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RECUEIL  D'AIRS 


CRAMIGNONS    LIÉGEOIS 


Extrait  du  tome  V  de  la  2©  série  du 
Bulletin  de  la  Société  liégeoise  de  Littérature  vallonné. 


RECUEIL  D'AIRS 


DE 


CRAMIGNONS 


ET  DE 


CHANSONS  POPULAIRES  A  LIEGE 


Léonard  TERRY  (prix)  &  Léopold  CHAliMOiNT  (accessil) 

au  Concours  de  la  Société  Liégeoise  de  Littérature  wallonne, 

avec  les  textes  rétablis  par  MM.   Leqiarrk,  Duchesne  et  Jos.  Defrecheux, 

et  une  Table  comparative   des   airs  et  textes  de  diverses   provinces  de  France. 

par  Jos.  Dejardin,  président  de  la  Société. 


LIÈGE 

IMPRIMERIE     H.   VAILLANT-CARM  AN  N  K 
Rue  S!-Adalbert,  8 

1889 


TC 


Zoll 


SOCIÉTÉ  LIÉ5E0ISE  DE  LITTÉRATURE  WALLONNE. 


CONCOURS  DE  1871 


AVANT-PROPOS. 


La  publication  du  recueil  d'airs  de  crâmignons 
demandé  à  l'un  de  nos  concours  il  y  a  plus  de  quinze 
ans,  a  rencontré  des  difficultés  de  tout  genre,  qu'il 
ne  sera  pas  inutile  de  rappeler  afin  d'expliquer  les 
longs  retards  qu'elle  a  subis. 

C'est  le  16  janvier  1871  que  la  Société  liégeoise  de 
littérature  wallonne  instituait  un  concours  spécial, 
qu'elle  formulait  comme  suit  :  c'  On  demande  la 
collection  la  plus  complète  possible  des  airs  de 
crâmignons  liégeois.  Les  concurrents  voudront  bien 
transcrire  sous  la  miisique  les  paroles  d'un  couplet, 
de  i)référence  le  })remier.  Prix,  une  médaille  d'or 
(le  la  valeur  de  loO  francs.  »  On  le  voit,  nous  ne 
songions  pas  encore  à  cette  époque  à  publier  une 


VI 


collection  complète  de  crûmignons  telle  que  nous  la 
donnons  aujourd'hui  au  public. 

L'appel  de  la  Société  fut  entendu  et  elle  reçut  en 
réponse  deux  mémoires,  dont  elle  confia  l'examen 
à  une  commission  composée  de  MM.  Gustave  Masset, 
Toussaint  Badoux  et  Joseph  Rongé.  (Séance  du  17 
décembre  1871.) 

Le  15  juin  187'2,  le  jury  faisait  connaître  ses  con- 
clusions. L'un  des  mémoires  obtenait  le  prix  :  c'était 
celui  de  Léonard  Terry;  l'autre,  dû  à  M.  Léopold 
Chaumont,  était  jugé  digne  d'un  accessit.  On  déci- 
dait, en  outre,  que  le  travail  de  M.  Chaumont  serait 
remis  au  lauréat,  afin  qu'il  pût  s'en  servir  pour 
compléter  son  propre  travail.  En  même  temps  le 
rapporteur,  Gustave  Masset,  annonçait  qu'il  dépo- 
serait son  rapport  dans  quelques  semaines;  mais, 
par  suite  de  différentes  circonstances,  cette  promesse 
ne  put  pas  être  tenue. 

Pendant  plusieurs  années,  la  Société  ne  cessa  de 
solliciter  le  lauréat  de  mettre  son  travail  à  point 
pour  l'impression.  Mais  de  multiples  affaires  l'em- 
pêchèrent de  donner  suite  à  nos  demandes 

A  ?a  mort,  la  Société  pria  M.  Rongé  de  bien 
vouloir  se  charger  du  travail  et  lui  confia,  à  cet 
effet,  le  manuscrit  de  Terry.  Mais  la  mort  vint  le 
surprendre  à  son  tour  avant  quil  eût  pu  se  mettre  à 
l'ouvrage.  Un  autre  musicien,  à  qui  l'on  s'adressa 
alors,  ne  put  non  i)lus  se  charger  de  la  publication 
du  mémoire  couronné. 

JjB  Société  se  décida  alors  à  faire  elle-même  la 


—   VII   — 

publication  et,  à  ce  propos,  elle  reconnnt  (ja'elle 
ferait  bien  do  donner  le  texte  complet  des  crùoii- 
•.:nons  au  lieu  de  se  bornei'  à  ne  reproduii'e  qu'un 
seul  coui)let  de  chacun  d'eux.  M.  le  professeur 
Lequarré,  qui  était  alors  investi  des  fonctions  de 
secrétaire,  consentit  à  se  charger  du  travail;  il  par- 
vint à  réunir  78  crâmignons,  qu'il  fit  imprimer  et 
(jui,  formant  une  première  livraison,  furent  distri- 
bués en  1885  aux  membres  de  la  Société. 

iMais  les  occupations  nombreuses  de  cet  honorable 
collègue  ne  lui  permettant  plus  de  continuer  fruc- 
tueusement le  labeur  considérable  qu'il  avait  bien 
voulu  prendre  sur  lui,  la  Société  crut  devoir  î-ccourir 
à  de  nouvelles  mesures.  Tout  d'abord,  elle  adressa 
à  ses  membres  ainsi  qu'aux  personnes  conmies  pour 
l'intérêt  qu'elles  portent  à  notre  wallon,  niie  circu- 
laire ainsi  conçue  : 

Liège,  le  25  janvier  1888. 
Monsieur, 

Nous  avons  l'honneur  de  vous  transmettre  ci-contx-e  le  commence- 
ment de  certains  crâmignons  que  nous  devons  publier  dans  noire 
liccueil  mais  dont  nous  ne  possédons  pas  le  texte  complet.  Nous  vous 
serions  extrêmement  obligés  si,  connaissant  l'un  ou  l'autre  de  ces 
crâmignons,  vous  vouliez  bien  vous  donner  la  peine  de  nous  en  faire 
le  plus  tôt  possible  une  copie  en  indiquant  votre  source  (souvenirs 
personnels,  manuscrit,  imvrimé,  etc.). 

Veuillez,  Monsieur,  agréer  l'assurance  de  notre  parfaite  considé- 
ration. 

Le  Secrétaire,  Le  Président, 

Victor  Chauvin.  J.  Dejardin. 


—    VIII    — 


Puis,  dans  sa  séance  du  16  avril  1888,  la  Société 
chargea  une  commission, composée  deMM.Duchesne 
et  .1.  Defrecheux,  d'achever  la  publication  le  plus 
tôt  possible. 

Cette  Commission,  aidée  d'ailleurs  dans  ses  efforts 
par  plusieurs  membres  effectifs,  se  mit  immédiate- 
ment à  l'œuvre.  Elle  put  d'autant  plus  facilement 
avancer  son  travail  que  M.  le  professeur  Carman, 
avec  une  obligeance  dont  on  ne  saurait  trop  le 
remercier,  lui  accorda  le  secours  de  ses  profondes 
connaissances  techniques  pour  la  correction  des 
épreuves  au  point  vue  musical.  Aussi,  dès  le  mois 
de  juillet  1888,  la  Société  pouvait-elle  distribuer 
la  deuxième  livraison  et,  à  la  fin  de  l'année,  elle 
avait  terminé  sa  lâche  :  elle  avait  recueilli  et  fait 
imprimer  204  cràmijinons  complets  avec  la  musi- 
que (i).  Grâce  à  M.  le  président  Dejardin,  elle  put 
ajouter  une  table  de  concordance,  qu'on  trouvera 
aux  pages  405  et  suivantes. 

Il  serait  injuste  de  ne  pas  mentionner  ici  les  colla- 
borations désintéressées  qui  ont  permis  à  hi  Com- 
mission d'aboutir  aussi  rapidement  et  aussi  heureu- 
sement. Répondant  à  la  circulaire  du  25  janvier, 
de  nombreux  amis  des  lettres  wallonnes  avaient 
immédiatement  envosé  des  crâmignons.  Ce  sont, 
outre  plusieurs  anonymes,  MM.  Arnold  (deux  crâmi- 
gnons);  Brahy  (deux);  Dabin  (deux);  Dheur  (quatre); 


(')  II  n'y  a  que  8  crâmignons  dont  notre  recueil  ne  donne  que  le  premier  couplet. 


—    TX    — 


Ch.  Defrecheux(buit)  ;  Delaite  (sept);  Falloise  (dix); 
Heyne  (trois);  Kirsch  (treize);  Raxhon  (trois,  avec 
la  musique);   Renkin  (deux)  et  Simon  (trois). 

En  outre,  M.  Léopold  Cliaumont  a  bien  voulu 
s'imposer  le  labeur  de  reconstituer  un  recueil  de  65 
crâmignons  avec  la  musique,  pour  remplacer  celui 
que  la  Société  avait  honoré  d'une  mention  et  qui, 
depuis,  s'était  égaré. 

Ce  qui  a  beaucoup  aussi  contribué  à  faciliter  la 
tâche  de  la  Commission,  c'est  que,  d'une  part, 
M.  Radoux,  directeur  du  Conservatoire,  à  bien  voulu 
mettre  à  sa  disposition  plusieurs  recueils  peu  com- 
muns de  chansons,  qui  avaient  appartenu  à  Léonard 
Terry  et  qui  comptent  aujourd'hui  au  nombre  des 
livres  les  plus  intéressants  de  la  bibliothèque  de 
l'établissement  qu'il  dirige;  c'est,  d'autre  part,  que 
Madame  Berchmans,  avec  une  rare  générosité,  n'a 
pas  hésité  à  nous  prêter  d'abord  et,  ensuite,  à  nous 
donner  les  précieux  manuscrits  de  son  frère,  feu 
L.  Terry  :  inutile  de  dire  que  la  Commission  y  a 
Irouvé  nombre  de  notes  et  de  documents  de  la  plus 
grande  valeur. 

On  a  vu,  par  ce  qui  précède,  quelles  difficultés  il 
a  fallu  surmonter  pour  mener  la  publication  des 
crâmignons  à  bonne  fin.  Mais  nous  ne  serions  pas 
complets  si  nous  ne  disions  pas  au  lecteur  un  mot 
d'une  difficulté  d'un  tout  autre  genre,  qui  n'a  pas 
laissé  que  d'embarrasser  beaucoup  les  éditeurs. 
Parmi  les  nombreuses  pièces  que  l'on  était  parvenu 


—   X 


à  rassembler,  il  s'en  est  trouvé  assez  bien  de  légères 
ou  de  grossières. 

Faisant  œuvre  de  science,  les  éditeurs  avaient-ils 
le  droit  de  supprimer  des  crâmignons  qui,  en 
sonmie,  se  chantent  ou  se  sont  chantés  et  qui  ont, 
par  suite,  un  intérêt  historique  incontestable?  Par 
contre,  à  tout  donner,  ne  courait-on  pas  risque  de 
déparer  le  recueil  de  nos  bulletins  par  des  œuvres 
peu  rccommandables?  Dans  le  doute,  les  éditeurs 
ont  adopté  les  principes  de  la  Commission  nommée 
à  Paris  par  décret  du  13  septembre  1852  pour  former 
un  Recueil  des  poésies  populaires  de  la  France. 

«  Les  chansons  badines,  disait  le  rapporteur, 
M,  Ampère,  de  l'Académie  française,  pourront  être 
admises  dans  le  recueil,  toutes  les  ibis  que  la  gaieté 
n'y  passera  pas  grossièrement  les  bornes  de  la 
décence  et  qu'elles  auront  un  caractère  véritablement 
populaire.  » 

«  Là  trouveront  place  les  chansonnettes  dont  le 
ton  est  enjoué,  sans  être  trop  libre.  En  respectant 
les  convenances  qu'impose  au  recueil  un  but  sérieux, 
le  Comité  pense  qu'il  ne  faut  pas  pousser  la  sévérité 
trop  loin,  car  si,  par  une  austérité  excessive,  on 
retranchait  de  ce  recueil  tout  ce  qui  est  badin  et 
léger,  on  effacerait  un  des  principaux  traits  du 
caractère  national  qu'il  est  appelé  à  représenter  (i).» 

On  a  donc  supprimé  bon  nombre  de  pièces  trop 


(';  llct'ite  de  Pans.  18;33,  XI,  p.  '208-209. 


XI   — 


légères;  si  on  trouvait  qu'on  en  a  encore  trop  laissé, 
on  se  rassurera  en  se  rappelant  que  la  collection  des 
crâmignons  n'a  été  tirée  qu'à  peu  d'exemplaires  et 
que  le  prix  en  a  été  llxé  très  haut. 

11  reste  à  présenter  encore  quelques  observations 
de  détail.  Pour  tout  ce  qui  concerne  la  table  compa- 
rative, on  trouvera  les  explications  nécessaires  pages 
405  et  suivantes;  en  la  lisant,  on  sera  frappé  du 
grand  nombre  d'emprunts  faits  par  notre  peuple  à  la 
France. 

On  voudi'a  bien  aussi  ne  pas  perdre  de  vue  qu'en 
wallon  l'e  muet  final  ne  se  prononce  et  ne  se  chante 
pas;  il  a  été  élidé  dans  quelques-uns  de  nos  textes. 
Dans  le  cràmignon  Cest  à  [■  chapelle  diseii  Visé,  le 
mot  en  se  prononce  è  (pinse-tu  qui  j'  m'en  moque); 
dans  le  cràmignon  Simon,  on  remarquera  qu'il  ne 
faut  prononcer  ni  le  t  dans  nost'  suivi  d'une  con- 
sonne, ni  le  r  du  mot  vintr\ 

11  n'échappera  pas  à  l'attention  des  lecteurs  que 
plusieurs  de  nos  pièces  ne  sont  pas  des  crâmignons. 
Mais  Terry  et  M.  Chaumont  les  avaient  notées  et 
nous  avons  cru  faire  chose  utile  en  leur  donnant 
asile  dans  notre  recueil  et  en  les  sauvant  ainsi  de 
l'oubli.  Quant  aux  chansons  populaires  de  France 
qu'on  trouvera  par  ci  par  là  dans  notre  collection, 
elles  devaient  y  figurer,  parce  que  les  airs  ont  servi  à 
beaucoup  de  nos  chansons  wallonnes;  telles  sont, 
par  exemj)!e,  le  Cwé  de  Pomponne,  la  Boulan- 
gère, etc. 


—   XII 


On  trouvera  à  la  suite  de  cet  avant-propos  l'aver- 
tissement que  Terry  a  écrit  le  14  décembre  1871, 
mais  qu'il  n'a,  malheureusement,  pas  achevé  :  tout 
ce  qui  est  sorti  de  cette  i)lume  spirituelle  et  savante 
mérite  d'être  conservé  et  pris  en  sérieuse  considé- 
ration (i). 

Liège,  le  15  février  1889. 

La  Commission  : 

Ero.  DUCHESNE.  Jos.  DEFRECHEUX. 


(')  Les  notes  signées  L   T.  sont  extraites  des  recueils  de  Terry. 


AVERTISSEMENT 


La  Société  Liégeoise  de  Littérature  -wallonne  a 
demandé  «  la  collection  la  plus  complète  possible 
des  airs  de  cramignons  liégeois  (i).  » 

En  voici  une  pleine  corbeille. 

Depuis  longtemps  déjà,  dans  un  autre  but,  nous 
avions  recueilli  bon  nombre  de  Noëls,  Cantiques, 
Cramignons,  Pasquées  et  autres  chants  populaires 
du  pays  de  Liège.  De  préférence,  nous  avions 
recherché  les  airs  anciens  et  ceux-là  qui  nous  sem- 
blaient imprégnés  d'un  goût  de  terroir. 

L'appel  de  la  Société  de  Littérature  wallonne  est 
venu  réveiller  notre  zèle  quelque  peu  assoupi.  De 
plus  belle  nous  nous  mîmes  en  quête,  recueillant 
cette  fois  aussi  bien  les  nouveaux  airs  que  les 
anciens.  Nos  démarches,  nos  recherches  n'ont  pas 
été  infructueuses;  maintes  trouvailles,  qui  ont  bien 
leur  prix,  vinrent  successivement  enrichir  notre 
portefeuille  et  nous  payer  largement  de  nos  peines. 

(')  Dans  son  Aunuaire  pour  Taïuiée  1871,  p.  iGo. 


XIV 


Hasseiuhler  les  clmnls  qui  (io  nos  jours  courent  les 
rues  (le  la  cilé,  est  chose  facile;  ils  sont  dans  toutes 
les  oreilles  et  il  n'y  a  qu'à  les  écrire  sur  le  papier. 
Ce  qui  est  plus  malaisé,  c'est  de  retrouver  les 
mélodies  naïves  qui  charmaient  nos  aïeux  il  y  a 
plusieurs  siècles.  Toutes  ne  sont  pas  tombées,  heu- 
reusement, dans  le  terrible  oubli  ;  nous  en  possédons 
encore  bon  nombre,  et,  en  vérité,  ce  ne  sont  pas 
les  moins  curieuses  et  les  moins  belles  de  notre 
collection. 

Le  Uecueil  que  nous  soumettons  au  jury,  sans  être 
précisément  aussi  ample  qu'on  pourrait  peut-élre 
le  désirer,  renferme  près  de  cent  nouante  airs  de 
crâmiguons  qui  se  chantent  encore  actuellement, 
ou  se  chantaient  naguère  à  Liège.  Parmi  ces  derniers, 
on  en  remarquera  plusieurs  dont  peu  de  personnes, 
croyons-nous,  auront  gardé  souvenance.  Il  en  est 
dans  le  nombre  d'extrêmement  jolis.  Quelques-uns 
même  sont  réellement  remarquables,  tant  par  la 
grâce  et  l'originalité  de  leurs  tons  mélodiques  que 
par  leur  antique  tonalité,  qui  les  reporte  bien  loin 
en  deçà  de  la  fin  du  xvi*^  siècle,  c'est-à-dire  avant 
l'époque  où  de  hardies  innovations  créèrent  la 
nouvelle  tonalité  qui  a  donné  naissance  à  l'art 
moderne  (i). 


(')  Oa  altriljuc  volontiers  ces  innovations  à  Claude  Monteverdc,  célèbre  artiste 
piémoalais,  ijui  naquit  en  liiGS  et  mourut  à  Venise  en  lOi-3.  L'honneur  ne  peut  lui 
en  revenir  exclusivement.  Qu'il  ait  largement  innov(',  soit;  mais  il  est  certain  que  les 
œuvres  de  ses  i)réddcesseurs  offrent  déjà  de  fréquents  exemples  du  Triton,  élément 
allractif  do;il  la  tonalité  grégorienne  est  dépourvue. 


—   XV  — 


Nous  nous  sommes  appliqué  à  iiolcr  ces  diverses 
mélodies  avec  autant  d  exacliiude  que  possible;  et, 
selon  le  désir  exprimé  dans  le  programme,  nous 
avons  inscrit  sous  chacun  des  airs  les  })aro:es  du 
premier  couplet  de  la  chanson.  Il  n'a  pas  toujours 
été  très  facile  de  satisfaire  à  cette  condition.  Cela 
explique  pourquoi  nous  avons  laissé  quelques 
strophes  sans  en  compléter  le  texte 

Notre  intention  était  d'abord  de  ranger  nos  crâ- 
mignons  dans  un  ordre  systématique.  11  a  fallu  y 
renoncer.  Certains  airs,  que  l'on  nous  avait  promis, 
se  sont  fait  attendre  jusqu'à  la  dernière  heure;  et 
quantité  d'autres,  ce  qui  est  plus  fàcheDx,  ne  nous 
sont  point  parvenus  du  tout.  De  là  l'impossibilité 
où  nous  nous  sommes  trouvé  d'adopter  une  classi- 
fication quelconque  et  le  pêle-mêle  dans  lequel  se 
trouvent  nos  pauvres  petites  chansons.  Au  reste,  c'est 
un  mince  inconvénient.  Le  fond  est  ici  l'essentiel, 
et  nous  espérons  qu'il  emportera  la  forme. 

Un  dernier  mot.... 

Liège,  le  jeudi  14  décembre  1871 


RECUEIL   D'AIRS 


GRAMIGNONS  LIÉGEOIS 


J'AI  MON  AMANT  POUR  RIRE  AVEC  MOI. 


Allegretto  (•). 


Gomment     passer  dedans  ce  bois?  Moi  qui    es 


k= 


?^ 


^^^ 


si  jo-  li-     e  !  Je  pren-  de-  rai  mon  cher    a- 

Refrain. 


ï 


k=f 


mant,  Ma  foi,  pour  compagnie,    ah  !  ah!  (^).  J'ai  mon  a- 


(')  Les  cràmignons  se  chaulent  généralement  dans  un  mouvement  Allegretto  plus 
ou  moins  vif;  il  devenait  assez  inutile  de  reproduire  cette  indication  en  tète  de 
chacun  de  nos  petits  airs.  Cependant,  il  est  à  cette  règle  quelques  rares  exceptions. 
Nous  ne  manquerons  pas  de  les  signaler. 

(-)  Quelquefois,  à  cet  endroit,  toute  la  bande  pousse  le  cri  joyeux  de  Tchoii  au 
lieu  de  :  Ali  !  uh  ! 


m^^^^^=^-^^^^^i 


mant  pour  rire  avec  moi,  j  ai  mon  amant  pour  ri-  re     ('). 

2 

Je  prenderai  mon  cher  amant, 

Ma  foi,  pour  compagnie. 
Quand  nous  fûm's  au  milieu  du  bois, 
Il  commence  à  me  dire  : 
Ah  !  ah  ! 
Refrain  :  J"ai  mon  amant  pour  rire  avec  moi, 
J'ai  mon  amant  pour  rire. 


Quand  nous  fûm's  au  milieu  du  bois, 

Il  commence  à  me  dire  : 
Laissez-moi  prendre  un  doux  baiser, 

Sur  votre  bouch',  ma  mie, 
Ah  !  ah  ! 

—  J'ai  mon  amant,  etc. 


Laissez-moi  prendre  un  doux  baiser. 
Sur  votre  bouch',  ma  mie. 
—  Prenez-en  un,  prenez-en  deux, 
Mais  ne  l'allez  pas  dire. 

Ah  !  ah  ! 
—  J'ai  mon  amant,  etc. 


(•)  Cet  autre  refrain  est  (également  usitd  : 

—  Sommes-nous  à  la  rive  du  bois, 
Sommes-nous  à  la  rive. 


—  3  — 


Prenez-en  un,  prenez-en  deux, 
Mais  ne  l'allez  pas  dire  ; 

Car,  si  mon  papa  le  savait, 
Il  m'en  ferait  mourir-e, 

Ah  !  ah  ! 
—  J'ai  mon  amant,  etc. 


Car,  si  mon  papa  le  savait, 

Il  m'en  ferait  mourir-e. 
Mais,  pour  maman,  je  le  sais  bien, 

Eir  n'en  ferait  que  rire  ; 
Ah  !  ah  ! 

—  J'ai  mon  amant,  etc. 


Mais,  si  ma  mère  le  savait, 
Eir  n'en  ferait  que  rire; 

Elle  sait  bien  ce  qu'ell'  faisait, 
Quand  elle  était  jeun'  fille  ; 
»  Ah  !  ah  ! 

—  J'ai  mon  amant,  etc. 

8 

Elle  sait  bien  ce  qu'ell'  faisait, 
Quand  elle  était  jeun'  fille, 

Avec  mon  papa  Nicolas, 
En  haut  de  la  prairie  ('). 
Ah  !  ah  ! 

—  J'ai  mon  amant,  etc. 


(')  Variante  :     Elle  allait  trouver  les  garçons 
Sur  l'herbelte  fleurie. 


Avec  mon  papa  Nicolas, 

En  haut  de  la  prairie.  — 
Gomment  passer  dedans  ce  bois  ? 
Moi  qui  es  si  jolie  ! 
Ah  !  ah  ! 
Refrain  :  J'ai  mon  amant  pour  rire  avec  moi, 
J'ai  mon  amant  pour  rire  ('). 


(•)  On  chante  dans  la  Touraine,  mais  sur  un  air  différent  du  nôtre,  une  ronde 
dont  le  sujet  est  tout  semblable. 
En  voici  quelques  couplets  : 

Un  jour  son  galant  vint  la  voir, 
Puis  un  baiser  li  prise. 

—  Pernez-en  un,  pernez-en  deux. 
Et  passez  vot'  envie. 

Voyez-vous  ! 

—  J'aime  Ion  la,  Ion  landerirette. 
J'aime  Ion  la.  Ion  landerira. 

Mais  quand  vous  m'aurez  bien  bigée. 
N'allez  pas  leuz-y-dire  ; 
Car,  mon  père,  s'il  le  savait. 
Il  m'en  coul'rait  la  vie. 
Voyez-vous  ! 

—  J'aime  Ion  la,  etc. 

Quant  à  ma  mère,  ell'  le  sait  bien, 
Mais  eir  ne  fait  qu'en  rire  ; 
Eir  se  rappel'  ce  qu'elle  faisait. 
Dans  r  temps  qu'elle  était  fille. 
Voyez-vous  1 

—  J'aime  Ion  la,  etc. 


II. 


JE  SAIS  BIEN  QUELQUE  CHOSE ,  MAIS. 


^ 


-r—f: 


% 


C'était    le  beau  Tir- 


cis,      auprès  de     sa  ber- 


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ge- re, 

rail. 


Tous  deux  étaient     as-  sis    sur    la  verte  fou- 

A  tetnpo.  Refrain. 


(en  écho.) 


S 


-K— i- 


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:ère,  ah!    ah!  —     ah!  ah. 


Je     sais  bien  quelque 


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tr- 


chose,  mais    je  ne    le     dirai      pas. 


* 


ÏEÎ^ÈEfeSÈ? 


N     N 


^^] 


Je  sais  bien  quelque  chose,  mais  je  ne  le  dirai  pas. 

2 

Tous  deux  étaient  assis  sur  la  verte  fougère,  (bis) 
Croyez-vous  qu'ils  étaient  tous  les  deux  à  rien  taire  ? 
Ah!  ah! 
En  écho  :     Ah  !   ah  ! 

Refrain  :     Je  sais  bien  quelque  chose,  mais... 
Je  ne  le  dirai  pas. 


—  6  — 

3 

Croyez-vous  qu'ils  étaient  tous  les  deux  à  rien  faire  ?  {bis) 
Non,  non,  non,  car  j'ai  vu...  j'ai  vu  le  berger  faire... 
Ah  !  ah  !  etc. 


Non,  non,  non,  car  j'ai  vu...  j'ai  vu  le  berger  faire...  (bis) 
Il  faisait  un  bouquet  :  c'était  pour  sa  bergère. 
Ah  !  ah  !  etc. 


Il  faisait  un  bouquet  :  c'était  pour  sa  bergère,  {bis) 
Composé  de  muguets  et  de  quelques  fougères. 
Ah  !  ah  !  etc. 


Composé  de  muguets  et  de  quelques  fougères,  (bis) 
Quand  le  bouquet  fut  fait,  l'offrit  à  sa  bergère. 
Ah  !  ah  !  etc. 


Quand  le  bouquet  fut  fait,  l'offrit  à  sa  bergère   (bis) 
Et  quelque  instant  après,  j'entendis  dans  les  airs 
Ah  !  ah  !  etc. 

8 

Et  quelque  instant  après,  j'entendis  dans  les  airs  {bis) 
Soupirer  des  regrets  et  des  plaintes  amères. 
Ah  !  ah 


Soupirer  des  regrets  et  des  plaintes  amères.  {bis) 
Ce  n'était  pas  Tircis,  mais  c'était  sa  bergère. 
Ah  !  ah  !  etc. 


10 

Ce  n'était  pas  Tircis,  mais  c'était  sa  bergère,  (bis) 
Qui  disait  en  pleurant  :  non,  je  ne  veux  plus  faire 
Ah  !  ah  !  etc. 

11 

Qui  disait  en  pleurant  :  non,  je  ne  veux  plus  faire. 
Crainte  de  dévoiler  aussi  joli  mystère 
Ah  !  ah  !  etc. 

12 

Crainte  de  dévoiler  aussi  joli  mystère,  (bis) 
Crainte  de  mal  parler,  il  vaut  mieux  de  se  taire. 
Ah  !  ah  !  etc. 

13 

Crainte  de  mal  parler,  il  vaut  mieux  de  se  taire. 
C'était  le  beau  Tircis  auprès  de  sa  bergère. 

Ah  !  ah  ! 

Ah  !  ah  ! 
Refrain  :  Je  sais  bien  quelque  chose,  mais... 
Je  ne  le  dirai  pas. 


—  8  — 


m. 


QUAND  JE  REMUE,  JE  REMUE. 


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Derrièr'  la  fonti-  nette,    couturière  il  y    a. 


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EU'  faisait  des  che-  mi-  ses      pour  monsieur    l'a-  vo- 

-^     Refrain. 


ft — <^— ==""  r    ^     ^     ^     ^ — <! 


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cat,  —  Quand  je     re-     mue,  je  re-  mue,  je    re- 


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ÎEEtï 


* 


mue,  quand  je  re-   mue,    tout       va. 

^^^  A  tempo 

VARIANTE.    ^r\\^  P"         r       — P^ -j 


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pour  monsieur  l'avo-        cat.—  Quand  je  re- 


^* — f — • — fl- 


^{Mï^^ 


mue,  je  remue,  je   re-mue,  quand  je  re-mue,  tout    va. 

2 

tir  faisait  des  chemises  pour  Monsieur  Tavocat;  [bis) 
Quand  elles  furent  fait's,  la  beir  les  rapporta. 

Quand  je  renme,  je  remue,  je  remue 

Quand  je  remue,  tout  va. 


3 

Quand  elles  furent  fait's,  la  bail'  les  rapporta,  {bis) 
Arrivant  à  la  port',  trois  petits  coups  frappa. 
Quand  je  remue,  etc. 

4 

Arrivant  à  la  porte,  trois  petits  coups  frappa,  (bis) 
Va-t'en,  mon  domestiqu,  va  t'en  voir  qui  est  là. 
Quand  je  remue,  etc. 


Va-t'en,  mon  domestiqu',  va  t'en  voir  qui  est  là.  {bis) 
C'est  la  p'tit'  couturier'  :  ne  Tentendez-vous  pas  ? 
Quand  je  remue,  etc. 

6 

C'est  la  p'tit'  couturier'  :  ne  l'entendez-vous  pas  ?  (bis) 
Fait's-la  monter-z-en  haut,  et  vous,  restez  en  bas. 
Quand  je  remue,  etc. 


Fait's  la  monter-z-en  haut,  et  vous,  restez  en  bas.  (bis) 
Quand  la  belle  fut  montée,  sur  son  lit  la  jeta. 
Quand  je  remue,  etc. 


Quand  la  belle  fut  montée,  sur  son  lit  la  jeta,  {bis) 
Si  c'est  un'  petit'  fill',  couturière  elle  sera. 
Quand  je  remue,  etc. 

9 

Si  c'est  un'  petit'  filT,  couturière  elle  sera;  (bis) 
Portera  les  ciseaux  comme  sa  cher'  mama. 
Quand  je  remue,  etc. 


—    10 


10 


Portera  les  ciseaux,  comme  sa  cher'  mama  ;  (bis) 
Et  si  c'est  un  garçon,  avocat  il  sera. 
Quand  je  remue,  etc. 

11 

Et  si  c'est  un  garçon,  avocat  il  sera,  (bis) 
Derrièr'  la  fontinett',  couturière  il  y  a. 

Quand  je  remue,  je  remue,  je  remue, 

Quand  je  remue,  tout  va. 


IV. 


JE    L'AIME    TANT,  DONDAINE. 


i 


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Mon  pèr'(')iïi'^  f^it    un  beau  pré- sent. 


p^ 


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D'un  p'tit    oi-seau  qu'est  si    char- 


M 


Refrain. 


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i=Xr- 


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mant. —  Je  l'aime   tant,  dondain',  je  l'aime    tendrement. 

2 

Je  Tai  logé  si  proprement  (6is) 
Dans  mon  petit  appartement. 

Refrain  :     Je  l'aime  tant,  dondaine. 
Je  l'aime  tendrement. 


(')  y'anaïuc  :  L'amour  m"a  fait  un  beau  présent. 


-   u  — 

3 

Il  y  est  entré  en  chantant  ;  {bis) 
11  en  est  sorti  en  pleurant. 
Je  Taime  etc. 


Ne  pleurez  pas,  mon  petit  amant,  {bis) 
Vous  reviendrez  le  plus  souvent. 
Je  l'aime,  etc. 


Dans  mon  petit  appartement,  (bis) 
Mon  père  m'a  fait  un  beau  présent. 

Refrain  :    Je  l'aime  tant,  dondaine, 
Je  l'aime  tendrement. 


TANDIS  QUE   JE  SUIS  JEUNE  ! 


^ 


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P^ 


*= 


Au       jardin  de  mon  père,  deux      orangers   il 


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I 


y  a..        Il       y    a  tant  d'o-  ranges  qu'il  en  tomb' jusqu'au 

Refrain. 


5 


H'-iUii^^ 


u 


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bas. —  Tandis  que  je   suis    jeune,  il     me  faut    divertir. 


—  12  — 

<2 

Il  y  a  tant  d'orang',  je  crois  qu'il  en  tomb'ra.  {bis) 
Je  cueille  les  plus  mûr's,  les  vert's,  je  les  laisse  là 
Refrain  :        Tandis  que  je  suis  jeune 
Il  me  faut  divertir.  (') 

3 

Je  cueille  les  plus  mûr's,  les  vert's,  je  les  laisse  là.  ibis) 
Je  les  ai  été  vendr'  à  ce  grand  marché  là. 
Tandis,  etc. 


Je  les  ai  été  vendr'  à  ce  grand  marché  là.  {hi$) 
Sur  mon  chemin  j'rencontr'  le  fils  d'un  avocat. 
Tandis,  etc. 


Sur  mon  chemin  j'rencontr'  le  fils  d'un  avocat,  (bis) 
Il  me  demand',  la  bell',  qu'avez  dans  c'panier  là  ? 
Tandis,  etc. 


Il  me  demand',  la  bell',  qu'avez  dans  c'panier  là?  [bis) 
J'ai  des  bell's  pomm's  d'orang',  ne  vous  en  faut-il  pas  ? 
Tandis,  etc. 


J'ai  des  belTs  pomm's  d'orang'  ne  vous  en  faut-il  pas?  {bis) 
Montez,  bell',  dans  ma  chambr',  nous  les  compterons  là. 
Tandis,  etc. 

(•)   Variante  :      Ah  !  je  n'ose  vous  dire 
Ce  qui  m'en  arriva. 

El  :  Voici  la  fête,  etc.  Voyez  n°  VI. 


—  i: 


8 

Montez,  bell',  dans  ma  chambr',  nous  les  compterons  là.  (bis) 
J'n'en  eus  pas  compté  quinz'  que  la  bell'  s'endorma. 
Tandis,  etc. 


J'n'en  eus  pas  compté  quinz'  que  la  bell'  s'endorma.  (hi^) 
Eveillez-vous,  la  bell',  le  quart'ron  n'y  est  pas. 
Tandis,  etc. 

10 

Eveillez-vous,  la  bell',  le  quart'ron  n'y  est  pas.  {bis) 
Au  jardin  de  mon  pèr'  deux  orangers  il  y  a. 

Tandis  que  je  suis  jeune, 

Il  me  faut  divertir. 


VI. 


VOICI  LA  FÊTE,  LA  JOLIE  FETE. 

(AUTEE    REFRAIN.) 


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Dans    l'jardin  de  mon    père,  des     orang'  il   n'y 


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a. 


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y      a  tant  d'o-  ranges,  qu'il   en  répand  en 

Refrain. 

^^^-^-T —  y  .  .  r-^ — -N- 


^^^ 


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^—p~ 


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^ 


bas.  —  Voici  la      fête,  la  jolie       fête,     voici     la 


5 


5 


*: 


t^ 


fête    qui  s'en  va. 


14  — 


VIL 


AUX  ÉTUDIANTS,   MESDAMES  ! 

(AUTRE    REFRAIN.) 


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Aux    é-tudiants,  mesdames,  ne  vous  y    fi-ez 

3 


i 


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pas.      Un  jour  vous  front  l'amour,    Tra     la    de-  ra-  lai- 

3 


^ 


^-^ 


S 


i^t^ 


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ne,  L'aut'  jour  vous  laiss'ront    là,      trade-ra-    la. 


VIII. 


LA  JALOUSIE  EST  CAUSE. 


'^ 


^ 


^^^ 


^ 


•#     * 


Der-  rièr'  la  fon-ti-    nette,  près  d'un  buisson  char- 


i 


i 


^ 


^ 


■#— ^ 


mant,  Où   il  y  a  trois    dames  qui  s'en  vont  en  di- 

Refrain. 


^^ 


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»    ë     r 


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sant  :    La     ja-lousie  est  caus'  que  l'on  vit  en  tourment. 


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-•    0    » 


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^pf 


Que   l'on  vit  en  tour-  ment. 


—  15 


Où  il  y  a  trois  dames 
Qui  s'en  vont  en  disant  : 
Ayez  pitié,  mes  dames, 
De  ce  pauvre  mendiant. 
Refrain  :     La  jalousie  est  cause 

Que  Ton  vit  en  tourment. 


{bis[ 


Ayez  pitié,  mes  dames,      (    ,,  .  . 
De  ce  pauvre  mendiant.    ^ 
Pour  prendr'  pitié  des  hommes 
Nous  n'avons  pas  le  temps. 
La  jalousie,  etc. 


Pour  prendr' pitié  des  hommes  |    ,,.  . 
Nous  n'avons  pas  le  temps,        \ 
Les  homm's  sont  trop  volages, 
Ils  changent  à  tout  vent, 
La  jalousie,  etc. 

5 


Les  homm's  sont  trop  volages,   f 
Ils  changent  à  tout  vent.  ^ 

Mais  nous  autr's,  les  femmes, 
Nous  somm's  bien  autrement. 
La  jalousie,  etc 

6 

Mais  nous  autr's,  les  femmes, 
Nous  sommes  bien  autrement, 
Car  nous  avons  le  cœur-e 
Et  fidèle  et  constant. 
La  jalousie,  etc. 


bis) 


[bis] 


—  10  - 


Refrain 


'■'  !  (w.) 


Car  nous  avons  le  cœur-e   ( 
Et  fidèle  et  constant. 
Derrièr'  la  fonlinette, 
Près  d'un  buisson  charmant. 
La  jalousie  est  cause 
Que  l'on  vit  en  tourment. 


IX. 


BURNETTE,   ALLONS   GAIEMENT. 


^^ 


-|     J    J     =j=ji 


^ 


J'ai  é-  té    dans  une       danse,  composée  de  jeunes 


^ 


S 


■X 


tc=t 


gens  (*),  Mais,  ce    qui  m'fait  de   la    peine,  c'est  qu'mon 

Refrain. 


^ 


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M 


amant  n'est  pas       d'dans.  —  Burnette,  (-)  allons  gaie, 


^ 


J — X    J    ^ — ^^ 


gaie,     Burnette,      allons       gaie-      ment. 


(*)  Variante  :  Nous  sonim"s  une  ronde  danse 

Tout'  remplie  de  jeunes  gens. 

(*)  Variante  :  Ma  mie,  allons  etc 


—  17  — 

2. 

Mais  ce  qui  m'fait  de  la  peine  j  ^^-^n 

C'est  qu'mon  amant  n'est  pas  d'dans.  j 
De  loin  je  le  vois  venir 
Sur  un  cheval  noir  et  blanc. 
Refrain  :     Burnette,  allons  gaie,  gaie, 
Burnette,  allons  gaiement. 

3. 

De  loin  je  le  vois  venir  j  /^-^^ 

Sur  un  cheval  noir  et  blanc.  \ 

Dedans  sa  main  une  rose, 
Dedans  l'autre  un  cœur  d'argent. 
Burnette,  etc. 


[bis) 


4. 

Dedans  sa  main  une  rose,  | 

Dedans  l'autre  un   cœur  d'argent.  \ 
Mon  cher  amant,  pour  qui  est-ce, 
Pour  qui  est-c'  ce  beau  présent  ? 
Burnette,  etc. 


Mon  cher  amant,  pour  qui  est-ce,     j  ^j^-^j 
Pour  qui  est-c'  ce  beau  présent  ?     \ 
C'est  pour  votre  cœur,  la  belle, 
N'en  vaut-il  pas  bien  autant  ? 
Burnette,  etc. 

6. 

C'est  pour  votre  cœur,  la  belle,        j  ,^-^. 
N'en  vaut-il  pas  bien  autant  ?  ) 

Votre  cœur,  aussi  le  mien, 
Ne  tient  qu'à  un  fil  d'argent. 
Burnette,  etc. 


18  - 


7. 

Votre  cœur,  aussi  le  mien, 
Ne  tient  qu'à  un  fil  d'argent. 
Le  filet  d'argent  cassé, 
Voilà  nos  cœurs  envolés. 
Burnette,  etc. 

8. 

Le  filet  d'argent  cassé, 
Voilà  nos  cœurs  envolés. 
J'ai  été  dans  une  danse 
Composée  de  jeunes  gens. 
Refrain  :     Burnette,  allons  gaie,  gaie, 
Burnette,  allons  gaiement. 


(bu 


(bh 


X. 


J'AI   PERDU   MON   OISEAU. 


M 


^^^^^m 


J'ai    perdu     mon     oi-  seau,  n'  l'a-  vez-  vous 


mE^EEB 


-©-r- 


^ 


i 


là 


pas    trouvé?     En  d'sous  d'vos  jup's,mesdam's, n'y  est-il 
Refrain. 


W 


't. 


EÏE£ 


f=j=g 


T 


y- 


pas  vo-lé  ?  —  Rendez-le    moi,  mesdam's,  mesdam's,  si 


E3g 


vous       l'a-      vez. 


—  19  — 

En  d'sous  d'vos  jup's,  mesdam's,  n'y  est-il  pas  volé?  (bis) 
Je  vous  dirai,  mesdam's,  comment  il  est  marqué. 
Refrain  :  Rendez-le  moi,  mesdam's, 
Mesdam's,  si  vous  l'avez. 

3. 

Je  vous  dirai,  mesdam's,  comment  il  est  marqué  :  (bis) 
II  porte  des  moustach's  comme  un  vieux  grenadier. 
Rendez,  etc. 

4. 

Il  porte  des  moustach's  comme  un  vieux  grenadier;  (bis) 
II  a  la  tête   rouge  et   les   cheveux  frisés. 
Rendez,    etc. 

5. 

Il  a  la  tête   rouge   et   les  cheveux  frisés,     (bis) 
C'est  un   petit  oiseau  qui  vol'  de  tous  côtés. 
Rendez,  etc. 

6. 

C'est  un  petit  oiseau   qui  vol'  de   tous  côtés,     (bis) 
II  vol'  de  branche  en  branch'  pour  avoir  à  manger. 
Rendez,  etc. 

7. 

Il  vol'  de  branche  en  branch'  pour  avoir  à  manger,  (bis) 
Il  vol'  de   nid    à  nid   pour  avoir  à   loger. 
Rendez,  etc. 

8. 

Il   vole   de   nid   à   nid   pour   avoir   à   loger,     (bis) 
J'ai   perdu  mon   oiseau,    n'I'avez-vous  pas  trouvé? 
Refrain  :  Rendez-le  moi,  mesdam's, 
Mesdam's,  si  vous  l'avez. 


20  — 


XI. 


SI  JE  N'AVAIS   PAS  D'AMANT. 


1 


g^ 


r^M  r  •  ^i=±x 


Par  der-  rièr'  chez  nous,  il  y  a  un      pommier 

Refrain. 


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doux.    Les  pommes  qu'il  porte  n'y  a  rien  d'si  doux.  —  Si  je 


S 


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»  ^~r- 


n'avais  pas  d'amant,  m'en  don-  ne-   riez-     vous  ? 


2. 


Les  pommes  qu'il  porte  n'y  a  rien  d'si  doux.    {^Is) 
Les  trois  fill's  du  roi  sont  endormi's  dessous. 

Refrain  :  Si  je  n'avais  pas  d'amant, 
M'en  donneriez-vous  ? 


Les  trois  fiU's  du  roi  sont  endormi's  dessous,  {his) 
La  première  dit  :  ma  sœur,  levons-nous. 

Si  je  n'avais,  etc. 


La  première  dit  :  ma  sœur,  levons-nous.         (bis) 
La  second'  qui  dit  :  n'fait  pas  encor'  jour. 
Si  je  n'avais,  etc. 


-  21  — 

5. 

La  second'  qui  dit  :   n'fait  pas  encor  jour,  (bis) 
La  troisièm'  qui  dit  :  j'entends  le  tambour. 
Si  je  n'avais,  etc. 

6. 

La  troisièm'  qui  dit  :  j'entends  le  tambour,  (bis) 
J'entends  le  tambour  de  mon  amant  doux. 
Si  je  n'avais,  etc. 
7. 

J'entends  le  tambour  de  mon  amant  doux,     (bis) 
S'il  gagn'   la  bataill',   '1   aura   mes  amours. 
Si  je  n'avais,  etc. 

8. 

S'il  gagn'  la  bataille,  'l  aura  mes  amours,     (bis) 
Et  s'il  n'  la  gagn'  pas,  '1  les  aura  toujours. 
Si  je   n'avais,   etc. 

9. 

Et  s'il  n'  la  gagn'  pas,  'l  les  aura  toujours,      (bis) 
Par  derrièr'  chez  nous,  il  y  a  un  pommier  doux. 
Refra'm  :  Si  je  n'avais  pas  d'amant, 
M'en  donneriez-vous  ? 


(')  En  France  on  chante  sur  le  même  sujet  une  ronde  appelée  :  la  Chanson  du 
Berger.  Nous  n'avons  pu  nous  procurer  que  les  deux  premiers  couplets  de  cette 
ronde  :  1. 

Au  jardin  d' mon  père, 

Vole,  mon  cœur,  vole 

Il  y  a-z-un  pommier  doux. 

Tout  doux. 

2. 

Trois  belles  princesses. 

Vole,  mon  cœur,  vole, 

Sont  couchées  dessous, 

Dessous. 


00.    


Xll. 


C'EST   PAR  DERRIER'  CHEZ  NOUS. 


-îf-^ 


3^^^e^ 


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V—V—^^A^ 


^ 


C'est  par  derrièr' chez  nous,  Y    a  un       laurier 


^^^ 


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-r    ë      ë 


m 


doux,     Où  les  trois  fill's  du      roi  Sont  endor-mies  des- 

Rcfrain. 


t^=t5: 


à      0. 


^ 


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-rt,^ 


=t?=t?=±=t 


sous.  —  A  la    ronde,  mes-dames,  Qu'il  fait  bon  danser  ! 

2. 

Où  les  trois  lill's  du  roi 
Sont  endormies  dessous. 
Etc.   (comme  au  crâmignon  précédent). 


XIII. 
A  LA  RONDE,  MESDAMES  ('). 


f 


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1^ 


fe=M^ 


Nous    é  tiens  trois  dames,  Bonn's  (^)  à      ma-  ri- 
Refrain. 


-^-^-é 


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_^     ,     , , , ^ , ^ 

er.     Nous  nous  en    al-  là- mes  Dans  un  pré  danser.— A  la 


(')  Chanson  populaire  française.  (Bailleux.) 
(-)   Varianle  :  Trois. 


'23 


I 


^ 


ï^ï^^f^ 


ronde,  mesdames,  Qu'il  fait    bon    danser. 


Refrain 


Nous   nous   en    allumes 
Dans  un  pré  danser. 
Nous   fîmes   rencontre 
D'un  joli  berger. 

A  la  ronde,  mesdames, 
Qu'il  fait  bon  danser. 


{bis) 


Nous  fîmes  rencontre 
D'un  joli  berger, 
Il   prit  la  plus  jeune, 
Voulut  l'embrasser. 

A  la  ronde,   etc. 
4. 

11  prit  la    plus  jeune, 
Voulut  l'embrasser. 
Nous  nous  mîmes  toutes 
A  l'en   empêcher. 

A   la  ronde,   etc. 


{bis) 


'bis' 


Nous  nous  mîmes   toutes 
A  l'en  empêcher. 
Le  berger  timide 
La  laissa  aller. 

A  la  ronde,  etc. 


bis) 


-   2i  — 


6. 


Le  berger  timide 
La  laissa  aller. 
Nous  nous  écriâmes  : 
Ah  !  le  sot  berger  ! 

A  la  ronde,  etc. 

7. 

Nous  nous  écriâmes  : 
Ah  !  le  sot  berger  ! 
Quand  on  tient  l'anguille, 
Il  faut  la  manger. 

A  la  ronde,  etc. 
8. 

Quand  on  tient  l'anguille, 
Jl   faut  la   manger. 
Quand  on  tient  les  filles, 
Faut  les  embrasser. 

A  la  ronde,  etc. 
9. 

Quand  on  tient  les  filles, 
Faut  les  embrasser. 
Nous  étions  trois  filles 
Bonn's  à  marier. 

Hefrain  :     A  la  ronde,  mesdames, 
Qu'il  fait  bon  danser  (*). 


(bis) 


(bis] 


bis 


(bis) 


('}  L;i  ronde  Iranraise  a  pour  refrain  : 


Dans  le  pré,  mes  compagnes, 
Ou'il  fait  bon  danser. 


—  25  — 


XIV. 


NOUS  ÉTIONS   TROIS  FILLES  A  MARIER. 


f 


^ 


*— I*- 


I 


Nous  étions  trois  filles,  trois  à  ma-ri-  er.  Nous  nous 

Refrain. 


en   al-  lames  dans  un   pré    dan-    ser.  —  Dans  le  pré,  mes- 

dames,  qu'il  fait  bon    dan-  ser. 

2. 

Nous  nous  en  allâmes  I  /,  .  s 

Dans  un  pre  danser.  ) 

Nous  fîmes  rencontre 
D'un  joli  berger. 

Refrain  :     Dans  le  pré,  mesdames, 

Etc.  (comme  au  cràmignon  précédent). 


XV. 

J'A    M'TABEUR,    MES   CLIQUE    ET    MES 
CLAQUE. 


^iÊ^^^^ië^^^ 


-fi- 
J'aveus-t-in'  si  mal'  mâràsse,  Trop  matin  'U'mi  fév  le- 


-  26 


-^=¥= 


-P—0—P- 


1^ 


^^ 


ver.      Eir  m'èvoïive  à  V  prai-rèie,  Po  les  cràs  pourçai  wâr- 

II  Refrain. 


g¥^^^ 


î 


f 


der. —  J'a  m'tabeur,  mes  clique  et  mes  claqu',  Et  s-'a-j'  mi 

1 


* 


t 


hièlette  (')  à  m'cos-  té. 


Refrain 


2. 


Elle  m'èvoïive  à   l'prairèie, 

Po  les  crâs  pourçai  wârder. 

Aveu  'n'  pitit'  coïènn'  di  lard 

Et  n'  cross'  di  pan  tôt  chamossé. 

J'a  m'tabeur,  mes  clique  et  mes  claque, 

Et  s'a-j'  mi  hièlette  à  m'  costé. 


{his) 


3. 

Aveu  'n'  pitit'  coïènn'  di  lard 
Et  'n'cross'  di  pan  tôt  chamossé. 
Quand  ji  vins  èmmé  les  pré 
Via  qu'ji  m'metta-st-à  coirner. 
J'a  m' tabeur,  etc. 


{his] 


Quand  ji  vins  èmmé  les  pré 
Via  qu'ji  m'metta-st-à  coirner. 
Les  pourçai  k'mincit  à  rire 
Et  tôt'  les  troïe  à  danser. 
J'a  m'tabeur,  ctc 


{bis) 


(')  "Sariautes  :  liicrlolle  <ni  vierlellc. 

Les  deux  N^s  suivants  déraonlrenl  à  quel  point  certains  airs  ont  pu  se  corrompre. 


27  — 


Refrain 


5. 

Les  pouiv.ai  k'mincit  à  rire  j 

Et  tôt'  les  troïe  à  danser.  ( 

A  pus  qu'in    tôt'  pitit'  troïe 
Qui  n'polév'  si  cou  miner. 
J"a  m'tabeur,  etc. 

6. 

A   pus  qu'in'  tôt'  pitit"  troie  / 

Qui  n'polév'  si  cou  miner.  \ 

Les  pourçai  l'prindit  po  l'patte, 
Tôt  d'hant  :  so  ra'foi  vos  dans'rez. 
J'a  m'tabeur,  etc. 

7. 

Les  pourçai  l'prindit  po  l'patte,        j 

Tôt  d'hant  :    so  m'foi  vos  dans'rez.  \ 

J'aveu  st-in'  si  mal'  murasse, 

Trop  matin  'H'  mi   fév'  lever. 

J'a  m'tabeur,  mes  clique  et  mes  claque, 

Et  s'a-j'  mi  hièlette  à  m'  costé. 


(bis) 


(bis) 


(bis) 


XVI. 


TROP  MATIN  SONT-ILS  LEVÉS,  LES  MOINES. 


î 


fcs 


^^ 


y^=M=P 


^ 


^ 


Oh!  j'aveu  n'si  mal'  mà-ràsse,  trop  matin 'U'mi  fév' le- 


^^^ 


Î3^&=P=^ 


P=t^ 


ver.     Pour  al-ler    à  la  fon-  taine,  Pour  de  l'eau  aller  cher 


—  28  — 


i 


Refrain. 


Trop  matin   sont-ils  levés  les   moines,  Trop  mâ- 


cher 


m 


t 


5^ 


tin  sont-ils    couchés. 


XVII. 


ON  VEUT  ME  FAIRE  RELIGIEUSE. 


i 

1= 


^^ïLgJ^ 


On  veut  me  fair    reli-  gieuse,  reli-   gieuse  du  cou- 


t 


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&=p: 


vent.    Ma  mère  a  déjà  par-     lé  au  di-  recteur  du  cou- 


P^dli=HEgE^==^^^^ 


m 


^^ 


vent.-  Non,  non,  pas  d'couvent,  ma  mère, il  m'faut  un  amant. 


40 


1$ 


V— i^ — ^^-i^ 


On  veut  me  fair'  reli-  gieuse,  etc. 
20 


^^^^^ 


-» — »  .  m 


^ 


Non,  non,  pas  d'couvent,  ma  mère,  il  m'faut  un  amant. 


—  29  — 


2. 

Ma  mère  a  déjà  parJé  J 

Au  directeur  du  couvent.  ) 

Au  couvent,  ma  chère  mère, 
On  ne  voit  jamais  d'amant. 
Refrain  :        Non,  non,  pas  d'couvent, 

Ma  mère,  il  m'  faut  un  amant. 
3. 

Au  couvent,  ma  chère  mère,        | 
On  ne  voit  jamais  d'amant.  \ 

On  n'y  voit  que  de  vieux  prêtres, 
Pour  s'y  confesser  souvent. 
Non,  non,  etc. 

4. 

On  n'y  voit  que  de  vieux  prêtres,! 
Pour  s'y  confesser  souvent.  ) 

J'aime  mieux  aller  à  messe 
Avec  mari  et  enfants. 
Non,  non,  etc. 

5. 

J'aime  mieux  aller  à  messe  j 

Avec  mari  et  enfants,  j 

Que  d'aller  au  réfectoire 
En  faisant  les  yeux  mourants. 
Non,  non,  etc. 

6. 

Que  d'aller  au  réfectoire  i 

En  faisant  les  yeux  mourants        I 
On  veut  me  fair'  religieuse, 
Religieuse  du  couvent. 
Befrain  :        Non,  non,  pas  d'couvent, 

Ma  mère,  il  m' faut  un  amant. 


(bis) 


(bis) 


(bis) 


{bis) 


(bis) 


—  30  — 


XVIII. 


MES  SABOTS    DE  BOIS. 


^^^^ 


En  r've-nant  de   la    Lor-  raine,  mes  sa-  bots  de 


y  f  'I  «aix^^acH^^^^Ff^ 


f 


bois,     J'rencon-trai  trois  capitaines.  Mes  sabots    lari  don- 
Refrain. 


r^=^^4=a 


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-•— #- 


-vi=it 


daine.—  Ah!  ah!  ah!    ah!     Mes  sabots  de    bois. 


2. 


J' rencontrai  trois  capitaines. 
Mes  sabots  de  bois. 

Le.  premier  me  dit  :  je  t'aime  ! 
Mes  sabots  laridondaine, 

Refra'm  ;     Ah  !  ah  !  ah  !  ah  ! 
Mes  sabots  de  bois. 


(bis) 


Le  premier  me  dit  :  je  t'aime, 
Mes  sabots  de  bois. 

Le  second  me  dit  de  même. 
Mes  sabots  laridondaine, 
Ah  !  etc. 


{dis) 


—  3i  — 

4. 

Le  second  me  dit  de  même, 

Mes  sabots  de  bois. 
Le  troisièm'  me  dit  :  vilaine  ! 
Mes  sabots  laridondaine, 
Ah  !  etc. 

5. 

Le  troisièm'  me  dit  :  vilaine  ! 

Mes  sabots  de  bois. 
Je  ne  suis  pas  si  vilaine, 

Mes  sabots  laridondaine, 
Ah  !  etc. 

6. 

Je  ne  suis  pas  si  vilaine, 
Mes  sabots  de  bois, 

Puisque  le  fils  du  roi  m'aime, 
Mes  sabots  laridondaine. 
Ah  !  etc. 


Puisque  le  fils  du  roi  m'aime, 
Mes  sabots  de  bois, 

Il  m'a  donné  pour  étrennes. 
Mes  sabots  laridondaine, 
Ah  !  etc. 

8. 

Il  m'a  donné  pour  étrennes, 
Mes  sabots  de  bois. 

Un  violon  de  bois  d'ébône  (') 
Mes  sabots  laridondaine, 
Ah  !  etc. 


(bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


(')  Variante  :  Un  bouquet  de  marjolaine. 


-  32  - 


9. 

Un  violon  de  bois  d'ébène, 
Mes  sabots  de  bois, 

Qui  va  trois  fois  par  semaine, 
Mes  sabots  laridondaine, 
Ah  !  etc. 

10. 

Qui  va  trois  fois  par  semaine. 

Mes  sabots  de  bois, 
Et  jamais  à  la  douzaine, 
Mes  sabots  laridondaine, 
Ah  !  etc. 

11. 

Et  jamais  à  la  douzaine, 
Mes  sabots  de  bois, 

En  r'venant  de  la  Lorraine, 
Mes  sabots  laridondaine. 

Refrain  :     Ah  !  ah  !  ah  !  ah  ! 
Mes  sabots  de  bois. 


(bis) 


(bis) 


{bis) 


XIX. 
L'AMOUR  DU  VILLAGE. 


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En  me  pro-     me-nant  l'autre     jour,  En  me  pro 

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-t  r.  r  -Tr 

k 1 /- 


^ 


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me-nant  l'autre    jour,    Je  rencontrai    le  dieu  d'à- 


—  33 


Refrain. 


pf^=^-i::jÏE^ri-j1^^^^^^ 


mour  dedans  ce  vert  bo-   cage. —    Il  n'y       a  rien  de  si 


^^m 


i^^EÏEi 


doux  que  l'amour  du  vil-    la-     ge. 

Je  rencontrai  le  dieu  d'amour.  {bis) 

Il  me  tint  un  si  beau  discours, 
Dedans  ce  vert  bocage. 
Refrain  :     Il  n'y  a  rien  de  si  doux 
Que  Famour  du  village. 

3. 

Il  me  tint  un  si  beau  discours  :  {l>is) 

Fillett's,  n'allez  pas  à  la  cour, 
Dedans  ce  vert  bocage. 
Il  n'y  a,  etc. 

4. 

Fillett's,  n'allez  pas  à  la  cour,  (^*^) 

Car  les  garçons  vous  front  l'amour, 
Dedans  ce  vert  bocage. 
Il  n'y  a,  etc. 

5. 

Car  les  garçons  vous  front  l'amour,   (bis) 
L'amour  de  cour  ne  dur'  qu'un  jour, 
Dedans  ce  vert  bocage. 
Il  n'y  a,  etc. 

6. 

L'amour  de  cour  ne  dur'  qu'un  jour,    { bis  ) 
Mais  le  mien  durera  toujours, 
Dedans  ce  vert  bocage. 
Il  y  a,  etc. 


—  34 


Mais  le  mien  durera  toujours,  (bis) 

Jusqu'à  la  fin  de  nos  beaux  jours, 
Dedans  ce  vert  bocage. 
Il  n'y  a,  etc. 

8. 

Jusqu'à  la  fin  de  nos  beaux  jours.      {bis) 
Fillett's,  n'allez  pas  à  la  cour, 
Dedans  ce  vert  bocage. 

Refrain  :     Il  n'y  a  rien  de  si  doux 
Que  l'amour  du  village. 


XX. 


AH  !  JE   SUIS  ALLEMANDE  ! 


^ 


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-fS fS- 


Quand  j'étais    jeu-  nette,     mon  pèr'    m'ai-mait 


i 


ÉE^^^:^ 


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t?=t?=i= 


tant,  l'Aile- mand!       Il  m'avait  fait     faire      un    cotillon 

Refrain. 


^^^^i^^^^^ 


blanc,  l'Allemand  !    l'Allé-     mande! 


Ah  !  je    suis 


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£^j=M 


*: 


3E3 


£ 


Allemande,      fil-  le     d'un      Aile-  mand. 


(bis) 


—  35  — 
2. 

Il  m'avait  fait  faire  un  cotillon  blanc, 

L'Allemand  ! 
Trop  long  par  derrièr',  trop  court  par  devant. 

L'Allemand  ! 

L'Allemande  ! 
Refrain  :    Ah  !  je  suis  Allemande, 
Fille  d'un  Allemand  ! 

3. 

Trop  long  par  derrièr',  trop  court  par  devant,  ) 

L'Allemand!  \  ^  ''*'' 

Je  le  fis  ronger  derrièr'  comm'  devant. 
L'Allemand  ! 
L'Allemande  ! 
Ah  !  etc. 


Je  le  fis  ronger  derrièr'  comm'  devant, 

L'Allemand  ! 
Avec  les  rongeur's  je  fis  faire  des  gants. 

L'Allemand  ! 

L'Allemande  ! 
Ah  !  etc. 

5. 

Avec  les  rongeur's  je  fis  faire  des  gants, 

L'Allemand  ! 
Et  j'en  fis  présent  à  mon  cher  amant. 

L'Allemand  ! 

L'Allemande  ! 
Ah  !  etc. 


(bis) 


(bis) 


—  36  - 
6. 

Et  j'en  fis  présent  à  mon  cher  amant,  | 

L'Allemand  !  (  ^      ' 

Tenez,  mon  amant,  v'ià  'n'  bell'  pair'  de  gants, 
L'Allemand  ! 
L'Allemande  ! 
Ah  !  etc. 

7. 

Tenez,  mon  amant,  v'ià  'n'  bell'  pair'  de  gants,  (  /, .  v 
L'Allemand  !  P  *'''' 

Vous  les  metterez  trois  fois  sur  un  an, 
L'Allemand  ! 
L'Allemande  ! 
Ah  !  etc. 

8. 


Vous  les  metterez  trois  fois  sur  un  an, 

L'Allemand  ! 
Un'  fois  à  l'Pent'côte,  l'autre  à  la  St-Jean. 

L'Allemand  ! 

L'Allemande! 
Ah  !  etc. 


9. 


Un'  fois  à  r  Pent'côte,  l'autre  à  la  St-Jean, 

L'Allemand  ! 
Et  r  jour  de  mes  noc's  principalement, 

L'Allemand  ! 

L'Allemande  ! 
Ah  !  etc. 


(bis) 


{bis) 


—  37 


10. 


Et  r  jour  de  mes  noc's  principalement, 

L'Allemand  ! 
Quand  j'étais  jeunett',  mon  pèr'  m'aimait  tant, 

L'Allemand  ! 

L'Allemande  ! 

Refrain  :    Ah  !  je  suis  Allemande, 
Fille  d'un  Allemand. 


(bis) 


XXL 


VOICI   LE  PRINTEMPS,   MON   COUSIN. 


I 


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Voici  le  printemps,  mon  cousin  :  que  tout  se  renou- 


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velle.  Que  tous  les     amants,  mon    cousin,  s'en 

(2)  Refrain. 


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vont  changer  de  belle,  mon  cousin.-  J'aime  ma  cousine, ma  cou- 


ImIm 


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sine,  mon  cousin,  J'aime,  mon  cousin,  ma  cou-    si-    ne. 

10 


i|fT],r  vS^^ 


que    tout  se  renou-  velle. 


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N     h     |^   -|v 


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'K~^'n' 


^ — • 

J'aime  ma    cousi-  ne,  ma  cou-si-  ne,  mon  cousin. 


-  38  - 

2. 

Que  tous  les  amants,  mon  cousin,  l  fh'  \ 

S'en  vont  changer  de  belle.  ( 

Pour  moi,  je  n'chang'  pas,  mon  cousin. 

Car  la  mienne  est  trop  bell',  mon  cousin. 
Refrain  :  y  aime  ma  cousine,  ma  cousine,  mon  cousin, 
J'aime,  mon  cousin,  ma  cousine. 


3. 

Pour  moi,  je  n'  chang'  pas,  mon  cousin, 

Car  la  mienne  est  trop  belle; 
Elle  a  les  yeux  doux,  mon  cousin, 
Kt  la  bouche  vermeille,  mon  cousin. 
J'aime,  etc. 

4. 

Elle  a  les  yeux  doux,  mon  cousin, 

Et  la  bouche  vermeille. 
Ah  !  qu'il  serait  doux,  mon  cousin, 
D'avoir  un  baiser  d'elle,  mon  cousin. 
J'aime,  etc. 


Ah  !  qu'il  serait  doux,  mon  cousin, 

D'avoir  un  baiser  d'elle  ; 
Et  encor'  plus  doux,  mon  cousin, 
De  coucher  avec  elle,  mon  cousin. 
J'aime,  etc. 

6. 

Et  encor'  plus  doux,  mon  cousin, 

De  coucher  avec  elle, 
Dedans  un  beau  lit,  mon  cousin, 
Tout  garni  de  dentelle,  mon  cousin. 
J'aime,  etc. 


(bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


—  39  — 


7. 

Dedans  un  beau  lit,  mon  cousin, 

Tout  garni  de  dentelle. 
Aux  quatr'  coins  du  lit,  mon  cousin, 
Quatre  roses  nouvelles,  mon  cousin. 
J'aime,  etc. 


(his) 


(bis) 


Aux  quatr'  coins  du  lit,  mon  cousin, 

Quatre  roses  nouvelles, 
Au  milieu  du  lit,   mon  cousin, 
Est  le  cœur  de  la  belle,  mon  cousin. 
J'aime,  etc. 

9. 

Au  milieu  du  lit,  mon  cousin, 

Est  le  cœur  de  la  belle. 
Voici  le  printemps,  mon  cousin  : 
Que  tout  se  renouvelle,  mon  cousin. 

Refrain:  J'aime  ma  cousine,  ma  cousine,  mon  cousin, 
J'aime,  mon  cousin,  ma  cousine. 


(bis) 


XXII. 
SAUTEZ  TOUTES,  MES   DEMOISELLES! 


m 


*=5: 


3^ 


^—^—•^ 


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S 


A   Pa-  ris,  la  noble  (')  ville,  Sau-  tez.         Il  y 

--_  Refrain. 


"^ 


ï^ 


^ 


a  trois  jeunes  filles.    Sautez. —  Sautez,  tout' mes  demoi- 


(')  Variante  :  la  jolie  ville. 


—  40 


i 


^-- 


selles,    Sau-    tez. 


Il  y  a  trois  jeunes  filles.  / 

Sautez,  'l 

L'une  coud  et  l'autre  file, 
Sautez. 
Refrain  :    Sautez  tout's,  mes  demoiselles, 
Sautez  ('). 

3. 

L'une  coud  et  lautre  file,  | 

Sautez.  ^ 

La  troisièm'  fait  la  cuisine, 
Sautez. 
Sautez,  etc. 

4. 

La  troisièm'  fait  la  cuisine,       | 
Sautez.  ) 

Son  père  un  jour  dit  :  ma  fille, 
Sautez. 
Sautez,  etc. 


(bis) 


(bis) 


(bis) 


[')  On  chante  aussi  :  A  Paris,  la  noble  ville. 

Dans  l'pot, 
11  y  a  trois  jeunes  filles 
Dans  rpot. 
Dans  l'pot,  dans  Tsac,  dans  la  grille, 
Dans  l'pot. 

Ou  encore  :  C'est  à  Paris,  la  noble  ville. 
N'y  a-t-il  pas  moyen  de  rire 
Oii  il  y  a  trois  jeunes  filles 

Dans  un  trou. 
N'y  a-t-il  pas  moyen  de  rire 
Avec  vous  ? 


—  41  — 

5. 

Son  père  un  jour  dit  :  ma  fille,  (/..-. 

Sautez.  i 

Conservez  bien  votre  honneur, 

Sautez. 
Sautez,  etc. 

6. 

Conservez  bien  votre  honneur,  | 

Sautez.  i  ^^''^ 

Il  est  trop  tard,  répond-elle. 
Sautez. 
Sautez,  etc. 

7. 

Il  est  trop  tard,  répond-elle,     |  .,  .  . 

/    (Ois) 

bautez.  S 

A  qui  Tdonnas-tu,  ma  fille? 
Sautez. 
Sautez,  etc. 


A  qui  1  donnas-tu,  ma  fille?      )   , 

'  (bis) 
bautez.  \         ' 

Au  plus  rich'  meunier  d'ia  ville, 

oautez. 

Sautez,  t^tc. 

l 
9. 

Au  plus  rich'  meunier  d'Ia  ville,*  ,, .  , 
Sautez.  i  ^^''^ 

Que  t'a-t-il  donné,  ma  fille  ? 
Sautez. 
Sautez,  etc. 


—  42  — 

JO. 

Que  t'a-t-il  donné,  ma  fille?     | 
Sautez,  j 

Il  m'a  donné  cinq  cent  mille. 
Sautez. 
Sautez,  etc. 

11. 

Il  m'a  donné  cinq  cent  mille,    i 
Sautez.  I 

Puis,  un  grand  sac  de  farine. 
Sautez. 
Sautez,  etc. 

12. 

Puis,  un  grand  sac  de  farine,    ) 
Sautez,  i 

A  Paris,  la  noble  ville. 
Sautez. 

Refrain  :    Sautez  tout's,  mes  demoiselles. 
Sautez. 


(bis) 


(bis) 


{bis) 


XXIII, 
LA   PLUME   S'ENVOLE,   VOLE. 


'T—y 


:p=*= 


^^ 


-f — *- 


J'ai  monté  dessus  un  arbr',  qu'il  faisait  un  si  grand 


vent,      J'aper-çus  une  ber-  gère,  qui  gardait  ses  moutons 


-43  — 


Refrain. 


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.p    m    •  -M. 


\^-V-V-M 


s 


blancs. —  La  plum'  qui  s'envole,  vole,      vole,   La  plum' 


PP3^ 


ï 


qui  s'envol'  au     vent: 


2. 


J'aperçus  une  bergère 
Qui  gardait  ses  moutons  blancs. 
Je  lui  ai  demandé  :  belle, 
Combien  gagnez-vous  par  an  ? 
Refrain  :    La  plum'  qui  s'envole,  vole,  vole, 
La  plum'  qui  s'envole  au  vent. 

3. 

Je  lui  ai  demandé  :  belle, 
Combien  gagnez-vous  par  an  ? 

—  Je  gagne  cinq  cents  pistoles, 
Outre  mes  habillements. 

La  plume,  etc. 

4. 

Je  gagne  cinq  cents  pistoles, 
Outre  mes  habillements. 

—  Voulez-vous  me  servir,  belle? 
Vous  en  gagnerez  autant. 

La  plume,  etc. 

5. 

Voulez-vous  me  servir,  belle  ? 
Vous  en  gagnerez  autant. 
Vous  n'aurez  qu'un  lit  à  faire. 
Un  tout  petit  lit  de  camp. 
La  plume,  etc. 


(bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


—  44  — 


6. 


Vous  n'aurez  qu'un  lit  à  faire, 
Un  tout  petit  lit  de  camp. 
Le  refaire  et  le  défaire 
Pour  nous  deux  coucher  dedans. 
La  plume,  etc. 

7. 

Le  refaire  et  le  défaire 

Pour  nous  deux  coucher  dedans. 

—  Je  n'  couch'  pas  avec  un  homme 
Sans  la  permission  d' maman. 

La  plume,  etc. 

8. 

Je  n'  couch'  pas  avec  un  homme 
Sans  la  permission  d'  maman. 

—  Va- t'en  donc,  petite  sotte. 
Ta  mère  en  a  fait  autant. 

La  plume,  etc. 

9. 

Va-t'en  donc,  petite  sotte. 
Ta  mère  en  a  fait  autant. 

—  Si  maman  a  fait  la  folle, 
Moi,  je  veux  faire  autrement. 

La  plume,  etc. 

10. 

Si  maman  a  fait  la  folle. 
Moi,  je  veux  faire  autrement.  — 
J'ai  monté  dessus  un  arbre, 
Qu'il  faisait  un  si  grand  vent. 
Refrain  :     ]>a  plum'  qui  s'envole,  vole,  vole, 
La  plum'  qui  s'envole  au  vent. 


(bis) 


(bis) 


(bis) 


{bis) 


(bis) 


—  45- 

XXIV. 
PIERROT,  REVENANT  DU  MOULIN. 


fcr 


'H=^=^ 


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3 


^ 


Pierrot,  re-  venant  du  mou-  lin,  Pierrot,  re- 


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S 


^ 


venant  du  moulin,       Rencontr' trois  fiU's  sur  son   che- 


^^^ 


^ 


S 


min,  rencontr'  trois  filTs  sur  son  chemin.       Il  prit  la 


-^^^- 


Refrain. 


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plus  bell'parlamain,  Pierrot  ! —  Pier-rot   reviendra  tan- 


^ 


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^ 


tût,    Tan-  tôt     reviendra    Pierrot, 

Il  prit  la  plus  bell'  par  la  main,    (bis) 
Il  la  mena  dedans  un  coin,     (bis) 
C  qu'il  lui  fit,  je  n'en  sais  rien  (^). 
{ci'i)    Pierrot  ! 


(<)  Variante  :  II  lui  dit  trois  mots  en  latin. 

3. 
Il  lui  dit  trois  mots  en  latin. 
Filletfs,  ne  vous  mariez  point. 
Car  les  garçons  sont  trop  malins. 

4. 
Car  les  garçons  sont  trop  malins. 
Et  co  aut'choi,  qui  j'i  n'  dis  nin. 
Nos  riairans  là  po  jusqu'à  d'main. 


—  46  — 

Refrain  :  Pierrot  reviendra  tantôt, 
Tantôt  reviendra  Pierrot. 

3. 

C  qu'il  lui  lit,  je  n'en  sais  rien,  {his) 
Les  dam's  mariées  le  savent  bien,  {his) 
Les  demoisell's  s'en  doutent  bien. 
Pierrot,  etc. 

4. 

Les  demoisell's  s'en  doutent  bien,  (his) 
Et  les  p'tits  enfants  n'en  sav'nt  rien,  {his) 
Pierrot,  revenant  du  moulin. 
Pierrot  ! 
Refrain  :  Pierrot  reviendra  tantôt. 
Tantôt  reviendra  Pierrot. 

XXV. 
SAUTEZ  LE   PETIT  SAUT. 


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£Et 


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Mon  pèr'  m'envoie-t  aux  ros*s  et    ma  mèr'  aux  vio- 


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lettes.        Je  n'allai     pas  aux  ros's,mais  j'allai    aux  vio- 

Refrain. 


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v=v- 


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let-  tes.— Sautez  le     petit  saut,  le  saut  d'amou-  rette. 


'^^^^^^^^m 


Sau-tez  le  petit   saut,  le  saut  d'amou-  rette. 


—  47  — 

2. 

Je  n'allai  pas  aux  ros's,  mais  j'allai  aux  violettes,  [bù) 
J'en  avais  tant  cueilli  :  je  n'  savais  où  les  mettre. 

Refrain  :        Sautez  le  petit  saut, 
Le  saut  d'amourette. 

3. 

J'en  avais  tant  cueilli  :  je  n'  savais  où  les  mettre,  {bis) 
J'en  ai  rempli  mon  sein  et  mes  p'tites  pochettes. 
Sautez,  etc. 

4. 

J'en  ai  rempli  mon  sein  et  mes  p'tites  pochettes,  (bis) 
Un  vieux  garde  du  bois,  qui  m' les  avait  vu  mettre. 
Sautez,  etc. 

5. 

Un  vieux  garde  du  bois,  qui  m' les  avait  vu  mettre  :  (bis) 
Que  m' donn'rez-vous  donc,  bell',  que  m'  donn'rez-vous  pour 
Sautez,  etc.  [gage?  {*) 

6. 

Que  m'  donn'rez-vous  donc,  bell',  que  m'  donn'rez-vous  pour 
Que  veux-tu  qu'je  te  donn  :  je  n'ai  ni  bœuf  ni  vache,  [gage?  (bis) 
Sautez,  etc. 

7. 

Que  veux-tu  qu'je  te  donn'  :  je  n'ai  ni  bœuf  ni  vache,  {bis) 
Votr'  joli  cœur,  la  bell',  n'est-c'  pas  un  bien  beau  gage  ? 

Sautez,  etc. 

8. 

Votr'  joli  cœur,  la  bell',  n'est-c'  pas  un  bien  beau  gage?  {bis) 
Mon  joli  cœur,  monsieur,  n'est  pas  pour  un  homm'  d'âge. 
Sautez,  etc. 

(')  Cette  fin  semble  appartenir  à  un  autre  crâmignon. 


—  48 


9. 


Mon  joli  cœur,  monsieur,  n'est  pas  pour  un  homm'  d'âge;  (bis) 
C'est  pour  un  honnm'  de  guerr'  qui  est  joli  et  sage. 
Sautez,  etc. 

10. 

C'est  pour  un  homm'  de  guerr'  qui  est  joli  et  sage  :  (bis) 
Mon  père  m'envoie-t-aux  rose'  et  ma  mère  aux  violettes. 
Refrain  :        Sautez  le  petit  saut, 
Le  saut  d'amourette. 

XXVI. 
BON  !  BON  !  SI  L'AMOUR  VOUS  GÊNE. 


*- 


^ 


ï 


^^ 


C'est  en    rêve-  nant    d'aller  boir'  bou-  teil-  le, 


r^ 


^^^^^^=rttr^ 


Il   me  prit  en-     vie  d'aller  voir  ma        belle.     Bon  ! 

Tutu. 


bon!  Si  l'amour  vous       gêne,  Moi,    non.  —  Bon! 


m^ 


^ 


^^ 


^ 


^=^^^ 


bon  !  Si  l'amour  vous       gène,    Moi,    non. 

Il  me  prit  envie  d'aller  voir  ma  belle,     (bis) 
Je  vis  trois  rivaux  assis  auprès  d'elle. 
Refrain  :  Bon  !  bon  ! 

Si  l'amour  vous  gêne, 
Moi,  non  ! 


—  49  — 

3. 

Je  vis  trois  rivaux  assis  auprès  d'elle.     {bi$) 
Et  quand  ils  m'ont  vu,  s'  sont  retirés  d'elle. 

Bon,  etc. 
4. 
Et  quand  ils  m'ont  vu,  s'  sont  retirés  d'elle,  (bis) 
Restez,  mes  rivaux,  assis  auprès  d'elle. 

Bon,  etc. 

5. 

Restez,  mes  rivaux,  assis  auprès  d'elle;  {bis) 
Vous  n'aurez  jamais  ce  que  j'ai  eu  d'elle. 
Bon,  etc. 

6. 
Vous  n'aurez  jamais  ce  que  j'ai  eu  d'elle,  {bis) 
J'ai  eu  de  son  cœur  la  fleur  la  plus  belle. 
Bon,  etc. 

7. 
J'ai  eu  de  son  cœur  la  fleur  la  plus  belle  (*).  {bis) 
C'est  en  revenant  d'aller  boir'  bouteille. 
Refrain  :  Bon  !  bon  ! 

Si  l'amour  vous  gêne, 
Moi,  non  ! 

(')  On  ajoute  quelqviefois  un  bout  d'un  autre  cràmignon  ainsi  conçu  : 

J'ai  eu  trois  enfants,  sont  trois  capitaines. 

8. 
J"ai  eu  trois  enfants,  sont  trois  capitaines. 
L'un  est  à  Paris,  l'autre  en  Angleterre. 

9. 
L'un  est  à  Paris,  l'autre  en  Angleterre. 
L'  cadet  reste  ici  pour  fair'  mes  affaires. 

dO. 
L'  cadet  reste  ici  pour  fair'  mes  affaires. 
C'est  en  revenant  d'aller  boir'  bouteille. 


—  50  — 

XXYII. 
AH!  AH!   VALENTIN. 


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V- 


Va-len-tin  se  fit     servir  cinq  ou  six  bouteilles  de 


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vin  (').  Le  lendemain  tombit  raalad',  fit   ve- nir    le  mé-de- 

11  --^  Refrain. 


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cin.  —  Ah  !  ah  !   Valen-tin,  qu'on  nous  verse  à  boire,    à 


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-é — * 


boire.  Ah!  ah!  Valentin,  qu'on  nous  verse  à  hoir' du  vin. 


£ 


ï^ 


^^-^^^^ 


Ah  !ah!  Valentin, qu'on  nous  verse  à  hoir'  du  vin. 
»2. 

Le  lend'main  tombit  malad',  fit  venir  le  médecin.  {\)i&) 
Voilà  le  méd'cin  venu,  il  lui  défendit  le  vin. 

Refrain  :         Ah  !  ah  !  Valentin, 

Qu'on  nous  verse  à  boire,  à  boire. 

Ah  !  ah  !  Valentin, 
Qu'on  nous  verse  à  hoir'  du  vin. 


(')   Viiridnte  :  Ah  !  c'i'tail  un  pclil  homme  qui  .s'appehiit  Valentin, 
Il  courait  parmi  la  vill'  pour  trouver  un  médecin. 


—  51   — 

3. 

Voilà  le  méd'cin  venu,  il  lui  défendit  le  vin.  (bis) 
J'en  ai  bu  toute  ma  vie,  j'en  boirai  jusqu'à  la  fin. 
Ah  !  ah  !  Yalentin,  etc. 

4. 

J'en  ai  bu  toute  ma  vie,  j'en  boirai  jusqu'à  la  fin.  (bis) 
Si  je  meurs,  que  l'on  m'enterr'  dans  la  cave  où  est  le  vin. 
Ah  !  ah  !  Valcntin,  etc. 

5. 

Si  je  meurs,  que  Ton  m'enterre  dans  la  cave  où  est  le  vin.  (bis) 
Le  robinet  dans  la  bouche  et  la  cruche  dans  la  main  (^). 
Ah  !  ah  !  Valentin,  etc. 

6. 

Le  robinet  dans  la  bouche  et  la  cruche  dans  la  main,  (bis) 
Valentin  se  fit  servir  cinq  à  six  bouteill's  de  vin. 
Refrain  :        Ah  !  ah!  Valentin, 

Qu'on  nous  verse  à  boire,  à  boire. 

Ah  !  ah  !  Valentin, 
Qu'on  nous  verse  à  boir'  du  vin. 

XXVIIl. 
RAM  PLAN  PLAN  !  L'ARGENT  DU  MEUNIER. 


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Le  meunier      re-   venant  du    champ.  Le  meunier 


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«: 


re-    venant  du     champ,  Vint  trouver  son  lit  tout  dé- 


(')  Variante  :  Un  pied  contre  la  muraille  et  ma  tête  sous  le  vin. 


—  52  — 


Refrain. 


Ml-P- 


t-UX^^^^'^^4^^ 


fait,  Sur  la  roue  du  moulin,  sur  le  sacque  de  blé. — Ram  plan 


^^ 


tr- 


y=P=i? 


plan,  l'argent  du  meunier. 


2. 


Vint  trouver  son  lit  tout  défait.     (bU) 
—  Qui  est-c',  ma  femm',  qui  a  fait  c'ia  ? 
Sur  la  roue  du  moulin  (^),  sur  le  sac-que  de  blé. 
Refrain  :  Ram  plan  plan  ! 

L'argent  du  meunier. 


Qui  est-c',  ma  femm',  qui  a  fait  c'ia  ?     {bis) 
C'est  la  servante  et  le  valet. 

Sur  la  roue,  etc. 

Ram  plan  plan,  etc. 


C'est  la  servante  et  le  valet,     {bis) 
Valet,  valet,  tu  sortiras. 

Sur  la  roue,  etc. 

Ram  plan  plan,  etc. 

5. 

Valet,  valet,  tu  sortiras,     (bis) 

Oui  da,  mon  maîtr',  quand  tu  voudras. 

Sur  la  roue,  etc. 

Ram  plan  plan,  etc. 


(•)   Variante  :  Sur  le  haut  du  moulin. 


—  53  — 

6. 

Oui  da,  mon  maîtr',  quand  tu  voudras,  {bis) 
Cent  écus  d'or  tu  m'  compteras. 

Sur  la  roue,  etc. 

Ram  plan  plan,  etc. 

7. 

Cent  écus  d'or  tu  m'  compteras,     (bis) 
—  Valet,  valet,  tu  resteras. 
Sur  la  roue,  etc. 
Ram  plan  plan,  etc. 

8. 

Valet,  valet,  tu  resteras,     (bis) 
Avec  ma  femm'  tu  coucheras. 

Sur  la  roue,  etc. 

Ram  plan  plan,  etc. 

9. 

Avec  ma  femm'  tu  coucheras    (bis) 
Et  la  servant'  quand  tu  voudras. 

Sur  la  roue,  etc. 

Ram  plan  plan,  etc. 

10. 

Et  la  servant'  quand  tu  voudras,     (bis) 
Et  la  voisin'  pour  de  l'argent. 

Sur  la  roue,  etc. 

Ram  plan  plan,  etc. 

11. 

Et  la  voisin'  pour  de  l'argent,     (bis) 
Le  meunier  revenant  du  champ. 
Sur  la  roue  du  moulin,  sur  le  sac-que  de  blé. 
Refrain  :  Ram  plan  plan  ! 

L'argent  du  meunier. 


-   54 


XXIX. 


RENDEZ-MOI  MON   QUART  D'ECU. 


^^TY-r=m^m 


p= 


C'est  dans  la 


m 


rue  du  Pot-d'é-  tain,  c'est  dans  la 

-i — --  N  I     I    -h     ■      ^ 


^ 


-^•7  :i|:   ^ 


^=^ 


rue  du  Pot-d'é-     tain,      Où   il    y        a  trois  é-  cri- 


=t 


r-^'-- j^f^^==^ 


* 


;Ëi^ 


* 


Je  n'en  veux  plus  boire. —  Rendez-  moi  mon  quart  d'é- 


rr^T^^ 


? 


Je  n'en  boirai    plus. 


Où  il  y  a  trois  écrivains,     {his) 
Y  en  a  un  qui  dit  souvent  : 

Refrain  :    Je  n'en  veux  plus  boire.         ] 

Rendez-moi  mon  quart  d'écu,  >  {his) 
Je  n'en  boirai  plus.  ) 


Y  en  a  un  qui  dit  souvent  :  {his) 

Marions-nous,  car  il  est  temps. 
Je  n'en  veux,  etc. 


Marions-nous,  car  il  est  temps,    {his) 
Quand  on  s'marie,  c'est  pour  longtemps. 
Je  n'en  veux,  etc. 


—  55 


Quand  on  s'marie,  c'est  pour  longtemps,  {bis) 
Alors,  on  a  des  p'tits  enfants. 
Je  n'en  veux,  etc. 

6. 

Alors,  on  a  des  p'tits  enfants.       (bis) 
L'un  qui  crie  :  papa,  maman  ! 
Je  n'en  veux,  etc. 

7. 

L'un  qui  crie  :  papa,  maman  !       {bis) 
L'autre  qui  n'en  fait  pas  moins. 
Je  n'en  veux,  etc. 

8. 

L'autre  qui  n'en  fait  pas  moins,   {bis) 
C'est  dans  la  rue  du  Pot-d'étain. 
Refrain  :    Te  n'en  veux  plus  boire.  ] 

Rendez-moi  mon  quart  d'écu,   >  (bis) 
Je  n'en  boirai  plus.  ) 

XXX. 

HÉLAS!   GUILLAUME. 


$ 


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î 


Me   promenant    le  long   du   bois('),Me  prome- 


-0 0 •— 


^- 


nant    le    long  du   bois,     J'ai    rencontré  'n'femm'  qui  dor- 


(')  Vieille  prononciation  :  bo-è. 


5(i   - 


m 


Refrain. 


î 


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3 


5 


mait.    Amu-  sez-  vous,  Pro  me-  nez-vous.  —  Hélas!  Guil- 


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-©-r- 


Cz=crtt-p=g:=g^^g^ 


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laum' !    Sur   le    vert,  sur  le  gris,  sur  le        jau- ne,     (') 


i 


î 


f^F^f 


-(S. ^ 


Hé-  las  !  Guillaum',  me   lairas-   tu     mou-   rir  ? 


J'ai  rencontré  'n'  femme  qui  dormait,  (bis) 
Je  lui  ai  dit  :  femm',  baisez-moi. 
Amusez-vous  ! 
Promenez-vous  (*)  ! 
Refrain  :        Hélas  !  Guillaum'  ! 

Sur  le  vert,  sur  le  gris,  sur  le  jaune. 
Hélas  !  Guillaum'  ! 
Me  lairas-tu  mourir  (')  ? 

3. 

Je  lui  ai  dit  :  femm',  baisez-moi.  (bis) 
—  Non  da  (*),  monsieur,  je  n'oserais. 
Amusez-vous,  etc. 


(')  Il  y  a  une  altération  évidente  dans  ce  vers;  il  faudrait  peut-être  lire  : 

Sur  le  vert,  sur  le  pré,  sur  le  chaume.  (Delboeuf. 

(2)   Variante  :  Trémoussez-vous  ! 
(5)   Variaute  ■  ftefrain  :  Nous  irons  nous  promener  sur  Teau, 


Nous  irons  danser  sur  Tlle.     (Collection  Bailleux.) 


Et  encore  :      Mon  p'Iit  doudou. 
Mon  dou  la  la. 
Allons,  monsieur,  finissez  donc, 

Laissez-moi  là. 
Jamais  garçon  ne  me  chiffonnera. 
(*)   Variante  :  Vraiment. 


—  0/  — 

4. 

Non  da,  monsieur,  je  n'oserais;     (bis) 
Car,  si  mon  mari  (')  le  savait. 
Amusez-vous,  etc. 


Car,  si  mon  mari  le  savait,  (bis) 

Très  bien  battu'  que  je  serais. 
Amusez -vous,  etc. 

6. 

Très  bien  battu'  que  je  serais,      (bis) 
Qui  est-c'  donc,  bell',  qui  lui  dirait  ? 
Amusez-vous,  etc. 


Qui  est-c'  donc,  bell',  qui  lui  dirait?  (bis) 
Ce  seraient  les  oiseaux  du  bois. 
Amusez-vous,  etc. 


Ce  seraient  les  oiseaux  du  bois,     (bis) 
Les  oiseaux  du  bois  parlent-ils  (^)  ? 
Amusez-vous,  etc. 

9. 

Les  oiseaux  du  bois  parlent-ils  ?    {bis) 
Oui  da,  monsieur,  ils  sont  appris. 
Amusez-vous,  etc. 


(')   Variante  :  «  Car,  si  mon  papa  le  savait,  »  ce  qui   implique  la  substitution  du 
mol  fille  à  celui  de  femme,  au  de""  et  au  â''  couplet. 

{-)  A  en  juger  par  les  rimes,  cette  fin  est  ajoutée  :  elle  est  empruntée  à  Cécilia. 


58  — 


10. 


Oui  da,  monsieur,  ils  sont  appris,    (bis) 
—  S'ils  sont  appris,  nous  1'  somm's  aussi. 
Amusez-vous,  etc. 

11. 

S'ils  sont  appris,  nous  1'  somm's  aussi,  (bis) 
Me  promenant  le  long  du  bois. 

Amusez-vous  ! 

Promenez-vous  ! 

Refrain  :         Hélas  !  Guillaum'  ! 

Sur  le  vert,  sur  le  gris,  sur  le  jaune, 

Hélas  !  Guillaum'  ! 

Me  lairas-tu  mourir  ? 


XXXI. 
PRÊTE-MOI   TON   PANIER. 


:t^: 


:t^: 


^ 


^ 


En  rêve-  nant  des       noces,        j'étais  bien  fa-  ti- 


piLTiU=:rtd^^ 


h— h— h-T 


I 


guée.        Sur  le  bord  d'un' ri- vie- re 
Refrain. 


je  me  suis  repo- 


sée.  —  Prête-moi  ton  falla  deri-guette,  Prête-moi  ton  panier 

2. 

Sur  le  bord  d'un'  rivière  je  me  suis  reposée.      (bis) 
L'eau  en  était  si  claire  que  je  me  suis  baignée. 


—  59  - 

Refrain  :  Prête-moi  ton 
Falla  deriguette, 
Prête-moi  ton  panier  ('). 


L'eau  en  était  si  claire  que  je  me  suis  baignée  ;  (bU) 
Avec  la  feuill'  du  chêne  je  me  suis  essuyée. 
Prête-moi,  etc. 


Avec  la  feuill'  du  chêne  je  me  suis  essuyée.        {bis) 
Au  bord  de  la  rivière  se  trouvait  un  rosier. 
Prête-moi,  etc. 


Au  bord  de  la  rivière  se  trouvait  un  rosier;       (bis) 

Sur  la  plus  haute  branche  le  rossignol  chantait  (*). 

Prête-moi,  etc. 

6. 

Sur  la  plus  haute  branche  le  rossignol  chantait,  (bis) 
Disant  en  son  langage  :  Mon  amant  m'a  quittée. 
Prête-moi,  etc. 

7. 

Disant  en  son  langage  :  Mon  amant  m'a  quittée,  (bis) 
Pour  un  bouton  de  rose  que  je  lui  ai  r'fusé. 
Prête-moi,  etc. 

8. 

Pour  un  bouton  de  rose  que  je  lui  ai  r'fusé.       (bis) 
Je  voudrais  que  la  rose  tut  encore  à  couper. 
Prête-moi,  etc. 

(')  Variante  :  Sur  le  pré,  mes  compagnes, 

Qu'il  fait  bon  danser.        (Collection  Bailleux.) 
(*)  Réminiscence  de  Marlborough. 


—  60  — 


9. 


Je  voudrais  que  la  rose  fût  encore  à  couper,      (bis) 
Que  le  rosier  lui-même  fût  encore  à  planter. 
Prête-moi,  etc. 

10. 

Que  le  rosier  lui-même  fût  encore  à  planter     (bis) 
Et  même  que  la  terre  fût  encore  à  bêcher. 
Prête-moi,  etc. 

11. 

Et  môme  que  la  terre  fût  encore  à  bêcher  (bis) 

En  revenant  des  noces,  j'étais  bien  fatiguée. 

Refrain  :  Prête-moi  ton 
Falla  deriguette. 
Prête-moi  ton  panier. 


XXXII. 


SAUTEZ   AMOUREUSEMENT. 


m 


rrrnî]r{-Fau-M-c 


4- 


Ah  !  c'é-  tait  une    fil-    lette,  Qui  a-  vait  grand  mal  aux 


|^3Qzg:^:g=g=p  I  r-^+^ppE 


dents.  Eir  courait   parmi   les    rues.  Sau-  tez,  a-moureu- 

Refrain. 


^ia=p-tg=^=pg 


"^ 


^m 


se!  —  [--n  criant  :  j'ai  mal  aux  dents.  Sautez  amoureusement. 


—  Gl  — 

2. 

EU'  courait  parmi  les  rues  1  ru-  \ 

En  criant  :  J'ai  mal  aux  dents.  i 
Elle  rencontra  sur  sa  route, 

Sautez,  amoureuse  ! 

Un  opérateur  de  dents.  i  ,... 

Sautez  amoureusement.  i 


Elle  rencontra  sur  sa  route 

Un  opérateur  de  dents. 

Ah  !  qu'avez-vous  donc,  la  belle, 

Sautez,  amoureuse  ! 

Qu'  vous  criez  si  fortement  ? 

Sautez  amoureusement. 


Ah  !  qu'avez-vous  donc,  la  belle, 
Qu'  vous  criez  si  fortement  ? 
J'ai  une  dent  à  la  bouche, 
Sautez,  amoureuse  ! 
Qui  me  caus'  bien  du  tourment. 
Sautez  amoureusement. 


(bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


J'ai  une  dent  à  la  bouche 

Qui  me  caus'  bien  du  tourment. 

Venez,  bell',  dedans  ma  chambre, 

Sautez,  amoureuse  ! 
Nous  y  plac'rons  de  l'onguent.         I  /»  •  \ 
Sautez  amoureusement.  j 


-  02  — 

6. 

Venez,  bell',  dedans  ma  chambre, 
Nous  y  plac'rons  de  l'onguent. 
Quand  la  bell'  fut  dans  la  chambre, 

Sautez,  amoureuse  ! 
Il  la  j'ta  sur  un  lit  blanc. 
Sautez  amoureusement. 


7. 


Quand  la  bell'  fut  dans  la  chambre,  ( 
Il  la  j'ta  sur  un  lit  blanc.  \ 

A-h  !  quel  merveilleux  remède, 

Sautez,  amoureuse  ! 
Je  n'  sens  plus  le  mal  de  dents.      | 
Sautez  amoureusement.  \ 


8. 


(bis) 


{bis) 


(bis) 


{bis) 


Ah  !  quel  merveilleux  remède,        |  . 
Je  n'  sens  plus  le  mal  de  dents  ;      ) 
Mais  j'ai  un'  de  mes  cousines, 

Sautez,  amoureuse  ! 
Qui  a  le  même  accident. 
Sautez  amoureusement. 


Mais  j'ai  un'  de  mes  cousines 
Qui  a  le  même  accident. 
Laissez  là  votre  cousine. 
Sautez,  amoureuse  ! 
Ma  boîte  n'a  plus  d'onguent, 
Sautez  amoureusement. 


(bis) 


{bis) 


{bis) 


63  — 


10. 


Laissez  là  votre  cousine, 
Ma  boîte  n'a  plus  d'onguent. 
Ah  !  qu'avez-vous  donc,  la  belle? 

Sautez,  amoureuse  ! 

Qu'  vous  criez  si  fortement. 

Sautez  amoureusement. 


(bis) 


(bis) 


11. 


Ah  !  qu'avez-vous  donc,  la  belle? 
Qu'  vous  criez  si  fortement. 
Ah  !  c'était  une  fillette, 

Sautez,  amoureuse  ! 
Qui  avait  grand  mal  aux  dents. 
Sautez  amoureusement. 


(bis) 


{bis) 


XXXIIL 


AH  !   JE  N»OS'RAIS  VOUS  DIRE  ! 


Mon  pèr  m'a   ma-  ri-     ée      A     un  jeune  a-vo- 


^ 


3^ 


cat.        Dès    la   premiè-re      nuit    qu'avec   lui  je  cou- 

-~^  Refrain. 


£^ 


-t^h    h    h 


^^ 


^ 


m 


:±±é: 


chas.  -  Ah!  je  n'os'raisvous    dire  ce  qu'il  m'en  ar-ri-  va. 


bis) 


[bis) 


—  64  — 

2. 

Dès  la  première  nuit 
Qu'avec  lui  jo  coucha, 
Il  me  serra  si  fort 
La  nuit  entre  ses  bras. 
Refrain  :    Ah  !  je  n'osYais  vous  dire 
Ce  qu'il  m'en  arriva. 

3. 

Il  me  serra  si  fort 
La  nuit  entre  ses  bras. 
Je  crie  :  A  l'assistance  ! 
Oh  !  ma  chère  marna  ! 
Ah  !  je  n'os'rais,  etc. 

4. 

.Te  crie  :  A  l'assistance  ! 
Oh  !  ma  chère  mama  ! 
Marna,  obéissante, 
Aussitôt  accoura. 
Ah  !  je  n'os'rais,  etc. 

5. 

Mama,  obéissante, 
Aussitôt  accoura. 
—  Courag'  !  courag'  !  ma  fille, 
Vous  n'en  mourrerez  pas; 
Ah  !  je  n'os'rais,  etc. 

6. 

Courag' !  courag'  !  ma  fille,j     ,^.^^ 
Vous  n'en  mourrerez  pas;  ( 
Car,  si  j'en  étais  morte, 
Vous  ne  seriez  pas  là. 
Ah  !  je  n'os'rais,  etc. 


(bis) 


(bis) 


—  G5 


Car,  si  j'en  étais  morte,      j     ,, .  . 
'      ••  \     {bis) 

Vous  ne  seriez  pas  là  ;        \ 

Ni  votr'  sœur  Marguerite, 

Ni  votr'  frère  Nicolas. 

Ah  !  je  n'os'rais,  etc. 


8. 

Ni  votr'  sœur  Marguerite,  I 
Ni  votr'  frère  Nicolas.        ] 
Et,  si  vous  en  mourez, 
On  vous  enterrera. 
Ah  !  je  n'os'rais,  etc. 

9. 

Et,  si  vous  en  mourez,       ) 
On  vous  enterrera.  ) 

On  mettra  sur  votr'  tombe 
Un  écrit  qui  dira  : 
Ah  !  je  n'os'rais,  etc. 

10. 

On  mettra  sur  votr'  tombe  J 
Un  écrit  qui  dira  :  ) 

C'est  la  première  fille 
Qui  mourut  de  cela  ! 
Refrain  :     Ah  !  je  n'os'rais  vous  dire 
Ce  qu'il  m'en  arriva. 


(bis) 


{bis) 


{bis) 


G[>   ~ 


XXXIV. 


YOUP   TA   DERITOU    LA  LA  ! 


•zm 


±^^B 


^ 


M5: 


t^ 


^-# 


J'ai  fini  ma  jour-  née,  Youp    ta  de-ritou  de-ri- 


:t^=^ 


j'HT-r 


£^f 


^-^ 


^=^ 


a 


tou  lala,  J'ai  fini  ma  journée,   Je       m'en  vais  prome- 

Fin.     Refrain. 


mm. 


g=c=g±^ 


*=(= 


Mi 


ner.  —  Je  m'en  vais  promener,  voyez,  Je  m'en  vais  prome- 


m 


-*-^ 


ner. 

2. 

Sur  mon  chemin  j'  rencontre, 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
Sur  mon  chemin  j'  rencontre 
Une  fille  à  mon  gré. 
Refrain  :     Je  m'en  vais  promener, 
Voyez. 
Je  m'en  vais  promener  ( '). 


'j    Yiiriuvtc  : 


Ah  !  ah  !  ah  !  ah  !  l"amour. 

L'amour 
Que  vous  me  tourmentez. 


—  07  — 


J' la  pris  par  sa  main  blanche, 

Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 

J' la  pris  par  sa  main  blanche, 

Dans  r  bois  je  la  menai. 

Je  m'en  vais,  etc. 

4. 

Dès  qu'elle  y  fut  entrée  ('), 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
Dès  qu'elle  y  fut  entrée, 
EU'  se  mit  à  pleurer. 
Je  m'en  vais,  etc. 

5. 

Oh  !  qu'avez-vous  donc,  belle  ? 

Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 

Oh  !  qu'avez-vous  donc,  belle  ? 

Si  fort  que  vous  pleurez. 

Je  m'en  vais,  etc. 

6. 

•  Je  pleur'  que  je  suis  jeune, 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
Je  pleur'  que  je  suis  jeune 
Pour  vous  accompagner. 
Je  m'en  vais,  etc. 

7. 

J'  la  pris  par  sa  main  blanche, 

Youp  ta  derilou  deritou  la  la  ! 

J'  la  pris  par  sa  main  blanche, 

Hors  du  bois  j' la  menai. 

Je  m'en  vais,  etc. 


(*)  Variante  :    Quand  elle  fut  dans  le  bois. 


—  GS  — 

8. 

Dès  qu'elle  en  fut  sortie  ('), 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
Dès  qu'elle  en  fut  sortie, 
EH'  se  mit  à  chanter. 
Je  m'en  vais,  etc. 

9. 

Eh  !  qu'avez-vous  donc,  belle  ? 

Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 

Eh  !  qu'avez-vous  donc,  belle, 

Si  fort  que  vous  chantez  ? 

Je  m'en  vais,  etc. 

10. 

De  ce  lourdeau  je  chante, 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
De  ce  lourdeau  je  chante 
Qui  n'  m'a  osé  baiser. 
Je  m'en  vais,  etc. 

11. 

Revenez-y  donc,  belle, 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
Revenez-y  donc,  belle, 
Cent  écus  vous  aurez. 
Je  m'en  vais,  etc. 

12. 

Ni  pour  cent,  ni  pour  mille, 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
Ni  pour  cent,  ni  pour  mille, 
Jamais,  vous  n'  m'y  r'aurez. 
Je  m'en  vais,  etc. 


(')  Dès  qu'ell'  fut  hors  du  bois. 


69 


13. 

Quand  vous  t'nez  l'alouette, 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
Quand  vous  t'nez  l'alouette, 
Vous  devez  la  plumer. 
Je  m'en  vais,  etc. 

14. 

Quand  vous  t'nez  la  fillette, 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
Quand  vous  t'nez  la  fillette, 
Vous  devez  la  baiser. 
Je  m'en  vais,  etc. 

15. 

J'ai  fini  ma  journée, 
Youp  ta  deritou  deritou  la  la  ! 
J'ai  fini  ma  journée, 
Je  m'en  vais  promener. 

Refrain  :     Je  m'en  vais  promener, 
Voyez. 
Je  m'en  vais  promener. 


XXXV. 
J'ATTENDS   CELUI   QUE   J'AIME. 

\7^       .  — >■     N  I  ^  -    I      .        .       ^    — K 


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J'ai    fini        ma  jour-  née,  Je  m'en  vais  pro- me- 


f^^^=^t 


FÏS 


=±=ti=l;=p=t 


ner.    Sur  mon  chemin  j'ren-contre  un  jo-  li        of-    fi- 


70 


i 


Refrain. 


g^^:^ 


^ 


I 


cier.  —  Oui,  j'I'attends,  jTattends,  jTattends  celui    que 


i 


itn 


5^ 


*=tc 


j'aime,   celui  que  j'aime,   Oui,  j'attends,  j'attends,  j'at- 


ys=g-C-U-C;gfEN'  I T'  ^"i 


tends  celui  que  j'aim'  depuis  longtemps. 

2. 

Sur  mon  chemin  j'  rencontre 
Un  joli  officier. 
Il  me  demande  :  Belle, 
Voulez-vous  m'embrasser  ? 

Refrain  :     Oui,  j'attends,  j'attends,  j'attends 
Celui  que  j'aime     (bis) 
Oui,  j'attends,  j'attends,  j'attends 
Celui  que  j'aime 
Depuis  longtemps. 

3. 

Il  me  demande  :  Belle, 
Voulez-vous  m'embrasser  ? 
—  Non  da,  Monsieur,  lui  dis-je, 
Vous  n'êt's  pas  mon  berger. 
Oui,  j'attends,  etc. 

4. 

Non  da,  monsieur,  lui  dis-je. 
Vous  n'êt's  pas  mon  berger  ; 
Mon  berger  n'  porte  pas 
Shako  que  vous  portez. 
Oui,  j'attends,  etc. 


(bis) 


(bis) 


(bis) 


-  71   — 


Mon  berger  n'  porte  pas 
Shako  que  vous  portez, 
Une  casquette  en  drap  : 
Et  voilà  mon  berger. 
Oui,  j'attends,  etc. 

6. 

Une  casquette  en  drap  : 
Et  voilà  mon  berger. 
Mon  berger  n'  porte  pas 
Habit  que  vous  portez. 
Oui,  j'attends,  etc. 


Mon  berger  n'  porto  pas 
Habit  que  vous  portez; 
Un  gros  sarrau  de  toile  : 
Et  voilà  mon  berger. 
Oui  j'attends,  etc. 

8. 

Un  gros  sarrau  de  toile  : 
Et  voilà  mon  berger. 
Mon  berger  n'  porte  pas 
L'épée  que  vous  portez. 
Oui,  j'attends,  etc. 

9. 

Mon  berger  n'  porte  pas 
L'épée  que  vous  portez  ; 
Une  simple  houlette  : 
Et  voilà  mon  berger. 
Oui,  j'attends,  etc. 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


40. 

Une  simple  houlette  : 
Et  voilà  mon  berger. 
Mon  berger  ne  porte  pas 
Les  bott's  que  vous  portez; 
Oui,  j'attends,  etc. 

11. 

Mon  berger  n'  porte  pas 
Les  bott's  que  vous  portez  ; 
De  gros  sabots  de  bois  : 
Et  voilà  mon  berger. 
Oui,  j'attends,  etc. 

De  gros  sabots  de  bois  : 
Et  voilà  mon  berger. 
J'ai  fini  ma  journée, 
Je  m'en  vais  promener. 

Refrain  :     Oui,  j'attends,  j'attends,  j'attends 
Celui  que  j'aime     {bis) 
Oui,  j'attends,  j'attends,  j'atlends 
Celui  que  j'aime 
Depuis  longtemps. 


(bis) 


(bi6) 


(bis) 


-  73  — 


XXXVI. 


DANSONS  AU  MILIEU   DU  BOIS. 


^^^^^^^^^^^Pë 


Me    prome-nant  le  long  du  bois,  Le  long  de  la  prai-ri- 


e,    Sur  mon  chemin  j'ai  rencon- tré     U-    ne     fil-le    jo- 

Refrain. 


^^^"rt^^-=pE^^^tEpEEgEEgE^^p|EÊ^ 


lie,  ah!  ah! — Dansons  au  milieu   du  bois,  Du  bois  de  la 


-£ 


vil-  le. 


Sur  mon  chemin  j'ai  rencontré 

Une  fille  jolie. 
Tout  bas  je  lui  ai  demandé 

S'eir  voulait  êtr'  ma  mie. 
Ah  !  ha  ! 

Refrain  :    Dansons  au  milieu  du  bois, 
Du  bois  de  la  ville. 

3. 

Tout  bas  je  lui  ai  demandé 
S'ell  voulait  êtr'  ma  mie. 

Elle  me  répondit  que  non, 
Qu'elle  était  trop  petite. 
Ah!  ha! 

Dansons,  etc. 


(bis) 


(bis) 


-     /4 


Elle  me  répondit  que  non, 
Qu'elle  était  trop  petite. 

Soyez  petite  ou  soyez  grande, 
N'en  s'rez  pas  moins  ma  mie. 
Ah  !  ha  ! 

Dansons,  etc. 
5. 

Soyez  petite  ou  soyez  grande, 
N'en  s'rez  pas  moins  ma  mie. 

Fille  de  comte  ou  fiU'  de  roi. 
Vous  s'rez  toujours  ma  mie. 
Ah  !  ha  ! 

Dansons,  etc. 
6. 

Fille  de  comte  ou  fill'  de  roi, 
Vous  s'rez  toujours  ma  mie. 

Je  ne  suis  pas  fille  d'un  comte  : 
Je  ne  suis  pas  si  riche. 
Ah!  ha! 

Dansons,  etc. 

7. 

Je  ne  suis  pas  fille  d'un  comte, 
Je  ne  suis  pas  si  riche. 

Je  suis  la  fill'  d'un  boulanger, 
Le  plus  pauvr'  de  la  ville. 
Ah  !  ha  ! 

Dansons,  etc. 


{bis) 


(bis) 


(bis) 


(bis) 


—  75  — 


Je  suis  la  fill'  d'un  boulanger, 

Le  plus  pauvr'  de  la  ville. 
Me  promenant  le  long  du  bois, 
Le  long  de  la  prairie. 
Ah  !  ha  ! 
Refrain  :     Dansons  au  milieu  du  bois, 
Du  bois  de  la  ville. 


