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BULLETINS 


DE  LA  SOCIÉTÉ 


ARGHÉOLOGIOIIE  ET  HISTORIQUE 


DE    L'ORLÉANAIS. 


BULLETINS 


DE  LA  SOCIÉTÉ 


ARCHÉOLOGIÛIJi  ET 


DE  L'ORLEANAIS 


-lef- 


'WME    SEPTIÂHIB. 


N-  96  A  115.  —  1878-1882. 


•<uiiei|@^ili9»*' 


A  ORLÉANS, 

DE  L'IMPRIMERIE  DE  GEORGES  JAOOB, 

CLOlmE  SAINT-ÉTIBNNU,  4. 
1882 


BULLETIN 


DE  LA  SOCIETE 


ARCHÉOLOGIQUE  ET  HISTORIOUE  DE  L'ORLÉANAIS 


N^  96. 


PREMIER  TRIMESTRE  DE  1878. 


LISTE 
NS  ■UBHS  DE  U  SOClÉTt  ARCHÉOLOeiQIIB  ET  HISTORIQUE  DE  L  ORLÉillAIS 


MEMBRES  HONORAIRES  DE  DROIT. 

MM.    le  Général,  commandant  à  Orléans  le  5«  corps  d*armée. 
le  premier  Président  de  la  Covlt  d'Orléans. 
le  Préfet  du  Loiret. 
le  Préfet  de  Loir-et-Cher. 
le  Préfet  d'Eure-et-Loir. 
l'ÉYèqne  d'Orléans. 
l'Évèqne  de  Blois. 
l'ÉTèqoe  de  Chartres. 
le  Goadjiiteor  de  l'Évèque  d'Orléans. 
le  BIsire  d'Orléans. 

HJLLKTIN  !«•  96. 


—  2  — 


MEMBRES  HONORAIRES  ËLUS. 

1849  MM.  Leserrurier,  conseiller  à  la  Cour  de  cassation,  à  Paris. 

i859  Delisle  (Léopold),  membre  de  Tlnstitut,  administrateur  gé- 

néral de  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

LONGPERIER  (de),  membre  de  Tlnstitut,  à  Paris. 
QuiCHERAT  (Jules\  directeur  de  TÉcole  des  chartes,  vice-pré- 
sident du  Comité  des  iravaui  historiques. 

1861  Egger,  membre  de  Tlnstitut,  à  Paris. 

1863  Chabouillet,  conservateur  au  déparlement  des  médailles  et 

antiques  de  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

1865  Grandperret,  ancien  garde  des  sceaux,  sénateur,  à  Paris. 

4868  Renier  (Léon),  membre  de  l'Institut,  vice-président  du  Comité 

des  travaux  historiques  et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

1869  WiTTE  (de),  membre  de  l'Institut,  à  Paris. 

1873  Blanx  (Charles;,  membre  de  linstitut,  à  Paris. 

1874  RoziÈRE  (de),  membre  de  Tlnslitut,  à  Paris. 

Barthélémy  (Anatole  de),  membre  du  Comité  des  travaux  his- 
toriques et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

4875  Wallon,  ancien  ministre  de  l'Instruction  publique,  secrétaire 

perpétuel  de  l'Académie  des  inscriptions  et  belles-lettres,  à 
Paris. 

Jourdain,  membre  de  l'Institut,  à  Paris. 

Mantellier,  conseiller  k  la  Cour  de  cassation,  à  Paris. 

MEMBRES  TITULAIRES  RÉSIDANTS  (1). 

1849  *  Desnoters«  \icaire  généra),  membre  de  la  Société  des  sciences, 

belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

*  TORQUAT  (de),  chanoine  honoraire,  membre  de  la  Société  des 
sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

1852  GuoupPE,  professeur  de  dessin  au  lycée. 

Trancuau,  inspecteur  d'Académie. 

1854  Imbault,  architecte. 

1 855  Boucher  de  Molandon,  correspondant  du  Ministère  de  l'instruc- 

tion publique,  membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croix  d'Orl^ns. 

1857  Baguenault  de  Viéville,  président  de  la  Société  d'agriculture, 

sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

Collin,  inspecteur  général  des  ponts  et  chaussées,  membre  de 
l'Académie  de  Sainte-Croix  et  de  la  Société  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

Petau,  ancien  député,  membre  du  Conseil  général  du  Loiret. 

Loiseleur,  bibliothécaire  de  la  ville,  correspondant  du  minis- 
tère de  l'Instruction  publique,  secrétaire  général  de  la  Société 
des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

(1)  Les  noms  des  membres  fondateurs  sont  pr(5oédés  d*un  astérisque.    —  L(^>$ 
autres  membres  sont  inscrits  à  la  date  de  leur  admission. 


005 


•S&i  MM.  liiisscvtLLE,  avocii.  membre  de  taSociëid  îles  ecit^nces,  liellcs- 
le  un»  el  arts  d'OrléaDS. 
Gastiiies   lUonœ  de],   ancien   é\bie  de   l'Ecole  dos  diurles, 

mcmhre  de  l'Académie  de  Sainle-Croii. 
Chacot  (Lndotk!. 
ViiiHAj  iGaatOD). 
(Hfli  PiBA«c'A.  DuPAiiRDEl.membredcliiSoclélédesaciencM,  hdlet- 

Iciires  et  aru  d'Orléans  et  de  l'Acadâinie  de  Saliiie-Croii. 
IB6ti  J:titnv  [Louis),  avocat,  meinbrede  la Socii^Lé  des  sciences,  lielles- 

Icltri's  et  ans  d'Orléans  ei  de  l'Acadf  mie  de  Saioie-Croix. 
IK0K  BuucoRPS  [Haiimo  tie),  atiiîen  élève  d.:  l'École  des  iliartes, 

membre  de  l'Académie  de  Saînle-Croîi. 
IHIU)  Bilcuenault  de  Pdchkssb  (liusiavi!;,  docteur  Ëg-letires,  membre 

de  l'Académie  de  Sainte-CroiiL. 
BucsKT.  avoué  à  la  Cour  d'appel. 

RorBETEME  (Hatlme  de  la],  membre  de  la  Société  desKdencet, 
bclle«-lutire$  ei  arts  d'Orléans  el  de  l'Académie  de  Saiote-Croîi. 
ISII  PikTnoM  [abbé),  .^banoine. 

D'  PiTkT,  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles 'lettres  et 
arts  d'Orléans. 
ISïS  CocnaMi  (abbé),  membre  de  l'Académie  de  Salnte-Croii. 

tns  ViuzELLEB  (Ludovic  de], conseiller  bonoralrcï  la  Cour  d'appel 

d'Orléans,  membre  de  l'Académie  de  Suinte-Croix  i^i  de  la 
Société  des  siencet,  belles-lettres  et  arts  d'OtléHUs. 
I|7B  Baillet,  ancien  élève  de  l'Ëcole  des  chartes,  menibre  de  la 

Société  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 
DoniRL,  archiviste  du  Loiret. 
'  BiKSENET  (Ëug.),  Tice- président  de  la  Société  d'agriculture. 

sciences,  belles-lettres  cl  arts  d'Orléans. 
tlAiLL¥,  professeur  au  Ijcée,  membre  de  la  Société  des  sciences, 
belles-leilres  et  arts  d'Orléans, 
■ni         GiRAUD,  conseiller  il  la  Cour  d'appel  d'Orléans. 

Uahton,  cbef  de  division  ï  la  Préfecture  du  Loiret. 

HEHBRES  TITULAIRES  NON  RËSIDAKTS. 

•  MO  KH.  VinHATE  (marquis  de),  à  Cour-Chevernî  [Loir-et-Cber). 

DupRt,  bibliothécaire  du  la  ville  de  Blois,  curri.'S|>OLidani  <lu 

ministère  de  rtnstruclloii  publigue. 
COSSOK  (abbé),  curé  de  Bonnes  (Loiret). 
1«SI  UaHHR fabbé),  curé  de  Coinces  (Loiret). 

llAncHANti,  correspunilaui  du  uiiuisiérL'  de  riiislruciion    pii- 

bllijue,  t  OuxoHer'Sur'Tréxéu  (Loiret). 
DtLAtinE,  avoué  i  Romorantiu. 
1854         Bai.LDT,  DiMecIn  i  Houlargis. 

Lauhand  (Jules),  an  cbïteau  des  Hontils  (LoIr-el-Clier}. 
IS17  iîAiHT-LiDIIEIi  |de),  maire  du  Cbarlres, 

KouBWiF.H  lEdouard),  *  Paris. 


—  4  — 

1858  MM.   Demersay  (iUfred),  à  La  Cbapelle-sur-Aveyron  (Loiret). 

GuioT,  curé-doyen  de  Cbécy  (Loiret). 

1859  TouB  (de  la),  percepteor  à  Nancray  (Loiret). 

1860  Lallier  (Henry),  médecin  à  Nen^le. 

1862  Pillard,  médecin  à  Ladon. 

1865  Deservilliers  (comte  de),  an  chfttean  de  Méziëres,  par  Lunay 

(Loir-et-Cher). 

1864  Parseyal  (de),  au  château  de  Chevilly  (Loiret). 

1867  CouRCT  marquis  (de),  au  château  de  Cléreau,  à  Sul)y-Ia-Cbapelle 

(Loiret). 

4870  Maulde  (de),  archiviste  paléographe,  sous-préfetà  Bemay  (Ëare). 

1872  Ramcourt  de  Mimerand  (Achille  de),  à  Cernoy  (L.oiret.) 

1873  Vernon  (comte  de),  à  Cléry  (Loiret). 

Abovillb  (vicomte  d'},  ancien  député,  au  ch&tean  de  Ronyiilo, 
près  Malesherbes  (Loiret). 

Clouet,  à  Boulogne-sur-Seîne,  rue  Escudier,  7  bU. 

PiLLEOL  (Edmond',  à  Monlbouy  (Loiret}. 

1874  FuucHER  (l'abbé),  curé-doyen  de  Meung  (Loiret). 
1876          Jahan  (Benri),  ancien  auditeur  au  Conseil  d'État. 

Harcourt  (comte  Bernard  d'),  ancien  député  du  Loiret. 
Chasseval  (Henri  de),  au  château  delà  Bussière  (Loiret). 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  FRANÇAIS. 

1849  Mgr  Pie,  évêque  de  Poitiers. 

MM.  Chateauneuf,  curé  de  Bielles  (Basses-Pyrénées). 

1850  DuvAL  (l'abbé),  à  Amiens. 

CouRMOifT,  ancien  directeur  des  beaux-arts,  à  Cannes  (Var). 
Smith  (Valentin),  maire  de  Trévoux  (Ain). 

1851  Caquerat  (vicomte  de),  au  château  de  la  Salle,  près  Saumur. 

1852  Olivier,  ingénieur  en  chef,  à  Caen. 

MouTiÉ,  président  de  la  Société  archéologique  de  Rambouillet. 

Prou,  président  du  tribunal  de  Tonnerre  (Yonne). 

GiRARDoT  (baron  de),  ancien  secrétaire  général  de  la  préfac- 
ture,  à  Nantes. 

MORiN  (Henri),  à  Lyon. 

Raoul-Duval,  premier  président  honoraire  de  la  Cour  d'appel 
de  Bordeaux,  16,  rue  Jean-Goujon,  à  Paris. 

Corblet  [l'abbé  G.),  chanoine,  directeur  de  la  Revue  de  VArt 
chrélien,  à  Versailles. 

I  ^56  Barthélémy  (Edouard  de),  membre  du  Comité  des  travaux  his- 

toriques et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

Lacroix,  à  MAcon. 

1858  Renard,  ancien  député,  à  Bourbonne-les-Bains  (Haute-Marne). 

Clair,  Président  de  la  Commission  archéologique  d'Arles,  à  Arles. 

1860  Lenormant  (François;,  professeur  d'archéologie  à  la  Biblio- 

thèque nationale. 


—  5  - 

1861  MM.   Baudrt  il'abbé],  caré  du  Bernard  (VeDdée). 

1863  Mallet,  à  Amiens. 

1864  Rey,  de  la  Société  des  antiquaires  de  France. 

1868  Geslin,  attaché  au  musée  des  antiques  du  Louvre,  à  l*aiis. 

1860  RoELLE,  attaché  à  la  bibliothèque  des  Sociétés  savantes,  au  lui- 

nistère  de  Tinstruction  publique. 

1870  PéROT,  membre  de  la  Société  d'émulation  de  TAUier  (Moulins). 

1873  Chollet  (Alfred),  ancien  maire  de  Saint-Firmin  (Loiret). 
DucuATEAO  (rabt>é),  curé  de  Saint-Florent  (Loiret;. 
GouRDOïc,  à  Malesherbes  (Loiret). 

1874  Beaovilliers  (Maxime),  officier  d'instruction  publique,  à  Mar- 

cilly-le-Hayer  (Aube). 

1875  Salies  (de),  membre  de  la  Société  archéologique  du  Vendômols, 

à  Paris. 

Loreau,  maire  de  Briare  (Loiret). 
Martellière,  Juge  d'instruction,  k  Pithiviers. 

1876  La  Communauté  des  PP.  Bénédictins  de  Saint-Benolt-sur-Loire 

et  la  maison  mère. 

Rathoin  (l'abbé),  euré  de  Montigny  (Loiret). 
Bertuon  (l'abbé),  vicaire  de  Courtenay  (Loiret). 
Morillon,  à  Paris. 

Felicb  (Paul  de),  pasteur  k  Mer  (Loir-et-Cher). 
AUDOUARD  (l'abbé),  curé  de  Trinay. 

1877  Michel  (Edouard),  membre  correspondant  de  la  Société  na- 

tionale des  antiquaires  de  France,  à  Lyon. 

Boucher  d'Argis,  membre  titulaire  de  l'aradémie  de  Rouen. 

Lafenestre  (Georges),  chef  de  bureau  à  la  division  des  beaux- 
arts,  ministère  de  Tinstruction  publique,  à  Paris. 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  ÉTRANGERS. 

1S49  MM.  Morel-Fatio,  conservateur  du  musée  de  Lausanne  (Suisse). 

Marmol  (Eugène  del),  président  de  la  Société  archéologique  de 
Namur. 

I85i  CflALON  (Renier),  président  de  la  Société  de  numismatique  bv.lge , 

rue  du  Trône,  1 13,  à  Bruxelles. 

L'ÉvÉQUE  de  Bethléem,  abbé  de  St-Maurice-en-Valais  (Suisse). 

KoHNB  (de),  secrétaire  de  la  Société  impériale  d'archéologie  de 
Saint-Pétersbourg. 

Roach-Smith  (Charles),  à  Londres. 

Ib76         RiviER  (Alphonse),  professeur  de  droit,  à  Bruxelles. 

SOCIÉTÉS  CORRESPONDANTES. 

SOCIÉTÉS  FRANÇAISES. 
AbbeviUe.  —  Société  d'émulation. 

AgcD.  —Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Agen  (1873). 
Alby.  —  Société  archéologique  de  Tarn-et-Garonne. 


—  4  - 

1858  MM.    Demersay  (Alfred),  à  La  Cbapelle-sur-Aveyron  (Loiret). 

GtJiOT,  curé-doyen  de  Cbécy  (Loiret). 

1859  ToDB  (de  la),  percepteur  à  Naocray  (Loiret). 

1860  Lallier  (Henry),  médecin  k  Neuville. 

1862  Pillard,  médecin  à  Ladon. 

1863  Deservilliers  (comte  de),  au  ch&teau  de  Mézières,  par  Lunay 

(Loir-et-Cber). 

1864  Parseval  (de),  au  ch&teau  de  Chevilly  (Loiret). 

t867  CooRCY  marquis  (de),  au  château  de  Cléreau,  à  Sully-la-Cbapelle 

(Loiret). 

4870  Maoldb  (de),  archiviste  paléographe,  sous-préfet  à  Bemay  (Bure), 

1872  Rancourt  de  Mimerand  (Achille  de),  à  (^rnoy  (Loiret.) 

1873  Vernon  (comte  de),  à  Cléry  (Loiret). 

Aboville  (vicomte  d*),  ancien  député,  au  ch&teau  de  Rouvillo, 
près  Malesherbes  (Loiret). 

Clooet,  à  Boulogne-sur-Seine,  rue  Escudier,  7  bis. 

Filleul  (Edmond',  à  Montbouy  (Loiret). 

1874  PuucHER  (Vabbé),  curé-doyen  de  Meung  (Loiret). 
1876          Jahan  (Henri],  ancien  auditeur  au  Conseil  d*Ëtat. 

Harcourt  (comte  Bernard  d*),  ancien  député  du  Loiret. 
Cuasseval  (Henri  de),  au  château  de  la  Bussière  (Loiret). 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  FRANÇAIS. 

1849  Me'  Pie,  évèque  de  Poitiers. 

MM.  Chateauneuf,  curé  de  Bielles  (Basses-Pyrénées). 

1850  DuvAL  (l'abbé),  à  Amiens. 

CoDRMONT,  ancien  directeur  des  beaux-arts,  à  Cannes  (Var). 
Smith  (Valentin),  maire  de  Trévoux  (Ain). 

1851  Caqueray  (vicomte  de),  au  ch&teau  de  la  Salle,  près  Saumur. 

1 852  Olivier,  Ingénieur  en  chef,  à  Caen. 

MoDTiÉ,  président  de  la  Société  archéologique  de  Rambouillet. 

Prou,  président  du  tribunal  de  Tonnerre  (Yonne). 

GiRARDoT  (baron  de),  ancien  secrétaire  général  de  la  préfec- 
ture, à  Nantes. 

MORIN  (Henri),  à  Lyon. 

Raoul-Duval,  premier  président  honoraire  de  la  Cour  d*appel 
de  Bordeaux,  16,  rue  Jean-Goujon,  à  Paris. 

CORBLET  (Pabbé  G.),  chanoine,  directeur  de  la  Remte  de  VArt 
chrétien»  à  Versailles. 

1^56  Barthélémy  fËdouard  de),  membre  du  Ck>mité  des  travaux  his- 

toriques et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

Lacroix,  à  M4con. 

1858  Renard,  ancien  député,  à  Bourbonne-les-Bains  (Haute-Marne). 

Clair,  Président  de  la  Commission  archéologique  d'Arles,  h  Arles. 

1860  Lenormant  (François),  professeur  d'archéologie  à  la  Biblio- 

thèque nationale. 


—  5  - 

1861  MM.  BàUDRT  irabbé),  caré  du  Bernard  (Vendée). 

4863  Mallet,  à  Amiens. 

1864  Rey,  de  la  Société  des  antiquaires  de  France. 

1868  G&SLIN,  attaché  au  musée  des  antiques  du  Louvre,  à  Paiis. 

1869  Ruelle,  attaché  à  la  bibliothèque  des  Sociétés  savantes,  an  mi- 

nistère de  l'instruction  publique. 

1870  PéROT,  membre  de  la  Société  d'émulation  de  TAllier  (Moulins}. 

1873  Chollet  (Alfred),  ancien  maire  de  Saint-Firmin  (Loiret). 
DucuàTEAD  (l'abbé),  curé  de  Saint-Florent  (Loiret]. 
GODRDON,  à  Malesherbes  (Loiret). 

1874  BEAUViLLitRS  (Maxime),  olTicier  d'instruction  publique,  à  Mar- 

cilly-le-Hayer  (Aube). 

1875  Salies  (de),  membre  de  U  Société  archéologique  du  Vendômols, 

à  Paris. 

Loreau,  maire  de  Briare  (Loiret). 
Martellière,  Juge  d'instruction,  à  Pithiviers. 

1876  La  Ck>mmunauté  des  PP.  Bénédictins  de  Saint-BenoU-sur- Loire 

et  la  maison  mère. 

Rathoin  (l'abbé),  curé  de  Montigny  (Loiret). 

Bertuon  il'abbé),  vicaire  de  Courtenay  (Loiret). 

Morillon,  à  Paris. 

Felice  (Paul  de),  pasteur  k  Mer  (Loir-et-Cher). 

AuDOUARD  (l'abbé),  curé  de  Trinay. 

!877  Michel  (Edouard),  membre  correspondant  de  la  Société  na- 

tionale des  antiquaires  de  France,  à  Lyon. 

Boucher  d'Argis,  membre  titulaire  de  l'aradémie  de  Rouen. 

Lafenestre  (Georges),  chef  de  bureau  à  la  division  des  beaux- 
arts,  ministère  de  l'instruction  publique,  à  Paris. 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  ÉTRANGERS. 

1H49  MM.  Morel-Fatio,  conservateur  du  musée  de  Lausanne  (Suisse). 

Marxol  (Eugène  del),  président  de  la  Société  archéologique  de 
Namur. 

i8Si  Chalon  (Renier),  président  de  la  Société  de  numismatique  bi'lge, 

rue  du  Trône,  113,  à  Bruxelles. 

L'ÉTÉQUE  de  Bethléem,  abbé  de  St-Maurice-en-Valais  (Suisse). 

Kohiie  (de),  secrétaire  de  la  Société  impériale  d'archéologie  de 
Saint-Pétersbourg. 

Roach-Smith  (Charles),  à  Londres. 
^^76         Rif  1ER  (Alphonse),  professeur  de  droit,  à  Bruxelles. 

SOCIÉTÉS  CORRESPONDANTES. 

SOCIÉTÉS  FRANÇAISES. 
Abbeville.  —  Société  d'émulation. 

Agcn.  —Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Agen  (1873). 
Alby.  —  Société  archéologique  de  Tarn-et-Garonne. 


i  un.    Devehbav  (AtrmJ>.  i  La  Cbi pelle-sur- A  veyro 

CuiOT,  curé^ojen  de  Cbicj  iLoiret). 
)  ToDH  (de  la},  percepteur  I  Nancraj  {Lolrel}. 

)  LiLLiSR  (Henr;),  médecin  1  Neu<rÛle. 

I  PiLLAND,  médecin  1  Lidon. 


Pabsevai.  (du),  tti  tbïieau  de  CbeiHlj'  (LoIrel|. 
CoDRCv  marquis  (Ue],  au  cbïteau  de  Cléreau,  H  Sullr-la-( 

(UirH). 
H  AULDE  (de),  archiviste  paléogiiphe.  sous-préfeU  Benii]' (Kon), 
Rancocrt  de  Himehand  (Achille  de),  ii  Cernoy  (Loiret.) 
Vebhoîi  (eomic  de],  â  Cl^ry  (Lolrel). 
AnoTiLLE  (licDmte  d'j,  ancleD  député,  au  chSleaa   de  Rou' 

prfes  Hile^berbes  (Loiret). 
Clodet,  i  Soulugne-âur-Seine,  rue  Escudier,  7  bli. 
Filleul  'Edmond',  k  Monibou;  (L.olret^ 
Fuuciicn  (l'abbé),  curé-dojen  de  Meung  (Loiret). 
tuatr*  [Henri;,  ancien  aadllear  au  CoaieH  d'Ëlal. 
llAliCOUnT  (comte  ileruanl  d'),  ancien  député  do  Lidrel. 
CutSBEVAL  (tleori  de],  au  cbiteau  de  la  Bu^sitre  [Loiret). 

ASSOCIÉS  CORBESPOHDAKTS  FRANÇAIS. 


1 


1849    Mr  Pie,  êvéque  de  Poitiers. 

UH.  Chateauneuf,  cura  de  Bielles  (Basses-Pjrëuées]. 
tSSO  UuvAL  (l'abbé),  ù  Amiens. 

CoufmoM,  aucicD  directeur  des  beaux-arts,  ï  Canoës  (Var). 
Shito  (Valentin),  maire  de  Trévoux  (Ain), 
I8SI  CAQiiEniT  (vicomte  de),  an  cbïteau  de  la  Salle,  près  Saumar, 

iBSl  Olivieh, ingénieur  en  chef,  à  Caen. 

HoimË,  prÈsIdeni  de  la  Société  arcbéoloeiqoe  de  Rambouillet. 

Prou,  présldenl  du  tribunal  di^  Tonnerre  (Yonne). 

GiRAnooT  (baron  del,  ancien  secrétaire  général  de  la  préreo- 

ture,  Il  Nantes. 
HORIN  (Henri),  ï  tjon. 
Haoul-DuvaL,  premier  président  boDoralr(>  de  la  Cour  d'appel 

du  Burdi'aui,  16,  rue  Jean-lîoujon,  tt  Paris. 
CaRBLKT  [l'abbé  G.],  cbanoine,  directeur  de  la  Hrvue  de  l'Art 
ehrétifn,  ï  Versailles. 
IflSO  llAiiTitËLEHT  [Edouard  de),  membre  du  Comité  des  travani  hi»- 

luriqiies  et  des  sodétà  satautes,  il  Pans. 
LAcnoii,  i  HAcon, 
I8S6  Renubd,  ancien  député,  h  Bourbonne-les-&ains  (llauie-Harae). 

Clair,  Président  de  la  Commission  archéologique  d'Arles,  i  Arles. 
IROO  Lenokmant  iFranïola),  [.roresseur  d'arcbéotoKic  b  la  Biblio- 

thèque nationale. 


—  5  - 

1861  MM.  BàUDRT  irabbé),  caré  du  Bernard  (Vendée). 

4863  Mallbt,  à  Amiens. 

f  864  Ret,  de  la  Société  des  antiquaires  de  France. 

1868  Geslin,  attaché  au  musée  des  antiques  du  Louvre,  à  Paiis. 

1869  Ruelle,  attaché  à  la  bibliothèque  des  Sociétés  savantes,  an  uiU 

nistère  de  rinstniction  publique. 

1870  PÉROT,  membre  de  la  Société  d'émulation  de  rAllier  (Moulins). 

1873  Chollet  (Alfred),  ancien  maire  de  Saint-Firmin  (Loiret). 
DucuàTEAD  (Fabbé),  curé  de  Saint-Florent  (Loiret;. 
GouRDON,  à  Malesherbes  (Loiret). 

1874  Beauvilliers  (Maxime),  officier  d'instruction  publique,  à  Mar- 

cilly-le^Hayer  (Aube). 

1875  Salies  (de),  membre  de  U  Société  archéologique  du  Vendômois, 

à  Paris. 

Loreau,  maire  de  Briare  (Loiret). 

Martellière,  juge  d'instruction,  à  Pithiviers. 

1876  La  Communauté  des  PP.  Bénédictins  de  Saint-BenoU-sur-Loirc 

et  la  maison  mère. 

Rathoin  (l'abbé),  curé  de  Montigny  (Loiret). 

Bertuon  ^l'abbé),  vicaire  de  Courtenay  (Loiret). 

Morillon,  à  Paris. 

Felice  (Paul  de),  pasteur  k  Mer  (Loir-et-Cher). 

Addouard  (l'abbé),  curé  de  Trinay. 

iS77  Michel  (Edouard),  membre  correspondant  de  la  Société  na- 

tionale des  antiquaires  de  France,  à  Lyon. 

Boucher  d'Argis,  membre  titulaire  de  Taradémie  de  Rouen. 

Lafenestre  (Georges),  chef  de  bureau  à  la  division  des  beaux- 
arts,  ministère  de  l'instruction  publique,  à  Paris. 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  ÉTRANGERS. 

1849  MM.  Morel-Fatio,  conservateur  du  musée  de  Lausanne  (Suisse). 

Marmol  (Eugène  del),  président  de  la  Société  archéologique  de 
Namur. 

I85i  CuALOif  (Renier),  président  de  la  Société  de  numismatique  belge , 

rue  du  Trône,  113,  à  Bruxelles. 

L'ÉTÊQUE  DE  Bethléem,  abbé  de  St-Maurice-en-Valais  (Suisse). 

KoHifE  (de),  secrétaire  de  la  Société  impériale  d'archéologie  de 
Saint-Pétersbourg. 

Roach-Smitr  (Charles),  à  Londres. 

^^76         RifiER  (Alphonse),  professeur  de  droit,  à  Bruxelles. 

SOCIÉTÉS  CORRESPONDANTES. 

SOCIÉTÉS  FRANÇAISES. 
AbbeviUe.  —  Société  d'émulation. 

AgCD.  —Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Agen  (1873). 
Alby.  —  Société  archéologique  de  Tarn-et-Garonne. 


-  6  — 

Àinieus.  —  Société  des  Antiquaires  de  Picardie. 

ADgers.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts. 

Angers.  —  Société  académique  de  Maine-et-Loire. 

Angoulème    —  Société  archéologique  de  la  Charente. 

Arras.  —  Académie. 

Autun.  ~  Société  éduenne. 

Auxerre.  —  Société  des  Sciences»  historiques  et  naturelles  de  rYoïinr. 

Beauvais.  —  Société  académique  d'Archéologie,  Sciences  et  Beanx-Ai  is  tin 
di'partement  de  TOise. 

Besançon.  —  Société  d'Émulation  du  Doubs. 

Béziers.    -   Société  archéologique 

Blois.  —  Société  des  Sciences  et  lettres. 

Bordeaux.  ~  Commission  historique  de  la  Gironde  il874) 

Bordeaux.  —  Société  archéologique  (1874). 

Boulogne-sur-Mer.  —  Société  académique. 

Bourg.  —  Société  d'Émulation  de  TAin. 

Bourges.  —  Société  des  Antiquaires  du  Centre 

Caen.  —  Société  des  Antiquaires  de  Normandie. 

Gahors.  —  Société  des  études  littéraires,  scientifiques  et  artistiques  du  Lot 

Cannes.  —  Société  de^  sciences  naturelles  et  historiques. 

Castres.  —  Société  des  lettres,  sciences  et  arts. 

ChûloiHSur-Saône.  —  Société  d'His*oire  et  d'Archéologie. 

Chftioiis-.our-Marne.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  la  >I:trih'. 

(ihumbéry.  -  -  Société  archéologique  savoisienne. 

Chauibéry.  —  Académie  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  de  Savoie  (1875 >. 

CInrtres.  —  Société  archéologique  d'Kure-el-Loîr. 

(ihâteuudun.  —  Société  archéologique  dunoise. 

Château-Thierry.  —  Société  historique  et  archéologique. 

Cherbourg.  —  Société  académique. 

Clermont-Ferrand.  —  Académie  des  Sciences  et  Belles-Lettres. 

Constanline  (Algérie).  —  Soriéiô  archéologique. 

Dijon.  —  Académie  des  Sciences,  Arts  et  Belles-Ltltres. 

Dijon.  —  Commission  des  Antiquités  de  la  Côte-d*Or. 

Douai.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  vi  Arts  du  Nord. 

Draguignan.  —  Société  des  Études  scientifiques  et  littéraires. 

Guéret.  —  Société  des  sciences  naturelles  et  archéologiques  de  la  Creuse 

Langrcs.  —  Société  historique  et  arché«)logique. 

Le  llAvre.  —  Société  hàvraise  d*éludes  diverses. 

Le  Mans.  —  Société  d'Agriculture,  .Sciences  et  Arts  de  hi  Sarlhe. 

Lille.  -  Commission  historique  du  département  du  Nord. 

Limoges.  —  Société  archéologique  du  Limousin. 

Lons-le-Saulnier.  —  Société  d'Émulation  du  Jura. 

Lyon.  —  Académie  des  Sciences,  Lettres,  etc. 

Lyon.  —  Société  historique  et  archéologique 

Lyon.  —  Société  littéraire. 


—  7  — 

SQcon  -  Académie. 

MarjeUle.  —  Société  de  Sutistique. 

Melon.  —  Société  archéologique . 

Metz.  —  Académie. 

MoQtbéliard.  -  Société  d*ÉmnlatioD. 

Montpellier.  —  Académie  des  Sciences  el  Lettres. 

Moulins.  —  Société  d'Émulation  du  département  de  l'AlUer. 

Nancy.  —  Société  d'archéologie  lorraine. 

Nantes.  —  Société  académique  de  la  Loire-Inférieure. 

NcTers.  —  Société  nivernaise. 

Nice.  —  Société  des  Lettres,  Sciences,  etc.,  des  Alpes-Maritimes. 

Nlmcs.  —  Académie  du  Gard. 

Orléans.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences,  Belles-Lettres  et  Arts. 

Orléans.  —  Académie  de  Sainte-Croix. 

Paris.  —  Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres. 

Paris.  -  Société  des  Antiquaires  do  France. 

Paris.  —  Société  de  THistoire  de  France. 

Paris.  —  Société  française  de  Numismatique  et  (P Archéologie. 

Pau.  —  Société  des  Sciences,  Lettres  cl  Arts  (1875). 

Poitiers.  —  Société  des  Antiquaires  de  TOuest. 

Pont -à-Mousson.  —  Société  pbilotecbnique. 

Rambouillet.  —  Société  archéologique.  ' 

Rhodez.  —  Société  des  Lettres,  Scien<:e^  el  Arts  de  TAveyron. 

Rouen.  -  Académie  des  Sciences,  Lettres  et  Arts. 

Rouen.  —  Commission  des  Antiquités  de  la  Seine-Inférieure 

Saint-Omer.  -  Société  des  Antiquaires  de  la  Morinie. 

Saintes.  —  Archives  historiques  de  la  Saintonge  et  de  TAunis. 

Senlis.  —  Comité  archéologique. 

Sens.  —  Société  archéologique. 

Soîssons.  —  Société  archéologique. 

Tarbes.  —  Société  académique. 

Toulon.  —  Société  des  Sciences,  Belles- Lettres  et  Arts  du  Var. 

Toulouse.  —  Société  archéologique  du  midi  de  la  France. 

Tours.  —  Société  archéologique  de  la  Touraine. 

Valence.  —  Société  d'archéologie  el  de  statistiqu(i  de  la  Drôuie. 

Valenciennes.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts. 

Vannes.  —  Société  polymathiqne  du  Morbihan  (187.?). 

Vendôme.  —  Société  archéologique  du  Vendômois. 

SOCIÉTÉS  ÉTRANGÈRES. 

Anvers.  -  Académie  d'Archéologie  de  Belgique. 
Bruxelles.  -  Commission  royale  d'archéologie. 
Bruxelles.   -  Société  de  Numismatique  belge 


-  8  — 

Christiania.  —  Université  royale  de  Norvège. 

Genève.  —  Société  de  Géographie. 

Genève.  —  Institut  national  genevois. 

Genève.   -  Société  d'histoire  et  d'archéologie. 

Gorlitz  (Prusse).  —  Université. 

Liège.  —  Institut  archéologique  liégeois. 

Liverpool.  ~  Société  historique. 

Lund  (Suède).  —  Uoiversitas  Lundensis. 

Luxembourg.  —  Société  archéologique  et  historique. 

Namur.  »  Société  archéologique. 

Saint-Pétersbourg.  ~  Commission  archéologique. 

Toogres.  —  Société  des  Sciences  et  Lettres  du  Limbourg. 

Vienne  (Autriche).  —  Institut  géographique. 

Washington.  —  Stmithsonian  institution. 

BIBLIOTHÈQUES  QUi  REÇOIVENT  LES  PUBLICATIONS. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  d'Orléans. 

La  bibliothèque  de  la  Cour  d'appel  d'Orléans. 

La  bibliothèque  du  grand  Séminaire  d'Orléans. 

La  bibliothèque  du  petit  Séminaire  de  La  Chapelle-Saint  Mesmin. 

La  bibliothèque  du  petit  Séminaire  de  Sainte-Croix. 

La  bibliothèque  des  Pères  de  la  Miséricorde,  à  Saint-Euverte,  Orléan:s 

La  bibliothèque  administrative  de  la  Préfecture  du  Loiret. 

La  bibliotbèrue  des  employés  du  Loiret. 

La  bibliothèque  du  Lycée  d*Orléans. 

La  bibliothèque  de  l'École  normale  primaire  du  Loiret 

La  bibliothèque  de  la  réunion  des  officiers  d'Orléans. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Montargts. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Blois. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Chartres. 

La  bibliothèque  Mazarine  (Paris). 

La  bibliothèque  de  l'Université  de  France,  k  la  Sorbonne  (Paris). 

La  bibliothèque  de  la  Société  de  l'histoire  de  France  (Paris \ 

COMPOSITION  DU  BUREAU  DE  LA  SOCIÉTÉ  POUR  L'ANNÉE  4878. 

PréMenL  —  M.  l'abbé  Dbsnoyers. 

Vice-Présidenl.  —  M.  E.  Bimbbnet. 

Secrétaire.  —  M.  A.  Basseyille. 

Vice^Secréiaire-ArchivUle^  —  M.  l'abbé  (^chard. 

Trésorier.  —  M.  Baillet. 

Commiziion  des  publiccUiom.  —  MM.  L.  Jarrv,  Maxime  de  la  Roche- 
tkrie  cl  Danton. 


—  9  — 


Présideuce  de  M.   l'abbé  Desnoyers,   jtrégident. 

M.  le  Président  donne  lecture  d'un  passage  de  la  Revue  des  So  - 
ciétéi  savantes  (1),  dans  lequel  il  est  rendu  compte  avec  éloge,  par 
H.  de  Mofras,  des  Mémoires  contenus  dans  le  tome  XY  des  publica- 
tions de  la  Société,  et  notamment  des  travaux  de  M.  de  Molandon  sur 
le  Ravitaillement  d'Orléans  parja  Pucelley  le  29  avril  14i9  ; 

De  M.  Doinel,  sur  la  famille  de  la  Pucelle  et  sur  l'hôtel  et  la 
maison  possédée  par  elle  et  son  frère ^  Pierre  d'Arc; 

De  M.  Jarry,  sur  la  Correspondance  littéraire  échangée  entre  Pierre 
Daniel  et  les  értidits  de  son  temps, 

—  MM.  DesnoyersJImbault,  Doinel  et  Basseville  présentent  comme 
membre  correspondant  M.  Élie  Massenat,  de  Brives-la-Gaillarde, 
membre  de  la  Société  des  antiquitaires  du  Midi,  de  la  Société  d'an- 
iropologie  de  Paris,  auteur  de  fouilles  importantes  pour  la  science 
préhistorique,  et  dont  le  résultat  doit  trouver  place  à  l'Exposition 
imiverselle, 

—  M.  Louis  Jarry,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  fait 
m  rapport  verbal  sur  une  note  de  M.  le  baron  de  Girardot,  intitulée  * 
Melier  de  silex  taillés  trouvés  à  Giroles,  et  conclut  à  l'insertion  de 
cette  note  au  Uulletin. 

Ces  conclusions  sont  adoptées  par  la  Société. 

(1)  Tome  V,  6«  série,  janvier,  février,  mars  1877. 


-  10  — 


ATELIER  DE  SILEX  TAILLÉS  TROUVÉS  A  GIROLES,  CANTON  DE 
FERRIÈRES  (LOIRET),  PAR  MM.  LELEU,  AD.  POUGIN  DE  LA 
MAISONNEUVE  ET  BARON  DE  GIRARDOT. 

A  Monsieur  le  Président  de  la  Société  archéologique  et 

historique  de  V Orléanais. 

Ferrières  (Loiret),  2  octobre  1877. 

Monsieur  le  Présiflerit, 

L'an  dernier,  j'ai  eu  l'honneur  de  rendre  compte  à  M.  votre 
prédécesseur  de  la  découverte  d'un  atelier  de  silex  éclatés  à 
Chanteloup,  commune  de  Giroles,  canton  de  Ferrières  (Loiret). 

Cette  année,  M.  Adolphe  Pougin  de  la  Maisonneuve,  qui  avait 
souvent  accompagné  M.  Leleu  dans  ses  recherches,  a  trouvé,  sur 
lu  route  de  Montargis  à  Châteaulandon,  des  instruments  d'un 
silex  plus  coloré  et  plus  finement  taillés.  Il  est  parvenu  à  savoir 
que  ces  matériaux  provenaient  d'un  champ  appartenant  à 
Mme  veuve  Gilet,  près  du  hameau  des  Portes-Rouges  (Giroles), 
et  là  nous  avons  pu  faire  une  ample  récolte. 

Depuis,  j'ai  étendu  ces  recherches  autour  des  Portes-Rouges 
et  de  Chanteloup,  et  dans  les  terrains  intermédiaires  j'ai  cons- 
taté que  le  travail  s'est  effectué  sur  plusieurs  hectares,  particu- 
lièrement dans  les  terrains  de  M.  Séverin  Denis.  Ce  cultivateur, 
aidé  de  sa  famille,  a  recueilli  un  grand  nombre  de  très- bons 
échantillons. 

Je  ne  vous  dirai  pas,  Monsieur  le  Président,  le  nombre  consi- 
dérable de  visites  prolongées  que  j'ai  faites  sur  le  territoire  qui  do- 
mine la  rive  gauche  du  Loing,  de  Cepoy  à  Nargis  ;  j'en  ai  parcouru 
et  interrogé  bien  souvent  tous  les  champs,  les  bois  et  les  vignes. 
Les  champs  de  Montabon  et  du  château  du  Chat  sont  couverts 
d'éclats;  on  y  reconnaît  encore  quelques  grattoirs,  mais  je  n'y  ai 
trouvé  rien  de  bien  achevé. 


—  ii  - 

J'ai  décrit  l'an  dernier  les  belles  pièces  trouvées  à  Chante- 
loup. 

Il  me  reste  à  vous  donner  la  nomenclature  de  ce  que  nous  avons 
trouvé  dans  les  environs  du  hameau  des  Portes-Rouges.  Ici,  le 
silex  est  nuancé  de  couleurs  souvent  éclatantes,  bleues,  jaunes 
et  rouges,  et  les  produits  travaillés  le  sont  beaucoup  plus  fine- 
ment qu'à  Chanteloup. 

1»  Des  haches  allongées  coupant  tout  autour,  de  0™  46  de  lon- 
gueur sur  0°»  07  de  largeur,  taillées  avec  soin  des  deux  côtés. 

Il  y  en  a  de  petites,  0™  08  sur  0"»  035. 

2<'  Haches  pointues  des  deux  extrémités,  taillées  des  deux 
côtés;  l'une  d'elles  a  0"  22  de  longueur^sur  0°»  08  de  largeur. 

3"  Haches  arrondies  d'un  côté,  pointues  de  l'autre  ;  la  plus 
longue  a  0™  16  de  longueur  ;  il  y  en  a  de  0°>  14  de  largeur,  et 
de  petites  de  0^  40  sur  0"»  085. 

¥  Instruments  allongés  qui  servaient  certainement  de  percu- 
teurs dans  le  sens  de  le»ir  largeur.  Un  des  côtés,  en  effet,  est 
coupant;  l'autre,  large  de  0°>  04,  se  tient  très-facilement  dans  la 
paume  de  la  main.  Ils  ont  jusqu'à  0"  46  de  longueur  et  0^  015 
de  largeur. 

Tous  ceux  que  j'ai  trouvés  portent  les  traces  d'un  long 
usage. 

5^  Des  haches  longues  et  épaisses,  à  deux  arêtes  médianes, 
coupant  à  une  des  extrémités,  pointues  à  l'autre,  0°»  44  de  lon- 
gueur, 0™  04  d'épaisseur;  il  yen  a  des  petites,  longues  de  0°»  08. 

6°  Des  haches  de  0™  12  de  longueur  sur  0°»  055  de  largeur, 
tout  à  fait  plates  d'un  côté,  à  arête  médiane  de  l'autre,  pointues 
à  une  extrémité,  larges  à  l'autre. 

7»  D'autres  du  même  genre,  mais  triangulaires,  les  trois  côtés 
plats  et  égaux,  de  0™  06  ou  de  0™  04  de  largeur. 

8»  Haches  pointues  à  une  extrémité,  l'autre  avec  un  coupant 
oblique;  j'en  ai  recueilli  plusieurs  de  cette  forme,  0"»  13  sur 
0»06. 

^  Grande  hache  à  arête  médiane  d'un  côté,  0">  47  sur  0°»  06, 
un  bout  pointu,  l'autre  arrondi. 
10°  Un  grand  nombre  de  petites  haches  de  même  forme  rpie 


—  12  — 

la  précédente,  mais  très-allongées^  0^  13  sur  0^  045,  finenii3nt 
taillées. 

Il®  Une  du  même  genre,  mais  arrondie  aux  deux  extré- 
mités. 

12o  Deux  du  même  genre  que  le  n^  10,  mais  plates  d*un 
côté. 

13®  Une  autre  pointue  d'un  bout,  aplatie  de  Tautre,  comme  le 
bout  d'un  bâton  coupé. 

\49  Des  ciseaux  pointus  d'un  bout  pour  être  emmanchés, 
larges  et  taillés  en  biseau  de  l'autre  ;  le  plus  long  a  O^"  12,  le 
plus  large  0™  07. 

15^  Des  instruments  triangulaires  plats  d'un  côté,  en  pyramide 
de  l'autre,  tous  les  bords  tranchants. 

16o  Des  marteaux  de  toutes  dimensions  portant  des  marques 
de  percussion. 

17®  Un  instrument  épais,  long  de  0°^  13,  coupant  par  une 
extrémité,  contondant  par  l'autre,  évidé  des  deux  côtés  par  le 
milieu,  de  manière  à  être  bien  saisi. 

18"  Des  disques  taillés  avec  soin,  dont  le  plus  grand  a  0°^  12 
de  diamètre;  un  d'eux,  plat,  grand  comme  un  écu  de  six  livres, 
est  traversé  au  milieu  par  une  ouverture  naturelle. 

19<>  Deux  pierres  plates,  carrées,  allongées,  de  0™  10  sur  0™  07, 
avec  un  évidement  sur  l'un  des  plats. 

20o  Un  instrument  long  de  0°^  07,  très-pointu  d'un  côté,  de 
l'autre  large  de  0°^  10  et  très-épais,  taillé  de  manière  à  être  tenu 
dans  le  creux  de  la  main  ;  au  milieu  de  la  lame  un  trou  naturel 
qui  traverse  toute  la  pièce. 

21o  Des  poinçons  dont  un  long  de  0°^  14. 

22<>  Des  couteaux  en  général  très-courts;  la  nature  des  silex 
exploités  ne  permettait  pas  d'enlever  de  longues  lames. 

23'*  Des  grattoirs  très-nombreux. 

2iP  Des  pointes  de  flèches  et  d'épieux  de  toutes  formes  et 
dimensions;  la  plus  grande,  avec  une  arête  médiane,  a  O»*  14  de 
longueur  ;  presque  toutes  sont  plates  d'un  côté  avec  un  bourrelet 
à  la  base. 

25°  Quelques  autres  échantillons  évidemment  taillés  avec  soin 


-  13  - 

que  je  ne  pourrais  décrire  bien  clairement,  et  dont  je  pourrais 
encore  moins  déterminer  Tusage. 

J'ajouterai  la  mention  d'une  pointe  d'épieu  très-épaisse  et  très- 
lourde,  longue  de  0°>  16,  large  à  la  base  de  0°>  11,  couverte 
entièrement  d'une  belle  patine  blanche,  que  j*ai  trouvée  entre 
les  villages  de  Cepoy  et  de  Giroles. 

M.  Leleu  a  trouvé  auprès  de  Montargis  une  hache  du  modèle 
de  Saint-Àcheul,  en  calcaire,  de  O»  10  sur  O*»  07. 

Veuillez  bien  agréer.  Monsieur  le  Président,  l'expression  de 
ma  respectueuse  considération. 

Bon  de  GmARDOT. 

—  M.  de  Torquat  fait  hommage  à  la  Société  d'un  portrait  de  M.  de 
Reyrac,  auteur  de  Y  Hymne  au  noletly  imprimée  à  Orléans  en  1777. 

Le  même  membre  communique  deux  monnaies  romaines  trouvées 
feubourg  Saint-Vincent,  près  du  lieu  où  a  été  trouvé  la  pierre  de 
Genabum  : 

Vespasien,  ar;  revers  :  Judœa  capta^  la  Judée  assise  sous  un  pal- 
mier auprès  de  Tempereur. 

Vespasien,  ar;  ^.  Roma,  Rome  casquée  debout. 

—  M.  le  docteur  Patay  continue  la  lecture  de  son  travail  sur  les 
Enmgnes  d'Orléans. 


Séaace  d«  veadredl  •&  Janvier  t8V8. 

Présidence  de  M.  l'abbé  Desnoyers,  président. 

M.  Gustave  Baguenault  dépose  sur  le  bureau  la  table  du  VI^»  volume 
des  Bulletins  de  la  Société,  rédigée  par  ses  soins. 

—  Lecture  est  donnée  par  M.  le  trésorier  des  comptes  de  Tannée 
1811  et  du  budget  pour  1878. 


—  14  — 

Les  comptes  et  le  budget  présentés  par  M.  le  trésorier  reçoivent 
l'approbation  de  la  Société. 

—  M.  le  Président  donne  communication  d'une  lettre  de  M.  Ballot, 
de  Montargis,  accompagnant  et  expliquant  l'envoi  et  le  don  de  sept 
pièces  de  monnaies  dont  l'énumération  suit  : 

1°  Une  pièce  de  six  livres  à  l'effigie  de  Louis  XIV  et  au  millésime 
de  1 0U  ; 

2®  Une  de  trois  livres,  même  effigie,  an  millésime  de  1Gi5  ; 

3«  Une  de  trente  sols,  même  effigie,  au  millésime  de  104-9  ; 

A^  Une  autre  de  trente  sols,  même  efligio,  au  millésime  de  lOio; 
celle-ci  n'a  pas  été  nettoyée,  et  se  présente  telle  qu'elle  était  et  telle 
qu'étaient  les  autres  avant  le  lavage  ; 

5°  Une  de  douze  sols,  môme  effigie,  au  millésime  de  1044; 

6°  et  7°  Deux  pièces  de  trente  sols  h  l'effigie  de  Louis  XIII,  aux 
millésimes  de  1642  et  1043. 

—  i\l.  le  docteur  Patay  continue  la  lecture  de  son  travail  sur  les 
Enneijjues  d'Orlrnti.^. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  donne  lecture  d'une  lettre  de  M.  Mar- 
chegay,  ancien  archiviste  de  Maine-et-Loire,  membre  du  Comité  des  tra- 
vaux historiques,  qui  annonce  l'envoi  de  trente-quatre  chartes  extraites 
du  cartulaire  de  Saint-Florens- les-Saumur,  et  relatives  au  prieuré  de 
Saint-Gondon. 


Séance  dn  vendredi  H  février   1898. 


Présidence  de  M.  l'abbé  Desnoyers,  président, 

M.  Massenat  est  élu  membre  correspondant. 

—  MM.  Bimbenet,  Boucher  de  Molandon,  Doinel  et  Cochard  pré- 


—  45  — 

sentent    comme    membre    corespondant   M.  Tabbé    Ameiot,    curé 
d'Ormes. 

—  M.  de  la  liocheterie,  au  nom  de  la  commission  des  publications, 
fdt  deux  rapports,  l'un  sur  la  table  des  matières  du  tome  VI  des 
Bnlletij'S,  rédigée  par  M.  Gustave  Baguenault. 

La  Société,  s'associant  au  désir  exprimé  par  le  rapporteur,  adresse 
ses  remercîments  à  M.  Gaston  Baguenault  pour  le  zèle  et  le  soin 
apportés  par  lui  dans  un  travail  aussi  aride,  et  toutefois  d'un^  si  grande 
utilité. 

Le  second  est  relatif  à  une  note  de  M.  Ballot  touchant  des  monnaies 
anciennes  trouvées  à  Gien-le-Vieux. 

Adoptant  les  conclusions  de  la  commission,  la  Société  vote  Tinser- 
tion  de  cette  note  au  Bulletin. 


Montargis,  1 4  janvier  1878. 

A  une  époque  que  je  ne  pourrais  fixer  exactement,  mais  qui 
ne  peut  guère  remonter  au-delà  de  1840,  un  vigneron  de  Gien 
(ville  que  j'habitais  alors)  et  qui,  si  mes  souvenirs  sont  exacts, 
demeurait  dans  le  faubourg  dit  de  la  Génabie  ou  Gien-le-Vieil, 
trouva,  en  faisant  une  fouille  dans  son  cellier,  un  pot  de  terre 
tiu'il  brisa  d'un  coup  de  pic,  et  qui  contenait  un  certain  nombre 
de  pièces  de  monnaie  d'argent,  offrant  cette  particularité  que 
toutes  se  rapportaient  à  la  fin  du  règne  de  Louis  XIII  et  aux 
premières  années  de  celui  de  Louis  XIV. 

Ce  petit  trésor  fut  acheté  par  un  orfèvre  dont  j'étais  le  médecin, 
et  qui  voulut  bien  me  céder  un  type  de  chacune  des  pièces  com- 
posant son  acquisition.  Gelles-ci,  lorsqu'elles  furent  débarrassées, 
P&r  un  lavage  à  l'eau  acidulée,  de  la  couleur  noirâtre  produite  par 
leur  oxydation  superficielle,  présentaient  un  état  de  fraîcheur  et 
de  conservation  tel,  qu'elles  paraissaient  toutes  presque  à  fleur 
de  coin. 

N'attachant  alors  que  peu  d'importance  à  cette  trouvaille,  je 
rois  de  côté  les  pièces  que  je  m'étais  procurées,  et  c'est  seule- 


—  46  — 

ment  dans  ces  derniers  temps  que,  les  retrouvant  sous  ma  main, 
je  réfléchis  que  peut-être,  eu  égard  aux  circonstances  de  leur 
date  et  du  lieu  où  elles  avaient  été  trouvées,  elles  n'étaient  pas 
sans  quelque  intérêt. 

En  effet,  on  sait  que  c'est  en  1652  que  Louis  XTV,  reconnu 
mijeur  depuis  quelques  mois  seulement,  était  venu  avec  Anne 
d'Autriche  et  sa  cour  demander  à  Gien  une  hospitalité  qui  fut 
presque  aussitôt  interrompue  par  la  crainte  des  succès  de  Condé 
dont  le  voisinage  inspira  à  la  cour  un  tel  effroi,  qu'elle  allait  fuir 
eu  désordre,  lorsque  Turenne  vint  la  rassurer  et  lui  donner  le 
moyen  de  se  retirer  paisiblement  vers  Sens. 

Or,  il  est  facile  de  comprendre  que,  pendant  le  trouble  et  le 
tumulte  de  ces  préparatifs  de  départ,  il  put  se  faire  que  plus 
d'une  escarcelle  fut  perdue  ou  volée,  et  que  celui  auquel  échut 
la  chance  de  l'heureuse  trouvaille  Tenfouit  pour  se  mettre  à 
l'abri  de  toute  recherche,  sans  avoir  pu,  par  quelque  accident 
imprévu,  la  retirer  plus  tard  ou  sans  avoir  cru  prudent  de  le 
faire. 

Quel  que  soit  le  plus  ou  moins  de  fondement  de  cette  supposi- 
tion, on  conviendra  du  moins  que,  d'une  part,  le  rapport  du  mil- 
lésime de  ces  pièces  avec  le  voisinage  de  l'époque  à  laquelle  les 
troubles  de  la  Fronde  forcèrent  Louis  XIV  enfant  et  sa  cour  à 
venir  faire  à  Gien  un  séjour  momentané,  et  d'autre  part  le 
peu  d'apparence  que,  vu  leur  état  de  conservation,  ces  mêmes 
pièces  avaient  été  soumises  à  une  circulation  prolongée,  on  con- 
viendra, dis-je,  qu'il  n'y  a  rien  d'improbable  à  faire  remonter 
leur  enfouissement  à  l'année  1652. 

Sans  m'engager  davantage  dans  le  champ  des  hypothèses,  je 
me  bornerai  à  donner  ici  l'indication  des  sept  pièces  que  j'ai 
l'honneur  d'offrir  à  la  Société  (1),  ni'estimant  heureux  si,  dans 
cette  modeste  offrande  elle  veut  bien  trouver  un  témoignage  de 
mon  dévoûment  et  du  prix  que  j'attache  à  lui  appartenir. 


D^  Ballot. 


(1)  Voir  ci-dessus,  page  14. 


—  17  — 

•^  M.  de  Molandon  dohire  lectnre  d'nne  note  de  M.  Maithegay, 
sur  le  monastère  de  Saint-Gondon  et  le  sommaire  en  firançms  des 
trente-qmtre  chartes  relatives  à  ce  monastère^  ftdsant  partie  dû  cartu- 
laire  de  Saint-FIorent-les-Saumur. 

La  note  de  M.  Marchegay  est  renvoyée  à  la  commission  des  publi- 
cations. 

—  M.  de  Molandon  commence  la  lecture  d'un  travail  de  M.  de  Ràn- 
court  de  Mimerand,  sur  les  comtes  de  Gien. 


Préndtnce  de  M.  Tabbé  DeônoVërs,  préàtdent. 

M.  le  Président  fait  connaître  que  le  projet  de  construction  de 
halles  couvertes  pour  le  marché,  dont  s'occupe  en  ce  moment  la  muni- 
cipalité orléanaise,  doit  avoir  pour  conséquence  d'entraîner  la  démolitioil 
Jl'un  certain  nombre  Ae  maisons  de  la  renaissance. 

Il  propose  de  visiter  ces  maisons,  de  concerlt  avec  MM.  Pàtày  ei 
Imbault,  et  de  rendre  compte  de  cette  visite. 

Cette  proposition  est  acceptée  par  la  Société. 

—  ta.  Jarry,  au  noih  de  la  commission  des  puWîcatîtïtfs,  lit  un 
i^pporl  sur  la  note  de  M.  Marchegay  irelatiVe  aux  chartes  du  cartulaîre 
ie  Saint-Florent  intéressant  le  prieuré  de  Saint-Gondon,  et  roncUA  à 
•'insertion  dans  le  Bulletin  de  la  note  de  M.  Marchegay  et  de  VaAalyse 
te  chartes  par  lui  communiquées. 

Ces  conclusions  sont  adoptées  par  la  Société. 

—  M.  Pàitay  termirte  la  lecture  de  son  mémoire  sur  les  /Smeignes 
d'OrUans, 

le  mémoire  de  M.  Patay  est  renvoyé  à  la  commission  des  publrca- 

tiODS. 

BULLETIN  N»  96.  ^ 


-  18  — 

—  M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  Bulletin  du  quatrième  tri- 
mestre de  l'année  1877. 

Ce  Bulletin  est  également  renvoyé  à  la  commission  des  publi- 
cations. 

—  M.  Doinel  annonce  la  découverte  de  plusieurs  actes  mentionnant 
la  prise,  pendant  le  siège  de  1128,  d'un  certain  nombre  de  lords  anglais 
et  le  prix  de  leurs  rançons. 


9éane«  do  vendredi  8  mars  1898* 

Présidence  de  M.  Tabbé  Desnoyers,  président, 

M.  Imbault  fait  hommage  h  la  Société  de  notes  de  voyage  écrites 
par  M.  Gustave  Rocheux,  architecte  à  Orléans,  et  relatives  à  certaines 
localités  du  département  du  Loiret,  Malesherbes,  château  de  Rouville, 
Dimancheville,  Briare,  Puiseaux. 

La  Société  décide  que  ces  notes  seront  déposées  aux  archives. 

—  M.  le  Président  donne  lecture  de  deux  lettres,  Tune  de 
M.  Georges  Lafenestre,  qui  remercie  la  Société  de  l'avoir  admis  au 
nombre  de  ses  membres  correspondants  ;  l'autre  de  M.  Marchegay,  le 
priant  de  remettre  à  M.  de  Molandon,  pour  le  lui  être  retourné,  son 
manuscrit  sur  les  chartes  de  Saint-Florent-les-Saumur. 

M.  le  Président  ajoute  qu'il  a  fait  droit  à  la  réclamation  de  M.  Mar- 
chegay. 

• 

—  M.  Danton,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  fait  un 
rapport  sur  le  Bulletin  n»  95,  ¥  trimestre  de  1877. 

Adoptant  les  conclusions  de  la  commission,  la  Société  vote  l'impres- 
sion de  ce  Bulletin. 


—  19  - 

—  M.  I*abl)é  Cochard  lit  une  notice  sur  le  couvent  des  Capucins 
d'Orléans. 

Cette  notice  est  renvoyée  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  Bimbenet  continue  la  lecture  de  son  travail  sur  la  nation 
ptMrde  et  champenoise. 


Séance  da  vendredi  tt  mars  1898. 
Présidence  de  M.  l'abbé  Desnoyehs,  président. 

M.  l'abbé  Cochard  fait  un  rapport  au  nom  de  la  commission  chargée 
«l'exarainer  le  travail  de  M.  de  Buzonniére,  relatif  au  répertoire  iar- 
chéologique,  et  conclut  à  ce  qu'il  ne  soit  pas  donné  suite  à  la  publication 
de  ce  travail. 

Ces  conclusions  sont  adoptées  par  la  Société. 

—  Au  nom  de  la  commission  des  publications,  M.  de  la  Rochetcrie 
fait  un  rapport  sur  la  notice  de  M.  l'abbé  Cochard,  intitulée  :  Le  Cou- 
vent des  Capucins  d'Orléans, 

Adoptant  les  conclusions  de  ce  rapport,  la  Société  vote  l'impression 
du  travail  de  M.  l'abbé  Cochard  dans  le  Bulletin. 


NOTE  RELATIVE   A   LA   DESTRUCTION    DE    l'ÉGLISE    DES   CAPUCINS 

d'orléans. 

Les  Capucins,  religieux  de  Tordre  de  Saint-François-d' Assise, 
furent  introduits  à  Orléans,  en  1578,  par  le  roi  Henri  III.  Sa 
o)ère,  la  reine  Catherine  de  Médicis,  qui  possédait  en  douaire 
^e  duché  d*Orléans,  leur  donna,  pour  s*y  installer,  le  château 


~  20  - 

ruiné  de  Saini-Jean-le-Blanc  avec  toutes  ses  dépeadances.  Le 
terrain  concédé  s*appelait  les  jardins  du  ducd^0rléan8{i). 

A  Taide  des  aumônes  recueillies  parmi  les  Orléanais,  ces  reli- 
gieux édiûërent  un  couvent  et  une  église  qui  fut  consacrée,  le 
2  août  1583,  par  M'^  Mathurin  de  la  Saussaie,  évèque  d'Orléans; 
mais  comme  cette  église,  ados^ée^à  la  turcie  de  Saint-Jean-le- 
Blanc,  était  sujette  à  être  inondée  par  la  moindre  crue  de  la 
Loire,  elle  ne  tarda  pas  à  être  démolie,  et  une  autre  église  fut 
construite,  un  peu  plus  loin,  sur  un  terrain  plus  élevé.  Commen- 
cée ou  achevée  en  1603,  elle  ne  fut  consacrée  que  le  17  no- 
vembre 1641 ,  par  M^  de  ^etz,  sous  le  vocable  de  la  Visitation 
de  la  Vierge  Marie  auirementâe  Notre- Dame-de'Bon'Secours. 
(il'est  cette  église  dont  nous  avons  à  constater  le  décès  monu- 
mental ;  mais  auparavant  nous  croyons  devoir  parcourir  ses  états 
lie  service,  en  retraçant  son  histoire  et  sa  description  architec- 
turale. 

Construite  pour  ^n  ordre  de  Mendiants  et  par  une  génération 
qui,  depuis  longtemps,  avait  renié  Tart  ogival,  et  abandonné  celui 
de  la  Renaissance,  cette  chapelle  était  aussi  pauvre  de  style  que 
d'ornementation.  Elle  consistait  en  une  simple  nef  aux  murs  en 
moellons,  éclairée  à  chaque  pignon  par  un  œil  de  bœuf  et  par 
plusieurs  fenêtres  plein  cintre.  Une  crypte  sans  caractère,  rece- 
vant son  jour  par  des  baies  semi-cintrées,  s*étendait,  sous  la  nef, 
dans  toute  sa  longueur.  Dans  le  pignon  occidental  se  trouvait 
encastrée  une  pierre  commémorative  de  Tépoque  de  sa  construc- 
tion. Sur  cette  pierre  était  sculpté  un  écussonque  les  terroristes 
mutilèrent,  et  au  bas  duquel  était  gravé  le  millésime  de  1603. 
L'intérieur  était  aussi  simple  que  le  dehors.  Néanmoins,  selon 
Beauvais  de  Préau,  les  curieux  y  admiraient  un  tableau  qui 
représentait  Nicolas  V  accompagné  de  plusieurs  cardinaux  et 
introduit  par  quelques  Franciscains  dans  le  caveau  qui  renfer- 
mait les  restes  de  saint  François  d'Assise.  Le  pape  trouve  le  saint 


(i)  On  donna  ce  nom  à  cet  emplacement,  parce  que  Louis,  duc  d'Or- 
léans, Arèro  de  Cliarles  YI,  qui  Tavait  acheté  du  chevalier  GuiUaume  de 
Oivcrs^,  l'avait  converti  en  jardin^. 


—  21  - 

debout  sur  son  tombenu  ;  il  soulève  le  froc  pour  voir  et  \'éoérer 
les  stigmates  de  ses  pieds.  Celle  précieuse  toile  était  de  SDelle(l)  ; 
d'autres  ratlribaaient  à  Blanchard  (2).  Dans  le  chœur,  on  admi- 
rait encore  une  Annonciation  du  chevalier  LaaGranc  (3)  ;  mais 
elle  avait  été  gàlée  par  des  draperies  jetées  sur  la  Vierge.  Le 
tableau  qui  dominait  le  maître-autel  reproduisait  une  Visita- 
tion attribuée  à  La  Hire  (4).  Il  serait  intéressant  pour  l'art  de 
tSTOir  ce  que  sont  devenues  ces  plus  ou  moins  remarquables 
twiee. 

Le  cloilre,  construit  dans  les  formes  les  plus  simples,  formait, 
W  nord  de  !a  chapelle,  un  quadrilatère. 

Au  couvent  des  Capucins  d'Orléans  se  rattache  le  souvenir 
de  deux  hommes  qui  ont  laissé  un  nom  diversement  apprécié 
dans  l'histoire  de  France. 

Le  premier  est  frire  Ange  de  Joyeuse.  Tour  à  tour  général 
d'armée,  supérieur  de  couvent,  maréchal  de  camp,  enfin  capu- 
dn,il  vint  à  Orléans  en  1601,  pour  y  (aire  son  jubilé.  Il  fut 
lion  on  des  prédicateurs  les  plus  goûtés  et  partant  les  plus 
eourut. 

Le  second  est  le  fameux  père  Joseph.  A  peine  âgé  de  vingt  el 
un  ans,  après  avoir  beaurx)up  voyagé  et  fait  une  campagne  sdur 
le  tilre  de  baron  de  MafJée,  François  le  Clerc  du  Tremblay 
g^nût  secrètement  la  maison  des  Capucins  d'Orléans,  pour  y 
bireson  noviciat.  Dès  que  M™"  du  Tremblay  connut  la  retraite 
du  Fugitif,  elle  y  courut  pour  le  ramener  avec  elle,  Le  lils  per- 
luida  la  mère,  el,  le  2  février  159t),  François  du  Tremblay 
prenait  l'habit  avec  le  nom  de  Joseph.  Après  un  an  de  noviciat 
dans  la  maison  d'Orléans,  le  frère  Joseph  revenait  à  Paris  et. 


(1)  Snelle,  qui  était  de  l'école  française  el  comptait  parmi  ses  amis  le 
fomào,  est  mort  à  Nice  en  iM3.  Son  tableau,  qui  appartient  au  Hasie 
(Oriiuis,  est  déposé  au  palaia  épiscopal.  Le  mËme  sujet  a  été  traité  par 
h  Rire  (écotc  Tmitsaîse),  el  par  Zurbarati  (école  espagnole).  L'cuuvre  du 
premier  se  voit  au  Louvre,  el  celle  du  second  au  Musée  de  Lyon. 

(1)  Un  des  meilleurs  coloristes  de  l'ancienne  éca\e  rrançaise, 

(3)  Peintre  italien,  élève  de  Carrache. 

{4)  Peintre  français  du  XVII*  sièele,  et  professeur  de  l'académie  de 
ixinlure  (1000-1656). 

BULLETIN  N°  m.  *■ 


—  22  — 

dans  le  couvent  de  la  rue  Saint- Honoré,  le  3  février  1600,  il 
prononçait  ses  vœux  entre  les  mains  du  P.  Ange  de  Joyeuse. 
Deux  fois,  alors  qu'il  était  tout  entier  aux  devoirs  et  au  ministère 
de  son  état,  il  revint  à  son  premier  couvent  d'Orléans.  En  1617, 
dans  un  chapitre  général  qu'il  y  avait  provoqué,  il  faisait  con- 
naître son  dessein  d'établir  à  Orléans  une  maison  de  religieuses 
Bénédictines  du  Calvaire,  ordre  qu'il  venait  de  fonder  à  Poi- 
tiers, avec  le  concours  d'Antoinette  d'Orléans.  En  1624,  il 
assistait  à  un  autre  chapitre  général.  C'est  pendant  la  tenue  de 
ce  chapitre  qu'il  fut  mandé  par  le  cardinal  de  Richelieu,  pour 
l'aider  dans  sa  charge  de  ministre  d'État.  Le  capucin  seconda  si 
bien  le  cardinal  que  celui-ci  le  nommait  son  bras  droit,  et  que 
ses  malins  contemporains  le  ^surnommaient  Yéminence  grise. 
Il  mourut  à  Rueil,  en  1638,  sans  avoir  obtenu  le  chapeau  rouge 
que  Louis  XIII,  dit-on,  avait  sollicité  à  Rome  pour  lui.  Il  eut 
du  moins  la  consolation,  avant  de  mourir,  de  voir  se  réaliser  un 
projet  qu'il  poursuivait  depuis  vingt  ans  :  celui  de  savoir  les  reli- 
gieuses Bénédictines  du  Calvaire  installées  à  Orléans.  Cette  com- 
munauté possède  encore,  dans  son  enveloppe  de  plomb,  le  cœur 
de  son  fondateur. 

Par  leur  dévoûment  et  leur  désintéressement,  les  Capucins 
devinrent  si  populaires  que,  le  19  janvier  1791,  les  habitants 
d'Orléans,  du  Portereau  (1)  surtout,  firent  une  pétition,  afin 
que,  contrairement  aux  lois  qui  supprimaient  les  communautés 
religieuses  et  confisquaient  leurs  couvents  au  profit  de  la  nation, 
ceux-ci  restassent  dans  le  couvent  de  Saint-Jean-le-Blanc. 
Néanmoins,  au  mois  d'août  1792,  les  Capucins  durent  se  dis- 
perser, et  leur  couvent  fut  mis  à  l'enchère.  Il  y  avait  déjà  deux 
ans  que  les  autres  religieux  d'Orléans  et  leurs  maisons  étaient 
sécularisés. 

Le  24  septembre  1792,  le  couvent  des  Capucins  d'Orléans, 
déclaré  bien  national,  était  adjugé  au  prix  énorme  de  90,000  liv. 


(1)  Avant  1703,  on  désignait  cotte  partie  du  Portereau  sous  le  nom  de 
l*ortcroau  dcft  Capucina,  Ce  quartier  est  maintenant  appelé  Portereau  du 
Coijt  pour  lo  distinguer  do  Tautro  qu'on  nomme  le  Portereau  Tudelle. 


-  23  - 

Depuis  lors  jusqu'en  1877,  cet  immeuble  subit  une  série  de 
vicissitudes  presque  incalculables.  On  y  vit  tour  à  tour  une 
fabrique  de  porcelaine  (1793-1804),  une  maison  d'éducation 
pour  les  jeunes  gens,  un  hôpital  provisoire  (1814),  des  fabriques 
d'amidon  y  de  boutons,  un  atelier  de  produits  chimiques,  qui  fut 
remplacé  en  1829  par  le  dépôt  des  lits  militaires  de  la  garde 
royale  en  garnison  à  Orléans. 

De  1834  à  1860,  on  pensa  y  établir  une  fabrique  de  blanc  de 
céruse,  un  dépôt  de  mendiciti>,  une  fabrique  de  crème  de  tartre. 
Vendu  de  nouveau,  le  26  novembre  1860,  à  deux  industriels, 
le  couvent  des  Capucins  devenait  tout  à  la  fois  une  verrerie  et 
une  faïencerie.  La  faïencerie  ne  dura  qu'un  an.  La  verrerie  tint 
plus  longtemps  ;  mais  une  faillite  la  ferma.  Le  10  novembre, 
elle  était  achetée  par  le  Comptoir  d'escompte  et  revendue,  le 
22  décembre  1877,  à  l'Évèché,  pour  servir  de  maison  de  cam- 
pagne aux  élèves  du  petit  séminaire  de  Sainte- Croix,  qui  occu- 
pent déjà,  dans  Orléans,  l'ancien  couvent'des  Minimes. 

C'est  dans  l'intervalle  de  cette  double  adjudication  que  l'église 
de8  Capucins  est  tombée  sous  le  marteau.  Le  premier  coup  lui 
fut  porté  le  25  mai  1877.  Ses  murs  dégradés,  enfumés,  calcinés, 
incapables  de  supporter  une  restauration,  n'ofifraient  guère  à  la 
spéculation  que  des  matériaux.  L'art  n'a  pas  fait  une  grande 
perte.  Ce  n'est  donc  que  comme  chroniqueur  que  nous  enregis- 
trons la  date  dé  la  démolition  de  l'église  des  Capucins.  Désormais 
leur  nom  seul  est  destiné  à  perpétuer  leur  souvenir.  Ce  souvenir, 
légué  par  nos  pères,  fera  toujours  honneur  à  leur  mémoire. 

L'abbé  Th.  Cochard. 

—  Au  nom  de  la  môme  commission,  M.  Jarry  fait  un  rapport  sur 
le  travail  de  M.  Patay  ayant  pour  titre  :  Le$  Enseignes  d'Orléans,  et 
conclut  à  l'insertion  de  ce  travail  dans  les  Mémoires. 

Ces  conclusions  sont  adoptées  par  la  Société. 

~-  H.  de  Molandon  communique  un  travail  dont  il  doit  l'aire  la  lec- 
ture aux  prochaines  séances  des  sociétés  savantes,  et  ayant  pour  titre  : 


—  24  — 

U armée  anglaise  au  siège  dVrléans  en  1429^  d'après  des  documents 
anglo-normands  inédits. 
La  Société  approuve  la  lecture  de  ce  travail. 

—  M.  Gaston  Vignat,  au  nom  de  M.  Pellieux,  de  Beaugency,  fait 
hommage  à  la  Société  de  l'empreinte  du  sceau  de  dame  Hélissant  de 
Bréviande. 

M.  Pellieux,  dans  une  lettre  adressée  à  M.  Vignat,  indique  que 
Toriginal  en  bronze  de  ce  sceau  a  été  trouvé  dans  les  travaux  du  viaduc 
de  Beaugency. 

M.  Pellieux  fait  encore  connaître  que  le  coin  qui  servait  à  frapper  la 
maille  d*or,  et  qui  appartenait  à  son  oncle,  Tautenr  de  YHistoire  de 
beaugency  y  se  trouve  en  la  possession  de  M.  Ernest  Robineau,  peintre 
vitrier  à  Beaugency. 

M.  Pellieux  exprime  le  désir  de  voir  le  musée  d'Orléans  se  rendre 
propriétaire  de  ce  curieux  objet. 


■•■ibre  éla  mm  emmrm  dm  tr^lslèaie  trlateatre  i899« 


Associé  correspondant. 

M.  Massénat,  de  Brives-la-Gaillarde,  membre  de  la  Société  des 
antiquaires  du  Midi. 


•■▼rages  •ffSerts  *  la  Société  aa  caars  da  preader 

trlaMstre  de  Taaaée   1898. 


I.  —  PAR  LES  AUTEURS. 

M.  le  docteur  Patay.  —  Revue  de  l'exposition  rétrospective  f  Or- 
léans, 1877. 


-  SB  - 

M.  Tallhé  Çochard.  —  Saint  AUin,  premier  ^v^iie  tf Qrif'ari*.  — 
Origine  apostolique  de  l'église  d*0rléan8. 

H.  Edmond  Mic)iel.  —  àfonuments  re%tq(x,  dviU  ei  militairet 
eu  GàtinaiSf  A^  fascicule. 

M.  Edouard  pieufy.  —  Antiquités  et  v^onufnents  du  département 
ûe  l'Aisne,  i^  partie. 


\\    —  PAR  (.ES  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

Âgen.  —  Recueil  des  travaux  de  la  Société  d'agricultuxfi,  sqences 
</  arU  4*A9Sn»  2«  ^tip,  t.  V,  1877. 

Amiens.  —  Bulletin  de  la  Société  des  antiquairff  de  PicardiCy 
pée  1877,  ïf^  *^  jBl  4. 

Arras.  —  Mémoires  de  rAcddéj^if  rfq  jctCfi/:<«,  lettres  et  arts 
iArras,  !2«  série,  t.  VIII  et  IX. 

Autun.  —  iiéfu^qtres  de  la  Société  édtienn^j  t.  Vl. 

Béziers.  —  Bnllelin  de  la  Société  archéologique,  sdeutiliqHe  et 
hlléraire  de  Béziers,  2«  série,  t.  IX,  \^^  livraison. 

Blois.  —  Mémoire^  de  la  Société  des  sciences  fl  lelfres  de  Lqjr-et^ 
Cft<jr.  t.  IX,  4«  par^e. 

Bordeaux.  —  Société  archéologique  de  Bordeaux,  t.  JII,  4**  fas- 
cicule. 

Bpurg.  —  Annales  de  la  Société  d'émulation  de  PAin,  lO  anpée, 
1817,  octobre,  novembre  et  décembre. 

Cahors^  —  Bullçtin  de  la  Société  des  études  dtt  ^/,  f.  fjl,  ^?  fas- 
cicule. 

Chàteaudun.  —  Bulletin  de  la  Société  dunqise,  ff,^  3^,  jai^yier 
1878. 

Chartres.  —  Bulletin  de  la  Société  archéologiqtte  d'Eure-et-Loir^ 
nMM,  janvier  1878. 

Dijun.  —  Mémoire^  ^f  l'Académie  des  sciences,  arts  et  belles- 
\t\\mk  Dijon,  3«  série,  t.  IV,  année  1877. 

Draguignan.  —  Bulletin  de  la  Société  académique  du  Yar,  nouyelle 
série,  l.  VIII,  1877-1878. 
Genève.  —  Bulletin  de  l'Institut  national  gefievpis,  t.  XXII. 


—  26  — 

Langres.  —  Bulletin  de  la  Société  historique  et  archéologique  de 
Langres^  l^r  janvier  1878. 

Le  Mans.  —  Bulletin  de  la  Société  d^ agriculture,  sciences  et  arts 
de  la  Sarthe^  2°  série,  t.  Vil. 

Lyon.  —  Mémoires  de  la  Société  littéraire,  historique  et  archéolo- 
gique de  Lyon,  année  187G. 

Marseille.  —  Répertoire  des  travaux  de  la  Société  de  statistique 
de  Marseille,  t.  XXXVI,  2«  partie. 

Metz.  —  Mémoires  de  l'Académie  de  Metz,  3^  série,  5®  année,  1877. 

Namur.  —  Annales  de  la  Société  archéologique  de  Namur,  t.  XIII, 
4®  livraison. 

Orléans.  —  Académie  de  Sainte-Croix  d*Orléans.  —  Lectures  et 
Mémoires,  t.  III. 

Paris.  —  Revue  des' Sociétés  savantes  des  départements,  6®  série, 
t.  V,  janvier,  février,  mars,  avril  1877. 

—  Mélmine,  n»  23. 

—  Le  Globe,  journal  géographique,  t.  XVI,  2«  livraison. 
Poitiers.  —  Bulletin   de  la  Société  des  antiquaires  de  VOuest, 

4o  trimestre  1877. 

Saintes.  —  Bulletin  de  la  Société  des  archives  historiques  de  la 
Saintonge  et  de  l'Aunis,  procès-verbaux  des  séances,  1877. 

Saint-Omer.  —  Bulletins  historiques  des  antiquaires  de  la  Morinie, 
juillet,  août,  septembre  1877. 

Sens.  —  Bulletin  de  la  Société  archéologique  de  Sens,  t.  XI,  Sens, 
1877. 

Saint-Pétersbourg.  —  Compte-rendu  de  la  commission  archéolo- 
gique pour  les  années  1872,  1873,  1874,  trois  volumes,  avec  atlas, 
Saint-Pétersbourg,  1875. 

Toulouse.  —  Bulletin  de  la  Société  archéologique  du  midi  de  la 
France,  séances  du  10  avril  au  17  juin  1877. 

Valence.  —  Bulletin  de  la  Société  départementale  d'archéologie  et 
de  statistique  de  la  Drôme,  1878,  44«  livraison. 

Valenciennes.  —  Société  d* agriculture  de  Ka/cnciennc«,  septembre, 
octobre  1877. 

Vendôme.  —  Bulletin  de  la  Société  archéologique,  scientifique  et 
littéraire  du  Vendômois,  t.  XVI,  1877. 


—  27  — 


0  9 


IFI,   —  ABONNEMENTS  DE  LA  SOCIETE. 

Polybihlion,  —  Partie  technique,  2®  série,  t.  IV,  janvier,  février, 
mars;  partie  littéraire,  2^  série,  t.  VII,  l»*®,  2®  et  3^  livraisons. 

Bulletin  de  la  Société  bibliographique,  9®  année,  février  et  mars 
1878. 

Revue  critique  d'histoire  et  de  littératurey  n®»  1,  2,  3,  4,  5,  6,  7, 
8,9, 10  et  11. 

Revue  historique,  3°  année,  t.  VI,  janvier  et  février  1878. 

Le  Cabinet  historique,  24«  année,  octobre,  novembre  et  décembre 
1817,  janvier  et  février  1878. 


"^=?iC>3 


OaLÉARS,  IMP.   DE  G.  JArX)B,  CLOITRE  SAINT-ÊTIENNE,  4. 


BULLETIN 


DB  LA  SOCIETE 


àRCHEOLOfilOUB  ET  HISTORIQUE  DE  IMiUMl 


N^  97. 


DEUXIÈME  TRIMESTRE  DE  1878. 


•éaaee  dm  veadredi  fi  avril  1899. 

Présidenee  de  M.  l'abbé  Desnoyers,  préiident. 

M.  Hantellier,  conseiller  à  la  Cour  de  cassation,  remercie  la  So- 
ciété de  ravoir  élu  membre  honoraire. 

^  M.  Georges  Lafenestre,  membre  correspondant  de  la  Société, 
Annonce  que,  dans  sa  dernière  séance,  la  Commission  des  monuments 
iBstoriques  a  proposé  d'accorder  à  la  Société  une  subvention  de 
15,000  fr.  destinée  à  la  restauration  de  la  salle  des  Thèses. 

--  M.  Tabbé  Amelot,  curé  d'Ormes,  est  élu  membre  correspond 
dut. 

mLLITM  N*  87.  3 


—  30  - 

—  M.  le  Président  lit  une  note  intitulée  :  Queitian  tie  Genabum, 
La  Société  vote  l'insertion  de  cette  note  au  Bulletin. 

Vous  connaissez  rin}portance  de  la  question  de  Genabutn  et 
les  controverses  auxquelles  elle  a  donné  lieu.  Je  suis  heureux  de 
vous  communiquer,  en  faveur  de  Orléans- Genahum,  une  auto- 
rité très-grave  et  digne  de  Taltention  du  monde  savant,  celle  de 
la  commission  instituée  par  le  gouvernement  pour  la  composi* 
tion  du  Dictionnaire  archéologique  de  la  Oaule  à  Vépoque 
celtique.  Cette  commission,  vous  le  savez,  compte  dans  son  sein 
les  chefs  de  Térudition  archéologique,  nos  maîtres  dans  la  science 
des  antiquités  nationales;  elle  vient- de  donner  dans  le  Diction- 
naire  son  avis  net  et  sans  hésitation. 

Je  le  place  sous  vos  yeux  : 

c  Lebeuf  et  quelques  érudits  contemporains  placent  Genabum 
à  Gien  ;  d'Anville  a  déjà  combattu  victorieusement  cette  opinion 
en  faisant  observer  que  Tétude  des  voies  romaines  conduisait 
fatalement  à  placer  Genabum  à  Orléans...  C'est  aussi  l'opinioD 
(le  la  commission.  Les  considérations  d*ordre  purement  straté- 
gique ayant  trait  au  mouvement  des  légions  romaines  durant  la 
septième  campagne,  et  mises  en  avant  par  quelques  auteurs,  ne 
peuvent  prévaloir  contre  un  fait  aussi  positif  (1).  » 

Cet  avis  est  précédé  par  la  mention  de  la  remarquable  décou- 
verte de  rinscriplion  de  Corneliu-i  Cenabensis. 

Je  n'ignore  pas  que  la  commission  ne  s'attribue  pas  le  privi- 
lège de  rinfuillibilité;  mais  nous  devons  avouer  que,  par  le  haut 
savoir  et  la  longue  expérience  de  ses  membres,  elle  constitue 
un  tribunal  qu'il  faut  écouter,  et  dont  l'opinion,  sans  faire  règle 
de  suite,  est  une  grandi  lumière. 

Desnoyers. 

—  M.  de  Molandon  appelle  Tattention  de  la  Société  sur  le  monu- 
ment appelé  la  Tour-Blanche,  compris  dans  la  première  enceinte  de 

(1)  Dictionnah^e  archéologique  de  la  Gaule  à  l'époque  celtique^  t.  I. 
p.  638. 


-  m  - 

Vk  iriHe,  el  deiMM^de  Tappui  de  la  Société  pour  le  foire  classer  pann 
les  monamente  historiques. 

lit  Société,  aéofrtantle  sentiment  exprimé  par  M.  de  Molandon, 
VinTite  à  taire,  à  cet  effet,  une  notice  sur  la  Tour-Btaticlre. 

—  M.  de  Torquat  fait  passer  sous  les  yeux  de  la  Société  une  sta- 
tuette en  bronze  trouvée  à  la  ferme  de  Nogent,  commune  de  Che- 
viUj. 


8éMice  dm  v«adr«dl  t«  avril  1899. 

Ptésidefiee  êê  M.  VtUbè  IhfôNOYERS,  prêtident. 

M.  k  Président  lit  une  note  sur  un  vase  antique  trouvé  à  Bonnée, 
eaDtûD  d'Ouiouer -sur-Loire,  par  un  cultivateur.  Ce  vase  en  terre 
irise,  kui  de  80  ceotimèlres»  eol  très-bas,  panse  oviforme,  contenait 
Bi  wiËi»  àê  petite  bronzes  de  GalUen  et  de  Posthume. 

—  La  Société  charge  M.  Doinel  de  collationoer  la  copie  d'une 
ctoe  dd  rémisûon  octroyée  par  Mffc  d'EUbéae,  évoque  d'Orléans,  sur 
forigiDal  qui  orne  la  salle  des  séances^  afin  que  cette  copie  exacte  soit 
iisMe  dans  le  Bidlelin^  accompagnée  d'une  ootice. 

-*  IL  Baillet  donne  lecture  d'un  mémoire  de  M.  Perrot,  nembre 
correspondant,  sur  pinceurs  statuettes  et  objets  gaulois  en  terre  cuite 
trouvés  dans  TÂlIier. 

Le  mémoire  de  M.  Perrot  est  renvoyé  à  la  commission  des  publica- 


—  H.  Birobenet  termine  la  lecture  de  soa  ménoive  sur  le»  éceliers 
^  la  nation  picarde  à  l'Université  de  lois  d'Orléans. 

—  M.  Chouppe,  au  nom  de  M.  Compoint,  négociant.à  OMa»,  lait 


—  32  — 

hommage  à  la  Société  d'un  Iragment  de  sarcophage,  extrait  en 
avril  1877  d*un  tumulus  situé  à  trois  kilomètres  des  ruines  présumées 
de  Noviodunum  (Neuvy-sur-Baranjeon).  Ce  tombeau  semble  avoir  été 
taillé  dans  un  bloc  de  ciment  aggloméré. 


Séance  du  vendredi  iO  mal  1898. 


Présidence  de  H.  Tabbé  Desnoyers,  ftrésideni. 

MM.  Boucher  de  Molandon,  Maxime  de  Beaucorps,  Doinel  et  Des- 
noyers présentent,  comme  membre  correspondant,  M.  de  Bouteiller, 
ancien  député  de  Metz,  ancien  président  de  la  Société  archéologique 
et  de  TÂcadémie  de  Metz,  auteur  d*un  ouvrage  récemment  publié  sur 
la  famille  de  Jeanne  d'Arc. 

—  M.  le  Président  donne  communication  d'une  lettre  de  M.  le 
Préfet  du  Loiret,  qui  fait  connaître  l'intention  exprimée  par  M.  le  Mi- 
nistre de  l'intérieur  de  présenter  à  l'Exposition  universelle  la  collec- 
tion des  inventaires  sommaires  des  archives  et  des  moulages  de  sceaux 
tirés  des  dépôts  des  préfectures,  des  communes  et  des  hospices,  et  de 
publier,  en  faisant  emploi  de  l'héliogravure,  un  album  où  tous  les  dé- 
partements seraient  réprésentés,  les  écritures  de  tous  les  âges,  depuis 
le  VU»  jusqu'au  XYIII»  siècle,  les  ditférentes  formes  d'actes,  les  pre- 
miers documents  de  la  langue  nationale  dans  les  diverses  provinces, 
les  titres  les  plus  curieux  et  les  plus  rares  devant  fournir  à  cet  album 
d'intéressants  spécimens. 

—  MM.  Giraud,  Baillet,  Boucher  de  Molandon  et  Basseville  pré- 
sentent, comme  membre  correspondant,  M.  Ledieu,  membre  de  la 
Société  des  antiquaires  de  Picardie. 

—  M.  l'abbé  Âmelot  remercie  la  Société  de  l'avoir  élu  membre 
correspondant. 


M.  le  Président  donne  communication,  au  nom  de  M.  le  curé  île 
Dnremy,  des  plans  dressés  pour  la  l'econstniction  de  son  église, 
H.  le  curé  de  Oomreniy  exprimant  le  désir  d'avoir  l'avis  de  la  Sociélé 
annt  de  commencer  les  travaux. 

L'examen  des  plans  est  renvoyé  k  une  commission  composée  de 
UM.  Chouppe,  de  Torquat,  Patron  et  litibault. 

—  H.  Danton,  au  nom  de  la  commisâon  des  publications,  fait  un 
npport  sur  une  note  de  M.  Vallois,  membre  de  la  Société  des  anti- 
qtuires  du  Centre,  destinée  à  rectifier  une  erreur  commise  par  M.  Du- 
pré,  dans  son  travail  sur  la  ville  de  RomoranLin,  inséré  dans  le  tome  XIV 
des  Kénutim  de  la  Sociélé,  au  sujet  de  Claude  Vallois,  lieutenant- 
%iatn\  au  bailliage  de  Itomorantin. 

AiloplanI  les  conclUMons  de  la  rj^mmission,  la  Société  décide  qu'il 
sera  tiil  un  abrégé  de  cette  noie  pour  Stre  inséré  au  llullelin. 

U.  Diipré,  membre  correspondant  de  la  Société,  dans  sa  no- 
liu  sur  Romorantiii,  insérée  dans  le  XJV<'  volume  des  Mémoires 
ie  [a  Sociélé,  dit,  à  la  page  43,  que  Claude  Vallois,  sieur  de  Bois- 
nnaull,  pril  de  son  chef  le  litre  contestable  et  contesté  de  lîeu- 
leiianl-génèral  nu  bailliage  de  Romorantin. 

U.  G.  Vallois,  membre  de  la  Société  des  antiquaires  du  Centre, 
tt  descendant  de  Claude  Vallois,  a  fait  connaître  qu'il  tenait  en  n 
u  possession  des  documents  authentiques,  et  notamment  des 
l«ltres-patenles,  en  date  des 20  novembre,  14  et  22  décembre  1717, 
desquelles  il  résulte  que  Claude  Vallois  a  bien  efTeetivement 
pli  l'office  de  lieutenant-général  civil  et  lieutenant- cri mfnel 
au  bailliage  de  Romorantin,  que  tenait  avant  lui  Jean  Leconte, 
(tqui  était  devenu  vacant  par  la  mort  de  celui-ci  ; 

Qu'il  était  également  possesseur  d'autres  lettres-patentes  don- 
tet  i  Versailles,  le  31  décembre  1704,  par  lesquelles  le  roi 
tiuloriaé  Claude  Vallois,  en  considération  des  services  par  lui 
Tendua,  à  se  qualifier  de  conseiller  lieutenant -général  lio- 
t  ûvil,  lieutenant  honoraire  criminel,  présidant  en  l'élec- 
>ioa  de  Romorantin. 


-  34  — 

—  M.  Jarry,  également  an  nom  de  la  commissîoo  des  poUicalîoiis, 
fait  un  rapport  sur  le  travail  de  M.  Perrot,  intitulé  :  Mémoire  $ur  ie 
nouvelles  ylahieite»  et  objets  gaulois  ei  terre  cuite  trouré^  éam  l'Ai^ 
lier,  et  conclut  à  Tinsertion  de  ce  travail  dans  le  DullettH, 

Ces  conclusions  sont  adoptées  par  la  Société. 


MÉMOIRE  SUR  DE  NOUVELLES  STATUETTES  ET   OBJETS  GàULOœ   EN 
TERRE  CUIT     TROUVÉS  DANS  l'AIXIER. 


Ea  1871  y  j*eu8  l'honneur  d'adresser  à  la  Société  archéologique 
de  l'Orléanais  un  premier  mémoire  sur  les  statuettes  gauMaea 
trouvées  en  Bourbonnais.  Depuis  celte  époque,  nous  avcms  M~ 
cueilli  de  nouveaux  types,  la  plupart  trouvés  i  Vichy. 

De  même  que  les  autres  statuettes,  ces  figuiineseaari^lo  sont 
toujours  moulées  en  deux  parties,  puis  chaque  partie  est  soudée 
à  Tautre  à  l'aide  de  la  barbotine.  Les  moules  signés  ont  donné 
de  nouveaux  noms  de  céramistes  et  de  modeleurs,  ce  qui  porte 
à  plus  de  quatre  cents  les  noms  recueillis  sur  des  pièces  ou  sur 
les  moules.  Cette  grande  quantité  de  noms  d'artistes  est  d'un 
très-grand  intérêt  ;  des  noms  gaulois  se  trouvent  souvent  avec 
d'autres  noms  d*origine  romaine. 

Parmi  les  divinités,  la  Vénus  pudique,  trouvée  à  Vichy,  est 
remarquable  par  sa  grande  dimension  :  elle  mesure  45  centi- 
mètres de  hauteur  (collection  Bertrand). 

Un  Mercure  assis,  velu  d'une  simple  tunique  à  manches 
courtes  ;  il  est  coiffé  du  pétase  ;  ses  longs  cheveux  retombent  en 
touffc%  sur  ses  épaules;  il  tient  le  caducée.  Un  autre  exemplaire 
le  représente  avec  le  coq,  l'un  de  ses  attributs  (collection  Ber- 
trand). 

Un  Hercule  de  grande  dimension,  debout,  couvert  de  la  peau 
du  lion,  dont  deux  pattes  sont  croisées  sur  sa  poitrine  ;  il  tient 
une  massue  sur  laquelle  il  semble  s'appuyer.  Un  autre  Hercule 
est  représenté  avec  une  épaisse  chevelure  et  entièrement  barbu  ; 
il  porte  sur  l'épaule  droite  une  roue  soit  à  cinq,  soit  à  six  divi- 
sions ;  il  tient  de  la  main  gauche  une  femme  par  sa  chevelure 


—  as  — 

Ce  groupe  repose  sur  un  socle  quadrangulaire  orné  de  chevrons. 
Ne  Beraient-ce  pas  les  travaux  de  ce  héros-dieu  reiirésentés  par 
les  six  divisionB  de  la  roue  qui,  se  Irouvaut  répétées  des  deux 
cAtés,  correspondent  aux  douze  signes  du  zodiaque?  Puis  celle 
femme,  qu'il  semble  traîner,  ne  serait-ce  point  son  épouse  lole, 
qu'il  enlève  de  force  à  non  père  Euryle,  roi  d'Œdissie? 

Parmi  les  divers  personnages  retrouvés  à  Vichy  se  remar- 
quent les  Crapellarium,  ainsi  nommés  à  cause  de  la  carapace 
dont  ils  sont  enveloppés.  L'un  d'eux  porle  une  cuiraaae  dont  on 
voit  les  articulations  des  épauliéres.  Ils  portent  un  casque. 

Un  moule  double  a  donné  un  personnage  dans  l'altitude  d'un 
combattant  (Musée  départemental,  n«  92  et  93)  ;  les  bras  étaient 
moulés  i  part,  puis  rapportés,  comme  à  plusieurs  autres  sta- 
tuettes. 

Un  gladiateur,  trouvé  h  Vichy,  fait  aussi  partie  de  la  collec- 
tion de  M.  Bertrand. 

Une  belle  statuette,  trouvée  h  Beauvoir  (Sainl-Ponrçain-sur- 
Ëeihre),  représente  un  fleuve  sous  les  traits  d'un  jeune  homme; 
elle  1  të  centimètres  de  hauteur  ;  sa  tète  est  couronnée  de  lotus.  - 
Elt«  a  beaucoup  d'analogie  avec  celle  d'Apollon,  dieu  des  eaus 
de  Vicliy,  et  trouvée  dans  cette  ville,  posée  sur  une  boite  d'of- 
frandes; d'une  main  il  tient  un  vase  de  forme  allon(;ée,  et  de 
l'siilre  une  rame  ornée  de  filets.  L'on  peut  admettre  que  cette 
Mie  statuette  symbolise  le  Rcuve  de  la  Loire,  dont  les  ofûcines 
de  Beauvoir  ne  sont  éloignées  que  de  quatre  kilomëlres. 

La  Fécondité  est  représentée  par  une  femme  nue,  étendant 
ws  bras  sur  cinq  jeunes  filles  qu'elle  sembfe  protéger.  Ce  groupe 
ut  trëa-curieux. 

Uu«  scène  du  triclinium  représente  un  personnage  couché 
pmtr  prendre  son  repas.  Sa  tèle  juvénile  est  coiffée  d'une  sorte 
lie  toque  garnie  de  fourrures,  ainsi  que  les  bords  plissés  de  sa 
lum(|ue;  le  bras  gauche  est  appuyé  sur  le  dossier  du  lit;  la  main 
droite,  qui  devait  saisir  une  coupe,  a  disparu,  mais  le  mouve- 
ment du  bras  indique  suffisamment  l'action.  Le  reste  du  corps 
«1  enlièremen' enveloppé  dans  les  plis  d'une  longue  tunique. 
Cetlebelte  pièce,  possédée  par  M.  Bertrand,  provient  de  la  né- 


cropole  de  Varenoes  (Vauroui,  Varogium  de  l'Ilinéraire  d'An 
loniii,  Allier).  M.  Esmonut  possède  une  sliituelle  analogue,  mail 
plus  petite  ;  le  personnage  est  couché  sur  l'eslumac  ;  il  porte  une, 
coupe  à  ses  livres.  Celle  pièce  a  été  trouvée  à  ClermoDt-Fer-î 
randi  le  moulat^e  iigure  au  Musée  départemental  soub  le  n"  79.- 

Un  joueur  de  (lAle  est  remarquable  par  le  Cni  du  travail  ;  il 
repose  sur  un  socle  carré;  il  porte  une  tunique  très-courte 
munie  d'un  col  retombant  d'une  grande  largeur;  il  joue  d' 
double  llùle,  îr^y*;  (zeugos). 

Beaucoup  de  personnages  habillés  ont  fourni  de  nouveat 
costumes,  îles  variétés  de  capuchons.  Le  plus  singulier  est 
personnage  haut  de  18  cenlitnètres,  la  tète  nue  ;  il  a  élé  moulé 
avec  un  seul  bras;  celui-ci  esl  ramené  sur  la  poitrine.  Son  cos- 
tume est  formé  d'une  tunique  descendant  aux  genoux,  et  par 
dessus  une  pièce  d'étoile  taillée  en  pointe  descend  jusqu'au  bas 
de  la  tunique  (collection  Esmonol). 

Une  maquette  représente  une  femme  nue,  sans  tète  ni  bras, 
afin  d'être  appropriée  à  telle  attribution  ou  destination  qu'on 
voulait  lui  donner.  Ce  torse  ist  d'un  très-beau  modelé.  M.  Ber- 
Irant)  possède  un  moule  d'une  tète  {ad  lioc)  qui  n'avait  d'autre 
Heslinalion  que  de  produire  des  télés  faciles  à  placer  sur  des 
bustes  doni  on  avait  besom.  Ce  moyen  d'approprier  une  tète 
commune  à  plusieurs  personnages  était  usilÂ.  Le  comte  de  Cla- 
vac,  dans  la  description  des  antiques  du  Louvre,  a  souvent  eu 
l'occasion  de  signaler  celle  manière  économique  de  produire  des 
statues.  La  belle  léle  en  marbre  de  la  collection  de  M.  l'abbé 
Desnoyers,  trouvée  à  Duocbes-les-Haules,  avait  aussi  cette  oii- 
gine. 

Une  figurine  couchée,  trouvée  à  Beauvoir,  dont  les  bras  et  les 
jambes  oui  disparu,  représente  un  jeune  homme  dont  les  che- 
veux toulTus  sont  enveloppés  souii  un  capuchon  Irès-pointu,  et 
donl  l'extrémité  recourbée  en  avant  retombe  sur  le  froul. 

Un  médaillon  reconstitué  représente  les  Dîoscures  ayant  à  leurs 
cAtés  chacun  un  cheval  qu'ils  tiennent  par  les  brides.  Un  autre 
médaillon,  d'une  exécution  très- remarquable,  représente  des 
combattants  cuirassés,  et  portant  des  boucliers  très-orDemeotés. 


un  ^j 


—  37  — 

Va  char  attelé  de  deux  bœufs  réunis  par  un  joug  semblable 
à  ceux  employés  de  nos  jours  a  été  trouvé  à  Vichy.  Deux  per- 
e«Dnag£s  étaient  aasis  sur  le  devant  du  char,  tandis  que  le  con- 
ducteur était  placé  en  arrièi'e,  sur  «n  siège  élevé,  ce  qui  explique 
assez  la  position  de  la  Victoire  conduisant  le  bige  sur  les  mé- 
dailles du  haut  empire,  dont  l'exiguité  ne  permettait  pas  de  la  pla- 
cer autrement  (collection  Bertrand). 

Les  derniëreB  fouilles  de  Vichy  ont  montré  de  nouveaux  fours 
et  une  assez  grande  quantité  de  C^urines.  Lesfours,  les  officines 
soot  sous  la  voie  ferrée,  à  quelques  mètres  seulement  en  avant 
de  la  gare;  les  fours  sont  à  peu  près  intacts.  M.  Bertrand  y  a 
recueilli  des  fragments  de  vases  en  terre  blanche  dont  les  reliefs 
«ont  de  la  plus  grande  beauté  d'exécution  ;  ce  sont  de  véritable» 
camées  en  terre  cuite.  La  terre  de  ces  vases  a  la  m6rne  finesse 
que  la  p&le  à  porcelaine;  aussi  les  moulures  fines  et  délicates 
qui  les  ornent  sont  d'une  régularité  remarquable.  Parmi  ces 
nua,  il  en  est  un  de  forme  aussi  bizarre  que  singulière  :  c'est 
nu  filtre,  une  véritable  tasse  i.  infusions.  Ce  vase,  il  peu  près 
complft,  est  formé  d'une  soucoupe  dont  les  bords,  gracieuse- 
meul  relevés,  sont  ornés  de  lignes  finement  moulurées;  au  centre 
dece  premier  vase  s'élève  un  vase  droit  dont  les  parois  sont 
liercées  d'une  inGnilé  de  petits  trous  nécessaires  à  l'infiltration 
an  liquide  versé  sur  les  feuilles  contenues  dans  ce  premier  réci- 
pi«Dt. 

L'on  a  retiré  de  ces  mêmes  fouilles  les  débris  d'un  masque 
tcAùque  d'une  grande  dimension.  Le  front  est  chauve;  deux 
bandas  de  cheveux  représentées  par  un  trait  s'amortissent  sur  les 
tempes;  les  oreilles  sont  démesurément  grandes  (1)  ;  les  sour- 
dli sont  fortement  accentués,  la  bouche  largement  ouverte;  la 
barbe  est  indiquée  par  un  quadrillage  de  lignes  tracées  et  enle- 
lie»  par  l'ébauchoir  ;  les  trous  pour  les  attaches  sont  conservés 
(collection  Bertrand). 
U  mËme  fouille  a  fourni  de  larges  plateaux  circulaires  évidés 

(t)  L'an  peut  rappeler  ici  le  masque  de  Ter  de  la  sépulture  de  Chssse- 
uri,  par  F.  PëroT,  Bnllelin  de  la  Sociilé  d'émulation  ie  l'Allier 
1.  IIV,  p.  12. 

BOLLETIN  a-  07.  s. 


-se- 
au centre,  avec  des  enroulements  de  feuillage  sur  les  bordures, 
et  rapportés  à  la  barbotine.  Ces  plateaux  servaient  de  supports 
à  des  vases  de  table;  c'est  la  seule  interprétation  que  Ton  puisse 
donner  de  ces  objets,  d'autant  mieux  qu'une  quantité  de  vaseft 
privés  de  pieds  ne  pouvaient  être  utilisés  qu'avec  des  supports 
(collection  Bertrand) . 

Enfin,  l'on  a  trouvé  le  moule  d'une  paire  de  dunes;  le  haut 
des  reins  est  terminé  par  les  plis  de  la  tunique  qui  forme  un 
bourrelet,  et  la  naissance  des  jambes  est  indiquée  par  iehaut-de- 
chausses.  C'est  unobjet  complet,  isolé,  un  ex  voto (?)...  L'on  peut 
rappeler  ici  le  moule  de  la  partie  opposée  k  celle-ci,  trouvée  au 
champ  Lary,  près  Toulon. 

Yarennes  a  fourni  le  moule  d'une  tète  de  toup  d'un  grand 
relief  et  d'un  beau  caractère. 

Les  chevaux,  les  singes,  dont  on  compte  plus  de  dix-huit  types 
variés,  sont  très- abondants.  Parmi  les  singes,  on  peut  remar- 
quer la  caricature  du  magister,  maitre  d'école.  D'un  habillement 
cylindrique  avec  capuchon  jaillit  une  tète  aussi  grave  et  sévère 
que  peut  Tétre  celle  d'un  singe  qui  tient  d'une  main  un  rouleau 
de  tablettes  et  de  l'autre  le  fouet  à  fustiger  ;  un  anneau  de  sus- 
pension est  au-dessus  du  capuchon.  Nos  ancêtres  avaient  peut- 
être  imaginé  cette  satyre  pour  combattre  les  nouvelles  théories 
sur  les  origines  humaines  qui  nous  sont  arrivées  de  l'Angleterre 
et  de  TAllemagne. 

La  raillerie  est  tiès-expansive  sur  plusieurs  physionomies  des 
singes;  l'un  d'eux,  dans  ratiitude  d'un  orateur,  est  assez  singu- 
lier. Deux  grotesques,  portés  par  un  socle,  sont  intéressants. 
Deux  nouveaux  types  du  rieur  ont  été  trouvés  dans  le  champ 
Lary  :  l'un  tient  un  coq,  et  l'autre  un  chien  dogue.  Ce  dernier 
est  signé  :  severianvs. 

Un  vengobret  (?)  au  sagum  dentelé  a  été  recueilli  à  Beauvcm*. 

Parmi  les  animaux,  de  nouveaux  types  de  chevaux,  moutons, 
des  ours,  des  sangliers,  des  cerfs,  ont  été  trouvés  à  Vichy  avec 
une  quantité  de  vases,  de  r^ thons  de  toutes  formes;  des  pommes, 
des  noix,  des  œufs,  des  pommes  de  pin  foraient  de  gracieux  p|e- 
tits  vases  (collection  Bertrand). 


-  38- 

1«  duBip  L&ry  a  fouri^i  ^^  serpeQt  4@  p«tila  4initfn>B>9n  ;  il 
Ml  enroulé  sur  lui-môme  et  afactç  ta  forate  ^'up  br^oçl^t.  Pfg 
la  même  fouille  provient  un  petit  panier  carré,  obi 0Q(;,  divî^^p^ 
Vaose. 

Le  Ureur  d'épla^s,  prpveuaut  de  Vjçhy,  est  d'une  belle  com- 
poutioo.  Ces  dernt^r«4  officinei  opt  encore  fourni  des  fai^ieuiU- 
jmffi,  servant  de  supports  <*i  'les  bustes.  Ces  fauteuils  sor^f  4'Ut^ 
forme  analogue  à  ceux  dans  lesquels  sont  assises  nos  mères. 
Avec  ces  derniers  objels,  l'en  a  recueilli  des  petits  mausolées 
affectant  la  forme  de  cippea  funèbres,  avec  une  plinthe  dans  le 
bas  et  des  guirlandes  sur  les  côtés. 

H.  Bertrand  a  bien  voulu  me  communiquer  tous  les  nouveaux 
types  non  décrits  par  feu  M.  Tudot.  Je  le  remercie  de  son  obll- 
^nce.  Il  m'a  offerl  ep  outre  la  comntunicalion  de  toutes  les 
pièces  nouvelles  qu'il  pourra  Irouver  dans  la  suite.  Il  est  très- 
dallé  d'avoir  pu  faire,  de  son  côté,  celle  communication  en  vue 
d'intéresser  la  Sociélé  archéologique  de  l'Orléanais, 

En  examinant  ces  restes,  ces  débris  précieux  pour  l'hisloirB 
de  noire  province  et  rie  la  Gaule  tout  entière,  l'on  reconnaît 
lacilemerit  que  les  arlistca  qui  les  ont  mD(l<.>lés  étaient  biiin  réel- 
lement gaulois.  Ce  sentiment  de  nationalité  est  exprimé  sur 
dnque  pièce  exhumée  du  sqI  i  ce  sentiment  apparaît  surtout 
dus  la  réalité,  quand  on  étudie  l'ensemble  des  découvertes,  le 
strteux  à  çàié  de  \a,  l^^èreié.  La  gravité  semble  èlre  modelée  par 
dea  Diaias  Unes  et  railleuses  dans  cetle  terre  parlante.  La  spirî- 
liuU^  w  s'çst  |>oi|it  confondue,  coqpi^ne  dans  les  productions  ro- 
iDHioes,  avec  la  poussière  qui  les  recouvre  ;  mais  elle  a  survécu 
Ux  tempa.  L'ime  gauloise  ne  ^'ost  poii^t  réparée  de  sesœuvr^; 
tUerevit  dans  ces  figurines  vieillies  d'au  moins  quinze  siècles, 
taaua^  elle  revit  aujourd'liui  di^us  le  caiactère  ^anfa^. 

F.  Peurqt, 

Htiubra  cocmpooiUiL 


—  M.  Ia  Président  fait  passer  sous  les  yeui  de  la  SoeiéW  une  hache 
ttltique  trvuvée  i  Coinces. 


—  40  - 

—  M.  Buchet  (iadi  hommage  à  la  Société  do  la  copie  du  contrat  de 
mariage  d'Anne  d'Orléans  et  d'André  de  Chauvigny,  et  lit  une  note 
sur  ce  document. 

La  note  de  M.  Buchet  est  renvoyée  à  la  commission  des  publications. 

Le  même  membre  fait  encore  hommage  d'une  ordonnance  de 
Loms  XI,  rendue  au  profit  de  Charles  de  Gaucourt,  fils  du  défenseur 
d'Orléans. 


MMee  4ta  veiidredl  t4  mal  1898. 
Préiidence  de  M.  l'abbé  Desnoyers,  président. 

H.  Imbault  lit  un  rapport  sur  le  projet  de  reconstruction  de  l'église 
de  Jeanne  d'Arc  à  Domremy. 

La  Société  vote  l'impression  de  ce  rapport  au  BuUetin,  et  décide 
qu'une  copie  du  plan  sera  déposée  dans  ses  archives. 

Vos  sentiments  d'admiration  pour  la  vierge  qui  sauva  la 
France,  pour  Jeanne  la  Pucelle  d'Orléans,  votre  savmr  bien 
connu  dans  la  science  archéologique,  vous  ont  valu  rhonneur 
d'une  demande  d'examen  d'un  projet  de  chapelle  à  constmire 
sur  l'emplacement  de  celle  où  l'humble  et  pieuse  bergère  allait 
prier. 

Vous  avez  saisi  avec  empressement  cette  nouvelle  occasion  de 
prouver  l'intérêt  que  vous  portez  à  tout  ce  qui  rappelle  anx 
souvenirs  de  la  France  cette  sainte  et  glorieuse  martyre,  et  vous 
avez  nommé  une  commission  chargée  d'étudier  cet  intéressant 
projet. 

Organe  de  cette  commission,  j'ai  l'honneur  de  vous  fidre  con- 
naître le  résultat  de  ses  délibérations. 

Le  projet  lui  p:irait  bien  étudié  et  satisfaisant  ;  le  style  d'ar- 
chitecture de  l'époque  romane,  admis  dans  l'ensemble,  n'étant 


M  -  ^t 

cependant  pas  suivi  dans  quelques  parties  de  détails,  donna  lieu 
i  certaines  critiques. 

Je  dois  avant  lotit  répondre  à  une  objection  faite  par  quelques- 
uns  de  nos  coliègues  au  moment  de  la  remise  du  projet  :  c  La 
statue  de  Jeanue  d'Arc  placée  au  somiDft  lie  la  tour  peut-elle 
être  maititenae  ?  > 

Votre  commission  a  élè  au  premier  moment  divisée  d'opinion; 
puis,  examinant  la  question  au  point  de  vue  religieux  el  artisU- 
que,  elle  a  accepté  celle  disposition  à  l'unanimité.  Au  point  de 
ïue  religieux,  elle  se  fonde  sur  ce  que  des  voix  autorisées  s'ac- 
cordent 3  reconnaître  la  sainlelé  <le  Jeanne.  Il  pi^ut  être  admis 
que  son  image  plane  au-desHUS  des  lieux  où  ses  premières  ré- 
vélations lui  sont  venues  du  ciel.  Au  point  do  vue  artistique, 
elle  a  trouvé  une  idée  satisfaisanle  du  couronnement  de  la  tour 
el  une  indication  prûcise  el  vivement  accentuée  du  but  de  la 
construction,  Elle  vous  propose  donc  d'admettre  ce  système  de 
couronne  m  en  t.  Elle  croit  devoir  ajouter  que  des  exemples  exia- 
bQt  de  statues  placées  ainsi  au  sommet  d'édiûces  religieux,  no- 
tainmenl  à  Notre- Dame-de- la- Garde,  où  la  Vierge  mère  de 
Dieu  surmonte  la  coupole  de  la  tour;  dans  d'autres  églises,  des 
iBinIs  couronnent  des  pignons  ou  des  acrotëres  ;  enûn  elle  vous 
rappellera  un  exemple  qui  se  trouvait  dans  nos  murs,  le  saint 
Michel,  protecteur  de  la  ville,  qui  était  placé  au  faite  de  la  flèche 
de  notre  tour  du  Beffroi. 

Comme  je  vous  le  disais  en  commençant,  le  style  général 
idoplé  est  celui  de  l'architecture  romane  ;  la  porte  surtout  l'at- 
Icfled'une  manière  irréfragable;  les  lanternons  qui  accompagnent 
l«  pignon  principal  et  ceux  qui  flanquent  le  premier  étage  de  la 
lotir  l'indiquent  également.  Ce  style  admis,  votre  commission 
peiiK  que  quelques  détails  d'une  époque  postérieure  sont  cho- 
iiuanls;  que  la  balustrade  ornée  de  quatre  feuilles,  la  triple  ou- 
'Mlure  plein-cintre  formant  vitrail,  placée  derrière  celle  balus- 
Indfl,  et  les  fenêtres  également  plein-cintre  du  premier  étage 
de  la  tour,  avec  leurs  Irilobes  et  trèfles,  jurent  avec  les  parliea 
pnoupale-;  elle  a  remarqué  aussi  que  les  lanternons  sont  sou- 
Itnut  par  des  contreforts  trop  peu  importants. 


-  42  — 

Votre  odmmî88if«n  a  rhoiineor  de  vous  eoamettre  une  dé-  ' 
mande  de  modifications  consistant  dans  le  changement  de  déco- 
ration de  la  baduAtrade,  en  substituant  aux  quatre  feuilles  des 
ouvertures  earrées  entourées  de  chanflreins  s'arrétant  à  une  ' 
certaine  hauteur  de  la  base  de  ces-  ouvertures;  supprimer  le» 
trilobés  et  trèfles  qui  se  trouvent  dans  les  trois  ouvertures  de  la 
façade  et  dans  celles  du  premier  étage  de  la  tour;  soutenir  les 
lanternons  flanquant  les  pignons  de  la  fiiçade  et  du  clocher  par 
des  contreforts  plus  importants  que  ceux  indiqués  et  par  une 
réunion  de  colonnes  leur  servant  de  soubassements,  ainsi  que 
Ton  peut  en  trouver  un  exemple  dans  la  façade  de  Notre-Dame- 
ia-6rande  de  Poitiers,  qui  semble  avoir  inspiré  l'architecte  pour 
les  lanternons. 

La  commission  aurait  encore  à  critiquer  l'emploi  des  vo&tes 
d'arête  à  l'intérieur  de  l'édifice  ;  elle  croit  cependant  ne  pas 
devoir  le  faire  en  présence  de  la  difficulté  d'établissement  des 
vGÙies  p1eT»-ciatre  qui  représenteraient  le  style  adopté,  mais 
dont  les  poussées  continues  nécessiteraient  aussi  des  résistances 
continues,  d'exécution  difficile  et  dispendieuse. 

Imbault. 

—  M«  le  {Résident  lit  une  note  sur  une  médaille  à  la  face  de  Gara- 
calla,  frappée  à  Perinthe,  ville  de  Thrace,  et  trouvée  me  Bourgogne. 
L'insertion  de  cette  note  an  Bullelin  est  vetée  par  la  Société, 

Le  1«  mai  1878,  en  exécutant,  dans  la  rue  Bourgogne,  des 
travaux  pour  la  pose  des  fils  du  télégraphe  souterrain,  un  ou- 
vrier a  trouvé  un  médaillon  de  Perinthe,  ville  de  Thrace  : 

ATT.  k.  M.  ATP.  ANTn  NINOC  AW. 

Garacalla,  couronné  de  laurier,  cuirassé,  tenant  de  la  mam 
gauche  une  haste  sur  l'épaule. 

^  UEPINeinN.   NEaKOPHN.   AKTIA  OVdlA. 


—  43  - 

Ik«x  ulmet  du  jeux^  aveo  dm  palmes  et  éeux  temples  poli- 
styles. 

La  conservation  de  cette  précieuse  médaii&è  n'esl  pas  dans  son 
intégrité,  mais  cependant  satisfaisante  p9ur  l'étude;  elle  est  en- 
trée dans  le  médaiiler  du  Musée. 

DÉSNûvns. 

—  M.  le  Seer^re  Ut  le  prqial  de  DuUeim  n**  96,  (Hremier  tri«* 
mesire  de  1878. 

Ci  prqet  est  renvoyé  à  b  eomniisskm  des  pubticalions. 

—  M.  Doinel  fait  connaître  que  les  études  religieuses  publiées  par 
les  Pères  de  la  Compagnie  de  Jésus  mentionnent  avec  éloge,  dans 
lear  dernier  numéro,  l'ouvrage  de  M.  Cochard  sur  Micy,  et  les  opus- 
cules de  M.  de  la  Rochetterie  sur  Marie- Antoinette  et  Louis  XVII. 


SéaiMe  d«  irmmdreéî  14  J«Ib  1899. 

Prétidence  de  M.  l'abbé  Desnoyers,  prùidenl. 

MM.  Patay  et  Davoust  font  hommage  à  la  Société  d*un  exemplaire 
sur  papier  de  Hollande  du  tirage  à  part  du  travail  sur  les  Enseignes 
^Orléain,  travail  qui  fait  honneur  tout  à  la  fois  à  Térudit  rédacteur 
(Iq  telle,  à  rhabile  dessinateur  qui  Ta  enrichi  d'élégantes  eaux  fortes 
eU  rimpriueur  qui  es  a  soigpé  l'impression  d'une  manière  toute  par- 
ticulière. 

—  M.  Chagot  fait  savoir  que  son  départ  d'Orléans  le  met  dans  la 
nècesdté  de  donner  sa  démission  de  membre  titulaire  résidant. 

M.  Chagot,  sollicitant  le  titre  de  membre  correspondant,  est  admis 
^  cette  qualité. 

M.  Davoust  est  de  nouveau  présenté  comme  candidat  h  la  place 
bissée  vacante  par  M.  Chagot. 


—  44  — 

—  M.  de  la  Rocheiterie,  au  nom  de  la  commission  des  pnblicatioDs, 
fait  un  rapport  sur  le  Bulletin  du  premier  trimestre  de  l'année  1878, 
et  conclut  à  l'impression  de  ce  Bulletin. 

Ces  conclusions  sont  adoptées  par  la  Société. 

—  M.  le  Président  entretient  la  Société  du  projet  de  restauration 
de  la  salle  des  Thèses,  et  exprime  le  désir  qu'une  commission  soit 
nommée  à  l'effet  de  s'occuper  des  questions  que  ce  projet  peut  sou- 
lever. 

La  Société  désigne,  pour  foire  partie  de  cette  commission  :  MM.  Des- 
noyers, Bimbenet,  de  Holandon,  Giraud,  Imbault  et  Basseville. 


SéMiee  d«  vendredi  t8  J«bi  I8f  8. 

Préiidence  de  M.  l'abbé  Desnoyers,  prêtidenî. 

M.  le  Président  donne  communication  d'une  lettre  annonçant  la 
mort  de  M.  Joseph  Henry,  directeur  de  Tinstitution  smithsonnienne. 

—  M.  Morillon,  membre  correspondant,  fait  hommage  d'une  bro- 
chure ayant  pour  titre  :  Mémoire  adreshé  à  la  nation  par  Marie-Thé" 
rèse-Charlotle  de  Bourbon,  fille  de  Louit  XYIy  imprimée  à  Paris 
en  1792. 

—  M.  Gatineau,  ancien  libraire  à  Orléans,  fait  hommage  d'un  exem- 
plaire de  YBistoire  de  Charles  Vil,  par  Denis  Godefroy,  Paris,  1661, 
in-folio. 

La  Société  décide  que  l'expression  de  ses  remerctments  pour 
les  deux  généreux  donateurs  sera  consignée  au  procés-verbal. 


—  46  — 


■«nbre  éâm  a«  co«r«  d«  élewdtaie  trimestre  de  iSttl. 


Aueeii  cwrretpondant. 
H.  l'abbé  Amblot,  curé  d'Ormes. 


•«irefM  eflbrte  A  la  Soelété  mm  eo«re  d«  dewdtaie 
triMeetre  de  l'amiée   1898. 


I.  —  PAR  LES  AUTEURS. 

M.  Louis  Jarry.  —  Un  cantique  inédit  de  CMr/es  Sévin,  chanoine 
^Agen,  publié  par  Philippe  Tamizey  de  Larroque,  et  précédé  d*une 
notice.  Auch,  1878. 

H.  Harchegay.  —  Chartes  saintongeoises  de  l*ablaye  de  Saint- 
Florent  près  Saumur, 

H.  Léopold  Delisle.  —  Notes  sur  quelques  tMnuserits  du  Musée 
iritinnique,  Paris,  1878. 

M.  Vallon.  —  Le  camp  de  Haute-Brune  et  la  voie  romaine  de 
Bourys  à  Orléans,  1877. 

M.  Colas.  —  Mélanges  d'histoire  orléanaise^  1878. 

M.  Edmond  Michel.  — ->  Monuments  religieux^  civils  et  militaires  du 
Gàlinais,  5«  fascicule. 

H.  Vignat.  —  Note  sur  les  archives  seigneuriales  tAvor  et  Forges- 
m-^taine.  Paris,  1878. 

tl.  —  PAR  LES  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

Arles.  —  Congrès  archéologique  de  France^  xuJP  session,  187&. 
Amiens.  —  Bulletin  de  la  Société  des  antiquaires  de  Picardie ^ 
ui]iéel878,  n«l. 


-  46  — 

Ângoulôme.  —  Bulletin  de  la  Société*  archéologique  de  la  Cha- 
rente, 4«  série,  t.  XI,  1876. 

Auxerre.  —  Bulletin  de  la  Société  dit  meneet  hiilor\qaeeel  nalu- 
relies  de  rïonne,  année  1877. 

Bordeaux.  —  Société  arehéôtêgi^He,  t.  IV,  i*'  fascicule,  mû  1877. 

Boulogne.  —  Bulletin  de  la  Société  académique,  t.  !I,  rascicul/es  3 
et  4. 

Bourges.  —  Mémoires  de  la  Société  de$  antiquaires  du  Centre j 
VI«  volume,  1875-1876. 

Bruxelles.  —  Annales  de  l'Académie  d'archéologie  de  Belgique^ 
2-  série,  1. 1,  II,  lU,  IV,  V,  VI,  Vn,  Vm  et  Dt. 

—  Revtie  beftfe  de  numismatique,  {878,  2*  SfnteHL 

Cahors.  —  Bnltetin  de  la  Société  des  études  tittéraireif  ifitaii 
fiques  et  artistiques  du  Luty  6*  fascicule. 

Chartres.   —   Bulletin  de  la    Société  archéologique  d^Eure-et- 
Loir. 

Château-Thierry.  —  Annales  de  la  Société  historique  et  arehéola- 
gique  de  Château-Thierry,  1876. 

Dijon.  —  Mémoires  de  la  Commission  des  antiquités  êtL  départe- 
ment de  In  (lôtê'd'Or. 

Langres.  —  Bulletin  de  la  Société  historique  et  areh^lmique  de 
Langres,  K  avril  1878. 

Limoges.  —  Bulletin  de  la  Société  archéologique  et  hisiarique  Ai 
Limousin,  t.  XXV,  1877. 

Luxembourg.  —  Publications  de  la  section  historique  de  l'Institut 
royal-granl'ducrtl  de  LuxemÎMurg^  1877. 

Moulins.  —  Bulletin  de  la  Société  d'émuîation  du  département  de 
r Allier,  t.  XIV,  1",  2%  3*  et  4*  livraisons. 

Nice.  —  Société  centrale  d'agriculture  de  Nice  et  des  illjpaf-Jferi- 
times,  1878,  janvier,  février  et  mars. 
Paris.  —  U  Globe,  journal  géographique,  t.  XVI,  1877. 

—  Journal  des  savants^  mai  1878. 

—  Comptes-rendus  de  la  Société  française  de  numisntatique  et  d'ar- 
chéêlogie,  t.  VI,  Minée  1875,  lr«  partie. 

—  Revue  des  Sociétés  savantes  des  déparleuMsUSy  6*  séria,  t.  V, 
mai-juin  1877. 


-  47  — 

Pont-à~Mousson.  —  Mémoires  de  la  Société  philoteehnique  de  Pont- 
d-Momson,  2®  fascicule,  1878. 

Saintes.  —  Bulletin  de  la  Société  des  archives  historiques  de  la 
Sainîonge  et  de  l'Aunisy  n»  6,  avril  1878. 

Saint-Omer.  —  Société  des  antiquaires  de  la  Morinie.  —  Bulletin 
kimlarique,  105<>  livraison. 

Tours.  —  linlleiin  de  la  Société  archéologique  de-  Touraine^  t.  IV, 
1««^,  2%  3«  et  4«  trimestres  1877. 

Toulouse.  —  Bulletin  de  la  Société  archéologique  du  midi  de  la 
Fs-anee,  séances  du  19  juin  1877  au  19  mars  1878  inclus. 

Valence.  —  Bulletin  de  la  Société  départementale  d'archéologie  et 
dtf  staliitiqtie  de  la  Drôme,  année  1878. 

\alenciennes.  —  Remie  agricole^  imlnstrielle^  littéraire  et  artis- 
tÂque  de  ValencienneSj  janvier  et  février  1878. 

Vannes.  —  Bulletin  de  la  Sodété  poly mat ique  du  Morbihan^  ifi  se^ 
nestre,  année  1877. 

m.   —  ABONNEMENTS  DE  LA  SOOÉTé. 

Revue  critique  d'histoire  et  de  liltéralKre,  n®»  13,  14,  15,  16,  17, 
18,19,20,  21,22,  23,  24  et  25. 

Bulletin  d'archéologie  chrétienne  de  M,  le  commandeur  de  Rossi^ 
3«  série,  2«  année,  n»  2. 

Polyhiblion.  —  Partie  littéraire,  2®  série,  6«  livraison,  juin  1878  ; 
et  partie  technique,  4«  et  b^  livraisons,  avril  et  mai  1878. 

Bnlktin  de  la  Société  bibliographique,  mai  et  juin  1878. 

U  CMnet  historique ^  mars  et  avril  1878. 

Jbmania,  n«  26,  avril  1878. 


OlliâHS,  IMP.  DC  O.  JAOOB,  CLJITSC  ftAlNT-tTICIIIIB,  H, 


BULLETIN 


Dl  LA  SOCIÉTÉ 


AWLOGIQUE  ET  HISTORIOUE  DE  L'ORLÉANAIS 


N^  98. 


TROISIÈME  TRIMESTRE  DE  1878. 


Bteaee  dn  vendredi  It  JvUlet  18f 8. 

Prétiienee  de  M.  Tabbé  Desnoyeks,  préndenl. 

M.  le  Président  annonce  la  mort  de  M.  l'abbé  Bourgeois,  directeur 
de  l'école  de  Pont-Levoy,  auteur  de  savants  travaux  historiques. 

—  M.  Emile  Davoust  est  élu  membre  titulaire  résidant,  pour  occu- 
per la  place  laissée  vacante  par  le  départ  de  M.  Chagot. 

—  M.  le  Président  donne  lecture  de  deux  notes  :  Tune  sur  une 
noûDaie  gauloise  en  or  trouvée  à  Bazoches-  les-Gallerandes  ;  l'autre 
sv  des  monnaies  romaines  trouvées  à  Saint-Lyé. 

La  Société  vote  l'insertion  de  ces  deux  notes  au  Bulletin. 

BULLITUf  ffi  08. 


—  50  — 

En  avril  1878,  on  a  trouvé,  à  Bazoches-les-Galierandes,  une 
monnaie  gauloise  en  or. 

Tôte  imberbe  à  droite.  —  i^.  Êi^é  et  aùi)|fe. 

C'est  une  imitation  des  statères  de  Philippe,  roi  de  Macé- 
doine, car,  malgré  la  frappe  barbare  de  la  légende  du  revers,  on 
peut  y  lire  7. 

L'or  pâle  de  cette  pièce  Tattribuerait  aux  Camutes,  qui  em- 
plofaiesit  cet  espèce  de  métal  (iila  fréfjuetnmeiil  ^0  IM  tlltHM 
peuples  de  la  Gaule.  Le  voisinage  de  Bazoches  du  pays  carnute 
confirmerait  celte  opinion  ;  cependant,  si  cette  attribution  n'est 
pas  entièrement  certaine,  on  peut  affirmer  que  ce  statère  a  été 
frappé  entre  Paris,  le  Mans  et  la  Loire,  vers  la  un  du  IV*  siècle 
avant  l'ère  chrétienne,  quand  la  Gaule  commençait  à  imiter  le 
monnoyage  grec. 

Je  signale  à  la  Société  une  découverte  de  trente  monnaies  ro- 
maines grand  bronze,  et  vingt  autres  petit  bronze,  trouvées 
par  un  paysan  dans  ses  champs,  par  suite  du  labourage.  Les 
trente  monnaies  grand  bronze  portaient  l'effigie  de  Tr^an» 
Adrien,  Antonin,  Marc-Aurèle  et  Posthume;  les  vingt  autres, 
l'effigie  de  Tétricus,  Gallien,  Constantin  I  et  IL  Comme  tou- 
jours, le  paysan,  recevant  de  moi  la  réponse  bien  sincère  que 
ses  pièces  n'avaient  pas  de  valeur,  ne  voulut  pas  ïà^  les  céder 
pour  le  prix  fort  raisonnable  que  j'offrais,  et  les  remporta,  en 
me  disant  qu'il  les  porterait  à  Paris.  Le  seul  regréi  que  j'aie 
éprouvé  est  celui  de  n'avoir  pu  les  acquérir  pour  le  Musée,  où 
mon  dessein  est  de  déposer,  dans  un  lieu  spécial,  les  difiMreiits 
objets  antiques  trouvés  en  notre  Orléanais.  Chaque  localité  7 
trouvera  ainsi  son  histoire  par  les  monuments,  et  le  passé  de 
nos  ancêtres  revivra  facilement  à  l'aide  des  témoins  irrécusables 
de  leur  vie  et  de  leurs  habitudes.  1^  temps  et  les  soins  de  It 
direction  de  notre  Musée  pourront  donc,  vous  le  comprenez, 
Messieurs,  fonder,  au  profit  de  notre  histoire  provinciale,  une 
seconde  collection  qui,  sans  nul  doute,  ne  pourra  jamais  rivsli^ 
ser  avec  les  grandes  richesses  du  Musée  général,  uitis  qai  Éult 
pour  nous  un  intérêt  précieux,  un  noble  bot,  celui  deHOvs  Aire 


—  51  — 

(^QtQP^itfft,  étudier  et  juger  lo  pays  qui  .f^t  ai  long^ea^ps  un  des 
flus  importants  de  la  Gaule,  et  plus  tard  le  cœur  de  la  Frauce* 

Trois  jours  après  le  départ  de  mon  ps^ysan,  un  terrassier  de 
la  même  cominune  m'apportait  et  je  pouvais  lui  acheter  trois 
monnaies  romaines  trouvées  dans  le  cours  de  son  travail  de 
Tannée  : 

Tx^i^ê  grand  bxon^e.  —  ^.  Fruste. 

Yalérien  jeune  (fils  de  Gallien).  Petit  bronze,  divo  valeriano. 
Tète  radiée  de  Yalérien  à  droite.  —  ^.  Yalérien  emporté  au  ciel 

f^WJfi  aîgle.  CONSEGRATIO. 

CQ|[)alantin  II.  victoru  ayg.  Petit  bronze.  Tête  de  Fempereur 
l^iiirQUe.  —  s^.  OeuK  Victoires  portant  un  bouclier  avec  vot.  . . . 

Qr^n.  Petit  bronze.  Tête  de  l'empereur  avec  un  baqd^u 
p^lé^  drpite.  —  S^.  L'empereur  debout  relevant  une  |emme  à 

I^K^^qfJUL.  |i£PA|UT|0  REIPVBUCiE. 

DESNOYERS. 

—  M.  le  Président  fait  connaître  qu'il  se  propose  de  réunir  tous  les 
oljets  anciens  qui  ont  été  trouvés  dans  le  département  du  Loiret,  et 
<|m  sont  déposés  au  Musée,  pour  en  faire  un  musée  spécial  ou  musée 
oriéanais. 

—  Le  ta^arail  de  M.  de  Raucourt,  sur  les  comtes  de  Gien,  est  ren- 
voyé à  la  commission  des  publications. 


9fp«ee  d«  vendredi  tG  Juillet  1898. 

Présidence  de   M.  Bimbenet,  vice-présideut, 

M.  le  Président  signale,  dans  le  dernier  numéro  du  Journal  d€s  Sa- 
«iâei  mfianUSj  un  compte-rendu,  fait  par  M.  Alexandre  Bertrand,  des 
tmax  çoatenus  dans  le  tome  XV  des  Mémoires  de  la  Société. 


—  52  — 

—  M.  Imbault  fait  un  rapport  sur  la  visite  faite  par  la  commisràm 
nommée  pour  examiner  les  maisons  que  le  projet  de  construction  des 
marchés  doit  faire  disparaître. 

La  Société  vote  Timpression  de  ce  rapport  dans  le  Btr/fefî». 


CONSERVATION  DES  MAISONS  REMARQUABLES  DU  QUAIOIER 

DES  HALLES. 

Orléans,  ville  privilégiée  entre  toates^u  pmnt  de  vue  de  Tar- 
chitecture  de  la  renaissance,  renferme  dans  son  enoeiiile  une 
grande  quantité  de  maisons  remarquables.  Un  quartier  surtout 
de  notre  vieille  cité  conserve  son  caractère  ancien  ;  oe  quartier, 
commençant  aux  lues  du  Poirier  et  de  la  Cholerie,  passant  par 
le  Marché-à-la- Volaille,  descend  jusqu'au  quai,  pour  remonter, 
par  les  rues  Sainte-Catherine  et  de  TÉcrevisse,  jusqu'à  notre 
ancienne  maison  commune  et  à  Thôtel  Cabu. 

Dans  ces  rues  étroit is  et  si  pittoresques  se  trouvent  réunis: 
un  mur  romain,  des  maisons  des  XIV*,  XV%  XVI*  et  XVII^siè- 
des  ;  elles  se  touchent,  se  serrent  les  unes  contre  les  autres 
et  semblent,  en  se  soutenant  mutuellement,  vouloir  braver  les 
siècles.  Au  milieu  d>lles,  nous  voyons  une  chapelle,  véritable 
b\jou  architectural,  délicatement  sculptée,  dernier  genre  de 
Tarchitecture  ogivale. 

Ce  quartier  si  intéressant  devra,  pour  des  besoins  nouveau 
d*édilité,  disparaître  bientiM.  Cette  chapelle,  ces  maisons  devnNit 
étr^  démolies*  et  avant  peu«  sans  doute,  Tartbte,  rarchéologue, 
Tétranger.  ne  |>ourrout  plus  s\  égarer,  y  admirer  et  y  réier. 

L'administration  municipale,  forcée  de  détruire  tant  de  bdles 
œuvres  du  passée  veut  conserver  le  plus  possible  les  acm- 
venir^  précieux  laissés  par  nos  pères. 

Die  v»us  a  demandé  de  lui  indiquer  les  façades  qui,  par  leur 
mérite  et  leur  con$er\^tion«  pourraient  être  transportées  sur 
d  autn^s  Plaints  de  noire  ville  moderne. 

Pour  rwnpUr  ce  w\mi  si  en  rapport  avec  v^  iiées  sî  bien  in- 
diquiSï^   ptr    voire  devise  :  .4»H^îlal»   cu-^ode»,  vtnis    axei 


~  53  ~ 
nommé  une  commission  qui  a  râité  avec  le  plus  grand  soin 


restes  du  passé. 
Elle  recommande  d'une  façon  toute  particulière  à  la  sollicitude 
éclairée  de  l'administration  municipale  la  vieille  porte  qui   ser- 
vait d'entrée  à  la  ville  romaine  ;  ses  deux  larges  arcades,  sur- 
xiàontées  d*un  mur  renfermant  deux  étages  de  galeries,  sont  les 
seuls  restes  de  l'ancien  Genahum. 

Parmi  les  plus  remarquables  constructions  qui  pourraient 
^tre  réédifîées,  nous  citerons,  par  ordre  de  marche  :  le  joli 
cabinet  renaissance  qui  se  trouve  au  fond  de  la  cour  de  la 
xnaison  rue  du  Poirier,  u?  41.  Ce  cabinet  d'estude,  petit  mo- 
nument établi  sur  voûte,  avec  ses  caissons,  colonnes,  consoles, 
arcades,  corniches,  sentences  gravées,  brillantes  sculptures,  est 
charmant  et  mérite  une  attention  particulière. 

Les  maisons  d'Âlibert,  Marché-à-la-Volaille,  n»  6;  de  la  Co- 
quille, rue  Pierre  Percée  (derrière  d'une  maison  numérotée  sur 
le  quai);  celle  en  face,  n°  Â,  avec  leurs  pilastres,  leurs  portes 
ornées  de  caryatides,  leurs  arcades,  cartouches,  sculptures  si 
Snes,  si  délicates  et  si  gracieuses,  sont  des  types  ravissants  du 
XTI*  siècle. 

Une  autre  maison,  aussi  rue  Pierre-Percée,  n<'  6,  dont  les 
emiiches  à  larges  cavets  couverts  de  feuilles  de  chardons,  de 
fleorset  de  figurines,  les  croisées  à  croisillons  et  à  tores  se  tra- 
Tereant,  représente  dignement  l'architecture  du  moyen  âge. 

Toutes  ces  maisons,  bien  conservées  et  en  bons  matériaux, 
pourraient  être  transportées  et  reconstruites  sur  un  autre 
pont. 

Oansla  rue  de  l'Ecrevisse,  no  31,  se  trouve  une  maison  en 
bois  dont  la  &çade,  complètement  dépourvue  de  ses  sculptures, 
oSre  maintenant  peu  d'intérêt  ;  mais  une  galerie  et  un  puits 
Miés  dans  la  cour  formeraient,  étant  reconstruits,  de  bons  mo- 
dèles de  l'architecture  en  bois  du  XVI*  siècle. 

La  maison  rue  des  Hôtelleries,  n**  60,  par  son  importance, 
aoQ  Graementation,  ses  sculptures,  mérite  d'appeler  l'attention 
de  l'administration. 
Noos  recommandons  aussi  dans  cette  même  rue  une  maison 

4. 


—  54  — 

portant  le  n*  11^  d'un  type  riche  et  gracieux  ;  elle  fournira  un 
excellent  modèle  du  style  du  XVn«  siècle. 

La  jolie  chapelle  Saint-Jacques,  avec  ses  délicieuses,  abon- 
liantes  et  si  fines  sculptures,  doit  bien  aussi  fixer  l'attention  et 
attirer  les  regards  ;  mais  son  état  de  délabrement,  la  détériora- 
lion  de  ses  pierres  donnent  malheureusement  la  certitude  que 
là  démolition  de  ce  joyau  deviendrait  sa  perte,  et  qu'une  recons- 
traction  serait  impossible.  Aussi  prions^nous  l'administration 
<le  faire  tous  ses  efforts  pour  ne  point  y  toucher. 

Cette  chapelle  et  la  porte  de  ville  dont  nous  avons  parlé  ci- 
dessus  ne  sauraient  être  rétablies  une  fois  démolies,  et  leur  dis- 
parition  ferait  naître  de  profonds  et  légitimes  regrets. 

Nous  signalons  les  enseignes  de  l'Ours,  Marché-à-la-Vb- 
laille,  n<*  4;  de  l'Écrevisse,  rue  du  même  nom,  n^  18,  que  notre 
collègue,  M.  Patay,  vient  de  rappeler  à  l'attention  du  public 
dans  son  excellent  ouvrage  sur  les  Enseignes  du  vieil  Orléans ^ 
et  que  la  pointe  fine  et  délicate  de  M.  Emile  Davoust  reproduit  si 
bien.  Ces  enseignes,  en  cas  de  démolition  des  façades  où  elles 
sont  incrustées,  pourraient  venir  augmenter  le  nombre  de  celles 
déjà  déposées  au  musée  archéologique. 

Nous  verrions  aussi  avec  bonheur  placer  dans  ce  sanctuaire 
de  l'art  ancien  les  nombreux  et  jolis  débris  sculptés  de  maisons 
dont  la  légère  importance  ne  peut  faire  penser  à  la  réédification, 
et  qui  proviendraient  des  n*>  3  et  6  de  la  rue  du  Châtelet; 
17  de  la  rue  de  l'Écrevisse  ;  15, 17  et  24  de  la  rue  dés  HôteU' 
leries. 

—  M.  le  Secrétaire  lit  le  projet  de  BuUeiin  n®  97,  deuxième  trir 
mestre  de  1878.  Ce  projet  est  renvoyé  à  la  commission  des  publi- 
cations. 


—  »:  — 


PtéMmu  d»  IL  BiliBMir;  «iM-pnMbfil. 

H  lé  PrétidMil  sigide,  (Murmî  les  ouvrages  déposés  s»  lé'boreaM, 
le  lame  V  du  finitet»  «itûofa^îijfiw  et  %ktmifÊè.  publié  sous  la  di^ 
reetionde  la  Société  de  Tarn-rett^Garoitte,  cooleèMit  l'anljse,  m' 
qoelqoes  mots,  d'un  ouvrage  italien  intitulé  :  Orfjjfiée  et  §uié»  de 
Iw^e  d'Are,  et  dans  lequel  seraient  émises  certaines  opinions  au 
sojet  de  l'origine  italienne  de  la  famille  de  la  vierge  de  Vaucouleurs. 

—  Au  nom  de  la  commission  des  publications,  M.  Danton  fait  un 
npport  vei|Md  sur  1^  B/M^tin  n<>.  97,  deuxième  trimestre  de  1818. 

Adoptant  les  conclusions  de  ce  rapport,  la  Société  vote  l'impression 
de  ee  BMelin. 

—  Au  nom  de  la  même  commission,  le  même  membre  fait  encore 
un  rapport  sur  la  notice  de  M.  Buchet,  accompagnant  la  copie  du  con- 
tnl  de  mariage  d'Anne  d'Orléans  avec  André  de  Chauvigny,  et  con- 
clnt  à  l'impression  du  tout  dans  les  Mémoiret  de  la  Société. 

Ces  conclusions  sont  adoptées  par  la  Société. 

•  •    •         • 

—  H.  Doinel  donn»  bitiire  de  la  relation  du  vojage  d*un  étudiant 

bUois  i  Orléans  en  1599,  trouvée  dans  les  manuscrits  de  la  biblio- 
thèque de  Bàle,  et  traduits. far  M*  de  Félice,  membre  correspondant 
de  la  Société. 
Ce  travail  est  renvoj^à  la  commission  des  publicatioM. 


—  56^ 


wmméraâÊ  ••  M*t  i«f  • 


Prétideneê  de  H.  Tabbé  Desnoters,  prémdenL 

M.  de  Molandon  fait  connaître  à  la  Société  qu*il  a  rédigé  trois  ta- 
bleaux généalogiques  de  la  famille  de  Jeanne  d'Arc,  et  demande  à  les 
joindre  à  son  mémoire  sur  cette  famille. 

La  Société  accède  à  cette  demande. 


■•■libre  élB  •«  cevra  d«  tf  l«lèic  trlaieatre  de  iSf  II* 

Titulaire  ré$iiant. 
M.  Emile  Dayoust. 


•«vTAfee  eflerte  *  la  Société  •«  eeare  ûm  treleléBie 

«rfaMetre  «e  l'asMée   i9f8. 


I.  —  PAR  LES  AUTEURS. 

L'abbé  J.  Corblet.  —  Des  lieux  cantacréê  à  VaimnUtration  du 
haptême,  Paris,  1878. 

II.  —  PAR  LES  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

Angers.  —  Mémoires  de  la  Société  académique  de  Maine-et-Loire^ 
t.  XXXIII  et  XXXIV. 


—  57  — 

Auxerre.  —  Hiitoire  de  VAuxerrmy  par  A.  Challe,  publication  de 
la  Soeiété  des  sciences  historiques  et  naturelles  de  ITonne. 

Beauvais.  —  Mémoirts  de  la  Sodété  académique  et  arekéoUgique 
dm  ééparlemmU  de  VOue,  U  X,  i^  partie. 

Boulogne-sur-Mer.  —  Mémoire$lde  la  Seéété  académique  de  Far* 
ramUetemeui  de  Boulogne- $ur-Mer^  t.  VI^  l*'  fascicule. 

Bourg.  -—  Annalee  de  la  Soàéle  d'émulation  deFAin^  1878,  anil, 
mai  et  juin. 

Bruxelles.  —  Re9ue  belge  de  numimaiique,  1878»  34*  année. 

Cabors.  —  Bulletin  de  la  Société  dn  éludée  littéraire$^  iàenti- 
fiquee  et  artiitiquee  du  Lot,  t.  FV,  l*'  fiiscicule. 

Cannes.  —  Mémoirei  de  la  SociéU  de  Cannes,  t.  VI,  1876. 

Châlons-sur-Marne.  —  Mémoiret  de  la  Soeiété  tagrieultmre  du 
éépariement  de  la  Marne,  année  1876-1877. 

Mâcon.  —  Annalee  de  l'Académie  de  Màeon,  2*  série,  t.  !•',  1878. 

Harsrille.  —  Répertoire  dn  travaux  d^  la  Société  de  etatiitique  d$ 
MmrmUe,  t.  XXXYU,  2*  partie,  1878. 

Hontauban.  —  BuUetin  archéologique  et  kietoriquê  de  Tarn^et* 
Garonne,  Montauban,  1877,  1«^,  2«,  3*  et  4*  trimestres  1877. 

Nice.  —  Société  centrah  d'agriculture,  d'horticulture  et  d'accli" 
wuitation  de  Nice  et  dn  Alpci-MaritimeOy  2«  période  décennale, 
année  1878,  71*  bulletin. 

Nîmes.  —  Mémoirei  de  l'Académie  du  Gard,  année  1876. 

Paris.  —  Revue  des  Sociétés  savantes,  6*  série,  t.  VI,  septembre 
et  octobre  1877. 

—  Journal  des  Savants^  juin  1878. 

Pau.  —  Bulletin  de  la  Société  des  seiencn,  lettres  et  arts  de  Pau^ 
1876-1877. 

Piliers.  -^  fitiUelifi  de  la  Société  des  antiquaires  de  l'Ouesi^ 
l«Mme8tredel878. 
RoDen.  —  Préds  analytique  dn  travaux  de  l'Académie  dee  sàetteee, 

yks-leUm  et  aru  de  Rouen,  1876-1877. 
Suntes.  —  Bulletin  de  la  Société  dn  orMvn  historiqun  de  la 

SmUngeet  de  FAunis,  procès- verbaux  des  séances,  n^  7, 1878. 
Vaieace.  —  Bulletin  de  la  Société  départe  mentale  d'archéologie  et 

^  Kt(ti(îfiie  de  It  Or€mie,  année  1878,  46*  liTraison . 


I 
I 


-59- 

ValencÎQJines.  r—.^e\iue  agricole^  infiuitrieUe,  lifféraîre  et  ari 
(ique  dé  Taleh^^ties,  30^  année^  t.  XXX^  o®  6;  juin  1818. 

ABONNEMMS  DK  LA  90ei#p£. 

'.  ■  •  .  .  .       .• 

Revue  iritiqfUtîl^nhtoîte'it  de  Kttêramre,  W^'9è\  M  et  30. 
BiUteîif^dèhSùei«téMfiû§rûpMtfifè;  ^  â(nnê^,  jdllet  i^8. 
Polybiblioti.  —  Revue  bibliographique  universelle,  partie  VHtétA 


otUA|#, 4^ itijB.  JAIWI»  cu«|»|^tM«iHinBVIK«\#* 


BULLETIN 


Dl  LA  SOCIETE 


ABGOÉOLOGIQUE  ET  HISTORIOUE  DE  L'ORLÉANAl!^ 


N^  99. 


QUATRIÈME  TRIMESTRE  DE  1878. 


Séanee  du  vendredi  O  Bovemlire  1898. 

Présidence  de  M.   i'abbé  Desnoyers,  président. 

M.  le  Président  prononce  une  allocution  dans  laquelle  il  rappelle  la 
perte  récente  faite  par  la  Société  dans  la  personne  de  U^^  Dupanloup, 
l'illustre  époque  d'Orléans,  membre  honoraire  de  la  Société. 

La  Société  vote  l'impression  de  cette  allocution  dans  le  Bulletin. 

Notre  première  séance  est  ordinairement  animée  par  la  joie, 
car  il  est  doux,  après  deux  mois  de  séparation^  de  revoir  des 
collègues  et  des  amis,  de  renouer  les  liens  du  travail  et  ceux 
^'une  sincère  confraternité  ;  mais  il  me  faut  aujourd'hui  imposer 
silence  au  plaisir  du  retour,  et  vous  adresser  des  paroles  de 
Iristesse,  car  la  mort  est  entrée  parmi  nous  et  a  frappé  deux 

BULLETIN  N«  99.  5 


raecobr^G  dont  la  mémoire  ne  doit  pas  périr  :  Mr  Dupanloun 
M.  l'abbé  Guiot. 

Vous  étiez  fiers,  Messieurs,  el  nous  devions  Télre,  de  compter 
parmi  vos  membres  d'honneur  celui  qui,  par  sa  magnifique  in- 
telligence, les  richesses  de  ea  parole,  les  hauteurs  de  sa  pensée, 
son  aawur  intrépide  pour  les  notules  causes,  son  dévoûment  à  la 
France,  était  la  gloire  de  notre  ville  et  une  de  celles  du  pays. 
D'autres  diront,  Messieurs,  les  dons  remarquables  que  la  Pro- 
vidence avait  accordés  à  noire  illustre  Évéque,  et  ils  le  diront 
sans  craindre  le  jugement  de  la  postérité.  Nous,  Messieurs,  nous 
l'appréderons  surtout  du  côlé  qui  louche  i  nos  études.  Le  nom 
de  Met  Dupanloup  est  désormais  inséparable  de  celui  de  Jeanne 
d'Arc,  à^laquelle  noire  Société  a  tant  de  fois  consacré  ses  tra- 
vaux, et  dont  la  gloire  lui  est  si  chère  :  il  a  deux  fois  couronné 
de  son  éloquence  noire  libératrice,  défendu  vaillamment  son 
honneur  ;  il  a  appelé  sur  sa  lète  les  hommages  de  l'Église,  el  les 
derniers  jours  de  son  Ame  si  française  onl  élé  employés  k  de- 
mander à  la  France  que  les  vitraux  de  noire  cathédrale  devins- 
sent l'histoire  de  la  vierge  de  Domremy,  el  que  l'ancien  monu- 
ment, érigé  à  son  honneur  sur  le  vieux  pont,  fût  rééditié.  Il  est 
mort  avec  ta  consolation  de  voir  que  sa  voix  avail  été  entendue; 
il  peut  dormir  paisiblement  son  sommeil  du  tombeau,  car  les 
souscriptions  ont  noblement  répondu,  et  les  générations  futures 
pourroni  lire  sur  les  verrières  de  noire  cathédrale  l'histoire  de 
celle  qui  sauva  leurs  aucâlres,  parce  qu'elle  aima  beaucoup  son 
Dieu  et  sa] patrie 

La  pairie!  Vous  avez  appris,  Messieurs,  combien  W'  Dupan- 
loup, lui,  également  savait  l'aimer.  C'est  aux  Orléanais  surtout, 
témoins  journaliers  de  son  dévoûmeut,  de  sou  courage  durant 
les  jours  d'angoisses  de  noire  cité,  en  1870,  à  dire  ce  qu'il  y  avait 
de  noble  fierté,  d'indomptable  courage  dans  celte  âme,  que  les 
grandes  causes  séduisaient,  entraînaient  Jusqu'à  l'oubli  d'elle- 
même,  passionnaient  jusqu'au  sacrifice! 

Orléans  ne  lui  a  pas  élé  ingrat!  Quatre  ceni  quarante-sept  ans 
ont  passé  sur  le  bûcher  de  Jeanne  d'Arc,  et  noire  cité  lui  montre 
chaque  année  sa  reconnaissance  comme  au  S  mai  14S 


—  61  — 

cité,  le  23  octobre,  s'est  levée  tout  entière  pour  saluer  TËvèque 
de  ses  mauvais  jours,  l'ami  de  sa  libératrice.  Ce  n'était  pas, 
fous  Tavez  tous  vu,  Messieurs,  le  jour  d'un  ensevelissement, 
mais  celui  d'un  triomphe  :  ainsi  descendent  au  tombeau  les 
grands  hommes  qui  lèguent  à  la  reconnaissance  publique  leur 
vie,  leurs  sacrifices  et  leur  nom!... 

Nous  garderons  également,  Messieurs,  comme  un  riche  héri- 
tage de  notre  ville  et  de  notre  Société,  la  mémoire  de  celui  qui 
fot  grand  par  les  vertus  qui  font  la  véritable  grandeur  ;  nous 
placerons  dans  nos  plus  vifs  regrets,  les  attachant  aux  pages  de 
celte  première  séance,  la  glorieuse  mémoire  de  celui  qui  a  déjà 
reçu,  pour  ne  jamais  le  perdre,  le  nom  de  VÉvêque  d'Orléans, 
et  nous  y  ajouterons  :  de  Jeanne  d'Arc! 

—  M.  le  Président  lit  une  notice  sur  M.  l'abbé  Guiot,  curé  de 
Chécy,  membre  titulaire  non  résidaht  de  la  Société. 

L'insertion  de  celte  notice  au  Bulletin  est  également  volée  par  la 
Soeiélé. 

NOTICE  SUR  M.    l'aBBÉ  GUIOT. 

Il  me  faut  maintenant  vous  parler  d'une  autre  perte  faite  par 
b Société  :  après  une  longue  et  douloureuse  maladie,  M.  Guiot, 
doyen  de  Chécy,  notre  membre  correspondant,  est  sorti  de  ce 
monde,  lorsque  son  ftge  lui  promettait  encore  d'assez  longues 
ttmées.  Sa  carrière  n'a  pas  été  sans  doute  aussi  brillante  que 
celle  dont  je  vous  parlais  il  y  a  quelques  moments;  mais  si  la 
Profidence  ne  l'avait  pas  conduit  dans  les  voies  glorieuses  de 
^éloquence,  du  combat  et  des  grandes  choses,  elle  lui  avait  ac- 
cordé ce  qui  donne  à  la  vie  son  honneur,  son  utilité  et  son  droi  t 
i l'accueil  de  la  terre  et  du  ciel. 

If.  Guiot,  né  à  Pithiviers,  en  1818,  fut  un  des  meilleurs 
^èves  du  petit  Séminaire.  Il  avait  chaque  année  l'habitude  de 
retourner  dans  sa  famille,  chargé  de  couronnes  attestant  déjà 
K8  aptitudes  littéraires.  Après  avoir  exercé  le  professorat,  où  il 
ht  an  excellent  maître,  il  devint  un  curé  également  excellent 


dans  les  paroisses  de  Triguëres  et  de  Baule,  puis  il   fut  nommé 

doyen  de  la  paroisse  de  Cliécy.  Il  sut  conquérir  partout  resttme 
et  l'ai  lac  lie  ment  de  quiconque  s'approchait  de  lui,  car  le  ciel 
avait  admirablement  doué  l'âme  de  M.  Guiot  :  la  pénétration  de 
son  irileliigeDce,  la  finesse  de  son  esprit,  la  délicatesse  de  son 
goût  littéraire,  la  richesse  de  son  imagination,  la  distinction  de 
sa  parole,  le  charme,  et  mieux  que  tout  cela,  la  droiture  de 
son  caractère,  la  sûreté  de  ses  rapports  el  une  solide  piéli, 
avaient  formé  en  lui  un  homme  el  un  prêtre  remarquables. 
Disposé  à  sentir  tout  ce  qui  est  beau,  tout  ce  qui  élève,  U  fut 
l'explorateur  intelligent  des  ruines  romaines  de  Triguères;  il 
devina  leur  importance,  leur  donna  son  temps,  ses  études,  sor 
crayon  de  dessinateur,  recueillit  les  objets  sortis  des  fouilles 
que  nécessitait  l'établissement  du  chemin  de  fer,  et  c'est  alors, 
Messieurs,  que,  pour  honorer  cet  habile  et  savant  ouvrier,  voua 
l'admîtes  parmi  vous  en  qualité  de  membre  correspondant.  Il 
était  digne,  Messieurs,  de  porter  ce  titre,  car  les  beureuseï 
fouilles  de  Triguères  avaient  développé  en  lui,  pour  ne  plue  ja- 
mais disparaître,  le  goût  éclairé  de  nos  antiquités  provinciales. 
Je  le  vois  encore,  dans  son  presbytère  de  Chécy,  où  il  avait  soi 
gneusement  transporté  son  petit  musée  de  Triguères,  me  mon- 
trant avec  une  joyeuse  fierté  le  fruit  de  ses  recherches.  Je  m"; 
associais  de  grand  cœur,  sauf  une  réserve  que  son  délicieux  ca 
ractère  me  permettait  de  lui  dire:  notre  cher  collègue  pensai 
et  soutenait,  avec  une  ardente  bonne  foi,  que  Triguères  étai 
Veliaunodunum.  Celait  bien  irrespectueux  pour  notre  Gêna 
bum;  mais  il  fallait  bien  pardonner  cette  audacieuse  manièred 
voir  &  l'investigateur  passionné  des  fouilles  de  Triguères,  à  l'en 
thousiaste  re constructeur  de  cette  localilé  romaine  :  la  palerniti 
avait  quelque  peu  obscurci  la  sûreté  de  son  jugement. 

Ce  qu'il  avait  recueilli  ne  sera  pas  dispersé.  Messieurs,  e 
j'ai  la  consolation  de  vous  dire  que,  grâce  à  l'intervention  d 
l'un  de  nos  collègues,  j'ai  pu  acquérir,  pour  le  Musée  bisln 
rique,  ce  petit  trésor  et  le  déposer  dans  la  f>alle  qui,  vous 
savez  peut-être,  sera  exclusivement  destinée  à  contenir  les  me 
nuraenis  de  notre  archéologie  orléanaise.  


—  63  — 

Le  goût  de  M.  Guiot  pour  la  science  historique  en  embrassait 
toutes  les  branches,  et  les  églises  de  Triguères,  Baule  et  Chécy 
ont  profité  de  son  savoir,  de  son  zèle  et  de  son  habile  persévé- 
nnce. 

Je  vous  ai  parlé  de  ses  aptitudes  littéraires.  Quoique  la  litté- 
rature ne  soit  pas  l'objet  spécial  de  nos  études,  nous  ne  devons 
pas  nous  brouiller  avec  elle  et  la  traiter  en  étrangère.  Elle  n'est 
[tts  sans  doute  pour  nous  la  sœur  aînée  ;  mais  regardons-la 
comme  un  membre  de  famille,  et  cultivons  son  amitié.  J'aime 
donc  à  vous  dire,  Messieurs,  que  notre  cher  collègue  était  un 
charmant  poète,  rempli  de  grâces  et  d'atticisme  ;  il  a  chanté 
Jeanne  d'Arc,  chanté  délicieusement  petites  et  grandes  choses  ; 
il  a  même  voulu  lutter  avec  Horace,  et,  au  dire  de  fins  connais- 
seurs, il  lui  reste  égal.  Espérons  et  demandons  que  son  manus- 
crit paraisse  au  jour,  et  soit  le  monument  de  son  goût  et  de  son 
amour  du  travail. 

Vous  lui  en  élèverez  un  autre,  Messieurs,  dans  vos  souvenirs, 
et  nous  aimerons  la  mémoire  de  ce  collègue  si  pénétrant  et  si 
aimable,  de  ce  littérateur  si  intelligent  et  si  gracieux,  et  vous 
laisserez  dire.  Messieurs,  à  mon  amitié  réfléchie  pour  lui,  ce 
prêtre  si  dévoué  à  l'honneur  de  son  Dieu  et  au  bien  des  âmes!... 

—  M.  Chouppe  fait  hommage  à  la  Société  d'un  dessin  représentant 
an  dolmen  appelé  Pierre-Fenas,  existant  sur  le  territoire  de  la  com- 
omne  d*Épieds. 

La  Société  adresse  des  remerctments  à  M.  Chouppe. 

--  M.  Danton,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  fait  un 
npport  verbal  sur  le  travail  de  M.  de  Félice,  intitulé  :  Un  étudiant 
Woii  à  Orléans  en  1599. 

la  Société,  adoptant  les  conclusions  de  la  commission,  vote  Finsertion 
de  ce  travsdl  dans  les  Mémoires. 


-64  — 


Séance  dn  vendredi  tt  novembre  1898. 

Présidence  de  M.  Tabbé  Desnoyers,  prérident, 

M.  le  Président  donne  lecture  à  la  Société  d'une  lettre  de  M.  Mas- 
senat,  qui  remercie  la  Société  de  Favoir  admis  au  nombre  de  ses 
membres  correspondants. 

—  M.  Basseville  fait  hommage  à  la  Société,  au  nom  de  M.  Saute- 
reau,  professeur  au  Lycée  d'Orléans,  d'un  charmant  volume  de  vers 
intitulé  :  Les  bords  du  Loiret,  sorti  des  presses  de  M.  Jacob,  et  illustré 
d'un  frontispice  à  l'eau  forte  de  Lalauze  d'après  Giacomelli. 

La  Société  décide  que  l'expression  de  ses  remercîments  à  M.  Sau- 
tereau  sera  consignée  au  procès-verbal. 

—  La  Société,  sur  la  proposition  de  son  bureau,  vote  une  somme  de 
100  fr.  pour  le  monument  à  ériger  à  la  mémoire  de  Mi^**  Dupanloup. 

—  M.ll'abbé  Pesnoyors  donne  lecture  d'une  notice  intitulée:  Che- 
villy  archéoloiivjue. 

Celte  notice  est  renvoyée  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  le  Secrétaire  lit  le  projet  de  BuUetin  du  troisième  trimestre 
de  187S. 

Le  renvoi  de  ce  projet  à  la  commission  des  publications  est  voté  par 
la  Société . 


—  65  - 


Séance  dn  vendredi  18  décembre  1898. 
Préndence  de  M.   l'abbé  Desnoters,    président. 

M.  Tabbé  de  Torquat,  au  nom  de  M®  Leroy,  avoué  à  Montargis,  fait 
hommage  à  la  Société  de  six  médailles  de  Gallien,  petit  bronze,'\^ trou- 
vées faubourg  de  la  iMadeleine,  au  lieu  dit  les  Ciosiers. 

—  MM.  Desnoyers,  de  Molandon  et  de  Beaucorps  présentent 
comme  membre  correspondant  M.  de  La  Vallière,  directeur  des  Assn- 
snrances  mutuelles  de  Blois,  membre  de  la  Société  archéologique  du 
Vendômois. 

—  MM.  Desnoyers,  de  Molandon  et  de  Torquat  présentent  comme 
membres  correspondants  MM.  Leroy,  avoué  à  Montargis,  et  Thomas, 
directeur  de  TÉcole  professionnelle  de  la  même  ville. 

~  La  Société  arrête  rechange  de  ses  publications  avec  celles  de  la 
Société  archéologique  de  Montauban. 

—  M.  Desnoyers  donne  lecture  du  rapport  fait  dans  la  Revue 
des  Sociétés  savantes  (t.  IV,  juillet  et  août  1877)  sur  le  tome  XV 
de  la  Société.  Il  sait  que  ce  rapport  a  produit  parmi  ses  collègues 
un  véritable  étonnement,  car  ils  avaient  toujours  regardé  comme 
hors  de  doute  rauthenticité  des  objets  sortis  de  la  Loire.  Il 
demande  si  la  Société  approuverait  une  lettre  qu'il  a  l'intention 
d'écrire,  au  nonl  de  ses  collègues  et  au  sien,  à  M.  Bertrand, 
^  en  donne  communication. 

1^  M.  Bertrand  regrette  (p.  22)  que  l'authenticité  des  objets 
recueillis  ne  paraisse  pas  incontestable  et  n'ait  pas  été  suffisam- 
nient  surveillée. 

M.  Desnoyers  lui  répond  que  chaque  jour  les  fouilleurs  tra- 
vaillaient sous  les  yeux  des  Orléanais  qui,  du  haat  du  pont,  et  en 
descendant  même  auprès  de  la  grève,  voyaient  de  leurs  propres 


—  66  — 

1^  objels  sortis  â*'  la  Loire.  Ciiaque  matin  les  antiquaires 
-ll^glIaientégaUMiicnteus-iriémeschez  les  fouilleurs  el  leur 
•lient  les  résultats  de  la  veille  ;  —  que  la  Société  entière, 
,  plusieurs  membres  ne  donnent  pas  facilement  leur  croyance, 
.  jjinais  élevé  le  moindre  doute  sur  Fautlien licite  des  trou- 
y^  •  que  la  Loire  n'est  pas  le  seul  endroit  à  Orléans  où  Ton 
•ffttuvé  des  monnaies  gncqucs  :   une  médaille  de  Corinthe  a 
ji*  trouvée  auprès  de  la  porte.  Bourgogne  en  exécutant  les  tra- 
is du  pont  de  Vierzon,  une  autre  dans  le  cours  de  cette  année, 
r$uitedes  travaux  de  la  rue   Bourgogne  :   c*est  un  Caracalla 
gnnà  bronze  frappé  à  Perinllio. 

00  M.  Bertrand  (p.  20)  dit,  en  parlant  des  pilum  trouvés, 
jn'en  l'absence  de  tout  dessin,  il  ne  peut  vérifier  l'assertion  de 

raateur. 

If.  Desnoyers  lui  répond  qu'il  n'a  pas  sans  doute  eu  le  temps 

Afi  parcourir  les  planches  jointes  au  mémoire,  car  dans  l'atlas, 

pi.  Si  ^^  ^'  ""  ^^^  pilum  est  dessiné  avec  l'échelle  de  réduction. 

H.  Desnoyers  attache   trop  d'importance  à  Topinion   d'un 

maître  dans  la  science  pour  ne  pas  se  soucier  des  lignes  qu'il  a 

frites.    Il  le  remercie  des  paroles  bienveillantes  dites  par  lui 

i  son  égard,  mais  espère  rclairer  par  sa  réponse  la  droiture  du 

savant  directeur  du  Musée  de  Saint- Germain. 

La  Société  approuve  la  réponse  de  M.  Desnoyers  el  décide 
que  le  procès-verbal  la  contieuJi.i. 

—  M.  .larry,  au  nom  do  la  coniiiiissiim  dos  publications,  fuit  un  rap- 
port sur  le  Bulletin  du  troisiôiiir  iriiiiestrc  de  1878  el  conclut  à  Tiui- 
pression. 

Ces  conclusions  sont  adopti^es  par  la  Société. 

—  Le  iiu^im*  iiieinbrc  fait  un  rapport  sur  le  travail  de  M.  labbé 
Dt^snoypis  intitulé  :  Cht'i'illij  archêotn.iifjur, 

La  Soriélt'^  voto  Timpression  du  travail  do  M.  Desnoyers  dans  les 
Mémoires,  ronforniéuient  aux  conrlnsions  de  la  conunission. 

—  M.  le  Président  fait  connaître  à  la  Société  qu  une  conunission 


-  67  — 

qui  compte  un  certain  nombre  de  membres  de  la  Société  a  été  récem- 
ment instituée  par  M(^<'  Coullié,  pour  s'occuper  des  verrières  de  la 
cathédrale. 

Cette  commission  est  composée  de  MM.  Desnoyers,  président  ; 
Collin,  Bimbenet  (Daniel),  Marcille,  Chouppe,  Jarry  (Louis),  de  la 
Rocheterie,  Dusserre,  Tabbé  Séjourné,  trésorier. 

—  M.  de  Molandon  donne  lecture  d'un  chapitre  additionnel  à  son 
travail  sur  La  famille  de  Jeanne  d*Are»  chapitre  qui  contient  l'analyse 
d'un  certain  nombre  de  pièces  justificatives. 

La  Société  prononce  le  renvoi  de  ce  travail  à  la  commission  des 

publications.    ■ 


SéAnce  dn  vendredi  S9  décembre  1898. 

Présidence  de  M.   Tabbé  Desnoyers,  président. 

M.  le  Président  donne  communication  d'une  lettre  de  Mf^  Tévéque 
d'Orléans,  qui  remercie  la  Société  de  sa  souscription  pour  le  monu- 
ment de  M^  Dupanloup. 

—  M.  Loiseleur  demande  que  des  démarches  soient  faites  pour  que  la 
me  du  Four-à-Chaux,  dans  laquelle  est  né  Stanislas  JuUien,  porte  à  l'a- 
venir le  nom  de  ce  savant  orientaliste. 

—  MM.  Bimbenet,  Boucher  de  Molandon,  de  Beaucorps,  Doinel  et 
deTorquat  présentent  comme  membre  correspondant  M.  Henri  Cour- 
ûi,  auteur  d'une  brochure  ayant  pour  titre  :  Saint  Marcel,  apôtre  et 
^(irtyr  de  Châlons. 

—  M.  le  Président  fait  connaître  à  la  Société  qu'il  a  reçu  de  M.  le 
Maire  la  copie  d'une  dépêche  ministérielle  adressée  à  M.  le  Préfet  du 


—  es- 
Loiret,  concernant  Tallocation  définitive  par  l'État  d  une  subvention 
de  15,000  fr.  pour  la  restauration  de  la  salle  des  Thèses. 

—  M.  Danton,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  fait  un 
rapport  sur  le  chapitre  additionnel  au  travail  de  H.  de  Holandon  sur 
La  famille  de  Jeanne  d*Arc  et  conclut  à  Timpression  dans  les  Mémotrei, 

—  Il  est,  conformément  au  règlement,  procédé  au  renouvellement 
du  bureau  pour  l'année  1879. 

MM.  Desnoyers  et  Bimbenet,  tons  deux  rééligibles,  sont  réélus,  le 
premier  président,  le  second  vice-président. 

M.  Louis  Jarry  est  élu  secrétaire,  aux  lieu  et  place  de  M.  Basse- 
ville,  sortant  et  non  rééligible. 

M.  le  docteur  Patay  est  élu  archiviste,  aux  lieu  et  place  de 
M.  l'abbé  Cochard,  sortant  non  rééligible. 

M.  Doinel  remplace  M.  Jarry  à  la  commission  des  publications. 

M.  Basseville  remplace  M.  le  docteur  Patay  à  la  commission  de  la 
bibliothèque. 


Onvrages  offerts  H  la  8orlé(é  an  eoora  ûm  quatrième 

irimestre  de   l'année   1111911. 


I.  —  PAR  LES  AUTEURS. 

M.  Tabbé  Desnoyers.  —  Rapport  sur  le  mémoire  de  M.  Baillet, 
intitulé  :  Notice  tur  une  collection  égyptienne,  Orléans,  1878. 

M.  E.  Filleul.  —  Isabelle-Angélique  de  Montmorency,  duclwsse  de 
Châtillon. 

M.  Duchesne  de  Saint-Léger.  —  Cinq  chapitres  d'une  philosophie 
pour  totiSy  essai  sur  le  gouvernement  de  la  vie,  Poitiers,  '1878. 

M.  Gonod  d'Artemarre.  —  Discours  de  rentrée  de  la  Cour  d*appel 
d'OrUans,  Orléans,  1878. 


—  69  — 

M.  Maurice  de  Possesse. — Dangeauetsesêeigneurs,  Chartres,  1878. 

M.  Joseph  Thillier.  —  Vente  par  Henri  IV  de  deux  fours  à  ban 
à  Vendôme^  et  tune  coupe  de  bois  dans  la  forêt  de  Champrond^ 
8  octobre  1594. 

— -  Un  budget  municipal  au  XVl"  siècle, 

M.  l'abbé  Corblet.  —  La  semaine  sainte  à  Séuille  en  i878, 

H.  Alphonse  Rivier.  —  Claude  Chansonnette^  jurisconsulte  messin. 


U.  —  PAR  LES  SOCIETES  SAVANTES. 

Abheville.   —   Mémoires  de  la  Société  d*émulalion  d'Abbeville^ 
3«  série,  2°  volume. 

Amiens.  —  Bulletin  de  la  Société  des  antiquaire^  de  Picardie^ 
année  1878,  n»  2. 

Besançon.   —  Mémoires  de  la  Sodcié  d'émulation  du   Donbs, 
5«  série,  2®  volume,  1878. 

Bordeaux.  —  Société  archéologique  de  Bordeaux,  t.  IV,  t2®  fas- 
cicule, juillet  1877. 

Bourg.  —  Annales  de  la  Société  d'émulation  de  l*Ain,  H^  année 
1878,  juillet,  août,  septembre. 

Bourges.  —  Mémoires  de  la  Société  historique  du  Cher^  i^  série, 
1^  ^  et  3«  volumes,  1868,  1874,  1876. 

Bruxelles.  —  Bévue  belge  de  numismatique,  1878,  34^  année,  4®  li- 
vraison. 

—  Bulletin  des  commissions  royales  d'art  et  d'archéologie, 
Bruxelles,  1878,  17»  année,  1°',  2%  3»,  4«,  5®  et  6»  numéros. 

Cahors.  —  Bulletin  de  la  Société  des  études  littéraires,  scienti- 
fiquet  et  artistiques  du  Lot,  t.  IV,  2«  fascicule,  1878. 

Chartres.  —  Bulletin  de  la  Société  archéologique  d'Eure- et-  Loir, 
n**  133,  août  et  novembre  1878,  procès-verbaux. 

Châteaudun.  —  Bulletin  de  la  Société  dunoise,  n»  36. 

Constantine.  —  Becueil  des  Notices  et  Mémoires  de  la  Société  ar^ 
théùlogique  du  département  de  Constantine,  8®  vol.,  2^  série,  1876- 
1811. 


—  70  — 

Douai.  —  Mémoires  de  la  Société  d*agriculiurey  sciences  et  arti  de 
Douai,  2«  série,  tome  XIII,  1874-1876. 

Langres.  —  bulletin  de  la  Société  historique  et  archéologique  de 
Langres.  1"  juillet  1878. 

Le  Mans.  —  Bulletin  de  la  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts 
de  la  Sarthe,  2«  série,  t.  XVII,  3«  et  4«  trimestres  1877. 

Lons-le-Saulnier.  —  Mémoires  de  la  Société  d*émulation  du  Jura^ 
2«  série,  3«  volume,  1878. 

Marseille.  —  Répertoire  dts  travaux  de  la  Société  de  statistique 
de  Marseille,  t.  XXXVIII.  3«  de  la  8«  série. 

Nice.  —  Société  centrale  d'agriculture f  d'horticulture  et  d* acclima- 
tation de  Nice  et  des  Alpes- Maritimes,  2^  période  décennale,  année 
1878,  12*  bulletin. 

Orléans.  —  Mémoires  de  la  Société  d'agriculture,  sciences,  helles" 
lettres  et  arts  d*  Orléans  y  t.  XX,  n*»»  1  et  2. 

Paris.  —  Revue  des  Sociétés  savantes  des  départements,  6®  série, 
t.  VI,  novembre  et  décembre  1877. 

—  Le  Globe,  journal  géographique,  t.  XVII,  l™,  2®  et  3®  livrai- 
sons, 1878. 

—  Journal  des  Savants,  août  et  septembre  1878. 

Poitiers.  —  Bulletin  de  la  Société  des  Antiquaires  de  VOuest, 
2«  trimestre  1878. 

Saint-Omer.  —  Société  des  Antiquaires  de  la  Monnie,  —  Bulletin 
historique,  27«  année,  nouvelle  série,  106«  et  107^  livraisons. 

Saintes.  —  Bulletin  de  la  Société  des  archives  historiques  de  la 
Saintonge  et  de  rAuuis. 

Senlis.  —  Comité  archéologique  de  Sentis,  2®  série,  t.  III, 
année  1877. 

Sens.  —  Bulletin  de  la  Société  des  sciences  historiques  et  natu- 
relles de  l'Yonne,  33«  volume,  1878. 

Soissons.  —  BnJletin  de  la  Société  historiqite  et  scientifique  de 
Soissons,  t.  Vil,  2«  série,  1878. 

Toulouse.  —  Bulletin  de  la  Société  archéologique  du  Midi  de  la 
France,  séances  du  20  mars  1878  au  6  août  1878. 

Valence.  —  Bulletin  de  la  Société  départementale  d'archéologie  et 
de  statistique  de  la  Drôme^  année  1878,  47«  livraison. 


—  71  — 

Valenciennes.  —  Mémoires  hUioriques  de  l'arrondiMement  de  Va- 
knciennes^  publiés  par  la  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts,  t.  V, 
1878. 

—  Société  d'agriculture,  sciencei  et  arts  de  l'arrondissement  de 
Valenciennes,  —  Revue  agricole»  industrielle,  littéraire  et  artistique, 
30«  année,  t.  XXXI,  n<»  7  et  8,  juillet  1878. 


ABONNEMENTS  DE  LA  SOCIÉTÉ. 

Revue  critique,  no»  34,  35,  36,  37,  38,  39,  40,  41,  42,  43,  44, 
45  et  46. 

Remania,  juillet  1878,  n»  27,  octobre  1878,  n»  28. 

Le  Cabinet  historique,  24®  année,  juillet,  août  et  septembre  1878. 

Bulletin  d'archéologie  chrétienne,  par  M.  le  commandeur  J.-B.  de 
Rossi,  3«  série,  2«  année,  n<»  1  et  2. 

Bulletin  de  la  Société  bibliographique,  9^  année,  septembre,  oc- 
tobre, novembre  1878. 

Polybiblion,  —  Partie  technique,  2»  série,  t.  V,  9«,  lO»,  11*  et 
12®  livraisons. 

—  Partie  littéraire,  2«  série,  t.  VIII,  3%  4«  et  5«  livraisons. 


OBLÉARS,  IMP.  Dl  O.  JAGOB,  CLOITRB  BAIRT-tTUERlIl,  k. 


BULLETIN 


DE  LA  SOCIETE 


ARCHÉOLOGIQUE  ET  MMim  DE  immm 


I\^  100. 


PREMIER  TRIMESTRE  DE  1879. 


LISTE 

US  IIIBH8  DB  U  SOCIÉTÉ  ARCHÉOLOGIQUE  ET  niSTORIQUE  DE  l  ORLÉANAIS 


MEMBRES  HONORAIRES  DE  DROIT. 

MM.  le  Général  commandant  à  Orléans  le  5«  corps  d'armée, 
le  premier  Président  de  la  Ck)ur  d'Orléans, 
le  Préfet  du  Loiret, 
le  Préfet  de  Loir-et-Cher, 
le  Préfet  d'Eure-et-Loir. 
Itfêque  d'Orléans. 
rÉTèque  de  Blois. 
l'ÉTèque  de  Chartres, 
le  Maire  d'Orléans. 

MEMBRES  HONORAIRES  ÉLUS. 

1^9  MM.  Leserrurier,  conseiller  à  la  Cour  de  cassation,  à  Paris. 

1858         Dblisle  (Léopold),  membre  de  l'Institut,  administrateur  gé- 
néral de  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

WLLn»  !«•  tOO.  6 


-  74  — 

4859  MM.    LONGPERiER  (de),  membre  de  riDstitat«  à  Paris. 

QuiCHF.RAT  (Jule&\  directenr  de  TÉcole  des  chartes,  vice-pré- 
sident du  Comité  des  travaux  bistoriques. 

1861  Egger,  membre  de  l'Institut,  à  Paris. 

1863  GuABOUiLLET,  conservateur  au  département  des  médailles  et 

antiques  de  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

4865  Grandperret,  ancien  garde  des  sceaux,  sénateur,  à  Paris. 

1868  Renier  (Léon),  membre  de  l^lnstitut,  vice-président  da  Comité 

des  travaux  historiques  et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

1869  WiTTE  (des  membre  de  l'Iubtilut,  à  Paris. 

1873  Blanc  (Cburles;,  membre  de  l'Institut,  à  Paris. 

i874  RoziÈRE  (de),  membre  de  rin<litut,  à  Paris. 

Barthélémy  (Anatole  de),  membre  du  Comité  des  travaux  his- 
toriques et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

1875  Wallon,  ancien  ministre  de  rinslriiction  publique,  secrétaire 

perpétuel  de  T Académie  des  inscriptions  et  belles-lettres,  à 
Paris. 

Jourdain,  membre  de  Tlnstitul,  à  Paris. 

Maniellier,  conseiller  h  la  Cour  de  cassaiiim,  h  Paris. 


MEMBRES  TITULAIRES  RÉSIDANTS  (1). 

1849  MM.    *  Desnoyers,  vicaire  (général,  membre  de  la  Société  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  d^Orléans. 

*  TonQUAT  (del,  chanoine  honoraire,  menibre  de  la  Société  des 
sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Oriéans. 

I85i  Chouppe,  professeur  de  dessin  au  lycée. 

Tranchau,  inspecteur  d'Académie. 

1854  iHRAULT,  architecte. 

1853  Boucher  de  Moi.andon,  correspondant  du  Ministère  de  rinstruc- 

tion  publique,  membre  de  TAcadémie de  Sainte-Croix  d*Orléans. 

1S37  Baguenault  de  Viéville,  président  de  la  Société  d*agnculture, 

sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

(^OLLiN.  inspecteur  général  des  ponts  et  chaussées,  membre  de 
TAcadémie  de  Sainte-Croix  et  de  la  Société  des  sciences, 
beileN-lettres  et  arts  d'Orléans. 

Petau,  ancien  dé(>nlé,  membre  du  Conseil  général  du  Loiret. 

LoiSKLEUR,  bibliothécaire  de  la  ville,  correspondant  du  minis- 
tère de  rinslruciion  publi(|ue,  secrétaire  général  de  la  Société 
des  scienees,  bellet-letlres  et  arts  d'Orléans. 

1860  Basseville,  avocat,  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles- 

lellres  et  arts  d'Orléans. 
GAsriNES   [Léonce  de),   ancien   élève  de   l'École  des  chartes, 
membre  de  l'Académie  de  Sainle-(iroix. 

1860  ViGNAT  ^Gaston). 

(I)  L«î8  noms  des  mt»mbres   londateurs  sont  précédés  d*un  astérisque.  —   Les 
autres  membres  sont  inscrits  à  la  date  de  leur  admission. 


—  75  ~ 

1804  MH    P»H4ciA.Dul':(iiKDK),ni('nibreilula9o<:ié[i^<l«ssclcnees,  hi'lle  - 

leiirei  el  ans  U'Orli^ans  ei  île  l'Acailémio  de  Sûiilo-Cro:x. 
IHWt  imini  (Louis),  avocat,  membre  de  la  Société  îles  sciences.  belles- 

Mires  1^1  ans  il'Oriêiiis  cl  (lu  l'Académie  île  S*îale-Croix. 
IWUI  fiEAUcnBPS  (Maxime  Je),  ancien  Élève  di:  l'Ëcole  des  cbarles, 

inembru  de  l'AcidÉLiiii-  du  Saiiilc-Croii. 
llrtO  BtU(iE.iitiii.T  DE  PucHESBK  (C.iiaLivei,  dticluur  l'ii-leUres,  luvitibre 

de  l'Académie  >le  SaîDlc-Croix. 
BuCHET.  avnaé  ï  la  Coiir  il'3|ip«l. 

RoruËTËRIE  (Minime  d»  la),  ineinhi'c  de  lu  Sociùlû  des  acieiii-i'i, 
tielle^-lellreseiartï  d'Orléans  eidxrAcailémic  de  Sainic-Ch-oU. 
tSH  Patron  {abbi),  chanoine. 

D'  Pat*t,  membre  de  la  Souiélé  dus  sciences,  bellcs-letlri-s  et 
ans  d'Orl^ns. 
ini  CoCHiRD  (abbil'],  membre  du  l'Académie  de  !iaiiile-('raii. 

IRIS  VaDZELles  (Ludovic  de>. conseiller  bonoralrc  !i  la  Cour  d'aiipel 

d'Orléans,  iriemhre  de  l'Académie  de  SïIiiIu-Ci cdx  il  de  lu 
Société  dCâ  Mcncea,  bcllct' lettres  et  arts  d'Orlé>iii$. 
It16  Baillet,  ancien  élève   de  l'Ëcule  des  chartes,  mciiibru  de   la 

Sociélé  des  seience.';,  l>elles-leltrcs  et  arts  d'Orléans 
DoiNEL,  archlTlste  du  Loiret. 
'  BiHBEflBT  (Eiig),  vice- président  du  la  Société  d'atiricMltiire, 

scit'nces.  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 
Baillï,  professeur  au  lycée,  memliru  de  la  Soclélé  des  sciences, 
bellc«-leltT<'3  et  aris  d'Orléans. 
iVn         GiRAUD,  conseiller  ï  la  Cour  d'ti|ipc1  d'Orléans. 

UufTD!!.  chef  de  division  il  la  Prélectiire du  Loiret. 
'STI  Davoust  (Emile),  membre  de  la  Société  d'iigrlcultiire,  irletices, 

belles- leltn^s  el  srlB  d'Orléans. 


HEHBliES  TITULAIRtS  MO.N  KliSlDA^TS, 

IS4e  Nil,  ViBKATE  (  marquis  de),  à  (kiur-IJhevcn>ï  ',Loii-ti-':berj. 

DupnR,   bibliotbécaire  de   U    ville  de   Dlois,  eorrcii|)anil.tiit  dn 

miiiiaièie  de  l'instruction  publigue. 
(JOSBDN  (abbé),  curé  de  Bo.vues  (Loiret), 
IKI  UaItiie  (alibé),  curé  lie  Coinces  (Loiret). 

Marchand,  correspondant  du   ministère  de   riiislnicliuii    |in- 

bllque.  &  Oi(iouer-wir-Tré»ée  (Loiret.) 
Dri.»UNE,  BToué  Ï  RoninrHUtin. 
ItM  DAt.LOT,  médecin  il  Houiarifis. 

Lauranu  (Jules),  su  chïieiu  des  Honlils  {Loir-ei-Clieri, 
un  SmnT'Laiwer  ide),  maire  de  Chartres. 

KouRNiKn  I Edouard),  i  i>aris. 
4SSB  Demkhsa»  (Alfnsd),  k  La  Cha pelle-su r- A vey ion  (Loiret). 

ISlfl  Tour  (de  la>,  (wrcepleur  ï  ^ancraï  (Loiret), 

JSn  Lallirh  (Henry),  médecin  i  Neuville. 


IMH  MH.   PiLuaD,  mUeâa  k  LmIod. 


;Loip-«i-Cber]. 


(«Bile  <1e),  *ii  cLitcau  de  HéiiËrM.  par  Lm 


«a  de  CbeviU;  [Loiret). 

clUteau  de  Ctéreiu.  i  Sult;-b-Cbapelie 


PiKSETat.  (dej. 
COSRCT  t  marquis  de), 

(Loiret). 

ll*i:LnE[de),an;bitûlepalfogtaplie,  EOus-prtteiiBerua]r(Ki 
RiscooRT  bE  MmuiNii  (Actille  de),  1  Cenoj  [Loiiet. 
VcasDA  (coinlc  ti«J,  t  Oèrj    Loiret). 
AlOTiLLC  (licunite  à' ,  anden  dé4Hité,  m  chïleaa  de  (toi 

piÈs  Malcsbertiea  (Loiret). 
CLOtTET,  1  Boa)u(^e-3Q(-âeinp,  rue  Escodier,  7  M. 
FiLLEt'L  fEdmoDd  ,  i  Montbua;  .Loiret). 
FiMcnti  ',1'sbtié).  mrê-doiea  de  Meaog  '.Loiret,. 
JiRiN  |Hrnri\  iiiCicD  aailiie«r  tu  Conu-il  d'ÉtaU 
HiHCOOKT  («MUtr  B«fiurd  d'J,  ancieii  dépalé  du  Loiret. 
Chissitil  (Ueon  de),  an  cUleau  de  1j  Bassiâv  [Loiret; 


ASSOaÊS  œSRESPONDAM^  FKaKÇ\IS. 

1848    Mf  Pn,  ixhtat  6e  Poiiiers. 

MX.  CaiTEtusuf,  curé  Je  BieUcs  ;BasfiK-P]rréoée4. 

1850  lio'At.  .l'abbé:,  k  Aaieu. 
r(inuio.XT.  ancien  directeur  des  beanx-ails,  k  CasBCS  (A 
SBim  (Valenuti),  naire  de  Tréravt  (Ais). 

IB5I  CiQtduv   .ikimle  de',  au  cbàieaa  de  la  S^ie,  près  Sinmnr. 

1851  OuilO,  ia^t^irvt  n  <hrl,  h  Ciea. 

MocTtC.  p(<Hâeiit  de  11  Société  >rrbtelat;>q«e  de  RamhoaiHat. 
PmO,  l^^^Mdnil  du  Uiboul  de  TaMMfTe  (Vol 

GiuaMT    baroB  de  ,  aanea  seottalre  gtefnl  ie  la  | 

taiv,  i  KaMn. 
MoaiK  iHmni.  ï  L;«a>. 
RkOCL-Ocvu.  preaner  prèMent  bMonlre  de  la  Cour  d'appd 

de  Ronkwi,  16,  rw  Je—  Coaja*.  A  hiïs. 
COMLET  irabM  G.  ',  rfcaMioe,  diiwciear  de  ta  Aerue  de  l'Àrl 


IMM 


ràrrttn.  b  Tersadlrs. 
Suirafiian  <tJ>ia>id  4r\  tmmtn  *  Cnaôté  des  Irannt; 
i,  b  Pam. 


-1 

d'ippd 
te  i'Àrt 

J 


■stMt   fMi*'^  t»ri4m  icnard  <Te»éttJ. 

XaLLET,  1  AMtMA. 

Rn,  de  II 


-  77  - 
IWB  HM,  GESi.tN,  aitachè  BU  musée  des  9i)tiqui>s  il'i  Louvre,  ï  l'aris. 

RuHLLE,  alUclié  ti  la  bihliolbËiiiir  di-s  Soriélés  savantes,  au  ml- 

uisltre  lie  rinsiniiTlinn  publique. 
PeROT,  meiubre  de  USocirlé  il  Vm  ni  a  [ion  de  l'Allier  (Uttulins). 
CnoLt.ET  (AUred).  ancii-n  main-  de  Salnl-Firmin  (Loiret). 
tlpcuATKAti  (l'abbi'),  carf-  de  Ctièn;  (Loiret . 
novntHiia.  i  Halesherhes  i  Loiret). 
BKktivitLiEtis  tHaiime),  oDloier  d'instruction  piihllqae,  ï  Har^ 

cillj-le-Hajer  (Aulie'. 
Salies  <de),  membre  de  li  Sociale  archéologique  du  VendiJmois, 

à  i-arls. 
LoREAii,  maire  de  Uriiire  (Loiret;, 
Hahtrlliëhk,  juKe  d'insiniclinii,  â  Pitblviers. 
La  Com ii»utâ  îles  PP.  BÉuédii.iiuK  de  Saint-Benoit -sur- Loire 

et  In  maison  mËre. 
HtTiiKiFi  (l'abbé],  curé  de  Montigny  iLoirel). 
BENTHon  J'abbé),  vicairu  ili-  Counenaji  (Loiret). 
HoniLLiw,  i  Paria. 

Fkuce  (Paul  de],  pasteur  !i  Mer  kLoir-et-Cher). 
AntiOtikRIi  J'iihbi^),  ciiréde  Trinay. 
Hkhel   lËdouiid),  membre  currespoudaul  du   In  Société  iin- 

tlonaledes  sniiqualres  de  France.  !i  Lyou. 
nvccuEH  d'Argis.  mi-iubri-  titulaire  de  l'aradémie  de  Bonen. 
I.IFENESTHE  (Geontes).  rber  de  burcati  i  la  division  des  beana- 

arts,  iniuisIËre  de  l'instruction  publique,  ù  Paris. 
AutLOT,  curé  d'Ormes  (Loiret). 
Cil* cor  (Ludovic], 

ASSOCIÉS  COHRESl>ONl)ANr.S  ÉTRANGEHS. 
IM9  KX.  HniiEi.-FATiD,  cotiser  ta  leur  du  musée  de  Lausanne  ISuIsse). 

Mahiiol  (Uuf^DH  del).  président  de  la  SwMé  arcbéologlque  ite 

Namiir. 
i;iiiLO[itReDler),  prOaidenidi!  lu  iiociéié  de  numisuialique  belge, 

me  du  Trûne,  1 1\  k  Briuellea. 
L'ÉVËOUE  DE  Betulëen,  abbé  de  St-Mauiice-en-Valais  (Sulsaej. 
KoBNE  (Jel,  secrétaire  de  la  lïouiété  Impériale  d'arcbéologle  de 

S8inl-Pélersbour({. 
nokCH-SxiTH  (Charles),  fi  Londres. 
H ITtER  (Alphonse),  professeur  de  i^iult,  k  Bruietles. 

SOCIÉTÉS  CORRESPONDANTES. 
SOCIËTËS  FKANÇAISbIS. 
De.  —  Société  d'émulation. 

-Société  d'Agriculture,  Sciencus  et  Arts  d'Agen  (1875). 
-  Société  archéologique  do  Tarn-el-Garonne. 
k  -  Société  des  Antiquaires  de  Picardie. 


-  78  - 
Krigurs.  -  SccifLii  d'Agriculture.  Sclcm:i'i  ft  Arlï. 
Angara.  —  Sociéi^  aciJémiquc  <ii*  Huinv-rl-Loii-c. 
Aiijfaulëiiie    -  SndfitÉ  arcliOoInsùiuc  de  b  Cliaruiilc, 
Arr».  -  Acidéoiie. 
Autun.  —  Soc'éUl  ddueniit!. 

Auierre.  —  Société  d'S  Scli'ncps  lilstiirri|iips  n  iinliirelli'S  d<.-  l'Yoïint-. 
lli'niiva'S.  —  SiiL'IdU^  acatlf^miiiiiv  d'Ari'liroiogii-,  Si'ii-m-i-s  t 

i|i''|i4trii.'in<:iil  du  l'UlsM. 
BitlTorl.  ~-  Revue  d'Als«i:e 
BeMnçon.  —  Soeiiilé  d'Émulaiion  ilu  Duiilis. 
Bt'ticra.  —  Sociéii^  arcliéoloaïque  ■ 
Bloif",   —  Si'eiélO  des  Sdenw-  ri  L«Hio^, 
Bordi'sui.  -  Commission  hisloriquc  de  h  Glnmile  i  IKTI], 
Borrli'Aux.  —  Sociéié  srchpolugiqiio  (l»7i). 
Boulogne-snr-Mer.  —  .Société  acaîiéniiijue. 
Bourg.  -  Soeléié  d'Ëniuliitloii  de  l'Ain. 
Bourucs,  —  Société  des  Ant[i|iiaires  du  Centre 
Cien    —  Société  des  Aiili(|iiaires  de  Nonnanilio. 
Cabors.  —  Société  des  études  liitéralri'ii,  scbnt:nque!<  et  artistiques  da, 
Cannes.  ~  Société  des  sciences  naturelles  et  liintorli]u^. 
CaKtrr!>.  —  Société  des  leilri'^,  selcnec&cl  arts. 
Cliâlon-sur-SuùiJU.       Société  d'Hii'oIre  i-t  d'Arcliéol<i(ili 
Cl]9ioiis->nr-Hirnei  -  Société  d'Agrlciiltiirc,  Scienees  ei 
CLambét7.  —  Société  urcliéo1oKii|iie  nvoisieiinf. 

Cbarnbéry.  —  Académie  des  Sciences,  LcUrra  et  Arts  do  Savoie  I  I873i.i 
Cliirlrus.  —  Société  archéologique  d'Kure-fl-Loir. 
CblleHiulun,  —  Société  arcbéologiquu  danoise. 
Chiteaii-Tliierrï.  —  Société  hiBlorique  fl  uR'béoliiaiqn''. 
Cberbourg;   —  Société  aciidémique. 

Cleimanl-Fiïrrund.  —  Académie  de»  Sciences  el  Bi^lk  s- Lettres. 
i;u'>siitmlne  (Algérie).  —  Soi'iété  archéologique. 
UiJo>i    —  Académie  des  ScienceB.  Arts  et  Belles- Lettres. 
Dijon.  —  Commission  des  Antiquliés  de  la  COte-il'Or. 
Douai.  —  Société  d'Agiicidture,  Sciences  il  Aria  du  Nord. 
Draguigi.an.  —  Société  des  Études  scienliliqiies  cl  litléraires. 
Gueret.  —  Société  di-s  scîenccu  naturelles  l'i  archéologiques  du  U  Creuse. 
Langre^.  —  Société  bistorique  et  arcbéo logique. 
Le  HAvre.  —  Société  hlvraise  d'études  diverses. 
Le  HSiis    -   Société  d'Agriculture,  Scleuces  et  Arts  de  la  Sarthe. 
Lille.    -   Commission  bistorique  du  dé|>ariement  du  ^ard. 
Limoges.  —  Société  archéalogi<|ue  ilu  Liinmisiu. 
Lonfi-te-Snidn>er.  —Société  d'ÉmiiNtioa  du  Jura. 
Lyon.  —  Académie  des  .Sciences,  Lctlrrs,  etc. 
Ljon,    -   Socîélé  bistorique  et  archéologique. 
Lyon.  —  Société  littéraire. 


I 


lf*r>«!itle.  —  Soi.'Ii^l6  du  Suiislique 
■Idan.  —  Société  ircUéologique, 

.  —  Académie. 
Wonlbéiiard     -  Sacié\t  d'ËniiihUnn 
Blontpellier.  —  Avadi^mie  des  SkUmic^ps  el  Letlrua. 
•Iwlint.  —  Soc-îiil>ï  il'limulRUon  du  dËp3rit-in>-ni  du  J'Allkr. 
IbKjr.  -    ^toclété  cl'Arcbéalogif  lorraine. 
iVinlRt.  —  Société  Boailémiiiui-  de  b  (.nire-tnrérieiiro. 
r>«tera.   -  SocïÉlé  iiHnrnaitie, 

fn«.  —  Socii^!é  dra  Lettres,  Sciences,  itc,  des  Al|ies-Mnrllimes 
Nta'V-  —  Académies  ilu  Gard. 

OfUiM.  —  Sovii^iAd'Agrlrii'iurc,  Scicncra.  Belle s-Le lires  pi  Arts. 
Orli'ans.  —  Ac-iilémie  de  Siiuii:- Croit. 
Piris.    '    Anilléinre  des  liisrriplin'rs  i>t  Itolles-Lertres. 

I.    -  Seciélù  des  Antiqiiairps  d«  France. 
P*rt«.  -  SocU'l.'  lie  l'Hisloire  de  Ffaiitc. 
Pkris.  —  .Sncii'l^  rrjiifilte  de  Numlsmallqni'  i-t  d'ArcliMtiKle. 
hu.  —  :4od<^t<t  des  .Sciences,  Leilre*  i^i  Ans  (  igT.t) 
PidA-rs.  ~  .Soi'-létj  des  Antiquiireii  de  l'Unett. 
PMt-t-Honsion.  —  Sœiit^  iihilotwlinlque. 

Aimbouiliet.  —  Soi^àii^  ■retiéologiigiie. 

AfeMtek  —  Société  di's  UHre^,  Sclriifus  el  Arts  de  l'Avejrron. 

Bmwn.  -  Aridémie  dos  l^cieiict»,  Lettres  ei  Ans. 

HiMm.  —  Comin'ssîon  d«s  Antiquités  de  la  Seine-lnrérleiire 

Siitil-Omer.  -   Société  des  AiiLli|u]irEs  de  la  Morinie. 

Silnlts,   -  Archives  historiques  de  In  SiintnriRO  et  de  l'Aunia. 

Mb.  —  Comité  ari'li^olo-.'U|i]f. 

8»M.  —  Sociéïé  nrchéologiiiiii'. 

tloiuoQX.  —  Société  >Kl>éo1iigi(|iie. 

Tllte),  —  Société  académique. 

TmliK,  -  Société  des  Sciences,  Bclli? s- Lettres  et  Art8  du  Var. 

ToilDDse,  —  Société  archéologique  dn  midi  de  It  France. 

Tmrra.  —  Sociéld  anhéolofilque  de  la  To<iraine, 

Tllenw,  —  Soinélé  d'Ari-héolonie  et  de  SlatîMiqiie  de  ta  DrAms. 

'>l«ciniiie».  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts. 

'MflM,  —  Société  [lolïmathiq'ie  du  MorhiLjii  (I87S>. 

^auUae.  —  Société  archéologique  du  VenddmoU. 

SOCIÉTËS  ËTRANGËRES. 
'«vers.  -  Acurtémic  d'Archéologie  de  RL'l(riqHB. 
"niellM.      Commission  royale  dArchéolugîe. 
ïmitll»*,    -  Société  de  Numisinatique  lielge. 
Ûrtiliiaia,  —   Université  royale  de  Norvège. 


-  80  — 

GenËTo.  —  SocK'lé  du  Géi>e''»rl>'>-'- 

Cesève.  —  liislilut  nitloaal  jjriievois. 

Genève.    -  Sw:16l<3  d'Hisluirc  ri  d'ArchéologiP. 

Gorlltz  Prusse],  —  UiiUt^rsité. 

L\tge.  —  1iiïlilii[arch£olc>gtquc  lié^cou. 

l.iverpool.   -  Souii^iié  liislurii|ue. 

Liiml  (Suëda).  —  Unirersilià  Uiiideiisls. 

Luxciiiliuurg.  —  Sotiéié  archéolo^Itiiie  cl  LiiU>rï(|iie, 

Namur.  —  Sociêli^  aruhéologl'jue. 

Saiiit-Pélersbourg.  —  Commissl&n  ïrchéologitiue. 

ToDgroi  —  Société  iks  Sciences  et  Lultrm  du  Litnbourg 

Vlunue  lAuiricbe).  —  liv^iitut  géOi;ra|)bique. 

Wnsliingtoii,  —  Slmiihsonlan  inslUution. 

Zagreb.  —  Société  archéolugiiiue  croum  de  Zagreb. 

BIBLIOTHÈQUES  QUI  REÇOIVENT  LES  rUBMCATION.S. 

Li  bibliolliéquR  publifiue  de  la  ville  d'Orléans. 

Li  biblioili^ue  de  la  Cour  d'»ppel  d'Orléans. 

La  liibllottièijue  du  ntanii  Séminaire  d'Orléans. 

La  bibllnihèqne  du  fitlit  SL'minalre  de  Ln  CbapeUi'-SainI  Mc^min 

L»  )ilblfollih|nc  du  |ielll  Séuiiuaire  de  S^iintti-Cruli. 

La  bibliolbè^iie  des  Pèrti  de  la  Miséricorde,  il  S.rint'Eiiierlc,  Oriû 

La  blblîolhèguc  admliiislralive  du  li  Prérecturc  iln  Luin-l, 

La  bibliothËnuu  des  eini>io;éa  du  Loiret. 

La  blbl(olhËi|uu  du  Ljcée  d'Orléaus. 

La  bibliolbfeque  de  l'Ëcole  normale  primaire  du  LoIreL 

La  bibliolbÈqufi  de  ta  réunioji  des  officiers  d'Orléans.  

La  bibliolbÈque  |iub1iqiie  de  la  ville  de  MunUrgis. 

La  biblioibëque  publique  de  la  tille  do  Blols. 

La  blbllolhl'quG  publiijuc  de  lu  ville  de  Cbartres. 

La  bibllolbËque  Hazarinc  '.Paris). 

La  bibliothèque  de  l'Université  de  France,  à  11  Sorbonne  (Paris). 

La  bihliolbfrquo  de  la  Société  de  l'histoire  de  France  (Paris.) 


COMPOSITION  DU  BUREAU  DR  LA  SOCIÉTÉ  POUR  L'ANNËE  187^ 
Pritident.  —  H.  l'abbé  Desnoïehs, 
Tice-PrêiUtml.  -  H.  i:.  Bihbengt. 
Seeritaire.  —  U.  L,  JknRT. 
Viee-Seerètairc-ArMvittf  —  M    Pataï 
TYéiorier-  —  M,  Baillet. 

CommUtion   drt   pubHcalioM.     -    MM.  Haiiiue   de    la    R 
Danton  k\  Doinel. 


IMttBce  du  «endrciU   10  Janvier   IHt», 

Préiidence  de   M.    l'abbé    DE3N0ÏEHS,    ]tré»dent. 

H.  le  Président  entretient  la  Société  du  Musée  historique,  l'un  des 
plus  importants  de  France,  et  auquel  nous  devuns  porter  un  intérêt 
pirticaiier,  jiuisqu'il  coalienl  les  collections  de  la  Sociiïté  archéologi- 
que. Auparavant,  les  objets  étaient  riiélangés,  &  cause  du  peu  d' es- 
pace donl  on  [Mtuvait  disposer.  La  construction  d'une  nouvelle  et  vaste 
Hlle  ï  permis  un  classement  rationnel  par  époques  -,  et,  comme  elles 
«oipent  chacune  une  salle  dislincle,  la  nouvelle  organisation  pré- 
smle  cbronologiquenient  l'histoire  du  travail.  En  ce  qui  concerne  les 
djels  aaté-bistoriques,  M .  ijesnoyers  espère  obtenir  îles  moulages  du 
MuEée  de  Saint-Germain,  grâce  aux  bons  ofliccs  de  notre  collègue, 
M,  Lafenestre. 

Us  collections  du  dé]>arleaient,  de  la  ville  et  de  la  Société  arcbéo- 
li^que,  déposées  au  Musée  historique,  sont  Tondues  dans  une  seule 
■Uiication;  mais  chaque  article  porte  un  signe  dislincUf  do  sa  pro- 
lenance,  et  tous  sont  inscrits,  le  jour  de  leur  entrée,  sur  des  registres 
piiniciiliers.  Le  catalogue  sur  llches  a  été  coiuniitncé  ;  r'e^t  un  travail 
nnsidérable,  et  qui  demande  beaucoup  de  tejups.  On  peut  esliuier  que 
le  premier  quart  est  acluellrnjenl  terminé.  M.  Davoust  donne  son  («n- 
twn  d(-voué  à  la  confei;Uon  de  ce  catalogue. 

H'  le  Président  annonce  que  l'inauguration  du  nouveau  Musée  sera 
prechiine.  Tous  les  membres  de  la  Société  y  seront  invités,  et  beau- 
coup tieadront  cerlainement  à  honneur  d'j  assister. 

M.  l'abbé  de  Torquat  olTi'e  au  Musl'c  divers  objets  de  sa  collection 
^ui  pourraient  en  augmenter  les  séries,  notamment  celle  qui  embrasse 
l«  trouvailles  faites  dans  l'Orléanais. 


Séance  dn  vendredi  *4  Janvier  l8tV. 

Prétidence  de  M.  fSouciiER  de  MoLAnDON,  doyen  d'âge. 

M.  Basseville  demande  l'insertion  hu  BnUelin  de  U  nomination  de 
M.  G.  Lafenpstie  au  grade  de  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur, 
ainsi  que  l'expression  des  félintations  de  la  SociM  pour  la  dislincUon 
qui  vient  d'Iionorer  noire  collègue. 

—  M.  Tranchuu  signale  une  maison,  sise  au  n"  7  de  la  rue  du 
Cloître 'Saint 'Etienne,  sur  les  murs  de  laquelle  sont  inscrits  les  noms 
de  beaucoup  d'Étudiants  de  la  nation  allemande.  La  Société  piie 
M,  Tranchau  de  viâter  cette  maison  et  de  vouloir  bien  rendre  compte 
du  résultat  de  ses  recherches , 

—  M.  Basseville  annonce  qu'on  vient  de  démolir  à  Uomorantin 
une  maison  avec  sculptures  en  bois  assez  curieuses,  sise  au  Ci 
doré  (1).  Cette  destruction  serait  encore  plus  regrettable  ai  l'oB- 
pas  gardé  un  desûn  des  sculptures. 


