliothécaire de la ville, correspondant du minis-
tère de rinstructiOQ publique, secrétaire général de la Société
des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
IS60 Basseville, avocat» membre de la Société des iciencesy beUes-
lettres et arts d'Orléans.
Gâstines (Léonce de], ancien élève de l'École des chartes,
membre de l'Académie de Sainte-Croix.
ViGNAT (Gaston).
1864 PiBRAC (A. DU Faur de), membre de la Société des sciences, belles-
lettres et arts d'Orléans et de l'Académie de Sainte-Croix.
1865 Jarrt (Louis), avocat, membre de la Société des sciences, belles-
lettres et arts d'Orléans et de l'Académie de Sainte-Croix.
1868 Beaucorps (Maxime de), ancien élève de l^cde des chartes,
membre de l'Académie de Sainte-Croix.
1869 Baguenault de Puchesse (Gustave), docteur è»-lettres, menbre
de l'Académie de Sainte-Croix.
1869 Buchet, avoué à la Cour d'appel.
ROCHETERIE (Maxime de la), membre de la Société des scieoceB,
belles-lettres et arts d'Orléans et de l'Académie de Sainte-Croix.
1871 Patron (abbé), chanoine.
Dr Patat, membre de la Société des sciences, belles -lettres et
arts d'Orléans, médecin-adjoint de l'Ilôtel-Dieu.
1875 GocHARD (abbé), membre de l'Académie de Sainte-Croix et de
la Société des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
1875 Vauzellbs (Ludovic de), conseiller honoraire à la Cour d'appel
d'Orléans, membre de l'Académie de Sainte-Croix et de la
Société des siences, belles-lettres et arts d'Orléans.
1876 Baillet, ancien élève de l'École des chartes, membre de la
Société des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
DonvEL, archiviste du LoireL
* BiUBENET (Eug.)» vice-président de la Société d'agriculture,
sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
Baillt, professeur au lycée, membre de la Société des sciences,
belles^lettres et arts d*Orléans.
Danton, chef de division à la Préfecture du Loiret.
Datoust (Emile), membre de la Société .d'agriculture, sciences*
belles- lettres et arts d'Orléans.
— 318 —
4b7U MM. 0. Ragoenet de Sâint-Albin, ancien élè?e de l'École des
chartes.
18S0 DuMUYS (Léon), membre de la Société des sciences, bellei-
lettres et arts d'Orléans.
MEMBRES TITULAIRES NON RÉSIDANTS.
1840 MM. DupRÉ, ancien bibliothécaire de la yille de Blois, correspon-
dant du mloistère de l'instruction publique, à Bordeaux.
CossoN (abbé), curé de Saint-Jean-de-Braye (Loiret)*
i851 MaItre (abbé), curé de Gourtempierre (Loiret).
Marchand, correspondant du ministère de l'instruction pu-
blique, à Ouzouer-sur-Trézée (Loiret.)
Delaone, a?oué à Romorantin.
1854 Ballot, médecin à Montargis.
Laurand (Jules), au château des Montils (Loir-et-Cher).
1857 Saint-Laumer (de), maire de Chartres.
4858 Demersay (Alfred), à La Chape]le-sur-A?eyron (Loiret).
1850 Tour (de la), percepteur à Nancray (Loiret).
4862 Pillard, médecin à Ladon.
1863 Deservilliers (comte de), au chftteau de Mézières, par Lunay
(Loir-et-Cher).
1864 Parseval (de), au ch&teau de ChOTilly (Loiret).
1867 CODRCY (marquis de), au château de Cléreau, à Sully-It-Gbtpelle
(Loiret).
1870 Maulde (de), archiviste paléographe, ancien sous-préfet, au
château de Flottin, près Boiscommun.
f 872 Rancourt de Miherand (Achille de), à Cernoy (Loiret).
1873 Vernon (corn le de), à Cléry (Loiret).
1873 Abovillb (vicomte d*), ancien député, au château de Rouvilln,
près Malesherbes (Loiret).
Clouet, à Boulogne-sur-Seine, rue Escudier, 7 bis.
Filleul (Edmond^, à Monlbouy (Loiret).
1874 FoucHER (l'abbé], curé-doyen de Meung (Loiret).
1876 Jauan (Henri), ancien auditeur au Conseil d'État, au château des
Gauchers, Bionne (Loiret).
Harcourt (comte Bernard d'>, ancien député du Loiret, rue
Grenelle-Saint-Germain, à Paris.
Guasseval (Henri de*, au château delà Bussière (Loiret;.
^ 319 —
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS FRANÇAIS.
1849 MM. Chateauneuf, curé de Bielles (Basses-Pyrénées).
1850 DuvAL (l'abbé), à Amiens.
CouRifONT, ancien directeur des beaux-arts, à Cannes (Var).
Smith (Valentin), maire de Trévoux (Ain).
iSSS MoonÉ, président de la Société archéologique de Rambouillet.
Pbou, président du tribunal de Tonnerre (Yonne).
GiRARDOT {baron de), ancien secrétaire général de la préfec-
ture» à Fontenay, près Ferrières (Loiret).
MoRiN (Henri), à Lyon.
Raoul-Duval, premier président honoraire de la (>our d*appel
de Bordeaux, 16, rue Jean-Goujon, à Paris.
CORBLET (l'abbé G.}, chanoine, directeur de la Revue de VÀrî
chrélien, à Versailles.
1856 Barthélémy (Edouard de], membre du 0)mité des travaux his-
toriques et des sociétés savantes, à Paris.
Lacroix, à M&con.
1859 Renard, ancien député, à Bourboune-les-Bains (Haute-Marne).
CLAm, Président de la Commission archéologique d'Arles, à Arles.
1860 Lenormant (François), professeur d'archéologie à la Biblio-
thèque nationale.
1861 Baudrt (l'abbé), curé du Bernard (Vendée).
1863 Mallet, à Amiens.
1864 Ret, de la Société des antiquaires de France.
1868 Geslin, ancien attaché au musée des antiques du Louvre, à l^aris.
1869 RoELLE, attaché à la bibliothèque des Sociétés savantes, au mi-
nistère de l'instruction publique.
1870 Pérot, membre de la Société d'émulation de l'Allier (Moulins).
1873 CHOLLET(Alfred),ancien maire de Saint-Firmin-sur-Loire (Loiret).
Ducuateau (l'abbé), curé de Chécy (Loiret).
GouRDON, à Malesherbes (Loiret).
1874 Bbauvillibrs (Maxime), ofQcier d'instruction publique, à Mar-
cilly-le-Hayer (Aube).
1875 Salies (de), membre de la Société archéologique du Vend6moiS|
à Paris.
LoREAU, à Briare (Loiret).
— 320 —
1875 MM. BlARTELLiËRE, juge d'instruction, à Pitbiviers.
i876 La Communauté des PP. Bénédictins de Saini-BenoU-sur-Loire
et la maison mère.
Rathoin (rabbé), curé de Montigny (Loiret).
Berton (rabbé)» ficaire de Ghantecoq (Loiret).
MORiLLONy rue Marie-Louise, 9, à Paris.
Felice (Paul de), pasteur à Mer (Loir-et-Cber).
AuDOUARD (l*abbé), curé de Trinay.
1 877 Michel (Edmond), membre correspondant de It Société na-
tionale des antiquaires de France, à Tondent, Fontenay-snr-
Loing (Loiret).
Boucher d*Argis, membre titulaire de l'académie de Rouen.
Lafenestre (Georges], cbef de bureau à la division des beaux-
arts, ministère de l'instruction publique, à Parts.
1878 Ahelot, curé d'Ormes (Loiret).
Chagot (Ludovic), château de Raslignac (Dordogne).
1879 Le Roy, avoué à Montargis (Loiret).
Thomas, directeur de l'École professionnelle à Montargis (Loiret).
Lavallière (de), directeur d^assurances à Blois.
COURTIN.
Le Boutellier, ancien député, rue du Regard, 3, à Paris.
Hauvette, bibliothécaire de l'Université.
DoRAiiGE, curé d'Izy.
BoNNARDOT, aocicn élève de l'École, des chartes et de l'école
des hautes études, avenue Victoria, i, à Paris.
1S80 GiLLET, curé de Bon.
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS ÉTRANGERS.
1849 BIM. Morel-Fatio, conservateur du musée de Lausanne (Suisse).
Marmol (Eugène del), président de la Société archéologique de
Namur.
1853 Cualon (Renier), président de la Société de numismatique belge,
rue du Trône, 113, h Bruxelles.
L'ËvÊQt'E DE Bethléem, abbé de St-Maurice-en-Valais (Suisse).
Koune (do), scirôlairc de la Société impériale d'archéologie de
Saint-Pétersbourg.
Roach-Smith (Charles), h Londres.
Iï7î UiviER (Alphonse), professeur do droit, h lîruxclhs.
— 321
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
SOCIÉTÉS FRANÇAISES.
Abbeville. — Société d'émulation.
Agen. — Société d* Agriculture, Sciences et Arts d'Âgèn.
Alby. — Société archéologique de tarn-et-Garonne.
Amiens. — Société des Antiquaires de Picardie.
Angers. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts.
Angers. — Société académique de Maine-et-Loire.
Angoulème. — Société archéologique de la Charente.
Arras. — Académie.
Autun. — Société éduenne.
Auxerre. — Société des Sciences historiques et taàtureltes de t*Yônntî.
Beauvais. — Société académique d'Afchêologie, Sciences 6t Béaux-AHs du
département de l'Oise.
Belfort. — Revue d'Alsace.
Besançon. — Société d'Émulation du Doubs.
Béziers. — Société archéologique.
Blois. — Société des Sciences et Lettres.
Bordeaux. — Commission historique de la Ghrondc (1874).
Bordeaux. — Société archéologique (1874).
Boulogne-sur-Mer. — Société académique.
Bourg. — Société d'Émulation de l'Ain <
Bourges. — Société dos Antiquaires du Centre.
Brives. ~ Société des Sciences, d'Histoire et d'Archéologie de la Gorrèic.
Caen. — Société des Antiquaires de Normandie.
Cahors. — Société des études liitéraires, scientifiques et artistiques da Lot.
Castres* — Société des I^ettres, Sciences et Arts.
Chalon-sur-Saône. ~ Société d'Ilisloire et d'Archéologie.
Ch&lons-sur-Marne. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Marne.
Cbambéry. — Société archéologique savoisieune.
Chambéry. — Académie des Sciences, Lettres et Arts de Satoie (f 873).
Chartres. — Société archéologique d'Eure-et-Loir.
l'Mtcaudun. — Société archéologique dunoise.
Château-Thierry. — Société historique et archéologique.
— 322 —
Cherbourg. — Société académique.
Germont-Ferrand. — Acadànle des Sdoiees et Bellet-Leltrei.
CoDttantiiie (Algérie). — Société archéologique.
Dyou. — Académie des Sciencet, Arts et Belles-Lettres.
DQoD. — Commission des Antiquités de la Céte-d'Or.
Douai. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts du Nord.
Draguignan. » Société des Études scientifiques et liuéralres.
Guéret. — Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creusa.
Langres. ^ Société historique et archéologique.
Le HftTre. — Société hAvraise d*études diterses.
Le Mans. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe.
Lille. — Commission historique du département du Nord.
Limoges. — Société archéologique du Limousin.
Lons-le-Saulnier. — Société d'Émulation du Jura.
Lyon. — Académie des Sciences, Lettres, etc.
Lyon. — Société historique et archéologique.
Lyon. — Société littéraire.
Mftcon. — Académie.
Marseille. — Société de Statistique.
Melun. — Société archéologique.
Metz. — Académie.
Montauhan. — Société archéologique et historique de Tam-eCpGaiûune.
Montbéllard. — Société d*Émulation.
Montpellier. — Académie des Sciences et Lettres.
Moulins. — Société d'Émulation du département de TAllier.
Nancy. — Société d'Archéologie lorraine.
Nantes. — Société académique de la Loire-Inférieure.
Nevers. — Société nivemaise.
Nice. — Société des Lettres, Sciences, etc., des Alpes-Marilimes.
Nice. — Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation des Alpes-
Maritimes.
Nîmes. — Académie do Gard.
Orléans. — Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts.
Orléans. — Académie de Sainte-Crois.
Paris. — Académie des inscriptions et Belles-Lettres.
Paris. — Société des Antiquaires de France.
P^ris. — Société de l'Histoire de France.
— 323 —
Paris. ~ Société française de Nomismatique et d'Archéologie.
Pan. — Société des Sciences, Lettres et Arts (1873).
Poitiers. — Société des Antiquaires de l'Ooest.
Pont-À-Moosson. — Société philotechnique.
Raml>oniUet. — Société archéologique*
Rhodes. — Société des Lettres, Sciences et Arts de rAteyron.
Romans. — Bulletia d'histoire ecclésiastique et d'archéologie religieuse du
diocèse de Valence.
Rouen. -> Académie des Sciences, Lettres et Arts.
Rouen. — Commission des Antiquités de la Seine-Inférieure.
Saint-Omer. — Société des Antiquaires de la Morinie.
Saintes. — Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis.
Senlis. — Comité archéologique.
Sens. — Société archéologique.
Soissons. ^ Société archéologique.
Tarbes. — Société académique.
Toulon. — Société des Sciences, Belles-Lettres et Arts du Var.
Toulouse. — Société archéologique du midi de la France.
Tours. — Société archéologique de la Touraine.
Valence. — Société d'Archéologie et de Statistique de la Drôme.
Valenciennes. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts.
Vannes. — Société polymathique du Morbihan (1873).
Vendôme. — Société archéologique du Vendômois.
SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES.
Anvers. — Académie d'Archéologie de Belgique.
Bruielles. — Commission royale d'Archéologie.
Bruxelles. — Société de Numismatique belge.
Christiania. — Université royale de Norvège.
Cenève. — Société de Géographie.
Cenève. — bistitut national genevois.
Cenève. — Société d'Histoire et d'Archéologie.
(k>rlitz (Prusse). — Université.
Liège. — Institut archéologique liégeois.
Liverpool. — Société historique,
liund (Suède). — Universitas Lundensis.
— Mi -
Luxembourg^ ^ Bodété lirchéologiqae ei hisioriqudt
Namur. — Société archéologique.
Saint-Pétersbourg. — Commissioti «rchéologi^e.
ToDgres. — Société des Sciences et Lettres du LimbOurgi
Vienne (Autricbe). — Institut géographique.
Washington. — Stmithsonian institution»
Zagreb. — Société archéologique croate de Zagreb.
BIBLIOTHÈQUES QUI REÇOIVENT LES PtlBLl CATIONS.
La bibliothèque publique de la \ille d*Orléans.
La bibliothèque de la Cour d*appel d*Orléans«
La bibliothèque du grand Séminaire d'Orléans.
La bibliothèque du petit Séminaire de La Chapelle-Saint -Mesmln.
La bibliothèque du petit Séminaire de Sainte-Croix.
La bibliothèque des Pères de la Miséricorde, à Saint-Ettverte, Orléans.
La bibliothèque administrative de la Préfecture du Loiret;
La bibliothèque des employés du Loiret.
La bibliothèque du Lycée d*Orléans.
La bibliothèque de TÉcole normale primaire do Loiret.
La bibliothèque de la réunion des ofdciers d'Orléans.
La bibliothèque publique de la ville de Montargis.
La bibliothèque publique de la Tille de Blois«
La bibliothèque publique de la ville de Chartres.
La bibliothèque Mazarine (Paris).
La bibliothèque de l'Université de France, à la Sorlwnnc (Paris).
La bibliothèque de la Sociéti'? de l'histoire de France (Paris.)
COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR L'ANNÉE 1881.
Président, — M. E. Bimbexet.
Vice-PrvsidenL — M. G. Baguenault de FucnESsr.
Secrétaire. — M. L. Jarrt.
Vice-Secrétaire- Archiviste. — M. Traîicmaù.
Trésorier. — M. Patay.
Commission des publications» - MM. Doisel, Cociiard et DESNOTens.
— 325 -
Séaiiee da vendredi 14 Janwler 1881»
Prétidence de M. Bimbenet, prêtident.
M. le Président offre à la Société, de la part de M. Piercy, capi-
taine au 131® régiment d'infanterie de ligne, deux brochures, un
exemplaire des Essais sur Orléans, de Beauvais de Préau, et une
hache de cuivre trouvée dans un dolmen, aux environs de Loc-
miné (Morbihan).
— M. Doinel, membre de la commission des publications, présente
un rapport sur le travail de M. Boucher de Molandon, intitulé : Docu-
tnents Orléanais du règne de Philippe-Auguste. La Société vote Fim-
prcssion aux Mémoires.
— M. Desnoyers lit une étude sur la collection d'objets préhisto-
riques en silex rapportée par notre compatriote, M. L. Rabourdin,
de son voyage au Sahara. M. Desnoyers annonce en ces termes une
importante découverte de monnaies :
Je communique à la Société une excellente noutelle. Au moift
de décembre 1880^ le fermier de la ferme de Goncire, commune
de Saint-Cyr-en-Valy appartenant à M. Achille de Morogues, a
(ait sortir, d'un sillon qu'il labourait, un pot en terre noire con-
tenant 1,239 monnaies romaines en grand bronze. M. de Mo-
rognes me les a toutes confiées pour les nettoyer et les décrire,
car un oxyde épais les recouvre ; cependant, au premier coup
d'œil, on aperçoit les figures de Trajan, Adrien, Antonin, Marc-
Aurèle, Faustine mère et fille, Lucille, Julia Mamma^a, Maximin.
Je pense que d'autres figures pourront sortir du nettoyage éner-
gique et prudent que je vais entreprendre, et lorsque cette
longue opération aura été accomplie je ferai à la Société une se-
conde communication, complétée par l'énumération des figures
et le détail des revers. Le pot est brisé en plusieurs pièces ;
— 326 —
j'espère le rétablir si la plus grande partie des morceaux répond
A mon appel.
— M. Dumuys offre à la Société le dessin de deux clés, l'une ro-
maine, l'autre du moyen âge, toutes deux trouvées à Orléans et fai-
sant partie de sa collection.
SéMiee ds vesëbredl tS Jaavler 188t.
Présidence de M. Bimbenet, préstdent.
M. le Président offre, de la part de M. le capitaine Piercy, un
manuscrit intitulé : Traduction d'une lettre d'Hippocrate à Dama"
yette iun entretien qu'il eut avec Démocrite.
— M. le Président entretient la Société des découvertes récemment
faites dans les fouilles entreprises pour la reconstruction de Téglise
de Saint-Paterne ; il lit des annotations manuscrites sur la mort et la
translation du corps de Jacques Gueset, ancien curé de cette paroisse,
tué pendant les guerres de religion ; ces notes proviennent d*une Bible
trouvée dans un cercueil et qui vient d'être déposée au presbytère de
Saint-Paterne. Plusieurs membres obsen-ent que M. G. Baguenault
de Puchessc a publié sur ce sujet un article inséré dans les i4n-
nales religietises et littéraires de la ville et du diocèse d^ Orléans
(II« vol., page 51), d'après des procès -verbaux consentes dans
les manuscrits de la Bibliothèque d'Orléans et dans les archives du
Loiret.
— M. le Président expose qu'à l'approche du jour où vont être
achevés les travaux de la salle des Thèses, il a cru devoir entretenir
une seconde fois le Maire de la ville du projet d'ameublement qui lui
avait été déjà soumis. M. le Maire répondit qu'il lui semblait conve-
— 327 —
nable de réserver la solution de toutes les questions pendantes au
Conseil municipal nouvellement élu, et qu'il engageait la Société à
s'adresser directement au Conseil.
— M. Desnoyers lit, pour le Bulletin, deux notes sur des trou-
vailles faites à Bricy et au faubourg Bannier.
OBJETS TROUVÉS A BRICY (canton de Patay) en décembre 1880.
Monnaies gauloises.
9
5 Carnutes. Bronze. Tête à gauche. — i^. Bœuf debout.
5 Carnutes. Bronze. Tète à gauche. — i^. Aigle éployée.
Auguste. Moyen bronze. — ^. Autel de Lyon.
Auguste. Moyen bronze. — i^. Femme debout.
Néron. Moyen bronze. — ^. La Victoire.
Trajan. Grand bronze. — i^. Femme debout.
2 Trajan. Grand bronze. — 1\. Fruste.
Trajan. Petit bronze. — i^. Fruste.
Antonin. Grand bronze. — i\. Fruste.
2 Tetricus. Petit bronze. — ^. Fruste.
Gratien. Petit bronze. — lî). Deux Victoires tenant une cou-
ronne au-dessus d'un rameau.
Hache en pierre dure grise.
Pierre de fronde en forme d'olive.
4 Fragments de vase en terre rouge lustrée : l'un d'eux porte
un mascaron dont la bouche servait de passage au liquide.
OBJETS TROUVÉS EN JANVIER 1881, FAUBOURG BANNIER,
A ORLÉANS, DANS UN CHAMP.
Antonin. Grand bronze. — i). La Liberté debout, tenant une
lance et un bonnet phrygien.
Antonin. Grand bronze. — b). L'Abondance.
Adrien. Grand bronze. — iî|. L'Abondance.
— 328 —
— M. Dumuys donne lecture de son rapport au directeur du Musée
historique sur les découvertes faites dui*ant les travaux entrepris par
Tadministration municipale dans la rue de la Bretonnerie, au ooors
de Tété 1880.
Séance da wendredl 11 février 1881.
PrMdenee de M. Bimbenet, prirident.
La Société prie M. le Président de vouloir bien rédiger, pour le
Bulletin y un résumé des notes manuscrites concernant Jacques
Gueset, ancien curé de Saint-Paterne, dont il a été question à la fré-
cédente séance.
— M. Basseville informe la Société qu'il désire être remplacé
comme membre de la commission des publications.
— M. Ch. de Caqueray donne sa démission de membre corres-
pondant.
— Une circulaire du Ministre de l'instruction publique et des
beaux-arts invite lu Société à se faire représenter à la réunion des
délégués des Sociétés savantes qui se tiendra à la Sorbonne les 20,
21 et 22 avril 1881.
— M. l'abbé Cochaid, membre de la commission des publications,
propose rimpression du Bulletin pour le 4*^ trimestre de 1880; la
Société vote conformément.
Il présente ensuite un rapport sur le travail de M. Desnoyers,
intitulé : Une exposition préhistorique au Musée, Ses conclusions pour
l'insertion au Bulletin sont adoptées.
- 329 —
UNE EXPOSITION PRÉHISTORIQUE AU MUSÉE.
Jeune encore, comparativement à ses sœurs aînées, la scitnce
préhistorique a déjà conquis sa place parmi les études sérieusea^
et chaque jour accroît son importance et son droit d'attirer 1'^**
tention des esprits intelligents ; calomniée longtemps et placée
parmi les rêves de Timagination, il lui a fallu attendre longues)
années pour vaincre l'incrédulité des uns, dissiper le doute des
autres et mériter l'approbation de la science. Lorsque M, Bou«
cher de Perthes, en 1847, annonça qu'il avait découvert, dans le
fond du terrain d'ÂbbevlUe, les traces de la première indusbrie
humaine et que la forme des silex trouvés par lui indiquait un
travail fait par la main de Vhomme, on accueillit le volume
édité par lui avec un sourire moqueur. Les négations et les
plaisanteries ne lui furent pas épargnées, et ce premier volume
resta dix années solitaire, car il faisait péniblement sa route ;
mais, comme toute chose vraie, il la faisait et arrivait enfin au
triomphe^ En 1857 et 1864, deux autres volumes apparurent,
appelant cette fois l'intérêt et imposant l'attention ; la science
dite préhistorique, c'est-à-dire celle des temps où l'histoire
n'avait pas encore l'écriture et ses autres manifestations, où
l'homme était réduit à de chétives ressources, la science pré-
historique était fondée.
Bientôt autour de Boucher de Perthes vinrent se grouper des
savants connus et appréciés : les travaux de Lartet, Christy,
Nilson» Ludbok, Bourgeois, de Yibraye, de Mortillet, Massénat
et autres investigateurs et écrivains se joignirent aux recherches
du maître ; la Suisse, la Norwége, le Danemark, l'Angleterre, la
France, fournissaient à l'envi les témoignages irrécusables des
ti^vaux de l'homme sur la terre. Les eaux, les cités lacustres,
les grottes de tout pays rendaient leurs trésors séculaires,
et les expositions faites à Dlois par M. de Yibraye, & Paris
surtout,, en 1867 et 1877,, par toutes Ws régions expk>Jcées, oom*
— 330 -
mandaieDt le silence aui plus incrédules et mettaient les objets
prëlklstonques au nombre des plus éclatantes vérités.
J'avais déjà fait ces rëdexions en parcourant à l'exposition de
Cloîs les remarquables cartons où M. de Vibrays avait placé
BOUS les yeux des visiteurs les objets provenant de ses fouilles
dana les départements de l'Yonne et de la Dordogne. Ces ri-
flexioas étaient devenues plus vives quand je plaçais dans les
vitrines de noire Musée historique les nombreux échandlloDS
de l'Age primitif; el j'avais, depuis celte époque, suivi avec
beaucoup d'attention les progrès toujours croissants de la science
préhistorique, quand il me fut donné, au mois d'octobre 1880,
de visiter à Orléans, rue des Anglaises, n" 12, une collection
formée par un de nos concitoyens, M. Lucien Eabourdia, qui,
dans le cours d'une expédition Irès-sérieusc au sud de l'Algérie,
eut l'heureuse pensée de l'ecueillir un grand nombre d'objets
préhistoriques, dans sa traversée du grand désert.
Avant de vous les énumérei, il vous sera agréable, je peiue,
d'entendre parler de l'expédition à laquelle fut attaché noire
compatriote, et de connaître l'occasion de ses précieuses décou-
vertes.
Le gouvernement français résolut d'envoyer une expédition
sdenlifique pour étudier le projet de relier l'Algérie au centre
du Soudan, lever la carte des paye visités et établir des rel&tioDs
avec les tribus rencontrées sur son parcours. Elle se mit en
route le 8 janvier 1880 et se composa de dix voyageurs, de
douie domestiques euroi>éens, d'indigènes et de chameliers,
formant cent cinq personnes; deux cent quarante diameaux
portaient trois mois de TiTn>s. L'expédition, qui a duré huit
mois, t ptuvouru 1,200 kilomètres environ, dont 850 au sod-
«et, après le Sahara algérien. Le dernier point de Tarrirée fbt
«b«i les triboa Touireg, T*ce berbère, comme celle de la Eabj-
Ut, «t k retour eut Ueu par le Meiab.
Dm iMfirttnn t'empara de l'esprit de U. Rabourdm, hafai-
tMAuMUt oufeil a«x piasgew de la acàeDCe, et ayant décamert
JÊÊ» )m f friirw »W6opa et Sahara quelques plerra taillées,
Q «VfUqva, dus te aWiaiM cuvastes, i chercher des ol^
— 331 —
semblabfes. Il fut amplement récompensé dans ses recherches,
car il recaeillit dans treize stations et cinq autres endroits iso-
lés 367 objets de pierre préhistoriques (1). C*était une véritable
découverte inattendue, car nul autre voyageur n'avait signalé
pareils objets. M. Rabourdin apporta son trésor en France, et
j'eus la bonne fortune, grâce à M. Danton, notre collègue, de
pouvoir visiter et admirer, rue des Anglaises, le produit des
(1) En allant du nord au sud :
I. Atelier de Ngouça (près Ouargla), 69 pièces.
3. Traces d*atelier à Hassi-^ëdjira, 3 pièces.
3. Grand atelier de Hassi-Rhatmaia, 137 pièces.
4. Atelier du gisscment de terre à foulon près du gourd Bouhloula,
iS pièces.
5. Atelier de la d'une nord d'Aïu-Talba, 9 pièces.
6. Atelier de la dune sud d*Ain-Talba, 33 pièces.
7. Pierre isolée du gassi d'Aîn-Taiba, 1 pièce.
8. Deuxième pierre isolée du gassi d'Aîn-Taïba, 1 pièce.
9. Atelier du gassi d^Aïn-Taîba, 40 pièces.
Trouvé chez les Touareg, et toujours dans le désert :
10. Atelier de Hassi-Mouileh-Matallah, 15 pièces.
II. Atelier de la dune nord d'El-Bcyyodh, 19 pièces.
12. Pierre isolée de Timassinin. 1 pièce.
Vient ensuite la découverte sur les points qui suivent, et toujours chez
les Touareg, d'instruments identiques à ceux de nos alluvions quaternaires
les plus anciennes et du type chéléen, fait entièrement nouveau pour
rAMque:
13. Traces d atelier de haches taillées entre le gouiret Antar et le gâr
El-Béidha (vallée de l'oued Igharghar), 2 pièces.
14. AteUer de haches taillées du grand feidj de Timassinin, 1 pièce.
15. Traces d'ateliers de haches taillées et polies de la vallée de 1 oued
Fendarh, 4 pièces.
16. Pierre isolée (hache taillée) du Khanfousa, 1 pièce.
17. Constatation de Texistenco probable d'instruments tertiaires du type
deThenay, dans la vallée des Ighargharen, fait entièrement nouveau pour
TAftique ; mais je n*ai pu, vu le mauvais éUit des silex, en recueillir aucun.
18. Pierre isolée entre Touskirin et Tebalbalet (vallée des Ighargharen).
19. Pierre isolée d'Aïn-cl-IIadjacU (vallée des Ighargharen).
SD. Découverte de monuments mégalithiques dans lu vallée des Igharg-
haren.
Total de la collection des objets recueillis, classés et donnés à Saint-
Cbermain : 367, dont 7 haches du type chéléen.
La première de ces stations, l'atelier de Ngouça, point extrême sud de
rAlgérie, était seule connue.
BULLETIN NO 408. 94
— 332 —
fouilles de l'tnte1Iig«nt voyageur. Avant qu'il n'exécutât sa
louable el généreuse pensée de faire hommage de sa précieuse
collection au musée de Saint- Germain, je le priai de la dé-
poser durant quelques jours dans une salle de notre musée de
peinture, et de la faire ainsi connaître à nos concitoyens, qui
vinrent elTectivement en assez grand nombre, malgré la dépopu-
lation des vacances, voir cette collection, qui honore maintenant
le musée de Saint-Germain déjà rempli de richesses incom-
parables. Du 21 au 24 octobre, cent personnes purent apprécier
la haute valeur des objets que M. Rabourdin avait apportés au
prix des longues fatigues que le tavant sait affronter, comme le
soldat sait braver le feu des batailles.
Élégamment placés sur des cartons dont la division rappelait
les stations où se firent les découvertes, les 367 objets se com-
posaient de haches, pointes de flèches, couteaux, grattoirs, per-
cuteurs. Les haches étaient au nombre de neuf, faites avec les
roches du désert al^^érien ; une d'elles en jade, les pointes de
flèches et autres objets en silex de cette région. On y voyait, re-
cueilli avec eux, et c'était une grande lumière, un petit coquil-
lage de la mer des Indes, le cituri cjprœa moneta, ce qui in-
dique une communication entre les habitants des bords de cette
mer et ceux du grand désert ; car, après les découvertes
de M. Rabourdin, il n'y a plus à douter que le Sahara ne fût
primitivement habile, ce que l'on ne savait pas jusqu'ici. On
croyait qu'il avait toujours été une solitude el un océan de
sable; mais il faut croire maintenant qu'il était autrefois habité,
puisque, dans treize stations, on a rencontré de nombreux ins-
truments du travail de l'homme, ceux qui servaient à la dé-
fense, à l'attaque, à la nourriture, aux habitudes de sa vie. El
remarquez que les recherches de M. Rabourdin ont élé passa-
gères, et que certainement un long séjour et de longues re-
cherches eussent produilde plus nombreux résultats. Quelle que
soit donc la cause de la dépopulation du grand désert et de son
envahissement par les sables, ce qu'il n'entre pas dans mon but
de discuter, il est hors de doute que des populations ont vécu
dans cette région aujourd'hui désolée et réduite & quelques
— 333 —
oasis. Les tribus berbères du graad désert ont d'ailleurs con-
servé la tradition du séjour d'habitants dans le Sahara, et elles
en parlent encore, ainsi que me l'a raconté M. Rabourdin.
La valeur scientiôque de la collection recueillie par notre
compatriote est grande, car il n'est pas possible de voir surtout
des pointes de flèches plus finement et plus délicatement tail-
lées, des haches plus habilement travaillées, soit par la taille,
soit par le polissage. Leur forme lancéolée et amygdaloîde est
primitive et appartient à l'époque quaternaire ; mais, outre cette
valeur d'étude, la collection de M. Rabourdin est une page
de l'histoire du Sahara très-peu connue jusqu'ici. Notre conci-
toyen, marchant sur les traces de Worsaxe et de Bleicher (1) ,
a, comme eux, lu dans le livre qui était resté fermé pour les
voyageurs et les géographes : le grand désert a été habité par un
peuple disparu ou s'étant réfugié en d'autres régions.
Ce sera l'honneur de notre concitoyen d'avoir écrit à son tour
cette page mystérieuse et ignorée durant de longs siècles par le
monde savant ; nous l'en féliciterons, avec le désir que d'autres
voyages lui apportent de nouveaux honneurs, et à nous, Orléa-
nais, de nouvelles jouissances.
Desnoyers.
— M. Baillet, trésorier sortant, donne connaissance de Tétat finan-
cier de la Société pendant Tannée 1880 et du projet de budget pour
l'année 1881. Les comptes du trésorier sont approuvés, etdesremer-
ciments sont adressés à M. Baillet.
— M. Doinel dépose sur le bureau un intéressant document con-
cernant Androuet du Cerceau et les dépenses faites pour la réception
de Henri II à Orléans.
(i) Le9 premiers hotmnesj par Nàdaillac, 1. 1, p. 32.
— 334 —
Séance da vendredi 9 S février i99l«
Présidence de M. Bimbenet, présidenL
Le Ministre de rinstruclion publique et des beaux-arts amiOBce h
création d'une Reiue d'histoire et d'archéologie du Comité des tfû-
vaux historiques des Sociétés savantes. Elle paraîtra tous le» mois
et sera adressée aux Sociétés qui auront envoyé cinq exemplaires ds
leurs publications. La Société archéologique décide que cet enrm sera
fait.
— La Société reçoit Tinvitation de contribuer à une expoâtioa ré-
trospective, qui aura lieu du \^f juin au 15 juillet, à Versailles.
— M. Desnoyers est élu membre de la commis^on des pubUca-
tions en remplacement de M. Basscville, démissionnaire.
— M. Cochard, membre de cette commission, présente un rap-
poi't sur le travail de M. Jarry, intitulé : Une tombe du XIV^ siècle à
Saint'Euverte, Conformément aux conclusions du rapporteur, la So-
ciété vote l'impression aux Mémoires et la reproduction de la tombe
par une granire sur bois.
— Le mênu^ membre dépose sur le bureau, pour être inséré au
Bulletin, le nirnioire de M. Champion sur Traxnou.
NOnCK SUR TRAINOU.
Èt\nno-.0(jic du mot Trai)wu. — Il serait difBcile de détei^
miner exactement et rorigine et le sens du mol Traînou ; ce-
pendant on croit communément que ce mot a été formé par la
contraction de trois et de noue, ce dernier signiGant petit cours
d'eau ([),
\^\) iN'.Jî/'\ torro humide et grasse qui est une espèce de pré ou pâture.
Xoi (cilliiiue). — A/a^>?i()Uc\ Notre -Dame-de'^FoteK près Paris, à cause
— 33Ô —
Ce qui semble donner quelque raison à eétté étymologie,
c'est que le territoire de cette commune est arrosé par trois
ruisseaux : 1® la CrénollOy qui commence exactement sur la
place du bourg de Traînou, traverse Donnery et se jette dans le
canal d'Orléans ; 2<> la Laisse (1), qui sert de limite entre Loury
et Traînou ; 3* enGn la rigole des étangs de Puiseaux, qui en-
traîne les eaux vers le CenS| auquel elle se joint à Fay-auz-'
Loges.
Différentes orthographes du mot Traînou, — Traînou, que
les cartulaires de nos anciens rois désignaient sous les noms de
Trianunty Trianus^ Triganus, Triganou, Trienus, est en-
core diversement écrit par les curés qui se sont succédé dans ht
paroisse.
£n 1580, il est écrit Triniou ; dans les années suivantes,
rrmou;enl602, Trynou; en 1618, Trainnou{^); en 1620,
aux Trinou; en 1621, Traynnoii et aussi Trarjmiou ; en 1649,
Traisnou; en t660, aux Traynnou; en 1664, Troynou ;
en 1671, le curé Chauvreux écrit Tresnoues. De 1670 à 1700,
le notaire François Rabiqueau écrit toujours dans ses actes
au Traynou.
L'orthographe qui a prévalu pendant le XYIII® siècle est :
Traînou; c'est celle-là qui a reçu la sanction officielle de l'As-
semblée nationale de 1791 . Ce sera aussi cette manière d'écrire
qui sera employée dans cette notice (3).
d*tin torrent qui y passe : Malanola, {Dictionnaire de Trévoux, édiUon
de 1771.)
Noue, torrent. — Noë, en Normandie, de natare, dont les vieux écri-
vains ont lait nouer, noes^ euphémisme de nager. (Dictionnaire de JaulL)
Voir aussi Dictionnaire universel de Trévoux^ édition de 1721.
(1) Ce ruisseau porte le nom de Riviire des Aisea sur un plan de la
garde de Neuville du XVII* siècle.
(2) Ce nom est encore ainsi prononcé dans le pays : Train-nou,
(3) Sous répiscopat de Marc, qui occupa le siège d'Orléans de Vaimée
5i3 à l'année 559, plusieurs églises furent consacrées à saint Liphard, da
Meung Prœter hanc sancti Liphardi Maydunensis ecclesiam
mulle ejusdem nomine nuncupatœ reperiuntur . , . . , alia Terminiaci
(Terminiers), alia Trigani
L'auteur de Touvrage intitulé Annales Ecclesiœ Aurelianensis écrit
Accrues de la paroisse de Trainou. — 1" CUchy. La Iradi-
tion locald prétend que Trainou se composait aulrefois de trois
bourgs, savoir : Putseaui, à 2 kilomètres au nord de Tégliee;
le bourg actuel et celui de Clëchy.
Sans rechercher ce qu'il peut j avoir de fondé dans cette aa-
eertion, on doit admeltre que le hameau de Cléchy est trëe-
ancien, et qu'il a dti avoir autrefois une assez grande impor-
tance, puisque là se trouvait l'église appelée dans les anciennes
chartes : capella Clechiaca et Tlepiaca.
Dans les murs d'une petite métairie appelée la Grand'Uaison,
on volt encore les restes de la chapelle de Cléchy ou du couvent
des religieux qui desservaient celle chapelle ; et dans les envi-
rons le soc de la charrue heurte fréquemment des restes de
fondations, qui semblent témoigner de son importance et de son
ancienneté.
Là se trouvent encore deux climats qui rappellent le souvenir
de leurs anciens possesseurs : l'un, le clos des Chartreux, el
l'autre, celui de l'Hermitage, qui produisent du vin blanc de
bonne qualité. LaCrotx-Chapelaine, qui est vulgairement appelée
la CroiX'Chàtaigne, indique encore un souvenir des religieux.
Cléchy fui l'une des trois paroisses données par le roi Raoul
k Anselme, évêque d'Orléans (,923 à 930), pour l'enlretien
chanoines de Sainte-Croix.
Sous les premiers rois de la troisième race, Cléchy raaini
■on importance, puisque Hugues Capet et son Gis Robert dit
dans leurs lettres en parlant de Trainou : Villa Triganou pi
tmens ad Clepiacam capeUam (1).
ainsi et not, ei il observe la même oriliographe lors<iu'il parle de Traliu?
tombé en 1021 sans l'épisi-opal de Thierry, évéque d'Orléans, dans le patio-
nage du chapitre d'Orléans ; il s'eiprime ainsi : Dedil nobis eccleiias lie
Germiiûaeo (Germiti'ny), Triyano (.Trainou) et Noêmio (Nciuaii), à cette
condition : ea lege ut obitus ejiii aiiniuersarium diem ceUbramus.
On verra bientâl, i l'occasion d'une cJlaUon d'une charte altribi
Hugues Capet, ae mot Triggtnit terminé d'une autre manière.
(1) Les renseignements qui précèdent sur CIc'cb; pourraient Uin
que celte chapelle fût une paroisse, el que la population de m boarn
ttit pus de Trainou.
Il n'esl question, en ce qoi concerne Cléchy. que d'une chapelle.
aodl
des I
1
- 337 —
MainlenaDt CJéchy n'e3t plus qu'un des hameaux de Tralnou.
La chapelle fut démolie lors des guerres de reli^pon et les reli-
gieux dispersés ; ce n'est qu'A partir de 1620 qu'où trouve sur
les registres paroissiaux de Tralnou la mention de baptêmes,
mariages et sépultures concernant des personnes de Cléchy ou
des environs.
?" Puiseaux, — On ne sait rien de particulier sur le ha-
meau de Puiseaux, l'un des trois bourgs dont s'est formé Tral-
nou, sinon qu'il parait très-ancien, et que les maisons qui le
composent bordent le chemin pavé ou le chemin de César,
comme il est indifféremment appelé dans le pays. Ce cKemin
esl, en effet, une ancienne voie romaine : celle de Sens à Or-
léans. Il a été pavé dans tout son parcours, et l'est encore par-
ticulitremenl dans la forêt. Au hameau de Puiseaux, la voie
romaine se bifurque et se dirige vers Loury en traversant le
hameau de la Motle-Moreau.
Chaque jour on découvre sur celle voie ou sur ses bords de»
objets qui attestent son anciennelé et son importance. C'est
Charireui ajinl \i un monastère, ils devaient y avoir une cliapelle. Le
texte ne qaalinepas Trainou de paraisse; il le nomme tilU. et indique par
cette eipression cju'i! dit abstraction de m qualité de paroisse. Les lettres
du roi ne font que transporter le territoire de Cléchy, de Trainou et de
Loury du territoire des Chartreui dans celui du chapitre de Sainle-Croii ;
il n'est en aucune fa;oii question de Trainou église : cela vient plus tari.
Ce n'est en effet qu'en l'année 1021 que l'église de Trainou est dans le
patronage du chapitre de Saînte-Croii, et d'ailleurs c'est ce que portent
teitaellement les Atinatei Eeclesiœ Aurelianeiuis, analysant les lettres
royales : Quo tempùie (;)23) Antelmta noiter ob eo rege rccepiot très
fvnttoi atipendiit fratrum eeeleiiœ nosire tUUgavit leiticet : Ctepiacam,
Ttienuum et Launamm.
On doit remarquer ici deu» autres manières d écrire le mol latin expri-
mant le nom de U paroisse de Trainou.
Chartes de la Saussaie, qui partout le désigne par le mol Tnganw, sans
doute oWissnnt au le<le de l'acte de la donation royale, écrit Trientivni,
Btoûuïïoyûnsdansles lettres de Hugues Capet cette paroisse désignée
pour uni! autre qui ne reparaît plus, pas plus, il est vrai, que celui de U
donation de Raoul, et qui est Triganou. Les curés de Tralnou écrivaient
toujours ce mol de cette manière: Trigatiou.
Grave difliculté pour fiier avec certitude le véritable »ens du nom de ce
ainsi que, près de Sully-la-Cha^lle, au lieu dit la Fenuae-
Morte, OD a trouvé, en arrachant un arbre, ud cercueil fail
d'une sorte de ciment ayant la consistance et la figure de la
pierre, ne contenant plus que de la pousslëre ; ailleurs, on a
trouvé une meule à huile, croît-on. Entre Sully et Ingraones,
près la Petite- Cour-Dieu, se distinguent encore les restes d'nn
camp romain.
Il est probable qu'une élude particulière de celle voie donne-
rait des résultats inespérés et pourrait jeter une certaine In- J
mlère sur les temps reculés de notre histoire locule, ■
Au hameau de Puiseaux se trouvait autrefois la petite set^^
gneurie de ce nom, qui appartenait, au XVII* siècle, aux rieun
de Refuge de Sibois (1), et plus tard aux de Foyal d'AIlonaes.
Église de Tralnou. — Le bourg de Traînou, qui compte
4'jO habitants, avait aussi son église : celle qui existe de n»
jours, dédiée à saint Pierre et saint Fiacre,
Cet édifice date du X' au XI" siècle, n'a qu'une seule nef ei
tière percée de trois travées dont deux à plein cintre, soûl
nues par des colonnes cylindriques à tailloirs unis ; la Iroisièi
est en ogive (2).
La chapelle de la Sainte-Vierge et la nef qui la précède sont
d'une époque plus récente (XVIII* siècle) j elles font saillie sur
le vaisseau de l'église. Celte partie est éclairée par trois fenètrea
du style Dgivril Hamhoyanl, à meneaux et à réseaux trilobés; les
retombées de la voûté sont supportées par des lèlea d'aogai el
d'hommes.
A droite du chœur est une petite chapelle dédîAe à Bafnt
(1) l.es divers membres de celle famille «ignenl : de Sibois, de CjbOT et
ie Siboy. Le 6 juillet l&i8 a été baptisé i Traînou Jehan de CJbois. ijni est
dit icuyer et sieur de Barloij.
(!) En 1787, l'ani-ieime voûte fut refaite en planches, comme celle qn'i)
remplaçait {Reg. par , 27 octobre 1787). Cette seconde vnbte Ait rc'
i, sou tour en 1806 par un plafond en plâtre qu'on a fait en ari; su
■Gn de cacher les poutres. Celle dernière voilte est trËs-propre; n
Atc i l'église son élégance architecturale el lui enlève, bien 1 tort m
nius, le symbole de la harqiie de Pierre.
Pierre, t'uii des palrocis de l'église (I). Celle chapelle esl voulue
en ogive, avec des nervures retombant sur des tètes d'hommes
en cul-de-Iampe.
La clé de voûle est décorée d'un écusson entouré d'une cou-
ronne de feuillaife. Cet écusson portait d'azur ù. . . betaiis d'or :
mais lors de la restauration de la voûte, en iHGl, ces armoiries,
qui indiquaient probablement le fondateur de la chapelle, ont
été badigeonnées et remplacées par le chiffre de saint Pierre (2).
La tour carrée en pierre est du XV" siècle, avec toiture plus
récente. Il est probable qu'elle n'a pu ètie achevée d'après le
plan primilivement conçu et que, de la plaie-forme des cloches,
devait partir une flèche qui aurait 6té à cette tour ce qu'elle a
de massif et de lourd.
L'église a reçu d'importantes réparations depuis quinze ans,
grâce au lèle intelligent de M. Goibeaux, curé. D'abord la cha-
pelle Saint-Pierre, qui formait une sorte d'Impasse, a été déga-
gée, le soubassement du clocher percé d'une arcade, et une troi-
sième petite nef s'est formée. Des vitraux coloriés ont été placés
anx fenêtres du sanctuaire, ainsi qu'A celle de la chapelle Saint-
Pierre. Ces derniers ne sont qu'une grlsailte mosaïque, mail
d'un très-bel effet.
La façade principale de l'église n'a été longtemps qu'un
rimple mur lézardé et menaçant ruine ; elle a été reconstiuîte
[1) Lei tcles d'inhiimalion donnenl quelquerois l'fndicatfon eiicte dU
lieu de I* sépulture du défunt. Ils portent quelqueroîs, en parlant d'une
penônne Inliumée dans l'église, qu'elle repose dans la rhapelU rfii Ao-
laire. Comme il n'y a pas de chapelle du Rosaire et que, d'aulre part, il
n'y a pas d'aulre chapelle, il est firéaumable que la chapelle du RoMire
était relia qui est actuellement dédiée h saint Pierre.
(S) Dans la cave de l'antien château de la Fauconnerie « trouve uli
couloir voûté en plein ciMre qui raisait cummuniquer le chAteau avec t'In-
térieur de l'église. Semblable couloir existe sur le c.àlé nord-est de VtgWst
«t «t ODliaaant dans la cave de l'ani^ien presbjlére, ceint d'avant la Rémlu»
lion. C«* deux couloirs snnt murés à I aplomti de l'église. Ajanl déhouché
ces ouvertures, Je me suis trouvé sous l'égli&e, dons dea eicavalions plui
OD moins remplies de terre, mais n'ollrant pas asseï de aécurilé pour por-
mtttre de t'y engager, atlendu que le dallaRc de l'^glfse semble, en b'wn
des endroits, ne reposer sur rien.
en 1876. Une porta élégante surmontée d'une roMC« et une
croix supportée par un courant de pterre meublent cette façade
d'une manière aussi simple qu'heureuse (1).
Biens de la paroisse de Tralnou. —En lû2^,sain^Thil?r^y,^
évéque d'Orléans, donna le patronage de l'église de Traînou au
chapitre d'Orléans (3) ; ce don fut confirmé par le pape Eu-
gène m, en 1150, et par Philippe I*', évéque d'Orléans ,
1226(3).
Au siècle dernier, Tralnou était du diocèse et de réiection I
d'Orléans (4). La collalion de la cure et du vicariat appartenait
au chapitre de Saïnle-Croli, sans doute par suîle de la donation
de Cléchj (331), par le roi Raoul, aux chanoines d'Orléans.
La fabrique avait 133 livres de i-ente sur des terres affermé*
Ces terres, d'une étendue de 17 arpents 42 perches (soit enil
(1) Eu démalissanl U façade de l'église, on a trouvé une pierre sur II
quelle étaient gravés ces mois: Darnaiilt, curi', 1734, ce (]uî portait
croire que celte fafade avait iéji été refaite en t73t. Cette pierre a élê r
placée dans l'entwignure nord de ladite fdçade, avec ane aulre porb
l'inscription qui suit ; Cette façade a été reconilru'le en 1S76. «f oprè» 4|
plam de M. Dusserre, architecte, M. J. Goibeaux, cun'; M. C. Burg
maire; U. C. PoUionnier, entrepreneur.
Li démolition a aussi amené la découverte d'une caisse contenant I
ossements d'un agneau dunt tes es de la tête et deux des pattes étaient
bien conservés. Ces restes reposaient sur des branches de buis dont tes
feuilles étaient très-reconnaissables.
On se demande les motifs plausibles qui ont pu déterminer les conslrue- J
teun de ce pignon i déposer cet agneau dins une semblable plac
(9) Illo atino mu, dcdit nohis eeclesiaa de Gernianico [Gemtfl
gny], Trigano (Traînou) et Noen%îo (Nouan), passage du lin-e Atu
EcelesùB Aurelianeitiii.
(3) FUceit Philippiu Berruieriut eecletiam Atirclianenum a
quatvordeeim et Ponlificatu$ Ire» ijuinlo, qui erat kccxxvi, quin^ue
paroehiai et quatuar clauëtra jurUdielîoni capiliili A urelianenti» aUri-
buit. Parochiat iHlieel TemUniaei (Terminiers), Sogiaei (Sougy), Jto-
verii (Rouïraj), Noêmio (Nouan), iiipcr Ligerim et Trigani (Tnlnon),
elauatra vero etc.
(4) Ce mol eiprime ici la Juridiction llDanci>^re et régulatrice de l'tmpfl
dans chaque généralité, et il ne lïudrait pas le confondre avec le d
d'étira 1« curé, droit déféré au chapitre de l'Ëglise d'Orléans.
ide^l
1
1
— 34d ~
ron 7 hectares 35 ares), orl été vendues à la Râvolulion (1).
Quelques parcelles portent encore le nom de leur ancien pro-
priétaire ; c'est ainsi qu'on trouve : le Grand-Chapitre, le Petil-
Chapitre, le pi-é de M. le curé, etc.
Outre le revenu des teiTes, la fabrique avait encore le prix
des places et le canal (2).
Les curés jouissaient d'un revenu considérable; ce qui
semble le prouver, ce sont des noies placées à la fin de plu-
sieurs des registres, notamment de ceux de 1757 et de 1769.
En 1757, le curé déclare < qu'il a pris tous les moyens pour
obtenir la diime des novales (3), et qu'il avait découvert que les
seigneurs de Traînou et ceux de la Roncière avaient transigé,
et que les premiers abandonnaient 150 arpenis de brierres à
ceux de la Roncifere, aHn que ceux-ci n'aient pas droit dans les
bois de Traînou, » et il en tire un dédommagement annuel de
SO livres.
Sur le registre de 1769, il déclare avoir transigé avec le cha-
pitre d'Orléans pour la portion congrue, conformément à la
déclaration du roi du 18 juin 1768 ; à ce sujet, il déplore d'avoir
été contraint d'abandonner 4 arpents et demi de terre qu'il n'a
pas trouvés chargés de fondation. Comme dédommagement, il
obtient du chapitre 200 livres de supplément annuel pour le
vicaire lorsqu'il y en aura un à Traînou.
Jusqu'à la Révolution, le chapitre pourvoyait au chaufTage du
curé. Une clause, reproduite sur les procès- verbaux d'adjudica-
lion des coupes k faire dans les bots de Sainte-Croix, enjoint 4
l'acquéreur de hvrer au curé trois cordes de bon bois et un cent
de fagots (4).
Justice, — La Gervaise. — A un kilomètre et demi au sud
rt) Par letlre du maire (1821) de Traînou, ce Ion et ion liai re prie le rere-
venr des domaines de vouloir bien recherclier si les icqufreurs des Liens
Se l'église ont payé leurs acquisitions, ce dont il croit pouvoir (ortemenl
(3) Sans doute un droit par abonnement pour chaque ouverture d'éclui;C
ou par chaque chaland pissant; maia quel canal?
(3) Terres défrichées et nouvelieinenl mises eu culture,
(t) Acias des notaires de Trahiou.
— 342 —
du bourg de Tralaou, sur la route d'Orléans, on rencontre
des hameaux les plus considérables de la commune, et à
exlrémilé duquel un calvaire est établi depuis un temps im
morial. Ce calvaire a sans doute donné son nom au hameau
il est appelé les Trois-Croix. Une particularité de ce calvaire,
c'est qu'il occupe l'angle nord d'une pièce de terre ayant nom li
la Gervalse.
Or, la Gervaise était précisément le chef-lieu d'une prévAt^
ou plutôt un nom sous la rubrique duquel une prévôté fut con-
cédée au chapitre de Sainte-Crols> pour l'exercice d'une juri-
diction temporelle et spirituelle sur toute l'éleudue de la pa-
roisse de Tralnou (1),
Le chapitre caihédral d'Orléans avait elîectivement dix pi
vdlés : TraÎDOU, aliàs la Gervaise, en était une.
Une prévAté était une sorte de tribunal de première îoslani
< L'origine des prévAls et des baillis (Guizol, Ilist, de la
vilis., I. III, p. 31) date de l'époque carloviogienne.
Sans pouvoir faire remonter l'institution prévôlale de la &
valse & une époque aussi reculée, il Faut u^anmoins adm^
qu'elle est très-ancienne, puisqu'en 1430 Jean de Saint-Micbi
évèque d'Orléans, reconnaissait la juridiction du chapitre
Tralnou comme datant de 1200.
En 1483, le prévAt de Trainou avait 4 livres pariais de ga|
Il avait un sceau parliculier.
Cette prévAté se donnait à ferme. En 1490, le chanoine Bn
«n était le fermier ; il avait obtenu ce fermage à rânchèra7
comme plus offrant, moyennant 156 livres.
Voici tes noms des prévAls de la Gervaise qui ont exercé Celle
charge à Traiuuu et marqué leur passage par des notes sur les
registres paroissiaux : L. Chassinat, 1058; J. Garnier, 1668;
Delile, 1665 et 1666; Guetté, 1007 et 1669; Carré de Bouche-
n
il) H. l'kbU pBiron, diiM Ml) ouïrai* inlilulé litfherchtt tur rOrtém-
nai», dit que 1* justice élmit rendue i Uinlid par un prëvAl de U Gemt8>>
E8i-«« ^^w ImiIm 1m pr^TÙié* concM^n m iJiipilr« de Saiole-Cnrii pi
UienI le noin Je U Gcntiisef Ou bien le prdvdl ie Tnlnou ttait-tl 4
uiim« temps pr^v.tl de MardiéT
— M\i —
lautt, 1679; J. Sergent, 1681 ; Boylel de Préplgnan, 1701 ; Le-
febvre, 1715; Couppé, 1724; Paris de la Bergère, 1739; De-
gayenne, 1765, el Degoillons, 1771.
Couppé, Paris de la Bergère et Deguyenne ont indiqué sur
nos registres qu'au titre de prévôt ils joignaient celui de cha-
noine. Il est à croire que tous les prévôts de Tralnou étaient
membres du chapitre cathédral, ou du moins qu'ils étaient
prêtres, car les visa apposés par eux sont écrits en latin, langue
qui, il s a deux siècles, n'était plus guère parlée que par
l'Église.
Les audiences de la justice prévôlale de Trainou avaient lieu
le jeudi dans la matinée ; ce qui le prouve, ce sont les mentions
que faisaient les notaires qui avaient commencé une vente le
dimanche et qui n'avaient pu la terminer le même jour : ils en
remettaient invariablement la continuation au jeudi suivant,
( à l'issue dUBtcge. y,
Il ne serait pas sans intérêt de rechercher le lieu exact où se
tenaient les audiences, niais nous croyons difficile de le fixer
d'une manière précise. Mous essaierons cependant.
Par le mot prévdté on désigne le lieu où le prévôt juge les
causes de sa compétence el, en même temps, le territoire qui
dépend de ce tribunal. Ce mot peut encore être employé pour
désigner la demeuredu prétùt.
De ces différentes acceptions il semble résulter que le tri-
bunal de la prévôté de la Gervaise devait siéj^er au lieu encore
appelé aujourd'hui la Gervaise, ou du moins qu'en cet endroit
devait être la maison du prévôt. Ces deux hypothèses peuvent
être d'autant mieux admises qu'on trouve dans le petit empla-
cement de la Gervaise des restes de constructions très-ancien-
nes (1).
La tradition locale, qui est si souvent l'expression de ta vérité,
ne place pas le tribunal au lieu dit la Gervaise ; elle enseigne
que ce que nous appellerions le Palals-de-Justice était situé
* 0) A quelques rostres du calvaii'S aclu«l et du clos qui porte le nom de
la Cervai^e, on vojuil, il y « (juaraiite à tiuquante ans. une petile chapelle
i]ai élnit appelée (n chapelli: de hi Grrfuisi:
— 344 —
s dulbameau de la Forterie, en une
sur le carrerour, à la jonction du chemin de Saint-Malhurln
avec celui de la Forterie à la Torèt. Elle fixe même sur ledl
carrefour ou placeafi le lieu de l'exécution des criminels,
el la Forterie elle-même comme le lieu de détention.
Il est probable que les prévôts ne faisaient pas de Traloou
lur résidence habituelle; cela se voit au peu de régularité qu'ils
meltaient â visiter les registres paroissiausj et cette non rési-
dence explique peut-être pourquoi on ne trouve paa un seul visa
avant IGSS, ni après 1771 (1). Ils déléguaient une partie de leur
autorité à un habitant de la localité qui, sous le nom de lieute-
nant, présidait les audiences de justice. Les fonctions de lieute-
nant ont été exercées en la justice de Tralnou par Marin Bou-
deville, en 1619; par Antoine et Mai lin Rahiqueau, de 1661
& 1678; par Nicolas Martin, en 1678; par François CbampioD,
enl7'J7, et par Charles Paris en 1753. Plusieurs d'eolre eux
sont qualîQéa de c lieutenant en celte justice et mairie. >
Le dernier dont les registres paroissiaux font mention est
François Champion, bailli de Claireau, lieutenant de Trainou,
ancien notaire, qui mourut en 1761.
A la Révolution, lorsque Fut abolie la prévôté de la Gervaise,
le chef-lieu de la justice de paix ne fut pas le chef-lieu de dîs-
Iricl : ce fut Chécy ; et l'un des cinq juges élus qui devaient
présider alternativement les audiences fut un notaire de Tral4
□ou : Edme Champion. V
Seigneurs (et nobles) de Trahtou. — Outre le chapitre de
Sainte- Croix, qui était seigneur d'une partie de cette paroisse,
il y a eu d'autres personnes qui ont porté ce titre.
Malheureusement, les registres paroissiaux, qui contiennent
les notes les plus diverses cl les plus étrangères à leur destina-
tion, ne disent que fort peu de chose sur la seigneurie de Tr^-
nou. On trouve pourtant :
(1) Voici un des visa apposés sur les regisi
prapoHitw Gervasûs, in cursu visilationia
Petra da Trigano vutgo Trainou. (Signalur
!3 de l'églisi
— 345 —
1585 : Messire Adrian du Lac, da Montissmbert, seigneur
de Traîiwu el de Danville; il avait épousé Marguerite de Pavie.
En d'autres actes des années 1586, 1593 el 1609, le même
Adrian du Lac est dit : seigneur de Traïnou, en partie; il eit
encore dit < capitaine exempt des gardes françaises du roy. s
A fa mort, la seigneurie de Trainou passe, en 1615, à son
fils (i), Measire Lancelot du Lac, ëcuyer, sieur de Montisam-
bert el de Trainou ; sa femme était Anne de Garrault. Au ma-
riage de son nu Claude, dont il sera parlé ci-après (1628), le
même Lancelot du Lac est dit : seigneur de Montisambert el de
la Fauconnerie, n y demeurant.
A sa mort, en 1646, son fils lui succéda comme seigneur de
Trainou : François du Lac, écuyer, seigneur de Moutisambert,
Trainou et autres lieux, lequel est mort sans alliance en 1ti58.
Son frère, qui hérita de la seigneurie de Trainou, fut Claude du
Lac, écuyer, sieur de Montisambert et de Trainou. Comme son
père, U est quelquefois désigné par le nom de sa demeure, et
alors il est appelé le sieur de la Fauconnerie. Ce seigneur mou-
rut à Orléans, paroisse Sainl-Victor-des -Ormes, et fui inhumé
dans le chœur de l'église de Trainou le 23 mal 1684. C'est le
(1) Eitrait des manuscrits du chanoine Ilulierl, lome II, p. 185:
( Du Lac, Migiieur de DanvJllp, Oiamerotles el mires lieux.
( D'iiur ait chevron d'or, dcui roses d'argent et une Oeur de l;s d'or au
pied tiourri de même <t^{).
< RemoDCt du Lac, Lyouel da Lac, sieur de Tréfonlaine (1440).
• Brinthe de ClianierolJes el Chilleurs (ibTJ). Contrat de mariage de
Adrien du Lac, escuyer, siour de Danvilte, en parlie, liU de feu Claude du
Lac, cBCuyer, sieur de Oanvilie, et de dame Michelle de Chardon, /Ille de
feu Goillanine de Chardon.
< Ledit Claude, lits de t^uis du Lac, escuyer, et la personne de damoi-
selle Uarguerile de Pavie, Tille de feu Jean de Pavie, sieur de Uontisam-
beit, el de damoiselle Jeanne de Butement, i présent femme de Jean du
Lac, escujer, sieur de Dantîlle, uapitaine-e>empl du loi, sous la charge
■tu siear Clermont d'Entraigucs; ledit sieur de Montisambert, flU de feu
Jean-JHCqaes de Pavie et de laditu dame de Buslement, Tille de Marry de
Buslement, sieur de Trainou; en présence dudit Jean du Lac, etc i
De ces actes 11 semble résulter que les sieurs de Monlïsaniberl, sieurs
! Danville, el les Montisambert de Butement se patlageaienl la seigneurie
deTisInou.
— 3« -
Jeritfer SBÏgTiflBr de Trsfnou dont il soit parlé dans les refktns
de la paroisse. Après lui on trouve deux dames ; Silvie du Lac
et Mario du Lac, qui sont appelées dames de la Fauconnerie j
mais il n'est plus question de seigneurie pour elles.
Le mot < la Fauconnerie, » qu'on a pu remarquer, indiquait
éTMemmnit le lieu de leur hahitalion. La Fauconnerie était, en
elfct, un château bâti au ftourg de Tralnou, d'une certain* im-
porlancfr, et que la tradition locale désigne comme la demeure
BCigneuriale. Ce château, qui n'a été démoli que vers 1800,
figure, ainsi que le jardin et le parc y attenant, sur le plan fo-
restier de la Garde de Neuville que j'ai déjà cité (i).
Après cette Tamille, qui a été la plus Importante de la pa-
roisse, il convient d'en noter plusieurs autres qui, dans les deux
derniers siècles, habitaient Tralnou. De ce nombre sont :
i" François du Lac de Bulement, seigneur de Monlisambert,
époux à son premier mariage de Marguerite de Morainville,
en 1624, et en secondes noces de Claude de Patay, fille du
sieur de Claireau, en 1635 ; après lui, son Hls François du Lac
de Butement, sieur de Montisambert, en 1687 épouse Eli-
sabeth de Bénard.
D'après le chanoine Hubert, la famille du Lac de Butement
et celle du Lac de Danville se partageaient la aeigneurie de
Tralnou. (Ws. dit chan. Hubert, t. II, p. 185.)
2" Jehan de Jahanreau, écuyer, sieur de Laiseau, qui habi-
tait au hameau de Laiseau (2). En 1665, le sieur de Laiseau
était appelé lieutenant au régiment de Picardie; l'année
vante, 11 est dit capitaine au régiment de Pagny.
3° De Campagnac (Roux et Paul), qiù se quallGeat
cuyen et de aeigneurs eu parti», dont la résidence était la Lai
rendière.
4P De Brunel, ou Breunel, ou Brunelle, car ils signent de
ce» tvois manières. Le chef de cette famille, Nicolas de Brunel,
seau
i
(1} Ce plan, sans nom d'auleur ni dale, doit avoir éié faîl vers
prarient de l'ancieime abbaye àc la Cour-Dieu el doit être IVuvre de Vm
dÈB rell^eor
(2) Sur le plan de la garde de Neuville, ce liea est appelé In Eaux.
— 347 —
qui avait épousé Renée ou Reine de Montliard, est qualifié d'é-
cayer, sieur de la Querne et des Bodières, gentilhomme servant
sous M^ le prince de Conti et (n ung des chevaliers de la com-
pagnie du roy. :»
Cette famille a résidé au lieu dit les Beaudières de 1638 à
1745, où elle disparaît de Traînou.
59 La famille de Refuge de Sibois, dont les membres signent
de Sibois de toutes les façons possibles, et qui avait son petit
castel à Puiseaux, qu'elle a habité de 1625 à 1674. Le chef de
la famille, Jean de Refuge de Sibois, écuyer, sieur de Barloy et
des Pisiots, signe toujours Jean de Refuge ; jamais il n'ajoute ni
de Sibois, ni de Barloy, ni des Pisiots, tandis que ses enfants
signent toujours de Sibois sans mettre avant : de Refuge.
6** Leroy de Cottainville, écuyer, et après lui Antoine Baron,
son fils, qui est appelé seigneur de Cottainville et de Pussay. Sa
femme, Adrienne de Maupeou, est morte le 17 janvier 1715.
?• De 1620 à 1680, la famille d'Orléans a résidé à la Girau-
diëre. Les membres de cette famille qui figurent sur nos regis-
tres pendant tout le XVII« siècle ont des titres divers : le pre-
mier, Charles d'Orléans, écuyer, est dit sieur de Pagny ; son
fils, Charles d'Orléans, et son petit-fils sont appelés les sieurs
de Santilly.
S** La famille de Carreau, dont une fille épousa Lancelot du
Lac, seigneur de Traînou, habitait le château de Villiers (1).
Une autre de Carreau épousa Louis de Gontard (1630), qui hé-
rita du château et se faisait appeler Gontard de Villiers. Au
commencement du XYIIIt» siècle, le château était habité par
Narjot de la Coudre, gendre de Gontard de Villiers. La veuve
Narjot de la Coudre se faisait appeler dans les actes de Villiers
de la Vallière (1770) (2).
9° Pendant trente ans environ (1645-1G75) est restée au
Moulin d'Apros (aujourd'hui la ferme des Grous) la famille de
Maisons dont le chef, François de Maisons, est qualifié d'écuyer
et de sieur de la Grand'Maison.
(i) Le château de ViUiers a été démoli il y a une trentaine d'années.
(S) Bail du 5 novembre 1670, notaire Rabiqueau.
BULLKTIM m^ 108. 25
— 348 —
lO A cette liste déjà longue i) convient d'ajouter les sieura
de la Vallée. Le premier qui soit connu ici est Alexandre du
Colombier, et le second Jean Borabraull, oflicier, écuyer du roi
et huissier de salle de Sa Majesté (1766).
Cloches. — Sur le registre de 1739 se trouve l'acte suivant,
souB le titre de : Baptême de la grosse cloche.
«Le vingt-unième jour de juin, fêle de saint Pierre, patron de
cette église, après midi, en continuation de la visite par nous
faite ce matin, noua avons béni la grosse cloche de celte église,
qui a été nommée Françoise par Mesaire Florent de Loynes de
Champillou, bourgeois d'Orléans, et dame Jeanne Paris,
épouse de M* Edme Champion, notaire royal en ce bourg,
comme étant l'un et l'autre fondés de procuration de Measire
Élienne-Ëiiouard Colbert de Surgis, docteur de Sorbonne,
doyen et chanoine d'Orléans et grand vicaire de Ms'' l'évèque
d'Orléans, et de M^^ Françoise Lefer, épouse de Messire Fran-
(^ois de Beaussan, chevalier, conseiller du roi en ses conseils,
mallre des requêtes ordinaires de son bétel et intendant de jus-
tice, police et finances de la généralité d'Orléans. Signé ; Paris,
prévAl de la Gervaise. »
Avanl 1793, la tour de l'église de Trainou renfermait quatre
cloches de grosseurs différentes. Pour obéir au décret de la
Convention nationale qui ordonnait de ne laisser qu'une seule
cloche dans chaque paroisse, deux des cloches furent descen-
dues du clocher en 1793. La troisième eu grosseur fut donnée
aux habitants de Courcy, tandis que ceux de Bouzonville-aux-
Bois s'emparaient de la seconde (1), n'ayant pu parvenir A des-
cendre la plus grosse à cause de son poids. Le décret était exé-
cuté : il restait deux cloches à Trainou ; mais une seule, la
grosse, était affectée aux besoins du culle ; l'autre, la plus pe-
tite, servait de timbre à l'horlc^e.
Cette grosse cloche, qui existe de nos jours, parle l'insc
tion suivante :
— 348 -
c Au nom de Dieu, Tan 1771, j'ai été bénite par Messire
Pierre Béchard, curé de cette paroisse, et nommée Charles-
Louise par M. Charles Mesnager-Yerdois, marchand bourgeois
d'Orléans, ancien roi de l'Académie royale d'Orléans (1), et
M™« Marie-Louise Petitet, épouse de Pierre-Jacques Labblé,
marchand bourgeois d'Orléans; Louise Guérin, Jacques Re-
nard, gagiers; Nicolas Hertault, syndic; M® Charles -Edme
Champion, notaire royal au bailliage d'Orléans; fondeur : Martin
Goulard. >
La petite cloche a été cassée en 1867 et refondue l'année sui-
vante. M. l'abbé Be&son, alors curé de Traînou, nous a con-
servé l'inscription qu'elle portait, et dont voici la teneur :
c Au nom de Dieu, j'ai été bénite par M»* Chauvreux, pr^«,
curé de cette paroisse, baschelier en droit canon, civil, et
nommée Michel- Gabrielle par M^* Michel Maingre, fils de
M^^ Michel Maingre, conseiller et avocat du roy au bureau des
finances d'Orléans, et de dame Rose Purat, sa mère ; et damoi-
selle Sylvie-Gabrielle du Lac, fille de feu M'^^ Lancelot du Lac,
chevalier seigneur de Montisambert et autres lieux, et de dame
Anne Garrault, sa mère. y>
Deiïiones exturbo Michael; bona nuntia pulso,
Gabriel, etprœco tiuminis ore sono.
La forêt d* Orléans, — Les bois de Sainte-Croix, —
Droit d'usage et de pacage, — Les bois qui entouraient
Traînou, et qui font partie de la forêt d'Orléans, étaient possé-
dés, avant 1789, en partie par le duc d'Orléans et en partie par
le chapitre cathédral d'Orléans. Ceux qui ont cette dernière
(1) n s'agit ici d*un roi do TOiseau, probablement En efTet, il existait
à Orléans une société de tir à Toiseau qui a porté le titre d'Académie
royale. Chaque année, cette société organisait un concours de tir; un
oiseau en bois ou en carton était placé sur le haut de l'église Saint-
Algnan d'abord^ et plus tard sur le fort des Tourelles, et celui des tireurs
qui abattait Toiseau était proclamé, pour une année, le roi de TOiseau
ou le roi de TAi^adémie. l Renseignements donnés par Af. J. Danton
tnembre de la Société archéologique de VOrléanais.)
— 350 —
origine portent encore maintenant le nom de bois de Sainte-
Croix.
Le chapitre ne devait être qu'usufruitier, car Philippe-Au-
guste, par lettres données à Montargis en 1203 (1), ajouta aux
biens des chanoines de Jargeau une portion des bois deTraînou,
et dépendant des bois de Sainte-Croix. Lors de la prise de Jar-
geau par les calvinistes, cette portion de bois fut abandonnée à
rhospice de cette ville, pour l'indemniser des soins donnés par
cet établissement aux soldats du parti réformé (2).
 la Révolution, les bois de Sainte-Croix, comme ceux du
duché d'Orléans, furent réunis au domaine de l'État (3).
Les habitants de la commune de Traînou sont au nombre des
riverains qui, de temps immémorial, ont exercé dans la forêt
d'Orléans les droits d'usage et de pâturage (4).
Les bois de Traînou faisaient partie de la garde de Gourcy.
Les officiers de cette garde signent souvent sur les registres de
la paroisse, en ajoutant qu'ils sont de Traînou. Deux portent
des noms un peu remarquables : ce sont de Yernes (1600), an-
cien officier du roi, procureur en la forêt, garde et gruerie de
Gourcy, et Tiret de Sagance, qui vivait au siècle dernier, garde
du prince en la garde de Courcy.
Faits divers, — Un témoignage de la vivacité de la foi de nos
pères est relaté sur les registres paroissiaux du siècle dernier.
Une épizootie décimait les bestiaux des communes environ-
(1) L'abbé Patron, lUcJicrches historiques sur V Orléanais.
(2) L'hospice de Jargeau est encore propriétaire du don des protestants.
Les bois ont été défrichés et sont remplacés par les belles cultures de la
ferme de la Poulardière.
(3) Une parcelle des bois du chapitre sise à Traînou ne fut ni prise par
le gouvernement, ni vendue, ni conservée par le chapitre. Elle resta sans
propriétaire connu jusque sous la seconde Restauration, époque à laquelle
cette parcelle fut réunie au domaine de l'Ktat.
(i) Par le droit d'usage on entend le droit, pour tout indigent de la lo-
calité, d'enlever de la forêt le bois mort, la bruyère et les herbes. Le droit
de pacage donne à tous les habitants la faculté de conduire les bétes au-
mailles au pâturage dans la forêt. (Cf. Élude sur la condition forestUre
do VOrléanais, par R. de Maulde, p. 193, 21(5.)
— 351 —
nanles ; quelques cas île la lerrible maladie s'étant manirealés à
Tralnou, des habitaDts s'adressèrent au curé pour loi demander
des prières publiques et la bénédiction des aaimaux. Laissons
parler le bon curé Uarnault, rédacteur du procès-verbal, et
nous verrons avec quelle complaisance il décrit la cérémonie
qu'il avait improvisée :
c Le huict de septembre 1731, en la feste de la Nativité de
la Sainte- Vierge, nombre considérable des habitants de cette
paroisse, justement allarmés par les nouvelles venues de toutes
paris que certain mal extraordinaire saisissait depuis quelque
temps la langue des chevaux, mulets, Anes, bœufs, vaches,
moutons, cochons et même des volailles, mal d'aultant plus ef-
frayant que plusieurs de ces animaux auraient perdu la langue
avec la vie, quelques-uns de mes bons habitants ayant éprouvé
malheureusement le même sort sur certains de leurs animaux,
appréhendent qu'il ne continue, m'auraient requis de fnire des
prières publiques et cxlraordinalres pour ]tâcher de détourner
ce fléau delà justice de Dieu, et d'y joindre les bénédictions
marquées dans notre rituel pour faire cesser celle calamité pu-
blique. Nous, curé de Truinou, soubsigné, voulant de tout notre
cœur écouter et répondre favorablement à des réquisitions si
justes et ei chrétiennes, aurions indiqué ce même jour, au prAne
de notre messe paroissiale, un salut où il serait chanté, à l'isaue
de ladite messe, le jr. Domi?ie, non secundtim, Tantienne Parce
Domine et le psaume Miserere, et enfin les collectes Conlrii
peitem animatium, après quoi nous nous serious traiiaporié,
levélu d'an surplia et étoile, accompagné de deux personnes,
l'une chargée du bénitier et l'autre du fallot dans lequel il y
aurait un ciei^e allumé, la croix leuée (levée), et dans celte si-
tuation aurions dit l'oraison marquée dans le nouveau rituel de
ca diocèse de 1720, p;»ge '297, à l'article qui a pour titre : Beiix-
dicLio super aniynalia quecum'iue morbo laboranlia, et en-
fin fait l'aspereioD sur tous les animaux qui nous ont iti pré-
sentés, ce que nous aurions continué jusqu'au dixième jour
du présent mois et ou qa'oa a cessé d'amener des susdits ani-
maux. Cet acddent étant aussi extraordinaire que la cérémonie,
— 352 —
nous avons jugé à propos d'en dresser le présent acte signé de
notre main et de celle des habitants ci-dessous représentant le
plus grand nombre de ceux qui ne savent point écrire. » — Sui'
vent une cinquantaine de signatures (1).