{bis) 


XXXVII. 


LE  LONG  DE  LA  RIVIERE. 


\m^- 


Me  prome-     nant  le  long  du      bois,  Me  prome- 


^ 


H Q M. 


b:± 


-#— L. 


8- 


-^— a^ — f 


te- 


nant le  long  du      bois,  J'ai  rencontré  'nfemm'  qui  dor- 

Refrain. 


^ 


^      » — I*      I* 


^ 


^ 


mait,  Le  long  de  la  ri-    vie- re, —  Le    long  de    la   ri- 


â 


'm^ 


-^ — *- 


=P= 


t 


ve  du  bois,  Le    long  de  la    ri-    vie-  re. 
Voir,  pour  la  suite  des  couplets,  le  n"  XXX,  page  55. 


-76  — 


XXXVIII. 


LES  GENS  QUI  SONT  JEUNES. 


f 


2-t 


es 


^» 


-x^=^ 


Là  haut,  sur  l'herbet-  te,  Jeannett'  s'endor-mit. 

Refrain. 


j^H^^-Wi 


piJ^Ej^^ 


Par  le  chemin  passe  Gollin.son  a-  mi. —  Et  les  gens  qui  sont 


â=t~l^-^~^  i  ^  .  — ^-^— ^-» 


jeunes,  jeunes,  comment  dorment-ils  ? 

2. 

Par  le  chemin  passe 
Cohn,  son  ami, 
Il  avait  un'  rose  : 
Dans  son  sein  lui  mit. 
Refrain  :     Et  les  gens  qui  sont  jeunes,  jeunes, 
Comment  dorment-ils? 

3. 

Il  avait  un'  rose  : 
Dans  son  sein  lui  mit. 
La  rose  était  fraîche  : 
La  belle  s'éveillit. 
Et  les  gens,  etc. 

4. 
La  rose  était  fraîche  : 
La  belle  s'éveillit. 
—  Ah  !  grand  Dieu,  dit-elle, 
Qui  m'a  mis  ceci  ? 
Et  les  gens,  etc. 


{bis) 


(bis) 


{bis) 


—  77  - 

5. 

Ah  !  grand  Dieu,  dit-elle, 
Qui  m'a  mis  ceci  ? 
La  voisin'  qui  passe 
Dit  :  c'est  votre  ami. 
Et  les  gens,  etc. 

6. 

La  voisin'  qui  passe 
Dit  :  c'est  votre  ami. 
Oh  !  grand  Dieu,  dit-elle, 
Je  n'ai  pas  d'ami. 
Et  les  gens,  etc. 

7. 

Oh  !  grand  Dieu,  dit-elle, 
Je  n'ai  pas  d'ami. 
Quel  est  d'aventure 
L'habit  qu'il  a  mis  ! 
Et  les  gens,  etc. 

8. 

Quel  est  d'aventure 
L'habit  qu'il  a  mis  ? 
C'est  un  habit  rose  (*) 
Doublé  d'  satin  gris. 
Et  les  gens,  etc. 
9. 

C'est  un  habit  rose 
Doublé  d'  satin  gris. 
Et  quel  est,  dit-elle, 
Le  ch'min  qu'il  a  pris  ? 
Et  les  gens,  etc. 


{bis) 


(bis) 


(bis) 


(bk) 


(bis) 


(')  Variante  :  C'est  un  habit  rouge 

Avec  par'ments  gris. 


-  78 


Refrain 


10. 

Et  quel  est,  dit-elle, 
Le  ch'min  qu'il  a  pris  ? 

—  Il  a  pris  le  gauche 
Qui  mène  à  Paris. 

Et  les  gens,  etc. 

11. 

Il  a  pris  le  gauche  ^ 

Qui  mène  à  Paris.  ' 

—  A.h  !  mon  Dieu,  dit-elle, 
Ce  serait  bien  lui  ! 

Et  les  gens,  etc. 

12. 

Ah  !  mon  Dieu,  dit-elle, 
Ce  serait  bien  lui  ! 
Là  haut,  sur  Therbette, 
Jeannett'  s'endormit. 
Et  les  gens  qui  sont  jeunes,  jeunes, 
Gomment  dorment-ils  ? 


{bis) 


(bis) 


(bis) 


XXXIX. 
DONNEZ  A  MON  CŒUR  DU  SOULAGEMENT. 


Pf  f  Mtg4^Mu^L^t 


i 


Il     y    a    six    mois,     en-  vi-ron  un       an, 

Refrain. 


* F 0- 


^^^ 


?=^^ 


^E 


^ 


Que  je   n'ai  re-  vu  mon  très  cher  a-mant.  —  Donnez  à  mon 


^^^^^^^ 


cœure    du  sou-    la-  ge-    ment. 


I 


—  79 


Que  je  n'ai  revu  mon  très  cher  amant;        (bis) 
Il  m'avait  promis  d'écrire  souvent. 
Refrain:  Donnez  à  mon  cœure  du  soulagement. 


Il  m'avait  promis  d'écrire  souvent.  (his) 

A  présent  je  vois  bien  du  changement. 
Donnez,  etc. 


A  présent  je  vois  bien  du  changement.       (bis) 
Car,  les  cœurs  des  homm's  sont  comme  le  vent. 
Donnez,  etc. 


Car  les  cœurs  des  homm's  sont  comme  le  vent,    (bis) 
Mais  nous  autr's,  fiU's,  somm's  bien  autrement. 
Donnez,  etc. 

6. 

Mais  nous  autr's,  fiU's,  sommes  bien  autrement,  (bis) 
Nous  avons  1'  cœur  pur,  fidèle  et  constant. 
Donnez,  etc. 


Nous  avons  1'  cœur  pur,  fidèle  et  constant,  (bis) 
Et  restons  fidèi's  à  nos  chers  amants. 
Donnez,  etc. 

8. 

Et  restons  fidèi's  à  nos  chers  amants,  (bis) 

Il  y  a  six  mois,  environ  un  an. 
Refrain  :  Donnez  à  mon  cœure  du  soulagement. 


—  80  — 


XL. 


VOICI  LE  MOIS  DE  MAI. 


i:^ 


h=h 


^-^nn^=j=^ 


^ 


p=p 


M 


Voi-  ci  le  mois  de  mai,Ran  plan  plan,  ti-re  lire,  ah! 


ray^-^j^T^^;=?4j--=^ 


a 


lia!  Voi- ci  le  mois  de  mai,  Que donn'rai-je  à  ma  mi- 


^h- ft^ 


m 


^^ 


Ê-± 


^^ 


v=v 


t 


V- 


e?  Que  donn'rai-je  à  ma  mi- e?   Ran  plan  plan,  ti-re    li- 


tt 


* 


F^^Untvxiit 


îil 


^3: 


=f^=^ 


i^^S: 


S 


re.     Nous  lui  plant'ronsunmai,Ranplanplan,  tire  lire, ah! 


m 


^^=^ 


Wfr=m^ 


$ 


:tt=^ 


=R=?= 


ha  !  Nous  lui  plant'rons  un  mai  à  sa  por-  te  ché-  ri-     e. 

2. 


A  sa  porte  chérie. 
Ran  plan  plan,  tire  lire. 
Laquelle  aimez-vous  mieux, 
Ran  plan  plan,  tire  lire,  ah  !  ah  ! 
Laquelle  aimez-vous  mieux  : 
La  grande  ou  la  petite  ? 

3. 

La  grande  ou  la  petite  ? 
Ran  plan  plan,  tire  lire. 


{Us) 
(bis) 


(bis) 


-84  — 

Moi,  j'aime  mieux  la  p'tite, 

Ran  plan  plan,  tire  lire,  ah!  ah! 

Moi,  j'aime  mieux  la  p'tite, 

Parc'  qu'elle  est  plus  jolie. 

4. 

Parc'  qu'elle  est  plus  jolie, 
Ran  plan  plan,  tire  lire. 
La  grande  monte  en  haut, 
Ran  plan  plan,  tire  lire,  ah!  ah! 
La  grande  monte  en  haut, 
Qui  pleure  et  qui  soupire. 

5. 

Qui  pleure  et  qui  soupire, 
Ran  plan  plan,  tire  lire. 
Le  père  monte  après, 
Ran  plan  plan,  tire  lire,  ah!  ah! 
Le  père  monte  après  : 

—  Oh  !  qu'avez-vous,  ma  fille  ? 

6. 

Oh  !  qu'avez-vous,  ma  fille  ? 
Ran  plan  plan,  tire  lire. 

—  Ma  sœur  a  des  amants, 

Ran  plan  plan,  tire  lire,  ah!  ah! 
Ma  sœur  a  des  amants 
Et,  moi,  je  reste  fille. 

7. 

Et,  moi,  je  reste  fille, 
R.an  plan  plan,  tire  lire. 

—  Oh  !  taisez-vous,  ma  fille, 
Ran  plan  plan,  tire  lire,  ah  !  ah  ! 

Oh  !  taisez- vous,  ma  fille. 
Nous  vous  marîrons  riche. 


(bis) 
{bis) 

{bis) 
{bis) 

{bis) 
{bis) 

{bis) 
{bis) 


—  S'2  — 


8. 

Nous  vous  marîrons  riche, 
Ran  plan  plan,  tire  lire, 
A  un  marchand  d'oignons, 
Ran  plan  plan,  tire  lire,  ah  !  ah  ! 
A  un  marchand  d'oignons, 
Ou  bien  de  pommes  cuites. 

9. 

On  bien  de  pommes  cuites, 
Ran  plan  plan,  tire  lire. 
Voici  le  mois  de  Mai, 
Ran  plan  plan,  tire  lire,  ah  !  ah  ! 
Voici  le  mois  de  Mai  : 
Que  donn'rai-je  à  ma  mie  ? 


(bis) 
(bis) 


(bis) 
{bis) 


XLI. 
ALLONS,  P'TIT  CŒUR,  ALLONS. 


^^^^^^^U^^M-^ 


Mon    pèr',  mari- ez-     moi,     ah!     si  vous  ê- tes 


a^^^il^L^;gEE^E4=^^^j-JU^^ 


sa-ge.     Si  vous  n'me  mariez   pas,    je    vous  ferai   dom- 

Refrain. 


^^ 


*: 


t 


jrrg-rj'  I JJ  ^^ 


^0=^ 


mage.  —  Allons,  p'tit  cœur,  al-    Ions,  al-lons  tenir  mé- 


W 


^TT^^rr- 


na-     ge. 


83 


2. 


Si  vous  n'  me  mariez  pas,  je  vous  ferai  dommage,      (bi^) 
Je  venderai  vos  bœufs,  vos  moutons  et  vos  vaches. 
Refrain  :      Allons,  petit  cœur,  allons, 
Allons  tenir  ménage. 

3. 

Je  venderai  vos  bœufs,  vos  moutons  et  vos  vaches     {bis) 
Et  puis  je  m'en  irai  dedans  un  ermitage. 
Allons,  etc. 

4. 

Et  puis  je  m'en  irai  dedans  un  ermitage.  (bis) 

Les  gens  qui  passeront  diront  :  c'est  bien  dommage  ! 
Allons,  etc. 

5. 

Les  gens  qui  passeront  diront  :  c'est  bien  dommage,  (bis) 
De  voir  si  belle  fill'  dedans  un  ermitage. 
Allons,  etc. 


De  voir  si  belle  fiU'  dedans  un  ermitage. 
Mon  pèr',  mariez-moi,  ah!  si  vous  êtes  sage. 
Refrain  :      Allons,  petit  cœur,  allons, 
Allons  tenir  ménage. 


{bis) 


XLII. 
LE  VOICI  LE  ROSIER  BLANC. 


pjLjiT^mT^Pr  *\^r  iT^^ 


Où  est-il,  mon  a-mant,  ouest-  il    à  présent?     Il  est 


—  fi>l 


— I — F — » — -g- 

~»~l — I — f= 


5 


Refrain. 


XJt 


à    Pa-  ris,  ou  bien  en     Or-  lé-  ans.  —  Le  voi-ci  le  rosier 


i 


=#^=? 


-JÈZUÉl 


blanc,  Qui  fleurit  bouton  d'ar-  gent.     (') 


Il  est  à  Paris,  ou  bien  en  Orléans;  {hxs) 

Il  apprend  à  faire  des  anneaux  d'argent. 
fiefrain  :        Le  voici  le  rosier  blanc, 

Qni  fleurit  bouton  d'argent. 

3. 

Il  apprend  à  faire  des  anneaux  d'argent.  (bis) 

Le  premier  qu'il  fit,  il  m'en  a  fait  présent. 
Le  voici,  etc. 

4. 

Le  premier  qu'il  fit,  il  m'en  a  fait  présent.         {bis) 
y  l'ai  mis  dans  mon  doigt,  je  l'ai  gardé  six  ans. 
Le  voici,  etc. 

5. 

J' l'ai  mis  dans  mon  doigt,  je  l'ai  gardé  six  ans.  {bis) 
Au  bout  de  ce  temps,  voilà  l'anneau  qui  s'  fend. 
Le  voici,  etc. 


(«)  Variantes  :  La  voici  la  rose  blanch',  qui  fleurit  boulon  d'argent. 
Voici  le  beau  rosier  blanc,  qui  fleurit  bouton  d'argent. 


85 


6. 


Au  bout  de  ce  temps,  voilà  l'anneau  qui  s' l'end,  (bia) 
Et,  l'anneau  fendu,  les  amours  sont  perdus,  (') 
Le  voici,  etc. 


Et,  l'anneau  fendu,  les  amours  sont  perdus. 
Où  est-il,  mon  amant,  où  est-il  à  présent? 
Refrain  :        Le  voici  le  rosier  blanc, 

Qui  fleurit  bouton  d'argent. 


(bis) 


XLIII. 
LES  LAURIERS  SONT  COUPÉS  (  ). 


r      ë — à 


fcir*: 


Nous  n'irons  plus  au     bois,  les  lauriers  sont  cou- 


I 


:^: 


N — I àr^ ^— ^-| 


^=l=¥=f^ 


t-r 


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pes. 


La  belle     que  voi-     là     la   lairons-nous   dan- 


m 


t=^ 


=^=j=y^^ 


z^-^-^^ 


ser?  Entrez,  mam'zell',  dans  la  danse  Et  voyez  comme  on  dan- 
Refrain. 


^^ 


^ 


4=4:: 


f—Él 


^^m^ 


se. —  SauteZjdansez,  embrassez  Celle  que  vous  ai-me-  rez. 


(')  Variante  :  Et,  l'anneau  cassé,  nous  sommes  séparés. 

(-)  Ce  crâmignon  se  danse  en  rond.   On  place  à  tour  de  rùle  une  jeune  fdie  au 
milieu  du  cercle,  et  à  la  fin  de  chaque  couplet,  un  garçon  de  la  bande  va  Tembrasser. 


—  8G  - 

2. 

La  belle  que  voilà,  la  lairons-nous  danser  ?  (bis) 

Mais  les  lauriers  du  bois,  les  lairons-nous  faner?  (bis) 

Refrain  :       Entrez,  mamzell',  dans  la  danse 
Et  voyez  comme  on  danse. 
Sautez,  dansez,  embrassez 
Celle  que  vous  aimerez  (*). 

3. 

Mais  les  lauriers  du  bois,  les  lairons-nous  faner?  (bis) 
Non,  chacune  à  son  tour  ira  les  ramasser,  (bis) 

Entrez,  etc. 

4. 

Non,  chacune  à  son  tour  ira  les  ramasser.  (bis) 

Si  la  cigale  y  dort,  ne  faut  pas  la  blesser.  (bis) 

Entrez,  etc. 


Si  la  cigale  y  dort,  ne  faut  pas  la  blesser.  (bis) 

Le  chant  du  rossignol  la  viendra  réveiller.  (bis) 

Entrez,  etc. 

6. 

Le  chant  du  rossignol  la  viendra  réveiller,  (bis) 

Et  aussi  la  fauvette  avec  son  doux  gosier.  (bis) 

Entrez,  etc. 


(')  Variante  :  Entrez,  mam'zelle,  dans  la  danse, 

Fait's  trois  sauts,  la  riîvérence. 
Et,  enfin,  vous  embrass'rez 
Celui  que  vous  aimerez. 

Ce  refrain  est  celui  d'une  ronde  française  :  Les  2^  filles  à  marier. 


87   - 


7. 

Et  aussi  la  fauvette  avec  son  doux  gosier, 
Et  Jeanne,  la  bergère,  avec  son  blanc  panier. 
Entrez,  etc. 


(bis) 
{bis) 


Et  Jeanne,  la  bergère,  avec  son  blanc  panier, 
Allant  cueillir  la  fraise  et  la  fleur  d'églantier. 
Entrez,  etc. 

9. 


(bis) 
(bis) 


Allant  cueillir  la  fraise  et  la  fleur  d'églantier.        (bla) 
Cigale,  ma  cigale  !  allons,  il  faut  chanter.  {bis) 

Entrez,  etc. 

10. 

Cigale,  ma  cigale  !  allons,  il  faut  chanter.  (bis) 

Nous  n'irons  plus  au  bois,  les  lauriers  sont  coupés  (').  (bis) 
Refrain  :        Entrez,  mamzell',  dans  la  danse 

Et  voyez  comme  on  danse 

Sautez,  dansez,  embrassez 

Celle  que  vous  aimerez. 

XLIV. 
OH  !  LA  VIEILLE. 


S 


m 


£ 


^m 


^^ 


* 


:ti=tï 


A  Pa-ris,  dans  u-ne  ronde,  compo-  sée  de  jeunes 


i 


^^3 


!s=4= 


-f^- 


î^ 


4i= 


gens,      Il  s'y  trouva    une    vieille    âgée   de  quatre-vingts 


(')  Variante  :     Car  les  lauriers  du  bois  sont  déjà  repoussés. 


—  88 


Refrain. 


p-r-f: 


-^ — i/ 


£± 


Oh!  la  vieiir,  la  vieille,    la    vieill',  qui  croy- 


^ 


ait  avoir  quinze  ans. 


2. 


Il  se  trouva  une  vieille, 
Agée  de  quatre-vingts  ans. 
Elle  choisit  le  plus  jeune, 
Qui  était  le  plus  galant  ('). 

Refrain  :  Oh  !  la  vieill',  la  vieille,  la  vieille, 
Qui  croyait  avoir  quinze  ans. 

3. 

Elle  choisit  le  plus  jeune, 
Qui  était  le  plus  galant. 
—  Va-t'en,  va-t'en,  bonne  vieille, 
Tu  n'as  pas  assez  d'argent. 
Oh  !  la  vieille,  etc. 


(bU) 


(bis) 


Va-t'en,  va-t'en,  bonne  vieille, 
Tu  n'as  pas  assez  d'argent. 
—  Si  vous  saviez  c'  qu'a  la  vieille, 
Vous  n'en  diriez  pas  autant. 
Oh!  la  vieille,  etc. 


(bis) 


(')  Variante  liégeoise: 


EU'  se  mettait  sur  sa  porte 
Pour  avoir  un  jeune  amant. 

3. 
EU'  portait  des  crinolines 
Pour  se  faire  voler  au  vent. 

4. 
Uegardez  bien  sur  sa  tète  : 
Eir  n'a  que  des  cheveux  blancs. 


—  89  — 


Si  vous  saviez  c'  qu'a  la  vieille,  j      .  , 
Vous  n'en  diriez  pas  autant.        ( 
Dis-nous  donc  ce  qu'a  la  vieille? 
Elle  a  dix  tonneaux  d'argent. 
Oh  !  la  vieille,  etc. 

6. 

Dis-nous  donc  ce  qu'a  la  vieille?  |  .^.  , 
Elle  a  dix  tonneaux  d'argent.      ( 
Reviens,  reviens,  bonne  vieille, 
Marions-nous  promptement. 
Oh  !  la  vieille,  etc. 


Reviens,  reviens,  bonne  vieille,  j        , 
Marions-nous  promptement.        ( 
On  la  conduit  au  notaire  : 
Mariez-moi  cette  enfant. 
Oh!  la  vieille,  etc. 


On  la  conduit  au  notaire  :  j  .^.^^ 

Mariez-moi  cette  enfant.  \ 

Cette  enfant,  dit  le  notaire, 
Elle  a  bien  quatre-vingts  ans. 
Oh!  la  vieille,  etc. 

9. 

Cette  enfant,  dit  le  notaire,         j  ^^...^ 
Elle  a  bien  quatre-vingts  ans.     ( 
Aujourd'hui  le  mariage, 
Et  demain  l'enterrement. 
Oh!  la  vieille,  etc. 


(bis) 


(bis) 


(bis) 


—  90  — 

10. 

Aujourd'hui  le  mariage, 
Et  demain  l'enterrement. 
On  fit  tant  sauter  la  vieille 
Qu'elle  est  morte  en  sautillant. 
Oh  !  la  vieille,  etc. 

11. 

On  fit  tant  sauter  la  vieille 
Qu'elle  est  morte  en  sautillant. 
On  regarde  dans  sa  bouche  : 
Elle  n'avait  que  trois  dents. 
Oh  !  la  vieille,  etc. 

12. 

On  regarde  dans  sa  bouche  : 
Elle  n'avait  que  trois  dents. 
Un'  qui  branle,  une  qui  hoche, 
L'autre  qui  s'envole  au  vent. 
Oh  !  la  vieille,  etc. 

13. 

Un'  qui  branle,  une  qui  hoche, 
L"autre  qui  s'envole  au  vent. 
On  regarde  dans  sa  poche  : 
Eir  n'avait  qu'  trois  liards  d'argent. 
Oh!  la  vieille,  etc. 

14. 

On  regarde  dans  sa  poche  :  I  /.  •  \ 

^  >  (bis) 

Eir  n'avait  qu' trois  liards  d  argent,  j 

A  Paris,  dans  une  ronde. 

Composée  de  jeunes  gens. 

Refrain  :  Oh!  la  vieill',  la  vieille,  la  vieille 

Avait  trompé  le  galant. 


(6t.s) 


—  91  — 

La  ronde  qui  précède  est  empruntée  à  la  France.  Voici  comment  elle  a  été  défigurée 
à  Liège.  (Nous  supprimons  les  répétitions  que  le  rythme  comporte.) 

Nous  somm's  ici  dans  un'  danse 
Tout'  remplie  de  jeunes  gens. 
Il  y  survient  une  vieille, 
Agée  de  quatre-vingts  ans. 

Refrain  :  Oh  !  la  vieille,  la  drôle  de  vieille, 
Pense  n'avoir  que  quinze  ans. 

Eir  fait  trois  tours  dans  la  danse, 
Prend  la  main  du  plus  galant. 

Vite  donc,  monsieur  1'  curé. 
Mariez-moi  cette  enfant. 

/  Gomment  la  mari-e-rai-je  ? 

EU'  n'a  pas  encor  de  dents. 

—  Pardonnez,  monsieur  1'  curé, 
Puisque  j'ai  quatre-vingts  ans. 

Il  lui  regard'  dans  la  bouche  : 
EU'  n'avait  plus  que  trois  dents. 

Un'  gâtée,  une  pourrie 

Et  l'autr'  qui  branlait  devant. 

Ils  ont  tant  grondé  la  vieiUe 
Qu'elle  est  morte  au  même  instant. 

Avec  les  écus  d' la  vieiUe 
Ils  en  ont  un'  de  quinze  ans. 


—  02    - 


XLV. 


O  MÈRE ,  QUE  VEUX-TU  QUE  JE  FASSE  ? 


I 


=^J1-g_g_gz=g4^ 


^^r 


t- 


0  mère!  ô  mèr'!  que  veux-tu  que   je      fasse, 


i 


^-- 


j=a=rg^ 


^f;=*= 


:f=5: 


D'avoir  ven-    du      la      chemis'  de  ma        femme  ? 

Solo.  -^     Tutu.  --^    Solo.  -^     Tutti. 


^^Ul-~JU^^^^^,E^E3^^E^ 


Je   l'ai  vendu,  Je  l'ai  vendu,  L'argent  reçu,  L'argent  re- 

Solo.  -3_       Tutti.  -^         Solo. 


=5=p=f=t  =7-=?=^^  =j=p=?=^ 


m 


çu.  Li  pôce  â  haut,  Li  pôce  â  haut,  Les  creux  d'Ver- 

Tuta.  -^       Solo.  (Parlé.)  Tutti.  (Id.) 


-0 #- 


S^ 


tc=p: 


I 


vî,  Les  creux  d'Vervî,  Chic  chac  so  m'pid.  Chic  chac  so 

Refrain. 


ï 


=(t 


?J 


i 


m'pîd.—  Rendez'm,  mér',  mes  o-    ri-     et-   tes,  vos  rd- 


P^ 


s= 


a=t 


rez    vos    o-     ri-    ons. 


2. 


0  mère,  ô  mère,  que  veux-tu  que  je  fasse,     (bia) 
D'avoir  vendu  le  bonnet  de  ma  femme  ?         (bis) 


? 


93 


Je  l'ai  vendu,  {bis) 

L'argent  reçu,  {bis) 

Li  pôce  â  haut,         (bis) 
Les  creux  d' Vervî,  {bis) 
Chic  chac  so  m' pîd.  [bis) 
Rafrain  :     Rendez-m',  mér,  mes  oriette  : 
Vos  rârez  vos  orion.  (') 

3. 

0  mère,  ô  mère,  que  veux-tu  que  je  fasse,      {bis) 
D'avoir  vendu  la  robe  de  ma  femme  ?  {bis) 

Je  l'ai  vendue,  etc. 

4. 

0  mère,  ô  mère,  que  veux-tu  que  je  fasse,     (bis) 
D'avoir  vendu  la  jupe  de  ma  femme  ?  {bis) 

Je  l'ai  vendue,  etc. 


0  mère,  ô  mère,  que  veux-tu  que  je  fasse,      {bis) 
D'avoir  vendu  les  souliers  de  ma  femme  ?      {bis) 
y  les  ai  vendus,  etc. 

6. 

0  mère,  ô  mère,  que  veux-tu  que  je  fasse,      {bis) 

D'avoir  vendu  les  chausses  de  ma  femme  ?    {bis) 

J' les  ai  vendues,  etc. 


(')  On  chante  aussi  le  refrain  suivant  dans  les  rues  de  Liège 

Je  l'ai  vendu, 
L'argent  reçu. 
■ —  Vo  m"èl  rindrez 
Li  pôce  â  haut, 
Comm'  r  creux  d"  Vervl, 
Chic  chac  so  m"pid. 
—  Tenez,  mér',  v'ià  vos  oriette, 
Vos  m' rindrez  mes  orion. 


04  — 


7. 

0  mère,  ô  mère,  que  veux-tu  que  je  fasse, 
D'avoir  vendu  les  liens  (*)  de  ma  femme  ? 
J' les  ai  vendus,        (bis) 
L'argent  reçu,  (bis) 

Li  pôce  û  haut,         (bis) 
Les  creux  d'Vervî,    {bis) 
Chic  chac  so  m'pîd.  [bis) 
Refrai7i  :  Rendez-m',  mer',  mes  oriette  : 
Vos  rârez  vos  orion. 


(bis) 
{bis) 


XL  VI. 
SI  JE  NE   SUIS   PAS  BELLE. 


î 


^ 


Derrièr'  la  maison  d'monpèr'(*),  Près  de  la  maison  du 


i 


^p:^^ 


^t=it 


roi,        Il  y      a  trois  jeunes  homm'  qui  sont  amoureux  de 

Refrain. 


m 


ï 


^ 


3E* 


moi.  —  Si  je  ne  suis  pas  belle,  Mon  amant  l'est  pour  moi. 


Il  y  a  trois  jeunes  hommes 
Qui  sont  amoureux  de  moi. 
Le  premier  est  un  baron. 
Le  second,  le  fils  du  roi. 


{bis) 


(')  Jarretières. 
(2)  Variante  : 


C'est  à  la  claire  fontaine, 
Près  de  la  maison  du  roi. 


{bis) 


—  95  - 

Refrain  :     Si  je  ne  suis  pas  belle, 

Mon  amant  Test  pour  moi. 


Le  premier  est  un  baron, 
Le  second,  le  fils  du  roi; 
Le  troisième  est  un  dragon  : 
C'est  lui  qui  aura  ma  foi  (*). 
Si  je  ne  suis,  etc. 


Le  troisième  est  un  dragon  :  )  ,, .  ^ 

/*\  >  (bis) 

/  i  C'est  lui  qui  aura  ma  foi.  ) 

Il  a  tiré  son  épée 

Trois  fois  pour  l'amour  de  moi. 

Si  je  ne  suis,  etc. 


Il  a  tiré  son  épée 
Trois  fois  pour  l'amour  de  moi. 
Mais,  à  la  quatrième  fois, 
Je  lui  crie  :  Embrassez-moi  (*). 
Si  je  ne  suis,  etc. 

6. 

Mais  à  la  quatrième  fois,  i 

Je  lui  crie  :  Embrassez-moi.  ( 

Gomment  veux-tu  qu'  je  t'embrasse? 
Je  suis  éloigné  de  toi. 
Si  je  ne  suis,  etc. 


(bis) 


(bis) 


{•)  Variante  :  Le  premier  est  1'  fils  d'un  comte, 

Le  second,  le  fils  d'un  roi  ; 
Le  troisième  est  couronné, 
C'est  lui  qui  aura  ma  foi. 

{*)  Variante  :  Mes  amours,  embrassez-moi. 


(bis) 


—  96  - 


Comment  veux-tu  qu'  je  t'embrasse? 
Je  suis  éloigné  de  toi. 
—  Derrièr'  la  maison  d'  mon  père, 
Près  de  la  maison  du  roi. 
Refrain  .       Si  je  ne  suis  pas  belle, 

Mon  amant  l'est  pour  moi. 


{bis) 


XLVII. 
AH  !  THOMAS,  RENVEILLE-TOI  ! 


0: 


z^-uiz 


V-- 


=p= 


^ 


Mon  pèr'  m'a-t  a  -che-  té  un  bois,  Ah!  Thomas, renveilie- 


I 


f=g^^ 


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ÈË^ 


toi  !     Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix,  Ah  !  Thomas,  renveille- 

{Cri.) Refrain. 


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\^—V-^~ 


^ 


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toi.  Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix.  Thomas!... —  Ah!Tho- 


m^à^ 


^^ 


^: 


mas,  renveiir,  ren-veille,  Ah  !  Thomas,  renveil-le-     toi  ! 

2. 

Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix  (*), 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 
J'en  cueillis  quatr',  j'en  mangeai  trois. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 
J'en  cueillis  quatr',  j'en  mangeai  trois 
Thomas!... 


{Us) 

{bis) 


(*)  Variante:         Un  bois  OÙ  l'on  croque... 


—  97 

Refrain  :     Ah  !  Thomas,  renveill',  renveille. 
Ah  !  Thomas,  renveille- toi  ! 

3. 

J'en  cueillis  quatr',  j'en  mangeai  trois. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 
Je  fus  malade  au  lit  six  mois. 

Ah!  Thomas,  renveille-toi  ! 
Je  fus  malade,  etc 

->  '*• 

Je  fus  malade  au  lit  six  mois. 
Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 
>  Que  tout  r  monde  venait  chez  moi. 

\  Ah!  Thomas,  renveille-toi  ! 

I  Que  tout  r  monde,  etc. 


Que  tout  r  monde  venait  chez  moi, 
Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 

Mais  mon  amant  n'y  venait  pas. 
Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 

Mais  mon  amant,  etc. 

6. 

Mais  mon  amant  n'y  venait  pas. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 
Je  le  fis  appeler  trois  fois. 

Ah!  Thomas,  renveille-toi  ! 
Je  le  fis  appeler,  etc. 

7. 

Je  le  fis  appeler  trois  fois. 
Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 


(bis) 
{bis) 


(bis) 
(bis) 


{bis) 
{bis) 


{bis) 
{bis) 


{bis) 
7 


-  98 


Il  vint  à  la  quatrième  fois  (*)•  |    q^,^^ 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  !  i 

Il  vint  à,  etc. 


Il  vint  à  la  quatrième  fois,  j     ,^^. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  !  i 

Avez -vous  chaud?  avez-vous  froid?  j     „., 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  !  i 
Avez-vous,  etc. 

9. 

Avez-vous  chaud?  avez-vous  froid?  j    ^^.. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  !  ' 

Je  n'ai  pas  chaud,  car  j'ai  bien  froid.  |     .^^.^^ 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  !  i 
Je  n'ai  pas,  etc. 

10. 


Je  n'ai  pas  chaud,  car  j'ai  bien  froid.     |  , 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  !  i 

Jetez  votre  manteau  sur  moi. 
Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 

Jetez  votre,  etc. 

11. 


Jetez  votre  manteau  sur  moi. 

Ah!  Thomas,  renveille-toi  ! 
Votre  manteau  doublé  de  soie. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 
Votre  manteau,  etc. 


{bis) 


{bis) 
{bis) 


{>)  Variante  :  A  la  quatrième  il  vena. 


(bis) 
(bk) 


(bh) 
(bis) 


-  99  — 

12, 

Votre  manteau  doublé  de  soie, 
Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 

De  vos  deux  pieds  réchauffez-moi. 
Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 

De  vos  deux  pieds,  etc. 

13. 

De  vos  deux  pieds  réchauffez-moi. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 
De  vos  deux  yeux  regardez-moi. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 
De  vos  deux  yeux,  etc. 

14. 

De  vos  deux  yeux  regardez-moi. 

Ah!  Thomas,  renveille-toi  ! 
De  vos  deux  bras  embrassez-moi. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 
De  vos  deux  bras,  etc. 

15. 

De  vos  deux  bras  embrassez-moi. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 

Mon  pèr'  m'a-t  acheté-z  un  bois. 

Ah!  Thomas,  renveille-toi! 

Mon  pèr'  m'a-t  acheté-z  un  bois. 

Thomas  !... 

Refrain  :    Ah!  Thomas,  renveill',  renveille. 

Ah  !  Thomas,  renveille-toi  ! 


On  chante  aussi  sur  le  même  air  le  mélange  suivant  de  français  et  de  wallon 


{bis) 
(bis) 


{bis) 
{bis) 


-luo  — 


i. 

Mon  pèr'  m'a-t  achelé-z  un  bois. 

J' n'èl  vou  pus,  j' l'a  lèïi  là  (*). 
Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix. 

J'  n'èl  vou  pu,  j' l'a  lèii  là. 
J'  n'èl  vou  pus, 

Ji  SOS  'n'  trop  bell'  jôn'  fèïe  (') 

J'ârè  co  bin  aut'  choi  qu'  çoulà. 

2. 
Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix. 

J'  n'èl  vou  pus,  j' l'a  lèïi  là. 
J'en  cueillis  quatr',  etc. 


j     {bis) 
(     (bis) 


(bis) 


XLVIII 
DOMINÉ   DIGUEDÉ. 


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fe 


=^ 


-4- 


^EEEÎ 


ï^^5^^ 


PES 


Mon  pèr'  m'a-t-  a-che-  té    un  bois,  Mon  pèr'  m'a- 


^^^*$ 


^^=^=^^ 


'-^^^ 


t-a-che-  té    un     bois,     Un  bois  qn'on      y  croque  des 

Refrain. 


Ë^^^^^^^^ 


f    #,    »—  ^ 


S 


^ 


noix,  Dominé  digue-  dé   sancti  re-li-pi-^né.  —  0  dime- 


2i=ï 


t^: 


no  diguedo  sancti  re-li- pi-     no. 


±=it 


(•)  yarianies  :  Est-c'  voste  homm',  madain',  ci-la? 

Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix. 
Que  laid  hoinm'  qui  v's  avez  là  ! 

{ou  :     Que  bai  homm'  qui  v's  avez  là  !  ) 

(*)   Variante  :  C'est  in'  trop  laid'  jôn'  fèïe. 


—  101  — 


2. 

Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix,     (bis) 
J'en  cueillis  quatr',  j'en  mangeai  trois. 
Dominé  diguedé  sancti  réiipiné. 
Befrain  :     0  dimeno  diguedo  sancti  relipino. 
Etc.,  etc. 


XLIX. 
C'EST  DES  AS,  C'EST  DES  LIMOSAS. 


^£^ 


^ 


*: 


^-y 


t>=l? 


t 


-•— ïfH 


P=t±=htc=:^ 


P 


Mon  pèr'  m'a-t  a-che-té  un  bois,  C'est  des  as  Un  bois  qu'il 


i 


,5EEai^=5^ 


n  y  croît  que  des  noix,  C'est  des      as.       C'est  des  li  mo- 


ii^i 


sas,  C'est  des  limo-si,des  limosi,  des  limosett'.  C'est  des  mine- 


;r^a=k^g 


pl^EE^^ 


si,  des  mi-  no-  si,  des  mi-  no-   sett'.         C'est   de    la  mou- 


E^m^^ 


chi,  de  la  mouchi,  de  la  mou-  chette.     C'est  des  barba- 


^^^^3^E^^E^^§^H-^m^^^ 


zi,  des  barba-  zi,  des  barba-      zette,      C'est  des  ratas- 


m 


^P^E=te 


-• — 0 — 0 — 0- 


t=f. 


?#^?^^Ni=W4 


pa^ 


«c 


P^^st 


si,  des  ratassi,  des  ratassettes,  C'est  des  as,G'est  des  limosas. 


—  102  — 


Un  bois  qu'il  n'y  croît  que  des  noix,    {bis) 
J'en  cueillis  quatr',  j'en  mangeai  trois. 
C'est  des  as.  (bis) 

C'est  des  limosas.     (bis) 
C'est  des  limosi,  des  limosi,  des  limosettes,  (bis) 

C'est  des  ménosi,  des  ménosi,  des  ménosettes,  (bis) 
C'est  de  la  mouchi,  de  la  mouchi,  de  la  mouchette,  (bis) 
C'est  des  barbazi,  des  barbazi,  des  barbazettes,  (bis) 
C'est  des  ratassi,  des  ratassi,  des  ratassettes,  (bis) 

C'est  des  as, 
C'est  des  limosas. 

Etc.,  etc. 


VOUS  vous  MOQUEZ  DE  MOI 


Mon  pèr'  m'a-t  a-che  té  un  bois,  Vous  vous  moquez  de 


ar^^^f^ 


=P=^ 


î 


V=^ 


^^^ 


m 


moi.     Un  bois  qu'on     y   croque  des     noix,  Jo- li-  e 

Refrain. 


w 


f-^ 


ïâif: 


^^^^^ 


* 


t 


^^ 


4- 


-^ 


brune.  —  Vous  vous  moquez  de  moi,  et  moi  de  vous. 

9. 


Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix. 

Vous  vous  moquez  de  moi. 
J'en  cueillis  quatr',  j'en  mangeai  trois. 
Jolie  brune  ! 


(bis) 


—  103  — 

Refrain  :  "  Vous  vous  moquez  de  moi 
Et  moi  de  vous. 

Etc.,  etc. 


Lï. 


TIRELI  CATCHOU  VERGOTTE  GODINETTE. 


t 


i* 


î 


&^ 


î 


Mon  pèr'  m'a-t    a-che-  té    un  bois,    A   la  mis- 


èS= 


i 


s 


:p=^ 


^ftff 


feÈ 


:t^=:t?^ 


ton  ber-na-    de,  Un  bois  où  l'on  croque  des  noix,  A.  la  mo- 


i 


saïCjVergotteàlamédaille,  A  la  mistoujou,     Ti-re-Ii   ca- 


^ 


-^^=^ 


-V— ^— u 


-75^- 


tchou  vergotte  et  go-  di-    nette,   Ti-  re-  li    catchou. 

2. 


Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix.       I 
A  la  miston  bernade,  ( 

J'en  cueillis  quatr',  j'en  mangeai  trois. 
A  la  mosaïc 
Vergotte  à  la  médaille 
A  la  mistoujou. 
Tireli  catchou  vergotte  et  godinette, 
Tireli  catchou. 

Etc.,  etc. 


(bis) 


—  104 


LU. 


NOUS  EN  AVONS   TANT  RI. 


W- 


5^ 


^BeB 


£ee5ee^ 


En   re-ve-    nant  de  Saint-De-  nis,  Vraiment,  nous 


m 


w 


fm^^f^=^^ 


en      a-vons  tant  ri  !        J'ai  rançon-  tré-z   un     moine 

1  Refrain. 


■:^=h-r-i^\-r¥^ 


II: 


^^=^- 


t^ 


lf=V-- 


gris,    Le  cul  dans      u-    ne       hot-      te.  — Vraiment,  nous 


^^^m=M-E^ 


:4= 


t= 


W 


-• — gl- 


en    avons  tant    ri,  En   rirons-  nous  en-  co-    re  ? 


2. 

J'ai  rencontré-z  un  moine  gris, 
Vraiment,  nous  en  avons  tant  ri. 
Et  devinez  ce  qu'il  me  fit, 
Le  cul  dans  une  hotte  ? 
Refrain  :        Nous  en  avons  tant  ri, 
En  rirons-nous  encore  ! 


(bis) 


Et  devinez  ce  qu'il  me  fit  ? 
Vraiment,  nous  en  avons  tant  ri. 
Il  me  fit  un  si  beau  p'tit  fils. 
Le  cul  dans  une  hotte. 
Nous  en  avons,  etc. 


{bh) 


—  105 


Il  me  fit  un  si  beau  p'tit  fils,  j     ,^.  . 

Vraiment,  nous  en  avons  tant  ri.        ) 
Que  ferons-nous  de  ce  p'tit  fils  ? 
Le  cul  dans  une  hotte. 
Nous  en  avons,  etc. 


Pour  son  père  et  sa  mère  aussi, 
Vraiment,  nous  en  avons  tant  ri. 
En  revenant  de  Saint-Denis, 
Le  cul  dans  une  hotte. 
Refrain  :        Nous  en  avons  tant  ri, 
En  rirons-nous  encore. 


{his) 


5. 

Que  ferons-nous  de  ce  p'tit  fils  ? 
Vraiment,  nous  en  avons  tant  ri. 
Nous  le  f'rons  moine  à  Saint-Denis, 
Le  cul  dans  une  hotte. 
Nous  en  avons,  etc. 

6. 

Nous  le  f'rons  moine  à  Saint-Denis,  )  . 

Vraim.cnt,  nous  en  avons  tant  ri.        \ 
Il  prîra  Dieu  pour  ses  amis. 
Le  cul  dans  une  hotte. 
Nous  en  avons,  etc. 

7. 

Il  prîra  Dieu  pour  ses  amis,  \     .^^. 

Vraiment,  nous  en  avons  tant  ri.        \ 
Pour  son  père  et  sa  mère  aussi, 
Le  cul  dans  une  hotte. 
Nous  en  avons,  etc. 


(bù) 


—  106 


Lin. 


HÉLAS!    POURQUOI  S'ENDORMAIT-ELLE ? 


^ 


^^^^di^ 


^^■ 


n^ 


Jenni-    ton  s'en  va-t  au  bois,  Pour  al-ler  cueillir  du 


P^î 


^^m 


=p 


jonc.     Eli'  n'en  a  pas  cueilli  trois,  Qu'ell'  s'endort  sur  le  ga- 

Refrain. 


1 


i 


j5^#t 


zon.  —  Hélas!  pourquoi  s'en-dor-  mit-       el-  le,   la    pe- 


^ 


* 


ï^ï# 


ti-  te      Jen  ni-    ton  ?  (') 


Eir  n'en  a  pas  cueilli  trois, 
Qu'eir  s'endort  sur  le  gazon. 
De  là  il  vient  à  passer 
Trois  gaillards,  jolis  garçons. 
Refrain  :    Hélas  ?  pourquoi  s'endormit-elle, 
La  petite  Jenniton  ? 

3. 

De  là  il  vient  à  passer 
Trois  gaillards,  jolis  garçons. 
Le  premier,  ce  qu'il  lui  fit, 
L'embrassa  sur  le  menton. 
Hélas  !  etc. 


(bis) 


(bis) 


(')  Variante  ;  Sur  le  gazon,  la  laridondaine. 

Sur  le  gazon,  la  faridondon. 
De  même  au  2e  couplet  :  Jolis  garçons,  la  faridondaine,  etc. 


(bis) 


[bis) 


107  — 


Le  premier,  ce  qu'il  lui  fit, 
L'embrassa  sur  le  menton. 
Le  second,  ce  qu'il  lui  fit, 
Lui  leva  son  cotillon. 
Hélas  !  etc 


Le  second,  ce  qu'il  lui  fit, 
Lui  leva  son  cotillon. 
Le  troisièm',  ce  qu'il  lui  lit, 
N'est  pas  mis  dans  la  chanson. 
Hélas  !  etc. 

6. 

Le  troisièm',  ce  qu'il  lui  lit, 
N'est  pas  mis  dans  la  chanson. 
C'est  à  vous,  messieurs  et  dames, 
A  deviner  la  question. 
Hélas!  etc. 


G  est  a  vous,  messieurs  et  dames,  i     ,,  .  . 
.    ,     .        ,  .  i    {ois) 

A  deviner  la  question.  ) 

Jenniton  s'en  va-t-au  bois 

Pour  aller  cueillir  du  jonc. 

Refrain  :    Hélas  !  pourquoi  s'endormait-elle, 
La  petite  Jenniton  ? 


(bis) 


—  108 


LIV. 


AH!  QUE  JE  ME  PLAINS  DE  L'AMOUR. 


f%^"n=rFf  r  f  •  I  r  ^^^ 


Je  m'ai  le-vé  de    bon  matin,  Plus    matin  que  ma 


^m 


t 


^ 


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tan-    te.  J'ai   descendu  dans  mon     jardin,  cueil- 

Refrain. 


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^ 


lir  la  rose  blanche. —  Ah!  que  je  me  plains  de  l'amour!  Que 


m 


^^^^ 


l'amour  me  tour-men-  te  ! 


J'ai  descendu  dans  mon  jardin 
Cueillir  la  rose  blanche. 
Je  n'étais  pas  sitôt  entrée 
Que  mon  amant  y  entre. 

Refrain  :     Ah  !  que  je  me  plains  de  Tamour  ! 
Que  l'amour  me  tourmente  ! 

3. 

Je  n'étais  pas  sitôt  entrée 
Que  mon  amant  y  entre, 
Avec  le  chapeau  à  la  main, 
Faisant  la  révérence. 
Ah  !  etc. 


(bis) 


(bis) 


—  109  — 

4. 

Avec  le  chapeau  à  la  main, 
Faisant  la  révérence, 
Et  me  disant  :  ma  cher'  Tonton, 
Marions-nous  ensemble. 
Ah  !  etc. 

5. 

Et  me  disant  :  ma  cher'  Tonton, 
Marions-nous  ensemble. 
Ah!  si  ma  tante  le  veut  bien, 
Pour  moi,  j'en  suis  contente. 
Ah  !  etc. 


Ah  !  si  ma  tante  le  veut  bien, 
Pour  moi,  j'en  suis  contente. 
Et  si  ma  tante  ne  veut  pas. 
Lors  dans  un  couvent  j'entre. 
Ah!  etc 

7. 

Et  si  ma  tante  ne  veut  pas. 
Lors  dans  un  couvent  j'entre. 
Je  m'ai  levé  de  bon  matin. 
Plus  matin  que  ma  tante. 

Refrain  :  Ah  !  que  je  me  plains  de  l'amour  ! 
Que  l'amour  me  tourmente  ! 


(bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


—   liO 


LV. 


TIQUE  TONTAINE,  MES  CHERS   AMIS. 


^^^^^P^^ 


C'est  en     r'venant  de    la        foi-  re,    De  la 


m 


BM.t\r--h. 


î 


£^ 


^=ÉZ 


foi-re  de  Pa-ris.      J'ai  ren-contré    u-ne    femme,  Tique 

Refrain. 


3^î 


f^ 


t 


v^ 


ti-que  tontai-ne, —  Un' femra' qui  bat  son  mari,  Tique  ton- 


S 


* 


t 


£Si 


tain',  mes  chers  a-  mis. 


2. 


J'ai  rencontré  une  femme 

Un'  femm'  qui  bat  son  mari. 

Je  lui  dis  :  méchante  femme, 
Tique  tique  tontaine, 

Pourquoi  bats-tu  ton  mari  ? 
Tique  tontaine, 
Mes  chers  amis. 

3. 

Je  lui  dis  :  méchante  femme, 
Pourquoi  bats-tu  ton  mari  ? 
Si  j' le  bats,  je  le  veux  battre  ; 

Tique  tique  tontaine, 
Il  m'a  fait  un  déplaisi, 
Tique  tontaine, 
Mes  chers  amis. 


{bis) 


{bis) 


111  — 


Si  j' le  bats,  je  le  veux  battre  ; 
II  m'a  fait  un  déplaisi. 
Il  va  crier  dans  la  rue 

Tique  tique  tontaine, 
Que  j'ai  d'autr's  maris  que  lui, 

Tique  tontaine, 

Mes  chers  amis. 

5. 

Il  va  crier  dans  la  rue 
Que  j'ai  d'autr's  maris  que  lui. 
Par  sa  bouche  il  a  menti, 
Tique  tique  tontaine. 
Et  en  a  contrementi. 
Tique  tontaine, 
Mes  chers  amis. 

6. 
Par  sa  bouche  il  a  menti 
Et  en  a  contrementi. 
Je  voudrais  que  tous  les  hommes 

Tique  tique  tontaine, 
En  enfer  seraient  rôtis  ('), 
Tique  tontaine, 
Mes  chers  amis. 
7. 
Je  voudrais  que  tous  les  hommes 
En  enfer  seraient  rôtis, 
Et  que  nous,  les  braves  femmes. 

Tique  tique  tontaine, 
Irions  tout's  en^  paradis. 
Tique  tontaine. 
Mes  chers  amis. 


(bis) 


(bis) 


{bis) 


(bis) 


(*)  Varia7Ue  :  Auraient  leurs  chapeaux  rôtis. 


112 


Et  que  nous,  les  braves  femmes, 
Irions  tout's  en  paradis. 
C'est  en  r'venant  de  la  foire, 

Tique  tique  tontaine, 
De  la  foire  à  Saint-Denis. 
Tique  tontaine, 
Mes  chers  amis. 


(bis) 


LVI. 


LE  JOLI   CURE. 


^JU^^^^-^^tej-^în^ 


Le    eu-  ré    de  mon  vil-la-ge  Est  un  fort  jo-li  eu- 


^^ 


î 


ré  (').  Il  ne  va  jamais  dir'  messe  sans  avoir  bien  déjeu- 

Refrain. 


mi 


M-^\r  n^^^M 


=t 


* 


né.-  Hi,  hi,  hi!Ha,ha,ha!  Le  jo-li  cu-ré  que  voilà  ! 


Il  ne  va  jamais  dir'  messe 
Sans  avoir  bien  déjeuné 
Il  appelle  sa  servante  : 
—  Marguerite  !  allons,  venez. 
Refrain  :     Hi,  hi,  hi!  Ha,  ha,  ha! 
Le  joli  curé  que  voilà  ! 


(bis) 


(*)  Variante 


Est  un  fameux  bon  curé. 


-  113  — 

3. 

Il  appelle  sa  servante  : 

—  Marguerite?  allons,  venez. 
Marguerite  !  Marguerite  ! 
Apportez  mon  déjeûner  ! 

Ili,  hi,  hi!  etc. 

4. 
Marguerite  !  Marguerite  ! 
Apportez  mon  déjeûner! 
En  voulant  fair'  sa  tartine, 
Un  long  poil  il  a  trouvé. 
Hi,  hi,  hi!  etc. 

5. 

En  voulant  fair'  sa  tartine, 
Un  long  poil  il  a  trouvé. 

—  Marguerite  !  Marguerite  ! 
Vous  voulez  m'empoisonner  ! 

Hi,  hi,  hi!  etc. 

6. 

Marguerite  !  Marguerite  ! 
Vous  voulez  m'empoisonner  ! 

—  Nenni  dai,  monsieur  1'  curé, 
C'est  qui  vosl'  vache  a  vailé  (*). 

Hi,  hi,  hi  !  etc. 

7. 
Nenni  dai,  Monsieur  l'curé. 
C'est  qui  vost'  vache  a  vailé. 
Le  curé  de  mon  village 
Est  un  fort  joli  curé. 
Refrain  :     îli,  hi,  hi  !  Ha,  ha,  ha! 
Le  joli  curé  que  voilà  ! 


{his) 


{bis) 


(bis) 


{bis) 


{bi,) 


(')  Nous  publions  ce  cràmignon  tel  que  nous   l'avons  trouvé  dans  la  collection 
Bailleux.  Nous  n'avons  pu  nous  en  procurer  la  fin.  8 


—  114  - 

LVII. 
PRINDEZ  VOST'   BASTON,  SIMON. 


jg^S 


gnj-xi 


£ 


7     » 


C'est  à  Pont  d's  Ach',  c'est  âx  nouvès  moxhon,  Simon; 


i 


ÏE^ 


m 


Qu'i  gniat  in  homm'  qui     ra-viss'  on    pâ-  vion,   Simon. 

Refrain. 


5 


^^ 


£ 


é  .  *- 


Prindez  vos'  baston,  Simon,  Et  s'minez  bin    l'crâmignon. 


Qu'i  gniat  in  liomm'  qui  ravisse  on  pâvion, 

Simon  ; 
Il  at  deux  jamb'  comm'  deux  pîce  â  houbion, 

Simon. 
Refrain  :        Prindez  vost'  baston, 

Simon, 
Et  s'minez  bin  l'crâmignon  C). 

3. 

Il  at  deux  jamb'  comm  deux  pîce  û  houbion, 

Simon  ; 
II  at  on  vintr'  comme  on  sèche  à  laton, 
Simon. 
Prindez,  etc. 

(')  On  chante  aussi  actuellement  : 

Prustez-m'  vost'  bordon, 

Simon. 
Vo  miner  nosl'  cràniignon. 


(bis) 


{bis) 


—  115  — 

4. 

Il  at  on  vintr'  comm'  on  sèche  à  laton, 

Simon; 
'1  at  on  minton  qu'on-z-y  jouereut  V  violon, 
Simon. 
Prindez,  etc. 

5. 

'1  at  on  minton  qu'on-z-y  jouereut  1'  violon, 

Simon; 
Il  at  deux  ouïe  comm'  deux  pourris  ognon, 

Simon. 

Prindez,  etc. 
6. 

Il  at  deux  ouïe  comm'  deux  pourris  ognon, 

Simon  ; 
11  at  deux  bress'  comm'  deux  cow'  di  ramon, 

Simon. 
Prindez,  etc. 


Il  at  deux  bress'  comm'  deux  cow'  di  ramon, 

Simon; 
Il  at  in'  tiess'  comme  on  boulet  d'  canon, 

Simon. 
Prindez,  etc. 

8. 

Il  at  in'  tiess'  comme  on  boulet  d' canon, 

Simon  ; 
Il  at  in'  bok'  comme  on  for  û  floïon, 

Simon. 
Prindez,  etc. 


(bis) 


{lis) 


(bU) 


(bis) 


{bis) 


—  IIG  — 


9. 

Il  al  in'  bok'  comm'  on  for  û  floïon, 

Simon  ; 
Il  a  dès  ch'vèt  comm'  de  V  lain'  di  mouton, 

Simon. 
Prindez,  etc. 

10. 

Il  a  dès  ch'vèt  comm'  de  l' lain'  di  mouton, 

Simon; 
C'est  à  Pont  d's  Ach',  c'est  âx  nouvès  moxhon, 

Simon. 
ÏUfi'ain  :         Prindez  vost'  baston, 

Simon, 
Et  s'minez  bin  l'crâmignon. 


{bis) 


(bis) 


LVIII. 
LES   SCRIEU. 


-g-jj — 1 

1 — ; : 1 1 

[ -f' 1 

n M 

'^^ — N N N- 

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-i — ^h — r  \j 

r  f  r  ' 

>-  y  " — p — p — P— ' 

L             .         .                 ^ 

L_| ^ ^ l/-i 

1 — ^ — 1 — 1 

C'est  tôt  riv'nant  po  drî  l'Palà,  Passant pol'row' dès  Mâva 


3Ei33=f£^^ 


^^ 


;M=5: 


i 


ch'vâ,  J'a  resconlré  'n'band'di  scrieu  Qui  plaitît  po  ravu  leus 

Refrain. 


1 h- 


■0 m m 1 u 


:t=:îc 


ip==^ 


dreut.  —  In  band' di  gueu,  c'est  les   scri-eu,  c'est  les  scri- 


-ë ^ 


t^ 


^5; 


■â=zÀzzl 


^—r 


"^ 


j* — ^ 

eu,  c'est  les  scri-  eu. 


Ah  !  ils  iront  so  l' tourniquet, 
Ou  à  cavaïe  so  les  ch'vù  d'  bois. 
C'est  tôt  riv'nant  po  drî  l'Palâ, 
Passant  po  l'row'  dès  Màvas  chVà. 
Refrain  :        In'  band'  di  gueu 

C'est  les  scrieu.  (ter) 


(bis) 


{bis) 


-    117  — 

«2. 

J'a  rescontré  'n' band'  di  scrieu 
Qui  plaitît  po  ravu  Icus  dreut. 
Po  'n'  blàmuse  ou  po  on  bilet, 
V'ià  qu'ils  v's  vont  dressi  on  procès. 
Refrain  :        In'  band'  di  gueu 

C'est  les  scrieu.    (ter) 

3. 

Po  'n'  blâmuse  ou  po  on  bilet, 
V'ià  qu'ils  v's  vont  dressi  on  procès. 
On  païsan  avou  s'  sàrot 
N'est  nin  bin  v'nou  s'il  n'a  plein  s'bot. 
In'  band',  etc. 

4. 

On  païsan  avou  s' sârot 
N'est  nin  bin  v'nou  s'il  n'a  plein  s'bot. 
El  l's  y  fât  des  biess'  à  p'tits  pîd, 
Po  qu'  leus  marmitt'  valexh'  bin  mix. 
In'  band',  etc. 

5. 

El  l's  Y  fât  des  biess'  à  p'tits  pîd,  }  n  ■  \ 

Po  qu'  leus  marmitt  valexh  bin  mix.    ] 
Ah  !  ils  iront  so  l' tourniquet, 
Ou  à  cavaïe  so  les  ch'và  d'  bois. 
In'  band',  etc. 

6. 


(bi,) 


(bis) 


—  118  — 


LIX. 


KIBIN  VOS  HOCHET,  GRAND'MÈRE  ? 


I 


^ 


î 


£ 


m 


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C'esteut  l'aul'  jou  'n'veie  feumm',  qui  vindév  des  ho- 


i 


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*=* 


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chet,     Elle      allév    si  hâgn'gné    so      les  gré  d'Saint-Lam- 

Refrain. 


=t 


3EÎ 


biet,  —  Kibin  vos  hochet,  grand'mére?  Kibin  vos  hochet  ? 

2. 


Elle  allév  si  hâgn'gné 
So  les  gré  d'Saint-Lambiet. 
Elle  ènn'  aveut  treus  d' trop'  :  Q) 
Les  mettat  so  s'covèt. 
Refrain  :     Kibin  vos  hochet,  grand'mére  ? 
Kibin  vos  hochet  ? 


{bis) 


Elle  ènn'  aveut  treus  d' trop' 
Les  mettat  so  s'  covèt. 
Li  feu  div'nat  si  foirt 
Qu'eir  broulat  tôt  s'  saquoi. 
Kibin,  etc. 


{bts) 


(•)  Variante  : 


Ennè  d'morév  co  onk. 
Li  mettat  so  s' covèt. 


{bl!>) 


(bis) 


—    11!)  — 


Li  feu  div'nat  si  foirt 
Qu'eir  broulat  tôt  s'  saquoi. 
Oh  !  taihiz-v's  don,  grand'mère, 
Nos  v's  rif  rans  onk  di  bois. 
Kibin,  etc. 


Oh  !  taihiz-v's  don,  grand'mère, 
Nos  v's  rif  rans  onk  di  bois. 
Et-s-y  mettrans-n's  li  pai, 
Li  pai  d'  nost'  vî  neur  chèt. 
Kibin,  etc. 

6. 

Et-s-y  mettrans-n's  li  pai, 
Li  pai  d'  nost'  vî  neur  chèt. 
Il  sèret  bin  pus  doux 
Po  qwand  on  v's  èl  sintrèt. 
Kibin,  etc. 


Il  seret  bin  pus  doux  /   -,  .  v 

Po  qwand  on  v  s  el  sintret.  \ 

C'esteut  Tautr'  jour  'n'  vèie  feumme 
Qui  vindév  des  hochet. 

Bcfrain  :     Kibin  vos  hochet,  grand'mère  ? 
Kibin  vos  hochet? 


{bis) 


120 


LX. 


KIBIN   VOS  HOCHET,   GRAND'MÈRE  ? 


■^^l 


^ 


-6> (2- 


4: 


C'esteut  'n'feie  in'  veie  feumm',  qui  vindév    des  ho- 


i 


mm 


-• — i+ 


w — 1^ 

chet,    Elle  al-lèv       si     hâgn'gné  so  les  gré  d'Saint-Lam- 

1'         Refrain. 


i 


TS*- 


jhz=Éz 


-ë — é- 


biet.  —  Kibin  vos  hochet,  grand'mère?  Kibin  vos  hochet? 

(AUTBE    REFRAIN.) 


S 


£ 


ï 


-ë r 


Ê 


Triplez  vos  hochet,  grand'mère,  Triplez  vos   hochet. 
La  suite  comme  au  n»  précédent  (page  118). 

LXI. 
C'ESTEUT  'N'  FEIE  IN'  VEIE  FEUMME. 


^î:0^^^^^^a^^^^ 


W5^ 


C'esteut 'n'feie  in'  veie  feumm' Qui  vindév  des... turlubi- 

Refrain. 


:^: 


^--=F=^^ 


a 


\>  é      *      É      m 


ÎE^E^^3E^=^ 


nett',  qui  vindév     des...   fal-  la-  ri-   guett', —  Qui  vindév 


I 


—  1-21   — 


SE 


t 


^v=ir- 


ï 


5 


m 


des  hochet,  Qui  vindév     des    hochet. 


Elle  dllév  si  hâgn'gné  (bis) 

So  les  gré  d'Saint...  turlubinette, 
So  les  gré  d'Saint...  fallariguette, 

So  les  gré  d'Saint-Lambiet.      (bis) 

3. 

Elle  ènn'  aveut  treus  d' trop'      (bis) 
Les  mettat  so  s'...  turlubinette, 
Les  mettat  so  s'...  fallariguette, 

Les  mettat  so  s'covèt.  {bis) 

Et  ainsi  de  suite  pour  les  couplets  : 

4  Elle  broulat  tôt  s'.,,  turlubinette. 

5.  Nos  v's  rif'rans  onk...  turlubinette. 

6.  Li  pai  d' nost'  vî...  turlubinette. 

7.  Po  qwand  on  v's  èl...  turlubinette. 


LXII. 
LI  MARCHANDE  DI  HOCHET. 


^P^^^EEg;JE^EE^EJEEg;;^gEE$EJ 


C'esteut  'n'feie  in'  veie  feumm'  Qui  vindév  des  ho- 


3^^^=^=^ 


ji— r-^ 


¥ 


chet,        Elle  al-lév  si  hâgn'-  gné    so  les  gré  d'Saint-Lam- 


122  — 


!feÈ 


Refrain. 


:^ 


^=M  r^-;r^3^B3^ 


biet,  —  So  lesgréd'Saint...fal-la-  de-  ri-guett',  So  les  gré 

i — ^-^- 


^f 


^ 


(bis) 


d'Saint-Lambiet,  So  les  gré  d'Saint-Lambiet. 

2. 

Elle  allév  si  hàgn'gné 
So  les  gré  d'Saint-Lambiet; 
Elle  ènn'  aveut  treus  d'trop', 
Les  mettat  so  s'...  falladeriguette, 
Les  mettat  so  s'  covet.     (bis) 

Et  ainsi  de  suite  pour  les  couplets  suivants  (voir  page  1 18). 


LXIII. 
LI  MARCHANDE  DI  HOCHET. 


fa 


i==^: 


m 


$^ 


0  ' 


ï^ 


C'esteut'n'feie  in'  veie  feumm'qui  vindév    des  ho- 


È 


fs=*: 


;^ 


^^^P^^ 


â IL 


F^=S 


*= 


chet,  Elle  allév  si  hàgn'gné  sos  lesgréd'Saint...fal-la-ri 

-K-r      '  K -K— ^T -A- 


g^^^^^-J^^:T^_J^-iL|_j^ir^ 


guett',  Sos  les  gré  d'Saint...tur-  lu-  bi-  nett',    Sos  les  gré 


^ 


m 


£ 


d'Saint-Lambiet,  So  les  gré  d'Saint-Lambiet. 


—  1-23 


Elle  allév  si  hàgn'gné 
So  les  gré  d'  Saint-Lambiet. 
Elle  ènn'  aveut  treus  d'trop', 
Les  mettat  so  s'...  fal languette, 
Les  mettat  so  s'...  turlubinette, 
Les  mettat  so  s'covèt.         (bit 


(bis) 


Etc.,  etc.,  (voir  page  118). 


LXIV. 
LES  CHASSE   DE   L' VÈIE  FEUMME. 


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^-# — 0- 


G'esteut  in'  bonn'  vèïe  feumme  Qui  vindév    des  ho- 


i 


a 


^ 


£ 


chèt 


;  Elle  allév      si     hâgn'-gner  So  les  gré  d'Saint-Lam- 

Refrain. 


«=S^^^ 


»       » 


biet,        Lambiet!  Lambiet!  Lambiet  !    Ri-  li  cotiet,  Qui 

4 


W^=Fr^^^. 


les  navias  sont    chîrs  ? 


Elle  allév  si  hâgn'gné 

So  les  gré  d'  Saint-Lambiet. 

Por  là  vint  à  passer 

Treus  mon'  di  Saint-Lambiet. 


—  l'ii  - 

Lambiet  !        (ter) 

Rili  cotiet, 
Qui  les  navia  sont  chîrs  ! 

Lambiet  ! 

Rili  cotiet, 
Qui  les  navia  sont  chîrs  ! 


Por  là  vint  à  passer 
Treus  mon'  di  Saint-Lambiet. 
Oh  !  dihez  don,  vèïe  feumme, 
K'bin  vindez-v's  vos  hochet  ? 
Hochet  !  (ter) 

Rili  cotiet, 
Qui  les  navia,  etc. 


Oh!  dihez  don,  vèïe  feumme, 
K'bin  vindez-v's  vos  hochet? 
Çou  qui  j' les  vind,  dist-elle, 
G' n'est  nin  baicop  d'saquoi. 

Saquoi  !         (ter) 

Rili  cotiet, 
Qui  les  navia,  etc. 

5. 

Çou  qui  j'ies  vind,  dist-elle, 
C  n'est  nin  baicop  d'  saquoi. 
Tut  s'abahant  (ju'ell'  fit 
EU'  lit  on  si  gros  p.. 

Gros  p..!        (ter) 

Rili  coUet, 
Qui  les  navia,  etc. 


—  125  — 


6. 


Tôt  s'abahant  qu'ell'  fit 
EU'  fit  on  si  gros  p... 
Oh  !  dihez  don,  grand'mère, 
Difîlez-v's  vost'  chap'let  ? 

Ghap'let  !        {ter) 

Rili  cotiet, 
Qui  les  navia,  etc. 


Oh  !  dihez  don,  grand'mère, 
Difilez-v's  vost'  chap'let  ? 
Oh  !  nenni,  ciet',  dist-elle. 
C'est  mes  châss'  qui  crakèt, 

Grakèt  !  {ter) 

Rili  cotiet, 
Qui  les  navia,  etc. 

8. 

Oh  !  nenni,  ciet',  dist-elle, 
C'est  mes  châss'  qui  crakèt. 
C'esteut  in'  bonn'  vèïe  feumme 
Qui  vindév  des  hochet, 

Hochet  !         {ter) 

Rili  cotiet, 
Qui  les  navia  sont  chîrs. 

Hochet  ! 

Rili  cotiet, 
Qui  les  navia  sont  chîrs. 


—  126  - 


LXV. 


DE  PAN,  DE  BOURRE  ET  DE   STOFÉ. 


SEEf^EteEi 


* 


^=? 


5 


* 


Qwand  j'esteus     jô-ne,  à    ma-  ri-      é,  Quand  j'esteus 


fr 


? 


fct 


jô-ne     à     ma-  ri-       é,      Oh  !  j'allév      si      volti  jou- 

Refrain. 


^^^r  t  rr  j^f^^^j^^^i^ 


wé,  x\vou  m' do-  rêï-  e 


f    


De  pan,  de  bourre  et  de  sto- 


1=*= 


M-u^f 


-i^ — th 


fé    Et  de  l'ma-    kê-  ï-  e. 


Oh  !  j'allév  si  volti  jouwé  ;  {bis) 

A  c'st  heur'  ji  n'y  pou  pus  allé 
Avou  m'  dorêïe. 
Refrain  :     De  pan,  de  bourre  et  de  stofé 
Et  de  r  makéïe  ! 


A  c'st  heur'  ji  n'y  pou  pus  allé;     {bis) 
J'a  qwat'  effant  à-z-acclèvé, 
Avou  m' dorêïe. 
De  pan,  etc. 


—  127  - 

4. 

J'a  qwat'  effant  à-z-acclèvé;  (bis) 

Et-s-a-je  in  homme  à  gouverné 
Avou  m'  dorêïe. 
De  pan,  etc. 

5. 

Et-s-a-je  in  homme  à  gouverné;  (bis) 

Qwand  il  r'vint  saû,  il  m'vout  touwé 
Avou  m'  dorêïe. 
De  pan,  etc. 

6. 

Qwand  il^r'vint  saû,  il  m'vout  touwé;  (bis) 
J'èl  happ'  po  l'jamb',  j'èl  tapp'  so  F  lé 
Avou  m'  dorêïe. 
De  pan,  etc. 

7. 

J'èl  happ'  po  l'jamb',  j'èl  tapp'  so  l'ié;  {bis) 
Ji  disfai  m'cott',  j'èl  va  trouvé 
Avou  m'dorêïe. 
De  pan,  etc. 

8. 

Ji  disfai  m'cott',  j'èl  va  trové;  (bis) 

Qwand  j'esteu  jône  à  marié 
Avou  m'dorêïe. 
Refraiti  :    De  pan,  de  bourre  et  de  stofé 
Et  de  V  makêïe  ! 


—  128  — 


LXVI. 


MA  JENNITON,  PETIT  CŒUR,  JE  VOUS  AIME 


^ 


^^ 


En     re-  venant  de    Pa-ris,  J'ai   pas-sé    par  la  Lor- 


I 


^^ 


^=^1  I    h— r 


W^ 


-t==^ 


raine.  Sur  mon  chemin  j' rencontrai    La  fil-  le  d'un  capi- 
Refrain. 


^^ 


ts: 


=ts: 


^^ 


^^^j^-^ 


taine.   —     Ma  Jen-  ni-     ton,   pe-  tit  cœur,  je  vous 


^ 


5; 


^ 


aime,  Ma  Jenni-    ton. 


2. 


Sur  mon  chemin  j'  rencontrai         | 
La  fille  d'un  capitaine.  ' 

Je  lui  demandai  son  nom; 
Eir  répondit  :  Madeleine. 
Refrain  :     Ma  Jenniton,  petit  cœur,  je  vous  aime, 
Ma  Jenniton, 

3. 

Je  lui  demandai  son  nom; 
Eir  répondit  :  Madeleine. 
Madeleine  est  un  beau  nom 
Pour  la  fille  d'un  capitaine. 
Ma  Jenniton,  etc. 


(bis) 


(bis) 


1^20 


4. 


Madeleine  est  un  beau  nom 
Pour  la  fille  d'un  capitaine. 
Je  levai  son  cotillon  : 
J'aperçus  un  bas  de  laine. 
Ma  Jenniton,  etc. 

5. 

Je  levai  son  cotillon  : 
J'aperçus  un  bas  de  laine. 
Je  levai  un  peu  plus  haut  : 
J'aperçus  une  fontaine. 
Ma  Jenniton,  etc. 

6. 

Je  levai  un  peu  plus  haut  : 
J'aperçus  une  fontaine. 
J'y  ai  bu  cinq  ou  six  coups 
Sans  jamais  reprendre  haleine. 
Ma  Jenniton,  etc. 


J'y  ai  bu  cinq  ou  six  coups 
Sans  jamais  reprendre  haleine. 

—  Que  fais-tu  buveur  de  chien  ? 
Tu  bois  toute  ma  fontaine. 

Ma  Jenniton,  etc. 

8. 

Que  fais-tu,  buveur  de  chien  ? 
Tu  bois  toute  ma  fontaine. 

—  La  fontaine  est  toujours  pleine 
Pour  la  fiir  d'un  capitaine. 

Ma  Jenniton,  etc. 


(bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


—  130 


Rpfrai 


La  fontaine  est  toujours  pleine       } 
Pour  la  fiir  d'un  capitaine.  ] 

—  Puisque  tu  es  toujours  pleine, 

Coule,  coule,  ma  fontaine. 
Ma  Jenniton,  etc. 

10. 

Puisque  tu  es  toujours  pleine,        \ 
Coule,  coule,  ma  fontaine.  ) 

En  revenant  de  Paris, 
Je  passai  par  la  Lorraine. 
Ma  Jenniton,  petit  cœur,  je  vous  aime, 
Ma  Jenniton. 


{bis) 


(bis) 


LXVII. 
C'EST  A  L'  CHAPELLE  DIZEU  VISÉ. 


y- 


fc 


^azijr^^^Mm 


0  0 


^i=r—fr 


% 


C'est  à  l'chapeir  diseu    Vi-  se,  Viv'  les  pantalon    li- 

t  _       i. T ^         ^  I -m iV 


MI=MIZZ^ 


ig^g^^EEë 


gnes!       Qui  gn'aveut  'n'bèguenne  à    k'fes-    se,  Pins'-tu 

Refrain. 


=1: 


J±J_JU^1g^ 


i^ 


qui  j  m  en  mo-  que  "? 


Viv'  les         pan-  ta-  Ion     li- 


u 


^^^-^ 


5^ 


El 


gnés  Et  les    ca-  lott'    à    flo-     che. 


-    131 


t^ 


V- 


£ 


-•'-î- 


Viv'  les  pantalon    lignés,  Et  les  calotte    à    floche.  (^) 


^m^^^^^^ 


rt: 


=P= 


=.=È 


Vive  li  joie  et  les  a-mi,  po  bin  rouvi   ses  pône  ! 

2. 

Qui  gn'aveut  'n'  bèguènne  à  k'fessé, 


Viv'  les  pantalon  lignés  ! 
Et  j'èl  nnina  po  drî  l'âté 

Pins'-tu  qui  j'  m'en  moque  ? 
Refrain  :     Viv'  les  pantalon  lignés 
Et  les  calotte  à  floche. 

3. 

Et  j'èl  mina  po  drî  l'âté, 
Viv'  les  pantalon  lignés  ! 

Et  ji  l'a  fait  si  foirt  chawé, 
Pins'-tu  qui  j'  m'en  moque  ? 
Vive,  etc. 


(bis) 


{bis) 


Et  ji  l'a  fait  si  foirt  chawé, 
Viv*  les  pantalon  lignés! 

Qui  tos  les  saints  s' sont  èwaré, 

Pins'-tu  qui  j'm'èn  moque? 

Vive,  etc. 


(*)  Variante  :  G' est  à  l' chapell'  dizeu  Visé, 

J'a  m'cou-d'châsse  à  cou  trawé. 
Qui  gn'aveut  'n'  bèguènne  à  k'fessé, 
Pins'-tu  qui  j'm'èn  moque? 
Refrain  :     J'a  m'cou-d'châsse  à  cou  trawé 
Et  m'  panai  qui  barloqup. 


{bU) 


(bis) 


—  i:>2 


Qui  tos  les  saints  s'  sont  èwaré,  ) 

Viv'  les  pantalon  lignés  !  ) 

A  pus  qu' Saint  Jhan  et  Saint  Bietmé. 
Pins*-tu  qui  j'  m'en  moque  ? 
Vive,  etc. 

6. 

A.  pus  qu' Saint  J'han  et  Saint  Bietmé,| 
Viv'  les  pantalon  lignés  !  ( 

(J'est  à  l'chapeir  dizeu  Visé, 
Pins'-tu  qui  j'm'èn  moque".' 
Refrain  :     Viv'  les  pantalon  lignés 
Et  les  calotte  à  floche. 


(bis) 


(bh) 


LXVIII. 
LE  PETIT  MARIC). 


ÎË3É3 


I 


Mon  pèr'  m'a    donné    un     ma-    ri,   Mon  Dieu  !  quel 


m^^^^^m 


j^=r^ 


homm'!  Quelpe-tit   homm'!  Mon  pèr' m'a    donné     un    ma- 


ï^ 


iî 


ï 


ri,  Mon  Dieu!  quel  homm'!  Qu'il  est  pe-  tit 


(')   Variante  :  Jusqu'à  Saint  Pire  avou  ses  clé. 

(-)  Celle  ronde,  d'origino  franraisp,  se  chante,  à  Liège.  11  en  e.st  .sorti  un 
cràriiip;non  que  nous  reproduisons  sous  le  n*  LXIX,  page  13d.  Le  o'"  couplet  du 
.n'irnipnon  liégeois  laisse  supposer  qu"il  y  a  une  lacune  entre  le  C*  et  le  7«'  couplet 
de  la  ronde  française,  dont  le  texte  a  été  collalionné  avec  celui  des  Chants  et  chumom 
im]iHl(nvex  de  la  Fronce.  l*aris,  H.  Pion,  18r)8. 


—  133  — 
2. 

D'une  feuille  on  fit  son  habit, 
Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Quel  petit  homme  ! 

D'une  feuille  on  Ut  son  habit, 

Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 

Qu'il  est  petit  ! 

3. 

Le  chat  l'a  pris  pour  un'  souris, 
Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Quel  petit  homme  ! 

Le  chat  l'a  pris  pour  un'  souris, 
Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Qu'il  est  petit  ! 


Au  chat  !  au  chat  !  c'est  mon  mari  ! 

Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 

Quel  petit  homme  ! 
Au  chat  !  au  chat  !  c'est  mon  mari  ! 

Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Qu'il  est  petit! 


Je  le  couchai  dedans  mon  lit, 
Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Quel  petit  homme  ! 

Je  le  couchai  dedans  mon  lit, 

Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 

Qu'il  est  petit  ! 


134  — 


De  mon  lacet  je  le  couvris, 
Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Quel  petit  homme  ! 

De  mon  lacet  je  le  couvris, 
Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Qu'il  est  petit  ! 


Le  l'eu  à  la  paillasse  a  pris. 

Mon  Dieu!  quel  homme! 

Quel  petit  homme  ! 
Le  feu  à  la  paillasse  a  pris. 

Mon  Dieu!  quel  homme! 
Qu'il  est  petit! 

8. 

Mon  petit  mari  fut  rôti, 
Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Quel  petit  homme! 

Mon  petit  mari  fut  rôti, 
Mon  Dieu!  quel  homme! 
Qu'il  est  petit! 


9. 


Pour  me  consoler,  je  me  dis 
Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Quel  petit  homme  ! 

Pour  me  consoler,  je  me  dis 
Mon  Dieu  !  quel  homme  ! 
Qu'il  est  petit! 


—  135 


LXIX. 


HÉLAS  !  QUEL   HOMME  ! 


1 


^^^^^^ 


# — p — • 


-^— r 


Mon  pèr' m'a        donné    un  ma-     ri,  Hélas!  quel 


^ 


::ts 


homm'!  qu'il  est  pe-    tit!(')  La  premier'  nuit  que  je  cou- 
Refrain. 


^    f    7-f 


=^ 


:t:: 


^ 


ciiis,  Hélas  !  quel  homm'!  quel  petit    homm'  !  Hélas!  quel 


± 


B 


§?l 


homm'  !  quel  petit  homm'  !  Hélas  !  quel  homm'^!  qu'il  est  pe-tit  ! 

2. 


Ilrfn 


Il  me  l'a  donné  :  je  l'ai  pris,  / 

Hélas  !  quel  homm'  !  qu'il  est  petit  !  ( 
La  premier'  nuit  que  je  couchis. 

Hélas!  quel  homm'!  quel  petit  homme  ! 

Hélas  !  quel  homm'  !  quel  petit  homme  ! 
Hélas  !  quel  homm'  !  qu'il  est  petit. 


(bis) 


(*)  Vmiaiiie  :  Mon  pèr"  m'a  donné  un  iiiai'i,  /       ,  .  , 

^  '  "^  (hii) 

Je  neveux  pas  d'homiii   si  pclil.     ) 

11  me  l'a  donné  :  je  l'ai  pris. 

Hélas!  quel  hoinin'!  quel  petit  lioniriie  ! 

Hepaiu  :     Je  ne  veux  pas  de  si  p'tit  homme. 

Je  ne  veux  pas  d'homni'  si  petit. 


—  136  — 


La  premier'  nuit  que  je  couchis,        j 
Hélas!  quel  homm' !  qu'il  est  petit!    ( 
Je  le  perdis  dans  mes  draps  d'iit. 
Hélas  !  quel  homm'  !  quel  petit  homme  ! 
Hélas!  etc. 

4. 


Je  le  perdis  dans  mes  draps  d' lit,      ) 
Hélas!  quel  homm'!  qu'il  est  petit  !  ( 
Je  pris  la  lamp',  je  le  cherchis, 
Hélas  !  quel  homm'  !  quel  petit  homme  ! 
Hélas!  etc, 


Je  pris  la  lamp',  je  le  cherchis,  | 

Hélas!  quel  homm'!  qu'il  est  petit!  | 
Je  mis  le  feu  dedans  le  lit. 
Hélas  !  quel  homm'  !  quel  petit  homme  ! 
Hélas!  etc. 

6. 

Je  mis  le  feu  dedans  le  lit,  I 

Hélas!  quel  homm'!  qu'il  est  petit!  \ 
Ah!  voilà  mon  mari  rôti  ! 
Hélas!  quel  homm'!  quel  petit  homme  ! 
Hélas!  etc. 

7. 

Ah  !  voilà  mon  mari  rùti  !  } 

Hélas!  quel  homm'!  qu'il  est  petit!  i 
Dessus  un  plat  je  le  servis. 
Hélas!  quel  homm'!  quel  petit  homme! 
Hélas  !  etc. 


(bis) 


(bis) 


{bis) 


{bis) 


—  137  - 


Refrain 


8. 

Dessus  un  plat  je  le  servis,  ) 

Hélas!  quel  homm'!  qu'il  est  petit!  ( 
Le  chat  l'a  pris  pour  un'  souris. 
Hélas!  quel  homm'!  quel  petit  homme! 
Hélas!  etc. 

9. 

Le  chat  l'a  pris  pour  un'  souris,         | 
Hélas!  quel  homm'!  qu'il  est  petit!  ( 
A  catt',  minou,  c'est  mon  mari. 
Hélas!  quel  homm'!  quel  petit  homme! 
Hélas!  etc. 

10. 

A  catt',  minou,  c'est  mon  mari, 
Hélas!  quel  homm'!  qu'il  est  petit! 
Jamais  d' la  vie,  je  n'ai  tant  ri. 
Hélas  !  quel  homm'  !  quel  petit  homme  ! 
Hélas  !  etc. 

11. 

Jamais  d' la  vie,  je  n'ai  tant  ri  !  ) 

Hélas!  quel  homm'!  qu'il  est  petit!  \ 
Mon  pèr'  m'a  donné  un  mari, 

Hélas  !  quel  homm'  !  quel  petit  homme  ! 

Hélas  !  quel  homm'  !  quel  petit  homme  ! 
Hélas  !  quel  homm'  !  qu'il  est  petit  ! 


{bis) 


(bis) 


(bis) 


{bis) 


N.  B.  —  On  chante  encore  sur  cet  air  des  paroles  qui  ont  pour  refrain  : 


i 


*: 


m 


^ 


ï 


$=|5: 


^ 


^^ 


P=^- 


D'où  venez-  vous  ?  promenez-vous?  d'où  venez-  vous, 


I 


^ 


^. 


3 


i_jL_^-^_i/-^ 


belle? D'où  venez-vous?  promenez-vous, comme  moi. 


—  138 


LXX. 
L'ALOUETTE. 


f 


k 


^^ 


M_p-g-L^ 


£^^^^ 


Nosn'avans     pus  qu'ine  â- lou-      ett',  Nos  n'avans 


^-- 


f==^ 


-^H+-7 


-M-g-L/ 


pus  qu'ine  â-lou-    ett'. 

Jà 


I   nos  li         fàret     ploumé 

i"  volta.     2'  voUa, 


-é  '  'W   0 — i 


5^M^ 


-V- 


-• — li- 


^ 


-\^ 


s' bèch',  I  nos    li     fà-ret  ploumé  s'bèch'  S'bèch',  li  bèch',  li 

Il                                                                         Refrain. 
-*- — K    .  i„    I 1    „  I       f,- 


?^ 


^^:^î 


W?= 


^^EE^_ 


P      ë 


ïfe^ 


cow'  di   l'âlouet-te  Ion        la.     —   Nous    la   plumerons 


-^ 


t^^ 


-0 0 0- 


V-- 


la    la    la,  Nous  la    plume-rons,   la. 
N.-B. —  Voici  comment  les  répétitions  des  couplets  suivants  s'ajustent  sur  les  noies 


## 


gfc:,1:FEjE:^g^^ 


*      »      P — P- 


=P=P- 


Li  cowe,  ine     èl',  l'autr'èl',  li      tiess',  li  bèch'  di 


i 


t: 


q=:=; 


-y-i-ç: 


l'ù- lou-et- te,  Ion      la...  etc. 


m 


^^=1=^ 


c  »    •    0-^  ^tTT    i^  ft  #  ■  »    0   0  ^ 


Nos  n'avans      pus  qu'ine  â-lou-  ett',  nos  n'avans 


¥=^= 


K 


pus  qu'ine  â-  lou-  ett'. 


i 


—  139  — 

2. 

Nos  n'avans  pus  qu'ine  alouette,      (bis) 
II  nos  li  fàret  ploumé  l'tiesse,  (bis) 

Li  tiess'  et  l'bèch 

Di  Tâlouette  Ion  la 
Refrain  :  Nous  la  plumerons  la  la  la 

Nous  la  plumerons,  la. 

3. 

Nos  n'avans  pus  qu'ine  alouette,       (bis) 
Nos  li  fàret  ploumé  ine  èle,  {bis) 

Ine  èle  et  l' tiess',  Il  tiesse  et  TLèch' 
Di  l'alouette  Ion  la. 
Nous,  etc. 

4. 

Nos  n'avans  pus  qu'ine  â'ouette,       ibis) 
Nos  li  fàret  ploumé  l'autre  èle.  (bib) 

Ine  èle,  l'autre  èle,  l'autre  èle  et  l' tiess',  li  tiesse  et  l'bèch' 
Di  l'alouette  Ion  la. 
Nous,  etc. 

5. 

Nos  n'avans  pus  qu'ine  alouette,       (bi.'i) 
Il  nos  li  fàret  ploumé  l'cowe,  (bis) 

Li  cowe,  ine  èle,  ine  èle,  l'autre  èle,  l'autre  èle  et  Ftiess', 
li  tiesse  et  l'bèch' 
Di  l'alouette  Ion  la. 
Nous,  etc. 

6, 

Nos  n'avans  pus  qu'ine  alouette,       (bis) 
Il  nos  li  fàret  ploumé  l'vinte,  (bis) 

Li  vinte  et  l'cowe,  li  cowe,  ine  èle,  ine  èle,  l'autre  èle, 
l'autre  èle  et  l' tiess',  li  tiesse  et  l'bèch' 
Di  l'âlouette  Ion  la. 
Nous,  etc. 


—  140 


Nos  n'avans  pus  qu'ine  alouette,      (bis) 
Nos  li  fâret  ploumé  les  rein,  (bis) 

Les  rein  et  l'vinte,  li  vinte  et  l'cowe,  li  cowe,  ine  éle,  ine  èle, 
l'autre  èle,  l'autre  èle  et  l'tiesse,  li  tiesse  et  l'bèche 
Di  l'alouette  Ion  la. 
Nous,  etc. 

8. 

Nos  n'avans  pus  qu'ine  alouette,      (bis) 
Nos  li  fâret  ploumé  les  patte  ;  (bis) 

Les  patte,  les  rein,  les  rein  et  l'vinte,  li  vinte  et  l'cowe,  li 
cowe,  ine  èle,  ine  èle,  l'autre  èle,  l'autre  èle  et 
l'tiess',  li  tiesse  et  l'bèch' 
Di  l'alouette  Ion  la, 
Refrain  :  Nous  la  plumerons  la  la  la. 
Nous  la  plumerons,  la. 


LXXI. 


^=f=?-- 


CÉCILIA 


?     w~ 


=5 — f^ 


Mon  pèr'  n'a-   vait  d'enfanl  que    moi,  mon  pèr'  n'a- 
git-—=i>i32=izz:ii=zzz=z=n::ii=:z==zz=5i=t^       ^ 


^^^^^^^^^^ 


vait  d'enfant  que  moi.        Dessus  la  mer  il  m'envoya.  Sau- 

u  -^  Refrain. 


i^ 


$335 


t^^it 


^ 


lez,  mignon  Cé-ci-  li-a!—  Ah!  ah!  ah!  ah!  Gé-ci-  li-a! 


—  441  — 


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L^-^J^ 


f      *      J    ^ 


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^ 


Dessus  la    mer  il  m'envoy-  a.  Dedans  ce  vil- 
Refrain. 


^±^^ 


#  • 


:H- 


la-  ge    je    n'irai      pas. 


Ah  !     ah  !  ah  !     ah  !  ah  ! 


f — ^ 


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^ 


ah!  Gé-  ci-    li-      a. 

(AUTRE    REFRAIN.) 


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±=fc 


g 


-0    r 


^ 


t=^ 


-é—^ 


v^ 


Vous  êt's  tous  voltigeurs,tous  garçons  sans  honneur. 
2. 

Dessus  la  mer  il  m'envoya,  {bx^ 

Un  beau  monsieur  je  rencontra. 
Refrain  :         Sautez,  mignon, 

Cécilia  !  ah  !  ah  !  ah  !  ah  !  Cécilia  ! 

3. 

Un  beau  monsieur  je  rencontra,       (bis) 
Et  sans  façon  il  m'embrassa. 
Sautez,  etc. 

4. 


Et  sans  façon  il  m'embrassa, 
Monsieur,  mon  pèr'  se  fâchera. 
Sautez,  etc. 


(bis) 


Monsieur,  mon  pèr'  se  fâchera.         (bis) 
Mais,  la  bell',  qu'est-c'  qui  lui  dira  ? 
Sautez,  etc. 


—   14^2  — 


Mais,  la  bell',  qu'est-c'  qui  lui  dira?      (bis) 

—  Ce  seront  les  oiseaux  du  bois. 

Sautez,  etc. 

7. 

Ce  seront  les  oiseaux  du  bois.  {bis) 

—  Que  dis'iit  donc  les  oiseaux  du  bois  ? 

Sautez,  etc. 

8. 

Que  dis'nt  donc  les  oiseaux  du  bois?   [bis) 

—  Que  les  femmes  ne  valent  rien. 

Sautez,  etc. 

9. 

Que  les  femmes  ne  valent  rien  (bis) 

Et  les  hommes  encor  bien  moins 
Sautez,  etc. 

10. 

Et  les  hommes  encor  bien  moins.        \{bis) 
Pour  les  filfs  ils  en  dis'nt  du  bien, 
Sautez,  etc. 

11. 

Pour  les  fiU's,  ils  en  dis'nt  du  bien,     (bis) 
Mon  pèr'  n'avait  d'enfant  que  moi. 
Refrain  :        Sautez,  mignon, 

Cécilia  !  ah  !  ah  !  ah  !  ah  !  Cécilia  ! 


-  143 


LXXII 


QUI  VEUT  ouïr,  qui  VEUT  SAVOIR? 


ifi: 


f^^i^-^EE^-£E^:^m 


zr=i 


3. 


Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir  Comment  les  hommes  ai- 


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ffi^^=J=^-^35=BT:^ 


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-É » 


P=l 


ment?  Ils  aiment  si   bru-ta-  lement,  Ce  sont  de  si  bruta-les 


p=:=r^ttt=:p^^ 


î 


gens  ;  On  les  entend  toujours  disant  :  (Parlé)  En  haut,  madame, 

A  tempo.  Refrain. 


0     0     ê: 


r^n^rrg^ 


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votre  enfant  pleure!  —Maudit  celui  qui  n'en  ri-  ra  Et  qui  ne 


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g— r    r 


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0 — * — • — 0- 


•P=F=PJ 


s'en  rigoll',  rigoll',  Maudit  ce-  lui  qui  n'en  ri-  ra   Et  qui  ne 

1^ 


^ 


^^ 


"^^ 


-» — r 


s'en  ri-  gol-  le-     ra. 

Refrain. 


P=P=P= 


ItIZC 


£m=^ 


Ramenez    vos  moutons,  ber-  gè-  re,  Ramenez 


^ 


^ 


vos  moutons  des  champs. 


—  iU  ~ 

2. 

Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir 

Comment  les  femmes  aiment  ? 

EU's  aiment  si  secrètement, 

Ce  sont  de  si  secrètes  gens  ! 

On  les  entend  toujours  disant  : 
Pari,'  :  Demain,  mon  mari  n'y  s'ra  pas. 
Refrain  :    Maudit  celui  qui  n'en  rira 

Et  qui  ne  s'en  rigoU',  rigoll', 
Maudit  celui  qui  n'en  rira 
Et  qui  ne  s'en  rigoUera. 

3. 

Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir 
Gomment  les  curés  aiment  ? 
Ils  aiment  si  dévotement, 
Ce  sont  de  si  dévotes  gens  ! 
On  les  entend  toujours  disant  : 
Parlé  :    Mon  âme  à  Dieu,  mon  cœur  aux  femmes  ! 
Maudit,  etc. 

4. 

Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir 
Gomment  les  rligieus's  aiment? 
EU's  aiment  si  dévotement, 
Ge  sont  de  si  dévotes  gens  ! 
On  les  entend  toujours  disant  : 
Parlé  :    Ah  !  si  la  grill'  n'était  pas  là  ! 
Maudit,  etc. 

5. 

Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir 
Comm'  les  capucins  aiment? 
Ils  aiment  si  pieusement, 
Ge  sont  de  si  pieuses  gens  ! 


-    145  — 

On  les  entend  toujours  disant  : 
Parlé  :    Ne  voulez-vous  pas  la  cord'  de  S.  François? 
Maudit,  etc. 

6. 

Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir 
Comment  les  jeun's  gens  aiment? 
Ils  aiment  si  volagement, 
Ce  sont  de  si  volages  gens  ! 
On  les  entend  toujours  disant  : 
Parlé  :    Mon  âm',  mon  corps,  mon  cœur  aux  dames! 
Maudit,  etc. 

7. 

Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir 

Gomment  les  jeun's  fiU's  aiment? 

EU's  aiment  si  modestement, 

Ce  sont  de  si  modestes  gens  ! 

On  les  entend  toujours  disant  : 
Parlé  :    Je  voudrais..,  mais  maman  n'veut  pas. 
Refrain  :    Maudit  celui  qui  n'en  rira 

Et  qui  ne  s'en  rigoU',  rigoll', 
Maudit  celui  qui  n'en  rira 
Et  qui  ne  s'en  rigollera. 


LXXIII 
QUI  VEUT  ouïr,  qui  VEUT  SAVOIR  ? 


p^~"?Trgsr-gE;gjg^i 


Qui  veut  ouïr,  qui  veut  sa-  voir     Comment  les  hommes 


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St 


^ 


:t5: 


ai-  ment  ?  Ils  aiment   si  bru-  ta-  lement,  Ce  sont  de 

10 


146  — 


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-É-  *     *- 


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si  bru-  ta-  les  gens  ;  On  les  entend  toujours  disant  :  (Parlé)  En 

M  A  tempo.   Refrain. 


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ïtEÊ 


SïEEpEEÊ 


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haut,  madame,  votre  enfant  pleure!— Ram'nez  vosraoutons,ber- 


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I 


ï^ 


^Eîi^ 


-# — wl- 


gèr'  Ram'nez  vos  moutons  aux  champs. 
Voir  pour  la  suite  le  n"  précédent,  page  143. 


LXXIV. 
TIQU'  TONTAINE,  MES  CHERS  VOISINS. 


m^ÊÊê^ 


^-  0  * 


4?=P=b= 


t 


Le  premier  jour    de      mes  noces,      Je  ne  sais  ce 


^-zË^^^^^Ë^^-^^ 


qui     m'advint.  (')  L'on  vint   frapper       à     ma     porte, 

Refrain. 


mE^_^=^^E^_3SEÉ^m^:^=^- 


Tiqu'ton  tiqu'ton-      taine,  —    Un  beau         moine  (->ja- co- 


:fc:t2: 


^m^^^^^^^ 


bin,  Tiqu'ton-tain',  Mes  chers  voisins. 


(')   Variante  :  Vous  n  savez  ce  qu'il  m'advint. 

(*)   Variante  :  Un  Vieux  moine. 


—  147 


L'on  vint  frapper  à  ma  porte  : 

Un  beau  moine  jacobin. 
Ma  femm'  va  ouvrir  la  porte, 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine, 
EU'  me  dit  qu'  c'est  son  cousin, 
Tiqu'  tontaine, 
Mes  chers  voisins. 

3. 

Ma  femm'  va  ouvrir  la  porte  : 

EU'  me  dit  qu'  c'est  son  cousin. 
Pour  l'honneur  du  cousinage, 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine. 
Bon  accueil-/e  je  lui  fis. 
Tiqu'  tontaine, 
Mes  chers  amis. 

4. 

Pour  riionneur  du  cousinage 

Bon  accueil-?^  je  lui  fis. 
Je  fis  dresser  une  table, 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine, 
Au  milieu  de  mon  jardin, 
Tiqu'  tontaine. 
Mes  chers  voisins. 

5. 

Je  fis  dresser  une  table 

Au  milieu  de  mon  jardin; 
Je  fis  chercher  dans  ma  cave, 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine. 
Le  meilleur-»  de  mon  vin, 
Tiqu'  tontaine, 
Mes  chers  voisins. 


{bis) 


(bis) 


{bis) 


[bis) 


{bis) 


{bis) 


—  148  — 

6. 

Je  fis  chercher  dans  ma  cave 

Le  meilleur  e  de  mon  vin; 

Je  lui  fis  faire  un'  couchette, 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine, 
A  quatre  pas  de  mon  lit, 
Tiqu'  tontaine, 
Mes  chers  amis. 

7. 

Je  lui  fis  faire  un'  couchette 

A  quatre  pas  de  mon  lit. 
Ma  femm',  ne  pouvant  dormir, 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine, 
Elle  se  jette  en  bas  du  lit, 
Tiqu'  tontaine. 
Mes  chers  amis. 

8. 

Ma  femm',  ne  pouvant  dormir, 

Elle  se  jette  en  bas  du  lit. 
Moi,  qui  n'étais  saoul  ni  ivre,  (*) 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine, 
Pas  à  pas  je  la  suivis, 
Tiqu'  tontaine. 
Mes  chers  amis. 

9. 

Moi,  qui  n'étais  saoul  ni  ivre,  )     ,,  .  , 

'  ^  >     {bis) 

Pas  à  pas  je  la  suivis  ) 

J'ai  retrouvé  la  cousine, 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine, 

(•)  Variante  :  Moi,  qui  n'est  ni  fou  ni  bêle. 


{bis) 


—   149  — 

Entre  les  bras  du  cousin, 
Tiqu'  tontaine, 
Mes  chers  voisins. 

10. 

J'ai  retrouvé  la  cousine 

Entre  les  bras  du  cousin. 
Diable  soit  du  cousinage, 
Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine, 
Me  v'ià  c...,  Dieu  merci  ! 
Tiqu'  tontaine, 
Mes  chers  amis. 

11. 

Diable  soit  du  cousinage, 

Me  v'Ià  c...,  Dieu  merci  ! 
Mais  tout  ce  qui  me  console, 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine. 
C'est  qu'  mon  voisin  l'est  aussi, 
Tiqu'  tontaine. 
Mes  chers  amis. 

12. 

Mais  tout  ce  qui  me  console, 

C'est  qu'  mon  voisin  l'est  aussi. 
Le  premier  jour  de  mes  noces, 

Tiqu'  ton  tiqu'  tontaine. 
Je  ne  sais  ce  qu'il  m'advint, 
Tiqu'  tontaine, 
Mes  chers  voisins. 


{bis) 


(bis) 


(bis) 


-    150   — 


LXXV. 
AU  JARDIN  DE  MA  TANTE. 


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Au    jardin  de  ma       tan-te,    Au      jardin  de  ma 


fe=:^: 


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^Tn^glf-^ 


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tan-  te,        Il  y  a-t-un  coq  qui   chante,  Il  y  a-t-un  coq  qui 


l^--==t^ 


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1 


chan-     te  II      y  a-t-un  coq  qui       chante,     Ridon- 

Refrain. 


-# — • — 0 •- 


W 


dai-    ne.  —    Au        jardin  de    ma         tan-  te,     au 


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33 


jardin  de  ma        tan-  te. 


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ÎEEP^ 


Il    y  a-t-     un  coq    qui     chant',  Oh!  loukdon, 


H- 


"^^Mm^ 


^ 


mam',binamèïe  mam'.  Loukdon, loukdon,  mam',quéirjamb'  ! 


Il  y  a-t-un  coq  qui  chante. 
Savoir  ce  qu'il  demande, 
Savoir  ce  qu'il  demande, 
Ridondaine. 
Refrain  :  Au  jardin  de  ma  tante. 


(bis) 
(bis) 


(bis) 


—   151 


Savoir  ce  qu'il  demande.  (bis) 

Il  demande  ime  femme,  {bis) 

Il  demande  une  femme, 
Ridondaine. 
Au  jardin,  etc 

4. 

Il  demande  une  femme,  {bis) 

Des  femm's,'y  en  a-t-en  France,    {bis) 
Des  femm's,  y  en  a-t-en  France, 
Ridondaine. 
A.U  jardin,  etc. 


Des  femm's,  y  en  a-t-en  France,    (bis) 
Des  blond's  et  des  brunettes,         (6is) 
Des  blond's  et  des  brunettes, 
Ridondaine. 
Au  jardin,  etc. 

6. 

Des  blond's  et  des  brunettes,         (bis) 
Ne  prenez  pas  d'  ces  blondes,        (bis) 
Ne  prenez  pas  d*  ces  blondes, 
PLidondaine. 
Au  jardin,  etc. 

7. 

Ne  prenez  pas  d'  ces  blondes,        (bis) 
Prenez  de  ces  brunettes,  {bis) 

Prenez  de  ces  brunettes, 
Ridondaine. 
Au  jardin,  etc. 


—   152  — 


8. 

Prenez  de  ces  brunettes, 
Ell's  sont  si  gentillettes, 
EU's  sont  si  gentillettes, 
Ridondaine. 
Au  jardin,  etc 

9. 

EU's  sont  si  gentillettes, 
Au  jardin  de  ma  tante. 
Au  jardin  de  ma  tante, 
Ridondaine. 
Refrain  :  Au  jardin  de  ma  tante. 


(bis) 
{bis) 


(bi.) 
{bh) 


(bis) 


LXXVI. 
DEDANS  CE   BOIS. 


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4- 


Dedans  ce  bois,  Vous  ne  savez   ce  qu'il  y   a?  Dedans  ce 

d»  vol  ta. 


i^^EEpE^-fe^ 


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bois.  Vous  ne  sa-  vez  ce  qu'il  y       a?  Il    y    a-t  un 

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arbre,      Le  plus  beau  des      arbres,  Qu'on  ait  jamais  vu 

Refrain. 


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EgizFrigizgiEg 


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arbre,  Et  i'arbre  est  dans  ce      bois.  —  Ah  !   le    jo-    li 


*: 


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¥ 


bois,  mesdames.    Ah!  le   jo- li      bois! 


—  153  — 

2. 

Dessus  cet  arbre 
Vous  ne  savez  ce  qu'il  y  a? 
Il  y  a-t  un'  branche, 
La  plus  beir  des  branches, 
Qu'on  ait  jamais  vu  branche. 
La  branche  est  sur  l'arbre, 
Et  l'arbre  est  dans  ce  bois. 
Refrain:     Ah!  le  joli  bois,  mesdames, 
Ah!  le  joli  bois! 

3. 

Sur  cette  branche, 
Vous  ne  savez  ce  qu'il  y  a? 
Il  y  a-t  un'  feuille, 
La  plus  beir  des  feuilles. 
Qu'on  ait  jamais  vu  feuille! 
La  feuille  est  sur  la  branche, 
La  branche  est  sur  l'arbre, 
Et  l'arbre  est  dans  ce  bois. 
Ah!  le  joli  bois,  etc. 

4. 

Sur  cette  feuille. 
Vous  ne  savez  ce  qu'il  y  a? 
Il  y  a-t  un  nid, 
Le  plus  beau  des  nids, 
Qu'on  ait  jamais  vu  nid. 
Le  nid  est  sur  la  feuille, 
La  feuille  est  sur  la  branche, 
Etc. 
Ah  !  le  joli  bois,  etc. 


(bis) 


(bis) 


{bis) 


—  154  — 

5. 

Dedans  ce  nid, 
Vous  ne  savez  ce  qu'il  y  a? 
Il  y  a-t  un  œuf, 
Le  plus  beau  des  œufs, 
Qu'on  ait  jamais  vu  œuf  ! 
L'œuf  est  dans  le  nid, 
Le  nid  est  sur  la  feuille, 
Etc. 
Ah!  le  joli  bois,  etc. 

6. 

Dedans  cet  œuf. 
Vous  ne  savez  ce  qu'il  y  a  ? 
Il  y  a-l  un  oiseau, 
Le  plus  beau  des  oiseaux, 
Qu'on  ait  jamais  vu  oiseau  ! 
L'oiseau  est  dans  l'œuf, 
L'œuf  est  dans  le  nid, 
Etc. 
Ah!  le  joli  bois,  etc. 


Sur  cet  oiseau. 
Vous  ne  savez  ce  qu'il  y  a? 
II  y  a-t  une  plume, 
La  plus  beir  des  plumes. 
Qu'on  ait  jamais  vu  plume! 
La  plume  est  sur  l'oiseau. 
L'oiseau  est  dans  le  nid, 
Etc. 
Ah!  le  joli  bois,  etc. 


(bis) 


{bis) 


(bis) 


-   155 


Sur  cette  plume, 
Vous  ne  savez  ce  qu'il  y  a? 

Il  y  a~t  un  écrit, 
Le  plus  beau  des  écrits, 
Qu'on  ait  jamais  vu  écrit  ! 
L'écrit  est  sur  la  plume, 
La  plume  est  sur  l'oiseau, 
L'oiseau  est  dans  l'œuf, 
L'œuf  est  dans  le  nid. 
Le  nid  est  sur  la  feuille, 
La  feuille  est  sur  la  branche, 
La  branche  est  sur  l'arbre, 
L'arbre  est  dans  ce  bois. 
Refrain  :      Ah  !  le  joli  bois,  mesdames, 
Ah!  le  joli  bois!  (') 


(bis) 


(')  Ce  crâmignon  est  une  imitation  de  la  ronde  :  Le  bois  joli,  de  C,  Karr.  En  voici 
le  premier  couplet  et  les  trois  derniers  : 

d. 


Aux  quatre  coins  de  Paris, 
Devinez  ce  qu'il  y  a  : 

Il  y  a  un  bois. 
Un  petit  bois  joli,  mesdames  ; 

Il  y  a  un  bois. 
Un  petit  bois  joli  il  y  a. 


7. 

Et  dedans  ce  petit  œuf, 
Devinez  ce  qu'il  y  a  : 

Il  y  a  un  blanc. 
Un  petit  blanc  joli,  mesdames; 

11  y  a  un  blanc. 
Un  petit  blanc  joli  il  y  a. 


Et  dedans  ce  petit  blanc, 
Devinez  ce  qu'il  y  a  ; 


156 


LXXVII. 


MONSIEUR,  JE  N'VOUS  CONNAIS  PAS. 


fe34=J-:4n^^#^?-^J^-^^-^ 


^ 


Ah  !  c'é-  tait  un  moine  blanc,  Qui  con-fessait  trois  fil- 


a=gi:ttû=g=^^^TT  '  I  H^ 


*: 


lett's;  Et   tout  en  les  confessant,  Il  leur    parlait  d'amou- 

Refrain. 


îi=t^=^ 


^n=^: 


i3r^-g' 


? 


1^ 


rett'.  Monsieur  .je  nVous  connais  pas,  Jen'sais  qui  vous  ê-tes. 


Et  tout  en  les  confessant 
Il  leur  parlait  d'amourettes. 
—  Laquelle  est-ce  de  vous  trois 
Qui  veut  être  ma  maîtresse  ? 
Refrain  :     Monsieur,  je  n'vous  connais  pas, 
Je  n'  sais  qui  vous  êtes. 


{bh) 


Il  y  a  un  jaune, 
Un  petit  jaun'  joli,  mesdames  ; 

Il  y  a  un  jaune. 
Un  petit  jaun'  joli  il  y  a. 

9. 

Et  dedans  ce  petit  jaune, 
Devinez  ce  qu'il  y  a  : 

II  y  a  écrit  : 
Votre  serviteur,  mesdames  ; 

Il  y  a  écrit  : 
Votre  serviteur  je  suis. 


—  157  — 


Laquelle  est-ce  de  vous  trois  |     ,     , 

Qui  veut  être  ma  maîtresse  ?  ( 

G'  n'est  pas  moi,  ni  moi  non  plus, 
Répondent  les  trois  fillettes. 
Monsieur,  etc. 


G'  n'est  pas  moi,  ni  moi  non  plus,      j 
Répondent  les  trois  fillettes.  \ 

Monsieur  l'abbé,  tout  fâché, 
S'en  alla  chanter  grand'messe. 
Monsieur,  etc. 


{bis) 


5. 

Monsieur  l'abbé,  tout  fâché, 
S'en  alla  chanter  grand'messe. 
Secula  seculorum. 

Que  n'  te  tiens- j'  dans  ma  chambrette! 
Monsieur,  etc. 

G. 

Secula  seculorum,  |     ,,  .  . 

,}     (bis) 
Que  n'te  tiens-j'  dans  ma  chambrette  !j 

Le  p'tit  servant  répondit  : 

-  Ça  n'est  pas  mis  dans  la  messe. 

Monsieur,  etc. 

7. 

Le  p'tit  servant  répondit  :  I  ,,  •  \ 

}  {bi-ii) 
Ça  n'est  pas  mis  dans  la  messe.      ] 

—  Ah  !  tais-toi,  petit  marmot. 

S'il  n'y  est,  nous  l'y  f'rons  mettre. 

Monsieur,  etc. 


158 


8 


Ah!  tais-loi,  petit  njnrniot, 
S'il  n'y  est,  nous  l'y  frons  mettre 
Ah!  c'était  un  moine  blanc 
Qui  confessait  trois  fillettes. 
Refrain  :     Monsieur,  je  n'vous  connais  pas, 
Je  ne  sais  qui  vous  êtes. 


(bis) 


N.-B.  —  A  la  suite  d'un  autre  cràmignon,  le  refrain  est  un  peu  différent 


fe 


^^^^S 


^^=3=f^ 


Monsieur,  je  n'vous  connais  pas,  Je  n'sais  qui  vous  ê-     tes. 


LXXVIIl. 


PIRON  N'  VOUT  NÏN  DANSER 


4  er  Couplet. 


fc 


=t?=P= 


^^ 


Piron  n'vout  nin  danser  S'il  n'a-t  des  noû  so- 


# 


Refrain. 


fe|^^^ 


-g    •    r>_ s m- 


\-±=^ 


lé. 


2«  Couplet. 


Et  des  so-  lé  tôt  rond,  Po  fé  danser    Pi-ron. 


faxi^aa 


Ife^IË^^^^ 


Piron  n'vout  nin  danser.  S'il  n'a-t  des  nouvès 

Solo.  Tutti. 