Méaaee  4a  vendredi   14  MvHer  I81*. 

Piésidr-nre  de    M.    l'abbé   Desnoyebs,    jirésidenl. 


La  Société  décide  qu'elle  ^'abonnera  à  la  Revue  d'Alsace,  pour  cor- 
respondre entièrement  aui  désirs  exprimés  par  cette  Revue,  qui  se 
publie  à  Belfort,  d'entrer  et  de  rester  en  rapports  confraternels  avec 
nous. 


(1)  Carroir,  dans  le  dilitionnaire  de  Jiuberl,  signilie  larrefour, 


—  M.  le  Président  l'end  compte  de  la  séance  d'inauguration  dn 
Musée  hiïtoi'iqae.  Il  constate  uvec  botilieur  l'iinanimilé  des  seutiineuts 
qui  ont  éctat('  it  cette  occasion,  et  qui  âonl  d'heureun  présages  pour 
l'atenir  intellectuel  et  artistique  de  notru  cité. 

—  M.  Bimbenct,  vice-président,  retrace  en  termes  émus  la  ma- 
gnifique  pari  qui  revient  à  notre  Président,  M.  l'abbé  Desnoyers,  dans 
la  dotation  et  l'organisation  du  nouveau  Musée.  MM.  Boucber  de  Mo- 
Ijnilun,  Trancbau  et  d'autres  membres  se  joignent  i  M.  Bimbenet 
pour  réclamer  l'impression  au  Bnlieih  ilu  discours  prononcé  à  l'inau- 
guration par  M.  Desno^rers. 

la  Soriélé,  voulant  rendre  un  liominage  spécial  k  ces  sentiments 
h  ijrmpatiiie  et  de  gratitude  ronfialernellos  qu'elle  partage  toute 
tUiére,  ordonne  que  l'insertion  en  sera  faite  au  procés-verbal  de  la 
séance. 

—  MM .  Leroy,  avoué  à  Montargis  ;  de  la  Valliére,  directeur  d'assu- 
nmcwàBlois;  Thomas,  directeur  de  Tr-cole  professionnelle  rie  Mon- 
lirgiii;  Courtin,  Ledieu  el  Le  Bouteillei.  ancien  députt',  sont  nommés 
tuiKiés  correspondants  de  la  Société. 

—  M.  le  Président  donne  conimunicaliun  d'un  projet  d'arte  dressé 
pr  II1.M*"  Paillât  el  Grivot,  notaires  S  Orléans,  relatif  à  la  cession  par 
lifMKiélé.  i  la  ville  d'Orléans,  de  l'usufruit  lui  appartenant  de  l'ira- 
■iKiiïIe  connu  sons  le  nom  de  salle  des  Thèses  et  des  actes  publics 
^  l'ancienne  Université  d'Orléans,  située  il  Orléans,  rue  Pothier  et 
nu  det  Gobelets,  et  dont  la  nue-propriété  appartient  i  la  ville  d'Or- 

La  Société  approuve  ledit  projet  dans  son  ensemble  el  prend  la  dé- 
BMration  suivante  : 

(LaSociété  archéologique  et  historique  de  l'Orléanais,  oui  la  lecture 
à  pn^l  de  cession  faite  par  elle  à  la  ville  d'Orléans,  ledit  projet  ré- 
dfé  par  M"  Paillât  et  Grivot,  notaires  à  Orléans  ; 
«  Connaissance  prise  du  projet  de  délibération  du  Conseil  municipal 
if  11  tille  d'Orléans,  du  7  aoUt  1878,  relativement  à  ladite  cession, 
tlui  coaditions  auxquelles  elle  est  acceptée  : 


—  84  — 

(  Aiitorisobon  burenu,  composé  de  MM.  Desnoyers,  prfeident 
bcnel,  vice-prdsident  ;  I..  Jarry,  secrétaire;  Baillet,  trésorier-.Pi 
vJc6-secrËtaire  archiviste,  et  sa  commission  de  la  salle  des  Thèses, 
composée  de  MM.  Eisseville,  Rourber  de  Molandon,  Cocliard,  Girand, 
Imbault,  h  céder  à  la  ville  d'Orléans,  au  nom  de  la  Socitté  archéolo- 
gît|tie  et  historique  de  l'Orléanais,  l'usufruit  de  l'immeuble  connu  sous 
te  nom  de  salle  des  Thèses  et  des  actes  publics  de  l'ancienne  Uni- 
versité de  lois  d'Orléans,  situé  à  Orléans,  rues  Pothier  et  des  (îcbe- 
lets,  pour  ladite  ville  avoir  la  toute  propriété  dndit  immeuble  ; 

«  A  faire  dans  le  contrat  de  cession  toutes  stipulations  et  h  sti| 
nutainiijcnt  : 

«  1°  Que  le  prix  de  ladite  cession  sera  fixé  !i  S.OOO  fr. 

«  2"  Que  celle  somme  de  5,0(10  fr.  sera  eiuplnyée,  coDcurremi 
avec  celle  de  5,0(10  fr,  volée  par  la  ville  et  celle  de  15,000  fr. 
louée  par  l'Étal,  à  la  restauration  de  la  salle  des  Thèses,  dans  les  con- 
diUons  indiquées  par  M.  le  directeur  des  Beaux-Arts,  dans  sa  lettre  du 
5  aoOt  1878.  et  évaluée  â  25,0<30  fr.  » 


'.cbe- 

1 


—  M.  Berton,  curé  de  t)hanleco(|  et  correspondant  Ae  la  Sod< 
écrit  k  H.  le  Président  qu'il  vient  de  découvrir  sous  un  baàift 
dans  son  église,  des  peintures  à   fresque   représentant   les 
apôtres. 


—  M.  Davousl  lit  une  notice  sur  une  plaque  en  argent  massif  | 
qiiise  récemment  pour  le  Musée,  qui  a  servi  de  prix  pour  une 
gnie  d'arquebusiers,  et  présente  une  eau-forte  qu'il  a  gravée 
duisanl  l'objet  décrit. 

Celte  note  de  M.  Davousl  est  renvoyée  à  la  commission  des  pi 
tiens. 


H^KncK  du  vcndrt-dl  *H  Kvrirr  IH9B. 

l'rmi'rni-f    <le    H.    lubbé    Desncvers,   ]'rt>i\lrnt. 

M.  Biiacher  de  Molandon  r<ùt  hommiige  du  tlrngit  '.v  pai'l  Ac  son 
nKniirire  sur  la  famille  de  .leanne  d'Arc. 

—  M.  Baillet,  trésorier,  rend  ses  nmiples  pour  l'exercice  1878.  et 
pféaantftaon  projet  de  budget  pour  18"'.),  Les  roinples  du  irfsnrier 
wnl  ippronTés. 

~~M.  Basseville  lit  le  prujotde /'iif/efttt  du  dernier  Irijueslrc  de 
l'année  1878.  rtenvoi  en  est  Tait  à  la  roinmission  des  publications. 

—  M.  Danton,  au  nom  de  cette  cummission,  fait  un  rappiirt  sur  la 
B«lice  de  M.  Davousl,  inliluli'e  :  Insiijnet  d'un  cipiiaiiie  nu  rni  île 
mfrérie  ,1e  lir  à  foiteaii.  I..1  Société  vole  l'inserliiin  .lu  Bullelin  du 
tratail  et  de  la  planclii'  de  M.  Dnvoust. 


INSICNES    d'un    capitaine   OU   BOl   UK  (JONrlIÉlUE   VIE  Tlll 
A    l'oiseau. 

U  Musée  ardiéolD(;ique  d'Orléans,  déjà  ai  riche  et  si  varié  en 
nonumenls  bisloriqiies  de  tuiilea  sortes,  a  vu  récemmerit,  grâce 
9WI  iiitessanles  el  fructrieuses  recherches  de  son  directeur,  aug- 
menter ses  colleclioiis  d'un  médaillon  cuneim,  véritable  bijou 
original  cl  charmant,  qui  a  excité  au  plus  haut  point  noire  iulé- 
t*.  Comme  les  pièces  de  ce  genre  ne  se  rencontrent  aujourd'hui 
lue  bien  rarement  daus  les  musées  ou  les  cabinets  d'antiquaires, 
wwsBTons  cru  devoir  lui  consacrer  cette  notice,  afin  de  vous  en 
prfa-nler  la  deEcriplion  el  lea  observalîons  qu'il  nous  a  suggé- 


_  86  — 

Sur  une  plaque  de  vermeil  irréguliére,  qui  préseDle  sut-  seg 
borJs  quatre  parlies  saillanles  (à  son  sommet,  en  bas,  k  gauclie 
eL  à  ilroîle),  vient  s'appliquer  une  sorte  de  cartouche  qui  offre 
la  même  conCguralion  générale.  Ce  cartouche  est  en  aricent 
massif:  ciselé,  fouillé  ri  découpé  à  jour,  il  se  liélnche 
foHil  de  vermeil,  el  forme  un  cadre  qui  laisse  la  plaque  ù  décot 
vert  en  son  milieu. 

Ce  cadri'  se  compose  de  rinceaux  fanlaîsisles,  d'ua  inou< 
ment  un  peu  dur  et  heurlé,  qui  envetoppeni  de  cliaque  côlé 
chimère  élégamment  cambrée.  A  la  partie  supérieure  exi^ie  un 
anneau  qui  servait  à  suspendre  le  médaillon  à  un  collier  ou  à 
uu  cordon;  à  droite  et  à  gaucht;,  au-dessous  des  chimères,  et 
soulenus  par  des  anneaux,  sont  deux  oiseaux  île  plein  relief, 
également  en  argent  massif  et  dorés;  un  troisième  oiseau,  sem- 
blable aux  deux  autres  et  soutenu  de  la  même  manière,  orne  la 
partie  inférieure. 

Les  dimensions  de  ce  c.irlouche,  non  compris  l'anneau  supé- 
rieur, el  les  oiseaux  qui  complëlenl  l'ornementalion  et  servent 
d'allributs,  sont  d^.  6  conlimètrea  (>our  l.i  hauteur  et  de  5  cen- 
timèlres  pour  la  largeur,  d'une  chimère  à  l'autre.  La  partie  de 
la  plaque  de  vermeil  qui  est  laissée  libre  par  l'encadi'ement,  et 
loruie  le  fond,  est  un  cercle  de  2  centimètres  et  demi  de  dia- 
mèlre  environ. 

Sur  ce  fond  s'applique,  en  haut  relief,  un  petit  sujet  complet, 
où  se  confondent  les  qualités  de  l'arlisle  ei  l'haliilelé  de  l'or- 
fëvrc.  Il  représente  un  cavalier  portant  l'arquebuse  au  (Aie 
droit  de  la  selle,  suivi  d'un  valet  à  pied,  et  accompagné  d'un 
chien  qui  gambadf!  entre  les  jambes  du  cheval,  le  tout  en  ar- 
gent masfif,  ciselé  avec  soin, 

Le  caractère  de  l'ornemenlalion,  les  costumes  des  person- 
nages nous  font  rapporter  cet  objet  à  l'époque  de  ta  fin  du 
XVI*  siècle. 

Nous  avons  pensé  tout  d'abord  avoir  entre  les  mains  un  dt-  ces 
nombreux  ornementa  d on  1  aimaient  à  se  parer  les  gentilshorïimes 
lorsqu'ils  chassaient  au  faucon,  et  nous  avons  cherché  dans  les 
mœurs  et  usages  de  la  fauconnerie  comment  qualifier  notre  bijou. 


-  87  — 

Hais  nous  nvone  dû  Lien  vile  renoncer  à  celle  première 
idée  :  ea  elTet,  dans  les  siècles  passés,  où,  di>puis  le  roi  et  les 
plus  grands  seigneurs  jusqu'au  dernier  des  barons,  tous  les  gen- 
tilshommes, riches  ou  pauvres,  chassaient  au  faucon,  où  ceux 
même  pour  (|ui  la  chasse  n'élait  point  un  plaisir  avaient  des  oi- 
seaux pour  entretenir  noblesse,  la  Tauconnerii:  se  présente 
comme  partie  intégrante  des  équipages  de  tout  gi^nlilhomme; 
elle  brille  à  nos  yeux  de  l'éclal  du  luxe  le  plus  rechercli6,  et 
Claude  Binel.  Tardif  et  Jean  de  Franchières,  qui  ont  longue- 
ment écrit  sur  celle  matière,  nous  apprennent  que  les  oiseaux, 
comme  les  veneurs,  les  valets  et  les  chevaux,  étaient  couverts  de 
riches  ornements  où  se  rëpétaienl  partout  le  blason,  la  devise 
ou  le  cri  de  chasse  du  propriélaire. 

Or,  notre  médaillon  ne  porle  ni  chifTre,  ni  armoiries,  ni  de- 
vise, et  les  oiseaux  qui  lui  servent  rl'attribuls  semblent  plutôt 
d'innocentes  victimes  que  l'ennemi  destiné  à  les  attaquer  dans 
les  airs.  Aussi  pauvre  d'indications,  noua  ;ivans  ilonc  pensé  à 
faire  uii  rapprochement  :  dans  nos  longues  séances  iiu  Troca- 
déro,  au  moment  de  l'inslallaliun  des  vitrines  d'Orléans  à  l'ex- 
pofcUion  rétrospective,  il  nous  avait  été  donné  d'étudier  â  loisir 
les  col'ections  exposées  dans  leurs  moindres  détail!;,  cl  nous 
avions  remarqué,  parmi  leurs  richesses,  une  série  île  plaques 
portant  des  emblèmes,  tels  que  :  armes,  oiseaux,  inslruments 
«Je  musique,  sous  la  déuomiiialinn  générale  de  :  Insignes  de 
confréries.  Une  d'entre  elles,  portant  pour  attributs  des 
oiseaux,  et  présentant  une  grande  analogie  avec  la  nôtre,  sans 
f>ourlanl  être  identique,  était  suspendue  à  son  collier  très- 
eaioplet,  el  avait  pour  pendant  une  aulre  plaque  armoriée,  Elle 
était  ainsi  désignée  :  Insignes  d'un  capitaine  de  confrérie  de 
Cira  l'oiseau. 

Bien  que  rien  ne  nous  permette  d'assigner  une  origine  eiucle 
au  bijou  qui  nous  occupe,  nous  avons  |iu  cependant,  el  par  nos 
tomparaisona,  et  d'après  l'avis  des  antiquaires  les  plus  compè- 

Itnlt  (1),  reconnaître  son  caractère  et  nous  c 


(t)  K.  Ad.  de  l^nei>éi 


aulhentieité.  Kous  nous  croyons  donc  autorisé  à  vous  le  pré- 
senter Bou*  la  Jéttominalion  de  :  Iniignes  d'un  capitaine  ou 
ri»  de  confrérie  d'arquebusiers  tireurs  ù  l'oiseau  ;  et  si  noua 
nous  arrêtons  un  instant  à  considérer  la  présence  (tu  chien  ft 
côté  du  cavalier,  nous  pourrions,  lui  aussi,  le  regarder  comme' 
un  allribut  el  une  indication  nouvelle  à  l'appui  de  noire  asser- 
tion, car  saint  Roch,  qu'on  ne  peut  guère  séparer  de  son  fidèle 
compagnon,  fui  un  des  patrons  de  la  conrrérïe  des  arquebusiers* 
tireurs  à  l'oiseau. 

Lés  associations,  confréries,  corporations  et  compagnies  de  ce 
genre  ont  été  de  tous  temps  très  en  honneur  en  France,  «^t  ît 
n'est  guère  de  villes  qui  n'aient  eu  leurs  tirs  à  l'arc,  à  l'arbà-  * 
lëte  DU  à  l'arquebuse.  Orléans,  particulièrement,  a  vu  se  déve- 
lopper dans  ses  murs  cetle  institution,  qui,  pendant  quatre  siè- 
cles, y  tint  une  |ilace  brillante,  et  se  vit  mêlée  à  l'iiistoire  de  ses' 
luttes  et  de  ses  triomphes,  de  ses  troubles  intérieurs  ou  de  ser 


—  M;  Dititon  lit  une  note  sur  la  niiiison  des  Papegaux  ;  elle 
renvoyée  à  1a  roromîssion  des  publications. 

—  M.  Davoust  communicnie  h  la  Société  un  travail  inStnlé  :  iM 
eelkclion  Demoyen  au  Musée  hhlorique  d'Orléans.  Renvoi  h  la  Cdm' 
QjiSEion  des  publications. 


PMtiilenee  de   M.   l'abbé  Desnovers,  priiideutl^ 


MM.  Desnojers,  Buchet,  Tranchau  et  Bassevillc  présentent,  commej 
membre  correspondant,  M.  Hauvette,  conservateur  adjoint  de  la  Bi- 
bliothèque de  l'Université,   direcleur  adjoint  à  l'école  pratique  des  1 
hantes  études. 


—  M.  1^  frésidflnt  annonce  qu'il  ii  l'intention  de  demander  à  l'ad- 
miaist ration  municîpak  do  vouloir  bleu  donner  k  la  nie  ?av^e  le  nom 
de  GiiUtaiime  frousleau,  Pt  rendre  à  la  venelle  Chevessié  son  vi^ri- 
inble  nom  de  venelle  du  Chevecier.  La  Société  se  déclare  sympathique 
1  cette  proposition. 


—  M.  Danton,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  rend  compte 
du  Bullflin  pour  le  troisième  trimestre  de  ISIS.  L'impression  en  es' 


—  Le  même  membre  fait  un  rapport  sur  le  travnil  de  M.  Davoust, 
inlilulé  :  La  collection  Desuoyen  au  Minée  InHoriqiie  d'Orléans.  La 
Société  décide  que  l'impression  en  sera  faite,  dans  les  Mémoim. 

—  Le  Secrétaire  lit  une  lettre  de  M.  Le  Roy.  corrGs|wndantà  Mon- 
targis,  qui  remercie  la  Société  de  sa  nomination,  et  propose  d'envoyer 
copie  d'un  mémoire  de  M.  Guignebert  sur  des  antiquités  trouvées  à 
Hoatargis.  Cette  oflïn  est  acceptée. 

—  M.  Tranchau  présente  une  note  sur  les  inscriptions  faites  par  des 
fcoliers  de  l'Université  dans  une  maison  sise  Marcbé-Saint-Étienne. 
Itenvoi  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  Jarry  lit  la  première  partie  d'un  travail  intitulé  ;  Les  luilei 
de  It  Frondf  àam  ^Orléanais. 


»«UM  *n   vendredi  18  tamrm  INt». 

rèùdtai-e   He    M.    l'abbé    Desnovkhs,   préfideuf. 


Soi  ia  demande  d'échange  formée  pai'  la  Société   archéologiquo 
traite  de  Zagreb,  la  Société  décide  qu'elle  enverra  ses  Iltillelins. 


—  SI.  Doinei,  membre  de  la  commission  des  publications,   lit  t 
rapport  sur  le  travail  de  M.  Danton,  intitulé  :  Noie  mr  la  manon  i 
da  Papfgniix;  la  Socié.té  vote  l'impression  de  cette  note  au  But 
letin. 


NOTE  SUR    LA    MAISON    DITE    DES   PAPEGAUX. 

Dans  une  de  nos  séances  de  novembre  ou  décembre  1878, 
j'ai  signnlé  verbalement  à  la  Société  la  disparition  d'une   porte 
en  bois  qui  se  voyait  aiilrefois  à  l'entrée  d'une  maison  sïlui 
rue  Bourgogne,  n"  231  (anciennement  rue  Faverie,  27),  et 
laquelle  étaient  sculptés  en  bas-rdief  quelques-uns  des  Ira' 
d'Hercule. 

Celle  porte,  desùnée  jadis  par  M.  Pensée,  se  trouve  repro- 
duite dans  son  album  lilbograpbié  des  momimenls  Orléanais 
(pi.  44),  D'aprts  les  renseignements  que  j'ai  recueillis,  la  per—. 
sonne  qui  en  était  propriétaire  l'aurait  cédée  â  un  amateur  éti 
Ijer  à  la  ville,  moyennant  un  prix  assez  élevé. 

Une  seconde  porte  en  bois,  simplement  revêtue  d'ornemenlE 
sculptés,  aurait  éié  également  vendue  en  ces  derniers  temps. 

Enfin  une  composition  représentant  Jésus  et  la  Samaritaine, 
peinte  sur  la  façade  de  l'un  des  Miiments  au  sut)  de  la  cour  in- 
térieure et  à  proKirnilé  du  puits,  est  maintenant  dissimulée 
une  épaisse  couche  de  badig;eon    qu'un  des  locataires  promet  de 
faire  enlever  le  plus  làl  possible, 

Notons  en  passant  que  celte  p.irlie  de  la  maison  a  son  enti 
particulière  —  une  porte  (Rivale  —  sur  la  rue  du  Charriot  pi 
longée,  autrefois  rue  de  la  Triperie. 

Le  corps  de  logis  principal,  ouvrant  sur  la  rue  Bourgogi 
renferme  un  bel  escalier  de  pien-e  en  spirale  coTitinué  par 
autre  escalier  de  moindre  liimension.  Cf  dernier  conduit  à  un 
petit  Ic^emenl  sous  les  combles,  une  sorle  de  grenier  en  saillie, 
mansardé,  d'où  l'on  aperçoit  le  pont  d'Orléans,  Saint- Marceau, 
les  coteaux  d'Olivel  et  le  val  de  l;i  Loire  sur  une  assen  i;rande 
étendue. 


silué^^ 

et  8<M 
ravai^H 

■epro- 
éanais 

per-,- 
étHflM 

~?dLb 

ine, 
in- 

tde 


Au  premier  palier,  dans  b  vis,  une  inscription  gravée  Bur  la 
muraille,  à  droite,  el  qui  paraît  dater  (lu  XVI*  siècle,  est  ainsi 
conçue  et  diEposée  : 


Non  avnl  (anienda  mala 


Celte  inscription  se  compose  de  deux  eentences  morales.  1.^ 
Becoode  est  empruntée  à  cet  axiome  de  l'écnle  :  Numquam  sunt 
facûnda  mala,  ul  éventant  bona,  Tormulé  lui-même  d'aprëe 
les  paroUs  de  saint  Paul  :  Et  non....  faciamus  mala,  ut  tie- 
niant  bona.  (Épiire  de  saint  Paul  aux  Homains,  ch.  m,  v.  8.) 

Là  se  boniail  la  communication  que  j'ai  eu  l'honneur  de  voua 
bire,  et  que  vous  m'aviez  invité  à  consi^'ner  dans  une  note  des- 
tinée au  ButUiin  de  la  Société. 

Mais,  iJtppuis  lors,  grâce  à  l'obligeance  Je  M.  Lemoine,  maître 
de  chapelle  de  la  culhédrule,  j';ii  pu  consulter  quelques  docu- 
ments qui  se  trouvent  t- iiire  les  mains  du  M""  Giroud  de  Vil- 
letle,  sa  Iii.'lle-mëre,  propriétaire  de  l'immeuble  en  question.  Ces 
«locumeuls  et  tes  cerches  de  1543  el  de  1U76,  conservées  aux 
«irchives  de  la  Préfecture,  m'ont  permis  de  compléter  mes  pre- 
KDières  informations. 

D'après  la  cerche  de  1543,  la  maison  dont  il  s'agit,  appelée 
«  la  maison  des  Pa|)egaux,  s  appartenait  à  la  veuve  et  aux  en- 
CsdU  de  Pierre  Vaillant. 

Elle  est  clairement  désignée  dans  un  litre  de  1597  : 
«  Une  maison  l'aide  â  leste,  assise  en  ceste  ville  d'Orléans, 
grand  rue,  devant  et  à  l'opposile  de  la  rue  Neul've.  près  le  coing 
'Miugars,  paroisse  Saiuct-I'aul,  appfillée  lu  maison  des  Pape- 
g*ali,  couverte  d'ardoise  et  à  goultiéres  de  plomb,  qui  se  con- 
wtle  va  ouvrouer,  chambre  basse  où  y  a  cheminée,...  trois  caves 
au-dessous  l'une  sur  t'aultre,  voultées,  etc.  » 
L'escalier  en  hélice  y  est  ainsi  mentionné  : 
»  Ufle  grand  visz  en  pierre  taille  par  laquelle  on  va  en  la  cour 


lelle 

I 


—  92  — 
de  ladide  maison  (cette  cour  est  en  contre-bas  de  la  rue 
gogne),  et  auxdictes  chambres  baultes  et  greniers....  ayant 
dicte  visz  de  largeur,  depiiig  le  pied  jusques  au  hault,  entre  Ii 
œuvres,  de  dix  pieds  ou  environ,  s  Au-dessus  et  à  cAlé,  il  existe 
une  «  aultre  petite  montée  aussi  en  pierre  laille,  s  par  laiiuelle 
on  accède  à  une  chambre  haulle,  sous  un  €  galtas,  *  qui 
tout  simplement  notre  belvédère. 

Viennent  ensuite  trois  autres  corps  de  logis  également 
fesleel  goultières  de  plomb,  Il  entourant  «  une  cour  pavée 
petits  pavés,  dans  laquelle  y  a  un  puis  à  eau.  s  Avec 
d'attention,  on  retrouve  dans  le  bâtiment  de  l'ouest,  «  faict 
appentis,  s  la  galerie  autrefois  «  soustenue  d'une  couionne  de 
pierre  lespondanl  sur  ladicte  cour,  >  Le  second,  à  l'es),  aussi 
en  appentis,  repose  toujours  sur  «  un  arc  de  pierre  taille,  des- 
soubz  lequel  y  a  une  gallerie.  <  EnGn,  le  troisième  corps  de  lo- 
gis, au  sud,  renfermait  des  cliambres  d'habitation,  à  côté  et  au- 
dessus  des  «  grange,  porte  chartière  et  estable,  i  maintei 
occupés  par  l'atelier  d'un  mécanicien. 

La  maison  des  Papegaux  avait  été  saisie  sur  et  à  la  requd 
d'Eslienne  Lenormant,  bourgeois  d'Orléans,  et  de  Marie  Vf 
Uni,  sa  femme,  tant  pour  eux  bbérer  que  pour  purger  toul 
hypothèques.  Elle  (ut  adjugée,  le  samedy  sixiesme  jour  de 
tembre  1597,  à  Pierre  I^berche,  aussi  bourgeois  d'Orléans,  k 
la  charge  des  cens  et  droits  seigneuriaux,  et  de  «  quati 
quarante  sols  tournois  b  de  rente  annuelle  envers  les  religieuses 
de  la  Guische,  près  Blois,  et  en  outre  moyennant  la  somme  da\ 
I  seize  cens  escuz  sol  une  (ois  paies.  * 

Lors  de  la  distribution  des  deniers  provenant  de  la  vc 
Pierre  Leberche,  «  marchand  de  soie  «  à  Crions,  et  l'un 
proviseurs  des  {Kinls   de  cette  ville,  comparut  en  personne, 
l'eltel  de  réclamer  t  quelques  arrérages  de  cens  et  rellevois< 
à  plaisir,  dont  la  maison  décrettée  auiait  été  redevable  envers 
lesdictz  ponts.  > 

Un  contrat,  en  date  du  31  décembre  16G0,  passé  devant  Lau- 
rent Bordes,  notaire  royal  au  Cbdtelet  d'Orléans,  contient  renou- 
vellement d'hypothèques  au  profit  des  religieuses  de  la  Guische^ 


uses 

I 


jur  Jean  et  César  Le  Berche,  marchands  bourgeois  d'Orléans, 
ilemeurantfn  la  (laroisse  Saint-Paul,  lesquels  déclaienL  que  la 
maison  des  Pupegaus,  4  seize  rue  de  la  Tamelerije,  e^t  alfec- 
lée,  tenue,  chargée  et  redevable  envers  les  révérendes  abbesse 
ni  rellîgieuscs  cordelliëres  de  Nostre-Dame-de-la-Garde,  de  la 
Gnische  \ei  Blois,  de  la  somme  de  quatorze  livres  de  renie  an- 
nuelle et  perpétuelle,  racheptable  de  trois  cens  livres  tournois, 
layable  chascun  an,  en  ceste  ville  d'Orléans,  au  terme  et  feste 
dcToussainclz,  par  bail  taict  par  lesd.  dames  abbesse  et  relli- 
^ieuses  de  la  Guische,  à  Jean  Lemarier,  bourgeois  d'Orléans,  de 
certaines  portions  d'héritages  et  rentes  appartenantes  à  Marie 
Umarier,  relligieuse  en  lad.  abbaye,  en  la  présence  de  Benoist 
Martin,  notaire  au  Chastelet  d'Orléans,  le  cinq"  jour  de  mars 
mil  dnq  cens  cinq,  par  lequel  Malhurin  Lemarier  se  serait 
nnilu  plege  et  cnultion  dud.  Jean  Lemarier,  son  fils,  el  pour 
pille  grande  assurance  led.  Malhurin  Lemarier  aurait  afTeclé 
bd.  maison  des  Papegaulx  qui  lui  appartenait.  * 

Les  noms  de  Malhurin  Lemarier  (ou  Lemazier),  des    Leber- 
rhf,  des  Vaillant  et  d'Eslienne  Lenarmant  (époux    de    Marie 
Vïilbnt)  figurent  sur  les  listes  des  ëchevîns  d'Orléans  données 
parLemaîre  (édition  de  1(>45,  pp.  483  et  suivantes)  : 
1^>U9-10.  Malhurin  LeMazier. 
1531-32.  Pierre  Vaillant. 
1566-56.  Jean  Vaillant  (iesPapei/atix. 
1557-58.  Guillaume  Vaillant  dei  Papegaux. 
15tig-70.  Eelienue  Le  Normaut. 
1608.         Pierre  Le  Berche. 

Pierre  Le  Berche  de»  Papegaux,  receveur. 
P.  Le  Berche. 
P.  Le  Berche. 
P.  Le  Berche  l'alné. 
P.  Le  Berche  dus  Papegaux,  receveur. 
Pierre  Le  Berche  fut,  en  outre,  maire  dOrléans  en  1633-34, 
elconduué  pour  un  an  en -1635,   César  Le  Berche  remplit  les 
nimes  fontUons  en  1671-72  et  1675-76. 
Ed  1731,  la  maison  qui  nous  occupe,   t  seize  rue  du  Ta- 


1612. 
«14. 


1022. 


_  —  94  — 

houf,  »  fut  licilée  entre  damoiselle  Claude  Jalian  et  son  friâj 
Remy  Jalian.  Les  étrangers  ayant  été  admise  enchérir,  elle 
vint  la  propriété  du  sieur  François  Aignan,  marchand,  demeth 
rant  paroisse  Saint-Sulpice,  moyennant  la  somme  de  quator^ 
mille  cinq  cens  livres  portée  au  contrat,  plus  cinq  cena  livres 
que  l'acquéreur  s'engageait  à  y  ajouter  par  un  traité  sous  seings 
privés,  en  dale  du  12  septembre  même  année. 

Telle  est  l'analyse  —  peut-être  nu  peu  longue  —  des  litres 
actuellement  en  la  possession  de  M"*"  de  Villelte.  Ils  ne  m'ont 
rien  fourni  louchant  l'origine  de  la  dénomination  imposée  à  la 
maison  des  Papegaux.  D'après  quelques  auteurs  qui  se  sont  oc- 
cupés de  nos  antiquités  orléanaises,  ce  nom  serait  dû  au  voisi- 
nage d'un  tir  à  l'oiseau  ('/lape^ai  ou  papegaultj  (1).  Ce  point 
sera  sans  doute  examiné  par  nos  collègues,  MU.  Jarry  et  Da- 
voust,  dans  le  travail  spécial  qu'ils  ont  l'intention  de  présenter  à 
la  Société,  et  dont  un  fragmi^nt  vous  a  été  lu  dans  votre  der- 
nière séance.  Jp  m'abstiens  donc  d'en  prier. 

Je  dirai  toutefois,  en  terminant,  que,  d'après  la  cerche  de 
1676,  la  maison,  qui  appartenait  alors  à  César  Leberche,  por- 
tait (  une  enseigne  empreinte  dans  le  mur.  »  Cette  enseigne  a 
complètement  disparu,  ainsi  que  les  sculpture»  qui  ornaient  sans 
doute  la  laçade  extérieure.  Mais,  à  en  juger  par  les  détails  d'ar- 
chitecture encore  visihles  du  c6té  de  la  cour,  la  maison  des  Pa- 
pegaux  devait  être  une  des  riches  habitations  bourgeoises  du 
XVi"  siècle. 

—  M.  Danton,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  fait 
un  rapport  sur  une  note  intitulée  :  Imcriplioii  de  nom"  d'êcoHers 
allemands  dnm  nue  mntton  du  Mar.hé-Siant-btienne  visitée  par 
MM.  Doinel  et  Tranchaii.  La  Société  décide  que  cette  note  sera  im- 
primée au  Bulletin. 


(1)  Verohaud-Rohaonësi  ,  Hi*l.  de  la  uHfe  d'Orléans,  p.  487  ei  2M; 
—  LomN,  Reclicfcltei  hittoriquet,  1. 1,  p.  189;  —  Db  Tobqdat,  Quain 

Jours  dans  Orléans, 


I^8CRI^TI0S    DE    NOMS   DlvCOLIEIlS   ALLEMANDS 


Au  n"  7  He  la  rue  du  Mirché-Sainl-Ëtienne  se  trouve  une  pe- 
tite maison  d'apparence  tout  à  fait  moderne,  mais  qui  a  fiar  der- 
rière, sur  une  élroile  cour,  une  façade  indiquant  une  construc- 
tion bourgeoise  du  XVI'  siècle,  fort  simple  d'ailleurs,  Elle  se 
compose  d'une  porte  élroile  et  basse,  et  de  cinq  larges  fenêtres 
accouplées  -'  deux  an  rez  de-chau^sée,  deux  au  premier  étage, 
une  en  mansarde  au  deuiiëme.  L'encadrement  de  ces  six  ouver- 
tures eal  en  pierre,  légèrement  creusée  à  arête  vive,  de  façon  à 
former  plusieurs  lignes  de  cannelures.  Sur  la  bordure  de  la 
porte  el  des  deux  tenëlres  du  rez-de-ctiauBsée,  on  lit  une  qua- 
mitaine  de  noms  gravés  dans  la  pierre,  avec  une  pointe  de  cou- 
teau probablement. 
De  ces  noms,  la  plupart  sont  allemands;   presque  tous  sont 

suivis  de  l'indication  d'une  ville,  la  ville   natale,  et  d'une  date. 

Li  plus  ancienne  que  nous  avons  lue,  M,  Doinel  et  moi,  est 

ISSÎ,  la  plus  moderne  16M, 
Nous  avons  relevé  ces  inscriptions  avec  l'intention  de  recher- 

riitT  dans  l«s  registres  de  l 'Université,  surtout  ceux  de  ta  nation 

allemande,  si  quelque  notoriété  ^'attache  à  ces  noms. 
\iM  les  principales  inscriptions  : 


1*  Sur  le  linteau  de  la  porte  : 


2"  Sur    le    pied    droit    de 
dttnie  : 


PH    BOTRUS 
MOG 1668 

FRANGISCUS 

VOGT  MO 

GUNTINUS 

1605 

30  Sur  le   pied  droit  de 
gauche  : 

OEORGIUS 

YONDER 
DROSSEL 

SAXO 
ANO    GHRI 

(i)iccii        (1592?^ 

1608    JO ANNES 

ALDERTUS 

FLEIGUBEIN 

4*  Sur  le  pied  droit  de  la 
fenêtre,  à  droite  : 

QREGORIUS    FRAWENFBL 

TREVIRENSIS 

ANNO     DNI    1600 

GRKliOUirS  AUAMrS  nnrNNERius 
MIH:I   XXVI   AVQUST 


Sur  la  même   fenêtre,   à 
gauche  : 

JEAN    KETWITCII 

BREME 

16^7 


96   - 

50  A  la  deuxième  fenêtre, 

« 

sur  rencadrement  de  droite  : 


1597 

M.  G.  W.  C.  F. 
WVROTKIRCH 

1597 

N.    S.    M. 

HG    HOGKBLIUS 

A  SLEINECKE 

P.  V.  SGHOLLEY 

DANIEL 
DORFER 

A  tous  ces  noms,  évidem- 
ment allemands,  sont  mêlés 
quelques  noms  français  : 

CLAUDE 

FLEURIOT 

DE  DIJON 

1641 

H.  DE  MARLE 

DE  GOURTEILLES 
ANNO  DOM  1607 

MIGH  AEL 

MIART 

1603 

Et  en  très-petits  caractè- 
res : 

MADA 
ME  LOTSÔ 


Quelques-uns  de  ces  nom$  si>nt  encadrés  dans  un  petit  car- 
toucl)6  ei\joUvé  d'arabesques  ou  d  ornements  tracés  d'une  pointe 


—  97  - 

Irto-nDvice.  On  y  Irouve,  comme  de  juste,  )e  cœur  percé  d'une 
Dèche,  el  te  mol  Excudil,  bien  solennel  pour  si  mince  be- 
aogne. 

Bien  mince  aussi  est  le  résultat  de  nos  recherches  sur  ces 
noms.  H.  Uoinel  a  compulsé  uvec  moi  l'index  matricule  de  la 
Dation  ^rmanique,  et  nous  n'y  avons  trouvé  que  deux  des  noms 
tnscrils  sur  la  pierre  de  notre  maison  ; 

Jean  Conrad  Ungeller,  de  Stutgard,  en  1601. 
•Georges  Adam  Weilh,  de  Mayencc,  en  1600. 
[|  n'est  pas  <louteux  cependant  que  tous  ces  noms  ne  dési- 
ga«ni  des  écoliers  de  l'Université.  Le  registre  matricule  était- 
il  bien  exactement  tenu'?   On  ne  saurait  ni  l'afTirmer,  ni  le 
nier. 

Du  reste,  jusqu'à  ce  que  des  recherches  ultérieures  donnent 
lieu  k  quelque  rapprochement  entre  ces  noms  et  des  souvenirs 
liistoriques  concernant  ceux  qui  les  ont  portés,  nous  ne  pouvons 
ftllacher  à  ces  inscriptions  d'autre  intérêt  que  celui  de  connaître 
une  maison  ayant  servi  d'hôtellerie  à  des  étudiants  de  notre 
vieille  Université,  à  des  Allemands  surtout,  logés  ainsi  dans  le 
voisinage  de  la  salle  des  cours,  il  est  probable  qu'à  cette  mai- 
son, si  triste  el  si  étroite  aujourd'hui,  était  joint  un  jardin  qui, 
sans  doute,  a  été  englobé  plus  lard  dans  les  dépendances  de  la 
communauté  des  dames  du  Calvaire  d'Orléans,  fondée  par  le 
P.  Joteph,  —  l'Émineoce  grise,  —  en  1638,  fil  qui  prit  posses- 
sion du  couvent  actuel  en  1(>40. 

En  résumé,  ces  inscriptions  sur  la  pierre  ne  sont  pas  pour 
nous  autre  chose  que  le  témoignage  d'une  puérile  manie  chère 
Hux  étudiants  de  tous  les  lejups  el  de  tous  les  âges.  Les  murs 
<d  les  tables  de  tous  les  collèges  et  écoles  sont,  en  vertu  d'une 
tradition  vainement  entravée  par  tous  les  maîtres  el  religieuse- 
ment gardée  par  tous  les  écoliers,  le  livre  par  excellence  chargé 
lie  transmettre  à  la  |>ostérité  les  noms  des  générations  succes- 
sives d'écoliers.  Les  grands  écoliers  de  notre  Université  ès-lois 
n'étaient  pas  moins  friands  de  ce  genre  d'immortalité  que  vous 
cl  mot.  Ou|iable8  de  cette  ambitieuse  visée....  quand  nous  étions 
témjoiristes  uu  collégiens,  dans  trois  cents  ans,  on  nous  fera 


peut-âtre  aussi  l'honneur  de  chercher  si  nos  nome  ne  révëlq 
pas  quelques  illustralions  de  la  bonne  ville  d'Orléans. 


—  M.  bavDust  présente  une  plani^he  gravide  :\  l'cau-ffli'le  sur  1 
ijuelle  il  a  réuni  plusieurs  des  objet»  donnés  par  M.  Desuujers  au  M 
sAe  histori(|ue  d'Orléans. 

La  Société  arrête  que  celte  planche  sera  jointe  â  la  notice  de  M.  I 
voust  qui  doit  être  îni^érée  dans  le  volume  de  Mémoirt». 

—  M.  Jarry  ofïre  k  la  Société,  pour  aa  collection  déposée 
sée,  un  liard  inédit  de  Louis  XIV,  frappé  à  Meung-sur-Loirc  en  1 65a, 
portant  la  tellrc  K,  et  un  croissant  comme  dilt'érenl  monétaire. 

Le  même  membre  fait  hommage  à  la  Société  des  bois  représentant 
toutes  les  variétés  des  liards  de  Meung-siir-Loire,  qu'il  a  fait  gn^ 
poui'  l'intelligence  de  son  travail. 


1 


—  La  prochaine  séance  devant  régulièrement  »voir  lieu  le  vendredi 
1 1  avril,  jour  du  vendredi-saint,  H.  le  Président  ilemande  à  la  So- 
ciété quand  il  lui  conviendra  d(^  se  réunir.  La  séance  est  fixée  j 
lundi  ^1  avril. 

—  M.  Jarry  lit  la  seconde  partie  de  son  travail  intitulé  :  Les 
de  la  Fioude  ihns  l'Orl-'anak. 


ft  LES  AUTEUBS. 


M.  l'abbé  liaudry.  —  Notice  iur  M.  L.  Ballereau,  1878. 
M.  Léon  Landau.  —  t/«  coin  de  Parit  (le  cimelière  ynllo-rom 
de  la  rue  mcoie).  Paris,  1878. 


M.  le  PrWet  de  Loir-et-Oiier.  —  Conml  gtnéral  de  Lon-n- 
ChtT,  1878. 

M.  ICiliDOnd  Micbitl.  —  Monumtiilt  rehi/ieux,  civils  et  mtlilairei 
du  Càtinait,  S"  |iarlie,  1'  fascicule. 

M.  G.  liigutiniiiiU  de  PucLesse.  —  La  politique  de  l'hilipfK  II 
ttoit*  les  afnm  'le  Fnure.  1870. 

M.  Ilriucber  de  Molanduii.  —  La  famille  de  Jeanne  d'Arc,  18T.). 

MM.  Morrau.  —  Aibtim  dn  Coranda.  suppl^menl. 


It.  —  PAIt  LES  SOCIETES  SAVANTES. 

Amiens.  —  HuUelin  de  la  Socitté  des  atiHquaires  de  Picardie, 
mèr.  1878,  n»  :i. 

Belfort.  —  Revue  <rAUace,  1«  trimestre  187t). 

Bruiclle».  —  Revae  de  iiitmismatiqne  beltje,  187'.l,  1"  lîvr.lison, 

lihaicauiliin.  —  Bnlietm  de  la  Sociéli:  dunoiir,  ii"  39. 

—  HnUiife  det,  Duiioif,  2"  fascicule. 

Éïreux.  —  Ùietwnnatre  lopograpiiique  ilu  d^imrlemeiil  de 
l'Eure. 

Laval.  —  Dietionnatre  topographique  du  département  de  la 
Hi^enne. 

Le  Mans.  —  BitUelin  de  ta  SomHè  il'aqrieullnre,  sciences  cl  arls 
ie  la  Sarihe,  \"  et  i'  Irimeslres  1878. 

MiintHuban.  —  Société  de  Tarn-et-Garonne,  t.  VI,  2"  trimestre 
1878. 

Paris.  —  Journal  de*  Sinanlt.  décemlire  1878,  janvier  et  fé- 
fher  18711. 

PoiUers.  —  Bulletin  île  la  Saciclé  des  antiquaires  île  l'Ouest, 
4*  trimestre  de  1878. 

Rouen.  —  Académie  des  sciences  et  arts  de  Rniien,  1877-1878. 

Valence.  —  BilUttn  de  la  Société  départementale  d'archéologie  et 
dt  tlatutique  de  la  Drame,  1879,  4"  livraison. 

VlleocienDCS.  —  Mémoire»  historiques  sur  farrondissemeiil  de.  Va- 
Unàtnnn,  I.  VI. 


—  100  — 

Vendôme.  —  Bulletin  de  la  Société  archéologique  du  Yendômoit^ 
t.  XVII,  1878. 
Zagreb.  -*  Bulletin  de  la  Société  archéologique  croate  de  Zagrd>. 


III.   —   ABONNEMENTS  DE  LA  SOCIETE. 

Bulletin  de  la  Société  b'thliographiqM^  janvier  1879. 

Revue  hiitorique,  t.  VII,  VIII  et  IX. 

Cabinet  historique,  octobre,  novembre  et  décembre  1878. 


■eaibrea  éliis  mm  eonra  dm  preailer  trimestre  de  189tl 

Assoc'tét  correspondants. 

MM.  Le  Roy,  avoué  à  Montargis. 

Thomas,  directeur  de  TÉcole  professionnelle  de  Montargis. 
De  la  Vallière,  directeur  d'assurances  à  Blois. 

COURTIN. 

De  Boutellier,  ancien  député. 


OtLLiAM,  IMP.   DE  0.  JAOOB,  CLOITRE  EAIHT-tTICillfE,  ft. 


BULLETIN 


riË    U    SOriKTE 


illiGBÉilLOOlIJUË  ET  lil^TORlOLE  DE  L*()liLÉA\,ilS 


>^   101. 

DEIÎXIÉMK  TRLMKSTÏïe  DE  ISlil. 


endrcdl    Ct   nvrll    189» 


l'rrûdenie  4e   M.   l'ahW  DesNOïERS,   jirt'yrlenl. 

"■  fï  Président  déposr  sur  le  bureau  les  ouvrages  suivants,  offerts 
P*f  leuR  auteurs  : 

i*  toUtctioH  Demmjert  m  Musée  hiftorique  'l'Orléan/,  par 
M.  E.  Davonst. 

^nnuignfi'r  Oupaulo"ii  rfa«!  '«  ilmue  df  SainleCroix,  par 
M.  A.  Johanet. 

ia  Bible*  de  Thmlulfe.  par  M.  LêopoUI  Delisie. 

Dnremerclments  sont  volés  aux  donateurs, 

—  H.  Doinel  a  di^couvert,  dans  les  minutes  de  M>  Garapin,  notaire 
i  OriesfU!  ■  le  contrat  de  mariage  de  Elorent  Chrétien,  une  consulta- 
HIri  médicale  de  Guillaume  Rudt'  et  un  registre  de  délibérations  du 
cor}»  it  ville  d'Orléans,  de  I5f'i2  à  15(i5,  c'est-à-dire  entre  les  deux 
tenipalions  de  la  ville  par  les  liuguenule. 


—  102  — 

—  M.  Dpsnoytrs  a  reçu  de  M.  Ain-  Bertrand,  le  savant  comem- 
leur  du  Musée  de  Sainl^GorKUiin,  une  lettre  dane  laijuelle  il  déclare 
ne  conserver  aucun  doute  sur  i'aulhenticilû  îles  olyi'ts  trouvés  dans 
Loire  et  décrits  par  M.  l'abbé  Desno\ers. 


—  M.  Alex.  Bertrand,  dans  une  autre  lellre  mli-essée  à  M.,  _ 
cber  de  Molandon,  sollicîle  l'enToi,  (imir  la  liibIiolti/«|iJC*lb  MiÂm 
Saint-Germain,  de  toutes  les  |iublicatiuns  de  lu  Société.  Cotte 
mande  llatteusc  est  ravorabiemenl  accueillir. 


J 

1 


—  M.  le  Kri-sidenl  lit  une  noie  sur  une  boucle  de  wiiituron 
bronze  trouvée  dans  un  champ  de  la  Neuville  (canton  de  Puiseaux) 
en  avril  1878.  Cette  bonde  gauloise,  longue  de  Kli  miUiméti 
présente  une  vache  debout  mangeant  dans  un  rAtelier-  Le  di'S£in  li- 
thographie sera  inséré  au  Bulleitn. 


—  M.  Boucher  de  Molandon  annonce  ijuc  M.  Litscb,  înspecleurd»* 
monuments  historiques,  chargé  de  la  restauration  de  la  tatle  de$ 
Tkèu»,  espère  qu'elle  sera  terminée  pour  le  mois  de  mai  iH80, 
époque  de  la  clôture  du  prochain  concours. 


—  M.  [loinel  lit  une  noie  sur  <  l'inventaire  des  lectres,  liltrcs,  t 
tillerie,  abillemens  de  guerre  et  autii^  choses  et  biens  appailenans  J 
la  communauté  de  la  ville,  »  fait  par  Jean  Gidoin  en  U87.  Cette  noie 
est  renvoyée  à  la  commiiisioii  des  publications,  ainsi  que  la  notice  d 
M.  Doinel  sur  une  charte  secrète  d'isahcau  de  Bavière  et  sur  le  j 
sage  de  cette  reine  à  Orléans  en  1417. 


USD, 

4 

Dole 
cède 

-  mm 


—  M.  Doinel  si^ale  encore  plusieurs  pièces  relatives  au  &i4ge 
d'Oriéans  en  Uid.  Il  est  invité  à  réimir  tous  ces  documents  en  corps 
et  ft  les  taire  précéder  d'une  préface  qui  en  permettra  l'impression 
dans  les  Mémoires. 

—  M.  de  Vernon,  titulaire  non  résidant,  signale  l'interruption  des 
travaux  de  rétablissement  du  raonimient  de  Louis  XI  dans  l'église  de 
Notre-Dame  de  Cléry.  Il  a  remarqué  qu'un  grand  nombre  de  registres 


BOUCLE    GAULOISE, 
Trouvée  à  Neuvûle,  iC'.ni.oii  d=Pu;seaax), 

AVRIL  !878. 


d'ébl-civi]  du  canton  de  Cléry  sont  recouverts  de  fenitlcts  de  parche- 
min provenaol  des  anciens  comptes  de  ville  d'Orléans.  M.  Desnojers 
i  &il  les  mêmes  ronslatalions  pour  Orléans. 


Méanee  dn   vrndrrdl  tE  avril    IHIIt. 

Pr^tidetiee  du  M.  l'ablio  DesnoïfuSj  piésident. 

H.  te  Président  signale,  dans  le  Bulletin  île  ta  Société  archéoio- 
^«e  de  Tani-et-Garoi-iie,  un  article  de  M.  Forestié  sur  les  Tapti- 
tnait  Jean  ne- d'Arc  et  la  Puielle  de  Chapelain. 

~  MM.  Itagucnault  de  Puchesse,  Baillet,  Bonrher  de  Molandon  et 
Vlpist  rendent  compte  des  lectures  faites  à  la  réunion  des  Sociétés  sa- 
TMite  à  I»  Sorbnnne,  ofl  ils  représentaient  la  Société. 

—  M.  DesQOjers  lit  deux  notes  sur  des  trouvailles  de  monnaies  ro- 
ouânes: 

On  a  découvert,  dans  un  jardin  si'iié  sur  le  boulevard  de  la 
porte  Bannier,  uno  médaille  en  argent  de  Constantin  1. 

U  droit  porte  la  lile  do  Constantin  à  droite. 

fi.  Virtws  militum.  Castre  prélorli'nne. 

Al'eurgiie  r  no.,.. 

Celte  médaille,  qui  n'est  pas  commune,  a  malheureusement 
rolri,  curniiie  toujours,  l'essai  de  l'inventeur  :  l'argent  étant  Irès- 
i-ij'di,  et  ayant  l'apparence  du  plomb,  on  a  coupé  la  pièce  pour 
eoMinlire  la  nature  du  métal,  et  elle  m'a  été  remise  en  mor- 
cHui.  La  lecture  néanmoins  pouvait  avoir  lieu  et  donner  le  nom 
de  l'-^mpereur,  ainsi  que  la  Ogure  de  la  castre. 

tl(j  terrassier  a  trouvé  en  avril  1879,  dans  un  champ,  une 
médaille  consulaire  en  argent  de  la  Tamille  Pustumia. 


-  104  - 

Tèie  de  ffiiiine  à  ilroile,  voilée,  les  cheveux  épars.  his 
{Hispania). 

1^.  Humme  revêtu  il'une  logu,  debout,  éh-vant  sa  i 
vers  l'aigle  d'une  enseigne;  derrière,  des  faisceaux  avec  1 
hache. 

A.  POST  A.  F.  s.  N.  ALBIN.  (Aldus  PosUimius  Auli  fiîîSi 
Spurii  Nepos  Albinus.) 

Méiliiille  commémorative  du  Inomphe  de  Lucius  Poslumius 
Alliinus  sur  les  Lusîlnnicris  et  !•  s  Vaccéens  en  57ti  (178  ans 
avant  J.-C).  La  tète  de  femme  représenle  l'Espagne  vaincue  ; 
les  faisceaux  motilrenl  la  charge  de  proconsul,  el  \%\%\i  indique 
la  soumission  de  la  Lusitanie  à  Rome.  i^^l 

iCohen,  p.  272,  n"  1;  pi.  35,  n"  6.)  ^^Ê 


—  M.  le  Président  annont*  k  la  SociÉlé  la  nomination  de  M.  Mar- 
cille,  diretlciir  du  Musée  de  peinture,  au  titre  de  clicvalier  du  la  Li>- 
ginn-d'llonneur.  et  demande  si  les  liens  de  la  direction  de  ce  Musée 
avec  celle  du  Musée  hiatorique,  dont  une  portion  est  le  bien  de  la  So- 
ciété, ne  permettraient  pas  de  féliciter  M.  Marcille  de  cette  nomina- 
tion, avec  mention  au  prooVverbul. 

La  Société  admet  nnanimement  cette  proposition,  dit  qu'eli«  re- 
garde M.  Marcille  comme  lui  appartenant,  vote  l'insertion  de  ses 
félicitntians  au  procés-YiTbal  et  prie  M.  le  Président  de  lui  exprimer 
sa  joie  bien  sincère  pour  le  juste  bommnge  rendu  au  savant  cl  dévoué 
directeur  d'un  Must'e  ajipclé  jiar  lui  à  un  brillant  avenir. 


ndredl  •  mal    t*H» 


Piêaieiice  (le  M.  l'abbé  Desnoyers,  prétideni. 


I 


M.  Tranchau,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  lit  un 
porl  sur  la  notice  de  M.  Doinel  l'oncernant  luie  IJknrlr  mcrèie  d'tsi- 
béaù  lit  Biivière.  Le  travail  sera  inséré  dans  les  Mémoir 


-  im  — 

—  H.  Desiiayers  annonce  qu'au  mois  d'avril  1)47'.)  on  h  trouva'  dans 
un  jardin  du  ijuurlier  de  Noras  une  pièce  du  Vespasien,  gcand  bi'onste. 
La  t/te  est  assc/.  bien  ronsenée,  mais  le  revei's  e.st  eiiliOivineiil 
rhiste, 

—  M.  le  Présidenl  a  reçu  de  M.  Marrille  ime  lettre  de  reiuerrt- 
tUDDts  pour  les  félicitations  qnu  lui  a  cnvoy^uï  la  Suri^  à  promus  rie  sa 
floftiinnlion  comme  chevalier  de  ia  Légiun -d'Honneur.  Dans  su  n'-- 
fanse.  Al.  Marcille  proleste  de  son  di-voùraeat  pour  la  âocli^tt^  la  ville 
il't)rléans  et  le  Musée  dont  la  direction  lui  est  confiée. 

—  M-  Desnoyers  lit  un  Cum/tle- rendu  dd  l'Expuiiiion  n-oinire 
de  4S17,  dunl  laSuciété  a  réclamé  l'impression. 


, 'RENDU    DE   l'exposition    SCOLAInE    DE    1877, 

Le  mois  de  septembre  1877  a  vu  s'ouvrir,  dans  tes  bâtiments 
du  Lycée,  une  exposition  scolaire;  elle  a  été  rennarfiuaMe,  vous 
le  saveï,  par  la  nature  des  travaux  d'écriture,  de  dessin  et  ri'in- 
dastrie  manuelle.  Cette  exposition  a  prouvé  une  fois  de  plus  que 
UQlre  département  n'e^t  inférieur  à  aucun  autre,  et  quand  je  lé- 
inoignais  à  l'inspecteur  d'Académie,  noire  honorable  collègue, 
M.  Tranchau,  le  plaisir  que  j'éprouvais  en  parcourant  et  ju- 
geant tous  ces  travaux  si  variés,  mais  dont  l'ensemLle  élait  si 
bannonieux,  j'étais  sincère,  et  je  redisais  d'autres  jugements 
aussi  louangeurs  que  le  mien.  Je  dirai  cependant  que  mon  at- 
teoUon  a  été  surtout  éveillée  par  l'exécution  d'un  programme 
donné  en  lS74aux  instituteurs,  concernant  des  renseijfnemenls 
à  fournir  sur  l'histoire  de  leur  commune.  Un  antiquaire  Orléanais 
*t  votre  président  ne  pouvaient  demeurer  insensibles  devant 
le  travail  envoyé.  Je  saisis  donc  avidement  les  pages  qui  reiifer- 
oisienl  la  réponse  au  questionnaire,  et  comme  j'eusse  été  îm- 
|Hiiasiint  pour  lire  utilement  en  quelques  heures  et  juger  équita- 
blemeni  ces  travaux,  M.  l'inspecteur  me  proposa  de  me  confier 
nn  certain  nonrtbre  des  cahiers  du  concours  ouvert  aux  tnstitu- 


soit 

1 


—  106  — 
leurs,  et  c'est  sinsî  qu'il  m'a  été  possiblo  d'apprécier  leurs  eSl 
et  le  succès  de  leur  boane  volonté. 

Je  dois  d'abord,  tout  en  rendant  un  hommage  sincère  au  li 
des  travailleurs,  vous  dire  que  leura  productions  manquent 
d'une  instruction  préparaloire  sans  laquelle  l'archèoloyie  n'a 
pas  de  sérieux  :  il  faut  apprendre  &  étudier  pour  être  un 
homme  d'études;  il  faut  être  iiitrodiiii  dans  l'histoire  par  une 
main  expérimentée  et  rdm  pour  que  celle  noble  science 
complète  et  ne  reste  pas  dans  le  vague,  le  superficiel,  et 
conséquent  l'inulilp,  je  dois  ajouter  le  dan^reux,  car»!  Is 
savant  est  une  lumière  et  un  bienfait  du  ciel,  le  demi-savant 
un  Héau,  l'ennemi  de  la  vérité,  et  hienlAt  de  la  société  par  son 
incurable  oi^ueil.  Il  m'a  été  facile  de  voir  qu'un  inîliaUur  a 
manqué  à  nos  maîtres  d'école,  et  je  rfgretlais  qu'à  leurs  coura 
de  pédagogie  on  n'eût  pas  joint  quelques  leçons  au  moins  d'ar- 
chéologie, lettons  sérieusement  fHÏlea,  et  sachant  ouvrir  l'Ame  de 
ces  jeunes  liommes  avides,  sans  nul  doute,  de  connaître,  mais 
auxquels  il  faut  savoir  donner  les  premiers  éléments,  et  dont  il 
importe  de  diriger  le  bon  vouloir. 

Ma  pensée  n'est  pas  de  faire  dea  réflexions  philoiophiques 
l'éducation,  car  nous  ne  .sommes  pas,  quoique  dignes  peut' 
de  le  devenir,  des  membres  du  l'Académie  des  sciences  mon 
nous  sommes  tout  simplement  des  antiquaires,  et  en  cette  sii 
qualité,  je  ne  pouvais,  en  lisant  les  travaux  de  nos  institut' 
ne  pas  me  l'aire  ces  réflexions  et  venir  vous  les  communiqi 
puisqu'il  s'a^^it  di^  travaux  sur  l'hisloire  de  noire  pays, 

Un  grand  nombre  de  ces  notices  esl  stérile;  un  certain  noi 
a  quelque  valeur,  et  je  vnis  vous  en  parler  :  mais,  dans  celli 
èitalemenl,  il  y  a  insuriisano-,  incomplet.  Le  désir  de  bien 
la  volonté  de  produin*  nue  œxvre  utile  sont  évidents;  mai«,| 
core  une  fuis,  la  méthodi-  «l  l'inalrudioii  sont  nbsentes. 

Parmi  les  quatre  arrondificemenU,  celui  de  Gien  compte  ]« 
plus  grand  nombre  de  bons  Iravaus.  Sur  sept,  Iruis  sont  bons; 
ils  sont  ainsi  cliissés  : 

Ouiouer-sur- Loire  :  M.  Meilel. 

Gien  :  M.  Tartasson- 


-  107  - 

Chititloa-sur-Loire  :  M.  Tarlinville. 

Boiioy  :  M.  Leblanc. 

Beaulieu  :  M.  Poinleau. 

ÛU20uer-sur-Trézée  :  M.  Halouîn. 

Ousson  :  M.  Charnliun. 

Monlargif  m'a  duimf-  quatre  travaux  digriPK  d'éluges  : 

Mcnilareis  :  M.  Lhui)>set. 

Couftenay  :  M,  Poulljn. 

Sce»ux  :  M.  fionleu. 

Châlit  Ion-su  r-l.oing  :  M.  Desbrosses. 

Pilbivîers  a  rouiiii  truis  bonnes  rédacUoiis  : 

Nibelle  :  M.  Froaienl. 

SermaUes  :  M.  Grégoire. 

Aschères  :  M.  Sevin. 

L*3rronilis6ement  d'Orléans  est  re[>réaenlé  par  quatre  iioliicH 
tïtiâtaisaules  : 

Eûnl-Ay  :  M.  Pelilberebien. 

LiFerté-SaÎQUAubin  :  M.  LamJré. 

La  Ctiapelie-Sainl-Meemin  :  M.  llouzé. 

Vilry-aux- Logea  :  M.  Jousset, 

Nous  pouvons  donc  espérer  el  mëine  croire  que,  bien  dirigés, 
etsurlDUt  prépnrés  par  des  leçons  gurCsantes,  les  instituteurs 
peuvent  devenir  pour  nous  de  précieui  auxiliaires.  Ils  nous 
cooimuoiquerohl  ce  que  les  archives,  ks  fouilles,  les  Irouvaille»!, 
les  nonunnejits  Ae  leurs  cumtnurii;s  leur  feront  connaître  d'in- 
téieaMDt  ;  ils  seront  à  leur  façon  les  inlelligeuls  ouvriers 
d'une  grande  wuvre  dont  vous  êtes  les  érudits  conâtrucleiirs, 
llwbire  de  noire  Orléanais. 

Ja  propose  à  la  Société  de  voter,  avec  mention  au  procËs- ver- 
bal «le  w  jour,  un  témoigna;:e  de  satisfaUion  aux  instiluleurs 
doul  je  vous  ai  pailéj  il  en  est  deux  surtout  qui  m'ont  paru 
minier  plus  qu'une  parole  de  louanges  :  M.  Landré,  insliluleur 
àLi  ferlé -Saint- Aubin,  el  M.  Lhuîsaet,  inetituleur  à  Muntar- 
|ii,  me  paraîtraient  dignes  d'un  témoignage  plus  honorable  que 
rucouragemeut.  Je  denianderais  que  l'envoi  d'un  volume  de 
OdB  MêmoirfJS,  laissé  à  voire  choii,  fût  pour  eux  l'expression  de 


—  108  — 

l'approbation  de  leur  travail.  Celui  de  M.  Landré,  particulière- 
ment, vaut  de  sincères  éloges;  il  l'a  fait  imprimer,  et  j'estime 
qu'il  peut  figurer,  sans  confusion,  au  milieu  des  écrivaina  i 
notre  histoire. 


Comme  conclusions  de  son  rapport,  M.  le  Président  propose, 
d'encourager  les  ins'tituteuni  dans  h  voie  des  éludes  historiques, 
leur  offrir  des  récompenses.  La  Société  diacide,  en  conséquence,  que 
des  volumes  du  concours  et  des  jetons  seront  distribués 
des  travaux  les  plus  remarqués. 

—  M.  Tranchau  coiuiuunique  une  note  <{u'il  Tera  insérer  dans  le 
Biilleiin  dg  ilnslriiclion  publique  'lu  Loiret,  La  Société  décide  l'im- 
pression intégrale  de  cette  note  au  BnlUlin. 


ifin 

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lutogt^ 

lans  le 
i  l'im- 

I  q^H 


La  Société  archéologique  et  historique  de  l'OrléanaÎB  < 
dep'iis  sa  fondation,  en  1849,  a  tant  fait  pour  exciter  et  déi 
lopper  autour  d'elle  le  goût  des  études  d'histoire,  l'exploration 
et  le  culte  des  monuments  du  passé,  décernera,  le  8  mai  1880, 
les  prix  de  son  troisième  concours  quinquçnnal. 

Les  deux  premiers  concours,  1869  et  1875,  ont  donné  nais- 
sance à  des  travaux  d'un  sérieux  mérite,  dont  la  collection  se 
trouve  au  tome  XIV  des  Mémoires  de  la  Société. 

Plus  d'un  inMiluleur,  en  répondant,  il  y  a  quelques  années, 
à  un  programme  Iracé  par  l'irspeclion  académique,  a  prouvé 
qu'il  élait  capable  d'exposer  avec  intérêt  l'histoire  de  sa  com- 
mune, et  même  des  questions  relatives  aux  antiquités  de  la  ré- 
gion qu'il  habile. 

Toulefois,  il  n'est  guère  à  espérer,  pour  divers  motifs,  que 
beaucoup  soient  en  mesure  de  produire  des  travaux  assez 
complets  el  assez  approfondis  pour  entrer  en  concurrence  avec 
des  personnes  qui  ont  des  loisirs  et  l'instruction  spéciale  néces- 
saires pour  les  recherches  d'archéologie  ou  d'histoire;  mais  la 
Société  aérait  heureuse  que  cet  appel  fait  à  toutes  les  bonnes 
volontés  fttt  considéré  par  tous  les  instituteurs  comme  une  in- 
vitation à  contribuer,   dans  la  mesure  c 


—  109  — 

qu'elle  poursuit.  Recueillir  dana  les  archives  communales  les 
documents  inédits  qui  auraient  de  l'intérêt  pour  l'histoire  de 
Dolre  pays  ;  veiller,  autant  qu'il  est  en  h'ur  pouvoir,  h  la  conser- 
vation des  monuments  anciens  de  leur  commune  ;  provoquer 
l'allention  de  la  Société,  si  quelques-uns  sont  tenus  en  mauvais 
étal  ou  menacés  de  destruction  ;  la  mettre  au  courant  des  trou- 
vHilli'E  faites  dans  des  fouilles,  —  pierres  lombales,  imcriptioiis, 
monnaies,  médailles,  objets  antiques  que  la  pioche  ou  la  charrue 
découvre  parfois  dans  un  champ  ou  sur  une  route,  voilà  surtout 
ce  que  peuvent  fuire  les  instituteurs.  La  Société  leur  témoi^'ne- 
raitavt'C  empressement  sa  gratitude  pour  les  services  qu'ils  lui 
rendraient  ainsi  en  l'aidant  à  réaliser  sa  devise  ;  t  AntiquitalU 
euttodes,  »  gardiens  de  l'antiquité. 

Nous  croyuns  savoir  que  déjà  elle  a  décidé  d'attribuer  une 
récompense  à  plusieurs  des  notices  historiques  et  géographiques 
qui  ont  élé  rédigées  en  1874  sur  chaque  commune  du  départe- 
ment. Nous  publierons  ultérieurement  les  noms  des  auteurs 
récompensés. 


—  M.  Jarry  continue  la  lecture  de  son  mémoire  sur  tfs  miles  de 
it  Frande  dam  l'Orleonais. 


»  du  vendredi   as 


Préiiilence  de  M.  l'abbé  Uesnoïkrs,  préiident- 


M.  Danton  lit  un  rapport  doD^  lequel  la  coinniission  des  publications 
imorie  aux  propositions  faites  pai'  M.  le  Président  sur  les  rénom- 
psisfs  à  décerner  aux  instiluleurt;,  La  Société  vole  l'impression  du 
Minple-rendu  de  M.  Desnoyers  au  Builetin  ol  l'envoi  de  ce  Bnlleliu 
au  instituteurs  réco  tri  penses. 


—   110  - 

—  M.  Haiivelle  (de  Puiseaiix),  bibliothéraîre  de  l'IJniTerailé  àe.  9 
ris,  eM  admis  ail  tili'e  de  raciiilirp  eorrespondant. 

—  M.  Umichfr  de  Molandon  lil  une  doIîm  sur  Jtan  4e  la  ( 

aiirnoifinè  !•■  cajiHaint  Ctibuii.  Ce  Iravail  est  renvoj'é  à  la  cominiss 
dei-  [lublicatiuns. 


Nuance  do   vi'ndrrill    IS  Juin    tSVB. 

l'irsiilfiirr  de  M.  l'iibW  Dessoveiis,  pmiV/cW. 

M.  le  l'r^ident  propose  de  nommer  une  commission  chargée  den 
lever  la  rnrte  (les  wies  romaines  dans  le  déparlemeni  dit  UolS 
MM.  Tranchau.  Bimbenet,  Bailly  rt  Cochard  sont  désignés  cnHT 
membre!;  de  celte  corjiniission.  Pour  le  travail  qui  lui  incombe,  elle 
fera  appel  au  concours  des  membres  titulaires  non  r^'sidanls  et  asso- 
cias correspondants  de  la  Srci^té. 


—  M.  Jarry  termine  la  lecture  dn  ; 
la  Fronde  dniis  l'Orléanah. 


n  mémoire  sur  Lfs  stiiUs  de 


—  M.  Doinel,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  lit  un  n 
porl  sur  la  notice  de  M.  Bouclier  de  Molandon   concernant  Le  ca^ 
ruine  (labtn.  La  Société  vote  rimpression  au  Bulletin. 


LA   CITADELLE   DE   LA   PORTE    BANNIEB 


Li;  CAPITAINE  CAMAN  PREMIEK  CQMMANUAUr  DH  ChTTK  l'OltTBRBSSB.a 


Le  capitaine  Caban,  qui,  en  1567,  lors  de  l'invasion  d'Orléans 
(lar  les  troupes  protestantes  de  Prauçois  de  La  Noue,  i 


-  IH   - 

tiail,  pour  le  roi,  la  ciladelle  do  In  |)orle  Bannier,  a  laissé,  dans 
noire  cilé,  d'honorables  souvenirs. 

Kii  cea  U-mpS  ei  profoodémeul  Iroublés,  où  la  nation  du  de- 
voir semblail  avoir  disparu  des  întelligenceB  aussi  bien  que  des 
cœurs;  où,  iou»  prélexle  de  réfortnes  religieuiîGs,  d'ardenles 
ambitions  couvaient  de  ruines  nuire  province,  le  capitaine 
Caftan  sut  demeurer  fidèle  à  son  devuir  miliUire  et  k  son 
drapeau. 

Diversemenl  jugé,  et  cel;i  devait  èlre,  par  les  partis  politiques 
qui  se  dispulaieiit  le  pouvoir,  et  par  les  historiens  contempo- 
rains i)ui  puisaient  à  des  sources  IViit  divergentes  leurs  motifs 
d'apprécialioD,  la  jiosIérUé  lui  a  rendu  plus  complèlt!  justice. 
Sou  nom  paraît  avoir  été  attribué  dès  l'origine  à  la  rue  voisiae  de 
lacitadelle  où  il  deineurait  avec  Ba  Tamille.  Tout  récemment,  en 
1S7tj,  la  Société  arcliéulogique  et  historique  de  l'Orléanais  fut 
consultée  \iitr  l'administration  municipale  sur  les  dénominations 
àdonniraux  voies  publiques  des  iguarlierB  nouvellement  pro- 
jetés, au  iiord-onest  de  la  ville.  Après  examen  des  diverses  tra- 
ditions sur  l'origine  du  mol  Caban,  la  Société  émit  le  voeu  quii 
la  mémoire  du  commandant  de  la  citadelle  fût  de  nouveau  con- 
sacrée, dans  ce  quartier,  et  que  eoti  nom  fut  maintenu  à  la  rue 
qui,  dspais  trois  siècles,  en  était  en  possession  (1). 

l^'iduiinistration  voulut  bien  ratifier  l'appréciation  de  la  So- 
ciété, 

Il  n»  semble  donc  pas  sans  intérêt  d'apporter  un  renseigne- 
ment nouveau  sur  le  vrai  nom  do  ce  loyal  oflioier. 


Les  doubnreui  incidents  des  guerres  religieusesdu  WI'  sië- 


(IJ  Voir  BulMin  00  -le  la  Sociale  arehMmpqiic  et  bialoriq 
Jouait,  »  trimestre  de  tSTfi,  t.  VI,  p.  itiH  'i  suiv. 

(>udqaes  (KTionnes  émirenl  aloi-s  l'utiiiiiuu  que  le  onpiLiii 
av*it  pli,  tout  ail   mnlr.iire.  empruTiler  son   nom  de  guerre  a 
qu'il  liatiilMt  Mce  M  rninilte.  d'anciens  lUres,  disaient- elles 
un  l'Ia*  Caban  dans  les  envirouii  de  la  place  Bannier. 

yiK»i  qu'it  en  soit  de  <;cHe  hypotlièse,  it  n'en  demeure  pas  moins  acquis, 
et  c'est  le  point  essenliel.  que  celle  rue  et  l'e  quartier  doivent  an  cam- 
iDwutaiit  4e  la  otiadellu  teur  suloriélé  bislurique. 


—  112  — 
clf,  i-n  noire  Orléanais,  sont  li'op  connus  |> 
d'en  rappeler  ici  les  détails. 

Les  doctrines  de  la  réfoime,  sourdprneni  propagées  dans  noire 
cité  dès  r»nnéel557,  y  fii-ent  iiicnlAt  de  rapiites  progrès.  La 
convocalion  de.t  ébta-gëoérniix  de  1560  les  comprima  mo- 
m^nlanétnenl;  mais  Charles  IX  s'élaîl  à  peine  éloif^né  de  nos 
muiB,  en  février  1561,  que  la  hardiesse  des  religiotinaires, 
comme  on  les  nommait  alors,  ne  ronnut  plus  de  bornes, 

L»  1"  avril  1562,  le  prince  de  Condé,  appelé  secrètement  par 
ses  paJ'tisanï,  s'emparail  de  la  ville  par  surprise,  el  d'elFroyables 
excès  y  signalaieiil  la  domination  de  l'audacieuse  f'iclion  qui 
l'uTnil  choisi  pour  chef.  Les  églises  pillées  el  dévastées,  les  i-o- 
liqiicB  des  saints  pniliinées,  les  s^pullures  violées,  les  ciloyens 
paisibirs  accablés  de  contrihiitioiis  de  i;iieric  iiii  jelës  en  fxil, 
les  domiciles  envahis,  des  prêtres,  des  relipeux,  des  mai>islra>s 
odieusemenl  mis  à  inorl;  ta  ni  de  sacrilèges  sllentats,  tani  de 
maux  subis  à  ta  fois  semaii'nl  d;ins  les  cœurs  d'ardents  désirs 
de  vengeance,  et  préparaient  les  sinistres  réaclionn  qui,  dis  ans 
plus  tard,  devaient  de  nouveau  ensanglanter  nos  murs. 

l>ix  mois  aprÈs,  le  18  février  156:!,  le  dur.  de  Guise,  lieutenant- 
général  de  l'armée  royale,  à  la  lèle  de  vingt  mille  hommes  el 
d'une  puissante  artillerie,  allait  â  son  tour  s'tmparer  d'Orléans, 


quand,  h  peu  de  distance  de 
l'ollrol  de  Méré.  lorsqu'à  la  f 
prises  pour  l'assaut  du  lenden 
sa  demeure. 


ville. 


il  fut  frappô  à  mort  par 
r,  après  ses  dispositions 
e  rendait  paisiblement  à 


Le  meurtre  de  cet  illustre  capitaine  fil  comprendre  à  tous'UB 
cœurs  honnêtes  le  besoin  de  mettre  un  terme  à  ces  luttes  fra- 
lricid>-s. 

Le  10  mars  1563,  la  paix  élait  signée  à  l'iBle-aui-Bœufs  entre 
Catherine  de  Médicis  el  le  prince  de  Condé  ;  et  le  26  avril  sui- 
vant, Charles  IX  faisait  k  Orléans  son  entrée  solennelle. 

Mais  l'expérience  du  passé  laisfail  craindre  aux  conseillers 
du  jeune  prince  qu'une  place  aussi  importante  ne  retombât  aux 
inuiiis  des  nibel les  ;  ordre  fui  donc  donné  au  gouverneur  de  dé- 


-  H3  — 

molir  immédiatement  l'enceinle  forliOée  dont  la  cité  était  si  fière, 
et  de  construire  à  la  porte  Bannier,  point  culminantdeaon  péri- 
mèlre,  une  forte  ciladelW,  aux  frais  des  liabilanis  eux-mêmes. 
Celte  prescripliou,  on  le  comprend  sans  peine,  fut  accueillie 
avec  des  eentimenls  bien  divers. 

Ceux  qui  avaient  plus  douloureusement  subi  les  violences  des 
bordes  prole^lanles  crurent  Irouvrr  en  celle  pénible  mesure 
une  sauvegarde  uontre  le  retour  de  leurs  cruelles  souffrances. 
Ceui,  au  contraire,  chez  lesquels  vibrait  plus  énergiquement  le 
sentiment  dvs  vieilles  franchises  communales,  ne  virent  qu'avec 
UD  profond  déplaisir  celte  grave  atleiale  au  privilège,  dont  les 
Orléanais  étaient  si  Jaloux,  de  se  garder  eux-mêmes.  La  des- 
truction des  antiques  murailles  qu'ils  mtretenaient  annuellement 
de  leurs  deniers  fui  à  leurs  yeux  un  frsin  imposé  à  leurs  an- 
tiques libertés,  moins  pour  les  protéger  que  pour  les  contenir. 

D'instantes  réclamations  firent  ajourner,  puis  enfm  abândon- 
nt;r  le  projet  de  démolir  les  remparts  ;  mais  la  citadelle  s'éleva 
rapidement;  des  canons  garnirent  ses  couriines;  une  petite  ^ir- 
nison,  sous  les  ordres  du  capitaine  Caban,  fut  chargée  de  sa  dé- 
fense (1). 

Quatre  ans  s'étaient  à  peine  ikoulés  qu'une  nouvelle  prise 
d'armes  des  protestants  vint  justifier  les  prévisions  des  conseil- 
la de  Charles  IX.  Le  '21  septembre  15ti7,  un  des  chefs  les  plus 
résolus  des  religionnaires,  François  de  La  Noue,  favorisé,  sous 
main,  par  le  bailly  d'Orléans  Groslot,  surprit  de  nouveau  la 
ville,  triompha  de  la  résistance  des  callioliques  groupés,  pour  se 
défendre,  sur  les  places  de  l'Étape  et  du  Marlroi,  les  désariria, 
(tvinl  mettre  le  siège  devant  la  citadelle. 

Quinze  jours  durant,  le  commandant  Caban  repoussa  ses  at- 
laqui-B;  mais,  environné  de  tranchées  rapidement  creusées  par 
le  hardi  Braa-de-Fer.  il  dut  céder  â  des  forces  supérieures  et 
te  replia,  avec  ses  soldats,  dans  les  rangs  de  l'armée  royale. 


(Il  II  élail  pourvu  à  rentrelieii  de  la  ciUdelle  et  à  l'avitallUment  de  II 
finiiBon  par  une  taille  ipériale  levâe  sur  les  habitants  d'Orléans  et  de) 
aulro  villes  closeï  de  rOrléauais. 


Une  courageuse  tentative,  pour  reprendre  le  poBte  qui 
avail  élé  conlié,  léraoîgna  do  sa  li'lélitë,  mais  ne  fut  pas 
ronnée  de  succès. 


La  citadelle  de  la  porte  Bannier  ne  survécut  qu<t  peu  d'anni 
â  c^B  TailB  militaires.  Successivement  occupée  par  1rs  divers 
partis  qui  tour  à  lour  étaient  maîtres  de  la  ville,  elle  Tut,  le 
31  janvier  1589,  durant  les  troubles  de  la  Ligue,  définilivement 
pri^e,  puis  démantelée  par  les  Orléanais  eux-mêmes,  qui  sup- 
portaient impatiemment  l'existence  de  celle  forteresse  et  les 
charges  qu'elle  faisait  peser  sur  eux  {!). 


1 


i 


Lorsqu'après  l'apaisement  des  agilalions  civiles,  Orléan.s 
pBta  vers  Henri  IV,  en  1594,  son  maire,  Jacques  Ciiauvreiii 
et  plusieurs  de  ses  plus  notables  habitants,  pour  lui  porter  l'acte 
de  se  complète  soumission,  le  Béarnais  donna  sa  parole  de  roi 
qu'aucune  forteresse  ne  serait,  à  l'avenir,  construite  à  l'inlériL'ur 
de  la  ville,  d'autant,  ajoute  un  de  nos  vieux  histnrien^,  <  qu'il 
avait  la  bienveillance  de  leurs  cœurs,  qui  surmonte  toutes  gar- 
nisons et  citadelles  (2)....  1 

Telle  est,  en  un  résumé  succinct,  l'histoire  de  la  citadelle 
d'Orléans,  durant  ses  vingt-cinq  années  d'existence,  et  des  évé- 
nements  militaires  auxquels  prit  part  son  premier  commatida^^H 
le  capitaine  Caban.  ^H 

Quelques  recherches  récemment  laites  dans  les  andens  regis- 
tres paroissiaux  de  l'église  de  Saint- Paterne,  en  la  circonscrip- 


) 


(1)  Les  restes  de  la  citadelle  et  des  lioulets  oubliéii  ilans  ses  éUges  in- 
rérienrs  ont  élé  reiraavéa.  il  ;  i  quelques  années,  lars  des  travaux  evécu- 
ié&  pour  la  CQnstruclion  du  square  de  la  place  Uannier. 

(9)  Les  Orléiinais  avaient  éprouvé  une  lella  joie  île  la  démolilion  de  U 
citadelle,  de  ri'  iiîti  de  l<iraniteau.r,  comme  l'appellent  quelques  histo- 
riens dn  temps,  qu'une  procession  salennelle  se  faisait,  le  31  janvier  de 
chaque  aimée,  à  l'église  de  Saint-raleme,  en  aulian  de  grâces  de  celle 
délivrance. 

Apre*  U  royale  promeai>e  d'Henri  IV,  cette  procession  lui  supprimée,  en 
ISOÏ,  par  l'évéque  d'Orléans,  Jean  de  l'Aubeiinnc. 


—  115  - 

lion  de  laquelle  se  Irouvaient  à  la  fois  la  clladelle  el  la  rue 
Daban, '■□t  révélé  que  le  nom  [ie  Caban,  sous  lequel  le  com- 
mandant de  la  forteresse  est  connu  dnns  l'histoire,  ii'élail  qu'un 
(urnom  de  guerre,  ei  que  le  nom  véritable  et  patronymique  de 
cel  ûfllcier  était  ;  noble  homme  Jean  de  In  Cave. 

Celle  reclification  s'appuie  sur  trois  actes  de  l'état-civil,  des 
19  octobre  15C4,  6  mars  el  20  mai  1565  (1). 

Ces  documfnls  nous  font,  de  plus,  connaître  que  le  coraman- 
daut  Jeban  de  la  Cive  était  marié;  que  sa  femme  s!  nommai! 
Yrançuise  Piosepray  ;  qu'un  de  ses  parents,  son  frère  peut-être, 
noble  homme  Antoine  de  la  Cave,  habitait,  comme  lui,  Orléans, 
el  qu'à  celle  date  Raoulanil  de  Seniielon,  chevalier,  était,  eu 
noire  ville,  capitaine  du  grand  guet  (t!). 

Voici  textuellement  ces  trois  acl°a  de  l'élal-civil,  en  lesquels 
on  remarquera  Tusage,  fréquent  au  XVI»  siècle.  Je  donner  plu- 
sieurs parrains  el  marraines  â  l'enfant  présenté  au  ba  ptême  : 


thi  Itui'i  dix  oeuf  jour  du  mois  d'oclobre  mil  v^  soit ante-qu aire, 
'm  tupliiée  Marie,  mie  de  Gilles  le  Pic  et  de  Eslieunelte  Sicanl.  Le 
prrain.  noble  homme  Jeh.  de  la  Cave,  dil  Caban,  cappiluîoe  de  la  ni- 

ll|  L'intéressante  dérouverle  de  tes  trois  actes  de  l'éUt^vil  appartient 
tMl  entière,  je  ttlé  T^is  un  Jevoir  de  le  dirt'.  ù  M"<  A.  de  Villaret, 
iMiMoa  Hère  de  Saiot-Deuis,  qui,  après  avoir  eu  l'tieureiiit^  foriune  de 
Ih  MrouTer.  m'a  fait  l'honneur  de  me  les  communiquer  pour  la  Snciélé 
ftUologïque  et  hÎBlorique. 

Hit  de  VUbnt  ■  bien  voulu  bous  signaler,  à  celle  occasion,  un  aulre  Cnil 
am  moliu  curieun  et  complèteinenl  ignoré  jusqu'ici,  à  savoir  que  plusieurs 
Inanciem  regislres  paroissi«ux  déposée,  \on  de  la  révolulioa,  et  aujour- 
fiiai  conservés  itans  nos  archives  municipales  (bureau  de  l'étal-oivil), 
itiknl  recouvert  de  leuilles  de  parchemin  arrachées,  vrai<ernblab1ejrient 
IiHI  du  dépôt,  à  nos  précieux  comptes  de  commune  et  de  Torteresse. 

Ccf  ép.ives  de  tuut  vieux  litres  de  gestion  communale,  ëludiéesavee 
Uin,  pourraient  révéler  quelques  laits  dignes  de  souvenir,  ou  combler 
pelquN  regrettables  lacunes. 

(il  Un  autre  «ele  du  même  registre  conslatc  qu'au  mois  d'avril  1565.  il 
n'neri'nil  plus  ces  ronctions. 


-  116  - 

isJelIe  pour  l«  roy,  nostre  sire,  à  OrléaDs,  soubz  la  charge  de  Hc  de 
Cjpierre,  gouterneur  pour  ledit  sire  à  Orléans.  Les  marraiDes,  hoD- 
nesles  femmes  Hari«  Picaidl,  femme  de  honoesle  personne  Mariin 
Gault,  et  Sjmnane  le  Pic,  Tille  de  Jelian  le  Pic. 

[Paraphe  de  M.  Mattgas,  curé  de  Sainl-Patei-w.) 


11. 

Du  mardi  sixième  jour  du  raoys  di 
quatre,  aviml  Pâques  (1565,  nouveau  i 
lie  Jehan  d'Anglona,  aUiu  le  Basque 
d'Escosse.  Les  parrains,  nobles  hommi 
lier,  el  cappiiainc  du  grand  guei  poui  le  roy,  noire  sire.  !i  Orléans,  e 
Anlhoine  de  la  Cave  ;  la  marraine.  François»  Pinsepray,  femme  di 
noble  homme  Jehan  de  la  Cave,  aliàs  Ciib;in,  cappilaine  de  la  ciiai 
pour  Itidii  aife,  audii  Orléans. 

{Même  paraphe. 


i  mars  mil  cinq  cens  soiianle- 
ilyle),  fulbapiisé  Raouland.  KIs 
,   ei  de  Jehanne  Lecterc,  dile 

■s  Itaouland  de  Sennelon.eheva- 


111. 


1 


Du  viogliAme  jour  dudit  mois  de  may  mit  v"  soixante -cinq,  fut  bap- 
tisée Françoise,  fille  de  Jacques  Lucas  el  de  Perrelie  Maliaulie.  Le 
parrain,  Jehan,  lili  de  Marin  Nalsaulle  ;  les  marraines,  Franfoisc  Piu- 
sepray,  femme  de  noble  homme  Jehan  de  la  Cave,  cappitaine  pour  le 
roy  Dosire  sire,  ea  U  citadelle  d'Orléans,  el  Esiienneiie  Peiîl,  femme 
de  PieiT«  Coîgnel. 

{Èlime  pare^ke.) 
(Extrails  du  registra  des  baptêmes  de  l'église  Saint-Pal 
dOriéans;f5MÔ  (607.) 

Boucher  de  HoiANDOlffl 


Préâdence  de  M,  l'abbé  Desnoïers,  prftident. 

M.  le  Président  aanone«  que  4eux  nierabres  de  la  Société  ont  ob- 
t>'iiu  des  récompenses  au  Concours  ré^onal  de  Bourgita  M.  ('.houppe 
a  ^  bunoré  d'une  médaille  de  vermeil  pour  ses  aquarelles,  M.  Da- 
Tousl  d'uDv  Jiiédaille  d'argent  pour  ses  eaux-forles.  La  Suciété  est 
lieureuH  des  récompenses  décernées  à  ses  membres. 

—  M.  Jarry,  Secrétaire,  donne  lecture  du  Bidlelin  pour  le  pre- 
aier  trimestre  di.-  1879.  Renvoi  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  Tratichau  lit  une  notice  sur  Pierre  Valtel,  graveur  or- 
iénais.  De  travail  est  pareillement  renvoyé  à  la  commission  des  pu- 
Uiutions. 


PAR   LES  AliTKtBB. 


^,  E.  Davousl.  —  La  collerlion  Deni'-yen  au  Minée  IihUiriqiie 
iWtani.  Orléans,  187*l. 

H.  A.  Johanet.  —  lUf  [lupanhup  dans  la  iliaire  de  Saiiile-Croix. 
Wtm,  1H19. 

M.  L.  Deiisle.  —  Ui  l!>bkt  de  Tkéodiilfe.  Paris,  187St. 

M  A.  Maiiry.  —  Rapport  tur  les  archives  ttûliouales  pour  Us 
nnéa  1876,  )S77  et  1878. 

SI.  C.  iloulianneaud.  —  Noiice  mr  les  fmaiix  peiiili.  aiieiem  H 
mtâenet. 


I    de    t'i^poque    primitive 

!  auvret. 


~  118  - 

M.  Edward    S.   Morse.   —    Trm 
Japon . 

M.   Francis  Wrot.   —  Alfrf^  Meilhmrat,  m   »k, 
Moulins,  1879. 

M.  MorH-Fatio.   —   Histoire  monélaire   de  Lamaane  (IS94   à 
1476).  FragiiiPiil.  ■ 

M,  l'ahW  .1.  Corblet.  —  hanograpliie  du  baplime.  "^1 

—  Conjecluies  ntr  In  médaillet  boplismolei.  ^^1 

M,  l'abbé  Th.  Cochard.  —  Lts  Saints  de  i'Égiisr  d'Ortéani.  Or- 
léans, 1819. 

Proeès  vertial  if  ta  léance  da  CniMlé  déiiarlenu-nlal  Je  Mt-oiifi 
nii.r  bUsiit  du  Loiret.  Assemblée  générale  du  iti  jiiars  1819. 


'     PAR    LES   SOatTKS   ;■ 


Amiens.  —  Bullrlin  de  la  Société  du  anliqiiiiim  de  Pirart 
iSl».  n-  1. 

Angouléme.  —  Mênoire*  de  ta  Société  arelièoloyique  it  la  CM 
Ttnie,  Ti"  série,  t.  IV,  année  187". 

Aiixerre.  —  Bultrlm  de  la  Svciélé  de*  Kienees  hiiloriquei  <t  ■ 
turella  de  rYatine.  32»  volumo.  1879. 

Beaiivai>.  —  Mémoires  île  !a  Société  aradémqie  J'arfMéoiogie. 
Kiences  el  arts  du  deparlemenl  de  l'Oiit,  t.  X,  2*  partie.  Beauvais, 
1878.  j 

tWIforl.  —  AmH  i'Msare,  avril,  mai,  juin.  8<  année,  1870.     ^Ê 

HnrdniUX.  —  Soeitlé  arthètlaiiiqiie.  I"  fa»-irule.  mars  tfllA.        ] 

itour)!.  —  Annales  de  la  Société  d'éniilalKm  ée  l'Ain,  l±<  année, 
(ïtlV,  janvier  i  nnr$. 

Kou[^t*^.  —  Mtmoirtt  dr  la  Société  éti  aatiquoànt  d»  Ccnin, 
1*17".  7'  «Jume. 

Itnn«lle«-  —  Hfnst  Myr  dt  Hmmumatéqae,  I87d.  35'  année, 
^  lirrwMHi. 

GAars.  —  B»UMm  4t  te  Stdité  ém  Mndn  lîltermres  en  Lai, 
t.  IV,  i'  b£râ»le. 


-  H9  - 

Ctumbérj.  —  Mémoires  de  l'Académie  des  leiencei  de  la  Savtîe, 
3"  s^rie,  l.  Vr. 
— -  MéMOiret  el  docuaimU  de  la  Société  tapuJHeniM,  t.  XVII, 
Chartres.  —  Mémo\rts  do  la  Svciêle  archéologiquii  d'fîure-et- 
Uir.  raan  187Q. 

Châleamliin.  —  Bullelm  de  la  Sorîélé  ilumise.  avril  1879. 
CbXleau-Thifrry,  —  Annitle.i  de  la  Soctélè  bittorique  de  f'.hâlemt- 
TliiiTrï.  iSn. 

liherlxwi'g.  —  Meinairrt  delaSoetélé  tialionoUacadéuiique.  187tl, 

OiTinoiit.  —  Méinoiri-s  de  l'Académie  de»  iriencet  de  Clermonl- 
F>fni,d,  t.  XIX,  187i. 

Dragm^iian .  —  Bulleiin  de  Jn  Suciele  d'étude»  snenlt^qua  et  ar- 
tlUtb>sii}iui  de  la  lilJe  de  Drasuignait,  t.  XI,  187fi-1877. 

—  Biilleiin  de  l'Académie  du  Var,  nouvelle  si^ric,  l.  VUl,  1877- 
1878. 

(■Pii^ïe.  —  Mémo'iret  et  doiinmenU  juibUn  par  la  HoâeU  d'Iiisloire 
'ti'arehcologie,  t.  1,  cuhicr^.' 

(iliÉrel.  —  Sociélé  des  tctences  naturella  et  an-liéologiqitet  de  lu 
Crntc,  —  CharUt  commnitale»  U  fraiiehîteê  locale*  du  département 
iihC'fUse,  par  M,  L  Diival, 

iangres.  —  Mémoires  de  la  Soçnié  hiitonq'ie,  i"  Janvier  1879. 

Le  Mans.  —  Bullriit  de  lu  Soiiélé  d'agrirullitre,  tcienves  et  arli 
*  ta  Sarthe,  2=  série,  l.  XVlIi,  'Â-'  et  i»  Inniestres,  1878. 

limoge?.  —  HnlleÛH  de  ia  Soiî/'lé  ^lt••llèoloj]ilfue  el  hittonifne  du 
UmQiuin,  t.  XXVI.  l"  el  i"  livraisuns,  18Ï8. 

Marseille.  —  ftépertoire  des  Iravniix  de  /«  Socirlé  de  staUUiqne 
iiMarutlh,  l.  XXXVIIl.  187!). 

Moalauban.  —  BulUtin  anheologiqi'e  tt  liisloriqne,  pulilit^  sous  la 
lËrection  île  b  SocitU  arcliûolugique  Ae  T-jm-ct-tiarunne,  t.  VI,  li- 
iniMins  1  à  i. 

Moalins.  —  Bulleiiii  de  la  So  lélé  d'évuiialion  du  déjmrlemenl  de 
Wbtr.  t.  XV,  '6'  livraiwin. 

Naiitj',  ^  Mémoire*  de  la  Soricté  d'ardiéologie  de  Lorraine, 
Tl'  année,  1878. 

NanU».  —  Aanulen  de  la  Sotièlè  académique  de  NaaUt  el  da  de- 
flrtement  delà  Loire-liiferieure,  1878. 


—  120  — 

Nice.  ■ —  Société  eeiUnle  rfaçHcu/ttice.  d'kortieuUure  et  i 
tfuifarto'i  dt  Nice  el  \let  Alpes- Maritiineu,  187',1,  7J-"  bulletin. 

Orléans.  —  Mémoire  \\e  la  Société  d'agriculture,  icience*.  bdlet- 
Itims  et  ails  i'Orléaui.  .i"  fit  -t»  trimestres,  1878. 

Paris.  —  Mémoires  de  la  Société  nationale  dei  aitliquairei  àe 
France,  I*  série,  l.  XXXVIII.  '  J 

—  Mi'miiint  d«  r Aiiiiléinie  des  seieneet,  3"  série,  t.  V.  '  l| 

—  Journal  des  Savants,  mars,  avril,  mai  1879.  ^ 

—  Iteiiue  i/i.'(  Société»  snvanles  des  départ'  menU,  f'i«  série,  t.  VU, 
mai-juin  1878. 

—  Bulletin  de  l'Instruction  publique,  avril  187S. 

—  Bévue  historique,  l.  X,  mai-juin. 

Poitiers.  —  liullttin  de  la  Société  des  anliqiiaim  de  l'Oueit, 
1"  trimestre  1870. 

Rhodez.  —  l'ioi-h-ierbaux  drt  séancen  de  lu  Socièlè  des  lellres, 
nietutsel  arts  de  l'Aveyroii,  i",  5",  6°,  T,  8",  'H'tt  11"  fascicules. 

Saintes.  —  Arrhives  historiques  de  la  Saintonge  et  de  J'^uni*, 
6"  volume,  1879. 

—  Bulletin  de  la  Société  hitloritjue  de  la  Saîutonge  el  de  l'.Aunis, 
avril  1879. 

Saint-Omer.  —  Société  des  antiquairo  de  la  lUurinie,  jamî 
février,  mars  1879. 

Saint-Pétersbourg.  -^  Gooriliuin  Ganslanliacum  (i4ti-1HJ 
avec  planches,  publié  par  la  Société  impériale  d'archéologie  russe. 

Valence.  —  Bulletin  de  laSocieté  d'archéologie  et  de  italitlique  de 
ta  Drame,  49*  livraison. 


I 


-  ABONNEMENTS  DE  LA   SOCIETE. 


I 


Bévue  critique,  13"  année. 

Ro'iianin,  t.  MU  13,  14,  15,  10,  17,  18,  19,  20,  21,  22,  33. 
a»  30,  avi'il  1879. 

iJabiiiel  historique,  25"  année,  mars  et  avril  1879. 

Bulletin  d'arthénlogie  -ilirëtieiine,  par  M.  le  commandeur  J.-B.  de 
Rossi,  éd.  française,  3"  séjie,  3"  année,  n"  4. 


—  121  — 

Po/|f6iUion.  Revm  bibliographique  universelle^  2«  série,  t.  IX,  li- 
TnisoDs4,  5,  6  et  7. 
BuUiiin  de  la  Soàété  bibliojraphique,  avril,  mai  et  juin  1879. 


SOUSCRIPTION. 


Cariulaire  dn  prieurfi  bénédielin  de  Sa^nl'Gùndon'Sur-ljnre  (876- 
HJil  par  M.  Marchegay. 


■Mibre  éÊm  •«  mmmrm  dm  deasléaie  trlateatre  4e  I8f  • 


Membre  correspondant, 
M.  Hauvette,  bibliothécaire  de  TUniversité,  à  Paris. 


BULLETIN 

DB  U    SOCrÉTÉ 

lïtlÉÛLOGIQUE  ET  MlMim  DE  miÉANAIS 


î\»  102. 

TROISIÈME  TRIMESTRE  DE  1879. 


■ékMA  dn  ««adrodl  II  Jolllet  ISt*. 

Présidence   de   M.   l'abbé   DesNOTERS,  préiidenl. 

MU,  Desnoyers  et  Palay  font  hommage  :  le  premier  de  sa  Notia 
nrl'oilhi  de  MaroUet,  gouverneur  d'Arlenay;  le  second  de  su  Sla- 
6tUqu  médicale  de  (a  ville  d'OrUant  pour  1  SI  S.  La  Société  vote 
^  remerctments  aiii  deux  auteurs. 

—  Au  nom  de  la  commission  des  publications,  M.  Danton  fait  un 
nppurl  sur  la  notice  de  M.  Trancliau  concernant  Pierre  Valtet,  gra- 
ttur  orltanais.  La  Société  vote  l'impression  dans  les  Mémoirei. 

—  M  de  la  Rochelerie  présente  un  autre  rapport  sur  le  travail 
de  M.  JaiTï  ajant  pour  tilre  :  Les  tuiles  de  la  Fronde.  La  Société 
décide  <iue  le  travail  et  les  pièces  justificalives  seront  insérés  aux 
Métwires. 

•ULLKTIK  N*  lOS.  9 


—  124  — 

—  Sur  les  conclusions  de  M.  Doinel,  la  Sodété  ordonne  Vimpii 
sioti  (lu  Bulletin  pour  le  premier  Irimestre  de  1879. 

—  M.  Jarry  enlrelienl  la  Sociéle  du  d6sir  esprimé  par  l'édileur  da 
la  Bomania  de  voir  plusieurs  de  ses  membres  collaborer  à  celte  inlé- 
ressaDte  revue. 

—  M.  Vignat  donne  quelques  détails  sur  une  plaque  de  marbri 
l'ancien  collège  de  médecine  d'Orléans  apparteaaDt  à  M^^"  de  Cuf 

PAUPERIBUS   ET  URBI   5ALU8. 
COLLEGIUM 

HSDICORUH 

17U. 


Le  collège,  ou  plulôt  la  corporation  des  médecins  tenait  f 
mitivemeiit  ses  assemblées  chez  le  doyen.  Les  libéralités  du  dac 
d'Orléans  lui  permirent  eu  1744  d'avoir  une  nnaison  particulière 
qui  était  située,  nous  dit  Beauvais  de  Préau,  dans  la  rue  du 
Four-à-Chaux,  On  y  avait  joint  un  jardin  de  plantet  utueltet,  et 
c'est  là  que  se  donnaient,  les  mardi  et  mercredi  de  chaque 
semaine,  les  conaullalions  gratuites  établies  la  même  année 
pour  les  pauvres.  ^^M 

Il  ne  parait  pas  douteux  que  l'inscription  ci-dessus  relaj^H 
n'ait  setvi  à  décorer  la  façade  de  cette  maison.  ^1 

Le  marbre  est  aujourd'hui  brisé  ;  mais  les  morceaux  peuvent 
en  être  facilement  rapprochés  :  c'est  un  carré  parfait  de  48  cen- 
timètres de  côté.  La  devise  qui  occupe  le  sommet  se  déroule 
sur  une  sorte  de  phylactère  ou  baoderolle,  et  les  mois  qui  U 
suivent,  placés  au  centre,  sont  entourés  de  r. 


I  1 


MaBce  du  vendredi  »S  jMllIel   I81». 

Préiidence  de  M.  l'abbé  Drswïers,  jiréitdent. 

H,  l'abbé  Cocbard  offre  un  exemplaire  de  son  fUsloire  'tes  Minimn 
SOtitani.  Qes  remeretmenls  lui  sont  volés. 

—  M,  le  Président  annonce  la  mort  regrettable  de  M.  l'abbé  de 

Tonpiat,  membre  titulaire  de  la  Société  et  l'nn  de  ses  pi'emiers  fon- 
dlteur&,  el  lit  sa  notice  nécrolo^que.  La  Société  s'unit  aux  sentimenls 
apnméspar  M.  l'abbé  Desnoyers  et  vote  unanimement  l'impression 
<If  11  notice. 

i'ù  la  douleur  de  voua  annoncer  la  mon  d'un  de  nos  cot- 
U^H,  M.  l'abbé  de  Torqual,  décédé,  le  vendredi  18  juillet,  à 
faramè  (llle-et-Vilaint:),  où  il  était  allé  pour  cousolider  sa 
mié 'chancelante. 

tlouE  pressentions  depuis  assez  longtemps  que  bientôt  il 
budndi  nous  séparer  de  lui,  lyir  de  graves  infirmités  avaient 
>lttcj  u  robiiels  constitution  :  ces  inllnnilés,  je  le  die  bien  liaul, 
élaieiit  glorieuses  pour  noire  collègue,  car  il  I '' s  h  va  it  contractées 
duriuiKee  sanglanl«g  journées  ({ui  précédèrent,  en  1870,  l'occu- 
piliou  d'Orléans,  et  plus  encore  durant  les  longs  mois  où  les 
(roipee  allemandee  opprimèrent  la  commune  de  Chevilly.  Doué 
d'un  tempérament  Iràs-vif,  d'une  âme  toute  française,  curé 
iTune  paroisse  qui  <.'Ul  à  supporter  deux  l'ois  de  suite,  à  causa 
i*Ku  voisinage  il'Orléans,  les  horreurs  de  la  bataille,  puis  les 
insoleuceB  d<i  vainqueur,  il  ne  put  résieler  â  une  longue  suila 
d'^motious  el  île  vetatioUH  sans  cessL>  renouvelées.  Lui  que  nous 
tvioiis  VU  jusqu'à  celte  époque  û  plein  de  santé,  de  mouvement, 
it  gallé,  devint  aouHrant.  chagrin,  diminué,  et,  se  voyant  inca- 
pible  de  porter  la  diarge  d'une  paroisse  importante,  fut  conr 
InÎQl  d'accepter  le  repos  honorable  que  son  Évèque  lui  pro- 


1 


Il  revînt  donc  parmi  nous,  et  nous  accueilltmes  avec 
l'un  des  membi'es  fondateurs  <le  la  Société,  que  sa  nominatii 
à  la  cure  de  Cbevilly  avait  forcé  d'être  inexact  à  nos  séances  et, 
disons-le,  à  son  grand  regret,  car  je  rappellerai  en  peu  de  mots 
ses  goùls  de  sdence  et  ses  travaux. 

Jeune  prêtre,  il  aimait  déjà  les  études  archéologiques,  celles 
surtout  relatives  à  notre  histoire  provinciale  :  je  le  vois  encore, 
sortant  du  séminaire  et  nommé  «Caire  de  Pithiviers,  cherchant 
dans  celte  ville  les  souvenirs  de  son  passé,  étudiant  ses  ruines, 
assistant  aux  fouilles  des  ouvriers  et  m'apporlant  les  résultats 
de  ses  recherches,  dont  j'ai  placé  quelques-uns  au  Musée  histo- 
rique. Devenu  vicaire  de  Saint-Àignaii,  il  j  continua  ses  habi- 
tudes, écrivit  une  histoire  de  cette  église  et  de  son  patron,  un 
ouvrage  plus  important  intitulé  :  Quatre  jours  dans  Orléans.  Il 
y  a  eu  l'heureuse  idée  de  faire  parcourir  successivement  à  un 
visiteur  les  quatre  accrues  d'Orléans  et  de  lui  en  décrire  les 
détails;  c'est  un  manuel  intéressant  et  qui  restera  parmi  les 
bons  travaux  de  l'auteur.  Il  collaborait  en  même  temps  à  la 
Revue  orléanaise  (1),  dont  la  vie  a  été  courte,  bien  qu'estimable, 
qui  n'a  eu  qu'un  malheur,  celui  de  paraître  à  une  époque 
encore  peu  attentive  à  l'histoire  du  passé.  Sa  chute  était  digne 
d'un  meilleur  sort,  et  nous  commençons  à  rendre  justice  à 
ses  pages. 

Nommé  vicaire  de  la  cathédrale,  notre  collègue  y  porta  son 
activité  mûrie  par  l'âge  et  surtout  par  l'expérience.  Il  seconda 
Hp  Dupanloup  dans  l'exécution  des  travaux  de  restauration  de 
la  cathédrale  et  Ct  paraître  un  ouvrage  sur  les  conciles  d'Or- 
léans, qui  mérite  l'estime  de  ses  lecteurs.  Ce  fut  pendant  le 
cours  de  son  vicariat  que  notre  Société  prit  naissance  :  sa  place  y 
était  désignée;  il  en  devint  un  des  membres  fondateurs  et  l'un 
de  ses  écrivains.  La  Société  des  sciences,  arts  et  belles- lettres 
l'avait  déjà  reçu  parmi  ses  titulaires. 

La  cure  importante  de  Chevilly  lui  fut  confiée  :  se  trouvant 
alors  dans  un  pays  où  les  Gallo-Ro  main  s  avaient  laissé  beaucoup 


(1)  Celte  It£vue  fUI  fondée  par  UU.  Bimbenet  et  Dupuis. 


—  127  - 

de  vestigeB,  il  l'explora  avec  assiduité  et  ardeur,  provoqua  ou 
étudia  les  fouUles  des  habitants,  et  recueillit  un  grand  nombre 
d'objets  qui  formèrent  dans  son  presbytère  un  petit  musée  dont 
la  description  a  motivé  le  travail  que  j'ai  eu  l'honneur  de  vous 
Sre  sous  le  nom  de  Cheviily  archéologique.  M.  de  Torquat 
l'avait  fait  précéder  par  un  ouvrage  intitulé:/.»  baronnîe  de 
CbevUty,  où  il  raconte  l'histoire  de  son  château. 

Ce  fut  au  milieu  de  ses  recherches,  de  ses  études,  que  la 
guerre  de  1870  éclata.  Avant-poste  d'Orléans,  Cheviily  devint 
Je  IhÉâtre  des  luttes  contre  les  armées  françaises  et  allemandes, 
et  dans  cette  lutte  glorieuse,  mais  inégale,  entre  le  courage  et  le 
nombre,  fut  bienlAt  envahi  par  des  vainqueurs  qui,  oubliant  les 
droits  du  vaincu  malheureux,  outragèrent  leurs  victoires  par 
l'oppression  et  la  cruauté.  Ce  fut  alors,  comme  je  l'ai  indiqué 
plus  baul,  que,  témoin  et  quelquefois  victime  de  ces  abus  mau- 
dits de  la  force,  il  reçut  dans  son  âme  et  dans  sa  santé  une 
atteinte  profonde  qui  devait,  dix  ans  plus  tard,  nous  l'enlever. 
Honneur  à  celte  âme  française  dont  le  temps  n'a  jamais  pu 
fermer  la  blessure!  Elle  lui  a  ouvert  le  tombeau,  et  il  y  est  des- 
cendu, connaissant  bien  la  cause  de  son  dépari,  mais  sans 
jamais  la  regretter... 

Son  unique  chigrin  a  dû  être  de  mourir  loin  des  siens, 
loin  d'Orléans,  loin  de  nous.  J'aurais  voulu  lui  dire  à  ses 
derniers  moments,  pour  lui  en  adoucir  l'amcrlume,  ce  que 
TOUS  me  permettrez  aujourd'hui  de  vous  demander  :  c'est  que 
voDi  conserviez  la  mémoire  d'un  savant  et  estimable  collègue, 
et  que  le  procès-verbal  de  cette  séance  consigne  h 
de  DOS  sincères  regrets. 


—  Des  remerctnients  sont  faits  à  M,  Desnoyers  pour  les  moulages 
du  Musée  de  Saint-Germain  dont  il  a  obtenu  l'envoi  en  faveur  du 
Hnsie  hÎ5.torique,  et  à  M.  Boucher  de  Molandon  pour  ie  présent  au 
même  Musée  du  moulage  de  l'inscription  de  Mesves. 

—  M.  Maître,  curé  de  Courtempierre,  associé  correspondant, 
adrase  une  lettre  sur  la  situation  de  Saint-Péravy-la-Colofflbe. 


—  M.  Jarry,  secrétaire,  lil  le  projet  de  Bulletin  pour  le  u 
trimestre  de  1879.  Renvoi  h  la  i^ommisùon  des  publications. 

—  M .  Doinel  fait  lecture  d'un  Iravûl  intitulé  :  Notice  tur  U  dé 
du  hn-nheiiirux    liéyinald  ilr  Saml-Aignan,  qm  est  renvoyé  I 
m£me  conimlRsion. 


S«anre  du  vendredi  H  nom  l8fB. 

Préddena  de  M.  l'abbé  Desnoters,  i>réiident. 

M.  Palay,  vice-secrétaire  archiviste,  renjplace  M.  Jarry,  absent. 

—  MM.  Barbet  de  Jouy,  administrateur  des  Musées  nationaux,  * 
Bertrand,  consen'atenr  du  Musée  de  Saint-Germain,  remercient  \ 
Société  pour  l'envoi  de  ses  publications. 

—  M.  Bertrand  transmet  aussi  ses  éloges  à  M.  Desnoyers,  i 
teur  du  Musée  historique,  pour  les  sitlns  appoités  aux  moulages  o 
au  Musée  de  Saint- Germain. 


—  M.  Doinel,  membre  de  la  commission  des  publications,  prén 
le  rapport  sur  le  projet  de  Bnlklin  pour  le  second  trimestre  de  itf 
La  SociéM  vote  l'impression. 

—  M.  Imbault  fait  connaître  la  découverte  d'une  tombe  en  opérant 
des  fouilles  dans  l'anùen  immeuble  Petit,  prés  de  l'église  Saint- 
Laurent.  Cette  tombe,  dans  le  style  du  XIH  au  XV'  siècle,  était  en 
macennerie  avec  couvercle  en  pierre  de  Malveau  présentant  une  double 
déclivité;  elle  mesurait  2°  Ifi  de  long,  74  centimètres  de  laigeur 
à  la  léte  et  60  centimètres  aux  pieds.  Sous  le  couvercle,  brisé  en  trois 
morceaux,  on  trouva  un  squelette  en  état  presque  partait  de  esnserva- 
tion.  Aucun  autre  objet  ne  s'est  rencontré  dans  cette  sépulture. 


—  M.  le  Président  donne  lecture  d'une  leltro  de  M.  l'abbé  Maltra, 
«Qcernftiit  U-s  ori^tis  de  Coulmelle. 

—  M.  BimbeDet  termine  la  lecture  de  son  travail  sur  la  Nalwn 
ficarie.  Ce  méuiuire  e^\.  renvoyé  à  la  commisùon  des  publication». 


Héanee  On  vendredi   tt    «»Ai  I8«S. 

Présidence  de  M.  l'aljbÉ  Desnoïers,  pre'jident, 
M.  Patay  remplit  le^  fonctions  de  secrétaire. 

—  M.  le  Présidenta  reçu  une  [iremiére  caisse  remplie  de  moulages 
des  objets  du  Musée  de  Saint-Germain  -,  ils  sont  aussi  intfi'essunts  que 
bien  exécutés. 

—  M.  Thomas  (de  Cbfttillon),  réc«mment  élu  correspondant,  envoie 
sn  remerctments  et  joint  k  &a  lettre  une  brwbure  intitulée  :  Etude  «nr 
le  pâtuiage,  la  vaine  pàlure  et  le  droit  ilet  riverains. 

—  M.  Thillier,  notaire  i  Orléans,  membre  de  la  Société  archéolo- 
gique du  VendOmois,  fait  connaître,  par  une  lettre,  qu'il  se  porte 
candidat  i  la  place  de  titulaire  résidant  vacante  par  le  décès  du 
regretté  M.  de  Torquat.  Après  cette  lectuie,  plusieurs  membres, 
s'zppuput  sur  un  article  du  règlement,  posent  de  nouveau  ta  candida- 
ture de  M.  0.  Itaguenet  de  Saint-Albin,  archiviste-paléographe, 

—  U.  le  Président  transmet  la  demande  faite  par  la  Société  histo- 
rique et  archéologiijue  du  Maine,  relativement  à  l'échange  de  ses  publi- 
oliong  avec  les  nAtras.  Celte  proposition,  mise  aux  voix,  est  adoptée. 

—  M.  le  Secrétaire  lit  une  nouvelle  lettre  de  M.  l'abbé  Maître.  Sa 
cArrespflnilaDce  est  renvoyée  à  l'eiamen  de  M.  Doinel. 

—  M.  Cuctsve  Bagucnanlt  de  Puchesse  envoie  de  Stockholm  des 
rensagnements  précis  et  détaillés  sur  les  musées  de  cette  ville, 


—  M.  Desnoyers  présente  un  quinaire  de  Justinien  I,  troUT^  ^ 
Gidj  (Loire!)  en  1878.  Celte  pi^ce  de  frappe  barbare  paraît  originaire 
de  Toulouse  ou  du  midi  de  la  Franco.  Elle  a  été  acquise  pour  I9 
Musée. 

Le  même  membre  lit  une  note  sur  la  réimpression  du  Roman 
de  In  Rotr,  avec  traduction  en  vers  par  notre  concitoyen  M.  P.  .Mar- 
seau  (Jules  Croissandeau),  d'Orléans.  l'uisll  communique  une  notice 
sur  deuT  inscriptions  lapidaires  de  l'église  d'Iiy.  Celte  notice  est 
renvoyée  i  la  commis»on  des  fpublicntionB,  el  M.  le  Président  dépose 
sur  te  bureau  la  présentation  de  M.  l'abbé  Dorange  comme  membre 
associé  correspondant. 

—  Au  nom  de  la  Commission  des  puMii^alions,  M.  rininH  propose 
à  la  Société  l'insertion  au  BtiHetiii  des  DocumetiU  >vr  k  XVI'  liicte, 
envoyés  par  M.  Ed.  de  Barthélémy. 

DOCUMENTS  INÉDrTS   Sl'B   l'oRLÊANAIS,   TIRÉS   DES  ARCHIVE» 
IMPÉRIALES   DE   RUSSIE. 

Dana  les  mauuscnls  Trançais  pillés  lors  de  la  Révolution  à 
l'abbaye  de  Sainl-Gerniain-des-Prés,  et  qui  ont  été  heureuse- 
ment acquis  depuis  par  1^  bibliothèque  de  l'empereur  de  Russie, 
figurent  quatre  volumes  de  lellresaulographes  émaaantdes  per- 
sonnages les  [plus  considérables  du  XVI'  siècle.  Sa  Majesté 
Impériale  ayant  bien  voulu  autoriser  le  prêt  en  ma  faveur  de  ces 
précieux  documents,  j'ai  cru  utile  de  les  transcrire,  et  j'ai  pensé 
que  la  Société  accueillerait  avec  intérêt  la  portion  de  ces  pièces 
concernant  Orléans  et  l'Orléanais.  Ce  sont  de^  lettres  de  l'évêque 
de  Morvillier,  de  MM.  d'Enlragues,  de  Schouiberg,  l'instruction 
donnée  an  maréchal  de  Cossé  au  sujet  de  la  suspension  d'armes 
de  1570  dans  ces  parages,  et  quelques  pièces  relatives  aux  pays 
environnants  qui  ne  doivent  pas  être  séparées  de  cel  en- 
semble. Nous  avons  ajouté  en  notes  quelques  éclaircissements 
très-courts,  indispensables  pour  l'intelligence  du  texte. 

Comte  E.  de  Baatrélekt.  1 


M.  lie  Morvillier  à  la  reine-tnère. 

Uadame,  nous  sommes  venus  en  ce  lieu,  M.  le  président  de 
Birague,  M.  Dalluye  el  moy,  pour  accorder  avec  Mï""  le  duc  de 
Savoye  les  (ioages  des  lieux  qu'il  delesse  au  roy  et  les  aullres 
points  qu'il  raitlt  esclersir  davant  l'efTecI  de  la  restitution,  afin 
511e  rien  ne  la  puisse  relarder.  Le  général  Chastellier  ha  aussi 
»Pporlé  les  estais  de  ce  qui  est  deu  aux  gLUs  de  guerre  et  des 
û^s  qu'il  conviendra  feire  à  ce  desplacemenl,  tant  pour  trans- 
porter l'artillerie  et  munilions  qu'autres  choses,  et  ayant  le  tout 
communiqué  avec  Hf  le  cardinal  de  Lorraine,  il  a  si  bien  con- 
duit l'affaire  avec  mondict  B^  de  Savoye,  que  les  articles  ont 
ïnlièrenienl  esté  accordés  entre  eux  et  nous,  mis  par  eacript  et 
lignés  <te  tous,  davani  le  parlement  de  Mï^  le  cardinal  qui  a  esté 
M  matin,  de  sorte  que  je  ne  pense  rienquî  doyve  retarder  ny  em- 
pescher  l'elTect  de  la  restitution  après  queM.deBordillonauraeu 
fîsponse  à  la  dépesche  qu'il  a  naguëres  fête  à  V.  M.  par  son  se- 
trélaire,  attendant  laquelle  il  fera  transporter  l'artillerie  des 
places,  et  rendra  à  Mr  de  Savoye  Villeneufve,  Dast,  et  à  l'ad- 
wnlure  Quiers,  pour  lui  faire  congnoistre  qu'il  ne  veult  différer. 
Au  reste,  Madame,  ledict  sieur  duc  preste  au  roy  100,000  escus, 
laquelle  somme  est  non  seulement,  comme  a  veu  Ms^  le  cardinal 
pvIesïslatB,  pour  satisfaire  au  payement  des  soldats  jusques  à 
n  En  de  ce  rnoys  et  autres  despenscs  forcées  davant  que  des- 
ilger,  comme  V.  M.  sera  plus  particulièrement  informée  par 
leitsl  qui  luy  en  si-ra  envoyé.  J'espère  que  le  roy  y  sera  ûdelle- 
nenl  servy,  car  lesdicts  s"  de  Bovdillon  et  Président  y  prenent 
^nod  soing,  et  le  général  pareillement  y  faict  bien  son  debvoir. 
Demain  nous  retournons  à  Turin  pour  communiquer  avec  ledict 
neurdeBordillon  sur  tout  ce  qui  acstèicy  accordé,  et  commencer 
le  desplacement  de  l'artillerie  de  Villeneufve,  Je  prie  Dieu,  etc. 
De  Morviluer,  Év.  d'Orléans  (1), 

Fiman,  3  norembre  1Se2. 


(1)  Ces  deux  lettres  de  Jean  de  Morvilher.  é>équ«  d'Orléans  et  garde 


Du  même  à  la  même. 


Madame,  suyvaiit  ce  que  avez  peu  entendre  par  l< 
précédeoles,  M.  de  Bordillon  a  remis  Villeneufve,  Teni^rn  el 
Chinas  es  mains  de  Me  de  Savoye  ;  el  quant  à  ceste  ville  tuy  a 
semblé  pour  le  aervice  du  roy  et  sa  décharge  devoir  différar  ifi 
partir  jusques  à  ce  que  ceulx  qu'il  avoit  envoyés  vers  V, 
fussent  de  retour,  ou  bien  qu'il  eust  ample  responce  d& 
dépesche  portée  par  eulx.  Toutes  Toia,  incontinent  que  ledlci 
s' de  Savoye  eût  les  troys  places,  il  feit  merveilleuse  inslanc« 
de  la  prompte  reslitution  de  celle-cy,  en  quoy  uous  le  8Up- 
pliasmes  Irès-buniblement  d'avoir  ung  peu  de  pacience,  «I  que 
le  retour  des  desausdicts  ne  pouvoit  tarder  ;  qu'il  pouvoit  bien 
considérer  qu'il  n'y  avoit  en  ce  peu  de  retardement  aucune 
mauvai^ue  intention,  veu  que  l'on  s'estoit  jà  despoiUé  deedictes 
troys  platées  et  avoit-on  faict  acheminer  les  gens  de  guerre  qui 
estoient  en  icellessur  le  chemin  de  France;  que  jà  de  ceste  ville 
on  avoit  tiré  toutes  les  munitions  et  n'y  avoit-on  laissé  que 
quelque  petit  nombre  d'artillerie  et  quantité  de  pouldres,  pour 
en  fcorlir  avec  plus  île  réputation.  Au  demouranl,  il  avoit  Savil- 
lan,  la  Pérouse  et  tout  ce  qu'il  doit  bailler  au  roy  encore  en  ses 
mains,  qui  esloil  bon  gage  pour  l'accomplissement  de  ce  qui 
avoit  été  accordé  à  Fossan  enlre  luy,  M.  le  cardinal  de  Lor- 
raine et  nous.  Toutes  fois.  Madame,  ces  considérations  n'ont  pas 
eu  tant  d'efficacité  envers  ledicl  sieur  duc  qu'on  ne  lui  ayt  im- 
priiné  d'autres  suspicions  en  l'esprit,  comme  ai  on  l'eust  vouUu 
tromper  et  ne  luy  rendre  point  ceste  ville.  Et  sur  c«  a  envoyé 


des  sceaux  de  France,  sont  relatives  i  U  reslilutioD  au  Piémoiit  des  place* 
prises  par  nat  troupes,  en  eiécutiaii  du  traité  de  Citeau-Cambrésis. 
Noire  savant  collègue,  M.  G.  Baguenaull  d 


:  Puchesse,  a  c 


éminent  préla 
nous  ayons  mi 
suivantes  de  s 
d'Orléans  à  s 
intéressanie,  < 
vembre  iWÎ. 


:  élude  trop  complèle  et  trop  remarquable  pour  que 
lui  à  faire  que  de  ranva^r  le  lecteur  aux  pages  181  el 
n  livre.  On  y  trouvera,  enlre  autres,  une  lettre  de  l'évéque 
n  neveu,  l'évéque  de  Rennes,  qui  corrobore  d'une  Ihçon 
B  semble,  la  dépêche  à.  la  reine.  Toutes  deux  scnl  du  6  do- 


Iiite  mw  pratMie  i  U.  de  BarâîUoo.  que  U  procnrvnr  «*«( 
chugeaDMÎ  tMXiâer  i  )f.  le  fcini^A  de  Bingiw,  U.  d'AlInn 
fl  1  moj.  Toutes  (okt,  j«  crois  qu'elle  m  fui  eignitfiée  (pi'aa  sf  éé 
HvrddliiB.  Et  pnur  c-,  Mailaïae,  qui  poumn  m^niû-  qurlqtMS 
•Irii  de  bdide  prole«l>^  4UI  «ouf  mettroit  à  l'atltinilnre  «b 
pdue,  iJoaliUni  de  qiMlqu»  tnablf*  interrenu,  m'i  semblé 
it  tous  ««cnre  ce  qiie  descos  pour  mue  a«Murer  sur  nu  Inj- 
fue  je  ne  sacl>e  cauM  qui  ajt  ij«a  mettre  moiidict  s'  de 
Smjt  en  suspcuKi.  Miîs  à  dire  la  «éntè  il  a  aucun  luiuistre 
SlUnsfe  nature,  et  pettU-on  aussi  aperc«%-otr  qu'il  est  en  ri 
frude  cninte  de  tous  accidents  qu'il  lu;  semble  i|i)>'  toutes 
GODielli»  de  France  apportent  retardement  â  ce  qu'il  dédre. 
J'ttpire  (|ue  dans  ceste  sepmaine  Dieu  metlra  luy  et  nous  hors 
d» teste  (leine,  car  ayant  hi"r  rewii  M.  de  Bordillonb  iléjwsche 
lall  TOUS  a  pieu  lu;  envoyer  par  Labe^e  avec  la  déclaration 
ittaji,  il  a  cjourd'huy  envoyé  ledict  Lab-^sée  vers  niondict 
r  duc  de  Sa\-oye,  afTio  qu'il  luy  plaise  où  il  vouidra  que 
ÏU,  le  président  de  Biragur  el  d'Alluye  l'aillent  trouver  pour 
rtnnldre  du  jour  et  dt-n  moyens  de  la  restitution  de  at&le  dicte 
fille,  el  par  Dnesme  moyen  mettre  le  roy  en  la  possession  de 
Stnllu,  et  autres  choses  que  ledict  s'  duc  est  tenu  de  bailler. 
Uë  MoRVii.LiEB,  Ê\\  d'Oriètt'*». 
Di  Tbotiu,  6  novembre  i^'î. 

n  tjoule  un  post-acriptuni  pour  demauder  le  paiement  d'une 
fomtae  dr  3,000  livres,  assignée  sur  les  décimes  de  l'Ë^lïse 
ptnr  tes  (rais  de  route,  somme  que  depuis  son  départ  de  Btois 
«B  n'a  pas  «oulu  acquitter,  et  termine  ainsi  : 

Il  me  desplaisi.  Madame,  qu'entre  tant  it' afflictions  que  vous 
iw.je  Huis  contraitict  de  vous  importuner;  et  si  ceuli  3  qui  il 
nnu  avoil  (iJeu  commander  me  faire  délivrer  comptant  ladicte 
SMDtae  ewaaent  voullu  suyvre  voslre  voloolt^,  je  ne  serois  tombé 
Bo  ce  malheur  où  tombent  communémL'nt  ceulz  <^ui  ^'esloii^nent 
deV.  U.  £t  puisque  ainsi  est,  je  vouk  i^upplie  trës-liinnbl<-meiit 
^H  «vus  plaise  me  faire  bailler  ladicle  somme,  sans  laquelle 


ne  me  reste  plus  moten  de  m'entretenir,  sinon  sur  la  bourse  d^ 
mes  amis  que  je  n'ay  jusqueg  icy  eapargnée,  vous  asseuranl, 
Madame,  que  je  n'ay  ung  seul  liard  de  revenu  ceste  année,  et  si 
ay  perdu  presque  toute  la  précédente,  car  le  peu  de  bien  que 
j'ay  est  à  Orléans  et  en  Derry,  où  tout  a  esté  employé  depuis 
dix  moya.  Je  raÎROÎs  estât  de  ma  petite  abbaye  de  Saint-Père  de 
Meleun  dont  j'ai  si  piteuses  nouvelles  que  j'en  ay  moins  d'espé- 
rance que  du  resie,  et  si  n'ay  aucun  estât  du  roy  il  y  a  troys 
ans  passés.  Vous  plaise  donques.  Madame,  avoir  quelque  reff 
a  moy. 


Le  sieur  Duperon  à  la  reine-i 


;u^ 


Madame,  suyvant  le  commandement  qu'il  vous  a  pieu  me 
faire,  je  suis  venu  trouver  M.  de  Montpensyer  en  sa  maison  de 
Cbampigny  où  il  est  depuis  sept  ou  huict  jours  de  retour  de 
Berry,  comme  vous  aurez  entendu.  Je  l'ay  trouvé  en  grand 
peyne  et  merveilleusement  travaillé  pour  les  occasions  qu'il  vous 
a  cy-devant  mandé,  et  du  tout  ainsi  qu'il  ro*a  monstre,  délibéré 
«l  résollu  de  ne  partir  jamais  de  sa  maison  qu'il  n'eust  certaine 
congnoissance  d'estreau  roy,  et  à  vous  plus  agréable  que  les 
eRects  dont  il  s'est  plainct  à  Vos  Majestez  ne  luy  en  rendoient 
tesmoignage,  m'alléguant  à  moy  înTinies  petites  particu liantes 
esquelles  il  se  deult  avoir  esté  mal  traisté,  que  je  reniettray  s'il 
vous  plaist  à  vous  dire  de  bouche,  mais  principal  le  ment  la  sépa- 
racion  du  gouvernement  de  Vendosme  d'avec  te  sien  qu'il  allègue 
eslre  tant  contre  son  honneur  qu'il  se  peut  quasi  dire  seul 
auquel  Vos  Majestés  ont  commencé  à  faire  mal,  qui  luy  est 
'l'aullanl  plus  grand  regret,  ayant  monstre  le  peuple  aux  aultres 
de  toute  obéyssance  et  de  toute  la  fidèle  servitude  que  vous 
pouviez  attendre  du  luy  et  de  tous  ses  semblables.  Cela,  à  la 
vérité.  Madame,  l'avoit  tant  passionné  que,  ne  s'estant  peu 
commander  de  se  taire,  mais  au  contraire  estant  divulgué  par 
tout  le  pals  son  malcantenlement,  que  infinité  de  gentilshommes 
s'estoient  rangés  près  de  luy,  et  jusques  au  nombre  de  5  à  600, 


à 


-  135  — 

las  ungs  pour  son  respect  seul,  tes  aullres  avec  MM.  de  la  Trô- 
oûlle,  marquis  d'Elbœuf,  de  Chavigny  et  de  Richelieu,  qui 
sont  les  prlncipaulx  i]ue  j'a;  trouvés  près  de  luy,  de  façon, 
Madame,  que  encore  que  je  ne  vueille  auttremeot  doubler  de 
Bonaffeclîou  et  fidellité  à  l'endroit  de  Vos  M^eslés,  oulire  le 
commandement  qu'il  vous  a  pieu  me  faire,  ayant  partout  où 
j'iy  passé  entendu  assez  de  fascheuses  choses  que  l'on  eapérolt 
etdigoil  de  cesle  assemblée,  il  m'a  ^mblé  qu'il  estoit  trës-ulille 
de  rompre  et  séparer  ces  forces-là  pour  assez  d'occasions  dont 
lïprlncipalle  est  la  grande  crainte  en  quoy  entroit  tout  le  pais 
que  amie  assemblée-là  feust  à  aullre  intention,  et  plus  lost  pour 
tmne  sus  à  quelques-ungs  qui  estoient  en  dangier  d'allumer 
BKf  feu  qui  ne  vous  pourroil  porter  que  desplaisir  ;  el  le  moindre 
mil  estoil  de  donner  occasion  à  tous  ses  voisins  que  j'espère 
voiu  dire,  de  faire  pareilles  forces  et  assemblées,  soubs  prétexte 
de  8e  vuulloir  seullenient  conserver  el  garder,  ce  quejescais 
Htredu  tout  contruire  aux  voullunlés  et  intencions  de  V.  M. 
Âjuit  apris  de  luy  tout  ce  qui  luy  a  pieu  descharger  sur  moy, 
ji  luy  ay  dict  avoir  charge  de  V.  M.  de  luy  faire  entendre  trois 
cboies.  En  premier  lieu,  de  lui  faire  avec  toutes  vos  raisons 
«nguoistre  que  ce  de  quoy  il  se  plaignoit  et  qui  lui  faisoit 
Qundre  d'estre  hors  de  voz  bonnes  grâces  touchant  le  gouver- 
nement de  VendoBOiois  eatoit  plus  tost  faict  par  V.  M.  pour  sa 
grandeur  et  cuydani  le  graliffier  que  aultremenl,  luy  déduisant 
)ej  «casions  qui  vous  y  ont  menées  en  auyvant  la  lettre  qu'il 
voiiïplfitit  luy  en  escripre  par  moy  qui  scais  que  du  vivant  du 
K]  ds  Navarre  il  ne  commandoit  point  aux  Vendosroois,  et 
depuis  qu'il  vous  avoit  à  voua-raesmes  dict  qu'il  ne  vouloit  point 
l'emhroiller  avec  la  royne  de  Navarre,  et  oulire  ce  que  vous  aviez 
ndiercbé  par  les  siens  mesmes  et  apensé  comme  vous  estiez 
encore  par  eulx-mesmes  qu'ils  le  trouveront  bo»,  d'aultant  que 
c'eatoU  l'honneur  et  advanlaige  du  premier  de  son  nom;  de 
^uaj  je  luy  dis  avoir  charge  de  Mff''  le  cardinal  de  Bourbon  de 
iaj  dire  qu'il  debvoit  bien  panser  de  n'estre  poinct  cause  que 
f»T  luy  et  à  son  occasion  tAt^  te  prince  de  Navarre  perde  ce 
itien  et  cest  honneur  que  V.  M.  luy  ont  consenty.  Sur  quoy  il 


-  198  - 

m'tk  respondtt  n'avoir  jamais  pensé  avoir  aultre  ch«f  de  ■ 
nom  ny  de  sa  maison  que  le  roy  seul,  et  qu'il  ne  consentiroi  C^ 
jamais  que  aulcun  des  siens  iiy  auUre  luy  feist  recepvoir  nn^- 
honte,  tnsielanl  toujours  que  ne  vous  ayant  aulcunementdésobèy 
ny  faict  faulle,  que  sans  la  leste  l'on  ne  luy  pourrolt  avec  justice 
oster  rien  du  sien,  el  qu'il  désiroît  de  Y.  M.  aullre  grâce  sur 
ce  faict,  sinon  celle  que  voua  feriez  à  ung  chascun  d'en  estre 
remys  à  la  justice  et  à  vostre  conseil,  duquel  il  espâroit  le  r 
cousrement  de  son  honneur  quaml  il  ïoii>  pl:iiriFil  luy  raim 
ne  se  voullanl  aiilcunemenl  quicter  qu'il  nefusl  asneurô.  Quf 
ce  que,  en  second  lieu.  Madame,  vous  m'avez  chargé  luy  i 
en  deCTaut  qu'il  ne  se  voulual  contanter  dc.conacnlir  que  ce  t 
lient  il  Mb"'  le  prince  de  Navarre  qui  lui  est  si  proche,  que  * 
feriez  de  façon  que  le  conseil  du  roy  le  rendra  content  et  sadj 
fait,  sur  quoy  il  n'a  grandement  insisté  et  répliqué  que  vous  ne 
luy  en  debviez  aultre  seureté  que  de parolle mienne;  et  qu'estant 
chose  de  telle  importance  pour  luy  el  tant  regardée  de  tout  la 
monde,  usant  encore  si  indignement,  la  reine  de  Navarre  en  s 
endroit,  comme  il  diet  qu'elle  faict,  jusque»  a  avoir  envoyé  si 
fier  en  sa  maison  et  prescrit  au  s^  de  Chavigny  par  ung  s 
sien,  sans  lui  rendre  aulcun  respect,  la  delT<?nse  que  le  roy  luy 
r^ct  de  i^'empescher  plus  dudict  gouvernement,  qu'il  ne  pouvoil 
partir  de  sa  maison  ni  comparoifliii  en  la  présence  de  V.  M.  si 
honteulx.  ToutelTois,  Madame,  voyant  celle  sienne  si  résolue  dô- 
libéralion  de  ne  bouger  de  là,  el  vojanl  aussi  par  la  toujours 
rassemhlée  qui  est  près  de  luy  croistre,  ne  congnoîssanl 
plus  aulcun  aultre  remède  ny  moyeu  deséparerdstecompgnye- 
là  que  par  1«  faire  partir  luy-mesme  pour  aller  trouver  V.  M., 
ainsi  qu'il  vous  pleut  me  commander,  je  l'ay  asseuré  que  vous  11 
rendrez  entièrement  satiaffait  et  content  estant  près  de  vous^J^ 
quoy  il  a  pris  telle  asseurance  sur  moy,  et  le  commandeod 
qu'il  vous  a  pieu  m'en  faire,  qu'il  s'est  rèsollu,  ainsi  qu'il  v 
escripl  comme  il  m'a  dict  de  partir  dans  huit  jours  au  plui 
pour  aller  trouver  V.  M.  à  Bourdeauls.  En  dernier 
Madame,  je  luy  ay  faict  entendre  le  desplaisir  que  avoit  reçtïii 
roy  d'avoir  entendu  les  grandes  assemblées,  qui  contre  son  in- 


tle  re- 

1 

'0U8  ne 
l'estant 
tout  la 

>yésiEJH 
giiergfl^l 
■oy  luy 
ttouvoil 
.M.  si 
luedd- 
lUjours 
oîssani 
wgnye- 
V.  M., 
vous^^ 

1 

peçtfl^" 
ion  in- 

J 


—  137  — 

lencîon  te  faîsoieat  ea  ce  pais  près  de  luy,  que  S.  M.  s'asseurait 
ne  pouvoir  apporter  que  tout  mal  et  ruyne  de  deepence  sans 
propot  à  sa  nobieeEe,  et  que  pour  ceste  occasion  il  advisast  d'y 
donner  ordre  de  la  séparer  coiiiDie  la  chose  que  pour  le  jour- 
d'huy  en  ce  royaulme  est  la  plus  odieu»e  et  désagréable  à  S.  M. 
Il  m'a  répliqué  sur  cela  que  sa  tidélilé  estoil  tant  esprouvée  que 
l'un  ne  debvoil  avoir  aukun  saubsao  ne  double  que  de  qui  dep- 
pendt^roit  de  sa  puiseance  feust  employé  à  aucun  auUre  ussige 
que  pour  le  service  du  roy.  Je  luy  ay  regpondu  que  V.  M.  n'es- 
((Wlil  en  aulcun  doubte  de  ses  forces  ny  de  ea  fidellilé,  car  vous 
recODgDoissiez  assez  les  vostres  par  dessus,  et  aussi  que  les 
ajennes  n'esloient  que  les  voslres  mesnaes,  mais  que  le  roy  ne 
wulloit  permeslre  ny  souffrir  que  pour  quelque  occasion  ny  par 
quelque  personne  que  ce  feuBl,  il  se  feist  doresnavanl  aulcune 
«semblée  en  son  royaulme,  et  oullre  ce  que  je  pouvois  asseurer 
coiamede  moy,  luy  estant  Irès-hunible  serviteur  qu'il  eatoit  en 
liniid  daniper  d'estre  surpris  et  trompé  luy-aiesme  par  ceulx 
^  qui  te  fie  le  plus,  lesquels,  faisant  leur  grandeur  par  le  dé- 
wrdre,  pouvoient  chercher  de  le  faire  servir  de  manteau  et 
touvMrture  à  leurK  mauvaises  inlealioas,  et  faire  naistre  en  ses 
•uemhlées  des  désordres  dont  il  seroit  conlraincl  «près  d'en 
'«pondre  â  V.  M.,  et  que  à  la  vérité,  Madame,  il  me  semble 
([u'il  B  fort  bien  receu  et  servy,  de  façon  qu'il  s'est  fort  rendu 
twilanl  et  a'est  délibéré  dès  le  jour  mesme  de  faire  congnoislre 
llouK  ceulz  qui  estoieut  près  de  luy  qu'il  voulloit  penser  à  se 
prépirer  de  vous  aller  trouver  et  a  changé  tout  le  langage  qu'il 
leDoil auparavant,  ainsi  que  vous  dira  M.  d'Argy,  présenl  por- 
teur, qui  a  veu  en  sa  présence  le  changement,  et  lequel  j'ay 
prié  voua  rendre  la  présente  ;  aprè»  cela,  Madume,  j'ay  baillé  les 
MtreE  de  créance  du  roy  à  MM.  le  marquis  d'Elbœut,  de 
CJuinjùgny  et  de  Richelieu,  auxquels  jt^  u'ay  voullu  parler  au- 
cunement du  faict  de  M.  de  Montpensier,  ny  encore  moing 
nmtrar  que  l'on  eust  aucun  double  de  l'assemblée  qui  ealoil  Ift, 
HT Beullement  que  V.  M.    l'eussent  entendu,  mai^  leur  ay  diet 


que  venant  en  ce  pais 


i  près  de 


mpagne-là, 
Bi'KlKÛent  coaunandé  d'y  passer,  de  leur  faire  entMidre 


V,  M. 


-  138  - 

voua  estiez  délibère  de  faire  le  voyage  deJBayonne,  et  que,  vous 
esloiijnant  par  ce  moîen  utig  petit  plus  que  vous  ne  pensiez, 
vous  désiriez  que  cependant  il  ne  se  feiat  ni  se  soufTrisI  aucune 
assemblée,  par  quelque  occasion  que  ce  feust,  et  que  en  l'ab- 
sence de  M,  de  Montpensier,  si  V.  M.  n'y  estoient  bien  servyes  en 
ce  pals,  ou  pour  le  moing  bien  soigneusement  el  dilli^emment 
adverties,  vous  estiez  délibères  de  vous  en  prendre  audict  s'  de 
Chavigny,  comme  celuy  qui  y  représente  V>  M*,  sur  quoy 
Us  se  sont  tous  offert  de  Taire  tous  le  debvoir  qu'il  doibvent, 
ainsi  qu'ils  vous  escripvent,  de  sorte  que  par  ce  moyun.  Ma- 
dame, il  me  semble  que  V'  M'  demeureroienl  grandement 
salislTaites  de  la  charge  qu'il  vous  a  pieu  me  commectre.  Je 
remectray  les  autres  petites  parlicularitte  qui  eu  deppendenl  à 
les  vous  dire  s'il  vous  plaist  de  bouche,  n'y  voyant  rien  de 
pressé,  vous  supliant  trës-liumblement  me  voulloir  dispenser 
encore  pour  quelques  jours  du  service  que  je  vous  doibs  pour 
aller  passer  à  Dampierre,  et  là  essayer  ii>i  faire  la  Cm  du  bien 
qu'il  vous  a  pieu  me  pourchasser  d'une  façon  ou  d'aullre,  pour 
Incontinant,  après,  vous  aller  retrouver  en  la  plus  ^irande 
dilligence  qu'il  me  sera  possible,  de  me  cotiûner  k 
lûeds,  etc. 


I 


Madame,  je  ne  veuls  obmettre  à  vous  dire  que  en  tout  le' 
de  l'ihléanois,  de  Poiclou  et  si  peu  de  la  Touraine  que  j'ay 
veraé,  j'ay  veu  et  entendu  infinies  plaincthes  par  le  deftaull  de  jus- 
tice, et  de  telle  set  si  grandes  commisérations  pour  les  eitresmes 
malheurlés  qui  s'y  commectent  de  toutes  sortes,  que  cela  ne 
peult  promettre  que  bien  grand  mal,  à  quoy  cherchnnt  les 
nuuèdes  avec  vos  principaulx  oRlciers  et  qui  m'ont  laicl  cest 
honneur  de  m'en  communiquer,  je  n'ay  rieu  trouvé  de  plus 
certain  sinon  de  vous  délibérer,  ai  amsi  vous  plaist,  de  faire 
passer  et  demeurer  quelque  temps  M.  te  maréchal  de  la  Vieille- 
ville  pour  y  donner  quelque  ordre,  ainsi  qu'il  y  est  bien  fort 
dehors  de  tous  les  partys,  et  que  l'on  craint  fort  qtie  vous  ne 


—  139  — 

cbiogîez  c«Bte  délibération,  d'autanl  que  les  commisKiirea  ij 
•009  j  avez  adjoint  se  sont  excusés. 

DUPERON  (1). 


Lettre  du  sieur  Lelong,  capitaine  du  château  d'Amboise,  à 
Il  reine,  pour  annoncer  que  le  prince  Dauphin  (2)  lui  a  com- 
raudé  de  retenir  les  60  soldats  et  6  canonniers  du  château; 
[nais  il  réclame  leur  paie,  due  depuis  longtemps,  et  demande 
1  faire  vendre  des  farines  et  viandes  qui  se  gâtent. 

Châlaau  d'Aniboisa,  35  avril  15ti8. 


M.  d'Entragua  à  la  reine-mère. 

Uadame,  pour  éviter  prolixité  et  d'importunilé  V.  M.  par 
loup  discours,  j'ay  adviaé  di?  dresser  par  arlicles  tout  ce  qui  est 

(<)  Nom  n'avons  pu  reconstiluer  l'identité  de  l'auteur  de  cette  itnpnr- 
Iule  dËpéche.  qui  bit  allusion  à  un  déUil  incoimu,  croyons-nous,  de  la 
^  de  M,  de  Montpensier.  Louis  II  de  Bourbon,  comlc.  puis  duc  de  Monl- 
Fmiier  (1513-1582),  était  demeuré  en  dehors  des  aOaires  sou»  les  règnes 
<b  François  l"  et  de  Henri  11.  Sa  femme,  prenant  un  grand  crédit  sur 
Citherine  de  Médicis,  oblint  la  resliiiilion  du  Beatijolais,  des  Dombes  et 
lin  Dauphin è  d'Auvergne  (.1560),  puis  le  gouvernement  général  de  Tou- 
nine,  Anjou  et  Haine  <156i),  dont  il  se  démit  quatre  ans  après  en  laveur 
lit  ton   fils.   La  dépèche   que  nous   publions  est   précisément  de  cette 
(poque,  et  montre  chez  le  duc  de  Uontpensier  une  eicessive  irritation  au 
ajel  du  projet  de  détacher  Vendéme  de  son  gouvernement,  en  même 
lEmps  qa'elle  noua  le  Tait  voir  comme  très-monté  contre  la  reine  et  prêt  à 
{■ire  cause  commune  nvec  les  protestants,   Satisraclion  lui  fut  probable- 
mral  donnée,  car  il  se  montra  dès  la  première  guerre  civile  d'une  violence 
Mceisive  contre  les  réformés.  <i  Quand  il  prenait  un  hérétique  par  com- 
position, dit  Brantôme,  il  ne  la  tenait  nullement,  disaRl  qu'on  n'ètoit  pas 
obligé  de  garder  sa  foi  â  un  hérétique.  •  C'est  donc  bien  un  épisode 
inédit  de  la  vie  de  M.  de  Monlpensier  que  noua  faisons  connaître.  Cette 
IcUn  donne  en  même  temps  des  détails  sur  la  situation  déplorable  oii  se 
trouvaient  alors  nos  plus  riches  provinces,  l'Orléanais,  la  Touraine  el  le 
Poitou. 
(X)  On  désignait  ainsi  le  lUs  du  doc  de  Uontpensier. 


■tn.Ln'Ui 


•  lOÎ. 


10 


i 


—  140  — 

nâcessaire  pour  voatre  service  en  ceste  province,  ausqtiels  il  ^ 
nécessaire  d'y  pourveoir  promptement.  Je  vous  suplie  t 
huniblemenl  de  vous  (aire  lire  mesdicts  arlicles  el  commandi^ 
que  rcaponce  me  soil  faicte  particulièrement  atir  chascung 
d'iceulx,  et  qu'on  ne  la  tienne  point  si  longtemps  en  longueur 
comme  on  a  coustume.  Car,  Madame,  je  n'ay  faict  guères  dé- 
pesche  que  15  jours,  voire  3  semaines,  ne  se  soient  passées 
avant  que  d'avoir  peu  entendre  seuUement  que  vous  l'eus-iez 
veue.  Ce  n'est  pas  le  temps  qu'on  le  doibve  faire.  Jamais  la 
diligence  et  vigillance  ne  Teut  si  requise  qu'elle  est  aujourd'huy  ; 
assez  de  fois  il  m'a  esté  escript  qu'on  m'envoyeroil  ung  maistre 
des  requesles,  ung  ingénieur,  des  pouidres  et  munitions,  et  de 
tout  cela  il  ne  m'en  est  non  plus  de  nouvelles  que  si  jamais 
V'  M»  ne  l'avoient  comandë,  et  si  je  puis  asseurer  V.  M. 
que  je  suis  à  la  poursuite  à  en  escripre,  rescripre,  supplier  et 
requérir  depuis  voatre  maladie,  tellement  que  deux  moys  se 
sont  passés  doucement:  c'est  grande  pitié  pour  ce ulx  qui  ont 
quelque  auclorité  de  V'  M',  parce  que  en  moins  de  temps 
que  cela  tout  le  monde  seroil  renversé.  Madame,  j'ay  grande 
occasion  et  plus  grande  encore  que  je  ne  le  démonstre  de  vous 
flaire  instance  que  l'on  pourroit  promptenient,  avec  loua  les 
meilleurs  moyens  qu'on  peult  trouver  sans  longueur  ny  remise 
en  se  qui  se  piésente  de  chaultan  chault  pour  le  service  du  roy. 
Car  asseurez-vous,  Madame,  que  ses  ennemys  et  les  vostres  ne 
dorment  pas,  ainsi  que  vous  congnoislrez  par  mesdicts  articles 
et  par  les  trames  de  vos  dicts  ennemys,  qui  se  montrent  Ioue  les 
jours  ;  el  ne  pensez  pas  que  je  ne  le  trouve  d'ung  seul,  car  je  vous 
escriplz  seullemenl  que  ce  que  j'ay  trouvé  véritable  par  la  con- 
férence de  cinc  et  de  six  adverlissemens  de  diverses  provinces. 
Vous  y  penserez,  et  Dieu  veuille  que  Je  sois  plus  tosi  menteur 
que  prophète;  et  vous  souvienne.  Madame,  qu'Enlraigues  vous 
est  si  fidelle  serviteur  qu'il  ne  vouidroit  mentir  à  V.  M.  pour 
chose  de  ce  monde.  Je  acay  bien  que  si  vous  monslrez  ma  lettre 
et  mes  adverlissemens  hors  vostre  cabinet,  on  m'accusera  de 
jeunesse  et  de  quelque  sentiment  d'envie,  mais  elle  n'entra 
oQcques  dans  mon  cueur,  et  jeunesse  ne  m'a  Eaict  jusqu'icy 


faire  itulcuiie  faulle.  J'espère  de  ne  changer  poiot  de  volunté  à 
l'adveoir,  et  sans  la  correction  de  ceulz  qui  ont  accoustiimë  de 
parler  de  celte  aorte,  je  se  roi  a  indigne  de  la  chaîne  qu'il  vous  a 
pieu  me  donner  si  je  ne  vous  escrivois  librement  et  sans  disfî- 
mulalion  ce  que  je  congnois  qui  vous  regarde  et  le  repos  de 
TDitre  estât  de  plus  loing  qu'on  n'a  point  encore  pensé;  et  si 
WM  en  voulez  scavoir  davanlaige  de  ce  qui  est  nécessaire  pour 
cette  ville,  U  vous  plaira  de  vous  faire  monslrer  la  lettre  que  j'ay 
eBcripte  en  chiffre  à  Monsieur,  de  laquelle  je  me  veulz  ayder  à 
l'advenîr,  et  toujours  avec  vos  lettres  du  xii*  de  deschargu, 
n'ffitanl  plus  en  la  peine  que  je  soullois  estre,  ayant  de  quoy 
montrer  que  j'ay  faict  de  toute  ma  puissance  le  debvoîr  que  je 
ddilis,  à  quoy.  Madame,  je  vous  appelleray  en  lesmoignage,  et 
lom  suppiye  très- humblement  àe  ne  l'oublier  point.  Je  prye 
Dieu,  etc. 

ENTHAlGtES  (1). 

Oriéuis,  30  jnine  1568- 


^ 


H.  d'Entraigueh  écrit  au  roi   au  sujet  des  articles  envoyés  st 
le  fait  du  gouvernement  d'Orléans  et  réclame  une  réponse. 
tMétns,  30  juin  1568. 


Le  même  a 


Sire,  par  vos  lettres  du  m»  de  ce  moys  V.  M.  me  faisoit 
beaucoup  d'honneur  de  me  donner  la  charge  de  l'entreprise  de 
Sinserre,  et  depuys,  par  aultres  ses  lettres  du  v  dudict  moys, 
elle  a  remis  cest  honneur  à  ung  auslre,  soyt  que  V.  M.  l'a  ainsi 
igréable  et  qu'il  soyt  nécessaire  pour  son  service  ;  je  me  rendray 

11)  François  de  Buliac,  seigneur  d'Entraeues,  Haicnussis,  Bois-Males- 
Iwbei,  conseiller  d'Ëtal,  gouverneur  d'OrU^ans.  Ceht  lui  rjui  épousa  en 
MnndN  noces  Marie  Touchet.  maîtresse  de  Charles  IX,  et  en  eut  la 
iM^t  loEirquise  de  Vemeuil,  maltresse  de  Henri  IV. 


—  142  - 
lousjours  conforme  à  son  intencion.  I)  est  vray  que  j'achepterûs 
à  bien  grand  prî:  pareille  occasion  pour  faire  paroistre  quelle  est 
mon  afTection  en  vostre  service.  —  (Il  annonceqa'il  fait  équiper 
l'artillerie  pour  envoyer  à  Gien,  et  demande  que  le  commissaire 
Senement  aille  avec  elle,  <  parce  que  c'eal  le  plus  requis  instro- 
ment  pour  la  conduire  ;  >  que  Boui^ade,  lieutenant  du  capitaine 
Forces,  part  pour  Beaugency  avec  sa  compagnie;  qu'il  a  envoyé 
M.  deVillepion  à  Jargeau  avec  quelques  soldats;  qu'il  a  pourvu 
à  toutes  les  embarcations,  passages  et  moulins  de  la  Loire,  dans 
son  gouvernement,  f  tellement  qu'il  est  malaysé  que  l'ennemv 
s'en  puisse  serm  s'il  ne  les  veult  prendre  au-dtssoubi  des 
ponts  de  ceste  ville,  où  il  trouvera  à  qui  parler  ;  ou  si  il  ne  se 
veull  amuser  à  les  pescher  au  fond  de  l'eau.  >) 

D'Entrjlgub  (1).^^ 
Orléans,  S  décembre  1568.  "^j^l 


Sommation  du  héraut  d'armes  Angouléme  aux  habitants  de 
Tours,  pour  rendre  obéissance  au  roi  de  Navarre,  lieutenant 
général  du  roi  de  France  Charles  IX,  ce  que  consentit  la  po- 
pulation, au  nombre  de  1,200  individus  (7  juillet  1563),  qui 
déléguèrent  pour  prêter  serment  au  roi  :  Adrien  Guinarl,  lieu- 
lemint  général  au  bailliage  de  Touraine  ;  Gervais  Gohiet,  lieu- 
tenant particulier  dudit;  Galliot  Mendat,  J?han  Bugnoa,  éche- 
vins;  noble  Jacques-Adain-Nicolas  Drouyn  et  Vincent  Pelletier, 
pairs  et  conseillers  de  ville  (2). 

(1)  Une  première  allaque  contre  Sancerre  n'eut  pHS  de  résultat.  En 
1561),  Sarra  Hsrtinen||[o,  qui  était  à  Gîfcn  aveu  une  forte  gai-nison,  d'En- 
Il  agues  et  Claude  de  la  Cliàtre,  gouverneur  du  Berry,  s'entendirent  pen- 
dant l'atiaence  de  H.  d'Avantigiiy.  dans  lequel  les  Sancerrois  liaient  toute 
confiance,  et  marchèrent  sur  la  ville  aver.  quelque  trois  mille  hommes  el 
huit  canons.  On  peu  plus  tard,  le  duc  de  Nemours  linl  les  joindre  avec  le 
iMion  des  Adrets,  Il  fallut  cependant  lever  le  siège  à  la  fin  de  fâvrier, 
après  avoir  perdu  près  de  cinq  cents  hommes. 

(3)  Le  a  juillet,  plusieurs  compagnies  du  comte  de  Villars  avalent 
chassé  les  protestants  de  Tours  et  en  massacrèrent  un  grand  nomtire  dans 


à 


Le  présidial  de  Tours  au  roi. 

Les  gens  du  présiâial  ât  Tours  assurent  au  roi  qu'ih  n'ont 
czondamné   personnes  à  mort  que  pour  crimes  graves,  et  jamais 
pour  simple  port  d'harmes  et  faict  de  la  nouvelle  aeclte.  Que 
pour  l'accident  arrivé  entre  4  et  5  heures  du  malin  aux  gens 
du  roi  au  château,  le  peuple  s'émut,  crovanlque  cela  proveiioil 
du  Êiict  des  protestants,  dont  il  y  avgit  encore  grand  nombre  en 
ceele  ville  el  es  environs,  se  seroienl  incontinent  mis  en  armes 
d  tout  ce  jour  où  la  plupart  d'icelle  demouré  en  ceste  oppinion, 
el  sur  ce  auroient  prins  troys  femmes  en  une  maison  sortans  de 
leurs  eiortations  accouslumées,  l'une  desquelles  estoit  nouvelle- 
ment venue  de  Genefve,  et  femme  d'un  nommé  Dalbiat,  minis- 
tre, prisonnier  en  nos  prisons,  l'autre  qui  enseignoit  les  enfîans 
en  ladicte  secte,  et  l'autre  de  longtemps  tenue  pour  suspecte,  et 
qui  pour  ceate  occasion  a  faict  amende  honorable  à  Paris,  et 
bannje  de  ceate  ville,  et  auparavant  que  feussions  adveriys  de 
leur  priose,  furent  noyées  par  ledict  peuple  ainsi  esmeu,  dont 
nous  fasmes  comme  encore  nous  sommes  grandement  desplai- 
uns,  et  incontinent  nous  mismes  en   debvoir  d'apaiser  ledict 
peuple  quivoulloît  passer  oultre.  Sire,  nous  avons  encore  en  nos 
prisons  plusieurs  personnes,  prisonniers  sédicieulx  et  du  calibre 
de  c«ulx  qui  ont  esté  exécutés,  contre  lesquels  nous  procédons 
pour  l'instruction  du  procès  ;  raays  pour  aultant  que  par  les  dictes 
lettres   nous  est  inhibé  et  deffandu  de  passer  oultre  à  lacon- 
damnation  et  exécution,  nous  supplions  Irès-humblement  V.  M. 
nous  mander  voslre  volonté  pour  n'y  obéir,  estant  ce  faict  de 
telle  conséquence  el  si  important  quR  V.  M.  peult  entendre. 
Quant  à  Redon,  varlet  de  chambre   du   roy  de  Navarre,  son 
procès  est  instruit  et  prest  à  juger,  et  délibérions  le  vous  envoyer 
uecques  celluy  qui  préside  en  la  justice  pour  vous  satisfaire  et 
Elire  entendre   comme  nous  sommes  comportés  ;  mays  ledict 
préùdent  et  le  mayre   de  ceste  ville  qui  s'esloyt  pareillement 
ipreslé  ont  esté  retenus  par  M,  de  Clervaulx,  nuatre  gouverneur. 


-    \U  — 

pour  les  causes  que  nous  prèsupposoDi  qu'il  faîct  entendre  à 

V.  M.,  de  laquelle  nous  attendons  le   commandement  pour  y 

oliayr,  et  cependant  suppliant,  etc. 

Tours,  22  octobre  1562  (1|. 


M.  de  SchO} 


I 


Sire,  dernièrement  que  j'eficripvisA  V.  M,  louchant  la  résolu- 
tion que  les  collônels  el  cappitaines  de  voa  reistres  avoyent  pri  s 
sur  la  séparation  que  vous  désirez  estre  faicte,  j'oublia;  d'ad- 
verlir  V.  M.  comme  aussi  tost  que  je  Tuz  arrivé  près  d'eulz  je 
fejs  assembler  tous  lesdicls  irollonels  et  cappitaines  pour  Wur 
(';iire  entendre  qii>^  l'on  avoit  faict  par  plusieurs  fois  de  grandes 
jilainctes  d'eulx  k  V.  M.  des  raaulx  et  extorsions  qu'ils  taisoient 
partout  où  ils  passoient  indifféremment,  dont  V.  M.  esloit  Tort 
mal  contante.  Que  pour  ceste  cause  chaacun  d'eulx  eût  à  adïer- 
tir  ses  reistres  de  changer  doresnavant  de  façon  de  (aire,  et  se 
comporter  si  doulcement  avec  les  hostes  où  ils  lo);eoienl,  qu'ils 
n'eussent  point  occasion  de  venir  a  plainte  ;  que  de  ma  part  je 
me  délibéreroifl  d'y  tenir  la  main,  el  de  remetlre  sus  l'ancienne 
discipline  militaire,  el  faire  faire  si  bonne  justice  des  maux  et 
excès  que  contre  lijule  ordonnance  et  coueUime  de  guene  l'on 
trouveroil  avoir  esté  faicta,  qu'elle  seroil  exemplaire  k  tous,  les 
priant  d'en  vouloir  faire  autant  de  leur  part.  Ce  faisarit  que 
chascun  seroît  retenu  en  Eon  devoir,  qu'il  n'y  auroil  homme  qui 
justement  se  peut  plaindre  et  condoloir  d'eulx,  et  V.  M.  en  seroil 
mieux  servie  et  satisffaicte.  Là-dessus  ils  me  démontrèrent 
comme  au  pais  de  Poictou  la  noblesse  et  gens  du  plat  pais 
s'estoient  assemblés  sans  leur  en  avoir  donné  occasion  et  bandés 
à  rencontre  d'eulx,  faisant  Bureulx,jouret  nuit, force  incursions, 
les  luant,  massacrant,  pillant  et  volant  leurs  armes  et  chevaux, 
et  que  mesmes  ils  estoient  encore  journellement  poursuyvis  par 


, 1,(1), Ce  [ait  u'eït  pas  mciitioiuié  dans  l'H'si 


■f  de  Ti'un  de  U.  Cinudcft. 


—  Itt  — 

deçi  la  Creuze  par  quelques  nobles  et  autres  qui  ont  esté  remar- 
qués, tant  ils  sout  aQ'riaûdés  au  butin  qu'ils  onl  fàict  sur  eulx. 
Pour  tout  CKia  nèanttnoins,  voulans  éviter  toutes  occasions  de 
mesconlantement,  et  désirant  faire  paroistre  à  V.  M.  qu'ils  ne 
demandent  autre  chose  que  luy  faire  très-humble  service  et 
Iraicler  si  gracieusement  sa  noblesse  et  sujecls,  qu'ils  eussent 
matière  de  se  louer  d'eulx,  ils  me  promirent  et  jurèrent  en  la 
présence  du  sieur  de  Mauvissières,  qui  aussi  en  avoit  taict  grande 
instance  de  la  part  de  V.  M,,  qu'ils  tiendroienl  la  main  à  ce  qu'il 
ne  fuel  faicl  cy  après  aucune  insolence  ni  encès  par  leurs 
reistres,  jusques  à  se  soubmettre  à  loute  rigueur  de  jusiice,  ce 
qui  a  esté  par  euli  jusquea  icy  faicl,  gardé  et  observé.  Maie  il 
est  avenu  qu'il  a  esté  tué  un  gentilhomme  de  la  cornelle  du 
cappit^ne  Pichl,  et  deulx  de  ses  reislres  blessés  en  frappant 
i  la  porte  île  la  maison  du  s*^  de  Piédetoux,  à  Beauregard, 
près  Mëzières,  sans  y  (aire  autre  efTort,  ainsi  que  j'en  ay  cy- 
devant  averly  Monseigneur,  dont  tous 'les  reistres  ont  requis 
justice  estre  faicle,  si  l'on  vouloit  que  de  leur  coslé  ils  Qssent 
nparacion  de  ce  que  l'on  congnolssoit  avoir  esté  par  eulic  injus- 
tement commis  ;  que  pour  cause  que  icelluy  trouve  Me^  le  prince 
Daulfio  audict  Mézières,  pour  le  supplier  de  nous  en  faire  la 
nison,  affin  de  coupper  broclie  à  plus  grands  inconvéniens  qui 
en  arriveroyenl  comme  loua  les  reislres  s'esloyent  bien  délibérez 
ie  faire  A  la  raison  par  luy  ne  leur  en  eatoit  faicte.  Mer  j^,  prince 
envoya  quérir  le  gentilhomme,  qui  soustint  n'avoir  assisté  à  tel 
sele,  et  que  celluy  qui  avoit  faict  le  coup  s'estoit  sauvé  comme 
l'ayant  ^ct  sans  son  commandement,  de  aorte  qu'il  n'esloU  plus 
ea  la  puissance  de  le  représenter.  Nonobstant  cela,  Mf  le  prince 
ordonna  qu'il  le  représenteroit  dans  ung  jour  et  qu'il  eu  neroit 
Etict  justice.  Le  jour  venu  et  passé,  le  (galant  ne  se  trouve  point, 
el  le  gentilhomme  ne  se  présente  point  ;  aussi  la  nuict  ledîct 
cappitaine  Pichl  m'escript  qu'il  n'est  plus  en  sa  puissance  d'en 
tarder  que  la  maison  dudist  gentilhomme  ne  soit  saccagée  et 
btuslée,  tant  les  reistres  sont  animés  contre  luy  et  indignés  du 
meurtre,  et  que  mesmes ils  sont  désjà  à  l'eotour,  et  s'assemblent 
àfbrc£.  Quant  à  luy,  que  plus  tost  on  veut  ramener  sa  cornette 


-  146  — 

entre  mes  mains,  comme  de  ce  ledicl  s'  de  Mauvlssière»; 
peut  porter  tesmoignages,  et  sa  lettre  mesmes  en  faïct  foy.  Tout 
BoudainemenI  il  luy  escript  el  à  tous  ses  reistres  qu'ils  se  don- 
nassent bien  garde  de  faire  les  folz,  et  que  si  leur  advenoil  de 
brusler  la  muisondudict  gentilhomme  ou  ceux  aux  environs,  que 
jp  loB  en  ferois  repentir,  et  a  vois  assez  de  gens  de  bien  auprès  de 
moy  qui  m'aideroyenl  à  en  Taire  faire  la  justice,  qu'ils  eussent 
encore  patience  deulx  ou  trois  jours,  et  Me  le  princa  leur 
livreroit  le  compaignon,  ou  leur  feroil  faire  par  le  gentilhomme 
telle  autre  réparation  qui  seroit  nécessaire,  à  quoy  je  m'oblige- 
niis  de  tenir  la  main  ;  le  lendemain  jo  partz  de  là  pour  venir  en 
ce  quartier  et  luy  feis  commandement  d'en  partir  aussi  sans 
faire  aucun  tort  ni  *.ffort  à  personne,  ce  qui  a  esté  faict.  Telle- 
ment que  j'ose  assurer  que  depuis  la  première  remonstrance  que 
je  leur  feis  il  n'y  a  gentilhomme  qui  peut  dire  avec  vérité  qui 
lity  ayt  esté  faict  tort  en  sa  personne,  ne  en  sa  maison  et  biens, 
fort  des  vivres  que  l'on  secontrainl  de  prendre  par  faulled'autrt*s; 
car  les  gentilshommes  retirent  tous  les  vivres  et  beslail  des 
paouvres  gens  en  leurs  chasleaui  el  maisons,  se  voyant  par  moy 
exemptés  ;  les  reistres  n'en  trouvant  pas  en  leur  logis  vont  à  la 
picorre,  et  où  ils  en  peuvent  trouver  en  prennent  et  amènent 
avec  eulx,  d'où  vient  tout  le  différent  qui  est  aujourd'huy  entre 
la  noblesse  et  eulx,  qui  est  de  penser  qu'ils  vivent  aussi  sobre- 
ment comme  des  moines,  et  leur  bailler  leur  portion,  c'est  follie; 
comme  ils  ne  peuvent  endurer  la  soif,  aussi  ne  peuvent-ils  por- 
ter la  faim  que  par  force.  Depuis  le  malheur  a  pour  la  seconde 
fois  voulu  que  comme  les  trouppes  arrivoyont  en  ces  quartiers, 
quelque  nombre  de  Franfois,  tant  à  pied  qu'à  cheval,  se  sont 
jettei  de  nuict  dans  le  logis  d'un  gentilhomme  de  la  cornette  du 
collonel  Zigue/er,  lequel  se  sont  efîbrcés  de  tuer,  et  combien 
qu'il  se  soit  vaillamment  défTendu  avec  ses  serviteurs,  si  n'a-t-il 
sceu  si  bien  faire  qu'il  n'y  soit  demeuré  onze  de  ses  chevaux 
avec  ses  armes  et  bagages,  tant  ils  liroyent  de  coups  d'arquebu- 
sades  à  sa  porta.  En  cetteentrepriseontassisté  quelques  paysans, 
selon  le  rapport  qu'ont  faict  quarante  ou  cinquante  reistres,  qui 
incontinent  montèrent  à  cheval  pour  poursuyvre  ces  voleurs,  qui 


-  147  - 

Ions  de  vitesse  ee  sont  sauvée,  et  n'en  ont  sceu  avoir  autre  con- 
gDOissance  que  par  une  petite  lettre  qui  tomba  de  la  pochette  de 
t'ting  d'eulx,  toute  froissée  et  déchirée  en  quelque  endroict,  que 
j'eavoye  à  V.  M.,  par  laquelle  elle  congnoisira  comme  tout  le 
mal  vient  du  pays  de  Poidou,  et  que  les  reislres  ont  juste  occa- 
sion de  dire  qu'ils  avoient  remarqués  quelques  gentilsliommes 
dodict  pays  qui  les  poursuivoient  en  deçà  de  la  Creuze,  et 
donnoyent  de  nuJct  en  leur  logis,  et  sur  la  queue  de  leur  bagage. 
Davantage,  l'autre  uuict  dernière  des  soldats  vinrent  donner  en 
n  moulin  où  il  y  avoit  des  reîstres  de  la  cornette  dudict  PichI 
logée,  lesquels  desrobbèrent  à  ung  gentilhomme  reitre  deUx 
beaux  chevaulx.  et  ne  se  conleiitërentde  cela  dirent  au  meuayer 
qu'ils  estoîent  â  pied,  mais  que  dans  peu  de  temps  ils  se  monte- 
nri«a\  tous  aux  despens  des  reistres  ou  ils  mourroyent  k  la  peine, 
ctaontsi  fols  qu'ils  s'en  vantent  partout.  Toutes  ces  choses, 
Sire,  ont  telleaienl  irrité  les  reistres  et  mesmes  les  principaux, 
(jMJene  sçay  plus  par  quel  moyen  les  appaiser  et  sont  tous 
délibérés  de  ne  me  presterplusd'obéissance,  si  jene  leur  fay  l'aire 
ifparation  des  torts,  incursions  el  autres  voleries  qui  leur  ont 
Hté  faicles,  car  autrement,  si  l'on  ne  leur  faict,  ils  se  persuadent 
que  l'un  ail  conspiré  leur  mort  el  ruyne,  puisque  la  noblesse,  le 
plat  pays  et  les  soldats  mesmes  se  bandent  à  rencontre  d'eux, 
lapilleDt  et  voilent  à  l'envie,  et  aynieroient  beaucoup  mieux 
eatre  licentiei  pour  retourner  en  leur  pays  que  de  recepvoir 
loujours  tel  Iraillement,  à  quoy,  Sire,  je  supplye  trës-humble- 
amX  V.  M.  avoir  esgard  et  y  pourvoir  de  bonne  heure,  d'autant 
^)e  loal  est  invétéré  et  de  longue  main,  et  vient  de  bien  loing, 
(t  de  peur  aussi  qu'il  ne  s'enflamme  et  augmente  de  jour  en 
imr,  estant  jà  entrés  d'une  part  et  d'autre  à  une  merveilleuse 
<ltfGanc«,  laquelle,  si  elle  n'est  eu  brief  ostée,  elle  ne  peut  ap- 
porter qu'un  grand  inconvénient  ;  de  ma  part  j'y  fays  tout  ce  qui 
W  possible,  et  désire  de  conserver  vostre  noblesse ,  et  me  main- 
r  en  leur  bonne  grâce,  autant  que  gentilhomme  estraogier 
qo!  »oit  entré  de  long  temps  au  service  de  V.  M.,  ainsi  que 
pu  tout  où  j'ay  passé  ils  en  rendront  toujours  bon  tesmoignaga, 
donnant  sauvegarde  â  tous  ceuli  qui  m'en  ont  demandé,  el  gens 


i 


- 1«  - 

pour  conserver  leurs  musons,  ce  qui  nf  £>Et  pas  faict  juaques 
icy  sans  reproches;  et  que  les  cnllonelsetcappitainesne  m'ayeni 
bien  mis  devant  le  nez  qu'ils  ne  Bont  pas  si  ^ues  qu'ils  ne 
voyent  et  congnoicseot  bien  que  je  favorise  1: 
leur  préjudice,  acachanl  que  faisant  estât  de  finir 
jours  en  ce  royaume  au  service  de  V.  M.  comme  je  &y«, 
désire  par  tous  moyens  d'acquérir  leurs  bonnes  grfic«s  el 
maintenir  avec  eulx.  Voilà,  Sire,  la  récompance  que  j'ay 
uns  et  des  autres.  Mais  pourveu  que  mon  service  soit  aggrâablé 
à  V.  M.  et  que  je  sois  conservé  en  sa  bonne  grâce,  il  me  suffît. 
Au  demeurant,  M.  le  maréchal  de  Cossé  m'escrivist  der- 
nièrement une  lettre  par  laquelle  il  m'invitoit  avec  tous  les 
reistres  à  une  certaine  entreprise  qu'il  délihéroit  faire  sur  les 
ennemys.'Je  luy  feis  reaponce  que  nous  estions  tousjours  presis 
de  feiretoul  bon  et  Qdelle  service  à  V.  M.,  et  qu'il  ne  tîendrolt 
JamiÙB  à  nous  que  V.  M.  n'eust  bien  tost  la  raison  de  ses 
ennemys,  mais  que  je  le  suppliois  d'advîaer  que  nous  ne  fissions 
rien  conlre  la  volonté  et  inlention  de  V.  M.,  à  laquelle  nous 
avons  escript  et  promis  de  ne  partir  d'icy  tant  que  nous  eussions 
receu  son  commandement,  sur  la  résolution  que  l'on  avoil  prise 
touchant  la  séparation  des  reistres,  aussi  de  se  donner  garde  de 
nous  faire  des  grandes  cavalcades  à  fausle  et  sans  fruict,  car  ce 
ne  eeroit  que  les  rebutter.  J'estime  qu'il  aura  envoyé  à  V.  M.  nos 
lettres,  et  m'estonne  de  ce  que  depuis  nous  n'avons  point  ouy  de 
ses  nouvelles,  comme  de  V.  M.  non  plus.  Quant  i  l'occasion  qui 
nous  a  faict  acheminer  en  ces  quartiers,  d'autant  que  M.  deMau- 
vissières  en  escript  fort  particulièrement  à  V.  M.,  et  de  quelle 
affection  vos  reistres  se  sont  offerts  pour  voua  faire  un  bon  service, 
je  n'en  feray  point  de  reditte  par  la  présente.  Sur  ce,  je  prierafij 
Dieu,  etc. 

Gaspard  de  Schonbero. 


n-Berrj,  -21  >i 


s  1570. 


Le  même  au  même. 


Sire,  par  ma  lellre  riu  xxm»  et  par  c«lle8  que  depuis  lea  voslre^ 
j'escripviz  à  M.  rfe  Vanne,  V.  M.  aiira  auffisammenl  entendu 
\ea  plaînctes,  griefs  el  doléances  de  vos  reiltres,  et  les  dé- 
clarations et  proleslalions  qu'ils  me  font  à  raison  de  ce:  suy- 
tanl  quoy  M.  de  Mauvissières  et  moy  advisasmes  de  leur 
ilonner  le  lendemain  àdisner,  el  qu'il  en  prindroit  une  partie 
»sec  luy  el  moy  l'autre,  pour  essayer  de  tirera  part  quelque 
rhose  d'eulx  et  les  taire  condescendre  au  point  que  nous 
louUoDs.  et  vint  le  mieuli  à  propos  du  monde  que  le  courrier 
ipeV.  M.  avoit  dépesché  par  devers  nous  arriva  le  Jour  mesmes, 
d'autant  que  par  mesme  moyen  nous  leur  feismes  entendre  l'in- 
lention  et  volunlé  de  V.  M.  sur  vostre  dernière  des pesc h e,  qui 
tonloit  el  entendoit  que  sa  première  intention  fill  suivie  de  point 
en  poinl,  et  qu'il  y  alla  un  régiment  en  Poiclou,  et  les  deuï 
Uiltres  allassent  trouver  M.  le  maréchal  de  Cossé,  en  quoy  j'ay 
aQtsnt  travaillé  pour  les  persuader  et  induire  à  effectuer  l'inten- 
tion et  volunlé  de  V.  M.,  que  je  ne  panse  avoir  rien  oublié  de  ce 
qu'il  y  pouvoil  servir  jusques  à  la  somme  de  leur  debvoir  el 
honneur,  leur  remonslranl  le  grand  tort  qu'ils  se  laisoienl  en 
cela,  et  le  peu  de  contentement  que  V.  M.  en  recepvoîl,  laquelle 
n'estoit  aucunement  servie  d'eulx,  comme  ils  sont  lenuz  et 
obligés  par  serment,  qu'ils  avoient  desjà  reiïuzé  d'aller  trouver 
M.  de  Monluc  en  Gascogne,  dont  V.  M.  en  avoit  esté  peu  con- 
tante ;  maintenant  elle  leur  commandoit  de  se  séparer,  qu'un 
régiment  alloil  en  Poictou,  où  elle  a  nécessairement  afTaJre  de 
forces,  deppendanl  de  là  en  partie  le  salut  de  ce  royaulme  ; 
qu'ils  n'en  vouloient  aussy  rien  Taire  ;  que  pourroil  doncques 
penser  V.  M.  et  quelle  occasion  elle  avoit  de  se  louer  el  con- 

lanter  d'euli  ;  que  partant  ils  eussent  à  y  adviser,  et  ne  se  faire 
point  en  cela  tant  tirer  l'oreille.  Le  semblable  a  esté  faict  par 

H.  de  Mauvissière",  qui  y  a  autant  travaillé  et  pris  de  peine  que 

l'onsçauroit  penser,  el  mesmes  jusquee  à  en  venir  avec  eulx  aux 


-  150  — 

menasscG.  Pour  loutes  concluBions,  nous  ayant  remonatré  les 
difflcultés  que  tous  les  reistres  faisoient  dudîct  voyage,  telles  que 
je  vous  les  ay  escriptes  par  ma  dernière,  qui  m'en  gardera  d'en 
^re  une  reditte  en  cest  endroit,  ils  nous  ont  faîct  responce  que 
c'eeloil  chose  qui  ne  se  pouvoit  faire  ;  quand  à  leurs  personnes 
qu'ils  se  feront  sacrifier  pour  vostre  service  en  tous  les  lieux  et 
endroiclz  où  V.  M.  les  voudroit  employer,  mais  que  leurs  reistres 
sont  résolu I  tout  à  trac  de  n'y  aller  poinct,  et  veullent  avant 
toutes  choses,  mesmes  que  de  bouger  d'où  ils  sont,  eslre  payét 
des  deux  mois  qui  leur  sont  deubs,  car  ils  nous  ont  prié  d'adver»] 
tir  V.  M.  et  la  supHer  très-humblement  de  leur  part  de  les  tenir 
pour  excusés  et  deschai^és  dudict  voyage.  M.  de  Montrond  de 
bonne  heure  s'y  trouva,  qui  a  vçu  ce  que  ledict  sieur  de  Mauvis- 
sières  et  moy  y  avons  faict,  et  les  raisons  et  difficultés  qui  noua 
ont  esté  mises  de  leur  part  en  avant,  de  quoy  comme  je  panse  il  ne 
fauldra  d'en  tenir  adverty  V.  M.  Or,  Sire,  nous  voulusmes  laisser 
passer  le  reste  du  jour,  sans  user  de  plus  grandes  contestatloos 
qui  n'eussent  servy  que  d'aigrir  les  choses  davantage  et  sans 
vous  renvoyer  le  courrier,  d'autant  que  nous  advisasmes,  le  V 
de  Mauvissières  et  moy,  et  Irouvasmes  bon  de  retourner  le  len- 
demain par  devers  eulx  et  les  aller  visiter  particulièrement  sur 
leur  fumier,  ce  que  je  Feis  toute  la  journée  d'hyer,  laquelle  n'a 
pas  esté  mal  employée,  et  n'y  panse  pas  avoir  peu  proffité,  car 
lejour  auparavant  ils  avoient  tous  protesté  de  ne  faire  un  seul 
pas  et  ne  bouger  d'où  ils  sont,  voire  quand  il  se  présenteroit 
occasion  de  combattre  l'ennemy,  qu'il  ne  fussent  premièremtaU 
payés  des  deux  moys  qui  leur  sont  deubz.  Hyer  je  feis  tant 
envers  eulx  que  tous  me  promirent  et  accordèrent,  et 
les  gentilshommes,  que  s'il  s'offroit  comodité  de  combattre 
l'ennemy,  qu'ils  l'iroient  plus  lost  chercher  à  sept  ou  huicl  lieues 
et  meames  passer  la  rivière,  avant  que  de  la  perdre,  et  qu'ils 
ralitieroient  toujours  avec  leur  sang  et  leur  vie  la  volonté  et 
désir  qu'ils  ont  de  servir  lidellement  V.  M.  en  toutes  les  occa- 
sions qui  se  présenteront  de  combattre,  mais  aussy  qu'ils  la 
supplioient  très-humblement  de  pourveoir  à  leurs  plainctes  et 
griefs,  et  les  t«nir  deschai^és  du  voyage  de  Poictou,  et  donner 


I 


-  151  — 

ordre  qu'incontinent,  e(  le  plus  losl  que  faire  ne  pourra,  ils 
puissent  recepvoir  te  payement  desdicts  deulx  mois.  A  quoj. 
Sire,  je  supplie  très- humblement  V.  M.  voulloir  entendre  et 
faire  en  sorte  qu'ils  soyent  en  briersalisITetz  et  payés  de  ce  qu'ils 
demandent,  ne  voyant  aujourd'huy  moyen  pour  les  faire  consen- 
tir au  Toyaife  de  Poictou  que  cestuy-tà  si  il  y  en  a  un  au  monde, 
car  M.  de  Mauviasières  et  moy  y  avons  falct  tout  ce  que  les  plus 
gens  de  bien  les  plus  éloquents  et  advisés  scauroient  faire  :  de 
ma  part  je  n'ay  rien  au  monde  plus  cher  n'en  plus  grande  re- 
commandation que  de  veoir  V.  M.  bien  et  fidellement  servie,  sa 
volonté  ensuivie  et  la  grandeur  et  accroissement  de  son  royaume, 
la  suppliant  en  toute  humilité  croire  qu'elle  n'aura  jamais  gen- 
tilhomme plus  preet  d'exposer  sa  vye  pour  son  service  que  moy, 
et  qu'à  l'essay  je  luy  feray  tousjours  congnoistre.  Au  demeurant, 
Schlegel,  grand  mareschal-des-logia  de  ceste  année, 
que  congDOiasez,  m'a  prié  de  supplier  V.  M.  luy  faire  tant  de 
Ken  que  de  l'honorer  de  Testât  de  gentilhomme  ordinaire  de 
vostre  chambre,  et  le  faire  par  mesme  moyen  coucher  et  emploier 
en  ïOBtre  estât.  Je  ne  vous  diray  rien  de  ses  vertus  et  mérites 
pour  vous  estre  et  à  chascun  assez  cogneu;  mais  si  V.  M.  me 
faict  tant  de  bien  que  de  m'accorder  la  requeste  que  je  luy  en 
Eaîa  très-  humblement,  j'adjousteray  ceste-cy  aux  autres  obliga- 
tions précédantes,  et  m'en  senliray  à  jamais  heureulx  qu'il 
oongnoisse  combien  ma  recommandation  a  eu  de  vertu  à  l'en- 
droit de  V.  M.,  laquelle  je  supplie,  etc. 

Gaspard  de  Schonberg  (1). 
96  mars,  jour  de  Ptaqaee  1570. 


(1)  n  venait,  par  sa  brillante  conduite  à  Monconlour,  de  mériter  le 
(nde  lie  colonel  général  des  troupes  allemandes.  Ces  lettres  sont  très- 
omsiues  au  point  de  vue  de  la  difficulté  de  mainteoir  les  reltres. 


duc  d'Anjou. 


Monseigneur,  M,  de  MauvUsières  (1)  escript  au  ro;  c 
moy  le  reffus  que  les  reistres  font  d'aller  en  Poictou,  et  se 
séparer  les  ungs  des  aultres,  et  combien  nous  avons  sué  et  tra- 
vaillé pour  les  persuader  d'y  entendre  ;  mais  toute  la  peine  et 
diligence  que  nous  avuns  sceu  prendre  a  esté  en  vain,  car  ils 
sont  résoluz  de  n'en  rien  (aire,  en  quoy  j'ay  ung  regret  indiuble 
de  voir  L>  M>  et  vous.  Monseigneur,  si  mal  servis:  les  collo- 
nels  et  cappitaines,  pour  leurs  personnes,  s'y  accordent  bien , 
mais  les  reistres  sont  irrités  et  muctinés  au  possible,  qui  n'en 
veullent  rien  faire,  et  qui  pis  est,  le  mal  s'augmente  de  jour  en 
jour  tant  d'une  pari  que  d'autre  ;  ils  veullent  avoir  de  l'argent 
pour  deuil  moys,  et  disent  franchement  qu'ils  ne  se  contanle- 
ront  point  d'ung,  qu'ils  ne  veullent  plus  rien  laisser  en  arrérages. 
A  ceste  cause.  Monseigneur,  je  vous  supplie  Irès-huroblemenl 
de  tenir  la  main  envers  LL.  MM.  qu'ils  puissent  recepvoir 
argent  le  plus  tost  que  faire  se  pourra,  pour  essayer  s'il  aura 
plus  grande  force  et  vertu  que  toutes  les  remontrances  et  som- 
mations que  nous  leur  avons  sceu  faire,  et  que  nostre  crédit 
mesme,  car  sans  cela,  de  panser  en  tirer  quelque  chose,  je  n'y 
voiz  poinct  de  moyen.  Monseigneur,  encore  a-t-on  dearobé  la 
nuicl  de  vendredi  dernier  vingt  chevauli  au  cappitaine  Picht 
dont  il  est  au  désespoir.  Quant  à  moy,  je  ne  scay  plus  de  quel 
bois  faire  flesche,  car  soubs  ombre  de  cela,  ils  se  licencient  à 
mal  faire. 

G.  DE  SCHONBERG. 


ChunbuQ,  jour  de  Pasques  1570, 


(i)  Michel  de  Castelnau,  sieur  de  la  Mïuvissiér*  (1529-lBM), 
du  maréchal,  fut  un  des  négociateurs  les  plus  habiles  de  son  tièd«, 
même  temps  qu'un  vaillant  soldat. 


frWktpW^^ 


Initrwstion   du  maréchal  de  Cossé  au   s 
dépetché  vers  le  roy. 


de  Mauvissièreg 


Si  la  suspension  d'armes  generalle  s'accorde  et  s'ils  demandent 
comme  ils  font  déjà  bien  pour  vivre  que  pour  séjour. 

Il  n'y  a  bien  deçà  la  rivière  de  Loyre  que  le  pays  de  Gastinoys, 
parce  que  à  Gyen  et  à  Tours  ès-environs  jusques  à  Montâtes, 
uflle  armée  y  a  séjourné  dix  et  douze  Jours,  qui  y  a  mangé  le 
verd,  n'y  ayant  aucun  moïen  de  vivre. 

Et  on  Eeroit  en  volonté  de  leur  bailler  ledict  pays  de  Gas- 
liDois  pour  y  séjourner  ;  c'est  chose  qui  ne  sedoibt  faire  et  seroil 
de  trop  grande  conséquence,  parce  que  ce  seroil  estre  dans  la 
BeauBse  et  aux  portes  de  Paris,  el  est  nécessaire  d'en  avoir  de 
S.  M.  responce  tant  pour  le  longis  que  pour  le  vivre. 

Partant,  S,  M.  se  résouidra  ce  qu'il  luy  plaira  estre  faict  et 
lecbemyn  qu'il  veult  que  eesle  armée  tienne,  ou  d'aller  droict 

ieuxou  du  coustë  qu'il  luy  plaira  pour  estre  avant voirie 

uaeléde  Paris. 

U.  le  m''  a  esté  adverly  que  S.  M.  n'a  trouvé  bon  quel- 
ques articles  contenus  en  la  suspention  d'armes  ;  il  est  déU- 
biii  doresDavaol  ne  faire  jamais  chose  sans  son  commandement, 
lEa  qu'il  ne  la  trouve  mauvaise,  et  poar  ce  S.  M.  luy  envoyera 
Ms  commandemens  par  homme  exprès  pour  en  ordonner,  auquel 
■I obéira,  encore  que  ce  ne  soit  chose  acoustumée. 

Ledict  B'  m"i  ne  peult  croire  que  tous  ceulx  qu'il  a 
enioyés  vers  S.  M.  luy  ayent  falct  entendre  el  supplier  très- 
humblement  d<?  sa  part  d'envoyer  quelques  hommes  d'honneur 
pour  voir  l'eslal  de  cesie  armée  pour  en  raporter  la  vérité,  et 
^  qui  faici  bien  ou  mal,  qui  y  est  ou  n'y  est  pas,  et  qui  a 
wlonté  de  marcher  ou  de  demeurer. 

Supplye  ledict  s'  m''  S.  M.  doreanavant  luy  mander  le  tout 
pu  sscript  et  non  par  créance,  parce  que  ce  sont  affaires  et 
natiëre  d'EsUt. 

Ledict  sieur  de  Mauvissières  est  plus  amplement   instruit  et 


_  154  — 

en  Irës-p&rUcullierileceale  armée  pour  ie  faire  enUndre  àS.I 
qu'il  supplye  de  l'oyr  el  d'y  faire  pourvoir. 

Arthur  deCossÉ  (i). 
Faict  au  camp  de  Duroy,  ce  23'  de  juillet  1570. 


Oavragcfl  offerts  k   la  SovIélA  ma  a«Dra  dn  frAlstèmav 
trimestre   de   l'aBB^e    I8*S. 


I,  —  PAB  LES  AUTEUEtS. 

M.  l'abbé  Cocbard.  —  Lei  Minime'  d'Orléans  {1608-179C 

M.  F.  Pérot.  —  Notice  sur  les  billets  de  confiance  émii  en  Bûur- 
honnait  en  il90. 

M.  le  Préfet  du  Loiret.  —  Rapport  du  Préfet  au  Conieil  général 
tt  procès-verbal  de  la  gemoti  ordinaire  doiiri/  ISIO. 

M.  l'abbé  Desnoyers.  —  Poillot  de  Marollet,  gouverneur  d'Ar- 
lenay. 

M.  le  docteur  Pataj.  —  Slatiitique  médicale  de  la  vilU  d'Orléans 
pour  1878. 

M.  l'abbé  Baudr;.  —  Statuette  gallo-romaine  en  brome  du  Ber- 
nard (Vendée). 

M.  le  Préfet  de  Loir-et-Cher.  —  Conieil  général,  aesiion  ^avril 
1819. 

M.  Edmond  Michel.  —  J/tmtiinenM  religieux,  civils  et  militairet 
du  Gàtinais,  S°  et  9'  fascicules. 

M.  Thomas.  ^  Eludei  sur  le  pâturage,  la  vaine  pâture  et  U  droit 
det  riverains,  1879. 


(1)  Le  maréchal  de  Cossë.  qui  vpnail  de  décider  du  gain  de  la  bataille  de 
Moncontour,  fut  nommé,  le  31  janvier  1570,  gouverneur  et  lieutenant 
géoéial  de  l'Orléanais.  Battu  après  une  lutte  acharnée  â  Ama^'le-Duc  par 
Colipnj,  il  fut  accusé  d'intelligence  avec  l'ennemi  et  enrermé  avec  Mont- 
morency à  Vincennes.  C'est  après  cette  bataille,  qui  eut  lieu  le  37  juin, 
qu'il  proposa  cette  ai 


—  PAR  LBS  SOCIETES  SATAITTES. 

Airas.  —  Mémoira  de  l'Aead^mie  da  icûncu,  Uttret  et  arls 
(filma,  2*  série,  t.  X. 

AuiuD.  —  Slémoira  de  la  Société  éduenne,  nouvelle  série,  t-  VII. 

Boulope-sur-Mer.  —  Société  académique,  3°  vol.,  i*'  tnmestre 
de  1879. 

—  Bulletin,  1.  II,  1<  fascicule,  i*  trimestre  de  1878. 
Bourg.  —  Annalet  de  la  Société  d^émulalion  de  l'Ain,  1879. 
ChAlDD-Sur-Marne.  —  Mémoirei  de  la  Société  d'agriculture  de  la 

Marne,  année  1877-1878. 

Châlon-sur-SaÛne.  —  Mémoire»  de  la  Société  d'histoire  et  d'ar- 
chéologie de  Châlon-iUT-Sàone.  t.  Vil,  3"  partie,  1879. 

Chartres,  —  Bulletin  de  la  Société  archéologique  d'Eure-et-Loir, 
n"  138  et  139,  juin  et  juillet  1879. 

ChAteaudun.  —  Bulletin  de  la  Société  dunoise,  n"!!,  juillel  1379. 

Langres,  —  Bulletin  de  la  Société  historique  et  archéologique  de 
Langres.  mai  1879. 

Le  Havre.  —  Rteueil  des  publications  de  la  Société  havraise. 
1876. 

Lyon.  —  Mémoires  de  la  Sodélé  littéraire,  historique  et  archéo- 
logique de  Lyon,  année  1877-1878. 

Montpellier.  — 'Aiadémie  des  sciences  et  lettres  de  Montpellier,  t.  Vi, 
3«  fascicule,  1877. 

Namur.  —  Publication  de  la  Société  archéologique  de  Namur.  — 
Le»  fiefs  du  comté  de  Namur,  par  Sainl-Hormans,  5"  livraison. 

Hice.  —  Société  centrale  de  Nice,  bulletin  75. 

Ntmes.  —  Mémoires  de  l'Académie  dn  Gard,  année  1877,  1"  el 
2">  parties. 

Orléans.  —  Mémoires  de  la  Société  d'agriculture,  sciences,  beUei- 
UUret  el  aru  d'Orléans,  tome  X\l,  n«  1. 

—  Bulletin  de  l'InslntcUon  publique,  t.  V,  n"  9,  juillet  1879. 
Paris.  —  Bulletin  de  la  Société  héraldique  et  généalogique   de 

France,  1"  année,  n*  6. 


-  156  - 
Pans.  —  CompUt-ivndtti  de  la  Soàéi*  françaite  dt  nnn 
bqite  et  d'archéologie,  i*  série,  1. 1,  seconde  partie. 

—  Le  Globe,  journal  géographique,  t.  XVIU,  1"  livraison. 

—  Joiirml  des  Savaiiti,  juin,  juillet  1879. 

—  Reiiie  ajirica/e  et  iiidmiriellf,  avril,  mai,  juin  1879. 

—  Revue  hûlorique,  i'  année,  t.  X,  juillet  et  «oùt  1879. 

—  Revue  lie  niimitmalique,  35'  année,  3'  livraison,  1879. 
Bambouillet.    —    Uémoiret  et  rtoeuments  publier  par  la  t 

archéologique  de  Rambouillel,  t.  IV,  t877-187'4. 

Saintes.  —  Rullelin  de  la  SociéU  ée*  «n-hivet  liiilonqn 
Saintonge  et  de  l'Aunin. 

Saint-Omer.  —  liHiktin  hitloriqne  dé  la  Soaéié  iei  antiqua 
de  la  Uormie,  2S°  anoëe,  nouvelle  série,  110«  livraison. 

Soissons.    —   RuIltttH  de  ta  Soiiéli  aTckéolofftque   dé  i 
2=  série,  l.  VIII. 

Toulouse.  —  Bulletin  de  la  Société  archéotugique  du  tlidt  de  | 
France. 

Tours.  ~  Bullelin  de  la  Société  archéologique  de  Touraine,  t.  [V, 
3"  et  i»  trimestres  de  1878. 

\3\ence,  -^  Biillelin  d'archéologie  de  la  Orom',50>livr»son,  tftlfi 

Vienne  (Aiiiriche). — Mélanges  delà  Société  impériale  el  i 
de  géographie  de  Vienne,  1878,  21»  volume. 

lit.  —  ABONNEMENTS   DE   LA   SOCIÉTÉ. 


Revue  critique,  n"'  20,  27,  28,  29,  30.  31,  32. 
Bullelin  d'archéologie  chrétienne,  par  M.  le  commandeur  J.-Bj 
^ossi,  édition  française,  3'  série,  4"  année,  n'  1. 
foiyliiftiton,  juillet  1879. 

Bullelin  de  la  Société  bibliographique,  juillet  et  aoât  1879. 
Revue  dt  bibliographie  uitiverielle,  juillet  1879. 


BULLETIN 


Dl  LA  SOCIBTft 


AIGHÉOLOGIQUE  ET  HISTORIQUE  DE  L^LÉANAIS 


103. 


QUATRIÈME  TRDIESTRE  DE  1879. 


14  bovmAm  i9V9. 

Préndenee  de  M.   Tabbé  DesnoterSi   président. 

H.  le  Président  rend  compte  des  volumes  reçus  par  la  Société  et 
demande  que  la  Société  vote  des  remerclments  à  M.  G.  Vignat  pour 
le  cartulaire  de  Fabbaye  de  Notre-Dame  de  Beaugency,  in-4*,  et  i 
H.  Jarry  pour  la  notice  sur  D.  Gérou,  Bénédictin  Orléanais. 

—  M.  Patay  dépose  sur  le  bureau  les  volumes  dont  la  commission 
lelabibliottiéque  a  fait  exécuter  la  reliure. 

—  Plusieurs  membres  présentent  M.  Bonnardot,  archiviste-paléo- 
pspbe,  attaché  aux  travaux  historiques  de  la  ville  de  Parisi  comme 
Mibre  associé  correspondant. 

MLLRW  V  i03.  ii 


—  158  — 

—  Ui  SociËlÉ  auturisD  Al.  de  Itocliambeaii,  sur  &a  ilemande,  à  faire 
pholu^dpliier  les  dessins  de  Lavardio  qui  sont  lithographies  dans  noii 
Mémoirti,  sous  la  riîstrve  que  ces  rciiroductions  porteront  une  mm 
tion  d'origioe. 


—  M.  Thilher,  notaire  à  Orléans,  déclara,  par  une  ietlre,  qu'il 
retirn  oioraentanément  sa  eandidatura  i  la  place  Tacant«  de  ffiombre 
Ululalre  rêsidanl. 


1 

qu'il 
abre 


—  La  Société  scientifique,  historique  et  archéologiquede  la  Coi 
siégeant  à  Brives,  est  admise  à  l'Échange  des  publications. 


—  M.  le  PrâsidenL  annonce  l'arrivfe  au  Musée  historique  des 
moulages  provenant  du  Musée  de  Saint-Germain,  et  rend  compte  des 
découvertes  0}>érécs  pendant  les  vacances.  La  plus  intéressante  est 
celle  d'uD  monétaire  mérovingien  en  argent,  inédit,  portant  le  nom  de 
saint  Aignan. 


4 


Depuis  notre  séparation  pour  jouir  du   repos  des  vacant 
les  deux  mois  de  septembre  et  d'octobre  ont  pioduit  quelqai 
évÉuemenls  (jueje  suis  heureux  de  porter  à  votre  connaissance. 

Je  vous  ai  annoncé,  le  10  janvier,  que  mes  démarches  auprès 
du  Ministre  des  beaux-arts  pour  obtenir,  au  profit  du  Musée, 
les  moulaf«8  deiB  objets  les  plus  dignes  d'éludés  renfermés  dans 
le  Musée  de  Saint -Germain ,  avaient  été  bien  accueillies  et  que 
j*es)iérai>  enrichir  ainsi  la  salle  des  antiques  d'un  véritable 
trégur.  Mes  espéraness  out  été  satisfaites,  et  le  Musé«  possède 
ai^ourd'liui  cinquaule  |ùèces  du  plus  liaut  iutérét  au  point  de 
vue  des  études  rouiaînes,  gauloises  et  préhistoriques.  Ce  sont  des 
casques,  des  épèei;,  des  umbo,  des  jugulaires,  des  pilum,  des 
tiaelMBO*UiquM  en  pi«rn  avec  l«ureinmai)cheiueiii.  L'csteution 
de  c«8  pièces  déRo  les  regards  les  plus  clairvoyants,  et  l'arlists 
du  Musée  de  Suut-GfrmHin  qui  en  a  moulé  les  objets,  M.  Maî- 
tre iinil»  hw  originaux  avec  ud  talaot  me»  rival  possible  :  la 
forma,  U  «ouleur,  les  iofliMiMMd*  l'anéiMtscmant  et  de  Umf* 
Butit  rendues  avec  une  térili  qu'on  pMtappelar  dèsaspAnata 


pour  (l'autres   imilat«urs.   Vous    con 

portanœ  peut  (Ire  dans  un    Musée  I 

objets,  donl  il  serait  impossible  de  ( 

leur  prix,  et  qui  cependant  sont  nécessaires  pour  de»  éludes 

térieuKS.  Ua  musée,  je  le  redis,  ne  doit  pas  être  un  cabinet 

^'amaleur.  un  rendez-vous  de  collectioni;  tl  doit  s'élever  plus 

Iiaut  que  ces  petites  régions  ;  il  doit  se  placer  k  la  hauteur  d'un 

lieu  d'études,  d'un  sanctuaire  de  sciences  bistoriques.  Le  nôtre 

jxirte  ce  nom,  et  je  suis  bien  résolu  k  lui  maintenir  ce  glorieux 

dtre  et  à   bire  toujours  de  ce  nom  une  réalité.  Je  remercie 

«devant  ?du8  M.  Beitrand,  directeur  du  Musée  de  Saint-Germain, 

yiour  les   soins  qu'il  a  donnés  à  l'exécution  et  à   l'euToi  des 

^^ièces.  Que  notre  reconnaissance  lui  soit  hautement  acquise  et 

^Myée. 

C'est  pour  développer  cette  pensée  que,  durant  les  mois  de 
^B^itembre  et  oclobre,  j'ai,  grice  à  l'établissement  d'une  nou- 
■^y— lie  vitrine,  pu  donner  aux  antiques  un  classement  encore  plus 
a-viétliodique  qu'en  février  dernier.  Je  les  ai  tous  remaniés,  et 
Mm3  visiteur  peut  aujotird'hui  suivre  plus  facilement  encore  que 
K»ar  le  passé  l'bialoire  des  travaux  de  l'homme  depuis  ses  pre- 
KKiiers  essais  jusqu'au  V<  siècle  :  de  l'Asie,  berceau  actuelle- 
KKseot  bien  avoué  de  la  race  humaine,  nous  passons  aux  étapes 
s-»accessives  de  TÉgypIe,  de  la  Grande-Grèce,  da  t'Élrurie,  de  la 
C^rèce,  de  l'Italie,  de  la  Gaule  celtique,  romaine,  et  à  l'époque 
Cranque.  Le  voyage  et  le»  études  sont  sdrs,  parce  qu'ils  se 
font  avec  les  monuments  sous  les  yeux. 

U  restauration  de  la  maison  oit  se  trouve  la  salle  de  la  Re- 
^Hiiaian*^  s'ochëve  en  ce  moment;  elle  est  fort  habilement  faite 
Bout  l'inspiration  de  M.  Lilsch  et  la  direction  de  M.  Dusserre,  et 
lutnd  U  restauration  de  ce  charmant  èdilice  du  XVl°  siècle  sera 
finie,  voire  Musée  sera,  et  par  son  extérieur  et  par  ses  richesses, 
«n  des  plus  remarquables  de  la  province. 

l'!vou3   fais  maintenant  connaître  les  objets  que  j'ai  pu  re- 
cufillir  dans  le  département  depuis  deux  mois. 

-  Un  cachet  eu  argent 


—  160  — 

du  XV'  BÎëcle  y  a  élé  trouvé  en  juillet,  dans  un  champ.  Il  est  de 
forroe  ronde;  la  tige  est  hexagone  avec  un  anneau  de  suspension 
plat  et  mobile.  On  lit  : 

-{-  s.  GviLLERUo  BoviER,  ÉcussoD  portant  un  boeuf  debout 
évidemmenl  surmonté  d'un  croissant;  l'animal  fait  allusion  a 
nom  du  mailre  du  cachet,  Bouvier. 

Dans  un  champ,  un  cultivateur  a  trouvé  i  la  même  ép( 
un  pot  de  moyenne  grandeur  en  terre  noirâtre,  rempli  de  p 
bronzes  au  type  de  Poslume,  Télricus  père  el  fils,  Victorin. 

Je  dois  ces  renseignements  à  M.  Fortépaule,  instituteur  de 
cette  commune,  qui  a  recueilli  el  m'a  montré  le  cachet  dont  j'i| 
pria  l'empreinte,  et  qui  a  donné  au  Musée  plut 
romaines.  Je  l'en  ai  remercié  en  votre  nom. 


laion  &^^ 

le  p€«^H 
n. 

?ur  de 

)nnd^| 


Ruan  (canton  d'Ârlenay).  —  Cette  commune  ue 
fourmr,  avec  les  communes  voisines,  des  objets  romains  et  gai 
romains,  et  annonce  ainsi  que  la  région  était  un  séjour  choiaf 
par  les'Carnules. 

Trajan.  Grand  bronze.  —  p).  Femme  debout  tenant  tme 
d'abondance. 

2  Trajan.  Grand  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Maximien.  Moyen  bronze.  —  i^.  Fruste. 

Lucille.  Grand  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Fausline  mère.  Grand  brome.  —  ^.  Femme  debout. 

Domitien.  Grand  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Adrien.  Grand  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Marc-Auréle.  Moyen  bronze.  —  ^.  Soldat  debout. 

Gallien.  Petit  bronze.  —  ^.  L.ETrriA  AUGOSTi.  Femme  di 
tenant  une  ancre  et  une  couronne. 

Trébonien  Galle,  —  i\.  victobi*  AUGUSn.  Vlctcwre  debout. 

Postume.  Petit  bronze.   —  ^.  s.£Cin.t  fguctus.  L'emj 
debout  tenani  un  globe  et  une  haate. 

Boucle  en  cuivre. 

Petita  cloche. 

Grain  de  collier  en  os. 

Bagua  eu  cuivra. 


corne 


—  161  — 
Fer  de  lance  en  fer;  la  tige  est  cannelée  e 
Dé  à  coudre  en  fer. 
Couteau  avec  manche  en  fer. 
Petit  couteau,  même  manche. 


spirale. 


Sceaux.  —  Cette  commune  continue  à  rendre  les  trésors  qui 
lui  maintiennent  le  litre  de  Vellauiiodunum,  dont  notre  col- 
lègue, M.  Cosson,  a  puissamment  démontré  la  vérité. 

Deuï  médailles  en  or  y  ont  été  récemment  découvertes: 

Théodose  II, fils  d'Arcade  et  d'Eudoxie, neveu  deTbéudosel". 
D.  N,  THEODOSius,  P.  F.  AUG,  Biistc  de  Théodose  vu  de  face, 
tenant  une  lance  et  un  bouclier.  —  lî).  imp  xixxii  cos.  xvii  p.  p. 
Rome  casquée,  assise,  le  pied  gauche  sur  une  proue  de  vaisseau, 
portant  sur  la  main  droite  un  globe  surmonté]  d'une  crois,  sur 
la  gauche,  la  haste  pure,  dans  le  champ  une  étoile  et  l'exergue 
CONOB.  —  Léon  III  l'Isaurien,  l'an  717.  leon  p.  a.  MUT.  Buste  de 
face  de  Léon  III,  avec  diadème  orné  d'une  croix,  tenant  une 
croix  de  la  main  droite.  ~  r).  Constantin  V  Copronyme,  fils  de 
Léon  m,  et  Léon  IV  Chazare,  Qls  de  Conslantin  V  et  d'Irèue, 
pelit-fils  de  Léon  III.  Ils  sont  réunis,  constantiso»  s.  i.  leon 
0  NEOS.  Buste  de  face  de  Constantin  V  et  de  Léon  IV, 

Un  petit  chien  en  bronze.  Longueur  :  2  centimètres. 