L'instruction primaire à Trainou. — Les registres des
baptêmes, mariages et sépultures, tenus par les curés avant
1792, étant les seuls documents anciens que possèdent les ar-
chives communales de Traînou, et ces registres ne contenant
aucune note relative à Tinstruction en cette commune, il m'est
impossible de dire en quel état se trouvait cette instruction
dans les siècles passés. Pareille obscurité enveloppe nos anciens
maîtres d'école : ils ne sont même pas nommés sur les re-
gistres.
Cependant, par la comparaison et du nombre des signatures
apposées sur les registres et de la bonne qualité de récriture, je
suis porté à croire que l'instruction était plus répandue vers
1640 que quarante ans plus tard. On trouve, en effet, que les
actes de cette époque sont presque tous signés d'une bonne
grosse écriture, avec de superbes paraphes, ce qui dénote une
grande habitude de la plume, et, par conséquent, une certaine
dose d'instruction.
Ce n'est qu'en 1785 que nos registres font mention pour la
première fois d'un maître d'école : Pierre Larry ; encore est-il
plus souvent désigné sous le nom de sonneur ou de bedeau
que sous celui de maître d'école. C'est à lui qu'on doit le grand
nombre de personnes un peu instruites qui vivaient dans la pre-
mière moitié de ce siècle. Il quitta la commune de Trainou pour
se fixer à Outarville en 1791, et fut remplacé par un homme du
pays, \o sieur Grillierre.
(1) Proccs-vei'bul «runo ccrcinoiùc analogue, ayant la ni<}nic ôpizuotie
pour motif, se trouve sur les registres de Loury et de plusieurs autres
communes ci rcon voisin es.
— 353 —
LISTE DES CURÉS DE TRAINOU
DEPDis 1584 jdsqu'en 1789.
NOMS DES CURÉS.
Guirault
Duboz (Guillaume)
Pierron (Nicolas)
Durion
Le Pelletier
Laisné
Donne (Jean-Mary) ....
Roger (Michel)
Dubois
Guérin
De la Croix
Roffie
Richard
Pothier (Àdrian)
Ganaret (Charles)
Chauvreux (Dominique)
Sellier (Claude)
Darnault (Edme)
Richard (Pierre)
Picault
Marchand
Bezeau (Nicolas)
AYANT EXERCÉ
depuis
jusquen
Usé
15..
1584
1584
1590
1591
1598
1598
1601
1(5(H
1607
lt)07
1609
1610
1618
1618
16^7
1627
i633
1633
1638
1638
1640
16i0
1644
1644
1647
1647
1649
16^9
1670
1670
1686
1686
1714
1714
1743
1743
1773
1773
1774
1774
1786
1786
1792
— 3B4 —
— La Société alloue, sur la demande de M. l'abbé Desnoyers, une
somme de 50 fr. pour faire des fouilles au bas de la tour de Téglise
d'Izy.
SteBee dm vendredi il nuuni «881.
Présidence de M. Bimbenet, prérident.
M. le Président dépose sur le bureau les ouvrages reçus depuis la
dernière séance. Des remerciments sont votés à M. Tabbé Cochard
pour le Rapport sur le Mémoire de M. Desnoyers intitulé : Jupiter
Labrandéen, et à M. Patay pour le Résumé des statuts et règlement
des maîtres chirurgiens d'Orléant au XVIIb siècle.
— M. Piercy, capitaine au 131® de ligne, offre un anneau en
ivoire sculpté et des minéraux cruciformes trouvés auprès de Vannes
(Morbihan). La Société exprime à M. Piercy ses remerdments.
— M. Boucher de Molandon communique à la Société son inten-
tion de faire un rapport verbal à la réunion des délégués des Sociétés
savantes à la Sorbonne. En voici le titre : Origines historiques de la
fête commémoralive de la délivrance d'Orléans. M. le Président con-
sulte la Société, qui autorise la communication de M. Boucher de
Molandon.
— M. Doinel lait passer sous les yeux de ses collègues deux pré-
cieuses pièces dos arcliives départementales : l'original de la cédule
de doctorat obtenue en TUniversité de lois d'Orléans par le licencié
Jules Mascaron, et des lettres patentes contenant dispenses d*études
en faveur de Massillon, nommé à l'évôché de Clemiont. Renvoi de
cette comnumication est fait au bureau.
— M. de Beaucorps montre quelques monnaies de Pliilippe II
— 355 —
d* Espagne et de Henri II de France, trouvées aux Barres, près de
Vennecy.
— Une note de M. l'abbé Maître, sur Jacques Amyot, seigneur de
Courtempierre, est lue et renvoyée à la commission des publications.
— M. Raguenet continue la lecture de sa notice sur Philippe de
Majorque.
Séanee dn vendredi S S mars 1881.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. Boucher de Molandon fait hommage du premier volume des
Œuvres poétiques de feu M. Tabbé Guiot, ancien membre titulaire
non résidant de la Société ; ces œuvres auront trois volumes.
— M. le Président communique une lettre de M. Tabbé Luco, con-
servateur de la bibliothèque de la Société polymathique du Morbihan,
par laquelle il annonce que le Musée des antiquités de Carnac, fondé
par le savant M. Miln, restera la propriété delà Société polymathique,
à la condition qu il sera maintenu à Carnac. M. Luco garde lui-môme
les manuscrits et documents de M. Miln relatifs à ce précieux
Musée.
— Le Président de la Société des archives historiques de la Sain-
tonge et de TAunis sollicite Tenvoi de tous ceux de nos volumes qui
manquent à la collection de cette Société. Il est décidé que Tenvoi
sera fait, mais que, après Tabonnemcnt do la présente année, il sera
demandé un échange gratuit des publications entre les deux Sociétés.
— M. Desnoyers informe la Société que Ton a trouvé dans une
maison, à la porte Bourgogne, auprès de la croix, en creusant une
cave, une médaille grand bronze d'Antonin :
— 356 —
^. La Libéralité, deboat, tenant de la main droite des épis
de blé, et de la gauche une coupe chargée de fruits : impe-
RITOR II.
— M. le Président annonce la mort regrettable de M. Imbault,
membre titulaire résidant, décédé le jour môme de la réunion.
M. Bimbenet consacre quelques paroles au souvenir de ce collègue
c dont le concours, dit-il, était si précieux pour toutes les questions
d'art et d*archéologie monumentale, et dont le caractère aimable et
affectueux avait fait des amis de tous ses collègues. »
M. le Président propose, comme hommage à sa mémoire, de lever
immédiatement la séance, selon Tusage généralement adopté, en pa-
reille circonstance, par les Sociétés académiques.
Tous les membres présents s'associent aux paroles émues de
M. le Président et, conformément à sa proposition, la séance est aus-
sitôt levée.
ORLÉANS, IMP. DE O. J^COB, CLOITRE 8A1IIT-£T1EI|8E, ^.
BULLËTllN
DB LA SOCIETE
ARGBÉOLOGlOyE ET HlSTORlijUË DE L'ORLÉAMIS
1\<> 109.
DEUXIÈME TRIMESTRE DE 1881
Manee dn vendredi H avril 1881.
Présidence de M. Himbenet, président,
M. Patay propose d'imiter ce «jui se lait en d'autres compagnies à
la mort d'un confrère : la Société oiïrirait une couronne en son nom,
et ses membres marcheraient en corps «icrrière le cercueil. La
Société est d'avis d'adopter ces usa^ijes.
— M. Tranchau prie ses collègues ([ui posséderaient m double des
Bulletins des deux premiers volumes de vouloir bien s'en dessaisir
pour compléter plusieurs exemplaires de nos collections.
— M. Desnoyers annonce qu'une médaille <*n grand bronzi? d'Aii-
tonin a été trouvée à la porte Bourgogne.
BULLETIN NO i09. 26
- 358 —
— M. Ragiienet continue sa Icclure sur l'hilipfe de Majorque.
m
— iM. Diiniiiys cuniniunique un travail sur les fouilles de la rue de
la Bretonnerie.
Séance du vendredi tt avril fSHi.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. le Président dépose sur le bureau les ouvrages qui ont été
adressés à la Société.
— M. Raguenct achève la lecture de son mémoire sur Philippe de
Majojque. Ce travail est renvoyé à la commission des publications.
— M. Tabbé Desnoyers, en raison du petit nombre des membres
présents pendant les vacances de Pâques, demande que la leciure
de sa notice nécrologique sur M. Imbault soit ajournée à la pro-
chaine séance.
Méanee da vendredi iS bmI 1881.
Présidence de M. Buibenet, président,
iM. le Président dépose sur le bureau, paruii les ouvrages offerts à
la Société : les Documents inédits sur Abélard tirés des manuscrits
de Fleury conservés à la Bibliothèque d'Orléans, par M. Cuissard,
et par M. L. Jarry : Guillaume de Lorris et le testament d*Alphonu
de Poitiers. La Société vote des reinerciments aux auteurs.
— M. le Présiilt lU a xn^vx de la commission administrative des hos-
pii'cs d'Orléans un oxtrait do la délibération du 2 avril! 881, dans
~ ;350 -
laquelle cette commission a déclaré consentir à rrxécution pure- et
simple du testament de iM"« Danger, et se déclare prête à faire déli-
vrance de tous les legs y contenus au profit des légataires qui seront
autorisés à les accepter.
— M. le Président a reçu Tannonce de la mort de M. Lallier, doc-
teur-médecin à Ëtampes et ancien titulaire non résidant.
— La Société vient encore d'être cruellement atteinte par le décès
de M. G. Petau, ancien député, membre titulaire résidant. iM. le Pré-
sident, en quelques mots partis du cœur, rend hommage à notre re-
gretté collègue. Il veut bien promettre, sur les instances des membres
présents, de rédiger une notice nécrologique sur M. Petau.
— Une lettre de M. Linget, notaire à Orléans, fait connaître que
M. Petau a légué par son testament ime somme de 5,000 fr. à la
Société archéologique et historique de l'Orléanais.
La Société est profondément touchée du dernier témoignage d'atta-
tachement qui lui est donné par M. Petau.
— M. Desnoyers annonce qu'on a trouvé à Cepoy une médaille de
biilon de Maximin.
^. Pax Augusti. Femme debout tenant un rameau de la main
droite, et un sceptre de la gauche. •
— La Société vote l'échange de ses publications avec la Société
archéologique de Nantes.
— M. Jarry ht le projet de BuUeùn pour le premier trimestre
de 1881 ; il est renvoyé à la commission des publications.
— M. le Président annonce que M. Loiseleur a été nommé officier
de l'instruction publique. La Société lui vote des félicitations.
— M. Baguenault de Pudicsse anaKx' vcihaii niciil un récent ar-
liclc de h Bévue dfi Oiiix-Moiidis, inliliili' : Jeanne d'Are et fet *
onlici mriuliaiils, par M. S. I.ure.
La Snriélé (leraamle rinsertioii île celle analyse ati BuiUl'w :
Peut-être semblera-t-il intéressant île signaler, dans le Bulle-
tin, un article rempli de considéra lions assez neuves, et publié
dans la Revue des Deux -Mondes du i" mai 1881, sous ce titre:
Jennrte d'Arc et les ordres mendiants. L'auletir, M. Siméon
l.uce, élublil que la Pucclle a trouvé dans le milieu où elle a
vécu quelques-uns des élénietits de son inspiration. L'impres-
si'iu Taile à celle époijue par les prédications des moines francis-
o.iiiis, parliciiliëremeiit les Jésuales el les Colombins, fut gétié-
ralu dans l'Est de la France ; de h sans doute la dévotion toute
spéciale au nom de Jésus, qui est si éclatante chez Jeanne, puis-
que toutes ses lettres commencent par leB mots : JiiESUs M&tui,
et que les armes personnelles qu'elle adopta — «un écu d'aïur,
avec un pigeon blanc tenant un rôle en son bec t> — sont juste-
ment les armes même des Jësuates et des Colombins. M. Luce
rappelle encore les prédications du frère Richard, sa curieuse en-
trevue à Troyes avec la libératrice d'Orléans, le pèlerinage du
Poy, si célèbre au XV» siècle, surtout quand l'Annonciation
tombait le vendredi-saint, et la fêle du 35 mai 1429, qui pré-
céda de quelques mois seulement les grands succès de Jeanne
d'Arc, et à laquelle il est presque certain que la mère de l'héroïne
se rendit, en com^pagniede pieux pèlerins de Vaucouleurs en-
voyés par la Pucelle elle-même. Tous ces souvenirs, appuyés
sur des textes peu connus, sont Cdèlement groupés et méritent
dêlre signalés à ceux qu'intéressent les points trop obscurs
encore de l'histoire de Jeanne d'Are.
I
— M. Anatole Delorme eet présentti conitne candidat à une place
de membre tituLiire résidant.
— La candidature de M. J. Thillier est maintcnuu.
— MM. Cartaud et BlancUard sont présentés au litre de membres
correspondants.
— 361 -
— M. Dumuys fait part de quelques observations, au point de vue
archéologique, sur les démolitions qui se font dans la rue du Cloître-
Saiute-Croix.
Préridence de M. Biubenet, président.
M. Jourdain, membre de l'Institut et membre honoraire de la So-
ciété, fait hommage d'un Mémoire sur les commencementt de la ma^
rine milHaire sous Philifpe'le''BeU Des remerciments lui sont
votés.
— H. Cuissard, membre de TAcadémie de Sainte-Croix, est présenté
comme membre titulaire résidant.
— H. le Président propose et la Société convient d'arrêter la liste
des candidats pour les deux sièges vacants de membres titulaires ré-
sidants, il est décidé que l'élection aura lieu à la deuxième séance
de juin.
— M. Cochard, membre de la commission des publications, émet
un avis favorable à l'impression du DuUelin pour le premier trimestre
de 1881. La Société autorise cette impression.
— Le même membre lit un rapport concluant à insérer dans les
Mémoires un travail de M. Dumuys sur les fouilles de la rue de la
Bretonnerie et la thèse qui suit co travail. Le rapporteur demande
aussi que des planches nu trait reproduisent: la coupe de la tranchée,
les objets trouvés et remplacement supposé du ciiuotiére roconsliluo
par M. Dumuys. L'impression est volée, sous la réserve que le bureau
examinera le prix des planclu^s,
— 362 —
— M Desnoyers lit une notice nécrologique sur notre regretté
confrère, M. Iinbault. La Société, s'unissant aux sentiments exprimés
par M. Desnoyers, vote Timpression de la notice dans le DuUetin.
NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR M. IMBAULT.
Le 25 mars, en venant, joyeux comme de coutume, à notre
séance, nous apprenions la mort rapide de notre collègue,
M. Iinbault ; la joie ne larda pas à disparaître au milieu de noâ
éclian<i;es de paroles aflli^ées, et quand notre président nous
proposa de lever lu séance en signe de deuil, il nous parut un
devoir de témoigner aiubi la sincérité de nos regrets ; mais un
autre devoir nous restait à accomplir : celui d^honorer par quel*
ques paroles le collègue dont nous parlerons longtemps.
Je viens donc vous en parler, auprès de la place qu'il occuptit
encore il y a quelques semaines, où j'étais accoutumé, moi son
voisin, à échanger avec lui les observations, les jugements et
les communications de la confiance.
Joseph-Louis Iinbault était né à^Orléans en 1822, dans cette
vieille rue Bourgogne dont les maisons aux formes séculaires et
les rues aux flexuosités étroites ont une (aveur d'antiquité que
les francs Orléanais et les vrais antiquaires ont seuls le char-
mant privilé^^e de goûter. Hélas! les caprices de je ne sais quel
progrès et les exigences d'une édilité qui centriste, à son insu,
les naïves, mais savantes admirations de Tarchéologue, ont déjà
défiguré nombre jie ces vieilles boutiques, de ces pignons sur
rue qui faisaient délicieusment rôvcr aux XIII«, XIV« et
XV* siècles, et si notre Jeanne d'Arc qui, le 29 avril 1429, entra
dans Orléans par la porte Bourgogne et traversa son parcours,
le traversait aujourd'hui, elle demanderait aux échevins qui
marchaient à cAlé de son blanc palefroi ce que sont devenues
les maisons du XV'* siècle d'où partaient lant de joyeuses accla-
mations; <?lle rhorclifiait U's iu»>s Saint-Lipluird, SiintSau-
Vf'îir, (1«» rOrni(iit\ i\{} la [N)'n hp- lo-Pin. ravtrie. Hél.«> ! illi* I»'î<
chi-rcliornil ou v in ..
3(J3 -,
Cependant, en 1822, U rue Bourgogôe conservait encore 1)
coap de son antique physionomie, et j'aperçois encore dans mes
Bouvenirs de soliante ans, en face du cloître Sainl-Ëtienne, la
maison, aujourd'hui n" 141, qui donna naissance à M. Itnbaull.
Ses formes étaient épaisses, incultes; ses voisines avaient le
même eitérieur et ne rougissaient pas, je vous l'assure, de leur
ancienneté. L'écrivain de ces lignes est lui-même entré dans ce
monde non loin de notre collègue, au milieu de maisons noires
de vieillesse el habillées encore de leurs vêtements centenaires,
et toutes avaient la noble flerlé du vieillard raillé par une folàlre
jeunesse. Oui, c'était beau de simplicité, de modestie et de pré-
cieux souvenirs...
Vous ne serez donc pas étonnés que, nourri dès son enfance
des traditions du passé et témoin liabiluel de ses monuments,
M. Imbault ait tourné, quand il devint jeune homme, ses pensées
vers les études nrchllecturales, ainsi que son frère, mort en 1849
agenl-ïoyer de notre ville. M. Imbault entra donc, comme élève,
chez H. Paf;ot, architecte de la ville, et reçut les leçons d'un
très-bon maître; car bien qu'on puisse, avec raison, reprocher
& M, Pagot les façons ra ides et sèches de l'architecture du pre-
mier Empire, bien que les constructions ttitis par lui du Palaîa-
de-Juslice, de la Halle-au-Blé, de l'Abattoir, n'olTrent, malgré
leur sdence architecttirale, aucune inspiration qui saisisse l'dme
ou charme les yeux, cependant il ne faut pas refuser à l'école
qui forma M. Pagot des belles li^'nes, de louables proportions;
c'est un style froid, monotone, mais correct, et étudié.
Instruit par ce matlre, M. Imbault fut un de ses bons élèves,
et lorsqu'il sortit de chez M. Pagol, dont il parlait avec recon-
naissance et grande estime, son frère, déjà connu par l'intelli-
gence des ouvrages de construction, l'associa à ses travaux.
Nous devons h leurs soins l'exécution de la restauration de
notre précieux HAtel-de-Ville ; les plans appartiennent à M. Del-
ton, architecte à Paris, et la mise en oeuvre aux deux frèrea
Imbault. Lorsque l'alpé mourut, en 1849, noire collègue êlait
indiqué pour lui succéder ; mais on lui demanda un travail que
ta droiture ne crut pas devoir accepter, et, sacriTiant ses intérêt*
à sa conscience, il se réfugia dans les occupations ordinaires ;
c ^pendant il ne tarda pas à obtenir les places d'architecte du
Collège et des Hospices.
Son goût se développait donc de plus en plus ; aussi, quand
Orléans, voulant prouver à la France qu'il ne le cédait à aucune
ville en richesses d'art, organisa des expositions rétrospectives,
il fut appelé à y concourir: l'exposition de 1851, qui eut lieu à
l'occasion du congrès archéologique dans les salons de la Mairie ;
celle de 1855, faite pour l'inauguration de la statue de Jeanne
d'Arc, par Foyatier, dans Thôtul Corbin, rue d'Escures, n<> 8 ;
celle organisée en 1866 par la Société des Amis des Arts,
dmsle Petit-Collège; celle qui eut lieu à la Mairie en 1868|
p)nr le concours régional ; en 1876, pour le nriéme concours;
c-'S diverses expositions trouvèrent M. Imbault actif, intelli*
goiit, dévoué, et lorsqu'il nous fit connaître, en 1854, son désir
d'entrer dans nos rangs, nous les lui ouvrîmes avec empresse-
ment, car nous le savions capable d'en soutenir l'honneur. Vos
i*^))éranccs n'ont pas été trompées, et il a pleinement justifié
votre choix et ce que vous pensiez de lui. 11 a été parmi nous un
des membn^s les plus assidus aux séances; des causes sérieuses
p )uvaient seules interrompre son exactitude remarquable aux
riunions bi-mensuelles, et comme témoignage de vos sentiments
 cet égard, vous lui avez confié les charges de trésorier, de
bibliothécaire, dn membre de la commission des publications,
charges qu'il travail honorer par des travaux dont vous avez pu
apprécier le mérite; il vous a lu successivement:
[.es ruines romaines de Montbouy;
Deux pilastres de l'ancien hôtel des Créneaux ;
L'époqne de la construction de la façade du même hôtel;
l'invaux dans le répertoire do l'Orléanais;
La biitl«' du moulin de l'IIopital ;
Une notice sur notre toujours regretté collègue, M. Pillon ;
cette notice ei le travail sur la faeade de l'ancien Hôtel-de- Ville
ont él«^ fort estimés.
Le curé de la paroi.-se de Domremy, voulant construire une
égU>e dii:!:!? ile ui'ln- .leaniie d'Arc, envoya à la Société les |daiis
— 365 —
du projet de celle église. M. Imbadl en fui nommé rapporteur
el nous fit voir la juslesHe de ses appréciations.
Lorsque le projet d'un marché central dans les ïieux quartiers
qui Bvoisioent l'ancien Chàlelet et la rue Sainte- Catherine fut
conçu par noire édilité, M. le Maire eut l'excellenle pensée,
dont nous aimerons à le remercier, de conserver les maisons
leB plus remarquables en les plaçant dans les constructions
nouvelles, et pria la Société de lui envoyer une indication rai-
sonnée. Une commission fut nommée pour visiter ces quartiers ;
M. ImbauU en a été la lumière, et je fus heureux de partager
les savantes désijjDatioos de notre collègue. Grâce à son obligeant
savoir, grâce à l'intelligence de M. le Maire, les chefs-d'œuvre
de la renaissance qui ornent la place du Ch&lelet et les rues
voisines ne périront pas. Admirés par les visiteurs et les eavants,
après avoir formé la brillantu couronne du Chàtelet, ils forme-
ront le plus bel ornement des nouveaux quartiers de la Halle.
On trouve souvent le nom de M. Imbault cité dans nos Bul'
Icftni, car ses avis, ses rapports étaient écoulés avec attention,
et nous aimions à lui montrer la confiance qu'il savait inspirer
à tous. Quelque chose a manqué à l'épanouissement de ses
connaissances: c'est l'exécution d'un travail commencé sur
nos architectes Orléanais. M. Imbault aimait beaucoup sa ville
natile, et je veux lui donner devant vous tous une couronne
pour cet amour si noble et ai pur: il avait donc réuni grand
nombre de notes que la mort est venue impitoyablement glacer
et condamner au silence.
Cette confiance était d'ailleurs motivée par un caractère dont
les heureuses qualités se faisaient promptement connaître i la
simplicité et l'intelligence, la bonté du cœur et l'ouverture en
coDfilitu aient l'ensemble. J'ai dit la bonté du cœur, el je vais vous
laire connaître une circonstance de la vie de M. ImbauU qui, je
crois, est très-peu connue.
Nous étions dans les premiers jours d'octobre 1870, dans ce
mms d'angoisses inexprimables où, tenus en servitude par l'op-
prenion d'un ennemi inflexible, chacun de nous s'enfermait
gémissant dans sa dpn-.oure; nos morla paiLiit'iil a'i 'i^'i d'eiise-
— 366 —
velissemctil, isolés et sans honneur. Un de nos conciloyeni
vait donc seul le cercueil d'un membre de sa lamilte. M. Iti:
rftncontra cet aHligeanl speclacle ; il s'approcha de l'unique assis-
lant: t Monsieur, lui dit-il, il est trop douloureux d'£(re seul
dans celle circonstance ; Je veiis être le second; s el il accompa-
gna juEqu'it l'inhumation le concitoyen dont le reconnais.sant
souvenir a livré ce fait a notre connaissance après la mort de
M. Imbaiilt. Que M. Godou en soit remercié !... Quand on Tail
cela, le cœur est jugé
A cette qualité de cœur délicat, M. Imbautl joignait un ju|
ment clairvoyant, et dans les circonelancea difficiles que travi
saient les sociétés comme les empires, nous l'avons vu apprécier
les choses avec julesse et les défendre avec une sage fermeté. Cette
sûreté de vue avait produit chez lui une autre qualité trop rai
pour ne pas mériter tout élo^'e : la droiture dans la conduite; ^\
dini^eait sa pensée et donnait à sa parole une puissante nraneith
Notre âme peut avoir ses insufGsances et des faiblesses ; mais^
quand vous trouverez celte incomparable qualité de druitare,
oubliez ce qui pourrait l'accompagner et vous causer peut-être
nne affliction, car c'est un des plus heureux présents dn cl(
et il faut s'incliner avec respect devant lui.
].e ciel, après avoir fait à notre cher collègue ce don
j'aime tant à rappeler à votre souvenir, voulut accorder à
derniers jours une autre bénédiction : celle de terminer son
existence dans le calme de l'âme chrétienne.
Nous avions vu M. Imbault écouler, comme tous les artistes,
les eniralnements de l'imagination et négliger quelquefois te sé-
rieux de la vie ; il est si facile d'obéir aui perfides séduction a de
ces charmantes études et de ne suivre que les conseils d'Apol-
lon! Apollon esl à coup sur un inspirateur puissant, mah U
est un calculateur médiocre; il apprend à ses élèves k toucher
les cordes de sa lyre, mais fort peu h traiter les questloni
d'ordre ; trop souvent Ils imitent leur maître en ne vivant que
de 80ns et d'ambroisie.
Il en fut ainsi pour notre collègue; mais Ionique M. Imbault
sentit que ses jours étaient peut-éire complés, et que, ma^ré
1 fai.^^^
&cler
Cette
i.ts^|H
ire,
être
clefeH
— 367 -
les soins habiles et affectueux de son collègue et ami, le docteur
Patay, il pouvait craindre de dire adieu à tout ce qu'il aimait, sa
pensée première, née dans toute la lumière de son intelligence,
fut de recourir aussitôt au Dieu qui donne le p^irdon, le calme
et l'éternité du repos, et Dieu lui apprit à mourir dans la tran-
quillité de la conscience satisfaite du devoir rempli. Hélas t un
mal inexorable accrut rapidement ses ravages et ne lui laissa
plus qu'une possession incomplète de ses pensées, à travers
lesquelles venait parfois encore briller l'amour de son Dieu et
des arts.
Eu vous parlant de notre cher collè^uo, je ne puis empêcher
mon regard de tomber sur la place qu'il occupait constamment
parmi nous, car il ne Ta pas changée durant vingt ans; je Ty
vois encore et je Ty verrai toujours, car, ainsi que vous, je
trouvais dans M. Imbault un collègue aimant la Société, nous
aimant tous, heureux de nos succès et se trouvant au milieu di!
ses collègues comme dans une famille où vieux ti jeunes possé-
daient son affection et son dévoûment. Vous avez bien montié
les liens qui vous attachaient à M. Imbault; car, au jour du
dernier adieu de la tombe, vous avez enlotiré son cercueil d'ui e
assistance nombreuse, asociant vos regrets aux autres amis dont
les rangs pressés honoraient la mémoire de notre cher col-
lègue.
Qu'elle ne s'affaiblisse pas, et conservons-lui fidèle place dans
nos souvenirs, nos paroles et nos travaux, et en confiant n
chacun de vous les quelques mots qui, je le pense, ont é)ô
les interprètes de vos sentiments, permettez-moi de vous de-
mander pour lui, ainsi que vous Tavez fait pour nos autns
collègues disparus, d'entrer dans la nécropole suspendue aux
murs de notre salle. Sii figure reproduite viendra se ranger au-
près de celles dont j^i perçois le rang, hélas ! trop nombreux.
Vous lui en aviez confié la disposition ; sa main a consacré leur
phice; votre cœur l'y placera à son tour.
I)i:SNOYKï»y.
- 368 —
— Le môme membre lit quelques notes sur des trouvailles récent^^
à Ascbères et Villereau.
Objets trouvés à Aachires.
Trajan. Moyen bronze. — ^. La Fortune debout.
Adrien. Moyen bronze. — ^. Femme sacrifiant.
Constantin (14). Petit bronze. — ^. L'Empereur terrassant
un ennemi. Félix temporumreparatio.
Un tire-ligne en bronze. Époque romaine.
Objets trouvés à ViUereau.
Vespasîen. Moyen bronze. — i^. Victoria AtigusH. La Vic-
toire debout.
Néron. Moyen bronze. — i^. Femme debout.
Domitien. Moyen bronze. — ^. Virtuti Augusti. Soldat
debout.
Nerva. Moyen bronze. — i^. Fortuna redux. La Fortune
debout.
Adrien. Moyen bronze. — i^. Fruste.
Fausline. Moyen bronze. — ^. Saluti Augustœ. Femme
debout.
Deux haches en jade ascien.
Sept fragments de poterie rouge vernie; l'un d'eux porte
Eros et Hercule terrassant Thydre de Lerne.
Un cou de grande amphore.
Trois clés en fer, deux couteaux en fer, fragment de couteau
en fer, long clou en fer. Époque franque.
Gauloise carnute en^bronze. — b,. Tête à droite, aigle éployée.
Gauloise carnute en bronze. — bJ. Tête à droite, bœuf mar-
chant.
— 369 —
Bémmewi dn vendredi !• J«lfli 1881.
Présidenee de M. Bimbenet, jprétident.
M. le Président fait connaître à la Société qu'il a été visiter la salle
^ Thèses avec l'architecte des monuments historiques. On s'occupe
de la décoration des murs, et M. Litsch demande que la Société lui
fournisse huit écussons destinés à figurer aux clés de voûte.
La Société nomme à ce sujet une commission composée de MM. Bim-
beneif Boucher de Molandon, Cochard, Davoust, Desnoyers.
— M. Desnoyers lit, pour le Bulletin, une note sur des monnaies
trouvées à Saint-Gondon. Ce sont :
Adrien. Moyen bronze. — ^. Femme debout.
PoBinme. Grand bronze. — ^. Lœtitia Augusti. Proue de
vaisseau.
Séaaee d« veadredl t4 Juin 1881.
Préiidence de M. Bimbenet, prétident.
M. le Président rend compte des travaux de la commission nommée
pour déterminer les écussons qui devront être peints aux clés de voûte
de la salle des Thèses. La commission a choisi les huit sujets qui suivent :
1« le chapitre de Sainte-Croix; 2® le pape .Clément V ; 3° le roi
Philippe IV; 4® le duc Charles d'Orléans, puis les quatre nations de
rUniversilé : 5® nation de France; ft® nation germanique; 7® nation
de Picardie; 8» nation de Normandie. Comme celte question est très-
importante, la Société prie la commission d'employer tous ses efforts
à l'éclaircissement de certains détails qui semblent laisser quelque
doute.
— 370 —
— M. Desnoyers enlrclienl la Société du catalogue du Musée hi
torique, dont la rédaction s achève. Grâce aux fonds votés par
Conseil municipal, Fimpression de ce catalogue a été commencée, et
premier fascicule paraîtra au mois de janvier 1882.
Le même membre fait la communication suivante :
En juin 1881, des ouvriers, en creusant une cave dans l
faubourg Tudelle, à Saint-Marceau, ont trouvé :
Un bracelet en or formé de deux tiges rondes roulées l'un
sur Tautre, et s'amincissant progressivement du centre & Textré-
mité. Un bracelet pareil a été trouvé à Heuqueville, département
de l'Eure. (Bonnin, Antiquités éhuroviques^ in-4^.)
Une bague en or : le chaton en agate porte une tête d'homme
dont la chevelure est ceinte d'une bandelette.
Ces deux objets, de facture romaine, ont été placés dans le
Musée historique.
Je ne puis m'empécher de faire remarquer à la Société que la
découverte de ces deux précieux objets dans le foubourg Saint-
Marceau, et celle d'un autre objet encore plus précieux, la ma-
gnifique bague en or à l'effigie de Pertinax, trouvée dans le
faubourg Saint-Marc, révèlent combien Genabum était cité im-
portante, puisque de riches personnages habitaient autour de son
enceinte.
— Sur le rapport du bureau, la Société vole l'impression de deux
planches lithographiées, pour le mémoire de M. Dumujs.
— La Société procède ensuite à des élections. MM. Joseph Thillier
et Anatole Delorme sont proclamés membres titulaires résidants;
MM. Cartaud et Blanchard sont nommés membres correspondants.
le
1^
(ll.LFAN.S. IVI . IK «;. JACOP, <LO)TKr. ^AI^ T-ETlt^M . 0.
BULLETIN
DE LA 80CIKTB
ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DE L'ORLÉANAIS
NO HO.
TROISIÈME TRIMESTRE DE 1881.
SteBce dm veadredl 8 JalUet 1881.
Présidence de M. Bimbenet, président,
M. le Président souhaite la bienvenue à MM. Delorme et Thillier,
nouyeilement nommés membres titulaires résidants.
— Le Secrétaire donne lecture des remercîments adressés à la
Société par MM. Cartaud et Blanchard, pour leur admission au titre
de membres correspondants.
— H. le Président entretient la Société de la décoration de la salle
des Thèses et de la question du rachat de la maison d*Agnés Sorel.
— M. Bimbenet lit une notice sur notre regretté confrère
■111X11» R« iiO. S7
— 372 —
M. Petau. Sur la proposition de H. Baguenault de Pachesse, vice-
président, et conformément aux précédents, la Société vote l'impres-
sion immédiate de cette notice nécrologique et décide qu'elle sera
insérée au prochûn Bulletin.
NOTICE SUR M. HENRI-GABRIEL PETAU.
C'est avec une bien profonde tristesse que j'accomplis te*
tâche de rendre un dernier et suprême hommage à la mémoire
de notre collègue, M. Henri-Gabriel Petau.
Ce devoir m'a paru d'autant plus impérieux que vous m^
l'avez confié en considération de l'étroite amitié qui m*unissai^
à luiy et qu'en vous obéissant j'ai cette consolation de rappeler*
les actes d'une vie qui a rendu celui que nous avons perdu
l'objet d'une haute estime, d'une vive affection, d'unanimes
regrets.
Avec M. Henri-Gabriel Petau disparatt de notre cité le der-
nier représentant d'une des plus anciennes et des plus émi-
nentes familles de la bourgeoisie.
Si nous jetons les yeux sur un antique arbre généalogique,
nous pouvons suivre le rayonnement de ses nombreux rameaux
depuis la fin du XH® siècle jusqu'à nos jours, où le dernier
succombe pour ne laisser que le souvenir de la longue et puis-
sante fécondité du tronc auquel il appartenait.
Il me sera permis de m'arrèter avec respect sur cette famille,
et de rappeler ceux de ses enfants qui ont concouru à faire
donner à leur ville natale la qualification de ville de sapience.
Eu ne prenant que la fin du XV® siècle pour point de départ,
on rencontre deux branches qui s'accompagnent jusqu'au
Wli^ siècle, époque à laquelle il ne reste plus dans la ville
d'origine que celui qui vient de s'y éteindre.
Leur chef commun était Jean Petau, marié à Marion Breton.
De ce mariage sont issus Renaud et Ttnbault.
Thibault eut quatre fils : Jacques, Nicolas, François et Jean.
— 373 —
Jacques eut deux fils : Nicolas et Etienne ; l'aîné fut grand-
bailli d*Étampes et mourut sans postérité.
Etienne eut trois fils : Thibault, Etienne et Jérôme.
Ce dernier eut huit enfants : Jacques, moine chartreux;
Denis, de la Compagnie de Jésus ; Claude, curé de Pithiviers ;
François, de Tordre des Capucins; Etienne, chanoine de Téglise
d*Orléans ; Françoise, qui se maria, et Marguerite, religieuse
Carmélite.
Nicolas, le second fils de Thibault, eut deux fils : François,
qui fut conseiller au parlement de Bretagne et mourut sans
postérité, et Nicolas, auquel on voit dans le tableau )];énéalo-
gique les titres de sieur de Marcheville, écuyer, maître d'hôtel
du roi.
Le troisième fils de Thibault Petau, François, est mort sans
postérité; le quatrième enfin, Jean, n'eut qu'un fils : François,
qui se maria deux fois et qui eut deux fils, Paul et Nicolas.
Paul a été conseiller au parlement de Paris, attaché à la
C^rand 'chambre; il a transmis cette fonction à son fils Alexandre
qui, lui aussi, l'a transmise à son fils Âlexandre-Paul, prenant
le titre de sieur de la Molette.
Nicolas a été également membre du parlement de Paris et
président de l'une de ses chambres.
Il ne paraît pas du tableau consulté que Alexandre-Paul et
son oncle Nicolas aient laissé de postérité; il est cependant
probable qu^ils en eurent, et qu'ils ont fondé cette branche de
la famille Petau fixée dans le Yeudômois et le Maine, où elle
est connue sous des noms aristocratiques et dont les membres,
dans ces derniers temps, se sont réunis à leur parent resté
Orléanais.
Pour les femmes des deux branches, elles ont contracté
d'honorables alliances avec les familles Bongars, Deloynes,
Hanapier, Colas et Desfriches.
On a vu la branche cadette produire Denis, admis dans la
Compagnie de Jésus à l'âge de vingt-deux ans (1), auquel,
(1) La Compagnie de Jésus avait trois ordres d'admission; mais on
— 374 —
disait-on, les langues grecque et latine étaient aussi familières
que la langue maternelle ; Marguerite, sa sœur, sVxprimant,
comme lui, dans ces deux langues avec élégance, en vers et en
prose; ces éminents magistrats dont l'un, Paul, membre du
parlement à Tâge de vingt ans, devint le précurseur de nos
plus célèbres antiquaires.
On peut, jetant un coup d*œil sur la descendance de la
branche aînée, dire qu'elle a soutenu avec honneur le nom que
la branche cadette a illustré.
Tous ses membres se sont répandus dans le commerce, les
professions libérales, les institutions religieuses et en même
temps scientifîques, telles que celles des Bénédictins, des cha-
pitres et des grandes collégiales, centres de la science et des
lettres, de la polémique quelquefois la plus éloquente et même
la plus passionnée.
La situation de cette famille se manifestant par un aussi
grand nombre de personnes appartenant toutes à la même
époque, élevées au milieu des habitudes commerciales peu
compatibles dans tous les temps, et surtout dans ces temps,
avec le goût littéraire et poétique, lui attira l'attention générale
et une véritable admiration.
On disait d'eux : « L'esprit et la science sont le patrimoine
de la famille Petau, » et dans un langage plus familier : c Le
bonhomme Jérôme fixe les Muses dans son comptoir (1). »
Ce mouvement de l'opinion devait lui attirer une distinction
dont l'usage commençait à s'étendre de la bourgeoisie de Paris
à celle de la province : elle fut anoblie et reçut son blason,
conséquence nécessaire de celle distinction.
Elle porte : écarlelé au i^^ et 4® d'azur, à 3 roses d'argent :
2 en tète, 1 en pointe ; au chef chargé d'une aigle naissante
éployée, de sable ; au 2° et 3^ de gueules, à une croix palée
d'argent.
Ces signes très-honorahles étaient accompagnés d'une devise
n*était profrs, c>st-à-dirc admis à la profession, à Tadmission définitive
dans Tordre, qu'à 1 âge de trente-trois ans.
(1) Voir divei-s recueils biograpliiques.
— 375 —
que 86 donnaient les familles admises dans l'ordre de la no-
blesse.
La famille Petau adopta celle-ci :
Non nisi prisca peto et veteri mens vivere more (1).
Ces mots furent plus heureusement groupés par Paul Petau.
Etienne Pasquier, écrivant à celui-ci sur le sujet de plu-
sieurs médailles^ entre autres sur celles du duc de Savoie et
du roiy lui disait : <( Vous m*avez tait part de vos Antiques
imprimés en taille douce, ensemble de votre portrait autour
duquel est ce vers bâti sur V équivoque de votre nom :
Tôt nova cum qucerant non nisi prisca peto {î).
Les pièces de Técu et ce texte invitent à rechercher le sym-
bolisme des unes et le véritable sens des autres.
Il n*est pas un armoriai de famille dont les pièces ne soient,
pour employer une expression technique, allusives à la circons-
tance dans laquelle la noblesse a été donnée, ou au nom par
lequel celte famille est distinguée des autres.
Il n'est pas de devise qui ne soit l'expression des senti-
ments ou des aspirations que l'on suppose devoir y être héré-
ditaires.
Ici» Taigle naissante aux ailes éployées est une allusion au
mouvement ascensionnel de cette famille naissant, elle-même,
c'est-à-dire sortant de sa modeste position, désignée par celui
des émaux adoptés dans le blason sous la teinte noire, symbole
du sable ou de la terre, et s'élevant par sa seule puissance aux
plus hautes régions dont le champ d'azur est l'image.
Les roses représentent la tleur et le parfum de la poésie et
des arts cultivés avec le plus grand succès; la croix d'argent
(1) c Je ne demande qae ce qui est ancien, et mon esprit n'a d'autre
désir que celui de vivre selon la vieille coutume. »
(2) c Lorsqu'il y en a un si grand nombre qui recherchent les nou-
▼eautés, moi je ne demande que les institutions anciennes. »
— 376 —
pâtée sur champ de gueules, ou la couleur rouge, symbolise le
sentiment religieux poussé jusqu'au sacrifice de la vie.
. La devise que rectifie Paul Petau n'a d'autre caractère que
celui de la protestation contre la réforme, désignée par le mol
odieux, à cette époque, de nouveautés^ ainsi qu'on le remarque
dans tous les écrits remontant au XVI« siècle et même au delà.
Enfin on remarque le mot peto, qualifié d'équivoque du nom
patronymique de cette famille; et, en effet, Tindicatif du verbe
peterCf introduit dans la devise, est un jeu de mots qui est à la
littérature ce que sont les signes au langage héraldique, et qui
avaient formé entre eux une étroite alliance.
Cependant il faut se séparer de ces précédents, signalés ici
seulement parce qu'ils s'unissent intimement à l'ensemble et
aux détails de la vie publique de M. Gabriel Petau.
Il a su rester, depuis son enfance jusqu'à sa mort, le fidèle
gardien des traditions de ses aïeux au milieu de circonstances
semblables, quoique d'un ordre d'idées différent, à celles où ils
avaient adopté la devise :
Tôt nova cum quœrant non nisi prisca peto,
en acceptant, toutefois, lorsqu'il les croyait sages et conformes
au sentiment de justice et de bienveillance dont il était animé,
les exigences nouvelles que l'esprit inquiet de notre temps a
précipitées pendant le cours de sa vie.
§!«.
M. Henri-Gabriel Petau est né à Orléans le 6 septembre de
Tannée 1810.
Il commença et termina ses études au Lycée, et nous le
voyons figurer aux palmarès annuels, depuis la quatrième jus-
qu'à la philosophie, au premier rang.
C'est pour rendre témoignage de ces succès que notre col-
- 377 —
ligne, M. Traochau, qui a élé te di^ne chef de ce noble établis-
semenl et qui en a précieusement conservé les archives, au der-
nier banq'iet du l'association amicale des anciens élèves, a pu
dire, en se reportant aux jours de la jeunesse de M. Petau que
lui rappelait le récent jour de sa mort : « C'est à celle généra-
tion qu'il appartenait; je trouve au palmarès, avec le premier
pris d'excellence, dans toutes ses classes, de la quatrième à la
philosophie, Petau, vieux nom Orléanais, illustré par plusieurs
savants des XVI" et XVII" siècles, honorablement porté par ce
cher el vénéré camarade. »
Ces fortes études tenaient à l'amour du devoir, à l'esprit judi-
ueiix, méthodique et persévérant qui se manifestaient dans ses
premiers travaux comme la préface du livre de sa vie.
Dès ce temps, il avait une autre bien précieuse qualité : le
calme jusque dans l'adversité, et même dans la douleur phy-
sique et morale, et dont il a donné des preuves bien touchantes
avant et pendant sa cruelle et longue agonie.
Je l'ai vu, dans une partie de chasse, frappé d'un coup de
fosîl à la cuisse, renversé au milieu d'un champ, transporté sur
un lit de ferme, attendre le secours d'un médecin qu'on était
allé chercher à une grande dislance, affaibli par une perte con-
sidérable de sang, consoler son père et celui qui, bien involon-
tairt^menl, l'Svait atteint, plongés dans l'affliction, et dominer sa
faiblesse pour nous donner du courage à nous tous qui l'en-
tourions.
Mais le lempa marche, et Gabriel Petau, après avoir terminé
Bon droit et ton dlage dans une des principales études de Paris,
succéda kienlAt à son oncle maternel, notaire i Orléans, qui
lui-même avait succédé à son père; il prêta serment le 11 oc-
tobre de l'année 1837.
Le 23 octobre de l'année 1851, la chambre des notaires, dont
il était alors le président pour la siiième fois depuis cet assez
court exercice, en recevant la présentation de son successeur,
adopta à l'unanimité la rédaction d« cette partie de son procès-
verbal :
fl La chambre témoigne à M. Petau le r^ret qu'elle éprouve
— 378 —
fie Ig voir, jeune encorp, quitter une carrière qu'il hononït par
son caractère et ses lumières. La corporslion perd en lui un
membre utile autant qu'éclairé et (téioué & ses intérêts, et qui
l'a prouvé p:ir la manière dont il a rempli les tonclions de pré-
sident qui lui ont été plusieurs fois dévolues. •
C'eKt que, pendant son esercice, c'esl-à-dire pendant ce temps
de rudes épreuves pour le notariat et d'une s'>r'e ilc persécution
que lui euscilait un clief du parquet du tribunal de première
inalance, homme intelligent, mais d'un jugement peu etlr,
M. Pelau déploya un grand zèle pour conjurer le tort que le
notariat se faisait à lui-même, et en même temps une grande
fermeté pour s'opposer aux recherches passionnées auxquelles
ce magietrat croyait pouvoir soumettre celte compagni'
En Iraitaiil de son offlce, M. Petau avait contracté une liotia<
rallie alliance : il était devenu le gendre, le Qls adoptif
M. Sevîn-Mareau, qui a honoré le barreau, lorsqu'à ses débi
il y n montré la science du jurisconsulte unie à la perspicai
''e l'homme d'alTaires ; lu magistrature, qu'il a quittée voloDtaî'
rement après avoir résisté à des exigences qui lui paraîssaieDt
contraires à l'indépendance du magistrat ; le commerce, en pré-
sidant avec une haute distinction sa chambre et son tribunal;
et qu'en relour la ville a honoré en l'élisant membre du conseil
municipal, dans l'intention réalisée de l'élever à la fonction
maire; le département, en l'élisant son représenlant à
chambre des députés.
C'est de lui que le président du conseil général pour
session de l'année 1868 (1) a pu dire, devant tous ses anciens
collègues et dans son discours d'ouverture : ( Il a rempli les
fonctions importantes que ses compatriotes lui ont confiées
avec un dévoùment, un désintéressement et une hahilelè dont
ils garderont longtemps le reconnaissant souvenir. »
no» H
M
taî- ■
«il
(I) U. Dumesnil.
sn-
A parlir de cette année 1851, une nouvelle carrière s'onvre
devant M. Gabriel Petatt : il peut désormais se livrer en toute
liberté aux travaux île l'a d mi nist ration publique.
Déji see occupations prufessioanKlteB l'avaient initié aux inté-
rêts de l'ialërieur de la ville et même, ainsi que sa fortune im-
mobilière, aux iniërèts des communes rurales.
En abordant les actes de cette longue période ouverie en
l'année 1818, où 3,033 voiï l'ont porté au conseil municipal, et
fermée en l'année iSlG; en présence d'une activité infatigable
qui l'a mêlé aux actes lee plus conMdérableB de ce conseil,
du conseil général et des assemblées législatives, je vois le cadre
que je dois remplir premlre une bien grande proportion.
Mais l'importance de ces actes me permettra de ne œ'arrèler
qu'aux principaux d'entre eux.
L'estime dont M. Pelau était entouré au moment où il en-
trait dans ces fleus conseils, en lui assurant la fonction de rap-
n^teur de presque toutes les commissions dont il a fait partie,
l^^ia permis de justifier celle estime et la confiance dont il avait
6t.^ l'objet.
A l'occasion d'un projet d'aliénation de 34d hectares de bois
sppïrIenaDi aux hospices, et dont le prix devait être converti
en renies sur l'Ëtat, il demanda qu'on établît une commission
spéciale chargée d'examiner ce projet.
Il est évident que son intention était de le combattre.
>Mn attente, trompée parle résultat delà délibération de la
commission dont il avait provoqué la formation, ne le décou-
*»ges pas; il oblint que le dixième du prix de cette vente tût
Upilatisé, ménageant ainsi un fonds de réserve propre à com-
ftBHT le déficit qu'il prévoyait dans les variations du crédit
public et dans les dangers d'un système économique nouveau
(15ioùtlS59).
- 378 —
de te voir, jeune encore, quitter une carrière qu'il honorait par
£on caractère et see lumières. La corporation perd
membre utile autan) qu'éclairé et dévoué h ses intérêts, et
l'a prouvé pnr la manière dont il a rempli les fonctions de pi
sident qui lui ont été plusieurs fois dévolues
C'e^t que, pendant «on exercice, c'est-à-dire pendant ce temps
de rudes épreuves pour le notariat et d'une sorle de perséculion
que lui suscilait un cher du parquet du tribunal de première
inslance, homme intelligent, mais d'un jugement peu 6Ûr,
M. Petau déploya un grand zèle pour conjurer le tort que le
notariat se faisait à lui-même, et en même temps une grande
fermelé pour s'opposer aux recherches pasiiionnées auxquelles
ce magistral croyait pouvoir soumettre celte compagnie.
En Imitant de son office, M. Petau avait coniraclé uue hono-
rable alliance : il élait devenu le gendre, le ûls adoplif de
M. Sevin-Mareau, qui a honoré le barreau, lorsqu'à ecs débuts
il y a montré la science du jurisconsulte unie à la perspicacité
de l'homme d'afTaires; la magistrature, qu'il a quittée volontai-
rement après avoir résisté à des exigences qui lui paraissaient
contraires à l'indépendance du magistrat; le commerce, en pré-
sidant avec une haute distinction sa chambre et son tribunal ;
et qu'en retour la ville a honoré en l'élisant membre du conseil
municipal, dans l'intention réalisée de l'élever A la fonction de,
maire; le département, en l'élisant son représentant à la
chambre des députés. I
C'est de lui que le président du conseil général pour là
session de l'année 1868 (1) a pu dire, devant tous ses aQcietts
collègues et dans son discours d'ouverture : « Il a rempli les
fonctions importantes que ses compatriotes lui ont confii
avec un dévoûment, un désintéressement et une habileté di
ils garderont longtemps le reconnaissant souvenir. >
i un
qiil^
(1) M. Dumesnil.
- 379
§n.
A partir de cette année 1851, une nouvelle carrière s'ouvre
devant M. Gabriel Petau : il peut désormais se livrer en toute
liberté aux travaux de Tadministration publique.
Déjà ses occupations professionnelles Tavaient initié aux inté-
rêts de l'intérieur de la ville et même, ainsi que sa fortune im-
mobilière, aux intérêts des communes rurales.
En abordant les actes de cette longue période ouverte en
Tannée 1848, où 3,033 voix l'ont porté au conseil municipal, et'
fermée en l'année 1876 ; en présence d'une activité infatigable
qui l'a mêlé aux actes les plus considérables de ce conseil,
du conseil général et des assemblées législatives, je vois le cadre
que je dois remplir prendre une bien grande proportion.
Mais l'importance de ces actes me permettra de ne m'arrèter
qu'aux principaux d'entre eux.
L'estime dont M. Petau était entouré au moment où il en-
trait dans ces deux conseils, en lui assurant la fonction de rap-
porteur de presque toutes les commissions dont il a fait partie,
lui a permis de justifier cette estime et la confiance dont il avait
été l'objet.
A l'occasion d'un projet d'aliénation de 349 hectares de bois
appartenant aux hospices, et dont le prix devait être converti
en rentes sur l'État, il demanda qu'on établit une commission
spéciale chargée d'examiner ce projet.
Il est évident que son intention était de le combattre.
Son attente, trompée par le résultat de la délibération de la
commission dont il avait provoqué la formation, ne le décou-
ragea pas; il obtint que le dixième du prix de cette vente tût
capitalisé, ménageant ainsi un fonds de réserve propre à com-
penser le déficit qu'il prévoyait dans les variations du crédit
public et dans les dangers d'un système économique nouveau
(15 août 1859).
— 382 —
dressé d'un tableau spécialy aûn d'établir la position finan-
cière de la ville de Tannée 1867 à l'année 1879.
Cette proposition est repoussée; mais cependant l'un des
membres les plus autorisés du conseil, qui avait voté contre
elle, reconnaît qu*il résulte clairement de la discussion que la
position était très-grave et très-difûcile.
J'arrête ici ces recherches; celles qui précèdent suffisent
à montrer M. Petau tel qu'il fut comme membre du conseil
municipal, c'est-à-dire à faire connaître le citoyen dans la
cité, le membre de la famille municipale au milieu de tous les
siens.
On le voit indépendant sans orgueil, critique sans malveil-
lance, économe du denier commun lorsqu'il redoutait les en-
traînements aux innovations exagérées et tumultueuses, le dé-
pensant avec prudence lorsqu'il s'agissait des intérêts moranz,
intellectuels et matériels de la classe pauvre.
Je suis arrivé à la part qu'il a prise aux travaux du conseil
général.
Je me sépare d'autant plus volontiers du conseiller municipal
que je dois le retrouver bientôt, et que dans le membre du
conseil général il se montrera, de nouveau, parcourant une
voie plus large, mais suivant la même ligne avec la même fer-
meté de volonté, d*ex pression et d'action, pour obtenir l'appli-
cation des mêmes principes.
§m.
A cette époque, les esprits théoriques et pratiques s'occu-
paient beaucoup de la grave question du maintien de la sup-
pression des tours ou de leur réouverture.
Les mères réduites à la nécessité de se séparer des nou-
veaux-nés, dans le désir de s'entourer de mystère, sans calculer
les dangers des distances et de l'intempérie des saisons, et s'y
exposant elles-mêmes, compromettaient la vie de ces enfants
— 383 —
pour 1r<s confier h un asile où ils Irouvai^nl ce qu'elles ne pou-
vaient leur donner et se soustraire au mépris du voisinage.
Les partisans de la suppression dérmitivt! des (ours voyaient
dans celte institution une tranquillité trompeuse pour les cons-
ciences, un encouragement au libertinage par la facilité qui lui
était ofTerle de se débarrasser de ses conséquences.
Les partisans de l'opinion contraire voyaient dans les tours
une institution de secours pour des misères impérieuses, une
consolation pour les mères affligées d'une séparation qu'elles
devaient subir, une sauvegarde de l'Iionneur des jeunes lîlies
) classes populaires, et pirticulièrement de celles des cam-
pagnes, bien souvent plus à plaindre qu'à blâmer, et surtout
loe garantie contre l'idée et l'eKécution d'un crime.
Ces deuï points de vue, qui avaient un droit égal aui médi-
tations du philosophe et du législateur, avaient inspiré une
transaction consistant à fermer provisoirement le tour et à lui
substituer la faculté du dépAt des enfants abandonnés.
Ce moyen diminua singulièrement leur nombre; mais les
d'hommes d'ordre, qui aiment les situations nettes et bien dé-
Anif.s, se lassèrent bienlAt de ce provisoire ; ils réclamaient
lanternent une loi qui tranchât la question.
Nommé rapporteur de la commission chargée d'examiner le
maintien ou la radiation de l'article du budget relatif k celte
pnlie des dépenses départementales, et bien évidemment parti-
1 de la réouverture du tour, M. Petau termine son rapport en
ridamaut qu'il soit mis un terme à ce provisoire dont la durée
6 assez longue pour permettre, ainsi qu'on l'avait voulu, de
prendre un parti entre ces deux systèmes.
Ce vœu a été renouvelé jusqu'à deux fois dans le cours de
BOD exercice.
Qne association s'était établie sous le litre de commission
WKr la propagation de l'établissement des sœurs de la cha-
iié dan» les communes ntrales.
Dèa l'année 1857, le conseil du département avait chargé son
Iget d'une somme de 3,000 fr. pour subvenir à la continua-
1 de cette œuvre.
— 384 -
Dans le rapport que fit M. Petau, au nom de la commission
du conseil général, il établit qu*avant l'arrivée des sœurs les
écoles des communes rurales, tenues toutes par un instituteur,
étaient mixtes; que les filles y venaient au nombre de 700,
mais que depuis Tarrivée des sœurs, où avait eu lieu la sépara-
tion des enfants des deux sexes, le nombre des filles fréquen-
tant ces écoles dépassait celui de 1,200.
Il démontre, au point de vue économique, l'avantage de Tal-
location accordée par le département, cette allocation ayant
provoqué une souscription qui en deux années s'est élevée à la
somme de 80,000 fr., et occasionné des dépenses se succédant
au profit des établissements nouvellement fondés.
L'année suivante il renouvela les mêmes observations, et,
après avoir insisté sur les services que, dans les campagnes, les
sœurs de charité rendent à l'éducation de l'enfance et aux infir-
mités de la vieillesse, il obtient que la même somme soit encore
inscrite au budget, avec la même destination.
Après avoir pourvu ainsi à la protection de l'enfant naissant
que la misère ou la honte condamne à Tabandon ; aux impres-
sions du premier âge par une éducation calme et régulière ; au
secours que réclame l'infirmité après de longs et pénibles tra-
vaux, l'administration a un autre ordre de prévoyance auquel
M. Petau s'associe avec la plus grande activité.
Il s'agit de rinstilution des médecins cantonaux, et à cette
occasion des malades indigents, des infirmes et des incurables.
Il dépense, dans cette partie du programme des conseils gé-
néraux, le dévoûment que lui inspire ce sujet, aussi intéressant
que respectable.
Il stimule le zèle de MM. les préfet et maires, afin qu'ils
assurent ce service en surveillant l'exactitude de MM. les méde-
cins et pharmaciens.
Abordant l'examen de l'exécution de la loi du 22 mars de
l'année 1861, réglant les conditions de l'admissibilité des en-
fants dans les manufactures, et constatant le sort fait dans les
ateliers du département aux 311 enfants qui alors y étaient
admis, il n'hésite pas à déclarer, au nom de la commission et
- 385 —
en son propre nom, qu'il est très-regrettable que cette loi n'ait
pas reçu une application aussi rigoureuse que le réclame son
sujet.
La législation, ajoute-t-il, a voulu prêter sa protection h un
ftge que sa faiblesse expose, sans défense, aux dangers qui me-
nacent son intelligence et ses mœurs; il importe que cette loi
tutélaire soit sévèrement observée et que, là où le chef de
l'établissement n'est pas sufûsamment retenu par le sentiment
du devoir, il le soit par la crainte de la répression.
Il traite de la colonie de Mettray, peut-être sous l'influence
des préoccupations que lui inspire le sort des apprentis admis
trop jeunes dans les ateliers, et il obtient rinscriplion au budget
de la somme attribuée à cet établissement moralisateur, < dont
le programme, scrupuleusement observé, a pour objet et, le
plus ordinairement, pour résultat de rendre à la société des en-
fants égarés. »
Après cette proposition, il en produit une autre qui, ainsi
que la précédente, lui est toute personnelle.
La loi du 11 juin 1850 a créé une caisse des retraites, c'est-
à-dire destinée à recevoir les économies que devaient trouver ^
la fin de leur carrière laborieuse les travailleurs de la classe
ouvrière.
Mais cette loi n'a pas ouvert une voie assez large pour que
son bienfait puisse s'étendre au delà des grands centres de
population.
M. Petau demande au conseil général qu'il émette le vœu,
afin de propager les avantages de celte loi dans les communes
rurales, que ceux de leurs habitants qui voudraient y prendre
part fussent autorisés à déposer leurs économies dans la caisse
du percepteur, qui les recevrait pour le compte de l'État.
Le sort des employés aux taibles appointements attira l'atten-
tion des membres de la commission d'administration.
Cette préoccupation avait particulièrement en vue les em-
ployés de la Préfecture qui, jusque-là, ne pouvaient avoir de
droits à la retraite qu'après trente ans de service et soixante ans
d'âge.
— 386 -
Il fait remarquer combien il est difficile de remplir cette
première condition; que c'est aggraver cette difficulté d'exi-
ger l'exercice de ces services dans une seule et même admi-
nistration. C'est là, dit-il, constituer une véritable immobili-
sation.
Il demande que les services militaires ou ceux rendus dans
une branche de l'administration civile, autre que celle des pré-
fectures, soient comptés pour composer les années qui donnent
droit à la retraite.
Il réfute quelques objections fondées sur la crainte d'un dé-
ficit dans la caisse des retraites et oppose à ce raisonnement
combien, sur ce motif, il serait rigoureux de faire perdre à
l'employé la retenue à laquelle il est soumis lorsque, par une
cause légitime, il est contraint de changer de domicile et d'ad-
ministration.
Il eut la satisfaction de voir cette tentative de patronage donné
à une classe très-honorable d'employés obtenir un plein succès
par l'adoption entière de sa proposition (septembre 1861).
Fidèle au sentiment qui la lui avait inspirée, il obtient une
gratification relativement importante pour un capitaine, jeune
encore, qu'une blessure reçue pendant la guerre d'Italie rédui-
sait à une faible retraite, et qui était venu chercher dans la
fonction d'attaché aux archives un supplément de ressources
nécessaire à sa famille.
Il fit valoir à ce sujet le surcroît de travail que la maladie à
laquelle a succombé Tarchiviste du département, M. Maupré,
lui avait imposé, et dont il s^était acquitté avec intelligence et
dévoùmenl.
M. Petau soutint aussi avec une grande vivacité la proposi-
tion, faite par un de ses collègues, d'augmenter le salaire des
cantonniers des routes départementales, et il obtint, en la trans-
formant, que Ton portât au. budget la somme de 3,000 fr. affec-
tée à cette augmentation.
Ne perdant pas de vue ce qui peut augmenter la moralisation
des habitants des campagnes ou la compromettre, il s'opposa,
dans une certaine mesure, à la proposition de fonder une nou-
— 387 —
velle foire dans un bourg du département, sous prétexte de la
liberté du commerce.
Je me déclare, disait-il, partisan de cette liberté; mais je
voudrais que les foires ne fussent pas trop multipliées, car, en
éloignant les cultivateurs de chez eux trop souvent, ces réunions
tendent à rompre les liens et les habitudes de la famille.
Ces travaux valurent à M. Petau le témoignage non in^
terrompu d*une haute estime de la part de ses collègues, se
succédant, au gré des changements qui s'opéraient dans la
marche des événements politiques, à quelque parti qu'ils appar-
tinssent.
Aussi rimpression textuelle de tous ses rapports dans les
procès -ver baux des séances a-t-elle été ordonnée. Ils y sont
comme un hommage rendu aux honorables qualités qui les dis-
tinguent.
Dans les différentes élections du vice-président du conseil,
même dans les jours où la vivacité des passions politiques pro-
voque à l'oubli des services les plus récemment rendus et en-
courage à l'ingratitude, il ne s'en est pas trouvé une seule sans
qu'un plus ou moins grand nombre de ses collègues n'aient
adopté ce mode flatteur de lui témoigner leur haute estime.
Les électeurs, de leur côté, beaucoup moins émus qu'on ne
le croit communément des transformations fréquentes que su-
bissent les institutions politiques, continuèrent à l'appeler au
conseil général ; le i octobre de l'année 1874, ils lui donnaient
encore 982 suffi âges sur 1,030 votants.
§IV.
Il était facile de comprendre que la position prise par M. Pe-
dans les deux conseils |convierait le collège électoral à Tap-
er à la chambre des députés.
Une première tentative eut lieu aux élections législatives du
mai de l'année 1863.
SULLSTWMO 110. 28
— 388 —
Un grand nonibre d'électeurs, dirigé par les maires de
p1u&>ieurs communes, presfeèrent M. Petau de poser sa candi-
dature.
Il devait avoir pour concurrent le député sortant, M. Nogent
Saint-Laurent, avocat du barreau de Paris, orateur médiocre,
mais esprit intelligent, caractère bienveillant et modéré.
La lutte était inégaie. Ce fut inutilement que M. Petau, dans
sa circulaire, disait aux électeurs : < Le député puisera dans la
spontanéité de votre choix une indépendance inaccessible à
la préoccupation de la disgrâce ou d'un délaissement dont les
élections qui s'apprêtent vont fournir des exemples significa-
tifs; > cette épigramme, au moins remarquable par la délica-
tesse de sa forme, ne put faire prévaloir sa candidature.
C'est ainsi que nous arrivons aux élections qui eurent lieu le
4 lévrier de l'année 1871.
Elles se firent sous Tinfluence d'une préoccupation dominant
alors toutes les autres : celle de réparer les désastres de la
guerre et de rétablir le fonctioimement régulier de toutes les
parties de l'adminibtralion publique.
 ce titre, la caii^lidature do M. Petau devait être accueillie;
elle le (ut p:ir 35 418 voix.
Il se rendit à Borde'aiix, où les nouveaux députés, qu'on pou-
vait a|-.pol»'r fie la renaiHSct)icc, durent se réunir.
Mais bientôt les points de vue s'étendirent, et en l'année 1874
on pensa à rtnoiiveler les membres des conseils municipaux;
les collé^'es électoraux fureiit convoqués pour le 23 novembre de
cette année.
(^)nime un jrraïul nombre de ses collègues de la députalion,
M. iVlau cuinnlail sa fonction de dùputé et celle de membre du
conseil nHinlci[)al.
O ournul, envisagé à un seul aspect, semblait, avec quelque
appar. me, présentiT des inconvénients. On en fit une arme de
guerre auilre ceux qu'on voulait éloigner du conseil.
MM. les députés du département du Loiret, qui la parta-
geaient avec lui, se démirent de celte fonction; M. Petau, seul,
crut devoir résister.
— 389 —
Les élections eurent lieu au jour indiqué. Il ne réunit que
3,036 voix et dut se soumettre au ballottage.
Il se décida alors à quitter le conseil ; mais, dans sa lettre
adressée au président du comité qui avait adopté sa candidature,
il disait : c Je l'avoue, il ne déplaisait pas à mon opinion et à
mon indépendance de ne pas sembler me soumettre à une doc-
trine inventée par un parti hostile, mais à Tusage seulement de
ceux que l'on veut combattre et dont on saura s'affranchir. >
Peut-être ceux qui exigeaient l'option avaient-ils raison ; mais
la prédiction de M. Petau n'en a pas moins cela de remarquable,
qu'elle a reçu un prompt et complet accomplissement.
Ce premier pas dans la voie de la séparation entre le manda-
taire fidèle à son mandat et à lui-même, et le mandant adoptant
d'autres préférences, eut la suite qu'il annonçait.
Au cours de l'année 1876, le pouvoir gouvernant fit un appel
aux collèges électoraux; il s'agissait d'abord de constituer le
sénat.
M. Petau crut que sa longue expérience des affaires politiques
et administratives, son libéralisme modéré, mais sincère, dirigé
dans une voie pratique, conviendrait à une institution législative
dont le but est, certainement, de modérer les impatiences, sou-
vent trop vives, d'une chambre produit de l'élément démocra-
tique.
Il se présenta donc le 30 janvier.
Le résultat du scrutin fut celui-ci : la majorité absolue était
de 210 votants; il obtint au premier tour 171 voix, et il y avaii
trois concurrents.
Au second tour, aussi insuffisant que le premier pour tous les
candidats, il n'eut plus que 54 voix.
Et enfin, à la majorité relative, un seul électeur lui resta
fidèle.
A partir de ce moment, M. Petau rentra dans la vie privée;
aux élections suivantes, soit législatives, soit du conseil (général,
il ne se présenta plus.
Il ne peut entrer dans le cadre de cette notice de rechercher
la cause de cet abandon ; ce serait d'ailleurs manquer à la mé-
- 390 —
moire de celui qui en a été Tobjet : la persévérante bienveillance
de ses relations avec tous, depuis ce jour jusqu^à celui de ba
mort, proteste contre le réveil de ce pénible souvenir.
Il faut se borner à dire que, pendant celte période de sa vie
politique comme dans celle de si vie administrative, ses votes
ont été inspirés par le sentiment 1h plus vif de la conciliation,
uni à celui de la plus entière indépendance.
Il considérait comme un devoir de se tenir à Técart de ces
conciliabules dans lesquels un vote était imposé à ceux qui les
composaient, quelle que fût leur opinion personnelle sur le
sujet traité.
Il ne voyait dans cet usage qu'une œuvre de parti et la
substitution d'un intérêt partiel à l'intérêt général.
Sa participation aux travaux législatifs n'a pas été, en appa-
rence, très-active ; mais, en réalité, il étudiait toutes les ques-
tions, la portée que leur solution devait avoir dans le présent et
surtout dans l'avenir, et ne suivait d'autre guide que sa cons-
cience.
Ces travaux, les inconvénients hygiéniques bien connus de la
salle où l'Assemblée nationale tenait ses séances à Versailles,
les scènes, souvent d'une excessive violence, dont elle était
troublée, et quelques autres motifs sur lesquels il me faudra
revenir, avaient porté une grave atteinte à sa santé.
Il ne faut pas croire cependant qu'il était considéré comme
un membre parasite de ce corps légiférant ; il y avait acquis la
considération attachée à sa personne, et qui de nos assemblées
délibérantes loc:tles Ta suivie à la chambre des députés.
C'est en témoignage de ce sentiment qu'il a été nommé rap-
porteur de lacoinniissiun chargée d'examiner les plaintes adres-
sées au pouvoir législatif par les habitants des bords de la Seine,
et particulièrement ceux de la commune de Gennevilliers, in-
festés et infectes pur les immondices que leur portent les égouts
de Paris.
Ce rapport (1) très-remarque a été l'objet d'une entière
{\) Il se trouve au Journal officiel, dans le compte-rendu de la séance
— 391 —
approbation ; mais les résultats des recherches de la commission
étaient telles qu*il a paru prudent de ne pas lui donner une
entière publicité.
§v.
En Tannée 1857, cédant à des sollicitations afTectueuscs, et
tout en protestant de Tabsence chez lui de toute notion d'aucune
des branches de la science archéologique; remontrant Timpossi-
bilité de s'y livrer à Tâge auquel il était parvenu, et en présence
des occupations que lui imposaient les fonctions administratives
et législatives, et aussi Tadministration de sa fortune, mais dans
l'imcossibilité d'opposer un refus désobligeant aux avances qui
lui étaient faites, il entra dans la Société.
Il assistait aussi souvent qu'il le pouvait à ses séances, s'inté-
ressait aux lectures qu'il y entendait, prenait part aux discus-
sions dont elles étaient suivies ; son urbanité, son sens droit et
pénétrant lui avaient concilié l'afTeclion et l'attention de tous.
Maïs M. Petau était bien moins étranger qu'il ne le pensait
au sujet de ces études.
Si les annales de la Société archéologique ne conservent au-
cun témoignage justifiant cette proposition, les annales du con-
seil municipal et du conseil général sont plus heureuses.
Parmi les nombreux rapports qui lui ont été confiés, il eut à
être l'organe des commissions chargées d'examiner, non seule-
ment au point de vue administratif, mais même au point de vue
décoratif, des questions intéressant soit les monuments apparte-
nant à la commune, soit ceux appartenant au département.
Enfin il avait son avis à donner.
A cet égard, il eut l'occasion assez fréquente de se montrer,
sinon comme très-avancé dans les études architectoniques, au
du 18 novembre 1875. — La pétition des habitants de la commune de
Gennevilliers, à laquelle s'étaient réunies celles d'Asnières, de Qichy et de
Saint-Ouen, n*a pas encore reçu de solution.
— 292 ^
moins comme doué d'un goût naturel cultivé par une observa-
tion judicieuse de tout ce qui intéresse l'art, depuis le monu-
ment jusqu'aux objets les plus délicats.
On le voit s'opposer avec vigueur, dans la séance du conseil
municipal du il mai de l'année 1849, au projet de la construc-
tion d'une salle de spectacle dans la rue de la Bretonnerie, sans
doute comme pendant du Palais-de- Justice.
Il s'élève, le 22 m.irs 1866, contre le projet de la commission
dite de la place de l'Étape.
Le procès-verbal des délibérations du conseil contient, avec
détails, le plan qu'il indiquait et que les choses consommées
rendent sans objet aujourd'hui ; mais ce sur quoi je dois insis*
ter, c'est que les observations auxquelles il se livra en firent
renvoyer l'examen à une commission spéciale nouvelle.
Cette commission, composée d^hommes compétents et entre
autres de nos collègues, MM. Dufaur de Pibrac et Collin, recon-
nut la justesse de ses critiques et Vexactitude de ses proposi-
tions, qui ne furent rejetées que par des considérations exclusi-
vement administratives (1).
Dans la séance du conseil général du 30 août de la même
année, il traite, au nom de la commission des monumentB
publics, des églises de Saint-Benoit-sur- Loire, de Germigny-
des-Prés et de Saint-Pierre de Ferrières.
L'administration départementale ne s'occupait alors que d'une
question budgétaire intéressant les réparations que ces monu-
ments exigeaient.
Mais le rapporteur, tout en accomplissant sa tâche à ce point
de vue, — et celte observation donne plus de prix à la forme
qu'il a a«loplée, — exprimait Tintérêt que devaient prendre tous
les amis des vieux souvenirs à ces témoignages des temps pas-
sés qui les perpétuent et Ir'S vivifient; il tra luisait ainsi la de-
vise que la Société a adoptée : Antiquitatis custodes.
Il rappelle la sollicitude que, de tous temps, les conseils gé-
(t) Il s'agit alors d'examiner les difficultés de la sortie de la salle de
spectacle et des cafés dont e'.le est escortée, et du chiffre des indemnités
réclamées par les propriétaires de ces derniers établissements.
— 393 —
néraux ont montrée pour la basilique de Saint -Benoît-sur-
Loire, les vœux qui ont été formés à plusieurs reprises, et avec
instance, pour Texécution des travaux nécessaires à sa conser-
vation et à sa restauration.
Il parle, avec une certaine émotion, de Téglise de Germigny,
bâtie par Théodulphe, c ce puissant initiateur de la civilisation
dans notre contrée, s Si son origine, dit-il, attire nos respects,
son grand âge explique et justifie ses besoins de restauration ;
s'il n'y est promptement subvenu, l'heure de la destruction se-
rait proche.
Il invoque le témoignage de M. Lisch (i), et déplore avec lui
les restaurations récentes et malheureuses qui ont dénaturé
l'aspect original de l'édiGce dans plusieurs de ses parties.
Il défend la proposition qu'il va faire d'une allocation assez
considérable de fonds affectés à ces trois édiQces religieux,
contre les objections tirées de ce qu'elle absorberait les res-
sources spécialement destinées à cette section du budget ; il
représente que ces trois monuments de l'art chrétien réunissent
deux titres qui commandent en quelque sorte cette préférence,
au premier rang desquels il place leur caractère historique.
Comme membre de la commission des finances^ il appuie
chaleureusement une demande de 150,000 fr. en faveur de la
basilique de Notre-Dame de Cléry, somme affecté^*, il est vrai,
à des dépenses étrangères à Tart, mais qui auront, dit-il, le
mérite de conserver à la religion, à l'histoire, celte église re-
nommée.
Il ne se borne pas à cette première partie de sa mission : il
obtient l'expression du vœu que les deux ministres des cultes
et des beaux-arts accordent une somme suffisante pour que la
restauration de ce monument puisse arriver bientôt à son entier
achèvement.
Enfin, dans la même session, ravivant le vœu du conseil de
Tarrondissement de Gien, il formula un projet de délibération
qui fut adopté sans discussion en ces termes :
(1) Architecte des monuments historiques.
- 394 —
c Considérant que le château de Gien réunit de nombreui
souvenirs se rattachant à l'histoire de France, parmi les plus
illustres desquels on peut ciler ceux qui appartiennent à Jeanne
de Beaujeu (elle était comtesse de Gien), l'habile et vaillante
régente de France ;
€ Autorise le préfet à poursuivre le classement du château
de Gien au nombre des monuments historiques, et â faire
dresser les états de réparations, plans et devis nécessaires, et
décide qu'un crédit de 3,000 fr. sera ouvert, à cet effet, dans
le bud^i^et de 1867, au compte des monuments historiques. »
Telles étaient les aptitudes de M. Petau; tels étaient son
inclination et son goût pour une science dont il aimait la cul-
ture, aux travaux et aux progrès de laquelle il s'intéressait à ce
point que, même au milieu des préoccupations purement finan-
cières de l'administration publique, ces aptitudes et ce goût se
manifestaient et se confondaient, en les dominant, avec ces
préoccupations elles-mêmes.
Il a couronné cette partie accessoire de sa vie active par un
témoignage éclatant de la pari qu'il aurait voulu prendre aux
travaux d'une Société qui, dans sa reconnaissance, s'honore du
témoignage d'estime qu'il lui a donné en traçant ses dernières
volontés.
Il a voulu qu'elle possédât, dans la nouvelle installation que
lui préparait la salle des Thèses^ un souvenir perdurable de
son passage au milieu d'elle, et il lui a légué une somme de
5,000 fr.^ applicable à Tachai de son mobilier.
Il avait un autre rapport avec ce genre d'études : il aimait les
belles éditions.
Il possédait toutes les œuvres de Denis Petau, entre autres
le Themistii orationoi XIX grœcè et latine conjunctione
œditœ^ Parisiis, iGl8, ouvrage pour l'édition duquel l'arl et la
science du typographe ne laissent rien à désirer, et donnent un
grand prix à ce volume, augmenté par sa reliure, qui le rend
(ligne de figurer dans une collection Grollier.