ï^E^ 


idz^: 


h=i^ 


w — *— 


châss'.  Des  châs-sett'    to-  tes  vett',  Des  châs-sett'   to-tès 


159  — 


Refrain. 


fe^rr^^ 


^^ 


V--V- 


m 


volt'.  -  Et  des  so-  lé    tôt  rond,  Po  fé    danser  Pi-  ron. 

D'après  cet  exemple,  on  voit  comment  devront  dt^filer  les  autres  pièces   de   la 
toilette  de  Piron: 

3. 


Piron  n'vout  nin  danser 
S'il  n'a  t  on  noû  cou  d'chàsse; 
On  cou  d'chàsse 
Di  pai  d'hâse, 
Des  chàssette 
Totès  vètte 
Refrain  :     Et  des  soie  tôt  rond, 
Po  fé  danser  Piron. 


{bis) 


Piron  n'vout  nin  danser 
S'il  n'a-t  on  noû  gilet; 
On  gilet 
Di  pai  d'  chèt, 
On  cou  d'chàsse, 
Etc. 

5. 

Piron  n'  vout  nin  danser 
S'il  n'a-t  on  noû  chapai  ; 

On  chapai 

Di  pai  d'vai, 

On  gilet. 
Etc. 

6. 

Piron  n'vout  nin  danser 
S'il  n'a-t  on  noû  habit; 


{bis) 


{bis) 


{bis) 


-    IGO  - 

In'  habit 
D'  pai  d'soris, 
On  chapai, 
Etc. 


7. 

in  Hanspr  1 

(bis) 


Piron  n'vout  nin  danser 
S'il  n'a-t  in'  noûv'  chimixhe; 

In'  chimixhe 

Fait'  de  l'sîse, 

In'  habit, 
Etc. 


Piron  n'  vout  nin  danser 
S'il  n'a-t  in'  nouv'  cravatte  ; 

In'  cravatte 

Fait'  di  watte, 

In'  chimixhe, 
Etc. 


Piron  n'  vout  nin  danser 
S'il  n'a-t  des  nous  loyen; 

Des  loyen 

Di  pai  d'chin, 

In'  cravatte 

Fait'  di  watte, 

In'  chimixhe 

Fait'  de  l'sîse, 

In'  habit 

D'  pai  d'  soris, 

On  gilet 

Di  pai  d'  chèt, 


(bis) 


(bis) 


—  161  — 

On  chapai 
Di  pai  d'vai, 
On  cou  déchusse 
Di  pai  d'hàse, 
Des  châssette 
Totès  vette 

luifrain  :     Et  des  soie  tôt  rond, 

Po  fé  danser  Piron.  (') 


(')  Une  ronde  semblable  est  chantée  en  France.  Elle  est  intitulée  :  Diron. 

1. 


Quand  Biron  voulut  danser,  {hi$) 
Ses  souliers  fit  apporter;       (his) 

Ses  souliers  tout  ronds. 

Vous  danserez,  Biron. 


Quand  Biron  voulut  danser,  (bis) 
Son  violon  fit  apporter;  (/<;.<) 

Son  violon, 

Son  basson. 

Son  épée 

Affilée, 

Son  chapeau 

En  clabot, 

Ses  manchettes 

Fort  bien  faites, 

Sa  culotte 

A  la  mode. 

Sa  belle  veste 

A  paiUeltes, 

Son  habit 

De  p'iit  gris, 

Sa  perruque 

A  la  turque, 
Ses  souliers  tout  ronds, 
Vous  danserez,  Biron. 


ii 


\&2. 


LXXIX. 
BELLE  MARION,  VOULEZ-VOUS  RIRE  ? 


f-2- 


^ y^- 


t. 


'-^ 


-4 — i — ^F=^ 


\ 


C'est  dri  Saint-D'nihe,  à  mon  Fo-  rir,    Belle     Mari- 


m 


-f — y- 


-r-=g=^ 


1Â=!7: 


:(^=tt 


-V- 


i 


on,  Voulez-vous  rire  ?      Il  gn'y  a-t  ine  chambrèïe  di  cos- 

Refrain. 


fe^ 


g^^Eg 


2i=:ï5: 


t4EÎ 


-K— f — ^ 


tir',  Et  boum  boum  boum,  Et  Ion  Ion   la.  —  Belle     Mari- 


^ï^ 


ï 


33 


? 


on,  voulez  vous  rir'?  Et     hia  !  hia!  hia! 

2. 

Il  gn'y  a-t  ine  chambrèïe  di  costire  ; 

Belle  Marion,  voulez-vous  rire? 

C'est  ine  bossowe  qu'est  l'maisl'  ovrire; 

Et  boum  boum  boum, 

Et  Ion  Ion  la. 
Rf^fraiii  :    Belle  Marion,  voulez-vous  rire? 

Et  hia  !  hia  !  hia  ! 

■J. 

C'est  ine  bossowe  qu'est  maisl'  ovrire; 
Belle  Marion,  voulez-vous  lire? 
Elle  est'  assiowe  so  n'  basse  cliéiie  ; 
Et  boum  boum  boum, 
Et  Ion  Ion  la. 
Belle  Mùrion,  etc. 


I 


ÏCk) 


Elle  est'  assiowe  so  n'  basse  chéïre; 
Délie  Marion.  voulez-vous  rire? 
Ji  l'a  pici  es  cou  po  rife  ; 

ICt  boum  boum  boum, 
Et  Ion  Ion  la. 
Belle  Marion,  etc. 


Ji  l'a  pici  es  cou  po  rire; 
Belle  Marion,  voulez-vous  rire? 
Et  si  sàva-t-elle  sins  rin  dire; 
Et  boum  boum  boum. 
Et  Ion  Ion  la. 
Belle  Marion,  etc. 


6. 


Et  si  sàva-t-elle  sins  rin  dire  ; 
Belle  Marion,  voulez-vous  rire? 
Ji  r  porsuva  on  pau  po  rire; 

Et  boum  boum  boum, 

Et  Ion  Ion  la. 
Belle  Marion,  etc. 


Ji  r  porsu\a  un  pau  po  l'ire; 
Belle  Marion,  voulez-vous  rire  ? 
Ji  l'  rattrapa  es  1"  Busse-Sâv'nire; 

Et  boum  boum  boum, 

Et  Ion  lun  la. 
Belle  Marion,  etc. 


1G4 


Ji  r  rattrapa  es  1' Basse-Sâv'nire; 
Relie  Marion,  voulez-vous  rire? 
Ji  l'kipica  jusqu'à  Ghokir; 

Et  boum  boum  boum, 

Et  Ion  Ion  la. 
Belle  Marion,  etc. 

9. 

Ji  l'  kipiça  jusqu'à  Ghokir  ; 
Belle  Marion,  voulez-vous  rire? 
C'est  drî  Saint-D'nihe,  à  mon  Forir 

Et  boum  boum  boum, 

Et  Ion  Ion  la. 
Refrain  :  Belle  Marion,  voulez-vous  rire? 

Et  hia  !  hia  !  hia  ! 


LXXX. 

LI   BEGUENNE. 


* 


#=i' 


^^^ 


-8- 


^K=W=^f^ 


:P— ^-M 


Ji  n'mi  sa-        reus  jamàïe  ti-        ni    Di  v'ra-con- 


-^ — «- 


:t^t 


ï 


ter cisse belle  vo-     ci,    Gisse  belle  qui  n's  ar-  ri-  va  l'aute 

Refrain 


^^Siili^^i^^ïe 


foie,    Ji  ni  songe    màïe  qui  j'en- nùs      reie        Lon  la 


---mi 


^-- 


X 


-^- 


JlZZZ^ 


±zX- 


î^^^ 


-IILU. 


la,  j'vara-con-    ter  l'histoire qu'ennea-t'-ar-ri-     vé. 


—  165  — 


On  joû  qui  n's  allî  porminer 
A  Hobielmont  après  1'  diner, 
Tôt  passant  po  d'io  les  secrète 
Nos  oïin  'n  beguenne  qui  trottéve 
Lon  la  la,  etc. 


Mi  camarade  mi  dit  tôt  bas  : 
Ratind,  dist-i,  d'  meure  on  pau  là  ; 
I  nos  fàt  rire,  fans  lî  paou, 
Sofîel'  lî  on  bêche  divin  V  cou. 
Lon  la  la,  etc. 

4. 

J'aveu  ine  canne  à  bûse  di  bois, 
Et  m'  camarade  on  pistolet; 
Nos  n's  avisins  là  d'on  bai  jeu  ; 
Houtez  on  pau  qui  est  curieux. 
Lon  la  la,  etc. 


D'abord  qui  j'euri  appliqué 
Li  buse  à  m'  boke  prête  à  sofïler 
Ji  t'  lî  soffla  dreut  es  s'  brôdi; 
Lu,  s'  pistolet  il  a  d'  lahi. 
Lon  la  la,  etc. 

6. 

Si  v's  avîz  veïou  cisse  hopette 
Qu'elle  sùtla  qwand  11'  oïa  1'  pochette, 
Et  qu'elle  sinta  l' balle  piquer  s'  cou 
Vos  arî  ri  comme  on  pierdou. 
Lon  la  la,  etc. 


[m 


7. 

Vo-l-là  corowe  avà  1'  dortoir 
Tôt  breïant  :  waïe  !  j'a  1'  côp  dé  1'  moirl  ; 
Qu'on  houk  pater  po  m'  kifesser 
Et  r  )ioster  po  m'  administrer. 
Lon  la  la,  etc. 

8. 

Madame  qu'  accourt  :  ça,  ça  vit'mint  !  ! 
Di  l'aiwe  di  Hongreie  ou  de  vin  ! 
Qwand  on  n'î  eût  frotté  d'zo  I'  nez 
Elle  kiminça  à  raviker. 
Lon  la  la,  etc. 

9. 

Rivnowe  à  leie,  Madame  Tabresse  : 
Ousse  est-c',  binamaie,  qui  l'mâ  v' presse  ? 
—  Madame,  vis  el  oisreu-j'  bin  dire; 
C'est  à  cou  ou  bin  vès  l'  croupîre. 
Lon  la  la,  etc. 

10. 

On  losse,  ine  cùroie,  on  câlin 
Pindant  qui  j'  chiéve  pâhûiminl 
M'a  tiré  on  cùp  d'  pistolet; 
C'est  1'  cùp  de  1'  moirt,  ca  j'ès  mourret. 
Lon  la  la,  etc. 

11. 

Madame  qui  houque  sour  Christalin 
Qui  li  lîve  si  ch'mîhe  jusqu'às  rein  ; 
Après  tôt  nabi  et  qwerou, 
On  n'  trouve  aute  Irô  qui  l' irô  di  s'con. 
Lon  la  la.  etc. 


—  167  — 
12. 


Tôt  V  monastère  s'èlîve  conte  leie 
Tôt  d'hant  qu'elle  n'esteut  nin  sûteie; 
Qu'elle  songîve  qwand  elle  a  pinsou 
Qu'on  tiréve  à  rond  après  s'  cou. 
Lon  la  la,  etc. 


13. 

Ces  parole  lî  rindant  ses  foice, 
Elle  si  corosse  comme  ine  botresse  ; 
Elle  jeûre  so  s'  bavette  et  s'  courchî 
Qu'elle  a  sintou  1'  balle  so  s'  brôdî 
Lon  la  la,  etc. 

14. 

L'  mère  prieuse  fouri  d'  sintimint 
D'  voyî  qweri  on  chirurgien. 
Madame  qui  dit  :  nos  nn'avans  qu'  fer; 
C'est  ine  vûsion,  par  assuré. 
Lon  la  la,  etc. 

15. 

Dépôie  adon  elle  n'ireût  pus 
A  lieu  secret,  poineécu. 
Elle  li  fait  todis  es  l'  coulaie 
Di  sogne  d'esse  eco  attrapaie 
Lon  la  la,  etc. 

16. 

Ji  n  se  s'  c'est  d'pôie  qu'elle  est  ainsi, 
A  mitan  U'  a  pierdou  l'esprit, 
Po  r  mette  souer  comme  des  roisin, 
Et  s'  dit  d'  ennès  fer  des  présint. 
Lon  la  la,  etc. 


-    168  - 
17. 

On  joû  ir  houque  onk  di  leus  vârlet, 
Tôt  d'hant  :  ji  t'  vou  fer  fer  n'  saquoi, 
Et  s' l'  el  fait  bin  comme  j'  el  diret, 
Ji  t'  dôret  des  cache  plein  f  bonnet. 
Lon  la  la,  etc. 

18. 

I  n'  Teût  nin  si  vite  achevé, 
Qui  d'abord  ille  n'a-t-appoirté 
Ses  crotalle  souaie  totès  tenne; 
On  z-euh*  dit  des  cache  di  beguenne. 
Lon  la  la,  etc. 

19. 

D'abord  qu'els  euri  dVin  les  main, 
I  prinda  eune  et  s'  hagïia  d'vin; 
Tôt  fant  ine  hegne  et  les  dint  long  : 
Sont-c*  là,  disl-i,  des  cache  di  stron. 
Lon  la  la,  etc. 

20. 

Comme  i  d'héve  coula  à  1'  volaie 
Qu'enneaveût  qu'à  mitan  1'  pinsaie; 
I  pâte  eune,  i  louk  les  spyon  : 
a  So  mi  âme  ci  sont  des  cache  di  stron.  « 
Lon  la  la,  etc. 

21. 

Si  v's  ârl  veïou  I'  pauve  Servà  ! 
I  passa  pus  d'  dî  pais  di  r'nâ; 
Tote  les  sour  et  dame  di  l'abbaïe 
Accorî  tote  po  V  vini  IVeie. 
Lon  la  la,  etc. 


109   - 


^'i. 


L'  cisse  qui  lî  aveut  d'né  les  cache, 
Dit  :  Servâ,  i  n'y  a  nou  damage  ; 
T'  âret  d'main  po  l' joû  d'  saint  z-Elôïe 
Ti  cour  tôt  comme  ine  boùsse  di  soie. 
Lon  la  la,  etc. 

23. 

Madame  oïant  dire  cisse  raison, 
Dit  :  qu'on  m'appoitte  vite  on  ramon. 
Ji  creu  qu'  ji  n'  lî  fret  nou  damage 
Si  j'enne  î  donne  so  s'  fôr  as  cache. 
Lon  la  la,  etc. 


LXXXI. 
HAHBOUYA. 


moderato. 


ë|E3E^^EE?3E^. 


^Êm 


Harbou-  ya  qu'a  tant  de  ma,  Harbou-  va  qu'a  tant  de 

solo. 

ma.      ma.  L'a  ma  c'pid  ci,  L'a  ma  c'pid  ci.  L'a  ma  c'pid 


tutti. 


solo  rallent. 


tutti  rallent. 


^^;EE^5E^^3E5EE£^Ea-E^5EE5EE 


là  !   L'a  ma  c'pid-  là  ! 


II  est  ma-     lâde,  Il   est  ma- 

tutii.  ^^  Â  tempo. 


, ^ 1_ 


lâde.    I  fât  qu'i    mour.     I   fât  qu'i    mour 


Ah  ! 


—   170  — 


Refrain. 


pauve  Harbou-  ya,fâtqu'ti  moure     fàt  qu'ti  moure,  Ah! 


3^ÎE: 


II: 


?-i 


:^: 


pauve  Harbou-  ya,  fàt  qu'ti  moure  di  tôt  çou-    là. 

2. 

Harbouya  a  ma  ses  bresse  (6i>) 
Avâ  les  rein  et  d'vin  ses  fesse. 
Il  est  malade,  etc. 

3. 

Harbouya  a  ma  s'  botroul  (bis) 
Tôt  avâ  r  coirps  i  sint  qu'i  broule 
Il  est  malade,  etc. 

4. 

Harbouya  a  1'  cou  stôpè  (bis) 
I  choque,  i  choque,  si  n'  pout  trotté. 
Il  est  malade,  etc. 


Harbouya  n'  pout  pus  magni  (bis) 
Po  r  ragoster  on  V  fait  prugi. 
Il  est  malade,  etc. 

6. 

Harbouya  a  d'autre  mehin  (bis) 
I  a  tant  prugi  qu'il  a  1'  vulmint. 
Il  est  malade,  etc. 

7. 
Harbouya  a  ma  tôt  s'  coirps  (bis) 
I  n'  fait  nou  bin,  i  pinse  à  1'  moirt. 
Il  est  malade,  etc. 


171   — 


8. 


Harbouya  fait  s' testamint  (6is) 

I  lait  sV'Oud'chasse  à  s'  dreut  cusin. 

Il  est  malade,  etc. 

9. 

Harbouya  n'a  pus  de  ma,  (bis) 

II  beu  bin  foirt  si  magne  nin  ma 
N'est  pus  malade, 

N'  fât  nin  qu'i  mourt 

Ah  !  vive  Harbouya 

Qui  n'est  nin  moirt  (bis) 

Ah  !  vive  Harbouya 

Qui  nin  nin  moirt  di  tôt  coula. 


lAXXIl. 

A  L'ANE,  A  L'ANE,  A  L'ANE. 


« 


^ 


-i^t 


^=1: 


f—é — * 


^Ê^=^ 


La  bonn' femm' s'en  va-t-au   mou-    lin,  la  bonn' femm' 


5i^3s= 


f=t 


^^m 


f-# — •- 


t?=t=tc:±=t=. 


=1: 


s'en  va-t  au  mou-    lin,     N'y  va-t-  à     pied     ni      à    che- 


:Dî=l==t!= 


:i^: 


t^ÈÉ^^: 


val,  ni     va-t-  à     pied    ni      à     che-  va', 


Elle 


» • — • — K — w- 


^ 


y    va  sur    un    a- ne,    a  I  ane,  a  1  ane,  a    la-ne. 


Elle 


Ç=t=P^t=^r=^î=P=p: 


Y    va  sur  un     â- ne,  la  bonn' femm' au  mou-lin. 


~  172   - 

2. 

Le  meunier  la  voyant  venir  (bis) 
De  rir'  ne  se  pouvait  tenir  (bis) 

De  voir  un'  femm'  sur  l'âne, 

A  l'âne,  à  l'âne,  à  l'âne, 

De  voir  un' femm'  sur  l'âne 

Pour  venir  au  moulin. 

3. 

Meunier,  moudras  tu  bien  mon  blé  (bis) 
Oui  da,  bonn'  femm'  si  vous  voulez  (bis) 

Attachez  là  votre  âne, 

A  l'âne,  à  l'âne,  à  l'âne, 

Attachez  là  votre  âne, 

A  la  port'  du  moulin. 

4. 

Pendant  que  le  moulin  moulait  (bis) 
Le  meunier  la  femm'  caressait  (bis) 

Le  loup  a  mangé  l'âne, 

A  l'âne,  à  l'âne,  à  l'âne. 

Le  loup  a  mangé  Fane 

A  la  port'  du  moulin. 

Meunier,  voilà  mon  an'  mangé  {bia) 
Que  m'  faut-il  fair'  pour  retourner  (bis) 

I  m'  faudrait  un  autre  âne 

A  l'âne,  à  Tâne,  à  l'âne, 

I  m'  faudrait  un  autre  âne 

Pour  venir  au  moulin. 

6. 

J'ai  cinq  écus  dans  mon  buffet  (bis) 
Prenez-en  deux,  laissez-en  trois  (o(s) 


—  173  — 

Pour  ach'ter  un  autre  âne, 
A  l'âne,  à  l'âne,  à  l'âne, 
Pour  ach'ter  un  autre  âne, 
Pour  venir  au  moulin. 

7, 
Son  mari  la  voyant  venir  (bis) 
Ne  put  s'empêcher  de  lui  dir'  (bis) 

Ci  n'est  nin  la  noste  agne, 

A  l'agne,  à  l'agne,  à  l'agne, 

Ci  n'est  nin  la  noste  agne 

Qui  v's  alli-st-â  molin. 

8. 
Noste  agne  aveut  les  qwatte  pid  blanc  {bis) 
Et  les  oreïe  a  l'advinant  {bia) 

Ci  n'est  nin  la  noste  agne, 

A  l'agne,  à  l'agne,  à  l'agne, 

Ci  n'est  nin  la  noste  agne, 

V'n'irez  pus  â  molin  ('). 

LXXXllI. 
C'EST  A,  RIV'NA  DE  FIESSE  DI  GLAINGNE 

Eh  prenant  V accent  du  village  de  Montegnée. 

0' 


^^^^EE?JEE3=?J 


m 


à — » 


C'est' à    riv'     nâ  de  l'ilesse  di  GIaingne,c'est  à  riv'- 


nà  de  l'fiesse  di  Glaingne,     Ji  rescô-  tra  'n'botresse  â 


(')  Variante  :  Qui  ri's  avi  à  matin. 


—   174  - 


-^^E^^Eè 


Î3E 


3^E^ 


cli'meingne,  lot  harbou 


ïà,  tôt  ka-  blâ-  câ. 


Troume  à 


:e^;3^^3^=3^F^^g^3ga^] 


troume  Mathy  rpouna,  troume  à  troume  Mathy  l'co-va. 

2. 

Ji  rescùtra  nbotresse  â  ch'mingne  (bis) 
Binameie  feumme  asse  des  efâ  ? 
Tôt  harbouyâ,  etc. 

3. 

Binamaie  feumme  asse  des  efâ  (bis) 
Ai  mossieu  j'a  ôk  tôt  grâ 
Tôt  harbouyâ,  etc. 

4. 

Al  mossieu,  j'a  ôk  tôt  grâ  ?  (bis) 
Et  s'n'ès  vouche  ningne  fer  ou  scrieu, 
Tôt  harbouyâ,  etc. 


El  s  n'es  vouche  ningne  fer  ou  scrieu  (bis) 
Ca  il  ireut-à-diale  lot  dreut. 
Toi  harbouyâ,  etc. 

6. 

Ca  il  ireut-à-diale  lot  dreut,  (bis) 
J'ainme  mî  n'es  fer  ou  bon  covreu. 
Toi  harbouyâ,  etc. 

7. 

J'ainme  mî  n'es  for  on  bon  covreu  (his) 
Qui  wagn'rel  qwisse  patard  so  l'teul 
Toi  harbouvâ,  etc. 


—  175  — 


Qui  wagn'ret  qwissa  patard  so  l'teut,  (bis) 
Toi  t'nâ  les  wà  divin  ses  deugt, 
Tôt  harbouyà,  etc. 

9. 

Tôt  t'nà  les  wà  divin  ses  deugt,  {bis) 
Ht  qu'  chèïei'et  bingne  so  les  monsieu, 
Tôt  liarbouyâ,  etc. 

10. 

Etqu'  chèïeret  bingne  so  les  monsieu  {lis) 
C'est  à  riv'nâ  de  1'  fiiesse  di  Glaingne 
Tôt  harbouyà,  tôt  kablàcà 
Troum'a  troum'  Mathy  1'  pouna, 
Troutn'a  troum'  Mathy  1'  cova. 


LXXXIV. 
PAUVE    MOHE  ! 


*ï 


:\r. 


:* 


i^ 


m 


:3: 


*: 


^ 


Pauve  mohe,     qui  n'ti  sâ-véve-  lu.  Wisse    don  ? 


tes^fete 


t±:*: 


^: 


m 


t=^ 


po  dri  les    ca-  bus 


i^volta. 


Vo-  chai    vinou     Ta-   reigne  ! 

lu  ni. 


"2' voila. 


r- 


"•r~N — à^an f — rti — # » — * — • 0 • — # — 0 — 


po  v'ni  magni  l'mohe,  Tmohe  l'areigne  11  mohe,  l'areigne  li 


—   170 


solo.  Refrain. 


5^^ 


^-- 


# 


:^^=^ 


1=^ 


rriohe.      Paave  mohe,  qui  n'ti  sa- véve-  tu  ?  Wisse  clou  ? 


m^^^. 


po  dri  les    ca 


Vo-  chai     vinou      l'air-chi 

I  1"  voUa.  I  j  2'  voUa.  j  solo.  ^ 


po 


maani 


a- 


^^^=P— g— î!--^ 


reigne,     reigne,  l'air-chi     so  l'areigne,  Tair-chi     so  l'a- 

•solo.  liitti.  -~ — ^. 


-tf^ 


5^^  =5=^=5=^  ^^^ 


i 


reigne,  Tareigne  so  Tmohe,  l'areigne  so  l'mohe.  Pauve  mohe, 


fe 


*=*: 


^33^ 


,bï5S=^ 


-^—0- 


g-T-*^ 


b'xs 


qui  n'ti  sâvéve-  tu  ?  Wisse  don,   po  dri  les  ca-    bus. 

3. 

Vochal  vinou  l' chet 
Po  magni  l'airchi 
L'chet  so  l'airchi  (6ii) 
L'airchi  so  l'areigne  (6/s) 
L'areigne  so  T  mohe  (fe/^;) 
Pauve  mohe  !  qui  n'  ti  sâvéve-tu  ? 
Wisse  don  ?—  Podri  les  cabus. 

4. 

Vochal  vinou  1'  chin  I  , . 

Po  hagni  li  chet,  \ 

Li  chin  so  1'  chet  {jàs) 

L'  chet  so  l'airchi  {\ns)  etc. 


—  177  — 

5. 

Vocial  vinou  Ffeumme         |  ,  . 

Po  v'ni  batte  li  chin.  ] 

Li  feumme  so  l'chin  (bis) 
lA  chin  so  1'  chet  {bis)  etc. 


6. 

Vocial  vinou  ine  homme 
Po  v'ni  batte  li  feumme. 
L'iiomme  so  1'  feumme  (bis) 
Li  feumme  so  1'  chin  (bis) 
Li  chin  so  1'  chet  {bis) 
Li  chet  so  l'airchi  (bis) 
L'airchi  so  l'areigne  (6/s) 
L'areigne  so  1'  mohe  (bis) 
Pauve  mohe  !  qui  n'  ti  savez-v'  tu, 
Wisse  don  ?  —  Podri  les  cabu  ('). 


bis 


(')  Variante  :   Pauve  mohe,  qui  n'  ti  savez-v'  tu, 

D'vin  on  trô,  qu'on  n'  ti  vèie  màie  pus. 

Vocial  vinou  l'areigne,  po  v'ni  haper  1'  mohe, 
Pauve  mohe  !  etc. 

Vocial  vinou  l'aronge,  po  v'ni  haper  1'  mohe, 
l'areigne,  li  mohe,  pauve  mohe  !  etc. 

Vocial  vinou  li  chet,  po  v'ni  haper  l'aronge, 
l'aronge,  li  mohe,  etc. 

Vocial  vinou  li  chin,  po  vini  haper  1'  chet  ;  1'  chet,  etc. 
Vocial  vinou  li  leup,  po  vini  haper  1'  chin  ;  li  chin,  etc. 
Vocial  vinou  li  tigue,  po  vini  haper  l' leup  ;  li  leup,  etc. 
Vocial  vinou  l' lion,  po  vini  haper  1"  tigue;  li  tigue,  etc. 
Vocial  vinou  1'  chesseu,  po  v'ni  haper  T  lion  ;  1'  lion,  etc. 

Vocial  vinou  li  gare,  po  v'ni  haper  1'  chesseu; 
r  chesseu  1'  lion  ;  1'  lion  1'  tigue,  etc. 

12 


178  — 


LXXXV. 
PAUVE    MOHE! 

Dialecte  de  Verriers. 


È^ 


^^^^m. 


^=^ 


à^lJL^^ 


Vo-    lév     è   qui  ji    v'chante    Li  moirt  di  ciss'  pauv 

a  S. 


"^fî^ 


i^=^=^ 


nt 


î 


é'    ë      r 


mohe,  Pauv'  mohe  !  qui  n'ti    savéve     tu  ?  Pauv'  mohe  ! 


m 


^m 


qiïi  n'ti  sa-véve-  tu  ? 

h. 


•i 


^â^ 


-t- 


^ 


^e^ 


.    0 


Vo-     ci      vi-nowe  l'o-    reigne    Po    v'ni      ha-per   li 

S. 


^-=^ 


Èfe^ 


^^ 


^ 


^: 


mohe.  L'oreimie  li     mohe.  Pauv  mohe  ! 


*-r3^F^f^^^^^Bzmri3^Ë^ 


Vo-  ci      vi-nowe  ba-    la-  we  po  v'ni    haper  l'o- 


fe^ 


£^ 


* 


S. 


"èr 


Ï^EÈ 


^=t 


*    .   » 


reigne.  Balaw'  l'o-  reign',  Foreign'li  mohe.  Pauv' mohe,  etc 

Dernier  r^%-\       I     I      I  y    -hl=~fen "i      i      I  I       I: K     N" i^ 

couplet. 


^teè 


|EJËg5ffefe%3E3^E^ 


fc 


Vo-  ci        vi-  no-  we    l'aiwe,  Po  v'ni    haper  li 


i 


^=^ 


-ï 


179  — 


^^M 


^±^^ 


¥=^ 


feu,  L'aiw'  li 

feu;  li  feu    l'fi-    sique,  fi-  sique  li 

^    *^  •  é^—^^ — 

*    •   jjV       if    •      »              9   •     ^       m   •     ' 

r'nâ,  li  r'nâ    li      chin,  li   chin    li       paie,    li     paie  ba- 


^g^_g^^^i^ 


law',  balaw'  l'o-  reigu',  l'oreign'  li     moh'.    Pauve  niohe  ! 


^ 


5 


5EE^ 


^ 


qui  n'ti  savéve-    tu?  Pauve  mohe  !  qui  nti  savéve-  tu  ! 

2. 

Voci  vinowe  balowe 

Po  v'ni  haper  l'oreigne; 
Balawe,  l'oreigne;  l'oreigne,  li  mohe; 
Pauve  mohe,  qui  n'ti  savéve-tu.  (hh) 


Voci  vinowe  li  paie 

Po  vni  haper  l' balawe; 
Li  paie,  balawe;  balawe,  l'oreigne  ;  l'oreigne  li  mohe; 
Pauve  mohe,  qui  n'  ti  savéve-tu.  (bis) 


Voci  vinou  li  chin 

Po  vni  haper  li  paie  ; 
Li  chin,  li  paie  ;  li  paie,  balawe  ;  balawe, 
L'oreigne  ;  l'oreigne,  li  mohe  ; 
Pauve  mohe,  qui  n'  ti  savéve-tu.  {bis) 


—  180 


Voci  vinou  li  r'nâ 

Po  vni  haper  li  chin  ; 
Li  r'nâ,  li  chin  ;  li  chin,  li  paie  ;  li  paie, 
Balawe  ;  balawe,  l'oreigne  ;  Toreigne,  li  mohe  ; 
Pauve  mohe,  qui  n'  ti  savéve-lu.  (bis) 

6. 

Voci  vinou  1'  fisique 

Po  vni  haper  li  r'nâ  ; 
Fisique,  li  r'nâ  ;  li  r'nâ,  li  chin  ;  li  chin,  li  paie  ; 
Li  paie,  balawe  ;  balawe,  l'oreigne  ;  Toreigne  li  mohe  ; 
Pauve  mohe,  qui  n'  ti  savéve-tu.  (bis) 


Voci  vinou  li  feu 

Po  v'ni  haper  1'  fisique  ; 
Li  feu,  r  fisique  ;  fisique,  li  r'nâ;  li  r'nâ, 
Li  chin  ;  li  chin,  li  paie  ;  li  paie,  balawe; 
Balawe,  l'oreigne;  l'oreigne,  li  mohe  ; 
Pauve  mohe,  qui  n'  ti  savéve  tu.  {bis) 

8. 

Voci  vinowe  l'aiwe 

Po  vni  hapé  li  feu  ; 
L'aiwe,  li  feu;  li  feu,  1'  fisique  ;  fisique,  li  r"nâ  ; 
Li  r'nâ,  li  chin  ;  li  chin,  li  paie  ;  li  paie,  balawe  ; 
Balawe,  l'oreigne  ;  l'oreigne,  li  mohe  ; 
Pauve  mohe,  qni  n'  ti  savéve-tu.  {bis) 


—  181  — 


LXXXVI. 
LI  MA  MARIAIB. 


?-^gEjEg=fr=fP^E^Qaï:^SEg 


Qui  n'so-je  è- co  comme  j'es-teu  divant  d'esse  mariai- 


Q^^B5^ 


fe^^M=g=F=^ 


Ji  louqreu  d'mî  miner  m'jeu  po  n'pus  esse  trompai- 


^^^^&^^^^-^ 


tt 


Mi  bou-name  est'onpauvesire,Et  j'a  slu,  je  l'pou  bin 


=% 


^^Eg^gB£=^=^ 


fs=fc: 


33 


dire,    Ine  pauve  aveu-glai-     e,  ine  pauve   aveu-glai-  e. 

2. 

I  gn'âret  bin  vite  qwatre  an 

Qui  j'  souffe,  qui  j'èdeûre  ; 
G'  fouri  po  I'  nutte  de  i'  Saint  J'han 

Benèie  l'avinteûre  !! 
Qvvand  ji  bouta  ses  sièrmint, 
Oh  !  qui  n'  touma-j'  so  i'  moumint 

A  fin  fond  d'on  beûre  !    (bin) 

3 

C'est  on  drole  coirps  mâhùlé 

Qui  n'a  nolle  goviènne  ; 
Si  vite  qu'il  est  foù  de  lét, 

Voila  à  r  taviènne, 


-  182  — 

So  r  timps  qu'avou  mes  èfant, 
Sins  bourre,  sins  froumage,  sins  pan, 
A  plorer,  ji  d'  fenne.   (bis) 


Qwand  i  r'viiit  dâ  cabaret, 

'  L'est  sô  comme  ine  bièsse; 

Il  est  todis  plein  d'  pequet 

Jusqu'à  d'zeur  de  l' tièsse; 

Et  s'  printi  'n'  quowe  di  ramon, 

Pc  m'  fer  danser  1'  rigodon  ; 
Vola  ses  caresse  !    (bis) 


Mi  mère  mi  l'aveut  bin  dit 

Qui  j'  sèreu  trompaie  ; 
Ji  m' crèïéf  es  paradis 

Di  m'  vèie  ahessèie. 
Mâgré  mes  pône,  mes  tourmint, 
Binamaie  !  poquoi  n'a-j'  nin 

HoutG  vos  conseie  ?   {bis) 

6('). 

Tant  qu'ine  homme  est  amoureux 

Vive  l'état  d'  mariège  ! 
Mais  n'  fèie  qu'il  a  tappé  s'  feû, 

C'est  r  diale  es  manège. 
On  n'est  nin  treûs  nutte  avou 
Qu'i  fait  comme  on  leûp-warou  : 

C'est  tôt  rjoû  l'arège.    (bis) 

Ramoux,  curé  de  Glons. 


(*)  Le  Ce  couplet  est  de  Forir. 


—  183  — 


LXXXVII. 


L'AIWE  BENEIE  DE  CURÉ. 


^ 


?^ 


P^ 


i==P= 


-^ 


Li  feummed'onméca-  ni-  cien  si  plain-déve  à  seswoi- 


U 


»gpEi^^ 


I^EE^ 


per,     Et  qu'il 


:t=P=t:=p= 


sin,  Qwand  sihomme  rinteur  po  so- 

Refrain. 


^ 


S 


F=^ 


1?= 


^Ê^l 


^- 


X- 


^ 


est  on  pau  k'pagn'té. 


Si    les  feumme  clo-ït  leu 


^^ 


bêche,  On  freut        tôt  fer  bon  ma-     nège. 


Qwand  sihomme  rinteur  po  soper 
Et  qu'il  est  on  pau  k'pagn'té, 
I  trouve  tôt  à  fait  màva, 
S'pèie  les  assiette  et  les  plat. 
Refrain.  Si  les  feumme  doit  leu  bêche 
On  freut  tôt  fer  bon  manège. 


6/; 


bii 


I  trouve  tôt  à  fait  mâva, 
S'pèie  les  assiette  et  les  plat; 
On  l'a  veyou  pus  d'ine  fèie 
Batte  si  feumme  à  côp  d'ek'nèie. 
Si  les  feumme,  etc. 


bis. 


—  184  — 


On  l'a  veyou  pus  d'ine  fèie 
Batte  si  feumme  à  côp  d'ek'nèie 
C'esteut  n'  saquoi  d'annoyeu 
Di  lî  vèie  les  bresse  tôt  bleu. 
Si  les  feumme,  etc. 


C'esteut  n' saquoi  d'annoyeu 
Di  lî  vèie  les  bresse  tôt  bleu. 
Ni  sèpant  que  saint  r'claraer 
Li  feumme  va  trover  1'  curé. 
Si  les  feumme,  etc. 

6. 

Ni  sèpant  que  saint  r'clamer 
Li  feumme  va  trover  1'  curé 
Lî  d'mander  on  bon  consèie 
Po  n'  nin  todi  esse  moudrèie. 
Si  les  feumme,  etc. 

7. 

Lî  d'mander  on  bon  consèie 
Po  n'  nin  todi  esse  moudrèie 
Vola  dis-t-i  1'  vî  brave  homme 
Di  l'aiwe  bènèie  qui  vint  d'  Rome. 
Si  les  feumme,  etc. 


Vola  dis-t-i  V  vî  brave  homme 
Di  l'aiwe  benèie  qui  vint  d'Rome, 
Qwand  voste  homme  rinturret  sô 
Vos  es  beurez-st'-on  p'iit  côp. 
Si  les  feumme,  etc. 


bis. 


bis 


bis. 


bis. 


bis. 


—  185  — 

9. 

Qwand  voste  homme  rinturret  sô     )  , , 

-TT       .     ,  .  ,  .       .  }   OIS. 

Vos  es  beurez-st  on  p  tit  côp  \ 

Et  d'vins  vosse  boque  vos  l'wârdrez 

Tant  qu'i  seuie  intré  es  lét. 

Si  les  feumme,  etc. 


10. 

Et  d'vins  vosse  boque  vos  l'wâdrez 
Tant  qu'i  seule  intré  es  lét. 
Surtout  ni  l'avalez  nin 
Ga  v's  ariz  sûr  li  vulmint. 
Si  les  feumme,  etc. 

11. 

Surtout  ni  l'avalez  nin 
Ca  v's  ariz  sûr  li  vulmint. 
Li  feumme  comprindant  1'  raison 
Bin  ratte  repoirta  l'flacon. 
Si  les  feumme,  etc. 

12. 

Li  feumme  comprindant  1'  raison 
Bin  ratte  repoirta  1'  flacon 
Quéqu' jou  après  l'avinteure 
Eco  k'pagn'té  l'homme  rinleure. 
Si  les  feumme,  etc. 

13. 

Quéqu'  jou  après  l'avinteure 
Eco  k'pagn'té  l'homme  rinteure 
Li  feumme  court  à  pus  habeie 
Beure  on  gourjon  de  1'  boteie. 
Si  les  feumme,  etc. 


bis. 


bis. 


bis. 


bis. 


—  186  — 


14. 


Li  feumme  court  à  pus  habeie 
Beûre  on  gourjon  de  l'  boteie 
Puis  aprestaie  tot-à-fait, 
Li  pan,  1'  froumage  et  l'  coûtai. 
Si  les  feumme,  etc. 

15. 

Puis  aprestaie  tot-à-fait 
Li  pan,  l' froumage  et  1'  coulai. 
Prind  de  1'  bîre  divin  on  pot 
Vude  à  beure  sins  dire  on  mot. 
Si  les  feumme,  etc. 

16. 

Prind  de  l'bîre  divin  on  pot 
Vude  à  beure  sins  dire  on  mot 
L'homme  si  louque  tôt  èwaré 
Di  n'  nin  l'ètinde  barboter, 
Si  les  feumme,  etc. 

17. 

L'homme  si  louque  tôt  èwaré 
Di  n'  nin  l'ètinde  barboter 
Sereut-elle,  dist-i  mouwale 
Ou  bin  fait-elle  li  macrale. 
Si  les  feumme,  etc. 

18. 

Sereut-elle,  dist-i  mouwale 
Ou  bin  fait-elle  li  macrale 
Veyant  qu'elle  ni  parléve  nin 
I  sopa  bin  pâhul'mint. 
Si  les  feumme,  etc. 


bis. 


bii. 


bi: 


bli 


bis. 


—  187  — 

19. 

Veyant  qu'elle  ni  parléve  nin  ) 

I  sopabin  pâhurmint  ) 

Qwand  il  aval  tôt  magni 
Sins  rin  dire  alla  s'  couqui. 
Si  les  feumme,  etc. 

20. 

Qwand  il  avat  tôt  magni  ) 

Sins  rin  dire  alla  s' couqui  ( 

I  n'  fourit  nin  so  s'  païasse 
Qu'i  ronfla  comme  ine  grosse  basse 
Si  les  feumme,  etc. 

21. 

I  n'  fourit  nin  so  s'  païasse  I   ,  . 

>  bis. 
Qu'i  ronfla  comme  ine  grosse  basse  ) 

Adlez  lu  r  feumme  si  couqua 

Et  r  bon  Diu  rimerciha. 

Si  les  feumme,  etc. 


22. 

Adlez  lu  r  feumme  si  couqua 
Et  1'  bon  Diu  rimerciha 
Di  l'aiwe  beneie  de  curé 
Qui  rind  sihomme  si  binamé. 
Si  les  feumme,  etc. 

23. 

Di  l'aiwe  beneie  de  curé 
Qui  rind  sihomme  si  binamé 
Li  leddimain  à  matin 
L'homme  si  dispiette  tôt  contint. 
Si  les  femme,  etc. 


bis. 


bis. 


—  188  — 


24. 


Li  leddimain  â  matin 
L'homme  si  dispiette  tôt  contint 
Et  veyant  s'feumme  qu'esteut  là 
A  picette  ell'  rabressa. 
Si  les  feumme,  etc. 

25. 

Et  veyant  s'  feumme  qu'estent  là 
A  picette  ell'  rabressa 
Ji  n'  SOS  nin  bin  sur  so  m'  foi 
Qui  Taiwe  beneie  fait  n'  saquoi. 
Si  les  feumme,  etc. 

26. 

Ji  n'  SOS  nin  bin  sûr  so  m'  foi 
Qui  l'aiwe  beneie  fait  n'  saquoi 
Mais  çou  qu'  j"i  v'  pous  dire,  mes  gins, 
C'est  qu'  l'ovri  mécanicien. 
Si  les  feumme,  etc. 

27. 

Mais  çou  qu'ji  v'pous  dire,  mes  gins,  | 
C'est  qa''  l'ovri  mécanicien  i 

Dispoïe  qui  s'feumme  beut  l'gourjon 
Est  ossi  doux  qu'on  mouton. 
Si  les  feumme,  etc. 

28. 

Dispoïe  qui  s'feumme  beut  l'gourjon  j 
Est  ossi  doux  qu'on  mouton  | 

Qwand  sihomme  rinteure  po  soper 
Et  qu'il  est  on  pau  k'pagn'té. 
Si  les  feumme,  etc. 


bis. 


bis. 


hii. 


bit 


bis. 


189  - 


29. 


bis. 


Qwand  si  homme  rinteure  po  soper 
Et  qu'il  est  on  pau  k'pagn'té 
Es  r  pièce  de  v'ni  fer  de  train 
Fièsteie  si  feumme  bin  sovint. 
Si  les  feumme,  etc. 


(Ant.  Remacle). 


LXXXYIII. 


L'AIWE   BENEIE   DE   CURÉ  (o.iriante) 


^S 


47=t?: 


-#— P- 


4?=P=t 


0 • 


C'esteut  rfeummed'on  mé- ca- ni-      cien  Qui  s'plain- 


#g^^^^grN^^^^^==5=g=g=P^^^ 


déve  à  ses  woi-sin     Elle  leu  racontévetot   côpQuisihomrae 


I 


i 


Refrain. 


^g 


ts: 


*: 


^$EE^-^ 


y=^ 


±^ 


* 


riv'néve  to-di       sau.  Si    les  feumme  clo-ït    leu 


lÂ==^ 


-^ 


É 


V- 


bêche,  On  freut  to-  di    bon  ma-  nège. 
Voir,  pour  les  couplets  suivants,  le  n»  précédent,  p.  183. 


190  — 


LXXXIX. 


TIRE  LIRE  LIRE,  C'EST  L'FIESSE  I  FAT  RIRE 


^^^m 


-^ 


:p=t7 


S=^ 


^ 


^ 


L'aute  jou,  tôt  buvant  m'ca-fè,  J'eu  me-  sâhe  di  fer  on 


l3Ee=i^^^îïa^=f^^^fe-^^j 


pet.      Ji    strinda    si  foirt  mes  fesse  Qui  jTi  tronler  les  fi- 

Refrain. 


fêië 


^ 


È^S^ 


:^ 


niesse.  Ti-  re       11-  re    11-  re,  C'est  ITiesse  1  fàt  ri-  re. 

2. 


Ji  strinda  si  foirt  mes  fesse  | 
Qulj'fî  tronler  les  finiesse  ( 
Et  s'  mina  on  si  grand  brut  i 
Qu'on  Tèlindît  jusqu'à  Hu.) 
Ri'ffaiu.         Tire  lire  lire 

C'est  r  fiesse  1  fàt  rire. 

3. 

Et  s'  mina  on  si  grand  brut 
Qu'on  l'ètindil  jusqu'à  IIu. 
Les  Hutois  tos  èwaré 
I  pinsît  eôse  bombardé. 
Tire  lire  lire,  etc. 


bis 
bis 


—  191  — 

4. 

Les  Hutois  tos  ewaré, 
I  pinsît  esse  bombardé. 
S'accorit  turtos  veyi 
Si  Lîge  n'esteut  nin  segî. 
Tire  lire  lire,  etc. 


S  accorît  turtos  veyi 
Si  Lîge  n'esteut  nin  segî. 
Greureut-on  qu'  tos  ces  saqiioi 
Arît  sorti  foud'on  pet. 
Tire  lire  lire,  etc. 

6. 

Creureut-on  qu'  tos  ces  saquoi 
Arît  sorti  fou  don  pet. 
On  r  hapa  à  I'  pus  abeie 
Et  on  r  dâra  dVin  n'  boteie. 
Tire  lire  lire,  etc. 

7. 

On  1'  hapa  à  1'  pus  abeie 
Et  on  r  dàra  d'vin  n'  boteie, 
C  s'ret  on  r'méde  po  tos  les  ma 
Po  les  jôn's  homme  mette  so  leu  clû. 
Tire  lire  lire,  etc. 

8. 

C  s'ret  on  r'méde  po  tos  les  mù 
Po  les  jôn's  homme  mette  so  leu  clà. 
L'aute  jou  tôt  buvant  m'  eafè 
J'en  mesâhe  di  i'er  on  pet. 
Tire  lire  lire,  etc. 


—  192 


XG. 


MADAME  BERTRAND. 


'•  ^^_J_p_|:^gEE£^ 


Madam'  Bertrand  va-t-au  mar-  ché,    Madam'  Ber- 


W= 


ÇJâEÉËÈ* 


i 


trand  va-tau  mar-ché,  C'est  pour  un'  pourqu'ell'  veut  ach'- 

solo. 


HF^^^- 


¥ 


PTizq 


ËEE 


«= 


^ 


*-^ 


ter,  c'est  pour  un'  poul'  qu'ell'veut  ach'-  ter.   La  poul'  qui 


feEi:g=:g:jrgi=fe^ 


m 


W 


fait      ri  qui  qui     qui,   La  poul'  qui     fait       ri  qui  qui 
Refrain. 


ea^_^^ËgËE^ 


V 


V — r — p= 


i 


qui.      Et    voulez-vous    savoir,    mes-  da-mes,  pour  com- 

-^^5 a s— — ^ 


^ 


^ 


17=: 


-1» — ••- 


:^: 


iMi 


1?^ 


-i* — r 


bien  je    l'ai     ach'-  té,     et    com-bien  j  en  ai   don-né. 

N.-B.  —  Au  2-  couplet,  c'est  wn  coq  que  Madame  Bertrand  va  acheter 
et  le  coryphée  dit,  suivi  par  le  chœur  : 

solo.  lutli. 


m^ 


=t?- 


:p=r 


-•-HT» * • 


3=«^:p: 


Le  coq  qui    fait  ro  co  co  co,  Le  coq  qui  fait  ro  co  co 

solo.  tutti. 


œ^Ë^^^^^^^^l^lp 


co,   La  poul'  qui      fait       ri  qui  qui      qui,    La  poul'  qui 


—  193 

Refrain. 


f-*-s-* 0—0 — \~0 K '       ^     I  —0 0 — 0 0    I    f— » 


l'ait    ri  qui  (|ui  qui.   Et  voulez-vous  savoir,  mesdames,  etc. 

Dans  les  couplets  suivants  arrivetit  à  la  file  :  un  canard,  un  chien,  un 
chat,  etc.  Cette  kyriehe  étant  enfin  terminée,  le  coryphée  reprend  seul  et 
sans  désemparer  : 


0—0—0 0 • 0 0 0 0- 


:^^5^ 


Et  ran  pa  ta  plan,  et  boum 

boumboumboum,  et  ra  ta  ta 

lÀ 

-^—0 0 0 0 • 

^                 _                  —                  _ 

f        f        f        f 

f>— J ^  — U ^ — U — 

— i '^ — ..'^ ]/ ^ 

ta,     et    zim    zim    zim       zim,      et  miaw' miaw' miaw' 


:E: 


ï=£ 


H 


miaw',  et  haw'  haw'  haw'     haw',   et  qwinc  qwinc  qwinc 

Refrain. 


-0 * 0 0- 


z4=t?=t^ti=tc 


g^E^SEEHîEjE^^ 


i:s: 


qwinc,  et  ro  co  co   co,    et    ri  qui  qui  qui.     Et  voulez...  etc. 

3. 

Madam'  Bertrand  va-t-au  marché,    {bis) 
C'est  un  canard  qu'elT  veut  ach'ter.  {bis) 

L'  canard  qui  fait  qwinc  qwinc  qwinc  qwinc, 
Le  coq  qui  fait  ro  co  co  co, 
La  pour  qui  fait  ri  qui  qui  qui. 

Et  voulez -vous  savoir  mes  dames, 

Pour  combien  je  l'ai  ach'té 

Et  combien  j'en  ai  donné. 


Madam'  Bertrand  va-t-au  marché,    (bis) 
C'est  pour  un  chien  qu'ell'  veut  ach'ter.  {bis) 
Le  chien  qui  fait  haw'  haw'  haw'  haw', 
L'  canard  qui  fait,  etc. 


—  194  — 


Madam'  Bertrand  va-t-au  marché,    (bis) 
C'est  pour  un  chat  quVll'  veut  ach'ter.     (/ns) 
Le  chat  qui  fait  miaw'  miaw'  miaw'  miaw', 
Le  chien  qui  fait,  etc. 

6. 

Madam'  Bertrand  va-t-au  marché,     (hia) 
C'est  un  violon  qu'ell'  veut  ach'ter.  {bis) 

L'  violon  qui  fait  zim'  zim'  zim'  zim', 
Le  chat  qui  fait,  etc. 

7. 

Madam'  Bertrand  va-t-au  marché,    {bis) 
C'est  un'  trompett',  qu'ell'  veut  ach'ter.  {bis) 
Trompette  qui  fait  ratatata, 
L'  violon  qui  fait,  etc. 

8. 

Madam'  Bertrand  va-t-au  marché,   {bis) 
C'est  une  caiss'  qu'ell'  veut  ach'ter.  {bis) 

Un'  caiss'  qui  fait  boum  boum  boum  boum, 
Trompette  qui  fait,  etc. 

9. 

Madam'  Bertrand  va-t-au  marché,  {bis) 
C'est  un  tambour  qu'elle  veut  acheter,     {bis) 
Tambour  qui  fait  ran  pa  ta  plan. 
Un'  caiss'  qui  fait,  etc.  (') 


(«)  Variante  :     Refrain.       Verse  la  bouteille. 

Coule  dans  mon  verre. 

On  termine  encore  ce  crâmignon  par  les  quatre  premiers  vers  et  la  musique  du 

n«  XXXIV,  p.  66  : 

J'ai  fini  raa  journée,  etc. 


—  195  — 


XCI. 


LES  IMPOT. 


:f^ 


--t 


Dansez,  sât'-lez,    tos  mes     è-    fant,  Vos  n'dans'rez 


¥ 


i-fe 


ts=l=ts: 


*: 


*: 


*=q 


m 


fc» 


nin  tant  d'vin  ine    an.      Vosn'ârez     pus  tant  d'jôïe  qu'à- 

Refrain. 


*^: 


T=t=*: 


Hrr^r 


?4^E33l^E;iEEE^ 


c't'heure,  V'ià  qu"i  v'fà-ret  pay-î  Tmou-teur.     Et    Ion    la 


!# 


^ 


^-- 


-^: 


3^ 


±± 


la,  po  s'côp-  là,  Nos    es- tans  d'vin  des  laids  drap. 
2. 

Vos  n'ârez  pus  tant  d' joie  qu'à  c't'heure, 
Vl'a  qui  v'  fâret  payî  l' mouteure 
Et  tos  les  aute  novais  impôt 
Qui  seront  mettou  tôt  d'on  côp. 
Refrain  :     Et  Ion  la  la,  po  s'  côp-là. 

Vos  nos  là  d'vins  des  laids  draps. 

3. 

Et  tos  les  aute  novais  impôt, 
Qui  seront  mettou  toi  d'on  côp  ; 
Vos  n'  songVez  wère  aiôsse  à  1'  fiesse, 
Vos  àrez  Lin  aute  choi  es  l' tiesse. 
Et  Ion  la  la,  etc. 


—  lyti  — 

4. 

Vos  n'  song'rez  wère  alôsse  à  ITiesse, 
Vos  ârez  bin  aute  choi  es  1"  liesse; 
Qwand  so  on  malhureux  neur  pan, 
N'yâret  ine  impôt  d' treus  aidan. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

5. 

Qwand  so  on  malhureux  neur  pan, 
N'yâret  ine  impôt  d' treus  aidan  ; 
Et  qui  so  'n'  pitite  lîve  di  char 
I  n'yenne  âret  onc  d'on  patâr. 
El  Ion  la  la,  etc. 


Et  qui  so  'n'  pitite  lîve  di  char, 
I  n'yenne  âret  onc  d'on  patâr  ; 
Qu'i  n'yenne  âret  ine  autre  so  1"  bîre, 
Di  k'bin,  personne  ne  l' sâreut  dire, 
Et  Ion  la  la,  etc. 

7. 

Qu'i  n'yenne  âret  ine  aute  so  1'  bîre, 
Di  k'bin,  personne  ne  V  sâreut  dire  ; 
Et  qu'i  n'yâret  onc  so  l'  pèquet, 
Co  pus  foirt  qui  so  tote  aute  choi. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

8. 

Et  qu'i  n'yâret  onck  so  1'  pèquet, 
Go  pus  foirt  qui  so  tote  aute  choi  ; 
Ain^:i  surmintqu' nos  iret  bin, 
Qwand  tôt  coula  seret  st-en  train. 
Et  Ion  la  la,  etc. 


I 


-   197  — 

9. 

Ainsi  surmint  qu'  nos  iret  bin, 
Quand  tôt  coula  seret  sten  train  ; 
I  fâret  d'vins  on  gros  manèche, 
Si  mesqueure  jusqu'à  pan  tôt  sèche. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

10. 

I  fâret  d'vins  on  gros  manèche, 
Si  mesqueure  jusqu'à  pan  tôt  sèche  ; 
Et  n'  magni  qu'  des  crompire  pèlaie, 
On  n' sàiet  pus  ter  ine  polaie. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

11. 

Et  n'  magni  qu'  des  crompire  pètaie, 
On  n'  sâret  pus  fer  ine  potaie  ; 
Et  çou  qu'  sèret  èco  1'  pus  deure, 
On  n'  sâret  pus  heure  ine  mèseûre. 
Et  l'on  la  la,  etc. 

12. 

Et  çou  qu'  sèret  èco  1'  pus  deure, 
On  n'  sâret  pus  heure  ine  mèseûre  ; 
Mais  vos  n'  savez  co  wère  li  resse, 
N'ya  ji  n'sés  k'bin  so  les  finiesse. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

13. 

Mais  vos  n'  savez  co  wère  li  resse, 
N'ya  ji  n'sés  kbin  so  les  finiesse  ; 
Et  po  strinde  tôt  comme  i  fât,  1'  coide, 
I  n'ya  co  bin  pus  so  les  poite. 
Et  Ion  la  la,  etc. 


-  198  — 

14. 

Et  po  strinde  tôt  comme  i  fât,  Tcoide, 
I  n'ya  co  bin  pus  so  les  poite  ; 
Ainsi  fâret  payi  'n  impôt, 
Po  veie  clére  ou  rintrer  es  s'trô. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

15. 

Ainsi  fâret  payi  'n'  impôt, 
Po  veie  clére  ou  rintrer  es  s' trô  ; 
Mais  po  nos  stronler  tôt  à  fait, 
Falléve  li  ci  so  les  fornai. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

16. 

Mais  po  nos  stronler  tôt  à  fait, 
Falléve  li  ci  so  les  fornai  ; 
On  ni  wois'ret  pus  fer  de  feu, 
Si  on  n'a  payi  on  gros  dreut. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

17. 

On  ni  wois'ret  pus  fer  de  feu, 
Si  on  n'a  pâyi  on  gros  dreut  ; 
Ca  autrumint  fât  qu'  li  ch'minaie, 
Si  on  n'  paye  nin,  seuïe  ristopaie. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

18. 

Ga  autrumint  fât  qu'  li  ch'minaie, 
Si  on  n'  payé  nin,  seule  ristOpaie; 
Po  esse  sûr  qu'on  n'  s'ès  sièvret  pus, 
On  vairèt  mette  li  scellé  d'sus. 
Et  Ion  la  la,  etc. 


I 


—  199  — 


19. 


Po  esse  sûr  qu'on  n'  s'ès  sièvièt  pus, 
On  vairet  mette  li  scellé  d'sus  ; 
Mais  vât  mî  qu'  nos  l' leyance  ainsi, 
Màgré  qui  j'  n'a  co  wère  tôt  dit. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

20. 

Mais  vât  mi  qu'  nos  1"  leyance  ainsi, 
Mâgré  qui  j'  n'a  co  wère  tôt  dit  ; 
Ca  (  iette  n'àreul  d'  quoi  div'ni  sot, 
Si  falléve  mâiu  raconter  tôt. 
Et  l'on  la  la,  etc. 

21. 

Ca  ciette  n'âreut  d'  quoi  div'ni  sot, 
S'i  fallève  mâïe  raconter  tôt  ; 
Mais  ji  v'  s'el  pous  déjà  bin  dire, 
Qui  vos  n'  song'rez  pus  wère  à  rire. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

22. 

Mais  ji  v'  s'el  pous  déjà  bin  dire, 
Qui  vos  n'  song'rez  pus  wère  à  rire  ; 
Ca  vos  serez  si  bin  strindou, 
Qu'  tos  vos  plaisir  seront  fotou. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

23. 

Ca  vos  serez  si  bin  strindou, 
Qu'  tos  vos  plaisir  seront  fotou  ; 
Por  mi  ji  v'sés  respond  qu'aiôsse, 
Ji  n'chantret  pus,  j'âret  l'gueuïe  close. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

J.-L    CORBESIER. 


—  200  — 

Couplets  ajoutés  par  Martin  Simonis,  en  1827. 

24. 

Et  s'  n'a-t-i  ine  impôt  so  V  bîre. 
Qu'est  si  foin  qu'on  ne  I'  sareut  dire  ; 
I  n'ya  n'augmentàtion  so  l'  vin, 
Di  quatwasse  ou  di  qwinze  florin. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

25. 

I  n'ya  'n'  augmentation  so  1'  vin 
Di  quatwasse  ou  di  qwinze  florin, 
N'y  a-t-i  rin  d'  pus  ridicule, 
V'ià  qu'on-z-a  posé  ine  bascule  ; 
Et  Ion  la  la,  etc. 

26. 

N'y  a-t-i  rin  d'  pus  ridicule, 
V  la  qu'on-z-a  posé  ine  bascule  ; 
I  fàt  payi  so  tote  les  biesse, 
Les  coirps,  les  tripaïe  et  les  tiesse. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

27. 

I  fât  pâyi  so  tote  les  biesse, 
Les  coirps,  les  tripaïe  et  les  tiesse  ; 
Sâriz-v'  veyi  pus  grand  forfait, 
Qui  d'  fer  payi  jusqu'à  boyai. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

28. 

Sâriv-v'  veyi  pus  grand  forfait, 
Qui  d'  fer  payi  jusqu'à  boyai; 
Si  nos  d'  meure  co  deuse  treus  patâr, 
S'  sèret  po  payi  l' corbillard. 
Et  Ion  la  la,  etc. 


—  '201    - 

•29. 

Si  nos  d'meure  co  deuse  treus  patâr,  (*) 
S'  sèi'et  po  payi  1'  corbillard  ; 
Qui  piède  li  pus,  c'est  les  priesse, 
I  n'  dimeure  nin  po  dire  ine  messe. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

30. 

Qui  piède  li  pus,  c'est  les  priesse, 

I  n'  dimeure  nin  po  dire  irie  messe  ; 
Qwand  n's  avans  v'nou  nos  n'avî  rin, 
Qwand  nos  n'n'irans  n'èpoitrans  rin. 

El  Ion  la  la,  etc. 

31. 

Qwand  n's  avans  v'nou,  nos  n'avî  rin, 
Qwand  nos  n'  n'irans  n'èpoitrans  rin; 
Vât  mî  qui  j*  finihe  mi  chanson, 
Crainte  d'aller  co  n'  feie  â  violon. 
Et  Ion  la  la,  etc. 

32. 

Vât  mî  qui  j'  fmihe  mi  chanson, 
Crainte  d'a'ler  co  n'  feie  â  violon  ; 
Ca  po  avu  fait  cisse  pasqueie, 

II  ont  avou  l'bonté  d'mi  mette  qwatte  feie. 
Et  Ion  la  la  po  s'côp  la 

Nos  estans  d'vins  des  laids  drap. 


(')  Variante  :  Si  nos  d'  meure  co  deuse,  treus  skelin, 
S'  seret  po  pàyi  so  les  chin. 


202  - 


XCII 
L'ALOUETTE. 


i.fe^^fe^^^=^ 


Nous  dé-plu-me-rons  le     bec    de  l'a  lou-  et-te, 


^.=t 


V — v^v^v- 


--^^ 


fe 


s 


&I 


Le  bec  et  la      tê      te 
Refrain. 


de    l'a-  lou-      et-  te. 


^^^^^^fe^^^^ 


"1.  :. 


Nous  dé-plu-me-rons    lalou-     ett'toutdu    long. 

u  11'  volta.  \ 


Pî^^^^^^B^^^ 


Nous  dé-plu-me- rons  le    cou  de  l'alou-  et-  te, 


I  2'  voila.  I  (a) 


* 


:^^=5i=ti=P: 


?-i^ 


à 


ct-te,      le    cou,  le  bec  et  la      tê- te 

Refrain. 


m^^^^^^^m^^ 


de      l'a-Iou- 


et-te.        Nous  déplu-me-rons  Tallou-  ett'  tout  du  long. 
Le  passage  correspondant  du  dernier  couplet  s'exécute  comme  suit  : 


t 


z:± 


jEËE5^J==5^pi=^jE5^^ 


laqueue,  l'autre  aile,  une  ail",  le  cou,  le  bec  et  la  tête,  etc. 


203  — 


Nous  déplumerons  une  ail'  de  l'alouette       {bis). 
Une  ail',  le  cou,  le  bec  et  la  tête  de  l'alouette 
Refrain  :  Nous  déplumerons 

L'alouett'  tout  du  long. 


Nous  déplumerons  l'autre  ail'  de  l'alouette  {bis). 

L'autre  aile,  une  ail',  le  cou,  le  bec  et  la  tête  de  l'alouette. 

Nous  déplumerons, 

L'alouette  tout  du  long. 


Nous  déplumerons  la  queue  de  l'alouette     (bis). 

La  queue,   l'autre  aile,  une  aile,   le  cou,  le  bec  et  la  tête  de 

Nous  déplumerons  [l'alouette. 

L'alouette  tout  du  long. 

N.-B. —  On  peut  compléter  ce  craniignon,  en  y  ajoutant  d'autres  parties  du  corps 
de  l'alouette,  telles  que  :  la  patte,  l'autre  patte,  le  ventre,  etc. 


XGIll. 

L'AVEZ-V  VEIOU  PASSER? 


^ 


fe^^^^ 


iz-ft 


^^^^^i^ 


On  di-mègne  qui  j'co-  péve  des  fleur  di-     vin  nosse 


■^—T 


pré,     Ji     vé- ia  'n'bellejône  feie  tôt  près  d'mi     s'arres- 

Refrain. 


Èf^ 


h±;ï±2i=ï: 


i^ 


:t5=iÈ: 


ter.        Ah!  ah  ah  ah!dihez-m',  l'avéz-v'  vèïou  pas-  ser  ? 


204 


Ji  veïa'  n'belle  jône  feie  adlez  mi  s'arrester. 

—  »  Ji  m'a  pierJou,  distelle,  aidiz  m'  à  m  ritrover. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ah  !  dihez-m',  l"avez-v'  veïou  passer  ? 

3. 

—  »  Ji  m'a  pierdou,  dist-elle,  aidîz-m'  à  m'ritrover. 

—  »  Jusqu'à  pus  Ion,  lî  dis-j',  tôt  dreùt  ji  vVa  miner. 
Ha  !  ah  !  ah  !  ah  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer  ? 

4. 

—  »  Jusqu'à  pus  Ion,  lî  dis-j',  tôt  dreût  ji  v'va  miner. 
Je  riouka  tôt  à  miâhe  tôt  rotant  so  s'costé. 

Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer  ? 

5. 

Je  riouka  tôt  â  miâhe  tôt  rotant  so  s'costé. 
Elleaveul  l'pai  pus  blanke  qui  l'margarite  des  pré. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer  ? 

6. 

Elle  aveut  l'pai  pus  blanke  qui  l'margarite  des  pré. 
Ses  ouïe  estît  pus  bleu  qui  l'cîr  d'on  joû  d'osté. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer  ? 

7. 

Ses  ouïe  estît  pus  bleu  qui  l'cîr  d'on  joû  d'osté. 
Elle  aveut  comme  les  ange  les  ch'vet  d'on  blond  doré. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer  ? 

8. 

Elle  aveut  comme  les  ange  les''ch*vet  d'on  blond  doré. 
Elle  âreut  d'ine  pâquette  chàssi  les  p'tits  sole. 

Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer? 


—  -205  — 

9. 

Elle  âreut  d'ine  pâquette  châ8?;i  les  p'tils  sole. 
NoUe  hiebe  n'esleut  coàkaie  wisse  qu'elle  aveut  roté. 
Ha  !  ha  !  ha  !  lia  !  dihez-m',  l'avez- v'  veiou  passer  ? 

10. 

Nolle  hiebe  n'esteut  coûkaie  wisse  qu'elle  aveut  roté. 
Jili  d'natote  mes  fleur,  nos  k'mincît  à  d'viser. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veiou  passer? 

II. 

Ji  li  d'na  tote  mes  fleur,  nos  k'mincit  à  d'viser. 
Si  voix  malléve  â  cour,  j'aveus  bon  de  l'hoûter. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez- v'  veiou  passer  ? 

12. 

Si  voix  m'alléve  â  cour,  j'aveus  bon  de  l'hoûter. 
Et  ji  rottéve  todi,  sin  songî  à  l'qwitter. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veiou  passer  ? 

13. 

Et  ji  rottéve  todi,  sin  songî  à  l'qwitter. 

A  l'inlraie  de  grand  bois  je  l'veïa  s'arrester. 

Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez  v'  veiou  passer? 

14. 

A  l'intraie  de  grand  bois  je  l'veïa  s'arrester. 

—  »  Ji  v'rimercihe,  dist-elle,  vos  estez  Ion  assez. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer. 

15. 

—  »  Ji  v'rimercihe,  dist-elle,  vos  estez  Ion  assez. 

—  »  Ni  poreu'j'  nin,  lî  dis-je,  ine  aute  feie  vis  r  jâser  ?  » 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer  ? 


•200  — 


16. 


—  »  Ni  poreu'j'  nin,  li  dis-je,  ine  aute  feie  vis  r'jâser  ?  » 

—  »  Si  vos  y  t'nez  baicôp,  loukîz  di  mVitrover.  » 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer. 

17. 

—  »  Si  vos  y  t'nez  baicôp,  loukîz  di  m'ritrover.  » 
Mi,  sogne  di  lî  displaire,  ji  d'va  l'ieï  'nn'aller. 

Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer  ? 

18. 

Mi.  sogne  di  lî  displaire,  ji  d'va  l'Ieï  'nn'aller, 
Sins  qui  j'savahe  si  no,  ni  wisse  qu'elle  pout  d'morer. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer? 

19. 

Sins  qui  j'sa'  ahe  si  no   ni  wisse  qu'elle  pout  d'morer. 
A  tournant  de  pazai  sor  mi  elle  s'a  r'tourné. 

Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer  ? 

20. 

A  tournant  de  pazai  sor  mi  elle  s'a  r'tourné. 
Et  di  s'douce  voix  m'diha  :  Nos  veurans  s'vos  m'quîrrez 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  lavez-v'  veïou  passer  ? 

21. 

Et  di  s'douce  voix  m'diha  :  Nos  veurans  s'vos  m'quîrrez. 
Qwand  les  âbe  m'el  cachît,  ji  m'sinta  lot  d'seulé. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer? 

22. 

Qwand  les  âbe  m'el  cachit,  ji  m'sinta  tôt  d'seulé. 
C'est  dispôie  ci  joû  là  qui  j'sé  çou  qu'c'est  d'ainmer. 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  l'avez-v'  veïou  passer  ? 


—  t>07  — 

23. 

C'est  dispôie  ci  joù  là  qui  j'sé  çou  qu'c'est  d'ainmer. 
On  dimègne  qui  j'  copéve  des  fleur  divin  nosse  pré... 
Ha  !  ha  !  ha  !  ha  !  dihez-m',  Tavez-v'  veiou  passer  ? 

Nie.   Defregheux. 


XCIV. 

VIVE  NOSSE  PRINCE    CHALE    DOULTREMONT 


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-# — f — *- 


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-• — g — * 


# — *- 


-x=^- 


Chan- tans  turtos  po     nos  d'verti,  Çou  qu'est' ar-ri-vé 


es     pa-ys. 


Diew  po  prince    nos     a    vo-lou 


i 


Refrain. 


i 


^- 


V- 


d'ner  Châled'Oultre- mont,   li    bi- na-    mé.     Vive  nosse 


fT=T=r 


« 


prince  Châle  d'OuItre-    mont!  C'est  l'a-  mour,     c'est  l'a- 

: 1  N     T- 


Z^'—p r 


J  .  r? 


mour  des     E-  bu-     ron. 


F#^|^H» 0-       I  »-         ^  0- 


^^ 


Vive  nosse  prince  Chàle  d'Oullre-mont!  C'est  la- 


-   208 


ig- 


P 


mo  ir,  c'est   l'a-  mour,  Vive  nosse  prince  Ghàle   d  Oullre- 


-V-r 


±3z 


ba- 


ron. 


mont  !  C'est  l'a-mour  des    E- 

2. 

Pout  on  veïe  ine  saquoi  d'pu  bai, 
Ça  stu  r  Siiint  Esprit  qui  l'a  fait, 
Ajourd'hoLi  Sloupi  fait  1'  mutin 
Quoi  qu'  l'aie  consintî  â  scrutin, 

Refrain  :  Vive  nosse  prince  Châle  d'Oultremont! 
C'est  l'amour  {bia)  des  Eburon. 


On  nos  d'héve  qui  c'esteut  Clémint, 
Coula  nos  d'néve  bin  de  chagrin, 
Ca  j'euhe  préféré  qu'  Saint-Lambiet 
Euhe  pierdou  s'  crosse  et  s'  bai  bonnet. 
Vive  nosse  prince,  etc. 

4. 

Clémint  est'  ine  homme  respectâbe 
Quî  dit  aut'mint  n'est  nin  louâbe; 
Tôt  r  monde  sét  qui  c'est  1'  fî  d'on  roi, 
Quî  qui  l'ignore,  je  F  jeure  so  m' foi. 
Vive  nosse  prince,  etc. 

5. 

C'esteut  d' l'honneur  po  les  Lîgeois 
D'avu  po  prince  li  fî  d'on  roi, 
Diew  préféra  Châle  d'Oultremont 
Quoi  qu'i  n'  seuie  qu'on  nôbe  Eburon; 
Vive  nosse  prince,  etc. 


—  209  - 

6. 

Séyïz  tranquille  binamé  Châle 
Quoi  qu'  vosse  naissance  n'est  nin  égale, 
Diew vis  la  fait,  vos  1'  dinneurrez, 
Il  est  certain  qu'  c'est  1'  vérité. 
Vive  nosse  prince,  etc. 
7. 
Ji  n'  vous  nin  ciai  vis  louanger, 
Vos  mérite  sont  k'nohou  assez, 
J'ainme  bin  mî  di  v'  leyi  doirmi, 
Et  si  n'  songiz  nin  à  Stoupi. 
Vive  nosse  prince,  etc. 
8. 
Bonne  nute,  binamé  d'Oultremont, 
Ji  SOS  plein  d' joie  qwand  j'  dis  vosse  nom, 
Vos  estez  ainmé  es  pays 
Gomme  li  bon  Diew  es  Paradis. 
Vive  nosse  prince,  etc. 
9. 
Li  dierain  couplet  di  m'  chanson, 
C'est  po  r  comte  Châle  et  Berlaymont, 
Ji  n'  rouveieret  nin  1' comte  Lannoy 
Ci  sont  treus  bons  père  des  Ligeois. 
Vive  nosse  prince,  etc. 
10. 
Li  ci  qu'a  fait  ces  nouf  couplet 
Ça  stu  r  manjor  qu'on  lomme  Hennet 
C'est  on  franc  cour,  on  bon  garçon 
Qui  mourret  po  1'  prince  d'Oultremont. 
Refraiti  :  Vive  nosse  prince  Châle  d'Oultremont  ! 
C'est  l'amour  (bits)  des  Eburon. 

TO  L'  MonDe  a  VoLoU  on  prInCe  LIgeoIs. 


Voyez  sur  l'élection  du  comte  d'Outremout  :  F.  Bailleux.  Le  patois  à  Lu'gc  il  y  a 
cent  ans  (1763).   Annuaire,  i'-^''  vol.  1863,  p.  43. 


—  210  — 


xcv. 

A  L' FRIOLE,   FRIOLE,   A   L' FRIOLÉMINT. 

Aiidanle. 


*: 


P 


43EÈ 


^.^^ 


teEÈ 


:-i=z 


C'est'  en  riv'nant  d'Sainl  Gille,  li   ma    di  m'vinte  mi 


^=^^ifc^.JE^^gE^=^E^JEp^ 


i 


prind,       Ji  in'acro-  pa-t-à      chi-  re      lot    jo-  yeu-   sè- 

llefrain. 


1 


^e33^tTT77^^$^^e$3 


±- 


-î^. 


-M^ 


mint.      A  l'fri-  ol',  fri-      o-    le,    à  rfri-  o-    le-    mint. 

Ji  m'acropa-t  à  cliire  tôt  joyeusèmint; 
Ji  prinda  n'foïe  di  jolt'  po  racovier  mi  brin. 
liejia'ui:    Arfriol',  friole,  à  rfriolèmint. 
3. 
Ji  prinda  n'foïe  di  jott'  po  racovier  mi  brin, 
Li  foie  estent  si  tenne  qui  mes  deugt  moussi  d'vin. 
A  l'friole,  etc. 
4. 
Li  foie  estent  si  tenne,  qui  mes  deugt  moussî  d'vin, 
Ji  rai  la  mai^ni  m' jott'  sins  mi  r'Iaver  les  main. 
A  rfriole,  etc. 
5. 
Ji  ralla  magni  m' jott' sins  mi  r'Iaver  les  main, 
Tote  les  pùyctte  di  stron  mi  dimanit  â  dint. 
A  rfriole,  etc. 
6. 
Tôt'  les  pàyette  di  stron  mi  dimanît  à  dint. 
C'est'  en  riv'nant  d'Saint  Gille  qui  li  ma  d'vinle  mi  prind. 
A  rfriole,  elc. 


-   211   — 

XCVI. 
LES  PONE   DI  COUR. 


«I^i^^îi^ 


^J^ 


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T=: 


M 


¥^ 


So  Ftimps  qu'ses  vache  waidine  on  bai  ma-  lin  d'os- 


3=^ 


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lé,         Bebette  con-  lève  ses   pône  as  âbe,  ùs  fleur  des 

Refrain. 


^ 


]«^ 


:1=î=i 


^^ 


pré  ;         Ah!  poquoi,  Go-  las,  poquoi  v's  a-  vu  hou-  té  ? 


Bebetle  contéve  ses  pone  as  âbe,  as  fleur  des  pré, 
Es  s'  main  Bebetle  linéve  on  p'tit  bouquet  souwé; 
Rt'frain  :  «  Ali  !  poquoi,  Colas,  poquoi  v's  avu  houté?  » 

3. 

Es  s'  main  Bebette  linéve  on  p'tit  bouquet  souwé 
Tôt  r  louquant,  pauve  efant,  ses  bais  ouïe  ont  ploré, 
«  Ah  !  poquoi,  etc. 


Tôt  r  louquant,  pauve  efant,  ses  bais  ouïe  on  ploré, 
«  Ah  !  poquoi,  dihéve-t-elle,  Colas  m'a-t-i  trompé? 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

5. 

»  Ali  !  poquoi,  dihéve-t-elle,  Colas  m'a-t-i  trompé  ? 
«  Ji  l'ainméve  tant,  l'ingrate,  por  lu  j'  m'âreus  touwé  ! 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 


—  212  — 


»  Ji  l'ainméve  tant,  l'ingrate,  por  lu  j'  m'ûreus  touwé  ! 
B  Qwand  '1  esteut  adlez  mi,  ji  m'  sintéve  tôt'  tronler. 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

7. 

»  Qwand  '1  esteut  adlez  mi,  ji  m'  sintéve  tôt'  tronler, 
»  Mi  cour  batléve  si  foirt  qu'on  l'ètindéve  toqu'ter. 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

8. 

»  Mi  cour  battéve  si  foirt  qu'on  l'ètindéve  toqu'ter, 
»  Ji  fève  tôt  po  li  plaire....  j'aveus  si  bon  d'  l'ainmer. 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

9. 

»  Ji  fève  tôt  po  lî  plaire....  j'aveus  si  bon  d' l'ainmer, 
»  J'esteus  trop  aoureuse,  coula  n'  poléve  durer  !... 
Ah  !  poquoi,  etc. 

10. 

■»  J'esteus  trop  aoureuse,  coula  n'  poléve  durer  !... 
»  A  c'te  heure,  c'est  tôt  fini,  Colas  m'a-st-aband'né. 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

11. 

»  A  c'te  heure,  c'est  tôt  fini.  Colas  m'a-staband'né. 
»  Mi,  ji.n'el  pous  rouvi,  s'  sov'nance  ni  m'  pout  qwitter. 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

12. 
»  Mi,  ji  n'el  pous  rouvi  s'  sov'nance  ni  m'  pout  qwitter, 
«  I  m'  sonle  todi  1'  vèyî,  todi  l'oyî  parler. 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

13. 

D  I  m'  sonle  todi  1'  veyî,  todi  l'oyî  parler, 
»  Ji  n'a  mâie  pus  nolle  joie,  ji  m'annôie  de  viquer. 
Ah  !  poquoi,  etc. 


—  213  — 

14. 

»  Ji  n'a  mâie  pus  nolle  joie,  ji  m'annôie  de  viquer. 
»  Ji  chantéve  co  quéque  feie...  houïeji  n'  pous  pus  chanter  ! 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

15. 

»  Ji  chantéve  co  quéque  feie..  ,  houïeji  n' pous  pus  chanter  ! 
»  Ji  riéve  co  quéque  feie...,  ji  n*  fais  pusqu'dè  plorer  ! 
Ah  !  poquoi,  etc. 

16. 

»  Ji  riéve  co  quéque  feie...,  ji  n'  fais  pus  qu'  de  plorer  ! 
»  Adiè  !  pauve  vî  bouquet,  p'titès  fleur  qui  m'a  d'né  ! 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

17. 

»  Adiè  !  pauve  vî  bouquet,  p'titès  fleur  qui  m'a  d'né  ! 
»  Colas  m'ainméve  ossi  qwand  c'est  qu'i  v's  a  copé. 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

18. 

»  Colas  m'ainméve  ossi  qwand  c'est  qu'i  v's  a  copé. 
»  Houïe,  i  n' m'ainme  pus...  adiè  !..  ji  n' vis  vous  pus  warder. 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

19. 

»  Houïe  i  n'  m'ainme  pus...  adiè  !..  ji  n'  vis  vous  pus  warder. 
Et  tôt  jetant  ses  fleur,  elle  a  co  répété  : 
»  Ah  !  poquoi,  etc. 

20. 

Et  tôt  jetant  ses  fleur,  elle  a  co  répété 
So  r  timps  qu'  ses  vache  waidine  on  bai  matin  d'osté  : 
Pu'fr'iin  :  «  Ah  !  poquoi  Colas,  poquoi  v's  avu  houté  ?  » 

(T.    BORMAiNS). 


—  214  — 


XGVII. 


LI  SPOSEGHE  D'ON  BRIBEU. 

Moderato. 


i 


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jy-  *     y — g' — 9- 


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Ji   SOS  pri-     î     à  on   sposèche,  ji  sos  pri-  î  à  on  spo- 


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J-Tt 


^ 


sèche    D'on  bribeu  et  d'ine  bribresse,  d'on bribeu  et  d'ine  bri- 


ii^^g^^^^^^^ 


bresse,  Tos  les  bribeu  y  es  tît      tôt,  fala-ri-guette  fa-la-ri- 
Refrain. 


î 


t 


~P      g" 


^- 


got.  Dansans     sos  l'friquette  Mar-  guet- te,  Dansans 


^^f^^^j^ 


0—^ — 0- 


so  rfricot,  Mar-    got. 


On  z'y  aveut  de  l'si  bonne  bîre  {bis) 
Délie  pihotte  d'on  vî  coq  d'ine  {bis)      ('j 
Tos  les  bribeu  es  buvît  tôt, 
Falariguette,  falarigot. 
Rpfrnin  :       Dansans  so  rfriquette, 
Marguelle, 
Dansans  so  ITricot, 
.  Margot. 


(')  Variante  :  I)è  rpilioUe  di  cavair. 


—  216  — 

3. 

On  z'y  aveut  de  l'si  bonne  char  (bia) 
De  l'sipalle  d'on  vî  bavard  {bia)    (') 
Tos  les  bribeu  es  magnît  tôt. 
Falariguette,  etc. 


On  z'y  aveut  de  si  bon  vin  (bis) 
De  l'pihotte  d'on  vî  roncin  (bis) 
Tos  les  bribeu  es  buvît  tôt. 
Falariguette,  etc. 


On  z'y  aveut  de  si  bons  lét  (bis) 
lue  pougnaie  di  strain  k'semmé  (bis) 
Tos  les  bribeu  s'y  conquît  tôt. 
Falariguette,  etc. 


XGVIII. 


MON  PERE  M'A  MARIEE 


^^È^- 


f^ 


Mon  pèr'  m'a  ma-  ri-     ée      à      un  jeune  a-    vo- 


'^^^E^EE^E^^E^S: 


-• ^ 


cal,  La  premier'  nuit  d'mes  noce'  a-  vec  lui  je  cou- 


(')  Variiinie  :  Dé  Tsicrenne  d'un  vî  iiinilart. 


—  21C  — 


-y 


Refrain. 


B3S=?= 


:fc=: 


^ 


:^ 


-f     *     *     ^     #   1 


y- 


chas.  Ah  ouie  ouïe  ouïe  !  quel  mal  vous  m'faites,  ah  ouïe  ouïe 

.^  


V^ 


^zSrigz:^ 


ouïe,  quel  ma!  j'ai      là. 
Voir,  pour  la  suite  des  couplets,  le  n"  XXXIII,  page  63. 


XCIX. 

AH!  N'AURAI- JE  PLUS  MON  AGE  DE  QUINZE  ANS. 


^ 


1=Js: 


pî^E^EÏ 


i^zz— •- 


_g-J-g-—é- 


■d G>- 


Je  m'en  vais  au    mar-ché  pour  y  vendr'  mes  fro- 


^f 


-11— lé- 


-^f- 


-;_^ 

ments.  Je    n'y  fus  pas  si-  tôt  qu'il      y  vint  un  mar- 

Refrain. 


^ 


I     I     I; 


0       a       0 


-g w -■ w 5, 

chand.       Ah!  n'aurai-je   plus  mon  â-ge    de  quinze  ans. 


ÏE 


^ 


0    *- 


-0 — *- 


=t: 


H^^P 


Ah!  n'aurai-je     plus  mon  â-ge     de  quinze  ans. 

2. 

Je  n'y  fus  pas  sitôt  qu'il  y  vint  un  marchand. 
—  A  combien,  la  belle,  vendez-vous  vos  froments  ? 
Refrain  :  Ah  !  n'aurai-je  plus  mon  âge  de  quinze  ans. 


I 


21' 


3. 

—  A  combien,  la  belle,  vender^c-vous  vos  froments  ? 

—  Mes  froments,  monsieur,  je  les  vends  cinq  cents  francs. 

Ah  !  n'aurais  je,  etc. 

4. 

—  Mes  froments,  monsieur,  je  les  vends  cinq  cents  francs. 

—  Vos  amours,  la  belle,  les  vendez-vous  autant  ? 

Ah  !  n'aurai-je,  etc. 

5. 

—  Vos  amours,  la  belle,  les  vendez-vous  autant  ? 

—  Mes  amours,  monsieur,  jamais  je  ne  les  vends. 

Ah  !  n'aurai-je,  etc. 

6 

—  Mes  amours,  monsieur,  jamais  je  ne  les  vends, 
Eir  sont  pour  mon  amant,  qui  est  là  qui  m'attend. 

Ah  !  n'aurai-je,.  etc. 

7. 

EU'  sont  pour  mon  amant,  qui  est  là  qui  m'attend. 
Il  m'a  donné  son  cœur,  moi  j'en  ai  fait  autant. 
Refrain  :  Ah  n'aurai-je  plus  mon  âge  de  quinze  ans. 


L'AMOUREUX  HONTEUX. 


i!?~    g     'y 


^EÉE^ 


^ 


tEE^. 


^- 


Il  ya    un        amoureux  hon-  teux  Dedans  la 


-»— 7-^:-r— » — g- 


5=3irzJ 


qf=F 


com-  pa-    gia- 


II  voudrait  bien  a-voir  un 


Refrain. 


cœur  Mais    il    n'o- 


se      le    di- 


^--=^ 


^^ 


re. 


Jamais 


:*-?: 


l'amoureux  honteux  N'aura    la      jo-lie      fil-   le. 
2. 

H  voudrait  bien  avoir  un  cœur, 
Mais  il  n'ose  le  dire. 
Il  est  là-bas  dessur  un  banc 
Qu'il  pleure  et  qu'il  soupire. 
Refrain  :  Jamais  l'amoureux  honteux 
N'aura  la  jolie  fille. 

3. 

Il  est  là-bas  dessur  un  banc 
Qui!  pleure  et  qu'il  soupire, 
Qu'as- tu  donc  mon  très  cher  amant 
Si  fort  que  tu  soupire  ? 
Jamais,  etc. 

4. 

Qu'as-tu  donc  mon  très  cher  amant 
Si  fort  que  tu  soupire  ? 
•J'ai  beau,  dit-il,  à  soupirer 
Et  toi,  ma  belle,  à  rire. 
Jamais,  etc. 

5. 

J'ai  beau,  dit-il,  à  soupirer 
Et  toi,  ma  belle,  à  rire. 
Si  je  t' tenais  dedans  un  coin, 
Ah  !  tu  verrais,  ma  mie. 
Jamais,  etc. 


—  219  — 


6. 


Si  je  t' tenais  dedans  un  coin, 
Ah  !  tu  verrais  ma  mie, 
Comment  je  te  ferais  sauter, 
Là,  parmi  les  orties. 
Refrain  :  Jamais  l'amoureux  honteux 
N'aura  la  jolie  fille. 


CI. 


LES  GHENONE  DI  SAINT-LAMBIET. 


C'est  les  che-  nône  di   Saint-Lam-biet,  Les    ro-gès 


Ii53: 


^$ 


WE^ 


cott',  qwârés  bon-net;  D'vin  les    è-  close    i  s'por-mi- 

Refrain. 


net.  Les  ro-gès    cotte,  et  cott'  so    cotte.    Les  rogès 


rT~utr— , -^ — 1 

,  ^ — 1  -t^ 

1 

1 n 

JLW  \.     ' 

r>    j 

' 

rv       w 

r^ 

1  >•  «f 

V   m. 

V         V         P 

! 

M.             1                1^            1 

^w- 

* — ; — #-J 



-« ê 

9 

L_^, U 

cott',  qwârés  bon-net,  Les  rogès  cott',  qwarés  bonnet. 

2. 

DVin  les  èclôse  i  s'porminet, 
Les  rogès  cotte,  qwârés  bonnet, 
Qwand  veyet  nbelle  i  v's  ell  bouquet. 
Refrain  :  Les  rogès  cotte,  et  cott'  so  cotte, 
Les  rogès  cotte,  qwarés  bonnet. 


—  220  — 
3. 


Qwand  veyet  n'belle  i  v's  ell'  bouquet, 
Les  rogès  cotte,  qwârés  bonnet. 
Divin  les  champs  i  v's  ell'  minet 
Les  rogès  cotte,  etc. 


Divin  les  champs  i  v's  ell'  minet, 
Les  rogès  cotte,  quârés  bonnet, 
Et  l's'y  fet  prinde  on  bon  café. 
Les  rogès  cotte,  etc. 


Et  l's'y  fet  prinde  on  bon  café, 
Les  rogès  cotte,  qwârés  bonnet, 
Et  SOS  leu  lét  i  v's  ell  tapet, 
Les  rogès  cotte,  etc. 

6. 

Et  SOS  leu  lét  i  v's  ell  tapet, 
Les  rogès  cotte,  qwârés  bonnet, 
Et  l's'y  fet  ine  pitite  saquoi. 
Les  rogès  cotte,  etc. 

7. 

Et  l's'y  fet  ine  pitite  saquoi, 
Les  rogès  cotte,  qwârés  bonnet. 
C'est' on  valet,  nos  l'frans  Lambiet, 
Les  rogès  cotte,  etc. 

8. 

Cest'  on  valet  nos  l'frans  Lambiet, 
Les  rogès  cotte,  qwârés  bonnet, 
C'est'  inebacelle,  nos  Tfrans  beguenne, 
Les  rogès  cotte,  etc. 


—  221  — 


9. 


C'est'  ine  bacelle,  nos  l'frans  beguenne. 
Les  rogès  cotte,  qwàrés  bonnet, 
C'est  les  chenône  di  Saint-Lambiet, 
Refrain  :  Les  rogès  cotte,  et  cott'  so  cotte, 
Les  rogès  cotte,  qwârés  bonnet. 


Cil. 


LES    HOMMES    SONT   DE   GRANDS  EMBARRAS. 


* 


E?: 


a=r=g=:tj; 


Quand  j'étais  chez  mon     pèr,    J'é-   tais  à    ma- ri- 


i 


=^-^r-??- 


er; 

Je    n'avais  rien  à 

Refrain. 

fair' 

Qu'un  ma-ri    à  cher- 

U          ^-^ 

. 

^           p 

-^ — #— — # — 1 

:   0 

——^ — •      J^ 

t-^^ 

tf m ^ ^ 

((])     \  \ 

^^7~ 

— i ^ —    \ 

^*— 

i^       1         1 

cher.         Les  homm'  sont  de  grands   em-bar-ras,     Ma 


i 


T=^=t 


T^-?- 


foi,  en  prendra     qui  voudra. 

2: 

Je  n'avais  rien  à  faire 
Qu'un  mari  à  chercher  ; 
Maintenant  j'en  ai  un 
Qui  me  fait  tourmenter 
Refrain  :  Les  homm'  sont  de  grands  embarras, 
Ma  foi  en  prendra  qui  voudra. 


_   999   — 


3 


Maintenant  j'en  ai  un 
Qui  me  fait  tourmenter  ; 
A  r  nute  qwand  i  rinteur 
A  r  vole  i  mousse  es  lot.  (') 
(.es  homin',  etc. 

4. 

A  r  nute  qwantl  i  rinteur 
A  r  vole  i  mousse  es  lét, 
II  dit  qu'il  a  ma  s'tiesse 
Ou  des  pointe  di  costé. 
Les  homm',  etc. 


N-B. 


Il  dit  qu'il  a  ma  s'tiesse 
Ou  des  pointe  di  costé, 
Lî  fareut  de  pèquet  {-) 
Ou  do  thé  po  r  rifer. 
Refrain  :  Les  homm'  sont  de  grands  embarras, 
Ma  foi  en  prendra  qui  voudra. 

—  Il  est  probable  que  celle  ronde  existe  complète  d.ins  les  deux  idiomes 

L.  T. 


cm. 

J'AI  PERDU  MA  FEMME  EN  PLANTANT  DES  CHOUX 

J '^ 


^E^^^E 


^± 


J'ai   perdu    ma       femme, 


cric,  crac,  boum, 


(*)  Variante  :  Co  pus  vite  est'  es  lét. 
(*)   Variante  :  I  lî  fàl  dé  café. 


223  — 


$ 


3 


^^- 


Fin. 


m 


J'ai  perdu  ma       femme         en  plantant  des  choux. 


S. 


ï 


3^3 


f^^=^^ 


-w — w- 


v=^ 


J "ai   perdu    ma    femme  en  plan-  tant  des    choux. 


Via  qu'on  m' la  ramène, 

Cric,  crac,  boum, 
Via  qu'on  m'  la  ramène 
Au  bout  de  huit  jours. 

3. 

Je  n'  veux  plus  de  femme, 

Cric,  crac,  boum. 
Je  n'  veux  plus  de  femme, 
Gardez-la  pour  vous. 


hi. 


bis. 


J'ai  une  servante, 

Cric,  crac,  boum, 
J'ai  une  servante 
Qui  me  sert  à  tout. 

5. 

Elle  balaye  ma  chambre, 

Cric,  crac,  boum. 
Elle  balaye  ma  chambre 
El  fait  mon  lit  doux. 

6. 

Je  couche  avec  elle, 
Cric,  crac,  boum, 
Je  couche  avec  elle, 
Je  l'embrasse  partout. 


his. 


bis. 


6ta-. 


-  224  — 

7. 

J'ai  perdu  ma  femme, 

Cric,  ci'ac,  boum, 
J'ai  perdu  ma  femme, 
En  plantant  des  choux. 


bu 


CIV. 
LI  GRAND  HINRI. 


Vos    n'sa-  vez     çou    qu'i  m'a       d'né    li  grand  Hin- 


^^m 


iz 


S 


I  m'a    d'né   in'  bell'  chi-     milie    et  mi  j' l'a 


3E^ 


pris.     L'grand  Hin-  ri  qui  ra'louqu'  qui  m'iouque,  l'grand  Hin- 

Refrain. 


bouff'  pi-     chè 


pi-    elle     pi-     che        pacte, 


-If—»- 


5 


ZÉIZ 


^ 


:^ 


-f^ 


vou  ses  manche  à  bouff',  pi-  chè     '  pa-  che  so  voss'  cou 

2. 
Vos  n'  savez  çou  qui  m'a  d'né,  li  grand  Hinri  ?  {bis.) 
I  m'a  d'né  on  bai  ventrin,  et  mi  j'  l'a  pris,  {bis.) 

L'grand  Hinri  qui  m'  louqu',  qui  m'  louque. 

L'grand  Hinri  qui  m'  louqu'  todi. 


bis.  (-) 


(')  Variante  : 


Poquoi  mi  la  donne,  donne, 
Poquoi  mi  la  donne-l-i  ? 


bn. 


—  225  — 

Avou  ses  manche  à  bouffe 
Pichè,  pichè,  pichè,  pache, 
Avou  ses  manche  à  bouffe 
Pichè,  pache,  so  vos  cou.  (*) 

3. 

Vos  n'  savez  çou  qu'i  m'a  d'né  li  grand  Hinri  ?  {his) 
I  ma  d'né  des  belles  châsse,  et  mi  j'  l'a  pris,  (fais) 
Li  grand  Hinri,  etc. 

4. 

Vos  n'  savez,  etc. 

I  m'a  d'né  ine  belle  gâmette,  et  mi  j' l'a  pris,  (bis) 
Li  grand  Hinri,  etc. 

(*)  Variante,  quand  c'est  un  homme  qui  chante  : 

1. 

Vos  n'  savez  çou  qui  m'a  d'né  li  grand  Hinri.  {bis) 
I  m'a  d'né  on  vî  chapai,  et  mi  j' l'a  pris,  [bis) 
Li  grand  Hinri  qui  m'  louque,  qui  m'  bawe 
Li  grand  Hinri  qui  m'  louque  todi. 
Refrain  :        Avou  ses  manche,  etc. 
2. 
Vos  n'  savez,  etc. 

I  m'a  d'né  ine  veie  crawate,  et  mi  j'  l'a  pris. 
Li  grand  Hinri,  etc. 

3. 
I  m'a  d'né  ine  veie  capote,  et  mi  j'  Ta  pris. 

4. 
I  m'a  d'né  on  vî  gilet,  et  mi  j'  l'a  pris. 

5. 
I  m'a  d'né  ine  veie  chimihe,  et  mi  j'  l'a  pris. 

6. 
I  m'a  d'né  on  vl  coud'chàsse,  et  mi  j'  l'a  pris. 

7. 
I  m'a  d'né  des  veiès  châsse,  et  mi  j' l'a  pris. 


I  m'a  d'né  des  vis  sole,  et  mi  j' l'a  pris. 


15 


—  226  — 

5. 
Vos  n'  savez,  etc. 

I  m'a  d'né  des  bais  sole,  et  mi  j'  l'a  pris,  (bis) 
Li  grand  Hinri,  etc. 

6. 
Vos  n'  savez,  etc. 

I  m'a  d'né  ine  belle  roge  cotte,  et  mi  j' l'a  pris,  (bis) 
Li  grand  Hinri,  etc. 
7. 
Vos  n'  savez,  etc. 

I  m'a  d'né  ine  belle  capotte,  et  mi  j'  l'a  pris,  {bis) 
Li  grand  Hinri,  etc.    (') 


(•)  Antre  variante  : 

i. 

Vos  n'savez  çou  qui  m'a  d'né,  li  grand  Hinri,  {bis) 
I  m'a  d'né  ine  paire  di  châsse,  et  mi  j' l'a  pris,  (bis) 
Li  grand  Hinri,  qui  louque,  qui  bàwe,   )  /, .  k 


Li  grand  Hinri  qui  louque  todi 
Refrain  :  Avou  ses  manche  à  bouffe, 
Pichè,  pichè,  pichè  pache, 

Avou  ses  manche  à  bouffe, 
Pichè,  pachè  se  vosse  cou. 

2. 
Vos  n'  savez^çou  qui  m'a  d'né  li  grand  Hinri,  {bis) 
I  m'a  d'né  des  orilliette,  mi  ,jè  l's  a  pris,  (bis) 
Li  grand  Hinri,  etc. 
.3. 
Vos  n'  savez  çou  qui  m'a  d'né,  li  grand  Hinri.  {bis) 
I  m'a  d'né  n'  belle  gorjurette  et  mi  j'  Ta  pris,  {bis) 
Li  grand  Hinri,  etc. 
4. 
Vos  n'  savez  çou  qui  m'a  d'né  li  grand  Hinri.  {bis) 
I  m'a  d'né  des  patacon,  mi  je  l's  a  pris,  {bts) 
Li  grand  Hinri,  etc. 
5. 
Vos  n'  savez  çou  qui  m'a  d'né  li  grand  Hinri.  {bis) 
I  m'a  dit  qu'  n'es  poléve  pus,  vinez  d'iez  mi.  {bis) 
Li  grand  Hinri,  etc. 


-  227  — 


CY. 


J'aime  mieux  un  jeune  amoureux  qu'un  vieux. 


i 


^^ 


=U=4: 


-V — ' 


C'est  un  jour,  Ni-   co-        las  ('),  en  al-lantvoir  sa 


^^0=^ 


=v^=ti-^ 


0- 


& 


1 

•' — -• 


mi-  e,  Il    al-la  si    ma-       tùi  qu'il       la  trouve  endormi- 

Refrain. 


F^KTî 

r^: — '^ 

-t-r-^ 

— 1   *  •  • 

—f-^-f-f— 

-T^l 

m^ 

t:i^^-- 

-#'-j-«— 

t=^=&=^ 

-J/-4-V-W- 

=t=^J 

e.     Sans  men-tir,  j'aime  mieux  Un  jeune  amoureux  qu'un  vieux. 

2. 

Il  alla  si  malin  qu'il  la  trouve  en  endormie. 
Il  la  baisa  trois  fois  sur  sa  bouche  jolie. 
Refrain  :  Sans  mentir,  j'aime  mieux 

Un  jeune  amoureux  qu'un  vieux. 


Vos  n'  savez  çou  qu'il  a  fait,  li  grand  Hinri.  {bis) 
Il  a  pèhî  à  sinti,  et  mi  ossi  {bis.) 

Li  grand  Hinri,  etc. 
7. 
Vos  n'  savez  çou  qui  m'a  d'né  li  grand  Hinri.  {bis) 
I  m'a  d'né  on  gros  govion,  et  mi  j' l'a  pris,  {bis) 

Li  grand  Hinri,  etc. 


Vos  n'  savez  qui  l'a  vèïou,  li  grand  Hinri.  {bis) 
Via  longtimps  qu'i  n'  aie  vinou,  fàl  st-assoti.  {bis) 

Li  grand  Hinri  ([u'Iouquive,  bâwîve 

Li  grand  Hinri  qu'iouquive  lodi. 
Avou  ses  manche,  etc. 


(*)  Vuriante  :  C'était  un  écolier. 


—  228    - 

3. 

Il  la  baisa  trois  fois  sur  sa  bouche  jolie. 
A  la  quatrième  fois,  elle  se  mit  à  rire. 
Sans  mentir,  etc. 


A  la  quatrième  fois,  elle  se  mit  à  rire. 
Que  me  donneriez-vous  si  j'fesais  rendoimie? 
Sans  mentir,  etc. 

5. 

Que  me  donneriez-vous  si  j'  fesais  l'endormie? 
Je  vous  donn'rais  mon  cœur,  mes  amours  et  ma  vie. 
Sans  mentir,  etc. 

6. 

Je  vous  donn'rais  mon  cœar,  mes  amours  et  ma  vie, 
Et  encore  autre  chose  que  je  n'oserais  dire. 
Sans  mentir,  etc. 

7. 

Et  encore  autre  chose  que  je  n'oserais  dire; 
C'est  un  petit  bijou  qui  fait  plaisir  aux  filles. 
Sans  mentir,  etc. 


C'est  un  petit  bijou  qui  fait  plaisir  aux  filles. 
C'est  un  jour,  Nicolas,  en  allant  voir  sa  mie. 
Refrain  :  Sans  mentir,  j'aime  mieux 

Un  jeune  amoureux  qu'un  vieux. 


229  - 


GVI. 


LE   CURÉ   DE   POMPONNE. 


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A  confess' 

fi      1         1 

je  m'en  suis    al-      lé    Au  curé 

de  Pompon- 

y    !  , 

rf-          4»        ^       '^ 

JL_     ,i   •,     J     j*     « 

'     '  •    1*    1 

r   r   * 

■rr\  6i  •!    •    •    , 

1      r    1 

1 

iihi — : l^j—i 



U L_j_J — 1 

1     1    1    1 — 

ne. 


Aussitôt 
Refrain. 


il  m'a  deman-  dé  Qu'avez-vous  fait  ma  bon- 


^    0    • 


ne?     Ali!  il  m'en  souviendra,  la  ri  ra,    Du  curé   de  Pomponne. 

2. 
Aussitôt  il  m'a  demandé 
Qu'avez-vous  fait  ma  bonne? 
Le  plus  gros  péché  que  j'ai  fait 
C'est  d'embrasser  un  homme. 
Refrain    :   Ah  !  il  m'en  souviendra,  larira, 
Du  curé  de  Pomponne. 


Le  plus  gros  péché  que  j'ai  fait 
C'est  d'embrasser  un  homme. 
Ma  fille  pour  ce  péché  là, 
Vous  faut  aller  à  Rome. 

Ah  !  etc. 

4. 
Ma  fille  pour  ce  péché  là 
Vous  faut  aller  à  Rome. 
Dites- moi,  monsieur  le  curé, 
Y  menerai-je  l'homme  ? 

Ah  !  etc. 


-  230 


Dites-moi,  monsieur  le  curé, 
Y  menerai-je  l'homme? 
Ah  !  je  vois  bien  à  vos  doux  yeux  (') 
Qu'  vous  êt's  une  friponne. 
Ah  !  etc. 

6. 

Ah  !  je  vois  bien  à  vos  doux  yeux 
Qu'  vous  êt's  une  friponne. 
Embrassez-moi  cinq  ou  six  fois 
Et  je  vous  le  pardonne. 
Ah  !  etc. 

7. 

Embrassez-moi  cinq  ou  six  fois 
Et  je  vous  le  pardonne. 
Grand  merci,  monsieur  le  curé, 
La  pénitence  est  bonne. 
Ah  !  etc. 


Grand  merci,  monsieur  le  curé, 
La  pénitence  est  bonne, 
Je  vous  en  amèn'rai  encore 
Qu'ont  embrassé  des  hommes. 
Refrain  :    Ah  !  il  m'en  souviendra,  larira, 
Du  curé  de  Pomponne. 


(*)  Variante  :  Ah  !  vous  prenez  goût  au  péché, 
Je  vous  entends  friponne. 


l 


231  — 


CYII. 


N'Y  A  N'  SAQUOI,  MAIS  JI  N'SÉS  QUOI. 


i\yV,         h j ^        F           ' 

— ]         1         N \ ^ir— ii-- 

-^^-J ^-* ^ 

-J   .  J       J *       *       1         ^7- 

Hier      au  soir    à  ma      por-  te  bien    tard  on  vient  frap- 


=fcl=^e= 


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per. 


C'é-    tait  un  mess  a-  ger 


__» — 0 — ^ 

qui       demande  à    lo- 
.Refrain  solo. 


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■» — r- 


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ger.     N'ya  n'sa-quoi,    n'ya  n'saquoi,    N'y^ii'saquoi,n'saquoi,n'sa- 


^ITi.  \      *           ,    ' 

, 

ihr^ — ^ — ^ — r~ 

— \ — r-?-- 

■ — — — - — ■ ■ 

Linj ^/ L_J 

¥     ' 

quoi,  mais  ji  n'sés  quoi. 

2. 

C'était  un  messager  qui  demande  à  loger. 
Vous  logerez,  lui  dis-je,  avec  ma  fille  aînée. 
Refrain  :     N'ya  n'saquoi,  n'saquoi,  n'saquoi, 
Mais  ji  n'sés  quoi. 


Vous  logerez,  lui  dis-je,  avec  ma  fille  aînée. 
Au  milieu  de  la  nuit  j'entends  le  lit  craquer. 
N'ya  n'saquoi,  etc. 

4. 

Au  milieu  de  la  nuit,  j'entends  le  lit  craquer. 
Que  fais-tu  là  en  haut,  enfonce-tu  le  plancher  ? 
N'ya  n'saquoi,  etc. 


—  232  — 


5 


Que  fais-tu  là  en  haut,  enfonce -tu  le  plancher? 
J'apprends  à  votre  fille  trois  sortes  de  métiers. 
N'ya  n'saqnoi,  etc. 

6. 

J'apprends  à  votre  fille  trois  sortes  de  métiers, 
Le  premier  est  de  coudre,  le  second  de  filer. 
N'ya  n'saquoi,  etc. 


Le  premier  est  de  coudre,  le  second  de  filer 
Et  le  troisième,  dit-il,  est  d'apprendre  à  aimer  (*). 
N'ya  n'saquoi,  etc. 

8. 

Et  le  troisième,  dit-il,  est  d'apprendre  à  aimer. 
Hier  au  soir  à  ma  porte,  bien  tard  on  vient  frapper. 
Refrain:     N'ya  n'saquoi,  n'saquoi,  n'saquoi, 
Mais  ji  n'sés  quoi.  (*) 


(')  Variante.     Et  le  troisième  à  faire  le  petit  jeu  d'aimer. 

i. 

(*)  Variante.    Ah  !  c'était  un  beau  moine,  ne  pouvant  retourner, 
A  la  porte  d'une  clame  alla  se  reposer. 
N'y  a  n'saquoi,  etc. 


A  la  porte  d'une  dame,  alla  se  reposer, 
La  dame  fut  fort  bonne,  lui  dit  :  beau  moine  entrez. 
N'y  a  n'saquoi,  etc. 


La  dame  fut  fort  bonne,  lui  dit  :  beau  moine  entrez, 
Vous  coucherez  en  haut  avec  ma  fille  ainde. 
N'y  a  n'saquoi,  etc. 


233 


CVIII. 
LE  MARCHAND  D'OIGNONS. 


1 


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* 


Il     é-     tait  un  beau  garçon,  Qui  é-     tait  marcliand.  d'oi- 


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£ 


gnons.  Comme  il 
Refrain. 


allait  à  Cambray  poux-  y       vendre    ses  ci- 


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gnons. 


Et    al-    Ions  ma  tour-te-  lou-  ri-       ret-  te,     Et  al- 


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Ions  ma  tour-te-  lou-   ri-     ron. 

Comme  il  allait  à  Cambray, 
Pour  y  vendre  ses  oignons, 
Quand  il  fut  sur  la  montagne, 
Qu'il  entendit  le  canon. 
Refrain.  Et  allons  ma  tourtelourinette, 
Et  allons  ma  tourtelouriron. 

3. 

Quand  il  fut  sur  la  montagne, 
Qu'il  entendit  le  canon, 
Il  eut  si  grand'  peur  aux  fesses, 
Qu'il  en  fit  sur  ses  talons, 
Et  allons,  etc. 

4. 

Il  eut  si  grand'  peur  aux  fesses, 
Qu'il  en  fit  sur  ses  talons, 


—  234  — 

Toutes  les  dames  de  la  ville 
Lui  apportaient  des  torchons, 
Et  allons,  etc. 

5. 

Toutes  les  dames  de  la  ville 
Lui  apportaient  des  torchons, 
Je  vous  remercie,  mesdames, 
De  vous  et  de  vos  torchons. 
Et  allons,  etc. 

6. 

Je  vous  remercie,  mesdames 
De  vous  et  de  vos  torchons, 
Quand  vous  pass'rez  par  nos  villes, 
Repassez  par  nos  maisons. 
7. 

Quand  vous  pass'rez  par  nos  villes, 
Repassez  par  nos  maisons, 
Nous  fricasserons  des  mouches, 
Rôtirons  des  hannetons. 
Et  allons,  etc. 

8. 

Nous  fricasserons  des  mouches, 
Rôtirons  des  hannetons, 
Et  nous  mangerons  la  soupe 
Dessus  le  cul  du  poêlon. 
Et  allons,  etc. 

9. 

Et  nous  mangerons  la  soupe 
Dessus  le  cul  du  poêlon. 
11  était  un  beau  garçon 
Qui  était  marchand  d'oignons. 
Et  allons,  etc. 


—  235  — 


CiX. 


LA  MEUNIÈRE  DU  MOULIN  A  VENT. 


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L'autre  jour,  en  me  prome-  nant,  Par   de-  vant    derriè- 


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re,         Je  vis  un      objet  si  charmant.  Par  der-rière  et  par  de- 


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vant. 


C'était  la  meu-  nié-    re       du  moulin  à        vent. 