Olivet.  —  En  juin  de  cette  année,  un  vigneron  du|  quartier 
de  Noras,  défrichant  un  cep  de  vigne,  a  fait  sortir  de  terre  une 
très-petite  pièce  d'argent  qu'il  est  venu  me  proposer  d'acheter. 
Comme  il  m'était  impossible  de  lire  de  suite  sa  légende,  je  lui 
dis  que  je  ne  pouvais  lui  oGTrir  qu'uu  prix  peu  élevé,  dans  la 
crainte,  et  je  l'avais,  d'être  trompé  sur  la  valeur  historique  de 
la  pièce.  Je  lui  offris  donc  5  fr,  qu'il  accepta  avec  des  té- 
moigmages  de  reconnaissance  dans  ses  yeux  et  sa  parole,  car  ce 
prix  lui  paraissait  évidemment  1res -disproportion  né  avec  la  pe- 
titesse de  la  pièce,  pouvant  valoir  35  centimes  au  poids  d'argent. 
Je  m'empressai,  après  son  joyeux  départ,  d'étudier  ma  pièce 
pour  voir  si  j'avais  fait  un  achat  trompeur,  et  quelle  fut  ma  joie, 
h  mon  tour,  de  reconnaître,  et  par  mes  yeux  et  ceux  de  deux 


-  162  - 

autrei  fins  numismates,  que  je  tenais  un  monétaire  d'argent 
Orléanais  et  inédit!  Oui,  inédit,  car  mes  deux  numismates  ne 
le  connaissaient  pas  ;  le  célèbre  cabinet  Jarry,  où  se  trouvent  nos 
monélairêB  Orléanais,  ne  le  possède  pas.  Combrou^e  mentionne  : 

BERTULFU9  —  DAGOMABUS  —  lACO  —  MAIIKIXUS  —  UËUNUS  — 

sicoiMNUs,  mais  se  lait  sur  le  monétùre  dont  je  parle. 

Voici  sa  description  : 

Tête  diadémée  i  droite.  fs....irta  ;  la  légende  est  rétro 
—  ^.  Au  centre,  longue  croix  un  peu  pattée âniane. 


étrognH 

1 


En  consultant  la  collection  Jarry,  que  notre  collègue,  son  fib 
et  son  intellij^ent  possesseur,  ce  dont  je  félicite  Orléans,  a  par- 
courue avec  moi,  noua  avons  tous  deu:i  constaté  que  le  travail 
de  notre  monétaire  est  identique  avec  celui  de  tous  les  antres 
frappés  A  Orléans;  et  ce  qui  le  rend  encore  plus  précieux, 
c'est  qu'il  semble  évident  que  sa  frappe  a  eu  lieu  dans  le  mo; 
naslère  de  Saint -Aiitnan.  M.  Jarry  possède  un  monétaire  en 
qui  a  été  frappé  dans  ce  monastère,  où  on  lit  : 


aACIO   BA&U.ICI   S'i   AI4I1.N1. 


Or,  voua  avex  remarqué  que  le  monétaire  d'Olivet  porte 
mots  ....ANIANE  outre  ceux  de  AiTiii...i-â  (/il). 

Cette  découverte  est  une  des  plus  précieuses,  vous  le  compre- 
nei,  qui  depuis  loitglemps  ait  été  laite  parmi  nous.  Je  la  place  4 
cité  d«s  armes  et  monnaies  gauloises  trouvées  auprès  de 
ancien  pont,  et  qui  sont  les  témoignages  de  Genabum. 

Charsonville  ^canton  deMeung).  —  Alexandre  Sévère.  ArJ 
^.  jovi  PHOvi'CNATORi.  Jupiter  debout  lasfant  la  foudre. 


I 


Tûttri\oisis    (canton  de   Palay). 
droite.  Aigle  éployée. 


-  2  camutes.  —  ^.  Tel 


—  i«t  - 

Tour  les  objeU  dont  je  vienR  de  voub  [Kirler  ont  Mè  placés 
dana  la  salle  du  Miisée  dite  OrlèanaUv.  où  vous  savez  que  sont 
eonlenues  loult^s  les  pièces  rflatives  à  tiotru  histoire.  Cette  salle 
a'cnrïchît  chaque  jour  i^t  formera  de  pliistin  plus  le  répertoire 
où  nous  trouveroDs  tes  lémoiiriageB  irrécusables  du  pusse.  Ces 
moaumenls  auront  une  parole  aus.^i  puissante  que  celle  def^ 
ItTTM,  peut-être  plus  véridique;  car  le  jugement  écrit  pflut 
tromper,  mais  un  monument  est  sans  erreur.  Il  sera,  cela  se 
voit,  nul  comprii,  mal  jugé  ;  mais  il  possède  par  lui-même  la 
«érilé,  qui  Ut  ou  tard  reprend  aes  droits  et  son  empire. 

—  M.Bciicher  ileMnlanilon  cHtretifiillaSotiiM^des  travaux  île  rps- 
laiiniion  i)e  la  salk  iIcs  Thèses. 


—  M.  Dolnel.  membre  de  In  fommisalon  <ies  publications,  présente 
un  fippntl  sur  la  notice  Ihp  par  M.  l'abbé  D«snoyftrs,  «mcernant  des 
plaqui's  lie  fondations  ftiites  par  k-s  dames  (le  ChAtillon-le-Koi  dans 
r^tst!  A'iij,  retrouvées  par  M.  Doringe,  cmi  de  cett'*  pai'oisse.  Ses 
conclusions,  IrnilaTit  à  l'impression  dans  \p  Builrtin  de  la  notice, 
MSt  adoptées. 

{Mffi  devoir,  parce  qu'il  est  lo  but  de  notre  fondation,  c'est 
i|e  rfcuelllir  tout  ce  qui  concerne  l'bieloire  de  la  pi-ovince  or- 
lésnaîw  et  de  le  conserver  par  tous  les  moyens  possibles.  Ce 
ilavDir,  je  le  remplis  aujourd'ltoi  en  vous  hi^nialant  deux  ina- 
criptiofis  sur  pierre  que  m'a  signalées  H.  le  curé  d'Uy.  Il  les  a 
trouvées,  quand  il  eel  venu  dans  celte  piiroisse,  gisantes  sur  le 
|Mvé  de  l'église,  et  j'aima  à  vous  dire,  ce  qu'il  es)  m  al  heure»  se- 
OiMil  bien  rare  de  constater,  que,  rempli  de  zèle  pour  les  re- 
ctwTcfaes  arcliéoIo(;iques  et  de  respect  rétléchi  pour  le  passé,  [I  a 
nndu  k  ces  deui  inscriptions  leur  place  d'honneur  :  elles  sont 

îaUoanl  scellées  sur  les  murs  de  l'élise,  A  son  fcoùt  pour 
tttiquitéa,  M.  Dorange,  curé  d'Uy,  Joint  la  science  de  )a 
igrapbie  ;  il  a  dune  habilement  photographia  et  m'a  envoyé 
ka  deux  ioscriptious  doul  je  vous  donne  la  leclure.  et  que  je 
ferai  ensuite  passer  sous  vos  yeux. 


—  164  — 

K  Marie-Marguerilte  de  Rochrcliouarl,  femme  de  Messin 
Alexandre  de  Sève,  clievnliev,  sei^rueiir  de  Lauiiay,  Meielan, 
Chastillon-le-Roy  ei  autres  leu,  con^^eiller  du  roy  en  ses  con- 
seils et  tnaiiitre  des  requestes  de  son  hfilel ,  a  fondé  en  l'église  de 
Saint-Jacque  et  Sainl-Christoplile  d'Izy  deux  messes  b: 
savoir  :  le  10  de  sainte  Per^  étue  et  sainte  Félicité  le  l""  jour 
mars,  une  le  jour  de  saint  Josèphe  le  19°>'  de  mars,  à  t'iiv 
lion  dudict  seigneur  et  dame. 

c  Les  gagers  feront  annoncer  lesdictes  messes  et  les  payei 
au  curé  comme  il  est  dict  dans  le  don,  et  pour  ce  ladicte  dame 
de  Sève  a  donné  à  ladicte  église  d'Izy  une  rente  de  trois  livres 
et  une  douzaine  d'alouettes  à  prendre  sur  une  maison  et  plusieurs 
terres  assises  à  Izy,  ainsi  que  le  tout  est  plus  au  long  déclaré 
par  le  contrat  du  don,  passé  par  Pierre  Boudin,  notaire  à  Gui- 
gnonville,  en  datte  du  18  jo.  d'octobre  1637,  présent  M,  l'archi- 
diacre. Ce  présent  don  est  aussy  escrit  dans  le  martyrologe  de 
ladicte  église  d'Izy,  avec  les  autre  don.  » 

L'écusson  des  de  Sève  et  de  Rochechouart  surmonte  la 
que  ;  au  bas  les  lettres  initiales  croisées  de  l'Ave  Maria. 

Voici  la  seconde  : 

«  Louise  d'Estampes,  d"  de  Chatillon-Ie-Roy  et  d'Izy,  a  fondé 
en  l'église  de  Saint-Jacques  et  Saint-Christophle  dudict  Izy  la 
messe  basse  tous  les  jeudis  de  l'année,  et  sera  la  messe  du  trèa- 
saint  sacrement  à  l'intention  de  la  dicte  dame  et  de  ses  succes- 
seurs, et  pour  l'intention  de  la  plus  grande  gloire  de  Dieu  au 
très-saint  sacrement  de  l'aulel  et  la  conversion  de  ceuj  qui 
ignorent  cette  vérité  et  de  ceux  qui  n'y  croient  pas,  et  qu'il  lui 
plaise  ramener  les  âmes  dans  la  foi  de  cest  amour.  Le  curé 
d'Izy  est  tenu  de  dire  la  messe  le  jeudy,  ainsy  que  des- 
sus, au  moien  du  don  que  ladicte  dame  de  Chàtillon-le-Roy  lui 
a  faict  de  son  presbitaire  et  héritage  par  contraet  passé  par 
Pierre  Boudin,  no"  à  Guignonville,  en  date  du  ^îngt-huicliesme 
j6,  d'oclob.  1637,  aprouvé  par  M.  l'archidiacre  présent.  Ledict 
don  est  aussy  escrit  avec  ceux  des  services  dans  le  martyrologe 
de  ladicte  église  dlzy. 


asses. 


4 


■  Le  curé  doit  annoncer  le  dimanche  la  messe  du  jeudy  et  en 
dire  les  ïnl^ntions.  > 


Les  armes  des  ramilles  d'Estam|>es  et  de  ChâliUon  sont  placées 
en  tHe  da  rioBcriplion. 

Ces  deux  inscriptions,  dont  la  première  est  enripreinte  d'une 
grande  naïveté  ei  l'autre  d'une  foi  profonde,  me  donnèrent  le 
oôair  de  connaître  leur  histoire  et  celle  des  personnes  dont  elles 
portent  le  nom.  M.  le  curé  dizy,  malgré  ses  patientes  recher- 
ches dans  les  études  du  notaire,  n'a  pu  obtenir  des  renseigne- 
ments sur  Marie  de  Rochechouard  et  Louise  d'Estampes,  car 
les  minutes  de  Pierre  Boudin,  notaire  à  Guïgnonville,  qui  a  reçu 
les  deux  actes  de  fondation,  sont  à  moitié  pourries  ou  rongées  par 
les  rats.  Le  château  de  Chatillon-le-Roy,  où  demeuraient  proba- 
bleroent,  au  moins  de  temps  en  temps,  les  deux  donatrices,  a  été 
complètement  détruit  après  la  première  révolution:  a  Les  anciens 
de  CbAtillon,  m'écrit  M.  le  curé,  disent  qu'à  l'époque  de  1789 
on  a  brûlé  sur  la  place  publique  les  archives  du  château  ;  elles 
auraient  pu  remplir  un  tombereau  à  deux  chevaux.  >  Le  seul 
détail  intéressant  que  M.  Dorang<!  ait  trouvé  et  lu  dans  une 
liasse  qu'il  ne  peut  plus  ressaisir,  c'est  qu'un  des  seigneurs  de 
ChâtiUon,  voulant  se  donner  dans  l'église  d'Izy  une  place  plus 
boDorabte  que  celle  des  années  précédentes,  fit  un  jour,  sans 
avertir  qui  que  ce  soit,  placer  son  banc  seigneurial  devant  le 
lutrin.  Grande  rumeur  le  jour  du  dimanche,  quand  on  aperçut 
en  pareil  lieu  le  banc  du  seigneur  de  Châtillon.  Le  curé  Gt 
enlever  l'audacieux  usurpateur  et  le  replaça  où  il  était  ci-devant. 
Grande  colère  du  seigneur,  qui  envoya  ses  domestiques  et  fil  ré- 
tablir le  banc  dans  sa  place  d'honneur.  Grande  indignation  du 
curé  et  des  habitants,  qui  voulant,  à  juste  titre,  avoir  raison  de 
ce  triomphe  de  la  force  sur  le  droit,  en  appelèrent  &  l'évécfaé 
d'Orléans  contre  les  audacieuses  prétenlious  du  seigneur  de 
ChAtillon-le-ftoy.  Le  bon  droit  prévalut  enfin. 

L'évéché  condamna  le  seigneur  à  tr<^ner  en  un  lieu  plus  mo- 
deste, et  le  banc  à  retourner  dans  sa  place  séculaire. 

Hélas  I  il  faut  le  dire,  ces  deux  plaques  avaient  servi,  en  les 


-1«6  — 

râtHurnant,  de  dallage  dans'  l'élise  ({unnd  le  culle  («tholil 
fut  rélahli,  et  si  besoin  n'avait  pas  été  de  procédir  i  nn  noui4 
dallage,  DOS  deux  inscriptions  fussent  à  tout  jamais,  peul-ëti^ 
été  ensevelies  et  oubliées. 

Nous  remercions  M.  le  curé  d'izy  des  soins  iatetliKonU  qu'il 
a  pris  pour  conserver  ces  deux  pierres,  dont  la  diitiBOsion  p 
60  centiniëtres  de  hauteur  sur  43  de  largeur  :  outre  la  pfac 
graphie  qui  lui  assure  bonne  existence,  il  tes  a  tàil  scsller  | 
les  murs  de  l'église,  d'où  nou6  espérons  qu'elles  ne  descândl^ 
plus. 

—  La  Sociétiï  iurâte  que  l'élection  û  ta  place  vacante  ik^  a 
titulaire  résidant  aura  lieu  dans  la  premit^re  séance  de  déueinlirc. 


Séanoe  dn  Tcndredl  tS 


Présidence   de    M.    l'abbé    DESNOVEna,   prétidmtt- 

L'échange  des  publications  avec  la  Société  lûatorique  et  «rcbt 
gique  du  Maine  est  voté. 


—  M.  Danton  présente,  au  nom  de  la  commission  (les  publi&ilii 
deux  rapports  sur  des  notices  de  M.  l'abbé  Pasnoïers  :  la  (iremière 
concerne    uoe    traduction    en    vers   du  lioman  de  la   Itote,   p^c 
M-  <!■  Croissandeau,  suu^'  \v  pseudonyme  de  V.  Marteau  ;  la  si 
énuinère  le»  découvertes  opi^ri-es  durant  les  vacances  de  1879, 
Société  vole  l'impression  de  ces  deux  notices  uu  Ballelin. 


'■  f''  Il 


Si  le  livre  dont  je  dois  parler  n'était  qu'une  œuvre  littérûrc, 
je  n'eusse  jamais  songé  à  vous  en  entretenir,  car  noua  ne  loinmei 
pas  une  société  de  lillérateurs,  mais  une  réunion  d'antiquiw 
Je  vois  bien  sans  doute,  parmi  nous,  des  collègues  qui  au  | 


délicat  pour  les  études  académiques  joignent  l'intelligence  et  la 
Gnesse  d«  la  plume;  mais  ils  fwivent  renoDcer  ici  à  leurs  triomphes 
hjbituple  8t  se  contenter  des  reclierclies  archéologiques.  Ils 
cueillent  des  lauriers  et  d^s  roEes  dans  les  champs  de  l'Évèché 
et  de  U  me  du  Sanitaa  ;  ils  viennent  dans  le  champ  de  la  Pré- 
feclare  eulliver  dea  plantes  moins  brillantes,  mais  plus  vigou- 


C'eat  donc  un  antiquaire  Orléanais  qni  vient  vuua  dire  quel- 
ques mots  9U  sujet  du  Roman  de  la  Itose,  parce  qu'il  est 
l'œuvre  de  deux  anciens  compalrioles,  Guillaume  de  Lorrïs 
al  Jehan  de  Meung,  et  que  ce  roman  vient  de  recevoir  une 
nouvelle  et  fort  remarquable  illustration  par  trois  de  nos 
concitoyens. 

Encore  une  fois  je  ne  fais  pas  une  question  du  mérite, 
quel  qu'il  puisse  être,  du  travail  de  Guillaume  et  de  Clopi- 
ne] :  c'est  un  sanctuaire  fi^rmé  pour  moi,  et  si  j'étais  contraint 
d'y  entrer,  j'y  pénétrerais  avec  quelque  frémissement,  car  je 
connais  les  critiques  et  les  éloges  dont  il  a  été  l'objet.  Autour  de 
lui  des  moralistes  qu'il  faut  écouter,  des  écrivains  qu'il  ne  faut 
pas  dédaigner  croisent  bruyamment  leurs  censures  et  leurs 
louanges.  Je  me  couvre  donc,  et  j'en  remercie  le  oiel,  de  mon 
titre  d'antiquaire  et  d'Orléanais  pour  me  réfugier  prudemment 
dans  un  terrain  neutre  où  je  puis  parler  en  liberté. 

Je  veux  parler  de  l'œuvre  remarquable  que  vient  de  publier 
notre  libraire  si  Orléanais,  M.  Herluison,  déjà  tant  accoutumé  à 
nous  enrichir  de  ses  éditions,  mais  qui  a  donné  à  sa  vieille  ré- 
putation un  nouvel  éclat  par  la  réimpression  du  Roman  de  la 
Rote. 

Ahl  Monsieur  Pierre  Uarteau,auleur  pseudonyme  de  la  trans- 
lation du  langage  presque  inintelligible  de  Guillaume  et  Jean  en 
langage  encore  roman,  sans  doute,  mais  se  faisant  comprendre, 
vous  êtes  donc  enfin  connu,  après  les  dix-huit  mois  que  nous 
avens  tous  employés  à  pt^rcer  le  mystère  qui  recouvrait 
le  véritable  auteurl  Cet  auteur,  disons  mieux,  ce  robuste 
athlète  qui  a  pria  corps  à  corps  les  deux  écrivains  pour  leur 
faire  parler  un  langage  aussi  nûf,  mais  plue  aimable,  ce  mer- 


Dieux,  oui,  merveilleux  créateur  d'une  façon  de  paroles  à  If* 
portée  de  tous,  qui  a  transformé  les  deux  poètes  sans  les  déna- 
turer ou  les  amoindrir,  qui  les  a  polis  sansdétruire  leurs  char- 
mes, cet  auteur,  c'est  un  de  nos  concitoyens,  M.  J.  Crois- 
s^ndeau.  N'en  Eoyez  pas  surpris  :  notre  compatriote  était 
sans  doute  resté  quelque  temps  dans  l'ombre  de  la  modestie  ; 
mais  nous  devons  savoir  qu'il  avait  au  lycée  de  Versailles, 
BOUS  un  habile  professeur,  M.  Cougny,  fait  de  fortes  études  et 
remporté  un  prix  de  vers  latins  au  concours  des  lycées  provin- 
ciaux. Son  goût  profond  et  éclairé  pour  la  littérature  n'a  pas 
reculé  devant  la  lecture  des  vingt-trois  mille  vers  du  Roman  de 
la  Hose,  devant  l'immense  travail  de  leur  habile  transformation, 
qui  a  reçu  les  éloges  et  l'approbation  des  maitres  de  la  science, 
MM.  E^er  et  Littré.  M.  J.  Croissandeau,  après  ce  rude  la- 
beur, en  a  fait  un  autre  non  moins  remarquable  :  aux  quatre 
volumes  du  Rom<in  de  la  Rose,  il  a  joint  une  grammaire  de 
la  langue  du  XIII'  siècle  et  un  dictionnaire-glossaire,  composé 
par  lui,  et  expliquant  les  mots  qu'il  a  empruntés  à  la  langue 


J'ai  entendu  prononcer  sur  son  nom  un  jeu  de  mots  qui,  dans 
une  apparente  frivolité,  contient  une  vérité  sérieuse  :  Crescit  in 
Deo,  disait-on  devant  moi  dans  le  magasin  de  M.  Herluison,  ce 
magasin,  vous  le  savez,  qui  rivalise  avec  les  anciennes  réunions 
des  gens  de  bonnes  études  de  l'ancien  Paris,  car  il  est  le 
rendez-vous  de  tout  ce  qui,  à  Orléans,  aime  ou  cvltive  les  arts 
et  la  science. 

Oui,  crescit  in  Deo  :  le  dieu  de  l'Hélicon,  comme  on  disait  au 
XVP  siècle,  lui  a  inspiré  son  souflle  créateur  ;  il  Tinspirera  de 
plus  en  plus  de  son  savoir,  de  son  goût  ;  il  le  nourrira,  avec  de 
nouvelles  abondances,  des  douces  fleurs  et  des  sucs  vigoureux  'itn 
Parnasse.  ^H 

Oui,  encore  une  fois,  crescat  in  Deo!...  ^* 

M.  Jacob  est  venu  donner  à  celte  édition  du  Roman  de  ta 
Rose  les  soins  bien  connus  de  sa  typographie.  Rien  n'est  plus 
beau  que  ces  pages  si  riches  de  composition,  si  délicates  tout  à 
la  fois  et  si  puissantes.  Pourquoi  demanderions -nous  mainte- 


à 


nant  à  Paris  ce  qu'il  ne  saurait  mieux  exécuter?  Continuez, 
Monsieur  Jacob,  dans  cette  voie  glorieuse  où  vos  ancêtres  ont 
mardié  depuis  deux  siècles.  Vous  y  avez  déjà  semé  des  œuvres 
bien  délicates,  bien  fraîches,  bien  savantes;  nous  vous  y  sui- 
vions en  disant  quelque  peu  avec  Virgile  : 

Omnia  fert  ttas,  cnimum  qttoqtie  :  pedora  nunquam. 


OBJETS   DIVERS  TROUVÉS  A  TOURNOISIS,   LION-EN-SULLUS 

ET  ÉPIEDS, 

Les  laboureurs  des  communes  de  Tournoisia,  Lion -en-S allias 
*t  Épieds  ont  trouvé  dans  les  champs  où  ils  travaillaient  les 
•bjets  dont  je  vous  donne  l'énumération.  Je  les  aï  acquis  et 
>1  acés  dans  la  salle  du  Musée  dite  Orlêanaise,  parce  qu'elle  ren- 
^*ine  les  objets  trouvés  dans  notre  province. 

Toumoitù  (1874). 

Petite  clé  en  fer. 

Bague  formée  par  deux  fils  de  cuivre  qui  se  réunissent  en 
ftaton. 
Ornement  (d'arme?)  en  cuivre  avec  trace  d'étamage. 

Tournoisia  (1877). 

Fond  de  vase  rouge  verni  portant  la  marque  off  veri. 

Deux  épingles  à  lëte  en  os. 

Deux  charnières  en  os. 

Petite  cuillère  en  os. 

Tube  en  os. 

Petite  plaque  en  os,  ornée  de  sept  cercles. 

Suspensoir  de  lampe  en  bronze. 

Grande  boucle  en  bronze. 

Gr&od  couteau  eu  fer. 


OauK  petits  couteaux  en  fer. 

Deux  pointes  de  flèches  en  fer, 

Pelite  cl*  en  fer. 

Boucla  de  ceinturon  en  bronse. 

Fibule  en  cuivre. 

Petite  fibule  en  cuivre  avec  trace  d'étamage. 

Deux  objet!  indéterminés  en  bronse. 


^-SuUias  (1877). 


Graphium  en  cuivre. 
Fibule  en  cuivre. 


Épieds  (1876). 


Poids  en  plomb. 

Fond  de  flacon  en  verre  vert,  très-épais,  portant  SUI^ 
saillant,  dont  le  milieu  est  occupé  par  quatre  demi-cercles  réunis, 
les  lettres  geru  (Germanus?)  ;  dans  chaque  angle  un  ornemeat 
en  forme  de  v.  Diamètre  8  centirnëtree. 


—  M,  Doinel,  membre  de  h  comiuisdan  des  publications,  propa 
l'impression  aux  Mémoires  des  dociiinentâ  présentés  par  M.  Ed.  de 
Barthélémy,  lorsque  l'auteur  aura  Lieu  voulu  ajouter  une  introduction 
qui  doublera  l'intérâl  de  sa  couunuaication. 


d.  de 
iction 

i 


—  M.  Vignat  présente  un  rapport  cwtcemant  la  notice  sur  le  s 
canat  du  Bienheureux  Régtnald  de  Sai^-Aignûn,  par  M.  Doinel,  et 
conclut  à  l'impression  aux  Mémoires,  qui  est  votée.  Le  bureau  étudiera 
la  dépense  qu'entraînerait  la  reproduction  d'une  charte  de  Héginald 
par  l'héliogra^-ure. 

—  M.  le  ™e-président  Binibenel  dépose  sur  le  lmrean  un  travûl 
de  M.  Cham[iion,  instituteuràTrainou,  sur  l'histoire  de  cette  p 
L'examen  en  est  confié  à  M.  l'abbé  Cochard. 


-  171  " 

—  M.  l'iiM  Dosiioyers  comipuniqae  do  notas  sur  les  dicouvi^rtes 
faite»  fi  Miis,  m  laubnurj;  Sabl-Vinrpnt,  au  lioiilevani  S  ai  ni- Eu  vertu 
et  à  la  saUc  ilc^  Thèses  (clé  du  \V*  »ïMe)  ;  puis  il  f^l  une  lecture 
«ur  La  coUeelioi»n«un  orlianaii,  qui  est  reovo;féc  à  la  comuiîsslon  des 
publications. 


MKDAILLES     THOUIKS     A     NIt>» 
SH     NOVEMBRE    1879. 

2  Canules.  Tète  à  gauche.  —  li].  Aigle  éplojée. 

Agrippa,  ^ndre  d'AugUBle.  Moyen  bronïe,  —  R|.  Neptune 
deboal,  tenant  un  triilpnl  et  un  dauphin. 

Trejan.  Moyen  bronze.  —  fl.  Femme  assise. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  ^.  La  Victoire  assise  sur  dos 
boQ«Hers  et  lenant  un  bouclier. 

Marc-Aurële.  Moyen  bronze.  —  hi.  Jupiter  Nicéphore  assis 
et  tenant  une  lanoe. 

Oq  a  trouvé  avec  ces  médailles  : 

Plusieurs  fragments  de  poterie  rouge  vernie. 

Deux  clés  en  fer  et  une  en  bronze. 

Ttxms  petits  anneaux  en  bronze. 

Un  oriteœent  en  cuivre  qui  parait  être  l'exlréniilt^  d'une  la- 
nière en  cuir. 

Uu  très-joli  compas  en  bronze,  longueur  86  millimètres,  ayant 
anoore  ta  flexibilité. 


(MHEn  THOnvÉS    AU    t'AUBOURd   SAINT-VINCKNT,    AU    UOULKVARU 
SAiNT-EUVKHTE   ET  A   LA   SAULE   DES    THÈSES. 

On  Diruuvé  dans  le  faubourg  Saint- Viscent,  prèa  de  l'église, 
n  Inmillaut  dans  un  champ,  au  mois  de  septembre  1879,  les 
mMailloE  suivantes  : 

Titus  en  or,  Télc  laurée  à  droite.  imi'.  iitus.  cjes.  vKSpAâUii. 


i.  V.  u.  —  ^.  La  Paix  assise,  tr.  p.  tiiii.  ihp.  xvi 
p.  P. 

Galba.  Ar.  Tête  laurée  à  droite,  imperatob  ...ba.  —  i^.  Soldat 
debout,  le  pied  sur  un  globe,  tenant  une  haBte  et  le  rameau  de 
la  paix.  ROUA  victrix. 

Postume.  Moyen  bronze.  —  i^.  Soldat  debout.  Pièce  frappé» 
dans  les  Gaules. 

Hélène,  femme   de  Crispus.  —  ^.  securitas  reipublii 
Femme  debout  lenaat  le  rameau  de  la  paix. 


ppw 

4 


Je  meutioane  ici,  comme  témoignage  de  l'importance  de  U 
population  qui  demeurait  à  Genabum,  une  autre  médaille  en 
or  de  Tibère,  trouvée  également  dans  le  territoire  du  faubourg 
Saint -Vincent,  en  juillet  1878,  auprès  du  bassin  des  eaux  de  la 
ville.  La  tète  de  Tibère,  laurée,  est  tournée  à  droite.  Au 
Rome  assise,  tenant  la  baste  et  le  rameau  de  la  paix,  poi 

UAXIU, 

J'ai  fait  l'acquisition  d'une  monnaie  gauloise  rare  et  trèa-KP 
téressante.  Comme  toutes  celles  que  j'ai  décrites  dans  mes  deux 
mémoires,  elle  a  été  trouvée  eu  1874  par  les  fouilleurs  du  Ûeuve, 
dans  les  ruines  de  l'ancien  pont. 

Elle  appartient  à  acvtios,  chef  carnute,  et  a  été  savammeal 
décrite  par  U.  Hucber,  dans  son  remarquable  ouvrage  sur  l'Art 
gaulois,  t.  1,  p.  37,  pi.  52,  n"  2.  Je  ne  puis  mieux  faire  que  de 
placer  sous  vos  yeux  le  texte  lui-même  de  l'auteur  : 

«  AcvTios.  Génie  ailé,  tenant  dans  la  main  droite  un  sceptreà 
terminaison  trifide,  plantant  de  la  gaucbe  un  arbre  terminé  par 
deux  laides  feuilles,  autour  duquel  s'enroule  une  bandelette  ; 
devant,  un  aigle  placé  sur  un  plan  plus  haut  que  le  génie, 

Cette  pièce,  suivant  M.  Hucber,  serait  de  l'écoie  de  Toi 
aux  derniers  temps  de  son  autonomie.  Cette  école  avait  de 
habiles  graveurs,  pi.  51  et  52. 

Je  viens  de  faire  entrer  au  Musée,  salle  Ortéanaise,  six  frag- 
ments de  terre  rouge  d'Arrezzo,  fort  intéressants,   trouvés   en 
18ti4,  dans  les  travaux  de  l'étabUsEement  du  chemin  du  bout 
vard  de  Saint-Euverte  : 


°^ 


■  17:!  - 


&s  ']'■  Jiipili-r  a|)iiiiy(^  sur  i 


Hi^Kulv  tMiniil  f^ii  nia.-" 

ChitSFx-itr  ri  iini>  diasii-  au  lion,  an  cerf  ul  .'m  lièvri'. 

HiTculi!  aiiprë»  ife  Vif  rciire. 

A|i>iUon  leiiant  sa  Ijre  auprès  il'Ilercule. 

Hercule  (?).  Cupidoii. 

Cuq  ilniis  l'alliturle  'lu  cnirikit. 

Dais  U  mois  de  si'pletulir.'  de  celte  annc-e,  un  maçon,  '■n 
dressanl  le«  ^eli:if.iiids  [luiir  les  râpnriiliims  à  l'itilérieiir  de  la 
salle  Ji'*.  Thw-s,  à  tro'ivé  dvms  un  Iroii  rii-  i.mr,  du  côié  de  la 
me  dp  la  Préfecluri-,  à  ijueliines  pieds  'l<-  ImiDenr,  une  clé  du 
XV"  sièd-^  ijue  j'ai  aci^uise  de  l'invenleiir.  Celle  M  t-sl  évidera- 
oicul  cuideuijiu raine  de  l'édifice  et  a  dû  servir  pour  en  ouvrir  la 
porte. 

Au  itiuis  d'flclolire,  les  charpentiers,  en  descendant  les  mau- 
vaûcK  pièces  lie  IkiIs  iI»8  cumldiïs,  y  ont  di^cnuvfrt  une  petite 
poutre  kiui  conservait  les  ve$lit;t.-s  apparents  de  sa  deElination  à 
porter  une  cloche.  Je  l'ai  viim  moi-tnërne  ;  il  est  donc  probahle 
que  ks  écoliers  étaient  appelés  au  son  de  la  cloche  pour  aller 
soDlenir  leur  thèse. 


—  M.  Jarrj  lit  une  note  sur  Éiienne  Ruileau,  pri^vfll  d'Orléans  et 
de  Paris. 


—  M.  Horangc,  curé  d'Iz)',  est  nommé  membre  associé  c 
pondant. 


-  M.  Boucher  d<^  Molandon  entretient  la  Sodëlé  Je  la  salle  des 


Sé*aei!  dn  «eadredi   It  «téccaibre  I8fa. 

Préiidence  de  M.  l'abbé  Desnoïebs,  jirésidenl. 


M.  D  m  mb     t]    la  commission  des  publications,  lit  un  r 

port  sur  I  I  il   M   I  abbé  Desnoyers,  intitulé  '  Lei  colUelionntuii 

orléanai         p    p      1      eiliun  au  6u"«li'i.  La  Sociétiï  vutc  confori 


LES 


VNEli»! 


ORLEANAIS. 


Lpk  Guépins  d'Orléans,  tet  est  le  titre  donné  depuis  longue 
date  à  ijos  concitoyens.  Il  semble  que  noire  cité  ne  poit  remar- 
quable que  par  la  fine  raillerie,  le  piquant  de  ses  paroles,  et  que, 
sans  avoir  la  hardiesse  et  la  méclianueté  de  la  guêpe,  elle  lui 
euiprunle  néanmoins  son  vif  ai)j:uillon  et  borne  là  toute  9& 
science.  Nous  ne  ilirons  pas  que  noire  réputation  de  fiaesse^ 
quelque  peu  railleuse  et  parfois  acérée,  soit  injuste;  oui, 
nous  sommes  Guépins  par  une  parole  pénétrante,  mais  sans 
venin;  par  uni>  plume  piquante,  mais  sans  déchirure.  La 
guêpe  nous  a  donné  son  aiguillon,  mais  non  pas  sa  colère, 
et  cependant  je  ne  sais  pourquoi  on  semble  toujours  voultur 
ii^norer  que  noire  cité  vaut  plus  encore  par  son  amour  ié 
la  science  que  |iar  son  talent  de  malignité.  A  toutes  les  épo> 
ques  Orléans  a  aimé,  cultivé  le  savoir  sérieux,  la  bonne  litlérap" 
ture  et  lesbeau\-art.s.  Au  VIII"  siècle,  notre  évéque Tliéodulphe 
brillait  par  une  remarquable  instruction  et,  voulant  faire  sur- 
vivre à  lui-même  le  goût  de  l'élude  et  lappllcatiou  aux  travaux 
de  rintcllitçence,  demariduit  à  tous  ses  prêtres  de  campagne 
d'établir,  en  l^ur  presbytère,  une  école  pour  les  paroissiens,  for- 
mant ainsi  le  clergé  Orléanais  aux  habitudes  et  à  la  culture  de  b 
science.   Les  soins  de  Théodulphe  pour  mettre  ea  honiietf: 


« 


-  175  — 

parmi  ses  prêtres,  et  de  là  parmi  les  séculiers,  ce  qu'il  cultivait 
lui-même  avec  lanl  -le  succès  ne  furent  pas  inutiles,  car  lors- 
que Charles  le  Chauve  Ht  son  entrée  à  Orléans,  il  y  rnl  harangué 
par  cinq  discours  He  langues  difîérenles,  ce  qui  démontre  évi- 
demment une  école  de  sciences  el  des  habitudes  de  belles- 
leUres.  Le  clotlre  de  Micy  conserva  ces  traditions  de  science,  et 
te  monastère  surtout  de  Fleury-sur-Loire  en  devint  le  riche 
sanctuaire.  J'ai  bien  iguelque  doule  sur  le  nombre  de  cinq  mille 
élèves  qui  recevaient,  dil-on,  les  enseignements  des  moines  de 
Fleury  ;  mais,  devrait-on  abaisser  beaucoup  ce  nombre,  il  n'en 
est  pas  moins  vrai  que  Fleury  cultivait  soigneusement  la  science, 
la  donnait  à  beaucoup  de  jeunes  hommes  qui  devaient  la  ré- 
pandre et  dans  notre  Orléanais,  et  dans  toute  la  France,  et  peut- 
âtre  dans  rEurope.  Il  ne  faut  donc  pas  être  étonné  que  la  pensée 
de  fonder  à  Orléans  une  Universilé  ait  si  bien  réussi;  celte 
pensée  dut  germer  à  la  vue  des  goûts  de  science  répandus  par 
Tliéodulphe  el  Flirury  parmi  les  habitants  de  notre  ville  et  de 
notre  province.  Le  terrain  était  bien  disposé  ;  la  nouvelle  semence 
fut  féconde  à  merveille,  car  vous  connaissez,  par  les  travaux  de 
trois  de  nos  savants  collègues,  la  brillante  eïislence  de  notre 
UniversitÀ:  ^lle  a  été  durant  plusieurs  sië<:les  le  foyer  resplen- 
dissant de  la  science.  Des  maîtres  renommés  y  allirsient,  de 
louB  les  coins  de  l'Europe,  de  nombreux  élèves,  el  déposèrent 
parmi  nous  une  sève  toujours  inépuisép  de  travail  el  d'habitudes 
■cieatifiques -,  et  quand  louragan  de  1789  emporta  cours,  maîtres 
et  élèves,  il  laissa,  sans  pouvoir  le  détruire,  l'amour  et  le  culte 
du  savoir  et  des  beaux-aris,  L'arbre  fut  violemment  abattu;  mais 
U  racine  demeura  vivante,  et  lorsque  les  temps  devinrent  meil- 
leurs, des  rejetons  vinrent  bieutàt  attester  que  les  traditions  de 
DOS  ancêtres  étaient  impérissables.  Les  corps  savauls  se  rrcons- 
tituèrent;  de  nouvelles  sociétés  apparurentau  milieu  de  nous,  et 
de  1S09  à  l'année  où  j'ai  l'honneur  de  vous  parler,  on  vit  suc- 
cesdvement  se  former  de  précieuses  bibliothèques  et  de  riches 
collections. 

Déjà,  dans  le  cours  du  XVIII»  siècle,  avant  la  tempête  révolu- 
tionnaire, Orléans  comptait    avec  orgueil  plusieurs  amateurs 


—  176  — 

dont  )a  constance  et  le  bon  ^ûl  av;>ieiit  forniè  ries  collectiot 
importantes.  Proiislraii  su  di>lJn^iiaiL  pur  unenomlireiise  liihliw 
thëque  qui  a  toaiié  celle  de  nolrr?  ville  ;  Il  avait  réuni  dix  rtiîtH 
volumes,  dont  le  catalogue  furme  dt^iix  voliitiie»  in-4".  Il  poM 
eédait  en  outre  un  grand  uombre  d'objets  d'aris  i|ui  I«raii9| 
encore  aujourd'hui  l'omimenl  el  li  juie  du  CHliitiuld'un  humnt 
de  BCience  et  de  bon  goùl,  pI  mentionnés  avec  une  chai-ni 
iiuivelé  dans  son  tHslaim  nt,  qur  r<?nl'«rnie  notre  hîbliolhAqd 
publique  (1). 

Lriuormand  ila  Coiidiny  aviiit  recueilli  avec  ;imnur  ol  tfilelj 
ligencr-  uu  liORibre  considér,itil<?  de  'gravures  que  l'on  reconni 
ficileiiienl  au  paraphe  qui*  K'iir  pusseïi-<!iir  ni'  miinqu:itl  jamd 
de  pluu>;r  au  dos   des  pièces.  J'ui,  dans  fespace  de  quare 
ans,  parcouru  les  boutiques  df  uos  marchand-,  les  cartons  ^ 
nod  amateurs,  les  maisons  de  nos  vieilles  l'amilles  ;  presque  U 
re  qu'elles  contenaient  de  pièces  intéressanteB,  el  leur  n 
déQe  mon  calcul,  parlait  U  signature  nette,  presque  élégaau 
mais  sui  tout  invariable,  de  cet  amateur  auquel   la  provideni 
accorda  longues  nnnées,  et  qui  sut  iiinsî,  grâce  à  une  père 
rance  intatigabli',  foruier  uu  cabinet  dont  U  sera  bien  diGQcÎM 
croyons-nous,  de  surpasser  la  richesse.  M.    Lenorraând  s'ef 
fuit  graver  de  deux   Taçons  dilTérenles.  J'aurais  mieux  : 
i-ntendre  dire  qu'il  avait  été  condamnaé  par  d'inexorables  eil 
gences  à  laissi^r  graver  son  portrait,  et  qu'il  subissait  la  < 
d'un  arrât  ;  mais  cotnment  ne   pas  lui  pardonner  son  désir  4 
vivre  encore  après  sa   mort'?  N'avait-il  pas  une  famille,  i 
amis?  Et  nous-mOmes  ne  serions-nous  pas  oublieux  envers  ItA 
snns  celle  blessurn  taitii  k  la  modestie  qui  accompigne  si  bien  ^ 
goftldes  nr>B? 

lliiudry  {2)  avait,  tluraiit  trente  années,  par  de  fréquei 
voyagea  4  Paris  i!t  dans  les  pays  étrangers,  réuni  unecollec 
nmHrquable  de  tableaux,  dessins,  gravures  et  objets  d'art  doi 


(1)  Voir  es  tesUm«nt  i  la  lïn  du  travail,  p,  ^^î. 

<aj  Sou  caUlogue  porte:  flaee  de  la  Réunion,  4,  aujourd'lini  plac 
do  l'ËUpv,  10.  On  y  voit  encore,  au  deuxième  étage,  la  vusle  chambre  qui 
si-rvait  de  g«l«rie  des  tableaux. 


le  ubiogiii-  il;-  iri:iilt!-qiialr<!  jinges  in-8«  tneotionne  cent  rlngt* 

fï\  lalilMiiix  oit  ftu  trouvent  les  noms  de  Qer^'hem,  Br«tigliel, 

Catlfi  Marfttic,  C-yp,  Greiizc,  Guercliin,  Paul   Poller,  RubeiiH, 

liiiwibiïl,  T^nifM^,  Van  Dyck  et  sulrc-s  gi'aiiilB  maîtres;  l«s  des- 

aitip»,  BU  iiotnlire  de  cent  vingt,  menlioniient  Uaphnêl,  Paul  Bril, 

Cîirradie,  Cl.inilf  Lorrnin.  Hem  bru  mil,  Carie  Vaiiloo,  etc.  Les 

£rnivure«  portent  le  nom  des  grauJs  burins  ;  les  bromes,  terres 

•'«iles,  meubles,  porcelaines,  si>nl  peu  nombreux  ilans  le  enta- 

io^ue  d«  v»n1e,  c|iii  est,  pour  ce^  objets,  un  extrait  ilii  vrai  cala- 

fi'giw  dr^SH>  par  Haudry  lui-même,  et  qui   a  dû   être  ^nré  et 

périr  aprfrï  la  mort  de  son  possesseur.  Il  est  facile  de  voir  l'im- 

f>ar lance  eicptiofinulle  île  ci<ttcrnlleclioii.  Ilaudry,  président  au 

t)  Il  r«uii  ili's  finances  d'Orléans,  avait  donc  consacré  le  temps 

«fMw  lui  Uiissaienl  les  devoirs  de  sa  charge  h  former  une  collec- 

tîor»  qox  honorait  son  intelligence  et  noire  ville  par  le  nombre  et 

ï»  a-arelèdi'a  piè«>»Bdout  il  «vait  rempli  sa  demeure, 

"Vous  coDimlsseE  tous,  «t  par  ca  rép'ilalion  encore  vivante,  i-t 
P»»"  le  travnil  d'un  de  nos  collègues,  M.  Loiseleur,  le  célèbre 
Des^C'lc)ji>s  (1),  qui,  sachant  allier  le  culte  des  beaux-arts  aux 
^^■^^«iices  matérielles  du  commerce,  y  coanerva  son  intelligence 
l'^r~^  ul  dégagée  jiarmi  le  niouvemenl  des  uffaires,  devint  le  cor- 
'■»S|_Mind;inI  #t  l'ami  des  grands  artistes  de  la  fin  du  X  VIII»  siècle, 
*  ^^ïtmira  d'une  riche  ciillcclion  d'ubjels  pr'-di<ix,elré]i;iiidilson 
''«>»ir»  parmi  les  d^ssiniileurs  et  les  grjveurs  ^r  des  travaux  nom- 
bw^^aji  q,,e  le  lenips  a  loiisocrés  et  uni  sorit  maintenant  disputés 
"^'^^'C  chaleur  dans  les  ventes  piiblii|ups.  N--  possède  pas  aujour- 
il  Ikui  qui  Ceul,  même  &  Oil<^:ius,  nn  de  ces  charmant»  crayons 
qoi      rivalisent  avec  la  finesse  de  la  gravure;  leur  prix  «'accroît 


tViui 


c|  iiQ  jnirr  ;  et   iguaiid  ou  h  la  boni 


de  posséder  un 

I>e»/-^c)i«s,  on  le  caresse  de  l'œil,  .■!  'm  le  montre  avec  fierté. 

"«*  Mrtiiiie  que  niiuf  avons  tous  bi-aucoup  estimé  et  aimé,  h  cause 

de    Hnu  talent  reuiarquable  d<!  dessinateur,   la    finesse    de  son 

^pHl,  le  charme  deson  caractère  et  la  bonhomie  de  son  briiyntit 

<(  QBîr  botirire,  notre  bien  regretté  collègue,  M.  Pillon,  a  pu 


W  Hu«  N.  » 


—  '178  — 
seul,  mais  heureusement,  rivaliser  avec  DeEfriches.  L'un  [ 

sun  sâvaiil   crayon,  l'autre  par  sa  délicieuse  plume,  restera 
rl'jncomparableB  artistes.  On  dit  des  œuvres  du  premier  u 
(riches;  ou  commence  à  dire  et  on  dira  de  plu^  en  plus  du  • 
cond  un  Pillon,  car  tous  deux,  placés  en  re^a 
binets  d'amnleurs,  peuvent  soutenir  viclorit^u sèment  l'épreMve~ 
(le  lu  comparaison. 

Lenormand,  Haudry,  Desfriches  sont  pour  le  XVIU*  tîècla 
uue  triple  couronne  Je  gloire  sur  le  front  d'Orléans.  Quand  nue 
cité  possède  dans  la  même  époque  des  hommes  de  cette  valeur, 
elle  peut  lever  fièrement  b  léle  devant  les  autres  villes  de  la 
France,  car  k  ces  brillants  Orléanais  il  faut  joindre  d'autres  noms 
de  concitoyens  qni,  au  XVIII=  siècle,  avaient  fondé  de  précieuses 
bibliothèques  lionl  les  catalogues  attestent  l'excellente  compo- 
sition. Je  veux  citer  Poihier,  le  célèbre  jurisconsulte;  Jousse, 
le  célèbre  professeur  de  droit  ;  Deloynes,  Carré  et  Carraud  (1), 
chanoines  de  Sainte-Croix;  Arnauld  de  Nohleville,  médecin; 
MM.  Massuau,  Huet  de  Froberville.  Leurs  catalogues  imprimés 
que  j'ai  parcourus  font  voir  qu'Orléans,  au  XVIir  siècle,  possé- 
dait trente-six  mille  volumes  dans  tes  maisons  particulières.  Je 
ne  parle  pas  des  hibliolliëqnes  des  Bénédictins  et  des  maisons 
religieuses.  Mais  ce  n'est  pas  seulement  dans  les  classes  élevées 
que  le  goût  des  arts  s'était  répandu  à  Orléans  ;  on  le  rencontrait 
également  parmi  ceux  qui  semblaient  y  être  le  moins  disposés 
par  leur  éducation  et  leur  genre  de  travail.  Vers  le  milieu  du 
XV1I*>  siècle  demeurait,  rui;  Porte-Ban  nier,  paroisse  de  Saint- 
Pierre- En  se  nie  lée,  un  horloger  nommé  François  Morel,  qui 
durant  sa  vie  ouvrière  employa  ses  recherches  et  ses  ressources 
à  former  une  nombreuse  et  riche  collection  de  gravures  et 
d'objets  d'arts  qui  ne  dépareraient  pas  aujourd'hui  le  cabinet 
d'un  grand  amateur.  Il  y  avait  joint  neuf  cent  cinquante-cinq 
médailles  romaines  de  tout  module.  Les  gravures,  bien  choisies, 
étaient  renfermées,  au  nombre  de  près  de  deux  miUe  pièces, 


(1)  Carraud,  grand  clisntre  du  chapitre  d'Orléans,  cloî 
EmpOQt,  mort  an  1788. 


—  179  - 

ditns  dix-huil  porlefeuilles;  les  ouvrages  à  gravures  étaient 
Btt  nombre  de  qunIre-viDgt-cinq.  Li-a  obj>'ls  d'art  avaient  été 
recueillis  avec  goût,  et  plusieurs  avaient  une  véritable  impor- 
tauce.  A  son  intelligence  arlislii{>ie  François  Morel  joignait  uim 
autre  qualité  non  moins  précieuse;  il  voulut  donner  à  sa  collec- 
tiun  un  but  sérieux  en  la  rtindant  à  loul  jumais  utile  A  l'élude 
«t  à  l'ioslruction  de  fies  c<ndtoyens;  par  son  testament  du 
45  mars  1714,  il  légua  toute  sa  collection  au  cbajiitre  de  la 
•-.tihédrale  d'Urléans,  demandant  que  celte  collection  fât  placée 
4<ii[jrte  de  la  bibliothèque  canonialf  pour  être,  un  jour  chaque 
-Mniaine,  durnni  deux  heures,  à  la  disposition  du  public  et 
>iirloul  dfs  personnes  de.  lettres,  peintres,  graveurs,  qui  pour- 
ront travailltir  durant  le  temps  de  deux  heures,  he  testament 
■  l«  Mortl  rr-Dète  une  ànie  Min|>l<>,  mais  élevée  ;  sa  catiduiir  est 
jHiéu  iVnn  amour  proibnd  de  la  religioiiide  la  justice  et  des  arts. 
Cet  enranl  du  peuple  esl  humlile  sans  bassesse,  généreux  sans 
Jactjiiire,  élevé  sans  orgueil,  et  je  suis  heureux  Je  placer  l'hor- 
loger Fr^inçois  Morel.  Irop  peu  connu  jusquVi  ce  jour,  parmi  bs 
rerDiirquabtes  enTants  d'Orléans  (1).  [^  legs  de  Morel  fut  exac- 
tement accompli  par  MM.  du  chapitre,  qui  placèrent  cette  belle 
collection  dans  la  maison  de  leur  bibliothèque,  cloilre  Sainte- 
Croix,  aujourd'hui  a"  2.  Les  descriptions  d'Orléans  antérieures 
h  1789  mentionnent  la  visite  de  la  collection  MoreL  Lorsque  le 
citapîire  fui  di»per#é  par  les  événements  d>^  1791,  la  collection 
(les  gravures  et  des  médailles  put  échapper  eu  partie  aux  con- 
fdiliaea  et  aux  iniquités,  car  les  objets  d'an  en  ont  sonlTert  les 
lionteuses  déprédations.  Placée  soit  à  la  municipalité,  .«oit  au 
district,  ell«  fut  en  1806  transportée  à  la  bibliothèque  publique, 
où  rll*  resta  durant  longues  anuées  ensevelie  et  inconnue.  Quel- 
ques antiées  après  l'ouverture  d«  notre  musée,  on  comprit  que 
la  place  des  beaux  relies  de  cette  collection  y  était  indiquée,  et 
le»  gravures  de  Monl  y  forment  efTeclivement  le  fond  de  noire 
iiiagDtlique  collection  de  gravures.  Morel  en  a  formé  les  assises; 
Leber,  avec  ses  cinq  mille  pièces,  eu  a  continué  le  développe- 


>  ùaA 


—  iso  — 

ment  que  continue  le  ^vant  et  dévoué  illrecleur  du  Miu 
ppiiiliire,  M.  Mardlte.  Il  a  juré  par  R:iplinël  et  Girodel  dam 
pus  sU|i|>ortfir  un  rival  parmi  W  culluclions  lie  provinces. 

Les   iotellici-iiU  amnleurs   dont  je    viens   de   parler  ei 
liientât  (les  successeurs,  lorsque    le   calimt  se  rélabliïSlinl,  J 
i-ummencement  du  XLX'  siècle,  en  France,  tr:t  arts,  qui  alol 
l'onire  et  la  paîï,  purent  ren;i3lre  A  leur  tour.  M.  il'Hanlerdl 
cultiva,  non  sans  suret!!,  In  liiléralure  et  la  poésie.  Qu-^lqt 
uEies  df  ses  œuvres  n'ont,  snns  doute,  pu  faire  oabtier  Raô 
mais  elles  témoignent  de  ses  goûts  lillèruirea,  et  sa  (raducd 
en  vers  des  odes  d'Horace  restera  parmi  celleîi  qu'on  lit  tOQJq 
avec  plaisir.  A  ses  goûts  habituels  de  science,  qu'il  c 
qa'k  sa  mort,  cet  homme  de  mœurs  douces,  polies  et  a 
joignit  celui  des  arls,  et  il  avait  réuni  dans  i^on  hàtel  d«  1a| 
desÂn^'iiies  une  précieuse  collection  de  tableaux  de  ( 
maîtres;  la  perle  de  notre  Musée,  te  paysage  de  Decker,  Bon 
ion  cabinet;  sa  veuve  en  fit  don,  après  la  mort   du  chari 
vieillard,  h  M.  du  Bizemoul,  qu'on  accusa  alors  d'avoir  intàm 
sèment  préparé  ce  raag[illii|ii''  présent,  qu'on  e.>limfi  aUJOOl 
40,000  fr. 

Puisque  le  nom  de  M.  d^  EiKemonI  sort  du  mes  lèvres,  je  j 
de  suite  qu'il  comptait  parmi   les  amiileurs  les  plus  drstïi^ 
de  notre  ville,  et  méritait  la  haute  estime  dont  il  jouisBatt  f 
variélë  de  ses  cunnaissanr4>s.   Il   élnil  hnbile  desstniilm 
graveur,  et  s'élaitenlourédausnamaisi'n,  rueUrctonneri»,  iifl 
d'un  grand  nombre  d'objets  d'arl.  Il  laissa  après  sa  mort,  *tit| 
beaucoup  d'œuvres  |iers> mutiles  qui  lémoigmiient  de  la  f 
de  son  golVl,  de  sa  liaulc   inlflli^euce  des  arts,  et  sont  iiij 

sam.  G'e^t  à  lui  que  nous  devons  1| 
nuire  Musée,  «n  1825.  Le  busJd  i|iii 
salle  des  tableaux, cet  artiste  di^tii^ 
ce  Toiidateur  iuleJligent,  cet  excellent  concitoyen,  ne  ( 
BuOire;  il  ThuI  que  son  nom  soit  conservé  précieusement  d 
reconnaissance  impérissable  de  tous  les  Orléanais  et  i 
rations  lulures. 

M.  de  Grilleau,  propriétaire  du  château  de  Ligny,  allié  j 


d'hui  reclierchées  avec 
pensée  et  la  création  de 
rappelle,  dans  la  graïub' 


—  181  - 

uaill«  Dtifaur  >!<;  Pibr.ic.  réunit  un  p;rand  nombre  de  livres  pré- 
ieux  par  iVttitiun  el  le«  gruvures;  il  aimait  lieaucoup  ces  joyaux 
«l'une  bibliulhëqtie,  el  je  mo  souviens  que  dans  ma  jeunesse  il 
était  cité  parmi  nous  comme  un  vrai  bibliophile. 

Il  faul  dter  égaîemenl,  parmi  non  inldUgmils  collectionneurs, 
M.  Miroti-Gomtiault,  que  l'on  appi^laît  des  HécuUeta,  parce  qu'il 
demtmrsit  rue  de  la  Bretonnerie,  ii"  1,  dans  la  maixon  bâtie  sur 
[nplBC«meut  du  monastère  de  ces  religieux.  Il  ùtait  (^and 
amateur  de  tableaux,  ilupt  il  avait  aclielé  un  bonne  partie  à  la 
v*m«  (ia  président  Uaudry.  Sa  belle  collection  a  été  vendue 
pf  {•»  ia  mort,  dans  la  maisoii  dite  de  François  1"',  dans  la  rue 
de  Reeouvraiice,  en  1849. 

Rappelons  la  mémoire  de  M.  Gonibaull,  qui  demeura  et  mourut 
''Ans  le  même  hâlel  que  M.  Miruii-Gumbautl,  et  sut  comme  lui 
réunir  d'exc«llenls  tableaux  el  de  précieuses  gravures;  il  était 
Bo  outre  un  borticulleur  Tort  distingué. 

M.  de  la  Place  de  Montevray  (1)  fondait  une  nombreuse  et 
riche  bibliothèque  reuTermant  toutes  les  connaisi^ances  humaines, 
et  mit  particulièrement  son  attention  à  constituer  une  biblio- 
thèque urléanaise  où  il  fit  entrer  ce  que  de  continuelles  recher- 
ches, des  occasions  heureuses    lui    procurèrent  durant  une 
longue  vie  ;  elle  fut  audacieusement  visitée  par  les  Prussiens 
quand  ils  occupèrent,  en  187U,  lu  maison  oii  elle  vivait  paisible- 
ttmaX,  et  tiua  effrontés  vainqueurs  y  commirent  plusii^urE  larcins 
Inèpambles. 

H.  Miruride  l'Épinay  se  doima  la  jouissance  d'un  li^ureux 
chuli  dit  beaux  L-l  bons  livret-  dont  la  vente  a  fait  !:<  jme  des 

M.  CmisUnl  b  ber  (2),  qui  fut  noire  collègue  et  notro  prési- 
d«lt,eréii  ilurant  sun  lou);  séjour  iiParis,  oCiiléloilenipluyè  dans 
l8  Dlbiill^re  îles  financr-s,  une  des  plus  belles  bibliothèques  de 
Mle^puipie.  Sa  persévérance,  son  savoir  et  ta  finisse  de  son  goûl 
lUUrairc  lui  avaient  fait  réunir  de  véritables  trésors,  et  la  ville 


II)  nu«>  CruU-de-M»lte,  ii°  1 
JîïRuHdes  Pensives,  w  >i. 


—  Wi  — 
de  Rouen  se  fit  un  honneur  d'acquérir  celle  mai^nirique  bibli4 
Ihëque,  dont  le  catalogue  forme  trois  volumes  in-8°,  et  de  II 
consacrer  un  local  particulier  portant  le  nom  du    premier   poE- 
Besseur  de  si   bellss  choses.    Bibliophile   distingué,  M.   I.ebi-r 
était  un  collectionneur  de  gravures  fort  instruit  ;  il  en  avait  réuni 
cinq  mille  et  les  avait  renfermées  méthodiquement  en  de  riches  •— 
carions.  Notre  ville  n'en  est  rendu  acquéreur  après  la   mort  de 
M.  Leber  et  les  a  déposées  au  Musée  de  peinture. 

M.  Vincent  (1)  s'entourait  de  livres  que  leur  riche  reliul 
leur  édition  précieuse,  leur  noble  provenance  doivent  Tain 
appeler  un  véritable  trésor.  Allez  place  de  l'Étape, 
vous  verrez  dans  le  cabinet  de  son  gendre,  l'un  de  nos  collègues, 
dans  une  armoire  de  sculpture  soignée,  tous  ces  beaux  livres, 
ces  rares  plaquettes  provoquant  l'admiration,  et  qui  provoque- 
raient l'envie  si  leur  possesseur  ne  mettait  pas  une  entière 
lionne  grâce  à  les  montrer  et  mieux  encore  à  les  laisser  toucher. 
Ce  trésor  ne  sera  donc  pas  dispersé,  et  notre  cher  colique  le 
conservera  et  comme  bien  de  famille  et  comme  honneur  de  1:i 
cité. 

Nous  devons  parler  d'une  bibliothèque  nombreuse  formée 
par  M.  Crespin  (2),  d'abord  ^ivoué,  puis  maire  de  notre  ville  et 
député  à  l'Assemblée  de  1870;  elle  renfermait  tous  les  genres 
d'études,  surtout  pour  l'histoire  française.  Son  catalogue  de 
vente,  qui  eut  lieu  en  1876,  compte  327  pages  in-8''  et  3,010  ar- 
ticles. Il  atteste  un  homme  sérieux  qui  aime  les  livres  pour 
leur  utilité,  et  comme  on  doit  les  juger  et  les  lire. 

Serai-je  indiscret  —  oui,je  veux  l'être  ^  en  vous  parlant  de  l;i 
rue  de  la  Brelonneiie,  n"  56,  où  les  longues,  délicates  et  géné- 
reuses recherches  de  l'un  d'entre  nous  onl  formé  trois  écrins  où 
les  gourmets  de  la  bibliophilie  rencontrent  ce  qu'ils  goûtent  avec 
tant  de  bonheur,  les  raretés  d'édition,  les  charmes  de  la  reliure, 
les  fraîcheurs  de  la  conservation.  La  bibliotliëque  réunie  par 
M.  Baguenault  dans  le  silence  de  la  modestie,  avec  toute  la 


<1)  Rue  do  Colombier,  n"  21. 

(^  Hue  du  t^ta-Saiot-Christophe, 


Coesse  du  goAl  et  )e  courage  de  la  constance,  ne  périra  pas,  et 
0001  avons  ia  douce  certitude  que  de  longs  jours  lui  son! 
assurés. 

Mais  il  est  temps  de  parler  d'autres  collections  orléanaises 
dont  le  souvenir  fet  encore  présent,  dont  l'importance  n'a  peul- 
i. être  pas  été  surQsammenl  connue,  et  dont  il  faut  léguer  l'impé- 
rifiuble  mémoire   aux  générations  fulures  qui   nous  rempla- 
il.  Des  circonstances  ijue  je  remercie   m'en  ont  fait  con- 
lout«    la  valeur,  et  je   veux  déposer  ici   le  lëraoigna^e 
de  mon  estime  pour  te^  grandes  et  sérieuses  collections 
par  MM.  Martin,  de  Noury  et  Jany. 
riui  de  quarante  ans  avaient  été   employés  par  nos  troia 
coDctloyens  à  réunir  leurs  trésors,  et  comme  les  recherches  et 
l«t  étuil«3  archéologiques  n'avaient  pas  encore,  comme  aujour* 
dliui,  conquis  une  place  d'honneur,  éveillé  l'attention  et   pro- 
voqua les  caprices  de  la  mode,  les  envahissements  d'une  am- 
bitieuse ignorance,  il  était  possible  aux  hommes  de  gofll,  ins- 
pirés par  le  sentiment  des  bpaux-arls,  de  réimlr,  à  l'aide  d'in- 
•nti^slians  persévérantes,  les  objets  disséminés  un  peu  partout, 
et  de  former  ainsi  une  coltection  importante. 

U.  Marliu,  magistral  dans  notre  ville,  vécut  durant  cette 
beiireuM:  époque  et  put,  de  cette  laçon,  fonder  un  cabinet  où  les 
nnniaiures,  la  sculpture,  les  émaux,  les  ivoires,  le*  meublfs,  la 
Cantique  se  disputaient  l'admiration  des  visiteurs.  Léonard 
Limotin,  Jacques  Laudin,  Courtoys,  Pierre  Reymcnd,  Nouaiiher, 
Ptuicaiiii,  la  vieille  comme  la  plus  jeune  école  de  Limoges,  y 
nuHilraienl  dans  soisante-seizc  pièces  la  beauté  de  leur  travail 
iiit  \m  assieltes,  les  coupes  et  les  sujets  religieux.  Cinquanle- 
liïui  iïoires  attiraient  les  regards  par  l'ancienneté  ou  le  fini  de 
luécution. Bernard Palissy  était  représenté  par  plusieurs  pièces 
auUuQliques  i  les  faïences  italiennes,  nivernaises,  rouennaises, 
les  porcelaines  de  Chine,  du  Saxe,  de  Sèvres,  y  ofFiaient  de  Irès- 
btUei  œuvres.  Quelques-uns  parmi  vous  ont  dû  parcourir  les 
troie  appartements  du  cloître  Sainte-Croix,  n"  3,  où  il  aimait  à 
Doas  montrer  si  gracieusement  ses  collections,  et  aucun  parmi 
lei  visiteurs  n'a  dû  être  étonné  que  le  catalogue  de  vente  d'avril 


■  184  - 


1876  a 


e  oibi»" 
noDtréf 


I  la  collection  d'objets  d'art  et  de  eut 
if,  Martin  était  très-certainement  une  de»  plua 
^losnédàt  la  province.  Le  catalogue  n'élait  pus  raeii 
3-i4»uméro8  qu'il  oientioime  attestent  avec  quel  soir 
avait  été  formé;  les  (irix  de  «ente,  d'ailleura.  ont  d 
valeur  réelle  dea    objets  :    quarante -cinq  mille   francs  t^ 
répondu  â  ra|i[>(>l  des  experts,  et  cependant  la  moitié  seule  île 
colleclion  fui  livrée  au  public  ;  l'autre  part  fui  conservée  pwM 
bérilicrs,  et  nous  en  félicîtoiiB  leur  bon  goût. 

A  peu  de  distance  de  la  collection  de  M.  Martin,  dans  la  ritf 
Jeamie-d'Arc,  n°  14,  s'était  formé  nn  autre  cabinet  où  M.  il 
l^uury  avait  fait  entrer  en  émuux,  ivoires,  bois  sculpté,  ferroimc 
rie,  armes,  céramique,  verrerie,  ce  que  de  l()n;;ur's  années 
avaietil  procuré  à  son  goût  et  à  sa  palience.  Porw'pleur  à  Gîun, 
puis  à  Orléans,  aucune  démarclie  ne  lui  coûtait  pour  augmente) 
Nés  trésors.  Il  racontait  avec  un  1é|>itin:ie  orgueil  li-s  biinnesfor' 
lunes  de  ses  promenades  de  clierdii^ur,  et  une  murcliatide  don 
Ions  les  collectionneurs  Orléanais  aiment  à  visiter  la  boutique) 
cause  de  sa  fine  bonhomie  et  de  sa  droiture  commerciale,  qu'il 
î'ppellenl  en  souriant  la  mère  /îowsseaw,  parlait  el  parle  eucor 
des  acquisitions  faites  cliei  elle  par  MM.  Martin  cl  de  Nourj 
c  i'ai  formé  leur  cabinet,  dil-elle  avec  une  joie  fxpansÎTe 
j'en  suis  toute  heureuse  ;  ces  objets  sont  presque  tous  me 
enfants.  Et  &  sa  juie  naïve  vient  bienlût  se  joindi-e  un  nuB^ie  < 
un  mot  de  tristesse  en  piirlanl  de  ci^s  morts  qu'elle  »«  fiouix 
pl.„r.voirl  — 

Que  Dieu   vous    bénisse    loujours,  excellente  fem 
a(,'réable  iNarcbandir  I  Je  vous  dois  également  queIrjuA  Fi 


Il  m'a  été  facile  do  visiter  souvent  la  coIlKClion  di>  ^ 
Noury,  Après  sa  mort,  une  occasion  favorabli?  m'a  Tuit  i 
un  liin^  letnps  a  l'étude  des  pièces  qui  eu  tu  posaient  tu  caldnat'v 
notre  concitoyen,  et  j'ai  pu  les  apprécier  àleur  juste  valeiir.EII 
était  grande;  quarante  mille  francs  ne  la  dépassaient  pas,  i 
dea  enchères  publiques  eussent  été  fort  su|iérieures,  car,  je  ! 
répète,  le  luup  d'oeil  de  M.  de  Noury,  son  goût  éclairé  leguidaiei 


—  185  ~ 
:a«ec  assurance.  Il  posséilajl  beaucoup,  et  beaucoup  était  gétié- 
nlemenl  bùn  ctioi^i.  Nos  cgiiatre  expositions  rétiospectivt-s  vous 
it  montré  de  très-  beaux  échanlillons  de  son  caliinet;  inaîa  pour 
Wbipnjii^er,  il  ['allait  voir  Ron  ensemble  et  parrourir  les  trots 
chambre»  qui  les  cODli-naieiit.  On  n'êpruiivaîl  qu'un  seul  regret, 
loge  de  le  dire  :  c'est  que  les  objets  an  Tussent  pas 
nélhodtquemetit  «lassés  et  oH'rUsetit  r.et  arrange  menl,  cet  ordre 
ngnureuioij  l'ucil  se  repose,  où  l'élude  se  satisfait, 

Am  collection  tEénénlu  M.  ife  Noury  en  avait  joint  une  autre, 
"Ha  d'objeis  relatifs  h  l'hialoirt.-  d'Oflé^rm.  Ndus  devons  en 
filicili-r  m  mémoire,  c;ir  souvent  ce  que  nous  connaissons  te 
cVsl  I  bbloire  de  notre  vilji-.  Homo,  Albènef,  Paris, 
riUn  inème,  nuu&  sont  l'.bose  familière  ;  mais  notre  cite  est  uae 
«  dont  nous  connaissons  p>'tj  la  vie.  M.  de  Noury  avait 
Innaurat  lu  science  de  son  berceau,  el  il  avait  réuni  un  bon 
■unlire  d'objets  ayant  rapport  k  noire  bistoire  locale.  Je  l'avais 
pWrrivgl.etbien  que  jalousant  quelquefois  son  bonheur,  j'aimaia 
<  heureuses  trouvailles  ;  je  l'en  félicitais  et  parcourais  avec 
PWdc  joie  le  petit  meuble  du  di-niier  étage,  à  nombreux  li- 
win,  où  il  déposait  chaque  jour  les  objuts  sortis  de  la  Loire  de 
i170àt875.  11  était,  encore  une  fois,  mon  rival  actif,  ardent, 
JWnwlier,  mais  droit ft généreux,  etc'est  grâce  à  ses  prêts  bien- 
wUlints  que  i';ii  pu  complétir  le  Inivail  ilonl  vous  avez  demandé 
IWlée  dans  nos  Mémoires  eu  1873  (l.  XU  et  XV). 

I»  Oc  dois  pas  oublier  deux  colleclionB  formées  par  des 
timmcRde  goût  délicat  et  sûr:  M.  Palay,  pharmacien,  rue 
fisple,  a'  10,  et  M.  Payen,  médecin  des  aliénés  de  l'hospice,  où 
ildeneuriil  et  où  il  est  mort  en  1878.  Elles  n'avaient  pas  sans 
dvile  une  importance  de  pi-emier  ordre,  mais  elles  méritaient 
ftUaitàm  des  visllâurs  par  la  beauté  et  le  nombre  des  objets  de 
hire,  ivoires,  émaux,  céramique,  recueillis  parleurs  soins. 
'tM  première  cullection  est  allée,  hélas  I  comme  plusieurs  de  ses 
Mnblabtes,  enrichir  d'autres  cabinets  et  notre  Musée  lui-même  ; 
wnde  a  été  léguée  à  l'i  ville  par  le  docteur  Payen,  pour  le 
e  historique.  C'est  uue  noble  pensée  que  vous  aimerez  i 
dir  ;  une  pareille  générosité  sera  à  tout  jamais  l'honnear 


de  la  mémoire  de  noire  coDciloyen  :  quand  on  aime  ainsi  son 
berceau,  ta  mon  devient  un  honneur  et  l'avenir  une  couronne. 

Je  ne  puis  oublier  une  autre  collection  formée  par  l'un  de  nos 
cherB  collègues  que  l'impitoyable  mort  a  (rappë  au  milieu  de  »ea 
recherches  artistiques,  du  développement  du  gudt  le  plus  élevé 
et  le  plus  pur,  M.  Pierre,  jeune  encore,  avait  reçu  du  cieï  ur 
vif  sentiment  du  beau  dans  les  arts  ;  il  consacrait  à  l'acquiûtion 
des  objets  curieux  leâ  ressources  de  ses  économies  déjeune 
homme,  el  quant  il  devint  le  maître  de  son  existence,  il  continua 
et  agrandit  sans  cesse  ses  intelligcnle>i  recherches.  11  posséda 
bienlAt  en  livres  d'heures,  ivoin  s,  émauK,  bronzes,  porcelaines, 
meubles  el  sculptures,  lin  clioix  nombreux  Tait  avec  discârne- 
nemenl.  Vous  aveu  dû  remarquer,  A  noire  •^position  rétrospec- 
tive de  1876,  les  deux  vitrines  od  il  déposa  quelques 
lie  son  cabinet.  Disons  que  notre  cher  collègue  fut  le 
celle  exposition,  si  intéressante  néanmoins  par  ses  nutres 
Gcences. 

Une  mort  inaltemi  ue  est  venue  frapper  à  l'âge  de  quaruil 
a QS  cet  ami  dévoué  des  arts,  el  interrompre  brusquei 
carrière  qui  promenait  beaucoup.  L'avenir  eât  brillamment' 
lilîé  nos  espérance;^,  car  il  était  dans  la  plénitude  de  la  vii',  dans 
\-}  flëveloppetiient  du  goùl,  l'épanouissement  de  tout  ce  que  l'Ame 
renferme  de  sentiment  du  beau,  el  tl  lui  a  fallu  rapidement 
partir  au  milieu  de  nos  regrets  el  de  ceux  rie  la  sciencel...  Noue 
aimons  à  penser  que  sa  précieuse  collection  sera  puur  son  Qls 
un  souvenir  conslant,  et  qu'elle  sera  ainsi  défendue,  par  le  devoir 
sacré  de  l'afTeclioM  filiale,  contre  une  dispersion  affligeante. 

Je  me  reprocherais  de  taire  les  noms  de  M.  Mallet  de  Chilly, 
qui  sut  réunir,  dans  la  rue  de  la  Brelonnerie,  n"  15,  une  rich* 
biblioUièque  qui  a  eu  l'honneur  d'un  catalogue  et  d'inie  ventei 
en  1862,  de  25,000  l'r.  ;  de  M.  Deloynes,  qui  dans  sa  maison 
du  quai  Cyplerre,  n°  24,  possédait  bon  nombre  de  tableaux 
remarquables  et  savait  juger  la  peinture  avec  iule1li);ence;  de 
M.  Demadiëres,  rue  d'illiers,  n»  32,  un  des  directeurs  de  notre 
Musée  :  il  était  riche  en  tableaux  et  en  livres,  comme  l'indiqua 
le  catalogue  de  sa  veute,  en  1867. 


1  rélrospec 

s  richoMi 

le  t^M 

très  >^^| 

aruil^H 
lemeti^H 
mment^E^ 


—  187  - 

Le  silence  n'esl  également  pas  possible  autour  du  nom  de 
U.  de  Lan^akrie,  car,  bien  que  né  dans  le  département  de  la 
Gironde,  il  avait  passé  longues  années  parmi  nous  comme  per- 
cejiteur,  à  OUvet  d'abord,  puis  â  Orlédns,  me  des  Hugue- 
nots, n"  5.  Son  amour  des  arts,  sa  riche  colUclion  de  gravures 
uKout,  le  placèrent  au  premier  rang  de  nos  amateurs  et  lui 
doouârent lirait  de  cité,  et  quand  M.  Héme,  directeur  du  Musée, 
mourulen  1859,  il  lui  succéda  dans  celte  direction.  11  la  rem- 
fibl  avi^c  litinneur  et  cultiva  jusqu'à  sa  mort,  en  1870,  les  arts, 
et  sa  collection,  dont  le  catalogue  est  imprimé,  fut  vendue 
18,0(X)  fr. 

Tirrive  maintenant  à  une  collection  dont  la  connaissance,  la 
vue  fréquente  et  le  catalogue  m'ont  donné  la  pensée  de  ce  travail. 
CtUe collection  est  la  plus  importante  que  notre  ville  et  même 
nllc  de  Franct!  ait  jamuis  réunie.  M.  Jarry,  dans  sa  maison  de 
liroede  la  Brelonnerie,  n°  2,  avait  consacré  sa  vie  entière,  sa 
foiioue  et  son  infatigable  persévérance  à  former  cette  a'Imirable 
OoUpcliuii  ;  Il  avait  glorieusement  réussi,  car  ou  peut,  sans  crainte 
d'frreor,  affirmer  que  nulle  collection  française,  esceptë  celle  du 
ClblMt  de  Pari»,  ne  pouvait  rivaliser  avec  elle.  Les  ventes  les 
plu  célèbres  avaient  été  dépouilléts  pur  M.  Jarry  en  leurs  plus 
nia, trésors,  et  quand  il  s'agissait  de  compléter  la  suite  de  see 
miiUilles,  M.  J.irry  ne  connaissait  a-icuiie  réserve  et  acceptait 
•oui  ucriGce.  Quelques-unes  des  plus  rares  pièces  du  beau 
oiàati  de  Blicas  sont  ainsi  prvenues  entre  ses  mains; 
30,000  fr.  ï  furent  employés;  en  1875,  5,000  fr.  lui  ac- 
firtrsient  des  consulaires  en  or.  Des  sommes  importantes  lui 
pncurérenl  une^ëriede  médailles  romaines  de  tous  métaux,  la 
f\w  QRiplèle  qui  eiislàt  en  France,  une  suite  remarquable  de 
monnaies  mérovingiennes,  carlovingiennes,  royales  et  provin- 
ciil«»,uneincomparable  réunion  de  pléforts.  Toutes  ces  riches- 
Wtlu  nombre  de  5,125  pièces,  forment  deux  catalogues  in-S"; 
tites  y  sont  savamment  décrites  par  un  des  mallres  de  la 
KJeiice,  M.  Feuardenl,  dont  le  monde  savant  connaît  la  droi- 
lure,  l'érudition,  le  coup  d'ceil  prompt  et  sûr,  et  qui  joint  & 
ta  ([ualités  celle  d'une  obligeance  à  toute  épreuve. 


L'annonce  d'une  pareille  venli>  ne  larda  pas  à  éveil 
iJi^sifB  de  tous  les  anlitjiiaiies  (le  l'Europe  Le  lundi  17juii 
vil  g'ouvrif  à  Paris,  lian?  la  salle  Druiiol,  une 'les  plu»i 
ventes  de  nutre  siècle.  Des  soinm's  considérabli^!)  pajt 
t<loii«  de  la  colleclion  Jarry,  el  monlrër«Dt  à  Orléans 
perdant  notre  concitoyen  nous  avions  perdu  un  de  ses 
les  plus  dévoués  à  la  science,  un  de  ces  collectionneurs  I 
qui  ;;i'3«e  à  tout  jnm:iit>  son  nom  dans  tes  souvenirs  de  se 
patriotes  et  de»  amis  dfs  grandes  ëluites. 

D.ins  la  ciaiule  que  cejugenirnt  ne  |iaratsse  un  peu  i 
ynr  l'umoiir  de  mon  |i;<yv  d  des  arts,  je  vais  ciiiisi)int-r  Id 
qiies-uns  des  prix  nlleinis  p:ir  b  vchIp  tin  17  juin  ;  je  n4 
i\ue  ks  nii>rinuit'B  nnunuies  ayuni  dép.'.ssé  1,500  Tr.  et  M 
iifiies  françaises  ayant  dépa:^sé  500  l'r. 

Afovnai 


988.  Brutus 1^ 

894.  DomitiuB  Ahenobarbus. i^ 

1010.  Marc-Anloine  et  Oclave 1/ 

1018.  Mure-Antoine  et  Antoine  fils 1^1 

1057.  Agrippa  el  Auguste  . 1 

1213.  Vespasien  et  liomiii^n.   . 

1227.  Titus  et  Julie,  sa  lille 

1228.  Julie,  fille  du  Titus 

14fi8.  Manli^t  Scâniillu 

1472.  Divia  Clara 

1578.  Albin 2,< 

1589.  Annia  Fauslina. 2,i0 

1594.  Julia  Mœsn S,20 

1604.  lolupieu. 1,00 

1831.  Uvlieû 2,50 

1833.  Victorin  père 2,35 

1902.  AIImIus 1,85 

2070,  Licinia  Eudoiia.   .       . 

9091.  Olybriu» -  l,7t 


L'annonce  d'une  pareille  venif  ne  tarda  pas  h  ë^-Hlltr  les 
ilé$irs  lie  tous  les aiiliquaiiett  ili!  l'Eiiio(i<*  Le  lundi  17  juin  1878 
vit  n'ouvrir  i  Paris,  dans  la  »alle  Dniuiit,  une  <le«  )i|ux  Wllnt 
ventes  de  mitre  siècle.  Des  sonmifS  <:iin»idérnb1p«  pHjè-rfiil  la 
gloire  de  la  collection  Jarry,  et  monlrër^nt  à  Orléans  qu'en 
perdant  notre  coociloyen  nous  avions  perdu  un  de  hea  enfanU 
les  plus  dévouée  à  la  science,  un  de  ces  collecllrinneurs  ïérieilx 
qui  {{rate  à  tout  janmis  suti  nom  dans  les  souvenir»  de  vc»  cam^^ 
palrioles  et  des  amis  <1<'h  grandes  éludes.  ^^H 

DiojH  la  ciaiiilf  que  ce  jiiiçenii-nt  iin  pnrat^^sp  un  {i#u  ''ni||^^| 
pur  l'aniDiir  de  mon  pay?  et  d<-x  arts,  jh  vaif  G<iiiti)(iii-r  ti:i  quwP^fl 
ques-uns  des  prix  uUtrtnis  par  la  vcnl"  du  17  juin  ;  je  ne  cit*T»i 
t(ue  les  tnorinuiL'B  rornnines  ayant  dépassé  1,500  te.  tl  le»  uaD- 
riaies  françaisi.'s  ayant  dëpat^sé  500  Ir.  ^^JJ 

Monnaies  romaiifa.  ^^H 

988.  Brutus 1,00  fr. 

994.  Domilius  Ahenobaibus 1,650  Ir. 

1010.  Marc-Antoine  el  OuUvf 1,790  fr. 

1018.  Miirc-Anloine  et  Antuine  fils 1,tilO  fr. 

1057.  Agrippa  et  Augusle 1,650  fr. 

1213.  Vespasien  el  Uomilien.   .  .  1,-^55  fr. 

1227.  Titus  Éft  Julie,  sa  fille  .    -  ...  l.lWOfr. 

1228.  Julie,  fille  de  Titus 3,>m  fr. 

1468.  Manlia  Scai.lilb 2.250  fr. 

1472.  Divia  Clara 1,900  fr. 

157S.  Albin «2,495  fr. 

1589.  Annia  Faustîna .  2.101'  fr. 

1594.  Jnlia  Mœsa i,-JiiÔ  i>. 

1694.  lotapien l,CM  fr, 

1831.  Lcelien -i.SîH)  fr. 

1833.  Victorin  père .  2,350  fr. 

1902.  Alleclus .  I.8.W  fr, 

2070.  Licinia  Eudoxia.  .    .    .  •:j,i;tiô  iV, 

3091.  Olybriua 1.7.-5  ir. 


Monnaie»  franç'iises. 


S. 
6. 

ra- 


dia. 


148. 

674 
866 

«37 
li93 


Charibert,  sou  d'or 500  fr. 

Sigi-bert  l!,  sou  d'or 950  fr. 

ChildWcII.sou  d'or 1,380  fr. 

Childéric  m,  soudV 1,380  fr. 

Pépin  le    Bref,  denier   de   saint  Martiu  de 

Tours G80  fr. 

Pépin    le    Bref,    denier    de  eaiiil   Germain 

d'Auxerre 560  fr. 

Charlemagne,  Irieiis  pour  Lucquea 380  fr. 

Louis  l",  denier  pour  SloUenbourg  ....  510  fr. 

Louis  IX,  couronne  d'or 940  fr. 

Charles  VI,  chaise  d'or. 700  fr. 

.  Anne  de  Bretagne,  écu  d'or 570  fr. 

.  Piéfort  de  l'écu  au  soleil 625  fr. 

.  Louis  XDI,  piéfort  de  l'écu  au  soleil.   ,    .    .  610  fr. 

.  Louis  XIII,  pièce  de  dix  louis 820  fr. 

.  République,  essai  de  l'écu  de^ï  livres.    .    .  960  fr. 


Celle  énumération,  qui  mentionne  seulement  tes  pièces  les 
jlw  rares,  peut  faire  comprendre  l'importance  de  la  collection 
lirtif,  qui  d'ailleurs  renfermait  beaucoup  d'autres  pièces  dignes 
et  figurer  avec  grand  honneur  dans  un  cabinet  sérieux.  Les 
inuteurs  du  monde  savant  ont  saisi  promptement  la  valeur  de 
ntle  collection,  et  l'éclat  des  enchères  a  témoigné  quelle  estime 
ïliucorJaient  au  fruit  des  recberches  de  notre  concitoyen.  Les 
d«i  catalogues,  avec  leur  prix  de  vente  et  le  portrait  du  posses- 
sur,  resteront  le  monument  indestructible  de  cette  splendide 
eallectioD. 

Uaii  je  n'ai  pas  encore  tout  dit  sur  la  grandeur  de  cette  col- 

IfctiOD.  Outre  les  suites  dont  j'ai  parlé,  elle  renfermait  des  mé- 

dtillu  grecques,  les  médaillons  si  justement  prisés  du  XV!»  sië- 

àe,  de  nombreux  jetons  et  une  bibliothèque  dont  le  catalogue 

nutTiN  ^'^  103.  13 


-  i90  - 
contient  1,602  ouvrages  ayant  rapport  à  loules  U 
tiumaines  et  renfermant  ceux  qui  traitent  de  l'archéologie. 

Ce  n'est  pas  encore  tout,  et  vaus  aimerez  à  entendre  un  Or- 
léanais, non  pas  vous  apprendre,  mais  voua  rappeler  que 
M.  Jarry  avait  réuni  un  nombre  considérable  de  pièces  sur  l'his- 
toire orléanaÎBe,  en  médailles,  livres,  œanuscrils  et  gravures. 
Il  m'a  été  donné  d'assister  k  la  naissance  et  au  développement 
de  cette  précieuse  collection,  car  rempli  moi-même  de  l'amour 
de  notre  berceau  commun,  j'ai  moissonné  dans  les  mêmes 
cbamps  que  lui  durant  quarante  anoéee.  Nous  fûmes  tous  les 
deux  des  chasseurs  infatigables  et  journaliers,  avec  des  succès 
souvent  inégaux,  accompagnés  quelque  rois  de  rivalités  ardentes, 
de  triomphes  brillants,  mais  sans  jactance  ;  de  défaites  amëres, 
mais  sans  rancune,  et  je  puis  assurer  que  M.  J^rry  possédait  des 
matériaux  de  la  plus  grande  ncbesse  pour  noire  histoire  locale 
et  provinciale,  et  une  autre  histoire  qui  s'unit  intimement  à  la 
première,  celle  de  Jeanne  d'Arc.  Dans  toute  âme  orléanaise 
fleurissent  deux  amours  inséparables:  celui  de  la  cité,  qui  est 
justement  appelée  le  cœur  de  la  France,  et  celui  de  la  vierge 
magnanime  qui  fut  la  libératrice  d'Orléans  et  de  la  patrie.  C'était 
donc,  grand  plaisir  d'apercevoir  chez  notre  concitoyen  et  ces 
nombreux  ouvrages,  et  ces  nombreux  cartons,  et  tous  ct;s  mo- 
numents sculptés,  peints,  coulés,  où  1,6  bois,  l'ivoire,  la  toile,  le 
bronze,  représentaient  notre  Jeanne... 

Uq  événement  douloureux  et  imprévu  a  commandé  la  vente 
des  collections  étrangères,  mais  nous  avons  la  consolation  bien 
vive  de  vous  dire  que  la  collection  orléanaise  et  de  Jeanne  d'.\ro 
demeureront  parmi  nous.  M.  Jarry  a  demandé  que  son  fik, 
noire  collègue,  conservât  ces  précieux  trésors,  et,  noble  héritier 
des  goùls  de  sciences  de  son  père,  qui  trouvait  d'ailleurs  en  lui 
depuis  longtemps  un  intelligent  associé,  M.  Louis  Jarry  esl 
devenu  possesseur  des  riches  matériaux  amassés  par  son  père. 
Ils  reposeront  dans  un  local  habilement  construit,  et  nous  for- 
mons tous  le  vœu  que  de  longs  jours  couronnent  le  possesseur, 
puis  couronnent  ses  âls,  devenus  k  leur  tour  les  héritiers  de  ses 
ntelligentes  habitudes  de  travail  et  de  son  amour  de  la  cité. 


—  IW  - 

Noue  pouvons  donc  Être  justement  tiers  de  nos  aïeuï  ei  de 
nos  concitoyens,  en  voyant  avec  quelle  persévérance  Us  ont  aimé 
le  uvoir  et  cultivé  les  arts.  Orléans  est  plus  qu'une  vîlte  dotée 
delà  Gnesbe  de  Veaprit  ;  elle  possède  l'habilude  de  la  science  et 
dM  féiilablea  beautés.  On  me  rendra,  je  le  pense,  cette  justice, 
de  n'avoir  pas  caclié  tous  les  esagéralions  du  panégyrique  la 
fltvéritéitu  vrai.  T»i  eiposé  les  faits,  raconté  le  passé,  et  avec 
<xt|B  Irrér.usable  méthode,  il  sera  facile  de  juger  qu'Orléans 
ptiA  tans  crainte  regarder  les  cilés  les  plus  en  renom  et  se  dire 
leur  sœur  :  la  gjtépe  a  fait  des  ruches  où  la  douceur  et  la  force, 
l'intelligence  et  l'honneur  ont  constammeRt  déposé  un  miel  digne 
d'Apollon  et  des  neuf  Muses. 

ie  ne  puis  maintenant  terminer  ce  travail,  où  la  main,  sans 
doole,  a  tenu  la  plume,  mais  06  l'amour  de  la  cité  à  fait  Tins- 
pitatiou  et  dicté  les  sentiments,  sans  échapper  à  une  émotion 
le  quelque  triatesce.  J'ai  vu  tomber  BUcc«ssivement  autour  de 
moi  ces  vaillants  ouvriers  de  la  science,  ces  infatigables  disci- 
ples du  beau,  du  délicat,  de  l'harmonieux,  en  un  mot  des  beaux 
ttli;  ils  sont  tombés  auprès  de  moi,  qui  aimais  tant  à  les  voir 
nirchn',  chercher,  rechercher  dans  tous  les  chemins  où  moi- 
tatow,  plus  silencieux  compagnon  de  leur  activité,  j'apportais 
>iH  petite  part  d'investigations.  Qui  foulera  maintenant  cette 
nlita^  pleine  encore  de  leur  doux  et  honorable  souvenir? 
Ctst  TOUS,  auxquels  ils  ont  légué  un  passé  couronné  de  gloire, 
^«uin[^8  de  travail,  de  culte  des  arts,  d'amour  du  pays; 
nu  accepterez  cet  héritage,  qui  devient  tout  à  la  fois  la  charge 
(trtuaneur de  notre  Société,  et  quand  vos  anciens,  vaincus  non 
Jif  l'iaconstance  ou  l'atliédissenient,  mais  pr  une  loi  inexorable, 
^Kcendroat  dans  le  pays  du  silence  et  du  repos,  ils  y  deacen- 
^nl  sans  regret,  sans  inquiétude,  parce  qu'ils  sauront  laisser 
deiïuccesseurs  encore  plus  actifs,  plus  dévoués  encore  i  notre 
ciwOrlAaBS  et  à  notre  bien-aimée  France  ! 


EXTRAIT  DU  TESTAMENT  DE  GUILLAUME    PROUSTEAU. 

Indépendiniment  de  sa  bibliothèque,  composée  de  celle  de 
Henri  de  Valois  el  de  celle  de  Barry,  doyen  des  diauoines  de 
Sainte-Croix,  Guillaume  Prousleau  donna  aux  Bénédictins  douse 
grandes  cartes  de  géographie  des  principaux  Élats  de  l'Europe, 
objets  alors  très-rares  et  appartenant  louli  la  [ois  à  la  science 
el  k  l'art,  et  les  portraits  des  personnes  illustres  qui  florisBaieut 
BOUS  les  règnes  de  Henri  IV  et  de  Louis  Xlil.  (Acte  de  donaUon 
du  G  avril  1714.) 

Donations  testamentaires. 


A  M.  Perche,  avocat  au  Prësidial.  —  Chandelier  de  cuivre  (ait 
par  un  des  meilleurs  ouvriers  de  Paris. 

A  M.  Bailli  de  Montaran.  —  Un  cofTre  en  fer  fabriqué  en 
Allemagne  (ce  cnlTre  avait  &  l'intérieur  un  cofTret  à  deux  clés  pour 
l'or,  une  fausse  serrure,  la  véritable  cachée  par  un  petit  rond 
en  fer);  il  le  considère  comme  un  chef-d'œuvre  de  ferronnerie. 

A  M,  Prévost  du  Bour^neuf,  —  Une  grande  coupe  sur  pied, 
avec  £oa  couvercle,  en  argent  d'Allemagne,  le  dedans  en  vermeil 
doré. 

(Elle  a  servi,  dit  le  testament,  à  un  roi  de  Pologne  qui 
aimait  les  grands  arrousements  du  gosier.) 

A  M.  de  Trojes.  —  Deux  llamboaux  d'argent  i  panach« 
deux  mouchettes  du  môme  poids  (4  marcs  4/2). 

A  M^"   Curault.  —  Une  aii;uière  des  mêmes  armea  et 
mfime  ouvrierque  le  bassin  (15  marcs  2  onces  6  gros). 

Un  petit  reliqtiaire. 

Une  petite  boite  rouge  et  ronde  où  étaient  les  indulgencea 
qu'il  rapporta  de  Rome,  et  qui  lui  furent  accordées  en  16G1  par 
Alexandre  VU,  pour  Itii  et  certains  de  ses  amis, 

La  figure  des  apôtres,  d'une  cire  que  le  Pdpe  a  bénite, 

Un  véritable  cordon  de  saint  François^  pris  à  Assise. 


2  ut 

I 


—  193  — 

Uoe  croÎK  rou;;e  fie  Calatrava. 

A  M"'  de  Bauïais.  —  Dbux  aiguières  d'argent. 

A  M.  de  ChampremauU.  —  Un  vase  de  terre  rouge  (ort  esti- 
mée en  PorlUL;a1,  et  d'une  vertu  médicale  en  quelque  chose. 

(Il  renvoie,  à  ce  sujet,  au  dictionnaire  de  Furtière,  et  dit  : 
<  Je  voudrais  que  ce  fût  une  espèce  de  terre  sigillée  (terre 
anglaise),  que  Furtière  représente  comme  un  excellent  antidote 
contre  la  fiëvre,  les  venins  et  la  peste.  >) 

Deux  petites  burettes  de  la  même  matière. 

Une  petite  boite  ronde,  façon  d'ivoire. 

A  M.  de  Ghauvelin.  —  Vingt  et  une  pièces,  grandes  et  petites, 
argent  monnayé,  comme  il  est  d'usage  en  plusieurs  Étals  et 
royaumes  de  l'Europe. 

Une  médaille  d'or  de  l'empereur  Antonin. 

Un  ducat  à  deux  têtes. 

Un  double  ècu  d'or  de  France. 

Une  médaille  du  roi  de  Danemarck. 

A  M.  Lambert.  —  Six  petits  portraits  ou  têtes,  entre  îesquelt 
est  un  fumeux. 

Peinture  de  Flandre,  en  bois. 

Deux  chandeliers  d'ai^enl,  faits  sur  commande"  par  un  habile 
ouvrier  de  Paris. 

Une  écuelle  à  oreilles,  d'argent. 

A  M»"  Prévost  de  la  Jannès.  —  Chenets  et  garniture  de  foyer 
fabriqués  et  dorés  à  Paris. 

Un  écran  à  pied. 

Quatre  douzaines  d'assiettes  faites  de  platine  au  marteau,  façon 
argent,  du  plus  bel  étain  d'Angleterre. 

A  M.  de  Saint-Mesmin.  —  Un  sabre  et  une  épée;  le  sabr« 
est  une  véritable  lame  d'acier  trempée  de  Damas,  ce  qui  se 
reconnaît  à  couper  le  fer  et  à  son  odeur  de  musc.  Quant  à  l'épée, 
elle  est  des  meilleurs  zolindres  (1). 


(11  Nous  avouoa»  notre 

impuissance  à  donner  le  sens  de  c 

e  mot,  écrit 

tr^lisiblement  dans  ta  ir 

ioule  du  lestament.  mais  qui  ne  se 

trouve  dans 

Ucun  djctionnaire  du  vie 

ui  ou  du  moderne  langage. 

—  194  — 

(Suivent  quelque?  autres  l^ga  de  son  arg«nteria  usnelle. 

Si  on  se  reporte  à  l'époque  à  laquelle  apparlienl  ce  testa 
U.  Prousteau  étant  morl  le  15  mars  de  l'aunée  1715,  oi 
connaîtra  dans  la  réunion  de  tous  lea  objets  ci-desaue  détaillés 
nn  goût  très-prononcé  des  choses  artistiques  et,  eu  égard  à  cette 
époque,  dans  la  personne  de  celui  qui  les  a  distribués  a 
amis  la  qualité  de  collecdonneur  très -intelligent. 


TESTAMENT  MOREL  (13  MARS   t71i). 


MOU, 

chcMg    j 
■e  ^^ 


Parpevant  Pierre  ReuMoa  et  Gabriel  'lodeau,  notairei  au  ChasielM 
d'Orléans,  soassigoés.  fut  présent  sieur  François  Horel,  orloger,  de- 
meuranl  à  Orléans,  rue  Porte- lia ooier,  paroisso  Sninl-Pierru-BiiMD- 
tellée,  estant  aur  pieds  et  de  boD  sens,  propos,  mémoire  et  entende- 
ment, comme  à  l'iospectioD  de  sa  personne  faite  et  dite  apparoÎMoit, 
lequel  uonnoiasaul  qu'il  n'j  a  rien  de  si  certain  que  la  mort  et  chcMa 
plus  incertaine  que  l'heure  d'icelk,  ne  voulant  d<^i:éder  sans  lastef 
disposer  de  ses  dernîËrcs  Toloniés,  pour  ces  considérations  et  »Mi 
ce  le  mouvant,  a  huy  faict,  dicté  et  nommé  auiidlts  uoiairea  son 
ment  et  ordoonances  de  dernière  Tolonté  en  la  Torme  et  manièi 

Premièrement  recommande  son  âme  à  Dieu,  prie  In  glorieuse  Vlei^e 
Marie,  saiot  François  son  patron,  et  toute  la  cour  céleste  d'Intercéder 
pour  la  rémission  de  se»  fautes  et  offenses. 

Ordonne  ses  debtes  esire  payées  et  les  torts,  si  aucuns  il  e  fait, 
réparez  et  amandez  par  les  msins  de  sod  exécuteur  testameolaire  cy- 
aprèi  nommé. 

Veut  son  corps  mort  Etre  inhumé  en  l'êgUse  de  Saiot-Pierre-Eosen- 
telée,  devant  la  porte  Sai  ut-Char  les.  proche  la  sépulture  de  la  dame 
sa  mère  ;  que  son  corps  soit  porté  par  six  pauvres,  du  nombre  desquels 
seront  Jacques,  portefaix,  qui  travaille  chez  le  sieur  Luitarche  ;  Louis, 
portefaix,  me  de  la  Lionne  ;  Guirtiot.  portefaii:;  Prévost,  aussy  porte- 
faix, et  le  vsoier  qui  est  toisin  dudit  testateur,  à  rharuu  desquels  por- 
teurs sera  payé  trois  livres  ;  que  tous  les  prostrés  de  ludiie  paroisse 
assistent  à  son  euierr^meul;  qu'il  j  ayt  à  son  convoy  douie  flambeaui 
de  cire  blanche  d'une  livre  pièce,  y  compris  le  lorty;  qu'il  soit  mil 
dans  ledit  torty  à  l'offrande  une  pièce  de  vingl-cinq  ioIb,  «l  qtu  l«( 


i 


—  195  — 

enfaiiB  de  l'bospittit  des  deux  sexes  nssislent  â  son  enlerremeni  ;  qu'il 
soft  mis  (rois  pièces  de  Doir  à  la  maison  oit  il  d^ci^âera,  pareille  quan- 
tité devant  la  porte  de  l'église  de  Saint-Pierre  j  que  le  grand  liostel  de 
ladite  église  soit  garny  de^ooîr  et  qu'il  n'en  soit  mis  aiHeurs.  qu'il  sait 
dit  à  son  inleaiion  trente  messes  bassses  en  ladite  église  de  Siint- 
I^erre,  et  pareille  quanlîlé  par  les  prestres  de  l'Oratoire  ta  leur  église, 
pour  la  rétribution  desquelles  messes  il  sera  pn^é  dix  sols. 

Donne  et  lègue  à  l'Hospilal  général  d'Orléans  dix  livres  une  fois 
payées. 

bonne  et  lègue  à  Marie-C.Rlheriae  MoreU  ilemeuraole  h  Toum,  (llle 
de  delTtint  François  Morel  le  jeune,  son  frire,  vivant  orlogeur,  déeédé 
en  ladite  ville,  la  somme  de  quinze  cent  cinquante  livres  une  fois 
payée. 

Douas  et  lègue  à  Catherine  Audinot,  veuve  Simon  Rouzeau,  h 
MoimB  de  cent  livres  une  fois  paji^e. 

Donne  et  lègue  aux  deux  enfants  de  delTunt  Macê,  vivant  huissier 
crieur  h  Orléans,  diacune  la  somme  de  deux  ceni'i  livres  pour  une  fois 
psyée,  pour  estrc  employée  à  Icirfaire  apprendra-  mestier,  el  jusque:  i 
K;qu'îls  soient  mis  en  appreatissage  veult  que  lesdiles  sommes  de- 
!ii(  eolri!  laï  inaios  de  son  exérutcur  testament  aire,  qui  les  gar- 
laeilre  t*nu  d'en  faire  inlérest,  voulant  nuï^sy  quesi  l'un  desdils 
loa  Tient  ï  décéder,  ce  que  dessus  6  luy  légué  accroisse  au  proRt 
ivant. 

!  et  légua  AUX  enfans  de  di^lTunt  Réau,  vivant  marchand  & 
idosmea,  et  de  Marie  Desgrue,  sn  femme,  chacun  la  somme  de  cent 
loe  fois  payée. 

18  et  lègue  h  Crihier,  son  cousiu,  qui  est  ou  n  esté  commis  cher 
BSwur  Lethonnelier,  tout  ce  que  ledit  Cribler  luy  peut  debvnir  pour 
■rgem  preste  ou  a>ilremenl. 

Donne  et  lègue  à  Marie  el  fi  Marie-Anne  Loisenn,  Tilles  demeurant  i, 
Orléans  chei  le  sieur  Macé,  chirurgien,  chacune  la  somme  de  vingt- 
cinq  Kvres  une  fois  payée. 

Donne  et  lègue  à  Claude  Millauchau,  sa  Rlleule,  (llle  de  Uillauchnu, 
^•utrier  en  bas  au  mesiier,  trente  livres  une  fois  payées. 
^^BSenne  et  lègue  &  Oiherine  Dimanche,  veuve  du  nommé  Martin,  sa 
^^Bfute,  «n  cas  que  lors  de  son  déceds  cllu  soit  à  son  service,  la 
^^■■MM  de  trois  c^nis  livri:s  une  fois  pHj-ée  el  un  habil  de  denil  de 
«•leur  de  cinquante  livres. 

Donne  ei  ligne  à  K.  Menaull,  conseiller  au  présidiul  d'Orléans,  un 


I!  Pugel  reprise uUmi  le  vuissdau  du  Royal- Lo>ris,  ench&n 
iluDS  UD  cadre  ilorù  uyanl  ime  glace  ilevant. 

Donne  el  lingue  à  Madame  de  VIllecliiiiiD'.'  im  luhleau  représentai 
UD  pescheur  qui  Iïl'qI  un  poisson  au  bout  d'un  bastoa  sur  soa  cspaut 
DoDDc  ei  iiffie  A  HH'Boillâve  l'uisaKt!,  iluuieuraut  ordinairement n 
Sainte-Anne,  deux  lableaux,  l'un  repri^seutani  une  Vierge  qui  lient  | 
(itiîi  Jésus  el  ssinL  Joseph,  el  l'autre  osi  un  bas-relitii  de  bronie  ayu 
di'3  borJurus  noires  repr<.'se niant  U  mariage  de  sainte  CaiherJns, 

VtuU  et  ealead  ledit  testateur  que  tous  les  efTets  qu'il  delInisM 
loienl  veudus,  à  la  réserve  néanmoins  de  ceuidont  sera  cy -après  dispoq 
au  prolil  du  chapitre  de  Sainte-Croii,  pour  le  prii:  esire  employa  ji 
qu'à  concurrence  h  l'acquittumenl  des  hgs  cy-deasus  et  des  frai»  ■ 
cessaires.  Et  au  regard  du  surplus,  si  aucun  y  a,  il  eu  appartiendra 
moilyé  à  taditi;  Maiie- Catherine  Norel,  ii  laquelle  il  en  Taii  don  etté| 
et  pour  l'autre  inoiiyè  ledit  testateur  la  donne  et  lègue  aux  pauvi 
malades  et  honteux  de  ladite  paroisse  de  Saint-Pierre,  se  rapport! 
ï  la  discrétion  dudit  sieur  exécuteur  d'en  faire  la  distribution  « 
qu'il  puisse  estre  tenu  d'en  rendre  coopte  à  qui  que  ce  soit,  dont  it 
décharge: 

Donne  et  lègue  à  MM.  les  vénérables  doyen,  chanoines  et  diapf 
de  l'église  cathédrale  de  Sainle-Croix  d'Orléans,  toutes  les  estanipi 
papiers  d'estampes,  de  méduilles  et  autres  livres  qui  sont  et  ne  Iroai 
ront  dans  son  cabinei,  au  second  estage  de  la  maison  oi!i  il  demetu 
toutes  les  niéduille^,  pièces  antiques  et  curieuses  qui  sont  et  selroin 
ront  dans  ledit  cabinet  ;  ensemble  les  autres  médailles  qu'il  a  et  ^ 
deliaisserx,  dont  du  tout  ledit  lesialeur  se  lèserve  de  faire  un  estai 
gue  ou  inventaire,  ou  s'il  ne  le  fait  pas  veuli  qu'il  soit  fait  après  son 
déceils,  suivant  lequel  inventaire  et  calalogue  lesdiis  sieurs  du  chapitre 
se  chargeront  du  ce  qui  y  sera  contenu,  et  seront  tenus  de  l-  niellre 
avec  arrangeuienl  dans  une  chnmbre  du  cabinet  de  leur  biblioibéque 
pour  y  demiriirer  &  perpétuité,  lequel  cabinet  ou  chambre  ils  tiendront 
ouvert  une  fuis  la  semaine  pendant  deux  heures  aussi  à  perpf^luité,  et 
dont  l'entrée  sera  libre  aux  personnes  de  lettres,  prinlres.  sculpteurs 
et  graveurs,  qui  pourroni  travailler  pendant  ledit  temps  de  deux  heures 
sur  Icsdilcs  pièces  et  livres  ;  toutes  lesquelles  choses  léguées  lustfilB 
sieurs  du  chapitre  seront  tenus  reprèsi-ult^r  à  M.  le  procureur  dit  â 
du  huilliuge  d'Orléaiis  tous  les  trois  ans.  dont  il  fera  son  prouAa-T 
et  fera  réparer  k  leurs  Irais  ce  qui  y  puurruit  manquer,  et  si  les 
■inur  du  chapitre  reOusoieni  d'accepter  le  susdit  legs  auxdiles  < 


-  1S7  — 

I,  veuli  et  ealenil  ledit  leslaicur  que  (Dures  les.  nhiisHs  légu^'es  de- 

meurcai  pi  apparlicnnenl  au\  révérends  pères  de  la  inai^oo  de  l'Ora- 

e  d'Orléuiï,  iiuqiielsil  en  taildoa«ile(patui  susdites  charges,  pour 

oAcuUr  el  ncconipUr  lL'i{iiel  pr(«eol  letlaraeDI  ledit  lesialeur  a  oommé 

et  chofi;  Téoéralile   pi'rsonua  M.    tianlel  llegûiltoas  Vinot,    preslre 

dnnoine  m  ladiia  église  du  SaiDie-Croix  d'Orlénns,  qu'il  prie  d'en 

prendre  la  peine,  se  desMÎsitsiuil  ito  tous  ses  biens  eu  ses  niiiins.  el 

imiLiel,  pour  reconnoissance  des  aoiags  qu'il  prendra,  il  donne  un  en- 

critr  d'argent  de  valleur  de  cent  litres,  lequel  présent  testament,  aîasj 

tnt,  dicté  t1  nommé  par  ledit  lesialeur  niixdîts  notaires,  rédigé  par 

ncnt|l■^  l'un  d'iceux.  Lequel  présent  luy  a  esté  releu  par  l'un  des- 

iil)  Dutaires,  l'autre  préiteni,  qu'il  a  dit  avoir  bien  euy  et  entendu,  y  a 

faàsti  «I  {lenciele,  cassant,  révoquant  el  aunullant  tous  autres  les- 

Unni  et  codîcilea  qu'il  pouroit  avoir   faits,  voulant  le  présent  seul 

um  exécullé.  Ce  fut  fait  et  pas«â  dans  une  cbambre  haute  au  premier 

Mtip,  respondant  sur  la  courde  la  maison  où  ledit  testateur  est  de- 

nvnal,  lu  treize  d'avril  mil  sept  cent  treize,  après  midy,  et  a  signé. 

U  minutie  est  signée  Tranfois  Horel,  Reullon  et  Godeau,  notaires,  et 

mllj  iludit  conlrAIe  h  Orléans,  au  bureau  des  in  si  gnu  allons,  ainsy  est 

ripiCodRau. 

El  le  riagt-neuf  juillet  mil  sept  cent  treize,  avant  midy.  par  devant  le- 
Û  Coduio,  l'un  desdits  notaires,  et  Benobt  Coiiet,  auasy  notaire  audit 
l^udet,  est  comparu  ledit  François  Horel,  testateur  susnommé,  de- 
^tanai  It  Orléans,  rue  Porte- Bannier,  paroisse  Sainl-Pierre-Eosen- 
I'"'".  gÎMsnt  au  lict.  malade  de  corps,  néanmoins  en  bon  sens,  pro- 
f^,  mtnùiie  et  eolendement,  comme  à  l'inspectiOB  de  sa  personne 
'sin»!  dite  apparoissoil.  lequel  a  dicté  et  nommé  auxdits  notaires  le 
wJicileifui  en  suit: 

Wclare  qu'il  révoque  le  legs  de  quinze  cent  cinquante  livres  par  luy 
U  i  Hurie'Calheriae  Morel,  fdle  de  deOuncl  François  Morel  le  jeune, 
Mlrir«,  et  pour  el  au  lieu  d'icelluy  donne  à  ladite  Marie-Catberine 
"<'<l  la  somme  de  cinq  cent  livres  seulement  pour  une  lois  payée. 
''''Mqufl  3u«sy  le  le^s  par  luy  fait  à  ladite  Marie -Catherine  Morel  de 
■  luiilyé  di:  tous  etl'ecti  qu'il  délaissera  après  ledit  testament,  présent 
t*&ilc  et  rharses  de  sa  succession  acquittés,  voulant  que  tout  ce  qui 
pvn  r«sl«r  dusdits  e&ects  demeure  el  appartienne  aux  pauvres 
■alliles  el  honteux  de  ladite  paroisse  de  Saint- Pi  erre-En  sen  tel  lé,  aui- 
V"^  il  va  fuit  don  et  legs  pour  leur  en  estre  fait  distribution  par  ses 
^i^teurs  testamentaires  ainsy  qu'ils  jugeront  à  propos,  sans  qu'ils 


198  - 


mpleà!)ui  rfue  ce  Eoil,  ilonl  il  Iei4 

ot,  bourgeois  d'Orlians,  ui 


Donne  el  ligue  nu  sieur  NicoUis  Vii 
sur  panne  eucliAssi}  de  bois  de  noyer 

Ledit  tesialeur  déclare  qu'il  D'eoK^nd  poinl  tjue  tes  médailles  d 
qu'il  a,  Dy  les  médailles  d'nrgent  modenies  soioni  noinprises  dansn 
legs  qu'il  fait  Buv  vénérables  doyen,  chanoines  et  chapitre  de  l'église 
cathédrale  d'Orléans,  et  au  regard  des  médailles  d'argent  antiques  He- 
meureroDl  comprises  au  susdit  legs,  lequel  au  surplus  aura  son  effecl, 
à  la  charge  de  par  lesdits  sieurs  doyen,  chinoines  et  chapitre,  dire  par 
ch&cuD  an,  à  perpétuité,  une  messe  basse  k  son  ialention  en  leur  église 
i  pareil  jour  que  celuy  de  son  déceds.  El  de  plus  donne  auxdils  sieurs 
Aa  chapitre  le  tableau  qni  représente  son  portrait  pour  estre  mis  dans 
la  chambre  ou  cabinet  où  ils  placeront  les  choses  qu'il  leur  a  léguées. 

Ledit  sieur  testateur  nomme  vénérable  personne  Kl,  Robert  Poi  h  ter, 
prestre,  chanoine  en  Indire  église  cuibéilmle  d'Orléans,  pour,  conjoin- 
tement avec  le  sieur  Degoilbns  Viuot,  exécuter  le  présent  testament  et 
codicile,  priant  ledit  sieur  Poihier  d'en  prendre  la  peine  et  d'accepter, 
pour  reconnoissanee  des  seings  qu'il  prendra,  un  tableau  k  cadre 
doré  représentant  la  Samaritaine  qui  donne  h  boire  h  Nostre-Seignenr, 
qui  est  dans  son  cabinet  en  hauli.  dont  il  lui  fait  présent. 

Leqnel  présent  codicile,  ainsy  dicté  et  nommé  par  ledit  testateur 
auxdils  notaires,  rédigé  par  escrit  par  l'un  d'icpui,  l'autre  présent,  lay 
a  esté  releu  par  I'ud  desdils  nolulres,  l'autre  présent,  qu'il  a  dit  avoir 
bien  ouy  et  entendu,  y  a  perristé  et  perciste.  Ce  fut  fait  et  posst  en 
une  chambre  haute  au  premier  esiage  de  la  maison  oi^  ledit  testateur 
est  demeurant,  répondant  sur  la  rue,  lesdits  jour  et  an  que  dessus,  et 
a  signé,  La  minutie  est  signée  F.  Morel,  Couet  el  Godean,  ootairea. 
Iceile  controllée  &  Orléans.  Ainsy  est  signé  Couel  el  Rodeau,  notaires. 

Registre  suiTant  le  jugement  rendu  au  bailliage  d'Orléans,  île  ce- 
jovrd'huy  tieiie  mars  mi!  sept  cent  quatorze. 


—  M.  Doinel,  membi^  Hn  h  cnmniissinn  îles  pnblicalions,  frtff 
l'impression  au  BulUiiit  de  la  notice  de  M.  Jart^',  inlitulâe:  Élià 
BoilenH,  prévôt  d'Orléant  ft  de  Paris,  La  Société  atlople  les  C 
BÎons  du  rapport. 


E  CONCERNANT  ETIENNE  BOILEAU,   PRÉVÔT   d'oRLÉÀNS   ET  I 


L'Histoire  génùralc  de  Paris,  publiée  sous  les  auspices  de 
radmitiûtration  municipale  de  cette  vill«,  vient  de  s'enrichir 
d'uD  nouveau  volume  qui  semble  ne  le  céder  en  rien  aux  autres  : 
le  Livre  des  métiers,  d'Etienne  Boiieau.  C'est  le  premier  estai 
de  codification  des  réglementa  donnés  aux  corporations  ouvrières 
de  Paris.  Avant  de  rapporter  comment  Etienne  Doileau  se  rattache 
d'une  manière  tout  à  fait  intime  à  l'histoire  d'Orléann,  nous 
croyons  di^voir  attirer  l'attention  de  la  Société  sur  plusieurs  par- 
ties de  cette  belle  publication. 

Le  Glo8Suire-index,  qui  ne  comprend  pas  moins  rle117  pages 
itt-4»,  est  l'œuvre  de  M.  François  Bonnardot,  ancien  élève  de 
l'École  des  Chartes  et  ancien  arcliivîsle  de  la  ville  d'Orléans, 
qui  sera  bieiildt  noire  collègue.  Ses  travaui  estimés,  concernant 
l'histoire  de  notre  ancienne  langue  et  plusieurs  de  tes  dialectes, 
l'avaient  naturellement  désigné  pour  mener  à  bien  une  pareille 
entreprise.  Aussi  peut-on  ajouter  que,  sous  le  litre  aussi  aride 
que  modeste  de  Gloêsaire-index,  il  a  rédigé,  en  forme  de  die* 
tloiinaire,  une  véritable  grammaire  de  tous  les  mots  compris 
dans  le  £tvre  des  métiers,  c'est-à-dire  une  grammaire  de  la 
langiue  française  pendant  la  seconde  moitié  du  XIII*  siècle,  avec 
toutes  les  flexions  casuelles  et  temporelles.  M.  Bonnardot  a 
même  poussé  l'amour  de  Teitaclitude  jusqu'à  relaver  toutes  les 
formes  fautives  de  ses  textes.  C'est  un  excellent  travail  que  tous 
les  membres  de  la  Société  seront  heureux  de  consulter  à  l'occa- 
sion. 

Un  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes.  M.  René  de  Les- 
pinasse,  a  été  chargé  de  Vlnlroduction  du  volume.  Il  l'a  divi- 
f«e  en  trois  parties:  les  corporations  ouvrières  A  Paris  avant  le 
Xlll*  siècle,  le  classement  des  métiers,  l'organisation  intérieure 
de»  métiers.  Celte  introduction  est  écrite  d'un  style  élégant  et 
clair,  et  disposée  avec  une  méthode  parfaite.  En  résumant  les 


-  200  —  ■ 

e  groupe  les  corps  de  métiers  dans  td^ 
ordre  logique  qui  n'existe  pas  dans  le  Livre  des  métiers.  Le 
classement  qui  en  résuHe  double  l'inlérët  des  renseignements 
qu'on  y  renconlre.  Ce  résumé  devient,  du  reste,  un  travail  ori- 
ginal par  les  savantes  annotationE  et  les  recherches  personnelles 
de  l'auteur. 

M.  de  Lespinasse  rappelle  l'origine  orléanaise  de  la  famille 
du  prévôl  de  Paris,  Etienne  Boileau,  auteur  ou  compilateur  du 
Livre  des  métiers,  et  les  formes  diverses  de  son  nom  :  Stepha- 
nus  bibens  aquam,  Boilève  et  Boilleaue.  A  Orléans,  la  (orme 
Boillève  a  prévalu  et  s'est  transmise  presque  jusqu'à  nos  jours 
dans  une  famille  des  plus  honorables,  dont  le  nom  se  retrouve 
sans  cesse  dans  les  annales  de  notre  histoire.  Avant  d'être  ap- 
pelé à  Paria,  Etienne  Buileau  était  prévdt  d'Orléans  :  <  C'est  un 
fait  hors  de  doute,  ajoute  l'auteur,  qui  n'a  été  relevé  jusqu'ici 
par  aucun  biographe  de  ce  personnage.  »  M.  de  Lespinasse 
cite,  â  ce  propos,  un  passage  des  OUm  se  rapportant  à  l'année 
1270,  Il  accepte,  n'ayant  pu  la  vérifier,  comme  date  approxima- 
tivement exacte  de  l'entrée  en  fonctions  du  prévôt  de  Paris 
l'année  1258,  indiquée  par  les  auteurs  de  l'Histoire  liltéraire. 

Cette  vèriljcation,  nous  l'avons  essayée  à  l'aide  de  quelques 
actes  conservés  aux  archives  départementales  du  Loiret.  Ils 
accordent  pleine  raison  à  M.  de  Lespinasse  lorsqu'il  affirme 
qu'Etienne  Buileau  fut  d'abord  prévôt  d'Orléans  avant  de  rem* 
plir  cette  charge  à  Paris.  Ils  sont  au  contraire  en  désaccord 
complet  avec  l'assertion  des  auteurs  de  l'Histoire  liltéraire  en 
ce  qui  concerne  l'année  1258  comme  date  de  l'entrée  en  fonc- 
tions à  Paris.  Ils  prouvent  qu'il  faut  la  retarder  au  moins  de 
cinq  années,  c'est-à-dire  de  1258  à  12G3,  et  que  l'on  peut  re- 
garder cette  dernière  date  comme  à  peu  près  définitive. 

Voici  l'analyse  de  ces  actes  ;  nous  négligeons,  comme  étraDgers 
à  la  question,  ceux  qui  sont  antérieurs  à  l'année  1258. 

1259,  le  mercredi  devant  la  Saint-Vincent.  —  Eslienne 
Doichleve  et  Eslienne  des  Assarz,  prèvoz  d'Orliens.  —  Accord 
entre  Jehaniie  la  Paillarde  et  Hylaire,  commandeur  du  temple 
d'Orléans.  {Templiers,  inventaire  I,  f"  6  V.) 


-  201  - 

iii60, avril,  le  mardi  apiës  Pâques.  —  Stephanus  Becchleve, 
pnpositu»  Aurelianensis.  —  Vente  d'une  chambre,  d'un  jar, 
ilin  et  d'une  vigne  à  Olivel.  (Templiers,  inventaire  II,  f"  247.) 

1262,  la  veille  de  Noire-Dame  en  mars,  ou  le  24  mars  1263 
(n.i.) — Estienrie  Boyleve,  prévost  d'Orliena.  —  Charte  de  Payen 
àe  Villiers  concernaDl  la  maison  du  Verger-Courro,  appartenant 
i  l'ablisye  de  Beaugency.  (Cartul.  de  Beaugency,  P>  iA  t', 
p.  5S-60  de  l'édition  publiée  par  M.  G.  Vignat.) 

Coiiime,  d'autre  part,  unacle  du  mois  d'août  1264,  tiré  encore 
de  l'ioveDlaire  des  TejnpUers,  purte  les  noms  de  Orsinus  de 
Fiyaco  et  Philippus  du  Ponle  comme  prévàls  d'Orléans,  on 
|KUt  dire  d'une  façon  certaine  que  le  changement  d'ofûce 
d'Elienne  Boîleau  se  trouve  étroitement  limité  entre  le  24  mars 
ISfiS  et  le  mois  d'août  1264. 

Jl  reste  une  dernière  question,  celle  de  savoir  comment  con- 
cilier la  mention  du  nom  d'Etienne  Boileau  comme  prévôt  d'Or- 
léma  dans  l'acte  du  24  mars  1263  (n.  s.)  avec  celle  de  prévôt  de 
Paris,  rendant  compte  au  roi  pour  le  terme  de  l'Ascension  1262 
(comptes  publiés  au  t.  XXII  des /fistortenscte  France).  Il  semble 
en  effet  diflîcile  d'admettre  que  deux  personnages  portant  le 
même  nom  aient  été  dans  le  m^me  temps  prévôts  de  Paris  et 
d'Orléaus,  à  moins  qu'Estienne  Boileau,  ii'élant  pas  encore 
remplacé  à  Orléans,  n'ait  réuni  les  deux  fonctions  pendant  un 
court  espace  de  temps.  M.  de  Lespinasse  serait  bien  plus  com- 
pétenl  que  nuus  pour  trancher  cette  question. 

—  LaSoci^ti^  décide  <[u'il  sera  l'ait  un  coinpte-rrtiJii  des  additions 
bites  par  M,  Vignat  dans  l'vdition  in-i"  de  son  Cartitlnire  de  Notre- 
jDatne  de  Baugtiuy. 

—  M.  Patay,  vice-secrétaii'e,  communique  une  lettre  de  M.  G.  Ba- 
goenault  de  Pucliesse,  concernant  le  Ma^^e  préhistorique  de  Stock- 
boliu.  La  Socii'lv  décide  <[ue  cette  lettre  scr.i  insérée  au  DuUelin, 

—  M.  le  Préâiilent  lit  trois  notes  sur  des  médailles  trouvées  ^ 


Doûseaux,  Ruan  K  Trigii^c 
linUie,  dét-ouvert  à  Orléans, 
au  BulUlin. 


,  et  mr  un  méJaiUun  en  bronze  de  Pé- 
ue  Dotirgognc,  Ces  noies  sont  raivojieB 


Ruan. 


\ 

iaoc- 

J 


3  Trajan.  Grand  bronze.  —  li.  Fruste. 

2  Triijaii.  Graud  bronze.  —  Kj.  Femme  assise  (en 
oorne  d'abondance. 

Antonin.  Gr.iDd  bronze.  Femme  debout.  FruEle. 

Aatooin.  Grand  bronze.  Femme  tenant  une  enseigne. 

Antonin.  Grand  bronze.  Femme.  Frusle. 

Marc-Aurële.  Grand  bronze.  Femme  debout.  Fmslo. 

Mai'c-Aurèle.  Grand  bronze,  concordia  augustoruu.  Mao^ 
Aurële  et  Aiitouin  debuul  se  donnant  la  main. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  Femme  assise  tenant  une  ci 
d'abondance. 

Marc-Aurële.  Moyen  bronze.  Soldat  debout. 

Faustioe  I.  Grand  bronze.  Femme  sacrifiant. 

Julia  Dooma.  Grand  bronze,  mater  augusti.  mater  senai 
HATER  PATRi£.  Femme  assise. 

Fauetine  II.  Grand  bronze,  augustus  pu  FtLU. 

Adrien.  Grand  bronze.  Neptune  appujé  sur  un  trident;  il  a 
le  [Hed  sur  une  proue  de  vaisseau  et  lient  i'acrottolmm  àe  la 
main  droite. 

Gallien.  Petit  bronze.   Femme  portant  une  corne  d'aboi 
dance. 

Gallien.  Petit  bronze,  félicitas  aug.  La  Félicité  debout. 

Gallieu.  Petit  bronze,  jovi  conservatori  aug.  Jupiter 
bout. 

Gallien.  Petit  bronze,   yicxoria  alg.  Soldat  debout. 

2  Tetricus  I.  Petit  bronze.  Femme  debout. 

2  Tetricus  I.  Petit  bronze.  Soldat  debout. 

2  Tetricus  I.  Petit  bronze.  La  Fortune  debout. 

Division  du  petit  bronze.  Frappe  barbare. 


IVigutres. 

Auguste.  Moyen  bronze.  Autel  de  Lyon. 
CUu-le.  Moyen  bronze.  Minerve  debout,  casquée,  tenant  uu 
ucUer  et  lançant  un  trait. 

N^ron.  Moyeu  bronze.  Victoire  ailée  portant  un  globe. 
£>omilien.  Moyen  bronxe.  vinrus  augusti.  Soldat  debout. 
Faustine  I.  GraDd  bronw.  Femme  d<>bout.  Fruste. 
BAarc-Aarèle .    Moyen  hronze.    Femme  debout  tenant  une 
corne  d'abondance. 

Pocluiue.  Petit  brouKC.  neptdno  heduci.  Neptune  debout. 
Telrîcus,  Petit  bronze,  l-ïtitlc  augusti.  Femme  debout. 
Prtibus.  Petit  bronze,  temporusi  félicitas.   Femme  debout 
ItiuunI  une  laiici-  et  una  corne  d'abondance. 

(Jallien    Pelit  bronze,  germamcus  maximus.  Trophée,  deux 
uptife  Bti  baa. 
Juba.  Ar.  Roi  de  Mauritanie.  —  il|.  Temple. 
Cocsiaulin  1   Petit  bronze,  soli  i>victo.  Le  soleil  debout. 
Valena.  Petit  bronze,  secubitas  beipublica.    Victoire  pas- 
nrt. 

2  Gralien.  Petit  bronze.  Deux  soldats  tenant  un  bouclier  avec 
WX. 
5  Gralien.  Petit    bronze,   gloria  romanorum.   L'empereur 
luuit  un  captif. 
^Moriu.  Petit  bronze,  pictas  aog.  Femme  sacrifiant. 
Carnut.  Bronze.  Aigle  ^ployée. 

4  Cabellio.  Bronze.  Tète  casquée  à  gauche.  —  ^.  Cheval 
enloiiri  Je  globules. 

i  Cïbellio.  Bronïe.  Tête  â  droite.  —  i^.    Cheval  entouré  de 
gtobulej. 

Boisseaux. 

NéroQ.  Moyen  bronze.  —  ^.  Victoire  ailée  tenant  un  globe. 
Domitien.  Moyen  bronze.  —  ^.  Femme  debout. 


—  205  — 

Uagnence.  Petit  bronze.  —  ^.  L'empereur  à  cheval  foulant 
UQ  captif. 

Valentinien.  Petit  bronze.  —  ^.  VICTORIA  hohanoruh. 
L'empereur  tenant  un  captif  par  les  cheveux. 

Médaillon  en  bronze  de  Përinthe,  trouvé  dans  la  rue  Bour- 
gogne. 

Tile  de  Caracalla  laurée,  à  droite,  cuirassé.  atT  .  M .  ayR  . 
CEorHP.  ASTii-NlNfif.  .AYP.  —  B),  Deux  temples  vus  de  trois 
quarts  i  au-dessus  deux  petites  urnes  des  jeus.  iiEPiNeiuN . 
NtilKOPflN  .  AKTIA  .  IIVeiA. 

—  M.  Buchet  fait  passer  sous  les  yeux  de  ses  collègues  deux  pein- 
tures représentant  Charles  XI,  roi  de  SuMe,  et  Marie-('jisiuiire  d'Ap- 
c(uian,  femioe  de  Jean  Sobicski,  roi  de  Pologne.  H  lit  une  note  sur 
cette  reine,  née  dans  le  canton  de  Saint-Amand,  compris  autrefois 
dans  la  généralité  d'Orléans.  Le  renvoi  à  la  commission  des  publica- 
tions est  prononcé. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  dépose  sur  le  bureau  la  copie  des 
plus  anciens  comptes  de  ville  des  archives  niunici]iales.  11  se  propose 
de  lire  h  la  proch^une  séance  une  inlroduclion  expliquant  le  but  et 
llntérél  (le  cet  important  travail. 


Sé«ncc  dn  vrpdrcdl  tfl  décembre   IHI9. 

Prétidence  de  M.  labbé  Desnoïers,  président. 

—  M.  le  Président  communique  une  lettre  de  M.  Dorangc,  curé 
d'Izj,  remerciant  la  Société  de  sa  nomination  au  litre  de  correspon- 
dant. 

—  H.   r.ibbé  Cochard   présente  son   lappni-l   sur  la  notice  de 
miLLSTiN  N"  103.  14. 


M.  Champion,  instituteur  de  Tratnou,  concernant  i'histoire  de  cette 
commune.  Sur  les  conclusions  r]u  rapporteur,  la  Société  décide  que 
lecture  de  ce  travail  sera  laite  en  séance. 


—  La  Société  constitue  le  jurf  chargé  d'eiaminer  et  de  classer  H 
mémoires  présentés  au  concours  pour  le  mois  de  mai  1880,  Sont  dé" 
signés:  MM.  Cochard,  Boucher  de  Mylandon,  Basseviile,  Gustave 
Baguenault  de  Puchesse,  Trauchau,   Vlgnat,  Jarry^  de  Beaucorps, 
ûavoust,  Pataj. 

—  H  est  ensuite  procédé  au  renouvellement  de  plusieurs  des  a 
bres  du  bureau. 

M.  Eugène  Bimbenet,  vice- président,  ajant  obtenu  la  majorité 
des  suffrages,  est  proclamé  Président  de  la  Société  en  remplacement 
de  M,  l'abbé  Desnoyers,  non  réétigihle. 

M.   Gustave  Baguenault  de  Puchesse  est   élu  vice-président 
lieu  de  M.  Eugène  Bimbenet. 

M.  Tranchau  est  nommé  membre  de  la  commission  de  la  biblio- 
thèque h  la  place  deM.  Boucher  de  Molandon,  membre  sortant. 

M.  Basseviile  est  élu  membre  de  la  commission  des  publications 
pour  succéder  à  M.  de  la  llochelerie,  non  rééligible. 


i 

dé^ 
;tave 
)rps, 

s  mei^H 

orilé 
neot 

I 

hUo- 
Lions 


—  Ls  Société  ayant  à  remplir  le  siège  de  membre  titulEÙre  i 
par  la  mort  de  M.  de  Torquat,  M.  Octave  Raguenet  de  Saint-Albin, 
ancien  élève  de  Tbicole  des  Charles,  obtient  la  majorité  des  suffrages 
exigés  par  le  règlement.  Il  est  proclamé  membre  titulaire  rèûdanl. 

—  Un  autre  scrutin  donne  le  litre  de  membre  correspondant  à 
M.  Bonnardnt,  ofllcier  d'Académie,  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes 
et  de  celle  des  Hautes-Études,  ancien  archiviste  de  la  \ille  d'Orléans, 
attaché  aux  travaux  historiques  de  la  ville  de  Paris. 


e  notice  sur  M.  l'ai 


—  M.  Desnoyers  lit,  dans  le  Polyb\blwn, 
de  Torquat. 


—  MM.  Bimbenet  et  Doinel  proposent  à   la  Sociélé  de  voter  des 
remercîmenls à  M.  l'abbé  Desnoyers,  président  sorlant,  pour  le  zé.le 


-  207  - 

qa'il  a  mis  dans  la  direction  imprimée  aux  travaux  de  la  Société,  et 
four  les  nombreux  et  importants  services  qu'il  lui  a  rendus. 

La  Société  ordonne  que  le  vote  unanime  de  ses  remerctments 
soit  consigné  au  procés-verbal. 

—  Le  Secrétaire  lit  le  projet  de  Bulletin  pour  le  troisième  tri- 
mestre de  Tannée  1879. 

^  H.  Boucher  de  Molandon  commence  la  lecture  de  l'introduc- 
tion qu'il  a  écrite  pour  les  quarante  premiers  registres  des  comptes  de 
lilie  d'Orléans,  de  1393  à  U60. 


#«Tragea  oVèria  *  la  Société  mu  cours  4o  ^oatrlème 
trlmcslrc  de  ranoéc  t890. 


I.   —  PAR  LES  AUTEURS. 

M.  Fouqueteau.  —  Discoun  de  rentrée  de  la  Cour  d'appel  d^Or- 

M.  B.  Fillon.  —  Lettre  à  M.  Quicherat  sur  une  découverte  d'objets 
JAtt^oti  en  or,  faite  en  1759  dans  V étang  de  Nesmy  (Vendée). 

H.  L.  Jarry.  —  Dom  GéroUy  bénédictin  de  la  congrégation  de 
Saint-Uaur;  $a  vie  et  ses  travaux  liltéraireSy  d*après  sa  correspon- 
<•»«  inéiiu. 

M.  P.  de  Félice.  —  Denis  Papin^  de  Blois.  —  Conférence. 

".  G.  Vignat.  —  Cartnlaire  et  histoire  de  Vabbaye  de  Notre-Dame 
et  Bnugency. 

M.  le  Préfet  du  Loiret.  —  Conseil  général  du  Loiret^  session  ordi- 
sttirt  taoùt  1879. 

M.  le  Préfet  de  Loir-et-Cher.  —  Conseil  général  de  Loir-et- 
Chefy  session  faaût  1879. 

M.  Ath.  Renard.  —  Les  philosophes  et  la  philosophie;  hittoire, 
critique  et  doctrine. 


—  208  — 

M.  A.  Chérest.  —  Lûrekiprétre,  épigade  de  la  guerre  de  Ceni" 
Ans  au  XIV^  siècle. 


II.   —  PAR  LES  SOCIETES  SAVANTES. 

Amérique.  —  Central  Ohio  Association^  vol.  I,  part.  i. 

Amiens.  —  Bulletin  de  la  Société  des  antiquaire^t  de  Picardie^ 
année  1879,  no  2. 

Angleterre.  —  Transactions  of  the  historic  Sociely  of  Laneashire 
and  Chesitire,  1878-1879. 

Belgique.  —  Histoire  du  péage  de  VEscaut^  par  M.  Grangai- 
gnage. 

—  Annales  de  l'Académie  de  Belgique,  troisième  série,  1. 1,  II, 

m,  IV. 

—  Académie  f  archéologie  de  Belgique,  Bulletins^i^  série,  1  à  12; 
3«  série,  1,  2,  3. 

—  Revue  belge  de  numismatique^  35®  année,  1879. 

—  Introduction  à  la  bibliographie  de  Belgique, 

Bordeaux.  —  Société  archéologique  de  Bordeaux,  t.  V,  2*,  3", 
A^  fascicules. 

Boulogne-sur-Mer.  —  Mémoires  de  la  Société  académique  de 
Varrofidissement  de  Boulogne^ur^Mer^  t.  IX,  l^*  partie,  t.  III, 
2®  livr. 

Bourg.  —  Annales  de  la  Société  d'émulation  de  l'Ain^  12^  année, 
1879. 

Brives.  —  Statuts  de  la  Société  scientifique,  historique  et  archéolo- 
gique  de  la  Corrèze. 

—  Bulletins,  t.  1,  l«,  2%3«,  i*  livr. 

(iahors.  —  Bulletin  de  ta  Société  des  études  littéraireSf  sdentifiqueê 
et  artistiques  du  Lot,  t.  V,  1*^  et  2*  fascicules. 

Chartres.  —  Mémoires  de  la  Société  archéologique  d'Eure-et^ 
Loir,  n»  140. 

ChAteaudun.  —  Bulletin  de  la  Société  dunoise^  n^  42. 

Clermont.  —  Mémoires  de  l'Académie  des  edenees^  beUe$4eître$ 
et  arU  de  Clerwsont-Ferrand,  t.  XX,  1878. 


ComUnliiiP.  —  Recueil  lUt  natice*  et  mémoire»  de  ta  SoeUlé  flf 
théologiqiu  du  déparlement  de  Corutantitie,  X"  série,  9*  volume. 

Dijon.  —  Uétaoirei  de  l'Ai-adémie  de  Dijon,  3*  Gérie,  t.  V, 
(878-79. 

G«DéTe.  —  Mémoiret  de  la  Société  archéologique  de  Genive,  t.   XX, 
liir.  1. 
L.«  Mans.  —  Revue  hitlorique  et  arehéologitiiK  du  Maine,  t.  I  à  V. 

SuUelin    de  ta    Sonété  d'agricullure,    tciencei  et  arts  de  ta 

StrtJu,  1879-1880,  t.  XIX,  2»  série. 

L.aii^s.  —  Bulletin  de  la  Société  hiHorique  de  Langres,  I,  août 
1879. 

Marseille.  —  Répertoire  des  travaux  de  la  Société  de  ttalistique 
if  mr^Tteilte.  i.  XXXIX,  *«  de  la  8«  série. 

Moulins.  —  Bulletin  de  ta  So'nété  d'émulation  du  département  de 
tÂUi^.  t.  XV,  4»livraisoD. 

V^unur.  —  Annalet  de  la  Société  archéologique  de  Namur,  t.  XIV, 

ff  ajicy.  —  ISimoirei  de  l'Académie  de  Sfanitlas,  1878. 

Nice,  —  Société  centrale  d'agricullure,  elc.,  2*  période  décen- 
nale-,   année  1879. 

?:ajris.  —  Le  Cabinet  hittorique,  mat  et  juin,  juillet  et  août,  sep- 
wnbre  et  octobre  1879. 

—  BttlUtin  de  ta  Soaité  héraldique,  mai  1879. 

-  Hcmaaia,  n"  31,  32. 

—  Journal  dei  Sananti.  août,  septembre,  octobre  1879. 

-  Le  Globe,  3*  série,  t.  Il,  n"  2  et  3. 

—  Hevue  det  Sociétéi  tavanlei  dea  départements,  G"  série,  t.  VIII, 
«pWnitrre  et  octobre  1879,  7*  série.  1. 1.  1"  et  2"  livr. 

—  Polybiblion.  Partie  littéraire,  2*  série,  t.  X,  septembre,  octobre, 
narembre,  décembre.  Partie  technique,  juillet,  août,  septembre,  octo- 
Ère  et  novembre. 

—  BuUelin  de  la  Société  bibliographique,  décembre  1879. 

Fan.  —  Bulletin  de  la  Société  det  tciencet,  lettres  et  arti  de  Pau, 
3'  série,  t.  VU,  1879. 

PoiUers.  —  Bulletin  de  ta  Société  des  aniiquairet  de  l'Ouett, 
2*  et  3*  trimestres  1879. 


—  210  — 

Rouen.  —  Bulletin  de  la  eommiition  âet  antiqmléi  de  la  Seine- 
Inférieure^  t.  IV,  livr.  2  et  3. 

Tours.  —  Bulletin  de  la  Société  arehéologique  de  Teuraine,  t.  IV, 
1«^  et  2*  trimestres  1879. 

Valence.  —  Bulletin  de  la  Société  départementale  d'arehéolagie  et 
de  itatistique  de  la  Drôme^  année  1879,  51«  livraison. 

Valeneiennes.  —  Repue  agricole j  industrielle,  littéraire  et  arfw- 
Hque  de  Valenàenneê,  31*  année,  t.  XXXII,  juiUet  à  octobre  1879. 

m.    —  ABONNEMENTS. 

Bulletin  f  archéologie  »:hrétienne,  3*  série,  4*  année,  n^  2. 

Revue  historique^  4«  année,  septembre  et  octobre,  novembre  et  dé- 
cembre 1879. 

Revue  critique,  no*  34  i  51. 

Revue  f  Alsace,  t.  VIII,  de  juillet  à  décembre  1879. 

BuUetin  de  la  Société  des  archives  de  la  Saintonge  et  de  FAuniSj 
1879. 


Membre  litulaire  résidant. 
M.  Octave  Raguenet  de  Saint- Albin,  arcbiviste-paléographe. 

Membres  cofrespondanis. 

M.  DoRANGE,  curé  d'Izy. 

M.  Fr.  BoNNARDOT,  archiviste-paléograpbe,  attaché   aux  travaux 
historiques  de  la  ville  de  Paris. 


ORLéAHft,  IHP.   DB  O    J400B,  r.U>ITIIB  ftAlUT-tTIERIIB,  k. 


Moite  Bureau  et  Moulin  de  l'Hôpital . 


Motte  Bureau  ef  Moulin  iel'Hopiial. 


Criéajis.hisrpvner  .'; 


BULLETIN 


DB  LA  SOGIETB 


ARCHÉOLOGIQUE  ET  HISTORIOUE  DE  L'ORLÉANAll^ 


N^  104. 


PREMIER  TRIMESTRE  DE  1880. 


LISTE 
m  UIBHS  M  Li  SOCIÉTÉ  iBGHÉOlOGIQUE  ET  HISTORIQUE  DE  L'ORLÉUilS 


MEMBRES  HONORAIRES  DE  DROIT. 

.   le  Général  commaDdaDt  à  Orléans  le  ^  corps  d'armée. 
le  premier  Président  de  la  Cour  d'Orléans, 
le  Préfet  da  Loiret, 
le  Préfet  de  Loir-et-Cher, 
le  Préfet  d'Eure-et-Loir. 
l'Ëfèque  d'Orléans. 
l'ËTèqoe  de  Blois. 
l'Ëf  èqae  de  Chartres, 
le  Maire  d'Orléans. 

MEMBRES  HONORAIRES  ËLUS. 

1859  MM.   Ublisle  (Léopold),  membre  de  l'Institut,  administrateur  gé- 
néral de  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

LONGPERIBR  (de),  membre  de  l'Institut,  à  Paris. 

QoiCBEBAT  (Jules),  directeur  de  l'École  des  chartes,  vice-pré- 
sident du  Comité  des  travaux  historiques. 

BDULRIM  H*  104.  4tf 


—  212  — 

486t  MM.  Egger,  membre  de  rinsUtat,  à  Paris. 

4863  Chabodillet,  conservaiteor  au  département  des  médailles  et 

antiques  de  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

iSfô  Grandperret,  ancien  garde  des  sceaux,  sénateur,  à  Paris. 

1868  Renier  (Léon),  membre  de  llnstitut,  vice-président  du  Comité 

des  travaux  historiques  et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

4869  WiTTE  (de),  membre  de  Tlnstitut,  à  Paris. 

1873  Blanc  (Charles),  membre  de  Unstilut,  à  Paris. 

1874  RoziÈRE  (de),  membre  de  l'Inf^titut,  à  Paris. 

Barthélemt  (Anatole  de),  membre  du  Comité  des  travaux  his- 
toriques et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

1875  Wallon,  ancien  ministre  de  Tlnstruction  publique*,  secrétaire 

perpétuel  de  TAcadénne  des  inscriptions  et  belles-lettres,  à 
Paris. 

Jourdain,  membre  de  Tlnstitut,  à  Paris. 

Mantellier,  conseiller  à  la  Cour  de  cassation,  à  Paris. 

MEMBRES  TITULAIRES  RÉSIDANTS  (4). 

1849  MM.   *■  Desnoters,  vicaire  général,  membre  de  la  Société  des  sdenoes, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

1352  Chouppe,  professeur  de  dessin  au  lycée. 

Tranchau,  inspecteur  honoraire  d*Académie. 

1854  Imbault,  architecte. 

1855  Boucher  de  Molandon,  correspondant  du  Ministère  de  l'instruc- 

tion publique ,  membre  de  TAcadémie  de  Sainte-Croix  d*Oriéans. 

4857  Baguenault  de  Viéville,  président  de  la  Société  d*agriculUire, 

sciences,  belles-lettres  et  arts  d*Orléans. 

CoLLiN,  ins|>ecteur  général  des  ponts  et  chaussées,  membre  de 
l'Académie  de  Sainte-Croix  et  de  la  Société  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

Petau,  ancien  député,  membre  du  Conseil  général  du  L.oiret. 

LoiSELEOR,  bibliothécaire  de  la  ville,  correspondant  du  minis- 
tère de  l'Instruction  publique,  secrétaire  général  de  la  Société 
des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

t860  Basseville,  avocat,  membre  de  \^  Société  des  sciences,  belles- 

lettres  et  arts  d'Orléans. 

Gastines  [Léonce  de),  ancien  élève  de  l'École  des  chartes, 
membre  de  l'Académie  de  Sainte-Lroix. 

I8C0  ViGNAT  ,GasloD). 

4864  Pibrac  (A.  DU  Faur  de),  membre  de  la  Société  des  sciences,  heMes- 

lettres  et  arts  d'Orléans  et  de  rAcadémie  de  Sainte-Croix. 

4  865  J ARRY  (  Louis),  avocat,  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles- 

lettres  et  arts  d'Orléans  et  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

^868  Bbaocorps  (Maxime  de),  ancien  élève  de  l'École  des  chartes, 

membre  de  l'Académie  de  Sainie-Croix. 

(t)  1.08  noms  des  membres  (undatcurs  sont  précédés  d*un  astérisque.  —   Les 
autres  membres  sont  inscrits  à  la  data  de  leur  admission. 


—  213  — 

MM.  ByiCDBHAULT  DE  PocHissB  (GiisUt«h  docleur  èip-leures,  dKmbre 
de  rAcadéotie  de  Sainte-Croix. 

BucHET,  afoué  à  la  Cour  d'appel. 

ROf.BETniE  (Maiime  de  la),  membre  de  la  Société  des  scieDces, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans  et  de  l'Académie  de  Saiote-Croii . 

1871  Patbon  (abbé),  cbanoine. 

Dr  Patat,  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles-lettres  et 
arts  d'Orléans. 

1873  CocuARD  (abbé),  membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

1875  Vadzellbs  (Ludovic  de),  conseiller  honoraire  à  la  (^ur  d'appel 

d*Orléans,  membre  de  l'Acad^'mie  de  Sainte-Cioix  et  de  la 
Société  des  siences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléaus. 

1176  Baillet,  ancien  élève  de  l'École  des  chartes,  membre  de  la 

Société  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

DoiNEL,  archiviste  du  Loiret. 

*  BiMBENET  (Eug.),  vice-président  de  la  Société  d'agriculture, 
sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

Baillt,  professeur  au  lycée,  membre  de  la  Société  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

1977  GiRAUD,  conseiller  à  la  0>ur  d'appel  d*Orléans. 

Danton,  cher  de  division  à  la  Préfecture  du  Loiret. 

1878  Datoost  (Emile),  membre  de  la  Société  d'agriculture,  sciences, 

belles- lettres  et  arts  d'Orléans. 

4879  0.  Raguenbt  db  Saint-Albih,  ancien  élève  de  l'École  des  chartes. 

MEMBRES  TITULAIRES  NON  RÉSIDANTS. 

1849  MM.  DupRÉ,  ancien  bibliothécaire  de  la  ville  de  Blois,  correspon- 
dant du  ministère  de  l'instruction  publique,  à  Bordeaui. 

CossoN  (abbé),  curé  de  Boy  nés  (Loiret). 

4851  MaItre  (abbé),  curé  de  Ck)nrtempierre  (Loiret). 

Marchand,  correspondant  du   ministère  de  l'iustruction   pu- 
blique, à  OuKouer-sur-Trézée  (Loiret.) 

Delaune,  avoué  à  Romorantin. 
1854  Ballot,  médecin  à  Montargis. 

Laurand  (Jules),  au  château  des  Montils  (Loir-et-Cher). 
1897  Saint-Laciier  (de),  maire  de  Chartres. 

1858  Demersat  (Alfred),  à  La  Chapelle-sur- A veyron  (Loiret). 

1859  TouB  (de  la),  percepteur  à  Naocray  (Loiret). 

1860  Lallier  (Henry),  médecin  à  Étampes. 

1862  Pillard,  médecin  à  Ladon. 

1865  DE8ERVILLIEB8  (comto  de),  au  ch&teau  de  Mézières,  par  Lunay 

(Loir-et-Cher). 

1864  Parseval  (de),  au  ehftteau  de  Cheyilly  (Loiret). 

1867  CouRCT  (marquis  de),  au  château  de  Cléreau,  h  Snlty-Ia-Chapelle 

(Loiret). 
1870  Mauldk  (de),  archiviste  paléographe,  ancien  sous-préfet,  an 

chftteau  de  Flottin,  près  Boisoommun. 


—  214  — 

1872  MM.  Rancourt  de  Mimerand  (Achille  de),  à  Cernoy  (Loiret). 

f873  Vernon  (comte  de),  à  Gléry  (Loiret). 

ÂBOViLLB  (vicomte  d'),  ancien  député,  an  cb&teao  de  RouYiUo, 
près  Malesherbes  (Loiret). 

Clooet,  à  Boulogne-snr-Seine,  rue  Escudier,  7  Mf. 

Filleul  (Edmond  >,  à  Montbouy  (LoiretS 

4874  FoucHER  (1  abbé),  curé-doyen  de  Meuog  (Loiret). 

1876  Jahan  (Henri),  ancien  auditeur  au  Conseil  d*Ëtat,  au  chftteau  des 

Gauchers,  Bionne  (Loiret). 

Harcourt  (comte  Bernard  d'),  ancien  député  du  Loiret,  me 
Grenelle--Saint-Germain,  à  Paris. 

Chasseval  (Henri  de>,  au  cb&teau  delà  Bussière  (Loiret). 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  FRANÇAIS. 

i849  MM.  Cbateauneuf,  curé  de  Bielles  (Basses-Pyrénées). 

1850  DuvAL  J'abbé),  à  Amiens. 

CouRMONT,  ancien  directeur  des  beaux-arts,  à  Cannes  (Var). 
Smith  (Valentin),  maire  de  Trévoux  (Ain). 

1851  Caqueray  (vicomte  de),  au  château  de  la  Salle,  près  Sanmar. 

1852  MouTiÉ,  prt^ident  de  la  Société  archéologique  de  Rambouillet. 

Prou,  président  du  tribunal  de  Tonnerre  (Yonne). 

GiRAKDOT  \baron  de),  ancien  secrétaire  général  de  la  préfec- 
ture, a  Fonteuay,  près  Ferrièrcj»  (Loiret). 

MOHiN  ^llenri),  à  Lyon. 

Raoul-Doval,  premier  président  honoraire  de  la  Cour  d*appel 
de  Bordeaux,  16,  rue  Jean-Goujon,  à  Paris. 

Corrlet  (Pabbé  G.},  chanoine,  directeur  de  la  Revue  de  VArt 
chrétien,  à  Versailles. 

1H56  Barthéleht  (Edouard  de),  membre  du  Comité  des  travaux  bis- 

toriques  et  de^  sociétés  savantes,  à  Paris. 

Lacroix,  à  Màcon. 

1S58  Renard,  ancien  dt^puté,  à  Bourbonne-les-Bains  (Haute-Bfame). 

Clair,  Président  de  la  Commission  archéologique  d'Arles,  à  Arles. 

1860  Lenormant  (François;,  professeur  d'archéologie  à  la  Biblio- 

thèque llationaU^ 

1861  Baudry  l'abbé),  curé  du  Bernard  (Vendée). 

1863  Mallet,  à  Amiens. 

1864  Rey,  de  la  Société  des  antiquaires  de  France. 

1868  Geslin,  anCiCn  attaché  au  musée  des  antiques  du  Louvre,  à  l^ris. 

1869  Ruelle,  attaché  à  la  bibliothèque  des  Sociétés  savantes,  au  mi- 

nistère de  l'instructiun  publique. 

1870  PÉROT,  membre  de  la  Société  d'émulation  de  l'Allier  (Moulins). 

1873  CHOLLET(Airred), ancien  maire  de SaintrFirmin-sur-Loire (Loiret). 
Ducuatead  (l'abbé),  curé  de  Chécy  (Loiret). 

GouRDON,  à  Malesherbes  (Loiret). 


—  215  — 

1874  MM.  Bbauvillieiis  (Maxime),  ofOcier  d'instruction  publique,  à  Mar- 

cilly-le-Hayer  (Aube). 

1875  Salies  (de),  membre  de  la  Société  archéologique  du  Vendômois, 

à  Paris. 

LoREAU,  à  Briare  (Loiret). 

Martellière,  juge  d'instruction,  à  Pitbiviers. 

1876  La  Coimnunauté  des  PP.  Bénédictins  de  Saint-Benolt-sur-Loire 

et  la  maison  mère. 

R4TB0iif  (l'abbé),  euré  de  Montigny  (Loiret). 
Berthon  (l'abbé),  vicaire  de  Ck)urtenay  (Loiret). 
Morillon,  rue  Marie-Louise,  9,  à  Paris. 
FcLiCE  (Paul  de),  pasteur  à  Mer  (Loir-et-Cher). 
AuDOUARD  (l'abbé),  curé  de  Trinay. 

1877  Michel  (Edouard),  membre  correspondant  de  ia  Société  na- 

tionale des  antiquaires  de  France,  h  Lyon. 

Boucher  d'Argis,  membre  titulaire  de  l'académie  de  Rouen. 

Lafenestre  ((îeorges),  chef  de  bureau  à  la  division  des  beaux- 
arts,  mmistère  de  Tinstruction  publique,  à  Paris. 

1878  Amelot,  curé  d'Ormes  (Loiret). 
Chagot  (Ludovic). 

t879  Le  Rot,  avoué  ài  Montargis  (Loiret). 

Thomas,  directeur  de  l'École  professionnelle  à  Montargis  (Loiret). 
Lavallière  (de),  directeur  d'assurances  à  Blois. 

COURTIII. 

Le  Boutellier,  ancien  député,  rue  du  Regard,  3,  à  Paris. 

Hauvette,  bibliothécaire  de  l'Université. 

DoRAiiGE,  curé  d'izy. 

BoMNARDOT,  ancien  élève  de  l'École  des  chartes  et  de  l'École 
des  hautes  études,  avenue  Victoria,  1,  à  Paris. 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  ÉTRANGERS. 

IS49  MM.  Morbl-Fatio,  conservateur  du  musée  de  Lausanne  (Suisse). 

Marmol  (Eugène  del),  président  de  la  Société  archéologique  de 
Namur. 

I85i  Chalon  (Renier),  président  de  la  Société  de  numismaticpie  b(>lge« 

rue  du  Trône«  113,  à  Bruxelles. 

L'ÉvÊQUE  DE  Bethléem,  abbé  de  St-Maurice-en-Valais  (Suisse}. 

KoHNE  (de),  secrétaire  de  la  Société  impériale  d'archéologie  de 
Saint-Pétersbourg . 

Roach-Smitu  (Charles),  à  Londres. 

ibia  Hif  1ER  (Alphonse),  professeur  de  droit,  à  Bruxelles. 

SOCIÉTÉS  CORRESPONDANTES. 

SOCIÉTÉS  FRANÇAISES. 

Abbe ville.  —  Société  d'émulation. 

Agen.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Agen. 


—  216  — 

Alby.  —  Société  archéologiqae  de  Ttra-et-Garonne. 

Amiens.  —  Société  des  Antiquaires  de  Picardie. 

àng^ers.  ~  Société  d'Agricalture,  Sciences  et  Arts. 

Angers.  —  Société  acadénniquc  de  Maine-et-Loire. 

Angoulême.  —  Société  archéologique  de  la  Charente. 

Arras.  —  Acadénnie. 

Atitun.  — >  Société  éduenne. 

Auxerre.  —  Société  des  Sciences  historiques  et  naturelles  de  l'Yonne. 

Beau  vais.  —  Société  académique  d'Archéologie,  Sciences  et  Beaux-Arts  du 
df'partement  de  TOise. 

Belfort.  —  Revue  d'Alsace. 

Besançon.  —  Société  d'Émulation  du  Doubs. 

Béziers.  -  Société  archéologique. 

Blois.  —  Société  des  Sciences  et  Lettres. 

Bordeaux.  —  Commission  historique  de  la  Gironde  (1874) 

Bordeaux.  —  Société  archéologique  (1874). 

Boulogne-sur-Mer.  —  Société  académique. 

Bourg.  —  Société  d'Émulation  de  l'Ain. 

Bourges.  —  Société  des  Antiquaires  du  Centre.  • 

Caen.  —  Société  des  Antiquaires  de  Normandie. 

Gahors.  —  Société  des  études  littéraires,  scientifiques  et  artistiques  du  Loi. 

Castres.  —  Sodété  des  lettres,  sciences  et  arts. 

Chalon-sur-Saône.  —  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie. 

ChftIons-sur-Marne.  -  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  hi  Marne. 

Chambéry.  —  Société  archéologique  savoislenne. 

Chambéry.  —  Académie  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  de  Ssfoie  (1873). 

Chartres.  —  Société  archéologique  d'Ëure-et-Loir. 

Ch&tcandun.  —  Société  archéologique  dunoise. 

Châleau-ïliierry.  —  Société  historique  et  archéologique. 

Cherbourg   —  Société  académique. 

Clermont-Ferrand.  —  Académie  des  Sciences  et  Belles-Lettres. 

Constanline  (Algérie).  —  So<iét«^  archéologique. 

Dijon.  —  Académie  des  Sciences,  Arts  et  Belles-Lettres. 

Dijon.  —  Commission  des  Antiquités  de  la  C6te-d*0r. 

Douai.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  du  Nord. 

Draguignan.  —  Société  des  Études  scientifiques  et  littéraires. 

Cuérct.  —  Société  des  sciences  naturelles  et  archéologiques  de  la  Creusa. 

Langres.   —  Société  historique  et  archéologique. 

Le  Havre.  —  Société  hàvraise  d'études  diverses. 

Le  Mans    -  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  la  Sarthe. 

Lille.       Commission  historique  du  département  du  Nord. 

Limoges.  —  Société  archéologique  du  Limousin. 

Lons-le-Saulnier.  —  Société  d'Émulation  du  Jura. 

Lyon.  —  Académie  des  Sciences,  Lettres,  etc. 

Lyon.  -  Société  historique  et  archéologique. 


—  317  - 

Lyon.  —  Société  littéraire. 

lUicon.  ~  Académie. 

Marseille.  —  Société  de  Sutistiqae. 

Melon.  ~  Société  archéologique . 

Metz.  —  Académie. 

Montl>éliard.  -  Société  d'Émulation. 

Montpellier.  —  Académie  des  Sciences  et  Lettres. 

Moulina.  —  Société  d'Émulation  du  département  de  TAllier. 

Nancy.  -    Société  d'Arcbéologie  lorraine. 

Nantes.  —  Société  académique  de  la  Loire-Inférieure. 

Nevers.  -   Société  nivernaise. 

Nice.  —  Société  des  Lettres,  Sciences,  etc.,  des  Alpes-Maritimes. 

Nlmrs.  —  Académie  du  Gard. 

Oiléans.  ~  Sociéié  d'Agriculture,  Sciences,  Belles- Lettres  et  Arts. 

Oriêans.  —  Académie  de  Sainte-Croix. 

Paris.  -  Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres. 

Paris.   -  Société  des  Antiquaires  de  France. 

Paris.  —  Société  de  THistoire  de  France. 

Paris   —  Société  française  de  Numismatique  et  d'Archéologie. 

Pau.  —  Société  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  (1873). 

Poitiers.  —  Société  des  Antiquaires  de  TOuest. 

Pont  -à-Mousson.  '—  Société  pfailotecbuique. 

Rambouillet.  —  Société  archéologique. 

Rbodez.  —  Société  des  Lettres,  Sciences  et  Arts  de  TAveyron. 

Rouen.  -  Académie  des  Sciences,  Lettres  et  Arts. 

Rouen.  —  Commission  des  Antiquités  de  la  Seine-Inférieure 

Saint-Omer.  -  Société  des  Antiquaires  de  la  Morinie. 

Saintes.  —  Archives  historiques  de  la  Saintonge  et  de  PAunis. 

Senlis.  —  Comité  archéolo$:ique. 

Sens.  —  Société  archéologique. 

Soissons.  —  Société  archéologique. 

Tarbes.  —  Société  académique. 

Toulon.  —  Société  des  Sciences,  Bel  les- Lettres  et  Arts  du  Var. 

Toulouse.  —  Société  archéologique  du  midi  de  la  France. 

Tours.  —  Société  archéologique  de  la  Toiiraine. 

Valence.  —  Société  d'Archéologie  et  de  Statistique  de  la  Drôme. 

Vatenciennea.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts. 

Vannes.  —  Société  polymathique  du  Morbihan  (1873). 

Vendôme.  —  Société  archéologique  du  Vendômois. 

SOCIÉTÉS  ÉTRANGÈRES. 

Anvers.  -  Académie  d'Archéologie  de  Belgique. 
Bruxelles.  -  Commission  royale  dArebéologie. 
Kruxelles.   -  Société  de  Numistnatique  belge. 


—  218  — 

Christiania.  —  Université  royale  de  Norvège. 

Genève.  —  Société  de  Géographie. 

Genève.  —  Institut  national  genevois. 

Genève.  -  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie. 

GorliU  (Prusse).  —  Université. 

Liège.  —  Institut  archéologique  liégeois. 

Liverpool.  —  Société  historique. 

Lund  (Suède).  —  Universitas  Lundensis. 

Luxembourg.  —  Société  archéologique  et  historique. 

Namur.  —  Société  archéologique. 

Saint-Pétersbourg.  —  Commission  archéologique. 

Tongres  —  Société  des  Sciences  et  Lettres  du  Limbourg. 

Vienne  (Autriche).  —  Institut  géographique. 

Washington.  —  Stmithsonian  institution. 

Zagreb.  ~  Société  archéologique  croate  de  Zagreb. 

BIBLIOTHÈQUES  QUI  REÇOIVENT  LES  PUBLICATIONS. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  d'Orléans. 

La  bibliothèque  de  la  Cour  d'appel  d'Orléans. 

La  bibliothèque  du  grand  Séminaire  d'Orléans. 

La  bibliothèque  du  petit  Séminaire  de  La  Chapelle-Saint -Mesmin. 

La  bibliothèque  du  petit  Séminaire  de  Sainte-Croix. 

La  bibliothèque  des  Pères  de  la  Miséricorde,  à  Saint-Euverte,  Orléuis. 

La  bibliothèque  administrative  de  la  Préfecture  du  Loiret. 

La  bibliotbèrne  des  employés  du  Loiret. 

La  bibliothèque  du  Lycée  d'Orléans. 

La  bibliothèque  de  l'École  normale  primaire  du  Loiret. 

La  bibliothèque  de  la  réunion  des  officiers  d'Orléans. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Montargis. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Blois. 

La  bibliothèque  publique;  de  la  ville  de  Chartres. 

La  bibliothèque  Mazarine  (Paris). 

La  bibliothèque  de  l'Université  de  France,  à  la  Sorbonne  (Paris). 

La  bibliothèque  de  la  Société  de  l'histoire  de  France  (Paris.) 

COMPOSITION  DU  BUREAU  DK  LA  SOCIÉTÉ  POUR  L'ANNÉE  18S0. 

Président.  —  M.  E.  Bimbenet. 

Vice-Président.  -  M.  G.  BagiI^nault  de  Pughessk. 

Secrétaire.  —  M.  L.  Jarrt. 

Vice-Secrétaire- Archiviste.  —  M.  Patay. 

Trésorier,  —  M.  Baillet. 

Commission  des  publicalions*    —   MM.  Maxime  de    la   Rochbterie, 
Danton  et  Doinel. 


—  219  — 


Préiidence  de  M.  Bimbenet,  préiident. 

M.  le  Président  rend  compte  des  volumes  reçus  et  en  particulier 
de  Touvrage  intitulé  :  Une  vieille  ville  normande^  hiftaire  de  Caude- 
beCy  dont  l'auteur  est  M.  de  Maulde,  membre  correspondant  de  la 
Société. 

—  M.  l'abbé  Desnoyers,  président  sortant,  fait  une  lecture  dans 
laquelle  il  présente  l'historique  de  la  Société  durant  les  trois  années 
de  sa  gestion.  L'impression  au  Bulletin  du  rapport  de  M.  Desnoyers 
est  votée  par  acclamation. 

Messieurs, 

Appelé  par  votre  confiance  à  présider  depuis  trois  ans  vos 
réunionSy  je  n'ai  pu  vouloir  retourner  à  la  simplicité  de  collè- 
gue sans  me  demander  si  la  route  des  trois  années  avait  été  de 
quelque  profit  pour  notre  Société,  et  si  je  léguais  à  mon  succes- 
seur un  héritage  dont  ni  vous  ni  moi  avions  à  nous  inquiéter. 
Je  me  suis  donc  fait  un  devoir  de  ressaisir  les  jours  dont  les 
traces  vivent  encore,  et  de  voir  si  je  pouvais  vous  en  parler  avec 
assurance  et  sans  mériter  vos  blâmes  ou  votre  silence. 

Je  puis  vous  dire  tout  de  suite  que  mon  voyage  rétrospectif 
ne  m'a  procuré  aucun  mécompte,  que  je  vous  y  ai  tous  reconnus 
avec  ¥08  habitudes  de  travail  et  d'amour  de  notre  Orléanais. 
Vous  avez  continué  à  vaillamment  soutenir  les  traditions  d'un 
passé  qui  compte  déjà  de  longs  jours  :  1849  et  1879  peuvent  se 
donner  la  main  et  se  regarder  avec  une  fierté  légitime.  Vos  re- 
gistres témoignent  de  votre  assiduité  aux  séances  ;  vos  Bulletins 
montrent  l'intérêt,  la  gravité,  le  savoir  des  réunions  ;  les  deux 
derniers  volumes  des  Mémoires  y  XV,  XVI,  disent  votre  érudi- 
tion et  ¥00  intelligentes  recherches. 


—  «0  — 

Ce  que  vous  n'avez  pas  oublié,  car  cet  oubli  pour  les  fils 
d'Orléans  est  impossible  et  ne  leur  sera  jamais  reproché,  j'en 
suis  convaincu,  dans  les  incalculables  distances  de  l'avenir,  c'est 
la  personne  de  Jeanne  d'Arc,  personne  qui,  comme  toutes  les 
grandes  ligures  de  l'histoire,  a  le  glorieux  privilège  de  rendre 
inépuisable  le  travail  des  historiens  et  du  génie  des  arts. 
M.  Doinel  a  contemplé  cette  noble  ûgure  et  l'a  entourée  de  sa 
science  avec  la  résolution  de  lui  consacrer  sans  repos  ses  babi- 
les  et  infatigables  recherches.  Il  n'a  pas  été  le  seul  écrivain  dans 
cette  glorification  de  notre  incomparable  Jeanne,  et  chaque  fois 
qu'il  aura  un  compagnon  d'études,  vous  applaudirez  de  tout 
cœur  au  travailleur  et  au  Français,  car  vous  savez  que  dans 
l'histoire  de  Jeanne  il  ne  s'agit  pas  seulement  de  notre  ville, 
mais  de  la  France  entière  alors  renfermée  dans  nos  murs,  et  qui 
aurait  disparu  avec  nous  dans  les  lois,  les  mœurs  et  les  habi- 
tudes des  oppresseurs  étrangers. 

Il  est  dans  les  tristes  nécessités  de  la  nature  humaine  que  ses 
passions  ne  soient  jamais  en  repos,  et  la  Providence,  en  délivrant 
notre  pays  de  la  domination  étrangère,  ne  pouvait  vouloir  qu'il 
fût  exempt  des  agitations  et  des  troubles  occasionnés  par  l'irré- 
médiable affaiblissement  de  notre  première  \ie  sur  la  terre,  libre 
aux  rêveurs,  aux  utopistes  de  chercher  les  introuvables  moyens 
de  fonder  une  paix  assurée  entre  nations  et  sociétés.  Six  mille 
ans  d'expérience  démentiront  toujours  et  ces  espérances  et 
ces  tentatives.  L'excellent  travail  de  notre  collègue,  M.  Jarry, 
sur  les  Suites  de  la  Fronde  dans  VOrléayiais  en  est  une 
nouvelle  preuve  :  grands  seigneurs  et  sabotiers  ont  uni  leurs 
efforts  dans  notre  province  pour  y  combattre  l'autorité  royale,  et 
cet  épisode,  jusqu'alors  presque  entièrement  inconnu,  est  ra- 
conté par  M.  Jarry  en  quelques  pages  pleines  d'intérêt,  de 
savoir  et  d'élégance,  qui  donnent  le  regret  que  cette  insurrec- 
tion n'ait  pas  été  plus  longue,  afin  que  son  récit  fût  également 
plus  étendu. 

Moins  belliqueux  que  M.  Jarry,  notre  collègue,  M.  Patay,  est 
entré  dans  les  voies  pacifiques  de  la  description.  Au  premier 
nous  décernerons  la  couronne  du  laurier  des  combats,  au  se- 


—  221  — 

OKid  celle  de  Tolivier  de  la  paix.  Quelle  est  la  meilleure?  Jus- 
qu'à votre  jugement,  unissons-les  toutes  les  deux,  et  regardons* 
les  pour  nous  animer  au  travail  qui  charme  les  loisirs  et  honore 
le  pays. 

Le  pays  doit  effectivement  beaucoup  à  M.  Patay  ;  l'objet  de 
son  livre  sur  Les  Enseignes  orléanaises  frappera  légèrement 
un  esprit  superficiel,  mais  vivement  un  lecteur  sérieux,  celui 
qui  attache  du  prix  aux  mœurs  locales,  aux  ^habitudes  des  ancê- 
tres, et  cette  impression  sera  d*autant  plus  forte  qu'à  ses  patien- 
tes et  habiles  recherches  M.  Patay  a  su  joindre  une  autre 
séduction,  celle  d'un  beau  livre  dont  la  splendeur  typographi- 
que est  remarquable  et  qui,  par  les  eaux-fortes  dues  à  l'habi- 
leté de  notre  collègue,  M.  Davoust,  se  donnera  une  place  bien 
acquise  dans  la  bibliothèque  de  l'antiquaire,  de  l'artiste  et  du 
bibliophile. 

M.  Patay  s'était,  au  reste,  préparé  la  main,  pour  ce  beau  tra- 
vail, par  son  compte-rendu  de  l'exposition  rétrospective  de 
1876.  Vous  en  avez  entendu  avec  jouissance  la  description  dé- 
taillée dans  plusieurs  de  nos  réunions,  et  c'était  vraiment  bon- 
heur de  revoir  passer,  sous  la  plume  savante  de  notre  collègue, 
ces  nombreux  objets  qui,  durant  un  mois  entier,  ont  charmé 
nos  regards  et  montré  qu'Orléans  ne  le  cède  à  aucune  autre 
ville  en  trésors  d'art  et  en  richesses  historiques. 

Puis,  sans  nous  faire  oublier  ses  deux  compagnons  d'étude,  est 
arrivé  un  autre  collègue  sortant  tout  poudreux  des  archives  de 
Beaugency,  mais  commandant  le  respect  et  la  louange  par 
cette  noble  poussière  qui  vaut  bien  celle  des  combattants  de 
l'arène,  immortalisés  par  Horace  : 

Non  indecoro  pulvere  sordidos. 

Ne  secouez  pas  cette  précieuse  poussière,  notre  savant  collègue; 
le  ruban  des  honneurs  couvre  souvent  le  vide.  Votre  poussière  à 
vous  est  une  vraie  gloire  que  nous  vous  envions  ;  ne  la  porte  pas 
qui  veut,  et  n'enfante  pas  qui  veut  le  riche  in-4^  dont  il  a  été  dit, 
vous  le  savez,  et  il  est  bon  de  le  redire,  qu'il  est  plus  qu'un  livre  : 


-  222  — 

c'est  un  monument.  Enfoncez-vous  donc  plus  que  jamais  dans 
les  nécropoles  du  passé  ;  à  chacun  de  vos  retours  nous  vous 
dirons  : 

Egisti  monumentum  œre  perennius  (1). 

Combien  nos  séances  ont  été  animées  par  les  travaux  de  nos 
collègues  Bimbenet,  de  Rancourt,  Cochardy  Danton,  Davoust, 
TranchaUy  de  Feiicê,  De  la  Rocheterie,  et  combien  souvent  nous 
avons  regretté  que  les  heures  s'écoulassent  si  rapidement,  et 
que  l'inexorable  pendule  nous  contraignit  à  lever  la  séance  ! 

Je  vous  ai  tous  vus  de  vaillants  ouvriers,  d'intelligents  audi- 
teurs ;  tous  surtout  vous  avez  été  les  protecteurs,  les  défen* 
senrs  de  la  salle  des  Thèses  qui  vous  devra  sa  conservation.  Vos 
successeurs  rediront  vos  constantes  sollicitudes  pour  cet  incom- 
parable monument,  une  des  splendeurs  de  la  cité,  et,  quand  cela 
est  devenu  nécessaire,  les  sacrifices  que  votre  générosité  s'imposa 
pour  assurer  l'existence  du  lieu  qui  abrita  tant  de  science  et 
couvrit  l'Europe  de  ses  glorieux  disciples. 

A  la  joie  de  voir  que  ces  trois  années  ont  été  si  pleines,  si 
abondantes,  se  joint  cependant  une  tristesse  que  vous  partage- 
rez. Trois  places  sont  vides  des  collègues  qui  les  occupaient  : 
MM.  Pierre,  Bouloy,  de  Torquat  nous  ont  quittés  après  avoir 
été  justement  appréciés  par  vous.  Leurs  successeurs  nous  per- 
mettront de  dire  que  nous  ne  les  oublierons  pas,  et  qu'en  tra- 
çant leurs  biographies  nous  avons  voulu  exprimer  de  sincères 
et  constants  regrets.  C'était  justice  à  rendre  à  leur  mémoire, 
ainsi  qu'à  celle  de  notre  correspondant,  M.  Guiot,  qui  laisse  en- 
core dans  no^  âmes  un  souvenir  tout  à  la  fois  rempli  de  charme 
et  d'amertume. 

Je  vous  remercie  d'avoir  accepté  ma  présidence  durant  ces 
trois  années  où  votre  bienveillance  m'a  constamment  encouragé 
et  vos  lumières  toujours  éclairé.  J'ai  toujours  voulu  voir  en 
vous,  et  peut-être  y  ai-je  réussi,  plus  que  des  collègues  et  des 

(i)  Horace,  0(/t\N,  Itv.  m,  24. 


—  223  — 

ec»npagnons  de  travail  ;  j*ai  voulu  voir  des  amis  allant  au  même 
but,  agissant  dans  la  même  pensée,  celle  de  l'honneur  du  ber- 
ceau et  le  développement  de  la  science  d'un  passé  que  nous  de- 
vons étudier  sans  crainte,  car  nous  y  trouverons  la  gran- 
deur, le  travail  et  l'amour  de  tout  ce  qui  est  beau,  noble  et 
utile. 

Je  vous  remercie  d'avoir  confié  la  direction  de  notre  chère 
Société  à  l'un  de  ses  fon<lateurs,  que  son  goût  pour  les  études 
du  passé  et  sa  longue  expérience  des  affaires  indiquaient  à  votre 
ehcnx.  Près  de  lui  vous  avea  placé  un  collègue  dont  la  plume, 
l'intelligence  et  les  qualités  vous  étaient  bien  connues.  Lorsque 
nos  travailleurs  revenaient  des  séances  de  la  Sorbonne,  ils  nous 
apportaient  les  aimables  plaintes  des  maîtres  de  la  science  de 
ne  pas  voir  notre  S')ciété  se  rajeunir,  et  leurs  espérances  d'un 
prompt  rajeunissement.  Vous  avez  écouté  ce  désir,  et  comme  il 
était  d'accord  avec  vos  pensées,  votre  choix  a  été  rapide  et  heu- 
reux. Vous  pourrez  donc.  Monsieur  le  Vice-Président,  aller  fière- 
ment à  Paris  représenter  vos  collègues  et  braver  avec  confiance 
les  regards  de  nos  chefs  dans  les  sciences  historiques.  Vous  leur 
direz  que  nous  possédons  maintenant  la  maturité  et  la  majesté 
des  cheveux  blanchis  dans  l'étude,  la  fraîcheur  et  la  force  de  la 
jeunesse  ornée  d'intelligence. 

Je  vous  remets  maintenant,  Monsieur  le  Président,  le  gouvernail 
de  la  Société;  que  le  ciel  soit  pour  vous  sans  orages,  l'air  par- 
fumé et  les  flots  d'azur  1  Devenu  simple  marin,  je  serai  heureux 
d'assister  au  cours  de  votre  voyage,  de  vous  aider  en  votre  dé- 
vouée direction,  et  de  dire  bien  souvent  avec  tous  les  nauto- 
niers,  mes  compagnons  de  rame,  sur  votre  vaisseau,  ces  beaux 
vers  du  poète  d'Auguste  : 

Sic  te  diva  potens  CyprU 
Sic  fratres  Helenœ  lucida  sldera, 
Ventorum  quœ  regat  paler. 


Navis,  quœ  tibi  creditum, 
Debes  Vinfilium,  finibus  atticis 
Reddas  itwolumem  precor  / . . . 

(HOR.,  Carm,j  1. 1,  od.  3.) 


—  SB4  — 

—  M.  Bwdier  de  Molandon  termise  b  leetiire  de  son  inlrtdiie- 
tion  aux  comptes  de  ville,  dont  il  fera  coatinuer  h  copie  jusqu'à  la  fti 
du  XV«  siècle.  U  compta  y  joindre  une  table  et  un  ^ossaire^.  M.  Bon- 
cher  de  Molandon  demande  à  la  Société  de  prendre  cette  œufre  soua 
son  patronage.  La  communication  est  renvoyée  à  Fexamen  de  la  eem- 
mission  des  publications. 

—  M.  Vignat  propose  que  l'on  mette  dans  la  salle  des  séances  or 
tableau  portant  le  nom  de  tous  les  lUiembires  titulaires  résidants  de  la 
Société  depuis  sa  fondation.  L'exanea  de  cette  profOMtion  est  confié 
aux  soins  du  bureau. 


fiéMiee  du  wcndrcdl  99  Janvier  f  8II#« 

Présidence  de  M.  Baguenault  de  Pughesse^  vice-président. 

M.  le  Vice-Président  expose  que  Tincendie  ayant  éclaté,  le  i  1  janvier, 
dans  un  appartement  situé  au-dessus  de  notre  salle  des  séances,  on  a 
dû  chercher  provisoirement  un  autre  lieu  de  réunion.  M.  le  Préfet  et 
M.  Goris,  auprès  desquels  le  bureau  s'est  successivement  rendu,  ont 
mis  la  plus  grande  obligeance  à  nous  accorder  l'autorisation  de  siéger 
dans  la  salle  du  Conseil  de  préfecture.  D'autres  visites  ont  été  faites 
au  Maire  et  au  général  de  Brécourt.  La  Société  ordonne  l'inscription 
au  procès-verbal  de  ses  reraercîments  à  M.  le  Préfet  et  à  M.  Goris, 
ainsi  qu*à  toutes  les  personnes  qui  ont  apporté  leur  concours  à  la 
sauvegarde  de  nos  collections.  Une  lettre  particulière  sera  adressée  à 
M.  Goy,  négociant,  rue  Basse-d'Ingré,  et  à  trois  gendarmes.  Un 
crédit  de  100  fr.  est  ouvert  au  bureau  pour  répartir  entre  quelques 
personnes  à  titre  de  gratification. 

—  M.  Doinel,  membre  de  la  commission  des  publications,  lit  trois 
rapports  :  1<>  sur  le  Bulletin  du  troisième  trimestre  de  Tannée  1879, 


dont  rimjpreBBÎon  est  iroiéc;  3*  rar  une  notice  de  M.  Bucbet,  concer- 
nant Marie-Caûmire  d'Arquian,  femme  de  Jean  Sobieski,  roi  de  Po- 
logne, qui  sera  insérée  aux  Mémoires;  3<*  sur  Tintroduction  aux 
Comptes  de  viUe,  par  M.  Boucher  de  Molandon.  L*impressioD  au 
BuUetim  est  décidée. 

—  La  Société  arrête  qu*à  l'avenir  la  liste  des  volumes  reçus  par 
échange  des  Sociétés  coiTespondantes  sera  imprimée  seulement  à  la 
fin  de  chaque  année.  11  en  sera  de  même  pour  les  volumes  envoyés 
par  les  auteurs,  après  que  mention  en  aura  été  faite  au  procès- 
verbal. 

—  La  Société  accepte  avec  regret  la  démission  de  M.  Olivier,  in- 
génieur en  chef  des  ponts  et  chaussées  en  retraite,  du  titre  de  membre 
correspondant. 

—  M.  Imbault  donne  verbalement  quelques  renseignements  sur  la 
butte  et  le  moulin  de  THôpital,  autrefois  la  Motte-Bureau.  Il  est  invité 
i  rédiger  une  notice  sur  ce  sujet. 


Séaace  d«   wcndrcdl   iS    février   i880. 

Préridenee  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  annonce  la  moi*t  de  H.  Le  Serrurier,  conseiller  à 
la  Cour  de  cassation,  membre  honoraire  de  la  Société.  Il  fait  ensuite 
connaître  que  la  réunion  des  Sociétés  savantes  aura  lieu  à  la  Sor- 
bonne  les  31  mars,  !«<'  et  2  avril  prochain. 

—  M.  Maître,  curé  de  Courtempierre,  transmet  par  lettre  quel- 
ques renseignements  sur  de  récentes  découvertes  au  sujet  desquelles 
il  se  propose  de  rédiger  une  notice. 


—  226  — 

—  M.  Bonnardot,  membre  correspondant,  envoie,  pour  être  lu  en 
séance,  un  mémoire  intitulé  :  Euai  iur  Vhiitoire  et  l'arganitalion  du 
régime  municipal  à  Orléans. 

—  M.  de  Beaucorps,  retenu  loin  d'Orléans,  donne  sa  démission  de 
membre  du  jury  d'examen  pour  le  concours.  Il  est  remplacé  par 
M.  Octave  Rag;uenet. 


Séanee  do   vendredU   99   février    1880. 

Préndence  de  H.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Vice-Président  informe  la  Société  qu*il  n*a  pu  donner  suite  à 
la  décision  précédemment  prise  d*oifrir  aux  gendarmes  une  gratifi- 
cation pécuniaire,  afin  de  reconnaître  leur  concours  au  moment  de 
Tincendie  qui  a  menacé  le  local  occupé  par  la  Société.  Les  règlements 
de  ce  corps  interdisent  toute  récompense  en  argent.  Il  est  décidé,  en 
conséquence,  que  le  secrétaire  et  l'archiviste  leur  feront  tenir  des 
volumes  et  des  jetons  d'argent  de  la  Société. 

—  M.  le  Président  fait  part  de  Tentretien  qu'ont  eu  les  membres 
du  bureau  avec  M.  le  Maire  d'Orléans,  à  propos  de  la  salle  des  Thèses, 
et  du  refus  d'autoriser  la  construction  d'une  tourelle  en  encorbelle- 
ment pour  donner  accès  aux  combles  de  cet  édifice.  La  Société  renvoie 
à  la  commission  de  la  salle  des  Thèses  l'étude  de  la  question  d'ameu- 
blement de  notre  future  salle  des  séances,  l'établissement  des  devis 
et  l'examen  des  propositions  qui  pourraient  être  faites  à  cette  occasion 
à  l'administration  municipale. 

—  M.  le  Président  entretient  ensuite  la  Société  des  chances  de  dé- 
molition de  plusieurs  maisons  et  monuments  historiques  par  suite  du 
projet  de  construction  d'un  grand  marché  couvert;  il  propose  d'étudier 


—  227  — 

les  mesures  conservatoires  qui  pourraient  être  prises  au  moins  pour 
la  reconstruction  de  plusieiu^  façades  sur  un  autre  emplacement. 
Renvoi  est  fait  à  la  commission  autrefois  nommée,  et  composée  de 
MM.  Desnoyers,  Imbault  et  Patay. 

—  M.  Baillet,  trésorier,  présente  ses  comptes  pour  l'année  1879 
et  le  projet  de  budget  pour  1880.  La  Société  leur  donne  son  approba- 
tion. 

—  A  l'occasion  de  la  discussion  du  budget,  M.  Boucher  de  Molan- 
don  déclare  qu'il  prend  à  sa  charge  tous  les  frais  du  concours  de 
1880,  autres  que  ceux  d'impression  des  A/emoires.  La  Société,  re- 
connaissante de  cette  nouvelle  largesse,  décide  que  l'expression  de  ses 
remerciments  sera  inscrite  au  procès- verbal  de  la  séance. 

—  la  Société  est  heureuse  d'apprendre  les  distinctions  ilatteuses 
qui  viennent  d*étre  accordées  à  deux  de  ses  membres  :  M.  Quicherat, 
membre  honoraire,  promu  officier  de  la  Légion-dllonneur,  et 
M.  Doinel,  titulaire  résidant,  nommé  officier  d'Académie. 

—  M.  Imbault  lit  une  notice  sur  la  Motte-Bureau,  improprement 
nommée  Motte-Bruneau  par  quelques  auteurs.  Renvoi  à  la  commission 
des  publications. 


Maaee  da  vendredi  1 1  wnmrm  1 880. 

Présidence  de  M.   Bimbenet,   président, 

La  Société,  sur  la  proposition  d'un  de  ses  membres,  délègue  son 
trésorier  pour  la  représenter  à  la  liquidation  de  la  Caisse  d'escompte, 
et  pour  transférer  les  fonds  qu'elle  a  en  dépùt  au  Comptoir  d'escompte 
à  la  caisse  d'épargne,  dont  l'intérêt  est  plus  élevé. 

BULLETIN  11®  404.  16 


-  228  — 

—  Le  Vice-Secrétaire  donne  lecture  du  projet  de  Bulletin  pour  le 
quatrième  trimestre  de  l'année  4879.  La  Société  en  vote  le  renvoi  à 
la  commission  des  publications. 

—  M.  Danton  annonce  que  les  ouvriers  employés  à  la  construction 
de  Tégout,  rue  de  la  Bretonnerie,  ont  mis  à  jour,  à  2  mètres  environ 
au-dessous  du  sol  actuel,  une  chaussée  pavée.  La  Société  nomme  une 
commission  composée  de  MM.  Danton,  Desnoyers,  Doinel  et  Imbault, 
pour  la  tenir  an  courant  des  découvertes  qui  pourraient  être  faites 
durant  ces  travaux  et  durant  les  fouilles  exécutées  par  la  Compagnie 
du  chemin  de  fer  d'Orléans,  près  de  la  porte  Bourgogne,  sur  Tancien 
emplacement  des-  Arènes. 

—  M.  le  Président  dépose  sur  le  bureau  le  travail  de  M.  Bonnardot, 
intitulé  :  Esmi  sur  Chistoire  et  l'or.janisation  du  régime  uiunivijHil  à 
Orléans,  travail  dont  le  préambule  a  été  modiiié,  sur  les  observations 
faites  à  Tauteur.  La  Société  décide  que  ce  mémoire  sera  lu  en  séance. 

—  M.  Doinel  donne  lecture  d'une  notice  historique  sur  les  deux 
Bérauld  et  quelques-uns  de  leurs  contemporains.  Cette  communica- 
tion est  renvoyée  à  la  c(»mmission  des  publications. 


fiiéance    da    uiArdl    tS    mars    1889. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  fait  le  compte-rendu  des  volumes  reçus  depuis  la 
dernière  séance.  Parmi  ces  volumes  se  trouve  la  Vie  de  la  vénérable 
Louise  de  France^  don  de  l'auteur,  M.  l'abbé  Cyrille  Gillet,  curé  de 
Bou.  La  Société  lui  vote  des  remercîments.  M.  l'abbé  Gillet  est  pré- 
senté au  titre  de  membre  correspondant. 

—  M.  le  Président  communique  une  lettre  du  maire  de  Châtillon- 


-  229  — 

snr-Loing,  qui  demande  une  souscription  à  la  statue  de  M.  Becquerel, 
ancien  uiembre  de  la  Société.  La  Société  vote  une  somme  de 
50  fr. 

—  Au  nom  de  la  commission  des  publications,  M.  Danton  propose 
et  h  Société  vote  Timpression  du  Bulletin  pour  le  quatiiônie  trimestre 
de  1879.  Le  mf^me  membre  lit  un  rapport  sur  le  travail  de  M.  Im- 
bault  concernant  la  Motte-Bureau.  La  Société  vote  l'insertion  au 
Bulletin  dutravail  et  de  la  planche  qui  raccompagne. 


notes  sur   la    motre  -  bureau  (1)  et   sur  lh  moulin   de 

l'hôpital. 

Le  boulevard  Madeleine  n'est  ni  beau,  ni  gai  ;  ses  construc- 
tioos,  qui  portent  la  trace  du  sol  abaissé,  n'ont  rien  qui  puisse 
appeler  l'attention.  Cependant,  vers  le  milieu  de  sa  longueur,  se 
trouvait  encore  en  1879  un  mur  surplombant  sur  la  promenade, 
servant  de  clôture  à  un  terrain  très-élevé  que  l'administrai  ion 
municipale  fait  niveler  en  ce  moment. 

Ce  terrain,  connu  sous  les  noms  de  moulin  deTHôpital  et  de 
laMotte'Bureau,  mérite  un  souvenir.  Il  était  dans  ces  derniers 
temps  planté  d'arbustes  et  de  vignes;  des  fleurs  bordaient  les 
allées  sinueuses  et  rampantes  qui  conduisaient  à  un  débris  de 
tour,  surmonté  d'une  construction  légère  de  bois  et  de  briques 
placée  sur  son  sommet. 

Cette  motte  était  l'une  des  cinq  qui  avaient  été  formées  avec 
les  excédants  des  terres  provenant  des  fondations  des  murs  de 
ville  et  des  déblais  des  fossés  des  troisième  et  quatrième 
enceintes,  établies  sous  les  rois  Louis  XI,  Charles  VIII  et 
Ixiuis  XII. 

Ces  cinq  mottes  étaient  :  la  Motte-Sanguin,  qui  a  dis{  ru  en 
1821,  lors  de  la  construction  du  quai  du  Roi;  celle *|  acée  au 

(1)  Les  lettres-patentes  données  par  le  duc  d'Orléans,  et  tous  les  actes, 
portent  le  nom  de  Bureau,  que  Beauvais  de  Préau  indique  sous  celui  de 
Bruneau. 


~  230  — 

chevet  de  l'église  Saint- Eu  verte,  aplanie  vers  la  môme  époque; 
la  Motte-Tonneau,  qui  forme  les  jardins  des  propriétés  qui 
avoisinent  l'abside  de  l'église  Saint- Paterne;  la  Motte-Gauthier, 
dans  l'enclos  des  Nouvelles-Catholiqued,  dénommé  ensuite 
hospice  de  la  Croix,  où  se  trouve  aujourd'hui  la  manutention 
militaire,  entre  les  rues  du  Colombier,  de  la  Lionne  et  le  mail 
Rocheplate,  et  enfin  la  Motte-Bureau,  boulevard  Madeleine  et 
impasse  du  Coq,  qui  fait  l'objet  de  cette  note. 

La  Motte-Bureau  avait  été  donnée  et  octroyée  aux  religieux 
de  Tordre  de  Saint- Benoît  et  congrégation  de  Saint-Maur,  du 
prieuré  de  Notre-Dame  de  Bonne-Nouvelle  d'Orléans,  par  Son 
Altesse  sérénissime  le  duc  d'Orléans,  suivant  lettres-patentes  du 
25  avril  1664,  du  consentement  de  MM.  les  maire  et  échevins 
de  la  ville  d'Orléans,  étant,  écrit  le  duc,  €  dans  la  croyance  que 
lesdits  religieux  nous  fairont  participants  de  leurs  prières.  » 

Elle  devient  propriété  des  hospices,  le  30  mars  1696  (1).  L'ac- 
quisition eut  lieu  moyennant  une  rente  foncière  de  63  livres, 
que  MM.  les  administrateurs  créèrent  au  profit  de  MM.  du 
monastère  de  Bonne-Nouvelle,  vendeurs. 

Par  délibération  de  la  commission  administrative  des  hospices, 
prise  le  29  juin  de  la  même  année,  fut  arrêtée  la  construction 
d'un  moulin  à  vent  sur  la  Motte-Bureau.  Ce  moulin  fut  terminé 
en  1698.  Le  registre  des  délibérations  mentionne  que  c'est  le 
4  mars  de  ladite  année  1698  que  ce  moulin  commence  à  tour- 
ner. 

Dans  le  procès-verbal  d'adjudication  dressé  en  1833  pour  la 
vente  de  quatre  propriétés  appartenant  aux  hospices  et  dont  la 
Motte-Bureau  et  le  moulin  faisaient  partie.  M»  Bioche,  notaire, 
fait  de  ce  moulin  la  description  suivante  :  c  Un  moulin  à  vent 
en  grosse  maçonnerie,  couvert  en  ardoises,  ayant  trois  étages 
outre  le  rez-de-chaussée  ;  dans  les  deux  étages  supérieurs  sont 
le  mécanisme  et  les  meules,  i» 

Les  maçonneries  visibles  aujourd'hui  par  suite  du  déblai  déj& 
opéré  forment  les  fondations  et  le  rez-de-chaussée  du  moulin 

(1)  Acte  passé  devant  M«  Couet,  notaire. 


—  231  - 

6le?é  en  1696.  Le  constructeur,  pour  éviter  les  inconvénients 
d'établissement  d'un  mur  circulaire  et  aussi  par  économie,  fît 
creuser  quatre  piles  de  2^  10  de  côté,  formant  les  quatre  angles 
d^un  carré  -de  6n>^  90  de  face  ;  sur  l'espace  de  2»  70  laissé  libre 
entre  les  piliers,  il  construisit  des  arcs  reposant  sur  ces  piliers 
et  formant  avec  eux  le  soubassement  sur  lequel  fut  établi  le 
moulin  circulaire  en  plan,  dont  le  diamètre  extérieur  était  aussi 
de  &n  90.  Le  mur  avait  1  mètre  d'épaisseur. 

Ces  maçonneries  très-ordinaires  n'offrent  d'autre  intérêt  que 
celui  d'un  souvenir  du  moulin  qui  autrefois  ajoutait  à  l'aspect 
général  de  la  partie  ouest  de  la  ville  d'Orléans. 

—  M.  Tabbé  Desnoyers  lit  une  noie  sur  les  objets  trouvés  à 
Chevilly  par  M.  Tabbé  de  Torquat,  et  qui  viennent  d'entrer  au  Musée 
historique.  M.  Desnoyers  otfre  à  la  Société,  pour  ses  archives,  les 
manuscrits  de  M.  de  Torquat  qu'il  a  rachetés  après  sa  mort.  Le  même 
membre  lit  une  notice  sur  une  bague  romaine  en  or  portant  incnistée 
une  rare  pièce  en  or  de  l'empereur  Pertinax,  trouvée  à  Saint-Marc, 
et  dont  il  a  fait  l'acquisition  pour  le  Musée.  La  Société  vote  l'impres- 
sion au  Bulletin  des  deux  notes  de  M.  l'abbé  Desnoyers. 

Depuis  la  mort  de  notre  regretté  collègue,  M.  de  Torquat,  je 
n'avais  cessé  de  suivre  la  pensée  d'acquérir  pour  le  Musée  his- 
torique les  objets  qu'il  lui  avait  été  possible  de  recueillir  à 
Chevilly,  objets  que  je  vous  ai  décrits  dans  une  notice  intitulée  : 
Chevilly  archéologique.  L'occasion  me  paraissait  très-bonne 
d'augmenter  la  salle  orléanaise,  fondée  pour  contenir  le  résultat 
successif  des  découvertes  faites  dans  notre  pays. 

J'ai  pu  réussir  dans  mes  efforts,  et  je  suis  heureux  de  vous 
annoncer  que  le  Musée  possède  maintenant  la  (Collection  formée 
par  M.  de  Torquat  en  médailles  et  antiquités  trouvées  à  Che- 
villy. Ce  n'est  pas  sans  combat  que  j'ai  pu  arriver  à  cette  acqui- 
sition, car  elle  m'a  été  vivement  disputée  dans  la  vente  du 
2  mars  ;  mais  vous  savez  que  pour  remporter  une  victoire  il  faut 
brûler  beaucoup  de  poudre.  Il  m'a  donc  fallu  dépenser  beaucoup 
d'argent  et  appauvrir  le  budget  de  la  direction,  déjà  assez  pau- 


—  232  - 

vre.  Mais  qu'importe?  la  victoire  est  gagnée;  Tacquisition  est 
faite,  et  une  page  de  plus  est  ajoutée  à  notre  histoire  locale. 
Vous  pourrez  la  voir  exposée  à  vos  yeuz«  avec  toutes  celles  que 
j'ai  déjà  réunies,  qui  s'accroissent  chaque  jour  et  formeront  bien- 
tôt le  plus  beau  volume  à  la  gloire  de  notre  Orléanais  et  le  témoi- 
gnage irrécusable  de  son  importance  historique. 

Il  ra*a  été  également  possible  d'acquérir,  et  je  donne  à  notre 
Société,  pour  ses  archives,  une  liasse  nombreuse  des  travaux  de 
M.  de  Torquat  et  d'ouvrages  par  lui  recueillis.  J'ai  prié  notre 
collègue,  M.  Doinel,  de  les  parcourir  et  de  vous  en  parler.  Il 
conservera  pour  les  archives  départementales  ce  qui  les  intéresse 
particulièrement  et  déposera  le  reste  dans  les  nôtres,  heureux 
que  je  suis  de  vous  offrir  ce  petit  trésor. 


Il  y  a  trois  ans,  un  vigneron  de  la  paroisse  de  Saint-BCan*. 
travaillait  sa  vigne  quand  il  fit  sortir  sous  le  fer  de  sa  bêche  un 
objet  peu  brillant,  ayant  l'aspect  du  cuivre  obscurci,  rond,  ayant 
la  forme  d'une  bague,  portant  au  centre  une  tète  barbue.  L<* 
brave  homme  regarda  cet  objet  comme  un  singulier  morceau 
de  cuivre,  le  plaça  avec  indifférence  dans  sa  poche,  puis,  quan<i 
il  revint  chez  lui,  dans  un  tiroir,  où  il  dormit  paisiblement  et 
inconnu  à  tous  durant  trois  années. 

Le  8  mars  cet  objet  me  fut  présenté,  et  je  le  reconnus  bientôt 
pour  une  bague  romaine,  en  or,  de  l'époque  des  belles  factures, 
portant  sur  le  chaton  la  tète  de  l'empereur  Pertinax  et  du  poids 
de  43  grammes.  Je  l'ai  acquis  pour  notre  Musée,  dont  elle  for- 
mera un  des  plus  riches  bijoux. 

Sa  richesse,  vous  le  comprenez  facilement,  ne  vient  pas 
seulement  de  sa  pesanteur  métallique,  mais  de  la  tète  qui  a  été 
sertie  dans  le  chaton.  L'empereur  Pertinax  n'a  régné  que 
quatre-vingt-sept  jours  ;  ses  médailles  sont  donc  rares,  en  or 
surtout,  et  atteignent  un  prix  élevé. 

La  grandeur  de  cette  bague  pourrait  d'abord  faire  penser 
qu'elle  était  destinée  au  doigt  d'une  statue,  car  les  anciens  y  en 
plaçaient  effectivement,  et  le  Musée  possède  quelques  bagues 


—  233  — 

dont  la  grandeur  extraordinaire  indique  cette  destination  ;  mais 
la  nôtre  ne  dépasse  pas  la  grosseur  d'un  doigt  robuste,  et  j'ajoute 
qu'on  ne  devait  pas  placer  au  doigt  d'une  statue  une  bague 
aussi  riche,  pouvant  être  facilement  dérobée.  Notre  bague  ne 
pouvait  donc  orner  que  le  doigt  d'un  grand  personnage,  d'un 
haut  dignitaire  des  Gaules  ou  de  l'Italie.  Quel  serait- il?  Le 
secret  restera,  je  le  crains  bien,  dans  le  tombeau  de  son  pre- 
mier possesseur,  car  à  penser  qu'elle  a  pu  orner  le  doigt  de 
Alepomarus^  le  procurateur  de  l'inscription  de  Genahum, 
inhumé  à  une  distance  qui  n'est  pas  considérable  du  territoire 
de  Saint- Marc,  ce  serait  une  audace  qu'on  reproche  trop  souvent 
aux  antiquaires  et  dont  je  ne  veux  pas  me  rendre  coupable.  Il 
y  a  tout  lieu  de  croire  que  cette  bague  devait  être  portée  à 
Vindex  droit,  car  en  l'examinant  avec  attention,  on  remarque 
que  le  côté  regardant  le  pouce  est  un  peu  plus  renflé  que  le 
côté  regardant  Vindex;  le  mouvement  est  ainsi  moins  gêné. 

—  Lecture  est  donnée  d'un  travail  de  M.  Léon  Dumuys  sur  une 
pierre  sculptée  trouvée  en  démolissant  uu  mur  en  terre  dans  la  rue 
des  Murlins.  Ilenvoi  est  fait  du  travail  et  d'une  photographie  à  la 
commission  des  publications. 

—  M.  Basseville  commence  la  lecture  d'une  notice  de  M.  Cham- 
pion, instituteur  à  Traînou,  sur  l'histoire  de  cette  commune.  La 
Société  vote  le  renvoi  à  la  commission  des  publications.  M.  Cochard 
est  prié  de  préparer  un  extrait  de  cette  notice  pour  le  Bulletin. 

—  M.  Jarry  rend  compte  de  l'état  où  en  est  la  lecture  des  mé- 
moires présentés  au  concours  de  1880. 


OELÉAUI,  IHP.   DB  O.  JACOB,  CUIITBE  SAINT-ÊTIBRIIE,  4. 


BULLETIN 


DE  LA  SOCIETE 


AIGHSOLOfilQUE  ET  HISTORIOUE  DE  L'ORLÉANAIS 


N^  105. 


DEUXIÈME  TRIMESTRE  DE  1880. 


Séance   do  vendredi   •   nvrll   i88#. 

Prétidence  de  H.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  rend  compte  des  volumes  reçus,  au  nombre  des- 
quels est  un  exemplaire  du  tirage  à  part  du  travail  de  M.  Boucher  de 
Molandon  sur  les  comptes  de  ville  des  XI V»  et  XV^^  siècles.  La  Société 
tote  des  remerctments  à  l'auteur. 

—  M.  Bimbenet  communique  ensuite  une  lettre  de  M.  E.  Mi- 
chel, remerciant  M.  le  Président  des  compliments  qu'il  lui  avait 
adressés,  au  nom  de  la  Société,  sur  sa  nomination  au  grade  de  che- 
Talier  de  la  Légion-d'Honneur. 

—  M.  Froment,  ancien  instituteur  à  Nibelle,  remercie  la  Société  de 
la  récompense  qui  lui  a  été  décernée  pour  le  travail  qu'il  avait  pré- 
senté au  concours  académique. 

HILLmil  RO  105.  17 


—  226  — 

—  M.  Doinel,  au  nom  de  la  rommission  des  publications,  1 
rapporl  sur  le  travail  de  M.  L.  Diimuys.  La  Swi^tt'  décide  Vini 
au  Bulletin  du  trnvail  et  de  la  plaucbe  qui  l'accompagne. 


NOTE   SUR   UNE  PIEHRE  SCULPTÉE  TROUVÉE  A  ORli 

Dans  le  courant  de  l'année  1879,  des  maçons  occupas,  f 
Murlins,  à  la  démoUlion  d'une  ancienne  habitation  de  vipiâ 
devenue  maÎBon  de  ville  par  suite  des  accroissements  siicceseits 
de  notre  cité,  mirent  au  jour  une  pierre  ornée  de  sculptures 
bizarres. 

Celle  pierre  me  fut  donnée  gratuitement,  le  9  juillet  1879, 
par  la  personne  (1)  qui  l'avait,  ramassée,  djuis.  les  matériaux  de 
démolition,  sur  l'avis  et  avec  l'autorisation  du  propriétaire  de 
l'immeuble  où  elle  se  trouvait  cachée. 

La  maison  dont  il  s'agit  portail  autrefois  le  numéro  17,  et  ve- 
nait d'être  achetée  par  M.  Chauvet,  marchand  de  chiffons,  établi 
rue  de  l'Empereur,  n°  3. 

Son  empl^fiÇRi^at.  p^in^lif.  est,  ^iÛP>Vd'^.t.  <V^P^  P^'  UOfl , 
construction  comprenant,  en  outre,  le  terrain  du  n'  19  qai  lal'l 
était  contigu.  [ 

Le  petit  monument  qui  nous  occupe  était  enloui  ii:\r'  t-  iT>-ir 
de  clôture  le  plus. éloigné  de  la  place  Bapniçr,  à  l;i  ' 
premier  étage  et  à  gauche   d'un   viçux.  CQrp.s  de  <.'*■ 
s'élevait  dans  l'épaisseur  de  la  masonnerje. 

Il  convient  d'ajouter  que  ce  mur  étail  fait  d,e^  l^oe||pi^C|y|g^ 
muns,  cimentée  avec  de  la  terre  détrempée  et  non  avec  le  eaor- 
t^rà.la  chaux  employé  d^a,les,bilisses,  moderne; .      'i;. 
f^^  HUite  de  l'exhaussement  de  la  voie  actuelle,  lu 
cîçnne  maison  se  trouvait  de  00  cepUtnèlresenvin-m  ■  ..  ■ 
bas  de  la  chaussée. 

Lorsque  cette  pierre  fut  recueillie,  au  milieu  des  autres  débrii 
de  conslructioujûile  était  couv^rtç  d'usQ  cp||içhe  épAi.i^p  de  l( 


(I)  M.  Eugène  Gillon.  c 


e-mallre  ci\ei  MU.  Daudie: 


inôUn|;ée  de  pouseière  de  charbon,  et  le  premier  possesseur  la 
débarrassa  de  ses  etnpâtemenls  à  l'aide  d'un  brossage  un  peu 
trop  vigoureux,  qui  dut  contribuer  à  la  délérioraUoa  des  détails 
de  sculpture  qu'elle  comportait. 

Haute  de  10  centimètres,  large  de  15  dans  sa  plus  grande 
dimension  et  du  poids  de  580  grammes,  elle  uUecte  une  forme 
qu'il  n'est  possible  de  décrire  qu'à  l'aide  d'une  comparaison. 

C«lte  pierre  est  entièrement  semblable  dans  toutes  ses  parties 
au  quart  d'un  pain  de  munitioji,  c'eal-à-dire  que  son  plan 
de  prcgection  ABC  est  un  triangle  dont  l'angle  BAC,  ouvert 
de  90  degrés,  est  opposé  à  uu  arc  de  cercle  sous-tendu  par  une 
oorde  fictive  BC  (voir  la  Og.  3).  Les  deux  tranches  du  solide 
JÛQÙ  décrit,  ABD  et  A  CD,  sont  ornées  de  bas-reliefs  grossitre- 
mmt  travaillés,  dont  nous  nous  occuperons  tout  à  l'heure. 

La  pierre  forme,  dans  aa  partie  postérieure  B  D  C ,  une 
croupe  qui  part  d'une  hauteurde  10  centimètres  (sur  l'arèle  AD) 
eta'arroudil  régulièrement  jusqu'au  plan  horizontal  AB  C,  qui 
aert  de  base  à  la  mas.^  tout  entière  (lig.  1). 

Sv  le  triangle  BDA,  on  remarque  trois  personnages  qui 
eoat  : 

1"  Un  crucifié  absolument  nu  dont  les  bras  sont  étendus,  la 
t£te  inclinée  vers  la  droite,  les  deux  pieds  superposés  appuyés 
sur  un  support  qui  louche  le  sol  et  fait  partie  de  la  croix. 

Ce  personnage  est,  à  n'en  pas  douter,  le  sujet  principal  de  la 
scène  dans  laquelle  il  Cgure. 

2°  A  sa  droite,  un  entant  également  nu,  se  présentant  de  face 
et  &  genoux,  élevant  le  bras  droit  vers  la  main  droite  de  la  vie- 
lime,  passant  la  main  gauche  sous  les  jambes  de  celle-ci  et  éle- 
VMit  les  yeui  vers  elle. 

3°  Un  autre  personnage  vu  de  profil,  sans  aucun  vêtement, 
atà&  à  terre,  la  tète  légèrement  baissée,  le  corps  penché  en 
avant,  la  main  droite  appuyée  sur  son  genou. 

Sux  le  triangle  DA  C,  trois  autres  assialanls  : 

1*  Un  personnage  vu  de  trois  quarts,  k  genoux  et  nu,  ayant 
e  bras  gauche  appuyé  sur  la  cuisse  et  auquel  manque  le  brai 
droit. 


—  228  — 

Ce  bras  absent  pouvait  ou  retomber  naturellement  ou  s'élever 
vers  le  crucifié.  Dans  ce  cas,  la  main  de  l'assistant  se  serait 
appuyée  sur  l'aisselle  de  la  victime  en  un  endroit  où  Ton  re- 
marque une  légère  cassure. 

2o  A  sa  gauclie,  un  second  personnage  nu,  vu  de  face,  aux 
bras  tombants,  dont  les  mains  effacées  pouvaient  être  jointes. 
La  position  de  sa  jambe  gauche  dénote  chez  le  sculpteur  un  sen- 
timent certain  de  la  perspective. 