Dionisii Petavii Aurelianensis Societate Jesu oratione, Pa-
risiiSy i624.
— sas-
Ce livre porte la mention qu'il a été donné à Jacques Cotte-
reau, écolier de troisième, pour prix de dissertation grecque (1).
Remarquable par sa très- belle reliure aux armes de Henri
de Bourbon, il contient les tragédies et les épigrammes du sa-
vant Jésuite.
Ses Paraphrases des psaumes de David et du Cantique
des cantiques, très-jolie édition de llmprimerie royale, 1638.
Sur la feuille de garde on trouve ces initiales : Jac. Aug,y et
ce nom : THVANI, indiqués comme étant la signature de Jac-
ques-Auguste de Thou, Thistorien, le père de Tami de Cinq-
Mars.
Enfin, et pour tout dire à ce sujet, la Collectioii entière des
ceuvres de Denis Petau.
Une belle édition des œuvres de Voltaire, typographie de la
Société littéraire, richement reliée, 1785, celte année aux belles
productions typographiques.
Clovis ou la France chrétienne , ouvrage édité par Babin,
i666, orné de 27 gravures, nombre égal à celui des chants.
Les Heures royales, dédiées à Madame (2), ornées d'un
portrait de Benoit XIII, d'une sainte Vierge d'après Dulin et
d'une Marie-Madeleine d'après Coypel, reliure d'un genre ori-
ginal, en peau de chagrin, avec ornements en clous d'acier,
rangés en sautoir et en orles (1724).
Jolies éditions des classiques Horace, Virgile et Cicéron.
Un très-joli Rabelais.
Les Aventures de Télémaquey Paris, Di'lot, éditées par
l'ordre de M^f le comte d'Artois (1781 , deux volumes petit in-8«'),
reliure peau de chagrin à double filet d'or, signée, comme la
typographie, Didot ; tranche à dorure et marbrure très-riches,
ornées de 26 gravures de Lefebvre, avant la lettre, et d'un beau
portrait de Fénelon.
(1) Ad grœciœ scriptionis prœmUim accessissey auguste i636.
(2) Françoise-Marie de Bourbon, dit' Mademoise le de Blois, Hlle natu-
relle légitimée de Louis XIV et d3 M»» de Montespan, née en 1077, mariée
à Philippe II, duc d'Orléans, depuis régent, pendant la minorité de
Loais XIV, morte en 1749.
— 396 —
§VI.
Si, après l'avoir étudié dans les acies de sa vie exférieure, je
le suis jusque dans sa vie privée, je découvre, en adoptant une
méthode aussi simple que celle dont j'ai fait déjà usage, les
qualités les plus précieuses du cœur.
Calme et toujours bienveillant, n'ayant jamais exprimé une
opinion dans une forme blessante, même en la discutant avec
vivacité, n'ayant jamais eu à se reprocher un procédé douteux
envers qui que ce soit, il ne se distrayait des affaires que par
l'entretien des relations de la famille et de l'amitié.
Il avait la faculté de deviner les secrets pénibles, les difCcul-
tés qui s'opposaient à la réalisation d'un avenir laborieux et
honorable, la nécessité du concours et du secours.
Dans les malheurs de Tannée 1871, il voulut partager le sort
de ses concitoyens; il veilla au salut de ceux qui, dans son en-
tourage, réclamaient son intervention.
L'un d'eux, vieillard presque octogénaire, maire de la commune
de Vienne- en- Val, M. le Provost de la Blosserie, enlevé de son
domicile par les soldats de Tarmée prussienne qui l'accusaient
de ne leur avoir pas dénoncé la présence de francs -tireurs
dans les bois et dans les champs de son territoire, allait être
emmené violemment en Allemagne, et peut-être tusillé (1).
M. Petau le sauva en sollicitant sa mise en liberté par un
langage qui devait être entendu d*un officier supérieur compre-
nant les droits de la guerre, mais aussi et surtout animé du
sentiment de la défense du pays.
M. Petau lui représenta que, bien certainement, aucun bourg-
mestre allemand n'aurait dénoncé ses volontaires faisant le coup
de fusil et la guerre des haies contre un ennemi ayant envahi
(1) Il avait été conduit à Orléans à pied, les mains fortement liées avec
une corde, et dans un dénûment absolu des choses les plus nécessaires.
11 est mort peu de temps après le départ de Tarmée étrangère.
- 397 —
l'Allemagne. L'officier général en convenait; il déplorait cette
contradiction des choses humaines qui punissent cruellement ce
qu'elles encouragent et glorifient j mais il persistait assez bru-
talement à vouloir faire subir au malheureux maire de campagne
ce qu'il continuait à appeler le droit de la guerre, et à remplir
ce qu'il appelait son devoir.
M. Petau ne se faligua pas, et par ses démarches réitérées,
l'insistance de ses représentations, Thonnéteté de son langage,
le caractère élevé de son dévoûment, il parvint à obtenir que le
prisonnier lui fût remis, à condition qu'il ne reparaîtrait plus
dans sa commune.
Pour être sûr de l'accomplissement de cette condition, M. Pe-
tau le garda chez lui jusqu'au départ de l'armée d'occupation.
Au moment où il siégeait comme député, à Versailles, et où
éclatèrent les tourments de la Commune, un jeune sculpteur,
déjà membre distingué de l'école française, auteur d'une gra-
cieuse statue qui orne le salon de M. Petau, compris dans une
de ces captures en masse, et amené au camp de Sitory, se
réclama de lui. M. Petau, sans trop s'informer jusqu'à quel
point l'artiste s'était aventuré dans ces mouvements révolution-
naires, ne vit que le danger dont il était menacé ; il s'était mis
sous sa protection : il la lui accorda et parvint à le faire sortir,
pour n'y plus rentrer, de l'enceinte où il était retenu.
Il a été l'un des fondateurs et des vice-présidents de cette
belle institution appelée le Comité de secours aux blessés, et
son honorable préïïident (1), rendant compte dans une assem-
blée générale de l'administration du Comité pendant l'année,
arrivée à son terme le 25 mai 1870, lui rendait hommage en
disant : < M. Petau avait été en Tannée 1870 l'un des fondateurs
et des vice- présidents du Comité, à cette heure si sombre de
notre histoire, où tout semblait se perdre et s'anéantir dans une
défaillance universelle ; il a mis dans cette période de création
de notre œuvre, à son service, son esprit sage, libéral et mo-
déré, son cœur dévoué et généreux. »
(i) Notre nouveau collègue, M. Delorme.
- 39»-
Sa gaité douce et communicative, et môme parfois quelque
peu bruyante, subissait de bien rares eiceptions.
Et cependant, plus qu'aucun autre, il connut la douleur.
Il perdit, le 26 janvier 1850, une gracieuse enfant parvenue à
sa dixième année.
Depuis ce jour, un voile de deuil s'est étendu sur cette mai-
son, jusque-là l'asile de la paix et des plus douces jouissance de
la paternité.
Un buste, deux mains réunies, œuvres de Dantan« voilà les
seuls signes apparents rappelant à son père, à sa mère, restés
inconsolables, celle qu'ils ont si tôt perdue, emportant leur
bonheur, et dont ces mains respectueuses et aimées devaient
leur fermer les yeux.
Un accident, suivi d'opérations les plus douloureuses, le priva
de sa mère, qui traîna quelque temps encore une pénible exis -
tence auprès de lui, et ajouta une profonde tristesse à celle qui,
pour ne plus le quitter, était venue s'asseoir à son foyer.
Un mandataire, au cours de Tannée 4875, trompa sa con-
fiance; il s'en vengea par le bienfait; mais cependant le carac-
tère particulier de cette infidélité lui causa une profonde dou-
leur.
Enfin, il connut l'égoïsme, l'ingratitude et l'abandon des partis
politiques.
Il eut cela de remarquable, que le plus absolu silence a été sa
loi sur les personnes, même celles qui lui furent le plus chères,
et sur celles dont il eut le plus à se plaindre; et cependant, it
n'est pas un anniversaire de ses proches qu'il ne célébrât avec
une religieuse exactitude.
Mais les âmes qui réunissent la vigueur à la générosité peu-
vent supporter la douleur sans se plaindre, pardonner et répan-
dre le bienfait en silence.
Aussi, et celte date a bien sa triste éloquence, ce fut après
quelques symptômes précurseurs, en Tannée 4877, que le dé-
périssement de sa santé se manifesta.
Sa vue s'affaiblit; elle était à ce point menacée que, consul-
tant une célébrité médicale sur une tout autre indisposition, le
399 -
médeciD, au lieu d'examiner son malade, le dirigea — il n'y
avait pas, disait-il, vingt-quatre heures à perdre — chez un
spécialiste renommé, qui le soumit à une très-grave opération.
Sa santé déclina bientôt; une teinte fréquente de tristesse
assombrissait quelquefois cet entrain, l'un des charmes de ses
relations et de son amitié; on le voyait sous l'influence d'un
état morbide dont l'issue ne pouvait qu'être funeste.
C'est ce qui s'est réalisé dans les premières heures de la ma-
tinée du 23 avril dernier, au moment où tout était préparé pour
son départ de sa terre des Prateaux et son retour à la ville.
Frappé subitement d'une attaque de paralysie, il fut, sinon
privé de sa connaissance qu'il conserva jusqu'à sa dernière
heure, du moins privé de la faculté d'exprimer sa pensée.
Mais, même dans cet accablement, les sentiments de toute
sa vie retrouvaient encore quelque force d'expansion.
 différentes reprises, au milieu des soins touchants qu'elle
lui donnait, il put adresser ses adieux à M^i* Petau et partager
sa douleur.
Il put recevoir aussi avec empressement, et par conséquent
avec une pleine liberté d'esprit, les consolations que lui appor-
tait un ecclésiastque qu'il aimait, le respectable curé de Saint-
Paul.
Le 30 avril, il rendit le dernier soupir.
A ses obsèques Taffluence était grande et silencieuse.
Aucun discours n'a été prononcé sur sa tombe; le sentiment
public obéit au vœu exprimé par ^^^ Petau, et cependant je me
di8po>ais à enfreindre cette défense ; mais j'ai senti qu'il m'eût
été impossible de prononcer un mot dans cette douloureuse so-
lennité.
C'est ainsi qu'il nous a fallu nous séparer de celui que
tous ceux qni l'ont connu ont aimé, parce qu'il leur a été facile
de connaitre son intelligence et son cœur.
M. Petau, par les actes de sa vie publique, laissera le souve-
nir, rare dans tous les temps, de ce qu'on appelle un caractère.
Sa vie privée laissera la trace ineffaçable de tous les sentiments
les plus élevés qui ont inspiré toutes ses actions.
— 400 —
Sa chanté, telle que, pour lui, donner était comme 8*il ne
donnait pas, son besoin d'obliger tel, qu*il semblait avoir reçu
le service qu'il rendait, lui ont assuré les plus vives et les plus
respectueuses reconnaissances.
Ces pensées, unanimement adoptées, universellement répan-
dues, resteront une bien triste, mais aussi une bien douce con-
solation, qui aidera sa digne compagne à supporter la seconde
et cruelle épreuve qu'elle a dû subir.
Séance da Tcndredl «4 JalUet 188t.
Présidence de M. Bimbenet, présideyit.
M. le Président appelle ratlention de la Société sur sa prochaine
installation dans la salle des Thèses. Le changement de local nécessi-
tera un remaniement complet de notre mobilier qui, dans son hono-
rable simplicité, figurerait d'une façon désavantageuse au milieu de la
belle salle du XV^' siècle où se tiendront dorénavant nos séances. Nous
devons nous pourvoir d'un nouveau mobilier dont le style soit en har-
monie avec celui de Tarchitecture. Les projets élégants et conscien-
cieux (ju'avait élaborés, avec son talent habituel, notre regretté col-
lègue, iM. Imbauit, n'ayant pu se retrouver après sa mort,
M. lUmbenel pense qu'il y a lieu d'étudier à nouveau cette question
d*anieublement et prie la Société de désigner trois membres qui en
seront spécialement cbargés.
MM. Uelorme, Davoubt et Dumuys sont choisis par la Société
pour constituer la nouvelle commission.
— M. le Ministre de l'instruction publique a écrit à M. le Président
pour demander que la Société lui adresse, sur elle-même, une notice
— 401 —
contenant le résumé de son histoire et de ses travaux. M. le Prési-
dent veut bien se charger de rédiger cette notice et de l'envoyer
profflptement au ministère.
Séaoce dn ▼cndredl it août 1881.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. Tranchau lit le compte-rendu que la Société Tavait prié de
faire sur deux mémoires offerts par les auteurs : Ahékrd, par
M. Cuissard; Le testament d'Alphonse de Poitiers, par M. Jarry.
Ce compte-rendu est renvoyé à la commission des publications.
— Le même membre fait passer sous les yeux de ses collègues un
album de dessins à la plume, faits avec le plus grand soin et avec un
talent de reproduction incontestable, par M. Fauchet, inspecteur de
l'instniction primaire à Gien. Tous ces dessins se rapportent exclusi-
vement à l'histoire et aux antiquités de Tarrondissement de Gien.
La Société remercie M. Tranchau de sa communication et le
prie de transmettre à M. Fauchet toutes ses félicitations. Il serait dé-
sirable que son album fût reproduit à un certain nombre d'exemplaires
par la gravure ou la lithographie.
— M. Fauchet est présenté comme membre titulaire non résidant.
— 402 —
Séanee dn vendredi t6 août 1881.
Présidence de M. Bimbenet, président.
Quelques membres seulement répondent à la con^iocation. Us
échangent plusieurs communications et conviennent de les renouveler
à la prochaine séance.
— La commission des publications propose et la Société vote Tin-
sertion au Dnlleiin du compte-rendu, fait par M. Tranchau, de deux
brochures offertes à la Société par MM. L. Jarry et Cuissard.
GUILLAUME DE LORRIS ET LE TESTAMENT d' ALPHONSE
DE POITIERS.
Dans le ménnoire de 52 pages lu à la Société d'agriculture,
sciences, belles-leltres et arts d*Orléans, M. Jarry s'est proposé
de jeter quelque lumière sur la personne et la famille de Guil-
laume de Lorris.
De ce poêle, qui est une des plus vieilles célébrités de la
province orléanaise, on ne sait rien, sinon qu'il avait vingt ans
quand il a rôvé le Roman de la Rose et qu'il Ta commencé,
cinq ans après, en Tlionneur d'une dame de haut lignage.
M. Jarry n'essaie pas une biografhie; il veut seulement faire
connaître et commenter un document inédit, contemporain de
Guillaume de Lorris, afin de préparer la voie à de nouvelles
recherches. Ce document, c'est le testamoit d'Alphonse de
Poitiers, frère de saint Louis.
Il en extrait une phrase bien courte et bien simple, mais
précieuse pour l'histoire de notre vieux poète :
<t Aux hoirs feu Guillaume de Lorris, dix livres de rente
tournois ou poitevins. » — Il s'agit d'un legs.
— 403 —
De cette phrase il tire les déductions suivantes :
1« La famille de Guillaume de Lorris fut attachée au service
personnel des rois de France.
2o Guillaume lui-même faisait partie de la maison d'Al-
phonse de Poitiers.
3^ Il était morty contrairement à ce qu'en rapportent les
biographes, non point vers 1260 ou vers 1280, mais antérieu-
rement À 1270.
4' Sa descendance masculine, s'il en eut, s'éteignit assez
rapidement.
&> Le premier auteur du Roman de la Rose est bien, con-
formément à la tradition, originaire de Lorris en Gâtinais, et
non de Loury-aux-Bois, près d'Orléans.
Ces cinq points ressortent en effet très-clairement de la dis-
cussion à laquelle se livre l'auteur.
Il a d'abord quelques pages très-curieuses sur les visites fré-
quentes des rois de France à Lorris. Louis VII y vint plus de
dix fois ; Philippe-Auguste, saint Louis, Philippe V, Charles IV
étaient heureux sans doute de faire trêve au souci des affaires
pour se donner le plaisir de la chasse dans leurs petits cas tel s
de Fay-aux-Loges, Courcy, Boiscommun, Vitry, Châteauneuf,
Lorris.
Vient ensuite un très-intéressant chapitre sur une famille
portant le nom de Lorris, famille riche et puissante d'abord,
mais qui bientôt sans doute perdit ses domaines, et dont plu-
sieurs membres entrèrent au service de princes de la maison
royale. H. Jarry en cite quelques-uns dont les fonctions ne
ne sont pas toujours hien déûnies, qui figurent à divers titres
dans les Comptes des dépenses de la chevalerie d'Alphonse,
comte de Poitiers, datés du mois de juin 1241 : Perriaus de
Lorris, Jean, Eudes, Mathilde, Denizot, tous désignés du même
nom de Lorris; et enfin Guillaume, qui est, suivant M. Jarry,
l'auteur du Roman de la Rose,
D'après les documents qu'il cite, il le croit fils d'un Guil-
laume, sergent, dans le bailliage de Sens, de Philippe-Auguste,
qui, vers 1210, lui donne la moitié des fours de Cepoy, avec
BULLETIN M» ilO S9
— 404 —
droit (l'usage dans les bnis de Saint- Légn- et de ChoMte, prt^M
Monlargis. Le poêle, d'après des cilalioiis empruutëifs A diveni'^
textes de comptes, aurait été attaché au service d'Alpbunse de
Puiiiers, eu qualité de sergent et de ménestrel, certainement
dans les années 1244 et i'245, et probablement jusqu'à sa mort,
comme le donne à penser le legs fait p'ir le teslantent d'Al-
phonse. Ce leslamenl, daté de juin 1270, prouve que Guil-
laume était mort vers celle époque, et qu'il ne faut pas le faire
vivre jusqu'en 1280, comme le prétendent certains auleur-s.
Signalons l'intëiél que ce document inédit présente au point
de vue de l'hisloii-e orléanaise, à cause des donations aom-
breuses (il y en a 102) faites par Alphonse à divers personnages
et élabhssements de notre province, monastères, hApitaux,
églises, y compris Sainte-Croix.
Quant aux hoirs de noire poète, M. Jurry, dans deux chapitres
intitulés ; Exécution du testament et Héritiers de Guillaume
de Lorris, les suit jusqu'en 1384, appuyé sur des documents,
qu'il signale d'ailleurs comme trop peu nombreux pour établir
une généalogie aulhenlique.
Un dernier point qu'il nous semble avoir éclairé d'une vtre
lumière, c'est que Guillaume, dont les hoirs avaient un legs sur
la prévdië royale de Lorris en Gâtinai^, était bien de Lorris et
non de Loury. Loury était un Gef relevant de l'évêché d'Or-
léans, et on en connaît les seigneurs, les Bouteitlers de SenlJs.
Cettti discussion des erreurs où sont tombés Hubert et autres
historiens confondant Lorris et Loury, nous n'en pouvons re-
produire ici les détails; elle se trouve être, sans que M. Jarry
l'ait prévu, une réponse de Irès-sérieuse valeur à l'opinion ex-
primée et fort in;jèuieusement soutenue par M. Félix Guillon
dans un mémoire très- lit léraire, présenté à notre dernier con-
cours, et qui a pour but de monli-er que, contra ire ment à l'opi-
uion commune, l'auteur du Roman de la Rose est de Loury
et non de Lorris.
H. Jarry a fait, dans le testament d'Alphonse de Poitiers, u
heureuse trouvaille, et il en a tiré très-bon parti pour sa diss
tation btBlorique. Nous souhaitons que de nouvelles rechen^fll
— 406 —
fournissent pour la biographie de Guillaume des renseignements
plus complets et plus certains.
La Société archéologique remercie M. Jarry de Fhommage de
son mémoire.
DOCUMENTS INÉDITS SUR ABÉLARD, TIRÉS DES MANUSCRITS
DE FLEURY-SUR-LOIRE.
La brochure (47 pages) dont M. Cuissard a fait hommage à la
Société est d'un grand intérêt pour Ihistoire littéraire de notre
province. Il a en effet trouvé, parmi les manuscrits de la biblio-
thèque d'Orléans provenant de la bibliothèque de Fleury, deux
documents relatifs à Abélard, qui témoignent de la grande
place occupée par les écrits et la doctrine de Tillustre philo*
sophe dans les études faites au monastère Orléanais.
Le manuscrit n^ 222 renferme une suite de traités philoso-
phiques complètement inédits ; un autre, n® 238, contient un
petit poème sur la vie d'Âbélard.
Parmi les documents du premier figure le fameux traité De
generibus et spedehus, publié pour la première fois en 1836,
aux applaudissements du monde savant, par M. Cousin, qui
Tavait copié dans un manuscrit provenant de la bibliothèque de
Saiût-Germain-des-Près, et qu'il croyait absolument unique. Or,
M. Cuissard s'attache et réussit, selon nous, à prouver d'abord
que ce manuscrit venait, non de Saint-Germain, mais de Fleury;
ensuite qu'il n'était pas unique, puisque Fleury en avait pos-
sédé deux exemplaires, lesquels, suivant toute apparence, furent
prêtés à Saint-Germain et dont l'un y resta; enfin que le traité
Des genres et des espèces n'est qu'une partie de l'ouvrage com-
posé par Âbélard sur la grande question des Universaux. A ce
traité, dit-il, il faut enjoindre un autre compris aussi dans le
manuscrit 222, et qui a pour titre : De inodalihus propositio'*
nibuê.
— 406 —
Ces deux ouvrages sont reconnus sans conteste comme sortis
de la plume d*Abélard. Mais M. Cuissard croit pouvoir lui attri-
buer également six traités qui viennent à la suite dans ce même
manuscrit. Il croit y voir une réponse faite par ce philosophe
aux arguments de son ancien msdtre, Guillaume dé Champeaux,
dans la lutte si célèbre des Nominaux contre les Réalistes dont
celui-ci était le fougueux défenseur. Ses conjectures sur la pa*
ternité de ces six traités sont appuyées sur des arguments sé-
rieux qui, sans prétendre à l'absolue certitude, établissent asseï
fortement la probabilité.
De même il établit avec vraisemblance que divers traités qui
se succèdent dans le même manuscrit, du folio 5 au folio 151,
ont pour auteur Raban Maur, archevêque de Mayence, et cons-
tituent ce qu'on appelle sa Logique, C*est un commentaire en
plusieurs parties de VOrganum d'Aristote, le premier qui ait
été fait après celui de Boèce, et qui sert de transition entre ce
dernier et Abélard. Il y a là des documents tout nouveaux dont
la publication fournirait des éléments non sans valeur sur l'en-
sei^neiiient philosophique dans Técole de Tours qui, après
Alcuin, fut dirigée par Raban Maur.
En résumé, ce qui donne un réel mérite à la brochure de
M. Cuissard, c'est qu'il a signalé aux amis de la philosophie du
moyen âge une source inexplorée d'études; c'est aussi qu'il
restitue à Fleury-sur- Loire l'honneur d'avoir fourni à Saint-
Grermain-des-Prés (et il explique comment) ce traité célèbre
Des genres et des espèces que M. Cousin a édité comme la
pièce la plus importante de la querelle des Nominaux au temps
d'Abélard.
Le document qui occupe la deuxième partie du travail de
M. Cuissard est un petit poème de 87 vers, qui se trouve dans
le manuscrit 238, centre un traité de médecine et des questions
théologiques. Ce morceau, d'une facture bizarre, se divise en
trois parties : la première, formée de trente lignes de douze syl-
labes rimant trois à trois, offre le développement des paroles de
Silomon : c Tout n'est que vanité. > La deuxième renferme,
en 45 hexamètres ou pentamètres, dont beaucoup sont mutilés,
— 407 —
quelques traits de l'histoire d'Abélard, surfout sa lamentable
aventure ; la troisième, qui n'a que six distiques, semble être
un conseil donné à Héloïse retirée au monastère d*Argenteuil,
puis au Paraclet.
M. Cuissard a mis beaucoup de soin à montrer que tout dans
ce petit poème s*applique bien à Abélard — Petrttë Parisius —
et à celle dont l'amour a rendu son nom si populaire.
A quelle époque cette petite pièce a-t-elle été composée? On
ne sait. Quel en est l'auteur? M. Cuissard conjecture que ce
fut un moine de Fleury, admirateur du philosophe, un de ceux
qui sans doute avaient été envoyés du monastère à Parb pour
entendre ses leçons. Il est certain qu' Abélard était en grand
honneur dans notre abbaye bénédictine* Les manuscrits qui en
proviennent, et dont la bibliothèque publique d^Orléans a hé-
rité, offrent aux explorateurs une mine précieuse. L'appel que
leur adresse l'auteur de cette brochure sera-t-il entendu? Nous
aimons à l'espérer. Lui-même saura sans doute les mettre
largement à profit.
OB&iâlIS. - Mim DB 0I0RGE8 JACOB, CLOmE SAUlT-fnEllirB, 4.
BULLETIN
DE LA SOCIETE
ARCHÉOLOGiQUE ET HiSTORIQUE DE ^ORLÉANAIS
N^ m.
QUATRIÈME TRIMESTRE DE 1881.
liéaiiee da Munedl 15 octobre i88fl<
Présidence de M. Rimbenet, président.
Cette séance extraordinaire est tenue dans Tanciennc salle des Thèses
de rUniversité d'Orléans, rue Potliier.
M. le Président expose que les travaux de restauration de la salle
des Thèses étant achevés, il s'est rendu auprès de M. le Maire d'Or-
léans, afin de l'en informer et de s'entendre avec lui sur l'époque à
laquelle la Société entrerait en jouissance. M. Sanglier a enjjagé la
Société à prendre immédiatement possession de la salle. M. le Pré-
sident ajoute qu'il lui semble convenable qu'une séance d'installation
ait lieu, et désirable qu'une reilaine solennité soit donnée à cette
inauguration. Le bureau ayant été réuni, a pai*tagé complètement
l'opimon émise par M. le Président. Elle est approuvée de nouveau
2)ar la Société, qui décide que des invitations seront envoyées au
BULLETIN R* 411. 30
— 410 —
Maire, au (Conseil municipal, aux principales autorités et à tous les
membres inscrits sur les listes de la Société.
En ce (jui concerne Tépoque de cette 8i*ance, il est convenu qu'on
ne pourra la fixer que lorsqu'il aura été poun'u au chauffage de la
salle.
M. le Président présente un devis qu'il a fait dresser en vue de
rétablissement d'un calorifère suffisant pour rendre la salle habitable
pendant la saison rigoureuse.
La Société vote en principe les dépenses nécessaires pour la cons-
truction du calorifère, et prie M. Patay de faire examiner le devis par
M. Dusserre, architecte, chargé de la direction des travaux de restau-
ration de la salle.
M. Tranchau demande la parole. Rappelant en quelques mots
tout ce ({ui a été fait pour la salle des Ttiéses par M. Boucher de
Molandon, il transmet à la Sociétt* ToAre faite par notre collègue
d'établir le calorifère à ses frais personnels. La Société accepte avec
reconnaissance la proposition généreuse faite par M. Boucher de
Molandon.
ISi^ance du vendredi II novembre IHHf.
Prcsidcnce de M. Himiœnkt, président.
La Société a reçu de M. Tabbé (lorblel une brochure intitulée
Parrains et Marraines, extraite de la Revue de l'art chrétien; de
M. ('a>ati, conseiller à la Cour irapp«»l d'Orléans, une étude ayant
pour titre Petits musées de Hollande et grand» peintres ignorés ; de
M. Huelle, membre correspondant, un Manuel d'harmonique. Des
Tniercîments sont votés aux donateurs.
— La Société accepte avec regret la démisrion démembre corrw«
— 411 —
pondant donnée, pour cause do santé, par M. Moutié, président de la
Société archéologique de Rambouillet.
— Le Président de la Société académique de Maine-et-Loire an-
nonce que cette compagnie reprend l'ancien nom d'Académie des
sciences et belles-lettres d'Angers, qui remonte à sa fondation,
en 1G85.
— M. le Ih'ésident informe la Société de la perte qu'elle vient de
faire en la personne de iM. l'abbé Patron, membre titulaire résidant,
décédé à Dijon, le 10 octobre 1881. Kn quelques paroles émues, il rend
hommage à son caractère modeste, bienveillant et doux, à son intelli-
gence très-cultivée, â ses goûts laborieux. La Société s'unit aux re-
grets exprimés par son président.
— M. Fournier jeune, architecte à Orléans, est présenté en qualité
de candidat à une place de titulaire résidant. M. Tranchau annonce
que la présentation de M. (aiissard au même titre est miiintenue.
— M. le Président communique une lettre de M»»'" Petau, «ians
laquelle elle le remercie de la notice nécrologique (|u'il a consacrée à
M. Petau, notre regretté collègue, et le j)ric d'exprimer à la Société
sa reconnaissance pour les témoignages de sympathie qu'elle en a
reçus. M. Bimbenet dépose les pièces nécessaires pour la délivrance
du legs fait par M. Petau. La Société, par un vote unanime, déclare
qu'elle accepte ledit legs et qu'rlle donner son entière adhésion à l'ac-
complisseraent des formalités requises pour obtenir sa mise en posses-
sion dans le plus bref délai possible.
— M. le Président informe aussi la Société (|ue toutes les mesures
ont été prises pour la délivrance du legs fait à la Société par
M»to Danger.
— Par une délibération en diite du 2() octobre 1881, \o Conseil
municipal d'Orléans a décidé la remise de la salle des Thèses à la
Société archéologique et historique de l'Oriéanais, et ratVectation ex-
— 412 —
presse et exclusive de cet édifice à la tenue de ses séances, pour une
période de trente années, moyennant le paiement à la ville d*un loyer
annuel de un franc, et à la condition que la Société laisserait visiter la
salle par le public. Trés-rcconnaissante de cette libérale décision, qui
assure pour un long temps sa jouissance, la Société prie M. le Prési-
dent de témoigner sa gratitude à M. le Maire, qui a pris Tinitiative do
la proposition, et à MM. les membres du Conseil municipal, qui l'ont
généreusement adoptée. Elle décide que le texte de cette délibération
sera inséré au Bulletin.
SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1881.
M. le Maire, après avoir annoncé que les travaux de restau-
ration de la salle des Thèses sont terminés, rappelle les titres
de la Société archéologique à la jouissance de cette salle.
Cette Société savante a, en eflet, contribué, dans une large
mesure, à sauver de la ruine ce dernier reste de l'ancienne
Université d'Orléans. Elle s'est imposé un sacrifice de 5,000 fr,,
somme énorme pour son budget dont les ressources sont mi-
nimes; elle a également fait l'abandon, à titre gracieux, de son
ciroit d'usufruit, pour permettre à la ville d'appliquer ces
5,000 fr. aux travaux de restauration. Mise en possession, elle
aura encore à s'imposer de lourdes dépenses pour garnir la
salle des Thèses d'un mobilier en rapport avec le style de l'édi-
fice, et sa jouissance aura pour effet d'assurer d'une manière
efficace la conservation de la propriété de la ville.
Le Conseil, reconnaissant les titres que la Société archéolo-
gique a à la jouissance de la salle des Tlièses, et partageant à
cet égard les sentiments de l'administration municipale, ex-
prime l'avis que la délibération qui doit fixer la durée de celte
jouissance et le paiement d'une redevance annuelle n'est qu'un
vote d'ordre destiné à affirmer le droit de propriété de la ville
sur l'édifice.
M. le Maire présente en conséquence le projet de délibération
ci-après :
^413 —
Le Conseil municipal.
Vu les dispositions qai précèdent ;
Délibère :
Art. l^r. — Remise sera faite par l'administration munici-
pale de la salle des Thèses à la Société archéologique de l'Or-
léanais.
Art. 2. — La jouissance de la salle des Thèses est concédée
pour trente années, à ladite Société, sous les conditions sui*
Tantes :
La Société archéologique paiera à la ville une redevance an-
nuelle de un firanc.
Elle ne pourra affecter l'édifice à un autre usage qu'à la
tenue de ses réunions.
Elle devra aussi le laisser visiter au public, sous réserve tou-
tefois de son droit de réglementation des conditions sous les-
quelles le public sera admis à cette visite.
Ce projet de délibération est mis aux voix et adopté.
En ce qui concerne la solennité décidée pour la séance d'ins-
tallation, il sera déféré au désir exprimé par M. le Maire, que
Tadministration municipale envoie elle-même les lettres d'invitii-
tion aux membres de la Société et aux principales autorités de la
ville.
La date de cette séance est subordonnée à raclièvement du calo-
rifère. M. Boucher de Molandon, qui en dirip:c rétablissement Ao
concert avec M. le Président, est invité à donner quelques rensei-
gnements sur Tétat des travaux. Il expli({ue que M. Litsch a donné
l'autorisation de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer
le fonctionnement régulier de Tappareil, qui sera posé très-prochaine-
ment.
— iM. le docteur Patay communique une lettre qu'il a reçue de
M. II. Lachouque, capitaine h Tétat-major du ministère de la guerre,
— 414 -
attaché pour les travaux topographiciues à la division du général For-
geniol en Tunisie. Notre compatriote annonce que, dans sa marche
sur Kaïrouan, la colonne a campé sur les ruines d'Hydra (autrefois
Adrumète). Là se trouvent encore des restes extrt}raement curieux»
imposants témoignages de la civilisation romaine : tombeaux, colon-
nades, portes de ville, arcs de triomphe, le tout dans un mer\'eilloux
état de conservation. M. Lachouquc a joint à sa lettre le dessin d'une
porte romaine restée dt?bout, presque intacte. Cette communication,
qui n'est sans doute que le prélude d'autres renseignements, est ac-
cueillie avec un vif intérêt.
— M. Boucher de Molandon rappelle qu'il a lu, en 1880, un tra-
vail dont la Société a voté rinipression aux Mémoires, sur la Chro-
nique anonyme de la délivrance d'Orléans par la Puv.elle et de Véia"
hlissement de la fête du H mai. Ce travail avait été motivé par la déc-
ouverte, en 1873, à la Iiihliothè(iue impériale de Saint-Pétersbourg,
d'un second texte présentant des variantes avec celui qu'a publié
M. Quirherat, d'après le manuscrit du Vatican, dans son 5« volume
du Procès de Jeanne d'Arc, Une collation minutieuse des deux textes,
due à l'obligeante intervention de MM. Gelîroy, directeur, et Antoine
Thomas, membre de l'Ecole française de Rome, et de G. Bertrand,
chargé d'une mission en Russie (aujourd'hui décédé), a permis à
M. lioucher de Molandon do modifier son premier travail et d'établir
(juc les deux textes ont une provenance commune, qu'ils ont une
origine orléanaise et (juc, vraisemblablement, ils sont l'œuvre d'un
memlire du cliapitre d'Orléans, Jean de Mascon.
En consé(|uence, M. Rouclier de Molandon est autorisé à lire son
nouveau travail. Il en communique la première partie.
— M. Doincl annonce que, d'a|)rès une note rédigée par un notaire
de Saint-Renoit-sur-Loire, vers la fin du XVIIo siècle, le cartulaire
orijjjinal èlait encore, l\ cette époque, conservé dans les archives de
Tabbaye. Il n'avait donc pas été transporté par Christine de Suéde au
Vatican, ainsi que l'ont cru quelques savants. C'est d'après ce cartu-
laire même qu'a été faite la copie conservée aux archives départe-
mentales du Loiret.
— M. Dumuys inrorme la Société que les réparations entreprises
au sommet de la grosse tour de Beaugency par le Comité des monu-
ments historiques sont achevées.
Séance da vendredi tft nevembre i88i.
Présidefice de M. Bimbenet, président.
M. Dumuys fait hommage à la Société de ses deux notices hiti-
tulées: Le chant de la Passion dans la Soloyne orléanaise et Une
exeunion archéologique à Neuvy-en-SuIlias,
— M. Patay offre sa Statistique médicale de la ville d'Orléans
pour 1879.
Des remercîments sont votés à nos deux collègues.
— Plusieurs membres présentent comme membre correspondant
M. Fabbé Crochet, curé-doven de Ferrières.
— D'autres membres posent la candidature, à la place vacante de
membre titulaire résidant, de M. II. Ilerluison et de M. II. Dupin,
architecte.
— - La Société décide que la liste des candidatures à la place de
membre titulaire résidant sera close à la deuxième séance de dé-
cembre, et que les élections auront lieu à la première séance de jan-
vier 1882.
— M. Tabbé Desnoyers lit, pour le Bulletin, une note sur des
monnaies trouvées à Andonville.
— 416 —
Monnaies trouvées ù Andonville, canton de Bazoches-les-
Gallerandes, en i88i.
2 Carnutes. Bronze. Tête à droite. — ^. Aigle éployée.
4 Carnutes. Bronze. Tête à droite. ^ ^. Bœuf couché.
3 Carnutes. Bronze. Tête à gauche. — ^. Bœuf couché.
Domitien. Moyen bronze. — ^. Femme debout.
Trajan. Grand bronze. — i^. Femme debout.
Adrien. Grand bronze. — i^. Fruste.
Marc-Aurële. Grand bronze. — ]^. Consécration. Aigle sur
un globe.
Faustine II. Grand bronze. — i^. Femme sacriGant.
Élagabale. Moyen bronze. — ^. Soldat debout.
Constantin I. Petit bronze. — ^, Grénie du peuple romain.
Trois haches en pierre.
Une fusaiole en terre cuite.
Une charnière en os.
Un hémisphère en verre très-épais ; on voit les traces de la
fusion.
Une boucle de bronze.
Neuf clés en fer.
Un couleau en fer.
Un fer de lance en fer.
Un fer à cheval, remarquable par la plaque qui en couvre la
moitié.
Un clou en fer.
Un fragment de poterie rouge vernie couverte d'animaux.
Un fragment de la même poterie; on lit sur le fond uhiirtim.
— M. Jarrv, srrrrtairo, lil le projet (U* Bulletin poui* le second
Iriinoslro de 1881.
— M. le Pivsitlenl cntretienl la SocitHr de la prochaine adjudiia-
tion de riiôtel Coiiipain, (.001111 sous le nom de maison d'.Agnès Sorel.
— 417 —
M. Desnoyers, rappelant une démarche faite par lui auprès de M. le
Maire, exprime l'espérance que cette maison historique sera achetée
par la ville, ainsi que M. le Maire Tavait fait pressentir au mois d'avril
dernier.
Sur lafproposition de M. Bailly, il est décidé que M. le Président
voudra bien adresser une lettre au Conseil municipal, pour appeler de
nouveau sa sollicitude sur cette question d'un si grand intérêt pour
Tart à Orléans.
— M. Boucher de Molandon termine sa lecture sur la Chronique
anonyme de la délivrance d'Orléans par la Pucelle et de l'établisêe-
ment de la fête du 8 mai.
Séance da vendredi 9 déeemlire i88i.
Présidence de M. Bimbenet, président.
Cette séance, sans être encore la prise de possession officielle de la
salle des Thèses, marque cependant une date importante dans l'existence
de la Société, puisqu'elle inaugure son installation dans le beau monu-
ment historique sauvé et restauré par ses soins, avec le concours de
la ville d'Orléans et de l'État.
— M. Bimbenet fait connaître à la Société que le vœu exprimé en
son nom, dans une lettre à M. le Maire d'Orléans, vient d'être réalisé.
La ville a fait l'acquisition, au prix de r)l,!200 fr., de la maison dite
d'Agnès Sorel. Ce monument se trouve ainsi protégé contre bien des
chances de destruction ou de mutilation.
— La Société a reçu le discours prononcé par notre collègue,
M. l'abbé Cochard, à la distribution des prix des petits séminaires,
— M8 -
à La Chapelle Saint^Mesmin, le 25 juillet 1881. U a pour titre
Na devoirt envert la petite patrie. Des remerctmenta sont votés à
l'auteur.
— M. Doinel, au nom de la commission des publications, Ut un
rapport sur le travail de M. Boucher de Molandon intitulé Délivronee
d'Orléam par la Pueelle et établmement de la fête du 8 mai. La
Commission propose d'imprimer dans les Mémoires: i^ le trarail in-
tégral de l'auteur ; 2^ le texte des deux manuscrits du Vatican et de
Saint-Pétersbourg en regard l'un de l'autre, en caractères de pièces
justificatives ; 3^ un document nouvellement découvert aux archives
et communiqué par M. Doinel à M. Boucher de Molandon, concernant
une donation par Jean de Mas(!on au prieuré de Ssdnt-Samson, pour le
service de douze pauvres en carême. La Société adopte les conclu-
sions de la commission des publications.
— M. Desnoyers donne la liste des monnaies trouvées au mois de
septembre 1881, à Orléans, rue des Ormes -Saint- Victor, dans les
travaux de construction de la maison Saintoin et dans les communes
de Ruan, Huôtre et Marigny.
Objets trouvés à Orléans, en septembre i88i, dans les ira-
vaiÂX de constructioii de la maison Saintoin, rue des
OrmeS'Saijit- Victor,
Trajan. Moyen bronze. — i^. Victoire debout.
Un pied de grande amphore.
Nombreux fragments de poterie rouge vernie, portant des
fleurs, des animaux.
Objets trouvés à Ruan^ canton d'Artenay^ en septembre i88i.
Philippe I. Billon. -« ^. rouje jeteri^/e. Rome Nicéphore
aiiise.
419
Objets trouvés àlluètre en septembre i88i.
3 Gauloises carnutes. Bronze. Tête à gauche. — ^. Bœut
debout.
Trajan. Grand bronze. — i^. Femme debout.
Trajan. Grand bronze. — ^. Fruate.
Trajan. Grand bronze. «^ iî|. Fruste.
, Trigan. Grand bronze. — ^. L'Abondance.
Adrien. Grand bronze. — i^. La Paix debout.
Adrien. Grand bronze. — i^. Fruste.
Adrien. Grand bronze. — ^. Femme assise.
Antonin. Grand bronze. — i^. Fruste.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — i^. Fruste.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — r^. La Victoire marchant.
Marc-Aurèle. Petit bronze. — b). Fruste.
Constantin L Petit bronze. — i^. La Victoire.
Boucle de ceinturon gaulois en bronze.
Anneau en bronze.
Deux pointes de flèches en fer.
Un perçoir en fer.
Une hache celtique en silex blond.
Deux fragments de poterie rouge vernie.
Objets trouvés à Marigny en septeynhre i88i.
5 Constantin L Petit bronze. — ^. Soli invicto comiti. Le
Soleil debout tenant le globe du monde. Frappés à Trêves.
1 Licinius. Petit bronze. — i^. Genio populi romani. Un
Génie debout tenant une patëre et une corne <rabondance.
Frappé à Trêves.
— M. Dumuys entretient la Société des découvertes faites à Chau-
mont-sur-Tharonne, dans un tumulus dont il présente un croquis.
— 420 —
Comme preuve de l'incurie regrettable avec laquelle sont parfois
traités les objets d*art, il fait passer un émail ancien de Limoges,
représentant le Christ en croix, la Vierge et saint Jean au pied du
crucifix. Cet émail a été plié en deux dans le sens longitudinal, et
par conséquent détérioré.
— ^Le même membre lit un inventaire des objets trouvés, de 1865
à 1880, sur le territoire de la commune d*Ëpieds, par le garde cham-
pêtre de cette commune. La Société décide que cet inventaire sera
inséré au Bulletin^ comme renseignement sur les découvertes relati-
vement importantes faites dans un rayon assez restreint du territoire
Orléanais.
Objets trouvés sur le territoire de la commune d'Épieds,
(4865-1880.)
MONNAIES.
!• Gauloises.
5 Camutes. — i). Aigle éployée. Tète à droite.
1 Garnute. — f^. Aigle et aiglon.
3 Carnutes. Argent.
43 Carnutes. — il. Aigle ou bœuf couché.
Total : 52.
So Romaines.
Grands bronzes.
Antonin. — il. Romulus et Rémus allaités par la louve.
Julia Mammœa. — i^. L'Abondance assise.
Postume. — il. L'empereur donnant la main à un soldat.
Postume. — il. Hercule appuyé sur sa massue.
Julia Mammîoa. — i\, Vénus debout.
Lucille. — il. Femme debout.
Alexandre Sévère (?). — il. Mars marchant.
— 481 —
Marc-Aurèle. — i^. Uarc-Aurèle et Antonin se donnant la
main.
Julia Mammaea. ^ â. Femme sacrifiant.
■
Faustine II. — r|. Femme debout.
Marc-Aiirële. — i^. Empereur à cheval accompagné de
deux soldats.
Néron. — i^. Victoire.
Crispine. — i^. Hygiée assise.
Antonin. — i^. Femme debout.
Total : 14.
Moyens bronzes.
Tnijan. — rij. La Fortune.
2 Vespasien. — lî). La Valeur debout.
Domitien. — iV La Valeur debout.
Antonin. — il. Femme debout.
•
Septime-Sévère. — i^. Victoire debout.
Marc-Aurële. — il. Fruste.
Domitien. — iV Femme debout.
Claude (?). — il. Fruste.
Claude. — i% Pallas armée.
Postume. — iV Rome debout.
Dioclétien. — il, Genio populi romani,
Crispus. — il. Fruste.
Total : 12.
Petits bronzes.
Constantin I. — il. Génie debout.
Marc-Aurële. — u. L'empereur sacrifiant.
Postume. — \\ La Valeur debout.
Valentinien. — iV Victoire debout.
Gratien. — il. Trophée d'armes.
Postume. — ilj. Victoire debout.
Tétricus. — i\- Soldat debout (trës-petite piëce de frappe
barbare).
— 4SB —
Postume. — ^. Fruste.
3 Constantin. — i^. Victoire debout.
Constantin II. — i^ Empereur à cheval foulant un captif.
Constantin II. — ^. Empereur tenant un captif par les che-
veux.
Gallien. — ^. Fruste.
Ajiguste. — ^. Autel de Lyon.
Tétricus (?). — i^. Autel de consécration.
Constantin. — i^. Couronne de laurier avec le mot tôt au
centre.
Constantin. — i^ Empereur relevant une femme.
Constantin. — i^ Fruste.
Valérien. — i\. Fruste. (Pièce coupée.)
Tétricus. — 1^. Femme debout.
Constantin I casqué. — ^. Trophée d'armes.
Constantin I casqué. — r; Castre prétorienne.
Constantin I casqué. — i\. Empereur foulant un captif.
Probus. — ]^. Dieu Idars en son temple.
2 Marins. — ^. Fruste.
Postume. — i\. Femme debout.
Magnence. — ^, Empereur relevant une femme.
2 Gratien. — i^. Empereur relevant une femme.
Constantin. — i^. Fruste.
Tétricus père. — i\. Fruste.
Valens. — h. Empereur portant une Victoire.
Constantin II. — i^. Castre prétorienne.
Tète d'empereur à droite. — iV Empereur portant une Vic-
toire (Bas-Empire).
Valens. — ^. Empereur traînant un prisonnier par les che-
veux.
Constantin I casqué. — î\. Victoire assise.
4 Constantin II. — il. Empereur relevant une femme.
11 Constantin IL — i\. Deux soldats debout et un trophée.
Gratien. — il. Victoire debout.
Marins. — i^. Autel allumé.
Constantin I. — k. Soldat debout.
— 423 —
Gaude le Gothique. — ^. Soldat debout.
Galien. — i^. Cerf (jeux séculaires).
2 Marius. — i\. Femme debout.
Constantin'^I. — b|. Femme debout.
Tétricus I. — 1%, Femme debout.
Constantin. — i^. Soleil passant.
Constantin II. — i^. Phénix sur un globe. «
Tétricus.— i^. Fruste.
Constantin II. — i^. Romulus et Rémus allaités par une
loute.
Constantin I casqué. — i^. Trophée.
16 médailles frustes.
Argent.
Auguste. — 1\. Capricorne*
Consulaire. — bJ. Fruste.
Consulaire. — b). Famille Julia.
Trajan. — i^. Fruste.
Total : 165 romaines.
'Autres monnaies.
Carolus et blancs des règnes de Charles V, Charles VI et
Charles VII.
Denier de Chartres de Charles le Chauve.
Une médaille d'or de Charles V (Franc à pied).
Deux pièces d'argent du règne de Henri II.
Denier de Charles le Chauve frappé à Courtisson.
Jetons.
Deux jetons de plomb (allemands).
Un palet de plomb armorié.
Un sac pouvant contenir 200 jetons ou piécettes sans intérêt,
telles que deniers^ tournois, sous du XVIII® siècle et monnaies
étrangères.
— 424 —
Toutes ces pièces provienneut de la commune d'Épieds. Cer-
tain lot de monnaies de provenances différentes, et peu impor-
tant du reste, n'a pas été ici indiqué.
TERRE CDITE.
Un vase cinéraire de terre cuite.
Fragments très-nombreux de poteries gauloises et gallo-ro-
maineSy rouges, grises, noires, unies et vernissées.
Débris importants de vases dits samiens, en forme de bols.
— Détors à personnages, végétaux, chasses au cerf et au
lion, etc.
Ântéfixe.
Masque du dieu Risus.
Tète de femme, figurine de l'Allier.
Poids de terre cuite, On^lO X 0™ 07, percé d'un trou.
Petit coq en terre formant sifflet.
Quatre perles de terre émaillée.
Tète de singe émaillée vert.
VERRERIE.
Chaton de bague en pâte de verre représentant Rome Nice-
phore en creux.
Anse et goulot d'urne cinéraire striée.
Deux fonds de petites amphores de verre.
Perle en pâte de verre.
Imitation d'opale (fragment).
Débris de verrerie.
Quatre culots entiers ou brisés de verre noir (semblables à
ceux trouvés par M. de Pibrac dans les tombes, en forme de
puits,. explorées à Beaugency) affectant la forme d'un champi-
gnon. L'un de ces culots porte les chiffres romains vi, vu,
gravés sur son pourtour à la façon d'un cadran.
— 425 —
ARMES.
Quarante-six haches de pierre polie (trois ont été vendues à
Paris) ; l'une d'elles était en jade ; l'autre en roche serpenta-
neuse. — Dimensions et formes variées.
Cinq éclats de silex taillés.
Un percuteur.
Un fer de flèche ou javelot barbelé et à douille.
Deux pointes de traits.
Un poignard de fer long de 22 centimètres, y compris le
manche. Celui-ci est composé d'une soie renforcée de deux pla-
quettes minces de bronze et traversé par trois rivets creux, éga-
lement de bronze, qui devaient être destinés à maintenir deux
lames de corne ou de bois formant la poignée. Ce poignard a la
forme des armes de bronze gauloises. La largeur de la lame est
de 35 millimètres ; elle est munie d'une gorge semblable à celle
des scramasaxes.
Une épée de fer longue de 95 centimètres, y compris la soie.
Largeur, suivant l'endroit, 5, 4, 2 centimètres.
BIJOUX. — ORNEMENTS.
Six libules, dont deux en fer.
Deux boucles de bronze.
Une épingle de tète en os.
Une coquille de bronze.
Un demi-collier de bronze gaulois muni de tenons de ferme-
ture d'un travail élégant, orné de sortes de tètes de clous guillo-
chées faisant saillie.
' Une bague d'argent.
Une fibule de bronze ornementée.
Un petit masque de bronze.
Époque franque. — Une boucle de ceinturon.
XVI^ tiècle, — Un bouton double en plomb, formant agrafe.
BULLBTIIIN» lil. 31
— 4Û6 —
Une bague de cuivre imitant une ceinture munie de son ar-
dillon.
Une autre bague portant sur son chaton les initiales F. i.
DIVERS.
Deux chaînes de cuivre d*une certaine longueur. (L'une d'elles
est munie d'un crochet à lampe.)
Un morceau de bronze affectant la forme d'un sarment de
vigne ébranché.
Une sorte d'embouchure de irompette en bronze, remplie de
plomb fondu.
Neuf clés gallo-romaines en fer et une petite en broûze.
Deux fers à chevaux semblables à ceux que l'on regarde
comme appartenant à l'époque gallo-romaine.
Anse de coffret en fer.
Poids de bronze, provenant sans doute d'une balance dite
€ romaine. »
Style d'ivoire strié à la partie supérieure.
Dent d'herbivore longue de 145 millimètres, courbée, sem-
blant avoir servi de style.
Moyen âge. — Fragment d*un ornement de chAase demi-
doré.
Objet de l)ronze indéterminé.
Fragment de cuiller de plomb armoriée.
— M. Doinrl couiniencc la lecture d'un travail intitulé: Dépenus
fuites par le maréchal Gilles de Relz pendant son séjour à Orléanêy
en 1434 et i435.
— M. Fauihet, inspecteur des écoles primaires à Gien, est élu
membre titulaire non résidant.
— 427 —
Séanee do vendredi tS déeemlire 1881.
Présidence de M. Bimbenkt, président,
— M. Doinel, au nom de la commission des publications, propose
l'impression du Bulletin pour le second trimestre de 1881. La Société
émet un vote conforme à ses conclusions.
— Au" nom de la commission du mobilier, M. iKivoust rend compte
des projets qu'elle se propose d'étudier. Le rapporteur demande Tau-
torisation de consulter un architecte pour la partie technique et pour
Tappréciation exacte de la dépense. La Société, prenant en considéra-
tion rintérét de cette question du mobilier et l'importance relativement
considérable de la somme qui devra y être aiïecléo, décide, conformé-
ment au désir exprimé pai* le rapporteur, (jue la commission pourra
s'adresser à un architecte, à titre consultatif. Il est en outre convenu
que le nombre des membres de cette commission sera étendu :
MM. Desnoyers, du Faur de Pibrac, Davoust, Dumuys, Delorme, en.
feront dorénavant partie.
On procède ensuite aux élections de fin d'année pour la constitution
du bureau.
M. Eugène Bimbenet, président, rééligible, est confirmé dans ses
fonctions.
M. G. Baguenault de Puchesse, rééligible, est maintenu vice-pré-
sident.
M. Jarry, secrétaire, ayant accompli les trois années de son
mandat et n'étant pas rééligible, M. Léon Dumuys est élu en sa
place.
M. G. Vignat succède à M. Doinel, qui ne peut être réélu,
comme membre de la commission des publications.
M. Jarry est nommé membre de la commission de la bibliothèque,
en ramplaoemeot de M. Imbault, décédé.
— 428 —
— M. Desnoyers lit une note sur des monnaies romaines trouvées
à Châteauncuf.
Tétricus I. Petit bronze. — k. La Victoire.
Tétricus I. Petit bronze. — il. Liberalitas aug, La Libéralité
debout.
Tétricus L Petit bronze. — iV L'Espérance debout.
Tétricus L Petit bronze. — r;. Soldat debout.
Tétricus L Petit bronze. — n;. Fruste.
Tétricus L Petit bronze. — i^. La Fortune debout.
Tétricus L Petit bronze. — il. Salus aug, La Santé debout.
Tétricus IL. Petit bronze. — i^ Pietas aug. instruments
pontificaux.
Tétricus IL Petit bronze. — i\. Femme debout.
Marins. Petit bronze. — h^. Femme tenant une corne d'abon-
dance et appuyée sur une colonne.
Victorin. Petit bronze. — i\. Fruste.
— Plusieurs membres oiîi*ant spontanément de se joindre au bu-
reau pour les visites du jour de Fan, la Société décide qu'il n'y a pas
lieu de tirer au sort, selon l'usage, le nom des membres de la dépu-
tation.
— M. Bourlior «le Molaiulon lit une notice nécrologique sur
M. l'abbé Patron.
Messieurs,
Un de nos vénérés collègues a récemment été frappé par la
mort, loin do notre ville devenue sa seconde patrie, au sein de sa
province natale, qu'il avait voulu revoir avant de mourir. Selon
notre fraternelle coutume de saluer d'un dernier hommage les
membres que nous avons aimés et perdus, veuillez permettre à
Tuu do ceux qui. il y a dix ans, appuyèrent sa candidature en
— 429 —
notre Société, de vous retracer aujourd'hui quelques souvenirs
de sa vie.
M. Jean-Baptiste-Charles Patron naquit à Remilly-sur-Rille,
au diocèse de I)ijoQ, le 21 décembre 1810, et se destina, dès
sa jeunesse, au ministère des autels.
Il se préparait, par de sérieuses études, aux fonctions sacer-
dotales, lorsqu'on 1838 M. Tabbé Dupanloup, qui, dans la
brillante direction du petit séminaire de Saint-Nicolas, à Paris,
préludait à ses magnifiques ouvrages sur l'éducation de la jeu-
nesse, informé des aptitudes littéraires du jeune séminariste,
lui offrit, du consentement de son évéque, une chaire de profes-
seur dans l'institution confiée à ses soins.
Après quelques années d'exercice, M. Tabbé Patron revint à
Dijon et y fut ordonné prêtre le 18 décembre 1841.
Promu en 1849 à l'évéché d'Orléans, Mff»" Dupanloup n'ou-
blia pas son dévoué collaborateur. Le 22 janvier 1856, il lui
conférait le titre de chanoine honoraire et obtenait, peu de mois
après, qu'il revînt, comme secrétaire particulier, se fixer près
de lui.
Le 23 décembre 1858, il le nomma chanoine non prébende
de sa cathédrale, et, le 5 mars 18G0, il lui confia la cure de
Saint-Jean-de-Braye, près Orléans.
Durant ses quatre années d^adininistrnlion de cette importante
paroisse, M. Patron s'y concilia de vives sympathies par la ré-
gularité, la douceur et la simplicilé de ses mœurs. D'unanimes
regrets le suivirent quand sa santé, piérnaturément atteinte, le
contraignit, en 1864, de se restreindre aux fonctions moins pé-
nibles d'aumônier du Sacré-Cœur.
Il les remplit durant quatorze ans. L'a flaiblisse ment continu
de ses forces l'obligea, en 1879, de quitter cette pieuse maison,
et le condamna à une retraite définitive.
Telle fut, en ses phases principales, la carrière sacerdotale de
notre regretté collègue, partout entouré d'affection et de respect,
toujours guidé par le sentiment du devoir, toujours inspiré par
le désir du bien.
— 430 —
Un autre aspect de sa vie le recommande plus tpéclàlem^tit
à nolro compagnie.
Vers Tannée 4850, une généreuse impulsion se mâfiifesta,
dans notre ville, vers Tétude de nos antiquités et de notfe his*»
tuire. La Société archéologique et historique venait de se fon-
der, dans le louable but de sauvegarder nos vieux monuments,
de mettre en lumière les souvenirs de noire province et d'en-
courager avec une fraternelle bienveillance ceux qui, par des
travaux honorables et sérieux, s'associeraient à ces patriotiques
efforts.
Pour asseoir sur une large base les labeurs auxquels Ils se
préparaient, nos zélés fondateurs adressèrent, sous les aus-
pices de Tadministration supérieure, à toutes les commune!! du
département, un questionnaire détaillé dans lequel les personnes
instruites de chaque localité étaient priées de signaler les faits
mémorables et les précieux débris du passé.
Mtfr Dupanloup ne voulut pas que son clorgé restât étràn^f à
ce mouvement digne d'élog»*s; à plusieurs reprises, il pressa
MM. les curés de recueillir à leur tour et de transmettre à
TKvéché des résumés locaux précis et substantiels.
<r Le clergé du iliocù?»^, écrivail-il dans une de ses circulaires,
a donné en 1850, sur la stalistiriue de cha jue paroisse, des dé-
hiils dont nous apprécions chaque jour l'utilité... Il s'agit main-
ton iiil de compléter ces recherches, d'étudier avec soin les tra-
dilioMS sacrées et profanes, les faits, les personnages, les lieux,
I -s monuments intéressant, à quelque titre que ce soit, la religion
et riiistoire... Revrrrrc [iloriam vetcrum, et liane ipsam senec-
tiite.nî, qrt'f in Unniim vencrahiUs, in urhihus et monuinen-
//s S'TC/Vf t'sL.. •> ([Mine le Jeune, livre 8, épître à Maximus:.)
C'et appel fut religi»'usement ent« ndu : de nombreuses notices,
souvent d'un ré-l iuKiMèt, duos aux mo'l.-stt'S desservants de nos
rampjgnes, ne l.iidi'rent pis à j:isîitiLr la confîmce ffe leur
évoque eu leur studieux dévoùmenl.
- 431 —
C'était beaucoup assurément; mais ce n'était pas tout encore.
Tantum $erie$ juncturaque pollet, a dit le poète. Monseigneur
le savait, et il lui parut que ces précieux éléments, groupés
dans un ordre méthodique, se compléteraient et s'élucideraient
l'un par l'autre. Il pensa qu'une sorte de répertoire diocésain,
offrant, à la suite d'un tableau d'ensemble, une série de mono-
graphies spéciales à chaque localité, formerait un recueil d'une
hante utilité pour l'étude.
L'abbé Patron, invité à se charger de cet important travail, ne
s'en dissimula ni les difficultés, ni les écueils. Coordonner des
renseignements si multiples et &i divers; éliminer les uns;
rectifier les autres; rechercher dans les écrits de nos anna-
liateSy dans les publications de nos sociétés savantes, dans les
manuscrits et les documents originaux conservés en nos dépôts
publics, les faits qui constituent spécialement l'histoire reli-
gieuse de notre Orléanais, c'était, il le comprenait, une tâche
aussi délicate que laborieuse.
Il se défendit longtemps de l'entreprendre et ne céda que par
un sentiment de respectueuse déférence au désir persistant de
son éfèque.
Dix années de sa vie furent consacrées à ce labour, et ce fut
seulement en 1871 que parurent, en deux volumes, les Études
hiiloriques sur V Orléanais, ses abbayes, ses églises, ses jxi^
nrisêêSy et seê institutions religieuses et charitables.
Ce n'est pas devant vous, Messieurs, profondément versés,
comme vous l'êtes, dans la connaissance de notre histoire locale,
que je viendrais louer, sans réserve, l'œuvre de notre dévoué
collègue. On y rencontre, je le sais, des omissions regrettables,
des renseignements trop facilement accueillis, des affirmations
qu'une critique plus sévère eût tout au moins modifioes.
Il le reconnaissait lui-même, et dans l'espoir, toujours caressé
par les auteurs, d'une édition nouvelle, il préparait, à l'avance,
des rectifications nécessaires.
Mais il y aurait injustice à méconnaître l'intérêt qui s'attache
— 432 —
à la leclure de ce recueil, les services qu'il a rendus, les faits
peu connus qu'il a mis en lumière et pour lesquels il a susdite
des recherches plus complètes et plus approfondies.
Une voix, au surplus, Messieurs, devant laquelle je ne pais que
m'incliner avec respect, a, publiquement et avec une haute com-
pétence, porté sur l'œuvre de M. Patron un témoignage motivé
que je voudrais pouvoir reproduire en son entier, car il fut à la
fois, pour notre laborieux collègue, la plus précieuse des ré-
compenses et un incomparable honneur.
Qu*il me soit permis d'en extraire, au moins, quelques pas*
sages.
« Moucher ami, écrivait MffrDupanloup à l'auteur, dans une
lettre datée de Versailles, le 28 janvier 1872, je consacre chaque
jour quelques instants à la lecture de vos Reclierchea histo*
riquesy et je ne veux pas attendre plus longtemps pour vous en
dire toute ma pensée, et vous féliciter d'avoir accompli une
bonne et grande œuvre.
€ Oui, c'est une bonne et grande œuvre que l'histoire de
toutes les villes et paroisses de l'Orléanais... et vous n'avez pas
craint d'embrasser cette tâche difficile, et d'y travailler dix an-
nées avec une ardente persévérance... Vos i?éjc/icrchcs histo-
ritfues ont le double mérite de nous rappeler, avec les grands
traits de Tliisloire générale, les faits particuliers à ce pays...
Dans vos trois cents monographies... les populations de l'Orléa-
nais liront, pour la première fois, Thistoire de leurs communes
et des générations qui ont possédé leurs héritages...
« ...Pour moi, lorsque j'avais la consolation de pouvoir faire
mes visites pastorales, votre livre, encore en épreuves, m'ac-
compagnait, et avant d'aborder une paroisse j'en lisais la mono-
graphie...
a Vnus avez donc fait un livre utile, fécond en be.'iux
exemples et en «sabres enseignements. . »
Pas un mot, Mossit uis, ne saurait être ajouté à un tel éloge,
émané d'une autoiité si haute et signé d'un tel nom.
— 433 —
Durant son séjour à Saint-Jean-de-Braye, M. Tabbé Patron
avait consacré les rares loisirs de son ministère à une étude
historique sur cette paroisse. On y retrouve les louables qualités
et les imperfections de son principal ouvrage; de savantes re-
cherches, un récit attachant, un style simple et facile, mais une
critique trop indulgente, d'où naissent quelques regrettables
erreurs.
Les persévérants travaux de M. Patron inclinaient naturelle-
ment sa pensée vers notre Société. Il s'y présenta dès Tannée
1869, et sa candidature eut alors, envers de jeuues compé-
titeurs, un caractère d'abnégation et de délicatesse dont j'aime-
rais à vous rappeler les touchants détails, si je ne craignais
d'abuser de votre bienveillante attention. Il mit à assurer l'élec-
tion de ses rivaux plus de zèle et de sollicitude qu'on n'en
apporte d'ordinaire à son succès personnel.
c II est bon, disait-il avec son doux et sympathique sourirCi
de se ranimer un peu pour que les jeunes gens arrivent; nous
autres vieillards, plus désenchantés des choses de la vie, noua
avons toujours le temps d'attendre... »
Vous sûtes. Messieurs, lui tenir compte de ce généreux dé-
aintéresf^ement non moins que de ses honorables labeurs, et le
â2 décembre 1871 il fut nommé membre de la Société.
Tel il s'était présenté, bon, simple et modeste, tel il vécut
parmi nous, uni de cœur à nos préoccupations comme à nos
études».
Il sympathisait à nos persévérants efforts pour soustraire à
une ruine imminente et réintégrer dans le domaine public cette
chère salle des Thèses dans laquelle il ne devait pas s'asseoir.
Il professait pour notre Jeanne d'Arc un culte d'admiration et
de respect. Il tressaillit de joie quand il fut invité à prononcer
son panégyrique devant l'évéque de Saint- Dié, au village même
de Doniremy, dans la vieille église où s'était agenouillée l'in-
comparable jeune ûlle, au pied de l'autel témoin de ses naïves
prières et de ses patriotiques serments.
BULLETIN H^ lli. Si.
— 434 —
Cette solennité» dont il ne parlait qu'avec une émotion mêlée
de larmes, fut le dernier bonheur de sa vie.
Sa santé dépérissait de jour en jour. Il voulut, une fois en-
core, aller demander à l'air natal quelque adoucissement à ses
souffrances. Il retrouva dans sa Bourgogne bien-aimée des
souvenirs et des affections d'enfance ; mais ses forces ne se
relevèrent pas.
Le i6 octobre dernier, une pieuse sœur d'une communauté
hospitalière de Dijon écrivait à }At' l'évèque d'Orléans :
€ Notre digne Mère me charge de prévenir Votre Grandeur
que 1^ bon chanoine, M. Patron, s*est endormi dans le Seigneur
ce matin, à huit heures. Il a conservé sa présence d'esprit jus-
qu'à son dernier soupir, et, malgré ses souffrances, il était at-
tentif aux lectures, aux prières et aux consolations murmurées
à son oreille.
c Notre Mère a fait le possible pour honorer sa dépouille
mortelle. Avec son front élevé, et son visage amaigri et reposé,
il est presque beau dans la mort.
c Que Monseigneur daigne agréer ces détails et bénir de loin
les restes di) son vénérable fils. »
Ces lignes si touchantes, tracées par une main étrangère, ne
rappellent-elles pas, trait pour trait, Messieurs, notre regretté
collègue, tel que nous l'avons connu, avec sa douce piété, son
affeclueui^e bienveillance, ses simples et modestes vertus?
Sa mort a donc été le couronnement de sa vie. Il est de ceux
dont on peut dire, comme un suprême éloge, qu'ils meurent
ainsi qu*ils avaient vécu.
Boucher de Molandon.
435 -
Oovragen offertu h la Société pendant rannéc 1881.
I. — PAR LES AUTEURS.
M. le capitaine Piercy. — Quelques mois sur La Tour d'Auvergne,
premier grenadier de France. — Redoute découverte près du château
d'Erech, commune de Questemberg. brochures in-S», extraites du
Bulletin de la Société polymatique du Morbihan, ic' sera. 1880.
Offert également par M. Piercy : Estais historiques sur Orléans,
par Beauvais de Préau, Orléans, 1778, chez Couret de Villeneuve.
— Traduction d'une lettre d'Hypocrate à Damayette, d*un entretien
qu^il eut avec Dcmocrite, manuscrit in-12 relié, 65 pages.
M. le docteur Patay. — Résumé des statuts et règlement des
maîtres chirurgiens au XVII h siècle. — Statistique médicale de la
ville d'Orléans pour 1879, Orléans, 1881.
M. Tabbé Cochard. — Rapport sur le mémoire de M. l'abbé Des-
noyers, intitulé Jupiter Labrandéen, — Non devoirs envers la petite
patrie, discours prononcé à la distribution des prix de La Chapelle-
Saint-Mesmin, le 25 juillet 1881.
M. L. Jarry. — Guillaume de Lorris et le testament d^ Alphonse
de Poitiers, brochure in-8'», Ilerluison, 1881. (Extrait des Mémoires
de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.)
M. Tabbé Guiot. — Œuvres poétiques, t. I {Odes d'Horace), Or-
léans, Herluison, 1881. (Offert par M. Boucher de Molandon.)
M. Boucher de Molandon. — Documents Orléanais du règne de
Philippe- Auguste, brochure in-8«, Herluison, 1881. — Élections
communales d'Orléans en 1485. (Extrait de la Revue des Sociétés
savantes). Imprimerie nationale, 1881.
M. l'abbé Corblet. — L'immersion et Vinfumn baptismale, bro-
chure în-8®, 1880. — Le catccUuménat, esquisse historique, brochure
în-S®, 1881. — Introduction à l'histoire du baptême, brochure in-8®,
1881. — Parrains et marraines, étude liturgico-historique, bro-
chure in-8», 1881. (Extraits de la Revue de l'art chrétien,)
- 436 -
M. Cuissard. — Documents inéditi sur Abélard^ tirés des manus-
crits de Fleury-sur-Loire, brochure in-8°, Orléans, Ernest Colas.
M. Ruelle. — Manuel d'harmonique, brochure in-8<>, Paris,
1881.
M. L. Dumuys. — Le chant de la Passion dans ta Sologne orléa-
naise, 1881. (Extrait des Mémoires de la Société d* agriculture^
sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.) — Une excursion archéo-
logique à Neuvy-en-Sullias. — Antiquités orléanaises : demn 4e
deux clés gallo-romaines.
Offert par le môme : Notice sur les émaux peints ; Vatelier ié-
maillerie de M. Bourdery^ par Charles Jouhanneaud.
M. Francis Pérot. — Silex taillés; scies de Saint- Julien-du-Sault
(Yonne), brochure in-8". Sens, 1881. — Les âges préhistoriques,
brochure in-12. Moulins, 1881.
Ch. Casati, conseiller à la Cour d^appel d'Orléans. — Petits musées
de Hollande et grands peintres ignorés, brochure in-8*, Didier,
Paris, 1881.
Ch. Jourdain. — Mémoire sur le commencement de la marine wf-
litaire sons Philippe le Del, brochure in-8**, Paris.
M. le Préfet du Loiret. — Conseil général du Loiret^ tesûons
d'avril et d*août 1881. — Bulletin de l'instruction publique^ t. VI,
nw 1, 2, 3, A, 5.
M. le Préfet de Loir-et-Cher. — Conseil général de Loir-et"
Chery session d'avril 1881.
Société française de secours aux blessés. — Comité départemental
du Loiret, assemblée générale du 25 mai 1881.
ACHATS.
Toubeau do Maisonneuve. — Les anciennes corpoiatxons ouvrières
à Bourges, de 1561 à 1633, in-8% Bourges, 1881.
Léon Marquis. — Elampes et ses environs, in-8*», Herluisoo, Or-
léans, 1881.
- 437 —
II. — PAR LES SOCIÉTÉS SAVANTES.
!• Sociétés françaises,
Abbeville. — Société d'émulation ^ Bnlletin des proeès-verbaux,
années 1877, 1878, 1879, 1880.
Agen. — Société d* agriculture y s^nences et arts, Rtcueil des tra-
vaux, %• sétie, t. VII, 4881.
Amiens. — Société des antiquaires de Picardie^ Bulletin , année
1880, no 4; année 1881, n«» 1, 2.
Mémoires: Documents inédits concernant la province, t. IX, 1880.
— Histoire de saint Riquler, t. I.
Angers. — Société nationale d'agriculture , sciences et arts, Mé-
moires, t. XXI, 1879.
— Académie des sciences et belles-lettres, Statuts.
Angouléme. — Société archéologique et historique de la Charente,
Bulletin, 5» série, t. III.
Aotun. — Société éduenne,. Mémoires, nouvelle série, t. IX.
Auxerre. — Société des sciences historiques et naturelles de
l'Yonne, BulUtin, t. XXXIV et XXXV. i« de la 3« série, 1881.
Avignon. — Bulletin historique, archéologique et artistique de
Vaucluse et des départements limitrophes. Bulletin, 2® année, avril
1880.
Beauvais. — Société académique d'archéologie, sciences et arts de
rOise, Mémoires, t. XI, l'* partie, 1880.
Besançon. — Société d'émulation du Douhs, Mémoires, ^^ série,
t. IV, 1879;t. V, 1880.
Béziers. — Société archéologique, scientifique et littéraire. Bulle-
tin, t. X, 2e série, 2Mivr., 1880.
Bordeaux. — Société archéologique, t. VI; 2^ fasc, juillet 1879;
3« et 4« fasc., octobre et décembre 1879.
Bourg. — Annales de la Société d'émulation de VAin, 13* année,
octobre, novembre, décembre 1880; 14® année, 3 livr., de janvier à
octobre 1881.
- 438 -
Brives. — Société seientifiqtie, historique et arehéolâgique de U
Corrèze, BuUetïns, t. III, 1«, 2« et 3« livr., 1881.
Chàlons-sur-Marne. — Satiété éFHffriéHlîure^ eémmerce, teieneei
et arts de la Marne^ Mémoires^ 1880-1881.
Chambéry. — Société savoisienne d^histoire et d'archéologie, Mé~
moireiy t. XIX, 1881.
— Académie des sciences^ helles-lettres et arti deSavoïe^ Mémoirei^
3« série, t. VIU, 1880.
Chartres. — Société archéologique d^ Eure-et-Loir, BuUetim,
n<» 146 à 154 inclus.
CMteaudun. — Société dunoise, Bulletin n» 47' (janvier 1881) à
50 (octobre 1881).
Clermont-Ferrand. — Académie des sdeneeê, belks-'lettret ei crl«.
Mémoires^ t. XXI, 52» de la collection des Annales.
— Bulletin historique et scientifique de l'Auver/nCf n«* 1 k 5 inclus,
1881.
Constantine. — Société archéotogiquCf Recueil des notteee et mé^
moires^ XX® de la colleclion, 1879-80.
Dijon. — Académie des sciences^ arts et belles4ettreSy Mimêireif
3« série, t. YI, 1880.
Guéret. — Société des sciences naturelles et arehéolagiquei de la
Creuse, Mémoires, t. IV, 1881.
Le Havre. — Société hâvraise d^études diverses^ necueil des publi-
cations, 44® et 45® années, 1877-78.
Langres. — Société historique et archéologique, Bulletin, t. II,
n»« 17 et 18, 1881. —Mémoires, t. III, 1881.
Limoges. — Société archéologique du Limousin, Bulletin, t. XXVIII,
Vl® de la 2« série.
Lons-le-Saulnier. — Société d'émulation du Jura, MémoireSy
3« série, t. I, 1880.
Ljon. — Académie des sciences et lettres, Mémoira, t. XIX,
1879-80 (classo des lettres).
— Musée Guimet, Revue de l'hiètoi^e tes religions, année 1880,
n«« 1 à 6 ; 1881, n*»* 1 à 5 inclus.
Màcon. — Académie. Annales, ^^ série, 1. 111, 1881.
— 439 —
Le Mans. — Société d*agrieulture, sciences et arts de la Sarthe^
Bulletin, 2* série, t. XIX et XX.
— Revue kiêtorique et archéologique du Maine^ t. VI, 3® sem.,
1879 ; VU, VIIl, IX, !«' sera., 1881.
Marseille. — Société de statistique^ Répertoire des travaux, t. XL,
5« de la 8® série, 1" et 2^ parties.
Montauban. — Société archéologique cl historique de Tam-et^Ga^
ronne. Bulletin, t. VIII, 4 livraisons, 1880.
Monlbéliard. — Société d'émulation ^ Mémoires^ 3« série, t. Il,
2« partie.
Moulins. — Société d'émulation du déparlement de l' Allier , Bul-
letin, t. XVI, 2° livr., 1880.
Nancy. — Académie de Stanislas, Mémoires, 4« série, t. Xtll,
1881. "
— Société d'archéologie lorraine, Mémoires, 3* série, t. VIII,
1880. — Journal, 29« année, 1880.
Nantes. — Société académique de Nantes et de la Loire- Inférieure,
yJnnate, 6« série, t. I, 1880.
* II.
— Société archéologique, Bulletins, du t. I 1859 au t. XIX 1880,
sauf le 5« et le C« volume.
Nice. — Société centrale d'agriculture, d'horticulture et d'accli-
matation, Bulletin, 3« période déronnalc, i^ trimestre 1880, et de
janvier à septembre 1881 (n® 84).
Nîmes. — Académie du Gard, Mémoires, !• série, t. II, 1879.
Orléans. — Société d'arjriculture, sciences^ belles-lettres et arts.
Mémoires, t. XXI, n*^ i; t. XXII, n« 1 (1881).
Paris. — Société des antiquaires de France, Mémoires, t. X.
— Remania, t. X, n^^ 37, 38, 39, janvier à juillet 1881.