Je  vis  un  objet  si  charmant, 

Par  devant,  derrière  ; 
Je  lui  dis  en  la  regardant, 
Par  derrière  et  par  devant, 
Bonjour  la  meunière 
Du  moulin  à  vent. 

.'3. 

Je  lui  dis  en  la  regardant, 

Par  devant  derrière  : 
Ah  !  prenez-moi  pour  votre  amant, 
Par  derrière  et  par  devant, 
Gentille  meunière 
Du  moulin  à  vent. 


Ah  !  prenez  moi  pour  votre  amant, 
Par  devant,  derrière, 


—  '236  — 

-  Nous  serions  vus  de  tout'  ces  gens, 
Par  derrière  et  par  devant, 
Reprit  la  meunière 
Du  moulin  à  vent. 

5. 

Nous  serions  vus  de  tout'  ces  gens, 

Par  devant,  derrière, 
Qui  sont  bavards  et  médisants, 
Par  derrière  et  par  devant, 
Me  dit  la  meunière 
Du  moulin  à  vent. 

6. 

Qui  sont  bavards  et  médisants. 

Par  devant,  derrière; 
lis  iraient  partout  en  disant  : 
Par  derrière  et  par  devant, 
J'ai  vu  la  meunière 
Du  moulin  à  vent. 


Ils  iraient  partout  en  disant, 

Par  devant,  derrière  : 
J'ai  vu  l'beau  Colin  badinant, 
Par  derrière  et  par  devant, 
Baiser  la  meunière 
Du  moulin  à  vent. 

8. 

J'ai  vu  l'beau  Colin  badinant. 

Par  devant,  derrière, 
Se  complaire  à  ce  jeu  charmant, 
Par  derrière  et  par  devant. 
Aussi  la  meunière 
Du  moulin  à  vent. 


—  237  - 


GX. 


LES  CULOTTES  DE  MONSIEUR  L'AVOCAT. 


I 


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3S 


Hier  au      soir,  après  sou-    per,  Étant       as-sise    à    ma 


^fH^^^zpzp^t^rfiiJii 


I 


porte,  Tout  à  coup  vint  à  pas-  ser  Un  a-vo-     cat  en  grande 
Refrain. 


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-A- 


^i— ^ 


-#  — 0 — •- 


-4 — «- 


:P=P=: 


robe.       Et  soup' soup' soup',  et  Ion    la  la,    jamais   je 


fcf^ 


n'aim'rai  d'a-vo-      cat,  (*) 


Tout-à-coup  vint  à  passer 
Un  avocat  en  grande  robe, 
J'aperçois  monsieur  l'avocat 
Qui  déchire  ses  culottes. 
Refrain  :  Et  soup',  soup'  soup'  et  Ion  la  la, 
Jamais  je  n'aim'rai  d'avocat. 


J'aperçois  monsieur  l'avocat 
Qui  déchire  ses  culottes. 
Que  fait's-vous,  monsieur  l'avocat, 
Vous  déchirez  vos  culottes. 
Et  soup',  etc. 


(•)  y'ariaute  :  Vot'  servant',  monsieur  l'avocat. 


—  238 


Que fait's-vous,  monsieur  lavocat, 
Vous  déchirez  vos  culottes. 
Pardonnez-moi,  mademoiselle, 
Ce  sont  mes  souliers  qui  croquent. 
Et  soup',  etc. 


Pardonnez-moi,  mademoiselle, 
Ce  sont  mes  souliers  qui  croquent. 
Que  l'diable  emporte  les  cordonniers 
Qui  font  des  souliers  qui  croquent. 
Et  soup',  etc. 

6. 

Que  rdiabie  emporte  les  cordonniers 
Qui  font  des  souliers  qui  croquent. 
Et  encor  plus  les  avocats 
Qui  déchirent  leurs  culottes. 
Refrain  :  Et  soup',  soup'  soup'  et  Ion  la  la, 
Jamais  je  n'aim'rai  d'avocat. 


CXI. 
ON   BON   GUEUL'TON. 


^^ 


d^: 


i^$^ 


:h: 


-h 


Nos  es-  taBS  l'mârdi  de  l'fiesse,  I  fâ-ret    fer  on  bon  gueul'- 


yC3Jazj!J^^g^g^^:Eg^fEpEJE^E^ 


zizn 


ton,        Nos  a-    vans  toué  n'moite  biesse,  Tiqué     tiqué   ton-tai- 


—  239 


$ 


Refrain. 


^ 


=h: 


P^ 


ne,         Elle  pind  â         plancliî     es  l'mo-       hon,     Tiqué  ton- 


^-^^ 


tai-  ne,    tiqué    ton-     ton. 


2. 


Nos  avans  toué  n'moite  biesse, 
Elle  pind  à  planchî  es  l'mohon, 
Elle  est  si  crasse  et  si  grosse, 

Tiqué  tiqué  lontaine, 
Elle  peuse  quasi  on  qwatron, 
Tiqué  tontaine,  tiqué  tonton. 

o 
O. 

Elle  est  si  crasse  et  si  grosse, 
Elle  peuse  quasi  on  qwatron, 
N's  invitrans  l'curé  d'Votem 

Tiqué  tiqué  tontaine, 
Treus  bèguenne  et  deux  chèron. 
Tiqué  tontaine,  tiqué  tonton. 


N's  invitrans  l'curé  d'Votem, 
Treus  bèguenne  et  deux  chéron, 
Et  l'curé  di  Saint'-Rois'melle, 

Tiqué  tiqué  tontaine, 
Seret  priî  â  gueul'lon, 
Tiqué  tontaine,  tiqué  tonton. 


Et  l'curé  di  Saint'-Rois'melle, 
Sèret  priî  â  gueul'ton. 


—  240  — 

Et  qwand  l'arrivront  à  Lîge, 

ïiquù  liquè  tontaine, 
On  ôret  ronfler  Tcanon, 
Tiqué  tontaine,  liquè  tonton. 

6. 

Et  qwand  l'arrivront  à  Lîge 

On  ôret  ronfler  l'canon 

Et  les  cloke  di  Sainl'-Bablenne, 

Tiqué  tiqué  tontaine, 
Sonn'ront  à  dobe  carillon 
Tiqué  tontaine,  tiqué  tonton. 


GXII. 


ON   BON  GUEUL'TON. 

(Autre  air.} 


^^m^^^^E^m^^^m 


C'est'  houïe  li  sem'di  d'noss'fiess'jn'sallansferonbongueul'- 


^^3: 


^=f=t=^ 


^q=^ 


N-N-.— 


Îs-#t: 


■0 — 0 0 0- 


JÈ—r 


•— *: 


ton,  Nos  a-    vans   toué  n'moit' blesse,  tique  et    tique  et  tontain', 
Refrain. 


Sneiraiii. 


-•/-^^^^ 


A  l'santé  de     pér' grognon,  tique  et  tontain',  mes  cliers  a- mi, 

(Recueil  de  M,  Chaumont.) 


—  241  — 

CXIII. 

Volez- v'  savu  tôt  comme  on  sème  l'avône  ? 

iV.  B.  —  Ce  cràmignon  se  danse  en  rond  et  sur  place. 


i 


^ 


fc 


^— ^- 


^—0- 


Vo-     lez-v'  vè-  i,     vo-  lez-v'  sa-  vu  tôt  comme  on  sèm'  l'a- 
^  (a)  tutti 


±3:rî 


vô-      ne  ?       Ou    l'sème    ain 
Refrain. 


On     l'sème     ain- 


si. Et       ou  p'tit  tour  di     main,  poch'tez     tôt'  mes  jônès 


W 


■8- 


fi 


R 


^^±: 


fèi- e,    Et     ou  p'tit  tour  di       main,  po  nos  mette  en     train. 


(a)  Ici  la  ronde  s'arrête,  et  le  coryphée  fait  le  geste  de  semer;  tout  le 
chœur  l'imite.  —  (Les  couplets  de  ce  crâmiguon  manquent.) 


CXIV. 

L0RAT0IRÎ5  DE   îvîONSIEUR  SAINT-NICOLAS. 


En  re- 


venant de  la       foire  a-vec 


W 


>      I    •  lî' «?  A *I 


fi     g     »- 


^ 


imfzi^ 


la  fiUe  à  Lu- 


-I ^•^- 


cas,     J'rencon-trai-z-un  o- ra-       toire  de  monsieur  Saint-Nico- 
Refrain 


las.       Ah!    tu  n'y  penses     guère,  Non,  tu  n'y  penses  pas. 


040  — 

2. 

J'rcncontrai-z-un  oratoire 
De  monsieur  saint  Nicolas, 
Veux-tu  faire  ta  prière? 
Dis-je  à  la  fille  à  Lucas. 
Refrain  :  Ah!  tu  n'y  penses  guère, 
Non,  tu  n'y  penses  pas. 

3. 
Veux-tu  faire  ta  prière? 
Dis-je  à  la  fille  à  Lucas. 
Mon  ami,  je  ne  sais  faire 
D'oraison  à  ce  saint-là. 
Ah!  tu  n'y,  etc. 

4. 
Mon  ami,  je  ne  sais  faire 
D'oraison  à  ce  saint-là. 
Je  te  l'apprendrai,  ma  chère. 
Va,  ne  t'embarrasse  pas. 
Ah!  tu  n'y,  etc. 

5. 

Je  te  l'apprendrai,  ma  chère, 
Va,  ne  t'embarasse  pas. 
Trois  fois  il  fit  sa  prière  ; 
La  belle  disait  tout  bas': 
Refrain  :  Ah  !  lu  n'y  penses  guère. 
Non,  tu  n'y  penses  pas. 


cxv. 

J'ENTENDS  LE  MOULIN  TAQUETER. 


i 


fe^^E^ÏE^^^^Ë^ 


-t- 


Mon  père      m'y  a  ma-ri-      ée,  J'entends  le   moulin  taque- 


—  243  — 


i 


j  1"  voUa  j  I  2"  voila 


EPE=Ê 


1^ 


ter. 


fc 


ter.  Un  vieux  meu-nier  il     m'a  don-    né.      Hé-las!  mon 

Refrain. 


':E^$EE^ 


Îï33] 


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-^ 


^e^ 


î^ 


g 


Dieu,  est-c'la  ce  qu'il  me  faut  ?  J'entends  le     moulin  tique  tique, 

j=i 1 1 N — N-r- 


taque,  J'entends  le        moulin     taque-      ter. 

2. 

Un  vieux  meunier  il  m'a  donné. 
J'entends  le  moulin  taqueter. 
Sans  cesse  il  ne  fait  que  ronfler. 
R''fr(dn  :  J'entends  le  moulin  tique  tique  taque, 
J'entends  le  moulin  taqueter. 

3. 

Sans  cesse  il  ne  fait  que  ronfler, 
J'entends  le  moulin  taqueter. 
Par  la  rue  passe  un  boulanger'. 
J'entends,  etc. 

4. 

Par  la  rue  passe  un  boulanger, 
J'entends  le  moulin  taqueter. 
Belle,  veux-tu  moudre  mon  blé  ? 
J'entends,  etc. 


Belle,  veux-tu  moudfe  mon  blé? 
J'entends  le  moulin  taqueter. 
Oui  da,  monsieur,  je  le  moudrai, 
J'entends,  etc. 


—  244  — 

6. 

Oui  da,  monsieur,  je  le  moudrai, 
J'entends  le  moulin  taqueter. 
M'a  pris,  m"a  mené  voir  le  blé 
J'entends,  etc. 

7. 
M'a  pris,  m'a  mené  voir  le  blé, 
J'entends  le  moulin  taqueter. 
Longtemps  je  l'ai  fait  marchander, 
J'entends,  etc. 

8. 
Longtemps  je  l'ai  fait  marchander, 
J'entends  le  moulin  taqueter. 
Mais  je  n'ai  point  conclu  marché, 
Rpfrnïn  :  J'entends  le  moulin  tique  tique  taque, 
j'entends  le  moulin  taqueter.     (') 

(•)   Variante  :  (Nous  supprimons  les  répétitions  que  le  rythme  comporte.) 

1. 
Mon  père  aussi  m'a  marié, 
J'entends  le  moulin  taqueter, 
A  un  vieillard  il  m'a  donné; 
Hélas!  mon  Dieu,  est-c'  là  ce  qu'il  me  faut? 
J'entends  le  moulin  tique  tique  taque. 
J'entends  le  moulin  taqueter. 

2. 
Il  n'a  ni  maille, "ni  denier, 

3. 
Qu'un  seul  bâton  de  vert  pommier, 

4. 
De  quoi  il  m'en  bal  les  côtés. 

b. 
S'il  me  bal  cor,  je  m'en  irai 

6. 
Avec  des  gentils  écoliers  ; 

7. 
Ils  m'apprendront  le  jeu  d'aimer, 

8. 
Le  jeu  de  carte,  le  jeu  de  dés. 


—  245 


CXVI. 
LA  JOLIE  ALLEMANDE. 


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-r-W—fT- 


lÊZZÊl 


Sur      le  pont  de  Pa-    ris,  mon  a-mi,  Y 
r,         — ' 

a  une  Al-le- 

y  1           '  '                 r 

p      1        p 

A.U     *  ">  fl       1*      •!       • 

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_^^'  ,   '  t, — ^— 4— p— . 

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1 — \. / 1 r. — 

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man-      de,       Elle       a     tant  d'amoa-reux,  mon  a-  mi,  Qu'ell' 
Refrain. 


:^^=ih-^-^,^-^-vz^=4 

I    h  _  J^    *  f^f  »  * 

-^t? B ?-— P 1  ■  -^ =p=5 

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bzrz-    "-       i-J-^-l^U^J 

ne    sait  lequel  prendre.      Ali!      te  ne  l'auras  pas, Nicolas,  La 


=!?= 


»-^tr 


jo-  lie     Al-  le-     mande. 


2. 


Y  a  tant  d'amoureux, 

Mon  ami, 
Qu'ell'  ne  sait  lequel  prendre. 
Un  qui  est  cordonnier, 

Mon  ami, 
Et  l'autr'  valet  de  chambre. 
Ixcfrabi  :  Ah!  tu  ne  l'auras  pas, 
Nicolas, 
La  jolie  allemande. 

3. 

Un  qui  est  cordonnier, 

Mon  ami. 
Et  l'autr'  valet  de  chambre, 
Celui  qu'est  cordonnier. 

Mon  ami, 
Peut  à  son  cœur  prétendre. 
Ah  !  etc. 


-  24G  — 

4. 
Celui  qu'est  cordonnier, 

Mon  ami, 
Peut  à  son  cœur  prétendre. 
Il  lui  fit  des  souliers, 

Mon  ami. 
En  maroquin  de  Flandre. 
Ah  !  etc. 

5. 

Il  lui  fit  des  souliers, 

Mon  ami. 
En  maroquin  de  Flandre. 
En  lui  prenant  mesur', 

Mon  ami, 
Il  lui  fit  la  demande. 
Ah!  etc. 
G. 
En  lui  prenant  mesur', 

Mon  ami, 
Il  lui  fit  la  demande. 
La  demande  qu'il  lui  fit, 

Mon  ami, 
Marions-nous  ensemble.  (') 
Ah!  etc. 

7. 
La  demand'  qu'il  lui  fit, 

Mon  ami, 
Marions-nous  ensemble, 
Demandez  à  mon  pèr', 

Mon  ami. 
Pour  moi  je  suis  contente. 
Ah!  etc. 


(•)  Variante  :        C'est  de  coucher  ensemble. 


—  247  — 

8. 
Demandez  à  mon  pèr', 

Mon  ami, 
Pour  moi  je  suis  contente, 
Si  mon  pèr'  ne  veut  pas, 

Mon  ami, 
Demandez  à  ma  tante. 
Ah  !  etc. 

9. 
Si  mon  pèr'  ne  veut  pas, 

Mon  ami, 
Demandez  à  ma  tante, 
Si  ma  tant'  ne  veut  pas, 

Mon  ami, 
Dans  un  couvent  j'y  entre. 
Ah  !  etc. 

10. 
Si  ma  tant'  ne  veut  pas, 

Mon  ami, 
Dans  un  couvent  j'y  entre, 
Je  prierai  Dieu  pour  vous. 

Mon  ami, 
Et  non  pas  pour  ma  tante, 
Ah!  etc. 

11. 
Je  prierai  Dieu  pour  vous, 

Mon  ami, 
Et  non  pas  pour  ma  tante. 
Sur  le  pont  de  Paris, 

Mon  ami, 
Y  a  une  allemande. 
Refrain  :  Ah  !  tu  ne  l'auras  pas, 
Nicolas, 
La  jolie  allemande. 


—  248  — 

CXVII. 
LE  TESTAMENT  DE  L'ANE 


^^ 


^ 


^^m 


L'âne  est  tom- bé  dans  un  fos-         se,  Oh!  la   pauvre  bour- 


^^^^^^^^^ 


n-que. 


Son  enfant    vint  lui  deman-der  :  Hi  bi  bi,  ban  ban 
Refrain. 


4=*3! 


^ 


1? 


*^^ 


'-'^- 


ban!         Ma  naère,  ê- tes-vous      mor-te  ?  Hi     ban.    (*) 


Son  enfant  vint  lui  demander  : 
Ma  mère  êtes-vous  morte, 

Oh  !  nenni  da,  mon  cher  enfant, 
Hi  hi  hi,  han  han  han, 
Car  je  respire  encore, 
Hi  han. 


Oh  !  nenni  da,  mon  cher  enfant, 
Car  je  respire  encore. 

H  faut  appeler  le  notaire, 
Hi  hi  hi,  han  han  han, 

Avec  son  écritoire, 
Hi  han. 


(')  Voyez  dans  le  Chansonnier  huguenot,  p.  189,  «  Le  légat  de  la  vache  à  Colas,  de 
Sedège.  »>  —  Cette  chanson  satirique  date  de  16ôo. 

Voir  aussi  le  n"  XVIII  des  Chansons  de  Gaultier-Gaiguille.  L.  T. 


—  249 


4. 


Il  faut  appeler  le  notaire 
Avec  son  écritoire, 

Monsieur  je  lègue  à  mes  enfants, 
Hi  hi  hi,  han  han  han, 
Ma  tête  et  mes  oreilles, 
Hi  han. 


Monsieur,  je  lègue  à  mes  enfants 
Ma  tête  et  mes  oreilles, 

Et' à  ces  messieurs  que  voilà, 
Hi  hi  hi,  han  han  han, 

Le  trou  d'  mon  c...  pour  boire, 
Hi  han. 


CXVIII. 
LES  CORDONNIERS. 


Les  cordon-    niers  sont     pis  que  les     é-       vê-  ques, 


i 


:fe= 


==t^ 


* — ^ 


V=^ 


Le  chœur  répète. 


Et  le      di-  manclie  ils       ne  vont  pas  à     messe  ;     H  faut  frap- 
Idem.  Refrain. 


^-3!E^-^ 


:*; 


±^^ 


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■p      JL 


^^^!EE$E^ 


per,         Il  faut  pi-  quer.     Frapper    fort,  piquer     fin,  Coucher 


tard,  se   le-  ver  ma-    tin. 


\ 


—  250  — 

2. 

Et  le  dimanche,  ils  ne  voi)t  pas  à  messe  ; 
Et  le  lundi,  ils  vont  voir  leur  maîtresse. 
Refrain  :     Il  faut  frapper, 
Il  faut  piquer. 
Frapper  fort,  piquer  fin, 
Coucher  tard,  se  lever  matin. 

3. 

Et'Je  lundi,  ils  vont  voir  leur  maitresse; 
Et  le  mardi,  ils  vont  boire  au  genièvre. 
Il  faut  frapper,  etc. 

4. 

El  le  mardi,  ils  vont  boire  au  genièvre  ; 
Et  r  mercredi,  ils  ont  mal  à  la  tête. 
Il  faut  frapper,  etc. 

5. 

Et  r  mercredi,  ils  ont  mal  à  la  tèle  ; 
Et  le  jeudi,  encor  voir  leur  maitresse. 
Il  faut  frapper,  etc. 

6. 

Et  le  jeudi,  encor  voir  leur  maîtresse; 
Et  r  vendredi,  ils  commenc'nt  la  semaine. 
Il  faut  frapper,  etc. 

7. 

Et  r  vendredi,  ils  commenc'nt  la  semaine; 
Et  le  le  sam'di,  les  bott'  ne  sont  pas  faites. 
Il  faut  frapper,  etc. 

8. 

Et  le  sam'di,  les  bott*  ne  sont  pas  faites; 
Et  cependant,  il  faut  de  l'argent,  maître. 
Il  faut  frapper,  etc. 


—  251 


9. 


Et  cependant,  il  faut  de  l'argent,  maître. 
Les  cordonniers  sont  pis  que  les  évoques. 
Refrain  :     Il  faut  frapper, 
Il  faut  piquer. 
Frapper  fort,  piquer  fin, 
Coucher  tard,  se  lever  matin. 

CXIX. 


QUAND  P'TIT  JEAN  REVIENT  DE  VILLE. 


S. 


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Quand  p'tit  Jean  revient  de  ville,  loup,  iou  ioup,  tralla  dera- 


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fc^E^e 


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la,       Quand  p'tit  Jean  revient  de   ville  en   sa   maison  il 


S 


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=t?=±=P: 


va,         En  sa  maison  il  s'en  va,  en  sa  maison  il  s'en  va. 


Va  trouver  madame  sa  femme, 
loup,  iou,  ioup,  tralla  derala, 
Va  trouver  madame  sa  femme, 
Un  gros  moine  entre  ses  bras. 


Que  fais-tu  donc  là,  gros  moine? 
Ioup,  iou,  ioup,  tralla  derala, 
Que  fais-tu  donc  là,  gros  moine? 
Et  ma  femme  entre  tes  bras. 


—  25t2  — 

4. 

Ne  vois-tu  pas,  grosse  bête, 
loup,  iou,  ioup,  tralla  derala, 
Ne  vois-tu  pas,  grosse  bête, 
Que  je  la  confesse  là. 


Va,  P'tit-Jean,  manger  ta  soupe, 
loup,  iou,  ioup,  tralla  derala, 
Va,  P'tit-Jean,  manger  ta  soupe. 
Et  ton  p'tit  morceau  de  lard. 

Quand  P'iit-Jean  mangeait  sa  soupe, 
loup,  iou,  ioup,  tralla  derala, 
Quand  P'tit  Jean  mangeait  sa  soupe, 
Le  chat  emportait  le  lard. 


Si  je  cours  après  le  lard, 
loup,  iou,  ioup,  tralla  derala, 
Si  je  cours  après  le  lard 
Le  chat  m'égratignera. 

8. 

Si  je  cours  après  ma  femme 
loup,  iou,  ioup,  tralla  derala, 
Si  je  cours  après  ma  femme 
Le  gros  moine  me  battra. 

9. 

Je  laisse  au  moine  ma  femme 
loup,  iou,  ioup,  tralla  derala, 
Je  laisse  au  moine  ma  femme. 
Au  chat  mon  morceau  de  lard. 


—  253 


10. 


Quand  P'tit-Jean  revient  de  ville, 
loup,  iou,  ioup,  tralla  derala, 
Quand  P'tit-Jean  revient  de  ville, 
En  sa  maison  il  s'en  va. 


cxx. 

AH!   LAMBERT,  QUE  SAIS-TU  DONC  FAIRE  ? 


#- 


^ 


-0—^9—0^ 


V=ii=tr- 


g^B^gg^ 


Ali  !  Lam-  bert,    que  sais-tu  donc  fai-  re  ?     Sais-tu  bien  jou- 


de    la    mis-tan-       lai-  re?  lai-  re,     lai-re, 


i^3g;^r0=5=^i 


i 


de  la  mistan-      lai-  re. 


Ah!  Lambert, 


=n= 


lÂ=P=t^ 


que  sais-tu  donc        fai-  re  ? 
2. 
Ah  !  Lambert,  que  sais  tu  donc  faire? 
Sais-tu  bien  jouer  de  la  mistanllûte  ? 
Flûte,  flûte,  flûte. 
De  la  mistanllûte. 
Ali  !  ah  !  ah  !  que  sais-tu  donc  faire  ? 

3. 

Ah!  Lambert,  que  sais-tu  donc  faire? 

Sais- tu  bien  jouer  de  la  mistanviole  ? 

Viole,  viole,  viole, 

De  la  mistanviole, 

Ah  !  ah  !  ah  !  que  sais-tu  donc  faire  ? 


—  254  — 


Ah  !  Lambert,  que  sais-lu  Jonc  faire? 
Sais  tu  bien  jouer  de  la  mistanpiane  ? 

Piane,  piane,  piane, 

De  la  mistani)iane, 
Ah  !  ah  !  ah  !  que  sais-lu  donc  faire? 


Ah  !  Lambert,  que  sais-lu  donc  faire? 
Sais-tu  bien  jouer  de  la  mistanbasse? 

Basse,  basse,  basse, 

De  la  mistanbasse. 
Ah  !  ah  !  ah  !  que  sais-tu  donc  faire  ? 


CXXI. 
LES  CAÏETRESSE. 


^ 


Eï 


^ 


3 


=P= 


Ji     va  v'chanter  n'pas-  quèie  qu'est  fait'  eo   les  caïe- 


-r>   I    ^ 


^=^- 


tress',        Tos  les    moyen  qu'ell's    ont,  c'est  po  braguer  leu 


~9—Z 


tiess'.     EU's  ont  des  peigne  et  des  glin-  gon,    Qui  cos-  tet 


^ 


ÎEE 


m 


des  dix    pa-  ta         con,      S'ont-ell'  des        liv'  d'argiat  fer- 


r*=^: 


ré,  S'in  sa-  vet-       ell'  ni     A     ni 


B. 


—  255 


iipi 


î 


i 


ëEî 


S'out-eir  des      lîv'  d'ârgint  fer-    ré,  S'in  sa-  vet- 


355 


ell'    ni     A 


B. 


2. 


Mais  c'est  curieux  d'ies  veic  à  vôppe  et  as  priire 
Allez,  vos  m'polez  creure,  allez  sVos  volez  rire, 
Elles  ont  leu  live  li  cou-z-â  haut, 
I  n'ya  so  mi  âme  à  rire  si  sau 
Mais  qwand  v'iouquiz  ine  feie  leu  tiesse 
Vos  d'hez  so  l'côp,  c'est  des  caïetresse. 
3. 
Qwand  elle  si  porminet  so  l'dréve  di  so  l'Avreu, 
C'est  po  fer  des  clignette  à  tos  les  vis  moncheu, 
Mais  c'est  des  mam'selle  à  clicotte 
Elle  flairet  comme  de  l'poureie  jotle. 
Elle  divrît  bin  on  pau  s'cachi, 
Çou  qu'elle  poirtet  n'est  nin  payî. 

4. 

Eco  n'direut-on  rin  si  ell'  ni  d'vahî  nin 
Qu'elle  polaliî  nn'allez  avâ  les  voie  franqu'mint 
Sins  qu'on  n'braireut  nin  après  elle  : 
Vinez  m'payî  don,  grande  dam'selle 
Appoirlez-m'  qwinze  patard  li  meu, 
Je  rriçuret  d'on  cour  joyeux. 

5. 

Elle  n'ont  jamâïe  si  sogne  qui  qwand  fait  de  timpesse 
Qui  les  hautes  mohonn'  ni  toumesse  so  leu  tiesse, 

Elle  sont  si  haut'  dreute  élovaie, 

Qui  j'pih'reu  fou  po  Tchiminaie, 

Casiji  m'dressîve  on  pau  dieut, 

Avou  m'main  j'arrivreus-t-â  leut. 


-   256  — 


6. 


des  arincret  ine  aune  long 

Qui  pindet  à  planchi 

Et  leu  fornai  tôt  plein  d'crition 
Et  leu  foume  tote  plainte  di  wandion 
Et  s'n'a-t-i  nin  on  trô  es  poisse 
Qui  n'seuïe  rimpli  di  neurès  biesse. 


N.  B. 


L'aut'  jou  à  ITiesse  â  Pont  j'enn'  emône  eun'  danser, 
Avou  ses  manche  h  boufîe  très  bin  rebouillonné, 

Mi  qu'est'on  pau  malicieu 

Ji  piça  eune  avou  mes  deugt, 

J'prinda  m'chapai  po  m'excuser, 

So  l'côp  ji  fouri  pardonné. 

—  On  chante  également  sur  cet  air  les  crâmignons  suivauls  : 
On  jou  qu'festcut  toi  seu  qui  ji  n'xaveu  quoi  fer. 
Haute  on  pau  cial  turtos,  prustez-m-iote  vos  orèie  (L'HiERBi). 


CXXII. 

NOSTE  AGNE  QU  AVEUT  SI  FREUD  SES  PXD 


*-^ 


^ 


■^ 


Noste        â-gne,  noste       â-gne  qu'a-      veut   si  freud  ses 

i      S    I      N- 


^^E^ 


-4    é    é 


^    .    m 9- 


pîd.  Mou       pér'  U  a  fait        fai-  re  des      so-  lé     â  coip'- 

nolo.  tutti. 


g^^i^ 


hî. 


Des       so-  lé  â    coip'-  hî,  des       so-lé    â  coip'- 


—  '257  — 


solo. 


-^f'\\:   b 


f^ 


3zqE 


tutti. 

'jTZ 


-^*?^ 


w—f—^-»- 


--^=t 


3 


Do-  blé  di  gris  pa-     pi 
Refrain. 


^=3Z=E=^ 


■=!;c=t^=p=i: 


do-     blé  di  gris  pa- 


-H— *= 


pi.  Do-blé  di  gris  papi,  so  li  dri,  do-blé  di  gris  pa-pi. 

2. 

Noste  àgne,  noste  âgne,  qu'aveut  si  (reud  ses  jambe  ;  {bis) 
Mon  père  li  a  fait  faire  des  belles  rogès  châsse,  {bis) 

Des  belles  rogés  châsse,  [bis) 

Avou  des  loïen  d'  pal  ;  {bis) 

Des  soie  â  coip'hî,    {bis) 

Doblé  di  gris  papi  ;  {bi^) 
Doblé  di  gris  papi,  so  li  dri, 

Doblé  di  gris  papi. 


Noste  âgne,  noste  âgne.  qu'aveut  si  freud  ses  cuisse  ;  {bis) 
Mon  père  li  a  fait  mette  li  coud"châsse  d'en  vî  suisse,  {bis) 
Li  coud' châsse  d'on  vî  suisse,  {bis) 
Po  rischâffer  ses  cuisse  ;  {bis) 
Des  belles  rogès  châsse,  (bis) 
Avou  des  etc. 


Noste  âgne,  noste  âgne,  qu'aveut  si  freud  ses  rein  ;  (bis) 
Mon  père  li  a  fait  mette  li  mantai  d'on  prussien,  [bis) 
Li  mantai  d'on  prussien,  (bis) 
Po  rischâfïer  ses  rein  ;  (bis) 
Li  coud'  châsse  d'on  vî  suisse,  (bis) 
Po  rischâfl'er,  etc. 

17 


—  258  — 


5. 


Noste  âgne,  noste  âgne,  qu'aveut  si  freud  s' maquette  ;  {bis') 
Mon  père  li  a  fait  faire  ine  belle  pilite  bonnette,   (bis) 
Ine  belle  pilite  bonnette,  {bis) 
Avou  n'  floche  à  1'  copetle  ;  {bis) 
Li  mantai  tl'on  prussien,  {bis) 
Po  rischâfl'er  ses  rein  ;  (bis) 
Li  coud'châsse  d  on  vî  suisse,  {bis) 
Po  rischâfl'er  ses  cuisse;  {bis) 
Des  belles  rogès  châsse,    bis) 
Avou  des  loïen  d'  pai  ;  {bis) 
Des  sole  â  coip'  hî,  (/>/;>) 
Doblé  di  gris  papi  ;  (his) 
Doblé  di  gris  papi,  so  li  dri, 
Doblé  di  gris  papi. 


GXXIII. 

NOSTE  AGNE  AVEUT  Sï   FREUD   SES   PID. 

(Variante.  —  Recueil  de  M.  Chaumont.) 


^^rfcfizrt^^ 


^^ 


V- 


^ 


Noste      â-gne,  noste      â-gue  qu'a-  veut  si  freud  ses 

pîd.  Mou  pèr'  lui  a  fait  faire        des     so-lé  d'eu  coip'- 

Refraiii. 


"^^ 


4m^ 


In, 


■9 — e — 9 — 3 — (—*— ^ rn K — |— "N-n 

^p_i_V_PV-yt|->ry-h-p^J^X3-- 

I "H  9     I      9~ 

Des     so-lé  d'où  coip'hî.  Des     sole  d'on  coip'- 


"^^^^y^^^^U^i^^ 


»  •  y  7 


hî,  la  fa-ri-don-  daine.     Des       sole  d'on  coip'-  hî. 


-  259 


2. 


Noste  ûgne,  noste  âgne,  qu'a  veut  si  freud  s'podri.  (bis) 
Mon  pèr'  lui  a  fait  faire,  in'  hoss'  don  cotuii,  (6;.->) 
In'  hoss'  d'on  coturi  (bis) 
Refrain  :   In' hoss' d'on  coluri  La  faridondaine,  }  ,. 

In'  hoss'  d'on  coturi.  | 

3. 

Noste  âgne,  noste  âgne,  qu'aveut  si  freud  ses  rein,  (/n's) 
Mon  pèr'  lui  a  fait  faire  on  corsulet  di  strain  {bis) 
On  corsuiet  di  strain,  {bit,) 
On  corsulet,  etc. 

4. 

Noste  âgne,  noste  âgne,  qu'aveut  si  freud  ses  ouïe.  (&;>) 
Won  por'  lui  a  fait  faire  in'  beil'  pair'  di  waitroule,  (bis) 
In'beil'  pair'  di  waitroule,  {bis) 
In'  beir,  etc. 

5. 

Noste  âgne,  noste  âgne,  qu'aveut  si  freud  s*maquelle.(/no) 
Mon  pèr'  lui  a  fait  faire  in'  tôt'  pitit'  bonnette,  [bis) 
In'  tôt'  pitit'  bonnette,  [bis) 
In'  tôt',  etc. 

6. 

Noote  âgne,  noste  âgne,  qu'ainméve  à  n'nin  roter,  {his) 
Mon  pèi'  lui  a  fait  faire  in'  caroch'  po  l'miner,  {bis) 
In'  caroch'  po  l'miner,  (6t.^) 
In'  caroch',  etc. 

7. 

Noste  âgne,  noste  âgne  qu'ainméve  à  goultonner,  [bis) 
iVîon  pèr'  lui  a  fait  faire  des  waiTe  et  des  pasto,  {'jis) 
Des  ^va(^e  et  des  pastc  {his) 
Des  Y.affe,  etc. 


^260  — 


Noste  âgne,  noste  âgne  qu'ainmév'  de  musiquer,  (bis) 
Mon  pèr'  lui  a  fait  faire  in'  gross'  bass'  po  jower,  {bis) 
In'  gross'  bass'  po  jower,  (bis) 
In' gross',  etc. 

9. 

Noste  âgne,  noste  âgne,  qui  n'aveut  nin  des  ch'vet,  {bis) 
Mon  pèr'  lui  a  fait  fair',  d'on  coiffeur  on  toupet,  (bis) 
D'on  coiffeur  on  toupet,  {bis) 
D'on  coiffeur,  etc. 

10. 

Noste  âgne,  noste  âgne,  div'na  si  foirsôlé,  {bis) 
Mon  pèr'  lui  a  fait  faire  on  trô  po  l'retrôcler,  (bis) 
On  trô  po  l'retrôcler,  (bis) 
On  trô,  etc. 

11. 

Noste  âgne,  noste  âgne,  mora  d'on  ma  rintré.  {bis) 
Mon  pèr'  lui  a  fait  faire  on  coff'  di  bois  cèclé,  {bis) 
On  coff'  di  bois  cèclé,  {bis) 
On  coff',  etc. 


CXXIV. 
LE  P'TIT  HOMME  AVEC  SA  HACHE. 


fAsÊi 


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-• 0 « 0- 


^^^^^^^^s^^m 


Le  p'tit  homme  a-vec     sa  lia-che,  Zoup  zoup  zoup  tra-la-de-ra 


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la.     Le  p'tit  homme  a-vec  sa  hach',  Couper  du  bois    il   s'en  al- 


261    - 


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i<^volta  j  Fi  H.  |  ^2"  vol  ta 


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la. 


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-la.  Couper  du     bois  il  s'en     al-      la,    couper     du 

S. 


tr- 


-^-4- 


bois    il  s'en     al-      la. 


Il  laissa  au  lit  sa  femme, 

Zoup,  zoup,  zoup,  trala  derala, 

Il  laissa  au  lit  sa  femme, 

Tu  t'ièveras  quand  tu  voudras, 

Tut'lèveras  quand  tu  voudras.  {bis)i 


Et  quand  tu  seras  levée, 
Zoup,  zoup,  zoup,  trala  derala. 
Et  quand  tu  seras  levée, 
A  déjeuner  tu  m'apport'ras, 
A  déjeûner  tu  m'apport'ras.  (bis) 

4. 

Quand  vint  les  huit  heur's  sonnées, 
Zoup,  zoup,  zoup,  trala  derala, 
Quant  vint  les  huit  heur's  sonnées 
Le  déjeûner  n'arriva  pas. 
Le  déjeuner,  etc. 


Le  p'tit  homin'  reprend  sa  hache, 
Zoup,  zoup,  zoup,  trala  derala, 
Le  p'tit  homm'  reprend  sa  hache, 
A  son  logis,  s'en  retourna. 
A  son  logis,  etc. 


—  262  — 

6. 

Au  lit  va  trouver  sa  femme, 
Zoup,  zoup,  zoup,  trala  derala, 
Au  lit  va  trouver  sa  femme, 
Monsieur  l'curé  entre  ses  bras. 
Monsieur  l'curé,  etc. 

7. 

Ah  !  que  fais-tu,  méchant'  femme? 
Zoup,  zoup,  zoup,  trala  derala, 
Ah!  que  fais-tu,  méchant'  femme? 
Monsieur  l'curé  que  failcs-vous  là  ? 
Monsieur  l'curé,  etc. 

8. 

Bonhomm',  je  confess'  ta  femme, 
Zoup,  zoup,  zoup,  trala  derala, 
Bonhomm',  je  confefcs'  ta  femme, 
Gros  lourdaud,  ne  le  vois-tu  pas  ?  (') 
Gros  lourdaud,  etc. 

9. 

Quand  on  confesse  une  femme, 
Zoup,  zonp,  zoup,  trala  derala, 
Quand  on  confesse  une  femme, 
La  tient-on  entre  ses  bras  ? 
La  tient-on,  etc. 

10. 

C'est  la  mode  du  village, 
Zoup,  zoup,  zoup,  trala  derala, 
C'est  la  mode  du  village, 
Quand  les  maris  n'y  sont  pas. 
Quand  les  maris,  etc. 


(•)   Variante:  Car  je  crois  qu'elle  en  mourra. 


—  263  — 

cxxv. 

QUE  L'ON  SE  DIVERTISSE  ICI. 


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5 


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C'était  un 

é-        co-       lier  qui  allait       voir 

sa   mi- 

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^-  J                                              '        ■ 

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e  ;      L'y  allait      si    ma-     tin  que  jour  il        n'é-tait    mi-  e 
,~.  Refrain. 


r^ — ^r^—*—^-\--^ 


-^—f    g  .  ^'- 


là  !     Que    l'on  se    di-ver-tisse  i-  ci,  que  l'on  se  di-ver-  tisse. 
N.-B.  —  Les  couplets  sont  les  mêmes  que  le  n"  GV,  page  227. 


CXXVI. 

JAMAIS  UN  GARÇON  KE  MS  CHIFFONNERA. 


Pierrot  re-  venant  du  mou-lin,  Bencontr'  trois  fill'  sur  son  che- 


^=^^1=1- 


^- 


'« — g— g- 


min.     Il  prit  laplusjeun'par  lamainjmonpetitdoudoUjmonpetitla- 
Refrain. 


W^ 


:^=q: 


f=^^g^^^^^^^^^Ë^^P=^^ 


P— -F 

-^    -^    ^ 

la.  Allons,  mon-sieur,  finissez,  laissez-moi     là,  Jamais  un  gar- 


-  ! 

3_ 


çon  ne  me  cliifibnne-     ra. 


2Gi  — 


Jadis  le  refrain  se  chantait  ainsi  : 


VARIANTE 


^fe 


'^^-=f^^^^^'^^^^ 


:^=ti=^ 


0    0» 


Allons,  monsieur,  finissez,  laissez-moi  là  !  Jamais  un  gar- 


5^JèS^^^]^ 


çon  ne  me  chiffonne-     ra. 


bis. 


II  prit  la  plus  jeune  par  la  main, 
La  conduisit  dedans  un  coin, 
Il  lui  dit  trois  mois  en  latin, 
Mon  petit  Doudou,  mon  petit  lala. 
Refrain:  AWons^  monsieur,  finissez,  laissez-moi  là, 
Jamais  un  garçon  ne  me  chiffonnera. 


3. 

Il  lui  dit  trois  mots  en  latin, 
Fillette  ne  vous  mariez  point, 
Car  les  garçons  sont  trop  malins, 
Mon  peiit  Doudou,  mon  petit  lala. 
Allons,  monsieur,  etc. 


bis. 


his. 


Gar  les  garçons  sont  trop  malins. 
Ils  sont  tous  faux,  filous  et  fins 
Et  co  aute  choi  qui  ji  n'  dis  nin. 
Mon  petit  Doulou,  mon  petit  lala. 
Refrain:  Allons,  monsieur,  finissez,  laissez-raoi  là, 
Jamais  un  garçon  ne  me  chi {Tonnera. 


-    265  — 

CXXVIÏ. 

EN  DESCENDANT  DANS  MON  JARDIN. 


fe*¥=^ 


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^- 


^-ît^^_^î 


=t^t?=±^t^ 


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A^ 


^^i=H*= 


^IT- 


En  descen-dant  dans  monjar-din,  En  descendant  dans  mon  jar- 


rp=p=i?d:. 


5^ 


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=t^ 


tp^ 


=tc 


^ 


P 


din,  Pour  y  cueillir  du  roma-  rin,  Et  rlin  et    rlin  et  rlin  tin 
H  u  Refrain. 


1 


i^ 


« — m W 


:t: 


^ 


tin.      En  pas-  sant  par  mon  moulin,    Et     rlin  tin    tin. 


Pour  y  cueillir  du  romarin,  (bis) 
Je  n'en  eus  pas  cueilli  trois  brins, 

Et  rlin  et  rlin 

Et  rlin  tin  tin. 
Refrain  :  En  passant  par  mon  moulin 

Et  rlin  tin  tin. 

3. 

Je  n'en  eus  pas  cueilli  trois  brins  (bis) 
Que  r  rossignol  vint  dans  ma  main. 
Et  rlin  etc. 

4. 

♦*'"  Que  V  rossignol  vint  dans  ma  main,  (bis) 
Il  me  dit  trois  mots  en  latin. 
Et  rlin  etc. 

5. 

Il  me  dit  trois  mots  en  latin,  {bis) 
Fillette,  ne  vous  mariez  point. 
Et  rlin  etc. 


-  266    - 

6. 

Fillette,  ne  vous  mariez  point,  (bia) 
Car  les  garçons  sont  trop  malins. 

Et  rlin  etc. 
7. 
Car  les  garçons  sont  trop  malins,  (6'.s) 
Ils  sont  tous  faux,  filous  et  fins. 

Et  rlin  etc. 

8. 
Ils  sont  tous  (aux,  filous  et  fins,  (bia) 
Eco  aufe  choi  qui  ji  n'  dis  nin. 
Kl  rlin  etc. 
9. 
Eco  aute  choi  qui  ji  n' dis  nin,  (bis) 
Les  femm's  mariées  le  savent  bien. 
Et  rlm  etc. 

10. 

Les  femm's  mariées  le  savent  bien,  (bis) 
Et  les  d'moiseir  s'en  doutent  bien. 

Et  rlin  etc. 
li. 
Et  Icf;  (rinoiseir  s'en  doutent  bien,  (bis) 
Et  les  cnfanis  n'en  savent  rien. 

Et  rlin  et  rlin 

[]t  rlin  tin  tin. 
Hi'frnin  :  En  pa-^sant  par  mon  moulin 

Et  rlin  tin  tin.     (*) 


(*)  V,iiit:iii€ ;  autre  refrain  :  En  descendant  dans  mon  jardin,  {bis) 
Pour  y  cueillir  le  romarin 
M'entends-tu  bien  ? 
M'enlends-tu  bien  ? 
Au  milieu  de  mon  jardin, 
M'entcnds-tu  bien  ? 
Comparez   XXIV  :  Pierrot   revenant  du  Mmulin  et  CXXVI  :  Jamais  un  garçon  ne 
me  chiffonnera. 


—  267  — 

CXXVIÏI. 
AVEC  TON  ÉCRITOIRE,  A  BOIRE  ! 


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1=^: 


f^=P= 


la  foir'  de  Vi- 


C'est       en  rev'-nant  d'ia    foire,  de 


i 


^^^ï=*: 


V- 


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7^\r- 


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se ,   voyez  !     J'n'}'    ai    trouvé  per-sonn'  qui  m'ait  voulu      le- 


\dtâx=: 


2=^ 


^'4^=^ 


V-^_»-^_g_^^_^_ 


^^ 


=*=^ 


:^=t^ 


'v^'/- 


ger,  voyez    A-    vec  ton  écri-  toire,     à  boire,  à  boire,  à  boire. 
Les  autres  couplets  sont  les  mêmes  que  ceux  du  n"  GVII,  p.  231. 


CXXIX. 

VIVE  LA  BOUTEILLE! 

(Recueil  de  M.  Chaumont.) 


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-0 0 9 


I 


9        9  '   •!|v-^ 


^^^ 


Mon  pér'  m'a  fait  bâ-  tir  cbâteau,       De  cinq  pieds  larg'  de 


six  pieds  haut. 


n  est     bâ-    ti    sur  quatr'  carreaux.  Vi-  ve 


F^. 


i 


a^^^ife^ 


4^=1^ 


^^=T- 


i 


la  bouteil-     le  ! 


Le  bon      vin       m'en-     dort    et  l'amour 


me    ré-  veil-    le, 


-  268 


De  cinq  pieds  larg',  de  six  pieds  haut,  (bis) 
Il  est  bâti  sur  quatr'  carreaux,  (bis) 
Les  quatr'  carreaux  sont  en  argent; 
Vive  la  bouteille  ! 
Refrain:  Le  bon  vin  m'endorl  et  l'amour  me  réveille. 

3. 

Il  est  bâti  sur  quatr'  carreaux;  (bis) 
Les  quatr'  carreaux  sont  en  argent,  {bis) 
Je  les  ai  fait  voler  au  vent; 

Vive  la  bouteille  ! 
Le  bon  vin,  etc. 

4. 

Les  quatr'  carreaux  sont  en  argent,  (bis) 
Je  les  ai  fait  voler  au  vent,  {bis) 
Depuis  Paris  jusqu'à  Dinan  ;  (^) 
Vive  la  bouteille  ! 
Le  bon  vin,  etc. 

5. 

Je  les  ai  fait  voler  au  vent,  (bis) 
Depuis  Paris  jusqu'à  Dinan,  (bis) 
Jusqu'à  la  port'  de  mon  amant; 
Vive  la  bouteille  ! 
Le  bon  vin,  etc. 

6. 

Depuis  Paris  jusqu'à  Dinan,  {bis) 
Jusqu'à  la  port'  de  mon  amant,  {bis) 
Mon  pèr'  m'a  fait  bâtir  château  ; 
Vive  la  bouteille  ! 
Refrain:  Le  bon  vin  m'endort  et  l'amour  me  réveille. 

(')  Variante  :  Rouen. 


—  269  — 


cxxx. 

JE  SUIS  SOUL  DE  MA  FEMME. 


C'est  en      re-  ve-nant  d'ia    foir',  de     la      foi-  re    de  Saint- 


i 


Cloud,  J'ai  ren-  con-  tré    un  bonhomm'  portant  sa  femme  à  son 
Refrain. 


*: 


^ 


?=¥= 


^m 


-4 


bii 


Je  suis     soûl  de  ma  femm',  Mais  l'aurais-je  tou-jours. 

2. 
J'ai  rencontré  un  bonhomm', 
Portant  sa  femme  à  son  cou  ; 
J'ai  demandé  à  c'bonhomm', 
Quel  grand  diable  apportez-vous? 
Refrain  :     Je  suis  soûl  de  ma  femm'  (^) 
Mais  l'aurais-je  toujours. 
3. 
J'ai  demandé. à  c'bonhomme. 
Quel  grand  diable  apportez-vous? 
Je  porte  ma  femme  à  vendr', 
Monsieur,  me  l'achet'rez  vous?  ("') 
Je  suis  soûl,  etc. 
4. 
Je  porte  ma  femme  à  vendr', 
Monsieur  me  l'achet'rez  vous? 
Eir  m'a  coûté  cinq  cents  livr's, 
Je  la  donne  pour  cinq  sous. 
Je  suis  soûl,  etc. 


bis. 


bii 


(•j    Variante:     Je  suis  las. 

(*)  Variante:     Sur  le  marclié  de  chez  nous. 


bh 


—  -270  — 

5. 

EU'  m'a  coûté  cinq  cents  livr's, 
Je  la  donne  pour  cinq  sous. 
De  cinq  sous  il  vient  à  quatre 
Et  de  quatre  à  rien  du  tout. 

Je  suis  soûl,  etc. 
6. 
De  cinq  sous  il  vient  à  quatre  |  bis. 

Et  de  quatre  à  rien  du  tout.  \  (') 

Je  vous  la  donne  h  l'épreuv', 
Pour  un  mois  ou  bien  quinz'  jours. 

Je  suis  soûl,  etc. 
7. 
Je  vous  la  donne  à  l'épreuv' 
Pour  un  mois  ou  bien  quin//  jours 
Si  cela  vous  incommode, 
Vous  la  rapport'rez  chez  nous. 

Je  suis  soûl,  etc. 
8. 
Si  cela  vous  incommod',  ) 

Vous  la  rapporl're/  chez  nous,        \ 
Si  la  port'  se  trouv'  fermée,  (*j 
Vous  la  pendrez  au  verrou. 

Je  suis  soûl,  elc. 
9. 
Si  la  port'  se  trouv'  fermée, 
Vous  la  pendi'ez  au  verruu. 
Prenez  un  fagot  de  paille  (^) 
Mettez  le  feu  par  dessous. 
Refrain  :      Je  suis  soûl  de  ma  femm'. 

Mais  l'aurais-je  toujours. 

(')  Variante:     De  cinq  sous  j'en  rabais  quatre 

El  vous  l'aurez  pour  un  sou. 
(*)  Variante:     El  si  la  porte  est  fermée, 

Nous  l'attacherons  au  clou. 
(')  Variante:     Un  fagot  d'épines. 


bis. 


—  271  — 


CXXXI. 


JE  SUIS  SOUL  DE  MA  FEMME. 

(Autre  air.) 


^^g 


^ 


En    re-     ve-nant  de  Ver-  sailles,  En  passant  dedans  Saint- 


i 


f=?=F 


-* — • — « — ^ — 0- 


Cloud,     Je  trouvai-z-un  p'tit  bonhomme  qu'avait  sa  femme  à  son 
Refrain. 


I 


-« ^ ^ 


-• \- 


cou.      Je  suis  soûl  de  ma    femme,    L'achè-     te-    rez-  vous  ? 
La  suite  au  n°  précédent,  page  269. 


GXXXII. 
JE  SUIS  SOULE  DE  MON  HOMME. 


1 


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-4  #      ii>^ — — )/ 


* 0 — 1»^- 


J'ai  mis  mon  ma-  ri      en  ven-te,  Mesdam'  me  l'aclièt'rez- 


-F- b — t 


.g 9 fi « 0 0—\ — a e — 0 — \ — * »- 


•v* V V '^ 


V— ;>- 


vous  ?    Il  me     cou-  te  cinq  cent  mill',  Je    le       revends  pour  cinq 
^-^     Ut'fi-ain. 


^3^.=^ 


-s — ^ 


-i?=V= 


:2=lt 


^h-z>;,=z^ 


sous.      Je  suis     soûl' de  mon  homm'.  Mais  l'aurais-je      toujours. 


•).7o 


2. 

II  me  coûte  cinq  cent  mill'. 
Je  le  revends  pour  cinq  sous  ; 
De  cinq  sous  je  viens  à  quatre, 
Et  de  quatre  à  rien  du  tout. 
Refrain  :     Je  suis  soûl'  de  mon  homm', 
Mais  l'aurai-je  toujours, 

3. 

De  cinq  sous  je  viens  à  quatre, 
Et  de  quatre  à  rien  du  tout  ; 
Si  vous  le  trouvez  trop  cher 
Vous  le  remettrez  chez  nous. 
Je  suis  soûle,  etc. 

4. 

Si  vous  le  trouvez  trop  cher, 
Vous  le  remettrez  chez  nous  ; 
S'vous  trouvez  la  port'  fermée, 
Vous  le  pendrez  au  verrou. 
Je  suis  soûle,  etc. 

5. 

S'vous  trouvez  la  port'  fermée, 
Vous  le  pendrez  au  verrou  ; 
J'ie  mettrai  sur  de  la  paille 
Et  je  mettrai  le  feu  d'sous. 
Je  suis  soûle,  etc. 

Je  l'mettrai  sur  de  la  paille, 
Et  je  mettrai  le  feu  d'sous  ; 
Bon  !  voilà  mon  mari  mort, 
Mes  amis  buvons  un  coup. 
Refrain  \     Je  suis  soûl'  de  mon  homm', 
Mais  l'aurai-je  toujours. 


—  27:3     - 

CXXXIII. 
CHANSON  DI  TOTÈS  BOUDES. 


^^^: 


=t?= 


^ 


Ji     v'va  chanter  'n'  pas-  quèie  Qu'est   fait'  di    to-  tes 


-^ «-tH- 


pg=gË3=^^^ÊS 


*q 


boude  ;     Si    n'ya    in'  rraie  di-     vin,         Ji  vous  qu'on  mé  l'ri- 
Refrain. 


* 


boutte,      Tra  la      la  la  la  la     la,  Tra  la    la  la  la  la     la,  (^) 
2. 

Si  n'ya  in'  vraie  divin 
Ji  vous  qu'on  mè  l'riboutte, 
J'inteûr'  divin  n'praireie 
Wiss'  qui  n'aveut  nol  âbe. 
Tra  la  la,  etc. 

3. 

J'inteûr'  divin  n'praireie 
Wiss'  qui  n'aveut  nol  âbe  ; 
N'aveut  qu'on  vî  gèï 
Qui  crèhév'  des  pèchalle. 
Tra  la  la,  etc. 

4. 

N'aveut  qu'on  vî  gèï 
Qui  crèhév'  des  pèchalle. 


(•)  Variantes  :  Refrain.  Laissez-moi  aller,  aller;  laissez-moi  aller  jouer. 
ou  :  Rac  ja  jac,  ji  blic,  ji  blac,  et  racrarac,  ji  brique. 


18 


-  274  - 

Ji  tapa  m'hèpp'  divin  (*) 
J'abatta  des  grusalle. 
Tra  la  la,  etc. 

5. 

Ji  tapa  m'hèpp'  divin 
J'abatta  des  grusalle, 
Et  l'homm'  court  après  mi 
Tôt  brèyant  :  si  j'I'attrape. 
Tra  la  la,  etc. 

6. 

Et  l'homm'  court  après  mi 
Tôt  brèyant  :  si  j't'attrape, 
Ji  cours  d'vin  on  molin 
Wiss  qu'on  ni  molév'  mâïe. 
Tra  la  la,  etc. 
7. 

Ji  cours  d'vin  on  molin 
Wiss'  qu'on  ni  molév'  mâïe, 
N'yaveut  qu'deux  veiès  planche 
Qu'enne  allit  tic  et  tac. 
Tra  la  la,  etc. 
8. 

N'yaveut  qu'deux  veiès  planche 
Qu'enne  allit  tic  et  tac. 
Ji  m'sâva  d'vin  n'chapelle 
Wiss'  qu'on  n'dihév'  mâïe  messe. 
Tra  la  la,  etc. 

9. 

Ji  m'sâva  d'vin  n'chapelle 

Wiss'  qu'on  n'dihév'  mâïe  messe, 


(')   Variante:      J'pris  m'baston,  j'maka  d'vin. 


—  275  — 

I  n'yaveut  qu'deux  vîx  saint 
Qui  magnît  de  rvètt'  soppe. 

Tra  la  la,  etc. 
10. 
I  n'yaveut  qu'deux  vîx  saint 
Qui  magnît  de  l'vètt'  soppe, 
Ji  hèra  mes  deugt  d'vin, 
J'attrapa  des  côp  d'iosse. 

Tra  la  la,  etc. 
41. 
Ji  hèra  mes  deugt  d'vin 
J'attrapa  des  côp  d'iosse, 
Tôt'  les  mohe  â  planchi 
Si  soffoqui  de  rire  ; 

Tra  la  la,  etc. 
12. 
Tôt'  les  mohe  à  planchi 
Si  soffoqui  de  rire  ; 
I  n'ya  eun'  qui  touma 
EU'  si  cassa-sl-in'  cuisse. 

Tra  la  la,  etc. 

13. 

I  n'ya  eun'  qui  touma 
Eir  si  cassa-st-in'  cuisse, 
Fallat  sih  aun'  di  teule 
Po  lî  èwalper  s'cuisse, 

Tra  la  la,  etc. 
14. 
Fallat  sih  aun'  di  teule 
Po  lî  èwalper  s'cuisse, 
Et  pus  d'six  cinls  coirbà 
Po  l'miner  à  l'hospice. 

Tra  la  la,  etc. 


—  276  — 


15. 


Et  pus  d'six  cints  coirbâ 
Po  l'miner  à  l'hospice  ; 
Et  puis  six  cints  aguess', 
Po  lî  v'ni  chanter  s'messe. 
Tra  la  la,  etc. 

46. 

Et  puis  six  cints  aguess' 
Po  lî  v'ni  chanter  s'messe  ; 
Et  puis  six  cints'mohon, 
Po  l'miner  à  Robietmont. 
Tra  la  la,  etc. 

17. 
Et  puis  six  cints  mohon 
Po  l'miner  à  Robietmont, 
Ji  vVa  chanter  'n'pasqueie 
Qu'est  fait'  di  totès  boude. 
Tra  la  la,  etc. 


GXXXIV. 
MARGOTON  VA-T-A  L'IAU. 


* 


m^: 


r=:^-=3=g 


Mar-go-  ton        va- 1-  à       l'iau     A-vec-que       son     cru- 


* 


^=t 


î 


:iEEtEEI 


Ê^^ 


chon,      La  fontaine        é-  tait  creuse,  Elle  est  tom-  bée      au 
Refrain. 


3E^ 


ï^ 


fond.    A-hie!      ahie!    ahie!     ahie!  se  dit      Mar-go-    ton. 


—  277  — 

2. 

La  fontaine  était  creuse, 
Elle  est  tombée  au  fond, 
Quand  par  là  ils  passir'nt 
Trois  beaux  jeunes  garçons. 
Refrain  :  Ahie  ahie  !  ahie  !  ahie  ! 
Se  dit  Margoton. 


Quand  par  là  ils  passir'nt 
Trois  beaux  jeunes  garçons. 
Que  donn'rez-vous,  la  bell'  ? 
Nous  vous  retirerons. 
Ahie  !  etc. 

4. 

Que  donn'rez-vous,  la  bell'? 
Nous  vous  retirerons. 
J'ai  dedans  ma  pochett' 
Quelques  demis  testons. 
Ahie  !  etc. 

5. 

J'ai  dedans  ma  pochett' 
Quelques  demis  testons, 
Ce  n'est  pas  là,  la  bell', 
Ce  que  nous  vous  voulons. 
Ahie  !  etc. 

6. 

Ce  n'est  pas  là,  la  bell'. 
Ce  que  nous  vous  voulons, 
La  prirent,  la  menèr'nt 
Dessus  le  vert  gazon. 
Ahie  !  etc. 


bis. 


bis. 


bis. 


bis. 


bis. 


278 


7. 

La  prirent,  la  menèr'nt 
Dessus  le  vert  gazon, 
Et  puis  ils  lui  apprir'nt 
Par  trois  fois  la  chanson. 
Allie  !  etc. 

8. 

Et  puis  ils  lui  apprir'nt 
Par  trois  fois  la  chanson. 
Margoton  va-t-à  l'iau 
Avecque  son  cruchon. 
Refrain  :  Ahie  !  ahie  !  ahie  !  ahie  ! 
Se  dit  Margoton. 


bis. 


bis. 


cxxxv. 

ELLE  A  DU  SENTIMENT,  MA  VACHE. 


iz? 


&^ 


+2 0 0 0 1_^ 


:*=:^ 


i     ij— #- 


V- 


-^?=^^ 


fâ 


Ê 


^m 


^ 


J'ai       a-che-té  un'     vache  qui  m'a  coûté  cent  francs.       Je 

Refrain. 


l'ai  envoyé         pal-  tre   dedans  un  de  mes  champs.  Elle  a  du 


|'^:^=:j^=^^ 


h=i± 


?m 


-JrT^ 


sen-  ti-ment,  ma  vache,  Elle  a     du       sen- ti-     ment, 
o. 

Je  l'ai  envoyé  paître  dedans  un  de  mes  champs. 
Elle  fut  assignée  par  cinq  ou  six  agents. 
I{''frain  :  Klle  a  du  sentiment,  ma  vache, 
Elle  a  du  sentiment. 


—  'IIQ  — 

3. 

Elle  fut  assignée,  par  cinq  ou  six  agents, 
EU'  passa  l' tribunal,  comme  un  homm'  bien  savant. 
Elle  a  etc. 


EU'  passa  l' tribunal,  comme  un  homm'  bien  savant. 
Et  eir  leva  sa  queue  pour  s'asseoir  sur  un  banc. 
Elle  a  etc. 

5. 

Et  eir  leva  sa  queue,  pour  s'asseoir  sur  un  banc, 
EU'  poussa  ses  deux  corn',  dans  1'  cul  du  président. 
Eir  a  etc. 

6. 

EU'  poussa  ses  deux  corn',  dans  1'  cul  du  président, 
EU'  les  tira  dehors,  ell's  étaient  plein'  d'onguent. 
Elle  a  etc. 


EU'  les  tira  dehors,  ell's  étaient  plein'  d'onguent. 
Accourez,  les  malad',  qui  ont  b'soin  d'  soulag'ment. 
Elle  a  etc. 

8. 

Accourez,  les  malad',  qui  ont  b'soin  d'  soulag'ment. 
J'ai  acheté  un'  vache  qui  m'a  coûté  cent  francs. 
Refrain  :  Elle  a  du  sentiment,  ma  vache. 
Elle  a  du  sentiment. 


—  280  — 

CXXXVI. 
LA  BOITEUSE. 


i^ 


^ir=i 


iS^ 


? 


~g~=~# 


=t?- 


C'é-    tait    u-  ne    boi-      teuse      en        allant    au  mar- 


ppgg^it^a^^^^^^i^B^^^ 


ché, 


Por-tant  dessur     sa      tê-  te  des  œufs  dans  un  pa- 


i«  volta. 


2"  volta. 


^^^^^ 


t-— t: 


:M^=tq 


:Ê—^ 


r-é—9- 


nier,  nier.  Les  œufs  allaient  rou-li  roulant,       Boiteuse  der- 


fe^=j=h-t-t-f 


rièr',  boi-teu-se    de-  vant, 


Boi-      teu-  se    der-  riè-  re, 


^^^^^535= 


-"M- 


boi-  teu-se      de-     vant. 


2. 


C'était  une  boiteuse,  en  allant  au  marché, 
Portant  dessur  sa  têle,  un'  poul'  dans  un  panier. 
La  pour  s'en  va  :  bèqui  bèqua, 
Les  œufs  s'en  vont  :  rouli  roulant.  (') 
Boiteuse  derrière,  boiteuse  devant. 
3. 

C'était  une  boiteuse,  en  allant  au  marché. 
Portant  dessur  sa  tête,  un  coq  dans   un  panier, 

Le  coq  s'en  va  :  coqui,  coqua, 

La  pour  s'en  va  :  bèqui,  bèqua, 
Les  œufs,  etc. 


(•)  Vaviaytte  :        Rouli  roulon. 


—  281 


4. 


C'était  une  boiteuse,  en  allant  au  marché, 
Portant  dessur  sa  tête  un  chat  dans  un  panier. 

Le  chat  s'en  va  :  gniawi,  gniawa, 

Le  coq  s'en  va  :  coqui,  coqua, 
La  poul',  etc. 


C'était  une  boiteuse,  en  allant  au  marché, 
Portant  dessur  sa  tête  un  chien  dans  un  panier. 
Le  chien  s'en  va  :  hawi  hawa, 
Le  chat  s'en  va  :  gniawi  gniawa, 
Le  coq  s'en  va  :  coqui  coqua, 
La  poule  s'en  va  :  bèqui  bèqua, 
Les  œufs  s'en  vont  rouli  roulant. 
Boiteuse  derrière,  boiteuse  devant. 


CXXXVII. 

LA  BOITEUSE. 

(Variante.) 


^^F^=g 


3EEêEiEEè 


C'é-    tait     u-  ne  boi-       teuse,      En       al-  lant  au  mar- 


fe 


^l 


±1 


^BP 


^ 


=P= 


ché, 


,    i''voUa.  )  I    i'^  voila, 


S2=t^ 


Portant  dessur     sa        tê-te  Des  œufs  dans  un  pa- 


é    m    •—•- 


^r—a     ë     ë 


lÉl 


nier,        nier.  Les  œufs  allaient  rouli,   roulant,      Boiteuse  der- 


282  — 


yg^^^^^^^^BEfeN^ 


5^ 


t 


rièr',  boiteu-  se     de-    vant,     Boiteuse  derrièr',  boiteuse  de- 
Refrain. ^  ^^ 


WE 


E^S 


=Î?=P: 


vant. 


Ah! 


boi-  teu-  se     der-       riè-  re,        Ab  ! 


^^^,-E^^Si 


W 


boi-teu-  se     de-     vant. 


GXXXVUI. 

LA  BOITEUSE. 

(Auirt  air.) 


i 


¥ 


hnri' 


=R^ 


=*=#- 


-F — ^ 


T- 


C'é-    tait     u-  ne     boi-       teu-     se  s'en         allant    au  mar- 


3:5±ïïr 


±D 


-• — 0 — •- 


^P^ 


^5=*i 


i 


ché, 


Portant  dessur  sa  tê-    te  des  œufs  dans  un  pa- 


i 


^tt;=^ 


-l 1-' — ! S ' — |— ïH — K- 


-^^ 


-0—*—0—à- 


Les  œufs  s'en  vont  rouli  roulant.    Boi-teuse  der-  riè- 

iv 


nier. 


^ 


^ 


^3=± 


re,        boi-       teu-  se  de-vant. 
Les  couplets  sont  les  mêmes  qu'au  n"  GXXXVI,  page  280. 


283  — 


CXXXIX. 

LE   BOUT  DE   LA  RUE   FAIT   LE  COIN. 


I 


^ 


SuiE 


1?=t 


En  des  îen-dant  dans  mon  jardin,  L'amour  je     n'entends 


f 


i^i^^M^ 


m 


^—0- 


'-^^ 


53^ 


-i^— 1^ 


=^E=^ 


t 


point,  Pour  y  cueil- lir  du  roma-    rin,  Vive    le  cœur  de  ma  mai- 
Refrain. 

._  ]      S  L r— : ■ 1 — I — N- 


tress'.  L'amour  je  n'entends  point,  Le  bout  de    la  rue  fait  le  coin. 
Voyez,  pour  les  autres  couplets,  le  n"  CXXVII,  page  265. 


CXL. 

VOICI    LA    FÊTE    DE   SAINT- MARTI^J. 


fcï 


Ï 


^- 


^- 


v- 


Eu  descen-  dant  dans  monjar-  din.   Voici  la  fêt'  deSaint-Mar- 


f=^J=^- 


-e • o- 


v=rp 


tin. 

n  ^ 

Pour   y      cueillir       le     ro-ma- 
Refrain. 

rin,  vous  le 

sa-vez 

y  tT  « 

m                 ^ 

h    h 

A.^  1 

•       •              r 

1      "    i  •    *       m       » 

■         «         \ 

-#-^ 

1       1       1       L/ 

\         1         • 

9        té 

y      'j             ^ 

[y       ':>       v 

V 

J 

bien,  vous  n'en  di-tes   rien.         Voi-ci      la    fê-    te,     la    jo-    li' 


'W=^ 


^ 


J  ■  r7 


fè-  te,     Voi-ci    la        fêt'  de  Saint-Mar-  tin. 
Les  couplets  sont  les  mêmes  qu'au  n"  précédent. 


—  284  - 

CXLT. 
QUI  VEUT  MOUDRE,  MOUDRA. 


pj4^^'--^4^^^!;-P^^P=Fë 


Frf 


i 


U-     ne  jeune  fil-      let-te,  voulant  moudre  son    blé,         S'en 

Refrain. 


^ 


^^ 


ï3£EiE3^ 


allant    au  mou-  lin  pour    le     fai-re     pas-    ser,    La  la,    Tic, 


^E^E^JE$E^^E^^=^j^^=^ 


tic,  tic     et  tac,  Mie,  mie,  mie  et  mac.  Qu'on  fass'  tourner  la 


É^^^g^^g^È 


^^^ 


W 


z=^ 


meule,     la      meule     du  moulin,  tin,  tin,   Chacun    fe-  ra    son 


i 


^^E^^ 


tour,  et    la-   ri-  ra,      Qui  veut  moudr'  mou-    dra,     la     la, 


i 


=^-^^- 


^ 


Qui  veut  moudr'  mou-  dra. 


Refrain 


S'en  allant  au  moulin 
Pour  le  faire  passer, 
Meunier,  ô  beau  meunier  ! 
Moudras-tu  bien  mon  blé  ? 
:  La  la, 

Tic,  tic,  tic  et  tac. 

Mie,  mie,  mie  et  mac. 
Qu'on  fass'  tourner  la  meule, 


bis. 


—  285  — 

La  meule  du  moulin; 

Tin  tin, 
Chacun  fera  son  tour, 

Et  larira, 
Qui  veut  moudr'  moudra, 

La  la, 
Qui  veut  moudr'  moudra, 

3. 

Meunier,  ô  beau  meunier  !         I  , . 
Moudras-tu  bien  mon  ble?  \ 

Oui  da,  la  jeune  fille, 
Oui  da,  si  vous  voulez. 
La  la,  etc. 


Oui  da,  la  jeune  fille,  )  ,. 

/    OIS, 

Oui  da,  si  vous  voulez.  ) 

Il  la  prit,  il  l'embrasse. 
Beau  meunier,  finissez. 
La  la,  etc. 


Il  la  prit,  il  l'embrasse,  j  , . 

^  }  his. 

Beau  meunier,  finissez,  ) 

Mon  collier  est  cassé, 

Mon  bonnet  chiffonné. 

La  la,  etc. 

6. 

Mon  collier  est  cassé, 
Mon  bonnet  chiffonné. 
Si  maman  le  savait. 
Bien  grondée  je  serais. 
La  la,  etc. 


bi; 


—  28G  - 


7. 


Si  maman  le  savait, 
Bien  grondée  je  serais. 
Si  papa  le  savait, 
Dans  un  couvent  j'irais. 
La  la,  etc.  (') 


(')   Variante:  4. 


hit 


Oui  da,  la  jeune  fille, 
Oui  da,  si  vous  voulez. 
Passez  sur  celte  planche . 
Prenez  gard'  de  tomber. 
La  la,  etc. 


Passez,  etc. 

Voulant  passer  trop  vile, 
Le  pied  lui  a  glissé. 
La  la,  etc. 


Voulant  passer,  etc. 
Tomba  dans  la  rivière. 
Manqua  de  se  noyer. 
La  la,  etc. 


Tomba  dans,  etc. 
Le  meunier  fort  habile 
Alla  la  repêcher. 
La  la,  etc. 


Le  meunier,  etc, 
Demanda  pour  sa  peine 
Un  joli  p'tit  baiser 
La  la,  etc. 

(Romancero  de  Champagne,  2''  partie,  page  i4o.) 

L.  T. 


—  287  — 


CXLII. 

QUI  VEUT  MOUDRE,  MOUDRA. 

(Autre  air.) 


i3 


1^5=^: 


N N- 


i^zzÉ: 


1t=i 


■^tt- 


TJ-       ne  jeune  fil-  tett',  vou-lant  moudre  son    blé,       S'en 


i 


"^ 


£ 


al-lait     au    mou-  lin       pour    le     fai-  re     pas-     ser,     Mie, 


^^ 


*=t=^ 


-/ — ^ 


moue,  mac,  mac,  mie, moue,  mac, mac, Qu'on  fass'  tourner  la  meul',  la 


m 


^-V->M^ 


->^y- 


-f— r 


meule  du  moulin,tin,  tin.  Chacun  moudra  son  tour,  lourèlour.  Qui 


m 


^ 


V- 


-tzr 


veut  moudre  moudra,    la,  la,    Qui  veut  moudre  mou-  dra. 
Mêmes  paroles  que  le  n"  précédent. 


CXLIII 
I  n'mi  mâque  pus  qu'ine  belle  jône  feie. 


t 


%- 


5 


î 


^ 


J'a  on   pér'         qui    m'iait  mo-  ri       d'faim,  J'a  on   pér' 


î¥3 


W^^^^ 


■V- 


qui  m'iait  mo-  ri  d'faiin.  Serr'  l'ârmâ     s'et  n'mi  donn'-t-i 


* 


^ 


—  288  — 


-^ 


Refrain. 


:t^: 


^ 


U 


rin,  A-  diet  bon    timps,  vos  r'pass'rez  d'main.     I  n'mi  mâqu' 


fe 


^ 


È 


^ 


±Sz 


^ 


pus  qu'in' bell' jôn'        feie    po  passer    m'timps. 

2. 

Serr'  l'arma,  s'et  n'mi  donn'-t-i  rin,  (bis) 
J'attrappe  ine  hepp'  et  j'  fîr'  divin, 

Adiet  bon  timps, 

Vos  r'pass'rez  d'main. 
Refrain  :  I  n'mi  mâqu'  pus  qu'in'  bell'  jôn'  feie 

Po  passer  m'timps. 

3. 

J'attrappe  in'  heppe  et  j'  fîr'  divin,  (bis) 
Ji  happa  'n'  miche  et  on  haring. 
Adiet  bon  timps,  etc. 

4. 

Ji  happa  'n'  miche  et  on  haring,     (bis) 
Mais  par  malheur,  mi  pér'  rivint. 
Adiet  bon  timps,  etc, 


Mais  par  malheur,  mi  pcr'  rivint  {bi^s) 
Et  vola  qu'i  m'trait'  di  vârin. 
Adiet  bon  timps,  etc. 


Et  vola  qu'i  m'trait'  di  vârin.      (bis) 
Ji  m'ègag'ret  d'vin  les  Pruchin. 
Adiet  bon  timps,  etc. 


289  - 


Ji  m'ègag'ret  d'vin  les  Pruchin  {bis) 
Et  là  j'âret  lodi  1'  vinte  plein. 
Adiet  bon  timps,  etc. 

8. 

Et  là  j'âret  todi  1'  vinte  plein,     (bi-i) 
J'a  on  père  qui  m'Iait  mori  d'I'aim. 
Adiet  bon  timps, 
Vos  r'passVez  d'main. 
Refrain  :  I  n'mi  màqu'  pus  qu'in'  bell'  jôn'  feie 
Po  passer  mHimps. 


CXLIV. 


PIERRE,  MON  AMI  PIERRE. 


Je     m'en  vais   à      la       chasse,  mais       j'avais  peur  du 


loup,  Je      rencontrais  donc  Pierr',  le     va-let 

Refrain. 


de     chez 


:^. 


-V-?- 


5^ 


-J^Jir 


V=^ 


^ 


i^t: 


nous.      Pierr',  mon  a-  mi    Pierre,     cachez-moi  près  de  vous. 

2. 

Je  rencontrais  donc  Pierre,  le  valet  de  chez  nous, 
Où  allez-vous  donc,  bell',  il  ne  fait  encor  jour? 
Refrain:  Pierr', mon  ami  Pierre,  cachez-moi  près  de  vous. 

19 


—  290  — 

3. 

Où  allez-vous  donc,  belle,  il  ne  fait  encor  jour  ? 
Je  m'en  vais  à  la  chass',  mais  j'ai  fort  peur  du  loup. 
Pierr',  etc. 

4. 

Je  nn'en  vais  à  la  chasse,  mais  j'ai  fort  peur  du  loup, 
Pierre  prit  son  manteau  et  me  cacha  dessous. 
Pierr',  etc. 

5. 

Pierre  prit  son  manteau  et  me  cacha  dessous, 
Il  prit  son  arbalète  et  il  tira  trois  coups. 
Pierr',  etc. 

6. 

Il  prit  son  arbalète  et  il  tira  trois  coups, 
A  la  troisième  fois,  Pierre  a  tué  le  loup. 
Refrain  :  Pierr',  mon  ami  Pierre,  cachez-moi  près  de  vous.(') 

]. 

(')■  Yiiriante  :  Ku  allant  à  la  chasse,  au  premier  point  du  jour, 

Sur  mon  chemin  j"  rencontre  un'  berger'  de  chez  nous. 
Refrain  :  Pierr',  mon  ami  Pierre,  cachez-moi  près  de  vous. 

Sur  mon  chemin  j'  rencontre  un'  berger'  de  chez  nous. 
Où  allez-vous  donc,  bell'  ?  Je  me  cach'  pour  le  loup. 
Pierr',  etc. 

3. 

Où  allez-vous  donc,  belle  ?  Je  me  cach'  pour  le  loup. 
Pierr'  prit  son  arbalète  et  il  lira  trois  coups. 
Pierr',  etc. 

4. 
Pierr"  prit  .son  arbalète  et  il  tira  trois  coups, 
Courag',  courag',  ma  fiH',  la  victoire  est  à  nous. 
Pierr',  etc. 


291 


CXLV. 

CE  N'EST  QU'UN  VENT  DES  HOMMES. 


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Je  me  mis        à      la     danse,  à     la    dans'  poui*    dan- 


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ser  ;         A  moi    un     gen  til-  liomme  est  ve-  nu      s'a-  dres- 
Refrain. 


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Ce  n'est  qu'un    vent,  vent  des  homm',  il  n'y  faut 


-t-?--: 


plus 


pen- 


Refr 


A  moi  un  gentil  homme  est  venu  s'adresser, 
Voyant  que  j'étais  belle,  il  voulut  membrasser, 
Cen'estqu'unvent,  ventdeshomm',  iln'y  faut  plus  penser. 

3. 
Voyant  que  j'étais  belle,  il  voulut  m'embrasser, 
Comme  j'étais  trop  pauvre,  il  m'a  abandonné. 
Ce  n'est,  etc. 

4. 
Comme  j'étais  trop  pauvre,  il  m'a  abandonné, 
L"a  été  voir  des  autr',  des  plus  rich'  à  son  gré. 
Ce  n'est,  etc. 

5. 

L'a  été  voir  des  autr',  des  plus  rich'  à  son  gré, 
Les  autr'  étant  trop  rich',  l'a  élé  refusé. 
Ce  n'est,  etc. 


-  292  — 

6. 

Les  autr'  étant  trop  rich',  l'a  été  refusé, 
Se  voyant  refusé,  à  moi  s'est  radressé. 
Ce  n'est,  etc. 

7. 

Se  voyant  refusé,  à  moi  s'est  radressé. 
Je  lui  ai  dit  :  Monsieur,  allez  d'où  vous  venez. 
Ce  n'est,  etc. 

8. 

Je  lui  ai  dit  :  Monsieur,  allez  d'où  vous  vene?, 
Vous  r'semblez  les  oiseaux  qui  vol'  de  tous  côtés. 
Ce  n'est,  etc. 

9. 

Vous  r'semblez  les  oiseaux  qui  vol'  de  tous  côtés. 
Qui  vol'  de  branche  en  branch',  pour  avoir  à  manger. 

Ce  n'est,  etc. 
10. 
Qui  vol'  de  branche  en  branch'  pour  avoir  à  manger. 
Qui  vol'  de  nid  à  nid,  pour  avoir  à  loger. 

Je  n'est,  etc. 

11. 

Qui  vol'  de  nid  à  nid,  pour  avoir  à  loger. 
Je  me  mis  à  la  danse,  à  la  dans'  pour  danser. 
Pi'fr.  :  Ce  n'est  qu'un  vent,  vent  des  homm',  il  n'y  faut  plus  pen- 

[ser.  C) 

(')  Variantes  :  i. 

Je  me  mis  à  la  danse,  à  la  dans'  pour  danser. 
11  survient  à  passer  un  fort  joli  berger. 

Ce  n'est,  etc. 

2. 
il  survient  à  passer  un  fort  joli  berger, 
A  raus'  que  j'étais  belle  il  a  voulu  m'aimer. 

Ce  n'est,  etc. 


—  293  — 

GXLVÏ. 

SO  L'MARCHI  ON  VIND  DES  GALANT. 

(Recueil  de  M.  Chaumont.) 


3^3^= 


g~    0     :irg     iiczziE: 


jf-y    »     »     fi- 


^"   ^-4-4^:3=F^^^^^^*=4=P=i=4=P=t 


So  l'marchî       on  vind       des  galant,     so  l'marchî     on 

3. 
A  caus'  que  j'étais  pauvre,  il  m'a  abandonné, 

4. 
Est  allé  voir  une  autr'  qu'est  plus  riche  à  son  gré. 

S. 
La  belle  était  trop  riche,  il  s'est  vu  refusé. 

6. 
Se  voyant  refusé  à  moi  s'est  radressé. 

7. 
Allez,  amant,  lui  dis-je,  allez  d'où  vous  venez. 

8. 
Vous  ressemblez  l'oiseau  qui  veut  trop  haut  voler. 

9 
Il  vol'  de  branche  en  branche  et  puis  se  laiss'  tomber. 
Je  me  mis  à  la  danse,  à  la  dans'  pour  danser. 

i. 

Nous  somm"  ici  en  rond,  nous  somm'  mis  à  danser. 
Là  il  vient  un  amant  à  moi  se  présenter. 

Ce  n'est,  etc. 

2. 
Là  il  vient  un  amant  à  moi  se  présenter. 
A  cause  que  j'étais  belle  et  qu'étais  à  son  gré. 

Ce  n'est,  etc. 

3,  4,  S,  6,  comme  ci  dessus. 
7. 

Oii  vas-lu  donc,  amant?  Allez  d'où  vous  venez. 
Nous  somm'  ici  en  rond,  nous  somm'  mis  à  danser. 
Ce  n'est,  etc. 


—  294  - 


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H3 


ÏHEÎEESE 


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i 


vind  des    ga-     lant, 
,^       Refrain. 


J'enne    ach'ta  onk     po     cinq  ai-dan,     ah! 


¥ 


i^4=^ 


\^-^j-^ 


ah!         Tup  tu  ton    tu- tai- ne,  Tup  tu         tu,      Te  ma- 


^^^^A^ 


^ 


rie-  ras-tu  ?  Tup  tu       tu. 


J'enne  ach'taonk  po  cinq  aidan,  {bis) 
A  r  coinne  di  Bêche  on  mè  l'happa. 

Ah  !  ah  ! 
Refrain  :  Tup  tuton  tutaine, 
Tup  tu  tu, 
Te  marieras-tu, 
Tup  tu  tu. 
3. 
A  r  coinne  di  Bêche  on  mè  l'happa,  (bis) 
J'  voreus  ravu  mes  cinq  aidan.  Ah!  ah! 
Tup  tuton,  etc. 
4. 
J'  voreus  ravu  mes  cinq  aidan,  (bis) 
Ji  n'  les  mettreus  pus  as  galant.  Ah  !  ah! 
Tup  tuton,  etc. 

5. 

Ji  n'  les  mettreus  pus  as  galant,  (bis) 
Ji  les  mettreus  po  des  ruban.  Ah  !  ah  ! 

Tup  tuton,  etc. 
6. 
Ji  les  mettreus  po  des  rubans,  {bis) 
Des  jèn',  des  vert,  des  rog',  des  blanc.  Ah  !  ah  ! 

Tup  tuton,  etc. 


t295  — 


Des  jèn',  des  vert,  des  rog',  des  blanc,  (bi^) 
So  r  marchi  on  vind  des  galant.   Ah  !  ah  ! 
Refrain  :  Tup  tuton  tutaine, 
Tup,  tu  tu, 
Te  marieras-tu, 
Tup  tu  tu. 


GXLVII. 


NON,  JE  N'IRAI  PLUS  SEULETTE  AU  BOIS. 


Mar-go-ton       allant     au  moulin,  Mar-go-ton      allant   au  mou- 


ÎHEpEÉEEÊ 


lin,  Filant     sa       quenouille  en  che-   min,  Lon    fi    Ion 

Refrain. 


|?^^3EËÊÎ^^P^i|^^^§ 


fa,  lon  fa  de-  ri-  de-  ra.  Non,  je  n'i-  rai  plus,  je  n'irai  pas,  je  n'ose- 


:î^ 


i5=dN= 


i?--=i^-:5EEg 


3=t^=: 


rais,  Non,  je  n'i-  rai     plus  seulette  au       bois. 


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Non,  je  n'i-  rai         plus,  je  n'i-  rai  pas,  je     n'o-  se- 


ifc-^i 


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rais,  Non,  je   n'i-rai     plus  seulette  au       bois. 


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—  296  — 

2. 

Filant  sa  quenouille  en  chemin,  (bis) 
Son  fuseau  lui  tomba  des  mains. 
Lon  fi,  Ion  fa.  Ion  faderi  dera. 
Refrain  :  Non,  je  n'irai  plus,  je  n'irai  pas,  je  n'oserais, 
Non,  je  n'irai  plus  seulelte  au  bois. 

3. 

Son  fuseau  lui  tomba  des  mains,  {bis) 
Un  cavalier  passant  lui  print. 
Lon  fi,  lon  fa,  etc. 

Un  cavalier  passant  lui  print,  (bis) 
Monsieur,  retirez  votre  main, 
Lon  fi,  lon  fa,  etc. 
5. 

Monsieur,  retirez  votre  main,  {bin) 
Je  connais  bien  votre  dessein. 
Lon  fi,  lon  fa,  etc. 

6. 

Je  connais  bien  votre  dessein,  (bis) 
Vous  seriez  tenté  du  malin. 
Lon  fi,  lon  fa,  etc. 

7. 

Vous  seriez  tenté  du  malin,  (bis) 
Margoton  allant  au  moulin, 
Lon  fi,  lon  fa,  lon  faderi  dera 
Refrain  :   Non,  je  n'irai  plus,  je  n'irai  pas,  je  n'oserais, 
Non,  je  n'irai  plus  seulette  au  bois. 


—  297  — 

CXLVIII. 
AS-TU  VU  LA  LUNE,  MON  GAS  ? 


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^=^=^= 


Quand  j'étais  jeu-nett'.  j'avais  deux  amoureux,     Joseph  c'était 

Refrain. 


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un,  Louis     c'était         deux.         As-  tu  vu   la  lun',  mon 


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gas  ?  S'tu  n'I'a  pas    vu,  tu    la     ver-     ras. 


VARIANTE 


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=Î?=P=Î?= 


As-  tu     vu  la  lun',  mon  gas  ?  As-tu      vu  la  lu-     ne  ? 

2. 

Joseph,  c'était  un,  et  Louis  c'était  deux; 
Joseph  me  d'manda,  un  baiser  ou  deux. 
liefrain  :  As-tu  vu  la  lun',  nnon  gas  ? 
S'tu  n'ia  pas  vu,  tu  la  verras. 


Joseph  me  demanda,  un  baiser  ou  deux  ; 
Louis  lui  répond  :  demand'  si  je  veux  ; 
As-tu  vu,  etc. 


Louis  lui  répond  :  demande  si  je  veux  ; 
S'appell'  à  la  port',  s'  vont  battr'  leur  deux. 
As-tu  vu.  etc. 


-   208  - 


S'appeir  à  la  port',  se  vont  battr*  leur  deux  ; 
Via  la  beir  qui  sorte  :  écoutez,  messieurs; 
As-tu  vu,  etc. 

6. 

Via  la  belle  qui  sorte  :  écoutez,  Messieurs  ; 
Moi  je  n'ai  qu'un  cœur,  ce  n'est  pas  pour  deux. 
As-tu  vu,  etc. 

7. 

Moi  je  n'ai  qu'un  cœur  et  ce  n'est  pas  pour  deux; 
C'est  pour  mon  Louis,  lui  que  j'aim'  le  mieux. 
As-tu  vu,  etc. 

8. 

C'est  pour  mon  Louis,  lui  que  j'aime  le  mieux; 
Quand  j'étais  jeunett',  j'avais  deux  amoureux. 
Uf'frain  :  As-tu  vu  la  lune,  mon  gas  ? 

S"tu  n'Ia  pas  vu,  tu  la  verras.  (') 


GXLIX. 
SAINT  ÂBIN. 


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Di  Saint  À-   bin, 

ji  v'va  con-  ter  l'his-  toi-  re,  tra     la    la, 

f P-A a-T— »— * 

-M-. S ^       »          *- 

-wr*   m    '        J  f  ^ 

f            •f        *        #        # 

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~W     *  •  /-^  ^  ■ 

Vl 'r-VA^ 

U — V—\^ i/— ^J 

tra  la  la,  tra  la  la  la     la;       Vos  veurezbinquic'u'estnin  on  grand 


(•)  Varinnce.  Refrain  :  Mon  cœur  ne  peut  pas,  mon  cœur  ne  saurait 
Vivre  sans  regret. 


—  209    - 


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toi-re      di  s'fer  quéqu'feie  sô, 


di    s'fer  quéqu'feie 


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-f-?-— 


sô,    di  s'fer  quéqu'feie       sô. 


Aubin  mora  après  in'  bonn'  ribotte, 
Tralala,  tralala, 
Tra  la  la  la  la, 
Heureus'mint  qu'pola  ècrâhî  ses  botte, 
Bin  qui  fourih  sô.  (ter) 


Qwand  i  bouha,  so  1'  poite  de  Paradis, 
Tralala,  tralala, 
Tra  la  la  la  la, 

Saint-Pîr'  fouri  fameusdimint  surpris, 
Di  veie  in'  homm'  sô  (ter) 


Noss'  vî  poirlî  li  dèri  pus  d'in'  feie 
Tralala,  tralala, 
•      Tra  la  la  la  la, 
Es  Paradis,  on  n'  vout  nin  des  soleie. 
Et  vos  estez  sô.  (ter) 


I  m'plait  d'intrer,  j'a  chai  quéquès  k'nohance, 

Tralala,  tralala, 

Tra  la  la  la  la, 
Leïz-m'  passer,  ou  v'  s'aller  r'çur  in'  dmse, 
Màgré  qui  j'  sos  sô.  (ter) 


—  300  — 


Li  pauve  Saint- Pire,  tôt  trônant  dovia  1'  poite, 

Tralala,  tralala, 

Tra  la  la  la  la, 
Intrez,  dist'-i,  et  qui  1'  diale  vis  èpoite, 
Si  vos  v'  fez  co  sô.  (ter) 


Ine  feie  intré,  Aubin  k'minça  st'a  dire 
Tralala,  tralala, 
Tra  la  la  la  la, 

Ji  n'  cang'ret  rin  à  mes  belles  manîre, 
J'aim'  trop  di  m'fer  sô.  (ter) 


Personne  à  c't'  heûr'  ni  lî  volév'  displaire, 

Tralala,  tralala, 

Tra  la  la  la  la. 
Tes  les  vîx  saints  traiti  leu  poirti  d'biesse. 
De  r'çur  in'  homm'  sô.  (ter) 


Les  ang'  à  c't'  heure  attrapi  1'  diareie, 
Tralala,  tralala, 
Tra  la  la  la  la, 
Tél'mint  qu'turtot'  elle  estit  èwareie 
D'  veï  on  saint  sô.  (ter) 

-10. 

Abin  nâhi  di  tôt  ci  r'mow'  manège, 

Tralala,  tralala, 

Tra  la  la  la  la, 
EU'  z'y  dèrit,  n'  minez  nin  tant  d'arcge, 
Ji  n'  mi  fret  pus  sô,  (ter) 


—  301  — 

11. 

Oïant  coula,  vola  les  ang'  riv'nowe, 

Tralala,  tralala, 

Tra  la  la  la  la, 
Aveu  leus  loss',  po  sohaiti  1'  bin  v'nowe, 
A  novai  saint  sô.  (ter) 

12. 

De  souk',  dist-i,  c'est  doux,  mais  c'n'estnin  m'gosse, 

Tralala,  tralala, 

Tra  la  la  la  la 
J'aim'reu  bin  mi,  on  haring  ou  des  mosse, 

Ji  n'sèreu  pus  sô.  {1er) 

13. 

On  lî  sierva  tôt  d'  suit'  çou  qu'i  d'mandéve, 

Tralala,  tralala, 

Tra  la  la  la  la, 
Haring  et  mosse,  tôt  coula  li  r'mettéve, 
I  n'esteut  pus  sô.  (ter) 

14. 

Après  avu  magni,  i  k'mince  à  braire, 

Tralala,  tralala, 

Tra  la  la  la  la, 
J'a  seu,  j'a  seu,  abeie  vite  on  p'tit  verre, 
J'  n'a  wâde  di  m'  fer  sô.  {ter) 

15. 

Les  ange  alors  si  disputî  l'honneûre, 
Tralala,  tralala, 
Tra  la  la  la  la, 
Di  lî  vudi  on  verre  di  leu  liqueûre, 
I  div'na  co  sô.  (ter) 


302 


16. 


Dispoïe  c' jou-là,  to  les  saint,  à  IVespreie, 
Tralala,  tralala, 
Tra  la  la  la  la, 
Avou  Abin  qui  présid'  li  k'pagneie, 
Si  fet  turtos  sô.  (ter) 

17. 

Pusqui  les  saint  z'ell'-même  ont  bon  de  beûre. 
Tralala,  tralala, 
Tra  la  la  la  la, 
C  n'est  nin  pèchi,  nenni,  vos  m'polez  oreûre 
Di  s'fer  quéqu'feie  sô.  {ter) 


eu 


vos  ALLEZ  BIN  RIRE  DI  TOT  COULA. 


'^^ïï^^^^^^^^m 


C't'en  riv'nant        de  l'fiess'  di  Hes-        ta,  c't'en  riv'nant 


feE3:sUp^=^ë^g 


-0 — • P 0- 


^- 


$ 


de  l'fiess'  di  Hes-        ta,         In'  bell'  jôn'      feie    ji     res-  con- 

Refrain. 


4:-^r-1^g 


=ti=^ 


I    rn 


^_i.-i_t^=p: 


^^^ 


tra,     Tire     lir'  Ion       la,   ti-re  lir',  ti-re       lir',     Vos  al-lez  bii 


rir'  di  m'ti-re  li-  re     li-re,  Vos  allez  bin    rir'  di  tôt  çou-  là. 


—  303  — 

2. 
In'  beir  jôn'  feie  ji  resconlra.  {bis) 
Es  nosse  corti  ji  v's  el'  mina. 
Tire  lir'  ion  la, 
Tirelir'  tirelir'. 
Refrain  :  Vos  allez  bin  rire 
Di  m' tire  lire  lire 
Vos  allez  bin  rire 
Di  tôt  coula. 

3. 

Es  nosse  corti  ji  v's  el'  mina,  {his) 
So  on  bon  lét  ji  v's  el'  jelta. 
Tire  lire,  Ion  la,  etc. 

4. 
So  on  bon  lét  ji  v's  el'  jetla.  (bis) 
Eir  tourna  moite  qu'ell'  si  pâma, 
Tire  lir'  Ion  la,  etc. 

5. 

EU'  touma  moite  qu'ell'  si  pâma,  (bi^) 
Qwand  j'  vèïa  ça,  ji  m'  rissècha; 
Tire  lir'  Ion  la,  etc. 

6. 

Qwand  j'  vèïa  ça,  ji  m'  rissècha  :  {bis) 
Eco,  èco,  fré  Nicolas. 

Tire  lir'  Ion  la,  etc. 

7. 
Èco,  èco,  t'ré  Nicolas,   {bis) 
T'es  fâreut-i  f  î  plein  m'  chapia 
Tire  lir' Ion  la,  etc. 


304  — 


CLI. 


BONSOIR,  ME  DIT-ELLE 


^^^^ 


? — p — r- 


\-0 — ^ — ^'^V 

-'4-i r— I hr- 


Un  soir,  en  me  pro-  me-  nant  sur    la        ci-     ta-     del- 


i 


^^^r^ 


±E3^ 


le,         Sur  mon  chemin  je  ren-contr'  Trois  jo-lies  d'moi-sel-les  ; 
Refrain. 


^^ 


-0      P 


itizzitn 


bis. 


Bon  !  Bonsoir,  me  dir't-el-les,  Bon!  bonsoir,   me  dir't-el-    les. 

2. 
Sur  mon  chemin  je  rencont.r' 

Trois  jolies  d'moiselles. 
Je  mis  la  main  au  chapeau, 
J'  salue  la  plus  belle; 
Bon  ! 
Refrain  :    Bonsoir,  me  dit-elle, 
Bon  ! 
Bonsoir,  me  dit-elle. 

3. 
Je  mis  la  main  au  chapeau, 

J'  salue  la  plus  belle, 
Je  lui  demande  en  amour 
Êtes  vous  rebelle  ? 
Bon  !  etc. 
4. 
Je  lui  demande  en  amour 
Êtes-vous  rebelle  ? 


bis. 


bh. 


bis. 


—  305  — 

Peut-on  Tètre  à  quatorze  ans, 
Qu'on  est  jeune  et  belle. 
Bon  !  etc. 
5. 
Peut-on  l'être  à  quatorze  ans,       i  . . 

Qu'on  est  jeune  et  belle;  \ 

Puis,  je  lui  ai  demandé  : 
Serez-vous  fidèle  ? 
Bon  !  etc. 

6. 

Puis,  je  lui  ai  demandé  : 

Serez-vous  fidèle  ? 

Peut-on  vous  aller  trouver 

La  nuit  sans  chandelle? 

Bon  !  etc. 

7. 

Peut-on  vous  aller  trouver  j 

>   bis. 
La  nuit  sans  chandelle  ?  \ 

Non,  non,  non.,  venez  plutôt 

Avec  un'  chandelle 

Bon  !  etc. 

8. 
Non,  non,  non,  venez  plutôt 

Avec  un'  chandelle; 
Me  laisseriez-vous  longtemps 
Faire  sentinelle  ? 
Bon,  etc. 
9. 
Me  laisseriez-vous  longtemps 

Faire  sentinelle  ? 
Un  quart  d'heur',  ni  plus  ni  moins^ 
Me  répondit-elle. 
Bon  !  etc. 

m 


6i..'. 


bis. 


—  306  — 


10. 
Un  quart  d'heur',  ni  plus,  ni  moins, ^ 
Me  répondit-elle.  ( 

Je  vous  jettrai  bas  du  lit, 
Bas  dans  la  ruelle. 
Bon  ! 
Refrain  :   Bonsoir,  me  dit-elle, 
Bon! 
Bonsoir,  me  dit-elle.  (') 


bU 


i. 

(')  Varianle:      Je  rencontrai  l'autre  jour 
Une  demoiselle  ; 
Belle,  au  plaisir  de  l'amour 
Êtes-vous  rebelle  ? 

Non, 
Non,  ça,  me  dit-elle, 

Non, 
Non,  ça,  me  dit-elle. 

2. 

Si  je  vous  allais  trouver 
La  nuit  sans  chandelle, 
Me  laisseriez-vous  longtemps 
Faire  sentinelle  ? 

Non, 
Non,  ça,  me  dit-elle, 

Non, 
Non,  ça,  me  dit-elle. 


Vous  et',  à  ce  que  je  vois. 

Fille  naturelle. 
Dites-moi,  de  bonne  foi, 
Êtes-vous  fidèle. 

Oui, 
Oui,  ça,  me  dit-elle. 

Oui, 
Oui,  ça,  me  dit-elle. 


307 


CLII. 


TIENS  BON,  BELLE  MADELAINE. 


^ 


4— J      !  „-7T=1=^=^ 


3^ 


z\z. 


^ 


U-  ne  vieille  et    u-  ne     jeu-  ne  En  s'en    al-lant   au  mar- 


^^ 


^^ 


^. 


sr 


:\^é- 


ché, 


m 

blé. 


Fit   ren-contre  d'une  an-  guille,  Dans   u-  ne    ger-be    de 

Refrain. 


^ 


t^^ 


i^^ 


-5^ 


^Ei&^ 


bis. 


Tiens  bon,  belle  Made-  laine,  Tiens  bon,  belle  Made-  Ion. 

2. 

Fit  rencontre  d'une  anguille,        ) 
Sous  une  gerbe  de  blé.  ( 

Ohîgrand  Dieu,  s'écrie  la  vieille, 
J'en  aurai  bien  la  moitié. 
Refrain  :  Tiens  bon,  belle  Madelaine, 
Tiens  bon,  belle  Madelon. 

3. 

Oh!  grand  Dieu,  s'écrie  la  vieille,) 
J'en  aurai  bien  la  moitié  ;  \ 

Oh!  grand  Dieu,  s'écrie  la  jeune, 
J' l'aurai  pour  moi  tout  entier. 
Tiens  bon,  etc. 

4. 
Oh  !  grand  Dieu,  s'écrie  la  jeune,  | 
J' l'aurai  pour  moi  tout  entier.      | 
Vous  autres,  les  jeunes  filles, 
V's  en  avez  tant  qu'  vous  voulez. 
Tiens  bon,  etc. 


bis. 


bii 


308  — 


5. 

Vous  autres,  les  jeunes  filles,       ) 
V's  en  avez  tant  qu'  vous  voulez.  ( 
Mais  nous  autres,  pauvres  vieill's, 
On  nous  en  donn'  par  charité. 
Refrain  :  Tiens  bon,  belle  Madelaine, 
Tiens  bon,  belle  Madelon. 


bis. 


CLIII. 
SOLDAT  QUI  REVIENT  DE  LA  GUERRE. 


I«t'0/M 


^^E^^ 


t-h-h: 


a      »      -9- 


•  •  ë- 


t 


-^H- 


i 


Sol-     dat  qui  revient    de     la    guer-re,  Hour-  ra  ! 
2^  voila 


-Ê-^ 


m 


^ 


p: 


fe^5^ 


ra  !  Un  pied  chaus-sé     et     l'autre  nu  ;  Pauvre  sol- 


^^^m 


=h=K=^^ 


^ 


dat,  d'où     re-     viens- tu  ?(')  Hour-ra  !  hour-  ra!     liour-  ra! 

Soldat  qui  s'en  va-t -à  l'auberge,  (-)      ) 

y  vis. 
Hourra  !  \ 

Hôtesse,  avez-vous  du  via  blanc? 

Soldat,  avez-vous  de  l'argent  ? 

Hourra  !  {1er) 


Ytiriantea  :  {•)  Que  feras-tu  ? 

(-)  Oui,  je  m'en  reviens  de  la  guerre. 


—  309  — 

3. 

Pour  de  l'argent,  je  n'en  ai  guère, 

Hourra  ! 
Mais  j'ai  encor  mon  cheval  blanc, 
Un  pistolet,  mon  fourniment.     . 

Hourra  !  {tfr) 

4. 

Soldat  qui  s'en  va-t-à  la  ville, 

Hourra  ! 
Criant  à  vendr'  son  cheval  blanc, 
Son  pistolet,  son  fourniment. 

Hourra  !  {ter) 

5. 

Soldat  qui  revient  chez  l'hôtesse, 

Hourra  ! 
Voilà  de  l'or  et  de  l'argent, 
Madam',  tirez- moi  du  vin  blanc. 

Hourra  !  {ter) 

6. 

Soldat  qui  se  met  à  la  table. 

Hourra  ! 
Se  met  à  boire  et  h  chanter, 
L'hôtesse  ne  fait  que  soupirer. 

Hourra  !  {ter) 

7. 

Oh  !  qu'avez-vous  donc,  belle  hôtesse  ? 

Hourra  ! 
Depuis  qu'  je  suis  mis  à  chanter 
Vous  n'avez  fait  que  soupirer  ('). 

Hourra  !  {ter) 


bis. 


bis 


bii 


bis. 


(')  El  l'hôtess'  se  mit  à  pleurer. 


bis. 


—  310  — 

8. 

J'ai  mon  mari  qu'est  à  la  guerre,  )  , . 

Hourra  !  ) 

Voilà  dix  ans  qu'il  est  parti. 
Quand  je  vous  vois,  je  crois  qu'  c'est  lui.  {*) 
Hourra  !  {ter) 

9. 

Oh  !  qu'as-tu  fait,  méchante  femme  ? 

Hourra  ! 
Je  n'  t'avais  laissé  qu'un  enfant, 
En  voilà  quatr'  pour  le  présent. 

Hourra  !  (ter) 

40. 

J'avais  reçu  des  fausses  lettres, 

Hourra  ! 
Qu'  vous  étiez  mort  et  enterré 
Et  moi  je  me  suis  remarié  ! 

Hourra  !  (ter) 

11. 


bis. 


Tu  me  diras  qui  qu'en  est  1'  père,  (') 

Hourra  ! 
J' tuerai  le  père  et  les  enfants. 
Puis  je  r'  joindrai  mon  régiment. 

Hourra  !  {ter) 

12. 

Soldat  va  chercher  son  grand  sabre  {^) 
Hourra  ! 


bis. 


bis. 


(')  Je  pleur'  la  mort  de  mon  mari, 
Vous  lui  ressemblez  comme  lui. 
(*)  Il  y  a  de  grand'  guerre  en  France. 
(')  Allons,  mordieu,  faut  qu'  tu  la  danse. 


—  311  — 

Pardon,  pardon,  mon  cher  mari, 
Et  pour  mes  p'tits  enfants  aussi. 
Hourra  !  (1er) 

On  trouve  aussi  cette  chanson  dans  le  recueil  de  WiJlems,  p.  281,  sous  le  titre 
de  Van  den  Koekoek.  Elle  est  également  dans  la  Collection  de  chants  populaires 
allem amh,  àaKreischmer,  tome  I,  page  51.  Elle  se  trouve  aussi  dAns  le  À llgem. 
deuische  Lieder-Lexikon,  tome  I,  page  33B,  et  dans  Des  Knaben  Wunderhorn, 
tome  I,  page  321.  Il  y  a  une  version  française  dans  les  Chants  Messins.         L.  T. 


GLIV. 

AH  !  IL.  CROIT  QUE  JE  L'AIME. 

(Recueil  de  M.  Chaumont.) 


^g^trfr  g:j=N^5Ë^^ 


Aux    discours  des  jeun's  hommes  ne       vous     y     fi-     ez 


^ 


^ 


a^ 


S 


pas,     Un    jour  vous  front  l'a- mour,  l'aut'  jour  vous  lais'-ront 
Refrain.  3 


v^-y-^. 


^^È 


È 


tcqittS^ 


là.    Ah!  il  croit  que  je    l'ai-  me,  Moi  qui  n'ie  connais  pas.  (') 

2. 

Un  jour  vous  front  l'amour, 
L'aut' jour  vous  laiss'ront là; 
Ils  iront  voir  des  autr's 
Qui  auront  plus  d'appas. 
Refrain  :     Ah  !  il  croit  que  je  l'aime, 
Moi,  qui  n'  le  connais  pas. 


(')   Variante.   Refrain  :     Changez,  mon  infidèle. 

D'amour  tant  qu'tu  voudra. 


312  — 


Ils  iront  voir  des  autres 
Qui  auront  plus  d'appas. 
Au  bout  de  six  semain's 
Le  galant  reviendra. 
Ah  !  il  croit,  etc. 

4. 

Au  bout  de  six  semaines 
Le  galant  reviendra. 
Bonjour,  belle  maîtress', 
Bonjour,  comment  vous  va? 
Ah  !  il  croit,  etc. 


Bonjour,  belle  maîtresse, 
Bonjour,  comment  vous  va  ? 
Il  me  va  bien  dit-ell', 
Lorsque  je  n'  te  vois  pas. 
Ah  !  il  croit,  etc. 

6. 

Il  me  va  bien,  dit-elle, 
Lorsque  je  n'  te  vois  pas. 
Hola  !  belle  maîtress', 
Comment  dis  tu  cela  ? 
Ah  !  il  croit,  etc. 

7. 

Hola  !  belle  maîtresse. 
Comment  dis-tu  cela? 
Je  le  dis  haut  et  clair, 
Ne  Tentendez-vous  pas  ? 
Ah  !  il  croit,  etc. 


—  313  — 


Je  le  dis  haut  et  clair, 
Ne  l'entendez-vous  pas  ? 
Aux  discours  des  jeun's  homm's 
Ne  vous  y  fiez  pas. 
Refrain  :     Ah  !  il  croit  que  que  je  l'aime, 
Moi,  qui  n'  le  connais  pas. 


CLV. 

TOT    LOUM'TANT. 

(Recueil  de  M.  Chaumont.) 


On  jou  qu'on   so-  lo  d'pré-timps    m'a  veut      mi-  né     so   les 


champ,  Ji    tro-    va  treus  jô-  nés    feie     qui  s'por-mi-  nit  tôt  tu- 
Refrain. 


zS-rî: 


Ifc 


-J—0- 


:^=^ 


, — ^ -^ — 

zant.     Ji  loum'ta  et  ji  m'broulacomm'turtotl'frît  à  vingt  an. 

2. 
Ji  trova  treus  jonès  feie,  qui  s'  porminit  tôt  tuzant, 
Elle  estit  tôt'  les  treus  belle,  elle  avit  on  doux  riv'nant. 
Refr  ;  Ji  loum'taetjim'broula,  comme  turtot  l'frîtàvingt  an. 

3. 

Elle  estit  tôt'  les  treus  belle,  elle  avit  on  doux  riv'nant, 
«  Qui  v's  avez  l'air  annoieus'  »  les  y  deri-j'  tôt  passant. 

Ji  loum'ta,  etc. 

4. 
«  Qui  v's  avez  l'air  annoieus'  »  les  y  deri~j'  tôt  passant. 
Li  pus  gale  mi  responda  -.«c'est  qui  n's  estans  sins  galant.  » 

Ji  loum'ta,  etc. 


—  314  — 


Li  pus  gaie  mi  responda  :  a  c'est  qui  n's  estans  sins  galant.  » 
Qui  n'  pou-j'  dure  à  l'eune  ou  l'aut',  de  Trinde  hureuse  ji  m'fais 
Ji  loum'ta,  etc.  [franc. 

6. 

Qui  n'  pous-j'  dure  à  l'eune  ou  l'aut',  de  l'rinde  hureuse  ji  m'fais 
a  Eh  bin!  chusihez,  dist  ell',  min  houtez  qui  nos  estans.    [franc. 
Ji  loum'ta,  etc. 

7. 

»  Eh  bin  !  chusihez,  dist-elT,  min  houtez  qui  nos  estans  : 
»  Por  mi  j'a  deux  cinse  da  meune,  et  d'  Targint  plein  mes  ridan. 
Ji  loum'ta,  etc. 

8. 

»  Por  mi  j'a  deux  cinse  da  meune,  et  d' l'argint  plein  mes  ridan. 
»  J'a  des  belles  rôb'  di  soie,  des  orillette  à  diamant, 
Ji  loum'ta,  etc. 

9. 

«  J'a  des  belles  rôb'  di  sôïe,  des  orillette  à  diamant.  » 
Li  deuzainme  à  s' tour  dèrit  :  «  Ji  habit'  les  gins  d'  haut  rang; 
Ji  loumt'a,  etc. 

-10. 

Li  deuzainme  à  s'  tour  dèrit  :  «  Ji  habit'  les  gins  d'  haut  rang; 
»  Long  et  lâge  on  ôt  jàser  di  m'  bell'  voix,  di  mes  doux  chant  ; 
Ji  loum'ta,  etc. 