3»  Enfin,  une  femme,  sans  doute,  nue  comme  les  autres  per- 
sonnages, portant  sur  le  bras  gauche  un  enfant  emmaillotté  ou 
couvert  de  bandelettes. 

La  position  de  son  corps  tourné  vers  la  croix,  la  direction  de 
ses  regards  portés  vers  Tenfant  semblent  indiquer  son  assistance 
réelle  à  la  scène  qui  se  déroule  devant  elle,  bien  que  son  atten- 
tion paraisse  momentanément  détournée  par  les  cris  de  celui 
qu'elle  tient  entre  ses  bras. 

Ce  travail  grossier  est  fait  dans  une  pierre  blanche,  grenue. 
excessivement  tendre  et  friable.  La  croupe  porte  la  trace  d'écri- 
ture et  de  dessin  d'une  époque  postérieure,  faits  à  l'ocre  rouge, 
presque  effacés  et  par  conséquent  indéchiffrables,  même  à  la 
loupe. 

La  même  couleur  a  servi  pour  accentuer  tes  traits  qui  forment 
la  bouche  des  personnages,  tandis  qu'une  poussière  de  charbon 
dont  on  voit  quelques  traces  a  dû  être  répandue  sur  tout  le  fond 
du  bas-relief,  afin  de  faire  mieux  ressortir  les  sujets. 

Telles  sont  les  observations  que  l'on  peut  faire  sur  l'œuvre 
singulière  qui  nous  intéresse. 

Étonné  du  sujet  qu'elle  représente,  et  surtout  frappé  de  la 
nudité  absolue  de  ceux  qui  y  figurent,  je  résolus  de  la  soumettre 
a  l'examen  d'un  connaisseur. 

Ce  fut  seulement  au  mois  de  février  dernier  que  je  pus  pré- 
senter ladite  sculpture  à  M.  Tabbé  Desnoyers. 

M.  le  directeur  du  Musée  historique  parut  fort  surpris,  lui 
aussi,  des  détails  de  la  scène  représentée  sur  le  petit  monument 
et  ne  put  me  donner  aucune  explication  à  son  sujet. 

Sur  ces  entrefaites,  je  fus  nommé  c  attaché  en  second  >  à  la 


—  229  — 

direction  du  Musée  historique,  et  M.  le  directeur  put,  à  ce  titre, 
m'adresser  avec  une  lettre  de  recommandation  à  M.  de  Long- 
périer. 

Le  5  du  présent  mois,  je  remis  l'objet  entre  les  mains  de 
l'ancien  conservateur  du  musée  du  Louvre  et  le  livrai  à  son 
étude. 

L'illustre  archéologue,  après  l'avoir  tourné  et  retourné, 
l'examina  à  la  loupe  et  me  déclara,  en  fin  de  compte,  qu'il  ne 
pouvait  tirer  de  ses  observations  aucune  conclusion  rigoureuse. 

Il  me  dit  qu'il  avait  peine  à  ne  pas  voir  en  ceci  une  scène  du 
chemin  de  croix,  ou  mieux  à  ne  pas  considérer  ce  crucifié 
comme  Notre-Seigneur  Jésus- Christ  lui-même...  D*autre  part,  il 
lui  était  impossible  d'expliquer  la  présence,  les  poses  diverses  et 
surtout  la  nudité  de  tous  ces  personnages.  Il  ajouta  qu'il  ne  con- 
naissait qu'un  seul  objet  ayant  quelque  rapport  avec  celui-ci  : 
c'est  le  coffret  de  pierre  trouvé  en  Bourgogne  dans  un  prieuré 
de  Templiers  et  ayant  appartenu  à  M.  le  duc  de  Blacas;  mais  il 
trouvait  ces  sculptures  infiniment  plus  grossières  que  celles  du 
coffret,  qui  sont  elles-mêmes  d'un  style  très-primitif. 

Je  demandai  alors  à  M.  de  Longpérier  s*il  croyait  à  Tauthen- 
ticité  de  l'objet.  —  Après  un  nouvel  examen  fait  à  la  loupe,  sa 
réponse  fut  très- catégorique. 

c  Je  ne  reconnais  pas,  me  dit-il,  dans  ce  travail  une  main 
moderne.  L'objet  est  évidemment  ancien  ;  mais  le  fait  d'une 
acquisition  gratuite  de  votre  part  ne  serait  pas  suffisamment 
probante,  car  il  y  a  des  gens  qui  trompent  pour  le  plaisir  de 
tromper  et  sans  aucun  espoir  de  bénéOce  (et,  à  Tappui  de  son 
dire,  il  me  cita  plusieurs  exemples  fort  curieux).  Mais,  dans 
le  cas  présent,  vous  ne  pouvez  avoir  aucun  doute  :  l'objet  est 
ancien.  > 

L'aimable  savant  ajouta  que,  sans  la  présence  de  la  croix,  on 
serait  tenté  de  lui  assigner  un  âge  reculé  ;  mais  ce  monument 
limite  nécessairement  à  son  point  de  vue  le  champ  des  recher- 
ches à  faire.  Il  conclut  en  me  disant  qu'il  y  aurait  peut-être 
lieu  de  reconnaître  à  cette  sculpture  une  origine  gnostique  ana- 
logue à  celle  du  coffret  d'Essarois. 


—  230  — 

Fort  âe  celle  première  donnée,  je  me  mis  à  rechercher  de 
qoetle  socle  de  carpocrutiens  pouvait  ôlre  èman&e  ceTte  Crtia- 
tion  bizarre,  et  je  crus  retrouver  dans  la  nudité  même  d«s 
personnages  qui  y  figurenl  une  preuve  de  son  origine  adami- 
tique  : 

L'homme  rendant  à  Dieu  les  hoïinettrs  gui  lui  sont  ^tiafJ 
Sans  U  simple  appareil  avec  ieqveî  le  Pire  Êtem^  toM 
créé.  I 

.Té  Eoumîs  celte  idée  à  M.  Tabbé  Desnoyers,  qui  me  conspïThi 
d'aller  trouver  Térudit  liblioibécaire  de  1>  ville  d'Orléans,  pfiur 
obtenir  de  lui  des  renseignements  plus  précis  et  surtout  ■ 
appréciation  personnelle. 

M.  Loiseleur,  membre  litnlaire  âe  la  Société  iJ'arcWolo^ie^' I 
conclut,  lui  aussi,  à  la  légiiiraîté  de  l'objet,  mais  ne  put  trouve^! 
aucune  solution  au  problème  qu'il  snalevaH. 

Je  dois  ici  mentionner,  avant  de  clore  ce  mémoire,  deux  | 
observations  dignes  d'intérêt  : 

1"  Sur  le  nombre  de  personnes  auxquelles  l'objet  a  été  prê-^ï 
sente,  il  s'en  est  rencontré  une  qui  a  émis  provisoirement  tpiel-'  1 
ques  doutes  sur  son  authenticité  ; 

2"  Une  autre  qui,  à  première  vue,  et  sans  connaître  Tapprè- 
cialion  préalable  de  M.  de  Longpérier,  i  été  précisément  frappée 
de  le  ressemblance  qui  existe  entre  la  sculpture  qui  lui  était 
soumise  et  celles  du  coffret  gnostiqne  de  Bourgogne. 

Je  crois  enfin  devoir  attirer  l'attention  des  connaïseeurs  sur  la 
similitude  des  poses  des  deux  personnages  qui  avoîslnenl  Ift 
croix  dans  le  bas-relief  que  nous  avons  sous  les  yeux,  et  celtes 
de  deux  autres  ligures  retracées  dans  un  ouvrage  écril  et  publié 
par  M.  J.  de  Hammer  sur  deux  coffrets  gnùstiques  du  moyen 
âge  (1). 

Voilù  où  en  sont  les  bits,  les  recherches,  la  discussion  elle- 
même.  Quant  aux  conclusions  à  tirer  de  ces  observations  et 


(1)  Mémoiiti rur  lieut  •offitln  gnmtiquea  du  riutyi-n  'ige,  du  ù^bitM 
dfM.  teihic  lie  Blacas,  pav  i .  ne.  lliMHEn.  Paris,  183S,  librairie  orienUte 
da  Dondey-Duprf  père  el  lîl».  ColTret  de  Toscane,  pi.  I. 


-2âi  « 

appréciations  diverses,  ce  n'est  pas  à  un  élève  qui  a  tout  à  ap- 
prendre de  les  émettrei  et  encore  moins  de  sembler  désireux  de 
les  imposer  à  ses  maîtres  dans  l'embarras.  Le  lecteur  ne  saurait 
donc  âfê  Vltotfâ%  iè  Tàk  VifseVVe  suV  "&  pàtnt;  et  ^Ûant  à  mes 
assertions,  si  par  hasard  il  y  relevait  quelque  erreur,  je  le  pri^ 
ae  ne  m  en  plats  croire  coufAoIe,  car  je  puis  lui  ainrmer,  à 
l'exemple  de  Montaigne  :  gue  c'est  id  un  livre  de  bonne 

Av. 

^ir.  !è  "Prmm  etimtUtiX  1à  ^oSm  m  to^Vanx  W£ce$sa!^ 
'jiSSt  ^mk^  ^  'àA  là  mé  ^èVdinaïré  des  séiihceà.  Àpri^  m  écfâak^ 
d^^sc^tî^s,  È.  ie  Wésiieit  m  ^né  %  ^'é  ï^nd^  ï\tpVè%  ëé  M.  Té 
Préfet  pour  lui  exposer  la  situation. 

—  M.  le  Secrétaire  innôÀce  qùé  ta  cbanoisnoii  du  fiitj  âUra  bi^tSl 
liBrilliiiftC  Wh  etSmiett'.  Là  ^eilttiëlré  siSànce',  pôtîr  lé  cteseMétat  deè  tt'é- 
KBTinî^,  est  ÏÏiSé  au  15  àvKl. 

—  taSédélé  iminMetttt)s  cîoifiÂi^îon,  composëiB  de  MM.  dé  0^- 
corps,  Davoust,  Imbatilt,  Rà%Î!lenet  et  Patây,  pour  slocctkj^ér  ie^  dé- 
tails dé  îk  distribution  soîénriéire  des  Récompenses,  qui  reste  fixée  au 
8  mai. 

—  H.  Baucher  de  MolandoA  dôtine  lecture  d  un  article  du  BnRetin 
monumental  (5*  série,  t.  Vlll),  signalant,  dans  1e&  locaux  de  TUni- 
vers^  de  Pattie;  l'existence  d'une  tombe  sculptée  élevée  i  la  mémoire 
d'Antoine  Bracbel;  au  commencement  du  XVI«  siècle.  M.  Bouclier  de 
Holandon  est  prié  de  rédiger  une  note  pour  le  Bulletin  de  là 
Société. 


—  232  — 


Manee  extraordfauilre  du  Inadl  !•  awrll  188#. 

Prétidence  de  M.  Sanglier,  Maire  t Orléans ,  membre  honoraire. 

M.  Boucher  de  Molandon,  président  de  la  commission  du  con- 
cours, résume  en  quelques  mots  l'historique  des  concours  institués 
par  la  Société  archéologique  de  TOrléanais,  compare  les  deux  pre- 
miers concours  de  1869  et  de  1875  avec  celui  de  1880,  et  présente 
le  compte-rendu  des  opérations  du  jury  et  le  résultat  qui  doit  être 
homologué  par  le  vote  de  la  Société. 

Préalablement,  deux  questions  lui  sont  soumises  par  la  commis- 
sion. Après  discussion,  la  Société  décide  que  :  1^  les  mémoires 
ayant  été  classés  par  ordre  de  mérite,  si  Tun  d'eux  est  couronné  et 
que  l'ouverture  des  plis  cachetés  fasse  connaître  d'autres  mémdres 
appartenant  au  même  auteur,  ces  mémoires  seront  joints  à  cehd  qui 
aura  obtenu  le  prix  ;  2^  les  mentions  honorables  seront  proclamées 
suivant  l'ordre  alphabétique  des  noms  d'auteurs. 

M.  le  Maire  procède  ensuite  à  l'ouverture  des  plis  cachetés,  et 
les  résultats  du  concours  sont  proclamés  dans  l'ordre  suivant  : 

Les  mémoires  ont  été  divisés  en  trois  séries  : 

Première  hérie,  —  Prix  de  1,000  francs  partagé  entre  les  mé- 
moires no»  4,  6  et  3. 

Le  mémoire  n^  4,  Bibliothèque  ekarlraine,  portant  l'épigraqphe  : 
0  utinamy  a  pour  auteur  M.  Lucien  Merlet,  archiviste  d'Eure-et- 
Loir. 

Le  mémoire  n»  G,  L'éUule  du  grée  à  Orléans  dépits  le  IX^  nède 
jmqu'au  milieu  du  AT///«,  portant  l'épigraphe  :  Uapovra  xeu  fuSOoyrR, 
a  pour  autour  M.  Cuissard-Gauciieron,  d'Orléans. 

Le  mémoire  n^  3,  Redierches  historiques  sur  le  chapitre  eathédral 
ff Orléans  juRquan  XV*  siècle,  portant  l'épigraphe  :  Stat  magni 
nominis  nmbra,  a  pour  auteur  M"o  de  Foulques  de  Villaret, 
d'Orléans. 

Deuxième  série.  —  Le  mémoire  n»  7,  La  Réforme  et  la  Ligue  à 


—  233  — 

Orléans^  portant  1* épigraphe  :  Hmc  pauca  necessitalis  et  memoriœ  cauta^ 
ecBtera  linquo  hUtorieis,  a  pour  auteur  M.  Guissard-Gaugheron. 

Le  mémoire  n»  9,  La  libliollièque  de  Fleury-sur-^Loire,  portant 
l'épigraphe  :  Multa  renascunlur  qnœ  jam  cecidere,  a  pour  auteur 
M.  Cuissard-Gaugheron. 

Le  mémoire  n^  8,  L'école  épiscopale  d*Orléan$  et  Vécole  monas" 
tique  de  Fleury  au  XII^  nèctey  portant  l'épigraphe  :  Suadet  amor  pa- 
iriœ,  a  pour  auteur  M.  Cuissard-Gaugheron. 

Ces  trois  mémoires  sont  joints  au  mémoire  n»  6,  qui  concourt  au 
partage  du  prix  de  1,000  Trancs. 

Le  mémoire  n®  5,  De  renseignement  à  tous  les  degrés^  et  principale- 
ment de  Vinstructxon  primaire  avant  1789  à  Orléans  et  dans  rarrondts- 
sèment  y  portant  Tépigraphe  :  Tout  l'avenir  d'un  peuple  est  dans  l*  édu- 
cation de  ses  enfants^  a  pour  auteur  M**®  de  Foulques  de  Villaret. 

Ce  mémoire  est  joint  au  mémoire  n»  3,  qui  concourt  au  partage  du 
prix  de  1,000  francs. 

Mention  très-honorable,  avec  médaille  d'argent. 

Le  mémoire  n<>  i,  Souvenirs  Orléanais  dans  les  annales  de  la 
Guyenne  et  de  la  Gascogne^  poi  tant  l'épigraphe  :  Sparsa  matris  eol- 
lige  memhra  tuœ,  etc.,  a  pour  auteur  M.  A.  Dupré,  de  Bordeaux. 

Troisième  série.  —  Mention  honorable,  avec  médaille  de  bronze. 

Le  mémoire  n^*  il,  Notive  sur  l'histoire  des  protestants  dans  le 
Blésois,  portant  l'épigraphe  :  Non  est  distinctio  Judœi  et  Grœci  :  nom 
idem  dominus  omnium,  dives  in  omnes  qui  invocant  illum,  a  pour 
auteur  M.  Louis  Belton,  avocat  à  Blois. 

Le  mémoire  n'^  2,  Contribution  à  l'histoire  de  Genabum,  portant 
l'épigraphe  :  Et  lapides  clamabunt  :  hic  erat  Genabumy  a  pour  auteur 
M.  le  docteur  Charpignon,  d'Orléans. 

Le  mémoire  n9  10,  Etude  historique  et  biographiqtie  sur  le  pre- 
mier auteur  du  Roman  de  la  Rose,  portant  pour  épigraphe  :  En  ma- 
tière d^hiftoirCy  les  autorités  doivent  subir  l'examen  de  la  critique^  et 
les  faits  doivent  prévaloir  sur  les  raisonnements^  a  pour  auteur 
M.  Félix  Guillon,  d'Orléans. 

Le  mémoire  n^  12,  Notice  sur  Bouilly,  portant  Tépigraphe  :  Etu- 
dier le  passé,  c'est  instruire  l'avetiir,  a  pour  auteur  M.  Poquet,  ins- 
tituteur public  à  Bouilly. 


—  231  — 

Afrês  lit  proclamation    du   résultat  du  concocii's,   M.  Bimbeftet, 
président  de  ta  Soeii'lé.   offi-e   des  renieiTlments  à  M.  Boucher  de 
Mt^don,  à  la  f  ^niirosilé  duquel  est  duc  la  fondation  de  ces  doncours. 
La  Société,  par  un  vole  uttantoie,  décide  que  mention  expressé  «A  J 
sera  faite  au  prorês-verbal. 

—  M.  Bimbenct  témol^e  ensuite  à  M.  le  Maire  toute  sa  f:ratàtude 
pour  avoir  bien  voulu  présider  cette  séance. 

M.  le  Maire  remerde  la  Société  de  l'honneur  qu'elle  lui  a  tait  ^ 
en  l'appelant  h  la  présidence.  Il  l'entretient  ensuite  des  projet  do  ■ 
grands  marchés  couverts.  Dans  le  péiîmélre  des  constructions  qui 
nnent  démolies  sont  comprises  :  la  porte  romaine,  l'église  Saint-j 
Jacques  et  plusieurs  maisons  très-remarqnal)les  de  la  Itenaissance. 

La  Société,  dans  une  conversation  à  laquelle  prennent  part  ' 
prestjue  tous  ses  membres,  observe  à  M.  le  Maire  qu'elle  croirait 
manquer  à  son  but  :  la  conservation  de  tous  les  édifices  ayant  rapport 
à  son  histoire,  qui  font  l'honneur  et  la  réputation  de  notre  ville  ;  et  à 
sa  devise  :  Anliquitalii  cusiodet,  en  ne  demandant  pas  le  mûntien  de 
tous  ces  monuments  rc^ectables  ;  que  cependant,  si  l'adminisb^tùm 
a  décidé  des  démolitions  inilispcnsables  à  la  réalisation  de  ses  plans, 
la  Société  lui  présentera  un  rapport  igui  est  actuellement  élaboré  par 
les  membres  d'une  commission  spéciale.  Il  sera  demandé  :  1*  de  con- 
server, par  tous  les  moyens,  par  une  recliûcadon  d'alignement  ou  par 
une  réserve  dans  les  projets  d'abaissement  du  sol,  la  porte  rotnaioeet 
une  fraction  des  murs  qui  l'avtnsinent  ;  3°  défaire  déposer  au  Musée 
les  sculptures  de  la  chapelle  Saint-Jacques,  dans  le  cas  où  son  état  de 
dégradation  ne  permettrait  pas  une  restauration  ou  une  reconstruction  ; 
3"  de  vouloir  bien  appuyer  de  son  autorité  le  désir  de  la  Société  qu'une 
place  soit  créée  entre  le  Musée  historique  et  le  Musée  de  peinture,  de 
telle  sorte  que  sur  cette  place  soient  reconstruites  les  façades  des  mai- 
sons de  la  Renaissance  dont  le  transport  sera  reconnu  possible. 

H.  le  Maire  promet  de  làire  tous  ses  efforts  pour  que  l'admi- 
nistration et  le  Conseil  municipal  donnent  satisfaction  aus  vœux  espri- 
més  par  la  Société  dans  l'intérêt  de  la  conservation  des  monuments 
dont  il  vient  d'être  parlé. 


I 


Présidence  de  M.  Bimbenet,  fréMenL 

M.  le  Président  donné  coùnaisâàncè  d*uti^  lettre  Ae  111.  le  géhJ^ral 
de  Clermont-îonnérre,  autorisait  gracîétiSAnénft  7a  Soci^  \  tèéùû- 
penser  les  gendarmes  qui  ont  aiâé  &  protéger  ses  cotlections  au  "mo- 
ment  de  Tincendie  du  11  janvier. 

—  M.  Croissandeau  prie  la  Société  de  Védài>((r,  àtu  pbînt  Aè  VHè 
topograpbique,  sur  Te  sens  de  tes  deux  vers  dô  Cmllàniùe  Gtriftrt  : 

Par  qooy  fè,  OnOfoiAne  ^QMlftt, 
&K>rUeB8  né,  et  TAg^iiltane. 

Lt  SœiéCé  charge  MM.  Imbank  et  larry  tie  répondre  à  k  cte- 

■MRwe  9k  m.  vmHNdSUNRNHI • 


d«  IMlMI  4  MAI  i8il#4 

Préiidenee  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  PrésideAt  rend  compte  des  déMarthes  (jti'il  ^  (dites  à  Tobet* 
sion  de  ta  Tém\M  solennelle  du  8  mal. 

—  M.  le  Président  fait  part  à  la  Société  de  la  lettre  qu'il  se  propos! 
d'écrire  à  M.  le  Maire,  en  répohse  à  ses  communicaltons  coneerttant 
les  projets  de  marchés  couverts.  La  Société  approuve  les  teriliei  lie 
cette  lettre,  prié  M.  le  Président  de  la  faire  parvenir  de  suite  et  en  ^ote 
rimpreseion  au  BkttHiii. 


—  236  — 


LETTRE  DU  PRÉSIDENT  DE  LÀ  SOCIÉTÉ  A  M.  LE  MAIRE  D*ORLÉANS. 

Monsieur  le  Maire, 

Vivement  émue  de  la  transformation  projetée  par  Tautorité 
municipale  de  Tancien  quartier  du  Châteletf  ayant  pour  consé- 
quence nécessaire  la  disparition  de  monuments  et  d'habitations 
plus  particulièrement  groupés  dans  cette  partie  de  la  ville,  et 
précieux  au  point  de  vue  de  l'histoire  nationale  elle-même  et 
au  point  de  vue  de  l'histoire  de  l'art  ; 

Prenant  en  considération  que  l'exécution  de  ce  projet  devra 
faire  perdre  à  ce  quartier  la  physionomie  qu'il  a  conservée  et 
qui  avait  à  ses  yeux  l'avantage  de  maintenir,  en  regard  des  dis- 
positions nouvelles  appropriées  à  la  civilisation  moderne,  l'aspect 
d'une  ville  du  moyen  âge,  la  Société  archéologique  croit,  en  se 
plaçant  au  point  de  vue  exclusif  résumé  dans  sa  devise  :  Anti- 
quitatis  custodeSj  accomplir  le  devoir  qu'elle  s'est  imposé  par 
l'adoption  de  son  programme  d'exprimer  respectueusement  à 
M.  le  Maire  le  regret  que  ce  plan  lui  inspire. 

Elle  croit  se  conformer  au  même  devoir  en  prenant  la  liberté 
de  représenter  que  la  disparition  de  ces  monuments  :  l'ancienne 
muraille  romaine  et  la  chapelle  Saint-Jacques,  les  seuls  qui 
nous  restenty  et  de  quelques  habitations  inutiles  à  désigner  ici, 
exige  impérieusement  qu'une  plus  grande  protection  soit  accor- 
dée à  celles  qui  existent  dans  les  autres  parties  de  la  ville. 

Cette  protection,  on  ne  peut  se  le  dissimuler,  intéresse  non 
seulement  sa  gloire,  mais  aussi,  dans  une  certaine  mesure,  ses 
intérêts  matériels,  ces  élégants  spécimens  de  l'art  architecto- 
nique  y  attirant  ou  bien  y  retenant  un  assez  grand  nombre  d'é- 
trangers en  passage. 

Parmi  ces  habitations,  il  en  est  une  dite  :  Maison  d'Agnès 
SoreL 

La  Société  n'insiste  pas  sur  le  haut  intérêt  qui  s'attache  à  la 
conservation,  dans  son  intégrité,  de  ce  magnifique  hôtel. 


—  237  — 

Convaincue  de  l'unanimité  des  adhésions  données  i  cette 
apprédalion,  elle  ne  s'est  occupée  que  du  mode  à  observer  pour 
s'en  asmrer  la  libre  disposition,  le  souiitraire  ainsi  h  la  destruc- 
tion et,  ce  qui  est  peut-être  plus  encore  à  redouter,  à  la  muti- 
lation. 

AcLetée  d'abord  dans  celte  intention  par  l'un  des  nnerobrea 
de  la  Société,  M.  Dupuis,  après  une  tenialive  infruclueuse  de 
mise  en  actions,  la  maison  d'Agnès  Sorel  a  été  revendue  et  se 
trouve,  en  ce  moment,  dans  le  plus  grand  péril. 

Hais  ce  qu'un  simple  particulier  ne  peut  que  diflicilement 
faire,  une  grande  ville  peut  le  faire  facilement. 

La  Société  prend  la  liberté,  monsieur  le  Maire,  de  vous 
proposer  d'acheter  cette  maison  au  nom  de  la  Ville  et  pour 
elle. 

Elle  s'en  remet  i  la  sagesse  de  Tndministration  municipale 
du  soin  de  l'approprier  à  un  usage  qui  puisse  en  assurer  la  con- 
servation. 

Elle  sait,  en  outre,  que  vous  avez  l'intention  de  comprendre 
dans  le  plan  de  transformation  du  quartier  du  Chélelet  la 
partie  de  la  rue  Sainte- Catherine  qui  fait  face  aux  deux  Musées, 
et  de  transporter  sur  ta  place  qui  sera  formée  par  ce  dégage- 
ment, autant  que  possible  intactes,  les  façades  des  monuments 
et  habitations  qui  pourraient  disparaître. 

La  Société  ne  peut  qu'applaudir  à  cette  pensée,  qui  aurait  pour 
résultat  de  créer  un  musée  extérieur,  conservant  le  souvenir  de 
l'arcliitecture  transitoire,  et  servirait,  pour  ainsi  dire,  de  trait 
d'union  enire  le  musée  de  peinture  et  celui  des  antiques. 

Permettez- moi,  Monsieur  le  Maire,  en  terminant,  d'ajouter 
que  la  Société  rend  hommage  à  la  sollicitude  que  vous  avez 
constamment  manifestée  pour  la  conservation,  autant  que  les 
nécessités  administratives  le  permettent,  de  tout  ce  qui  intéresse 
l'art  en  général,  et  particulièrement  celui  de  l'architecte  et  du 
sculpteur. 

Je  me  félicite  d'être,  en  ce  momeut,  l'organe  de  mes  collègues 
pour  vous  donner  l'assurance  qu'ils  n'ont  jamais  cessé  d'en 
éprouver  une  profonde  gratitude,  ainsi  que   des  marques  de 


hÎMveillwM^qiie  Yiom^^  pmrsoweUoiB^ttt».  et  wssi  je»  qwnbres 
diiiCoMMl  mimicipaly  lui  aiu^  données. 

Jsù  l'hooaeun  d'être,  avec  une  b•ttteKC0llaidAraliol^.l|oa4iMlr 
leMiire,  ^joiU» inhirobôueifii semtamv 

Le  Président  de  la  Société^ 

Eugène  Bimbenet. 

Orléanpt  5  mai  1^. 

'    -^  Ma  ri4^Gil1fO)i».curé  4â.  Qou»  e^  ivmm&  membre  coosQ^^n- 
dant. 

—  M.  Qespoyers  annonce  que  M.  Hauvette,  membre  de  l'École 
d'Athènes,  lui  a  envoyé  pour  le  Musée  une  hache  préhistorique  trouvée 
k.  GaUipoli. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  met  à  la  disposition  de  la  Société,  dans 
le  cas  où  elle  croirait  que  les  concours  quinquennaux  soient  une  insti- 
tution utilç.à  maintenir,  une  nouvelle  somme  de  mille  francs  pour  la 
fondât^  de  prix  en  1885.. M.  le  Président  exprime,  au  nom  d6  la 
Société,  les  sentiments  de  reconnaissance  que  lui  inspire  ce  nouvel 
acte  de  générodté.  M.  Boucher  de  Molandon  ajoute  qu'il  proposera 
certaines  modifications  au  programme  du  concours,  notamment  sur  le 
délai  dans  lequel  devront  être  renûs  les  mémoires. 


Préàimùi  iê  M,  fififin,  mmàN^  dé  UtutiM. 

Cette  si^ancOf  pour  la  distribution  des  prix  du  troisième  coneoucs 
qwiiquennd  <iuvert  par  la  Sociétés  a  lieu,  comme  les  autres  fois,  dans 
la  salle  de  TlMliM  nMwical,  déeorée  avec  giràt  par  le»  soins  d'une 
cMiie  daiK  la  Seciélé  aichéologiqoe. 


A  ifiialre  tu)ur«s  M.  Kg^r.  membrf  hûooraire  de  te.  Sociàté^  et  qui 
lui  a  Irvujoiirg  lionuû  un  luiu-ours  actif  et  liienvmllanl^  s'assied  au  fait- 
teuîl  <]e  Ik  prt'sidaice,  ayantà  sa  ilruile  M.  E.  Himbcnet,  (krésident  de 
h  Sociiili!-.  A  UDe  autre  bible  prennent  place  MM^  Tranchau,  rappor- 
teur de  la  cuiamû^un  du  uoncoui»,  et  Jarry,  &eci  élaire. 

It'hémicjdc  de  l'Inslitutest  mtièremenL  rempli  de  ^«nnnes  nota- 
bles de  la.  ville  qui  oui.  bien  voulu  répondre  h  l'a^ipcl  de  U  Société. 

Aux  premiers  ran^e  sent  Me'  Couliiét  év&\ue  d'Orléani,  membre 
hoBOiairc  dp  la  Seciétét  el^  M«  Besson,  âvâqiie  de  Nines,  qui  a  pro- 
□unc^  le  niHtin  mfme  le  panégyrique  de  Jeai>iie.d'Arc;  ces  prélitt 
sool  entourés  de  leurs  rieaires-généraus  et  d'une  partie  du  clergé  de 
la  ville.  Auprès  d'e^:  Al,  le  premier  président Uinoas,  roemlire  hono- 
raire de  la  Socii'té  ;  M.  Boussion,  président  à  la  Cour;  M.  Borie,  pro- 
oBreiir  de  1»  République.,  et  uu  ^and  nombre  àe  ma^stiats;  M.  San- 
glier, tuaiM  d'Orlàuis,  membre  bononûre  de  la  Société;  Mi  Godnu, 
a^oint,  et  pkisieuis  meiubres.  du  Conseil  raunicipal;  M.  I»  général  (le 
Brécoucl.  etJieiuciHip  d'«tËdei'ï  de  toutes  armes. 

Les  membres  de  la  Société  d'agriculture,  sciences,  bellee4B(tKfi  M 
Mit,  avec  Mi  Baguenaultds  Viiville,  leur  président  ;  les  mea^reB  de 
l'Acadéiiiie  <le  Saîtite-Croix,  et  à  leur  tâte  leur  prénîdent,  M.  Daniel 
Binbeitel,  runseiller  à  la  Cour,  sont  venua  en  grand  nombre  donnei'  ù 
la  Société  archéologique  un  témoignage  d'excellente  confraternité. 

Sur  les  bancs  de  la  salle  se  tient  une  assistance  nombreuse,  dfins 
les  rangs  ds  l^ueiie  en  compte  beaucoup  de  dames. 

M.  Itinibenel,  président  de  la  Sociélé,  ouvre  la  séance  par  un 
(lificoiu-s  ausà  littéraire  que  concis,  où  il  énumére  en  une  suite  de  faits 
istéressauts,  présents  d'nne  manière  vive  et  ori^ale,  les  eerviees 
rmdtis  par  U  Société  archéologique,  en  dehors  mâme  des  travaux  pu- 
blics par  ses  membics.  U  rappelle  la  vigoureuse  impulsion  qu'elle  a 
donnée,  dans  noire  province,  aux  études  archéolopqvies  et  historiques, 
et  l'otila  priUei'-tion  dont  elle  a  entouré  tes  monuments  remarquables 
de  rOrléanaiï.  Il  insiste  tout  particulièrement  sur  la  fondation  et  le 
ilèiriiHHMiiiinl  ili  notre Mvsêe  historique,  l'oii  des  pins  curieux  ct'des 
fiât  titiitéa  de  la  Frauc». 

U.  Tranchau,  rapporteur  de  la  commission  da  concours,  rend 
m«uilG  couple  des  ilnuite  mènioires  envoyé)*  à  la  SociHt:.  Chargé  d'une 


hÎMvaillMMe  que  m^i^^  perscNapeU^m^nt,.  et  aossi.left  qwnbres 
dHiGoMMl  municipal,  lui  avez-  données. 

J/ai  rhooneurî  d'être,  avec  une  baut^  conaidératioa^,  Monaîaur 
la  Maire,  yotra  VcàÊrobéimud  ser.vitaui\. 

Le  Président  de  la  Sociétéj 

Eugène  Bimbenet. 

Orléans,  5  mai  1890- 

•    -r-  lift  l>bhé  Gill^cuiré  de  QoUi  e^  awonâ  luembrp  coixespon- 
dant. 

—  M.  DesBoyers  annonce  que  M.  Hauvette,  membre  de  l'École 
d'Athènes,  lui  a  envoyé  pour  le  Musée  une  hache  préhistorique  trouvée 
àGaUipoli. 

—  M.  Boucher  de  Molandôn  met  à  la  disposition  de  la  Société,  dans 
le  cas  où  elle  croirait  que  les  concours  quinquennaux  soient  une  insti- 
tiitiop  utilç.  à  n^ntenir,  une  nouvelle  somme  de  mille  francs  pour  la 
fondaUon  de  prix  en  1885.  M.  le  Président  exprime,  au  nom  de  la 
Sodétéy  les  sentiments  de  reconnaissance  que  lui  inspire  ce  nouvel 
acte  de  générosité.  M.  Boucher  de  Molandôn  ajoute  qu'3  proposera 
certaines  modifications  au  programme  du  concours,  notamment  sur  le 
délai  dans  lequel  devront  être  remis  les  mémoires. 


•olemteHe  du  ■■■^it  8  ■»*!  1IM9» 

Prédëencede  M«  Eto^  m«ii^  d^  VbutiM* 

Cette  séance,  pour  la  distribution  des  prix  du  troisième  coaeouis 
quinquennal  ouvert  par  :1a  Société,  a  lieu,  comme  les  autcee  foia,  dans 
la  salle  de  rinstitut  muûcal,  décorée  avec  goût  par  les  soins  d'une 
conmiasieii*  choisie  dans  la  Société  archéologique. 


A  <|ualra  \^eoces,  M.  ^^^,  membrË  baoorair«  de  lu.  Sodét^^  et  V* 
lui  a  (oujouK  doiiiié  iia  concours  acUf  cl  bienveillant,  s'assied  m  fau- 
teuil de  la  présidence,  <^aatà  sa  droite  M.  E.  Btmbenet,  prËsidenl  de 
la  SociftË.  A  une  autre  table  prenneot  place  MM^  Trancliau,  rappor- 
teur de  la  cofflmission du  codcouts,  et  Jury,  secrétaire. 

L'hémicycle  de  l'inslilul  est  ealiërement  rcoipli  de  personoes  nota- 
bles de  la  ville  qui  ooL  biea  voulu  répondre  à  l'sppel  de  la  Société. 

Aux  premiers  rangs  sont  iU'  Coullié.  évâque  d'Orléans,  membre 
huuraiic  de  la  S«ciétét  et,  Me  Besson,  ésâqiie-  de-  NiBes,  qui  a  pro- 
noncé le  matin  méiup  le  panégyrique  de  JMnoe.  d'Arc;  ces  prélats 
sont  entourés  de  leurs  vîcaires-i^rnéraiix  et  d'une  partie  du  clergé  de 
la  ville.  Auprès  d'eu.i.-&^  le  preiaie;'  préïtident Dumas,  membre  hono- 
niire  de  la  Sociél/';  M.Boussinn,  prfcidcnt  à  la  Dior;  H.  Borie,  pro- 
cureur de  la  République,  et  ua  grand  nombre  de  magistrats;  M.  San- 
glio',  maire  d'Orléans,  membre  honoraire  de  la  Société;  Mt  Godou, 
B^oiat,  et  plusieuis  meuibreb  du  Conseil  municipal;  M.  le  général  (tt 
Bréetucl,  elboaucoup  d'oQidars  de  toutes  armes. 

Les  membres  de  la  Société  d'agriculture,  sciences,  belle&-liUfefi  et 
arts,  avec  M.  Bagueoaultde  Viéville,  leur  pré^dent  ;  les  nwn^res  de 
l'Acadéraie  de  Sainte-Croix,  et  h  leur  tête  leur  prÉsident,  M.  Daniel 
Bmben^  conseiUcc  à  la  Cour,  sont  venus  en  (^raad  nombre  donner  à 
la  Société  archéologique  un  témoignage  d'excellente  confraternité. 

Siir  les  bancs  de  la.  salle  se  tient  une  assistance  nombreuse,  dans 
Ih  rangs  de  laquelle  on  compte  beaucoup  de  dames. 

M.  Bimbenet.  président  de  la  Société,  euvre  la  séante  par  un 
dÎMWurs  auitsi  littéraire  que  concis,  oi^  il  énumére  en  une  suite  de  fait:? 
iatéressanls,  présentt's  d'une  manière  vive  et  originale,  les  services 
midus  par  la  Société  archéologique,  en  dehors  même  des  travaux  pu- 
bliés par  ses  merabi'es.  H  rappelle  la, vigoureuse  impulsion  qu'ellea 
doDuée,  dans  notre  province,  aux  études  archéologiques  et  historiques, 
et  l'utile  protection  dont  elle  a  entouré  les  monuments  remarquables 
de  l'Orléannis.  Il  insiste  tout  particulièrement  sur  la  fondation  et  le 
dénlAppement  de  notre  Misée  historique,  l'nn  des  pins  curieux  ctdes 
pina  visités  de  la  France. 

M.  Tranchau,  rapporteur  de  la  commission  dn  concours,  rend 
easnile  compte  des  douze  mémoii^s  envoyés  à  la  Société.  Chargé  d'une 


—  240  — 

tâche  délicate,  il  tient  longtemps  Tassistance.  sous  le  charme  qui  se 
dégage  de  sa  parole  autorisée.  Ne  se  contentant  pas  d'une  sèche  ana- 
lyse, le  rapport  pénètre  au  cœur  même  des  sujets  traités.  Les 
éloges  mérités  qu*il  adresse  aux  concurrents  sont  relevés  par  une  cri- 
tique, toujours  bienveillante,  où  chaque  défaillance  est  redressée  d'une 
main  aussi  délicate  que  sûre  d'elle-même.  Le  compte-rendu  est  par- 
semé d'allusions,  de  traits  d'une  finesse  exquise,  où  l'érudition  s'allie 
volontiers  à  l'esprit  le  plus  guépin. 

La  parole  est  ensuite  donnée  à  M.  Jarry,  secrétaire,  qui  proclame 
les  résultats  du  concours  : 

PROCLAMATION  DES  RÉCOMPENSES. 

La  Société  archéologique  et  historique  de  l'Orléanais,  réunie  en 
séance  extraordinaire,  le  19  avril  1880,  sous  la  présidence  de  M.  le 
Maire  d'Orléans,  membre  honoraire,  à  l'eflet  de  statuer  sur  le  classe- 
ment des  mémoires,  puis  d'ouvrir  les  plis  cachetés  renfermant  les  noms 
des  auteurs  ; 

Conformément  aux  propositions  de  la  commission  d'examen  et  a^rés 
en  avoir  délibéré  ; 

A  décidé  que  le  prix  de  1,000  francs  serait  partagé  ex  cequo  entre 
les  trois  concurrents  dont  les  nom^  suivent  : 

M.  Lucien  Merlet,  archiviste  d'Eure-et-Loir,  chevalier  de  la 
Légion-d'Honneur,  officier  de  l'instruction  publique,  pour  son  travail 
intitulé  :  Bibliothèque*  chartrainc  ; 

M.  Cuissard-Gaucheron,  professeur  libre  à  Orléans,  membre  de 
l'Académie  de  Sainte-Croix,  pour  son  travail  intitulé  :  L'élude  du 
grec  à  Orléans^  du  IX^  siècle  au  milieu  du  XVIII^y  et  pour  ses  trois 
autres  mémoires  :  La  bibliothèque  de  Fleury-sur^Loire  et  ses  manvf- 
crits  conservés  à  la  bibliothèque  publique  d'Orléans  ;  La  Réforme  et  la 
Ligue  à  Orléans;  Vécole  épiscopale  d'Orléans  et  l'école  monastique 
de  Fleury  au  XII^  siècle; 

M"«  de  Foulques    de    Villaret,   ancienne  élève  de  Saint-Denis 
demeurant  à  Oriéans,  pour  son  travail  intitulé  :  Recherches  histori- 
ques  sur  le  chapitre  cathédral  d'Orléans,   de  son  origine  jusqu^au 
XV^  siècle,  et  pour  son  autre  mémoire  :  De  l'enseignement  à  tous  les 


—  241  — 

degréi,  et  particulièrement  de  rinstruction  primaire  avant  1789,  à 
Orléani  et  dans  le$  communes  rurales  de  rarrondissemenl. 

Une  mention  très-honorable,  avec  médaille  d*argent,  est  décernée 
à  M.  Dupré,  de  Bordeaux,  ancien  bibliothécaire  de  la  ville  de  Blois, 
correspondant  du  ministère  de  Tinstruction  publique,  pour  son  mémoire 
intitulé  :  Souvenirs  Orléanais  de  la  Guyenne  et  de  la  Gascogne. 

Enfin,  une  mention  honorable,  avec  médaille  de  bronze,  est 
accordée  aux  quatre  concurrents  dont  les  noms  suivent,  par  ordre 
alphabétique  : 

M.  Belton,  avocat  à  Blois,  membre  de  la  Société  des  sciences  et 
lettres  de  Loir-et-Cher,  pour  son  mémoire  intitulé  :  Notes  sur  Vhit- 
toire  des  protestants  dans  le  Blésois  ; 

H.  Charpignon,  docteur  en  médecine  à  Orléans,  membre  de  la 
Société  d'agriculture,  sciences,  belles-lettres  et  arts,  pour  son  mé- 
moire intitulé  :  Contribution  à  P histoire  de  Genabum; 

M.  Félix  Guillon,  d*Orléans,  pour  son  mémoire  intitulé  :  Étude  his- 
torique et  biographique  $ur  le  premier  auteur  du  Roman  de  la  Rose  ; 

M.  Poquet,  instituteur  public  à  Bouilly,  arrondissement  de  Pithi- 
viers,  pour  sa  Monographie  de  Bouilly. 

Puis  le  vénérable  président  d'honneur,  M.  Egger,  dans  une  de 
ces  allocutions  dont  lui  seul  possède  le  secret,  fait  ressortir  les  avan- 
tages que  procure  la  connaissance  de  l'archéologie  dans  les  études  lit- 
téraires. L'art  charmant  avec  lequel  le  savant  conférencier  fait 
succéder  de  fines  anecdotes  aux  considérations  les  plus  élevées  et  aux 
dissertations  les  plus  érudites  tient  le  public  suspendu  à  ses  lèvres,  et 
fait  vivement  regretter  qu'il  mette  trop  vite  un  terme  à  son  spirituel 
entretien. 

M.  Bimbenet  termine  la  séance,  à  six  heures,  en  annonçant  que  la 
Société  fonde  un  quatrième  concours,  avec  prix  de  mille  francs,  pour 
l'année  1885. 


BULLITIH  N*  105.  i8 


^  242  - 


Séaaee   du   ▼eodredi    14    mal    1880. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  dépose  sur  le  bureau,  outre 'les  volumes  des  So- 
ciétés correspondantes,  une  brochure  intitulée  :  Silex  taillés  et 
emmanches  de  l'époque  mérovinyienne,  par  M.  G.  Millescamps,  au- 
quel des  reniercîments  sont  votés. 

—  M.  Bimbenet  lit  un  extrait  du  Bulletin  de  la  Société  d'archéo- 
logie de  la  Drôme,  année  1880,  5:]«3  livraison,  concernant  un  abbé  de 
Saint-Benoît-sur-Loire. 

—  M.  Basseville  annonce  à  la  Société,  qui  en  témoigne  de  vifs  re- 
grets, la  mort  de  notre  compatriote  et  collègue,  M.  Edouard  Foumier, 
membre  titulaire  non  résidant. 

—  La  commission  des  publications,  par  l'organe  de  M.  Basseville, 
propose  l'insertion  au  Bulletin  du  travail  de  M.  Uoinel  sur  les  deux 
Bérauld  et  quelques-uns  de  leurs  contemporains  L^impression  est 
votée. 

NOTES  SUR  LES  DEUX  BÉRAULD  ET  QUELQUES-UNS  DE  LEURS 

CONTEMPORAINS. 

Les  savants  éditeurs  de  la  France  protestaniCy  MM.  Haag  et 
Bordier,  avancent  qu^  Nicolas  Bérauld  professait  le  droit  à 
Orléans,  sa  ville  natale  (1).  La  preuve  qu'ils  en  apportent  est  cette 
parole  de  Badius^  dans  la  dédicace  du  tome  I  des  Opéra  Polù 
iiani  :  €  Scio  quàm  sis  sacrarxim  legtim  professioni  et  prœ- 
lectioni  adjuratus.  >  Ils  en  concluent  que  Bérauld  était  docteur* 
régent  en  droit  dans  notre  Université. 

(1)  Paris,  Sandoz,  1879,  2«  vol.,  1"  part.,  p.  278,  col.  1 


-  243  - 

Je  pense  pouvoir  démontrer  que  Bérauld  ne  dépassa  pas  le 
grade  de  licencié  et  qu'il  n'enseigna  pas  les  lois,  à  titre  de  ré- 
gent. Et  je  donne  pour  preuve  du  second  point  le  fait  que  les 
Libri  Procuratorum  de  la  nation  germanique,  conservés  actuel- 
lement aux  archives  dont  la  garde  m'est  confiée  (1),  livres  dans 
lesquels  les  soigneux  dignitaires  de  cette  nation  marquent,  sans 
jamais  les  omettre^  les  noms  des  régents  et  des  recteurs,  voire 
même  des  docteurs  agrégés,  c'est-à-dire  suppléants  des  régents, 
ne  font  aucune  mention  de  celui  de  Nicolas  Bérauld.  A  la  ri- 
gueur, le  mot  prœlectio  du  texte  de  Badius  peut  s'entendre  de 
répétitions  données  à  des  écoliers. 

J'ai  maintenant  à  démontrer  le  premier  point,  à  savoir  que 
Nicolas  ne  dépassa  pas  le  grade  de  licencié  in  utroque.  Un  con- 
trat en  bonne  et  due  forme,  du  25  septembre  1511,  époque  où  Bé- 
rauld, né  en  1473,  avait  trente-huit  ans,  me  fournit  ma  preuve  (2). 
Dans  cet  acte,  dont  le  fond  va  nous  occuper  tout  à  Thcure,  Bé- 
rauld est  qualiûé  de  Ucentié  en  lois,  tenant  ttUelle  à  Orléans. 

On  peut  sûrement  opiner  qu'il  y  a  erreur  involontaire  dans 
l'interprétation  donnée  par  MM.  Haag  et  Bordier  au  mot  prœ- 
lectio de  Badius.  Il  est  bien  vrai,  néanmoins,  que  Nicolas  Bé- 
rauld possédait  parfaitement  la  science  juridique.  Dans  sou  Dia- 
logus,  dédié  au  cardinal  pdet  de  Châtillon  (3),  il  dit  lui-même, 
à  la  page  30  :  Accipe  quid  ipse  olim  adolescentulus  viderim 
Aureliœ,  cum  ihi  luri  Cœsareo  cum  loanne  Pyrrho  operam 
primum  darem...  Ce  passage  nous  apprend  que  Jean  Pyrrhus 
d'Ânglebermes  fut  son  condisciple  dans  l'étude  du  droit  civil. 

Doni  Grérou,  qui  nous  a  légué  tant  de  renseignements  précieux 
sur  les  savants  de  l'Orléanais,  émet  avec  nous  l'opinion  que 
Bérauld  ne  professa  jamais  le  droit,  quoi  qu'en  ait  dit  le  fameux 
Bayle  (4). 

(1)  Série  D,  fonds  de  TUniversité  d'Orléans,  t.  I  et  II.       i 

(i)  Arch.  du  Loiret,  série  G  ;  fonds  de  Saint-Pierre-le-Puellier,  A  K  ; 
maison  du  Bon-Pasteiir,  pièce  A  K,  ligne  15. 

ÇS)  Gryphius,  Lugduni,  1534,  plaquette;  fonds  Desnoyers,  à  la  Biblio- 
thèque d^Orléans,  0,  76. 

(4)  Manuscrit  467,  p.  99,  bibliothèque  d'Orléans. 


—  244  — 
Nous  verioiiR  de  ciler  le  document  de  1511.  11  i 
d'indiquer  sitremenl  le  lieu  d'habilalion  du  célèbre  humaiû 
La  bibliollièque  publique  d'Orléans  s'appelait,  avant  la  révoW^ 
lion  de  1789,  le  couvent  des  Filles-Repenlies,  vulgairement  le 
Bou-Pasleur.  On  le  sait.  Mais  ce  que  tout  le  monde  ne  sait  pas, 
c'e6l  que  le  llon-Pasteur  liii-mSme  s'élevait  sur  l'emplacemeal 
de  la  docte  demeure  de  Nicolas  Bérauld.  Un  pnreil  prédécesseur 
n'est  pas  fait  pour  déplaire  au  bib'iolhécaire  actuel,  le  savant  el 
élégant  écrivain  qui  signe  tant  de  pages  de  Bne  critique  du  nom 
très-connu  de  Jules  Loiseleur.  En  1511  donc,  Louis  Hoillard, 
possesseur  de  la  belle  maison  de  la  Coquille,  étant  prëvdt  d'Or- 
léans, Philippe  Capperon,  notaire  au  Ciiâtelel,  passa  l'acle  {lar 
lequel  les  doyen  et  chanoines  du  chapitre  de  Saint-Pierre- le- 
Puellier  donnèrent  h  cens  et  à  rente  à  maistre  Nicolle  Bérault, 
lieentiè  en  loU,  tenant  tiUeite  à  Orléans,  et  à  Loîse,  sa  femme, 
fille  de  feu  maislre  Loys  Chartin,  en  son  vivant  protureur  du 
roy  en  son  Grand- Conseil,  une  maison  couverte  de  tuiles,  ayant 
cave,  jardin,  puiLs  à  eau,  sise  paroisse  Saint-Michel,  sur  la  rue 
Aallerdugrand  cimetière  à  l'église  des  Jacobins  (rue  Prousleau), 
pour  (J  deniers  pariais  de  cens  et  32  sois  pariais  de  rente,  paya- 
bles la  veille  de  Noël  devant  l'église  de  Saint-Pierre- le- Puellier, 
le  jour  de  la  Saint-Jean-Baptitte.  Cette  maison  avait  appartenu, 
avant  1426,  à  René  Escrivarl,  chanoine  de  Saint-Pierre.  En  1426, 
elle  fut  louée  à  Ëlie  Villain,  chapelain  dans  la  même  églbe. 
En  1608,  elle  échut  à  Françoise  Accarie,  veuve  de  Jean  Turpia, 
par  héritage  de  Claude  Brachet,  veuve  de  Chude  Accarie,  sieur 
de  Porcheresse.  En  1683,  elle  appartenait  à  Michel  Le  TelUer, 
marquis  de  Barbezieux,  chancelier  de  France,  el  à  Elisabeth 
Turpin,  sa  femme  (1).  Les  lettres -patentes  du  roi  Louis  XiV 
y  installèrent,  en  1703,  la  communauté  du  Bon-Pasteur,  sou* 
l'obédience  d'Elisabeth  Rousseau  de  la  Mothe,  première  su- 
périeure. 

C'est  vers  l'époque  dont  j'ai  parlé  (1511  à  1518)  que  Nicolas 
Bérauld  connut  Rohert  Gauvyn,  parent  de  Calvin,  qui  était  v 

(1)  Vl  itiprà,  liasse  A  K. 


—  245  — 

s'établir  à  Orléans  et  y  exerçait  la  profession  de  parcheminier. 
Robert  Cauvyn  habitait  sur  la  paroisse  Saint-Hilaire,  rue  au 
Lin,  près  de  la  Gallée(l).  Lorsque  Bérauld  revint  à  Orléans, 
vers  1532-1533,  il  y  rencontra  le  parent  de  Robert,  lo  jeune 
étudiant  Jean  Cauvyn,  sur  le  séjour  duquel  nous  avons  donné 
ailleurs  des  renseignements  très-précis.  Jean  Cuivyn  lui-nièmo, 
en  cette  année  1532,  nourrissait  nu*^  tendresse  ohasto  et  contenue 
pour  une  sœur  de  son  ami  François  Daniel  >  la  charmante  <>t  pure 
Claudine,  qui  allait  &e  faire  religieuse  à  la  Saiilsaie,  pitYs  de  Pa- 
ris, et  abandonner  à  sa  mère,  Charlotte  Lhiiillier,  toute  sa  part 
dans  Théntage  de  Pierre  Daniel,  son  père  (février  1533). 

Ce  fait  de  l'entrée  en  religion  de  Claudine  nous  a  tSW*  ri'^vélé 
par  un  acte  découvert  daiii?  les  minutes  de  M>  frarapin,  notaire 
à  Orléans,  et  rédigé  par  Antoine  Pasqnier.  Qui  sait  si  la  dét(*r- 
mination  de  Claudine  ne  contribua  pas  à  jetiT  (Calvin  dans  les 
idées  nouvelles?  I^  tante  de  notre  Nicolas,  Madeleine  Hérauld, 
avait  é)>ousé  Jean  Chn-stien,  boulanger  d'Olivet,  père  dt;  Cuil- 
laume  et  grand-père  du  célèbre  Florent  Chreslien  (2). 

Vers  la  fin  de  la  vie  de  Nicolas,  TiHnstre  f/uillaume  Rude 
exerçait  à  OH éaiis  sa  nmfession  de  médecin  ♦•?  y  hahitait  me  des 
Hann-4'iin^,  pjroi-ise  <!*-  r.VI-u-Syin' -M»  -fuin  ('*),  fJudé  «-e  liait 
inlini«r!T*eril  î*vt^c  An^îr<^  Bénn!'!,  pareiit  rl«-  Ni«;ri;;i«.  C' *  An^lré 
e&t  qualifié  d'apolhic-'ure  dans  un  acte  <\e  ATM,  Nou-,  'ivoitfc  /le 
Budé  une  con?u'tati'>iÉ  lr»*f«-curie»j-e  dor.née  ;i  im  ch-irioîn"  d**  la 
calïj^?ri!e(4;  Q /if*  ;i'i  lO'-t"  \i  G'iii'i  .^n'.'  Chr^-sli-n.  il  uv-é- 
dàJt  >jr  ia  pâroi-Sse  *i^^  :53ifiv;-'>j'/î:.h'*  i/!»^  ',jj:'»rî  \',\-\uf  i\t: 
celle  «l'i  G^ïbeleï.  où  liab:lait  i-  iti.'vv*'.  -l'éiol'f  Juini   Tj^. 

Nkolf?-  Bi^riuld  avai*  !»=•<  ra^por  ?;  U^^iicwU.  r.  ■  •^-  roritz-rn- 
jp'.'  ï'-*.  le*  librair»-*  Jran  »:*?*  î->chiil!*^r-,  <Jon».  NUr?in  l^'^o.iAïti 
tnx  rrxéeiiteQr  t=sfim«5rntaiie  e/i  l.ji9:  li:hu  W't'W.  K«o-.  Cihi^-r, 


?  £::u:h:  i*  M*  *itr»Ç;Z..  x..-.,*^!*  :":l:.-r.r,*  :'«.v:i.*v 

^-  L-b&t  &r  X*  "jct-ipLr-  ri-:.:r.r^  Je  ir^'.  04*..'.    %/?-*  -î^i  ff,  rrjkn  \7Ai». 


—  246  — 

Gervaise  Nepveu,  Pierre  Trepperel,  Philippe  Loré,  Gabriel  et 
François  Guéyart,  dits  d'Orléans,  frères,  Guillaume  Passât, 
comme  aussi  avec  le  chirurgien  Jacques  Guillemeau,  le  lapidaire 
Simon  Fontaine,  Técrivain  Jean  Fétisson,  le  chirurgien  Jacques 
Traynnel,  le  chirurgien  Le  Moyne,  etc. 

De  Nicolas  Bérauld,  nous  passons  à  son  fils  François,  le 
grand  helléniste.  Nous  le  trouvons  Ué  avec  Germain  Âudebert, 
le  Virgile  Orléanais,  comme  on  Ta  si  bien  dit.  Germain  Aude- 
bert,  le  père,  et  Jeanne  Guyot,  sa  femme,  habitaient  à  Orléans 
la  grand'rue  de  la  Porte-Renard,  du  côté  de  TÉpervier.  Leur 
maison  ouvrait  d'un  côté  sur  cette  rue,  de  l'autre  sur  la  rue 
dllliers.  Germain,  le  père,  était  mort  en  1542  (1).  Germain,  le 
fils,  habitait  dans  cette  maison  en  1543,  époque  où  l'on  dressa  la 
cerche,  et  payait  un  cens  à  Sainte-Croix  (2).  Plus  tard,  il  quitta 
cette  habitation  qui  appartenait  à  sa  tante,  la  veuve  Lubin  Sougy, 
et  alla  demeurer  avec  Clauditie  Sanxon,  sa  femme,  une  habita- 
tion qu'elle  lui  avait  apportée  en  dot  et  qui  était  sise  rue  <les 
Bons-Enfants.  Une  partie  de  cette  habitation  était  louée  à  Gi- 
rard Tripault  (3). 

François  allait  quelquefois  se  reposer,  avec  son  ami  Germain, 
dans  la  belle  campagne  que  ce  dernier  possédait  à  Saint-Âubin, 
et  qui  portait  le  nom  du  Crapaudois,  De  là  ils  se  rendaient  en 
villégiature  au  manoir  de  Guillonville,  paroisse  de  Boisville-lez- 
Saint-Père,  ou  à  Charsonville,  ou  bien  encore  à  La  Chapelle- 
Onzerain  (4). 

Nous  trouvons  François  à  Orléans  le  7  mai  1561.  Il  achète, 
par  acte  passé  devanl  Pasquier  (5),  à  Louise  Le  Mazurier,  une 
masure  et  place  assise  près  h?  temple  Suint- Vincent,  c'est-à-dire 
l'église  de  ce  nom  occupée  par  les  huguenots,  pour  la  somme 
de  80  livres  tournois.  Dans  l'acte,  il  est  qualifié  de  lecteur  pu- 
blic en  lectres  grecques, 

(1)  Arch.  (lu  Loiret,  A,  1860,  déclaration  au  terrier  de  1542. 

(2)  Cercho  de  1543,  A,  1857,  fol.  30(J  recto. 

(3)  A,  1868,  fol.  148  verso;  A,  1863,  fol.  28  recto. 

(4)  Déclaration  des  licfs,  A,  1866,  année  1572,  fol.  102  et  103. 

(5)  Étude  de  M*  Garapin. 


—  247  — 

Le  4  juin  1562 ,  il  transporta  ses  pénates  rue  Sainte-Colombe, 
dans  la  maison  Sainte-Catherine,  que  lui  loua  le  docteur-régent, 
Jean  Mynier  (1).  C'est  dans  cette  maison  qu'il  reçut  la  visite  du 
jeune  François  Disnemartin,  dit  Dorât,  né  à  Limoges,  et  pour 
lors  étudiant  le  grec  à  Orléans  (2). 

Là  il  reçut  aussi  son  ami  et  cousin  Florent  Chrestien,  qui 
vint  le  prier  d'être  son  témoin  pour  une  action  importante  de  sa 
vie.  En  effet,  le  24  août  1565,  Florent  épousa  Anne  Du  Boys. 
J'ai  découvert  son  contrat  de  mariage  dans  les  minutes  de  Pas- 
quier.  Florent  était  ûls  de  Guillaume  et  de  Marie  Bourdonnois. 
Anne  Du  Boys  était  fille  de  Jean,  contrôleur  des  deniers  com- 
muns, et  d'Anne  Houderon.  François  Bérauld  'était  cousin  du 
côté  paternel.  Dans  ce  contrat,  il  est  qualifié  de  professeur  pu- 
hliq  ès'lectres  grecques. 

Ces  quelques  notes  sur  les  deux  Bérauld  et  leurs  contempo- 
rains sont  le  fruit  de  longues  et  minutieuses  recherches  dans  les 
études  de  notaires.  Elles  auront  peut-être  servi  à  élucider  quel- 
ques points  obscurs  de  la  vie  des  grands  lettrés  du  XVI^  siècle, 
A  ce  titre,  on  ne  les  considérera  pas  comme  inutiles. 

—  M.  Bucliet  présente,  de  la  part  de  M.  Le  Roy,  associé  corres- 
pondant, deux  mémoires  sur  Vellaunodunum  et  sur  la  topographie  du 
Gâtinais  aux  époques  celtique  et  gallo-romaine,  et  de  plus  une  note 
relative  à  la  thèse  de  Genabum-Gien.  L'examen  de  ces  mémoires  est 
confié  à  M.  Basseville. 

—  M.  Léon  Dumuys  oflre  à  la  Société  archéologique  quelques  bro- 
chures de  Tépoque  révolutionnaire  imprimées  à  Orléans.  Des  remer- 
dments  lui  sont  votés. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  entretient  la  Société  de  Tlmpression 
des  mémoires  couronnés  au  dernier  concours.  L'étude  de  cette  ques- 
tion est  remise  à  une  prochaine  séance. 

(1)  Étude  de  M*  Garapin,  minutes  de  G  Mesnager. 

(2)  Étude  de  M*  Garapin,  minutes  de  Gruyn,  6  décembre  1563. 


—  248  — 


Séance   da    TenAredl    t9    mal    f880. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président, 

M.  le  Président  annonce  la  mort  regrettable  de  Térainent  évéque  de 
Poitiers,  Mfn*  Pie,  membre  associé  correspondant  français  de  la  So- 
ciété, décédé  à  Angouléme,  le  17  mai  1880. 

—  M.  le  Président  propose  et  la  Société  vote  des  remerctments  à 
MM.  Imbault  et  Trancbau,  dont  l'activité  dans  les  travaux  de  répara- 
tion et  de  réinstallation  a  permis  de  rentrer  promptement  dans  le  local 
ordinaire  des  séances,  réparé  aux  frais  de  la  Société,  après  Tincendie 
du  11  janvier  1880. 

—  Le  Secrétaire  lit  une  lettre  de  remerctments  écrite  par 
M.  Gillet,  curé  de  Bou,  pour  sa  nomination  de  membre  correspon- 
dant. 

—  M.  Tabbé  Cochard  remet  à  la  Commission  des  publications  la 
notice  sur  Traînou  dont  il  avait  été  prié  de  faire  Texamen.  Le  même 
membre  rend  compte  de  l'étude  sur  Courtempierre  de  M.  Tabbé 
Maître. 

—  M.  Desnoyers  lit  une  note  sur  les  objets  Orléanais  de  la  collection 
de  Torquat,  qu'il  vient  de  taire  entrer  au  Musée  historique.  La  Société 
vote  l'impression  de  cette  note  au  Bulletin. 

Vous  savez  que  je  vous  avais  promis  de  veiller  à  ce  que  les 
médailles  et  objets  recueillis  à  Chevilly  par  notre  regretté  col- 
lègue, M .  de  Torquat,  entrassent,  après  la  vente  nécessitée  par  sa 
mort,  dans  la  collection  orléanaise  du  Musée.  Je  vous  ai  tenu 
parole,  et  il  m'a  été  possible,  en  bravant  les  ardentes  compéti- 
tions de  quelques  marchands,  de  recueillir  les  objets  les  plus 
intéressants  dont  voici  l'énumération  : 

34  gauloises,  dont  une  en  or. 


—  249  — 

Tibère  en  argent  fourré,  i^  Ca!as  et  Lucius. 

Consulaire,  famille  Maria. 

48  grands  bronzes  de  Claude,  Néron,  Àgrippine,  Ântonin, 
Faustine,  Marc-Aurèle,  Trajan,  Adrien,  Crispine,  Verus,  Maxi- 
mien, Alexandre  Sévère,  Postume,  Domitien. 

5  haches  en  pierre. 

Statuette  en  fer  gauloise  et  un  grain  de  collier  en  terre 
bleuâtre  à  côtes. 

5  hippo-sandales. 

Pince  épilatoire. 

Aiguille  de  tète  en  os. 

Une  romaine  en  bronze. 

Ébauchoir  en  bronze. 

Bague  en  bronze. 

2  fibules. 

Dé  en  os. 

2  couteaux  en  fer,  pointe  de  flèche  en  fer,  fer  de  lance  en  fer, 
hache  en  fer.  —  Époque  franque. 

—  M.  Desnoyers  lit  ensuite  un  travail  sur  un  bijou  cypriote  du 
Musée  historique,  qui  est  renvoyé  à  la  Commission  des  publications. 

—  M.  Bimbenet  fait  une  communication  sur  la  pierre  tumulaire 
d'Antoine  Dequoy,  tué  le  15  janvier  1642,  au  service  du  roi  et  de  la 
ville.  La  pierre  retrouvée  par  la  famille  a  été  offerte  au  Musée.  La 
Société  décide  qu'une  note  à  ce  sujet  sera  insérée  au  Bulletin. 


Hémmce   du   ▼endredl    if    Jalo    il»80. 

Préiidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  lit  unelettre  de  M.  le  Maire  d'Orléans,  répondant 
en  tormes  trés-bienveillants  pour  la  Société  à  celle  qui  lui  a  été  trans- 


—  250  - 

mise  en  faveur  de  la  conservation  des  monuments  menacés  par  le  pro- 
jet de  constniction  des  marchés  couverts. 

—  M.  Doinel,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  fait  un 
rapport  sur  le  travail  de  iM.  Desuoyers  intitulé  :  Un  bijou  cypriote,  et 
propose  riiuprcssion  aux  Mémoires  et  la  gravure  d'une  planche.  La 
Société  vote  conformément  au  rapport. 

—  M.  Ik)ucher  de  Molandon  lit  une  notice  sur  la  pierre  tumulaire 
d'Antoine  Brachet,  d'Orléans,  conservée  à  l*aris.  Ce  travail  est  envoyé 
à  la  commission  des  publications. 

—  M.  Maître,  curé  de  Courtempierre,  membre  correspondant, 
.  offre  h  la  Société  quelques  monnaies  trouvées  au  Pré-Haut,  commune 

de  Sceaux,  et  aux  environs.  Ce  sont  : 
Un  blanc  de  Jean  de  Pentliiévre,  duc  de  Bretagne. 
Un  denier  tournois  de  Louis  VI  ou  de  Louis  VIL 
Un  moyen  bronze  de  Magnence. 
Un  moyen  bronze  de  Néron. 

w 

—  1\L  Binibenot  fait  aussi  présent,  au  nom  de  M.  Emile  Bimbenet, 
son  (ils,  d'une  petite  hache  en  granit. 

Des  remercîments  sont  votés  aux  donateurs. 


Siéance    du    vendredi    S  S   Juin     t880. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président, 

La  Société  décide,  sur  la  demande  de  M.  Belton,  de  lui  renvoyer  le 
mémoire  qu'il  avait  présenté  au  concours. 

—  M.Doinel,  nienibro  de  la  commission  des  publications,  présente 
un  rapport  sur  la  notice  de  M.  Boucher  de   Molandon  concernant 


—  2M  — 

rOrléanais  Antoine  Brachet.  Sur  les  conclusions  du  rapport,  la  Société 
Tote  Timpression  au  Bulletin  de  la  notice  et  du  cliché  représentant 
la  tombe  d'Antoine  Brachet. 

—  Au  nom  de  la  même  commission  des  publications,  M.  Doinel 
propose  à  la  Société  d'autoriser  l'impression  aux  Mémoires  de  Y  Intro- 
duction aux  comptes  de  ville,  autre  travail  de  M.  Boucher  de  Molandon, 
qu'un  yote  antérieur  de  la  Société,  conforme  aux  premières  conclusions 
de  la  commission,  avait  attribué  au  Bulletin,  M.  Doinel  s'appuie  sur 
un  examen  plus  approfondi  de  cet  excellent  ouvrage. 

Plusieurs  membres,  se  fondant  sur  la  ({uestion  de  principe  et 
sur  l'autorité  de  la  chose  jugée,  demandent  à  la  Société  de  ne  pas 
revenir  sur  son  vote.  La  discussion  se  termine  par  une  décision  favo- 
rable aux  propositions  de  la  commission  et  ordonnant  l'impression  aux 
Mémoires  du  travail  de  M.  Boucher  de  Molandon. 

Un  autre  membre  demande  que  le  travail  sur  Antoine  Brachet, 
dont  l'insertion  au  Bulletin  vient  d^étre  votée,  soit  imprimé  dans  les 
Mémoires,  Après  discussion,  il  est  décidé  que  ce  travail  soit  maintenu 
au  Bulletin. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  fait  passer  sous  les  yeux  de  ses  col- 
lègues des  monnaies  gauloises  trouvées  au  clos  de  Sainte-Marie,  à 
Saint-Jean-de-Braye. 

—  M.  Jarry  informe  la  Société  que  M.  Bonnardot,  membre  corres- 
pondant, et  M.  de  Lespinasse,  son  collaborateur,  viennent  d'obtenir  un 
prix  de  philologie  fondé  par  M.  Archon-Despérouse  et  décerné  par 
l'Académie  française,  pour  leur  belle  publication  du  Livre  des  métiers 
d'Etienne  Boileau.  La  Société  félicite  iM.  Bonnardot. 


--€*=  /♦tîSCS-. — . 


OftLtANS,  IMP.  01  0.  JAOOB,  CLOITBB  BAIMT-BTIBIINE,  4 


BULLETIN 


DB  LA  SOCIETB 


AIGIUSOLOGIQDR  ET  HISTORIQUE  DE  L'ORLÉANAIS^ 


N^  106. 

TROISIÈME  TRIMESTRE  DE  1880. 


■teBM   da   vendredi   •  JvlUet    i880. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Présideiit  signale  dans  les  Mémoires  de  la  Société  arcbéolo- 
gique  de  la  Marne,  année  1878-19,  un  document  sur  le  siège  d'Or- 
léans el  une  poésie  sur  Jeanne  d'Arc. 

—  Le  bureau  de  la  Société  présente  un  rapport  sur  Texamen  des 
différentes  questions  relatives  à  Timpression  des  mémoires  du  con- 
cours. La  discussion  de  ces  questions  est  remise  à  la  séance  suivante. 

—  Le  Secrétaire  lit  le  projet  de  Bulletin  pour  le  premier  trimestre 
de  l'année  1880.  Renvoi  en  est  fait  à  la  commission  des  publications. 


—  254  — 


Séuee   im   vendredi    tS  JnUlet    188*. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  G.  Baguenault  de  Puchesse,  vice-président,  offre  à  M.  Bimbe- 
net  les  félicitations  de  la  Société  à  Toccasion  de  la  décoration  de  la 
Légion-d*Honneur  qu'il  vient  de  recevoir.  M.  Baguenault,  rappelant 
heureusement  les  ternies  du  décret,  aime  à  constater  que  les  travaux 
historiques  de  M.  Bimbenet  ont  été  appréciés  à  leur  juste  valeur  ;  c*es 
donc  un  honneur  qui  rejaillit  sur  la  Société  elle-même.  Tous  les 
membres  présents  se  joignent  au  vice-président  et  réclament  que 
l'expression  unanime  de  leurs  sentiments  sympathiques  soit  consignée 
au  procés-verbal  de  la  séance. 

M.  Bimbenet  remercie  en  quelques  paroles  émues. 

—  M.  le  Président  annonce  à  la  Société  la  mort  de  M.  le  consôller 
Giraud,  membre  titulaire  résidant.  11  rappelle  brièvement  la  vie  et  les 
œuvres  du  défunt.  M.  Boucher  de  Molandon  est  prié  de  vouloir  bien 
rédiger  une  notice  nécrologique  sur  notre  regretté  confrère. 

—  Afin  de  permettre  d'imprimer  plus  rapidement  le  volume  du 
concours,  M.  Boucher  de  Molandon  propose  d'avancer  la  somme  qui 
sera  jugée  nécessaire. 

La  Société,  après  avoir  voté  en  principe  l'impression  d'un  mémoire 
de  chacun  des  trois  auteurs  couronnés,  accepte  l'offre  de  H.  de  Mo- 
landon et  décide  que  Timpression  aura  lieu  en  suivant  le  classement  de 
la  commission  du  concours  :  la  Bibliographie  chariraine^  de  H.  Mer- 
let;  l'Eitide  du  grec,  de  M.  Cuissard;  Le  chapitre  cathédrale  de 
M"»  de  Villaret.  Tous  les  autres  travaux  seront  rendus  à  leurs  auteurs. 
En  tète  du  volume  seront  insérés  le  discours  de  M.  le  Président,  le 
rapport  de  M.  Tranchau  et  le  discours  de  M.  Egger. 

—  M.  le  Président  lit  une  lettre  de  M.  L.  Dumuys,  membre  delà  So- 


„c\ité  des  sciences,  aUacbëau  Musée  historique,  qui  se  présente  comme 
^jcandidal  à  la  place  vacante  de  membre  titulaire  résidant.  La  Société 
décide  que  l'étection  n'aura  lieu  qu'fi  la  rentrée. 


I>é«w*e  cKraardlaMlre  du  «endrcdl  S«  Juillet  ISSO. 

Présidence  de  M.  BiUBENET,  préiident. 

Cette  séance  a  pour  objet  d'examiner  les  coDcluàooE  de  la  cotnmiÂ- 
'  £Îon  chargée  de  l' aménage  ment  intérieur  de  la  salle  des  Tliéses. 

La  commission  présente  le  projet  de  M.  Imbault,  qu'elle  adopte.  Il 
comprend  un  corps  de  bibliothèque  destiné  à  garaii  le  cûlé  ouest  de  la 
salle,  une  table,  un  fauteuil  de  président,  quatre  autres  pour  les 
membres  du  bureau  et  vingt-cinq  sièges.  Les  frais  de  cette  prenùére 
partie  du  mobilier  s'élèveraient  à  6,U1U  fr. 

Plus  tard  oD  garnirait  les  eûtes  sud  et  nord  de  la  salle  avec  deux 
grandes  bibliothèques  coûtant  ensemble  fJ.ÛOO  fr. 

M.  Imbault  Diit  passer  sous  les  yeux  de  ses  collègues  le  dessin  da 
bibliothèque  pour  lequel  il  a  établi  son  devis.  La  Société  l'approuve 
ananimement,  et  des  remerclments  sont  volés  à  M.  Imbault. 

La  Société  prie  son  Président  de  demander  une  audience  à  M.  le 
Maire,  pour  lui  rappeler  l'olTre  bienveillante  qu'il  avait  antérieurement 
faite,  et  savoir  de  lui  si  l'administration  municipale  est  toujours  dans 
l'iateulion  de  solliciter  du  Conseil  municipal  une  allocation  destinée 
k  cDuviir  une  partie  des  fr^  de  l'acquisitioD  d'un  mobilier  artistique 
en  rapport  avec  la  salle  des  Thèses. 

—  Au  nom  de  la  commission  des  publications,  M .  Basseville  fait  un 
rapport  sur  le  projet  de  Bulieim  du  premier  trimestre  de  1880. 
Conformément  à  ses  conclusions,  l'impression  en  etit  ordonnée. 

—  M.  le  Préûdeot  àgnale  à  la  Sodété  la  récompense  que  l'Académie 


—  256  — 

des  inscriptions  et  belles-lettres  vient  d'accorder  i  H.  Boucher  de 
Holandon  pour  ses  recherches  sur  la  famille  de  Jeanne  d*Arc.  La  So- 
ciété s'associe  à  son  Président  pour  féliciter  M.  de  Molandon  de  cette 
nouvelle  distinction. 

—  M.  Birabenet  annonce  à  la  Société  qu'il  a  reçu  du  ministère  de 
Tinstruction  publique  une  allocation  de  500  fr. 


Séaaee   du   veadredl    tS    aoAt    f880. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  prétidenL 

M.  le  Président  rend  compte  de  la  visite  qu'il  a  fûte  avec  H.  Im- 
bault  à  M.  le  Maire  d'Orléans,  dans  le  but  de  lui  soumettre  les  pro- 
jets et  devis  du  mobilier  auxquels  la  Société  a  donné  son  adhésion.  Ils 
lui  ont  demandé  le  concours  de  la  ville  pour  l'achat  de  ces  meu- 
bles, nécessaires  à  notre  prochaine  installation  dans  la  salle  des 
Thèses.  Sans  préjuger  les  décisions  de  l'administration  et  du  Conseil 
municipal,  il  résulte  de  cet  entretien  que  la  Société,  en  s'imposant  un 
sacrifice  de  1,000  fr.  pour  cette  année,  a  tout  lieu  d'espérer  qu'une 
partie  de  la  bibliothèque  et  des  sièges  seront  exécutés  aux  frais  de  la 
ville. 

M.  le  Président  a  résumé  ses  propositions  dans  une  lettre  adressée 
à  M.  le  Maire,  et  dont  l'insertion  au  BuUelin  est  votée. 


Orléans,  le  i  août  1880. 


Monsieur  le  Maire, 


Je  crois  devoir  préciser  le  but  de  la  démarche  que  M.  Imbault 
et  moi  avons  faite  auprès  de  vous. 

I.e  sort  de  la  salle  des  Tiièses  a  lonj^temps  préoccupé  la  So- 
ciété archéologique  et  la  préoccupe  encore. 


—  957  — 

Vous  savez.  Monsieur  le  Maire,  que  ce  monument  a  été 
l'objet,  <]e  la  jiart  >le  plusieurs  membres  de  cette  Société, 
d'études  sérieusee  qui,  toutes,  avaient  pour  objet  de  déterminer 
son  origine,  son  caractère  archi tectonique  et  l'usage  auquel  il 
était  destiné. 

Ces  travaux  qui,  dans  le  sentiment  de  leurs  auteurs  et  dans 
celui  du  centre  scienlillque  d'où  ils  sortaient,  indépendamment 
de  leur  correspondance  avec  le  programme  de  l'association, 
devaient  préparer  le  jouroû  ce  monument  précieux  aérait  enlevé 
i  la  propriété  privée  et  aux  chances  diverses  de  destruction  qui 
le  menaçaient,  ont  été  enfin  couronnés  du  plus  entier  succès. 

Ce  but  a  été  atteint  &  l'aide  de  sacrifices  relativement  considé- 
rables que  la  Société  n'a  pas  hésité  à  s'imposer. 

C'est  ainsi  que  ce  monument  est  devenu  la  propriété  de  la 
mité  qui,  désarmais,  en  fera  tel  usage  que  bon  lui  semblera. 

La  Société,  en  renonçant  au  droit  d'usufruit  que  lui  donnait 
te  contrat  intervenu  entre  l 'administration  municipale  et  les 
mi^mbreii  de  son  bureau  la  représentant,  avait  l'espérance  que 
cet  usurruit  serait  remplacé  par  un  droit  de  jouissance  à  (leu 
prètt  éijui valent. 

Elle  voit  avec  une  entière  reconnaissance  que  l'autorité  muni- 
cipale, sous  votre  direction,  Monsieur  le  Maire,  et  votre  in- 
fluence, est  disposée  à  lui  attribuer  cette  jouissance. 

En  préviiioD  d'une  prochaine  prise  de  possession,  elle  a  dé- 
ddé: 

lo  Qu'un  projet  de  mobilier  indispensable  à  la  tenue  de 
ses  séances  et  au  dépàt  de  ses  livres,  caries,  plans,  gravures  et 
autres  objets  d'art,  serait  soumis  à  l'autorité  municipalt;  ; 

S"  Que  ce  mobilier  serait  exécuté  sur  des  modèles  qui  le  met- 
tratenl  en  rapport  exact  avec  le  caractère  artistique  du  inonu- 
inenl;  et  pour  assurer  la  réalisation  de  cette  décision,  elle  a 
chargé  M.  ImbauU  de  dessiner  un  modèle  de  corps  de  biliHo- 
Ibèqiirs,  dites  vulgairement  vitrines,  divisées  en  trois  comparti- 
ments, qui  pourraient  contenir  les  collections  qu'elle  possède; 
des  sixtes  dealinés  à  entourer  la  table  ou  bureau  autour  duquel 
BW  membres  se  réunissent,  et  de  cette  table  elle-même; 


3°  Que  ce  projet  serai!  communiqué  &  la  commÎBBioD  dite  f 
la  saltn  des  Thèses  avant  d'âlre  soumis  â  h  Société,  pour  l'être 
ensuite  à  celle-ci  et  à  l'administralion  municipale,  qui  serait 
sollicitée  de  vouloir  bien  iuscrire,  à  son  bu<lget,  un  crédit  pour" 
subvenir  aux  dépenses  occasionnées  par  la  confection  de  ce  mo- 
bilier. 

M.  Imbault  ayant  lerminé  l'œuvre  qui  lui  était  confiée,  U 
commission  et  la  Société  l'ayant  approuvée,  il  a  été  décidé  que 
le  Président  et  l'auteur  du  projet  solliciteraient  de  la  bienveil- 
lance de  Monsieur  le  Maire  une  audience  pour  lui  faire  part  des 
délibérations  précédentes,  et  par  conséquent  de  la  demande  de 
crédits  nécessaires  à  ces  dépenses. 

Et  en  même  temps,  prenant  en  considération  l'importance  re- 
lative du  Lolal  fixé  par  le  projet  de  devis  dressé  par  M.  Imbault, 
elle  a  réduit  sa  demande  à  des  annuités,  s'associant  ainsi  aux 
exigence!  de  l'administration  financière  de  la  ville,  s'en  rappor- 
tant d'ailleurs  à  sa  sagesse  sur  la  fixation  de  ces  crédits  annuels, 
jusqu'au  jour  où  ce  mobilier  pourra  être  complété. 

Enfin,  considérant  au.ssi  que  la  ville,  en  donnant  k  la  Société 
la  jouissance  gratuite  du  monument,  avait  un  litre  à  na  gratitude, 
elle  a  pensé  qu'elle  devait,  dans  la  mesure  de  ses  moyens,  et 
peul-éire  même  les  dépassant,  faire  un  sacrifice  qui  concourût 
à  indemniser  la  caisse  municipale  d'une  partie  de  ses  dépenses, 
et  elle  a  voté  une  somme  de  3,000  fr.  qu'elle  mettraitila  dispo- 
sition de  M.  le  Maire,  dans  les  proportions  suivantes  : 

1"  1,000  fr.  pour  la  première  annuité; 

2»  500  fr.  par  chacune  des  annuités,  se  succédant  jusqu'i 
concurrence  de  3,000  fr.  pour  toutes  les  annuités  consenties  par 
l'administration  municipale. 

Telles  sont,  Monsieur  le  Maire,  les  prop«sllions  que  noaa 
avons  eu,  M.  Imbault  et  moi,  l'bonaeur  de  vous  faire  connaître' 
verbalement,  et  que  je  crois  devoir  vous  transmettre  par  écrit, 
afin  de  les  fixer  d'une  manière  certaine  et  qu'elles  puissent  être 
consultées  dans  toutes  les  occasions  où  cela  serait  nécessaire. 

Je  crois  devoir  aussi  protester,  au  nom  de  la  Société,  qu'etlp  n'a 
en  vue,  dans  cette  demande,  que  les  convenances  de  l'art,  qui 


4 


Il  •■!*       #l«l        -Il  l«  '«l'f 


T-  259  — 

exigent  qu'un  monument  aussi  précieux,  d'une  architecture  ogi- 
vale aussi  pure  et  aussi  élégante,  ne  contienne  rien  qui  forme  une 
dispan49.avQ&.80B  caractère  et  l'ordre  auquel  il  appartient. 

Permettei-moi,  Monsieur  le  Maire,  de  profiter  de  cette  occa- 
sion pour  vous  renouveler  l'expression  de  la  gratitude  que  les 
firéquents  témoignages  de  votre  intérêt  pour  nos  travaux  et  la 
tâche  laborieuse  que  nous  avons  acceptée  inspirent  à  tous  les 
membres  de  la  Société,  et  particulièrement  à  son  Président,  et 
celle  des  sentim^ts  de  «bnutc^considération  dans  lesquels  il  est. 
Monsieur  le  Maire,  votre  obéissant  et  très-dévoué  serviteur. 

Eugène  Bimbenet. 

— ,La  Société  a  reçu  de  M.  Ed.  Fleury  un  nouveau  volume  des  A  mi^ 
quiifi  et  wonumenti  du  défMrtement  de  l'Aline^  et  lui  en  exprime  ses 
remerdments. 

—  Sur  la  demande  de  M.  Cochard,  il  est  souscrit  au  volume  sur 
les  Aneiennee  eorporationt  ouvrière»  à  Bourgei^  par  M.  E.  Toubeau 
de  Mausonneuve. 

—  M.  Bimbenet  lit  une  lettre  de  M.  Meriet  demandant  qu'on  lui 
communique  les  observations  du  rapport  sur  le  concours,  pour  qu'il 
puisse  faire  des  corrections  à  son  mémoire.  11  est  décidé  que  sem- 
blable mesure  sera  prise  pour  tous  les  auteurs  des  travaux  couronnés 
et  destinés  à  l'impression. 

—  M.  Jarry  termine  la  lecture  du  mémoire  de  M.  Bonnardot,  inU- 
tnlé  :  Eaai  tur  rhitloire  et  l'organisation  du  régime  municipal  à 
OrléoM. 

H.  Boucher  de  Molandon  donne  connaissance  d'un  travail  inti- 
tulé :  CirQnique  orl^amiiê^  du  siège  de  14iO  et  fie  Vétablittsement  de 
la  fèt^,  ^tt  8  mat,  nouveau  manuscrit  original  retrouvé  à  Saint-Péteri' 
bofirg.  I 

H. JKml^Ql9(„Qomippiqu^  une  notice  ayant  >pour. titre:  Some^ 
utr  éê  queiquei  monumenti  et  de  qiulquss  tMcriptiom  funérairei. 


-  280  — 

L*examen  de  ces  trois  mémoires  est  renvoyé  à  U  commission  des 
publications. 

—  M.  Jarry  lit  le  projet  de  BMetin  pour  le  second  trimestre 
de  1880. 


Steaee   ém   veadradt  ftf    a«Ét    tllll# 


Prétidence  de  H.  Bimbenet,  fréiidenL 

M.  6.  Baguenault  de  Puchesse  fait  hommage  de  son  opuscule 
intitulé  :  La  Conquête  de  la  Gorte  et  le  nuiréckal  de  Vous,  i769, 
d'après  des  documents  inédits.  Des  remerdments  lui  sont  irotés. 

—  H.  Bimbenet  rend  compte  d'une  visite  qu'il  a£ûte  aux  bttinients 
de  la  caserne  des  Jacobins,  récemment  incendiée,  et  qui  est  actuelle-* 
ment  en  démolition.  Il  était  accompagné  de  HM.  Loiseloir,  DesnoyerSp 
Patay.  On  y  a  trouvé  des  ossements,  lesquels,  d'après  une  inscriptioii 
recueillie  tout  à  côté,  sendent  ceux  de  Jacques  AUeaume  et  de  Mag- 
deleine  Compaing,  sa  femme,  aux  frais  desquds  ce  bâtiment  avait  été 
reconstruit  après  les  guerres  de  religion. 

—  H.  Boucher  de  Molandon  lit  une  notice  nécrologique  sur  H.  6i- 
raud.  L'impression  en  est  votée. 

notice  nécrologique  sur  m.  ilfred  oiraud. 

Messieurs, 

Le  collègue  savant  et  aimé,  dont  la  perte  nous  est  si  profond- 
dément  douloureuse,  fut,  le  8  juin  1877,  appelé,  par  vos  una- 
nimes suffrages,  à  faire  partie  de  notre  compagnie.  Si  le  peu 
d'années  qu'il  a  passées  parmi  nous  ne  lui  ont  pas  permis  d'enri- 


~  261  — 

chlr  not  publications  des  fruits  que  nous  promettait  sa  belle  in- 
(«UÎKence,  elles  nous  ont  suffi  pour  apprécier  la  noblesse  <le  son 
caractère,  la  rectitude  de  soa  jugement,  le  charme  de  ses  re- 
Utioi». 

Lea  pbSLses  honorables  de  sa  vie  sî  bien  remplie  et  les  écrits 
que  je  dois  rapidement,  au  moins,  tous  signaler,  ne  se  rat- 
tachent donc  pas  eiclusivernent  à  nos  travaux;  mais  l'afiec- 
tueuse  confralernitâ  qui  noua  unit  ne  saurait  nous  laiiser  indif- 
Urenta  à  leur  souvenir,  et  l'bonneur  qui  en  rejaillit  sur  son 
nom  vient  s'adjoindre  à  notre  commun  patrimoine. 

M.  Louis-Âirred  Giraud  est  né  à  Fontenay-Ie-Comte  (1),  le 
8  août  1S27.  S'il  ne  nous  appartient  pas  par  sa  naissance,  la 
meilleure  part  de  sa  vie  s'est  écoulée  parmi  nous. 

Élève  distingué  du  collège  de  Pont-Levoy,  le  libre  choix  de 
set  condisciples  l'appelait,  jeune  encore,  à  présider  l'associa- 
tion des  anciens. 

Par  un  heureux  privilège  qui  n'advient  qu'aux  esprits  d'élite, 
II.  Girnud  s'appliquait  avec  un  égal  succès  aux  gracieux  travaux 
de  la  titléralure  et  aux  austères  études  de  l'histoire  et  du  droit. 
Sm  prérérences  no  tardèrent  pas,  touterois,  à  se  faire  jour.  La 
gravité  naturelle  de  ses  habitudes  et  de  ses  goûts  inclina  défini- 
tivement sa  vocation  vers  la  magistrature,  noble  carrière,  où, 
dans  tes  jours  de  calme,  comme  à  l'heure  des  plus  sinistres 
orages,  une  généreuse  indépendance  et  la  dignité  des  mueurs 
furent,  à  toutes  les  époques,  une  des  plus  pures  gloires  de  la 
patrie. 

Les  lettres  el  la  poésie  ne  devinrent  dès  lors  pour  H.  Giraud 
que  le  délassement  de  plus  sérieux  labeurs. 

La  riche  variété  de  ses  aptitudes  se  révéla,  dès  les  premières 
années  de  sa  jeunesse,  avec  un  certain  éclat.  Après  qu'il  eut  si- 
multanément suivi,  sous  d'éminents  professeurs,  les  cours  de 
droit  et  ceux  de  l'École  des  chartes,  tandis  qu'un  dipléme  de 
couronnait  ses  études  juridiques  (2),  une  thèse  brillam- 


(1)  Wputement  de  U  Vendée. 

(J)  IfÔl  fBiographie  des  r.ontemporains.) 


ment  soutenue  lui  méritait  le  titre  d'archiviate-paléographe 
et  le  premier  rang  de  la  promotion  ((1).  Presque  en  même 
temps  une  savante  dissertation  sur  le  Divorce  et  la  sépara- 
tion de  corps  appelait  stir  lui  l'attention  des  jurîscnnsiiltes  (2), 
et  d'élégantes  poésies,  sou»  le  liire  de  Vendéennes,  lui  assi- 
gnaient tin  rang  distingué  parmi  les  poêles  de  son  âge  et  de  aon 
temps  (3). 

La  première  pièce  de  ce  volume  est  datée  du  6  avril  1846, 1 
sa  sortie  du  collège;  la  dernière,  du  3  juia1850,  au  début  de 
ses  cours  de  droit. 

L'appréciation  de  cette  oeuvre  poétique  échappe,  je  le  s&is, 
aui  habitudes  do  notre  Société;  aussi  oie  bomerai-je  à  dire  que 
les  Vendéennes,  comme  toutes  les  poésies  de  M.  Giraud,  épanei 
en  divers  recueils,  expriment  constamment,  en  v^rs  spirituels  et 
faciles,  le  double  sentiment  qui  Fut  l'inspiration  an  sa  vie  :  le 
respect  de  la  foi  de  ses  pères  et  l'amour  du  sol  natal. 


Le  12  janvier  1856,  le  jeune  docteur  en  droit,  appelé  aux 
fondions  de  sub'^titut  à  Tours,  inaugurait,  dans  le  ressort  de  la 
Cour  d'Orléans,  la  carrière  judiciaire  qu'il  devait  si  honorable- 
ment y  parcourir. 

Le  10  août  1860,  il  était  nommé  procureur  impérial  àGien; 
le  8  février  1862,  transféré,  au  même  titre,  près  du  tribunal  de 
Parthenay. 

Six  ans  après  le  29  janvier  1868,  il  rentrait,  pour  n'en  plus 
sortir,  dans  le  ressort  de  la  Cour,  comme  vice-président  du  tri- 
bunal de  Blois. 

Enfin,  le  18  juillet  1876,  M.  Dur»ure,  juste  appréciateur  de 
son  désintéressement  et  de  son  mérite,  le  nommait  conseiller  à 
notre  Cour  d'appel. 


<1)  15  novembre  1853.  (Livret  lU  l'École  des  charte».} 

(2)  DisierlnU(m  sur  le  dii'orce  el  la  srparalion  de  corpi,  par  L.-â, 

GiRitoD,  docteur  en  droit,  élève  de  l'Ëcole  des  chartes,  Paris,  Moquel,  tBSS, 

in-tf  de  84  pages. 
(4)  Les   Ve'iilèe'i'iea,  poésies  par  A.  Gibaod,   ui-8°  de  260  pages.  Pari 

el  Fontenay  (Vendée),  1850. 


Tout  dévoué  qu'il  lût  à  >eB  devoirs  de  magistrat,  rem- 
plis avec  une  scrupuleuse  exaclîtuile,  non  moins  qu'à  l'éduca- 
tion des  trois  jeunes  filles  qu'une  épouse  tendrement  aimée 
avait  léguées  à  sa  paternelle  sollicitude  (1),  M.  Giraud  savait 
encore  honorer  ses  studieux  loisirs  par  la  publication  d'excel- 
lents écrits. 

Dès  l'année  1851,  il  faisait  paraître,  dans  le  Bulletin  du  Bi- 
Uiophile,  une  notice  aussi  solidement  pensée  qu'élégammenl 
écrite,  sur  un  poêle  du  XV!"  siècle,  originaire  de  Fontenay, 
André  de  Rivaudeau,  dont  il  avait  retrouvé  les  œuvres,  un  peu 
délaissées,  dans  un  exemplaire,  unique  peut-être,  du  riche  dépôt 
de  l'Arsenal  (2). 

En  1855,  il  donnait  à  la  Bibliothéijue  de  l'École  des  chartes 
une  lettre  inédite  du  roi  Jean,  captif  en  Angleterre,  à  son 
fils  Charles  V,  alors  dauphin  de  Viennois,  précieux  document 
que  la  collection  de  dom  Grenier  avait  livré  i  ses  éruditea 
recherches  (3). 

De  1854  à  1856,  il  enrichissait  l'une  de  nos  meilleures  revues 
provinciales  de  jolies  pièces  de  vers  (4)  et  de  remarquables  no- 
tices sur  trois  notables  enfants  de  son  cher  Fonlenay-le-Corale  : 

Le  président  BrisEon,  noble  victime  des  fureurs  populaires, 
qui  racheta,  par  les  douleurs  de  son  inique  supplice,  quelque* 
biblessea  de  sa  vie  (5); 

Romain  du  Pin-Pager,  versincateur  aujourd'hui  peu  connu, 
mais  qui,  dans  la  pénombre  littéraire,  aurore  du  XVII*  siècle, 
eut  SOD  heure  de  célébrité  (6)  ; 


(1)  M"  Giraud  moiirat  i  Gien  le  18  ivnl  1861. 
(3)  BulUtin  du  B-blioph<le,  10-  flërie.  aïril  1851. 

(3)  Biiliothéque  de  l'École  de*  chnriet,  XVI*  année.  18K. 

(4)  Le  teigiieur  de  feroux.  —  L'Homme  qui  a  un  poil  dans  la  main. 
—  UaUleiaii.  etc.,  etc. 

^)  Vieetmort  de  Barnabe  Britson.nèà  Fonlenay-le-Comteen  I53i, 
premier  prétldent  du  Parlement  de  Porii,  victîjne  de  la  fureur  def  Seiie, 
le  15  lUiuembre  1591.  (fievae  des  proviiicei  de  l'Oueit,  Bretayiie  et 
Poitou,  IU<  Rnnée,  18EÔ) 

(6)  ffolice  litléraire  sur  Jfomuin  du  Pin-Pagf,  né  a  FoDteiutji,  le 
8  tivrier  159B.(ibiiJ..Ul' année,  1855.] 


—  264  — 

Nico'ae  Rapîn,  poêle  et  soldai  d'Henri  IV,  qu'il  défer 
un  égal  courage:  de  sa  plume,  Aaai  [a  Satyre  Menippée;  de  son 
épée,  fious  le  maréchal  d'Àumont. 

M.  Giraud  avait  eu  l'heureuse  Torlune  de  retrouver  aux 
Archives  nationales  les  lettres- patentes,  datées  d'octobre  1690^ 
au  camp  du  Ponl-de- Saint -Pierre,  par  lesquelles  le  Béarnaii 
anoblis)<ail  son  vaillant  défenseur,  et  lui  donnait  pour  blasoa 
trois  fers  de  lance,  en  souvenir  de  ses  blessures  à  la  batailla 
d'ivry  (1). 

Cette  curieuse  découverte  el,  mieux  encore,  une  instincUia 
communauté  de  sentiments  entre  ces  deux  ûls  de  la  i 
cilé,  à  IroÎK  siècles  d'inlervalle,  firent  naître,  en  M.  Giraud,  uqq 
sorte  de  sympathie  fraternelle  pour  son  illustre  compatriote  et 
la  pensée  d'études  approfondies  sur  sa  vie  et  ses  œuvres  f 
tiques. 

De  1859  à  1864  les  revues  de  jurisprudence  les  plus  autori 
sées  accueillirent,  sous  la  signature  du  jeune  et  laborieux  tna> 
gistrat,  de  petits  traités  spéciaux  :  sur  les  aveux  féodaux  et  U 
déclarations  censueiles  (2),  sur  la  surveillance  delà  h 
police  et  la  réhabilitation  (3),  sur  le3  immeubles  par  c 
tination  et  les  chevaux  des  haras  (4),  sur  le  serment  déei' 
soire  et  le  faux  serinent  en  matière  civile  (5). 

Des  juges  compétents  ont  honorublemeat  apprécié  ces  é 
substantiels,  où  la  science  du  droit  s'allie  toujours  i  la  sAreti 
des  déductions  et  à  l'élévation  des  pensées. 

Au  cours  de  ses  fonctions  judiciaires,  M.  Giraud  avait  re' 
marqué  la  haute  importance  de  la  tenue  régulière  des  regiti 
de  l'étal-civiljSouventconGés,  dans  nos  communes  rurales,  à  ds 
mains  inexpérimentées;  et,  durant  son  séjour  à  Partbenay,] 

(1)  Les  litres  de  noblesse  de  Nicolas  Bapin,  né  à  Fonlenay,  »ers  1! 
{[bid.,  n'ann*e,185i.) 

(2)  Retiite  hiitorû/ue  de  droit  français  et  étranger,  seplembre-odO 
bre  1859. 

(3)  Parii,  Durand,  libraire -éditeur,  in*,  1H62. 
(t)  Reoue  critique  de  législalion  et  de  jurisprudence,  t,  XXIV, 

(5)  Reoue  critique  de  législaîion  et  de  jurisprudence,   1861. 


mAi  bll,  i  l'Ëcole  normale  des  instituteurs,  un  coura  élémeo- 
Uin  d'adnÛDiHLralioii  municipale  et  de  rédaction  des  actes  qui 
b"j  ratlacheot. 

Appelé  à  la  vic«< présidence  du  tribunal  de  Blois,  il  voulut 
étendre  à  notre  province  le  bienfait  de  cet  enseignement,  et  sous 
le  lilre  d'ÉUments  de  droit  municipal, elc,  il  publia,  eu  1869, 
après  Une  sérieuse  révision,  le  cours  par  lui  professé  à  Par- 
tbenay  (1). 

Ce  manuel,  si  soigné  qu'il  ^t,  ne  satisfaliait  pas  encore 
son  consciencieux  auteur.  Un  exemplaire  retrouvé  dans  sa 
bibliotlièque,  churgé  de  corrections  el  de  notes  marginales,  a 
montré  qu'il  en  préparait  une  nouvelle  et  plus  complète  édi- 
tion. 

M.  Gtraud,  décoré,  depuis  plusieurs  années,  des  palmes  aca- 
démiques, était  à  la  veille  d'entrer  dans  notre  Société  lorsqu'il 
mil  au  jour,  en  1877,  son  élude  hislorique  sur  M™  de  La  Val- 
lière  et  son  temps,  d'aprè»  des  documents  Inédits  {2). 

Ce  travail  lui  lit  beaucoup  d'honneur.  Avec  une  exquise  déli- 
catesse, un  profond  respect  de  la  morale  et  des  convenances,  et 
la  saine  critique  qu'il  avait  puisée  aux  graves  enseignements 
de  l'Ëcole  des  chartes,  il  sut  fidèlement  retracer  cette  gracieuse 
figure,  si  touchante  dans  la  sincérité  de  ses  faiblesses  et  les  tris- 
tesses de  son  délaissement,  si  noble  eu  son  repentir,  si  admi- 
rable en  ses  austères  expiations. 


Ce 


,  justement  remarqué, 


1  sujet   déjà  traité 


(l)  Élémenli  de  droit  municipal  ou  notions  d'administration  commu- 
nale el  lie  tenue  dei  registre»  de  l'èlM-civit,  cours  profeasé  k  l'Ëi-ole 
nomule  de  Parthenay  (Deux-Sèvres)  par  Alfred  Gihauo,  docteur  bd  droit, 
•rchivûle-paléographe,  afficier  d'Académie.  —  Puris,  1869. 

pi)  L'élude  sur  M"'  de  ta  Vallit're  a  paru  dans  le  Correspondanl,  nou- 
TelU  série,  tome  LXX,  année  1877. 

M.  Ciraud  publiait  presque  en  même  temps,  dans  le  Bullelin  du  Si- 
btiophile  (L,  Téchener,  aoilt-septembre  1877),  sous  le  titre  àe  :  La  poli- 
tique de  Fénelon,  un  travail  d'une  liaule  valeur.  Cet  eicelleni  écrit,  où 
4e*  wnlimenti  sincèremenl  rpligieux  5*unissent  à  la  fermeté  dea  vues 
historique»,  sufflra il  à  lémoigner  combien  le  talent  de  l'auteur  croissail 
chaqoe  jour  en  délicitl«ase  et  en  profandeur. 


par  des  mains  habllesj  et  qui  n'était  pas  sans  âcuslls,  ne  tenut 
pas  cependant  le  premier  rangdaDS  ses  préoccupations. 

L'œuvre  littéraire  et  l'honorable  vie  de  Nicolas  Rapin,  vouée* 
l'une  et  l'autre  à  la  cause  d'Henri  IV  et  de  la  France,  étaient 
■tirtout  l'objet  de  ses  pensées. 

'  U  voulait,  par  la  réédition  des  plus  belles  poésies  du  célèbre 
écrivain,  honorer  à  la  foie  sa  mémoire  et  leur  commune  patrie. 

Rien  n'était  négligé  par  l'éditeur  distingué  associé  à  cette  pa- 
triotique entreprise  (1),  pour  que  l'élégance  typographique  en 
rehaussât  la  valeur.  Une  savante  iniroduction  déGnitiveroent 
arrêtée  se  corrigeait  déjà  sur  épreuves.  Tout  semblait  marcher 
vers  le  succès  promis  à  ces  généreux  efforts.  La  mort  inattendue 
de  noire  dévoué  collègue  est  venue  couvrir  d'un  voile  de  deuil 
celte  œuvre  qui  lui  était  si  chère.  De  pieuses  amitiés,  nous  en 
avons  la  confiance,  ne  la  laisseront  pus  inachevée;  elles  tien- 
dront à  honneur  d'unir,  dans  un  religieux  souvenir,  deux  en- 
fants de  Fontenay,  digues  l'un  de  l'autre  par  l'intelligence  et 
par  le  cœur:  le  poète  du  XVI'  siècle,  blessé  au  service 
d'Henri  IV,  et  le  poète  du  XIX*,  loyal  dérenseur  des  crojances 
de  la  Vendée. 

Le  culte  respectueux  des  fortes  convictions  de  son  pays  nstal, 
associé  à  t'intelligenceéclairée  des  besoins  de  son  temps,  fut,  en 
effet,  le  trait  distinctif  du  caractère  de  M.  Giraud.  La  Vendée  sut 
lui  en  tenir  compte  en  lui  confiant,  en  1871,  par  54, (MX)  suf- 
frages, la  haute  mission  de  la  représenter  i  l'Assemblée  na- 
tionale. 

La  B^e  prévoyance  de  nos  statuts  m'interdit,  Messieurs, 
de  hasarder,  ici,  mes  pas  sur  le  terrain  périlleux  de  la  politique 
contemporaine;  mais  il  ne  me  sera  pas  défendu  de  porter  de- 
vant voua  ce  témoignage  que,  durant  tes  cinq  années  de  son 
mandat,  notre  regretté  collègue  sut,  par  son  talent  et  l'élévation 
de  ses  sentiments,  occuper  en  cette  grande  Assemblée  un  rang 
des  plus  honorables,  s'associer  i  tous  les  votes  honnêtes,  mo- 
dérés et  vraiment  conservateurs,  mériter  l'affection  de  ses  unis. 


(1)  U.  LéonTéchaner,  libraire  de  taSaciété  des  bibliophiles  français. 


—JffJ  —  

l'estime  de  ees  adveresires,  et  que  les  Iraces  qu'il  y  laissa  i 
sont  pas  encore  effacées  (1). 

Tel  fut,  Messieurs,  dans  &en  traits  essentiels,  celui  dont 
les  dernières  années  nous  furent  consacrées,  el  dont  la  perte 
laisse  parmi  nous  de  si  légitimes  regrets. 

Je  n'ai  pas  &  vous  dire  en  quelle  haute  estime  M.  Giraud 
tenait  noire  Société,  la  seule  dont  il  ait  ambitionné  les  suffrages, 
avec  quelle  assiduité  il  assistait  k  nos  séances,  quel  intérêt  il 
portail  à  nos  trayaux. 

Les  nombreuses  sympathies  .qu'il  «'était  acquises, laiOODsi- 
déralion  dont  l'entouraient  les  magistrats  ses  collègues,  l'aflec- 
tion  que  nous  lui  portions  nous-mêmes  semblaient  luijwomettj'e 
un  b<-ureux  avenir,  s'il  n'était  daus  les  destinées. humaûies  que 
la  douleur  vienne  inexorablement  s'ass^ir  ,)iux  loyers  Les  plus 
justement  bénis  du  ciel. 

Au  mois  de  décembre  1478,  l'aînée  des  trois  filles  de  M.  Gi- 
raud, orgueil  el  consolaiion  de  son  foyer  paternel,  ornée  des 
gr&ces  de  la  jeunesse  el  des  dons  les  plus  charmants  de  l'esprit 
el  du  cœur,  fut  inopinément  ravie  à  sa  tendresse,  atteinte  et 
ccmnie  foudroyée  par  la  mort. 

Ni  le  courage  de  l'homme  de  bien,  ni  la  résignatipn  du  chré- 
tien, ni  de  vives  el  sincères  amitiés  ne  purent  svrmonter  en  lui 
celle  terrible  épreuve.  Sa  santé  profondément  altérée  déclina 
de  jour  en  jour.  En  vain,  pour  remplir  sei  devoirs  de  magis- 
trat jusqu'à  l'épuisement  de  ses  forces,  voulut-il  luUer  quelque 
teuipB  encore;  il  lui  fallut  aller  au  pays  natal,  cherchar  un  in- 
dispensable repos.  Mais,  eu  lui  serrant  la  main  le  matin  de  son 
dépari,  ses  amis  comprirent  qu'ils  ne  le  reverraient  plus. 

Le  9  juillet  1S80,  à  peiue  âgé  de  cinquante -trois  ans,  M.  Gi- 
raud succombait  à  son  tour. 

La  religion,  qu'il  avuil  aimée  et  respectée  toujours,  forti- 
fia ses  derniers  inslanti  par  de  maternels  adoueissements  et  de 


jyrnp'iie  des  Contemporaine. 


BUprfimeB  espérancea.  Ce  fidèle  enfant  de  Fontenay  eut  du 
moins  la  consolation  d'achever  sa  cirrière  au  sein  de  la  ville 
qui  l'avait  vu  naître,  dans  les  bras  de  sa  vieille  mère,  de  ses 
Gllee  et  d'un  gendre  digne  de  lui  (1},  entouré  de  l'affection  et 
des  regrets  de  tous  ceux  qui  l'avaient  connu,  lalisani  après  lui 
l'ineHaçable souvenir  d'une  vie  pure  et  honorée,  vouée  tout  en-l 
tièra  au  bien,  au  travail  et  au  devoir.  fl 


—  M.  Doinel,  au  nom  de  la  commission  des  publicaUons,  présente 
un  rapport  sur  le  travail  de  M.  Boucher  de  Mohodoo,  inUlulé  :  Chro- 
nique orléanaiie  du  tiége  de  1499.  La  Société  décide  que  le  travail 
sera  imprimé  dans  les  Mémoires  avec  les  nouveaux  documents,  que  les 
deux  textes  seront  placés  en  regard  sur  deux  colonnes  et  en  c 
téres  de  pièces  justificatives. 

—  M.  Doinel  conclut  ft  l'impression,  dans  les  IHémoiret,  du  tran 
de  H.  Bonnardot  sur  le  régime  municipal  i  Orléans. 

—  M.  Danton,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  fait  i 
rapport  favorable  sur  le  Bulletin  du  second  trimestre  de  1880. 
Société  en  vote  l'impression. 

—  H.  Danton  propose  aussi,  et  la  Société  vote  l'impressioii 
Bulletin  de  la  notice  de  M.  Bimbenet,  intitulée  :  Souvenir  de 
tnonumentt  et  de  quelquei  inicriptiont  funénûret. 


SOUTENIR  DE  QOELQUES  MONUMENTS  ET  DE  QUELQUES 
INSCRIPTIONS  FimÉRAIHES. 

Un  des  éléments  les  plus  précieux  de  Thiatoire  se  rencontreil] 
A  coup  sûr,  dans  l'élude  des  monuments,  alors  même  que,  mu- 
tilés par  tes  dévastations  de  la  guerre  et  le  cours  des  siècles,  ils 
ne  présentent  plus  à  lobservatioa  de  la  science  que  des  ruinei. 


(1)  11.  de  Lisie,  membre  du  conseil  général  des  Deui-Sëvres. 


—  ae»  — 

Une  étude  attentive  et  intelligente  permet  presque  toujours 
de  les  reconstruire  par  la  pensée,  et  les  détails  qu'ils  offrent 
sont,  en  tous  cas,  un  vivant  témoignage  du  degré  auquel  l'art 
et,  par  conséquent,  la  civilisation  étaient  parvenus  à  l'époque  de 
leur  construction. 

Chaque  âge,  dans  cet  ordre  d'idées,  apporte  ses  témoignages 
par  des  signes  constatant  les  mœurs  publiques,  l'état  religieui 
et  le  sentiment  artistique  et  littéraire,  unis  entre  eux  par  un  lien 
indissoluble. 

Enfin,  le  lieu  qu'ils  occupaient  et  les  sentiments  qu'ils  expri- 
maient peuvent  achever  et  compléter  des  biographies,  combler 
des  lacunes  dans  les  généalogies,  et  reproduire  le  véritable  es- 
prit des  populations  qui  avaient  recours  à  ce  genre  de  mani- 
festations. 

Quelquefois  aussi,  ces  témoignages,  résultant  des  inscriptions 
dont  ils  sont  revêtus,  révèlent  des  événements  à  ce  point  tran- 
sitoires que  les  annalistes  dédaignent  de  les  recueillir,  mais 
cependant  d'une  gravité  relative  telle  que  leur  mention,  tout 
imprévue]  qu'elle  soit,  suffit  pour  faire  connaître  la  situation 
politique'de  la  société  au  sein  de  laquelle  ils  se  sont  passés. 

C'est  seulement  à  trois  de  ces  témoignages  appartenant  au 
sentiment  religieux  et  au  culte  du  souvenir  que  cette  étude  est 
consacrée,  non  pas  comme  un  sujet,  par  son  importance,  digne 
de  figurer]dans  les  annales  d'une  société  savante,  mais  comme 
un  faible  tribut  payé  à  ces  sortes  de  recherches,  et  comme  un 
élément  d'une  cbllection  aussi  complète  que  la  marche  du  temps 
et  les  ruines  qu'il  entraine  à  sa  suite  le  permettent. 


I 


On  rencontre  à  la  première  page  du  seul  registre  que  les  éco- 
liers de  la  nation  de  Picardie,  étudiant  à  l'Université  d'Orléans, 
nous  aient  laissé,  sous  cette  rubrique  :  Titre  des  services  fondés 
à  Saint- Pierre  en  Sentellée^  quelques  actes  authentiques  inté- 
ressant une  de  ces  fondations,  due  à  une  très-ancienne  famille 

BULLETIN  N«  406.  30 


—  270  - 

que  l'on  peut  qualifier  àHltustre,  si  oa  prend  en  considération 
1a  barbarie  des  institutioDS  el  ia  rudesse  des  mœurs  au  milieu 
desquelles  elle  a  pris  naissance. 

Ce  service  a  été  institué  pour  le  repos  de  l'àme  d'un  j«i 
homme  mort  &  dU-neuf  ans,  «  François  de  Marie,  fils 
maistre  Nicolas  di^  Marie,  seigneur  del  Veteclon  (1)  et  deNeuf- 
chàlel  en  BoulUnois,  advocst  du  roi  aux  comlë,  paya  et  séné- 
chaulcée  du  Boullenois,  demeurant  à  Boullongue  sur  ta  mer, 
et  de  damoUelle  Marguerite  de  laTasture,  sa  femme.  > 

A.vant  de  faire  connaUre  les  dispositions  des  actes  constituant 
cette  fondation,  il  n'est  pas  sans  intérêt  de  jeter  un  coup  d'œil 
sur  cette  famille. 

Le  premier  de  ce^nom  que  nous  voyona  apparaître  appartient 
à  l'annéee  1113;  void  dans  quelle  circonstance  : 

Au  cours  (le  l'année  1109,  la  ville  de  Laon  avait  conjuré  la 
commune. 

Un  accord  plus  apparent  que  réel,  plus  contraint  que  libre  de 
la  part  de  l'évèque,  seigneur  de  cette  ville,  était  Intervenu  entra 
lui  et  les  habitants  ;  aussi  était-il  rompu  dès  l'année  1112, 

Le  calme  ne  put  être  rétabli,  el  encore  trës-imparfaitemeDl, 
queparrinlervenliiin  du  roi;  mais,  aussitôt  après  son  départ,  les 
troubles  se  renouvelèrent,  l'évèque  fut  mis  à  mort  par  ses  vas- 
saux, et  la  commune  suspendue  fut  rétablie. 

Les  habitants,  épouvantés  de  leur  propre  succès,  et  surtout  du 
prochain  retour  de  l'armée  royale,  se  placèrent  sous  la  protection 
de  Thomas  de  Marte,  Gis  d'Eiiguerrand,  sire  de  Coucj  et  de 
Crécy. 

L'iiislorien|de  la  révolution  communale  aux  XII*  et  XUI*  ^- 
cles,  M.  Augustin  Thierry,  malgré  le  sentiment  de  partialité  que 
les  œuvres  de  son  âge  mûr  autorisent  à  mettre  sur  le  compte  de 
sa  jeunesse  au  moment  où  il  écrivait  cet  ouvrage,  nous  repré- 
sente cependant  Thomas  de  Marie  comme  le  seigneur  le  pli 
redouté  de  la  contrée,  hou  seulement  par  sa  grande  puMSoni 
mais  encoi*e  par  son  caractère  violent  et  sa  férocité. 


"M 


(1)  Cei  deiii 


—  271  — 

On  parlait  à  ce  sujet  de  marchands  et  de  pèlerins  mis  aux 
fers,  retenus  dans  des  cachots  humides,  et  torturés  de  mille  ma- 
nières. 

On  le  signalait  surtout,  entre  tous  les  grands  tenanciers, 
comme  Tennemi  personnel  du  roi  Louis  le  Gros. 

Peut-être  pourrait-on  encore  avec  plus  de  raison,  et  cette 
proposition  est  rendue  vraisemblable  par  les  faits  qu'on  lu| 
impute,  considérer  Thomas  de  Marie  comme  un  ambitieux  qui, 
après  avoir  lancé  les  communiers  dans  leurs  entreprises  et  les 
avoir  abandonnés,  sollicitait  en  leur  faveur  une  amnistie  plé- 
nière  qui  ne  leur  était  pas  accordée. 

On  le  voit,  en  effet,  se  séparer  des  communiers  de  Laon, 
après  leur  avoir  accordé  le  secours  de  sa  bande  féodale,  les  faire 
sortir  de  la  ville,  la  livrer  aux  pillards  dont  il  semble  bien  avoir 
fait  partie,  et  se  tirer  d'affaire  par  la  promesse  d'une  rançon  qu'il 
ne  paya  probablement  pas,  tandis  que  ceux  qu'il  avait  prétendu 
vouloir  secourir  étaient  impitoyablement  livrés  aux  plus  cruels 
supplices. 

Cette  première  apparition  de  Thomas  de  Marie  est  bientôt  sui- 
vie d'une  autre,  mais  dans  un  sens  tout  opposé. 

En  cette  même  année  1113,  l'exemple  des  habitants  de  Laon 
était  imité  par  ceux  d'Amiens. 

A  ce  moment  cette  ville  était  ainsi  divisée  :  une  partie  appar- 
tenait, sans  conteste,  au  père  de  Thomas  de  Marie,  Enguerrand 
de  Boves,  sire  de  Coucy  ;  une  autre  appartenait  à  Tévêque^  une 
autre  au  vidame  (1)  ;  le  dernier  quart  était  disputé  aux  trois 
détenteurs  qui  viennent  d'être  nommés  par  le  châtelain  de  la 
forteresse  appelée  le  Castilloriy  se  prétendant  seigneur,  non 
seulement  de  cette  tour,  mais  encore  de  son  périmètre  dans  une 
assez  grande  étendue. 

(1)  Vice  Domini.  Dam  se  disait  autrefois  pour  seigneur^  d*où  les  quali- 
fications de  damoiseau,  damoiselle,  données  aux  enfants  de  familles  nobles; 
vidame  était  un  titre  donné  à  Tofficier  qui  surveillait  et  défendait  les  in- 
térêts d*un  seigneur  grand  feudataire  ecclésiastique  ou  séculier  ;  ici  il 
8*agitda  vidame  de  Tévéque  d'Amiens,  seigneur  d*une  partie  de  la  ville, 
le  sire  de  Coucy  et  le  châtelain  de  Gastillon  étant  assez  puissants  pour 
n'avoir  pas  besoin  de  vidatn. 


—  272  - 

L'évéque  étaitlfavorable  à  l'établissement  de  h 
parti  oppoeé  bo  composait  d'Enguerrand  de  Marie,  du  vidame  el 
du  châtelain  de  la  forteresse,  dite  aussi  la  Grosse  Tour;  le  roi, 
de  soD  cAté,  faTorÎBail  la  ville. 

Sans  s'inquiéter  du  secours  que  cetle-ci  pourrait  on  obtenir, 
Enguerrand  de  Marie  s'avança  pour  l'attaquer  ;  mais  en  guerre 
avec  Thomas,  son  fils,  ce  dernier  céda  Tacilement  à  la  sollicitation 
des  gens  d'Amiens,  et  chassa  son  père  de  la  ville  où  il  avait  pé- 
nétré. 

Cependant,  réconcilié  presque  aussitôt  avec  ce  dernier,  il  se 
tourna  contre  ceux  qu'il  était  venu  secourir  ;  il  exerça  sur  eux 
de  nombreux  actes  de  cruauté  et  ne  cessa  de  les  combattre 
jusqu'au  jour  où,  entraîné  par  sa  fougue,  il  tomba  dans  une 
embuscade,  et  oij  les  blessures  qu'il  y  reçut  le  contraignirent  de 
se  retirer  chez  lui. 

Thomas  de  Marie,  obligé  de  se  soumettre  au  roi,  et  après  s'être 
fait  absoudre  par  l'Église  des  dévastations  et  des  profanations 
qu'il  avait  commises  pendant  ces  guerres  commencées  au  cours, 
de  l'année  1113,  et  qui  se  continuèrent  jusqu'à  l'année  111! 
disparaît  des  événements  historiques  de  la  monarchie. 

Il  n'en  est  pas  ainsi  de  quelques-uns  des  descendants  de  ce»' 
deusseigneurs,  entre  autres  d'Enguerrand  II,  qui  suivit  Louis  VU 
i,  la  seconde  croisade  ;  de  Raoul  1°^,  qui  fut  tué  au  eiége  de 
Saint-Jean-d'Acre  en  l'année  1191,  et  du  neveu  de  ce  denderj 
héros  d'un  drame  lugubre  transporté  au  théâtre  par  de  Bel 
tious  le  titre  de  Gabrielle  de  Vergy. 

Les  amours  de  ce  Raoul,  seigneur  de  Coucy,  sont  dans  tontes' 
les  mémoires  ;  toutes  ont  conservé  le  récit  de  la  mort  de  ce 
preux  chevalier  qui,  blessé  mortellement  auprès  de  son  oncle, 
chargea  son  écuyer  de  porter  son  cœur  à  la  dame  de 
Gabrielle  de  Vergy,  épouse  du  aire  de  Fayel. 

«  L'écuyer,  dit  M"'  de  Lussan  dans  les  Anecdotes  de  ta  a 
de  Philippe-Auguste,  exécute  fidèlement  la  dernière  volonté  de 
son  maître  ;  il  rôde  avec  son  dépôt  autour  du  château,  séjour  de 
Gabrielle;  il  est  découvert  et  surpris  par  Fayel,  qui  se  soiût  de 
la  lettre  de  Coucy,  tue  son  ècuyer  et  fait  servir  h  sa  femme 


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—  273  — 

cœur  à  table  avec  d'autres  mets.  Gabrielle^  en  apprenant  cette 
horrible  vengeance,  se  laisse  mourir  de  faim,  i 

Cette  sinistre  aventure,  qui  tient  plus,  il  faut  le  croire,  de  la 
légende  et  des  racontars  des  trouvères  et  des  troubadours  que 
de  l'histoire  delà  chevalerie,  n'est  ici  réunie  à  quelques  actes  his- 
toriques auxquels  les  descendants  du  sire  Raoul  de  Coucy  ont 
pris  part  que  comme  un  trait  d'union  entre  les  dates  qui  sépa- 
rent les  générations  de  cette  ancienne  famille. 

Si  on  les  suit  dans  leur  descendance,  on  y  rencontre  Enguer- 
rand  III,  surnommé  le  Grand,  qui  se  mit  à  la  tête  de  la  ligue 
organisée  par  la  haute  aristocratie  contre  Anne  de  Castille,  et 
qui,  dit-on,  prit  cette  devise  :  Roi  ne  suiSy  ne  prince^  ne  dxiCy 
ne  comte  aussi;  je  suis  le  sire  de  Coucy. 

A  la  fin  du  XIV®  siècle,  après  une  suite  d'aïeux  dont  il  est 
inutile  de  s'occuper,  bien  que  quelques-uns  d'entre  eux  aient 
joué  un  assez  grand  rôle  dans  l'ordre  de  la  noblesse  féodale,  on 
rencontre  Enguerrand  VII,  sire  de  Coucy,  gendre  du  roi  d'An- 
gleterre Edouard  III,  qui  mourut  à  la  croisade,  au  cours  de 
l'année  1396  (i). 

Depuis,  le  fief,  tombé  en  quenouille,  a  été  aliéné  et  acquis  par 
la  maison  d'Orléans  ;  il  a  bientôt  fait  retour  à  la  couronne  ;  et  si 
de  cette  époque  au  XVI*  siècle  le  nom  des  de  Marie  est  men- 
tionné, on  ne  le  voit  plus  occuper  dans  l'ordre  aristocratique 
qu'un  rang  singulièrement  amoindri,  tel,  par  exemple,  que  celui 
de  la  magistrature. 

C'est  ainsi  que  Jean  de  Popincourt,  premier  président  du 
parlement  de  Paris,  étant  mort  en  l'année  1418,  le  roi  le  rem- 
plaça par  Henri  de  Marie,  alors  troisième  président  de  cette 
compagnie,  nomination  qui,  toute  royale  qu'elle  fût,aété,  cepen- 
dant, sur  la  réclamation  de  Pierre  Boschet,  second  président, 
annulée  et  soumise  à  l'élection  de  la  compagnie  tout  entière, 
et  ratifiée  par  elle. 

Il  parait  que  Henry  de  Marie  eut  un  fils  appartenant  à  la 
chancellerie  de  Louis  XI,  car  les  Mémoires  de  la  Société  archéo- 

[i)  Â  la  bataiUe  de  Nicopolis. 


—  274  — 

logique  du  midi  de  la  France^  t.  XII,  l**  et  2<»  liv.,  p.  60,  rap- 
portent une  lettre  de  ce  roi  adressée  à  l'évèqne  d'Alby,  da 
24  avril  4475,  contresignée  de  Marie. 

A  partir  de  cette  date,  les  membres  de  cette  famille  dis- 
paraissent même  des  hautes  fonctions  judiciaires  ou  poli- 
tiques de  la  monarchie;  et  c*est  ainsi  que  nous  voyons  au 
XVI®  siècle  apparaître  le  père  de  Técolier  de  la  nation  de 
Picardie,  sous  la  modeste  qualification  de  maître  et  la  fonc- 
tion à'avocat  du  roi  aux  comtéy  pays  et  sénéchaulcée  de 
BoullenoiSy  c'est-à-dire  non  loin  de  la  tour  seigneuriale  cons- 
truite par  ses  aïeux,  et  dans  la  même  contrée  où  ceux-ci  comp- 
taient autant  de  vassaux  qu'elle  avait  d'habitants;  et,  enfin, 
dans  la  personne  de  François  de  Marie,  ce  jeune  et  modeste 
apprenti  légiste,  le  dernier  descendant  des  sires  de  Coucy  et 
de  Crécy. 

Ces  renseignements  sur  cette  famille,  malgré  son  évidente 
déchéance,  expliquent  le  soin  que  les  père  et  mère  de  François 
de  Marie  ont  pris  pour  perpétuer  la  mémoire  de  leur  unique 
fils,  le  dernier  qui  ait  porté  ce  nom,  plus  ancien  dans  l'ordre 
aristocratique  que  la  chevalerie  de  la  croisade  elle-même. 

C'est  dans  cette  intention  que,  le  cinquième  jour  du  mois  de 
février  de  Tannée  1533,  représentés  par  deux  procureurs  (i), 
ils  exposent  au  garde  de  la  prévôté  d'Orléans  et  lui  remon- 
trent que  «  leur  seul  et  unique  fils  est  inhumé  en  Téglise 
parrochialle  de  Saint-Pierre-Ensentellée,  hors  les  vieils  murs 
et  au  dedans  de  la  clôture  neuve  de  la  dicte  ville  d'Orléans, 
devant  l'autel  de  M.  saint  Lubin,  et  qu'auparavant  le  jour 
d'huy  ils  fussent  venus  devant  les  gagers  de  la  dicte  église  et 
leur  eussent  et  ayent  dict  et  remonstré  que  lesdicts  maistre  de 
Marie  et  sa  femme  désiroient  et  avoient  bonne  volonté  pour 
le  salut  de  l'âme  de  feu  maître  François  de  Marie  et  des 
âmes  d'iceulx  ses  père  et  mère,  et  aultres  leurs  parents  et 
amis  trespassés,  fonder  à  perpétuité  une  messe  basse  qui  se  di- 
roit  et  célébreroit  à  l'heure  de  huict  heures  à  toujours  mais, 

(1)  Lisez  :  mandataires. 


275  - 


par  chacune  sepmaine,  à  jour  de  venredï  (1),  à  l'office  des 
très passés. 

«Item,  pour  ce  que  le  dict  feu  maiatre  François  de  Marte  Ires- 
passa  et  rendit  son  àrae  à  Dieu  à  jour  de  venredi  27'  jour 
d'aoust  l'an  1512,  la  dicte  mesae  se  dîroit  et  célébreroit  par 
cbacun  an  le  27"  jour  d'aou»l,  haulleetànote.  pour  le  dict  jour, 
à  diacre  el  à  soubs-dlacre,  en  forme  d'obiit  solennel  et  à  la  dicte 
heure  de  huict  heures. 

■  Et  la  veille  du  dict  Jour  se  dirant\igil1ea  à  neuf  leçons  et 
eommendaces  (2)  avant  que  de  commencer  le  dict  obiil  solennel, 
en  la  aorle,  forme,  manière  que  l'on  a  accouslumé  faire  les  dicta 
obiils  solennels  en  la  dicle  église  Saint~Pierre-en-Senlellée. 

a  Item,  lequel  obiit  solennel,  avec  les  vigillea 
dates,  st-ront  annoncés  par  le  curé  ou  son  vicaire  en  la  dicte 
église  à  ses  prônes  le  dimanche  prochain  préceddaiil  du  dict 
obiit  et  ly  le  feroil  sonner  le  dicl  curé  le  soir,  ainsi  qu'il  est 
de  coutume  de  faire  dans  la  dicte  ég;lise  pour  les  obiits  solen- 
nels  qui  y  sont  fondés,  et  au  commencement  de  la  messe  se- 
rait le  pein  donnéau  peupley  estant,  avec  le  jDepro/uiiiJinpour 
le  aalut  de  l'àme  d'ycelluy  Irespassé  el  de  ses  père  et  mère,  el 
lifurs  bons  amis  Irespasséa,  par  chacun  jour  de  venredy.  s 

Ici  se  présentent  une  foule  de  prescriptions  n'ayant  d'autre 
but  que  d'assurer  el  de  garantir  l'exécution  de  la  fondation  dans 
leotennesqui  viennent  d 'être  reproduits,  et  que  leur  proliiilë 
rend  d'autant  plus  inutiles  qu'elles  ne  sont  que  leur  propre  ré- 
pétition,! presque  sans  aucune  variante. 

Après  cet  exposé,  les  père  el  mère  de  François  de  Marie  ftuit 
connaître  les  charges  respectives  auxquelles  eux,  à  l'égard  de  l'é- 
glise de  Salnl-Pierre-Ensenlellée,  et  les  gagers  de  celle  église 
A  leur  égard,  se  .«oumellent  pour  l'eséculion  de  la  fondation. 

Et  c'esl  ainsi  que  le  procès-verbal  dressé  par  le  garde  de  la 
prévAté  reproduit  la  teneur  d'un  ado  reçu  par  Pierre  Chapet, 


{!)  On  remarquera  le  mot  vendredi,  exprima  plus 
mot  vitiiraii,  verim-eie-diex,  le  jour  consacié  â  Tenu«. 
(S)  Cammtndatio 


cerltines  prières  pour  les  morts  différentes  des 


—  276  — 

notaire  du  roi  au  Châtelet  d'Orléans,  constatant  que  <  les  gagers 
en  l'assemblée  de  paroissiens,  qui  ont  été  Jehan  de  Givès,  Jehan 
Groslot,  Perrinet,  Trouchot,  dame  Boilleve,  Pierre  Bourquin, 
Claude  Demuids,  Jehan  ChastilloU;  Jehan  Coignet,  Colin  Lacéré, 
Thomas  Lenormand,  Simon  Bernard,  Laurent  Lozieux,  Jacquet 
Joques  et  plusieurs  autres  en  grand  nombre,  paroissiens,  ma- 
nants et  habitants  de  la  dicte  paroisse  Saint-Pierre-en-Sentellée, 
aussi  congrégés  et  appelés  comme  dict  est  dessus,  ont  cogna  et 
confessé  qu'ils  avoient,  et  ont  pris  et  accepté  par  ces  présentes, 
prennent  et  acceptent  la  dicte  fondation  aux  charges  ci^dessus 
déclarées.  » 

Ils  y  ajoutent  celles  qui  suivent  : 

c  De  faire,  de  la  part  du  curé,  du  vicaire,  inthimer  par  leur 
clerc  ou  serviteur  commung  d'icelle  église,  le  jour  Saint-Loys, 
25®  jour  d'aoust,  au  bedeau  présent  et  advenir  de  la  dicte  na- 
tion de  Picardie,  que  le  dict  25®  jour,  à  heure  accoutumée,  se 
diront  les  dicts  vigilles,  et  le  lendemain  les  commendac^s  et  obiit 
solennel,  et  que  le  dict  bedeault  le  ait  à  faire  savoir  et  signifier 
incontinant  aux  recepveur  et  procureur  de  la  dicte  nation,  pour 
eulx  y  trouver  si  bon  leur  semble,  et  s'ils  y  comparent  au  dict 
obiit  leur  donner  à  chacun  d'eulx  trois,  par  lesdits  gagers,  un 
grand  blanc  de  douze  deniers  tournois  par  forme  de  distribution. 

c  Préféreront  à  tous  aultres  un  chappeiain  qui  sera  de  la  dicte 
nation  de  Picardie,  de  bonne  et  honneste  vie,  à  dire  la  dicte  messe. 

c  Item  les  gagers  seront  tenus  de  faire  une  vistre  à  l'endroit 
de  l'autel  du  dict  saint  Lubin,  devant  la  fousse  où  fut  inhumé  le 
fey  maistre  François  de  Marie,  en  laquelle  y  auroit  une  Notre- 
Dame-de-Pitié  devant  laquelle  y  auroit  un  suppliant  ;  en  la  dicte 
vistre  seroient  mises  les  armes  du  dict  François  de  Marie  qui 
dévoient  être  fascée  d'hermine  et  de  gueulles  {Armoriai  de 
VAnjoUy  Denais  ;  d'autres  disent  :  d'argent  fretté  de  sable). 
Aubas  des  dictes  armes  y  auroit  : 

«  Cy  gyst  feu  maistre  François  de  Marie,  natif  de  Boullongne 
«  sur  la  mer,  qui  trespassa  le  24*  jour  d'aoust,  l'an  1512,  lequel 
c  a  fondé  à  toujours  mais  en  cette  église  une  messe  basse  qui  se 
c  dict  et  célèbre  par  chascune  sepmaine  à  jour  de  venredy, 


—  277  — 

f  heure  de  huict  heures,  etc.  Priez  Dieu  pour  son  âme.  »  Le 
tout  aux  despens  de  la  dicte  église. 

€  Et  en  outre  offrent  les  mandataires  de  Nicolas  de  Marie  et  de 
Marguerite  de  la  Pasture,  père  et  mère  de  François  de  Marie, 
payer  et  bailler  la  somme  de  sept  vingt  livres  tournois  pour  em- 
ployer et  convertir  en  Tachapt  de  rentes  ou  héritage  perpétuel 
bon  et  suffisant,  au  profGct,  comme  dict  est,  des  dommaine,  &- 
brique  et  temporel  d'ycelle  église,  à  l'adresse  et  advoir  des  dits 
sieurs  gagers,  pour  fournir  aux  anniversaires,  obiit,  charges 
dessus  dits,  et  que  aussi,  pour  supporter  le  faix  de  la  dicte  église 
et  estre  par  les  dicts  fondateurs  participants  es  bienfaits,  prières 
et  oraisons  qui  seroient  faites  ores  et  pour  le  temps  advenir  en 
ycelle  église,  tant  pour  le  dict  feu  maistre  François  que  pour  ses 
père  et  mère,  yceulx  fondateurs  ont  donné  en  aulmosne  à  la 
dicte  église  les  ornements  requis  à  une  chapelle,  c'est  assavoir 
un  calice  platine  et  cueiller  d'argent  en  aulcuns  lieux  dorés,  avec 
l'estuy  d'yceulx  ;  deux  corporaux  avec  la  bourse  de  damas,  cha- 
suble aussi  de  damas  noir  où  sont  les  armes  du  deffunct,  aulbe 
amyt,  estole,  phanon  et  trois  nappes  d'autel.  Le  tout  bon,  ainsi 
qu'il  est  requis.  » 

Telle  a  été  cette  fondation  dont  le  registre  de  la  nation  de 
Picardie  nous  a  laissé  le  texte  et  qui  a  disparu  après  de  fré- 
quentes contestations  entre  la  fabrique  de  la  paroisse  et  les 
écoliers,  oubliée,  peut-être,  depuis  leur  disparition  des  cours  de 
l'Université,  en  tous  cas  perdue  dans  les  troubles  de  la  révolu- 
tion de  1789,  le  vitrail  brisé  peut-être  pendant  les  guerres 
religieuses  du  XVI®  siècle. 


II 


Si  de  ce  registre  nous  passons  à  ceux  des  actes  des  procu- 
reurs de  la  nation  germanique,  nous  y  rencontrons  la  mention 
de  l'existence  de  deux  monuments  dont  la  destruction,  égale- 
ment due  aux  troubles  de  la  fin  du  XVI^^  siècle,  qui  furent  plus 
persévérants  et  beaucoup  plus  violents  à  Orléans  que  dans  toutes 


-  278  - 

les  autres  grandes  villes  de  la  monarchie,  est  certainement  très- 
regrettable. 

L'un  de  ces  actes  portés  dans  le  premier  registre  de  cette 
association  d*écoliers,  et  dressé  au  cours  de  Tannée  1626, 
s'exprime  ainsi  : 

a  Ont  été  célébrées  dans  l'église  de  Sainte-Croix  les  funérailles 
de  Nicolas  Lupus,  du  diocèse  de  Maestricht,  chanoine  de  la 
cathédrale  d'Orléans,  protecteur  de  la  nation  d'Allemagne. 

c  II  a  été  inhumé  dans  la  chapelle  de  la  Sainte-Vierge  ;  on  lui  a 
élevé  un  tombeau  en  marbre  de  forme  ronde,  eoque  loci  in  ao- 
cello  divi  suh  lapide  marmoreo  rotondo  sepuUus  est.  » 

Ce  savant  ecclésiastique  avait  fait  sculpter  l'image  des  trois  rois, 
et  les  avait  fait  placer  dans  le  grand  cimetière.  Imagines  trium 
regum  exculpi  curavit  et  in  magno  cymeterio  coUacari  jussU, 

Le  monument  était  donc  certainement  composé  d'un  groupe 
de  trois  statues,  et  peut-être  de  celle  de  la  sainte  Vierge,  de 
saint  Joseph  et  de  l'enfant  Jésus,  et  placé  dans  cette  chapelle 
dont  parle  Beanvni<3  de  Préau,  au  paragraphe  intitulé  :  Quar^ 
tier  du  grand  cimetière^  en  ces  termes  :  On  y  voyaity  il  y  a 
plusieurs  années^  la  chapelle  des  Trois-RoiSy  dont  le  terrein 
a  sf»»Ti  à  aggrandir  le  cimetière  de  ceux  de  la  religion  pré- 
tendue réformée. 

Le  tombeau  du  chanoine  Lupus  devait  avoir  une  épitaphe  ;  on 
ne  la  rapporte  pas  ;  mais  elle  semble  avoir  été  transcrite  et 
conservée  par  les  i^coliers  de  la  nation  germanique,  qui  ajoutent 
aux  détail:^  empruntés  à*leur  registre  de  procure  : 

«  Il  paraissait  comme  un  fl.imbeau  au  milieu  du  chapitre  d'Or- 
léans et  des  autres  personnag«'S  les  plus  éminents  de  la  ville,  et 
se  distinguait  par  la  bonté,  la  justice,  la  piété,  la  sagesse,  la 
constance,  un  courage  inébranlable  ;  mais  entre  toutes  les  vertus 
qui  brillaient  en  lui,  on  remarquait  sa  bienveillance  et  sa  charité 
surtout  envers  les  ^>auvres.  îi 

Cleinencia,  justicia.  pietas,  religio,  sapejitia,  constancia  et 
perpétua  fortitudo^  verum  inter  alias  ejus  virtutes  :  henignus 
et  liberalis  in  omnes^  potissimum  vero  erga  pauperes  /ia6i- 
(115  est. 


-  279  — 


III 


Au  cours  de  Tannée  1823,  l'administration  municipale,  sous  le 
mairat  de  M.  le  comte  de  Rocheplatte,  mit  à  exécution  un  ancien 
projet  consistant  à  construire  au  milieu  de  Tancien  grand  cime- 
tière une  halle,  et  à  donner  ainsi  un  abri  aux  céréales  et  menus 
grains,  qui  jusque-là  étaient  exposés,  tous  les  jours  de  marché, 
les  mercredi  et  jeudi  dechaque  semaine,  sur  la  place  du  Martroi. 

Les  travaux  consistèrent  à  déplacer,  avec  de  respectueuses 
précautions,  les  tombes,  et  à  les  donner  aux  familles  encore  exis- 
ttantes,  afin  qu'elles  puissent  conserver  le  souvenir  des  aïeux  e 
des  parents  que  leur  offrait  encore  cette  vaste  enceinte,  entourée 
de  galeries  servant  de  rendez-vous  et  de  promenade  aux  vieil- 
lards, et  même  à  la  classe  élégante  de  la  société,  les  jours  de  fête 
et  dans  les  moments  de  loisir  de  la  journée. 

Parmi  celles  qui  ont  pu  échapper  à  Toubli  8*en  rencontre 
une  dont  le  contexte  va  suivre  ;  recueillie  par  M.  Louis-Michel 
Dequoy,  alors  négociant  à  Orléans,  il  Ta  conservée  et  transmise 
à  ses  enfants. 

Gravée  en  creux  sur  une  table  d'ardoise  de  forme  ovale,  haute 
de  70  centimètres  et  large  de  45,  elle  est  ainsi  conçue  : 

CY  DESSOVBS 

REPOSE  LE  CORPS  DE 

DEFFVNCT     ANTIIOINE     DEQVOV, 

FILZ    d'hONNESTES    PERSONNES 

CLAVDE  DEQVOY,   MARCHAND 

BOVLENGER    d'oRLÉANS,    ET    DE 

JAGQVETTE    ROBERDAY,    LEQVEL,    AAGÉ 

DE    XIX    ANS,    FVST    TVÉ    d\nQ    COVP    DE 

MOVSQVETADE   ESTANT  EN  GARDE 

A    LA    PORTE     BOVRGONGNE    POVR    LE    SERVICE 

DV    ROY    ET    DE    LA   VILLE,    LE    XV    APVRIL 

1642.    PRIEZ    DIEV    POVR    LE    REPOS    DE    SON    AME. 

OMNES    EODEM    COGIMVR. 


—  280  — 

MORTELS,    CE   n'eST    RIEN    QVE    DE    NOVS  ;    LA 

PARQVE  NOVS  IMMOLE  TOVS  AVX  VERS 

ET    A    LA    POVRRITVRE,    ET    TOST    OV    TARD 

JEVNES  KT  VIEVX,   FVSSENT  MESMES   LES 

FILZ  DES  DIEVX,  ELLE  PREND  TOVT 

A  l'adventvre. 

NOSTRE    VIE    EST   COMME    VNG    VAISSEAV 

QVI   LVTTE  A   LA   MERCY   DE   l'eAV 

SANS    Qv'iL    PVISSE    EVITER    NAVFRAGE  ; 

n'ayant   de    QVOY    SE    GARENTIR, 

IL  SE  VEOICT  CONTRAINCT  DÉ 

PÉRIR   AU   PIED   d'vN  ROC 

BARDÉ    d'orage. 


Ces  textes  laissent  peu  de  place  aux  observations  ;  il  en  est 
deux  cependant  dont  l'une,  déjà  signalée,  a  quelque  importance, 
qui  doivent  trouver  place  ici. 

Le  texte  de  Tét^itnphe  proprement  dite  indique  un  combat,  un 
mouvement  populaire  qui  aurait  nécessité  une  prise  d'armea  à 
ia  suite  de  laquelle  ce  jeune  homme  aurait  été  tué. 

Aucun  de  nos  annalistes  ne  relate  une  circonstance  semblable 
en  Tannée  1642. 

A  ce  moment,  il  est  vrai,  TÉtat  était  troublé  par  le  procès 
poursuivi  contre  Bouillon,  de  Tliou  et  de  Cinq-Mars;  mais  cette 
jrrandt*  affaire  semble  n^avoir  pas  engagé  les  différentes  classes 
de  la  société  française  et  les  partis  qui  la  divisaient  dans  de» 
actes  se  résolvant  en  conibat;  d'ailleurs  le  traité  formé  entre 
TEspagne  et  le  duc  d'Orléans,  signé  au  mois  de  mars,  n'éclata 
pour  le  public  que  le  13  juin  par  l'arrestation  à  Narbonne  de 
Cinq-Mars,  et  par  conséquent  ne  put  causer  la  moindre  émotion 
au  mois  d'avril  précédent. 

Rien  n'explique,  jusqu'ici,  ce  qui  est  constaté  par  cette  ins- 
cription. 

Kt  cependant,  il  faut  bien  qu'un  événement  assez  grave  se 
soit  passé  dans  la  ville  à  cette  époque,  puisqu'un  jeune  homme 
de  dix-neuf  ans,  appartenant  à  la  classe  ouvrière,  a  été  tué  pour 


—  asi- 
le service  du  roi  et  de  la  ville,  et  que  cette  mort,  quelque  mo- 
deste que  fût  l'état  de  la  victime,  a  excité  le  sentiment  public 
à  ce  point  que  sa  tombe  ait  été  chargée  d'une  inscription  aussi 
touchante. 

A  cet  aspect,  elle  est  au  moins  une  indication  qui  peut  foire 
rechercher  et  découvrir  im  foit  historique  jusqu'ici  resté  dans 
Tombre. 

La  seconde  observation  porte  sur  la  pièce  de  vers  placée  à  la 
suite  de  la  notice  nécrologique;  elle  respire  la  philosophie  la  plus 
mélancolique  ;  elle  exhale  le  parfum  de  la  poésie  des  XVI®  et 
XYU®  siècles  ;  elle  est  un  écho  des  chants  de  Malherbe  et  de 
Racan. 

On  doit  y  remarquer  ce  vers  : 

N'ayant  de  quoy  se  garentir, 

par  lequel  l'auteur  est  parvenu  à  introduire  un  mot  rappelant  le 
nom  patronimique  de  celui  dont  l'épitaphe  avait  pour  objet  de 
conserver  le  souvenir. 

n  ne  s'en  est  pas  tenu  là  :  si  par  ces  derniers  mots  il  a  rappelé 
le  père  de  cet  enfant  mort  victime  du  devoir  et  de  son  courage, 
il  n'a  pas  oublié  sa  mère  ;  il  a  eu  soin  de  les  réunir  dans  ce  sou- 
venir par  ces  mots  ; 

n  se  veoict  contrainct  de  périr 
Au  pied  d*un  roc  bardé  d'orage, 

mots  qui,  en  reproduisant  le  nom  de  la  mère  :  Roberday^  par 
un  rapprochement,  il  est  vrai,  un  peu  contraint,  nous  montre  le 
jeune  blessé  rapporté  au  domicile  paternel,  et  sa  mère,  en  proie 
aux  sentiments  les  plus  douloureux  et  les  plus  cruels,  age- 
nouillée auprès  du  corps  de  son  fils  expirant. 

En  cela,  le  poète  se  conformait  à  un  usage  fort  en  honneur 
au  XVU^  siècle,  et  il  se  présente  pour  Orléans,  entre  autres,  deux 
exemples  assez  intéressants,  ce  nous  semble,  pour  trouver 
place  ici. 

Une  fomiile  qui,  bien  à  tort,  prétend  descendre  de  Guillaume 


—  282  — 

Prousteau  ou  appartenir  à  sa  lignée,  sinon  directe,  au  moins 
collatérale,  a  placé  dans  son  écu  :  une  proue,  instrument  de 
navigation  qui  ne  peut  fonctionner  utilement  que  lorsqu'il  plonge 
dans  l'eau,  et  a  pris  pour  devise  : 

Pro  ut  8to  in  periculi»  audenHor, 

La  &mille  de  notre  très-honorable  concitoyen  et  collègue, 
M.  Petau,  a  pour  devise  :  Non  nisi  prisca  peto  et  veteri  mens 
vivere  more,  (c  Je  ne  demande  que  ce  qui  est  ancien,  et  mon 
esprit  n'a  d'autre  désir  que  celui  de  vivre  selon  l'antique  cou- 
tume. ») 

Multiplier  ces  exemples  serait  dépasser  les  limites  dans  les- 
quelles doit  se  renfermer  cette  simple  notice  dont  les  éléments, 
par  leurs  divers  aspects^  et  surtout  par  le  but  que  son  auteur 
se  propose  en  la  soumettant  à  ses  collègues,  ont  paru  ne  pas  être 
indignes  de  leur  attention. 


BULLETIN 


DB  LA  SOCIÊTâ 


ARGHÉOLOGIQUK  ET  HISTORIQUE  DE  L*0RLÉANA1S\ 


N«  107. 

QUATRIËMB  TRIMESTRE  DE  1880. 


Préridence  de  M.  Bimbenet,  président, 

M.  le  Président  signale  parmi  les  ouvrages  offerts  pendant  les 
vacances  :  la  Notice  nécrologique  sur  M.  le  conseiller  Giraud^  par 
H.  Boucher  de  Molandon  ;  la  Notice  historique  sur  le  comté  de  La 
CeUe'iur''le''Biedy  Louzouer  et  Saint- Loup-de-Gonois,  par  M.  Tabbé 
Berton  ;  le  Rapport  sur  les  travaux  de  la  Société  de  l'histoire  de 
France f  lu  à  rassemblée  générale  du  A  mai  1880  par  M.  J.  Des- 
noyers,  membre  de  Tlnstitut  ;  la  Notice  sur  une  découverte  d'objets 
gûulais  en  or  dans  l'étang  de  Nesmy,  par  M.  B.  Fillon.  La  Société 
vote  des  remerctments  aux  donateurs: 

^  Plusieurs  membres  présentent  M.  Léon  Dumuys,  attaché  au 
Musée  historique,  membre  de  la  Société  des  sciences,  comme  candidat 

BOLURIH  R*  107.  31 


—  284  — 

à  la  place  vacante  de  membre  titulaire  résidaBt.  La  candidature  de 
M.  J.  Thillier,  notaire  à  Orléans,  membre  de  la  Société  archéolo- 
gique du  Vendômois,  est  posée  de  nouveau  par  d'autres  membres.  La 
Société  décide  que  l'élection  aura  lieu  à  la  première  séance  de  dé- 
cembre. 

—  M.  Desnoyers  lit  plusieurs  notes  sur  les  trouvailles  récemmetit 
faites.  L'insertion  au  BtUletin  en  est  votée. 


Objets  trouvés  en  octobre  i880,  à  Courcy^  arrondissement 
de  Pithiviers,  dans  les  travaux  d'un  champ. 

GAULOISES  CARNUTES. 

4  Tète  à  gauche.  —  ^.  Aigle  éployée. 
1  Tète  à  gauche.  —  ^.  Fruste. 

ROMAINES. 

Néron.  Moyen  bronze.  —  ^.  Victoire  portant  un  globe. 

Néron.  Moyen  bronae.  —  ^.  Fruste. 

Trajan.  Moyen  bronze.  —  ^.  L'Abondance  assise. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  -—  i^.  Femme  debout. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  ^.  Femme  assise. 

Marc-Aurèle.  Moyen  bronze.  —  ^.  Femme  debout. 

GalUen.  Petitbronze.  —  ^.  LiBEiuLrrAS.  La  Libéralité  ddioiiik 

Postume.  Moyen  bronze.  —  ^.  Vaisseau. 

Maxence.  Petit  bronze.  — ^.iETERNiTASAUG.  Castor  et  Poilu 
debout  tenant  leurs  chevaux. 

Tetricus  L  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Tetricus  1.  Petit  bronze.  —  ^.  PAX  aug.  La  Paix  debout. 

Omîîtanlin  I.  IVlil  bronz?.  —  i^.  voTis  xv  sur  un  autel. 

3  Constantin  H.  Petit  bronze.  —  ^.  glorla  ROMANoaUM. 
L*empereur  traînant  un  captif. 

Crispus.  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Valens.  Petit  bronze.  —  i^.  Deux  soklats  dekwut. 


Gralien.  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste. 
Valeas.  Petit  bronze.  —  ^.  Femme  debout. 
Partie  supérieure  d'un  BcramaBaie. 
Deux  armes  de  combat  en  fer. 
Fer  de  lance  en  fer. 
Trois  fers  de  chevaux. 
Étrier  en  fer. 
Sii  clés  en  fer. 

Une  anse  de  vase  ea  bronze,  terminée  par  une  tète  de  chimère. 
Un  plomb  de  niveau. 
Une  haclie  en  pierre  polie. 

Un  rase  en  terre  grise  à  deux  ansee,  époque  romaine. 
Plusieurs  fragments  de  vases  enterre  rouge  vernie  d'Arezzo, 
portant  un  personnage  debout,  un  vase,  un  oiseau,  un  chien,  la 
Victoire  debout,  Cupidon  et  des  ornements  en  forme  de  guir- 
lande. Tous  ces  reliefs,  placés  san^  ordre,  indiquent  avec  ëvi- 
4]ence  qu'ils  étaient  moulés  Isolément  dans  un  creux,  puis  placés 
par  l'ousrier  au  gré  de  son  caprice  et  sans  une  pensée  réfléchie 
dirigeant  son  travail.  Celle  observation  résulte  surtout  de  l'Ins- 
'peclion  de  beaucoup  de  ces  vases,  qui  tous  portent  des  pièces  de 
Support  et  n'ayant  pas  de  relation  entre  elles.  L'ornementation 
faite  par  l'ouvrier  esl  agréable  aux  yeus,  mais  sans  méthode  et 
sans  ordre;  c'est  une  œuvre  de  commerce  et  non  pas  de  science. 
La  commune  de  Courcy,  aujourd'hui  sans  renom  et  bien  abs- 
CDrie,  a  dû  avoir  dans  la   Gaule  romaine  une  certaine  impor- 
lance,  car  outre  les  objets  que  je  viens  de  signaler  et  de  décrire, 
je  mentionnerai  une  découverte  de  médailles  fyite  il  y  a   trente 
ans:  on  trouva  enfouies  SOUK  desracines  d'arbre,  aux  bords  d'un 
ruisseau,  deux  cents  médailles  grand  bronze  appartenant  au 
règne    de  Trajan,  Adrien,  Anlonîn   et  Marc-Aurèle.  Elles  me 
furent  envoyées  après  la  découverte,  et  bien  que  leurs  revers  et 
leur  état  de  conservation  par  suite  de  l'action  de  l'eau  n'eussent 
aucune  valeur,  cependant  elles  confirment  mon  opinion  sur   le 
passé  de  Courcy,  et  je  ne  serais  pas  étonné  que  de    nouvelles 
découvertes  vinssent  la  confirmer. 


—  288  — 


Objets  trouvée  à  RozièreSy  canton  de  Patayy  en  juillet  iSSO, 

5  Gauloises.  Figure  tournée  à  gauche.  —  ^.  Aigle  éployée. 

2  Gauloises.  Figure  tournée  à  dreite.  —  ]^.  Aigle  et  aiglon. 
Tibère.  Moyen  bronze.  —  ^.  Femme  debout. 

3  Trajan.  Grand  bronze.  — ^.  Fruste. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  i^.  fortuna  redux.  La  For- 
tune assise. 
Faustine  I.  Grand  bronze.  —  %  Femme  debout. 
Crispine.  Moyen  bronze.  —  ^.  Junon  debout. 
Postume  1.  Petit  bronze.  —  ^.  La  Paix  debout. 
Constantin  L  Petit  bronze.  —  i^.  Le  soleil  debout. 


Objets  trouvés  à  Bricy^  canton  de  Patay^  en  juillet  1880. 

Une  hache  en  silex. 

2  Gauloises  camutes.  Bronze.  Tète  à  droite.  —  ^.  Aigle 
éployée. 

3  Gauloises  camutes.  Bronze.  Tète  à  droite. — ^.  Bœuf  debout. 
On  a  trouvé  en  juin  1880,  à  C^migny,  canton  de  Patay,  un 

Franc  à  pied  de  Charles  V,  roi  de  France. 

—  M .  Dosnoyei^s  tient  la  Sociotï^  au  courant  du  catalogue  des  objets 
di^post^s  au  Musée  historique.  11  eu  termine  la  rédaction.  La  publication 
commencera,  au  printemps  de  Tannée  1881,  en  plusieurs  fascicules 
consacrés  chacun  à  une  salle  paiticuliére. 

—  M.  le  Président  annonce  la  mort  de  M"»  Danger,  sœur  d'un 
ancien  bienfiùteur  de  la  Société. 

—  M.  Uoucher  de  Molandon  a  reçu  de  M.  Quicherat  une  lettre 
lui  donnant  avis  que  M.  Tuetey  a  découvert  à  Rome,  dans  un  car- 
tulairo  de  Philippe- Auguste,  des  documents  intéressant  Thistoire  de 
rOrléanais. 


—  M,  Doînel,  membre  de  la  commission  des  publications,  priîsente 
un  rapport  coneernant  le  travail  de  M.  Boucher  de  Molandon  sur 
Antaine  Brachet,  doQt  l'impression  au  BiiUdin  est  volée. 


NOTICE  SUR   ANTOINE   BRACHET. 

La  famille  Brachet  habite  depuis  longtemps  l'Orléanats. 

Dès  le  XIII"  fliècle,  un  Hylaire  Bracliet  est  inscrit  dans 
le  cartulaire  de  la  Grande-Sauve,  comme  témoin  d'une  do- 
DBlion  faite  à  notre  prieuré  de  Semoy,  qui  relevait  de  cette 
abbaye  (1). 

Les  Brachet  ont  donné  :  k  l'Église,  des  évéques,  dea  digni- 
taires ecclésiastiques,  des  membres  distingués  d'ordres  religieux  ; 
à  l'État,  d'habiles  administrateurs;  aux  lettres,  Âes  écrivains 
qui  ne  furent  pas  sans  renom;  Orléans  leur  doit  deux  de  ses 
maires  :  Jean  Brachet,  sieur  de  Froville  et  de  Portraorand  (2), 
premier  titulaire  de  celte  institution  municipale  créée  en  notre 
ville,  en  1568,  par  Charles  IX,  et  Claude  Brachet,  maire 
«0  1661. 

Les  noms  les  plus  considérables  de  notre  province  :  les  Saint- 
Uesmin,  les  Beauharnais,  les  Rochambeau,  les  Compain,  les 
Sriçonnet,  etc.,  se  rencontrent  dans  leurs  alliances  (3). 

François  Brachet,  aieur  de  Marigny  et  de  Tbeillay-le-Gaudin, 
trésorier  de  la  reine  d'Aragon,  construisit  au  XV*  siècle,  au 
nord  de  la  porte  Parisii:,  .«ur  l'ancienne  route  d'Orléans  à  Paris 
et   à   Chartres,   aujourd'hui   rue  de  la  Bretonnerie  (4),   le 

(1)  L»  cartulaire  du  prieuré  de  Semoy,  compris  dana  celui  de  la  Giinde- 
Sanve,  sera  prochaînempnl  publié. 

(3)  Portmorand,  lie)  en  la  commune  de  Chéc)',  prëa  Orléans. 

(3)  La  TamUle  tlraehet  a  pour  armes  parlantes  de  ses  diverses  branches  : 
«oit  de  gueules,  au  chien  braque  assis,  d'ar;  soit  d'uxur,  bu  chien  braque 
assis,  d'argent.  {Getiéalogiet  orlranaisiM  du  chanaine  Hubert.) 

(4)  Le  pavé  de  celle  ancienne  route,  établie  sur  l'antique  tracé  delà  voie 
pUo-romaine  de  (ienabum  a  Aiitneuin,  a  été  rencontré,  il  y  a  quelques 
nuis,  i  plus  de  deui  mètres  de  prorondeur,  dans  les  rouilles  faites,  rue 
de  la  Bretonnerie,  pour  la  construction  d'un  ëgoul. 


magDÎfiqtie  hAtel  connu  sous  le  nom  de  ViettU-Intendant 
l'un  de  nos  plus  beaux  édiGces,  si  douloureusemeal  raulilè(1)« 

Un  précieux  monument  runéralre,  érigé  vers  1504  tiurU  terr»  ■ 
étrangère,  à  la  mémoire  d'un  membre  de  cette  famille,  et  re- 
trouvé l'année  dernière   après  trois  siècles  et  demi  d'oubli,  m'a 
paru,  à  lous  ces  litres,  mériter  iguelques  éludes. 


Ed  septembre  1879,   quelques  membres   distingute 

<1)  Lemaire.  Hialoire  ef  ayili^juiiés  d'Orléans,  in-i,  H)45,  p.  5«.  Cetu 
belle  caoElruclion,  d'un  imposanl  aspect,  est  titaiiiteuant  divisée  e 
habitations  parUi:ulière$.  L'une  d'elles  a  été  récemment  rastaurie  par  m 
propriétaire  avec  un  soin  qui  lui  fait  beaucoup  d'honneur. 


Société  française  d'archéologie,  MM.  Léon  Palostre,  son 
dévoué  directeur,  Jules  de  Laurières,  Henri  Noilet,  d'autres 
encore,  faisaient  une  excur^lun  arlislique  et  titonu mentale  dans 
le  Milanais.  Après  trois  jours  d'eiplo''ationà  Pavie,  sous  la  con- 
duite de  l'érudit  abbé  Prelini,  que  le  bienveillant  évëi]ue  de  cette 
antique  cité  leur  avait  donné  iwarguid'',  nos  savants  comiialriolea 
visitaient  une  dernière  fois  les  monuments  épigraphiques  con- 
servés dans  les  galeries  inférieures  de  l'Université,  lorsqu'une 
pierre  tombale  en  marbre  blanc,  fixée  le  long  d'un  mur  el  por- 
tant une  statue  couchée,  s'offrit  &  leurs  regards  el  appela  leur 
attention. 

c  Celle  tombe  plate,  dit  M.  î.  de  Laurières,  dont  j'aime  à 
puiser,  dans  le  Bulletin  de  la  Société  française,  l'intéressant 
récit  (1),  représente,  en  demi-relief,  un  personnage  de  grandeur 
nalurelle,  couché,  vêtu  d'une  longue  robe  aux  larges  manches, 
les  mains  croisées  au-dessous  de  la  poitrine.  La  léte.coiiïée  d'une 
sorte  de  barrette,  repose  sur  un  coussin  carré  ;  elle  est  accostée, 
i  droite  et  à  gauche,  de  deux  écussons  portant  un  chien  braque 
assis,  sans  désignation  d'émaux  ni  de  couleurs  (2). 

«  Au  pourtour  dea  bords  extérieurs,  se  lit,  en  lettres  majus- 
cnlee,  l'inscriptioD  suivante  : 

Oï  .  019T  .  NOBLB  .  HOMB  .  FEV  .  MF.SSIRZ  .  —  iNTOINK  .  DRACHET  . 
HATIF  .  D'OBI.ÉANS  .  lADIS  .  ESCOLlEll  .  ESTTIOIANT  .  El*  ,  LOIX  .  A  . 
PAVTE  .  LEÛVEL  .  —  TREPASSA  .  LE  .  PniMlEIl  .  iOVB  .  D'AOVST  — 
l'an  ,  MIL  .  CINQ  .  CENS  .  ET  .  «YATRE  ,  PRIES  .  DIEV  .  POVn  .  SON  . 
ANB  .  (3). 

(1)  BuUetin  mottumetttal  de  la  Société  [rançaisF.  (CarcMologie  (5"  sé- 
rie, t.  vm,  a»  1  et  î,  1880,  pp.  174  et  suiv.). 

L'ioUressante  découverte  de  M.  de  Laurières  est  aussi  menlioiui ce  dans 
la  BuUetin  de  la  Siiciélé  mitiniiate  lU's  antiqtiaires  de  Frajite  (4'  Iri- 
mMtTeilelS7tl,p.38&). 

(3)  La  représenlatioD  des  couleurs  et  émaui  du  blason  par  des  points, 
dt»  hir.hures  et  des  traits,  n'a  été  usitée  que  prêt  d'un  aiécle  plus  tard. 

(3)  Une  légère  ioeiiiutitude,  m'a  dit  U.  de  Laurières.  a  été  commise  dins 
l«  cliché  de  l'inscription  du  pourtour:  le  mol  teqtiel,  inscrit  à  la  ligne  in- 
térieure, fait  partie,  sur  le  monument^  de  la  ligne  latérale  de  droite;  les 
(Dolxjour  d'ivnal,  inscrits  à  la  ligne  latérale  de  gauche,  appartiennent 
*  U  ligne  du  bas. 


—  sso  — 

Puis  à  la  partie  inférieure,  au-dessous  des  pieds  du  perwm- 
nage,  sont  gravés,  avec  quelques  abréviations  el  quelques  lettres 
liées,  quatre  vers  lalina  d'une  poétique  et  douloureuse  conci- 


NO  .  HABITA  .  BATIONE  ,  SOU  .  NEC  .  SHRI'IS  ,  AVITB 

■MISERE  .  MCSK  .  FATA  .  SINISTRA  .  UlCHI 

MIL    .    KlC    .   ÏDB    .    PCE3    .    FV^E    .    NIL    .    PVLCHRA    .    IVVËTUS 

PROFVIT  .  IKSTAIIILTS  .  STAT  .  SVA  ,  CVIQ  .  DIES 

Non  habita  ralione  soli,  nec  slirpU  aviUe, 
ImtnUere  tietein  [ala  linittra  mi'tï. 
Nil  hinc  indè  prêtes  frtsœ,  nil  ptitchra  jv-ventiti 
Profuit  ;  inetabHi*  atat  sua  cuiq\ie  dies  (1). 

M.  Henry  Nodet,  artiste  habile  autant  que  savant  antiquaire,  < 
s'empressa  de  dessiner  cet  intéressant  monument  :  M.  de  Lau- 
rières  le  fit  graver  pour  le  Bulletin  monumental;  son  exquise 
bienveillance  me  permet,  à  mon  tour,  d'en  eurichir  cette  notice. 

«  Cette  tombe  plate,  continue  M.  de  Lauriëres,  d'environ  ^S5 
de  long    sur  un    mètre   de    large   el    12  à    i4  centimètres 
d'épaisHeur,  faisait  partie  du  pavement  d'une  église,  d'où  elle  fut  J 
enlevée  en  1786,  en  vertu  d'une  ordonnance  générale  de  l'aa-^ 
torité,  concernant  les  monuments  funéraires.  M.  l'abbé  Prelinil 
avait  pensé  d'abord  que  ce  pouvait  être  celle  de  Notre-Dame 
del  Carminé,  où  les  étudiants  d'au-delà  des  monts,  uKramon- 
tant,  qui  fréquentaient  l'Université  de  Pavie  avaient  une  chapelle 
consacrée  à  leur  patron,  saint  Sébastien,  martyr. 

c  De  nouvelles  recherches  ont  fait  reconnaître  que  l'église,  « 


fut^H 

lini^^ 

me         ' 
m- 
apelle^J 

t  l'ao^H 
itveraC^I 


(1)  Cette  touchante  inscription,  dont  l'élégance  littérùre,  la  tormesna 
ment  archaïque,  la  liéparalion  des  mots  par  des  points,  la  liai 
clievêt renient  de  quelquei  caractères  révèlent  un  auteur  également  v 
dauB  les  lettras  latines  et  dans  les  traditions  du  style  épigrapliique.  peut, 
avec  quelque  liberté.  ïe  traduire  ainsi  :  g  Sans  é^ard  pour  ma  patrie  loin- 
taine et  ma  Tamille  désolée,  un  destin  cruel  m'a  conduit  au  tombeau.  Ni 
les  pi-iëres  adressées,  de  partout,  au  ciel,  ni  ma  brillante  jeunesse  n'ont  pu 
me  soustraire  à  la  «lorl.  Chacun  porte,  i 
dernier  jour.  ) 


e  germe  caché  da  m  ^^M 


-  2M  — 

laquelle  avait  *t*  primitivemenl  érigé  notre  monument  fané- 
raire,  était  celle  de  Saint-François. 

<  Ud  manuscrit  conservé  à  la  bibliothèque  de  l'Université  de 
Pavie,  souB  le  titre  de  Memoriœ  novo-antiquœ  HUronymi 
Bosaii,  consulté,  sur  l'indication  de  l'abbé  Prelini,  par  M,  de 
Laurières  dans  un  Becond  et  récent  voyage,  contient  en  effet 
(p.  71)  ce  passage  décisif  :  In  ecclesiâ  Sancti  Francisci,  in 
Cohimnâ,  prope  organum,  ad  effigiem  V.  N.  (viil  noblliB) 
gaUi...  >  (Suit  le  leste  des  inscripUons  ci-dessus  relatées)  (1). 

Le  monument  funéraire  d'Antoine  Brachet  fut  donc  origi- 
nairement placé  dans  l'église  de  Saint-François,  sur  le  sol 
même,  comme  onen  voit  en  Italie  de  nombreux  exemples,  et  près 
de  la  colonne  la  plus  rappruchéede  l'orgue;  les  parties  Eaillanlea 
durent  dès  lors  s'user  promplemenl  sous  les  pieds  des  Gdèles. 

La  désignation  d'ultramontani  s'appliquait  spécialement,  à 
Pavie,  aux  étudiants  français,  bourguignons  et  allemands  qui 
fréquentaient  l'Université.  Ils  jouissaient  du  droit  d'élire  un 
iectffurspécialel  unrecteur  des  études,  et  de  se  choisir  en  outre, 
parmi  leurs  compatriotes,  unpro/esseuî-  d'arl  et  de  médecine. 
Un  collège  pour  les  ullramontains  pauvres  avait  été  fondé  par 
Caton  Sacco  en  1458. 

Les  communications  de  mon  savant  collègue  à  la  Société 
française  d'archéologie  m'avaient  vivement  inléressé.  Elles 
m 'inspirèrent  j  à  mou  tour,  la  pensée  de  quelques  recherches 
que,  du  mieux  qu'il  m'a  été  possible,  je  me  suis  efïorcé  d'ac- 
complir. 

Par  une  étrange  destinée,  propre  à  faire  naître  de  graves 
réQexîons  sur  la  fragilité  des  intentions  humaines,  m  jeune 
Orléanais,  moissonné,  à  la  Ûeur  de  l'âi^e,  au  cours  de  ses  bé- 


{1)  Cm  délaii'i  rectiflciiUrs  ne  figurent  pas  dans  le  récit  imprimé  du 
Bvllelin  momimenlat.  M,  de  Liurières.  en  me  taisant  part  des  obser- 
ntiods  par  lui  recueillies  dans  son  second  vayage  à  Pavie,  a  bien  voulu 
m'autoriaer  ù  les  publier.  Qu'il  veuille  agréer  ici  l'expression  de  ma  vive 
gntitude. 


a  penome,  ni  Sa  ntomineal  finiCnbv  Oevé  «i  «»  1 


de  n  pÊUit,  MMt  <laiM  les  lialM  de  fiiiaino  de  sa  bmille. 

Qoel  Atait  dôme   te  jevne  et  ibi<iieax  légiste?  Dans  a; 
lénéntioo  de  se*  prodies  poavût-on  lui  r».lituer  t»  plaeef  V 
Q<DeUe  pieme  soHidtude  lui  avait  consacré  ce  maHire  éltpMl 
el  correct?  A  quelle  cause  aOriboer  un  si  singutier  et  ri  profiMid 


Je  Toalus  teoter  de  ualeTer  le  voile  qui  s'était  appwndi  mr 
ce  ctuieux  iDooanient  et  sur  ce  compatriote  oublié. 


L'aspect  arcbiteclooîtpie  de  U  pterre  tombale,  d'accord  arec 
la  date  inacrite  au  pourtour,  offre  l'incootestabie  caractère  de  b 
première  moitié  liu  XVl*  siècle.  Le  nom,  les  armoiries,  la  quali- 
fication de  Messirt  donnée  au  personnage,  révèlent  stiUIsainmenl 
■a  patrie,  sa  Emilie  et  son  ran^.  Son  costume  pourrait  être  celui 
d'un  docteur;  tout  au  moins  est-ce  celui  d'un  gradué  qni, 
selon  l'usage  des  jeunes  jorisconsulles  de  cette  époque,  après 
svdr  pris  ses  degrés  en  sa  ville  natale,  aurait  voulu  compléter 
ses  études  par  l'enseignement  des  écoles  étrangères  (1). 

Ces  premières  indications,  déduites  du  monument,  servirent 
de  hase  X  mes  investigations. 

Je  les  coDlîooai  par  l'eiamen  de  nos  documents  locaux,  impri- 
més et  manuscrits  (2). 


(t)  Notre  saftat  Préïideat,  «i  versé  dans  U  connaissance  des  habitudaa 
(iiiiT«reitaires  au  XV*  siècle,  a  bien  looJu  me  donner  de  précieux  ren»ei- 
gneioents  anr  les  impurs  lahorienses.  bien  qu'an  peu  nomades,  des  61s- 
dianls  en  lois  »  cette  époque. 

(S)  Les  déductions  généalogiques  qui  vont  suivre  diffèrent,  ea  dÎTen 
poïnls,  de  celles  émises,  sous  loules  réserves  d'ailleun.  par  M.  J.  deL>u- 
rières  danile  Bu/ftriii  monumental.  Mon  bîenieilUnl  collègue  «la. S'irutt^ 
franfiise  me  pardonoera.  j^ose  l'espérer,  d'avoir  sdït).  dans  met  recher- 
etxea,  nos  Ëcrivains  Orléanais  qui  se  sont  spécialemmt  occupés  des  fa- 
Dùllet  de  U  province. 


D*après  nos  généalogistes,  la  famille  Brachet  se  serait  difiaée, 
au  XV'  siècle,  en  deux  branches  (1)  : 

Lee  Brachel  de  Froville  et  de  Portmorand,  auxquels  appartient 
le  premier  roaîre  d'Orléans; 

Et  les  Bfacliet  de  la  Boësche  (3),  alliés  plus  tard  aux 
BeaDhamais,  qui  recueillirent  d'eux  le  litre  et  la  propriété 
du  tîer  de  la  Boésche,  uni  à  celui  de  la  Chaussée. 

Hubert,  dans  la  branche  des  Brachet  de  la  Boësche,  men- 
tionne vers  la  fin  du  XV1<  siècle  fia  date  n'est  pas,  par  lui,  pré- 
cisée) un  membre,  nommé  Jean,  mort,  dil-îl,  j'i'une  ù  Rome. 
Cette  vague  éDonciatioo,  qui  contient  d'ailleurs  une  triple 
divergence  de  prénoin,  de  date  et  de  lieu  de  décès  avec  l'ins- 
cription du  monument  de  Pavie,  ne  m'a  pas  paru  suffisante  pour 
identifier  notre  personnage  avec  le  Jean  Brachet  indiqué  par 
Hubert.  Des  inductions  plus  norobreuseg  et  plus  graves  m'ont 
semblé  devoir,  préférablement,  le  rattacher  à  la  branche  aînée 
des  Brachet  de  Portmorand, 

SelOD  nos  auteurs,  en  effet ,  Jean  Brachet  (deuxième  de  ce  nom 
deJean),  sieur  de  Froville,  Portmorand  et  Néry,  fils  de  Jean  (pre- 
mier du  nom)  et  petit-fils  de  Renaud,  fondateur  de  la  branche, 
serait  né  en  1456.  Il  aurait  épousé  en  1475  Elisabeth  M esd on,  et, 
décédé  en  1498,  il  aurait  été  Inhumé  au  couvent  des  Cordeliers. 

Ce  Jean  (deuxième  du  nom)  était  frère  aîné  de  François  Bra- 
cbet,fn«urdeMarigny  etTheillay-le-Gaudin,  trésorier  de  la  reine 
d'Aragon,  conslrucleur  du  bel  hôtel  de  la  Vieille- Intendance, 
lequel  eut  pour  fils  le  savant  chanoine  de  Saint-Aignan,  Charles 
Brachet,  mentionné  par  dom  Gérou  (3). 

Il  élail  frère  aussi  de  Jeanne  Brachet,  épouse  de  François  de 


<1)  Voir  te  cbanoine  HUBERT,  Généalogies  artéanaiaei  (bibliolh^e 
d'Orléniu,  manuscrit  457  bix,  t.  II.  pag?  16,  et  V,  p.  54)^  -  l'abbé  Cast^nit, 
Mêmeirai  mr  diva-iea  ftxmillei  d'Orléans  (ibid.,  manuscrit  457,  t.  III); 
— HQimi,  I.  Il  et  lupplOmenl  ;  —  Lackgnaye  Des  Bois,  Diclwnnaire  de  la 
uobletu,  I.  111  ;  —  Mémoirei  lur  la  famille  de  Catlelnau,  par  Le  L&bod- 
nns.  t.  m,  pp.  19t  elsuiT. 

<3>  Petit  iief  sis  au  Tauboarg  Sainl-Jean,  près  et  i  l'ouest  d'Orlâaiis. 

(S)  DuM  GÉFtOD,  Bibliothèque  det  écrivain*  de  la  ville  el  du  diocèse 
d'OrtéartM,  manuscrit  H.  467  de  U  bibliathèque  d'Orltens,  I  1,  p.  10&. 


—  294  — 

Villebresme,  receveur  du  domaine  ducal  à  Orléans,  âécéiée, 
dit  Hubert,  vers  1487,  et  dont  j'ai  dit  quelques  mots  dans  una 
étude,  récemment  publiée,  sur  la  famille  de  Jeanne  d'Arc  (I), 

Du  mariage  de  ce  Jean  (deuxième  du  nom)  avec  Elisabeth 
Hesdon  naquirent  siï  enfants: 

Nicolas,  Bîeur  de  Néry,  né  en  1478,  conseiller  au  Parlemi 
président  aux  enquêtes,  et  chanoine  de  Saint-Aignan  j 

Jean,  sieur  de  Portmnrand,  qui  continua  la  postérité  ; 

Claude,  .«ieur  de  Villiers; 

Guillaume,  gouverneur  el  bailli  d'Élarapes,  marié  à  Jeanne' 
Saînt-Mesmin,  Glle  du  lieu  tenant -général  de  1532 

Marie,  épouse  de  Guillaume  Prévôt,  conseiller  au  Parle- 
ment; 

Françoise,  épouse  de  Nicolas  Berlhelot,  conseiller- maître  à 
la  cbambre  des  comptes. 

La  concordance  des  dates,  la  similitude  des  fouctione,  d'au- 
tres inductions  encore  qui  vont  suivre,   me  porteraient  h  croira. 
qu'Antoine  Brachet,  gradué  vraisemblablemeut  à  Orléans,  pi 
étudiant  en  l'Université  de  Pavie,  serait  un  septième  enranl 
de  ce  mariage  (2). 


I 


Pour  épuiser  ces  indications  généaloftiques,  fort  arides  en  U 
exposé,  mais  élément  essentiel  de  mes  recherches,  j'ajouteralqi 
Jean  (deuxième  du  nom)  et  Elisabeth  Mesdon  eurent,  pour  p 
fils,  Jean  (quatrième  du  nom),  sieur  de  Froville  et  de  Porto 
rand,  né  en  1521,  marié  en  1545  à  Flsliennelte  Hennequin,4 
premier  maire  d'Orléans  en  1568. 


(1)  Sur  Jeanne  Brachet,  épouse  de  François  de  Villebresme,  et  si 
quête  ouverte  k  Caen,  en  1531.  à  lareqiiMe  des  La  FournierdeTour 
voir:  La  f amitié  deJeamte  d'Arc  et  son  séjoariiaiis  l'OrlèanaU  (Oril 
H.  Herlaison,  1878,  pp.  135etBuiv,). 

(9)  On  s'étonnera  moins  de  l'omission  du  nom  de  unti'e  Antoine  B 
dans  les  liâtes  de  fllialion  des  diverses  branihcs  de  sa  hmiUe,  si  1 
oltserve  qu'il   mourut   en   t5l>4,  jeune  et   sans   tiostèrilé,    sur   la   I 
élnngère,  et  que  les  diverses  généalogies  manuscrites  el  imprimées  A 
j'ai  recueilli  les  témoignages  aonl  postérieures  de  plus  d'un  siècle  el  demi 
i  l4  date  de  md  décès. 


-  sas- 
Une  des  filles  de  ce  maire  d'Orléans,  Isabelle  Brachet, 
lusa  plus  tard  Pierre  Briçonnet,  seigneur  du  château  de 
iCormes,  en  la  paroisse  de  Saint-Cyr-en-Val,  geotilhomme  de  la 
chambre  du  roi,  capitaine  appoiatê  du  Piémont  et  pelit-neveu 
de  l'illustre  Guillaume  Briçonnet,  dit  le  cardinal  de  Saint-Malo, 
miciatre  de  Cliarles  VllI  et  de  Louis  XII. 

Pierre  Briçonnet,  avant  celle  nouvelle  alliance,  appartenait 

déjà  à  notre  ville.  Son  aïeul,  Pierre  Briçonnet,  frère  du  cardinal, 

Hait  venu  y  prendre  pour  épouse  Anne  Compain,  dameduLude 

de  Cornay,  Tdle  unique  de  Gérard  Compain  et  de  Marie 

!  Prestre  (1).  Il  y  avait  de  plus  acheté,  en  1501,  l'importante  sei- 

leurie  de  Ce  rm  es -I  es-Or  liens.  Pierre  Briçonnet,  frère  du  car- 

Bnal,  avait  suivi  Charles  VIII  en  sa  campagne  d'Italie  et  y  avait 

Ké  investi  par  le  roi  de  la  liaule  fonction  de  trésorier-général 

duché  de  Milan  et  Pavie  (2).  Sa  femme,  Anne  Compain,  était 

«nue  vraisemblablement  l'y  rejoindre,  pour  parlager  avec  lui 

B  honneurs  de  sa  brillante  position. 

Ces  graves  événements  de  la  fin  du  XV*  siècle  et  des  preœiëreA 
loées  du  XVI*  projetèrent  ainsi  quelques  nouvelles  lumières 
HT  Im  questions  que  je  tentais  d'éclaircir. 

(f)  La  (amilie  Comp&in  tenait  un  rang  considérable  dans  cette  haute 
orléanaïse  qui,  par  la  simplicitâ  de  ses  habitudes,  la  noblesse 
nenlsel  son  admirable  palriotîsnie,  fui  l'honneur  de  notre  cilé. 
Le  nom  des  Campain  cilé  dès  le  commencement  du  XIV*  siècle,  dans 
titres  de  l'église  royale  de  Saint- Aignan,  réparait  A  ^jhaque  instaut 
s  aa»  listes  d'échevinage, 
Guillaume  Compain.  échevin  d'Orléans  eu  \tS9.  Tul  anobli  cette  intm« 
in^e  par  Charles  Vil,  pour  sa  belle  coiiduile  durant  le  siège, 
Anne  Compain.  Teuimede  Pierre  firiconnet,  seigneur  de  Cormes,  général 
1  Languedoc  et  trésorier  du  duché  de  Milan,  était  petite-llUe  de  es 
■ilUonie  Compain, 

Hkgdeleine  Compain,  petite-niéce  de  Guillaume,  et  noble  homme  Jacques 
urne,  bourgeois  d'Orléans,  sou  mari,  réédifiérent  de  leurs  deniers,  en 
le  couvent  ell'églisedea  Jacobine,  devenus  de  nosjours  la  caserne  de 

et  détruits,  il  y  a  quelques  mois,  par  un  grave  incendie. 
Bûloire  génMogiiiue  de  la  maison  de»  Briçonnet,  parGu;  Breton- 
Paris,  1630.  —  Voir  aussi  les  généalogies  déjà  citées  d'Hubert  et  de 


-9»  — 

GharlMs  Vni,  en  1404,  cédant  sux  cooseils  du  cirdinal  GoU- 
lAUme  BriçDDnet,  résolut  de  faire  valoir,  par  les  armes,  Im 
dnita  qu'il  eoutenait  avoir  eur  l'Italie.  Passant  les  monts  à  la 
tète  d'une  vaillante  armée,  il  s'empara  rapidement  des  princi- 
pales villes,  et  le  31  ÉÉvrier  1795,  revôtu  des  ornements  impé- 
riaux, il  ût  à  Naples  uae  entrée  triomphale.  Pierre  Briçonnet, 
frère  du  cardinal,  accompagné  d'une  brillante  jeunesse,  avait, 
je  l'ai  dit,  suivi  le  roi  dans  cette  aventureuse  expédition  et  y 
recurâllit  le  fruit  de  la  haute  confiance  dont  son  frère  était  investi. 

Louis  XII,  successeur  de  Charles  VIII,  continua  ces  revendi- 
catione  et  voulut  à  son  tour,  en  1498,  exercer  sur  le  Milanais  les 
droits  qu'il  possédait  du  cber  de  Valenline  de  Milan,  son  aïeule. 
Sdus  l'habile  conduite  de  Louis  de  Luxembourg,  de  Hoberl 
Stuart  et  de  Jacques  Trivulce,  l'armée  royale  conquit  celle  pro- 
vince en  vingt  jours,  et  le  6  octobre  1499  Louis  XU  entrait  vain- 
queur à  Milan.  Ces  conquêtes,  on  le  sait,  ne  furent  pas  de  longue 
durée  ;  les  revers  ne  tardèrent  pas  à  succéder  aux  victoires  ; 
après  trente  années  de  luttes  glorieuses  et  sanglantes,  1' 
échappa  défînilivemenl  à  la  domination  de  la  France. 

Mais  on  comprend  que,  durant  cet  intervalle,  le  Milanais, 
venu  terre  française,  nous  dirions  presque  terre  orléanaise, 
puisque  plusieurs  membres  de  nos  meilleures  familles  y  rem- 
plissaient de  hautes  fonctions,  dut  attirer  plus  vivement  nos 
jeunes  compatriotes  dans  cette  séduisante  patrie  de  la  poésie,  de 
la  science  et  des  arts  (1). 


lires; 

1 


(1)  L'Université  de  Pavîe  éloit  d'ailteura  en  possession  d'une  grande  célé- 
brité. Dès  l'année  8*25,  selon  quelques  auteurs,  l'empereur  LoLhaire  arail 
prescrit  nui  jeunes  étudiants  de  In  Lombardie  da  le  réunir  à  Pnvie  poor 
;  entendre  les  leçons  du  grammairien  Dungal.  En  I^  un  diplâme 
de  l'empereur  Charles  IV  autorisait  In  fondation  â  Pavie  d'une  école 
générale  dotée  des  privilèges  dont  jouissaient  les  Universités  de  Paris, 
d'Orléoiiii,  d'Oiford,  etc.  En  celte  même  année,  Caléas  11  Visconli  etgai- 
gnait  unxjeunes  gens  des  villes  soumises  à  son  autorité  d'aller  j  Pavie 
prendre  leurs  degrés.  Quelques  années  plus  tard,  en  1369,  une  IrnJle  de 
Boniface  IX  confirmait  ces  privilèges.  Entin,  le  24  novemlire  li'JS,  txiuia 
XU,  à  peine  maitre  de  la  Lombardie,  se  hâtait  de  couvrir  d 
protection  ce  noble  fojer  de  sciences  et  d'èludes.  (Mémoire»  tt  d 
menti  mt  l'Université  de  Pavie,pit  le  professeur  CoimAOi,  Pavie,  Il 


n  n'est  polnl  invraîsemltlable  que  notre  Antoine  Brachet,  lié  par 
de  nombreuses  relations  avec  les  firiçonnet,  qu'une  nouvelle 
alliance  devait  Lienlàt  rattacher  plus  intimement  à  sa  famille, 
ait  cédé  au  désir  d'aller,  près  d'eux,  actiever  ses  études  inridi- 
ques  en  cette  célèbre  Université. 

On  s'explique  également  qu'après  sa  mort  prématurée  un 
monument,  digne  de  lui-même  et  des  siens,  y  ait  été  érigé  en 
son  honneur. 

Si  les  conjectures  que  j'émets,  sous  toutes  réserves,  étaient 
fondées,  Messire  Antoitte  Brochet,  natif  d'Orléans,  jadis 
escoUer,  estudianl  en  lois  à  Pavie,  trépassé  le  1"  août  1504, 
serait  donc  fils  de  Jean  Brachet,  sieur  de  Froville  et  de  Portmo- 
rand,  et  d'Elisabeth  Mesdon  ;  neveu  de  François  Brachet,  tréso- 
rier de  la  reine  d'Aragon,  constructeur  de  la  Vieille-Inten- 
dance; oncle  du  premier  maire  d'Orléans  et  grand-oncle  de 
Pierre  Briçonnet,  mari  d'Elisabeth  Brachet,  QUe  du  maire. 

Le  costume  de  docteur  ou  de  gradué,  que  porte  la  statue 
couchée  sur  la  tombe,  et  le  titre  à'estitdiant  ex  fois  qui  lui  est 
donné,  révéleraient  que,  privé  de  son  père,  mort  en  1198,  il  se 
préparait  par  de  sérieuses  études  aux  fonctions  ecclésiastiques, 
administratives  ou  judiciaires  que  remplissaient  la  plupart  des 
membres  de  sa  famille. 

Frappé  par  la  mort  au  cours  de  ses  studieux  labeurs,  la  piété 
de  ses  parents  et  de  ses  amis  aurait  voulu,  par  un  élégant  monu- 
ment funéraire,  conserver  îjamais  son  souvenir;  les  vers  si 
loucliants  qui  y  sont  inscrits  rappelleraient,  ce  qu'on  sait  d'ail- 
lettre,  avec  quel  charme  et  quel  succès  la  poésie  latine  était 
alors  cultivée  en  notre  ville. 

Mus  quand  survint  l'époque  des  revers,  quand  les  Français 
durent  quitter  ce  duché  de  Milan  si  glorieusement  conquis  et 
qui  cessait  de  leur  appartenir,  le  ciel,  qui  s'était  assombri  sur 
leurs  armes,  ensevelit  dans  une  égale  obscurité  leurs  monu- 
ments et  leurs  souvenirs. 

Le  silence  se  Gt  sur  eux;  une  foule  inconsciente  foula  de  ses 


—  298  - 

pieds  ce  marbre  sculpté  qui  ne  parlait  plus  sa  langue  et  ne  rap- 
pelait rien  à  son  cœur,  et  cpielques  siècles  après,  séparé  des 
ossemenls  qu'il  devait  protéger,  il  se  vit  exilé  dans  une  enceinte 
étrangère,  loin  de  l'église  à  qui  l'avaient  confié  de  pieuses  solli- 
citudes. L'oubli  qui  l'avait  couvert  de  son  ombre  devint  alors 
plus  profond  encore,  jusqu'à  ce  qu'un  voyageur  français,  ami 
des  choses  du  passé,  visitant  ce  cloître  désert,  arrêtât  ses  regards 
sur  le  monument  délaissé  et  en  révélât  l'existence  â  la  patrie 
du  jeune  étudiant,  dont  elle-même  avait  perdu  toute  mémoire. 

Les  pierres  funéraires  ont  leurs  destinées,  comme  les  b 
et  les  livres  :  habent  sua  fata. 


Je  me  fais  un  devoir  de  le  dire,  avant  de  terminer  cette  étude; 
les  appréciations  que  m'ont  suggérées  des  dates,  des  dodu 
et  des  faits  contemporains  sont,  sur  divers  points,  de  simples 
déductions  conjecturales,  qui,  sans  être  dépourvues  de  vraisem- 
blance, ne  s'appuient  pas  cependant  sur  des  documents  formels. 
J'aurais  désiré,  je  le  confesse,  apporter  au  problème  que  je 
m'étais  proposé  de  résoudre  des  notions  plus  rigoureusement 
justifiées. 

Je  ne  saurais  toutefois  regretter  d'avoir,  au  prix  de  queli 
reclierclies,  appelé  l'attention  sur  un  monument  d'une  véril 
valeur,  que  notre  ville  peut  revendiquer  à  plus  d'un  titre,  d'a< 
projeté  quelque  lumière  sur  la  mémoire  d'un  jeune  Orléanais 
enseveli  depuis  plus  de  Ircis  siècles  dans  un  douloureux  oubli, 
et  préparé,  je  l'espère,  des  solutions  plus  complètes  à 
explorateurs  plus  babileset  plus  heureux. 


a^^^ 


—  M.  Jarry,  secrétaire,  lit  le  projet  de  Bulletin  pour  te  troisi^ 
trimestre  de  1S80.  Il  est  renvoyé  à  la  commission  des  publicatioas.! 

—  M.  Tranchau  entretient  la  Société  de  l'état  des  rollectionsdag 
bibliothèque-,  des  remcrctmeots  lui  sont  volés. 


-  299  — 


Présidence  de  H.  Bdibenet,  président. 

H.  le  Président  donne  lecture  d'une  lettre  par  laquelle  M.  Courant, 
notaire  à  Jargeau,  annonce  que  M^i®  Danger,  décédée  le  9  no- 
vembre 1880,  àOrléanSy  2,  rue  Antoine-Petit  (autrefois  du  Sanitas),  a 
légué  à  la  Société  archéologique  et  historique  de  TOrléanais  une 
somme  de  2,000  fr.,  nette  de  tous  frais,  qui  lui  sera  délivrée,  un  an 
après  le  décès,  par  les  hospices  d'Orléans,  légataires  universels.  Une 
autre  lettre  de  M.  le  Préfet  indique  les  pièces  nécessaires  pour  la  dé- 
livrance du  legs. 

Après  délibération,  la  Société  décide  que  le  legs  sera  provisoire- 
ment accepté. 

—  La  Société  vote  rechange  de  ses  publications,  à  partir  de  ce 
jour,  avec  le  Bulletin  d'histoire  ecclésiastique  et  d'archéologie  reli^ 
gieuse  du  diocèse  de  Valence^  dont  le  siège  est  à  Romans  (Drôme). 

—  M.  J.  Thillier  fait  offrir  trois  de  ses  brochures  extraites  des 
Mémoires  de  la  Société  archéologique  du  Vendômois. 

—  M.  Basseville,  membre  de  la  commission  des  publications,  pré- 
sente un  rapport  sur  le  Bulletin  du  troisième  trimestre.  Sur  ses  con- 
clusions, la  Société  vote  Timpression. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  donne  lecture  de  la  première  partie 
d'un  travail  intitulé  :  Documents  Orléanais  du  règne  de  Philippe- 
Auguste, 


BOLLETIH  RO  107.  fi 


—  300  — 


Séaaee  du  vendredi  f  O  déeenibre  itl80. 
Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  Tabbé  Desnoyers  offre  sa  notice  sur  Jupiter  Lahrandéen 
(extraite  des  Mèmoirei  de  la  Société  des  sciences,  belles-lettres  et 
arts  d*0rléans).  Des  remerciments  lui  sont  adressés. 

—  M.  Moreau,  instituteur  à  Chuelles,  fait  déposer  deux  notices 
manuscrites  dont  il  est  Tauteur,  l'une  sur  Girodet,  l'autre  relative  i 
deux  roches  situées  sur  le  territoire  de  Chuelles.  L'examen  de  ces 
travaux  est  confié  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  de  Lavallière,  membre  correspondant  à  Blois,  envoie  des  notas 
sur  l'église  de  Maves  et  des  dessins  de  tombes  sur  lesquelles  il  de- 
mande l'avis  de  la  Société.  M.  Desnoyers  est  prié  de  faire  on  rapport 
à  cette  occasion. 

—  M.  Tranchau  signale  dans  le  Polyhiblion  un  compto-rendu  du 
travail  de  M.  G.  Raguenault  de  Puchesse  intitulé  :  La  conquête  de 
la  Corse  et  le  maréchal  de  Vaux,  et  dans  la  Revue  des  Sociétés  sc<- 
vantes  une  note  de  M.  de  Girardot  relative  à  Ferrières  et  au  choix 
de  l'église  abbatiale  comme  église  paroissiale  (7®  série,  t.  Il,  p.  245- 
247). 

—  La  Société  procède  ensuite  à  l'élection  d'un  membre  titulaire 
résidant,  en  remplacement  de  notre  regretté  confrère,  M.  Giraud. 

M.  Léon  Dumuys,  attaché  au  Musée  historique,  membre  de  la  Société 
des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans,  ayant  réuni  la  majorité 
des  suffrages,  est  proclamé  membre  titulaire  résidant. 

—  M.  Tranchau  émet  dans  ces  termes  la  proposition  d'une  expo- 
sition des  livres  imprimés  à  Orléans: 


—  801  — 

La  ville  de  Caen  a  fait  récemment  une  exposition  typogra- 
phique —  livres  imprimés  en  Normandie  —  qui  a  eu  le  plus 
grand  succès  parmi  les  érudits  et  les  curieux. 

Pourquoi  la  Société  archéologique  ne  tenterait-elle  pas  la 
même  entreprise  pour  l'Orléanais  ? 

Nous  avons  depuis  1490,  depuis  Mathieu  Vivian,  un  grand 
nombre  d'imprimeurs  d'une  certaine  notoriété  et  qui  ont  publié 
beaucoup  d'ouvrages  célèbres  ou  simplement  curieux  pour  notre 
temps. 

La  plupart  se  trouvent  soit  dans  notre  bibliothèque  publique, 
soit  dans  celle  de  particuliers  de  notre  ville  ou  de  la  province 
orléanaise,  qui  se  feraient  sans  doute  un  plaisir  de  les  con- 
fier à  la  commission  chargée  de  l'exposition. 

II  serait  curieux,  ce  nous  semble,  de  voir  réunies  toutes  les 
oeuvres  sorties  des  presses  orléanaises,  depuis  le  Manipulus 
curatorum  de  Mathieu  Vivian  (1490)  jusqu'aux  livres  si  soi- 
gnés, si  parisiens  pour  l'exécution  typographique,  imprimés  par 
H.  Jacob  et  édités  par  M.  Herluison.  II  y  aurait  plaisir  à  trouver 
une  collection  des  meilleures  éditions  de  Mamert  Pâtisson^  qui 
à  travaillé  à  Paris,  mais  qui  est  Orléanais  ;  de  François  Rou" 
zeau  et  successeurs;  à*Èloi  Gibier  (1553),  imprimeur  du 
curieux  livre  de  Léon  TrippauU,  le  Celt-hellénisme,  et  de  tant 
d'autres  ouvrages  devenus  rares;  des  deux  Hotot,  dynastie 
française  à  laquelle  on  doit  plus  de  cent  ouvrages  dont  beaucoup 
très-curieux  ;  des  sept  Borde,  des  sept  Boyer,  des  Jacob,  etc. 
Et  combien  de  livres  nous  arriveraient  de  Chartres  et  de  Blois, 
et  des  amateurs  informés  de  cette  exposition  I 

Je  soumets  cette  idée  à  la  bienveillante  attention  de  la 
Société. 

L'étude  de  cette  question  est  renvoyée  au  bureau. 

—  M.  Tranchau  donne  quelques  renseignements  sur  les  cages  en 
bois  conservées  au  château  de  Boiscommun.  M.  Desnoyers  est  prié 
de  les  demander  pour  le  Musée. 


—  302  - 

—  M.  Desnoyers  lit  une  note  sur  des  médailles  trouvées  à  Bougy 
et  achetées  pour  le  Musée. 


Monnaies  trouvées  à  Bougy,  près  NeuviUcy  i880. 

Auguste.  Moyen  bronze.  —  ^.  Autel  de  Lyon. 

Marc-Âurèle.   Grand   bronze.  —  ^.  Soldat  appuyé  sur  une 
lance  et  tenant  une  Victoire. 

Marc-Anrèle.  Moyen  bronze.  —  r).  Femme  assise. 

Néron.  Grand  bronze.  —  r).  Victoire  tenant  un  globe. 

Trajan.  Grand  bronze.  —  r(.  Fruste. 

Adrien.  Moyen  bronze.   -    ^.   annona.   Femme  tenant  des 
épis  de  blé. 

4  Gallien.  Petit  bronze.  —  ]^.  Fruste. 

Postume.  Petit  bronze.  —  i^.  Frnste. 

Constantin  I.  Petit  bronza*.   —   ^.  Deux   soldats  tenant  ur^ 
bouclier  sur  un  cippe. 

Constantin  I.  Petit  bronze.  —  r(.  Soleil  passant. 

Carnutes.  Figure  à  gauche.  —  i^.  Bœuf  couché. 

Camutes.  Figure  à  gauche   --  i^.  Bœuf  marchant. 

Plusieurs  clés  du  moyen  âge. 

Plusieurs  fragments  d«»  poterie  rouge  lustrée. 

— •  M.   Raguenet  communique  la  première  partie  d'un  tra^rsiii 
intitulé:  Notice. ^ur  Philippe,  infant  lie  Majorque  (1285-1340). 

—  M.  Jarry  lit  une  Noie  sur  une  tombe  di:  XIV^  tiècle  trotMV^ 
à  Saint' Enver te. 


—  304  — 

Quand  les  étrangers  abordent  notre  histoire  nationale,  ils  le 
font  avec  une  conscience  et  un  luxe  de  recherches  qui  pour- 
raient au  besoin  nous  servir  de  modèles.  Aussi  est-ce  un  devoir 
et  un  plaisir  à  la  fois  de  signaler  leurs  travaux,  surtout  lorsque 
nos  gloires  locales  y  sont  intéressées. 

Un  savant  professeur  au  Lincoln  collège  d'Oxford,  chance- 
lier du  diocèse  de  Manchester,  M.R.  Christie,  vient  de  consacrer 
un  gros  volume  à  la  mémoire  du  premier  des  écrivains  du 
XVP  siècle  qui  soit  mort  victime  des  luttes  religieuses,  Etienne 
Dolet,  €  le  martyr  de  la  Renaissance,  »  comme  l'appelle 
l'historien  anglais  (1). 

On  sait  que  Dolet  est  né  à  Orléans,  et  —  bien  qu'on  ne  soit 
pas  certain  du  jour  précis  de  sa  venue  dans  ce  monde  et  que 
son  origine  soit  demeurée  un  mystère  pour  ses  contemporains 
aussi  bien  que  pour  la  postérité  —  on  place  la  date  de  sa  nais- 
sance en  1509  et  même  au  3  août  de  cette  année,  s'il  est  vrai, 
comme  le  dit  Le  Laboureur  (2),  qu'il  mourut  jour  pour  jour  à 
trente-sept  ans  de  distance.  Le  bûcher  a  en  effet  donné  date 
certaine  à  sa  mort,  sans  qu'il  soit  facile  pourtant  de  s'expliquer 
comment  un  érudit,  amateur  passionné  des  lettres  antiques, 
protégé  de  François  I®',  auquel  il  dédia  quelques-uns  de  ses 
ouvrages,  nullement  engagé  dans  les  querelles  de  la  réforme 
naissante,  ait  pu  être  condamné  au  feu,  sur  la  dénonciation  de 
la  Sorbonne,  pour  une  phrase  ambiguë  introduite  dans  un 
dialogue  imité  de  Platon. 

M.  Christie  a  étudié  avec  amour  cette  curieuse  figure  de  pen- 
seur et  d'écrivain  ;  il  a  fouillé  les  bibliothèques  pour  ne  né- 
gliger aucune  sorte  d'informations  ;  et  quoique  l'Angleterre 
soit  riche  en  ressources  historiques,  il  est  venu  à  Paris,  à  Lyon 
et  même  à  Orléans  recueillir  tous  les  souvenirs  qui  pouvaient 
se  rattacher  au  nom  d'Etienne  Dolet.  Il  n'a  pas  réussi  à  éclaircir 
le  problème  de  sa  naissance  ;  mais  il  a  consacré  tout  un  cha- 


(1)  Etienne  Dolet ,  The  martyr  of  the  Renaissance^  a  biography,  by 
Richard  Copley  Christie.  London,  1880,  in-8. 

(2)  Additions  aux  mémoires  de  Castelnau,  1(>59,  1. 1,  p.  356. 


—  306  - 

pitre  aux  premières  études  de  Dolet  dans  sa  ville  natale,  études 
heureusement  continuées  à  Paris  sous  la  savante  direction  de 
l'Orléanais  Nicolas  Hérault.  Pourquoi  Tauteur  des  Commentarii 
linguœ  latincBy  dont  la  vie  fut  assez  errante,  ne  revint-il  jamais 
à  Orléans,  qui  ne  devait  pourtant  lui  garder  que  de  chers  sou- 
venirs, puisqu'il  a  écrit  lui-même  à  Budé  que  sa  famille  y  oc- 
cupait un  rang  distingué,  quam  honesto,  quant  splendido  loco 
inter  meos,  et  ailleurs,  dans  une  épître  au  cardinal  de 
Tournon  : 

Genabum,  incunahula  vitœ 
Prima  meœ  agnosco,  patriasque  deoaculor  aras  ; 

puisqu'il  n'a  guère  imprimé  un  seul  de  ses  nombreux  ouvrages 
sans  mettre  à  la  suite  de  son  nom  les  deux  qualificatifs  de 
Gallus  et  â^Aurelius  ?  —  C'est  encore  une  question  intéres- 
sante pour  nous,  à  laquelle  l'historien  anglais  ne  répond  pas 
plus  que  ceux  qui  avant  lui  ont  écrit,  d'une  façon  bien  moins 
développée,  il  est  vrai,  la  biographie  d*Étiehne  Dolet. 

Mais  il  ne  faut  pas  demander  à  un  auteur  ce  qu'il  ne  peut 
raisonnablement  nous  donner.  —  M.  Christie  a  fait  plus  qu'il 
ne  devait  en  ajoutant  à  son  livre  des  fac-similé  de  titres  impri- 
més au  XVI«  siècle,  deux  reproductions  de  portraits  du  temps, 
une  jolie  gravure  représentant  un  professeur  qui  enseigne  le 
droit  à  ses  élèves  dans  une  chaire  semblable  sans  doute  à  celle 
que  possédait  notre  vieille  université  de  lois.  N'est-ce  poir.t  assez 
pour  que  son  travail  se  recommande  à  l'attention  de  tous 
ceux  qui  aimeut  à  entendre  parler  d'une  façon  compétente  des 
homm^^s  de  si  vaste  savoir  qui,  nu  prix  de  leur  vient  quelquefois, 
comme  Dolet,  avec  une  singulière  témérité,  ont  ouvert  la  voie 
à  l'ère  moderne  ? 

—  M.  Boucher  de  Molandon  termine  sa  lecture  sur  les  Documents 
Orléanais  du  règne  de  Philippe- Auguste .  Le  travail  est  renvoyé  à  la 
commission  des  publications. 


—  306  — 


•nvnmec  oflérto  H  la  li^ciété  peateat  TaBBée  I880. 


I.  —  PAR  LES  AUTEURS. 

M.  I*abbé  Cyrille  Gillet.  —  Vie  de  la  vénérable  Lonise  de  France^ 
fille  de  Louis  XV.  In-8«.  Orléans,  Herluison,  1880. 

M    Boucher  de   Molandon.  —  Les  Comptes  de  ville  dVrléam 
dds  XIV^  et  XV^  iièeles.  Broch.  in-8«.  Orléans,  Herluison,  1880. 

M.  Alph.  Passier.  —  Les  échanges  internationaux  littéraires  et 
scientifiques,  1832-1880.  Paris,  1880. 

M.  Emile  Ruelle.  —  Bibliographie  générale  des  Gûtdes.  l^  lifr., 
1880. 

M.  Jos.  Tillier.  —  Comptes  de  la  recette  de  Vendâme  pour  l'ax^ 
née  158S.  Broch.  Vendôme,  1879. 

—  Vente  faite  par  Henri  IV  de  deux  fours  à  ban  à  Vend&me^ 
1594. 

—  Un  budget  municipal  au  XVI^  siècle,  1868.  (Extraits  du  Bulle- 
tin de  la  Société  archéologique  du  Vendômois.) 

M.  Tabbé  Desnoyers.  —  Jupiter  Labrandésn  à  Saint-Cyr-^n-Val. 
Broch.  1880. 

Cour  d'appel  d'Orléans.  —  Installation  de  M.  Oger  du  Rocher, 
procureur  général^  19  février  1880. 

—  Discours  de  rentrée,  3  novembre  1880,  par  M.  Masse,  substi- 
tut du  procureur  général. 

M.  Millescamps.  —  Silex  taillés  et  emmanchés  de  tépoque  méro- 
vingieune,  (Ëitrait  du  Bulletin  de  la  Société  anthropologique  de 
Paris,)  1880. 

M.  René  de  Maulde.  —  Une  vieille  ville  normande  :  Caudehec 
en  Caux.  In-S»,  2°  édition. 

M.  More!  Fatio.  —  Histoire  monétaire  de  Lausanne  :  1<>  Aimm 
de  Costenay,  1355-1375;  2»  i476  à  1588.  (Extrait  du  tome  XWV 
des  Mémoires  de  la  Société  d'histoire  de  la  Suisse  romande.)  Lau- 
sanne, 1880. 


-  907  - 

M.  Benjamin  Fillon.  —  Lettre  A  M.  Qukherat  vir  une  découverte 
d'ebjeti  gaufoii  en  or,  1759.  La  Roche-sur- Y  on,  1879. 

l'abbé  Berton.  —  Le  comté  de  La  Celle-aur-Biei,  Louzouer  et 
Saml-Loup-de-Gonoii.  Broch.  iii-4°. 

de   Lavallière.  —  Note*  archéologiques   sur  la   paroiue  de 
Mavet  (Loir-et-Cher). 

M.  l'abbé  Corblet.  —  Les  souventnde  Saint-Firmin,  à  Pamplona. 
{Extrait  des  Mémoir^i  de  la  Société  des  antiquaire»  de  Picardie.) 
Broch.  in-8,  1879. 

—  Recltertliei  hisloriquet  tur  let  ritet.  ctrimoniet  et  coulumet  de 
l'adminulration  du  baiiténu.  (Extrait  de  la  Bévue  de  l'ail  chrélim.) 
Broch.  in-S».  Paris,  1880. 