— Journal des Savants, Tannée 1881.
— Congres archéologique de France à Vienne, 1879, 4C« ses-
sion.
— Annales archéologiques. Ed. Didron, t. XXVIII, Paris, 1881,
în-i».
— Revue de numismatique. — Annuaire de la Société de numis-
mtttîquè, 1«;« année, 18R0;2c année, 18G7; 1" partie, 18B8;
2« partie, 18G9; 3« parlie, 1870; 2» série, t. I, 1879.
— 44() —
Pau. — Société des sciences, lettres et arts, Bulletin, 2* série,
t. IX, 1879-80.
Poitiers. — Société des antiquaires de VOnest^ Bulletin, 2«, 3®,
4« trimestres 1880; 1°% 2°, 3« trimestres 1881.
Rambouillet. — Société archéologiqne, Mémoires et djcuments^
t. V, 1870-1880.
Rodez. — Société des lettres, sciefices et arts de l'Aveyron, Ptocès-
verbaux des séances, t. XII, juillet 1879 à mai 1880.
Romans. — Bulletin d'histoire eccli:siast'{qiie et d'archéologie reli-
gieuse du diocèse dt Valence^ 3«, 4®, 5«, (V, 7«, 8* livraisons, jan-
vier à décembre 1881.
Rouen. — Académie des lettres, sciences et arts, Précit analy-
tique des travaux, 1879-80.
— Commission des antiquités de la Seine-Inférieure, Bullelinj
t. V, \^ livr., 1880.
Saint-Omer. — Société des antiquaires de la Morinie, Mémoires,
t. XVI, 2« partie, 1879-80; XVII, 1880-81.
— Bulletin historique, n«« 116, 117, 118, 119, janvier à sep-
tembre 1881.
Saintes. — Société des archives historiques de la Saintonge et de
r A unis, Bulletin, de janvier à octobre 1881.
— Mémoires, t. VIII, 1880; t. IX, 1881 ; Chartrier de Pons.
Senlis. — Comité archéologique. Comptes-rendus et mémoires ^
2« série, t. V, 1879 et 4880.
Toulon. — Société des sciences, belles-lettres et arts du Var^ Bul-
letin, nouvelle série, t. IX, 1879-80.
Toulouse. — Société archéologique du midi de la France , Bulletin
des séances, avril 1880 à mars 1881.
— Mémoires, t. XII, 3° livr.
Tours. — Société archéologique de la Touraine, Bulletin^ t. V ,
année 1880.
Valence. — Société d'archéologie et de statistique de la Drame,
Bulletin, 56«, 57^, 58*, 59^ livr.
Valenciennes. — Société d'agriculture, sciences et arts, hevue,
32* année, t. XXXIII ; 33« année, t. XXXIV ; 1", 2«, 3* livraisons,
1881.
— 441 -
Vannes. *- Sodété polymalhique du Morbihariy Complei-renius des
trapaux, n^ 2, 3, 4, 5, G et 7 (1828-33).
— Bulktin, de 1861 à 1868 inclus.
Vendôme. — Société archéologique du Vendâmois^ Bulletin ^
t. XIX, 1880.
3» Sociétés étrangères,
Anvers. — Académie archéologique de Belgique^ Bulletin^ i^ par-
tie, 6, 7,8,9, 10, 1880 et 1881.
— Annalei, t. XXXVI, 0« de la 3« série.
Berne. — Institut géographique international (fondé à Berne,
!««■ octobre 1880), 1 vol. in-4« (nouvelle série), 1881.
Bruxelles. — Société belge de numismatique. Revue y Sl^ année,
l**, 2«, 3", 4« livr. avec planches.
Genève. — Société de géographie, U Globe, i® livr. du t. XIX,
1880; 3« série, t. III et IV, 1881.
— Société d^histoire et d'archéologie, Mémoires, t. XX, 2« livr.
Gorlitz. — Nouveau Magasin de Lusace, 56® volume, ÎJ® fascicule.
Hianaat. -^ Société archéologique, Annales, t. XV, l»"® et 2^ li-
vraisons.
Saint-Pétersbourg. — Société impériaU d'archéologie. Compte^
rendu pour Vannée 1878 et 1879, avec atlas gr. in-f".
— BuUeliny IX. L'architecture de l'Egypte ancienne.
Vienne. — Société impériale et royale, Mittheillungen, XXIII,
1880.
Zagreb (Agram). — Société archéologique croate, Godina III,
1,2,3,4(1881).
Washington. — Smithsonian institution, Annual reports of the
board of régents (années 1878 et 1879).
— 443 —
III. — ABONNEMENTS DE U SOCUTS*
Paris. — Revue critique ^ les 52 numéros de 1881.
— Revue historique, 6® année, t. XV, XVI, XVII, de janvier à dé-
cembre 1881.
— Société bibliographique^ BuUetiny les 13 numéros de 1881.
— PolybibUon^ partie littéraire et partie technique, année 1881.
Belfort. — Revue (T Alsace, t. X^ année 1881 en 4 fascicules.
Belley. — Bulletin d'archéologie chrétienne^ *i* série, d* année»
n«»let2(1880).
OILiANS, IMP. DB 0. JACOB, CLOITBB SAlJfT-CnBRIIB, ft.
BULLETIN
DE LA SOCIETE
ARCHéOLOGiQUE ET HISTORIQUE DE L'ORLÉANAIS
N^ 112.
PREMIKR TRIMESTRE DE 1882.
LISTE
DBS lEIBRES DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET IIISTORIQIE DE L'ORLÉANAIS
MEMBRES HONORAIRES DE DROIT.
MM. le Général commandant à Orléans le 5« corps d*arméc.
le premier Président de la Cour d'Orléans,
le Préfet du Loiret,
le Préfet de Loir-et-Cher,
le Préfet d'Eure-et-Loir.
rËvèqne d'Orléans.
rËféque de Blois.
rÉf èque de Chartres,
le Maire d'Orléans.
BULUTIN M» li2, 32
— 444 —
MEMBRES HONORAIRES ËLUS.
1850 MM. Delisle fLéopold), membre de rinstitut, adoiiuUtrateur g('-
néral de la Bibliothèque nationale, Paris.
1861 Egger, membre de rinstitut, rue Madame, 68, Paris.
1863 CiiABOUiLLET, conservateuf au département des médailles et
antiques de la Bibliothèque nationale, Paris.
1805 Grandperret, ancien garde des sceaux, sénateur, Paris.
18G8 Renier (Léon], membre de rinstitut, conservateur de la biblio-
thèque de l'Université, à la Sorbonne, Paris.
1869 WiTTE (de), membre de rinstitut, Paris.
1874 RoziÈRE (de), membre de rinstitut, Paris.
Barthélémy (Anatole de), membre du Comité des travaux his-
toriques et des sociétés savantes, Paris.
1875 Wallon, sénateur, secrétiire perpétuel de rAcadémie des ins-
criptions et belles-lettres, au palais Mazarin, Paris.
Jourdain, membre de rinstitut, Paris.
Mantellier, conseiller k la Cour de cassation, Paris.
MEMBRES TITULAIRES RÉSIDANTS (1).
1849 MM. * Desnoters, vicaire général, membre de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
1852 Chouppe, professeur de dessin au lycée, membre de la Société
des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
Tranchau, inspecteur honoraire d'Académie.
1855 Boucher de Molandon, correspondant du Ministère de Tinstrac-
tion publique, membre non résidant du Comité des travaux
bistori(iues, membre de l'Académie de Sainte-Croixd'Orléans.
1857. Baguexault de Viéville, président de la Société d'agriculture,
sciences, belles-lellrcs et arts d'Orléans.
CoLLiN, inspecteur général des ponts et chaussées, membre de
l'Académie de Sainte-Croix et de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
Loiseleur, bibliothécaire de la ville, correspondant du minis-
tère de rinslruclion publique, secrétaire général de la Société
des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
(1) Les noms des membres fondateurs sont précédés d'un astériquo. — Les
nutros membres sont inscrits à la date de leur admission.
— 445 —
1S60 MM. Basseville, avocaty membre de la Société des sciences, belles-
lettres et arts d'Orléans.
Gastines (Léonce de), ancien élève de TËcole des chartes,
membre de TAcadémie de Sainte-Croix.
ViGNAT (Gaston), propriétaire.
1864 PiBRAC (A. DU Facr de), membre de la Société des sciences, belles-
lettres et arts d'Orléans et de TAcadémie de Sainte-Croix.
1865 Jarry (Louis), avocat, membre de la Société des sciences, belles-
lettres et arts d'Orléans et de l'Académie de Sainte-Croix.
1868 Beaucorps (Maxime de), ancien élève de l'École des chartes,
membre de l'Académie de Sainte-Croix.
1869 Baguenault de Puchesse (Gustavcl, docteur ès-lettres, membre
de l'Académie de Sainte-Croix.
1869 BucHET, ancien avoué à la Cour d'appel.
Rocbeterie (Maxime de la), membre de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans et de l'Académie de Sainte-
Croix.
1871 Dr Patay, membre de la Société des sciences, belles -lettres et
arts d'Orléans, médecin-adjoint de l'Hôtel-Dien.
18'<3 CocHARD (abbé), membre de l'Académie de Sainte-Croix et de
la Société des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
1875 Vauzelles (Ludovic de), conseiller honoraire à la Cour d'appel
d'Orléans, membre de l'Académie de Suinte-Croix et de la
Société des siences, belles-lettres et arts d'Orléans.
1876 Baillet, ancien élève de l'École des chartes, membre de la
Société des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
Doi?iEL, archiviste du Loiret.
* BiHBENET (Ëug.), vice-président de la Société d'agriculture,
sciences, belles-lettres et arts d'Orléans.
Baillt, professeur au lycée, membre de la Société des sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans.
Danton, chef de division à la Préfecture du Loiret.
Dayoust (Emile), membre de la Société d'agriculture, sciences,
belles-lettres et arts d'Orléans, attaché au Musée historique.
1879 0. Raguenet de Saint-Albin, ancien élève de l'École des
chartes, membre de l'Académie de Sainte-Croix.
18S0 DuMUTS (Léon), membre de la Société des sciences, belles-
lettres et arts d'Orléans, attaché au Musée historique.
1881 Thillier, notaire.
Delorme, président du Comité départemental de secours aux
blessés du Loiret.
1882 IIERLUISOM, libraire.
— 446 —
MEMBRES TITULAIRES NON RÉSIDANTS.
1840 MM. DuPRé, ancien bibliothécaire de la ville de Blois, correspon-
dant du ministère de l'instruction publique, à Bordeaux.
4851 Maître (abbé), à Orléans.
Marchand, correspondant du ministère de riiistruction pu-
blique, à Ou£ouer-sar-Trézée (Loiret.)
Del AUNE, à Romorautin.
18î)i Ballot, médecin k Moutargis.
Ladrand (Jules), au cliàteaa des Montils (Loir-et-Cher).
4857 Saint-Laumer (de), à Chartres.
4858 Demersay (Alfred), à La Chapelle-sur- Afeyroo (Loiret).
1859 De la Tour, percepteur à Nancray (Loiret).
iSdâ Pillard, médecin à Ladon.
1863 Deservilliers (comte de), au château de Mésièrcs, par Lunaj
(Loir-et-Cher),
180i Parseval (de), au château de Chevilly (Loiret).
1S67 CouRCY (marquis de), au château de Cléreau, à Sully-li-Cbapclle
(Loiret).
1870 Maulde (de), archiviste paléographe, ancien sous-préfet, à
Flottin, près Boiscommun (Loiret).
!87i Rancourt de MiHERAND (Achillc de), à Cernoy (Loiret).
1873 Vf.rnon (comlc de), château de la Briais, à Saint-JuUcn-de-
Vouvantes (Loire-Inférieure).
1873 Abovillb (vicomte d'), ancien député, au château de Rouvillo,
pi es Malesberbes (Loiret).
Clouet, architecte, à Boulogne-sur-Seine, rue Escudier,7 bis.
Filleul (Edmond), propriiHaire, à Montbouy (Loiret).
1874 FoucHER (abbé), curé-doyen de Meung (Loiret).
1876 Jahan (Henri), ancien auditeur au Conseil d'État, rue Haute-
ville, t)i, à Paris.
Harcouut (comto Bernard d'), ancien député du Loiret, rue de
(irenelle-Saint-Ciormain, à Paris.
Ciiasseyal (Henri de), au château de la Bussière (Loiret).
188â Fauchet, inspecteur priniaiie, à Gien.
— 447 —
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS FRANÇAIS.
1850 MM. DuvAL (l'abbé), à Amiens.
CouRHo:iT, ancien directeur des beaux-arts, à Cannes (Var).
Smith (Valentin), à Trévoax (Ain).
1851 Prou, président du tribunal de Tonnerre (Yonne).
GiRARDOT (baron de), ancien sous-préfel, à Ferrières (Loiret).
MoRiN (Henri), à Lyon.
Raoul-Duval, premier président honoraire de la Cour d*appel
de Bordeaux, avenue Kléber, 78, à Paris.
CORBLET (rabbé G.}, chanoine, directeur de la Revue de VÀri
chrélien, à Versailles.
1^56 Barthélémy (Edouard de], membre du Comité des travaux bis-
toriques et des sociétés savantes, à Paris.
Lacroix, ancien pharmacien, à Màcon.
1S58 Renard, ancien député, à Bourbonnc-les-Bains (Haute-Marne).
Clair, avocat, Président de la Commission archéologique d'Arles,
à Arles.
1860 Lenormant [François;, proresseur d'archéologie à la Biblio-
thèque nationale, Paris.
186t Baudry (l'abbé), curé du Bernard (Vendée).
1863 Mallet (Femand), à Amiens.
1864 Ret, membre de la Société des antiquaires de France, Paris.
1868 Geslin, ancien attaché au musée des antiques du Louvre, à Paris.
1869 Ruelle, bibliothécaire à Sainte-Gcnevit've, Paris.
1870 PÉROT, membre de la Société d'émulation de TAIlier (Moulins).
1873 Chollet (Airred), rue Millevoie, à Abbe ville (Somme).
DucuATEAU (l'abbé), curé de Chécy (Loiret).
GouRDON, à Malesherbes (Loiret).
1874 Beauvilligrs (Maxime), ofQcler de Tinstruction publique, à
Marcilly-le-Hayer (Aube).
LOREAU, conseiller général à Briare (Loiret).
1875 Martellière, juge d'instruction, à Pilhiviers.
1876 Le Curé de Saint-BenoU-sur-Loire.
Rathoin (l'abbé), curé de Montigny (Loiret).
Berton (l'abbé), curé de Chantecoq (Loiret).
Morillo:!, faubourg Poissonnière, 52, Ik Paris.
— 448 —
1876 MM. Felice (Paul de), pasteur à Mer (Loir-et-Cber}.
AUDOUARD (l'abbé), curé de Trioay (Loiret).
1877 Michel (Edmond), associé correspondant de la Société dei
antiquaires de France, membre non résidant da Comité des
beaux-arts des départements, à Toa?ent, Fontenay-sar-Loing
(Loiret).
BoDCHER d'Argis, membre de l'académie de Rouen.
Lafenestre (Georges), inspecteur général des beaux-arts, me
Jacob, 23, à Paris.
Massénat, président de la Société archéologique de la Corrèze,
à firives.
1878 Amelot, curé de Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret).
Ghagôt (Ludovic], château de Rastignac, par la B&chellerie
(Dordogne).
1879 Le Rot, avoué à Montargis (Loiret).
Lavallière (de), directeur d'assurances à Blois.
CouRTiN,à Brinville, par.Bourmont (Haute-Marne).
Hauvette-Besnault, conservateur-adjoint à la bibliothèque
de l'Université.
DORANGE, curé de Crottes.
Bon:iardot, ancien élève de l'École des chartes et de l'École
des hautes études, avenue Victoria, 1, à Paris.
1880 GiLLET, curé de Bou.
Blanchard (abbé), à Puiseaux.
4881 Cartaud, curé-doyen de Puiseaux.
1882 Crochet, cure-doyen de Ferrières.
ASSOCIÉS CORRESPONDANTS ÉTRANGERS.
1849 MM. Morel-Fatio, conservateur du musée de Lausanne (Suisse).
Marmol (Eugène dei), président de la Société archéologique de
Namur.
1852 Cualon [Renier), président de la Société de numismatique belge,
rue du Trône, 1 13, à Bruxelles.
L'ÉVKQUE de Betoléeu, abbé de St-Maurice-en-Valais (Suisse).
KouNE (de), secrétaire de la Société impériale d'archéologie de
Sainl-Pélersbourg.
Roach-Smitii ^.Charles), à Londres.
iô7i) UiviER (Alphonse), [irofesseur de droit, à Bruxelli»8.
— 449 —
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
SOCIÉTÉS FRANÇAISES.
Abbeville. — Société d'émulation.
Agen. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts.
Albi. — Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn.
Amiens. — Société des Antiquaires de Picardie.
Angers. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts.
Angers. — Académie des Sciences et Bellcs-Leltres d'Angeri.
Angoulème. — Société archéologique et historique de la Charente.
Arras. « Académie.
Aotun. — Société édueone.
Auxerre. — Société des Sciences historiques cl naturelles de l*Yonne.
Beauvais. — Société académique d'Archéologie, Sciences et Arts du d.'-
parlement de TOise.
Belfort. — Revue d'Alsace.
Besançon. — Société d'Émulation du Doubs.
Béziers. ^ Société archéologique, scientifique et littéraire.
Blois. — Société des Sciences et Lettres.
Bordeaux. — Commission historique de la Gironde
Bordeaux. — Société archéologique.
Boulogne-sur-Mer. — Société académique de rarrondissement de Bou-
logne-8ur-Mer.
Bourg. — Société d'Émulation de PAin.
Bourges. — • Société des Antiquaires du Centre.
Brives. — Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèie.
GaeB. «- Société des Antiquaires de Normandie.
Cabors. — Société des études liltéraires, scientifiques et artistiques du Lot.
Castres. — Société des Lettres, Sciences et Arts.
Chàlon-sar-Saône. » Société d'Histoire et d'Archéologie.
Cbâlon&-«ur-Mame. — Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts
de la Marne.
Ghambéry. — Société d'Histoire, et d'Archéologie savoisicnne.
Cbambéry. — Académie des Sciences, Lettres et Arts de Savoie (1875).
Chartres. — Société archéologique d'E)ure-et-Lolr.
Châteaudun. — Société archéologique dunoise.
Château-Thierry. — Société historique et archéologique.
Cherbourg. — Société académique.
ClermoDt-Ferrand. — Académie des Sciences, Belle»-Lettres et Arts.
— 4S0 —
CoDStaotine (Algérie). — Société archéologique.
DijoQ. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres.
Dijon. — Commission des Antiquités de la Gôte-ni'Or.
Douai. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts du Nord.
Draguignan. — Société des Études scientifiques et archéologiques*
Guérel. — Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse.
Langres. — Société historique et archéologique.
Le Havre. — Société bâvraise d*études diverses.
Le Mans. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sartbe.
Le Mans. — Société historique et archéologique du Maine.
Lille. ^ Commission historique du département du Nord.
Limoges. — Société archéologique et historique du Limousin.
Lons-le-Saulnier. — Société d'Émulation du Jura.
Lyon. — Académie des Sciences, Belles-Lettres, et Arts.
Lyon. — Société littéraire, historique et archéologique.
Lyon. — Musée Guimet, boulevard du Nord.
Màcon. — Académie.
Marseille. — Société de Sutistiqae.
Montauban. — Société archéologique et historique de Tara-et-Garonne.
Montbéliard. — Société d'Émulation.
Montpellier. — Académie des Sciences et Lettres.
Moulins. — Société d'Émulation du département de l'Allier.
Nancy. — Société d'Archéologie lorraine.
Nancy. ~ Académie de Stanislas.
Nantes. — Société académique de Nantes et de la Loire-Inféri enre.
Nantes. — Société archéologique .
Nevers. ^ Société nivernaise.
Nice. ^ Société des Lettres, Sciences, et Arts des Alpes- Maritimes.
Nice. — Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation des Alpes-
Maritimes.
Nîmes. — Académie du Gard.
Orléans. — Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts.
Orléans. — Académie de Sainte-Croix.
Paris. — Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Paris. ~ Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts; Revue
des Sociétés savantes.
Paris. — Société des Antiquaires de France.
Paris. — • Société de l'Histoire de France.
Paris. — Société française de Numismatique et d'Archéologie.
Pau. — Société des Sciences, Lettres et Arts (1873).
Poitiers. — Société des Antiquaires de l'Ouest.
— 451 —
k-Moussoo. — Sociélé pbUotechnique.
ouillet. — Société archéologique*
!i. — Société des Lettres, Sciences et Arts de TAveyroD.
is. — Bulletio d'histoire ecclésiastique et d*archéologie religieuse du
:èse de Valence.
1. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts.
I. — Commission des Antiquités de la Seine-Inférieure .
Omer. — Société des Antiquaires de la Morinie.
s. — Société des Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis.
. — Comité archéologique.
— Société archéologique.
ns. — Société archéologique, historique et scientifique.
s. — Société académique.
n. — Société des Sciences, Belles-Lettres et Arts du Var.
use. — Société archéologique du midi de la France.
. — Société archéologique de Touraine.
x, — Société d'Archéologie et de Statistique de la Drôme.
nennes. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts.
s. — Société polymalhique du Morbihan (187.^).
»me. — Société archéologique, scientifique et littéraire du Vend/W
is.
SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES.
s. — Académie d'Archéologie de Belgique.
Iles. — Commission royale des monuments.
Iles. — Société de Numismatique belge.
Jania. — Université royale de Norvège.
re. — Société de Géographie.
re. — Institut national genevois.
re. — Société d'Histoire et d'Archéologie.
X (Prusse) . — Université.
. » Institut archéologique liégeois.
pool. — Historié Society.
(Suède). — Universitas Lundensis.
nbourg. — Société archéologique et historique.
— Académie.
ir. — Société archéologique.
-Pétersbourg. — Commission archéologique.
Tes. — Société des Sciences et Lettres du Limbourg.
— 452 —
Vienne (Autriche). ~ Institut géographique.
Washington. — Smithsonian institution.
Zagreb. — Société archéologique croate de Zagreb (Agram;.
BIBLIOTHÈQUES QUi REÇOIVENT LES PUBLICATIONS.
La bibliothèque publique de la ville d*0rléans.
La bibliothèque de la Cour d*appel d*0riéans.
La bibliothèque du grand Séminaire d*0rléans.
La bibliothèque du petit Séminaire de La Chapelle-Saint Mesmin.
La bibliothèque du petit Séminaire de Sainte-Croix.
La bibliothèque administrative de la Prérecture du Lohret.
La bibliothèque des employés du Loiret.
La bibliothèque du Lycée d'Orléans.
La bibliothèque de TÉcole normale primaire du Loiret.
La bibliothèque de la réunion des officiers d'Orléans.
La bibliothèque publique de la ville de Montargis.
La bibliothèque publique de la ville de Blois.
La bibliothèque publique de la ville de Chartres.
La bibliothèque Mazarine (Paris).
La bibliothèque de l'Université, à la Sorbonne (Paris).
La bibliothèque de la Société de l'histoire de France (Paris).
Musée Guimct, boulevard du Nord (Lyon).
M. l'administrateur des Musées nationaux.
M. le conservateur du Musée de Saint-Germain.
COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR L'ANNÉE 1882.
Président. — M. E. Bimbenet.
Vice-Prcsidenl. — M. G. Baguenault de Puchesse.
Secrétaire. — M. L. Dumiys.
Vice-Secrétaire- Archiviste. — M. Tranchau.
Trésorier. — M. Patay.
Comtnissioîi des publications, — MM. Vignat, Dëlorme et Desnoyers.
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8éaae« eztniMrdiBaIra dm MMudl S JasYler flSSt
Préndence de M. Bimbenet, président.
m
M. le Président adresse, au nom de ia Société, h M. Louis Jarr^*
des remerciments pour le zôle dont il a fait preuve, au cours de ces
trois dernières années, dans les fonctions de Secrétaire qui lui avaient
été confiées.
— Le Président expose à ses collègues la raison pour laquelle il
les a convoqués en ce jour à une réunion extraordinaire. Il s'agit de
décider s'il y a lieu de tenir une séance solennelle à l'occasion de la
prise de possession officielle de la salle des Thèses, par la Société et
de régler certains points de détail relatifs à son organisation, dans le
cas où elle devrait avoir lieu.
La Société décide que ladite séance solennelle aura lieu, en fixe
la date au lundi 16 janvier, sous bénélico d'acceptation de ce choix par
Tautorité municipale, et détermine les catégories de pei^sonnes à y
inviter.
Une Commission composée des membres du bureau est chargée
de l'organisation de la fête.
Séance da vendredi 13 Janwlcr I88t«
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. le Président annonce à la Société que la séance solennelle, fixée
tout d'abord au il» janvier, n'aura lieu que le lundi 23 du niénie
mois.
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— M. le Président lit une lettre de M. Dupré, ancien bibliothécaire
de la ville de Blois, dans laquelle notre honorable eollégue donne sa
démission de membre titulaire non résidant, le mauvais état de sa
santé ne lui permettant plus de prendre, comme par le passé, une part
active aux travaux de la Société.
Prenant en considération les importants services qui lui ont été
rendus par le démissionnaire, lauréat de ses trois concours archéolo-
giques, la Société décide, sur la proposition de plusieurs membres, que
son nom sera maintenu sur la liste de ses membres titulaires non
résidants.
— M. le Président annonce à la Société qu elle a reçu de M. le
Préfet toutes les pièces qui étaient nécessaires pour entrer en jouissance
du legs de M. Petau.
— La Société procède ensuite à Télection d*un membre titulaire
résidant, en remplacement de M. Tabbé Patron, décédé. M. Ilerluîson
est élu. M. Tabbé Crochet, curé doyen de Ferrières, est proclamé
associé correspondant.
— La commission des publications rend un avis favorable à l'im-
pression du Bulletin du troisième trimestre 1881, présenté par
M. Louis Jarry, ex-Secrétaire. La Société autorise cette impression.
— La commission d'organisation de la séance solennelle rend
compte de la mission qui lui avait été confiée. Toutes ses,décisions sont
approuvées.
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fiéwBce «olMUiélle et paibliqae du S S JasYler flSSt.
DIAD6CRATI0II DE LA SALLE DES TBÈSES.
Présidence de M, le Maire d'Orléans.
La séance est ouverte à deux heures.
M. le Maire d'Orléans invite M. Bimbenet, président de la
Société, à prendre place au bureau, ainsi que M. Chabouillet représen-
tant du Comité des travaux historiques.
Sa Grandeur, Me*" Coullié, évéque d'Orléans, et M. Dumas, premier
Président de la Cour d'appel, occupent les autres places d'honneur.
En l'absence de M. le Préfet, M. le Secrétaire général assiste à cette
séance.
MM. les Conseillers municipaux occupent à la droite du bureau
les sièges qui leur ont été réservés ; les membres de la Société se
groupent à là gauche.
La salle est entièrement occupée par de nombreux invités, repré-
sentants du clergé, de la magistrature, de l'armée, de l'administration
départementale, de l'instruction publique, des sociétés littéraires et
artistiques d'Orléans, et de la presse locale.
M. le Maire donne la parole à M. le président Bimbenet, qui s'ex-
prime en ces termes :
Messieurs,
Au moment où l'autorité municipale célèbre l'inauguration de
la salle des Tliëses, dignement restaurée, qu'il soit permis a
la Société archéologique d'exprimer la vive satisfaction que lui
inspire ce grand acte administratif.
Ce sentiment est d'autant plus légitime qu'elle trouve dans
cette solennité une occasion de rappeler le souvenir de ceux
qui, ayant conservé le germe de la science pendant la barbarie
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du moyen âge, Tont déposé dans les grandes institutions, o& il
a pris le merveilleux développement que les générations se suc-
cédant jusqu'à ce jour lui ont donné, et de leur rendre le res-
pectueux hommage auquel ils ont droit.
Ce n'est pas ici le lieu de rappeler le rôle héroïque accepté
et accompli par Tépiscopat gallo-romain, substitué aux im-
puissants défenseurs des cités institués par la loi romaine, dans
ces temps où le torrent des barbares du Nord se répandait sur
rOccident.
Qui ne voit encore ces prélats, seuls debout au milieu des dé-
bris dont ritalie, la ville éternelle et ses provinces étaient cou-
vertes, s'avancer au péril du martyre au devant de ces multi-
tudes à la fois cruelles et timides, les charmant par le prestige
de leur autorité religieuse, et se les soumettant par les pompes
du culte chrétien ?
Il suffira à notre tâche de dire qu'à ce dévoûment suprême
l'épiscopat gaulois en ajouta un autre non moins glorieux.
Dans ces universels désastres, à peine si une notion des lettres
put être conservée ; elle se manifesta sous le règne de Charte-
magne. Les règnes malheureux qui suivirent, les invasions des
Normands, les guerres intestines replongèrent les nations victo-
rieuses dans les ténèbres d'où elles étaient sorties : on ne sut
plus lire ni écrire.
Mais cette situation, décrite en ces termes par Montesquieu,
ne peut comprendre celle des institutions religieuses, même
de ces temps ; les écoles furent bientôt rouvertes à l'enfance et
à la jeunesse.
Elles étaient divisées en trois catégories : les écoles épisco-
pales, les écoles cathédrales ou capitulaires et les écoles presby-
térales.
II est inutile d'insister sur le programme de ces trois centres
d'enseignement ; ce qui doit seulement être mis en relief, c'est
que Técole presbytérale enseignait le premier âge ; que les écoles
épiscopales et capitulaires, bientôt confondues, étaient celles du
haut enseignement, comprenant les lettres, la théologie et
les décrétâtes et que, dans ces dernières facultés l'école
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d'Orléans, parvenue au premier rang, s'y maintint jusqu'au
XVI^ siècle.
Cette proposition est justifiée par l'un de nos maîtres les plus
éminents et les plus respectés, M. Léopold Delisle, dans sa pu-
publication intitulée : Les écoles d'Orléans aux XII*^ et
XUh sècles
Alors les études classiques étaient parvenues à ce degré d'élé-
nation, qu'il faut leur attribuer Tinvention des dactyles et des
spondées accentués, c'est-à-dire le rhythme plus ou moins large
de la phrase éloquente, et que les expressions : style d'Orléans
et style de FrancBy étaient à peu près synonymes.
U ajoute que la poésie française et latine y étaient florissantes.
Plusieurs poètes français et étrangers ont célébré cette école,
notamment : Jean de Garlande dans son Ars lectoria ecclesiœ,
d'où il tire ce passage : € Aidez-nous, illustres poètes, que la
renommée aussi précieuse que l'or compare à l'or, vous que la
ville d'Orléans attire à elle de tous les points de l'univers. y>
Vos vates magni qms aurea comparât auro
Fama, favete Mihi quos Aurelianis ab orbe
Urbe trahit toio..,.
Mais le programme s'agrandit; les décrétales conduisent au
droit canonique, et celui-ci, par une pente rapide, aux Pan-
dectes.
Si on considère l'école d'Orléans à ce point de vue, on assiste
à on autre et plus considérable triomphe.
Benoit Vin, en l'année 1298, lui soumet le livre VI des dé-
crétâtes, plus connu sous le nom de Clémentines.
Clément V transforme la faculté des décrétales en université
de lois, dès Tannée 1305.
Jean XXII use de sa haute influence sur l'esprit de Philippe V
pour reconstituer cette institution dans la ville d'Orléans en
l'année 1320, à son retour de la ville de Nevers où, après une
sanglante émeute, elle s'était réfugiée.
Philippe IV, en l'année 1312, l'avait enlevée à l'autorité du
pape en maintenant les privilèges que celui-ci lui avait donnés.
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Rois et souverains pontifes la consultaient dans les actes poli-
tiques, législatifs ou dogmatiques importants, et ces poavoin
continuèrent dans la suite des temps à lui donner ces témoi-
gnages de confiance et de respect.
Telle était celte école aux jours de son plein exercice, et par-
ticulièrement, à celui de la transformation de la laculté des
décrétâtes et de droit canonique en Université de lois, la pre-
mière qui ait été établie en paya de droit coulumier, destinée i
suppléer ceile de Paris, à laquelle le pape Honorius III avait
interdit cet enseignement et celui des Pandectes, comme étanl
un élément de schisme, surtout dans l'enceinte de cette popu-
leuse et turbulente cité.
Dès la Un du TLIV» siècle, les docteurs enseignant le droit
canonique et le droit civil prirent l'initiative d'une séparation
entre eux et les professeurs des facultés classiques el de Uiéo-
logie Le mot univerttté, au moins dans le langage pédagogi^e,
ne s'appliquait plus qu'à l' enseignement du droit canonique el
civil ; c'est ce qui résulte, avec évidence du titre ; Université
dd lois, donné à celle institution.
L'honneur de la fondation de la salle des Thèses revient loi^
entier aux docteurs du double droit.
Jusqu'ici, croyances, pratiques religieuses, discipline, étoi
moyens de l'existence matérielle, étaient communs ; les grai
étaient inconnus dans les centres du haut enseignement.
Les docteurs, auxquels, suivant la tradition romaine, avait été
conservé le titre de chevaliers is lois, équités leyum, â l'ex-
piration d'une période restée incertaine de leurs éludes,
naient aux écoliers les plus studieux le titre de bas chevali
Le signe de cette distinction était une palme de lai
courbée en forme de couronne el appelée bacca laurea". et
ceux qui la recevaient étaient appelés bacca laurei, ou boche*
liera, mot réunissant la contraction de celui de boa chevatien,
et le sens du signe à l'aide duquel était donné ce litre, commun
aux jeunes légistes et à ceux qui dans l'ordre de la noblesse
fëodale, faisaient l'apprentissage de la chevalerie.
Et plus tard, quand, parvenus à l'expiration des cinq années
ad«a
— 4ô9 -
réglenientaires pendant lesquelles on parcourait toutes le»
phases de VenBeigneraenl, ces jeunes légistes quittaient l'école,
ils recevaient un acte constatant que, pourcemotir, ils en étaient
licenciés.
Ce Diol avait êgalemenl te sens de pouvoir, de licence d'en-
seigner: docendi licentiam obtînuentrtt . dit la bulle d'instl-
tulion du pape Clément V, mais seulement en qualité de répé-
titeur, en attendant qu'ils pussent briguer et obtenir une chaire
de docteur régent dans une Université.
Ces usages, n'ayant alors aucun rapport avec l'idée attachée
de nos jours aux grades scientifiques de bachelier, de licencié,
et plus tard de docteur, ont amené cependant ces grades, à
l'obtention desquels ont été et sont attachés des examens sé-
rieux et des diplômes assez chèrement payés.
Dès avant la séparation de la faculté des décrélales de la
Tacullé du double droit, on avait institué, sous la qualification
iVécolâlre ou de sckolasliqne, un officier, membre du chapitre,
qui avait la direction de l'enseignement, sa surveillance et celle
du personnel de l'institution.
Cette Tonction, sous te nom de chancelier de l'Université,
s'étendit aux études du double droit et au personnel univer-
sitaire.
A cet ofûcier appartenait ta délivrance des certificats attri-
butifs de la qualité de bachelier et de celle de licencié.
La seule formalité imposée au chancelier se réduisait à une
sorte d'enquête de commune renommée établissant l'exacti-
tude avec laquelle le candidat avait suivi les cours, son aptitude
et son orthodoxie.
Mais l'élévation toujours croissante de l'enseignement, la mut-
titude des écoliers, telle qu'ils durent ôtre divisés en dix nations,
la rivalité qui s'éleva entre elles composées de provinciaux re-
gnicoles et d'étrangers ; entre les institutions semblables de ta
noDarchie et des États voisins, et entre les docteurs régents eux-
mémea, furent autant de causes qui rendirent nécessaire l'ins-
titution définitive des grades et un mode sérieux de leur
collation.
BULLETIN K* llï. 33
Des l'ann^ 1336, \e colline des dodcnrs msnifesta l'hilenli
iVexigcr une forme plus solennelle que celle adoptée jusque^
tl prévuyaiil que le nombre chaque jour croisant des i
liers rendrait l'accom plissement de celle formalité pins fré-
quente, il comprit qu'il élail indispensable de consacrer une
salle aux examens qui allaient remplacer le constat dncbi
celier.
L'Université ne possédait pas encore un lieu de réunion q
lui appartint; ses cours se suivaient dans l'enceinte dei f
naslères des Frères -Prêcheurs, de l'ordre de Saint -Dofnîniqi
plus connus sous le nom de Jitcobins, et des frères Mini
le premier devenu la caserne de notre place de l'Étape, le »
une maison d'éducation établie dans la rue portant le nom i
cet ordre religieux. On voulut y introduire la solennité é
examens.
Mais ces deux institutions, peut-être elTrayées du (rotibWf
ce mode apporterait à l'exercice de leur règle, peut-être engae^
dans le parti du chancelier, se refusèrent à ce que le colley
des docteurs leur demandait.
Cette difficulté ne l'arrêta pas. Un procès, qui eût été inter-
minable, allait commencer. On eut la sagesse de signer im com-
promis : le premier lundi du mois de mai 133C, quatre arbitres
iflçurent le pouvoir d'étoulTer à toujours tout sujet de discorde
et de contention entre les parties : dicordia- et contentionia
materiam perpétua euffocandam.
Désormais les docteurs régents purent requérir le chancelier,
et cela à toutes les époques de l'année, de désigner un lieu où
un examen serait passé.
Le chancelier pouvait cboisir entre le couvent desFrtreB-Pré-
cheurs ou Jacobins ; l'église de Bon ne-Nom' elle attenant an mo-
nastère des Bénédictins, aujourd'hui l'hdtel de la Prëfeelare ;
l'église de Saint-Pierre-Lentin, aujourd'hui habitation particu-
lière, et le monastère des frères Minimes.
On fixa la durée des examens à deux heures pour quatre
candidats ; ceux-ci devaient répondre sur les canons ou sur
les lois indiqués par le hasard à la suite de l'ouverture, qui
— 4*)1 —
' pouvait se renouveler jusqu'à quatre fois, des recueils conte-
nant ces canons ou ces lois.
C'est donc au mois de mai de l'année 133G que remonte,
au moins pour l'Universiti^ d'Orliïana, la formalité appelée,
«lors actes probatoires, en l'absence desquels aucun grade
universitaire ne pouvait et ne peut encore aujourd'hui être
obtenu .
Ces dispositions de la sentence n'intéressèrent d'abord que le
grade de bachelier ; elles s'étendirent dans la suite à ce qu'on
appelait les Ucenciades et les doclorandes.
C'est aussi à cette date que remonte l'elTacenient de la fonc-
tion de chancelier ou scoiastj(|ue, en ce qui concerne l'Univer-
sité.
La mention qu'on rencontre encore de cet office dans les
actes qui se sont succédé pendaul les siècles suivants, ne s'ex-
plique que par l'attachement de nos ancêtres pour les institutions
primordiales, attachement tellement vifque l'ancieDiielé de leur
décadence, ni le fait môme de leur suppression, n'exerçaient à
cet égard aucune influence.
Cependant il iie se pouvait que les deux monastères et les deux
églises continuassent à être le siège de ces solennités ; il fallut
penser à élever un monument qui appartint au corps enseignant
et qui fut affecté à son seul usage.
Mais au XXV" siècle le périmètre de la ville n'était que celui
tracé par la muraille romaine ; ses rues étroites el tortueuses,
sans places publiques autres que les cimetières attenant aux
églises et les cloîtres des collégiales répandues dans cette étroite
enceinte, ses églises et ses collét,nnles, seuls monuments qui se
distinguassent des habitations serrées les unes contre les autres,
un tel ensemble s'opposait à toute innovation ; l'esprit mâme ne
pouvait en concevoir la possibilité.
Ce ne fui qu'en l'année d-ill que l'occasion se présenta au
collège des docteurs de construire l'édifice désiré pendant un
demi-siècle.
A celte année appartiennent plusieurs actes publics rela-
tifs â l'acquisition d'un terrain devenu vague, dans la rue de
l'Ëcrivînerie, c'est-à-dire alTeclée h la corporation des i
m êUt
poqu»
■M
Mais le temps était loin oi'i l'on put dédier k
droit ce petit sanctuaire.
Des l'année 1336, l'Angleterre menscait la France; en l'an-
née 1411, la guerre s'avance formidable, et le roi ne reprenait
possession de la ville de Paris qu'en l'année 143li.
A ce moment la ville d'Orléans, démantelée et dans un ét»t
de ruine constaté en termes affligeants par l'ordonnance royà
de l'année 1435, était dans l'impossibilité de se livrer à une coB
truction, de quelque minime importance qu'elle pât être.
L'Université, qui ne rouvrit ses cours qu'en l'année 1444, él
dane la même impuissance.
Cette construction ne peut donc être reportée qu'à une époque
bien postérieure à celle où le projet a été conçu et où ses plai
ont été dressés.
Nous sommes également condamnés à ignorer l'artiste s
quel ces plans sont dus et même, à n'avoir pas une connaii-
sance exacte de ce que fut le monument dans son ensemble,
l'une de ses parties ayant disparu en l'année 1810 pour faire
place à l'élargissement de la rue de l'ftcrivinerie.
Mais ces regrettables lacunes ne permettent pas cependant
d'attribuer cette construction à une autre époque que la Gn du
XV« siècle.
Et maintenant, si on se reporte aux séances scientifiques dont
la salle des Thèses a été le siège, celle à laquelle nous prenons
part doit nous inspirer une vive émotion.
Ici se sont succédé Ileuchlin, ce célèbre orientaliste et hellé-
niste qui, en cette dernière qualité, transforma son nom germa-
nique, et qui veut dire /Minée, en celui de Kam«;, ayant le même
sens ; Pierre Dangleberme, que son amour pour l'antiquité et In
rousseur de sa cbevelure portèrent à changer son nom en celui
de Pyrrhus ; Christophorus de Carmone, l'un des plus célèbres
présidents du parlement de Paris; Selden, qui honora l'Uni-
versité d'Orléans par son enseignement à Strasbourg; Coatioi
Tkéodore de Bëie, Calvin \ François Taillebois mis à
L
vsnl le monument mémo par ses propres ëcoHerB, dans le mas-
sacre de la Saiiil-Barlhélemy ; Dumoulin, le rival de Cujas pour
la Bcience, son supérieur puur la pureté de la doclrine; Pierre
Budé, qu'Érasme appelait le prodige de la France; Pierre de
l'Etoile, le célèbre ôt Infortuné Anne Dubourg, Holmann, Coras,
Guillaume Fornier, Jean Davezan ; Jean Robert, célèbre par la
querelle doctrinale qu'il soutint contre Cujas ; Léon Tripault, le
premier historien du sié<re d'Orléans, de Jeanned'Arc et des
antiquités de sa ville natale ; Van GifTen, à son honneur et à ce-
lui de l'Université d'Orléans surnommé le Cujas de l'Allemagne,
fondateur dans notre ville de la bibliothèque de la nation germa-
nique; Denis Godefroy (Golhefredus), et Guillaume Prousteau,
le fondateur de notre bibliothèque publique.
Puis viennent les modernes: Prévost de la Janës, Proust de
Chambourg, Jacque De la Grandmaison, Claude Colas de Mal-
musse, Français I^egrand et Mathieu, son fils, Guyot de Grand-
maison; Joseph-Robert Polhier, dont la science et les travaux
ont illustré l'Université à son déclin, dont les sages doctrines
ont inspiré un grand nombre des dispositions de noire Code
civil auquel les crainlives susceptibilités et l'ingratitude des
partis politiques ont enlevé le litre de Code Napoléon; Robert
de Massy, digne successeur de Pothier dans la chair du droit
français, président du tiers-étal aux élections des Élats-Géné-
raux, rédacteur du cahier des doléances qui devaient amener de
justes et importantes réformes dans l'économie du droit et dans
son enseignement, représenté avec une grande distinction par
l'un de ses petils-Iils au barreau d'Orléans.
Le monument a un autre titre au respect public. C'est dans
cette enceinte qu'au cours de l'année 1490 fut introduite la
première presse typographique ; c'est de cette enceinte que sont
sortis, en dehors des murs de laSorbocne, pour assurer la
sincérité des textes des lois et de la doclrine, souvent altérés par
l'erreur et l'esprit de système, et bienlôt pour l'expansion de
la Bcience et des lettres, les premiers essais do cet art mer-
veilleux qui devait ouvrir à l'esprit humain une carrière sans
Il n'est pas nécessaire de suivre la s»lle des Th^s dejn
l'année 1790 où, par suite de la suppression de t'Univerdl^
elle esl lombée dans la propriété privée, qui l'a abandonnée
aux usages les plus di^gradants, sans qu'aucun de cens qui ont
eu le bonheur de la posséder ait compris son caractère artis-
tique, ni fait le moindre cas de son ancienne et vénérable desli-
nation. Celte partie de l'histoire du monument appartient i
l'histoire administrative de la ville et à celle de la Socî<
archéologique.
Et d'ailleurs, elle est contenue dans un excellent mémot^
lu par M. Boucher de Motandon au concours des Boàétêi*
vantes de l'année 1869.
Celle lecture eut un tt^l succès que M. le Ministre de l'instrQ
tion pubhque, présent à cette séance, se rendant, ainsi qn'ilM
dit, l'organe du sentiment unanime de l'assemblée, après i
félicité la Société arctiéologique de sa persévérance dans IVntfl
prise de sauver ce monument de sa destruction, promit de fia
tout ce qui serait en son pouvoir pour la conservation des drf
niers restes de nos anciens et glorieux monuments unÎM
taires.
Ce qui, à celte époque, n'était qu'un vœu de bon auguri
savamment provoqué et noblement exprimé, est aujoQrd'htii B
œuvre heureusement consommée.
Que tous ceux qui lui ont donné leur concoura, savtird
administrateurs, fonctionnaires, artistes, reçoivent l'espress
de la profonde gratitude de notre Société : l'honorable M. (.
mon, alors Maire d'Orléans; MM. les membres du Conseil mulfl
cipal de ce temps et MM. les membres du Conseil Aiilnidili
aujourd'hui en exercice ; M. le sous- secrétaire d'État i
njstére des beaux-arts; M. Lisch, architecte con&erniteâf j9
M, Lamere, décorateur des monuments historiques et notre «tlïi*
citoyen, M. Dusserre, leur inspecteur pour le département da
Loiret et particulièrement le savant et laborieux conservateur
des antiques de la Bibliothèque nationale, M. Cbabonitlel, l'un
de nos émioetits membres honoraires élus, qui, malgré ses
graves et muliiples occupalions et la riiïucur i]l- la çals-'ii, nAti«
i
- «B —
donne une nouvelle marque de sa bienveillance en vennnt ge
réanir à noua dans celle enceinte, à la reslauralion de laquello,
par son lèle et son intluence, il a puiseammenl contribué.
Tous;, aux divers litres qui leur appartiennent, ont droit k
cet hommage, que nous leur offroni avec le plus vir empresse-
ment.
Je suis heureux de l'étendre à l'un de mes savants et labo-
rietu collègues, M. Boucher de Molandon, qui non seulement a
mÎ3 à notre disposition son inTaligable activité pour atteindre le
but désiré, mais encore a consacré à l'acquisition du monument
faite en commun par l'administration municipale et la Sociélé,
une somme importante, sacririce sans lequel ce contrat serait
resta longtemps encore i l'état de projet.
LaSociéléarchéol<^quereçoit la récompense que eeuleelleani'
bitionnait: elle a obtenu la restauration de la salle des Thfesee,
après avoir coniribué à sa rentrée dans le domaine municipal,
et ce monument est ainsi redevenn un des ornements de la ville
et l'un des témoignages vivants de son antique gloire.
M. le Maire, réunissant la bienveillance \ la JDstice, n'a pas
hésité à lui en accorder la jouissance exclusive. Il a compris, et
nul mieux que lui ne pouvait le comprendre, que le siège des
solennités delà plus ancienne Université française, apréa eelle
de Paris, ne devait, sans une sorte de probnation, être confié
qu'à tine iosUlution qui, par la nature de ses travaux, lui con-
servât son caractère. Il a compris, que les monuments ont leur
dignité, j'allais dire leur sainteté, & laquelle on ne peut por-
ter atteinte. Le Conseil muoidpal s'est astocié sans partage à
c«lte pensée. Notre Société gardera de cet acte ooe profonde
PnisGe-t-elle dans un long avenir avoir u modeste part de*
lABooignages de retped qae reçoit, anjourdlial, l'aae d«f iattt-
bttionf les plus civiUsatTices de nos pères !
C'est le vœu le plus dier de l'on de« demten larvl-
vanb de ns rondateure, benreux de l'exprimer au terme de
tiffi atdaw cette îllaatre enceiiite, en préMoec de «on r<a-
pacté GoUègoe, M. l'abbé Desoojera, Le gén^T«iix dîreclMrde
noire musée des antiques, qui lui-mènie ctiargé d'années, eaiteti
déposer le fardeau, pour continuer l'a d min ist ration de cette belle
et précieuse collection, l'enrichir el en dresser le savant cata-
logue; et aussi de rappeler le souvenir de M. Manlel lier, qui, dès
l'origine de la Société, a exercé une heureuse inAuence sur sea
succès par l'impulsion et la direction qu'il lui a donnée ; qui
pendant longtemps a dirigé notre musée des antiques, a con-
sacré sa science numismatique au classement de nos collec-
tions de médailles, et qui du siège de la Cour de cassation suit
avec un alTeclueui intérêt nos travaux, et bien certaine-
ment cette séance à laquelle nous regrettons qu'il ne puisse
assister.
En rentrant dans le silence, je dois m' incliner devant les juria-
consulles qui ont élevé ce monument et l'ont illustré par leur
science et leur éloquence.
Je les supplie de me pardonner la bardiesse d'avoir élevé ma
faible voix sous ces nobles voûtes. Je ne l'ai fait que pour les
glorifier et rappeler le souvenir de ces hommes studieux qui
n'ont interprété le double droit et ne l'ont enseigné que daos
le sentiment de la protection de l'bumhle contre le puissant;
qui ont ouvert la voie au terme de laquelle devait se trouver
la libre défense de la vie, de la liberté et de l'honneur des
déshérités et des opprimés de leur temps; qui, par leur persé-
vérance, sont parvenus à fonder la liberté civile et à obteiUr 1m
garanties de la loi pour tous, alors que ces garanties n'exis-
taient que dans les textes qu'eux seuls savaient lire et eoni'a
prendre. M
Je me mels sous l'influence proleclrice de celle conûdéra.<fl
tion : elle sera, je l'espère, mon excuse auprès de cette assem-
blée qui, en daignant assister à cette séance à laquelle elle donne
son éclat, nous donne un témoignage d'intérêt et de bienveil-
lance dont le précieux souvenir nous suivra et nous ei
dans nos travaux.
L'orateur s'assied au milieu des applaudissement::
lous encouragen^^H
it!: chaleureux il^^l
— 467 —
M. le Maire prend ensuite h parole, et, s'insp'irant des souvenirs
que rappelle la salle des Thèses et ipi'a évoqués le discours de M. Km-
benel, s'exprime en ces termes :
Monsieur le Président,
Chargé par Is Société archéologique et historique de l'Orléa-
nais de prononcer le discours d'inauguration de cette salle, tous
avez, renouant la chaîne de la tradition rompue il y a environ un
siècle, évoqué le souvenir des hommes illustres qui, pendant
let XVIs XVn" et XVIII" siècles, furent la gloire de l'ancienne
université d'Orléans.
Cette mission, vousl'avez remplie avec une autorité, un savoir
que je me plais à constater.
Nul plus que vous, Monsieur le Président, ne pouvait aspirer
à cet honneur. Préparé par de fortes études et une longue pra-
tique du droit, fortifié par une vie austère et toute de travail,
TOUS avez pris possession en mailr<?, et de cette salle et de cet
auditoire, et il nous semblait à tous, en vous entendant, qu'un
des savants contemporains de Pothier, était revenu prendre pos-
session de sa chaire.
Ma lâche, Measieura, est beaucoup plus modeste. Je viens, au
nom du Conseil municipal et de l'administration dont je suis
le chef, vous installer dans cette salle des Thèses de l'ancienne
Université d'Orléans, salle restaurée avec tant de science par
M. Lisch, grâce au concours généreux du gouvernement de la
République, de celui de la ville d'Orléans et du vAIre, Mes-
sieurs les membres de la Société.
Désormais, Messieurs, vous aurez un lieu de réunion digne
de ?ou3 et de vos travaux, et nous comptons que vous voudrez
bien nous venir en aide, par volro science, dans l'œuvre de con-
servation et de restauration des richesses archéologiques de notre
( ville. Déji deux de nos vieux monuments, devenus successive-
ment propriétés municipales, ont été restaurés; un troisième,
acquis depuis quelques jours, grâce au concours généreux de
I. le Ministre des Arts, le sera bientôt. D'autres enfin, veri-
— 468 —
tables chefs-d'œuvre, seront déplacés et restawré» atec taul le
respect qui leur est dû.
C'est pour cette dernière partie de notre tâche <[ii6 nou» ie>
rons surtout appel à votre concours. Nous espérons que vous
ne nous le refuserez pas.
Messieurs, au nom du Conseil municipal, j^ai l'honneur de
déclarer la Société archéologique et historique de l'OrléaRiis
installée dans l'ancienne salle des Thèses de l'Université d'Or-
léans.
Ce discours est accueilli par de sympathiques et unanimes appiae-
disseraents.
M. Tranchau prend à son tour la parole, et dans une spirituelle
causerie fait à ses auditeurs riiistoire de la salle des Thèses, ainsi que
la description des diverses parties de son ornementation.
Cet intéressant exposé étant terminé, Torateur reçoit les remercî-
ments de l'assemblée, et M. le Président déclare que la séance est
levée.
Séance da mardi t4 Janvier i88t.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. le Président dépose sur le bureau, parmi les ouvrages offerts à
la Société, une brochure intitulée : Le docteur Charles^ Muette, de
Montargis, par M. le baron de Girardot, membre titulaire non ré-
sidant. La Société vote des remercîments à Fauteur.
— M. le Président souhaite la bienvenue à notre nouveau collègue,
M. Herluison et donne lecture de plusieurs lettres reçues :
lo Une lettre de remercîments adressée à la Société par M. Tabbé
— 469 —
Crochet, en raison de sa nomination au titre de membre corres-
pondant ;
â<> Une autre de M. Hauvette, auteur d'un ou?rage sur Les reîigiong
de Vlndej proposant de donner lecture de son travail au cours de la
séance solennelle qui Vient d'avoir lieu. M. le Président fait obsen-er
que cette lettre lui étant parvenue après que Tordre du jour de ladite
séance avait été définitivement arrête, il a cru devoir remercier
M. Hauvette de son concours ;
3^ Une lettre de M. Tabbé Cochard, dans laquelle notre honorable
collègue, appelé loin d'Orléans par ses nouvelles fonctions de directeur
du petit Séminaire de Notre-Darae-de-Belhléera (à Ferrières), donné
sa démission de membre titulaire résidant.
Sur la proposition de M. Jarry, la Société décide qu'elle surseoit
au remplacement du démissionnaire.
— M. le Président fait hommage à chaque membre présent, et au
nom de M™^ Peteau, du portrait lithographie de notre regretté col-
lègue.
— M. L. Jarry, ex-Secrétaire donne lecture du Bulletin du qua-
trième trimestre de 1881. Ce travail est renvoyé à la commission des
publications.
— La Société décide qu'elle procédera dans sa prochaine séance à
l'élection d'un nouveau membre de cette commission, en remplacement
de M. Cochard^ démissionnaire.
— M. E. Davoust, rapporteur de la commission du mobilier, sou-
met à la Société divers plans et projets relatifs îi l'ameublement de la
salle des Thèses.
La Société ajourne la construction proposée d'une cloison mobile
destinée à diviser en deux parties le nouveau local des séances.
ï da «endr«<U lO lévrier IS8I.
Priiidtnce de M. Bimbeket, prétident.
M. le Vice-P résident 7propo se i la Société l'impression au BuIUtm
du procès-verbal de la séance solennelle d'inauguration de la salle des
Thèses, ainsi que l'insertion in exiemo des discours prononcés ea ■
cette circonstance par M. le Maire d'Orléans et M. le Président de b J
Société archéologique.
Cette proposition est adoptée à l'unanimité.
— M. Boucher de Molandon annonce à la Société que M
bouillet a consacré un aiticle à r^tle solennité dans le numéro dnf
journal le Soir, à la date du 4 février. Ce numéro adressé [
l'auleur, est] déposé aux archives, et des rcmercimcnts sont votés à
M . Chabouillet.
— M. Vignat dépose sur le bureau le projet de Bii/Zerin, du qua-
trième trimestre 1881, présenté par M. Louis Jarrj, cx-Secrélaire. et
rend au nom de la commission des puhlirations un avis favorable & son
impresûon. La Société sanctionne par son vote celte conclusion.
— La Société, après avoir entendu le rapport de M. Oavoiisl, autarisa
la commission du mobilier û faire préparer les plans et devis des traj
vaux â entreprendre, et demande qu'ils lui soient soumis dans le plu
bref délai.
— M. Delorme est élu membre de la
a remplacement de M, Cochard, démissionnaire.
des publications,!
— M. Dumuys annonce à la Société que la dernière statuette de
bronze manquant au trésor de Neuvy-en-Sullias, si savamment décrit
dans ses Mémoires par M, Mantellier, a été achetée par l'administra-
tion du Musée historique à M. Daguerre, de Tigy, qui en était possc«
seur depuis l'époque de la découverte (ISûl). Cette statuette,
— 471 —
de 15 centimètres environ, représente une femme nue, aux cheveux
épars et dans Tattitude de la course.
— M. Boucher de Molandonlit une notice bio^aphique sur notre re-
gretté collègue, M. l'abbé Patron. Sur la demande deTauteur, dont la
lecture a été longtemps retardée pour diverses raisons indépendantes
de sa volonté, la Société décide que cette notice sera imprimée dans le
dernier Bulletin actuellement en cours de publication.
SéMiee d« ▼endredl t4 léYrier i88t.
Présidence de M. Bimbenet, président,
M. le Président dépose sur le bureau, parmi les ouvrages offerts à
la Société, YBistoire du comté de la Celle-sur-Bied, Louzouer et
Saint'Loup'de-Gonoisy par M. Tabbé Berthon, membre correspon-
dant ; YBistoire de Vabbaye de Voisins, par M. le comte du Faur de
Pibrac, membre titulaire résidant. La Société vote des remercîments
aux auteurs.
Ce dernier travail est renvoyé à la commission des publications^
qui est chargée de Tanalyser.
— M. le Président donne connaissance du rapport de M. Alexandre
Bertrand sur le dernier volume des Mémoires de la Société, et inséré
dans la Revue des Sociétés savantes. Ce rapport élogieux a trait aux
Enseignes du vieil Orléans, publiées par MM. Davoust et Patay.
— Sur la demande de M. Davoust, rapporteur de la commission
du mobilier, la Société fait choix de Tarchitecte auquel seront soumis
les plans de Tameublement de la salle des Thèses. M. Dusserre est
désigné pour remplir cette fonction.
— M. Patay rend ses comptes pour Texercice 1881. Ceux-ci, sont
approuvés, et des remerctments sont adressés à M. le Trésorier.
- 47;? —
— M. r Archiviste fouroit un état de la réserve des Mémoires et
Bulletins, et donne quelques renseâgoeoieats sur la biUiolhèque.
— Sur la proposition de M. Boucher deMolandon, la Société décide
d'offirir aux Sociétés correspondantes l'échange des volumes de leurs
Mémoires qui manquent dans nos collections, contre ceux des D^yb'es
qui peuvent leur faire défaut.
— M. Boucher de Molandon, lit au nom de M. Perrot de Moulins,
membre correspondant, une notice sur Pierre de Belleperche, évéque
de France, professeur de droit canon et de droit civil.
Ce travail est renvoyé à la commission des publications.
— M. Tabbé Desnoyers annonce à la Société l'acquisition faite
par M. Dumuys, au nom du Musée historique d*Orléans d'une dalle fu-
néraire provenant de la chapelle de l'ancien château de Germonville,
prés Toury (Loiret), gravée à la mémoire des membres de la maison des
de Champgirault. Une note sera postérieurement présentée sur cette
découverte à la Société.
Séanee do vendredi iO mam i88S.
Présidence de M. Bimbenet, président,
M. le Trésorier annonce à la Société qu'il a touché le montant du
legs de M. Petau en l'étude de M*» Linget, notaire à Orléans.
— M. le Président dépose sur le bureau, au nombre des ouvrages
ofl'erts à la Société : 1® une Notice biographique sur M. l'abbé Patron,
publiée par M. Boucher de Molandon; des remercîments sont adressés
à l'auteur ; 2° une note manuscrite sur le bourg de Chantecoq^ depuis
son origine jusqu'à nos jours, adressée par M. Berthon, curé de cette
paroisse. L'auteur signale dans la lettre qui accompagne son envoi, ta
— 473 —
découverte qu'il a faite dans son église de peintures murales, et de-
mande à la Société d'envoyer quelques-uns de ses membres les visiter.
— La Société confirme la décision qu'elle a prise d'ajourner le rem-
placement de M. Tabbé Cochard, dont le départ d'Orléans ne sesable
pas définitif.
— M. Patay signale à la Société une notice sur Guillaume de Lorris,
récemment publiée par M. Guillon. Il propose d'infliger un blâme à
l'auteur pour les termes dont il se sert à plusieurs reprises, dans la
préface, à l'égard de toute la commission d'examen du concours
de 1880.
M. le Président fait observer qu'un des membres 'de cette com-
mission est plus particulièrement visé que les autres dans cette attaque et,
sur sa demande, lui donne la parole pour qu'il puisse s'expliquer devant
ses collègues.
M. Jarry, dont les observations ont été déjà imprimées par la
Société des s<;iences d'Orléans, devant laquelle avait été lu le travail
cause du débat, réfute les insinuations de M. Guillon et déclare à ses
collègues qu'il s'en rapporte à leur décision pour donner à sa commu-
nication telle suite qu'ils jugeront convenable.
La Société vote le renvoi de la note de M. Jarry à la commission
des publications.
— M. Desnoyers donne lecture d'une liste de médailles et d'olqets
divers de l'époque gallo-romaine trouvés à Sébouville, Morville et à
la porte Bourgogne (Orléans).
Objets trouvés à la porte Bourgogne.
Trajan. Grand bronze. — i^. La Fortune dehout. Senatue po^
pubmque tromantis.
Ol^els trouvés Morville, canton de Malesherhes,
Cinq camutes. Bronze. Tète à gauche. — ^. Bœuf.
Trigan. Grand bronze. — ^. Femme assise.
— 474 —
Adrien. Grand bronze. — ^. Femme assi
AnloDin. Grand bronze. —H,. Hercule debout.
Antonia. Grand bronze. — ^. L'Abondance.
Faustine, 1. Grand bronze. — i^. L'Abondance.
Marc-Aurè!e. Grand bronze. — ^. L'Abondance.
Marc-Aurèle. Mojen brouze. — i\. Hercule debout.
Une hacbe en silex brun.
Une charnière en os.
Cinq fra^jments de vases en terre rouge vernie.
Trois clés gallo-romaines.
Une lige tordue el petit fer de lance.
Une brique ronde.
Ol^ets trouvés ù SéboiivtUe, canton de Ptthivien.
Trois earnules en bronze.
Auguste. Moyen bronze. — i^. Autel de Lyon.
Fausline, l. Grand bronze. — &,. La Fortune debout.
Harc-Aurële. Grand bronze. — ^. La Victoire debout.
Faustine, II. Grand bronze. — À|. Femme debout.
Posthume. Petit bronze. — ^. Lcetitia, Proue de vaisseau.
Claude, le Gothique. Petit bronze.— ^. L'Abondance debout.
Valens. Petit bronze. — Bj. Femme debout.
Hache en pierre, époque préhistorique.
Couteau en fer, époque gallo-romaine.
Deux clés en fer, époque gallo-romaine.
Deux boucles en bronze, époque gallo-romaûie.
Une charnière en os, époque gallo-romaine.
Quatre fragments de vases en terre rouge venûÉ,
gallo-romaine.
Quatre fragments de vases en terre grise, époque gallo-
romaine.
Un fragment de brique taillé en rond, époque gallo-romaî
tnce debout.
— 475 —
8é«ae«> ezirtt«rdUBalre eu lamdi tO aMurs i88«.
PréHdenee de M. Bimbenet, présidenî,
M. le Président annonce à la Société que la présente réunion a
pour objet la communication d'une circulaire ministérielle relative à
rassemblée générale des Sociétés savantes à la Sorbonne.
M. le Président demande à ceux de ses collègues qui voudraient
prendre part aux séances des 12, 13 et 14 avril prochain de faire con-
naître leurs noms, afin qu ils soient adressés dans le plus bref délai au
ministère de l'instruction publique et des beaux-arts.
MM. Boucher de Molandon, Buchet, Baguenault de Puchesse,
Vignat et Dumuys se font inscrire sur la liste des représentants de la
Société.
— M. G. Baguenault de Puchesse demande Tavis de ses collègues
sur la rédaction d'une inscription qu'il veut faire apposer sur les bâti-
ments de sa métairie de Bagneau (dite aujourd'hui métairie des Cha-
noines), en souvenir de k location de cette propriété, en 1442, aux
firéres de Jehanne d'Arc, en vertu d'un bail emphytéotique passé par
le chapitre de Samte-Croix. La rédaction de l'inscription est ainsi
arrêtée :
CETTE MÉTAIRIE DITE DES CHANOINES
APPARTENANT AU CHAPrTRE DE SAINTE-CROIX D'ORLÉANS
A ÉTÉ DONNÉE PAR BAIL EMPHYTÉOTIQUE
EN DATE DU DERNIER JOUR DE JANVIER 1442
A MBSSIRE PIERRE DU LYS, CH<r, FRÈRE DE JEANNE D'ARC
ET A SON FILS UNIQUE, JEAN DU LYS
QUI L'OCCUPÈRENT JUSQU'EN 1501
BOLLlTOtMOlll 3i
— 476 —
— Un membre prévient la Société que la grande tour de Beaii-
gency est momentanément mimie d'escaliers intérieurs en bois, ins-
tallés en vue des réparations qui viennent d'être faites à la partie la
plus élevée du monument. Il ajoute que l'inspection complète du donjon
étant ainsi rendue possible, il serait peut-être désirable de voir la
Société confier à l'un de ses membres le soin de cette étude.
M. Doinel, devant être prochainement appelé dans cette ville
par ses fonctions d'archiviste départemental, veut bien se charger de
ce travail.
— La cloche de la chapelle de Germonville est soumise à Texamen
de la Société. Il est décidé que la moitié de la somme nécessaire à son
acquisition sera remboursée à l'administration du Musée historique sur
les fonds de la Société.
— M. Raguenet de Saint- Albin signale à rattention de ses collè-
gues la disparition prochaine de la cloche du Marché-à-la-Chalne, qui
n'est autre que celle de l'ancien prieuré de Pont-aux-Moines. M. Des-
noyers s'engage à faire prés de M. le Maii^e d'Orléans les démardies
nécessaires pour assurer la conservation de cette cloche et obtenir son
dépôt au Musée historique.
Séanee dn wendredl t4 mars 1809.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. le Président dépose sur le bureau, parmi les ouvrages offerts à
la Société : la Statistique médicale de 1880, dressée par M. le doc-
teur Patay, et deux opuscules de M. Desnoyers intitulés : Vieux
souvenirs et vieux types Orléanais, et Mémoires sur des médailles
romaines, trouvées à Saint-Cyr-en-Val.
Des remercîments sont votés aux auteurs.
— M. le Président lil une lettre de M. Bernaiilt, de lîlois, donnant
queli[iies renseignements historiques sur M"'" Anne de CochefiUet
de Vaucellas, prieure de i'abbaye de Saint-Loup.
— M. Detorme lil an num de la < ommission des puMications, un
rap[)ort sur la noie esçlicative de M, Jari'y, concernant Guillaume d«
Lorrit el le Tatament d'Alphonse de Poitiers.
Les conclusions de la commission, l'avoroblesà l'impressioii dans les
Builelin» de la note de M. Jarrj-, sont acceptées par la SociËté.
NOTE COSGERNANT GUILLAUME DE LORRIS ET LE TESTAMENT
D'ALPHONSE DE POITIERS.
OrlÉans, 20 février 1882.
M. Guillon, auteur d'une étude historique et biograpliique
sur Guillaume de Lorris, publiée il y a environ un mois, me
prend à partie durant plusieurs pages.
Il m'accuse carrément :
D'avoir abusé de ma situation de membre de la commission
du troisième concours ouvert par la Société archéologique et
historique de l'Orléanais, et clos le 8 mal 1880, pour me servir
de son manuscrit ;
De m'èlre emparé de documents par lui découverts aux ar-
chives départementales du Loiret le 16 Juin 1880, postérieure-
ment au concours, et aux archives nationales, pour en Taire la
base du travail que j'ai présenté à la Société d'agriculture,
sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, el qui a été imprimé
le premier, malgré le droit de priorité prétendu sur ces docu-
ments par M. GuilloD.
Toutes ces imputations sont fausses. — Je n'ai rien emprunté
au manuscrit de M. Guillon, et les documents que j'ai utilisés
m'appartenaient bien avant qu'il ne les connût; lui-même en
fournit la preuve.
Éloigné des réunions de nos Sociétés savantes par un deuil
— 478 —
cruel, j'avais décidé d'abord de négliger une attaque aussi peu
ju£le que peu mesurée. A la réQexion, j'ai cru devoir, pour mes
collègues des deux Sociétés, entrer en quelques explications
qui, je l'espère, ne laisseront aucun doute pour personne sor
l'inanilé de l'attaque.
J'exprimerai d'abord le regret que l'on ait introduit dans le
débat la commission d'examen tout entière de la Société ar-
chéologique et historique de l'Orléanais, laquelle a décerni
une mention honorable et une médaille de bronze au travail de
M. Guillon. Celui-ci doit ignorer s'il a eu ou non des partisans
dans la commission ; it convenait donc de la laisser en dehors
de celte mauvaise querelle, jiour s'en prendre au seul membre
coupable, coupable surlout d'avoir été jugé assez maladroit et
assez sot pour choisir, alin de se l'approprier, un mémoire classé
dans la troisième catégorie du concours, alors qu'il y eu avait
huit sur douze dans les deux premièreo, un mémoire où a l'on
craint que les raisonnements ne soient pas assez forts pour pré-
valoir sur des faits qui semblent acquis à la critique... où l'ar-
gumentation est plus ingénieuse que solide... où il y a beaucoup
d'érudition, de finesse, de verve et, disons-le d'un seul mot»
d'imagination fantaisiste, » Ce n'est pas moi qui apprécie I'ou-h
vrage de mon contradicteur ; je cite seulement quelques pas-fl
sages du rapport lu en public. ■
M. Guillon, honoré d'une récompense, dit qu'il n'a pas été
découragé ; je le crois. Mais il aura la bonne foi de reconnaître
que rien ne pouvait encourag&r celui qu'il veut bien appeler,
par euphémisme sans doute, un... imitateur.
Une autre prétention de mon contradicteur, contre laqtielle
je m'élèverai de toutes mes forces, c'est d'interdire aux membres
de la commission le droit de traiter désormais des sujets anslo-
^es à ceux qui sont présentés dans ces concours.
Voici les raisons pour lesquelles cette prétention semble Inac-
ceptable.
Les membres de la commission de nos concours sont généra-
lement dioisis parmi ceux auxquels leurs loisirs permettent de
fidre le plus do communications et de consacrer plus de temps
— 479 —
aux intéréls de la Sociélé. Les dîr jurés de 1880 avaient à
comparer et classer douze mémoires dont l'un abordait In
quealion de Genabum, l'aulre lea guerres de religion et la
Ligue.
Voilà donc deux sujets qui seraient, entre autres, réservés
désormaisaux seuls concurrents. Les cinq membres de la Société
archéologique et hi&lorique qui, à ma connaissance, préparent
des travaux aur les guerres de religion et la Ligue devront les
enfouir dans leurs cartons. On regrellera même l'imprudence
de MM. G. Baguenault de Puchesse et Doinel, qui ont écrit sur
la préméditation de la Saint-Barlhélemy, dans la Revue des
questions hUloriques et dans le Bulletin du protestantisme
français, car ils ont eu connaissance du travail présenté au
concours, l'un comme juré, de même que moi pour le travail
de M. Guillon, l'autre par une indiscrétion peut-être comme
celle qui, après te concours, m'a révélé la découverte faite par
M. Guillon de documents sur Lorris.
Il est facile d'entrevoir quelles conséquences entraînerait la
prétention dont nous venons de parler, si elle était justifiée.
Le hasard ou la prévoyance des concurrents pou vait fdresurgir
deux autres mémoires sur la guerre de Cent- Ans et sur la Fronde,
Dès lors la Société archéologique n'aurait plus qu'un parti à
prendre: se dissoudre, puisqu'il lui serait désormais interdit,
tout au moins k un tiers de ses membres, de s'occuper des
quatre époques fondamentales et essentielles de noire histoire
locale : Genabum, la guerre de Cent-Ans, les guerres de reli-
gion, la Ligue et la Fronde.
Voilà un singulier résultat, et qui n'était certainement ni désiré
ni prévu par l'honorable fondateur de nos concours.
Nous sommes, au contraire, autorisés à croire que chacun
est libre de traiter des sujets analogues à ceux qui ont été pré^
sentes aux concours. Seulement lebon sens et la loyauté exigiént,
surtout de la part des niembri^s de la commission, que lès tra-
vaux soient écrits à un point de vue absolument différent de
celui qui a été adopté par l'un .les concurrents.
Al-je manqué à ce devoir étroit ? J'aflirmehaulisitient que non.
— m —
Je l'affirme, parce que, depuis longues années mes docu-
ments sont réunis ; les plus récents datent de 1877, comme je
l'établirai plus loin ; et parce que, à cette dernière époque, ma
division par chapitres était arrêtée et mon travail assez complet
pour être regardé comme terminé, sauf les raccords déûnififs et
la collation des textes.
I
Il ne pouvait donc y avoir et il n'y a en eflfet rien de com-
mun entre le manuscrit de M. Guillon et mon mémoire. Je ne
parle pas seulement du titre, mais de la base de la thèse et de
ses développements, du style et du fond. Conçus à des époques
et à des points de vue absolument distincts, ils sont aussi dis-
semblables que possible.
On peut s'en rendre compte en lisant les deux mémoires, puis
on devra momentanément distraire de c^lui de mon contradic-
teur tout ce qui concerne Alphonse de Poitiers et son testament,
le legs aux héritiers de Guillaume de Lorris et les pièces sur
Courpalet et Lorris qui s'y rattachent, puisque ces documents
ne faisaient pas partie du manuscrit soumis au concours, ayant
été découverts après sa clôture par la séance solennelle du
8 mai 1880, à la date du 16 juin suivant, date fournie par M. Guil-
Jon. Je reviendrai sur cette question dans la seconde partie de
la discussion.
Cette réserve fail^, on connaîtra parfaitement le manuscrit
original de M. Guillon en se référant au rapport si savant et si
exact lu par mon honorable collègue, M. Tranchau, dans la
séance pubhque et qui vient d'être livré à Tinipression.
Il en résulte que le travail de M. Guillon est absolument litté-
raire et héraldique, fondé sur l'étude de nos vieux auteurs et
en particulier du Roman de la Rose, qui y lient une place con-
sidérable.
M. Guillon s'est attaché à ces deux vers où se trouve dé-
taillé le costume de Déduit qui, pour lui, représente Guillaume
)e poète:
%
Son bauilrier fut pourtraict d'oiseaulx
Qui (oui eiloil n or bala.
De ce texte M. Guillon ftiit un documeot héraldique. Il le
rapproche des armes da certains seigneurs de Loury, données
par Hubert, et qui sont : d'or, à la fasce d'azur accompagnée de
trois aigleltes ou alërlons de gueules. Voilà l'idée mère qui ap-
partient en propre à l'auteur, la thèse ou l'hypothèse sur laquelle
il foude tout son travail, Je n'ai pas à l'apprécier; mais je puis
bien affirmer qu'elle est neuve.
il en tire cette conclusion qu'il faut dire : Guillaume de
Loury, comme l'a fait Hubert dans un des passages de son
manuBcrit.
c Le teale du mémoire, d'après le rapport, est consacré à
la discussion des dates entre lesquelles s'écoula la vie de Guil-
laume et de l'époque précise ou Jean de Meung se lit son conti-
nuateur, s
Enfin le Iravail se poursuit et, aanf quelques annexes, se ter-
mine par ta biographie présumée du poète, en suivant l'analjse
du poème « avec la pensée de tracer la vie inconnue de son
béros. >
Le rapport donne des éloges i ( l'intention archéologique et
aux qualités littéraires > de cette étude.
Chose bien remarqanlile ! le rapporteur n'indique au-
cqu l'ait historique, aucun document nouveau, dans cette liio-
gTiphie écrite toute f de Cnesse, de verva, d'ImuginatioD
fantaisiste, i II n'y ineulionne aucunes pièces d'archives ; l'au-
teur avait donc négligé complètement le point de vue histo-
rique.
C'est au contraire sur te ternùn historïque que je me suis
exclusivement placé pour écrire mon mémoire, et, par ce seul
fait, j'étais en droit de le lire où et quand il m'a semblé lion.
J'entrepris, il a quelque vingt ans, une histoire des châtel-
lenies royales de l'Orléanais; Lorris est du nombre. Déjà le
cba'ioine Hubert avait abordé ce siiji.-t d;mâ sou Hintaire du
pay» orhwmi». Je Cm i ci;lte occi^ion des extraits considérables
de son cnanugcril ; mais je conii>lnis donner k mon uuvraga un
tout antre développement et y joindre, à titre de pièces justifica-
tives, un grand nombre de cliarfea tirées de nos dépdta publics
dont je pris copie aux archives nationales et à celles du Loiret.