11. 

»  Long  et  lâge  on  ôt  jâi=er  di  m'  bell'  voix,  di  mes  doux  chant, 
»  A  bal  po  m'  vèï  danser  tôt'  li  sâll'  mont'  sos  les  banc  ; 
Ji  loumt'a,  etc. 

12. 

»  A  bal  po  m' vèï  danser,  tôt'  li  sâll'  mont'  so  les  banc.  » 
Adon  m'tournant  vès  l'treuzainm'  :  «Vos,  qui  estez-v',  mi  èfant? 
Ji  loum'ta,  etc. 


—  315  — 

13. 

Adon  m'tournant  vès  l'treuzainm'  :  a  Vos,  qui  estez-v',  mi  èfant? 
î  Ah  !  mi  monsieur,  mi  d'ha-t-ell',  ji  n'a  ni  gloir'  ni  aidan  ; 
Ji  ioum'ta,  etc. 

14. 

»  Ah  !  mi  monsieur,  mi  d'ha-t-ell',  ji  n'a  ni  gloir'  ni  aidan, 
î  Ji  k'noh  l'ovrèg'  d'on  manèg',  et  fais  pau  d'cas  des  ruban  ; 
Ji  Ioum'ta,  etc. 

15. 

»  Ji  k'noh  l'ovrèg'  d'on  manèg',  et  fais  pau  d'cas  des  ruban, 
»  Ji  n'a  rin  qui  m'  cour  à  d'ner,  â  ci  qu'  mes  donret  ottant. 
Ji  Ioum'ta,  etc. 

16. 

î  Ji  n'a  rin  qui  m'  cour  à  d'ner,  â  ci  qu'  m'es  donret  ottant, 
i  Si  coula  v's  ahâïe,  li  dis-je,  essônn'  nos  les  discang'rans, 
Ji  Ioum'ta,  etc. 

17. 

»  Si  coula  v's  ahâïe,  li  dis-je,  essônnn'  nos  les  discang'rans.  » 
Gomme  les  pechalle  es  Septimb',  si  visèg'  div'na  ross'lant. 
Ji  Ioum'ta,  etc. 

18. 

Comme  les  pechalle  es  Seplimb',  si  visèg'  div'na  ross'lant, 
Elle  mi  remina  d'iez  s'  mère,  et  dispôïe  ji  sos  s' galant. 
Ji  Ioum'ta,  etc. 

19. 

Elle  mi  remina  d'Iez  s'  mère,  et  dispôïe  ji  sos  s'  galant, 
A  Maïe  je  1'  compte  siposer,  â  banquet  nos  v's  invitans  ; 
Ji  Ioum'ta,  etc. 

20. 
A  Maie  je  1'  compte  siposer,  â  banquet  nos  v's  invitans. 
On  jou  qu'on  solo  d'  prétimps  m'aveut  miné  so  les  champ, 
Refr:  Ji  Ioum'ta  etji  m'broula,  commelurtosl'frît  à  vingtan. 

Nie.  Dkfregheux. 


—  316  - 

CLVI. 
S'IL  AVAIT,  MAIS  IL  N'A  PAS. 


8  *     " 


,S     N     S 


iL#     g   -#- 


Mon  pèr',  ma  mèr'  m'a  ma-ri-     ée,  S'il     a-  vait,  mais  il  n'a 


'J=W- 


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I 


^ 


pas,  A   un  gros  lourdaud  d'a-vo-    cat,  Tandis  qu'il  n'a 

Refrain. 


pas  De  quoi  fair'  mon  af-    fai-  re.     S'il     a-  vait,  mais     il  n'a 


-1 b h hr 


-y- 


^:=5^-f-^ 


pas,  Le    moyen      de      fai-re     ce-      la. 


A  un  gros  lourdaud  d'avocat, 
S'il  avait,  mais  il  n'a  pas; 
La  premier'  nuit  que  je  couchas  ; 
Refrain  :     Tandis  qu'il  n'a  pas 
De  quoi  faire 
Mon  affaire, 
S'il  avait,  mais  il  n'a  pas, 
Le  moyen  de  faire  cela. 

3. 

La  premier'  nuit  que  je  côuciias  ; 
S'il  avait,  mais  il  n'a  pas, 
Son  gros  derrière  il  me  tourna  ; 
Tandis  qu'il  n'a  pas,  etc. 


317  — 


Son  gros  derrière  il  me  tourna  ; 
S'il  avait,  mais  il  n'a  pas, 
Je  pris  mon  jupon,  j'  m'  habilla, 
Tandis  qu'il  n'a  pas,  etc. 


Je  pris  mon  jupon,  j'  m'habilla, 
S'il  avait,  mais  il  n'a  pas, 
Et  m'en  r'tournai  chez  mon  papa 
Refrain  :     Tandis  qu'il  n'a  pas. 

De  quoi  faire 

Mon  affaire, 
S'il  avait,  mais  il  n'a  pas, 
Le  moven  de  faire  cela. 


CL  VII. 

LE  MAL  MARIÉ. 


3^^ 


Tout  homm'  qui  se    ma- 
ri 

ri- 

e,                 Prenez 

garde  à 

J  ■                  1 

^       !        n 

, 

àL.    m    .    *f  *f  • 

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ff        0        o 

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0        9        ë        9 

J  .    !  ' 

y-y  \              ' 

.  ; 

\       L* 

i> 

J    ' 

* 

vous,  Ne       prenez     jamais     d'femme,  La  don-  dai-  ne, 

Refrain. 

>5: 


-0         P 


^ 


f #-v-^-7- 


i 


Plus  bel-  le  que         vous     Tous  les    jours. 

-9 S— 


:t=t^ 


Ne       prenez    jamais     d'femme,  etc. 


—  318  — 

2. 

Ne  prenez  jamais  d' femme, 

Plus  belle  que  vous, 

Car,  pour  moi,  j'en  ai  une, 

La  dondaine, 
EU'  me  fait  coucou, 

Tous  les  jours. 
3. 
Car,  pour  moi,  j'en  ai  une, 
EU'  me  fait  coucou. 
Eir  s'en  va  le  matin, 

La  dondaine, 
Et  revient  toujours, 

Tous  les  jours 
4. 
EU'  s'en  va  le  matin, 
Et  revient  toujours. 
Quand  eir  revient  le  soir, 

La  dondaine, 
Femm',  d'où  venez-vous  ? 

Tous  les  jours. 
5. 
Quand  elle  revient  le  soir, 
Femm'  d'où  venez-vous  ? 
Je  reviens,  Jean,  dit-elle, 

La  dondaine. 
D'avoir  planté  choux, 

Tous  les  jours, 
6. 
Je  reviens,  Jean,  dit-elle, 
D'avoir  planté  choux. 
Oh  !  femme,  dites-moi, 

La  dondaine. 
Combien  gagnez-vous  ? 

Tous  les  jours. 


—  319  — 

7. 

Oh  !  femme,  dites-moi, 

Combien  gagnez-vous  ? 

Je  gagn'  cinq  sous  par  heure, 

La  dondaine, 
Ça  fait  cent  sous  par  jour, 

Tous  les  jours. 

8. 

Je  gagn'  cinq  sous  par  heure. 
Ça  fait  cent  sous  par  jour. 
Oh  !  dites  moi,  ma  femme, 

La  dondaine, 
Irai-je  avec  vous  ? 

Tous  les  jours. 

9. 

Oh  !  dites-mois  ma  femme, 

Irai-je  avec  vous  ? 

Oh  !  non,  non,  non,  dit-elle, 

La  dondaine, 
Vous  gâteriez  tout. 

Tous  les  jours. 

10. 

Oh  !  non,  non,  non,  dit-elle, 

Vous  gâteriez  tout  ; 

Vous  gâteriez  la  plante,  (') 

La  dondaine, 
La  racine  et  tout, 

Tous  les  jours. 


(«)   Variante  :  Vous  gâteriez  les  pois, 
La  dondaine, 
Les  poireaux,  les  choux, 
Tous  les  jours. 


—  3-20  — 

11. 

Vous  gâteriez  la  plante, 
La  racine  et  tout, 
Allez  à  la  taverne, 

La  dondaine, 
Dépensez  cinq  sous 

Tous  les  jours, 
12. 
Allez  à  la  taverne 
Dépensez  cinq  sous. 
Cinq,  c'est  trop  peu  d'  chose^ 

La  dondaine, 
Pour  faire  un  homm'  soûl 

Tous  les  jours. 
13. 
Cinq,  c'est  trop  peu  d'  chose, 
Pour  faire  un  homm'  soûl. 
Dépensez-en  donc  quinze, 

La  dondaine, 
C'est  moi  qui  paie  tout, 

Tous  les  jours. 
14. 
D;^pensGz-en  donc  quinze, 
C'est  moi  qui  paie  tout. 
Ce  s'ra  l'argent  du  moine, 

La  dondaine. 
Qui  dans'ra  pour  tout 

Tous  les  jours. 
15. 
Ce  s'ra  l'argent  du  moine 
Qui  dans'ra  pour  tout. 
Tout  homme  qui  prend  femme, 

La  dondaine. 
Prenez  garde  à  vous. 

Tous  les  jours. 


321  — 


CLVIII. 

LI  BONNE    ÈTINTE. 

(Recueil  de  M.  Chaumont.) 


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Acco-rez  vite,  ac-co-rez     tos,  acco-rez     vite,  acco-  rez 


^mïi^^^^=^=tm=^m 


tos,    Si  vî,  si  jôn'  qui  v'seyis'  co,     si  vî,  si  jôn'  qui  v'seyis' 

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co,        Tiess'  di  hoïe  on  fait  l'fies-se,       A   foice,  à  foice,  à 


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foi-ce,  Tiess'  di  lioïe  on  fait  l'fies-se,       Vi-     nez,  vos    â-rez 
Refrain. 


r^-  ff — « — ^M— f — g— I*  I  •  1*— #^1  *  »  7=j 


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bon.         Viv'  li  bonne  è-  tin-  te,  sins  minte,  sins  crainte. 


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Viv'  li  bonne  è-      tint'  Qui  ras-sôn'    les     nâ-      tion. 
2. 
Jus  d'  vos  thier  et  fou  d'vos  rouvall,  {bis) 
Vinez  donc  fraterniser  cial,  {bh) 
Accorez  d'in'  pleint'  pesse, 
I  presse,  i  presse,  i  presse, 
Accorez  d'in'  pleint'  pesse 
A  nos'  réunion. 
Refrain  :  Viv'  li  bonne  ètinte, 
Sins  minte, 
Sins  crainte, 
Viv'  li  bonne  ètint' 
Qui  rassôn'  les  nation.  , 


—  322  — 

3. 

So  bâtai,  chèrette  ou  vapeur,  {bis) 
A  pîd,  a  ch'vâ,  nos  n'avans  d'keur  ;  {bis) 
Po  qu'  nosse  hopai  s'acrèhe, 
I  créhe,  i  crèhe,  i  crèhe, 
Po  qu'  nosse  hopai  s'acrèhe 
Vinez  di  lâge  et  d' Ion. 
Viv',  etc. 

4. 
Si  nos  taie  et  nos  ratayon,  {bis) 
Poli  riv'ni  di  Robietmont  {bis) 
I  n'  rik'noh'ri  nin  l' veie. 
Si  veie,  si  veie,  si  veie, 
I  n'  rik'noh'ri  nin  l'  veie, 
Tôt  fer  en  destruction. 
Viv',  etc. 

5. 
On  trouve  à  Lîge  on  rare  accoird  {bis) 
Ga  totl'mond'houie  s'aime  à  l'pus  foirt  {bis) 
Et  tos  les  peupe  essônne, 
I  m'  sonne,  i  m'  sonne,  i  m' sonne, 
Ca  tos  les  peupe  essônne 
Po  s'côp-là  s'ètindront. 
Viv',  etc. 

6. 
N'estangn'  nin  turtos  v'nou  so  l'térre  {bis) 
Po  nos  aimer,  nin  po  nos  hère  ?  {bis) 
Kiminçant  'n'  belle  cârrire, 
Sins  rire,  sins  rire,  sins  rire, 
Di  paie  ine  belle  cârrire 
Vàt  bin  r  cisse  de  canon. 
Viv',  etc. 

7. 

Honneur  h  tos  nos  invité,   {bis) 

Qu'ont  st-accorou  cial  comme  des  fré,  {bis) 


—  323    -- 

Qwand  c'est  qu'on  a  de  cour, 

On  court,  on  court,  on  cuurt, 

Ou  bise,  on  vole,  on  court 

Rafoirci  l'union. 

Viv',  etc. 

8. 

Tôt'  les  nation  sont  r'présintaie  (bis) 

Et  pôr,  po  mî  r'iever  1'  potaie,  (bis) 

Yocial  vinou  noss'  Roïe, 

Noss'  Roïe,  noss'  Roïe,  noss'  Roïe, 

Qui  n'a  nin  'n'  tiess*  di  hoïe 

Mais  qu'a  1'  cour  d'on  wallon. 

Viv',  etc. 

9. 

Di  l'union  qu'on  seuïe  tôt  fîr  {bis) 
Et  qu'on  d'meur  tos  fré  po  l'av'nir  {bis) 
Qu'on  s'riveus'  co  quéqu'  feie, 
In'  feie,  deux  feie,  treus  feie, 
Qu'on  s'riveus'  co  quéqu'  feie, 
Divin  r  rnème  intention. 
Viv',  etc. 

10. 
Viv'  les  Anglais,  les  Hollandais,  {bis) 
Les  AH'mands,  les  Suiss',  les  Français  {bis) 
Viv'  tos  les  cis  qu'  fet  l'fiesse, 
Timpess',  timpess*,  timpesse, 
Viv'  tos  les  cis  qu'  fet  ITiesse 
Po  'n'  si  belle  occasion. 
Refrain  :  Viv'  li  bonne  ètinte, 
Sins  minte, 
Sins  crainte, 
Viv'  li  bonne  ètinte 
Qui  rassônn'  les  nation. 

Alexis  Peclers. 

N.-B.  —  On  chante  sur  cet  air  le  crâmignon  :  Ah  !  belles pirettè,  etc. 


—  324  - 


CLIX. 


LE  BON  MEUNIER. 


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Le  sac-  que         sur         le       dos,  En    al-  lant         au 


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lin  ;     Meunier,  mon      bon  meu-  nier,  Moudras-tu      bien  mon 
Refrain. 


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grain?         Ab!  revenez-y      toutes,  Filles,  femmes, moudre. 


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Fil-les,  femmes,    moudre  Dans  mon  beau  mou-  lin. 


Meunier,  mon  bon  meunier, 
Moudras-tu  bien  mon  grain, 
Oui  da,  oui  da,  cher'  dam', 
Entrez  dans  mon  moulin. 
Refrain  :  Ah  '  revenez-y  toutes, 
Filles,  femmes,  moudre 
Dans  mon  beau  moulin. 


Oui  da,  oui  da,  cher'  dam', 
Entrez  dans  mon  moulin. 
Au  tic  tac  du  moulin 
La  bonn'  femm'  s'endormit. 
Ah  !  revenez,  etc. 


—  325  — 

4. 
Au  tic  tac  du  moulin 
La  bonn  femm'  s'endormit. 
Éveillez-vous  donc  bell', 
Car  votre  sac  est  plein. 
Ah  !  revenez,  etc. 


Éveillez-vous  donc  bell", 
Car  votre  sac  est  plein. 
Ah  !  si  mon  sac  est  plein, 
Je  reviendrai  demain. 
Ah  !  revenez,  etc. 

6. 

Ah  !  si  mon  sac  est  plein, 
Je  reviendrai  demain, 
J'amèn'rai  avec  moi 
La  fiir  de  mon  voisin. 
Ah  !  revenez,  etc. 

7. 

J'amèn'rai  avec  moi 
La  filP  de  mon  voisin, 
La  fîir  de  mon  voisin, 
Elle  en  a  si  besoin. 
Refrain  :  Ah  !  revenez-y  toutes, 
Filles,  femmes,  moudre 
Dans  mon  beau  moulin. 


-  326  — 


CLX. 


JI  M'VAS-T'  A  VIEGE. 


Andante.  xolo. 


solo. 


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i.  : 


Ji  m'vas-t'â  vi-       ège,     Ji  m'vas-t'â   vi-       ège,      Veie 
tutti.  solo. 


l?-Ej^=J^^^^^3^^^E$i^^g±^Eg^ 


si  mes  bois  sont  sèchie,  Veie  si  mes  bois  sont  sèclie.      I  sont  si 
tutti.  solo. 


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sèche, 


I   sont  si      sèche,     J'vas  veie  si  mes  bois  sont 


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sèche,  J'vas  veie       si  mes  bois  sont  sèche. 

tutti. 


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Comm'  si  l'bon  Diu  l'vo-        lahe,  Comm'  si  l'bon  Diu  l'vo- 
solo.  tutti. 


^^ET^-fT^^SSi^^-^P^^;^ 


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lahe,       Vo-  là    qu'i      tom'  de  l'plaive  à     flahe,       Vo-  là  qu'i 


solo. 


gJZjî-fcJ4J-3E^;^E^-E^^^;^^^E^^ 


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tom' de  l'plaive  à  flahe,    Corans    vite  es  noss' mohonn'    Corans 

.wlo. 


fe^É^i^-^iÉ^^^^^ 


w- 


vite    es  uoss'  mo-  houn'         Po-dri     les     haïe 


et    les  bou- 


—  827  — 


hon, 


solo. 


g$sz^£:^rhrrT-^_^^ 


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Po-  dri  les 


sLi-fe: 


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liâïe         et    les  bou-     ion,       Dri  les 

tutti. 


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haïe  et    les   bou-     bon,     Dri  les        bàïe   et  les    bou-  hon. 

Et  ainsi  de  suite,  suppléant  à  l'irrégularité  de  ces  versicules,  par  des 
changements  de  mesures. 

3. 

Ji  dihind  es  Tcàve,  (bfs) 
Ji  m'trebouh  conte  on  bois  d'panâhe,  {bis) 

On  bois  d'recenne,  {bis) 
Ji  m'cassa  quasi  li  s'crenne.  ibis) 


Ji  louque  es  haut  à  neurès  biesse,  {bis) 
I  m'tonne  in'  gross'  pire  so  l'tiesse,  {bis) 
Ji  m'fais  'n'  grande  et  gross'  boulotte,  {bis) 
Ji  n'pous  pus  chàssî  m'calotte.  {bis) 

CLXI. 
LE  MARCHAND  DE  VINAIGRE. 


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Ah  !  c'é-    tait  de-dans     un    bois,  Un  marchand  de    vi-  nai- 


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n  al- lait  de  porte  en  porte,  En  criant  son  vi-naigre,  là! 


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Tra  la  la  la,  la  la  la  la  la  la,  de- ri- de  tra  la  la  la  la! 


—  328  — 

2. 
Il  allait  de  porte  en  porte, 

En  criant  du  vinaigre. 
Sur  son  chemin,  il  rencontre 
Une  jeune  fillette,  là  !  (*) 
Tra  la  la  la,  etc.    (*) 

3. 

Sur  son  chemin,  il  rencontre 

Une  jeune  fillette. 
Il  la  prit,  il  l'embrassa, 
La  j'ta  sur  sa  brouette,  là  ! 
Tra  la  la  la,  etc. 

4. 
Il  la  prit,  il  l'embrassa, 

La  j'ta  sur  sa  brouette, 
Ah  !  grand  Dieu  du  paradis, 

Que  m'allez-vous  donc  faire  ?  là  ! 
Tra  la  la  la,  etc. 

5. 

Ah  !  grand  Dieu  du  paradis, 
Que  m'allez-vous  donc  faire  ? 

Je  vais  fair'  ce  que  l'on  fait 
G'qu'on  a  fait  pour  te  faire,  là  ! 
Tra  la  la  la,  etc. 

6. 
Je  vais  fair'  ce  que  l'on  fait, 
G'qu'on  a  fait  pour  te  faire. 
Ah  !  c'était  dedans  un  bois, 
Un  marchand  de  vinaigre,  là  ! 
Tra  la  la  la,  etc. 


(')  Variante  :  Une  jolie  brunette. 

(*)  Variante  ;  Refraiti  :    J'ai  le  plus  beau,  le  plus  doux,  le  plus  fin, 
J'ai  le  plus  doux  vinaigre 


—  329  — 


CLXII. 


POURQUOI  N'OSERAIT-ON  BAISER  LA  NANON  ? 


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A  Paris    y  a     quatre-vingts  fillettes,     A    Pa-  ris      y     a 


quatre-vingts  fil-let-    tes,  Tout'  les  quatre-vingts  dansent  sur  l'iier- 
Refrain. 


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bet- te,    bon!     bon  !  Pourquoi  n'os'rait-on  Baiser    la   Na- 


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nette,  bon!  bon!  Pourquoi  n'os'rait-on    Baiser  la  Na-  non. 


Tout'  les  quatre  vingts  dansent  sur  l'herbette, 
Là  vint  à  passer,  monsieur  de  Gornelle. 
Refrain  :  Bon,  bon, 

Pourquoi  n'os'rait-on 
Baiser  la  Nanette, 
Bon,  bon, 
Pourquoi  n'os'rait-on 
Baiser  la  Nanon. 


Là  vint  à  passer  monsieur  de  Gornelle, 
Les  embrassa  tout',  laissa  là  Nanette; 
Bon,  bon,  etc. 


-  330  — 

4. 

Les  embrassa  tout'  laissa  là  Nanettc, 
Pourquoi  n'  m'embras.s'-tu,  monsieur  de  Cornelle  ? 
Bon,  bon,  etc. 

5. 

Pourquoi  n'  m'embrass'-tu,  monsieur  de  Cornelle  ? 

Je  n'  t'embrasse  pas,  tu  es  trop  coquette, 

Bon,  bon,  etc. 

6. 

Je  n'  t'embrasse  pas,  tu  es  trop  coquette, 
A  Paris  y  a  quatre  vingts  fillettes. 
Refrain  :  Bon,  bon, 

Pourquoi  n'os'rait-on 
Baiser  la  Nanette, 
Bon,  bon. 
Pourquoi  n'os'rait-on 
Baiser  la  Nanon. 

CLXIII. 

MAM'ZELLE  JEANNETTE  S'EN  VA-T' AU  BOIS 


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Mam'zell'  Jeannett'  s'en  va-t'au  bois, Toujours  ell'  pleure,     Mon- 


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sieur  l'curé    qui    la    sui-vait,  Lisait    ses  lieu- res.  Mam'zell' Jean- 


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nette,  embrassez-moi,(')  Non  da,  monsieur,  je  n'o-se-rais,     Si  vos  n'mi 


(•)  Variante  :  Attendez-moi. 


—  331  — 


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d'nez  n'pi-tit'  sa-quoi,  Monsieur  l'curé  prend  sa  soutan'  Luidonn'  lui 


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donn'    Vo-  là  l'eu-      ré     dé-  sou-tan-     né. 

2. 

Mam'zeir  Jeannett'  s'en  va-t-au  bois, 

Toujours  elle  pleure, 
Monsieur  1'  curé  qui  la  suivait, 

Lisait  ses  heures. 
Mann'zeir  Jeannette,  embrassez-moi, 
Non  da,  monsieur,  je  n'oserais, 
Si  vos  n'  mi  d'nez  n'  pitite  saquoi. 
Monsieur  1'  curé  prend  sa  crawatte, 
Lui  donn',  lui  donn', 
Vola  r  curé  décravvatté.  (bis) 


Mam'zeir  Jeannette,  etc. 

n'  pitite  saquoi, 

Monsieur  1'  curé  prends  son  gilet, 
Lui  donn',  lui  donn', 
Vola  r  curé  dégiletté.  {bis) 

4. 

Mam'zell'  Jeannette,  etc. 

n'  pitite  saquoi. 

Monsieur  F  curé  prend  ses  culottes, 

Lui  donn',  lui  donn', 

Vola  r  curé  déculotté,  (bis) 

5. 

Mam'zeir  Jeannette,  etc. 
n'  pitite  saquoi, 


-  332  — 

Monsieur  1'  curé  prend  ses  deux  bas, 
Lui  donn',  lui  donn', 
VoIà  r  curé  qwitt'  de  ses  bas.   (bis) 

6. 

Mam'zeir  Jeannette,  etc. 

n'  pitite  saquoi. 

Monsieur  1'  curé  prend  ses  souliers. 
Lui  donn',  lui  donn', 
Vola  r  curé  désoulietté  (bis) 

7. 

Mam'zeir  Jeannette,  etc. 

n'  pitite  saquoi. 

Monsieur  1'  curé  prend  sa  chemis', 
Lui  donn',  lui  donn', 
Vola  r  curé  déch'misetté.  (bis) 

8. 

Mam'zeir  Jeannette,  etc. 

n'  pitite  saquoi, 

Monsieur  1'  curé  prend  sa  calott', 
Lui  donn',  lui  donn', 
Vola  r  curé  décalotté,  (bis) 

9. 

Mam'zell'  Jeannette  s'en  va-t-au  bois, 

Toujours  elle  rit, 
Monsieur  1'  curé  qui  la  suivait. 

Lui  dit,  lui  dit, 
Mam'zeir  Jeannette,  embrassez-moi. 
Non  da,  monsieur,  je  n'oserais, 
Si  vos  n'  mi  d'nez  n'  pitite  saquoi, 
Vous  n'avez  plus  rien  à  m'  donner, 
Plus  rien,  plus  rien. 
Vola  1'  curé  bin  attrapé,  (bis) 


—  333  — 


CXLIV. 


BERGÈRE  VOILA,  TRADERALA. 


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Nons  somm'  i-  ci  beaucoup  de  gens,  nous  somm'i-  ci  beaucoup  de 

^^  Refrain. 


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gens,    Mais  je  n'y     vois  pas  mon  a-    mant,         Ber-gèr',  voi- 


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là,  Tra-  de-  ra-      la,   Ce-  lui  que     j'ai-  me  n'y  est     pas, 
2. 

Mais  je  n'y  vois  pas  mon  amant,  {bis) 
Ah  !  je  le  vois  venir  de  loin,  (') 
Refrain  :  Berger',  voilà, 

Traderala, 
Celui  que  j'aime  n'y  est  pas. 


Ah  !  je  le  vois  venir  de  loin,  {his) 
Sur  un  cheval  qu'est  noir  et  blanc. 
Berger',  etc. 

4. 

Sur  un  cheval  qu'est  noir  et  blanc,  {his) 

Dedans  sa  main  tient  des  gants  blancs. 

Berger',  etc. 


(•)  Yarianie  :       Je  le  vois  accourir  de  loin. 


—  334 


Dedans  t-u  main  tient  des  gants  blancs,  (bis) 
Kt  dedans  l'autre  un  cœur  d'argent. 
Berger',  etc. 

6. 

Et  dedans  l'autre  un  cœur  d'argent,  (bis) 
Pour  qui  est-c  donc  mon  cher  amant. 
Berger',  etc. 

7. 

Pour  qui  est-c'  donc  mon  cher  amant,  (bis) 
Pour  qui  est-c'  donc  ce  beau  présent. 
Berger',  etc. 

8. 

Pour  qui  est-c'  donc  ce  beau  présent,  (bis) 
C'est  pour  toi,  ma  chère  maitress'. 
Berger',  etc. 

9. 

C'est  pour  toi,  ma  chère  maitress',  (bis) 
N'en  mérites-tu  pas  autant. 
Berger',  etc. 

10. 

N'en  mérites-tu  pas  autant,  {bis) 
Car  votre  cœur,  aussi  le  mien. 
Berger',  etc. 

11. 

Car  votre  cœur,  aussi  le  mien,  (bis) 
Ne  tient  qu'à  un  filet  d'argent. 
Berger',  etc. 


—  335  — 


12. 


Ne  tient  qu'à  un  filet  d'argent,  {bis) 
Si  le  filet  vient  à  casser. 
Berger,  etc. 

13. 

Si  le  filet  vient  à  casser,  {bia) 
Nous  aurons  nos  deux  cœurs  brisés. 
Berger'  etc. 

14. 

Nous  aurons  nos  deux  cœurs  brisés,  {bis) 
Nous  sommes  ici  beaucoup  de  gens. 
Refrain  :  Berger',  voilà,  (*) 

Traderala, 
Celui  que  j'aime  n'y  est  pas. 


CLXV. 
LA  BOULANGÈRE. 


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La  boulan-  gère  a  des  é-       eus  Qui  ne  lui     coûtent  guè- 

Refrain. 


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re,  Elle  en     a         car    je     les     ai       vus,    J'ai  vu  la 


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boulangère  aux  é-     eus,  J'ai  vu    la    bou-  lan-  gè-     re. 


(*)  Variante.  Refrain  :  Mais  croyez-vous  toujours  qu'on  aime, 
L'on  ne  peut  pas  aimer  toujours. 
Ou  :     La  violette  se  double,  se  double, 
La  violette  se  doublera. 
Ii.-B.  —   C'est  le  même  sujet  que  le  cràmignon  transcrit  sous  le  n"  IX.  L'air 
et  la  coupe  des  couplets  sont  différents,   il  y  a  quelques  variantes  dans  les  paroles 
et  le  refrain. 


—  336  — 

2. 

D'où  te  viennent  tous  tes  écus 

Charmante  boulangère  ? 
Ils  me  viennent  d'un  gros  Grésus 
Dont  je  fais  bien  l'affaire, 

Vois-tu, 
Dont  je  fais  bien  l'affaire. 
3. 

A  mon  four  aussi  sont  venus 

De  galants  militaires, 
Mais  je  préfère  les  Grésus 

A  tous  les  gens  de  guerre, 
Vois-tu, 

A  tous  les  gens  de  guerre. 

4. 

Des  petits  maîtres  sont  venus, 
En  me  disant  :  ma  chère 

Vous  êtes  plus  bel!'  que  Vénus 
Je  n'ies  écoutais  guère, 

Vois-tu, 
Je  n'Ies  écoutais  guère. 

5. 

Des  abbés  coquets  sont  venus, 
Ils  m'offraient  pour  me  plaire 

Des  fleurettes,  au  lieu  d'écus, 
Je  les  envoyais  faire. 

Vois-tu, 
Je  les  envoyais  faire... 

6. 

Moi  je  ne  suis  pas  un  Grésus, 

Abbé  ni  militaire. 
Mais  mes  talents  sont  bien  connus 


—  337  — 

Boulanger  de  Cythère 

Vois -tu, 
Boulanger  de  Cythère. 

7. 

Je  pétrirai,  le  jour  venu, 
Notre  pâte  légère, 
Et  la  nuit  au  four  assidu 
J'enfournerai,  ma  chère 

Vois-tu, 
J'enfournerai,  ma  chère. 

8. 

Eh  bien,  épouse  ma  vertu 
Travaill'  de  bonn'  manière, 
Et  tu  ne  sera  pas  c... 
Avec  la  boulangère 
Aux  écus. 
Avec  la  boulangère. 

(Larousse,  Encyclopédie,  t.  II). 


S. 


CLXVI. 
BIQUETTE. 


H^^ 


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-0 — « — 0 — 0 
A V^\^ 


:p=p: 


§^a 


Ah!  tu  sor-  ti- 

ras,  tu   sor-  ti-  ras,  Bi-quette, 

Bi- 

quette. 

r\         1       k      t       s 

1  1"  voUa  1  Fin. 

V  1              P              ^ 

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J 

V      1^ 

Ah  !  tu  sor-  ti-    ras,  tu  sor-  ti-  ras    de     ces     choux-là 
!2'  volui.  \ 


1 


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là.         Il     faut  al-         1er  chercher    le        loup,  il    faut  al- 

22 


É 


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/*  '    l: 


^ 


—  338  — 


Ï^?-Ë^ 


1er  chercher  le         loup.         Le  loup  n'veut  pas  manger    Bi- 


:k 


^^ 


Jt <L 


-^-?- 


quett',  Biquett'  n'veut  pas  sor-tir  des       choux. 


Il  faut    al- 


ler chercher  le  chien,  Il  faut  al- 


^^^^^^^^^^^^ 


1er  chercher   le         chien,     Le  chien  n'veut  pas  manger    le 


^=r 


:^: 


:^: 


i=ï^^ 


:^ 


:ts: 


loup,  Le  loup  n'veut    pas  manger  Bi-    quctt',  Biquett'  n'veut 


mm 


w 


^- 


pas     sor-   tir     des       choux. 


Et  ainsi  du  reste. 


Il  faut  aller  chercher  le  bœuf,  {bis) 
Le  bœuf  n'  veut  pas  manger  le  chien, 
Le  chien  n'  veut  pas  manger  le  loUp, 
Le  loup  n'  veut  pas  manger  Biquelt', 
Biquett'  n'veut  pas  sortir  des  choux. 

4. 

Il  faut  aller  chercher  1*  bàlon,  (6ii) 
L'  bâton  n'  veut  pas  battre  le  bœuf, 
Le  bœuf,  etc. 


Il  faut  aller  chercher  le  feu,  (bis) 
Le  feu  n'  veut  pas  brûler  1'  bâton, 
L'  bâton,  etc. 


—  •3'3\)  — 

6. 
Il  faut  aller  chercher  do  l'eau,  (bis) 
L'eau  ne  veut  pas  éteindr'  le  feu, 
Le  feu,  etc. 

7. 

L'eau  veut  bien  éteindre  le  feu,  {bis) 
Le  feu  veut  bien  brûler  I'  bùton, 
L'  bâton  VL'Ut  bien  battre  le  bœuf, 
Le  bœuf  veut  bien  manger  le  chien, 
Le  chien  veut  bien  manger  le  loup, 
Le  loup  veut  bien  manger  Biquett', 
Biquett'  veut  bien  sortir  des  choux. 
Refrain  :    Ah  !  tu  sortiras,  tu  sortiras, 

Biquette,  Biquette, 
Ah  !  tu  sortiras,  tu  soi'tira;^. 

De  ces  choux-là. 

CLXVII. 


BURNETTE,  ALLONS  GAIEMENT. 
(Autre  air.) 


4? 


^^ 


*=ts: 


ï-^ 


J'ai    é-      té   dans  u-  ne         danse  Tout'  remplie  de     jeunes 


?=^3EE?_i 


gens,  Mais   ce         qui  m'fait  de     la      peine,  C'est  qu'mon  a- 

Reirain. 


:tî: 


:1: 


^ËEÎË^ 


*^^ 


mant  n'est  pas     de-         dans.      Bur-nette,       al-  Ions     gai-    e, 


=^i^= 


gai-    e,     Bur-nette,     al-   Ions     gai-    e-      ment. 

(Recueil  de  M.  Chaumont.) 
Voir  la  suite  des  couplets,  n"  IX,  page  16. 


—  340  — 


CLXVIII. 


IL  NOUS  FAUT  DANSER  AU  VIOLON. 


^ 


±=^: 


JL_JL 


^ 


0  * 


^ 


-* 0- 


En    re-vè-  nant,  je    re-  ve-  nais,  En  re-  ve-  nant,  je    re-  ve- 


$ 


S 


^ 


J — W 


3=—*: 


-•— # 


nais,  J'ai  rencontré  trois  jeun'  cadets,  Oh!  ri-bom-bon,  tam-bou-ri- 
Refrain. 


m 


-ji. 


î 


=?£=#= 


:^i=^ 


-^—0- 


ézimL 


nons.  Il  nous  faut  danser  au  violon,  oh  !  ribombon,  oh!  ri-bom-bon. 

2. 

J'ai  rencontré  trois  jeun'  cadets,  (bis) 
Deux  à  cheval  et  un  à  pied, 
Refrain  :  Oh  !  ribombon, 

Tambourinons, 
Il  nous  faut  danser  au  violon, 
Oh  !  ribombon.  (bis)  (') 


Deux  à  cheval  et  un  à  pied,  (bis) 
Celui  à  pied  m'a  demandé, 

Oh  !  ribombon,  etc. 


(')    Variante 


Refrain  :  Il  me  montra, 
Traderidera, 
11  me  montra  la  lune. 


N.-B.  —  Comparez  cet  air  avec  le  n»  XXX,  page  3S. 


—  341  — 

4. 

Celui  à  pied  m'a  demandé,  (bis) 
Qui  est-c'  la  bell'  que  vous  aimez? 
Oh  !  ribombon,  etc. 

5. 

Qui  est-c'  la  bell'  que  vous  aimez  ?  (bis) 

Oh  !  donc,  monsieur,  laissez- m' aller, 

Oh  !  ribombon,  etc. 

6. 

Oh  !  donc,  monsieur,  laissez-m'  aller,  {bis) 
Car  j'entends  mes  enfants  crier, 
Oh  !  ribombon,  etc. 


Car  j'entends  mes  enfants  crier,  (bis) 
Je  crois,  la  bell',  que  vous  mentez. 
Oh  !  ribombon,  etc. 

8. 

Je  crois,  la  bell',  que  vous  mentez,  {bis 
Car  jamais  vous  n'en  porterez, 
Oh  !  ribombon,  etc. 

9. 

Car  jamais  vous  n'en  porterez,  {bis) 
En  revenant  je  revenais, 
Refrain  :  Oh  !  ribombon, 

Tambourinons, 
Il  nous  faut  danser  au  violon. 
Oh  !  ribombon  !  (bis 


—  342  — 


CLXIX. 


MON  PÈRE  M'A  FAIT  BATIR  MAISON. 


^fFBI 


Si 


«- 


-4^-- 


m 


^- 


3^ 


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1»— 1^ 


Mon  pèr'  m'a  fait  bâ-  tir  mai-soiij  On  colon,  deux  colon  so  l'ha- 


?-: 


5E$ 


v=^- 


v=^- 


von,        De  quat'  pieds  larg'  de  cinq  pieds  long,  On  co  -Ion,  deux  co- 

Refrain. 


V=i}=^ 


i 


N    N     N     *- 


=i=^ 


Ion,  treus  colon,  qwat'  co-  Ion.       On    co-  Ion,  deux  colon,  so  l'ha- 


^^Ê^ 


ë      i      ^ 


È=^l^^^ 


yet-  te,  On  co-  Ion,    deux  co-  Ion  so  l'ha-    yon. 

2. 

De  quat'  pieds  larg'  de  cinq  pieds  long, 
On  colon,  deux  colon  so  1'  hayon. 
C'est  pour  toi,  ma  fill'  Jeniton, 
On  colon,  deux  colon,  treus  colon,  qwat'  colon, 
Ilcfrain  :  On  colon,  deux  colon  so  l'hayette, 
On  colon,  deux  colon  so  l'hayon. 


C'est  pour  toi,  ma  filT  Jeniton, 
On  colon,  deux  colon  so  1'  hayon, 
Je  te  la  donne  à  condition, 
On  colon,  etc. 


~  343  — 


Je  te  la  donne  à  condition. 
On  colon,  deux  colon  so  l'  hayon, 
Que  tu  n'aim'ras  jamais  d'  garçon, 
On  colon,  etc. 

5. 

Que  tu  n'aim'ras  jamais  d'  garçon, 
On  colon,  deux  colon  so  1'  hayon, 
J'aimerais  mieux  que  la  maison. 
On  colon,  etc. 

6. 

J'aimerais  mieux  que  la  maison, 
On  colon,  deux  colon  so  1'  hayon. 
Serait  en  cendre  et  en  charbon. 
On  colon,  etc. 

7. 

Serait  en  cendre  et  en  charbon, 
On  colon,  deux  colon  so  1'  hayon, 
—  Et  moi  dans  les  bras  d'un  baron, 
On  colon,  etc. 

8. 

Et  moi  dans  les  bras  d'un  baron, 
On  colon,  deux  colon  so  F  hayon, 
Qui  me  donnerait  du  bonbon, 
On  colon,  etc. 

9. 

Qui  me  donnerait  du  bonbon. 
On  colon,  deux  colon  so  1'  hayon, 
Des  biscuits  et  des  macarons, 
On  colon,  deux  colon,  treus  colon,  qwat'  colon. 


—  344  — 

Refrain  :  On  colon,  deux  colon  so  1'  hayette, 
On  colon,  deux  colon  so  1*  hayon. 

N.-B.  —  Une  variante  de  ce  cràmignon  se  chante  également  sur  l'air  :  C'est'  à 
l'  chapelle  dizeu  Visé,  (n"  LXVII,  page  130). 

M.  Gothier  donne  les  quatre  versions  suivantes  pour  le  refrain  : 

d. 

Mon  père  a  fait  bâtir  maison, 

So  r  cou  d'on  trawé  posson, 

De  cinq  pieds  larg'  de  six  pieds  long, 

So  r  cou  d'ine  boteie, 

So  r  cou  d'on  trawé  posson, 

Qui  n'aveut  nolle  oreie. 

2. 

De  cinq  pieds  larg'  di  six  pieds  long, 
Vos  n'  magn'rez  pus  de  floïon, 
Mon  pèr'  pour  qui  est  cett'  maison  ? 
Ni  des  cross'  di  doraie, 
Vos  n'  magn'rez  pus  de  floïon, 
Vos  avez  1'  bâb'  broulaie. 

3. 

Mon  pèr'  pour  qui  est  cette  maison  ? 

Allons  la  vendange. 

Je  te  la  donne  à  condition, 

De  r  civol'  et  des  ognons  (*) 

Allons  la  vendange, 

Les  raisins  sont  bons. 


Je  te  la  donne  à  condition, 
A  deux  liards  sont  les  garçons, 
Que  jamais  tu  n'  prenn'  de  garçon. 
Cent  écus  les  filles, 
A  deux  liards  sont  les  garçons, 
La  pauvre  marchandise. 
Les  autres  couplets  comme  ci-dessus. 


(')  Variante  :  Des  cascogn'  et  des  marron  ! 


—  345  — 


CLXX. 


LA  PETITE  LINGERE. 


& 


t=^^ 


^^^^^^^^^ 


tï=P=J= 


IlyadansPa-     ris  un' petit' lin-        gè-re,    IlyadansPa- 


'^^ÊÊmm^s^^î^ 


* 


M 


ris  un'  petit'  lin-    gè-  re,     Qui  coud  si  me-  nu  Qu'ell' n'avance 
Refrain. 


guère.       A-t-on  jamais  vu  Coudre  coudre  coudre.  A-t-on  jamais 

I- 


*=fs 


^ 


îtf- 


^^ÎE^ 


VU,  Coudre  si    me-        nu. 


2. 


Qui  coud  si  menu  qu'ell'  n'avance  guère,  (•) 
EU'  fait  des  bonnets  pour  la  fill'  du  maire, 
Refrain  :  A-t-on  jamais  vu, 

Coudre,  coudre,  coudre, 

A-t-on  jamais  vu. 

Coudre  si  menu. 


Eir  fait  des  bonnets  pour  la  fill'  du  maire, 
EU'  va  les  porter,  jusqu'au  presbytère, 
A-t-on  jamais  vu,  etc. 


(')  Variante  : 


Mais  eir  n'en  fait  guère. 


346 


Eir  va  les  porter  jusqu'au  presbytère, 
EU'  aura  cinq  sous  à  c'  que  dit  ma  mère, 
A-t-on  jamais  vu,  etc. 


Eir  aura  cinq  sous  à  c'  que  dit  ma  mère, 
Et  puis  un  baiser  pour  la  p'tii'  lingère. 
Refrain:  A-t-on  jamais  vu, 

Coudre,  coudre,  coudre, 

A-t-on  jamais  vu. 

Coudre  si  menu. 


CLXXI. 


M 


is 


LA  PETITE  LINGÈRE. 

(Autre  air.) 


îEEm^^m^E^ 


A    Pa-  ris    l'y 


un'  pe-    ti-    te     lin-  gè-  re, 
Refrain. 


m 


'&E& 


t 


^- 


g«=ï= 


Qui  coud  si  me-    nu,    qu'ell'  n'avance      guère.     A-t-on  jamais 


i?=î^3EÎS 


:*=*: 


=P— * 


vn  Coudre  coudre  coudre,  A-t-on  jamais  y\\  Coudre  si  me-  nu. 


—  347  — 


CLXXII. 
BON,  ME  V'LA   MARIÉE. 

(Recueil  de  M.  Chaumont.) 


li^gÊ^^^^gl* 


:*t 


-■w^ 


ïi 


Mon  pèr'  m'a  ma-  ri-    ée 


A      un  vieux  messa-  ger.       Il 

15: 


Bon,  me  v'ià  en  mé-      na-  ge,     Bon  me  v'ià  ma-  ri-     ée. 

Il  revient  tous  les  soirs, 
Tout  noir  et  tout  crotté, 
En  disant  ma  p'tit'  femme, 
M'as-tu  fait  à  souper. 
Refrain    :  Bon,  me  v'ià  en  ménage, 
Bon,  me  v'ià  mariée. 

3. 
En  disant  ma  p'tit'  femme. 
M'as-tu  fait  à  souper? 
Oh  !  soupe  si  tu  veux, 
Car  pour  moi  j'ai  soupe. 
Bon,  etc. 

4. 

Oh  !  soupe  si'tu  veux, 
Car  pour  moi  j'ai  soupe, 
J'ai  mangé  du  poulet. 
Et  un  friand  pâté. 
Bon,  etc. 


—  348  — 

5. 

J'ai  mangé  du  poulet, 
Et  un  friand  pâté, 
Et  j'ai  laissé  les  os, 
Si  tu  veux  les  manger. 
Bon,  etc. 

6. 

Et  j'ai  laissé  les  os, 
Si  tu  veux  les  manger, 
Mais  en  mangeant  les  os,, 
L'homme  s'est  étranglé. 
Bon,  etc. 

7. 

Mais  en  mangeant  les  os, 
L'homme  s'est  étranglé. 
Voilà  mon  mari  mort, 
Que  Dieu  en  soit  loué. 
Bon,  etc. 

8. 

Voilà  mon  mari  mort. 
Que  Dieu  en  soit  loué, 
Mais  qui  portera  1'  deuil, 
Ce  s'ra  monsieur  1'  curé. 
Bon,  etc. 

9. 

Mais  qui  portera  1'  deuil. 
Ce  s'ra  monsieur  1'  curé, 
Avec  son  habit  noir. 
Et  son  chapeau  carré. 
Refrain  :    Bon,  me  v'ià  en  ménage. 
Bon,  me  v'ià  mariée. 


—  349  — 


CLXXIII. 
LI  HOULE  ET  SI  CH'VA. 


'"t~r    I « • — 4-f — • — •—  m^ 


Ji   veus    tos    les  jou  pas-  ser  On  p'tit  ch'vâ  à  nos     poi- 


i 


ï^^ 


X-- 


X- 


te,     Qu'est  to-  dis     si      es-bla-    vé     A  k'poir-ter  on  p'tit  hou- 


Pauv'  bies-     se,  pauv'  bies-  se,  pauv'   bies- 
2. 

Li  prumi  feie  qu'ell'  monta 
I  fout  fait  cavaïre 
I  s'tinéve  à  l'quow'  tôt  drou, 
Mais  i  rida  jus  po  l'cou, 
Pauv'  Pierre  !  {1er). 

3. 

Ossi  dispoïe  ci  timps-là 
Li  pauv'biesse  el'  respecte 
Afin  qu'i  n'seuïe  pu  rev'leux 
I  v's  el'  trait'  tôt  comme  on  gueux 
Maig'  soppe  !  (<er). 
4. 

I  n'ii  dina  pus  d'  l'avône 

II  a  aut'  choi  es  l'plèce 
Totès  pelotl'  di  navai 
Et  des  foie  di  lombardai, 

Glott'  gueuïe  !  {ier). 


bis. 


bis. 


hiti. 


350 


5. 

1  lî  a  fait  in'  nouv' bride 
Avou  des  Joïin  d'iioisse, 
Lî  a  plaqui  deux  bonnet 
Po  z-y  mett'  des  pistolet 
Prends  garde  !  (ter). 


il: 


On  pout  dii"'  sins  foirt  parler 
Di";  maisse  ainsi  qu'dè  Tbiesse 
Tot-à-fait  examiné, 
C'est'  in'  bell'  cop'  po  z'aller 
A  ITiesse  !  {ter). 


CLXXIV. 


DIALE  DI  MOINE,  KIMINT  QUI  VA. 


î^^£ 


^^^S 


r^ 


-jtnzjt 


ë  .  é      » 


Ma      mèr'  m'a  ma-  ri- 


un  jemie  a-  vo- 


S 


4=:^ 


j?— L_#      *  =É; 


cat, 

Et 
Refrain. 

la 

pre-miè-  re 

nuit       a 

-     vec    lui    je   cou- 

y  1      II 

1          P 

1          N        ,          . 

1    le     1     ^ 

-/wb — — 

•:   J — J — 

— •         J 

À ^^i — 

— J 1^ ^J         m — 

-fo)^   *  •  il 

1-    *      ' 

— ? « é 0 

— ^ J * e— 

J 

chas.     Louqu'  ci       moin'    ki-mint     qu'i       bi-     se,     Dial'  di 


Ï3SE3S 


i^ 


moin',  ki-mint  qu'i      va. 
Voir,  pour  la  suite  des  couplets,  le  lY'  XXXIII,  page  03. 


351 


CLXXV. 


PEUT-ON  M'EMPÊCHER  DE  RIRE  ? 


fe 


EJ^^bgEEE^E^;E^=M=^-4^J5=^ 


i 


A     Pa-     ris    ya  trois  jeun'     fil-  les,  Peut-on    m'em-  pê- 
n  Refrain. 


^=^1 


3=rz*: 


V=^ 


•      à 


^££3î 


a     a 


î^ 


t 


cher.  Un'  qui  coud  et  l'aut'  qui    fi-  le,      Peut-on  m' empêcher  de 


I — r- 


rir',  Peut-on     m'em-  pê-         cher  ? 
Voir,  pour  la  suite  des  couplets,  le  n"  XXII,  page  39. 


P 


CLXXVi. 
CLOS  T'GUEUÏE  (parodie). 

r 


4 — h- 


:1t: 


4!^=^: 


:¥=i= 


-y— ^ — — ^— ,- 

Mon       pèr'  me  ma-    ri-         a, 


Clos  t'  srueuïe  ! 


A- 


91   >  ,   ,  -^— ^^.-^ — ^—P — -—^ ^-^'- 

§/     '      [1      '-^ \—^J^ -e LL-^^-«L_  _,_^ . 

vec  un      a-    vo-     cat,     Clos  t'gueuïe  et  s'magn' çou  qu't'as. 
Voir,  pour  la  suite  des  couplets,  le  n"  XXXIII,  page  63. 


:J52 


CLXXVII. 
LE  JOLI  TAMBOUR. 


i 


^ 


^ 


-• — ^ 


I 


Jo-  li     tam-  bour     re-       ve-  nant  de     la      guerre, 
^  Refrain. 


-& — » m- 


-P 0- 


ïï 


-* •- 


-•      a 


Tient  dans  sa      main    u-      ne     si      bel-le         ro-    se.      Dors- 


i 


tu,  dors-tu       donc,  Dors-    tu,  nous  veil-  le-       rons.    (') 


Tient  dans  sa  main  une  si  belle  rose.     (6is). 
La  fiir  du  roi  était  à  sa  fenêtre. 
Dors-tu,  etc. 

3. 

La  fiir  du  roi  était  à  sa  fenêtre.       (Ois). 
Joli  tambour,  donnez-moi  votre  rose. 
Dors-tu,  etc. 

4. 

Joli  tambour,  donnez-moi  votre  rose.     {hïs). 
Fille  du  roi,  donnez-moi  votre  cœur. 
Dors-tu,  etc. 


(')  Var.  HefruiH  :  Dors-tu,  dors-tu,  dors. 
Dors,  nous  t'éveillerons. 

ou  :  Dors-tu,  vigneron, 
Dors,  tu  t'éveilleras. 


ou  :  Dors-tu,  dors-tu  don, 
Dors-tu,  le  vigneron. 

ou  :  Ran  ran  ran,  pataplan. 
Le  tambour  en  avant. 


—  353  — 

5. 

Fille  du  roi,  donnez-moi  votre  cœur,       {bi^} 
Joli  tambour,  demandez  à  mon  père. 
Dors-tu,  etc. 

G. 

Joli  tambour,  demandez  à  mon  père,     (bi^) 
Sire  le  roi,  donnez-moi  votre  fille. 
Dors-tu,  etc. 

7. 

Sire  le  roi,  donnez-moi  votre  fille,      (bis) 
Joli  tambour,  ma  fille  est  bien  trop  riche. 
Dors-tu,  etc. 

8. 

Joli  tambour,  ma  fille  est  bien  trop  riche,  (bis) 
Sire  le  roi,  je  suis  bien  aussi  riche. 
Dors-tu,  etc. 

9. 

Sire  le  roi,  je  suis  bien  aussi  riche,     {bis) 
J'ai  trois  moulins  qui  tourn'nt  sur  la  rivière.  (^) 
Dors-tu,  etc. 

10. 

J'ai  trois  moulins  qui  tourn'nt  sur  la  rivière,     (bis) 
L'un  moud  de  l'or,  et  l'autr'  de  l'argent'rie. 

Dors-tu,  etc. 

H. 
L'un  moud  de  l'or,  et  l'autr'  de  l'argent'rie,     (bis) 
Et  le  troisième,  il  moud  les  jeunes  filles. 

Dors-tu,  etc. 


(')  Variantes  :        ...  qui  vont  sur  lu  rivière, 

...  qui  coul'nt  dans  la  rivière. 

25 


12 

Et  le  troisième,  il  moud  les  jeunes  filles,  (bis)  (') 
Joli  tambour,  tenez,  voilà  ma  fille. 
Dors-tu,  etc. 

13. 

Joli  tambour,  tenez,  voilà  ma  fille,       (  bis) 
Sire  le  roi,  je  vous  en  remercie. 
Dors-tu,  etc. 

14. 

Sire  le  roi,  je  vous  en  remercie,  (bi^) 

Dans  mon  pays,  il  y  a  de  plus  jolies.  (-) 
Dors-tu,  etc. 

(*)  Ces  quatre  couplets  se  chantent  aussi  : 

J'ai  trois  vaisseaux  sur  la  nièr-e  jolie... 

Quand  le  premier  chargé  d'artillerie... 

Quand  le  deuxième  chargé  d'argenterie... 

Et  le  troisième,  pour  moi  et  pour  ma  mie... 
(-)  On  remplace  aussi,  dans  ce  cramignon,  les  mots  «  joli  tambour  »  par  «  beau 
chevalier  »  ou  «  gaillard  meunier  »  avec  les  quelques  altérations  suivantes  -. 

Beau  chevalier,  revenant  de  la  guerre 


Fille  du  roi,  donne-moi  tes  amours. 

Beau  chevalier,  demandez-l'à  mon  père. 
Sire  Louis,  donnez-moi  votre  fille. 

J'ai  trois  bateaux  qui  vont  sur  la  rivière, 
L'un  chargé  d'or,  et  Tautr'  d'argenterie. 
Et  le  troisième,  porte  les  jeunes  filles. 
r.eau  chevalier,  nomme-moi  donc  ton  père. 
Sire  Louis,  c'est  le  roi  d'Angleterre. 
Beau  chevalier,  lenez,  voilà  ma  fille. 

Gaillard  meunier,  qui  dort  sur  la  rivière 
Dedans  sa  main,  un  p'tit  bouquet  de  roses. 
La  fille  du  roi  qui  jouait  à  l'entour, 
Gaillard  meunier,  donnez-moi  donc  vos  roses, 
l'ille  du  roi,  donnez-moi  vos  amours. 
Gaillard  meunier,  demandez-l'à  mon  père 
Fille  du  roi,  dis-moi  qui  est  ton  père 
Gaillard  meunier,  c'est  le  roi  d'Angleterre. 
Sire  le  roi,  donnez-moi  votre  fille.     Etc 


—  355  — 

CLXXVIIl. 

AU  JARDIN  DE  MA  TANTE. 
(Autre  air.) 


* 


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^^ 


EEM!-V-J 


^ 


Au 


jar-  din    de  ma        taute,  au 


W=^ 


jar- din     de  ma 

N    N  — r 


tan-      te,       Y       a-t-un  coq  qui      chante  (')  la  nuit  et  le. 
Refrain. 


^fe-®- 


#^ 


-f-^^-» 


l 


gjg: 


jour;     Je  suis  bien  à  plaindr',  j'ai  perdu    mes    a-mours.  (*) 
Voir,  pour  les  autres  couplets,  le  n"  LXXV,  page  150. 


Outre  les  variantes  déjà  citées  il  y  a  encore  les  sïùvantes,  dont  nous 
n'avons  pas  la  musique. 

1. 

C'est  au  jardin  d'  ma  tante, 
Il  y  a  un  coq  qui  chante, 
Refrain  :  Ma  tante, 

M'entendez-vous? 
Comprenez-vous  ? 
Irai-je  à  votre  chambre, 
Ma  tante, 
Coucher  avec  vous. 


(*)  Variante  :  Un  rossignol  y  chante. 

(-)  Variante  :  Vive  la  jeuness'  qui  ne  vit  que  d'amour. 

—         Pierre,  oli  !  louk  don  Pierr',  louk  quelle  amoureuse  jambe. 


-  356  — 

II  y  a  un  coq  qui  chante, 
Savoir  ce  qu'il  demande, 
Ma  tante,  etc. 

La  suite  comme  au  n°  LXXV. 


Autre 


C'est  au  jardin  d'  ma  tante, 

Plantons  le  romarin, 

Qu'il  y  a  un  coq  qui  chante, 

liefrain  :  Plantons  le  romarin, 

Ma  tante, 

Au  milieu  du  jardin, 

Plantons  le  romarin. 

2. 

Qu'il  y  a  un  coq  qui  chante, 
Plantons  le  romarin, 

Savoir  ce  qu'il  demande, 
Plantons,  etc. 


Savoir  ce  qu'il  demande, 
Plantons  le  romarin, 

Il  demande  une  femme, 
Plantons,  etc. 

4. 

Il  demande  une  femme, 
Plantons  le  romarin, 

Es  France  i  n'y  a  des  belle, 
Plantons,  etc. 


—  357  ~ 

5. 

Es  France  i  n'y  a  des  belle, 
Plantons  le  romarin, 

Des  blonde  et  des  burnette, 
Plantons,  etc. 

6. 

Des  blonde  et  des  burnette, 
Plantons  le  romarin, 

Des  crespowe  es  1'  hanette, 
Plantons,  etc. 

7. 

Des  crespowe  es  1'  hanette, 
Plantons  le  romarin, 

Min  vosse  ventrin  qui  hèche, 
Plantons,  etc. 

S. 

Min  vosse  ventrin  qui  hèche, 

Plantons  le  romarin, 

Elle  folle  so  les  cowette, 

Refi'ahi   :   Plantons  le  romarin, 

Ma  tante, 

Au  milieu  du  jardin, 

Plantons  le  romarin. 


CLXXIX. 
LI  MOIRT  DI  MON  MARI. 


$ 


'uAt-:-^-M=f=Ê^=$. 


=t^ 


I     fât     por-tant  qu'ji  v'raconte  Comm'j'  a     pierdou  mon  ma- 


358  — 


i 


tArir  g- 


£ 


*: 


ri,  Nos    a-    vis    es  noss'  rou-alle      On     ho-rai  d'aiw'  tôt  rim- 


^^ 


^ 


tp^^^=P*f^^^^ 


=^Kf^ 


pli.       Est'-i  moirt,inon  ma-  ri  ?    Est'-i    ma-  lâd',  mourret-  i  ? 

2. 

Nos  avis  es  noss'  roualle 
On  horai  d'aiw'  tôt  rimpli  ; 
Mi  pauv'  homm'  vont  aller  beure, 
Tome  es  l'aiw',  voilà  péri. 
Refrain  :     Est'-i  moirt,  mon  mari  ? 
Est'-i  malâd',  mourret-i  ? 

3. 

Mi  pauv'  homm'  vont  aller  beure, 
Tome  es  l'aiw',  voilà  péri. 
Je  l'ratrapp'  po  les  deux  jambe, 
Je  l'ritappe  es  noss'  corti. 
Est'-i  moirt,  etc. 

4. 

Je  l'ratrapp'  po  les  deux  jambe, 
Je  l'ritappe  es  noss'  corti  ; 
Je  l'dressa  disconte  ine  âbe, 
V's  âriz  dit  on  vî  cruc'fix. 
Est'-i  moirt,  etc. 

5. 

Je  l'dressa  disconte  ine  âbe, 
V's  âriz  dit  on  vî  cruc'fix. 
Tôt'  les  gins  qu'allît  à  messe 
Fît  l'offrande  à  mon  mari. 
Est'-i  moirt,  etc. 


—  359  — 

6. 

Tôt'  les  gins  qu'allît  à  messe 
Fît  l'offrande  à  mon  mari; 
Tôt'  les  offrand'  qu'on  lî  fit 
G'  fout  por  mi  beur'  li  londi, 
Est'-i  moirt,  etc. 

7. 

Tôt'  les  offrand'  qu'on  lî  fît 
G'  fout  por  mi  beur'  li  londi. 
J'aveus  co  in'  pèc'  di  teule, 
Je  l'metta  po  l'essèvli. 
Kst'-i  moirt,  etc. 
8. 

J'aveus  co  in'  pèc'  di  teule. 
Je  l'metta  po  l'essèvli  ; 
A  fait'  qu'i  d'hindéve  es  terre 
Ji  r'sechîv'  mi  teule  à  mi. 
Est'-i  moirt.  etc. 

9. 

A  fait  qu'i  d'hindéve  es  terre 
Ji  r'sechîv'  mi  teule  à  mi. 
So  l'timps  qu'on  sonnév'  si  transe 
Ji  r'qwèrév'  in'  aut'  mari. 
Refvahi  :     Est'-i  moirt,  mon  mari? 
Est'-i  malâd',  mourret-i  ? 


Variante. 

1. 

A  Paris,  il  y  a  trois  dames 
Qui  ont  de  méchants  maris, 
Mais  por  mi  j'enn'  a  pris  onk, 
Je  l'sé  bien  fer  obèï. 


—  360   ~ 

Refrain  :     Ah  !  il  croit  que  je  l'aime, 
Et  je  me  soucie  de  lui. 

2. 

Mais  por  mi  j'enn'  a  pris  onk, 
Je  l'sé  bin  fer  obèï. 
Quand  je  vais  chez  ma  voisine, 
I  fât  qu'i  vins'  mi  r'qoiri. 
Ah  !  il  croit,  etc. 

3. 

Quand  je  vais  chez  ma  voisine, 
I  fât  qu'i  vins'  mi  r'qoiri. 
Avè  l'chapeau  à  la  main  : 
Madame,  vis  plaît-i  d'riv'ni  ? 
Ah  !  il  croit,  etc, 

4. 

Avè  l'chapeau  à  la  main  : 
Madame,  vis  plaît-i  d'riv'ni  ? 
Quand  je  bois  un  verr'  de  bière, 
C'est  à  l'santé  de  mon  mari. 
Ah  !  il  croit,  etc. 

5. 

Quand  je  bois  un  verr'  de  bière, 
C'est  à  l'santé  de  mon  mari. 
Mon  mari  n'boit  pas  d'ia  bière. 
Je  ferai  raison  pour  lui. 
Ah  !  il  croit,  etc. 

6. 

Mon  mari  n'boit  pas  d'ia  bière, 
Je  ferai  raison  pour  lui. 
S'il  a  soif,  qu'il  aille  boire, 
La  rivière  est  près  d'ici. 
Ah  !  il  croit,  etc. 


-  atii  — 


7. 


S'il  a  soif,  qu'il  aille  boire, 
La  rivière  est  près  d'ici. 
Li  pauvre  homm'  vout  aller  beure, 
Tome  es  l'aiw',  voilà  neyï. 
Ah  !  il  croit,  etc. 

8. 

Li  pauvre  homm'  vout  aller  beure, 
Tome  es  Taiw',  etc. 

La  suite  comme  mix  couplets  3  à  9  qui  précèdent. 


CLXXX. 


MON    PÈRE    M  ENVOIE   A   L'HERBE. 


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-^^ 


-0—0 #- 


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^ 


Mon      pèr'  m'envoie  à         l'herbe     et  ma  mère  au  cres- 


i 


f=      P    '    P         ^     -0 0 H 0^ 


son,  Wisgon.      Je  n'allais  pas    à     l'herbe,  mais  j'allais  au  cres- 
solo.  tutti.  solo. 


y    f  I • 0 -0  1 • • » -• 1- • • • 0. 0r 


son,  Wisgui,  wis-     gon,  Wisgui,   wis-      gon,Mon  pèr' lo-  ri- 
tutti.  solo.  tutti. 


f:t=t=X=-m^EM^^^B^^^^^^^^ 


f 


ga,  Mou  pèr'  lo-  ri-    ga.    Lo-  ri-  ga  frin-  ga,   Lo-  ri-  ga   frin- 
4 


5EEE 


î^33 


ga, 


Et         de     la    mousti-      ga     frin-ga. 


3G2  — 


Je  n'allais  pas  à  l'herb',  mais  j'allais  au  cresson, 

"Wisgon. 
La  fontaine  était  bass',  je  suis  tombée  au  fond.  (*) 
Wisgui,  wisga,     (bis) 
Mon  père  loriga,  (ois) 
Loriga  fringa,       (bis) 
Et  de  la  moustiga  fringa.   (bis) 

3. 

La  fontaine  était  bass',  je  suis  tombée  au  fond, 

Wisgon. 
De  là  vint  à  passer  trois  gaillards  compagnons,  (^) 

Wisgui,  etc. 

4. 

De  là  vint  à  passer  trois  gaillards  compagnons, 

Wisgon. 
Que  faites-vous  là,  bell',  prenez-vous  des  poissons?  (^) 

Wisgui,  etc. 

5. 

Que  faites-vous  là,  bell*,  prenez-vous  des  poissons  ? 

Wisgon. 
Ne  vois-tu  pas,  lourdaud,  que  j'  suis  tombée  au  fond. 

Wisgui,  etc. 

6. 

Ne  vois-tu  pas,  lourdaud,  que  j'  suis  tombée  au  fond, 

Wisgon. 
Que  nous  donn'rez-vous,  bell'?  nous  vous  repêcherons. 

Wisgui,  etc. 

(')  Variante  :  En  cueillant  du  cresson,  la  bel!'  lombit  au  fond. 
(*)   Variante  :  Trois  gaillards  bons  lurons. 
C)  Variante  :  Cueiller-vous  du  cresson? 


-  363  — 

7. 

Que  nous  donn'rez-vous,  belP?  nous  vous  repêcherons, 

Wisgon. 
Quand  je  serai  dehors,  nous  en  deviserons 

Wisgui,  etc. 

8. 

Quand  je  serai  dehors,  nous, en  deviserons, 

Wisgon. 
Sitôt  qu'ell'  fut  dehors,  commence  une  chanson. 

Wisgui,  etc. 

0. 

Sitôt  qu'eir  fut  dehors,  commence  une  chanson, 

Wisgon. 
Ce  n'est  pas  c'ia,  la  bel!',  que  nous  vous  demandons. 

Wisgui,  etc. 

10. 

Ce  n'est  pas  c'ia,  la  bel!',  que  nous  vous  demandons, 

Wisgon. 
C'est  votre  cœur,  la  bell',  savoir  si  nous  l'aurons.  (*) 

Wisgui,  etc. 

11. 

C'est  votre  cœur,  la  belT,  savoir  si  nous  l'aurons, 

Wisgon. 
Mon  petit  cœur,  dit-ell',  n'est  pas  pour  des  fripons. 

Wisgui,  etc. 

12. 

Mon  petit  cœur,  dit-ell',  n'est  pas  pour  des  fripons, 

Wisgon. 
C'est  pour  un  homm'  de  guerr'  qui  a  barbe  au  menton. 

Wisgui,  etc. 

(•)   Variante  :  C'est  votre  petit  cœur. 


—  364  — 


13. 

C'est  pour  un  homm'  de  guerr'  qui  a  barbe  au  menton, 

Wisgon. 
Et  la  pipe  à  la  bouch',  fumant  comme  un  dragon. 

Wisgui,  etc. 

14. 

Et  la  pipe  à  la  bouch',  fumant  comme  un  dragon, 

Wisgon. 
Je  Tvois  venir  de  loin,  sur  un  cheval  mignon. 

Wisgui,  etc. 

15. 

Je  Tvois  venir  de  loin,  sur  un  cheval  mignon, 

Wisgon. 
Avec  des  culott'  roug's  et  des  souliers  mignons.  (') 

Wisgui,  etc. 

16. 

Avec  des  culott'  roug's  et  des  souliers  mignons, 

Wisgon. 
Mon  pèr'  m'envoie  à  l'herbe  et  ma  mère  au  cresson. 

Wisgui,  etc. 

solo.  tutti.  solo. 


P^=É^^ 


ïE^S^ 


son,  Hovlette  et  boubou,  hovlette  et  boubou  Ta  ti  ta  ta 
tutti.  Refrain. 


yfvr  ^Q=B^^j^-^i-^^^$;E£Eg 


tou,    ta  ti  ta  ta    tou      Nos  tinrans  bon  ma-     nègè  nos  deux,  nos 


* 


fe^=P^ 


3C=:^ 


:f= 


tinrans  bon  ma-     ne-  ge. 


(')   Variante  :  Avou  des  rogos  chasse  et  des  sole  tôt  rond. 


365 


* 


fc 


""h-p- 


V-- 


:r=-p^ 


=t=t 


p 


* 


i--==^-HS-<>— I 


-son.  Choqu'  des     peu,  choqu'  des     fév',    Choqu'  des 
Refrain. 


^^^ 


&^^ 


f-^-i 


:t7=t=t? 


peu     et  des  fève  ou     don.  N'as-  tu      pas    de    la  grain'  d'oi- 


p^^ 


5=3: 


5=EE^EEE^ 


gnon,  Ah  !  n'as-tu     pas  d'ia    grai-  ne  ? 

Refrain. 


^^^y^^^^f^^^^^^m 


-son.         Allons,  ver-  du-rière,  al-      Ions,  Allons, 


Ô: 


pE$^^ 


ver-  du-     riè-        re. 

Autres  refrains  dont  la  musique  manque 


Mirliton  la,  Sophie, 
Lon  la  la  mirliton. 

  moi  Ppompon 
A  moi  l'pompon,  chère  demoiselle, 
A  moi  rpninpon. 


Ah  !  faut-il  que  je  meure 
Sans  soulagement. 

Ji  l'aime  bin, 
Ji  ne  l'cache  nin, 
Ji  n'iî  sàreut  mâie  brogni, 
Ca  je  l'veus  trop  volti. 


—  366  — 


CLXXXI. 
CONSÈIE  SO  L'MARIÈGE. 


fM. 


S^ 


î 


-0      ë 


S^ 


^ 


s 


Hou-    tez  çou  qui  v'va      di-    re,  Rin       du  vraie  qui  çou- 


? 


S^^3^3Ei 


la,  Ha  !  ha  !  ha  !    Os-      si  c'n'est   nin     po  ri-     re,  C'est 


fefe 


m 


m 


=p 


m 


^ 


des  grands  embar-   ras.  Ha!  ha!  ha!  Qui        souffeur    in'  jôn' 


fet 


t 


3 


»      ë 


^i=S^^^ 


^ 


ï 


*: 


fei-    e  Qui       s'a     ain-si    ma-       rié,  sias  puiser,  Sias  piu- 


E^EÏ 


|2 '-&- 


ser  pus  d'in'       fei-  e.     (') 


(')    Variante 


Li  jôn'  feie  qui  s'  mareie 
Ni  sét  çou  qu'elle  va  fer, 

Hé,  hé,  hé  ! 
C'est  in'  pauve  aveuglaie 
Qui  hét  si  liberté, 

Hé,  hé,  hé  ! 


Çou  qui  souffe  in'  jôn'  feie 
Qu'  s'a  leyi  amusé 

So  l'costé 
D'on  jone  homme. 


-  367  — 

L'est  nin  d'ine  an  mariaie 
Qu'i  lî  vint  on  r'pinti, 

Po  todi   (bis) 
Via  l'arège.  (') 
3. 
Après  F  prumire  annaie, 
Vos  avez  on  p'tit  tî,  (^) 

Hi,  hi,  hi  ! 
Oh  !  pauve  abandonnaie 
Vos  n'  savez  pu  doirmi,  (') 

Hi,  hi,  hi  ! 
Vola  Tèfant  qui  creie 
G'est;dè  pochi  so  pid 

Po  r  hossi  (6 /.s) 
Tant  qu'i  doime. 
4. 
Allez  amon  F  woisenne 
L'étant  chèieret  so  s'  haut 

Hô,  hô,  hô  ! 

Div'nez  on  pau  chagrenne 

Voss'  bounam'  si  fait  sô, 

Hô,  hô,  hô  ! 
I  r'vairet  à  doze  heure 

I  v'fât  pochi  so  pîd, 

Lid'moussi   {bis) 

Et  r  fer  heure.  {') 


(')  V(ir.  :  Qwand  l' sèret  es  manège, 
S'eir  vint  à  si  r'pinti, 
Po  todi   {bis) 
C'est  l'arège. 
(")  Var.  :  Li  vairet  on  p'tit  fi. 
{'j  Var.  :  Li  pauve  abandonnaie 
Ni  saret  pus  doirmi. 


(')  Vur.  :  Qu'eir  vasse  amon  s'woisenne 
L'èfant  chèieret  so  s'  haut, 

Hù,  hô,  hô  ! 
L'  ri  vairet  tof  chagrenne 
S'  bounam'  s'iret  fer  sô, 

Hô,  hû,  hô  ! 
Vol'  richal  à  nolle  heure 
1  v's  eir  faret  d'  moussi, 

L'  mclt'  couqui,  {bis) 

D'ner  à  heure. 


—  368  — 


Qwand  j'esteus  co  jôn'  feie  (') 
Rin  d'pus  doux  n'esteut  qu'  lu, 

Hu,  hu,  hu  ! 
Dispôïe  qu'  jos  mariaie 
I  n'  mi  louqu'  quasi  pus,  (*) 

Hu,  hu,  hu  ! 
J'esteus  si  binamaie 
Jesteus  si  cher'  mon  cœur,  ('') 
Mais  à  c't'  heure  (bis) 
C'est  Mareie. 

6. 

Gare  à  tôt'  nos  coronne, 
Gare  à  nos  patacon, 
Hon,  bon,  hon  ! 
Vos  n'  n'âriz  pleinte  in'  tonne 
El'  vudreut  jusqu'à  fond, 
Hon,  hon,  hon  ! 

{La  suite  manque) 


i_^jz ^ ^ — m 1 — 1 1— I 


Sins  pinser,  sins  pinser,  sins  pinser  pus  d'in'  fei-     e. 


(*)   Variante:  Divant,  ([u'ji  n' fouhe  si  feume. 

(*)   Variante  :  A  pône  s'i  m' louqu-t-i  pus. 

{')  Variante  :  Qwand  j'esteus  si  p'iil'  feie, 

J'esteus  si  p'tit  mon  cœur. 


—  309 


CLXXXII. 


AHIER  AU  SOIR  J'AI  TANT  DANSE. 


ÏEE^: 


t^=^ 


A-  hier     au        soir    j'ai  tant     dan-    se,    J'en-tends    le 


t 


coq,  le     renard  chan-  ter,  (')  J'ai  dé-  chi-       ré   tous  mes  sou- 
Refrain. 


Pte#^ 


'Ï^Ul 


:b=-^ 


liers,     cou-cou. 


--^=^=^=^-- 


J'entends  le    coq,     le  renard  et  la  bé- 


45 


±:±:;fct^=^: 


'=^^ 


cas-se,  J'entends  le      coq,  le    renard  chan-  ter.     (-) 

2. 

J'ai  déchiré  tous  mes  souliers, 
J'entends  le  coq,  le  renard  chanter. 
Je  l's  ai  porté  au  savetier  ('') 

Coucou , 
J'entends  le  coq,  le  renard  et  la  bécasse, 
J'entends  le  coq,  le  renard  chanter. 


(•)  Variante  :  J'ai  VU  le  loup,  le  renard  danser. 

(-)  Variante  :  J'ai  VU  le  loup,  le  renard  et  la  bécasse, 

J'ai  vu  le  loup,  le  renard  danser. 
(^)    Variante  :  Cordonnier. 


24 


—  370  — 


Je  l's  ai  porté  au  savetier, 
J'entends  le  coq,  le  renard  clianter. 
Brav'  savetier,  brav'  savetier  (') 
Coucou,  etc. 


Brav'  savetier,  brav'  savetier, 
J'entends- le  coq,  le  renard  chanter, 
Referas-tu  bien  mes  souliers?  (*) 
Coucou,  etc. 

5. 

Referas-tu  bien  mes  souliers? 
J'entends  le  coq,  le  renard  chanteri 
Oui  da,  cher'  dam',  quand  vous  voudrez,  (*) 
Coucou,  etc. 

6. 

Oui  da,  cher'  dam',  quand  vous  voudrez, 
J'entends  le  coq,  le  renard  chanter. 
Combien  faut-il  pour  mes  souliers?  (*) 
Coucou,  etc. 

7. 

Combien  faut-il  pour  mes  souliers? 
J'entends  le  coq,  le  renard  chanter. 
A  chaque  point  un  doux  baiser. 
Coucou,  etc. 


(')  J'arirtHre;  Cordonnier. 
(*)  Varianie:  Raccommod'ras-lu  mes  souliers? 
(')   yariauie:  Oui  da,  la  bell"  1res  volontiers. 
(*)  Variante:  Combien  coûteront  mes  souliers? 

Ou  :  Combien  faut-il  pour  les  refer? 

On  :  Combien  faut-il  pour  les  payer? 


—  371  - 

8. 

A  chaque  point  un  doux  baiser, 
J'entends  le  coq,  le  renard  chanter. 
Je  n'embrass'  pas  les  savetiers.  (') 
Coucou,  etc. 

9. 
Je  n'embrass'  pas  les  savetiers, 
J'entends  le  coq,  le  renard  chanter, 
Je  n'embrass'  que  les  officiers. 
Coucou,  etc. 

10. 

Je  n'embrass'  que  les  officiers, 
J'entends  le  coq,  le  renard  chanter, 
Qui  port'nt  l'épée  à  leur  côté. 
Coucou,  etc. 

11. 

Qui  porl'nt  l'épée  à  leur  coté. 
J'entends  le  coq,  le  renard  chanter, 
Et  leur  ceinture  en  cuir  laqué.  (*) 
Coucou,  etc. 


CLXXXIII. 

AHIER   AU    SOIR   J'AI  TANT   DANSACHE. 
(Autre  air.) 


EÎE:ÉEEÉi^g=^^EEEfeEEÉ^^PEEi 


A-hier  au  soir     j'ai  tant  dan-        sa-     che,    A-liier     au 


(')  Variante  :  Cordonniers. 
(*)  Ce  couplet  a  été  ajouté. 


:m  — 


I  i    I- — !=  s    F    f  \  »^*  ^  .11   ^  g— ^— Tfi  ^  -^ — * — y 


soir      j'ai  tant  dan-    sa-     che,  J'ai  tlé-chi-       -ré  tous  mes  sou- 
Refrain.  

-S— N— N 


^ 


^^ 


::^: 


^ii 


ë-    0      *      é      *     ^ 


^E^E^ 


liach',  des  mousti,  des  moustach',  de  la    far-ga-    mach'.        Pi- 


i)   •      *      p      f 


F#^t^=^^^t=^ 


^=^ 


-h- 


ir^-?- 


chou  d'ia  mar-ca-cliou,  mi-     nou. 

Voir,  pour  la  suite  des  couplets,  les  paroles  du  n"  précédent, 
seulement  les  mots  savetier  et  soulier  se  disent  :  savatiache  et 
Bouliache. 


CLXXXIV. 

AHÎER   AU    SOIR   J'AI   TAKT   DANSÉ. 

(Autre  air.) 
(Il  est  temps  de  r'aller,  car  voici  la  lune.) 


p|^E?=^^^ 


*=*: 


A-  Lier  au      soir  j'ai  tant  dan-    se,     Il     est  temps  de  r'al- 


m 


^ 


S^i 


fe^^J 


-V-- 


-ft — 0- 


;tL=pc 


1er,  J'ai  dé-  chi-    ré  tous  mes  sou-liers,  Ma    pe-     ti-    te    bru- 


tfc 


Refrain. 


-0 ^ 


P=5=ttJ;^ 


^ 


ne.         Il     est  temps  de  r'al-  1er,  Car  voi-     ci     la     lu-    ne. 
Voir,  pour  la  suite  des  couplets,  le  n"  GLXXXII,  page  309. 


—  373  — 
Autt-es  refrains  dont  la  nmsiqnc  manque 

Ahier  au  soir  j'ai  tant  dansé, 
Lonfaderon,  taderon  dondé, 

J'ai  déchiré  tous  mes hihi, 

Tous  mes haha, 

Tous  mes  souliers, 
Lon  taderon,  faderon  dondaine, 
Lon  faderon,  faderon  dondé. 


Ailier  au  soir  j'ai  tant  dansé, 
C'est  mon  mari  qui  m'a  tricoté. 
J'ai  déchiré  tous  mes  souliers, 

C'est  mon  mari  qui  dort 

Et  moi  pas  encor. 
C'est  mon  mari  qui  m'a  trie  et  trac. 
C'est  mon  mari  qui  m'a  tricoté. 


Le  même  sans  les  4*  et  5"  vers. 


Ahier  au  soir  j'ai  tant  dansé, 
Foulons  les  jeun's  homm'  aux  pieds, 
J'ai  déchiré  tous  mes  souliers. 

Foulons  les  jeunes  hommes, 
Foulons  les  jeunes  homm'  aux  pieds, 

Ce  sont  des  ivrognes. 


Ahier  au  soir  j'ai  tant  dansé, 
J'entends  la  caille  dans  le  blé, 
J'ai  déchiré  tous  mes  souliers 

Et  j'entends  la  caille, 
Là 

Dans  la  paille, 
Et  j'entends  la  caille  dans  le  blé. 


—  374  — 

Ahier  au  soir  j'ai  tant  dansé, 
Allons  mon  noir,  mon  joli  noir, 
J'ai  déchiré  tous  mes  souliers, 
Allons  mon  noir,  mon  joli  noir, 
Allons  mon  noir,  veux-tu  m'aimer? 


Ahier  au  soir  j'ai  tant  dansé, 
L'on  fait  l'amour  dans  les  blés, 
J'ai  déchiré  tous  mes  souliers, 

L'entendez- vous? 
J'entends  remuer  la  paille, 
L'on  fait  l'amour  dans  les  blés. 


CLXXXV. 


LES   BRAIIA. 


±5 


â 


zizx: 


^      ¥  .Jz 


Al-  Ions      Ligeois,  mes   a-    mis,  Vi-nez     qu'ji  v'ra-     con- 


:^: 


^~t^ 


E^ 


-*      é 


?^ 


-7~^ 


te,  Çou  qu'i    fât    po    s'a-van-     ci,    Div'ni  grand  d'vin  l'mon- 


Éi 


de,  Jan  don,  n'fez  nin  l's  è-  wa-     ré,  N'fât  nin    l'esprit  qu'vos  pin- 
Refrain. 


^^î§= 


g>     I  — w- 


^^f^=^ 


È 


ii=ff: 


:t= 


sez  :       I    fàt    bin  brair',  mes  a-  mi,  mes  a-     mi,  fât  brai-    re. 


375  — 


Po  bin  brair'  qui  f'àt-i  fer? 
C'est  çou  qu'  ji  v'  va  dire  : 
I  fât  brair  comme  on  damné, 
Comme  ine  homnV  qu'a  l'pîre  ; 
I  fût  brair' comme  on  hwersî, 
Fât  fer  n'  gueuie  comme  on  sâni. 
lie  fretin:     I  fât  bin  brair  mes  ami, 
Mes  ami,  l'ât  braire. 

3. 

Si  vos  volez  fer  1'  marchand, 
Mes  ami  tût  braire; 
L'avocat  et  1'  charlatan 
D'vèt  brair'  co  pus  foire. 
Et  si  v'  volez  fer  l'  méd'cin 
I  fât  fer  r  brut  d'on  molin. 
I  fât  bin  brair',  etc. 

4. 

Qwand  c'est  on  marchand  qui  brait 
On  vat  à  s'  botique  ; 
Qwand  c'est  l'avocat  que  1'  fait, 
I  sônl'  qu'a  1'  pratique  ; 
Et  qwand  c'est  qu'  c'est  on  médecin, 
On  court  fer  râyî  ses  dint. 
I  fàt  bin  brair',  etc. 

5. 

Braiïez  so  tos  les  sujet, 
Mostrez  vos  loquince; 
I  s'  fet  passer  po  bâdet 
L'  ci  qu'  n"a  qu'eun'  sciïnce  ; 
On  maiss'  di  s'col'  deut  préchî, 
Po  r'coirdcr  fât  on  sav'ti. 
I  fât  bin  brair',  etc. 


—  376 


6. 


Brair'  c'est  l'mèieu  des  moyin 
Po-z-avu  'n'  bonn'  pièce  ; 
Qui  n'  sét  brair'  ni  fret  mâie  rin, 
Ci  n'est  qu'in'  gross'  biesse; 
Qui  sét  brair'  c'est  tôt  aut'  choi 
Et  qui  gueuie  pou  div'ni  roi. 
I  fàt  bin  brair',  etc. 

7. 

On  fait  creur'  tôt  çou  qu'on  vout 
Qwand  on  sét  bin  braire, 
D'on  braiïâ  on-z-a  paou, 
C'est  l'pindant  d'on  spére  ; 
Ine  homme  foirt  comme  on  tèrâ, 
N'est  qu'on  piou  d'vant  on  braiïâ. 
I  fàt  bin  brair',  etc. 

8. 

Qwand  i  s'agih'  de  voter 
Po  r  maison  de  l'  veie. 
Si  vos  m'  boutez,  n'chusihez 
Nin  l'homme  di  conseie; 
Mais  chusihez  l'ci  qui  brait 
A  s'  fer  crever  les  boyai. 
I  fàt  bin  brair',  etc. 

9. 

C'est  avou  l' linw'  qu'on  pout  fer 
Les  ûvrèg'  d'in'  veie; 
Si  vos  nn'  es  dotez,  veyez 
Li  pont  de  1'  Bov'reie; 
Li  quai  d'  lialège  est  r'viersé, 
C'est  qu'on  n'a  nin  brait  assez. 
I  fat  bin  brair',  etc. 


? 


—  377  — 

10. 

Po  bin  répéter  m'  chanson 
Mes  ami  fàt  braire  ; 
On  chante,  on  brait  so  1'  mêm'  ton, 
C'est  1'  fî  même  atTaire  ; 
D'  nos  jou  les  bons  musicien 
Braiiet  à  fer  sogne  as  gins. 
I  fàt  bin  brair'  etc. 

11. 

Pasqu'il  est  bin  riknohou, 
Mes  ami,  qu'  fàt  braire, 
Qui  r  braiïâ  est  1'  mî  r'suvou, 
Braiïans  d'  nos  pus  foire, 
Gueuïans  à  nos  fer  de  ma, 
Vivâ,  vivâ  les  braiïâ. 
Refrain  :     Gueuïans  qu'  fàt  brair'  mes  ami. 
Gueuïans  qu'i  fàt  braire. 

(Curé  DuviviER.) 

Peu  de  temps  après  la  publication  de  cette  chanson   (mars   1842) 
M.  Ad,  Picard  y  ajouta  le  couplet  suivant  : 

4  bis. 

C'est  poquui  tos  nos  curé 
Savet  si  bin  braire, 
I  vôrît  bin  nos  d'  goster 
Des  bin  di  ciss'  terre; 
C'est  ine  excellent  moyin 
D'  raskoï  baicôp  d'àrgint. 
Refrain  :     I  fàt  bin  brair',  mes  ami, 
Mes  ami,  fàt  braire, 


378  — 


CLXXXVI. 
LES   HEUREUX  BERGERS. 


fij 


i 


^3^ 


-G f2 # # 


t^ 


H9 f=- 


Dans  no- 

n  ^    1      1 

tre  vil-     la-  ge 

Clia-CTin  vit     con 

-  tent .    Les  ber- 

y  t:      1 

n 

'lit 

1                            1              1 

VL''      ^            in 

J      '      • 

1       1       1       1 

-^    *^         - 

1       1 

_à — t — ;    * 

— s ' a' # — 

4^    -      ^ 

'       ' 

L^g ^ m J 

gers  chan-  tant    Après    la      fin    de  leur  ou-  vra-  ge,    Le  res- 


i 


?=I=3=T 


£ 


-g — y- 


-G- 


te       du     jour,  Vont  fai-     re      l'a-    mour. 

o 

Ils  sont  à  leurs  belles 
Si  fort  attachés, 
Qu'ils  seraient  touchés 
D'une  inquiétude  mortelle, 
S'ils  passaient  un  jour, 
Sans  faire  Pamour. 

3. 

Jamais  la  tristesse 
Ne  règne  en  ces  lieux, 
Les  ris  et  les  jeux 
Y  font  leur  demeure  sans  cesse; 
Ah!  le  beau  séjour 
Pour  faire  l'amour  ('). 

(')  Autre  chanson  dont  .W.  Terry  ne  donne  que  le  premier  couplet  : 
L'autre  jour,  Lisette 
Disait  à  Colin  : 
*         Pour  avoir  du  vin 
J'engagerai  ma  collerette, 
Colin  répondit  : 
Et  moi  mon  habit. 


—  379  - 


CLXXXVII. 

SUR  LES  BORDS  DE  LA  SEINE. 
(Variantes  du  n"  XXXI,  page  58.) 


^ 


=iï=^H«*= 


^ 


V- 


-t=t 


^ 


Sur 


le  bord  de     la 


Sei-    ne    Me 


suis     la-  vé     les 


■^- 


V-- 


pieds,      D'u- 
Refrain. 


ne    feuille     de     chê-    ne       Me  les  suis  es-suy- 


6fc 


^- 


-4 h- 


Xr- 


é.    Que  ne  m'a-t-on    don-    né    Ce-    lui  que  j'ai  tant  ai-  mé. 

D'une  feuille  de  chêne 
Me  les  suis  essuyés. 
J'ai  entendu  la  voix 
D'un  rossignol  chanter  : 
Rf'frain  :    Que  ne  in'a-t-on  donné 
Celui  qne  j'ai  tant  aimé. 

3. 

J'ai  enU  ndu  la  voix 
D'un  rossignol  chanter; 
Chante,  rossignol,  chante, 
Tu  as  le  cœur  tant  gai. 
Que  ne  m'a-t-on,  etc. 

4. 
Chante,  rossignol,  chante, 
Tu  as  le  cœur  tant  gai, 
Tu  as  le  cœur  tant  gai 
Et  moi  je  l'ai  navré. 
Que  ne  m'a-t-on,  etc, 


-   380  — 


Tu  as  le  cœur  tant  gai 
Et  moi  je  l'ai  navré, 
C'est  de  mon  ami  Pierre 
Qui  s'en  est  en  allé. 
Que  ne  m'a-t-on,  etc. 

6. 

C'est  de  mon  ami  Pierre 
Qui  s'en  est  en  allé; 
Je  ne  lui  ai  fait  chose 
Qui  ait  pu  le  fâcher. 
Que  ne  m'a-t-on,  etc. 


Je  ne  lui  ai  fait  chose 
Qui  ait  pu  le  fâcher, 
Hors  un  bouquet  de  rose 
Que  je  lui  refusai. 
Que  ne  m'a-l-on,  etc. 


Hors  un  bouquet  de  rose 
Que  je  lui  refusai, 
Au  milieu  de  la  rose 
Mon  cœur  est  enchaîné. 
Que  ne  m'a-t-on,  etc. 

9. 

Au  milieu  de  la  rose 
Mon  cœur  est  enchaîné, 
N'ya  serrurier  en  France 
Qui  puiss'  le  déchainer. 
Que  ne  m'a-t-on,  etc. 


~  381 


10. 


N'ya  serrurier  en  France 
Qui  puiss'  le  déohainer, 
Sinon  mon  ami  Pierre 
Qui  en  a  pris  la  clé. 
llcjraln  ;  Que  ne  ni'a-t  on  donné 
Celui  que  j'ai  tant  aimé. 


CLXXXIII. 

J'EN    AVONS   TANT  RI. 


i« — ^ 


É 


En    re-  ve-    nant  de  Saint-De-     nis,    J'en  a-       vons  tant 


^ 


x^ 


es 


ri,  J'avons  ti-ou-vé 
Refrain. 


nos     a-     mis  Le  cul  dans  u-ne     hot- 


ya^ 


^ 


t=^V 


'h=fl-& 


te;  J'en  a-  vons  tant       ri,  J'en  ri-  rons  bien    en-  co-     re. 

'2. 

J'avons  trouvé  de  nos  amis, 

J'en  avons  tant  ri, 
Ils  n'étaient  blancs,  mais  étaient  gris, 
Le  cul  dans  une  hotte, 
Refrain  ;  J'en  avons  tant  ri, 

J'en  rirons  bien  encore. 


lis  n'étaient  blancs,  mais  élaiciit  gris, 

J'en  avons  tant  ri, 
Sur  un  âne  se  sont  assis 

Le  cul,  etc. 


382  — 


Sur  un  âne  se  sont  assis, 

J'en  avons  tant  ri, 
L'âne  verse  entrant  à  Paris, 
Le  cul,  etc. 


L'âne  verse,  entrant  à  Paris, 
J'en  avons  tant  ri. 

Dans  un  tas  de  boue  les  a  mis 
Le  cul,  etc. 

6. 

Dans  un  tas  de  boue  les  a  mis, 

J'en  avons  tant  ri, 
En  se  relevant  ils  ont  dit 
Le  cul  dans  une  hotte. 
Refrain  :  J'en  avons  tant  ri, 

J'en  rirons  bien  encore. 

(Comparez  avec  le  n"  LU,  page  104.) 


CLXXXIX. 


HELAS  !  POURQUOI  S'ENDORMAIT-ELLE  ? 

(Autre  air,  voyez  no  LUI,  page  106.) 
d? o     ^J —-i-z^ I     __.__  I !- 


Par  un      ma-  tin     s'est    le-     vé- 


La    pe-      ti-     te 


fc: 


::t 


Jean-ne-      ton,  Elle  a      pris  sa    fau-  cil-     let-  te 


iP^rgrJH 


*= 


—  383 


* 


Refrain. 


:)N 


* 


Pour  al- 


ler 


cou-  per  du      jonc.         Hé-las!   pour-quoi 


m 


m^ 


t^ 


s'en-  dormait-    el-    le,      La    pe-       ti-    te      Jean-ne-    ton  ? 

Elle  a  pris  sa  faucillette, 
Pour  aller  couper  du  jonc; 
Et  quand  son  fagot  fut  fait 
S'endormit  sur  le  gazon. 
Refrain  :  Hélas  !  pourquoi  s'endormait-elle 
La  petite  Jeanneton? 

3. 

Et  quand  son  fagot  fut  fait 
S'endormit  sur  le  gazon  ; 
Et  par  ici  sont  passés 
Trois  beaux  et  jeunes  garçons. 
Hélas,  etc. 

(Voir,  pour  la  suite  des  couplets,  le  n"  LHI,  page  106.) 


cxc. 

HUE  !  HOTTE  !  MON  ANE. 


S:^ 


--^- 


0 (2 0 0- 

î=l=i=p=l= 


Par    ha-  sard,  un  jour  de    foire,  En  al-    lant  j'ai  ren-con- 


tré      La  vieil-  le  mè-  re  Gré-goir'  Qui  rr.et-  tait  son  âne  au 


—  nsi  — 


S 


=^s= 


-^-t- 


^=^ 


pré.       Et  dans   l'air  le  fouet  cla-quait,     Hue  !  hott'  !  mon  â- 


A 


m 


m^^^ 


-if=^ 


ne,  Et  dans       l'air  le  fouet  cla-     quait  ;     Hé  !  al-  lez 


^ 


f-==x 


i 


w. 


*=tc 


donc,  mon  bourri-  quet,  Hé!  al-  lez     donc,  mon  bourri-  quet. 

2. 

Je  demandai  à  la  vieill' 

Si  eir  n'aimait  pas  le  vin? 

Par  mafriqu',  répondit-ell', 

Pour  de  l'eaa  j'  n'en  voulons  point, 

Pour  du  vin,  grand  gobelet; 

Hue,  hott',  mon  àne, 
Pour  du  vin,  grand  gobelet, 
Hé!  allez  donc,  mon  bourriquet.  {bïf) 

3 

Je  demandai  à  la  vieill' 
Si  eir  n'avait  pas  d'  mari? 
Par  ma  friqu',  répondit-elle, 
Ya  trois  ans  que  je  1'  perdis, 
Vraiment,  j' l'avons  bin  pleuré; 

Hue,  hott',  mon  âne. 
Vraiment,  j'  l'avons  bin  pleuré, 
Hé!  allez  donc,  mon  bourriquet.  (/Ws) 

4. 

Je  demandai  à  la  vieill' 
Si  eir  n'avait  pas  tant  d'enfants  ? 
Par  ma  frique,  répondit-ell', 
J'en  ai  un  d'  quatre  vingts  ans. 


—  385  — 

L'autr'  qui  commence  à  marcher  ; 

Hue,  hott',  mon  âne, 
L'autr'  qui  commence  à  marcher, 
Hé!  allez  donc,  mon  bourriquet.  {bi$) 

5. 

Je  demandai  à  la  vieille 
Si  elle  n'avait  pas  de  dents? 
Par  ma  trique,  répondit-elle, 
Avant-hier,  le  grand  vent 
M'en  abattit  trente-deux. 
Hue,  hott',  mon  âne, 
1\  n'  me  rest'  qu'un  vieux  crochet, 
Hé!  allez  donc,  mon  bourriquet.  {bis)  (') 


CXGI. 
SI  JAMAIS  JE  FAISAIS  TANT. 


=^=^ 


«3: 


t 


:^ 


Si    ja-    mais   je  fai-  sais    tant,    si     ja-   mais    je    fai-sais 


tant,     Que  d'é-  cou-  ter    un     a-  mant,  que  d'é-  cou-  ter  un     a- 


(')   Variante  du  premier  couplet  : 


En  revenant  de  la  foire, 

De  la  foire  de  Saint  Jean, 

Je  rencontrai  une  vieille 

Qui  menait  son  âne  aux  champs. 

Aux  champs  le  long  d'  sa  garenne 

Hue,  haye,  mon  âne, 
Aux  champs,  le  long  d'  sa  garenne 
Haye  mon  âne,  mon  bourriquet.  {bis) 


25 


—  386  — 


#f-f=^ 


t 


^^:^ 


mant,       Je  vou-  drais  qu'il  put  m'ap-pren-dre,    Ti-que    ti-  que 


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ï^ 


rtrr^=i 


3^ 


ta-que  Ion  lan    la,  Je  voudrais  qu'il  put  m' apprendre  Comme  on 


m. 


-l^ 


chan-te  tout  ce-      la. 


Refrain 


Vrai  Dieu  que  j'estime  heureux  (bis) 
Un  beau  couple  d'amoureux  {bis) 
Dont  le  plaisir  est  d'apprendre 
Tique  tique  taque  Ion  lan  la, 
Dont  le  plaisir  est  d'apprendre 
Gomme  l'on  chante  cela. 


Caché  derrière  un  buisson  {bis) 
J'écoutais  bien  leur  leçon  ;  {bis) 
Tout  mon  soin  était  d'apprendre 
Tique,  etc. 
Tout  mon  soin,  etc. 


Mais  ma  mère  ne  veut  pas,  {bis) 
Que  je  chante  ces  chants  là;  {bis) 
Elle  me  défend  d'apprendre 
Tique,  etc. 
Elle  me,  etc. 


Mais  mon  berger  amoureux  {bis) 

Dit  quand  nous  sommes  tout  deux,(6J6) 


—  387  — 


Refrain 


Qu'il  faut  malgré  mère  apprendre 
Tique,  etc. 
Qu'il  faut,  etc. 

6.  ' 

Le  tic  tac  que  j'ai  ouï  (bis) 
Est  propre  à  chasser  l'ennui  ;  (6is) 
Ah!  je  voudrais  bien  apprendre 
Tique,  etc. 
Ah!  etc. 

7. 

J'aimerais  bien  mon  amant,  (bis) 
Si,  d'un  air  doux  et  charmant,  (bis) 
Il  me  proposait  d'apprendre, 
Tique  tique  taque  Ion  lan  la, 
Il  me  proposait  d'apprendre 
Comme  l'on  chante  cela. 


CXCII. 
LA  SEMAINE  BACHIQUE. 


* 


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m 


-^ 


1= 


Com-    men-çons  la    se-    mai-  ne,  Qu'en     dis-  tu,  cher  voi- 


I 


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^^^ 


S3 


sin  ?  (')  Com-  men-çons  par    le     vin,  Nous        fi-  ni-  rons  de 
Refrain. 


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m^ 


mêm'.  Vaut  bien  mieux  moins  d'argent,  Chanter,  dan-ser,  rire  et 


^^^ 


*: 


m^ 


i 


^— * 


-^ 


boire;  Vaut  bien  mieux  moins  d'argent.  Rire  et  boire  plus  souvent. 


(')  Variante  :  Mais  commençons-la  bien. 


-  388  — 

2. 

On  veut  me  faire  accroire 
Que  je  mange  mon  bien; 
Mais  on  se  trompe  bien, 
Je  ne  fais  que  le  boire. 
Refrain   :  Vaut  bien  mieux  moins  d'argent, 
Chanter,  danser,  rire  et  boire, 
Vaut  bien  mieux  moins  d'argent, 
Rire  et  boire  plus  souvent. 

3. 

Si  ta  femme  querelle, 
Dis-lui,  pour  l'apaiser. 
Que  tu  veux  te  griser 
Pour  la  trouver  plus  belle. 
Vaut  bien  mieux,  etc. 

4. 

Le  receveur  des  tailles 
Dit  qu'il  vendra  mon  lit; 
Je  me  moque  de  lui, 
Je  couche  sur  la  paille. 
Vaut  bien  mieux,  etc. 

5. 

Au  compte  de  Barème, 
Je  n'aurai  rien  perdu  ; 
Je  suis  venu  tout  nu, 
Je  m'en  irai  de  même. 
Vaut  bien  mieux,  etc. 

6. 

Providence  divine 
Qui  veille  sur  nos  jours, 
Conserve-nous  toujours 
La  cave  et  la  cuisine. 


—  389  — 

Refrain  :  Vaut  bien  mieux  moins  d'argent, 
Chanter,  danser,  rire  et  boire  ; 
Vaut  bien  mieux  moins  d'argent, 
Rire  et  boire  plus  souvent. 


CXCIII. 


LA   SANS  GÊNE. 


Grâce  à     la  mo-    de,         On  n'a  plus  d'che-  veux, 


On   n'a    plus  d'che-    veux,  Ahiqu'c'est  com-      mo-     de, 


m 


v- 


X- 


On   n'a  plus  d'clie-    veux,  On    dit  qu'c'est    mieux. 


2. 


Grâce  à  la  mode, 
On  va  sans  façon  ;  [bis] 

Ah  !  qu'  c'est  commode  ! 
On  va  sans  façon 

Et  sans  jupon. 


Grâce  à  la  mode, 
On  n'a  plus  d'  fichu  ;  {bis) 

Ah!  qu'  c'est  commode! 
On  n'a  plus  d'  fichu, 

Tout  est  déchu. 


—  390  — 

4. 

Grâce  à  la  mode, 
Plus  d'  poche  au  vêt'ment;  (bis) 

Ah  !  qu'  c'est  commode  ! 
Plus  d'  poche  au  vêt'ment 

Et  plus  d'argent. 
5 

Grâce  à  la  mode, 
On  n'a  plus  d'  corset;  (bis) 

Ah!  qu'  c'est  commode! 
On  n'a  plus  d'  corset, 

C'est  plus  tôt  fait. 
6. 

Grâce  à  la  mode, 
Un' chemis"  suffit;    (bis) 

Ah!  qu' c'est  commode  ! 
Un'  chemis'  suffit  ; 

C'est  tout  profit. 
7. 

Grâce  à  la  mode. 
On  n'a  qu'un  vêt'ment,  (bis) 

Ah  !  qu'  c'est  commode  ! 
On  n'a  qu'un  vêt'ment, 

Qu'est  transparent. 
8. 

Grâce  à  la  mode, 
On  n'a  rien  d'  caché;  (bis) 

Ah  !  qu*  c'est  commode! 
On  n'a  rien  d' caché  ! 

J'en  suis  fâché.  (*) 

Despréaux. 


(*)  Cette  chanson  est  une  critique  ingénieuse  des  modes  qui  parurent  en  France 
sous  le  Directoire,  et  qui  déshabillèrent  si  hardiment  nos  grand'mères. 

(G.  Richard,  Chansons  populaires  de  France,  p.  215.) 


—  391  — 

GXCIV. 

LES  NOCES  DU  MARCHAND  D'SABOTS. 


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^^^^^^^ 


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C'est  le     bedeau   de   Saint-  Gille      Qui  a    ma-    ri-    é     sa 


^-^^E^E^=}=pE}Ei^l=>^^ 


fil-  le 


A-vec  un  marcliand  d'sa-    bots,  0,    ri-guin- 


guet-  te,      A-vec        un  marchand  d'sa-bots,   0,     ri-guin-got. 

2. 

Il  lui  donne  en  mariage 
La  moitié  d'un  blanc  fromage; 
Encor,  dit-il  que  c'est  trop, 
Refrain  :  0,  riguinguette, 

Encor,  dit-il  que  c'est  trop, 
0,  riguingot. 

3. 

Quand  ils  vont  pour  mett'  la  nappe, 
Les  pous  couraient  quatre  à  quatre 
Et  les  puc's  au  grand  galop, 
0,  riguinguette,  etc. 


Au  dîner  l'y  avait  des  pois, 
Chacun  s'en  reléchait  les  doigts, 
La  mariée  léchait  les  pots, 
0,  riguinguette,  etc. 


-  392  — 


Au  souper  l'y  avait  des  prunes, 
Ils  étiont  à  quatr'  pour  une, 
Et  la  mariée  eut  1'  noyau, 
0,  riguinguette,  etc. 

6. 

Au  goûter  l'y  avait  du  vin, 
Mais  des  verr's  n'y  avait  point  : 
Chacun  buvait  dans  son  sabot, 
0,  riguinguette,  etc. 

7. 

Quand  si  vient  pour  le  coucher. 
Quatre  à  quatr'  sur  le  plancher, 
La  mariée  sur  les  fagots. 
0,  riguinguette,  etc. 

8. 

Quand  si  vient  vers  le  minuit, 
La  mariée  pissa-t-au  lit, 
C'était  faute  d'avoir  un  pot, 
0,  riguinguette,  etc. 

9. 

Le  marié  fut  plus  honnête  : 
Il  pissa  par  la  fenêtre, 
Sur  la  tête  du  prévôt,  (') 

0,  riguinguette, 
Sur  la  tête  du  prévôt, 

0,  riguingot. 


(•)  Variante  :  Dans  le  seau  du  porteur  d'eau. 


—  393  — 


cxcv. 

MON  PÈR'  M'ENVOIE  AU  MOULIN. 


iPy       "4    r        V         II 


*: 


te?-^ 


5^ 


-P ,»- 


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1?= 


Mon  pèr'  m'envoie-t-au  mou-  lin     et  ma  mère  aux  ro-ses, 

Refrain. 


Ma  mèr'  me    re-  comman-da    de  bien  fermer    la   port'.  Si  j'sa- 


fe^ 


jt      » 


Î^EE^ 


*: 


S^ 


^:i^=^ 


veu  qu'i  nVaireut     nia,  Ji  n'met-  treu  nin  m'blanc  ven-trin. 


CXCVI. 

MON  PÈR'  M'ENVOIE  AU  MOULIN. 

(Variante.) 


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*: 


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^ 


^— ^ ' ^ •- 


-*     f 


•» — p — « — ( 


Mon  pèr'  m'envoie  au  mou-lin       et  ma  mère  aux     ro-  ses, 


m 


-m- 


^=^ 


^ 


iîE^E^s^ 


Je  n'al-lais  pas       au  moulin,     mais  j'al-lais  aux    ro-  ses. 
Refrain. 


ts: 


1-t^-h 


ï 


TP^* 


Ah  !  tu  dis  que  tu    vol',  ca-  tin.     Ah  !  tu  dis  que  tu     vo-  les. 

(Recueil  de  M.  Chaumont.) 


—  394  — 

CXCVIl. 
IL  FAUT  AIMER  LES  NOIRES  GENS. 


^ 


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t: 


-» — ^- 


* 


^-- 


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^m 


C'é-      tait     u-  ne    noi-        ret-  te,   et  aus-  si    un     noi- 


m^^^^^^Mr 


fÈï^p^=i^^ 


ron,  Je     demande  à   ma  noi-re,  quand  nous  nous  marie- 

Refrain. 


:t^=^: 


-i — •- 


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t 


m 


^=v-- 


ZÉZIZfZ 


V- 


rons.     Tout  noir,  tout   noir,  tout  noi-  re-      ment,  H  faut  ai- 


^^^ 


-f-^- 


mer  les  noi-  res      gens. 


CXCVIII. 

MONSIEUR  L'GURÉ  S'EN  VA-T-AU   MOULIN. 


^^^^^ 


1 — h- 


Monsieur  l'eu-      ré  s'en  va-t-au   mou-     lin,  Monsieur  l'eu- 


-é — # — •— 


*: 


t^^ 


ré     s'en  va-t-au  mou-     lin,     Rencontr'  trois  fill'  sur  son  che- 

Refrain. 


^^^^^m 


Ô: 


min.    Spi-  ri-    tu-     um  sanctum   et     Do-     mi-     num.         Des 


—  395  — 


I 


°   0    '    0 i>= 


^ 


=P= 


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'^^^ 


fèv'  di  Rom',  des     fèv'  di  Rom',  des    fèv'  di  Rome  et  des   ca- 


i 


■0 — 0 — 0 — F — K- 


bus,  Des  asperge   et  des         âr-    ti-        chus. 


AUTRE 
REFRAIN. 


k 


£^5^ 


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-*-3=w=i 


ÎEEÈ 


Des  fèv'  di        Rome  et  des    ca-        bus,     Des  as- 


t 


P=¥ 


perge  et  des    âr-  ti-        chus. 


CXCIX. 
L5i3  ROI  S'EN  ALLANT  PROMENER. 


^^g=^Egg^-i^Ëa^g=g^ 


Le  roi,  s'en  al-        lant  pro-me-        ner,     le  roi,  s'en 


*: 


b=dî 


*: 


m^ 


ï£ 


ï 


i 


al-    lant  pro-me-   ner.  Rencontra   Jacq',  rencontra 


^^^m^^^ 


-#—=?= 


-V- 


lin',  Rencontra     Jacque,  Jac-que-    lin',  Rencontra 


P^^g^g^^^l^gË^ 


Her,    Her- mi-nett',  Celle  qui  joue  des    é-  pi-  nett'.  Il   rencon- 


:!?= 


^ 


^E^ES^^^^^ 


-r^ 


tra    sa    rei-      ne,  Cell'  que     son  cœur  ai-  me. 


—  396  — 


ce. 


COMMENT  PEQT-ON  TROUVER  DU  MAL  A  CA. 


m 


^ 


» — r 


:t= 


-» — m- 


Le      cœur  de  ma  Na-    net-      te     Et        .le  mien  ne  font 


tcp-feg^gfegag^sig 


i 


qu'un.  Moutons,  chien  et  hou-  let-   te,  Chez  nous  tout  est  com- 

Refrain. 


:^: 


:t^ 


:^::=#= 


:tc 


^J-î 


-0 — f- 


-^ 


-V- 


mun.      Eh  !  mais,  oui       da,  Comment  peut-     on   trouver     du 


i 


±=t 


mal      à 


ça. 


CCI. 


V'LA  L'BON  TEMPS  POUR  LES  AMANTS. 


te^i^^ 


^m 


M^^^^ 


-V^— lA 


Ah!  c'é-tait  un  beau  jour, m'prom'nant au  clair  de  lu-  ne, 

Refrain. 