M.  Munnessier.  —  Parenté  de  la  btenlieureute  Mnrguerite-UiÊru 
Akeoque.  1879. 

M.  Edouard  Fteurj.  —  Aniiquitéa  et  monumeiih  du  département 
deVAitne.  1879. 

M.  G.  BaguenauU  de  Puchesse.  —  La  r.anqiwle  de  la  Cône  et  U 
maréchal  de  Vaux,  1769.  (Extrait  de  la  Revue  des  questions  histo- 
riques.) 

H.  J.-B.  Tbuat.  —  Notice  sur  quelques  restes  d'édi/tcet  romains 
l'ouvés  dans  le  rempart  vitri/té  du  Puy-de-Gaudy.  Broch.  GuËret, 
1879. 

M.  Edward  Morse.  —  Dolmen  en  Japan.  Broch.  in-8.  New-York, 
1S80. 

M.  Jules  Quicberat.  —  Rapport  tur  diverses  communications  pré- 
Menlées  au  Comilé  des  travaux  historiques  (Extrait  de  la  Remèdes 
SoeiéUi  savantes.) 

Dispaeci  di  Luca  de  Tollentts  e  de  Lionelto  Cheregalr,  nonces  aposto- 
tiques  en  Bourgogne  et  dans  Us  Flandres.  Br.  in-8.  Zagobria,  1876. 

Congrès  archéologique  de  France  :  45'  session,  1878;  IQ"  ses- 
àon,  1879. 

Soûété  française  de  secours  aux  blessés.  —  Comité  départemental 
■  du  Loiret.  Assemblée  générale  du  5  mars  1880,  ï  Orléans, 

M.  le  Préfet  du  Loiret.  —  Inventaire  sommaire  des  arehivn  <té- 
tftMtentalet  du  Loiret  antérieures  a  f790,  par  J.  Doisnel,  1  vol. 
M«.  1858. 


—  808  — 

M.  le  Préfet  du  Loiret.  —  Can$eil  général  dk  LrifM^  mimmi 
d'avril  et  ffaoûf  1880. 

H.  le  Préfet  de  Loir-et-Cher.  —  Conml  général  ia  Lùir-et-' 
Cher  y  %etmni  d^avril  et  d^août  i880. 


U.   —  PAR  LES  SOCIETES  SAVANTES. 
1*  Sociétés  firançaises. 

Agen.  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts  d'Âgen.  Rtcuml 
dot  travaux,  2»  série,  t.  VI,  1879. 

Amiens.  —  Société  des  antiquaires  de  Picardie.  Bulletin^  année 
1879,  n<«  3  et  4;  année  1880,  n«»  1,  2,  3.  Mémoires,  3*  série, 
t.  VI,  1880  (26*  de  la  coUection). 

Angers.  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts.  Mémoirei, 
t.  XIX,  1876;  t.  XX,  1877-1878. 

—  Société  académique  de  Maine-et-Loire  (sciences).  Mémoirei^ 
t.  XXXV. 

Angouléme.  —  Société  archéologique  et  historique  de  la  Charente. 
Bulletin,  5*  série,  t.  II,  1878-1879. 

Arras.  —  Académie  des  sciences,  lettres  et  arts.  Mémoires^  2*  sé- 
rie, t.  XI,  1880. 

Autun.  —  Société  éduenne.  Mémoires,  nouvelle  série,  t.  VIII. 

Auxerre.  —  Société  des  sciences  physiques  et  naturelles  de  l'Yonne. 
Année  1879,  33«  volume,  l«r  de  la  3^  série  ;  année  1880,  34»  vo- 
lume, 2®  de  la  3®  série. 

Beauvais.  —  Société  académique  d'archéologie,  sciences  et  arts 
de  rOise.  Mémoires,  t.  X,  3®  partie. 

Besançon.  —  Société  d'émulation  du  Doubs.  Mémoïresy  5»  série, 
t.  m,  1878. 

Béziers.  —  Société  archéologique,  scientifique  et  httéraire.  Bulle- 
tin, 2«  série,  t.  X,  l^o  livr. 

Bordeaux.  —  Société  archéologique.  T.  VI,  l«'fascic.,  mars  1879. 

Bourg.  —  Société  d'émulation  de  l'Ain.  Annales^  13®  année,  3  nu- 
méros, de  janvier  à  septembre  1880. 


—  300  — 

Bourges.  —  Société  des  antiquaires  du  Centre.  MémoireSy  t.  VIII, 
1879. 

—  Société  historique,  littéraire,  artistique  et  sâentifique  du  Cher. 
Mémoiretj  3«  série,  t.  II,  !'•  et  2«  livr. 

Brive.  —  Société  scientifique,  historique  et  archéologique  de  la 
Corréze.  Bulletin^  t.  II,  4  livraisons,  d'octobre  1879  à  septembre 
1880. 

Caen.  —  Société  des  antiquaires  de  Normandie.  MémoireSy  3«  sé- 
rie, 9®  volume,  1877  (29«  de  la  collection)  ;  Bulletin^  t.  VIII,  années 
1875-76  et  1876-77. 

Cahors.  —  Société  des  études  littéraires,  scientifiques  et  artistiques 
du  Lot.  T.  V,  3«  et  4«  fasc;  t.  VI,  1"  fasc,  1880. 

Châlons-sur-Mame.  —  Société  d'agriculture,  commerce,  sciences 
et  arts  du  département  de  la  Marne.  Mémoires ,  année  1878-1879. 

Chambéry.  —  Société  savoisienne  d'histoire  et  d'archéologie.  Mé- 
moires et  documentSy  t.  XVIII,  1879. 

Chartres.  —  Société  archéologique  d'Eure-et-Loir.  Bulletins, 
Q08 142,  U3,  144.  Procès-verbaux  (jusqu'à  août  1880). 

Chàteaudun.  —  Société  dunoise.  Histoire  du  comté  de  Dunois^ 
3«  fasc,  mars  1880.  Bulletins,  n»*  43,  44,  45,  46,  de  janvier  à 
octobre  1880. 

Château-Thierry.  —  Société  historique  et  archéologique.  Annales, 
année  1878  (1880). 

Constantine.  —  Société  archéologique.  Plans  et  mosaïques  des  bains 
de  Pompeianus,  gr.  in-folio,  5  magnifiques  planches. 

Douai.  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts  du  Nord.  Mé- 
moires. 10  volumes,  de  1829  à  1849. 

—  Comité  historique  et  archéologique.  Souvenirs  de  la  Flandre 
vnUlonne.  Les  6  premiers  volumes,  de  1861  à  1866,  et  volumes 
XVU,  XVIII,  XIX.  In-8o. 

Draguignan.  —  Société  des  études  scientifiques  et  littéraires.  But- 
ietin,  t.  XU,  1878-1879. 

Langres.  —  /Société  historique  et  archéologique.  Bulletin,  t.  I^ 
!!••  14  et  15;  t.  II,  n»  16  (1«  juillet  1880).  Mémoires,  t.  III, 
1880. 

—  Les  Evêques  de  Langres,  n«  1,  gr.  in-4®. 


—  910  — 

Limoges.  —  Société  archéologique  et  historique  du  Limousin. 
BulUtin,  t.  XXVII,  l^*  et  2°  livr.  (2«  série). 

—  Nobiliaire  du, diocèse  et  de  la  généralité  de  Limoges,  par  l'abbé 
Joseph  Nadaud,  publié  par  Tabbé  Leclerc,  t.  IV  et  dernier.  ln-8<>, 
1880. 

Lons-le-Saulnier.  —  Société  d'émulation  du  Jura.  Mémoires 
(2e  série),  4«  vol.,  1878;  5«  vol.  1879. 

Lyon.  —  Académie  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  de  Lyon, 
classe  des  lettres.  Mémoires,  t.  XVIII,  1878-1879. 

Mâcon.  —  Académie.  Annales,  2®  série,  t.  II  (1880).  Année 
1877-78,  1878-79. 

Le  Mans.  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts  de  la  Sarthe. 
Année  1879-1880,  2^  fasc. 

Marseille.  —  Société  de  statistique.  Répertoire  des  travaux, 
t.  XXXIX,  2«  partie. 

Montauban.  —  Société  archéologique  et  historique  de  Tam-et- 
Garonne.  T.  VII,  1879.  Les  4  trimestres. 

Montpellier.  —  Académie  des  sciences  et  lettres.  Mémoires,  sec- 
tion des  lettres,  t.  VI,  4«  partie,  1878-79. 

Moulins.  —  Société  d'émulation  du  département  de  l'Allier.  BuUe- 
tin,  t.  XVI,  Ire  livr.,  1880. 

Nancy.  —  Société  d'archéologie  lorraine.  Mémoires,  3«  série, 
t.  VII. 

Nantes.  —  Société  académique  de  Nantes  et  de  la  Loire-Inférieure. 
Taffle  alphabétique  des  noms  d'auteurs  et  des  matières  contenus  dans 
les  Annales,  depui'i  sa  fondaiion  eu  1798  jusquen  1878,  par  Doucin, 
inspecteur  honoraire  d'Académie.  Vol.  IX  de  la  5^  série,  1879,  2'  se- 
mestre. 

Nice.  —  Société  centrale  d'agriculture,  d'horticulture  et  d'accli- 
matation. DuUeliu,  2"  période  décennale,  année  1879,  n®  77;  3**  pé- 
riode décennale,  année  1880,  n«»  78,  79,  80. 

Nîmes.  —  Académie  du  Gard.  Mé>hoxres,  7®  série,  t.  I*',  année 
1878. 

Orléans.  —  Académie  de  Sainte-Croix.  Mémoire»,  t.  IV,  1879. 

—  Société  d'agriculture,  sciences,  belles-lettres  et  arts.  T.  XXI, 
2e  et  3e  trimestres  1879. 


—  911  — 

Paris.  —  Société  des  antiquaires  de  France.  Mémoires,  ^  série, 
t.  IX,  1878. 

—  Revue  des  Sociétés  savantes  des  départements,  7«  série,  t.  I*^ 
3«  et  4«  Uw.,  1879  ;  t.  II,  1",  2«,  3«  Uvr.  ;  t.  III,  1"  iivr.  (1880). 

—  Romania,  t.  IX,  n»»  34,  35,  36,  avril,  juillet,  octobre  1880. 

—  Journal  des  SavantSy  novembre  et  décembre  1879,  janvier  à 
décembre  1 880. 

—  Polybiblion.  Partie  littéraire,  t.  XI  et  XII  (28«  et  29«  de  la 
collection),  de  janvier  à  décembre  1880;  partie  technique,  2*  série, 
t.  VI,  de  janvier  à  décembre  1880. 

—  Le  Cabinet  historique,  25®  année,  novembre,  décembre  1879. 
Pau. —  Société  des  sciences,  lettres  et  arts.  Bulletin,  11«  série, 

t.  VIU,  1879;  t.  IX,  1880. 

Poitiers.  —  Société  des  antiquaires  de  TOuest.  Bulletin,  *•  tri- 
mestre 1879, 1"',  2«,  3»  trimestres  1880. 

Rodez.  —  Société  des  lettres,  sciences  et  arts  de  TAveyron.  Mé- 
moires, t.  XI,  1874-1878. 

Romans.  —  Bulletin  d'histoire  ecclésiastique  et  d*archéologie  reli- 
gieuse du  diocèse  de  Valence.  \^  année,  1^^  et  2®  Iivr.,  de  septembre 
à  décembre  1880. 

Rouen.  —  Académie  des  sciences,  belles-lettres  et  arts.  Précis 
analytique  des  travaux  de  Vannée  1878-79, 

Saint-Omer.  —  Société  des  antiquaires  de  la  Morinie.  Mémoires, 
t.  XVI,  1876-1879  {\^  partie). 

—  Bulletin  historique^  nouvelle  série,  28«  année,  112»  livraison 
(octobre  à  décembre  1879);  29«  année,  n®»  113,  lU,  115. 

Senlis.  —  Comité  archéologique.  Comptes-rendus  et  Mémoires, 
2*  série,  t.  IV,  année  1878. 

Soissons.  —  Société  archéologique.  Bulletin,  2®  série,  t.  IX, 
1878. 

Toulon.  —  Académie  du  Var.  Nouvelle  série,  t.  IX,  1879-1880. 

Toulouse.  —  Société  archéologique  du  Midi  de  la  France.  Mé 
moires,  t.  XI,  7*  et  8»  Iivr.;  t.  XII,  \^  et  2»  Iivr.  (1880).  Bulletin, 
séances  du  25  novembre  1879  au  23  mars  1880. 

—  Société  académique  hispano-portugaise.   Bulletin  U,  n«  2, 
1880. 


—  812  — 

Xonn.  —  Sodtté  «ithéologique  .de  lia  Tonraiiie.  BuUetin,  it  IV, 
3*  et  4*  trimestres  1879. 

iValence.  —  Société  d'archéologie  et  de  statistique  de  la  Drtme. 
BulUtins,  t.  XIV,  62s  53«,  5*».  55*  Uvr.,  1880. 

Valencieimes.  -^  Société  d*agriculture,  sciences  et  arts.  Repue^ 
d'octobre  1879  à  octobre  1880  (t.  XXXIU). 

Vannes.  —  Société  poljmathique  du  Morbihan.  Bulletin j  1878- 
1879. 

Vendôme.  -«-  Société  archéolo^que,  scientifique  et  littéraire  da 
Vendômois.  Bullelin.  t.  XVIII,  1879. 

2o  Sociétés  étrangères. 

Anvers.  —  Académie  archéologique  de  Belgique.  BuUeUn^  t,  U, 
3*  série,  4»  et  5«  fasc.,  4877, 1878;  t.  U,  »»  partie,  1879-80; 
t.  m,  IV,  V,  1880. 

Bruxelles.  —  Société  belge  de  numismatique.  Revue  belge  de  nu- 
mismatique^ 36*  année,  1880,  3*  et  i*  livr.,  avec  les  planches  22 
à  25. 

Genève.  —  Société  de  géographie.  Le  Globe^  journal  géographique, 
3*  série,  t.  XIX,  3«  vol.,  1880. 

—  Institut  national  genevois.  BuUetin^  n»  23  (travaux  des  cinq 
sections),  4880. 

Liverpool.  —  Historié  Society.  Traniactions  of  the  liistaric  Society 
of  Lancashire  and  Gheshire.  Session  1879-80,  t.  XXXII. 

Luxembourg.  —  Société  historique  et  archéologique  de  Tlnstitut 
royal  grand-ducal.  Publicatiom  XXXIV  (XII),  4880. 

Namur.  —  Société  archéologique.  Les  fiefs  du  comté  de  Namur, 
par  Stanislas  Bormans,  17®  série,  4®  livr. 

Saint-Pétersbourg.  —  Société  impériale  d'archéologie  russe. 
Compte-rendu  pour  l'année  1816^  in-lolio,  avec  atlas;  Compte^rendu 
pour  l'année  1877 ^  in-folio,  avec  atlas. 

Vienne  (Autriche).  —  Mittheilungen^  1879. 

Zagreb  (Agram).  —  Société  archéologique  croate.  1880. 
3  planches. 


—  913  — 


m.  —  ABONNEMENTS  DE  LA  SOCIETE. 

Paris.  —  Revue  critique  d'histoire  et  de  littérature.  13^  année, 
1879,  no  52  et  table  ;  i4«  année,  les  52  numéros  de  4880. 

—  Revue  historiquey  5«  année,  t.  XII,  mars,  avril  ;  t.  XIII,  mai, 
juin,  juillet  et  août;  t.  XIV,  septembre,  octobre,  novembre,  dé- 
cembre 1880. 

—  Société  bibliographique  et  des  publications  populaires.  Bulktin, 
10*  année,  novembre^  décembre  1879  ;  11*  année,  les  12  numéros 
de  1880. 

BeUort.  —  Revue  d'AUace,  Année  1880,  4«  livr.,  9«  année,  nou- 
velle série,  t.  IX. 

Belley.  —  Bulletin  d'archéologie  chrétienne,  3®  série,  4*  année, 
n-  3,  4,  1879. 

Saintes.  —  Société  des  archives  historiques  de  la  Saintonge  et  de 
TAunis.  Bulletin,  t.  Il,  n<»  3  et  4  (octobre  1880). 


OBLtANS,  IMP.  DE  Q.  làCOM,  CLOIT»  SAlNT-tnUllfK,  4. 


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BULLETIN 


DB  LA  SOCUTB 


ABGHÉOLOdlQUE  ET  HISTORIQUE  DE  IMmm 


N^  108. 


PREMIER  TRIMESTRE  DE  1881. 


LISTE 

m  inBiK  N  u  soGini  iicHtoLoeKiiiK  ir  histouqde  m  loiléahab 


MEMBRES  HONORAIRES  DE  DROIT. 

MM.  le  Général  commindint  à  Orléaos  le  ^  corps  d*ârmée. 
le  premier  Président  de  la  Cour  d'Orléans, 
le  Préfet  dn  Loiret, 
le  Préfet  de  Loir-et-Cher, 
le  Préfet  d'Enre-et-Loir. 
l'ÉTêqne  d'Orléans. 
l'ÉTêqne  de  Blois. 
rËTèqne  de  Chartres, 
le  Maire  d'Orléans. 

BOLLBTnf  n9  108.  33 


—  316  — 


MEMBRES  HONORAIRES  ÉLUS. 

1859  MM.    Delisle  fLéopold],  membre  de  rinstitut,  administrateur  gé- 
néral de  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

LONGPÉRiER  (de),  membre  de  l*Institut,  à  Paris. 

QuiGHERAT  (Jules),  directeur  de  l'École  des  cbartea»  vloe-pré- 
sident  du  Comité  des  travaux  historiques. 

1861  Egger,  membre  de  rinstitut,  à  Paris. 

1863  MM.  GuABOUiLLET,  conservateur  au  déparlement  des  médailles    et 
antiques  de  la  Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

1865  Grandperret,  ancien  garde  des  sceaux,  sénateur,  à  Paris. 

1868  Renier  (Léon],  membre  de  rinstitut,  vice-président  duGomilc 

des  travaux  historiques  et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

1869  Witte  (de),  membre  de  rinstitut,  à  Paris. 

1873  Blanc  (Charles),  membre  de  PInstitut,  à  Paris. 

1874  Rozière  (de),  membre  de  l'Institut,  à  Paris. 

Barthélémy  (Anatole  de),  membre  du  Comité  des  travaux  his- 
toriques et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

1875  Wallon,  ancien  ministre  de  l'Instruction  publique,  secrétaire 

perpétuel  de  l'Académie  des  inscriptions  et  belles-lettres,  à 
Paris. 

Jourdain,  membre  de  l'Institut,  à  Paris. 

Mantellier,  conseiller  à  la  Cour  de  cassation,  à  Paris. 

MEMBRES  TITULAIRES  RÉSIDANTS  (1). 

1849  MM.   •  Desnoyers,  ficaire  général,  membre  de  la  Société  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

1852  CiiouppE,  professeur  de  dessin  au  lycée. 

Trancuau,  inspecteur  honoraire  d'Académie. 

1854  Imbault,  architecte. 

1855  Boucher  de  Molandon,  correspondant  du  Ministère  de  l'instruc- 

tion publique,  membre  de  T Académie  de  Sainte-Croix  d'Orléans. 

1857  Baguenault  de  Viéville,  président  de  la  Société  d'agriculture, 

sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 


(!)  Les  noms  des  membres  fondateurs  sont  précédés  d'un  astérisque.  —   1*cb 
autres  membres  sont  inscrits  à  la  date  de  leur  admission. 


—  317  — 

1857  MM.  COLLiN,  inspecteur  général  des  ponts  et  chaussées,  membre  de 
TAcadémie  de  Sainte-Croix  et  de  la  Société  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 
Petau,  ancien  député,  membre  du  Conseil  général  du  Loiret. 

LoiSELECR,  bibliothécaire  de  la  ville,  correspondant  du  minis- 
tère de  rinstructiOQ  publique,  secrétaire  général  de  la  Société 
des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

IS60  Basseville,  avocat»  membre  de  la  Société  des  iciencesy  beUes- 

lettres  et  arts  d'Orléans. 
Gâstines  (Léonce  de],  ancien  élève  de  l'École  des  chartes, 

membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 
ViGNAT  (Gaston). 

1864  PiBRAC  (A.  DU  Faur  de),  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles- 

lettres  et  arts  d'Orléans  et  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

1865  Jarrt  (Louis),  avocat,  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles- 

lettres  et  arts  d'Orléans  et  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

1868  Beaucorps  (Maxime  de),  ancien  élève  de  l^cde  des  chartes, 

membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

1869  Baguenault  de  Puchesse  (Gustave),  docteur  è»-lettres,  menbre 

de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

1869  Buchet,  avoué  à  la  Cour  d'appel. 

ROCHETERIE  (Maxime  de  la),  membre  de  la  Société  des  scieoceB, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans  et  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

1871  Patron  (abbé),  chanoine. 

Dr  Patat,  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles -lettres  et 
arts  d'Orléans,  médecin-adjoint  de  l'Ilôtel-Dieu. 

1875  GocHARD  (abbé),  membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croix  et  de 

la  Société  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

1875  Vauzellbs  (Ludovic  de),  conseiller  honoraire  à  la  Cour  d'appel 

d'Orléans,  membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croix  et  de  la 
Société  des  siences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

1876  Baillet,  ancien  élève  de  l'École  des  chartes,  membre  de  la 

Société  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

DonvEL,  archiviste  du  LoireL 

*  BiUBENET  (Eug.)»  vice-président  de  la  Société  d'agriculture, 
sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

Baillt,  professeur  au  lycée,  membre  de  la  Société  des  sciences, 
belles^lettres  et  arts  d*Orléans. 

Danton,  chef  de  division  à  la  Préfecture  du  Loiret. 

Datoust  (Emile),  membre  de  la  Société  .d'agriculture,  sciences* 
belles- lettres  et  arts  d'Orléans. 


—  318  — 

4b7U  MM.  0.  Ragoenet  de  Sâint-Albin,  ancien  élè?e  de  l'École  des 
chartes. 

18S0  DuMUYS  (Léon),  membre  de  la  Société  des  sciences,  bellei- 

lettres  et  arts  d'Orléans. 


MEMBRES  TITULAIRES  NON  RÉSIDANTS. 

1840  MM.  DupRÉ,  ancien  bibliothécaire  de  la  yille  de  Blois,  correspon- 
dant du  mloistère  de  l'instruction  publique,  à  Bordeaux. 

CossoN  (abbé),  curé  de  Saint-Jean-de-Braye  (Loiret)* 

i851  MaItre  (abbé),  curé  de  Gourtempierre  (Loiret). 

Marchand,  correspondant  du  ministère  de  l'instruction  pu- 
blique, à  Ouzouer-sur-Trézée  (Loiret.) 

Delaone,  a?oué  à  Romorantin. 
1854  Ballot,  médecin  à  Montargis. 

Laurand  (Jules),  au  château  des  Montils  (Loir-et-Cher). 
1857  Saint-Laumer  (de),  maire  de  Chartres. 

4858  Demersay  (Alfred),  à  La  Chape]le-sur-A?eyron  (Loiret). 

1850  Tour  (de  la),  percepteur  à  Nancray  (Loiret). 

4862  Pillard,  médecin  à  Ladon. 

1863  Deservilliers  (comte  de),  au  chftteau  de  Mézières,  par  Lunay 

(Loir-et-Cher). 

1864  Parseval  (de),  au  ch&teau  de  ChOTilly  (Loiret). 

1867  CODRCY  (marquis  de),  au  château  de  Cléreau,  à  Sully-It-Gbtpelle 

(Loiret). 

1870  Maulde  (de),  archiviste  paléographe,  ancien  sous-préfet,  au 

château  de  Flottin,  près  Boiscommun. 

f  872  Rancourt  de  Miherand  (Achille  de),  à  Cernoy  (Loiret). 

1873  Vernon  (corn le  de),  à  Cléry  (Loiret). 

1873  Abovillb  (vicomte  d*),  ancien  député,  au  château  de  Rouvilln, 

près  Malesherbes  (Loiret). 

Clouet,  à  Boulogne-sur-Seine,  rue  Escudier,  7  bis. 
Filleul  (Edmond^,  à  Monlbouy  (Loiret). 

1874  FoucHER  (l'abbé],  curé-doyen  de  Meung  (Loiret). 

1876  Jauan  (Henri),  ancien  auditeur  au  Conseil  d'État,  au  château  des 

Gauchers,  Bionne  (Loiret). 

Harcourt  (comte  Bernard  d'>,  ancien  député  du  Loiret,  rue 
Grenelle-Saint-Germain,  à  Paris. 

Guasseval  (Henri  de*,  au  château  delà  Bussière  (Loiret;. 


^  319  — 


ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  FRANÇAIS. 

1849  MM.  Chateauneuf,  curé  de  Bielles  (Basses-Pyrénées). 

1850  DuvAL  (l'abbé),  à  Amiens. 

CouRifONT,  ancien  directeur  des  beaux-arts,  à  Cannes  (Var). 

Smith  (Valentin),  maire  de  Trévoux  (Ain). 

iSSS  MoonÉ,  président  de  la  Société  archéologique  de  Rambouillet. 

Pbou,  président  du  tribunal  de  Tonnerre  (Yonne). 

GiRARDOT  {baron  de),  ancien  secrétaire  général  de  la  préfec- 
ture» à  Fontenay,  près  Ferrières  (Loiret). 

MoRiN  (Henri),  à  Lyon. 

Raoul-Duval,  premier  président  honoraire  de  la  (>our  d*appel 
de  Bordeaux,  16,  rue  Jean-Goujon,  à  Paris. 

CORBLET  (l'abbé  G.},  chanoine,  directeur  de  la  Revue  de  VÀrî 
chrélien,  à  Versailles. 

1856         Barthélémy  (Edouard  de],  membre  du  0)mité  des  travaux  his- 
toriques et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

Lacroix,  à  M&con. 

1859  Renard,  ancien  député,  à  Bourboune-les-Bains  (Haute-Marne). 
CLAm,  Président  de  la  Commission  archéologique  d'Arles,  à  Arles. 

1860  Lenormant  (François),  professeur  d'archéologie  à  la  Biblio- 

thèque nationale. 

1861  Baudrt  (l'abbé),  curé  du  Bernard  (Vendée). 

1863  Mallet,  à  Amiens. 

1864  Ret,  de  la  Société  des  antiquaires  de  France. 

1868  Geslin,  ancien  attaché  au  musée  des  antiques  du  Louvre,  à  l^aris. 

1869  RoELLE,  attaché  à  la  bibliothèque  des  Sociétés  savantes,  au  mi- 

nistère de  l'instruction  publique. 

1870  Pérot,  membre  de  la  Société  d'émulation  de  l'Allier  (Moulins). 

1873  CHOLLET(Alfred),ancien  maire  de Saint-Firmin-sur-Loire  (Loiret). 
Ducuateau  (l'abbé),  curé  de  Chécy  (Loiret). 

GouRDON,  à  Malesherbes  (Loiret). 

1874  Bbauvillibrs  (Maxime),  ofQcier  d'instruction  publique,  à  Mar- 

cilly-le-Hayer  (Aube). 

1875  Salies  (de),  membre  de  la  Société  archéologique  du  Vend6moiS| 

à  Paris. 

LoREAU,  à  Briare  (Loiret). 


—  320  — 

1875  MM.  BlARTELLiËRE,  juge  d'instruction,  à  Pitbiviers. 

i876  La  Communauté  des  PP.  Bénédictins  de  Saini-BenoU-sur-Loire 

et  la  maison  mère. 

Rathoin  (rabbé),  curé  de  Montigny  (Loiret). 

Berton  (rabbé)»  ficaire  de  Ghantecoq  (Loiret). 

MORiLLONy  rue  Marie-Louise,  9,  à  Paris. 

Felice  (Paul  de),  pasteur  à  Mer  (Loir-et-Cber). 

AuDOUARD  (l*abbé),  curé  de  Trinay. 

1 877  Michel  (Edmond),  membre  correspondant  de  It  Société  na- 

tionale des  antiquaires  de  France,  à  Tondent,  Fontenay-snr- 
Loing  (Loiret). 

Boucher  d*Argis,  membre  titulaire  de  l'académie  de  Rouen. 

Lafenestre  (Georges],  cbef  de  bureau  à  la  division  des  beaux- 
arts,  ministère  de  l'instruction  publique,  à  Parts. 

1878  Ahelot,  curé  d'Ormes  (Loiret). 

Chagot  (Ludovic),  château  de  Raslignac  (Dordogne). 

1879  Le  Roy,  avoué  à  Montargis  (Loiret). 

Thomas,  directeur  de  l'École  professionnelle  à  Montargis  (Loiret). 
Lavallière  (de),  directeur  d^assurances  à  Blois. 

COURTIN. 

Le  Boutellier,  ancien  député,  rue  du  Regard,  3,  à  Paris. 

Hauvette,  bibliothécaire  de  l'Université. 

DoRAiiGE,  curé  d'Izy. 

BoNNARDOT,  aocicn  élève  de  l'École,  des  chartes  et  de  l'école 
des  hautes  études,  avenue  Victoria,  i,  à  Paris. 

1S80  GiLLET,  curé  de  Bon. 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  ÉTRANGERS. 

1849  BIM.  Morel-Fatio,  conservateur  du  musée  de  Lausanne  (Suisse). 

Marmol  (Eugène  del),  président  de  la  Société  archéologique  de 
Namur. 

1853  Cualon  (Renier),  président  de  la  Société  de  numismatique  belge, 

rue  du  Trône,  113,  h  Bruxelles. 

L'ËvÊQt'E  DE  Bethléem,  abbé  de  St-Maurice-en-Valais  (Suisse). 

Koune  (do),  scirôlairc  de  la  Société  impériale  d'archéologie  de 
Saint-Pétersbourg. 

Roach-Smith  (Charles),  h  Londres. 

Iï7î  UiviER  (Alphonse),  professeur  do  droit,  h  lîruxclhs. 


—  321 


SOCIÉTÉS  CORRESPONDANTES. 

SOCIÉTÉS  FRANÇAISES. 

Abbeville.  —  Société  d'émulation. 

Agen.  —  Société  d* Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Âgèn. 

Alby.  —  Société  archéologique  de  tarn-et-Garonne. 

Amiens.  —  Société  des  Antiquaires  de  Picardie. 

Angers.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts. 

Angers.  —  Société  académique  de  Maine-et-Loire. 

Angoulème.  —  Société  archéologique  de  la  Charente. 

Arras.  —  Académie. 

Autun.  —  Société  éduenne. 

Auxerre.  —  Société  des  Sciences  historiques  et  taàtureltes  de  t*Yônntî. 

Beauvais.  —  Société  académique  d'Afchêologie,  Sciences  6t  Béaux-AHs  du 
département  de  l'Oise. 

Belfort.  —  Revue  d'Alsace. 

Besançon.  —  Société  d'Émulation  du  Doubs. 

Béziers.  —  Société  archéologique. 

Blois.  —  Société  des  Sciences  et  Lettres. 

Bordeaux.  —  Commission  historique  de  la  Ghrondc  (1874). 

Bordeaux.  —  Société  archéologique  (1874). 

Boulogne-sur-Mer.  —  Société  académique. 

Bourg.  —  Société  d'Émulation  de  l'Ain < 

Bourges.  —  Société  dos  Antiquaires  du  Centre. 

Brives.  ~  Société  des  Sciences,  d'Histoire  et  d'Archéologie  de  la  Gorrèic. 

Caen.  —  Société  des  Antiquaires  de  Normandie. 

Cahors.  —  Société  des  études  liitéraires,  scientifiques  et  artistiques  da  Lot. 

Castres*  —  Société  des  I^ettres,  Sciences  et  Arts. 

Chalon-sur-Saône.  ~  Société  d'Ilisloire  et  d'Archéologie. 

Ch&lons-sur-Marne.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  la  Marne. 

Cbambéry.  —  Société  archéologique  savoisieune. 

Chambéry.  —  Académie  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  de  Satoie  (f  873). 

Chartres.  —  Société  archéologique  d'Eure-et-Loir. 

l'Mtcaudun.  —  Société  archéologique  dunoise. 

Château-Thierry.  —  Société  historique  et  archéologique. 


—  322  — 

Cherbourg.  —  Société  académique. 

Germont-Ferrand.  —  Acadànle  des  Sdoiees  et  Bellet-Leltrei. 

CoDttantiiie  (Algérie).  —  Société  archéologique. 

Dyou.  —  Académie  des  Sciencet,  Arts  et  Belles-Lettres. 

DQoD.  —  Commission  des  Antiquités  de  la  Céte-d'Or. 

Douai.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  du  Nord. 

Draguignan.  »  Société  des  Études  scientifiques  et  liuéralres. 

Guéret.  —  Société  des  sciences  naturelles  et  archéologiques  de  la  Creusa. 

Langres.  ^  Société  historique  et  archéologique. 

Le  HftTre.  —  Société  hAvraise  d*études  diterses. 

Le  Mans.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  la  Sarthe. 

Lille.  —  Commission  historique  du  département  du  Nord. 

Limoges.  —  Société  archéologique  du  Limousin. 

Lons-le-Saulnier.  —  Société  d'Émulation  du  Jura. 

Lyon.  —  Académie  des  Sciences,  Lettres,  etc. 

Lyon.  —  Société  historique  et  archéologique. 

Lyon.  —  Société  littéraire. 
Mftcon.  —  Académie. 

Marseille.  —  Société  de  Statistique. 

Melun.  —  Société  archéologique. 

Metz.  —  Académie. 

Montauhan.  —  Société  archéologique  et  historique  de  Tam-eCpGaiûune. 

Montbéllard.  —  Société  d*Émulation. 

Montpellier.  —  Académie  des  Sciences  et  Lettres. 

Moulins.  —  Société  d'Émulation  du  département  de  TAllier. 

Nancy.  —  Société  d'Archéologie  lorraine. 

Nantes.  —  Société  académique  de  la  Loire-Inférieure. 

Nevers.  —  Société  nivemaise. 

Nice.  —  Société  des  Lettres,  Sciences,  etc.,  des  Alpes-Marilimes. 

Nice.  —  Société  d'Agriculture,  d'Horticulture  et  d'Acclimatation  des  Alpes- 
Maritimes. 

Nîmes.  —  Académie  do  Gard. 

Orléans.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences,  Belles-Lettres  et  Arts. 

Orléans.  —  Académie  de  Sainte-Crois. 

Paris.  —  Académie  des  inscriptions  et  Belles-Lettres. 

Paris.  —  Société  des  Antiquaires  de  France. 

P^ris.  —  Société  de  l'Histoire  de  France. 


—  323  — 

Paris.  ~  Société  française  de  Nomismatique  et  d'Archéologie. 

Pan.  —  Société  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  (1873). 

Poitiers.  —  Société  des  Antiquaires  de  l'Ooest. 

Pont-À-Moosson.  —  Société  philotechnique. 

Raml>oniUet.  —  Société  archéologique* 

Rhodes.  —  Société  des  Lettres,  Sciences  et  Arts  de  rAteyron. 

Romans.  —  Bulletia  d'histoire  ecclésiastique  et  d'archéologie  religieuse  du 
diocèse  de  Valence. 

Rouen.  ->  Académie  des  Sciences,  Lettres  et  Arts. 

Rouen.  —  Commission  des  Antiquités  de  la  Seine-Inférieure. 

Saint-Omer.  —  Société  des  Antiquaires  de  la  Morinie. 

Saintes.  —  Archives  historiques  de  la  Saintonge  et  de  l'Aunis. 

Senlis.  —  Comité  archéologique. 

Sens.  —  Société  archéologique. 

Soissons.  ^  Société  archéologique. 

Tarbes.  —  Société  académique. 

Toulon.  —  Société  des  Sciences,  Belles-Lettres  et  Arts  du  Var. 

Toulouse.  —  Société  archéologique  du  midi  de  la  France. 

Tours.  —  Société  archéologique  de  la  Touraine. 

Valence.  —  Société  d'Archéologie  et  de  Statistique  de  la  Drôme. 

Valenciennes.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts. 

Vannes.  —  Société  polymathique  du  Morbihan  (1873). 

Vendôme.  —  Société  archéologique  du  Vendômois. 

SOCIÉTÉS  ÉTRANGÈRES. 

Anvers.  —  Académie  d'Archéologie  de  Belgique. 
Bruielles.  —  Commission  royale  d'Archéologie. 
Bruxelles.  —  Société  de  Numismatique  belge. 
Christiania.  —  Université  royale  de  Norvège. 
Cenève.  —  Société  de  Géographie. 
Cenève.  —  bistitut  national  genevois. 
Cenève.  —  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie. 
(k>rlitz  (Prusse).  —  Université. 
Liège.  —  Institut  archéologique  liégeois. 
Liverpool.  —  Société  historique, 
liund  (Suède).  —  Universitas  Lundensis. 


—  Mi  - 

Luxembourg^  ^  Bodété  lirchéologiqae  ei  hisioriqudt 

Namur.  —  Société  archéologique. 

Saint-Pétersbourg.  —  Commissioti  «rchéologi^e. 

ToDgres.  —  Société  des  Sciences  et  Lettres  du  LimbOurgi 

Vienne  (Autricbe).  —  Institut  géographique. 

Washington.  —  Stmithsonian  institution» 

Zagreb.  —  Société  archéologique  croate  de  Zagreb. 

BIBLIOTHÈQUES  QUI  REÇOIVENT  LES  PtlBLl CATIONS. 

La  bibliothèque  publique  de  la  \ille  d*Orléans. 

La  bibliothèque  de  la  Cour  d*appel  d*Orléans« 

La  bibliothèque  du  grand  Séminaire  d'Orléans. 

La  bibliothèque  du  petit  Séminaire  de  La  Chapelle-Saint -Mesmln. 

La  bibliothèque  du  petit  Séminaire  de  Sainte-Croix. 

La  bibliothèque  des  Pères  de  la  Miséricorde,  à  Saint-Ettverte,  Orléans. 

La  bibliothèque  administrative  de  la  Préfecture  du  Loiret; 

La  bibliothèque  des  employés  du  Loiret. 

La  bibliothèque  du  Lycée  d*Orléans. 

La  bibliothèque  de  TÉcole  normale  primaire  do  Loiret. 

La  bibliothèque  de  la  réunion  des  ofdciers  d'Orléans. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Montargis. 

La  bibliothèque  publique  de  la  Tille  de  Blois« 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Chartres. 

La  bibliothèque  Mazarine  (Paris). 

La  bibliothèque  de  l'Université  de  France,  à  la  Sorlwnnc  (Paris). 

La  bibliothèque  de  la  Sociéti'?  de  l'histoire  de  France  (Paris.) 

COMPOSITION  DU  BUREAU  DE  LA  SOCIÉTÉ  POUR  L'ANNÉE  1881. 

Président,  —  M.  E.  Bimbexet. 

Vice-PrvsidenL  —  M.  G.  Baguenault  de  FucnESsr. 

Secrétaire.  —  M.  L.  Jarrt. 

Vice-Secrétaire- Archiviste.  —  M.  Traîicmaù. 

Trésorier.  —  M.  Patay. 

Commission  des  publications»  -  MM.  Doisel,  Cociiard  et  DESNOTens. 


—  325  - 


Séaiiee  da  vendredi  14  Janwler  1881» 

Prétidence  de  M.  Bimbenet,  prêtident. 

M.  le  Président  offre  à  la  Société,  de  la  part  de  M.  Piercy,  capi- 
taine au  131®  régiment  d'infanterie  de  ligne,  deux  brochures,  un 
exemplaire  des  Essais  sur  Orléans,  de  Beauvais  de  Préau,  et  une 
hache  de  cuivre  trouvée  dans  un  dolmen,  aux  environs  de  Loc- 
miné  (Morbihan). 

—  M.  Doinel,  membre  de  la  commission  des  publications,  présente 
un  rapport  sur  le  travail  de  M.  Boucher  de  Molandon,  intitulé  :  Docu- 
tnents  Orléanais  du  règne  de  Philippe-Auguste.  La  Société  vote  Fim- 
prcssion  aux  Mémoires. 

—  M.  Desnoyers  lit  une  étude  sur  la  collection  d'objets  préhisto- 
riques en  silex  rapportée  par  notre  compatriote,  M.  L.  Rabourdin, 
de  son  voyage  au  Sahara.  M.  Desnoyers  annonce  en  ces  termes  une 
importante  découverte  de  monnaies  : 

Je  communique  à  la  Société  une  excellente  noutelle.  Au  moift 
de  décembre  1880^  le  fermier  de  la  ferme  de  Goncire,  commune 
de  Saint-Cyr-en-Valy  appartenant  à  M.  Achille  de  Morogues,  a 
(ait  sortir,  d'un  sillon  qu'il  labourait,  un  pot  en  terre  noire  con- 
tenant 1,239  monnaies  romaines  en  grand  bronze.  M.  de  Mo- 
rognes  me  les  a  toutes  confiées  pour  les  nettoyer  et  les  décrire, 
car  un  oxyde  épais  les  recouvre  ;  cependant,  au  premier  coup 
d'œil,  on  aperçoit  les  figures  de  Trajan,  Adrien,  Antonin,  Marc- 
Aurèle,  Faustine  mère  et  fille,  Lucille,  Julia  Mamma^a,  Maximin. 
Je  pense  que  d'autres  figures  pourront  sortir  du  nettoyage  éner- 
gique et  prudent  que  je  vais  entreprendre,  et  lorsque  cette 
longue  opération  aura  été  accomplie  je  ferai  à  la  Société  une  se- 
conde communication,  complétée  par  l'énumération  des  figures 
et  le  détail  des  revers.  Le  pot  est  brisé  en  plusieurs  pièces  ; 


—  326  — 

j'espère  le  rétablir  si  la  plus  grande  partie  des  morceaux  répond 
A  mon  appel. 

—  M.  Dumuys  offre  à  la  Société  le  dessin  de  deux  clés,  l'une  ro- 
maine, l'autre  du  moyen  âge,  toutes  deux  trouvées  à  Orléans  et  fai- 
sant partie  de  sa  collection. 


SéMiee  ds  vesëbredl  tS  Jaavler  188t. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  préstdent. 

M.  le  Président  offre,  de  la  part  de  M.  le  capitaine  Piercy,  un 
manuscrit  intitulé  :  Traduction  d'une  lettre  d'Hippocrate  à  Dama" 
yette  iun  entretien  qu'il  eut  avec  Démocrite. 

— M.  le  Président  entretient  la  Société  des  découvertes  récemment 
faites  dans  les  fouilles  entreprises  pour  la  reconstruction  de  Téglise 
de  Saint-Paterne  ;  il  lit  des  annotations  manuscrites  sur  la  mort  et  la 
translation  du  corps  de  Jacques  Gueset,  ancien  curé  de  cette  paroisse, 
tué  pendant  les  guerres  de  religion  ;  ces  notes  proviennent  d*une  Bible 
trouvée  dans  un  cercueil  et  qui  vient  d'être  déposée  au  presbytère  de 
Saint-Paterne.  Plusieurs  membres  obsen-ent  que  M.  G.  Baguenault 
de  Puchessc  a  publié  sur  ce  sujet  un  article  inséré  dans  les  i4n- 
nales  religietises  et  littéraires  de  la  ville  et  du  diocèse  d^ Orléans 
(II«  vol.,  page  51),  d'après  des  procès -verbaux  consentes  dans 
les  manuscrits  de  la  Bibliothèque  d'Orléans  et  dans  les  archives  du 
Loiret. 

—  M.  le  Président  expose  qu'à  l'approche  du  jour  où  vont  être 
achevés  les  travaux  de  la  salle  des  Thèses,  il  a  cru  devoir  entretenir 
une  seconde  fois  le  Maire  de  la  ville  du  projet  d'ameublement  qui  lui 
avait  été  déjà  soumis.  M.  le  Maire  répondit  qu'il  lui  semblait  conve- 


—  327  — 

nable  de  réserver  la  solution  de  toutes  les  questions  pendantes  au 
Conseil  municipal  nouvellement  élu,  et  qu'il  engageait  la  Société  à 
s'adresser  directement  au  Conseil. 

—  M.  Desnoyers  lit,  pour  le  Bulletin,  deux  notes  sur  des  trou- 
vailles faites  à  Bricy  et  au  faubourg  Bannier. 

OBJETS  TROUVÉS  A  BRICY  (canton  de  Patay)   en  décembre  1880. 

Monnaies  gauloises. 

9 

5  Carnutes.  Bronze.  Tête  à  gauche.  —  i^.  Bœuf  debout. 

5  Carnutes.  Bronze.  Tète  à  gauche.  —  i^.  Aigle  éployée. 

Auguste.  Moyen  bronze.  —  ^.  Autel  de  Lyon. 

Auguste.  Moyen  bronze.  —  i^.  Femme  debout. 

Néron.  Moyen  bronze.  —  ^.  La  Victoire. 

Trajan.  Grand  bronze.  —  i^.  Femme  debout. 

2  Trajan.  Grand  bronze.  — 1\.  Fruste. 

Trajan.  Petit  bronze.  —  i^.  Fruste. 

Antonin.  Grand  bronze.  —  i\.  Fruste. 

2  Tetricus.  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Gratien.  Petit  bronze.  —  lî).  Deux  Victoires  tenant  une  cou- 
ronne au-dessus  d'un  rameau. 

Hache  en  pierre  dure  grise. 

Pierre  de  fronde  en  forme  d'olive. 

4  Fragments  de  vase  en  terre  rouge  lustrée  :  l'un  d'eux  porte 
un  mascaron  dont  la  bouche  servait  de  passage  au  liquide. 


OBJETS  TROUVÉS  EN  JANVIER  1881,  FAUBOURG  BANNIER, 
A  ORLÉANS,  DANS  UN  CHAMP. 

Antonin.  Grand  bronze.  —  i).  La  Liberté  debout,  tenant  une 
lance  et  un  bonnet  phrygien. 

Antonin.  Grand  bronze.  —  b).  L'Abondance. 
Adrien.  Grand  bronze.  —  iî|.  L'Abondance. 


—  328  — 

—  M.  Dumuys  donne  lecture  de  son  rapport  au  directeur  du  Musée 
historique  sur  les  découvertes  faites  dui*ant  les  travaux  entrepris  par 
Tadministration  municipale  dans  la  rue  de  la  Bretonnerie,  au  ooors 
de  Tété  1880. 


Séance  da  wendredl  11    février   1881. 


PrMdenee  de  M.  Bimbenet,  prirident. 


La  Société  prie  M.  le  Président  de  vouloir  bien  rédiger,  pour  le 
Bulletin  y  un  résumé  des  notes  manuscrites  concernant  Jacques 
Gueset,  ancien  curé  de  Saint-Paterne,  dont  il  a  été  question  à  la  fré- 
cédente  séance. 

—  M.  Basseville  informe  la  Société  qu'il  désire  être  remplacé 
comme  membre  de  la  commission  des  publications. 

—  M.  Ch.  de  Caqueray  donne  sa  démission  de  membre  corres- 
pondant. 

—  Une  circulaire  du  Ministre  de  l'instruction  publique  et  des 
beaux-arts  invite  lu  Société  à  se  faire  représenter  à  la  réunion  des 
délégués  des  Sociétés  savantes  qui  se  tiendra  à  la  Sorbonne  les  20, 
21  et  22  avril  1881. 

—  M.  l'abbé  Cochaid,  membre  de  la  commission  des  publications, 
propose  rimpression  du  Bulletin  pour  le  4*^  trimestre  de  1880;  la 
Société  vote  conformément. 

Il  présente  ensuite  un  rapport  sur  le  travail  de  M.  Desnoyers, 
intitulé  :  Une  exposition  préhistorique  au  Musée,  Ses  conclusions  pour 
l'insertion  au  Bulletin  sont  adoptées. 


-  329  — 


UNE  EXPOSITION  PRÉHISTORIQUE  AU  MUSÉE. 

Jeune  encore,  comparativement  à  ses  sœurs  aînées,  la  scitnce 
préhistorique  a  déjà  conquis  sa  place  parmi  les  études  sérieusea^ 
et  chaque  jour  accroît  son  importance  et  son  droit  d'attirer  1'^** 
tention  des  esprits  intelligents  ;  calomniée  longtemps  et  placée 
parmi  les  rêves  de  Timagination,  il  lui  a  fallu  attendre  longues) 
années  pour  vaincre  l'incrédulité  des  uns,  dissiper  le  doute  des 
autres  et  mériter  l'approbation  de  la  science.  Lorsque  M,  Bou« 
cher  de  Perthes,  en  1847,  annonça  qu'il  avait  découvert,  dans  le 
fond  du  terrain  d'ÂbbevlUe,  les  traces  de  la  première  indusbrie 
humaine  et  que  la  forme  des  silex  trouvés  par  lui  indiquait  un 
travail  fait  par  la  main  de  Vhomme,  on  accueillit  le  volume 
édité  par  lui  avec  un  sourire  moqueur.  Les  négations  et  les 
plaisanteries  ne  lui  furent  pas  épargnées,  et  ce  premier  volume 
resta  dix  années  solitaire,  car  il  faisait  péniblement  sa  route  ; 
mais,  comme  toute  chose  vraie,  il  la  faisait  et  arrivait  enfin  au 
triomphe^  En  1857  et  1864,  deux  autres  volumes  apparurent, 
appelant  cette  fois  l'intérêt  et  imposant  l'attention  ;  la  science 
dite  préhistorique,  c'est-à-dire  celle  des  temps  où  l'histoire 
n'avait  pas  encore  l'écriture  et  ses  autres  manifestations,  où 
l'homme  était  réduit  à  de  chétives  ressources,  la  science  pré- 
historique était  fondée. 

Bientôt  autour  de  Boucher  de  Perthes  vinrent  se  grouper  des 
savants  connus  et  appréciés  :  les  travaux  de  Lartet,  Christy, 
Nilson»  Ludbok,  Bourgeois,  de  Yibraye,  de  Mortillet,  Massénat 
et  autres  investigateurs  et  écrivains  se  joignirent  aux  recherches 
du  maître  ;  la  Suisse,  la  Norwége,  le  Danemark,  l'Angleterre,  la 
France,  fournissaient  à  l'envi  les  témoignages  irrécusables  des 
ti^vaux  de  l'homme  sur  la  terre.  Les  eaux,  les  cités  lacustres, 
les  grottes  de  tout  pays  rendaient  leurs  trésors  séculaires, 
et  les  expositions  faites  à  Dlois  par  M.  de  Yibraye,  &  Paris 
surtout,,  en  1867  et  1877,,  par  toutes  Ws  régions  expk>Jcées,  oom* 


—  330  - 
mandaieDt  le  silence  aui  plus  incrédules  et  mettaient  les  objets 
prëlklstonques  au  nombre  des  plus  éclatantes  vérités. 

J'avais  déjà  fait  ces  rëdexions  en  parcourant  à  l'exposition  de 
Cloîs  les  remarquables  cartons  où  M.  de  Vibrays  avait  placé 
BOUS  les  yeux  des  visiteurs  les  objets  provenant  de  ses  fouilles 
dana  les  départements  de  l'Yonne  et  de  la  Dordogne.  Ces  ri- 
flexioas  étaient  devenues  plus  vives  quand  je  plaçais  dans  les 
vitrines  de  noire  Musée  historique  les  nombreux  échandlloDS 
de  l'Age  primitif;  el  j'avais,  depuis  celte  époque,  suivi  avec 
beaucoup  d'attention  les  progrès  toujours  croissants  de  la  science 
préhistorique,  quand  il  me  fut  donné,  au  mois  d'octobre  1880, 
de  visiter  à  Orléans,  rue  des  Anglaises,  n"  12,  une  collection 
formée  par  un  de  nos  concitoyens,  M.  Lucien  Eabourdia,  qui, 
dans  le  cours  d'une  expédition  Irès-sérieusc  au  sud  de  l'Algérie, 
eut  l'heureuse  pensée  de  l'ecueillir  un  grand  nombre  d'objets 
préhistoriques,  dans  sa  traversée  du  grand  désert. 

Avant  de  vous  les  énumérei,  il  vous  sera  agréable,  je  peiue, 
d'entendre  parler  de  l'expédition  à  laquelle  fut  attaché  noire 
compatriote,  et  de  connaître  l'occasion  de  ses  précieuses  décou- 
vertes. 

Le  gouvernement  français  résolut  d'envoyer  une  expédition 
sdenlifique  pour  étudier  le  projet  de  relier  l'Algérie  au  centre 
du  Soudan,  lever  la  carte  des  paye  visités  et  établir  des  rel&tioDs 
avec  les  tribus  rencontrées  sur  son  parcours.  Elle  se  mit  en 
route  le  8  janvier  1880  et  se  composa  de  dix  voyageurs,  de 
douie  domestiques  euroi>éens,  d'indigènes  et  de  chameliers, 
formant  cent  cinq  personnes;  deux  cent  quarante  diameaux 
portaient  trois  mois  de  TiTn>s.  L'expédition,  qui  a  duré  huit 
mois,  t  ptuvouru  1,200  kilomètres  environ,  dont  850  au  sod- 
«et,  après  le  Sahara  algérien.  Le  dernier  point  de  Tarrirée  fbt 
«b«i  les  triboa  Touireg,  T*ce  berbère,  comme  celle  de  la  Eabj- 
Ut,  «t  k  retour  eut  Ueu  par  le  Meiab. 

Dm  iMfirttnn  t'empara  de  l'esprit  de  U.  Rabourdm,  hafai- 
tMAuMUt  oufeil  a«x  piasgew  de  la  acàeDCe,  et  ayant  décamert 
JÊÊ»  )m  f  friirw  »W6opa  et  Sahara  quelques  plerra  taillées, 
Q  «VfUqva,  dus  te  aWiaiM  cuvastes,  i  chercher  des  ol^ 


—  331  — 

semblabfes.  Il  fut  amplement  récompensé  dans  ses  recherches, 
car  il  recaeillit  dans  treize  stations  et  cinq  autres  endroits  iso- 
lés 367  objets  de  pierre  préhistoriques  (1).  C*était  une  véritable 
découverte  inattendue,  car  nul  autre  voyageur  n'avait  signalé 
pareils  objets.  M.  Rabourdin  apporta  son  trésor  en  France,  et 
j'eus  la  bonne  fortune,  grâce  à  M.  Danton,  notre  collègue,  de 
pouvoir  visiter  et  admirer,  rue  des  Anglaises,  le  produit  des 


(1)  En  allant  du  nord  au  sud  : 

I.  Atelier  de  Ngouça  (près  Ouargla),  69  pièces. 
3.  Traces  d*atelier  à  Hassi-^ëdjira,  3  pièces. 

3.  Grand  atelier  de  Hassi-Rhatmaia,  137  pièces. 

4.  Atelier  du  gisscment  de  terre  à  foulon  près  du  gourd  Bouhloula, 
iS  pièces. 

5.  Atelier  de  la  d'une  nord  d'Aïu-Talba,  9  pièces. 

6.  Atelier  de  la  dune  sud  d*Ain-Talba,  33  pièces. 

7.  Pierre  isolée  du  gassi  d'Aîn-Taiba,  1  pièce. 

8.  Deuxième  pierre  isolée  du  gassi  d'Aîn-Taïba,  1  pièce. 

9.  Atelier  du  gassi  d^Aïn-Taîba,  40  pièces. 
Trouvé  chez  les  Touareg,  et  toujours  dans  le  désert  : 

10.  Atelier  de  Hassi-Mouileh-Matallah,  15  pièces. 

II.  Atelier  de  la  dune  nord  d'El-Bcyyodh,  19  pièces. 

12.  Pierre  isolée  de  Timassinin.  1  pièce. 

Vient  ensuite  la  découverte  sur  les  points  qui  suivent,  et  toujours  chez 
les  Touareg,  d'instruments  identiques  à  ceux  de  nos  alluvions  quaternaires 
les  plus  anciennes  et  du  type  chéléen,  fait  entièrement  nouveau  pour 
rAMque: 

13.  Traces  d  atelier  de  haches  taillées  entre  le  gouiret  Antar  et  le  gâr 
El-Béidha  (vallée  de  l'oued  Igharghar),  2  pièces. 

14.  AteUer  de  haches  taillées  du  grand  feidj  de  Timassinin,  1  pièce. 

15.  Traces  d'ateliers  de  haches  taillées  et  polies  de  la  vallée  de  1  oued 
Fendarh,  4  pièces. 

16.  Pierre  isolée  (hache  taillée)  du  Khanfousa,  1  pièce. 

17.  Constatation  de  Texistenco  probable  d'instruments  tertiaires  du  type 
deThenay,  dans  la  vallée  des  Ighargharen,  fait  entièrement  nouveau  pour 
TAftique  ;  mais  je  n*ai  pu,  vu  le  mauvais  éUit  des  silex,  en  recueillir  aucun. 

18.  Pierre  isolée  entre  Touskirin  et  Tebalbalet  (vallée  des  Ighargharen). 

19.  Pierre  isolée  d'Aïn-cl-IIadjacU  (vallée  des  Ighargharen). 

SD.  Découverte  de  monuments  mégalithiques  dans  lu  vallée  des  Igharg- 
haren. 

Total  de  la  collection  des  objets  recueillis,  classés  et  donnés  à  Saint- 
Cbermain  :  367,  dont  7  haches  du  type  chéléen. 

La  première  de  ces  stations,  l'atelier  de  Ngouça,  point  extrême  sud  de 
rAlgérie,  était  seule  connue. 

BULLETIN  NO  408.  94 


—  332  — 

fouilles  de  l'tnte1Iig«nt  voyageur.  Avant  qu'il  n'exécutât  sa 
louable  el  généreuse  pensée  de  faire  hommage  de  sa  précieuse 
collection  au  musée  de  Saint- Germain,  je  le  priai  de  la  dé- 
poser durant  quelques  jours  dans  une  salle  de  notre  musée  de 
peinture,  et  de  la  faire  ainsi  connaître  à  nos  concitoyens,  qui 
vinrent  elTectivement  en  assez  grand  nombre,  malgré  la  dépopu- 
lation des  vacances,  voir  cette  collection,  qui  honore  maintenant 
le  musée  de  Saint-Germain  déjà  rempli  de  richesses  incom- 
parables. Du  21  au  24  octobre,  cent  personnes  purent  apprécier 
la  haute  valeur  des  objets  que  M.  Rabourdin  avait  apportés  au 
prix  des  longues  fatigues  que  le  tavant  sait  affronter,  comme  le 
soldat  sait  braver  le  feu  des  batailles. 

Élégamment  placés  sur  des  cartons  dont  la  division  rappelait 
les  stations  où  se  firent  les  découvertes,  les  367  objets  se  com- 
posaient de  haches,  pointes  de  flèches,  couteaux,  grattoirs,  per- 
cuteurs. Les  haches  étaient  au  nombre  de  neuf,  faites  avec  les 
roches  du  désert  al^^érien  ;  une  d'elles  en  jade,  les  pointes  de 
flèches  et  autres  objets  en  silex  de  cette  région.  On  y  voyait,  re- 
cueilli avec  eux,  et  c'était  une  grande  lumière,  un  petit  coquil- 
lage de  la  mer  des  Indes,  le  cituri  cjprœa  moneta,  ce  qui  in- 
dique une  communication  entre  les  habitants  des  bords  de  cette 
mer  et  ceux  du  grand  désert  ;  car,  après  les  découvertes 
de  M.  Rabourdin,  il  n'y  a  plus  à  douter  que  le  Sahara  ne  fût 
primitivement  habile,  ce  que  l'on  ne  savait  pas  jusqu'ici.  On 
croyait  qu'il  avait  toujours  été  une  solitude  el  un  océan  de 
sable;  mais  il  faut  croire  maintenant  qu'il  était  autrefois  habité, 
puisque,  dans  treize  stations,  on  a  rencontré  de  nombreux  ins- 
truments du  travail  de  l'homme,  ceux  qui  servaient  à  la  dé- 
fense, à  l'attaque,  à  la  nourriture,  aux  habitudes  de  sa  vie.  El 
remarquez  que  les  recherches  de  M.  Rabourdin  ont  élé  passa- 
gères, et  que  certainement  un  long  séjour  et  de  longues  re- 
cherches eussent  produilde  plus  nombreux  résultats.  Quelle  que 
soit  donc  la  cause  de  la  dépopulation  du  grand  désert  et  de  son 
envahissement  par  les  sables,  ce  qu'il  n'entre  pas  dans  mon  but 
de  discuter,  il  est  hors  de  doute  que  des  populations  ont  vécu 
dans  cette  région  aujourd'hui  désolée  et  réduite  &  quelques 


—  333  — 

oasis.  Les  tribus  berbères  du  graad  désert  ont  d'ailleurs  con- 
servé la  tradition  du  séjour  d'habitants  dans  le  Sahara,  et  elles 
en  parlent  encore,  ainsi  que  me  l'a  raconté  M.  Rabourdin. 

La  valeur  scientiôque  de  la  collection  recueillie  par  notre 
compatriote  est  grande,  car  il  n'est  pas  possible  de  voir  surtout 
des  pointes  de  flèches  plus  finement  et  plus  délicatement  tail- 
lées, des  haches  plus  habilement  travaillées,  soit  par  la  taille, 
soit  par  le  polissage.  Leur  forme  lancéolée  et  amygdaloîde  est 
primitive  et  appartient  à  l'époque  quaternaire  ;  mais,  outre  cette 
valeur  d'étude,  la  collection  de  M.  Rabourdin  est  une  page 
de  l'histoire  du  Sahara  très-peu  connue  jusqu'ici.  Notre  conci- 
toyen, marchant  sur  les  traces  de  Worsaxe  et  de  Bleicher  (1) , 
a,  comme  eux,  lu  dans  le  livre  qui  était  resté  fermé  pour  les 
voyageurs  et  les  géographes  :  le  grand  désert  a  été  habité  par  un 
peuple  disparu  ou  s'étant  réfugié  en  d'autres  régions. 

Ce  sera  l'honneur  de  notre  concitoyen  d'avoir  écrit  à  son  tour 
cette  page  mystérieuse  et  ignorée  durant  de  longs  siècles  par  le 
monde  savant  ;  nous  l'en  féliciterons,  avec  le  désir  que  d'autres 
voyages  lui  apportent  de  nouveaux  honneurs,  et  à  nous,  Orléa- 
nais, de  nouvelles  jouissances. 

Desnoyers. 

—  M.  Baillet,  trésorier  sortant,  donne  connaissance  de  Tétat  finan- 
cier de  la  Société  pendant  Tannée  1880  et  du  projet  de  budget  pour 
l'année  1881.  Les  comptes  du  trésorier  sont  approuvés,  etdesremer- 
ciments  sont  adressés  à  M.  Baillet. 

—  M.  Doinel  dépose  sur  le  bureau  un  intéressant  document  con- 
cernant Androuet  du  Cerceau  et  les  dépenses  faites  pour  la  réception 
de  Henri  II  à  Orléans. 

(i)  Le9  premiers  hotmnesj  par  Nàdaillac,  1. 1,  p.  32. 


—  334  — 


Séance  da   vendredi   9  S   février    i99l« 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  présidenL 

Le  Ministre  de  rinstruclion  publique  et  des  beaux-arts  amiOBce  h 
création  d'une  Reiue  d'histoire  et  d'archéologie  du  Comité  des  tfû- 
vaux  historiques  des  Sociétés  savantes.  Elle  paraîtra  tous  le»  mois 
et  sera  adressée  aux  Sociétés  qui  auront  envoyé  cinq  exemplaires  ds 
leurs  publications.  La  Société  archéologique  décide  que  cet  enrm  sera 
fait. 

—  La  Société  reçoit  Tinvitation  de  contribuer  à  une  expoâtioa  ré- 
trospective, qui  aura  lieu  du  \^f  juin  au  15  juillet,  à  Versailles. 

—  M.  Desnoyers  est  élu  membre  de  la  commis^on  des  pubUca- 
tions  en  remplacement  de  M.  Basscville,  démissionnaire. 

—  M.  Cochard,  membre  de  cette  commission,  présente  un  rap- 
poi't  sur  le  travail  de  M.  Jarry,  intitulé  :  Une  tombe  du  XIV^  siècle  à 
Saint'Euverte,  Conformément  aux  conclusions  du  rapporteur,  la  So- 
ciété vote  l'impression  aux  Mémoires  et  la  reproduction  de  la  tombe 
par  une  granire  sur  bois. 

—  Le  mênu^  membre  dépose  sur  le  bureau,  pour  être  inséré  au 
Bulletin,  le  nirnioire  de  M.  Champion  sur  Traxnou. 


NOnCK  SUR   TRAINOU. 

Èt\nno-.0(jic  du  mot  Trai)wu.  —  Il  serait  difBcile  de  détei^ 
miner  exactement  et  rorigine  et  le  sens  du  mol  Traînou  ;  ce- 
pendant on  croit  communément  que  ce  mot  a  été  formé  par  la 
contraction  de  trois  et  de  noue,  ce  dernier  signiGant  petit  cours 
d'eau  ([), 

\^\)  iN'.Jî/'\  torro  humide  et  grasse  qui  est  une  espèce  de  pré  ou  pâture. 
Xoi  (cilliiiue).  —  A/a^>?i()Uc\  Notre -Dame-de'^FoteK  près  Paris,  à  cause 


—  33Ô  — 

Ce  qui  semble  donner  quelque  raison  à  eétté  étymologie, 
c'est  que  le  territoire  de  cette  commune  est  arrosé  par  trois 
ruisseaux  :  1®  la  CrénollOy  qui  commence  exactement  sur  la 
place  du  bourg  de  Traînou,  traverse  Donnery  et  se  jette  dans  le 
canal  d'Orléans  ;  2<>  la  Laisse  (1),  qui  sert  de  limite  entre  Loury 
et  Traînou  ;  3*  enGn  la  rigole  des  étangs  de  Puiseaux,  qui  en- 
traîne les  eaux  vers  le  CenS|  auquel  elle  se  joint  à  Fay-auz-' 
Loges. 

Différentes  orthographes  du  mot  Traînou,  —  Traînou,  que 
les  cartulaires  de  nos  anciens  rois  désignaient  sous  les  noms  de 
Trianunty  Trianus^  Triganus,  Triganou,  Trienus,  est  en- 
core diversement  écrit  par  les  curés  qui  se  sont  succédé  dans  ht 
paroisse. 

£n  1580,  il  est  écrit  Triniou  ;  dans  les  années  suivantes, 
rrmou;enl602,  Trynou;  en  1618,  Trainnou{^);  en  1620, 
aux  Trinou;  en  1621,  Traynnoii  et  aussi  Trarjmiou ;  en  1649, 
Traisnou;  en  t660,  aux  Traynnou;  en  1664,  Troynou  ; 
en  1671,  le  curé  Chauvreux  écrit  Tresnoues.  De  1670  à  1700, 
le  notaire  François  Rabiqueau  écrit  toujours  dans  ses  actes 
au  Traynou. 

L'orthographe  qui  a  prévalu  pendant  le  XYIII®  siècle  est  : 
Traînou;  c'est  celle-là  qui  a  reçu  la  sanction  officielle  de  l'As- 
semblée nationale  de  1791 .  Ce  sera  aussi  cette  manière  d'écrire 
qui  sera  employée  dans  cette  notice  (3). 

d*tin  torrent  qui  y  passe  :  Malanola,  {Dictionnaire  de  Trévoux,  édiUon 
de  1771.) 

Noue,  torrent.  —  Noë,  en  Normandie,  de  natare,  dont  les  vieux  écri- 
vains ont  lait  nouer,  noes^  euphémisme  de  nager.  (Dictionnaire de  JaulL) 
Voir  aussi  Dictionnaire  universel  de  Trévoux^  édition  de  1721. 

(1)  Ce  ruisseau  porte  le  nom  de  Riviire  des  Aisea  sur  un  plan  de  la 
garde  de  Neuville  du  XVII*  siècle. 

(2)  Ce  nom  est  encore  ainsi  prononcé  dans  le  pays  :  Train-nou, 

(3)  Sous  répiscopat  de  Marc,  qui  occupa  le  siège  d'Orléans  de  Vaimée 
5i3  à  l'année  559,  plusieurs  églises  furent  consacrées  à  saint  Liphard,  da 

Meung Prœter  hanc   sancti   Liphardi   Maydunensis    ecclesiam 

mulle  ejusdem  nomine  nuncupatœ  reperiuntur . , . . ,  alia   Terminiaci 
(Terminiers),  alia  Trigani 

L'auteur  de  Touvrage  intitulé  Annales  Ecclesiœ  Aurelianensis  écrit 


Accrues  de  la  paroisse  de  Trainou.  —  1"  CUchy.  La  Iradi- 
tion  locald  prétend  que  Trainou  se  composait  aulrefois  de  trois 
bourgs,  savoir  :  Putseaui,  à  2  kilomètres  au  nord  de  Tégliee; 
le  bourg  actuel  et  celui  de  Clëchy. 

Sans  rechercher  ce  qu'il  peut  j  avoir  de  fondé  dans  cette  aa- 
eertion,  on  doit  admeltre  que  le  hameau  de  Cléchy  est  trëe- 
ancien,  et  qu'il  a  dti  avoir  autrefois  une  assez  grande  impor- 
tance, puisque  là  se  trouvait  l'église  appelée  dans  les  anciennes 
chartes  :  capella  Clechiaca  et  Tlepiaca. 

Dans  les  murs  d'une  petite  métairie  appelée  la  Grand'Uaison, 
on  volt  encore  les  restes  de  la  chapelle  de  Cléchy  ou  du  couvent 
des  religieux  qui  desservaient  celle  chapelle  ;  et  dans  les  envi- 
rons le  soc  de  la  charrue  heurte  fréquemment  des  restes  de 
fondations,  qui  semblent  témoigner  de  son  importance  et  de  son 
ancienneté. 

Là  se  trouvent  encore  deux  climats  qui  rappellent  le  souvenir 
de  leurs  anciens  possesseurs  :  l'un,  le  clos  des  Chartreux,  el 
l'autre,  celui  de  l'Hermitage,  qui  produisent  du  vin  blanc  de 
bonne  qualité.  LaCrotx-Chapelaine,  qui  est  vulgairement  appelée 
la  CroiX'Chàtaigne,  indique  encore  un  souvenir  des  religieux. 

Cléchy  fui  l'une  des  trois  paroisses  données  par  le  roi  Raoul 
k  Anselme,  évêque  d'Orléans  (,923  à  930),  pour  l'enlretien 
chanoines  de  Sainte-Croix. 

Sous  les  premiers  rois  de  la  troisième  race,  Cléchy  raaini 
■on  importance,  puisque  Hugues  Capet  et  son  Gis  Robert  dit 
dans  leurs  lettres  en  parlant  de  Trainou  :  Villa  Triganou  pi 
tmens  ad  Clepiacam  capeUam  (1). 

ainsi  et  not,  ei  il  observe  la  même  oriliographe  lors<iu'il  parle  de  Traliu? 
tombé  en  1021  sans  l'épisi-opal  de  Thierry,  évéque  d'Orléans,  dans  le  patio- 
nage  du  chapitre  d'Orléans  ;  il  s'eiprime  ainsi  :  Dedil  nobis  eccleiias  lie 
Germiiûaeo  (Germiti'ny),  Triyano  (.Trainou)  et  Noêmio  (Nciuaii),  à  cette 
condition  :  ea  lege  ut  obitus  ejiii  aiiniuersarium  diem  ceUbramus. 

On  verra  bientâl,  i  l'occasion   d'une  cJlaUon  d'une  charte  altribi 
Hugues  Capet,  ae  mot  Triggtnit  terminé  d'une  autre  manière. 

(1)  Les  renseignements  qui  précèdent  sur  CIc'cb;  pourraient  Uin 
que  celte  chapelle  fût  une  paroisse,  el  que  la  population  de  m  boarn 
ttit  pus  de  Trainou. 

Il  n'esl  question,  en  ce  qoi  concerne  Cléchy.  que  d'une  chapelle. 


aodl 
des      I 

1 


-  337  — 

MainlenaDt  CJéchy  n'e3t  plus  qu'un  des  hameaux  de  Tralnou. 
La  chapelle  fut  démolie  lors  des  guerres  de  reli^pon  et  les  reli- 
gieux dispersés  ;  ce  n'est  qu'A  partir  de  1620  qu'où  trouve  sur 
les  registres  paroissiaux  de  Tralnou  la  mention  de  baptêmes, 
mariages  et  sépultures  concernant  des  personnes  de  Cléchy  ou 
des  environs. 

?"  Puiseaux,  —  On  ne  sait  rien  de  particulier  sur  le  ha- 
meau de  Puiseaux,  l'un  des  trois  bourgs  dont  s'est  formé  Tral- 
nou, sinon  qu'il  parait  très-ancien,  et  que  les  maisons  qui  le 
composent  bordent  le  chemin  pavé  ou  le  chemin  de  César, 
comme  il  est  indifféremment  appelé  dans  le  pays.  Ce  cKemin 
esl,  en  effet,  une  ancienne  voie  romaine  :  celle  de  Sens  à  Or- 
léans. Il  a  été  pavé  dans  tout  son  parcours,  et  l'est  encore  par- 
ticulitremenl  dans  la  forêt.  Au  hameau  de  Puiseaux,  la  voie 
romaine  se  bifurque  et  se  dirige  vers  Loury  en  traversant  le 
hameau  de  la  Motle-Moreau. 

Chaque  jour  on  découvre  sur  celle  voie  ou  sur  ses  bords  de» 
objets  qui  attestent  son  anciennelé  et  son  importance.   C'est 

Charireui  ajinl  \i  un  monastère,  ils  devaient  y  avoir  une  cliapelle.  Le 
texte  ne  qaalinepas  Trainou  de  paraisse;  il  le  nomme  tilU.  et  indique  par 
cette  eipression  cju'i!  dit  abstraction  de  m  qualité  de  paroisse.  Les  lettres 
du  roi  ne  font  que  transporter  le  territoire  de  Cléchy,  de  Trainou  et  de 
Loury  du  territoire  des  Chartreui  dans  celui  du  chapitre  de  Sainle-Croii  ; 
il  n'est  en  aucune  fa;oii  question  de  Trainou  église  :  cela  vient  plus  tari. 

Ce  n'est  en  effet  qu'en  l'année  1021  que  l'église  de  Trainou  est  dans  le 
patronage  du  chapitre  de  Saînte-Croii,  et  d'ailleurs  c'est  ce  que  portent 
teitaellement  les  Atinatei  Eeclesiœ  Aurelianeiuis,  analysant  les  lettres 
royales  :  Quo  tempùie  (;)23)  Antelmta  noiter  ob  eo  rege  rccepiot  très 
fvnttoi  atipendiit  fratrum  eeeleiiœ  nosire  tUUgavit  leiticet  :  Ctepiacam, 
Ttienuum  et  Launamm. 

On  doit  remarquer  ici  deu»  autres  manières  d  écrire  le  mol  latin  expri- 
mant le  nom  de  U  paroisse  de  Trainou. 

Chartes  de  la  Saussaie,  qui  partout  le  désigne  par  le  mol  Tnganw,  sans 
doute  oWissnnt  au  le<le  de  l'acte  de  la  donation  royale,  écrit  Trientivni, 
Btoûuïïoyûnsdansles  lettres  de  Hugues  Capet  cette  paroisse  désignée 
pour  uni!  autre  qui  ne  reparaît  plus,  pas  plus,  il  est  vrai,  que  celui  de  U 
donation  de  Raoul,  et  qui  est  Triganou.  Les  curés  de  Tralnou  écrivaient 
toujours  ce  mol  de  cette  manière:  Trigatiou. 

Grave  difliculté  pour  fiier  avec  certitude  le  véritable  »ens  du  nom  de  ce 


ainsi  que,  près  de  Sully-la-Cha^lle,  au  lieu  dit  la  Fenuae- 
Morte,  OD  a  trouvé,  en  arrachant  un  arbre,  ud  cercueil  fail 
d'une  sorte  de  ciment  ayant  la  consistance  et  la  figure  de  la 
pierre,  ne  contenant  plus  que  de  la  pousslëre  ;  ailleurs,  on  a 
trouvé  une  meule  à  huile,  croît-on.  Entre  Sully  et  Ingraones, 
près  la  Petite- Cour-Dieu,  se  distinguent  encore  les  restes  d'nn 
camp  romain. 

Il  est  probable  qu'une  élude  particulière  de  celle  voie  donne- 
rait des  résultats  inespérés  et  pourrait  jeter  une  certaine  In-  J 
mlère  sur  les  temps  reculés  de  notre  histoire  locule,  ■ 

Au  hameau  de  Puiseaux  se  trouvait  autrefois  la  petite  set^^ 
gneurie  de  ce  nom,  qui  appartenait,  au  XVII*  siècle,  aux  rieun 
de  Refuge  de  Sibois  (1),  et  plus  tard  aux  de  Foyal  d'AIlonaes. 

Église  de  Tralnou.  —  Le  bourg  de  Traînou,  qui  compte 
4'jO  habitants,  avait  aussi  son  église  :  celle  qui  existe  de  n» 
jours,  dédiée  à  saint  Pierre  et  saint  Fiacre, 

Cet  édifice  date  du  X'  au  XI"  siècle,  n'a  qu'une  seule  nef  ei 
tière  percée  de  trois  travées  dont  deux  à  plein  cintre,  soûl 
nues  par  des  colonnes  cylindriques  à  tailloirs  unis  ;  la  Iroisièi 
est  en  ogive  (2). 

La  chapelle  de  la  Sainte-Vierge  et  la  nef  qui  la  précède  sont 
d'une  époque  plus  récente  (XVIII*  siècle)  j  elles  font  saillie  sur 
le  vaisseau  de  l'église.  Celte  partie  est  éclairée  par  trois  fenètrea 
du  style  Dgivril  Hamhoyanl,  à  meneaux  et  à  réseaux  trilobés;  les 
retombées  de  la  voûté  sont  supportées  par  des  lèlea  d'aogai  el 
d'hommes. 

A  droite  du  chœur  est   une  petite  chapelle  dédîAe  à  Bafnt 


(1)  l.es  divers  membres  de  celle  famille  «ignenl  :  de  Sibois,  de  CjbOT  et 
ie  Siboy.  Le  6  juillet  l&i8  a  été  baptisé  i  Traînou  Jehan  de  CJbois.  ijni  est 
dit  icuyer  et  sieur  de  Barloij. 

(!)  En  1787,  l'ani-ieime  voûte  fut  refaite  en  planches,  comme  celle  qn'i) 
remplaçait  {Reg.  par  ,  27  octobre  1787).  Cette  seconde  vnbte  Ait  rc' 
i,  sou  tour  en  1806  par  un  plafond  en  plâtre  qu'on  a  fait  en  ari;  su 
■Gn  de  cacher  les  poutres.  Celle  dernière  voilte  est  trËs-propre;  n 
Atc  i  l'église  son  élégance  architecturale  el  lui  enlève,  bien  1  tort  m 
nius,  le  symbole  de  la  harqiie  de  Pierre. 


Pierre,  t'uii  des  palrocis  de  l'église  (I).  Celle  chapelle  esl  voulue 
en  ogive,  avec  des  nervures  retombant  sur  des  tètes  d'hommes 
en  cul-de-Iampe. 

La  clé  de  voûle  est  décorée  d'un  écusson  entouré  d'une  cou- 
ronne de  feuillaife.  Cet  écusson  portait  d'azur  ù. . .  betaiis  d'or  : 
mais  lors  de  la  restauration  de  la  voûte,  en  iHGl,  ces  armoiries, 
qui  indiquaient  probablement  le  fondateur  de  la  chapelle,  ont 
été  badigeonnées  et  remplacées  par  le  chiffre  de  saint  Pierre  (2). 

La  tour  carrée  en  pierre  est  du  XV"  siècle,  avec  toiture  plus 
récente.  Il  est  probable  qu'elle  n'a  pu  ètie  achevée  d'après  le 
plan  primilivement  conçu  et  que,  de  la  plaie-forme  des  cloches, 
devait  partir  une  flèche  qui  aurait  6té  à  cette  tour  ce  qu'elle  a 
de  massif  et  de  lourd. 

L'église  a  reçu  d'importantes  réparations  depuis  quinze  ans, 
grâce  au  lèle  intelligent  de  M.  Goibeaux,  curé.  D'abord  la  cha- 
pelle Saint-Pierre,  qui  formait  une  sorte  d'Impasse,  a  été  déga- 
gée, le  soubassement  du  clocher  percé  d'une  arcade,  et  une  troi- 
sième petite  nef  s'est  formée.  Des  vitraux  coloriés  ont  été  placés 
anx  fenêtres  du  sanctuaire,  ainsi  qu'A  celle  de  la  chapelle  Saint- 
Pierre.  Ces  derniers  ne  sont  qu'une  grlsailte  mosaïque,  mail 
d'un  très-bel  effet. 

La  façade  principale  de  l'église  n'a  été  longtemps  qu'un 
rimple  mur  lézardé  et  menaçant  ruine  ;  elle  a  été  reconstiuîte 


[1)  Lei  tcles  d'inhiimalion  donnenl  quelquerois  l'fndicatfon  eiicte  dU 
lieu  de  I*  sépulture  du  défunt.  Ils  portent  quelqueroîs,  en  parlant  d'une 
penônne  Inliumée  dans  l'église,  qu'elle  repose  dans  la  rhapelU  rfii  Ao- 
laire.  Comme  il  n'y  a  pas  de  chapelle  du  Rosaire  et  que,  d'aulre  part,  il 
n'y  a  pas  d'aulre  chapelle,  il  est  firéaumable  que  la  chapelle  du  RoMire 
était  relia  qui  est  actuellement  dédiée  h  saint  Pierre. 

(S)  Dans  la  cave  de  l'antien  château  de  la  Fauconnerie  «  trouve  uli 
couloir  voûté  en  plein  ciMre  qui  raisait  cummuniquer  le  chAteau  avec  t'In- 
térieur  de  l'église.  Semblable  couloir  existe  sur  le  c.àlé  nord-est  de  VtgWst 
«t  «t  ODliaaant  dans  la  cave  de  l'ani^ien  presbjlére,  ceint  d'avant  la  Rémlu» 
lion.  C«*  deux  couloirs  snnt  murés  à  I  aplomti  de  l'église.  Ajanl  déhouché 
ces  ouvertures,  Je  me  suis  trouvé  sous  l'égli&e,  dons  dea  eicavalions  plui 
OD  moins  remplies  de  terre,  mais  n'ollrant  pas  asseï  de  aécurilé  pour  por- 
mtttre  de  t'y  engager,  atlendu  que  le  dallaRc  de  l'^glfse  semble,  en  b'wn 
des  endroits,  ne  reposer  sur  rien. 


en  1876.  Une  porta  élégante  surmontée  d'une  roMC«  et  une 
croix  supportée  par  un  courant  de  pterre  meublent  cette  façade 
d'une  manière  aussi  simple  qu'heureuse  (1). 


Biens  de  la  paroisse  de  Tralnou.  —En  lû2^,sain^Thil?r^y,^ 
évéque  d'Orléans,  donna  le  patronage  de  l'église  de  Traînou  au 
chapitre  d'Orléans  (3)  ;  ce  don  fut  confirmé  par  le  pape  Eu- 
gène m,  en  1150,  et  par  Philippe  I*',  évéque  d'Orléans  , 
1226(3). 

Au  siècle  dernier,  Tralnou  était  du  diocèse  et  de  réiection  I 
d'Orléans  (4).  La  collalion  de  la  cure  et  du  vicariat  appartenait 
au  chapitre  de  Saïnle-Croli,  sans  doute  par  suîle  de  la  donation 
de  Cléchj  (331),  par  le  roi  Raoul,  aux  chanoines  d'Orléans. 

La  fabrique  avait  133  livres  de  i-ente  sur  des  terres  affermé* 
Ces  terres,  d'une  étendue  de  17  arpents  42  perches  (soit  enil 


(1)  Eu  démalissanl  U  façade  de  l'église,  on  a  trouvé  une  pierre  sur  II 
quelle  étaient   gravés  ces   mois:   Darnaiilt,  curi',   1734,  ce  (]uî  portait 
croire  que  celte  fafade  avait  iéji  été  refaite  en  t73t.  Cette  pierre  a  élê  r 
placée  dans  l'entwignure  nord  de  ladite  fdçade,  avec  ane  aulre  porb 
l'inscription  qui  suit  ;  Cette  façade  a  été  reconilru'le  en  1S76.  «f  oprè»  4| 
plam  de  M.  Dusserre,  architecte,  M.  J.  Goibeaux,  cun';  M.  C.  Burg 
maire;  U.  C.  PoUionnier,  entrepreneur. 

Li  démolition  a  aussi  amené  la  découverte  d'une  caisse  contenant  I 
ossements  d'un  agneau  dunt  tes  es  de  la  tête  et  deux  des  pattes  étaient 
bien  conservés.  Ces  restes  reposaient  sur  des  branches  de  buis  dont  tes 
feuilles  étaient  très-reconnaissables. 

On  se  demande  les  motifs  plausibles  qui  ont  pu  déterminer  les  conslrue- J 
teun  de  ce  pignon  i  déposer  cet  agneau  dins  une  semblable  plac 

(9) Illo  atino  mu,  dcdit  nohis  eeclesiaa  de  Gernianico  [Gemtfl 

gny],  Trigano  (Traînou)  et  Noen%îo  (Nouan),  passage  du  lin-e  Atu 
EcelesùB  Aurelianeitiii. 

(3)  FUceit  Philippiu  Berruieriut  eecletiam  Atirclianenum  a 

quatvordeeim  et  Ponlificatu$  Ire»  ijuinlo,  qui  erat  kccxxvi,  quin^ue 
paroehiai  et  quatuar  clauëtra  jurUdielîoni  capiliili  A  urelianenti»  aUri- 
buit.  Parochiat  iHlieel  TemUniaei  (Terminiers),  Sogiaei  (Sougy),  Jto- 
verii  (Rouïraj),  Noêmio  (Nouan),  iiipcr  Ligerim  et  Trigani  (Tnlnon), 
elauatra  vero etc. 

(4)  Ce  mol  eiprime  ici  la  Juridiction  llDanci>^re  et  régulatrice  de  l'tmpfl 
dans  chaque  généralité,  et  il  ne  lïudrait  pas  le  confondre  avec  le  d 
d'étira  1«  curé,  droit  déféré  au  chapitre  de  l'Ëglise  d'Orléans. 


ide^l 
1 

1 


—  34d  ~ 
ron  7  hectares  35  ares),   orl  été  vendues  à  la   Râvolulion  (1). 
Quelques  parcelles  portent  encore  le  nom  de  leur  ancien  pro- 
priétaire ;  c'est  ainsi  qu'on  trouve  :  le  Grand-Chapitre,  le  Petil- 
Chapitre,  le  pi-é  de  M.  le  curé,  etc. 

Outre  le  revenu  des  teiTes,  la  fabrique  avait  encore  le  prix 
des  places  et  le  canal  (2). 

Les  curés  jouissaient  d'un  revenu  considérable;  ce  qui 
semble  le  prouver,  ce  sont  des  noies  placées  à  la  fin  de  plu- 
sieurs des  registres,  notamment  de  ceux  de  1757  et  de  1769. 

En  1757,  le  curé  déclare  <  qu'il  a  pris  tous  les  moyens  pour 
obtenir  la  diime  des  novales  (3),  et  qu'il  avait  découvert  que  les 
seigneurs  de  Traînou  et  ceux  de  la  Roncière  avaient  transigé, 
et  que  les  premiers  abandonnaient  150  arpenis  de  brierres  à 
ceux  de  la  Roncifere,  aHn  que  ceux-ci  n'aient  pas  droit  dans  les 
bois  de  Traînou,  »  et  il  en  tire  un  dédommagement  annuel  de 
SO  livres. 

Sur  le  registre  de  1769,  il  déclare  avoir  transigé  avec  le  cha- 
pitre d'Orléans  pour  la  portion  congrue,  conformément  à  la 
déclaration  du  roi  du  18  juin  1768  ;  à  ce  sujet,  il  déplore  d'avoir 
été  contraint  d'abandonner  4  arpents  et  demi  de  terre  qu'il  n'a 
pas  trouvés  chargés  de  fondation.  Comme  dédommagement,  il 
obtient  du  chapitre  200  livres  de  supplément  annuel  pour  le 
vicaire  lorsqu'il  y  en  aura  un  à  Traînou. 

Jusqu'à  la  Révolution,  le  chapitre  pourvoyait  au  chaufTage  du 
curé.  Une  clause,  reproduite  sur  les  procès- verbaux  d'adjudica- 
lion  des  coupes  k  faire  dans  les  bots  de  Sainte-Croix,  enjoint  4 
l'acquéreur  de  hvrer  au  curé  trois  cordes  de  bon  bois  et  un  cent 
de  fagots  (4). 

Justice,  —  La  Gervaise.  —  A  un  kilomètre  et  demi  au  sud 

rt)  Par  letlre  du  maire  (1821)  de  Traînou,  ce  Ion  et  ion  liai  re  prie  le  rere- 
venr  des  domaines  de  vouloir  bien  recherclier  si  les  icqufreurs  des  Liens 
Se  l'église  ont  payé  leurs  acquisitions,  ce  dont  il  croit  pouvoir  (ortemenl 

(3)  Sans  doute  un  droit  par  abonnement  pour  chaque  ouverture  d'éclui;C 
ou  par  chaque  chaland  pissant;  maia  quel  canal? 
(3)  Terres  défrichées  et  nouvelieinenl  mises  eu  culture, 
(t)  Acias  des  notaires  de  Trahiou. 


—  342  — 
du  bourg  de  Tralaou,  sur  la  route  d'Orléans,  on  rencontre 
des  hameaux  les  plus  considérables  de  la  commune,  et  à 
exlrémilé  duquel  un  calvaire  est  établi  depuis  un  temps  im 
morial.  Ce  calvaire  a  sans  doute  donné  son  nom  au  hameau 
il  est  appelé  les  Trois-Croix.  Une  particularité  de  ce  calvaire, 
c'est  qu'il  occupe  l'angle  nord  d'une  pièce  de  terre  ayant  nom  li 
la  Gervalse. 

Or,  la  Gervaise  était  précisément  le  chef-lieu  d'une  prévAt^ 
ou  plutôt  un  nom  sous  la  rubrique  duquel  une  prévôté  fut  con- 
cédée au  chapitre  de  Sainte-Crols>  pour  l'exercice  d'une  juri- 
diction temporelle  et  spirituelle  sur  toute  l'éleudue  de  la  pa- 
roisse de  Tralnou  (1), 

Le  chapitre  caihédral  d'Orléans  avait  elîectivement  dix  pi 
vdlés  :  TraÎDOU,  aliàs  la  Gervaise,  en  était  une. 

Une  prévAté  était  une  sorte  de  tribunal  de  première  îoslani 
<  L'origine  des  prévAls  et  des  baillis  (Guizol,  Ilist,  de  la 
vilis.,  I.  III,  p.  31)  date  de  l'époque  carloviogienne. 

Sans  pouvoir  faire  remonter  l'institution  prévôlale  de  la  & 
valse  &  une  époque  aussi  reculée,  il  Faut  u^anmoins  adm^ 
qu'elle  est  très-ancienne,  puisqu'en  1430  Jean  de  Saint-Micbi 
évèque  d'Orléans,  reconnaissait  la  juridiction  du  chapitre 
Tralnou  comme  datant  de  1200. 

En  1483,  le  prévAt  de  Trainou  avait  4  livres  pariais  de  ga| 
Il  avait  un  sceau  parliculier. 

Cette  prévAté  se  donnait  à  ferme.  En  1490,  le  chanoine  Bn 
«n  était  le   fermier  ;   il   avait  obtenu  ce  fermage  à  rânchèra7 
comme  plus  offrant,  moyennant  156  livres. 

Voici  tes  noms  des  prévAls  de  la  Gervaise  qui  ont  exercé  Celle 
charge  à  Traiuuu  et  marqué  leur  passage  par  des  notes  sur  les 
registres  paroissiaux  :  L.  Chassinat,  1058;  J.  Garnier,  1668; 
Delile,  1665  et  1666;  Guetté,  1007  et  1669;  Carré  de  Bouche- 


n 


il)  H.  l'kbU  pBiron,  diiM  Ml)  ouïrai*  inlilulé  litfherchtt  tur  rOrtém- 
nai»,  dit  que  1*  justice  élmit  rendue  i  Uinlid  par  un  prëvAl  de  U  Gemt8>> 
E8i-««  ^^w  ImiIm  1m  pr^TÙié*  concM^n  m  iJiipilr«  de  Saiole-Cnrii  pi 
UienI  le  noin  Je  U  Gcntiisef  Ou  bien  le  prdvdl  ie  Tnlnou  ttait-tl  4 
uiim«  temps  pr^v.tl  de  MardiéT 


—  M\i  — 

lautt,  1679;  J.  Sergent,  1681  ;  Boylel  de  Préplgnan,  1701  ;  Le- 
febvre,  1715;  Couppé,  1724;  Paris  de  la  Bergère,  1739;  De- 
gayenne,  1765,  el  Degoillons,  1771. 

Couppé,  Paris  de  la  Bergère  et  Deguyenne  ont  indiqué  sur 
nos  registres  qu'au  titre  de  prévôt  ils  joignaient  celui  de  cha- 
noine. Il  est  à  croire  que  tous  les  prévôts  de  Tralnou  étaient 
membres  du  chapitre  cathédral,  ou  du  moins  qu'ils  étaient 
prêtres,  car  les  visa  apposés  par  eux  sont  écrits  en  latin,  langue 
qui,  il  s  a  deux  siècles,  n'était  plus  guère  parlée  que  par 
l'Église. 

Les  audiences  de  la  justice  prévôlale  de  Trainou  avaient  lieu 
le  jeudi  dans  la  matinée  ;  ce  qui  le  prouve,  ce  sont  les  mentions 
que  faisaient  les  notaires  qui  avaient  commencé  une  vente  le 
dimanche  et  qui  n'avaient  pu  la  terminer  le  même  jour  :  ils  en 
remettaient  invariablement  la  continuation  au  jeudi  suivant, 
(  à  l'issue  dUBtcge.  y, 

Il  ne  serait  pas  sans  intérêt  de  rechercher  le  lieu  exact  où  se 
tenaient  les  audiences,  niais  nous  croyons  difficile  de  le  fixer 
d'une  manière  précise.  Mous  essaierons  cependant. 

Par  le  mot  prévdté  on  désigne  le  lieu  où  le  prévôt  juge  les 
causes  de  sa  compétence  el,  en  même  temps,  le  territoire  qui 
dépend  de  ce  tribunal.  Ce  mot  peut  encore  être  employé  pour 
désigner  la  demeuredu  prétùt. 

De  ces  différentes  acceptions  il  semble  résulter  que  le  tri- 
bunal de  la  prévôté  de  la  Gervaise  devait  siéj^er  au  lieu  encore 
appelé  aujourd'hui  la  Gervaise,  ou  du  moins  qu'en  cet  endroit 
devait  être  la  maison  du  prévôt.  Ces  deux  hypothèses  peuvent 
être  d'autant  mieux  admises  qu'on  trouve  dans  le  petit  empla- 
cement de  la  Gervaise  des  restes  de  constructions  très-ancien- 
nes (1). 

La  tradition  locale,  qui  est  si  souvent  l'expression  de  ta  vérité, 
ne  place  pas  le  tribunal  au  lieu  dit  la  Gervaise  ;  elle  enseigne 
que  ce  que  nous  appellerions  le  Palals-de-Justice  était  situé 

*  0)  A  quelques  rostres  du  calvaii'S  aclu«l  et  du  clos  qui  porte  le  nom  de 
la  Cervai^e,  on  vojuil,  il  y  «  (juaraiite  à  tiuquante  ans.  une  petile  chapelle 
i]ai  élnit  appelée  (n  chapelli:  de  hi  Grrfuisi: 


—  344  — 

s  dulbameau  de  la  Forterie,  en  une 
sur  le  carrerour,  à  la  jonction  du  chemin  de  Saint-Malhurln 
avec  celui  de  la  Forterie  à  la  Torèt.  Elle  fixe  même  sur  ledl 
carrefour  ou  placeafi  le  lieu  de  l'exécution  des  criminels, 
el  la  Forterie  elle-même  comme  le  lieu  de  détention. 

Il  est  probable  que  les  prévôts  ne  faisaient  pas  de  Traloou 
lur  résidence  habituelle;  cela  se  voit  au  peu  de  régularité  qu'ils 
meltaient  â  visiter  les  registres  paroissiausj  et  cette  non  rési- 
dence explique  peut-être  pourquoi  on  ne  trouve  paa  un  seul  visa 
avant  IGSS,  ni  après  1771  (1).  Ils  déléguaient  une  partie  de  leur 
autorité  à  un  habitant  de  la  localité  qui,  sous  le  nom  de  lieute- 
nant, présidait  les  audiences  de  justice.  Les  fonctions  de  lieute- 
nant ont  été  exercées  en  la  justice  de  Tralnou  par  Marin  Bou- 
deville,  en  1619;  par  Antoine  et  Mai  lin  Rahiqueau,  de  1661 
&  1678;  par  Nicolas  Martin,  en  1678;  par  François  CbampioD, 
enl7'J7,  et  par  Charles  Paris  en  1753.  Plusieurs  d'eolre  eux 
sont  qualîQéa  de  c  lieutenant  en  celte  justice  et  mairie.  > 

Le  dernier  dont  les  registres  paroissiaux  font  mention  est 
François  Champion,  bailli  de  Claireau,  lieutenant  de  Trainou, 
ancien  notaire,  qui  mourut  en  1761. 

A  la  Révolution,  lorsque  Fut  abolie  la  prévôté  de  la  Gervaise, 
le  chef-lieu  de  la  justice  de  paix  ne  fut  pas  le  chef-lieu  de  dîs- 
Iricl  :  ce  fut  Chécy  ;  et  l'un  des  cinq  juges  élus  qui  devaient 
présider  alternativement  les  audiences  fut  un  notaire  de  Tral4 
□ou  :  Edme  Champion.  V 


Seigneurs  (et  nobles)  de  Trahtou.  —  Outre  le  chapitre  de 
Sainte- Croix,  qui  était  seigneur  d'une  partie  de  cette  paroisse, 
il  y  a  eu  d'autres  personnes  qui  ont  porté  ce  titre. 

Malheureusement,  les  registres  paroissiaux,  qui  contiennent 
les  notes  les  plus  diverses  cl  les  plus  étrangères  à  leur  destina- 
tion, ne  disent  que  fort  peu  de  chose  sur  la  seigneurie  de  Tr^- 
nou.  On  trouve  pourtant  : 


(1)  Voici  un  des  visa  apposés  sur  les  regisi 
prapoHitw  Gervasûs,  in  cursu  visilationia 
Petra  da  Trigano  vutgo  Trainou.  (Signalur 


!3  de  l'églisi 


—  345  — 

1585  :  Messire  Adrian  du  Lac,  da  Montissmbert,  seigneur 
de  Traîiwu  el  de  Danville;  il  avait  épousé  Marguerite  de  Pavie. 
En  d'autres  actes  des  années  1586,  1593  el  1609,  le  même 
Adrian  du  Lac  est  dit  :  seigneur  de  Traïnou,  en  partie;  il  eit 
encore  dit  <  capitaine  exempt  des  gardes  françaises  du  roy.  s 
A  fa  mort,  la  seigneurie  de  Trainou  passe,  en  1615,  à  son 
fils  (i),  Measire  Lancelot  du  Lac,  ëcuyer,  sieur  de  Montisam- 
bert  el  de  Trainou  ;  sa  femme  était  Anne  de  Garrault.  Au  ma- 
riage de  son  nu  Claude,  dont  il  sera  parlé  ci-après  (1628),  le 
même  Lancelot  du  Lac  est  dit  :  seigneur  de  Montisambert  el  de 
la  Fauconnerie,  n  y  demeurant. 

A  sa  mort,  en  1646,  son  fils  lui  succéda  comme  seigneur  de 
Trainou  :  François  du  Lac,  écuyer,  seigneur  de  Moutisambert, 
Trainou  et  autres  lieux,  lequel  est  mort  sans  alliance  en  1ti58. 
Son  frère,  qui  hérita  de  la  seigneurie  de  Trainou,  fut  Claude  du 
Lac,  écuyer,  sieur  de  Montisambert  et  de  Trainou.  Comme  son 
père,  U  est  quelquefois  désigné  par  le  nom  de  sa  demeure,  et 
alors  il  est  appelé  le  sieur  de  la  Fauconnerie.  Ce  seigneur  mou- 
rut à  Orléans,  paroisse  Sainl-Victor-des -Ormes,  et  fui  inhumé 
dans  le  chœur  de  l'église  de  Trainou  le  23  mal  1684.  C'est  le 


(1)  Eitrait  des  manuscrits  du  chanoine  Ilulierl,  lome  II,  p.  185: 
(  Du  Lac,  Migiieur  de  DanvJllp,  Oiamerotles  el  mires  lieux. 
(  D'iiur  ait  chevron  d'or,  dcui  roses  d'argent  et  une  Oeur  de  l;s  d'or  au 
pied  tiourri  de  même  <t^{). 

<  RemoDCt  du  Lac,  Lyouel  da  Lac,  sieur  de  Tréfonlaine  (1440). 

•  Brinthe  de  ClianierolJes  el  Chilleurs  (ibTJ).  Contrat  de  mariage  de 
Adrien  du  Lac,  escuyer,  siour  de  Danvilte,  en  parlie,  liU  de  feu  Claude  du 
Lac,  cBCuyer,  sieur  de  Oanvilie,  et  de  dame  Michelle  de  Chardon,  /Ille  de 
feu  Goillanine  de  Chardon. 

<  Ledit  Claude,  lits  de  t^uis  du  Lac,  escuyer,  et  la  personne  de  damoi- 
selle  Uarguerile  de  Pavie,  Tille  de  feu  Jean  de  Pavie,  sieur  de  Uontisam- 
beit,  el  de  damoiselle  Jeanne  de  Butement,  i  présent  femme  de  Jean  du 
Lac,  escujer,  sieur  de  Dantîlle,  uapitaine-e>empl  du  loi,  sous  la  charge 
■tu  siear  Clermont  d'Entraigucs;  ledit  sieur  de  Montisambert,  flU  de  feu 
Jean-JHCqaes  de  Pavie  et  de  laditu  dame  de  Buslement,  Tille  de  Marry  de 
Buslement,  sieur  de  Trainou;  en  présence  dudit  Jean  du  Lac,  etc i 

De  ces  actes  11  semble  résulter  que  les  sieurs  de   Monlïsaniberl,  sieurs 
!  Danville,  el  les  Montisambert  de  Butement  se  patlageaienl  la  seigneurie 
deTisInou. 


—  3«  - 

Jeritfer  SBÏgTiflBr  de  Trsfnou  dont  il  soit  parlé  dans  les  refktns 
de  la  paroisse.  Après  lui  on  trouve  deux  dames  ;  Silvie  du  Lac 
et  Mario  du  Lac,  qui  sont  appelées  dames  de  la  Fauconnerie  j 
mais  il  n'est  plus  question  de  seigneurie  pour  elles. 

Le  mot  <  la  Fauconnerie,  »  qu'on  a  pu  remarquer,  indiquait 
éTMemmnit  le  lieu  de  leur  hahitalion.  La  Fauconnerie  était,  en 
elfct,  un  château  bâti  au  ftourg  de  Tralnou,  d'une  certain*  im- 
porlancfr,  et  que  la  tradition  locale  désigne  comme  la  demeure 
BCigneuriale.  Ce  château,  qui  n'a  été  démoli  que  vers  1800, 
figure,  ainsi  que  le  jardin  et  le  parc  y  attenant,  sur  le  plan  fo- 
restier de  la  Garde  de  Neuville  que  j'ai  déjà  cité  (i). 

Après  cette  Tamille,  qui  a  été  la  plus  Importante  de  la  pa- 
roisse,  il  convient  d'en  noter  plusieurs  autres  qui,  dans  les  deux 
derniers  siècles,  habitaient  Tralnou.  De  ce  nombre  sont  : 

i"  François  du  Lac  de  Bulement,  seigneur  de  Monlisambert, 
époux  à  son  premier  mariage  de  Marguerite  de  Morainville, 
en  1624,  et  en  secondes  noces  de  Claude  de  Patay,  fille  du 
sieur  de  Claireau,  en  1635  ;  après  lui,  son  Hls  François  du  Lac 
de  Butement,  sieur  de  Montisambert,  en  1687  épouse  Eli- 
sabeth de  Bénard. 

D'après  le  chanoine  Hubert,  la  famille  du  Lac  de  Butement 
et  celle  du  Lac  de  Danville  se  partageaient  la  aeigneurie  de 
Tralnou.  (Ws.  dit  chan.  Hubert,  t.  II,  p.  185.) 

2"  Jehan  de  Jahanreau,  écuyer,  sieur  de  Laiseau,  qui  habi- 
tait au  hameau   de  Laiseau  (2).  En  1665,  le  sieur  de  Laiseau 
était  appelé  lieutenant  au  régiment  de  Picardie;  l'année 
vante,  11  est  dit  capitaine  au  régiment  de  Pagny. 

3°  De  Campagnac  (Roux   et  Paul),  qiù   se  quallGeat 
cuyen  et  de  aeigneurs  eu  parti»,  dont  la  résidence  était  la  Lai 
rendière. 

4P  De  Brunel,  ou  Breunel,  ou  Brunelle,  car  ils  signent  de 
ce»  tvois  manières.  Le  chef  de  cette  famille,  Nicolas  de  Brunel, 


seau 

i 


(1}  Ce  plan,  sans  nom  d'auleur  ni  dale,  doit  avoir  éié  faîl  vers 
prarient  de  l'ancieime  abbaye  àc  la  Cour-Dieu  el  doit  être  IVuvre  de  Vm 
dÈB  rell^eor 

(2)  Sur  le  plan  de  la  garde  de  Neuville,  ce  liea  est  appelé  In  Eaux. 


—  347  — 

qui  avait  épousé  Renée  ou  Reine  de  Montliard,  est  qualifié  d'é- 
cayer,  sieur  de  la  Querne  et  des  Bodières,  gentilhomme  servant 
sous  M^  le  prince  de  Conti  et  (n  ung  des  chevaliers  de  la  com- 
pagnie du  roy.  :» 

Cette  famille  a  résidé  au  lieu  dit  les  Beaudières  de  1638  à 
1745,  où  elle  disparaît  de  Traînou. 

59  La  famille  de  Refuge  de  Sibois,  dont  les  membres  signent 
de  Sibois  de  toutes  les  façons  possibles,  et  qui  avait  son  petit 
castel  à  Puiseaux,  qu'elle  a  habité  de  1625  à  1674.  Le  chef  de 
la  famille,  Jean  de  Refuge  de  Sibois,  écuyer,  sieur  de  Barloy  et 
des  Pisiots,  signe  toujours  Jean  de  Refuge  ;  jamais  il  n'ajoute  ni 
de  Sibois,  ni  de  Barloy,  ni  des  Pisiots,  tandis  que  ses  enfants 
signent  toujours  de  Sibois  sans  mettre  avant  :  de  Refuge. 

6**  Leroy  de  Cottainville,  écuyer,  et  après  lui  Antoine  Baron, 
son  fils,  qui  est  appelé  seigneur  de  Cottainville  et  de  Pussay.  Sa 
femme,  Adrienne  de  Maupeou,  est  morte  le  17  janvier  1715. 

?•  De  1620  à  1680,  la  famille  d'Orléans  a  résidé  à  la  Girau- 
diëre.  Les  membres  de  cette  famille  qui  figurent  sur  nos  regis- 
tres pendant  tout  le  XVII«  siècle  ont  des  titres  divers  :  le  pre- 
mier, Charles  d'Orléans,  écuyer,  est  dit  sieur  de  Pagny  ;  son 
fils,  Charles  d'Orléans,  et  son  petit-fils  sont  appelés  les  sieurs 
de  Santilly. 

S**  La  famille  de  Carreau,  dont  une  fille  épousa  Lancelot  du 
Lac,  seigneur  de  Traînou,  habitait  le  château  de  Villiers  (1). 
Une  autre  de  Carreau  épousa  Louis  de  Gontard  (1630),  qui  hé- 
rita du  château  et  se  faisait  appeler  Gontard  de  Villiers.  Au 
commencement  du  XYIIIt»  siècle,  le  château  était  habité  par 
Narjot  de  la  Coudre,  gendre  de  Gontard  de  Villiers.  La  veuve 
Narjot  de  la  Coudre  se  faisait  appeler  dans  les  actes  de  Villiers 
de  la  Vallière  (1770)  (2). 

9°  Pendant  trente  ans  environ  (1645-1G75)  est  restée  au 
Moulin  d'Apros  (aujourd'hui  la  ferme  des  Grous)  la  famille  de 
Maisons  dont  le  chef,  François  de  Maisons,  est  qualifié  d'écuyer 
et  de  sieur  de  la  Grand'Maison. 

(i)  Le  château  de  ViUiers  a  été  démoli  il  y  a  une  trentaine  d'années. 
(S)  Bail  du  5  novembre  1670,  notaire  Rabiqueau. 

BULLKTIM  m^  108.  25 


—  348  — 

lO  A  cette  liste  déjà  longue  i)  convient  d'ajouter  les  sieura 
de  la  Vallée.  Le  premier  qui  soit  connu  ici  est  Alexandre  du 
Colombier,  et  le  second  Jean  Borabraull,  oflicier,  écuyer  du  roi 
et  huissier  de  salle  de  Sa  Majesté  (1766). 

Cloches.  —  Sur  le  registre  de  1739  se  trouve  l'acte  suivant, 
souB  le  titre  de  :  Baptême  de  la  grosse  cloche. 

«Le  vingt-unième  jour  de  juin,  fêle  de  saint  Pierre,  patron  de 
cette  église,  après  midi,  en  continuation  de  la  visite  par  nous 
faite  ce  matin,  noua  avons  béni  la  grosse  cloche  de  celte  église, 
qui  a  été  nommée  Françoise  par  Mesaire  Florent  de  Loynes  de 
Champillou,  bourgeois  d'Orléans,  et  dame  Jeanne  Paris, 
épouse  de  M*  Edme  Champion,  notaire  royal  en  ce  bourg, 
comme  étant  l'un  et  l'autre  fondés  de  procuration  de  Measire 
Élienne-Ëiiouard  Colbert  de  Surgis,  docteur  de  Sorbonne, 
doyen  et  chanoine  d'Orléans  et  grand  vicaire  de  Ms''  l'évèque 
d'Orléans,  et  de  M^^  Françoise  Lefer,  épouse  de  Messire  Fran- 
(^ois  de  Beaussan,  chevalier,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils, 
mallre  des  requêtes  ordinaires  de  son  bétel  et  intendant  de  jus- 
tice, police  et  finances  de  la  généralité  d'Orléans.  Signé  ;  Paris, 
prévAl  de  la  Gervaise.  » 

Avanl  1793,  la  tour  de  l'église  de  Trainou  renfermait  quatre 
cloches  de  grosseurs  différentes.  Pour  obéir  au  décret  de  la 
Convention  nationale  qui  ordonnait  de  ne  laisser  qu'une  seule 
cloche  dans  chaque  paroisse,  deux  des  cloches  furent  descen- 
dues du  clocher  en  1793.  La  troisième  eu  grosseur  fut  donnée 
aux  habitants  de  Courcy,  tandis  que  ceux  de  Bouzonville-aux- 
Bois  s'emparaient  de  la  seconde  (1),  n'ayant  pu  parvenir  A  des- 
cendre la  plus  grosse  à  cause  de  son  poids.  Le  décret  était  exé- 
cuté :  il  restait  deux  cloches  à  Trainou  ;  mais  une  seule,  la 
grosse,  était  affectée  aux  besoins  du  culle  ;  l'autre,  la  plus  pe- 
tite, servait  de  timbre  à  l'horlc^e. 

Cette  grosse  cloche,  qui  existe  de  nos  jours,  parle  l'insc 
tion  suivante  : 


—  348  - 

c  Au  nom  de  Dieu,  Tan  1771,  j'ai  été  bénite  par  Messire 
Pierre  Béchard,  curé  de  cette  paroisse,  et  nommée  Charles- 
Louise  par  M.  Charles  Mesnager-Yerdois,  marchand  bourgeois 
d'Orléans,  ancien  roi  de  l'Académie  royale  d'Orléans  (1),  et 
M™«  Marie-Louise  Petitet,  épouse  de  Pierre-Jacques  Labblé, 
marchand  bourgeois  d'Orléans;  Louise  Guérin,  Jacques  Re- 
nard, gagiers;  Nicolas  Hertault,  syndic;  M®  Charles -Edme 
Champion,  notaire  royal  au  bailliage  d'Orléans;  fondeur  :  Martin 
Goulard.  > 

La  petite  cloche  a  été  cassée  en  1867  et  refondue  l'année  sui- 
vante. M.  l'abbé  Be&son,  alors  curé  de  Traînou,  nous  a  con- 
servé l'inscription  qu'elle  portait,  et  dont  voici  la  teneur  : 

c  Au  nom  de  Dieu,  j'ai  été  bénite  par  M»*  Chauvreux,  pr^«, 
curé  de  cette  paroisse,  baschelier  en  droit  canon,  civil,  et 
nommée  Michel- Gabrielle  par  M^*  Michel  Maingre,  fils  de 
M^^  Michel  Maingre,  conseiller  et  avocat  du  roy  au  bureau  des 
finances  d'Orléans,  et  de  dame  Rose  Purat,  sa  mère  ;  et  damoi- 
selle  Sylvie-Gabrielle  du  Lac,  fille  de  feu  M'^^  Lancelot  du  Lac, 
chevalier  seigneur  de  Montisambert  et  autres  lieux,  et  de  dame 
Anne  Garrault,  sa  mère.  y> 

Deiïiones  exturbo  Michael;  bona  nuntia  pulso, 
Gabriel,  etprœco  tiuminis  ore  sono. 

La  forêt  d* Orléans,  —  Les  bois  de  Sainte-Croix,  — 
Droit  d'usage  et  de  pacage,  —  Les  bois  qui  entouraient 
Traînou,  et  qui  font  partie  de  la  forêt  d'Orléans,  étaient  possé- 
dés, avant  1789,  en  partie  par  le  duc  d'Orléans  et  en  partie  par 
le  chapitre  cathédral  d'Orléans.  Ceux  qui  ont  cette  dernière 

(1)  n  s'agit  ici  d*un  roi  do  TOiseau,  probablement  En  efTet,  il  existait 
à  Orléans  une  société  de  tir  à  Toiseau  qui  a  porté  le  titre  d'Académie 
royale.  Chaque  année,  cette  société  organisait  un  concours  de  tir;  un 
oiseau  en  bois  ou  en  carton  était  placé  sur  le  haut  de  l'église  Saint- 
Algnan  d'abord^  et  plus  tard  sur  le  fort  des  Tourelles,  et  celui  des  tireurs 
qui  abattait  Toiseau  était  proclamé,  pour  une  année,  le  roi  de  TOiseau 
ou  le  roi  de  TAi^adémie.  l Renseignements  donnés  par  Af.  J.  Danton 
tnembre  de  la  Société  archéologique  de  VOrléanais.) 


—  350  — 

origine  portent  encore  maintenant  le  nom  de  bois  de  Sainte- 
Croix. 

Le  chapitre  ne  devait  être  qu'usufruitier,  car  Philippe-Au- 
guste, par  lettres  données  à  Montargis  en  1203  (1),  ajouta  aux 
biens  des  chanoines  de  Jargeau  une  portion  des  bois  deTraînou, 
et  dépendant  des  bois  de  Sainte-Croix.  Lors  de  la  prise  de  Jar- 
geau par  les  calvinistes,  cette  portion  de  bois  fut  abandonnée  à 
rhospice  de  cette  ville,  pour  l'indemniser  des  soins  donnés  par 
cet  établissement  aux  soldats  du  parti  réformé  (2). 

  la  Révolution,  les  bois  de  Sainte-Croix,  comme  ceux  du 
duché  d'Orléans,  furent  réunis  au  domaine  de  l'État  (3). 

Les  habitants  de  la  commune  de  Traînou  sont  au  nombre  des 
riverains  qui,  de  temps  immémorial,  ont  exercé  dans  la  forêt 
d'Orléans  les  droits  d'usage  et  de  pâturage  (4). 

Les  bois  de  Traînou  faisaient  partie  de  la  garde  de  Gourcy. 
Les  officiers  de  cette  garde  signent  souvent  sur  les  registres  de 
la  paroisse,  en  ajoutant  qu'ils  sont  de  Traînou.  Deux  portent 
des  noms  un  peu  remarquables  :  ce  sont  de  Yernes  (1600),  an- 
cien officier  du  roi,  procureur  en  la  forêt,  garde  et  gruerie  de 
Gourcy,  et  Tiret  de  Sagance,  qui  vivait  au  siècle  dernier,  garde 
du  prince  en  la  garde  de  Courcy. 

Faits  divers,  —  Un  témoignage  de  la  vivacité  de  la  foi  de  nos 
pères  est  relaté  sur  les  registres  paroissiaux  du  siècle  dernier. 
Une  épizootie  décimait  les  bestiaux  des  communes  environ- 

(1)  L'abbé  Patron,  lUcJicrches  historiques  sur  V Orléanais. 

(2)  L'hospice  de  Jargeau  est  encore  propriétaire  du  don  des  protestants. 
Les  bois  ont  été  défrichés  et  sont  remplacés  par  les  belles  cultures  de  la 
ferme  de  la  Poulardière. 

(3)  Une  parcelle  des  bois  du  chapitre  sise  à  Traînou  ne  fut  ni  prise  par 
le  gouvernement,  ni  vendue,  ni  conservée  par  le  chapitre.  Elle  resta  sans 
propriétaire  connu  jusque  sous  la  seconde  Restauration,  époque  à  laquelle 
cette  parcelle  fut  réunie  au  domaine  de  l'Ktat. 

(i)  Par  le  droit  d'usage  on  entend  le  droit,  pour  tout  indigent  de  la  lo- 
calité, d'enlever  de  la  forêt  le  bois  mort,  la  bruyère  et  les  herbes.  Le  droit 
de  pacage  donne  à  tous  les  habitants  la  faculté  de  conduire  les  bétes  au- 
mailles  au  pâturage  dans  la  forêt.  (Cf.  Élude  sur  la  condition  forestUre 
do  VOrléanais,  par  R.  de  Maulde,  p.  193, 21(5.) 


—  351  — 

nanles  ;  quelques  cas  île  la  lerrible  maladie  s'étant  manirealés  à 
Tralnou,  des  habitaDts  s'adressèrent  au  curé  pour  loi  demander 
des  prières  publiques  et  la  bénédiction  des  aaimaux.  Laissons 
parler  le  bon  curé  Uarnault,  rédacteur  du  procès-verbal,  et 
nous  verrons  avec  quelle  complaisance  il  décrit  la  cérémonie 
qu'il  avait  improvisée  : 

c  Le  huict  de  septembre  1731,  en  la  feste  de  la  Nativité  de 
la  Sainte- Vierge,  nombre  considérable  des  habitants  de  cette 
paroisse,  justement  allarmés  par  les  nouvelles  venues  de  toutes 
paris  que  certain  mal  extraordinaire  saisissait  depuis  quelque 
temps  la  langue  des  chevaux,  mulets,  Anes,  bœufs,  vaches, 
moutons,  cochons  et  même  des  volailles,  mal  d'aultant  plus  ef- 
frayant que  plusieurs  de  ces  animaux  auraient  perdu  la  langue 
avec  la  vie,  quelques-uns  de  mes  bons  habitants  ayant  éprouvé 
malheureusement  le  même  sort  sur  certains  de  leurs  animaux, 
appréhendent  qu'il  ne  continue,  m'auraient  requis  de  fnire  des 
prières  publiques  et  cxlraordinalres  pour  ]tâcher  de  détourner 
ce  fléau  delà  justice  de  Dieu,  et  d'y  joindre  les  bénédictions 
marquées  dans  notre  rituel  pour  faire  cesser  celle  calamité  pu- 
blique. Nous,  curé  de  Truinou,  soubsigné,  voulant  de  tout  notre 
cœur  écouter  et  répondre  favorablement  à  des  réquisitions  si 
justes  et  ei  chrétiennes,  aurions  indiqué  ce  même  jour,  au  prAne 
de  notre  messe  paroissiale,  un  salut  où  il  serait  chanté,  à  l'isaue 
de  ladite  messe,  le  jr.  Domi?ie,  non  secundtim,  Tantienne  Parce 
Domine  et  le  psaume  Miserere,  et  enfin  les  collectes  Conlrii 
peitem  animatium,  après  quoi  nous  nous  serious  traiiaporié, 
levélu  d'an  surplia  et  étoile,  accompagné  de  deux  personnes, 
l'une  chargée  du  bénitier  et  l'autre  du  fallot  dans  lequel  il  y 
aurait  un  ciei^e  allumé,  la  croix  leuée  (levée),  et  dans  celte  si- 
tuation aurions  dit  l'oraison  marquée  dans  le  nouveau  rituel  de 
ca  diocèse  de  1720,  p;»ge  '297,  à  l'article  qui  a  pour  titre  :  Beiix- 
dicLio  super  aniynalia  quecum'iue  morbo  laboranlia,  et  en- 
fin fait  l'aspereioD  sur  tous  les  animaux  qui  nous  ont  iti  pré- 
sentés, ce  que  nous  aurions  continué  jusqu'au  dixième  jour 
du  présent  mois  et  ou  qa'oa  a  cessé  d'amener  des  susdits  ani- 
maux. Cet  acddent  étant  aussi  extraordinaire  que  la  cérémonie, 


—  352  — 

nous  avons  jugé  à  propos  d'en  dresser  le  présent  acte  signé  de 
notre  main  et  de  celle  des  habitants  ci-dessous  représentant  le 
plus  grand  nombre  de  ceux  qui  ne  savent  point  écrire.  »  — Sui' 
vent  une  cinquantaine  de  signatures  (1). 

L'instruction  primaire  à  Trainou.  —  Les  registres  des 
baptêmes,  mariages  et  sépultures,  tenus  par  les  curés  avant 
1792,  étant  les  seuls  documents  anciens  que  possèdent  les  ar- 
chives communales  de  Traînou,  et  ces  registres  ne  contenant 
aucune  note  relative  à  Tinstruction  en  cette  commune,  il  m'est 
impossible  de  dire  en  quel  état  se  trouvait  cette  instruction 
dans  les  siècles  passés.  Pareille  obscurité  enveloppe  nos  anciens 
maîtres  d'école  :  ils  ne  sont  même  pas  nommés  sur  les  re- 
gistres. 

Cependant,  par  la  comparaison  et  du  nombre  des  signatures 
apposées  sur  les  registres  et  de  la  bonne  qualité  de  récriture,  je 
suis  porté  à  croire  que  l'instruction  était  plus  répandue  vers 
1640  que  quarante  ans  plus  tard.  On  trouve,  en  effet,  que  les 
actes  de  cette  époque  sont  presque  tous  signés  d'une  bonne 
grosse  écriture,  avec  de  superbes  paraphes,  ce  qui  dénote  une 
grande  habitude  de  la  plume,  et,  par  conséquent,  une  certaine 
dose  d'instruction. 

Ce  n'est  qu'en  1785  que  nos  registres  font  mention  pour  la 
première  fois  d'un  maître  d'école  :  Pierre  Larry  ;  encore  est-il 
plus  souvent  désigné  sous  le  nom  de  sonneur  ou  de  bedeau 
que  sous  celui  de  maître  d'école.  C'est  à  lui  qu'on  doit  le  grand 
nombre  de  personnes  un  peu  instruites  qui  vivaient  dans  la  pre- 
mière moitié  de  ce  siècle.  Il  quitta  la  commune  de  Trainou  pour 
se  fixer  à  Outarville  en  1791,  et  fut  remplacé  par  un  homme  du 
pays,  \o  sieur  Grillierre. 

(1)  Proccs-vei'bul  «runo  ccrcinoiùc  analogue,  ayant  la  ni<}nic  ôpizuotie 
pour  motif,  se  trouve  sur  les  registres  de  Loury  et  de  plusieurs  autres 
communes  ci rcon  voisin  es. 


—  353  — 


LISTE  DES  CURÉS  DE  TRAINOU 


DEPDis  1584  jdsqu'en  1789. 


NOMS  DES  CURÉS. 


Guirault 

Duboz  (Guillaume) 

Pierron  (Nicolas) 

Durion 

Le  Pelletier 

Laisné 

Donne  (Jean-Mary) .... 

Roger  (Michel) 

Dubois 

Guérin 

De  la  Croix 

Roffie 

Richard 

Pothier  (Àdrian) 

Ganaret  (Charles) 

Chauvreux  (Dominique) 

Sellier  (Claude) 

Darnault  (Edme) 

Richard  (Pierre) 

Picault 

Marchand 

Bezeau  (Nicolas) 


AYANT  EXERCÉ 


depuis 


jusquen 


Usé 


15.. 

1584 

1584 

1590 

1591 

1598 

1598 

1601 

1(5(H 

1607 

lt)07 

1609 

1610 

1618 

1618 

16^7 

1627 

i633 

1633 

1638 

1638 

1640 

16i0 

1644 

1644 

1647 

1647 

1649 

16^9 

1670 

1670 

1686 

1686 

1714 

1714 

1743 

1743 

1773 

1773 

1774 

1774 

1786 

1786 

1792 

—  3B4  — 

—  La  Société  alloue,  sur  la  demande  de  M.  l'abbé  Desnoyers,  une 
somme  de  50  fr.  pour  faire  des  fouilles  au  bas  de  la  tour  de  Téglise 
d'Izy. 


SteBee  dm  vendredi  il  nuuni  «881. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  prérident. 

M.  le  Président  dépose  sur  le  bureau  les  ouvrages  reçus  depuis  la 
dernière  séance.  Des  remerciments  sont  votés  à  M.  Tabbé  Cochard 
pour  le  Rapport  sur  le  Mémoire  de  M.  Desnoyers  intitulé  :  Jupiter 
Labrandéen,  et  à  M.  Patay  pour  le  Résumé  des  statuts  et  règlement 
des  maîtres  chirurgiens  d'Orléant  au  XVIIb  siècle. 

—  M.  Piercy,  capitaine  au  131®  de  ligne,  offre  un  anneau  en 
ivoire  sculpté  et  des  minéraux  cruciformes  trouvés  auprès  de  Vannes 
(Morbihan).  La  Société  exprime  à  M.  Piercy  ses  remerdments. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  communique  à  la  Société  son  inten- 
tion de  faire  un  rapport  verbal  à  la  réunion  des  délégués  des  Sociétés 
savantes  à  la  Sorbonne.  En  voici  le  titre  :  Origines  historiques  de  la 
fête  commémoralive  de  la  délivrance  d'Orléans.  M.  le  Président  con- 
sulte la  Société,  qui  autorise  la  communication  de  M.  Boucher  de 
Molandon. 

—  M.  Doinel  lait  passer  sous  les  yeux  de  ses  collègues  deux  pré- 
cieuses pièces  dos  arcliives  départementales  :  l'original  de  la  cédule 
de  doctorat  obtenue  en  TUniversité  de  lois  d'Orléans  par  le  licencié 
Jules  Mascaron,  et  des  lettres  patentes  contenant  dispenses  d*études 
en  faveur  de  Massillon,  nommé  à  l'évôché  de  Clemiont.  Renvoi  de 
cette  comnumication  est  fait  au  bureau. 

—  M.  de  Beaucorps  montre  quelques  monnaies  de  Pliilippe   II 


—  355  — 

d* Espagne  et  de  Henri  II  de  France,  trouvées  aux  Barres,  près  de 
Vennecy. 

—  Une  note  de  M.  l'abbé  Maître,  sur  Jacques  Amyot,  seigneur  de 
Courtempierre,  est  lue  et  renvoyée  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  Raguenet  continue  la  lecture  de  sa  notice  sur  Philippe  de 
Majorque. 


Séanee   dn   vendredi    S  S    mars    1881. 
Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  Boucher  de  Molandon  fait  hommage  du  premier  volume  des 
Œuvres  poétiques  de  feu  M.  Tabbé  Guiot,  ancien  membre  titulaire 
non  résidant  de  la  Société  ;  ces  œuvres  auront  trois  volumes. 

—  M.  le  Président  communique  une  lettre  de  M.  Tabbé  Luco,  con- 
servateur de  la  bibliothèque  de  la  Société  polymathique  du  Morbihan, 
par  laquelle  il  annonce  que  le  Musée  des  antiquités  de  Carnac,  fondé 
par  le  savant  M.  Miln,  restera  la  propriété  delà  Société  polymathique, 
à  la  condition  qu  il  sera  maintenu  à  Carnac.  M.  Luco  garde  lui-môme 
les  manuscrits  et  documents  de  M.  Miln  relatifs  à  ce  précieux 
Musée. 

—  Le  Président  de  la  Société  des  archives  historiques  de  la  Sain- 
tonge  et  de  TAunis  sollicite  Tenvoi  de  tous  ceux  de  nos  volumes  qui 
manquent  à  la  collection  de  cette  Société.  Il  est  décidé  que  Tenvoi 
sera  fait,  mais  que,  après  Tabonnemcnt  do  la  présente  année,  il  sera 
demandé  un  échange  gratuit  des  publications  entre  les  deux  Sociétés. 

—  M.  Desnoyers  informe  la  Société  que  Ton  a  trouvé  dans  une 
maison,  à  la  porte  Bourgogne,  auprès  de  la  croix,  en  creusant  une 
cave,  une  médaille  grand  bronze  d'Antonin  : 


—  356  — 

^.  La  Libéralité,  deboat,  tenant  de  la  main  droite  des  épis 
de  blé,  et  de  la  gauche  une  coupe  chargée  de  fruits  :  impe- 

RITOR  II. 

—  M.  le  Président  annonce  la  mort  regrettable  de  M.  Imbault, 
membre  titulaire  résidant,  décédé  le  jour  môme  de  la  réunion. 
M.  Bimbenet  consacre  quelques  paroles  au  souvenir  de  ce  collègue 
c  dont  le  concours,  dit-il,  était  si  précieux  pour  toutes  les  questions 
d'art  et  d*archéologie  monumentale,  et  dont  le  caractère  aimable  et 
affectueux  avait  fait  des  amis  de  tous  ses  collègues.  » 

M.  le  Président  propose,  comme  hommage  à  sa  mémoire,  de  lever 
immédiatement  la  séance,  selon  Tusage  généralement  adopté,  en  pa- 
reille circonstance,  par  les  Sociétés  académiques. 

Tous  les  membres  présents  s'associent  aux  paroles  émues  de 
M.  le  Président  et,  conformément  à  sa  proposition,  la  séance  est  aus- 
sitôt levée. 


ORLÉANS,  IMP.  DE  O.  J^COB,  CLOITRE  8A1IIT-£T1EI|8E,  ^. 


BULLËTllN 


DB  LA  SOCIETE 


ARGBÉOLOGlOyE  ET  HlSTORlijUË  DE  L'ORLÉAMIS 


1\<>  109. 


DEUXIÈME  TRIMESTRE  DE  1881 


Manee    dn    vendredi   H   avril    1881. 

Présidence  de  M.  Himbenet,  président, 

M.  Patay  propose  d'imiter  ce  «jui  se  lait  en  d'autres  compagnies  à 
la  mort  d'un  confrère  :  la  Société  oiïrirait  une  couronne  en  son  nom, 
et  ses  membres  marcheraient  en  corps  «icrrière  le  cercueil.  La 
Société  est  d'avis  d'adopter  ces  usa^ijes. 

—  M.  Tranchau  prie  ses  collègues  ([ui  posséderaient  m  double  des 
Bulletins  des  deux  premiers  volumes  de  vouloir  bien  s'en  dessaisir 
pour  compléter  plusieurs  exemplaires  de  nos  collections. 

—  M.  Desnoyers  annonce  qu'une  médaille  <*n  grand  bronzi?  d'Aii- 
tonin  a  été  trouvée  à  la  porte  Bourgogne. 

BULLETIN  NO  i09.  26 


-  358  — 

—  M.  Ragiienet  continue  sa  Icclure  sur  l'hilipfe  de  Majorque. 

m 

—  iM.  Diiniiiys  cuniniunique  un  travail  sur  les  fouilles  de  la  rue  de 
la  Bretonnerie. 


Séance  du   vendredi  tt   avril    fSHi. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  dépose  sur  le  bureau  les  ouvrages  qui  ont  été 
adressés  à  la  Société. 

—  M.  Raguenct  achève  la  lecture  de  son  mémoire  sur  Philippe  de 
Majojque.  Ce  travail  est  renvoyé  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  Tabbé  Desnoyers,  en  raison  du  petit  nombre  des  membres 
présents  pendant  les  vacances  de  Pâques,  demande  que  la  leciure 
de  sa  notice  nécrologique  sur  M.  Imbault  soit  ajournée  à  la  pro- 
chaine séance. 


Méanee    da    vendredi    iS    bmI    1881. 

Présidence  de  M.  Buibenet,  président, 

iM.  le  Président  dépose  sur  le  bureau,  paruii  les  ouvrages  offerts  à 
la  Société  :  les  Documents  inédits  sur  Abélard  tirés  des  manuscrits 
de  Fleury  conservés  à  la  Bibliothèque  d'Orléans,  par  M.  Cuissard, 
et  par  M.  L.  Jarry  :  Guillaume  de  Lorris  et  le  testament  d*Alphonu 
de  Poitiers.  La  Société  vote  des  reinerciments  aux  auteurs. 

—  M.  le  Présiilt  lU  a  xn^vx  de  la  commission  administrative  des  hos- 
pii'cs  d'Orléans  un  oxtrait  do  la  délibération  du  2  avril!  881,  dans 


~  ;350  - 

laquelle  cette  commission  a  déclaré  consentir  à  rrxécution  pure-  et 
simple  du  testament  de  iM"«  Danger,  et  se  déclare  prête  à  faire  déli- 
vrance de  tous  les  legs  y  contenus  au  profit  des  légataires  qui  seront 
autorisés  à  les  accepter. 

—  M.  le  Président  a  reçu  Tannonce  de  la  mort  de  M.  Lallier,  doc- 
teur-médecin à  Ëtampes  et  ancien  titulaire  non  résidant. 

—  La  Société  vient  encore  d'être  cruellement  atteinte  par  le  décès 
de  M.  G.  Petau,  ancien  député,  membre  titulaire  résidant.  iM.  le  Pré- 
sident, en  quelques  mots  partis  du  cœur,  rend  hommage  à  notre  re- 
gretté collègue.  Il  veut  bien  promettre,  sur  les  instances  des  membres 
présents,  de  rédiger  une  notice  nécrologique  sur  M.  Petau. 

—  Une  lettre  de  M.  Linget,  notaire  à  Orléans,  fait  connaître  que 
M.  Petau  a  légué  par  son  testament  ime  somme  de  5,000  fr.  à  la 
Société  archéologique  et  historique  de  l'Orléanais. 

La  Société  est  profondément  touchée  du  dernier  témoignage  d'atta- 
tachement  qui  lui  est  donné  par  M.  Petau. 

—  M.  Desnoyers  annonce  qu'on  a  trouvé  à  Cepoy  une  médaille  de 
biilon  de  Maximin. 

^.  Pax  Augusti.  Femme  debout  tenant  un  rameau  de  la  main 
droite,  et  un  sceptre  de  la  gauche.  • 

—  La  Société  vote  l'échange  de  ses  publications  avec  la  Société 
archéologique  de  Nantes. 

—  M.  Jarry  ht  le  projet  de  BuUeùn  pour  le  premier  trimestre 
de  1881  ;  il  est  renvoyé  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  le  Président  annonce  que  M.  Loiseleur  a  été  nommé  officier 
de  l'instruction  publique.  La  Société  lui  vote  des  félicitations. 

—  M.  Baguenault  de  Pudicsse  anaKx'  vcihaii niciil  un  récent  ar- 


liclc  de  h  Bévue  dfi   Oiiix-Moiidis,  inliliili'  :  Jeanne  d'Are  et  fet  * 
onlici  mriuliaiils,  par  M.  S.  I.ure. 
La  Snriélé  (leraamle  rinsertioii  île  celle  analyse  ati  BuiUl'w  : 

Peut-être  semblera-t-il  intéressant  île  signaler,  dans  le  Bulle- 
tin, un  article  rempli  de  considéra  lions  assez  neuves,  et  publié 
dans  la  Revue  des  Deux -Mondes  du  i"  mai  1881,  sous  ce  titre: 
Jennrte  d'Arc  et  les  ordres  mendiants.  L'auletir,  M.  Siméon 
l.uce,  élublil  que  la  Pucclle  a  trouvé  dans  le  milieu  où  elle  a 
vécu  quelques-uns  des  élénietits  de  son  inspiration.  L'impres- 
si'iu  Taile  à  celle  époijue  par  les  prédications  des  moines  francis- 
o.iiiis,  parliciiliëremeiit  les  Jésuales  el  les  Colombins,  fut  gétié- 
ralu  dans  l'Est  de  la  France  ;  de  h  sans  doute  la  dévotion  toute 
spéciale  au  nom  de  Jésus,  qui  est  si  éclatante  chez  Jeanne,  puis- 
que toutes  ses  lettres  commencent  par  leB  mots  :  JiiESUs  M&tui, 
et  que  les  armes  personnelles  qu'elle  adopta  —  «un  écu  d'aïur, 
avec  un  pigeon  blanc  tenant  un  rôle  en  son  bec  t>  —  sont  juste- 
ment les  armes  même  des  Jësuates  et  des  Colombins.  M.  Luce 
rappelle  encore  les  prédications  du  frère  Richard,  sa  curieuse  en- 
trevue à  Troyes  avec  la  libératrice  d'Orléans,  le  pèlerinage  du 
Poy,  si  célèbre  au  XV»  siècle,  surtout  quand  l'Annonciation 
tombait  le  vendredi-saint,  et  la  fêle  du  35  mai  1429,  qui  pré- 
céda de  quelques  mois  seulement  les  grands  succès  de  Jeanne 
d'Arc,  et  à  laquelle  il  est  presque  certain  que  la  mère  de  l'héroïne 
se  rendit,  en  com^pagniede  pieux  pèlerins  de  Vaucouleurs  en- 
voyés par  la  Pucelle  elle-même.  Tous  ces  souvenirs,  appuyés 
sur  des  textes  peu  connus,  sont  Cdèlement  groupés  et  méritent 
dêlre  signalés  à  ceux  qu'intéressent  les  points  trop  obscurs 
encore  de  l'histoire  de  Jeanne  d'Are. 


I 


—  M.  Anatole  Delorme  eet  présentti  conitne  candidat  à  une  place 
de  membre  tituLiire  résidant. 

—  La  candidature  de  M.  J.  Thillier  est  maintcnuu. 

—  MM.  Cartaud  et  BlancUard  sont  présentés  au  litre  de  membres 
correspondants. 


—  361     - 

—  M.  Dumuys  fait  part  de  quelques  observations,  au  point  de  vue 
archéologique,  sur  les  démolitions  qui  se  font  dans  la  rue  du  Cloître- 
Saiute-Croix. 


Préridence  de  M.  Biubenet,  président. 

M.  Jourdain,  membre  de  l'Institut  et  membre  honoraire  de  la  So- 
ciété, fait  hommage  d'un  Mémoire  sur  les  commencementt  de  la  ma^ 
rine  milHaire  sous  Philifpe'le''BeU  Des  remerciments  lui  sont 
votés. 

—  H.  Cuissard,  membre  de  TAcadémie  de  Sainte-Croix,  est  présenté 
comme  membre  titulaire  résidant. 

—  H.  le  Président  propose  et  la  Société  convient  d'arrêter  la  liste 
des  candidats  pour  les  deux  sièges  vacants  de  membres  titulaires  ré- 
sidants, il  est  décidé  que  l'élection  aura  lieu  à  la  deuxième  séance 
de  juin. 

—  M.  Cochard,  membre  de  la  commission  des  publications,  émet 
un  avis  favorable  à  l'impression  du  DuUelin  pour  le  premier  trimestre 
de  1881.  La  Société  autorise  cette  impression. 

—  Le  même  membre  lit  un  rapport  concluant  à  insérer  dans  les 
Mémoires  un  travail  de  M.  Dumuys  sur  les  fouilles  de  la  rue  de  la 
Bretonnerie  et  la  thèse  qui  suit  co  travail.  Le  rapporteur  demande 
aussi  que  des  planches  nu  trait  reproduisent:  la  coupe  de  la  tranchée, 
les  objets  trouvés  et  remplacement  supposé  du  ciiuotiére  roconsliluo 
par  M.  Dumuys.  L'impression  est  volée,  sous  la  réserve  que  le  bureau 
examinera  le  prix  des  planclu^s, 


—  362  — 

—  M  Desnoyers  lit  une  notice  nécrologique  sur  notre  regretté 
confrère,  M.  Iinbault.  La  Société,  s'unissant  aux  sentiments  exprimés 
par  M.  Desnoyers,  vote  Timpression  de  la  notice  dans  le  DuUetin. 


NOTICE  BIOGRAPHIQUE  SUR  M.   IMBAULT. 

Le  25  mars,  en  venant,  joyeux  comme  de  coutume,  à  notre 
séance,  nous  apprenions  la  mort  rapide  de  notre  collègue, 
M.  Iinbault  ;  la  joie  ne  larda  pas  à  disparaître  au  milieu  de  noâ 
éclian<i;es  de  paroles  aflli^ées,  et  quand  notre  président  nous 
proposa  de  lever  lu  séance  en  signe  de  deuil,  il  nous  parut  un 
devoir  de  témoigner  aiubi  la  sincérité  de  nos  regrets  ;  mais  un 
autre  devoir  nous  restait  à  accomplir  :  celui  d^honorer  par  quel* 
ques  paroles  le  collègue  dont  nous  parlerons  longtemps. 

Je  viens  donc  vous  en  parler,  auprès  de  la  place  qu'il  occuptit 
encore  il  y  a  quelques  semaines,  où  j'étais  accoutumé,  moi  son 
voisin,  à  échanger  avec  lui  les  observations,  les  jugements  et 
les  communications  de  la  confiance. 

Joseph-Louis  Iinbault  était  né  à^Orléans  en  1822,  dans  cette 
vieille  rue  Bourgogne  dont  les  maisons  aux  formes  séculaires  et 
les  rues  aux  flexuosités  étroites  ont  une  (aveur  d'antiquité  que 
les  francs  Orléanais  et  les  vrais  antiquaires  ont  seuls  le  char- 
mant privilé^^e  de  goûter.  Hélas!  les  caprices  de  je  ne  sais  quel 
progrès  et  les  exigences  d'une  édilité  qui  centriste,  à  son  insu, 
les  naïves,  mais  savantes  admirations  de  Tarchéologue,  ont  déjà 
défiguré  nombre  jie  ces  vieilles  boutiques,  de  ces  pignons  sur 
rue  qui  faisaient  délicieusment  rôvcr  aux  XIII«,  XIV«  et 
XV*  siècles,  et  si  notre  Jeanne  d'Arc  qui,  le  29  avril  1429,  entra 
dans  Orléans  par  la  porte  Bourgogne  et  traversa  son  parcours, 
le  traversait  aujourd'hui,  elle  demanderait  aux  échevins  qui 
marchaient  à  cAlé  de  son  blanc  palefroi  ce  que  sont  devenues 
les  maisons  du  XV'*  siècle  d'où  partaient  lant  de  joyeuses  accla- 
mations; <?lle  rhorclifiait  U's  iu»>s  Saint-Lipluird,  SiintSau- 
Vf'îir,  (1«»  rOrni(iit\  i\{}  la  [N)'n  hp- lo-Pin.  ravtrie.  Hél.«>  !  illi*  I»'î< 
chi-rcliornil  ou  v  in  .. 


3(J3  -, 
Cependant,  en  1822,  U  rue  Bourgogôe  conservait  encore  1) 
coap  de  son  antique  physionomie,  et  j'aperçois  encore  dans  mes 
Bouvenirs  de  soliante  ans,  en  face  du  cloître  Sainl-Ëtienne,  la 
maison,  aujourd'hui  n"  141,  qui  donna  naissance  à  M.  Itnbaull. 
Ses  formes  étaient  épaisses,  incultes;  ses  voisines  avaient  le 
même  eitérieur  et  ne  rougissaient  pas,  je  vous  l'assure,  de  leur 
ancienneté.  L'écrivain  de  ces  lignes  est  lui-même  entré  dans  ce 
monde  non  loin  de  notre  collègue,  au  milieu  de  maisons  noires 
de  vieillesse  el  habillées  encore  de  leurs  vêtements  centenaires, 
et  toutes  avaient  la  noble  flerlé  du  vieillard  raillé  par  une  folàlre 
jeunesse.  Oui,  c'était  beau  de  simplicité,  de  modestie  et  de  pré- 
cieux souvenirs... 

Vous  ne  serez  donc  pas  étonnés  que,  nourri  dès  son  enfance 
des  traditions  du  passé  et  témoin  liabiluel  de  ses  monuments, 
M.  Imbault  ait  tourné,  quand  il  devint  jeune  homme,  ses  pensées 
vers  les  études  nrchllecturales,  ainsi  que  son  frère,  mort  en  1849 
agenl-ïoyer  de  notre  ville.  M.  Imbault  entra  donc,  comme  élève, 
chez  H.  Paf;ot,  architecte  de  la  ville,  et  reçut  les  leçons  d'un 
très-bon  maître;  car  bien  qu'on  puisse,  avec  raison,  reprocher 
&  M,  Pagot  les  façons  ra ides  et  sèches  de  l'architecture  du  pre- 
mier Empire,  bien  que  les  constructions  ttitis  par  lui  du  Palaîa- 
de-Juslice,  de  la  Halle-au-Blé,  de  l'Abattoir,  n'olTrent,  malgré 
leur  sdence  architecttirale,  aucune  inspiration  qui  saisisse  l'dme 
ou  charme  les  yeux,  cependant  il  ne  faut  pas  refuser  à  l'école 
qui  forma  M.  Pagot  des  belles  li^'nes,  de  louables  proportions; 
c'est  un  style  froid,  monotone,  mais  correct,  et  étudié. 

Instruit  par  ce  matlre,  M.  Imbault  fut  un  de  ses  bons  élèves, 
et  lorsqu'il  sortit  de  chez  M.  Pagol,  dont  il  parlait  avec  recon- 
naissance et  grande  estime,  son  frère,  déjà  connu  par  l'intelli- 
gence des  ouvrages  de  construction,  l'associa  à  ses  travaux. 
Nous  devons  h  leurs  soins  l'exécution  de  la  restauration  de 
notre  précieux  HAtel-de-Ville  ;  les  plans  appartiennent  à  M.  Del- 
ton,  architecte  à  Paris,  et  la  mise  en  oeuvre  aux  deux  frèrea 
Imbault.  Lorsque  l'alpé  mourut,  en  1849,  noire  collègue  êlait 
indiqué  pour  lui  succéder  ;  mais  on  lui  demanda  un  travail  que 
ta  droiture  ne  crut  pas  devoir  accepter,  et,  sacriTiant  ses  intérêt* 


à  sa  conscience,  il  se  réfugia  dans  les  occupations  ordinaires  ; 
c  ^pendant  il  ne  tarda  pas  à  obtenir  les  places  d'architecte  du 
Collège  et  des  Hospices. 

Son  goût  se  développait  donc  de  plus  en  plus  ;  aussi,  quand 
Orléans,  voulant  prouver  à  la  France  qu'il  ne  le  cédait  à  aucune 
ville  en  richesses  d'art,  organisa  des  expositions  rétrospectives, 
il  fut  appelé  à  y  concourir:  l'exposition  de  1851,  qui  eut  lieu  à 
l'occasion  du  congrès  archéologique  dans  les  salons  de  la  Mairie  ; 
celle  de  1855,  faite  pour  l'inauguration  de  la  statue  de  Jeanne 
d'Arc,  par  Foyatier,  dans  Thôtul  Corbin,  rue  d'Escures,  n<>  8  ; 
celle  organisée  en  1866  par  la  Société  des  Amis  des  Arts, 
dmsle  Petit-Collège;  celle  qui  eut  lieu  à  la  Mairie  en  1868| 
p)nr  le  concours  régional  ;  en  1876,  pour  le  nriéme  concours; 
c-'S  diverses  expositions  trouvèrent  M.  Imbault  actif,  intelli* 
goiit,  dévoué,  et  lorsqu'il  nous  fit  connaître,  en  1854,  son  désir 
d'entrer  dans  nos  rangs,  nous  les  lui  ouvrîmes  avec  empresse- 
ment, car  nous  le  savions  capable  d'en  soutenir  l'honneur.  Vos 
i*^))éranccs  n'ont  pas  été  trompées,  et  il  a  pleinement  justifié 
votre  choix  et  ce  que  vous  pensiez  de  lui.  11  a  été  parmi  nous  un 
des  membn^s  les  plus  assidus  aux  séances;  des  causes  sérieuses 
p  )uvaient  seules  interrompre  son  exactitude  remarquable  aux 
riunions  bi-mensuelles,  et  comme  témoignage  de  vos  sentiments 
  cet  égard,  vous  lui  avez  confié  les  charges  de  trésorier,  de 
bibliothécaire,  dn  membre  de  la  commission  des  publications, 
charges  qu'il  travail  honorer  par  des  travaux  dont  vous  avez  pu 
apprécier  le  mérite;  il  vous  a  lu  successivement: 

[.es  ruines  romaines  de  Montbouy; 

Deux  pilastres  de  l'ancien  hôtel  des  Créneaux  ; 

L'époqne  de  la  construction  de  la  façade  du  même  hôtel; 

l'invaux  dans  le  répertoire  do  l'Orléanais; 

La  biitl«'  du  moulin  de  l'IIopital  ; 

Une  notice  sur  notre  toujours  regretté  collègue,  M.  Pillon  ; 
cette  notice  ei  le  travail  sur  la  faeade  de  l'ancien  Hôtel-de- Ville 
ont  él«^  fort  estimés. 

Le  curé  de  la  paroi.-se  de  Domremy,  voulant  construire  une 
égU>e  dii:!:!?  ile  ui'ln-  .leaniie  d'Arc,  envoya  à  la  Société  les  |daiis 


—  365  — 

du  projet  de  celle  église.  M.  Imbadl  en  fui  nommé  rapporteur 
el  nous  fit  voir  la  juslesHe  de  ses  appréciations. 

Lorsque  le  projet  d'un  marché  central  dans  les  ïieux  quartiers 
qui  Bvoisioent  l'ancien  Chàlelet  et  la  rue  Sainte- Catherine  fut 
conçu  par  noire  édilité,  M.  le  Maire  eut  l'excellenle  pensée, 
dont  nous  aimerons  à  le  remercier,  de  conserver  les  maisons 
leB  plus  remarquables  en  les  plaçant  dans  les  constructions 
nouvelles,  et  pria  la  Société  de  lui  envoyer  une  indication  rai- 
sonnée.  Une  commission  fut  nommée  pour  visiter  ces  quartiers  ; 
M.  ImbauU  en  a  été  la  lumière,  et  je  fus  heureux  de  partager 
les  savantes  désijjDatioos  de  notre  collègue.  Grâce  à  son  obligeant 
savoir,  grâce  à  l'intelligence  de  M.  le  Maire,  les  chefs-d'œuvre 
de  la  renaissance  qui  ornent  la  place  du  Ch&lelet  et  les  rues 
voisines  ne  périront  pas.  Admirés  par  les  visiteurs  et  les  eavants, 
après  avoir  formé  la  brillantu  couronne  du  Chàtelet,  ils  forme- 
ront le  plus  bel  ornement  des  nouveaux  quartiers  de  la  Halle. 

On  trouve  souvent  le  nom  de  M.  Imbault  cité  dans  nos  Bul' 
Icftni,  car  ses  avis,  ses  rapports  étaient  écoulés  avec  attention, 
et  nous  aimions  à  lui  montrer  la  confiance  qu'il  savait  inspirer 
à  tous.  Quelque  chose  a  manqué  à  l'épanouissement  de  ses 
connaissances:  c'est  l'exécution  d'un  travail  commencé  sur 
nos  architectes  Orléanais.  M.  Imbault  aimait  beaucoup  sa  ville 
natile,  et  je  veux  lui  donner  devant  vous  tous  une  couronne 
pour  cet  amour  si  noble  et  ai  pur:  il  avait  donc  réuni  grand 
nombre  de  notes  que  la  mort  est  venue  impitoyablement  glacer 
et  condamner  au  silence. 

Cette  confiance  était  d'ailleurs  motivée  par  un  caractère  dont 
les  heureuses  qualités  se  faisaient  promptement  connaître  i  la 
simplicité  et  l'intelligence,  la  bonté  du  cœur  et  l'ouverture  en 
coDfilitu aient  l'ensemble.  J'ai  dit  la  bonté  du  cœur,  el  je  vais  vous 
laire  connaître  une  circonstance  de  la  vie  de  M.  ImbauU  qui,  je 
crois,  est  très-peu  connue. 

Nous  étions  dans  les  premiers  jours  d'octobre  1870,  dans  ce 
mms  d'angoisses  inexprimables  où,  tenus  en  servitude  par  l'op- 
prenion  d'un  ennemi  inflexible,  chacun  de  nous  s'enfermait 
gémissant  dans  sa  dpn-.oure;  nos  morla  paiLiit'iil  a'i  'i^'i  d'eiise- 


—  366  — 
velissemctil,  isolés  et  sans  honneur.  Un  de  nos  conciloyeni 
vait  donc  seul  le  cercueil  d'un  membre  de  sa  lamilte.  M.  Iti: 
rftncontra  cet  aHligeanl  speclacle  ;  il  s'approcha  de  l'unique  assis- 
lant:  t  Monsieur,  lui  dit-il,  il  est  trop  douloureux  d'£(re  seul 
dans  celle  circonstance  ;  Je  veiis  être  le  second;  s  el  il  accompa- 
gna juEqu'it  l'inhumation  le  concitoyen  dont  le  reconnais.sant 
souvenir  a  livré  ce  fait  a  notre  connaissance  après  la  mort  de 
M.  Imbaiilt.  Que  M.  Godou  en  soit  remercié  !...  Quand  on  Tail 
cela,  le  cœur  est  jugé 

A  cette  qualité  de  cœur  délicat,  M.  Imbautl  joignait  un  ju| 
ment  clairvoyant,  et  dans  les  circonelancea  difficiles  que  travi 
saient  les  sociétés  comme  les  empires,  nous  l'avons  vu  apprécier 
les  choses  avec  julesse  et  les  défendre  avec  une  sage  fermeté.  Cette 
sûreté  de  vue  avait  produit  chez  lui  une  autre  qualité  trop  rai 
pour  ne  pas  mériter  tout  élo^'e  :  la  droiture  dans  la  conduite;  ^\ 
dini^eait  sa  pensée  et  donnait  à  sa  parole  une  puissante  nraneith 
Notre  âme  peut  avoir  ses  insufGsances  et  des  faiblesses  ;  mais^ 
quand  vous  trouverez  celte  incomparable  qualité  de  druitare, 
oubliez  ce  qui  pourrait  l'accompagner  et  vous  causer  peut-être 
nne  affliction,  car  c'est  un  des  plus  heureux  présents  dn  cl( 
et  il  faut  s'incliner  avec  respect  devant  lui. 

].e  ciel,  après  avoir  fait  à  notre  cher  collègue  ce  don 
j'aime  tant  à  rappeler  à  votre  souvenir,  voulut  accorder  à 
derniers  jours  une  autre  bénédiction  :  celle  de  terminer  son 
existence  dans  le  calme  de  l'âme  chrétienne. 

Nous  avions  vu  M.  Imbault  écouler,  comme  tous  les  artistes, 
les  eniralnements  de  l'imagination  et  négliger  quelquefois  te  sé- 
rieux de  la  vie  ;  il  est  si  facile  d'obéir  aui  perfides  séduction  a  de 
ces  charmantes  études  et  de  ne  suivre  que  les  conseils  d'Apol- 
lon! Apollon  esl  à  coup  sur  un  inspirateur  puissant,  mah  U 
est  un  calculateur  médiocre;  il  apprend  à  ses  élèves  k  toucher 
les  cordes  de  sa  lyre,  mais  fort  peu  h  traiter  les  questloni 
d'ordre  ;  trop  souvent  Ils  imitent  leur  maître  en  ne  vivant  que 
de  80ns  et  d'ambroisie. 

Il  en  fut  ainsi  pour  notre  collègue;  mais  Ionique  M.  Imbault 
sentit  que  ses  jours  étaient  peut-éire  complés,  et  que,  ma^ré 


1  fai.^^^ 

&cler 
Cette 

i.ts^|H 

ire, 

être 
clefeH 


—  367  - 

les  soins  habiles  et  affectueux  de  son  collègue  et  ami,  le  docteur 
Patay,  il  pouvait  craindre  de  dire  adieu  à  tout  ce  qu'il  aimait,  sa 
pensée  première,  née  dans  toute  la  lumière  de  son  intelligence, 
fut  de  recourir  aussitôt  au  Dieu  qui  donne  le  p^irdon,  le  calme 
et  l'éternité  du  repos,  et  Dieu  lui  apprit  à  mourir  dans  la  tran- 
quillité de  la  conscience  satisfaite  du  devoir  rempli.  Hélas  t  un 
mal  inexorable  accrut  rapidement  ses  ravages  et  ne  lui  laissa 
plus  qu'une  possession  incomplète  de  ses  pensées,  à  travers 
lesquelles  venait  parfois  encore  briller  l'amour  de  son  Dieu  et 
des  arts. 

Eu  vous  parlant  de  notre  cher  collè^uo,  je  ne  puis  empêcher 
mon  regard  de  tomber  sur  la  place  qu'il  occupait  constamment 
parmi  nous,  car  il  ne  Ta  pas  changée  durant  vingt  ans;  je  Ty 
vois  encore  et  je  Ty  verrai  toujours,  car,  ainsi  que  vous,  je 
trouvais  dans  M.  Imbault  un  collègue  aimant  la  Société,  nous 
aimant  tous,  heureux  de  nos  succès  et  se  trouvant  au  milieu  di! 
ses  collègues  comme  dans  une  famille  où  vieux  ti  jeunes  possé- 
daient son  affection  et  son  dévoûment.  Vous  avez  bien  montié 
les  liens  qui  vous  attachaient  à  M.  Imbault;  car,  au  jour  du 
dernier  adieu  de  la  tombe,  vous  avez  enlotiré  son  cercueil  d'ui  e 
assistance  nombreuse,  asociant  vos  regrets  aux  autres  amis  dont 
les  rangs  pressés  honoraient  la  mémoire  de  notre  cher  col- 
lègue. 

Qu'elle  ne  s'affaiblisse  pas,  et  conservons-lui  fidèle  place  dans 
nos  souvenirs,  nos  paroles  et  nos  travaux,  et  en  confiant  n 
chacun  de  vous  les  quelques  mots  qui,  je  le  pense,  ont  é)ô 
les  interprètes  de  vos  sentiments,  permettez-moi  de  vous  de- 
mander pour  lui,  ainsi  que  vous  Tavez  fait  pour  nos  autns 
collègues  disparus,  d'entrer  dans  la  nécropole  suspendue  aux 
murs  de  notre  salle.  Sii  figure  reproduite  viendra  se  ranger  au- 
près de  celles  dont  j^i perçois  le  rang,  hélas  !  trop  nombreux. 
Vous  lui  en  aviez  confié  la  disposition  ;  sa  main  a  consacré  leur 
phice;  votre  cœur  l'y  placera  à  son  tour. 

I)i:SNOYKï»y. 


-  368  — 

—  Le  môme  membre  lit  quelques  notes  sur  des  trouvailles  récent^^ 
à  Ascbères  et  Villereau. 

Objets  trouvés  à  Aachires. 

Trajan.  Moyen  bronze.  —  ^.  La  Fortune  debout. 
Adrien.  Moyen  bronze.  —  ^.  Femme  sacrifiant. 
Constantin  (14).  Petit  bronze.  —  ^.  L'Empereur  terrassant 
un  ennemi.  Félix  temporumreparatio. 
Un  tire-ligne  en  bronze.  Époque  romaine. 

Objets  trouvés  à  ViUereau. 

Vespasîen.  Moyen  bronze.  —  i^.  Victoria  AtigusH.  La  Vic- 
toire debout. 

Néron.  Moyen  bronze.  —  i^.  Femme  debout. 

Domitien.  Moyen  bronze.  —  ^.  Virtuti  Augusti.  Soldat 
debout. 

Nerva.  Moyen  bronze.  —  i^.  Fortuna  redux.  La  Fortune 
debout. 

Adrien.  Moyen  bronze.  —  i^.  Fruste. 

Fausline.  Moyen  bronze.  —  ^.  Saluti  Augustœ.  Femme 
debout. 

Deux  haches  en  jade  ascien. 

Sept  fragments  de  poterie  rouge  vernie;  l'un  d'eux  porte 
Eros  et  Hercule  terrassant  Thydre  de  Lerne. 

Un  cou  de  grande  amphore. 

Trois  clés  en  fer,  deux  couteaux  en  fer,  fragment  de  couteau 
en  fer,  long  clou  en  fer.  Époque  franque. 

Gauloise  carnute  en^bronze.  —  b,.  Tête  à  droite,  aigle  éployée. 

Gauloise  carnute  en  bronze.  —  bJ.  Tête  à  droite,  bœuf  mar- 
chant. 


—  369  — 


Bémmewi    dn    vendredi    !•    J«lfli    1881. 

Présidenee  de  M.  Bimbenet,  jprétident. 

M.  le  Président  fait  connaître  à  la  Société  qu'il  a  été  visiter  la  salle 
^  Thèses  avec  l'architecte  des  monuments  historiques.  On  s'occupe 
de  la  décoration  des  murs,  et  M.  Litsch  demande  que  la  Société  lui 
fournisse  huit  écussons  destinés  à  figurer  aux  clés  de  voûte. 

La  Société  nomme  à  ce  sujet  une  commission  composée  de  MM.  Bim- 
beneif  Boucher  de  Molandon,  Cochard,  Davoust,  Desnoyers. 

—  M.  Desnoyers  lit,  pour  le  Bulletin,  une  note  sur  des  monnaies 
trouvées  à  Saint-Gondon.  Ce  sont  : 

Adrien.  Moyen  bronze.  —  ^.  Femme  debout. 
PoBinme.  Grand  bronze.  —  ^.  Lœtitia  Augusti.  Proue  de 
vaisseau. 


Séaaee   d«    veadredl    t4   Juin    1881. 

Préiidence  de  M.  Bimbenet,  prétident. 

M.  le  Président  rend  compte  des  travaux  de  la  commission  nommée 
pour  déterminer  les  écussons  qui  devront  être  peints  aux  clés  de  voûte 
de  la  salle  des  Thèses.  La  commission  a  choisi  les  huit  sujets  qui  suivent  : 
1«  le  chapitre  de  Sainte-Croix;  2®  le  pape  .Clément  V ;  3°  le  roi 
Philippe  IV;  4®  le  duc  Charles  d'Orléans,  puis  les  quatre  nations  de 
rUniversilé :  5®  nation  de  France;  ft®  nation  germanique;  7®  nation 
de  Picardie;  8»  nation  de  Normandie.  Comme  celte  question  est  très- 
importante,  la  Société  prie  la  commission  d'employer  tous  ses  efforts 
à  l'éclaircissement  de  certains  détails  qui  semblent  laisser  quelque 
doute. 


—  370  — 

—  M.  Desnoyers  enlrclienl  la  Société  du  catalogue  du  Musée  hi 
torique,  dont  la  rédaction  s  achève.  Grâce  aux  fonds  votés  par 
Conseil  municipal,  Fimpression  de  ce  catalogue  a  été  commencée,  et 
premier  fascicule  paraîtra  au  mois  de  janvier  1882. 

Le  même  membre  fait  la  communication  suivante  : 

En  juin  1881,  des  ouvriers,  en  creusant  une  cave  dans  l 
faubourg  Tudelle,  à  Saint-Marceau,  ont  trouvé  : 

Un  bracelet  en  or  formé  de  deux  tiges  rondes  roulées  l'un 
sur  Tautre,  et  s'amincissant  progressivement  du  centre  &  Textré- 
mité.  Un  bracelet  pareil  a  été  trouvé  à  Heuqueville,  département 
de  l'Eure.  (Bonnin,  Antiquités  éhuroviques^  in-4^.) 

Une  bague  en  or  :  le  chaton  en  agate  porte  une  tête  d'homme 
dont  la  chevelure  est  ceinte  d'une  bandelette. 

Ces  deux  objets,  de  facture  romaine,  ont  été  placés  dans  le 
Musée  historique. 

Je  ne  puis  m'empécher  de  faire  remarquer  à  la  Société  que  la 
découverte  de  ces  deux  précieux  objets  dans  le  foubourg  Saint- 
Marceau,  et  celle  d'un  autre  objet  encore  plus  précieux,  la  ma- 
gnifique bague  en  or  à  l'effigie  de  Pertinax,  trouvée  dans  le 
faubourg  Saint-Marc,  révèlent  combien  Genabum  était  cité  im- 
portante, puisque  de  riches  personnages  habitaient  autour  de  son 
enceinte. 

—  Sur  le  rapport  du  bureau,  la  Société  vole  l'impression  de  deux 
planches  lithographiées,  pour  le  mémoire  de  M.  Dumujs. 

—  La  Société  procède  ensuite  à  des  élections.  MM.  Joseph  Thillier 
et  Anatole  Delorme  sont  proclamés  membres  titulaires  résidants; 
MM.  Cartaud  et  Blanchard  sont  nommés  membres  correspondants. 


le 
1^ 


(ll.LFAN.S.    IVI    .    IK   «;.   JACOP,    <LO)TKr.   ^AI^  T-ETlt^M .   0. 


BULLETIN 


DE  LA  80CIKTB 


ARCHÉOLOGIQUE  ET  HISTORIQUE  DE  L'ORLÉANAIS 


NO  HO. 


TROISIÈME  TRIMESTRE  DE  1881. 


SteBce    dm    veadredl   8  JalUet    1881. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président, 

M.  le  Président  souhaite  la  bienvenue  à  MM.  Delorme  et  Thillier, 
nouyeilement  nommés  membres  titulaires  résidants. 

—  Le  Secrétaire  donne  lecture  des  remercîments  adressés  à  la 
Société  par  MM.  Cartaud  et  Blanchard,  pour  leur  admission  au  titre 
de  membres  correspondants. 

—  H.  le  Président  entretient  la  Société  de  la  décoration  de  la  salle 
des  Thèses  et  de  la  question  du  rachat  de  la  maison  d*Agnés  Sorel. 

—  M.  Bimbenet  lit  une  notice  sur    notre   regretté    confrère 

■111X11»  R«  iiO.  S7 


—  372  — 

M.  Petau.  Sur  la  proposition  de  H.  Baguenault  de  Pachesse,  vice- 
président,  et  conformément  aux  précédents,  la  Société  vote  l'impres- 
sion immédiate  de  cette  notice  nécrologique  et  décide  qu'elle  sera 
insérée  au  prochûn  Bulletin. 


NOTICE  SUR  M.   HENRI-GABRIEL  PETAU. 

C'est  avec  une  bien  profonde  tristesse  que  j'accomplis  te* 
tâche  de  rendre  un  dernier  et  suprême  hommage  à  la  mémoire 
de  notre  collègue,  M.  Henri-Gabriel  Petau. 

Ce  devoir  m'a  paru  d'autant  plus  impérieux  que  vous  m^ 
l'avez  confié  en  considération  de  l'étroite  amitié  qui  m*unissai^ 
à  luiy  et  qu'en  vous  obéissant  j'ai  cette  consolation  de  rappeler* 
les  actes  d'une  vie  qui  a  rendu  celui  que  nous  avons  perdu 
l'objet  d'une  haute  estime,  d'une  vive  affection,  d'unanimes 
regrets. 

Avec  M.  Henri-Gabriel  Petau  disparatt  de  notre  cité  le  der- 
nier représentant  d'une  des  plus  anciennes  et  des  plus  émi- 
nentes  familles  de  la  bourgeoisie. 

Si  nous  jetons  les  yeux  sur  un  antique  arbre  généalogique, 
nous  pouvons  suivre  le  rayonnement  de  ses  nombreux  rameaux 
depuis  la  fin  du  XH®  siècle  jusqu'à  nos  jours,  où  le  dernier 
succombe  pour  ne  laisser  que  le  souvenir  de  la  longue  et  puis- 
sante fécondité  du  tronc  auquel  il  appartenait. 

Il  me  sera  permis  de  m'arrèter  avec  respect  sur  cette  famille, 
et  de  rappeler  ceux  de  ses  enfants  qui  ont  concouru  à  faire 
donner  à  leur  ville  natale  la  qualification  de  ville  de  sapience. 

Eu  ne  prenant  que  la  fin  du  XV®  siècle  pour  point  de  départ, 
on  rencontre  deux  branches  qui  s'accompagnent  jusqu'au 
Wli^  siècle,  époque  à  laquelle  il  ne  reste  plus  dans  la  ville 
d'origine  que  celui  qui  vient  de  s'y  éteindre. 

Leur  chef  commun  était  Jean  Petau,  marié  à  Marion  Breton. 

De  ce  mariage  sont  issus  Renaud  et  Ttnbault. 

Thibault  eut  quatre  fils  :  Jacques,  Nicolas,  François  et  Jean. 


—  373  — 

Jacques  eut  deux  fils  :  Nicolas  et  Etienne  ;  l'aîné  fut  grand- 
bailli  d*Étampes  et  mourut  sans  postérité. 

Etienne  eut  trois  fils  :  Thibault,  Etienne  et  Jérôme. 

Ce  dernier  eut  huit  enfants  :  Jacques,  moine  chartreux; 
Denis,  de  la  Compagnie  de  Jésus  ;  Claude,  curé  de  Pithiviers  ; 
François,  de  Tordre  des  Capucins;  Etienne,  chanoine  de  Téglise 
d*Orléans  ;  Françoise,  qui  se  maria,  et  Marguerite,  religieuse 
Carmélite. 

Nicolas,  le  second  fils  de  Thibault,  eut  deux  fils  :  François, 
qui  fut  conseiller  au  parlement  de  Bretagne  et  mourut  sans 
postérité,  et  Nicolas,  auquel  on  voit  dans  le  tableau  )];énéalo- 
gique  les  titres  de  sieur  de  Marcheville,  écuyer,  maître  d'hôtel 
du  roi. 

Le  troisième  fils  de  Thibault  Petau,  François,  est  mort  sans 
postérité;  le  quatrième  enfin,  Jean,  n'eut  qu'un  fils  :  François, 
qui  se  maria  deux  fois  et  qui  eut  deux  fils,  Paul  et  Nicolas. 

Paul  a  été  conseiller  au  parlement  de  Paris,  attaché  à  la 
C^rand 'chambre;  il  a  transmis  cette  fonction  à  son  fils  Alexandre 
qui,  lui  aussi,  l'a  transmise  à  son  fils  Âlexandre-Paul,  prenant 
le  titre  de  sieur  de  la  Molette. 

Nicolas  a  été  également  membre  du  parlement  de  Paris  et 
président  de  l'une  de  ses  chambres. 

Il  ne  paraît  pas  du  tableau  consulté  que  Alexandre-Paul  et 
son  oncle  Nicolas  aient  laissé  de  postérité;  il  est  cependant 
probable  qu^ils  en  eurent,  et  qu'ils  ont  fondé  cette  branche  de 
la  famille  Petau  fixée  dans  le  Yeudômois  et  le  Maine,  où  elle 
est  connue  sous  des  noms  aristocratiques  et  dont  les  membres, 
dans  ces  derniers  temps,  se  sont  réunis  à  leur  parent  resté 
Orléanais. 

Pour  les  femmes  des  deux  branches,  elles  ont  contracté 
d'honorables  alliances  avec  les  familles  Bongars,  Deloynes, 
Hanapier,  Colas  et  Desfriches. 

On  a  vu  la  branche  cadette  produire  Denis,  admis  dans  la 
Compagnie  de  Jésus  à  l'âge  de  vingt-deux   ans  (1),  auquel, 

(1)  La  Compagnie  de  Jésus  avait  trois  ordres  d'admission;  mais  on 


—  374  — 

disait-on,  les  langues  grecque  et  latine  étaient  aussi  familières 
que  la  langue  maternelle  ;  Marguerite,  sa  sœur,  sVxprimant, 
comme  lui,  dans  ces  deux  langues  avec  élégance,  en  vers  et  en 
prose;  ces  éminents  magistrats  dont  l'un,  Paul,  membre  du 
parlement  à  Tâge  de  vingt  ans,  devint  le  précurseur  de  nos 
plus  célèbres  antiquaires. 

On  peut,  jetant  un  coup  d*œil  sur  la  descendance  de  la 
branche  aînée,  dire  qu'elle  a  soutenu  avec  honneur  le  nom  que 
la  branche  cadette  a  illustré. 

Tous  ses  membres  se  sont  répandus  dans  le  commerce,  les 
professions  libérales,  les  institutions  religieuses  et  en  même 
temps  scientifîques,  telles  que  celles  des  Bénédictins,  des  cha- 
pitres et  des  grandes  collégiales,  centres  de  la  science  et  des 
lettres,  de  la  polémique  quelquefois  la  plus  éloquente  et  même 
la  plus  passionnée. 

La  situation  de  cette  famille  se  manifestant  par  un  aussi 
grand  nombre  de  personnes  appartenant  toutes  à  la  même 
époque,  élevées  au  milieu  des  habitudes  commerciales  peu 
compatibles  dans  tous  les  temps,  et  surtout  dans  ces  temps, 
avec  le  goût  littéraire  et  poétique,  lui  attira  l'attention  générale 
et  une  véritable  admiration. 

On  disait  d'eux  :  «  L'esprit  et  la  science  sont  le  patrimoine 
de  la  famille  Petau,  »  et  dans  un  langage  plus  familier  :  c  Le 
bonhomme  Jérôme  fixe  les  Muses  dans  son  comptoir  (1).  » 

Ce  mouvement  de  l'opinion  devait  lui  attirer  une  distinction 
dont  l'usage  commençait  à  s'étendre  de  la  bourgeoisie  de  Paris 
à  celle  de  la  province  :  elle  fut  anoblie  et  reçut  son  blason, 
conséquence  nécessaire  de  celle  distinction. 

Elle  porte  :  écarlelé  au  i^^  et  4®  d'azur,  à  3  roses  d'argent  : 
2  en  tète,  1  en  pointe  ;  au  chef  chargé  d'une  aigle  naissante 
éployée,  de  sable  ;  au  2°  et  3^  de  gueules,  à  une  croix  palée 
d'argent. 

Ces  signes  très-honorahles  étaient  accompagnés  d'une  devise 

n*était  profrs,  c>st-à-dirc  admis  à  la  profession,  à  Tadmission  définitive 
dans  Tordre,  qu'à  1  âge  de  trente-trois  ans. 
(1)  Voir  divei-s  recueils  biograpliiques. 


—  375  — 

que  86  donnaient  les  familles  admises  dans  l'ordre  de  la  no- 
blesse. 
La  famille  Petau  adopta  celle-ci  : 

Non  nisi  prisca  peto  et  veteri  mens  vivere  more  (1). 

Ces  mots  furent  plus  heureusement  groupés  par  Paul  Petau. 

Etienne  Pasquier,  écrivant  à  celui-ci  sur  le  sujet  de  plu- 
sieurs médailles^  entre  autres  sur  celles  du  duc  de  Savoie  et 
du  roiy  lui  disait  :  <(  Vous  m*avez  tait  part  de  vos  Antiques 
imprimés  en  taille  douce,  ensemble  de  votre  portrait  autour 
duquel  est  ce  vers  bâti  sur  V équivoque  de  votre  nom  : 

Tôt  nova  cum  qucerant  non  nisi  prisca  peto  {î). 

Les  pièces  de  Técu  et  ce  texte  invitent  à  rechercher  le  sym- 
bolisme des  unes  et  le  véritable  sens  des  autres. 

Il  n*est  pas  un  armoriai  de  famille  dont  les  pièces  ne  soient, 
pour  employer  une  expression  technique,  allusives  à  la  circons- 
tance dans  laquelle  la  noblesse  a  été  donnée,  ou  au  nom  par 
lequel  celte  famille  est  distinguée  des  autres. 

Il  n'est  pas  de  devise  qui  ne  soit  l'expression  des  senti- 
ments ou  des  aspirations  que  l'on  suppose  devoir  y  être  héré- 
ditaires. 

Ici»  Taigle  naissante  aux  ailes  éployées  est  une  allusion  au 
mouvement  ascensionnel  de  cette  famille  naissant,  elle-même, 
c'est-à-dire  sortant  de  sa  modeste  position,  désignée  par  celui 
des  émaux  adoptés  dans  le  blason  sous  la  teinte  noire,  symbole 
du  sable  ou  de  la  terre,  et  s'élevant  par  sa  seule  puissance  aux 
plus  hautes  régions  dont  le  champ  d'azur  est  l'image. 

Les  roses  représentent  la  tleur  et  le  parfum  de  la  poésie  et 
des  arts  cultivés  avec  le  plus  grand  succès;  la  croix  d'argent 


(1)  c  Je  ne  demande  qae  ce  qui  est  ancien,  et  mon  esprit  n'a  d'autre 
désir  que  celui  de  vivre  selon  la  vieille  coutume.  » 

(2)  c  Lorsqu'il  y  en  a  un  si  grand  nombre  qui  recherchent  les  nou- 
▼eautés,  moi  je  ne  demande  que  les  institutions  anciennes.  » 


—  376  — 

pâtée  sur  champ  de  gueules,  ou  la  couleur  rouge,  symbolise  le 
sentiment  religieux  poussé  jusqu'au  sacrifice  de  la  vie. 
.  La  devise  que  rectifie  Paul  Petau  n'a  d'autre  caractère  que 
celui  de  la  protestation  contre  la  réforme,  désignée  par  le  mol 
odieux,  à  cette  époque,  de  nouveautés^  ainsi  qu'on  le  remarque 
dans  tous  les  écrits  remontant  au  XVI«  siècle  et  même  au  delà. 

Enfin  on  remarque  le  mot  peto,  qualifié  d'équivoque  du  nom 
patronymique  de  cette  famille;  et,  en  effet,  Tindicatif  du  verbe 
peterCf  introduit  dans  la  devise,  est  un  jeu  de  mots  qui  est  à  la 
littérature  ce  que  sont  les  signes  au  langage  héraldique,  et  qui 
avaient  formé  entre  eux  une  étroite  alliance. 

Cependant  il  faut  se  séparer  de  ces  précédents,  signalés  ici 
seulement  parce  qu'ils  s'unissent  intimement  à  l'ensemble  et 
aux  détails  de  la  vie  publique  de  M.  Gabriel  Petau. 

Il  a  su  rester,  depuis  son  enfance  jusqu'à  sa  mort,  le  fidèle 
gardien  des  traditions  de  ses  aïeux  au  milieu  de  circonstances 
semblables,  quoique  d'un  ordre  d'idées  différent,  à  celles  où  ils 
avaient  adopté  la  devise  : 

Tôt  nova  cum  quœrant  non  nisi  prisca  peto, 

en  acceptant,  toutefois,  lorsqu'il  les  croyait  sages  et  conformes 
au  sentiment  de  justice  et  de  bienveillance  dont  il  était  animé, 
les  exigences  nouvelles  que  l'esprit  inquiet  de  notre  temps  a 
précipitées  pendant  le  cours  de  sa  vie. 


§!«. 


M.  Henri-Gabriel  Petau  est  né  à  Orléans  le  6  septembre  de 
Tannée  1810. 

Il  commença  et  termina  ses  études  au  Lycée,  et  nous  le 
voyons  figurer  aux  palmarès  annuels,  depuis  la  quatrième  jus- 
qu'à la  philosophie,  au  premier  rang. 

C'est  pour  rendre  témoignage  de  ces  succès  que  notre  col- 


-  377  — 
ligne,  M.  Traochau,  qui  a  élé  te  di^ne  chef  de  ce  noble  établis- 
semenl  et  qui  en  a  précieusement  conservé  les  archives,  au  der- 
nier banq'iet  du  l'association  amicale  des  anciens  élèves,  a  pu 
dire,  en  se  reportant  aux  jours  de  la  jeunesse  de  M.  Petau  que 
lui  rappelait  le  récent  jour  de  sa  mort  :  «  C'est  à  celle  généra- 
tion qu'il  appartenait;  je  trouve  au  palmarès,  avec  le  premier 
pris  d'excellence,  dans  toutes  ses  classes,  de  la  quatrième  à  la 
philosophie,  Petau,  vieux  nom  Orléanais,  illustré  par  plusieurs 
savants  des  XVI"  et  XVII"  siècles,  honorablement  porté  par  ce 
cher  el  vénéré  camarade.  » 

Ces  fortes  études  tenaient  à  l'amour  du  devoir,  à  l'esprit  judi- 
ueiix,  méthodique  et  persévérant  qui  se  manifestaient  dans  ses 
premiers  travaux  comme  la  préface  du  livre  de  sa  vie. 

Dès  ce  temps,  il  avait  une  autre  bien  précieuse  qualité  :  le 
calme  jusque  dans  l'adversité,  et  même  dans  la  douleur  phy- 
sique et  morale,  et  dont  il  a  donné  des  preuves  bien  touchantes 
avant  et  pendant  sa  cruelle  et  longue  agonie. 

Je  l'ai  vu,  dans  une  partie  de  chasse,  frappé  d'un  coup  de 
fosîl  à  la  cuisse,  renversé  au  milieu  d'un  champ,  transporté  sur 
un  lit  de  ferme,  attendre  le  secours  d'un  médecin  qu'on  était 
allé  chercher  à  une  grande  dislance,  affaibli  par  une  perte  con- 
sidérable de  sang,  consoler  son  père  et  celui  qui,  bien  involon- 
tairt^menl,  l'Svait  atteint,  plongés  dans  l'affliction,  et  dominer  sa 
faiblesse  pour  nous  donner  du  courage  à  nous  tous  qui  l'en- 
tourions. 

Mais  le  lempa  marche,  et  Gabriel  Petau,  après  avoir  terminé 
Bon  droit  et  ton  dlage  dans  une  des  principales  études  de  Paris, 
succéda  kienlAt  à  son  oncle  maternel,  notaire  i  Orléans,  qui 
lui-même  avait  succédé  à  son  père;  il  prêta  serment  le  11  oc- 
tobre de  l'année  1837. 

Le  23  octobre  de  l'année  1851,  la  chambre  des  notaires,  dont 
il  était  alors  le  président  pour  la  siiième  fois  depuis  cet  assez 
court  exercice,  en  recevant  la  présentation  de  son  successeur, 
adopta  à  l'unanimité  la  rédaction  d«  cette  partie  de  son  procès- 
verbal  : 

fl  La  chambre  témoigne  à  M.  Petau  le  r^ret  qu'elle  éprouve 


—  378  — 

fie  Ig  voir,  jeune  encorp,  quitter  une  carrière  qu'il  hononït  par 
son  caractère  et  ses  lumières.  La  corporslion  perd  en  lui  un 
membre  utile  autant  qu'éclairé  et  (téioué  &  ses  intérêts,  et  qui 
l'a  prouvé  p:ir  la  manière  dont  il  a  rempli  les  tonclions  de  pré- 
sident qui  lui  ont  été  plusieurs  fois  dévolues.  • 

C'eKt  que,  pendant  son  esercice,  c'esl-à-dire  pendant  ce  temps 
de  rudes  épreuves  pour  le  notariat  et  d'une  s'>r'e  ilc  persécution 
que  lui  euscilait  un  clief  du  parquet  du  tribunal  de  première 
inalance,  homme  intelligent,  mais  d'un  jugement  peu  etlr, 
M.  Pelau  déploya  un  grand  zèle  pour  conjurer  le  tort  que  le 
notariat  se  faisait  à  lui-même,  et  en  même  temps  une  grande 
fermeté  pour  s'opposer  aux  recherches  passionnées  auxquelles 
ce  magietrat  croyait  pouvoir  soumettre  celte  compagni' 

En  Iraitaiil  de  son  offlce,  M.  Petau  avait  contracté  une  liotia< 
rallie  alliance  :  il  était  devenu  le  gendre,  le  Qls  adoptif 
M.  Sevîn-Mareau,  qui  a  honoré  le  barreau,  lorsqu'à  ses  débi 
il  y  n  montré  la  science  du  jurisconsulte  unie  à  la  perspicai 
''e  l'homme  d'alTaires  ;  lu  magistrature,  qu'il  a  quittée  voloDtaî' 
rement  après  avoir  résisté  à  des  exigences  qui  lui  paraîssaieDt 
contraires  à  l'indépendance  du  magistrat  ;  le  commerce,  en  pré- 
sidant avec  une  haute  distinction  sa  chambre  et  son  tribunal; 
et  qu'en  relour  la  ville  a  honoré  en  l'élisant  membre  du  conseil 
municipal,  dans  l'intention  réalisée  de  l'élever  à  la  fonction 
maire;  le  département,  en  l'élisant  son  représenlant  à 
chambre  des  députés. 

C'est  de  lui  que  le  président  du  conseil  général  pour 
session  de  l'année  1868  (1)  a  pu  dire,  devant  tous  ses  anciens 
collègues  et  dans  son  discours  d'ouverture  :  (  Il  a  rempli  les 
fonctions  importantes  que  ses  compatriotes  lui  ont  confiées 
avec  un  dévoùment,  un  désintéressement  et  une  hahilelè  dont 
ils  garderont  longtemps  le  reconnaissant  souvenir.  » 


no»     H 

M 

taî-    ■ 


«il 


(I)  U.  Dumesnil. 


sn- 


A  parlir  de  cette  année  1851,  une  nouvelle  carrière  s'onvre 
devant  M.  Gabriel  Petatt  :  il  peut  désormais  se  livrer  en  toute 
liberté  aux  travaux  île  l'a d mi nist ration  publique. 

Déji  see  occupations  prufessioanKlteB  l'avaient  initié  aux  inté- 
rêts de  l'ialërieur  de  la  ville  et  même,  ainsi  que  sa  fortune  im- 
mobilière, aux  iniërèts  des  communes  rurales. 

En  abordant  les  actes  de  cette  longue  période  ouverie  en 
l'année  1818,  où  3,033  voiï  l'ont  porté  au  conseil  municipal,  et 
fermée  en  l'année  iSlG;  en  présence  d'une  activité  infatigable 
qui  l'a  mêlé  aux  actes  lee  plus  conMdérableB  de  ce  conseil, 
du  conseil  général  et  des  assemblées  législatives,  je  vois  le  cadre 
que  je  dois  remplir  premlre  une  bien  grande  proportion. 

Mais  l'importance  de  ces  actes  me  permettra  de  ne  œ'arrèler 
qu'aux  principaux  d'entre  eux. 

L'estime  dont  M.  Pelau  était  entouré  au  moment  où  il  en- 
trait dans  ces  fleus  conseils,  en  lui  assurant  la  fonction  de  rap- 
n^teur  de  presque  toutes  les  commissions  dont  il  a  fait  partie, 
l^^ia  permis  de  justifier  celle  estime  et  la  confiance  dont  il  avait 
6t.^  l'objet. 

A  l'occasion  d'un  projet  d'aliénation  de  34d  hectares  de  bois 
sppïrIenaDi  aux  hospices,  et  dont  le  prix  devait  être  converti 
en  renies  sur  l'Ëtat,  il  demanda  qu'on  établît  une  commission 
spéciale  chargée  d'examiner  ce  projet. 

Il  est  évident  que  son  intention  était  de  le  combattre. 
>Mn  attente,  trompée  parle  résultat  delà  délibération  de  la 
commission  dont  il  avait  provoqué  la  formation,  ne  le  décou- 
*»ges  pas;  il  oblint  que  le  dixième  du  prix  de  cette  vente  tût 
Upilatisé,  ménageant  ainsi  un  fonds  de  réserve  propre  à  com- 
ftBHT  le  déficit  qu'il  prévoyait  dans  les  variations  du  crédit 
public  et  dans  les  dangers  d'un  système  économique  nouveau 
(15ioùtlS59). 


-  378  — 

de  te  voir,  jeune  encore,  quitter  une  carrière  qu'il  honorait  par 
£on  caractère  et  see  lumières.  La  corporation  perd 
membre  utile  autan)  qu'éclairé  et  dévoué  h  ses  intérêts,  et 
l'a  prouvé  pnr  la  manière  dont  il  a  rempli  les  fonctions  de  pi 
sident  qui  lui  ont  été  plusieurs  fois  dévolues 

C'e^t  que,  pendant  «on  exercice,  c'est-à-dire  pendant  ce  temps 
de  rudes  épreuves  pour  le  notariat  et  d'une  sorle  de  perséculion 
que  lui  suscilait  un  cher  du  parquet  du  tribunal  de  première 
inslance,  homme  intelligent,  mais  d'un  jugement  peu  6Ûr, 
M.  Petau  déploya  un  grand  zèle  pour  conjurer  le  tort  que  le 
notariat  se  faisait  à  lui-même,  et  en  même  temps  une  grande 
fermelé  pour  s'opposer  aux  recherches  pasiiionnées  auxquelles 
ce  magistral  croyait  pouvoir  soumettre  celte  compagnie. 

En  Imitant  de  son  office,  M.  Petau  avait  coniraclé  uue  hono- 
rable alliance  :  il  élait  devenu  le  gendre,  le  ûls  adoplif  de 
M.  Sevin-Mareau,  qui  a  honoré  le  barreau,  lorsqu'à  ecs  débuts 
il  y  a  montré  la  science  du  jurisconsulte  unie  à  la  perspicacité 
de  l'homme  d'afTaires;  la  magistrature,  qu'il  a  quittée  volontai- 
rement après  avoir  résisté  à  des  exigences  qui  lui  paraissaient 
contraires  à  l'indépendance  du  magistrat;  le  commerce,  en  pré- 
sidant avec  une  haute  distinction  sa  chambre  et  son  tribunal  ; 
et  qu'en  retour  la  ville  a  honoré  en  l'élisant  membre  du  conseil 
municipal,  dans  l'intention  réalisée  de  l'élever  A  la  fonction  de, 
maire;  le  département,  en  l'élisant  son  représentant  à  la 
chambre  des  députés.  I 

C'est  de  lui  que  le  président  du  conseil   général   pour  là 
session  de  l'année  1868  (1)  a  pu  dire,  devant  tous  ses  aQcietts 
collègues  et  dans  son  discours  d'ouverture  :  «  Il  a  rempli  les 
fonctions  importantes  que  ses  compatriotes  lui  ont  confii 
avec  un  dévoûment,  un  désintéressement  et  une  habileté  di 
ils  garderont  longtemps  le  reconnaissant  souvenir.  > 


i  un 
qiil^ 


(1)  M.  Dumesnil. 


-  379 


§n. 


A  partir  de  cette  année  1851,  une  nouvelle  carrière  s'ouvre 
devant  M.  Gabriel  Petau  :  il  peut  désormais  se  livrer  en  toute 
liberté  aux  travaux  de  Tadministration  publique. 

Déjà  ses  occupations  professionnelles  Tavaient  initié  aux  inté- 
rêts de  l'intérieur  de  la  ville  et  même,  ainsi  que  sa  fortune  im- 
mobilière, aux  intérêts  des  communes  rurales. 

En  abordant  les  actes  de  cette  longue  période  ouverte  en 
Tannée  1848,  où  3,033  voix  l'ont  porté  au  conseil  municipal,  et' 
fermée  en  l'année  1876  ;  en  présence  d'une  activité  infatigable 
qui  l'a  mêlé  aux  actes  les  plus  considérables  de  ce  conseil, 
du  conseil  général  et  des  assemblées  législatives,  je  vois  le  cadre 
que  je  dois  remplir  prendre  une  bien  grande  proportion. 

Mais  l'importance  de  ces  actes  me  permettra  de  ne  m'arrèter 
qu'aux  principaux  d'entre  eux. 

L'estime  dont  M.  Petau  était  entouré  au  moment  où  il  en- 
trait dans  ces  deux  conseils,  en  lui  assurant  la  fonction  de  rap- 
porteur de  presque  toutes  les  commissions  dont  il  a  fait  partie, 
lui  a  permis  de  justifier  cette  estime  et  la  confiance  dont  il  avait 
été  l'objet. 

A  l'occasion  d'un  projet  d'aliénation  de  349  hectares  de  bois 
appartenant  aux  hospices,  et  dont  le  prix  devait  être  converti 
en  rentes  sur  l'État,  il  demanda  qu'on  établit  une  commission 
spéciale  chargée  d'examiner  ce  projet. 

Il  est  évident  que  son  intention  était  de  le  combattre. 

Son  attente,  trompée  par  le  résultat  de  la  délibération  de  la 
commission  dont  il  avait  provoqué  la  formation,  ne  le  décou- 
ragea pas;  il  obtint  que  le  dixième  du  prix  de  cette  vente  tût 
capitalisé,  ménageant  ainsi  un  fonds  de  réserve  propre  à  com- 
penser le  déficit  qu'il  prévoyait  dans  les  variations  du  crédit 
public  et  dans  les  dangers  d'un  système  économique  nouveau 
(15  août  1859). 


—  382  — 

dressé  d'un  tableau  spécialy  aûn  d'établir  la  position  finan- 
cière de  la  ville  de  Tannée  1867  à  l'année  1879. 

Cette  proposition  est  repoussée;  mais  cependant  l'un  des 
membres  les  plus  autorisés  du  conseil,  qui  avait  voté  contre 
elle,  reconnaît  qu*il  résulte  clairement  de  la  discussion  que  la 
position  était  très-grave  et  très-difûcile. 

J'arrête  ici  ces  recherches;  celles  qui  précèdent  suffisent 
à  montrer  M.  Petau  tel  qu'il  fut  comme  membre  du  conseil 
municipal,  c'est-à-dire  à  faire  connaître  le  citoyen  dans  la 
cité,  le  membre  de  la  famille  municipale  au  milieu  de  tous  les 
siens. 

On  le  voit  indépendant  sans  orgueil,  critique  sans  malveil- 
lance, économe  du  denier  commun  lorsqu'il  redoutait  les  en- 
traînements aux  innovations  exagérées  et  tumultueuses,  le  dé- 
pensant avec  prudence  lorsqu'il  s'agissait  des  intérêts  moranz, 
intellectuels  et  matériels  de  la  classe  pauvre. 

Je  suis  arrivé  à  la  part  qu'il  a  prise  aux  travaux  du  conseil 
général. 

Je  me  sépare  d'autant  plus  volontiers  du  conseiller  municipal 
que  je  dois  le  retrouver  bientôt,  et  que  dans  le  membre  du 
conseil  général  il  se  montrera,  de  nouveau,  parcourant  une 
voie  plus  large,  mais  suivant  la  même  ligne  avec  la  même  fer- 
meté de  volonté,  d*ex pression  et  d'action,  pour  obtenir  l'appli- 
cation des  mêmes  principes. 


§m. 


A  cette  époque,  les  esprits  théoriques  et  pratiques  s'occu- 
paient beaucoup  de  la  grave  question  du  maintien  de  la  sup- 
pression des  tours  ou  de  leur  réouverture. 

Les  mères  réduites  à  la  nécessité  de  se  séparer  des  nou- 
veaux-nés, dans  le  désir  de  s'entourer  de  mystère,  sans  calculer 
les  dangers  des  distances  et  de  l'intempérie  des  saisons,  et  s'y 
exposant  elles-mêmes,  compromettaient  la  vie  de  ces  enfants 


—  383  — 

pour  1r<s  confier  h  un  asile  où  ils  Irouvai^nl  ce  qu'elles  ne  pou- 
vaient leur  donner  et  se  soustraire  au  mépris  du  voisinage. 

Les  partisans  de  la  suppression  dérmitivt!  des  (ours  voyaient 
dans  celte  institution  une  tranquillité  trompeuse  pour  les  cons- 
ciences, un  encouragement  au  libertinage  par  la  facilité  qui  lui 
était  ofTerle  de  se  débarrasser  de  ses  conséquences. 

Les  partisans  de  l'opinion  contraire  voyaient  dans  les  tours 
une  institution  de  secours  pour  des  misères  impérieuses,  une 
consolation  pour  les  mères  affligées  d'une  séparation  qu'elles 
devaient  subir,  une  sauvegarde  de  l'Iionneur  des  jeunes  lîlies 

)  classes  populaires,  et  pirticulièrement  de  celles  des  cam- 
pagnes, bien  souvent  plus  à  plaindre  qu'à  blâmer,  et  surtout 
loe  garantie  contre  l'idée  et  l'eKécution  d'un  crime. 

Ces  deuï  points  de  vue,  qui  avaient  un  droit  égal  aui  médi- 
tations du  philosophe  et  du  législateur,  avaient  inspiré  une 
transaction  consistant  à  fermer  provisoirement  le  tour  et  à  lui 
substituer  la  faculté  du  dépAt  des  enfants  abandonnés. 

Ce  moyen  diminua  singulièrement  leur  nombre;  mais  les 
d'hommes  d'ordre,  qui  aiment  les  situations  nettes  et  bien  dé- 
Anif.s,  se  lassèrent  bienlAt  de  ce  provisoire  ;  ils  réclamaient 
lanternent  une  loi  qui  tranchât  la  question. 

Nommé  rapporteur  de  la  commission  chargée  d'examiner  le 
maintien  ou  la  radiation  de  l'article  du  budget  relatif  k  celte 
pnlie  des  dépenses  départementales,  et  bien  évidemment  parti- 

1  de  la  réouverture  du  tour,  M.  Petau  termine  son  rapport  en 
ridamaut  qu'il  soit  mis  un  terme  à  ce  provisoire  dont  la  durée 
6  assez  longue  pour  permettre,  ainsi  qu'on  l'avait  voulu,  de 
prendre  un  parti  entre  ces  deux  systèmes. 

Ce  vœu  a  été  renouvelé  jusqu'à  deux  fois  dans  le  cours  de 
BOD  exercice. 

Qne  association  s'était  établie  sous  le  litre  de  commission 
WKr  la  propagation  de  l'établissement  des  sœurs  de  la  cha- 
iié  dan»  les  communes  ntrales. 
Dèa  l'année  1857,  le  conseil  du  département  avait  chargé  son 

Iget  d'une  somme  de  3,000  fr.  pour  subvenir  à  la  continua- 

1  de  cette  œuvre. 


—  384  - 

Dans  le  rapport  que  fit  M.  Petau,  au  nom  de  la  commission 
du  conseil  général,  il  établit  qu*avant  l'arrivée  des  sœurs  les 
écoles  des  communes  rurales,  tenues  toutes  par  un  instituteur, 
étaient  mixtes;  que  les  filles  y  venaient  au  nombre  de  700, 
mais  que  depuis  Tarrivée  des  sœurs,  où  avait  eu  lieu  la  sépara- 
tion des  enfants  des  deux  sexes,  le  nombre  des  filles  fréquen- 
tant ces  écoles  dépassait  celui  de  1,200. 

Il  démontre,  au  point  de  vue  économique,  l'avantage  de  Tal- 
location  accordée  par  le  département,  cette  allocation  ayant 
provoqué  une  souscription  qui  en  deux  années  s'est  élevée  à  la 
somme  de  80,000  fr.,  et  occasionné  des  dépenses  se  succédant 
au  profit  des  établissements  nouvellement  fondés. 

L'année  suivante  il  renouvela  les  mêmes  observations,  et, 
après  avoir  insisté  sur  les  services  que,  dans  les  campagnes,  les 
sœurs  de  charité  rendent  à  l'éducation  de  l'enfance  et  aux  infir- 
mités de  la  vieillesse,  il  obtient  que  la  même  somme  soit  encore 
inscrite  au  budget,  avec  la  même  destination. 

Après  avoir  pourvu  ainsi  à  la  protection  de  l'enfant  naissant 
que  la  misère  ou  la  honte  condamne  à  Tabandon  ;  aux  impres- 
sions du  premier  âge  par  une  éducation  calme  et  régulière  ;  au 
secours  que  réclame  l'infirmité  après  de  longs  et  pénibles  tra- 
vaux, l'administration  a  un  autre  ordre  de  prévoyance  auquel 
M.  Petau  s'associe  avec  la  plus  grande  activité. 

Il  s'agit  de  rinstilution  des  médecins  cantonaux,  et  à  cette 
occasion  des  malades  indigents,  des  infirmes  et  des  incurables. 

Il  dépense,  dans  cette  partie  du  programme  des  conseils  gé- 
néraux, le  dévoûment  que  lui  inspire  ce  sujet,  aussi  intéressant 
que  respectable. 

Il  stimule  le  zèle  de  MM.  les  préfet  et  maires,  afin  qu'ils 
assurent  ce  service  en  surveillant  l'exactitude  de  MM.  les  méde- 
cins et  pharmaciens. 

Abordant  l'examen  de  l'exécution  de  la  loi  du  22  mars  de 
l'année  1861,  réglant  les  conditions  de  l'admissibilité  des  en- 
fants dans  les  manufactures,  et  constatant  le  sort  fait  dans  les 
ateliers  du  département  aux  311  enfants  qui  alors  y  étaient 
admis,  il  n'hésite  pas  à  déclarer,  au  nom  de  la  commission  et 


-  385  — 

en  son  propre  nom,  qu'il  est  très-regrettable  que  cette  loi  n'ait 
pas  reçu  une  application  aussi  rigoureuse  que  le  réclame  son 
sujet. 

La  législation,  ajoute-t-il,  a  voulu  prêter  sa  protection  h  un 
ftge  que  sa  faiblesse  expose,  sans  défense,  aux  dangers  qui  me- 
nacent son  intelligence  et  ses  mœurs;  il  importe  que  cette  loi 
tutélaire  soit  sévèrement  observée  et  que,  là  où  le  chef  de 
l'établissement  n'est  pas  sufûsamment  retenu  par  le  sentiment 
du  devoir,  il  le  soit  par  la  crainte  de  la  répression. 

Il  traite  de  la  colonie  de  Mettray,  peut-être  sous  l'influence 
des  préoccupations  que  lui  inspire  le  sort  des  apprentis  admis 
trop  jeunes  dans  les  ateliers,  et  il  obtient  rinscriplion  au  budget 
de  la  somme  attribuée  à  cet  établissement  moralisateur,  <  dont 
le  programme,  scrupuleusement  observé,  a  pour  objet  et,  le 
plus  ordinairement,  pour  résultat  de  rendre  à  la  société  des  en- 
fants égarés.  » 

Après  cette  proposition,  il  en  produit  une  autre  qui,  ainsi 
que  la  précédente,  lui  est  toute  personnelle. 

La  loi  du  11  juin  1850  a  créé  une  caisse  des  retraites,  c'est- 
à-dire  destinée  à  recevoir  les  économies  que  devaient  trouver  ^ 
la  fin  de  leur  carrière  laborieuse  les  travailleurs  de  la  classe 
ouvrière. 

Mais  cette  loi  n'a  pas  ouvert  une  voie  assez  large  pour  que 
son  bienfait  puisse  s'étendre  au  delà  des  grands  centres  de 
population. 

M.  Petau  demande  au  conseil  général  qu'il  émette  le  vœu, 
afin  de  propager  les  avantages  de  celte  loi  dans  les  communes 
rurales,  que  ceux  de  leurs  habitants  qui  voudraient  y  prendre 
part  fussent  autorisés  à  déposer  leurs  économies  dans  la  caisse 
du  percepteur,  qui  les  recevrait  pour  le  compte  de  l'État. 

Le  sort  des  employés  aux  taibles  appointements  attira  l'atten- 
tion des  membres  de  la  commission  d'administration. 

Cette  préoccupation  avait  particulièrement  en  vue  les  em- 
ployés de  la  Préfecture  qui,  jusque-là,  ne  pouvaient  avoir  de 
droits  à  la  retraite  qu'après  trente  ans  de  service  et  soixante  ans 
d'âge. 


—  386  - 

Il  fait  remarquer  combien  il  est  difficile  de  remplir  cette 
première  condition;  que  c'est  aggraver  cette  difficulté  d'exi- 
ger l'exercice  de  ces  services  dans  une  seule  et  même  admi- 
nistration. C'est  là,  dit-il,  constituer  une  véritable  immobili- 
sation. 

Il  demande  que  les  services  militaires  ou  ceux  rendus  dans 
une  branche  de  l'administration  civile,  autre  que  celle  des  pré- 
fectures, soient  comptés  pour  composer  les  années  qui  donnent 
droit  à  la  retraite. 

Il  réfute  quelques  objections  fondées  sur  la  crainte  d'un  dé- 
ficit dans  la  caisse  des  retraites  et  oppose  à  ce  raisonnement 
combien,  sur  ce  motif,  il  serait  rigoureux  de  faire  perdre  à 
l'employé  la  retenue  à  laquelle  il  est  soumis  lorsque,  par  une 
cause  légitime,  il  est  contraint  de  changer  de  domicile  et  d'ad- 
ministration. 

Il  eut  la  satisfaction  de  voir  cette  tentative  de  patronage  donné 
à  une  classe  très-honorable  d'employés  obtenir  un  plein  succès 
par  l'adoption  entière  de  sa  proposition  (septembre  1861). 

Fidèle  au  sentiment  qui  la  lui  avait  inspirée,  il  obtient  une 
gratification  relativement  importante  pour  un  capitaine,  jeune 
encore,  qu'une  blessure  reçue  pendant  la  guerre  d'Italie  rédui- 
sait à  une  faible  retraite,  et  qui  était  venu  chercher  dans  la 
fonction  d'attaché  aux  archives  un  supplément  de  ressources 
nécessaire  à  sa  famille. 

Il  fit  valoir  à  ce  sujet  le  surcroît  de  travail  que  la  maladie  à 
laquelle  a  succombé  Tarchiviste  du  département,  M.  Maupré, 
lui  avait  imposé,  et  dont  il  s^était  acquitté  avec  intelligence  et 
dévoùmenl. 

M.  Petau  soutint  aussi  avec  une  grande  vivacité  la  proposi- 
tion, faite  par  un  de  ses  collègues,  d'augmenter  le  salaire  des 
cantonniers  des  routes  départementales,  et  il  obtint,  en  la  trans- 
formant, que  Ton  portât  au. budget  la  somme  de  3,000  fr.  affec- 
tée à  cette  augmentation. 

Ne  perdant  pas  de  vue  ce  qui  peut  augmenter  la  moralisation 
des  habitants  des  campagnes  ou  la  compromettre,  il  s'opposa, 
dans  une  certaine  mesure,  à  la  proposition  de  fonder  une  nou- 


—  387  — 

velle  foire  dans  un  bourg  du  département,  sous  prétexte  de  la 
liberté  du  commerce. 

Je  me  déclare,  disait-il,  partisan  de  cette  liberté;  mais  je 
voudrais  que  les  foires  ne  fussent  pas  trop  multipliées,  car,  en 
éloignant  les  cultivateurs  de  chez  eux  trop  souvent,  ces  réunions 
tendent  à  rompre  les  liens  et  les  habitudes  de  la  famille. 

Ces  travaux  valurent  à  M.  Petau  le  témoignage  non  in^ 
terrompu  d*une  haute  estime  de  la  part  de  ses  collègues,  se 
succédant,  au  gré  des  changements  qui  s'opéraient  dans  la 
marche  des  événements  politiques,  à  quelque  parti  qu'ils  appar- 
tinssent. 

Aussi  rimpression  textuelle  de  tous  ses  rapports  dans  les 
procès -ver  baux  des  séances  a-t-elle  été  ordonnée.  Ils  y  sont 
comme  un  hommage  rendu  aux  honorables  qualités  qui  les  dis- 
tinguent. 

Dans  les  différentes  élections  du  vice-président  du  conseil, 
même  dans  les  jours  où  la  vivacité  des  passions  politiques  pro- 
voque à  l'oubli  des  services  les  plus  récemment  rendus  et  en- 
courage à  l'ingratitude,  il  ne  s'en  est  pas  trouvé  une  seule  sans 
qu'un  plus  ou  moins  grand  nombre  de  ses  collègues  n'aient 
adopté  ce  mode  flatteur  de  lui  témoigner  leur  haute  estime. 

Les  électeurs,  de  leur  côté,  beaucoup  moins  émus  qu'on  ne 
le  croit  communément  des  transformations  fréquentes  que  su- 
bissent les  institutions  politiques,  continuèrent  à  l'appeler  au 
conseil  général  ;  le  i  octobre  de  l'année  1874,  ils  lui  donnaient 
encore  982  suffi  âges  sur  1,030  votants. 


§IV. 


Il  était  facile  de  comprendre  que  la  position  prise  par  M.  Pe- 
dans  les  deux  conseils  |convierait  le  collège  électoral  à  Tap- 
er à  la  chambre  des  députés. 
Une  première  tentative  eut  lieu  aux  élections  législatives  du 
mai  de  l'année  1863. 

SULLSTWMO  110.  28 


—  388  — 

Un  grand  nonibre  d'électeurs,  dirigé  par  les  maires  de 
p1u&>ieurs  communes,  presfeèrent  M.  Petau  de  poser  sa  candi- 
dature. 

Il  devait  avoir  pour  concurrent  le  député  sortant,  M.  Nogent 
Saint-Laurent,  avocat  du  barreau  de  Paris,  orateur  médiocre, 
mais  esprit  intelligent,  caractère  bienveillant  et  modéré. 

La  lutte  était  inégaie.  Ce  fut  inutilement  que  M.  Petau,  dans 
sa  circulaire,  disait  aux  électeurs  :  <  Le  député  puisera  dans  la 
spontanéité  de  votre  choix  une  indépendance  inaccessible  à 
la  préoccupation  de  la  disgrâce  ou  d'un  délaissement  dont  les 
élections  qui  s'apprêtent  vont  fournir  des  exemples  significa- 
tifs; >  cette  épigramme,  au  moins  remarquable  par  la  délica- 
tesse de  sa  forme,  ne  put  faire  prévaloir  sa  candidature. 

C'est  ainsi  que  nous  arrivons  aux  élections  qui  eurent  lieu  le 
4  lévrier  de  l'année  1871. 