J'ai donc sur chacune de ces châtellenies, sur Lorri3 en partieu-
lier, un dossier considérable.
Il est difficile d'étudier l'histoire de Lorris sans être attiré par
le mystère qui plane sur la vie du poète Guillaume, mystère que
n'éclaircissenl ni les ouvrages de littérature, ni les biographies,
ni les historiens locaux.
Mes documents : diplômes, chartes, extraits de comptes, ili-
nëraires, me mirent à même de rechercher quels avaient été les
rapports des rois de France avec la ville de Lorris, quelle Fut
la situation de la famille de Lorris, dans ce pays et à la cour, et
celle de Guillaume, auprès du comte de Poitiers. Connaissant
le legs d'Alphonse, j'eus recours à son testament. Je l'ai pris
pour litre et pour base dt? mon travail. L'exécution du legs don-
nait la liste des héritiers de Guillaume liste qui fournit une lu-
mière assez vive pour redresser la confusion commise par
Hubert et autres historiens entre Lorris et Loury.
Même dans ce dernier et court chapitre, je n'ai point abordé
le sujet héraldique, domaine de mon compétiteur. Presque
partout j'ai laissé de cété le Roman de la Rose et la question
littéraire.
Voilà le plan et l'analyse de mon mémoire qui a ua caractère
purement historique. Je n'adopte poiot de thèse me contentant
de dépouiller des pièces d'archives pour y chercher ce que ^
crois la vérité.
On a donc lieu de se demander ce qu'il peut y avmr |
commun entre le manuscrit primitif de M. Giùllon, celui q
j'eus sous les yeux, ainsi que les neuf autres membres de la
commission, celui qui est analysé dans le rapport public,
le mien, et d'où vient l'incroyable attaque dont je suj
l'objet.
Autrement commode serait-il de signaler les points de oo4
tact entre mon mémoire, achevé d'imprimer à la fia d'avril 1^
et celui que M. Guillon a publié au mois de février 1882.
de la
ic, et
e SQJ^H
IlS!™
Oo retrouve bien, dans ce dernier, le travail littéraire sou-
mis au concours ; mais on y rencontre, par surcroit, quelques
pages historiques intercalées de temps en temps el qui rappel-
lent élrangement des passages de mon mémoire et les docu-
ments que j'ai cités.
Il est impossible de ne pas rapprocher les deux dates ci-
dessus. On en verra plus loin quelques autres qui ont aussi leur
^âggoence
II
Je croirais pouvoir réclamer pour mes recherches au moins
le mérite d'éviter autant que possible leq sentiers battus et
de chercher à mettre en vue des documents originaux peu
ou point connus. Mon compétiteur m'enlève même cette
Illusion. Voici dans quels termes il apprécie mon mé-
moire:
c Cet opuscule de dnqu a nie-deux pages contient un grand
nombre d'erreurs et de contradictions. Du reste, Il n'y a rien
qu'on ne lise ailleurs. *
C'est peu aimable ; mais c'est court. Au fait, ai mon travail
ne contient rien qu'on ne lise ailleurs, de quoi M. GuîUon se
plaint-il? Je n'ai donc rien pris chei lui, qui produit une étude
tout à fait originale et qu'on ne saurait piller sans que cela saute
aui yeux.
Il veut bien ajouter : a La partie la plus Imporlanle de son
travail est le testament du comte de Poitiers; et si nous le men-
tionnons ici, ce n'est pas pour le critiquer, mais pour revendi-
quer notre bien, s
La dernière phrase est encore vive ; mais je prends acte de la
déclaration. La commission da concours n'était qu'un prétexte
et nous abordons ici le véritable nœud de la question et la un
d'uD débat pénible, bien que ridicule.
Il est donc parfaitement entendu que j'ai pris le bien de
H. Guillon.
Ce terme de bien est fort élastique dans sa bouche. Le bien
de M Guîllon, c'est tout ce qu'il voit; car tout ce qu'il voit, illaj
découvre. Dès qu'il a fnit une découverte, personne n'a pu
faire avant lui. Donc, avant ou après, ou lui a pris son biei
VoUà le procédé.
Il serait puéril de le battre en brèche.
M. Guillon découvre l'invenUire imprimé des archives dé-
parlemeiilales du Loiret, après le concours, le 14 juin 1880.
Deux jours après, le lO juin, il découvre dans cet iavenlaire
hnprimé les pièces cotées A 269 et A 282 du chapitre intitulé
Châtellenie de Lorris. Ces pièces n'aviiient allîré l'altention
personne, môme du rédacteur de l'inventaire, même de M, Dûï<
nel. On ne les a pas signalées dans le rapport du concours ;
conséquent, elles appartiennent en propre à M. GuiUoD,
l'exclusion de tout autre. C'est son bien.
C'est vraiment par trop fort, et mon contradicteur connaît
assez peu les habitudes des archives. Ainsi, nous tous qui depufg
vingl-cinq ans pratiquons ce dépût, qui avons assisté, sous \çf
exercices de MM. de Vassal, Maupré, et Doinel, à la gestation de
ce premier volume de l'inventaire, enfin terminé au grand proflf
des clierclieurs impatients, nous n'avons pu avoir connaissance
des pièces qu ! ai aly e ni avant leur classement dëfinitf, ni par
la commun cat on de lînvenlaire manuscrit, ni par celle de^
bonnes feu II s au Tur [ â mesure de l'impression, ni mèoie
la lecture du olume d son apparition en librairie. Nous lo|
nous n'a 0 s 6 le o exie et l'importance des documents
Lorris quà parlirdu Ib juin 1880, jour oit M. Guillon les
Bo)t% les jeus de M. Doinel et en prend officiellement
sion.
Il se trompe... complètement.
Mais voyons ce qui me concerne dans son roman- Je suie ins-
truit de sa découverte ; immédiatement je cours aux archino,
je vois el je copie les pièces. Je vais à Paris prendre commi
cation du lesUment; je fais et je lis mon travail, dérobant à
compélileur tout lo mérilî du sien.
C'est bien Rimple; iims M. Guillon omet de dire par qui
fusiDstruilet par quilui-mèmp fut tenu si obligeamment
aire
1
^
— 485 —
courant de mes travaux, de mes démarches, de mes projets, de
mes pensées les plus intimes. On l'a, du reste, bien mal servi
eo lui dissimulant le seul fait vrai : c'est que, mon travail étant
complètement aciievé depuis trois ans, je ne suis allé aux ar-
chiver du Loiret, pendant l'été de 1880, que pour collalionner,
avant de le publier, des pièces copiées depuis bien longtemps,
à une époque où j'avais lieu de me défier davantage de ma
science palëographique, car je n'ai pas l'Iionneur d'être élève
de l'École des chartes.
Voici mainleiiani les dates de mes recherches, à mettre en re-
gard de celles, d'une étonnante jeunesse, on en conviendra, si
comptai sa m ment étalées par mon contradicteur.
J'ai parlé plus haut, et l'on a pu en sourire, de mes recherches
entreprises il y a quelque vingt ans sur la cliâlellenie de Lorris.
Rien n'est pourtant plus exact.
En efl'et, le premier registre de communication de documents
au public, sur lequel M. Guillon n'a sans doute pas jeté les
yeux, a été ouvert aux archives du Loiret, en vertu d'une circu-
laire administrative, le 5 Tévrier 1861.
Pendant les mois de mai et juin 18G2, durant neuf séances,
en regard de mon nom se trouve celte mention : « Pièces sur la
châlellenie de Lorris. — Supplément à l'inventaire. » Avant de
consulter ce supplément non inventorié, j'avais naturellement
dépouillé et analysé toute la partie classée, en prenant pour guide
Ilàventaire manuscrit, et cela lorsque la formalité du registre
n'existait pas encore. Une preuve implicite en est fournie par
mon bulletin personnel aux archives nationales, On m'y don-
nait communication de a pièces concernant ta chftiellenle de
Lorris, cotées JJ 47, etc. s à la date du 27 aoùl 1861.
Je possédais donc, il y a plus de vingt ans, ji? te répète, un
dossier considérahle de documents sur Lorris, Courpalet, Chap-
pea, etc. parmi lesquels figurait le legs d'Alphonse de Poitiers
■ aux hoirs feu Guillaume de Lorriz » et les pièces y annexées.
Mais élait-ce bien l'auteur du Roman de la lîose que rnenlion-
nait ce document?
Je comptai sur le leuip? pour nment-r d'autres renseigne-
Uents el peut-être la solution du problènae. Puis une longue la-
cune, tandis que la conviction, fortifiée par bien des petits faits,
s'établissait dans mon esprit.
Reçu au commence me ot de 1877 membre de ta Société dV'i
griculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, je lui destin
nai mon mémoire sur Guillaume de horris, détaché de l'histoire
des cbâtellenies royales de l'Orléanais en préparation. Dans ce
but, je réunis mes derniers documents et me mis à la rédaction
définitive.
La même année, le 15 juin 1877, j'adressai à M. le directeur
général des archives une demande en communication du testa-
ment d'Alphonse de Poitiers dont j'avais enfin rencontré la cote.
Cette communication m'était faite le lendemain même aux
archives nationales, où ma lettre est resiée annexée à mon bul-
letin personnel.
Il est à supposer que si je consultais, en 1877, le testament
même d'Alphonse de Poitiers aux archives nationales, c'est qiis
déjà j'avais compris l'intérêt et l'importance des documi
sur son legs conservés aux archives du Loiret,
Ceci se passait trois ans, jour pour jour, avant que U. Guil<
Ion ne découvrit, le 16 juin 1880, les documents sur Lorris
que je possédais depuis dix-neuf ans. Quant au testament lui-
même, M. Guillon déclare l'avoir consulté le 17 janvier i88(,
c'est-à-dire plus de trois ans après moi, alors que mon ma*
moire était chez l'imprimeur. Et il appelle cela rei'endiquer sùn\
bien !
Je ne croîs pas qu'il y ait lieu d'insister davantage.
On peut apprécier, en connaissance de cause, la question
priorité si imprudemment soulevée, et juger lequel de doi
deux aurait, en bonne conscience, le droit de ciier : c Au
leurl s
J'ai le droit d'ajouter que ce qui est toujours un fait bl&mabi
je l'aurais considéré comme une mauvaise action à l'égard
M. Guillon qui, je le sais depuis longtemps, s'est fait & lui-
même son éducation (j'entends par là l'inslruction littéraire) el
qui a le courage d'occuper ses rares loisirs à des travau:^
intd^
iiil- •■
— 487-
intelligeats où son imagination active est servie souvent par
nn esprit de recherche, d'assimilation et de pénétration remar-
quables, lorsqu'elle ne l'entraîne pas jusqu'au paradoxe et à
se proclamer victime d'un plagiat là où il n'en existe pas... au
contraire.
C'est pour cette raison que je suis entré dans des explications
trop longues peut-être et un peu aigûes, mais justifiées par le
ton de l'attaque. Ces explications, je les aurais refusées pour
tout autre.
La morale de ce débat, — toute chose en dégage une, — c'est
que lorsqu'on trouve des documents curieux, il faut se h&ter
de les éditer. J'aurais pu et dû le faire pour Guillaume de
Lorris depuis très -longtemps. Mais on désire toujours être plus
complet.
S'il arrive cependant qu'une autre personne publie ces docu-
ment avant vous, ce qui est fort désagréable, quoique se produi-
sanl tous les jours ; de deux choses l'une :
Ou vous êtes de bonne foi et alors, s'il existe en votre esprit
quelque doute, au lieu de céder à d'indignes suggestions et de
vous abandonner à des insinuations malveillantes, priez une
personne amie d'obtenir ces explications franches et loyales qui
ne se refusent jamais ;
Ou bien vous êtes de mauvaise foi. Dans ce cas. il serait
prudent de méditer le distique du bon La Fontaine :
Tel. o
e dil Merlin, cuide pngeigner ai
auvent s'i^ngeigne lui-même.
— M. Trancbau Ut une lettre qui lui a été adressée par M. Fau-
chet, inspecteur des éceles primaires & Gien, donnant quelques détails
sur la découverte faite aux Baillis (commune de Saint-Florent) de trois
pièces d'or du XV" siècle et sur celle d'une marmite de bronze de
l'époque mérovingienne trouvée à Giiilly, non loin du pont supposé de
Saiat-Benolt, Celte note est renvoyée à la commission, des publications
ainsi que les dessins à la plume qui l'accompagnent.
-488-
— M. Durauys annonce à la Société qu'il vient de faire enlever ce
jour même de l'ancienne église de Saînt-Benoît-du-Retour, sise à Or-
léans, aujourd'hui transformée en tannerie, une inscription tumulaire
sur pierre gravée, à la mémoire dés membres de la famille Julian
d'Orléans et le bénitier de cette église portant la date de 1740.
Ces monuments ont été déposés au Musée historique, en faveur du-
quel ils ont été gracieusèménl abandonnés par M. Comte, propriétaire
déTimmeuble, et sur la demande de notre collègue, Itf. Chouppe.
— Le môme membre commence la lecture d'un travail, sur la
seipeurie de Germonville, en Beauce.
OBLélNS, IMP. DE 0. JACOB, CLOITBB SAlNT-finEllIVE, 4.
I.
BULLETIN
DB LA SOCIETE
ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIOIJE DE L'ORLÉANAIS
N<> II5.
DEUXIÉBIE TRIMESTRE DE 1882.
Steaee dn mardU 18 «vril i88t.
Préiidence de M. Bimbenet, président.
Le procés-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président rappelle à ses collègues la perte douloureuse que
vient de (aire le monde savant en la personne de M. Jules Quicherat,
dont le nom figurait sur la liste de nos membres honoraires élus.
Q leur propose ensuite de mentionner au procès-verbal l'hommage
de reconnaissance fait à la mémoire du défunt par la Société pour ses
travaux et pour les lumières qu'elle a reçues de sa merveilleuse éru-
dition d'histoire et d'archéologie.
Tous les membres présents s'associent à cette pensée.
— Le Président donne connaissance des ouvrages reçus depuis la
BOLLBTIN M« 113. 35
— 490 —
dernière séance et appelle rattesiioi de la Société sur une coUectioB
de 22 volumes donnés gratiéteilieiit Jtla UUiatlléque par le ministère
de rinstruction publique, destinés à compléter ses collections de la
Gazette des\Beaux-ArtSy de la Revue archéologique et de V Encyclopédie
d'architecture.
Cet envoi ayant été fait à la suite de démarches entreprises par
M. Boucher de Molandon, des remerâments tonl totés à mire Imkk
rable collègue.
Sur le rapport favorable présenté par M. Bimbenet, qui s'exprime
dans les termes suivants, la Société décide qu'il y a lieu de demander
l'échange de la revue périodique Y Investigateur contre nos publi-
cations :
Le volume LXII qui nous a été envoyé est, dit M. le Pré-
sident, un excetteiiit spécimen èe ^«sprit, ^ Mérite et du haut
intérêt scientifique et littéraire qui président à cette publi-
cation.
Son titre est justifié par le programme. Quatre section^ 's\>e-
cupent : la première, de Thistoire générale et de Thistoire de
France ; la deuxième, de l'histoire des langues et des littéra-
tures ; la troisième, de l'histoire des sciences physiques, mathé-
matiques, sociales et philosophiques ; la quatrième, de l'histoire
des beaux-arts.
A chacune des productions acceptées est jointe une courte
notice biographique de son auteur et la liste des ouvrages qu'il
a publié?.
On rt.marque, en outre, une relation analytique des ouvr^^s
offerts, et enfin une chronique très-détaillée et très-ins-
tructive.
L'échange peut donc être proposé à l'administration de Vln-
vestigateur ; il serait tout à la fois honorable et profitable pour
la Société archéologique.
La Société émet un vote favorable.
— M . Louis Jarry lit une note sur la découverte faite près du château
de Vripy (Loiret) de quatre deniers de Charles-le-Chaure et d'une
- 491 -
obole de Louis lU (819-S83). tl signale également un manuscrit avec
plans tlil XV!11" âécle, ayant pour titre : Ptocès-verbauj. de dehmila-
tiojif et bornagei delà (o'-esl d'Orléans, Lorrii tl Montargii, docu-
menl aiiparlenant, comme les pièces de monnaie ci-dessus indiquées, .i
M. de Fougeroux de Tuder, propriétaire du chUteau de Vrigny, qui en
offre la communicalioD aux personnes que ce manuscrit pourrait
intéresser.
Il signale encore la découverte d'un méreau de 160G trouvé par
M. Daniel Bimbenet, frappé à l'occasion des premiers travaux du canal
de Briarre.
La Société décide que ces notes seront insérées au Bulletin.
Ed 1881, il a été découvert, à deux cents mètres e
c^&teau de Vrigny (canton et arrondissement de Pilhivier»), qua-
tre deniers de Charles-le- Chauve fi'ap|:és au Palais, à Verdun,
k Bayeux et à Bourges. On a trouvé dans le même champ une
cinquième pièce plus rare et plus curieuse.
Elle a pour légende :
-}- ULTLDWicv m IX. Monogramme de Louis par ldc s.
b). in vico viowATo. Croix.
Cest une belle obole de Louis 111 (879-882).
Elle est allnbuêe par Combrouse à Louis II de Saxe, et cet
auteur prétend, à tort, que le monogramme egt celui di^ Charles.
Elleaélé frappée, non pas pour Le Viset, ainsi que l'indique
Gorabrouse, mais pour Visé, dans la province de Liégi-, sur la
frontière du Limbour^, à mi-chemin eiilre les villes de Liège
et de Maëstrichl.
Toutes ces pièces appartiennent à M. de Fougeroux de Tuder,
propriétaire du chfVteau de Vrigny. M. de Fougeroux possède
un volumineux manuscrit avec plans du XVlIlo siècle, ayant
pour titre : Procés-verbavx de délitnitatiotis et bornages de
la forest d'Orléans, Lorris et Moutargis, dont il offre gra-
dfiusement la communication aux membres de la Société que
ce manuscrit pourrait intéresser.
M. Daniel Bimbenet, conseiller à la c
- et r
mbre de la
Socièlc! des sciences d'Orléans, a trouvé dans soa jardin, prove-
uaul li'uDc vuitui'e <le sable de Loire qu'on venait de lui ame-
ner, une petite pièce l'ii lailmrbien frappée, portant d'un c6té ;
VIA LIGERIS IM SEQV\NA^M, 1606. J
^. SVPPLEHENTVM necessitatis. Ud poFC à droite. I
C'est DU des trois jolis méieaui créés pour les premiers trs—
vaux (lu canal de Bri:ir^, entrepris sous le règne de Henri IV.
Les deux antres représentaient une gerbe de blé et une grappe
de raisin. On pense qu'ils étaient donnés en paiement aux
ouvriers du canal et qu'on leur délivrait, en échange de ces
oiéreaux, devenus trè^-iares aujourd'hui, des portions de viande,
de pain et de vin.
— Sur h proposition de M. le |Trésorier, fait« au nom d'un associi
correspondant, la Société décide que les membres de la catégorie i
laquelle appartient ie demandeur pourront se libérer complète-
ment du paJemeut do leur cotisation annuelle par un versement tui-
que df^ âUO Trancs dont l'intérêt aura cette airectation spéciale (tmt la
modification apportée à cette décisioD, séance du 12 mai 1882).
— M, Dumuys Ut la seconde partie de son mémoire sur Gt
ville. — Ce travail est renvojé à la cojnmission des publications.
— M. Boucher de Molandon rappelle qu'nu moment où laSociélé &'(
cupuit de l'inauguration de la salle des Thèses, un membreavait
posé di3 perpétuer au moyen d'une médaille le souvenir de cet évéoe-
ment important de son histoire.
Ce projet abandonné, notre collègue l'a repris lui-même, et il
espère être bientùt en mesure d'olTrir aui membres de la Société celta
médaillt: commémorativc.
M. de Molandon ajoute qu'il s'est éclairé pour son exécutioa deti
conseils de MM. Jules Quichcrat Chaboudlet, et Mantellier. Il espèffr.!
que l'honimage de ce souvenir sera accueilli par tous avec sati
factioD ■
Les plus vifs remerrîmenls sont en cITet adressés à notre honO"
rable collègue.
I
— 403 —
— Sur ia proposition de M. Vignat, la Société vote Tacquisition du
cartulaire des deux abbayes bénédictines de Saint-Pierre de la Couture
et de Saint-Pierre de Soiesme, dont Tautcur, Dom Rigault, est Or-
léanais.
SéABee dn vendredi t8 «ytII i88t.
PrésUenee de H. Bimbenet, président.
La séance est ouverte à huit heures.
H. le Président ouvre la séance en souhaitant la bienvenue à
M. Edmond Michel, associé correspondant, que la Société serait heu-
reuse de voir plus souvent dans ses réunions.
— Le procés-verbal de la dernière séance est lu et adopt'i. Le
Président fait connaître les ouvrages reçus et dépose sur le bureau
deux manuscrits de M. Tabbé Berthon, curé de Chantecoq (Loiret),
associé correspondant. L*un est une notice sur Courteniaux, Tautre
une notice sur Chantecoq.
— M. le Président lit une lettre de M. le Prt^fpt de la Seine
répondant à la demande qui lui avait été adressée d*obtenir en
échange de nos publications les volumes de rhistoit e générale de Paris,
publiée sous les auspices du conseil municipal.
L'échange étant accepté, des remercîments sont adressés à M; le
Préfet de la Seine.
— M. Boucher de Molandon annonce k la Société la mort d'un de
ses membres correspondants, M. Jules Boucher d'Argis, et s'exprime
en ces termes, dpnt est votée Tinsertion au B AleAin :
Le 4 avril dernier, nous avons ou la douleur de perdre
- 494 -
an de nos collègues Ips plus honornblês et les pl«s âévoui
M. Jules Boucher d'Ar^?, de Guillerville, chef d'escadron
relraile, officier de la Léj^ion-d'Honneur el de l'iuptruction
publique, membre de l'ÂcniIémie du Rouen et de plusieurs
autres sociétés savanles, élu en 1877, associé correepondaot de
notre compagnie.
Né à Caen le 11 novembre iS14, d'une famille parlemen-
taire, M. Boucher d'Argis était allié à plusieurs personnes de
notre ville, et particulièrement à l'honorable conseiller & notre
cour d'appel, M. Boucher d'Argis, qui a laissé parmi nous tant
de souvenirs et de regrets.
Aussi avait-il vivement ambitionné de faire partie de notre
Société; il m'a dit alVectu eu sèment bien des fois que le jour
où vous aviez inscrit son nom sur nos listes avait été l'un des
jours heureux de sa vie.
L'agitation des camps, les campagnes et les périls d'i
brillante carrière militaire n'avaient pas af&ibli, chez U. Boi
cher d'Argis, le goût des études historiques el de la poésie, ai
quelles il se livrait avec bonheur.
Il était collaborateur du Spectateur militaire et de la Sen-'
tinelle de l'armée.
Parmi les ouvrages dont il a aimé à nous f&ire hommage, et
qui sont conservés en notre bibliothèque, nous rappelleront par-
ticulièrement : tes sixmariages d'Henri VIII, publié en 1864;
— Étude sur la guerre de la succession d'Espagne et Sainte
Marguerite d'Ecosse, 1860 ; — L'Athénée de Verdun, 1867 ;
— Le Roman de l'histoire, 1873 ; — Jeux de plume, 1874 ;
— Heures académiqxies, 1875.
Quelques-uns de ces écrits ont obtenu de (lalleuees récooM
penses, d'autres ont été plusieurs fois réédités. I
Olfe^^
— Le miîine membre lit un travail destiné à compléter son mémoire
relatif à la Clironique anonyme de la Paeelle et à rétablissement de
la fête du 8 mai. par des observations philologiques sur la Itngufl de
chacun des manuscrits du Vatican et de Saint-Pélersboui^, faites par
notre Kolli-gue, M. Bailly. — Celte étude, qui serait destinée i for-
- 495 —
mer le cinquième chapitre du mémoire de M. Bouclier de Molandon,
est renvoyée à la commission des publicatioas.
— M. Edmond Michel est invité à donner quelques explications
sur le très-important ouvrage qu*il s occupe de faire imprimer à
Orléans, après avoir eu Tespérance fondée de le publier sous le patro-
nage du ministère de rinstruction publique. C'est le recueil avec
planches de toutes les inscriptions relevées par lui dans le diocèse
d*Orléans. H a pris pour modèle le beau travail de M. de Guilhermy
sur les inscriptions du diocèse de Paris.
La Société le remercie de ce nouveau témoignage de son érudition;
elle attendra avec impatience ce précieux travail, qui jettera une nou-
velle lumière sur Thistoire de TOrléanais.
— M. Delorme signale uneinscnption relatée dans la Revue archéo-
logique de 1881 (page 88). 11 s'agit d'une tablette de bronze trouvée
à Villeneuve-sur-Lot, et sur laquelle se trouve le mot Aurelianorum
encadrée dans le vers suivant :
Pectora H Bêecet êcmUms Aurelianorum ^^
Hoc opus
n y aurait peut-être intérêt a rechercher l'origine et le sens de
cette inscription. Il propose de reprendre l'ancienne habitude de faire
deé fiches donnant l'extrait des trs^vaux publiés par les autres Sociétés
et renvoyant 4u volume où ils sont contenus.
— H. Desnoyers donne lecture d'une liste de monnaies découvertes
récemment dans le département du Loiret.
Objets trouvés dans les travaux de V église Saint- Paterne,
avril i882.
Néron. Moyen bronze. — ^. Victoire portant un gl(^,
avec 8. p, q, r.
Ântonin. Moyen bronze. — ^. Victoire portant un globe,
avec 8, p. q. r.
^'' 9t^i;^'/>/. - «^ L' ^^ / ? - •' '•^ '
Objets trouvés en i88S au cours du labourage des champiA
à Chausgy (canton de Bazoche$-les-Gallerandes).
Carnute. Polin. Tète à droite. — B). Bœuf couché.
Garnule. Bronze, Tète à gauche. — j). Bœuf debout.
Carnute. Bronze. Tète à droite. — R). Bœuf debout.
VespaBien. Moyen bronze. — ^. L'Abondance assise.
Trajan. Grand bronze. — i^. L'Empereur sur une estndt
personnage devant lui.
Trajan. Grand bronze, — i\. Fruste.
Trajan. Grand bronze. — ^. Fruste.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — r^. Fruste.
Faustîne I. Moyen bronze. — i^. Femme assise.
Postume. Grand bronze. — Les trois Monnaies ddwut.
Gallien, Petit bronze. — pj. La Pais debout.
Gatlien. Petit bronze. — fi[. Fniale.
Victorin. Petit bronze. — ^. Femme sacrifiant.
Victorin. Petit bronze. — r]. La Paix debout.
Viclorio- Petit bronze. — n|. Frusle.
Bracelet en bronze, fil tordu et se fermant par deux crochal
Ot^ets trouvés en mars 1883 au cours de labourage dei
champs, à Atray {canton de Bazochea-les-GaUerandet}.
Trois gauloises frustes en bronze.
Une carnute. Tète à gauche. — A. Bœuf debout.
Tagestius, chef carnute. Bronze fruste.
Gaietés. Télé à gauche. Aident, kaledt. — p). Cheval ga-
lopant à gauche.
Lingons. Cuivre concave. Cheval d'aurige.
Antonin. Moyen bronze. — ^. Femme debout.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — Jupiter debout.
Vespasien. Moyen bronze. — fi|. L'Abondance.
Trajan. — Grand bronze. — ^. Fruste.
4
- 497 -
Crispine. Grand bronze. — ^. La Fortune.
Florien. Petit bronze. — ^. Mars debout. Marti pacifero.
Magnence. Grand bronze. — Monogramme du Christ.
Théodose. Femme agenouillée devant l'Empereur. Reparatio
reipublicœ.
Quatre firagments de vase en terre rouge d'Arezzo.
Quatre clés en fer gallo-romaines.
SéABce dv veadredl it nud t88t.
Prétidence de M. Bdibenet, président.
La séance est ouverte à huit heures.
Le procés-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
M. le Président dépose sur le bureau, parmi les ouvrages offerts à
la Société, la Biop'aphie de Lambert Daneau, de Beaugeney-sur--
Loire, pasteur et professeur de théohgiey écrite par M. de Félice, et
un travail de M. Dumuys extrait des Mémoires de la Société archéo-
logique y intitulé : Puits funéraires de Cenabuniy fouilles des rues de
la Bretonnerie et des Huguenots^ à Orléans^ 1880.
Des remerctments sont adressés aux auteurs.
— M. Emile Davoust demande la parole pour soumettre à ses col-
lègues les plans et devis du mobilier de la salle des Thèses, dressés
par M. Dusserre.
M. Tarchitecte estime à 6,000 fr. la somme nécessaire à la bonne
exécution des travaux dont la préparation lui a été confiée. 11 se met
i la disposition de la Société pour diriger les ouvriers, et s*engage à
la mettre en possession de tout son mobilier au mois de novembre de
la présente année.
La commission est autorisée à accepter cette proposition.
kOtUtu, wpw |>ar lui au profit du Muaéo
SM«è,JUiiolro honorable colley u«, »io roo-
•Atnt il'itK trouvé A Orléans. Il » été
"Z^ «wpidj» l'ïl schelé ; le vendeur n'a pis
j'oA 3 ntUit, et l'orfôTre ne \o lui a p«8
^ Cl suniture en or, pravennikt d'un
g j«Bf (ï«Ix & doubla brAoche por-
^ f» «ràn ta grainetit, t
il Ait sans aucun d
vtjtif[4|ur eux înA'!!
rt^iaaÎMta aounnira aucun
T.'ArepiticB. C'ceX ch»ne un ,
.1 noua tl«vniia regard
I niilonint ipiffl
:und4H
n*.!ll, d^
k»ne un
— 501 —
loniunt lecture de la liste complète des membres
Te imprimée en tète du BullettH du premier
ides nombreux que la mort a faits dans les rangs
-es élus. La Société décide qu'elle pourvoira
ilacement des membres défunts.
ne les Sociétés avec lesquelles se fait l' échange
st décidé qu'une lettre de rappel sera adressée
iii depuis longtemps déjà n'envoient plus leurs
roDl définitivement rayées de la liste des So-
dans le cas où cet avis demeurerait sans effet.
es publications, par l'oi^ane de M. Delorme,
le l'impression dans ses MétTioi res :
imujs sur la Seigneurie de GermonrilU ;
ipitre du mémoire de M. Boucher de M<4andoD
i/me rfe lu diltBranee d'Orteant par la Pvcelte
'■■ la fêle du S mai, dont l'impression a été
> ili'cembrc 188J . Ce nouveau chapitre, dont
'imément au règlement, dans la séance pré-
'leiao les appréciations philologiques de
;ly, fûtes en vue de démontrer les modi-
' Orléanais vers la fin du XV' àécle.
iLJssion relatives & ces deui travaux
ca mmt 188*.
KT, préndent.
t lu et adopté.
— 49g —
— M. Davoust donne ensuite lecture d'une note relative à une
trouvaille faite par un cultivateur de la commune de La Ferté-Saint^
Aubin, au lieu dit des Ventes Saint-Martin. Il s'agit d'un trésor composé
de 250 pièces d'argent frappées sous les règnes de Charles VI, Louis XI
et Louis XIL — La Société décide que cette note sera insérée aa
Bulletin,
DÉCOUVERTE D'UN TRÉSOR AUX VENTES- SAINT -MARTIN , QUAR-
TIER DE LA VIEILLE-FORÉT , COMMUNE DE LA FERTÉ-SAINT-
AUBIN.
A. la fin du mois d'avril dernier, un cultivateur demeurant
commune de la Ferté-Saint-Aubin, au quartier de la Vieille-
Forêt, fit, en labourant un champ sis au lieu dit les Ventes-Saint-
Martin, une importante découverte de monnaies d'argent,
250 pièces environ.
Depuis sept années, ces terrés sont en ctiHuré et proviennent
de défrichements opérés danô la vieille fofét. Lors de 6éè défri-
chements, un bûcheron de La Ferté avait déjà trouvé au pied
d'une souche un certain nôinbre de pièces de monnaie aujour-
d'hui dispersées.
La découverte qui nous occupe fut mise à jour par le soc de
la charrue. Les médailles étaient en bloc, sans enveloppe aucune
de métal, de poterie ou de bois. Elles furent recueillies par le
laboureur qui a bien voulu nous les confier.
Parmi elles se trouvaient trois médailles éjj;alement en argent
d'un lari;e diamètre, qui tout d'abord avaient attiré Tattention
du cultivateur, car il s'est empressé de les faire voir à un pro-
y;riétaire du voisinage, qui les a emportées à Paris pour les
montrer à un expert. Nous espérons qu'elles nous feront retour,
afin de pouvoir au moins en donner la description, car notre
laboureur ne s'en est point pour cela dessaisi, et nous avons
commencé des démarches pour que les médailles lui soient
renvoyées.
Néanmoins, parmi les pièces qui lui restaient entre les mains,
et qui formaient la plus grosse partie de sa trouvaille, nous
avons choisi les mienx conservées, (te façon à voua préaenler au
moins un type de chaque aorte.
Voici d'abord : 1° Irenle-sepl blancs de Chartes VI et VII à
l'écu de France ;
2» Cinq blancs au K, dont la légende est très fruste. — Char-
iM VI et VU ;
3* Un blanc de Louis XI, du Dauptiiné, aux armes ds France
et de Dauphiné ;
4" Un blanc de Louis Xll ;
5" Deux blancs de Louis XI à l'Écu de France ;
6° Deux demi-blanca de Charles VII, dont un pour le Dau-
phiné ;
7" Un demi-blanc de François I" pour le Dauphiné ;
Sf> Un demi-blanc de Louis XII pour Àslie, plus rare que les
autres monnaies ;
9* Un blanc de Bourgogne, écu écartelé de Philippe-le-Beau
(li^-1506). Le type doit être rare, car il ne se rapporte qii'im-
* parfaitement aux pièces analogues décrites par les auteurs les
plus concluants, Plantet el Januez, bien qu'offrant avec eux de
grandes analogies.
Nous ne pouvons former que des conjectures relaliveraent à
la date de l'en fou îesement de ce petit trésor et aux causes qui
l'ont déterminé.
Cependant il nous est permis, en égard à l'absence de mon-
naies postérieures à François I*'', d'assigner comme date le com-
mencement du XVI' siècle. Mais à celte époque le lieu dit les
Ventes -Saint -Martin se trouvait enclavé au milieu d'une vaste
étendue de forêts mal percées et peu fréqueiiléeE, ce qui expli-
que comment le possesseur du trésor n'a pu retrouver ea
cachette. La variété des types, de provenance italienne, dau-
phinoise et bourguignonne, pouvait également faire supposer
que ce dépôt fut l'œuvre d'un homme de guerre devenu victime
des hasards de sa vie accidentée.
- M. Desnoyers signale la découverte d'un monétaire d'or MAfo-
viDgieo ttt^il et frappù à Ork^ans, acquis [
historique.
r lui au profit du Musée
« .le signale a la Société, dit notre honorable col1è;;ue, un mo-
nétaire mérovingien qui vient d'être trouvé à Orléans. Il a élè
vendu à un orfèvre auquel je l'ai acheté ; le vendeur n'a pai
dit le lieu même d'où il sortait, et l'orfèvre ne le lui a pas
demandé.
Voici la description de ce monétaire en or, provenant d'^H
atelier Orléanais : ^H
Buste à droite, avri anis. ^
^. Avo. . . .is MO dans le champ. Croix à double branche por-
tée sur un globe et entourée d'un cercle en grainelis, accostée
des lettres av(rilianis ?).
Montré à de très-habiles numismates, il est sans aucun doute
le produit d'une fabrique orléanaÎEe et jugé par eux inéHrt, car
on ne trouve parmi les frappes orléanaises connues aucun
nom qui rappelle celui que porte notre pièce. C'est donc un
nouvel ouvrier à joindre aux anciens, et nous devons regarder
comme une excellente découverte celle de cette pièce, qui all^^J
bientôt disparaître dans le creuset, i ^H
— M. le Trésorier lit une lettre de M. Hauvette contenant quelques
observations relatives à la libération des associés correspondants par
versement unique et anticipé d'une somme représentant le capital de
leur cotisation annuelle.
Prenant en considération la demande adressée par M. Hauvette, la
Société décide que lesdits membres correspondants, dont le versement
annuel est de 10 fr., pourront se libérer complètement en payant
une somme de 150 fr. seulement, c'est-à-dire inférieure de 'lO fr. à
celle qui avait été Oiée dans la séance du 18 avril dernier.
— Le Secrétaire donne lecture du Bulletin du premier trimes
1882. —Ce projet est soumis à l'approbation de la commission 1
— 501 —
— M. l'Archiviste, donnai lecture de la liste complète des memlires
de la Société qui doit être Imprimée en létc du Bulletin du premier
trimestre, signale les vides nombreux que la mort a faits dans les rangs
des mecnbres honoraires élus. La Sociélé décide qu'elle poun*oira
ultérieurement au remplacement des membres défunts.
— En ce qui concerne les Sociétés avec lesquelles se fait l'échange
de ses publications, \\ est décidé qu'une lettre de rappel sera adressée
à celles d'entre elles qui depuis longtemps déjà n'envoient plus leurs
travaux, et qu'elles seront délùiitivement rayées de la liste des So-
ciétés correspondantes dans le cas uù cet avis demeurerait sans efTet.
— La commission des publications, par l'organe de M. Delonne,
se prononce en faveur de l'impression dans ses Memoirei :
i' Travail de M. Dumuys sur la Seigneurie de Germonvilte ;
2" D'un nouveau chapitre du mémoire de M. Boucher de Molandoa
sur la Chronique anonyme (te lu délivrance d'Orléans par la Pucelle
tt de l'élablisiemeul de la fête du 8 mai, dont l'impression a été
votée dans la séance du 9 décembre 1861. Ce nouveau chapitre, dont
lecture a été donnée, conformément au règlement, dans la séance pré-
cédente, comprendra in etletuo les appréciations philologiques de
notre savant collègue, M. Baitly, faites en vue de démontrer les modi-
fications qu'éprouva le langage Orléanais vers la Hn du W' siècle.
Les conclusions de ta commission relatives & ces deux travaux
sont adoptées.
Séance du vendredi te mal I8t«t.
Présidence de M. Bimbënet, j'rétident.
La séance est ouverte à huit heures.
Le procés-verhal de la dernière séance est lu et adopté.
— 602 —
M. le Prëàdent dépose sur le buroau, parmi les onTrages offerts I
la Société :
1* L'Hitloire de t'églUe da village et du château de PUmie.
H. le uunte Du Faur de Pibrac. membre titulaire résidant ;
2° L'tnstruclion primaire avant t7S9 datu Farroniisiement fi
Uaitf, par W^" de Foulques de ViUarot, lauréat des concours de
Société, officier d'académie.
Des remernliDents sont volés aux auteurs, et des fâlicilatioos sont
adressées à M'i^ de VlUaret pour ce travail, dont l'importance et
l'exactitude faot honneur h i'éruditioa et à la patience laborieuse de
son auteur, eo même teiup; qu'ils jettent une lumière plus compléle
sur cette partie si intéressante de notre histoire locale.
le^^
— M. le Président donne communication d'une lettn
M. Badaire, de Blois, membre de la Société archéologique de
et-Cber, dans laquelle le signataire offre gracieusemeol & U
un jeton d'échevinage d'Orléans portant la date de 1608.
La Société vote des remercîments â M. Badaire pour son
gracieuse, bien qu'd n'y ail pas lieu d'accepter cette pièce, trte-réj
due dans les collections orléanaises.
'4
ooofl^^l
— M. le Président entretient ses collègnes des travaux entrepris
par la commission des maisons historiques d'Orléans, nommée par
M. le Maire dans le but de désigner tous les souvenirs artistiques que
renferme le quartier ï des marchés couverts, > dignes d'être con-
servés dans i'btérét de l'histoire locale.
M. l'abbé Desnoyers lit sur ces mêmes travaux un rapport qui
renvoyé à la commission des publications.
I
— Notre honorable collègue lit une note sur des découvertes
dans la commune de Batilly.
MM. de Beaucorps demande la parole pour en communiquer use
autre du même genre intéressant la commune de Mardié.
La Sodété décide que ces deux communications seront inséi
dans le prochain Bulletin.
^ 508 —
Objets trouvés dans un champ de la commune de Batilly,
lo Une urne en terre à couverte noire et maie, munie d'une
anse;
2<> Un graphium en cuivre portant des traces d'argenture ;
^ Une cuiller en cuivre terminée par un crochet de sus-
pension;
4^ Un instrument de modeleur.
Objets trouvés dans un champ de la commune de idardié.
Dans les premiers jours du mois, en labourant un champ
âtué à peu de distance de Latingy, commune de Mardié, la
charrue mit à découvert un cercueil en pierre de Malveaux.
n ne ren£»rmait que des ossements de femme, sans aucun
autre objet pouvant intéresser un archéologue.
Ce cercueil, orienté au levant, mesurait 2 mètres de longueur
sur 45 centimètres de largeur à la tête et 25 à l'autre extrémité.
Le couvercle, formé d'une pierre plate très-fruste, était en
deux morceaux, ainsi que le cercueil lui-même, et ne portait
aucun signe ni inscription.
Suivant M. Quicherat, l'usage des cercueils de pierre n^a
gilj^ dépassé le commencement du XV« siècle. Ils ont été
remplacés, pour les personnes qui pouvaient se payer ce luxe,
par des cercueils de bois garnis de plomb.
L'existence de cette sépulture indique qu'à peu de distance
de là, un village devait exister autrefois ; et en effet, au milieu
des vignes qui avoisinent cet emplacement, on trouve souvent
des substructions de maisons, et même des débris de poterie et
dee toiles romaines.
— Le projet de Bulletin du premier trimestre de 1882, la dans
nne séance précédente par le Secrétaire, est adopté par la commission
des publications.
— 5M —
La Société sanctionne par son vote les conclusions de H. le Tap-
porteur.
— Le Président prie Fun de ses collègues de vouloir bien donnw
lecture du travail sur Courtemaux, adressé par M. Tabbé Berthoo,
curé de Chantecoq, associé correspondant.
Cette monographie est renvoyée à la commisssion des publications.
Séance du vendredi • Juin 188».
Prmdenee de M. Bimbenet, président-
La séance est ouverte à huit heures.
Le procès- verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Le Président donne connaissance des ouvrages reçus.
— M. Doinel, ancien membre de la commission des publications,
fait déposer sur le bureau la biographie d'Amyot de Courtempierre,
présentée à la Société par M. l'abbé Msdtre, membre titulaire non
résidant.
Le rapporteur conclut en faveur de l'impression de ce travadl
au prochain Bulletin. La Société sanctionne cette conclusion par
son vote.
UNE PAGE DE L'hISTOIRE DE COURTEMPIERRE.
Jacques Âmyot, quatrième seigneur connu de Courtempierre,
né à Melun le 14 octobre 1513, mort le 6 février 1593, à près
de quatre-vingts ans, était issu d'une famille pauvre. Ladvocat
suppose que son père exerçait le métier de mercier. Une tradi-
tion constante à Courtempierre porte que M. Âmyot fit des sou-
liers, ce qui signifie que son père était cordonnier ; peut-être
- SOS -
eet-ce cette version qu'il faut admettre. Quoi qu'il en soit, après
avoir fait ses éludes à Paris au collège du cardinal Lemoine,
■il fut précepteur des enfants de Guillaunie de Vassy-Bouchetel,
tlors secrétaire d'Ëtat. Après avoir reçu les saints ordres, il
exerça pendant dix ans la fonction de lecteur ou professeur de
latin et de grec k l'université de Bourges. Ce fut alors qu'il se
livra à son goût pour les traductions. Il fît d'abord paraître
«elle d'un livre d'Héliodore de Sicile. Les amours de Théagéne
et de Chariclée. Il fut nommé par François I", à qui il avait
d£dié son livre, abbé de Bellejane. ordre de Prémontré, eu Nor-
mandie, valant alors 3,000 livres. Ses provisions datent de l'an-
née 1547. Il succédait dans celle dignité au célèbre Vatable, le
grand hébraïsant du collège de France , mort cette même
innée. Amyot avait alors Ire nie -quatre ans. Nous supposons
qu'il était parvenu au grade de docteur, car son buste, repro-
duit par un de ses successeurs au chàleau de Courtem pierre, le
représente coiffé du bonnet insigne de cette dignité. Ce por-
trait, copié probablement au frontispice de ses œuvres, offre
une certaine ressemblance avec celui de saint Vincent-de-Paul,
dont il fut contemporain pendant dix-sept ans. Comme le célè-
bre fondateur de la Mission et des Dames de charité, il présente
un gracieux mélange de gravité et de bonhomie. Il donna
ensuite des traductions plus étendues, dont la principale est
celle des œuvres de Plutarque, notamment des Vies des grands
hommes (1559). Il y ajouta celle des œuvres morales du même
«nteur en 1574. On en admire universellement le style simple
et nûf, surtout dans la version des grands hommes, qui certai-
nement est le plus intére.^sant monument de la langue française
au XV!' siècle.
Amyot traduisit aussi la Pastorale de Longus ou le roman
ie Daphnis et Chioé, chef-d'œuvre de naïveté que Paul-Louis
Courier a revu (1810-1813), et qui ne put échapper à la censure
tf une critique moderne.
Verum ubi pluta nilant.... non i
Offetidar niaeulU qxutB sut inevr
Aut kaiitana parum cauel nalitr
taiXEtm N» 113.
— 606 —
Contemporain de Ronsard et de Rabelais, il se gsrda bien
d'imiter le premier, dont la « muse, en français, parlait ^nc et
lalin, 1 et te second, qui fit de notre langue un jai^on trivial et
burlesque.
Nous avons vu Amyot traducteur; considérona-le maïsteouit
comme diplomate. En 1551, il suivit en Italie Jean de Mor-
vllliers, alors ambassadeur à Venise, et pins tard évèque d'Or-
léans (1552). Il se lit aimer du cardinal de Tournon, pluàeurs
fois ambasËsdeur à Rome sous Henri II et ses succeasenrs, el
mort en 1562. Il fut également Hé d'amitié avec Odet de Selvee,
ambassadeur à Venise après Mo r vil liers. Il fut aussi l'un des
orateurs du concile de Trente, où il prononça cette protestation
si hardie et si judicieuse que l'on trouve daua les actes de ce
concile (Ladvocat).
II avait fait le voyage de Rome pour cotlationner des manus-
crits de Plutarque ; Il y trouva ce qu'il ne cherchait pas : le che-
min des honneurs et des dignités occlésiastiques. Il fut redevable
de son élévation à son mérite d'abord, et ensuite à la protection
du cardinal de Tournon que nous venons de nommer. Cest à
son retour d'Italie (1554) qu'il entra à la cour de Henri II eu
qualité de précepteur des entants de France. Noua ne voyons
pas que ce prince ait récompensé ses services, non plus que son
ûls aîné François II, mort presque à la fleur de l'âge. Mais i
peine Charles IX fut-il monté sur le trAne qu'il nomma Amyot
grand aum&nîer de France, dit Ladvocat. Il fut Investi de cette
dignité le 6 décembre 1560. Son ancien élève lui donna aussi
l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne el l'évécbé d'Auxerre.
Henri III lui conserva la charge de grand aumAnier et lui con-
féra l'ordre du Saint-Esprit (1574).
Nous n'avons point de détails sur la vie d'Amyol comme évo-
que ; mais son caractère bien connu nous incline à croire qu'il
pratiqua dans le diocèse d'Auxerre sa devise du concJlâ de
Trente : soutenir fermement les droits de l'Église gallicane, dont
les opinions étaient alors tolérées en cour de Rome, et défendre
ses ouailles contre les attaques du protestantiBuae qui l'entourait
de tous côtés.
- 507 -
Sa conduite comme châtelain ne noua est pas davantage con-
nue. Peut-être a-t-ii mis ici la dernière main à son Plutarque
qui fut, disent ses biographes, l'occupation de toute sa vie. Tout
ce que nous savons, c'est qu'il était au déclin de l'âge quand il
achrta ta seigneurie de Courtetn pierre. Y fil-il de fréquentes
apparitions? Apporta-1-il des changements notables dans la
structure de son château et dans celle de sou église ? Nous ne
voyons pas qu'il ait ri^^manié notablement son nouveau castel ,'
il y trouva tous les attributs de la haute, moyenne et basse jus-
lice. Quant à l'édifice religieux, c'est peut-être lui qui trans-
forma une fenêtre romane en une fenêtre renaissance, s'il eut
son banc seigneurial ou sou trfine épiscopal là où est aujour-
d'hui le banc d'œuvre. Ce que nous aimons le plus à supposer,
c'est que sa présence â Courtempïerre préserva ses domaines
du fléau du calvinisme. On sait tout le mal que Renée de France,
dncbesBe de Ferrare, dame de Montargis, fit à cotre Gâlinais
en y implantant le calvinisme par la force des armes. Dom
Horin noua apprend qu'un des serviteurs de cette princesse, le
seigneur d'Anglure (1), devenu huguenot par la misère des
temps, transforma l'édifice religieux en un triste séjour d'héré-
tiques. Nous savons aussi que Gien, dans le diocèse même
d'Amyot, avait été protestantisé à main armée. Et ce qui touche
de plus près le châtelain de Courtempïerre, c'est qu'il dormait
BOT le tombeau du propre frère de sa venderease, le fameux
adgneur Dumouetier, abbé conunendataire de Saint-Séverin de
Ckiteaulandon et violateur de son abbaye, comme l'avait Mi
l'infortuné Odet de Chàtillon, le frère de Coligny et l'envahis-
seur de sa propre abbaye de Saint-fienoit-sur- Loire. Ces tristes
exemples, ce funeste voisinage ont dû enflammer le zèle du
pî«ax évéque et préserver ou mftme purger son domaine du
levain de la réforme.
Tel Jacques Amyot apparat! à nos yeux.
Dirons-nous encore un mot â sa louange? Nous l'empruntons
A l'almanach de Seine-et-Marne (1881) : c Quand le Melunois
(1} AngluK : couvent de U paroisse de Nai^is.
— 508 —
J. Amjot, ancien précepteur des rois, eut piibllé sa traductïoD
de Plularque, qui Ht l 'ad rai ration des lettrés du XVI» àècle, on
lui proposa d'écrire l'histoire de France. — * Non, non, réptsi-
dil l'évëque d'Auxerre, je suie trop attaché à mes maîtres pour
me charger d'écrire leur vie. > Ce seul mot nous dit ce qu'il
était. Ami de ^es rois, il eût voulu cacher leurs défauts ; ami
de la vérité historique, il lui aurait fallu les peindre tels qu'ils
étaient. 11 préféra garder le silence et laisser à d'autres le soin de
narrer les intrigues scandaleuses de François I", de Henri II,
de Henri III tt de Henri IV, sous le règne duquel il vécut quatre
ans et dont il entrevit les fréquentations adultères.
Nous finirons par un détail qui ne manque pas d'importance.
Acn^fot fut le fondateur d'une nouvelle dynastie qui dura deui
siècles à Courtempierre et dans les environs. Les enfants de sa
nièce se maintinrent dans son château jusqu'à la révolution de
1789 sous les noms de Delalande, Seguier de la Verrière, de
Mousselard, etc. Les Qls de son neveu transmirent le nom
d'Amyot à de nombreuses générations dont le dernier repré-
sentant fut, en 1787, seigneur de Treilles et de Gourtem-
pierre, sans parler de la génération présente, qui n'est pas sans
gloire. M
MaItre. I
Curé de Courlempierre. ^
— M. Maxime de Beaucorps signale la découverte (aile k Mardif
(Loiret) d'une pièce d'argent à l'efGgie de Faustine, et celle de deux
blancs de Henry IL m
— M. Dumuys annonce à ses collègues que la tombe de R(dMft
Miron, seigneur de Chcnuilics et Germonville (Loiret), a été mise au
jour au cours des travaux entrepris dans l'ancienne église des Jaco-
bins de Tours. — Il soumet à la Société le fac-timiU réduit de ce
monument (1).
(1) Cette pierre lumulBire s élé donnée depuis au Musée tù31oriq«a 1
d'Orléaas par M. G. Miron de fEapinay.
— 509 —
— M. le Président prie un de ses collègues de donner lecture du
travail de M. Tabbé Berthon sur Chantecoq. Cette notice est renvoyée
à la commission des publications.
— M. Baillet signale à Tattention de ses collègues un article de
M. Luccot, inséré dans les Mémoires de la Société des antiquaires de
France^ tome XLI, page 101, intitulé : Note inédite d'un contempo^
rain de la Pucelle sur la campa;) ne dite du Sacr^y 1429.
La Société décide qu'elle souscrira à un exemplaire de la réim-
pression projetée de Y Histoire générale du Gagnais et du pays Hure-
pois, par Dom Guillaume Morin.
Sémnee du veadredl «S Juin i88t.
Présidence de M. Bimbenet, président,
La séance est ouverte à huit heures.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président donne connaissance des ouvrages reçus. H lit
une lettre de M. le Secrétaire de la Société des sciences et lettres
de Loir-et-Cher, adressant à la Société archéologique le jeton d'éche-
vinage qui lui avait été précédemment ofTert par M. Badaire et que
celle-ci n*avait pas cru devoir accepter.
Des remerdments sont adressés au donateur et h la Société dont
il est membre.
— La commission des publications fournit plusieurs rapports sur
divers travaux soumis à son appréciation.
Elle propose :
1« L'insertion dans les Mémoires de la notice sur Chantecoq, écrite
par M. Tabbé Berthon et lue dans une séance précédente ;
— MO —
S" L'impression au BulUlin d'une note de M. Desnoyers sur le»
travaui de b commist'ion des maisons historiques.
30 M. Vignal proposi' également l'impression au BulUttn de h,
notice biographique sur Pierre de Belleperche, due à la plume ds.
M. Pérot, associé correspondant.
ESQCtSSE BIOGRAPHIQUE SUR PIÏRRE DE BELLEPCRCHB.
1
Parmi les personnages illustres qui ont brillé du XIII* an
XIV* siècle, il en est un surtout qui se lit remarquer par sa
science et ses nombreux travaux. < Cette gloire du Bourbonnait,
disait Jean Durel, est Pierre de Bellepercue , qui. après arcur
enseigné le droit civil el le droit canon, et rempli les plus hautes
fonctions de l'État, devint l'un des grands évoques de son
temps, s
Pierre de Belleperche naquit en 1230 à Villars, paroisse de
Villeneuve, archiprëtre de Bourbon -l'ArchambauU, qui faisait
alors partie du diocëse de Bourges, aujourd'hui du département
de l'Allier, arrondissement de Moulins (i). Plusieurs auteurs
le font descendre de la maison de Breschard, tandis que d'autres
le croient d'une obscure origine. Son pare mourut ea 1S37.
<1) Guy Coquille, Moréri, la Galtia clirlstiana, etc, le font naître, mia
d'ailleurs en apporter aucune preuve, à Lucenay, en Nivernais. Hais des
savants également autorisés, l'abbé Lebcuf, Nicolas de NîcoUI, etc., le re-
vendiquent paur le Bourbonnais. M. Chaïaud, érudit archiviste de l'ÂlIier,
soutient cette demiâre opinion et l'appuie sur des documents par loi dé-
couverts aux archives déparUmen taies, (Voir sur celle question le B^itetm
de la Soci^U d'émulation de l'Allier, tome IX.) U cite, entre autres,
deux pièces ImporUnres; la première esl un ftagment da testament de
P. de Bellepercbe (case 162, registre P, n» 1365) : « J'ordonne pour le
salut de mon Ame, relui de mon père, de ma mère, de mon frère Guil-
laume de Villars, el du roi de Krance, qu'il soit édirié une chapelle dans
ma maison de Villeneuve. Dans cette chapelle seront fondées huit vicai-
ries, me réservant la nomination de leurs titulaires et la réservant aussi
& mes héritiers. ■ Beredibui «eu tucceteonbitt dumtu mea de Villaribu*.
La seconde piène (P. 1355, case 160) est une cession de Guillaume de
Villars, frère de P. de Belleperche, à Louis de Bourbon, lits «Iné de
Robert, fils de saint Louis, du droit de présentation des titulaires anx tÎ-
cairies de Villeneuve.
— Ml —
Ses premières années sont restées lout à fait ioconnues; nom*
le retrouvons, fart jeune, étudiant le droit à Orléans, et i>nsuite
professeur aux grandes écoles de droit de cetle ville (1).
Son professoral illustra cette R.ivante ioeliltitioD, devenue
depuis si célèbre. Jean Pyrrhus d'Anglebermes, commentateur
de la caulume d'Orléans, rappelle avec emphase les titres de
gloire que sod illustre prédécesseur avait acquis à l'Universilé
de cette ville : Quid tandem excogitari gueat, 'quod ad glo-
riam noifW Gym^tasii desideret ? Debemus ei egregios Pétri
Belperticarii, juris civilis aquilo!, commentarios ,- qui Cino,
Bartolo, Baldo, ac céleris velut primipilus fuit (2).
En effet, Pierre de Belleperche fut l'un des premiers qui
teDlàrent et amenèrent l'enBeign^menl des lois civiles dans le
rofanme de France.
La eagesse et la valeur des ordonnances d'Orléans, qui méri-
tèrent à l'Université de cette ville, la première en France, le
titre d'Université de loix (3), font supposer que Pic
Belleperche a dû y professer lon^tempR. Guy Coquille appuie
de son autorité le long séjour de l'auteur des Velu&tissimus
m Orléans en disant : € L'opiniâtreté persistant à enseigner le
droit, contrairement à la bulle du pape Honoré 111, en ceste
ville d'Orléans, par dessus toutes les villes du pays cous-
tumier, deux grands jurisconsultes y enseignaient le droict
publiquement, Guillaume de Cugny et Pierre de Belle-
perche; ce dernier, non content d'avoir professé longuement a
Orléans traversa les monts, et dedans la ville de fiolot;ne il
voulut reuier Accurse; pafisant par Tholose cettuy-cy avait
Iq avec très grand honneur la loi des codes, ainsy le < dict
BMiola > (4).
fui taaiÈe qu'eu 13115; mus le
I gi'andes éca)«s épiscopales de
{]) L'Université de lois d'OrlénnG i
droit éUil depais longtemps ^ns^igné
cette ville, avec beaucoup d'^ulul.
(3) Notice ilir la lé^iinliitinn rii"fe «( tes juriscanraltea du Boni
iM, parMéplun. (Uiillaliii de la .1o-!iêlé d'Émulation ds r Allier. I
p. l«t î
(3) llenrys.
<4) Guy Coquille, Uitloliv du Nivernai*.
Pierre de Belleperche quitta la chaire de droit d'Orléans
pour remplir les fonctions de dojen de la catbédrale de Paris.
Quelque temps après, il fut nommé cûnseiller au Parlement.
Notre illustre jurisconEulte paesédait des terres importantes
en Bourbonnais. La châtellenie de Belleperche, située sur le ter-
ritoire de la paroisse de Bagneux, et l'une des dix-sept châtel-
lenies de cette province, lui appartenait. 11 ne reste plus qu'use
motte considérable et son valium, rempli de matériaux in-
formes, pour rappeler l'endroit où cette forteresse était édifiée.
Une ancienne tradition à peu près oubliée aujourd'hui, et que
nous nous bornons h rappeler ici, sans en garantir l'authenticité,
veut que le Homan de la Rose ait été en partie composé dans
le vieux château de Toury-sur-Allier, situé près de Moulins et
éloigné de deux Ueuea à peine du château de Belleperche, dont
la construction était bien antérieure à celle de Toury, Il sem-
blerait plus vraisemblable que Guillaume de Lorris, contem-
porain de Pierre de Belleperche, ait connu à Orléans le célèbre
professeur, et que celui-ci, par amitié pour un poète qui hono-
rait déjà l'Orléanais par son talent, lui ait offert une afTectueuse
hospitalité dans son chdleau de Belleperche, où, dans le calme
et le repos des champs, Guillaume de Lorria aurait travaillé i
ce Roman de la Rose qui a traversé les siècles et se lit encore
aujourd'hui.
M. Klimralh soutient, mais sans en donner aucune preuve,
que le célèbre jurisconsulte enseigna longtemps le droit à Tou-
louse ; il ajoute que ce fut lui qui, le premier, introduisit Is
méthode scholastique dans la jurisprudence.
On attribue généralement à Pierre de Belleperche l'ouvrage
connu sous le titre de : Tractatus de feudis, dont les pre-
mières éditions ont été données en 1603.
Après avoir été en ambassade auprès du roi d'An^deterre,
Pierre de Belleperche fut rappelé pour aller négocier en Flan-
dre ; il fut ensuite chargé d'une mission près du pape Benoit XI,
pour y régler quelques différends. C'est vers ce temps que pa-
rut la célèbre ordonnance de réforme, dont chaque article est
la peinture fidèle des mœurs judiciaires de ce temps.
— 513 —
Tout porle à croire qu'il coaDut intimement Accuree, venu de
Bologne en France, et qu'il éludia avec ce maître célèbre. Il est
même probable qu'il le reconduiî^it en Italie, aliu de conférer
plus longtemps avec lui.
Philippe-le-Hel voulut fixer près de lui cet homme éminent
à tous égards, et il lui conféra la haute dignité de chancelier
de France. Pierre de Belleperche y rendit de réels services,
et, le roi, pour les reconnaître, l'appela aux fonctions de garde-
scel royal.
Enfin l'évËché d'Auierre lui fut offert ; il l'accepta et s'y dis-
tingua par ses vertus autant qu'il s'était jusqu'alors illustré par
sea talents; il ne cessa d'y montrer ses grandes aptitudes pour
la direction des affaires ecclésiastiques, malgré les fonctions
multiples auxquelles savait suffire son infatigable activité.
Pendant la courte durée de son épiscopat, il fonda dans
l'église de Villeneuve -sur- A Hier, une chapelle à laquelle il
afi'ecta perpétuellement un revenu de cent quatre-vingt livres
tournois. Cette chapelle a été détruite lors des ravages que les
Anglais firent, au XIV* siècle, dans nos provinces. Le pape
Clément VII réunit cette fondation à celles qui existaient déjà à
la collégiale de Moulins, créée par le bon duc Louis II de
Bourbon.
Un an s'était à peine écoulé depuis l'élévation de Pierre de
Belleperche à la dignité épiscopale, lorsqu'il mourut, le 17 jan-
vier 1307, âgé de solxanle-dix-sept ans.
Plusieurs savants soutiennent que Pierre de Belleperche fut
inhumé au lieu de sa naissance, dans la chapelle de l'égliâe
de Villeneuve, qu'il avait réédifiée et dotée. Nous ne devons
pas toutefois dissimuler que la Gatlia ehriitiana n'a pas accepté
cette opinion.
Mate igitur, y est-il dit, aln sepuUum votunt m eccEe-
Bia parrochiali Viltanovœ, prope caatrum BeUœperticce, cvi
mutta bona contuleriL
Une inscription commémorative gravée sur une plaque de
cuivre avait été placée, en souvenir de Pierre de Belleperche,
dans le chœur de Notre-Dame de Paris. Elle tendrait à faire
-M4-
croire que cet illustre personnage y aurait été inhumé ; mais
quelques personnes contestent également sur ce point la for-
taite exactitude de cette afGrmation (1).
Noue reproduiaons le texte épigraphiqtie, sans nous ii
en ce débat :
D. 0. M.
Uûc jacet in cella, Peirtu cngnomirte Betla —
Perlica, perplacidua verfrii, faclia quoqve fidut,.
Milis, veredicus, prudena, liumilitgui:, pudieui^Ê
Lagalis, planvs valut aller Juilinianui. ™
SutHtnuf lioeiorum, certi»»ima rtgula mon
Pwiiinorutni^ve decamu canoxinoniffl,
AiUUnodorifâ digne mtnptd sibi tedê.
Tempora pont tnadica, camii seceasit ab on
Annji «ub mille ter et êeplem »imul, ilhi
Sulpifii fento mi'jraril ab ùrbe molegto.
Det tibi iola»em gpiritu» atmut. Amen.
François Pêrot (de Moulins),
Attocié rorriitpondanl.
— M. l'abbê Desnoyers donne quelques nouveaux renseignemml»
sur les travaux de la commission municipale des malsons historiques,
dont il est vice -président. — Notre honorable collègue apprend i ts
Société que la liste des maisons et souvenirs artisElqiies jugés dignes
de conservation vient d'être soumise h M. le Maire d'Orléans, et qu'il
se propose d'établir un rapport explicatiï sur les travaux de la cmiK
mission, pour éclairer la municijjaiiti^ sur les décisions prises.
NOTE SUR Li COUUISeiON DEB HAÏRONS HlSTORrQTIES.
I
Jtj crois devoir fdire à la Société une communication qu'elle
saura apprécier, car il s'agit des maisons qui peuplent les quar-
tiers où vont ôlre établis les nouveaux marchés.
r, par Achill* Allier. I. D, p. 3T1.
- M8 -
M. le Maire à nommé une commission chargée de vUiter ces
tnaisoDB et de désigner celles qui parailraient devoir âtre oon-
eervées. Cette comtniBsion ae compose de :
M. Rabourdim, adjoint, président ;
IIM. CiiiAAâst&RB, VicHOT, membres du conseil municipal ;
MU. Desnoyers, vice-président; Delorue, Davoubt, Du-
HtTTS, membres de la Société archéologique ;
U. DusEHRE, architecte.
Le luadt 32 mai, )a commission a visité aérieusemenl ces
quartiers ai intéressants pour notre histoire locale, et si pré-
deux pour l'étude de la science et des arts. Trois heures snt été
consacrées par la commission à une élude que plnsieurs de se*
membres avaient déjà foite personnellement, mais qui prenait
an caractère tout particulier et une autorité nouvelle par la
mlaiion dont nous étions revêtus.
Notre première attention s'est portée sur les deux anciennes
portes situées dans le Grand-Marché, derniers restes de cette
Gaule qui accepta d'abord en frémissant la domination romaine,
puis adopta ses habitudes architecturales. Gaulois et Romains
ont foulé le passage de ces deux portes, l'un avec son sagum,
l'autre avec sa toge, se sont coudoyés sous les deux cintres
dee portes, et leur souvenirs'; rencontre avec une ineiprimible
pnisaancd.
J'ai élevé la voix du fils de ses ancêtres, et la commission a
décidé la conservation de ces deux portes ; elles pourront être
réédifiées dans le jardin de l'Hétel-de-Ville.
La chapelle Saint-Jacques a élé longuement visitée e( ins-
pectée, et, à notre grande joie, malgré les premières craintes des
visites antérieures, il a été reconnu que la foçade entière pouvait
être conservée ; elle serait, comme les portes romaines, placée
dans le jardin de l'H6tel-de- Ville, devenu par ces pitloresquee
reconstructions une imilation de celui de Cluny.
Trois maisons dans la rue. de la Pierre- Percée, deux autres
dans le rue Sainte- Catherine seraient intégralement conservées
pour être reconstruites avec soin par la compagnie des marchés,
BOtu U Eurvetllance de la eommiaslon.
— 516 —
Les quarliera renCerment eocore des maisons doul )a conser-
vation intéy;rale ne nous a pas semblé nécessaire, mais oii se
trouvent des sculptures et autres objets qu'il importe de ne pas
laisser vendre ou périr. Le cahier des charges des conslructcurs
de nos marchés donnant à la ville le droit de choisir ces petits
monuments, ils seront soigneusement recueillis et déposés
dans le jardin de la mairie, ou dans le musée historiqrie.
En accomplissant, je puis le dire, Messieurs, avec amour t
visite qu'elle regardait comme un devoir de piélé Qlîate, la com-
mission n'a pu échapper à une vive impression que tous vous
eussiez partagée : nous nous reconstruisions, sans le vouloir, le
charmant et glorieux passé de ces quartiers si longtemps, hélas 1
oubliés et méconnus. Pourquoi donc cette immense couronne de
mçiisons délicieusement sculptées, où la pierre et le bois sont sortis
du ciseau de l'artiste sous les apparences de la dentelle, où la
grâce, la force, la vie forment une alliance incomparable, pour-
quoi dans ces petites régions tant d'élégance et de richesses?
Regardez bien. Messieurs, l'exlrémilé du Grand-Marché, sur le
bord de la Loire, les restes du ChStelet si bien rendu à la vie
par notre collègue, M, Jarry ; là se trouve l'explication de nos
richesses artistiques : autour de ce Chàlelet, de ce roi de la
magistrature orléanaiae, vivaient tes représentants de 1a justice
et devaient s'élever leurs demeures, dar>s lesquelles ils voulaient
mourir tranquilles, honorés. Riches, ils avaient dû se donner un
séjour digne de leur situation et appeler les grands artistes à
embellir leur domicile, et la maison construite par Ducerceau,
rue Sainte -Catherine, témoigne suffisamment combien ces iotel*
ligents magistrats aimaient et leur cité et les arts.
M. le Maire a su comprendre tout ce qu'il y avait de noblesse
• et de beauté dans ces siècles anciens, et son intelligence n'a pas
voulu qu'ils restassent sans honneur. La commission qu'il a
instituée s'est jointe avec empressement à des pensées que par-
tage d'ailleurs le conseil municipal, et nous n'épargnerons au-
cun effort pour conduire abonne fin une mesure dont toute àme
orléanaise appréciera l'importance.
L'aroour de la cité et celui des arts ont inspiré l'établi
— 517 —
de la commission. Ces deux sentiments (joints à celui de la
reconnaissance) la guideront en tous ses travaux, et laissez-nous
croire. Messieurs, que vous êtes en parfait accord avec nous.
Desnoyers.
— M. Bimbenet donne lecture de l'avant-propos d'un important
travail qu*il vient d'entreprendre et qu'il se propose de continuer
activement ; il s'agit d'une nouvelle histoire de la ville d'Orléans.
La Société remercie l'auteur de lui avoir communiqué la préface
de cet ouvrage et lui demande de vouloir bien donner lecture du pre-
mier chapitre.
— M. le Président annonce à ses collègues que, par suite du
départ définitif de M. Buchet, d'Orléans, une nouvelle place de mem-
bre titulaire résidant devient vacante, et que les candidats pourront se
présenter à partir de ce jour.
ORLiAlfS, IMPRIMERIE DE GEORGES JACOB, CLOlTRE SAINT-BTIBNNEy 4.
m
BULLETIN
DB LA SOCIETE
ARCDE0L06I0UE ET HISTORIQUE DE mLÉANAlS
K- U4.
TROISIÈME TRIMESTRE DE 1882.
Séaaee dm ■Mrdt ii JalUet 188 S.
Préiidence de M. Bimbenet, président.
M. Bimbenet lit une lettre du Président de la Société archéologique
d'Ille-et-Vilaine acceptant l'échange de nos publications et accusant
réception des volumes déjà parus.
— Notre honorable collègue, M. CoUin, ancien membre titulaire de
l'Académie de Dijon, fait hommage à la Société d'une collection des
itémotres de cette compagnie destinée à compléter celle que possède
noire bibliothèque.
U. Pérot, associé correspondant, fait hommage à la Société,
par l'entremise de M. Boucher de Molandon, d*une notice sur le
Tofhbeau du duc de Montmorency.
Des remerdments sont votés aux donateurs.
mXCTUf N* iU. 37
- 520 —,
— M. Belluet, clerc dé notaire à Châtillon-sur-Loire^ ftoumet i la
Société une pièce authentique datée de 1:211, constatante donation
d'une terre et d'un bois faite par Jocelyn, fils d'Arraud de Hauterroir,
à l'abbaye de l'aumône de l'ordre de Citeaux, et les conditions d'arran-
gement proposées par le chevalier Pierre de Ville-Breton à Toccasion
d'une contestation survenue au sujet de ces biens.
— M. le Président donne lecture d'une lettre de M. Pommlerjuge
d'instruction au tribunal civil d'Orléans, dans laquelle le signataire
pose sa candidature à la place de membre titulaire résidant devenue
vacante par suite du départ de M. Buchet, démissionnaire.
— M. Patay annonce à ses collègues que M. de Lacombe, noorel
acquéreur du château de la Jonchère, vient de trouver dans ses titres
de propriété un inventaire complet du -mobilier existant dans ledit
château à l'époque de son acquisition par le duc de Villars-Brancas.
La Société décide qu'une note sera demandée à M. de Lacombe sur
ce sujet intéressant.
— M. Bimbenet donne lecture du premier chapitre d'une nouvelle
Histoire d'Orléans dont il entreprend la publication. Ce chapitre a
pour titre : La celtique Genabum.
Séttncc du vendredi f 8 JaUleC t88f •
Présidence de M. Bimbenet, président.
La Société déride qu'une domande d'échange de publications sera
adrossre à .M. le dirocleur de la revue périodique intitulée : Bib'w-
theque de lEco'.e def^ Cliartes,
— M. AiiL;uste Castan, correspondant de l'Institut de France, fait
homma;^e à lu Société d'une notice sur M. Jules Quicheral, lue à la
Société d'émulation du Doubs.
— 521 —
M. Gouverneur fait également hommage, par l'entremise de
H. Doinel, d'un volume intitulé : Essais historiques sur le Perche.
Dts remerciments sont votés aux donateurs, et l'analyse du second
ooyrage, présentée par M. Doinel, est renvoyée à la commission des
publications.
— M. Bimbenet expose la découverte qu'il a faite de deux pièces
de vers manuscrites insérées dans un exemplaire de Y Imitation de
N.-S. Jésm-Christ. L'une de ces deux poésies a trait à M. l'abbé
Fleury, ancien curé de Notre-Dame-des-Forges (depuis di*nommée
paroisse Saint-Victor, d'Orléans), mort à la Bastille au siècle dernier ;
l'autre parait être la copie d'une composition de l'honorable ecclé-
siastique faite pendant son emprisonnement.
Une note sera postérieurement rédigée sur ce sujet et insérée au
BMlktin.
— M. Boucher de Molandon donne quelques explications sur la
médsdlle commémorative de la restauration de la salle des Thèses
qu'il fait graver en ce moment.
Le même membre lit une Notice nécrologique sur M. Boucher
d*Artji9, élu en 1877 membre correspondant de la Société et récem-
ment décédé.
La Société décide que cette notice sera insérée dans le Bulletin du
deuxième trimestre, en cours de publication.
Séance do vendredi ii août i88t.
Présidence de M. Bimbenet, président.
M. le Président donne, connaissance des ouvrages reçus et commu-
nique à ses collègues une circulaire de M. le Ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, accompagnée du programme du futur
congrès des sociétés savantes (1883).
Conformément au désir formellement exprimé par M. le Ministre,
la Société décide que la présentp circulaire sera jointe an itmcés-
verbaj de celte séance el insérée dans le Itulle'in du troisième tri-
mestre.
Ports, le 57 juillet iSSS. sj
Monsieur le Présiilent, à
L*" 15 avril dernier, à la réunion pénérale de MM. les délégués
ivanles, iiui* j'n
dci- S.H>lftléS
luis If vcen que chHqn" i-ociéié
de i8S:t. '»e r»ire cor.i>. ii
d'élre »ii;ti»lées à l'aH-nii
les nuei
d-
rhi'tmeiir He (iré.-ider, j'émel-
ixilù' bi-'D, eu vue du congrès
file jii^i ail diifiies
saïaiilB ilf Fraucf . Ot app-l a
idii, et df Ionien pari» me sont anivèes den pruposi-
vicnnetil il'éLre soutiiires à l'examen du Co m île des
éié enli
li.ms q.
Iravaiiï hinlnn^iues.
Ce»-- haiiie ass-iiiblée, à laquelle j'avais réservé le droit d'in-
di^iuf-r t-llf-mèiiie cerlaines n-cherthes iiiléress&ules à faire eo
histoire, archéologie ou phitolugie, n'a piiinl eu A user de ce
privilège. Ellf a burué son travail à un simple choix, choix sou-
vent difficile en raison de l'inlérM des questions proposées; elle
a dû en rési-rvir un grand nombre qui seront certainement à
l'ordre du jour des prochains congrès, adiplT de préférence
celles qui lui ont paru présenter un intérêt plus immédiat, quel-
quefois en géiiéralirer les termes; mais je suis heureux de cons-
tater ici que le programme rédigé par elle et que j'ai l'honneur
de vous adresser est uniquement dû à l'initiative de vos com-
pagnies.
J'ai, dès maintenant, la certitude que les diCTérents points de
ce programme seront, l'an prochain, l'objet de communications
analogues ou contradictoires , que vos éludes préalables auront
pour conséquence de faire naitre des discussions au sein des
séances ; que l'intérêt des découvertes locales faites par les so-
ciétés savantes, sous l'unité d'impulsion qu'elles se donnent
elles-mêmes, se généralisera dans ces débats, et que le caractère
et loua les avantages d'un véritable congrès seront dès lora
aiM]uis à votre réunion.
Vous remarquerei, Monsieur le Président, qu'aucune quvs-
— 523 —
tion ne figure encore à la section des sciences morales et poli-
tiques que j'ai promis de créer et de faire représenter à la Sor-
bonne en 1883. Celle partie du programme n'est pas prête; mais
je n'ai pas voulu qu'elle fût une cause de relard dans l'euvoi des
questions tutëreasant les autres sections.
Permeltez-moi d'espérer, Monsieur le Président, que vous
voudrez bien donner à ces iustruclions et au programme qui les
accompagne louie ta publicité désirable, et en ordonner l'inser-
tion au procès-verbal de voire prochaine réunion.
Recevez, Monsieur le Préaident, l'assurance de ma considéra-
tiontrès-ilistinguée.