¥ 


ï==^f 


-f      m 


f=¥=i=^ 


J'a-per-  çus  un  gros  arbr'    qu'était  couvert  de  prunes.  V'ià  l'bon 


t=^ 


=t?=V=P=t 


^ 


4f^   ;  J  ^-K^^=ï=^Fr=^i;-g 


^ 


^^ 


temps,  pourvu  qu'ça  du-  re,  V'ià  l'bon  temps  pour  les   a-     mants . 


397  — 


CCII. 


3EEj^ 


m^ 


rn-f- 


Un  jour    que    je  sou-  pi-  rais,  Que   d'a-mour  je  me  plai- 


i 


:^: 


-9 0 0 0- 


:f:E^ 


0         0 ^ 


gnais, 


Bacchus        me     dit    à     l'o-        reil-  le,     Si    tu 


-ir^-ir-j    J      \  ,  ^    g= 

1     ^     7     r       Çr- 

-^■=¥=^       5- 

-^ — p «--^      -4— i; 

-^     ' — ^ 

— 1 '- — -0 0 

veux  suivre  ma      loi?    Je  n'sau- rai,      je  n'sau-  rai,       Je  ché- 


i 


fe^ 


# 


-0 — ^ 


'^-    T    ?- 


ris  trop  ma  bru-    net-  te,  J'en  mour-  rai. 

(Recueil  de  M.  Chaumont.) 

Nous  n'avons  pu  trouver  le  texte  complet  des  huit  derniers 
crâmiiiRons. 


CCIII. 
QU'AS-TU  VU,  COMPÈRE? 


^^^^ 


±1 


0    '    '—*         0 


i 


Qu'as-tu  vu,  com-     pè-    re  ?         Compèr',  qu'as-tu      vu  ? 
vivace. 


^^^^^^^fr=?=^^TT?=^ 


-0 0- 


J'a    veïou  'n"a-guess'  Qui  ri-     dév'  so  l'glèc'  Tôt'  â  plein  d'I'os- 

a  tempo. 


=*=*: 


^?- 


-* — wr 


^^^ 


té  !  Compèr'.  vous  son-  gez. 


—  n98  — 

2. 

Qu'as-tu  vu,  compère, 
Gompèr',  qu'as-tu  vu  ? 
J'a  veïou  on  r'nà 
Qui  montéve  à  ch'vâ, 
L'èpée  â  costé. 
Gompèr',  vous  songez. 

3. 

Qu'as-tu  vu,  compère, 
Gompèr',  qu'as-tu  vu  ? 
J'a  veïou  ine  âwe 
Qui  jowéve  à  l'crâwe 
Avou  noss'  curé. 
Gompèr',  vous  songez. 


Qu'as-tu  vu,  compère, 
Gompèr',  qu'as-tu  vu  ? 
J'a  veïou  on  chin 
Qui  râyïve  on  dint 
Avou  on  ferré. 
Gompèr',  vous  songez. 


Qu'as-tu  vu,  compère, 
Gompèr',  qu'as-tu  vu? 
J'a  veïou  'n'  anwèie. 
Qui  jowéve  âx  bèie 
Avou  on  stofé. 
Gompèr',  vous  songez. 

6. 

Qu'as-tu  vu,  compère, 
Gompèr',  qu'as-tu  vu  ? 


—  399  - 

J'a  veïou  on  piou 
Qui  grettév'  si  cou 
Qu'esteut  tôt  d"hité. 
Compèr',  vous  songez. 


Qu'as- tu  vu,  compère, 
Compèr',  qu'as-tu  vu  ? 
J'a  veïou  on  ch'vâ 
Qui  covév'  des  clà 
Po  les  fer  jonnler. 
Compèr',  vous  songez. 


Qu'as-tu  vu,  compère, 
Compèr',  qu'as-tu  vu  ? 
J'a  veïou  'n'  molowe 
Qu'on  mettéve  à  Tmcwe 

Po 

Compèr',  vous  songez. 

9. 

Qu'as-tu  vu,  compère, 
Compèr',  qu'as-tu  vu  ? 
J'a  veïou  'n'  bègasse 
Qui  jowév'  de  1'  basse 

Po 

Compèr',  vous  songez. 


—  400  — 


CCIV. 


INE  M  AGITE  BEGUENNE. 


1 


2=? 


:p=^ 


^ — (^ 


Il        es-teut    in'  bèguenn'  QuVveut  n'flairante  ha-lein',  Elle 
Refrain. 


£ 


;:^- 


a-  veut    fait     in'     vesse,  0     li-  ron  li-    re,    Qui 


P^ 


ani; 


ï 


du-  ra  tôt  grand'messe,  0     li-  ron        la. 

Elle  aveut  fait  in'  vesse 
Qui  dura  tôt  grand  messe. 
Elle  essinsév'  tôt  1'  chœur, 

0  liron  lire, 
Avou  si  airèg'  di  beûr, 

0  liron  la. 


Elle  essinsév'  tôt  1'  chœur 
Avou  si  airèg'  di  beûr. 
On  r  volév'  kichessi, 

0  liron  lire, 
Po  s' flairant  trô  di  dri, 

0  liron  la. 


On  r  volév'  kichessi 
Po  s'  flairant  trô  di  dri. 


—  401   - 

Vocial  vinou  l"pâter, 

0  liron  lire, 
Po  lesv'ni  mett'  d'acccird, 

0  liron  la. 

5. 

Vocial  vinou  l'  pâter 

Po  les  v'ni  mett'  d'accoird. 

I  n'y  poutrin  wangni, 

0  liron  lire, 
On  k'minça  à  plaitî, 

0  liron  la. 

6. 

I  n'y  pout  rin  wagni 
On  k'minça  à  plaitî. 
L'avocat  fout  mandé, 

0  liron  lire, 
Et  baicôp  d'  gins  lettré, 

0  liron  la. 

7. 

L'avocat  fout  mandé 
Et  baicôp  d'  gins  lettré. 
Vocial  vinou  1'  notaire, 

0  liron  lire, 
Po  vudi  ciste  affaire, 

0  liron  la. 


Vocial  vinou  1'  notaire 
Po  vudi  ciste  affaire, 
Et  de  r  part  sour  Agisse, 

0  liron  lire, 
Vocial  on  casuisse, 

0  liron  la. 


26 


-  402   - 

9. 

F.t  de  r  part  sour  Agisse 
Vocial  on  casuisse. 
On  jugea-t-ù  propos, 

0  liron  lire, 
Di  lî  ristoper  1'  trô, 

0  liron  la. 

lu. 

On  jugea-t-à  propos 

Di  lî  ristoper  l' trô. 

Je  r  vous  bin,  dit  1"  bègnenne, 

0  liron  lire, 
Avou  toit'  vos  iiarenno, 

0  liron  la. 

11. 

Je  r  vous  bin,  dit  1  bèguenne 
Avou  tott'  vos  narenne. 
Ainsi  wagna  V  procès, 

0  liron  lire, 
Sour  Agis.se  à  gros  pet, 

0  liron  la. 

12. 

Ainsi  wagna  1'  procès 
Sour  Agisse  à  gros  pet, 
Il  esteut  ine  bèguenne,  etc. 


ANNEXE. 


AVIS. 


Le  travail  confié  à  la  Commission  chargée  de  ]a  publication 
des  recueils  présentés  au  Concours  d'airs  de  crâmignons  était 
assez  ardu.  Il  s'agissait  de  retrouver  les  textes  d'environ 
cent  cinquante  chansons  dont  on  n'avait  donné  que  le  premier 
couplet,  ou  quelquefois  un  autre  pris  au  hasard,  et  seul  présent 
à  la  mémoire  du  concurrent.  Poui'  les  pièces  wallonnes,  la 
Commission  a  reçu  de  plusieurs  sociétaires  dévoués  des  textes 
dont  elle  a  fait  profit;  pour  les  chansons  françaises,  elle  a  dû 
faire  des  recherches  nombreuses  dans  les  recueils  publiés  à 
Paris  et  dans  diverses  provinces  de  France.  Cette  compilation 
a  donné  un  résultat  très  satisfaisant,  et  nous  avons  été  frappés 
de  la  ressemblance  de  certains  couplets  chantés  dans  notre 
pays  avec  ceux  qui  sont  encore  populaires  dans  des  localités 
françaises.  Quelques-uns  de  ces  recueils  ayant  des  airs  notés, 
nous  avons  pu  également  faire  la  comparaison  de  ces  airs  avec 
la  musique  des  nôtres.  On  y  remarque  souvent  une  grande 
analogie,  sauf  dans  les  refrains,  qui  diôerent. 

n  est  certain  que  beaucoup  des  crâmignons  transcrits  dans 
notre  recueil  sont  d'origine  française,  "Rien  n'est  plus  difficile 
que  de  constater  où  une  chanson  populaire  a  pris  naissance.  „ 
(Champfleury,  préface,  p.  \in.) 


—  40(5  — 

C'est  le  résultat  de  nos  recherches,  ce  sont  les  similitudes 
que  nous  avons  rencontrées  soit  dans  la  musique,  soit  dans  les 
textes,  que,  sous  forme  d'annexé,  nous  joignons  à  la  publication 
qui  vient  d'être  menée  à  bonne  fin.  Nous  pensons  que  c'est 
un  complément  nécessaire  au  recueil  publié  par  la  Société  et 
que  ce  complément  sera  bien  accueilli  de  nos  lecteurs.  Peut- 
être  ceux-ci  trouveront-ils  quelques  citations  im  peu  longues  ; 
quelques  redites  leur  paraîtront  inutiles  ou  superflues  :  nous 
avons  pour  excuse  d'avoir  cherché  à  être  aussi  complet  qu'il 
nous  a  été  possible  et  d'avoir  mentionné  tout  ce  qui  nous  a 
paru  être  intéressant  ou  nécessaire  à  connaître. 

Le  travail  de  comparaison  que  nous  avons  fait  pour  les  aii'S 
et  les  textes  de  nos  crâmignons,  et  seulement  d'après  quelques 
documents  dont  nous  avons  pu  disposer,  ne  doit  être  considéré 
que  comme  ime  ébauche,  qui  pourra  peut-être  ser\ir  à  une 
œuvre  plus  générale,  car  •'  Tanalogie  des  chansons  sera  un  jour 
„  une  des  faces  de  l'art,  les  plus  curieuses  à  étudier,  mais  il 
„  est  nécessaire  que  de  nombreux  documents  soient  publiés.  „ 
(Champfleury,  préface,  p.  vu.) 

Jos.  DEJAEDIN. 


SOURCES. 


BAILLEUX  et  Dejardix.  —  Choix  de  ciiausoiis  et  poésies  wallonnes, 
(Pays  de  Liège),  recueillies  par  MM.  B'^  et  D*,  avec  airs  notés- 
Liège,  Oudart,  1844. 

BRUNETTES.  —  Brunettes  ci  petits  airs  tendres,  avec  les  doubles  et 
la  basse  continue,  meslées  de  chansons  à  danser,  recueillies  et 
mises  en  ordre  par  Christophe  Ballard,  seul  imprimeur  de 
musique  et  noteur  de  la  chapelle  du  Eoy,  avec  airs  notés. 
3  vol.  Paris,  1703,  1704,  1711. 

BUCHON.  —  Chants  populaires  de  la  Franche-Comté,  par  Max 
Buohon.  Paris,  1878. 

BUJEAUD.  —  Chants  et  chansons  populaires  des  provinces  de  l'Ouest. 
Poitou.  Saintonge,  Aunis  et  Angoumois,  avec  les  airs  recueillis 
et  annotés  par  Jéi'ôme  Bujeaud.  2  vol.  Niort,  1866. 

Champfleury.  —  Chansons  populaires  des  provinces  de  France  ; 
notices  par  Champfleury,  accompagnement  de  piano  par 
Wekerlin.  Paris,  1860. 

Corblet.  —  Glossaire  étymologique  et  comparatif  des  patois  Picard 
ancien  et  moderne,  par  l'abbé  Jules  Corblet.  Pai-is,  1841. 

De  COUSSEMAKER.  —  Chants  populaires  des  Flamands  de  France, 
recueillis  et  publiés  avec  les  mélodies  originales,  une  traduction 
française  et  des  notes,  par  C.  De  Coussemaker.  Gand,  185G. 

DUMERSAN.  —  Chansons  et  rondes  enfantines;  contes  et  fables  en 
chansons  recueillies  par  Dumersan.  Paris,  1858. 

Gaultier-Garguille.  —  Chansons  de  Gaultier-Garguille,  nouvelle 
édition,  suivies  de  pièces  relatives  à  ce  farceur;  avec  introduc- 
tion et  notes  par  Edouard  Fournier.  Paris,  1858. 

GOTHIER.  —  Recueil  de  crâmignons  populaires  français  et  wallons. 
Liège.  1882. 


408 


KUHFF.  —  Les  enfantines  du  bon  pays  de  France,  recueillies  par 
Ph.  Kuhff.  professeur.  Paris,  1878. 

LABOUSSE.  —  Grand  dictionnaire  universel  du  XIX^  siècle,  par 
Pierre  Larousse.  16  vol. 

Plon.  —  Chants  et  chansons  populaires  de  la  France,  nouvelle  édi- 
tion, avec  airs  notés  et  accompagnement  de  piano.  Paris,  1858. 
Pion,  éditeur,  2  vol. 

De  Puymaigre.  —  Chants  populaires  recueillis  dans  le  pays  messin, 
mis  en  ordre  et  annotés  par  le  comte  de  Puymaigre,  avec  airs 
notés.  Metz,  1865. 

Richard.  —  Chansons  populaires  de  France,  recueillies  par  G. 
Richard.  8e  édition.  Paris,  1867. 

Rolland.  —  Recueil  de  chansons  populaires,  par  E.  Rolland,  avec 
airs  notés.  5  vol.  Paris,  1883,  1886,  1887. 

Société.  —  Bulletins  et  annuaires  de  la  Société  liégeoise  de  littéra- 
ture wallonne. 

TaebÉ.  —  Romancero  de  Champagne,  notes  par  Prosper  Tarbé. 
Ire  partie,  chants  religieux;  2e  partie,  chants  populaires;  3e, 4® 
et  5e  parties,  chants  historiques  de  la  Champagne.  5  vol.  Reims. 
1862,  1863,  1864. 


Pourraient  aussi  êti-e  compulsés  fructueusement  : 

Les  chansons  d'autrefois,  chants  populaires  de  nos  pères,  recueillis 
et  annotés  par  Ch.  Malo.  1861. 

Chants  et  chansons  populaires  du  Cambresis,  i-ecueillis  par  A. 
Durieux  et  0.  Bruyelle.  1864. 

Chansons  populaires  de  France,  recueillies  et  annotées  par  Dumer- 
san.  4  vol.  illustrés  avec  musique. 


ANNEXE. 


—  J'ai  mon  amant  pour  rire  avec  moi  (refrain)     .     .     p.  1 

"  Comment  passer  dedans  ce  bois  ? 
Moi  qui  es  si  jolie.  „ 
GOTHIER,  p.  29. 

Les  couplets  transcrits  en  note  par  M.  Lequarré  sont 
extraits  de  La  Fille  de  Parthenay,  chanson  tourangelle. 
Voici  les  premier  et  dernier  couplets  : 

1.      A  Parthenay,  -t-il  y  avait 
Z'une  tant  belle  fille, 
Eli'  'tait  jolie  et  1'  savait  ben 
Mais  elle  aimait  qu'on  lî  dis 
Voyez-vous!  j'aime  etc. 

5.      Dame,  ell'  faisait  tout  comm'  je  fais 
C'est  qu'  ça  lî  faisait  plaisir. 
Voyez-vous,  etc. 
{La  Muse  comique.  —  Les  joyeux  refrains  de  nos  pères.) 

Cette  chanson  se  chante  également  en  Lorraine.  Voici 
la  version  donnée  par  M.  de  Puymaigre,  p.  367  : 

1.  C'est  la  fill'  de  notre  voisin. 

L'y  a  pas  d'  plus  belle,  voyez-vous, 
J'aime  Ion  Ion  la  l'allure 

L'allurette, 
J'aime,  Ion,  Ion,  la,  l'allure. 

2.  Tous  les  garçons  qui  vont  la  voir. 
Sont  amoureux  d'elle,  voyez-vous,  etc. 

3.  L'y  en  vint  un.  l'y  en  vint  deux. 

L'y  en  vint  jusqu'à  quatre,  voyez-vous,  etc. 


"    /ilU  — 

4.  L'y  en  va  un  p'tit  mignon 

Qui  est  aimé  d' In.  belle,  voyez-vous,  etc. 

5.  Il  lui  demande  nn  doux  baiser, 

Au  nom  du  mariage,  voyez-vous,  etc. 
G.      Prenez-en  un,  prenez-en  deux. 

Mais  ne  pas  l'allez  dire,  voj'-ez-vous,  etc. 

7.  Car  si  mon  père  le  savait. 

Il  m'en  cout'rait  la  vie,  vo3^ez-vous  etc. 

8.  Mais  si  ma  mère  le  savait, 

Eli'  n'en  ferait  que  rire,  vo3^ez-vous,  etc. 

9.  Quand  elle  était  jeune  comme  moi 

Elle  en  faisait  encor'  pire,  voyez-vous,  etc. 


Rolland.  II,  p.  138. 


1.  .Je  me  leva^^  par  un  matin 
Que  jour  il  n'estoit  mie  ; 

Je  m'en  entray  dans  nos  jardins 
Pous  cueillir  la  soucie,  (le  souci) 
Dibe,  dibe,  doube,  la,  la,  la, 
Passons  mélancolie. 

2.  Je  n'en  eus  pas  cueilly  trois  brins 
Que  mon  amy  n'arrive 

Lequel  me  requit  d'un  baiser 
Ne  l'osay  esconduire.  Dibe,  etc. 
.8.      Prenez-en  deux,  prenez-en  trois 
Passez-en  votre  envie. 
Mais  quand  vous  aurez  faict  de  moy 
Ne  vous  en  moquez  mie.  Dibe,  etc. 

4.  Car  si  mon  frère  le  scavoit 
Vous  osteroit  la  vie  ; 

Pour  ma  sœur  elle  scait  fort  bien 
Qui  ne  s'en  faict  que  rire.  Dibe,  etc. 

5.  Car  elle  en  faisoit  bien  autant 
Quand  elle  estoit  petite. 

(La  fleur,  ou  Veslite  de  toutes  les  chansons  amoureuses 
et  airs  de  court.  Rouen.  1602.) 


—  411 


Le  même,  II,  p.  239.  (Cliansou  de  la  Vendée)  :  (') 

fL — -N — N- 


Ce  sont  les     fil-      les     de  V're-tous,    Mon  Dieu  qu'elles  sont 


jo-    li-    es; 


Il    veu    a      un' 


!^^ 


ih- 


1^5=1^5=^ 


-g g— 


par  dessus   tout, 


3C 


=t 


Mon  Dieu  qu'elle  est  jo-  lie!  Voy-ez-vous.      J'ai-me    la    la    ma 


V=^- 


î2=l^- 


:Î5=i;^ 


Jv— 1 = 


Ion 


de-  ri- 
2. 


J'ai-me    le    mot 


-9- 
re. 


Lorsque  son  amant  va  la  voir. 

Il  la  trouve  endormie; 

Il  lui  d'manda  un  doux  baiser. 

La  belle  se  mit  à  rire.  Voyez-vous,  etc. 

3.  Prenez-en  un,  prenez-en  deux, 
Mais  n'allez  pas  le  dire, 

Car  si  mon  père  le  savait 

n  m'en  coûterait  la  vie.  Voyez-vous,  etc. 

4.  Mais  si  ma  mère  le  savait 
Elle  ne  ferait  qu'en  rire. 
Ça  lui  rappellerait  le  temps 

Le  temps  qu'elle  était  fille.  Voyez-vous.  etc. 

5.  Elle  aimait  bien  qu'on  lui  conte 

Le  petit  mot  pour  rire.  Voyez-vous,  etc. 

n.  —  Je  mis  bien  quelque  cJiose,  mais...  (refrain)  .     .     . 
"  C'était  le  beau  Tircis,  auprès  de  sa  bergèi'e  ,, 
GoTHiER,  p.  58.  Incomplet. 
Variantes  : 

1.      C'est  en  me  promenant  le  long  de  la  rivière, 
(ou)    sur  la  verte  bruyère, 
J'ai  vu  le  beau  Tircis  avecque  sa  bergère. 
Ah  !  ail  !  etc. 


(')  Les  mélodies  extraites  de  Uoilaml  sont  coiiiées  exactenieiil    eoinnie  elles  sont, 
transcrites. 


-  il'J  - 

3.  Ah!  bien  non,  car  j'ai  vu  etc. 

5.  Composé  de  muguets  et  de  quelque  autre  affaire. 

7.  Et  quelque  instant  après,  j'entendis  dans  1'  désert. 

8.  Des  plaintes,  des  regrets  que  cause  ce  mystère. 
10.  Qui  dirait  en  patois,  non,  etc. 

Et  un  dernier  couplet  : 

Vous  tous  qui  m'écoutez,  si  vous  désirez  faire 
Comme  le  beau  Tircis,  aimez  une  bergère, 

Ah  !  ah  ! 
Vous  saurez  quelque  chose,  mais... 
Vous  ne  le  direz  pas. 

Une  autre  cbanson,  avec  le  même  refrain,  commence 

ainsi  : 

Là  haut  dedans  ce  bois,  près  la  claire  fontaine, 

Là  où  tous  les  amants  vont  soulager  leur  peine. 
Ah  !  ah!  etc. 

m. —  Quand  je  7-emue,  je  remue  (reù&m) p.    8 

"  Derrière  la  fontinette, 
Couturière  il  y  a.  „ 

GoTHiER,  p.  7.  Un  couplet  ajouté  : 

10  bis.     H  maniera  la  plume 

Comme  son  cher  papa. 

IV.  —  Je  V aime  tant,  dondaine(re{ra,in) p.  10 

"  Mon  père  m'a  fait  un  beau  présent. 
D'un  p'tit  oiseau  qu'est  si  charmant.  „ 

V.  —  Tandis  que  je  suis  jeune,  il  me  faut  divertir  (refrain)  p.  11 

"  Au  jardin  de  mon  père, 
Deux  orangers  il  y  a.  „ 

Dans  la  version  de  Gothiee,,  p.  30,  il  y  a  quatre  couplets 
en  plus,  entre  le  premier  et  le  deuxième  couplets  du 
recueil  : 


—  4IP.  — 

1.  Au  jardin  de  mon  père 
Des  orangers  il  y  a  ; 
L'est  si  chargé  d'oranges 
Je  crois  qu'il  rompera. 

Refrain.     Vous  m'avez  la  traderidera 
Vous  m'avez  laissée  là. 

2.  Je  demande  à  mon  père 
Quand  on  les  cueillera. 

3.  Mon  père  me  répondit  : 
Quand  la  saison  viendra, 

4.  La  saison  est  venue 
On  ne  les  cueille  pas. 

5.  Je  pris  mon  échelette, 
Mon  panier  dans  mon  bras. 

6.  Je  cueillis  les  plus  mûres, 
Les  vert's  etc. 

La  suite  est  la  même,  sauf  le  4'"  couplet  qui  est  omis. 
Cette  chanson  est  très  répandue  en  France. 

Richard,  p.  269.  Quelques  variantes  : 

2.  Elle  demande  à  son  père 
Quand  on  les  cueillera. 

3.  On  les  cueill'ra,  ma  fille, 
Quand  votre  amant  viendra. 

9.      Monsieur,  sont  des  oranges 
Ne  vous  en  plait-il  pas  ? 

10.  Il  en  a  pris  deux  couples 
Mais  il  n'  les  paya  pas. 

11.  Vous  prenez  mes  oranges. 
Et  vous  n'  les  payez  pas. 

12.  Entrez  dedans  ma  chambre 
Maman  vous  les  paîra. 

Refrain.     Mignonne,  je  vous  aime, 
Et  vous  ne  m'aimez  pas. 

Champfleury,  préface,  p.  Vil,  a  un  couplet  en  plus  : 

Quand  elle  fut  dans  la  chambre 
La  maman  n'y  était  pas. 


—  Ali  - 

Cette  chanson,  entendue  en  Xormancîie.  doit  avoir  une 
suite,  qu'il  n'a  pu  se  procurer. 

EoLLAXD,  I.  p.  255  et  suiv.  ;  II,  p.  148,  et  V,  p.  10,  donne 
douze  chansons  de  la  Marchande  d'oranges.  Le  sujet  est 
le  même,  seulement  il  y  a  quelques  variantes  dans  les 
textes.  Ces  chansons  proviennent  de  la  Bretagne,  de  la 
Vendée,  de  la  Lorraine,  et  deux  sont  au  dialecte  provençal. 
Les  mélodies  sont  toutes  différentes,  et  ne  ressemblent 
guère  à  la  nôtre.  Voici  les  principales  variantes  : 

Vendée.  I,  p.  255. 

1.  Dans  l' jardin  de  mon  père, 
Un  oranger  l'y  a  ;  Lioua. 
Il  porte  tant  d'oranges, 

Je  crois  qu'il  en  rompra  ;  Liona, 
Ali  !  parada,  parada.  Lionette 
Godia.  Maria,  Ventura,  Liona. 

2.  Il  porte  tant  d'oranges. 

.Je  crois  qu'il  en  rompra,  Liona, 

Je  prends  mon  échalette 

Mon  panier  soas  mon  bras,  Liona.  etc. 

3.  M'en  vais  de  brandie  en  branche. 
Les  plus  belles  je  cueillas. 

4.  Les  porte  au  marclié  vendre. 
Au  marclié  de  Thouars. 

5.  Le  premier  qui  marchande. 
C'est  le  prince  Masséna. 

6.  Il  en  prit  six  douzaines. 
Et  point  ne  les  paya. 

7.  Ah  !  mon  prince,  ah  !  mon  prince. 
Qui  donc  me  les  paiera  ? 

8.  Va  dans  mon  antichambre 
Mon  intendant  l'y  a. 

9.  Qu'il  t'en  paie  six  douzaines, 
Contente  tu  seras. 


-  4ir>  — 

Bretagne.  I,  p.  257. 

1.  La  belle  qui  vend  des  oranges,  {bis.) 
Au  marché  ell'  s'en  va  les  vendre. 

L'herbe  est  courte,  courte 
On  la  conpe,  coupe , 
On  la  sème,  sème. 
On  l'amène. 

2.  Au  marché  ell'  s'en  va  les  vendre, 
Le  fils  du  roi  les  lui  marchande. 

L'herbe,  etc. 

3.  Belle  combien  sont  tes  oranges. 

4.  J'en  ai  de  vingt,  j'en  ai  de  trente. 

5.  Belle  porte  les  dans  ma  chambre. 
6-     En  les  portant  la  belle  chante. 

Bretagne.  I.  p.  265. 

Voici  probablement  la  suite  de  la  chanson  citée  par 
Champfleury  : 

13.  Et  quand  elle  fut  montée 
De  mère  il  n'y  avait  pas. 

14.  Y  avait  qu'un  p'tit  bonhomme 
Qui  fricassait  des  poires. 

15.  Il  l'attrappe  et  l'embrasse, 
Sur  son  lit  la  jeta. 

16.  Et  que  dii-a  ma  mère, 
Quand  elle  saura  cela  ? 

17.  Ah  !  si  c'est  une  fille 
Religieuse  elle  sera. 

18.  Ah  !  si  c'est  un  garçon. 
Avocat  il  sera. 

Bretagne,  Finistère.  II,  p.  148. 

1.     Au  jardin  de  mon  père 
Un  oranger  y  a. 
Est  si  chargé  d'orange 
Qu'on  dit  qu'il  se  rompra. 
Refrain.     Quand  je  roule,  tu  roules,  ||     . 
Quand  je  roule,  tu  vas.      ) 


—  410  — 

Dernier  Coiiplet.    Arrivée  dans  la  chambre, 
Pas  de  dame  il  n'y  a, 
N'y  a  qu'un  p'tit  bonhomme, 
Un'  claque  il  me  donna. 

BucHON,  p.  58  (Franclie-Comté).  Variantes  : 

1 .      Derrière  chez  mon  père, 
Vive  l'amour 
Un  oranger  il  y  a. 
Tra  la  la  traderela. 
Un  oranger  il  y  a 
Vivent  l'amour  et  les  lilas. 

BujEAUD,  I,  p.  248  et  suivantes,  donne  les  variantes  de 
diverses  provinces  (Aunis,  Angonmois.  Poitou). 
Ex.  (Bas-Poitou)  : 

Dans  1'  jardin  de  ma  tante, 

Vive  l'amour, 
Adieu  le  bonjour; 
Un  oranger  il  y  a. 
Vivent  la  pipe  et  le  tabac. 

VI. —  Voici  la  jolie  fête  (refram) p.  13 

Même  air,  même  texte,  le  refrain  seul  est  changé. 

VII.  —  Aux  étudiants,  mesdames,  ne  vous  y  fiez  pas.    .    p.  14 
Même  air,  autre  sujet. 
Pour  la  suite  du  texte,  voyez  le  n°  CLIV,  p.  311. 

Vm.  —  La  jalousie  est  cause   que    Von    vit    en    tourment 
(refrain) p.  14 

"  Derrière  la  fontinette, 

Près  d'un  buisson  charmant.  „ 

GoTHiEK.  p.  25,  donne  un  8"  couplet. 
Nous  avons  des  cœurs  purs, 
Fidèles  et  constants, 
Et  nous  sommes  fidèles 
A  nos  chers  amants  ; 
La  jalousie,  etc. 


il7 


BujKAUD;  I.  p.  120  (Poitou);  même  sujet, 

i""  couplet 


izfsz^s: 


m^m 


H- 


-» ^- 

Der-  riè-  re  chez  mon  pè-  re,     Il     j'     a    un     é- 

-- h-r 9 — r     ^  1     ^  N ^- 


-0 «5 0- 


^^^V—V- 


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ti=t?=P= 


-^- 


tang.  Trois  jeunes    demoi-        sel-    les,  S'en  vont  s'y  pro-me- 
H    u         Refrain. 


nant.  Vous  qui  menez    la     ronde,   Menez-  la    ron-de-  ment. 


Rolland,  II,  p.  242  (Vendée)  donne  la  même  chanson 
avec  un  autre  mélodie. 

IK. -— Bîirnette  cdlo7is  gaiement  (refràm) p.  16 

"  J'ai  été  dans  une  danse 
Composée  de  jeunes  gens.  „ 

Voyez  au  n°  CLXVII,  p.  399,  un  autre  air. 

De  Puymaigre.  p.  235  (Lorraine  jjro y.  des  trois  évêchés)  : 


j8zï: 


=1â= 


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Jt fL. 


:g       h~a^     ^i 


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Nous  somm' 
r 

un'  tant  bel-le 

danse,    Com-po- 

sée    de  jeunes 

yj     0  '   e      fl 

— 0 * ' h — 

-0 — 0 — « — fi— 

— • — » 1 N- 

-^4—1-^^ 

-, U        '          ^ 

-\ — /—] — \r 

-^— g      J      J^ 

gens.  Mon  amant,    ce-  lui  que    j'aime.  N'y    est  pas,    je     le  vois 


M ft. 


4^: 


'T-f- 


^ 


~V- 


bien,     N'y  est      pas,  je     le  vois     bien. 

2.      Soiadain,  j'ai  tourné  la  tête, 
Tout  droit  au  soleil  levant. 
J'ai  vu  v'nir  mon  ami  Pierre 
Sur  un  cheval  noir  et  blanc. 


27 


—  4IS  — 

3.  Dans  sa  main  tient  une  rose, 
Tout  en  or  et  en  argent  ; 

—  Pour  qui  cette  belle  rose, 
Mi>n  tout  bel  ami  plaisant? 

4.  —  Ce  sera  pour  vous  la  belle, 
Vousèt's  belle  à  l'avenant; 

■   N'y  donnez  pas  vos  amours. 
Si  vous  ne  savez  comment. 

5.  Ne  donnez  pas  vos  amours, 
Si  vous  ne  savez  comment  ; 
Hier,  j'ai  donné  les  miennes, 
Aujourd'hui  je  m'en  repens. 

Les  jeunes  filles  se  tenant  par  la  main  tournent  en  la 
chantant  seules,  c'est  une  espèce  d'appel,  les  garçons  qui 
l'entendent  se  réunissent  et  se  rendent  bientôt  à  la  danse, 
(Note  de  M.  Auricoste.) 

De  Ptjymaigre,  p.  236,  donne  en  note  le  début  d'une 
ronde  qui  se  chante  dans  le  Cambresis  : 

1.  Voici  une  danse  faite 

De  tout  beaux  et  jeimes  gens; 
Mon  amant,  celui  que  j'aime. 
N'y  est  pas  je  le  vois  bien, 
Brunette  allons,  gai,  gai, 
Brunette,  allons  gai,  mai. 

2.  Je  le  vois  là-bas  venir 

Sur  un  cheval  noir  et  blanc, 
Je  n'attends  pas  qu'il  soit  là, 
Je  m'en  allais  au-devant. 
Brunette  etc. 

Le  même,  p.  291,  cite  une  ronde  du  Barrois  (Lorraine) 
ayant  le  refrain. 

Bergère  allons  gué,  o  gué 
Bergère  allons  gaîment. 

Tarbé,  n,  p.  138,  transcrit  une  chanson  des  Ardennes 
(La  bergè^'e  de  Letanné)  ayant  aussi  ce  refrain. 


—  410  — 

BujEAUD,  I,   p.   120  (Angoumois),  donne  une   chanson 
ayant  le  même  refrain. 

1.      Je  m'en  fus  cueillii"  la  rose, 

Qui  pendait  au  rosier  blanc, 

Je  l'ai  cueilli'  feuille  à  feuille 

Mis'  dans  li^on  tablier  blanc. 
Refrain. 


^^^^mi^^ëÉ^^ 


Brunette  al-  Ions  gai  gai  gai,  Brunette  allons  gai  gaiment. 

E-OLLAND,  I,  p.  231,  et  II,  p.  98,  cite  deux  chansons  de 
Bretagne  aj'ant  le  même  refrain,  la  mélodie  est  différente. 

X.  —  J'aijJerdu  mon  oiseau,  n'  Vavez-vous  pas  trouvé  ?    p.  18 

Refrain.     Rendez-le  moi,  mesdames, 
Mesdames,  si  vous  l'avez. 
GOTHIER,  p.  60. 

La  XXV"  chanson  de  Gaultier-Garguille.   p.   50,  a 
beaucoup  d'analogie  avec  la  nôtre. 

1.  Je  perdis  un  soir  icy 
Le  plus  joli  guillery  ; 
Je  le  mis  dans  une  cage 
Qui  avoit  le  cul  percé. 
Obligez  moy  de  le  rendre 
Mes  dames,  si  vous  l'avez. 

2.  Je  le  mis  etc. 

Le  guillery  fut  volage 
Bien  tost  il  s'en  est  allé. 
Obligez  etc. 

3.  Le  guillei-y  etc. 
Regardez  dessous  vos  juppes, 
S'il  n'y  sera  point  voilé. 

Obligez  etc. 

4.  Regardez  etc. 
Demandez  à  vos  servantes 
S'elles  ne  l'ont  point  caché. 

Obligez  etc. 


—  420  — 


5.      Demandez  etc. 

Il  ne  cognoist  pas  leur  cage. 
Il  n'y  voudra  pas  clianter. 
Obligez  etc. 
U.      Il  ne  cognoist  etc. 

Et  si  elles  l'importunent, 
Elles  le  feront  plorer. 
Obligez  etc. 

XI.  —    Si    je  n'avais  pas    d'amant,    ni'en    donneriez-vous 
(refrain) p.  20 

Par  derrière  chez  nous, 
Il  y  a  un  pommier  doux. 

GoTHiEB,,  p.  19.  Le  deuxième  couplet  est  supprimé, 
jjarce  que  '•  Laurier  „  remplace  '^  Pommier.  „ 

De  Puymaigre,  p.  65,  (Lorraine)  donne  le  même  texte 
avec  de  légères  variantes  et  le  même  refrain. 


^^^rr-^j:^3E^^EEE^ 


^ 


Par   der-rière 

-  Q 

chez    nous,  Y     a 

un 

pommier        doux, 
K 

/L  ^  •  1*      p     • 

—^ — w  f    T~ 

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^    •     /     /     / 

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Les  pommes  qu'il    por-  te,  N'ya  rien     de    si  doux.  Si    je 


%-^E^E^ 


is— N 


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-t-±L 


n'avais  pas   d'à-      maat.  M'en  don-    ne-  riez-     vous  ? 

Texte  du  Romancero  de  Champagne  (Taebé,  II,  p.  208)  : 

ie.s  Trois  Princesses. 

1.      Dans  l'jardin  d'  mon  père. 
Il  y  a  pommier  d'août. 
Les  pommes  qu'il  porte, 
N'a  rien  de  si  doux. 
Si  je  n'avais  pas  d'amant,  etc. 


i-l[ 


2.  Trois  filles  du  priiice 
Sont  endormies  dessous. 

3.  La  plus  jeune  s'éveille 
Ma  sœur  il  fait  jour. 

4.  Allons,  allons,  dit-elle. 
Ce  n'est  pas  le  jour. 

5.  Pourtant  une  lumière 
A  brillé  sur  nous. 

6.  Oui,  c'est  l'épée  claix-e 
De  mon  ami  doux. 

7.  Il  est  en  bataille, 
Gi-agnera  partout. 

8.  Gagnera  mon  cœur 
Et  tous  mes  amours. 

Sous  le  même  titre  :  Tarbé,  IT,  p.  206  (Ardemies); 
Champpleury,  p.  85  (avec  musique);  Buchon,  p.  60  (Franche- 
Comté),  et  Richard,  p.  250,  donnent  la  variante  renseignée 
par  M.  Lequarré,  p.  21,  note.  La  voici  complète  : 


l^'i'  couplet. 


^ 


Derrièr'  chez  mon 


a- 

pè-  re. 


:fe^E3===F^=^^=è 


Vole,  vole,  mon  cœur 


vo-  le,    Y'a  un  pommier     doux  !  Tout     doux,  et  iou, 


Y'a     un    pommier      doux. 


un    pommier      doux. 

2.      Trois  belles  princesses 
Sont  couchées  dessous. 
Ça,  dit  la  première. 
Je  crois  qu'il  fait  jou  ('  )  ; 
Ça,  dit  la  seconde. 
J'entends  le  tambou  ! 


3. 


4. 


(')   Var.  :  C'est  lo  point  jour  (Bl'Cikin). 


—  /i,-)-) 


5.  Ça,  dit  la  troisième, 
C'est  mon  ami  doux! 

6.  Il  va-t-à  la  guerre, 
Combattre  pour  nous  ! 

7.  S'il  gagne  bataille 
Aura  mes  amou's  ! 

8.  Qu'il  perde  ou  qu'il  gagne  (') 
Les  aura  toujou's  ! 

Roland,  IV,  p.  38,  même  texte  : 


Dans  l' jardin 


de  mon     père  II     ya     un    pommier     d'août, 


Si  j'n'avais  pas  d'à-      mant,    M'en  don-     ue-     riez-        vous  ? 
Le  même,  IV,  p.  37,  variante  : 

1.  Au  jardin  de  mon  père 
Un  pommier  il  y  a, 

Les  feuilles  en  sont  vertes. 
Le  fruit  en  est  doux. 
Refrain.      Jean,  Jean,  vous  ne  dormez  guères, 
Jean,  Jean,  vous  ne  dormez  pas. 
Jean,  ce  sont  vos  rats 
Qui  font  que  vous  ne  dormez  guères. 
Jean,  ce  sont  vos  rats 
Qui  font  que  vous  ne  dox*mez  pas. 

2.  Trois  jeunes  pucelles, 
Ont  été  dessous, 

3.  Ça,  dit  la  plus  jeune. 

Je  crois  etc.,  comme  ci-dessus. 

{Recueil  des  plus  belles  chansoyis  et  airs  de  court. 
Troyes  et  Paris,  1715.) 


(')  Var.  :  Qu'il  gagne  ou  non  gagne  (Bucho) 


—  423  — 

Les  trois  jolies  princesses  nous  ramènent  à  ce  monde 
ternaire  où  se  complaisent  la  poésie  et  la  tradition  popu- 
laire. (Trois  princesses,  trois  capitaines,  trois  garçons, 
trois  filles,  etc.  Max  Bdchon.) 

XII.  —   C^est  par   derrière   chez    nous,  il    y  a    un    laurier 
doux p.  22 

Refrain.     A  la  ronde,  mesdames, 
Qu'il  fait  bon  danser. 

Autre  air.  Même  texte  que  le  crâmignon  précédent. 

Xin.    ~    A   la    ronde,    mesdames,    qu^il    fait    bon    danser 
(refrain) j).  22 

"  Nous  étions  trois  dames, 
Bonn's  à  marier.  „ 

XIV.  —  Nous  étions  trois  filles,  trois  à  marier.     ...     p.  25 
Refrain.     Dans  le  pré,  mesdames, 
Qu'il  fait  bon  danser. 

Autre  air.  Même  texte  que  le  précédent. 

Chants  et  chansons  populaires  de  France,  22''  livr. 

Richard,  p.  126. 

Ch.  Malo,  Les  chansons  Waatrefois  (L.  T.). 

De  Pdymaigee,  p.  389  (Lorraine).  Trois  évêchés. 

1.  Nous  somm's  trois  sœurs  dans  un  château. 
Nous  somm's  trois  sœurs  à  marier, 
Nous  allons  toutes  danser  dans  un  pré. 

Allons!  gai,  mes  compagn's.  qu'il  fait  bon  danser. 

2.  Quand  nous  étions  à  danser, 
Par  là  passe  un  jeune  berger, 

La  plus  jeune  il  voulut  embrasser. 
Allons!  gai  etc. 

3.  Nous  courùm's  tout's  pour  l'eu  empêcher  ; 
Le  berger  timide  la  laissa  aller. 

Nous  blâmâm's  tout's  sa  timidité. 
Allons  !  gai  etc. 


-  4-24  — 

XV.  —  J'a  m'  taheur,  mes  clique  et  mes  claque,  Et  s'a-f  mi 
liièlette  à  m^  costé  (refrain) p.  25 

"  J'aveus-t-in'  si  mal'  mârâsse, 
Trop  matin  11'  mi  fève  lever.  „ 

GoTHiER,  p.  36.  Variante. 

1.  Oh  !  j'aveus-t-in'  mal'  mârâsse 
A  mâtin  '11'  mi  fév'  lever, 
EU'  mi  fève  aller  â  champ 

Po  les  pourçai  aller  v^ârder. 
J'a  m' tabeur  etc. 

2.  Eli'  mi  fève  etc. 

Qwand  ci  vint  vès  les  hûte  heure 
Vola  qu'on  m'apoite  à  d'  juner  ('). 

3.  Avou  n'  tasse  di  maheie  aiwe, 
On  hoquet  d'  pan  tôt  chamossé. 

4.  Et  on  posson  di  veie  bîre, 

Tôt  mes  pourçai  s'mettit  à  rire. 

5.  Li  ci  qu'el'  poite  qii'el  ripoite, 
Por  mi  ji  ne  1'  vous  nin  bouffer. 

6.  J'  prinda  mi  p'tit  hufflet  d'âwe 
Et  ji  k'miuça  à  huffler. 

7.  Les  pourçai  oïant  coula 
Kimincît  turtos  à  danser. 

8.  I  n'y  aveut  pus  qu'in'  veie  trôïe 
Qui  n'  kinohév'  nin  1'  câré  {-). 

(')   Va>\  :  On  n'appoirtéve  à  (rjuner 

Qu'après  les  hûte  heùr'  sonné. 
('■')  Antre  var.  :  I  n'y  aveul  pus  qu'in'  veie  trôie 

Cacheie  divin  on  Ibssé. 
y.     Ji  l'attrap'  po  les  deux  patte 
Haie,  veie  garce,  i  fat  danser. 
■10.     V's  ariz  veyou  ses  enlrichat 

Et  ossi  ses  pas  d'  bourré. 
11.     N'y  a  nou  maiss'  di  dansées  I'  France 

Qui  v's  es  sàreut  tant  mostrer. 
•l!2.     Qui  si  ienne  aveut  niâie  onque 
L'iret  es  cabinet  d'  ràr'té. 


9, 


Je  l'happa  po  les  deux  patte 

En  d'hant  :  veie  trôie  volez-v'  danser. 

Eir  vi  fév'  des  intrichat 

Qu'on  maiss'  di  dans'  ni  sâreut  fer. 

Champfleury,  p.  125  (Nivernais)  : 


10. 


[f'  COUpI 


chons  j'allais  gar- 


der 


Les  co-  chons  j'allais    garder;    Toure 


lour  lau  lou- 


ré,    Toure      lour  lan   lou-     ré. 

2.  J'étais  encor  si  jeunette 
Qu'  j'oubliai  mon  déjeuner. 

3.  Le  valet  de  chez  mon  père, 
I  m' la  bien  vite  apporté. 

4.  Que  voulez-vous  que  j'en  fasse  ? 
Mes  cochons  sont  égarés. 

5.  n  a  pris  sa  cornemuse, 
Se  boute  en  cornemusier. 

6.  S'est  mis  à  cornemuser, 

Mes  cochons  s'  sont  rassemblés. 

7.  Mes  cochons  s'  sont  rassemblés, 
Et  se  sont  mis  à  danser. 

8.  I  n'y  avait  qu'  la  grand'  trui'caude 
Qui  ne  voulait  pas  danser. 

9.  Le  v'rat  la  prit  par  l'oreille, 
Commère  il  nous  faut  danser. 

10.      Quand  ils  fur'nt  dedans  la  danse 
Et  qu'ils  fur'nt  bien  enrayés  ('). 


(•)  Vtir.  :  Enragés. 


II .      Ont  dansé  snr  la  mesure 

Ont  santé  juyqn'an  iilancher. 

RiCHAKD,  p.  225. 

En  Franche-Comté,  d'a])rès  Bl'Chon,  p.    146,    on    fait 
danser  les  moutons  : 

1.  Quand  j'étais  petite  fille, 
J'allais  paître  mes  moutons; 
J'étais  encor  trop  jeunette, 

Matou,  Matourlou! 

J'oubliais  mon  déjeuner, 

Matom-lé  ! 

2.  Les  servantes  de  mon  père 
Après  me  l'ont  apporté. 
Venez  donc,  Jeanne,  la  belle, 

Matou,  Matourlou  ! 
Voici  votre  déjeuner, 
Matourlé  ! 

3.  Comment  veut-on  que  j'  déjeune? 
Mes  bi-ebis  sont  égarées, 
Tout's,  excepté  la  plus  vieille. 

Matou,  Matourlou! 
Qui  ne  pouvait  plus  marcher, 
Matourlé  ! 

4.  Et  j'ai  pi-is  ma  cornemuse. 
Et  me  suis  mise  à  corner. 
Voilà  tout's  mes  brebichettes. 

Matou,  Martourlou! 
Qui  se  sont  mis'  à  danser, 
Matourlé  ! 

5.  Tout's  excepté  la  plus  vieille, 
Qui  ne  pouvait  plus  marcher. 
Je  l'ai  pris'  par  les  oreilles, 

Matou,  Matourlou  ! 
Par  ma  foi,  vous  danserez, 
Matourlé  ! 


—   127    - 

6.  Quand  elle  fut  dans  la  danse. 
N'}'  avait  plus  d'  place  assez. 
Eli'  faisait  des  caurioles, 

Matou,  Matourlou  ! 
Des  p'tits  sauts  jusqu'au  plancher, 
Matourlé  ! 

Rolland,  V,  p.  23  (Bretagne,  St-Malo)  : 

1.      Comm'  j'étais  p'tite  d'chez  mon  père, 
Les  moutons  j'allais  garder. 

Li  derala,  la  la  1ère, 
Les  moutonz  j'allais  garder, 
Lidera. 

2  à  12,  même  sujet  plus  développé. 

13.  La  grand'mèr'  de  qui  j'  vous  parle 
Était  d'un'  grand'  parenté. 

Lidera. 

14.  Elle  était  cousin'  germaine 
A  la  berbis  du  curé 

Lidera. 

KupFF.  Les  Enfantines,  p.  114  : 

1.  Le  pâtre  prit  son  tireUre 
Il  se  mit  à  turluter  {bis). 

2.  Au  son  de  son  tirelire 

Les  moutons  s'sont  assemblés  (bis). 

3.  Ils  se  sont  pris  par  la  patte 
Et  se  sont  mis  à  danser  (bis). 

1 .      Il  n'y  avait  qii'un'  vieill'  grand'mère 

Qui  ne  voulait  pas  danser  (bis). 
b.      Oh!  qu'à-vous.  ma  vieill'  grand'mère 

Qu'avez-vous  à  tant  pleurer  (bis). 

6.  Je  pleure  ton  vieux  grand  père 
Que  les  loups  ont  étranglé  (bis). 

7.  Ils  l'ont  traîné  dans  la  plaine 
Et  les  os  lui  ont  croqué  (bis). 

(E.  Gagnon.  Chayisons  populaires  du  Canada.  Québec.  1865.) 


—  'itJ8  — 


XVI.  —  Trop  matin  sont-Us  lavés  les  moines,  trop  matin  sont- 
ils  couchés  (refrain) p.  27 

Même  texte  que  le  précédent,  sauf  le  refrain. 
Même  air  avec  une  différence  de  rythme. 

XVII. —  (hi  V8ut  me  faire  religieuse,  religieuse  du  couvent,  p.  28 

Refrain.     Non,  non,  pas  d'  couvent, 

Ma  mère,  il  m'  faut  un  amant. 

GoTHiER,  p.  64.  Qaelques  mots  changés. 
BujEAUD,  I,  p.  137  (Bas-Poitou)  : 

l'''i'Oiii»let. 


Dans  Pa- 


-HS 


__^. 


ris    l'on    a    fait 


fai-  re  Deux  ou 


-\^- 


lizziat 


:x 


itct 


trois  petits    couvents,  Mon  père  ain-si   que  ma  mè-  re    veulent 


me  mettre 


dans.  Point  de  cou-  vent  je    ne  veux  ma 


i 


:^'- 


=tc=t^P=t=z 


■^^^-^f- 


*: 


m 


mè-  re,  C'est  un  a-     mant  qu'il  me  faut  vrai-  ment. 

2.  Mon  père  ainsi  que  ma  mère 
Veulent  me  mettre  dedans. 
Je  les  ai  priés  d'attendre, 
Mais  d'attendre  encore  un  an. 

Point  de  couvent,  etc. 

3.  Peut-être  au  bout  de  l'année, 
Trouverai-je  un  pauvre  amant. 

4.  Je  ne  me  ferai  pas  faute 

De  le  prendre  promptement. 

5.  Il  vaut  mieux  conduire  à  vêpres 
Son  mari  et  ses  enfants. 

6.  Que  d'être  dans  ces  cloêtres 
A  faire  les  yeux  douleuts. 


4^20 


7.  A  jeûner  tout  le  carême, 
Les  quatre  temps  et  Tavant. 

8.  Et  coucher  dessur  la  dure 
Tout  le  restant  de  son  temps. 

9.  Serai-je  pas  plus  heureuse 
Dans  les  bras  de  mon  amant. 

10.  Il  me  conterait  ses  peines 
Ses  peines  et  ses  tourments. 

11.  Je  lui  conterais  les  miennes, 
Ainsi  passerait  le  temps. 


Rolland,  I,  p.  55  : 


On  me     veut  donner  un       cloître,  Mais  point  d'envi'   ne  m'en 


prend.         Ma     mè-  re    m'en     a      par-  lé,     Et  phi- 

Refrain. 

-G -s--.^zï-- \ * — ■»- 


rf/^ — ^ 


-6> — K 


7ZI-A — K: — m^r—f-  0 — « — , — ,_q 


sieurs  de  mes  pa-     rents,.     Point  de  cou-  vent    je    ne  veux  ma 


Clfe 


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A — 0~ 


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V=\>r- 


-^ — ^ 


s fi- 


mè-  re,  Point  de  cou-   vent  je  ne  veux  ma-        man. 

2.      Ma  mère  m'en  a  parlé, 

Et  plusieurs  de  mes  parents. 
Mais  je  lui  ay  dit.  ma  mère. 
Attendez  encor  un  an. 

Point  de  couvent,  etc. 
B.      Mais  je  lui  ay  dit,  ma  mère, 
Attendez  encor  un  an  ; 
Je  connois  un  gentilhomme 
Qui  est  bien  fait  et  galand. 

Point  de  souvent,  etc. 


4:^0 


4.      Je  connois  un  gentilhomme 
Qui  est  bien  fait  et  galand  ; 
Il  m'a  juré  sur  l'herbette 
De  m'aimer  uniquement. 
Point  de  couvent,  etc. 

(Ballard.  Bondes  à  danser,  1724.) 

MM.  LooTENS  et  Feys,  dans  leur  recueil  des  Chants 
populaires  flamands,  publié  dans  les  annales  de  la  Société 
d'Emulation  pour  l'étude  de  l'histoire  et  des  antiquités  de 
la  Flandre,  2"  série,  t.  II,  Bruges,  1879,  donnent,  page  146, 
une  chanson  qui  a  beaucoup  d'analogie  avec  la  nôtre. 

XVIII.  —  Mes  sabots  de  bois  (refrain) p.  30 

"  En  revenant  de  Lorraine, 
Mes  sabots  de  bois.  „ 

GoTHiER,  p.  26,  donne  le  même  texte  jusqu'inclus  le 
8  couplet,  avec  un  autre  refrain,  puis  il  cite  notre  premier 
couplet  comme  variante.  —  Texte  de  Gothiee  : 

1.      En  revenant  de  la  Lorraine, 
Troussez  bell'  votr'  bas  de  laine, 
J'ai  rencontré  trois  capitaine, 
Trousse  ton  ci,  trousse  ton  la, 
Troussez  belP  vos  bas  de  laine, 
Car  on  les  verra. 

BuJEAUD,  I,  p.  28,  donne  la  version  suivante,  chantée 
dans  le  Poitou  : 


1"  couplet. 


m 


-fi — 0- 


É^^ 


gf^ 


î^P=E 


Me   pro-         menant  dans  la         plai-ne,   Tir' ton 


^É 


jo-  li     bas  de     lai-ne,    J'ai  trouvé    un    ca-pi-    tai-  ne,  Tir'  ton 


:?f_jy — -hm^ — I^-f^ — -—0 — 0—\—0 — 'f- — 0-^-w 


t 


-# — é — .» 


ip 


-!?=■• 


tir'  ton,  tir'  ton    bas.  Tir'  ton     je-  li     bas    de      lai-ne,    Car    on 


:ili=:*: 


2.  .T'ai  trouvé  un  capitaine, 

Tir'ton  etc. 

Il  m'a  appelé  vilaine, 

Tir'ton  etc. 

3.  Je  ne  suis  pas  si  vilaine. 

4.  Le  plus  jeun'  fils  du  roi  m'aime 

5.  Il  m'a  donné  pour  étrenne. 

6.  Une  bourse  d'écus  plaine. 

7.  Un  bouquet  de  marjolaine. 

8.  Je  l'ai  planté  dans  la  pleine. 

9.  S'il  fleurit  je  serai  reine. 

BucHON,  p.  166  (Franche-Comté),  donne  un  autre  refrain 
et  quelques  variantes  : 

1.  En  m'en  revenant  de  Lorraine  {J)if<) 
J'ai  rencontré  trois  capitaines 

Mon  compère  Jacqnot. 
Ah  ! 
Jacquot,  que  les  poules  sont  aises 
Quand  elles  sont  avec  leur  coq. 

2.  .J'ai  rencontré  trois  capitaines, 

L'un  d'eux  me  prend,  l'autre  m'emmène 
Mon  compère  Jacquot,  etc. 

3.  L'autre  me  donne  pour  étrennes, 

4.  Un  joli  violon  d'ébène. 

5.  Dont  je  joue  sept  fois  la  semaine. 

6.  Et  j'en  jouerais  bien  la  douzaine. 


Taebé  donne  les  deux  ver.sions  avec  quelques  variantes. 


—  4:>2 


II,  p.  188  (Ardennes)  : 

1.      En  revenant  de  la  Lorraine, 

Avec  mes  sabots, 
J'ai  rencontré  trois  capitaines, 

Avec  mes  sabots, 
Dondaine,  avec  mes  sabots. 

Il  ajoute  un  1 0^  couplet  : 

S'il  revient  je  serai  reine 

Avec  mes  sabots. 
S'il  meurt  je  perdrais  mes  peines, 

Avec  etc. 

II,  p.  186  (Yonne,  Marne)  : 

1.      En  revenant  de  l'Ardenne, 
Tire  ton  joli  bas  de  laine, 
Je  i-encontre  un  capitaine, 
Tire  ton,  cache  ton,  tire  ton  bas, 
Tire  ton  joli  bas  de  laine, 
Car  on  le  verra. 

Les  couplets  6  et  8  sont  supprimés  et  au  dernier  : 

S'il  fleurit  je  serai  reine. 
Tu  ne  me  diras  plus  vilaine. 

De  Puymaigre,  p.  321  (LorrR.iiie ,  Trois  Evêchés)  donne  le 
même  refrain  et  à  peu  près  le  même  texte  que  Tarbé,  p.  188  : 


::^: 


'g —      » — r~ 


^ 


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i 


En  pas-   sant  par      la    Lor-     rai-  ne,       A-  vec     mes   sa- 


iti: 


t: 


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Hit 


-^ — — I 


bots,     Ils  m'ont  ap-  pe-    lée     vi-    lai-  ne,      A-  vec    mes  sa- 


bots,  don-dai- ne.      Oh!  oh!     oh!     A-  vec     mes  sa-     bots. 


—  433  — 

De  Puymaigre,  p.  457  <  Lorraine^  donne  seulement  deux 
vers  de  cette  clianson  : 

"  En  revenant  de  la  Lorraine, 
J'ai  rencontré  trois  capitaines.  „ 
Il  ajoute  une  note  qui  se  rapportera  à  plusieurs  citations  : 
"  Toutefois,  pour  compléter  cette  collection  autant  qu'il 
„  dépend  de  moi,  je  vais  donner  les  premiers  vers  des  chan- 
„  sons  qui  ont  été  omises.  Ce  sera  suffisant  pour  que  les 
„  amateurs  de  la  poésie  populaire  puissent  recherclier  si 
„  elles  existent  dans  d'autres  provinces.  „ 

Rolland,  I,  p.  235  et  suiA^,  et  II,  p.  181  et  suiv.,  transcrit 
quinze  chansons,  sous  le  titre  :  Ils  ni'ont  ap^jeUe  vilaine. 
Il  y  en  a  de  Lorraine,  Champagne,  Ardennes,  Cambresis, 
Normandie,  Bretagne,  Poitou,  Beny,  Vendée  et  sans 
désignation  de  localité 

C'est  toujours  dans  toutes  :  les  trois  capitaines,  et 
souvent  le  fils  du  roi.  Il  y  a  quelques  variantes;  voici  les 
principales  : 

Cambresis,  II,  p.  135  : 

It  m'a  donné  pour  étrenne 
Trois  grains  de  blé,  autant  d'avène. 
Je  l's  ai  planté  sur  la  montaine, 
Ah  !  s'ils  y  viennent  je  serai  reine. 

Lorraine,  II,  p.  136  : 

Je  ne  suis  pas  si  vilaine, 
Car  la  reine  est  ma  mai'raine  : 
Elle  m'a  donné,  etc. 

Ardennes,  II,  p.  138  : 

Le  troisième  me  dit  :  je  t'aime. 
Je  suis  roi,  tu  seras  reine, 
Je  te  donnerai  pour  étrenne 
Une  poupée  de  laridondaine. 
La  mélodie   suivante   a   été  composée  par  le  célèbre 
musicien  belge  Roland  Lassus  (De  Lattre).  Ce  fécond 

28 


434 


auteur  a  écrit  plus  de  deux  mille  pièces,  remarquables, 
comme  dit  un  de  ses  biographes,  "  par  la  netteté  de  la 
„  mélodie,  par  la  grâce  et  l'élégance  du  chant,  par  la  sim- 
„  plicité  unie  à  la  gravité  dans  son  style  religieux. 

Il  a  jDublié  '*  26  livres  de  madrigaux  et  chansons  à  une 
ou  plusieurs  voix  „  dans  lesquels  Rolland  a  puisé,  pour 
transcrire  la  chanson  insérée  II,  p.  loi.  C'est,  je  crois,  un 
des  rares  chants  populaires  dont  on  puisse  désigner  l'au- 
teur de  la  musique. 


Mar-     got,   labourez  les    vignes,     Vigne, 

3-^ 


vigne,    vigno- 


^-9- 


-- 1— 


^^EÉEBfe^J^: 


m^^ 


let.  Mar-   got   labourez  les       vignes  bien-  tôt. 


En  re- 


4^ 


J=p: 


venant    de  Lor-     rai-  ne,  Mar-  got  Rencon-    tray  trois   ca-  pi- 


tai-  nés,  Vigne,       vigne, 
^7\        /r\ 


vigno-     let,  Mar- 


got, labourez  les 

/7\ 


i^ 


a — 1>- 


vignes     bien-  tôt.  Ils  m'ont        sa-  lu-    é      vi-     lai-  ne  Mar- 


t=;?=t?=p==t?--pc=b=r 


âzpin 


^ 


4^P= 


^ 


got;  Je  suis  leurs  fièvres  quar-    tai-nes,  Vigne,     vigne,  vigno- 


ÏEEEb: 


=p--=c^ 


^ 


ï^ 


il 


let,  Mar-      got,    la-bou-rez    les 


r-TT-r-: 


vignes,  bien- 


tôt,  Margot 


i=J±: 


la  bou-  rez  les       vignes     bien-  tôt. 

(Dix-huitième  livre  de  Chansons  à  quatre  et  à  cinq  parties  par 
Orlande  de  Lassus.  Paris  1566.) 


435  — 


La  mélodie  a  été  transcrite,  en  notation  moderne,  par 
M.  Anatole  Loquin. 

Terry.  Recueil,  n"  CXLVII,  donne  la  variante  suivante, 
dont  nous  n'avons  qu'un  couplet  : 


,-zij^ir-^-f. 


-:îi: 


Ë?=£gËg^:^pgÊï^^ 


-i^-» — g — I — & 

En    re-     ve-nant  de  Loi'-  rai- ne,  Vi- ve  l'Iiomm'deSaint'-Hé- 

lèn',  J'ai  rencontré  trois   ca-pi-tain',    Je   ne  suis  plus  le  roi  des 
Il   ^-^     llefraiii. 


^^=bJ=^^==P==P==g= 


m 


rois.     Vi-vel'homin'deSainte-Hélè-ne,    L'a-mi    des   Liégeois. 

XIX,  —  L'amour  du  village p.  32 

"  En  me  promenant  l'autre  jour, 
Je  rencontrai  le  dieu  d'amour.  „ 
Refrain.     Il  n'y  a  rien  de  si  doux 
Que  l'amour  du  village. 

GoTHiER,  p.  65.  Sous  le  titre  :  L Amour  de  cour  commence 
ce  crâmignon  au  4'  couplet. 

XX.  --  AJi!  je  suis  allemande,  fille  d'un  allema^id  (refrain) 

p.  34 

"  Quand  j'étais  jeunette, 

Mon  père  m'aimait  tant.  „ 

GoTHiER,  p.  54,  a  quelques  variantes.  Les  suivantes  sont 
seules  à  renseigner  : 

2.      Trojj  court  par  derrière, 

Trop  long  par  devant. 
9.      Et  la  troisième  fois 

Quand  nous  nous  marierons. 

De  Puymaigre,  p.  303  (Lorraine).  Version  très  écoui'tée, 
en  la  comparant  à  notre  crâmignon. 


—  436  — 

1.  "^''oici  la  Saint- Jean. 

Que  les  jours  sont  t^rands, 

L'allemand. 
Mon  père  m'a  fait  faire 
Un  beau  jupon  blanc. 

L'allemand, 

L'allemande, 
Je  suis  allemande, 

L'allemand, 
Fille  d'allemande, 

2.  Mon  père  m'a  fait  faire 
Un  beau  jupon  blanc, 

L'allemand, 
Trop  court  par  derrière, 
Trop  long  par  devant. 

L'allemand,  etc. 
B.      Trop  court  par  derrière. 
Trop  long  par  devant. 

L'allemand. 
Et  je  ne  le  mets 
Que  trois  fois  par  an, 

L'allemand,  etc. 
4.      Et  je  ne  le  mets 

Que  trois  fois  par  an. 

L'allemand. 
Pâques  et  Pentecôte, 
A  la  grand'  Saint- Jean, 

L'allemand. 

XXI.  —  Voici  le  printemps,  mon  cousin,  que  tout  se  renouvelle. 

p.  37 
Refrain.     J'aime  ma  cousine,  mon  cousin. 

J'aime  mon  cousin,  ma  cousine.  ' 
GoTHiEB,  p.  47,  omet  le  i"  couplet  et  il  ajoute  un  dernier. 
10.      Au  milieu  de  la  cbambre,  mon  cousin, 
C'est  1'  rossignol  qui  chante  : 
Voici  le  printemps,  mon  cousin, 
Que  tout  se  renouvelle. 
J'aime  etc. 


437 


XXII.  —  Sautez  foutes,  mes  demoiselles,  sautez  (refrain),  p.  39 
"  A  Paris,  la  noble  ville, 
Sautez. 
Il  y  a  trois  jeunes  filles.  „ 

GoTHiEB,  p.  21.  Quelques  variantes  insignifiantes. 
De  Pdymaigre,  p.  281  (Lorraine). 

A   Pa-  ris,  sur  la  Ro-cheîle,   Sau-tez!    Il     y     a   trois  demoi- 


sel-  les,  Sau-tez  !  Sautez,     sautez,    de-raoi-  sel-  les,    Sau-  tez  ! 

Cette  ronde  a  la  même  coupe  et  à  peu  près  le  même  air 
que  la  nôtre  ;  le  sujet  est  différent.  Il  s'agit  de  la  plus  belle 
que  son  petit  frère  admire,  en  disant  que  la  beauté  sert  à 
se  marier.  La  jeune  fille  répond  que  dans  un  an  elle  sera 
morte,  et  elle  demande  à  être  enterrée  sous  un  rosier,  afin 
que  les  garçons  prient  pour  elle,  quand  ils  viendront  aux 
roses. 

XXIII.  —  La  plume  qui  s'envole,  vole,  la  plume  qui  s'envole  au 
vent  (refrain) p.  42 

"  .J'ai  monté  dessus  uu  arbre. 
Qu'il  faisait  un  si  grand  vent.  „ 

Var.  :  refrain. 

C'est  im  lien  bien  lié 

Qui  ne  peut  se  délier. 
Tarbé,  II,  p.  86.  dans  la  ronde  du  mariage  (Ardennes)  a 

le  même  refrain. 

C'est  un  lien  qui  se  lie 

Et  qui  ne  peut  se  délier. 
Et  De  Puymaigre,  p.  262  (Lorraine),  dans  :  Conseils  aux 

filles. 

»''est  un  lien  si  serré 

Qu'on  n'  saurait  le  délier. 


—  438  - 

GoTHiER,  p.  53.  Quelques  variantes. 

3.      Monsieur,  je  gagne  cent  pistoles 
Et  tous  mes  habillements. 

6.  Vous  n'aurez  rien  d'autre  à  faire 
Que  mon  petit  lit  de  camp  ; 

Le  refaire  et  le  défaire, 
Coucher  avec  moi  souvent. 

7.  ,Je  n'  couche  pas  avec  les  hommes 
Car  maman  me  le  défend. 

Manque  le  10"^  couplet. 

Taebé.  Romancero  de  Champagne,  II,  p.  194  (Ardennes). 
La  Tentation. 

1.  Par  derrière  notre  maisonnette, 
Il  y  a  un  pigeon  Liane, 

Qui  disait  à  son  langage 
Mariez-vous  car  il  est  temps. 
La  plume  s'envole,  vole, 
La  plume  s'envole  au  vent. 

2.  Qui  disait  etc. 

Comment  puis-je  me  marier  ? 
Je  suis  servante  à  présent. 

3.  Combien  gagnez-vous,  la  belle, 
Combien  gagnez-vous  par  an  ? 

4.  Je  gagne  bien  vingt-cinq  francs. 
Une  ceinture  d'argent. 

5.  Vous  me  servirez,  la  belle. 

Je  vous  en  donn'rai  cinq  cents. 

6.  Vous  n'aurez  rien  à  faire. 

Qu'à  cii-er  mes  souliers  blancs. 

7.  A  traire  notre  vachette. 

A  r 'faire  mon  p'tit  lit  de  camp. 

8.  Vous  couch'rez  avec  ma  mère. 
Avec  moi  le  plus  souvent. 

9.  Je  ne  couche  point  avec  d'homme 
Que  j'  n'épouse  auparavant. 

10.      La  com-onne  dessus  ma  tête, 
Devant  Dieu,  tous  mes  parents. 


43U 


RoLLAXD,  n.  p.  100,  donne  la  même  version  que  Tarbé, 
avec  la  mélodie  suivante  : 


Effi^ 


:|= 


:Ê 


Par  der-    rièr'  not'  maison-    net  -te,     Il    y         a    un  pigeon 


blanc.  Qui  di-    sait    à    sou  Irai-  ga-  ge,  Ma-riez-vous,  cai*  il     est 

-6 1  i-^> r^ r .  I  -r-A 


W 


:p=r 


4=^:1: 


H 


temps,  La  plu-  me    s'en-vo-le,  vo-le,  La  plume  s'envole  au  vent. 

Rolland  cite  encore,  I,  p.  131;  II,  p.  99  ;  V,  p.  5  et  7,  des 
versions  recueillies  en  Bretagne,  et  II,  jd.  98,  une  version 
imprimée  à  Caen  en  161.".  Les  débuts  y  sont  différents,  la 
conclusion  est  la  même. 

De  Puymaigre,  p.  325  et  suiv.  (Lorraine,  province  des 
Trois  Evêcliés),  donne  plusieurs  versions  de  cette  ronde. 
Même  observation. 

XXIV.  —  Pierrot  revenant  du  moalin,  rencontre  trois  filles  sur 

son  chemin p.  45 

Refrain.     Pierrot  reviendra  tantôt. 
Tantôt  reviendra  Pierrot. 

GoTHiEB,  p.  10,  donne  une  variante  à  la  note  p.  45  : 

4.      Car  les  garçons  sont  trop  malins. 
Ils  sont  faux  et  filous  et  fins 
Et  co  aut'  clioi  qui  ji  n'  dis  nin. 

Et  une  variante  au  refrain  : 

Pierrot  reviendra  tantôt 
Avec  ses  grands  gros  sabots. 

Ce  refrain  se  chante  aussi  en  wallon  : 

Pierrot  ri  vint  des  picot 
Avec  des  grands  gros  sabot. 


—  4-40  — 

EOLLAND,  I,  p.   124  : 

1.  Margot  est  allée  au  moulin,  (bis) 
C'était  pour  y  moudre  son  grain. 

Refrain.     Vous  m'entendez  bien, 

Vous  me  comprenez  bien. 

Tantôt 
Reviendra  Margot, 
Margot  reviendra  demain. 

2.  C'était  pour  y  moudre  son  grain  ; 
Le  meunier  était  un  malin. 

Vous,  etc. 

3.  La  prit,  la  boutit  sur  son  grain. 

4.  Ce  qu'il  lui  fit,  je  n'en  sais  rien. 

5.  Mais  pourtant,  j'  m'en  doute  un  p'tit  brin  : 

6.  Ce  que  les  garçons  font  pour  rien, 

7.  Ce  que  la  jeune  fille  craint, 

8.  Ce  que  les  veuves  regrettent  bien, 

9.  C'était  un  gTos  bouquet  de  jasmin. 

(Restifdc  la  Bretonne,  Les  Contemporaines.  1782.) 

Variantes  :  4.  Ce  qu'il  lui  fit,  je  n'en  sais  rien. 

5.  Ce  que  les  femmes  font  si  bien, 

6.  Ce  que  les  vieill'  regrettent  bien, 

7.  Ce  que  les  garçons  font  pour  rien. 

8.  Ce  que  les  filles  voudraient  bien. 

9.  Ce  que  vous  et  moi  ferions  bien. 
10.  C'est  un  bouquet  de  romarin. 

(Chansonnier  de  société.  1812.) 

XXV.  —  Sauter  le  itet'd  .saut,  le  mut  d^ amourette  (refrain). 

p.  46 
"  Mon  père  m'envoie-t-aux  ros's 

Et  ma  mère  aux  violettes.  „ 

GOTHIER,  p.  17. 

XXVI.  —  Bon!  hon!  si  V amour  vous  gêne:  Moi,  non  (refrain). 

p.  48 
"  C'est  en  revenant  d'aller  boir'  bouteille. 

Il  me  prit  envie  d'aller  voir  ma  belle.  „ 

GoTfflEB,  p.  3. 


-  441    — 

De  Puymaigre,  p.  300  (  LorrameX  Trois  Evêchés  : 

1.  Un  jour  à  Paris 

En  buvant  bouteille, 
Il  me  prit  envie 
D'aller  voir  ma  belle. 
Bon,  bon,  si  l'amour  vous  gêne, 
Non,  non. 

2.  J'ai  pris  mon  cheval, 
Suis  sauté  en  selle, 
J'ai  pris  le  chemin 
Qui  conduit  chez  elle. 

Bon,  etc. 

3.  Mon  rival  j'ai  ti*ouvé 
Assis  près  d' la  belle. 
Il  voulut  se  l'ver. 
Pour  me  faire  asseoir. 

Bon.  etc. 

4.  Keste  beau  rival 
Assis  près  d' la  belle, 
Tu  n'auras  jamais 
Ce  que  j'ai  eu  d'elle. 

Bon,  etc. 

XXVII.   —   AJi!   ah!    Valentin,   qiCon    nous   verse  à   boire 
(refrain) p.  50 

"  Valentin  se  fit  servir  chaq  ou  six  bouteilles  de  vin.  ,, 
Variante  : 

1.  Valentin  étant  coiffé  de  six  bouteilles  de  vin, 
Se  trouvant  au  lit  malad',  fit  venir  le  médecin. 

Ah!  ah!  Valentin,  etc. 

2.  Se  trouvant  au  lit  malad',  fit  venir  le  médecin. 
Le  médecin  l'ayant  vu  lui  a  défendu  le  vin. 

Ah!  ah!  Valentin,  etc. 

3.  Le  médecin  l'ayant  vu  lui  a  défendu  le  vin, 

Que  1'  diable  emport'  le  méd'cin  qui  m'a  défendu  le  vin, 
Ah  !  ah  !  Valentin,  etc. 


—  w-i 


4.  Que  r  diable  emport'  le  méd'cin  qui  m'a  défendu  le  vin, 
J'en  ai  bu  toute  la  vie,  j'en  boirai  jusqu'à  la  fin. 

Ah!  ah!  Valentin,  etc. 

5.  J'en  ai  bu  toute  la  vie,  j'en  boirai  jusqu'à  la  fin, 

Si  je  meurs,  que  l'on  m'enterr'  dans  la  cave  où  est  le  vin. 
Ah!  ah!  Valentin,  etc. 

6.  Si  je  meurs  que  l'on  m'enterr'  dans  la  cave  où  est  le  vin, 
Les  pieds  contre  la  muraill',  la  tête  sous  le  robin. 

Ah!  ah!  Valentin,  etc. 

7.  Les  pieds  contre  la  muraill',  la  tête  sous  le  robin. 
Le  robinet  à  la  bouche  et  le  clichet  à  la  main, 

Ah!  ah!  Valentin,  etc. 

8.  Le  robinet  à  la  bouche  et  le  clichet  à  la  main. 
Et  si  le  tonneau  défouc' je  nagerai  dans  le  vin. 

Ah  !  ah  !  Valentin,  etc. 

9.  Et  si  le  tonneau  défonc',  je  nagerai  dans  le  vin, 
Valentin  étant  coiffé  de  six  bouteilles  de  vin. 

Ah!  ah!  Valentin,  etc. 

GoTHiER,  p.  93.  Var.  : 
2.      Le  méd'cin  dans  sa  visit',  lui  défend  de  hoir'  du  vin. 

Rolland,  IV,  p.  49  (Bretagne)  : 


C'est  la    vieille   Mathu-  ri-  ne,   Qui    a  tant    ai-mé  le    vin, 


-^ — 0- 


.0 1_^ 0 0—^ 0 0 • 0 • 0 > 

p=  ï^3i4^=±=  zp=p=^;c=5E  zt?=t?=f^ 


Qui    a    tant    ai-mé  le  vin, 


Elle    a     é-    té     si     ma-  la-  de 

0 0 


t^^^^^fep^fefe^ 


Qu'il  lui  faut  un     mé-  de-  cin 


Tin  tin  tir        li  tin  tine, 


:P^ 


Tin  tin  tir        li     tin  tin. 


WA 


2.  Le  médecin  lui  ordonne 

De  ue  plus  boire  de  vin.  (bis) 

—  J'en  ai  bu  toute  ma  vie, 

J'en  boirai  jusqu'à  la  fin.  Tin,  etc. 

3.  Si  je  meurs,  que  l'on  m'enterre 
Dans  la  cave  où  est  le  vin.  (bis) 
Les  pieds  contre  la  muraille, 
La  tête  sous  le  robin.  Tin,  etc. 

4.  Qu'on  écrive  sur  ma  tombe 
En  caractères  bien  fins  :  (bis) 
C'est  la  vieille  Mathurine 

Qui  a  tant  aimé  le  vin.    Tin,  etc. 

XXVm.  —  Ram, plan^ plan,  V argent  du  meitmer  (refrain)  p.  51 

"  Le  meunier  revenant  du  champ, 
Vint  trouver  son  lit  tout  défait.  „ 

Variante.     1.      Le  meunier  revenant  du  bois 

Vint  trouver  son  lit  tout  défait. 
Sur  le  rond  du  moulin,  sur  le  sacque  de  blé.  etc. 
3.      Vint  trouver  son  lit  tout  défait; 

Il  veut  savoir  qui  l'a  défait.  Sur,  etc. 

3.  C'est  votre  femme  et  le  valet. 

4.  Varlet,  varlet,  tu  sortiras. 

5.  Oui  da,  mon  maitre,  quand  tu  voudras. 
G.      Varlet,  varlet,  combien  j' te  dois? 

7.  Cinq  écus  d'or  argent  du  roi. 

8.  Varlet,  varlet,  tu  resteras. 

9.  Avec  ma  femm'  tu  coucheras. 
10.  Et  la  servant'  quand  tu  voudras. 

GOTHIER,  p.  9  : 
Champfleuby,  p.  38  (Normandie).  Variante  : 

%3 


1"'  couplel. 


vante  à        Ni-  co-       let.     Qu'est  à   cou-    sir    son 


iU  — 


let,   Sure    l'âne  et  le    bât,  Et  le      sacque  de      blé,  Sur  le 


si 


7=j=t 


:t^=^ 


-, K- 


-^-G>- 


rin  trin     trin  de     la      jant'  du  mou-       lin. 

2.  Mais  v'ià  que  survient  le  valet 
Qui  lui  pinçit  dans  le  mollet. 

Sure  l'âne,  etc. 

3.  Et  le  maître,  qui  les  voyait, 
Lui  dit  :  Valet,  que  fais  tu  là  ? 

4.  —  Je  me  promèn'.  car  je  suis  las. 

—  Puisque  t'es  las,  tu  t'en  iras. 

5.  —  Mon  maître,  tu  me  le  payeras. 

—  Valet,  valet,  combien  te  dois-je  ? 

6.  —  Vous  me  devez  cent  sous  par  mois. 
Une  chemise  et  deux  collets. 

7.  Une  douzaine  de  bonnets. 

Et  puis  encore  un  gros  fouet. 

8.  —  Valet,  valet,  tu  resteras, 
Et  au  grand  lit  tu  coucheras. 

RiCHAUD,  p.  241,  donne  la  même  version  que  Champ- 
fleury. 

XXIX.  —  Rendez-moi  mon  quart  d^âcic,  je  n'' en  boirai  plus 
(refrain) p.  54 

"  C'est  dans  la  rue  du  Pot  d'étain. 
Où  il  y  trois  écrivains.  „ 

GoTHiEa,  p.  33. 

De  Puymatgre,  p.  330  (Lorraine,  prov.  des  Trois  évêchés)  : 

1.      C'est  dans  la  rue  du  Plat  d'étain, 
C'est  où  il  y  a  un  écrivain. 

Je  ne  veux  plus  boire  ! 
Oh!  rendez-moi  mes  cent  écus. 
Je  ne  boirai  plus. 


—  445  — 

2.      A  chaque  mot  qu'il  écrivait, 

Oh  !  ma  mignonne,  embrassez-moi. 
Je  ne  veux,  etc. 

Le  refrain  et  le  premier  couplet  sont  à  peu  près  sem- 
blables aux  nôtres.  Le  sujet  de  cette  ronde  est  le  même 
que  Cécilia,  n"  LXXI.  p.  140.  Cette  ronde  sera  transcrite 
à  ce  numéro. 

XXX.  —  Hélas  !  Gnillaume,  sur  le  vert,  sur  le  gris,  sur  le 
jaune  (refrain) p.  55 

■•'  Me  promenant  le  long  du  bois. 
J'ai  rencontré  'n'  femm'  qui  dormait.  „ 

GoTHiEB,  p.  66,  ne  donne  que  les  sept  premiers  couplets. 

Autres  refrains,  qui  sont  adaptés  à  cette  ronde  : 

-  Mon  p'tit  doudou, 
Mon  p'tit  lala. 
Non,  je  n'irai  plus,  je  n'oserai. 
Je  n'irai  plus. 
Non,  je  n'irai  plus  seulette  au  bois. 

—  Dis,  m'entends -tu  ? 

En  passant  par  un  moulin. 
M'entends-tu  bien  ? 

—  Le  long  de  la  rivière, 
Le  long  de  la  rive  du  bois. 

Le  long  de  la  rivière. 

Voyez  le  u"  XXXVn,  p.  75. 

XXXI.  —  Prête-mol  ton  panier  (refrain) p.  58 

"  En  revenant  des  noces, 
.T'étais  bien  fatiguée.  „ 

GoTHiER,  p.  74.  Quelques  légères   variantes,  un  autre 

refrain  : 

Prête-moi  ton  panier, 

Ma  bergère, 
Pour  aller  au  marché. 


446 


BocHON,  p.  46  (Franche-Comté;.  Même  texte  avec  quel- 
ques variantes,  et  le  refrain  : 

Ah  !  je  l'attends,  je  l'attends,  je  l'attends, 
Celui  que  j'aime, 
Que  mon  cœur  aime, 
Ah  !  je  l'attends,  je  l'attends,  je  l'attends, 
Ah!  l'attendrai-je  encor  longtemps. 

"  M.  Xavier  Marmier  dit  avoir  retrouvé  au  Canada  cette 
„  chanson,  qui  m'a  été  adressée  de  qu  tre  ou  cinq  localités 
„  différentes  de  notre  pays.  „  (Max.  Buchon.) 

Variante  (à  Liège)  : 

1.      En  revenant  de  l'eau 
Je  me  suis  fatiguée , 
Sur  le  bord  du  ruisseau 
Je  me  suis  reposée. 
Ah!  je  l'attends,  je  l'attends,  je  l'attends,  etc. 

La  suite  comme  dessus. 

Voyez  le  n°  XXXV,  p.  69,  qui  a  le  même  refrain. 
Voyez  le  n"  CLXXXVII,  p.  379,  une  variante  de  cette 
chanson,  extraite  des  Bnmettes,  t.  II,  p.  284  (1704). 

BujEAUD,  p.  224  (Angoumois)  : 


4" couplet  R 


-4»^- 


}.^-0 


^ 


-V=P=t^-V- 


^^^^^3^-=^: 


)-•■ — /- 


:(fc 


En     revenant  des    noces,   Bara-bim,baraboum,boum, 


:t: 


t — ^ — » — *- 


_^_r^C3 


boum,boum,boum,boum.  En     revenant  des  noces,  J'é-tais  bien  fa-ti- 


f 


— #- 


::^ 


:1==f5=. 


EEÎ=^ 


:P 


gua,  Ah  !       ya  !    ah  !     ya  !    J'é-    tais  bien  fa-  ti-    gua,    J'é- 


^=^-- 


tais  bien  fa-  ti-      gua. 


2.  Au  bord  d'une  fontaine, 

Barabim, 
Baraboum,  boum,  boum, 

Boum,  boum,  boum. 
Au  bord  d'une  fontaine. 
Je  me  suis  reposa, 

Ah  !  va  !  ah  !  ja,  ! 
Je  me  suis  reposa,  (bis) 

3.  L'eau  en  était  si  claire, 
Que  je  m'y  suis  baigna. 

4.  A  la  feuille  d'un  châgne, 
Je  me  suis  essuj'a. 

5.  Sur  la  plus  haute  branche, 
Le  rossignol  chanta. 

6.  Chante,  rossignol,  chante. 
Si  t'as  1'  cœur  à  chanta. 

7.  Pour  moi  je  ne  l'ai  guère, 
Ma  maîtress'  m'a  quitta. 

8.  Pour  un  bouton  de  rose 
Que  je  lui  refusa. 

9.  Je  voudrai  que  la  rose 
Fut  encore  à  coupa. 

10.      Et  que  le  rosier  même, 
Fut  encore  à  planta. 

BuJEAUD  donne  également,  avec  la  musique,  les  versions 
qui  se  chantent  dans  le  Bas-Poitou  (p.  226),  en  Saintonge 
(p.  227);  et  encore  dans  l'Angoumois  (p.  229).  Il  donne 
aussi  des  variantes  du  Poitou  et  de  la  Rochelle  (p.  228). 

CHAMPFLErr.Y,  j).  35,  autre  air  (Normandie)  : 


—  448  — 

Même  sujet  que  les  textes  précédents  jusqu'au  9*  couplet . 

9.      Je  voudrais  que  la  rose 
Fût  encore  au  rosier 
Et  que  mon  ami  Pierre 
Fût  encore  à  m'aimer. 

10.  Et  que,  etc. 

Que  le  roi  qui  l'appelle 
Fût  mort  et  enterré. 

11.  Car  bientôt  par  la  reine 
Il  sera-t-appelé. 

12.  Dans  sa  chambre  de  marbre 
On  le  fera  monter. 

13.  Et  dans  son  beau  lit  d'ore 
EU'  me  f 'ra-t-oublier. 

14.  Puis  on  le  fera  pendre 
Pour  l'avoir  trop  aimé. 

Richard,  p.  239,  donne  la  même  version. 

Tarbé,  Romancero  de  Champagne^  II,  p.  204  : 

1.  En  revenant  des  noces, 
J'étais  bien  fatigué, 
Au  bord  d'une  fontaine 
Je  me  suis  reposé. 

Retour,  retour,  retour  la  la. 

2.  A.U  bord  d'une  fontaine. 
Je  me  suis  reposé, 

Sur  une  haute  branche 
Le  rossignol  chanta  : 
Retour  etc. 

3.  Le  rossignol  qui  chante 
A  donc  le  cœur  bien  gai. 

4.  Je  ne  suis  pas  de  même, 
Ma  maîtress'  m'a  chassé. 

h.      Pour  un  bouquet  de  roses 

Que  je  lui  dérobai. 
7.      Je  voudrai  que  la  rose 

Fut  encore  au  rosier. 


IW  ~ 


7.  Et  que  le  rosiei'  même 
Fût  encore  à  planter. 

8.  Et  que  la  terre  entière 
Eût  encore  à  créer.  (') 

De  Puymaigre,  p.  387  (Lorraine,  prov.  des  trois  évêchés)  : 


la  clai-  re 


fon 

-0- 


^ 


-■^ — ^- 


tai-ne,   Mes      mains  j'y    ai    la- 


ÎJE^^^H 


-'y- 


cliè-ne    Je     les     ai     es-  suyées,  Vous 


-N-r- 


m'a-vez  tant  ai-    me,    Et  vous  m'a-vez     dé-  lais-   té. 

2.      Sur  la  plus  haute  branche 
Le  rossignol  chantait. 
Chante,  rossignol,  chante, 
Tu  as  heau-z-à  chanter. 
Vous  m'avez,  etc. 

8.      Tu  as  le  cœur  en  joie, 
Moi  je  l'ai  en  regret, 
De  ma  belle  maîtresse, 
Qui  va  se  marier. 
Vous  m'avez,  etc. 

4.      Pour  un  bouton  de  rose 
Que  je  lui  ai  r'fusé. 
Je  voudrais  que  la  rose 
Soit  encore  au  rosier. 
Vous  m'avez  etc. 


mm 


(')  Yonne,  Seine  et  Marne.  —  Dans  les  Ardennes,  on  trouve  cette  variante  ; 

4.     Le  mien  n'est  pas  de  même, 

Ma  maîtress'  m'a  quitté. 
î).     Pour  un  Ijouton  de  rose 

Qu'un  auti'C  lui  a  do.'iné. 

29 


45U  — 


5.      Je  voudi-ais  que  1'  rosier 
Soit  encore  à  planter, 
Et  que  la  jeune  fille 
Soit  encore  à  m'aimer. 
Vous  m'avez,  etc. 

RoLLA^vD,  I,  p.  197  et  suiv.;  Il,  p.  125;  IV,  p.  72,  donne 
treize  versions  de  cette  chanson,  provenant  de  Bretagne, 
Vendée,  Picardie,  Ardennes,  Lorraine,  Angoumois  et  Basse- 
Auvergne.  Elles  se  ressemblent  toutes;  les  mélodies  seules 
diâèrent.  Nous  en  transcrivons  deux. 

Vendée,  I,  p.  201  : 


m 


-m^m^ 


^ 


0  » 


En     re-  ve-nant  des    no-ces,  ma  don-  dain',  J'étais  bien 


m 


¥ 


é    • 


_i^i 


Î3Î 


fa-ti-gué,  ma  dondé,  J'étais  bien  fa-ti-gué.  J'étais  bien  fa-ti-gué. 
Bretagne,  I,  p.  206  : 


W-%  j^"-^ 

v-'r^  ^i 

-^-rr=^ 

— •--•— ^— 

-Wv^-^-* — • 

-  ^  ' — /  - 

— ; • • 

'         ' /= 

En     re-  ve-      nant     de 


noc's,  J'étais  bien     fa-      ti- 


n  ^ 

y  r 

_   .^    _^_  _,s 

1      n     p     h 

-JLjï-m--      '^        ^      - 

'  '    j 

-fi'^s—f- 

•  J      J      » 

1       1      ' 

#  •  #     g     • 

1        ^  ' 

\-\)    \       - 

i- 

^ 


guée,  A     la    clai-     re     fon- 

11  _. 


tain'  Je  me    suis 


po- 


i 


i§5^5E^ 


'-- — /- 


sée.  Adieu    je  pars     mi-gnonne,  Encore    encore     à  t'ai-  mer. 

On  voit  par  ces  nombreuses  versions  combien  certains 
chants  populaires  sont  répandus  dans  les  provinces  de 
France  et  dans  notre  pays.  Le  fond  est  partout  le  même, 
quelques  couplets  sont  identiques,  le  refrain  seul  a  varié. 
Le  premier  couplet  n'a  guère  changé,  et  les  diverses  alté- 


—  451  — 

rations  sont  le  résultat  soit  du  voyage  de  la  chanson  d'un 
pays  à  un  autre,  soit  du  défaut  de  mémoire  des  auditeurs, 
peut-être  de  ces  deux  causes  réunies. 

XXXII.  — •  Sautez  amoureusement  (refrain)  ....    p.  60 

"  Ali  !  c'était  une  fillette, 

Qui  avait  grand  mal  aux  dents.  „ 

GrCTHiER,  p.  45.  Quelques  légères  variantes. 

XXXIII.  —  Ah!  je  n'' oserais  vous  dire,  ce  qui  m'' en  arriva 
(refrain) p.  63 

"  Mon  père  m'a  mariée 
A  un  jeune  avocat.  „ 

GoTHiER,  p.  15,  donne  deux  autres  refrains. 
—  Et  non,  non,  non,  çan'  va  guère 
Et  non,  non,  non,  ça  n'va  pas. 

■ —  Ouïe  !  ouïe  !  ouïe  !  quel  mal  vous  m'  faites  ! 
Ouïe!  ouïe!  ouïe!  quel  mal  j'ai  là. 

Voyez  le  n°  XCVIII,  p.  215,  autre  air,  et  le  n°  CLXXVI, 
p.  351,  la  parodie  de  ce  même  crâmignon. 

XXXIV.  —  Youp  ta  deritou  la  la  (refrain) p.  66 

"  J'ai  fini  ma  journée, 
Je  m'en  vais  promener.  „ 

GrOTHiER,  p.  5,  une  variante. 

7.      Moi,  garçon  fort  honnête. 
Hors  du  bois  j' l'ai  mené. 

Tarbé,  Romancero  de  CJiamjMgne,  même  texte,  II,  p.  137  : 

1.  Après  ma  journée  faite,  voyez  : 
Du  côté  des  noisetiers, 

Houp  c'est  ça,  la  rida  la  la, 
Du  côté  des  noisetiers 
M'en  allant  promener. 

2.  M'en  allant  promener,  voyez. 
Sur  mon  chemin  j'  rencontre,  etc. 

Cette  chanson  se  dit  partout  en  Champagne,  mais  avec 
des  variantes  sans  fin  (Tarbé). 


—  /*5-2  — 

BucHON,  p.  43  (Franclie-Comté).  Variantes  : 

G.      Je  pleur'  c'est  de  tristesse 
Et  non  pas  de  gaieté. 
ou  :     Je  pleur'  que  je  suis  jeune, 
Et  que  j'  suis  en  danger. 

7.  Ne  pleurez  pas  la  belle, 
Du  bois  vous  sortirez. 

8.  Quand  dehors  fut  la  belle 
Eli'  se  mit  à  chanter. 

9.  Que  chantez-vous  la  belle  ? 
Qu'avez-vous  à  chanter. 

10.  Je  ris  de  ce  gros  bête 
Qui  n'a  su  m'embrasser. 

11.  Rentrons  au  bois,  la  belle. 
Je  vous  embrasserai. 

12.  Quand  tu  tenais  la  caille  au  bois 
n  fallait  la  plumer. 

De  Ptjymaigre,  p.  112  (Lorraine,  trois  évêchés)  : 

L'Amant  discret. 

1.      Combien  gagnez-vous,  petite  couturière  ? 

—  Je  ne  gagne  que  cinq  sous,  mais  ne  travaille  guère. 
J'avais  mis  à  mon  marché 
Tous  les  jours  m' aller  prom'ner 
Jusqu'à  la  quart  d'un  bois 
Pour  mon  amant  m'aller  voir, 
A  la  quart  d'un  bois,  la  quart  d'un  bois  joli. 
2.      D'aussi  loin  qu'il  m'aperçut 
D'un  doux  baiser  il  me  salue, 
—  Mon  amant  conduisez-moi 
Jusqu'à  la  sortie  du  bois.  — 
Quand  elle  fut  hors  du  bois, 
La  belle  se  mit  à  rire. 
3.      —  Or,  que  riez-vous,  Marguerite,  ma  mie? 

—  Oh!  je  ris  d'un  serviteur  qui  a  passé  les  bois 
Tout  seul,  sa  maîtresse  auprès  de  lui, 

Sans  jamais  lui  avoir  rien  dit. 

—  Retournons  au  bois,  Marguerite,  ma  mie. 

—  Oh!  non,  je  ne  retournerai  pas. 
Pour  cent  louis,  ni  cent  ducats. 


-  -i53  — 


Rolland,  I,  p.  23  (Bretagne) 


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Voi-       là    ma  journée        fai-     te,  San-  te    de    la    ri 


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la    la, 


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vais  me  pro-me- 


Yoi-  là    ma  journée 

5^ 


-#■     -îi-'    -»■ 

ner,  Je  vais  me     promener,  v^oy-ez,  je  vais  me  promener.  Dans  etc. 


2. 


5. 


6. 


10. 


11. 


Dans  mon  chemin  rencontre. 

Saute  de  lari  tra  la  la 
Dans  mon  chemin  rencontre 
Une  jeune  fille  à  mon  gré  {hïs). 

Vo3-ez 
Une  jeune  fille  à  mon  gré. 
La  prend  par  sa  main  blanche, 

Saute,  etc. 
Je  la  mène  à  danser. 
Quand  elle  fut  dans  la  danse 
Elle  s'est  mise  à  pleurer. 
J'ai  ma  mère  qu'est  malade 
Il  faut  qu'  j'  vais  la  soigner. 
Quand  ell'  n'  s'ra  plus  malade 
Je  reviendrai  danser. 
Et  moi,  garçon  honnête. 
Je  la  laissai  aller. 
Quand  elle  fut  dans  la  plaine 
EUe  s'est  mise  à  chanter. 
Tais-toi,  petite  sotte. 
Je  saurai  t'attraper. 
Soit  en  gardant  tes  vaches 
Ou  en  battant  ton  blé. 
Je  ne  garde  pas  de  vaches 
Et  ne  bats  pas  de  blé. 


—  454  — 

Le  même,  II,  p.  29  (Normandie)  : 

1.  Il  était  une  fillette 
Qui  allait  glaner, 

A  fait  sa  gerbe  trop  grosse 
Ne  la  peut  lier. 
Refrain.      Mon  Dieu  qu'elle  est  godinette, 
La  scaurois-je  ainaer. 

2.  Par  icy  y  est  passé 
Un  brave  chevalier, 

Il  l'a  priée  d'amourette, 
Ne  l'a  refusé.  Mon  Dieu  etc. 

3.  La  fillette  fut  niquette 
S'est  mise  à  plorer, 

Et  moi  je  fus  pitoyable. 

L'a  laissée  aller.  Mon  Dieu  etc. 

4.  Quand  ell'  fut  dedans  c'  bois 
Se  mist  à  chanter  : 

—  Hélas  !  où  est-il  allé 

Ce  couart  chevalier  ?  Mon  Dieu  etc. 

5.  Hélas  !  où  est-il  allé 
Ce  couart  chevalier  ? 
Pour  un  soupir  d'amourette 
M'a  laissé  aller.  Mon  Dieu  etc. 

(Le  recueil  des  plus  belles  chansons  à  danser.  Caen,  1615.) 

Le  même,  II,  p.  30  (Dauphin é)  : 

1.  Vetia  ma  journa  faita 

E  ti  tou,  la  la  la  tra  la  la, 
Vetia  ma  journa  faita 
Fau  m'alla  proimaenâ  {bis). 

2.  Pe  lo  çamin  rencontro 
La  feille  u  jardini. 

3.  La  pri  pe  sa  man  blance 
U  boue,  je  la  meni. 

4.  Sitou  den  la  lizire 
Se  meti-t-à  plourâ. 

5.  Qu'ayé-vo  don  la  bella 
Que  vo  fa  tan  plourâ  ? 

6.  Plouro  que  je  so  jeûna 

Que  je  so-t-en  daugi. 


—    -ïoL)   — 

7.  Ne  ploui'â  pas,  la  bella, 
Du  boue  vo  sortiri. 

8.  Sortia  de  la  lizire 
Se  raeti-t-à  chanta. 

9.  Qu'a3^é  vo  don,  la  bella 
Que  vo  fa  tan  chanta  ? 

10.  Clianto  la  grossa  bête 
Qu'a  pa  seu  m'embrassi! 

11.  Tornon-z-y  don,  la  bella 
Liaudo  t'embrassara. 

12.  Quan  te  ténia  la  cailla 
Folié  laplemassi. 

Rolland,  I,  p.  23  et  suiv.,  et  II,  p.  29  et  sniv.,  transcrit 
encore  23lusieurs  autres  chansons  sur  le  même  sujet  de 
diverses  localités  de  la  France,  et  une  de  la  Suisse 
romande  (Canton  de  Vaud), 

De  Pdyiviaigre,  p.  113  (Lorraine)  : 

1.  Petite  bergerette  en  gardant  ses  moutons, 
Avait  une  i-ouchelette,  ne  la  pouvait  porter, 

Tra  y  dera, 
Ne  la  pouvait  porter. 

2.  Avait  une  rouchelette,  ne  la  pouvait  porter. 
Chevalier  qui  passa,  l'aida  à  la  porter, 

Tra  y  dera. 
L'aida  à  la  porter. 

3.  Chevalier  etc. 

La  fille  était  jeunette,  il  voulut  l'embrasser. 

4.  La  fille  était  jeunette,  elle  se  mit  à  pleurer. 

5.  Chevalier  pitoyable,  il  la  laissa  aller. 

6.  Mais  quand  il  fut  passé,  elle  se  mit  à  chanter. 

8.  Va  petite  coquette,  je  te  rattraperai. 

9.  Jamais  vous  ne  m'attraperez  dans  ma  si  grande  beauté. 

10.  Mon  père  va-t-en  voyage,  il  me  veut  emmener, 

11.  Au  retour  du  voyage,  il  me  veut  marier. 

Champfleury,  p.  34  (Normandie),  derniers  couplets. 

—  Quand  elle  eut  passé  le  bois 
Elle  se  mit  à  sourix'e. 


—  456 


—  Belle  qui  menez  tel  émoi, 
Ah  !  qu'avez-vous  à  rire. 

—  Je  ris  de  toi  et  aon  de  moi, 
Et  de  ta  lourderie. 

—  Qui  m'a  laissé  passer  le  bois, 
Sans  un  mot  à  me  dire. 


i<'''coui>Iel 


BujEAUD,  I,  p.  244  (Bas-Poitou)  : 

-fi-  ^ 

Un     ma- tin,  je  me   le- ve,  Houpe    la  la  la  la  houpe 


la.       Un    ma- tin  je  me      le- ve,  Au  bois  m'en  suis  n'allé.      Au 


bois  m'en  suisn'al-lé,  gai.  gai,  gai,  Au  bois  m'en  suis  n'al-lé. 

2.  En  mon  chemin  rencontre 
Un  garçon  jardinier. 

3.  Où  allez-vous  la  belle, 
Si  matin  promener  ? 

4.  Je  m'en  vais  à  la  messe 
Qu'est  en  train  de  sonner. 

5.  Il  la  prend,  il  l'embrasse, 
Dans  le  bois  l'a  rentré. 

6.  Quand  la  belle  s'y  est  vue, 
Eli'  s'est  mise  à  pleurer. 

7.  Oh  !  qu'avez-vous  la  belle, 
Qu'avez-vous  à  pleurer  ? 

8.  Je  pleure  mon  avantage 
Que  vous  voulez  m'ôter. 

9.  De  la  fille  d'une  galle  (galleuse) 
Qui  ensuite  eu  voudrait  ? 

10.      Pleurez  par  tant,  la  belle, 
Je  vous  lairrai  aller. 


—   {.}/ 

11.  Quand  la  belle  fut  sortie, 
Eir  s'est  mise  à  chanter. 

12.  Oh  !  qu'avez-vous,  la  belle, 
Qu'avez-vous  à  chanter  ? 

13.  Je  chante  mon  avantage 
Que  le  sot  m'a  laissé. 

BuJEAUD  traite  de  couardise  le  sujet  de  cette  clianson  ; 
il  rappelle  le  Vaux  de  T7re,  d'Olivier  Rasselin  : 
Eh  !  qui  vous  passera  le  boys  ? 

Dictes,  ma  doulce  amie. 
Nous  le  passerons  cette  foys. 

Sans  point  de  villenye. 
Quand  elle  feust  au  bois  si  beau, 

D'aimer  y  l'a  requise. 
Je  suis  la  fille  d'un  mézeau  (lépreux). 

De  cela  vous  adviso. 

Quand  elle  fut  dehors  du  boys 

Et  se  print  a  soubzrire. 
Belle,  qui  menez  tel  dégoys  (gaieté), 

Dictes  moi,  qu'esse  à  dire  ? 
Et  repondit  à  basse  voix. 
Je  suys  la  fille  d'un  bourgeois 

Le  plus  grand  de  la  ville,. 

L'on  doict  couart  mauldire. 

(Vaux  de  Vire,  éd.  du  bibl.  Jacob,  p.  225.) 

n  cite  comme  versions  de  la  même  aventure,   quatre 

chansons  (p.  248  et  suiv.),  qui  sont  renseignées  au  n"  V,  et 

qui  pourraient  de  même  être  considérées  comme  variantes 

du  n"  XXXIV. 

XXXV. —  J'' attends  celui  qiie  J aime   (refrain)   .     .     .    p.  69 

"  J'ai  fini  ma  journée, 
Je  vais  me  promener.  „ 

Le  refrain  de  cette  chanson  est  attribué  par  Buchon, 
p.  46,  à  une  autre  chanson,  intitulée  :  La  claire  fontaine, 
sauf  une  légère  variante.  Voyez  n"  XXXI,  p.  446. 


-  458  — 

Variante,  à  Liège  : 

1.  Me  promenant  le  long 
Le  long  de  ce  vert  pré, 

Sur  mon  chemin  j'  rencontre 
Un  joli  officier  ; 
Refrain.  Prête-moi  ton...  falladeriguette, 
Prête-moi  ton  panier. 

2.  Sur  mon  chemin  j' rencontre,  etc. 
Autre  : 

1.  Me  promenant  le  long 
Le  long  de  ce  vert  pré, 

Sur  mon  chemin  j' rencontre 
Un  joli  of...  turlurette, 
Un  joli  of...  falladeriguette. 
Un  joli  officier. 

2.  Il  me  demanda,  belle. 
Voulez-vous  m'em...  turlurette, 
Voulez-vous  m'em...  falladeriguette, 
Voulez-vous  m'embrasser  ?  etc. 

XXXVI.  —  Dansons  au  milieu  du  bois,  du  bois  de  la  ville 
(refrain) ]3.  73 

*■'  Me  promenant  le  long  du  bois. 
Le  long  de  la  prairie.  „ 

GoTHiER,  p.  43,  même  texte.  Seulement  au  refrain,  il  dit  : 
"  Du  bois  de  la  vie,  „  probablement  pour  la  rime. 

XXXVn.  —  Le  long  de  la  rivière  (refrain)    ....    p.  75 
"  Me  promenant  le  long  du  bois, 

J'ai  rencontré  'n'  femm'  qui  dormait.  „ 

Voir  le  n°  XXX,  p.  55. 

XXXVm.  —  Les  gens  qui  sont  jeunes,  comment  dorment-ils  ? 
(refrain) p.  76 

"  Là-haut  sur  l'herbette, 
Jeannett'  s'endormit.  „ 
GrOTHiER,  p.  46.  Même  texte  ;  interversion  des  couplets. 


i50 


l*^""  couplet 


BuJEAUD,  I,  p.  126  (Saintonge-Angoumois)  : 


mit,  vou-  i  !        Par  le   che-min        pas-  se, 


Co-  lin   son    a- 


?  Les  gens  qui  sont  jeun' jeun' jeunes,  Pourquoi  dorment-    i'  ? 

2.  Par  le  chemin  passe 
Colin  son  ami,  voui  ! 
Colin  cueille  un'  rose. 

Dans  la  main  lui  mit,  voui,  etc. 

3.  La  rose  est  si  fraîche, 
Collett'  s'éveillit. 

4.  Ah  !  dis-moi,  voisine. 
Qui  m'a  mis  ceci  ? 

5.  Ah  !  répond  la  femme, 
Colin,  votre  ami. 

6.  Ah  !  dis-moi  voisine. 
Quel  habit  a-t-i'  ? 

7.  Un'  pair'  de  bas  rouges 
Et  un  habit  gris. 

8.  Ah  !  dis-moi,  voisine. 
Quel'  route  a-t-i'  pris  ? 

9.  Il  a  pris  la  route 
De  Sainte  à  Paris. 

10.  Merci  bien,  voisine. 
Je  vas  avec  lui. 

11.  Ah!  répond  la  femme, 
Ce  n'est  pas  joli. 

12.  Que  les  filles  sages 
Suiv'  leur  bon  ami. 


—  4C)U  — 

Taebé,  p.  178  (Champagne),  variante  : 
La  rose  de  Colin. 

1.      Là-haut  sur  ces  côtes 
La  beir  s'endormit,  oui  ! 
Par  là  il  y  passe 
Colin  son  ami,  oui  ! 
Les  gens  qui  sont  jeunes 
Se  marieront-ils  ?  oui  ! 

3.      Ali  !  mon  Dieu,  dit-elle, 
Je  n'ai  point  d'ami. 

7.  Fillette  gentille 
N'est  pas  sans  ami. 

8.  Mais,  reprit  la  belle, 
Quel  habit  a-t-il  ? 

9.  Il  a  des  bas  rouges 
Et  des  par'ments  gris. 

10.      Ah  !  mon  Dieu,  dit-elle, 
C'est  bien  mon  ami. 

Une  autre  variante  commence  ainsi  : 

Là  haut,  sur  la  tour, 
La  bell'  s'endormit, 
Oui  !  etc. 

De  Puymaigbe,  p.  394  (Lorraine)  : 

1.  Là-haut,  sur  ces  côtes. 
Je  me  suis  endormie, 
Par  là  il  passa 

Mon  royal  ami. 
Les  gens  qui  sont  jeunes  et  belles 
Se  marieront-elles  ? 
Oui. 

2.  Avait  une  rose, 

Sur  mon  sein  l'a  mis. 
Les  gens,  etc. 

3.  La  rose  était  fraîche. 
Elle  m'a-t-éveillée. 


—  41  il   — 

4.  Rose,  ô  belle  rose  ! 
Qui  t'a  mise  ici  ? 

5.  C'est  votre  araant,  la  belle, 
Qu'a  passé  par  ici. 

G.      Dites-moi,  belle  rose, 
Quel  chemin  a-t-il  pris  ? 

7.  Le  chemin  de  Nantes, 
Pour  aller  à  Nancy. 

8.  De  Nancy  à  Metz, 
De  Verdun  à  Paris. 

XXXIK.  —  Do7inez  à  mon  cœur  du  soulagement  (refrain),  p.  78 

"  Il  y  a  six  mois,  environ  un  an. 

Que  je  n'ai  revu  mon  très  cher  amant.  „ 

GOTHIEE,  p.  24. 

Comparez   ce   crâmignon    avec   le   n"   VIII,    plusieurs 
couplets  sont  identiquement  les  mêmes. 

Rolland,  II,  p.  214  (Provence)  : 

1.  Il  y  a  bien  six  mois, 
Qui  m'ont  paru  six  ans, 
Que  je  n'ai  pas  revu 
Celui  que  j'aime  tant  ! 

Refrain.     Il  y  a  du  temps  que  je  l'aime. 

Il  y  a  du  temps  que  je  l'attends. 

2.  Il  m'avait  bien  promis 
De  m'écrire  souvent; 
La  tète  des  hommes 

Va  comme  le  vent.  Il  y  a,  etc. 

3.  Et  celle  des  femmes 
Va  toujours  grondant. 
Et  celle  des  filles 

Va  toujours  disant  :  Il  y  a,  etc. 

XL.  —  Voici  le  mois  de  Mai,  que  donn'rai-je  à  ma  mie  ?    p.  80 
Refrain.     "  Ran  plan  plan,  tire  lire  ah  !  ah  !  „ 
GoTHiEE,  p.  28.  Incomplet. 


-  4()t2  — 


3. 


4. 


Tarbé,  p.  53  (Ardennes),  Quelques  variantes  : 
La  ronde  du  mois  de  Mai. 

1.  A^oici  le  mois  de  Mai, 
Lon  la  la  tire  lire, 
Que  donnerai-je  à  ma  mie  ? 

2.  Nous  lui  planterons  un  mai 
Devant  sa  porte  jolie. 
Tout  en  plantant  le  mai 
Nous  demanderons  la  fille. 
Nous  d'mand'rons  la  plus  jeune, 
Car  c'est  la  plus  jolie. 

5.  La  vieiir  qui  monte  en  haut. 
Qui  pleure  et  qui  soupire. 

6.  Son  père  qui  l'entend  : 
Que  vous  faut-il,  ma  fille  ? 

7.  Ma  sœur  a  des  amants 
Et  moi  je  rest'rai  fille. 

8.  Consolez-vous,  ma  fille, 
Nous  vous  marierons  riche, 

9.  A  un  vendeur  d'oignons 

Et  marchand  de  pommes  cuites. 