Elles  se  firent  sous  Tinfluence  d'une  préoccupation  dominant 
alors  toutes  les  autres  :  celle  de  réparer  les  désastres  de  la 
guerre  et  de  rétablir  le  fonctioimement  régulier  de  toutes  les 
parties  de  l'adminibtralion  publique. 

  ce  titre,  la  caii^lidature  do  M.  Petau  devait  être  accueillie; 
elle  le  (ut  p:ir  35  418  voix. 

Il  se  rendit  à  Borde'aiix,  où  les  nouveaux  députés,  qu'on  pou- 
vait a|-.pol»'r  fie  la  renaiHSct)icc,  durent  se  réunir. 

Mais  bientôt  les  points  de  vue  s'étendirent,  et  en  l'année  1874 
on  pensa  à  rtnoiiveler  les  membres  des  conseils  municipaux; 
les  collé^'es  électoraux  fureiit  convoqués  pour  le  23  novembre  de 
cette  année. 

(^)nime  un  jrraïul  nombre  de  ses  collègues  de  la  députalion, 
M.  iVlau  cuinnlail  sa  fonction  de  dùputé  et  celle  de  membre  du 
conseil  nHinlci[)al. 

O  ournul,  envisagé  à  un  seul  aspect,  semblait,  avec  quelque 
appar. me,  présentiT  des  inconvénients.  On  en  fit  une  arme  de 
guerre  auilre  ceux  qu'on  voulait  éloigner  du  conseil. 

MM.  les  députés  du  département  du  Loiret,  qui  la  parta- 
geaient avec  lui,  se  démirent  de  celte  fonction;  M.  Petau,  seul, 
crut  devoir  résister. 


—  389  — 

Les  élections  eurent  lieu  au  jour  indiqué.  Il  ne  réunit  que 
3,036  voix  et  dut  se  soumettre  au  ballottage. 

Il  se  décida  alors  à  quitter  le  conseil  ;  mais,  dans  sa  lettre 
adressée  au  président  du  comité  qui  avait  adopté  sa  candidature, 
il  disait  :  c  Je  l'avoue,  il  ne  déplaisait  pas  à  mon  opinion  et  à 
mon  indépendance  de  ne  pas  sembler  me  soumettre  à  une  doc- 
trine inventée  par  un  parti  hostile,  mais  à  Tusage  seulement  de 
ceux  que  l'on  veut  combattre  et  dont  on  saura  s'affranchir.  > 

Peut-être  ceux  qui  exigeaient  l'option  avaient-ils  raison  ;  mais 
la  prédiction  de  M.  Petau  n'en  a  pas  moins  cela  de  remarquable, 
qu'elle  a  reçu  un  prompt  et  complet  accomplissement. 

Ce  premier  pas  dans  la  voie  de  la  séparation  entre  le  manda- 
taire fidèle  à  son  mandat  et  à  lui-même,  et  le  mandant  adoptant 
d'autres  préférences,  eut  la  suite  qu'il  annonçait. 

Au  cours  de  l'année  1876,  le  pouvoir  gouvernant  fit  un  appel 
aux  collèges  électoraux;  il  s'agissait  d'abord  de  constituer  le 
sénat. 

M.  Petau  crut  que  sa  longue  expérience  des  affaires  politiques 
et  administratives,  son  libéralisme  modéré,  mais  sincère,  dirigé 
dans  une  voie  pratique,  conviendrait  à  une  institution  législative 
dont  le  but  est,  certainement,  de  modérer  les  impatiences,  sou- 
vent trop  vives,  d'une  chambre  produit  de  l'élément  démocra- 
tique. 

Il  se  présenta  donc  le  30  janvier. 

Le  résultat  du  scrutin  fut  celui-ci  :  la  majorité  absolue  était 
de  210  votants;  il  obtint  au  premier  tour  171  voix,  et  il  y  avaii 
trois  concurrents. 

Au  second  tour,  aussi  insuffisant  que  le  premier  pour  tous  les 
candidats,  il  n'eut  plus  que  54  voix. 

Et  enfin,  à  la  majorité  relative,  un  seul  électeur  lui  resta 
fidèle. 

A  partir  de  ce  moment,  M.  Petau  rentra  dans  la  vie  privée; 
aux  élections  suivantes,  soit  législatives,  soit  du  conseil  (général, 
il  ne  se  présenta  plus. 

Il  ne  peut  entrer  dans  le  cadre  de  cette  notice  de  rechercher 
la  cause  de  cet  abandon  ;  ce  serait  d'ailleurs  manquer  à  la  mé- 


-  390  — 

moire  de  celui  qui  en  a  été  Tobjet  :  la  persévérante  bienveillance 
de  ses  relations  avec  tous,  depuis  ce  jour  jusqu^à  celui  de  ba 
mort,  proteste  contre  le  réveil  de  ce  pénible  souvenir. 

Il  faut  se  borner  à  dire  que,  pendant  celte  période  de  sa  vie 
politique  comme  dans  celle  de  si  vie  administrative,  ses  votes 
ont  été  inspirés  par  le  sentiment  1h  plus  vif  de  la  conciliation, 
uni  à  celui  de  la  plus  entière  indépendance. 

Il  considérait  comme  un  devoir  de  se  tenir  à  Técart  de  ces 
conciliabules  dans  lesquels  un  vote  était  imposé  à  ceux  qui  les 
composaient,  quelle  que  fût  leur  opinion  personnelle  sur  le 
sujet  traité. 

Il  ne  voyait  dans  cet  usage  qu'une  œuvre  de  parti  et  la 
substitution  d'un  intérêt  partiel  à  l'intérêt  général. 

Sa  participation  aux  travaux  législatifs  n'a  pas  été,  en  appa- 
rence, très-active  ;  mais,  en  réalité,  il  étudiait  toutes  les  ques- 
tions, la  portée  que  leur  solution  devait  avoir  dans  le  présent  et 
surtout  dans  l'avenir,  et  ne  suivait  d'autre  guide  que  sa  cons- 
cience. 

Ces  travaux,  les  inconvénients  hygiéniques  bien  connus  de  la 
salle  où  l'Assemblée  nationale  tenait  ses  séances  à  Versailles, 
les  scènes,  souvent  d'une  excessive  violence,  dont  elle  était 
troublée,  et  quelques  autres  motifs  sur  lesquels  il  me  faudra 
revenir,  avaient  porté  une  grave  atteinte  à  sa  santé. 

Il  ne  faut  pas  croire  cependant  qu'il  était  considéré  comme 
un  membre  parasite  de  ce  corps  légiférant  ;  il  y  avait  acquis  la 
considération  attachée  à  sa  personne,  et  qui  de  nos  assemblées 
délibérantes  loc:tles  Ta  suivie  à  la  chambre  des  députés. 

C'est  en  témoignage  de  ce  sentiment  qu'il  a  été  nommé  rap- 
porteur de  lacoinniissiun  chargée  d'examiner  les  plaintes  adres- 
sées au  pouvoir  législatif  par  les  habitants  des  bords  de  la  Seine, 
et  particulièrement  ceux  de  la  commune  de  Gennevilliers,  in- 
festés et  infectes  pur  les  immondices  que  leur  portent  les  égouts 
de  Paris. 

Ce   rapport  (1)   très-remarque  a  été   l'objet  d'une   entière 

{\)  Il  se  trouve  au  Journal  officiel,  dans  le  compte-rendu  de  la  séance 


—  391  — 

approbation  ;  mais  les  résultats  des  recherches  de  la  commission 
étaient  telles  qu*il  a  paru  prudent  de  ne  pas  lui  donner  une 
entière  publicité. 


§v. 


En  Tannée  1857,  cédant  à  des  sollicitations  afTectueuscs,  et 
tout  en  protestant  de  Tabsence  chez  lui  de  toute  notion  d'aucune 
des  branches  de  la  science  archéologique;  remontrant  Timpossi- 
bilité  de  s'y  livrer  à  Tâge  auquel  il  était  parvenu,  et  en  présence 
des  occupations  que  lui  imposaient  les  fonctions  administratives 
et  législatives,  et  aussi  Tadministration  de  sa  fortune,  mais  dans 
l'imcossibilité  d'opposer  un  refus  désobligeant  aux  avances  qui 
lui  étaient  faites,  il  entra  dans  la  Société. 

Il  assistait  aussi  souvent  qu'il  le  pouvait  à  ses  séances,  s'inté- 
ressait aux  lectures  qu'il  y  entendait,  prenait  part  aux  discus- 
sions dont  elles  étaient  suivies  ;  son  urbanité,  son  sens  droit  et 
pénétrant  lui  avaient  concilié  l'afTeclion  et  l'attention  de  tous. 

Maïs  M.  Petau  était  bien  moins  étranger  qu'il  ne  le  pensait 
au  sujet  de  ces  études. 

Si  les  annales  de  la  Société  archéologique  ne  conservent  au- 
cun témoignage  justifiant  cette  proposition,  les  annales  du  con- 
seil municipal  et  du  conseil  général  sont  plus  heureuses. 

Parmi  les  nombreux  rapports  qui  lui  ont  été  confiés,  il  eut  à 
être  l'organe  des  commissions  chargées  d'examiner,  non  seule- 
ment au  point  de  vue  administratif,  mais  même  au  point  de  vue 
décoratif,  des  questions  intéressant  soit  les  monuments  apparte- 
nant à  la  commune,  soit  ceux  appartenant  au  département. 

Enfin  il  avait  son  avis  à  donner. 

A  cet  égard,  il  eut  l'occasion  assez  fréquente  de  se  montrer, 
sinon  comme  très-avancé  dans  les  études  architectoniques,  au 

du  18  novembre  1875.  —  La  pétition  des  habitants  de  la  commune  de 
Gennevilliers,  à  laquelle  s'étaient  réunies  celles  d'Asnières,  de  Qichy  et  de 
Saint-Ouen,  n*a  pas  encore  reçu  de  solution. 


—  292  ^ 

moins  comme  doué  d'un  goût  naturel  cultivé  par  une  observa- 
tion judicieuse  de  tout  ce  qui  intéresse  l'art,  depuis  le  monu- 
ment jusqu'aux  objets  les  plus  délicats. 

On  le  voit  s'opposer  avec  vigueur,  dans  la  séance  du  conseil 
municipal  du  il  mai  de  l'année  1849,  au  projet  de  la  construc- 
tion d'une  salle  de  spectacle  dans  la  rue  de  la  Bretonnerie,  sans 
doute  comme  pendant  du  Palais-de- Justice. 

Il  s'élève,  le  22  m.irs  1866,  contre  le  projet  de  la  commission 
dite  de  la  place  de  l'Étape. 

Le  procès-verbal  des  délibérations  du  conseil  contient,  avec 
détails,  le  plan  qu'il  indiquait  et  que  les  choses  consommées 
rendent  sans  objet  aujourd'hui  ;  mais  ce  sur  quoi  je  dois  insis* 
ter,  c'est  que  les  observations  auxquelles  il  se  livra  en  firent 
renvoyer  l'examen  à  une  commission  spéciale  nouvelle. 

Cette  commission,  composée  d^hommes  compétents  et  entre 
autres  de  nos  collègues,  MM.  Dufaur  de  Pibrac  et  Collin,  recon- 
nut la  justesse  de  ses  critiques  et  Vexactitude  de  ses  proposi- 
tions, qui  ne  furent  rejetées  que  par  des  considérations  exclusi- 
vement administratives  (1). 

Dans  la  séance  du  conseil  général  du  30  août  de  la  même 
année,  il  traite,  au  nom  de  la  commission  des  monumentB 
publics,  des  églises  de  Saint-Benoit-sur- Loire,  de  Germigny- 
des-Prés  et  de  Saint-Pierre  de  Ferrières. 

L'administration  départementale  ne  s'occupait  alors  que  d'une 
question  budgétaire  intéressant  les  réparations  que  ces  monu- 
ments exigeaient. 

Mais  le  rapporteur,  tout  en  accomplissant  sa  tâche  à  ce  point 
de  vue,  —  et  celte  observation  donne  plus  de  prix  à  la  forme 
qu'il  a  a«loplée,  —  exprimait  Tintérêt  que  devaient  prendre  tous 
les  amis  des  vieux  souvenirs  à  ces  témoignages  des  temps  pas- 
sés qui  les  perpétuent  et  Ir'S  vivifient;  il  tra luisait  ainsi  la  de- 
vise que  la  Société  a  adoptée  :  Antiquitatis  custodes. 

Il  rappelle  la  sollicitude  que,  de  tous  temps,  les  conseils  gé- 

(t)  Il  s'agit  alors  d'examiner  les  difficultés  de  la  sortie  de  la  salle  de 
spectacle  et  des  cafés  dont  e'.le  est  escortée,  et  du  chiffre  des  indemnités 
réclamées  par  les  propriétaires  de  ces  derniers  établissements. 


—  393  — 

néraux  ont  montrée  pour  la  basilique  de  Saint -Benoît-sur- 
Loire,  les  vœux  qui  ont  été  formés  à  plusieurs  reprises,  et  avec 
instance,  pour  Texécution  des  travaux  nécessaires  à  sa  conser- 
vation et  à  sa  restauration. 

Il  parle,  avec  une  certaine  émotion,  de  Téglise  de  Germigny, 
bâtie  par  Théodulphe,  c  ce  puissant  initiateur  de  la  civilisation 
dans  notre  contrée,  s  Si  son  origine,  dit-il,  attire  nos  respects, 
son  grand  âge  explique  et  justifie  ses  besoins  de  restauration  ; 
s'il  n'y  est  promptement  subvenu,  l'heure  de  la  destruction  se- 
rait proche. 

Il  invoque  le  témoignage  de  M.  Lisch  (i),  et  déplore  avec  lui 
les  restaurations  récentes  et  malheureuses  qui  ont  dénaturé 
l'aspect  original  de  l'édiGce  dans  plusieurs  de  ses  parties. 

Il  défend  la  proposition  qu'il  va  faire  d'une  allocation  assez 
considérable  de  fonds  affectés  à  ces  trois  édiQces  religieux, 
contre  les  objections  tirées  de  ce  qu'elle  absorberait  les  res- 
sources spécialement  destinées  à  cette  section  du  budget  ;  il 
représente  que  ces  trois  monuments  de  l'art  chrétien  réunissent 
deux  titres  qui  commandent  en  quelque  sorte  cette  préférence, 
au  premier  rang  desquels  il  place  leur  caractère  historique. 

Comme  membre  de  la  commission  des  finances^  il  appuie 
chaleureusement  une  demande  de  150,000  fr.  en  faveur  de  la 
basilique  de  Notre-Dame  de  Cléry,  somme  affecté^*,  il  est  vrai, 
à  des  dépenses  étrangères  à  Tart,  mais  qui  auront,  dit-il,  le 
mérite  de  conserver  à  la  religion,  à  l'histoire,  celte  église  re- 
nommée. 

Il  ne  se  borne  pas  à  cette  première  partie  de  sa  mission  :  il 
obtient  l'expression  du  vœu  que  les  deux  ministres  des  cultes 
et  des  beaux-arts  accordent  une  somme  suffisante  pour  que  la 
restauration  de  ce  monument  puisse  arriver  bientôt  à  son  entier 
achèvement. 

Enfin,  dans  la  même  session,  ravivant  le  vœu  du  conseil  de 
Tarrondissement  de  Gien,  il  formula  un  projet  de  délibération 
qui  fut  adopté  sans  discussion  en  ces  termes  : 

(1)  Architecte  des  monuments  historiques. 


-  394  — 

c  Considérant  que  le  château  de  Gien  réunit  de  nombreui 
souvenirs  se  rattachant  à  l'histoire  de  France,  parmi  les  plus 
illustres  desquels  on  peut  ciler  ceux  qui  appartiennent  à  Jeanne 
de  Beaujeu  (elle  était  comtesse  de  Gien),  l'habile  et  vaillante 
régente  de  France  ; 

€  Autorise  le  préfet  à  poursuivre  le  classement  du  château 
de  Gien  au  nombre  des  monuments  historiques,  et  â  faire 
dresser  les  états  de  réparations,  plans  et  devis  nécessaires,  et 
décide  qu'un  crédit  de  3,000  fr.  sera  ouvert,  à  cet  effet,  dans 
le  bud^i^et  de  1867,  au  compte  des  monuments  historiques.  » 

Telles  étaient  les  aptitudes  de  M.  Petau;  tels  étaient  son 
inclination  et  son  goût  pour  une  science  dont  il  aimait  la  cul- 
ture, aux  travaux  et  aux  progrès  de  laquelle  il  s'intéressait  à  ce 
point  que,  même  au  milieu  des  préoccupations  purement  finan- 
cières de  l'administration  publique,  ces  aptitudes  et  ce  goût  se 
manifestaient  et  se  confondaient,  en  les  dominant,  avec  ces 
préoccupations  elles-mêmes. 

Il  a  couronné  cette  partie  accessoire  de  sa  vie  active  par  un 
témoignage  éclatant  de  la  pari  qu'il  aurait  voulu  prendre  aux 
travaux  d'une  Société  qui,  dans  sa  reconnaissance,  s'honore  du 
témoignage  d'estime  qu'il  lui  a  donné  en  traçant  ses  dernières 
volontés. 

Il  a  voulu  qu'elle  possédât,  dans  la  nouvelle  installation  que 
lui  préparait  la  salle  des  Thèses^  un  souvenir  perdurable  de 
son  passage  au  milieu  d'elle,  et  il  lui  a  légué  une  somme  de 
5,000  fr.^  applicable  à  Tachai  de  son  mobilier. 

Il  avait  un  autre  rapport  avec  ce  genre  d'études  :  il  aimait  les 
belles  éditions. 

Il  possédait  toutes  les  œuvres  de  Denis  Petau,  entre  autres 
le  Themistii  orationoi  XIX  grœcè  et  latine  conjunctione 
œditœ^  Parisiis,  iGl8,  ouvrage  pour  l'édition  duquel  l'arl  et  la 
science  du  typographe  ne  laissent  rien  à  désirer,  et  donnent  un 
grand  prix  à  ce  volume,  augmenté  par  sa  reliure,  qui  le  rend 
(ligne  de  figurer  dans  une  collection  Grollier. 

Dionisii  Petavii  Aurelianensis  Societate  Jesu  oratione,  Pa- 
risiiSy  i624. 


—  sas- 
Ce  livre  porte  la  mention  qu'il  a  été  donné  à  Jacques  Cotte- 
reau,  écolier  de  troisième,  pour  prix  de  dissertation  grecque  (1). 
Remarquable  par  sa  très- belle  reliure  aux  armes  de  Henri 
de  Bourbon,  il  contient  les  tragédies  et  les  épigrammes  du  sa- 
vant Jésuite. 

Ses  Paraphrases  des  psaumes  de  David  et  du  Cantique 
des  cantiques,  très-jolie  édition  de  llmprimerie  royale,  1638. 

Sur  la  feuille  de  garde  on  trouve  ces  initiales  :  Jac.  Aug,y  et 
ce  nom  :  THVANI,  indiqués  comme  étant  la  signature  de  Jac- 
ques-Auguste de  Thou,  Thistorien,  le  père  de  Tami  de  Cinq- 
Mars. 

Enfin,  et  pour  tout  dire  à  ce  sujet,  la  Collectioii  entière  des 
ceuvres  de  Denis  Petau. 

Une  belle  édition  des  œuvres  de  Voltaire,  typographie  de  la 
Société  littéraire,  richement  reliée,  1785,  celte  année  aux  belles 
productions  typographiques. 

Clovis  ou  la  France  chrétienne ,  ouvrage  édité  par  Babin, 
i666,  orné  de  27  gravures,  nombre  égal  à  celui  des  chants. 

Les  Heures  royales,  dédiées  à  Madame  (2),  ornées  d'un 
portrait  de  Benoit  XIII,  d'une  sainte  Vierge  d'après  Dulin  et 
d'une  Marie-Madeleine  d'après  Coypel,  reliure  d'un  genre  ori- 
ginal, en  peau  de  chagrin,  avec  ornements  en  clous  d'acier, 
rangés  en  sautoir  et  en  orles  (1724). 

Jolies  éditions  des  classiques  Horace,  Virgile  et  Cicéron. 

Un  très-joli  Rabelais. 

Les  Aventures  de  Télémaquey  Paris,  Di'lot,  éditées  par 
l'ordre  de  M^f  le  comte  d'Artois  (1781 ,  deux  volumes  petit  in-8«'), 
reliure  peau  de  chagrin  à  double  filet  d'or,  signée,  comme  la 
typographie,  Didot  ;  tranche  à  dorure  et  marbrure  très-riches, 
ornées  de  26  gravures  de  Lefebvre,  avant  la  lettre,  et  d'un  beau 
portrait  de  Fénelon. 


(1)  Ad  grœciœ  scriptionis  prœmUim  accessissey  auguste  i636. 

(2)  Françoise-Marie  de  Bourbon,  dit'  Mademoise  le  de  Blois,  Hlle  natu- 
relle légitimée  de  Louis  XIV  et  d3  M»»  de  Montespan,  née  en  1077,  mariée 
à  Philippe  II,  duc  d'Orléans,  depuis  régent,  pendant  la  minorité  de 
Loais  XIV,  morte  en  1749. 


—  396  — 


§VI. 


Si,  après  l'avoir  étudié  dans  les  acies  de  sa  vie  exférieure,  je 
le  suis  jusque  dans  sa  vie  privée,  je  découvre,  en  adoptant  une 
méthode  aussi  simple  que  celle  dont  j'ai  fait  déjà  usage,  les 
qualités  les  plus  précieuses  du  cœur. 

Calme  et  toujours  bienveillant,  n'ayant  jamais  exprimé  une 
opinion  dans  une  forme  blessante,  même  en  la  discutant  avec 
vivacité,  n'ayant  jamais  eu  à  se  reprocher  un  procédé  douteux 
envers  qui  que  ce  soit,  il  ne  se  distrayait  des  affaires  que  par 
l'entretien  des  relations  de  la  famille  et  de  l'amitié. 

Il  avait  la  faculté  de  deviner  les  secrets  pénibles,  les  difCcul- 
tés  qui  s'opposaient  à  la  réalisation  d'un  avenir  laborieux  et 
honorable,  la  nécessité  du  concours  et  du  secours. 

Dans  les  malheurs  de  Tannée  1871,  il  voulut  partager  le  sort 
de  ses  concitoyens;  il  veilla  au  salut  de  ceux  qui,  dans  son  en- 
tourage, réclamaient  son  intervention. 

L'un  d'eux,  vieillard  presque  octogénaire,  maire  de  la  commune 
de  Vienne- en- Val,  M.  le  Provost  de  la  Blosserie,  enlevé  de  son 
domicile  par  les  soldats  de  Tarmée  prussienne  qui  l'accusaient 
de  ne  leur  avoir  pas  dénoncé  la  présence  de  francs -tireurs 
dans  les  bois  et  dans  les  champs  de  son  territoire,  allait  être 
emmené  violemment  en  Allemagne,  et  peut-être  tusillé  (1). 

M.  Petau  le  sauva  en  sollicitant  sa  mise  en  liberté  par  un 
langage  qui  devait  être  entendu  d*un  officier  supérieur  compre- 
nant les  droits  de  la  guerre,  mais  aussi  et  surtout  animé  du 
sentiment  de  la  défense  du  pays. 

M.  Petau  lui  représenta  que,  bien  certainement,  aucun  bourg- 
mestre allemand  n'aurait  dénoncé  ses  volontaires  faisant  le  coup 
de  fusil  et  la  guerre  des  haies  contre  un  ennemi  ayant  envahi 

(1)  Il  avait  été  conduit  à  Orléans  à  pied,  les  mains  fortement  liées  avec 
une  corde,  et  dans  un  dénûment  absolu  des  choses  les  plus  nécessaires. 
11  est  mort  peu  de  temps  après  le  départ  de  Tarmée  étrangère. 


-  397  — 

l'Allemagne.  L'officier  général  en  convenait;  il  déplorait  cette 
contradiction  des  choses  humaines  qui  punissent  cruellement  ce 
qu'elles  encouragent  et  glorifient  j  mais  il  persistait  assez  bru- 
talement à  vouloir  faire  subir  au  malheureux  maire  de  campagne 
ce  qu'il  continuait  à  appeler  le  droit  de  la  guerre,  et  à  remplir 
ce  qu'il  appelait  son  devoir. 

M.  Petau  ne  se  faligua  pas,  et  par  ses  démarches  réitérées, 
l'insistance  de  ses  représentations,  Thonnéteté  de  son  langage, 
le  caractère  élevé  de  son  dévoûment,  il  parvint  à  obtenir  que  le 
prisonnier  lui  fût  remis,  à  condition  qu'il  ne  reparaîtrait  plus 
dans  sa  commune. 

Pour  être  sûr  de  l'accomplissement  de  cette  condition,  M.  Pe- 
tau le  garda  chez  lui  jusqu'au  départ  de  l'armée  d'occupation. 

Au  moment  où  il  siégeait  comme  député,  à  Versailles,  et  où 
éclatèrent  les  tourments  de  la  Commune,  un  jeune  sculpteur, 
déjà  membre  distingué  de  l'école  française,  auteur  d'une  gra- 
cieuse statue  qui  orne  le  salon  de  M.  Petau,  compris  dans  une 
de  ces  captures  en  masse,  et  amené  au  camp  de  Sitory,  se 
réclama  de  lui.  M.  Petau,  sans  trop  s'informer  jusqu'à  quel 
point  l'artiste  s'était  aventuré  dans  ces  mouvements  révolution- 
naires, ne  vit  que  le  danger  dont  il  était  menacé  ;  il  s'était  mis 
sous  sa  protection  :  il  la  lui  accorda  et  parvint  à  le  faire  sortir, 
pour  n'y  plus  rentrer,  de  l'enceinte  où  il  était  retenu. 

Il  a  été  l'un  des  fondateurs  et  des  vice-présidents  de  cette 
belle  institution  appelée  le  Comité  de  secours  aux  blessés,  et 
son  honorable  préïïident  (1),  rendant  compte  dans  une  assem- 
blée générale  de  l'administration  du  Comité  pendant  l'année, 
arrivée  à  son  terme  le  25  mai  1870,  lui  rendait  hommage  en 
disant  :  <  M.  Petau  avait  été  en  Tannée  1870  l'un  des  fondateurs 
et  des  vice- présidents  du  Comité,  à  cette  heure  si  sombre  de 
notre  histoire,  où  tout  semblait  se  perdre  et  s'anéantir  dans  une 
défaillance  universelle  ;  il  a  mis  dans  cette  période  de  création 
de  notre  œuvre,  à  son  service,  son  esprit  sage,  libéral  et  mo- 
déré, son  cœur  dévoué  et  généreux.  » 

(i)  Notre  nouveau  collègue,  M.  Delorme. 


-  39»- 

Sa  gaité  douce  et  communicative,  et  môme  parfois  quelque 
peu  bruyante,  subissait  de  bien  rares  eiceptions. 

Et  cependant,  plus  qu'aucun  autre,  il  connut  la  douleur. 

Il  perdit,  le  26  janvier  1850,  une  gracieuse  enfant  parvenue  à 
sa  dixième  année. 

Depuis  ce  jour,  un  voile  de  deuil  s'est  étendu  sur  cette  mai- 
son, jusque-là  l'asile  de  la  paix  et  des  plus  douces  jouissance  de 
la  paternité. 

Un  buste,  deux  mains  réunies,  œuvres  de  Dantan«  voilà  les 
seuls  signes  apparents  rappelant  à  son  père,  à  sa  mère,  restés 
inconsolables,  celle  qu'ils  ont  si  tôt  perdue,  emportant  leur 
bonheur,  et  dont  ces  mains  respectueuses  et  aimées  devaient 
leur  fermer  les  yeux. 

Un  accident,  suivi  d'opérations  les  plus  douloureuses,  le  priva 
de  sa  mère,  qui  traîna  quelque  temps  encore  une  pénible  exis  - 
tence  auprès  de  lui,  et  ajouta  une  profonde  tristesse  à  celle  qui, 
pour  ne  plus  le  quitter,  était  venue  s'asseoir  à  son  foyer. 

Un  mandataire,  au  cours  de  Tannée  4875,  trompa  sa  con- 
fiance; il  s'en  vengea  par  le  bienfait;  mais  cependant  le  carac- 
tère particulier  de  cette  infidélité  lui  causa  une  profonde  dou- 
leur. 

Enfin,  il  connut  l'égoïsme,  l'ingratitude  et  l'abandon  des  partis 
politiques. 

Il  eut  cela  de  remarquable,  que  le  plus  absolu  silence  a  été  sa 
loi  sur  les  personnes,  même  celles  qui  lui  furent  le  plus  chères, 
et  sur  celles  dont  il  eut  le  plus  à  se  plaindre;  et  cependant,  it 
n'est  pas  un  anniversaire  de  ses  proches  qu'il  ne  célébrât  avec 
une  religieuse  exactitude. 

Mais  les  âmes  qui  réunissent  la  vigueur  à  la  générosité  peu- 
vent supporter  la  douleur  sans  se  plaindre,  pardonner  et  répan- 
dre le  bienfait  en  silence. 

Aussi,  et  celte  date  a  bien  sa  triste  éloquence,  ce  fut  après 
quelques  symptômes  précurseurs,  en  Tannée  4877,  que  le  dé- 
périssement de  sa  santé  se  manifesta. 

Sa  vue  s'affaiblit;  elle  était  à  ce  point  menacée  que,  consul- 
tant une  célébrité  médicale  sur  une  tout  autre  indisposition,  le 


399  - 

médeciD,  au  lieu  d'examiner  son  malade,  le  dirigea  —  il  n'y 
avait  pas,  disait-il,  vingt-quatre  heures  à  perdre  —  chez  un 
spécialiste  renommé,  qui  le  soumit  à  une  très-grave  opération. 

Sa  santé  déclina  bientôt;  une  teinte  fréquente  de  tristesse 
assombrissait  quelquefois  cet  entrain,  l'un  des  charmes  de  ses 
relations  et  de  son  amitié;  on  le  voyait  sous  l'influence  d'un 
état  morbide  dont  l'issue  ne  pouvait  qu'être  funeste. 

C'est  ce  qui  s'est  réalisé  dans  les  premières  heures  de  la  ma- 
tinée du  23  avril  dernier,  au  moment  où  tout  était  préparé  pour 
son  départ  de  sa  terre  des  Prateaux  et  son  retour  à  la  ville. 

Frappé  subitement  d'une  attaque  de  paralysie,  il  fut,  sinon 
privé  de  sa  connaissance  qu'il  conserva  jusqu'à  sa  dernière 
heure,  du  moins  privé  de  la  faculté  d'exprimer  sa  pensée. 

Mais,  même  dans  cet  accablement,  les  sentiments  de  toute 
sa  vie  retrouvaient  encore  quelque  force  d'expansion. 

  différentes  reprises,  au  milieu  des  soins  touchants  qu'elle 
lui  donnait,  il  put  adresser  ses  adieux  à  M^i*  Petau  et  partager 
sa  douleur. 

Il  put  recevoir  aussi  avec  empressement,  et  par  conséquent 
avec  une  pleine  liberté  d'esprit,  les  consolations  que  lui  appor- 
tait un  ecclésiastque  qu'il  aimait,  le  respectable  curé  de  Saint- 
Paul. 

Le  30  avril,  il  rendit  le  dernier  soupir. 

A  ses  obsèques  Taffluence  était  grande  et  silencieuse. 

Aucun  discours  n'a  été  prononcé  sur  sa  tombe;  le  sentiment 
public  obéit  au  vœu  exprimé  par  ^^^  Petau,  et  cependant  je  me 
di8po>ais  à  enfreindre  cette  défense  ;  mais  j'ai  senti  qu'il  m'eût 
été  impossible  de  prononcer  un  mot  dans  cette  douloureuse  so- 
lennité. 

C'est  ainsi  qu'il  nous  a  fallu  nous  séparer  de  celui  que 
tous  ceux  qni  l'ont  connu  ont  aimé,  parce  qu'il  leur  a  été  facile 
de  connaitre  son  intelligence  et  son  cœur. 

M.  Petau,  par  les  actes  de  sa  vie  publique,  laissera  le  souve- 
nir, rare  dans  tous  les  temps,  de  ce  qu'on  appelle  un  caractère. 

Sa  vie  privée  laissera  la  trace  ineffaçable  de  tous  les  sentiments 
les  plus  élevés  qui  ont  inspiré  toutes  ses  actions. 


—  400  — 

Sa  chanté,  telle  que,  pour  lui,  donner  était  comme  8*il  ne 
donnait  pas,  son  besoin  d'obliger  tel,  qu*il  semblait  avoir  reçu 
le  service  qu'il  rendait,  lui  ont  assuré  les  plus  vives  et  les  plus 
respectueuses  reconnaissances. 

Ces  pensées,  unanimement  adoptées,  universellement  répan- 
dues, resteront  une  bien  triste,  mais  aussi  une  bien  douce  con- 
solation, qui  aidera  sa  digne  compagne  à  supporter  la  seconde 
et  cruelle  épreuve  qu'elle  a  dû  subir. 


Séance    da    Tcndredl    «4   JalUet    188t. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  présideyit. 

M.  le  Président  appelle  ratlention  de  la  Société  sur  sa  prochaine 
installation  dans  la  salle  des  Thèses.  Le  changement  de  local  nécessi- 
tera un  remaniement  complet  de  notre  mobilier  qui,  dans  son  hono- 
rable simplicité,  figurerait  d'une  façon  désavantageuse  au  milieu  de  la 
belle  salle  du  XV^'  siècle  où  se  tiendront  dorénavant  nos  séances.  Nous 
devons  nous  pourvoir  d'un  nouveau  mobilier  dont  le  style  soit  en  har- 
monie avec  celui  de  Tarchitecture.  Les  projets  élégants  et  conscien- 
cieux (ju'avait  élaborés,  avec  son  talent  habituel,  notre  regretté  col- 
lègue, iM.  Imbauit,  n'ayant  pu  se  retrouver  après  sa  mort, 
M.  lUmbenel  pense  qu'il  y  a  lieu  d'étudier  à  nouveau  cette  question 
d*anieublement  et  prie  la  Société  de  désigner  trois  membres  qui  en 
seront  spécialement  cbargés. 

MM.  Uelorme,  Davoubt  et  Dumuys  sont  choisis  par  la  Société 
pour  constituer  la  nouvelle  commission. 

—  M.  le  Ministre  de  l'instruction  publique  a  écrit  à  M.  le  Président 
pour  demander  que  la  Société  lui  adresse,  sur  elle-même,  une  notice 


—  401  — 

contenant  le  résumé  de  son  histoire  et  de  ses  travaux.  M.  le  Prési- 
dent veut  bien  se  charger  de  rédiger  cette  notice  et  de  l'envoyer 
profflptement  au  ministère. 


Séaoce   dn   ▼cndredl    it    août    1881. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  Tranchau  lit  le  compte-rendu  que  la  Société  Tavait  prié  de 
faire  sur  deux  mémoires  offerts  par  les  auteurs  :  Ahékrd,  par 
M.  Cuissard;  Le  testament  d'Alphonse  de  Poitiers,  par  M.  Jarry. 
Ce  compte-rendu  est  renvoyé  à  la  commission  des  publications. 

—  Le  même  membre  fait  passer  sous  les  yeux  de  ses  collègues  un 
album  de  dessins  à  la  plume,  faits  avec  le  plus  grand  soin  et  avec  un 
talent  de  reproduction  incontestable,  par  M.  Fauchet,  inspecteur  de 
l'instniction  primaire  à  Gien.  Tous  ces  dessins  se  rapportent  exclusi- 
vement à  l'histoire  et  aux  antiquités  de  Tarrondissement  de  Gien. 

La  Société  remercie  M.  Tranchau  de  sa  communication  et  le 
prie  de  transmettre  à  M.  Fauchet  toutes  ses  félicitations.  Il  serait  dé- 
sirable que  son  album  fût  reproduit  à  un  certain  nombre  d'exemplaires 
par  la  gravure  ou  la  lithographie. 

—  M.  Fauchet  est  présenté  comme  membre  titulaire  non  résidant. 


—  402  — 


Séanee    dn    vendredi    t6   août    1881. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

Quelques  membres  seulement  répondent  à  la  con^iocation.  Us 
échangent  plusieurs  communications  et  conviennent  de  les  renouveler 
à  la  prochaine  séance. 

—  La  commission  des  publications  propose  et  la  Société  vote  Tin- 
sertion  au  Dnlleiin  du  compte-rendu,  fait  par  M.  Tranchau,  de  deux 
brochures  offertes  à  la  Société  par  MM.  L.  Jarry  et  Cuissard. 


GUILLAUME  DE  LORRIS  ET  LE  TESTAMENT  d' ALPHONSE 

DE  POITIERS. 

Dans  le  ménnoire  de  52  pages  lu  à  la  Société  d'agriculture, 
sciences,  belles-leltres  et  arts  d*Orléans,  M.  Jarry  s'est  proposé 
de  jeter  quelque  lumière  sur  la  personne  et  la  famille  de  Guil- 
laume de  Lorris. 

De  ce  poêle,  qui  est  une  des  plus  vieilles  célébrités  de  la 
province  orléanaise,  on  ne  sait  rien,  sinon  qu'il  avait  vingt  ans 
quand  il  a  rôvé  le  Roman  de  la  Rose  et  qu'il  Ta  commencé, 
cinq  ans  après,  en  Tlionneur  d'une  dame  de  haut  lignage. 
M.  Jarry  n'essaie  pas  une  biografhie;  il  veut  seulement  faire 
connaître  et  commenter  un  document  inédit,  contemporain  de 
Guillaume  de  Lorris,  afin  de  préparer  la  voie  à  de  nouvelles 
recherches.  Ce  document,  c'est  le  testamoit  d'Alphonse  de 
Poitiers,  frère  de  saint  Louis. 

Il  en  extrait  une  phrase  bien  courte  et  bien  simple,  mais 
précieuse  pour  l'histoire  de  notre  vieux  poète  : 

<t  Aux  hoirs  feu   Guillaume  de  Lorris,  dix  livres  de  rente 
tournois  ou  poitevins.  »  —  Il  s'agit  d'un  legs. 


—  403  — 

De  cette  phrase  il  tire  les  déductions  suivantes  : 

1«  La  famille  de  Guillaume  de  Lorris  fut  attachée  au  service 
personnel  des  rois  de  France. 

2o  Guillaume  lui-même  faisait  partie  de  la  maison  d'Al- 
phonse de  Poitiers. 

3^  Il  était  morty  contrairement  à  ce  qu'en  rapportent  les 
biographes,  non  point  vers  1260  ou  vers  1280,  mais  antérieu- 
rement À 1270. 

4'  Sa  descendance  masculine,  s'il  en  eut,  s'éteignit  assez 
rapidement. 

&>  Le  premier  auteur  du  Roman  de  la  Rose  est  bien,  con- 
formément à  la  tradition,  originaire  de  Lorris  en  Gâtinais,  et 
non  de  Loury-aux-Bois,  près  d'Orléans. 

Ces  cinq  points  ressortent  en  effet  très-clairement  de  la  dis- 
cussion à  laquelle  se  livre  l'auteur. 

Il  a  d'abord  quelques  pages  très-curieuses  sur  les  visites  fré- 
quentes des  rois  de  France  à  Lorris.  Louis  VII  y  vint  plus  de 
dix  fois  ;  Philippe-Auguste,  saint  Louis,  Philippe  V,  Charles  IV 
étaient  heureux  sans  doute  de  faire  trêve  au  souci  des  affaires 
pour  se  donner  le  plaisir  de  la  chasse  dans  leurs  petits  cas  tel  s 
de  Fay-aux-Loges,  Courcy,  Boiscommun,  Vitry,  Châteauneuf, 
Lorris. 

Vient  ensuite  un  très-intéressant  chapitre  sur  une  famille 
portant  le  nom  de  Lorris,  famille  riche  et  puissante  d'abord, 
mais  qui  bientôt  sans  doute  perdit  ses  domaines,  et  dont  plu- 
sieurs membres  entrèrent  au  service  de  princes  de  la  maison 
royale.  H.  Jarry  en  cite  quelques-uns  dont  les  fonctions  ne 
ne  sont  pas  toujours  hien  déûnies,  qui  figurent  à  divers  titres 
dans  les  Comptes  des  dépenses  de  la  chevalerie  d'Alphonse, 
comte  de  Poitiers,  datés  du  mois  de  juin  1241  :  Perriaus  de 
Lorris,  Jean,  Eudes,  Mathilde,  Denizot,  tous  désignés  du  même 
nom  de  Lorris;  et  enfin  Guillaume,  qui  est,  suivant  M.  Jarry, 
l'auteur  du  Roman  de  la  Rose, 

D'après  les  documents  qu'il  cite,  il  le  croit  fils  d'un  Guil- 
laume, sergent,  dans  le  bailliage  de  Sens,  de  Philippe-Auguste, 
qui,  vers  1210,  lui  donne  la  moitié  des  fours  de  Cepoy,  avec 

BULLETIN  M»  ilO  S9 


—  404  — 

droit  (l'usage  dans  les  bnis  de  Saint- Légn-  et  de  ChoMte,  prt^M 
Monlargis.  Le  poêle,  d'après  des  cilalioiis  empruutëifs  A  diveni'^ 
textes  de  comptes,  aurait  été  attaché  au  service  d'Alpbunse  de 
Puiiiers,  eu  qualité  de  sergent  et  de  ménestrel,  certainement 
dans  les  années  1244  et  i'245,  et  probablement  jusqu'à  sa  mort, 
comme  le  donne  à  penser  le  legs  fait  p'ir  le  teslantent  d'Al- 
phonse. Ce  leslamenl,  daté  de  juin  1270,  prouve  que  Guil- 
laume était  mort  vers  celle  époque,  et  qu'il  ne  faut  pas  le  faire 
vivre  jusqu'en  1280,  comme  le  prétendent  certains  auleur-s. 

Signalons  l'intëiél  que  ce  document  inédit  présente  au  point 
de  vue  de  l'hisloii-e  orléanaise,  à  cause  des  donations  aom- 
breuses  (il  y  en  a  102)  faites  par  Alphonse  à  divers  personnages 
et  élabhssements  de  notre  province,  monastères,  hApitaux, 
églises,  y  compris  Sainte-Croix. 

Quant  aux  hoirs  de  noire  poète,  M.  Jurry,  dans  deux  chapitres 
intitulés  ;  Exécution  du  testament  et  Héritiers  de  Guillaume 
de  Lorris,  les  suit  jusqu'en  1384,  appuyé  sur  des  documents, 
qu'il  signale  d'ailleurs  comme  trop  peu  nombreux  pour  établir 
une  généalogie  aulhenlique. 

Un  dernier  point  qu'il  nous  semble  avoir  éclairé  d'une  vtre 
lumière,  c'est  que  Guillaume,  dont  les  hoirs  avaient  un  legs  sur 
la  prévdië  royale  de  Lorris  en  Gâtinai^,  était  bien  de  Lorris  et 
non  de  Loury.  Loury  était  un  Gef  relevant  de  l'évêché  d'Or- 
léans, et  on  en  connaît  les  seigneurs,  les  Bouteitlers  de  SenlJs. 
Cettti  discussion  des  erreurs  où  sont  tombés  Hubert  et  autres 
historiens  confondant  Lorris  et  Loury,  nous  n'en  pouvons  re- 
produire ici  les  détails;  elle  se  trouve  être,  sans  que  M.  Jarry 
l'ait  prévu,  une  réponse  de  Irès-sérieuse  valeur  à  l'opinion  ex- 
primée et  fort  in;jèuieusement  soutenue  par  M.  Félix  Guillon 
dans  un  mémoire  très- lit léraire,  présenté  à  notre  dernier  con- 
cours, et  qui  a  pour  but  de  monli-er  que,  contra  ire  ment  à  l'opi- 
uion  commune,  l'auteur  du  Roman  de  la  Rose  est  de  Loury 
et  non  de  Lorris. 

H.  Jarry  a  fait,  dans  le  testament  d'Alphonse  de  Poitiers,  u 
heureuse  trouvaille,  et  il  en  a  tiré  très-bon  parti  pour  sa  diss 
tation  btBlorique.  Nous  souhaitons  que  de  nouvelles  rechen^fll 


—  406  — 

fournissent  pour  la  biographie  de  Guillaume  des  renseignements 
plus  complets  et  plus  certains. 

La  Société  archéologique  remercie  M.  Jarry  de  Fhommage  de 
son  mémoire. 


DOCUMENTS  INÉDITS  SUR  ABÉLARD,  TIRÉS  DES  MANUSCRITS 

DE  FLEURY-SUR-LOIRE. 

La  brochure  (47  pages)  dont  M.  Cuissard  a  fait  hommage  à  la 
Société  est  d'un  grand  intérêt  pour  Ihistoire  littéraire  de  notre 
province.  Il  a  en  effet  trouvé,  parmi  les  manuscrits  de  la  biblio- 
thèque d'Orléans  provenant  de  la  bibliothèque  de  Fleury,  deux 
documents  relatifs  à  Abélard,  qui  témoignent  de  la  grande 
place  occupée  par  les  écrits  et  la  doctrine  de  Tillustre  philo* 
sophe  dans  les  études  faites  au  monastère  Orléanais. 

Le  manuscrit  n^  222  renferme  une  suite  de  traités  philoso- 
phiques complètement  inédits  ;  un  autre,  n®  238,  contient  un 
petit  poème  sur  la  vie  d'Âbélard. 

Parmi  les  documents  du  premier  figure  le  fameux  traité  De 
generibus  et  spedehus,  publié  pour  la  première  fois  en  1836, 
aux  applaudissements  du  monde  savant,  par  M.  Cousin,  qui 
Tavait  copié  dans  un  manuscrit  provenant  de  la  bibliothèque  de 
Saiût-Germain-des-Près,  et  qu'il  croyait  absolument  unique.  Or, 
M.  Cuissard  s'attache  et  réussit,  selon  nous,  à  prouver  d'abord 
que  ce  manuscrit  venait,  non  de  Saint-Germain,  mais  de  Fleury; 
ensuite  qu'il  n'était  pas  unique,  puisque  Fleury  en  avait  pos- 
sédé deux  exemplaires,  lesquels,  suivant  toute  apparence,  furent 
prêtés  à  Saint-Germain  et  dont  l'un  y  resta;  enfin  que  le  traité 
Des  genres  et  des  espèces  n'est  qu'une  partie  de  l'ouvrage  com- 
posé par  Âbélard  sur  la  grande  question  des  Universaux.  A  ce 
traité,  dit-il,  il  faut  enjoindre  un  autre  compris  aussi  dans  le 
manuscrit  222,  et  qui  a  pour  titre  :  De  inodalihus  propositio'* 
nibuê. 


—  406  — 

Ces  deux  ouvrages  sont  reconnus  sans  conteste  comme  sortis 
de  la  plume  d*Abélard.  Mais  M.  Cuissard  croit  pouvoir  lui  attri- 
buer également  six  traités  qui  viennent  à  la  suite  dans  ce  même 
manuscrit.  Il  croit  y  voir  une  réponse  faite  par  ce  philosophe 
aux  arguments  de  son  ancien  msdtre,  Guillaume  dé  Champeaux, 
dans  la  lutte  si  célèbre  des  Nominaux  contre  les  Réalistes  dont 
celui-ci  était  le  fougueux  défenseur.  Ses  conjectures  sur  la  pa* 
ternité  de  ces  six  traités  sont  appuyées  sur  des  arguments  sé- 
rieux qui,  sans  prétendre  à  l'absolue  certitude,  établissent  asseï 
fortement  la  probabilité. 

De  même  il  établit  avec  vraisemblance  que  divers  traités  qui 
se  succèdent  dans  le  même  manuscrit,  du  folio  5  au  folio  151, 
ont  pour  auteur  Raban  Maur,  archevêque  de  Mayence,  et  cons- 
tituent ce  qu'on  appelle  sa  Logique,  C*est  un  commentaire  en 
plusieurs  parties  de  VOrganum  d'Aristote,  le  premier  qui  ait 
été  fait  après  celui  de  Boèce,  et  qui  sert  de  transition  entre  ce 
dernier  et  Abélard.  Il  y  a  là  des  documents  tout  nouveaux  dont 
la  publication  fournirait  des  éléments  non  sans  valeur  sur  l'en- 
sei^neiiient  philosophique  dans  Técole  de  Tours  qui,  après 
Alcuin,  fut  dirigée  par  Raban  Maur. 

En  résumé,  ce  qui  donne  un  réel  mérite  à  la  brochure  de 
M.  Cuissard,  c'est  qu'il  a  signalé  aux  amis  de  la  philosophie  du 
moyen  âge  une  source  inexplorée  d'études;  c'est  aussi  qu'il 
restitue  à  Fleury-sur- Loire  l'honneur  d'avoir  fourni  à  Saint- 
Grermain-des-Prés  (et  il  explique  comment)  ce  traité  célèbre 
Des  genres  et  des  espèces  que  M.  Cousin  a  édité  comme  la 
pièce  la  plus  importante  de  la  querelle  des  Nominaux  au  temps 
d'Abélard. 

Le  document  qui  occupe  la  deuxième  partie  du  travail  de 
M.  Cuissard  est  un  petit  poème  de  87  vers,  qui  se  trouve  dans 
le  manuscrit  238,  centre  un  traité  de  médecine  et  des  questions 
théologiques.  Ce  morceau,  d'une  facture  bizarre,  se  divise  en 
trois  parties  :  la  première,  formée  de  trente  lignes  de  douze  syl- 
labes rimant  trois  à  trois,  offre  le  développement  des  paroles  de 
Silomon  :  c  Tout  n'est  que  vanité.  >  La  deuxième  renferme, 
en  45  hexamètres  ou  pentamètres,  dont  beaucoup  sont  mutilés, 


—  407  — 

quelques  traits  de  l'histoire  d'Abélard,  surfout  sa  lamentable 
aventure  ;  la  troisième,  qui  n'a  que  six  distiques,  semble  être 
un  conseil  donné  à  Héloïse  retirée  au  monastère  d*Argenteuil, 
puis  au  Paraclet. 

M.  Cuissard  a  mis  beaucoup  de  soin  à  montrer  que  tout  dans 
ce  petit  poème  s*applique  bien  à  Abélard  —  Petrttë  Parisius  — 
et  à  celle  dont  l'amour  a  rendu  son  nom  si  populaire. 

A  quelle  époque  cette  petite  pièce  a-t-elle  été  composée?  On 
ne  sait.  Quel  en  est  l'auteur?  M.  Cuissard  conjecture  que  ce 
fut  un  moine  de  Fleury,  admirateur  du  philosophe,  un  de  ceux 
qui  sans  doute  avaient  été  envoyés  du  monastère  à  Parb  pour 
entendre  ses  leçons.  Il  est  certain  qu' Abélard  était  en  grand 
honneur  dans  notre  abbaye  bénédictine*  Les  manuscrits  qui  en 
proviennent,  et  dont  la  bibliothèque  publique  d^Orléans  a  hé- 
rité, offrent  aux  explorateurs  une  mine  précieuse.  L'appel  que 
leur  adresse  l'auteur  de  cette  brochure  sera-t-il  entendu?  Nous 
aimons  à  l'espérer.  Lui-même  saura  sans  doute  les  mettre 
largement  à  profit. 


OB&iâlIS.  -  Mim  DB  0I0RGE8  JACOB,  CLOmE  SAUlT-fnEllirB,  4. 


BULLETIN 


DE  LA  SOCIETE 


ARCHÉOLOGiQUE  ET  HiSTORIQUE  DE  ^ORLÉANAIS 


N^  m. 


QUATRIÈME  TRIMESTRE  DE  1881. 


liéaiiee  da  Munedl  15  octobre  i88fl< 
Présidence  de  M.  Rimbenet,  président. 

Cette  séance  extraordinaire  est  tenue  dans  Tanciennc  salle  des  Thèses 
de  rUniversité  d'Orléans,  rue  Potliier. 

M.  le  Président  expose  que  les  travaux  de  restauration  de  la  salle 
des  Thèses  étant  achevés,  il  s'est  rendu  auprès  de  M.  le  Maire  d'Or- 
léans, afin  de  l'en  informer  et  de  s'entendre  avec  lui  sur  l'époque  à 
laquelle  la  Société  entrerait  en  jouissance.  M.  Sanglier  a  enjjagé  la 
Société  à  prendre  immédiatement  possession  de  la  salle.  M.  le  Pré- 
sident ajoute  qu'il  lui  semble  convenable  qu'une  séance  d'installation 
ait  lieu,  et  désirable  qu'une  reilaine  solennité  soit  donnée  à  cette 
inauguration.  Le  bureau  ayant  été  réuni,  a  pai*tagé  complètement 
l'opimon  émise  par  M.  le  Président.  Elle  est  approuvée  de  nouveau 
2)ar  la  Société,  qui  décide  que  des  invitations  seront  envoyées  au 

BULLETIN  R*  411.  30 


—  410  — 

Maire,  au  (Conseil  municipal,  aux  principales  autorités  et  à  tous  les 
membres  inscrits  sur  les  listes  de  la  Société. 

En  ce  (jui  concerne  Tépoque  de  cette  8i*ance,  il  est  convenu  qu'on 
ne  pourra  la  fixer  que  lorsqu'il  aura  été  poun'u  au  chauffage  de  la 
salle. 

M.  le  Président  présente  un  devis  qu'il  a  fait  dresser  en  vue  de 
rétablissement  d'un  calorifère  suffisant  pour  rendre  la  salle  habitable 
pendant  la  saison  rigoureuse. 

La  Société  vote  en  principe  les  dépenses  nécessaires  pour  la  cons- 
truction du  calorifère,  et  prie  M.  Patay  de  faire  examiner  le  devis  par 
M.  Dusserre,  architecte,  chargé  de  la  direction  des  travaux  de  restau- 
ration de  la  salle. 

M.  Tranchau  demande  la  parole.  Rappelant  en  quelques  mots 
tout  ce  ({ui  a  été  fait  pour  la  salle  des  Ttiéses  par  M.  Boucher  de 
Molandon,  il  transmet  à  la  Sociétt*  ToAre  faite  par  notre  collègue 
d'établir  le  calorifère  à  ses  frais  personnels.  La  Société  accepte  avec 
reconnaissance  la  proposition  généreuse  faite  par  M.  Boucher  de 
Molandon. 


ISi^ance  du  vendredi  II   novembre   IHHf. 
Prcsidcnce  de  M.  Himiœnkt,  président. 

La  Société  a  reçu  de  M.  Tabbé  (lorblel  une  brochure  intitulée 
Parrains  et  Marraines,  extraite  de  la  Revue  de  l'art  chrétien;  de 
M.  ('a>ati,  conseiller  à  la  Cour  irapp«»l  d'Orléans,  une  étude  ayant 
pour  titre  Petits  musées  de  Hollande  et  grand»  peintres  ignorés  ;  de 
M.  Huelle,  membre  correspondant,  un  Manuel  d'harmonique.  Des 
Tniercîments  sont  votés  aux  donateurs. 

—  La  Société  accepte  avec  regret  la  démisrion  démembre  corrw« 


—  411  — 

pondant  donnée,  pour  cause  do  santé,  par  M.  Moutié,  président  de  la 
Société  archéologique  de  Rambouillet. 

—  Le  Président  de  la  Société  académique  de  Maine-et-Loire  an- 
nonce que  cette  compagnie  reprend  l'ancien  nom  d'Académie  des 
sciences  et  belles-lettres  d'Angers,  qui  remonte  à  sa  fondation, 
en  1G85. 

—  M.  le  Ih'ésident  informe  la  Société  de  la  perte  qu'elle  vient  de 
faire  en  la  personne  de  iM.  l'abbé  Patron,  membre  titulaire  résidant, 
décédé  à  Dijon,  le  10  octobre  1881.  Kn  quelques  paroles  émues,  il  rend 
hommage  à  son  caractère  modeste,  bienveillant  et  doux,  à  son  intelli- 
gence très-cultivée,  â  ses  goûts  laborieux.  La  Société  s'unit  aux  re- 
grets exprimés  par  son  président. 

—  M.  Fournier  jeune,  architecte  à  Orléans,  est  présenté  en  qualité 
de  candidat  à  une  place  de  titulaire  résidant.  M.  Tranchau  annonce 
que  la  présentation  de  M.  (aiissard  au  même  titre  est  miiintenue. 

—  M.  le  Président  communique  une  lettre  de  M»»'"  Petau,  «ians 
laquelle  elle  le  remercie  de  la  notice  nécrologique  (|u'il  a  consacrée  à 
M.  Petau,  notre  regretté  collègue,  et  le  j)ric  d'exprimer  à  la  Société 
sa  reconnaissance  pour  les  témoignages  de  sympathie  qu'elle  en  a 
reçus.  M.  Bimbenet  dépose  les  pièces  nécessaires  pour  la  délivrance 
du  legs  fait  par  M.  Petau.  La  Société,  par  un  vote  unanime,  déclare 
qu'elle  accepte  ledit  legs  et  qu'rlle  donner  son  entière  adhésion  à  l'ac- 
complisseraent  des  formalités  requises  pour  obtenir  sa  mise  en  posses- 
sion dans  le  plus  bref  délai  possible. 

—  M.  le  Président  informe  aussi  la  Société  (|ue  toutes  les  mesures 
ont  été  prises  pour  la  délivrance  du  legs  fait  à  la  Société  par 
M»to  Danger. 

—  Par  une  délibération  en  diite  du  2()  octobre  1881,  \o  Conseil 
municipal  d'Orléans  a  décidé  la  remise  de  la  salle  des  Thèses  à  la 
Société  archéologique  et  historique  de  l'Oriéanais,  et  ratVectation  ex- 


—  412  — 

presse  et  exclusive  de  cet  édifice  à  la  tenue  de  ses  séances,  pour  une 
période  de  trente  années,  moyennant  le  paiement  à  la  ville  d*un  loyer 
annuel  de  un  franc,  et  à  la  condition  que  la  Société  laisserait  visiter  la 
salle  par  le  public.  Trés-rcconnaissante  de  cette  libérale  décision,  qui 
assure  pour  un  long  temps  sa  jouissance,  la  Société  prie  M.  le  Prési- 
dent de  témoigner  sa  gratitude  à  M.  le  Maire,  qui  a  pris  Tinitiative  do 
la  proposition,  et  à  MM.  les  membres  du  Conseil  municipal,  qui  l'ont 
généreusement  adoptée.  Elle  décide  que  le  texte  de  cette  délibération 
sera  inséré  au  Bulletin. 


SÉANCE    DU    26    OCTOBRE   1881. 

M.  le  Maire,  après  avoir  annoncé  que  les  travaux  de  restau- 
ration de  la  salle  des  Thèses  sont  terminés,  rappelle  les  titres 
de  la  Société  archéologique  à  la  jouissance  de  cette  salle. 

Cette  Société  savante  a,  en  eflet,  contribué,  dans  une  large 
mesure,  à  sauver  de  la  ruine  ce  dernier  reste  de  l'ancienne 
Université  d'Orléans.  Elle  s'est  imposé  un  sacrifice  de  5,000  fr,, 
somme  énorme  pour  son  budget  dont  les  ressources  sont  mi- 
nimes; elle  a  également  fait  l'abandon,  à  titre  gracieux,  de  son 
ciroit  d'usufruit,  pour  permettre  à  la  ville  d'appliquer  ces 
5,000  fr.  aux  travaux  de  restauration.  Mise  en  possession,  elle 
aura  encore  à  s'imposer  de  lourdes  dépenses  pour  garnir  la 
salle  des  Thèses  d'un  mobilier  en  rapport  avec  le  style  de  l'édi- 
fice, et  sa  jouissance  aura  pour  effet  d'assurer  d'une  manière 
efficace  la  conservation  de  la  propriété  de  la  ville. 

Le  Conseil,  reconnaissant  les  titres  que  la  Société  archéolo- 
gique a  à  la  jouissance  de  la  salle  des  Tlièses,  et  partageant  à 
cet  égard  les  sentiments  de  l'administration  municipale,  ex- 
prime l'avis  que  la  délibération  qui  doit  fixer  la  durée  de  celte 
jouissance  et  le  paiement  d'une  redevance  annuelle  n'est  qu'un 
vote  d'ordre  destiné  à  affirmer  le  droit  de  propriété  de  la  ville 
sur  l'édifice. 

M.  le  Maire  présente  en  conséquence  le  projet  de  délibération 
ci-après  : 


^413  — 

Le  Conseil  municipal. 
Vu  les  dispositions  qai  précèdent  ; 

Délibère  : 

Art.  l^r.  —  Remise  sera  faite  par  l'administration  munici- 
pale de  la  salle  des  Thèses  à  la  Société  archéologique  de  l'Or- 
léanais. 

Art.  2.  —  La  jouissance  de  la  salle  des  Thèses  est  concédée 
pour  trente  années,  à  ladite  Société,  sous  les  conditions  sui* 
Tantes  : 

La  Société  archéologique  paiera  à  la  ville  une  redevance  an- 
nuelle de  un  firanc. 

Elle  ne  pourra  affecter  l'édifice  à  un  autre  usage  qu'à  la 
tenue  de  ses  réunions. 

Elle  devra  aussi  le  laisser  visiter  au  public,  sous  réserve  tou- 
tefois de  son  droit  de  réglementation  des  conditions  sous  les- 
quelles le  public  sera  admis  à  cette  visite. 

Ce  projet  de  délibération  est  mis  aux  voix  et  adopté. 

En  ce  qui  concerne  la  solennité  décidée  pour  la  séance  d'ins- 
tallation, il  sera  déféré  au  désir  exprimé  par  M.  le  Maire,  que 
Tadministration  municipale  envoie  elle-même  les  lettres  d'invitii- 
tion  aux  membres  de  la  Société  et  aux  principales  autorités  de  la 
ville. 

La  date  de  cette  séance  est  subordonnée  à  raclièvement  du  calo- 
rifère. M.  Boucher  de  Molandon,  qui  en  dirip:c  rétablissement  Ao 
concert  avec  M.  le  Président,  est  invité  à  donner  quelques  rensei- 
gnements sur  Tétat  des  travaux.  Il  expli({ue  que  M.  Litsch  a  donné 
l'autorisation  de  prendre  toutes  les  mesures  nécessaires  pour  assurer 
le  fonctionnement  régulier  de  Tappareil,  qui  sera  posé  très-prochaine- 
ment. 

—  iM.  le  docteur  Patay  communique  une  lettre  qu'il  a  reçue  de 
M.  II.  Lachouque,  capitaine  h  Tétat-major  du  ministère  de  la  guerre, 


—  414  - 

attaché  pour  les  travaux  topographiciues  à  la  division  du  général  For- 
geniol  en  Tunisie.  Notre  compatriote  annonce  que,  dans  sa  marche 
sur  Kaïrouan,  la  colonne  a  campé  sur  les  ruines  d'Hydra  (autrefois 
Adrumète).  Là  se  trouvent  encore  des  restes  extrt}raement  curieux» 
imposants  témoignages  de  la  civilisation  romaine  :  tombeaux,  colon- 
nades, portes  de  ville,  arcs  de  triomphe,  le  tout  dans  un  mer\'eilloux 
état  de  conservation.  M.  Lachouquc  a  joint  à  sa  lettre  le  dessin  d'une 
porte  romaine  restée  dt?bout,  presque  intacte.  Cette  communication, 
qui  n'est  sans  doute  que  le  prélude  d'autres  renseignements,  est  ac- 
cueillie avec  un  vif  intérêt. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  rappelle  qu'il  a  lu,  en  1880,  un  tra- 
vail dont  la  Société  a  voté  rinipression  aux  Mémoires,  sur  la  Chro- 
nique  anonyme  de  la  délivrance  d'Orléans  par  la  Puv.elle  et  de  Véia" 
hlissement  de  la  fête  du  H  mai.  Ce  travail  avait  été  motivé  par  la  déc- 
ouverte, en  1873,  à  la  Iiihliothè(iue  impériale  de  Saint-Pétersbourg, 
d'un  second  texte  présentant  des  variantes  avec  celui  qu'a  publié 
M.  Quirherat,  d'après  le  manuscrit  du  Vatican,  dans  son  5«  volume 
du  Procès  de  Jeanne  d'Arc,  Une  collation  minutieuse  des  deux  textes, 
due  à  l'obligeante  intervention  de  MM.  Gelîroy,  directeur,  et  Antoine 
Thomas,  membre  de  l'Ecole  française  de  Rome,  et  de  G.  Bertrand, 
chargé  d'une  mission  en  Russie  (aujourd'hui  décédé),  a  permis  à 
M.  lioucher  de  Molandon  do  modifier  son  premier  travail  et  d'établir 
(juc  les  deux  textes  ont  une  provenance  commune,  qu'ils  ont  une 
origine  orléanaise  et  (juc,  vraisemblablement,  ils  sont  l'œuvre  d'un 
memlire  du  cliapitre  d'Orléans,  Jean  de  Mascon. 

En  consé(|uence,  M.  Rouclier  de  Molandon  est  autorisé  à  lire  son 
nouveau  travail.  Il  en  communique  la  première  partie. 

—  M.  Doincl  annonce  que,  d'a|)rès  une  note  rédigée  par  un  notaire 
de  Saint-Renoit-sur-Loire,  vers  la  fin  du  XVIIo  siècle,  le  cartulaire 
orijjjinal  èlait  encore,  l\  cette  époque,  conservé  dans  les  archives  de 
Tabbaye.  Il  n'avait  donc  pas  été  transporté  par  Christine  de  Suéde  au 
Vatican,  ainsi  que  l'ont  cru  quelques  savants.  C'est  d'après  ce  cartu- 
laire même  qu'a  été  faite  la  copie  conservée  aux  archives  départe- 
mentales du  Loiret. 


—  M.  Dumuys  inrorme  la  Société  que  les  réparations  entreprises 
au  sommet  de  la  grosse  tour  de  Beaugency  par  le  Comité  des  monu- 
ments historiques  sont  achevées. 


Séance  da  vendredi  tft  nevembre   i88i. 

Présidefice  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  Dumuys  fait  hommage  à  la  Société  de  ses  deux  notices  hiti- 
tulées:  Le  chant  de  la  Passion  dans  la  Soloyne  orléanaise  et  Une 
exeunion  archéologique  à  Neuvy-en-SuIlias, 

—  M.  Patay  offre  sa  Statistique  médicale  de  la  ville  d'Orléans 
pour  1879. 

Des  remercîments  sont  votés  à  nos  deux  collègues. 

—  Plusieurs  membres  présentent  comme  membre  correspondant 
M.  Fabbé  Crochet,  curé-doven  de  Ferrières. 

—  D'autres  membres  posent  la  candidature,  à  la  place  vacante  de 
membre  titulaire  résidant,  de  M.  II.  Ilerluison  et  de  M.  II.  Dupin, 
architecte. 

— -  La  Société  décide  que  la  liste  des  candidatures  à  la  place  de 
membre  titulaire  résidant  sera  close  à  la  deuxième  séance  de  dé- 
cembre, et  que  les  élections  auront  lieu  à  la  première  séance  de  jan- 
vier 1882. 

—  M.  Tabbé  Desnoyers  lit,  pour  le  Bulletin,  une  note  sur  des 
monnaies  trouvées  à  Andonville. 


—  416  — 


Monnaies  trouvées  ù  Andonville,  canton  de  Bazoches-les- 

Gallerandes,  en  i88i. 

2  Carnutes.  Bronze.  Tête  à  droite.  —  ^.  Aigle  éployée. 
4  Carnutes.  Bronze.  Tête  à  droite.  ^  ^.  Bœuf  couché. 

3  Carnutes.  Bronze.  Tête  à  gauche.  —  ^.  Bœuf  couché. 
Domitien.  Moyen  bronze.  —  ^.  Femme  debout. 
Trajan.  Grand  bronze.  —  i^.  Femme  debout. 
Adrien.  Grand  bronze.  —  i^.  Fruste. 

Marc-Aurële.  Grand  bronze.  —  ]^.  Consécration.  Aigle  sur 
un  globe. 

Faustine  II.  Grand  bronze.  —  i^.  Femme  sacriGant. 

Élagabale.  Moyen  bronze.  —  ^.  Soldat  debout. 

Constantin  I.  Petit  bronze.  —  ^,  Grénie  du  peuple  romain. 

Trois  haches  en  pierre. 

Une  fusaiole  en  terre  cuite. 

Une  charnière  en  os. 

Un  hémisphère  en  verre  très-épais  ;  on  voit  les  traces  de  la 
fusion. 

Une  boucle  de  bronze. 

Neuf  clés  en  fer. 

Un  couleau  en  fer. 

Un  fer  de  lance  en  fer. 

Un  fer  à  cheval,  remarquable  par  la  plaque  qui  en  couvre  la 
moitié. 

Un  clou  en  fer. 

Un  fragment  de  poterie  rouge  vernie  couverte  d'animaux. 

Un  fragment  de  la  même  poterie;  on  lit  sur  le  fond  uhiirtim. 

—  M.  Jarrv,  srrrrtairo,  lil  le  projet  (U*  Bulletin  poui*  le  second 
Iriinoslro  de  1881. 

—  M.  le  Pivsitlenl  cntretienl  la  SocitHr  de  la  prochaine  adjudiia- 
tion  de  riiôtel  Coiiipain,  (.001111  sous  le  nom  de  maison  d'.Agnès  Sorel. 


—  417  — 

M.  Desnoyers,  rappelant  une  démarche  faite  par  lui  auprès  de  M.  le 
Maire,  exprime  l'espérance  que  cette  maison  historique  sera  achetée 
par  la  ville,  ainsi  que  M.  le  Maire  Tavait  fait  pressentir  au  mois  d'avril 
dernier. 

Sur  lafproposition  de  M.  Bailly,  il  est  décidé  que  M.  le  Président 
voudra  bien  adresser  une  lettre  au  Conseil  municipal,  pour  appeler  de 
nouveau  sa  sollicitude  sur  cette  question  d'un  si  grand  intérêt  pour 
Tart  à  Orléans. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  termine  sa  lecture  sur  la  Chronique 
anonyme  de  la  délivrance  d'Orléans  par  la  Pucelle  et  de  l'établisêe- 
ment  de  la  fête  du  8  mai. 


Séance  da  vendredi  9  déeemlire  i88i. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

Cette  séance,  sans  être  encore  la  prise  de  possession  officielle  de  la 
salle  des  Thèses,  marque  cependant  une  date  importante  dans  l'existence 
de  la  Société,  puisqu'elle  inaugure  son  installation  dans  le  beau  monu- 
ment historique  sauvé  et  restauré  par  ses  soins,  avec  le  concours  de 
la  ville  d'Orléans  et  de  l'État. 

—  M.  Bimbenet  fait  connaître  à  la  Société  que  le  vœu  exprimé  en 
son  nom,  dans  une  lettre  à  M.  le  Maire  d'Orléans,  vient  d'être  réalisé. 
La  ville  a  fait  l'acquisition,  au  prix  de  r)l,!200  fr.,  de  la  maison  dite 
d'Agnès  Sorel.  Ce  monument  se  trouve  ainsi  protégé  contre  bien  des 
chances  de  destruction  ou  de  mutilation. 

—  La  Société  a  reçu  le  discours  prononcé  par  notre  collègue, 
M.  l'abbé  Cochard,  à  la  distribution  des  prix  des  petits  séminaires, 


—  M8  - 

à  La  Chapelle  Saint^Mesmin,  le  25  juillet  1881.  U  a  pour  titre 
Na  devoirt  envert  la  petite  patrie.  Des  remerctmenta  sont  votés  à 
l'auteur. 

—  M.  Doinel,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  Ut  un 
rapport  sur  le  travail  de  M.  Boucher  de  Molandon  intitulé  Délivronee 
d'Orléam  par  la  Pueelle  et  établmement  de  la  fête  du  8  mai.  La 
Commission  propose  d'imprimer  dans  les  Mémoires:  i^  le  trarail  in- 
tégral de  l'auteur  ;  2^  le  texte  des  deux  manuscrits  du  Vatican  et  de 
Saint-Pétersbourg  en  regard  l'un  de  l'autre,  en  caractères  de  pièces 
justificatives  ;  3^  un  document  nouvellement  découvert  aux  archives 
et  communiqué  par  M.  Doinel  à  M.  Boucher  de  Molandon,  concernant 
une  donation  par  Jean  de  Mas(!on  au  prieuré  de  Ssdnt-Samson,  pour  le 
service  de  douze  pauvres  en  carême.  La  Société  adopte  les  conclu- 
sions de  la  commission  des  publications. 

—  M.  Desnoyers  donne  la  liste  des  monnaies  trouvées  au  mois  de 
septembre  1881,  à  Orléans,  rue  des  Ormes -Saint- Victor,  dans  les 
travaux  de  construction  de  la  maison  Saintoin  et  dans  les  communes 
de  Ruan,  Huôtre  et  Marigny. 


Objets  trouvés  à  Orléans,  en  septembre  i88i,  dans  les  ira- 
vaiÂX  de  constructioii  de  la  maison  Saintoin,  rue  des 
OrmeS'Saijit-  Victor, 

Trajan.  Moyen  bronze.  —  i^.  Victoire  debout. 
Un  pied  de  grande  amphore. 

Nombreux  fragments  de  poterie  rouge  vernie,  portant  des 
fleurs,  des  animaux. 


Objets  trouvés  à  Ruan^  canton  d'Artenay^  en  septembre  i88i. 

Philippe  I.  Billon.  -«  ^.  rouje  jeteri^/e.  Rome  Nicéphore 
aiiise. 


419 


Objets  trouvés  àlluètre  en  septembre  i88i. 

3  Gauloises  carnutes.  Bronze.  Tête  à  gauche.  —  ^.  Bœut 
debout. 

Trajan.  Grand  bronze.  —  i^.  Femme  debout. 

Trajan.  Grand  bronze.  —  ^.  Fruate. 

Trajan.  Grand  bronze.  «^  iî|.  Fruste. 
,  Trigan.  Grand  bronze.  —  ^.  L'Abondance. 

Adrien.  Grand  bronze.  —  i^.  La  Paix  debout. 

Adrien.  Grand  bronze.  —  i^.  Fruste. 

Adrien.  Grand  bronze.  —  ^.  Femme  assise. 

Antonin.  Grand  bronze.  —  i^.  Fruste. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  i^.  Fruste. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  r^.  La  Victoire  marchant. 

Marc-Aurèle.  Petit  bronze.  —  b).  Fruste. 

Constantin  L  Petit  bronze.  —  i^.  La  Victoire. 

Boucle  de  ceinturon  gaulois  en  bronze. 

Anneau  en  bronze. 

Deux  pointes  de  flèches  en  fer. 

Un  perçoir  en  fer. 

Une  hache  celtique  en  silex  blond. 

Deux  fragments  de  poterie  rouge  vernie. 


Objets  trouvés  à  Marigny  en  septeynhre  i88i. 

5  Constantin  L  Petit  bronze.  —  ^.  Soli  invicto  comiti.  Le 
Soleil  debout  tenant  le  globe  du  monde.  Frappés  à  Trêves. 

1  Licinius.  Petit  bronze.  —  i^.  Genio  populi  romani.  Un 
Génie  debout  tenant  une  patëre  et  une  corne  <rabondance. 
Frappé  à  Trêves. 

—  M.  Dumuys  entretient  la  Société  des  découvertes  faites  à  Chau- 
mont-sur-Tharonne,  dans  un  tumulus  dont  il  présente  un  croquis. 


—  420  — 

Comme  preuve  de  l'incurie  regrettable  avec  laquelle  sont  parfois 
traités  les  objets  d*art,  il  fait  passer  un  émail  ancien  de  Limoges, 
représentant  le  Christ  en  croix,  la  Vierge  et  saint  Jean  au  pied  du 
crucifix.  Cet  émail  a  été  plié  en  deux  dans  le  sens  longitudinal,  et 
par  conséquent  détérioré. 

— ^Le  même  membre  lit  un  inventaire  des  objets  trouvés,  de  1865 
à  1880,  sur  le  territoire  de  la  commune  d*Ëpieds,  par  le  garde  cham- 
pêtre de  cette  commune.  La  Société  décide  que  cet  inventaire  sera 
inséré  au  Bulletin^  comme  renseignement  sur  les  découvertes  relati- 
vement importantes  faites  dans  un  rayon  assez  restreint  du  territoire 
Orléanais. 


Objets  trouvés  sur  le  territoire  de  la  commune  d'Épieds, 

(4865-1880.) 

MONNAIES. 

!•  Gauloises. 

5  Camutes.  —  i).  Aigle  éployée.  Tète  à  droite. 

1  Garnute.  —  f^.  Aigle  et  aiglon. 

3  Carnutes.  Argent. 

43  Carnutes.  —  il.  Aigle  ou  bœuf  couché. 

Total  :  52. 

So  Romaines. 
Grands  bronzes. 

Antonin.  —  il.  Romulus  et  Rémus  allaités  par  la  louve. 

Julia  Mammœa.  —  i^.  L'Abondance  assise. 

Postume.  —  il.  L'empereur  donnant  la  main  à  un  soldat. 

Postume.  —  il.  Hercule  appuyé  sur  sa  massue. 

Julia  Mammîoa.  —  i\,  Vénus  debout. 

Lucille.  —  il.  Femme  debout. 

Alexandre  Sévère  (?).  —  il.  Mars  marchant. 


—  481  — 

Marc-Aurèle.  —  i^.  Uarc-Aurèle  et  Antonin  se  donnant  la 
main. 
Julia  Mammaea.  ^  â.  Femme  sacrifiant. 

■ 

Faustine  II.  —  r|.  Femme  debout. 

Marc-Aiirële.   —  i^.   Empereur  à  cheval    accompagné   de 
deux  soldats. 
Néron.  —  i^.  Victoire. 
Crispine.  —  i^.  Hygiée  assise. 
Antonin.  —  i^.  Femme  debout. 
Total  :  14. 

Moyens  bronzes. 

Tnijan.  —  rij.  La  Fortune. 
2  Vespasien.  —  lî).  La  Valeur  debout. 
Domitien.  —  iV  La  Valeur  debout. 
Antonin.  —  il.  Femme  debout. 

• 

Septime-Sévère.  —  i^.  Victoire  debout. 
Marc-Aurële.  —  il.  Fruste. 
Domitien.  —  iV  Femme  debout. 
Claude  (?).  —  il.  Fruste. 
Claude.  —  i%  Pallas  armée. 
Postume.  —  iV  Rome  debout. 
Dioclétien.  —  il,  Genio  populi  romani, 
Crispus.  —  il.  Fruste. 
Total  :  12. 

Petits  bronzes. 

Constantin  I.  —  il.  Génie  debout. 
Marc-Aurële.  —  u.  L'empereur  sacrifiant. 
Postume.  —  \\  La  Valeur  debout. 
Valentinien.  —  iV  Victoire  debout. 
Gratien.  —  il.  Trophée  d'armes. 
Postume.  —  ilj.  Victoire  debout. 

Tétricus.  —  i\-  Soldat  debout  (trës-petite  piëce  de  frappe 
barbare). 


—  4SB  — 

Postume.  —  ^.  Fruste. 

3  Constantin.  —  i^.  Victoire  debout. 

Constantin  II.  —  i^  Empereur  à  cheval  foulant  un  captif. 

Constantin  II.  —  ^.  Empereur  tenant  un  captif  par  les  che- 
veux. 

Gallien.  —  ^.  Fruste. 

Ajiguste.  —  ^.  Autel  de  Lyon. 

Tétricus  (?).  —  i^.  Autel  de  consécration. 

Constantin.  —  i^.  Couronne  de  laurier  avec  le  mot  tôt  au 
centre. 

Constantin.  —  i^  Empereur  relevant  une  femme. 

Constantin.  —  i^  Fruste. 

Valérien.  —  i\.  Fruste.  (Pièce  coupée.) 

Tétricus.  —  1^.  Femme  debout. 

Constantin  I  casqué.  —  ^.  Trophée  d'armes. 

Constantin  I  casqué.  —  r;  Castre  prétorienne. 

Constantin  I  casqué.  —  i\.  Empereur  foulant  un  captif. 

Probus.  —  ]^.  Dieu  Idars  en  son  temple. 

2  Marins.  —  ^.  Fruste. 

Postume.  —  i\.  Femme  debout. 

Magnence.  —  ^,  Empereur  relevant  une  femme. 

2  Gratien.  —  i^.  Empereur  relevant  une  femme. 

Constantin.  —  i^.  Fruste. 

Tétricus  père.  —  i\.  Fruste. 

Valens.  —  h.  Empereur  portant  une  Victoire. 

Constantin  II.  —  i^.  Castre  prétorienne. 

Tète  d'empereur  à  droite.  —  iV  Empereur  portant  une  Vic- 
toire (Bas-Empire). 

Valens.  —  ^.  Empereur  traînant  un  prisonnier  par  les  che- 
veux. 

Constantin  I  casqué.  —  î\.  Victoire  assise. 

4  Constantin  II.  —  il.  Empereur  relevant  une  femme. 

11  Constantin  IL  —  i\.  Deux  soldats  debout  et  un  trophée. 

Gratien.  —  il.  Victoire  debout. 

Marins.  —  i^.  Autel  allumé. 

Constantin  I.  —  k.  Soldat  debout. 


—  423  — 

Gaude  le  Gothique.  —  ^.  Soldat  debout. 
Galien.  —  i^.  Cerf  (jeux  séculaires). 
2  Marius.  —  i\.  Femme  debout. 
Constantin'^I.  —  b|.  Femme  debout. 
Tétricus  I.  — 1%,  Femme  debout. 
Constantin.  —  i^.  Soleil  passant. 

Constantin  II.  —  i^.  Phénix  sur  un  globe.  « 

Tétricus.—  i^.  Fruste. 

Constantin  II.  —  i^.  Romulus  et  Rémus  allaités  par  une 
loute. 
Constantin  I  casqué.  —  i^.  Trophée. 
16  médailles  frustes. 

Argent. 

Auguste.  — 1\.  Capricorne* 
Consulaire.  —  bJ.  Fruste. 
Consulaire.  —  b).  Famille  Julia. 
Trajan.  —  i^.  Fruste. 
Total  :  165  romaines. 

'Autres  monnaies. 

Carolus  et  blancs  des  règnes  de  Charles  V,  Charles  VI  et 
Charles  VII. 
Denier  de  Chartres  de  Charles  le  Chauve. 
Une  médaille  d'or  de  Charles  V  (Franc  à  pied). 
Deux  pièces  d'argent  du  règne  de  Henri  II. 
Denier  de  Charles  le  Chauve  frappé  à  Courtisson. 

Jetons. 

Deux  jetons  de  plomb  (allemands). 

Un  palet  de  plomb  armorié. 

Un  sac  pouvant  contenir  200  jetons  ou  piécettes  sans  intérêt, 
telles  que  deniers^  tournois,  sous  du  XVIII®  siècle  et  monnaies 
étrangères. 


—  424  — 

Toutes  ces  pièces  provienneut  de  la  commune  d'Épieds.  Cer- 
tain lot  de  monnaies  de  provenances  différentes,  et  peu  impor- 
tant du  reste,  n'a  pas  été  ici  indiqué. 


TERRE  CDITE. 

Un  vase  cinéraire  de  terre  cuite. 

Fragments  très-nombreux  de  poteries  gauloises  et  gallo-ro- 
maineSy  rouges,  grises,  noires,  unies  et  vernissées. 

Débris  importants  de  vases  dits  samiens,  en  forme  de  bols. 
—  Détors  à  personnages,  végétaux,  chasses  au  cerf  et  au 
lion,  etc. 

Ântéfixe. 

Masque  du  dieu  Risus. 

Tète  de  femme,  figurine  de  l'Allier. 

Poids  de  terre  cuite,  On^lO  X  0™  07,  percé  d'un  trou. 

Petit  coq  en  terre  formant  sifflet. 

Quatre  perles  de  terre  émaillée. 

Tète  de  singe  émaillée  vert. 

VERRERIE. 

Chaton  de  bague  en  pâte  de  verre  représentant  Rome  Nice- 
phore  en  creux. 

Anse  et  goulot  d'urne  cinéraire  striée. 

Deux  fonds  de  petites  amphores  de  verre. 

Perle  en  pâte  de  verre. 

Imitation  d'opale  (fragment). 

Débris  de  verrerie. 

Quatre  culots  entiers  ou  brisés  de  verre  noir  (semblables  à 
ceux  trouvés  par  M.  de  Pibrac  dans  les  tombes,  en  forme  de 
puits,. explorées  à  Beaugency)  affectant  la  forme  d'un  champi- 
gnon. L'un  de  ces  culots  porte  les  chiffres  romains  vi,  vu, 
gravés  sur  son  pourtour  à  la  façon  d'un  cadran. 


—  425  — 


ARMES. 

Quarante-six  haches  de  pierre  polie  (trois  ont  été  vendues  à 
Paris)  ;  l'une  d'elles  était  en  jade  ;  l'autre  en  roche  serpenta- 
neuse.  —  Dimensions  et  formes  variées. 

Cinq  éclats  de  silex  taillés. 

Un  percuteur. 

Un  fer  de  flèche  ou  javelot  barbelé  et  à  douille. 

Deux  pointes  de  traits. 

Un  poignard  de  fer  long  de  22  centimètres,  y  compris  le 
manche.  Celui-ci  est  composé  d'une  soie  renforcée  de  deux  pla- 
quettes minces  de  bronze  et  traversé  par  trois  rivets  creux,  éga- 
lement de  bronze,  qui  devaient  être  destinés  à  maintenir  deux 
lames  de  corne  ou  de  bois  formant  la  poignée.  Ce  poignard  a  la 
forme  des  armes  de  bronze  gauloises.  La  largeur  de  la  lame  est 
de  35  millimètres  ;  elle  est  munie  d'une  gorge  semblable  à  celle 
des  scramasaxes. 

Une  épée  de  fer  longue  de  95  centimètres,  y  compris  la  soie. 
Largeur,  suivant  l'endroit,  5,  4,  2  centimètres. 


BIJOUX.  —  ORNEMENTS. 

Six  libules,  dont  deux  en  fer. 

Deux  boucles  de  bronze. 

Une  épingle  de  tète  en  os. 

Une  coquille  de  bronze. 

Un  demi-collier  de  bronze  gaulois  muni  de  tenons  de  ferme- 
ture d'un  travail  élégant,  orné  de  sortes  de  tètes  de  clous  guillo- 
chées  faisant  saillie. 
'    Une  bague  d'argent. 

Une  fibule  de  bronze  ornementée. 

Un  petit  masque  de  bronze. 

Époque  franque.  —  Une  boucle  de  ceinturon. 

XVI^  tiècle,  —  Un  bouton  double  en  plomb,  formant  agrafe. 

BULLBTIIIN»  lil.  31 


—  4Û6  — 

Une  bague  de  cuivre  imitant  une  ceinture  munie  de  son  ar- 
dillon. 
Une  autre  bague  portant  sur  son  chaton  les  initiales  F.  i. 

DIVERS. 

Deux  chaînes  de  cuivre  d*une  certaine  longueur.  (L'une  d'elles 
est  munie  d'un  crochet  à  lampe.) 

Un  morceau  de  bronze  affectant  la  forme  d'un  sarment  de 
vigne  ébranché. 

Une  sorte  d'embouchure  de  irompette  en  bronze,  remplie  de 
plomb  fondu. 

Neuf  clés  gallo-romaines  en  fer  et  une  petite  en  broûze. 

Deux  fers  à  chevaux  semblables  à  ceux  que  l'on  regarde 
comme  appartenant  à  l'époque  gallo-romaine. 

Anse  de  coffret  en  fer. 

Poids  de  bronze,  provenant  sans  doute  d'une  balance  dite 
€  romaine.  » 

Style  d'ivoire  strié  à  la  partie  supérieure. 

Dent  d'herbivore  longue  de  145  millimètres,  courbée,  sem- 
blant avoir  servi  de  style. 

Moyen  âge.  —  Fragment  d*un  ornement  de  chAase  demi- 
doré. 

Objet  de  l)ronze  indéterminé. 

Fragment  de  cuiller  de  plomb  armoriée. 

—  M.  Doinrl  couiniencc  la  lecture  d'un  travail  intitulé:  Dépenus 
fuites  par  le  maréchal  Gilles  de  Relz  pendant  son  séjour  à  Orléanêy 
en  1434  et  i435. 

—  M.  Fauihet,  inspecteur  des  écoles  primaires  à  Gien,   est  élu 

membre  titulaire  non  résidant. 


—  427  — 


Séanee  do   vendredi   tS   déeemlire    1881. 
Présidence  de  M.  Bimbenkt,  président, 

—  M.  Doinel,  au  nom  de  la  commission  des  publications,  propose 
l'impression  du  Bulletin  pour  le  second  trimestre  de  1881.  La  Société 
émet  un  vote  conforme  à  ses  conclusions. 

—  Au"  nom  de  la  commission  du  mobilier,  M.  iKivoust  rend  compte 
des  projets  qu'elle  se  propose  d'étudier.  Le  rapporteur  demande  Tau- 
torisation  de  consulter  un  architecte  pour  la  partie  technique  et  pour 
Tappréciation  exacte  de  la  dépense.  La  Société,  prenant  en  considéra- 
tion rintérét  de  cette  question  du  mobilier  et  l'importance  relativement 
considérable  de  la  somme  qui  devra  y  être  aiïecléo,  décide,  conformé- 
ment au  désir  exprimé  pai*  le  rapporteur,  (jue  la  commission  pourra 
s'adresser  à  un  architecte,  à  titre  consultatif.  Il  est  en  outre  convenu 
que  le  nombre  des  membres  de  cette  commission  sera  étendu  : 
MM.  Desnoyers,  du  Faur  de  Pibrac,  Davoust,  Dumuys,  Delorme,  en. 
feront  dorénavant  partie. 

On  procède  ensuite  aux  élections  de  fin  d'année  pour  la  constitution 
du  bureau. 

M.  Eugène  Bimbenet,  président,  rééligible,  est  confirmé  dans  ses 
fonctions. 

M.  G.  Baguenault  de  Puchesse,  rééligible,  est  maintenu  vice-pré- 
sident. 

M.  Jarry,  secrétaire,  ayant  accompli  les  trois  années  de  son 
mandat  et  n'étant  pas  rééligible,  M.  Léon  Dumuys  est  élu  en  sa 
place. 

M.  G.  Vignat  succède  à  M.  Doinel,  qui  ne  peut  être  réélu, 
comme  membre  de  la  commission  des  publications. 

M.  Jarry  est  nommé  membre  de  la  commission  de  la  bibliothèque, 
en  ramplaoemeot  de  M.  Imbault,  décédé. 


—  428  — 

—  M.  Desnoyers  lit  une  note  sur  des  monnaies  romaines  trouvées 
à  Châteauncuf. 

Tétricus  I.  Petit  bronze.  —  k.  La  Victoire. 

Tétricus  I.  Petit  bronze.  —  il.  Liberalitas  aug,  La  Libéralité 
debout. 

Tétricus  L  Petit  bronze.  —  iV  L'Espérance  debout. 

Tétricus  L  Petit  bronze.  —  r;.  Soldat  debout. 

Tétricus  L  Petit  bronze.  —  n;.  Fruste. 

Tétricus  L  Petit  bronze.  —  i^.  La  Fortune  debout. 

Tétricus  L  Petit  bronze.  —  il.  Salus  aug,  La  Santé  debout. 

Tétricus  IL.  Petit  bronze.  —  i^  Pietas  aug.  instruments 
pontificaux. 

Tétricus  IL  Petit  bronze.  —  i\.  Femme  debout. 

Marins.  Petit  bronze.  —  h^.  Femme  tenant  une  corne  d'abon- 
dance et  appuyée  sur  une  colonne. 

Victorin.  Petit  bronze.  —  i\.  Fruste. 

—  Plusieurs  membres  oiîi*ant  spontanément  de  se  joindre  au  bu- 
reau pour  les  visites  du  jour  de  Fan,  la  Société  décide  qu'il  n'y  a  pas 
lieu  de  tirer  au  sort,  selon  l'usage,  le  nom  des  membres  de  la  dépu- 
tation. 

—  M.  Bourlior  «le  Molaiulon  lit  une  notice  nécrologique  sur 
M.  l'abbé  Patron. 


Messieurs, 

Un  de  nos  vénérés  collègues  a  récemment  été  frappé  par  la 
mort,  loin  do  notre  ville  devenue  sa  seconde  patrie,  au  sein  de  sa 
province  natale,  qu'il  avait  voulu  revoir  avant  de  mourir.  Selon 
notre  fraternelle  coutume  de  saluer  d'un  dernier  hommage  les 
membres  que  nous  avons  aimés  et  perdus,  veuillez  permettre  à 
Tuu  do  ceux  qui.  il  y  a  dix  ans,  appuyèrent  sa  candidature  en 


—  429  — 

notre  Société,  de  vous  retracer  aujourd'hui  quelques  souvenirs 
de  sa  vie. 

M.  Jean-Baptiste-Charles  Patron  naquit  à  Remilly-sur-Rille, 
au  diocèse  de  I)ijoQ,  le  21  décembre  1810,  et  se  destina,  dès 
sa  jeunesse,  au  ministère  des  autels. 

Il  se  préparait,  par  de  sérieuses  études,  aux  fonctions  sacer- 
dotales, lorsqu'on  1838  M.  Tabbé  Dupanloup,  qui,  dans  la 
brillante  direction  du  petit  séminaire  de  Saint-Nicolas,  à  Paris, 
préludait  à  ses  magnifiques  ouvrages  sur  l'éducation  de  la  jeu- 
nesse, informé  des  aptitudes  littéraires  du  jeune  séminariste, 
lui  offrit,  du  consentement  de  son  évéque,  une  chaire  de  profes- 
seur dans  l'institution  confiée  à  ses  soins. 

Après  quelques  années  d'exercice,  M.  Tabbé  Patron  revint  à 
Dijon  et  y  fut  ordonné  prêtre  le  18  décembre  1841. 

Promu  en  1849  à  l'évéché  d'Orléans,  Mff»"  Dupanloup  n'ou- 
blia pas  son  dévoué  collaborateur.  Le  22  janvier  1856,  il  lui 
conférait  le  titre  de  chanoine  honoraire  et  obtenait,  peu  de  mois 
après,  qu'il  revînt,  comme  secrétaire  particulier,  se  fixer  près 
de  lui. 

Le  23  décembre  1858,  il  le  nomma  chanoine  non  prébende 
de  sa  cathédrale,  et,  le  5  mars  18G0,  il  lui  confia  la  cure  de 
Saint-Jean-de-Braye,  près  Orléans. 

Durant  ses  quatre  années  d^adininistrnlion  de  cette  importante 
paroisse,  M.  Patron  s'y  concilia  de  vives  sympathies  par  la  ré- 
gularité, la  douceur  et  la  simplicilé  de  ses  mœurs.  D'unanimes 
regrets  le  suivirent  quand  sa  santé,  piérnaturément  atteinte,  le 
contraignit,  en  1864,  de  se  restreindre  aux  fonctions  moins  pé- 
nibles d'aumônier  du  Sacré-Cœur. 

Il  les  remplit  durant  quatorze  ans.  L'a flaiblisse ment  continu 
de  ses  forces  l'obligea,  en  1879,  de  quitter  cette  pieuse  maison, 
et  le  condamna  à  une  retraite  définitive. 

Telle  fut,  en  ses  phases  principales,  la  carrière  sacerdotale  de 
notre  regretté  collègue,  partout  entouré  d'affection  et  de  respect, 
toujours  guidé  par  le  sentiment  du  devoir,  toujours  inspiré  par 
le  désir  du  bien. 


—  430  — 

Un  autre  aspect  de  sa  vie  le  recommande  plus  tpéclàlem^tit 

à  nolro  compagnie. 

Vers  Tannée  4850,  une  généreuse  impulsion  se  mâfiifesta, 
dans  notre  ville,  vers  Tétude  de  nos  antiquités  et  de  notfe  his*» 
tuire.  La  Société  archéologique  et  historique  venait  de  se  fon- 
der, dans  le  louable  but  de  sauvegarder  nos  vieux  monuments, 
de  mettre  en  lumière  les  souvenirs  de  noire  province  et  d'en- 
courager avec  une  fraternelle  bienveillance  ceux  qui,  par  des 
travaux  honorables  et  sérieux,  s'associeraient  à  ces  patriotiques 
efforts. 

Pour  asseoir  sur  une  large  base  les  labeurs  auxquels  Ils  se 
préparaient,  nos  zélés  fondateurs  adressèrent,  sous  les  aus- 
pices de  Tadministration  supérieure,  à  toutes  les  commune!!  du 
département,  un  questionnaire  détaillé  dans  lequel  les  personnes 
instruites  de  chaque  localité  étaient  priées  de  signaler  les  faits 
mémorables  et  les  précieux  débris  du  passé. 

Mtfr  Dupanloup  ne  voulut  pas  que  son  clorgé  restât  étràn^f  à 
ce  mouvement  digne  d'élog»*s;  à  plusieurs  reprises,  il  pressa 
MM.  les  curés  de  recueillir  à  leur  tour  et  de  transmettre  à 
TKvéché  des  résumés  locaux  précis  et  substantiels. 

<r  Le  clergé  du  iliocù?»^,  écrivail-il  dans  une  de  ses  circulaires, 
a  donné  en  1850,  sur  la  stalistiriue  de  cha  jue  paroisse,  des  dé- 
hiils  dont  nous  apprécions  chaque  jour  l'utilité...  Il  s'agit  main- 
ton  iiil  de  compléter  ces  recherches,  d'étudier  avec  soin  les  tra- 
dilioMS  sacrées  et  profanes,  les  faits,  les  personnages,  les  lieux, 
I -s  monuments  intéressant,  à  quelque  titre  que  ce  soit,  la  religion 
et  riiistoire...  Revrrrrc  [iloriam  vetcrum,  et  liane  ipsam  senec- 
tiite.nî,  qrt'f  in  Unniim  vencrahiUs,  in  urhihus  et  monuinen- 
//s  S'TC/Vf  t'sL..  •>  ([Mine  le  Jeune,  livre  8,  épître  à  Maximus:.) 

C'et  appel  fut  religi»'usement  ent«  ndu  :  de  nombreuses  notices, 
souvent  d'un  ré-l  iuKiMèt,  duos  aux  mo'l.-stt'S  desservants  de  nos 
rampjgnes,  ne  l.iidi'rent  pis  à  j:isîitiLr  la  confîmce  ffe  leur 
évoque  eu  leur  studieux  dévoùmenl. 


-  431  — 

C'était  beaucoup  assurément;  mais  ce  n'était  pas  tout  encore. 
Tantum  $erie$  juncturaque  pollet,  a  dit  le  poète.  Monseigneur 
le  savait,  et  il  lui  parut  que  ces  précieux  éléments,  groupés 
dans  un  ordre  méthodique,  se  compléteraient  et  s'élucideraient 
l'un  par  l'autre.  Il  pensa  qu'une  sorte  de  répertoire  diocésain, 
offrant,  à  la  suite  d'un  tableau  d'ensemble,  une  série  de  mono- 
graphies spéciales  à  chaque  localité,  formerait  un  recueil  d'une 
hante  utilité  pour  l'étude. 

L'abbé  Patron,  invité  à  se  charger  de  cet  important  travail,  ne 
s'en  dissimula  ni  les  difficultés,  ni  les  écueils.  Coordonner  des 
renseignements  si  multiples  et  &i  divers;  éliminer  les  uns; 
rectifier  les  autres;  rechercher  dans  les  écrits  de  nos  anna- 
liateSy  dans  les  publications  de  nos  sociétés  savantes,  dans  les 
manuscrits  et  les  documents  originaux  conservés  en  nos  dépôts 
publics,  les  faits  qui  constituent  spécialement  l'histoire  reli- 
gieuse de  notre  Orléanais,  c'était,  il  le  comprenait,  une  tâche 
aussi  délicate  que  laborieuse. 

Il  se  défendit  longtemps  de  l'entreprendre  et  ne  céda  que  par 
un  sentiment  de  respectueuse  déférence  au  désir  persistant  de 
son  éfèque. 

Dix  années  de  sa  vie  furent  consacrées  à  ce  labour,  et  ce  fut 
seulement  en  1871  que  parurent,  en  deux  volumes,  les  Études 
hiiloriques  sur  V Orléanais,  ses  abbayes,  ses  églises,  ses  jxi^ 
nrisêêSy  et  seê  institutions  religieuses  et  charitables. 

Ce  n'est  pas  devant  vous,  Messieurs,  profondément  versés, 
comme  vous  l'êtes,  dans  la  connaissance  de  notre  histoire  locale, 
que  je  viendrais  louer,  sans  réserve,  l'œuvre  de  notre  dévoué 
collègue.  On  y  rencontre,  je  le  sais,  des  omissions  regrettables, 
des  renseignements  trop  facilement  accueillis,  des  affirmations 
qu'une  critique  plus  sévère  eût  tout  au  moins  modifioes. 

Il  le  reconnaissait  lui-même,  et  dans  l'espoir,  toujours  caressé 
par  les  auteurs,  d'une  édition  nouvelle,  il  préparait,  à  l'avance, 
des  rectifications  nécessaires. 

Mais  il  y  aurait  injustice  à  méconnaître  l'intérêt  qui  s'attache 


—  432  — 

à  la  leclure  de  ce  recueil,  les  services  qu'il  a  rendus,  les  faits 
peu  connus  qu'il  a  mis  en  lumière  et  pour  lesquels  il  a  susdite 
des  recherches  plus  complètes  et  plus  approfondies. 

Une  voix,  au  surplus,  Messieurs,  devant  laquelle  je  ne  pais  que 
m'incliner  avec  respect,  a,  publiquement  et  avec  une  haute  com- 
pétence, porté  sur  l'œuvre  de  M.  Patron  un  témoignage  motivé 
que  je  voudrais  pouvoir  reproduire  en  son  entier,  car  il  fut  à  la 
fois,  pour  notre  laborieux  collègue,  la  plus  précieuse  des  ré- 
compenses et  un  incomparable  honneur. 

Qu*il  me  soit  permis  d'en  extraire,  au  moins,  quelques  pas* 
sages. 

«  Moucher  ami,  écrivait  MffrDupanloup  à  l'auteur,  dans  une 
lettre  datée  de  Versailles,  le  28  janvier  1872,  je  consacre  chaque 
jour  quelques  instants  à  la  lecture  de  vos  Reclierchea  histo* 
riquesy  et  je  ne  veux  pas  attendre  plus  longtemps  pour  vous  en 
dire  toute  ma  pensée,  et  vous  féliciter  d'avoir  accompli  une 
bonne  et  grande  œuvre. 

€  Oui,  c'est  une  bonne  et  grande  œuvre  que  l'histoire  de 
toutes  les  villes  et  paroisses  de  l'Orléanais...  et  vous  n'avez  pas 
craint  d'embrasser  cette  tâche  difficile,  et  d'y  travailler  dix  an- 
nées avec  une  ardente  persévérance...  Vos  i?éjc/icrchcs  histo- 
ritfues  ont  le  double  mérite  de  nous  rappeler,  avec  les  grands 
traits  de  Tliisloire  générale,  les  faits  particuliers  à  ce  pays... 
Dans  vos  trois  cents  monographies...  les  populations  de  l'Orléa- 
nais liront,  pour  la  première  fois,  Thistoire  de  leurs  communes 
et  des  générations  qui  ont  possédé  leurs  héritages... 

«  ...Pour  moi,  lorsque  j'avais  la  consolation  de  pouvoir  faire 
mes  visites  pastorales,  votre  livre,  encore  en  épreuves,  m'ac- 
compagnait, et  avant  d'aborder  une  paroisse  j'en  lisais  la  mono- 
graphie... 

a  Vnus  avez  donc  fait  un  livre  utile,  fécond  en  be.'iux 
exemples  et  en  «sabres  enseignements.  .  » 

Pas  un  mot,  Mossit  uis,  ne  saurait  être  ajouté  à  un  tel  éloge, 
émané  d'une  autoiité  si  haute  et  signé  d'un  tel  nom. 


—  433  — 

Durant  son  séjour  à  Saint-Jean-de-Braye,  M.  Tabbé  Patron 
avait  consacré  les  rares  loisirs  de  son  ministère  à  une  étude 
historique  sur  cette  paroisse.  On  y  retrouve  les  louables  qualités 
et  les  imperfections  de  son  principal  ouvrage;  de  savantes  re- 
cherches, un  récit  attachant,  un  style  simple  et  facile,  mais  une 
critique  trop  indulgente,  d'où  naissent  quelques  regrettables 
erreurs. 

Les  persévérants  travaux  de  M.  Patron  inclinaient  naturelle- 
ment sa  pensée  vers  notre  Société.  Il  s'y  présenta  dès  Tannée 
1869,  et  sa  candidature  eut  alors,  envers  de  jeuues  compé- 
titeurs, un  caractère  d'abnégation  et  de  délicatesse  dont  j'aime- 
rais à  vous  rappeler  les  touchants  détails,  si  je  ne  craignais 
d'abuser  de  votre  bienveillante  attention.  Il  mit  à  assurer  l'élec- 
tion de  ses  rivaux  plus  de  zèle  et  de  sollicitude  qu'on  n'en 
apporte  d'ordinaire  à  son  succès  personnel. 

c  II  est  bon,  disait-il  avec  son  doux  et  sympathique  sourirCi 
de  se  ranimer  un  peu  pour  que  les  jeunes  gens  arrivent;  nous 
autres  vieillards,  plus  désenchantés  des  choses  de  la  vie,  noua 
avons  toujours  le  temps  d'attendre...  » 

Vous  sûtes.  Messieurs,  lui  tenir  compte  de  ce  généreux  dé- 
aintéresf^ement  non  moins  que  de  ses  honorables  labeurs,  et  le 
â2  décembre  1871  il  fut  nommé  membre  de  la  Société. 

Tel  il  s'était  présenté,  bon,  simple  et  modeste,  tel  il  vécut 
parmi  nous,  uni  de  cœur  à  nos  préoccupations  comme  à  nos 
études». 

Il  sympathisait  à  nos  persévérants  efforts  pour  soustraire  à 
une  ruine  imminente  et  réintégrer  dans  le  domaine  public  cette 
chère  salle  des  Thèses  dans  laquelle  il  ne  devait  pas  s'asseoir. 

Il  professait  pour  notre  Jeanne  d'Arc  un  culte  d'admiration  et 
de  respect.  Il  tressaillit  de  joie  quand  il  fut  invité  à  prononcer 
son  panégyrique  devant  l'évéque  de  Saint- Dié,  au  village  même 
de  Doniremy,  dans  la  vieille  église  où  s'était  agenouillée  l'in- 
comparable jeune  ûlle,  au  pied  de  l'autel  témoin  de  ses  naïves 
prières  et  de  ses  patriotiques  serments. 

BULLETIN  H^  lli.  Si. 


—  434  — 

Cette  solennité»  dont  il  ne  parlait  qu'avec  une  émotion  mêlée 
de  larmes,  fut  le  dernier  bonheur  de  sa  vie. 

Sa  santé  dépérissait  de  jour  en  jour.  Il  voulut,  une  fois  en- 
core, aller  demander  à  l'air  natal  quelque  adoucissement  à  ses 
souffrances.  Il  retrouva  dans  sa  Bourgogne  bien-aimée  des 
souvenirs  et  des  affections  d'enfance  ;  mais  ses  forces  ne  se 
relevèrent  pas. 

Le  i6  octobre  dernier,  une  pieuse  sœur  d'une  communauté 
hospitalière  de  Dijon  écrivait  à  }At'  l'évèque  d'Orléans  : 

€  Notre  digne  Mère  me  charge  de  prévenir  Votre  Grandeur 
que  1^  bon  chanoine,  M.  Patron,  s*est  endormi  dans  le  Seigneur 
ce  matin,  à  huit  heures.  Il  a  conservé  sa  présence  d'esprit  jus- 
qu'à son  dernier  soupir,  et,  malgré  ses  souffrances,  il  était  at- 
tentif aux  lectures,  aux  prières  et  aux  consolations  murmurées 
à  son  oreille. 

c  Notre  Mère  a  fait  le  possible  pour  honorer  sa  dépouille 
mortelle.  Avec  son  front  élevé,  et  son  visage  amaigri  et  reposé, 
il  est  presque  beau  dans  la  mort. 

c  Que  Monseigneur  daigne  agréer  ces  détails  et  bénir  de  loin 
les  restes  di)  son  vénérable  fils.  » 

Ces  lignes  si  touchantes,  tracées  par  une  main  étrangère,  ne 
rappellent-elles  pas,  trait  pour  trait,  Messieurs,  notre  regretté 
collègue,  tel  que  nous  l'avons  connu,  avec  sa  douce  piété,  son 
affeclueui^e  bienveillance,  ses  simples  et  modestes  vertus? 

Sa  mort  a  donc  été  le  couronnement  de  sa  vie.  Il  est  de  ceux 
dont  on  peut  dire,  comme  un  suprême  éloge,  qu'ils  meurent 
ainsi  qu*ils  avaient  vécu. 

Boucher  de  Molandon. 


435  - 


Oovragen  offertu  h  la  Société  pendant  rannéc  1881. 

I.  —  PAR  LES  AUTEURS. 

M.  le  capitaine  Piercy.  —  Quelques  mois  sur  La  Tour  d'Auvergne, 
premier  grenadier  de  France.  —  Redoute  découverte  près  du  château 
d'Erech,  commune  de  Questemberg.  brochures  in-S»,  extraites  du 
Bulletin  de  la  Société  polymatique  du  Morbihan,  ic'  sera.   1880. 

Offert  également  par  M.  Piercy  :  Estais  historiques  sur  Orléans, 
par  Beauvais  de  Préau,  Orléans,  1778,  chez  Couret  de  Villeneuve. 
—  Traduction  d'une  lettre  d'Hypocrate  à  Damayette,  d*un  entretien 
qu^il  eut  avec  Dcmocrite,  manuscrit  in-12  relié,  65  pages. 

M.  le  docteur  Patay.  —  Résumé  des  statuts  et  règlement  des 
maîtres  chirurgiens  au  XVII h  siècle.  —  Statistique  médicale  de  la 
ville  d'Orléans  pour  1879,  Orléans,  1881. 

M.  Tabbé  Cochard.  —  Rapport  sur  le  mémoire  de  M.  l'abbé  Des- 
noyers,  intitulé  Jupiter  Labrandéen,  — Non  devoirs  envers  la  petite 
patrie,  discours  prononcé  à  la  distribution  des  prix  de  La  Chapelle- 
Saint-Mesmin,  le  25  juillet  1881. 

M.  L.  Jarry.  —  Guillaume  de  Lorris  et  le  testament  d^ Alphonse 
de  Poitiers,  brochure  in-8'»,  Ilerluison,  1881.  (Extrait  des  Mémoires 
de  la  Société  d'agriculture,  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans.) 

M.  Tabbé  Guiot.  —  Œuvres  poétiques,  t.  I  {Odes  d'Horace),  Or- 
léans, Herluison,  1881.  (Offert  par  M.  Boucher  de  Molandon.) 

M.  Boucher  de  Molandon.  —  Documents  Orléanais  du  règne  de 
Philippe- Auguste,  brochure  in-8«,  Herluison,  1881.  —  Élections 
communales  d'Orléans  en  1485.  (Extrait  de  la  Revue  des  Sociétés 
savantes).  Imprimerie  nationale,  1881. 

M.  l'abbé  Corblet.  —  L'immersion  et  Vinfumn  baptismale,  bro- 
chure în-8®,  1880.  —  Le  catccUuménat,  esquisse  historique,  brochure 
în-S®,  1881.  —  Introduction  à  l'histoire  du  baptême,  brochure  in-8®, 
1881.  —  Parrains  et  marraines,  étude  liturgico-historique,  bro- 
chure in-8»,  1881.  (Extraits  de  la  Revue  de  l'art  chrétien,) 


-  436  - 

M.  Cuissard.  —  Documents  inéditi  sur  Abélard^  tirés  des  manus- 
crits de  Fleury-sur-Loire,  brochure  in-8°,  Orléans,  Ernest  Colas. 

M.  Ruelle.  —  Manuel  d'harmonique,  brochure  in-8<>,  Paris, 
1881. 

M.  L.  Dumuys.  —  Le  chant  de  la  Passion  dans  ta  Sologne  orléa- 
naise,  1881.  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  d* agriculture^ 
sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans.)  —  Une  excursion  archéo- 
logique à  Neuvy-en-Sullias.  —  Antiquités  orléanaises  :  demn  4e 
deux  clés  gallo-romaines. 

Offert  par  le  môme  :  Notice  sur  les  émaux  peints  ;  Vatelier  ié- 
maillerie  de  M.  Bourdery^  par  Charles  Jouhanneaud. 

M.  Francis  Pérot.  —  Silex  taillés;  scies  de  Saint- Julien-du-Sault 
(Yonne),  brochure  in-8".  Sens,  1881.  —  Les  âges  préhistoriques, 
brochure  in-12.  Moulins,  1881. 

Ch.  Casati,  conseiller  à  la  Cour  d^appel  d'Orléans.  —  Petits  musées 
de  Hollande  et  grands  peintres  ignorés,  brochure  in-8*,  Didier, 
Paris,  1881. 

Ch.  Jourdain.  —  Mémoire  sur  le  commencement  de  la  marine  wf- 
litaire  sons  Philippe  le  Del,  brochure  in-8**,  Paris. 

M.  le  Préfet  du  Loiret.  —  Conseil  général  du  Loiret^  tesûons 
d'avril  et  d*août  1881.  —  Bulletin  de  l'instruction  publique^  t.  VI, 
nw  1,  2,  3,  A,  5. 

M.  le  Préfet  de  Loir-et-Cher.  —  Conseil  général  de  Loir-et" 
Chery  session  d'avril  1881. 

Société  française  de  secours  aux  blessés.  —  Comité  départemental 
du  Loiret,  assemblée  générale  du  25  mai  1881. 


ACHATS. 


Toubeau  do  Maisonneuve.  —  Les  anciennes  corpoiatxons  ouvrières 
à  Bourges,  de  1561  à  1633,  in-8%  Bourges,  1881. 

Léon  Marquis.  —  Elampes  et  ses  environs,  in-8*»,  Herluisoo,  Or- 
léans, 1881. 


-  437  — 


II.   —   PAR  LES  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 
!•  Sociétés  françaises, 

Abbeville.  —  Société  d'émulation  ^  Bnlletin  des  proeès-verbaux, 
années  1877,  1878,  1879,  1880. 

Agen. — Société  d*  agriculture  y  s^nences  et  arts,  Rtcueil  des  tra- 
vaux, %•  sétie,  t.  VII,  4881. 

Amiens.  —  Société  des  antiquaires  de  Picardie^  Bulletin ,  année 
1880,  no  4;  année  1881,  n«»  1,  2. 

Mémoires:  Documents  inédits  concernant  la  province,  t.  IX,  1880. 
—  Histoire  de  saint  Riquler,  t.  I. 

Angers.  —  Société  nationale  d'agriculture ,  sciences  et  arts,  Mé- 
moires, t.  XXI,  1879. 

—  Académie  des  sciences  et  belles-lettres,  Statuts. 

Angouléme.  —  Société  archéologique  et  historique  de  la  Charente, 
Bulletin,  5»  série,  t.  III. 

Aotun.  —  Société  éduenne,.  Mémoires,  nouvelle  série,  t.  IX. 

Auxerre.  —  Société  des  sciences  historiques  et  naturelles  de 
l'Yonne,  BulUtin,  t.  XXXIV  et  XXXV.  i«  de  la  3«  série,  1881. 

Avignon.  —  Bulletin  historique,  archéologique  et  artistique  de 
Vaucluse  et  des  départements  limitrophes.  Bulletin,  2®  année,  avril 
1880. 

Beauvais.  —  Société  académique  d'archéologie,  sciences  et  arts  de 
rOise,  Mémoires,  t.  XI,  l'*  partie,  1880. 

Besançon.  —  Société  d'émulation  du  Douhs,  Mémoires,  ^^  série, 
t.  IV,  1879;t.  V,  1880. 

Béziers.  —  Société  archéologique,  scientifique  et  littéraire.  Bulle- 
tin, t.  X,  2e  série,  2Mivr.,  1880. 

Bordeaux.  —  Société  archéologique,  t.  VI;  2^  fasc,  juillet  1879; 
3«  et  4«  fasc.,  octobre  et  décembre  1879. 

Bourg.  —  Annales  de  la  Société  d'émulation  de  VAin,  13*  année, 
octobre,  novembre,  décembre  1880;  14®  année,  3  livr.,  de  janvier  à 
octobre  1881. 


-  438  - 

Brives.  —  Société  seientifiqtie,  historique  et  arehéolâgique  de  U 
Corrèze,  BuUetïns,  t.  III,  1«,  2«  et  3«  livr.,  1881. 

Chàlons-sur-Marne.  —  Satiété  éFHffriéHlîure^  eémmerce,  teieneei 
et  arts  de  la  Marne^  Mémoires^  1880-1881. 

Chambéry.  —  Société  savoisienne  d^histoire  et  d'archéologie,  Mé~ 
moireiy  t.  XIX,  1881. 

—  Académie  des  sciences^  helles-lettres  et  arti  deSavoïe^  Mémoirei^ 
3«  série,  t.  VIU,  1880. 

Chartres.  —  Société  archéologique  d^ Eure-et-Loir,  BuUetim, 
n<»  146  à  154  inclus. 

CMteaudun.  —  Société  dunoise,  Bulletin  n»  47' (janvier  1881)  à 
50  (octobre  1881). 

Clermont-Ferrand.  —  Académie  des  sdeneeê,  belks-'lettret  ei  crl«. 
Mémoires^  t.  XXI,  52»  de  la  collection  des  Annales. 

—  Bulletin  historique  et  scientifique  de  l'Auver/nCf  n«*  1  k  5  inclus, 
1881. 

Constantine.  —  Société  archéotogiquCf  Recueil  des  notteee  et  mé^ 
moires^  XX®  de  la  colleclion,  1879-80. 

Dijon.  —  Académie  des  sciences^  arts  et  belles4ettreSy  Mimêireif 
3«  série,  t.  YI,  1880. 

Guéret.  —  Société  des  sciences  naturelles  et  arehéolagiquei  de  la 
Creuse,  Mémoires,  t.  IV,  1881. 

Le  Havre.  —  Société  hâvraise  d^études  diverses^  necueil  des  publi- 
cations,  44®  et  45®  années,  1877-78. 

Langres.  —  Société  historique  et  archéologique,  Bulletin,  t.  II, 
n»«  17  et  18,  1881.  —Mémoires,  t.  III,  1881. 

Limoges.  — Société  archéologique  du  Limousin,  Bulletin,  t.  XXVIII, 
Vl®  de  la  2«  série. 

Lons-le-Saulnier.  —  Société  d'émulation  du  Jura,  MémoireSy 
3«  série,  t.  I,  1880. 

Ljon.  —  Académie  des  sciences  et  lettres,  Mémoira,  t.  XIX, 
1879-80  (classo  des  lettres). 

—  Musée  Guimet,  Revue  de  l'hiètoi^e  tes  religions,  année  1880, 
n««  1  à  6  ;  1881,  n*»*  1  à  5  inclus. 

Màcon.  —  Académie.  Annales,  ^^  série,  1. 111,  1881. 


—  439  — 

Le  Mans.  —  Société  d*agrieulture,  sciences  et  arts  de  la  Sarthe^ 
Bulletin,  2*  série,  t.  XIX  et  XX. 

—  Revue  kiêtorique  et  archéologique  du  Maine^  t.  VI,  3®  sem., 
1879  ;  VU,  VIIl,  IX,  !«'  sera.,  1881. 

Marseille.  —  Société  de  statistique^  Répertoire  des  travaux,  t.  XL, 
5«  de  la  8®  série,  1"  et  2^  parties. 

Montauban.  —  Société  archéologique  cl  historique  de  Tam-et^Ga^ 
ronne.  Bulletin,  t.  VIII,  4  livraisons,  1880. 

Monlbéliard.  —  Société  d'émulation ^  Mémoires^  3«  série,  t.  Il, 
2«  partie. 

Moulins.  —  Société  d'émulation  du  déparlement  de  l' Allier ,  Bul- 
letin, t.  XVI,  2°  livr.,  1880. 

Nancy.  —  Académie  de  Stanislas,  Mémoires,  4«  série,  t.  Xtll, 
1881.  " 

—  Société  d'archéologie  lorraine,  Mémoires,  3*  série,  t.  VIII, 
1880.  —  Journal,  29«  année,  1880. 

Nantes.  —  Société  académique  de  Nantes  et  de  la  Loire- Inférieure, 
yJnnate,  6«  série,  t.  I,  1880. 

*  II. 

—  Société  archéologique,  Bulletins,  du  t.  I  1859  au  t.  XIX  1880, 
sauf  le  5«  et  le  C«  volume. 

Nice.  —  Société  centrale  d'agriculture,  d'horticulture  et  d'accli- 
matation, Bulletin,  3«  période  déronnalc,  i^  trimestre  1880,  et  de 
janvier  à  septembre  1881  (n®  84). 

Nîmes.  —  Académie  du  Gard,  Mémoires,  !•  série,  t.  II,  1879. 

Orléans.  —  Société  d'arjriculture,  sciences^  belles-lettres  et  arts. 
Mémoires,  t.  XXI,  n*^  i;  t.  XXII,  n«  1  (1881). 

Paris.  —  Société  des  antiquaires  de  France,  Mémoires,  t.  X. 

—  Remania,  t.  X,  n^^  37,  38,  39,  janvier  à  juillet  1881. 

—  Journal  des  Savants,  Tannée  1881. 

—  Congres  archéologique  de  France  à  Vienne,  1879,  4C«  ses- 
sion. 

—  Annales  archéologiques.  Ed.  Didron,  t.  XXVIII,  Paris,  1881, 
în-i». 

—  Revue  de  numismatique.  —  Annuaire  de  la  Société  de  numis- 
mtttîquè,   1«;«  année,   18R0;2c  année,   18G7;   1"  partie,  18B8; 
2«  partie,  18G9;  3«  parlie,  1870;  2»  série,  t.  I,  1879. 


—  44()  — 

Pau.  —  Société  des  sciences,  lettres  et  arts,  Bulletin,  2*  série, 
t.  IX,  1879-80. 

Poitiers.  —  Société  des  antiquaires  de  VOnest^  Bulletin,  2«,  3®, 
4«  trimestres  1880;  1°%  2°,  3«  trimestres  1881. 

Rambouillet.  —  Société  archéologiqne,  Mémoires  et  djcuments^ 
t.  V,  1870-1880. 

Rodez.  —  Société  des  lettres,  sciefices  et  arts  de  l'Aveyron,  Ptocès- 
verbaux  des  séances,  t.  XII,  juillet  1879  à  mai  1880. 

Romans.  —  Bulletin  d'histoire  eccli:siast'{qiie  et  d'archéologie  reli- 
gieuse  du  diocèse  dt  Valence^  3«,  4®,  5«,  (V,  7«,  8*  livraisons,  jan- 
vier à  décembre  1881. 

Rouen.  —  Académie  des  lettres,  sciences  et  arts,  Précit  analy- 
tique  des  travaux,  1879-80. 

—  Commission  des  antiquités  de  la  Seine-Inférieure,  Bullelinj 
t.  V,  \^  livr.,  1880. 

Saint-Omer.  —  Société  des  antiquaires  de  la  Morinie,  Mémoires, 
t.  XVI,  2«  partie,  1879-80;  XVII,  1880-81. 

—  Bulletin  historique,  n««  116,  117,  118,  119,  janvier  à  sep- 
tembre 1881. 

Saintes.  —  Société  des  archives  historiques  de  la  Saintonge  et  de 
r A  unis,  Bulletin,  de  janvier  à  octobre  1881. 

—  Mémoires,  t.  VIII,  1880;  t.  IX,  1881  ;  Chartrier  de  Pons. 
Senlis.  —  Comité  archéologique.  Comptes-rendus  et  mémoires ^ 

2«  série,  t.  V,  1879  et  4880. 

Toulon.  —  Société  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  du  Var^  Bul- 
letin, nouvelle  série,  t.  IX,  1879-80. 

Toulouse.  —  Société  archéologique  du  midi  de  la  France ,  Bulletin 
des  séances,  avril  1880  à  mars  1881. 

—  Mémoires,  t.  XII,  3°  livr. 

Tours.  —  Société  archéologique  de  la  Touraine,  Bulletin^  t.  V  , 
année  1880. 

Valence.  —  Société  d'archéologie  et  de  statistique  de  la  Drame, 
Bulletin,  56«,  57^,  58*,  59^  livr. 

Valenciennes.  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts,  hevue, 
32*  année,  t.  XXXIII  ;  33«  année,  t.  XXXIV  ;  1",  2«,  3*  livraisons, 
1881. 


—  441  - 

Vannes.  *-  Sodété  polymalhique  du  Morbihariy  Complei-renius  des 
trapaux,  n^  2,  3,  4,  5,  G  et  7  (1828-33). 

—  Bulktin,  de  1861  à  1868  inclus. 

Vendôme.  —  Société  archéologique  du  Vendâmois^  Bulletin  ^ 
t.  XIX,  1880. 


3»  Sociétés  étrangères, 

Anvers.  —  Académie  archéologique  de  Belgique^  Bulletin^  i^  par- 
tie, 6,  7,8,9,  10,  1880  et  1881. 

—  Annalei,  t.  XXXVI,  0«  de  la  3«  série. 

Berne.  —  Institut  géographique  international  (fondé  à  Berne, 
!««■  octobre  1880),  1  vol.  in-4«  (nouvelle  série),  1881. 

Bruxelles.  —  Société  belge  de  numismatique.  Revue  y  Sl^  année, 
l**,  2«,  3",  4«  livr.  avec  planches. 

Genève.  —  Société  de  géographie,  U  Globe,  i®  livr.  du  t.  XIX, 
1880;  3«  série,  t.  III  et  IV,  1881. 

—  Société  d^histoire  et  d'archéologie,  Mémoires,  t.  XX,  2«  livr. 
Gorlitz.  —  Nouveau  Magasin  de  Lusace,  56®  volume,  ÎJ®  fascicule. 
Hianaat.  -^  Société  archéologique,  Annales,  t.  XV,   l»"®  et  2^  li- 
vraisons. 

Saint-Pétersbourg.  —  Société  impériaU  d'archéologie.  Compte^ 
rendu  pour  Vannée  1878  et  1879,  avec  atlas  gr.  in-f". 

—  BuUeliny  IX.  L'architecture  de  l'Egypte  ancienne. 

Vienne.  —  Société  impériale  et  royale,  Mittheillungen,  XXIII, 
1880. 

Zagreb  (Agram).  —  Société  archéologique  croate,  Godina  III, 
1,2,3,4(1881). 

Washington.  —  Smithsonian  institution,  Annual  reports  of  the 
board  of  régents  (années  1878  et  1879). 


—  443  — 


III.   —  ABONNEMENTS  DE  U  SOCUTS* 

Paris.  —  Revue  critique ^  les  52  numéros  de  1881. 

—  Revue  historique,  6®  année,  t.  XV,  XVI,  XVII,  de  janvier  à  dé- 
cembre 1881. 

—  Société  bibliographique^  BuUetiny  les  13  numéros  de  1881. 

—  PolybibUon^  partie  littéraire  et  partie  technique,  année  1881. 
Belfort.  —  Revue  (T Alsace,  t.  X^  année  1881  en  4  fascicules. 
Belley.  —  Bulletin  d'archéologie  chrétienne^  *i*  série,  d*  année» 

n«»let2(1880). 


OILiANS,  IMP.  DB  0.  JACOB,  CLOITBB  SAlJfT-CnBRIIB,  ft. 


BULLETIN 


DE  LA  SOCIETE 


ARCHéOLOGiQUE  ET  HISTORIQUE  DE  L'ORLÉANAIS 


N^  112. 


PREMIKR  TRIMESTRE  DE  1882. 


LISTE 
DBS  lEIBRES  DE  LA  SOCIÉTÉ  ARCHÉOLOGIQUE  ET  IIISTORIQIE  DE  L'ORLÉANAIS 


MEMBRES  HONORAIRES  DE  DROIT. 

MM.  le  Général  commandant  à  Orléans  le  5«  corps  d*arméc. 
le  premier  Président  de  la  Cour  d'Orléans, 
le  Préfet  du  Loiret, 
le  Préfet  de  Loir-et-Cher, 
le  Préfet  d'Eure-et-Loir. 
rËvèqne  d'Orléans. 
rËféque  de  Blois. 
rÉf  èque  de  Chartres, 
le  Maire  d'Orléans. 

BULUTIN  M»  li2,  32 


—  444  — 


MEMBRES  HONORAIRES  ËLUS. 

1850  MM.    Delisle  fLéopold),  membre  de  rinstitut,  adoiiuUtrateur  g('- 
néral  de  la  Bibliothèque  nationale,  Paris. 

1861  Egger,  membre  de  rinstitut,  rue  Madame,  68,  Paris. 

1863  CiiABOUiLLET,  conservateuf  au  département  des  médailles   et 

antiques  de  la  Bibliothèque  nationale,  Paris. 

1805  Grandperret,  ancien  garde  des  sceaux,  sénateur,  Paris. 

18G8  Renier  (Léon],  membre  de  rinstitut,  conservateur  de  la  biblio- 

thèque de  l'Université,  à  la  Sorbonne,  Paris. 

1869  WiTTE  (de),  membre  de  rinstitut,  Paris. 

1874  RoziÈRE  (de),  membre  de  rinstitut,  Paris. 

Barthélémy  (Anatole  de),  membre  du  Comité  des  travaux  his- 
toriques et  des  sociétés  savantes,  Paris. 

1875  Wallon,  sénateur,  secrétiire  perpétuel  de  rAcadémie  des  ins- 

criptions et  belles-lettres,  au  palais  Mazarin,  Paris. 
Jourdain,  membre  de  rinstitut,  Paris. 
Mantellier,  conseiller  k  la  Cour  de  cassation,  Paris. 

MEMBRES  TITULAIRES  RÉSIDANTS  (1). 

1849  MM.  *  Desnoters,  vicaire  général,  membre  de  la  Société  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

1852  Chouppe,  professeur  de  dessin  au  lycée,  membre  de  la  Société 

des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

Tranchau,  inspecteur  honoraire  d'Académie. 

1855  Boucher  de  Molandon,  correspondant  du  Ministère  de  Tinstrac- 

tion  publique,  membre  non  résidant  du  Comité  des  travaux 
bistori(iues,  membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croixd'Orléans. 

1857.  Baguexault  de  Viéville,  président  de  la  Société  d'agriculture, 

sciences,  belles-lellrcs  et  arts  d'Orléans. 

CoLLiN,  inspecteur  général  des  ponts  et  chaussées,  membre  de 
l'Académie  de  Sainte-Croix  et  de  la  Société  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

Loiseleur,  bibliothécaire  de  la  ville,  correspondant  du  minis- 
tère de  rinslruclion  publique,  secrétaire  général  de  la  Société 
des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

(1)  Les  noms  des  membres  fondateurs  sont  précédés  d'un  astériquo.  —  Les 
nutros  membres  sont  inscrits  à  la  date  de  leur  admission. 


—  445  — 

1S60  MM.  Basseville,  avocaty  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles- 
lettres  et  arts  d'Orléans. 
Gastines  (Léonce  de),  ancien  élève  de  TËcole  des  chartes, 
membre  de  TAcadémie  de  Sainte-Croix. 

ViGNAT  (Gaston),  propriétaire. 

1864  PiBRAC  (A.  DU  Facr  de),  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles- 

lettres  et  arts  d'Orléans  et  de  TAcadémie  de  Sainte-Croix. 

1865  Jarry  (Louis),  avocat,  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles- 

lettres  et  arts  d'Orléans  et  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

1868  Beaucorps  (Maxime  de),  ancien  élève  de  l'École  des  chartes, 

membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

1869  Baguenault  de  Puchesse  (Gustavcl,  docteur  ès-lettres,  membre 

de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

1869  BucHET,  ancien  avoué  à  la  Cour  d'appel. 

Rocbeterie  (Maxime  de  la),  membre  de  la  Société  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  d'Orléans  et  de  l'Académie  de  Sainte- 
Croix. 

1871  Dr  Patay,  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles -lettres  et 

arts  d'Orléans,  médecin-adjoint  de  l'Hôtel-Dien. 

18'<3  CocHARD  (abbé),  membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croix  et  de 

la  Société  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

1875  Vauzelles  (Ludovic  de),  conseiller  honoraire  à  la  Cour  d'appel 

d'Orléans,  membre  de  l'Académie  de  Suinte-Croix  et  de  la 
Société  des  siences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 

1876  Baillet,  ancien  élève  de  l'École  des  chartes,  membre  de  la 

Société  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 
Doi?iEL,  archiviste  du  Loiret. 
*  BiHBENET  (Ëug.),  vice-président  de  la  Société  d'agriculture, 

sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 
Baillt,  professeur  au  lycée,  membre  de  la  Société  des  sciences, 

belles-lettres  et  arts  d'Orléans. 
Danton,  chef  de  division  à  la  Préfecture  du  Loiret. 
Dayoust  (Emile),  membre  de  la  Société  d'agriculture,  sciences, 

belles-lettres  et  arts  d'Orléans,  attaché  au  Musée  historique. 

1879  0.  Raguenet  de  Saint-Albin,  ancien   élève  de  l'École  des 

chartes,  membre  de  l'Académie  de  Sainte-Croix. 

18S0  DuMUTS  (Léon),  membre  de  la  Société  des  sciences,  belles- 

lettres  et  arts  d'Orléans,  attaché  au  Musée  historique. 

1881  Thillier,  notaire. 

Delorme,  président  du  Comité  départemental  de  secours  aux 
blessés  du  Loiret. 

1882  IIERLUISOM,  libraire. 


—  446  — 


MEMBRES  TITULAIRES  NON  RÉSIDANTS. 

1840  MM.  DuPRé,  ancien  bibliothécaire  de  la  ville  de  Blois,  correspon- 
dant du  ministère  de  l'instruction  publique,  à  Bordeaux. 

4851  Maître  (abbé),  à  Orléans. 

Marchand,  correspondant  du  ministère  de  riiistruction  pu- 
blique, à  Ou£ouer-sar-Trézée  (Loiret.) 

Del  AUNE,  à  Romorautin. 

18î)i  Ballot,  médecin  k  Moutargis. 

Ladrand  (Jules),  au  cliàteaa  des  Montils  (Loir-et-Cher). 

4857  Saint-Laumer  (de),  à  Chartres. 

4858  Demersay  (Alfred),  à  La  Chapelle-sur- Afeyroo  (Loiret). 
1859  De  la  Tour,  percepteur  à  Nancray  (Loiret). 

iSdâ  Pillard,  médecin  à  Ladon. 

1863  Deservilliers  (comte  de),  au  château  de  Mésièrcs,  par  Lunaj 

(Loir-et-Cher), 

180i  Parseval  (de),  au  château  de  Chevilly  (Loiret). 

1S67  CouRCY  (marquis  de),  au  château  de  Cléreau,  à  Sully-li-Cbapclle 

(Loiret). 

1870  Maulde  (de),  archiviste  paléographe,  ancien    sous-préfet,  à 

Flottin,  près  Boiscommun  (Loiret). 

!87i  Rancourt  de  MiHERAND  (Achillc  de),  à  Cernoy  (Loiret). 

1873  Vf.rnon  (comlc  de),  château  de  la  Briais,  à  Saint-JuUcn-de- 

Vouvantes  (Loire-Inférieure). 

1873  Abovillb  (vicomte  d'),  ancien  député,  au  château  de  Rouvillo, 

pi  es  Malesberbes  (Loiret). 

Clouet,  architecte,  à  Boulogne-sur-Seine,  rue  Escudier,7  bis. 
Filleul  (Edmond),  propriiHaire,  à  Montbouy  (Loiret). 

1874  FoucHER  (abbé),  curé-doyen  de  Meung  (Loiret). 

1876  Jahan  (Henri),  ancien  auditeur  au  Conseil  d'État,  rue  Haute- 

ville,  t)i,  à  Paris. 

Harcouut  (comto  Bernard  d'),  ancien  député  du  Loiret,  rue  de 
(irenelle-Saint-Ciormain,  à  Paris. 

Ciiasseyal  (Henri  de),  au  château  de  la  Bussière  (Loiret). 
188â  Fauchet,  inspecteur  priniaiie,  à  Gien. 


—  447  — 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  FRANÇAIS. 

1850  MM.  DuvAL  (l'abbé),  à  Amiens. 

CouRHo:iT,  ancien  directeur  des  beaux-arts,  à  Cannes  (Var). 
Smith  (Valentin),  à  Trévoax  (Ain). 

1851  Prou,  président  du  tribunal  de  Tonnerre  (Yonne). 

GiRARDOT  (baron  de),  ancien  sous-préfel,  à  Ferrières  (Loiret). 

MoRiN  (Henri),  à  Lyon. 

Raoul-Duval,  premier  président  honoraire  de  la  Cour  d*appel 
de  Bordeaux,  avenue  Kléber,  78,  à  Paris. 

CORBLET  (rabbé  G.},  chanoine,  directeur  de  la  Revue  de  VÀri 
chrélien,  à  Versailles. 

1^56  Barthélémy  (Edouard  de],  membre  du  Comité  des  travaux  bis- 

toriques  et  des  sociétés  savantes,  à  Paris. 

Lacroix,  ancien  pharmacien,  à  Màcon. 

1S58  Renard,  ancien  député,  à  Bourbonnc-les-Bains  (Haute-Marne). 

Clair,  avocat,  Président  de  la  Commission  archéologique  d'Arles, 
à  Arles. 

1860  Lenormant  [François;,  proresseur  d'archéologie  à  la  Biblio- 

thèque nationale,  Paris. 

186t  Baudry  (l'abbé),  curé  du  Bernard  (Vendée). 

1863  Mallet  (Femand),  à  Amiens. 

1864  Ret,  membre  de  la  Société  des  antiquaires  de  France,  Paris. 

1868  Geslin,  ancien  attaché  au  musée  des  antiques  du  Louvre,  à  Paris. 

1869  Ruelle,  bibliothécaire  à  Sainte-Gcnevit've,  Paris. 

1870  PÉROT,  membre  de  la  Société  d'émulation  de  TAIlier  (Moulins). 

1873  Chollet  (Airred),  rue  Millevoie,  à  Abbe ville  (Somme). 
DucuATEAU  (l'abbé),  curé  de  Chécy  (Loiret). 
GouRDON,  à  Malesherbes  (Loiret). 

1874  Beauvilligrs   (Maxime),  ofQcler  de  Tinstruction  publique,  à 

Marcilly-le-Hayer  (Aube). 
LOREAU,  conseiller  général  à  Briare  (Loiret). 

1875  Martellière,  juge  d'instruction,  à  Pilhiviers. 

1876  Le  Curé  de  Saint-BenoU-sur-Loire. 
Rathoin  (l'abbé),  curé  de  Montigny  (Loiret). 
Berton  (l'abbé),  curé  de  Chantecoq  (Loiret). 
Morillo:!,  faubourg  Poissonnière,  52,  Ik  Paris. 


—  448  — 

1876  MM.  Felice  (Paul  de),  pasteur  à  Mer  (Loir-et-Cber}. 

AUDOUARD  (l'abbé),  curé  de  Trioay  (Loiret). 

1877  Michel  (Edmond),  associé  correspondant  de  la  Société  dei 

antiquaires  de  France,  membre  non  résidant  da  Comité  des 
beaux-arts  des  départements,  à  Toa?ent,  Fontenay-sar-Loing 
(Loiret). 

BoDCHER  d'Argis,  membre  de  l'académie  de  Rouen. 

Lafenestre  (Georges),  inspecteur  général  des  beaux-arts,  me 
Jacob,  23,  à  Paris. 

Massénat,  président  de  la  Société  archéologique  de  la  Corrèze, 
à  firives. 

1878  Amelot,  curé  de  Saint-Jean-de-la-Ruelle  (Loiret). 

Ghagôt  (Ludovic],  château  de  Rastignac,  par  la  B&chellerie 
(Dordogne). 

1879  Le  Rot,  avoué  à  Montargis  (Loiret). 

Lavallière  (de),  directeur  d'assurances  à  Blois. 

CouRTiN,à  Brinville,  par.Bourmont  (Haute-Marne). 

Hauvette-Besnault,  conservateur-adjoint  à   la  bibliothèque 
de  l'Université. 

DORANGE,  curé  de  Crottes. 

Bon:iardot,  ancien  élève  de  l'École  des  chartes  et  de  l'École 
des  hautes  études,  avenue  Victoria,  1,  à  Paris. 

1880  GiLLET,  curé  de  Bou. 
Blanchard  (abbé),  à  Puiseaux. 

4881  Cartaud,  curé-doyen  de  Puiseaux. 

1882  Crochet,  cure-doyen  de  Ferrières. 

ASSOCIÉS  CORRESPONDANTS  ÉTRANGERS. 

1849  MM.  Morel-Fatio,  conservateur  du  musée  de  Lausanne  (Suisse). 

Marmol  (Eugène  dei),  président  de  la  Société  archéologique  de 
Namur. 
1852  Cualon  [Renier),  président  de  la  Société  de  numismatique  belge, 

rue  du  Trône,  1 13,  à  Bruxelles. 
L'ÉVKQUE  de  Betoléeu,  abbé  de  St-Maurice-en-Valais  (Suisse). 

KouNE  (de),  secrétaire  de  la  Société  impériale  d'archéologie  de 
Sainl-Pélersbourg. 

Roach-Smitii  ^.Charles),  à  Londres. 

iô7i)  UiviER  (Alphonse),  [irofesseur  de  droit,  à  Bruxelli»8. 


—  449  — 
SOCIÉTÉS  CORRESPONDANTES. 

SOCIÉTÉS  FRANÇAISES. 

Abbeville.  —  Société  d'émulation. 

Agen.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts. 

Albi.  —  Société  des  Sciences,  Arts  et  Belles-Lettres  du  Tarn. 

Amiens.  —  Société  des  Antiquaires  de  Picardie. 

Angers.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts. 

Angers.  —  Académie  des  Sciences  et  Bellcs-Leltres  d'Angeri. 

Angoulème.  —  Société  archéologique  et  historique  de  la  Charente. 

Arras.  «  Académie. 

Aotun.  —  Société  édueone. 

Auxerre.  —  Société  des  Sciences  historiques  cl  naturelles  de  l*Yonne. 

Beauvais.  —  Société  académique  d'Archéologie,  Sciences  et  Arts  du  d.'- 

parlement  de  TOise. 
Belfort.  —  Revue  d'Alsace. 
Besançon.  —  Société  d'Émulation  du  Doubs. 
Béziers.  ^  Société  archéologique,  scientifique  et  littéraire. 
Blois.  —  Société  des  Sciences  et  Lettres. 
Bordeaux.  —  Commission  historique  de  la  Gironde 
Bordeaux.  —  Société  archéologique. 
Boulogne-sur-Mer.  —  Société  académique  de  rarrondissement  de  Bou- 

logne-8ur-Mer. 
Bourg.  —  Société  d'Émulation  de  PAin. 
Bourges.  — •  Société  des  Antiquaires  du  Centre. 

Brives.  —  Société  scientifique,  historique  et  archéologique  de  la  Corrèie. 
GaeB.  «-  Société  des  Antiquaires  de  Normandie. 

Cabors.  —  Société  des  études  liltéraires,  scientifiques  et  artistiques  du  Lot. 
Castres.  —  Société  des  Lettres,  Sciences  et  Arts. 
Chàlon-sar-Saône.  »  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie. 
Cbâlon&-«ur-Mame.  —  Société  d'Agriculture,  Commerce,  Sciences  et  Arts 

de  la  Marne. 
Ghambéry.  —  Société  d'Histoire,  et  d'Archéologie  savoisicnne. 
Cbambéry.  —  Académie  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  de  Savoie  (1875). 
Chartres.  —  Société  archéologique  d'E)ure-et-Lolr. 
Châteaudun.  —  Société  archéologique  dunoise. 
Château-Thierry.  —  Société  historique  et  archéologique. 
Cherbourg.  —  Société  académique. 
ClermoDt-Ferrand.  —  Académie  des  Sciences,  Belle»-Lettres  et  Arts. 


—  4S0  — 

CoDStaotine  (Algérie).  —  Société  archéologique. 

DijoQ.  —  Académie  des  Sciences,  Arts  et  Belles-Lettres. 

Dijon.  —  Commission  des  Antiquités  de  la  Gôte-ni'Or. 

Douai.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  du  Nord. 

Draguignan.  —  Société  des  Études  scientifiques  et  archéologiques* 

Guérel.  —  Société  des  sciences  naturelles  et  archéologiques  de  la  Creuse. 

Langres.  —  Société  historique  et  archéologique. 

Le  Havre.  —  Société  bâvraise  d*études  diverses. 

Le  Mans.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  la  Sartbe. 

Le  Mans.  —  Société  historique  et  archéologique  du  Maine. 

Lille.  ^  Commission  historique  du  département  du  Nord. 

Limoges.  —  Société  archéologique  et  historique  du  Limousin. 

Lons-le-Saulnier.  —  Société  d'Émulation  du  Jura. 

Lyon.  —  Académie  des  Sciences,  Belles-Lettres,  et  Arts. 

Lyon.  —  Société  littéraire,  historique  et  archéologique. 

Lyon.  —  Musée  Guimet,  boulevard  du  Nord. 

Màcon.  —  Académie. 

Marseille.  —  Société  de  Sutistiqae. 

Montauban.  —  Société  archéologique  et  historique  de  Tara-et-Garonne. 

Montbéliard.  —  Société  d'Émulation. 

Montpellier.  —  Académie  des  Sciences  et  Lettres. 

Moulins.  —  Société  d'Émulation  du  département  de  l'Allier. 

Nancy.  —  Société  d'Archéologie  lorraine. 

Nancy.  ~  Académie  de  Stanislas. 

Nantes.  —  Société  académique  de  Nantes  et  de  la  Loire-Inféri  enre. 

Nantes.  —  Société  archéologique . 

Nevers.  ^  Société  nivernaise. 

Nice.  ^  Société  des  Lettres,  Sciences,  et  Arts  des  Alpes- Maritimes. 

Nice.  —  Société  d'Agriculture,  d'Horticulture  et  d'Acclimatation  des  Alpes- 
Maritimes. 

Nîmes.  —  Académie  du  Gard. 

Orléans.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences,  Belles-Lettres  et  Arts. 

Orléans.  —  Académie  de  Sainte-Croix. 

Paris.  —  Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres. 

Paris.  ~  Ministère  de  l'Instruction  publique  et  des  Beaux-Arts;  Revue 

des  Sociétés  savantes. 
Paris.  —  Société  des  Antiquaires  de  France. 
Paris.  — •  Société  de  l'Histoire  de  France. 
Paris.  —  Société  française  de  Numismatique  et  d'Archéologie. 

Pau.  —  Société  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  (1873). 
Poitiers.  —  Société  des  Antiquaires  de  l'Ouest. 


—  451  — 

k-Moussoo.  —  Sociélé  pbUotechnique. 

ouillet.  —  Société  archéologique* 

!i.  —  Société  des  Lettres,  Sciences  et  Arts  de  TAveyroD. 

is.  —  Bulletio  d'histoire  ecclésiastique  et  d*archéologie  religieuse  du 

:èse  de  Valence. 

1.  —  Académie  des  Sciences,  Belles-Lettres  et  Arts. 

I.  —  Commission  des  Antiquités  de  la  Seine-Inférieure . 

Omer.  —  Société  des  Antiquaires  de  la  Morinie. 

s.  —  Société  des  Archives  historiques  de  la  Saintonge  et  de  l'Aunis. 

.  —  Comité  archéologique. 

—  Société  archéologique. 

ns.  —  Société  archéologique,  historique  et  scientifique. 

s.  —  Société  académique. 

n.  —  Société  des  Sciences,  Belles-Lettres  et  Arts  du  Var. 

use.  —  Société  archéologique  du  midi  de  la  France. 

.  —  Société  archéologique  de  Touraine. 

x,  —  Société  d'Archéologie  et  de  Statistique  de  la  Drôme. 

nennes.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts. 

s.  —  Société  polymalhique  du  Morbihan  (187.^). 

»me.  —  Société  archéologique,  scientifique  et  littéraire  du  Vend/W 

is. 


SOCIÉTÉS  ÉTRANGÈRES. 

s.  —  Académie  d'Archéologie  de  Belgique. 

Iles.  —  Commission  royale  des  monuments. 

Iles.  —  Société  de  Numismatique  belge. 

Jania.  —  Université  royale  de  Norvège. 

re.  —  Société  de  Géographie. 

re.  —  Institut  national  genevois. 

re.  —  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie. 

X  (Prusse) .  —  Université. 

.  »  Institut  archéologique  liégeois. 

pool.  —  Historié  Society. 

(Suède).  —  Universitas  Lundensis. 
nbourg.  —  Société  archéologique  et  historique. 

—  Académie. 

ir.  —  Société  archéologique. 
-Pétersbourg.  —  Commission  archéologique. 
Tes.  —  Société  des  Sciences  et  Lettres  du  Limbourg. 


—  452  — 

Vienne  (Autriche).  ~  Institut  géographique. 

Washington.  —  Smithsonian  institution. 

Zagreb.  —  Société  archéologique  croate  de  Zagreb  (Agram;. 


BIBLIOTHÈQUES  QUi  REÇOIVENT  LES  PUBLICATIONS. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  d*0rléans. 

La  bibliothèque  de  la  Cour  d*appel  d*0riéans. 

La  bibliothèque  du  grand  Séminaire  d*0rléans. 

La  bibliothèque  du  petit  Séminaire  de  La  Chapelle-Saint  Mesmin. 

La  bibliothèque  du  petit  Séminaire  de  Sainte-Croix. 

La  bibliothèque  administrative  de  la  Prérecture  du  Lohret. 

La  bibliothèque  des  employés  du  Loiret. 

La  bibliothèque  du  Lycée  d'Orléans. 

La  bibliothèque  de  TÉcole  normale  primaire  du  Loiret. 

La  bibliothèque  de  la  réunion  des  officiers  d'Orléans. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Montargis. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Blois. 

La  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Chartres. 

La  bibliothèque  Mazarine  (Paris). 

La  bibliothèque  de  l'Université,  à  la  Sorbonne  (Paris). 

La  bibliothèque  de  la  Société  de  l'histoire  de  France  (Paris). 

Musée  Guimct,  boulevard  du  Nord  (Lyon). 

M.  l'administrateur  des  Musées  nationaux. 

M.  le  conservateur  du  Musée  de  Saint-Germain. 


COMPOSITION  DU  BUREAU  DE  LA  SOCIÉTÉ  POUR  L'ANNÉE  1882. 

Président.  —  M.  E.  Bimbenet. 

Vice-Prcsidenl.  —  M.  G.  Baguenault  de  Puchesse. 

Secrétaire.  —  M.  L.  Dumiys. 

Vice-Secrétaire- Archiviste.  —  M.  Tranchau. 

Trésorier.  —  M.  Patay. 

Comtnissioîi  des  publications,  —  MM.  Vignat,  Dëlorme  et  Desnoyers. 


—  453  - 


8éaae«  eztniMrdiBaIra  dm  MMudl  S  JasYler  flSSt 


Préndence  de  M.  Bimbenet,  président. 

m 

M.  le  Président  adresse,  au  nom  de  ia  Société,  h  M.  Louis  Jarr^* 
des  remerciments  pour  le  zôle  dont  il  a  fait  preuve,  au  cours  de  ces 
trois  dernières  années,  dans  les  fonctions  de  Secrétaire  qui  lui  avaient 
été  confiées. 

—  Le  Président  expose  à  ses  collègues  la  raison  pour  laquelle  il 
les  a  convoqués  en  ce  jour  à  une  réunion  extraordinaire.  Il  s'agit  de 
décider  s'il  y  a  lieu  de  tenir  une  séance  solennelle  à  l'occasion  de  la 
prise  de  possession  officielle  de  la  salle  des  Thèses,  par  la  Société  et 
de  régler  certains  points  de  détail  relatifs  à  son  organisation,  dans  le 
cas  où  elle  devrait  avoir  lieu. 

La  Société  décide  que  ladite  séance  solennelle  aura  lieu,  en  fixe 
la  date  au  lundi  16  janvier,  sous  bénélico  d'acceptation  de  ce  choix  par 
Tautorité  municipale,  et  détermine  les  catégories  de  pei^sonnes  à  y 
inviter. 

Une  Commission  composée  des  membres  du  bureau  est  chargée 
de  l'organisation  de  la  fête. 


Séance  da  vendredi    13  Janwlcr  I88t« 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  annonce  à  la  Société  que  la  séance  solennelle,  fixée 
tout  d'abord  au  il»  janvier,  n'aura  lieu  que  le  lundi  23  du  niénie 
mois. 


—  454  — 

—  M.  le  Président  lit  une  lettre  de  M.  Dupré,  ancien  bibliothécaire 
de  la  ville  de  Blois,  dans  laquelle  notre  honorable  eollégue  donne  sa 
démission  de  membre  titulaire  non  résidant,  le  mauvais  état  de  sa 
santé  ne  lui  permettant  plus  de  prendre,  comme  par  le  passé,  une  part 
active  aux  travaux  de  la  Société. 

Prenant  en  considération  les  importants  services  qui  lui  ont  été 
rendus  par  le  démissionnaire,  lauréat  de  ses  trois  concours  archéolo- 
giques, la  Société  décide,  sur  la  proposition  de  plusieurs  membres,  que 
son  nom  sera  maintenu  sur  la  liste  de  ses  membres  titulaires  non 
résidants. 

—  M.  le  Président  annonce  à  la  Société  qu  elle  a  reçu  de  M.  le 
Préfet  toutes  les  pièces  qui  étaient  nécessaires  pour  entrer  en  jouissance 
du  legs  de  M.  Petau. 

—  La  Société  procède  ensuite  à  Télection  d*un  membre  titulaire 
résidant,  en  remplacement  de  M.  Tabbé  Patron,  décédé.  M.  Ilerluîson 
est  élu.  M.  Tabbé  Crochet,  curé  doyen  de  Ferrières,  est  proclamé 
associé  correspondant. 

—  La  commission  des  publications  rend  un  avis  favorable  à  l'im- 
pression du  Bulletin  du  troisième  trimestre  1881,  présenté  par 
M.  Louis  Jarry,  ex-Secrétaire.  La  Société  autorise  cette  impression. 

—  La  commission  d'organisation  de  la  séance  solennelle  rend 
compte  de  la  mission  qui  lui  avait  été  confiée.  Toutes  ses,décisions  sont 
approuvées. 


—  455  — 


fiéwBce  «olMUiélle  et  paibliqae  du  S  S  JasYler  flSSt. 
DIAD6CRATI0II  DE  LA  SALLE  DES  TBÈSES. 

Présidence  de  M,  le  Maire  d'Orléans. 

La  séance  est  ouverte  à  deux  heures. 

M.  le  Maire  d'Orléans  invite  M.  Bimbenet,  président  de  la 
Société,  à  prendre  place  au  bureau,  ainsi  que  M.  Chabouillet  représen- 
tant du  Comité  des  travaux  historiques. 

Sa  Grandeur,  Me*"  Coullié,  évéque  d'Orléans,  et  M.  Dumas,  premier 
Président  de  la  Cour  d'appel,  occupent  les  autres  places  d'honneur. 
En  l'absence  de  M.  le  Préfet,  M.  le  Secrétaire  général  assiste  à  cette 
séance. 

MM.  les  Conseillers  municipaux  occupent  à  la  droite  du  bureau 
les  sièges  qui  leur  ont  été  réservés  ;  les  membres  de  la  Société  se 
groupent  à  là  gauche. 

La  salle  est  entièrement  occupée  par  de  nombreux  invités,  repré- 
sentants du  clergé,  de  la  magistrature,  de  l'armée,  de  l'administration 
départementale,  de  l'instruction  publique,  des  sociétés  littéraires  et 
artistiques  d'Orléans,  et  de  la  presse  locale. 

M.  le  Maire  donne  la  parole  à  M.  le  président  Bimbenet,  qui  s'ex- 
prime en  ces  termes  : 

Messieurs, 

Au  moment  où  l'autorité  municipale  célèbre  l'inauguration  de 
la  salle  des  Tliëses,  dignement  restaurée,  qu'il  soit  permis  a 
la  Société  archéologique  d'exprimer  la  vive  satisfaction  que  lui 
inspire  ce  grand  acte  administratif. 

Ce  sentiment  est  d'autant  plus  légitime  qu'elle  trouve  dans 
cette  solennité  une  occasion  de  rappeler  le  souvenir  de  ceux 
qui,  ayant  conservé  le  germe  de  la  science  pendant  la  barbarie 


—  456  — 

du  moyen  âge,  Tont  déposé  dans  les  grandes  institutions,  o&  il 
a  pris  le  merveilleux  développement  que  les  générations  se  suc- 
cédant jusqu'à  ce  jour  lui  ont  donné,  et  de  leur  rendre  le  res- 
pectueux hommage  auquel  ils  ont  droit. 

Ce  n'est  pas  ici  le  lieu  de  rappeler  le  rôle  héroïque  accepté 
et  accompli  par  Tépiscopat  gallo-romain,  substitué  aux  im- 
puissants défenseurs  des  cités  institués  par  la  loi  romaine,  dans 
ces  temps  où  le  torrent  des  barbares  du  Nord  se  répandait  sur 
rOccident. 

Qui  ne  voit  encore  ces  prélats,  seuls  debout  au  milieu  des  dé- 
bris dont  ritalie,  la  ville  éternelle  et  ses  provinces  étaient  cou- 
vertes, s'avancer  au  péril  du  martyre  au  devant  de  ces  multi- 
tudes à  la  fois  cruelles  et  timides,  les  charmant  par  le  prestige 
de  leur  autorité  religieuse,  et  se  les  soumettant  par  les  pompes 
du  culte  chrétien  ? 

Il  suffira  à  notre  tâche  de  dire  qu'à  ce  dévoûment  suprême 
l'épiscopat  gaulois  en  ajouta  un  autre  non  moins  glorieux. 

Dans  ces  universels  désastres,  à  peine  si  une  notion  des  lettres 
put  être  conservée  ;  elle  se  manifesta  sous  le  règne  de  Charte- 
magne.  Les  règnes  malheureux  qui  suivirent,  les  invasions  des 
Normands,  les  guerres  intestines  replongèrent  les  nations  victo- 
rieuses dans  les  ténèbres  d'où  elles  étaient  sorties  :  on  ne  sut 
plus  lire  ni  écrire. 

Mais  cette  situation,  décrite  en  ces  termes  par  Montesquieu, 
ne  peut  comprendre  celle  des  institutions  religieuses,  même 
de  ces  temps  ;  les  écoles  furent  bientôt  rouvertes  à  l'enfance  et 
à  la  jeunesse. 

Elles  étaient  divisées  en  trois  catégories  :  les  écoles  épisco- 
pales,  les  écoles  cathédrales  ou  capitulaires  et  les  écoles  presby- 
térales. 

II  est  inutile  d'insister  sur  le  programme  de  ces  trois  centres 
d'enseignement  ;  ce  qui  doit  seulement  être  mis  en  relief,  c'est 
que  Técole  presbytérale  enseignait  le  premier  âge  ;  que  les  écoles 
épiscopales  et  capitulaires,  bientôt  confondues,  étaient  celles  du 
haut  enseignement,  comprenant  les  lettres,  la  théologie  et 
les   décrétâtes  et  que,    dans   ces  dernières   facultés   l'école 


—  457  — 

d'Orléans,  parvenue  au  premier  rang,  s'y  maintint  jusqu'au 
XVI^  siècle. 

Cette  proposition  est  justifiée  par  l'un  de  nos  maîtres  les  plus 
éminents  et  les  plus  respectés,  M.  Léopold  Delisle,  dans  sa  pu- 
publication  intitulée  :  Les  écoles  d'Orléans  aux  XII*^  et 
XUh  sècles 

Alors  les  études  classiques  étaient  parvenues  à  ce  degré  d'élé- 
nation,  qu'il  faut  leur  attribuer  Tinvention  des  dactyles  et  des 
spondées  accentués,  c'est-à-dire  le  rhythme  plus  ou  moins  large 
de  la  phrase  éloquente,  et  que  les  expressions  :  style  d'Orléans 
et  style  de  FrancBy  étaient  à  peu  près  synonymes. 

U  ajoute  que  la  poésie  française  et  latine  y  étaient  florissantes. 
Plusieurs  poètes  français  et  étrangers  ont  célébré  cette  école, 
notamment  :  Jean  de  Garlande  dans  son  Ars  lectoria  ecclesiœ, 
d'où  il  tire  ce  passage  :  €  Aidez-nous,  illustres  poètes,  que  la 
renommée  aussi  précieuse  que  l'or  compare  à  l'or,  vous  que  la 
ville  d'Orléans  attire  à  elle  de  tous  les  points  de  l'univers.  y> 

Vos  vates  magni  qms  aurea  comparât  auro 
Fama,  favete  Mihi  quos  Aurelianis  ab  orbe 
Urbe  trahit  toio..,. 

Mais  le  programme  s'agrandit;  les  décrétales  conduisent  au 
droit  canonique,  et  celui-ci,  par  une  pente  rapide,  aux  Pan- 
dectes. 

Si  on  considère  l'école  d'Orléans  à  ce  point  de  vue,  on  assiste 
à  on  autre  et  plus  considérable  triomphe. 

Benoit  Vin,  en  l'année  1298,  lui  soumet  le  livre  VI  des  dé- 
crétâtes, plus  connu  sous  le  nom  de  Clémentines. 

Clément  V  transforme  la  faculté  des  décrétales  en  université 
de  lois,  dès  Tannée  1305. 

Jean  XXII  use  de  sa  haute  influence  sur  l'esprit  de  Philippe  V 
pour  reconstituer  cette  institution  dans  la  ville  d'Orléans  en 
l'année  1320,  à  son  retour  de  la  ville  de  Nevers  où,  après  une 
sanglante  émeute,  elle  s'était  réfugiée. 

Philippe  IV,  en  l'année  1312,  l'avait  enlevée  à  l'autorité  du 
pape  en  maintenant  les  privilèges  que  celui-ci  lui  avait  donnés. 


-  458  — 

Rois  et  souverains  pontifes  la  consultaient  dans  les  actes  poli- 
tiques, législatifs  ou  dogmatiques  importants,  et  ces  poavoin 
continuèrent  dans  la  suite  des  temps  à  lui  donner  ces  témoi- 
gnages de  confiance  et  de  respect. 

Telle  était  celte  école  aux  jours  de  son  plein  exercice,  et  par- 
ticulièrement, à  celui  de  la  transformation  de  la  laculté  des 
décrétâtes  et  de  droit  canonique  en  Université  de  lois,  la  pre- 
mière qui  ait  été  établie  en  paya  de  droit  coulumier,  destinée  i 
suppléer  ceile  de  Paris,  à  laquelle  le  pape  Honorius  III  avait 
interdit  cet  enseignement  et  celui  des  Pandectes,  comme  étanl 
un  élément  de  schisme,  surtout  dans  l'enceinte  de  cette  popu- 
leuse et  turbulente  cité. 

Dès  la  Un  du  TLIV»  siècle,  les  docteurs  enseignant  le  droit 
canonique  et  le  droit  civil  prirent  l'initiative  d'une  séparation 
entre  eux  et  les  professeurs  des  facultés  classiques  el  de  Uiéo- 
logie  Le  mot  univerttté,  au  moins  dans  le  langage  pédagogi^e, 
ne  s'appliquait  plus  qu'à  l' enseignement  du  droit  canonique  el 
civil  ;  c'est  ce  qui  résulte,  avec  évidence  du  titre  ;  Université 
dd  lois,  donné  à  celle  institution. 

L'honneur  de  la  fondation  de  la  salle  des  Thèses  revient  loi^ 
entier  aux  docteurs  du  double  droit. 

Jusqu'ici,  croyances,  pratiques  religieuses,  discipline,  étoi 
moyens  de  l'existence  matérielle,  étaient  communs  ;  les  grai 
étaient  inconnus  dans  les  centres  du  haut  enseignement. 

Les  docteurs,  auxquels,  suivant  la  tradition  romaine,  avait  été 
conservé  le  titre  de  chevaliers  is  lois,  équités  leyum,  â  l'ex- 
piration d'une  période  restée  incertaine  de  leurs  éludes, 
naient  aux  écoliers  les  plus  studieux  le  titre  de  bas  chevali 

Le  signe  de  cette  distinction  était  une  palme  de  lai 
courbée  en  forme  de  couronne  el  appelée  bacca  laurea".  et 
ceux  qui  la  recevaient  étaient  appelés  bacca  laurei,  ou  boche* 
liera,  mot  réunissant  la  contraction  de  celui  de  boa  chevatien, 
et  le  sens  du  signe  à  l'aide  duquel  était  donné  ce  litre,  commun 
aux  jeunes  légistes  et  à  ceux  qui  dans  l'ordre  de  la  noblesse 
fëodale,  faisaient  l'apprentissage  de  la  chevalerie. 

Et  plus  tard,  quand,  parvenus  à  l'expiration  des  cinq  années 


ad«a 


—  4ô9  - 

réglenientaires  pendant  lesquelles  on  parcourait  toutes  le» 
phases  de  VenBeigneraenl,  ces  jeunes  légistes  quittaient  l'école, 
ils  recevaient  un  acte  constatant  que,  pourcemotir,  ils  en  étaient 
licenciés. 

Ce  Diol  avait  êgalemenl  te  sens  de  pouvoir,  de  licence  d'en- 
seigner: docendi  licentiam  obtînuentrtt .  dit  la  bulle  d'instl- 
tulion  du  pape  Clément  V,  mais  seulement  en  qualité  de  répé- 
titeur, en  attendant  qu'ils  pussent  briguer  et  obtenir  une  chaire 
de  docteur  régent  dans  une  Université. 

Ces  usages,  n'ayant  alors  aucun  rapport  avec  l'idée  attachée 
de  nos  jours  aux  grades  scientifiques  de  bachelier,  de  licencié, 
et  plus  tard  de  docteur,  ont  amené  cependant  ces  grades,  à 
l'obtention  desquels  ont  été  et  sont  attachés  des  examens  sé- 
rieux et  des  diplômes  assez  chèrement  payés. 

Dès  avant  la  séparation  de  la  faculté  des  décrélales  de  la 
Tacullé  du  double  droit,  on  avait  institué,  sous  la  qualification 
iVécolâlre  ou  de  sckolasliqne,  un  officier,  membre  du  chapitre, 
qui  avait  la  direction  de  l'enseignement,  sa  surveillance  et  celle 
du  personnel  de  l'institution. 

Cette  Tonction,  sous  te  nom  de  chancelier  de  l'Université, 
s'étendit  aux  études  du  double  droit  et  au  personnel  univer- 
sitaire. 

A  cet  ofûcier  appartenait  ta  délivrance  des  certificats  attri- 
butifs de  la  qualité  de  bachelier  et  de  celle  de  licencié. 

La  seule  formalité  imposée  au  chancelier  se  réduisait  à  une 
sorte  d'enquête  de  commune  renommée  établissant  l'exacti- 
tude avec  laquelle  le  candidat  avait  suivi  les  cours,  son  aptitude 
et  son  orthodoxie. 

Mais  l'élévation  toujours  croissante  de  l'enseignement,  la  mut- 
titude  des  écoliers,  telle  qu'ils  durent  ôtre  divisés  en  dix  nations, 
la  rivalité  qui  s'éleva  entre  elles  composées  de  provinciaux  re- 
gnicoles  et  d'étrangers  ;  entre  les  institutions  semblables  de  ta 
noDarchie  et  des  États  voisins,  et  entre  les  docteurs  régents  eux- 
mémea,  furent  autant  de  causes  qui  rendirent  nécessaire  l'ins- 
titution définitive  des  grades  et  un  mode  sérieux  de  leur 
collation. 

BULLETIN  K*  llï.  33 


Des  l'ann^  1336,  \e  colline  des  dodcnrs  msnifesta  l'hilenli 
iVexigcr  une  forme  plus  solennelle  que  celle  adoptée  jusque^ 
tl  prévuyaiil  que  le  nombre  chaque  jour  croisant  des  i 
liers  rendrait  l'accom plissement  de  celle  formalité  pins  fré- 
quente, il  comprit  qu'il  élail  indispensable  de  consacrer  une 
salle  aux  examens  qui  allaient  remplacer  le  constat  dncbi 
celier. 

L'Université  ne  possédait  pas  encore  un  lieu  de  réunion  q 
lui  appartint;  ses  cours  se  suivaient  dans  l'enceinte  dei  f 
naslères  des  Frères -Prêcheurs,  de  l'ordre  de  Saint -Dofnîniqi 
plus  connus  sous  le  nom  de  Jitcobins,  et  des  frères  Mini 
le  premier  devenu  la  caserne  de  notre  place  de  l'Étape,  le  » 
une  maison  d'éducation  établie  dans  la  rue  portant  le  nom  i 
cet  ordre  religieux.   On  voulut  y  introduire  la  solennité  é 
examens. 

Mais  ces  deux  institutions,  peut-être  elTrayées  du  (rotibWf 
ce  mode  apporterait  à  l'exercice  de  leur  règle,  peut-être  engae^ 
dans  le  parti  du  chancelier,  se  refusèrent  à  ce  que  le  colley 
des  docteurs  leur  demandait. 

Cette  difficulté  ne  l'arrêta  pas.  Un  procès,  qui  eût  été  inter- 
minable, allait  commencer.  On  eut  la  sagesse  de  signer  im  com- 
promis :  le  premier  lundi  du  mois  de  mai  133C,  quatre  arbitres 
iflçurent  le  pouvoir  d'étoulTer  à  toujours  tout  sujet  de  discorde 
et  de  contention  entre  les  parties  :  dicordia-  et  contentionia 
materiam  perpétua  euffocandam. 

Désormais  les  docteurs  régents  purent  requérir  le  chancelier, 
et  cela  à  toutes  les  époques  de  l'année,  de  désigner  un  lieu  où 
un  examen  serait  passé. 

Le  chancelier  pouvait  cboisir  entre  le  couvent  desFrtreB-Pré- 
cheurs  ou  Jacobins  ;  l'église  de  Bon  ne-Nom' elle  attenant  an  mo- 
nastère des  Bénédictins,  aujourd'hui  l'hdtel  de  la  Prëfeelare  ; 
l'église  de  Saint-Pierre-Lentin,  aujourd'hui  habitation  particu- 
lière, et  le  monastère  des  frères  Minimes. 

On  fixa  la  durée  des  examens  à  deux  heures  pour  quatre 
candidats  ;  ceux-ci  devaient  répondre  sur  les  canons  ou  sur 
les  lois  indiqués  par  le  hasard  à  la  suite  de  l'ouverture,  qui 


—  4*)1  — 

'  pouvait  se  renouveler  jusqu'à  quatre  fois,  des  recueils  conte- 
nant ces  canons  ou  ces  lois. 

C'est  donc  au  mois  de  mai  de  l'année  133G  que  remonte, 
au  moins  pour  l'Universiti^  d'Orliïana,  la  formalité  appelée, 
«lors  actes  probatoires,  en  l'absence  desquels  aucun  grade 
universitaire  ne  pouvait  et  ne  peut  encore  aujourd'hui  être 
obtenu . 

Ces  dispositions  de  la  sentence  n'intéressèrent  d'abord  que  le 
grade  de  bachelier  ;  elles  s'étendirent  dans  la  suite  à  ce  qu'on 
appelait  les  Ucenciades  et  les  doclorandes. 

C'est  aussi  à  cette  date  que  remonte  l'elTacenient  de  la  fonc- 
tion de  chancelier  ou  scoiastj(|ue,  en  ce  qui  concerne  l'Univer- 
sité. 

La  mention  qu'on  rencontre  encore  de  cet  office  dans  les 
actes  qui  se  sont  succédé  pendaul  les  siècles  suivants,  ne  s'ex- 
plique que  par  l'attachement  de  nos  ancêtres  pour  les  institutions 
primordiales,  attachement  tellement  vifque  l'ancieDiielé  de  leur 
décadence,  ni  le  fait  môme  de  leur  suppression,  n'exerçaient  à 
cet  égard  aucune  influence. 

Cependant  il  iie  se  pouvait  que  les  deux  monastères  et  les  deux 
églises  continuassent  à  être  le  siège  de  ces  solennités  ;  il  fallut 
penser  à  élever  un  monument  qui  appartint  au  corps  enseignant 
et  qui  fut  affecté  à  son  seul  usage. 

Mais  au  XXV"  siècle  le  périmètre  de  la  ville  n'était  que  celui 
tracé  par  la  muraille  romaine  ;  ses  rues  étroites  el  tortueuses, 
sans  places  publiques  autres  que  les  cimetières  attenant  aux 
églises  et  les  cloîtres  des  collégiales  répandues  dans  cette  étroite 
enceinte,  ses  églises  et  ses  collét,nnles,  seuls  monuments  qui  se 
distinguassent  des  habitations  serrées  les  unes  contre  les  autres, 
un  tel  ensemble  s'opposait  à  toute  innovation  ;  l'esprit  mâme  ne 
pouvait  en  concevoir  la  possibilité. 

Ce  ne  fui  qu'en  l'année  d-ill  que  l'occasion  se  présenta  au 
collège  des  docteurs  de  construire  l'édifice  désiré  pendant  un 
demi-siècle. 

A  celte  année  appartiennent  plusieurs  actes  publics  rela- 
tifs â   l'acquisition   d'un  terrain  devenu  vague,  dans  la  rue  de 


l'Ëcrivînerie,  c'est-à-dire  alTeclée  h  la  corporation   des  i 


m  êUt 
poqu» 

■M 


Mais  le  temps  était  loin  oi'i  l'on  put  dédier  k 
droit  ce  petit  sanctuaire. 

Des  l'année  1336,  l'Angleterre  menscait  la  France;  en  l'an- 
née 1411,  la  guerre  s'avance  formidable,  et  le  roi  ne  reprenait 
possession  de  la  ville  de  Paris  qu'en  l'année  143li. 

A  ce  moment  la  ville  d'Orléans,  démantelée  et  dans  un  ét»t 
de  ruine  constaté  en  termes  affligeants  par  l'ordonnance  royà 
de  l'année  1435,  était  dans  l'impossibilité  de  se  livrer  à  une  coB 
truction,  de  quelque  minime  importance  qu'elle  pât  être. 

L'Université,  qui  ne  rouvrit  ses  cours  qu'en  l'année  1444,  él 
dane  la  même  impuissance. 

Cette  construction  ne  peut  donc  être  reportée  qu'à  une  époque 
bien  postérieure  à  celle  où  le  projet  a  été  conçu  et  où  ses  plai 
ont  été  dressés. 

Nous  sommes  également  condamnés  à  ignorer  l'artiste  s 
quel  ces  plans  sont  dus  et  même,  à  n'avoir  pas  une  connaii- 
sance  exacte  de  ce  que  fut  le  monument  dans  son  ensemble, 
l'une  de  ses  parties  ayant  disparu  en  l'année  1810  pour  faire 
place  à  l'élargissement  de  la  rue  de  l'ftcrivinerie. 

Mais  ces  regrettables  lacunes  ne  permettent  pas  cependant 
d'attribuer  cette  construction  à  une  autre  époque  que  la  Gn  du 
XV«  siècle. 

Et  maintenant,  si  on  se  reporte  aux  séances  scientifiques  dont 
la  salle  des  Thèses  a  été  le  siège,  celle  à  laquelle  nous  prenons 
part  doit  nous  inspirer  une  vive  émotion. 

Ici  se  sont  succédé  Ileuchlin,  ce  célèbre  orientaliste  et  hellé- 
niste qui,  en  cette  dernière  qualité,  transforma  son  nom  germa- 
nique, et  qui  veut  dire /Minée,  en  celui  de  Kam«;,  ayant  le  même 
sens  ;  Pierre  Dangleberme,  que  son  amour  pour  l'antiquité  et  In 
rousseur  de  sa  cbevelure  portèrent  à  changer  son  nom  en  celui 
de  Pyrrhus  ;  Christophorus  de  Carmone,  l'un  des  plus  célèbres 
présidents  du  parlement  de  Paris;  Selden,  qui  honora  l'Uni- 
versité d'Orléans  par  son  enseignement  à  Strasbourg;  Coatioi 
Tkéodore  de  Bëie,  Calvin  \  François  Taillebois  mis  à 


L 


vsnl  le  monument  mémo  par  ses  propres  ëcoHerB,  dans  le  mas- 
sacre de  la  Saiiil-Barlhélemy  ;  Dumoulin,  le  rival  de  Cujas  pour 
la  Bcience,  son  supérieur  puur  la  pureté  de  la  doclrine;  Pierre 
Budé,  qu'Érasme  appelait  le  prodige  de  la  France;  Pierre  de 
l'Etoile,  le  célèbre  ôt  Infortuné  Anne  Dubourg,  Holmann,  Coras, 
Guillaume  Fornier,  Jean  Davezan  ;  Jean  Robert,  célèbre  par  la 
querelle  doctrinale  qu'il  soutint  contre  Cujas  ;  Léon  Tripault,  le 
premier  historien  du  sié<re  d'Orléans,  de  Jeanned'Arc  et  des 
antiquités  de  sa  ville  natale  ;  Van  GifTen,  à  son  honneur  et  à  ce- 
lui de  l'Université  d'Orléans  surnommé  le  Cujas  de  l'Allemagne, 
fondateur  dans  notre  ville  de  la  bibliothèque  de  la  nation  germa- 
nique; Denis  Godefroy  (Golhefredus),  et  Guillaume  Prousteau, 
le  fondateur  de  notre  bibliothèque  publique. 

Puis  viennent  les  modernes:  Prévost  de  la  Janës,  Proust  de 
Chambourg,  Jacque  De  la  Grandmaison,  Claude  Colas  de  Mal- 
musse, Français  I^egrand  et  Mathieu,  son  fils,  Guyot  de  Grand- 
maison;  Joseph-Robert  Polhier,  dont  la  science  et  les  travaux 
ont  illustré  l'Université  à  son  déclin,  dont  les  sages  doctrines 
ont  inspiré  un  grand  nombre  des  dispositions  de  noire  Code 
civil  auquel  les  crainlives  susceptibilités  et  l'ingratitude  des 
partis  politiques  ont  enlevé  le  litre  de  Code  Napoléon;  Robert 
de  Massy,  digne  successeur  de  Pothier  dans  la  chair  du  droit 
français,  président  du  tiers-étal  aux  élections  des  Élats-Géné- 
raux,  rédacteur  du  cahier  des  doléances  qui  devaient  amener  de 
justes  et  importantes  réformes  dans  l'économie  du  droit  et  dans 
son  enseignement,  représenté  avec  une  grande  distinction  par 
l'un  de  ses  petils-Iils  au  barreau  d'Orléans. 

Le  monument  a  un  autre  titre  au  respect  public.  C'est  dans 
cette  enceinte  qu'au  cours  de  l'année  1490  fut  introduite  la 
première  presse  typographique  ;  c'est  de  cette  enceinte  que  sont 
sortis,  en  dehors  des  murs  de  laSorbocne,  pour  assurer  la 
sincérité  des  textes  des  lois  et  de  la  doclrine,  souvent  altérés  par 
l'erreur  et  l'esprit  de  système,  et  bienlôt  pour  l'expansion  de 
la  Bcience  et  des  lettres,  les  premiers  essais  do  cet  art  mer- 
veilleux qui  devait  ouvrir  à   l'esprit  humain  une  carrière  sans 


Il  n'est  pas  nécessaire  de  suivre  la  s»lle  des  Th^s  dejn 
l'année  1790  où,  par  suite  de  la  suppression  de  t'Univerdl^ 
elle  esl  lombée  dans  la  propriété  privée,  qui  l'a  abandonnée 
aux  usages  les  plus  di^gradants,  sans  qu'aucun  de  cens  qui  ont 
eu  le  bonheur  de  la  posséder  ait  compris  son  caractère  artis- 
tique, ni  fait  le  moindre  cas  de  son  ancienne  et  vénérable  desli- 
nation.  Celte  partie  de  l'histoire  du  monument  appartient  i 
l'histoire  administrative  de  la  ville  et  à  celle  de  la  Socî< 
archéologique. 

Et  d'ailleurs,  elle  est  contenue  dans  un  excellent  mémot^ 
lu  par  M.  Boucher  de  Motandon  au  concours  des  Boàétêi* 
vantes  de  l'année  1869. 

Celle  lecture  eut  un  tt^l  succès  que  M.  le  Ministre  de  l'instrQ 
tion  pubhque,  présent  à  cette  séance,  se  rendant,  ainsi  qn'ilM 
dit,  l'organe  du  sentiment  unanime  de  l'assemblée,  après  i 
félicité  la  Société  arctiéologique  de  sa  persévérance  dans  IVntfl 
prise  de  sauver  ce  monument  de  sa  destruction,  promit  de  fia 
tout  ce  qui  serait  en  son  pouvoir  pour  la  conservation  des  drf 
niers  restes  de  nos  anciens  et  glorieux  monuments  unÎM 
taires. 

Ce  qui,  à  celte  époque,  n'était  qu'un  vœu  de  bon  auguri 
savamment  provoqué  et  noblement  exprimé,  est  aujoQrd'htii  B 
œuvre  heureusement  consommée. 

Que  tous  ceux  qui  lui  ont  donné  leur  concoura,  savtird 
administrateurs,  fonctionnaires,  artistes,  reçoivent  l'espress 
de  la  profonde  gratitude  de  notre  Société  :  l'honorable  M.  (. 
mon,  alors  Maire  d'Orléans;  MM.  les  membres  du  Conseil  mulfl 
cipal  de  ce  temps  et  MM.  les  membres  du  Conseil  Aiilnidili 
aujourd'hui  en  exercice  ;  M.  le  sous- secrétaire  d'État  i 
njstére  des  beaux-arts;  M.  Lisch,  architecte  con&erniteâf  j9 
M,  Lamere,  décorateur  des  monuments  historiques  et  notre  «tlïi* 
citoyen,  M.  Dusserre,  leur  inspecteur  pour  le  département  da 
Loiret  et  particulièrement  le  savant  et  laborieux  conservateur 
des  antiques  de  la  Bibliothèque  nationale,  M.  Cbabonitlel,  l'un 
de  nos  émioetits  membres  honoraires  élus,  qui,  malgré  ses 
graves  et  muliiples  occupalions  et  la  riiïucur  i]l-  la  çals-'ii,  nAti« 


i 


-  «B  — 

donne  une  nouvelle  marque  de  sa  bienveillance  en  vennnt  ge 
réanir  à  noua  dans  celle  enceinte,  à  la  reslauralion  de  laquello, 
par  son  lèle  et  son  intluence,  il  a  puiseammenl  contribué. 

Tous;,  aux  divers  litres  qui  leur  appartiennent,  ont  droit  k 
cet  hommage,  que  nous  leur  offroni  avec  le  plus  vir  empresse- 
ment. 

Je  suis  heureux  de  l'étendre  à  l'un  de  mes  savants  et  labo- 
rietu  collègues,  M.  Boucher  de  Molandon,  qui  non  seulement  a 
mÎ3  à  notre  disposition  son  inTaligable  activité  pour  atteindre  le 
but  désiré,  mais  encore  a  consacré  à  l'acquisition  du  monument 
faite  en  commun  par  l'administration  municipale  et  la  Sociélé, 
une  somme  importante,  sacririce  sans  lequel  ce  contrat  serait 
resta  longtemps  encore  i  l'état  de  projet. 

LaSociéléarchéol<^quereçoit  la  récompense  que  eeuleelleani' 
bitionnait:  elle  a  obtenu  la  restauration  de  la  salle  des  Thfesee, 
après  avoir  coniribué  à  sa  rentrée  dans  le  domaine  municipal, 
et  ce  monument  est  ainsi  redevenn  un  des  ornements  de  la  ville 
et  l'un  des  témoignages  vivants  de  son  antique  gloire. 

M.  le  Maire,  réunissant  la  bienveillance  \  la  JDstice,  n'a  pas 
hésité  à  lui  en  accorder  la  jouissance  exclusive.  Il  a  compris,  et 
nul  mieux  que  lui  ne  pouvait  le  comprendre,  que  le  siège  des 
solennités  delà  plus  ancienne  Université  française,  apréa  eelle 
de  Paris,  ne  devait,  sans  une  sorte  de  probnation,  être  confié 
qu'à  tine  iosUlution  qui,  par  la  nature  de  ses  travaux,  lui  con- 
servât son  caractère.  Il  a  compris,  que  les  monuments  ont  leur 
dignité,  j'allais  dire  leur  sainteté,  &  laquelle  on  ne  peut  por- 
ter atteinte.  Le  Conseil  muoidpal  s'est  astocié  sans  partage  à 
c«lte  pensée.  Notre  Société  gardera  de  cet  acte  ooe  profonde 


PnisGe-t-elle  dans  un  long  avenir  avoir  u  modeste  part  de* 
lABooignages  de  retped  qae  reçoit,  anjourdlial,  l'aae  d«f  iattt- 
bttionf  les  plus  civiUsatTices  de  nos  pères  ! 

C'est  le  vœu  le  plus  dier  de  l'on  de«  demten  larvl- 
vanb  de  ns  rondateure,  benreux  de  l'exprimer  au  terme  de 
tiffi  atdaw  cette  îllaatre  enceiiite,  en  préMoec  de  «on  r<a- 
pacté  GoUègoe,  M.  l'abbé  Desoojera,  Le  gén^T«iix  dîreclMrde 


noire  musée  des  antiques,  qui  lui-mènie  ctiargé  d'années,  eaiteti 
déposer  le  fardeau,  pour  continuer  l'a d min ist ration  de  cette  belle 
et  précieuse  collection,  l'enrichir  el  en  dresser  le  savant  cata- 
logue; et  aussi  de  rappeler  le  souvenir  de  M.  Manlel lier,  qui,  dès 
l'origine  de  la  Société,  a  exercé  une  heureuse  inAuence  sur  sea 
succès  par  l'impulsion  et  la  direction  qu'il  lui  a  donnée  ;  qui 
pendant  longtemps  a  dirigé  notre  musée  des  antiques,  a  con- 
sacré sa  science  numismatique  au  classement  de  nos  collec- 
tions de  médailles,  et  qui  du  siège  de  la  Cour  de  cassation  suit 
avec  un  alTeclueui  intérêt  nos  travaux,  et  bien  certaine- 
ment cette  séance  à  laquelle  nous  regrettons  qu'il  ne  puisse 
assister. 

En  rentrant  dans  le  silence,  je  dois  m' incliner  devant  les  juria- 
consulles  qui  ont  élevé  ce  monument  et  l'ont  illustré  par  leur 
science  et  leur  éloquence. 

Je  les  supplie  de  me  pardonner  la  bardiesse  d'avoir  élevé  ma 
faible  voix  sous  ces  nobles  voûtes.  Je  ne  l'ai  fait  que  pour  les 
glorifier  et  rappeler  le  souvenir  de  ces  hommes  studieux  qui 
n'ont  interprété  le  double  droit  et  ne  l'ont  enseigné  que  daos 
le  sentiment  de  la  protection  de  l'bumhle  contre  le  puissant; 
qui  ont  ouvert  la  voie  au  terme  de  laquelle  devait  se  trouver 
la  libre  défense  de  la  vie,  de  la  liberté  et  de  l'honneur  des 
déshérités  et  des  opprimés  de  leur  temps;  qui,  par  leur  persé- 
vérance, sont  parvenus  à  fonder  la  liberté  civile  et  à  obteiUr  1m 
garanties  de  la  loi  pour  tous,  alors  que  ces  garanties  n'exis- 
taient que  dans  les  textes  qu'eux  seuls  savaient  lire  et  eoni'a 
prendre.  M 

Je  me  mels  sous  l'influence  proleclrice  de  celle  conûdéra.<fl 
tion  :  elle  sera,  je  l'espère,  mon  excuse  auprès  de  cette  assem- 
blée qui,  en  daignant  assister  à  cette  séance  à  laquelle  elle  donne 
son  éclat,  nous  donne  un  témoignage  d'intérêt  et  de  bienveil- 
lance dont  le  précieux  souvenir  nous  suivra  et  nous  ei 
dans  nos  travaux. 


L'orateur  s'assied  au  milieu  des  applaudissement:: 


lous  encouragen^^H 
it!:  chaleureux  il^^l 


—  467  — 

M.  le  Maire  prend  ensuite  h  parole,  et,  s'insp'irant  des  souvenirs 
que  rappelle  la  salle  des  Thèses  et  ipi'a  évoqués  le  discours  de  M.  Km- 
benel,  s'exprime  en  ces  termes  : 


Monsieur  le  Président, 

Chargé  par  Is  Société  archéologique  et  historique  de  l'Orléa- 
nais de  prononcer  le  discours  d'inauguration  de  cette  salle,  tous 
avez,  renouant  la  chaîne  de  la  tradition  rompue  il  y  a  environ  un 
siècle,  évoqué  le  souvenir  des  hommes  illustres  qui,  pendant 
let  XVIs  XVn"  et  XVIII"  siècles,  furent  la  gloire  de  l'ancienne 
université  d'Orléans. 

Cette  mission,  vousl'avez  remplie  avec  une  autorité,  un  savoir 
que  je  me  plais  à  constater. 

Nul  plus  que  vous,  Monsieur  le  Président,  ne  pouvait  aspirer 
à  cet  honneur.  Préparé  par  de  fortes  études  et  une  longue  pra- 
tique du  droit,  fortifié  par  une  vie  austère  et  toute  de  travail, 
TOUS  avez  pris  possession  en  mailr<?,  et  de  cette  salle  et  de  cet 
auditoire,  et  il  nous  semblait  à  tous,  en  vous  entendant,  qu'un 
des  savants  contemporains  de  Pothier,  était  revenu  prendre  pos- 
session de  sa  chaire. 

Ma  lâche,  Measieura,  est  beaucoup  plus  modeste.  Je  viens,  au 
nom  du  Conseil  municipal  et  de  l'administration  dont  je  suis 
le  chef,  vous  installer  dans  cette  salle  des  Thèses  de  l'ancienne 
Université  d'Orléans,  salle  restaurée  avec  tant  de  science  par 
M.  Lisch,  grâce  au  concours  généreux  du  gouvernement  de  la 
République,  de  celui  de  la  ville  d'Orléans  et  du  vAIre,  Mes- 
sieurs les  membres  de  la  Société. 

Désormais,  Messieurs,  vous  aurez  un  lieu  de  réunion  digne 
de  ?ou3  et  de  vos  travaux,  et  nous  comptons  que  vous  voudrez 
bien  nous  venir  en  aide,  par  volro  science,  dans  l'œuvre  de  con- 
servation et  de  restauration  des  richesses  archéologiques  de  notre 
(  ville.  Déji  deux  de  nos  vieux  monuments,  devenus  successive- 
ment propriétés  municipales,  ont  été  restaurés;  un  troisième, 
acquis  depuis  quelques  jours,  grâce  au  concours  généreux  de 

I.  le  Ministre  des  Arts,  le  sera  bientôt.  D'autres  enfin,  veri- 


—  468  — 

tables  chefs-d'œuvre,  seront  déplacés  et  restawré»  atec  taul  le 
respect  qui  leur  est  dû. 

C'est  pour  cette  dernière  partie  de  notre  tâche  <[ii6  nou»  ie> 
rons  surtout  appel  à  votre  concours.  Nous  espérons  que  vous 
ne  nous  le  refuserez  pas. 

Messieurs,  au  nom  du  Conseil  municipal,  j^ai  l'honneur  de 
déclarer  la  Société  archéologique  et  historique  de  l'OrléaRiis 
installée  dans  l'ancienne  salle  des  Thèses  de  l'Université  d'Or- 
léans. 

Ce  discours  est  accueilli  par  de  sympathiques  et  unanimes  appiae- 
disseraents. 

M.  Tranchau  prend  à  son  tour  la  parole,  et  dans  une  spirituelle 
causerie  fait  à  ses  auditeurs  riiistoire  de  la  salle  des  Thèses,  ainsi  que 
la  description  des  diverses  parties  de  son  ornementation. 

Cet  intéressant  exposé  étant  terminé,  Torateur  reçoit  les  remercî- 
ments  de  l'assemblée,  et  M.  le  Président  déclare  que  la  séance  est 
levée. 


Séance  da  mardi  t4  Janvier  i88t. 

Présidence  de   M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  dépose  sur  le  bureau,  parmi  les  ouvrages  offerts  à 
la  Société,  une  brochure  intitulée  :  Le  docteur  Charles^  Muette,  de 
Montargis,  par  M.  le  baron  de  Girardot,  membre  titulaire  non  ré- 
sidant. La  Société  vote  des  remercîments  à  Fauteur. 

—  M.  le  Président  souhaite  la  bienvenue  à  notre  nouveau  collègue, 
M.  Herluison  et  donne  lecture  de  plusieurs  lettres  reçues  : 

lo  Une  lettre  de  remercîments  adressée  à  la  Société  par  M.  Tabbé 


—  469  — 

Crochet,  en  raison  de  sa  nomination  au  titre  de  membre  corres- 
pondant ; 

â<>  Une  autre  de  M.  Hauvette,  auteur  d'un  ou?rage  sur  Les  reîigiong 
de  Vlndej  proposant  de  donner  lecture  de  son  travail  au  cours  de  la 
séance  solennelle  qui  Vient  d'avoir  lieu.  M.  le  Président  fait  obsen-er 
que  cette  lettre  lui  étant  parvenue  après  que  Tordre  du  jour  de  ladite 
séance  avait  été  définitivement  arrête,  il  a  cru  devoir  remercier 
M.  Hauvette  de  son  concours  ; 

3^  Une  lettre  de  M.  Tabbé  Cochard,  dans  laquelle  notre  honorable 
collègue,  appelé  loin  d'Orléans  par  ses  nouvelles  fonctions  de  directeur 
du  petit  Séminaire  de  Notre-Darae-de-Belhléera  (à  Ferrières),  donné 
sa  démission  de  membre  titulaire  résidant. 

Sur  la  proposition  de  M.  Jarry,  la  Société  décide  qu'elle  surseoit 
au  remplacement  du  démissionnaire. 

—  M.  le  Président  fait  hommage  à  chaque  membre  présent,  et  au 
nom  de  M™^  Peteau,  du  portrait  lithographie  de  notre  regretté  col- 
lègue. 

—  M.  L.  Jarry,  ex-Secrétaire  donne  lecture  du  Bulletin  du  qua- 
trième trimestre  de  1881.  Ce  travail  est  renvoyé  à  la  commission  des 
publications. 

—  La  Société  décide  qu'elle  procédera  dans  sa  prochaine  séance  à 
l'élection  d'un  nouveau  membre  de  cette  commission,  en  remplacement 
de  M.  Cochard^  démissionnaire. 

—  M.  E.  Davoust,  rapporteur  de  la  commission  du  mobilier,  sou- 
met à  la  Société  divers  plans  et  projets  relatifs  îi  l'ameublement  de  la 
salle  des  Thèses. 

La  Société  ajourne  la  construction  proposée  d'une  cloison  mobile 
destinée  à  diviser  en  deux  parties  le  nouveau  local  des  séances. 


ï  da   «endr«<U   lO  lévrier  IS8I. 


Priiidtnce  de  M.  Bimbeket,  prétident. 


M.  le  Vice-P résident 7propo se  i  la  Société  l'impression  au  BuIUtm 
du  procès-verbal  de  la  séance  solennelle  d'inauguration  de  la  salle  des 
Thèses,  ainsi  que  l'insertion  in  exiemo  des  discours  prononcés  ea  ■ 
cette  circonstance  par  M.  le  Maire  d'Orléans  et  M.  le  Président  de  b  J 
Société  archéologique. 

Cette  proposition  est  adoptée  à  l'unanimité. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  annonce  à  la  Société  que  M 
bouillet  a  consacré  un  aiticle  à  r^tle  solennité  dans  le  numéro  dnf 
journal  le   Soir,    à  la  date  du  4  février.  Ce  numéro  adressé  [ 
l'auleur,  est]  déposé  aux  archives,  et  des  rcmercimcnts  sont  votés  à 
M .  Chabouillet. 

—  M.  Vignat  dépose  sur  le  bureau  le  projet  de  Bii/Zerin,  du  qua- 
trième trimestre  1881,  présenté  par  M.  Louis  Jarrj,  cx-Secrélaire.  et 
rend  au  nom  de  la  commission  des  puhlirations  un  avis  favorable  &  son 
impresûon.  La  Société  sanctionne  par  son  vote  celte  conclusion. 

—  La  Société,  après  avoir  entendu  le  rapport  de  M.  Oavoiisl,  autarisa 
la  commission  du  mobilier  û  faire  préparer  les  plans  et  devis  des  traj 
vaux  â  entreprendre,  et  demande  qu'ils  lui  soient  soumis  dans  le  plu 
bref  délai. 


—  M.  Delorme  est  élu  membre  de  la 
a  remplacement  de  M,  Cochard,  démissionnaire. 


des  publications,! 


—  M.  Dumuys  annonce  à  la  Société  que  la  dernière  statuette  de 
bronze  manquant  au  trésor  de  Neuvy-en-Sullias,  si  savamment  décrit 
dans  ses  Mémoires  par  M,  Mantellier,  a  été  achetée  par  l'administra- 
tion  du  Musée  historique  à  M.  Daguerre,  de  Tigy,  qui  en  était  possc« 
seur  depuis  l'époque  de  la  découverte  (ISûl).  Cette  statuette, 


—  471  — 

de  15  centimètres  environ,  représente  une  femme  nue,  aux  cheveux 
épars  et  dans  Tattitude  de  la  course. 

—  M.  Boucher  de  Molandonlit  une  notice  bio^aphique  sur  notre  re- 
gretté collègue,  M.  l'abbé  Patron.  Sur  la  demande  deTauteur,  dont  la 
lecture  a  été  longtemps  retardée  pour  diverses  raisons  indépendantes 
de  sa  volonté,  la  Société  décide  que  cette  notice  sera  imprimée  dans  le 
dernier  Bulletin  actuellement  en  cours  de  publication. 


SéMiee   d«    ▼endredl    t4    léYrier    i88t. 
Présidence  de  M.  Bimbenet,  président, 

M.  le  Président  dépose  sur  le  bureau,  parmi  les  ouvrages  offerts  à 
la  Société,  YBistoire  du  comté  de  la  Celle-sur-Bied,  Louzouer  et 
Saint'Loup'de-Gonoisy  par  M.  Tabbé  Berthon,  membre  correspon- 
dant ;  YBistoire  de  Vabbaye  de  Voisins,  par  M.  le  comte  du  Faur  de 
Pibrac,  membre  titulaire  résidant.  La  Société  vote  des  remercîments 
aux  auteurs. 

Ce  dernier  travail  est  renvoyé  à  la  commission  des  publications^ 
qui  est  chargée  de  Tanalyser. 

—  M.  le  Président  donne  connaissance  du  rapport  de  M.  Alexandre 
Bertrand  sur  le  dernier  volume  des  Mémoires  de  la  Société,  et  inséré 
dans  la  Revue  des  Sociétés  savantes.  Ce  rapport  élogieux  a  trait  aux 
Enseignes  du  vieil  Orléans,  publiées  par  MM.  Davoust  et  Patay. 

—  Sur  la  demande  de  M.  Davoust,  rapporteur  de  la  commission 
du  mobilier,  la  Société  fait  choix  de  Tarchitecte  auquel  seront  soumis 
les  plans  de  Tameublement  de  la  salle  des  Thèses.  M.  Dusserre  est 
désigné  pour  remplir  cette  fonction. 

—  M.  Patay  rend  ses  comptes  pour  Texercice  1881.  Ceux-ci,  sont 
approuvés,  et  des  remerctments  sont  adressés  à  M.  le  Trésorier. 


-  47;?  — 

—  M.  r Archiviste  fouroit  un  état  de  la  réserve  des  Mémoires  et 
Bulletins,  et  donne  quelques  renseâgoeoieats  sur  la  biUiolhèque. 

—  Sur  la  proposition  de  M.  Boucher  deMolandon,  la  Société  décide 
d'offirir  aux  Sociétés  correspondantes  l'échange  des  volumes  de  leurs 
Mémoires  qui  manquent  dans  nos  collections,  contre  ceux  des  D^yb'es 
qui  peuvent  leur  faire  défaut. 

—  M.  Boucher  de  Molandon,  lit  au  nom  de  M.  Perrot  de  Moulins, 
membre  correspondant,  une  notice  sur  Pierre  de  Belleperche,  évéque 
de  France,  professeur  de  droit  canon  et  de  droit  civil. 

Ce  travail  est  renvoyé  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  Tabbé  Desnoyers  annonce  à  la  Société  l'acquisition  faite 
par  M.  Dumuys,  au  nom  du  Musée  historique  d*Orléans  d'une  dalle  fu- 
néraire provenant  de  la  chapelle  de  l'ancien  château  de  Germonville, 
prés  Toury  (Loiret),  gravée  à  la  mémoire  des  membres  de  la  maison  des 
de  Champgirault.  Une  note  sera  postérieurement  présentée  sur  cette 
découverte  à  la  Société. 


Séanee    do  vendredi    iO   mam    i88S. 
Présidence  de  M.  Bimbenet,  président, 

M.  le  Trésorier  annonce  à  la  Société  qu'il  a  touché  le  montant  du 
legs  de  M.  Petau  en  l'étude  de  M*»  Linget,  notaire  à  Orléans. 

—  M.  le  Président  dépose  sur  le  bureau,  au  nombre  des  ouvrages 
ofl'erts  à  la  Société  :  1®  une  Notice  biographique  sur  M.  l'abbé  Patron, 
publiée  par  M.  Boucher  de  Molandon;  des  remercîments  sont  adressés 
à  l'auteur  ;  2°  une  note  manuscrite  sur  le  bourg  de  Chantecoq^  depuis 
son  origine  jusqu'à  nos  jours,  adressée  par  M.  Berthon,  curé  de  cette 
paroisse.  L'auteur  signale  dans  la  lettre  qui  accompagne  son  envoi,  ta 


—  473  — 

découverte  qu'il  a  faite  dans  son  église  de  peintures  murales,  et  de- 
mande à  la  Société  d'envoyer  quelques-uns  de  ses  membres  les  visiter. 

—  La  Société  confirme  la  décision  qu'elle  a  prise  d'ajourner  le  rem- 
placement de  M.  Tabbé  Cochard,  dont  le  départ  d'Orléans  ne  sesable 
pas  définitif. 

—  M.  Patay  signale  à  la  Société  une  notice  sur  Guillaume  de  Lorris, 
récemment  publiée  par  M.  Guillon.  Il  propose  d'infliger  un  blâme  à 
l'auteur  pour  les  termes  dont  il  se  sert  à  plusieurs  reprises,  dans  la 
préface,  à  l'égard  de  toute  la  commission  d'examen  du  concours 
de  1880. 

M.  le  Président  fait  observer  qu'un  des  membres  'de  cette  com- 
mission est  plus  particulièrement  visé  que  les  autres  dans  cette  attaque  et, 
sur  sa  demande,  lui  donne  la  parole  pour  qu'il  puisse  s'expliquer  devant 
ses  collègues. 

M.  Jarry,  dont  les  observations  ont  été  déjà  imprimées  par  la 
Société  des  s<;iences  d'Orléans,  devant  laquelle  avait  été  lu  le  travail 
cause  du  débat,  réfute  les  insinuations  de  M.  Guillon  et  déclare  à  ses 
collègues  qu'il  s'en  rapporte  à  leur  décision  pour  donner  à  sa  commu- 
nication telle  suite  qu'ils  jugeront  convenable. 

La  Société  vote  le  renvoi  de  la  note  de  M.  Jarry  à  la  commission 
des  publications. 

—  M.  Desnoyers  donne  lecture  d'une  liste  de  médailles  et  d'olqets 
divers  de  l'époque  gallo-romaine  trouvés  à  Sébouville,  Morville  et  à 
la  porte  Bourgogne  (Orléans). 

Objets  trouvés  à  la  porte  Bourgogne. 

Trajan.  Grand  bronze.  —  i^.  La  Fortune  dehout.  Senatue  po^ 
pubmque  tromantis. 

Ol^els  trouvés  Morville,  canton  de  Malesherhes, 

Cinq  camutes.  Bronze.  Tète  à  gauche.  —  ^.  Bœuf. 
Trigan.  Grand  bronze.  —  ^.  Femme  assise. 


—  474  — 
Adrien.  Grand  bronze.  —  ^.  Femme  assi 
AnloDin.  Grand  bronze.  —H,.  Hercule  debout. 
Antonia.  Grand  bronze.  —  ^.  L'Abondance. 
Faustine,  1.  Grand  bronze.  —  i^.  L'Abondance. 
Marc-Aurè!e.  Grand  bronze.  —  ^.  L'Abondance. 
Marc-Aurèle.  Mojen  brouze.  —  i\.  Hercule  debout. 
Une  hacbe  en  silex  brun. 
Une  charnière  en  os. 

Cinq  fra^jments  de  vases  en  terre  rouge  vernie. 
Trois  clés  gallo-romaines. 
Une  lige  tordue  el  petit  fer  de  lance. 
Une  brique  ronde. 

Ol^ets  trouvés  ù  SéboiivtUe,  canton  de  Ptthivien. 

Trois  earnules  en  bronze. 

Auguste.  Moyen  bronze.  —  i^.  Autel  de  Lyon. 

Fausline,  l.  Grand  bronze.  —  &,.  La  Fortune  debout. 

Harc-Aurële.  Grand  bronze.  —  ^.  La  Victoire  debout. 

Faustine,  II.  Grand  bronze.  —  À|.  Femme  debout. 

Posthume.  Petit  bronze.  —  ^.  Lcetitia,  Proue  de  vaisseau. 

Claude,  le  Gothique.  Petit  bronze.—  ^.  L'Abondance  debout. 

Valens.  Petit  bronze.  —  Bj.  Femme  debout. 

Hache  en  pierre,  époque  préhistorique. 

Couteau  en  fer,  époque  gallo-romaine. 

Deux  clés  en  fer,  époque  gallo-romaine. 

Deux  boucles  en  bronze,  époque  gallo-romaûie. 

Une  charnière  en  os,  époque  gallo-romaine. 

Quatre  fragments  de  vases  en  terre  rouge  venûÉ, 
gallo-romaine. 

Quatre  fragments   de  vases  en  terre  grise,    époque  gallo- 
romaine. 

Un  fragment  de  brique  taillé  en  rond,  époque  gallo-romaî 


tnce  debout. 


—  475  — 


8é«ae«>  ezirtt«rdUBalre   eu   lamdi   tO   aMurs    i88«. 


PréHdenee  de  M.  Bimbenet,  présidenî, 

M.  le  Président  annonce  à  la  Société  que  la  présente  réunion  a 
pour  objet  la  communication  d'une  circulaire  ministérielle  relative  à 
rassemblée  générale  des  Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne. 

M.  le  Président  demande  à  ceux  de  ses  collègues  qui  voudraient 
prendre  part  aux  séances  des  12, 13  et  14  avril  prochain  de  faire  con- 
naître leurs  noms,  afin  qu  ils  soient  adressés  dans  le  plus  bref  délai  au 
ministère  de  l'instruction  publique  et  des  beaux-arts. 

MM.  Boucher  de  Molandon,  Buchet,  Baguenault  de  Puchesse, 
Vignat  et  Dumuys  se  font  inscrire  sur  la  liste  des  représentants  de  la 
Société. 

—  M.  G.  Baguenault  de  Puchesse  demande  Tavis  de  ses  collègues 
sur  la  rédaction  d'une  inscription  qu'il  veut  faire  apposer  sur  les  bâti- 
ments de  sa  métairie  de  Bagneau  (dite  aujourd'hui  métairie  des  Cha- 
noines), en  souvenir  de  k  location  de  cette  propriété,  en  1442,  aux 
firéres  de  Jehanne  d'Arc,  en  vertu  d'un  bail  emphytéotique  passé  par 
le  chapitre  de  Samte-Croix.  La  rédaction  de  l'inscription  est  ainsi 
arrêtée  : 


CETTE  MÉTAIRIE  DITE  DES  CHANOINES 

APPARTENANT  AU  CHAPrTRE  DE  SAINTE-CROIX  D'ORLÉANS 

A   ÉTÉ  DONNÉE   PAR  BAIL  EMPHYTÉOTIQUE 

EN    DATE    DU    DERNIER  JOUR   DE    JANVIER   1442 

A  MBSSIRE  PIERRE  DU  LYS,  CH<r,  FRÈRE  DE  JEANNE  D'ARC 

ET  A  SON  FILS  UNIQUE,  JEAN  DU  LYS 

QUI  L'OCCUPÈRENT  JUSQU'EN  1501 


BOLLlTOtMOlll  3i 


—  476  — 

—  Un  membre  prévient  la  Société  que  la  grande  tour  de  Beaii- 
gency  est  momentanément  mimie  d'escaliers  intérieurs  en  bois,  ins- 
tallés en  vue  des  réparations  qui  viennent  d'être  faites  à  la  partie  la 
plus  élevée  du  monument.  Il  ajoute  que  l'inspection  complète  du  donjon 
étant  ainsi  rendue  possible,  il  serait  peut-être  désirable  de  voir  la 
Société  confier  à  l'un  de  ses  membres  le  soin  de  cette  étude. 

M.  Doinel,  devant  être  prochainement  appelé  dans  cette  ville 
par  ses  fonctions  d'archiviste  départemental,  veut  bien  se  charger  de 
ce  travail. 

—  La  cloche  de  la  chapelle  de  Germonville  est  soumise  à  Texamen 
de  la  Société.  Il  est  décidé  que  la  moitié  de  la  somme  nécessaire  à  son 
acquisition  sera  remboursée  à  l'administration  du  Musée  historique  sur 
les  fonds  de  la  Société. 

—  M.  Raguenet  de  Saint- Albin  signale  à  rattention  de  ses  collè- 
gues la  disparition  prochaine  de  la  cloche  du  Marché-à-la-Chalne,  qui 
n'est  autre  que  celle  de  l'ancien  prieuré  de  Pont-aux-Moines.  M.  Des- 
noyers s'engage  à  faire  prés  de  M.  le  Maii^e  d'Orléans  les  démardies 
nécessaires  pour  assurer  la  conservation  de  cette  cloche  et  obtenir  son 
dépôt  au  Musée  historique. 