Le Minisire de l'instruction publique et des beaux-arts,
Signé : Jules FERRY.
Pour copie conforme :
Le Chef du deuxième bureau du Secrétariat.
PROGRAMME DU CONGRES DE LA SORBONNE EN 1883.
I. — Section h'histoibe et de philologie.
l» Quelle méttiode faut-il suivre pour rechercher l'origine des noms
de lieu en France? — Quelle est la valeur des résultats déjà obtenus
dans celle recliercbe '?
2^ A quelles époques, dans quelles provinces et sous quelles in-
fluences les villes neuves et les bastides ont-elles été fondées?
3" Histoire des milices communales au moyen âge. — Date de l'or-
ganisation des miliL'.es communales el de l'inlroduction du tiers état
dans les armées rovales. — Autorité des magislrals municipaux sur
ces milices et conditions de leur recrutement. — Mode de convoca-
tîOD, nature et durée du service auquel elles étaient assujetties. —
Transformations des milices communales au commencement du
XIV* siècle; levées en masse ou appel de l'arrière-ban ; substitution
de l'impdl i la prestation des sei^ents. — Origine et organisation des
confréries d'archers et d'arbalétriers. — Institution, organisation,
recrutement et rûlc militaire des franc s-archei-s de Charles VU i
François I" (1448-1521). ~ Faire connaître par les documents dans
quelles conditions se firent la levée et l'organisation des milices pro-
vigciales à partir de 1668, et quel rûle ces milices eurent «i
pierrea du règne de Louis XIV et de Louis XV.
A' Ptterinagea. — Quelles routes suivaient ordintî rement les p^
ferins français qui se rendaient en Italie ou en Terre-Sainte ?
5" Signaler les documents anlérieurs à la fin du XV* siècle qui
Cuvent faire connaître l'origine, le caractère, l'organisation et le
but des confréries reli^pcuses el des coiporations industrielles.
6" Rétraction des coutumes. — Documents sur les assembléw qui
ont procédé à cette rédaction, soit pour les coutumes générales, soit
pour les coutumes locales, et sur les débats qui se sont élevés dennt
les parlementa à l'occasion de l'homologation desdiles coulumee. —
Rechercher dans les archives communales ou dans les ^'efTes les
coutumes locales qui sont restées inédites.
70 États provinciauj:. — Documents inédits sur les élections des
députés, l'étendue des mandata, les délibérations, les pouvoirs des
députés el refQcacilé de leur action.
80 Conditions de l'éligibilité et de l'électoral dans les commune*,
les comiounautés et les paroisses, soit à l'occasion des offîces muni-
cipaux, soit pour la nomination des délégués chargés des cAbien des
doléances.
9* Quelles additions les recherches poursuivies dans les archives
et dans les bibliothèques locales permettent-elles défaire auiouvragcf
généraux qui ont été publiés sur les origines et le développement de
l'art dramatique en France juqu'au XVIo siècle inclusivement?
lO Signaler les documents importants pour l'histoire que renfer-
ment les anciens grelTes, les registres paroissiaux et les minutes de
notaires.
11» Histoire des petites écoles avant 1789. Principales sources
manuscrites ou imprimées de cette histoire, — Slutistique despetila
écoles aux différents siècles; leur origine, leur développement, leur
nombre dans chaque diocèse et dans rbaque paroisse. — Recrute-
ment el honoraires des maîtres et des maîtres adjoints. — Condilion
matérielle, dijicipline, programme et fréquenlation des petites école£-
— Gratuité et fondations scolaires; rapports entre ta gratuité dam
les petites écoles et la gratuité dans les univertiilés. — Livres em-
ployés dans les petites écoles.
12« Quelles villes de France ont possédé des ateliers typographique*
avant le milieu du XVI" siècle? Dans quelles circonstance* ce*
ateliers ont-ils été établis et ont-îts fonctionné?
- 525 -
ÏI. — Section d'arcIiéologië.
lo Signaler les documents épigraphiques de l'antiquité et du moyen
âge, en France et en Algérie, qui ont été récemment découverts ou
dont la lecture comporte des rectifications.
2* Quels sont les monuments qui, par l'authenticité de leur date,
peuvent être considérés comme des types certains de Farchitecture
en France avant le milieu du XII« siècle?
30 Étudier les caractères qui distinguent les diverses écoles d'archi-
tecture religieuse à l'époque romane, en s'attachant à mettre en
rehef les éléments constitutifs des monuments (plan, voûtes, etc.).
40 Quels sont les monuments dont la date, attestée par des docu-
ments historiques, peut servir à déterminer l'état précis de l'archi-
tecture militaire en France aux différents siècles du moyen âge?
50 Signaler les œuvres de la sculpture française antérieures au
XYI® siècle qui se recommandent, soit par la certitude de leur date,
soit par des signatures d'artistes.
60 Signaler et décrire les peintures murales antérieures au
XVI* siècle existant encore dans les édifices de la France.
70 Étudier les produits des principaux centres de fabrication de
l'orfèvrerie en France pendant le moyen âge et signaler les carac-
tères qui peimettent de les distinguer.
^ Quels sont les monuments aujourd'hui connus de l'émaillerie
firançaise antérieurs au XIII® siècle?
m. — Section des sciences morales et politiques.
— Le Secrétaire donne lecture du projet de Bulletin du deuxième
trimestre dé 188'2. Ce travail est renvoyé à la commission des publi-
cations.
•— La Société décide que T élection des nouveaux membres titulaires
résidants n'aura lieu qu'à la rentrée prochaine.
— 526 —
— Sur la demande de M. le Président, !V1. Dumuys donne quelques
détails sur une nouvelle découverte faite dans le sous-sol de Timmeuble
portant le n» 8 de la route d*01ivet. Il s'agit de sépultures gallo-
romaines assez nombreuses dont il a constaté la présence, en com-
pagnie de H. Herluison, membre de la Société.
— M. Doinel, archiviste départemental, donne lecture d'un inven-
taire des meubles et manuscrits de la nation germanique à l'Université
d'Orléans, retrouvé par lui dans le dépôt public auquel il est attaché.
Cet inventaire est renvoyé à la commission des publications.
•éaaee da vendredi tS aoAt i88t.
Présidence de M. Bimbenet, président.
La Société décide rechange de ses Bulletins contre les publications
de la Société philotechnique du Mans.
— M. le Président donne lecture d*une lettre de M. E. Davoust,
membre de la commission du mobilier, faisant espérer que les biblio-
thèques destinées à la salle des Thèses seront prêtes pour la rentrée.
•
— M. Boucher de Molandon exprime ses regrets de ne pouvoir
offrir à ses collègues la médaille commémorative qu'il fait graver, et
dont rexéculion ne sera complète que dans un mois.
— M. Bimbenet donne lecture de la note qui lui avait été demandée
sur François-Jacques Fleury, curé de la paroisse de Notre-Dame-des-
Forges.
Ce travail est renvoyé à la commission des publications.
— Cette môme commission propose l'impression au Bulletin de
l'inventaire signalé par M. Doinel. La Société sanctionne cette propo-
sition par son vote.
— 527
INVENTAIRE DES MEUBLES ET DES MONUMENTS DE LA NATION
GERMANIQUE. — UNIVERSITÉ d'ORLÉ ANS.
Le manuscrit d'où nous extrayons Tinventaire suivant est
formé d'un cahier de parchemin, format petit in-4^ long, couvert
en parchemin, comprenant 24 folios dont 18 seulement sont
remplis. Chaque page e^t encadrée de filets roses, à peu près
dans le genre d'un carnet moderne.
L'inventaire commence au folio 2.
L'écriture est du XVIP siècle, règne de Louis XIII, après
4634.
L'inventaire des meubles finit au folio 4, celui des livres au
folio 7.
Notre texte s'arrêtera à ce folio, car les documents relatés de-
puis le folio 7 jusqu'au folio 24 forment une série d'un autre
genre et d'un intérêt secondaire.
Ces documents qui étaient renfermés dans des sacs cotés de-
puis A jusqu'à G, existent encore pour la plupart et seront ana-
lysés dans l'inventaire sommaire de la série D des archives
départementales.
J. DOINEL.
Inventaire des meubles appartenants à la noble nation ger^
manique en V Université d'Orléans, — Inventaire des livres
escriptz à la main.
Meubles :
Une masse d'argent.
Le grand sceau, gravé en argent, auquel était attaché un aigle
d'argent doré.
Le petit sceau gravé en argent.
Un vase d'argent.
Deux luths NB.
Une épinette.
Une mandore.
— 528 —
Deux sphères (1).
Deux sceaux gravés en cuivre.
Une enseigne de taffetas mi-partie de noir et de jayne.
Un tambour.
Une eflGgie de l'Empereur.
Une effigie d*Henri IV.
Une effigie de Louis XIII.
^ Une effigie du roi de Hongrie.
Portrait d'un procureur de la nation.
Un grand tableau.
Des cartes géographiques.
Une enseigne de bois.
Dans la chambre du conseil : un grand coffre de bois à^
chêne fermant à clé et contenant un second petit coffre à^
même bois fermant à trois clés.
Une table et trois grands sièges en chêne.
Cinq chaires de chêne garnies de drap jaune«
Un tapis de drap jaune.
Une armoire en bois de sapin.
Dans la hihliothèqiie : une table de bois de chêne, avec
layette fermant à clé.
Une chaire de bois de noyer.
Une autre grande table de bois de chêne assise sur plusieu
piliers, recouverte d'un tapis de drap jaune.
Deux grands pupitres de bois de chêne.
Un grand tableau de vélin où sont les privilèges de fat nation ^
avec un rideau de taffetas jaune couvrant le tout,^
Un tapis de drap jaune qui se met sur la table des biblio- —
thécaires.
Livres écrits à la main :
4. Liber statutorum. In-f>, coté i , écrit sur parchemin.
2. Primus staiutorum. In-P y coié 2 y écrit sur parchemin.
(1> Ces deux sphères sont encore aujourd'hui conservées aux archives
départementales.
— 529 —
3. Secundus slatulorum . In-f", coté 3, écrit sur parchpmin.
4. Dn livre des Privilèges, commeuçaut : Januarius. In-i^,
«i"é 4, écrit sur parcheidiu (1).
5. Un autre livre de Privilèges, commeoçjiit : Inclytœ
nationia. Sur parcbemin, iii-4*, colé 5.
C. Un aulre livre des privilèges, sur papier, intitolé : index
attorum, commençant : Capila sive tituli. Ia-4', coté 6.
7. l'a autre livre intitulé: Liber oralionum habitantm in
Epiphania Domini. Id-P>, sur papier, coté 7 (3).
8. Primu» iiber Procvratorum, etc. lii-4°, sur parchemin,
coté 8 (3).
9. Secundut liber Procuratormn. Iii-4^, sur papier, coté
9(4).
10. Tertiiis liber, etc., colé 10, sur papier (5).
11. Quartta Uber, etc., coté 11, sur papier (ti>.
13. Quinlv$ liber, etc., colé 12, sur papier (7).
13. Sexttu liber, etc., coié 13, sur papier (8).
14. Un liïTe câatenant les actes des receveurs, sur papier,
commençant: Otim secundus, etc., cote 14<9).
15- Un livre des mêmes actes, commen^-^nl : Liber quartus,
coté 15.
(1) Noos pcaaédoDS eocore ce nuDOMnE et je l'ëtndieni loot au loif .
L'ilidicatioo Januariut désigne le eaieainer Ijoi oavre ce fiire des ptïn-
léges. Auz XT> el KVl' uéchs. les émdiiaU onl ijoalé plnaienis copies
d'iclei k ce Bannscnt da XIV* itède et ra«t iMtchartf 4e noie* etfb-
catives.
Il) On ne mnii trop repetler I* pote 4e ee n
Roii ibût pAtmoale pow b Naiioa |<
cette Mlenniif. le piDcimiev ei
Hu'aa ntcrinit sot aa livre «d ktx. CeA et Inre tjB est vùé par l'ar-
lide 7 d-desu*.
(3| Ce maiu»:nt. qù coomMaee ta lirie dea aelei de» procaraleiin.
«liste eocote. I) e*t écrit *arfaper fâMtbemim.
(1) Etiale enoore.
Q) EitoteeiKore.
(0) Eii&te «ncore.
(7) Existe eneare.
<8) EnMe ewme.
(S) CeUe téiie coacerM* U> ^eu q
~ 530 —
Id, La suite, coté 16, N.-B.
17. Acta adsessoria, sur papier. Primus asserrorum {sic
pour adsessorum) liber. Ce livre contient plusieurs privilèges
et un formulaire d'épUres. Coté 17 (1).
18. Secundus adssessorum liber y etc., coté 18.
19. Tertius, etc., coté 19.
20. Quartusy etc., coté 20.
21. QuintuSy etc., coté 21.
22. Sextus, etc., coté 22.
23. Un livre écrit en papier, intitulé : Protocollum primum,
coté 23 (2).
24. Un livre écrit en papier, contenant les actes des biblio-
thécaires, commençant : Ltber secundus, coté 24 (3).
25. Liber tertuis, etc., coté 25.
26. Onze livres d'anciens catalogues, des livres de la nation,
tant sur parchemin que sur papier, non cotés (4).
27. Le livre matricule des messieurs de la nation, sur par-
chemin, coté 27 (5).
28. Abrégé des Privilèges delà nation etc., contenant le de-
voir et la charge des ofGciers, commençant : Senatu, etc., sur
parchemin, coté 28 (6).
29. Un livre des serments, sur parchemin, commençant :
Baldus, coté 29 (7).
(1) C'est la série des assesseurs. EUe existe encore.
(2) Manque aujourd'hui.
(3) Cette série existe.
(4) Ces précieux catalogues n^existent plus.
(5) Ce magnifique manuscrit existe encore.
(6) Le set il)e assez inexpérimenté qui a recopié cet inventaire aura mal
lu. C'est par matuta que commence ce manuscrit qui subsiste encore.
(7) Existe encor>. Ce manuscrit, daté de 1831, prouve que le présent
inventaire est d'une époque postérieure.
IMF. oiomaii JAOOB , — oklAajis.
BULLETIN
DB L4 SOCnCTB
àBGHÉOLOGIQUB ET HISTORIQUE DE mLÉÂNAlS
N» 115.
QUATRIÈME TRIMESTRE DE 1882.
da veadredl lO Bovcaribre t88S.
Priùdenee de M. Bubenet, préndent.
I4 fncés-Terbal de la séance précédente est la et adopté.
— M. le Président informe la Société qu'elle a perdu, pendant les
iscances, un de ses membres titulaires non résidants, M. Fauchet,
inspecteur des écoles primaires à Gien. Cet honorable fonctionnaire,
(fit M. Tranchau, laisse de bien vifs et légitunes regrets parmi le
personnel qu'il dirigeait. Il avait, depuis dix ans, consacré ses loisirs
i la rédaction d'un volumineux album contenant une notice illustrée
sor toutes les communes de Tarrondissement de Gien. C'est ce tra-
ia3, eomposé d'un texte très-soigné pour le fond et la forme, et de
ieséos à la plume très-remarquables d'exactitude» de finesse et de
■OLLRIlf R* 115. 38
— 532 —
goût, qui avait valu à M. Fauchet radraission dans la Société. Elle
serait heureuse de pouvoir ésférer que cet. ouvrage sera publié par les
soins pieux de sa famille. Î/Bistbîrê de' chaque commune de cette im-
portante circonscription de l'Orléanais, et la description des monu-
ments ci\ils et religieux qui couvrent son territoire, apporteraient un
appoint singulièrement précieux au répertoire archéologique de notre
province, entrepris par la Société.
M. Te Président propose iô consigner au procès- vèrLal Texpression
des regrets dont M. Tranchau s*est fait l'interprète au nom de toute
la compagnie.
Cette proposition est unanimement adoptée.
— M. le Président donné teduté d'une lettre de M. Grellet-
Balguerie, adressée à la Société, relative à un travail présenté au
ministère de l'instruction publique et lu en «éance à la Sorbonne, au
cours de la présente année. M. Balguerie a déchiffré, à Saint-Benoît-
sur-Loire, une épitaphe qu'il croit être celle du chroniqueur Aimoin.
De& r^merdmeots sont adressés à M. Balguerie.
— M. le docteur Patay fait hommage à la Société d'un plan des
monuments de Garnac et de Lockmariaker. — M. Dumuys offre égale-
ment à ses twflégws^ ttn^^ïfocknre'-Awtil ^sfr }'atttt«r,'intitulée :
Les Fouilles de Sanxay (Vienne)^ documents inédits suivis de la
biographie du R> P» 4e la 'GrtôxY de là-Gempagnie A2 Jésus, et un
opuscule de M. Joseph Berthelé, archiviste des Deux-Sèvres, intitulé :
Quelques notes sur les fouilles dn Père de h Croix à S$nxt^{ VienBC).
— La commission des publications vote rimpressioa du Bulletin
du deuxième trunesire, dont le projet hii avût éïé soumis, par k
secrétaire, avant les vacances.
— Plusieurs membres présentent, à titre de membres coirespen-*
dants de la Société, M. l'abbé Sainsot, curé doyen de TermiBiei?&,
membre de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, et le R. P. de
la Croix, membre de la Société des antiquaires de rOtfest d de
plusieurs sociétés savantes.
>- 533 —
— M. i'abbé DeaiMyers donne lecture d'uno U^te de ^lomiû^
d'objets divers trouvés à Nevoy. (canton de Gien), TeiUaj-âaint-
Benoît et Courcy (canton de PHhivier^).
Objets trouvés à ïtevay^ canton de Gieriy enjuUUt {88$.
Un cultivateur a trouvé dans ses champs :
2 Haches en silex taillé.
3 Gauloises carnutes. Tête i gauche. — j^. B(9uf debout*
Fragments de tasse en terre rouge vernie.
Fer de lance gallo-romain.
dÇlé«,^nfer gatlo-roBiaines^
Montiaies,
Auguste. Moyen bronze. — j^. Autel de Lyon.
Adrien. Grand bronze. — i^. Fruste.
Faustine I. Grand bronze. — p(. La Fortune.
Pdstnme. Petit bronze. — ]^. Videire debout.
Tostume. Petit bronze. — i^. Fruste.
Tétricus I. Petit bronze. — b^. Soleil debout.
Tétricus I. Petit bronze. — ^. Soldat debout»
5 Gallien. Petit bronze. -^ ^. Femme debout. -^ Féde9 mi^
litum. — Mars passant. — Soldat debout» *-« Cerf* -^ Cheval
ailé.
5 Gallien. Petit bronze. — r|. Fruste.
Objets trouvés à Tetllay-Samt^BenoU en septembre i882,
2 Gauloises carnutes. Tète à gauche. — b^. Bœuf couché»
Adrien « Grand bronaé. — ^. L'Abondance debout,
Marc-Aurèle. Moyen brokize* ^ i^, Antoain et Maro-Auièle
se donnant la main.
Mlurc-Aurôle. Grand bronze. — i). Femme debout tenant des
épis et un gâteau. ^.
— 534 —
Marc-Aurèle. Grand bronze. — L'Abondance debout.
Victorin. Petit bronze. — i^. Femme debout.
Gallien. Petit bronze. — ^. La Fortune debout.
Gallien. Petit bronze. — ^. Fruste.
Gallien. Petit bronze. — b^. Femme debout.
Gallien. Petit bronze. — ^. Fruste.
Gallien. Petit bronze. — i^. Fruste.
Salonine. Petit bronze. — ^. Fruste,
Postume. Petit bronze. — ^, Fruste.
Postume. Petit bronze. — ]^. Fruste.
Objets trouvés à Courcy^ canton de Pithiviers, en cupùt i88i,
3 Haches en silex poli.
1 Éclat de silex.
2 Gauloises carnutes en bronze. Tète à gauche. — ^. Aigle
éployée.
1 Gauloise carnute en bronze. Tète à gauche. — i^. Bœuf
couché.
2 Fragments de poterie grise.
2 Fragments de poterie rouge vernie.
1 Fragment de vase en verre. .
3 Boucles franques.
3 Clés franques.
1 Fer à cheval franc.
Trajan. Grand bronze. — i^. Femme debout appuyée sur
une lance.
Trajan. Grand bronze. — ^. Soldat debout.
Adrien. Grand bronze. — b^. Femme debout appuyée sur
une lance.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — b(. Femme debout.
Faustine. Grand bronze. — b>. Femme debout sacrifiant.
Fausline. Grand bronze. — Bj. Femme debout.
Claude le Gothique. Petit bronze. — i^. L'Abondance debou*^
Annona aug.
— 535 —
Claode le Gothique. Petit bronze. — ^. Fruste.
Claude le Gothique. Petit bronze. — j^. Génie debout.
Claude le Gothique. Petit bronze. — b). Chèvre debout
PoBtume. Petit bronze. — i^. Femme debout.
Postume. Petit bronze. — i^. Soldat debout.
Tétricus. Petit bronze. — i^. Génie sacrifiant.
Gallien. Petit bronze. — i^. Soldat debout.
Gallien. Petit bronze. — ^. Femme debout.
Gallien. Petit bronze. — ^. Cerf.
Le même membre présente une note sur c les armes du siège de
1428, au Musée d'Orléans. >
Ces travaux sont renvoyés à la commission des publications.
— M. Boucher de Molandon expose à ses collègues diverses rai-
sons qui ont apporté un retard dans l'exécution de la médaille com-
mémorative de la restauration de la salle des Thèses.
Il soumet cependant l'épreuve en plâtre de la face et celle sur
papier de la légende du revers.
— Le même membre dépose sur le bureau une facture acquittée
(d'une somme de 795 fr.) de M. Chaussidière, fumiste à Orléans
destinée à témoigner, pour l'avenir, que le calorifère de la salle des
Thèses étant un don de notre honorable collègue, l'installation de
cet appareil de chauffage, bien qu'établi à perpétuelle demeure, n'a
rien coûté à la \ille d'Orléans, propriétaire de l'immeuble.
En conséquence, il est décidé que cette pièce sera déposée aux
archives. La Société vote des remercîments à M. de Molandon et
décide l'insertion de la présente note au Bulletin.
— 536 —
Séaaee ém ^m«4m4I t^ lo^twihgn ISS!^
Le Président dorme teétoTé d'une lettre par hqiieWe la Smêé
archéologique et historique duPérigord prepi^s^ fécliange de ses
publications. Cette proposition est acceptée.
— M. Boucher de Molandon fait homnoagei la Société 4^ln tra^
dont il asi l'auteur, éxkraii du BvUeUn 4e$ travaux JEuiMtrif^^
(no 2, 1882) et intitulé : Inventaire des livres, joyaux, ornementSy
reliquairay^'f i* Véglise Sainln-Paul iQrléMns^ fa,'^ i h requête
des gagter4f de ladite église^ UiS janvier 146i, far Jean Gidoinf
notaire.
U. Loui^ tory déposa «\ur ie bureau un poème iotitulé :
Contra Judices, de Théodulphe, édité par Sirmon d'après. Pierre
Daniel, nouvellement réédité et offert par M. Hermann Hagen, pro-
fe§|jeur.à rUwYersi|é de Bprn^- Plusieurs membres proposent au titre
de membre correspondant étranger ce professeur érudit, dont les
tri^vaux ont eu plusieurs fois déjà pour objet notre histoire locale.
Des remerciments sont votés aux donateurs.
— Le Secrétaire donne lecture du Bulletin du troisième trimestre
dont le projet est renvoyé à la commission des publications.
— M. le docteur Patay présente sa démission de trésorier; U
Société se refuse à se priver du concours d'un membre aussi dignc?-
de la fonction qui lui a été confiée.
— Il est décidé (jue toutes les élections auront lieu à la dernit'ï"
séance du mois de décembre de la présente année. En conséquence
la liste des candidats sera arrêtée à la prochaine réunion, conform^^"
ment à l'art. 12 du règlement.
— 537 —
— M. l'abbé Desnoyers donne communication de deux listes
d'objets déposés au Musée historique et irouvés : !• à Tivettion
(canton de Neuville), au hameau d'Ambouville.
2« A Trinay (canton d'Artenay), siir les terres dépendantes de
la ferme du Houchet. Au nombre des objets recueillis sur le ter-
ritoire de cette dernière commune se trouve un instrument de
fer sur la destinaUpn duquel M. Desnoyers demande Taviâdè ses
collègues.
Qbje$9 ifotwés à Trinay ^ canicm d'Aftenay, dans {#s ehamp8
de la fertne du Bouchet, en octobre 1882,
2 Carnutes. Tête à gduche. — b|. Bœuf couché.
Auguste. Moyen bronze. — ^. Fruste.
Néron. Moyen bronze. — i^. Victoire portant un globe.
Antonin. Grand bronze. — - i^, Diane chasseresse debout.
Antonin. Grand bronze. — b^. Victoire écrivant sur un cippe.
Trajan. Grand bronze. — r). Femme debout.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — i^. Femme debout.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — ï^. Rome sacrifiant.
Valérien. Petit bronze. — r^. G^énie debout. Principi juveh-
tutis.
Valérien. Petit bronze. — ^. Fruste.
Marius. Petit bronze. — i\. Soldat debout.
2 Gallien. Petit bronze. — ^. Fruste.
Constantin I. Moyen bronze. — b). Génie debout. &enio
populi romani.
Constantin I. Petit bronze. — i\. Génie debout.
Gratien. Petit bronze. — i\. Couronne de feuilles.
Hache en silex.
2 Silex taillés.
2 Couteaux en fer, francs.
Serpette en fer, franque.
Boucle en fer, franque.
Long clou en fer, franc.
— 588 —
Fer à cheval, franc.
Évidoir en fer, franc.
Plusieurs fragments de tasse en terre grise et rouge.
Longue aiguille à cheveux, en bronze.
Objets trouvés à Tivemouy canton de NeuviUey hameau
d^AmhouviUe, en octobre i882.
Les objets qui vont être décrits ont été trouvés, en oc-
tobre 1882, près du hameau d*Ambou ville, en labourant les
terres : «
Camutes. Tête à droite. — b|. Bœuf couché.
2 Gauloises camutes. — r). Aigle éployée.
Gauloise. — ^. Fruste.
Néron. Moyen bronze. — ^. Fruste.
Trajan. — Grand bronze. — ^. Femme debout.
Ântonin. Grand bronze. — ]^. Femme assise.
Antonin. Grand bronze. — i^. Aigle sur un globe.
Antonin. Moyen bronze. — i^. Femme assise.
Marc-Aurèle. Grand bronze. — i^. Fruste.
Septime-Sévère. Grand bronze. — b>. Soldat debout.
Grispine. Grand bronze. — r|. Femme assise.
Poslume. Moyen bronze. — b). Pietas Augusti Femme
sacriûant.
Poslume. Moyen bronze. — i^. Hercule debout.
Probus (?). — R^. Fruste.
Gallien. Petit bronze. — r^. Soldat debout.
Valérien (?). — b^. Fruste.
2 haches en silex.
Polissoir en silex.
Fragments de vases en terre grise et blanche.
Graphium en bronze.
Petite clé en cuivre, époque romaine.
4 clés en fer, époque franque.
Long clou en fer, époque franque.
MESSIEi
oiMe
pd<s
Conjx
Bailr-
Régent se ProftjfeurU
Ville s (faffifierauxO''
POTHIER.quiJix
heures du matin , dCa
Paroijfe , SCfon Côts
dire:^ , s'il vous plaît J
— 539 —
Instrument en fer que je crois être un pedum pcutoraley
époque franque.
Amphore de grande dimension; elle mesure 70 centimètres
de longueur.
dv vendredi 8 déeraiWe 188»
Présidence de M. Bdîbenet, président.
Le Préàdent donne connaissance des ouvrages reçus et lit une
lettre de M. le chanoine Victor Pelletier, dans laquelle Fauteur fait
bommage à la Société du billet d'enterrement du célèbre juris-
consulte Pothier, décédé à Orléans le 4 mars 1772.
Des remercîments unanimes sont votés au donateur, et il est
décidé que le fac-similé de cette pièce intéressante sera inséré au
BulUtin.
Cette lettre est également accompagnée d'une notice sur le canton
ilngré, rédigée par M. Pillon, ancien membre de la compagnie.
— M. Boucher de Molandon fait hommage à la Société, au nom
le Tauteur, H. Alfred de Jancigny, d*une notice nécrologique sur le
rice-amiral de La Roncière le Noury.
Des remerdments sont adressés au donateur.
— La commission des publications vote l'impression du projet de
iuUetin du troisième trimestre 1882 et l'insertion, dans cette pu-
lication, d'un travail de M. Bimbenet relatif à M. Fleury, curé de
rotre*Dame-des-Ormes-Saint-Victor.
NOTE SUB FRANÇOIS -lACQUGS FLEURV, CTIRt DE L^ pÛÇW
DE NOTRE -DAME- DES -ORMES-SAINT- VICTOR.
A KcmpU, Gei-snn, Gefien.
On sait qu'il existe à Orléans une rue des Pensées,
cette dénoDÙSAtiofî •¥'?J9^ti>>^ (^1? 4s ^^^''VJs^rt ^' 1^^
dans cette rue s'élevait une église sous le vocable de No*'«-
Dame-des-Ormes-Saint-Victor.
L'origine et l'histoire de cette église sont moins connuf*.
Cependant, ce double sujet a été traité dans un ménaoire c
tenu au cinquiÉme volume des puWicaUons de la Société arché»^
logique de l'Orléanais (1).
n sera donc facile, à l'occasion de la découverte la pfa
inattendue de deux pièces de vers manuscrites intercalées dans
un volume qui sera ici l'objet d'un examen attentif, l'une
intéressant l'avant- dernier des curés de celte paroisse, l'autre
représentée comme l'iiispiralion du malheur immolé que*"
ecclésiastique a éprouvé, de rappeler, dans un rapide abr^^'A
ce mémoire, ce que furent el cette église et cet ecdésiastîqi
Celte église, dans les premiers temps de l'introduction du
christianisme sur le territoire orlèanais, ^tait la cellule d'an reli-
gieux solitaire ; le nom de celUt lui est resté longtemps après
qii'elle eut été érigée en paroisse.
Elle avait été établie dans un lieu qui inspirait de profondes
et persistantes pensées religieuses : elle touchait au champ
Salnt-£ii verte, appelé alors la loea sanctont^n ; m lleo était
planté d'ormes jetant leur ombre sur celle grande élendue.
L'ermite et oeux qui l'ont remplacé dans la œila .AaiMt
voués à la vie ascétique et contemplative; et, sans doute, le
sentier qui y conduisait, étroit et sombre, invitait aux médita-
dans
l'une
nuire
ttiqui^H
(i> Justice de ta paroUse de Notre-Dame-def-Forges ou de Notrt-^
DamÉ-det'Ormes-Saint-Victor, par H. Eug. Bimbeiiel.
— 541 —
lions qùé dans le style mystique on traduisait et on traduit
encore par le mot penséeSy cogitationes pacis (1).
Hais, arec le temps, Taccroissement de la ville, et surtout sa
distrilmlîoin intérieure, exigèrent que les gens de métier, dont la
variété et le personnel durent augmenter dans la même propor-
tk>tt, établissent le siège de leurs travaux hors les murailles
d'enceinte, et près d'elle.
Dès cette époque, la place de Saint-Pierre, vocable sous
lequel était désignée l'église dédiée, dans la suite, à Saint-Ai-
gDân, était le marché aux bestiaux et le lieu de leur abattdr,
d*où était donné à cette église le nom de Saint- Pierre-aux-
Bœufs,
L'Étape, qui n'était que la continuation de cette partie sub-
urbaine d^Orléans, était alors le marché au vin; la porte
BunoisBy depuis et aujourd'hui le marché de la porte JRe-
nardy était le marché au pain qu'y apportaient, deux fois par
semaine, les talmeliers ou boulangers des bourgs voisins ; les
habitations des villes,, et particulièrement celles d'Orléans, ne
permettant pas sans danger de recevoir des fours, le droit de
baïialité s'opposant d'ailleurs à l'exercice de cette industrie.
Bientôt les charpentiers, les maçons, les couvreurs qui,
jusque-là « déposaient dans les fossés de la ville, où ils travail-
laient, les matériaux qu'ils devaient employer, eurent besoin d'un
espacé plus considérable pour ces dépôts et ces préparations.
Le territoire où s'élevait la cella fut choisi comme étant le
plus convenable pour cette destination, et probablement ils en
obtinrent la jouissance de V église d'Orléans^ à laquelle ce terri-
toire appartenait.
Et tous, avant d^adopter le patron des corporations qu'ils fon-
dèrent dans la suite des temps, s'étaient mis sous la protection
de la Sainte-Vierge.
Les classiques de cette époque, qui ne reculaient pas devant un
barbarisme pour accentuer plus énergiquement leur langage,
appelèrent la ceUa du solitaire, déjà sans doute transformée en
(1) Vôif JÉRÉMnc, diap. xxix, v. 11, 12, 13, 14; et Fledrt, liv. lix,§ 54.
— 542 —
chapelle, cella Beatœ Marke fabricatœ, le mot fàbrica, i
cette latinité, exprimaat tout ce qui ee falsai
Mais la population a'accroissant encore, et les zncieaiids en-
ceintes devenue» insuffisantes, les métiers et leur personne)
s'accrurent aussi.
Le compagnonnage, organisé dès le ^111* siècle sous le nom
de franc -maçoimerie, pour la construction des églises, dut ins-
pirer l'établissement par chaque ville d'un centre de relations,
rendei-vous de ces ouvriers voyageurs.
D'un autre côté, le commerce, encore concentré dans le col-
portage et ne s'exerçant qu'au dehors des villes, d'où les mots
foires, forains, devait, par les mêmes raolifs, se réunir ans
classes d'ouvriers et suivre les mêmes conditions.
Celtes qui se rencontrèrent sur le territoire de la cella Beatœ
Mariœ fabricatœ, avant de prendre ce dernier parti, se réuni-
rent, comme celles qui s'y étaient rencontrées dans les premiers
temps, sous le même patronage ; mais ce mélange dut amener
une aulre dénomination du lieu central de réunion.
Cette dénombiation exprime la situation de toutes ces com-
pagnies : la cella BeaUv Mariœ fabricatœ devint Noire-Dam
des-Forges, c'est-à-dire la protectrice de tous ceux qui Irava
Jaient hors la ville, les mots forgiare et forgitare étant comp<
des mots foris agere et forts siace, d'où ces mots forgirui4
statio, exprimant un atelier, une boutique, et stationan'us. Il
marchand qui s'en allait de station en station, de ville en vitlé. "H
d'estable en estable, d'étape en étape, c'esl-à-dire de lieux en
d'autres lieux, où ils restaient stables momentanément.
L'époque où cette dernière transformation de la cella Beatœ
Mariœ fabricatœ en cella Beatœ Mar\ip forgiarum est iodi£-
cise ; on peut cependant avec .quelque certitude la fixer au
IX' siècle.
Mais elle devait en subir une autre. Quand les métiers sont
devenus distincts et qu'ils se furent constitués en corporations,
maîtrises et jurandes, ces diverses professions adoptèrent des
patronages correspondant aux spécialités de chacune d'elles;
elles s'éloignèrent du centre religieux primitif, et Notre-Dame-
— 543 —
des-Forges ne fut plus désignée que sous le vocable de Notre-
Dame -des- Onues^ Saint -Victor, ce dernier mot n'ajaat d'autre
origine que la tranalatiori de la ville de Marseille, dans cette
église, des reliques de ce saint à une époque qui n'est pas non
plus bien précisée.
Ces lignée tracées, boriiona-nous à rappeler les titres de cette
église à prendre une place considérable dans les souveoira histo-
riques de la ville.
Elle a été donnée à l'élise de Sainte-Croix. On a attribué
cette donation â l'année 815. On cite une charte de Charles le
Chauve k constatant ; mais cette charte est l'objet de sérieuses
contestations, et une granile incertitude règne à ce sujet.
On a tâché de la faire cesser dans le mémoire ci-dessus cité,
et on s'est vu eDorcé de s'en tenir à cette proposition : que cette
possession par l'église d'Orléans remonte à une haute aniiquité.
Notre- Dajne-des- Forges, malgré la modestie des classes de la
société dont elle était le centre religieux, ne ûgurail pas moins
au nombre des églises seigneuriales ayant le droit de haute,
moyenne et basse justice.
Peut-être dut-elle cette distinction, dans ces temps oii 1«b
pouvoirs publics n'élaient pas constitués, à la nature de celte
population, qui avait besoin d'une justice et d'une (lolice parli-
culiéres, ou bien i une délégation de l'élise de Sainte-Croix,
qui put avoir le désir de se dessaisir de celte partie asseï la-
borieuse de son administra lion justiciaire ; ce qui, indépendam-
ment de cette dernière considération, est justilié par les titres
que prenait le bailli de sa justice : juge ordinaire civil et cri-
minel et de police.
Auprès de l'église cl dans son cimetière était un puits appelé
le puUa de Saint-Léger.
On sait que Léger, évèque d'Autun, a pris une part active
aux événemenls politiques qui ont signalé la fin du règne de
Thierri 111 ; qu'il a été mis i mort par Ehroîn, maire du palais,
dans la forêt de l'Artois, à laquelle, en mémoire de cet événe-
ment, on a donné son nom.
Mais rien ne rattache ce personiuge à la ville d'Orléans.
- 544 -
Cependant, SympfaorieiiGuj'oiiii'eipriine aiatâ: «Lanéouîre
da ce saint évëque et martyr est bODorée le 2 octobre daas
rf^lise catlioliquâ et en l'église de SaJnl-Vii:t(>i' d'Orlâiuis,
la cimeliâre de laciuelle est un puits uoutnè de Saint-Liigt
duquell'eau est salutaire poui- les fébricitauts tit Les hydropiqi
ce qui d'ailleurs est constaté par un passage des étals ie n^
venus de la paroisse pour l'anaée 1785. >
Cette église, on vient de le dire, n été le siég« desactee ralt-
gieux de tous les corps de métier; en l'année 1534 qU« a<
encore, maigri les troubles de ces temps, an autel réservéj
Sainte-Anne, patronne des menuisiers ; et en l'année 1785j
y avait à la croupe de régliae, rue Bourgogne, one
cbapeLle dite de Saint-Micbel, dans laquelle le curà
tait leB oCûces des coniréries des cbarpantlera, maçansM coi
vreurs.
E)le a eu pour curé SymphorieD Guyon, l'auteur de VSistvi
de l'église, diocèse, universilé et aille d'Orléans. Cet ëcri<
garde le silence sur l'égUse de Nolre-bame-des-Ormes-âùnt-
Victor. M. Micliel Douville, auquel on doit un précis Intitulé:
ÉclOÀrcitMemerUs pour rèpotidre à la lettre de Jfer VÈKèqve,
le ^5 octobre il8ù, contenaut les seuls rens^gnemeola bisto-
Fi^ues que nous possédions sur cette modeste paroisse, alors
sur k point d'être supprimée, M. Douville avait été précédé par
M. Jacques-François Fleui^.
Ce malheureux ecclésiastique n'a été TéritablemeiU signalé
à l'attenlion publique que par les mémoires manuscrits de
M. l'abbé Pataud et par une touchante gravure, devenue très-
rare, représentant ses traits.
H. l'abbé Pataud s'exprime en ces termes : ■ 16 avril 1719.
Mort de M. Fleur^', curé de Saint- Victor; une oeuvre da lén^
hnx servit de prétexte à sa disgrâce. Le duc d'Orléana regut
une lettre injurieuse d'un individu qui avait contrefait
ture de M. Fleuriau d'Arme non ville. Le prince s'en pi
L'évëque, non content de désavouer la lellre, accusa M.
d'eu être l'auteur, et obtint un ordre en vertu duquel il
levé et conduit à la Bastille.
^
- a45 -
« Le rérilabls jèMÎvxiu se découvrit : les uns attribuârent au
F«aKs-d>, le» aulres i U corruplioD, la lévélatîon qui jUBliCait
le curé (le Saint-Viclor ; oa était sur le point d'obleair etm. éltfv
gisseiQent lorsqu'il mourut. »
Gepeaarfaol, co fait peu crcyalilo, s'il devait Mre admis, ne
pourrit l'être qu'avec une extrême réserve et n'ôtre con»dârà
que comme une apparence cachant une autre réalité.
U. Pat&ud Bans parait l'avoir ;uljcais légfereœeat ; en cela il a
•faéi à la nature indiscrète que nous remarquons dans ses ^rits,
et qui i«i était univerBelleaiant attribuée.
Nous avons pefGoniielleiAent connu cet ecclésiastique, alors
qq'il élaii aumAnîer du lycée d'Orléans.
D'une petite taille, d'une eitréme vivacité de f;este et de lan-
gage, il était doué de la mémoire la plus heureuse : on l'a VU
flréquenunent prendre et tenir l'ân^^ement de réciter k eaux
qtlt l'aiaient entendii ciunia« lui, et cela mot pour met, un dis-
oooi* auquel il n'avait asBÛité qu'une aeula foi^; mais aussi on
l'Msowuil d'accueillir trop rKÙlement tes bruits d« vill« qui fnp-
paient son oreille et de les répéter avec indiserétion.
D'Ailleurs, il prend soin de représenter Ht' l'évéque Fleuriau
d'AraunennlIe «nn*M ardent à [xtuiauivre le jansénisme su
mnyan ée lettres de caciiet, lettres qu'il obtenait facilement de
son frère aine, alors garde des sceaux, qui lui permettaient da
relégMer les uns à la llaijlille, k-e autres dans un lieu d'exil.
D n'est donc pas étonnant que les jansénistes d'Orléans aient
bit de U. Fleury un oaartyr de leur croyance.
Lee circonstance* de sa trop tardive délivntnce rendent éfi*
danle cette tradition ; le roi, informé de la déplorable injostioe
dont H. Fleury avait été victime, voulut la réparer : il assura «m
pension assez considérable k sa famille.
Aussi les jansénistes d'OiIéens ont voulu ajouter à cette répa-
ration.
M. UeuvHle nous apprt^nd que les paroissieci re^sèr»it de
reconnaître le curé nommé 4 la place de M. Fleury ; ils protea-
tèrent contre son enlèvement et Bon incarcération en refusant
lesétreones à celui qui le remplaçail.
de BÙl^
ce ptS
— 546 —
IIb fondèrent pour lui, sod père, m, mère et tous les membres
de sa famille, un service annuel célébré le Iti avril, jour anni-
versaire de celui où ils apprirent sa morl.
On répandit abondammenl son portrait.
11 est représenté revétn de sou aube et de son étole sur
laquelle on remarque un Ecce komo, les mBityres de a
Pierre et de S aint-É tienne.
Au sommet de la gravure on a reproduit en exergue ce {
sage de la deuxième éplire de saint Paul à Timothée : .
usque ad vincula quasi maie opérons. Le cadre du tableau n't
pas permis qu'on transcrivît le verset tout entier.
Pour bien comprendre l'application de ce passage de l'épître
de saint Paul, il faut se pénétrer de ces deux versets, qui «ont
les huitième et neuvième de cette seconde lettre à Timothée :
Memor esta, Dominum Jesum Chrislum, resurrexiise a
mortuU,exsemine David, sccundumevangeliummeutn, — In
quo laboro usque yincula i/uasi maie operans, «ed verbum
Dei non est alligatvm, textes que le Lemaistre de Sacy traduit
ainsi: < Souvenez-vous que Notre -Seigneur Jéaus-Christ, qui
est né de la race de David, est ressussité d'entre les morts
selon l'évangile que je prêche,— Pour lequel je soufCrebeaucoop
de maux, jusqu'à être dans les chaînes comme un scélérat; mais
la parole de Dieu n'est point enchaînée. >
Il semble bien évident qu'en s'attachant au verset ix, qui ne
peut être séparé du verset vin, on a eu en vue non pas un fait
calomnieux qui aurait été le motif de la captivité du curé de
Notre -Dame- des -Ormes -Saint -Victor, mais bien une perfiécii-
tion soufferte en haine ou en répression d'un sentiment reli-
gieux, conMdéré comme une hérésie par l'autorilè qui se crojtit- r
le droit de la punir ou d'en prévenir les progrès.
Autour du cercle au milieu duquel la figure est placét^J
on lit : Maître François-Jacques Fleury, curé de Saint-Vioi
tor d'Orléans, mort à la BastiUe le i6 avril ili9, âgé A
39 ans.
Au bas on a placé ces vers :
— 547 —
J'expire dans les fers ; nuis reconau sans crii
J'ai gagné Je mon prini-V el le i:œuf el l'estim
Il verse sur l«s miens les dons de a bonté,
El Dieu, par mon trépas, me rend la libei'té.
Quelle qu'ait été la cause d'un traitement aussi arbitraire, qtû
m. eu un si déplorable résultat, il est certain que celui qui l'a
subi était un homme respectable, animé d'une parfaite et reli-
gieuse résignation, et que ce traitement était absolument im-
mérité.
Ces excès de pouvoir, trop fréquents dans les États où les
formes protectrices de la justice n'existent pas ou sont mé-
connues, excitent un sentiment douloureux qui engage à re-
cueillir tous les souvenirs se rattachant à leurs victimes; U
semble qu'ils sont, pour elles-mêmes, une consolation dont elles
peuvent encore ressentir I-îs heureux effets, el un hommage qui
jyoute à la réparation qu'elles ont reçue ou remplace la répara-
tion & laquelle elles ont droit.
Aussi est-ce avec curiosité et avec empr^sement que nous
biflotiB connaître les vers composés en l'honneur de M. Fran-
çois-Jacques Fleury, et ceux qu'on lui attribue, les uns
comme l'expression du sentiment qui vient d'être exprimé, les
autres comme le dernier témoignage de sa conscience et de aa
I TBrtu.
En t£te de la première de ces pièces est écrit : Au sujet du
sieur Fleury, curé de Saint- Victor :
Ce pasteur tant de Tois victime de son lèle,
Kceaai faussement, naircj, persécuté,
Expira dans les fers, en minisire Qdell*,
Hartrr de l'innocence et de ta vérité.
Une rare vertu fit seule tout son crime;
Le prince ; lut sensible, et, plaignant son malheor,
Par on double bienfait, gage de son eatirae,
De parents accablés soulagea la douleur (t).
Sot ua autre feuillet on lit : Vers écrits et composés par
0) par une pensioi
BOLUTIN NO 1 15
_^__^_ — S48 —
M. Fleury, curé de Saint- Victor^ pendant »a captivité fil
Battme: '
Je ne connais pas, plasj'y pMise,
Les crimes qui n'onl pu ravir ma liberté ;
je a'H paial |>Dtir mon roi manqua d'obéissatM,
D'amour et de fidélité.
Maïs devant tei, grand Dieu, que devient l'nnoceoceT
Twt es* rempli dlniqnHê;
£t la grandeur de «non uSbiim.
Au lieu de In laptivité,
Invite de ton bras la oru«Ue vengeance.
La vie est fcu de c^hase, et tM «u tord, qtt'im]»ortM
Qu'un lâche me l'arradie ou que l'aag* l'en^iortet
Nous inouroni .i toute heure, et le] est notre sort,
•Chaque psB que l'on Tait est un pas vers la mort.
Eta quoi Consiste donc le l)oiiheur du chrétien,
Et qui peut sur la terre exciter son envie ?
De vivre longtemps? Non, mais de vivre si bien
Qu'il piiist'e s'assurer une éternelle vie.
Si j'écoute ici la nature.
Que je passe de tristes jours I
Hais bientôt la foi me rassura
IjOAHÛ je l'kppeHe à mon secottra. ..
BieBheiirem rossienol dont l'agi^able olant,
Toutes les fois que tu m'éveilles,
■platte doucement mes oreilles,
A ton aise en ces lieux où tu suis ton penchant t
Vais si ma main, dans une cage,
T'allait réduire en esclavage,
EnchanteraiS'lu loua mes sensï
Rossignol, bientôt ton ramage
Changerait àe tons et â'accants.
Il D0U8 semble qu'une réflenon doit trouiw ptiec ï
C'est au duc d'Orléans, alors régent, pendant la minorité de
Louis XV, qu'il faut reporter la mise «n liberté du modecte curé
de la petite paroisse de Notre-Dame-des-Ormea-SaiBt-Victor
d'Orléans, ainsi que l'acte de la bien insuEQsante et trop tardive
réparftHon qui lui était dtie.
11 est bien regrettable que ce prince, qui a marqué son pas-
Mge RB pouvoir par la [rins grande indifférence, attam juaqu^n
reUchemeot de raulorilê royale elle-même, n'ait pas profilé
d'une occasion aussi favorable que celle qui se présentait de
supprimer les lettres de cachet et de raser la Bastille.
D aurait, en réparant un acte de tyrannie dont Bon nom avait
couvert le véritable mobile, étendu son bienrait à tous ceux qui
étaient alors et devaient être victimes de ce mode inexcusable
de punition ou de vengeance.
11 aurait enlevé à l'esprit révolutionnaire un prétexte spédeuz
de se produire, épargné à l'humanité le spectacle d'actes cruels,
et & l'auguste et malheureux prince, qui devait recueillir les
funestes fruits du règne qui a précédé le sien, l'une des scènes
les plus décisives de la révolution.
Ces souvenirs, que le volume placé par le hasard entre nos
mains a rappelés, nous convient à une élude attentive des œuvres
dont il est composé : ce sont celles de Thomas Kerapts, au
nombre desquelles est placée Vlmhation de Jésus-Chrit.
Parlons d'abord du livre lui-même ; il a ta forme d'un petit
tn-33 de 405 pages renfermées dans une reliure eu veau ac-
cusant la date du XVII* siècle ; il porte en effet celte mention :
Cotoniœ Agrippinœ sumptibus JoaniiU KinckU et sociorum
MDCXUII, < Publié à Cologne aux irais de Jean Kinckius
et compagnie, année 1643. i
On lui a donné ce titre : Viator chriitîanus, recta ac regia
in ccelum via lendens, dactu Thotnte Kempis, cvjus de Imi-
tatione Chrisli, atque alla piissima opuscula nova cura re-
cenauit et nolis ilhistravit Jacobun Uerlo Horstius, Beatœ
Mariœ in pasculo paslor : « Le voyageur chrétien, voie droite
et royale conduisant au ciel sous la direction de Thomas
Kempis, dont l'Imitation de Jésus-Christ, et les autres pieux
opuscules ont été nouvellement revus avec soin et enrichis de
notes par Jacques Merlot de Horst, pasteur dans la prairie de
la bienheureuse Marie. >
On lui a donné cette dédicace : t A Jésus-Christ, à Tenvoyé de
Dieu, au guide du voyageur chrétien, ao docteur, au seigneur
<jui est le bon pasteur donnant sa vie pour ses brebis en les
conduisant aux p&turages de la vie.
— 550 —
■ Lumière du monde, qui le suit ne marche pas danil
ténèbres.
( Porte par laquelle celui qui entre est sauvé.
« Voie, vérité, vie.
« Voie dans l'exemple, vérité dau3 ce q^u'il a promis, vie d
la récompense.
s Voie de ceux qui commencent, vérité de ceux qui font é
progrès, vie de ceux qui atteignent la perfection.
i: Le Yojageur qui le suit est en sécurité.
( Puisqu'il est la voie, il ne peut craindre de s'égarer.
•I Puisqu'il est la vérité, il ne peut être trompé.
< Puisqu'il est la vie, il ne peut craindre de mourir.
< 0 bienheureux le voyageur quia un tel guide, pourvu qœ
ail marché dans la voie où celui-ci a marché ! >
Jesu Chrislo miissiir chrisliani viatoris, duct, docbm
domino qui est pastor bonus, animam ponens pro t
suis, usque ad vitœ pascua ducens.
Lux mundi; quem qui sequitur non ambulat m t
Ostium; per quem si quis intraverit salvabitur.
Via, Veritas et vita.
Via in exemplo, veritas in promisso, vita in prœmiù.
Via incipientium, veritas profidentium, vita perftA
Quia via est, non meluit seduci.
Quia veritas, nonpotêst falli.
0 beatus tali duce Vialor,
Le volume se compose des quatre livres de rimitation; d'V
très-dé votieu se prière qui peut être dite avant ou après!
messe, tant par les laïques que par les ecclésiastiques, et qui.
Urée des œuvres de Thomas Kempis, a paru devoir être insérie
— Kl —
dans ce volume : Oratio devotissima vel ante tel siib missa
dicenda, tam laids quam sacerdoUbus conveniens, etc.;
D'un index des prières : Index orationum;
D'une autre œuvre de Kempis intitulée : Viatoris christiani
pars allera in qua Tltamœ de Kempis: Soliloquivm animœ;
Vaîlis Liliorum ; de Tribus labernacuUs ; Gemitusetsttspiria
animœ pœttiUntis, se» de vera compunctione cordis ; Exhor-
tatio ad spmtnalem perfectum. t Autre partie du voyageur
chrétien, dans laquelle se trouvent, de Thomas Kempis : Entre-
tien de l'àrae avec elle-même ; la Vallée des I.ys ; des Trois
tabernacles ; Gémissements et soupirs de l'àme pénitente, ou
de la véritable componction du cœur ; Exhortation au progrès
spirituel, g
D'une typographie irréprochable, ce peUt volume est orné de
huit gravures qui méritent une attention particuhëre, non seu-
lement à cause de fa finasse du burin, mais aussi à cause des
sujets qu'elles offrent au regard.
La première représente un moine les mains jointes et age-
nouillé devant la Sainte- Vierçe assise sur un trône élevé de deux
degrés, et tenant l'enfant Jésus sur ses genoux.
Au bas des degrés du Irône est un livre ouvert sur lequel on
lit : c J'ai cherché le repos partout, et je ne l'ai trouvé que dans
la retraite et la lecture, t In omnibus requiem quœsivî et
husquam inveni nisi in angellu cum Ubello.
Ces mois sont également tracés dans la partie supérïeure du
tableau, au bas duquel on lit : Thomas Kempis, canonicvs
regidaris, obiit anno i4T1, 59 julii, œtate 92. t Thomas
Kempis, chanoine régulier, mort l'année 1471 , le 22 juillet, âgé
de 92 ans. >
I^ seconde représente une arcade dont le plein dntre, appuyé
sur deux colonnes, est chargé de ces mots : Porta cceli.
Au-<lessus est un cercle formé par te serpent mystique, au
milieu duquel se trouve une couronne dont s'échappent, en sens
opposés, deux palmes du martyre, le tout surmonté d'une
gloire au milieu de laquelle Dieu le père, coifTé d'une tiare,
un sceptre à la main, revêtu du paltium épiscopal, à sa droite le
— 559 —
Christ nu jusqu'au ceinture et tenant aussi un sceptre à h
main, tous les deux assis sur un nuage, les pieds sur le globe
terrestre ; au bas la divine colombe aui ailes éployées.
Dans la partie supérieure de la porte est écrit : Si vis ad vitam
ingredi, serva mandata. < Olxerve les oenimandeDaents si tu
veui entrer dans la vie. >
A cette porte et dans sa partie iaférieure semble être att
UD tableau représentant Moise tenant les tables de la loi.
De chaque càté de ce portrait, à droite, on voil un Christ
àS&i ail bas duquel un guerrier accompagné d'im enfant ailé
armé d'une flèclie, représentant l'amour divin qui semble l'ins-
pirer, la tête découverte, le pied sur un globe terrestre croisé,
tenant en >a main un cœur enflammé qu'il oETre au Christ en
croix ; à gauche un autre guerrier tenant également un cœur
enllammé qu'il ofTre au Christ en foulant aux pieds le dragon.
Entre eux et au dernier plan du tableau- est placé le cercle
formé par le serpent mjstique; des llarames s'élèvent auKlessas
de ce signe chargé d'une épée flamboyante et d'un énorme
disposés en sautoir ; au bas de ce fojer sont ces mois : O <xi
La troisième gravure, à la première page du second livre, rê-
préaente le Sauveur assis sur l'arc-eii-ciej, la main droite élevée
vers le soleil éternel.
Deux anges sont lancés dans l'espace : l'un, à droite, &dt en-
tendre le sou de la trompette qui appelle les élus i l'autre, à
gauche, étend ses deux mains comme pour repousser les ré-
prouvés dans l'abime figuré par les plus sombres nuages.
Deux rouleaux se déploient au bas du Christ ; sur l'un on lit :
Nonne oppoHuit ChrUtnm patl "? c N'a-t-il pas tâllu que la
Christ souffrit? > et sur l'autre: Et ita intrare in gloriam
suatn, t Afin d'entrer dans ra gloire. j>
Au-dessous de ces nuages, une tâte de mort ailée portant un
sablier ; de chaque côté de cette tête s'échappe un rouleau où
sont écrit ces mots : Momenlum unde peiidet, et au milieu ;
œtertiHas, exprimant cette pensée ; « Moment d'où i'étemilé
dépend, >
4
easBS
Ces ■ignea Mut terminés ^r le cercle du serpent sa mordant
la queue, soutenant une épée et une branche de laurier disposéea
en sautoir j dans la partie intérieure et supérieure on lit le mal
et au bas et en dehors, eiiije ; à droite et à gauche, en dehors du
cercle, les mots, le premier vilcç, trac en ligne ascendante j le
aeoond, à gauohe, en ligne descendante, le-mot mortis, ce ^i
donne celte phrase : a Choisissez de la vie ou de la mort, n
Enfin au bas de la gravure sent ces mots séparés par un s^e
Mablissant deux eAtés, de manière à ce qu'on puisse lireàdrcûte;
B'ÂC crux ducil, < La croix conduit là, » c'esl-i-dire au ciel ; i
gauche I Hue voluptaa, < La volupté conduit là, t c'est-à-dire
m enfer.
La quatrième offre au regard deux parties.
Agauche,et dans un certain lointain, un assez grand norobrs
de fiereonnes se fabriquent des croix; d'autres en sont chargées
et se dirigent vers le Golgotha qui s'élève à droite.
Un démon parvient à eotrainer quelques-uns de ces travail-
lenrs, qu'un autre démon précipite dans le feu étemel.
A droite, au {iremier plan, un ange portant une croix cou-
ronnée danssamiin gauche; de l'autre main il montre le Chriat
accablé par la pesanteur de sa croix, gravissant la montagne au
milieu de laquelle est éorit : VenUe po»t me, « Suivei-moi. >
Cette montagne se présente presque Inaccessible à son som-
met, aur lequel s'élève la eroix à laquelle il est attaché; au
bas : € Regsrde, et imil£-moi, > inapice et foc secundum
exontplum.
Au sommet d'un mont moins élevé que le Calvaire, et sur un
plan plus éloigné, on voit Jésus assis ; Il est entouré de quelques
élus égalerhent assis.
Auprès de ee groupe est un ange debout, une croix k la
Cette partie du tableau est en communication avec le Père
étsmel nimbé, dans l'éclat de la gloire, revèlu du palllum épla^
eopal, tenant en sa main le globe croisé, par un trait lumineux
sur lequel est écrit : Estote perfeeti sicvt pater veiter, audtiê
Jesum, c Soyez par&it comme votre Père ; écoutei Jésus, a
— 554 —
KnGn au bas du Calvaire, et auprès de l'ange tenant la citdz,
est un peintre assis devant son chevalet, ûiant sur la toile les
scènes qu'un ange lui indique en lui montrant du doigt li
textes confomies au tableau que la gravure représente.
La cinquième gravure se compose de la cène.
Jésus est assis au milieu de la labié qu'entourent ses dlsctpU
Saint Jean est appuyé sur sa poitrine.
Un officier servant, l'épëe au côté, descend un mets de la
sine, ou l'on voit quelques personnes occupées & préparer 1*
autres parties du repas.
Plusieurs curieui jettent un regard iudîscret sur le banquet,
CQ que permet une large baie pratiquée dans la salle, sans
doute pour laisser voir sur le dernier plan les monuments de la
ville.
An-dessus de la gravure on lit : Caro mea vere est cibfit et
sanguis meus vere est potus, « Ma chair est vraiment vo\n
nourriture et mon eang votre breuvage, > et au bas le
quinzième verset du chap. mii de l'évangile selon saint Jean:
Exemplum dedi vobix ut quemadnwdum ego feci vohis. Ha et
vos faciatis, < Je vous al donné un exemple, aûn que, pensant
à C6 que je vous ai fait, vous fassiez aussi de même, > paroles
prononcées par le Christ au moment où il lave les pieds dei
apôtres.
La sixième gravure attachée au Soliloquinm animœ repré*
sente le ciel ouvert ; la sainte Trinité y est assise ; Dieu le Père,
la tète couverte de la tiare du Souverain Pontife, Jésus avec la
croix appuyée sur son bras gauche, la Sainte-Vierge asùse
auprès de lui ; sur un plan un peu plus bas, le Saint-Esprit,
sous la forme de la colombe, est entre le Père et le Fils.
Sous ce ciel, et daus une gracieuse solitude, un enfant
genoux en prière.
La septième, qui appartient au livre intitulé : Vallis Ltito-'
rum, représente le ciel entr'ouvert, la sainte Trinité dans les
mfimes dispositions que celles qui viennent d'être décrites, elaa
bas un enfant cueillant des lys dans un champ rempli de
fleur.
^les
1
— 5K —
Kempis fait précéder C6 livre d'un avant-propos comineiiçaiit
f Le juste croîtra comme le lys et fleurira dans l'éternité de-
vant Dieu; ce chapitre peut recevoir le titre de vallée des lys,
car il y est parlé d'un grand nombre de vertus comme de lys
blancs plantés par Notre -Seigneur Jésus-Christ dans la Vallée
de l'Humilité : in valie Immilitalit à Domino Jesu plan-
tatia, et doucement arrosés par la mystérieuse aspersion du
Saint-Esprit, et Sj'iritus Sancti intima aspersione dulciter
irrigatis. »
La huitième, appartenant au livre intitulé : De Tribus taber-
naculis aureus libelhis, et qui est divisé en trois chapitres, le
premier de Pauperlate. le second de llumililale, et le troi-
sième de Palienlia, représenlt; J^sus, Moïse et Élie.
Jésus montre à une femme poitaut dans ses bras un jeune
chevreau, qui semble personniJier Vhwnilité, une des trois
tentes, celle du milieu, placées toutes trois au fond du tableau.
Ces lentes rappellent ce que dit Pierre à Jésus sur la mon-
tage de la Transfiguration : < Seigneur, faison'^ ici trois lentes,
une pour toi, une pour Moïse, une pour Ëlie : > Tibi unum,
Uoisi unum, et Heliœ unum.
L'Humililé est le taliernacle de Dieu dans lequel l'Esprit-
Saint repose : Tabemaculum tuum Domino humilitaa est, in
quo vere Spiritus Sanctus requiescU.
Un autre tabernacle attribué i. Moïse est celui de la Patience;
car Moïse, dit le tent^, qui semble avancer ici une proposition
hasardée, était le plu» doux de tous ceux qui ont habité la terre :
Erat enim Moïses vir milinsimus super omnea qui mora-
bantur in terra.
Le troisième tabernacle, celui de la Pau ureté, était attribué
au grstid prophète Ëlie qui l'habita : habttavtt in tabernaculo
paupertaii)! magnus iUe proplteta Elias, ce qu'attestent les
corbeaux qui le nourrissaient au désert : testantur corvi qui
eum pascebant ; la caverne dans laquelle il demeurai! : sp9-
lunca in qua latebat: les vétemonls sordides dont il était cou-
vert ; euperitaa veatium quœ eum tegebat ; el l'ange du Seî-
1UDII-
giwor qnt hii appfirtaH le pain enH xma ta ceniife «t I'mri :
et anijelus Dotnini qui subcinericium panem et aquam Oti
ininietrabat.
Enfin le livre intîtnlà : Gemitus et saspiria animœ pœni
ttnth, est précédé de l'image de sainl Pierre, représenté m
noment où le coq ehanle.
Sainl Pierre est assis, les maiitfl Jointes et le visage esprimanr
une profonde douleur ; au \ms de lui sont un livre terme et lu
clés qu) ouvrent les portes du ciel. m
Sur une petite montagne et près du sainl on voit un ceq dU^
l'atlitude du cbaot.
Il est inotile d'inetsier sur ce petit volume, s) oe n'est qu?
convient de faire remarquer que, dans l'esprit de cette publi-
cation, ce n'est pas Gereon qui aérait l'auteur âe l'/mltc
de Jis«$-Christ, mais que cet auteur n'est autre que Th(
Kempis.
Les titres donnés à ses ceuvres, les (gravures dont ces
sont précédés, la réunion de toutes les leuvres à la grande
œuvre de Vlmitation, ne peuvent être considérés de la part de
leur révérend éditeur que comme une manifeBlation publi<fue
de l'opinion, alors très- contestée, que Thomas Kempis en fclall
le véritable auteur, manifestation à laquelle il ne se serait cer-
tainement pas livré s'il n'avait été aulorisé à le faire par un
trèa-graiid iioiukre de trés-considérablea adhésions.
Celte proposition est en effet justifiée par les nombreuses
adhésions qu'il produit.
Il tes a placées sous ce titre : Etogia kUce ITiomtv de Kempi»
libria, ab Ulustribus sanctilate et doctrina viris attrtfiufo,
c Éloges donnés à ces ouvrages de Thomas Kempis par las
hemmes les plus illustres par leur sainteté et leur science. »
Ces éloges sont en elfel|BccurdèB par treiie docteurs, et sur ee
nombre douze proclament Thomas Kempis l'auteur de Vtmita'
tton. Ignace de Loyola est le seul qui parait avoir attribué celte
osuvre & Gersoa, qui tune quidem censebatur etse Joannit
Gerson.
UfMX G» qn<; noue apprend Piem Ribadeneira dans la Fie
-sw —
de Loyola, en se séparant d« oelui-ci et en reconnaissant
Kempie comme ayant écrit i'Imitalion dg Jésus ;
Ls cardinal Baronius, au rapport de Fabianu» Juitinianua
SpUeopus Adjacetiais, évëque d'A^on; le cardinal Bellarmin,
dans son !i?re De Scriptoribus ecclesiasticu ; Joannea Van
'de VUiius, évëque de Tournay; Louû de Grenade, Bal-
Ihasar Alvarès, Julius Ntgronius, Ludovicus Molina, une-
tores directorii exercitiorum Societatis Jésu ; Georges Mayr,
qai a translaté cet ouvrage de la langue latine en la langue
grecque, qui hosce libellos in grœcam lingnam tranatulil, et
qai e'en explique dans une lettre adressée à Claude Aquaviva ;
[Senricus Sotnmalitis, dans sou ouvrage intitulé : Le Boi de la
Mauritaiiief adressé à Leonardus BeltoniuB, abbé du monas-
ilère de Saint-Trudon, qui nous apprend qu'un des membres de
la Société de Jéaua ayant été porter au roi de la Mauritanie lei
■ommes nécessaireB au rachat des captit^ ialls par ces pirates, M
ïoi, qui autrefois avait élé chrétien, le conduisit dans sa biblie-
I^È(|ue et, entre autres ouvrages, lui montra l'Imitation de
Jésus-Christ, traduite dans la langue des Turcs i nx qvi ali-
fuando Chritlianus fuerat, eum insuam bibliothecam duxit.
"Viirios hic ilH codicei visendos porrigil, atque in his libellwn
ie Imitando Chrislo, vulgari turcarum lingua conversum.
U ajoute qu'il prérérait cet auteur à tous les autres, el particuHë-
remeal â lous les ouvrages des mahométans : adjeeit autem
pluris se unicum illum facere, qvam reliqni omnes ma^tu-
"metanorum.
Sommalius se borne, il est vrai, à la révélation de cette singu-
lière drconslance de l'existence chez un roi barbare de cet
ouvrage édifiant et tout chrétien, et de celle, plus singulière
BDCore, de sa traduction en langue turque | mais a'il n'ajoute pas
le nom de Kempis à ce récit, il n'y ajoute pas non plus celui
de Gerson, et la place donnée à ce passage de sa lettre autorise
à supposer qu'il considérait bien Kempis comme l'autetir de
Vlmitation.
Enfin Hermann Hugo qui, celui-là, le reconnaît de la nu-
uâre la plue absolue en cette qualité, s'exprime ainsi i « Plu-
sieurs av&icnt coutume de dire qu'ils avaient recherché dam
la lecture de Thomas Kempis une consolation & la douleur, et
presque toujours y avoir réussi, i» Multos dicere audivi soli-
tos se ex libeilo Thomœ Kempis fortuita lectione quarerf
in mœrore consolationem, neque fere unquam falH.
L'auteur va plus loin : il dit que, si l'çspace ne lui manquait,
non fert loci jtrœsentis angitstia, il pourrait fournir un plus
grand nombre de témoignages non moins considérables -' to-
aiples(&ic) testimonium esihibcre.
Et puisqu'on a profité de l'occasion olTerte de toucherce sujet,
et quoiqu'on n'ait pas la prétention de jeter un jour nouveau
sur cette obscure et interminable querelle élevée à propos de l'é-
dition du Louvre, publiée en l'année lôM), entre les chanoines de
Sainte-Geneviève et les Bénédictins, et à laquelle ne mit pas
fin l'arrêt du Parlement de l'année 1652 rendu en faveur des
chanoines partisans de Kempis, cependaut il nous parait permis
d'insister.
Au XVll* siècle, avec le Parlement, la Sorbonne persistl
tenir pour Kempis ; les Bénédictins pour Gerion.
Mais cette persistance était plutôt le fruit de l'esprit de
que le sentiment d'une délibération impartiale.
La question, pour ceux qui discutaient avec une eDtîÈre indé-
pendance, s'obscurcit encore par l'intervention d'un nouveau
nom: celui de Gersen, moine piéraontais, représenté comme
étant le véritable auteur de cette œuvre célèbre qui, ainâ, re-
monterait du XV" au XJIl" siècle.
A ce sujet, nous ferons remarquer que s'il est vrai, commet
le prétend, qu'il ait t;ïisté à cette époque reculée non seuU
un moine du nom de Gersen, ce qui est révoqué en doute,
un manuscrit de Vlmitation, la querelle n'aurait plus de
d'être.
Aussi, sans entrer dans ce débat que la science et l'aulorilé
judiciaire, éclairées par les discussions les plus animées, ne sont
pas parvenues à l'aire cesser, il est bien permis de penser que liu
justification de l'existence de la mention de l'ouvrage dans un.
manuscrit d'une date ausd antérieure, ou n'a pas été taîte du
«tl«|^
'ma, re-
ulemd^l
'a pas présenté un élément de conviction suffisant pour être
iccuôllie.
Tout ce qui s'affirme par un fait matériel doit mettre fin
i un doute, et ï-i ce doute persiste, c'est que le fait matériel
n'existe pas ; et en eD'et, on affirme que le manuscrit du
ÏIH" siècle appartient certainement au XVI".
Il BemLle donc qu'on doit passer outre et s'en tenir à la que-
relle réduite aux deux célébrités en présence à la barre du tri-
bunal de l'opinion publique.
C'est pourquoi, aux opinions qui viennent d'être rapportées,
en doit se borner à ajouter celles contenues dans la bit^raphie
d'Hoeffer, contenant les preuves .pour Kempis et les preuves
fiOJitre Gerson.
Les reproduire ici serait faire un double emploi et les aETaî-
fclir; on se bornerai y renvoyer en faisant remarquer que
cette discussion semble concluante en faveur des partisans de
Kempig,
£t enfin nous prendrons la liberté de terminer cette notice
par une observation qui nous semble résulter de l'étude com-
parative des actes de la vie de Kempis et de Gerson.
Le caractère de l'écrivain se révèle par ses œuvres ; cette pro-
ÎKnition semble d'autant plus incontestable qu'elle s'appUque
anx œuvres de la nature de Vhnitation de Jésus.
h'Imilation de Jésus est en parfait accord avec le CoU^
(futum animœ, le Vallis LUiaruni, le De Tabernacttlo pau-
pertatis, et le Gemitus el suspirta anitnœ pœniteniis.
Les œuvres de Gerson appartiennent, il est vrai, & ce genre
de sentiment, qui était la corde littéraire que faisaient vibrer
alors les malheurs publics, les dissensions de l'Église, les mé-
hncolies de la vie monastique et solitaire et ses longs jeûnes;
mais ces œuvres sont loin de manifester la même persistance
(Uns la contemplation et l'ascétisme.
Kempis était un moine n'ayant d'autres mouvements de
l'Ame, d'autres occupations que celles de la méditation et de la
prière, d'autres distractions que celle d'écrire et de copier des
ouvres de piété.
Dans la deuxième livraison, mois d'août 1882, du Poly>
billion, on annODce l'ouvmge du R. P. Clergyroaa titif
thlewil sur Kempie, qui le rattache i la Société des Frèra
de la vie commune, consacrée exclusivement & cette occa
pal ion.
Gerson, au contraire, a vécu au milieu du monde et \
troubles religieux et politiques, alors fort ardents; sa vie a ^
militante et agitée.
Il a pris part, comme député, aux conciles de Pise et li
Constance ; on l'accuse d'avoir pris tour à tour le parti du pap^
de Rome, Grégoire XII, et de l'anti-pape, Benoît XIII,
Celte observation a été prisé en grande considération par çeu
qui le déclarent l'auteur de V Imitation.
Dans une très-remarquable biographie dont un savut pnH
fesseur de l'Université, M. 4ubé, est l'auteur, on croit deio^
discuter cette objection et la réfuter.
On die Michelet, qui, en convenant de celte vie active, dis-'
trayant Gerson de la vie claustrale et ascétique soui l'inspira-
tion de laquelle a dû être écrite l'œuvre de Vlmilation, attiibae
au conlraire celte œuvre à la lassitude et aux désillusions id
grands événements et des ardentes polémiques auxquels il aétj
mêlé.
On oppose, au contraire, à Gerson ses propres sentiments sul
la vie monacale, et quelques contradictions recherchées avec
peine, il est vrai, dans les divers passages de son œuvre,
Ënûn le stylelui-méme des deux concurrentsest Épluché a
minutie ; mais ce qui domine, suivant nous, dans cette partif
critique de ces deux existences, c'est la différence incontestable
de leurs aspirations.
La vie de Gerson respire le siècle, la lutte; elle s'étale sous U
regard des grands et des peuples, elle se passe en voyages, i
changements de résidence, de la France en Bavière, de la Ba-
vière en France, et finit dans la ville de Lyon ; et cela dan a u
temps où les voyages étaient longs et pénibles.
La vie de l'autre n'est qu'un acte d'humilité, de renonceme^
à soi-même dans le silence absolu du cloître.
pour nous ce débat, étudié avec soin, doit être clos tout à
l'avantage de Kempis.
Noos nous félicitons cependant d'avoir rencontré ce pelit
volume dont la rareté est attestée par son absence du catalogue
des œuvres de Kempis, composé avec le plus grand soin par no»
grandes bit^aphîes contemporaines, comprenanl toutes les édi-
tionB, en très-grand nombre, depuis la fin du XV= siècle
jaequ's la lia du XVI[< siècle, «t qui nous a offert l'occasion de
ce« rechepcbes, et plus particolièrement celle d'être le confident
des pensées d'«n vénérable ecclésiastique, au moment où, suc-
combant 90«s lee coupe de la persécution, son coi-ps reste dsns
son cachot et son àme s'élève dans t'étemité.
— M, Ddnel communique ù la SoriétÉ une correspnndaHce iné-
dite TÉtrouvi^e par lui auï archives de la ville d'Orlfans. Le tra-
vail de noire collègue a pour ^irc : Relation dt h mon et de
quelques àrconslaneei qui suiviifnt la mort de Concwa Concint,
marqm S Ancre, maréchal de France, â'aprèi un Orléanait, témoin
oenfoira.
fl cS accompagné d'une copie anthentiijne des arrêts du Parlement
rendus contre la mL^moire du manjuis d'Ancre cl la marquise sa
feoirae. Ces dernières pièces ont éLé communiquées à M. Dolnel
par M. Mai'iet, élève de l'École des chartes.
— Le Président décbi'e uï':tée la iiâle tics candidats ^ii^les à la
procbainc éleclioti.
Sur cette liste figurent lu:, nuuu de MM. Cuis^ibd, Fouhmeii
jeune, Dupin et Pommier.
— 562 —
Séance extraordlnmlre dn mereredl SO déeesibre t88S.
Présidence de M. Bimbenet, président.
La Société est réunie extraordinairement en ce jour pour prendre
connaissance d'une lettre qui lui est adressée par le R. P. Camille
de la Croix, auteur des découvertes gallo-romaines de Sanxay
(Vienne), dont la presse entière s'occupe avec une ardeur toute
spéciale depuis plus de trois mois.
Le savant archéologue, sollicité par un membre de la Société à
venir exposer ses plans et donner la description de ses travaux devant
le public Orléanais, avertit la compagnie qu'il se tiendra à sa dispo-
sition le mardi 26 décembre 1882.
En conséquence, la Société décide qu'elle accepte avec empresse-
ment la proposition qui lui est faite, et charge les membres du bureau
de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de Torganisatioa
d'une conférence publique qui devra avoir lieu à la salle des Thèses.
Séance dn vendredi •• décembre iSSS.
Présidence de M. Bimbenet, président.
Le Président fait part à la Société de la perte douloureuse qu'elle
a faite récemment en la personne de M. l'abbé Baudry, curé du
Bernard (Vendée), associé correspondant; puis il donne connais-
sance des ouvrages reçus et signale à l'attention de ses collègues un
travail de M. Boucher de Molandon inséré dans le dernier Bnlleixn
du Comité des travaux historiques. Il s'agit d'une note relative aux
restes de la première enceinte d'Orléans, qui vont bientôt disparaître.
— M. P<iro[, associé correspondanl, f^l hommage à la Société
d'une brochure intitulée : Silex taillés de Champ-Moreau.
Des remercliueota sont adressés à l'auleur.