10.  S'en  va  parmi  la  ville, 

En  criant  ses  pommes  cuites. 

11.  A  quatre  pour  un  sol, 

C'est  d'ia  bonn'  marchandise. 

Rolland,  I,  p.  59,  donne  la  mélodie  de  la  chanson  rap- 
portée par  Tarbé  : 


Voici  le     mois  de  mai,  et  lon  lan  la   ti-  re       li-  re.     Voici    le 

Refrain. 


±dr. 


=H=Ê 


mois  de  mai.  Que  donn'rai-je  à  ma    mie  ?  Que  donn'rai-je  à    ma 

k 


t^ 


■czzzi^z 


t 


M — V- 


-^EE^^ 


mi-      e.    Que  donn'rai-je  à  ma        mi-     e  ?     Nous  lui  plan,  etc. 


4(13  — 


Le  même  donne,  I,  p.  53,  mie  version  de  TOrléanais,  et 
n,  p.  54,  mie  version  de  la  Bretagne  (Finistère). 

DePuymaigre,  p.  21 -i  (Lorraine),  ne  donne  que  les  1,  2, 
3,  4  et  l""  couplets  de  la  version  de  Tarbé,  avec  la  mélodie  : 


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«= 


*-•- 


Voi-     ci    le    mois  de     Mai,     Ion  Ion        la  lire        li-      re, 


43 — 0 e — é—  ^ — a*- 

■0 '^— 


ici: 


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Voi-    ci   le  mois  de  Mai,  Que  donn'rai-je  à  ma     mi-        e.  Que 


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donn'rai-je  à  ma      mi-       e,  Que  donn'rai-je  à    ma      mi-  e  ? 

XLI.  —  Allons  p'tit  cœur  allons,  allons  tenir  ménage  (refr.)  p.  82 

"  Mon  père,  mariez-moi, 
Oh  !  si  vous  êtes  sage.  „ 
GOTHIER,  p.  44. 

Rolland,  I,  p.  57  : 


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3: 


Hé-  las!  ma-ri-ez-    moi,    ne     suis- je   pas  en       a-  ge?  J'ay 


bien  quinze  ans  pas-  sez,  Quel-  que  peu    da-van-  tage.   0     gay 

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Ion  lan  la,  la  toiu-,  lour  lou  ri     ra,      Ion    la    la  tour-     lou-re. 

2.  J'ay  bien  quinze  ans  passez,  quelque  peu  davantage 
Si  l'on  ne  me  marie,  ab,  je  feray  ravage.  0  gay,  etc. 

3.  Si  l'on  ne  me  marie,  ab,  je  feray  ravage, 

Je  laibseray  aller  les  bœufs  parmi  les  vacbes. 


—  4G4  — 


p.  83 


4.  Je  laisseray  aller  les  bœufs  parmi  les  vaches, 
Je  gateray  le  beurre,  et  aussi  le  laitage. 

5.  Je  gateray  le  beurre  et  aussi  le  laitage, 
Je  laisseray  aller  là,  le  chat  au  fromage. 

0  gay  Ion,  lan  la,  etc. 

(BALLAED,  Bondes  à  danser^  1724.) 

XLII.  —  Le  voici  le  rosier  blanc  (refrain)  .... 

"  Où  est-il,  mon  amant, 
Où  est-il  à  présent.  „ 

GoTHiER,  p.  32.  Quelques  variantes  : 

Refrain  :  Et  la  voici  la  rose  blanche  qui  fleurit,  etc. 

2.  Il  fait  des  bagues  d'or  et  des  boutons  d'argent. 

3.  La  premier'  qu'il  fit,  il  m'en  a  fait  présent. 

4.  Au  bout  de  trois  mois,  voilà  l'anneau  qui  s'fend. 

Champpledry,  p.  168  (Lorraine)  : 


1er  couplet. 


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Où  est   mon     a-    mant,  à  l'heur'  de  main-te- 


il     ce     ro-  sier  blanc.  Qui  fleurit       en  bouton  d'ar-  gent  ? 

2.  Il  est  à  Paris,  ou  bien  à  Orléans, 

Il  apprend  à  faire  des  anneaux  d'argent. 
Où  est-il  ce  rosier  blanc,  etc. 

3.  Le  premier  qu'il  fit,  il  m'en  a  fait  présent. 

4.  Il  m"la  mis  au  doigt,  il  y'est  resté  sept  ans. 

5.  Au  bout  de  sept  ans,  voilà  l'anneau  qui  fend. 

6.  L'anneau  est  fendu,  nos  amours  sont  perdus. 

7.  L'anneau  est  r'soudé,  nos  amours  sont  r'trouvés. 

Richard,  p.  262,  et  de  Puymaigre,  p.  393,  donnent  la 
même  version  que  Champfleury. 


—  4i)5  — 

XLin.  —  Les  lauriers  sont  couvés p.  85 

"  Nous  n'irons  plus  au  bois, 
Les  lauriers  sont  coupés.  „ 

Chants  et  chansons  populaires  de  la  France,  13^  livr.; 
Tabbé,  p.  241  (Champagne)  ;  Ddmersan,  p.  4;  Kuhff,  p.  152, 

donnent  l'onzième  couplet  : 

Cigale,  ma  cigale  !  allons  il  faut  chanter, 
Car  les  lauriers  du  bois  sont  déjà  repoussés. 
Variante  :  Nous  n'irons  plus  au  bois,  les  lauriers  sont  coupés, 
C'est  la  fille  du  roi  qui  les  a  fait  couper. 
Entrez  dans  la  danse, 
Fait'  trois  révérences, 
Sautez,  dansez, 
Embrassez  qui  vous  voulez, 
Votre  amant  si  vous  l'aimez. 

XLIV.    —    Oh  !  la  vieille^    qui  croyait    avoir    quinze  ans 

(refrain) p.  87 

"  A  Paris,  dans  une  ronde 
Composée  de  jeunes  gens.  „ 

Chants  et  cliansons  populaires  de  la  France^  38''  livr,  ; 
E,iCHAE,D,  p.  146;  DuMERSAN,  p.  10,  autre  refrain. 

Tarbé,  II,  p.  116  (Ardennes),  nombreuses  variantes  : 

1.  A  Paris,  il  y  a  une  danse. 
Composée  de  jeunes  gens, 

Tirelire  sautant,  sautant  la  vieille. 
Composée  de  jeunes  gens. 
Tire  lire  sautant. 

2.  n  y  survient  une  bonne  vieille 
Agée  de  quatre-vingts  ans. 

3.  Retire-toi,  ma  bonne  vieille. 
Ton  temps  est  passé  gaîment. 

4.  Si  tu  savais  ce  qu'a  la  vieille, 
Tu  ne  la  rebuterais  pas  tant. 

5.  Dis-moi  donc  ce  qu'a  la  vieille? 
Elle  a  des  tonneaux  d'argent. 


-  4C0  — 

6.  Approche  ici,  ma  bonne  vieille, 
Nous  nous  marierons  nous  deux. 

7.  Mets  les  pieds  dedans  la  danse. 
Donne  la  main  au  plus  galant. 

8.  Elle  lui  dit  bas  à  l'oreille  : 
Menez-moi  bien  doucement. 

9.  J'ai  encore  dans  ma  pochette 
Cinq  ou  six  biaux  mille  francs. 

10.  On  l'a  menée  chez  le  maire, 
Mariez-moi  cett'  belle  enfant. 

11.  Voilà  vraiment  belle  mariée. 
Elle  a  bien  quatre-vingts  ans. 

12.  On  a  Éant  fait  sauter  la  vieille 
Qu'elle  est  morte  en  sautillant, 

13.  On  a  regardé  dans  sa  poche, 

On  y  a  trouvé  trois  liards  d'argent. 

14.  On  a  regardé  dans  sa  bouche, 
On  y  a  trouvé  trois  dents. 

15.  Une  qui  hoche  et  l'autre  qui  branle 
Et  l'autre  qui  s'envole  au  vent. 

16.  On  a  regardé  dans  sa  cave, 

On  y  a  trouvé  trois  tonneaux  d'argent. 

17.  Avec  l'argent  de  la  bonne  vieille 
J'en  aurai  une  de  quinze  ans. 

18.  Tu  n'en  auras  pas  une  de  quinze  ans, 
Car  me  voilà  ressuscitée. 

Au  12^  couplet,  la  jeune  fille  qui  contrefait  la  vieille  se 
laisse  tomber;  après  le  IV'^,  elle  se  relève  et  chante  le 
dernier. 

Ch.  Malo.  Les  chansons  d^autrefois.  (L.  T.) 

lioLLAND,  II,  donne  sept  versions  de  cette  ronde  : 

p.  219,  le  même  texte  que  le  nôtre  ; 

p.  221,  le  texte  donné  par  Dumersan; 

p.  222,  223  et  224,  trois  versions  des  Ardennes.  dont  une 
lelatée  par  Tarbé  et  transcrite  plus  haut; 

p.  225  et  226,  deux  versions  en  provençal. 


-    i.G7  — 
Voici  la  mélodie  de  la  ronde  de  Tarbé 


jeu-  nés    gens,  Tir,   lir', 


Compo-  sée  de 


Sautons,    sautons  la  vieill', 


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Composée  de    jeu-     nés    gens,  Tir      lir'  sau-tons,  sau-  tons. 
XLV.  —  0  mere^  que  veux-tu  que  je  fasse  ?     ....    p.  92 

Refrain.     Rindez-m',  mér',  mes  oriette, 
Vos  rârez  vos  orion. 

Le  refrain  de  ce  crâmignon  est  en  wallon. 

XL VI.  —  Si  je  ne  suis  pas  belle,  mon  amant  Vest  pour  mot 


(refrain) 


p.  94 


"  Derrièr'  la  maison  d'mon  père. 
Près  de  la  maison  du  roi.  „ 


GOTHIER,    p.  35, 

XL  VIL  —  Ah  !  Thomas^  renveiUe-toi  (refrain)    ...    p.  96 

"  Mon  père  m'a-t-aclieté  un  bois, 
Un  bois  qu'on  y  croque  des  noix.  „ 

GoTHiER,  p.  61,  donne  ce  crâmignon  avec  des  refrains 
différents  aux  cinq  premiers  couplets;  le  texte  est  le  même: 

1.     Mon  père  m'a-t-acbeté  un  bois, 

Ji  ne  1'  vous  pus,  j'I'a  leï  là. 

Un  bois  qn'on  y  croquait  des  noîx. 

Ji  ne  l'vous  pus,  j'I'a  leï  là. 
Ji  ne  l'vous  pus,  c'est'  in'  trop  laid'  jôn'  feie, 

J'âret  co  bin  autclioi  qu'çoula. 


—  4f)>^  — 

2.  Un  bois  nu'on  y  croquait  des  noix, 
Tu  u'manîi-a  pas  mon  p'tit  chat, 

J'en  cueillis  quatr',  j'en  mangeais  trois, 

Tu  ne  mi,  tu  ne  ma, 
Tu  n'manîras  pas  ma  Jeannette, 
Tu  n'manîi-as  pas  mon  p'tit  chat. 

3.  J'en  cueillis  quatr',  j'en  manj^eais  trois, 
Vilain  lourdaud,  maladroit, 

J'en  fus  malade  au  lit  quati-'  mois, 

Vilain  lourdaud,  maladroit, 

Va,  va,  tu  n'auras  pas  mon  p'tit  endroit. 

4.  Je  fus  malade  au  lit  quatr'  mois, 

Léopold  est  un  bon  roi. 
Que  tout  le  mond'  venait  chez  moi. 
Vive  Léopold. 
Léopold  est  un  bon  roi, 
Il  mérite  la  couronne. 

5.  Que  tout  le  mond'  venait  chez  moi, 
Est-c'  voste  homm',  madam',  ci-là  ? 
Mais  mon  amant  n'y  venait  pas. 

Est-c'  voste  liomm',  madame  ? 
Est-c'  voste  homm',  madam',  ci-là  ? 
Que  lai  homm'  qui  v's  avez  là. 

De  Puymaigre,  p.  390  (Lorraine)  : 

1.  Mon  pèi-e  avait  un  champ  de  pois, 
Il  l'a  fait  garder  par  moi. 

J'en  mangeai  deux,  j'en  cueillis  trois. 
Les  nuits  sont  trop  courtes  pour  moi, 
Oh  !  qu'il  fait  beau  ;  oh  !  qu'il  fait  doux. 

Faire  l'amour. 
Les  nuits  d'été  sont  un  peu  courtes 
Pour  un  amant  faire  l'amour. 

2.  Je  fus  malade  au  lit  trois  mois. 

Les  nuits  sont  trop  courtes  pour  moi, 
Tout  le  monde  me  vint  voir. 
Les  nuits,  etc. 


—  -iOU  — 

3.     K'y  a  qu'mon  amant  qui  ne  vint  pas, 
Les  nuits  sont  trop  courtes  pour  moi, 
Je  lui  ai  écrit  jusqu'à  trois  fois. 
Les  nuits,  etc. 
-i.     Il  est  venu  la  troisième  fois, 

Les  nuits  sont  trop  courtes  pour  moi, 
—  Avez-vous  chaud,  avez-vous  froid  ? 
Les  nuits,  etc. 
5.     Je  suis  malad'  depuis  trois  mois. 

Les  nuits  sont  trop  courtes  pour  moi. 
Je  n'ai  pas  chaud,  mais  j'ai  grand  fruid, 
Les  nuits,  etc. 

Cette  ronde  est  suivie  de  la  note  suivante  :  "  Je  n'aurais 
pas  donné  ces  couplets  incohérents,  s'ils  n'offraient  une 
variante  à  une  pièce  publiée  dans  le  Romancero  de  CJiam- 
2K(gne,  et  qui.  suivant  M.  Tarbé,  serait  un  souvenir  du 
fameux  Renaud  de  Montauban.  l'un  des  quatre  fils  Aymon. 
Cette  chanson  commence  ainsi  : 

Oli  !  Renaud,  réveille,  reveille, 
Oh  !  Renaud,  reveille-toi. 
Mon  père  m'avait  planté  un  bois, 
Oh!  Renaud,  reveille-toi. 
Dedans  ce  bois  v  avait  des  noix. 


J'en  cueille  deux,  j'en  mange  trois, 

Je  fus  malade,  au  lit,   neuf  mois. 

Tous  mes  parents  n'y  venaient  voir, 
Et  mon  amant  n'y  venait  pas,  etc. 

Le  reste  suit  d'abord  à  peu  près  la  même  marche  que 
dans  notre  chanson,  puis  les  détails  deviennent  passable- 
ment libres.  „ 


—    i7U 


EoLLAND,  I,  p.  118  (Ardennes)  : 

1.     Mon  père  a  fait  planter  z'un  bois, 
0  Regnault  reveille-toi. 
Dedans  ce  bois,  il  vient  des  noix, 

Regnault. 
O  Régnait,  reveille,  reveille, 
0  Regnault,  reveille-toi. 

La  suite  à  peu  près  semblable  à  notre  version, 

Rolland,  I,  p.  117  : 


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Mon  père  a  fait  planter    un        bois,  D'où  venez-vous, 

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pro-  nae-nez-vous  comme     moy  ?      Où    il  n'y  croit  rien  que  des 


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noix.  D'où     ve-  nez-  vous,       pro-me-nez-vous.  d'où  venez-vous. 


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bel-  le,  D'où  venez-vous,    pro-me-nez-vous  comme        moy. 

2.  Où  il  n'y  croit  rien  que  des  noix, 
J'en  cueillis  six,  j'en  mangeay  trois, 

3.  J'en  fus  malade  au  lit  trois  mois. 

4.  Tout  le  monde  m'y  venait  voir. 

5.  Mais  mon  ami  point  n'y  étoit. 
G.     Il  m'a  promis  qu'il  y  viendroit, 

7.  Qu'une  bouteille  apporteroit 

8.  Ou  luy  et  moy  seuls  y  boiroient. 

9.  Qu'avez-vous,  belle,  avez-vous  froid  ? 

10.  Couvre-moi  de  ton  mantelet. 

11.  Ce  remède  me  guerissoit. 

(Ballard.  Bondes  à  danser,  1724.) 


—  471   - 

XLVIII.  —  Dominé  diguédé  (refrain) ]^.  100 

XLIX.  —  Cest  des  as,  c^estdes  limosas  (refrain).     .     .  p.  101 

L.  —  Vous  vous  moquez  de  moi  et  moi  devons  (refrain),  p.  102 

LI.  —  Tireli  catchou  vergotte,  godmette  (refrain)    .     .  p.  1 03 

Ces  quatre  crâmignons  ont  le  même  ter.'e  que  XL VII, 
p.  96,  mais  des  airs  et  des  refrains  différents. 

LII.   —  Nous    en   arons  tant    ri,   en    rirons-nous   encore'^ 
(refrain) p.  104 

"  En  revenant  de  Saint-Denis, 
J'ai  rencontré  un  moine  gris.  „ 

Comparez  ce  crâmignon  avec  le  n"  CLXXXVIII,  p.  381. 

LUI.  —  Hélas!  pourquoi  s'' endormit-elle,  la  petite  Jenniton'^ 

i^^refrain) p.  106 

^'  Jenniton  s'en  va-t-au  bois 
Pour  aller  cueillir  du  jonc.  „ 
GOTHIER,  p.  14. 

7^  couplet,  avec  une  variante  dans  le  refrain  : 

C'est  à  vous,  messieurs  et  dames, 

A  deviner  la  question. 

Jenniton  s'en  va-t-au  bois 

Pour  aller  cueillir  du  jonc, 
Cueillir  du  jonc,  la  iV.ridoudaine, 
Cueillir  du  jonc,  la  faridondon. 

CJiants  et  chansons  populaires  de  la  France,  75'  livr.  : 

1.  Jeanneton  prit  sa  faucille, 
Pour  aller  couper  du  jonc. 
Et  quand  la  botte  fut  faite, 
Elle  s'endormit  au  long. 
Las!  pourquoi  s'endormit-elle 

La  petite  Jeanneton  ? 

2.  Et  quand,  etc. 

Par  hasard,  par  là  passèrent 
Trois  chevaliers  de  renom. 
Las!  etc. 


47  i    - 


4. 


5. 


6. 


3.     Le  premier  un  peu  timide, 
Regarda  son  air  mignon. 
Le  second  qui  fut  moins  sage 
L'embrassa  sous  le  menton. 
Ce  que  lui  fit  le  troisième 
N'est  pas  mis  dans  la  chanson. 
Si  vous  le  saviez,  mesdames. 
Vous  iriez  couper  du  jonc. 
Rolland,  II,  p.  42  (Ardennes), 
Un  couplet  en  plus. 

7.      Vous  aimeriez  qu'on  vous  fit 
Comme  l'on  fit  à  Jeanneton. 
Hélas!  etc. 

Variante  :  Voyez  le  n"  CLXXXIX,  p.  382. 

LIV.  —  Ali!  que  je  me  plains  de  V amour ^  que  V amour  me 

tourmente  (refrain) p.  108 

"  Je  m'ai  levé  de  bon  matin. 
Plus  matin  que  ma  tante.  ,, 
GOTHIER,  p.  24. 

De  Puymaigre,  p.  242,  a  deux  couplets  en  plus  : 

8.  J'  prierai  Dieu  pour  mes  parents. 
Mais  non  pas  pour  ma  tante. 

9.  Aussi  pour  mon  fidèle  amant. 
Que  1'  diable  emporte  ma  tante. 

Ch.  Malo.  Les  chansons  populaires,  (L.  T.) 

Rolland,  I,  p.  226  (Bretagne)  : 


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Ce  ma-  tin,    je   me  suis   le-    vée,  Plus  ma-  tin  que  ma  tan- 

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te,  J'ai  des-cen-  du  dans  mon  jar- din.  Cueilli-     re     la     la-van- 


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de.     Ah!  ah!  vi- ve  l'a-mour,  Cela  ne     dur'i-a  pas  tou- jours. 


2.  J'ai  descendu,  etc. 

Je  n'avais  pas  cueilli  trois  brins 
Que  mon  amant  y  rentre.  Ah  !  etc. 

3.  Il  me  dit  ti-ois  mots  en  latin, 
Marions-nous  ensemble.  Ah!  etc. 

■il.      Si  mes  parents  le  veul'  bien, 

Pour  moi  je  suis  contente.  Ah!  etc. 

5.  Si  mes  parents  ne  veul'  pas, 

Dans  un  couvent  j'y  rentre.  Ah  !  etc. 

6.  Tous  mes  parents  le  veul'  bien, 
Il  n'y  a  que  ma  tante.  Ah  !  etc. 

7.  Et  si  ma  tante  ne  veut  pas, 

Dans  un  couvent  j'y  rentre.  Ah!  etc. 

8.  Je  prierai  Dieu  pour  mes  parents 
Et  le  diable  pour  ma  tante. 

LV.  —  Tique  tontaine,  mes  chers  amis  (refrain) .     .     .    p.  110 

"  C'est  en  r'venant  de  la  foire, 
De  la  foire  de  Paris.  „ 
GOTHIER,  p.  37. 

BuCHON,  p.  11-1  (Franche-Comté).  Variante  : 
C'est  en  r'venant  de  la  foire, 
De  la  foire  de  mon  pays, 
J'ai  rencontré  z-une  femme 
Qui  battait  bien  son  mari. 

Tu  ris,  tu  ris,  bergère. 

Ma  bergère,  tu  ris. 

2.  J'ai  rencontré,  etc. 

Je  lui  dis  :  méchante  femme. 
Pourquoi  le  bats-tu-z-ainsi  ? 
Tu  ris,  etc. 

3.  Je  le  bats  et  le  veux  battre. 
De  moi  parc'  qu'il  fait  mépris, 
Il  s'en  va  tout  par  la  ville 
Disant  que  j'ai  des  favoris. 

4.  Oui,  j'en  ai  ;  eh  bien  !  quand  même 
Le  vieillard  en  vaut-il  pis? 


—  474  — 

Au  diable  les  sottes  bêtes, 
Sottes  bétes  de  maris. 

5.  Qui  sont  jaloux  de  leur  femme, 
Pourquoi  donc  en  ont-ils  pris? 

Je  voudrais  que  tous  les  vieux  hommes 
Soient  de  bons  chapons  rôtis. 

6.  Et  que  tout's  les  vieilles  femmes 
Soient  des  caill's  et  des  perdrix. 
Et  que  tout's  les  jeunes  filles 
Soient  marié's  à  leur  plaisi. 

7.  Y  en  a  dans  la  compagnie 
Qui  ne  diraient  pas  nenni. 
Si  vous  les  voulez  connaître, 
Regardez  celle  qui  rit. 

Il  y  a,  sur  le  même  sujet,  une  chanson  citée  page  160, 
dans  le  recueil  des  Cliants  populaires  flamands,  mentionné 
au  n"  XVII  (annexe). 

LVI.  —  Le  joli  curé p.  112 

Le  curé  de  notre  village 
Est  un  fort  joli  curé. 
Variante  : 

3.  Il  appelle  sa  servante; 
Marguerite!  allons  venez. 
Apportez-moi  le  fromage 

Et  le  pain  du  boulanger.  Hi  hi  hi  etc. 

4.  Apportez-moi,  etc. 

A  la  première  tranch'  qu'il  coupe, 
Un  long  pcjil  il  a  trouvé.  Hi  hi  hi  etc. 
6.      Nenni  ciett',  mossieu  1'  curé, 

C'est  voss'  vach'  qu'aret  mouwé. 

Variante.  Même  air,  autre  refrain  sur  un  autre  air  : 

1.      C'était  mam'zeir  Gabrielle, 
La  servante  du  curé, 
Elle  allait  traire  sa  vache 
Dedans  un  pot  à  pisser. 


—    ih)  — 

Refrain.      Oh!  la  vilaine!  la  saloppe, 
La  malpeste,  la  malpropre, 
C'est  un'  chose  de  bien  trouvé 
Qu'  la  propreté. 

2.  Elle  allait,  etc. 

Le  devant  de  sa  chemise 

Lui  servit  à  le  passer.  Oh!  etc. 

3.  Le  devant,  etc. 

Elle  en  fit  un  beau  fromage 
Pour  mossieu  le  cm-é.  Oh!  etc. 

4.  Au  premier  morceau  qu'il  mange, 
Trois  grands  poils  il  a  trouvé.  Oh!  etc. 

5.  Gabrielle,  ma  servante. 
Vous  voulez  m'empoisonner. 

6.  Nenni  ciett',  mossieu  1'  curé. 
C'est  voss'  vach'  qu'âret  mouwé. 

LVn  Prmcïez  VOS f  basto7i^  Simon  {refrain)  .     .     .     .    p.  114 

"  C'est'  â  pont  d's  Ach,  c'est  âx  nouvès  mohon.  „ 

GoTHiRR,  p.  71,  manquent  deux  couplets. 

Var.  :  1.     C'est  âx  Châtroux,  âx  prumîrès  mohon,  etc. 

LVin.  —  Les  scrieu p.  116 

"  C'est  tôt  riv'nant  podri  1'  Palà, 

Passant  po  1'  row'  des  Mâvas-ch'vâ.  „ 

LIX.  —  Kibin  VOS  hochet,  grand' mère?  (reîrsbin)    .     .    p.  118 

"  C'esteut  l'aut' jou  'n'  veie  feumme, 
Qui  vindév'  des  hochet.  „ 

On  chante  sur  le  même  air  la  variante  suivante  : 

Li  marchande  di  poiet. 

1.      C'esteut  'n'  feie  in'  veie  feumme 
Qui  vindéve  des  polet, 
Eir  vinév'  si  hàgner 
So  les  gré  d'  saint  Lambiet, 
Kibin  vos  polet,  noss'  dame, 
Kibin  vos  polet. 


—  47t;  - 

2.  EU'  vinév'  si  liâguer 

So  les  gré  cl'  .saint  Lambiet. 

I  v'na  on  foirt  liivier, 

Lî  falla  on  covet.  Kibin.  etc. 

3.  I  v'na,  etc. 

Li  covet  s'eschâffat 
Et  fera  es  s'  nânet.  Kibin.  etc. 
!.      Li  covet,  etc. 

Vint  à  passer  ou  mône, 
On  mon'  di  Saint  Lambiet.  Kibin,  etc. 
5.     Vint  à  passer,  etc. 

Loukiz  à  vos,  noss'  dame. 
Vos  broulrez  voss'  saquoi.  Kibin,  etc. 
G.      Loukiz,  etc. 

Taiss'-tu  don,  pèlaie  tiesse, 
Cajitè  l'mosturret.  Kibin,  etc. 
7.      Taiss'-tu,  etc. 

Li  mône  apougna  s'  crosse, 
Et  r  siticbat  après.   Kibin,  etc. 
LX. — Kibin  vos  liochet,  grand' mère  (refrain)     .     .     .    p.  120 

LXI.  —  C estent  '?^'  feie  in'  veie  femme p.  120 

"  Qui.vindév'  des....  turlubinette.  „ 

LXII.  —  Li  marchande  di  hochet p.  121 

LXIIL — Li  marchande  di  hochet p.   122 

Ces  quatre  crâmignous  ont  le  même  texte  que  le 
n"  LIX,  p.  118.  Les  airs  et  les  refrains  sont  différents. 

LXIV.  —  Les  châsse  de  Vveie  feumme P-  1-3 

"  C'esteut  in'  bonn'  veie  feumme 
Qui  vindév'  des  hochet.  „ 
Autre  texte  que  les  précédents;  c'est  le  même  air  que 
LX,  sauf  quelques  notes  changées  pour  adapter  les  paroles 
du  refrain. 

Une  autre  version  donne  le  mot  stochet,  au  lieu  de 
hochet,  et  au  1"  couplet  :  Elle  allév'  si  r'poiser  so  les 
gré,  etc. 


LXV.   —  I)è  pan^   de   honrm   et   de  stoffé,   et  de   V   makêie 
(refrain) p.  126 

"  Qwaud  j'esteus  jône  à  marier, 
Oh!  j'allév'  si  volti  jouwer.  „ 

GoTHiER,  p.  40,  nue  variante  : 

3.      J'a  des  èfant  à  cultiver. 

LXVI.  —  Ma  Jenniton,  petit  cœur,  je   vous  aime    (refrain). 

p.  128 
"  En  revenant  de  Paris, 

J'ai  passé  par  la  Lorraine.  „ 

GOTHIER,  p.  13. 

LXVII.  —  Cest  à  V  chapelV  diseu  Visé p.  130 

"  Yiv'  les  pantalon  ligné.  „ 

GoTHiER,  p.  59,  donne  quatre  variantes  du  refrain  aux 
premiers  couplets. 

1.  Comme  le  nôtre. 

2.  Qui  n'y  a  'n'  bèguenne  à  confesser. 

Les  chapai  d'  paie  (var.  :  sôïe)  sont  ravalé. 

Ji  v's  el'  mina  podri  l'âté, 

Pins'-tu  qui  j'  m'es  moque? 

Les  chapai  d'païe  sont  ravalé 

On  n'  poit'  pus  qu'  des  calotte. 
8.      .Ji  v's  el'  mina  podri  l'âté, 

J'a  mettou  m'  colon  cover, 

Et  ji  v's  el'  fa  si  ibirt  chawer. 

Pins'-tu  qui  j'  m'es  moque  ? 

J'a  mettou  m'  colon  cover 

D'  sos  ine  âbe  à  biloque. 
4.      Et  ji  v's  el'  fa  si  foirt  chawer, 

I  n'y  a  l'pan  qu'est  ravallé, 

Qu'  tos  les  saint  fourît  èwaré. 

Pins'-tu  qui  j'  m'es  moque? 

I  n'y  a  1'  pan  qu'est  ravallé 

Les  crompire  et  1'  vette  sope. 
5  et  6,  comme  les  nôtres. 


—  478  — 

Voici  encore  d'autres  variantes  ;  le  premier  refrain  m'a 
été  donné  comme  original  : 

—  C'est  â  1'  chapelle  diseu  Visé, 
Benedicamus  Dominé, 

Qu'i  n'y  aveut  'n'  beguenne  à  k'fesser, 
Pins'-tu  qui.i'  m'es  moque? 
J'a  m'  coiid'  châsse  â  cou  trawé 
Et  m'  panai  qui  barloque. 

—  C'est  à  1'  chapelle  diseu  Visé, 
Li  roi  d'  Hollande  est  exilé, 
Qu'i  n'y  a  'n'  beguenne  à  k'fesser, 
Pins'-tu,  etc. 

Li  roi  d'  Hollande  est  exilé 
So  ine  âbe  â  biloque. 

—  C'est  à,  etc. 

Compér',  vicaire  et  curé, 
Qu'i  n'y  a,  etc. 
Pins'-tu,  etc. 
Compér',  vicaire  et  curé 
So  ine  âbe  â  biloque. 

—  C'est  à,  etc. 

L'ouhai  da  J'han  n'  vont  uin  voler, 

Qu'i  n'y  a,  etc. 

Pins'-tu,  etc. 

L'ouhai  da  J'han  n'  vout  niu  voler, 

Il  est  so  l'âb'  qui  hosse. 

—  C'est  à,  etc. 

Nos  n'  mettraus  pu  Lambert  ovrer, 

Qu'i  n'y  a,  etc. 

Pins'-tu,  etc. 

Nos  n'  mettrans  pus  Lambert  ovrer 

I  fât  qui  hosse  mahotte. 

—  C'est  à,  etc. 

Plom'  râv?e  et  s'ell'  fait  danser. 

Qu'i  n'y  a,  etc. 

Pins'-tu,  etc. 

Nanett'  plom'  l'âw'  s'ell'  fait  danser, 

Plom'  l'âw',  li  poïe  et  1'  coque. 


—  470  - 

—  C'est  à,  etc. 

Dial'  m'èvol'  si  j'  n'a  niu  juré 

Qu'i  n'y  a,  etc. 

Pins'-tu,  etc. 

Dial'  m'èvol'  si  j'  n'a  nin  juré 

ïote  oute,  tote  oute,  tote  oute. 

—  C'est  à,  etc. 

Viv'  les  croufieux,  les  halé, 

Qu'i  n'y  a,  etc. 

Pins'-tu,  etc. 

Viv'  les  croufieux,  les  halé, 

Yiv'  les  croufF',  viv'  les  croufFe. 

Cet  air  est  très  populaire  à  Liège,  il  a  été  employé  par 
plusieurs  de  nos  chansonniers. 

LXVni.  —  Le  petit  mari p.  132 

"  Mon  père  m'a  donné  un  mari. 

Mon  Dieu,  quel  homm',  quel  petit  homme.  „ 

CJianis  et  chansons  ■poimlaires  de  la  France^  38^  livr.; 
EiCHÂED,  p.  200,  et  DuMERSAN,  p.  23,  donnent  la  même 
version  que  la  nôtre. 

BucHON,  p.  145  (Franche-Comté),  ne  doime  que  les  1,  2, 
3,  5  et  6  couplets. 

KuHFF,  p.  170,  et  Tarbé,  H,  p.  111  (Champagne), 
donnent  quinze  couplets  au  lieu  de  neuf  et  quelques  inver- 
sions : 

1.  Mon  père  m'a  donné  un  mari.  Mon  Dieu,  etc. 

2.  D'une  feuille  on  fit  son  habit. 

3.  Je  le  couchai  dedans  mon  lit. 

4.  De  mon  lacet  je  le  couvris. 

5.  Mais  dans  mon  lit  il  se  perdit. 

6.  J'  pris  une  chaudell',  j'  le  cherchis. 

7.  Le  feu  à  la  paillasse  prit. 

8.  Je  trouvai  mon  mari  rôti. 

9.  Sur  une  assiette  je  le  mis. 

10.  Le  chat  l'a  pris  pour  une  souris. 

11.  Et  v'ià  le  chat  qui  l'emportit. 


—   4S0   — 

12.  Au  chut  !  au  chat  !  c'est  mon  mari. 

1?>.  De  ma  vie  je  n'avais  tant  ri. 

14.  Prendre  un  mari  pour  un'  souris  ! 

15.  Pour  me  consoler,  je  me  dis  :  Mon  Dieu,  etc. 

Tajbbé,  II,  p.  112,  ajoute  une  variante  qu'on  chante  aussi 
en  Champagne  : 

1.      Mon  père  m'a  donné  un  mari, 
Grand  Dieu  !  il  était  si  petit, 
Ma  tourlourifri, 
Ma  tourlourifra. 
Non.  j'  n'irai  plus,  j'  n'irai  pas, 

Je  n'oserai  pas, 
Non,  j'  n'irai  plus  seulette  au  bois. 

De  Puymaigre,  p.  274  (Lorraine)  : 

Mon  père  m'a  donné  un  mari. 

Frère  Henri, 
Il  me  l'a  donné  si  petit. 

Frère  Henri, 
Que  je  l'ai  perdu  dans  mon  lit. 

Frère  Henri, 
.T'ai  brillé  la  paillass'  d'mon  lit, 

Frère  Henri, 
J'ai  trouvé  mon  mari  rôti, 

Frère  Henri, 
Sur  une  assiette  je  l'ai  mis. 

Frère  Henri, 
Les  diables  de  chats  me  l'ont  pris. 

Frère  Henri, 
Croyant  qu'  c'était  une  souris, 

Frère  Henri. 

Il  ajoute  que  cette  chanson  est  l'altération  d'une  vieille 
ronde,  qui  commence  ainsi  : 

Mon  pèi''  m'a  donné  un  mari. 
Mon  Dieu  !  quel  homme, 
Quel  petit  homme  ! 
Mon  père,  etc. 


1S1  — 


C'est  notre  premier  couplet,  extrait  de  :  Les  cJiunso7is 
d^ autrefois,  p.  383. 

Autre  variante,  cliantée  en  Lorrnine,  donnée  par 
M.  Chaumont  dans  son  recueil  : 

Mon  père  m'a  donné  z-i;n  mari. 

Ah  !  le  bon  liomme  ! 
Il  me  l'a  donné  si  petit  (moi  j'I'ai  pris). 

Tant  que  tu  carillonnes 
Louis, 

Tant  que  tu  carillonnes. 

Rolland.  Il,  p.  59  (Bretagne)  : 


Mon  pèr'  m'a      don-      né       un     ma-   ri,  Mon  pèr'  m'a     don- 


:^: 


:P= 


:b= 


=P=-=^ 


un    ma-     ri.     Qui  n'est  pas    plus  gros  qu'un'  four-  mi, 


:t73=^ 


-y— -. 


Jean  p'tit      co-que-  no-      vi,    Co-  quin  bre-     ton    jo- 


li, 


i— ^- 


.Tean  p'tit      co-que-  no-      vi. 


La  premier'  nuit  qu'o  li  (*)  coucbis, 

Dedans  la  paille  il  se  perdit. 

Je  pris  ma  fourche  et  fourchottis, 

Fourchottis  tant  que  je  le  trouvis. 

De-ssur  le  foyer  je  le  mis, 

Et  dans  la  cendre  il  se  perdit. 

Je  pris  mon  crible  et  criblottis, 

Criblottis  tant  que  je  l'trouvis. 

Je  pris  ma  scillo  et  va-t-au  puits, 

Le  petit  diable  me  suivit. 


(')  Qu'avec  lui. 


31 


—  is-1  - 

7.  Et  dedans  le  puits  il  tombit. 
Je  pris  ina  veille  et  seillotlis. 

8.  Seillottis  tant  que  je  l'frouvis. 
Dessur  la  porte  je  le  mis. 

9.  La  poal'  du  curé  l'avalit. 

Je  pris  la  poule  et  l'étranglis. 

10.  Dans  son  grand  boyau  je  l'trouvis. 
Le  diable  vint  qui  l'emportit. 

11.  Au  diable,  au  diable,  les  maris. 
Surtout  quand  ils  sont  si  petits. 

12.  Ah  !  si  jamais  je  pi-ends  mari. 
N'en  prendrai  plus  un  si  petit. 

Rolland  cloiine  dix  versions  différentes,  dont  trois  ont 
la  même  mélodie  que  la  nôtre,  il  cite  une  version  tirée  de 
Ballard  :  Bondes  à  danser,  1724. 

LXIX.  —  Hélas!  quel  homme,  qu'il  est  jjetit  (refrain),    p.  135 

"  Mon  père  m'a  donné  un  mari, 

Hélas  !  quel  homme,  qu'il  est  petit.  „ 

Ce  crâmignon  peut  être  considéré  comme  une  variante 
du  précédent.  Ils  peuvent  se  compléter  Tun  par  l'autre. 

LXX.  —  L'Alouette p.  138 

"  Nos  n'avans  pus  qu'ine  alouette, 
I  nos  lî  fàret  ploumé  s'bèche.  „ 
GOTKLEK,    p.    75. 

Tabbé,  II,  p.  246  (patois  ardennais,  canton  de  Givet)  : 

1.  D'ji  attrappe  one  auluette, 
D'ja  li  ploma  li  beïthche, 
Li  beïthche  di  l'auluette. 

Et  li  Ion  la. 
D'ji  attrappe  one  auluette. 

2.  D'ji  attrappe  one  auluette. 
D'ja  li  ploma  li  tiesse, 

Li  tiesse,  li  beïthche  di  l'auluette, 
Et  li  Ion  la.  etc. 


i8:î 


3.      D'ji  attrappe  one  auluette, 
D'ja  li  ploma  li  cresse, 
Li  cresse,  li  tiesse,  li  beïthche  di  l'aulnette, 
Et  li  Ion  la,  etc. 
•4.      D'ji  attrappe  one  auluette, 
D'ja  li  ploma  zone  ouïll. 
Zone  ouïll.  li  cresse,  li  tiesse,  etc. 

5.  D'ji  attrappe  on  auluette, 
D'ja  li  ploma  l'autre  ouïll. 

Zone  ouïll,  l'autre  ouïll,  li  cresse.  li  tiesse,  etc. 

6.  D'ji  attrappe  one  auluette, 
D'ja  li  ploma  zone  lieië. 

Zone  heië,  zone  ouïll,  l'autre  ouïll,  etc. 

7.  D'ji  attrappe  one  auluette, 
D'ja  li  ploma  l'autre  heië, 

Zone  heië,  l'autre  heië,  zone  ouïll,  etc. 

8.  D'ji  attrappe  one  auluette, 
D'ja  li  ploma  zone  patte, 

Zone  patte,  zone  heië,  l'autre  heië,  etc. 

9.  D'ji  attrappe  one  auluette, 
D'ja  li  ploma  l'autre  patte, 

Zone  patte,  l'autre  patte,  zone  heië.  etc. 
10.      D'ji  attrappe  one  auluette. 
D'ja  li  ploma  li  quaie, 
Li  quaie,  zone  patte,  l'autre  patte,  zone  heië, 
l'autre  heië,  zone  ouïll,  l'autre  ouïll,  li  cresse, 
li  tiesse,  li  beïthche  di  l'auluette, 
Et  li  Ion  la 
D'ji  attrappe  one  auluette. 

l^Orthoyraphe  de  Tarhé.) 

En  Franche-Comté,  Buchon,  p.  171,  c'est  un  merle  : 

1.  Mon  merle  a  perdu  son  bec, 
Comment  pourra-t-il  chanter, 

Mon  merle. 
Comment  pourra-t-il  chanter  ? 

2.  Mon  merle  a  perdu  sa  langue. 

Sa  langue,  son  bec, 
Comment,  etc. 
Puis  son  œil.  deux  veux,  le  cou,  la  tête.  etc. 


—  484  - 

TjXXI.  ~  Cécilia }..  140 

"  Mon  père  n'avait  d'enfant  que  moi. 
Dessus  la  mer  il  m'envoya.  „ 

Notre  recueil  donne  la  version  citée  par  Larousse,  t.  III, 
p.  663. 

Champfleury,  p.  211  (Champagne),  et 
Richard,  p.  289  (même  version). 
Variante  (Liège)  : 

1.  Mon  père  n'avait  que  moi  d'enfant. 
Dessus  la  mer  il  m'embarqua, 
Dedans  ce  village  je  n'irai  pas. 

Voirez  donc,  Nicolas, 
Queir  bell'  tournur'  qu'il  a. 

2.  Dessus  la  mer  il  m'embarqua, 
Le  batelier  ne  m'y  conduit, 

Dedans,  etc. 

3.  Me  demanda  un  doux  baiser. 

4.  îson  da,  monsieur,  je  n'oserai. 

5.  Car  si  mon  papa  le  savait. 

B.  Très  bien  battu  que  je  serais, 

7.  Qui  est-c'  donc,  bell',  qui  lui  dirait  ? 

8.  Ce  seront  les  oiseaux  du  bois. 

9.  Le  oiseaux  du  bois  parlent-ils  ? 

10.  Oui  da,  monsieur,  ils  sont  appris. 

11.  S'ils  sont  appris,  nous  l'somm'  aussi. 

DUMERSAN.  p.    28  : 

1.  Mon  père  n'avait  d'enfant  que  moi, 
Dessus  la  mer  il  m'envoya. 

Sautez,  mignonne 

Cécilia, 
Ab  !  ah!  Cécilia. 

2.  Dessus,  etc. 

Le  batelier  qui  me  passa,  Sautez,  etc. 

3.  Me  dit  :  il  faut  payer  pour  ça. 

4.  Mais  je  n'ai  pas  d'argent  sur  moi. 


—  4s:)  — 

5.  Pour  un'  chanson  l'on  vous  pass'ra. 

6.  Ecoutez  donc  cett'  chanson-là, 

7.  Que  chantent  les  oiseaux  du  bois, 

8.  Qui  dans  leur  lungage  joli 

9.  Dis'nt  que  les  garçons  n'valent  rien. 

10.  Et  les  hommes  encor  moins. 

11.  Pour  les  femmes,  je  n'en  dis  rien. 

12.  Pour  les  d'moisell's.  j'en  dis  du  bii'n. 

BuJEAUD,  p.  81  (Saintonge,  Bas-Poitou,  Ainiis,  Angou- 
mois)  : 

1.  Mon  père  a  voulu  m'embarquer, 
A  Rochefort  m'a-t-envoyé. 
Sautez,  mignonne  Cécilia, 

Ah  !  ah!  ah  !  ah  !  a,h  !  ah  !  Cécilia. 

2.  A.  Rochêibrt  m'a-t-envoyé. 

Le  batelier  qui  m'a  passé,  Sautez,  etc. 

3.  Devant  Soubis'  (')  m'a  demandé 

4.  De  lui  donner  un  doux  baiser. 

5.  Non,  non,  mon  pèr'  se  fâcherait. 

6.  Bell'  qui  poui'rait  lui  rapporter  ? 

7.  Ce  ne  sera  ni  vous  ni  moë. 

De  Puymaigre,  p.  329,  dit  que  la  chanson  de  Cécilia  est 
aussi  connue  en  Lorraine,  il  cite  les  deux  premiers  vers, 
p.  463. 

Il  cite,  en  outre,  p.  830  (Lorraine),  la  version  suivante  : 

1.  C'est  dans  la  rue  du  Plat  d'étaiii. 
C'est  où  il  y  a  un  écrivain, 

Je  ne  veux  plus  boire, 
Oh  !  rendez-moi  mes  cent  écus, 
Je  ne  boirai  plus. 

2.  A  chaque  mot  qu'il  éci-ivait. 

Oh  !  ma  mignonne,  embrassez-moi, 
Je  ne  veux  plus,  etc. 

i')   l'olil  porl  sur  l;i  r.hHi'oiite. 


—  480  — 

3.  Oh  !  non,  monsieur,  je  n'oserai. 
Car  si  mou  papa  le  savait, 

4.  La  bien  battue  ce  serait  moi. 
Ma  mie,  qui  le  lui  dirait  ? 

5.  Les  oiseaux  du  bois  parlent-ils  ? 
Mais  oui,  quand  ils  sont  bien  appris. 

6.  Soit  en  français,  soit  en  latin, 
Ils  disent  soir  et  matin, 

7.  Ils  disent  dans  leur  langage. 
Les  hommes  ne  valent  rien, 

9.      Et  les  garçons  encor  bien  moins, 
Des  filles  ils  n'en  disent  rien. 

Rolland,  II,  p.  49  (Ardennes)  : 

1.  Mon  père  n'avait  que  moi  de  fill',  (bis) 
Dessur  la  mer  il  m'envoya. 

Sautez,  mignonne  Cécilia, 
Ah  !  ah  !  Cécilia. 

2.  Le  marinier  qui  m'y  passa 

Me  dit  :  la  belle,  embrassez-moi. 

3.  On  le  dirait  à  mon  père. 

01 1  !  non,  je  ne  le  dirai  pas. 

4.  Ce  ne  sera  ni  vous  ni  moi. 

Ce  sera  les  p'tits  oiseaux  du  bois. 

5.  Qui  lui  diront,  à  leur  langage, 
Que  tout's  ces  fiU's  ne  val'nt  rien, 

6.  On  en  donn'  cent  pour  un  pot  d'vin. 
Et  tout's  les  femm's  encor  bien  moins; 

7.  Et  tout's  les  femia's  encor  bien  moins  ; 
Tous  les  garçons  on  les  aime  bien. 

Le  même,  I,  p.  48  (Bretagne),  donne  un  autre  refrain  : 
Tra  la  la  la  la  la. 
En  revenant  du  moulin. 
J'ai  perdu  mon  chemin. 

Il  donne  aussi  une  version  du  Barrois  (Lorraine),  même 
texte  et  m'me  mélodie  que  le  nôtre,  et  d'autres  textes  de 
la  Vendée,  de  la  Bretagne  et  des  Ardennes,  avec  diverses 
variantes  insignifiantes. 


-     ;S7    - 

LXXII.  —  Qui  vent  oiiir,  qui  veut  savoir^  comment  les  hommes 
aiment p.  143 

LXXIII.  —  Même  texte,  autre  air p.  145 

GoTHiER,  p.  52,  a  une  variante  au  6^  couplet  : 

6.      Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir 
Comment  les  jeun's  gens  aiment. 
Us  aiment  si  fidèlement, 
Ce  sont  de  si  fidèles  gens, 
On  les  entend  toujours  disant  : 
{Parlé.)  Aujourd'hui  ici,  demain  ailleurs. 
Ramenez,  etc. 

Les  BruneHes^  II,  p.  294  (1704),  mettent  dans  la  chanson 
d'autres  personne  ges  : 

1.      Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir 

Comme  ces  vieillards  aiment; 

Ce  sont  de  si  vilaines  gens, 

Ce  sont  de  si  caduques  gens, 
Qui  toujours  font  ainsi  : 
(Il  faut  se  moucher,  tousser  et  cracher.) 

Maudit  celui  qui  n'en  rira,  etc. 

2.  Qui  veut,  etc. 

Comme  ces  vieilles  aiment. 
Ell's  aiment  si  frileusement, 
Ce  sont  des  frileuses  gens, 
Qui  toujoiu's  font  ainsi  : 
(Trembler  et  dire  :  ma  commère  qu'il  fait  froid."* 
Maudit,  etc. 

3.  Qui  veut,  etc. 

Comme  ces  garçons  aiment. 
Ce  sont  de  si  superbes  gens. 
Us  aiment  si  superbement, 
Qui  toujours  disent  ainsi  : 
"  Morbleu,  que  j'ai  une  belle  maîtresse.  „ 
Maudit,  etc. 


—  iSS    - 

4.  Qui  veut,  etc. 

Comme  ces  filles  aiment. 
Ell's  aiment  si  modestement, 
Ce  sont  de  si  modestes  gens, 
Qui  toujours  disent  ainsi  : 
(Faire  la  révérence  en  fille  et  dire:  Monsieur,  vous  vous  moquez  de  moi.) 
Maudit,  etc. 

5.  Qui  \  eut,  etc. 
Comment  les  curés  aiment. 
Ils  aiment  si  lionnétement. 
Ce  sont  de  si  honnêtes  gens, 
Qui  toujours  disent  ainsi  : 

(D'un  air  doucereux)  :  "  Nous  sauvons  les  apparences.  „ 
Maudit,  etc. 

6.  Qui  veut,  etc. 

Comm'  ces  avocats  aiment. 
Ils  aiment  si  vilainement, 
Ce  sont  de  si  avares  gens, 
Qui  toujours  disent  ainsi  : 
•'  Madame,  pour  un  écu  je  ferai  votre  affaire.  „ 
Maudit  celui,  etc. 
Cette  version  est  rapportée  par  Rolland,  I,  p.  103. 
BujEAUD,  p.   47   (Poitou,  Saintonge,   etc.),   donne  une 
version  expurgée,  ronde  que  les  enfants  chantent  en  sin- 
geant les  personnages. 

1.  Voulez- vous  savoir  comment 
Messieurs  les  curés  aiment. 
Us  aiment  si  dévotement, 
Ce  sont  de  si  dévotes  gens  ! 

Ah  !  comme  ils  aim',  comme  ils  aim',  les  curés. 
Les  curés  comme  ils  aiment. 

2.  Voulez-vous  savoir  comment 
Tous  les  avocats  aiment. 

Us  aiment  si  bavar dément, 
Ce  sont  de  si  bavardes  gens. 
Ahî  comme  ils  aim',  comme  ils  aim',  les  avocats, 
Les  avocats  comme  ils  aiment. 


489  — 


3.  Voulez-vous  savoir  comment 

Tous  les  jeunes  gens  aiment. 
Ils  aiment  si  aimablement, 
Ce  sont  de  si  aimables  gens, 
Ah!  comme  ils  aim',  comme  ils  aim',  les  jeunes  gens, 
Les  jeun'  gens  comme  ils  aiment. 

LXXIV. —  Tiqu'  tontaine,  nws  cJiei-f;  voiains  (refràiD.).  p.  146 

"  Le  premier  jour  de  mes  noces 
Je  ne  sais  ce  qui  m'advint.  „ 

De  Puymaigre,  p.  462  (Lorraine),  deux  vers  : 

"  Y  vient  frapper  à  ma  porte. 
Un  gros  moine  jacobin.  „ 

IjIOLY .-— Ah  jardin  de  ma  tante  (refrain)    ....    p.  150 

"  Au  jardin  de  ma  tante, 
11  y  a-t-un  coq  qui  cliaute.  „ 
GOTHIEB,  p.  50. 

Voyez  pour  d'antres  refrains  de  ce  crâmignon,  le 
n"  CLXXVm,  p.  355;  antre  air;  même  sujet  et  une 
variante  en  wallon. 

BujEAUD,  I,  p.  85  (Poitou.  Annis~i  : 


#=^: 


Dans  la  vil-  le  de    Nantes,  Dans  la    vil-  le     de    Nan-tes,    Il 


^ 0-\ — « • h — H* -» m • •- 


ya-t-un  coq  qui    chante,    En  tour  la     la.  En     tour  la     ri-    ra, 


U^ ^JJ!=pzip 


^-- 


:tc-=p: 


-«-—«—i: 


^-^ 


'Tit^: 


Hêe 


Son  cotil-lon  en  branle  en  branle.  Son  cotil-  Ion  en  branle  au  vent. 

2.      L'y  a-t-un  coq  qui  chante. 
On  sait  ce  qu'il  demande. 
En  tour  la  la,  etc. 


—  490  — 

3.  On  sait  ce  qu'il  demande. 

L'y  a  trois  fiU'  à  prendre.  En  tour,  etc. 

4.  N'en  prenez  pas  d'  ces  blondes. 

5.  EU'  sont  snjett'  au  change. 

6.  Ne  prenez  pas  d'  ces  rouges. 

7.  EU'  sont  toujours  faroiiges. 

8.  N'en  prenez  pas  d'  ces  noires, 

9.  EU's  aim'  beaucoup  à  boire. 

10.  Prenez- en  d'  ces  brunettes. 

11.  Car  eir  sont  mignonettes. 
On  chante  encore  : 

Dans  la  ville  de  Nantes 
Il  y  a-t-un  coq  qui  chante 

Vivent  les  fillettes 
Qu'entretiennent  l'amour  ! 

De  Puymaigre,  p.  460  (Lorraine),  ne  donne  que  les  deux 
premiers  vers  : 

C'est  derrière  chez  ma  tante, 
Y  a  un  coq  qui  chante. 

Rolland,  II,  p.  233,  et  V,  p.  26,  donne  trois  versions  de 
cette  ronde,  l'une  d'elles  est  extraite  de  BaUard,  Rondes  à 
danser,  1724.  24  couplets. 

LXXVI.  —  Dedans  ce  bois,  vous  ne  savez  ce  qu'il  y  a.    p.  152 
GOTHIER,  p.  67. 

DuMERSAN,  p.  7.  C'est  la  ronde  entière  dont  M.  Lequarré 
ne  dorme  que  quatre  couplets  (1,  7,  8  et  9). 

2.  Et  dedans  ce  petit  bois, 
Devinez  ce  qu'il  y  a  : 

Il  y  a  un  arbre, 
Un  petit  arbre  joli,  mesdames, 

Il  y  a  un  arbre, 
Un  petit  arbre  joli,  il  y  a. 

3.  Et  dessus  ce  petit  arbre 
Devinez  ce  qu'il  y  a  : 

Il  y  a  des  branches, 


-    inl 


Des  petites  brauches  jolies,  mesdames, 

Il  y  a  des  branches, 
Des  petites  branches  jolies,  il  y  a. 

4.  Et  dessus  ces  petites  branches, 
Devinez  ce  qu'il  y  a  : 

Il  y  a  des  feuilles, 
De  petites  feuilles  jolies,  mesdames, 

Il  y  a  des  feuilles, 
Des  petites  feuilles  jolies,  il  y  a. 

5.  Et  dessus  ces  petites  feuilles, 
Devinez  ce  qu'il  y  a  : 

Il  y  a  un  nid, 
Un  petit  nid  joli,  mesdames. 

Il  y  a  un  nid. 
Un  petit  nid  joli,  il  y  a. 

6.  Et  dedans  ce  petit  nid. 
Devinez  ce  qu'il  3^  a  : 

Il  y  a  un  œuf, 
Un  petit  œuf  joli,  mesdames, 

Il  y  a  un  œuf, 
Un  petit  œuf  joli,  il  3^  a. 

BujEAUD,  n,  p.  285  (Poitou,  Aunis)  : 


l*"'' couplet.! 


r-^— i- 

D'vin 

ez  c'qu'ol  ya     da 

ns  tchel-le    haie, 
6                           ^ 

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ya  dans  tchelle  haie.  L'y    a-t-in    nie,  le  pus  bè    nie,  Nie  dans  la 

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haie,  lir'  lan       li-  re.  Nie  dans  la         haie,     lir'  lan 

2.      D'vinez  c'  qu'ol  y  a  dedans  tchio  nie. 
L'y  a-t-in  œu,  le  plus  bel  œu; 
L'œu  dans  le  nie,  lir'  lan  lire, 
Nie  dans  la  haie,  lir'  lan  lai  ! 


lai 


11». 


3.  DViuez  c'  qu'ol  y  a  dedans  tchiel  œu, 
L'y  a-t-in  osai,  1'  plus  bel  osai. 

L'osai  dans  l'œu, 

L'œu  dans  le  nie; 
Nie  dans  la  haie,  lir'  lau  lire, 
Nie  dans  la  haie,  lir'  lan  lai. 

4.  D'vinez  c'  qu'ol  y  a  sus  tchiel  osai. 
L'y  a  d'  la  pUum',  la  pus  bell'  pllvun', 

Pllum'  su  l'osai. 

L'osai  dans  l'œu, 

L'œu  dans  1'  nie, 
Nie  dans  la  haie,  lir'  lan  lire, 
Nie  dans  la  haie,  lir'  lan  lai. 

5.  D'vinez  e'  qu'ol  y  a  sus  tchielle  pllume, 

L'y  a-t-ine  feill',  la  plus  bell'  feille, 
Feiir  sus  la  pllume, 
Pllum'  sur  l'osai, 
L'osai  dans  l'œu, 
L'œu  dans  1'  nie, 
Nie  dans,  ete. 

6.  D'vinez  e'  qu'ol  y  a  sus  tehielle  feille, 
L'y  a-t-in  moine,  le  pus  bè  moine, 

Moiu'  sus  la  feille, 
Feiir  sus  la  pllume, 
Pllum'  sur  l'osai,  ete. 

Richard,  p.  301  : 

Le  pommier  d'amour. 

1.  Derrière  chez  nous 
Vous  ne  savez  pas  ce  qu'il  y  a? 

Il  y  a  un  pommier, 
Un  pommier  d'amour,  madame. 

2.  Sur  ce  pommier 

Vous  ne  savez  pas  ce  qu'il  y  a  ? 

Il  y  a  un  p'tit  nid. 
Un  p'tit  nid  d'amour,  madame. 


—  io:]  — 

3.  Dans  co  p'tit  nid 

Vous  ne  savez  pas  ce  qu'il  y  n  ? 

Il  y  a  un  oiseau, 
Un  oiseau  d'amour,  madame. 

4.  Sous  cet  oiseau 

Vous  ne  savez  pas  ce  qu'il  y  a  ? 

Il  y  a  un  p'tit  œuf, 
Un  p'tit  œuf  d'amour,  madame. 
o.  Dans  ce  p'tit  œuf 

Vous  ne  savez  pas  ce  qu'il  y  a, 

Il  y  a  un  billet, 
Un  billet  d'amour,  madame. 
6.  Dans  ce  billet 

Vous  ne  savez  ce  qu'il  y  a? 

Il  y  a  que  je  suis 
Votre  serviteur,  madame. 

De  Coussemaker,  p.  29G  (Flandre  française,  Cassel  et  ses 
environs),  donne  cette  ronde  en  flamand,  avec  la  traduc- 
tion française  ci-après  : 

1.  L'arbre  croît  dans  le  sable  et  y  fleurit  bien; 

Sar  l'arbre  était  une  brandie,  c'était  une  superbe  brandie. 

2.  Sur  la  brandie  était  un  rameau,  c'était  un  superbe  rameau. 

3.  Sur  ce  rameau  était  un  nid,  c'était  un  superbe  nid. 

4.  Dans  ce  nid  était  un  œuf,  c'était  un  superbe  œuf. 

5.  De  cet  œuf  sortit  une  colombe,  c'était  une  superbe  colombe. 
La  colombe  sortit  de  l'œuf,  l'œuf  était  dans  le  nid,  le  nid 
Sur  le  rameau,  le  rameau  sur  la  branche,  la  brandie 

Sur  l'arbre,  l'arbre  est  dans  le  sable  et  y  fleurit  bien. 

Nous  donnons  ci-après  la  mélodie,  quoique  les  paroles 
de  la  traduction  ne  s'y  adaptent  guère  : 


L'ar-  bre  croît  dans  le         sa-       ble,  et  y    fleu-  rit        bien, 


494 


sur  l'arbre  était        un-  e      branche,  c'é-  tait     une    su- 


perbe  brandie,  c'était  une  su-     perbe  branche  ;  L'ar- 


-2*^  couplet, 


Rameau  sur  la  branche,  la  branche  sur  l'arbre,  L'ar- 

LXXVn.  —  Monsieur  je  n'  vous  connais  pas,  je  ne  sais  qui 
vous  êtes  (refrain) p.  156 

"  Ah  !  c'était  un  moine  blanc, 
Qui  confessait  trois  fiUett's.  „ 

Rolland,  I,  p.  162  (Poitou)  : 

1.  C'était  un  petit  moine  blanc 
Qui  confessait  trois  fillettes, 
Et  tout  en  les  confessant 

Il  leur  parlait  d'amourettes. 
Je  n'  vous  connais  pas, 
Je  n'  sais  qui  vous  êtes. 

2.  Laquelle  donc  de  vous  trois 
Veut  monter  dans  ma  chambrette. 

3.  Cela  n'  sera  ni  moi  — ■  ni  moi,  — 
Pour  moi  je  suis  trop  jeunette. 

4.  Le  bon  père  voyant  ça 
De  dépit  fut  dire  sa  messe. 

5.  Quand  il  fut  à  secula. 
Il  pensa  à  la  fillette. 

().      Secula  seculorum, 

Que  n'es-tu  dans  ma  chambrette. 

7.  Son  petit  clerc  lui  répond 

Ce  n'est  pas  dans  votre  messe. 

8.  Tais-toi  donc,  petit  fripon. 

Si  ça  n'y  est  pas  je  veux  l'y  mettre. 


—    H>5  — 

LXXVni.  —  Firon  li'  vont  nin  dansey,  s'il  n'a  des  non  tioU, 

p.  158 
GoTHiER,  p.  7n. 

DuMERSAN,  p.  36.  Chanson  de  Biron. 
Bailleux  et  De.tardin,  p.  81. 

LXXIX. — Belle  Marion^  voulez-vous  rire?  .     .     .     .    p.  162 

"  C'est  dri  Saint  D'nihe,  amon  Forir, 
Belle  Marion,  voulez-vous  rire.  „ 
Yaririnfes.     2.      Li  pus  houlaie,  c'est  1'  dam'  costîre. 

5.  Ji  l'a  pici  es  cou  po  rire, 
Belle  Marion,  voulez-vous  rire. 
Elle  a  poch'té  jusqu'à  Chokîr. 

6.  Elle  a,  etc. 

Et  di  Cliokir  amon  Baiwir. 

7.  Et  di,  etc. 

Di  mon  Baiwir,  â  gré  Saint  Pire. 

8.  Des  gré  Saint  Pire,  1'  cou  so  n'clièïre. 

LXXX.  —  Li  bèguenne p.  164 

"  Ji  n'  mi  sareu  jamaïe  tini 

Di  v'  raconter  cisse  belle  voci.  „ 

Bah.leux  et  Dejardin,  p.  191. 
LXXXI.  —  Harhouya p.  169 

"  Harbouya  qu'a  tant  de  ma. 

L'a  ma  c'  pid-ci,  l'a  ma  c'pid-là.  „ 

Nous  avons  donné  la  version   arrangée  et  gravée  par 
M.  H...  En  voici  d'autres  qui  nous  ont  été  communiquées  : 

1.      Harbouya  qu'a  de  ma  ses  pid  {bis), 
A  ma  ses  pid, 
I  fât  qu'i  moure, 
L'  méd'cin  l'a  dit; 
Ah  !  1'  pauve  Harbouya, 

Qui  fât  qu'i  moure. 
Ah  !  1'  pauve  Harbouya 
Qui  fât  qu'i  mour'  di  tôt  coula. 


i<)(i 


2.  Harbouj'a  qu'a  de  ma  ses  mollet, 

A  ma  ses  mollet, 
A  ma  ses  pid, 
I  fàt  qu'i  moure, 
L'  méd'cin  l'a  dit, 
Ah  !  l'pauve  Harbouya,  etc. 

3.  Harbouya  qu'a  de  ma  ses  g'no, 

A  ma  ses  g'no, 

A  ma  ses  mollet,  etc. 

Puis  viennent  :  ses  cuis-e,  s'  vinte,  s'  bottroule,  ses  rein, 
ses  spalle.  ses  dint,  ses  ouïe,  s' tiesse,  ses  ohai, 
I  fât  qu'i  moure,  etc. 

Autre.  :     1.      Ali!  l'pauve  Harbouya, 

I  fât  qu'i  mour'  di  c'  côp  là. 

Harbouya  a  ma  ses  ch'vet. 

L'a  niâ  ses  cli'vet, 

I  fât  qu'i  moure, 
A  1'  pauve  Harbouya, 

I  fàt  qui  mour'  di  c'  côp  là. 

2.  Harbouj-a  a  ma  s' tiesse, 

II  a  ma  s' tiesse, 
L'a  ma  ses  ch'vet 

I  fât  qui  moure,  etc. 

3.  Harbouj'a  a  ma  ses  ouïe. 

Puis  :  il  a  ma  s'  narenne,  ses  dint,  s'  hatrai,  si  stoumac, 
s'  vinte,  ses  cuisse,  ses  g'no,  ses  pîd,  ses  aguesse.  tôt  s'  coirps. 
Ah  !  pauve  Harbouya, 

H  est  fotou, 
I  fât  qu'i  mour'  di  c'  côp  là. 

On  voit  par  ces  diverses  versions  que  le  chanteur  peut, 
à  sa  fantaisie,  ajouter  ou  retrancher  des  couplets  dans 
rénumération  des  parties  malades  du  corps  du  pauvre 
Harbouya. 

LXXXn.  —  A  Vàne,  à  l'âne,  à  Vàne p.  171 


—  497  — 

"La  bonne  femme  s'en  va-t-au  moulin, 
N'y  va-t-à  pied  ni  à   cheval.  „ 

Var.  du  Se  couplet  :  Noste  âgne  aveut  les  qwatt'  pîd  blanc 
Et  les  oreie  à  l'advinant, 
Et  puis  l'restant  tôt  neur, 
Tôt  neur,  tôt  neur,  tôt  neur, 
Et  piiis  l'restant  tôt  neur, 
Tôt  neur  comme  de  clierbon. 

GoTHTER,  p.  1.  Quelques  variantes  : 

3.     Oui  da,  jeune  femme,  si  vous  voulez. 

5.  Grand  Dieu,  voilà  mou  âne  mangé. 
Je  n'oserai  m'en  retourner 

Sans  avoir  un  autre  âne. 

6.  J'ai  dix  écus  dans  mon  gousset, 
Prenez  en  trois,  laissez-en  sept. 

Les  cJiants  et  chansons  populaires  de  la  France,  8"  livr.,  et 
Richard,  p.  150,  donnent  la  version  suivante  : 

1.  Quand  Margotton  s'read  au  moulin, 
Filant  sa  quenouille  de  lin, 

Eli'  monte  sur  son  âne. 
Ah!  l'âne!  ah!  l'âne!  ah!  l'âne! 
Eli'  monte  sur  son  âne  Martin 
Pour  aller  au  moulin. 

2.  Quand  le  meunier  la  voit  venir. 
De  rire  il  ne  se  peut  tenir. 

Attache  là  ton  âne.  Ah  !  l'âne  !  (ter) 
Attache  là  ton  âne  Martin, 
A  la  port'  du  mouliii. 

3.  Pendant  que  le  moulin  moulait. 
Le  meunier  la  belle  embrassait, 

Le  loup  a  mangé  l'âne;  Ah!  l'âne!  (ter) 
Lie  loup  a  mangé  l'âne  Martin, 
A  la  port'  du  moulin. 

4.  J'ai  douze  écus  dans  mon  gousset, 
Prends-en  cinq  et  laisse-m'en  sept, 

32 


493  — 


T'achèteras  un  âne,  Ah  !  l'âne  !  (fer) 
T'achèteras  un  âne  Martin 
Pour  venir  au  moulin. 

5.  Le  mari  la  voyant  venir, 
De  gronder  ne  put  se  tenir; 

"  Ce  n'est  pas  là  mon  âne,  Ah  !  l'âne  !  (ter) 
„  Ce  n'est  pas  là  mon  âne  Martin 
„  Qui  t'  portait  au  moulin. 

6.  „  Mon  âne  avait  les  quat'  pieds  blancs 
,,  Et  les  oreill's  en  rabattant, 

„  On  m'a  changé  mon  âne.  Ah!  l'âne!  (ter) 
„  On  m'a  changé  mon  âne  Martin 
„  A  ce  maudit  moulin. 

7.  „  Le  bout  de  sa  queue  était  noir, 
„  Je  suis  volé,  c'est  clair  à  voir. 

„  Longtemps  j'pleur'rai  mon  âne.  Ah!  l'âne!  (^er) 
„  Longtemps  j'  plenr'rai  mon  âne  Martin 

„  Qui  m'  portait  au  moulin. 
7.     "  Ne  sais-tu  pas,  pauvre  nigaud, 
„  Que  les  bétes  changent  de  peau? 

„  C'est  ce  qu'a  fait  ton  âne,  Ah  !  l'âne  !  (ter) 
„  C'est  ce  qu'a  fait  ton  âne  Martin, 

„  En  allant  au  moulin.  „ 

Tarbé,  p.  255  (Champagne),  donne  la  même  version,  il 
omet  le  V  couplet. 
BuJEAUD,  I,  p.  107,  a  quelques  variantes  (Poitou,  Aunis)  : 


I^^CÛIllili'l 


m-- 


m 


fe?-^3EEÉ 


mm 


Ma-  ri-  on    s'en  va-t-au  mou-    lin.  Ma-  ri- 


^^^^^^ 


lin,    Fi-lant  sa 


que-nouillett'  de 


i=(t 


ï^ 


lin,    Fi-  lant  sa    quenouillett'  de    lin,        A    che-val  sur  son 


—   499 


â-  ne  Mar-tin,  qui        al-  lait  au  mou-      lin. 

2.  Quand  le  meunier  la  vit  venir, 
De  rii-e  n'a  pu  se  tenir; 

Attachez  là  votre  âne,  A  l'âne  !  (ter) 
Attachez  là  votre  âne  Martin, 
A  la  port'  du  moulin. 

3.  Pendant  que  son  grain  se  moudait, 
Que  le  meunier  la  caressait. 

Le  loup  a  mangé  l'âne,  A  l'âne  !  {ter) 
Le  loup  a  mangé  l'âne  Martin 
A  la  port'  du  moulin. 

4.  Que  dira  mon  mari,  là-bas. 
Quand  son  âne  ne  verra  pas, 

Il  me  battra  pour  l'âne,  A  l'âne  !  (ter) 
Il  me  battra  pour  l'âne  Martin 
Qui  allait  au  moulin. 

5.  J'ai  dix  écus  dans  mon  gousset, 
Prenez-en  trois,  laissez-en  sept. 

Achetez  un  autre  âne,  A  l'âne,  (ter) 
Achetez  un  autre  âne  Martin, 
Pour  aller  au  moulin. 

6.  Quand  son  mari  la  vit  venir. 
De  gronder  n'a  pu  se  tenir; 

Ce  n'est  pas  là  notre  âne,  A  l'âne!  (ter) 
Ce  u'est  pas  là  notre  âne  Martin 
Qui  allait  au  moulin. 

7.  Notre  âne  avait  les  quat'  pieds  blancs 
Et  les  oreilles  rabattant. 

Une  beir  iàce  d'âne,  A  l'âne  !  (ter) 
Une  bell'  face  d'âne  Martin, 
Qui  allait  au  moulin. 


—  5U0  — 

8.     Ne  vois-tu  pas,  pauvre  Nigaud, 
Que  les  ânes  changent  de  peau, 

C'est  ce  qu'a  fait  notre  âne,  A  l'âne  !  (ter) 
C'est  ce  qu'a  fait  notre  âne  Martin, 
Qui  allait  au  moulin. 

Autre  version  en  Angoumois,  p.  109  : 

Quand  Mariton  va-t-au  moulin, 
C'est  pour  y  fair'  moudre  son  grain, 

A  chevau  sur  son  âne, 

La  sombre  dondon, 

A  chevau  sur  son  âne, 

La  belle  Mariton. 

Les  variantes  suivantes  se  rapportent  à  la  version  de 
Rickrrd. 

BucHON,  p.  iOG  (Franche-Comté)  : 

1.      Quand  elle  s'en  va-t-au  moulin. 
Sonnez;  au  vent  et  l'œil  mutin. 
La  petite  Marianne, 
Elle  monte  sur  son  âne 
En  allant  au  moulin, 
Dreliu,  din,  din. 
2iiis.  Ali  !  Dieu,  que  vais-je  devenir, 
Si  chez  nous  on  voit  revenir 
La  petite  Marianne. 
Sans  ramener  son  âne 
Qu'est  venu  au  moulin, 
Drelin,  din,  din. 
4.      J'ai  cinq  écus,  etc. 
8.      Père,  c'est  bientôt  la  saison 

Que  les  bêtes  changent  d' toison, 
Dit  petite  Marianne  ; 
Ainsi  a  fait  notre  âne 
En  rentrant  du  moulin, 
Drelin,  din,  din. 


—  501  — 

DuMERSANT,  p.  9,  G  couplets  : 

1.  Marianne  s'en  allant  au  moulin. 
Pour  y  faire  moudre  son  grain, 

Eli'  monta  sur  son  âne, 

Ma  petit'  mam'sell'  Marianne  ! 
Eli'  monta  sur  son  âne  Martin, 

Pour  aller  au  moulin. 

4.  Le  meunier,  qui  la  voit  pleurer, 
Ne  peut  s'empêcher  de  lui  donner 

De  quoi  ravoir  un  âne,  etc. 

De  Puymaigre,  p.  3-19  (Lorraine),  5  conpleos  : 

1.      Quand  la  fenira'  s'en  va-t-au  moulin. 
Avec  son  sac  de  farine, 
Elle  monta  sur  son  âne, 
A  l'âne  !  à  l'âne  !  à  l'âne  ! 
Elle  monta  sur  son  âne, 

La  femme. 
Elle  monta  sur  son  âne. 

5.  Notre  âne  avait  les  quat'  pieds  blancs, 
Les  deux  oreill's  à  l'avenant. 

Le  bout  de  la  queue  grise. 

Aux  c'rises,  aux  c'rises,  aux  c'rises, 

Le  bout  de  la  queue  grise, 

La  femme, 
Le  bout  de  la  queue  grise. 

EoLLAXD,  I,  p.  321,  et  II,  p.  176,  donne  huit  versions  de 
cette  ronde  ;  voici  les  principales. 
II,  p.  177  : 

1.  La  jeune  dame  va  au  moulin 
Dessus  son  asne  Bauduin 
Tout  cliargé  de  grenade. 

La  sombre  dondon. 

2.  Quand  le  mosnier  la  vit  venir  : 
Belle,  viendrez-vous  moudre  icy  ? 
Et  deschargerons  l'asne 

La  sombre  dondon. 


—  50i>   - 

3.      Tandis  que  le  moulin  mouloit 
Le  mosnier  son  devoir  faisoit, 
Et  le  loup  mangeoit  l'asne. 
La  sombre  dondon. 

(Cmquiènie  livre  de  cJtansons,  composé  a  troys  parties, 
par  M.  Adrian  Vullaiid.  Paris,  1560.) 
II,  p.  178  : 

1.  La  belle  s'en  va  au  moulin 
Dessus  son  asne  Bauduin, 

Pour  gaigner  la  moulure. 
Refrain  :     Lanfrin,  lanfra,  la  mère  Gaudichon 
La  dondaine,  la  dondon. 
Pour  gaigner  la  moulure 
A  l'ombre  d'un  buisson. 

2.  Quand  le  musnier  la  vit  venir, 
De  rire  ne  se  peut  tenir. 

Voicy  la  femme  à  l'asne  ! 

3.  Musnier,  ne  moudras-tu  pas  mon  grain. 
Ouy,  madame,  je  le  veux  bien, 

Vous  moudrez  la  première. 

4.  Tandis  que  le  mouloit 

Le  musnier  la  belle  baisoit 
Et  le  loup  mangeoit  l'asne. 

5.  Hélas  !  dit-elle,  beau  musnier, 
Que  maudit  en  soit  le  métier. 

Le  loup  a  mangé  l'asne. 

6.  En  ma  bourse  y  a  trois  testons 
Prenez  en  deux,  laissez  en  un. 

Achetez  un  autre  asne. 

7.  La  belle  s'en  va  au  marché 
Pour  là  un  autre  asne  acheter  ; 

Acheta  une  anesse. 

8.  Quand  son  mari  la  venir 
De  crier  ne  put  se  tenir 

Ce  n'est  pas  là  notre  asne. 

9.  Mary,  tu  as  bu  du  vin  nouveau 
Qui  t'a  fait  troubler  le  cerveau. 

As  mescogneu  nostre  asne. 


503 


10.      Voicy  le  joly  mois  de  may 

Que  toutes  bestes  cliaugent  poil. 
Ainsi  a  fait  nostre  asne. 
{La  fleur  de  tontes  les  plus  belles  chansons.  Paris.  1G14.) 

II,  p.  181  (Bretagne,  Morbihan)  : 

4.      Hélas  !  meunier,  tu  m'as  fait  tort, 
Par  ta  faute  mon  âne  est  mort  ! 

Tu  me  dois  un  aulre  âne, 

A  l'âne,  à  l'âne,  à  l'âne  ! 
Tu  me  dois  un  autre  âne  Martin, 

Pour  venir  au  moulin. 

II,  p.  182  (^Bretagne,  Côtes  du  Nord)  : 

4.      Tenez  la  belle,  v'ià  cent  écus. 
De  votre  âne  ne  parlons  plus, 
Pour  ach'ter  un  autre  âne, 
A  l'âne,  à  l'âne,  à  l'âne  ! 
Pour  acb'ter  un  autre  âne  Martin, 
Pour  venir  au  moulin. 
9.      Voici  le  joli  mois  d'avril. 

Où  les  ânes  changent  d'habits 
De  même  a  fait  notre  âne, 
A  l'âne,  â  l'âne,  â  l'âne  ! 
De  même  a  fait  notre  âne  Martin 
A  la  port'  du  monlin. 

Cette  chanson,  très  populaire  sur  le  littoral  des  Côtes  du 
Nord,  est  aussi  chantée  à  Terre-Neuve  par  les  pêcheurs 
de  morue,  pendant  qu'ils  préparent  ce  poisson  et  pour 
demander  à  boire.  Ils  font  au  6"^  couplet  la  variante 
suivante  : 

Mon  âne  avait  les  quatre  pieds  roux. 
Et  les  oreilles  comm'  nos  péchoux, 

Le  bout  de  la  queue  noire, 

A  boire  !  à  boire  !  à  boire  ! 
Le  bout  de  la  queue  noire,  Martin, 

En  allant  au  moulin.  (E.  R.) 


—  504  — 

LXXXIII.  --  C^esf  à  riv'nâ  de  l'fiesse  di  Olaingne.    .    p.  173 
Ji  rescontra  n'  bottresse  â  cli'mingne. 

Variante  :    A.  I  n'  la  ni  les  mette  à  liouïeu, 

5.  C'est  ou  mesti  qu'est  trop  dang'reux, 

6.  Mettez  les  pus  vite  â  haïeteu, 

7.  I  gâgn'ront  treus  patard  so  l'teut, 

8.  Et  r'mettront-i  les  straingne  es  creux. 
Befrai'ii  :  Trim  et  la  trim  et  la  trim  pounette, 

Trim  et  la  trim  et  la  trim  pouna. 

GoTHTER,   p.  4,  incomplet. 

LXXXIV.  —  Paiive  moite,  qui  nHl  savéve  tu.     ...    p.  175 
Wisse  don  ?  podri  les  cabu. 

GoTHiER,  p.  69.  Quelques  variantes  dans  la  nomenclature 
des  animaux, 

JJKXXN.  — Pauvemohe! ....    p.  178 

"  Volev  é  qui  ji  v'cliante 

Li  moirt  di  ciss'  j^auv'  molie.  „ 

Variante  du  crâ mignon  précédent  en  dialecte  de  Ver- 

viers  ;  la  musique  et  le  texte  nous  ont  été   communiqués 
par  M.  Raxhon,  de  Verviers. 

KuHFF,  p.  58  : 

1.  Il  sortait  un  rat  de  sa  ratterie 

Qui  fit  rentrer  la  moucli'  dans  sa  moucherie, 
Rat  à  mouche, 
Belle,  belle  mouche, 
Jamais  je  n'ai  vu  si  belle  mouche. 

2.  Il  sortit  un  chat  de  sa  chatterie, 
Qui  fit  rentrer  le  rat  dans  sa  ratterie, 

Chat  à  rat, 
Rat  à  mouche, 
Belle,  belle  mouche. 
Jamais  je  n'ai  vu  si  belle  mouche. 


—  500  — 

3.  Il  sortit  un  chien  de  sa  chiennerie, 

Qui  fit  rentrer  le  chat  dans  sa  chatterie, 
Chien  à  chat, 
Chat  à  rat. 
Rat  à  mouche,  etc. 

4.  Il  sortit  un  loup  de  sa  louperie, 

Qui  fit  rentrer  le  chien  dans  sa  chiennerie, 
Loup  à  chien, 
Chien  à  chat,  etc. 

5.  Il  sortit  un  ours  de  son  ourserie. 

Qui  fit  rentrer  le  loup  dans  sa  louperie, 
Ours  à  loup, 
Loup  à  chien,  etc. 

6.  Il  sortit  un  lion  de  sa  lionnerie, 

Qui  fit  rentrer  l'ours  dans  son  ourserie, 
Lion  à  ours, 
Ours  à  loup,  etc. 

7.  Il  sortit  un  homme  de  son  hommerie, 
Qui  fit  rentrer  le  lion  dans  sa  lionnerie. 

Homme  à  lion. 
Lion  à  ours. 
Ours  à  loup, 
Loup  à  chien, 
Chien  à  chat, 
Chat  à  rat, 
Rat  à  mouche, 
Mouche,  belle  mouche. 
Jamais  je  n'ai  vu  si  belle  mouche. 

LXXXVI.  —  Ll  ma  mariaie p.  181 

"  Qui  n'  so-je  èco  comme  j'esteu, 
Divant  d'esse  mariaie.  „ 

Par  Ramoiix,    curé  de   Glons.  Le   6"    couplet    est    de 
H.  Forir. 
Bailleux  et  Dejardin,  p.  93. 


-   5U()  — 
LXXXVII.  —  L'aiwebèneie  de  curé p.  183 

"  Li  feumme  d'on  mécanicien, 
Si  plaindève  à  ses  woisin.  „ 

Par  Antoine  Remacle,  2°  mention  honorable,  5"  concours 
de  1859  (cràmignons).  Bulletins  de  la  Société,  tome  III, 
p.  385. 

LXXXVIII.  —  L' akve  bèneie  de  curé p.  189 

Même  texte,  autre  air. 

LXXXIX.  —  Tire  lire  lire,  c^est  V  fiesse  i  fât  rire  (refrain) 

p.  190 
"  L'aut'  jou  tôt  buvant  m'  café, 

J'en  naèsâhe  di  fer  on  pet.  „ 

Varinnfe.    1.      Hir  à  l'nute  ji  fat  on  pet 

Qu'alléve  li  son  d'on  hâbois, 
I  mina  on  si  grand  brut 
Qu'on  l'étinda  jusqu'à  Hu. 

Rire,  rire,  rire, 
C'est  l'fiesse  nos  fât  rire. 

2.  I  mina,  etc. 

Les  Hutois  tôt  éwaré 

Croyant  esse  bombardé.  Rire,  etc. 

3.  Accorit  d' tôt  leu  pus  vite, 
Po  voie  çou  qu'aveut  petté. 

4.  I  veyit  qu'  c'esteut  on  pet. 
Qui  v'néve  di  fer  ses  effet. 

5.  El'  hapît  â  pus  abeie, 
S'el'  fôrît-i  d'vin  n'  boteie. 

6.  C'est  bon  po  tote  sôr  di  ma, 
Po  bouf,  po  vacbe  et  po  ch'vâ. 

7.  On  jou  nosse  vai  aveut  1'  bite. 
Nos  n'  n'y  metti  â  pus  vite. 

Autre  variante,  formée  en  partie  d'extraits  tirés  des 
deux  versions  déjà  citées  : 


—  507    - 

1.  Ji  fèri  l'aui'  jou  on  pet 
Qu'allév'  so  l'tou  d'on  hâbois,  (') 
Ji  strinda  si  foirt  mes  fesse 
Qui  ji  spiya  tôt'  les  finiesse. 

Tire  lire  lire, 
C'est  l'fiesse  nos  fàt  rire. 

2.  Ji  strinda,  etc. 

I  mina  ou  si  grand  brut 

Qu'on  l'étinda  jusqu'à  Hù.  Tire,  etc. 

3.  Les  Hùtois  tôt  éwaré, 

Crèyi  qu'Lîge  fourili'  bombardé. 

4.  Is  accorît  tos  à  Lîge, 

Pinsant  qu'on  'nnès  faxlie  li  sîge. 

5.  Is  apprinre  qu'c'esteut  on  pet 
Qu'aveut  produit  ces  eflfet. 

6.  I  derît  :  â  pus  habeie 

Qu'on  nos  l'mett'  divin  'n'  boteie,  (^) 

7.  I  sievret  po  tôt'  sort  di  ma, 

Po  les  bou,  les  âgne  et  les  ch'vâ. 

8.  Comm'  mi  fi  aveut  foirt  li  hitte,  (^) 
J'enne  es  d'na  tôt  â  pus  vite. 

9.  Enne  eu  pi-is  deus'  treus  gourgeon. 
Qu'es  chia  des  deurs  stron. 

XC.  Madame  Bertrand p,  192 

"  Madam'  Bertrand  va-t-au  marclié, 

C'est  pour  un'  poul'  qu'ell'  veut  ach'ter.  „ 

BujEAUD,  I,  43  (Poitou,  Saintonge)  : 


Ma  mèr'  m'envoie-t-au  marché,  C'est  pour  des  sa-bots     a-  ge- 


(*)   Variante  :  Qu'allév'  so  rflùte  et  Thàbois. 
(-)        —        Qu'on  l'poite  à  med'cin  de  l'veie. 
(*)         —         Mi  fi  qu'aveut  si  foirt  li  hitte. 


.jU8  — 


ièzize 


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3^E^^ 


Ê^m 


ter ,  Ma  mèr'  m'envoie-t-au  marché,  C'est  pour  des  sa-bots     a-    ge- 


:^=î^: 


î^-^ 


ter;  Mes  sabots  font  dig'  don  dain'  font  dig'  don  dain'font  mes  sa- 


ï 


4^=^ 


:5=t 


^^^^è^^^j 


bots,  Je  n'suis  pas  marchand'Jma  mère  poui- des    sabots  a- ge-    ter. 


On  répète  les  mesures  contenues  entre  les  signes,  aussi 
souvent  que  l'exigent  les  paroles  qui  augmentent  à  cliaque 

couj^let. 

2.  Ma  mèr'|m'envoie-t-au  marché  * 

C'est  pour  une  flûte  ageter  ; 
Ma  flûte  fait  tnrlututu, 
Mes  sabots  font  dig'  don  daine, 
Dig'  don  dain'  font  mes  sabots. 
Je  n'  suis  pas  marchand'  ma  mère. 
Pour  une  flûte  ageter. 

3.  Ma  mèr'  m'envoie-t-au  marché 
C'est  pour  un  tambour  ageter, 
Mon  tambour  fait  bour'  bour'  bour'  ; 
Ma  flûte  fait,  etc. 

4.  Ma  mèr',  etc. 

C'est  pour  un  violon  ageter. 
Mon  violon  fait  ziu,  zin,  zin  ; 
Mon  tambour  fait,  etc, 

5.  Ma  mèr',  etc. 

C'est  pour  une  poule  ageter, 
Ma  poule  fait  cot',  cot',  cot'; 
Mon  violon  fait,  etc . 

6.  Ma  mèr',  etc. 

C'est  pour  un  beau  coq  ageter, 
Mon  coque  fait  coquerico, 
Ma  poule  fait,  etc. 


—  500  — 

7.  Ma  mèr',  etc. 

C'est  pour  une  cane  ageter, 
Ma  cane  fait  coin,  coin,  coin, 
Mon  coque  fait.  etc. 

8.  Ma  mèr',  etc. 

C'est  pour  une  dinde  ageter, 
Ma  dinde  fait  giou,  giou,  giou; 
Ma  cane  fait,  etc. 

9.  Ma  mèr',  etc. 

C'est  poiu-  un  âne  ageter, 
Mon  âne  fait  hi  han,  hi  han  ; 
Ma  dinde  fait,  etc. 
10.      Ma  mèr',  etc. 

C'est  pour  une  fille  ageter, 
Ma  fille  fait  :  lire  lan  laire  ; 
Mon  âne  fait,  etc. 
Derniers  vers  :       Je  suis  bien  marcliand',  ma  mère, 
Pour  une  fille  ageter  ('). 

KuHTF,  p.  93.  Même  version. 

XCI.  —  Les  impôt p.  195 

"  Dunsez,  sat'lez,  tos  mes  èfant. 

Vos  n'  dans'rez  nin  tant  d'vin  ine  an.  „ 

Par  J.-L.  Corbesier,  23  couplets  ;   par  Martin  Simonis, 
24  à  82. 
Annuaire  de  la  Société,  tome  II,  p.  39. 
Notice  par  Ul.  Capitaine,  même  volume,  p.  31. 
Bailleux  et  Dèjabdest,  p.  41.  Incomplet. 

XCII.  —  L'alouette p.  202 

"  Nous  déplumerons  le  bec  de  l'alouette.  ,, 

Variante  française  du  n"  LXX.  Autre  air. 
Voyez  les  notes  de  ce  numéro. 

(')  Quand  c'est  une  bachelelte  qui  chante,  la//7/e  devient  un  mari. 


—  510    - 
XCin.  —  Havez-v'  veïou  jKisseï-  ? p.  203 

"  On  climègne  qui  j'  copéve  des  fleurs  divin  nosse  pré, 
Ji  veïa  n'  belle  jône  i'eie  tôt  près  d'  mi  s'arrester.  „ 

Par  Nicolas  Defrecheux.  l""  prix  au  concours  de  poésie 
wallonne  institué  par  la  Société  des  Vrais  Liégeois, 
1856  (chansons  de  crâmignons). 

Annuaire  de  la  Société,  tome  IV,  p.  57. 

XCIV. —  Vive  nosse  prince  Clmle  d' Oultremont,  c^ est  V amour 
des  Eburons  (refrain) p.  207 

"  Chantans  turtos  po  nos  d'verti, 
Çou  qu'est  arrivé  es  pays.  „ 

XCV.  —  A  Vfriole^  friole,  à  V  friolemint  (refrain)   .     .    p.  210 

"  C'est  en  riv'nant  d'  Saint  Gille, 
Li  ma  di  m'  vinte  mi  prind.  „ 

Variante  : 

1.  C'est  en  riv'nant  de  1'  fiesse, 
De  1'  fiesse  di  Saint  Phoïen, 
Ji  d'mana  so  li  dri 

Po  fer  mes  besoins.  A  l'friole,  etc. 

2.  Ji  d'mana,  etc. 

Ji  prinda  'n'  foïe  di  jotte 

Po  r'souer  mi  ingin.  A  1'  friole,  etc. 

3.  Li  foïe  estent  terre, 

Mi  pogne  moussa  d'vin. 

4.  Et  z'alla-j'  fer  1'  salade 
Sins  laver  mes  main. 

5.  Qu'ass'  fait  donc,'flairant'  g.... 
J'a  de  stron  d'vin  mes  dint. 

6.  Taihiz-v',  flairant  potince, 
C'est  de  r  crâli'  di  saïn. 

7.  Et  z'ess'  tôt'  li  meïeux 

D'  sor'  Mouse,  amon  Hâlin. 


—  5 1 1   — 

XCVI.  —  Les  pône  di  cour p.  211 

"  So  r  timps  qu'  ses  vache  waidine,  on  bai  matin  d'osté, 
Bebette  contéve  ses  pône  as  âbe,  as  fleur  des  pré.  „ 

Par  Théopliile  Bormans.  l'"'  mention  honorable,  5""° 
concours  de  1859  (crâmignons).  Bulletins  de  la  Société, 
tome  III,  p.  382. 

XCVII. — Li  sposèched'onbribeu p.  214 

"  Ji  so  prii  à  on  sposèclie 

D'on  bribeu  et  d'ine  bribresse.  „ 

XCVin. — Mo7i  père  m' a  mariée,  à  un  jeune  avocat  .    p.  215 
Variante  de  l'air.  Voyez  le  n"  XXXTTT,  p.  63. 

XCIX.  —  Ah!  Il' aura i-je plus  mon  âge  de  quinze  ans  (refrain). 

p.  21 G 

"  Je  m'en  vais  au  max'cbé  pour  y  vendr'  mes  froments, 
Je  n'3^  fus  pas  sitôt,  qu'il  y  vint  un  marchand.  „ 

De  Puymaigre,  p.  342  (Lorraine)  : 

1.  Mon  père  m'envoie-t-au  marché 
Pour  y  vendre  du  froment, 

Et  bonjour  donc  la  belle, 
Combien  ton  froment  ? 
—  La  rose  vermeille 
Fleurit  sur  mes  gants. 

2.  Mon  froment,  monsieur, 
Je  le  vends  cent  francs  ; 
Belle,  vos  amourettes 
Sont-ell's  comprises  dedans. 

La  rose,  etc. 

3.  Mes  amourettes,  monsiem-, 
Jamais  je  ne  les  vends, 

Je  les  ai  promises 
A  mon  cher  amant, 
La  rose,  etc. 


—  512  — 

4.      Pour  moi-z-il  emlure 
La  pluie-z-et  le  veut, 
Pour  moi-z-il  engrèle 
Des  grêlons  d'argent. 
La  rose,  etc. 

C.  —  Uamoureux  honteux p.  217 

"  Il  y  a  un  amoureux  honteux 
Dedans  la  compagnie.  „ 

C'est  l'air  de  :  La  boulangère  a  des  écus,  avec  un  refrain 
différent. 

CI.  —  Les  chènône  di  Saint  Lambiet p.  219 

"  C'est  les  chènône  di  Saint  Lambiet, 
Les  rogès  cott',  qwârés  bonnet.  „ 

On  chante  sur  cet  air  une  ronde  dont  voici  le  premier 

couplet  : 

Là-haut,  dedans  ce  pré  charmant, 

Levez  le  pied  légère. 
J'ai  rencontré  trois  jeun's  amants. 
Levez  le  pied  légèrement, 
Levez  le  pied  comme  la  plume. 
Légèrement 
Comme  le  vent. 

Le  sujet  est  le  même  que  celui  du  n°  XXIX;  presque 
tous  les  couplets  sont  identiques. 

en.  —  Les  hommes   sont  de  grands  embarras,  ma  foi  en 
prendra  qui  voudra  (refrain) p.  221 

"    Quand  j'étais  chez  mon  père, 
J'étais  à  marier.  „ 

Ce   crâmignon    est  moitié    en  français   et  moitié    en 
wallon. 

cm.  —  J'ai  i^erdu  ma  femme  en  plantant  des  choux,    p.  222 

CIV.  —  Li  grand  Hinri p.  224 

"  Vos  n'  savez  çou  qui  m'a  d'né 
Li  grand  Hinri.  „ 

Le  recueil  donne  deux  variantes  de  ce  crâmignon. 


—  r)i3  - 

CV.  —  J'aime  mieux  un  jeune  amoureux  qiCmi  vieux,    p.  227 

"  C'est  un  jour  Nicolas, 
Eu  ailaut  voir  sa  mie.  „ 

Voyez  n»  CXXV,  p.  263. 

GOTHIER,  p.  16. 

Autres  refrains  adaptés  à  cette  chanson. 

—  Bon! bon! 

Il  est  en  train  quand  il  est  en  train 
Il  est  en  train  quand  il  entre. 

—  Bon! bon! 

Il  lui  donna  son  cœur, 
Son  cœur  il  lui  donna. 

—  Bon! 

Je  n'ai  pas  d'amant, 
Je  n'oserai  le  dire. 

CVl.  —  Le  curé  de  Pomponne ]3.  229 

"  A  confess',  je  m'en  suis  allé, 
Au  curé  de  Pomponne.  „ 

(Texte  des  Joyeux  refrains  de  nos  itères.) 

CVII.  —  N'y  a  n'  saqaoi,  maisji  n'  ses  quoi  (refrain),     p.  231 

"  Hier  au  soir  à  ma  porte, 
Bien  tard  on  vient  frapper.  „ 
Variante  : 

1.  C'est  en  rev'nant  d'  la  fête,  de  la  fête  de  Visé, 
Je  n'ai  trouvé  personne  qui  m'ait  voulu  loger, 

Si  voyez. 
Car  y  a  d'  quoi,  c'est  quoi,  c'est  quoi,  c'est  quoi, 
Car  y  a  d'  quoi,  tant  qu'il  pouvoit. 

2.  Je  n'ai  trouvé,  etc. 

N'y  a  jamais  qu'un'  vieil'  femme  qui  d'  moi  a  pris  pitié. 
Si  vo3^ez,  etc. 

3.  N'y  a  jamais,  etc. 

Me  fit  coucher  en  liaut  près  de  sa  fille  aînée. 

4.  Je  n'y  fus  pas  sitôt  qu'on  entendit  craquer. 

5.  Que  fait  es- vous  en  haut,  défoncez-vous  1'  grenier  ? 

6.  J'apprends  à  votre  fille,  etc. 

53 


—  514  — 

Rolland,  II,  p.  100  (Lorraine). 

1.  C'était  un  cordonnier, 
Bien  crotté,  bien  mouillé, 
Venant  devant  la  porte, 
Demande  à  se  chauffer  ; 
Et  quand  il  fut  chauffé. 
Il  demande  à  souper  ; 
Et  quand  il  eut  soupe, 

Il  demande  à  coucher. 
Kcfrnin.  Dansez  en  rond, 

Bell's  demoiselles, 
Dansez  en  rond, 
Fill's  et  garçons. 

2.  Il  demande  à  souper 
Avec  sa  bien-aimée, 
L'hôtesse  l'a  mis  coucher 
Avec  sa  fille  aînée. 

Et  quand  ils  sont  couchés 

N'ont  fait  que  badiner. 

Son  père  qui  lui  demande  : 

Que  faites-vous  là-haut  ?  Dansez,  etc. 

3.  J'apprends  à  votre  fille 
A  y  faire  des  souliers  ; 
Y  en  a  ja  un  qu'est  fait 
Et  l'autre  est  commencé. 
Quand  je  repasserai 

Je  le  racheverai 

Avec  les  mêmes  outils 

Que  je  l'ai  commencé.  Dansez,  etc. 

De  Puymaigre,  p.  459  (Lorraine),  donne  les  denx  pre- 
miers vers. 

Voyez  le  n"  CXXVIII.  Autre  air  et  autre  refrain. 

BuJEAUD,  II,  p.  277  (Poitou,  Saintonge). 

1.  O  vinguit  à  ma  porte, 

In  père  cordeler. 


-  515  — 

Et  gle  ma  demandé 

Si  povas  le  loger. 
Dam'  gle  riait,  c'est  qu'  gle  riait, 
Dam'  gle  riait  tant  gle  povait. 

2.  Et  gle  ma  demandé 
Si  povai  le  loger. 

Ali!  voui,  ah!  voui,  mon  père 
I  ve  logerai  bè. 
Dam',  etc. 

3.  Ali  !  voui,  etc. 
Avec  ma  teille  aînée. 
I  le  mettis  couclier. 

Dam',  etc. 

4.  Avec  ma,  etc. 

Tant  que  la  nit  si  longe 
Gne  fît  que  babeillei\ 
Dam',  etc. 

5.  Tant  que,  etc. 

Oh!  qu'avez-ve  mon  père, 
Qu'avez-ve  à  tant  jaser? 
Dam',  etc. 

6.  Ob'!  qu'avez-ve,  etc. 

I  apprends  à  votre  teille 
A  dire  son  ave. 
Dam',  etc. 

CVin.  —  Le  marchmid  d'oignons p.  233 

"  Il  était  un  beau  garçon 

Qui  était  marchand  d'oignons.  „ 
Varin7ite  :  Il  était  un  Espagnol. 

(Texte  et  musique  des  Bmnettes,  III,  p.  282  (1711). 

CIX.  —  La  meunière  du  moulin  à  vent p.  235 

"  L'autre  jour  en  me  promenant. 
Par  devant,  derrière.  „ 

ex.  —  Les  culottes  de  monsieur  V avocat p.  237 

"  Hier  au  soir  après  souper, 
Etant  assise  à  ma  porte.  „ 


—  ni  (5 


CXI.  —  On  bon  gueuVton 

"  Nos  estans  1'  mardi  de  1'  fiesse 
I  fâret  fer  on  bon  gueul'toii.  „ 

CXII.  On  bon  gueulton 

Autre  air,  même  texte. 

CXin.  —  Volez-v'  savu  tôt  comme  on  sème  Vavône. 

"  Volez-v'  vèï,  volez-v'  savu 
Tôt  comme  on  sèm'  l'avône  ?  ,, 

Couplets  manquants  : 

2.  Volez-v'  vèï.  volez-v'  savu 
Tôt  comme  on  plant'  l'avône  ? 

On  l'plante  ainsi  (bis) 
Et  on  p'tit  tour  di  main,  etc. 

3.  Volez-v'  vêï,  volez-v'  savu 
Tôt  comme  on  côp'  l'avône  ? 

On  l'côpe  ainsi  (bis)  Et  on  p'tit,  etc. 

4.  Volez-v'  vèï,  volez-v'  savu 
Tôt  comme  on  magn'  l'avône  ? 

On  l'magne  ainsi  (bis)  Et  on  p'tit,  etc. 

Champfleury,  p.  198  (Ile  de  France): 


p.  238 


p.  240 
p.  241 


l-^'c. 


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Voulez-vous  savoir  comment,  comment  on  sème  l'a- 


vei-  ne.  Mon  pè-re 


^^ai 


se-  mait     ain- 


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si,    Puis  se  re- 


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^ 


mi.  Frappe    du 


pied,  puis  de     la 


main,  un  pe-  tit   tour  pour  son  voi-    sin.       Aveine,  aveine,  a 


—  517 


_^ji_= 

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— Zrr — « — <o_I 1 


vei-    ne,     Que  le  beau  temps  t'a-    mè- ne,  Aveine,aveine,  a- 


-jiUX,-^ T-. s 5 i i *— 

— U^-J-^-j 

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_&^^l       cv     7     _^         

vei-      ue,       Que  le  beau  temps  t'a-     mè-       n. 

2.  Voulez-vous  savoir  comment. 
Comment  on  plante  l'aveine? 
Mon  père  la  plantait  ainsi, 
Puis  se  reposait,  etc. 

3.  Voulez-vous  savoir  comment. 
Comment  ou  coupe  l'aveine  ? 
Mon  père  la  coupait  ainsi, 
Puis,  etc. 

4.  Voulez-vous  savoir  comment. 
Comment  on  mange  l'aveine  ? 
Mon  père  la  mangeait  ainsi, 
Puis,  etc. 

Richard,  p.  261. 
KuHFFjp.  218  (Poitou). 

CXIV.  —  L'oratoire  de  Saint  Mcolas    .    .    .    . 

"  En  revenant  de  la  foire. 
Avec  la  fille  à  Lucas.  „ 

CXV.  —  J^entends  le  moulin  taquefer  (refrain)  . 

"  Mon  père  m'y  a  marié. 

Un  vieux  meunier  il  m'a  donné.  „ 


p.  2il 


p.  241 


Nota.  Entre  le  troisième  et  le'quatrième  vers  de  chaque 
couplet,  il  faut  intercaler  le  vers  suivant  : 

"  Hélas!  mou  Dieu,  est-c'  là  ce  qu'il  me  faut.  „ 

L'air,    le    texte    et    la    variante    sont    extraits     des 
Brunettes^  III,  p.  271  et  suiv.  (1711). 


>18 


BujEAUD,  II,  j).  62  (Saintonge,  Aunis)  : 


Mon  pè-  re  m'a  ma-ri-        é,  Ah  !  voy-  ez  quelles  hardes 


ii  > 


j'ai,  A  un  vieux  point  à  mon  gré.  Ah!  voyez  quelles  hard',  quelles 


hardes,  Ah!  voy-     ez  quelles    hardes      j'ai! 

2.  Va-t-aux  foir'  et  aux  marchés, 
Ah!  voyez  quelles  hardes  j'ai  ! 
Sans  jamais  rien  m'apporter, 

Ah  !  voyez,  etc. 

3.  Qu'un  bâton  de  vert  pommier. 
Ah!  voyez  quelles  hardes  j'ai! 
S'il  me  bat,  je  m'en  irai, 

Ah  !  voyez,  etc. 

4.  Je  m'en  irai  au  bois  jouer, 
Ah!  voyez  quelles  hardes  j'ai! 
Avec  ces  jeun's  écoliers. 

Ah  !  voyez,  etc. 
M'apprendront,  j'  les  apprendrai. 
Ah!  voyez  quelles  hardes  j'ai  ! 
Les  jeux  de  cart's  et  de  dés. 

Ah!  voyez,  etc. 
Le  jeu  de  dam'  après  souper. 
Ah  !  voyez  quelles  hardes  j'ai. 
Et  le  joli  jeu  d'amour, 

Ah  !  voyez,  etc. 

Tarbé,  II,  p.  103  (Champagne,  Ardennes)  : 

1.      Mon  père  m'a  mariée, 
Il  est  temps  d'en  raller, 
Un  vieillard  il  m'a  donné. 

Ma  jolie  brune. 
Il  est  temps  d'en  raller. 

Je  vois  la  lune. 


5. 


6. 


—  510  — 

2.  Il  ne  sait  ni  battre  ni  vanner, 
n  est  temps  d'en  raller, 

Ise  sait  que  me  faire  aller. 
Ma  jolie,  etc. 

3.  Encor  n'  m'a-t-il  rien  rapporté, 
n  est  temps  d'en  raller, 
Qu'un  bâton  au  bout  fei-ré. 

Ma  jolie,  etc. 

4.  Pour  me  battre  le  côté. 
Il  est  temps  d'en  raller, 
Mais  moi,  là,  je  l'ai  planté. 

Ma  jolie,  etc. 

De  Puymaigee,  p.  292  (Lorraine)  : 

1.  Mon  père  m'a  mariée. 

Il  est  temps  de  m'en  aller. 

Un  homm'  vieillard,  il  m'a  donné. 

Gaillarde  brune. 
Il  est  temps  de  m'en  aller, 

Car  j'  vois  la  lune. 

2.  Ne  sait  ni  battr',  ni  vanner, 
n  est  temps  de  m'en  aller, 
Il  ne  sait  qu'à  la  foir'  aller. 

Gaillarde,  etc. 

3.  Je  m'en  vais  au  bois  jouer. 
Il  est  temps  de  m'en  aller 
Avec  ces  moin's  et  ces  abbés. 

Gaillarde,  etc. 

Il  cite  également  bme  ronde  normande,  reproduite  par 
M.  De  Beaurepaire  : 

1.  Mon  père  m'a  voulu  marier, 
A  un  vieillard  bonhomme, 
La  fougèi-e,  la  belle  fougère, 
La  fougère  grène,  grène, 
La  fougère  grainera. 

2.  Qui  n'a  ny  maille,  ny  denier, 

3.  Fors  un  bâton  de  vei't  pommier. 


•20  — 


4.  iJe  4Uoi  me  but  les  côtés. 

5.  S'il  me  bat  je  m'en  iray 

a.  Avec  les  vaillants  mariniers. 

7.  Ils  m'apprendront  le  jeu  de  dés, 

8.  Le  jeu  de  cart's  après  souper. 

Champfleury,  préface,  p.  xxv,  donne  également  cette 
dernière  version. 

Rolland,  I,  p.  79,  donne  les  deux  versions  des  Brunettes 
ainsi  que  la  variante  suivante  au  texte  précédent  : 

6.  Avec  ces  vaillants  officiers, 

7.  Ils  me  parleront  d'amour, 

8.  Et  des  maris  après  souper. 

(Ballard,  Rondes  à  danser.  1724.) 

CXVI.  —  La  jolie  allemande p.  245 

"  Sur  le  pont  de  Paris,  mon  ami, 
Y  a  une  allemande.  „ 

Comparez  la  fin  de  ce  crâmignon  avec  le  n"  LIV. 

BujEAUD,  I,  p.  205  (Angoumois)  : 


l"c. 


wê 


litzh: 


^ 


=1^ 


-5-t 


De-  dans  la  cour   du  roi,  Tra  la  la,    Il     3^a-t-  u-  ne    fla- 


man-de.      Qui    a     des  cour-  ti-  sans,  Tra  la  la,       la  la  la  la, 


3= 


:d: 


:p=t?- 


Qui    a     des     cour-ti-  sans.  Qui     ne  sait     lequel 

2.     Le  fils  du  cordonnier, 
Tra  la  la, 
Celui  que  son  cœur  aime, 
Tra  la  la,  la,  la,  la,  la, 
Lui  a  fait  des  souliers 
De  maroquin  de  Flandre. 


prendre. 


—  521  — 

3.  Les  lui  a-t-apportés, 

Tra  la  la. 
Le  lundi  dans  sa  cliambre  ; 
Tout  en  les  essayant, 
Tra  la  la, la, la,  la,  la, 
Tout  en  les  essayant 
Il  en  fait  la  demande. 

4.  Si  mon  père  le  veut, 

Tra  la  la, 
Ma  mère  en  est  contente. 
N'y  a  que  nos  parents, 
Tra  la  la, la, la, la, la, 
N'y  a  que  nos  parents 
Qui  sont  brouillés  ensemble. 

5.  Brouillés  ou  non  brouillés, 

Tra  la  la. 
Nous  coucherons  ensemble. 
Dans  un  beau  lit  de  camp, 
Tra  la  la,  la,  la,  la,  la, 
Dans  nn  beau  lit  de  camp 
Couvert  de  roses  blanches. 

6.  Aux  quatre  coins  du  lit, 

Tra  la  la, 
Quatre  pommes  d'orange. 
Dans  le  mitan  du  lit, 
Tra  la  la, la,  la,  la,  la, 
Dans  le  mitan  du  lit 
Le  gai  rossignol  chante. 

7.  Chante  rossignolet, 

Tra  la  la, 
Que  ta  voix  est  charmante. 
Quand  nous  aurons  couché, 
Tra  la  la,  la,  la,  la  la, 
Quand  nous  aurons  couché 
Nous  t'  donn'rons  ta  revenge  (*). 


(')   Variante.  Dernier  ver?  :  'fauras  pour  ton  souper 
Un  jambon  de  Hayence. 


^o  > 


De  Puymaigre,  p,  40 1  (Lorraine),  les  deux  premiers  vers  : 

A  la  cour  du  roi,  mon  ami, 
Il  y  a  une  Allemande. 
Et  page  463,  autre  : 

A  la  cour  du  palais,  mon  amant. 
L'y  a  une  flamande. 