Séanee  dn   wendredl   t4    mars    1809. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  dépose  sur  le  bureau,  parmi  les  ouvrages  offerts  à 
la  Société  :  la  Statistique  médicale  de  1880,  dressée  par  M.  le  doc- 
teur Patay,  et  deux  opuscules  de  M.  Desnoyers  intitulés  :  Vieux 
souvenirs  et  vieux  types  Orléanais,  et  Mémoires  sur  des  médailles 
romaines,  trouvées  à  Saint-Cyr-en-Val. 

Des  remercîments  sont  votés  aux  auteurs. 


—  M.  le  Président  lil  une  lettre  de  M.  Bernaiilt,  de  lîlois,  donnant 
queli[iies  renseignements  historiques  sur  M"'"  Anne  de  CochefiUet 
de  Vaucellas,  prieure  de  i'abbaye  de  Saint-Loup. 

—  M.  Detorme  lil  an  num  de  la  < ommission  des  puMications,  un 
rap[)ort  sur  la  noie  esçlicative  de  M,  Jari'y,  concernant  Guillaume  d« 
Lorrit  el  le  Tatament  d'Alphonse  de  Poitiers. 

Les  conclusions  de  la  commission,  l'avoroblesà  l'impressioii  dans  les 
Builelin»  de  la  note  de  M.  Jarrj-,  sont  acceptées  par  la  SociËté. 


NOTE   COSGERNANT  GUILLAUME  DE   LORRIS   ET    LE  TESTAMENT 
D'ALPHONSE  DE   POITIERS. 


OrlÉans,  20  février  1882. 

M.  Guillon,  auteur  d'une  étude  historique  et  biograpliique 
sur  Guillaume  de  Lorris,  publiée  il  y  a  environ  un  mois,  me 
prend  à  partie  durant  plusieurs  pages. 

Il  m'accuse  carrément  : 

D'avoir  abusé  de  ma  situation  de  membre  de  la  commission 
du  troisième  concours  ouvert  par  la  Société  archéologique  et 
historique  de  l'Orléanais,  et  clos  le  8  mal  1880,  pour  me  servir 
de  son  manuscrit  ; 

De  m'èlre  emparé  de  documents  par  lui  découverts  aux  ar- 
chives départementales  du  Loiret  le  16  Juin  1880,  postérieure- 
ment au  concours,  et  aux  archives  nationales,  pour  en  Taire  la 
base  du  travail  que  j'ai  présenté  à  la  Société  d'agriculture, 
sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans,  el  qui  a  été  imprimé 
le  premier,  malgré  le  droit  de  priorité  prétendu  sur  ces  docu- 
ments par  M.  GuilloD. 

Toutes  ces  imputations  sont  fausses.  —  Je  n'ai  rien  emprunté 
au  manuscrit  de  M.  Guillon,  et  les  documents  que  j'ai  utilisés 
m'appartenaient  bien  avant  qu'il  ne  les  connût;  lui-même  en 
fournit  la  preuve. 

Éloigné  des  réunions  de  nos  Sociétés  savantes  par  un  deuil 


—  478  — 

cruel,  j'avais  décidé  d'abord  de  négliger  une  attaque  aussi  peu 
ju£le  que  peu  mesurée.  A  la  réQexion,  j'ai  cru  devoir,  pour  mes 
collègues  des  deux  Sociétés,  entrer  en  quelques  explications 
qui,  je  l'espère,  ne  laisseront  aucun  doute  pour  personne  sor 
l'inanilé  de  l'attaque. 

J'exprimerai  d'abord  le  regret  que  l'on  ait  introduit  dans  le 
débat  la  commission  d'examen  tout  entière  de  la  Société  ar- 
chéologique et  historique  de  l'Orléanais,  laquelle  a  décerni 
une  mention  honorable  et  une  médaille  de  bronze  au  travail  de 
M.  Guillon.  Celui-ci  doit  ignorer  s'il  a  eu  ou  non  des  partisans 
dans  la  commission  ;  it  convenait  donc  de  la  laisser  en  dehors 
de  celte  mauvaise  querelle,  jiour  s'en  prendre  au  seul  membre 
coupable,  coupable  surlout  d'avoir  été  jugé  assez  maladroit  et 
assez  sot  pour  choisir,  alin  de  se  l'approprier,  un  mémoire  classé 
dans  la  troisième  catégorie  du  concours,  alors  qu'il  y  eu  avait 
huit  sur  douze  dans  les  deux  premièreo,  un  mémoire  où  a  l'on 
craint  que  les  raisonnements  ne  soient  pas  assez  forts  pour  pré- 
valoir sur  des  faits  qui  semblent  acquis  à  la  critique...  où  l'ar- 
gumentation est  plus  ingénieuse  que  solide...  où  il  y  a  beaucoup 
d'érudition,  de  finesse,  de  verve  et,  disons-le  d'un  seul  mot» 
d'imagination  fantaisiste,  »  Ce  n'est  pas  moi  qui  apprécie  I'ou-h 
vrage  de  mon  contradicteur  ;  je  cite  seulement  quelques  pas-fl 
sages  du  rapport  lu  en  public.  ■ 

M.  Guillon,  honoré  d'une  récompense,  dit  qu'il  n'a  pas  été 
découragé  ;  je  le  crois.  Mais  il  aura  la  bonne  foi  de  reconnaître 
que  rien  ne  pouvait  encourag&r  celui  qu'il  veut  bien  appeler, 
par  euphémisme  sans  doute,  un...  imitateur. 

Une  autre  prétention  de  mon  contradicteur,  contre  laqtielle 
je  m'élèverai  de  toutes  mes  forces,  c'est  d'interdire  aux  membres 
de  la  commission  le  droit  de  traiter  désormais  des  sujets  anslo- 
^es  à  ceux  qui  sont  présentés  dans  ces  concours. 

Voici  les  raisons  pour  lesquelles  cette  prétention  semble  Inac- 
ceptable. 

Les  membres  de  la  commission  de  nos  concours  sont  généra- 
lement dioisis  parmi  ceux  auxquels  leurs  loisirs  permettent  de 
fidre  le  plus  do  communications  et  de  consacrer  plus  de  temps 


—  479  — 

aux  intéréls  de  la  Sociélé.  Les  dîr  jurés  de  1880  avaient  à 
comparer  et  classer  douze  mémoires  dont  l'un  abordait  In 
quealion  de  Genabum,  l'aulre  lea  guerres  de  religion  et  la 
Ligue. 

Voilà  donc  deux  sujets  qui  seraient,  entre  autres,  réservés 
désormaisaux seuls  concurrents.  Les  cinq  membres  de  la  Société 
archéologique  et  hi&lorique  qui,  à  ma  connaissance,  préparent 
des  travaux  aur  les  guerres  de  religion  et  la  Ligue  devront  les 
enfouir  dans  leurs  cartons.  On  regrellera  même  l'imprudence 
de  MM.  G.  Baguenault  de  Puchesse  et  Doinel,  qui  ont  écrit  sur 
la  préméditation  de  la  Saint-Barlhélemy,  dans  la  Revue  des 
questions  hUloriques  et  dans  le  Bulletin  du  protestantisme 
français,  car  ils  ont  eu  connaissance  du  travail  présenté  au 
concours,  l'un  comme  juré,  de  même  que  moi  pour  le  travail 
de  M.  Guillon,  l'autre  par  une  indiscrétion  peut-être  comme 
celle  qui,  après  te  concours,  m'a  révélé  la  découverte  faite  par 
M.  Guillon  de  documents  sur  Lorris. 

Il  est  facile  d'entrevoir  quelles  conséquences  entraînerait  la 
prétention  dont  nous  venons  de  parler,  si  elle  était  justifiée. 

Le  hasard  ou  la  prévoyance  des  concurrents  pou  vait  fdresurgir 
deux  autres  mémoires  sur  la  guerre  de  Cent- Ans  et  sur  la  Fronde, 
Dès  lors  la  Société  archéologique  n'aurait  plus  qu'un  parti  à 
prendre:  se  dissoudre,  puisqu'il  lui  serait  désormais  interdit, 
tout  au  moins  k  un  tiers  de  ses  membres,  de  s'occuper  des 
quatre  époques  fondamentales  et  essentielles  de  noire  histoire 
locale  :  Genabum,  la  guerre  de  Cent-Ans,  les  guerres  de  reli- 
gion, la  Ligue  et  la  Fronde. 

Voilà  un  singulier  résultat,  et  qui  n'était  certainement  ni  désiré 
ni  prévu  par  l'honorable  fondateur  de  nos  concours. 

Nous  sommes,  au  contraire,  autorisés  à  croire  que  chacun 
est  libre  de  traiter  des  sujets  analogues  à  ceux  qui  ont  été  pré^ 
sentes  aux  concours.  Seulement  lebon  sens  et  la  loyauté  exigiént, 
surtout  de  la  part  des  niembri^s  de  la  commission,  que  lès  tra- 
vaux soient  écrits  à  un  point  de  vue  absolument  différent  de 
celui  qui  a  été  adopté  par  l'un  .les  concurrents. 

Al-je  manqué  à  ce  devoir  étroit  ?  J'aflirmehaulisitient  que  non. 


—  m  — 

Je  l'affirme,  parce  que,  depuis  longues  années  mes  docu- 
ments sont  réunis  ;  les  plus  récents  datent  de  1877,  comme  je 
l'établirai  plus  loin  ;  et  parce  que,  à  cette  dernière  époque,  ma 
division  par  chapitres  était  arrêtée  et  mon  travail  assez  complet 
pour  être  regardé  comme  terminé,  sauf  les  raccords  déûnififs  et 
la  collation  des  textes. 

I 

Il  ne  pouvait  donc  y  avoir  et  il  n'y  a  en  eflfet  rien  de  com- 
mun entre  le  manuscrit  de  M.  Guillon  et  mon  mémoire.  Je  ne 
parle  pas  seulement  du  titre,  mais  de  la  base  de  la  thèse  et  de 
ses  développements,  du  style  et  du  fond.  Conçus  à  des  époques 
et  à  des  points  de  vue  absolument  distincts,  ils  sont  aussi  dis- 
semblables que  possible. 

On  peut  s'en  rendre  compte  en  lisant  les  deux  mémoires,  puis 
on  devra  momentanément  distraire  de  c^lui  de  mon  contradic- 
teur tout  ce  qui  concerne  Alphonse  de  Poitiers  et  son  testament, 
le  legs  aux  héritiers  de  Guillaume  de  Lorris  et  les  pièces  sur 
Courpalet  et  Lorris  qui  s'y  rattachent,  puisque  ces  documents 
ne  faisaient  pas  partie  du  manuscrit  soumis  au  concours,  ayant 
été  découverts  après  sa  clôture  par  la  séance  solennelle  du 
8  mai  1880,  à  la  date  du  16  juin  suivant,  date  fournie  par  M.  Guil- 
Jon.  Je  reviendrai  sur  cette  question  dans  la  seconde  partie  de 
la  discussion. 

Cette  réserve  fail^,  on  connaîtra  parfaitement  le  manuscrit 
original  de  M.  Guillon  en  se  référant  au  rapport  si  savant  et  si 
exact  lu  par  mon  honorable  collègue,  M.  Tranchau,  dans  la 
séance  pubhque  et  qui  vient  d'être  livré  à  Tinipression. 

Il  en  résulte  que  le  travail  de  M.  Guillon  est  absolument  litté- 
raire et  héraldique,  fondé  sur  l'étude  de  nos  vieux  auteurs  et 
en  particulier  du  Roman  de  la  Rose,  qui  y  lient  une  place  con- 
sidérable. 

M.  Guillon  s'est  attaché  à  ces  deux  vers  où  se  trouve  dé- 
taillé le  costume  de  Déduit  qui,  pour  lui,  représente  Guillaume 
)e  poète: 


% 


Son  bauilrier  fut  pourtraict  d'oiseaulx 
Qui  (oui  eiloil  n  or  bala. 

De  ce  texte  M.  Guillon  ftiit  un  documeot  héraldique.  Il  le 
rapproche  des  armes  da  certains  seigneurs  de  Loury,  données 
par  Hubert,  et  qui  sont  :  d'or,  à  la  fasce  d'azur  accompagnée  de 
trois  aigleltes  ou  alërlons  de  gueules.  Voilà  l'idée  mère  qui  ap- 
partient en  propre  à  l'auteur,  la  thèse  ou  l'hypothèse  sur  laquelle 
il  foude  tout  son  travail,  Je  n'ai  pas  à  l'apprécier;  mais  je  puis 
bien  affirmer  qu'elle  est  neuve. 

il  en  tire  cette  conclusion  qu'il  faut  dire  :  Guillaume  de 
Loury,  comme  l'a  fait  Hubert  dans  un  des  passages  de  son 
manuBcrit. 

c  Le  teale  du  mémoire,  d'après  le  rapport,  est  consacré  à 
la  discussion  des  dates  entre  lesquelles  s'écoula  la  vie  de  Guil- 
laume et  de  l'époque  précise  ou  Jean  de  Meung  se  lit  son  conti- 
nuateur, s 

Enfin  le  Iravail  se  poursuit  et,  aanf  quelques  annexes,  se  ter- 
mine par  ta  biographie  présumée  du  poète,  en  suivant  l'analjse 
du  poème  «  avec  la  pensée  de  tracer  la  vie  inconnue  de  son 
béros.  > 

Le  rapport  donne  des  éloges  i  (  l'intention  archéologique  et 
aux  qualités  littéraires  >  de  cette  étude. 

Chose  bien  remarqanlile  !  le  rapporteur  n'indique  au- 
cqu  l'ait  historique,  aucun  document  nouveau,  dans  cette  liio- 
gTiphie  écrite  toute  f  de  Cnesse,  de  verva,  d'ImuginatioD 
fantaisiste,  i  II  n'y  ineulionne  aucunes  pièces  d'archives  ;  l'au- 
teur avait  donc  négligé  complètement  le  point  de  vue  histo- 
rique. 

C'est  au  contraire  sur  te  ternùn  historïque  que  je  me  suis 
exclusivement  placé  pour  écrire  mon  mémoire,  et,  par  ce  seul 
fait,  j'étais  en  droit  de  le  lire  où  et  quand  il  m'a  semblé  lion. 

J'entrepris,  il  a  quelque  vingt  ans,  une  histoire  des  châtel- 
lenies  royales  de  l'Orléanais;  Lorris  est  du  nombre.  Déjà  le 
cba'ioine  Hubert  avait  abordé  ce  siiji.-t  d;mâ  sou  Hintaire  du 
pay»  orhwmi».  Je  Cm  i  ci;lte  occi^ion  des  extraits  considérables 
de  son  cnanugcril  ;  mais  je  conii>lnis  donner  k  mon  uuvraga  un 


tout  antre  développement  et  y  joindre,  à  titre  de  pièces  justifica- 
tives, un  grand  nombre  de  cliarfea  tirées  de  nos  dépdta  publics 
dont  je  pris  copie  aux  archives  nationales  et  à  celles  du  Loiret. 
J'ai  donc  sur  chacune  de  ces  châtellenies,  sur  Lorri3  en  partieu- 
lier,  un  dossier  considérable. 

Il  est  difficile  d'étudier  l'histoire  de  Lorris  sans  être  attiré  par 
le  mystère  qui  plane  sur  la  vie  du  poète  Guillaume,  mystère  que 
n'éclaircissenl  ni  les  ouvrages  de  littérature,  ni  les  biographies, 
ni  les  historiens  locaux. 

Mes  documents  :  diplômes,  chartes,  extraits  de  comptes,  ili- 
nëraires,  me  mirent  à  même  de  rechercher  quels  avaient  été  les 
rapports  des  rois  de  France  avec  la  ville  de  Lorris,  quelle  Fut 
la  situation  de  la  famille  de  Lorris,  dans  ce  pays  et  à  la  cour,  et 
celle  de  Guillaume,  auprès  du  comte  de  Poitiers.  Connaissant 
le  legs  d'Alphonse,  j'eus  recours  à  son  testament.  Je  l'ai  pris 
pour  litre  et  pour  base  dt?  mon  travail.  L'exécution  du  legs  don- 
nait la  liste  des  héritiers  de  Guillaume  liste  qui  fournit  une  lu- 
mière assez  vive  pour  redresser  la  confusion  commise  par 
Hubert  et  autres  historiens  entre  Lorris  et  Loury. 

Même  dans  ce  dernier  et  court  chapitre,  je  n'ai  point  abordé 
le  sujet  héraldique,  domaine  de  mon  compétiteur.  Presque 
partout  j'ai  laissé  de  cété  le  Roman  de  la  Rose  et  la  question 
littéraire. 

Voilà  le  plan  et  l'analyse  de  mon  mémoire  qui  a  ua  caractère 
purement  historique.  Je  n'adopte  poiot  de  thèse  me  contentant 
de  dépouiller  des  pièces  d'archives  pour  y  chercher  ce  que  ^ 
crois  la  vérité. 

On  a  donc  lieu  de  se  demander  ce  qu'il  peut  y  avmr  | 
commun  entre  le  manuscrit  primitif  de  M.  Giùllon,  celui  q 
j'eus  sous  les  yeux,  ainsi  que  les  neuf  autres  membres  de  la 
commission,  celui  qui  est  analysé  dans  le  rapport  public, 
le    mien,    et    d'où   vient   l'incroyable    attaque  dont  je   suj 
l'objet. 

Autrement  commode  serait-il  de  signaler  les  points  de  oo4 
tact  entre  mon  mémoire,  achevé  d'imprimer  à  la  fia  d'avril  1^ 
et  celui  que  M.  Guillon  a  publié  au  mois  de  février  1882. 


de  la 
ic,  et 
e   SQJ^H 

IlS!™ 


Oo  retrouve  bien,  dans  ce  dernier,  le  travail  littéraire  sou- 
mis au  concours  ;  mais  on  y  rencontre,  par  surcroit,  quelques 
pages  historiques  intercalées  de  temps  en  temps  el  qui  rappel- 
lent élrangement  des  passages  de  mon  mémoire  et  les  docu- 
ments que  j'ai  cités. 

Il  est  impossible  de  ne  pas  rapprocher  les  deux  dates  ci- 
dessus.  On  en  verra  plus  loin  quelques  autres  qui  ont  aussi  leur 


^âggoence 


II 


Je  croirais  pouvoir  réclamer  pour  mes  recherches  au  moins 
le  mérite  d'éviter  autant  que  possible  leq  sentiers  battus  et 
de  chercher  à  mettre  en  vue  des  documents  originaux  peu 
ou  point  connus.  Mon  compétiteur  m'enlève  même  cette 
Illusion.  Voici  dans  quels  termes  il  apprécie  mon  mé- 
moire: 

c  Cet  opuscule  de  dnqu  a  nie-deux  pages  contient  un  grand 
nombre  d'erreurs  et  de  contradictions.  Du  reste,  Il  n'y  a  rien 
qu'on  ne  lise  ailleurs.  * 

C'est  peu  aimable  ;  mais  c'est  court.  Au  fait,  ai  mon  travail 
ne  contient  rien  qu'on  ne  lise  ailleurs,  de  quoi  M.  GuîUon  se 
plaint-il?  Je  n'ai  donc  rien  pris  chei  lui,  qui  produit  une  étude 
tout  à  fait  originale  et  qu'on  ne  saurait  piller  sans  que  cela  saute 
aui  yeux. 

Il  veut  bien  ajouter  :  a  La  partie  la  plus  Imporlanle  de  son 
travail  est  le  testament  du  comte  de  Poitiers;  et  si  nous  le  men- 
tionnons ici,  ce  n'est  pas  pour  le  critiquer,  mais  pour  revendi- 
quer notre  bien,  s 

La  dernière  phrase  est  encore  vive  ;  mais  je  prends  acte  de  la 
déclaration.  La  commission  da  concours  n'était  qu'un  prétexte 
et  nous  abordons  ici  le  véritable  nœud  de  la  question  et  la  un 
d'uD  débat  pénible,  bien  que  ridicule. 

Il  est  donc  parfaitement  entendu  que  j'ai  pris  le  bien  de 
H.  Guillon. 

Ce  terme  de  bien  est  fort  élastique  dans  sa  bouche.  Le  bien 


de  M  Guîllon,  c'est  tout  ce  qu'il  voit;  car  tout  ce  qu'il  voit,  illaj 
découvre.  Dès  qu'il  a  fnit  une  découverte,  personne  n'a  pu 
faire  avant  lui.  Donc,  avant  ou  après,  ou  lui  a  pris  son  biei 
VoUà  le  procédé. 

Il  serait  puéril  de  le  battre  en  brèche. 

M.  Guillon  découvre  l'invenUire  imprimé  des  archives  dé- 
parlemeiilales  du  Loiret,  après  le  concours,  le  14  juin  1880. 
Deux  jours  après,  le  lO  juin,  il  découvre  dans  cet  iavenlaire 
hnprimé  les  pièces  cotées  A  269  et  A  282  du  chapitre  intitulé 
Châtellenie  de  Lorris.  Ces  pièces  n'aviiient  allîré  l'altention 
personne,  môme  du  rédacteur  de  l'inventaire,  même  de  M,  Dûï< 
nel.  On  ne  les  a  pas  signalées  dans  le  rapport  du  concours  ; 
conséquent,    elles    appartiennent   en    propre  à  M.  GuiUoD, 
l'exclusion  de  tout  autre.  C'est  son  bien. 

C'est  vraiment  par  trop  fort,  et  mon  contradicteur  connaît 
assez  peu  les  habitudes  des  archives.  Ainsi,  nous  tous  qui  depufg 
vingl-cinq  ans  pratiquons  ce  dépût,  qui  avons  assisté,  sous  \çf 
exercices  de  MM.  de  Vassal,  Maupré,  et  Doinel,  à  la  gestation  de 
ce  premier  volume  de  l'inventaire,  enfin  terminé  au  grand  proflf 
des  clierclieurs  impatients,  nous  n'avons  pu  avoir  connaissance 
des  pièces  qu  !  ai  aly  e  ni  avant  leur  classement  dëfinitf,  ni  par 
la  commun  cat  on  de  lînvenlaire  manuscrit,  ni  par  celle  de^ 
bonnes  feu  II  s  au  Tur  [  â  mesure  de  l'impression,  ni  mèoie 
la  lecture  du  olume  d  son  apparition  en  librairie.  Nous  lo| 
nous  n'a  0  s  6  le  o  exie  et  l'importance  des  documents 
Lorris  quà  parlirdu  Ib  juin  1880,  jour  oit  M.  Guillon  les 
Bo)t%  les  jeus  de  M.  Doinel  et  en  prend  officiellement 
sion. 

Il  se  trompe...  complètement. 

Mais  voyons  ce  qui  me  concerne  dans  son  roman-  Je  suie  ins- 
truit de  sa  découverte  ;  immédiatement  je  cours  aux  archino, 
je  vois  el  je  copie  les  pièces.  Je  vais  à  Paris  prendre  commi 
cation  du  lesUment;  je  fais  et  je  lis  mon  travail,  dérobant  à 
compélileur  tout  lo  mérilî  du  sien. 

C'est  bien  Rimple;  iims  M.  Guillon  omet  de  dire  par  qui 
fusiDstruilet  par  quilui-mèmp  fut  tenu  si  obligeamment 


aire 

1 


^ 


—  485  — 

courant  de  mes  travaux,  de  mes  démarches,  de  mes  projets,  de 
mes  pensées  les  plus  intimes.  On  l'a,  du  reste,  bien  mal  servi 
eo  lui  dissimulant  le  seul  fait  vrai  :  c'est  que,  mon  travail  étant 
complètement  aciievé  depuis  trois  ans,  je  ne  suis  allé  aux  ar- 
chiver du  Loiret,  pendant  l'été  de  1880,  que  pour  collalionner, 
avant  de  le  publier,  des  pièces  copiées  depuis  bien  longtemps, 
à  une  époque  où  j'avais  lieu  de  me  défier  davantage  de  ma 
science  palëographique,  car  je  n'ai  pas  l'Iionneur  d'être  élève 
de  l'École  des  chartes. 

Voici  mainleiiani  les  dates  de  mes  recherches,  à  mettre  en  re- 
gard de  celles,  d'une  étonnante  jeunesse,  on  en  conviendra,  si 
comptai  sa  m  ment  étalées  par  mon  contradicteur. 

J'ai  parlé  plus  haut,  et  l'on  a  pu  en  sourire,  de  mes  recherches 
entreprises  il  y  a  quelque  vingt  ans  sur  la  cliâlellenie  de  Lorris. 
Rien  n'est  pourtant  plus  exact. 

En  efl'et,  le  premier  registre  de  communication  de  documents 
au  public,  sur  lequel  M.  Guillon  n'a  sans  doute  pas  jeté  les 
yeux,  a  été  ouvert  aux  archives  du  Loiret,  en  vertu  d'une  circu- 
laire administrative,  le  5  Tévrier  1861. 

Pendant  les  mois  de  mai  et  juin  18G2,  durant  neuf  séances, 
en  regard  de  mon  nom  se  trouve  celte  mention  :  «  Pièces  sur  la 
châlellenie  de  Lorris.  —  Supplément  à  l'inventaire.  »  Avant  de 
consulter  ce  supplément  non  inventorié,  j'avais  naturellement 
dépouillé  et  analysé  toute  la  partie  classée,  en  prenant  pour  guide 
Ilàventaire  manuscrit,  et  cela  lorsque  la  formalité  du  registre 
n'existait  pas  encore.  Une  preuve  implicite  en  est  fournie  par 
mon  bulletin  personnel  aux  archives  nationales,  On  m'y  don- 
nait communication  de  a  pièces  concernant  ta  chftiellenle  de 
Lorris,  cotées  JJ  47,  etc.  s  à  la  date  du  27  aoùl  1861. 

Je  possédais  donc,  il  y  a  plus  de  vingt  ans,  ji?  te  répète,  un 
dossier  considérahle  de  documents  sur  Lorris,  Courpalet,  Chap- 
pea,  etc.  parmi  lesquels  figurait  le  legs  d'Alphonse  de  Poitiers 
■  aux  hoirs  feu  Guillaume  de  Lorriz  »  et  les  pièces  y  annexées. 
Mais  élait-ce  bien  l'auteur  du  Roman  de  la  lîose  que  rnenlion- 
nait  ce  document? 

Je  comptai  sur  le  leuip?  pour  nment-r  d'autres  renseigne- 


Uents  el  peut-être  la  solution  du  problènae.  Puis  une  longue  la- 
cune, tandis  que  la  conviction,  fortifiée  par  bien  des  petits  faits, 
s'établissait  dans  mon  esprit. 

Reçu  au  commence  me  ot  de  1877  membre  de  ta  Société  dV'i 
griculture,  sciences,  belles-lettres  et  arts  d'Orléans,  je  lui  destin 
nai  mon  mémoire  sur  Guillaume  de  horris,  détaché  de  l'histoire 
des  cbâtellenies  royales  de  l'Orléanais  en  préparation.  Dans  ce 
but,  je  réunis  mes  derniers  documents  et  me  mis  à  la  rédaction 
définitive. 

La  même  année,  le  15  juin  1877,  j'adressai  à  M.  le  directeur 
général  des  archives  une  demande  en  communication  du  testa- 
ment d'Alphonse  de  Poitiers  dont  j'avais  enfin  rencontré  la  cote. 
Cette  communication  m'était  faite  le  lendemain  même  aux 
archives  nationales,  où  ma  lettre  est  resiée  annexée  à  mon  bul- 
letin personnel. 

Il  est  à  supposer  que  si  je  consultais,  en  1877,  le  testament 
même  d'Alphonse  de  Poitiers  aux  archives  nationales,  c'est  qiis 
déjà  j'avais  compris  l'intérêt  et  l'importance  des  documi 
sur  son  legs  conservés  aux  archives  du  Loiret, 

Ceci  se  passait  trois  ans,  jour  pour  jour,  avant  que  U.  Guil< 
Ion  ne  découvrit,  le  16  juin  1880,  les  documents  sur  Lorris 
que  je  possédais  depuis  dix-neuf  ans.  Quant  au   testament  lui- 
même,  M.  Guillon  déclare  l'avoir  consulté  le  17  janvier  i88(, 
c'est-à-dire  plus  de   trois  ans  après  moi,  alors  que  mon  ma* 
moire  était  chez  l'imprimeur.  Et  il  appelle  cela  rei'endiquer  sùn\ 
bien  ! 
Je  ne  croîs  pas  qu'il  y  ait  lieu  d'insister  davantage. 
On  peut  apprécier,  en  connaissance  de  cause,  la  question 
priorité  si  imprudemment  soulevée,  et  juger  lequel  de  doi 
deux  aurait,  en  bonne  conscience,  le  droit  de  ciier  :  c  Au 
leurl  s 

J'ai  le  droit  d'ajouter  que  ce  qui  est  toujours  un  fait  bl&mabi 
je  l'aurais  considéré  comme  une  mauvaise  action  à  l'égard 
M.   Guillon  qui,  je  le  sais  depuis  longtemps,  s'est  fait  &  lui- 
même  son  éducation  (j'entends  par  là  l'inslruction  littéraire)  el 
qui  a  le   courage    d'occuper  ses  rares  loisirs  à  des    travau:^ 


intd^ 
iiil-  •■ 


—  487- 

intelligeats  où  son  imagination  active  est  servie  souvent  par 
nn  esprit  de  recherche,  d'assimilation  et  de  pénétration  remar- 
quables, lorsqu'elle  ne  l'entraîne  pas  jusqu'au  paradoxe  et  à 
se  proclamer  victime  d'un  plagiat  là  où  il  n'en  existe  pas...  au 
contraire. 

C'est  pour  cette  raison  que  je  suis  entré  dans  des  explications 
trop  longues  peut-être  et  un  peu  aigûes,  mais  justifiées  par  le 
ton  de  l'attaque.  Ces  explications,  je  les  aurais  refusées  pour 
tout  autre. 

La  morale  de  ce  débat,  —  toute  chose  en  dégage  une,  —  c'est 
que  lorsqu'on  trouve  des  documents  curieux,  il  faut  se  h&ter 
de  les  éditer.  J'aurais  pu  et  dû  le  faire  pour  Guillaume  de 
Lorris  depuis  très -longtemps.  Mais  on  désire  toujours  être  plus 
complet. 

S'il  arrive  cependant  qu'une  autre  personne  publie  ces  docu- 
ment avant  vous,  ce  qui  est  fort  désagréable,  quoique  se  produi- 
sanl  tous  les  jours  ;  de  deux  choses  l'une  : 

Ou  vous  êtes  de  bonne  foi  et  alors,  s'il  existe  en  votre  esprit 
quelque  doute,  au  lieu  de  céder  à  d'indignes  suggestions  et  de 
vous  abandonner  à  des  insinuations  malveillantes,  priez  une 
personne  amie  d'obtenir  ces  explications  franches  et  loyales  qui 
ne  se  refusent  jamais  ; 

Ou  bien  vous  êtes  de  mauvaise  foi.  Dans  ce  cas.  il  serait 
prudent  de  méditer  le  distique  du  bon  La  Fontaine  : 


Tel.  o 


e  dil  Merlin,  cuide  pngeigner  ai 
auvent  s'i^ngeigne  lui-même. 


—  M.  Trancbau  Ut  une  lettre  qui  lui  a  été  adressée  par  M.  Fau- 
chet,  inspecteur  des  éceles  primaires  &  Gien,  donnant  quelques  détails 
sur  la  découverte  faite  aux  Baillis  (commune  de  Saint-Florent)  de  trois 
pièces  d'or  du  XV"  siècle  et  sur  celle  d'une  marmite  de  bronze  de 
l'époque  mérovingienne  trouvée  à  Giiilly,  non  loin  du  pont  supposé  de 
Saiat-Benolt,  Celte  note  est  renvoyée  à  la  commission,  des  publications 
ainsi  que  les  dessins  à  la  plume  qui  l'accompagnent. 


-488- 

—  M.  Durauys  annonce  à  la  Société  qu'il  vient  de  faire  enlever  ce 
jour  même  de  l'ancienne  église  de  Saînt-Benoît-du-Retour,  sise  à  Or- 
léans, aujourd'hui  transformée  en  tannerie,  une  inscription  tumulaire 
sur  pierre  gravée,  à  la  mémoire  dés  membres  de  la  famille  Julian 
d'Orléans  et  le  bénitier  de  cette  église  portant  la  date  de  1740. 

Ces  monuments  ont  été  déposés  au  Musée  historique,  en  faveur  du- 
quel ils  ont  été  gracieusèménl  abandonnés  par  M.  Comte,  propriétaire 
déTimmeuble,  et  sur  la  demande  de  notre  collègue,  Itf.  Chouppe. 


—  Le  môme  membre  commence  la  lecture  d'un  travail,  sur  la 
seipeurie  de  Germonville,  en  Beauce. 


OBLélNS,  IMP.  DE  0.  JACOB,  CLOITBB  SAlNT-finEllIVE,  4. 


I. 


BULLETIN 


DB  LA  SOCIETE 


ARCHÉOLOGIQUE  ET  HISTORIOIJE  DE  L'ORLÉANAIS 


N<>  II5. 


DEUXIÉBIE  TRIMESTRE  DE  1882. 


Steaee  dn  mardU  18  «vril  i88t. 

Préiidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

Le  procés-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

M.  le  Président  rappelle  à  ses  collègues  la  perte  douloureuse  que 
vient  de  (aire  le  monde  savant  en  la  personne  de  M.  Jules  Quicherat, 
dont  le  nom  figurait  sur  la  liste  de  nos  membres  honoraires  élus. 
Q  leur  propose  ensuite  de  mentionner  au  procès-verbal  l'hommage 
de  reconnaissance  fait  à  la  mémoire  du  défunt  par  la  Société  pour  ses 
travaux  et  pour  les  lumières  qu'elle  a  reçues  de  sa  merveilleuse  éru- 
dition d'histoire  et  d'archéologie. 

Tous  les  membres  présents  s'associent  à  cette  pensée. 

—  Le  Président  donne  connaissance  des  ouvrages  reçus  depuis  la 

BOLLBTIN  M«  113.  35 


—  490  — 

dernière  séance  et  appelle  rattesiioi  de  la  Société  sur  une  coUectioB 
de  22  volumes  donnés  gratiéteilieiit  Jtla  UUiatlléque  par  le  ministère 
de  rinstruction  publique,  destinés  à  compléter  ses  collections  de  la 
Gazette  des\Beaux-ArtSy  de  la  Revue  archéologique  et  de  V Encyclopédie 
d'architecture. 

Cet  envoi  ayant  été  fait  à  la  suite  de  démarches  entreprises  par 
M.  Boucher  de  Molandon,  des  remerâments  tonl  totés  à  mire  Imkk 
rable  collègue. 

Sur  le  rapport  favorable  présenté  par  M.  Bimbenet,  qui  s'exprime 
dans  les  termes  suivants,  la  Société  décide  qu'il  y  a  lieu  de  demander 
l'échange  de  la  revue  périodique  Y  Investigateur  contre  nos  publi- 
cations : 

Le  volume  LXII  qui  nous  a  été  envoyé  est,  dit  M.  le  Pré- 
sident, un  excetteiiit  spécimen  èe  ^«sprit,  ^  Mérite  et  du  haut 
intérêt  scientifique  et  littéraire  qui  président  à  cette  publi- 
cation. 

Son  titre  est  justifié  par  le  programme.  Quatre  section^  's\>e- 
cupent  :  la  première,  de  Thistoire  générale  et  de  Thistoire  de 
France  ;  la  deuxième,  de  l'histoire  des  langues  et  des  littéra- 
tures ;  la  troisième,  de  l'histoire  des  sciences  physiques,  mathé- 
matiques, sociales  et  philosophiques  ;  la  quatrième,  de  l'histoire 
des  beaux-arts. 

A  chacune  des  productions  acceptées  est  jointe  une  courte 
notice  biographique  de  son  auteur  et  la  liste  des  ouvrages  qu'il 
a  publié?. 

On  rt.marque,  en  outre,  une  relation  analytique  des  ouvr^^s 
offerts,  et  enfin  une  chronique  très-détaillée  et  très-ins- 
tructive. 

L'échange  peut  donc  être  proposé  à  l'administration  de  Vln- 
vestigateur  ;  il  serait  tout  à  la  fois  honorable  et  profitable  pour 
la  Société  archéologique. 

La  Société  émet  un  vote  favorable. 

—  M .  Louis  Jarry  lit  une  note  sur  la  découverte  faite  près  du  château 
de  Vripy  (Loiret)  de  quatre  deniers  de  Charles-le-Chaure  et  d'une 


-  491  - 

obole  de  Louis  lU  (819-S83).  tl  signale  également  un  manuscrit  avec 
plans  tlil  XV!11"  âécle,  ayant  pour  titre  :  Ptocès-verbauj.  de  dehmila- 
tiojif  et  bornagei  delà  (o'-esl  d'Orléans,  Lorrii  tl  Montargii,  docu- 
menl  aiiparlenant,  comme  les  pièces  de  monnaie  ci-dessus  indiquées,  .i 
M.  de  Fougeroux  de  Tuder,  propriétaire  du  chUteau  de  Vrigny,  qui  en 
offre  la  communicalioD  aux  personnes  que  ce  manuscrit  pourrait 
intéresser. 

Il  signale  encore  la  découverte  d'un  méreau  de  160G  trouvé  par 
M.  Daniel  Bimbenet,  frappé  à  l'occasion  des  premiers  travaux  du  canal 
de  Briarre. 

La  Société  décide  que  ces  notes  seront  insérées  au  Bulletin. 


Ed  1881,  il  a  été  découvert,  à  deux  cents  mètres  e 
c^&teau  de  Vrigny  (canton  et  arrondissement  de  Pilhivier»),  qua- 
tre deniers  de  Charles-le- Chauve  fi'ap|:és  au  Palais,  à  Verdun, 
k  Bayeux  et  à  Bourges.  On  a  trouvé  dans  le  même  champ  une 
cinquième  pièce  plus  rare  et  plus  curieuse. 

Elle  a  pour  légende  : 

-}-  ULTLDWicv  m  IX.  Monogramme  de  Louis  par  ldc  s. 

b).  in  vico  viowATo.  Croix. 

Cest  une  belle  obole  de  Louis  111  (879-882). 

Elle  est  allnbuêe  par  Combrouse  à  Louis  II  de  Saxe,  et  cet 
auteur  prétend,  à  tort,  que  le  monogramme  egt  celui  di^  Charles. 
Elleaélé  frappée,  non  pas  pour  Le  Viset,  ainsi  que  l'indique 
Gorabrouse,  mais  pour  Visé,  dans  la  province  de  Liégi-,  sur  la 
frontière  du  Limbour^,  à  mi-chemin  eiilre  les  villes  de  Liège 
et  de  Maëstrichl. 

Toutes  ces  pièces  appartiennent  à  M.  de  Fougeroux  de  Tuder, 
propriétaire  du  chfVteau  de  Vrigny.  M.  de  Fougeroux  possède 
un  volumineux  manuscrit  avec  plans  du  XVlIlo  siècle,  ayant 
pour  titre  :  Procés-verbavx  de  délitnitatiotis  et  bornages  de 
la  forest  d'Orléans,  Lorris  et  Moutargis,  dont  il  offre  gra- 
dfiusement  la  communication  aux  membres  de  la  Société  que 
ce  manuscrit  pourrait  intéresser. 


M.  Daniel  Bimbenet,  conseiller  à  la  c 


-  et  r 


mbre  de  la 


Socièlc!  des  sciences  d'Orléans,  a  trouvé  dans  soa  jardin,  prove- 
uaul  li'uDc  vuitui'e  <le  sable  de  Loire  qu'on  venait  de  lui  ame- 
ner, une  petite  pièce  l'ii  lailmrbien  frappée,  portant  d'un  c6té  ; 

VIA  LIGERIS  IM  SEQV\NA^M,  1606.  J 

^.  SVPPLEHENTVM  necessitatis.  Ud  poFC  à  droite.  I 

C'est  DU  des  trois  jolis  méieaui  créés  pour  les  premiers  trs— 
vaux  (lu  canal  de  Bri:ir^,  entrepris  sous  le  règne  de  Henri  IV. 
Les  deux  antres  représentaient  une  gerbe  de  blé  et  une  grappe 
de  raisin.  On  pense  qu'ils  étaient  donnés  en  paiement  aux 
ouvriers  du  canal  et  qu'on  leur  délivrait,  en  échange  de  ces 
oiéreaux,  devenus  trè^-iares  aujourd'hui,  des  portions  de  viande, 
de  pain  et  de  vin. 

—  Sur  h  proposition  de  M.  le  |Trésorier,  fait«  au  nom  d'un  associi 
correspondant,  la  Société  décide  que  les  membres  de  la  catégorie  i 
laquelle  appartient  ie  demandeur  pourront  se  libérer  complète- 
ment du  paJemeut  do  leur  cotisation  annuelle  par  un  versement  tui- 
que  df^  âUO  Trancs  dont  l'intérêt  aura  cette  airectation  spéciale  (tmt  la 
modification  apportée  à  cette  décisioD,  séance  du  12  mai  1882). 

—  M,  Dumuys  Ut  la  seconde  partie  de  son  mémoire  sur  Gt 
ville.  —  Ce  travail  est  renvojé  à  la  cojnmission  des  publications. 

— M.  Boucher  de  Molandon  rappelle  qu'nu  moment  où  laSociélé  &'( 
cupuit  de  l'inauguration  de  la  salle  des  Thèses,  un  membreavait 
posé  di3  perpétuer  au  moyen  d'une  médaille  le  souvenir  de  cet  évéoe- 
ment  important  de  son  histoire. 

Ce  projet  abandonné,  notre  collègue  l'a  repris  lui-même,  et  il 
espère  être  bientùt  en  mesure  d'olTrir  aui  membres  de  la  Société  celta 
médaillt:  commémorativc. 

M.  de  Molandon  ajoute  qu'il  s'est  éclairé  pour  son  exécutioa  deti 
conseils  de  MM.  Jules  Quichcrat  Chaboudlet,  et  Mantellier.  Il   espèffr.! 
que  l'honimage  de  ce  souvenir  sera  accueilli  par  tous  avec  sati 
factioD  ■ 

Les  plus  vifs  remerrîmenls  sont  en  cITet  adressés  à  notre  honO" 
rable  collègue. 


I 


—  403  — 

—  Sur  ia  proposition  de  M.  Vignat,  la  Société  vote  Tacquisition  du 
cartulaire  des  deux  abbayes  bénédictines  de  Saint-Pierre  de  la  Couture 
et  de  Saint-Pierre  de  Soiesme,  dont  Tautcur,  Dom  Rigault,  est  Or- 
léanais. 


SéABee  dn  vendredi  t8  «ytII  i88t. 
PrésUenee  de  H.  Bimbenet,  président. 

La  séance  est  ouverte  à  huit  heures. 

H.  le  Président  ouvre  la  séance  en  souhaitant  la  bienvenue  à 
M.  Edmond  Michel,  associé  correspondant,  que  la  Société  serait  heu- 
reuse de  voir  plus  souvent  dans  ses  réunions. 

—  Le  procés-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopt'i.  Le 
Président  fait  connaître  les  ouvrages  reçus  et  dépose  sur  le  bureau 
deux  manuscrits  de  M.  Tabbé  Berthon,  curé  de  Chantecoq  (Loiret), 
associé  correspondant.  L*un  est  une  notice  sur  Courteniaux,  Tautre 
une  notice  sur  Chantecoq. 

—  M.  le  Président  lit  une  lettre  de  M.  le  Prt^fpt  de  la  Seine 
répondant  à  la  demande  qui  lui  avait  été  adressée  d*obtenir  en 
échange  de  nos  publications  les  volumes  de  rhistoit  e  générale  de  Paris, 
publiée  sous  les  auspices  du  conseil  municipal. 

L'échange  étant  accepté,  des  remercîments  sont  adressés  à  M;  le 
Préfet  de  la  Seine. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  annonce  k  la  Société  la  mort  d'un  de 
ses  membres  correspondants,  M.  Jules  Boucher  d'Argis,  et  s'exprime 
en  ces  termes,  dpnt  est  votée  Tinsertion  au  B  AleAin  : 

Le  4  avril  dernier,  nous    avons  ou    la  douleur  de  perdre 


-  494  - 

an  de  nos  collègues  Ips  plus  honornblês  et  les  pl«s  âévoui 
M.  Jules  Boucher  d'Ar^?,  de  Guillerville,  chef  d'escadron 
relraile,  officier  de    la   Léj^ion-d'Honneur  el   de  l'iuptruction 
publique,  membre   de    l'ÂcniIémie  du    Rouen  et   de  plusieurs 
autres  sociétés  savanles,  élu  en  1877,  associé  correepondaot  de 
notre  compagnie. 

Né  à  Caen  le  11  novembre  iS14,  d'une  famille  parlemen- 
taire, M.  Boucher  d'Argis  était  allié  à  plusieurs  personnes  de 
notre  ville,  et  particulièrement  à  l'honorable  conseiller  &  notre 
cour  d'appel,  M.  Boucher  d'Argis,  qui  a  laissé  parmi  nous  tant 
de  souvenirs  et  de  regrets. 

Aussi  avait-il  vivement  ambitionné  de  faire  partie  de  notre 
Société;  il  m'a  dit  alVectu  eu  sèment  bien  des  fois  que  le  jour 
où  vous  aviez  inscrit  son  nom  sur  nos  listes  avait  été  l'un  des 
jours  heureux  de  sa  vie. 

L'agitation  des  camps,  les  campagnes  et  les  périls  d'i 
brillante  carrière  militaire  n'avaient  pas  af&ibli,  chez  U.  Boi 
cher  d'Argis,  le  goût  des  études  historiques  el  de  la  poésie,  ai 
quelles  il  se  livrait  avec  bonheur. 

Il  était  collaborateur  du  Spectateur  militaire  et  de  la  Sen-' 
tinelle  de  l'armée. 

Parmi  les  ouvrages  dont  il  a  aimé  à  nous  f&ire  hommage,  et 
qui  sont  conservés  en  notre  bibliothèque,  nous  rappelleront  par- 
ticulièrement :  tes  sixmariages  d'Henri  VIII,  publié  en  1864; 

—  Étude  sur  la  guerre  de  la  succession  d'Espagne  et  Sainte 
Marguerite  d'Ecosse,  1860  ;  —  L'Athénée  de    Verdun,  1867  ; 

—  Le  Roman  de  l'histoire,  1873  ;  —  Jeux  de  plume,  1874  ; 

—  Heures  académiqxies,  1875. 

Quelques-uns  de  ces  écrits  ont  obtenu  de  (lalleuees  récooM 
penses,  d'autres  ont  été  plusieurs  fois  réédités.  I 


Olfe^^ 


—  Le  miîine  membre  lit  un  travail  destiné  à  compléter  son  mémoire 
relatif  à  la  Clironique  anonyme  de  la  Paeelle  et  à  rétablissement  de 
la  fête  du  8  mai.  par  des  observations  philologiques  sur  la  Itngufl  de 
chacun  des  manuscrits  du  Vatican  et  de  Saint-Pélersboui^,  faites  par 
notre  Kolli-gue,  M.  Bailly.  —  Celte  étude,  qui  serait  destinée  i  for- 


-  495  — 

mer  le  cinquième  chapitre  du  mémoire  de  M.  Bouclier  de  Molandon, 
est  renvoyée  à  la  commission  des  publicatioas. 

—  M.  Edmond  Michel  est  invité  à  donner  quelques  explications 
sur  le  très-important  ouvrage  qu*il  s  occupe  de  faire  imprimer  à 
Orléans,  après  avoir  eu  Tespérance  fondée  de  le  publier  sous  le  patro- 
nage du  ministère  de  rinstruction  publique.  C'est  le  recueil  avec 
planches  de  toutes  les  inscriptions  relevées  par  lui  dans  le  diocèse 
d*Orléans.  H  a  pris  pour  modèle  le  beau  travail  de  M.  de  Guilhermy 
sur  les  inscriptions  du  diocèse  de  Paris. 

La  Société  le  remercie  de  ce  nouveau  témoignage  de  son  érudition; 
elle  attendra  avec  impatience  ce  précieux  travail,  qui  jettera  une  nou- 
velle lumière  sur  Thistoire  de  TOrléanais. 

—  M.  Delorme  signale  uneinscnption  relatée  dans  la  Revue  archéo- 
logique de  1881  (page  88).  11  s'agit  d'une  tablette  de  bronze  trouvée 
à  Villeneuve-sur-Lot,  et  sur  laquelle  se  trouve  le  mot  Aurelianorum 
encadrée  dans  le  vers  suivant  : 

Pectora  H  Bêecet  êcmUms  Aurelianorum  ^^ 

Hoc  opus 

n  y  aurait  peut-être  intérêt  a  rechercher  l'origine  et  le  sens  de 
cette  inscription.  Il  propose  de  reprendre  l'ancienne  habitude  de  faire 
deé  fiches  donnant  l'extrait  des  trs^vaux  publiés  par  les  autres  Sociétés 
et  renvoyant  4u  volume  où  ils  sont  contenus. 

—  H.  Desnoyers  donne  lecture  d'une  liste  de  monnaies  découvertes 
récemment  dans  le  département  du  Loiret. 


Objets  trouvés  dans  les  travaux  de  V église  Saint- Paterne, 

avril  i882. 

Néron.  Moyen  bronze.  —  ^.  Victoire  portant  un  gl(^, 
avec  8.  p,  q,  r. 

Ântonin.  Moyen  bronze.  —  ^.  Victoire  portant  un  globe, 
avec  8,  p.  q.  r. 


^''  9t^i;^'/>/.  -  «^  L'  ^^   /  ?    -  •'  '•^  ' 


Objets  trouvés  en  i88S  au  cours  du  labourage  des  champiA 
à  Chausgy  (canton  de  Bazoche$-les-Gallerandes). 

Carnute.  Polin.  Tète  à  droite.  —  B).  Bœuf  couché. 
Garnule.  Bronze,  Tète  à  gauche.  —  j).  Bœuf  debout. 
Carnute.  Bronze.  Tète  à  droite.  —  R).  Bœuf  debout. 
VespaBien.  Moyen  bronze.  —  ^.  L'Abondance  assise. 
Trajan.  Grand  bronze.  —  i^.  L'Empereur  sur  une  estndt 
personnage  devant  lui. 
Trajan.  Grand  bronze,  —  i\.  Fruste. 
Trajan.  Grand  bronze.  —  ^.  Fruste. 
Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  r^.  Fruste. 
Faustîne  I.  Moyen  bronze.  —  i^.  Femme  assise. 
Postume.  Grand  bronze.  —  Les  trois  Monnaies  ddwut. 
Gallien,  Petit  bronze.  —  pj.  La  Pais  debout. 
Gatlien.  Petit  bronze.  —  fi[.  Fniale. 
Victorin.  Petit  bronze.  —  ^.  Femme  sacrifiant. 
Victorin.  Petit  bronze.  — r].  La  Paix  debout. 
Viclorio-  Petit  bronze.  —  n|.  Frusle. 
Bracelet  en  bronze,  fil  tordu  et  se  fermant  par  deux  crochal 


Ot^ets  trouvés  en  mars   1883   au  cours  de  labourage  dei 
champs,  à  Atray  {canton  de  Bazochea-les-GaUerandet}. 


Trois  gauloises  frustes  en  bronze. 
Une  carnute.  Tète  à  gauche.  —  A.  Bœuf  debout. 
Tagestius,  chef  carnute.  Bronze  fruste. 
Gaietés.  Télé  à  gauche.  Aident,   kaledt.  —  p).  Cheval  ga- 
lopant à  gauche. 
Lingons.  Cuivre  concave.  Cheval  d'aurige. 
Antonin.  Moyen  bronze.  —  ^.  Femme  debout. 
Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  Jupiter  debout. 
Vespasien.  Moyen  bronze.  —  fi|.  L'Abondance. 
Trajan.  —  Grand  bronze.  —  ^.  Fruste. 


4 


-  497  - 

Crispine.  Grand  bronze.  —  ^.  La  Fortune. 
Florien.  Petit  bronze.  —  ^.  Mars  debout.  Marti  pacifero. 
Magnence.  Grand  bronze.  —  Monogramme  du  Christ. 
Théodose.  Femme  agenouillée  devant  l'Empereur.  Reparatio 
reipublicœ. 
Quatre  firagments  de  vase  en  terre  rouge  d'Arezzo. 
Quatre  clés  en  fer  gallo-romaines. 


SéABce  dv  veadredl  it  nud  t88t. 


Prétidence  de  M.  Bdibenet,  président. 

La  séance  est  ouverte  à  huit  heures. 

Le  procés-verbal  de  la  séance  précédente  est  lu  et  adopté. 

M.  le  Président  dépose  sur  le  bureau,  parmi  les  ouvrages  offerts  à 
la  Société,  la  Biop'aphie  de  Lambert  Daneau,  de  Beaugeney-sur-- 
Loire,  pasteur  et  professeur  de  théohgiey  écrite  par  M.  de  Félice,  et 
un  travail  de  M.  Dumuys  extrait  des  Mémoires  de  la  Société  archéo- 
logique  y  intitulé  :  Puits  funéraires  de  Cenabuniy  fouilles  des  rues  de 
la  Bretonnerie  et  des  Huguenots^  à  Orléans^  1880. 

Des  remerctments  sont  adressés  aux  auteurs. 

—  M.  Emile  Davoust  demande  la  parole  pour  soumettre  à  ses  col- 
lègues les  plans  et  devis  du  mobilier  de  la  salle  des  Thèses,  dressés 
par  M.  Dusserre. 

M.  Tarchitecte  estime  à  6,000  fr.  la  somme  nécessaire  à  la  bonne 
exécution  des  travaux  dont  la  préparation  lui  a  été  confiée.  11  se  met 
i  la  disposition  de  la  Société  pour  diriger  les  ouvriers,  et  s*engage  à 
la  mettre  en  possession  de  tout  son  mobilier  au  mois  de  novembre  de 
la  présente  année. 

La  commission  est  autorisée  à  accepter  cette  proposition. 


kOtUtu,  wpw  |>ar  lui  au  profit  du  Muaéo 


SM«è,JUiiolro  honorable  colley  u«,  »io  roo- 

•Atnt  il'itK  trouvé  A  Orléans.  Il  »  été 

"Z^  «wpidj»  l'ïl  schelé  ;  le  vendeur  n'a  pis 

j'oA  3  ntUit,  et  l'orfôTre  ne  \o  lui  a  p«8 


^  Cl  suniture  en  or,   pravennikt  d'un 


g  j«Bf  (ï«Ix  &  doubla  brAoche  por- 
^  f»  «ràn  ta  grainetit,  t 


il  Ait  sans  aucun  d 
vtjtif[4|ur  eux  înA'!! 
rt^iaaÎMta  aounnira     aucun 
T.'ArepiticB.   C'ceX  ch»ne  un  , 

.1  noua  tl«vniia  regard 


I  niilonint  ipiffl 


:und4H 
n*.!ll,  d^ 

k»ne  un 


—  501  — 

loniunt  lecture  de  la  liste  complète  des  membres 
Te  imprimée  en  tète  du  BullettH  du  premier 
ides  nombreux  que  la  mort  a  faits  dans  les  rangs 
-es  élus.  La  Société  décide  qu'elle  pourvoira 
ilacement  des  membres  défunts. 

ne  les  Sociétés  avec  lesquelles  se  fait  l' échange 
st  décidé  qu'une  lettre  de  rappel  sera  adressée 
iii  depuis  longtemps  déjà  n'envoient  plus  leurs 
roDl  définitivement  rayées  de  la  liste  des  So- 
dans  le  cas  où  cet  avis  demeurerait  sans  effet. 

es  publications,  par  l'oi^ane  de  M.  Delorme, 
le  l'impression  dans  ses  MétTioi  res  : 
imujs  sur  la  Seigneurie  de  GermonrilU  ; 
ipitre  du  mémoire  de  M.  Boucher  de  M<4andoD 
i/me  rfe  lu  diltBranee  d'Orteant  par  la  Pvcelte 
'■■  la  fêle  du  S  mai,  dont  l'impression  a  été 
>  ili'cembrc  188J .  Ce  nouveau  chapitre,  dont 
'imément  au  règlement,  dans  la  séance  pré- 
'leiao  les  appréciations  philologiques  de 
;ly,  fûtes  en  vue  de  démontrer  les  modi- 
'  Orléanais  vers  la  fin  du  XV'  àécle. 
iLJssion  relatives   &  ces  deui  travaux 


ca   mmt   188*. 

KT,  préndent. 

t  lu  et  adopté. 


—  49g  — 

—  M.  Davoust  donne  ensuite  lecture  d'une  note  relative  à  une 
trouvaille  faite  par  un  cultivateur  de  la  commune  de  La  Ferté-Saint^ 
Aubin,  au  lieu  dit  des  Ventes  Saint-Martin.  Il  s'agit  d'un  trésor  composé 
de  250  pièces  d'argent  frappées  sous  les  règnes  de  Charles  VI,  Louis  XI 
et  Louis  XIL  —  La  Société  décide  que  cette  note  sera  insérée  aa 
Bulletin, 

DÉCOUVERTE  D'UN  TRÉSOR  AUX  VENTES- SAINT -MARTIN ,  QUAR- 
TIER DE  LA  VIEILLE-FORÉT ,  COMMUNE  DE  LA  FERTÉ-SAINT- 
AUBIN. 

A.  la  fin  du  mois  d'avril  dernier,  un  cultivateur  demeurant 
commune  de  la  Ferté-Saint-Aubin,  au  quartier  de  la  Vieille- 
Forêt,  fit,  en  labourant  un  champ  sis  au  lieu  dit  les  Ventes-Saint- 
Martin,  une  importante  découverte  de  monnaies  d'argent, 
250  pièces  environ. 

Depuis  sept  années,  ces  terrés  sont  en  ctiHuré  et  proviennent 
de  défrichements  opérés  danô  la  vieille  fofét.  Lors  de  6éè  défri- 
chements, un  bûcheron  de  La  Ferté  avait  déjà  trouvé  au  pied 
d'une  souche  un  certain  nôinbre  de  pièces  de  monnaie  aujour- 
d'hui dispersées. 

La  découverte  qui  nous  occupe  fut  mise  à  jour  par  le  soc  de 
la  charrue.  Les  médailles  étaient  en  bloc,  sans  enveloppe  aucune 
de  métal,  de  poterie  ou  de  bois.  Elles  furent  recueillies  par  le 
laboureur  qui  a  bien  voulu  nous  les  confier. 

Parmi  elles  se  trouvaient  trois  médailles  éjj;alement  en  argent 
d'un  lari;e  diamètre,  qui  tout  d'abord  avaient  attiré  Tattention 
du  cultivateur,  car  il  s'est  empressé  de  les  faire  voir  à  un  pro- 
y;riétaire  du  voisinage,  qui  les  a  emportées  à  Paris  pour  les 
montrer  à  un  expert.  Nous  espérons  qu'elles  nous  feront  retour, 
afin  de  pouvoir  au  moins  en  donner  la  description,  car  notre 
laboureur  ne  s'en  est  point  pour  cela  dessaisi,  et  nous  avons 
commencé  des  démarches  pour  que  les  médailles  lui  soient 
renvoyées. 

Néanmoins,  parmi  les  pièces  qui  lui  restaient  entre  les  mains, 
et  qui  formaient  la  plus  grosse  partie  de  sa  trouvaille,  nous 


avons  choisi  les  mienx  conservées,  (te  façon  à  voua  préaenler  au 
moins  un  type  de  chaque  aorte. 

Voici  d'abord  :  1°  Irenle-sepl  blancs  de  Chartes  VI  et  VII  à 
l'écu  de  France  ; 

2»  Cinq  blancs  au  K,  dont  la  légende  est  très  fruste.  —  Char- 
iM  VI  et  VU  ; 

3*  Un  blanc  de  Louis  XI,  du  Dauptiiné,  aux  armes  ds  France 
et  de  Dauphiné  ; 

4"  Un  blanc  de  Louis  Xll  ; 

5"  Deux  blancs  de  Louis  XI  à  l'Écu  de  France  ; 

6°  Deux  demi-blanca  de  Charles  VII,  dont  un  pour  le  Dau- 
phiné ; 

7"  Un  demi-blanc  de  François  I"  pour  le  Dauphiné  ; 

Sf>  Un  demi-blanc  de  Louis  XII  pour  Àslie,  plus  rare  que  les 
autres  monnaies  ; 

9*  Un  blanc  de  Bourgogne,  écu  écartelé  de  Philippe-le-Beau 
(li^-1506).  Le  type  doit  être  rare,  car  il  ne  se  rapporte  qii'im- 
*  parfaitement  aux  pièces  analogues  décrites  par  les  auteurs  les 
plus  concluants,  Plantet  el  Januez,  bien  qu'offrant  avec  eux  de 
grandes  analogies. 

Nous  ne  pouvons  former  que  des  conjectures  relaliveraent  à 
la  date  de  l'en  fou îesement  de  ce  petit  trésor  et  aux  causes  qui 
l'ont  déterminé. 

Cependant  il  nous  est  permis,  en  égard  à  l'absence  de  mon- 
naies postérieures  à  François  I*'',  d'assigner  comme  date  le  com- 
mencement du  XVI'  siècle.  Mais  à  celte  époque  le  lieu  dit  les 
Ventes -Saint -Martin  se  trouvait  enclavé  au  milieu  d'une  vaste 
étendue  de  forêts  mal  percées  et  peu  fréqueiiléeE,  ce  qui  expli- 
que comment  le  possesseur  du  trésor  n'a  pu  retrouver  ea 
cachette.  La  variété  des  types,  de  provenance  italienne,  dau- 
phinoise et  bourguignonne,  pouvait  également  faire  supposer 
que  ce  dépôt  fut  l'œuvre  d'un  homme  de  guerre  devenu  victime 
des  hasards  de  sa  vie  accidentée. 


-  M.  Desnoyers  signale  la  découverte  d'un  monétaire  d'or  MAfo- 


viDgieo  ttt^il  et  frappù  à  Ork^ans,  acquis  [ 
historique. 


r  lui  au  profit  du  Musée 


«  .le  signale  a  la  Société,  dit  notre  honorable  col1è;;ue,  un  mo- 
nétaire mérovingien  qui  vient  d'être  trouvé  à  Orléans.  Il  a  élè 
vendu  à  un  orfèvre  auquel  je  l'ai  acheté  ;  le  vendeur  n'a  pai 
dit  le  lieu  même  d'où  il  sortait,  et  l'orfèvre  ne  le  lui  a  pas 
demandé. 

Voici  la  description  de  ce  monétaire  en  or,  provenant  d'^H 
atelier  Orléanais  :  ^H 

Buste  à  droite,  avri anis.  ^ 

^.  Avo. . .  .is  MO  dans  le  champ.  Croix  à  double  branche  por- 
tée sur  un  globe  et  entourée  d'un  cercle  en  grainelis,  accostée 
des  lettres  av(rilianis  ?). 

Montré  à  de  très-habiles  numismates,  il  est  sans  aucun  doute 
le  produit  d'une  fabrique  orléanaÎEe  et  jugé  par  eux  inéHrt,  car 
on  ne  trouve  parmi  les  frappes  orléanaises  connues  aucun 
nom  qui  rappelle  celui  que  porte  notre  pièce.  C'est  donc  un 
nouvel  ouvrier  à  joindre  aux  anciens,  et  nous  devons  regarder 
comme  une  excellente  découverte  celle  de  cette  pièce,  qui  all^^J 
bientôt  disparaître  dans  le  creuset,  i  ^H 

—  M.  le  Trésorier  lit  une  lettre  de  M.  Hauvette  contenant  quelques 

observations  relatives  à  la  libération  des  associés  correspondants  par 
versement  unique  et  anticipé  d'une  somme  représentant  le  capital  de 
leur  cotisation  annuelle. 

Prenant  en  considération  la  demande  adressée  par  M.  Hauvette,  la 
Société  décide  que  lesdits  membres  correspondants,  dont  le  versement 
annuel  est  de  10  fr.,  pourront  se  libérer  complètement  en  payant 
une  somme  de  150  fr.  seulement,  c'est-à-dire  inférieure  de  'lO  fr.  à 
celle  qui  avait  été  Oiée  dans  la  séance  du  18  avril  dernier. 


—  Le  Secrétaire  donne  lecture  du  Bulletin  du  premier  trimes 
1882.  —Ce  projet  est  soumis  à  l'approbation  de  la  commission  1 


—  501  — 

—  M.  l'Archiviste,  donnai  lecture  de  la  liste  complète  des  memlires 
de  la  Société  qui  doit  être  Imprimée  en  létc  du  Bulletin  du  premier 
trimestre,  signale  les  vides  nombreux  que  la  mort  a  faits  dans  les  rangs 
des  mecnbres  honoraires  élus.  La  Sociélé  décide  qu'elle  poun*oira 
ultérieurement  au  remplacement  des  membres  défunts. 

—  En  ce  qui  concerne  les  Sociétés  avec  lesquelles  se  fait  l'échange 
de  ses  publications,  \\  est  décidé  qu'une  lettre  de  rappel  sera  adressée 
à  celles  d'entre  elles  qui  depuis  longtemps  déjà  n'envoient  plus  leurs 
travaux,  et  qu'elles  seront  délùiitivement  rayées  de  la  liste  des  So- 
ciétés correspondantes  dans  le  cas  uù  cet  avis  demeurerait  sans  efTet. 

—  La  commission  des  publications,  par  l'organe  de  M.  Delonne, 
se  prononce  en  faveur  de  l'impression  dans  ses  Memoirei  : 

i'  Travail  de  M.  Dumuys  sur  la  Seigneurie  de  Germonvilte  ; 

2"  D'un  nouveau  chapitre  du  mémoire  de  M.  Boucher  de  Molandoa 
sur  la  Chronique  anonyme  (te  lu  délivrance  d'Orléans  par  la  Pucelle 
tt  de  l'élablisiemeul  de  la  fête  du  8  mai,  dont  l'impression  a  été 
votée  dans  la  séance  du  9  décembre  1861.  Ce  nouveau  chapitre,  dont 
lecture  a  été  donnée,  conformément  au  règlement,  dans  la  séance  pré- 
cédente, comprendra  in  etletuo  les  appréciations  philologiques  de 
notre  savant  collègue,  M.  Baitly,  faites  en  vue  de  démontrer  les  modi- 
fications qu'éprouva  le  langage  Orléanais  vers  la  Hn  du  W'  siècle. 

Les  conclusions  de  ta  commission  relatives  &  ces  deux  travaux 
sont  adoptées. 


Séance  du    vendredi    te    mal    I8t«t. 


Présidence  de  M.  Bimbënet,  j'rétident. 


La  séance  est  ouverte  à  huit  heures. 

Le  procés-verhal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 


—  602  — 

M.  le  Prëàdent  dépose  sur  le  buroau,  parmi  les  onTrages  offerts  I 
la  Société  : 

1*  L'Hitloire  de  t'églUe  da  village  et  du  château  de  PUmie. 
H.  le  uunte  Du  Faur  de  Pibrac.  membre  titulaire  résidant  ; 

2°  L'tnstruclion  primaire  avant  t7S9  datu  Farroniisiement  fi 
Uaitf,  par  W^"  de  Foulques  de  ViUarot,  lauréat  des  concours  de 
Société,  officier  d'académie. 

Des  remernliDents  sont  volés  aux  auteurs,  et  des  fâlicilatioos  sont 
adressées  à  M'i^  de  VlUaret  pour  ce  travail,  dont  l'importance  et 
l'exactitude  faot  honneur  h  i'éruditioa  et  à  la  patience  laborieuse  de 
son  auteur,  eo  même  teiup;  qu'ils  jettent  une  lumière  plus  compléle 
sur  cette  partie  si  intéressante  de  notre  histoire  locale. 


le^^ 


—  M.    le    Président    donne   communication    d'une    lettn 
M.  Badaire,  de  Blois,  membre  de  la  Société  archéologique  de 
et-Cber,  dans  laquelle  le  signataire  offre  gracieusemeol  &  U 

un  jeton  d'échevinage  d'Orléans  portant  la  date  de  1608. 

La  Société  vote  des  remercîments  â  M.  Badaire  pour  son 
gracieuse,  bien  qu'd  n'y  ail  pas  lieu  d'accepter  cette  pièce,  trte-réj 
due  dans  les  collections  orléanaises. 


'4 

ooofl^^l 


—  M.  le  Président  entretient  ses  collègnes  des  travaux  entrepris 
par  la  commission  des  maisons  historiques  d'Orléans,  nommée  par 
M.  le  Maire  dans  le  but  de  désigner  tous  les  souvenirs  artistiques  que 
renferme  le  quartier  ï  des  marchés  couverts,  >  dignes  d'être  con- 
servés dans  i'btérét  de  l'histoire  locale. 

M.  l'abbé  Desnoyers  lit  sur  ces  mêmes  travaux  un  rapport  qui 
renvoyé  à  la  commission  des  publications. 


I 


—  Notre  honorable  collègue  lit  une  note  sur  des  découvertes 
dans  la  commune  de  Batilly. 

MM.  de  Beaucorps  demande  la  parole  pour  en  communiquer  use 
autre  du  même  genre  intéressant  la  commune  de  Mardié. 

La  Sodété  décide  que  ces  deux  communications  seront  inséi 
dans  le  prochain  Bulletin. 


^  508  — 


Objets  trouvés  dans  un  champ  de  la  commune  de  Batilly, 

lo  Une  urne  en  terre  à  couverte  noire  et  maie,  munie  d'une 
anse; 

2<>  Un  graphium  en  cuivre  portant  des  traces  d'argenture  ; 

^  Une  cuiller  en  cuivre  terminée  par  un  crochet  de  sus- 
pension; 

4^  Un  instrument  de  modeleur. 


Objets  trouvés  dans  un  champ  de  la  commune  de  idardié. 

Dans  les  premiers  jours  du  mois,  en  labourant  un  champ 
âtué  à  peu  de  distance  de  Latingy,  commune  de  Mardié,  la 
charrue  mit  à  découvert  un  cercueil  en  pierre  de  Malveaux. 

n  ne  ren£»rmait  que  des  ossements  de  femme,  sans  aucun 
autre  objet  pouvant  intéresser  un  archéologue. 

Ce  cercueil,  orienté  au  levant,  mesurait  2  mètres  de  longueur 
sur  45  centimètres  de  largeur  à  la  tête  et  25  à  l'autre  extrémité. 

Le  couvercle,  formé  d'une  pierre  plate  très-fruste,  était  en 
deux  morceaux,  ainsi  que  le  cercueil  lui-même,  et  ne  portait 
aucun  signe  ni  inscription. 

Suivant  M.  Quicherat,  l'usage  des  cercueils  de  pierre  n^a 
gilj^  dépassé  le  commencement  du  XV«  siècle.  Ils  ont  été 
remplacés,  pour  les  personnes  qui  pouvaient  se  payer  ce  luxe, 
par  des  cercueils  de  bois  garnis  de  plomb. 

L'existence  de  cette  sépulture  indique  qu'à  peu  de  distance 
de  là,  un  village  devait  exister  autrefois  ;  et  en  effet,  au  milieu 
des  vignes  qui  avoisinent  cet  emplacement,  on  trouve  souvent 
des  substructions  de  maisons,  et  même  des  débris  de  poterie  et 
dee  toiles  romaines. 

—  Le  projet  de  Bulletin  du  premier  trimestre  de  1882,  la  dans 
nne  séance  précédente  par  le  Secrétaire,  est  adopté  par  la  commission 
des  publications. 


—  5M  — 

La  Société  sanctionne  par  son  vote  les  conclusions  de  H.  le  Tap- 
porteur. 

—  Le  Président  prie  Fun  de  ses  collègues  de  vouloir  bien  donnw 
lecture  du  travail  sur  Courtemaux,  adressé  par  M.  Tabbé  Berthoo, 
curé  de  Chantecoq,  associé  correspondant. 

Cette  monographie  est  renvoyée  à  la  commisssion  des  publications. 


Séance  du    vendredi   •   Juin    188». 

Prmdenee  de  M.  Bimbenet,  président- 

La  séance  est  ouverte  à  huit  heures. 

Le  procès- verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

Le  Président  donne  connaissance  des  ouvrages  reçus. 

—  M.  Doinel,  ancien  membre  de  la  commission  des  publications, 
fait  déposer  sur  le  bureau  la  biographie  d'Amyot  de  Courtempierre, 
présentée  à  la  Société  par  M.  l'abbé  Msdtre,  membre  titulaire  non 
résidant. 

Le  rapporteur  conclut  en  faveur  de  l'impression  de  ce  travadl 
au  prochain  Bulletin.  La  Société  sanctionne  cette  conclusion  par 
son  vote. 


UNE  PAGE  DE  L'hISTOIRE  DE   COURTEMPIERRE. 

Jacques  Âmyot,  quatrième  seigneur  connu  de  Courtempierre, 
né  à  Melun  le  14  octobre  1513,  mort  le  6  février  1593,  à  près 
de  quatre-vingts  ans,  était  issu  d'une  famille  pauvre.  Ladvocat 
suppose  que  son  père  exerçait  le  métier  de  mercier.  Une  tradi- 
tion constante  à  Courtempierre  porte  que  M.  Âmyot  fit  des  sou- 
liers, ce  qui  signifie  que  son  père  était  cordonnier  ;  peut-être 


-  SOS  - 

eet-ce  cette  version  qu'il  faut  admettre.  Quoi  qu'il  en  soit,  après 
avoir  fait  ses  éludes  à  Paris  au  collège  du  cardinal  Lemoine, 
■il  fut  précepteur  des  enfants  de  Guillaunie  de  Vassy-Bouchetel, 
tlors  secrétaire  d'Ëtat.  Après  avoir  reçu  les  saints  ordres,  il 
exerça  pendant  dix  ans  la  fonction  de  lecteur  ou  professeur  de 
latin  et  de  grec  k  l'université  de  Bourges.  Ce  fut  alors  qu'il  se 
livra  à  son  goût  pour  les  traductions.  Il  fît  d'abord  paraître 
«elle  d'un  livre  d'Héliodore  de  Sicile.  Les  amours  de  Théagéne 
et  de  Chariclée.  Il  fut  nommé  par  François  I",  à  qui  il  avait 
d£dié  son  livre,  abbé  de  Bellejane.  ordre  de  Prémontré,  eu  Nor- 
mandie, valant  alors  3,000  livres.  Ses  provisions  datent  de  l'an- 
née 1547.  Il  succédait  dans  celle  dignité  au  célèbre  Vatable,  le 
grand  hébraïsant  du  collège  de  France ,  mort  cette  même 
innée.  Amyot  avait  alors  Ire  nie -quatre  ans.  Nous  supposons 
qu'il  était  parvenu  au  grade  de  docteur,  car  son  buste,  repro- 
duit par  un  de  ses  successeurs  au  chàleau  de  Courtem  pierre,  le 
représente  coiffé  du  bonnet  insigne  de  cette  dignité.  Ce  por- 
trait, copié  probablement  au  frontispice  de  ses  œuvres,  offre 
une  certaine  ressemblance  avec  celui  de  saint  Vincent-de-Paul, 
dont  il  fut  contemporain  pendant  dix-sept  ans.  Comme  le  célè- 
bre fondateur  de  la  Mission  et  des  Dames  de  charité,  il  présente 
un  gracieux  mélange  de  gravité  et  de  bonhomie.  Il  donna 
ensuite  des  traductions  plus  étendues,  dont  la  principale  est 
celle  des  œuvres  de  Plutarque,  notamment  des  Vies  des  grands 
hommes  (1559).  Il  y  ajouta  celle  des  œuvres  morales  du  même 
«nteur  en  1574.  On  en  admire  universellement  le  style  simple 
et  nûf,  surtout  dans  la  version  des  grands  hommes,  qui  certai- 
nement est  le  plus  intére.^sant  monument  de  la  langue  française 
au  XV!'  siècle. 

Amyot  traduisit  aussi  la  Pastorale  de  Longus  ou  le  roman 
ie  Daphnis  et  Chioé,  chef-d'œuvre  de  naïveté  que  Paul-Louis 
Courier  a  revu  (1810-1813),  et  qui  ne  put  échapper  à  la  censure 
tf  une  critique  moderne. 


Verum  ubi  pluta  nilant....  non  i 
Offetidar  niaeulU  qxutB  sut  inevr 
Aut  kaiitana  parum  cauel  nalitr 


taiXEtm  N»  113. 


—  606  — 

Contemporain  de  Ronsard  et  de  Rabelais,  il  se  gsrda  bien 
d'imiter  le  premier,  dont  la  «  muse,  en  français,  parlait  ^nc  et 
lalin,  1  et  te  second,  qui  fit  de  notre  langue  un  jai^on  trivial  et 
burlesque. 

Nous  avons  vu  Amyot  traducteur;  considérona-le  maïsteouit 
comme  diplomate.  En  1551,  il  suivit  en  Italie  Jean  de  Mor- 
vllliers,  alors  ambassadeur  à  Venise,  et  pins  tard  évèque  d'Or- 
léans (1552).  Il  se  lit  aimer  du  cardinal  de  Tournon,  pluàeurs 
fois  ambasËsdeur  à  Rome  sous  Henri  II  et  ses  succeasenrs,  el 
mort  en  1562.  Il  fut  également  Hé  d'amitié  avec  Odet  de  Selvee, 
ambassadeur  à  Venise  après  Mo r vil liers.  Il  fut  aussi  l'un  des 
orateurs  du  concile  de  Trente,  où  il  prononça  cette  protestation 
si  hardie  et  si  judicieuse  que  l'on  trouve  daua  les  actes  de  ce 
concile  (Ladvocat). 

II  avait  fait  le  voyage  de  Rome  pour  cotlationner  des  manus- 
crits de  Plutarque  ;  Il  y  trouva  ce  qu'il  ne  cherchait  pas  :  le  che- 
min des  honneurs  et  des  dignités  occlésiastiques.  Il  fut  redevable 
de  son  élévation  à  son  mérite  d'abord,  et  ensuite  à  la  protection 
du  cardinal  de  Tournon  que  nous  venons  de  nommer.  Cest  à 
son  retour  d'Italie  (1554)  qu'il  entra  à  la  cour  de  Henri  II  eu 
qualité  de  précepteur  des  entants  de  France.  Noua  ne  voyons 
pas  que  ce  prince  ait  récompensé  ses  services,  non  plus  que  son 
ûls  aîné  François  II,  mort  presque  à  la  fleur  de  l'âge.  Mais  i 
peine  Charles  IX  fut-il  monté  sur  le  trAne  qu'il  nomma  Amyot 
grand  aum&nîer  de  France,  dit  Ladvocat.  Il  fut  Investi  de  cette 
dignité  le  6  décembre  1560.  Son  ancien  élève  lui  donna  aussi 
l'abbaye  de  Saint-Corneille  de  Compiègne  el  l'évécbé  d'Auxerre. 
Henri  III  lui  conserva  la  charge  de  grand  aumAnier  et  lui  con- 
féra l'ordre  du  Saint-Esprit  (1574). 

Nous  n'avons  point  de  détails  sur  la  vie  d'Amyol  comme  évo- 
que ;  mais  son  caractère  bien  connu  nous  incline  à  croire  qu'il 
pratiqua  dans  le  diocèse  d'Auxerre  sa  devise  du  concJlâ  de 
Trente  :  soutenir  fermement  les  droits  de  l'Église  gallicane,  dont 
les  opinions  étaient  alors  tolérées  en  cour  de  Rome,  et  défendre 
ses  ouailles  contre  les  attaques  du  protestantiBuae  qui  l'entourait 
de  tous  côtés. 


-  507  - 

Sa  conduite  comme  châtelain  ne  noua  est  pas  davantage  con- 
nue. Peut-être  a-t-ii  mis  ici  la  dernière  main  à  son  Plutarque 
qui  fut,  disent  ses  biographes,  l'occupation  de  toute  sa  vie.  Tout 
ce  que  nous  savons,  c'est  qu'il  était  au  déclin  de  l'âge  quand  il 
achrta  ta  seigneurie  de  Courtetn pierre.  Y  fil-il  de  fréquentes 
apparitions?  Apporta-1-il  des  changements  notables  dans  la 
structure  de  son  château  et  dans  celle  de  sou  église  ?  Nous  ne 
voyons  pas  qu'il  ait  ri^^manié  notablement  son  nouveau  castel ,' 
il  y  trouva  tous  les  attributs  de  la  haute,  moyenne  et  basse  jus- 
lice.  Quant  à  l'édifice  religieux,  c'est  peut-être  lui  qui  trans- 
forma une  fenêtre  romane  en  une  fenêtre  renaissance,  s'il  eut 
son  banc  seigneurial  ou  sou  trfine  épiscopal  là  où  est  aujour- 
d'hui le  banc  d'œuvre.  Ce  que  nous  aimons  le  plus  à  supposer, 
c'est  que  sa  présence  â  Courtempïerre  préserva  ses  domaines 
du  fléau  du  calvinisme.  On  sait  tout  le  mal  que  Renée  de  France, 
dncbesBe  de  Ferrare,  dame  de  Montargis,  fit  à  cotre  Gâlinais 
en  y  implantant  le  calvinisme  par  la  force  des  armes.  Dom 
Horin  noua  apprend  qu'un  des  serviteurs  de  cette  princesse,  le 
seigneur  d'Anglure  (1),  devenu  huguenot  par  la  misère  des 
temps,  transforma  l'édifice  religieux  en  un  triste  séjour  d'héré- 
tiques. Nous  savons  aussi  que  Gien,  dans  le  diocèse  même 
d'Amyot,  avait  été  protestantisé  à  main  armée.  Et  ce  qui  touche 
de  plus  près  le  châtelain  de  Courtempïerre,  c'est  qu'il  dormait 
BOT  le  tombeau  du  propre  frère  de  sa  venderease,  le  fameux 
adgneur  Dumouetier,  abbé  conunendataire  de  Saint-Séverin  de 
Ckiteaulandon  et  violateur  de  son  abbaye,  comme  l'avait  Mi 
l'infortuné  Odet  de  Chàtillon,  le  frère  de  Coligny  et  l'envahis- 
seur de  sa  propre  abbaye  de  Saint-fienoit-sur- Loire.  Ces  tristes 
exemples,  ce  funeste  voisinage  ont  dû  enflammer  le  zèle  du 
pî«ax  évéque  et  préserver  ou  mftme  purger  son  domaine  du 
levain  de  la  réforme. 

Tel  Jacques  Amyot  apparat!  à  nos  yeux. 

Dirons-nous  encore  un  mot  â  sa  louange?  Nous  l'empruntons 
A  l'almanach  de  Seine-et-Marne  (1881)  :  c  Quand  le  Melunois 


(1}  AngluK  :  couvent  de  U  paroisse  de  Nai^is. 


—  508  — 

J.  Amjot,  ancien  précepteur  des  rois,  eut  piibllé  sa  traductïoD 
de  Plularque,  qui  Ht  l 'ad  rai  ration  des  lettrés  du  XVI»  àècle,  on 
lui  proposa  d'écrire  l'histoire  de  France.  —  *  Non,  non,  réptsi- 
dil  l'évëque  d'Auxerre,  je  suie  trop  attaché  à  mes  maîtres  pour 
me  charger  d'écrire  leur  vie.  >  Ce  seul  mot  nous  dit  ce  qu'il 
était.  Ami  de  ^es  rois,  il  eût  voulu  cacher  leurs  défauts  ;  ami 
de  la  vérité  historique,  il  lui  aurait  fallu  les  peindre  tels  qu'ils 
étaient.  11  préféra  garder  le  silence  et  laisser  à  d'autres  le  soin  de 
narrer  les  intrigues  scandaleuses  de  François  I",  de  Henri  II, 
de  Henri  III  tt  de  Henri  IV,  sous  le  règne  duquel  il  vécut  quatre 
ans  et  dont  il  entrevit  les  fréquentations  adultères. 

Nous  finirons  par  un  détail  qui  ne  manque  pas  d'importance. 
Acn^fot  fut  le  fondateur  d'une  nouvelle  dynastie  qui  dura  deui 
siècles  à  Courtempierre  et  dans  les  environs.  Les  enfants  de  sa 
nièce  se  maintinrent  dans  son  château  jusqu'à  la  révolution  de 
1789  sous  les  noms  de  Delalande,  Seguier  de  la  Verrière,  de 
Mousselard,  etc.  Les  Qls  de  son  neveu  transmirent  le  nom 
d'Amyot  à  de  nombreuses  générations  dont  le  dernier  repré- 
sentant fut,  en  1787,  seigneur  de  Treilles  et  de  Gourtem- 
pierre,  sans  parler  de  la  génération  présente,  qui  n'est  pas  sans 
gloire.  M 

MaItre.  I 

Curé  de  Courlempierre.       ^ 

—  M.  Maxime  de  Beaucorps  signale  la  découverte  (aile  k  Mardif 
(Loiret)  d'une  pièce  d'argent  à  l'efGgie  de  Faustine,  et  celle  de  deux 
blancs  de  Henry  IL  m 


—  M.  Dumuys  annonce  à  ses  collègues  que  la  tombe  de  R(dMft 
Miron,  seigneur  de  Chcnuilics  et  Germonville  (Loiret),  a  été  mise  au 
jour  au  cours  des  travaux  entrepris  dans  l'ancienne  église  des  Jaco- 
bins de  Tours.  —  Il  soumet  à  la  Société  le  fac-timiU  réduit  de  ce 
monument  (1). 

(1)  Cette  pierre  lumulBire  s  élé  donnée  depuis  au   Musée  tù31oriq«a  1 
d'Orléaas  par  M.  G.  Miron  de  fEapinay. 


—  509  — 

—  M.  le  Président  prie  un  de  ses  collègues  de  donner  lecture  du 
travail  de  M.  Tabbé  Berthon  sur  Chantecoq.  Cette  notice  est  renvoyée 
à  la  commission  des  publications. 

—  M.  Baillet  signale  à  Tattention  de  ses  collègues  un  article  de 
M.  Luccot,  inséré  dans  les  Mémoires  de  la  Société  des  antiquaires  de 
France^  tome  XLI,  page  101,  intitulé  :  Note  inédite  d'un  contempo^ 
rain  de  la  Pucelle  sur  la  campa;) ne  dite  du  Sacr^y  1429. 

La  Société  décide  qu'elle  souscrira  à  un  exemplaire  de  la  réim- 
pression projetée  de  Y  Histoire  générale  du  Gagnais  et  du  pays  Hure- 
pois,  par  Dom  Guillaume  Morin. 


Sémnee   du  veadredl   «S   Juin    i88t. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président, 

La  séance  est  ouverte  à  huit  heures. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

M.  le  Président  donne  connaissance  des  ouvrages  reçus.  H  lit 
une  lettre  de  M.  le  Secrétaire  de  la  Société  des  sciences  et  lettres 
de  Loir-et-Cher,  adressant  à  la  Société  archéologique  le  jeton  d'éche- 
vinage  qui  lui  avait  été  précédemment  ofTert  par  M.  Badaire  et  que 
celle-ci  n*avait  pas  cru  devoir  accepter. 

Des  remerdments  sont  adressés  au  donateur  et  h  la  Société  dont 
il  est  membre. 

—  La  commission  des  publications  fournit  plusieurs  rapports  sur 
divers  travaux  soumis  à  son  appréciation. 

Elle  propose  : 

1«  L'insertion  dans  les  Mémoires  de  la  notice  sur  Chantecoq,  écrite 
par  M.  Tabbé  Berthon  et  lue  dans  une  séance  précédente  ; 


—  MO  — 

S"  L'impression  au  BulUlin  d'une  note  de  M.  Desnoyers  sur  le» 
travaui  de  b  commist'ion  des  maisons  historiques. 

30  M.  Vignal  proposi'  également  l'impression  au  BulUttn  de  h, 
notice  biographique  sur  Pierre  de  Belleperche,  due  à  la  plume  ds. 
M.  Pérot,  associé  correspondant. 


ESQCtSSE  BIOGRAPHIQUE   SUR   PIÏRRE  DE  BELLEPCRCHB. 


1 


Parmi  les  personnages  illustres  qui  ont  brillé  du  XIII*  an 
XIV*  siècle,  il  en  est  un  surtout  qui  se  lit  remarquer  par  sa 
science  et  ses  nombreux  travaux.  <  Cette  gloire  du  Bourbonnait, 
disait  Jean  Durel,  est  Pierre  de  Bellepercue ,  qui.  après  arcur 
enseigné  le  droit  civil  el  le  droit  canon,  et  rempli  les  plus  hautes 
fonctions  de  l'État,  devint  l'un  des  grands  évoques  de  son 
temps,  s 

Pierre  de  Belleperche  naquit  en  1230  à  Villars,  paroisse  de 
Villeneuve,  archiprëtre  de  Bourbon -l'ArchambauU,  qui  faisait 
alors  partie  du  diocëse  de  Bourges,  aujourd'hui  du  département 
de  l'Allier,  arrondissement  de  Moulins  (i).  Plusieurs  auteurs 
le  font  descendre  de  la  maison  de  Breschard,  tandis  que  d'autres 
le  croient  d'une  obscure  origine.  Son  pare  mourut  ea  1S37. 

<1)  Guy  Coquille,  Moréri,  la  Galtia  clirlstiana,  etc,  le  font  naître,  mia 
d'ailleurs  en  apporter  aucune  preuve,  à  Lucenay,  en  Nivernais.  Hais  des 
savants  également  autorisés,  l'abbé  Lebcuf,  Nicolas  de  NîcoUI,  etc.,  le  re- 
vendiquent paur  le  Bourbonnais.  M.  Chaïaud,  érudit  archiviste  de  l'ÂlIier, 
soutient  cette  demiâre  opinion  et  l'appuie  sur  des  documents  par  loi  dé- 
couverts aux  archives  déparUmen taies,  (Voir  sur  celle  question  le  B^itetm 
de  la  Soci^U  d'émulation  de  l'Allier,  tome  IX.)  U  cite,  entre  autres, 
deux  pièces  ImporUnres;  la  première  esl  un  ftagment  da  testament  de 
P.  de  Bellepercbe  (case  162,  registre  P,  n»  1365)  :  «  J'ordonne  pour  le 
salut  de  mon  Ame,  relui  de  mon  père,  de  ma  mère,  de  mon  frère  Guil- 
laume de  Villars,  el  du  roi  de  Krance,  qu'il  soit  édirié  une  chapelle  dans 
ma  maison  de  Villeneuve.  Dans  cette  chapelle  seront  fondées  huit  vicai- 
ries,  me  réservant  la  nomination  de  leurs  titulaires  et  la  réservant  aussi 
&  mes  héritiers.  ■  Beredibui  «eu  tucceteonbitt  dumtu  mea  de  Villaribu*. 

La  seconde  piène  (P.  1355,  case  160)  est  une  cession  de  Guillaume  de 
Villars,  frère  de  P.  de  Belleperche,  à  Louis  de  Bourbon,  lits  «Iné  de 
Robert,  fils  de  saint  Louis,  du  droit  de  présentation  des  titulaires  anx  tÎ- 
cairies  de  Villeneuve. 


—  Ml  — 

Ses  premières  années  sont  restées  lout  à  fait  ioconnues;  nom* 
le  retrouvons,  fart  jeune,  étudiant  le  droit  à  Orléans,  et  i>nsuite 
professeur  aux  grandes  écoles  de  droit  de  cetle  ville  (1). 

Son  professoral  illustra  cette  R.ivante  ioeliltitioD,  devenue 
depuis  si  célèbre.  Jean  Pyrrhus  d'Anglebermes,  commentateur 
de  la  caulume  d'Orléans,  rappelle  avec  emphase  les  titres  de 
gloire  que  sod  illustre  prédécesseur  avait  acquis  à  l'Universilé 
de  cette  ville  :  Quid  tandem  excogitari  gueat,  'quod  ad  glo- 
riam  noifW  Gym^tasii  desideret  ?  Debemus  ei  egregios  Pétri 
Belperticarii,  juris  civilis  aquilo!,  commentarios ,-  qui  Cino, 
Bartolo,  Baldo,  ac  céleris  velut  primipilus  fuit  (2). 

En  effet,  Pierre  de  Belleperche  fut  l'un  des  premiers  qui 
teDlàrent  et  amenèrent  l'enBeign^menl  des  lois  civiles  dans  le 
rofanme  de  France. 

La  eagesse  et  la  valeur  des  ordonnances  d'Orléans,  qui  méri- 
tèrent à  l'Université  de  cette  ville,  la  première  en  France,  le 
titre  d'Université  de  loix  (3),  font  supposer  que  Pic 
Belleperche  a  dû  y  professer  lon^tempR.  Guy  Coquille  appuie 
de  son  autorité  le  long  séjour  de  l'auteur  des  Velu&tissimus 
m  Orléans  en  disant  :  €  L'opiniâtreté  persistant  à  enseigner  le 
droit,  contrairement  à  la  bulle  du  pape  Honoré  111,  en  ceste 
ville  d'Orléans,  par  dessus  toutes  les  villes  du  pays  cous- 
tumier,  deux  grands  jurisconsultes  y  enseignaient  le  droict 
publiquement,  Guillaume  de  Cugny  et  Pierre  de  Belle- 
perche; ce  dernier,  non  content  d'avoir  professé  longuement  a 
Orléans  traversa  les  monts,  et  dedans  la  ville  de  fiolot;ne  il 
voulut  reuier  Accurse;  pafisant  par  Tholose  cettuy-cy  avait 
Iq  avec  très  grand  honneur  la  loi  des  codes,  ainsy  le  <  dict 
BMiola  >  (4). 


fui   taaiÈe  qu'eu  13115;  mus  le 
I   gi'andes  éca)«s  épiscopales  de 


{])  L'Université  de  lois  d'OrlénnG  i 
droit  éUil  depais  longtemps  ^ns^igné 
cette  ville,  avec  beaucoup  d'^ulul. 

(3)  Notice  ilir  la  lé^iinliitinn  rii"fe  «(  tes  juriscanraltea  du  Boni 

iM,  parMéplun.  (Uiillaliii  de  la  .1o-!iêlé  d'Émulation  ds  r Allier.  I 
p.  l«t  î 

(3)  llenrys. 

<4)  Guy  Coquille,  Uitloliv  du  Nivernai*. 


Pierre  de  Belleperche  quitta  la  chaire  de  droit  d'Orléans 
pour  remplir  les  fonctions  de  dojen  de  la  catbédrale  de  Paris. 
Quelque  temps  après,  il  fut  nommé  cûnseiller  au  Parlement. 

Notre  illustre  jurisconEulte  paesédait  des  terres  importantes 
en  Bourbonnais.  La  châtellenie  de  Belleperche,  située  sur  le  ter- 
ritoire de  la  paroisse  de  Bagneux,  et  l'une  des  dix-sept  châtel- 
lenies  de  cette  province,  lui  appartenait.  11  ne  reste  plus  qu'use 
motte  considérable  et  son  valium,  rempli  de  matériaux  in- 
formes, pour  rappeler  l'endroit  où  cette  forteresse  était  édifiée. 

Une  ancienne  tradition  à  peu  près  oubliée  aujourd'hui,  et  que 
nous  nous  bornons  h  rappeler  ici,  sans  en  garantir  l'authenticité, 
veut  que  le  Homan  de  la  Rose  ait  été  en  partie  composé  dans 
le  vieux  château  de  Toury-sur-Allier,  situé  près  de  Moulins  et 
éloigné  de  deux  Ueuea  à  peine  du  château  de  Belleperche,  dont 
la  construction  était  bien  antérieure  à  celle  de  Toury,  Il  sem- 
blerait plus  vraisemblable  que  Guillaume  de  Lorris,  contem- 
porain de  Pierre  de  Belleperche,  ait  connu  à  Orléans  le  célèbre 
professeur,  et  que  celui-ci,  par  amitié  pour  un  poète  qui  hono- 
rait déjà  l'Orléanais  par  son  talent,  lui  ait  offert  une  afTectueuse 
hospitalité  dans  son  chdleau  de  Belleperche,  où,  dans  le  calme 
et  le  repos  des  champs,  Guillaume  de  Lorria  aurait  travaillé  i 
ce  Roman  de  la  Rose  qui  a  traversé  les  siècles  et  se  lit  encore 
aujourd'hui. 

M.  Klimralh  soutient,  mais  sans  en  donner  aucune  preuve, 
que  le  célèbre  jurisconsulte  enseigna  longtemps  le  droit  à  Tou- 
louse ;  il  ajoute  que  ce  fut  lui  qui,  le  premier,  introduisit  Is 
méthode  scholastique  dans  la  jurisprudence. 

On  attribue  généralement  à  Pierre  de  Belleperche  l'ouvrage 
connu  sous  le  titre  de  :  Tractatus  de  feudis,  dont  les  pre- 
mières éditions  ont  été  données  en  1603. 

Après  avoir  été  en  ambassade  auprès  du  roi  d'An^deterre, 
Pierre  de  Belleperche  fut  rappelé  pour  aller  négocier  en  Flan- 
dre ;  il  fut  ensuite  chargé  d'une  mission  près  du  pape  Benoit  XI, 
pour  y  régler  quelques  différends.  C'est  vers  ce  temps  que  pa- 
rut la  célèbre  ordonnance  de  réforme,  dont  chaque  article  est 
la  peinture  fidèle  des  mœurs  judiciaires  de  ce  temps. 


—  513  — 

Tout  porle  à  croire  qu'il  coaDut  intimement  Accuree,  venu  de 
Bologne  en  France,  et  qu'il  éludia  avec  ce  maître  célèbre.  Il  est 
même  probable  qu'il  le  reconduiî^it  en  Italie,  aliu  de  conférer 
plus  longtemps  avec  lui. 

Philippe-le-Hel  voulut  fixer  près  de  lui  cet  homme  éminent 
à  tous  égards,  et  il  lui  conféra  la  haute  dignité  de  chancelier 
de  France.  Pierre  de  Belleperche  y  rendit  de  réels  services, 
et,  le  roi,  pour  les  reconnaître,  l'appela  aux  fonctions  de  garde- 
scel  royal. 

Enfin  l'évËché  d'Auierre  lui  fut  offert  ;  il  l'accepta  et  s'y  dis- 
tingua par  ses  vertus  autant  qu'il  s'était  jusqu'alors  illustré  par 
sea  talents;  il  ne  cessa  d'y  montrer  ses  grandes  aptitudes  pour 
la  direction  des  affaires  ecclésiastiques,  malgré  les  fonctions 
multiples  auxquelles  savait  suffire  son  infatigable  activité. 

Pendant  la  courte  durée  de  son  épiscopat,  il  fonda  dans 
l'église  de  Villeneuve -sur- A  Hier,  une  chapelle  à  laquelle  il 
afi'ecta  perpétuellement  un  revenu  de  cent  quatre-vingt  livres 
tournois.  Cette  chapelle  a  été  détruite  lors  des  ravages  que  les 
Anglais  firent,  au  XIV*  siècle,  dans  nos  provinces.  Le  pape 
Clément  VII  réunit  cette  fondation  à  celles  qui  existaient  déjà  à 
la  collégiale  de  Moulins,  créée  par  le  bon  duc  Louis  II  de 
Bourbon. 

Un  an  s'était  à  peine  écoulé  depuis  l'élévation  de  Pierre  de 
Belleperche  à  la  dignité  épiscopale,  lorsqu'il  mourut,  le  17  jan- 
vier 1307,  âgé  de  solxanle-dix-sept  ans. 

Plusieurs  savants  soutiennent  que  Pierre  de  Belleperche  fut 
inhumé  au  lieu  de  sa  naissance,  dans  la  chapelle  de  l'égliâe 
de  Villeneuve,  qu'il  avait  réédifiée  et  dotée.  Nous  ne  devons 
pas  toutefois  dissimuler  que  la  Gatlia  ehriitiana  n'a  pas  accepté 
cette  opinion. 

Mate  igitur,  y  est-il  dit,  aln  sepuUum  votunt  m  eccEe- 
Bia  parrochiali  Viltanovœ,  prope  caatrum  BeUœperticce,  cvi 
mutta  bona  contuleriL 

Une  inscription  commémorative  gravée  sur  une  plaque  de 
cuivre  avait  été  placée,  en  souvenir  de  Pierre  de  Belleperche, 
dans  le  chœur  de  Notre-Dame  de  Paris.  Elle  tendrait  à  faire 


-M4- 

croire  que  cet  illustre  personnage  y  aurait  été  inhumé  ;  mais 
quelques  personnes  contestent  également  sur  ce  point  la  for- 
taite  exactitude  de  cette  afGrmation  (1). 

Noue  reproduiaons  le  texte  épigraphiqtie,  sans  nous  ii 
en  ce  débat  : 

D.  0.  M. 

Uûc  jacet  in  cella,  Peirtu  cngnomirte  Betla  — 
Perlica,  perplacidua  verfrii,  faclia  quoqve  fidut,. 
Milis,  veredicus,  prudena,  liumilitgui:,  pudieui^Ê 
Lagalis,  planvs  valut  aller  Juilinianui.  ™ 

SutHtnuf  lioeiorum,  certi»»ima  rtgula  mon 
Pwiiinorutni^ve  decamu  canoxinoniffl, 
AiUUnodorifâ  digne  mtnptd  sibi  tedê. 
Tempora  pont  tnadica,  camii  seceasit  ab  on 
Annji  «ub  mille  ter  et  êeplem  »imul,  ilhi 
Sulpifii  fento  mi'jraril  ab  ùrbe  molegto. 
Det  tibi  iola»em  gpiritu»  atmut.  Amen. 

François  Pêrot  (de  Moulins), 

Attocié  rorriitpondanl. 


—  M.  l'abbê  Desnoyers  donne  quelques  nouveaux  renseignemml» 
sur  les  travaux  de  la  commission  municipale  des  malsons  historiques, 
dont  il  est  vice -président.  —  Notre  honorable  collègue  apprend  i  ts 
Société  que  la  liste  des  maisons  et  souvenirs  artisElqiies  jugés  dignes 
de  conservation  vient  d'être  soumise  h  M.  le  Maire  d'Orléans,  et  qu'il 
se  propose  d'établir  un  rapport  explicatiï  sur  les  travaux  de  la  cmiK 
mission,  pour  éclairer  la  municijjaiiti^  sur  les  décisions  prises. 


NOTE  SUR  Li  COUUISeiON  DEB  HAÏRONS  HlSTORrQTIES. 


I 


Jtj  crois  devoir  fdire  à  la  Société  une  communication  qu'elle 
saura  apprécier,  car  il  s'agit  des  maisons  qui  peuplent  les  quar- 
tiers où  vont  ôlre  établis  les  nouveaux  marchés. 


r,  par  Achill*  Allier.  I.  D,  p.  3T1. 


-  M8  - 

M.  le  Maire  à  nommé  une  commission  chargée  de  vUiter  ces 
tnaisoDB  et  de  désigner  celles  qui  parailraient  devoir  âtre  oon- 
eervées.  Cette  comtniBsion  ae  compose  de  : 

M.  Rabourdim,  adjoint,  président  ; 

IIM.  CiiiAAâst&RB,  VicHOT,  membres  du  conseil  municipal  ; 

MU.  Desnoyers,  vice-président;  Delorue,  Davoubt,  Du- 
HtTTS,  membres  de  la  Société  archéologique  ; 

U.  DusEHRE,  architecte. 

Le  luadt  32  mai,  )a  commission  a  visité  aérieusemenl  ces 
quartiers  ai  intéressants  pour  notre  histoire  locale,  et  si  pré- 
deux  pour  l'étude  de  la  science  et  des  arts.  Trois  heures  snt  été 
consacrées  par  la  commission  à  une  élude  que  plnsieurs  de  se* 
membres  avaient  déjà  foite  personnellement,  mais  qui  prenait 
an  caractère  tout  particulier  et  une  autorité  nouvelle  par  la 
mlaiion  dont  nous  étions  revêtus. 

Notre  première  attention  s'est  portée  sur  les  deux  anciennes 
portes  situées  dans  le  Grand-Marché,  derniers  restes  de  cette 
Gaule  qui  accepta  d'abord  en  frémissant  la  domination  romaine, 
puis  adopta  ses  habitudes  architecturales.  Gaulois  et  Romains 
ont  foulé  le  passage  de  ces  deux  portes,  l'un  avec  son  sagum, 
l'autre  avec  sa  toge,  se  sont  coudoyés  sous  les  deux  cintres 
dee  portes,  et  leur  souvenirs';  rencontre  avec  une  ineiprimible 
pnisaancd. 

J'ai  élevé  la  voix  du  fils  de  ses  ancêtres,  et  la  commission  a 
décidé  la  conservation  de  ces  deux  portes  ;  elles  pourront  être 
réédifiées  dans  le  jardin  de  l'Hétel-de-Ville. 

La  chapelle  Saint-Jacques  a  élé  longuement  visitée  e(  ins- 
pectée, et,  à  notre  grande  joie,  malgré  les  premières  craintes  des 
visites  antérieures,  il  a  été  reconnu  que  la  foçade  entière  pouvait 
être  conservée  ;  elle  serait,  comme  les  portes  romaines,  placée 
dans  le  jardin  de  l'H6tel-de- Ville,  devenu  par  ces  pitloresquee 
reconstructions  une  imilation  de  celui  de  Cluny. 

Trois  maisons  dans  la  rue.  de  la  Pierre- Percée,  deux  autres 
dans  le  rue  Sainte- Catherine  seraient  intégralement  conservées 
pour  être  reconstruites  avec  soin  par  la  compagnie  des  marchés, 
BOtu  U  Eurvetllance  de  la  eommiaslon. 


—  516  — 

Les  quarliera  renCerment  eocore  des  maisons  doul  )a  conser- 
vation intéy;rale  ne  nous  a  pas  semblé  nécessaire,  mais  oii  se 
trouvent  des  sculptures  et  autres  objets  qu'il  importe  de  ne  pas 
laisser  vendre  ou  périr.  Le  cahier  des  charges  des  conslructcurs 
de  nos  marchés  donnant  à  la  ville  le  droit  de  choisir  ces  petits 
monuments,  ils  seront  soigneusement  recueillis  et  déposés 
dans  le  jardin  de  la  mairie,  ou  dans  le  musée  historiqrie. 

En  accomplissant,  je  puis  le  dire,  Messieurs,  avec  amour  t 
visite  qu'elle  regardait  comme  un  devoir  de  piélé  Qlîate,  la  com- 
mission n'a  pu  échapper  à  une  vive  impression  que  tous  vous 
eussiez  partagée  :  nous  nous  reconstruisions,  sans  le  vouloir,  le 
charmant  et  glorieux  passé  de  ces  quartiers  si  longtemps,  hélas  1 
oubliés  et  méconnus.  Pourquoi  donc  cette  immense  couronne  de 
mçiisons  délicieusement  sculptées,  où  la  pierre  et  le  bois  sont  sortis 
du  ciseau  de  l'artiste  sous  les  apparences  de  la  dentelle,  où  la 
grâce,  la  force,  la  vie  forment  une  alliance  incomparable,  pour- 
quoi dans  ces  petites  régions  tant  d'élégance  et  de  richesses? 
Regardez  bien.  Messieurs,  l'exlrémilé  du  Grand-Marché,  sur  le 
bord  de  la  Loire,  les  restes  du  ChStelet  si  bien  rendu  à  la  vie 
par  notre  collègue,  M,  Jarry  ;  là  se  trouve  l'explication  de  nos 
richesses  artistiques  :  autour  de  ce  Chàlelet,  de  ce  roi  de  la 
magistrature  orléanaiae,  vivaient  tes  représentants  de  1a  justice 
et  devaient  s'élever  leurs  demeures,  dar>s  lesquelles  ils  voulaient 
mourir  tranquilles,  honorés.  Riches,  ils  avaient  dû  se  donner  un 
séjour  digne  de  leur  situation  et  appeler  les  grands  artistes  à 
embellir  leur  domicile,  et  la  maison  construite  par  Ducerceau, 
rue  Sainte -Catherine,  témoigne  suffisamment  combien  ces  iotel* 
ligents  magistrats  aimaient  et  leur  cité  et  les  arts. 

M.  le  Maire  a  su  comprendre  tout  ce  qu'il  y  avait  de  noblesse 
•  et  de  beauté  dans  ces  siècles  anciens,  et  son  intelligence  n'a  pas 
voulu  qu'ils  restassent  sans  honneur.  La  commission  qu'il  a 
instituée  s'est  jointe  avec  empressement  à  des  pensées  que  par- 
tage d'ailleurs  le  conseil  municipal,  et  nous  n'épargnerons  au- 
cun effort  pour  conduire  abonne  fin  une  mesure  dont  toute àme 
orléanaise  appréciera  l'importance. 

L'aroour  de  la  cité  et  celui  des  arts  ont  inspiré  l'établi 


—  517  — 

de  la  commission.  Ces  deux  sentiments  (joints  à  celui  de  la 
reconnaissance)  la  guideront  en  tous  ses  travaux,  et  laissez-nous 
croire.  Messieurs,  que  vous  êtes  en  parfait  accord  avec  nous. 

Desnoyers. 

—  M.  Bimbenet  donne  lecture  de  l'avant-propos  d'un  important 
travail  qu*il  vient  d'entreprendre  et  qu'il  se  propose  de  continuer 
activement  ;  il  s'agit  d'une  nouvelle  histoire  de  la  ville  d'Orléans. 

La  Société  remercie  l'auteur  de  lui  avoir  communiqué  la  préface 
de  cet  ouvrage  et  lui  demande  de  vouloir  bien  donner  lecture  du  pre- 
mier chapitre. 

—  M.  le  Président  annonce  à  ses  collègues  que,  par  suite  du 
départ  définitif  de  M.  Buchet,  d'Orléans,  une  nouvelle  place  de  mem- 
bre titulaire  résidant  devient  vacante,  et  que  les  candidats  pourront  se 
présenter  à  partir  de  ce  jour. 


ORLiAlfS,  IMPRIMERIE  DE  GEORGES  JACOB,  CLOlTRE  SAINT-BTIBNNEy  4. 


m 


BULLETIN 


DB  LA  SOCIETE 


ARCDE0L06I0UE  ET  HISTORIQUE  DE  mLÉANAlS 


K-  U4. 


TROISIÈME  TRIMESTRE  DE  1882. 


Séaaee  dm  ■Mrdt   ii  JalUet  188 S. 

Préiidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  Bimbenet  lit  une  lettre  du  Président  de  la  Société  archéologique 
d'Ille-et-Vilaine  acceptant  l'échange  de  nos  publications  et  accusant 
réception  des  volumes  déjà  parus. 

—  Notre  honorable  collègue,  M.  CoUin,  ancien  membre  titulaire  de 
l'Académie  de  Dijon,  fait  hommage  à  la  Société  d'une  collection  des 
itémotres  de  cette  compagnie  destinée  à  compléter  celle  que  possède 
noire  bibliothèque. 

U.  Pérot,  associé  correspondant,  fait  hommage  à  la  Société, 
par  l'entremise  de  M.  Boucher  de  Molandon,  d*une  notice  sur  le 
Tofhbeau  du  duc  de  Montmorency. 

Des  remerdments  sont  votés  aux  donateurs. 

mXCTUf  N*  iU.  37 


-  520  —, 

—  M.  Belluet,  clerc  dé  notaire  à  Châtillon-sur-Loire^  ftoumet  i  la 
Société  une  pièce  authentique  datée  de  1:211,  constatante  donation 
d'une  terre  et  d'un  bois  faite  par  Jocelyn,  fils  d'Arraud  de  Hauterroir, 
à  l'abbaye  de  l'aumône  de  l'ordre  de  Citeaux,  et  les  conditions  d'arran- 
gement proposées  par  le  chevalier  Pierre  de  Ville-Breton  à  Toccasion 
d'une  contestation  survenue  au  sujet  de  ces  biens. 

—  M.  le  Président  donne  lecture  d'une  lettre  de  M.  Pommlerjuge 
d'instruction  au  tribunal  civil  d'Orléans,  dans  laquelle  le  signataire 
pose  sa  candidature  à  la  place  de  membre  titulaire  résidant  devenue 
vacante  par  suite  du  départ  de  M.  Buchet,  démissionnaire. 

—  M.  Patay  annonce  à  ses  collègues  que  M.  de  Lacombe,  noorel 
acquéreur  du  château  de  la  Jonchère,  vient  de  trouver  dans  ses  titres 
de  propriété  un  inventaire  complet  du  -mobilier  existant  dans  ledit 
château  à  l'époque  de  son  acquisition  par  le  duc  de  Villars-Brancas. 
La  Société  décide  qu'une  note  sera  demandée  à  M.  de  Lacombe  sur 
ce  sujet  intéressant. 

—  M.  Bimbenet  donne  lecture  du  premier  chapitre  d'une  nouvelle 
Histoire  d'Orléans  dont  il  entreprend  la  publication.  Ce  chapitre  a 
pour  titre  :  La  celtique  Genabum. 


Séttncc  du  vendredi  f  8  JaUleC  t88f  • 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

La  Société  déride  qu'une  domande  d'échange  de  publications  sera 
adrossre  à  .M.  le  dirocleur  de  la  revue  périodique  intitulée  :  Bib'w- 
theque  de  lEco'.e  def^  Cliartes, 

—  M.  AiiL;uste  Castan,  correspondant  de  l'Institut  de  France,  fait 
homma;^e  à  lu  Société  d'une  notice  sur  M.  Jules  Quicheral,  lue  à  la 
Société  d'émulation  du  Doubs. 


—  521  — 

M.  Gouverneur  fait  également  hommage,  par  l'entremise  de 
H.  Doinel,  d'un  volume  intitulé  :  Essais  historiques  sur  le  Perche. 

Dts  remerciments  sont  votés  aux  donateurs,  et  l'analyse  du  second 
ooyrage,  présentée  par  M.  Doinel,  est  renvoyée  à  la  commission  des 
publications. 

—  M.  Bimbenet  expose  la  découverte  qu'il  a  faite  de  deux  pièces 
de  vers  manuscrites  insérées  dans  un  exemplaire  de  Y  Imitation  de 
N.-S.  Jésm-Christ.  L'une  de  ces  deux  poésies  a  trait  à  M.  l'abbé 
Fleury,  ancien  curé  de  Notre-Dame-des-Forges  (depuis  di*nommée 
paroisse  Saint-Victor,  d'Orléans),  mort  à  la  Bastille  au  siècle  dernier  ; 
l'autre  parait  être  la  copie  d'une  composition  de  l'honorable  ecclé- 
siastique faite  pendant  son  emprisonnement. 

Une  note  sera  postérieurement  rédigée  sur  ce  sujet  et  insérée  au 
BMlktin. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  donne  quelques  explications  sur  la 
médsdlle  commémorative  de  la  restauration  de  la  salle  des  Thèses 
qu'il  fait  graver  en  ce  moment. 

Le  même  membre  lit  une  Notice  nécrologique  sur  M.  Boucher 
d*Artji9,  élu  en  1877  membre  correspondant  de  la  Société  et  récem- 
ment décédé. 

La  Société  décide  que  cette  notice  sera  insérée  dans  le  Bulletin  du 
deuxième  trimestre,  en  cours  de  publication. 


Séance  do  vendredi    ii    août    i88t. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

M.  le  Président  donne,  connaissance  des  ouvrages  reçus  et  commu- 
nique à  ses  collègues  une  circulaire  de  M.  le  Ministre  de  l'instruction 
publique  et  des  beaux-arts,  accompagnée  du  programme  du  futur 
congrès  des  sociétés  savantes  (1883). 

Conformément  au  désir  formellement  exprimé  par  M.  le  Ministre, 


la  Société  décide  que  la  présentp  circulaire  sera  jointe  an  itmcés- 
verbaj  de  celte  séance  el  insérée  dans  le  Itulle'in  du  troisième  tri- 
mestre. 

Ports,  le  57  juillet  iSSS.    sj 
Monsieur  le  Présiilent,  à 

L*"  15  avril  dernier,  à  la  réunion  pénérale  de  MM.  les  délégués 
ivanles,  iiui*  j'n 


dci-    S.H>lftléS 

luis  If  vcen  que  chHqn"  i-ociéié 
de  i8S:t.  '»e  r»ire  cor.i>.  ii 
d'élre  »ii;ti»lées  à  l'aH-nii 


les  nuei 
d- 


rhi'tmeiir  He  (iré.-ider,  j'émel- 
ixilù'  bi-'D,  eu  vue  du  congrès 
file  jii^i  ail  diifiies 
saïaiilB  ilf  Fraucf .  Ot  app-l  a 


idii,  et  df  Ionien  pari»  me  sont  anivèes   den  pruposi- 
vicnnetil  il'éLre  soutiiires  à  l'examen  du  Co  m  île  des 


éié  enli 
li.ms  q. 
Iravaiiï  hinlnn^iues. 

Ce»--  haiiie  ass-iiiblée,  à  laquelle  j'avais  réservé  le  droit  d'in- 
di^iuf-r  t-llf-mèiiie  cerlaines  n-cherthes  iiiléress&ules  à  faire  eo 
histoire,  archéologie  ou  phitolugie,  n'a  piiinl  eu  A  user  de  ce 
privilège.  Ellf  a  burué  son  travail  à  un  simple  choix,  choix  sou- 
vent difficile  en  raison  de  l'inlérM  des  questions  proposées;  elle 
a  dû  en  rési-rvir  un  grand  nombre  qui  seront  certainement  à 
l'ordre  du  jour  des  prochains  congrès,  adiplT  de  préférence 
celles  qui  lui  ont  paru  présenter  un  intérêt  plus  immédiat,  quel- 
quefois en  géiiéralirer  les  termes;  mais  je  suis  heureux  de  cons- 
tater ici  que  le  programme  rédigé  par  elle  et  que  j'ai  l'honneur 
de  vous  adresser  est  uniquement  dû  à  l'initiative  de  vos  com- 
pagnies. 

J'ai,  dès  maintenant,  la  certitude  que  les  diCTérents  points  de 
ce  programme  seront,  l'an  prochain,  l'objet  de  communications 
analogues  ou  contradictoires ,  que  vos  éludes  préalables  auront 
pour  conséquence  de  faire  naitre  des  discussions  au  sein  des 
séances  ;  que  l'intérêt  des  découvertes  locales  faites  par  les  so- 
ciétés savantes,  sous  l'unité  d'impulsion  qu'elles  se  donnent 
elles-mêmes, se  généralisera  dans  ces  débats,  et  que  le  caractère 
et  loua  les  avantages  d'un  véritable  congrès  seront  dès  lora 
aiM]uis  à  votre  réunion. 

Vous  remarquerei,  Monsieur  le  Président,  qu'aucune  quvs- 


—  523  — 

tion  ne  figure  encore  à  la  section  des  sciences  morales  et  poli- 
tiques que  j'ai  promis  de  créer  et  de  faire  représenter  à  la  Sor- 
bonne  en  1883.  Celle  partie  du  programme  n'est  pas  prête;  mais 
je  n'ai  pas  voulu  qu'elle  fût  une  cause  de  relard  dans  l'euvoi  des 
questions  tutëreasant  les  autres  sections. 

Permeltez-moi  d'espérer,  Monsieur  le  Président,  que  vous 
voudrez  bien  donner  à  ces  iustruclions  et  au  programme  qui  les 
accompagne  louie  ta  publicité  désirable,  et  en  ordonner  l'inser- 
tion au  procès-verbal  de  voire  prochaine  réunion. 

Recevez,  Monsieur  le  Préaident,  l'assurance  de  ma  considéra- 
tiontrès-ilistinguée. 

Le  Minisire  de  l'instruction  publique  et  des  beaux-arts, 
Signé  :  Jules  FERRY. 
Pour  copie  conforme  : 

Le  Chef  du  deuxième  bureau  du  Secrétariat. 


PROGRAMME  DU  CONGRES  DE  LA  SORBONNE  EN  1883. 
I.  —  Section  h'histoibe  et  de  philologie. 

l»  Quelle  méttiode  faut-il  suivre  pour  rechercher  l'origine  des  noms 
de  lieu  en  France?  —  Quelle  est  la  valeur  des  résultats  déjà  obtenus 
dans  celle  recliercbe  '? 

2^  A  quelles  époques,  dans  quelles  provinces  et  sous  quelles  in- 
fluences les  villes  neuves  et  les  bastides  ont-elles  été  fondées? 

3"  Histoire  des  milices  communales  au  moyen  âge.  —  Date  de  l'or- 
ganisation des  miliL'.es  communales  el  de  l'inlroduction  du  tiers  état 
dans  les  armées  rovales.  —  Autorité  des  magislrals  municipaux  sur 
ces  milices  et  conditions  de  leur  recrutement.  —  Mode  de  convoca- 
tîOD,  nature  et  durée  du  service  auquel  elles  étaient  assujetties.  — 
Transformations  des  milices  communales  au  commencement  du 
XIV*  siècle;  levées  en  masse  ou  appel  de  l'arrière-ban  ;  substitution 
de  l'impdl  i  la  prestation  des  sei^ents.  —  Origine  et  organisation  des 
confréries  d'archers  et  d'arbalétriers.  —  Institution,  organisation, 
recrutement  et  rûlc  militaire  des  franc s-archei-s  de  Charles  VU  i 
François  I"  (1448-1521).  ~  Faire  connaître  par  les  documents  dans 
quelles  conditions  se  firent  la  levée  et  l'organisation  des  milices  pro- 


vigciales  à  partir  de  1668,  et  quel  rûle  ces  milices  eurent  «i 
pierrea  du  règne  de  Louis  XIV  et  de  Louis  XV. 

A'  Ptterinagea.  —  Quelles  routes  suivaient  ordintî rement  les  p^ 
ferins  français  qui  se  rendaient  en  Italie  ou  en  Terre-Sainte  ? 

5"  Signaler  les  documents  anlérieurs  à  la  fin  du  XV*  siècle  qui 
Cuvent  faire  connaître  l'origine,  le  caractère,  l'organisation  et  le 
but  des  confréries  reli^pcuses  el  des  coiporations  industrielles. 

6"  Rétraction  des  coutumes.  —  Documents  sur  les  assembléw  qui 
ont  procédé  à  cette  rédaction,  soit  pour  les  coutumes  générales,  soit 
pour  les  coutumes  locales,  et  sur  les  débats  qui  se  sont  élevés  dennt 
les  parlementa  à  l'occasion  de  l'homologation  desdiles  coulumee.  — 
Rechercher  dans  les  archives  communales  ou  dans  les  ^'efTes  les 
coutumes  locales  qui  sont  restées  inédites. 

70  États  provinciauj:.  —  Documents  inédits  sur  les  élections  des 
députés,  l'étendue  des  mandata,  les  délibérations,  les  pouvoirs  des 
députés  el  refQcacilé  de  leur  action. 

80  Conditions  de  l'éligibilité  et  de  l'électoral  dans  les  commune*, 
les  comiounautés  et  les  paroisses,  soit  à  l'occasion  des  offîces  muni- 
cipaux, soit  pour  la  nomination  des  délégués  chargés  des  cAbien  des 
doléances. 

9*  Quelles  additions  les  recherches  poursuivies  dans  les  archives 
et  dans  les  bibliothèques  locales  permettent-elles  défaire  auiouvragcf 
généraux  qui  ont  été  publiés  sur  les  origines  et  le  développement  de 
l'art  dramatique  en  France  juqu'au  XVIo  siècle  inclusivement? 

lO  Signaler  les  documents  importants  pour  l'histoire  que  renfer- 
ment les  anciens  grelTes,  les  registres  paroissiaux  et  les  minutes  de 
notaires. 

11»  Histoire  des  petites  écoles  avant  1789.  Principales  sources 
manuscrites  ou  imprimées  de  cette  histoire,  —  Slutistique  despetila 
écoles  aux  différents  siècles;  leur  origine,  leur  développement,  leur 
nombre  dans  chaque  diocèse  et  dans  rbaque  paroisse.  —  Recrute- 
ment el  honoraires  des  maîtres  et  des  maîtres  adjoints.  —  Condilion 
matérielle,  dijicipline,  programme  et  fréquenlation  des  petites  école£- 
—  Gratuité  et  fondations  scolaires;  rapports  entre  ta  gratuité  dam 
les  petites  écoles  et  la  gratuité  dans  les  univertiilés.  —  Livres  em- 
ployés dans  les  petites  écoles. 

12«  Quelles  villes  de  France  ont  possédé  des  ateliers  typographique* 
avant  le  milieu  du  XVI"  siècle?  Dans  quelles  circonstance*  ce* 
ateliers  ont-ils  été  établis  et  ont-îts  fonctionné? 


-  525  - 

ÏI.  —  Section  d'arcIiéologië. 

lo  Signaler  les  documents  épigraphiques  de  l'antiquité  et  du  moyen 
âge,  en  France  et  en  Algérie,  qui  ont  été  récemment  découverts  ou 
dont  la  lecture  comporte  des  rectifications. 

2*  Quels  sont  les  monuments  qui,  par  l'authenticité  de  leur  date, 
peuvent  être  considérés  comme  des  types  certains  de  Farchitecture 
en  France  avant  le  milieu  du  XII«  siècle? 

30  Étudier  les  caractères  qui  distinguent  les  diverses  écoles  d'archi- 
tecture religieuse  à  l'époque  romane,  en  s'attachant  à  mettre  en 
rehef  les  éléments  constitutifs  des  monuments  (plan,  voûtes,  etc.). 

40  Quels  sont  les  monuments  dont  la  date,  attestée  par  des  docu- 
ments historiques,  peut  servir  à  déterminer  l'état  précis  de  l'archi- 
tecture militaire  en  France  aux  différents  siècles  du  moyen  âge? 

50  Signaler  les  œuvres  de  la  sculpture  française  antérieures  au 
XYI®  siècle  qui  se  recommandent,  soit  par  la  certitude  de  leur  date, 
soit  par  des  signatures  d'artistes. 

60  Signaler  et  décrire  les  peintures  murales  antérieures  au 
XVI*  siècle  existant  encore  dans  les  édifices  de  la  France. 

70  Étudier  les  produits  des  principaux  centres  de  fabrication  de 
l'orfèvrerie  en  France  pendant  le  moyen  âge  et  signaler  les  carac- 
tères qui  peimettent  de  les  distinguer. 

^  Quels  sont  les  monuments  aujourd'hui  connus  de  l'émaillerie 
firançaise  antérieurs  au  XIII®  siècle? 

m.  —  Section  des  sciences  morales  et  politiques. 


—  Le  Secrétaire  donne  lecture  du  projet  de  Bulletin  du  deuxième 
trimestre  dé  188'2.  Ce  travail  est  renvoyé  à  la  commission  des  publi- 
cations. 

•—  La  Société  décide  que  T  élection  des  nouveaux  membres  titulaires 
résidants  n'aura  lieu  qu'à  la  rentrée  prochaine. 


—  526  — 

—  Sur  la  demande  de  M.  le  Président,  !V1.  Dumuys  donne  quelques 
détails  sur  une  nouvelle  découverte  faite  dans  le  sous-sol  de  Timmeuble 
portant  le  n»  8  de  la  route  d*01ivet.  Il  s'agit  de  sépultures  gallo- 
romaines  assez  nombreuses  dont  il  a  constaté  la  présence,  en  com- 
pagnie de  H.  Herluison,  membre  de  la  Société. 

—  M.  Doinel,  archiviste  départemental,  donne  lecture  d'un  inven- 
taire des  meubles  et  manuscrits  de  la  nation  germanique  à  l'Université 
d'Orléans,  retrouvé  par  lui  dans  le  dépôt  public  auquel  il  est  attaché. 

Cet  inventaire  est  renvoyé  à  la  commission  des  publications. 


•éaaee  da  vendredi  tS   aoAt   i88t. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

La  Société  décide  rechange  de  ses  Bulletins  contre  les  publications 
de  la  Société  philotechnique  du  Mans. 

—  M.  le  Président  donne  lecture  d*une  lettre  de  M.  E.  Davoust, 
membre  de  la  commission  du  mobilier,  faisant  espérer  que  les  biblio- 
thèques destinées  à  la  salle  des  Thèses  seront  prêtes  pour  la  rentrée. 

• 

—  M.  Boucher  de  Molandon  exprime  ses  regrets  de  ne  pouvoir 
offrir  à  ses  collègues  la  médaille  commémorative  qu'il  fait  graver,  et 
dont  rexéculion  ne  sera  complète  que  dans  un  mois. 

—  M.  Bimbenet  donne  lecture  de  la  note  qui  lui  avait  été  demandée 
sur  François-Jacques  Fleury,  curé  de  la  paroisse  de  Notre-Dame-des- 
Forges. 

Ce  travail  est  renvoyé  à  la  commission  des  publications. 

—  Cette  môme  commission  propose  l'impression  au  Bulletin  de 
l'inventaire  signalé  par  M.  Doinel.  La  Société  sanctionne  cette  propo- 
sition par  son  vote. 


—  527 


INVENTAIRE   DES   MEUBLES    ET   DES    MONUMENTS    DE    LA    NATION 
GERMANIQUE.  —  UNIVERSITÉ  d'ORLÉ ANS. 

Le  manuscrit  d'où  nous  extrayons  Tinventaire  suivant  est 
formé  d'un  cahier  de  parchemin,  format  petit  in-4^  long,  couvert 
en  parchemin,  comprenant  24  folios  dont  18  seulement  sont 
remplis.  Chaque  page  e^t  encadrée  de  filets  roses,  à  peu  près 
dans  le  genre  d'un  carnet  moderne. 

L'inventaire  commence  au  folio  2. 

L'écriture  est  du  XVIP  siècle,  règne  de  Louis  XIII,  après 
4634. 

L'inventaire  des  meubles  finit  au  folio  4,  celui  des  livres  au 
folio  7. 

Notre  texte  s'arrêtera  à  ce  folio,  car  les  documents  relatés  de- 
puis le  folio  7  jusqu'au  folio  24  forment  une  série  d'un  autre 
genre  et  d'un  intérêt  secondaire. 

Ces  documents  qui  étaient  renfermés  dans  des  sacs  cotés  de- 
puis A  jusqu'à  G,  existent  encore  pour  la  plupart  et  seront  ana- 
lysés dans  l'inventaire  sommaire  de  la  série  D  des  archives 
départementales. 

J.  DOINEL. 


Inventaire  des  meubles  appartenants  à  la  noble  nation  ger^ 
manique  en  V Université  d'Orléans,  —  Inventaire  des  livres 
escriptz  à  la  main. 

Meubles  : 

Une  masse  d'argent. 

Le  grand  sceau,  gravé  en  argent,  auquel  était  attaché  un  aigle 
d'argent  doré. 

Le  petit  sceau  gravé  en  argent. 
Un  vase  d'argent. 
Deux  luths  NB. 
Une  épinette. 
Une  mandore. 


—  528  — 

Deux  sphères  (1). 
Deux  sceaux  gravés  en  cuivre. 
Une  enseigne  de  taffetas  mi-partie  de  noir  et  de  jayne. 
Un  tambour. 

Une  eflGgie  de  l'Empereur. 
Une  effigie  d*Henri  IV. 
Une  effigie  de  Louis  XIII. 
^  Une  effigie  du  roi  de  Hongrie. 
Portrait  d'un  procureur  de  la  nation. 
Un  grand  tableau. 
Des  cartes  géographiques. 
Une  enseigne  de  bois. 

Dans  la  chambre  du  conseil  :  un  grand  coffre  de  bois  à^ 
chêne  fermant  à  clé  et  contenant  un  second  petit  coffre  à^ 
même  bois  fermant  à  trois  clés. 

Une  table  et  trois  grands  sièges  en  chêne. 

Cinq  chaires  de  chêne  garnies  de  drap  jaune« 

Un  tapis  de  drap  jaune. 

Une  armoire  en  bois  de  sapin. 

Dans  la  hihliothèqiie  :  une  table  de  bois  de  chêne,  avec 
layette  fermant  à  clé. 

Une  chaire  de  bois  de  noyer. 

Une  autre  grande  table  de  bois  de  chêne  assise  sur  plusieu 
piliers,  recouverte  d'un  tapis  de  drap  jaune. 

Deux  grands  pupitres  de  bois  de  chêne. 

Un  grand  tableau  de  vélin  où  sont  les  privilèges  de  fat  nation  ^ 
avec  un  rideau  de  taffetas  jaune  couvrant  le  tout,^ 

Un  tapis  de  drap  jaune  qui  se  met  sur  la  table  des  biblio- — 
thécaires. 

Livres  écrits  à  la  main  : 

4.  Liber  statutorum.  In-f>,  coté  i  ,  écrit  sur  parchemin. 
2.  Primus  staiutorum.  In-P y  coié  2 y  écrit  sur  parchemin. 

(1>  Ces  deux  sphères  sont  encore  aujourd'hui  conservées  aux  archives 
départementales. 


—  529  — 

3.  Secundus  slatulorum .  In-f",  coté  3,  écrit  sur  parchpmin. 

4.  Dn  livre  des  Privilèges,  commeuçaut  :  Januarius.  In-i^, 
«i"é  4,  écrit  sur  parcheidiu  (1). 

5.  Un    autre  livre   de   Privilèges,    commeoçjiit  :    Inclytœ 
nationia.  Sur  parcbemin,  iii-4*,  colé  5. 

C.  Un  aulre  livre  des  privilèges,  sur  papier,  intitolé  :  index 
attorum,  commençant  :  Capila  sive  tituli.  Ia-4',  coté  6. 

7.  l'a  autre  livre  intitulé:  Liber  oralionum  habitantm  in 
Epiphania  Domini.  Id-P>,  sur  papier,  coté  7  (3). 

8.  Primu»  iiber  Procvratorum,  etc.  lii-4°,  sur  parchemin, 
coté  8  (3). 

9.  Secundut  liber  Procuratormn.  Iii-4^,  sur  papier,  coté 
9(4). 

10.  Tertiiis  liber,  etc.,  colé  10,  sur  papier  (5). 

11.  Quartta  Uber,  etc.,  coté  11,  sur  papier  (ti>. 
13.  Quinlv$  liber,  etc.,  colé  12,  sur  papier  (7). 

13.  Sexttu  liber,  etc.,  coié  13,  sur  papier  (8). 

14.  Un  liïTe  câatenant  les  actes  des  receveurs,  sur  papier, 
commençant:  Otim  secundus,  etc.,  cote  14<9). 

15-  Un  livre  des  mêmes  actes,  commen^-^nl  :  Liber  quartus, 
coté  15. 


(1)  Noos  pcaaédoDS  eocore  ce  nuDOMnE  et  je  l'ëtndieni  loot  au  loif . 
L'ilidicatioo  Januariut  désigne  le  eaieainer  Ijoi  oavre  ce  fiire  des  ptïn- 
léges.  Auz  XT>  el  KVl'  uéchs.  les  émdiiaU  onl  ijoalé  plnaienis  copies 
d'iclei  k  ce  Bannscnt  da  XIV*  itède  et  ra«t  iMtchartf  4e  noie*  etfb- 
catives. 

Il)  On  ne  mnii  trop  repetler  I*  pote  4e  ee  n 
Roii  ibût  pAtmoale  pow  b  Naiioa  |< 
cette  Mlenniif.  le  piDcimiev  ei 
Hu'aa  ntcrinit  sot  aa  livre  «d  ktx.  CeA  et  Inre  tjB  est  vùé  par  l'ar- 
lide  7  d-desu*. 

(3|  Ce  maiu»:nt.  qù  coomMaee  ta  lirie  dea  aelei  de»  procaraleiin. 
«liste  eocote.  I)  e*t  écrit  *arfaper  fâMtbemim. 

(1)  Etiale  enoore. 

Q)  EitoteeiKore. 

(0)  Eii&te  «ncore. 

(7)  Existe  eneare. 

<8)  EnMe  ewme. 

(S)  CeUe  téiie  coacerM*  U>  ^eu  q 


~  530  — 

Id,  La  suite,  coté  16,  N.-B. 

17.  Acta  adsessoria,  sur  papier.  Primus  asserrorum  {sic 
pour  adsessorum)  liber.  Ce  livre  contient  plusieurs  privilèges 
et  un  formulaire  d'épUres.  Coté  17  (1). 

18.  Secundus  adssessorum  liber  y  etc.,  coté  18. 

19.  Tertius,  etc.,  coté  19. 

20.  Quartusy  etc.,  coté  20. 

21.  QuintuSy  etc.,  coté  21. 

22.  Sextus,  etc.,  coté  22. 

23.  Un  livre  écrit  en  papier,  intitulé  :  Protocollum  primum, 
coté  23  (2). 

24.  Un  livre  écrit  en  papier,  contenant  les  actes  des  biblio- 
thécaires, commençant  :  Ltber  secundus,  coté  24  (3). 

25.  Liber  tertuis,  etc.,  coté  25. 

26.  Onze  livres  d'anciens  catalogues,  des  livres  de  la  nation, 
tant  sur  parchemin  que  sur  papier,  non  cotés  (4). 

27.  Le  livre  matricule  des  messieurs  de  la  nation,  sur  par- 
chemin, coté  27  (5). 

28.  Abrégé  des  Privilèges  delà  nation  etc.,  contenant  le  de- 
voir et  la  charge  des  ofGciers,  commençant  :  Senatu,  etc.,  sur 
parchemin,  coté  28  (6). 

29.  Un  livre  des  serments,  sur  parchemin,  commençant  : 
Baldus,  coté  29  (7). 


(1)  C'est  la  série  des  assesseurs.  EUe  existe  encore. 

(2)  Manque  aujourd'hui. 

(3)  Cette  série  existe. 

(4)  Ces  précieux  catalogues  n^existent  plus. 

(5)  Ce  magnifique  manuscrit  existe  encore. 

(6)  Le  set  il)e  assez  inexpérimenté  qui  a  recopié  cet  inventaire  aura  mal 
lu.  C'est  par  matuta  que  commence  ce  manuscrit  qui  subsiste  encore. 

(7)  Existe  encor>.  Ce  manuscrit,  daté  de  1831,  prouve  que  le  présent 
inventaire  est  d'une  époque  postérieure. 


IMF.  oiomaii  JAOOB ,  —  oklAajis. 


BULLETIN 


DB  L4  SOCnCTB 


àBGHÉOLOGIQUB  ET  HISTORIQUE  DE  mLÉÂNAlS 


N»  115. 


QUATRIÈME  TRIMESTRE  DE  1882. 


da  veadredl  lO  Bovcaribre  t88S. 


Priùdenee  de  M.  Bubenet,  préndent. 

I4  fncés-Terbal  de  la  séance  précédente  est  la  et  adopté. 

—  M.  le  Président  informe  la  Société  qu'elle  a  perdu,  pendant  les 

iscances,  un  de  ses  membres  titulaires  non  résidants,  M.  Fauchet, 

inspecteur  des  écoles  primaires  à  Gien.  Cet  honorable  fonctionnaire, 

(fit  M.  Tranchau,  laisse  de  bien  vifs  et  légitunes  regrets  parmi  le 

personnel  qu'il  dirigeait.  Il  avait,  depuis  dix  ans,  consacré  ses  loisirs 

i  la  rédaction  d'un  volumineux  album  contenant  une  notice  illustrée 

sor  toutes  les  communes  de  Tarrondissement  de  Gien.  C'est  ce  tra- 

ia3,  eomposé  d'un  texte  très-soigné  pour  le  fond  et  la  forme,  et  de 

ieséos  à  la  plume  très-remarquables  d'exactitude»  de  finesse  et  de 

■OLLRIlf  R*  115.  38 


—  532  — 

goût,  qui  avait  valu  à  M.  Fauchet  radraission  dans  la  Société.  Elle 
serait  heureuse  de  pouvoir  ésférer  que  cet.  ouvrage  sera  publié  par  les 
soins  pieux  de  sa  famille.  Î/Bistbîrê  de'  chaque  commune  de  cette  im- 
portante circonscription  de  l'Orléanais,  et  la  description  des  monu- 
ments ci\ils  et  religieux  qui  couvrent  son  territoire,  apporteraient  un 
appoint  singulièrement  précieux  au  répertoire  archéologique  de  notre 
province,  entrepris  par  la  Société. 

M.  Te  Président  propose  iô  consigner  au  procès- vèrLal  Texpression 
des  regrets  dont  M.  Tranchau  s*est  fait  l'interprète  au  nom  de  toute 
la  compagnie. 

Cette  proposition  est  unanimement  adoptée. 

—  M.  le  Président  donné  teduté  d'une  lettre  de  M.  Grellet- 
Balguerie,  adressée  à  la  Société,  relative  à  un  travail  présenté  au 
ministère  de  l'instruction  publique  et  lu  en  «éance  à  la  Sorbonne,  au 
cours  de  la  présente  année.  M.  Balguerie  a  déchiffré,  à  Saint-Benoît- 
sur-Loire,  une  épitaphe  qu'il  croit  être  celle  du  chroniqueur  Aimoin. 

De&  r^merdmeots  sont  adressés  à  M.  Balguerie. 

—  M.  le  docteur  Patay  fait  hommage  à  la  Société  d'un  plan  des 
monuments  de  Garnac  et  de  Lockmariaker.  — M.  Dumuys  offre  égale- 
ment à  ses  twflégws^  ttn^^ïfocknre'-Awtil  ^sfr  }'atttt«r,'intitulée  : 
Les  Fouilles  de  Sanxay  (Vienne)^  documents  inédits  suivis  de  la 
biographie  du  R>  P»  4e  la  'GrtôxY  de  là-Gempagnie  A2  Jésus,  et  un 
opuscule  de  M.  Joseph  Berthelé,  archiviste  des  Deux-Sèvres,  intitulé  : 
Quelques  notes  sur  les  fouilles  dn  Père  de  h  Croix  à  S$nxt^{  VienBC). 

—  La  commission  des  publications  vote  rimpressioa  du  Bulletin 
du  deuxième  trunesire,  dont  le  projet  hii  avût  éïé  soumis,  par  k 
secrétaire,  avant  les  vacances. 

—  Plusieurs  membres  présentent,  à  titre  de  membres  coirespen-* 
dants  de  la  Société,  M.  l'abbé  Sainsot,  curé  doyen  de  TermiBiei?&, 
membre  de  la  Société  archéologique  d'Eure-et-Loir,  et  le  R.  P.  de 
la  Croix,  membre  de  la  Société  des  antiquaires  de  rOtfest  d  de 
plusieurs  sociétés  savantes. 


>-  533  — 

—  M.  i'abbé  DeaiMyers  donne  lecture  d'uno  U^te  de  ^lomiû^ 
d'objets  divers  trouvés  à  Nevoy.  (canton  de  Gien),   TeiUaj-âaint- 
Benoît  et  Courcy  (canton  de  PHhivier^). 

Objets  trouvés  à  ïtevay^  canton  de  Gieriy  enjuUUt  {88$. 

Un  cultivateur  a  trouvé  dans  ses  champs  : 

2  Haches  en  silex  taillé. 

3  Gauloises  carnutes.  Tête  i  gauche.  —  j^.  B(9uf  debout* 
Fragments  de  tasse  en  terre  rouge  vernie. 

Fer  de  lance  gallo-romain. 
dÇlé«,^nfer  gatlo-roBiaines^ 

Montiaies, 

Auguste.  Moyen  bronze.  —  j^.  Autel  de  Lyon. 

Adrien.  Grand  bronze.  —  i^.  Fruste. 

Faustine  I.  Grand  bronze.  —  p(.  La  Fortune. 

Pdstnme.  Petit  bronze.  —  ]^.  Videire  debout. 

Tostume.  Petit  bronze.  — i^.  Fruste. 

Tétricus  I.  Petit  bronze.  —  b^.  Soleil  debout. 

Tétricus  I.  Petit  bronze.  —  ^.  Soldat  debout» 

5  Gallien.  Petit  bronze.  -^  ^.  Femme  debout.  -^  Féde9  mi^ 
litum.  —  Mars  passant.  —  Soldat  debout»  *-«  Cerf*  -^  Cheval 
ailé. 

5  Gallien.  Petit  bronze.  —  r|.  Fruste. 

Objets  trouvés  à  Tetllay-Samt^BenoU  en  septembre  i882, 

2  Gauloises  carnutes.  Tète  à  gauche.  —  b^.  Bœuf  couché» 
Adrien  «  Grand  bronaé.  —  ^.  L'Abondance  debout, 
Marc-Aurèle.  Moyen  brokize*  ^  i^,  Antoain  et  Maro-Auièle 

se  donnant  la  main. 
Mlurc-Aurôle.  Grand  bronze.  —  i).  Femme  debout  tenant  des 

épis  et  un  gâteau.  ^. 


—  534  — 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  L'Abondance  debout. 
Victorin.  Petit  bronze.  —  i^.  Femme  debout. 
Gallien.  Petit  bronze.  —  ^.  La  Fortune  debout. 
Gallien.  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste. 
Gallien.  Petit  bronze.  —  b^.  Femme  debout. 
Gallien.  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste. 
Gallien.  Petit  bronze.  —  i^.  Fruste. 
Salonine.  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste, 
Postume.  Petit  bronze.  —  ^,  Fruste. 
Postume.  Petit  bronze.  —  ]^.  Fruste. 


Objets  trouvés  à  Courcy^  canton  de  Pithiviers,  en  cupùt  i88i, 

3  Haches  en  silex  poli. 

1  Éclat  de  silex. 

2  Gauloises  carnutes  en  bronze.  Tète  à  gauche.  —  ^.  Aigle 
éployée. 

1  Gauloise  carnute  en  bronze.  Tète  à  gauche.  —  i^.  Bœuf 
couché. 

2  Fragments  de  poterie  grise. 

2  Fragments  de  poterie  rouge  vernie. 
1  Fragment  de  vase  en  verre.    . 

3  Boucles  franques. 
3  Clés  franques. 

1  Fer  à  cheval  franc. 

Trajan.  Grand  bronze.  —  i^.  Femme  debout  appuyée  sur 
une  lance. 

Trajan.  Grand  bronze.  —  ^.  Soldat  debout. 

Adrien.  Grand  bronze.  —  b^.  Femme  debout  appuyée  sur 
une  lance. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  b(.  Femme  debout. 

Faustine.  Grand  bronze.  —  b>.  Femme  debout  sacrifiant. 

Fausline.  Grand  bronze.  —  Bj.  Femme  debout. 

Claude  le  Gothique.  Petit  bronze.  —  i^.  L'Abondance  debou*^ 
Annona  aug. 


—  535  — 

Claode  le  Gothique.  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste. 
Claude  le  Gothique.  Petit  bronze.  —  j^.  Génie  debout. 
Claude  le  Gothique.  Petit  bronze.  —  b).  Chèvre  debout 
PoBtume.  Petit  bronze.  —  i^.  Femme  debout. 
Postume.  Petit  bronze.  —  i^.  Soldat  debout. 
Tétricus.  Petit  bronze.  —  i^.  Génie  sacrifiant. 
Gallien.  Petit  bronze.  —  i^.  Soldat  debout. 
Gallien.  Petit  bronze.  —  ^.  Femme  debout. 
Gallien.  Petit  bronze.  —  ^.  Cerf. 

Le  même  membre  présente  une  note  sur  c  les  armes  du  siège  de 
1428,  au  Musée  d'Orléans.  > 
Ces  travaux  sont  renvoyés  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  expose  à  ses  collègues  diverses  rai- 
sons qui  ont  apporté  un  retard  dans  l'exécution  de  la  médaille  com- 
mémorative  de  la  restauration  de  la  salle  des  Thèses. 

Il  soumet  cependant  l'épreuve  en  plâtre  de  la  face  et  celle  sur 
papier  de  la  légende  du  revers. 

—  Le  même  membre  dépose  sur  le  bureau  une  facture  acquittée 
(d'une  somme  de  795  fr.)  de  M.  Chaussidière,  fumiste  à  Orléans 
destinée  à  témoigner,  pour  l'avenir,  que  le  calorifère  de  la  salle  des 
Thèses  étant  un  don  de  notre  honorable  collègue,  l'installation  de 
cet  appareil  de  chauffage,  bien  qu'établi  à  perpétuelle  demeure,  n'a 
rien  coûté  à  la  \ille  d'Orléans,  propriétaire  de  l'immeuble. 

En  conséquence,  il  est  décidé  que  cette  pièce  sera  déposée  aux 
archives.  La  Société  vote  des  remercîments  à  M.  de  Molandon  et 
décide  l'insertion  de  la  présente  note  au  Bulletin. 


—  536  — 


Séaaee  ém  ^m«4m4I  t^  lo^twihgn    ISS!^ 


Le  Président  dorme  teétoTé  d'une  lettre  par  hqiieWe  la  Smêé 
archéologique  et  historique  duPérigord  prepi^s^  fécliange  de  ses 
publications.  Cette  proposition  est  acceptée. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  fait  homnoagei  la  Société  4^ln  tra^ 
dont  il  asi  l'auteur,  éxkraii  du  BvUeUn  4e$  travaux  JEuiMtrif^^ 
(no  2,  1882)  et  intitulé  :  Inventaire  des  livres,  joyaux,  ornementSy 
reliquairay^'f  i*  Véglise  Sainln-Paul  iQrléMns^  fa,'^  i  h  requête 
des  gagter4f  de  ladite  église^  UiS  janvier  146i,  far  Jean  Gidoinf 
notaire. 

U.  Loui^  tory  déposa  «\ur  ie  bureau  un  poème  iotitulé  : 
Contra  Judices,  de  Théodulphe,  édité  par  Sirmon  d'après.  Pierre 
Daniel,  nouvellement  réédité  et  offert  par  M.  Hermann  Hagen,  pro- 
fe§|jeur.à  rUwYersi|é  de  Bprn^-  Plusieurs  membres  proposent  au  titre 
de  membre  correspondant  étranger  ce  professeur  érudit,  dont  les 
tri^vaux  ont  eu  plusieurs  fois  déjà  pour  objet  notre  histoire  locale. 

Des  remerciments  sont  votés  aux  donateurs. 

—  Le  Secrétaire  donne  lecture  du  Bulletin  du  troisième  trimestre 
dont  le  projet  est  renvoyé  à  la  commission  des  publications. 

—  M.  le  docteur  Patay  présente  sa  démission  de  trésorier;  U 
Société  se  refuse  à  se  priver  du  concours  d'un  membre  aussi  dignc?- 
de  la  fonction  qui  lui  a  été  confiée. 

—  Il  est  décidé  (jue  toutes  les  élections  auront  lieu  à  la  dernit'ï" 
séance  du  mois  de  décembre  de  la  présente  année.  En  conséquence 
la  liste  des  candidats  sera  arrêtée  à  la  prochaine  réunion,  conform^^" 
ment  à  l'art.  12  du  règlement. 


—  537  — 

—  M.  l'abbé  Desnoyers  donne  communication  de  deux  listes 
d'objets  déposés  au  Musée  historique  et  irouvés  :  !•  à  Tivettion 
(canton  de  Neuville),  au  hameau  d'Ambouville. 

2«  A  Trinay  (canton  d'Artenay),  siir  les  terres  dépendantes  de 
la  ferme  du  Houchet.  Au  nombre  des  objets  recueillis  sur  le  ter- 
ritoire de  cette  dernière  commune  se  trouve  un  instrument  de 
fer  sur  la  destinaUpn  duquel  M.  Desnoyers  demande  Taviâdè  ses 
collègues. 


Qbje$9  ifotwés  à  Trinay  ^  canicm  d'Aftenay,  dans  {#s  ehamp8 
de  la  fertne  du  Bouchet,  en  octobre  1882, 

2  Carnutes.  Tête  à  gduche.  —  b|.  Bœuf  couché. 

Auguste.  Moyen  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Néron.  Moyen  bronze.  —  i^.  Victoire  portant  un  globe. 

Antonin.  Grand  bronze.  — -  i^,  Diane  chasseresse  debout. 

Antonin.  Grand  bronze.  —  b^.  Victoire  écrivant  sur  un  cippe. 

Trajan.  Grand  bronze.  —  r).  Femme  debout. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  i^.  Femme  debout. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  ï^.  Rome  sacrifiant. 

Valérien.  Petit  bronze.  —  r^.  G^énie  debout.  Principi  juveh- 
tutis. 

Valérien.  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Marius.  Petit  bronze.  —  i\.  Soldat  debout. 

2  Gallien.  Petit  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Constantin  I.  Moyen  bronze.  —  b).  Génie  debout.  &enio 
populi  romani. 

Constantin  I.  Petit  bronze.  —  i\.  Génie  debout. 

Gratien.  Petit  bronze.  —  i\.  Couronne  de  feuilles. 

Hache  en  silex. 

2  Silex  taillés. 

2  Couteaux  en  fer,  francs. 

Serpette  en  fer,  franque. 

Boucle  en  fer,  franque. 

Long  clou  en  fer,  franc. 


—  588  — 

Fer  à  cheval,  franc. 

Évidoir  en  fer,  franc. 

Plusieurs  fragments  de  tasse  en  terre  grise  et  rouge. 

Longue  aiguille  à  cheveux,  en  bronze. 


Objets  trouvés  à  Tivemouy  canton  de  NeuviUey  hameau 

d^AmhouviUe,  en  octobre  i882. 

Les  objets  qui  vont  être  décrits  ont  été  trouvés,  en  oc- 
tobre 1882,  près  du  hameau  d*Ambou ville,  en  labourant  les 
terres  :  « 

Camutes.  Tête  à  droite.  —  b|.  Bœuf  couché. 

2  Gauloises  camutes.  —  r).  Aigle  éployée. 

Gauloise.  —  ^.  Fruste. 

Néron.  Moyen  bronze.  —  ^.  Fruste. 

Trajan.  —  Grand  bronze.  —  ^.  Femme  debout. 

Ântonin.  Grand  bronze.  —  ]^.  Femme  assise. 

Antonin.  Grand  bronze.  —  i^.  Aigle  sur  un  globe. 

Antonin.  Moyen  bronze.  —  i^.  Femme  assise. 

Marc-Aurèle.  Grand  bronze.  —  i^.  Fruste. 

Septime-Sévère.  Grand  bronze.  —  b>.  Soldat  debout. 

Grispine.  Grand  bronze.  —  r|.  Femme  assise. 

Poslume.    Moyen  bronze.  —  b).    Pietas  Augusti  Femme 
sacriûant. 

Poslume.  Moyen  bronze.  —  i^.  Hercule  debout. 

Probus  (?).  —  R^.  Fruste. 

Gallien.  Petit  bronze.  —  r^.  Soldat  debout. 

Valérien  (?).  —  b^.  Fruste. 

2  haches  en  silex. 

Polissoir  en  silex. 

Fragments  de  vases  en  terre  grise  et  blanche. 

Graphium  en  bronze. 

Petite  clé  en  cuivre,  époque  romaine. 

4  clés  en  fer,  époque  franque. 

Long  clou  en  fer,  époque  franque. 


MESSIEi 

oiMe 

pd<s 

Conjx 

Bailr- 

Régent  se  ProftjfeurU 

Ville  s  (faffifierauxO'' 
POTHIER.quiJix 

heures  du  matin ,   dCa 

Paroijfe  ,  SCfon  Côts 

dire:^ ,  s'il  vous  plaît  J 


—  539  — 

Instrument  en  fer  que  je  crois  être  un  pedum  pcutoraley 
époque  franque. 

Amphore  de  grande  dimension;  elle  mesure  70  centimètres 
de  longueur. 


dv  vendredi  8   déeraiWe    188» 


Présidence  de  M.  Bdîbenet,  président. 

Le  Préàdent  donne  connaissance  des  ouvrages  reçus  et  lit  une 
lettre  de  M.  le  chanoine  Victor  Pelletier,  dans  laquelle  Fauteur  fait 
bommage  à  la  Société  du  billet  d'enterrement  du  célèbre  juris- 
consulte Pothier,  décédé  à  Orléans  le  4  mars  1772. 

Des  remercîments  unanimes  sont  votés  au  donateur,  et  il  est 
décidé  que  le  fac-similé  de  cette  pièce  intéressante  sera  inséré  au 
BulUtin. 

Cette  lettre  est  également  accompagnée  d'une  notice  sur  le  canton 
ilngré,  rédigée  par  M.  Pillon,  ancien  membre  de  la  compagnie. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  fait  hommage  à  la  Société,  au  nom 
le  Tauteur,  H.  Alfred  de  Jancigny,  d*une  notice  nécrologique  sur  le 
rice-amiral  de  La  Roncière  le  Noury. 

Des  remerdments  sont  adressés  au  donateur. 

—  La  commission  des  publications  vote  l'impression  du  projet  de 
iuUetin  du  troisième  trimestre  1882  et  l'insertion,  dans  cette  pu- 
lication,  d'un  travail  de  M.  Bimbenet  relatif  à  M.  Fleury,  curé  de 
rotre*Dame-des-Ormes-Saint-Victor. 


NOTE  SUB    FRANÇOIS -lACQUGS   FLEURV,    CTIRt    DE    L^    pÛÇW 
DE  NOTRE -DAME- DES -ORMES-SAINT- VICTOR. 


A  KcmpU,  Gei-snn,  Gefien. 

On  sait  qu'il  existe  à  Orléans  une  rue  des  Pensées, 
cette  dénoDÙSAtiofî  •¥'?J9^ti>>^  (^1?  4s  ^^^''VJs^rt  ^'  1^^ 
dans  cette  rue  s'élevait  une  église  sous  le  vocable  de  No*'«- 
Dame-des-Ormes-Saint-Victor. 

L'origine  et  l'histoire  de  cette  église  sont  moins  connuf*. 

Cependant,  ce  double  sujet  a  été  traité  dans  un  ménaoire  c 
tenu  au  cinquiÉme  volume  des  puWicaUons  de  la  Société  arché»^ 
logique  de  l'Orléanais  (1). 

n  sera  donc  facile,  à  l'occasion  de  la  découverte  la  pfa 
inattendue  de  deux  pièces  de  vers  manuscrites  intercalées  dans 
un  volume  qui  sera  ici  l'objet  d'un  examen  attentif,  l'une 
intéressant  l'avant- dernier  des  curés  de  celte  paroisse,  l'autre 
représentée  comme  l'iiispiralion  du  malheur  immolé  que*" 
ecclésiastique  a  éprouvé,  de  rappeler,  dans  un  rapide  abr^^'A 
ce  mémoire,  ce  que  furent  el  cette  église  et  cet  ecdésiastîqi 

Celte  église,  dans  les  premiers  temps  de  l'introduction  du 
christianisme  sur  le  territoire  orlèanais,  ^tait  la  cellule  d'an  reli- 
gieux solitaire  ;  le  nom  de  celUt  lui  est  resté  longtemps  après 
qii'elle  eut  été  érigée  en  paroisse. 

Elle  avait  été  établie  dans  un  lieu  qui  inspirait  de  profondes 
et  persistantes  pensées  religieuses  :  elle  touchait  au  champ 
Salnt-£ii verte,  appelé  alors  la  loea  sanctont^n  ;  m  lleo  était 
planté  d'ormes  jetant  leur  ombre  sur  celle  grande  élendue. 

L'ermite  et  oeux  qui  l'ont  remplacé  dans  la  œila  .AaiMt 
voués  à  la  vie  ascétique  et  contemplative;  et,  sans  doute,  le 
sentier  qui  y  conduisait,  étroit  et  sombre,  invitait  aux  médita- 


dans 
l'une 
nuire 

ttiqui^H 


(i>  Justice  de   ta  paroUse  de  Notre-Dame-def-Forges  ou  de  Notrt-^ 
DamÉ-det'Ormes-Saint-Victor,  par  H.  Eug.  Bimbeiiel. 


—  541  — 

lions  qùé  dans  le  style  mystique  on  traduisait  et  on  traduit 
encore  par  le  mot  penséeSy  cogitationes  pacis  (1). 

Hais,  arec  le  temps,  Taccroissement  de  la  ville,  et  surtout  sa 
distrilmlîoin  intérieure,  exigèrent  que  les  gens  de  métier,  dont  la 
variété  et  le  personnel  durent  augmenter  dans  la  même  propor- 
tk>tt,  établissent  le  siège  de  leurs  travaux  hors  les  murailles 
d'enceinte,  et  près  d'elle. 

Dès  cette  époque,  la  place  de  Saint-Pierre,  vocable  sous 
lequel  était  désignée  l'église  dédiée,  dans  la  suite,  à  Saint-Ai- 
gDân,  était  le  marché  aux  bestiaux  et  le  lieu  de  leur  abattdr, 
d*où  était  donné  à  cette  église  le  nom  de  Saint- Pierre-aux- 
Bœufs, 

L'Étape,  qui  n'était  que  la  continuation  de  cette  partie  sub- 
urbaine d^Orléans,  était  alors  le  marché  au  vin;  la  porte 
BunoisBy  depuis  et  aujourd'hui  le  marché  de  la  porte  JRe- 
nardy  était  le  marché  au  pain  qu'y  apportaient,  deux  fois  par 
semaine,  les  talmeliers  ou  boulangers  des  bourgs  voisins  ;  les 
habitations  des  villes,,  et  particulièrement  celles  d'Orléans,  ne 
permettant  pas  sans  danger  de  recevoir  des  fours,  le  droit  de 
baïialité  s'opposant  d'ailleurs  à  l'exercice  de  cette  industrie. 

Bientôt  les  charpentiers,  les  maçons,  les  couvreurs  qui, 
jusque-là  «  déposaient  dans  les  fossés  de  la  ville,  où  ils  travail- 
laient, les  matériaux  qu'ils  devaient  employer,  eurent  besoin  d'un 
espacé  plus  considérable  pour  ces  dépôts  et  ces  préparations. 

Le  territoire  où  s'élevait  la  cella  fut  choisi  comme  étant  le 
plus  convenable  pour  cette  destination,  et  probablement  ils  en 
obtinrent  la  jouissance  de  V église  d'Orléans^  à  laquelle  ce  terri- 
toire appartenait. 

Et  tous,  avant  d^adopter  le  patron  des  corporations  qu'ils  fon- 
dèrent dans  la  suite  des  temps,  s'étaient  mis  sous  la  protection 
de  la  Sainte-Vierge. 

Les  classiques  de  cette  époque,  qui  ne  reculaient  pas  devant  un 
barbarisme  pour  accentuer  plus  énergiquement  leur  langage, 
appelèrent  la  ceUa  du  solitaire,  déjà  sans  doute  transformée  en 

(1)  Vôif  JÉRÉMnc,  diap.  xxix,  v.  11, 12, 13,  14;  et  Fledrt,  liv.  lix,§  54. 


—  542  — 
chapelle,  cella  Beatœ  Marke  fabricatœ,  le  mot  fàbrica,  i 
cette  latinité,  exprimaat  tout  ce  qui  ee  falsai 

Mais  la  population  a'accroissant  encore,  et  les  zncieaiids  en- 
ceintes devenue»  insuffisantes,  les  métiers  et  leur  personne) 
s'accrurent  aussi. 

Le  compagnonnage,  organisé  dès  le  ^111*  siècle  sous  le  nom 
de  franc -maçoimerie,  pour  la  construction  des  églises,  dut  ins- 
pirer l'établissement  par  chaque  ville  d'un  centre  de  relations, 
rendei-vous  de  ces  ouvriers  voyageurs. 

D'un  autre  côté,  le  commerce,  encore  concentré  dans  le  col- 
portage et  ne  s'exerçant  qu'au  dehors  des  villes,  d'où  les  mots 
foires,  forains,  devait,  par  les  mêmes  raolifs,  se  réunir  ans 
classes  d'ouvriers  et  suivre  les  mêmes  conditions. 

Celtes  qui  se  rencontrèrent  sur  le  territoire  de  la  cella  Beatœ 
Mariœ  fabricatœ,  avant  de  prendre  ce  dernier  parti,  se  réuni- 
rent, comme  celles  qui  s'y  étaient  rencontrées  dans  les  premiers 
temps,  sous  le  même  patronage  ;  mais  ce  mélange  dut  amener 
une  aulre  dénomination  du  lieu  central  de  réunion. 

Cette  dénombiation  exprime  la  situation  de  toutes  ces  com- 
pagnies :  la  cella  BeaUv  Mariœ  fabricatœ  devint  Noire-Dam 
des-Forges,  c'est-à-dire  la  protectrice  de  tous  ceux  qui  Irava 
Jaient  hors  la  ville,  les  mots  forgiare  et  forgitare  étant  comp< 
des  mots  foris  agere  et  forts  siace,  d'où  ces  mots  forgirui4 
statio,  exprimant  un  atelier,  une  boutique,  et  stationan'us.  Il 
marchand  qui  s'en  allait  de  station  en  station,  de  ville  en  vitlé.  "H 
d'estable  en  estable,  d'étape  en  étape,  c'esl-à-dire  de  lieux  en 
d'autres  lieux,  où  ils  restaient  stables  momentanément. 

L'époque  où  cette  dernière  transformation  de  la  cella  Beatœ 
Mariœ  fabricatœ  en  cella  Beatœ  Mar\ip  forgiarum  est  iodi£- 
cise  ;  on  peut  cependant  avec  .quelque  certitude  la  fixer  au 
IX'  siècle. 

Mais  elle  devait  en  subir  une  autre.  Quand  les  métiers  sont 
devenus  distincts  et  qu'ils  se  furent  constitués  en  corporations, 
maîtrises  et  jurandes,  ces  diverses  professions  adoptèrent  des 
patronages  correspondant  aux  spécialités  de  chacune  d'elles; 
elles  s'éloignèrent  du  centre  religieux  primitif,  et  Notre-Dame- 


—  543  — 

des-Forges  ne  fut  plus  désignée  que  sous  le  vocable  de  Notre- 
Dame -des- Onues^  Saint -Victor,  ce  dernier  mot  n'ajaat  d'autre 
origine  que  la  tranalatiori  de  la  ville  de  Marseille,  dans  cette 
église,  des  reliques  de  ce  saint  à  une  époque  qui  n'est  pas  non 
plus  bien  précisée. 

Ces  lignée  tracées,  boriiona-nous  à  rappeler  les  titres  de  cette 
église  à  prendre  une  place  considérable  dans  les  souveoira  histo- 
riques de  la  ville. 

Elle  a  été  donnée  à  l'élise  de  Sainte-Croix.  On  a  attribué 
cette  donation  â  l'année  815.  On  cite  une  charte  de  Charles  le 
Chauve  k  constatant  ;  mais  cette  charte  est  l'objet  de  sérieuses 
contestations,  et  une  granile  incertitude  règne  à  ce  sujet. 

On  a  tâché  de  la  faire  cesser  dans  le  mémoire  ci-dessus  cité, 
et  on  s'est  vu  eDorcé  de  s'en  tenir  à  cette  proposition  :  que  cette 
possession  par  l'église  d'Orléans  remonte  à  une  haute  aniiquité. 

Notre- Dajne-des- Forges,  malgré  la  modestie  des  classes  de  la 
société  dont  elle  était  le  centre  religieux,  ne  ûgurail  pas  moins 
au  nombre  des  églises  seigneuriales  ayant  le  droit  de  haute, 
moyenne  et  basse  justice. 

Peut-être  dut-elle  cette  distinction,  dans  ces  temps  oii  1«b 
pouvoirs  publics  n'élaient  pas  constitués,  à  la  nature  de  celte 
population,  qui  avait  besoin  d'une  justice  et  d'une  (lolice  parli- 
culiéres,  ou  bien  i  une  délégation  de  l'élise  de  Sainte-Croix, 
qui  put  avoir  le  désir  de  se  dessaisir  de  celte  partie  asseï  la- 
borieuse de  son  administra  lion  justiciaire  ;  ce  qui,  indépendam- 
ment de  cette  dernière  considération,  est  justilié  par  les  titres 
que  prenait  le  bailli  de  sa  justice  :  juge  ordinaire  civil  et  cri- 
minel et  de  police. 

Auprès  de  l'église  cl  dans  son  cimetière  était  un  puits  appelé 
le  puUa  de  Saint-Léger. 

On  sait  que  Léger,  évèque  d'Autun,  a  pris  une  part  active 
aux  événemenls  politiques  qui  ont  signalé  la  fin  du  règne  de 
Thierri  111  ;  qu'il  a  été  mis  i  mort  par  Ehroîn,  maire  du  palais, 
dans  la  forêt  de  l'Artois,  à  laquelle,  en  mémoire  de  cet  événe- 
ment, on  a  donné  son  nom. 

Mais  rien  ne  rattache  ce  personiuge  à  la  ville  d'Orléans. 


-  544  - 

Cependant, SympfaorieiiGuj'oiiii'eipriine  aiatâ:  «Lanéouîre 
da  ce  saint  évëque  et  martyr  est  bODorée  le  2  octobre  daas 
rf^lise  catlioliquâ  et  en  l'église  de  SaJnl-Vii:t(>i'  d'Orlâiuis, 
la  cimeliâre  de  laciuelle  est  un  puits  uoutnè  de  Saint-Liigt 
duquell'eau  est  salutaire  poui- les  fébricitauts  tit  Les  hydropiqi 
ce  qui  d'ailleurs  est  constaté  par  un  passage  des  étals  ie  n^ 
venus  de  la  paroisse  pour  l'anaée  1785.  > 

Cette  église,  on  vient  de   le  dire,  n  été  le  siég«  desactee  ralt- 
gieux  de  tous  les  corps  de  métier;  en  l'année  1534  qU«  a< 
encore,  maigri  les  troubles  de  ces  temps,  an  autel  réservéj 
Sainte-Anne,  patronne  des  menuisiers  ;  et  en  l'année  1785j 
y  avait  à  la  croupe  de  régliae,  rue  Bourgogne,  one 
cbapeLle  dite  de  Saint-Micbel,  dans  laquelle  le  curà 
tait  leB  oCûces  des  coniréries  des  cbarpantlera,  maçansM  coi 
vreurs. 

E)le  a  eu  pour  curé  SymphorieD  Guyon,  l'auteur  de  VSistvi 
de  l'église,  diocèse,  universilé  et  aille  d'Orléans.  Cet  ëcri< 
garde  le  silence  sur  l'égUse  de  Nolre-bame-des-Ormes-âùnt- 
Victor.  M.  Micliel  Douville,  auquel  on  doit  un  précis  Intitulé: 
ÉclOÀrcitMemerUs  pour  rèpotidre  à  la  lettre  de  Jfer  VÈKèqve, 
le  ^5  octobre  il8ù,  contenaut  les  seuls  rens^gnemeola  bisto- 
Fi^ues  que  nous  possédions  sur  cette  modeste  paroisse,  alors 
sur  k  point  d'être  supprimée,  M.  Douville  avait  été  précédé  par 
M.  Jacques-François  Fleui^. 

Ce  malheureux  ecclésiastique  n'a  été  TéritablemeiU  signalé 
à  l'attenlion  publique  que  par  les  mémoires  manuscrits  de 
M.  l'abbé  Pataud  et  par  une  touchante  gravure,  devenue  très- 
rare,  représentant  ses  traits. 

H.  l'abbé  Pataud  s'exprime  en  ces  termes  :  ■  16  avril  1719. 
Mort  de  M.  Fleur^',  curé  de  Saint- Victor;  une  oeuvre  da  lén^ 
hnx  servit  de  prétexte  à  sa  disgrâce.  Le  duc  d'Orléana  regut 
une  lettre  injurieuse  d'un  individu  qui  avait  contrefait 
ture  de  M.  Fleuriau  d'Arme  non  ville.  Le  prince  s'en  pi 
L'évëque,  non  content  de  désavouer  la  lellre,  accusa  M. 
d'eu  être  l'auteur,  et  obtint  un  ordre  en  vertu  duquel  il 
levé  et  conduit  à  la  Bastille. 


^ 


-  a45  - 

«  Le  rérilabls  jèMÎvxiu  se  découvrit  :  les  uns  attribuârent  au 
F«aKs-d>,  le»  aulres  i  U  corruplioD,  la  lévélatîon  qui  jUBliCait 
le  curé  (le  Saint-Viclor  ;  oa  était  sur  le  point  d'obleair  etm.  éltfv 
gisseiQent  lorsqu'il  mourut.  » 

Gepeaarfaol,  co  fait  peu  crcyalilo,  s'il  devait  Mre  admis,  ne 
pourrit  l'être  qu'avec  une  extrême  réserve  et  n'ôtre  con»dârà 
que  comme  une  apparence  cachant  une  autre  réalité. 

U.  Pat&ud  Bans  parait  l'avoir  ;uljcais  légfereœeat  ;  en  cela  il  a 
•faéi  à  la  nature  indiscrète  que  nous  remarquons  dans  ses  ^rits, 
et  qui  i«i  était  univerBelleaiant  attribuée. 

Nous  avons  pefGoniielleiAent  connu  cet  ecclésiastique,  alors 
qq'il  élaii  aumAnîer  du  lycée  d'Orléans. 

D'une  petite  taille,  d'une  eitréme  vivacité  de  f;este  et  de  lan- 
gage, il  était  doué  de  la  mémoire  la  plus  heureuse  :  on  l'a  VU 
flréquenunent  prendre  et  tenir  l'ân^^ement  de  réciter  k  eaux 
qtlt  l'aiaient  entendii  ciunia«  lui,  et  cela  mot  pour  met,  un  dis- 
oooi*  auquel  il  n'avait  asBÛité  qu'une  aeula  foi^;  mais  aussi  on 
l'Msowuil  d'accueillir  trop  rKÙlement  tes  bruits  d«  vill«  qui  fnp- 
paient  son  oreille  et  de  les  répéter  avec  indiserétion. 

D'Ailleurs,  il  prend  soin  de  représenter  Ht'  l'évéque  Fleuriau 
d'AraunennlIe  «nn*M  ardent  à  [xtuiauivre  le  jansénisme  su 
mnyan  ée  lettres  de  caciiet,  lettres  qu'il  obtenait  facilement  de 
son  frère  aine,  alors  garde  des  sceaux,  qui  lui  permettaient  da 
relégMer  les  uns  à  la  llaijlille,  k-e  autres  dans  un  lieu  d'exil. 

D  n'est  donc  pas  étonnant  que  les  jansénistes  d'Orléans  aient 
bit  de  U.  Fleury  un    oaartyr  de  leur  croyance. 

Lee  circonstance*  de  sa  trop  tardive  délivntnce  rendent  éfi* 
danle  cette  tradition  ;  le  roi,  informé  de  la  déplorable  injostioe 
dont  H.  Fleury  avait  été  victime,  voulut  la  réparer  :  il  assura  «m 
pension  assez  considérable  k  sa  famille. 

Aussi  les  jansénistes  d'OiIéens  ont  voulu  ajouter  à  cette  répa- 
ration. 

M.  UeuvHle  nous  apprt^nd  que  les  paroissieci  re^sèr»it  de 
reconnaître  le  curé  nommé  4  la  place  de  M.  Fleury  ;  ils  protea- 
tèrent  contre  son  enlèvement  et  Bon  incarcération  en  refusant 
lesétreones  à  celui  qui  le  remplaçail. 


de  BÙl^ 
ce  ptS 


—  546  — 

IIb  fondèrent  pour  lui,  sod  père,  m,  mère  et  tous  les  membres 
de  sa  famille,  un  service  annuel  célébré  le  Iti  avril,  jour  anni- 
versaire de  celui  où  ils  apprirent  sa  morl. 
On  répandit  abondammenl  son  portrait. 
11  est  représenté  revétn   de  sou  aube  et  de  son  étole  sur 
laquelle  on  remarque  un   Ecce  komo,  les  mBityres  de  a 
Pierre  et  de  S aint-É tienne. 

Au  sommet  de  la  gravure  on  a  reproduit  en  exergue  ce  { 
sage  de  la  deuxième  éplire  de  saint  Paul  à  Timothée  :  . 
usque  ad  vincula  quasi  maie  opérons.  Le  cadre  du  tableau  n't 
pas  permis  qu'on  transcrivît  le  verset  tout  entier. 

Pour  bien  comprendre  l'application  de  ce  passage  de  l'épître 
de  saint  Paul,  il  faut  se  pénétrer  de  ces  deux  versets,  qui  «ont 
les  huitième  et  neuvième  de  cette  seconde  lettre  à  Timothée  : 

Memor  esta,  Dominum  Jesum  Chrislum,  resurrexiise  a 
mortuU,exsemine  David,  sccundumevangeliummeutn, — In 
quo  laboro  usque  yincula  i/uasi  maie  operans,  «ed  verbum 
Dei  non  est  alligatvm,  textes  que  le  Lemaistre  de  Sacy  traduit 
ainsi:  <  Souvenez-vous  que  Notre -Seigneur  Jéaus-Christ,  qui 
est  né  de  la  race  de  David,  est  ressussité  d'entre  les  morts 
selon  l'évangile  que  je  prêche,— Pour  lequel  je  soufCrebeaucoop 
de  maux,  jusqu'à  être  dans  les  chaînes  comme  un  scélérat;  mais 
la  parole  de  Dieu  n'est  point  enchaînée.  > 

Il  semble  bien  évident  qu'en  s'attachant  au  verset  ix,  qui  ne 
peut  être  séparé  du  verset  vin,  on  a  eu  en  vue  non  pas  un  fait 
calomnieux  qui  aurait  été  le  motif  de  la  captivité  du  curé  de 
Notre -Dame- des -Ormes -Saint -Victor,  mais  bien  une  perfiécii- 
tion  soufferte  en  haine  ou  en  répression  d'un  sentiment  reli- 
gieux, conMdéré  comme  une  hérésie  par  l'autorilè  qui  se  crojtit-  r 
le  droit  de  la  punir  ou  d'en  prévenir  les  progrès. 

Autour  du  cercle  au   milieu   duquel   la  figure  est  placét^J 
on  lit  :  Maître  François-Jacques  Fleury,  curé  de  Saint-Vioi 
tor  d'Orléans,  mort  à  la  BastiUe  le  i6  avril   ili9,  âgé  A 
39  ans. 

Au  bas  on  a  placé  ces  vers  : 


—  547  — 

J'expire  dans  les  fers  ;  nuis  reconau  sans  crii 
J'ai  gagné  Je  mon  prini-V  el  le  i:œuf  el  l'estim 
Il  verse  sur  l«s  miens  les  dons  de  a  bonté, 
El  Dieu,  par  mon  trépas,  me  rend  la  libei'té. 


Quelle  qu'ait  été  la  cause  d'un  traitement  aussi  arbitraire,  qtû 
m.  eu  un  si  déplorable  résultat,  il  est  certain  que  celui  qui  l'a 
subi  était  un  homme  respectable,  animé  d'une  parfaite  et  reli- 
gieuse résignation,  et  que  ce  traitement  était  absolument  im- 
mérité. 

Ces  excès  de  pouvoir,  trop  fréquents  dans  les  États  où  les 
formes  protectrices  de  la  justice  n'existent  pas  ou  sont  mé- 
connues, excitent  un  sentiment  douloureux  qui  engage  à  re- 
cueillir tous  les  souvenirs  se  rattachant  à  leurs  victimes;  U 
semble  qu'ils  sont,  pour  elles-mêmes,  une  consolation  dont  elles 
peuvent  encore  ressentir  I-îs  heureux  effets,  el  un  hommage  qui 
jyoute  à  la  réparation  qu'elles  ont  reçue  ou  remplace  la  répara- 
tion &  laquelle  elles  ont  droit. 

Aussi  est-ce  avec  curiosité  et  avec  empr^sement  que  nous 
biflotiB  connaître  les  vers  composés  en  l'honneur  de  M.  Fran- 
çois-Jacques Fleury,  et  ceux  qu'on  lui  attribue,  les  uns 
comme  l'expression  du  sentiment  qui  vient  d'être  exprimé,  les 
autres  comme  le  dernier  témoignage  de  sa  conscience  et  de  aa 
I    TBrtu. 

En  t£te  de  la  première  de  ces  pièces  est  écrit  :  Au  sujet  du 
sieur  Fleury,  curé  de  Saint-  Victor  : 

Ce  pasteur  tant  de  Tois  victime  de  son  lèle, 

Kceaai  faussement,  naircj,  persécuté, 

Expira  dans  les  fers,  en  minisire  Qdell*, 

Hartrr  de  l'innocence  et  de  ta  vérité. 

Une  rare  vertu  fit  seule  tout  son  crime; 

Le  prince  ;  lut  sensible,  et,  plaignant  son  malheor, 

Par  on  double  bienfait,  gage  de  son  eatirae, 

De  parents  accablés  soulagea  la  douleur  (t). 


Sot  ua  autre  feuillet  on  lit  :  Vers  écrits  et  composés  par 


0)  par  une  pensioi 

BOLUTIN  NO  1 15 


_^__^_  —  S48  — 

M.  Fleury,  curé  de  Saint-  Victor^  pendant  »a  captivité  fil 
Battme:  ' 

Je  ne  connais  pas,  plasj'y  pMise, 
Les  crimes  qui  n'onl  pu  ravir  ma  liberté  ; 
je  a'H  paial  |>Dtir  mon  roi  manqua  d'obéissatM, 

D'amour  et  de  fidélité. 
Maïs  devant  tei,  grand  Dieu,  que  devient  l'nnoceoceT 

Twt  es*  rempli  dlniqnHê; 

£t  la  grandeur  de  «non  uSbiim. 

Au  lieu  de  In  laptivité, 
Invite  de  ton  bras  la  oru«Ue  vengeance. 

La  vie  est  fcu  de  c^hase,  et  tM  «u  tord,  qtt'im]»ortM 
Qu'un  lâche  me  l'arradie  ou  que  l'aag*  l'en^iortet 
Nous  inouroni  .i  toute  heure,  et  le]  est  notre  sort, 
•Chaque  psB  que  l'on  Tait  est  un  pas  vers  la  mort. 
Eta  quoi  Consiste  donc  le  l)oiiheur  du  chrétien, 
Et  qui  peut  sur  la  terre  exciter  son  envie  ? 
De  vivre  longtemps?  Non,  mais  de  vivre  si  bien 
Qu'il  piiist'e  s'assurer  une  éternelle  vie. 

Si  j'écoute  ici  la  nature. 

Que  je  passe  de  tristes  jours  I 

Hais  bientôt  la  foi  me  rassura 

IjOAHÛ  je  l'kppeHe  à  mon  secottra. .. 
BieBheiirem  rossienol  dont  l'agi^able  olant, 

Toutes  les  fois  que  tu  m'éveilles, 

■platte  doucement  mes  oreilles, 
A  ton  aise  en  ces  lieux  où  tu  suis  ton  penchant  t 

Vais  si  ma  main,  dans  une  cage, 

T'allait  réduire  en  esclavage, 

EnchanteraiS'lu  loua  mes  sensï 

Rossignol,  bientôt  ton  ramage 

Changerait  àe  tons  et  â'accants. 

Il  D0U8  semble  qu'une  réflenon  doit  trouiw  ptiec  ï 
C'est  au  duc  d'Orléans,  alors  régent,  pendant  la  minorité  de 
Louis  XV,  qu'il  faut  reporter  la  mise  «n  liberté  du  modecte  curé 
de  la  petite  paroisse  de  Notre-Dame-des-Ormea-SaiBt-Victor 
d'Orléans,  ainsi  que  l'acte  de  la  bien  insuEQsante  et  trop  tardive 
réparftHon  qui  lui  était  dtie. 

11  est  bien  regrettable  que  ce  prince,  qui  a  marqué  son  pas- 
Mge  RB  pouvoir  par  la  [rins  grande  indifférence,  attam  juaqu^n 


reUchemeot  de  raulorilê  royale  elle-même,  n'ait  pas  profilé 
d'une  occasion  aussi  favorable  que  celle  qui  se  présentait  de 
supprimer  les  lettres  de  cachet  et  de  raser  la  Bastille. 

D  aurait,  en  réparant  un  acte  de  tyrannie  dont  Bon  nom  avait 
couvert  le  véritable  mobile,  étendu  son  bienrait  à  tous  ceux  qui 
étaient  alors  et  devaient  être  victimes  de  ce  mode  inexcusable 
de  punition  ou  de  vengeance. 

11  aurait  enlevé  à  l'esprit  révolutionnaire  un  prétexte  spédeuz 
de  se  produire,  épargné  à  l'humanité  le  spectacle  d'actes  cruels, 
et  &  l'auguste  et  malheureux  prince,  qui  devait  recueillir  les 
funestes  fruits  du  règne  qui  a  précédé  le  sien,  l'une  des  scènes 
les  plus  décisives  de  la  révolution. 

Ces  souvenirs,  que  le  volume  placé  par  le  hasard  entre  nos 
mains  a  rappelés,  nous  convient  à  une  élude  attentive  des  œuvres 
dont  il  est  composé  :  ce  sont  celles  de  Thomas  Kerapts,  au 
nombre  desquelles  est  placée  Vlmhation  de  Jésus-Chrit. 

Parlons  d'abord  du  livre  lui-même  ;  il  a  ta  forme  d'un  petit 
tn-33  de  405  pages  renfermées  dans  une  reliure  eu  veau  ac- 
cusant la  date  du  XVII*  siècle  ;  il  porte  en  effet  celte  mention  : 
Cotoniœ  Agrippinœ  sumptibus  JoaniiU  KinckU  et  sociorum 
MDCXUII,  <  Publié  à  Cologne  aux  irais  de  Jean  Kinckius 
et  compagnie,  année  1643.  i 

On  lui  a  donné  ce  titre  :  Viator  chriitîanus,  recta  ac  regia 
in  ccelum  via  lendens,  dactu  Thotnte  Kempis,  cvjus  de  Imi- 
tatione  Chrisli,  atque  alla  piissima  opuscula  nova  cura  re- 
cenauit  et  nolis  ilhistravit  Jacobun  Uerlo  Horstius,  Beatœ 
Mariœ  in  pasculo  paslor  :  «  Le  voyageur  chrétien,  voie  droite 
et  royale  conduisant  au  ciel  sous  la  direction  de  Thomas 
Kempis,  dont  l'Imitation  de  Jésus-Christ,  et  les  autres  pieux 
opuscules  ont  été  nouvellement  revus  avec  soin  et  enrichis  de 
notes  par  Jacques  Merlot  de  Horst,  pasteur  dans  la  prairie  de 
la  bienheureuse  Marie.  > 

On  lui  a  donné  cette  dédicace  :  t  A  Jésus-Christ,  à  Tenvoyé  de 
Dieu,  au  guide  du  voyageur  chrétien,  ao  docteur,  au  seigneur 
<jui  est  le  bon  pasteur  donnant  sa  vie  pour  ses  brebis  en  les 
conduisant  aux  p&turages  de  la  vie. 


—  550  — 

■  Lumière  du  monde,  qui  le  suit  ne  marche  pas  danil 
ténèbres. 

(  Porte  par  laquelle  celui  qui  entre  est  sauvé. 

«  Voie,  vérité,  vie. 

«  Voie  dans  l'exemple,  vérité  dau3  ce  q^u'il  a  promis,  vie  d 
la  récompense. 

s  Voie  de  ceux  qui  commencent,  vérité  de  ceux  qui  font  é 
progrès,  vie  de  ceux  qui  atteignent  la  perfection. 

i:  Le  Yojageur  qui  le  suit  est  en  sécurité. 

(  Puisqu'il  est  la  voie,  il  ne  peut  craindre  de  s'égarer. 

•I  Puisqu'il  est  la  vérité,  il  ne  peut  être  trompé. 

<  Puisqu'il  est  la  vie,  il  ne  peut  craindre  de  mourir. 

<  0  bienheureux  le  voyageur  quia  un  tel  guide, pourvu  qœ 
ail  marché  dans  la  voie  où  celui-ci  a  marché  !  > 

Jesu    Chrislo   miissiir   chrisliani   viatoris,  duct,    docbm 
domino  qui  est  pastor  bonus,  animam  ponens  pro  t 
suis,  usque  ad  vitœ  pascua  ducens. 

Lux  mundi;  quem  qui  sequitur  non  ambulat  m  t 

Ostium;  per  quem  si  quis  intraverit  salvabitur. 

Via,  Veritas  et  vita. 

Via  in  exemplo,  veritas  in  promisso,  vita  in  prœmiù. 

Via  incipientium,  veritas  profidentium,    vita  perftA 


Quia  via  est,  non  meluit  seduci. 
Quia  veritas,  nonpotêst  falli. 


0  beatus  tali  duce  Vialor, 


Le  volume  se  compose  des  quatre  livres  de  rimitation;  d'V 
très-dé votieu se  prière  qui  peut  être   dite  avant  ou  après! 
messe,  tant  par  les  laïques  que  par  les  ecclésiastiques,  et  qui. 
Urée  des  œuvres  de  Thomas  Kempis,  a  paru  devoir  être  insérie 


—  Kl  — 

dans  ce  volume  :  Oratio  devotissima  vel  ante  tel  siib  missa 
dicenda,  tam  laids  quam  sacerdoUbus  conveniens,  etc.; 

D'un  index  des  prières  :  Index  orationum; 

D'une  autre  œuvre  de  Kempis  intitulée  :  Viatoris  christiani 
pars  allera  in  qua  Tltamœ  de  Kempis:  Soliloquivm  animœ; 
Vaîlis  Liliorum  ;  de  Tribus  labernacuUs  ;  Gemitusetsttspiria 
animœ  pœttiUntis,  se»  de  vera  compunctione  cordis  ;  Exhor- 
tatio  ad  spmtnalem  perfectum.  t  Autre  partie  du  voyageur 
chrétien,  dans  laquelle  se  trouvent,  de  Thomas  Kempis  :  Entre- 
tien de  l'àrae  avec  elle-même  ;  la  Vallée  des  I.ys  ;  des  Trois 
tabernacles  ;  Gémissements  et  soupirs  de  l'àme  pénitente,  ou 
de  la  véritable  componction  du  cœur  ;  Exhortation  au  progrès 
spirituel,  g 

D'une  typographie  irréprochable,  ce  peUt  volume  est  orné  de 
huit  gravures  qui  méritent  une  attention  particuhëre,  non  seu- 
lement à  cause  de  fa  finasse  du  burin,  mais  aussi  à  cause  des 
sujets  qu'elles  offrent  au  regard. 

La  première  représente  un  moine  les  mains  jointes  et  age- 
nouillé devant  la  Sainte- Vierçe  assise  sur  un  trône  élevé  de  deux 
degrés,  et  tenant  l'enfant  Jésus  sur  ses  genoux. 

Au  bas  des  degrés  du  Irône  est  un  livre  ouvert  sur  lequel  on 
lit  :  c  J'ai  cherché  le  repos  partout,  et  je  ne  l'ai  trouvé  que  dans 
la  retraite  et  la  lecture,  t  In  omnibus  requiem  quœsivî  et 
husquam  inveni  nisi  in  angellu  cum  Ubello. 

Ces  mois  sont  également  tracés  dans  la  partie  supérïeure  du 
tableau,  au  bas  duquel  on  lit  :  Thomas  Kempis,  canonicvs 
regidaris,  obiit  anno  i4T1,  59  julii,  œtate  92.  t  Thomas 
Kempis,  chanoine  régulier,  mort  l'année  1471 ,  le  22  juillet,  âgé 
de  92  ans.  > 

I^  seconde  représente  une  arcade  dont  le  plein  dntre,  appuyé 
sur  deux  colonnes,  est  chargé  de  ces  mots  :  Porta  cceli. 

Au-<lessus  est  un  cercle  formé  par  te  serpent  mystique,  au 
milieu  duquel  se  trouve  une  couronne  dont  s'échappent,  en  sens 
opposés,  deux  palmes  du  martyre,  le  tout  surmonté  d'une 
gloire  au  milieu  de  laquelle  Dieu  le  père,  coifTé  d'une  tiare, 
un  sceptre  à  la  main,  revêtu  du  paltium  épiscopal,  à  sa  droite  le 


—  559  — 

Christ  nu  jusqu'au  ceinture  et  tenant  aussi  un  sceptre  à  h 
main,  tous  les  deux  assis  sur  un  nuage,  les  pieds  sur  le  globe 
terrestre  ;  au  bas  la  divine  colombe  aui  ailes  éployées. 

Dans  la  partie  supérieure  de  la  porte  est  écrit  :  Si  vis  ad  vitam 
ingredi,  serva  mandata.  <  Olxerve  les  oenimandeDaents  si  tu 
veui  entrer  dans  la  vie.  > 

A  cette  porte  et  dans  sa  partie  iaférieure  semble  être  att 
UD  tableau  représentant  Moise  tenant  les  tables  de  la  loi. 

De  chaque  càté  de  ce  portrait,  à  droite,  on  voil  un  Christ 
àS&i  ail  bas  duquel  un  guerrier  accompagné  d'im  enfant  ailé 
armé  d'une  flèclie,  représentant  l'amour  divin  qui  semble  l'ins- 
pirer, la  tête  découverte,  le  pied  sur  un  globe  terrestre  croisé, 
tenant  en  >a  main  un  cœur  enflammé  qu'il  oETre  au  Christ  en 
croix  ;  à  gauche  un  autre  guerrier  tenant  également  un  cœur 
enllammé  qu'il  ofTre  au  Christ  en  foulant  aux  pieds  le  dragon. 

Entre  eux  et  au  dernier  plan  du  tableau-  est  placé  le  cercle 
formé  par  le  serpent  mjstique;  des  llarames  s'élèvent auKlessas 
de  ce  signe  chargé  d'une  épée  flamboyante  et  d'un  énorme 
disposés  en  sautoir  ;  au  bas  de  ce  fojer  sont  ces  mois  :  O  <xi 

La  troisième  gravure,  à  la  première  page  du  second  livre,  rê- 
préaente  le  Sauveur  assis  sur  l'arc-eii-ciej,  la  main  droite  élevée 
vers  le  soleil  éternel. 

Deux  anges  sont  lancés  dans  l'espace  :  l'un,  à  droite,  &dt  en- 
tendre le  sou  de  la  trompette  qui  appelle  les  élus  i  l'autre,  à 
gauche,  étend  ses  deux  mains  comme  pour  repousser  les  ré- 
prouvés dans  l'abime  figuré  par  les  plus  sombres  nuages. 

Deux  rouleaux  se  déploient  au  bas  du  Christ  ;  sur  l'un  on  lit  : 
Nonne  oppoHuit  ChrUtnm  patl  "?  c  N'a-t-il  pas  tâllu  que  la 
Christ  souffrit?  >  et  sur  l'autre:  Et  ita  intrare  in  gloriam 
suatn,  t  Afin  d'entrer  dans  ra  gloire.  j> 

Au-dessous  de  ces  nuages,  une  tâte  de  mort  ailée  portant  un 
sablier  ;  de  chaque  côté  de  cette  tête  s'échappe  un  rouleau  où 
sont  écrit  ces  mots  :  Momenlum  unde  peiidet,  et  au  milieu  ; 
œtertiHas,  exprimant  cette  pensée  ;  «  Moment  d'où  i'étemilé 
dépend,  > 


4 


easBS 


Ces  ■ignea  Mut  terminés  ^r  le  cercle  du  serpent  sa  mordant 
la  queue,  soutenant  une  épée  et  une  branche  de  laurier  disposéea 
en  sautoir  j  dans  la  partie  intérieure  et  supérieure  on  lit  le  mal 
et  au  bas  et  en  dehors,  eiiije  ;  à  droite  et  à  gauche,  en  dehors  du 
cercle,  les  mots,  le  premier  vilcç,  trac  en  ligne  ascendante  j  le 
aeoond,  à  gauohe,  en  ligne  descendante,  le-mot  mortis,  ce  ^i 
donne  celte  phrase  :    a  Choisissez  de  la  vie  ou  de  la  mort,  n 

Enfin  au  bas  de  la  gravure  sent  ces  mots  séparés  par  un  s^e 
Mablissant  deux  eAtés,  de  manière  à  ce  qu'on  puisse  lireàdrcûte; 
B'ÂC  crux  ducil,  <  La  croix  conduit  là,  »  c'esl-i-dire  au  ciel  ;  i 
gauche  I  Hue  voluptaa,  <  La  volupté  conduit  là,  t  c'est-à-dire 
m  enfer. 

La  quatrième  offre  au  regard  deux  parties. 

Agauche,et  dans  un  certain  lointain,  un  assez  grand  norobrs 
de  fiereonnes  se  fabriquent  des  croix;  d'autres  en  sont  chargées 
et  se  dirigent  vers  le  Golgotha  qui  s'élève  à  droite. 

Un  démon  parvient  à  eotrainer  quelques-uns  de  ces  travail- 
lenrs,  qu'un  autre  démon  précipite  dans  le  feu  étemel. 

A  droite,  au  {iremier  plan,  un  ange  portant  une  croix  cou- 
ronnée danssamiin  gauche;  de  l'autre  main  il  montre  le  Chriat 
accablé  par  la  pesanteur  de  sa  croix,  gravissant  la  montagne  au 
milieu  de  laquelle  est  éorit  :  VenUe  po»t  me,  «  Suivei-moi.  > 

Cette  montagne  se  présente  presque  Inaccessible  à  son  som- 
met, aur  lequel  s'élève  la  eroix  à  laquelle  il  est  attaché;  au 
bas  :  €  Regsrde,  et  imil£-moi,  >  inapice  et  foc  secundum 
exontplum. 

Au  sommet  d'un  mont  moins  élevé  que  le  Calvaire,  et  sur  un 
plan  plus  éloigné,  on  voit  Jésus  assis  ;  Il  est  entouré  de  quelques 
élus  égalerhent  assis. 

Auprès  de  ee  groupe  est  un  ange  debout,  une  croix  k  la 

Cette  partie  du  tableau  est  en  communication  avec  le  Père 
étsmel  nimbé,  dans  l'éclat  de  la  gloire,  revèlu  du  palllum  épla^ 
eopal,  tenant  en  sa  main  le  globe  croisé,  par  un  trait  lumineux 
sur  lequel  est  écrit  :  Estote  perfeeti  sicvt  pater  veiter,  audtiê 
Jesum,  c  Soyez  par&it  comme  votre  Père  ;  écoutei  Jésus,  a 


—  554  — 

KnGn  au  bas  du  Calvaire,  et  auprès  de  l'ange  tenant  la  citdz, 
est  un  peintre  assis  devant  son  chevalet,  ûiant  sur  la  toile  les 
scènes  qu'un  ange  lui  indique  en  lui  montrant  du  doigt  li 
textes  confomies  au  tableau  que  la  gravure  représente. 

La  cinquième  gravure  se  compose  de  la  cène. 

Jésus  est  assis  au  milieu  de  la  labié  qu'entourent  ses  dlsctpU 
Saint  Jean  est  appuyé  sur  sa  poitrine. 

Un  officier  servant,  l'épëe  au  côté,  descend  un  mets  de  la 
sine,  ou  l'on  voit  quelques  personnes  occupées  &  préparer  1* 
autres  parties  du  repas. 

Plusieurs  curieui  jettent  un  regard  iudîscret  sur  le  banquet, 
CQ  que  permet  une  large  baie  pratiquée  dans  la  salle,  sans 
doute  pour  laisser  voir  sur  le  dernier  plan  les  monuments  de  la 
ville. 

An-dessus  de  la  gravure  on  lit  :  Caro  mea  vere  est  cibfit  et 
sanguis  meus  vere  est  potus,  «  Ma  chair  est  vraiment  vo\n 
nourriture  et  mon  eang  votre  breuvage,  >  et  au  bas  le 
quinzième  verset  du  chap.  mii  de  l'évangile  selon  saint  Jean: 
Exemplum  dedi  vobix  ut  quemadnwdum  ego  feci  vohis.  Ha  et 
vos  faciatis,  <  Je  vous  al  donné  un  exemple,  aûn  que,  pensant 
à  C6  que  je  vous  ai  fait,  vous  fassiez  aussi  de  même,  >  paroles 
prononcées  par  le  Christ  au  moment  où  il  lave  les  pieds  dei 
apôtres. 

La  sixième  gravure  attachée  au  Soliloquinm  animœ  repré* 
sente  le  ciel  ouvert  ;  la  sainte  Trinité  y  est  assise  ;  Dieu  le  Père, 
la  tète  couverte  de  la  tiare  du  Souverain  Pontife,  Jésus  avec  la 
croix  appuyée  sur  son  bras  gauche,  la  Sainte-Vierge  asùse 
auprès  de  lui  ;  sur  un  plan  un  peu  plus  bas,  le  Saint-Esprit, 
sous  la  forme  de  la  colombe,  est  entre  le  Père  et  le  Fils. 

Sous  ce  ciel,  et  daus  une  gracieuse  solitude,  un  enfant 
genoux  en  prière. 

La  septième,  qui  appartient  au  livre  intitulé  :  Vallis  Ltito-' 
rum,  représente  le  ciel  entr'ouvert,  la  sainte  Trinité  dans  les 
mfimes  dispositions  que  celles  qui  viennent  d'être  décrites,  elaa 
bas  un  enfant  cueillant  des  lys  dans  un  champ  rempli  de 
fleur. 


^les 

1 


—  5K  — 
Kempis  fait  précéder  C6  livre  d'un  avant-propos  comineiiçaiit 

f  Le  juste  croîtra  comme  le  lys  et  fleurira  dans  l'éternité  de- 
vant Dieu;  ce  chapitre  peut  recevoir  le  titre  de  vallée  des  lys, 
car  il  y  est  parlé  d'un  grand  nombre  de  vertus  comme  de  lys 
blancs  plantés  par  Notre -Seigneur  Jésus-Christ  dans  la  Vallée 
de  l'Humilité  :  in  valie  Immilitalit  à  Domino  Jesu  plan- 
tatia,  et  doucement  arrosés  par  la  mystérieuse  aspersion  du 
Saint-Esprit,  et  Sj'iritus  Sancti  intima  aspersione  dulciter 
irrigatis.  » 

La  huitième,  appartenant  au  livre  intitulé  :  De  Tribus  taber- 
naculis  aureus  libelhis,  et  qui  est  divisé  en  trois  chapitres,  le 
premier  de  Pauperlate.  le  second  de  llumililale,  et  le  troi- 
sième de  Palienlia,  représenlt;  J^sus,  Moïse  et  Élie. 

Jésus  montre  à  une  femme  poitaut  dans  ses  bras  un  jeune 
chevreau,  qui  semble  personniJier  Vhwnilité,  une  des  trois 
tentes,  celle  du  milieu,  placées  toutes  trois  au  fond  du  tableau. 

Ces  lentes  rappellent  ce  que  dit  Pierre  à  Jésus  sur  la  mon- 
tage de  la  Transfiguration  :  <  Seigneur,  faison'^  ici  trois  lentes, 
une  pour  toi,  une  pour  Moïse,  une  pour  Ëlie  :  >  Tibi  unum, 
Uoisi  unum,  et  Heliœ  unum. 

L'Humililé  est  le  taliernacle  de  Dieu  dans  lequel  l'Esprit- 
Saint  repose  :  Tabemaculum  tuum  Domino  humilitaa  est,  in 
quo  vere  Spiritus  Sanctus  requiescU. 

Un  autre  tabernacle  attribué  i.  Moïse  est  celui  de  la  Patience; 
car  Moïse,  dit  le  tent^,  qui  semble  avancer  ici  une  proposition 
hasardée,  était  le  plu»  doux  de  tous  ceux  qui  ont  habité  la  terre  : 
Erat  enim  Moïses  vir  milinsimus  super  omnea  qui  mora- 
bantur  in  terra. 

Le  troisième  tabernacle,  celui  de  la  Pau ureté,  était  attribué 
au  grstid  prophète  Ëlie  qui  l'habita  :  habttavtt  in  tabernaculo 
paupertaii)!  magnus  iUe  proplteta  Elias,  ce  qu'attestent  les 
corbeaux  qui  le  nourrissaient  au  désert  :  testantur  corvi  qui 
eum  pascebant  ;  la  caverne  dans  laquelle  il  demeurai!  :  sp9- 
lunca  in  qua  latebat:  les  vétemonls  sordides  dont  il  était  cou- 
vert ;  euperitaa  veatium  quœ  eum  tegebat  ;  el  l'ange  du  Seî- 


1UDII- 


giwor  qnt  hii  appfirtaH  le  pain  enH  xma  ta  ceniife  «t  I'mri  : 

et  anijelus  Dotnini  qui  subcinericium  panem  et  aquam  Oti 
ininietrabat. 

Enfin  le  livre  intîtnlà  :  Gemitus  et  saspiria  animœ  pœni 
ttnth,  est  précédé  de  l'image  de  sainl  Pierre,  représenté  m 
noment  où  le  coq  ehanle. 

Sainl  Pierre  est  assis,  les  maiitfl  Jointes  et  le  visage  esprimanr 
une  profonde  douleur  ;  au  \ms  de  lui  sont  un  livre  terme  et  lu 
clés  qu)  ouvrent  les  portes  du  ciel.  m 

Sur  une  petite  montagne  et  près  du  sainl  on  voit  un  ceq  dU^ 
l'atlitude  du  cbaot. 

Il  est  inotile  d'inetsier  sur  ce  petit  volume,  s)  oe  n'est  qu? 
convient  de  faire  remarquer  que,  dans  l'esprit  de  cette  publi- 
cation, ce  n'est  pas  Gereon  qui  aérait  l'auteur  âe  l'/mltc 
de  Jis«$-Christ,  mais  que  cet  auteur  n'est  autre  que  Th( 
Kempis. 

Les  titres  donnés  à  ses  ceuvres,  les  (gravures  dont  ces 
sont  précédés,  la  réunion  de  toutes  les  leuvres  à  la  grande 
œuvre  de  Vlmitation,  ne  peuvent  être  considérés  de  la  part  de 
leur  révérend  éditeur  que  comme  une  manifeBlation  publi<fue 
de  l'opinion,  alors  très- contestée,  que  Thomas  Kempis  en  fclall 
le  véritable  auteur,  manifestation  à  laquelle  il  ne  se  serait  cer- 
tainement pas  livré  s'il  n'avait  été  aulorisé  à  le  faire  par  un 
trèa-graiid  iioiukre  de  trés-considérablea  adhésions. 

Celte  proposition  est  en  effet  justifiée  par  les  nombreuses 
adhésions  qu'il  produit. 

Il  tes  a  placées  sous  ce  titre  :  Etogia  kUce  ITiomtv  de  Kempi» 
libria,  ab  Ulustribus  sanctilate  et  doctrina  viris  attrtfiufo, 
c  Éloges  donnés  à  ces  ouvrages  de  Thomas  Kempis  par  las 
hemmes  les  plus  illustres  par  leur  sainteté  et  leur  science.  » 

Ces  éloges  sont  en  elfel|BccurdèB  par  treiie  docteurs,  et  sur  ee 
nombre  douze  proclament  Thomas  Kempis  l'auteur  de  Vtmita' 
tton.  Ignace  de  Loyola  est  le  seul  qui  parait  avoir  attribué  celte 
osuvre  &  Gersoa,  qui  tune  quidem  censebatur  etse  Joannit 
Gerson. 

UfMX  G»  qn<;  noue  apprend  Piem  Ribadeneira  dans  la  Fie 


-sw  — 

de  Loyola,  en  se  séparant  d«  oelui-ci  et  en  reconnaissant 
Kempie  comme  ayant  écrit  i'Imitalion  dg  Jésus  ; 

Ls  cardinal  Baronius,  au  rapport  de  Fabianu»  Juitinianua 
SpUeopus  Adjacetiais,  évëque  d'A^on;  le  cardinal  Bellarmin, 
dans  son  !i?re  De  Scriptoribus  ecclesiasticu  ;  Joannea  Van 
'de  VUiius,  évëque  de  Tournay;  Louû  de  Grenade,  Bal- 
Ihasar  Alvarès,  Julius  Ntgronius,  Ludovicus  Molina,  une- 
tores  directorii  exercitiorum  Societatis  Jésu  ;  Georges  Mayr, 
qai  a  translaté  cet  ouvrage  de  la  langue  latine  en  la  langue 
grecque,  qui  hosce  libellos  in  grœcam  lingnam  tranatulil,  et 
qai  e'en  explique  dans  une  lettre  adressée  à  Claude  Aquaviva  ; 
[Senricus  Sotnmalitis,  dans  sou  ouvrage  intitulé  :  Le  Boi  de  la 
Mauritaiiief  adressé  à  Leonardus  BeltoniuB,  abbé  du  monas- 
ilère  de  Saint-Trudon,  qui  nous  apprend  qu'un  des  membres  de 
la  Société  de  Jéaua  ayant  été  porter  au  roi  de  la  Mauritanie  lei 
■ommes  nécessaireB  au  rachat  des  captit^  ialls  par  ces  pirates,  M 
ïoi,  qui  autrefois  avait  élé  chrétien,  le  conduisit  dans  sa  biblie- 
I^È(|ue  et,  entre  autres  ouvrages,  lui  montra  l'Imitation  de 
Jésus-Christ,  traduite  dans  la  langue  des  Turcs  i  nx  qvi  ali- 
fuando  Chritlianus  fuerat,  eum  insuam  bibliothecam  duxit. 
"Viirios  hic  ilH  codicei  visendos  porrigil,  atque  in  his  libellwn 
ie  Imitando  Chrislo,  vulgari  turcarum  lingua  conversum. 
U  ajoute  qu'il  prérérait  cet  auteur  à  tous  les  autres,  el  particuHë- 
remeal  â  lous  les  ouvrages  des  mahométans  :  adjeeit  autem 
pluris  se  unicum  illum  facere,  qvam  reliqni  omnes  ma^tu- 
"metanorum. 

Sommalius  se  borne,  il  est  vrai,  à  la  révélation  de  cette  singu- 
lière drconslance  de  l'existence  chez  un  roi  barbare  de  cet 
ouvrage  édifiant  et  tout  chrétien,  et  de  celle,  plus  singulière 
BDCore,  de  sa  traduction  en  langue  turque  |  mais  a'il  n'ajoute  pas 
le  nom  de  Kempis  à  ce  récit,  il  n'y  ajoute  pas  non  plus  celui 
de  Gerson,  et  la  place  donnée  à  ce  passage  de  sa  lettre  autorise 
à  supposer  qu'il  considérait  bien  Kempis  comme  l'autetir  de 
Vlmitation. 

Enfin  Hermann  Hugo  qui,  celui-là,  le  reconnaît  de  la  nu- 
uâre  la  plue  absolue  en  cette  qualité,  s'exprime  ainsi  i  «  Plu- 


sieurs  av&icnt  coutume  de  dire  qu'ils  avaient  recherché  dam 
la  lecture  de  Thomas  Kempis  une  consolation  &  la  douleur,  et 
presque  toujours  y  avoir  réussi,  i»  Multos  dicere  audivi  soli- 
tos  se  ex  libeilo  Thomœ  Kempis  fortuita  lectione  quarerf 
in  mœrore  consolationem,  neque  fere  unquam  falH. 