— M. Boucher de Molandon fait hommage à la Soeiùlô d'une mé-
daille d'argent de grand module ici rcpnîsentée, el destinée à perpé-
tuer le souvenir de l'achat el de la restauration de l'ancienne salle
des Thèses de l'Oniversité d'Orléans.
Cette médaille porte, à sa face, ta vue perspective et intérieure de
l'édiEce, entouri^e de l'eiergue : • Salle dee Thèses de l'Université
d'Orléans ; • elle est ornée k sa partie intérieure d'un écusson aui
annes de la ville, accosté de deux palmes. On lit au-dessous le nom
du graveur : « Tasset >, et la date de la gravure ; * 1882 >.
La légende, inscrite au revers, rappelle les dates et faite relatifs à
la fondation, à la réintégration dans le domaine public et à la restau-
ration de ce précieux monument.
Le Président propose à ses collègues d'adresser des remer-
i ciments au généreux doualcur. Tous les membres s'assorienl ii cette
pensée et lémoignenl leur reconnaissance ix M. Boucher de Molan-
don, tant au nom de la Société i|u'en leur nom peisontiel, chacun
d'eux ayant reçu de lui un exemplaire de lu médaille i|ui vient d'être
décriu.
RILLBTU) N° lt5. iO
— 56* -
— M. Trancbau lit une note analytique sur un tnvail de
M. Siméon Luce, publié dans la Revue rfe* Detix-Monde^ (livraison
du i" décembre 1882), ayant pour titre : Jeitnne d'Are tl le
de Mînt Michel.
lElNNE D ABC ET LE CULTE DE SAINT MICOKL.
1
La Société archéologique et hUlorique de rOrléanaie, tQU-
jours en éveil sur les publications relatives à Jeanne d'Arc, ne
peut laiuer passer sans un témoignage de sympkthi« nu
remarquable travail de M. Siméon Luce, publié dans la Remit
dés Deux-Mondes, numéro du i" décembre 1882, sous le
titre de Jeanne d'Arc et la culte de aaint Michel. Xdaânteat
passionné de l'héroïque et sainte fille, l'auteur, sans aborder U
question du Burnaturel dans sa mission, a essayé de montrer
que les premières apparitions de l'Archange à la bergère de
Domremy ont suivi de près certains faits qui avaient grande-
ment accru la foi populaire en la protection toute spéciale de
saint Michel sur la France et ses rois. Les Mérovingiens, dit-il,
avaient eu pour saint de prédilection saint Martin ; les Carlovin'
giens, saint Pierre; les premiers Capétiens, saint Denys. Les
premiers Valais eurent une dévotion particulière à saint Michel.
Les pèlerinogea au sanctuaire privilégié de l'Archange prirent,
sous CharlesV et Charles VI, un développement extraordinaire.
Le pauvre roi fou fit, en 1394, au mont Saint-Michel , un voyage
à la suite du quel il recouvra, pour quelque temps, la lucidité
de son intelligence, et c'est à l'intervention de l'Archange qu'il
attriliua ce soulagement passager. Saint Michel avait toujours
été l'objet d'un culte fervent sur les marches de la Champagne,
da la Lorraine et des Barroia. La recrudescence de cette dévo-
tion qui marqua le règne de Charles Vise fit sentir dans les
diocèses de Tout et de Langres; de là la fondation, à cette
époque et dans cette région, de plusieurs chapelles dédié«9 à saint
Michel ; c'est lui qui est le patron du Barrois, pays natal de la
mère de Jeanoe. Deux faits vinrent donner une Irës-grande Eorce
à cette dévotion pour ainsi dire nationale. C'est d'abord l'acci-
dent arrivé le il octobre 1422 A La Rochelle, où l'écroulement
d'une salle dans laquelle le Dauphin présidait une assemblée
(le notables Ht un nombre considérable de morts et de blessés,
laissant le jeune prince sain et sauf. C'est à l'Intervention
spéciale de saint Michel qu'il rapporta son salut, et, en témoi-
gnage de gratitude, il fomh une raeciae annuelle, le 11 octobre,
dans l'église du Mont. Il n'est pas douteux que cet événement
fut rapidement connu dans le royaume, et on peut croire que
Jeanne, déjà vivement touchée au récit dei malheurs de la
France, n'entendit pas sans une grande émotion comment le
Dauphin avait échappé au péril de mort par la protection toute-
puissante de saint Michel. — Un autre événement, bien plus
important, vint donner une plus énergique impulsion à co
culte de l'Archange. C'e^t la délivrance merveilleuse de la for-
teresse du mont Saint-Michel que les Anglais, en aoât 1424,
assiégèrent par terre et par mer avec des forces redoutables.
Héroïquement défendue par Jean, bâtard d'Orléans, bientôt si
illustre bous le nom de Dunois, elle fut dégagée, après dix mois
de blocus, par une flottille équipée à Saint-Malo, en juin 1424.
C'est précisément dans l'été de cette même année que Jeanne
place les premières apparitions de saint Michel. Ce glorieux
succès eut un immense effet moral parmi les populations. Les
récits des pèlerins, les messages du roi, l'enthousiasme patrio-
tique de la famille seigneuriale de Vaudemont et de Joinville,
d'où relevait la cliâlellenie de Vaucouleurs, répandirent par-
tout l'échec des Anglais, attribué i saint Michel. Le eentimeni
patriotique, on l'a dit mille fois, avait une intensité prodi-
gieuse dans la région où était situé Domreniy. Dans te cceur
si ft^nçais de Jeanne, le patriotisme reçut sa flamme et son
éclat de l'inspiration religieuse, et principalement de sa dé?o-
tion â l'Archange dont le patronage s'était si manifestement
révélé.
Tel est très -brièvement analysé le savant et curieux travail
de U. Siméon Luce, qui met en lumière bien des faits resté!
Ii3r rés-vif
7 v-:i_:ratio!i
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poursuivi, où,
écrivent leurs i
enlliousiaste siii
à ce litre, et sai
orijjines hamain
qiit; nous avons
la Société.
Ajoutons, pot
culte de saint Mi
et dans notre c
le belTroi de l'u
tour qu'en 1503.
sa chute pouvait
une église de S^'
par l'architecle
chapelle de Sain
rue du Déridet
c'était le siège
Les évéqucs, i la.
avant de se dirîg<
Dans l'Orléan
sont encore sot;
gency, à La Fer
de Saint-Aubin,
canton de Chàli
leslit^rbes ; UDt
Hollande porta i
^lise. Le chef il
dans le pays où .'
que lui avait inn*
Valois comme \
et dont Louis X-
d'un ordre de i
grandes églises •'
k. *
: * t
'Il
f : >J
M.
— 567 —
ïèrement coDsacrée à saint Michel ou ornée du tableau
idoonel représentant sa victoire sur rinferoal génie du mal.
— M. Boucher de Molandon lit dem autres notes qui lui ont été
Iressées par M. Pérot, associé correspondant. Dans la première, il
tt d'une cloche fondue à Orléans, et dans la seconde d'une Tibule
Baine en bronze portant une signature de tabricant.
[ ÏA Sociétt^ en vote l'insertion au Bulletin.
NOTICE SUR UNE CLOCHE FONDUE A ORLÉANS.
^ (îetle cloclifi en beau métal pèse 34 kilogrammes, et le som-
Pnet est formé par six tétos avec omemenls autour. Il ebt assez
I rare île voir cette partie des cloches ainsi ornementée, puis-
l^a'elleest ordinairement cachée par le joug. Elle porte la lé-
Pgenile suivante :
AV NON (sic) de DIEV . M'
I09EPH MOREAV DE LA PORTE
MA FAIT FERB (sic) PAR lACQVES
BONLEV A ORLEANS .
— 1722 -
I Par une bizarrerie du hasard, cette cloche allait être ache-
par le révérend Père de Duras, abbé de la Trappe de
tpt-Fons fn Bourbonnais, pour annoncer les petits oRices
U milieu des cloîtres de celte célèbre abbaye ; mais l'exécution
3 décrets du 29 mars, qui lurent appliqués le 6 novembre
jl&80, vint ap^^orter le trouble dans la maison. Cinquante moines
^rent expulsés! Le vénérable abbé en mourut de chagrin, et
ftdoche, qui devait réunir les religieux aux pieds des autels,
i là, muelle, couverte de poussière au milieu des rebuts
l'un magasin de ferraille.
Francic Pérot,
riBULG ROMAINE EM BRONZE PORTANT UN SIOLB.
Lei bords de la Loire sont comme ceux de beaucoup ||
fleuvea et de rivi&res, tr&s-ferlilea en vestiges d'andqiiitâs ; 1
ce sont les époques préhistoriques qui s'y rencontrent, i e
les ruines gallo-romaines y abondent, surloul dans cette pat
du Bourbonnais qui touche au département de SaAne-et-t^ÎM
Dans l'une des nombreuses villas qui sont disséminées s
le cours du fleuve, à Beaulou (Allier), on vient de trouver, vA
de nombreuses médailles, poteries, statuettes, animaux en tei
blanclie, plusieurs ûbules en bronze d'un travail délicat et si
gué; sur l'une d'elles on peut lire le nom suivant qui "s a l
gravé à l'aide d'un poinçon :
Les objets en bronze portant une signature sont assez rai
c'est de plus un nom à ajouter â ceux déjà connus, et dont
série est si importante sur les vases, moules, statuettes trouvés
en Bourbonnais; c'est le premier nom que révèle le bronze.
II est très-probable que cette Ûbule c/imme tant d'autres
trouvées dans le voisinage, provient de Bibracte, la ville renom-
mée pour l'excellence de ses ouvrages de bronze et d'émail-
lerïe.
Francis Përot.
Jiûutini, te 27 novembre 188!.
"
Ces divers travaux ont élé admis par la commision des publieat
— La Société procède ensuite i diverses élections.
Election du Président. — M. Gustave Baouenaolt de Pucrbssk,
Vice-Président de la Société, ajant réuni la majorité absolue
eufirages, est nommé Président de la Compagnie, en rempUcei
de M. BimbeDet, non rééUgible.
du Viee~PrftUtiil. — M. l'abbâ Desnovers, m^mbra A
InisEion des publications, est Ëlu Vice-Président, en remplade^ '
raenl de M. Ba^enault de Puchesse.
M. Louis Jahbv est élii membre de la commission des publications,
en rpmplacenient de M. l'abbé Desnoyers.
Eleclion d'un membre lUulaire résidanL — M. Pohhier, juge SU
tribunal de première instance d'Orléans, est nommé titulaire résidant,
CD remplacement de M. Buchel, démissionnaire.
Eleetioa d'associés corresimndanti. — Sont nommés au titre
d'associés correspondants :
1" M. Sainsot, curé de Terrainiers (Eure-et-Loir) ;
2* M. Hermann-IIagcn, proresseur de lillérature ancienne à
rOniveràté de Berne (Suisse), correspondant étranger ;
3» Le R. P. Camille de la Croix, membre de la Société des
antiquaires de France, de la Société des antiquaires de l'Ouest et de
plusieurs autres sociétés savantes.
— Dans sa séanre extraordinaire du 19 décembre, la Société avait
décidé que la contérence archéologique du R. P. de la Croix aurait
lieu dans la salle des Thèses ; mais, en présence du nombre îles
demandes de cartes d'entrée adressées de toute part, quelques mem-
bres, redoutant l'insuflisance du local, proposent de louer la salle de
riDstitut.
Cette froposilion, mise aux voix, est adoptée.
RAPPORT Stm LA CONPËRENCE PAITK PAR LK H. P. DE LA CROIX,
LE S6 déceuhre 1882, sur les découvertes de sanxav
(TTENKE), dans la salle de L'iNSXmiT D'ORLéANS.
Ce sera une des gloires de Dotre Société de renouer sans cesse
Ix chaîne des siècles passés et de msinteuir les traditions de
■cience que l'antique Orléans nous a laissées. La ville qui a
ouvert une école épiscopale, qui a fondé une université, qui a
créé la première académie en France, qui compte plusieurs
— 570 —
sociétés scientifiqueB, qui possède lieui riches musées, cette
ville doit maintenir son rang d'honneur, et c'est nous, Messieurs,
qui avons le devoir de lui conserver la place conquise par nos
ancêtres.
Vous n'avez pas failli, vous ne faillirez jamais à C6 dei
filial, et c'est encore pour cela que, le 26 décembre dernier,
grâce h l'initiative de votre dévoué secrétaire, M. LéoD Dumuys,
vous ouvriez pour nos concitoyens une séance scientifique dans
la salle de l'Institut. Vous aviez invité le R. P. de la Croix &
donner une conférence sur les découvertes archéologiques qu'il
vient de faire dans le Poitou,
Nos conciloyens ont largement répondu à l'appel de la
Société, et c'était véritablement un curieuï spectacle que ce-
lui offert par la salle dans laquelle vous les aviez réunis. Cne
foule nombreuse, composée d'auditeur^s de tout rang, de toutâge,
de toute situation, se pressait sur les banquettes; les auditrices
même avaient réclamé le droit d'entrée. Orléans tout «ntier
était représenté à celle fêle intellectuelle ; et quand le P. de la.
Croix arriva devant celle assistance si nombreuse et sj variée,
on sentit dans ses premières paroles l'étonnement qui avait saisi
son âme.
Il triompha bientôt de ce sentiment passager, et durant deiin
heures sut, dans un lan^rage tout à la fois scientifique et facile^
érudit et clair, faire l'histoire et la description de ses fouilles,
en s'aidant, dans ses démonstrations, de vastes plans dressés
par lui et éclairés par une vive lumière.
Dans cette .séance deux choses extraordinaires étaieut réui
ensemble : la découverte et son auteur.
Car ce n'est pas, Messieurs, un homme ordinaire que
P. de la Crois. Toute sa personne respire l'originalilé
barbe noire et épaisse encadre son viRnge, une abondante chl
velure couronne son front ; la mobilité expressive <le sa phys
mie, l'éclair de ses yeux, la promptitude de sa parole, indiqi
i la fois la vivacité de son intelligence, la silreté de ses appré-
ciations et l'énergie de sa volonté, que vingt-quatre mois di
cherches et d'études i Sanxay n'ont pu ébranler.
Sanzay inàritaît bien, au reste, une telle persévérance, car il
réniiissait, sous le sol cultivé de son emplacement, un bal-
néaire, un temple, des logements de desservants, des batelle-
ries, un ëtabliasement de plaisir, puis à quelque distance plu-
sieurs constructions.
Le balnéaire avait été construit avec luxe et le temple était
biti avec art.
Les plans du P. de la Croix nous mettaient donc en présence
d'un établissement fort important et qui jusqu'à ce jour n'a pas
son semblable en France. Il restait à nous dire quelle avait été
sa destination.
L'«iposéde cette destination, Messieurs, a constitué, suivant
nous, l« principal intérêt de la conférence, et nous sommes tout
i fait porté à partager l'avis du P. de la Croix disant que
Sansa; était le lieu de la réunion périodique des Pictons.
Vous savez, Messieurs, que les tribus gauloises, César nous
l'apprend, se rassemblaient en certains lieux pour y délibérer
entre elles sur leurs intérêts. Sanxay serait le lieu choisi dans
ce but par les Pictons; il a bien, il est vrai, tous les caractères
d'un séjour passager, puisqu'on n'y a pas trouvé les traces des
nombreuses demeures nécessaires à une grande population, ce
qui exclut de suite la pensée qu'en cet endroit se serait élevé
jadis l'antique Limonum. On demeurait & Poitiers ; on passait i
Sansay, et pour que le séjour fût agréable on y avait réuni ce
qui allire le plus les hommes : la religion et le plaisir.
LeP.de la Croix aurait donc découvert à Sanxay ce quia
peut-être été déji trouvé, mais insufCsamment exploré, à
Chassenon (dans \.\ Charente), et auprès de Saintes, un des
lieux des comices de la nation gauloise.
Son opinion, qui serait aussi la nétre, quoique n'étant pas
une vérité indiscutable, puisqu'on pourrait objecter que les co-
mices se tenaient dans la cité principale de chaque tribu, son
opinion, disons-nous, semblerait fortifiée par l'absence de cime-
tière. En effet, quand une tribu s'est fixée en quelque endroit,
il est Inévitable d'y trouver des lieux de sépultures : à Sanxay
on n'en a rencontré aucun.
W
— 572 —
Le P. de la Croix vous a ensuite savunment expliqué com-
ment Saniay, primitivement clioisi comme lieu d'assemblée par
les Piclons, a été ensuite, suivant son expression, romantHé par
leurs vainqueurs. Les Romains n'ont pas transformé, mais re-
manié, embelli celle station, car leur politique consistait à ne
pas heurter les Gaulois par la violence, mais à les transformer
insensiblement et pour ainsi dire sans qu'ils s'en aperf^ussent
c'eat ainsi qu'ils cherclièrent à associer d'abord les rites de leur,
culte à ceux de la religion gauloise.
Un échange d'explications a ensuite eu lieu entre le P. de
Croix et quelques-uns de ses auditeurs, et nous avons tous fa-
remarquer la science profonde et lucide du fouilleur Intrépide
de Sanxay. Ses réponses nous ont laissé l'espoir fondé et même
la certitude qu'un jour le pays des Carnules livrerait, lui aussi,
son lieu des comices, soit du côté deVellaunodunum, soit même
en notre ville, cette cité où nos ancêtres flétrirent tant de lois
nos inaolenls vainqueurs et jurèrent de mourir pour l'honneur
de notre Genabum et la liberté de la patrie.
Dix heures sonnèrent quand la séance fut terminée, trop
courte pour notre attention. Notre Président adressa des remer-
cîments au P. de la Croix, à Mr Coullié, à M. le Maire, M. Ra-
bourdin, son adjoint, qui avaient honoré la réunion de leur
présence, à l'assemblée qui s'était montrée si attentive aux ex-
plications du conférencier, el après avoir salué de notre recon-
naissance, de nos vœux, de nos espérance% orléanaises le dé-
monstrateur à la barbe épaisse comme les forêts de la Gaule,
à l'œil étincelant comme celui de Vercingélorii , nous quitt&mei
la salle en jetant un dernier regard sur les bustes de Gretry,
de Haydn, de Méhui, de Beethoven. Ils semblaient nous dire
que si la musique répand des flots d'harmonie, la science ré-
pand des flots de lumière ; que ces deux flots coulent ensemble
pour l'apaisement de l'âme et s'en vont tous deux se perdre
dans l'océan de l'infini, qui est Dieu.
I;
— 573 —
•a^myes •ffnrte * la 9«clé€é penJmt l'aBaée 188»
I. — DONS DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBUQUB
ET DES BEAUX-ARTS.
GaxeiU des Beaux- Arts, 1876, 2« partie, t. XIV (2« série);
1877, t. XV et XVI ; 1878, t. XVII, XVIII (en 2 parties) ; 1879,
t. XIX et XX ; 1882, t. XXV et XXVI.
Revue archéologique y 1876, t. XXXI et XXXII; 1877, t. XXXIII
et XXXIV ; 1878, t. XXXV et XXXVI ; 1879, t. XXXVII et XXXVIII ;
1880, XXXIX et XL ; 4881, t. XLI.
Revue des Sociétés savantes, 7« série, n^^ 4, 5, 6 (1882).
Bulletin du Comité des travaux historiques et scientifiques : sec-
tion d'histoire, d*archéologie et de philologie, 1882, n^* 1 et 2.
Réunion générale des délégués des Sociétés savantes. — Dis-
cours de M. J. Ferry, avril 1882.
Encyclopédie d'architecture y 2« série, 1876, t. V, 12 livraisons;
1877, t. VI, 12 livraisons ; 1878, t. VII, 12 livraisons.
Romania, n»» 40 (octobre 1881), 41 O'anvier 1882), 42-43,
avril-juillet.
Rapport sur les archives nationales pendant les années 1876 et
1877.
DONS DU PREFET DE LA SEINE.
Histoire générale de Parts, in-4'*, Imprimerie impériale et na-
tionale :
lo Introduction, 1866;
2o Les anciennes bibliothèques de Paris ^ par Alf. Franklin.
3 vol. 1867, 1870,1873;
3® Élienne Marcel^ par Perrens, 1 vol. 1874 ;
4<* Les jetons de l'é^ihevinage parisien, par d*Affry de la Honnoye.
1 vol. 1878 ;
— 574 —
5** Les métiers et eorparations de Paris au XIII* siècle ; ÉHemu
Boikau, par R. de Lespinasse et Fr. Bonnardot. i vol. 1879 ;
Inventaire des œuvres d*art. 5 vol. gr. in-8<>. Paris, imprimerie
Chaix.
ACHATS FAITS PAR LA SOCIETE.
Histoire générale de Paris, in-4o, Imprimerie impériale et na-
tionale :
!• Topographie historique du vieux Paris, par Ad. Berty ; région
du Louvre et des Tuileries, 2 vol. 1866 et 1868 ;
2® Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale^ par
Léop. Delisle, 1. 1, 1868 ; t. II, 1874;
3** La Seine. — I. Le bassin parisien aux âges antéhisloriqueSy
par Belgrand, 3 vol. texte et planches ;
4* Paris en 1380; plan de restitution, par Legrand, 1868 ;
5® Les armoiries de la ville de PariSy par de Coêtlogon et
Tisserand, 2 vol. 1874 ;
G^ Paris et ses historiens, par Le Roux de Lincy et Tisserand,
1 vol. 1867.
PUBLICATIONS OFFERTES PAR LES AUTEURS.
M. Anatole de Barthélémy. — Liste des noms d'hommes gravés
sur la monnaie de l'époque mérovingienne, Broch. in-8<», 1881.
— Monnaie gauloise de Luclerius, chef carduque. Broch. in-8<*.
— Note sur les monnaies trouvées au mont César. Broch. in-8<».
M. Boucher de Molandon. — Notice nécrologique sur l'abbé
Patron, Broch. in-S».
— Inventaire des livres, joyaux, ornements, reliquaires de Péglise
Saint-Paul d'Orléans en 1462, (Extrait du Bulletin des travaia
hisoriques, 1882.)
M. Joseph Berthelé. — Quelques notes sur les fouilles du P. ée
la Croix à Sanxay, Broch. in-8®.
— 575 -
M. Castan, correspondant de Tlnstitut. — Jules Qukherat.
Broch. in-30, 1882.
M. Delorme. — Comité de secours aux blessés du Loiret. Assem-
blée générale du 17 mai 1882.
M. Tabbé Desnoyers. — Vieux souvenirs et vieux types Orléanais.
Broch. in-8% 1882.
— Médailles romaines trouvées à Saint~Cyr -en-Val, Broch. in-80,
1880.
M. du Faur de Pibrac. — Histoire de Vabhaye de Voisin, Orléans,
Hei'luison, 1882. Broch. in-8«.
— Histoire de l'église, du village et du château de Pibrac. Tou-
louse, 1882. broch. in-8«.
M. Léon Dumuys. — Les fouilles de Sanxay (Vienne).
Broch. in-16.
— Puits funéraires de Cenahum. (Extrait des Mémoires de la
Société archéologique.)
M. de Félice. — Robert Daneau de Deaugency-sur- Loire ^ pas-
leur et professeur de théologie, i 530- 1595. 1 vol. broch. in-8<>.
M. Ed. Fleury. — Antiquités el monuments du département de
l'Aisne, 4*» partie, 1 i5 grav. 1 vol. in-4<» broché.
M. le baron de Girardot. — Notice sur le docteur Ch. Huette, de
Montargis. Broch. in-80, 1882.
M. Gouverneur. — Essai historique sur le Perche. 1 vol. broch.
in-8û. Nogent-le-Rotrou, 1882.
M. Hagen, professeur à l'Université de Berne. — Sokmnia
anniversaria universitatis : Theodulfi epi^copi Aurelianensis de judi-
eibus versus. Broch. in-6**. Berne, 1882.
M. Herluison. — Le prix Robichon. Broch. in-8<>, 1875.
M. de Jancigny. — Le vice-amiral de La Ronciére le Noury.
Broch. in-8", 1882.
M. Morel Fatio. — Histoire monétaire de Lausanne, 1273-1554,
fragment. (Extrait des Mémoires de la Suisse romande.)
M. Papier (Alexis). — Du mont Pappua, commentaire sur
Procope. Constantine, 1880.
M. le docteur Patay. — Statistique médicale de la ville (^'Orléans
pour 1880. Herluison, 1882, broch. m-80.
— 576 —
— Plan des monuments mégalithiques : Ccrnae, Locmariaquer^
Gavarnisy etc.
M. Francis Pérot. — Notice sur te tombeau du due de Mont"
tnorency à Moulins. Broch. in-8°, 1882.
— Silex taillés du CliamjHMoreaUy à Yseure (Allier). (Extfadt du
Bulletin de la Société archéologique d* émulation de l'Allier,)
M. le Préfet du Loiret. — Bulletin de Finstruction publique^
nw 6, 7, 8, 9, 10, du t. VI.
— Conseil général^ session d'avril et d*août 1882.
M. le Préfet de Loir-et-Cher. — Conseil général^ session d'avril
1882.
M. Thuot. — Notice sur quelques rettes d'édifices romains trouvés
dans le rempart vitrifié du Puy-de-Gaudy, Guéret, 1879.
M"« de Villaret. — L'instruction primaire avant 1789 à Or'éans
et dans les communes de V arrondissement, 1 vol. in-8^. Orléans,
Herluison, 1882.
ABONNEBIENTS.
Paris. — Revue critique, les 52 numéros de l'année 1882.
— Revue historique, les 6 livraisons de 1882. — Table générale
des cinq premières années, 1870 à 1880.
— Bulletin de la Société bibliographique , les 12 livraisons de 1882.
— Polybiblion, partie littéraire et partie technique, toute Tannée
1882.
— Bulletin d'archéologie chrétienne, par de Rossi, édition fran-
çaise par Tabbé Duchesne, 3® série, 6° année, liv. 2, 3, 4 ; 4« série,
1»^ année, liv. 1, 2; 1882.
Belfort. — Revue d'Alsace, les 4 livraisons de 1882.
SOCIETES SAVANTES.
Amiens. — Société des antiquaires de Picardie. Bulletin rfi 4,
1881;n<>M et 2, 1882.
-sn-
Angers. — Académie des sciences el belles-leltres. Uêmeiret,
i. XXXV!. 1880.
— Société nationale d'agncuttore, sciences el arts. Mémoirei
(doutcUc période), t. XXll. 1880 ; t. XXIII, I88I.
Angoulénie. — Société arcbéoli^que et historique de la Charente.
Bulletin, 5' série, l. IV, année 1881.
Arraa. — Académie des sciences, lettres et arts. Jfemnrv),
2» série, t. XII.
Autnn. — Société éduenne. Mémùim, l. X, 1881.
Auierre. — Société des sciences historiques et nalnrelles de
l'Yonne. BulUUa, 1881, 33» et 3li' vol., 4» et ô' de la 3* série.
Beauvais. — S>ciété académique d'archéologie, sciences et arts de
l'Oise. Table générale des matières des t. I à I\ des Mémoint,
l'iTi-lS'*) ; itémoira, t. XI, i" partie.
Béziers. — Société archéolo^que, scientifiqua et Utténin. Atl-
tetin, 2* série, t. XI, 1" Uvr., 1881.
Bone. — Académie d'Ilippone. fiulleftn, n" 17, 1882. Compte-
rendu des séances de janvier, mars, avril 1883.
Bordeaux. — Société archéologique, l. Ml, 4 fascic., 1880.
Boulogne-sur-Mer. — Société académique. Mèmoxret, t. X, ISIO;
t. XI, 1882 ;l. XII, 1880.
Boui^. — Société d'émulation de l'Ain. Annale», 14» année, 1881 ;
15* année, 3 livraisons de Janvier à septembre inclus, 1882.
Bouif es. — Soriété des antiquaires du Centre. Mémoirei, t. IX,
— Société historique, littéraire, artistique et scientifique du Cher
Uémoiret, 3* série, t. II, 3* livr.
Brives. — Société scientifique, historique el archéologique de la
Corréze. BuiUtin, l. IV, 4* livr., 1881, et 3« livr. de 1882, jan-
lier à septembre inclus.
Caen. — Société des antiquaires de Normandie. Batkttn, t, IX
et X, 1819, 1880 et 1881 ; fâimoiret, 1" série, X» vol. (XXX» de
la collection.)
Cahors. — Société des études littéraires, scientifiques et artisti-
ques du Lot. Bhlleli*, t. Vil, en i livraisons 1881, les 3 premières
lin-aisoos de 1882.
- 578 —
Châlons-sur-Marne. — Société d'?griculture, commerce, sciences
et arts de la Marne. MémoWet^^ année ISSO-lSSl.
Chambéry. — Société savoisicnne d'histoire et d'archéologie. Mé-
moires et documents^ t. XX, 4882.
Chartres. — Société archéologique d'Eure-et-Loir. BulUtïn^ de
155 à 160 inclus.
Châteaudun. — Société archéologique dunoise. Ballelin, les
4 livraisons de 1882.
— Histoire du comté de Danois, H® vol., 2« fuse.
Château-Thierry. — Société historique et archéologique. Atmales,
années 1879-1880.
Clerraont-Ferrand. — Académie des sciences, belles-lettres et
arts. Bulletin, n« 6, 7, 8, 9, 10, Il et 13 0*ui*let 1882) ; Mé-
moires, t. XXII, 1880.
Constantine. — Société archéologique du département. — Tables
générales des 20 premiers vol., II« de la 2« série, XXI« de la collec-
tion, 1381.
Dijon. — Académie des sciences, arts et belles-lettres. Mémoires,
3« série, t. VII, 1881-1882.
Douai. — Comité historique et archéologique. Souvenirs de h
France wallonne, t. XX, et 2« série, t. ^^
Guéret. — Société des sciences naturelles et archéologiques de la
Creuse. Mémoires, t. V ; Bulletin, n^ 1.
Grenoble. — Académie delpbinale. Mémoires, t. XVI®, 1880.
Le Havre. — Société havraise d'études diverses. Recueil des
pnhJicaiioas, 4-G' année, 1870.
Langros. — Société historique et archéologique. Mémoires, t. 111,
1882 ; Bulleiin, t. U, mai 1882.
Limoges. — Société archéologique du Limousin. Bulletin, i. XXIX,
l^e et 2« livr.
Lons-le-Saulnier. — Société d'émulation du Jura. Mémoires^
3« série, llM'ol., 1881.
Lvon. — Académie des sciences, belles-lettres et arts. Mémoires,
classe des lettres, t. XX ; Table des matières des Mémoires de
1845 à 1881.
— 579 —
Lyon. — Société littéraire, historique et archéologique. MémaireSy
années 1879, 1880, 1881.
— Musée Guimet. Revue de i^histoire des religions, 2« année,
t. IV, no» 5, 6, 1881; 3« année, n^» 1, 2, 3, 1882, in-8o ; Annales,
t. Il, III, IV, in-40.
Le Mans. — Société historique et archéologique du Maine. Revue^
t. X, 2« semestre, 1881 ; t. XI, 1°^ semestre, 1882.
— Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe. Bulletin y
a« série, t. XX, 1880, 1881, et3e fasc. de 1882.
— Société philotechnique du Maine. Bulletin, i^^ fasc, 1881.
Marseille. — Société de statistique. Répettoire des Iravatix,
t. XL, V* de la 8« série, 1882.
Montauban. — Société archéologique et historique de Tarn-et-
Garonne. Bulletiu, les i livraisons de 1881, t. II.
Montbelliard. — Société d'émulation. MémoireSy 3^ série, III® vol.
l'S'fasc. 1881.
MontpelKer. — Académie des sciences et lettres. Mémoires, sec-
tion des lettres, t. VII, l^fasc, 1882.
Moulins. — Société d'émulation du département de T Allier.
Bulletin, 3«et4Miv. du t. XVI.
Nancy. — Société d'archéologie lorraine. Journal, 30« année, 1881 ;
Mémoires, 3® série, IX« vol., XXI« de la collection.
Nantes. — Société académique de Nantes et de la Lo»re-Infé» ieure.
Annales, vol. II et II! de la 6® série, i^^ semestre 1882.
— Société archéologique. Bulletin , t. XX, 1881.
Nice. — Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes.
AnnaUs, t. VII, 1881.
— Société centrale d'agriculture, d'horticulture et d'acclimatation.
Bulletin, nos 85, 80, 87.
Nîmes. — Académie du Gard. Mémoires, 7« série, t. Ill, 1880.
Orléans. — Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts.
Mémoires, t. XXII, no» 2, 3, 4-, 1881 ; t. XXIIl, les i trimestres de
1882.
Paris. — Société des antiquaires de France. Bulletin , 4* trimestre
de 1881 ; Mémoires^ 5« série, t. 1»^.
— 580 —
Paris. — Société fi^G<>sa de numismalique et d'3rchéologle.J
Annuaire, t. IV. 1" liv., 1873.
— Journal da SavanU, année 1882.
— Bibliothèque de l'École des chartes, année 1881. 0* I
année 1882. les & premières livr., t. XLUI.
— Congrès archéologique de France. 47* sesâon, tenue à Âiras et
Tournaj en 1880.
— ;tnntiaire de l'aMOciation des étiide§ sTecqtitt, \^ année,
1881.
— Société des unis des sciences. Compte-rendu de la iP eéuice
publique, avril 1882.
— Commission de l'inventaire des richesses d'art. InstmcUmig mi-
nistérielles, Procét-veriaux, i" et 2» fasc., 1881 et 1882.
Pau. — Société des sciences, lettres et arts. Bulieltn, 2* i
t. X, 1880-1881.
Pôrigueuï. — Société historique et archéolopque du Pér
Btilleiin, t. IV, V, VI, VU. Vlll, et les 5 premières livr. du t. Vt.*
Poitiers. — Société des antiquaires de l'Ouest. BtUUlia, i' tri-
mestre 1881, les 3 premiers trimestres de 1889.
Rambouillet. — Société archéologique. M^imoires et document»,
t. VI, 1881-1882.
Bennes. — Société archéolo^que du département d'IUe-el-S'ilaiBe-
BulUtin et Mémotra, 16 vol., 1802-1882. ^M
Rodez. — Société des lettres, sciences et arts de rA.vcyron. I^H
moires, l. XII, 1879-1880. ^J
Bomans. — Butletin d'hUloire tcctéiiattique et d'archéologie rdi~
gi«iw dk dioeète de VaUnee. 3», 4', 5», 6« liv., 1882.
Rouen. — Académie des sciences, belles-lettres et arts, j
analt/iique det travaux de l'Aeaâémie, 1880-1881.
— Commission des antiquités de la Seine-lnféri«ire.
t. V, 2» livr., 1882.
Saint-Omer. — Société des antiquaires de la Morinie. Cartutàrt
de i'égliu de Téromne, publié par Duchet et Gery, I »rf. in-i" cart.;
Bulletin, liv. 120, lit, 12-2, 123 (septembre 1882).
— Notice hiilorique nir la Sociélè et m Iraiiaux, par M.
mard, broth. in-S".
irts. freat
— 5W —
Saintes. — Société des archÎTes historiques de la Saintonge et
de TAunis. BuUetin, t. lU» n<» 5, 6, 7, 8 ; Archim lùsfriqm,
t. X, 1882.
Senlis. — Société archéologiqae. CmAflm-rendui el Mémmrm^
U VI, 1880.
Soissons. — Société arcfaé(dogiqae, iûstoriqae el moBËS/pêp
ByUetin, 2« série, t X, 1879.
ToDkmse. — Société aarchéologiqne da midi de la France. BwUêHn
in actracef, mars-août 1881, noTenbre 1881, ami 1882.
Tours. — Société archéologique de la Touraine. HuUetin^ t V,
l«ret2* trimestres 1881.
Valence. — Société d'archéologie et de statistique de la Drôme.
Bulletin, année 1882, 4« livr.
Valeficiennes. — Société d'agriculture, sciences et arts. Ifettie,
janTier-octobre 1882.
Vannes. — Société polymathique du Morbihan. BaUeltn, année
1881.
Vendôme. — Société archéologique du Vendômois. BulMm^
t. XX, 1881.
SOCIETES ETRANGERES.
Bruxelles. — Société belge de numismatique. Revue de numisma-
tique 1882, 38« année, 4 livr., avec planches.
— Commission royale des monuments d*art et d'archéologie. Bul
Ulin, 18*, 19s 20* année, 15 livr., 1879-1881.
Genève. — Institut national genevois. Bulletin, t. XXIV, 1882.
— Société de géographie. Le Globe, 3« série, t. IV, n* 6 et
7, 1881 ; *• série, t. W, n<« 1, 2, 3, 1882. Mémoires, n^» 1, 2, 3.
GorUtz. — Commission de la Société des belles-lettres de Haute-
Savoie. Ladislas le Posthume et Georges Podiebrad, 1439-1469
(en allemand).
Liège. — Institut archéologique liégois. Bulletin, t. XXVI» i^ et
2* livr., 1881, 1882.
- 582 —
Lund. — Université de Lund. AcU nniversitatis LundinensU, ^^
t. XIV au t. XVII, 8 vol., de 1877 à 1881.
— Catalogne delà bibliothèque de l'Université, 1879, 1880, 18» "■- •
Luxembourg. — Société archéologique et historique de Flnsti t *-*^
royal grand-ducal. Publications de la section historique, t. XXX
1881.
Metz. — Académie. Mémoires, ^^ période, année 1881.
Namur. — Société archéologique. Les /iefs du comté de Namu
par Stanislas Bormans, introduction, 188*2; Annales, t. XV, 3® hv
Saint-Pétersbourg. — Société impériale d'archéologie. Comp\
rendu pour 1878. 1879, 1880. 2 vol. in-4«, avec 2 atlas in-folio.
Tongres. — Société scientifique et littéraire. Bulletin, t. X^
1881.
Vienne. — Société impériale et royale de géographie. Commi
nicaiions de la Sodété géographique (en allemand), XXIV* vol
X1V« de la nouvelle série.
Washington. — Smithsonian institution. Happort^ année 1880
liste des correspondants étrangers en janvier 1882.
Zagreb (Agram). — Société archéologique croate. Yiestnik, I^
noi 1, 2, 3, 4.
ORLÉANS, IMPRIMERIE DE GEORGES JACOD, CLOlTRE SAINT-ETIENNE, 4.
TABLE DES PRI3ICIPAL\ ARTICLES
OMIIAUS DA3IS LC aKPTliXE iràUlWL ùfJi MtUJKtXnn
Atelier de sîkx tuiles. T-mw» a «'«tr-viM. unNin 't<> f^Tt.rr'^
(LoireCk. par M3L L2L2n A.f. P-ir'^r: i» .x vfjk. tv: ;««. /t
et le boroa de Gauaoi«r. \h
Note nr lept tiinmaie^ ii^ .«-«^pMs^ dr ,'^»<»i-- lV,i ^ Ia
Look XIV. pnvnanr f«» '.^i^m-^p'.^" ^.\ v,r Vf .:..•>/.' t^
Ko/te niatàm à. 'jA lesarusinn b* '^:L>>r {.-r. '^ivp-.r^u i^,''^.4^tf^
pir IL Taèiië ^:«i0:aA4ia ... i^
de &iiiji iiiiiii vtryi. . " ..^^\9r. C^
Vuli^" wr #. >»^.^..- <4
per M, ^—1 T|,^ yV
pv M. nmin-r^ ^
HT 1. -rc^.^: »«^ r gSa M tl^J'. . ,"^
•A
A
;f
• r
-ft
— 584 —
Insignes d'un capitaine ou roi de confrérie de tir à l'oiseau^
parM. Davoust 85
Note sur la maison dite des Papegaux, par M. Danton. ... 90
Note sur Tinscription de noms d'écoliers allemands dans une
maison du marché Saint^Étienne, par M. Tranghau. ... 95
Compte-rendu de l'exposition scolaire de 4877, par M. l'abbë
Desnoyers i06
La citadelle de la Porte-Bannier, construite à Orléans sous
Charles IX. — Le capitaine Gaban^ premier commandant de
cette forteresse, par M. Boucher de Molandon 110
Notice nécrologique sur M. de Torquat, par M. Tabbé Des-
noyers 125
Documents inédits sur l'Orléanais, tirés des Archives impé-
riales de Russie, par M. le comte E. de Barthélémy. . . 130
Note sur des plaques de fondation dans ré|^se d*Isy, par
M. l'abbé Desnoybrs 163
Les collectionneurs Orléanais, par M. l'abbé Desnoters.. . . 1?^
Note concernant Etienne Boileau, prévôt d'Orléans et de Paris,
par M. L. Jarby 199
Discours de M. Tabbé Desnoyers en quittant la présidence . . 219
Notes sur la Motte-Bureau et sur le moulin de l'Hôpital, par
M. Imbault • S29
Note sur une pierre sculptée trouvée à Orléans, par M. Dumuys. 226
Lettre du Président de la Société à M. le Maire d'Orléans, par
M. E. Bimbenet 236
Notes sur les deux Bérauld et quelques-uns de leurs contem-
porains, par M. Doinel 2^
Lettre de M. E. Bimbenet, président, à M. le Maire 256
Notice nécrologique sur M. Alfred Giraud, par M. Boucher de •
Molandon 260
Souvenir de quelques monuments et de quelques inscriptions
funéraires, par M. E. Bimbenet 268
Note sur Antoine Brachet, par M. Boucher de Molandon. . . 287
Note sur Etienne Dolet, par M. G. Baguenault de Pughesse. . 303
Une exposition i)réhistorique au Musée, par M. l'abbé Des-
noyers « 329
— 585 —
Notice sur Trainou, par M. Champion. 334
Notice biographique sur M. Imbault, par M. Tabbé Desnoyers. 362
Notice nécrologique sur M. Petau, par M. E.Bimbenet. . . . 372
Ck>mpte'rendu des notices de M. Jarry sur Guillaume de Lorris
et de M. Cuissard sur Abélard, par M. Tranchau 402
Notice nécrologique sur M. l'abbé Patron, par M. Boucher de
Molandon 428
Inauguration de la Salle des Thèses, discours de M. E. Bm-
BENET 455
Inauguration de la Salle des Thèses, discours de M. Sanglier,
maire d'Orléans 467
Note concernant Guillaume de Lorris et le testament d'Al-
phonse de Poitiers, par M. L. Jarry 477
Une page de l'histoire de Courtempierre, par M. l'abbé Maître. 504
Esquisse biographique sur Pierre de Belleperche, par M. Pérot. 510
Note sur la Commission des maisons historiques, par M. l'abbé
Desnoyers 514
Inventaire des meubles et des monuments de la Nation Germa-
nique ; Université d'Orléans, par M. Doinel 527
Note sur F.-G. Fleury, curé de la paroisse de Notre-Dame-des-
Ormes-Saint- Victor; (A Kempis, Gerson, Gersen), par M. E.
Bimbenet 540
Jeanne d'Arc et le culte de Saint-Michel, par M. Tranghav. . 564
Rapport sur la conférence faite par le R. P. de la Croix sur
ses découvertes de Sanxay, par M. l'abbé Desnoyers. . . . 569
Tuu AirainnKX
ville, p. es. 337:
Aniux (Ëb1>m Srâl>, iXMéana,
AlOluK (lloaaaUr* de Sràl-),
iHMèaiM; momt»mn fra|>pé
4>iM ee iBouMlèrv, trOBTè i
Olivet, p. 158, 162.
Allco - Smitt- Hesmik (Pïtoûm
de 1-), p. 345.
Alexandre Vil, pape; indul-
gences qu'il accorde en t661 i
Guillaume Prousiean, p. 19J.
Allute (Harqaia d*), accompagrne
Jean de Horvillier éïtoue d'Or-
léans en SaToye et en Piémont,
p. 131, 133.
Alphonse DE Poitiers (Tealamenl
de), p. 473, 477, elc.
AMWOLtllK. {pUt O. p. «ft.
AsMv (FruKOtt m FIumb,
due d^ ; leltr* ipe M «4r«Bn
de OiamlMm, G. d« SchMobtra,
p. 154.
A.-ai«cnAns Ccsrobss. <l««ia« dit
ta SodéU, p. 334, 33B.
A:ni<}tiTrts UgnfesparQ. Proa»*
teau, p. IH 193. : — par l'boi^
logerMoi-el.p. lOt), 198.
AsTOSis (Une ru^daîlle A"), trwu-
véeila Porte-llourgoan»,t>.355,
356.
Archives eu Loiret; !H« Libri
procuralorum, p. ^43.
McT (D'), porteur irune lettre
de Du Perron à Catherine (le
Hédicis, p. 137.
Ar»a0LT de NoBLSviiXB, méde-
cin, amateur d'antiquité*, p. 178.
Arnaï-LE-Duc ICOte-d'Oi'). p. 154.
Arquiak (Marie-Casimir à.'), fem-
me de Jean Sobieslii, 1*01 de
Pollue. Note CDDcemant cette
reine, son portrait, p. 205; —
notice insérée aux Mémoires,
p. 225.
AscHÉRES (Commune d'), p. 107.
AscKèBES (Objets trouvi^s à), 368.
As.'^ftnz ou DES EiisutTS (Etienne
des), prévosl d'Orléan», p. 200.
AtkaV (commune d') ;■ découveile
de monnaies gauloise» et ro-
maines, p. 490.
AUBESPINE (Jean de l'), éveijue
d'Orléans, supprime la prccw'
sion qu'on Tniisait le 31 jantitf
de chaque année à l'église Soiut-
Patorne, en souvenir de li ,
démolition de la citadelle île li
Porle-Bannier. p. lU.
AuetN (commooe de S*lin-li
p. 246.
AroEBERT (Gei-main), poète, imi
de Nicolas Berauld, p. 346.
Aldedert (Germain), «on Bis,
p. 246.
AUBLNOT (Catherine). Teu»e Simon
Rouzeau, p. 195-
AuHONE (Abbaye de L'), p. MIX
AuRELi&Noni;», mention troatéc
sur une inRcription, p. tS&.
AvANTioNY (D'), gouvamenr d*
Saucerre en iriOff, p. 148.
Badairb, de BloiB, offre un jeton
d'échevinage d'Orléans, delGOB,
p. 502.
BiiDlus, p. 242, 243.
Bauuenault de Pucue^e (Gqs-
tave), titulaire résidant, rédige
la table du VI* volume des
BiiUetim, p. iS : — reçoit lés
remerctments delà Société pour
ce travail, p. 15; — est délé-
gué à la Sorbonne, p. 103; —
adresse de Stocltholm des ren-
seignemenls sur las musées de
cette ville, p. 129; — est cité par
M. de Barthélémy A propos de
son ouvrage sur Jean de Mor-
villier, p. 132 ; — sa lettre con-
cernant le Mutée préhistorique
de Stockholm, p, -.iOl ; — est
élu membre du jurv pour le
concours de 1880, p, 206; — est
nommé Vice-Président, de la
Société, p. 206; — préside la
séance <lu 23 janvier ISSU,
p. 224 ; — offre, au nom ilf
la Société, des féUcitatiODi i
M. Bimbenel à l'oecanon de u
nomination do clievatier du U
Léglon-d' Honneur, p. 254; —
fait hommage de son opus-
cule : La con^él« de la Cine,
p. 260; — sa note aur ËUenoi^
Dolel , insérée au BuUain,
p. 3rê; — «on article «nr
Jnci(uos Gueset,p.32ti;— ww-
Ivse un article de lu iiccue du
deux mondes : Jeanne d'Art tl
te* Ordret meitdianta, p. 360:
la séance aolennelle, p. 470;
— communique un« inscrjptîQn
qu'il veut fane poser A la mé-
tairie de Bagnaui, en BOUveuir
k«rïSAm.T VE ViévïiLE (Ga-
brf»l). membre résidant, prési-
deai de la Société des Sciences ;
sa bibliotbèque, p. 183 ; — as-
sise i. Ih séance du
BAr.NAtix (Métairie de), jiréa San-
dilloa, louée A Pierre ilu Ljs,
ft+i-e de Jeanne d'Are, p, 475.
Siiu.er, membre régidaol, tréso-
rier delà Société, donne lecture
des comptée de 1877 et da bud-
pet de 1878, y. 13-, — donnelec-
lare dea comptes de 1878 et du
budget de 1879, p. 85 ; — bî-
gnale une note sur la Pucalle,
au tome XLl des jfémoit-ei de
la Société des Antiquaires du
France, p. 101 : — est délégué
i la Sorbonue, \>. 103; —
nomraâ membre de la Commis-
sion de* voies romaines du Loi-
ret, 110 i — rend ses comptes
de irésoiier, p. 227 ; — quitte
eette lonction, p. 337.
BailU, titulaire résidanl; ?es ob-
wrratioDS pédagogiques sur la
Chroniaiu anonyme de la Pu-
ceUf, p. 494.
BmLLY pk Mostaras, reçoit un
loBs de Guillaumo Prouslcau,
p. 192.
Baliat (Docteur), tîtuluii-e non-
riUidant, fait don de sept pièces
de monnaie des règnes Ae
I»uia XIII et de Louis XIV.
S. 14; — note sur la découverte
e ces pièces, insérée au BnUe-
ri», p. 15.
fiiU.ZAC (François nEj, successeur
d'Entragues gouverneur d'Or-
léans; ses lettres A la Heine-
Mère et nu roi Charles IX.
p. 130, 139, 142.
BAKuren (Place), p. 226.
Bannier (La PoHTE-), p. H0,1U.
BAHNiEn(Paui)ouiv), objets trou-
vés enjaiiviarlsai.p. 327.
BinnET [iE Joiv, »dmiAi«tmt«ir
des Musées nndonauX, remerde
la Société pour l'envoi de ws-
publicationa, p. 13S.
BAitBEnctTS (Michel Le Tellier,
marquis de), p. 244,
Barrv, doyen du chapitre de
Siunte-Croiï, p. 192.
ËABTHËLEMt (Ed. ne), associé cor-
respondant, ses documents iné-
dits sur rOrlé»nais lires des
Archivas iuipériales de Russie
sont insérés p. 130, 154; —
rinipressiondesdoc uments qu'il
présente est proposée pour les
est proposée p
Buseville(A.), titulaire résidant,
secrétaire de la Société, donne
leclureduBHlfettnduquatriéme
trimestre de 1877, p. 18; du
BuIIbUh du premier trimestre
de IS78,p.43: — membre de la
Commission chaînée de s'occu-
per du projet de restauration
de la Salle des Thèses, p. if ;
— donne lectui-e du Bulletin
du deuxième trimestre de 1878,
]j.54: du Buftefm du troisième
trimestre de 1878, p. 54; —
quitte les fonctions de secré-
taire et est élu membre de la
ConimisKion de la bibliothèque,
|i. 68; — annonce la démolition
d'une maison curieuse de Ro-
morantin. p. 82; — donne lec-
ture du Bulletin du quatrième
liiraeslre de 1878, p. 85; —
est élu membre du jury pour
le Concours de 1680 et de la
&)inmission des publications,
&i06; — annonce la mort de
. Edouard Fournier, p. 342 ;
— est chargé d'examiner deux
mémoires, p. 247 ; — fait un
rapport sur le Bulletin du pre-
mier trimestre de 1880, p. 255;
— sur le Bulletin du troisième
trimestre, p. 299; — demande
à être remplacé comme membre
de la Commission des publicn-
tions, p. 328.
Batillï, découverte d'oty'els an-
tiques daos celte localité, p. 503.
BAtDRT (Abbé), asBocîé corres-
pondant, offre d la Société sa
notice sur une statuette ^llo-
romaine en bronze, découveile
BU Bernard, (Vendée), p. 154;
— son décès, 562.
Bauury (Jean), notaire, p. 245,
Bji^'LE; ses erreurs sur Nicolas
Béi-auld, p. 243.
B AZOC H ES-LES-G A LLERANDES,raon-
naie gauloise en or.trouvée près
de celte localité, p. 50.
BEAt;coRts (Mai. ub), titulaire ré-
sidant, est élu membre du jury
du concours de 1880, P. 206; —
donne, pour cause d'absence, sa
démission de meiubi'e du Jury,
p. 22«; — fait partie de la Com-
mission chargée d'organi^ier la
distribution des récompenses,
p. ÏJi ; ~ p. 354, 355 ; — sa
note sur un cercueil en pierre
découvert à Mardié, p. 5()3; —
signale au même endroit la dé-
couverte de moiinaieij romaines
et franciitseB, p. 508.
Beaiigencï (La Maille d'or de),
p. 24; — p. U2; - iibbaje de
Beaugency, p. 202, 221 ; —
tour de Beaugency, p. 476.
Beauiolais (Le), restitué au duc
de Monlpensier en 1560, p. 139.
BEuoi'EnEL, membre de l'Insti-
tut; inscription pour sa slalus,
p. 229.
Belleperche (Pierre de), profes-
seur aux £coles d'Orléans ; no-
tice biographique par M. Pérot,
ographi
I, 5U.
..510,
Belton (Louis), avocat à Blois,
est couronné au concour's de
1880, pour son Mémoire sur
t'hisloire des Prolestantii dans
le Dlésois, p. 233, 241.
Benoit Vlll soumet ses i
taies aux écoles d'Orldll
p. 457.
Bérauld (André), p. 346.
BËRAULD (François), hellénûle,
|i. 246, 247.
BËRAULD (Madeleine), p. S45.
Bérauld (Nicolas), p. 242, 247,
305.
Bernault (H), donne des ren-
seignements sur une prieure de
Saint- Loup, p. i77.
Bërrï (Le), p. 134, 142, 148.
Berton (L'abbé), membre corres-
pondant, annonce la découverte
de peintures i fresque dans
l'église de Chantecoq, y.Si ; —
olfre sa notice sur VMisloire du
Comté de la Selle-sur-U-Bitdt
Louzetter et Samt-Loup-4t'.
GoitnoU, p. 471 ; — enroit '
notices sur Courtemaux et<
tocoq, p. 493 ; — sa noltc«
Cbaiilecoq Insérée dans les Vf.
moires, p. 472, 509.
Bertrand (Alexandre), direcieor
du Musée de Saint-Genniio.
Son opinion sur les objets trou-
vés dans la Loire; demande
-Sied,
ledORH
Lc«n^B
pour l'envoi des poblicalioDs et
aussi M. l'abbê Desnoyers dea
moulages pur lui olTerts an Mu-
sée de Saint-Germain, p. m,
— adresse au Musée historique ,
d'Orléans des moii)Mgea,p. loi
— son rapport sur un *o1h'
des Mèmovre» de la f
p. 471.
Bessoh (Mc), évSque de NInea
assiste à la séance duCU>ncours,
le 8 mai 1880, p. 239.
Bbsson, curé de Tratnou, con-
serve l'inscription d'une cloche,
p. 349.
BiBLIOTHËOVE DE L'ËCOLE DEl
Chartes, échange de ses |
blicalions, p. 520.
1 BnuonitoiiE d'Obl^aks ; sa des-
Uuation avant 1789, p. 243, 2U.
BiioD CTPRioTE (Uu), p. 349, 250.
BlNBENET (DaDiel), conseilliiri la
Cour d'Orléam, président clet'A-
cadémie de Sainte-Croix, p. 239.
BmiiEKET (Emile), spit don^t à lu
Société, p. 250.
6uiBENET(Eu^ène),vice-m'ésident,
iil un travail sur la Nation Pi-
carde et Champenaûe, p. i9,
31 ; — membie de la Commis-
aion chargée de s'occuper du
projet de restauration de la Salle
des Thèsps, p. 44 ; — réélu
vice- président de la Société,
p. 68; — retrace la part prisy
Far H. l'abbé Desnoyers dans
organisation du nouveau Hu-
aie, p. 83 ; — est nommé mem-
bre Se la LloniDiiasioa chargée
de la carte des voies romaines
du Loiret, p. 110 ; — l'un des
fondateurs de la Bévue orlé»-
fiafse, p, 120 ; — termine la lec-
ture de son travail sur la Na-
tiotipicarde, p. H9; — est élu
Président de la Société, p. 206,
19, 222, 226, 227, 228, Ï2S,
231 ; — remercie le maire d'Or-
léans d'avoir préaidé la séance
du 19 avril 1880, p. 234, 2% ;
— écrit une lettre au maire au
sujet des maisons que la cona-
Iruclion des marchés doit at-
teindre, p. 235, 238, 239, 24i,
3^, 348; - sa note sur la
pierre tombale d'Antoine De-
(pjoy, p. 249, ffiO; — sa lettre
au maire d'Orléans, p. 256, 258 ;
— M visite au Maire, p. 257 ;
— lit une lettre de M. Merlet,
p. 259; — communique une
notice,' p. 259; — lond compte
de sa visite à la caserne des
Jacobins, p. 260; — son travail
sur quelques inscriptions fu-
néraires, inséré au Bullelin,
p. Î68; — sa notice nécrolo-
gique sur M. Pelau, insérée au
BulMin, p. 372-401 ;— si jrnale
divers 0Qvrae:e8 1 la Boeiéli,
p. 283; — son discours à la
séanced'inauguralion de la Salle
des Thèses, p. 4M, 466; — lit
l'a Tant -propos d'une Hittoire
de la vxUe d'Orliatit, p. 517; —
communique des vers de Fleu-
ry. curé de Saint-Vict(<r, p. 521 ;
—ht un chapitre deson HUtotre
d'Ortéatui, p. 520 ; - sa notice
sur François -Jacques Fleury,
curé de Notre-Dame-des-Or-
rnes-Saint-Viclor, p. 520, 540,
561.
BiiiAGUE (Le Président DE), P. 131,
133.
BiZEMoNT (PC), dessinateur, ama-
teur et fondateur du Musée
d'Orléans, p. 180.
Blac*8 (Duc DE), son coffret con-
cernant les Templiers, p. 187,
229, 230.
Blanchard, peintre français,
auquel on a attribué une toile
considérée par d'autres comme
étant l'cuuvre de Snelle, p. 21.
DoiLEAU (Etienne), prévôt d'Or-
léans et de Paris, p. 173, 198,
199, 200, 201, 251.
BoiLLEVË (M»'), reçoit un legs da
l'horloger Morel, p. 196.
Bdillëve (Etienne), prévût d'Or-
léans, en 1262, p. 201.
Boisïille-lek-Saiht-Pére, 2iC.
Bonleu, instituteur â Sceauii,i07.
BoNLEU (Jacques), fondeur i Or-
léans, p. 567.
est présenté et élu membre cor-
respondant, p. 157, 206, 210;
— son glossaire- indei du Livre
de» Mùtiefs d'Klîenne Doileau,
p. 199, 200; — offre son tra-
vail : Emai historique (ur le
régime mumcipal d'Orléaiu,
p. 236, 228; — lauréat du prix
de philologie, Archon-Uespe-
i-ouse, p. 251.
BoHitt- Il(révBLi.E (ËKllBe ûe),
p. 460,
BflNNÉE. Vase unliqno et mon-
naies romaines, p. 31.
Bon-Pasteub (Commuiiauté du),
p. 243, W.
BOBIE, procui-«ui- à la Cour d'ap-
pel «rOrl^Rns, p. 239.
Bordeaux ; s^jonr ^u'y Tait Ca-
therine de MédiciH en 1565,
p. 136.
Boudillos (de), p. 131-133.
Boucher d'Argis (Jules), membre
correspondant; notice nécrolo-
gique, p. 493.
BoucuEn DE HoLANDo;<, lilulaii-e
résidant ; son Iravail sur In Ra-
vilaillemenl d'OrUan» par la
Pucelle, cité avec éloges dans la
ftevae des Soritlèê iavanteg,
l>.9,~ lil unelaiire de M. Mar-
chaga^, relative nu enrtulaire
de Saml-Gondon, p. i4; — et
une notice de H. Marchegay
sur ce prieuré ol son carlaliire,
&17 ; — lit un U«vail de M. de
ancourt de Hiniérand sur les
comtes de Gien, p. 17; — Ut son
étude sur L'armic ntmlaisenu
siige d'Orltans en N»!î, d'aprèi
de* doeumen Itan ^la-norman d»
inéfiitu, p. 23: — demande l'up-
pui de la Société poni' l'uire das-
ser la Tour-Blaoche parmi les
monuments liistoriqucs, p. 31 ;
— membre de la Commission
charBée de s'occuper du urmet
de reKiuuriilion de la Salle aeR
Thùsea, p. 44; — présente tmis
tableaux généalointiuee de la fa-
mille de Jeanne d'Arc, p. 56;
— lit un chapitre additionnel à
son trntail sur La famille de
Jeanne d'An, accepté pom- les
Mimoirn, p. 67, 08 ; — fait
hommage du lîrago à part de
celle élude, p. t>0; — sa com-
mnniration an sujet de la Salle
des Thèses, p. 102; — est dé-
légué i la Sorbonne, p. 103 ; —
lil une nolire sur le capilninr
Société d'un moulage de l'iM
rriptiun de Mcsves, p. 11)7; J
entretient la Société aea trarf^
de restauration de la Satie i
Thèses, p. 163 ; — membrej
jury do concours de
p. 206 ; — lit son intrododi
a Mt Iranscriplion de nos pi
anciens rcgisirus do comptetll
ville, p. a&, 207. 224, 'saSif
prend i sa charge les frais f
Concours de ISSO, p. 227; i
présente ila Société sa copha
comptes de ville, p 235: -i
charge d'une notice sur AntoP
Grncuel, dont la tombe eiL
Pavio. p. 231 ; — président 1
la Coni mission du Coaco*^
p. 232 ; — reçoit des renier
ments pour sa Tondation, p. %
— ulTre une noaveUe aOK
pour le Concours de la
p. 238,247; — sanoticerar J
toine Brachel, p. 2S0; — e^
municfue des monnaies ir^iij
à SaintJean-dc-Braye, p. 9t)
— est chargi\ de la notice I
M. Ciraud, p. 2&4;— HOtii.,
p, 260; — oOVo, d'avance. 1"
somme nécessaire i l'impretsion
du votUme relatif au Concour*
de 1880, p. a54 ; — lauréat do
l'Académiedes inscriptions pour
son thivail : La familU ée
Jeanne d'Arc, p. 3Sé; — douie
connaissance de «on travail :
Chronique anonyme du fiigt de
f4g'ï. etc.. V 259, 2C8 et 4)4;
— communi([Ue une letlre Je
M. Qulcherat, p. SSBj — Wm-
pression de son travail sur An-
toine Bi-achei au Buflcttn. ni
volée, p. 287 ; — donne lectur*
de son mémoire : DoeumenU
orléanait du régne de Phitippt-
Auguste, p. 299, 305; - offrr
lOB Œuvren de fabbf Galol,
p. 355 ; - membre de U Com-
mission pour le choix des ëcns-
sons anx clclï de voole de U
Salin de* Th.'s>>s. p. 3fB : - «a
«i ^. «M. mxm -m ^t-
ïûXâ
- |g«« J
iurnirar «Dmw Oaumutt m,\
teu«, «MM «• M. A«Mv» Kv^
de la Société, p. 18.
Bnicv (objels trouvés en juillet
1880, il), p. 288, 327.
Briconket, p. 287.
Bbicosnet (Pierre), seigneur rfc
Cormes, épouse Ibabetle Bra-
chet, p. 295 ; — frère du précé-
denl, p. 295; — achète la sei-
gneurie de CormeN-leB-OrlienR,
p. 295.
Bbiconnet (Guillaume), cardinal
de Saint-HAlo, p. 295, 296.
BnissoN (Le président), p. 263.
Bt'CHBT, titulaire résidant; fait
hommage à la Société d'une
ordonnancede Louis XI, rendue
au profit de Charles de Gau-
[ral de niariai^e d Anne d'Or-
léans et d'André de Chauvig-ny;
— lit une note sur ce dernier
document, p. 40; — impression
de cette note dons les Mémoî'
Calvin (Jean), p. 244, 245, 462.
Canal de Briàre (Héreaux du),
p. 491.
Caquerat (Ch. de), membre cor-
respondant ; donne en démis-
sion, p. 328.
Orhone ( Chriiilophorus de ),
p. 462.
C4RRACHE (A.), peintre, p. 177.
CAnnAUD, grand chantre du cha-
pitre de Sainte-Croix, p. 178.
Carré, chanoine de Sainte-Croii,
p. 178.
Ca8T*n ; offre sa notice sur J. Qui-
cherat, p. 530.
Castei.nau (Michel ce), sieur de
HauvisBiËre, p. 145, 14(i, 148,
149, ISO & 153.
ren, p. 55; — présente iax
peintures, Charles XI roi de
Suéde et Marie-Casimire d'Ai^
quian, rerame de J. Sobteski, et
lit une notice sur celle " '
p. 205, 225, 247.
Bldé (Pierre), p. 463.
BuDË (Guillaume), médecin;
conti'at de mariage, '"'
exerce la médecine
p. 2«.
BircNON (Jean), échevinde Toor,
p. 142.
BntLETiN, Errata. — Par suite
d'une erreur de pagination, le>
folios 225 à 233 sont réj "
dans le Bulletm n> 105.
BULLETTIN d'histoire ECCLfiSIl
TIQUE DE Valence; écha
de ses publications, p. 290.
BuzoNNiÉRE (DE), auteur d'un tra-
vail relatif au répertoire archéo-
logique d'Orléans, p. 19.
CateaU'Cahbrésis CTraité
p. 132.
Cathédrale d'Orléans, p.
tra-
hie-
I
Cauwn (Jean), étudiant, p.
Cave (Antoine de la), p. 115,
Cave (Jean de la), sumommA I*
capitaine Caban, p. 110, 111|
113, 114, 115.
Genabux ; note sur ses Puits
néraires, par M. L. Oumt
p. 497.
Celle-sur-le-Bied (La),
par M. l'abbé Berton, p. A',
i,né.^^
CEeoi, sileï lailléB, p. 10, 13 ; —
médaille de Maiimin, trouvée
pris de cette localité, p. 359.
CSÀB0III1.LET (M.), assiste â l'inau-
guration de la Salle des Tlièses,
p. 455, 464 ; olTre un article du
journal LeaoïVoùil rend comp-
te de la séance d'inaugural ion,
p. 470.
Chagot, donne sa démission de
membre titulaire réâîdant, est
tiomméniembre correspondant,
p. 43.
Chambon, inslituleur à Ousson,
p. 107.
CUAMBOH- SOUS-PONTEXERfBerry),
p. 148, 152.
Champignt, p, 134, 137.
Chahpiok, inslilulcur à Trainou,
adi'esKe à lu Société une notice
sur Traiuou, p. 170; — sur un
rap|>ort de M. l'abbé Cochard,
la Société décide que la lecture
en sera faite, p. 206 ; — lue à la
séance du 23 inat-s 1880, p. 233.
Champion (François), bailli de
Claireau, p. 344.
Champion (Edme), p. 344, 348.
Champkehault (de), p. 193.
Chantecoq; Peintures à fresquo
dans l'église, p. 84 ; — erreur
dans le BuUetm : le curé de
Chantecoq, a signalé la présence
de fresques dans régliae de Mé-
ramuilU (proche CÏianlecoq et
qu'il de»»ert).
CuAHTECOQ, notice par M. Ber-
lOtt, p. 472 .
CHAFBU.E saint-Jacques, p. 515.
Chapclle-Onzeiiaih (La), p. '246,
Chapelle-Saint-Mes«in (La) ,
p. 107.
Chapitre de SAraxE-CROix, léga-
taire de rUorloger Morel, p. 179,
196, 197, 198.
Cuarles-le-Chauve, roi de France
p. 175.
Charles Vlll , roi de France,
p. 229; — passe en Italie,
p. 296.
Charles IX, roi de France, p. 112,
113, 131, 134, 136, 137, 140 à
134.
Chablbs XI, roi de Suède, p. W&.
Cmarpignon (DO, est couronné au
Concours de 1880 pour son tra-
vail : Confi'ibufîon à t'hUtoire
de Genabum, p. 233, 241.
CuARS ON VILLE (Loiret), décou-
vertes de monnaies, p. 162; —
François Berauld y séjourne,
246.
Chartin (Louis), procureur du roi
à Orléans, p. 244.
CnAHTiH (Louise), femme de Ni-
colas Bérauld, p. 244.
Chastellier (Général), 1562,
p. 131.
CiiATELET (Le), d'Orléans, p. 236,
237, 516.
CBATiLLON-aun-LoiNO, p. 107,
229.
Chatillon-sur-Loire, p. 107.
Châtre (Claude de La), gouver-
neur du Berry, p. 142.
Chatjssï (Loiret), découverte de
monnaies gauloises et romaines,
p. 496.
Chaïjvelin (de), donataire de G.
Prousleau, p, 193.
CiiAUViGNï (André de), note sur
son contrat de mariage avec
Anne d'Orléans, p. 40, S&.
CiiA VIGNY (de), p. 1^, 136, 138.
Chenailles (Robert Miron, sei-
gneur de), p. 508.
Clt£nEa-r (A.), <ion ù la Société,
p. 208.
CuEViLLï, slaluetio en bionzs
Irouvée à la ferme ils Nogent,
p. 31 ; — nolice &ur Cheoilty
archéologique, p. 66, 126, 127;
— ol(je(a deconTerts par M, l'ab-
bé de Torqual, p. S31, 332.
Chuufpe, lilulaire résitlaol, mem-
bre de la Commission' chargée
d'examiner les plana de l'église
projetée da Domreray, p. 33 ;
— ftùt tioinmage à la Société
il'un desain reptéuenlant le dol-
men dit PitJ-re-Fenas, i Épieds,
63; — membre de la Coiurais-
sion des ïerriéiea de la Cathé-
drale, p. 67 ; — reçoil * l'eipo-
sition lie Boui^es une médaille
de ïermeil, p. 117; — obtient
four le Musée des objetit de
église Sainl-Benoil-du -Retour,
p. 488.
CURESTIEN (Florent), p. 245, 247.
Chrestien (Guillaume), p. 245.
Chrestip* (Jean), p. 2fô.
CitnisTJE, urufeBseur au Lincoln-
Collège â Oxfoi-t, p. 304, 305,
329.
CutiDB Lorrain, peinlra, p. 177.
Clément V, p. 4ô7.
CLERiioNT-TosKEiinE , (Général
DB), p. 2S5.
Ci.EnvAULX, gouverneur de Tours,
p. 143.
CLÉnr, p. 102, 103.
Ci^cUï , hameau dépendant de
Trarnou, p. 336, 337.
Cloche, de Germonville, p. 476.
Clochb de Ponl-aux-Hoines, au
marché k la Cbaliw,, p. 476.
CoCMAiiD (L'ïbbé), tHuIiùre réai-
danl, vice-secrélaire-archiviate ;
lit une note sur le couveni des
Capucins d'Orléans, p, 19; —
làil un rapport buv le travail
de M. de Ousannièrc, reltlU au
répertoii's archéologique d'Or-
léaiia, p. 19 1 — M note sur la
Detlfuction de l'tgliae Aa Ca-
pueina, insérée au Bulletim^
p. 19 & 23; — quitte les roiw^i
tioDB de ïicft-secrétair»-ar^'-'
ïiHle, p, 68; — wt DOI
membre de la Commission
la carte des voies romaînes.
Loiret, p. 110; — ses dons â.
Société, p. 118, 195, 154;
chargé d'examiner la nulloe nvJ
Traînoo, p. 170; — en feit un
rapport, p. 20C; — «trait in-
aéré au 6uU«(wi, p. 233; -
membre du jury pour le Con-
cours, p. 206, 222
compte de la notice
lemôierre, p. 248: - oblî(
de fa Société qu'elle
au vnlume : Le» OMÔnmm mr-
porationt à BvHrget, p-SSO;
— propose l'impreaMon du Sul-
ielm du 4' lrimestr« de 11 —
p. 3SS; — présente un tn
de M. Jarry: Une tombt __
XTV' tiicle à Saimt-BuMTlt,,
p. .354, 301 ; — domw et rf*^
mission de membre liluUir* ré-
sidant, p. 469 ; — son rempla-
cement ajourné, p. 478.
COCHEFILLET DE VArCEtLKS (ABBe
ne), prieur* da Sainl-^^Mpi
p. 477.
Coinces, hache celtique trouvée
dans celte localité, p. 39
COUiS DB HAUfDSBK (ClMrfl),
p. 463.
CoLiGNV (L'amiral), vaîitmimr dn
inari5cb3l de Cossé â Ariuy-Ia-
Duc, p. 154.
CoLLi», titulaire résidant, monbre
de la Commission des Terrl^rn
de la Cathédrale, p. 67; — oSn
une collection des JUémoûvj d«
l'Académie de Dijon, p. 519-
CoLoMGE (Paroisse Saiktb->, p.245.
CoumsaioN des maisoaa hislcuv
ques d'Orléiius. Dal« de M. De>-
noyers, p. 514.
nu ^_
CouPAiK, funiilk- orliiaiiai^i:.
p. 287, 295.
CoHPAi.s (Anne), lipouse ilt! Pierre
Briçoniiel, [j. 29o.
GOKPOINT (M.l, offre à la Soc.iélé un
(iragmeiH de sarcophage, p. 31.
CoKCinE: (Lh ferme de), & Saint-
Cyr-CTi-Val, p,325.
CoHeoCBS UE1880 (Rapport rela-
tif an), p. 253.
ConDÈ (Le prince dbi. p. IIS.
CoKTius, p. 462.
CoguuxE (Maison de la), p. 244.
Coa^s. p. 463.
QiAfiLET (L iibb«), fail un don d
la Société, p. 118.
Corporations et Métiers de
Paris, p. lî», 300.
CossÉ (Le maréchal i)E), gouver-
neur d'Orléans, p. 13l>, 153,
154, 148, 149.
COUET, notaire au ChAtekt d'Or-
Kans, p.197, 1S6.
[|e
COUU.IÊ (ME'), évâque d'Orléans,
tnemhre honoraire de droit,
institue une Cominisiiion pour
U> verrières de la Cuthédrale,
p 67 ; — remercie la Société de
sa aouscription pour le moiiu-
uent de Me' Dupanloup, 67 ;
— asaiste i la liéaDee du Con-
cours A riiislitut, le S mai 1880,
n. 330; — atiaiatei l'inauguration
<U la Salle des Thèsea, p. 455.
CoDBCT (Objets trouvés en octobre
1880 à), p. 884, 285 ; — décou-
verte dantiquilés et de mon-
naiea dane la inâme commune,
534; — la garde de Courcy,
p. 350.
CouHTEHPiERHB, p. 248; — Qio-
KrBpbiedeJawjues Amyot, l'un
ae ses seigneurs^, p. 5u4.
CouiiTmAV (Canton de), p. 107.
CouHTiN. notaire, p. 245.
CoL'nTi^i (Henri), auteur d'une
brochure sur Saint- Marcel apô-
tre de Chùiom, présenté et élu
comme membre correspondant,
p. <i7, 83.
tkiUHTOYâ, émaillenr. p. 183.
Crèche (La), p. 246.
Crbspin, député du Lonvt, p. 182.
CiiocfiET (M. l'abbé), curé doyendo
Ferrières, élu membre corres-
pondant, p. 454; — envoie une
lettre de remerciements, p. 468.
Creuse (La), p. 145. 147.
Crapauuois, maison de campagna.
p. 246.
CniBiEn, p. 195.
Choissamieao (Jules), traducleor
du Roman de la k<t»«, p. 167;
— adresse une question A la So-
ciété sur le sens de deux vers
du itomon de la Bou, p. 235.
Crois (Le P. ne u), présenté
comme membre cuirest^ndanl,
— accepte dr " ' "
.té une coni
blique s
Sanxay, p. 562; — élB membre
corivs pondant, p. 569; — rap-
port sur sa conférence publique,
p. 569, 572.
CuiesARU-CAUCHEROH (M.), mem-
de l'Académie de Suinte-Croix,
est couronné au Concours pour
sea divers mémoires : LV(ud«
ipiecopile el motwatique de
Fteary, p. 233, 240 ^ — sa can-
«lidalure au Lire de membre
lilulïire résidant, p. 361 ; — sa
uolice sur Abélaro, p. 4()S.
CCRAULT (M"«), légataire de G.
Pfouslaau, p. 19!l.
CTPiERRE(PerrinriE), Intendant do
la généralité d'Ortéans, p. 116.
Cypierre (Quai de), p. 180.
DaldUT, ministre protestai)! ou
1562, p. 143.
Daupierre, p. 138.
DiNEAu (Laïubert); sa biographie
par H. de Félice, p. 497.
Daniel (Claudine), religieuse,
p. 345.
Daniel (François)] P- 2fô.
Daniei. (Pierre), p. 245, 536,
Daneharck, p. 193.
Dangleberhe (_Pyrrhm ou
Pierre), p. 4fl2.
Danton, titulaire résidant; 'it une
note sur la maison des Pape-
Baux, p. 88; — insertion au
Bulletin, p. 90 à 94; — rap-
ports faits au nom de la Com-
miEsion des publications, p. 18,
33, 55, 63, 68, te, 89, 94 ; —
son rapport au sujet des récom-
penses à décerner aux Institu-
teurs, p. 109; — rapport sur
la notice de M. Trancnau, con-
cernant Pierre Vailel, graveur,
p. 123 ; — rapport sur trois no-
tices de M. I abbë Deenoyers :
le Roman de la Rose; Décou-
vertes f ailes en i819 e\ Les col-
lectionnean Orléanais, p. 166,
174, 22-i; — membre de la
Commission des l'ouilleB exécu-
tées, près la Porte-Bourgogne,
par l'administration du chemin
de fer, 228; — propose l'im-
Eression du mémoire de H. Im-
auit, sur la Motte- Bureau,
p. 229; — fait un rapport sur le
Bulletin du deuxième trimestre
de 1880; — propose l'inifres-
aion au Bulletin de la notice de
M. Bimbenet ; Souvenir de i/uet-
31.
pensier^^l
aille «^^
\ariauti. "
ques monuments et Ae qaelaïut
xtisoription» funéraires, p. 268.
DaRnault, curé deTraînon, p.3Sl.