L'auteur  va  plus  loin  :  il  dit  que,  si  l'çspace  ne  lui  manquait, 
non  fert  loci  jtrœsentis  angitstia,  il  pourrait  fournir  un  plus 
grand  nombre  de  témoignages  non  moins  considérables  -'  to- 
aiples(&ic)  testimonium  esihibcre. 

Et  puisqu'on  a  profité  de  l'occasion  olTerte  de  toucherce  sujet, 
et  quoiqu'on  n'ait  pas  la  prétention  de  jeter  un  jour  nouveau 
sur  cette  obscure  et  interminable  querelle  élevée  à  propos  de  l'é- 
dition du  Louvre,  publiée  en  l'année  lôM),  entre  les  chanoines  de 
Sainte-Geneviève  et  les  Bénédictins,  et  à  laquelle  ne  mit  pas 
fin  l'arrêt  du  Parlement  de  l'année  1652  rendu  en  faveur  des 
chanoines  partisans  de  Kempis,  cependaut  il  nous  parait  permis 
d'insister. 

Au  XVll*  siècle,  avec  le  Parlement,  la  Sorbonne  persistl 
tenir  pour  Kempis  ;  les  Bénédictins  pour  Gerion. 

Mais  cette  persistance  était  plutôt  le  fruit  de  l'esprit  de 
que  le  sentiment  d'une  délibération  impartiale. 

La  question,  pour  ceux  qui  discutaient  avec  une  eDtîÈre  indé- 
pendance, s'obscurcit  encore  par  l'intervention  d'un  nouveau 
nom:  celui  de  Gersen,  moine  piéraontais,  représenté  comme 
étant  le  véritable  auteur  de  cette  œuvre  célèbre  qui,  ainâ,  re- 
monterait du  XV"  au  XJIl"  siècle. 

A  ce  sujet,  nous  ferons  remarquer  que  s'il  est  vrai,  commet 
le  prétend,  qu'il  ait  t;ïisté  à  cette  époque  reculée  non  seuU 
un  moine  du  nom  de  Gersen,  ce  qui  est  révoqué  en  doute, 
un  manuscrit  de  Vlmitation,  la  querelle  n'aurait  plus  de 
d'être. 

Aussi,  sans  entrer  dans  ce  débat  que  la  science  et  l'aulorilé 
judiciaire,  éclairées  par  les  discussions  les  plus  animées,  ne  sont 
pas  parvenues  à  l'aire  cesser,  il  est  bien  permis  de  penser  que  liu 
justification  de  l'existence  de  la  mention  de  l'ouvrage  dans  un. 
manuscrit  d'une  date  ausd  antérieure,  ou  n'a  pas  été  taîte  du 


«tl«|^ 


'ma,  re- 
ulemd^l 


'a  pas  présenté  un  élément  de  conviction  suffisant  pour  être 
iccuôllie. 

Tout  ce  qui  s'affirme  par  un  fait  matériel  doit  mettre  fin 
i  un  doute,  et  ï-i  ce  doute  persiste,  c'est  que  le  fait  matériel 
n'existe  pas  ;  et  en  eD'et,  on  affirme  que  le  manuscrit  du 
ÏIH"  siècle  appartient  certainement  au  XVI". 

Il  BemLle  donc  qu'on  doit  passer  outre  et  s'en  tenir  à  la  que- 
relle réduite  aux  deux  célébrités  en  présence  à  la  barre  du  tri- 
bunal de  l'opinion  publique. 

C'est  pourquoi,  aux  opinions  qui  viennent  d'être  rapportées, 
en  doit  se  borner  à  ajouter  celles  contenues  dans  la  bit^raphie 
d'Hoeffer,  contenant  les  preuves  .pour  Kempis  et  les  preuves 
fiOJitre  Gerson. 

Les  reproduire  ici  serait  faire  un  double  emploi  et  les  aETaî- 
fclir;  on  se  bornerai  y  renvoyer  en  faisant  remarquer  que 
cette  discussion  semble  concluante  en  faveur  des  partisans  de 
Kempig, 

£t  enfin  nous  prendrons  la  liberté  de  terminer  cette  notice 
par  une  observation  qui  nous  semble  résulter  de  l'étude  com- 
parative des  actes  de  la  vie  de  Kempis  et  de  Gerson. 

Le  caractère  de  l'écrivain  se  révèle  par  ses  œuvres  ;  cette  pro- 
ÎKnition  semble  d'autant  plus  incontestable  qu'elle  s'appUque 
anx  œuvres  de  la  nature  de  Vhnitation  de  Jésus. 

h'Imilation  de  Jésus  est  en  parfait  accord  avec  le  CoU^ 
(futum  animœ,  le  Vallis  LUiaruni,  le  De  Tabernacttlo  pau- 
pertatis,  et  le  Gemitus  el  suspirta  anitnœ  pœniteniis. 

Les  œuvres  de  Gerson  appartiennent,  il  est  vrai,  &  ce  genre 
de  sentiment,  qui  était  la  corde  littéraire  que  faisaient  vibrer 
alors  les  malheurs  publics,  les  dissensions  de  l'Église,  les  mé- 
hncolies  de  la  vie  monastique  et  solitaire  et  ses  longs  jeûnes; 
mais  ces  œuvres  sont  loin  de  manifester  la  même  persistance 
(Uns  la  contemplation  et  l'ascétisme. 

Kempis  était  un  moine  n'ayant  d'autres  mouvements  de 
l'Ame,  d'autres  occupations  que  celles  de  la  méditation  et  de  la 
prière,  d'autres  distractions  que  celle  d'écrire  et  de  copier  des 
ouvres  de  piété. 


Dans  la  deuxième  livraison,  mois  d'août  1882,  du  Poly> 
billion,  on  annODce  l'ouvmge  du  R.  P.  Clergyroaa  titif 
thlewil  sur  Kempie,  qui  le  rattache  i  la  Société  des  Frèra 
de  la  vie  commune,  consacrée  exclusivement  &  cette  occa 
pal  ion. 

Gerson,  au  contraire,  a  vécu  au  milieu  du  monde  et  \ 
troubles  religieux  et  politiques,  alors  fort  ardents;  sa  vie  a  ^ 
militante  et  agitée. 

Il  a  pris  part,  comme  député,  aux  conciles  de  Pise  et  li 
Constance  ;  on  l'accuse  d'avoir  pris  tour  à  tour  le  parti  du  pap^ 
de  Rome,  Grégoire  XII,  et  de  l'anti-pape,  Benoît  XIII, 

Celte  observation  a  été  prisé  en  grande  considération  par  çeu 
qui  le  déclarent  l'auteur  de  V Imitation. 

Dans  une  très-remarquable  biographie  dont  un  savut  pnH 
fesseur  de  l'Université,  M.  4ubé,  est  l'auteur,  on  croit  deio^ 
discuter  cette  objection  et  la  réfuter. 

On  die  Michelet,  qui,  en  convenant  de  celte  vie  active,  dis-' 
trayant  Gerson  de  la  vie  claustrale  et  ascétique  soui  l'inspira- 
tion de  laquelle  a  dû  être  écrite  l'œuvre  de  Vlmilation,  attiibae 
au  conlraire  celte  œuvre  à  la  lassitude  et  aux  désillusions  id 
grands  événements  et  des  ardentes  polémiques  auxquels  il  aétj 
mêlé. 

On  oppose,  au  contraire,  à  Gerson  ses  propres  sentiments  sul 
la  vie  monacale,  et  quelques  contradictions  recherchées  avec 
peine,  il  est  vrai,  dans  les  divers  passages  de  son  œuvre, 

Ënûn  le  stylelui-méme  des  deux  concurrentsest  Épluché  a 
minutie  ;  mais  ce   qui  domine,  suivant  nous,  dans  cette  partif 
critique  de  ces  deux  existences,  c'est  la  différence  incontestable 
de  leurs  aspirations. 

La  vie  de  Gerson  respire  le  siècle,  la  lutte;  elle  s'étale  sous  U 
regard  des  grands  et  des  peuples,  elle  se  passe  en  voyages,  i 
changements  de  résidence,  de  la  France  en  Bavière,  de  la  Ba- 
vière en  France,  et  finit  dans  la  ville  de  Lyon  ;  et  cela  dan  a  u 
temps  où  les  voyages  étaient  longs  et  pénibles. 

La  vie  de  l'autre  n'est  qu'un  acte  d'humilité,  de  renonceme^ 
à  soi-même  dans  le  silence  absolu  du  cloître. 


pour  nous  ce  débat,  étudié  avec  soin,  doit  être  clos  tout  à 
l'avantage  de  Kempis. 

Noos  nous  félicitons  cependant  d'avoir  rencontré  ce  pelit 
volume  dont  la  rareté  est  attestée  par  son  absence  du  catalogue 
des  œuvres  de  Kempis,  composé  avec  le  plus  grand  soin  par  no» 
grandes  bit^aphîes  contemporaines,  comprenanl  toutes  les  édi- 
tionB,  en  très-grand  nombre,  depuis  la  fin  du  XV=  siècle 
jaequ's  la  lia  du  XVI[<  siècle,  «t  qui  nous  a  offert  l'occasion  de 
ce«  rechepcbes,  et  plus  particolièrement  celle  d'être  le  confident 
des  pensées  d'«n  vénérable  ecclésiastique,  au  moment  où,  suc- 
combant 90«s  lee  coupe  de  la  persécution,  son  coi-ps  reste  dsns 
son  cachot  et  son  àme  s'élève  dans  t'étemité. 

—  M,  Ddnel  communique  ù  la  SoriétÉ  une  correspnndaHce  iné- 
dite TÉtrouvi^e  par  lui  auï  archives  de  la  ville  d'Orlfans.  Le  tra- 
vail de  noire  collègue  a  pour  ^irc  :  Relation  dt  h  mon  et  de 
quelques  àrconslaneei  qui  suiviifnt  la  mort  de  Concwa  Concint, 
marqm  S  Ancre,  maréchal  de  France,  â'aprèi  un  Orléanait,  témoin 
oenfoira. 

fl  cS  accompagné  d'une  copie  anthentiijne  des  arrêts  du  Parlement 
rendus  contre  la  mL^moire  du  manjuis  d'Ancre  cl  la  marquise  sa 
feoirae.  Ces  dernières  pièces  ont  éLé  communiquées  à  M.  Dolnel 
par  M.  Mai'iet,  élève  de  l'École  des  chartes. 

—  Le  Président  décbi'e  uï':tée  la  iiâle  tics  candidats  ^ii^les  à  la 
procbainc  éleclioti. 

Sur  cette  liste  figurent  lu:,  nuuu  de  MM.  Cuis^ibd,  Fouhmeii 
jeune,  Dupin  et  Pommier. 


—  562  — 


Séance  extraordlnmlre  dn  mereredl  SO  déeesibre  t88S. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

La  Société  est  réunie  extraordinairement  en  ce  jour  pour  prendre 
connaissance  d'une  lettre  qui  lui  est  adressée  par  le  R.  P.  Camille 
de  la  Croix,  auteur  des  découvertes  gallo-romaines  de  Sanxay 
(Vienne),  dont  la  presse  entière  s'occupe  avec  une  ardeur  toute 
spéciale  depuis  plus  de  trois  mois. 

Le  savant  archéologue,  sollicité  par  un  membre  de  la  Société  à 
venir  exposer  ses  plans  et  donner  la  description  de  ses  travaux  devant 
le  public  Orléanais,  avertit  la  compagnie  qu'il  se  tiendra  à  sa  dispo- 
sition le  mardi  26  décembre  1882. 

En  conséquence,  la  Société  décide  qu'elle  accepte  avec  empresse- 
ment la  proposition  qui  lui  est  faite,  et  charge  les  membres  du  bureau 
de  prendre  toutes  les  dispositions  nécessaires  en  vue  de  Torganisatioa 
d'une  conférence  publique  qui  devra  avoir  lieu  à  la  salle  des  Thèses. 


Séance   dn    vendredi    ••    décembre    iSSS. 

Présidence  de  M.  Bimbenet,  président. 

Le  Président  fait  part  à  la  Société  de  la  perte  douloureuse  qu'elle 
a  faite  récemment  en  la  personne  de  M.  l'abbé  Baudry,  curé  du 
Bernard  (Vendée),  associé  correspondant;  puis  il  donne  connais- 
sance des  ouvrages  reçus  et  signale  à  l'attention  de  ses  collègues  un 
travail  de  M.  Boucher  de  Molandon  inséré  dans  le  dernier  Bnlleixn 
du  Comité  des  travaux  historiques.  Il  s'agit  d'une  note  relative  aux 
restes  de  la  première  enceinte  d'Orléans,  qui  vont  bientôt  disparaître. 


—  M.  P<iro[,  associé  correspondanl,  f^l  hommage  à  la  Société 
d'une  brochure  intitulée  :  Silex  taillés  de  Champ-Moreau. 

Des  remercliueota  sont  adressés  à  l'auleur. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  fait  hommage  à  la  Soeiùlô  d'une  mé- 
daille d'argent  de  grand  module  ici  rcpnîsentée,  el  destinée  à  perpé- 
tuer le  souvenir  de  l'achat  el  de  la  restauration  de  l'ancienne  salle 
des  Thèses  de  l'Oniversité  d'Orléans. 

Cette  médaille  porte,  à  sa  face,  ta  vue  perspective  et  intérieure  de 
l'édiEce,  entouri^e  de  l'eiergue  :  •  Salle  dee  Thèses  de  l'Université 
d'Orléans  ;  •  elle  est  ornée  k  sa  partie  intérieure  d'un  écusson  aui 
annes  de  la  ville,  accosté  de  deux  palmes.  On  lit  au-dessous  le  nom 
du  graveur  :  «  Tasset  >,  et  la  date  de  la  gravure  ;  *  1882  >. 

La  légende,  inscrite  au  revers,  rappelle  les  dates  et  faite  relatifs  à 
la  fondation,  à  la  réintégration  dans  le  domaine  public  et  à  la  restau- 
ration de  ce  précieux  monument. 


Le  Président  propose  à  ses  collègues  d'adresser  des  remer- 
i  ciments  au  généreux  doualcur.  Tous  les  membres  s'assorienl  ii  cette 
pensée  et  lémoignenl  leur  reconnaissance  ix  M.  Boucher  de  Molan- 
don, tant  au  nom  de  la  Société  i|u'en  leur  nom  peisontiel,  chacun 
d'eux  ayant  reçu  de  lui  un  exemplaire  de  lu  médaille  i|ui  vient  d'être 
décriu. 

RILLBTU)  N°  lt5.  iO 


—  56*  - 

—  M.  Trancbau  lit  une  note  analytique  sur  un  tnvail  de 
M.  Siméon  Luce,  publié  dans  la  Revue  rfe*  Detix-Monde^  (livraison 
du  i"  décembre  1882),  ayant  pour  titre  :  Jeitnne  d'Are  tl  le 
de  Mînt  Michel. 


lElNNE  D  ABC  ET  LE  CULTE  DE  SAINT  MICOKL. 


1 


La  Société  archéologique  et  hUlorique  de  rOrléanaie,  tQU- 
jours  en  éveil  sur  les  publications  relatives  à  Jeanne  d'Arc,  ne 
peut  laiuer  passer  sans  un  témoignage  de  sympkthi«  nu 
remarquable  travail  de  M.  Siméon  Luce,  publié  dans  la  Remit 
dés  Deux-Mondes,  numéro  du  i"  décembre  1882,  sous  le 
titre  de  Jeanne  d'Arc  et  la  culte  de  aaint  Michel. Xdaânteat 
passionné  de  l'héroïque  et  sainte  fille,  l'auteur,  sans  aborder  U 
question  du  Burnaturel  dans  sa  mission,  a  essayé  de  montrer 
que  les  premières  apparitions  de  l'Archange  à  la  bergère  de 
Domremy  ont  suivi  de  près  certains  faits  qui  avaient  grande- 
ment accru  la  foi  populaire  en  la  protection  toute  spéciale  de 
saint  Michel  sur  la  France  et  ses  rois.  Les  Mérovingiens,  dit-il, 
avaient  eu  pour  saint  de  prédilection  saint  Martin  ;  les  Carlovin' 
giens,  saint  Pierre;  les  premiers  Capétiens,  saint  Denys.  Les 
premiers  Valais  eurent  une  dévotion  particulière  à  saint  Michel. 
Les  pèlerinogea  au  sanctuaire  privilégié  de  l'Archange  prirent, 
sous  CharlesV  et  Charles  VI,  un  développement  extraordinaire. 
Le  pauvre  roi  fou  fit,  en  1394,  au  mont  Saint-Michel ,  un  voyage 
à  la  suite  du  quel  il  recouvra,  pour  quelque  temps,  la  lucidité 
de  son  intelligence,  et  c'est  à  l'intervention  de  l'Archange  qu'il 
attriliua  ce  soulagement  passager.  Saint  Michel  avait  toujours 
été  l'objet  d'un  culte  fervent  sur  les  marches  de  la  Champagne, 
da  la  Lorraine  et  des  Barroia.  La  recrudescence  de  cette  dévo- 
tion qui  marqua  le  règne  de  Charles  Vise  fit  sentir  dans  les 
diocèses  de  Tout  et  de  Langres;  de  là  la  fondation,  à  cette 
époque  et  dans  cette  région,  de  plusieurs  chapelles  dédié«9  à  saint 
Michel  ;  c'est  lui  qui  est  le  patron  du  Barrois,  pays  natal  de  la 


mère  de  Jeanoe.  Deux  faits  vinrent  donner  une  Irës-grande  Eorce 
à  cette  dévotion  pour  ainsi  dire  nationale.  C'est  d'abord  l'acci- 
dent arrivé  le  il  octobre  1422  A  La  Rochelle,  où  l'écroulement 
d'une  salle  dans  laquelle  le  Dauphin  présidait  une  assemblée 
(le  notables  Ht  un  nombre  considérable  de  morts  et  de  blessés, 
laissant  le  jeune  prince  sain  et  sauf.  C'est  à  l'Intervention 
spéciale  de  saint  Michel  qu'il  rapporta  son  salut,  et,  en  témoi- 
gnage de  gratitude,  il  fomh  une  raeciae  annuelle,  le  11  octobre, 
dans  l'église  du  Mont.  Il  n'est  pas  douteux  que  cet  événement 
fut  rapidement  connu  dans  le  royaume,  et  on  peut  croire  que 
Jeanne,  déjà  vivement  touchée  au  récit  dei  malheurs  de  la 
France,  n'entendit  pas  sans  une  grande  émotion  comment  le 
Dauphin  avait  échappé  au  péril  de  mort  par  la  protection  toute- 
puissante  de  saint  Michel.  —  Un  autre  événement,  bien  plus 
important,  vint  donner  une  plus  énergique  impulsion  à  co 
culte  de  l'Archange.  C'e^t  la  délivrance  merveilleuse  de  la  for- 
teresse du  mont  Saint-Michel  que  les  Anglais,  en  aoât  1424, 
assiégèrent  par  terre  et  par  mer  avec  des  forces  redoutables. 
Héroïquement  défendue  par  Jean,  bâtard  d'Orléans,  bientôt  si 
illustre  bous  le  nom  de  Dunois,  elle  fut  dégagée,  après  dix  mois 
de  blocus,  par  une  flottille  équipée  à  Saint-Malo,  en  juin  1424. 
C'est  précisément  dans  l'été  de  cette  même  année  que  Jeanne 
place  les  premières  apparitions  de  saint  Michel.  Ce  glorieux 
succès  eut  un  immense  effet  moral  parmi  les  populations.  Les 
récits  des  pèlerins,  les  messages  du  roi,  l'enthousiasme  patrio- 
tique de  la  famille  seigneuriale  de  Vaudemont  et  de  Joinville, 
d'où  relevait  la  cliâlellenie  de  Vaucouleurs,  répandirent  par- 
tout l'échec  des  Anglais,  attribué  i  saint  Michel.  Le  eentimeni 
patriotique,  on  l'a  dit  mille  fois,  avait  une  intensité  prodi- 
gieuse dans  la  région  où  était  situé  Domreniy.  Dans  te  cceur 
si  ft^nçais  de  Jeanne,  le  patriotisme  reçut  sa  flamme  et  son 
éclat  de  l'inspiration  religieuse,  et  principalement  de  sa  dé?o- 
tion  â  l'Archange  dont  le  patronage  s'était  si  manifestement 
révélé. 

Tel  est  très -brièvement  analysé  le  savant  et  curieux  travail 
de  U.  Siméon  Luce,  qui  met  en  lumière  bien  des  faits  resté! 


Ii3r   rés-vif 

7  v-:i_:ratio!i 
r^ALiT.  C'est 
r  ï:  .«-"'e  les 
■-^■•rir  i  Art, 
..-Lâoii  de 


—  .x 


■:— -r-  _iàce  dit  du 
—■=:   -  -^vr  à  Orléans 

^    ihSmTw:  Je  fa 
-_L-r  r!  que 

r    ils-:   une 
r    «-«.vçi/c  ella 

:..=m.^i.  :^r  station 

-T       -    r—r.il  ou 

-■-à.  i  Beau- 

-.    T^  _  il  bour^ 

i — Tt. .    i.  S-'iterre, 

--  jc    je  Ma- 

-    -T    5«:iune-la- 

r-    ->;  -eiiêe  son 

r    tz  honneur 

...:ZL^cr  la  mission 

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ju6que-l&  dans 
inlérèt  ajoutée  a 
poursuivi,  où, 
écrivent  leurs  i 
enlliousiaste  siii 
à  ce  litre,  et  sai 
orijjines  hamain 
qiit;  nous  avons 
la  Société. 

Ajoutons,  pot 
culte  de  saint  Mi 
et  dans  notre  c 
le  belTroi  de  l'u 
tour  qu'en  1503. 
sa  chute  pouvait 
une  église  de  S^' 
par  l'architecle 
chapelle  de  Sain 
rue  du  Déridet 
c'était  le  siège 
Les  évéqucs,  i  la. 
avant  de  se  dirîg< 
Dans  l'Orléan 
sont  encore  sot; 
gency,  à  La  Fer 
de  Saint-Aubin, 
canton  de  Chàli 
leslit^rbes  ;  UDt 
Hollande  porta  i 
^lise.  Le  chef  il 
dans  le  pays  où  .' 
que  lui  avait  inn* 
Valois  comme  \ 
et  dont  Louis  X- 
d'un  ordre  de  i 
grandes  églises  •' 


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M. 


—  567  — 

ïèrement  coDsacrée  à  saint  Michel  ou  ornée  du  tableau 
idoonel  représentant  sa  victoire  sur  rinferoal  génie  du  mal. 

—  M.  Boucher  de  Molandon  lit  dem  autres  notes  qui  lui  ont  été 
Iressées  par  M.  Pérot,  associé  correspondant.  Dans  la  première,  il 
tt  d'une  cloche  fondue  à  Orléans,  et  dans  la  seconde  d'une  Tibule 
Baine  en  bronze  portant  une  signature  de  tabricant. 
[  ÏA  Sociétt^  en  vote  l'insertion  au  Bulletin. 


NOTICE   SUR  UNE  CLOCHE   FONDUE  A  ORLÉANS. 

^  (îetle  cloclifi  en  beau  métal  pèse  34  kilogrammes,  et  le  som- 
Pnet  est  formé  par  six  tétos  avec  omemenls  autour.  Il  ebt  assez 
I  rare  île  voir  cette  partie  des  cloches  ainsi  ornementée,  puis- 
l^a'elleest  ordinairement  cachée  par  le  joug.  Elle  porte  la  lé- 
Pgenile  suivante  : 

AV  NON  (sic)    de  DIEV  .    M' 

I09EPH   MOREAV  DE   LA   PORTE 

MA  FAIT  FERB  (sic)   PAR   lACQVES 

BONLEV  A  ORLEANS  . 

—  1722    - 


I  Par  une  bizarrerie  du  hasard,  cette  cloche  allait  être  ache- 

par  le  révérend  Père  de  Duras,  abbé  de  la  Trappe  de 

tpt-Fons  fn  Bourbonnais,  pour  annoncer  les  petits  oRices 

U  milieu  des  cloîtres  de  celte  célèbre  abbaye  ;  mais  l'exécution 

3  décrets  du  29  mars,  qui  lurent  appliqués  le  6  novembre 

jl&80,  vint  ap^^orter  le  trouble  dans  la  maison.  Cinquante  moines 

^rent  expulsés!  Le  vénérable  abbé  en  mourut  de  chagrin,  et 

ftdoche,  qui  devait  réunir  les  religieux  aux  pieds  des  autels, 

i  là,  muelle,  couverte  de  poussière  au  milieu  des  rebuts 

l'un  magasin  de  ferraille. 

Francic  Pérot, 


riBULG  ROMAINE  EM  BRONZE  PORTANT  UN  SIOLB. 


Lei  bords  de  la  Loire  sont  comme  ceux  de  beaucoup  || 
fleuvea  et  de  rivi&res,  tr&s-ferlilea  en  vestiges  d'andqiiitâs  ;  1 
ce  sont  les  époques  préhistoriques  qui  s'y  rencontrent,  i  e 
les  ruines  gallo-romaines  y  abondent,  surloul  dans  cette  pat 
du  Bourbonnais  qui  touche  au  département  de  SaAne-et-t^ÎM 

Dans  l'une  des  nombreuses  villas  qui  sont  disséminées  s 
le  cours  du  fleuve,  à  Beaulou  (Allier),  on  vient  de  trouver,  vA 
de  nombreuses  médailles,  poteries,  statuettes,  animaux  en  tei 
blanclie,  plusieurs  ûbules  en  bronze  d'un  travail  délicat  et  si 
gué;  sur  l'une  d'elles  on  peut  lire  le  nom  suivant  qui  "s  a  l 
gravé  à  l'aide  d'un  poinçon  : 


Les  objets  en  bronze  portant  une  signature  sont  assez  rai 
c'est  de  plus  un  nom  à  ajouter  â  ceux  déjà  connus,  et  dont 
série  est  si  importante  sur  les  vases,  moules,  statuettes  trouvés 
en  Bourbonnais;  c'est  le  premier  nom  que  révèle  le  bronze. 

II  est  très-probable  que  cette  Ûbule  c/imme  tant  d'autres 
trouvées  dans  le  voisinage,  provient  de  Bibracte,  la  ville  renom- 
mée pour  l'excellence  de  ses  ouvrages  de  bronze  et  d'émail- 
lerïe. 

Francis  Përot. 
Jiûutini,  te  27  novembre  188!. 


" 


Ces  divers  travaux  ont  élé  admis  par  la  commision  des  publieat 


—  La  Société  procède  ensuite  i  diverses  élections. 

Election  du  Président.  —  M.  Gustave  Baouenaolt  de  Pucrbssk, 
Vice-Président  de  la  Société,  ajant  réuni  la  majorité  absolue 
eufirages,  est  nommé  Président  de  la  Compagnie,  en  rempUcei 
de  M.  BimbeDet,  non  rééUgible. 


du  Viee~PrftUtiil.  — M.  l'abbâ  Desnovers,  m^mbra  A 
InisEion  des  publications,  est  Ëlu  Vice-Président,  en  remplade^  ' 
raenl  de  M.  Ba^enault  de  Puchesse. 

M.  Louis  Jahbv  est  élii  membre  de  la  commission  des  publications, 
en  rpmplacenient  de  M.  l'abbé  Desnoyers. 

Eleclion  d'un  membre  lUulaire  résidanL  —  M.  Pohhier,  juge  SU 
tribunal  de  première  instance  d'Orléans,  est  nommé  titulaire  résidant, 
CD  remplacement  de  M.  Buchel,  démissionnaire. 

Eleetioa  d'associés  corresimndanti.  —  Sont  nommés  au  titre 
d'associés  correspondants  : 

1"  M.  Sainsot,  curé  de  Terrainiers  (Eure-et-Loir)  ; 

2*  M.  Hermann-IIagcn,  proresseur  de  lillérature  ancienne  à 
rOniveràté  de  Berne  (Suisse),  correspondant  étranger  ; 

3»  Le  R.  P.  Camille  de  la  Croix,  membre  de  la  Société  des 
antiquaires  de  France,  de  la  Société  des  antiquaires  de  l'Ouest  et  de 
plusieurs  autres  sociétés  savantes. 

—  Dans  sa  séanre  extraordinaire  du  19  décembre,  la  Société  avait 
décidé  que  la  contérence  archéologique  du  R.  P.  de  la  Croix  aurait 
lieu  dans  la  salle  des  Thèses  ;  mais,  en  présence  du  nombre  îles 
demandes  de  cartes  d'entrée  adressées  de  toute  part,  quelques  mem- 
bres, redoutant  l'insuflisance  du  local,  proposent  de  louer  la  salle  de 
riDstitut. 

Cette  froposilion,  mise  aux  voix,  est  adoptée. 


RAPPORT  Stm  LA  CONPËRENCE  PAITK  PAR   LK   H.  P.  DE  LA  CROIX, 

LE  S6   déceuhre  1882,  sur   les   découvertes  de   sanxav 

(TTENKE),  dans  la   salle  de  L'iNSXmiT   D'ORLéANS. 

Ce  sera  une  des  gloires  de  Dotre  Société  de  renouer  sans  cesse 
Ix  chaîne  des  siècles  passés  et  de  msinteuir  les  traditions  de 
■cience  que  l'antique  Orléans  nous  a  laissées.  La  ville  qui  a 
ouvert  une  école  épiscopale,  qui  a  fondé  une  université,  qui  a 
créé  la  première  académie  en  France,  qui  compte  plusieurs 


—  570  — 

sociétés  scientifiqueB,  qui  possède  lieui  riches  musées,  cette 
ville  doit  maintenir  son  rang  d'honneur,  et  c'est  nous,  Messieurs, 
qui  avons  le  devoir  de  lui  conserver  la  place  conquise  par  nos 
ancêtres. 

Vous  n'avez  pas  failli,  vous  ne  faillirez  jamais  à  C6  dei 
filial,  et  c'est  encore  pour  cela  que,  le  26  décembre  dernier, 
grâce  h  l'initiative  de  votre  dévoué  secrétaire,  M.  LéoD  Dumuys, 
vous  ouvriez  pour  nos  concitoyens  une  séance  scientifique  dans 
la  salle  de  l'Institut.  Vous  aviez  invité  le  R.  P.  de  la  Croix  & 
donner  une  conférence  sur  les  découvertes  archéologiques  qu'il 
vient  de  faire  dans  le  Poitou, 

Nos  conciloyens  ont  largement  répondu  à  l'appel  de  la 
Société,  et  c'était  véritablement  un  curieuï  spectacle  que  ce- 
lui offert  par  la  salle  dans  laquelle  vous  les  aviez  réunis.  Cne 
foule  nombreuse,  composée  d'auditeur^s  de  tout  rang,  de  toutâge, 
de  toute  situation,  se  pressait  sur  les  banquettes;  les  auditrices 
même  avaient  réclamé  le  droit  d'entrée.  Orléans  tout  «ntier 
était  représenté  à  celle  fêle  intellectuelle  ;  et  quand  le  P.  de  la. 
Croix  arriva  devant  celle  assistance  si  nombreuse  et  sj  variée, 
on  sentit  dans  ses  premières  paroles  l'étonnement  qui  avait  saisi 
son  âme. 

Il  triompha  bientôt  de  ce  sentiment  passager,  et  durant  deiin 
heures  sut,  dans  un  lan^rage  tout  à  la  fois  scientifique  et  facile^ 
érudit  et  clair,  faire  l'histoire  et  la  description  de  ses  fouilles, 
en  s'aidant,  dans  ses  démonstrations,  de  vastes  plans  dressés 
par  lui  et  éclairés  par  une  vive  lumière. 

Dans  cette  .séance  deux  choses  extraordinaires  étaieut  réui 
ensemble  :  la  découverte  et  son  auteur. 

Car  ce  n'est  pas,  Messieurs,  un  homme  ordinaire  que 
P.  de  la  Crois.  Toute  sa  personne  respire  l'originalilé 
barbe  noire  et  épaisse  encadre  son  viRnge,  une  abondante  chl 
velure  couronne  son  front  ;  la  mobilité  expressive  <le  sa  phys 
mie,  l'éclair  de  ses  yeux,  la  promptitude  de  sa  parole,  indiqi 
i  la  fois  la  vivacité  de  son  intelligence,  la  silreté  de  ses  appré- 
ciations et  l'énergie  de  sa  volonté,  que  vingt-quatre  mois  di 
cherches  et  d'études  i  Sanxay  n'ont  pu  ébranler. 


Sanzay  inàritaît  bien,  au  reste,  une  telle  persévérance,  car  il 
réniiissait,  sous  le  sol  cultivé  de  son  emplacement,  un  bal- 
néaire, un  temple,  des  logements  de  desservants,  des  batelle- 
ries, un  ëtabliasement  de  plaisir,  puis  à  quelque  distance  plu- 
sieurs constructions. 

Le  balnéaire  avait  été  construit  avec  luxe  et  le  temple  était 
biti  avec  art. 

Les  plans  du  P.  de  la  Croix  nous  mettaient  donc  en  présence 
d'un  établissement  fort  important  et  qui  jusqu'à  ce  jour  n'a  pas 
son  semblable  en  France.  Il  restait  à  nous  dire  quelle  avait  été 
sa  destination. 

L'«iposéde  cette  destination,  Messieurs,  a  constitué,  suivant 
nous,  l«  principal  intérêt  de  la  conférence,  et  nous  sommes  tout 
i  fait  porté  à  partager  l'avis  du  P.  de  la  Croix  disant  que 
Sansa;  était  le  lieu  de  la  réunion  périodique  des  Pictons. 

Vous  savez,  Messieurs,  que  les  tribus  gauloises,  César  nous 
l'apprend,  se  rassemblaient  en  certains  lieux  pour  y  délibérer 
entre  elles  sur  leurs  intérêts.  Sanxay  serait  le  lieu  choisi  dans 
ce  but  par  les  Pictons;  il  a  bien,  il  est  vrai,  tous  les  caractères 
d'un  séjour  passager,  puisqu'on  n'y  a  pas  trouvé  les  traces  des 
nombreuses  demeures  nécessaires  à  une  grande  population,  ce 
qui  exclut  de  suite  la  pensée  qu'en  cet  endroit  se  serait  élevé 
jadis  l'antique  Limonum.  On  demeurait  &  Poitiers  ;  on  passait  i 
Sansay,  et  pour  que  le  séjour  fût  agréable  on  y  avait  réuni  ce 
qui  allire  le  plus  les  hommes  :  la  religion  et  le  plaisir. 

LeP.de  la  Croix  aurait  donc  découvert  à  Sanxay  ce  quia 
peut-être  été  déji  trouvé,  mais  insufCsamment  exploré,  à 
Chassenon  (dans  \.\  Charente),  et  auprès  de  Saintes,  un  des 
lieux  des  comices  de  la  nation  gauloise. 

Son  opinion,  qui  serait  aussi  la  nétre,  quoique  n'étant  pas 
une  vérité  indiscutable,  puisqu'on  pourrait  objecter  que  les  co- 
mices se  tenaient  dans  la  cité  principale  de  chaque  tribu,  son 
opinion,  disons-nous,  semblerait  fortifiée  par  l'absence  de  cime- 
tière. En  effet,  quand  une  tribu  s'est  fixée  en  quelque  endroit, 
il  est  Inévitable  d'y  trouver  des  lieux  de  sépultures  :  à  Sanxay 
on  n'en  a  rencontré  aucun. 

W 


—  572  — 

Le  P.  de  la  Croix  vous  a  ensuite  savunment  expliqué  com- 
ment Saniay,  primitivement  clioisi  comme  lieu  d'assemblée  par 
les  Piclons,  a  été  ensuite,  suivant  son  expression,  romantHé  par 
leurs  vainqueurs.  Les  Romains  n'ont  pas  transformé,  mais  re- 
manié, embelli  celle  station,  car  leur  politique  consistait  à  ne 
pas  heurter  les  Gaulois  par  la  violence,  mais  à  les  transformer 
insensiblement  et  pour  ainsi  dire  sans  qu'ils  s'en  aperf^ussent 
c'eat  ainsi  qu'ils  cherclièrent  à  associer  d'abord  les  rites  de  leur, 
culte  à  ceux  de  la  religion  gauloise. 

Un  échange  d'explications  a  ensuite  eu  lieu  entre  le  P.  de 
Croix  et  quelques-uns  de  ses  auditeurs,  et  nous  avons  tous  fa- 
remarquer  la  science  profonde  et  lucide  du  fouilleur  Intrépide 
de  Sanxay.  Ses  réponses  nous  ont  laissé  l'espoir  fondé  et  même 
la  certitude  qu'un  jour  le  pays  des  Carnules  livrerait,  lui  aussi, 
son  lieu  des  comices,  soit  du  côté  deVellaunodunum,  soit  même 
en  notre  ville,  cette  cité  où  nos  ancêtres  flétrirent  tant  de  lois 
nos  inaolenls  vainqueurs  et  jurèrent  de  mourir  pour  l'honneur 
de  notre  Genabum  et  la  liberté  de  la  patrie. 

Dix  heures  sonnèrent  quand  la  séance  fut  terminée,  trop 
courte  pour  notre  attention.  Notre  Président  adressa  des  remer- 
cîments  au  P.  de  la  Croix,  à  Mr  Coullié,  à  M.  le  Maire,  M.  Ra- 
bourdin,  son  adjoint,  qui  avaient  honoré  la  réunion  de  leur 
présence,  à  l'assemblée  qui  s'était  montrée  si  attentive  aux  ex- 
plications du  conférencier,  el  après  avoir  salué  de  notre  recon- 
naissance, de  nos  vœux,  de  nos  espérance%  orléanaises  le  dé- 
monstrateur à  la  barbe  épaisse  comme  les  forêts  de  la  Gaule, 
à  l'œil  étincelant  comme  celui  de  Vercingélorii ,  nous  quitt&mei 
la  salle  en  jetant  un  dernier  regard  sur  les  bustes  de  Gretry, 
de  Haydn,  de  Méhui,  de  Beethoven.  Ils  semblaient  nous  dire 
que  si  la  musique  répand  des  flots  d'harmonie,  la  science  ré- 
pand des  flots  de  lumière  ;  que  ces  deux  flots  coulent  ensemble 
pour  l'apaisement  de  l'âme  et  s'en  vont  tous  deux  se  perdre 
dans  l'océan  de  l'infini,  qui  est  Dieu. 


I; 


—  573  — 


•a^myes  •ffnrte  *  la  9«clé€é  penJmt  l'aBaée  188» 


I.    —   DONS    DU   MINISTÈRE    DE   L'INSTRUCTION    PUBUQUB 

ET  DES  BEAUX-ARTS. 

GaxeiU  des  Beaux- Arts,  1876,  2«  partie,  t.  XIV  (2«  série); 
1877,  t.  XV  et  XVI  ;  1878,  t.  XVII,  XVIII  (en  2  parties)  ;  1879, 
t.  XIX  et  XX  ;  1882,  t.  XXV  et  XXVI. 

Revue  archéologique  y  1876,  t.  XXXI  et  XXXII;  1877,  t.  XXXIII 
et  XXXIV  ;  1878,  t.  XXXV  et  XXXVI  ;  1879,  t.  XXXVII  et  XXXVIII  ; 
1880,  XXXIX  et  XL  ;  4881,  t.  XLI. 

Revue  des  Sociétés  savantes,  7«  série,  n^^  4,  5,  6  (1882). 

Bulletin  du  Comité  des  travaux  historiques  et  scientifiques  :  sec- 
tion d'histoire,  d*archéologie  et  de  philologie,  1882,  n^*  1  et  2. 

Réunion  générale  des  délégués  des  Sociétés  savantes.  —  Dis- 
cours de  M.  J.  Ferry,  avril  1882. 

Encyclopédie  d'architecture  y  2«  série,  1876,  t.  V,  12  livraisons; 
1877,  t.  VI,  12  livraisons  ;  1878,  t.  VII,  12  livraisons. 

Romania,  n»»  40  (octobre  1881),  41  O'anvier  1882),  42-43, 
avril-juillet. 

Rapport  sur  les  archives  nationales  pendant  les  années  1876  et 
1877. 


DONS  DU  PREFET  DE  LA  SEINE. 

Histoire  générale  de  Parts,  in-4'*,  Imprimerie  impériale  et  na- 
tionale : 

lo  Introduction,  1866; 

2o  Les  anciennes  bibliothèques  de  Paris  ^  par  Alf.  Franklin. 
3  vol.  1867,  1870,1873; 

3®  Élienne  Marcel^  par  Perrens,  1  vol.  1874  ; 

4<*  Les  jetons  de  l'é^ihevinage  parisien,  par  d*Affry  de  la  Honnoye. 
1  vol.  1878  ; 


—  574  — 

5**  Les  métiers  et  eorparations  de  Paris  au  XIII*  siècle  ;  ÉHemu 
Boikau,  par  R.  de  Lespinasse  et  Fr.  Bonnardot.  i  vol.  1879  ; 

Inventaire  des  œuvres  d*art.  5  vol.  gr.  in-8<>.  Paris,  imprimerie 
Chaix. 


ACHATS  FAITS  PAR  LA  SOCIETE. 

Histoire  générale  de  Paris,  in-4o,  Imprimerie  impériale  et  na- 
tionale : 

!•  Topographie  historique  du  vieux  Paris,  par  Ad.  Berty  ;  région 
du  Louvre  et  des  Tuileries,  2  vol.  1866  et  1868  ; 

2®  Le  cabinet  des  manuscrits  de  la  Bibliothèque  impériale^  par 
Léop.  Delisle,  1. 1,  1868  ;  t.  II,  1874; 

3**  La  Seine.  —  I.  Le  bassin  parisien  aux  âges  antéhisloriqueSy 
par  Belgrand,  3  vol.  texte  et  planches  ; 

4*  Paris  en  1380;  plan  de  restitution,  par  Legrand,  1868  ; 

5®  Les  armoiries  de  la  ville  de  PariSy  par  de  Coêtlogon  et 
Tisserand,  2  vol.  1874  ; 

G^  Paris  et  ses  historiens,  par  Le  Roux  de  Lincy  et  Tisserand, 
1  vol.  1867. 


PUBLICATIONS   OFFERTES  PAR  LES  AUTEURS. 

M.  Anatole  de  Barthélémy.  —  Liste  des  noms  d'hommes  gravés 
sur  la  monnaie  de  l'époque  mérovingienne,  Broch.  in-8<»,  1881. 

—  Monnaie  gauloise  de  Luclerius,  chef  carduque.  Broch.  in-8<*. 

—  Note  sur  les  monnaies  trouvées  au  mont  César.  Broch.  in-8<». 
M.   Boucher  de  Molandon.   —  Notice   nécrologique  sur  l'abbé 

Patron,  Broch.  in-S». 

—  Inventaire  des  livres,  joyaux,  ornements,  reliquaires  de  Péglise 
Saint-Paul  d'Orléans  en  1462,  (Extrait  du  Bulletin  des  travaia 
hisoriques,  1882.) 

M.  Joseph  Berthelé.  —  Quelques  notes  sur  les  fouilles  du  P.  ée 
la  Croix  à  Sanxay,  Broch.  in-8®. 


—  575  - 

M.  Castan,  correspondant  de  Tlnstitut.  —  Jules  Qukherat. 
Broch.  in-30, 1882. 

M.  Delorme.  —  Comité  de  secours  aux  blessés  du  Loiret.  Assem- 
blée générale  du  17  mai  1882. 

M.  Tabbé  Desnoyers.  —  Vieux  souvenirs  et  vieux  types  Orléanais. 
Broch.  in-8%  1882. 

—  Médailles  romaines  trouvées  à  Saint~Cyr -en-Val,  Broch.  in-80, 
1880. 

M.  du  Faur  de  Pibrac.  —  Histoire  de  Vabhaye  de  Voisin,  Orléans, 
Hei'luison,  1882.  Broch.  in-8«. 

—  Histoire  de  l'église,  du  village  et  du  château  de  Pibrac.  Tou- 
louse, 1882.  broch.  in-8«. 

M.  Léon  Dumuys.  —  Les  fouilles  de  Sanxay  (Vienne). 
Broch.  in-16. 

—  Puits  funéraires  de  Cenahum.  (Extrait  des  Mémoires  de  la 
Société  archéologique.) 

M.  de  Félice.  —  Robert  Daneau  de  Deaugency-sur- Loire ^  pas- 
leur  et  professeur  de  théologie,  i 530- 1595.  1  vol.  broch.  in-8<>. 

M.  Ed.  Fleury.  —  Antiquités  el  monuments  du  département  de 
l'Aisne,  4*»  partie,  1  i5  grav.  1  vol.  in-4<»  broché. 

M.  le  baron  de  Girardot.  —  Notice  sur  le  docteur  Ch.  Huette,  de 
Montargis.  Broch.  in-80,  1882. 

M.  Gouverneur.  —  Essai  historique  sur  le  Perche.  1  vol.  broch. 
in-8û.  Nogent-le-Rotrou,  1882. 

M.  Hagen,  professeur  à  l'Université  de  Berne.  —  Sokmnia 
anniversaria  universitatis  :  Theodulfi  epi^copi  Aurelianensis  de  judi- 
eibus  versus.  Broch.  in-6**.  Berne,  1882. 

M.  Herluison.  —  Le  prix  Robichon.  Broch.  in-8<>,  1875. 

M.  de  Jancigny.  —  Le  vice-amiral  de  La  Ronciére  le  Noury. 
Broch.  in-8",  1882. 

M.  Morel  Fatio.  —  Histoire  monétaire  de  Lausanne,  1273-1554, 
fragment.  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Suisse  romande.) 

M.  Papier  (Alexis).  —  Du  mont  Pappua,  commentaire  sur 
Procope.  Constantine,  1880. 

M.  le  docteur  Patay.  —  Statistique  médicale  de  la  ville  (^'Orléans 
pour  1880.  Herluison,  1882,  broch.  m-80. 


—  576  — 

—  Plan  des  monuments  mégalithiques  :  Ccrnae,  Locmariaquer^ 
Gavarnisy  etc. 

M.  Francis  Pérot.  —  Notice  sur  te  tombeau  du  due  de  Mont" 
tnorency  à  Moulins.  Broch.  in-8°,  1882. 

—  Silex  taillés  du  CliamjHMoreaUy  à  Yseure  (Allier).  (Extfadt  du 
Bulletin  de  la  Société  archéologique  d* émulation  de  l'Allier,) 

M.  le  Préfet  du  Loiret.  —  Bulletin  de  Finstruction  publique^ 
nw  6,  7,  8,  9,  10,  du  t.  VI. 

—  Conseil  général^  session  d'avril  et  d*août  1882. 

M.  le  Préfet  de  Loir-et-Cher.  —  Conseil  général^  session  d'avril 
1882. 

M.  Thuot.  —  Notice  sur  quelques  rettes  d'édifices  romains  trouvés 
dans  le  rempart  vitrifié  du  Puy-de-Gaudy,  Guéret,  1879. 

M"«  de  Villaret.  —  L'instruction  primaire  avant  1789  à  Or'éans 
et  dans  les  communes  de  V arrondissement,  1  vol.  in-8^.  Orléans, 
Herluison,  1882. 


ABONNEBIENTS. 

Paris.  —  Revue  critique,  les  52  numéros  de  l'année  1882. 

—  Revue  historique,  les  6  livraisons  de  1882.  —  Table  générale 
des  cinq  premières  années,  1870  à  1880. 

—  Bulletin  de  la  Société  bibliographique ,  les  12  livraisons  de  1882. 

—  Polybiblion,  partie  littéraire  et  partie  technique,  toute  Tannée 
1882. 

—  Bulletin  d'archéologie  chrétienne,  par  de  Rossi,  édition  fran- 
çaise par  Tabbé  Duchesne,  3®  série,  6°  année,  liv.  2,  3,  4  ;  4«  série, 
1»^  année,  liv.  1,  2;  1882. 

Belfort.  —  Revue  d'Alsace,  les  4  livraisons  de  1882. 


SOCIETES  SAVANTES. 


Amiens.  —  Société  des  antiquaires  de  Picardie.  Bulletin  rfi  4, 
1881;n<>M  et  2,  1882. 


-sn- 

Angers.  —  Académie  des  sciences  el  belles-leltres.  Uêmeiret, 
i.  XXXV!.  1880. 

—  Société  nationale  d'agncuttore,  sciences  el  arts.  Mémoirei 
(doutcUc  période),  t.  XXll.  1880  ;  t.  XXIII,  I88I. 

Angoulénie.  —  Société  arcbéoli^que  et  historique  de  la  Charente. 
Bulletin,  5'  série,  l.  IV,  année  1881. 

Arraa.  —  Académie  des  sciences,  lettres  et  arts.  Jfemnrv), 
2»  série,  t.  XII. 

Autnn.  —  Société  éduenne.  Mémùim,  l.  X,  1881. 

Auierre.  —  Société  des  sciences  historiques  et  nalnrelles  de 
l'Yonne.  BulUUa,  1881,  33»  et  3li'  vol.,  4»  et  ô'  de  la  3*  série. 

Beauvais.  —  S>ciété  académique  d'archéologie,  sciences  et  arts  de 
l'Oise.  Table  générale  des  matières  des  t.  I  à  I\  des  Mémoint, 
l'iTi-lS'*)  ;  itémoira,  t.  XI,  i"  partie. 

Béziers.  —  Société  archéolo^que,  scientifiqua  et  Utténin.  Atl- 
tetin,  2*  série,  t.  XI,  1"  Uvr.,  1881. 

Bone.  —  Académie  d'Ilippone.  fiulleftn,  n"  17,  1882.  Compte- 
rendu  des  séances  de  janvier,  mars,  avril  1883. 

Bordeaux.  —  Société  archéologique,  l.  Ml,  4  fascic.,  1880. 

Boulogne-sur-Mer.  —  Société  académique.  Mèmoxret,  t.  X,  ISIO; 
t.  XI,  1882  ;l.  XII,  1880. 

Boui^.  —  Société  d'émulation  de  l'Ain.  Annale»,  14»  année,  1881  ; 
15*  année,  3  livraisons  de  Janvier  à  septembre  inclus,  1882. 

Bouif  es.  —  Soriété  des  antiquaires  du  Centre.  Mémoirei,  t.  IX, 


—  Société  historique,  littéraire,  artistique  et  scientifique  du  Cher 
Uémoiret,  3*  série,  t.  II,  3*  livr. 

Brives.  —  Société  scientifique,  historique  el  archéologique  de  la 
Corréze.  BuiUtin,  l.  IV,  4*  livr.,  1881,  et  3«  livr.  de  1882,  jan- 
lier  à  septembre  inclus. 

Caen.  —  Société  des  antiquaires  de  Normandie.  Batkttn,  t,  IX 
et  X,  1819,  1880  et  1881  ;  fâimoiret,  1"  série,  X»  vol.  (XXX»  de 
la  collection.) 

Cahors.  —  Société  des  études  littéraires,  scientifiques  et  artisti- 
ques du  Lot.  Bhlleli*,  t.  Vil,  en  i  livraisons  1881,  les  3  premières 
lin-aisoos  de  1882. 


-  578  — 

Châlons-sur-Marne.  —  Société  d'?griculture,  commerce,  sciences 
et  arts  de  la  Marne.  MémoWet^^  année  ISSO-lSSl. 

Chambéry.  —  Société  savoisicnne  d'histoire  et  d'archéologie.  Mé- 
moires et  documents^  t.  XX,  4882. 

Chartres.  —  Société  archéologique  d'Eure-et-Loir.  BulUtïn^  de 
155  à  160  inclus. 

Châteaudun.  —  Société  archéologique  dunoise.  Ballelin,  les 
4  livraisons  de  1882. 

—  Histoire  du  comté  de  Danois,  H®  vol.,  2«  fuse. 

Château-Thierry.  —  Société  historique  et  archéologique.  Atmales, 
années  1879-1880. 

Clerraont-Ferrand.  —  Académie  des  sciences,  belles-lettres  et 
arts.  Bulletin,  n«  6,  7,  8,  9,  10,  Il  et  13  0*ui*let  1882)  ;  Mé- 
moires, t.  XXII,  1880. 

Constantine.  —  Société  archéologique  du  département.  —  Tables 
générales  des  20  premiers  vol.,  II«  de  la  2«  série,  XXI«  de  la  collec- 
tion, 1381. 

Dijon.  —  Académie  des  sciences,  arts  et  belles-lettres.  Mémoires, 
3«  série,  t.  VII,  1881-1882. 

Douai.  —  Comité  historique  et  archéologique.  Souvenirs  de  h 
France  wallonne,  t.  XX,  et  2«  série,  t.  ^^ 

Guéret.  —  Société  des  sciences  naturelles  et  archéologiques  de  la 
Creuse.  Mémoires,  t.  V  ;  Bulletin,  n^  1. 

Grenoble.  —  Académie  delpbinale.  Mémoires,  t.  XVI®,  1880. 

Le  Havre.  —  Société  havraise  d'études  diverses.  Recueil  des 
pnhJicaiioas,  4-G'  année,  1870. 

Langros.  —  Société  historique  et  archéologique.  Mémoires,  t.  111, 
1882  ;  Bulleiin,  t.  U,  mai  1882. 

Limoges.  —  Société  archéologique  du  Limousin.  Bulletin,  i.  XXIX, 
l^e  et  2«  livr. 

Lons-le-Saulnier.  —  Société  d'émulation  du  Jura.  Mémoires^ 
3«  série,  llM'ol.,  1881. 

Lvon.  —  Académie  des  sciences,  belles-lettres  et  arts.  Mémoires, 
classe  des  lettres,  t.  XX  ;  Table  des  matières  des  Mémoires  de 
1845  à  1881. 


—  579  — 

Lyon.  —  Société  littéraire,  historique  et  archéologique.  MémaireSy 
années  1879,  1880,  1881. 

—  Musée  Guimet.  Revue  de  i^histoire  des  religions,  2«  année, 
t.  IV,  no»  5,  6,  1881;  3«  année,  n^»  1,  2,  3,  1882,  in-8o  ;  Annales, 
t.  Il,  III,  IV,  in-40. 

Le  Mans.  —  Société  historique  et  archéologique  du  Maine.  Revue^ 
t.  X,  2«  semestre,  1881  ;  t.  XI,  1°^  semestre,  1882. 

—  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts  de  la  Sarthe.  Bulletin  y 
a«  série,  t.  XX,  1880,  1881,  et3e  fasc.  de  1882. 

—  Société  philotechnique  du  Maine.  Bulletin,  i^^  fasc,  1881. 
Marseille.   —  Société    de  statistique.   Répettoire  des  Iravatix, 

t.  XL,  V*  de  la  8«  série,  1882. 

Montauban.  —  Société  archéologique  et  historique  de  Tarn-et- 
Garonne.  Bulletiu,  les  i  livraisons  de  1881,  t.  II. 

Montbelliard.  —  Société  d'émulation.  MémoireSy  3^  série,  III®  vol. 
l'S'fasc.  1881. 

MontpelKer.  —  Académie  des  sciences  et  lettres.  Mémoires,  sec- 
tion des  lettres,  t.  VII,  l^fasc,  1882. 

Moulins.  —  Société  d'émulation  du  département  de  T Allier. 
Bulletin,  3«et4Miv.  du  t.  XVI. 

Nancy.  —  Société  d'archéologie  lorraine.  Journal,  30«  année,  1881  ; 
Mémoires,  3®  série,  IX«  vol.,  XXI«  de  la  collection. 

Nantes.  —  Société  académique  de  Nantes  et  de  la  Lo»re-Infé»  ieure. 
Annales,  vol.  II  et  II!  de  la  6®  série,  i^^  semestre  1882. 

—  Société  archéologique.  Bulletin ,  t.  XX,  1881. 

Nice.  —  Société  des  lettres,  sciences  et  arts  des  Alpes-Maritimes. 
AnnaUs,  t.  VII,  1881. 

—  Société  centrale  d'agriculture,  d'horticulture  et  d'acclimatation. 
Bulletin,  nos  85,  80,  87. 

Nîmes.  —  Académie  du  Gard.  Mémoires,  7«  série,  t.  Ill,  1880. 

Orléans.  —  Société  d'agriculture,  sciences,  belles-lettres  et  arts. 
Mémoires,  t.  XXII,  no»  2,  3,  4-,  1881  ;  t.  XXIIl,  les  i  trimestres  de 
1882. 

Paris.  —  Société  des  antiquaires  de  France.  Bulletin ,  4*  trimestre 
de  1881  ;  Mémoires^  5«  série,  t.  1»^. 


—  580  — 

Paris.  —  Société  fi^G<>sa  de  numismalique  et  d'3rchéologle.J 
Annuaire,  t.  IV.  1"  liv.,  1873. 

—  Journal  da  SavanU,  année  1882. 

—  Bibliothèque   de  l'École  des  chartes,   année  1881.   0*   I 
année  1882.  les  &  premières  livr.,  t.  XLUI.  

—  Congrès  archéologique  de  France.  47*  sesâon,  tenue  à  Âiras  et 
Tournaj  en  1880. 

—  ;tnntiaire  de  l'aMOciation  des  étiide§  sTecqtitt,  \^  année, 
1881. 

—  Société  des  unis  des  sciences.  Compte-rendu  de  la  iP  eéuice 
publique,  avril  1882. 

—  Commission  de  l'inventaire  des  richesses  d'art.  InstmcUmig  mi- 
nistérielles, Procét-veriaux,  i"  et  2»  fasc.,  1881  et  1882. 

Pau.  —  Société  des  sciences,  lettres  et  arts.  Bulieltn,  2*  i 
t.  X,  1880-1881. 

Pôrigueuï.  —  Société  historique  et  archéolopque  du  Pér 
Btilleiin,  t.  IV,  V,  VI,  VU.  Vlll,  et  les  5  premières  livr.  du  t.  Vt.* 

Poitiers.  —  Société  des  antiquaires  de  l'Ouest.  BtUUlia,  i'  tri- 
mestre 1881,  les  3  premiers  trimestres  de  1889. 

Rambouillet.  —  Société  archéologique.  M^imoires  et  document», 
t.  VI,  1881-1882. 

Bennes.  —  Société  archéolo^que  du  département  d'IUe-el-S'ilaiBe- 
BulUtin  et  Mémotra,  16  vol.,  1802-1882.  ^M 

Rodez.  —  Société  des  lettres,  sciences  et  arts  de  rA.vcyron.  I^H 
moires,  l.  XII,  1879-1880.  ^J 

Bomans.  —  Butletin  d'hUloire  tcctéiiattique  et  d'archéologie  rdi~ 
gi«iw  dk  dioeète  de  VaUnee.  3»,  4',  5»,  6«  liv.,  1882. 

Rouen.  —  Académie  des  sciences,  belles-lettres  et  arts,  j 
analt/iique  det  travaux  de  l'Aeaâémie,  1880-1881. 

—  Commission  des  antiquités  de  la  Seine-lnféri«ire. 
t.  V,  2»  livr.,  1882. 

Saint-Omer.  —  Société  des  antiquaires  de  la  Morinie.  Cartutàrt 
de  i'égliu  de  Téromne,  publié  par  Duchet  et  Gery,  I  »rf.  in-i"  cart.; 
Bulletin,  liv.  120,  lit,  12-2,  123  (septembre  1882). 

—  Notice  hiilorique  nir  la  Sociélè  et  m  Iraiiaux,  par  M. 
mard,  broth.  in-S". 


irts.  freat 


—  5W  — 

Saintes.  —  Société  des  archÎTes  historiques  de  la  Saintonge  et 
de  TAunis.  BuUetin,  t.  lU»  n<»  5,  6,  7,  8  ;  Archim  lùsfriqm, 
t.  X,  1882. 

Senlis.  —  Société  archéologiqae.  CmAflm-rendui  el  Mémmrm^ 
U  VI,  1880. 

Soissons.  —  Société  arcfaé(dogiqae,  iûstoriqae  el  moBËS/pêp 
ByUetin,  2«  série,  t  X,  1879. 

ToDkmse.  —  Société  aarchéologiqne  da  midi  de  la  France.  BwUêHn 
in  actracef,  mars-août  1881,  noTenbre  1881,  ami  1882. 

Tours.  —  Société  archéologique  de  la  Touraine.  HuUetin^  t  V, 
l«ret2*  trimestres  1881. 

Valence.  —  Société  d'archéologie  et  de  statistique  de  la  Drôme. 
Bulletin,  année  1882,  4«  livr. 

Valeficiennes.  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts.  Ifettie, 
janTier-octobre  1882. 

Vannes.  —  Société  polymathique  du  Morbihan.  BaUeltn,  année 
1881. 

Vendôme.  —  Société  archéologique  du  Vendômois.  BulMm^ 
t.  XX,  1881. 


SOCIETES    ETRANGERES. 

Bruxelles.  —  Société  belge  de  numismatique.  Revue  de  numisma- 
tique 1882,  38«  année,  4  livr.,  avec  planches. 

—  Commission  royale  des  monuments  d*art  et  d'archéologie.  Bul 
Ulin,  18*,  19s  20*  année,  15  livr.,  1879-1881. 

Genève.  —  Institut  national  genevois.  Bulletin,  t.  XXIV,  1882. 

—  Société  de  géographie.  Le  Globe,  3«  série,  t.  IV,  n*  6  et 
7,  1881  ;  *•  série,  t.  W,  n<«  1,  2,  3,  1882.  Mémoires,  n^»  1,  2,  3. 

GorUtz.  —  Commission  de  la  Société  des  belles-lettres  de  Haute- 
Savoie.  Ladislas  le  Posthume  et  Georges  Podiebrad,  1439-1469 
(en  allemand). 

Liège.  —  Institut  archéologique  liégois.  Bulletin,  t.  XXVI»  i^  et 
2*  livr.,  1881, 1882. 


-  582  — 

Lund.  —  Université  de  Lund.  AcU  nniversitatis  LundinensU,    ^^ 
t.  XIV  au  t.  XVII,  8  vol.,  de  1877  à  1881. 

—  Catalogne  delà  bibliothèque  de  l'Université,  1879, 1880,  18»  "■-  • 

Luxembourg.  —  Société  archéologique  et  historique  de  Flnsti  t  *-*^ 
royal  grand-ducal.  Publications  de  la  section  historique,  t.  XXX 
1881. 

Metz.  —  Académie.  Mémoires,  ^^  période,  année  1881. 

Namur.  —  Société  archéologique.  Les  /iefs  du  comté  de  Namu 
par  Stanislas  Bormans,  introduction,  188*2;  Annales,  t.  XV,  3®  hv 

Saint-Pétersbourg.  —  Société  impériale  d'archéologie.  Comp\ 
rendu  pour  1878.  1879,  1880.  2  vol.  in-4«,  avec  2  atlas  in-folio. 

Tongres.  —  Société  scientifique  et  littéraire.  Bulletin,  t.  X^ 
1881. 

Vienne.  —  Société  impériale  et  royale  de  géographie.  Commi 
nicaiions  de  la  Sodété  géographique  (en  allemand),  XXIV*  vol 
X1V«  de  la  nouvelle  série. 

Washington.  —  Smithsonian  institution.  Happort^  année  1880 
liste  des  correspondants  étrangers  en  janvier  1882. 

Zagreb  (Agram).  —  Société  archéologique  croate.   Yiestnik,  I^ 
noi  1,  2,  3,  4. 


ORLÉANS,  IMPRIMERIE  DE  GEORGES  JACOD,  CLOlTRE  SAINT-ETIENNE,    4. 


TABLE   DES   PRI3ICIPAL\    ARTICLES 

OMIIAUS    DA3IS    LC    aKPTliXE    iràUlWL    ùfJi    MtUJKtXnn 


Atelier  de  sîkx  tuiles.  T-mw»  a  «'«tr-viM.  unNin  't<>  f^Tt.rr'^ 
(LoireCk.  par  M3L  L2L2n  A.f.  P-ir'^r:  i»  .x  vfjk.  tv:  ;««.  /t 
et  le  boroa  de  Gauaoi«r. \h 

Note  nr  lept  tiinmaie^  ii^  .«-«^pMs^  dr  ,'^»<»i--  lV,i  ^  Ia 
Look  XIV. pnvnanr  f«»  '.^i^m-^p'.^"  ^.\  v,r  Vf   .:..•>/.'  t^ 

Ko/te  niatàm  à. 'jA  lesarusinn  b*  '^:L>>r  {.-r.  '^ivp-.r^u  i^,''^.4^tf^ 
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—  584  — 

Insignes  d'un  capitaine  ou  roi  de  confrérie  de  tir  à  l'oiseau^ 
parM.  Davoust 85 

Note  sur  la  maison  dite  des  Papegaux,  par  M.  Danton.   ...     90 

Note  sur  Tinscription  de  noms  d'écoliers  allemands  dans  une 
maison  du  marché  Saint^Étienne,  par  M.  Tranghau.   ...     95 

Compte-rendu  de  l'exposition  scolaire  de  4877,  par  M.  l'abbë 
Desnoyers i06 

La  citadelle  de  la  Porte-Bannier,  construite  à  Orléans  sous 
Charles  IX.  —  Le  capitaine  Gaban^  premier  commandant  de 
cette  forteresse,  par  M.  Boucher  de  Molandon 110 

Notice  nécrologique  sur  M.  de  Torquat,  par  M.  Tabbé  Des- 
noyers  125 

Documents  inédits  sur  l'Orléanais,  tirés  des  Archives  impé- 
riales de  Russie,  par  M.  le  comte  E.  de  Barthélémy.  .  .   130 

Note  sur  des  plaques  de  fondation  dans  ré|^se  d*Isy,  par 
M.  l'abbé  Desnoybrs 163 

Les  collectionneurs  Orléanais,  par  M.  l'abbé  Desnoters..  .  .   1?^ 

Note  concernant  Etienne  Boileau,  prévôt  d'Orléans  et  de  Paris, 
par  M.  L.  Jarby 199 

Discours  de  M.  Tabbé  Desnoyers  en  quittant  la  présidence  .  .   219 

Notes  sur  la  Motte-Bureau  et  sur  le  moulin  de  l'Hôpital,  par 
M.  Imbault • S29 

Note  sur  une  pierre  sculptée  trouvée  à  Orléans,  par  M.  Dumuys.    226 

Lettre  du  Président  de  la  Société  à  M.  le  Maire  d'Orléans,  par 
M.  E.  Bimbenet 236 

Notes  sur  les  deux  Bérauld  et  quelques-uns  de  leurs  contem- 
porains, par  M.  Doinel 2^ 

Lettre  de  M.  E.  Bimbenet,  président,  à  M.  le  Maire 256 

Notice  nécrologique  sur  M.  Alfred  Giraud,  par  M.  Boucher  de     • 
Molandon 260 

Souvenir  de  quelques  monuments  et  de  quelques  inscriptions 
funéraires,  par  M.   E.  Bimbenet 268 

Note  sur  Antoine  Brachet,  par  M.  Boucher  de  Molandon.  .   .     287 

Note  sur  Etienne  Dolet,  par  M.  G.  Baguenault  de  Pughesse.  .     303 

Une  exposition  i)réhistorique  au  Musée,  par  M.  l'abbé  Des- 
noyers « 329 


—  585  — 

Notice  sur  Trainou,  par  M.  Champion. 334 

Notice  biographique  sur  M.  Imbault,  par  M.  Tabbé  Desnoyers.  362 

Notice  nécrologique  sur  M.  Petau,  par  M.  E.Bimbenet.   .   .   .  372 

Ck>mpte'rendu  des  notices  de  M.  Jarry  sur  Guillaume  de  Lorris 
et  de  M.  Cuissard  sur  Abélard,  par  M.  Tranchau 402 

Notice  nécrologique  sur  M.  l'abbé  Patron,  par  M.  Boucher  de 
Molandon 428 

Inauguration  de  la  Salle  des  Thèses,  discours  de  M.  E.  Bm- 

BENET 455 

Inauguration  de  la  Salle  des  Thèses,  discours  de  M.  Sanglier, 
maire  d'Orléans 467 

Note  concernant  Guillaume  de  Lorris  et  le  testament  d'Al- 
phonse de  Poitiers,  par  M.  L.  Jarry 477 

Une  page  de  l'histoire  de  Courtempierre,  par  M.  l'abbé  Maître.    504 

Esquisse  biographique  sur  Pierre  de  Belleperche,  par  M.  Pérot.    510 

Note  sur  la  Commission  des  maisons  historiques,  par  M.  l'abbé 
Desnoyers 514 

Inventaire  des  meubles  et  des  monuments  de  la  Nation  Germa- 
nique ;  Université  d'Orléans,  par  M.  Doinel 527 

Note  sur  F.-G.  Fleury,  curé  de  la  paroisse  de  Notre-Dame-des- 
Ormes-Saint- Victor;  (A  Kempis,  Gerson,  Gersen),  par  M.  E. 
Bimbenet 540 

Jeanne  d'Arc  et  le  culte  de  Saint-Michel,  par  M.  Tranghav.  .     564 

Rapport  sur  la  conférence  faite  par  le  R.  P.  de  la  Croix  sur 
ses  découvertes  de  Sanxay,  par  M.  l'abbé  Desnoyers.   .   .   .     569 


Tuu  AirainnKX 


ville,  p.  es.  337: 
Aniux  (Ëb1>m  Srâl>,  iXMéana, 

AlOluK  (lloaaaUr*  de  Sràl-), 
iHMèaiM;  momt»mn  fra|>pé 
4>iM  ee  iBouMlèrv,  trOBTè  i 
Olivet,  p.  158, 162. 

Allco  -  Smitt- Hesmik  (Pïtoûm 
de  1-),  p.  345. 

Alexandre  Vil,  pape;  indul- 
gences qu'il  accorde  en  t661  i 
Guillaume  Prousiean,  p.  19J. 

Allute  (Harqaia  d*),  accompagrne 
Jean  de  Horvillier  éïtoue  d'Or- 
léans en  SaToye  et  en  Piémont, 
p.  131,  133. 

Alphonse  DE  Poitiers  (Tealamenl 
de),  p.  473,  477,  elc. 


AMWOLtllK.  {pUt  O.  p.  «ft. 

AsMv  (FruKOtt  m  FIumb, 
due  d^  ;  leltr*  ipe  M  «4r«Bn 
de  OiamlMm,  G.  d«  SchMobtra, 
p.  154. 

A.-ai«cnAns  Ccsrobss.  <l««ia«  dit 
ta  SodéU,  p.  334,  33B. 

A:ni<}tiTrts  UgnfesparQ.  Proa»* 
teau,  p.  IH  193.  :  —  par  l'boi^ 
logerMoi-el.p.  lOt),  198. 

AsTOSis  (Une  ru^daîlle  A"),  trwu- 
véeila  Porte-llourgoan»,t>.355, 
356. 

Archives  eu  Loiret;  !H«  Libri 
procuralorum,  p.  ^43. 


McT  (D'),  porteur  irune  lettre 
de  Du  Perron  à  Catherine  (le 
Hédicis,  p.  137. 

Ar»a0LT  de  NoBLSviiXB,  méde- 
cin, amateur  d'antiquité*, p.  178. 

Arnaï-LE-Duc  ICOte-d'Oi').  p.  154. 

Arquiak  (Marie-Casimir  à.'),  fem- 
me de  Jean  Sobieslii,  1*01  de 
Pollue.  Note  CDDcemant  cette 
reine,  son  portrait,  p.  205;  — 
notice  insérée  aux  Mémoires, 
p.  225. 

AscHÉRES  (Commune  d'),  p.  107. 

AscKèBES  (Objets  trouvi^s  à),  368. 

As.'^ftnz  ou  DES  EiisutTS  (Etienne 
des),  prévosl  d'Orléan»,  p.  200. 

AtkaV  (commune  d')  ;■  découveile 
de  monnaies  gauloise»  et  ro- 
maines, p.  490. 

AUBESPINE   (Jean  de  l'),  éveijue 


d'Orléans,  supprime  la  prccw' 
sion  qu'on  Tniisait  le  31  jantitf 
de  chaque  année  à  l'église  Soiut- 
Patorne,  en  souvenir  de  li  , 
démolition  de  la  citadelle  île  li 
Porle-Bannier.  p.  lU. 

AuetN    (commooe    de     S*lin-li 
p.  246. 

AroEBERT    (Gei-main),  poète,  imi 
de  Nicolas  Berauld,  p.  346. 

Aldedert  (Germain),    «on    Bis, 
p.  246. 

AUBLNOT  (Catherine).  Teu»e  Simon 
Rouzeau,  p.  195- 

AuHONE  (Abbaye  de  L'),  p.  MIX 

AuRELi&Noni;»,  mention  troatéc 
sur  une  inRcription,  p.  tS&. 

AvANTioNY    (D'),  gouvamenr  d* 
Saucerre  en  iriOff,  p.  148. 


Badairb,  de  BloiB,  offre  un  jeton 
d'échevinage  d'Orléans,  delGOB, 
p.  502. 

BiiDlus,  p.  242,  243. 

Bauuenault  de  Pucue^e  (Gqs- 
tave),  titulaire  résidant,  rédige 
la  table  du  VI*  volume  des 
BiiUetim,  p.  iS  :  —  reçoit  lés 
remerctments  delà  Société  pour 
ce  travail,  p.  15;  —  est  délé- 
gué à  la  Sorbonne,  p.  103;  — 
adresse  de  Stocltholm  des  ren- 
seignemenls  sur  las  musées  de 
cette  ville,  p.  129;  —  est  cité  par 
M.  de  Barthélémy  A  propos  de 
son  ouvrage  sur  Jean  de  Mor- 
villier,  p.  132  ;  —  sa  lettre  con- 
cernant le  Mutée  préhistorique 
de  Stockholm,  p,  -.iOl  ;  —  est 
élu  membre  du  jurv  pour  le 
concours  de  1880,  p,  206;  —  est 
nommé  Vice-Président,  de  la 
Société,  p.  206;  —  préside  la 


séance  <lu  23  janvier  ISSU, 
p.  224  ;  —  offre,  au  nom  ilf 
la  Société,  des  féUcitatiODi  i 
M.  Bimbenel  à  l'oecanon  de  u 
nomination  do  clievatier  du  U 
Léglon-d' Honneur,  p.  254;  — 
fait  hommage  de  son  opus- 
cule :  La  con^él«  de  la  Cine, 
p.  260;  —  sa  note  aur  ËUenoi^ 
Dolel ,  insérée  au  BuUain, 
p.  3rê;  —  «on  article  «nr 
Jnci(uos  Gueset,p.32ti;—  ww- 
Ivse  un  article  de  lu  iiccue  du 
deux  mondes  :  Jeanne  d'Art  tl 
te*  Ordret  meitdianta,  p.  360: 


la  séance  aolennelle,  p.  470; 
—  communique  un«  inscrjptîQn 
qu'il  veut  fane  poser  A  la  mé- 
tairie de  Bagnaui,  en   BOUveuir 


k«rïSAm.T  VE  ViévïiLE  (Ga- 
brf»l).  membre  résidant,  prési- 
deai  de  la  Société  des  Sciences  ; 
sa  bibliotbèque,  p.  183  ;  —  as- 
sise i.  Ih  séance  du 


BAr.NAtix  (Métairie  de),  jiréa  San- 
dilloa,  louée  A  Pierre  ilu  Ljs, 
ft+i-e  de  Jeanne  d'Are,  p,  475. 
Siiu.er,  membre  régidaol,  tréso- 
rier delà  Société,  donne  lecture 
des  comptée  de  1877  et  da  bud- 
pet  de  1878,  y.  13-,  —  donnelec- 
lare  dea  comptes  de  1878  et  du 
budget  de  1879,  p.  85  ;  —  bî- 
gnale  une  note  sur  la  Pucalle, 
au  tome  XLl  des  jfémoit-ei  de 
la  Société  des  Antiquaires  du 
France,  p.  101  :  —  est  délégué 
i  la  Sorbonue,  \>.  103;  — 
nomraâ  membre  de  la  Commis- 
sion de*  voies  romaines  du  Loi- 
ret, 110  i  —  rend  ses  comptes 
de  irésoiier,  p.  227  ;  —  quitte 
eette  lonction,  p.  337. 

BailU,  titulaire  résidanl;  ?es  ob- 
wrratioDS  pédagogiques  sur  la 
Chroniaiu  anonyme  de  la  Pu- 
ceUf,  p.  494. 

BmLLY  pk  Mostaras,  reçoit  un 
loBs  de  Guillaumo  Prouslcau, 
p.  192. 

Baliat  (Docteur),  tîtuluii-e  non- 
riUidant,  fait  don  de  sept  pièces 
de  monnaie  des  règnes  Ae 
I»uia  XIII  et   de   Louis  XIV. 

S.  14;  —  note  sur  la  découverte 
e  ces  pièces,  insérée  au  BnUe- 
ri»,  p.  15. 

fiiU.ZAC  (François  nEj,  successeur 
d'Entragues  gouverneur  d'Or- 
léans; ses  lettres  A  la  Heine- 
Mère  et  nu  roi  Charles  IX. 
p.  130,  139, 142. 

BAKuren  (Place),  p.  226. 

Bannier  (La  PoHTE-),  p.  H0,1U. 

BAHNiEn(Paui)ouiv),  objets  trou- 
vés enjaiiviarlsai.p.  327. 


BinnET  [iE  Joiv,  »dmiAi«tmt«ir 
des  Musées  nndonauX,  remerde 
la  Société  pour  l'envoi  de  ws- 
publicationa,  p.  13S. 

BAitBEnctTS  (Michel  Le  Tellier, 
marquis  de),  p.  244, 

Barrv,  doyen  du  chapitre  de 
Siunte-Croiï,  p.  192. 

ËABTHËLEMt  (Ed.  ne),  associé  cor- 
respondant, ses  documents  iné- 
dits sur  rOrlé»nais  lires  des 
Archivas  iuipériales  de  Russie 
sont  insérés  p.  130,  154;  — 
rinipressiondesdoc uments  qu'il 
présente   est  proposée  pour  les 


est  proposée  p 


Buseville(A.),  titulaire  résidant, 
secrétaire  de  la  Société,  donne 
leclureduBHlfettnduquatriéme 
trimestre  de  1877,  p.  18;  du 
BuIIbUh  du  premier  trimestre 
de  IS78,p.43: — membre  de  la 
Commission  chaînée  de  s'occu- 
per du  projet  de  restauration 
de  la  Salle  des  Thèses,  p.  if  ; 
—  donne  lectui-e  du  Bulletin 
du  deuxième  trimestre  de  1878, 
]j.54:  du  Buftefm  du  troisième 
trimestre  de  1878,  p.  54;  — 
quitte  les  fonctions  de  secré- 
taire et  est  élu  membre  de  la 
ConimisKion  de  la  bibliothèque, 
|i.  68;  —  annonce  la  démolition 
d'une  maison  curieuse  de  Ro- 
morantin.  p.  82;  —  donne  lec- 
ture du  Bulletin  du  quatrième 
liiraeslre  de  1878,  p.  85;  — 
est  élu  membre  du  jury  pour 
le  Concours  de  1680  et  de  la 
&)inmission  des    publications, 

&i06;  —  annonce  la  mort  de 
.  Edouard  Fournier,  p.  342  ; 

—  est  chargé  d'examiner  deux 
mémoires,  p.  247  ;  —  fait  un 
rapport  sur  le  Bulletin  du  pre- 
mier trimestre  de  1880,  p.  255; 

—  sur  le  Bulletin  du  troisième 
trimestre,  p.  299;  —  demande 
à  être  remplacé  comme  membre 
de  la  Commission  des  publicn- 
tions,  p.  328. 


Batillï,  découverte  d'oty'els  an- 
tiques daos  celte  localité,  p.  503. 

BAtDRT  (Abbé),  asBocîé  corres- 
pondant, offre  d  la  Société  sa 
notice  sur  une  statuette  ^llo- 
romaine  en  bronze,  découveile 
BU  Bernard,  (Vendée),  p.  154; 
—  son  décès,  562. 

Bauury  (Jean),  notaire,  p.  245, 

Bji^'LE;  ses  erreurs  sur  Nicolas 
Béi-auld,  p.  243. 

B  AZOC  H  ES-LES-G  A  LLERANDES,raon- 

naie  gauloise  en  or.trouvée  près 
de  celte  localité,  p.  50. 

BEAt;coRts  (Mai.  ub),  titulaire  ré- 
sidant, est  élu  membre  du  jury 
du  concours  de  1880,  P.  206;  — 
donne,  pour  cause  d'absence,  sa 
démission  de  meiubi'e  du  Jury, 
p.  22«;  —  fait  partie  de  la  Com- 
mission chargée  d'organi^ier  la 
distribution  des  récompenses, 
p.  ÏJi  ;  ~  p.  354,  355  ;  —  sa 
note  sur  un  cercueil  en  pierre 
découvert  à  Mardié,  p.  5()3;  — 
signale  au  même  endroit  la  dé- 
couverte de  moiinaieij  romaines 
et  franciitseB,  p.  508. 

Beaiigencï  (La  Maille  d'or  de), 
p.  24;  —  p.  U2;  -  iibbaje  de 
Beaugency,  p.  202,  221  ;  — 
tour  de  Beaugency,  p.  476. 

Beauiolais  (Le),  restitué  au  duc 
de  Monlpensier  en  1560,  p.  139. 


BEuoi'EnEL,  membre  de  l'Insti- 
tut; inscription  pour  sa  slalus, 
p.  229. 

Belleperche  (Pierre  de),  profes- 
seur aux  £coles  d'Orléans  ;  no- 
tice biographique  par  M.  Pérot, 


ographi 
I,  5U. 


..510, 

Belton  (Louis),  avocat  à  Blois, 
est  couronné  au  concour's  de 
1880,  pour  son  Mémoire  sur 
t'hisloire  des  Prolestantii  dans 
le  Dlésois,  p.  233,  241. 


Benoit  Vlll    soumet  ses  i 
taies     aux    écoles     d'Orldll 
p.  457. 

Bérauld  (André),  p.  346. 

BËRAULD  (François),  hellénûle, 
|i.  246,  247. 

BËRAULD  (Madeleine),  p.  S45. 

Bérauld  (Nicolas),  p.  242,  247, 
305. 

Bernault  (H),  donne  des  ren- 
seignements sur  une  prieure  de 
Saint- Loup,  p.  i77. 

Bërrï  (Le),  p.  134,  142,  148. 

Berton  (L'abbé),  membre  corres- 
pondant, annonce  la  découverte 
de  peintures  i  fresque  dans 
l'église  de  Chantecoq,  y.Si  ;  — 
olfre  sa  notice  sur  VMisloire  du 
Comté  de  la  Selle-sur-U-Bitdt 
Louzetter    et     Samt-Loup-4t'. 

GoitnoU,  p.  471  ;  — enroit  ' 

notices  sur  Courtemaux  et< 

tocoq,  p.  493  ;  —  sa  noltc« 

Cbaiilecoq  Insérée  dans  les  Vf. 
moires,  p.  472,  509. 

Bertrand  (Alexandre),  direcieor 
du  Musée  de  Saint-Genniio. 
Son  opinion  sur  les  objets  trou- 
vés  dans  la    Loire;    demande 


-Sied, 
ledORH 

Lc«n^B 


pour  l'envoi  des  poblicalioDs  et 
aussi  M.  l'abbê  Desnoyers  dea 
moulages  pur  lui  olTerts  an  Mu- 
sée de  Saint-Germain,  p.  m, 

—  adresse  au  Musée  historique  , 
d'Orléans  des  moii)Mgea,p.  loi 

—  son  rapport  sur  un  *o1h' 
des  Mèmovre»   de  la   f 
p.  471. 

Bessoh  (Mc),  évSque  de  NInea 
assiste  à  la  séance  duCU>ncours, 
le  8  mai  1880,  p.  239. 
Bbsson,  curé  de  Tratnou,  con- 
serve l'inscription  d'une  cloche, 
p.  349. 

BiBLIOTHËOVE     DE     L'ËCOLE    DEl 

Chartes,  échange  de  ses  | 
blicalions,  p.  520. 


1  BnuonitoiiE  d'Obl^aks  ;  sa  des- 
Uuation  avant  1789,  p.  243, 2U. 

BiioD  CTPRioTE  (Uu),  p.  349, 250. 

BlNBENET  (DaDiel),  conseilliiri  la 
Cour  d'Orléam,  président  clet'A- 
cadémie  de  Sainte-Croix,  p.  239. 

BmiiEKET  (Emile),  spit  don^t  à  lu 
Société,  p.  250. 

6uiBENET(Eu^ène),vice-m'ésident, 
iil  un  travail  sur  la  Nation  Pi- 
carde et  Champenaûe,  p.  i9, 
31  ;  —  membie  de  la  Commis- 
aion  chargée  de  s'occuper  du 
projet  de  restauration  de  la  Salle 
des  Thèsps,  p.  44  ;  —  réélu 
vice- président  de  la  Société, 
p.  68;  —  retrace  la  part  prisy 

Far  H.  l'abbé  Desnoyers  dans 
organisation  du  nouveau  Hu- 
aie,  p.  83  ;  —  est  nommé  mem- 
bre Se  la  LloniDiiasioa  chargée 
de  la  carte  des  voies  romaines 
du  Loiret,  p.  110  ;  —  l'un  des 
fondateurs  de  la  Bévue  orlé»- 
fiafse,  p,  120  ;  —  termine  la  lec- 
ture de  son  travail  sur  la  Na- 
tiotipicarde,  p.  H9;  —  est  élu 

Président  de  la  Société,  p.  206, 
19,  222,  226,  227,  228,  Ï2S, 
231  ;  —  remercie  le  maire  d'Or- 
léans d'avoir  préaidé  la  séance 
du  19  avril  1880,  p.  234,  2%  ; 

—  écrit  une  lettre  au  maire  au 
sujet  des  maisons  que  la  cona- 
Iruclion  des  marchés  doit  at- 
teindre, p.  235,  238,  239,  24i, 
3^,  348;  -  sa  note  sur  la 
pierre  tombale  d'Antoine  De- 
(pjoy,  p.  249,  ffiO;  —  sa  lettre 
au  maire  d'Orléans,  p.  256, 258  ; 

—  M  visite  au  Maire,  p.  257  ; 

—  lit  une  lettre  de  M.  Merlet, 
p.  259;  —  communique  une 
notice,' p.  259;  —  lond  compte 
de  sa  visite  à  la  caserne  des 
Jacobins,  p.  260;  —  son  travail 
sur  quelques  inscriptions  fu- 
néraires, inséré  au  Bullelin, 
p.  Î68;  —  sa  notice  nécrolo- 
gique sur  M.  Pelau,  insérée  au 
BulMin,  p.  372-401  ;—  si jrnale 


divers  0Qvrae:e8  1  la  Boeiéli, 
p.  283;  —  son  discours  à  la 
séanced'inauguralion  de  la  Salle 
des  Thèses,  p.  4M,  466;  —  lit 
l'a  Tant -propos  d'une  Hittoire 
de  la  vxUe  d'Orliatit,  p.  517;  — 
communique  des  vers  de  Fleu- 
ry.  curé  de  Saint-Vict(<r,  p.  521  ; 
—ht  un  chapitre  deson  HUtotre 
d'Ortéatui,  p.  520  ;  -  sa  notice 
sur  François -Jacques  Fleury, 
curé  de  Notre-Dame-des-Or- 
rnes-Saint-Viclor,  p.  520,  540, 
561. 

BiiiAGUE  (Le  Président  DE),  P.  131, 
133. 

BiZEMoNT  (PC),  dessinateur,  ama- 
teur et  fondateur  du  Musée 
d'Orléans,  p.  180. 

Blac*8  (Duc  DE),  son  coffret  con- 
cernant les  Templiers,  p.  187, 
229,  230. 

Blanchard,  peintre  français, 
auquel  on  a  attribué  une  toile 
considérée  par  d'autres  comme 
étant  l'cuuvre  de  Snelle,  p.  21. 

DoiLEAU  (Etienne),  prévôt  d'Or- 
léans et  de  Paris,  p.  173,  198, 
199,  200,  201,  251. 

BoiLLEVË  (M»'),  reçoit  un  legs  da 
l'horloger  Morel,  p.  196. 

Bdillëve  (Etienne),  prévût  d'Or- 
léans, en  1262,  p.  201. 

Boisïille-lek-Saiht-Pére,  2iC. 

Bonleu,  instituteur  â  Sceauii,i07. 

BoNLEU  (Jacques),  fondeur  i  Or- 
léans, p.  567. 


est  présenté  et  élu  membre  cor- 
respondant, p.  157,  206,  210; 
—  son  glossaire- indei  du  Livre 
de»  Mùtiefs  d'Klîenne  Doileau, 
p.  199,  200;  —  offre  son  tra- 
vail :  Emai  historique  (ur  le 
régime  mumcipal  d'Orléaiu, 
p.  236,  228;  —  lauréat  du  prix 
de  philologie,  Archon-Uespe- 
i-ouse,  p.  251. 


BoHitt- Il(révBLi.E  (ËKllBe  ûe), 
p.  460, 

BflNNÉE.  Vase  unliqno  et  mon- 
naies romaines,  p.  31. 

Bon-Pasteub  (Commuiiauté  du), 
p.  243,  W. 

BOBIE,  procui-«ui-  à  la  Cour  d'ap- 
pel «rOrl^Rns,  p.  239. 

Bordeaux  ;  s^jonr  ^u'y  Tait  Ca- 
therine de  MédiciH  en  1565, 
p.  136. 

Boudillos  (de),  p.  131-133. 

Boucher  d'Argis  (Jules),  membre 
correspondant;  notice  nécrolo- 
gique, p.  493. 

BoucuEn  DE  HoLANDo;<,  lilulaii-e 
résidant  ;  son  Iravail  sur  In  Ra- 
vilaillemenl  d'OrUan»  par  la 
Pucelle,  cité  avec  éloges  dans  la 
ftevae  des  Soritlèê  iavanteg, 
l>.9,~  lil  unelaiire  de  M.  Mar- 
chaga^,  relative  nu  enrtulaire 
de  Saml-Gondon,  p.  i4;  —  et 
une  notice  de  H.  Marchegay 
sur  ce  prieuré  ol  son  carlaliire, 

&17  ;  —  lit  un  U«vail  de  M.  de 
ancourt  de  Hiniérand  sur  les 
comtes  de  Gien,  p.  17;  —  Ut  son 
étude  sur  L'armic  ntmlaisenu 
siige  d'Orltans  en  N»!î,  d'aprèi 
de*  doeumen  Itan  ^la-norman  d» 
inéfiitu,  p.  23:  — demande  l'up- 
pui  de  la  Société  poni'  l'uire  das- 
ser  la  Tour-Blaoche  parmi  les 
monuments  liistoriqucs,  p.  31  ; 

—  membre  de  la  Commission 
charBée  de  s'occuper  du  urmet 
de  reKiuuriilion  de  la  Salle  aeR 
Thùsea,  p.  44;  —  présente  tmis 
tableaux  généalointiuee  de  la  fa- 
mille de  Jeanne  d'Arc,  p.  56; 

—  lit  un  chapitre  additionnel  à 
son  trntail  sur  La  famille  de 
Jeanne  d'An,  accepté  pom-  les 
Mimoirn,  p.  67,  08  ;  —  fait 
hommage  du  lîrago  à  part  de 
celle  élude,  p.  t>0;  —  sa  com- 
mnniration  an  sujet  de  la  Salle 
des  Thèses,  p.  102;  —  est  dé- 
légué i  la  Sorbonne,  p.  103  ;  — 
lil   une   nolire  sur  le  capilninr 


Société  d'un  moulage  de  l'iM 
rriptiun  de  Mcsves,  p.  11)7;  J 
entretient  la  Société  aea  trarf^ 
de  restauration  de  la  Satie  i 
Thèses,  p.  163  ;  —  membrej 
jury  do  concours  de 
p.  206  ;  —  lit  son  intrododi 
a  Mt  Iranscriplion  de  nos  pi 
anciens  rcgisirus  do  comptetll 
ville,  p.  a&,  207.  224, 'saSif 
prend  i  sa  charge  les  frais  f 
Concours  de  ISSO,  p.  227;  i 
présente  ila  Société  sa  copha 
comptes  de  ville,  p  235:  -i 
charge  d'une  notice  sur  AntoP 
Grncuel,  dont  la  tombe  eiL 
Pavio.  p.  231  ;  —  président  1 
la  Coni mission  du  Coaco*^ 
p.  232  ;  —  reçoit  des  renier 
ments  pour  sa  Tondation,  p.  % 

—  ulTre  une  noaveUe  aOK 
pour  le  Concours  de  la 
p. 238,247;  — sanoticerar  J 
toine  Brachel,  p.  2S0;  —  e^ 
municfue  des  monnaies  ir^iij 
à  SaintJean-dc-Braye,  p.  9t) 

—  est  chargi\  de  la  notice  I 
M.  Ciraud,  p.  2&4;—  HOtii., 
p,  260;  —  oOVo,  d'avance.  1" 
somme  nécessaire  i  l'impretsion 
du  votUme  relatif  au  Concour* 
de  1880,  p.  a54  ;  —  lauréat  do 
l'Académiedes  inscriptions  pour 
son  thivail  :  La  familU  ée 
Jeanne  d'Arc,  p.  3Sé;  —  douie 
connaissance  de  «on  travail  : 
Chronique  anonyme  du  fiigt  de 
f4g'ï.  etc..  V  259,  2C8  et  4)4; 

—  communi([Ue  une  letlre  Je 
M.  Qulcherat,  p.  SSBj  —  Wm- 
pression  de  son  travail  sur  An- 
toine Bi-achei  au  Buflcttn.  ni 
volée,  p.  287  ;  —  donne  lectur* 
de  son  mémoire  :  DoeumenU 
orléanait  du  régne  de  Phitippt- 
Auguste,  p.  299,  305;  -  offrr 
lOB  Œuvren  de  fabbf  Galol, 
p.  355  ;  -  membre  de  U  Com- 
mission pour  le  choix  des  ëcns- 
sons  anx  clclï  de  voole  de  U 
Salin  de*  Th.'s>>s.  p.  3fB  :  -  «a 


«i  ^.  «M.  mxm  -m  ^t- 


ïûXâ 


-  |g««  J 


iurnirar  «Dmw  Oaumutt  m,\ 

teu«,  «MM  «•  M.  A«Mv»  Kv^ 


de  la  Société,  p.  18. 

Bnicv  (objels  trouvés  en  juillet 
1880,  il),  p.  288,  327. 

Briconket,  p.  287. 

Bbicosnet  (Pierre),  seigneur  rfc 
Cormes,  épouse  Ibabetle  Bra- 
chet,  p.  295  ;  —  frère  du  précé- 
denl,  p.  295;  —  achète  la  sei- 
gneurie de  CormeN-leB-OrlienR, 
p.  295. 

Bbiconnet  (Guillaume),  cardinal 
de  Saint-HAlo,  p.  295,  296. 

BnissoN  (Le  président),  p.  263. 

Bt'CHBT,  titulaire  résidant;  fait 
hommage  à  la  Société  d'une 
ordonnancede  Louis  XI,  rendue 
au  profit  de  Charles  de    Gau- 

[ral  de  niariai^e  d  Anne  d'Or- 
léans et  d'André  de  Chauvig-ny; 
—  lit  une  note  sur  ce  dernier 
document,  p.  40;  — impression 
de  cette  note  dons  les  Mémoî' 


Calvin  (Jean),  p.  244,  245,  462. 

Canal  de  Briàre  (Héreaux  du), 
p.  491. 

Caquerat  (Ch.  de),  membre  cor- 
respondant ;  donne  en  démis- 
sion, p.  328. 

Orhone  (  Chriiilophorus  de  ), 
p.  462. 

C4RRACHE  (A.),  peintre,  p.  177. 

CAnnAUD,  grand  chantre  du  cha- 
pitre de  Sainte-Croix,  p.  178. 

Carré,  chanoine  de  Sainte-Croii, 
p.  178. 

Ca8T*n  ;  offre  sa  notice  sur  J.  Qui- 
cherat,  p.  530. 

Castei.nau  (Michel  ce),  sieur  de 
HauvisBiËre,  p.  145,  14(i,  148, 
149,  ISO  &  153. 


ren,  p.  55;  —  présente  iax 
peintures,  Charles  XI  roi  de 
Suéde  et  Marie-Casimire  d'Ai^ 
quian,  rerame  de  J.  Sobteski,  et 
lit  une  notice  sur  celle  "  ' 
p.  205,  225,  247. 

Bldé  (Pierre),  p.  463. 

BuDË  (Guillaume),  médecin; 
conti'at  de  mariage,       '"' 
exerce  la  médecine 
p.  2«. 

BircNON  (Jean),  échevinde  Toor, 
p.  142. 

BntLETiN,    Errata.    —  Par  suite 
d'une  erreur  de  pagination,  le> 
folios  225  à  233  sont  réj  " 
dans  le  Bulletm  n>  105. 

BULLETTIN     d'histoire    ECCLfiSIl 

TIQUE   DE    Valence;    écha 
de  ses  publications,  p.  290. 
BuzoNNiÉRE  (DE),  auteur  d'un  tra- 
vail relatif  au  répertoire  archéo- 
logique d'Orléans,  p.  19. 


CateaU'Cahbrésis    CTraité 

p.  132. 
Cathédrale  d'Orléans,  p. 


tra- 
hie- 

I 


Cauwn  (Jean),  étudiant,  p. 
Cave  (Antoine  de  la),  p.  115, 
Cave  (Jean  de  la),  sumommA  I* 

capitaine  Caban,  p.  110,  111| 

113,  114,  115. 
Genabux  ;  note  sur  ses  Puits 

néraires,  par  M.    L.  Oumt 

p.  497. 
Celle-sur-le-Bied    (La), 

par  M.  l'abbé  Berton,  p.  A', 


i,né.^^ 


CEeoi,  sileï  lailléB,  p.  10,  13  ;  — 
médaille  de  Maiimin,  trouvée 
pris  de  cette  localité,  p.  359. 

CSÀB0III1.LET (M.),  assiste  â  l'inau- 
guration de  la  Salle  des  Tlièses, 
p.  455, 464  ;  olTre  un  article  du 
journal  LeaoïVoùil  rend  comp- 
te de  la  séance  d'inaugural  ion, 
p.  470. 

Chagot,  donne  sa  démission  de 
membre  titulaire  réâîdant,  est 
tiomméniembre  correspondant, 
p.  43. 


Chambon,  inslituleur  à  Ousson, 
p.  107. 

CUAMBOH-  SOUS-PONTEXERfBerry), 

p.  148,  152. 

Champignt,  p,  134,  137. 

Chahpiok,  inslilulcur  à  Trainou, 
adi'esKe  à  lu  Société  une  notice 
sur  Traiuou,  p.  170;  —  sur  un 
rap|>ort  de  M.  l'abbé  Cochard, 
la  Société  décide  que  la  lecture 
en  sera  faite,  p.  206  ;  —  lue  à  la 
séance  du  23  inat-s  1880,  p.  233. 

Champion  (François),  bailli  de 
Claireau,  p.  344. 

Champion  (Edme),  p.  344, 348. 

Champkehault  (de),  p.  193. 

Chantecoq;  Peintures  à  fresquo 
dans  l'église,  p.  84  ;  —  erreur 
dans  le  BuUetm  :  le  curé  de 
Chantecoq,  a  signalé  la  présence 
de  fresques  dans  régliae  de  Mé- 
ramuilU  (proche  CÏianlecoq  et 
qu'il  de»»ert). 

CuAHTECOQ,  notice  par  M.  Ber- 
lOtt,  p.  472 . 

CHAFBU.E  saint-Jacques,  p.  515. 

Chapclle-Onzeiiaih  (La),  p.  '246, 

Chapelle-Saint-Mes«in  (La)  , 
p.  107. 

Chapitre  de  SAraxE-CROix,  léga- 
taire de  rUorloger  Morel,  p.  179, 
196,  197,  198. 


Cuarles-le-Chauve,  roi  de  France 
p.  175. 

Charles  Vlll ,  roi  de  France, 
p.  229;  —  passe  en  Italie, 
p.  296. 

Charles  IX,  roi  de  France,  p.  112, 
113,  131,  134,  136, 137,  140  à 
134. 

Chablbs  XI,  roi  de  Suède,  p.  W&. 

Cmarpignon  (DO,  est  couronné  au 
Concours  de  1880  pour  son  tra- 
vail :  Confi'ibufîon  à  t'hUtoire 
de  Genabum,  p.  233,  241. 

CuARS  ON  VILLE  (Loiret),  décou- 
vertes de  monnaies,  p.  162;  — 
François  Berauld  y  séjourne, 
246. 

Chartin  (Louis),  procureur  du  roi 
à  Orléans,  p.  244. 

CnAHTiH  (Louise),  femme  de  Ni- 
colas Bérauld,  p.  244. 

Chastellier  (Général),  1562, 
p.  131. 

CiiATELET  (Le),  d'Orléans,  p.  236, 
237,  516. 


CBATiLLON-aun-LoiNO,     p.    107, 

229. 

Chatillon-sur-Loire,  p.  107. 

Châtre  (Claude  de  La),  gouver- 
neur du  Berry,  p.  142. 

Chatjssï  (Loiret),  découverte  de 
monnaies  gauloises  et  romaines, 
p.  496. 

Chaïjvelin  (de),  donataire  de  G. 
Prousleau,  p,  193. 

CiiAUViGNï  (André  de),  note  sur 
son  contrat  de  mariage  avec 
Anne  d'Orléans,  p.  40,  S&. 


CiiA VIGNY  (de),  p.  1^,  136,  138. 
Chenailles  (Robert    Miron,  sei- 
gneur de),  p.  508. 


Clt£nEa-r  (A.),  <ion  ù  la  Société, 
p.  208. 

CuEViLLï,  slaluetio  en  bionzs 
Irouvée  à  la  ferme  ils  Nogent, 
p.  31  ;  —  nolice  &ur  Cheoilty 
archéologique,  p.  66,  126, 127; 

—  ol(je(a  deconTerts  par  M,  l'ab- 
bé de  Torqual,  p.  S31,  332. 

Chuufpe,  lilulaire  résitlaol,  mem- 
bre de  la  Commission'  chargée 
d'examiner  les  plana  de  l'église 
projetée  da   Domreray,  p.  33  ; 

—  ftùt  tioinmage  à  la  Société 
il'un  desain  reptéuenlant  le  dol- 
men dit  PitJ-re-Fenas,  i  Épieds, 
63;  —  membre  de  la  Coiurais- 
sion  des  ïerriéiea  de  la  Cathé- 
drale, p.  67  ;  —  reçoil  *  l'eipo- 
sition  lie  Boui^es  une  médaille 
de  ïermeil,  p.   117;  —  obtient 

four  le  Musée  des  objetit  de 
église  Sainl-Benoil-du -Retour, 
p.  488. 

CURESTIEN  (Florent),  p.  245,  247. 

Chrestien  (Guillaume),  p.  245. 

Chrestip*  (Jean),  p.  2fô. 

CitnisTJE,  urufeBseur  au  Lincoln- 
Collège  â  Oxfoi-t,  p.  304,  305, 
329. 

CutiDB  Lorrain,  peinlra,  p.  177. 

Clément  V,  p.  4ô7. 

CLERiioNT-TosKEiinE ,  (Général 
DB),  p.  2S5. 

Ci.EnvAULX,  gouverneur  de  Tours, 
p.  143. 

CLÉnr,  p.  102, 103. 

Ci^cUï ,  hameau  dépendant  de 
Trarnou,  p.  336,  337. 

Cloche,  de  Germonville,  p.  476. 

Clochb  de  Ponl-aux-Hoines,  au 
marché  k  la  Cbaliw,,  p.  476. 

CoCMAiiD  (L'ïbbé),  tHuIiùre  réai- 
danl,  vice-secrélaire-archiviate  ; 
lit  une  note  sur  le  couveni  des 
Capucins  d'Orléans,  p,  19;  — 
làil  un  rapport  buv  le  travail 
de  M.  de  Ousannièrc,  reltlU  au 


répertoii's  archéologique  d'Or- 
léaiia,  p.  19  1  —  M  note  sur  la 
Detlfuction  de  l'tgliae  Aa  Ca- 
pueina,   insérée    au   Bulletim^ 
p.  19  &  23;  —  quitte  les  roiw^i 
tioDB  de   ïicft-secrétair»-ar^'-' 
ïiHle,   p,    68;   —    wt  DOI 
membre  de  la  Commission 
la  carte  des  voies  romaînes. 
Loiret,  p.  110;  —  ses  dons  â. 
Société,  p.  118,   195,  154; 
chargé  d'examiner  la  nulloe  nvJ 
Traînoo,  p.  170;  —  en  feit  un 
rapport,  p.  20C;  —  «trait  in- 
aéré au  6uU«(wi,  p.  233;  - 
membre  du  jury  pour  le  Con- 
cours,    p.  206,  222 
compte  de  la  notice 
lemôierre,  p.  248:  -  oblî( 
de  fa  Société  qu'elle 
au  vnlume  :  Le»  OMÔnmm  mr- 
porationt  à  BvHrget,  p-SSO; 
—  propose  l'impreaMon  du  Sul- 
ielm  du  4'  lrimestr«  de  11 — 
p.  3SS;  —  présente  un  tn 
de  M.  Jarry:    Une  tombt  __ 
XTV'  tiicle  à  Saimt-BuMTlt,, 
p.  .354,  301  ;  —  domw  et  rf*^ 
mission  de  membre  liluUir*  ré- 
sidant, p.  469  ;  —  son  rempla- 
cement ajourné,  p.  478. 

COCHEFILLET  DE  VArCEtLKS  (ABBe 

ne),    prieur*     da    Sainl-^^Mpi 
p. 477. 
Coinces,  hache  celtique  trouvée 
dans  celte  localité,  p.  39 

COUiS     DB    HAUfDSBK    (ClMrfl), 

p.  463. 

CoLiGNV  (L'amiral),  vaîitmimr  dn 
inari5cb3l  de  Cossé  â  Ariuy-Ia- 
Duc,  p.  154. 

CoLLi»,  titulaire  résidant,  monbre 
de  la  Commission  des  Terrl^rn 
de  la  Cathédrale,  p.  67;  —  oSn 
une  collection  des  JUémoûvj  d« 
l'Académie  de  Dijon,  p.  519- 

CoLoMGE  (Paroisse  Saiktb->,  p.245. 

CoumsaioN  des  maisoaa  hislcuv 
ques  d'Orléiius.  Dal«  de  M.  De>- 
noyers,  p.  514. 


nu   ^_ 


CouPAiK,  funiilk-  orliiaiiai^i:. 
p.  287,  295. 

CoHPAi.s  (Anne),  lipouse  ilt!  Pierre 
Briçoniiel,  [j.  29o. 

GOKPOINT  (M.l,  offre  à  la  Soc.iélé  un 
(iragmeiH  de  sarcophage,  p.  31. 

CoKCinE:  (Lh  ferme  de),  &  Saint- 
Cyr-CTi-Val,  p,325. 

CoHeoCBS  UE1880  (Rapport  rela- 
tif an),  p.  253. 

ConDÈ  (Le  prince  dbi.  p.  IIS. 

CoKTius,  p.  462. 

CoguuxE  (Maison  de  la),  p.  244. 

Coa^s.  p.  463. 

QiAfiLET  (L  iibb«),  fail  un  don  d 
la  Société,  p.  118. 

Corporations  et  Métiers  de 
Paris,  p.  lî»,  300. 

CossÉ  (Le  maréchal  i)E),  gouver- 
neur d'Orléans,  p.  13l>,  153, 
154,  148,  149. 

COUET,  notaire  au  ChAtekt  d'Or- 
Kans,  p.197, 1S6. 

[|e 

COUU.IÊ  (ME'),  évâque  d'Orléans, 
tnemhre  honoraire  de  droit, 
institue  une  Cominisiiion  pour 
U>  verrières  de  la  Cuthédrale, 
p  67  ;  —  remercie  la  Société  de 
sa  aouscription  pour  le  moiiu- 
uent  de  Me'  Dupanloup,  67  ; 
—  asaiste  i  la  liéaDee  du  Con- 
cours A  riiislitut,  le  S  mai  1880, 
n.  330;  —  atiaiatei  l'inauguration 
<U  la  Salle  des  Thèsea,  p.  455. 

CoDBCT  (Objets  trouvés  en  octobre 
1880  à),  p.  884, 285  ;  —  décou- 
verte dantiquilés  et  de  mon- 
naiea  dane  la  inâme  commune, 
534;  —  la  garde  de  Courcy, 
p.  350. 

CouHTEHPiERHB,  p.  248;  —  Qio- 
KrBpbiedeJawjues  Amyot,  l'un 
ae  ses  seigneurs^,  p.  5u4. 

CouiiTmAV  (Canton  de),  p.  107. 


CouHTiN.  notaire,  p.  245. 

CoL'nTi^i  (Henri),  auteur  d'une 
brochure  sur  Saint- Marcel  apô- 
tre de  Chùiom,  présenté  et  élu 
comme  membre  correspondant, 
p.  <i7,  83. 

tkiUHTOYâ,  émaillenr.  p.  183. 

Crèche  (La),  p.  246. 

Crbspin,  député  du  Lonvt,  p.  182. 

CiiocfiET  (M.  l'abbé),  curé  doyendo 
Ferrières,  élu  membre  corres- 
pondant, p.  454;  —  envoie  une 
lettre  de  remerciements,  p.  468. 

Creuse  (La),  p.  145. 147. 

Crapauuois,  maison  de  campagna. 
p.  246. 

CniBiEn,  p.  195. 

Choissamieao  (Jules),  traducleor 
du  Roman  de  la  k<t»«,  p.  167; 
—  adresse  une  question  A  la  So- 
ciété sur  le  sens  de  deux  vers 
du  itomon  de  la  Bou,  p.  235. 

Crois  (Le  P.  ne  u),  présenté 
comme  membre  cuirest^ndanl, 

—  accepte  dr  "  '  " 

.té  une  coni 

blique  s 
Sanxay,  p.  562;  —  élB  membre 
corivs pondant,  p.  569;  —  rap- 
port sur  sa  conférence  publique, 
p.  569,  572. 

CuiesARU-CAUCHEROH  (M.),  mem- 
de  l'Académie  de  Suinte-Croix, 
est  couronné  au  Concours  pour 
sea  divers  mémoires  :  LV(ud« 


ipiecopile  el  motwatique  de 
Fteary,  p.  233, 240  ^  —  sa  can- 
«lidalure  au  Lire  de  membre 
lilulïire  résidant,  p.  361  ;  —  sa 
uolice  sur  Abélaro,  p.  4()S. 

CCRAULT  (M"«),  légataire  de  G. 
Pfouslaau,  p.  19!l. 

CTPiERRE(PerrinriE),  Intendant  do 
la  généralité  d'Ortéans,  p.  116. 

Cypierre  (Quai  de),  p.  180. 


DaldUT,  ministre  protestai)!  ou 

1562,  p.  143. 
Daupierre,  p.  138. 
DiNEAu  (Laïubert);  sa  biographie 

par  H.  de  Félice,  p.  497. 


Daniel  (Claudine),  religieuse, 
p.  345. 

Daniel  (François)]  P-  2fô. 

Daniei.  (Pierre),  p.  245,  536, 

Daneharck,  p.  193. 

Dangleberhe  (_Pyrrhm  ou 
Pierre),  p.  4fl2. 

Danton,  titulaire  résidant;  'it  une 
note  sur  la  maison  des  Pape- 
Baux,  p.  88;  —  insertion  au 
Bulletin,  p.  90  à  94;  —  rap- 
ports faits  au  nom  de  la  Com- 
miEsion  des  publications,  p.  18, 
33,  55,  63,  68,  te,  89,  94  ;  — 
son  rapport  au  sujet  des  récom- 
penses à  décerner  aux  Institu- 
teurs, p.  109;  —  rapport  sur 
la  notice  de  M.  Trancnau,  con- 
cernant Pierre  Vailel,  graveur, 
p.  123  ;  —  rapport  sur  trois  no- 
tices de  M.  I  abbë  Deenoyers  : 
le  Roman  de  la  Rose;  Décou- 
vertes f  ailes  en  i819  e\  Les  col- 
lectionnean  Orléanais,  p.  166, 
174,  22-i;  —  membre  de  la 
Commission  des  l'ouilleB  exécu- 
tées, près  la  Porte-Bourgogne, 
par  l'administration  du  chemin 
de  fer,  228;  —  propose  l'im- 

Eression  du  mémoire  de  H.  Im- 
auit,  sur  la  Motte- Bureau, 
p.  229;  —  fait  un  rapport  sur  le 
Bulletin  du  deuxième  trimestre 
de  1880;  —  propose  l'inifres- 
aion  au  Bulletin  de  la  notice  de 
M.  Bimbenet  ;  Souvenir  de  i/uet- 


31. 
pensier^^l 

aille  «^^ 
\ariauti.  " 


ques  monuments  et  Ae  qaelaïut 
xtisoription»  funéraires,  p.  268. 

DaRnault,  curé  deTraînon,  p.3Sl. 

Dabt,  ville  de  Savoie,  p.  131. 

Dauphin  (Le),  voy.  Mootpensier, 

Daveian  (Jean),  p.  463. 

Davoust  (M.  E.),  pré8ent4i 
lilulaire  résidant,  p.  43  ;  —  . 
élection,  p.  49  ;  —  travaille 
catalogue  du  Musée  tastariiiiK, 
p.  81  ;  —  lit  une  notice  nur  : 
Les  insignes  d'un  cajfilaûie  OM 
roi  de  confrérie  de  lir  à  fot- 
seau,  p.  84;  —  insertion  au 
Bulletin,  p.  85  à  88  ;  —  lit  un 
travail  intitulé  :  La  a>U«etiûK 
Desnoyers  au  Musée  hUtorifte 
(l'Orfianj,  p.88;  — impression 
dans  les  Mémoires,  p.  89;  — 
joint  â  son  Iravaii  une  plancha 
gravée  à  l'eau-forle,  p.  98;  — 
ses  dons  à  la  Société,  p.  101, 
117;  —  obtient  une  nwdaiUe 
d'argent  à  l'exposition  de  Boui^ 
gea,  p.  117  ;  ~~  membre  du 
jurv  pour  le  Concours  de  1880, 
p.  afc;   —  ses  eaux-fortes  re- 

Srésenlant  tes  enseignes  du  vieil 
'rléans,  p.  221  ;  —  membre  de 
la  Commission  d'organisation 
de  la  séance  des  récompensts, 
p.  231;  —  soumet  i  laSoeiété 
les  plans  et  devis  du  mobilier 
de  la  Salle  des  Thèses,  p.  469, 
470,  476,  497  ;  —  lit  une  tuM 
sur  une  découverte  de  mon- 
naies royales  à  La  Ferté-Saînt- 
Aubin,  p.  498;  —  lettre  sur  le 
mobilier  de  la  Salle  dei  ThèsM, 
p.  526  ;  —  membre  de  la  Cara- 
miesion  des  maisons  hisloriqnM 
d'Orléans,  p.  515. 
Deckeh,  peintre  hollandais,  au- 
teur d'un  tableau  appartenant 
au  Musée  d'Orléans,  p.  180. 


Degoi  LIONS- ViNOT  (Daniel),  cha- 
aoîne  He  Sainle-Croix,  exécu- 
teur te  s  la  men  (aire  de  P.  Morel, 
p.  197.  198. 


bUolhèque  nklionale  ;  Hun  Ira- 
Tail  «ur  let  Bible*  de    Thio- 
dulft^  p.  iW.  117. 
]>ELonKE(H.  A.),  préscnlé  comme 
membrelilulairerésidaal.p  .360  ; 

—  son  élection,  p.  370;  —  élu 
membre  de  la  Commission  des 
pablicadons.  p.  470;  —  lîl  nn 
rapport  favoraole  à  l'impresaion 
de  la  note  de  H.  Jarry  aur 
Guillaume  de  Lorrit,  p.  477; 

—  tifBa\c  ane  inscription  où  se 
trouve  le  mot  :  Aitrelianomm, 
p.  495  ;  —  son  rapport  sur  la 
Sfiçneurie  de  Germonvitle,  et 
sur  nn  nouveau  chapitre  de  Ta 
Chronique  anonyme  de  ta  dé- 
livmnee  d'Orliatu,  p.  501  ;  — 
élu  membre  de  la  Comtnix.sion 
des  maisons  historiques  d'Or- 
léans, p.  515. 

Deu>vnC8,  amateur  de  tableuux, 
p.  186. 

DELOTNES  D'ArTBOCHE,  p.  180. 

DcuADiËnES,  directeur  du  Musée 
d'Orléans,  p.  186. 

Dequot  (Antoine);  sa  pierre  tu- 
mulaire,  p.  269. 

Beqcot  (LoitÎB-Michol),  p.  279. 

Dequot  (Antoine),  p.  279. 

Deouoy  {Glau<)e),  p.  279. 

Desbroubs,  instituteur  A  ChitiU 
lon-sur-Loing,  auteur  d'une  no- 
tice sur  celte  localité,  p.  107< 

DEgFRiCIiBB  (T.  A.),  dessina- 
teur, amateur  el  collectionneur, 
p.  177. 
Desnoverb  (L'abbé),  président  de 
la  Société,  lil  un  passai^e  de  la 
Revue  de*  Soeiétéê  aavanUii  qui 
rand  compte  des  Mémoire»  con- 
tenus dauB  le  lomc  XV  des  pu- 


blications de  la  Société,  p.  9  ; 

—  propose  une  vjsilp  dans  Ipb 
maison»  dclaRuiaissoiic^appe- 
lées  à  disparaître  par  suite  des 
projets  ue  construction  des 
Halles,^ .17;  —  sa  communica- 
tion intilulée  :  Queation  de  Ge- 
tMbum,  p.  30;  —  (il  une  note 
sur  un  vase  antique,  p.  31  ;  — 
sur  une  médaille  de  Caracalla, 
p.  42;  —  entretient  la  Société 
du  projet  de  restauration  de  la 
Salle  dee  Thèses,  p.  44  ;  —  an- 
nonce U  mort  de  M.  l'abbé 
Bourgeois,  directeur  de  Pont- 
Levoj,  p.  49;  —  ses  notes  sur 
une  monnaie  gauloise  en  or 
et  sur  des  monnaies  romaines, 
p.  50  ;  —  son  projet  de  Uusée 
spécialement  Orléanais,  p.  51  ; 

—  son  allocution  sur  la  mort 
de  Uf<-  Dupanloup,  p.  59  à  61  ; 

—  sa  notice  sur  H.  l'abbé  Guiol, 
|i.  61  à  63  ;  -  lit  un  travail  in- 
titulé :  Cheoilly  arekiologique, 

fe64;  —  impression  dans  les 
énwire*^  p.  66;  —  sa  réponse 
à  H.  Bertrand ,  directeur  du 
Musée  de  Saint-Germain,  i  pro- 
pos de  l'authenticité  des  objets 
trouvés  dans  la  Loire,  p.  65  et 
66  ;  —  président  de  la  Commis- 
sion des  verrières  de  la  Cathé- 
drale, p.  67;  —  réélu  président 
de  lu  Société,  p.  68;  —  entre- 
tient la  Société  des  agrandisse- 
ments du  Musée  historique,  de 
son  catalogue,  de  l'inaugura- 
lion  d'une  nouvelle  salle,  p.  81 
et  83  ;  —  hommage  que  loi 
rend  la  Société  à  cette  occasion, 
p.  83  ;  —  communique  un  pro- 
jet d'acte  de  cession  pai'  la  So- 
ciété, à  la  ville  d'Orléans,  de 
l'usufruitde  lu  Salle  des  Thésée, 
p.  83  et  84  ;  —  sa  proposition 
relative  A  deux  noms  de  rues, 

5,  89;  —  lil  deux  notes  sur 
es  découvertes  de  monnaies 
romaines, p.  103;  —son  comp- 
te-rendude  l'exposition  scolaire 
de  1877,  p.  105;    —  pi'upose 


4i 


de  récompenser  les  inelituleui-s 
qui  y  ont  pris  part,  p.  108, 
109  ;  —  demande  qu'une  com- 
miBsion  soit  nommée  pourrele- 
ver  Is  carte  des  voies  romaines 
du  Loiret,  p.  HO;  —  ses  dons 
A  !■  Société,  p.  123,  154  ;  -  Ut 
une  no  lieu  nécrolc^qno  sur 
M.  rabbt:'  lie  TorqUHl,  p.  125; 

—  obtient  pour  le  Mus^e  hisln- 
ilque  dos  moulages  du  Musée 
de  Saint-Germain,  p.  -127;  — 
communique  un  quinaire  de 
Justiaien,  p.  130  ;  —  lit  une  no- 
tice sur  deux  inscriptions  kpi- 
daires  da  l'église  d'iKy,  p-  130; 

—  ses  communications  a  la  So- 
ciété sur  Nids ,  le  bouleveid 
Saint-Eu verte  et  la  Salle  des 
Thtses,  171  ;  ~  son  liavail  sur 
les  collectionneurs  orléainaîs , 
p.  174,  198  ;  —  lit  trois  notes 
sur  des  médailles  trouvées  à 
Boisseaux,  Ruan  et  Triguiéres 
etsurun  médaillon  de  Perlnthe, 
p.  201,  205  ;  ~  lit  dans  le  Po- 
li/biblion  une  notice  sur  l'abbé 
de  Torqual,  p.  206  ;  —  fait  l'his- 
torique de  la  Société  durant  «a 
présidence,  p.  219,  223;  —  lit 
une  note  sur  les  objets  trouvés 
&  Clievilly  et  sur  une  bague  en 
ur,  trouvée  à  Saint-Marc,  dont 
le  rhaton  porte  une  pièce  de 
PeUinai!,  p.  231,232;  —  mem- 
bre de  la  Commission  des  mai- 
sons que  les  nouveaux  marchés 
doivent  faire  disparaître, p. 'î27; 

—  de  la  Commission  des  fouil- 
les de  la  rue  lïretonnerie  et  de 
la  Porle-Bourgopie,  p.  228;  — 
offre  à  la  Société  les  manuscrits 
de  M.  l'ahbé  de  Torqual,  p.  232; 

—  note  sur  les  objeis  orléanaîa 
de  la  collection  de  M.  l'abbé  de 
Torquat,  p.  248,  2t9  ;  lit  plu- 
sieurs noies  sur  des  trouvailles, 

5.  284;  —  parle  du  catalogue 
u  Musée  historique,  p.  286; 

—  offre  sa  notice  sur  Jupiter 
Labrandéen,  p.  300;  —  est 
prié  de  demander  pour  le  Mu- 


sée les  cages  en  bois  da  tU- 
leau  de  Boiscommun,  p.  301; 
—  lit  une  noie  snr  les  mMiilla 
trouvées  à  Bougy,  p.  302;  — 
annonce  qu'il  a  obtenu  pour  le 
Musée  la  pierre  tumulatre  it 
Saiot-Euverte  et  les  caBct  île 
Boiscommun,  p.  303  ;  —  lil 
une  étudo  sur  la  CoUtelion 
de  M.  Haboitrdin,  p.  3*^;  — 
membre  de  la  Commission  da 
publications,  p.  334,  3&4,  SSB, 

357,  358,  359,  465  ;  —  *  "  

note  sur  des  aDtiquil««li_ 
à  Sébouvllle,    MorrilU  «tj 
Porte  -  Bourgogne,  p.  4?3?>u 
offre  deux  opuscuks,  p.  47ff;  -î^" 
notes  sur  des  médailles  Irouvéw 
dans  l'église  Saint-Pa terne d'0^ 
léans,  à  Chaussy  et  A  Atraj, 

&495  ;  —  acquiert  puur  k 
usée  un  tiers  de  sou  d'or  mi- 
rovingien  Trappe  é.  Urléans  ft 
inédit,  p.  5130;  —  note  sur  do 
objets  aoliaues  trouvés  1  Bi- 
tilly,  p.  50â;  —  cote  sur  II 
Commission  des  maisons  hist^ 
riqaes  d'Orléans,  p.  514  ;  —  il 
en  est  mumbre,  p.  513;  —  lil 
une  note  sur  des  monnaies  M 
antiquités  trouvées  d  Nevoj, 
Teillay,  Saint-BenoK  et  Court;, 
p.  533;  —  note  sur  le»  annea 
du  sié^e  de  1428,  p,  53S;  - 
note  sur  des  antiquités  décoD- 
vertes  i  Tivemon  el  i  Trinit, 
p.  537  ;  —  est  nommé  Tic«-pt^ 
sidenl  de  la  Société,  p.  569;  — 
fait  un  rapport  sur  La  conlï- 
rence  du  P.  de  la  Croix,  p.  58», 
572. 

Dm  ANCHE  VILLE,  notcsdo  H.  i 
tave  Hochoux  déposées  m 
chives  de  la  Société,  p.  1' 

DiSNEMARTiN  (Françoia),di(.Di_ . 
de  Limoges,  êtudijni  legrecT 
Oriéans,  en  1563,  p.  247. 

DOINEL  (M.  J.),  archiviste  du  de- 
pailemenl,  —  son  li-nvatl  $wr' 
familUs  de  ta  PueetU  at^ 
l'hSteletlamaitonpt 


le  me  a 


toti  frire  Pierre  d'Are,  cilè 
avec  éloge  dans  la  Iteime  des 
SoeiéU»  laeantes,  p.  U  ;  —  ui- 
gnale  tles  actes  înlëress.'uit  le 
siège  d'Orléans  en  1428.  p.  18; 
—  «st  ctiargé  de  colUlionner  la 
copie  d'une  churle  de  rémis- 
BÏOQ,  p.  31  ;  —  élu  mifmbre  de 
tu  Commission  Jes  publications, 
p.  eS;  —  rapports  au  nom  de 
bi  Commission  des  publica- 
linns,  p.  90  ;  —  ses  notos  sur 
quelques  noms  d'écoliers  alle- 


HUtea  de  M°  Garapin,  p.  101  ; 

—  lit  une  note  de  Jean  Gi- 
dain,  noluire,  une  notice  sur 
une  charte  d'Isabeau  de  Bavière 
el  sur  «jueluues  pièces  relatives 
un  siège  d'Orléans,  p,  102, 104; 

—  son  rapport  sur  le  méninire 
de  M.  Doucher  de  Molandoo  : 
l^  eapitame  Caban,  p.  liO;  — 
son  rupport  sur  le  projet  de 
BttUetin  du  2*  trimestre  1^9. 
p.  lliS;  —  propose  l'insertion 
wa  Bulletin  des  documents  sur 
le   XVI»    siècle    adressés    par 


fitr  le  décanal  du  bienheureux 
lîeginalil  de  Saint 'Atj/nan , 
p.  128  ;  —  est  chargé  d'exami- 
ner lu  correspondance  de 
M.  l'abM  Maître,  p.  129;  — 
fait  un  rapport  sur  la  notice  de 
H.  Desnojers  relative  k  l'élise 
d'Ixy,  p.  163 ;  —  piopose  l'in- 
sertion aux  Mhnoxrea  ûcn  do- 
cuments de  M.  de  Barlhélemv, 
et  au  Bulletin  de  la  notice 
isur  Etienne  Boileau,  par  M.  L. 
Jarry,  p.  170, 198;  —  propose 
de  voter  des  remerciements  à 
M.  Desnovers,  président  sortani, 
p.  a06,  207;  —  lit  trots  rap- 
ports :  1'  sur  le  Bulletin  du 
3«  trimestre  1879;  2"  sur  une 
notice  de  M.  Duchel;  3°  sur 
l'introduction  aux  comptes  de 
YÎIIe   de  M.  Boucher  de  Molan- 


don,  p.  324,225;  —  Oht  félicité 
de  sa  nomination  au  titre  d'of- 
Dcier  d'académie,  p.  227  ;  — 
membre  de  la  Commission  des 
fouilles  de  la  rue  Brelonnerie 
et  de  la  Porte- Bourgogne  ,p.  SâK; 
—  son  travail  sur  les  deux  lie- 
rauld,  p.  228,  242;  —  lit  un 
rapport  sur  le  travail  de  M,  Du- 
muj-g;  Pierre  sculptée  troiu'ée 
à  Orléans,  p.  22fi;  —  son  rap- 
port sur  le  mémoii-e  de  M.  Des- 
Qfijers  :  Un  bijou  cypriote, 
p.  a50  ;  —  propose  d'imprimer 
dans  les  Mémoires  l'Inlroduc- 
lioii  aux  Comptes  de  ville,  par 
M.  Boucher  de  Molandon, 
p.  251  ;  —  prÈsenle  un  rapport 
KUr  le  travad  de  M.  Boucher  de 
Motandon  intitulé  :  CAtwtfflUe 
orUanaise  du  siège  de  f4^9, 
p.  268  ;  —  conclut  â  l'impres- 
sion dans  les  Mèmoiren  ilu  tra- 
vail de  M.  Bonnardot,  p.  268; 
demande  l'impression  au  Bul- 
letin du  travail  de  M.  Bouclier 
de  Molandon  sur  Antoine  Bra- 
chet,  p.  287  ;  —  présente  un  rap- 
port sur  le  travail  de  M.  Bou- 
cher de  Molandon  :  Bocuments 
arléaiiaii  du  règne  de  Philippe 
Auguste,  p.  3^;  —  dépose  un 
document  sur  Androuel  du  Cer- 
ceau, p.  33.'^  ;  —  comuiunii|ue 
la  cédule  de  doctoral  de  Mas- 
caron  el  la  dispense  d'étuiies  de 
Hassillon,  p.  354;  —  chargé  de 
visiter  la  'Tour  de  Qeau^ency, 
p  47H;  —  lit  un  Inventaire  de 
la  Nation  germanique,  p.  526, 
527;  — lil un  travail  snriamorf 
du  maréchal  rf'jlncrp,  p.  561. 

DotJT  (Etienne),  p.  304,  305. 

DouBEs(Les),  p.  139. 

DonANfiE  (L'abbé),  curé  d'by.  est 
présenté  à  titre  d'associé  corres- 
pondant, p.  130;  —  ses  notes 
des  plaques  de  fondation 
(M^ii.-   d'Uy,  p,  163,  106; 


de  t'é| 


DORAT.  (Voyez  Dimeniatin.) 

DocviLLE,  curé  de  Saiiil-Viclur, 
écrivain  Orléanais,  p.  544.  545. 

Dhouvn,  conseiller  de  la  tille  de 
Tours,  p.  142. 

Do  Boys  (Anne),  épouse  de  Flo- 
rent Chreslien,  p.  247. 

Du  BoY8  (Jean),  contifileur  des 
deniers  cummuns,  p.  247. 

Du  Faur  pe  Pibrac  {comte  A.), 
titulaire  résidant,  oliro  sa  no- 
tice sur  VHUtoire  de  t'êglùe  du 
village  et  du  château  de  Pi- 
brac, p.  502. 

Dr  Lïs  (Pierre  et  Jean),  p.  475, 

DiiKAS,  premier  président  de  la 
Cour  d'appel  d'Orléans,  assiste 
à  la  distribution  des  récom- 
penses, le  8  ntai  1880,  p.  239  ; 
assiste  à  l'inauguration  de  la 
Salle  des  Thësea,  p.  455. 

Du  Moulin,  p.  463. 

DUMVïs  t^.  Léon),  attaché  au 
Musée  historique,  se  présente 
comme  candidat  à  la  place  va- 
cante do  memlire  titulaire  rési- 
danl,  p.  255,  283;  ~  xon  élec- 
tion, p.  300  ;  —  offre  le  dessin 
de  deuK  clés,  y.  326)  —  sou 
rapport  sur  les  fouilles  de  la  rue 
de  la  Bretonncrle,  p.  328,  361  ; 

—  présente  un  travail  sur  une 
oierre  sculptée  trouvée  &  Or- 
léans, p.  233;  —  cette  note  est 
imprimée,  p.  226  ;  —  offre  â 
la  Société  des  brochures  sur  la 
période  révolutionnaire  i  Or- 
léans, p.  247  :  —  oniionce 
l'achat  par  le  Musée  d'une  sla- 
luelte  de  Neuvy-en-Sullias , 
p.  470  ;  —  lit  un  travail  sur 
Germonville  eu  Beauce,p.  488  ; 

—  offre  sa  notice  sur  les  Puits 
funéraire»  de  Genabutn,  p.  407; 


signale  la  découverte  de  li 
tombe  de  Itobcrt  MiroD,  w- 
cneur  de  Oienailles  et  de 
GeiTOonville,  p.  508;  —  nwm- 
bra  de  la  Commisaion  de*  uni-  , 
sons  historiques  d'Oriéu», 
p.  505;  —  indique  des  sijpaltB- 
res  anciennes  découvertes  4aiii 
une  maison  de  la  route  d'Oli- 
vet,  p.  526  ;  —  offre  sa  iwUm 
surles  fouilles  de  Sanxay.p.533; 
^  propose  de  demander  id 
P.  cle  la  Croix  de  faire  pour  U 
Société  une  conférence  publi- 
que surscs  découvertes,  p.SfS, 
570. 

DuPANLoup  (Mk'),  évoque  d'Or- 
léans, membre  honoraîie  ii 
droit.  Allocution  prononcé»  i 
l'occasion  de  sa  mort  pari'abM 
Desnoyers,  p.  59  i  61  ;  —  «olfl 
d'une  somme  de  100  fr.  pour 
l'érection  de  son  monauient  fu- 
néraire, p.  64. 

Duperon;  sa  lettre  A  Catherin' 
de  Médicis,  p.  434,  139. 

Ddpré,  titulaire  non  résidant.  Rr- 
levé  d'une  erreur  dans  son  tn- 
vail  sur  la  ville  de  Romonnlin, 

S.  33  ;  —  ancien  biMiothéciin 
e  Blois,  obtient  un  prii,  » 
concours  de  1880,  poui'  toa  tra- 
vail :  Souvenir»  orlianaU  « 
Guyeniieeten  Gtue0gM,f.%&, 
241  ;  —  donne  sa  ilénuttuon  de 
titulaire  non  résidant,  qiiin'vl 
pas  acceptée,  p.  454. 

Di;pi.:is  (François),  aucien  nuoi- 
bi-e  de  la  Société,  p.  126,  S31. 

DcRcv  (Champ  de),  p.  I&t. 

DussERRE,  architecte,  p.  159  ;  - 
p.  464;  —  délégué  poureiuni- 
ner  les  projetsde  mobilier  pctf 
la  Salle  des  Thèses,  p.  «t.  J — 


-  603  — 


E 


EcRiyniEftiE  (Rue  de  V),  p.  462. 

Edward  S.  Morse;  ses  dons  à  la 
Société,  p.  il8. 

Egger,  membre  de  llnstitut^ 
membre  honoraire  élu,  préside 
la  séance  de  la  distribution  des 
récompenses  du  Concours  de 
1880^.  168,  238,  239,  241  ;  - 

Elbène  (Mirr),  évéque  d'Orléans. 
Charte  de  rémission  octroyée 
par  lui,  p.  31. 

Elbeuf  (Le  marquis  d'),  p.  135, 
187. 

Eloi  Gibier,  imprimeur  du  Celt- 
Helléniême,  p.  301. 

Enguerrand,  sire  de  Coucy  et  de 
Crécy,  p.  270  ;  —  de  Boves, 
p.  271  ;  —  le  Grand,  273. 

ÉPERVIER  (L'),  p.  246. 


Épieds  (Loiret),  antiquités  trou- 
vées dans  cette  commune, 
p.  169,  170;  —  dolmen  dit 
Fierre-Fenas,  p.  63. 

EscHALLiERS  (Jean  des),  libraire, 
p.  245. 

EscRiVANT  (René),  chanoine  de 
Saint-Pierre-  le-Puellier,  p.  244. 

Estampes  (Louise  D'),  dame  dlzy, 
p.  164,  165. 

ÉTAPE  (Place  de  T),  p.  113,  176, 
182,  460,  541. 

Étoile  (Pierre  de  l*),  p.  463. 

Eure-et-Loir  (département  d'), 
p.  232,  240. 

Euverte  (Boulevard  Saint-),p.230  ; 
—  Église,  p.  172. 

Exposition  scolaire  au  Lycée, 
p.  105, 108. 


Fauchet,  inspecteur  primaire  à 
Gien,  memnre  correspondant; 
signale  la  découverte  de  mon- 
naies à  Saint-Florent  et  d'une 
marmite  mérovingienne  àGuilly, 
p.  487;  —  sa  mort,  p.  531. 

Fauconnerie  (La)  au  bourg  de 
Traînou,  p.  346. 

Fayaco  (Orsinus  de),  Prévôt 
d'Orléans,  p.  201. 

Félice  (de),  associé  correspon- 
dant, découvre  dans  la  biblio- 
thèque de  Bâte  la  relation  du 
voyage  d'un  étudiant  bàlois  à 
Orléans  en  1599,  p.  55  ;  —  im- 
pression dans  les  Mémoires  de 
Hon  travail  sur  ce  sujet,  p.  63  ; 
— -  ses  dons  à  la  Société,  p.  207, 


222  ;  —  offre  sa  biogr^hie   de 
Lambert-Daneau,  p.  497. 

Femme  morte  (Lieu  dit  la),  à 
Sully-la-Ghapelle,  p.  338. 

Fbrté-Saint- Aubin  (La),  p.  107  ; 
—  découverte  de  monnaies 
royales,  p.  498. 

Fétisson  (Jean),  écrivain,  p.  246. 

Feuardent,  numismate,  p.  187. 

Filles  repenties  (Couvent  des), 
p.  244. 

Fillon  (D.),  don  à  la  Société, 
p.  207. 

Flandre,  p.  193. 

Fleury-sur-Loire,  p.  175,  232, 
240. 


Kleuriau  d'Armen  on  ville,  évé- 
que  d'Orléans,  p.  546. 

FlbuBï  (François-Jacques),  curé 
de  Notre-Dame-des-Onnes- 
Sainl- Victor.  Notice  parM.Bira- 
benel,p.  521,526,540. 

Flei'Rï  (Edouard),  envoie  un  vo- 
lume des  Antiquités  et  tnatiu- 
menlÊ  du  département  de 
l'Aûne,  p,  239. 

Fontaine  (Siinon),lapidaire,p,246, 

FONTENJlY-LE-COMTE,  p.  2Ct,  268. 

Forges  (Le  capitaine),  p.  142. 

I^'oRESTiG,  membre  de  la  Sociélé 
archéologique  de  Ta  m-cl- Ga- 
ronne. Mention  de  son  travail 
sur  les  tapissci'ieG  de  Jennne- 
d"Arc,  publiédansles  Mémoire» 
de  Tarn-el-Garonne,  p.  103. 

FoHËT  D'OnLÉANS ,  procès-ïer- 
bauKde  délimitation  et  bornages, 
p.  491. 


FoRNiER  (Guillaume),  p.  4G3. 

FoRTEPAULE,  instituteur  â  B«"^!i 
fait  don,  au  Musée,  de  m*»"- 
naies  romaines,  p.  160. 

FoS8\N  (Ville  ou  camp  de),  ».  1 31, 
132. 

FouQLETEAiT  (H.),  avocat  génénJ 
à  la  cour,  fait  don  à  U  SoâéU 
de  son  discours  de  rentrée  i  Ji 
Cour  d'appel  d'Orléans,  p.  307, 

FouRMEH  (Edouard),  associé  cor- 
respondant, sa  mort,  p.  3^ 

France,  p.  132,  133,  175,  m 
m,  193,  239. 

François  I",  p.  139. 

Frères  Prëchluhs,  p.  460. 

FnoME.sT,  instituteur  A  Nibell» 
p.  107;  —  remercie  laSoaMi 
de  la  récompense  qu'elle  lui  t 
décernée  au  Cor  cours,  235. 

Ft:reti6he,  p.  193. 


Gascogne,  p.  149. 
Gatinaib  (Le),  p.  153. 
GXTISEAr,   donateur   d'un   exem- 

Elaii-e  de  VHistoire  de  Char- 
!»  VII.  par  D.  Godefroy,  p.  44. 

GAtcotiRT  (Charles  de),  ordon- 
nance en  sa  faveur  rendue  par 
Louis  XI,  p.  40. 

Gaules  (les),  p,  233. 

Gault  (Martin),  p.  116. 

Gelin  (Jean),  notaire,  p.  245. 

GÉMICNï  (Loiret);  on  y  a  trouvé, 
en  juin1880,  un  Franc  à  pied  de 
Charles  V,  p.  286. 


Genabum,  p.  172,  233. 
Cemaduu-Gien,  p.  247.  i 

GËMÉRALiTË  (La)  d'Orléans,  p.  9B.      ' 
Genève,  p.  143. 
Gerhain-des-Prës  (Abbaye   d« 
Saint-),  p.  130. 

GERMONVlLLE-EN-DEAtCE,  U  clo- 

che,    p.  476;     —    notice  pif 

M.  Dumuys,  p.  488. 
Gêrou  (Dont),  notice  sur  ce  li^ 

néilictin,  par  L.   Jorrv,  p.  151, 

207,  243. 
GiaiER  (Ëloy),  liln^ire,  p.  245. 
GiDï  (Loiret),   monnaie  trouiée 

dans  celte  commuue,  p.  130. 
GiEN,  sepi  pièces  de  monnaie  du 

règnes    de    Louis    XllI  et  de 

Louii  XIV,  trouvées  dans  un 


—  606  — 


'  cdiier  de  Gîen-le-Tîea  oa  Ge- 
«  njibie,  p.  44,  15, 16  ;  —  trarail 

de  M.  de  Rancoart  de  Mimé- 
-  nuEid  sar  les  eomtes   de  Gien, 

p.l7,&l;— p.  106.142,153: 

—  Gien  sous  les  protestants. 

p.  507;  —  reclierchcs  et  des- 
'  sins  de  M.  Faudiet  sur  ruron- 

dissement,  p.  532. 

GiLLET  (L'abbé),  curé  de  Boa,  est 
présenté  à  titre  d'asiocié  corres- 

Eondant,,  p.  238;  —  offre  «m 
w«  sar  }i^  Louise  de 
France^  p.  228  ;  —  «la  mem- 
bre correspondaDt.  p.  238;  — 
remercie  de  sa  nomination, 
p.  248. 

GiLLON  (T.),  p.  226. 

GiRARDOT  (Baron  de),  associé 
correspondant;  sa  note  sar 
râtelier  de  silex  taillés  trouvés 
à  Girolles  (Loiret»,  p.  10  à  13  ; 
—  offre  une  notice  sur  le  doc- 
teur Charles  Uuette,  de  Mon- 
'  targis,  p.  468. 

GiRAUD  (M.),  titulaire  résidant, 
membre  de  la  O)mmission  char- 
gée de  s'occuper  du  projet  de 
restauration  de  la  Salle  des 
thèses,  p.  44;  —  sa  mort, 
p.  ^4  ;  —  sa  notice  nécrolo- 
gique, p.  283. 

GiRAUDET,  auteur  de  VUistoire  de 
Tours,  p.  144. 

Girodet-Triosos,  peintre,  p.  180. 

Girolles  (atelier  de  silex  trouvé 

à),  p.  10  à  13. 
GiRO.NDE    (Déparlement    de    la), 

p.  187. 
Gobelet  (Maison  du),  p.  245. 

GoDEAU  (Gabriel),  notaire  à  Or- 
léans, p.  194,  107,  198. 

GoDEFROY  (Denis),  p.  463. 

Gobou  (M.  A.),  adjoint  au  maire 
d'Orléans,  assiste  à  la  distribu- 
lion  des  récompenses,  le  8  mai 
1880,  p.  239. 

GoHiET  (Gervais),  lieutenant  par- 


'  ticolier  an  bailliage  de  Touraine, 
p.  142. 

GoiBCAUX,  curédeTraînou,p.339. 

GoMbAULT  {H.  Ch.),  amateur  et 
Lii'liophile,  p.  181. 

GoRis,  conseiller  de  préfecture; 
des  remerciements  lui  sont 
adressés,  p.  224. 

GorvERNEi'R,  offre  ses  Essais  his- 
toritptes  sur  le  Perche^  p.  521. 

GoT.  négociant,  reçoit  une  lettre 
de  remerciement  pour  le  con- 
cours qu'il  a  prêté  dans  Tincen- 
die  de  la  Prélecture,  p.  224. 

GfiANDMAJSO^  (Jacques  de  la), 
p.  463. 

Grégoire,  instituteur  à  Sermaise, 
auteur  d'un  travail  sur  cette 
commune,  p.  107. 

Gi:ellet-Balguerie,  Épitaphe  de 
jcat'ii/  Benoit  attribuée  à  .\imoin, 
p.  532. 

GRiLLEàU  (De),  bibliophile  Orléa- 
nais, p.  180,  181. 

Groslot  (J.),  bailly  d'Orléans, 
p.  113. 

Greuze,  peintre,  p.  177. 

Grutx,  notaire,  p.  247. 

GuAR.NOT,  portefaix,  p.  194. 

GuÉPiNS,  p.  174. 

GuERCMiN  (Le),  peintre,  p.  177. 

Gueset  (Jacques),  curé  de  Saint- 
Paterne,  tué  pendant  les  guerres 
de  relijjion,  p.  326, 328. 

GuÉYART,  DIT  d'Orléans  (Frau* 
çois),  libraire,  p.  246. 

GuÉYART,  DIT  d'Orléans  (Gabriel), 
libraire,  p.  246. 

Guillaume  de  Lorris,  auteur  du 
Boman  de  la  Rosey  p.  167,  473, 
477. 

GuiART  (Guillaume),  auteur  de  la 
Chronique  métrique.  Branche 
des  royaux  lignages,  p.  235. 

GuiGNEBERT,    auteur    d*un    mé- 


-flPÔ- 


moire  wr  des  antiquités  trou- 
vées à  Morilai-gis,  p.  89. 

Guiu-EMEAU (Jacques),  chirurgien, 
p.  246. 

GuiLLON  (M.  Félix),  esl  couronné 
BU  Concours  de  1880  pour  son 
mémoire  :  Étude»  sur  le  pre- 
mier autour  du  roman  (1«  la 
Rose,  p.  333,  a«  ;  —  note  de 
M.  Jarry  sur  les  travaux  de 
M.  Guillon.p.  477. 

GuiLLOMViLLE  (Majioir  de),  p,  246. 

GuiLLY  (Loiref),  trouvaille  d'une 
maraùte  méroviugienne,  p.  467. 


GuiNART  (Adrien), 

néral  au  baiUiHge  de  Toutnioe 
p.  142. 

GuiOT  (L'abbé),  curé  de  Chéct 
membre  correspondant;  —  no 
lice  nécrologitjue,  par  M.  I  abb 
Desnoyers,  p.  Gl  à  63;  —  ui 
souvenir  à  sa  mémoire  pi 
M.  l'abbé  DesnoyeTE,  p.  223. 

Guise  (Duc  da)  ;  assassiné  ûona 
Orléans,  p.  112. 

GuïoT  (Jeanne),  p.  246. 

Guïor  ne  GnANSiuisoK,  p.  463. 


HaaG,  auteur  de  la  France  pro- 
teetante,  p.  242,  243. 

Haûer  (Mermann),  profeaseur  d 
rUniversilé  de  Berne,  ofTre  un 
poème  de  Théodulphe.  Est  pi-é- 
senlé  comme    membre   corres- 

Eondint  étranger,  p.  536;  — 
lu  membre  correspondant 
étranger,  p,  560. 

HuLOUiN,  instituteur  à  Uuzuuer- 
sur-Trés^e,  nuleur  d'une  no- 
tice sur  cette  commune,  p.  107. 

Hauuer,  p.  230. 

Haruv  (Jean),  libraire,  p.  245. 

HAVnnt  (Le  Président),  célèbre 
amateur  Orléanais,  p.  176, 177, 
178,  181. 

Hauvstt&Besnault  (M.),  conser- 
vateur adjoint  de  la  Bibliothèque 
de  rUoiventité,    directeur  ad- 

{'oint  à  l'Ëcole  pratique  des 
mutes  études,  présenté  comme 
membre  correspondant,  p.  88; 
—  bibliothécaire  de  l'Universilé 
de  Paris;  est  nommé  membre 
correspondant,  p.  110,  121  ;  — 
membre  de  l'Ëeole  d'Athènes; 
oITra  au  Musée  une  hacha  pré- 
historique, p.  238 ;  —  ofTie  do 


Hëhe,  directeur  du  Hasée.p. 
Henri  11,  roi  de  France,  p,  1! 
Henri  IV,  roi  de  France, 

141,  192. 
Hehuuson  (M.  H.),  éditeur  Su  ^ 

mande  ta  /to«e,p.  197,  laS,-) 

éditeur  Orléanais,   p.    301  :  ^g 

élu  membre  titulaire   résiliant, 

p.  464. 
Hii-AIRE  (Paroisse  Saint-),  p.  245. 
Hôpital     oënéral     d'Orli 

p.  Iffi. 
Hospice  de  la  Croix,  p.  330. 
Hospices  d'Obléass,  p.  230. 
HOTUANN,    élève  de   l'Uni' 

d'Orléans,  p.  463. 
HounERON  (Anne),  p,  247. 
HotizË,  instituteur  à  La  Cbapclli 


p.  245. 

LÉAI^^H 

ipclle-^T! 


p.  107. 

Hlchet,  archéologue,  auteur  ^ 
V Art  gaulois,  p,  172. 


HmH 
p.  iTR. 

HrETiKlF 


S; 


HuauijR  ^LfiFv.  JTiVtfJMii 


C2aBief.i.  oe  Maexr-     Hn 


filft.f.âLlLL 


I 


iLE-ArX-BOITS.  pu    112. 


lopqœ  dX 


Imbault,   tîmlaîre 
cfajfffé  de 
U 


detkallei*pL   fl 

de   b    CoBKtfMB 

charfée  CcDJBZMrlei  pbBft  de 
réflMe  profclée  de  DomremT . 
p.  33;  —  foa  nff/on  sor  oe 
MÔet  ÎDScré  ao  BmiUtm^  9.  iO 
à  42;  —  membre  de  la  Com- 
mimmi  cfcaigéc  de  f "oocnpcr 
du  projet  de  nertavratiofi  de  la 
8aUedeaTlièmi,p.44:-  îm- 
pressioa  aa  ^âlUtim  de  foo 
rapport  sur  la  Ccmêervaiwm  da 
maiêomt  mmarqtÊaJUe$  du  quar- 
tier de»  BaUe»,  p.  52  à  54  :  — 
informe  la  Société  de  la  déeov* 
verte  d^one  tombe  trourée  prêt 
de  l'éfliae  Saiiit-Uiimt,p.i2B; 
—  ta  Doleforla  Motte-Boreao, 


«i;  - 


de     k 
de  ivQter  à  la 


de  la 
fooiOai  de  la  me  Brakm^ 
et  de  la  Paite-Boupocw. 
ag;  ~  fût  partie  de  la 
■miflBm  CBH^pM  d  of^fam* 
U  MUM  de  la  dîilnb«tiOB 
kp.iU;~ale 
soin  de  rêpimàrt  k  une  ^no»- 
tion  ooDoeniant  la  Ckr\mi^Êe 
de  GniUmumm  GmmrU  p.  »  ; 
—  reçoit  des  rcBMTciemeBts 
pov  les  travaux  de  rêiiwtalla- 
tion  de  la  salle  des  tèfcet» 
p.  24a.  235  à  258;  —  «a  moft. 
p.  356;  —  notice  biOfraphirae^ 
par  M.  DeoMyw»,  p.  382  à  967. 

biTEniGATvrR  {V).  échaive  de 
aes  poblicatioiis  avec  cttlet  de 
la  Sodélé^  p.  400. 

laABCJir  DE  BAVlÈRIy  p.  102. 

IzT,p.  130, 163, 164, 165, 165. 


Jacob  (G.)f  imprimear  du  Aonian 
de  la  Roêe^f.  168,  160;  — 
imprimeur  oriéamda,  p.  301. 

Jacobins  (Église  des),  p.  244;  — 
p.  460. 

Jaccig!(T  (Alfred  de),  offre  sa  no- 
tice sur  le  Tice-amiral  La  Ron- 
cière  Le  Nonry,  p.  539. 

Jargeao,  p.   14a. 


Jarrt-Lcmaiiii  iUX  bibliophile  et 
numismate;  sa  collection  numit* 
matique,  p.  162, 183, 187,  188, 
189;  —  ses  collections  orléa- 
naises,  p.  190. 


Jarry  (Louis),  titulaire  résidant  ; 
son  traTail  sur  la  Corrtfpùn- 
danee  litfèrairt  échangHt  entre 
Pierre  Daniel  et  les  éruditê  de 
son  tempsy  cité  arec  éloge  dans 


la  Revue  des  Soâétii  lavante», 
p.  9  ;  —  membre  de  la  Com- 
mission des  verrières  de  la 
Cathédrale,  p.  67  ;  —  élu  secré- 
Uire  de  la  Société,  p.  68  ;  — 
lit  un  travail  intitulé:  Les 
taitea  de  la  Fronde  dan»  l'Or- 
Uanai'i,  p.  89,  98  ;  —  ollre  un 
liard  inédit  de  Louis  XIV  eldes 
bois  repréï>enUinl  tous  les  Iknls 
frappés  A  Meung-sur-Loire, 
p.  9b;  —  termine  la  lecture  de 
son  travail  sur  Lea  ÊUtteà  de  la 
Frottde  dam  l'Orléanais, p. iOQ, 
110,  220;  —  communique  les 
BuUelim  des  i'^el^'lnmestres 
de  1879,  p.  117, 128;  —  enli-e- 
tient  la  Société  du  recueil  o  La 
Roroania  >,  p.  124  ;  —  don  à  la 
Société,  p.  157  ;  —  sa  noie  sur 
Etienne  Boile.u,  p.  173,  198, 
199,  201  ;  —  sa  bibliolhèaue, 
]>.  182;  —  héritier  des  collec- 
tions de  son  père,  p.  190;  — 
membre  du  jury  chargé  d'exa- 
miner les  travaux  préseiilés  au 
Concours  de  1880,  p.  206  ;  — 
rend  compte  de  l'examen  des 
Mimoirei  présentés  au  Coo- 
oaurs,  p.  233  ;  —  proclame  les 
résultats  du  Concours,  p.  240  ; 
—  fail  lecture  du  if émotfe  de 


M.   Donr 


iidol. 


-  lit 


un  projet  de  Bulletin,  p. 
298;  —  lit  une  note  sur  une 
tombe  du  XIV"  siècle,  trouvée 
à  Sainl-Euverte,  p.  302;  —  lit 
un  Butlelin,  p.  359;  —  secré- 
taire sorlnnl,  reçoit  lea  remer- 
ciemenls  de  la  Société,  p.  453; 

—  lit  le  Bulletin,  p.  469,  470  ; 

—  donne  une  note  concernant 
Guillaume  de  Loiris  et  le  tes- 
tament d'Alphonse  de  Poitiers, 
p.  473  ;  —  lit  une  noie  sur  des 
monnaies  carlovingiennes  trou- 
vées à  Vrigny  et  sur  un  méreau 
du  canal  de  Briare,  p,  4U1  ;  — 
dépose  un  travail  de  M.  Hagen, 
et  propose  son  adroisaion  au 
titre  de  correspondant  étran- 
ger, p.  536;  —  élu  membre  de 


la  Commission  des  publication 
p.  569. 

Jean-  XXII,  p.  457. 

Jeas  ce  Mkosg,  p.  167, 

Jeanne  d'Arc,  opinion 

gine  italienne  de  sa  finnilL 
p.  ^;  —  chapitre  additionne 
au  travail  de  M.  de  Molandon, 
inséré  dans  les  Uimairet, 
p.  68  ;  --  p.  190,  220,  23B,  25!*, 
^56  ;  —  note  inédite  d'un  i 
temporoin,  p.  509. 

Jeanne  u'Anc  ■  et  le  Ciiutb 
Saint-Michel,  par  M.  Sim 
Luce,  p.  564. 

Jean  NE-LA -Paillarde,  p.  200. 

Jetons  de  la  Société,  offerts  aux 
gendarmes,    en    souvenir 
concours  qu'ils  ont  prêté 
Société  au  moment  de  l'iE 
die  de  la  Préfeclure,  p.  Sa 

JOHANNET  (M.  Arlhurt,  offre 
Société  sa  brochure:  Mt' 
panloup  du}u  la  ti/utiVa 
Sainle-Croii:,  f.  101.  117, 

JoNCH^iiiE  (ChUteau  de  lu),  p. 

J0UIIANI4EAIID  (C),  offre  i  U  So- 
ciété sa  notice  sur  les  émiux 
peints,  p.  117. 

JoURDAi.'',  membre  de   l'Instil 
membre    honoraire, 
Siémoire  sur  lea    commei 
meiils  de  la   marine  niiliti__ 
eousPhilippe-le-Bel,  p.  361. 

JoitssE  (D.),  jurisconsulte,  p.  1' 

JoussET,  instituteur  i  Vitry- 
Loges,  auteur  d'une  notic« 
celte  commune,  p.  107. 

Joyeuse  (Frère   Anj;e  de), 
gieux  du  couvent  dea  Capi 
d'Orléans,  p.  21. 

JuLiAN.  matli-e  d'école  A  Orléi 
BU  XVM  siècle,  p.  345. 

JuLLiEN<StBniïlBs),sonnomdoi 
à  une  rue  d'Orléami,  p.  67. 

JUSTICE-LA-QEnVAI3E,  p.  34i, 


aux 

I 

Sft- 

3KUX 

m 


reli- 


U  Soôélé  de  Favoir 
■cmhre  carrespoMbnt,  p.  18  ; 

aoiwMM^  que  la   COOUDHBOA 

des  mnanf  nti  hiUoiîmie*  a 
ptogMé  one  aobfcotîoB  de 
i5i,O0O  €r.  pour  la  reitaiintîaa 
delà  SaDe  de»  Thêics,  p.  9i; 
—  Dommé  cbeialier  de  la  Lé- 
gioD-d*lloiiiie«ir,  p.  82. 

hk  HiBE,  peintre  firançaîs,  anteor 
d'une  toile  représentant  la  Tin- 
•  tation,p.  M. 

Ifâu-iCTt  (Le  dodenr)  ,  titulaire 
non-réiidant«  donne  n  démis- 
sion, p.  296  ;  —  sa  mort, 
p.  359. 

LAXDRi,  instituteur  à  La  Ferlé- 
SaJnt-Aubin,  auteur  d'une  no- 
tice sur  cette  commune,  p.  107, 
i06. 

Là5rBA!cc  (Le  chetatier),  peintre 
itaHen,  auteur  d*une  toile  rtmré' 
sentant  rAnnondation,  p.  2t. 

Lascgalebie  (M.  Charles  de),  di- 
rectour  du  Musée,  p.  187. 

Lk  Ro^ciÉRX  Le  Nocrt,  Tice- 
amiral,  sa  notice  par  M.  Alfred 
de  Jaudgny,  p.  539. 

LàU  Di N  (Jacques) ,  émailleur , 
p.  183. 

Laurières  (J.  de),  retrouve  â 
Pavie  une  pierre  tombale  rela- 
tive à  Antoine  Brachet,  p.  289. 

LàVALLitRE  (M.  de),  membre  cor- 
respondant, envoie  des  notes 
sur  l'église  de  Maves,  p.  300. 

La  Vaixière  (M"«  de).  Étude  his- 
torique, par  M.  Giraud,  p.  265. 

Leber  (Constant) ,  bibliophile , 
p.  179, 181, 182. 

Leblanc,  instituteur    à  Bonny, 


p.  107. 

LficxfiRB  (Jeanne),  dite  d'ÊonsM» 
p.  116u 

LsniEC  (M.K  présenté  et  élu 
comme  membrv  correspondani, 
p.  3183. 

LcGSSinns  (¥artin),  p.  âlSi. 

LEcnAsn  (François  et  Mithwn), 
p.  463. 

Lelec  (M.),  trouve  une  hache  dm 
modèle  de  Saint-Acheul  auprès 
de  Montargis,  p.  10  à  la. 

LcLDMS,  capitaine  du  chiteaii 
dAmboise,  sa  lettre  à  Cathe- 
rine de  Médiœ..  p.  139. 

LEHAZURiEa  (Louise),  p.  216. 

Lemotse,  chirurgien,  p.  246. 

Lessormant  dc  Cocmut,  hiblîo* 
phile-amateur,  p.  176, 178. 

Lerot,  avoué  â  Montarps^  €ùt 
hommage  à  la  Société  de  six 
médailles  de  Gallien,  p.  83; 
~  présenté  et  élu  comme 
membre  correspondant,  p.  65, 
83;  —  remerde  la  Société  de 
son  élection,  p.  89  ;  —  commu* 
nique  à  la  Sdciété  deux  mé- 
moires sur  Vellaunodunum  et 
sur  la  Topographie  du  GàH-^ 
nai$^  plus  une  note  sur  Gena-^ 
hum-Gien^  p.  247. 

Leserrurier,  membre  honoraire, 
conseiller  à  la  Cour  de  cassa- 
tion ;  sa  mort,  p.  225. 

Lespinasse  (René  de),  archiviste 
paléographe,  auteur  de  Tintro- 
d action  au  livre  des  métiers 
d'Etienne  Boileau,  p.  199,  201, 
251. 

Leteluer  (Michel),  chancelier  de 
France,  p.  244. 


—  610  — 


Lhuillier  (Charlotte),  mère  des 
Daniel,  p.  245. 

LuuissET,  instituteur  à  Montiirçis, 
auteur  d'une  notice  sur  cette 
ville,  p.  107. 

Liber  procuratorum,  p.  243. 

LlGNY-LE-RlBAULT,  p.  480. 

Limoges,  p.  183,  247. 

Limousin  (Léonard),  émailleur, 
p.  183. 

LiNGET,  notaire  ;  sa  lettre  annon- 
çant le  legs  de  5,000  fr.  de 
M.  Petnu,  membre  titulaire, 
dernièrement  décédé,  p.  359. 

LiON-EN-SuLLiAS,  antiquités  trou- 
vées, p.  169,  170. 

Liste  des  membres  de  la  Société 
archéologique  et  historique  de 
rOrléanais,  p.  143, 211,218, 315. 

LiTSCH,  architecte  des  monuments 
historiques,  p.  102,  159. 

LiTTRÉ  (M.),  p.  168. 

Loire  (Objets  trouvés  dans  la), 
p.  185. 

LoiR-ET-GuER  (Département  de), 
p.  232,  241. 

LoiSEAU  (Marie-Anne),  p.  195. 

LoiSELEUR,  titulaire  résidant,  de- 
mande que  la  rue  du  Four-à- 
Chaux  prenne  le  nom  de   rue 


Stanislas-Jallien,  p.  67,  177, 
230,  244;  —  nommé  officier 
d'Académie,  p.  359. 

LoNGPÉRiER  (de),  membre  hono- 
raire, p.  229,  230. 

LoRÉ  (Philippe),  libraire,  p.  246. 

Lorraine  (Cardinal  de),  p.  131, 
132. 

Louis-le-Gros,  p.  271. 

Louis  VI,  roi  de  France,  p.  250. 

JiOUis  XI,  roi  de  France,  p.  102, 
229. 

Louis  XII^  roi  de  France,  p.  229, 
250  ;  —  revendique  Je  Milanais, 
p.  296. 

Louis  XIII,  roi  de  France,  p.  192« 

Louis  XIV,  roi  de  France,  p.  244. 

LouzouER  (Loiret),  p.  471. 

Lucas  (Jacques),  p.  116. 

Luge  (Siméon),  p.  360  ;  —  son 
article  sur  Jeanne  d'Arc  et  lé 
culte  de  Saint-Michely  dans  la 
Revue  des  Deux- Mondes,^.  564. 

LuGO  (L'abbé),  p.  355. 

LUDBOK,  p.  829. 

Lupus  (Nicolas),  p.  278. 

LUZARCIIE,  p.  194. 

Lycée  d'Orléans  (Exposition  sco- 
laire au),  en  1877,  p.  105. 


M 


Macé,  chirurgien,  p.  195. 

Macé,  huissier-crieur  à  Orléans, 
p.  195. 

Madeleine  (Boulevard),  p.   229, 
230. 

Maine  (Province  du),  p.  139. 

Maisons     de     la     Renaissance, 
p.  234,  236. 

Maison  dite  de  François  lo»",  p.  181 . 


Maître  (L'abbé),  curé  de  Cour- 
tempierre,  associé  correspon- 
dant ;  sa  lettre  sur  Saint-Péravy- 
la-Colombe,  p.  127  ;  —  sur  les 
origines  de  Goulmeile,   p.  129; 

—  ses  découvertes,  p.  225  ;  — 
son  étude  sur  Courtempierre, 
p.  248;  —  olïre  des  monnaies 
trouvées   au    Préhaut,  p.  250  ; 

—  p.   355;  —   biographie  de 


-  «1  — 


Jacques  Amyot,    seigaeiir   de 
Coartempîerre,  p.  504. 

Malesherbes,  notes  de  M.  Gus- 
tave Rochoux,  déposées  aux 
archiTes  de  la  Société,  p.  18. 

Mallet  de  Ghillt,  bibliophile, 
p.  186. 

HàLSADTE  (Jean,  Mario  et  Pe- 
rette),  p.  116. 

Mamer-Patisson,  orléanais^p.dDl. 

ItANS  (Société  philomatique  du), 
échange  des  publications,  p.  526. 

Mamtellier  (M.),  remercie  la  So- 
dédé  de  l'avoir  élu  membre 
honoraire^  p.  29. 

Maratte  (Carie),  p.  177. 

Marchegat,  ancien  architecte  de 
Maine-et-Loire ,  membre  du 
Comité  des  travaux  historiques; 
annonce  renvoi  de  trente-quatre 
chartes  extraites  du  cartulaire 
de  Saint-Florens-Ies-Saumur  et 

'  relatives  au  prieuré  de  Saint- 
Gondon ,  p .  14  ;  —  envoie 
une  note  sur  le  même  styet, 
p.  17  ;  —  la  Société  vote  Tin- 
sertion  dans  le  Bulletin  de 
cette  note  et  de  l'analyse  des 
trentre-quatre  chartes,  p.  17  ;  — 
la  note  est  renvoyée  à  son  au- 
teur, p.  18. 

MARaLLE  (Eudoxe),  directeur  du 
Musée  d'Orléans;  est  félicité  par 
la  Société  de  sa  nomination  de 
chevalier  de  la  Légion-d'Hon- 
neur,  p.  104  ;  —  sa  lettre  de 
remerciement,  p.  105;  —  les 
soins  qu'il  donne  à  son  Musée, 
p.  180. 

Marcolssin,  p.  141. 

Mardié  (Loiret),  découverte  d'un 
cercueil  en  pierre,  p.  508  ;  — 
de  monnaies  romaines  et  fran- 
çaises, p.  508. 

Marle  (François  de),  p.  270,  275. 

Marle  (Nicolas  de),  p.  270,  277. 

Marle  (Thomas  de),  270,  271. 


Marle  (Henry  de)»  p.  S73. 

Marlet,  élève  de  TÉcole  des 
Chartes,  p.  561. 

Marteau  (P.) ,  pseudonyme  de 
M.  Jules  Croi8sandeau,*p.  166, 
167. 

Martin,  consdller  i  la  Cour,  col- 
lectionneur d'antiquités,  p.  183, 
184  ;  —  p.  195. 

Martroi  (Place  du),  p.  113. 

Massenat  (ËUe),  de  Brives-la-Gtil- 
larde,  présenté  comme  membre 
correspondant,  p*  9;  —  son 
élection,  p.  14;  —  ses  remer- 
ciements à  la  Société  p.  64. 

Massuau,  amateur,  p.  178. 

Maulde  (M.  R.  de),  associé  cor* 
■  respondant,  p.  219. 

Madry  (M.  Alfred),  membre  de 
l'Institut,  ofifre  i  la  Société  son 
rapport  sur  les  archives  natio- 
naJes,p.  117. 

MAUVIS8IÈRES.  Voy.  Casiêlnau, 

MtoAiLLES  ou  Monnaies  (Décou- 
vertes de),  p.  13, 14,  15,  16, 31, 
42,  43,  50, 65, 66,  98, 160, 16! , 
162,  170,  171,  172,  248,  249, 
ls8,  187,  188,  18*^,  190,  198, 
196, 198,  201,  202,  203,  204, 
205. 

MÉDAILLES  (collection  réunie  par 
M.  Jarry-Lemaire),  p.  187,  190. 

Melun,  p.  134. 

Menault,  conseiller  au  présidial, 
p.  195. 

MENDAT(Galliot),échevindeTour8, 
p.  142. 

Me  R  L  ET  (  Lucien  ) ,  archiviste 
d'Eure-et-Loir  ;  couronné  au 
(encours  de  1880,  pour  son 
ouvrage  :  Bibliothèque  char- 
traine,  p.  232.  240  ;  —  mem- 
bre corresponaant;  sa  bibliogra- 
phie chartraine,  p.  254,  359. 

Merlet,  instituteur  à  Ouzouer, 
son  travail  sur  cette  commune, 
p.  106. 


I 


McsNAGCn  (G.)t  notaire,  p.  217. 

MEUNG-sim-LoiHG;  liard  inédit  de 
Louis  XIV  el  autres  liards  qui 
y  ont  élé  frappes,  p.  98. 

Michel  (H.  Edmond),  associé  cor- 
respondant, oITre  à  la  Soriélé 
Gon  ouvrage;  Monument*  du 
GâlmaU,y.  154;  —  sa  lelti-e 
de  I  Rmerciement  au  smvt  de  sa 
nomination  au  grade  de  cheva- 
lier de  la  Légion-d' Honneur, 
dont  la  Soriélé  ravnil  félicité, 
p.  235;  —  donne  des  explica- 
tions sur  son  recueil  des  Ing- 
cripliona  du  diocèse  d'Ofléan», 
p.  495. 

Micï  (Abbaye  de),  p.  175. 

MiLLESGAMPS  (M,),  fuit  don  de  sa 
brochure  Sifej;  taillét,  p.  242. 

Minimes,  p.  4G0. 

MiNiSTËtiE  DE  l'Instruction  pu- 
BLiQrE  (Le),  alloue  à  la  Société 
unesomrae  de  5,000  fr.  p,  256. 

MiRON  (Robert),  seigneur  de  Che- 
nailleset  deGermonville,  p.50S. 

MiROS  (M,),  amaleur  el  collec- 
tionneur, p.  181. 

MONCONTOUB,  p.  151,  154. 

MON^AIRE  mérovingien  inédit, 
frappé  à  Orléans,  p.  500. 

MOKTAIGKE,  p.  231. 

MoNTARGis,  hache  du  modèle  de 
Saint-Achcul,  p.  13;  —  six  mé- 
dailles de  Gallien,  p.  65  ;  — 
mémoire  de  M.  Guigneliert  sur 
des  Bntiquités  locales,  p.  89;  — 
p.  107,  153  ;  -  sous  tes  protes- 
tants, p.  507, 

Mon TLuc  (Biaise  de),  p.  149. 

MONTMORENCT  (Duc  de),  p  154. 

MoNTPENSlER  (Louis  II  de  Bour- 
bon, duc  de),  p.  134,137,  138, 
139,  14&. 


HoNTBONi)  (De),  p.  150. 

HoREAU,  instituteur  i  Oiaellea, 
faitdëposer  deux  notices,  p.  300. 

MonEL  (François},  horloger,  amp- 
leur d'antiquités,  p.  178,  179, 
194, 195,  196,  197,  198. 

Moiiel-Fatio,  associé  correepon-< 
dani,    fait  don  à  la  Société  da;] 
son     IlUtoii'e    ntonétaùra 
Lausanne,  p.  118. 

MoniLLOH,  associé  correspon^aDlf  ' 
donateur  d'une  brochure  inti-j 
lulée:  Mémoire  adraié  à  (^' 
nation  par  MarU-Thiréte^'. 
Charlotte  de  Bourbon,  fille  de] 
tout»  XVI,  p.  44.  ^ 

MoniN  (Dom),  réimpression  __, 
son  Itittoire  générale  Hu  Gàtp»' 
nai*,  etc.,  p.  509. 

MORTILLET  (De),  p.  329. 

.MoRVli.i.E  (Loiret),  trouvaille  de 

médailles  et  antiquités,  p.  473. 
MonviLt.iER  (Jean  de),   éviouA 

d'Orléans;  ses  lettres  tirées  des 

archives  impériales  de  Russie, 

p.  130,  133. 
Motte-Bureau  (La),  p.  229,  230. 
Motte-Tonneau  (La),  p.  230. 
Motte- Gauthier  (La),  p.  230. 
MoTTË-SuNouis  (La),  p.  229. 
Moulin  DEL'H6piTAL(Le),  p.  S 
MttsËE  de  Saint-Germain,  p.  ISSb 

129,158. 
Musée     historique      d'Orléans , 

p.  158. 159, 160, 163, 185,  239, 

248,  249,  250. 
Musée   he  peinti're    d'Ortéaiu, 

p.  180,182,  186,187.  ' 

Mtnier  (Jean),  docteur  régent  ea' 

l'Dniverailé  d'Orléans,  p.  247. 


I 


-  613  — 


N 


Nargis,  silex  taillés,  p.  10. 

Nation  Germanique,  p.  243. 

Navarre  (Le  roide),%p.  135. 

Navarre  (La  reine  de),  p.  135, 136. 

Navarre  (Le  prince  de),  p.  135, 
136. 

Navarre  (Le  roi  de),  lieutenant- 
général  du  roi  de  France  Char- 
les IX,  p.  142, 143. 

Nemours  (Le  duc  de),  p.  142. 

Neuville,  p.  102. 

Neuvt-en-Sullias,  statuette  ache- 
tée par  le  Musée,  p.  471. 

Nevoy,  découverte  d'antiquités  et 
de  monnaies,  p.  533. 


NlBELLE,  p.  107. 

Nids;  objets  trouvés,  p.  171. 

NiLSON,  p.  329. 

NoDET  (Henri),  dessine  à  Pavie  la 
pierre  tombale  d*Antoine  Bra- 
chet,  p.  290. 

Notre-Dame-des-Forges,  p.  542. 

NouAiLHER,  émailleur,  p.  185. 

Noue  (François  de  La),  p.  110, 
113. 

NouRY  (De),  collectionneur  d'an- 
tiquités, p.  183,  184, 185. 

Nouvelles -CATHOLIQUES  (Enclos 
des),  p.  230. 


0 


OoET  DE  Ghatillon  (Le  cardinal), 
p.  243. 

Olivet,  découverte  dans  cette 
commune  d'un  monétaire  iné- 
dit, p.  161,  162,  187,  201. 

Olivet  (route  d');  sépultures  ro- 
maines, p.  526. 

Olivier,  ingénieur  en  chef  des 
Ponts-et-Chaussées,  p.  225. 

Oratoire  (Prêtres  de  1'),  p.  195, 
197. 

Orléans  ;  monnaies  romaines  du 
faubourg  Saint- Vincent,  p.  13  ; 
—  siège  de  1428,  lord»  anglais 
faits  prisonniers,  leurs  rançons, 
p.  18  ;  —  le  couvent  des  Gapu- 
cins,  p.  19  à  23  ;  —  enseignes 
d'Orléans,  p.  23  ;  —  Salle  des 
Thèses,  p.  29,  67,  83,  84  ;  — 
Genabum,  p.  30;  —  la  Tour- 
Blanche,  p.  31  ;  —   nation   pi- 


carde et  champenoise  à  l'Uni- 
versité d'Orléans,  p.  19,  31  ;  — 
médaille  grecque  de  Caracalla, 
trouv«^.e  dans  la  rue  Bourgogne, 
p.  42  ;  —  mur  romain,  chapelle 
Saint-Jacques  et  maisons  re- 
marquables du  quartier  des 
halles,  p.  52  à  54  ;  —  relation 
du  voyage  d'un  étudiant  bâlois 
à  Orléans,  en  1599,  p.  55,  63  ; 

—  objets  trouvés  dans  la  Loire, 
p.  65  et  66;  —  commission 
chargée  de  s'occuper  des  ver- 
rières de  la  cathédrale,  p.  67; 

—  rue  Stanislas-Julien,  p.  67  ; 

—  Musée  historique,  ses  agran- 
dissements ,  son  catalogue , 
séance  d'inauguration  d'une 
nouvelle  salle,  p.  81,  83;  — 
rue  Pavée  ou  (juillaume  Prous- 
teau  et  venelle  Ghevessié  ou  du 
Ghevecier,  p.  89  ;  —  la  maison 
des  Papeg^ux,  p.  90  à  94. 


Orléans  et  Orléanais,  p.  iOt, 

102. 103,   107,  110,   125,  126, 

127,  130,  134,  l;î8,  139,  141, 

174,175,  178.  179,  180,  Iffi, 

187,  188,  190,  191,  195,  196, 

197,  202,  206,  219,  220,  230, 

231.  232,   235,  239,   240,  241, 

242.  243,  244,  245,  246,  247, 
248.  24ft,  251. 

0HLÉAK8  (Style  d'),  p.  457. 


OnLéANS  (duc  d'),  p.  12(,  990.  | 

Orléans  (Anne  d')  ;  note  s 
contrat  de  mamge  avec  Andi 
de  CItaavigny,  p.  40.  55. 

Ocssos,  (Loiret),  p.  107. 

OrzouBR-SDR-LoiBB,  p.  106,  159. 

Oiizoi;En-sun-TRÉzÉE,  p.  107. 


Paoot,  conetruoteui'  du  Patois  de 
Justice  d'Oil^Jins,  p.  363. 

Paillât,  notaire,  p.  245. 

PAUSBV  (Bernard),  p.  183. 

Pabamé  (lUe  et-Vitidne),  p.  125. 

pABis,p,143,  153,  181,  185,  188. 
199,  200,  245. 

Paris  de  la  BERcËnE  (M.),  p.  34;i. 

PasuOIEr  {  Autaine) ,  notaire , 
p.  245,  246,  247. 

PassCT  (Guillaume) .  libraire , 
p.  246. 

PastubR  (Marguei-ite  de  La), 
p.277. 

Pataï  (Doctuur  C),  lilidaire  ré- 
flidanl,  continue  ia  lecture  de 
gon  travail  sur  les  Eruâgne» 
d'Orlêam,  p.  13,  U,  17  ;  —  in- 
sertion dans  les  Mémoires, 
E.  '^  ;  —  est  chargé  de  visiter 
)8  maisons  de  la  Renaissance 
appelées  à  disparnllre  par  suite 
des  projets  de  construction  des 
halles,  p.  17;  —  Taii  honima)(e 
à  la  Société  d'un  exemplaire 
sur  papier  de  Hollande  de  son 
travail  sur  les  Emeigna»  d'Or- 
léatt»,  p.  43  ;  —  élu  archiviste 
de  la  Société,  p.  68  ;  —  ses  dons 
à  la  Société,  p.  123, 154  ;  —  fait 
fonction  de  secréUire,  p.  128, 
12t);  —  membre  de  la  Com- 


mission   de    la    Bibliothiq 
p.   157;  —  communique  (_ 
lellre  de  M.  BagucnsDlt  de  IL 
rhesse,  p.  SOI  ;  —  ineii»br»*i 
jury.  Concours  de  1880,  p.' 

—  son  livre  sur  Lei  Stutii 
du   vieil   Orlèaiu,  analysé  f 
M.  Deanoyers,  p.  221  ;  -   "" 
bre  de  la  Commiaeïon  d 
sons  atteintes  par  les  tu. 
p.  227  ;  —  est  nommé  tré 
p.  303;  —  membre  de  ta  C 
uisition  cbaruée  des  déUUs  Û 
latifs  i  la  djBlribution  «taij 
compenses,  p.  231,  354,  3e 

—  rapport  ^logîeux  sur  j 
Emfigne»  du  vieil  OrUma,L 
M.  Aleï.  Bertrand,  p.  471  jj 
rend  aes  comptes  conna  M 
sorier,  p.  471  ;  —  prc^uMa  d'à 
fligor  un  blâme  à.  U.  Guïlw 
auteur  d'une  notice  Bar_Gtl| 
la  urne  de  Lorrîs,  p. 
offre  sa  slalislique  mii 
1880,  p.  476;  -  signala 
tih'es  anciens  du  cblleHO  àtm 
Jonchère,  p.  5»;  —  offw  f 
plan  de  Carnac  et  de  T 
riaker,  p.532;— doiui««  , 
missîoo  de  Irésomr;  <^  i 
refusée,  p.  536. 

Patrok  (L'abbé),   tilubiirt  i 
dant,  membre   de   la  Com 
sien    chiLi^iie    d'eiaroiiwr  I 
I^ans  de   l'élise  profaUa  a 


—  W5  — 


*^^^*inr8my,  p.  33  ;  —  sa  mort, 
P-  411  ;  —  notice  nécrologique 
P^**  M.  Boucher  de  Molandon, 
P-    471,472. 

^^2!Â^  (Université  é\  p.  231,  287, 
^^»,  290,  i91,  296. 

P^T^H,  DB  YiLLIKRS,  p.  201. 

*^^^Bi>'  (Docteur),  médecin  des 
^ospices;  ses  dons  an  Musée 
«^'Orléans,  p.  185. 

P^l*i-BnJïR  (Victort,  donne  à  la  So- 
^été  le  billet  a'enterrement  de 
I^othier,  p.  539. 

'i.EnER  (Vincent),  conseiller  de 
Tours,  p.  143. 

^^UjEUX^  de  Beaugency  ;  offre  à 
^a  Sooétë  une  empreinte  du 
^cead  de  dame  Helissant  de 
%réviande,  p.  24  ;  —  donne  des 
informations  sur  la  Maille  d*or 
^e  Beaugency,  p.  24. 

'Nigaud,  ëmailleur,  p.  183. 

^^THiËVRB  (Jean  de),  duc  de  Bre- 
tagne, p.  250. 

-^RCHE,  aTOcat  au  Présidial  d'Or- 
léans, p.  192. 

^Srigord  (Société  archéologique 
du),  édumge  des  publications, 
p.  536. 

^&10T,  associé  correspondant,  en- 
voie un  Mémoire  sur  plusieurs 
statuettes  et  objets  gaulois , 
p.  31  ;  —  insertion  slvl  Bulletin, 
p.  34  i  39;  —  ses  dons  à  la 
Société,  p.  118, 154  ;  —  notice 
sur  PierredeBellegarde,p.  510, 
514;  —  offre  sa  notice  sur  le 
Tombeau  du  duc  de  Montmo- 
rency,  p.  519;  —  offre  sa  no- 
tice intitulée  :  SileX'  taillis  de 
Champ'Moreau,  p.  563  ;  —  sa 
notice  sur  une  cloche  fondue  à 
Orléans,  p.  67;  —  note  sur 
une  fibule  romaine  en  bronze, 
p.  568. 

t^ousE  (La),  p.  132. 

I^ETAU  (H.  6.),  membre  titulaire  ; 
sa  mort,  p.  359  ;  —  notice  sur 

BULLETIN. 


sa  vie  par  M.  K.  Hinibenet^  in- 
sensé au  Bulletin,  p.  M2  à  400; 
—  son  legs  â  la  Société,  p.  411, 
454,  472. 

PfcTiT  (Étiennette),  p.  116. 

Pltit,  manufacturier,  p.  128. 

Petitherghien,  instituteur  à  Saint- 
Ay,  p.  107. 

Pic  (Gilles  Le),  p.  115,  116. 

Pic  (Jehan  Le),  p.  116. 

PiCAiLT  (Maiie),  p.  116. 

PiciiT  (Le  capitaine),  p.  145,  147, 
152. 

Pje  (Mffr)t  cardinal,  évt^que  de 
Poitiers;  sa  mort,  p.  248. 

PiÉDETorT,  p.  145. 

Piémont  (Le),  p.  132. 

PiERCY,  capitaine  au  131»  do  ligne, 
p.  325,  :i2G,  :i54. 

Pierre  (Charles),  membre  titu- 
laire résidant,  p.  180,  222. 

Philippe  IV,  j).  457. 

PinuAC  (Comte  du  Faur  de),  mem- 
bre titulaire  ;  offre  son  Histoire 
de  Vabbaye  de  Voisins,  p.  471. 

PiLLON  (Ernest),  membre  titulaire, 
p.  177,  178. 

PiNSEPRAY  (Françoise),p.l15, 116. 

PiTHIVIERS,  p.  107,  126. 

Place  de  Montevray  (M.  de  la), 
p.  181. 

Planches  :  La  Motte-Bureau  et  le 
Moulin  de  Tlh^pital  ;  on  regard 
de  la  page  2ti9  ;  —  Pierre  sculp- 
tée trouvée  à  Orléans;  en  re- 
gard do  la  page  226. 

Pointeau,  instituteur  à  Beau- 
lieu,  p.  107. 

Poitiers,  p.  138, 14i,  147,  248. 

Poitou,  p.  138,  139,  149,  150, 
151,  152. 

POLTROT  DE  MÉRÉ,  p.  112. 

Pommier  (Alex.),  jugo  d'instruc- 
tion au  Tribunal  civil  d'Orléans; 

43 


pose  sa  candidature  comme 
membre  titulaire,  p.  520  ;  —  est 
élu  en  cette  qualité,  p.  569. 

Pont  (Philippe  du),  prévôt  d'Or- 
léans, p.  201 . 

PoNT-AUx-MoiNES  (Gloche  de) , 
p.  476. 

PoQUET,  instituteur  à  Bouilly, 
couronné  au  Concours  de  1880, 
pour  sa  notice  sur  Bouilly, 
p.  233,  241. 

Portes  anciennes  du  Grand-Mar- 
ché, p.  234,  236,  515. 

Porte-Bourgogne.  On  y  trouve 
un  grand  bronze  de  Tr^jan, 
p.  473. 

PORTE-DÙNOISE,  p.  541. 

Porte-Renard,  p.  541. 

Porte-Saint-Gharles  en  Téglise 
Saint- Pierre-Ënsentelée,  p.  194. 

PoTHiER  (Robert  -  Joseph),  cha- 
noine de  Sainte -Croix,  exécu- 
teur testamentaire  de  F.  Morel, 
p.  198. 

PoTHiER,  le  célèbre  jurisconsulte, 
p.  178,  463  ;  —  son  billet  d'en- 
terrement, p.  538. 

PoTTER  (Paul),  peintre,  p.  177. 

POUGIN  DE  LA  MaISONNEUVE  (M.), 

découvre  un  atelier  de  silex 
taillés  à  Giroles  (Loiret),  p.  10. 


PouLUN,  instituteur  à  Gourtenay, 
p.  107. 

Préfet  du  Loiret  (M.  le),  fait 
part  à  la  Société  d'un  projet  de 
publication  du  Ministre  de  l'in- 
térieur, p.  32;—  p.  207,  231. 

Préfet  de  Loir-et-Gher  (M.  le), 
p.  154,207. 

Pré-Haut  (Le),  p.  250. 

Prelini  (L'abbé),  p.  289,  298. 

Président,  agent  de  Charles  IX, 
p.  131. 

Prévost,  portefaix,  p.  194. 

Prévost  de  la  Jannés  (M^t), 
p.  193,  463. 

Prévost  du  Bouroneuf,  p.  192. 

Protestants  (Les),  p.  139. 

Proust  de  Gham bourg,  p.  463. 

Prousteau  (Guillaume),  projet  de 
donner  son  nom  à  une  rue 
d'Orléans,  p.  89;  —  p.  176, 
192, 194,  5244,  281, 282,  463. 

PuiSEAUx  (Loiret)  ;  notes  de  M.  G. 
Rochoux  déposées  aux  archives 
de  la  Société,  p.  18;  —  p.  337, 
338. 

PujET  (P.),  peintre,  p.  196. 

Puits  de  Saint-Léger,  p.  543. 

Pyrrhus  d'Anglebermes,  p.  243. 


QR 


Quicherat  (Jules),  membre  hono- 
raire élu,  est  félicité  de  sa  no- 
mination au  grade  d'oflicier  de 
la  Légion-d'Honneur,  p.  227;  — 
sa  mort,  p.  489  ;  —  sa  notice 
par  M.  Castan,  p.  520. 

QuiERs,  place  à  rendre  au  duc  de 
Savoye,  p.  131. 

Rahourdin  (M.  L.),  voyageur  au 


Sahara,  p.  325,  330,  331,  332, 
333. 

Raguenet  de  Saint-Albin  (Oc- 
tave), membre  résidant,  candi- 
dat, p.  129  ;  —  élu  membre, 
206,  210  ;  —  membre  du  jury 
au  Concours  de  1880,  p.  226  ; 
—  membre  chargé  des  détails 
de  la  distribution  des   récom- 


penses,  p.  231  ;  —  lit  un  tra- 
vail intitulé:  Notice  sur  Phi^ 
lippe  infant  de  Majorque^ 
p.  302,  355,  358  ;  —  signale  la 
cloche  de  Pont^aux-Momes  au 
marché  à  la  Chaîne,  p.  476. 

Rancourt  de  Mimerand  (A.  de), 
titulaire  non  résidant  ;  lecture 
de  son  travail  sur  Les  comtes 
de  Gien,  p.  17  ;  —  renvoi  à  la 
Commission  des  publications, 
p.  51. 

Raphaël,  peintre,  p.  177, 180. 

Rapin  (Nicolas),  p.  264,  266. 

Réoollets  (Les),  p.  181. 

Redon,  valet  de  chambre  du  roi 
de  Navarre,  p.  143. 

Reginald  de  Saint-Aignan  (Le 
bienheureux),  p.  128, 170. 

Rettres  (Les);  leurs  services  à 
Tarmée  du  roi  Charles  IX, 
p.  144, 154 . 

Rembrandt,  peintre,  p.  177. 

Renard  (Athanase),  don  d'une 
brochure  à  la  Société,  p.  207. 

Reughun,  p.  462. 

Reullon  (Pierre),  notaire  à  Or- 
léans, p.  194, 197. 

Reymond  (Pierre) ,  émailleur  , 
p.  183. 

Revue  d'histoire  et  d'ar^^.héologie 
du  Comité  des  travaux  histo- 
riques et  des  Sociétés  savantes  ; 
sa  création,  p.  334. 

Reyrag  (M.  de),  auteur  de  V Hym- 
ne au  soleil;  son  portrait  oflfert 
à  la  Société,  p.  13. 

Righelœu  (Duc  de),  p.  135,  137. 

RiGAtJLT  (Dom),  bénédictin  Orléa- 
nais, éditeur  du  Cartulaire  de 
La  Couture  et  de  Solesme, 
p.  493. 

Rôberdat  (Jacquette),  p.  279. 

Robert  (Jean),  p.  463. 

Robert  de  Massy,  professeur  à 
l'Université  d'Orléans,  p.  463. 


RocHAMBEAU  (Marquls  de),  p.  158, 
287.      • 

RocHECHOUART  (Marie-Marguerite 
de),  p.  164, 165. 

RoGHEPLATTE(Lecomtede),p.  279. 

RocHETERiE  (M.  de  la),  titulaire 
résidant;  rapports  faits  au  nom 
de  la  Commission  des  publica- 
tions, p.  15,  19,  44  ;  —  mem- 
bre de  la  Commission  des  ver- 
rières de  la  Cathédrale,  p.  67  ; 
—  son  rapport  sur  le  travail  de 
M.  L.  Jarry,  Les  suites  de  la 
Fronde,  p.  123. 

RocHOUX  (Gustave),  architecte  ;\ 
Orléans;  ses  notes  relatives  à 
diverses  localités  du  Loiret,p.  18. 

R CILLA rd  (Louis),  prévôt  d'Or- 
léans, p.  244. 

Romain  du  Pin-Pager  ;  sa  notice 
par  M.  Giraud,  p.  263. 

Roman  de  la  Rose,  p.  130,  166, 
167,  168. 

RoMANiA  (La),  revue,  p.  124. 

Rome,  p.  185, 102. 

RoMORANTiN,  Claude  Vallois,  sieur 
de  Boisrenault,  lieutenant  géné- 
ral au  bailliage,  p.  33  ;  —  des- 
truction de  la  maison  du  Car- 
roir  doré,  p.  82. 

Rouen,  p.  182. 

Rousseau  (M«e),  p.  184. 

Housseau  de  La  Mothe  (Elisa- 
beth), première  supérieure  du 
Bon-Pasteur,  p.  244. 

Rouville  (Château  de)  ;  notes  de 
M.  Gustave  Rochoux  déposées 
aux  archives  de  la  Société, 
p.  18. 

RouzEAU  (François),  p.  301. 

RoziÈRES  (Objets  trouvés  en  juil- 
let 1880  à),  p.  286. 

Ru  AN  (Loiret),  découvertes  archéo- 
logiques faites  dans  cette  com- 
mune, p.  160,  202. 

RuBENS,  peintre,  p.  177- 


RvES  D*0iiLÉàii8;  BaBdêHl'Lmré, 
p.  224;  —  des  Bons-Enfittts, 
p.  246  ;  —  de  la  Bretonnerie, 
p.  180,  482,  186,  487:  —  dû 
Colombier,  p.  '482,.  290  ;  -^  de 
la  Groix-de-Malte,  p.  181  ;  -^ 
des  Hannequins^.  24d(  — 4e« 
Hugueaote,  p.  1^  ;  —  d'IUiers, 
p.  186,  246  ;  ^  Jeaane-d'Arc, 
p.  484;  «^  de  rEmperetir, 
p.  2^;  --  au  Lu,  p.  845;  -- 


de  la  Lionne,  p»  194, 
des  IforUâs,  p.  ttS,  «6;— 
des  mMées,  p.  lêlj  —  dp  la 
I^rt^BaDBier,  ».  179,  IM^  197  ; 
<—  ée  la  Porie-tleiianI,  p.  245  ; 
—  da  Pirita  Sttnt-Ghrtttoplw, 
p.  182;  ^  de  Recouvraocei 
p.  181;  —  Sainte-Gaâkerioe, 
p.  sa?  ;  ^  Smto^Gokinike, 
p.  247, 

RuiSDABL,  p6in(te|  p.  177. 


î . 


S/LwaoT  (M.  l'abbé),  curé  de  Ter- 
rainiei's  ;  présenté  comme  mem- 
bre correspondant,  p.  532;  — 
élu,  p.  569. 

Saimt-Aiund  (Nièvre),  p.  205. 

Saint-Ay  (Loiret),  p.  407, 

Saint-Benoit-8ur-Loire  (Reli- 
gîeuz  de),  p.  230  ;  —  p.  242. 

SAlNT-Bï^ïOIT-DÛ-rfETOUR,  p.  488. 

Saint-Cyr-en-Val  (Monnaies  ro- 
maines trouvées  à),  mémoire 
offert  par  M.  Desnoyers,  p.  476. 

Saint -EuvERTE,  p.  540. 

Saint-Florent  (Loiret),  ti-ouvaille 
de  monnaies,  p.  487. 

Saint-Gondon,  chartes  relatives 
au  prieuré,  dépendant  de  Saint- 
Florent-lès-Saumur,  p.  14,  47, 
48  ;  —  monnaies  trouvées  près 
de  cette  localité,  p.  369. 

Saint-Jacques  (Chapelle),  p.  234, 
236. 

S\int-Jean-de-Braye,  p.  254. 

Saint- Jean  -le-Blang  (Château 
de),  p.  20. 

Saint-Loup  (Prieuré  de),  p.  477. 

Saint-Loup-de-Gonois,  p.  474. 

Saint-Lyé,  médailles  romaines, 
p.  50,  54.. 


Saint-Marc,  p.  231,  232, 

SAiNT-lfxRQiBàp  (FaçkbMw  Ttdel- 
le)jObjets  trouvé?  en  join  1884, 
p.  370. 

SàBTiwlfBsiim  (De),  p.  193^  987. 

SAiïtT  TlC!dB$i;  (iftapoito  éé)i 
p.  544. 

SAntr^-Micasi.  (Pairoisaè),  p.  24i 

Saint-Paternb  (ÈféSBe  de)»  p.  114, 
SSO  ;  —  trouvaille  4o  monnaies 
romaifies,  p.  405. 

Saint-Père  (Abbaye  de),  de  Me* 
lun,  p.  434. 

SaINT-PÉRAVY-I  A-COLOMBB,p.  427. 

Saint-Pierrb-aux-Bœdfs,  p.  541. 

Saint-Pierre-Emmnt  (Cloître) , 
p.  478. 

Saint-Pierre-Ensentelée,  p.  478, 
494,  495,  497,  269. 

Saint-Pierre-Lentin,  p.  460. 

SAINT-PlERRE-LE-PUELLIER,p.243. 

Saint- Victor,  p.  540. 
Sainte-Catherine  (Maison),p.247. 
Sainte-Croix  (Chapitre  de),p.246. 
Sainte-Croix,  p.  492. 
Sainte-Croix  (Cloître),  p.  479. 
Saints-Maris,  p.  951. 


-«•  — 


Salle  des  Thèses  de  l'Unifersité 
d'Orléans;  sa  restauration  et 
son  ameublement,  p.  163,171. 
173,  226,  255  à  258,  360,  453. 

Sâncerre  et  Sancerrois,  p.  141| 
142. 

Sanglier  (M.  Ch.)ï  maire  d'Or- 
léans, préside  la  séance  du 
19  a^ri880,p.  292;  —re- 
mercie la  Société  de  Thonneur 
qu'elle  lui  a  fait  en  lui  confiant 
laprésidence,  p.  234, 296,  297, 
238  ;  —  assiste  à  la  distribution 
des  récompenses,  p.  239,  240; 
—  p.  256,  &7, 258,  259  ;  —  pré- 
aide  la  séance  d'inauguration  de 
la  Salle  des  Thèses,  p.  455;  — 
son  discours,  p.  467,  468. 

Sànxat  (Vienne),  fouilles  du  Père 
de  la  GroiT,  p.  592. 

Sanxom  (Claudine),  p.  246. 

Sarra*Martxnengo,  généra]  figu- 
rant au  siège  de  Sancerre, 
p.  142. 

Saulsaie  (Couvent  de  la),  p.  245. 

Sautereau,  professeur  au  Lycée 
d'Orléans  ;  fait  hommage  a  la 
Société  de  son  volume  de  poé- 
sie intitulé  :  Les  bords  du  Loi- 
rety  p.  64. 

Savillan,  place  de  Savoie,  p.  192, 
193. 

Savoie  (Duc  de),  p.  131, 192, 193. 

ScxiAVX  (Loiret),  p.  107, 161, 250. 

Schlegel,  grand  maréchal  des 
logis  sous  Charles  IX,  p.  151. 

Sghohberg  (Gaspard  de),  colonel 
général  de^  troupes  allemandes; 
ses  lettres  à  Charles  IX,  p.  190, 
144, 152. 


Sébouville,  trouvaille  de  m^ 
dailles  et  antiquités,  p.  474. 

Selden,  élève  de  l'Université  d'Or- 
léans, p.  462. 

Sennelon  ^aoulan  de),  capitaine 
du  guet,  p.  115, 116. 

Senement,  commissaire  des  ça«** 
res  sous  Charles  IX,  p.  1^ 

Sermaises,  p.  107. 

Sbve  (Alexandre  de),  seigneur  de 
Launay,  p.  164, 

Sevin,  instituteur  à  Aschères,  au- 
teur d'une  notice  sur  cette  com- 
mune, p.  107. 

SiCARD  (Étiennette),  p.  115,  116. 

Siège  d'Orléans  en  1429,  p.  259. 

Snelle,  peintre  français,  auteur 
présumé  d'un  tableau  déposé 
au  palais  éoiscopal  d'Orléans  et 
provenant  de  l'église  des  Capu- 
cins de  la  même  ville,  p.  21. 

Sobiesky,  roi  de  Pologne,  p.  205, 
225. 

Société  archéologique  de  la 
Marne,  p.  259. 

SoaÉTÉ  historique  du  Maine, 
p.  129. 

Sociétés  avec  lesquelles  les  pu- 
blications sont  échangées,  p.  118, 
119, 120,  155,  156,  208,  209, 
210. 

Souvenir  de  quelques  monuments 
et  de  quelques  mscnptions  fu- 
néraires, p.  268. 

Statistique  médicale  offerte  par 
M.  Patay,  p.  476. 

Stockholm  (Musée  de),  p.  129. 


Taillsbois  (François),  p.  462. 
Tartaiiiville,  institoteur  i  CkA- 


tillon-sur-Loire,   auteur  d'une 
notice  sur  cette  ville,  p.  107. 


Tadtasson,  instituteur  A  Gien, 
auteur  d'une  notice  sur  celle 
Tille,  p.  lOfl. 

Teillay-Sjjst-Benoit,  décoa- 
vertc  (le  monnaies,  p.  533, 

Templieiis  (Les),  p.  200,  âlM,  229. 

Temiers  (D.),  peintre,  p.  177. 

Teniers,  ville  de  Savoie,  p.  i32. 

Théodulphe,  évoque  J'Orléans, 
p.  ■174,  175;  —  réimpression 
de  son  poâtne  ;  Contra  judicea, 
paiM.  H.Hayer.p,  536. 

TuiEHRï  (Augustin),  p.  270. 

Thillieb,  notaire,  pose  sa  candi- 
dature oomme  membre  tiliilaire 
résidant,  p.  129;  —  la  retire 
momenlauémeot,  p.  158  ;  — 
oITre  ses  brochures  extraites  des 
Mémoire»  de  la  Société  archéo- 
lexique  du  VenddmoiH,  p.  299  i 
—  sa  candidature  maintenue, 
p.  360  ;  ~  son  élection,  p.  370. 

TiiouAS,  directeur  de  l'École  pro- 
fessionnelle de  MontHrgis,  pré- 
senté et  élu  comme  membre 
correspondant  p.  65,  83;  — 
offre  à  la  Sociétâ  son  étude  sur 
le  pâturage  et  la  Traie  pliure, 
p.  129. 

ToBûDAT  (L'abbé  de),  titulaire  ré- 
sidant, fait  hommage  à  la  So- 
ciété d'un  portrait  de  M.  de 
Reyrac,communiquedeuz  mon- 
naies romaines,  p.  13;  —  une 
slatuelle  en  bronze  trouvée  à 
Cheïilly,  p.  31  ;  —  membre  de 
in  Coramission  cliargée  d'exa- 
miner les  plans  de  l'église  pro- 
jetée de  Domremj,  p.  33;  — 
oflre  au  Musée  divers  objets  de 
sa  collection,  p.  81  ;  —  sa  mort, 
p.  125  ;  —  notice  par  M.  l'abbé 
besnoyers,  p.  125  à  127  ;  —  ses 
découvertes  A  Chevilly  et  ses 
manuscrits,  p.  231  ;  —  mé- 
dailles et  objets  de  sa  collection 
déposés  au  Musée,  p.  348. 

ToucHET  (Marie),  p.  141. 


TOOLOCSB,  p.  130. 

TotnAiNB,  p.  138, 139, 1«.    

Tours,  p.  142,  143, 144,153.1»^" 

lîfi. 
ToURNOlBlS  (Loiret),  p.  16S>  160, 

170. 
Trainoi)   (Loiret),  p.    170,    233, 

248,  334,  XXi,  330,  XW,  .W), 

342,  atô,  346  ;  —    principale. 

familles  qui  ont  habité  Trainou, 

p.  346.   347,  348,  .S50,  352  ;  - 

liste    des    curés    de    Tntinou, 

11.353. 
TftANcuAt;,  titulaire  ràsidinl.  a- 

gnale  une  série  de  noms  d' 

djants  Tillemands, 


-  Ut  V 


1,  p.  82;  — .1 

8ujet,p.8Ȕi 
Iktin,  p,  S6 


m 


•noonrv^ 


secréEe  d'isabeau  de  Bavière., 
p.  104,  i05  ;  —  coromuniquB 
une  note  demandant  aux  '  "' 
tuteurs  de  faire  des  recJiei 
sur  l'histoire  locale,  p 
109  ;  —  membre  de  la 
mission  de  la  carte  dos  voies  ro- 
maines du  Loiret,  p.  110:  — 
lit  une  notice  sur  Pierre  Vatlet, 
graveur,  p.  117,  1 
bre  du  jury  pour 
(le  188U  et  de  la  CkinuntBsÎ9S:| 
la  Bibliothèque,  p.  306,  ~" 
348  ;  —  rapporteur  de  la 
mission  du  Concour»,  p.  __ 
—  p.  254,  298,  300,  fc?  ;  — 
prend  In  parole  à  la  séanc« 
d'inauguration  do  la  Salle  (les 
Thèses  pour  raconter  son  ** 
loirc  l't  décrii'e  son  orn«m< 
tion,  p.  468;  —  lit  ui 
de  H.  Fauchel,  p.  4S7 
note  analytique  sur 
d'Arc  et  le  culte  de  Si 
ekel,  de  M.  S.  Luce,  p. 

Traynnol  (Jacques),  ehirui 
p.  246. 

Treublay  [François  le  Clerc 
dit  le  pért  Joêtph,  fait  son  r 
ciat  aux   Capucins  HQjAi 


— •  681^ 


.  p.  21  ;  —  son  cœur  conservé  à 
la  communauté  des  Bénédic- 
tines de  cette  ville,  p.  22.  _ 

Tremouille  (De  la),  p.  135. 

Trepperel     (Pierre) ,     libraire, 
p.  246. 

Triganou  (Trainou),  p.  337. 

Triguières,  p.  203. 

Trinay,  découverte  de  médailles 
et  d'antiquités,  p.  537. 

Tripault  (Girard),  p.  246. 


TRiPPÀULT(Léon),  p.  463. 

Troyes  (De),  p.  192. 

TuETEY  (M.)  a  découvert  à  Rome 
dans  un  cartulaire  de  Philippe- 
Auguste  des  documents  intéres- 
sant rhistoire  de  l'Orléanais, 
p.  286. 

Turin,  capitale  du  Piémont, 
p.  131,  133. 

TuRPiN(Jean),p.  244. 

TuRPiN  (Elisabeth),  244. 


U  V  z 


Université  de  lois  d'Orléans, 
écoliers  de  la  nation  picarde  et 
champenoise,  p.  19,  31  ;  — 
maille  d'or  de  Deaugency,p.24; 
—  noms  d'étudiants  allemands 
inscrits  sur  les  murs  d'une 
maison,  p.  95  à  97  ;  —  p.  175, 
242,  243,  455  et  seq. 

Vallet  (Pierre),  graveur,  p.  117. 

Vallière  (De  la),  présenté  et  élu 
comme  membre  correspondant, 
p.  65,  83. 

Valois  (Henri  de),  p.  192. 

Vallois  (Claude),  sieur  de  Bois- 
renault,  lient enaut-gén*^ral  au 
bailliage  de  Romorantin,  p.  33. 

Vallois  (G.),  relève  une  erreur 
de  M.  Dupré  dans  sa  notice  sur 
Romorantin,  p.  33. 

VanDyck,  peintre,  p.  177. 

Vanloo,  peintre,  p.  177. 

Van-Giffen,  p.  463. 

Vanne  (De),  p.  149. 

Vendôme,  p.  134, 139,  195. 

Vendomois,  p.  135. 

Verger  -  Gourro  (Maison  du) , 
p.  2(H. 


Vergy  (Gabrielle  de),  épouse  du 
sire  de  Fayel,  p.  272. 

Verneuil  (Marquise  de),  p.  141. 

Vernon  (M.  de),  associé  corres- 
pondant, p.  102. 

ViEiLLEViLLE     (Maréchal     de)  , 

p.  138. 
ViBRAYE  (marquis  de),  p.  329. 

Vieille  Intendance,  p.  288. 

ViGNAT  (Gaston),  titulaire  résidant  ; 
offre  à  la  Société,  au  nom  de 
M.  de  PelUeux,  l'empreinte  du 
sceau  de  dame  Hélissant  de 
Bréviande,  p.  24;  —  est  délé- 
gué à  la  Sorbonne,  p.  103  ;  — 
sa  communication  relative  à  la 
plaaue  de  l'ancien  collège  de 
médecine  d'Orléans,  p.  124  ;  — 
son  rapport  sur  un  travail  de 
M.  Domel,p.  170  ;  —  son  caitu- 
laire  de  Beau^ency,  p.  206  :  — 
offre  à  la  Société  un  exemplaire 
de  ce  cartulaire,  p.  207;  — 
propose  de  placer  dans  la  Salle 
des  Thèses  la  liste  des  membres 
de  la  Société,  p.  224  ;  —  rap- 
port sur  le  Bulletin^ja.  470;  — 
propose  d'acheter  le  Cartulaire 
de  La  Couture  et  de  Solesme^ 
p.  493. 


\ 


-zf- 


ViLLAiN  (ÉKe),  chap^Blain  de  âftinl- 
Pierre-le-Puellier,  p.  5t44. 

\iLLARET  (M^ïo  de  Foulques  Me), 
p.  115,  232, 233  ;  —  couronnée 
au  Concours  de  1880  pour  deux 
mémoires,  p.  232,  241,  254;  — 
offre  un  exemplaire  de  son  mé- 
moire sur  Vlnstnœtion  pri- 
maire avant  il 89  dans  V ar- 
rondissement d'OrUan$^  p.  502. 

ViLLARs  (Comte  de),  p.  142. 

ViLLECHAUVE  (M»«  de),  p.  198. 

Villeneuve,  ville  de  Savoie, 
p.  131, 132. 

ViLLEPiN  (De),  p.  142. 

ViLLEREAU  (Objets  trouvés  à), 
p.  368. 

VlNCENNES,  p.  154. 


Vincent  (M.),  bibliophile,  p.  182. 

Vnf CENT  (Église  Saint-)  d'Orléans, 
p.  246. 

Vincent  (Faubourg  Saint-),  p .  1 71 , 
172. 

Vingt  (Nicolas),  p.  198. 

VITRY-Aint-LOOES,  p.  107. 

Vivian   (Mathieu) ,    imprimeur , 

p.  dDi. 

Voisins  (Histoire  de  Tabbaye  de), 
par  M.  du  Faur  de  Pibrac, 
p.  471. 

Vrigny  (Loiret),  trouvaille  de  mon- 
naies carlovingiennes,  p.  491. 

ZiGUEZER,  colonel  de  reîtres  sous 
C!harles  IX,  p.  146. 


FIN   DE   LA  TABLE  DU   TOME  VII   DES   BULLETINS. 


i 

DATE  DUE 

STANFORD  UNIVERSITY  LIE 
STANFORD,   CAUFORN 
94305 

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