Dabt, ville de Savoie, p. 131.
Dauphin (Le), voy. Mootpensier,
Daveian (Jean), p. 463.
Davoust (M. E.), pré8ent4i
lilulaire résidant, p. 43 ; — .
élection, p. 49 ; — travaille
catalogue du Musée tastariiiiK,
p. 81 ; — lit une notice nur :
Les insignes d'un cajfilaûie OM
roi de confrérie de lir à fot-
seau, p. 84; — insertion au
Bulletin, p. 85 à 88 ; — lit un
travail intitulé : La a>U«etiûK
Desnoyers au Musée hUtorifte
(l'Orfianj, p.88; — impression
dans les Mémoires, p. 89; —
joint â son Iravaii une plancha
gravée à l'eau-forle, p. 98; —
ses dons à la Société, p. 101,
117; — obtient une nwdaiUe
d'argent à l'exposition de Boui^
gea, p. 117 ; ~~ membre du
jurv pour le Concours de 1880,
p. afc; — ses eaux-fortes re-
Srésenlant tes enseignes du vieil
'rléans, p. 221 ; — membre de
la Commission d'organisation
de la séance des récompensts,
p. 231; — soumet i laSoeiété
les plans et devis du mobilier
de la Salle des Thèses, p. 469,
470, 476, 497 ; — lit une tuM
sur une découverte de mon-
naies royales à La Ferté-Saînt-
Aubin, p. 498; — lettre sur le
mobilier de la Salle dei ThèsM,
p. 526 ; — membre de la Cara-
miesion des maisons hisloriqnM
d'Orléans, p. 515.
Deckeh, peintre hollandais, au-
teur d'un tableau appartenant
au Musée d'Orléans, p. 180.
Degoi LIONS- ViNOT (Daniel), cha-
aoîne He Sainle-Croix, exécu-
teur te s la men (aire de P. Morel,
p. 197. 198.
bUolhèque nklionale ; Hun Ira-
Tail «ur let Bible* de Thio-
dulft^ p. iW. 117.
]>ELonKE(H. A.), préscnlé comme
membrelilulairerésidaal.p .360 ;
— son élection, p. 370; — élu
membre de la Commission des
pablicadons. p. 470; — lîl nn
rapport favoraole à l'impresaion
de la note de H. Jarry aur
Guillaume de Lorrit, p. 477;
— tifBa\c ane inscription où se
trouve le mot : Aitrelianomm,
p. 495 ; — son rapport sur la
Sfiçneurie de Germonvitle, et
sur nn nouveau chapitre de Ta
Chronique anonyme de ta dé-
livmnee d'Orliatu, p. 501 ; —
élu membre de la Comtnix.sion
des maisons historiques d'Or-
léans, p. 515.
Deu>vnC8, amateur de tableuux,
p. 186.
DELOTNES D'ArTBOCHE, p. 180.
DcuADiËnES, directeur du Musée
d'Orléans, p. 186.
Dequot (Antoine); sa pierre tu-
mulaire, p. 269.
Beqcot (LoitÎB-Michol), p. 279.
Dequot (Antoine), p. 279.
Deouoy {Glau<)e), p. 279.
Desbroubs, instituteur A ChitiU
lon-sur-Loing, auteur d'une no-
tice sur celte localité, p. 107<
DEgFRiCIiBB (T. A.), dessina-
teur, amateur el collectionneur,
p. 177.
Desnoverb (L'abbé), président de
la Société, lil un passai^e de la
Revue de* Soeiétéê aavanUii qui
rand compte des Mémoire» con-
tenus dauB le lomc XV des pu-
blications de la Société, p. 9 ;
— propose une vjsilp dans Ipb
maison» dclaRuiaissoiic^appe-
lées à disparaître par suite des
projets ue construction des
Halles,^ .17; — sa communica-
tion intilulée : Queation de Ge-
tMbum, p. 30; — (il une note
sur un vase antique, p. 31 ; —
sur une médaille de Caracalla,
p. 42; — entretient la Société
du projet de restauration de la
Salle dee Thèses, p. 44 ; — an-
nonce U mort de M. l'abbé
Bourgeois, directeur de Pont-
Levoj, p. 49; — ses notes sur
une monnaie gauloise en or
et sur des monnaies romaines,
p. 50 ; — son projet de Uusée
spécialement Orléanais, p. 51 ;
— son allocution sur la mort
de Uf<- Dupanloup, p. 59 à 61 ;
— sa notice sur H. l'abbé Guiol,
|i. 61 à 63 ; - lit un travail in-
titulé : Cheoilly arekiologique,
fe64; — impression dans les
énwire*^ p. 66; — sa réponse
à H. Bertrand , directeur du
Musée de Saint-Germain, i pro-
pos de l'authenticité des objets
trouvés dans la Loire, p. 65 et
66 ; — président de la Commis-
sion des verrières de la Cathé-
drale, p. 67; — réélu président
de lu Société, p. 68; — entre-
tient la Société des agrandisse-
ments du Musée historique, de
son catalogue, de l'inaugura-
lion d'une nouvelle salle, p. 81
et 83 ; — hommage que loi
rend la Société à cette occasion,
p. 83 ; — communique un pro-
jet d'acte de cession pai' la So-
ciété, à la ville d'Orléans, de
l'usufruitde lu Salle des Thésée,
p. 83 et 84 ; — sa proposition
relative A deux noms de rues,
5, 89; — lil deux notes sur
es découvertes de monnaies
romaines, p. 103; —son comp-
te-rendude l'exposition scolaire
de 1877, p. 105; — pi'upose
4i
de récompenser les inelituleui-s
qui y ont pris part, p. 108,
109 ; — demande qu'une com-
miBsion soit nommée pourrele-
ver Is carte des voies romaines
du Loiret, p. HO; — ses dons
A !■ Société, p. 123, 154 ; - Ut
une no lieu nécrolc^qno sur
M. rabbt:' lie TorqUHl, p. 125;
— obtient pour le Mus^e hisln-
ilque dos moulages du Musée
de Saint-Germain, p. -127; —
communique un quinaire de
Justiaien, p. 130 ; — lit une no-
tice sur deux inscriptions kpi-
daires da l'église d'iKy, p- 130;
— ses communications a la So-
ciété sur Nids , le bouleveid
Saint-Eu verte et la Salle des
Thtses, 171 ; ~ son liavail sur
les collectionneurs orléainaîs ,
p. 174, 198 ; — lit trois notes
sur des médailles trouvées à
Boisseaux, Ruan et Triguiéres
etsurun médaillon de Perlnthe,
p. 201, 205 ; ~ lit dans le Po-
li/biblion une notice sur l'abbé
de Torqual, p. 206 ; — fait l'his-
torique de la Société durant «a
présidence, p. 219, 223; — lit
une note sur les objets trouvés
& Clievilly et sur une bague en
ur, trouvée à Saint-Marc, dont
le rhaton porte une pièce de
PeUinai!, p. 231,232; — mem-
bre de la Commission des mai-
sons que les nouveaux marchés
doivent faire disparaître, p. 'î27;
— de la Commission des fouil-
les de la rue lïretonnerie et de
la Porle-Bourgopie, p. 228; —
offre à la Société les manuscrits
de M. l'ahbé de Torqual, p. 232;
— note sur les objeis orléanaîa
de la collection de M. l'abbé de
Torquat, p. 248, 2t9 ; lit plu-
sieurs noies sur des trouvailles,
5. 284; — parle du catalogue
u Musée historique, p. 286;
— offre sa notice sur Jupiter
Labrandéen, p. 300; — est
prié de demander pour le Mu-
sée les cages en bois da tU-
leau de Boiscommun, p. 301;
— lit une noie snr les mMiilla
trouvées à Bougy, p. 302; —
annonce qu'il a obtenu pour le
Musée la pierre tumulatre it
Saiot-Euverte et les caBct île
Boiscommun, p. 303 ; — lil
une étudo sur la CoUtelion
de M. Haboitrdin, p. 3*^; —
membre de la Commission da
publications, p. 334, 3&4, SSB,
357, 358, 359, 465 ; — * "
note sur des aDtiquil««li_
à Sébouvllle, MorrilU «tj
Porte - Bourgogne, p. 4?3?>u
offre deux opuscuks, p. 47ff; -î^"
notes sur des médailles Irouvéw
dans l'église Saint-Pa terne d'0^
léans, à Chaussy et A Atraj,
&495 ; — acquiert puur k
usée un tiers de sou d'or mi-
rovingien Trappe é. Urléans ft
inédit, p. 5130; — note sur do
objets aoliaues trouvés 1 Bi-
tilly, p. 50â; — cote sur II
Commission des maisons hist^
riqaes d'Orléans, p. 514 ; — il
en est mumbre, p. 513; — lil
une note sur des monnaies M
antiquités trouvées d Nevoj,
Teillay, Saint-BenoK et Court;,
p. 533; — note sur le» annea
du sié^e de 1428, p, 53S; -
note sur des antiquités décoD-
vertes i Tivemon el i Trinit,
p. 537 ; — est nommé Tic«-pt^
sidenl de la Société, p. 569; —
fait un rapport sur La conlï-
rence du P. de la Croix, p. 58»,
572.
Dm ANCHE VILLE, notcsdo H. i
tave Hochoux déposées m
chives de la Société, p. 1'
DiSNEMARTiN (Françoia),di(.Di_ .
de Limoges, êtudijni legrecT
Oriéans, en 1563, p. 247.
DOINEL (M. J.), archiviste du de-
pailemenl, — son li-nvatl $wr'
familUs de ta PueetU at^
l'hSteletlamaitonpt
le me a
toti frire Pierre d'Are, cilè
avec éloge dans la Iteime des
SoeiéU» laeantes, p. U ; — ui-
gnale tles actes înlëress.'uit le
siège d'Orléans en 1428. p. 18;
— «st ctiargé de colUlionner la
copie d'une churle de rémis-
BÏOQ, p. 31 ; — élu mifmbre de
tu Commission Jes publications,
p. eS; — rapports au nom de
bi Commission des publica-
linns, p. 90 ; — ses notos sur
quelques noms d'écoliers alle-
HUtea de M° Garapin, p. 101 ;
— lit une note de Jean Gi-
dain, noluire, une notice sur
une charte d'Isabeau de Bavière
el sur «jueluues pièces relatives
un siège d'Orléans, p, 102, 104;
— son rapport sur le méninire
de M. Doucher de Molandoo :
l^ eapitame Caban, p. liO; —
son rupport sur le projet de
BttUetin du 2* trimestre 1^9.
p. lliS; — propose l'insertion
wa Bulletin des documents sur
le XVI» siècle adressés par
fitr le décanal du bienheureux
lîeginalil de Saint 'Atj/nan ,
p. 128 ; — est chargé d'exami-
ner lu correspondance de
M. l'abM Maître, p. 129; —
fait un rapport sur la notice de
H. Desnojers relative k l'élise
d'Ixy, p. 163 ; — piopose l'in-
sertion aux Mhnoxrea ûcn do-
cuments de M. de Barlhélemv,
et au Bulletin de la notice
isur Etienne Boileau, par M. L.
Jarry, p. 170, 198; — propose
de voter des remerciements à
M. Desnovers, président sortani,
p. a06, 207; — lit trots rap-
ports : 1' sur le Bulletin du
3« trimestre 1879; 2" sur une
notice de M. Duchel; 3° sur
l'introduction aux comptes de
YÎIIe de M. Boucher de Molan-
don, p. 324,225; — Oht félicité
de sa nomination au titre d'of-
Dcier d'académie, p. 227 ; —
membre de la Commission des
fouilles de la rue Brelonnerie
et de la Porte- Bourgogne ,p. SâK;
— son travail sur les deux lie-
rauld, p. 228, 242; — lit un
rapport sur le travail de M, Du-
muj-g; Pierre sculptée troiu'ée
à Orléans, p. 22fi; — son rap-
port sur le mémoii-e de M. Des-
Qfijers : Un bijou cypriote,
p. a50 ; — propose d'imprimer
dans les Mémoires l'Inlroduc-
lioii aux Comptes de ville, par
M. Boucher de Molandon,
p. 251 ; — prÈsenle un rapport
KUr le travad de M. Boucher de
Motandon intitulé : CAtwtfflUe
orUanaise du siège de f4^9,
p. 268 ; — conclut â l'impres-
sion dans les Mèmoiren ilu tra-
vail de M. Bonnardot, p. 268;
demande l'impression au Bul-
letin du travail de M. Bouclier
de Molandon sur Antoine Bra-
chet, p. 287 ; — présente un rap-
port sur le travail de M. Bou-
cher de Molandon : Bocuments
arléaiiaii du règne de Philippe
Auguste, p. 3^; — dépose un
document sur Androuel du Cer-
ceau, p. 33.'^ ; — comuiunii|ue
la cédule de doctoral de Mas-
caron el la dispense d'étuiies de
Hassillon, p. 354; — chargé de
visiter la 'Tour de Qeau^ency,
p 47H; — lit un Inventaire de
la Nation germanique, p. 526,
527; — lil un travail snriamorf
du maréchal rf'jlncrp, p. 561.
DotJT (Etienne), p. 304, 305.
DouBEs(Les), p. 139.
DonANfiE (L'abbé), curé d'by. est
présenté à titre d'associé corres-
pondant, p. 130; — ses notes
des plaques de fondation
(M^ii.- d'Uy, p, 163, 106;
de t'é|
DORAT. (Voyez Dimeniatin.)
DocviLLE, curé de Saiiil-Viclur,
écrivain Orléanais, p. 544. 545.
Dhouvn, conseiller de la tille de
Tours, p. 142.
Do Boys (Anne), épouse de Flo-
rent Chreslien, p. 247.
Du BoY8 (Jean), contifileur des
deniers cummuns, p. 247.
Du Faur pe Pibrac {comte A.),
titulaire résidant, oliro sa no-
tice sur VHUtoire de t'êglùe du
village et du château de Pi-
brac, p. 502.
Dr Lïs (Pierre et Jean), p. 475,
DiiKAS, premier président de la
Cour d'appel d'Orléans, assiste
à la distribution des récom-
penses, le 8 ntai 1880, p. 239 ;
assiste à l'inauguration de la
Salle des Thësea, p. 455.
Du Moulin, p. 463.
DUMVïs t^. Léon), attaché au
Musée historique, se présente
comme candidat à la place va-
cante do memlire titulaire rési-
danl, p. 255, 283; ~ xon élec-
tion, p. 300 ; — offre le dessin
de deuK clés, y. 326) — sou
rapport sur les fouilles de la rue
de la Bretonncrle, p. 328, 361 ;
— présente un travail sur une
oierre sculptée trouvée & Or-
léans, p. 233; — cette note est
imprimée, p. 226 ; — offre â
la Société des brochures sur la
période révolutionnaire i Or-
léans, p. 247 : — oniionce
l'achat par le Musée d'une sla-
luelte de Neuvy-en-Sullias ,
p. 470 ; — lit un travail sur
Germonville eu Beauce,p. 488 ;
— offre sa notice sur les Puits
funéraire» de Genabutn, p. 407;
signale la découverte de li
tombe de Itobcrt MiroD, w-
cneur de Oienailles et de
GeiTOonville, p. 508; — nwm-
bra de la Commisaion de* uni- ,
sons historiques d'Oriéu»,
p. 505; — indique des sijpaltB-
res anciennes découvertes 4aiii
une maison de la route d'Oli-
vet, p. 526 ; — offre sa iwUm
surles fouilles de Sanxay.p.533;
^ propose de demander id
P. cle la Croix de faire pour U
Société une conférence publi-
que surscs découvertes, p.SfS,
570.
DuPANLoup (Mk'), évoque d'Or-
léans, membre honoraîie ii
droit. Allocution prononcé» i
l'occasion de sa mort pari'abM
Desnoyers, p. 59 i 61 ; — «olfl
d'une somme de 100 fr. pour
l'érection de son monauient fu-
néraire, p. 64.
Duperon; sa lettre A Catherin'
de Médicis, p. 434, 139.
Ddpré, titulaire non résidant. Rr-
levé d'une erreur dans son tn-
vail sur la ville de Romonnlin,
S. 33 ; — ancien biMiothéciin
e Blois, obtient un prii, »
concours de 1880, poui' toa tra-
vail : Souvenir» orlianaU «
Guyeniieeten Gtue0gM,f.%&,
241 ; — donne sa ilénuttuon de
titulaire non résidant, qiiin'vl
pas acceptée, p. 454.
Di;pi.:is (François), aucien nuoi-
bi-e de la Société, p. 126, S31.
DcRcv (Champ de), p. I&t.
DussERRE, architecte, p. 159 ; -
p. 464; — délégué poureiuni-
ner les projetsde mobilier pctf
la Salle des Thèses, p. «t. J —
- 603 —
E
EcRiyniEftiE (Rue de V), p. 462.
Edward S. Morse; ses dons à la
Société, p. il8.
Egger, membre de llnstitut^
membre honoraire élu, préside
la séance de la distribution des
récompenses du Concours de
1880^. 168, 238, 239, 241 ; -
Elbène (Mirr), évéque d'Orléans.
Charte de rémission octroyée
par lui, p. 31.
Elbeuf (Le marquis d'), p. 135,
187.
Eloi Gibier, imprimeur du Celt-
Helléniême, p. 301.
Enguerrand, sire de Coucy et de
Crécy, p. 270 ; — de Boves,
p. 271 ; — le Grand, 273.
ÉPERVIER (L'), p. 246.
Épieds (Loiret), antiquités trou-
vées dans cette commune,
p. 169, 170; — dolmen dit
Fierre-Fenas, p. 63.
EscHALLiERS (Jean des), libraire,
p. 245.
EscRiVANT (René), chanoine de
Saint-Pierre- le-Puellier, p. 244.
Estampes (Louise D'), dame dlzy,
p. 164, 165.
ÉTAPE (Place de T), p. 113, 176,
182, 460, 541.
Étoile (Pierre de l*), p. 463.
Eure-et-Loir (département d'),
p. 232, 240.
Euverte (Boulevard Saint-),p.230 ;
— Église, p. 172.
Exposition scolaire au Lycée,
p. 105, 108.
Fauchet, inspecteur primaire à
Gien, memnre correspondant;
signale la découverte de mon-
naies à Saint-Florent et d'une
marmite mérovingienne àGuilly,
p. 487; — sa mort, p. 531.
Fauconnerie (La) au bourg de
Traînou, p. 346.
Fayaco (Orsinus de), Prévôt
d'Orléans, p. 201.
Félice (de), associé correspon-
dant, découvre dans la biblio-
thèque de Bâte la relation du
voyage d'un étudiant bàlois à
Orléans en 1599, p. 55 ; — im-
pression dans les Mémoires de
Hon travail sur ce sujet, p. 63 ;
— - ses dons à la Société, p. 207,
222 ; — offre sa biogr^hie de
Lambert-Daneau, p. 497.
Femme morte (Lieu dit la), à
Sully-la-Ghapelle, p. 338.
Fbrté-Saint- Aubin (La), p. 107 ;
— découverte de monnaies
royales, p. 498.
Fétisson (Jean), écrivain, p. 246.
Feuardent, numismate, p. 187.
Filles repenties (Couvent des),
p. 244.
Fillon (D.), don à la Société,
p. 207.
Flandre, p. 193.
Fleury-sur-Loire, p. 175, 232,
240.
Kleuriau d'Armen on ville, évé-
que d'Orléans, p. 546.
FlbuBï (François-Jacques), curé
de Notre-Dame-des-Onnes-
Sainl- Victor. Notice parM.Bira-
benel,p. 521,526,540.
Flei'Rï (Edouard), envoie un vo-
lume des Antiquités et tnatiu-
menlÊ du département de
l'Aûne, p, 239.
Fontaine (Siinon),lapidaire,p,246,
FONTENJlY-LE-COMTE, p. 2Ct, 268.
Forges (Le capitaine), p. 142.
I^'oRESTiG, membre de la Sociélé
archéologique de Ta m-cl- Ga-
ronne. Mention de son travail
sur les tapissci'ieG de Jennne-
d"Arc, publiédansles Mémoire»
de Tarn-el-Garonne, p. 103.
FoHËT D'OnLÉANS , procès-ïer-
bauKde délimitation et bornages,
p. 491.
FoRNiER (Guillaume), p. 4G3.
FoRTEPAULE, instituteur â B«"^!i
fait don, au Musée, de m*»"-
naies romaines, p. 160.
FoS8\N (Ville ou camp de), ». 1 31,
132.
FouQLETEAiT (H.), avocat génénJ
à la cour, fait don à U SoâéU
de son discours de rentrée i Ji
Cour d'appel d'Orléans, p. 307,
FouRMEH (Edouard), associé cor-
respondant, sa mort, p. 3^
France, p. 132, 133, 175, m
m, 193, 239.
François I", p. 139.
Frères Prëchluhs, p. 460.
FnoME.sT, instituteur A Nibell»
p. 107; — remercie laSoaMi
de la récompense qu'elle lui t
décernée au Cor cours, 235.
Ft:reti6he, p. 193.
Gascogne, p. 149.
Gatinaib (Le), p. 153.
GXTISEAr, donateur d'un exem-
Elaii-e de VHistoire de Char-
!» VII. par D. Godefroy, p. 44.
GAtcotiRT (Charles de), ordon-
nance en sa faveur rendue par
Louis XI, p. 40.
Gaules (les), p, 233.
Gault (Martin), p. 116.
Gelin (Jean), notaire, p. 245.
GÉMICNï (Loiret); on y a trouvé,
en juin1880, un Franc à pied de
Charles V, p. 286.
Genabum, p. 172, 233.
Cemaduu-Gien, p. 247. i
GËMÉRALiTË (La) d'Orléans, p. 9B. '
Genève, p. 143.
Gerhain-des-Prës (Abbaye d«
Saint-), p. 130.
GERMONVlLLE-EN-DEAtCE, U clo-
che, p. 476; — notice pif
M. Dumuys, p. 488.
Gêrou (Dont), notice sur ce li^
néilictin, par L. Jorrv, p. 151,
207, 243.
GiaiER (Ëloy), liln^ire, p. 245.
GiDï (Loiret), monnaie trouiée
dans celte commuue, p. 130.
GiEN, sepi pièces de monnaie du
règnes de Louis XllI et de
Louii XIV, trouvées dans un
— 606 —
' cdiier de Gîen-le-Tîea oa Ge-
« njibie, p. 44, 15, 16 ; — trarail
de M. de Rancoart de Mimé-
- nuEid sar les eomtes de Gien,
p.l7,&l;— p. 106.142,153:
— Gien sous les protestants.
p. 507; — reclierchcs et des-
' sins de M. Faudiet sur ruron-
dissement, p. 532.
GiLLET (L'abbé), curé de Boa, est
présenté à titre d'asiocié corres-
Eondant,, p. 238; — offre «m
w« sar }i^ Louise de
France^ p. 228 ; — «la mem-
bre correspondaDt. p. 238; —
remercie de sa nomination,
p. 248.
GiLLON (T.), p. 226.
GiRARDOT (Baron de), associé
correspondant; sa note sar
râtelier de silex taillés trouvés
à Girolles (Loiret», p. 10 à 13 ;
— offre une notice sur le doc-
teur Charles Uuette, de Mon-
' targis, p. 468.
GiRAUD (M.), titulaire résidant,
membre de la O)mmission char-
gée de s'occuper du projet de
restauration de la Salle des
thèses, p. 44; — sa mort,
p. ^4 ; — sa notice nécrolo-
gique, p. 283.
GiRAUDET, auteur de VUistoire de
Tours, p. 144.
Girodet-Triosos, peintre, p. 180.
Girolles (atelier de silex trouvé
à), p. 10 à 13.
GiRO.NDE (Déparlement de la),
p. 187.
Gobelet (Maison du), p. 245.
GoDEAU (Gabriel), notaire à Or-
léans, p. 194, 107, 198.
GoDEFROY (Denis), p. 463.
Gobou (M. A.), adjoint au maire
d'Orléans, assiste à la distribu-
lion des récompenses, le 8 mai
1880, p. 239.
GoHiET (Gervais), lieutenant par-
' ticolier an bailliage de Touraine,
p. 142.
GoiBCAUX, curédeTraînou,p.339.
GoMbAULT {H. Ch.), amateur et
Lii'liophile, p. 181.
GoRis, conseiller de préfecture;
des remerciements lui sont
adressés, p. 224.
GorvERNEi'R, offre ses Essais his-
toritptes sur le Perche^ p. 521.
GoT. négociant, reçoit une lettre
de remerciement pour le con-
cours qu'il a prêté dans Tincen-
die de la Prélecture, p. 224.
GfiANDMAJSO^ (Jacques de la),
p. 463.
Grégoire, instituteur à Sermaise,
auteur d'un travail sur cette
commune, p. 107.
Gi:ellet-Balguerie, Épitaphe de
jcat'ii/ Benoit attribuée à .\imoin,
p. 532.
GRiLLEàU (De), bibliophile Orléa-
nais, p. 180, 181.
Groslot (J.), bailly d'Orléans,
p. 113.
Greuze, peintre, p. 177.
Grutx, notaire, p. 247.
GuAR.NOT, portefaix, p. 194.
GuÉPiNS, p. 174.
GuERCMiN (Le), peintre, p. 177.
Gueset (Jacques), curé de Saint-
Paterne, tué pendant les guerres
de relijjion, p. 326, 328.
GuÉYART, DIT d'Orléans (Frau*
çois), libraire, p. 246.
GuÉYART, DIT d'Orléans (Gabriel),
libraire, p. 246.
Guillaume de Lorris, auteur du
Boman de la Rosey p. 167, 473,
477.
GuiART (Guillaume), auteur de la
Chronique métrique. Branche
des royaux lignages, p. 235.
GuiGNEBERT, auteur d*un mé-
-flPÔ-
moire wr des antiquités trou-
vées à Morilai-gis, p. 89.
Guiu-EMEAU (Jacques), chirurgien,
p. 246.
GuiLLON (M. Félix), esl couronné
BU Concours de 1880 pour son
mémoire : Étude» sur le pre-
mier autour du roman (1« la
Rose, p. 333, a« ; — note de
M. Jarry sur les travaux de
M. Guillon.p. 477.
GuiLLOMViLLE (Majioir de), p, 246.
GuiLLY (Loiref), trouvaille d'une
maraùte méroviugienne, p. 467.
GuiNART (Adrien),
néral au baiUiHge de Toutnioe
p. 142.
GuiOT (L'abbé), curé de Chéct
membre correspondant; — no
lice nécrologitjue, par M. I abb
Desnoyers, p. Gl à 63; — ui
souvenir à sa mémoire pi
M. l'abbé DesnoyeTE, p. 223.
Guise (Duc da) ; assassiné ûona
Orléans, p. 112.
GuïoT (Jeanne), p. 246.
Guïor ne GnANSiuisoK, p. 463.
HaaG, auteur de la France pro-
teetante, p. 242, 243.
Haûer (Mermann), profeaseur d
rUniversilé de Berne, ofTre un
poème de Théodulphe. Est pi-é-
senlé comme membre corres-
Eondint étranger, p. 536; —
lu membre correspondant
étranger, p, 560.
HuLOUiN, instituteur à Uuzuuer-
sur-Trés^e, nuleur d'une no-
tice sur cette commune, p. 107.
Hauuer, p. 230.
Haruv (Jean), libraire, p. 245.
HAVnnt (Le Président), célèbre
amateur Orléanais, p. 176, 177,
178, 181.
Hauvstt&Besnault (M.), conser-
vateur adjoint de la Bibliothèque
de rUoiventité, directeur ad-
{'oint à l'Ëcole pratique des
mutes études, présenté comme
membre correspondant, p. 88;
— bibliothécaire de l'Universilé
de Paris; est nommé membre
correspondant, p. 110, 121 ; —
membre de l'Ëeole d'Athènes;
oITra au Musée une hacha pré-
historique, p. 238 ; — ofTie do
Hëhe, directeur du Hasée.p.
Henri 11, roi de France, p, 1!
Henri IV, roi de France,
141, 192.
Hehuuson (M. H.), éditeur Su ^
mande ta /to«e,p. 197, laS,-)
éditeur Orléanais, p. 301 : ^g
élu membre titulaire résiliant,
p. 464.
Hii-AIRE (Paroisse Saint-), p. 245.
Hôpital oënéral d'Orli
p. Iffi.
Hospice de la Croix, p. 330.
Hospices d'Obléass, p. 230.
HOTUANN, élève de l'Uni'
d'Orléans, p. 463.
HounERON (Anne), p, 247.
HotizË, instituteur à La Cbapclli
p. 245.
LÉAI^^H
ipclle-^T!
p. 107.
Hlchet, archéologue, auteur ^
V Art gaulois, p, 172.
HmH
p. iTR.
HrETiKlF
S;
HuauijR ^LfiFv. JTiVtfJMii
C2aBief.i. oe Maexr- Hn
filft.f.âLlLL
I
iLE-ArX-BOITS. pu 112.
lopqœ dX
Imbault, tîmlaîre
cfajfffé de
U
detkallei*pL fl
de b CoBKtfMB
charfée CcDJBZMrlei pbBft de
réflMe profclée de DomremT .
p. 33; — foa nff/on sor oe
MÔet ÎDScré ao BmiUtm^ 9. iO
à 42; — membre de la Com-
mimmi cfcaigéc de f "oocnpcr
du projet de nertavratiofi de la
8aUedeaTlièmi,p.44:- îm-
pressioa aa ^âlUtim de foo
rapport sur la Ccmêervaiwm da
maiêomt mmarqtÊaJUe$ du quar-
tier de» BaUe», p. 52 à 54 : —
informe la Société de la déeov*
verte d^one tombe trourée prêt
de l'éfliae Saiiit-Uiimt,p.i2B;
— ta Doleforla Motte-Boreao,
«i; -
de k
de ivQter à la
de la
fooiOai de la me Brakm^
et de la Paite-Boupocw.
ag; ~ fût partie de la
■miflBm CBH^pM d of^fam*
U MUM de la dîilnb«tiOB
kp.iU;~ale
soin de rêpimàrt k une ^no»-
tion ooDoeniant la Ckr\mi^Êe
de GniUmumm GmmrU p. » ;
— reçoit des rcBMTciemeBts
pov les travaux de rêiiwtalla-
tion de la salle des tèfcet»
p. 24a. 235 à 258; — «a moft.
p. 356; — notice biOfraphirae^
par M. DeoMyw», p. 382 à 967.
biTEniGATvrR {V). échaive de
aes poblicatioiis avec cttlet de
la Sodélé^ p. 400.
laABCJir DE BAVlÈRIy p. 102.
IzT,p. 130, 163, 164, 165, 165.
Jacob (G.)f imprimear du Aonian
de la Roêe^f. 168, 160; —
imprimeur oriéamda, p. 301.
Jacobins (Église des), p. 244; —
p. 460.
Jaccig!(T (Alfred de), offre sa no-
tice sur le Tice-amiral La Ron-
cière Le Nonry, p. 539.
Jargeao, p. 14a.
Jarrt-Lcmaiiii iUX bibliophile et
numismate; sa collection numit*
matique, p. 162, 183, 187, 188,
189; — ses collections orléa-
naises, p. 190.
Jarry (Louis), titulaire résidant ;
son traTail sur la Corrtfpùn-
danee litfèrairt échangHt entre
Pierre Daniel et les éruditê de
son tempsy cité arec éloge dans
la Revue des Soâétii lavante»,
p. 9 ; — membre de la Com-
mission des verrières de la
Cathédrale, p. 67 ; — élu secré-
Uire de la Société, p. 68 ; —
lit un travail intitulé: Les
taitea de la Fronde dan» l'Or-
Uanai'i, p. 89, 98 ; — ollre un
liard inédit de Louis XIV eldes
bois repréï>enUinl tous les Iknls
frappés A Meung-sur-Loire,
p. 9b; — termine la lecture de
son travail sur Lea ÊUtteà de la
Frottde dam l'Orléanais, p. iOQ,
110, 220; — communique les
BuUelim des i'^el^'lnmestres
de 1879, p. 117, 128; — enli-e-
tient la Société du recueil o La
Roroania >, p. 124 ; — don à la
Société, p. 157 ; — sa noie sur
Etienne Boile.u, p. 173, 198,
199, 201 ; — sa bibliolhèaue,
]>. 182; — héritier des collec-
tions de son père, p. 190; —
membre du jury chargé d'exa-
miner les travaux préseiilés au
Concours de 1880, p. 206 ; —
rend compte de l'examen des
Mimoirei présentés au Coo-
oaurs, p. 233 ; — proclame les
résultats du Concours, p. 240 ;
— fail lecture du if émotfe de
M. Donr
iidol.
- lit
un projet de Bulletin, p.
298; — lit une note sur une
tombe du XIV" siècle, trouvée
à Sainl-Euverte, p. 302; — lit
un Butlelin, p. 359; — secré-
taire sorlnnl, reçoit lea remer-
ciemenls de la Société, p. 453;
— lit le Bulletin, p. 469, 470 ;
— donne une note concernant
Guillaume de Loiris et le tes-
tament d'Alphonse de Poitiers,
p. 473 ; — lit une noie sur des
monnaies carlovingiennes trou-
vées à Vrigny et sur un méreau
du canal de Briare, p, 4U1 ; —
dépose un travail de M. Hagen,
et propose son adroisaion au
titre de correspondant étran-
ger, p. 536; — élu membre de
la Commission des publication
p. 569.
Jean- XXII, p. 457.
Jeas ce Mkosg, p. 167,
Jeanne d'Arc, opinion
gine italienne de sa finnilL
p. ^; — chapitre additionne
au travail de M. de Molandon,
inséré dans les Uimairet,
p. 68 ; -- p. 190, 220, 23B, 25!*,
^56 ; — note inédite d'un i
temporoin, p. 509.
Jeanne u'Anc ■ et le Ciiutb
Saint-Michel, par M. Sim
Luce, p. 564.
Jean NE-LA -Paillarde, p. 200.
Jetons de la Société, offerts aux
gendarmes, en souvenir
concours qu'ils ont prêté
Société au moment de l'iE
die de la Préfeclure, p. Sa
JOHANNET (M. Arlhurt, offre
Société sa brochure: Mt'
panloup du}u la ti/utiVa
Sainle-Croii:, f. 101. 117,
JoNCH^iiiE (ChUteau de lu), p.
J0UIIANI4EAIID (C), offre i U So-
ciété sa notice sur les émiux
peints, p. 117.
JoURDAi.'', membre de l'Instil
membre honoraire,
Siémoire sur lea commei
meiils de la marine niiliti__
eousPhilippe-le-Bel, p. 361.
JoitssE (D.), jurisconsulte, p. 1'
JoussET, instituteur i Vitry-
Loges, auteur d'une notic«
celte commune, p. 107.
Joyeuse (Frère Anj;e de),
gieux du couvent dea Capi
d'Orléans, p. 21.
JuLiAN. matli-e d'école A Orléi
BU XVM siècle, p. 345.
JuLLiEN<StBniïlBs),sonnomdoi
à une rue d'Orléami, p. 67.
JUSTICE-LA-QEnVAI3E, p. 34i,
aux
I
Sft-
3KUX
m
reli-
U Soôélé de Favoir
■cmhre carrespoMbnt, p. 18 ;
aoiwMM^ que la COOUDHBOA
des mnanf nti hiUoiîmie* a
ptogMé one aobfcotîoB de
i5i,O0O €r. pour la reitaiintîaa
delà SaDe de» Thêics, p. 9i;
— Dommé cbeialier de la Lé-
gioD-d*lloiiiie«ir, p. 82.
hk HiBE, peintre firançaîs, anteor
d'une toile représentant la Tin-
• tation,p. M.
Ifâu-iCTt (Le dodenr) , titulaire
non-réiidant« donne n démis-
sion, p. 296 ; — sa mort,
p. 359.
LAXDRi, instituteur à La Ferlé-
SaJnt-Aubin, auteur d'une no-
tice sur cette commune, p. 107,
i06.
Là5rBA!cc (Le chetatier), peintre
itaHen, auteur d*une toile rtmré'
sentant rAnnondation, p. 2t.
Lascgalebie (M. Charles de), di-
rectour du Musée, p. 187.
Lk Ro^ciÉRX Le Nocrt, Tice-
amiral, sa notice par M. Alfred
de Jaudgny, p. 539.
LàU Di N (Jacques) , émailleur ,
p. 183.
Laurières (J. de), retrouve â
Pavie une pierre tombale rela-
tive à Antoine Brachet, p. 289.
LàVALLitRE (M. de), membre cor-
respondant, envoie des notes
sur l'église de Maves, p. 300.
La Vaixière (M"« de). Étude his-
torique, par M. Giraud, p. 265.
Leber (Constant) , bibliophile ,
p. 179, 181, 182.
Leblanc, instituteur à Bonny,
p. 107.
LficxfiRB (Jeanne), dite d'ÊonsM»
p. 116u
LsniEC (M.K présenté et élu
comme membrv correspondani,
p. 3183.
LcGSSinns (¥artin), p. âlSi.
LEcnAsn (François et Mithwn),
p. 463.
Lelec (M.), trouve une hache dm
modèle de Saint-Acheul auprès
de Montargis, p. 10 à la.
LcLDMS, capitaine du chiteaii
dAmboise, sa lettre à Cathe-
rine de Médiœ.. p. 139.
LEHAZURiEa (Louise), p. 216.
Lemotse, chirurgien, p. 246.
Lessormant dc Cocmut, hiblîo*
phile-amateur, p. 176, 178.
Lerot, avoué â Montarps^ €ùt
hommage à la Société de six
médailles de Gallien, p. 83;
~ présenté et élu comme
membre correspondant, p. 65,
83; — remerde la Société de
son élection, p. 89 ; — commu*
nique à la Sdciété deux mé-
moires sur Vellaunodunum et
sur la Topographie du GàH-^
nai$^ plus une note sur Gena-^
hum-Gien^ p. 247.
Leserrurier, membre honoraire,
conseiller à la Cour de cassa-
tion ; sa mort, p. 225.
Lespinasse (René de), archiviste
paléographe, auteur de Tintro-
d action au livre des métiers
d'Etienne Boileau, p. 199, 201,
251.
Leteluer (Michel), chancelier de
France, p. 244.
— 610 —
Lhuillier (Charlotte), mère des
Daniel, p. 245.
LuuissET, instituteur à Montiirçis,
auteur d'une notice sur cette
ville, p. 107.
Liber procuratorum, p. 243.
LlGNY-LE-RlBAULT, p. 480.
Limoges, p. 183, 247.
Limousin (Léonard), émailleur,
p. 183.
LiNGET, notaire ; sa lettre annon-
çant le legs de 5,000 fr. de
M. Petnu, membre titulaire,
dernièrement décédé, p. 359.
LiON-EN-SuLLiAS, antiquités trou-
vées, p. 169, 170.
Liste des membres de la Société
archéologique et historique de
rOrléanais, p. 143, 211,218, 315.
LiTSCH, architecte des monuments
historiques, p. 102, 159.
LiTTRÉ (M.), p. 168.
Loire (Objets trouvés dans la),
p. 185.
LoiR-ET-GuER (Département de),
p. 232, 241.
LoiSEAU (Marie-Anne), p. 195.
LoiSELEUR, titulaire résidant, de-
mande que la rue du Four-à-
Chaux prenne le nom de rue
Stanislas-Jallien, p. 67, 177,
230, 244; — nommé officier
d'Académie, p. 359.
LoNGPÉRiER (de), membre hono-
raire, p. 229, 230.
LoRÉ (Philippe), libraire, p. 246.
Lorraine (Cardinal de), p. 131,
132.
Louis-le-Gros, p. 271.
Louis VI, roi de France, p. 250.
JiOUis XI, roi de France, p. 102,
229.
Louis XII^ roi de France, p. 229,
250 ; — revendique Je Milanais,
p. 296.
Louis XIII, roi de France, p. 192«
Louis XIV, roi de France, p. 244.
LouzouER (Loiret), p. 471.
Lucas (Jacques), p. 116.
Luge (Siméon), p. 360 ; — son
article sur Jeanne d'Arc et lé
culte de Saint-Michely dans la
Revue des Deux- Mondes,^. 564.
LuGO (L'abbé), p. 355.
LUDBOK, p. 829.
Lupus (Nicolas), p. 278.
LUZARCIIE, p. 194.
Lycée d'Orléans (Exposition sco-
laire au), en 1877, p. 105.
M
Macé, chirurgien, p. 195.
Macé, huissier-crieur à Orléans,
p. 195.
Madeleine (Boulevard), p. 229,
230.
Maine (Province du), p. 139.
Maisons de la Renaissance,
p. 234, 236.
Maison dite de François lo»", p. 181 .
Maître (L'abbé), curé de Cour-
tempierre, associé correspon-
dant ; sa lettre sur Saint-Péravy-
la-Colombe, p. 127 ; — sur les
origines de Goulmeile, p. 129;
— ses découvertes, p. 225 ; —
son étude sur Courtempierre,
p. 248; — olïre des monnaies
trouvées au Préhaut, p. 250 ;
— p. 355; — biographie de
- «1 —
Jacques Amyot, seigaeiir de
Coartempîerre, p. 504.
Malesherbes, notes de M. Gus-
tave Rochoux, déposées aux
archiTes de la Société, p. 18.
Mallet de Ghillt, bibliophile,
p. 186.
HàLSADTE (Jean, Mario et Pe-
rette), p. 116.
Mamer-Patisson, orléanais^p.dDl.
ItANS (Société philomatique du),
échange des publications, p. 526.
Mamtellier (M.), remercie la So-
dédé de l'avoir élu membre
honoraire^ p. 29.
Maratte (Carie), p. 177.
Marchegat, ancien architecte de
Maine-et-Loire , membre du
Comité des travaux historiques;
annonce renvoi de trente-quatre
chartes extraites du cartulaire
de Saint-Florens-Ies-Saumur et
' relatives au prieuré de Saint-
Gondon , p . 14 ; — envoie
une note sur le même styet,
p. 17 ; — la Société vote Tin-
sertion dans le Bulletin de
cette note et de l'analyse des
trentre-quatre chartes, p. 17 ; —
la note est renvoyée à son au-
teur, p. 18.
MARaLLE (Eudoxe), directeur du
Musée d'Orléans; est félicité par
la Société de sa nomination de
chevalier de la Légion-d'Hon-
neur, p. 104 ; — sa lettre de
remerciement, p. 105; — les
soins qu'il donne à son Musée,
p. 180.
Marcolssin, p. 141.
Mardié (Loiret), découverte d'un
cercueil en pierre, p. 508 ; —
de monnaies romaines et fran-
çaises, p. 508.
Marle (François de), p. 270, 275.
Marle (Nicolas de), p. 270, 277.
Marle (Thomas de), 270, 271.
Marle (Henry de)» p. S73.
Marlet, élève de TÉcole des
Chartes, p. 561.
Marteau (P.) , pseudonyme de
M. Jules Croi8sandeau,*p. 166,
167.
Martin, consdller i la Cour, col-
lectionneur d'antiquités, p. 183,
184 ; — p. 195.
Martroi (Place du), p. 113.
Massenat (ËUe), de Brives-la-Gtil-
larde, présenté comme membre
correspondant, p* 9; — son
élection, p. 14; — ses remer-
ciements à la Société p. 64.
Massuau, amateur, p. 178.
Maulde (M. R. de), associé cor*
■ respondant, p. 219.
Madry (M. Alfred), membre de
l'Institut, ofifre i la Société son
rapport sur les archives natio-
naJes,p. 117.
MAUVIS8IÈRES. Voy. Casiêlnau,
MtoAiLLES ou Monnaies (Décou-
vertes de), p. 13, 14, 15, 16, 31,
42, 43, 50, 65, 66, 98, 160, 16! ,
162, 170, 171, 172, 248, 249,
ls8, 187, 188, 18*^, 190, 198,
196, 198, 201, 202, 203, 204,
205.
MÉDAILLES (collection réunie par
M. Jarry-Lemaire), p. 187, 190.
Melun, p. 134.
Menault, conseiller au présidial,
p. 195.
MENDAT(Galliot),échevindeTour8,
p. 142.
Me R L ET ( Lucien ) , archiviste
d'Eure-et-Loir ; couronné au
(encours de 1880, pour son
ouvrage : Bibliothèque char-
traine, p. 232. 240 ; — mem-
bre corresponaant; sa bibliogra-
phie chartraine, p. 254, 359.
Merlet, instituteur à Ouzouer,
son travail sur cette commune,
p. 106.
I
McsNAGCn (G.)t notaire, p. 217.
MEUNG-sim-LoiHG; liard inédit de
Louis XIV el autres liards qui
y ont élé frappes, p. 98.
Michel (H. Edmond), associé cor-
respondant, oITre à la Soriélé
Gon ouvrage; Monument* du
GâlmaU,y. 154; — sa lelti-e
de I Rmerciement au smvt de sa
nomination au grade de cheva-
lier de la Légion-d' Honneur,
dont la Soriélé ravnil félicité,
p. 235; — donne des explica-
tions sur son recueil des Ing-
cripliona du diocèse d'Ofléan»,
p. 495.
Micï (Abbaye de), p. 175.
MiLLESGAMPS (M,), fuit don de sa
brochure Sifej; taillét, p. 242.
Minimes, p. 4G0.
MiNiSTËtiE DE l'Instruction pu-
BLiQrE (Le), alloue à la Société
unesomrae de 5,000 fr. p, 256.
MiRON (Robert), seigneur de Che-
nailleset deGermonville, p.50S.
MiROS (M,), amaleur el collec-
tionneur, p. 181.
MONCONTOUB, p. 151, 154.
MON^AIRE mérovingien inédit,
frappé à Orléans, p. 500.
MOKTAIGKE, p. 231.
MoNTARGis, hache du modèle de
Saint-Achcul, p. 13; — six mé-
dailles de Gallien, p. 65 ; —
mémoire de M. Guigneliert sur
des Bntiquités locales, p. 89; —
p. 107, 153 ; - sous tes protes-
tants, p. 507,
Mon TLuc (Biaise de), p. 149.
MONTMORENCT (Duc de), p 154.
MoNTPENSlER (Louis II de Bour-
bon, duc de), p. 134,137, 138,
139, 14&.
HoNTBONi) (De), p. 150.
HoREAU, instituteur i Oiaellea,
faitdëposer deux notices, p. 300.
MonEL (François}, horloger, amp-
leur d'antiquités, p. 178, 179,
194, 195, 196, 197, 198.
Moiiel-Fatio, associé correepon-<
dani, fait don à la Société da;]
son IlUtoii'e ntonétaùra
Lausanne, p. 118.
MoniLLOH, associé correspon^aDlf '
donateur d'une brochure inti-j
lulée: Mémoire adraié à (^'
nation par MarU-Thiréte^'.
Charlotte de Bourbon, fille de]
tout» XVI, p. 44. ^
MoniN (Dom), réimpression __,
son Itittoire générale Hu Gàtp»'
nai*, etc., p. 509.
MORTILLET (De), p. 329.
.MoRVli.i.E (Loiret), trouvaille de
médailles et antiquités, p. 473.
MonviLt.iER (Jean de), éviouA
d'Orléans; ses lettres tirées des
archives impériales de Russie,
p. 130, 133.
Motte-Bureau (La), p. 229, 230.
Motte-Tonneau (La), p. 230.
Motte- Gauthier (La), p. 230.
MoTTË-SuNouis (La), p. 229.
Moulin DEL'H6piTAL(Le), p. S
MttsËE de Saint-Germain, p. ISSb
129,158.
Musée historique d'Orléans ,
p. 158. 159, 160, 163, 185, 239,
248, 249, 250.
Musée he peinti're d'Ortéaiu,
p. 180,182, 186,187. '
Mtnier (Jean), docteur régent ea'
l'Dniverailé d'Orléans, p. 247.
I
- 613 —
N
Nargis, silex taillés, p. 10.
Nation Germanique, p. 243.
Navarre (Le roide),%p. 135.
Navarre (La reine de), p. 135, 136.
Navarre (Le prince de), p. 135,
136.
Navarre (Le roi de), lieutenant-
général du roi de France Char-
les IX, p. 142, 143.
Nemours (Le duc de), p. 142.
Neuville, p. 102.
Neuvt-en-Sullias, statuette ache-
tée par le Musée, p. 471.
Nevoy, découverte d'antiquités et
de monnaies, p. 533.
NlBELLE, p. 107.
Nids; objets trouvés, p. 171.
NiLSON, p. 329.
NoDET (Henri), dessine à Pavie la
pierre tombale d*Antoine Bra-
chet, p. 290.
Notre-Dame-des-Forges, p. 542.
NouAiLHER, émailleur, p. 185.
Noue (François de La), p. 110,
113.
NouRY (De), collectionneur d'an-
tiquités, p. 183, 184, 185.
Nouvelles -CATHOLIQUES (Enclos
des), p. 230.
0
OoET DE Ghatillon (Le cardinal),
p. 243.
Olivet, découverte dans cette
commune d'un monétaire iné-
dit, p. 161, 162, 187, 201.
Olivet (route d'); sépultures ro-
maines, p. 526.
Olivier, ingénieur en chef des
Ponts-et-Chaussées, p. 225.
Oratoire (Prêtres de 1'), p. 195,
197.
Orléans ; monnaies romaines du
faubourg Saint- Vincent, p. 13 ;
— siège de 1428, lord» anglais
faits prisonniers, leurs rançons,
p. 18 ; — le couvent des Gapu-
cins, p. 19 à 23 ; — enseignes
d'Orléans, p. 23 ; — Salle des
Thèses, p. 29, 67, 83, 84 ; —
Genabum, p. 30; — la Tour-
Blanche, p. 31 ; — nation pi-
carde et champenoise à l'Uni-
versité d'Orléans, p. 19, 31 ; —
médaille grecque de Caracalla,
trouv«^.e dans la rue Bourgogne,
p. 42 ; — mur romain, chapelle
Saint-Jacques et maisons re-
marquables du quartier des
halles, p. 52 à 54 ; — relation
du voyage d'un étudiant bâlois
à Orléans, en 1599, p. 55, 63 ;
— objets trouvés dans la Loire,
p. 65 et 66; — commission
chargée de s'occuper des ver-
rières de la cathédrale, p. 67;
— rue Stanislas-Julien, p. 67 ;
— Musée historique, ses agran-
dissements , son catalogue ,
séance d'inauguration d'une
nouvelle salle, p. 81, 83; —
rue Pavée ou (juillaume Prous-
teau et venelle Ghevessié ou du
Ghevecier, p. 89 ; — la maison
des Papeg^ux, p. 90 à 94.
Orléans et Orléanais, p. iOt,
102. 103, 107, 110, 125, 126,
127, 130, 134, l;î8, 139, 141,
174,175, 178. 179, 180, Iffi,
187, 188, 190, 191, 195, 196,
197, 202, 206, 219, 220, 230,
231. 232, 235, 239, 240, 241,
242. 243, 244, 245, 246, 247,
248. 24ft, 251.
0HLÉAK8 (Style d'), p. 457.
OnLéANS (duc d'), p. 12(, 990. |
Orléans (Anne d') ; note s
contrat de mamge avec Andi
de CItaavigny, p. 40. 55.
Ocssos, (Loiret), p. 107.
OrzouBR-SDR-LoiBB, p. 106, 159.
Oiizoi;En-sun-TRÉzÉE, p. 107.
Paoot, conetruoteui' du Patois de
Justice d'Oil^Jins, p. 363.
Paillât, notaire, p. 245.
PAUSBV (Bernard), p. 183.
Pabamé (lUe et-Vitidne), p. 125.
pABis,p,143, 153, 181, 185, 188.
199, 200, 245.
Paris de la BERcËnE (M.), p. 34;i.
PasuOIEr { Autaine) , notaire ,
p. 245, 246, 247.
PassCT (Guillaume) . libraire ,
p. 246.
PastubR (Marguei-ite de La),
p.277.
Pataï (Doctuur C), lilidaire ré-
flidanl, continue ia lecture de
gon travail sur les Eruâgne»
d'Orlêam, p. 13, U, 17 ; — in-
sertion dans les Mémoires,
E. '^ ; — est chargé de visiter
)8 maisons de la Renaissance
appelées à disparnllre par suite
des projets de construction des
halles, p. 17; — Taii honima)(e
à la Société d'un exemplaire
sur papier de Hollande de son
travail sur les Emeigna» d'Or-
léatt», p. 43 ; — élu archiviste
de la Société, p. 68 ; — ses dons
à la Société, p. 123, 154 ; — fait
fonction de secréUire, p. 128,
12t); — membre de la Com-
mission de la Bibliothiq
p. 157; — communique (_
lellre de M. BagucnsDlt de IL
rhesse, p. SOI ; — ineii»br»*i
jury. Concours de 1880, p.'
— son livre sur Lei Stutii
du vieil Orlèaiu, analysé f
M. Deanoyers, p. 221 ; - ""
bre de la Commiaeïon d
sons atteintes par les tu.
p. 227 ; — est nommé tré
p. 303; — membre de ta C
uisition cbaruée des déUUs Û
latifs i la djBlribution «taij
compenses, p. 231, 354, 3e
— rapport ^logîeux sur j
Emfigne» du vieil OrUma,L
M. Aleï. Bertrand, p. 471 jj
rend aes comptes conna M
sorier, p. 471 ; — prc^uMa d'à
fligor un blâme à. U. Guïlw
auteur d'une notice Bar_Gtl|
la urne de Lorrîs, p.
offre sa slalislique mii
1880, p. 476; - signala
tih'es anciens du cblleHO àtm
Jonchère, p. 5»; — offw f
plan de Carnac et de T
riaker, p.532;— doiui«« ,
missîoo de Irésomr; <^ i
refusée, p. 536.
Patrok (L'abbé), tilubiirt i
dant, membre de la Com
sien chiLi^iie d'eiaroiiwr I
I^ans de l'élise profaUa a
— W5 —
*^^^*inr8my, p. 33 ; — sa mort,
P- 411 ; — notice nécrologique
P^** M. Boucher de Molandon,
P- 471,472.
^^2!Â^ (Université é\ p. 231, 287,
^^», 290, i91, 296.
P^T^H, DB YiLLIKRS, p. 201.
*^^^Bi>' (Docteur), médecin des
^ospices; ses dons an Musée
«^'Orléans, p. 185.
P^l*i-BnJïR (Victort, donne à la So-
^été le billet a'enterrement de
I^othier, p. 539.
'i.EnER (Vincent), conseiller de
Tours, p. 143.
^^UjEUX^ de Beaugency ; offre à
^a Sooétë une empreinte du
^cead de dame Helissant de
%réviande, p. 24 ; — donne des
informations sur la Maille d*or
^e Beaugency, p. 24.
'Nigaud, ëmailleur, p. 183.
^^THiËVRB (Jean de), duc de Bre-
tagne, p. 250.
-^RCHE, aTOcat au Présidial d'Or-
léans, p. 192.
^Srigord (Société archéologique
du), édumge des publications,
p. 536.
^&10T, associé correspondant, en-
voie un Mémoire sur plusieurs
statuettes et objets gaulois ,
p. 31 ; — insertion slvl Bulletin,
p. 34 i 39; — ses dons à la
Société, p. 118, 154 ; — notice
sur PierredeBellegarde,p. 510,
514; — offre sa notice sur le
Tombeau du duc de Montmo-
rency, p. 519; — offre sa no-
tice intitulée : SileX' taillis de
Champ'Moreau, p. 563 ; — sa
notice sur une cloche fondue à
Orléans, p. 67; — note sur
une fibule romaine en bronze,
p. 568.
t^ousE (La), p. 132.
I^ETAU (H. 6.), membre titulaire ;
sa mort, p. 359 ; — notice sur
BULLETIN.
sa vie par M. K. Hinibenet^ in-
sensé au Bulletin, p. M2 à 400;
— son legs â la Société, p. 411,
454, 472.
PfcTiT (Étiennette), p. 116.
Pltit, manufacturier, p. 128.
Petitherghien, instituteur à Saint-
Ay, p. 107.
Pic (Gilles Le), p. 115, 116.
Pic (Jehan Le), p. 116.
PiCAiLT (Maiie), p. 116.
PiciiT (Le capitaine), p. 145, 147,
152.
Pje (Mffr)t cardinal, évt^que de
Poitiers; sa mort, p. 248.
PiÉDETorT, p. 145.
Piémont (Le), p. 132.
PiERCY, capitaine au 131» do ligne,
p. 325, :i2G, :i54.
Pierre (Charles), membre titu-
laire résidant, p. 180, 222.
Philippe IV, j). 457.
PinuAC (Comte du Faur de), mem-
bre titulaire ; offre son Histoire
de Vabbaye de Voisins, p. 471.
PiLLON (Ernest), membre titulaire,
p. 177, 178.
PiNSEPRAY (Françoise),p.l15, 116.
PiTHIVIERS, p. 107, 126.
Place de Montevray (M. de la),
p. 181.
Planches : La Motte-Bureau et le
Moulin de Tlh^pital ; on regard
de la page 2ti9 ; — Pierre sculp-
tée trouvée à Orléans; en re-
gard do la page 226.
Pointeau, instituteur à Beau-
lieu, p. 107.
Poitiers, p. 138, 14i, 147, 248.
Poitou, p. 138, 139, 149, 150,
151, 152.
POLTROT DE MÉRÉ, p. 112.
Pommier (Alex.), jugo d'instruc-
tion au Tribunal civil d'Orléans;
43
pose sa candidature comme
membre titulaire, p. 520 ; — est
élu en cette qualité, p. 569.
Pont (Philippe du), prévôt d'Or-
léans, p. 201 .
PoNT-AUx-MoiNES (Gloche de) ,
p. 476.
PoQUET, instituteur à Bouilly,
couronné au Concours de 1880,
pour sa notice sur Bouilly,
p. 233, 241.
Portes anciennes du Grand-Mar-
ché, p. 234, 236, 515.
Porte-Bourgogne. On y trouve
un grand bronze de Tr^jan,
p. 473.
PORTE-DÙNOISE, p. 541.
Porte-Renard, p. 541.
Porte-Saint-Gharles en Téglise
Saint- Pierre-Ënsentelée, p. 194.
PoTHiER (Robert - Joseph), cha-
noine de Sainte -Croix, exécu-
teur testamentaire de F. Morel,
p. 198.
PoTHiER, le célèbre jurisconsulte,
p. 178, 463 ; — son billet d'en-
terrement, p. 538.
PoTTER (Paul), peintre, p. 177.
POUGIN DE LA MaISONNEUVE (M.),
découvre un atelier de silex
taillés à Giroles (Loiret), p. 10.
PouLUN, instituteur à Gourtenay,
p. 107.
Préfet du Loiret (M. le), fait
part à la Société d'un projet de
publication du Ministre de l'in-
térieur, p. 32;— p. 207, 231.
Préfet de Loir-et-Gher (M. le),
p. 154,207.
Pré-Haut (Le), p. 250.
Prelini (L'abbé), p. 289, 298.
Président, agent de Charles IX,
p. 131.
Prévost, portefaix, p. 194.
Prévost de la Jannés (M^t),
p. 193, 463.
Prévost du Bouroneuf, p. 192.
Protestants (Les), p. 139.
Proust de Gham bourg, p. 463.
Prousteau (Guillaume), projet de
donner son nom à une rue
d'Orléans, p. 89; — p. 176,
192, 194, 5244, 281, 282, 463.
PuiSEAUx (Loiret) ; notes de M. G.
Rochoux déposées aux archives
de la Société, p. 18; — p. 337,
338.
PujET (P.), peintre, p. 196.
Puits de Saint-Léger, p. 543.
Pyrrhus d'Anglebermes, p. 243.
QR
Quicherat (Jules), membre hono-
raire élu, est félicité de sa no-
mination au grade d'oflicier de
la Légion-d'Honneur, p. 227; —
sa mort, p. 489 ; — sa notice
par M. Castan, p. 520.
QuiERs, place à rendre au duc de
Savoye, p. 131.
Rahourdin (M. L.), voyageur au
Sahara, p. 325, 330, 331, 332,
333.
Raguenet de Saint-Albin (Oc-
tave), membre résidant, candi-
dat, p. 129 ; — élu membre,
206, 210 ; — membre du jury
au Concours de 1880, p. 226 ;
— membre chargé des détails
de la distribution des récom-
penses, p. 231 ; — lit un tra-
vail intitulé: Notice sur Phi^
lippe infant de Majorque^
p. 302, 355, 358 ; — signale la
cloche de Pont^aux-Momes au
marché à la Chaîne, p. 476.
Rancourt de Mimerand (A. de),
titulaire non résidant ; lecture
de son travail sur Les comtes
de Gien, p. 17 ; — renvoi à la
Commission des publications,
p. 51.
Raphaël, peintre, p. 177, 180.
Rapin (Nicolas), p. 264, 266.
Réoollets (Les), p. 181.
Redon, valet de chambre du roi
de Navarre, p. 143.
Reginald de Saint-Aignan (Le
bienheureux), p. 128, 170.
Rettres (Les); leurs services à
Tarmée du roi Charles IX,
p. 144, 154 .
Rembrandt, peintre, p. 177.
Renard (Athanase), don d'une
brochure à la Société, p. 207.
Reughun, p. 462.
Reullon (Pierre), notaire à Or-
léans, p. 194, 197.
Reymond (Pierre) , émailleur ,
p. 183.
Revue d'histoire et d'ar^^.héologie
du Comité des travaux histo-
riques et des Sociétés savantes ;
sa création, p. 334.
Reyrag (M. de), auteur de V Hym-
ne au soleil; son portrait oflfert
à la Société, p. 13.
Righelœu (Duc de), p. 135, 137.
RiGAtJLT (Dom), bénédictin Orléa-
nais, éditeur du Cartulaire de
La Couture et de Solesme,
p. 493.
Rôberdat (Jacquette), p. 279.
Robert (Jean), p. 463.
Robert de Massy, professeur à
l'Université d'Orléans, p. 463.
RocHAMBEAU (Marquls de), p. 158,
287. •
RocHECHOUART (Marie-Marguerite
de), p. 164, 165.
RoGHEPLATTE(Lecomtede),p. 279.
RocHETERiE (M. de la), titulaire
résidant; rapports faits au nom
de la Commission des publica-
tions, p. 15, 19, 44 ; — mem-
bre de la Commission des ver-
rières de la Cathédrale, p. 67 ;
— son rapport sur le travail de
M. L. Jarry, Les suites de la
Fronde, p. 123.
RocHOUX (Gustave), architecte ;\
Orléans; ses notes relatives à
diverses localités du Loiret,p. 18.
R CILLA rd (Louis), prévôt d'Or-
léans, p. 244.
Romain du Pin-Pager ; sa notice
par M. Giraud, p. 263.
Roman de la Rose, p. 130, 166,
167, 168.
RoMANiA (La), revue, p. 124.
Rome, p. 185, 102.
RoMORANTiN, Claude Vallois, sieur
de Boisrenault, lieutenant géné-
ral au bailliage, p. 33 ; — des-
truction de la maison du Car-
roir doré, p. 82.
Rouen, p. 182.
Rousseau (M«e), p. 184.
Housseau de La Mothe (Elisa-
beth), première supérieure du
Bon-Pasteur, p. 244.
Rouville (Château de) ; notes de
M. Gustave Rochoux déposées
aux archives de la Société,
p. 18.
RouzEAU (François), p. 301.
RoziÈRES (Objets trouvés en juil-
let 1880 à), p. 286.
Ru AN (Loiret), découvertes archéo-
logiques faites dans cette com-
mune, p. 160, 202.
RuBENS, peintre, p. 177-
RvES D*0iiLÉàii8; BaBdêHl'Lmré,
p. 224; — des Bons-Enfittts,
p. 246 ; — de la Bretonnerie,
p. 180, 482, 186, 487: — dû
Colombier, p. '482,. 290 ; -^ de
la Groix-de-Malte, p. 181 ; -^
des Hannequins^. 24d( — 4e«
Hugueaote, p. 1^ ; — d'IUiers,
p. 186, 246 ; ^ Jeaane-d'Arc,
p. 484; «^ de rEmperetir,
p. 2^; -- au Lu, p. 845; --
de la Lionne, p» 194,
des IforUâs, p. ttS, «6;—
des mMées, p. lêlj — dp la
I^rt^BaDBier, ». 179, IM^ 197 ;
<— ée la Porie-tleiianI, p. 245 ;
— da Pirita Sttnt-Ghrtttoplw,
p. 182; ^ de Recouvraocei
p. 181; — Sainte-Gaâkerioe,
p. sa? ; ^ Smto^Gokinike,
p. 247,
RuiSDABL, p6in(te| p. 177.
î .
S/LwaoT (M. l'abbé), curé de Ter-
rainiei's ; présenté comme mem-
bre correspondant, p. 532; —
élu, p. 569.
Saimt-Aiund (Nièvre), p. 205.
Saint-Ay (Loiret), p. 407,
Saint-Benoit-8ur-Loire (Reli-
gîeuz de), p. 230 ; — p. 242.
SAlNT-Bï^ïOIT-DÛ-rfETOUR, p. 488.
Saint-Cyr-en-Val (Monnaies ro-
maines trouvées à), mémoire
offert par M. Desnoyers, p. 476.
Saint -EuvERTE, p. 540.
Saint-Florent (Loiret), ti-ouvaille
de monnaies, p. 487.
Saint-Gondon, chartes relatives
au prieuré, dépendant de Saint-
Florent-lès-Saumur, p. 14, 47,
48 ; — monnaies trouvées près
de cette localité, p. 369.
Saint-Jacques (Chapelle), p. 234,
236.
S\int-Jean-de-Braye, p. 254.
Saint- Jean -le-Blang (Château
de), p. 20.
Saint-Loup (Prieuré de), p. 477.
Saint-Loup-de-Gonois, p. 474.
Saint-Lyé, médailles romaines,
p. 50, 54..
Saint-Marc, p. 231, 232,
SAiNT-lfxRQiBàp (FaçkbMw Ttdel-
le)jObjets trouvé? en join 1884,
p. 370.
SàBTiwlfBsiim (De), p. 193^ 987.
SAiïtT TlC!dB$i; (iftapoito éé)i
p. 544.
SAntr^-Micasi. (Pairoisaè), p. 24i
Saint-Paternb (ÈféSBe de)» p. 114,
SSO ; — trouvaille 4o monnaies
romaifies, p. 405.
Saint-Père (Abbaye de), de Me*
lun, p. 434.
SaINT-PÉRAVY-I A-COLOMBB,p. 427.
Saint-Pierrb-aux-Bœdfs, p. 541.
Saint-Pierre-Emmnt (Cloître) ,
p. 478.
Saint-Pierre-Ensentelée, p. 478,
494, 495, 497, 269.
Saint-Pierre-Lentin, p. 460.
SAINT-PlERRE-LE-PUELLIER,p.243.
Saint- Victor, p. 540.
Sainte-Catherine (Maison),p.247.
Sainte-Croix (Chapitre de),p.246.
Sainte-Croix, p. 492.
Sainte-Croix (Cloître), p. 479.
Saints-Maris, p. 951.
-«• —
Salle des Thèses de l'Unifersité
d'Orléans; sa restauration et
son ameublement, p. 163,171.
173, 226, 255 à 258, 360, 453.
Sâncerre et Sancerrois, p. 141|
142.
Sanglier (M. Ch.)ï maire d'Or-
léans, préside la séance du
19 a^ri880,p. 292; —re-
mercie la Société de Thonneur
qu'elle lui a fait en lui confiant
laprésidence, p. 234, 296, 297,
238 ; — assiste à la distribution
des récompenses, p. 239, 240;
— p. 256, &7, 258, 259 ; — pré-
aide la séance d'inauguration de
la Salle des Thèses, p. 455; —
son discours, p. 467, 468.
Sànxat (Vienne), fouilles du Père
de la GroiT, p. 592.
Sanxom (Claudine), p. 246.
Sarra*Martxnengo, généra] figu-
rant au siège de Sancerre,
p. 142.
Saulsaie (Couvent de la), p. 245.
Sautereau, professeur au Lycée
d'Orléans ; fait hommage a la
Société de son volume de poé-
sie intitulé : Les bords du Loi-
rety p. 64.
Savillan, place de Savoie, p. 192,
193.
Savoie (Duc de), p. 131, 192, 193.
ScxiAVX (Loiret), p. 107, 161, 250.
Schlegel, grand maréchal des
logis sous Charles IX, p. 151.
Sghohberg (Gaspard de), colonel
général de^ troupes allemandes;
ses lettres à Charles IX, p. 190,
144, 152.
Sébouville, trouvaille de m^
dailles et antiquités, p. 474.
Selden, élève de l'Université d'Or-
léans, p. 462.
Sennelon ^aoulan de), capitaine
du guet, p. 115, 116.
Senement, commissaire des ça«**
res sous Charles IX, p. 1^
Sermaises, p. 107.
Sbve (Alexandre de), seigneur de
Launay, p. 164,
Sevin, instituteur à Aschères, au-
teur d'une notice sur cette com-
mune, p. 107.
SiCARD (Étiennette), p. 115, 116.
Siège d'Orléans en 1429, p. 259.
Snelle, peintre français, auteur
présumé d'un tableau déposé
au palais éoiscopal d'Orléans et
provenant de l'église des Capu-
cins de la même ville, p. 21.
Sobiesky, roi de Pologne, p. 205,
225.
Société archéologique de la
Marne, p. 259.
SoaÉTÉ historique du Maine,
p. 129.
Sociétés avec lesquelles les pu-
blications sont échangées, p. 118,
119, 120, 155, 156, 208, 209,
210.
Souvenir de quelques monuments
et de quelques mscnptions fu-
néraires, p. 268.
Statistique médicale offerte par
M. Patay, p. 476.
Stockholm (Musée de), p. 129.
Taillsbois (François), p. 462.
Tartaiiiville, institoteur i CkA-
tillon-sur-Loire, auteur d'une
notice sur cette ville, p. 107.
Tadtasson, instituteur A Gien,
auteur d'une notice sur celle
Tille, p. lOfl.
Teillay-Sjjst-Benoit, décoa-
vertc (le monnaies, p. 533,
Templieiis (Les), p. 200, âlM, 229.
Temiers (D.), peintre, p. 177.
Teniers, ville de Savoie, p. i32.
Théodulphe, évoque J'Orléans,
p. ■174, 175; — réimpression
de son poâtne ; Contra judicea,
paiM. H.Hayer.p, 536.
TuiEHRï (Augustin), p. 270.
Thillieb, notaire, pose sa candi-
dature oomme membre tiliilaire
résidant, p. 129; — la retire
momenlauémeot, p. 158 ; —
oITre ses brochures extraites des
Mémoire» de la Société archéo-
lexique du VenddmoiH, p. 299 i
— sa candidature maintenue,
p. 360 ; ~ son élection, p. 370.
TiiouAS, directeur de l'École pro-
fessionnelle de MontHrgis, pré-
senté et élu comme membre
correspondant p. 65, 83; —
offre à la Sociétâ son étude sur
le pâturage et la Traie pliure,
p. 129.
ToBûDAT (L'abbé de), titulaire ré-
sidant, fait hommage à la So-
ciété d'un portrait de M. de
Reyrac,communiquedeuz mon-
naies romaines, p. 13; — une
slatuelle en bronze trouvée à
Cheïilly, p. 31 ; — membre de
in Coramission cliargée d'exa-
miner les plans de l'église pro-
jetée de Domremj, p. 33; —
oflre au Musée divers objets de
sa collection, p. 81 ; — sa mort,
p. 125 ; — notice par M. l'abbé
besnoyers, p. 125 à 127 ; — ses
découvertes A Chevilly et ses
manuscrits, p. 231 ; — mé-
dailles et objets de sa collection
déposés au Musée, p. 348.
ToucHET (Marie), p. 141.
TOOLOCSB, p. 130.
TotnAiNB, p. 138, 139, 1«.
Tours, p. 142, 143, 144,153.1»^"
lîfi.
ToURNOlBlS (Loiret), p. 16S> 160,
170.
Trainoi) (Loiret), p. 170, 233,
248, 334, XXi, 330, XW, .W),
342, atô, 346 ; — principale.
familles qui ont habité Trainou,
p. 346. 347, 348, .S50, 352 ; -
liste des curés de Tntinou,
11.353.
TftANcuAt;, titulaire ràsidinl. a-
gnale une série de noms d'
djants Tillemands,
- Ut V
1, p. 82; — .1
8ujet,p.8Ȕi
Iktin, p, S6
m
•noonrv^
secréEe d'isabeau de Bavière.,
p. 104, i05 ; — coromuniquB
une note demandant aux ' "'
tuteurs de faire des recJiei
sur l'histoire locale, p
109 ; — membre de la
mission de la carte dos voies ro-
maines du Loiret, p. 110: —
lit une notice sur Pierre Vatlet,
graveur, p. 117, 1
bre du jury pour
(le 188U et de la CkinuntBsÎ9S:|
la Bibliothèque, p. 306, ~"
348 ; — rapporteur de la
mission du Concour», p. __
— p. 254, 298, 300, fc? ; —
prend In parole à la séanc«
d'inauguration do la Salle (les
Thèses pour raconter son **
loirc l't décrii'e son orn«m<
tion, p. 468; — lit ui
de H. Fauchel, p. 4S7
note analytique sur
d'Arc et le culte de Si
ekel, de M. S. Luce, p.
Traynnol (Jacques), ehirui
p. 246.
Treublay [François le Clerc
dit le pért Joêtph, fait son r
ciat aux Capucins HQjAi
— • 681^
. p. 21 ; — son cœur conservé à
la communauté des Bénédic-
tines de cette ville, p. 22. _
Tremouille (De la), p. 135.
Trepperel (Pierre) , libraire,
p. 246.
Triganou (Trainou), p. 337.
Triguières, p. 203.
Trinay, découverte de médailles
et d'antiquités, p. 537.
Tripault (Girard), p. 246.
TRiPPÀULT(Léon), p. 463.
Troyes (De), p. 192.
TuETEY (M.) a découvert à Rome
dans un cartulaire de Philippe-
Auguste des documents intéres-
sant rhistoire de l'Orléanais,
p. 286.
Turin, capitale du Piémont,
p. 131, 133.
TuRPiN(Jean),p. 244.
TuRPiN (Elisabeth), 244.
U V z
Université de lois d'Orléans,
écoliers de la nation picarde et
champenoise, p. 19, 31 ; —
maille d'or de Deaugency,p.24;
— noms d'étudiants allemands
inscrits sur les murs d'une
maison, p. 95 à 97 ; — p. 175,
242, 243, 455 et seq.
Vallet (Pierre), graveur, p. 117.
Vallière (De la), présenté et élu
comme membre correspondant,
p. 65, 83.
Valois (Henri de), p. 192.
Vallois (Claude), sieur de Bois-
renault, lient enaut-gén*^ral au
bailliage de Romorantin, p. 33.
Vallois (G.), relève une erreur
de M. Dupré dans sa notice sur
Romorantin, p. 33.
VanDyck, peintre, p. 177.
Vanloo, peintre, p. 177.
Van-Giffen, p. 463.
Vanne (De), p. 149.
Vendôme, p. 134, 139, 195.
Vendomois, p. 135.
Verger - Gourro (Maison du) ,
p. 2(H.
Vergy (Gabrielle de), épouse du
sire de Fayel, p. 272.
Verneuil (Marquise de), p. 141.
Vernon (M. de), associé corres-
pondant, p. 102.
ViEiLLEViLLE (Maréchal de) ,
p. 138.
ViBRAYE (marquis de), p. 329.
Vieille Intendance, p. 288.
ViGNAT (Gaston), titulaire résidant ;
offre à la Société, au nom de
M. de PelUeux, l'empreinte du
sceau de dame Hélissant de
Bréviande, p. 24; — est délé-
gué à la Sorbonne, p. 103 ; —
sa communication relative à la
plaaue de l'ancien collège de
médecine d'Orléans, p. 124 ; —
son rapport sur un travail de
M. Domel,p. 170 ; — son caitu-
laire de Beau^ency, p. 206 : —
offre à la Société un exemplaire
de ce cartulaire, p. 207; —
propose de placer dans la Salle
des Thèses la liste des membres
de la Société, p. 224 ; — rap-
port sur le Bulletin^ja. 470; —
propose d'acheter le Cartulaire
de La Couture et de Solesme^
p. 493.
\
-zf-
ViLLAiN (ÉKe), chap^Blain de âftinl-
Pierre-le-Puellier, p. 5t44.
\iLLARET (M^ïo de Foulques Me),
p. 115, 232, 233 ; — couronnée
au Concours de 1880 pour deux
mémoires, p. 232, 241, 254; —
offre un exemplaire de son mé-
moire sur Vlnstnœtion pri-
maire avant il 89 dans V ar-
rondissement d'OrUan$^ p. 502.
ViLLARs (Comte de), p. 142.
ViLLECHAUVE (M»« de), p. 198.
Villeneuve, ville de Savoie,
p. 131, 132.
ViLLEPiN (De), p. 142.
ViLLEREAU (Objets trouvés à),
p. 368.
VlNCENNES, p. 154.
Vincent (M.), bibliophile, p. 182.
Vnf CENT (Église Saint-) d'Orléans,
p. 246.
Vincent (Faubourg Saint-), p . 1 71 ,
172.
Vingt (Nicolas), p. 198.
VITRY-Aint-LOOES, p. 107.
Vivian (Mathieu) , imprimeur ,
p. dDi.
Voisins (Histoire de Tabbaye de),
par M. du Faur de Pibrac,
p. 471.
Vrigny (Loiret), trouvaille de mon-
naies carlovingiennes, p. 491.
ZiGUEZER, colonel de reîtres sous
C!harles IX, p. 146.
FIN DE LA TABLE DU TOME VII DES BULLETINS.
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DATE DUE
STANFORD UNIVERSITY LIE
STANFORD, CAUFORN
94305
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