CXVII. — Le  testament  de  V âne p.  248 

"  L'âne  est  tombé  dans  un  fossé, 
Oh  !  la  pauvre  bourrique.  „ 

Les  versions  suivantes  sont  plus  complètes. 
BujEAUD,  I,  p.  61  (Poitou,  Angoumois)  : 


i«''f.'. 


w^^^^^^^^^^^^^^, 


L'âne  est  tombé  dans    un  fos-  se.     La  pauvre  bête  est 


~V — = 9 » 0 0 


Et  son  cher  fils  qui     court  a-  près,      Hi,    hi,   hi, 


IJ5: 


-^- 


-.=:\=T- 


lian,han,han.     Maman,  ê- tes-vous  mor-  te  ?  Hi 

2.  Et  son  cher  fils  qui  court  après  : 

Maman  êtes-vous  morte  ? 
Oh  !  non  !  oh  !  non  !  mon  cher  petit, 
Hi,  hi,  hi,  han,  han,  han, 
Je  parle  bien  encore 
Hi  han  ! 

3.  Oh!  non,  etc. 

Voulez-vous  fair'  vot'  testament, 
Hi,  hi,  hi,  han,  han,  han, 
Avant  que  d'être  morte,  Hi  han  ! 

Voulez-vous,  etc. 

Va-t-en  chercher  monsieur  l'curé, 
Hi,  hi,  hi,  han,  han,  han, 
Et  monsieur  le  notaire,  Hi,  han  ! 


han  ! 


4. 


5.     Va-t-eu,  etc. 

Monsieur  1'  curé  est  arrivé, 
Hi,  hi,  hi,  han,  han,  tan, 
Avec  son  aspersoire,  Hi  han  ! 
G.     Monsieur,  etc. 

Monsieur  1'  notaire  est  arrivé, 
Hi,  hi,  hi,  han,  han,  han, 
Avec  son  écritoire,  Hi  han  ! 

7.  Monsieur,  etc. 

Je  donne  à  mon  cher  petit  fils, 
Hi,  hi,  hi,  han  han  han. 
Mes  patt'  et  mes  oreilles,  Hi  han  ! 

8.  Je  donne,  etc. 

Je  donne  ma  peau  au  tambour, 
Hi,  hi,  hi,  han,  han,  han, 
Pour  battre  la  retraite,  Hi,  han  ! 

9.  Je  donne,  etc. 

Je  donne  ma  queue  au  curé, 
Hi,  hi,  hi,  han,  han,  han. 
Pour  un  autre  aspersoire,  Hi  han  ! 
10.     Je  donne,  etc. 

Au  notaire  mon  trou  du  .  . . 
Hi,  hi,  hi,  han,  han,  han, 
Pour  une  autre  écritoire,  Hi  han  ! 

BucHON,  p.  104  (Franche-Comté)  : 

1.  En  revenant  de  Saint-Martin, 

De  la  foire  aux  ânes. 
L'âne  est  tombé  dans  le  fossé. 
Hélas!  hi!  hi!  hélas!  hi!  ha! 
La  pauvre  bête  est  morte. 
Hi  !  ha  ! 

2.  Tous  ses  p'tits  anons  ont  couru. 

Maman  êtes-vous  morte  ? 
Oh  !  non,  oh  !  non,  mes  p'tits  anons. 
Hélas !hi!  hi!  hélas!  hi!  ha! 

Je  parle  bien  encore.  Hi!  ha! 


ù2i 


3.  Voulez-vous  faire  un  testament  ? 

N'en  voulez- vous  point  faire  ? 
Oli  !  oui,  oh  !  oui,  mes  p'tits  anons, 
Hélas  !  hi!  lii  !  liélas  !  hi  !  ha  ! 

Allez  chercher  1'  notaire.  Hi  !  ha  ! 

4.  Quand  le  notaire  fut  venu 

Avec  son  écritoire  : 
Je  donne  à  mes  petits  anons, 
Hélas  !  hi  !  hi  !  hélas  !  hi  !  ha  ! 

Mes  patt'  et  mes  oreilles.  Hi  !  ha  ! 

5.  Je  donne  ma  peau  au  tambour, 

Pour  battre  la  retraite; 
Je  donne  ma  queue  au  curé, 
Hélas  !  hi  !  hi  !  hélas  !  hi  !  ha  ! 

Pour  donner  l'aspergés.  Hi  !  ha  ! 

6.  Je  donne  à  monsieur  le  notaire 

Mon.  mon,  mon  c.  pour  boire  ; 
Quand  il  aura  bien  bu  dedans. 
Hélas!  hi!  hi!  hélas!  hi!  ha! 

S'en  f'ra  une  écritoire.  Hi!  ha! 

Gaultier-Garguille,  xvni''  clianson,  p.  38  . 

1.  Et  de  mon  asne 
Qui  en  aura  la  teste  '? 
Ce  sera  toi,  laquais, 

La  tienne  est  bien  mauvaise. 
Hélas,  mon  asne  tu  te  meurs. 
Tu  me  fais  mourir  de  peur. 

2.  Et  de  mon  asne 
Qui  en  aura  la  peau  ? 
Ce  sera  vous,  monsieur. 
Pour  vous  faire  un  manteau. 

Hélas,  etc. 

3.  Et  de  mon  asne 
Qui  en  aura  les  oreilles 
Ce  sera  vous,  monsieur. 
Pour  pendre  vos  bouteilles. 

Hélas,  etc. 


4.  Et  de  mon  asiie 

Qui  en  aura  les  jambes  ? 
Ce  sera  vous,  monsieur, 
Pour  danser  sarabandes. 
Hélas,  etc. 

5.  Et  de  mon  asne 
Qui  en  aura  les  yeux  ? 
Ce  sera  vous,  monsieur, 
Vous  estes  cliacieux. 

Hélas,  etc. 

6.  Et  de  mon  asne 
Qui  en  aura  la  queue  ? 
Ce  sera  vous,  monsieur, 
La  vostre  est  trop  menue. 

Hélas,  etc. 

7.  Et  de  mon  asne 
Qui  en  aura  l'esprit  ? 
Ce  sera  vous,  monsieur, 
Le  vostre  est  trop  petit. 

Hélas,  etc. 
Nous  avons  à  Liège  le  crâmignon  :  Li  testamini  cVon 
cJi'vâ,  tout  à  fait  du  même  genre  : 

C'esteuve  on  vî  ch'và, 
Qu'allév'  bin  vit'  crevé, 
Il  a  fait  s' testamiut, 
Comme  in'  brav'  biess'  deut  fer. 

La  crudité  des  expressions  nous  empêche  de  continuer. 
CXVm.  —  Les  cordonniers p.  219 

"  Les  cordonniers  sont  pis  que  les  évêques, 
Et  le  dimanche  ils  ne  vont  pas  à  messe.  „ 

Autre.  St-Brieuc  (Bretagne)  : 

1.     Les  cordonniers  sont  pir's  que  les  évêques. 
Tous  les  lundis  ils  font  une  fête. 

Lon  la. 
Battons  la  semelle,  le  beau  temps  viendra. 


2.  Tous  les  lundis,  ils  font  une  fête. 
Et  l'mardi  ils  ont  mal  à  la  tête, 

Lon  la. 
Battons,  etc. 

3.  Et  le  mardi,  etc. 

L'  mercredi  ils  vont  voir  Cath'rinette, 
Lon  la.  etc. 

4.  L 'mercredi,  etc. 

Le  jeudi  ils  aiguisent  leurs  alênes, 
Lon  la,  etc. 

5.  Le  jeudi,  etc. 

L' vendredi  ils  sont  sur  la  sellette, 
Lon  la,  etc. 

6.  L' vendredi,  etc. 

L' samedi^petite  est  la  recette, 
Lon  la,  etc. 

Rolland,  I,  p.  309,  donne  deux  chansons  du  même  genre 
sur  les  tisserands  ou  tessiers,  Tune  de  la  Bretagne  et 
l'autre  de  la  Gironde, 

CXIX.  —  Quand  Petit  Jean  revient  de  ville  ....    p.  251 

En  sa  maison  il  s'en  va. 

La  note  sur  ce  crâmignon  est  portée  au  n"  CXXTV. 

CXX.  —  Ah!  Lambert,  que  sais-tu  donc  faire  ?  (refrain)  p.  253 

"  Sais-tu  bien  jouer  de  la  mistanlaire  ?  „ 

Les  joyeux  refrains  de  nos  pères  (L.  T.). 
CXXI.  —  Les  caïetresse p.  254 

"  Ji  va  v' chanter  n'  pasqueie  qu'est  faite  so  les  caïetresse, 
Tos  les  moyen  qu'ell's  ont,  c'est  po  braguer  leu  tiesse.  „ 

CXXII.  —  Noste  àgne,  qu'aveut  si  freud  ses  pîd.     .     .    p.  256 

"  Mon  pèr'  H  a  fait  fair'  des  sole  â  coip'lii.  „ 
CXXm.  —  Noste  âgne,  qu^aveut  si  freud  ses  pîd    .     .    p.  258 
Autre  air,  variante  du  crâmignon  précédent. 


—  ;Vi7 

OXXIV.  —  Le  p^tit  homme  avec  sa  Jiache p.  200 

"  Couper  du  bois  il  s'en  alla.  „ 
Variante  du  n"  CXIX. 
De  Puymaigbe,  p.  355  (Lorraine),  version  très  écourtée  : 

1.  Quand  petit  Jean  revint  du  bois, 

Tra , tra. tra,  la,  la,  la, 
Quan  d  petit  Jean  revint  du  bois. 
Il  trouva  sa  porte  fermée. 

2.  Il  rentra  par  la  fenêtre, 

Tra,  tra,  tra,  la,  la,  la, 
Il  rentra  par  la  fenêtre 
Et  trouva  sa  femme  au  lit. 

3.  Tiens,  petit  Jean,  voilà  ta  soupe, 

Tra,  tra,  tra, la, la, la, 
Tiens,  petit  Jean,  voilà  ta  soupe 
Et  ton  petit  bout  de  lard. 

4.  Quand  petit  Jean  mangea  sa  soupe, 

Tra,  tra,  tra, la, la, la, 
Quand  petit  Jean  mangea  sa  soupe. 
Le  chat  lui  a  pris  son  lard. 

5.  Si  je  cours  après  mon  lard, 

Tra,  tra,  tra,  la,  la,  la. 
Si  je  cours  après  mon  lard, 
Le  cliat  m'égratignera. 

6.  Si  je  cours  ajirès  ma  femme, 

Tra,  tra,  tra,  la,  la,  la, 
Si  je  cours  api'ès  ma  femme. 
Le  bailli  me  battera. 

7.  Je  sais  bien  ce  qu'il  faut  faire, 

Tra,  tra,  tra,  la,  la,  la. 
Je  sais  bien  ce  qu'il  faut  faire. 
Il  faut  laisser  tout  cela. 

Tarbé,  II,  p.  133  (Champagne),  donne  une  version  com- 
posée d'une  partie  du  n"  CXIX  et  d'une  partie  du 
n'>  CXXIV  : 


—   5-!8  — 

1.  Le  p'tit  Jean  prend  sa  serpette, 
Hum!  hum!  hum!  tra  deri  dera, 
Le  p'tit  Jean  prend  sa  serpette 
Et  s'en  va  couper  du  bois. 

2.  Laissa  sa  femme  couchée, 
Hum!  etc. 

Laissa  sa  femme  couchée, 

Tu  t' lèveras  quand  tu  voudras. 

3.  Et  quand  tu  seras  levée. 
Hum  !  etc. 

Et  quand  tu  seras  levée, 
A  déjeûner  tu  m'apporteras. 

4.  Voilà  dix  heures  sommées. 
Hum  !  etc. 

Voilà  dix.  heures  sonnées. 
Mon  déjeuner  ne  vient  pas. 

5.  Le  p'tit  Jean  prend  sa  serpette. 
Hum  !  etc. 

Le  p'tit  Jean  prend  sa  serpette, 
Au  logis  s'en  retourna. 

6.  Trouva  sa  femme  couchée, 
Hum!  etc. 

Trouva  sa  femme  couchée, 
Le  bailli  entre  ses  bras. 

7.  Tiens,  p'tit  Jean,  voilà  ta  soupe. 
Hum!  etc. 

Tiens  p'tit  Jean,  voilà  ta  soupe 
Et  ton  p'tit  morceau  de  lard. 

8.  Pendant  qu'il  mangeait  sa  soupe, 
Hum,  etc. 

Pendant  qu'il  mangeait  sa  soupe, 
La  chatte  emporta  le  lard. 

9.  Si  je  vais  battre  ma  chatte, 
Hum!  etc. 

Si  je  vais  battre  ma  chatte. 
Peut-être  bien  qu'elle  me  griff'ra. 


-  529  — 


10.  Si  je  vais  battre  ma  femme, 
Hum  !  etc. 

Si  je  vais  battre  ma  femme, 
Le  bailli  la  défendra. 

11.  Il  vaut  mieux  les  laisser  faire, 
Hum!  etc. 

Il  vaut  mieux  les  laisser  faire 
Que  d'  m'exposer  à  cela. 

RoLLAi^D,  I,  p.  73  (Orléanais),  donne  également  une  ver- 
sion composée  de  nos  deux  crâmignons,  avec  deux  couplets 
en  plus  : 

8.  Petit  Jean,  j'  confesse  ta  femme, 
Elle  est  malade,  elle  en  mourra. 

9.  Fais  lui  vite  une  salade 
Aux  grenouilles  et  aux  limas, 

10.     Les  limas  port'ront  des  cornes, 

Les  grenouilles  cliant'ront  cornard. 

H  donne  aussi  une  version  de  Paris  et  une  de  Bretagne 
avec  quelques  variantes  insignifiantes. 

Le  même,  II,  p.  72  (Normandie),  donne  la  mélodie  sui- 
vante qui  est  à  peu  près  la  nôtre,  n"  CXXIV  : 


V'ià  p'tit  Jean  qui  prend  sa    ser-  pe,  Tra    la      la      la  la  hi 


tra;    V'ià  p'tit  Jean  qui  prend  sa   serpe,  S'en  va    fa-gotter  z'au 


fa-  got-ter  z'au       bois 


5i 


—  53U  — 


CXXV.  —  Que  Pon  se  divertisse  in  (refrain)     ...     p.  263 
"  C'était  un  écolier  qui  allait  voir  sa  mie.  „ 

Même  texte  que  CV.  Autre  refrain,  autre  air. 
Variante  :  3.  Il  la  baisa  trois  fois  sans  qu'elle  osât  rien  dire. 
GOTHIER.  p.  10. 

CXXVI.  —  Jamais  unç/arron  ne  me  chiffonnera  (refr.j.  p.  263 

"  Pierrot  revenant  du  moulin. 

Rencontre  trois  fill'  sur  son  chemin.  „ 

Comparez  avec  le  n"  XXIV. 
CXXVII. —  En  descendant  dans  mon  jardin.    .     .     .    p.  265 

Pour  y  cueillir  du  romai'in. 

DuMERSAN,  p.  30;  KuHFF.  p.  118.  et  Rolland,  n,  p.  46. 
donnent  la  version  suivante  : 


J'ai  des-cen-     du     dans  mon   jar-     din,       J'ai   des-  cen- 


^-r^  ^-H 

— J~** i^^~i W^ 

~f — f — » T~ 

1 — ^ — IT 

=^'-^-i^^ 

\^-'  ^'p^ 

-  '    - — V    1/ 

-•* — ^- 

du  dans  mon  jar-     din,     Pour  y  cueil-     lir  du    ro-  ma-     rin. 


Gen-til        coqu'li-     cet.  mes-     da-mes,      Gen-  til       coqu'li- 


icz: 


f^^ 


cet  nou-      veau. 


2.  3  et  4,  comme  les  nôtres 

5.  Il  me  dit  trois  mots  en  latin, 
Que  les  hommes  ne  valent  rien. 

Gentil,  etc. 

6.  Que  les  hommes,  etc. 

Et  les  garçons  encor  bien  moins. 


—  5:il  — 

7.  Et  les,  etc. 

Des  (lames  il  ne  me  dit  rien. 

8.  Des  dames,  etc. 

Mais  des  d'moisell'  beaucoup  de  bien. 
Gentil,  etc. 

EOLLAND,  I,  p.  45  : 

1.  Me  suis  levée  par  un  matin 
Amour  tu  n'entens  point. 
M'en  suis  allée  dans  mon  jardin, 
Vive  l'amour  de  ma  maitresse. 
Amour  tu  n'entens  point  ; 

Le  bout  de  la  rue  fait  le  coin. 

2.  M'en  suis  allée  dans  mon  jardin, 
Amour,  etc. 

Pour  y  cueillir  le  romarin, 
Vive  l'amour,  etc. 

3.  Je  n'en  eus  pas  cueilli  trois  brins, 

4.  Que  le  doux  rossignol  y  vint, 

5.  Qui  me  disait  en  son  latin  : 

6.  Fille,  croyez-moi,  n'aymez  point, 

7.  Car  les  garçons  ne  valent  rien, 

8.  Et  les  hommes  encore  moins. 

(BALLARr,  Rondes  à  danser.  1724.) 
Le  même,  I,  p.  46  (Vendée)  : 

1.  J'  me  suis  levé  de  grand  matin. 
Amour  tu  n'entends  point. 
Pour  cueillir  rose  et  romarin, 
J'aime  le  nom  de  ma  maîtresse. 
Amour,  tu  n'entends  point. 

Au  pied  de  l'épine,  l'herbe  y  vient. 

2.  Je  n'en  eus  pas  cueilli  trois  brins, 

3.  Qu'un  bel  oiseau  vint  sur  ma  main, 

4.  Me  dire  en  son  joli  refrain, 

5.  Que  tous  les  hommes  ne  valent  rien, 

6.  Et  les  garçons  encore  moins. 

7.  Mais  pour  les  femmes  je  n'en  dis  rien, 

8.  Et  pour  les  filles  je  les  soutiens. 


—  53-2 


le^C. 


BujEAUD,  I,  p.  83  (Saintonge,  Aunis) 


■i"-^ 


±ik=ji 


ijt::. 


t=P=t7: 


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Un  jour  m'é-  tant    le-  vé    ma-         tin,    Amour  tu 


s^ 


T^-- î=p^ 


n'm'entends  point,  Pour  y  cueil- lir    le    ro-  ma- rin  J'aime     lo 


point  Et    ça    me     rend  le  cœur  cha-  grin. 

2.  Un  p'tit  oiseau  vint  sur  ma  main, 
Amour,  tu  n'  m'entends  point, 
Puis  il  me  dit  en  son  latin  : 

J'aime  le  nom,  etc. 

3.  Ah!  si  l'amour  poussait  de  brin. 
Amour,  tu  n'  m'entends  point, 
T'en  planterais  dans  mon  jardin, 

J'aime  le  nom,  etc. 

4.  Il  fleurirait  de  bon  matin. 
Amour,  tu  ne  m'entends  point. 
Pour  la  fille  de  mon  voisin. 

J'aime  le  nom,  etc. 

CXXVIII.  —  Avec  ton  écritoire^  à  boire  (refrain)  . 
"  C'est  en  revenant  d'ia  foire, 
De  la  foir'  de  Visé,  voyez  !  „ 

Même  texte  que  le  n   CVII,  p.  231,  autre  air. 
CXXIX.  —  Vive  la  bouteille  !  (refrain) 

"  Mon  père  m'a  fait  bâtir  château, 

De  cinq  pieds  larg',  de  six  pieds  haut.  „ 

GOTHIER.  \-).  63. 


p.  267 


p.  267 


—  533  — 

Champfleury,  préface,  p.  xxii,  cite  le  couplet  suivant 
d'une  chanson  Berrichonne  ayant  le  iiKune  refrain  : 

Aux  quat'  quarts  du  lit, 
Y  a  quat'  poum'  d'orange, 
Au  biau  mitan  du  lit 
Le  rossignol  y  chante; 
Le  bon  vin  m'endeurt 
Et  l'amour  my  draveille. 

Les  quatre  vers  sont  les  mêmes  que  le  6"  couplet  du 
n°  CXVI,  version  de  Bujeaud. 

De  PiTYMAiGRE,  p.  398  (Lorraine,  Barrois)  : 

1.  Mon  pèr'  m'a  fait  bâtir  un  château 
Il  n'est  pas  grand,  mais  il  est  beau, 

0  ma  charmante  blonde. 
Vous  avez  un  petit  cœur 
Qui  charme  tout  le  monde. 

2.  Il  n'est  pas  grand,  mais  il  est  beau. 
Il  est  bâti  sur  trois  carreaux, 

0  ma  charmante,  etc. 

3.  Ces  trois  carreaux  sont  en  argent, 
Il  est  pavé  de  marbre  blanc, 

0  ma  charmante,  etc. 

4.  Et  la  rivière  passe  devant, 

Les  canards  blancs  y  vont  baignant, 
0  ma  charmante,  etc. 

5.  Dessous  les  plum's  y  sort  du  sang. 
Au  bout  du  bec  l'or  et  l'argent, 

0  ma  charmante,  etc. 

G.     Que  fei'ons-nous  de  tant  d'argent  ? 

C'est  pour  marier  nos  enfants, 

0  ma  charmante,  etc. 

CXXX.  —  Je  suis  soûl  de  ma  fenime,  Mais  Vaurais-je  toujours 
(refrain) p.  269 

"   C'est  en  rev'nant  d'ia  ibir', 
De  la  foire  de  Saint  Cloud.  „ 


—  534 


•l'i-c. 


BujEAUD,  II,  p.  42  ^Poitou,  Aunis)  : 


01  est     un   petit  bon-  homme,  Qui  est     ma-rié  de  tiés 


jour?,  N'est  pas  content  de     sa     femme,  Car 


à  tx-è- 


tous:  Bon,  bon,  verse  ;'••       boi-re,  Le  p'tit  bonhomm'  payera  tout. 

2.  N'est  pas  content  de  sa  femme, 
Car  i'  l'offrait  à  tretous; 

I'  la  porte  au  marché  vendre, 
A  chevau  dessus  son  cou. 
Bon,  bon.  etc. 

3.  I'  la  porte,  etc. 

A  me  coûte  cinq  cents  livres, 

I  v'ia  donne  pour  cinq  sous.  Bon,  etc. 

4.  A  me  coûte,  etc. 

Si  ve  la  teurvez  pas  bonne 
Retournez-me  la  chez  nous.  Bon.  etc. 

5.  Si  ve  la,  etc. 

Si  la  porte  aile  est  fremée, 
Crochez-la  à  son  verrou.  Bon,  etc. 

6.  Si  la,  etc. 

Et  si  san  verrou  arrache, 

Calez-la  dans  neutre  four.  Bon,  etc. 

7.  Et  si,  etc. 

Bouchez  la  porte  d'épines, 
Boutez-y  le  feu  au  bout.  Bon,  etc. 

8.  Bouchez,  etc. 
Invitez  neut'  vesinage 

A  veni  manger  dau  roux.  Bon,  etc. 

9.  Invitez,  etc. 

Dau  roux  de  not'  chère  femme 

Cuite  au  secque  dans  le  four.  Bon,  etc. 


Autre  refrain  (^Saiutonge)  : 

1.  C'était  un  petit  bonhomme, 

Péguill'  guenille. 
Qui  faisait  ;argent  de  tout, 

Péguille  et  tout 
Qui  faisait  argent  de  tout. 

2.  Il  mèn'  sa  femme  vendre 

A  chevau  dessus  son  cou,  etc. 
De  Puymaigre,  p.  206  iLorrainei  : 

1.  Il  y  a  un  liomm'  dans  not'  village, 
De  sa  femme  il  est  jaloux 

Il  est  au  bois  le  coucou, 
Il  chante  tous  les  jours. 

2.  Si  l'on  en  croit  les  bavardages, 

A  tort  il  n'est  pas  jaloux.  Il  est.  etc. 

3.  Il  a  pris  sa  femme, 

Et  sur  sa  hotte,  emportée.  Il  est,  etc. 
i.     Où  vas-tu,  méchant  homme, 

Avec  ta  femme  sur  ton  dos  ?  Il  est,  etc. 

5.  Je  m'en  vais  la  porter  vendre, 
Monsieur,  l'ach'teriez-vous  ?  Il  est,  etc. 

6.  Elle  m'a  coûté  cinq  cents  livres, 

Je  la  laisse  pour  cent  sous.  Il  est,  etc. 

7.  De  cent  sous  on  rabat  à  trente. 

De  trente  on  rabat  à  cinq  sous.  Il  est,  etc. 

8.  Si  'jlle  n'vous  est  pas  commode. 

Vous  la  ram'nerez  chez  nous.  Il  est.  etc. 

9.  .Je  la  mettrai  dans  un  coffre, 

Je  l'attach'rai  après  l'verrou.  Il  est,  etc. 
10.     Je  prendrai  un'  botte  d'  paille, 

Et  je  mettrai  l'feu  dessous.  Il  est,  etc. 

Rolland,  IT,  p.  92  (Vosges)  : 

1.     Je  mèn'  ma  femme  au  marclié, 
Hé  !  monsieur,  l'achèt'rez-vous. 

Hé  !  iou,  hou,  hou. 
Je  suis  saoul  de  ma  femme, 
L'aurais-je  toujours. 


—  530  — 

2.  Je  ne  la  vendrai  pus  cher. 

Pour  cinq  sous  la  voulez-vous  ?  Hé  !  ion,  etc. 

3.  De  cinq  sous  venons  ù  quatre, 

Et  de  quatre  h  rien  du  tout.  Hé  !  iou,  etc. 

4.  Je  vous  la  laisse  à  l'épreuve. 

Pour  un  mois  ou  pour  cinq  jours.  Hé  !  iou,  est. 

5.  Si  réi^reuve  n'est  pas  bonne, 
Ramenez-la  moi  chez  nous.  Hé  !  iou,  etc. 

G.     Si  les  portes  sont  fermées, 

Attachez-la-z-au  verrou.  Hé  !  iou,  etc. 

7.  Si  t'as  peur  qu'ell'  ne  se  sauve, 
Passe-lui  la  corde  au  cou.  Hé!  iou,  etc. 

8.  Qu'on  lui  mett'  dedans  le  four 

Et  d'ia  paill'  tout  à  l'entour.  Hé!  iou,  etc. 

9.  Va-t-en  crier  z'-au  village 

Qu'on  vienne  voir  brûler  le  loup.  Hé  !  iou,  etc. 

CXXXI.  —  Je  suis  soul  de  ma  femme p.  271 

Même  texte  que  le  précédent.   Autre  air   extrait  des 
Brunettes,  II,  p.  292  (1704),  une  variante  à  un  couplet. 

Elle  m'a  coûté  cinq  cents  livres, 
Vous  la  donn'rai  pour  cinq  sous  ; 
Quoique  le  marché  se  fasse, 
La  retiens  pour  mon  mois  d'août. 
Je  suis,  etc. 

CXXXII.  —  Je  suis  soûle  de  mon  homme p.  271 

Variante  des  deux  crâmignons  précédents,  à  l'usage  de 
l'autre  sexe.  Autre  air. 

CXXXIII.  —  Chanson  di  totès  houde p.  273 

"  Ji  vas  v'clianter  n'  pasqueïe 
Qu'est  fait'  di  totès  boude.  „ 

Rolland  cite  plusieurs  chansons  intitulées  :  ''  Les  men- 
teries,  „  IV,  p.  58,  Bretagne  (Finistère)  : 


-  537  — 

1.  Qui  veut  ouïr  une  chanson 
Pleine  de  menfceries  ? 

S'y  a  un  mot  de  vérité, 
Je  veux  perdre  la  vie. 
Ah  î  ah  !  ah  !  quel  beau  jour, 
Cela  ne  durera  pas  toujours. 

2.  Ce  matin  je  me  suis  levé 
Pour  aller  dire  mes  vêpres, 

J'ai  mis  mes  charrett'  sur  mon  dos, 
Mes  bœufs  dans  ma  pochette.  Ah  !  etc. 

3.  Je  m'en  suis  allé  travailler 
Où  il  n'_y  avait  pas  d' terre, 
Dans  mon  chemin  j'ai  rencontré 

Un  pommier  plein  de  nèfles.  Ah  !  etc. 

4.  De  mon  bâton  j'y  ai  touché, 
En  tomba  des  noisettes; 

Il  m'en  tomba  une  sur  le  pied 
Qui  m'a  cassé  la  cuisse.  Ah  !  etc. 

5.  La  femme  à  qui  était  les  noix 
Accourut  pour  me  battre, 
Son  chien  m'a  mordu  au  talon, 
J'ai  saigné  par  l'oreille.  Ah  !  etc. 

6.  Le  médecin  qui  m'a  soigné 
M'a  pansé  sous  l'aiselle  ; 

Les  mouches  qui  étaient  au  plafond 
En  éclataient  de  rire.  Ah  !  etc. 

rV,  p.  60  (Vosges,  patois  lorrain),  spécimen  : 

1.     I  dira  le  chanson  qu'i  se 

Peussqu'os  v'iiz  qu'i  chantesse, 
S'el  y  è  in  mot  d'vérité 
I  iœu  qu'o  mé  mariesse. 

Traduction  :  1.     Je  dirai  la  chanson  que  je  sais, 

Puisque  vous  voulez  que  je  chante. 

S'il  y  a  un  mot  de  vérité, 

Je  veux  qu'on  me  marie.         (13  couplets.) 


-  5^8  - 

V.  p.  19  (Bretagne,  Cancale)  : 

1.     Je  sais  bien  un'  p'tit'  chanson 
Qui  n'est  ni  court'  ni  longue, 
S'il  y  a-t-un  mot  d'vérité 
Je  veux  que  l'on  me  tonde.  Bon! 
Tout  est  vert,  mon  Jean  Simon, 
Tout  est  vert  dans  ta  maison 

Les  couplets  ont  peu  de  rapport  avec  les  nôtres. 

BuRGAUD  DES  Marets  et  Rathery   citent  le  couplet 
suivant  dans  leur  édition  de  Rabelais,  I,  p.  54  : 

Les  mouches  qu'étaient  au  plafond, 
Qui  se  crevaient  de  rire. 
Y  en  a  une  qu'a  tant  ri  bon 
Qu'elle  s'est  cassé  la  cuisse. 
Tout  y  est  vert,  ah  !  j'en  sais  long, 
Tout  y  est  vert  dans  nos  maisons. 

CXXXIV. —  Margoton  va-t-à  Viau,  avecque  son  cruchon,  p.  276 

Les  Brunettes,  m,  p.  296,  air  et  texte  (1711). 
Rolland,  I,  p.  1.  Extrait  des  Brunettes. 

Errata,  an  refrain  :  Ce  dit  Margoton,  au  lieu  de  :  Se  dit,  etc. 
Rolland,  II,  p.  1  (Lorraine,  Meuse),  même  air  : 

1.  Mergouton  vè  et  l'iau 
Evoq  son  creuchon  ; 

Le  font'notte  étôt  crùze. 
Elle  cheuièye  è  fond. 

Aïe,  aïe,  aïe,  aïe, 

Dijot  Mergouton. 

2.  La  font'notte  étot  crùze, 
Elle  cheuièye  è  fond. 
Toulè  vie  t'è  pessire 

Trôs  bés  jiones  gaichons.  Aïe,  etc. 

3.  Qu'ot-ce  que  v'donn'ro,  mè  mie, 
Je  vos  i-etirerons.  Aïe.  etc. 


—  5.39  — 

4.  Je  n'è  rin  è  v'  donnire 

Si  c'  n'étôt  m'  creuclion.  Aïe,  etc. 

5.  Doune  moins  que  celet,  mè  mie, 
Je  te  robrasserons.  Aïe,  etc. 

6.  Robrasséme  chue  le  bouche 
Et  robrasséme  chue  l' front. 

CXXXV.  —  Elle  a  du  sentiment^  ma  vache  ....     p.  278 

"  J'ai  acheté  un'  vaclie  qui  jn'a  CQÛté  cent  francs.  „ 

BucHON,  p.  142  (Franclie-Comté)  : 

1.  Nous  avions  une  chèvre  qui  n'avait  que  deux  ans, 
Elle  s'en  fut  manger  les  choux  de  Jean  Bertrand; 

Elle  a  de  l'entendement 

Ma  bique, 
Elle  a  de  l'entendement. 

2.  Elle  s'en  fut  manger  les  choux  à  Jean  Bertrand, 
Elle  a  mangé  un  choux  qui  valait  bien  cent  francs. 

Elle  a  de  l'entendement,  etc. 

8.  Et  une  queue  de  poireau  qu'en  valait  bien  autant. 

4.  Jean  Bertrand  la  fut  \  oir,  qui  n'en  fut  pas  content. 

5.  Il  la  fit  assigner  par  quatre-vingts  sergents. 

6.  Et  puis  la  fit  conduire  tout  droit  au  parlement. 

7.  Eir  fit  la  révérence  dans  la  chambre  en  entrant. 

8.  Un  pet  au  nez  des  juges  et  deux  au  lieutenant. 

9.  Elle  retroussa  sa  queue  pour  s'asseoir  sur  un  banc. 

10.  Un  bon  panier  de  crottes  en  sortit  à  l'instant. 

11.  Elle  a  fourré  sa  corne  au  cul  du  président. 

12.  En  retirant  sa  corne,  y  avait  de  l'onguent. 

13.  Pour  en  frotter  la  bouche  à  tous  les  écoutants. 

De  Puymaigre,  p.  414  et  416  (Lorraine),  donne  deux 
rédactions  de  cette  chanson,  parce  qu'elles  offrent  d'assez 
grandes  différences  de  patois. 

Première.  Malavillers  (Barrois)  : 

1.     Ç'oteut  ein'  loué  ein'  gave 
Qu'aveut  d' l'entendement, 
M'n'  ofant. 


—  540    - 

2.  Air  è  saute}-^  ein'  haye, 

La  haye  de  m'nonnon  Chan, 
M'n'  ofant. 

3.  Air  é  iningi  ein  cliou 

Qui  valent  beun  cent  franc*. 
M'n'  ofant. 

4.  Co  ein  ari  d'pourottes 
Qu'en  valeut  ben  austant, 

M'n'  ofaiit. 

5.  Ma  foué  !  dit  m'nonnon  Chan, 
J'en  pladirons  su  l'champ, 

M'n'  ofant. 

6.  Ail'  s'en  va-t'-à  l'audience 
Les  deux  counes  devant, 

M'n'  ofant. 

7.  Air  retrousseu  sa  quawe 
Et  s'assisteu  su  l'banc, 

M'n'  ofant. 

8.  Air  faj^eut  ein  moncé  d'crottes, 
Ç'oteut  p'  payer  l' sergent, 

M'n"  ofant. 

9.  Et  pu  ail'  foureu  s' coune 
Dans  r  cul  d'on  président, 

M'n'  ofant. 
10.     La  dessus,  lo  président  pote 

Et  s'  sauve;  co  m'nonnon  Chan, 
M'n'  ofant. 

Deuxième.  Ars-Laquenexy  (Trois-Évêchés)  : 

1.  C'ateut  eine  vieye  bocotte 

Qu'aveut  au  moins  cent  ans,  M'n'  afant. 

2.  L'é  etu  dans  lo  jédin 

Dans  lo  jédin  d'  Chan  Bertrand.  M'n'  afant. 

3.  L'é  mingié  eine  tête  de  jotte 

Que  valeut  beun  cent  francs,  M'n'  afant. 

4.  Eine  hupaye  de  carattes 

Qu'en  valent  beun  austant,  M'n'  afant. 


jerc 


—    Oil     - 

5.     L'é  etu  liouyaye 

Devant  lo  parlement.  M'n'  aiant. 

G.     L'é  levé  se  quawe 

AU'  s'est  assieté  sur  un  Lauc,  M'n'  afant. 

7.  L'é  fourré  ses  counes 

Dans  r  cul  «l'on  président,  M'n'  al'ant. 

8.  L'é  remoinné  de  l'onguent 

Po  guérir  lo  mau  des  dents,  M'n'  afant. 

Rolland,  II,  p.  256,  donne  cinq  cliansons  intitulées  : 
Tm  cJièvre  en  jugement.  Elles  ne  diffèrent  des  versions  ci- 
dessus  que  par  quelques  détails.  Elles  proviennent  de 
Bretagne  (Finistère),  de  Champagne  (Côte-d'Or)  et  des 
Ardennes  iSedan), 

Les  mélodies  sont  différentes,  —  Un  exemple,  p.  25G  : 


Il      était    u-ne  chèvre,     Il     était    une  chèvre  Qu'a- 


vait d'I'enten-de-ment,  mon  enfant,  Qu'avait  dl'enten-de-ment, 

2.  Je  l'ai  envoj'ée  paître 

Au  jardin  Jean  Grandjean. 

3.  Elle  a  gâté  un  arbre 

Qui  valoit  cinq  cents  francs. 

4.  Elle  fut  assignée 

Par  quati-e-vingts  sergents. 

5.  Menée  à  la  justice 

Tout  devant  le  Lieutenant. 

6.  Elle  fichit  ses  deux  cornes 
Dans  le  cul  du  Lieutenant. 

7.  Le  baillif  prit  la  fuite 
Peur  d'en  avoir  autant. 

8.  Hélas  !  quelle  méchante  bête 
Qui  fait  peur  à  ces  gens  ! 

{Chansons  gaillardes  et  sérieuses.  1701.) 


—  r.4^2  — 

Autre,  p.  '2ô~    FinisteiTe   : 

1.  Il  était  une  clièvre 
Qu'avait  d' l'entendemeut, 

Mes  enfants, 
Qu'avait  d' l'entendement. 

2.  Elle  faisait  la  malade, 

Pour  n'  pas  aller  aux  champs. 

3.  C'était  pour  aller  paître 
Les  choux  à  Dom  Laurent. 

4.  Laurent  la  fit  traduire 
Tout  droit  au  Parlement. 

5.  Quand  elle  fut  dans  la  salle 
Elle  s'assit  sur  un  banc. 

6.  Les  cornes  sur  la  tête. 
Semblable  au  Président. 

7.  Elle  fit  un  pet  au  Juge 
Et  trois  au  Président. 

CXXXVI.  —  La  boiteuse p.  280 

"  C'était  une  boiteuse,  en  allant  au  marché. 

Portant  dessur  sa  tête  des  œufs  dans  un  panier.  „ 

CXXXVII.  —  La  boiteuse,  autre  air p.  281 

CXXXVIII.  —  La  boiteuse,  autre  air p.  282 

CXXXIX.  —  Le  bout  de  la  rue  fait  le  coin  (refrain)  .     p.  283 

"  Eu  descendant  dans  mon  jardin. 
L'amour  je  n'entends  point.  „ 

Voyez  n"  CXXVII,  autre  air. 

De  Puymaigre,  p.  295  (Lorraine),  donne  la  version  ci- 
après  sous  le  titre  de  Salmigondis  : 

1.     Je  suis  entré  dans  notr'  jardin, 

Amour  tu  n'entends  point. 
C'est  pour  cueillir  le  romarin. 

Amour  tu  n'entends  point. 
Je  n'en  ai  pas  cueilli  trois  brins. 
Voilà  le  rossignol  qui  vient, 
Le  bout  de  la  rue  fait  le  coin  ! 


—  543  - 

2.  Vive  l'amour  de  ma  maîtresso  ! 

Amour  tu  n'entends  point. 
Le  bout  de  la  rue  fait  le  coin. 
Il  dit  dans  son  charmant  latin  : 
Vive  l'amour  de  ma  maîtresse  ! 

Amour  tu  n'entends  point. 
Le  ])out  de  la  rue  fait  le  coin. 

3.  Fillettes  ne  vous  mariez  point, 
Car  tous  les  homm'  ne  valent  rien. 

Amour  tu  n'entends  point, 
Le  bout  de  la  rue  fait  le  coin. 
Et  ces  garçons  val'nt  encor  moins. 

Amour  tu  n'entends  point. 
Le  bout  de  la  rue  fait  le  coin. 

4.  Et  ces  garçons  val'nt  encor  moins  ; 
On  en  donn'  quinz'  pour  un  pot  de  vin. 

Amour  tu  n'entends  point, 
Le  bout  de  la  rue  fait  le  coin. 
Encor  les  fill's  n'en  veul'nt-ell's  point. 

Amour  tu  n'entends  point. 
Le  bout  de  la  rue  fait  le  coin. 

CXL.  —  Voici  la  fête  de  Saint-Martin  i  refrain)     .     .    p.  283 

"  En  descendant  dans  mon  jardin. 
Voici  la  fête  de  Saint-Martin.  „ 

Voyez  CXXVII,  autre  air. 

CXLI.  —  Qui  veut  moudre,  moudra  (refrain)     ...    p.  284 

"  Une  jeune  fillette, 

Voulant  moudre  son  blé.  „ 

Une  variante  an  refrain  : 

Tin,  tin. 
Chacun  aura  son  tour  et  l'on  rira. 
Qui  veut  moudr'  moudra,  etc. 

Rolland,  I,  p.  120,  donne  le  même  texte  avec  un  autre  air. 


—  544  — 
BujEAUD.  II,  p.  304  (  Angoumois,  Poitou)  : 


lerc. 


C'est    la  fiir  d'un  pauvre  homme  Qui  va  fair'  moud'  son 


^z^^ÊfeËÉË^ 


LZItZTZÏ 


1t::Î^I^- 


grain,  tin  tin,     Qui  vafair'moud'  son  grain.  En  son  chemin  ren- 


*=* 


i 


^^EE^^E^E^Ë^ 


0 • *- 

garçon  du    mou-     lin,     tin     tin,  Ti-  que 


^^g^Ë^ig^ÉE^-EJ^^ 


^^^ 


ti-  que  tac,  mi-que        mi-que  mac.  Qu'on  fass'  tourner  la 


teizife: 


i 


:tv=E 


ÏÉE^ 


meu- le,    la  meu-le    du  mou-lin,  tin  tin,  Chacun  dise    à   son 


tour,  lour  lour,  Qui     veut  moudre,  mou-  dra    la      la,       Qui 


veut  moudre  mou 


dra. 


Dans  sou  chemin  rencontre 
Le  garçon  du  moulin,  Tiutin, 
Le  garçon  du  moulin. 
Hola!  garçon,  bon  drille. 
Veux-tu  moudre  mon  grain  ? 

Tintin,  etc. 
Hola  !  garçon,  bon  drille, 
Veux-tu  moudre  mon  grain?  Tintin, 
Veux-tu  moudre  mou  grain  ? 
Venez,  venez,  la  belle, 
Je  moudrai  votre  grain.  Tintin,  etc. 


—  545  — 

4.  Veuez,  venez,  la  belle, 

Je  moudrai  votre  grain,  Tintin, 

Je  moudi'ai  votre  grain. 

Elle  attacliit  son  âne 

A  la  port'  du  moulin,  Tintin,  etc. 

5.  Elle  attachit  son  âne 

A  la  port'  du  moulin,  Tintin, 
A  la  port'  du  moulin. 
Elle  s'est  endormie 
Au  tic  tac  du  moulin.  Tintin,  etc. 
G.     Elle  s'est  endormie 

Au  tic  tac  du  moulin,  Tintin, 

Au  tic  tac  du  moulin. 

A  son  joli  reveille, 

Trouva  son  sacque  plein,  Tintin,  etc. 

7.  A  son  joli  reveille. 

Trouva  son  sacque  plein,  Tintin, 
Trouva  son  sacque  plein. 
Meunier,  mon  beau  meunier, 
Je  reviendrai  demain,  Tintin,  etc. 

8.  Meunier,  mon  beau  meunier, 
Je  reviendrai  demain,  Tintin, 
Je  reviendrai  demain. 
J'amèn'rai  ma  voisine, 

La  fille  de  mon  voisin,  Tintin,  etc. 

CXLII.  —  Qui  veut  moudre,  moudra p.  287 

Autre  air,  même  texte. 
CXLin.  —  I  n'  mi  mâque  2^us  qu'ine  belle  jône  feie,  po  passer 

m'  timps  (refrain) p.  287 

"  J'a  on  pér'  qui  m' lait  mori  d'faim, 
Serr'  l'àrmâ  s'et  n'  mi  donn'-t-i  ria.  „ 

CXLIV.  —  Pierre,  mon  ami  Pierre,  cachez-moi  près  de  vous 

(refrain) p.  289 

"  Je  m'en  vais  à  la  chasse, 
Mais  j'avais  peur  du  loup.  „ 

S5 


—  54r.  — 
Rolland,  I,  p.  110  : 

1.  Fut  un  dimanche  après  vêpres, 
M'en  allois  planter  des  choux, 
A  mon  chemin  je  rencontre 
C'est  le  valet  de  chez  nous. 

Jacqne,  Jacqu'  hélas  !  mon  amy  Jacque, 
J'étois  bien  perdue  sans  vous. 

2.  A  mon  chemin  je  rencontre 
Un  bon  valet  de  chez  nous. 
Où  allez-vous,  Marguerite, 
N'avez-vous  pas  peur  du  loup  ? 

3.  Nanny  da,  mon  amy  Jacque, 
Quand  je  suis  auprès  de  vous. 
En  achevant  la  parole, 
J'aperçus  venir  le  loup. 

4.  n  banda  son  arbalètre 
En  tira  cinq  ou  six  coups. 
Tout  aussi  bien  suis-je  morte 
Tirez  donc  encore  un  coup. 

(Ballard,  Rondes.  1724.) 

CXLV.  —  Ce  n^est  quhm  vent  des  hommes,  il  n^y  faut  plus 
penser  (refrain) p.  291 

"  Je  me  mis  à  la  danse,  à  la  dans'  pour  danser, 
A  moi  un  gentilhomme  est  venu  s'adi-esser.  „ 

CXLVI.  —  So  V  marchi  on  vind  des  galant  ....    p.  293 

"  J'enne  ach'ta  onk  po  cinq  aidan.  „ 

Autres  refrains  : 

Jac  ja  jac,  ji  blique  et  ji  blaque, 
Jac  ja  jac,  jac  qui  ji  blaque. 

ou  Tup  tuton  lutaine, 

Tup  tu  tu, 
Te  marii'as-tu  ? 
Bon  bon  bon. 
Monsieur  pourquoi  non  ? 
Il  me  semble  bon, 
Tutaine  et  tuton, 
Tup  tuton  tutaine. 


547 


Variante 


1.     C'est  so  l'marchi  Soverain-Pont, 
Ah  !  ail  !  boulangère, 
Là  wisse  qu'on  vind  des  bais  galant, 
Ah  !  ah  !  boulangère, 

Bon, 
Ah!  ah!  boulangère. 

2.  Là  wisse  qu'on  vind  des  bais  galant, 

Ah  !  ah  !  boulangère, 
Ji  marchanda  li  pus  roslant, 
Ah  !  ah  !  etc. 

3.  Ji  marchanda  li  pus  roslant, 

Ah!  ah!  boulangère, 
Ou  mè  l'preha  cinq  cint  uieie  franc,  Ah  !  etc. 

4.  On  mè  l'preha  cinq  cint  meie  franc. 

Ah  !  ah  !  boulangère. 
Je  l'dimanda  po  cinq  aidan.  Ah  !  etc. 

5.  Je  IMimanda  po  cinq  aidan, 

Ah  !  ah  !  boulangère, 
Po  fi  prix-là  on  mè  l'ieva,  Ah!  etc. 

6.  Po  ci  prix-là  on  mè  l'iej/a, 

Ah!  ah!  boulangère, 
Ji  pris  m'  galant,  j'ennès  ralla.  Ah  !  etc. 

7.  Ji  pris  m'  galant,  j'ennès  ralla, 

Ah  !  ah  !  boulangère, 
Avâ  les  voie  ou  mè  l' happa,  Ah  !  etc. 

8.  Avâ  les  vôïe  on  mè  l'happa, 

Ah  !  ah  !  boulangère, 
J'  voreu  ravu  mes  cinq  aidan,  Ah  !  etc. 

9.  J'  voreu  ravu  mes  cinq  aidan, 

Ah  !  ah  !  boulangère, 
J'àreu  po  ach'ter  des  ruban.  Ah!  etc. 
10.     J'âreu  po  ach'ter  des  ruban. 

Ah  !  ah  !  boulangère. 
C'est  so  r  marclii  Soverain-Pont,  Ah  !  etc. 


—  548  — 

CXLVII. —  Non,  je  n'' irai xjlns  seulette  au  bois  (refrain),  p.  295 
"  Margoton,  allant  au  moulin, 
Filant  sa  quenouille  en  chemin.  „ 

Bnmettes,  III,  p.  288,  air  et  texte.  1711. 
Le   refrain   de  ce  crâmignon  est  adapté   à   différents 
textes.  Exemples  n"  XXX,  p.  445,  et  le  suivant  : 

Pierrot  revenant  du  moulin 
Rencontre  Suzette  en  son  chemin. 
Mon  p'tit  bijou,  veux-tu  v'nir  faire  ça  ? 
Non  je  n'i:-ai  plus,  je  n'irai  pas,  je  n'oserai, 
Non,  je  n'irai  plus  seulette  au  bois. 

CXLVin.  —  As-tu  vu  la  lune,  mon  gas  ?  (refrain)  .     p.     297 
"  Quand  j'étais  jeunett'  j'avais  deux  amoureux, 
Joseph  c'était  un,  Louis  c'était  deux.  „ 

CXLIX.  —  Saint  Ahin p.  298 

"  Di  Saint  Abin,  ji  v'  va  conter  l'histoire, 
Tra  la  la.  „ 

CL.  —  Vos  allez  lin  rire  di  tôt  coula  (refrain)  ...     p.  302 

"  C't'en  riv'nant  de  l' fiesse  di  Hesta, 
In'  bell'  jôu'  feie  ji  rescontra.  „ 

CLI.  —  Bonsoir,  me  dit-elle  (refrain) p.  304 

"  Un  soir  en  me  promenant 
Sur  la  citadelle.  „ 

Brunettes,  m,  p.  284,  air  et  variante.  1711. 
De  Puymaigre,  p.  357  (Lorraine)  : 

1.  L'autre  jour  dans  la  prairie. 
En  chemin  j'ai  rencontré 
Une  jeune  fille,  oui. 

Oui,  elle  était  belle. 

2.  Lui  ai  demandé  tout  bas  : 
Etes-vous  demoiselle  ?  —  Oui. 
Oui,  ce  me  dit-elle,  oui. 

Oui,  ce  me  dit-elle. 


—  549  — 

3.  Si  l'ou  voulait  vous  aimer, 
Seriez-vous  fidèle  ?  —  Oui, 
Oui,  ce  me  dit-elle,  oui, 

Oui,  ce  me  dit-elle. 

4.  Me  laisseriez-vous  sans  façon 
Entrer  dedans  votr'  maison  ? 
Non,  ce  me  dit-elle,  non. 

Non,  ce  me  dit-elle. 

5.  Si  vous  v'niez  comme  un  garçon, 
Vous  n'entr'riez  dans  ma  maison. 
Non,  ce  me  dit-elle,  non. 

Non,  ce  me  dit-elle. 

6.  Mais  si  vous  v'niez  comme  un  mari. 
Ce  serait  autre  chose,  oui, 

Oui,  ce  me  dit-elle,  oui. 
Oui,  ce  me  dit-elle. 

7.  Et  l' lendemain  au  matin, 
Seriez-vous  demoisell'  ?  —  Non, 
Non,  ce  me  dit-elle,  non. 

Non,  ce  me  dit-elle. 

OLII.  — ■  Tie7is  bon,  belle  Madeleine,  tiens  bon,  belle  Madelon 
(refrain) p.  307 

"  Une  vieille  et  une  jeune. 
En  s'en  allant  au  marché.  „ 

CLIII.  —  Soldat  qui  revient  de  la  guerre p.  308 

"  Un  pied  chaussé  et  l'autre  nu.  „ 

De  Puymaigre,  p.  52  (Lorraine)  : 

1.  Soldat  revenant  de  la  guerre. 

Coucou, 
Un  pied  chaussé  et  l'autre  nu, 
Coucou,  corna,  ricoucou. 

2.  .Te  reviens  de  la  guerre, 

Coucou, 


—  550  — 


Hôtesse,  avez-vons  du  vin  blanc  ? 
Soldat,  avez-vous  de  l'argent  ? 
Coucou,  corna,  ricoucou. 

3.  De  l'argent  je  n'en  ai  guère, 

Coucou, 
J'engagerai  mes  jjistolets, 
Mon  manteau  et  mon  cheval  blanc, 
Coucou,  corna,  ricoucou. 

4.  Soldat  se  mit  à  table, 

Coucou, 
J'ai  mon  mari  qu'est  à  l'armée, 
Il  vous  ressemble,  je  crois  que  c'est  vous. 
Coucou,  corna,  ricoucou. 

5.  Quand  je  suis  parti  pour  la  guerre. 

Coucou, 
Je  n'avais  laissé  qu'un  enfant, 
Et  t'en  voilà  trois  à  présent. 
Coucou,  corna,  ricoucou. 

6.  Si  je  savais  où  est  le  père, 

Coucou, 
Je  tuerais  le  père  et  la  mère. 
J'engagerais  les  trois  enfants. 
Coucou,  corna,  ricoucou. 

7.  .J'en  mettrai  un  dans  les  trompettes. 

Coucou, 
Un  autre  dans  la  cavalerie 
Et  l'autre  il  servira  aussi. 
Coucou,  corna,  ricoucou. 

BujEAUD,  II,  p.  89  (Aunis,  Saintonge,  Poitou)  : 


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Quand  le    ma-    rin     revient  de       guer-  re,     Tout     doux. 


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Quand  le  ma-     rin      re-vient  de       guer-  re,     Tout      doux. 


551  — 


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Tout  mal  chaussé,  tout  mal  vê-  tu,    Pauvre  mariii  d'où 


-viens-  tu  ?  Tout 
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doux. 


7. 


Madame,  je  reviens  de  guerre, 

Tout  doux, 
Qu'on  apporte  ici  du  vin  blanc, 
Que  le  marin  boive  en  passant. 

Tout  doux. 
Brave  marin  se  mit  à  boire. 

Tout  doux, 
Se  mit  à  boire,  à  chanter, 
Et  la  belle  hôtesse  a  pleuré. 

Tout  doux. 
Ah  !  qu'avez-vous,  la  belle  hôtesse, 

Tout  doux. 
Regrettez-vous  votre  vin  blanc, 
Que  le  marin  boit  en  passant  ? 

Tout  doux. 
C'est  point  mon  vin  que  je  regrette. 

Tout  doux, 
C'est  la  perte  de  mon  mari, 
Monsieur,  vous  ressemblez  à  lui. 

Tout  doux. 
Ah  !  dites-moi,  la  belle  hôtesse, 

Tout  doux, 
Vous  aviez  de  lui  trois  enfants. 
Vous  en  avez  six  à  présent. 

Tout  doux. 
On  m'a  écrit  de  ses  nouvelles. 

Tout  doux. 
Qu'il  était  mort  et  enterré 
Et  je  suis  remarié'. 
Tout  doux. 


—  552  — 

8.     Brave  marin  vida  son  verre, 
Tout  doux, 
Sans  remercier,  tout  en  pleurant. 
S'en  retourna-t-au  régiment. 
Tout  doux. 

CLIV.  —  Ah  !  il  croit  que  je  l'aime,  moi  qui  n'  le  connais  pas 

(refrain) p.  311 

"  Aux  discours  des  jeun's  hommes 
Ne  vous  y  fiez  pas.  „ 
Comparez  le  n"  VII,  p.  14. 

CLV.  —  Tôt  loiimHant p.  313 

"  On  jou  qu'on  solo  d'prétimps  m'aveut  miné  so  les  champs.  „ 

Par  Nicolas  Defreclieux,  médaille  d'argent,  11^  concours 
de  1863  (Crâmiguons).  —  Bulletin  de  la  Société,  tome  YII, 
p.  75. 
CLVI.  —  SHl  avait,  mais  il  n'a  pas,  le  moyen  de  faire  cela 

(refrain) p.  316 

"  Mon  pèr',  ma  mèr'  m'a  mariée, 
A  un  gTOs  lourdaud  d'avocat.  „ 

XXIV"'  ctanson  de  Gaultier-Garguille,  p.  -17  : 

1.  Mon  père  m'a  donné  mary, 

Un  faux  vieillard  tout  racourcy, 

Tant  j'estois  innocente, 
Qui  n'avoit  point,  qui  n'avoit  point 

De  bonne  avoyne  à  vendre. 

2.  Un  faux  vieillard  tout  racourcy. 
La  nuict  que  couchay  avec  luy, 

Après  ma  longue  attente, 
Il  me  jura  qu'il  n'avoit  point 

De  bonne  avoyne  à  vendre. 
8.     La  nuict  que  couchay  avec  luy 
Se  recula  et  s'endormit  ; 

Je  demeuray  constante. 
Croyant  alors  qu'il  n'avoit  point 

De  bonne  avovne  à  vendre. 


—  553  — 

4.  Se  recula  et  s'endormit, 

Tout  promptement  je  sors  du  lict, 

Outrée  et  mescontente, 
Disant  fi  de  ceux  qui  n'avoient  point 

De  bonne  avoyne  à  vendre. 

5.  Tout  promptement  je  sors  du  lict, 
M'en  vay  chez  mon  père  et  luy  dist  : 

Faschée  et  mal  plaisante, 
Il  n'en  a  point,  ce  faux  vieillard, 
De  bonne  avoyne  à  vendre. 

6.  M'en  vay  chez  mon  père  et  Un'  dist  : 
Mon  père,  il  me  faut  un  amy 

Qui  librement  se  vante 
D'avoir,  au  défaut  du  vieillard, 
De  bonne  avoyne  à  vendi-e. 

CLVII. — Le  mal  marié p.  317 

"  Tout  homme  qui  se  marie. 
Prenez  garde  à  vous.  „ 
GOTHIER,  p.  55. 

De  Puymaigre.  p.  268  (Lorraine)  : 

1.  Vous  autres,  bons  hommes, 
Qui  plantez  des  choux 

Tous  les  jours, 
Ne  prenez  pas  d' femme 
Plus  belle  que  vous; 
La  dondaine,  tous  les  jours. 

2.  Car  j'en  ai  pris  une, 
Elle  me  rend  fou, 

Tous  les  jours. 
Eli'  s'en  va  le  soir 
Et  n're vient  qu'au  jour; 
La  dondaine,  tous  les  jours. 

3.  Dites-moi,  ma  femme, 
Irai-je  avec  vous 

Tous  les  jours  ? 
Non,  certes,  dit-elle, 
Vous  gâteriez  tout  ; 
La  dondaine,  tous  les  jours. 


55  i 


'i.     L' cerfeuil  et  l' persil, 
Le  pois  et  les  choux, 

Tous  les  jours. 
La  blanch'  cliicorée. 
Mes  amours  étou  ; 
La  dondaine.  tous  les  jours. 

BujEAUD,  II,  p.  75  (Saintonge;  Poitou)  : 


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Euti'B  vous  jeun's  hommes,  Ma  don-         dai-     ne,  Qui 


ét's   à    ma-  ri-       er,  Ma  don-     dé, 


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Pre-  nez  point  de 


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femmes.  Ma  don-  daine.  Qui  sont  plus  bell'  que  vous  tous  les  jours. 

2.  Pour  moi  j'en  ai  pris  une, 

Ma  dondaine, 
Qui  m'y  jou'  de  beaux  tours 

Tous  les  jours. 
Sortant  1'  soir  sur  huit  heures. 

Ma  dondaine. 
Ne  r'vient  qu'au  point  du  jour. 

Tous  les  jours. 

3.  Ah  !  dis-moi,  ma  bonne, 

Ma  mignonne, 
Ou  t'en  vas-tu  toujours, 

Tous  les  jours  ? 
Je  vais  de  bourg  en  ville, 

Ma  dondaine, 
Accomplir  mes  amours. 

Tous  les  jours. 

4.  Ah!  dis-moi,  ma  bonne, 

Ma  mignonne. 
Combien  gagn'-tu  par  jour. 
Tous  les  jours  ? 


-   555  — 

Trois  cents  francs  par  licure, 

Ma  dondaine, 
Dix-hnit  cents  francs  par  jour, 

Tous  les  jours. 

5.  Ali  !  dis-moi,  ma  bonne, 

Ma  mignonne, 
Que  f 'rons-nous  d'  cet  argent, 

Tant  d'argent  ? 
Nous  irons  à  la  foire, 

Ma  dondaine, 
Nous  achet'rons  des  bœufs 

Deux-à-deux. 

6.  Ah  !  dis-moi,  ma  bonne, 

Ma  mignonne, 
Que  f 'rons-nous  de  ces  bœufs, 

Tant  de  bœufs  ? 
Nous  en  mang'rons  la  viande, 

Ma  dondaine, 
Nous  en  gard'rons  les  cors  ('), 

Tous  les  cors. 

7.  Ali  !  dis-moi,  ma  bonne, 

Ma  mignonne, 
Que  f 'rons-nous  de  ces  coi's, 

Tant  de  cors  ? 
Nous  en  ferons  des  peignes. 

Ma  dondaine. 
Pour  peigner  les  jaloux, 

Tels  que  vous. 

CLVIII.  —  Li  bonne  ètinte p.  321 

"  Accorez  vite,  accorez  tôt, 
Si  vî,  si  jôn'  qui  v'sèyis'  co.  „ 

Par  Alexis  Peclers,  Médaille  de  vermeil,  concours  extra- 
ordinaire de  1869,  Fêtes  de  septembre  (crâmignons).  — 
Bulletin  de  la  Société,  t.  XII,  p.  49. 

(')  Cornes. 


-    550 


CLIX.  —  Lt  hou  meunier p.  324 

"•'  Le  sacque  sur  le  dos, 
En  allant  au  moulin.  „ 
Comparez  avec  le  11"  CXLI. 
CLX.  —  Ji  m'vas-f  â  viège,  Veie  si  mes  bois  sont  sèche.    ]).  326 

GOTHIER,  p.  4. 

CLXI.  —  Le  marchand  de  vinaigre p.  327 

"  Ah  !  c'était  dedans  un  bois 
Un  marchand  de  vinaigre.  „ 

CLXn.  —  Pourquoi  71' oserait-on  baiser  la  Nanon  ?    .    p.  329 

"  A  Paris  il  y  a  quatre-vingts  fillettes, 
Tout'  les  quatre-vingts  dansent  sur  l'herbette.  „ 

CLXIII.  —  Mam'zelle  Jeannette  s'en  va-t-au  bois,  .    .    p.  330 
Toujours  ell'  pleure. 
Variante,  au  refrain  : 

Mam'zeir  Jeannett,  s'en  va-t-au  bois, 

Toujours  elle  pleure. 
Monsieur  l'curé,  qui  la  suivait, 

Lisait  ses  heures. 
Mam'zeir  Jeannette  attendez-moi, 
Non  da.  monsieur,  je  n'oserais 
Si  vos  n'mi  d'nez  'n'  pitite  saquoi. 
Monsieu  l'curé  disfa  si  monte, 

Et  i  li  donne. 
Je  vous  r'merceie,  Mossieu  l'curé, 
De  votre  aimable  charité. 

BujEAUD,  n,  p.  268  (Poitou)  : 


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Mar-go-  ton  prend  son  pa-  nier,  S'en  va-t-aux    meures, 


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M'sieur  l'eu-   ré    s'en  va-t-a-    près     li-  sant  «es      heu-res. 


557  — 


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Margo-  ton,  attends-meattends-me,  Margot-ton,  attends-me 


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donc.  M'sieur  l'curé    je    ne  sau-  rais,  Si  n'donnez    quelque  cho- 


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se.  M'sieur  l'eu-  ré  prend  son  ra-     bat     et     le     lui       don-ne. 

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En  vous  r'merciant  monsieur  l'curé,  d'm'avoir  si  bien  en-ra-ba- 


15: 


té,  Vous  et'  un     lionnête  hom-    me. 

2.  Margoton  prend  son  panier 

S'en  va-t-aux  meures. 
M'sieur  l'curé  s'en  va-t-après 

Lisant  ses  heures. 
Margoton  attends-me,  attends-me, 
Margoton  attends-me  donc. 
M'sieur  l'curé  je  ne  saurais, 
Si  n'donnez  quelque  cliose. 
M'sieur  l'curé  tir'  sa  calotte 

Et  la  lui  donne. 
En  vous  remerciant  monsieur  l'curé 
D'  m'avoir  si  bien  enrabaté, 
D'  m'avoir  si  bien  encalotté, 
Vous  et'  un  Honnête  homme. 

3.  Margoton  prend..,,  etc. 


M'sieur  l'curé  tir'  sa  soutane 

Et  la  lui  donne. 
En  vous  r'merciant,  monsieur  l'curé, 
D'  m'avoir  si  bien  enrabaté. 


—  558  — 

D'  ni'avoir  si  l)if'ii  encalotté, 
D'  m'avoir  si  bien  ensoutané, 
Vous  et'  un  lionnéte  homme. 
4.     Margoton  prend...,  etc. 


M'sieur  l'curé  tii-'  ses  culottes 

Et  les  lui  donne. 
Eu  vous  r'merciant,  monsieur  l'curé, 
D'  m'avoir  si  bien  enrabaté, 
D'  m'avoir  si  bien  encalotté, 
D'  m'avoir  si  bien  ensoutané, 
D'  m'avoir  si  bien  enculotté, 
Vous  et'  un  honnête  homme. 

5.  Margoton  prend...,  etc. 

M'sieur  l'curé  tir'  ses  soquets 

Et  les  lui  donne. 
En  vous,  etc 

D'  m'avoir  si  bien  ensoquetté, 
Vous  et'  un  honnête  homme. 

6.  Margoton  prend...,  etc. 

M'sieur  l'curé  tir'  ses  chaussons 

Et  les  lui  donne. 
En  vous,  etc 

D'  m'avoir  si  bien  enchaussonné. 
Vous  et'  un  honnête  homme. 

7.  Margoton  prend  son  panier. 

S'en  va-t-aux  meures. 
M'sieur  l'curé  s'en  va-t-après 

Lisant  ses  heures. 
Margoton,  attends-me,  attends-me, 
Margoton,  attends-me  donc. 
M'sieur  l'curé,  je  ne  saurais 
Si  n'  donnez  quelque  chose. 


-   559    - 

M'sienv  rcia»'-  tir'  sa  chemise 

Et  la  lui  donne. 
En  vous  r'merciant,  monsieur  l'curé, 
D'  m'avoir  si  bien  enrabaté, 
D'  m'avoir  si  bien  encalotté, 
D'  m'avoir  si  bien  ensoutané, 
D'  m'avoir  si  bien  enculotté, 
D'  m'avoir  si  bien  ensocqueté, 
D'  m'avoir  si  bien  enchaussonné, 
D'  m'avoir  si  bien  enchemisé, 
Vous  et'  un  homiête  homme. 

CLXIV.  —  Bergère  voilà,  traderala  (refrain),     ...    p.  333 
"  Nous  somm'  ici  beaucoup  de  gens, 
Mais  je  n'y  vois  pas  mon  amant.  „ 

CLXV.  —  La  hoidcmgère p.  335 

"  La  boulangère  a  des  écus 
Qui  ne  lui  coûtent  guère.  „ 

Cette  chanson  tout  à  fait  française  a  été  transcrite  ici 
parce  qu'elle  se  trouve  dans  les  recueils  présentés  au 
concours.  Plusieurs  chansons  wallonnes  ont  été  composées 
sur  cet  air. 

RiCHAUD,  p.  81.  Il  y  a  en  France  d'autres  versions,  celle-ci 
a  été  composée  par  Gallet. 

CLXVI.  —  Biquette p.  337 

"  Ah!  tu  sortiras.  Biquette, 

Ah!  tu  sortiras  de  ces  choux-là.  „ 

KuHFF,  p.  36.  —  CJiants  et  chansons  populaires  de  la  France, 
38^  livr.  —  BujEAUD,  I,  p.  46,  même  version. 

Vincent,  docteur  à  Guéret  (Marche)  : 

"  Le  boucaud  de  Boulaud  que  miujaio  las  rabas  de  Cou- 
laud,  counto  en  patois  marchois  deus  environs  d'où  Bussou, 
en  quierant  dou  coûta  de  Var  Ahiu  et  de  Saint  Spire  las 
Champs.  „ 


—  560  — 

(Le  bouc  de  Bouland,  qui  mangeait  les  raves  de  Couland  ; 
conte  en  j)atois  marcliois  des  environs  d'Aubusson,  en 
tirant  du  côté  d'Abun  et  de  Saint-Sulpice-les-Champs.) 

C'est  l'histoire  d'un  bouc  qu'on  conduit  à  la  foire  ;  profi- 
tant des  distractions  de  ses  conducteurs,  il  entre  dans  un 
champ  de  raves  dont  on  ne  peut  le  faire  sortir  ;  on  y  envoie 
un  chien  qui  refuse  de  le  chasser,  on  s'adresse  au  loup  qui 
ne  veut  pas  chasser  le  chien,  puis  au  bâton  pour  battre  le 
loup,  au  feu  pour  brûler  le  bâton,  à  l'eau  pour  éteindre  le 
feu,  au  bœuf  pour  boire  l'eau,  aux  liens  pour  lier  le  bœuf, 
au  rat  pour  couper  les  liens,  enfin  au  chat  qui  veut  bien 
manger  le  rat,  qui  veut  bien  couper  les  hens;  et  l'on 
remonte  toute  la  filière,  jusqu'au  bouc  qui  consent  à  sortir 
et  à  être  conduit  au  merché. 

{Revue  des  langues  romanes,  t.  VI,  3©  série,  1881.) 

CLXVn.  —  Burnette,  allons  gaiement  (refrain),     .     .    p.  339 

Voyez  n°  IX,  autre  air. 

CLXVin.  —  Il  nous  faut  danser  au  violon  (refrain)  .    p,  340 

"  En  revenant,  je  revenais, 

J'ai  rencontré  trois  jeun'  cadets.  „ 

CLXIX.  —  Mon  jjèr'  m'a  fait  bâtir  maison    .     .     .     .    p.  3-42 

De  quat'  pieds  larg'  de  cinq  pieds  long. 

GoTHiER,  p.  42.  Avec  les  variantes  du  refrain. 

De  Puymaigre,  p,  301  (Lorraine)  : 

1.  Mon  père  a  fait  bâtir  maison 
Sur  le  bord  d'un'  fontaine. 

A  l'amour  n'y  a  pas  de  leçon, 
C'ia  s'apprend  de  soi-même. 

2.  Les  ouvriers  du  roi  y  sont, 

A  l'amour,  etc. 

3.  Plus  il  y  en  a  et  moins  il  font, 

A  l'amour,  etc. 

4.  Oh  !  mes  fiU's,  promettez-moi  donc, 

A  l'amour,  etc. 


—  561  — 

5.  Qu'vou3  n'aim'rez  jamais  les  garçons, 

A  l'amour,  etc. 

6.  J'estim'rais  mieux  que  la  maison, 

A  l'amour,  etc. 

7.  Soit  embrasée  en  un  charbon, 

A  l'amour,  etc. 

8.  Et  vous,  mon  père,  au  plus  pi'ofond, 

A  l'amour,  etc. 

9.  Et  vous,  ma  mère,  sur  son  giron. 

A  l'amour,  etc. 
10.     Qui  a  composé  ce  rond  ? 
Ce  sont  trois  jolis  garçons, 
Pour  plaire  aux  filles  du  canton. 

A  l'amour,  etc. 

BuJEAUD,  I,  p.  74  (Bas-Poitou)  : 


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Mon  pèr'  fait  bâ-     tir  mai-son,         Je  r'muerons  nos 


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qua-tre-  vingts  jo-         lis    ma-çons, 


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Je  r'mu',    je  r'mu', 


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Je  r'mue-rons,         je  r'mue-rons  nos       ce-     til-  Ions. 


2.     Par  quatre-vingts  jolis  maçons, 
Je  r'muerons  nos  cotillons. 
Dont  le  plus  jeune  est  mon  mignon, 
Je  r'mu',  etc. 
B.     Dont  le  plus,  etc. 

Mon  père,  i^our  qui  cette  maison? 
Je  r'mu',  etc. 


36 


562  — 


C'est  pour  vous,  ma  lill'  Jinuiiieton, 
Ma  fille,  promettez-moi  donc, 
De  n'épouser  jamais  garçon. 
J'aimerais  mieux  que  la  maison 
Fut  dans  la  mer,  jusqu'au  fond  ('), 
Pour  nourrir  les  petits  poissons. 
Quand  ils  s'ront  grands  nous  les  mang'rons. 
Je  r'mu',  etc. 

Rolland,  V,  p.  29  (Bretagne)  : 


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Mon  père  a 


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fait    bâ-  ti    mai-      son,  Frist  au 


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beurre  et     à  l'oi-     gnon,         Par  quatre-      vingt-dix-neuf  ma- 


ah  !         frist     à       l'hui-      le. 


2.  Mon  pèr',  pour  qui  cette  maison  ? 
Frist'  au  beurre,  etc. 

C'est  pour  ma  fille  Jeann'ton,  Fristaine,  etc. 

3.  Ma  fille,  promettez-moi  donc,  Frist',  etc. 
De  n'épouser  jamais  garçon. 

4.  J'aimerais  mieux  que  la  maison 
Serait  dans  la  mer  jusqu'au  fond. 

5.  Et  vous,  mon  pèr',  sur  le  pignon, 
Vous  vous  laveriez  les  talons 


(')   Variante  :      7.    J'aimerais  mieux  que  la  maison 

8.  Fui  tout  en  cendre  et  en  charbon 

9.  Qui'  lie  r'noncer  à  mon  mignon. 


—  563 


b.     Et  la  barbe,  aussi  le  menton. 

Vous  vous  laveriez  tout  du  long. 
7.     Et  moi  j'aiirais  mon  doux  mignon, 

Tous  les  deux  nous  nous  marierons. 

Le  même,  V,  p.  31  (Bretagne)  : 

1.     Mon  père  a  fait  bâtir  maison, 
Coq  mill'  briir,  mill'  haridons, 
Par  quatre-vingt-dix-neuf  maçons, 
Crotinn',  bourdinn'  marchand  d'étrillés. 
La  marjolain'  bourdon  Suzanne, 
Coq  mill'  brill',  mill'  haridelles. 
Coq  mill'  brill',  mill'  haridons. 

4.  J'aimerais  mieux  que  la  maison 
Serait  en  cendre  et  en  charbon. 

5.  Et  vous  sur  le  haut  du  pignon. 
Vous  chaufferiez  les  talons. 

CLXX.  —  La  petite  lingère p.  345 

"  Il  y  a  dans  Paris  un'  petit'  lingère 

Qui  coud  si  menu  qu'ell'  n'avance  guère.  „ 

Version  de  Taebé,  II,  p.  214  (Mezières  et  ses  environs). 

BujEAUD,  II,  p.  260  (Poitou,  Angoumois),  même  air  : 

1.  A  Paris  il  y  a  un'  p'tite  lingère. 

Qui  coud  si  menu  qu'ell'  n'avance  guère, 
A-t-onjamais  vu,  etc. 

2.  Qui  coud  si  menu  qu'ell'  n'avance  guère 

Et  r'pass'  les  rabats  à  mossieu  l'vicaire,  A-ton,  etc. 

3.  EU'  va  les  porter  à  son  presbytère,  A-t-on,  etc. 

4.  Combien  vous  faut-il,  ma  p'tite  lingère  ?  A-t-on,  etc. 

5.  Il  me  faut  cinq  sous,  je  n'y  gagne  guère. 

6.  Vous  m'embrasserez,  ma  p'tite  lingère. 

7.  Je  n'embrasse  point  mossieu  le  vicaire. 

8.  J'embrass'rais  bien  mieux  un  jeun'  militaire, 

9.  Q'i  aurait  son  congé,  revenant  de  guerre. 

CLXXI.  —  La  petite  lingère p.  346 

Autre  air. 


—  504  — 

CLXXII.  —  Bon,  me  vlà  iuaru'e p.  347 

"  Mon  pèr'  m'a  mariée 
A  lui  vieux  messager.  „ 

GoTHTER,  p.  72.  quelques  variantes  : 

1.     A  un  jeune  messager. 

4.  J'ai  soupe  d'une  poule 
Et  d'un  rognon  sauté. 

5.  Tiens  voilà  tous  les  os, 
Si  tu  les  veux  ronger  ? 

7.     Voilà  mon  mari  mort, 
Que  Dieu  en  prenn'  pitié. 

EoLLAND,  I,  p.  74  (Paris)  : 

1.  Quand  j'étais  chez  mon  père, 
Coum  balala,  coum  balala, 
Garçon  à  marier. 

2.  Je  n'avais  rien  à  faire, 
Qu'une  femme  à  chercher. 

3.  Maintenant  j'en  ai  une, 
EU'  me  fait  enrager. 

4.  Eli'  m'envoie-t-à  la  ville 
Sans  boire  et  sans  manger. 

5.  Je  reviens  de  la  ville 
Tout  crotté,  tout  mouillé. 

6.  J'  m'assieds  sur  1'  pas  d' la  porte 
Sans  oser  y  rentrer. 

7.  Je  demande  à  ma  femme 
Ce  qu'il  y  a  à  manger. 

8.  Il  y  a  des  os  sur  la  table 
Si  tu  les  veux  manger. 

9.  Monsieur  goûte  à  la  sauce 
Il  s'en  fut  étranglé. 

10.  Voilà  m.on  mari  mort. 
J'en  suis  débarrassée. 

11.  Qui  est-ce  qui  l'port'ra  en  terre? 
Ce  sera  quatre  chiffonniers. 


—  56o 


12.  Qui  est-ce  qui  dira  la  messe  ? 
Ce  sei'a  monsieur  1'  curé, 

13.  Avecque  son  habit  noir 
Et  son  chapeau  carré. 

14.  Qui  est-ce  qui  sonnera  les  cloches  ? 
Ce  sera  quatre  pots  cassés. 

15.  J'ai  du  vin  dans  ma  cave, 
Pour  boire  k  sa  santé. 

Le  même,  I,  p.  75,  une  variante  de  Picardie  ^Boulonnais) 

plus   écourtée,  et  II,  ]).  65  et  suiv.,  cinq  autres  versions 

(Lorraine,  Vendomois  et  Bretagne).  Dans  ces  dernières,  le 

mari  ne  s'étrangle  pas,  après  avoir  rongé  ses  os  il  pleure  : 

9.     Jean,  pleure,  mon  Jean,  pleure, 

Tu  auras  beau  pleurer; 

Tant  que  je  serai  jeune 

Je  me  divertirai, 

Et  quand  je  serai  vieille 

Je  m'y  retirerai 

12.  Dans  quelque  pi-esbytère 
Avec  un  bon  curé. 

13.  J'aurai  du  vin  en  cave 
A  boire  à  mon  souhait, 

14.  Du  rôti  sur  la  table. 
Du  lard  dans  le  charnier, 

15.  Dans  la  plus  haute  chambre 
Mon  chapelet  je  dirai. 

La  version  de  Lorraine  (Meuse)  est  en  patois  : 


10. 


11. 


P.^^J^5^JEÈ5 


^ 


=^=^=^ 


:t=- 


Quand  j'a-tos  chie  mon  pèyre,  Gachon    è    mé-    ri-       er,     Je 


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n'a-veu-  ie    riu        è    fe^^e-re,     Qu'i-  ne  foum'  è     chercher,  voi- 
Refrain. 


'^ 


=^P= 


et.     T'a-     rez  ma-oued'maum'paurehomme,T'arezmaoued'mau. 


-  566   - 

2.  Je  n'aveuie  riu  è  féyere 
Qu'ine  foume  è  chercher, 
Ma  auj'd'heuïe  j'on'  a  ieune 

Ç'  not  qu'pou  m'  fè^^ere  orager. 

3.  Ail  m'avouïe  et  let  vingne 
Sans  bouïere  et  sans  mainger. 

4.  Quand  je  revins  d'nout'  vingne 
J'  soie  tout  mouillé,  crotté  : 

5.  J'  m'ecliit  déchue  nout'  heuche, 
Et  peuïe  j'  n'ouse  co  on'trer. 

6.  On'tre,  grou  cochon,  on'tre, 
Avance  eut'  rechauffer  ; 

7.  J'a  mie  cueuïere  in'  belle  poule 
Et  peuïe  co  in  poulet, 

8.  Les  eusses  sont  d'zous  la  taïe. 
Tins,  ç'o  poue  ti  mainger  ; 

9.  Et  peuïe  qu'o  los  maingeant, 
Qu'ie  pouvinssent  t'otraindier. 

10.     J'ara  bin  in'  aute  houme 
Avot  tè  vilaine  pé. 

CLXXin.  —  Li  houle  et  si  ch^vâ p.  349 

"  Je  vens  tos  les  jous  passer 
On  p'tit  ch'vâ  à  noss'  poite.  „ 

On  nous  communique  la  variante  suivante  : 

1.  Ji  veus  passer  tos  les  jou 
On  p'tit  ch'vâ  à  nosse  poite, 
Il  est  todi  esblavé 

Tôt  k'poirtant  on  p'tit  houle 
Pauve  biesse.  (ter) 

2.  Li  ch'vâ  est  p'tit  comme  ine  gatte, 
Mais  s'maisse  né  l'peuse  nin  foirt. 
Qwand  i  l'a  ine  feie  monté 

I  se  t'ni  di  s'gravité, 
Docteur,  (ter) 

3.  Ju   wag'reu  po  çou  qu'on  vout 
Et  sins  m'fer  baicôp  d'pône, 


—  507  - 

Moyennant  qu'li  cli'min  fouhe  dreut, 
Qui  j'ies  poitreu  bin  tôt  deux 
Troquette.  {ter) 

4.  Ju  sereu  ciette  bin  curieux 
Qu'on  les  pesahe  essône, 

Ju  creus  qui  l'maisse  et  li  ch'vâ 
Ni  peus'rint  nin  treus  lîve  â 
Ploumette.  {ter) 

5.  Çou  qui  nVa  d'bai  d'vin  li  ch'và, 
I  n'est  nin  èhalisse, 

Comme  il  est  on  l'iog'reut  bin 
Divin  on  p'tit  stâ  d'connin 
Misouette.  {ter) 

6.  C'est  on  plaisii*  de  l'monter, 
On  \  va  bin  sins  hâle, 
Avou  on  liame  à  qwatte  pid 
Si  maisse  a  trové  l'mesti 

De  crèlie.    {ter) 

7.  Li  prumi  côp  qu'è  l'monta 
I  fout  fait  cavaïi- 

Mais  i  n'si  rompa  nin  l'cô 
Qwand  i  tourna,  nin  d'trop  haut 
Qu'à  l 'terre,  {ter) 

8.  Qwand  il  eut  ci  mâlheur-là, 
I  lî  fève  fer  l'hopette 

Et  s'happéve  à  l'came  tôt  nou, 
Mais  i  rida  jus  po  l'cou, 
Pauv'  Pierre,  {ter) 

9.  Ossi  dispô  ci  timps-là 

Li  pauv'  biesse  est  rukpâre. 
Afin  qu'i  n'seuïe  pus  rèv'leu 
Et  qu'i  l'traite  tôt  comme  on  gueux, 
Maigue  sope.  {ter) 
10.     Au  lieu  di  lî  d'ner  d' l'avône, 
Lî  donne  aute  choi  è  1'  pièce, 
Totès  pelotte  di  navai 
Et  des  foie  di  lomb ardai. 
Glotte  gueuie.  {ter) 


—  568  — 

li.     Hubertiue  a  bin  de  l'pône 
De  fer  tos  les  jou  l'touv 
Adlez  turtote  les  woisenne 
Qwoiri  des  sème  di  recenne, 
Grande  sogne.  (ter) 

12.  Su  maisse  lî  a  promettou 
Qui  po  turtote  ses  pône 
Et  po  les  sème  di  recenne 
Su  siereut  por  leie  l'ancenne, 

Crasse  cande.  (ter) 

13.  On  lî  va  fer  fer  'n'  nouve  bride 
Avou  des  loïen  d'cMsse, 

On  plaqu'ret  des  vîx  bonnet 
Po  z-y  mette  les  pistolet. 
Prends  garde,  (ter) 

14.  S'il  eube  avou  si  ch'vâ  là 
Qwand  l' l'a  Saint-Gille, 
Il  eube  supârgni  ses  sole 

Et  s'  n'euhe  nin  si  foirt  sofflé 
Du  sogne.  (ter). 

15.  I  m'fàreut  on  s'fait  qu'il  a 
Po  z'aller  à  l'toubac, 

Si  j' l'aveu  ju  l'èploïerea 

Po  z'aller  quoiri  de  feu, 

Brocalle.  (ter) 

16.  I  fâreut  po  bin  aller 

Qu'on  z-eube  mâïe  et  frumelle, 
Turtos  leus  jône  serint  bon 
Po  recruter  les  dragon 
Sius  jambe,  (ter) 

17.  On  pout  dire  sins  s'fôrpârler 
Dé  maisse,  ossi  dé  l'biesse, 
Qwand  on  l's  a-t-exâminé, 

Qu'  c'est'  ine  belle  paire  po  'nn'  aller 
A  l'fiesse.   (ter) 

(N.-B.  —  Simonon  donne  à  cette  chanson  la  date  de  1740.) 


—  569  - 

CLXXIV.  —  Diale  di  moine,  kiniint  qu'i  va  .     .    .     .    p.  350 
"  Ma  mère  m'a  mariée 
A  un  jeune  avocat.  „ 

Même  texte  que  le  n"  XXXTTT,  autre  air  et  autre  refrain. 

CLXXV.  —  Peut-on  m^empêcJier  de  rire  (refrain),     .    p.  351 

"  A  Paris  y  a  trois  jeunes  filles, 
Un'  qui  coud  et  Faut'  qui  file.  „ 

Même  sujet  que  le  n"  XXII,  p.  39.  Autre  air. 

CLXXVI.  —  Clos  f gueule  et  s'magn'  çou  qu'fas    .     .    p.  351 

"  Mon  père  me  maria 
Avec  un  avocat.  „ 

Même  sujet  que  le  n"  XXXIII,  p.  43.  Autre  air,  parodie. 
CLXXVn.  —  Le  joli  tambour p.  352 

"  Joli  tamboiir,  revenant  de  la  guerre, 
Tient  dans  sa  main  une  si  belle  l'Ose.  „ 

GoTHiER,  p.  11.  Quelques  variantes  citées  en  note,  p.  354. 

"  Beau  chevalier,  revenant  de  la  guerre.  „ 

Champplettry,  p.  30  (Languedoc)  : 


Joli  dra-gon    revenait   de  la    guerre,  jo-li  dragon 


^ppg^^^jp^ë^l^^g^ 


Ran   pa  ta  pa  ta  plan,  Jo-  li  dragon,  re-ve-nait  de  la  guerre. 

2.  La  fill'  du  roi  était  à  sa  fenêtre, 
La  fill'  du  roi,  ran  pata  pata  plan, 
La  fill'  du  roi  était  à  sa  fenêtre. 

3.  Joli  dragon,  doanez-moi  votre  rose. 

4.  Fille  du  roi,  elle  est  pour  ma  fiancée. 

5.  Joli  dragon,  demand'  moi  à  mon  père. 

6.  Sire,  mon  roi,  donnez-moi  votre  fille. 


—  570    - 


7.  Joli  dragon,  tu  n'es  pas  assez  riche. 

8.  J'ai  trois  vaisseaux  dessus  la  mer  qui  brille, 

9.  L'un  est  couvert  d'or  et  d'argenterie, 

10.  L'autre  sera  pour  embarquer  ma  mie. 

11.  Joli  dragon,  je  te  donne  ma  fille. 

12.  Sire,  mon  roi,  je  vous  en  remercie, 

13.  Dans  mon  pays,  y  en  a  de  plus  jolies. 

Richard,  p.  235,  même  version  que  la  précédente. 
De  Puymaigre,  p.  17-4  (Lorraine,  BaiTois)  : 


lerc. 


m 


Ef^î^^ 


ï^ 


ts: 


m 


Je-  li    tam-  bour  re 


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ve-  nant  de 

P M 


la        guer-  re, 


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Jo-  li    tam-bour 

r-G— b -N — K — r-n 

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p^e-nant  de     la 

guer- 

re, 

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J     ^ 

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1       j 

-tr — ^ 3 — ^-- 

L « 1^ \/—\ 

L-J _-LI 

Ram,  ram  pa  tan      plan. 


Re-  ve-  nant     de     la    guerre. 


2.  Le  plus  jeune  des  trois  avait  une  rose, 

Ran,  ran,  pataplan. 
Avait  une  rose, 

3.  Vint  à  passer  la  fille  du  roi, 

4.  Jeune  tambour,  veux-tu  me  donner  ta  rose  ? 

5.  Fille  du  roi,  veux-tu  z'être  ma  maîtresse  ? 

6.  Jeune  tambour,  demande-le  z'à  mon  père. 

7.  Sire  le  roi,  veux-tu  me  donner  ta  fille  ? 

8.  Jeune  tambour,  tu  n'es  pas  assez  riche. 

9.  Sire  le  roi,  je  suis  plus  riche  que  vous, 

10.  J'ai  trois  vaisseaux  sur  la  mer  jolie, 

11.  Un  chargé  d'or  et  l'autre  d'argent  fine, 

12.  Et  un  de  diamants  pour  ma  maîtresse. 

13.  Jeune  tambour,  tiens  voilà  ma  fille. 

14.  Sire  le  roi,  je  vous  la  remercie, 

15.  Dans  mon  pays,  l'y  en  a  de  plus  jolies. 


-  571   - 

Variante  (Lorraine,  les  Trois-Evêchés)  : 

3.  La  lîlle  du  roi  assise  à  sa  fenêtre. 

5.     Oui,  vous  l'aurez  en  signe  de  mariage. 
9.     Retire-toi,  ou  je  te  ferai  pendre. 

12.  L'autre  portera  les  amours  de  ma  mie. 
Joli  tambour,  dis-moi  qui  est  ton  père  ? 
Sire  le  roi,  c'est  le  roi  d'Angleterre. 

13.  Joli  tambour,  tu  auras  donc  ma  fille,  etc. 

On  retrouve  cette  chanson  dans  plusieurs   provinces. 
Dans  le  Cambresis,   le  jeune  tambour  est  plus  galant  : 

Dans  mon  pays  y  en  a  pas  d'plus  jolies. 
Plan  ran  tan  plan, 
Y  en  a  pas  d'plus  jolies. 

DUMERSAN,  p.  50  : 

1.  Trois  cents  soldats  revenant  de  la  guerre, 

Ran  plan  plan. 

2.  La  fille  du  roi  étant  à  sa  fenêtre. 

8.  Fille  du  roi,  donnez-moi  votre  rose. 

4.  Gentil  soldat,  tu  n'auras  pas  ma  rose. 

5.  Sire,  o  mon  roi  !  donnez-moi  votre  fille. 

6.  Bel  officier,  tu  n'es  pas  assez  ricbe. 

7.  J'ai  deux  vaisseaux  dessur  la  mer  jolie, 

8.  L'un  chargé  d'or,  l'autre  de  pierres  fines. 

9.  Tiens,  dit  le  roi,  je  te  donne  ma  fille. 

Tarbé,  II,  p.  127  (Cbampagne)  : 

1.  Trois  petits  dragons,  revenant  de  la  guerre, 

La  la  H  dera. 
Revenant  de  la  guerre 

2.  Le  plus  petit  rapportait  une  rose. 

3.  La  fille  du  roi  le  vit  par  la  fenêtre. 

4.  Petit  dragon,  donnez-moi  votre  rose. 

5.  Fille  du  roi,  donnez-moi  vos  amours. 
().     Petit  dragon,  va  parler  à  mon  père. 

7.  Sire  le  roi,  mariez  votre  fille. 

8.  Petit  dragon,  personn'  ne  la  demande. 


—  57-2  — 

9.  Sii-e  le  l'oi,  c'est  moi  qui  vous  la  d'mande. 

10.  Petit  dragon,  tu  n'es  pas  assez  riche. 

11.  Je  suis  plus  riche  que  vous  et  votre  fille, 

12.  J'ai  cent  chevaux  dedans  mon  écurie, 

13.  Encore  autant  sur  la  verte  prairie, 

14.  J'ai  cent  moutons  dedans  ma  bergei'ie, 

15.  Encore  autant  sur  la  verte  prairie, 

16.  J'ai  trois  moulins  tournant  sur  la  rivière, 

17.  L'un  moud  de  l'or,  l'autre  de  l'argenterie, 

18.  Et  l'autre  moud  les  a'...ours  de  ma  mie. 

19.  Petit  dragon,  tu  auras  donc  ma  mie. 

20.  Vive  le  roi,  je  vous  en  remercie. 

Rolland,  I,  p.  266  et  suiv.,  et  II,  p.  149  et  suiv.,  donne 
quinze  versions  de  cette  chanson,  recueillies  dans  diverses 
localités  de  France  (Orléanais,  Lorraine,  Roussillon,  Bre- 
tagne, Guienne,  Berry,  Picardie,  Champagne,  Ardennes). 
Elles  se  ressemblent  toutes,  le  tambour,  la  rose,  la  fille 
du  roi,  la  demande  en  mariage,  etc.,  quelquefois  une 
variante  : 

Joli  tambour,  qu'as-tu  en  mariage  ? 

Sire  le  roi,  ma  caisse  et  mes  baguettes. 

Joli  tambour,  tu  n'auras  pas  ma  fille. 

J'ai  bien  aussi  des  châteaux  par  douzaines, 

Et  sur  la  mer  deux  ou  trois  cents  navires , 

J'ai  de  soldats  de  Paris  jusqu'à  Rome, 

De  l'or  en  tas,  haut  comme  des  montagnes. 

Joli  tambour,  dis-moi  quel  est  ton  père  ? 

Sire  le  Roi,  c'est  l'empereur  Auguste. 

Joli  tambour,  je  te  donne  ma  fille. 

Il  est  trop  tard,  tu  peux  garder  ta  fille. 

(Imagerie  d'Epinal.) 
Autre,  II,  p.  153  (Berry)  : 

1.     C'est  un  joli  fendeur  dans  la  forêt  jolie. 
Qui  tenait  à  sa  main  une  rose  fleurie. 

Fendeur,  dormez-vous  ? 
Fendeur,  joli  fendeur,  reveillez-vous. 


573  — 


2.  Par  là  vint  à  passer  le  roi  avec  sa  fille, 

Le  roi  dit  au  fendeur  :  donn'  mi  donc  ta  rose  ; 

3.  Le  l'endeur  dit  an  roi  :  donn'  mi  donc  ta  fille. 
Le  roi  lui  a  répons  :  tu  n'es  pas  assez  riche. 

4.  Ah  !  pour  ta  la  donner  tu  n'es  pas  assez  riche, 
Car  tu  n'as  pas  vaillant  la  robe  de  ma  fille. 

5.  J'ai  ben  aussi  vaillant  sa  jupe  et  sa  chemise, 

J'ai  trois  vaisseaux  sur  l'eau  chargés  de  marchandises, 

6.  Y  en  a  un  qu'est  plein  d'or,  l'auter  de  pierres  fines, 
Et  l'aut'  de  rin  du  tout,  que  de  trois  jolies  filles. 

7.  Y  a  un',  c'est  ma  sœur,  et  l'auter  ma  cousine, 
L'auter  qui  m'est  de  rin,  j'en  frai  ma  bonne  amie. 

8.  Bell',  si  je  t'y  tenais,  dans  ta  loge  jolie, 
Ben  voir,  je  t'y  ferais  le  ciel  de  l'Italie. 

9.  Le  roi  dit  au  fendeur  :  tiens  ma  fille,  prends  la  vite. 
Le  fendeur  dit  au  roi  :  je  m'barrassé  de  ta  fille  (') 

10.     Ma  rose,  ail'  est  pour  moi,  ta  fill'  ail'  est  pour  d'autres. 
Ma  rose  je  donnerai  à  cell'  que  mon  cœur  aime. 

Presque  toutes  les  cliansons  citées  par  Holland  ont  pour 
refrain  :  ran  ran  petit  pataplan  ;  les  mélodies  ont  un  peu 
de  ressemblance  avec  la  nôtre.  Voici  celle  de  la  version 
tirée  de  Dumersan,  transcrite  plus  haut  : 


#!e 


*=*=f 


3SE?-; 


-P=P=t): 


Trois  cents    sol-  dats. 


re-      ve-  nant  de    la 


S 


guer-  re, 


^r":^^=r: 


Ran  plan     plan. 

BujEAUD,  I,  p.  279  (Poitou)  : 


t 


^-  

Un  jour  de      mai,    ça  m'y  prend  une  en-     vi-      e 


^f3i 


(')  Je  m'embarrasse  bien  de  la  fille,  c'est-à-dire,  je  m'en  moque. 


L>    /    ï        


-hy-p — z-^— 


Fondeur  dormez-  vous  ?  Jo-  li    fon-    deur         i-eveillez-  vous. 

4.     Plantez  pas  là,  il  me  serait  ravie. 

Son  père  en  haut  qu'entendait  tous  ces  dires. 
Fondeur,  etc. 

3.  Beau  marinier,  tu  n'auras  pas  ma  fille. 
N'as  pas  vaillant  sa  l'obe  et  sa  chemise. 

4.  J'ai  bien  vaillant  sa  robe  et  sa  chemise, 
J'ai  trois  cents  bœufs  là-bas  dans  ma  prairie, 

5.  Quatre  cents  mul'  dedans  mon  écurie, 
Cinq  cents  moutons  dedans  ma  bergerie, 

6.  Trois  beaux  vaisseaux  dessur  la  mer  jolie, 
Un  chargé  d'or,  l'autre  d'argenterie, 

7.  L'autre  chargé  de  trois  bell'  joli'  filles , 
Un'  qu'est  ma  sœur  et  l'autre  ma  cousine, 

8.  L'aut'  qui  n'  m'est  rien,  je  crois  qu'ell'  s'ra  ma  mie. 
C'est  bien  cela  que  les  mariniers  disent. 

9.  Ah  !  si  j'étais  petite  alouette  grise. 
Je  m'en  irai  sur  la  barque  à  ma  mie. 

C  LXXVIII.  —  Au  jardin  de  ma  tante p,  355 

"  Y  a  un  coq  qui  chante.  „ 
Variante,    partie    en    wallon   et    autre   air,   Yoye^A   le 
n"  LXXV,  p.  150. 

Quelques  refrains  différents. 

CLXXIX.  —  Li  moirt  di  mon  mari p.  357 

"  I  fàt  portant  qu'  ji  v'  raconte 
Comm'  j'a  pierdou  mon  mari.  „ 
GOTHIER,  p.  22. 

CLXXX.  —  Mon  père  m^ envoie  à  V herbe p.  361 

"  Et  ma  mère  au  cresson.  „ 


BucHON,  ] I.  1 2 4  (Fianclip-Comté   : 

1.  C^uand  j'étais  chez  mon  père, 
Petite  Jeanneton , 

On  m'envoyait  à  l'iierbe, 
A  l'herbe  et  au  cresson, 
Yerduron,  verdurette, 
Verduron,  don,  don  ! 

2.  La  fontaine  était  creuse, 
Et  j'ai  tombé  au  fond. 

Sur  le  grand  chemin  passent 

Trois  chevaliers-barons.  Verduron,  etc. 

3.  Que  donn'i-ez-vous,  la  belle, 
Nous  vous  retirerons  ? 
Retirez-moi,  dit-elle, 

Après  ça  nous  verrons.  Verduron,  etc. 

4.  Quand  dehors  fut  la  belle. 
S'enfuit  à  la  maison  ; 

Se  met  à  la  fenêtre 

Et  chante  une  chanson.  Verduron,  etc. 

5.  Ce  n'est  pas  ça,  la  belle, 
Que  nous  vous  demandons  : 
C'est  votre  petit  cœur 

Si  nous  le  méritons.  Verduron,  etc. 
6.     Mon  petit  cœur,  dit-elle. 
N'est  pas  pour  un  baron, 
C'est  pour  mon  ami  Pierre, 
Pierre  c'est  mon  mignon.  Verduron,  etc. 
Champfleuhy,  p.  123  (Nivernais)  : 


1er, 


Lorsque  j'é-  tais     pe-       ti-  te,  seulette  à       la  mai- 


son.  Ver-du-  rou,  verduri-     nette,  Pour  cueillir  du     cres-  son. 


—  576  — 

2.  On  m'envoyait  souvent  pour  cueillir  du  cresson, 
La  fontaine  était  creuse,  je  suis  tombée  au  fond. 

Verduron,  etc. 

3.  La  fontaine,  etc. 

Sur  le  chemin  passent  trois  cavaliers  barons. 

4.  Que  donn'rez-vous,  la  belle,  pour  vous  tirer  du  fond? 

5.  Oh  !  tirez-moi,  dit-elle,  et  puis  nous  marchand'rons. 

6.  Quand  la  bell'  fut  tiré',  s'en  fut  à  la  maison, 

7.  Met  la  tête  en  fenêtre  et  chante  une  chanson. 

8.  Ce  n'est  pas  ça,  la  bell',  que  nous  vous  demandons, 

9.  C'est  vos  amours,  la  bell',  si  nous  les  méritons. 

10.  De  mes  amours,  dit-ell',  nous  vous  en  fricas'rons, 

11.  Dans  un  poêle  à  chataign's  qui  n'aura  pas  de  fond. 

12.  En  revenant  de  foir',  songez  à  ma  chanson. 

Richard,  p.  256,  même  texte. 

Rolland,  I  et  II,  pp.  1  et  suiv.,  donne  trente-une  fois 
cette  chanson  ;  c'est  le  même  texte,  sauf  de  légères  va- 
riantes. Les  mélodies  et  les  refrains  sont  différents. 

Voici  quelques  refrains. 
(Bretagne)  :  Les  canes,  canes,  les  canetons, 

Les  canes  de  mon  père 

Dans  les  marais  s'en  vont. 
(Bretagne)  :  Vive  le  roi,  la  reine. 

Vive  le  roi  Bourbon. 
(Vendée)  :  Tant  dormir,  dormir,  belle. 

Tant  dormir  n'est  pas  bon. 
(Canada)  :  Vive  le  roi  de  la  reine. 

Vive  Napoléon. 
(Hainaut  français)  :  Que  dit-on  de  la  Marianne  ? 

Que  dit-on  de  la  Marion  ? 
(Angoumois)  !  A  bas  les  royalistes. 

Vive  Napoléon. 
Le  Languedoc,  la  Lorraine,  la  Touraine,  le  Limousin,  les 
Ardennes,  le  Poitou,  la  Saintonge,  le  Nivernais,  ont  aussi 
leurs  traditions  reproduites  dans  cette  collection. 


—  577  — 


Une  seule  de  ces  chansons  a  une  date  indiquée  : 


■U''c. 


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1 — i — — — r"i 

— 1 — i     1  ■ 

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^        ^        SJ 

— • — ^- — - — 0— 

Quand    j'étois  chez  mon      pè-  re    Pe-      ti-     te     Ca-mu- 


i 


^^=^ 


3^ 


son,       J'ai-  lais     à     la    fon-  tai-  ne,  Ver-du-    ron,  oh!  verdu- 


:^ 


ret- te,  Pour   y   cueillir  du    jonc,  Verdu-rette,  oh!  ver-du-ron. 

2.  J'allais  <à  la  fontaine 
Pour  y  cueillir  du  jonc. 

Et  j'étois  trop  jeunette,  Verduron,  etc. 
Je  suis  tombée  au  fond,  Verdurette,  etc. 

3.  Et  j'étois,  etc. 

Et  par  icy  passèrent 

Trois  beaux  jeunes  garçons. 

4.  Et  par,  etc. 

Que  dounerez-vous.  belle, 
Nous  vous  retirerons. 

5.  Quand  seray  retirée 
Nous  y  aviserons. 

6.  Quand  je  fus  retirée 
Leur  dis  une  chanson. 

7.  Voilà  comme  les  filles 
Attrapent  les  garçons. 

(Ballard,  Rondes  à  danser.  1724.) 


CLXXXI.  —  Conseie  so  Vmariège    .     .     .     . 

"  Houtez  çou  qui  v'va  dire, 
Pin  d'pus  vraie  qui  çovda.  „ 

CLXXXn  —  Ahie7'  au  soir  f  ai  tant  dansé  . 
"  J'ai  déchiré  tous  mes  souliers. 
GOTHIER,  p.  49. 


p.  366 


p.  369 


37 


-  578  — 

De  Puymaigre,  p.  371  (Lorraine)  : 

1.  Hier  au  soir  j'ai  tant  dansé, 
J'ai  déchiré  mes  souliers. 
Tu  n'entends  pas  l'usage. 
Ah  !  qu'il  est  malaisé 
D'être  amoureux  et  sage. 

2.  Au  cordonnier  faut  les  porter, 
Pour  les  faire  raccommoder. 

Tu  n'entends,  etc. 

3.  Cordonnier,  bon  cordonnier, 
Voulez-vous  refair'  mes  souliers  ? 

4.  Et  si  je  refais  vos  souliers 
Combien  est-c'  que  vous  me  donn'rez  ? 

5.  A  chaque  point  un  doux  baiser. 
A  chaque  point  que  vous  ferez  (*) 

6.  Ce  serait  un  mauvais  marché. 
Au  diable  allez  les  porter. 

7.  A  Montrequienne  (*)  y  a  assez 
De  jeunes  fill's  à  marier. 

8.  A  Montrequienne  y  a  assez 
De  vieux  garçons  à  tromper. 

CoRBLKT,  p.  50  (Picardie,  Doullens  et  environs)  (1649) 

1.  Al  jor  de  Behourdis  (^)  des  prés, 
Entor  des  abes  j'ay  tant  balle 
Que  j'ay  mèn  sole  desquiré. 

Trou  la  lirette, 
Trou  la  Hré. 

2.  Per  l'escorion  (•*)  l'ai  ramassé. 
Au  cordognez  m'en  sus  allé, 

Ung  pies  descaux,  l'aultre  cauché,  Trou,  etc. 


(•)  Variante  :  A  chaque  pièce  un  sou  marqué. 

(^)  Village  (le  l'ancienne  province  des  Trois-Évêchés. 

(*j  Behourdis,  fôte  du  premier  dimanche  de  Carême. 

(')  Escorion,  ornière. 


—  579  — 

3.  Dedens  sa  moeson  l'ai  trouvé  ; 
Jehannnet  li  bieii  cordonnié 
Rassemeleras-tu  mèu  sole  ?  Trou,  etc. 

4.  La  révérense  il  m'a  tirée, 

Oui  da,  ma  cœurette,  mèn  Bébé, 
Vostre  sole  y  y  refairaj-.  Trou,  etc. 

5.  Et  pour  ço  quantes  vos  bailleray  ? 
Sur  vos  visaiges  mignolet 

Je  m'y  poïerai  d'ung  doulx  boisié,  Trou,  etc. 

Champfleury,  p.  2,  donne  la  traduction  littérale  de  cette 
ctanson  qui  date  du  xvn"  siècle. 

Rolland,  I,  p.  166  : 

1.  Une  jeune  fille  dans  un  pré 
Par  accident  a  déchiré. 

Elle  a  déchiré  son  gnoufF,  gnoufF 

Et  son  gnaff,  gnaff, 

Et  son  soulier. 
Lon  faliera,  faliera,  falierette, 
Lon  faliera,  faliera  dondé. 

2.  Pour  ne  plus  être  déchirée 
Elle  s'en  va  chez  le  savetier, 
Raccommodez-moi  mon  gniff,  gniff, 

Et  mon  gnafP,  gnaff, 

Et  mon  soulier.  Lon,  etc. 

3.  Raccommodez-moi  mon  soulier, 
Je  vous  donnerai  un  sou  marqué, 
Un  sou  marqué  pour  mon  gniff,  gniff, 

Pour  mon  gnaff,  gnaff". 
Pour  mon  soulier.  Lon,  etc. 

4.  Je  vous  donnerai  un  sou  marqué. 
Un  sou  marqué  n'est  pas  assez, 
J'aimerais  mieux  un  doux  gniff,  gniff. 

Un  doux  gnaff',  gnaff", 
Un  doux  baiser.  Lon,  etc. 

5.  J'aimerais  mieux  un  doux  baiser. 
Fait's  attention  à  qui  vous  parlez, 


—  r.80  — 

Je  suis  la  fille  d'un  bon  gnifF,  gniff, 
D'un  bon  gnaff.  gnaff. 
D'un  conseiller.  Lon,  etc. 

6.  Fait's  attention  à  qui  vous  parlez, 
Je  suis  la  fille  d'un  conseiller. 

Et  moi  le  fils  d'un  gros  gnifF,  gniff, 
D'un  gros  gnaff,  gnaff, 
D'un  gros  savetier.  Lon,  etc. 

7.  Et  moi  le  fils  d'un  gros  savetier. 
Nous  rassemblerons  nos  métiers. 

Nous  f  rons  ensemble  de  bons  gniffs,  gniffs, 
De  bons  gnaffs,  gnaffs. 
De  bons  savetiers.  Lon,  etc. 

8.  Ils  ont  rassemblé  leurs  métiers, 
De  p'tits  moutards  ils  ont  donné, 

Et  tous  ont  fait  des  p'tits  gniffs,  gniffs, 
Des  p'tits  gnaffs,  gnaffs, 
Des  p'tits  souliers.  Lon,  etc. 

CLXXXin.  —  Ahier  au  soir  j'ai  tant  dansache.   .     .    p.  371 

"  J'ai  déchiré  tous  mes  souliacbe.  „ 

Même  sujet,  autre  air,  autre  refrain 

CLXXXIV.  —  Ahier  au  soir  j'ai  tant  dansé.    .    .    .    p.  372 
Même  sujet,  autre  air. 

Refrain  :     "  D  est  temps  de  raller, 
Car  voici  la  lune.  „ 

CLXXXV.  —  Les  braiïâ p.  374 

"  Allons,  Ligeois,  mes  ami, 
Vinez  qu'  ji  v'  raconte.  „ 

Par  Duvivier,  curé  de  St-Jean.  1 842.  Air  de  "  la  bonne 
aventure,  ô  gué.  „ 

CLXXXVI.  —  Les  heureux  bergers p.  378 

"  Dans  notre  village 
Chacun  vit  content.  „ 

Brunettes,  I,  p.  135  (1703),  paroles  et  musique. 


—  581  — 


CLXXXVn.  —  Sur  les  bords  de  la  Seine p.  379 

"  Me  suis  lavé  les  pieds.  „ 
Variante  du  n°  XXXI,  p.  58. 
Brunettes,  II,  p.  28-4  (1704),  paroles  et  musique. 

CLXXXVni. — J''en  avons  tant  ri,  j'en  rirov-hieu  encore 
(refrain) p.  381 

''  En  revenant  de  Saint-Denis, 
J'avons  trouvé  de  nos  amis.  „ 

Comparez  avec  le  n"  LII,  p.  104. 

Brunettes,  I,  p.  290  (1703),  paroles  et  musique. 

CLXXXIX.  —  Hélas  !  j^ourquoi  s' endormait-elle,  la  ijetite 
Jeanneton? p.  382 

"  Par  un  matin  s'est  levée, 
La  petite  Jeanneton.  „ 

Voyez  le  n'  LIII,  p.  106,  autre  air. 

Brunettes,  I,  p.  284  (1703),  paroles  et  musique. 

CXC.  —  Hue,  hotte,  mon  âne p.  383 

"  Par  hasard,  un  jour  de  foire, 
En  allant  j'ai  rencontré.  „ 

DUMERSAN,   p.  9. 

Champfleuby,  p.  53  (Berry)  : 


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v=^- 


i^=5^-i 


J'ai    de-        mau-dé  z-ù     la 


vieille.  S'elle  ai- 


:i^ 


-^— ^— P= 


i^ê^^E^^^z 


=^q 


mait  bien  le  bon  pain,  Par  ma  foi,  mon  fils,  dit-  el-  le,  Pour  du 


*: 


5EE^5^- 


É^^ig^^ 


1)3 


ch'tine  m'en  fautpoint,  Mais  d'ia  miche  au  grand  beugnet,  Hé!  hé! 


—  58-2  - 


^ 


Ïeê^éeîe^:^?e|^ee*e^. 


r^ 


hé!  aïe  mon  â-     ne,   Mais  d'ia    miche  au  grand  beu- 


gnet,  Me  faut     un    ma-  ri    pour  mai. 

2.  J'ai  demandé  z-à  la  vieille 
S'elle  aimait  bien  le  bon  vin. 
Par  ma  foi,  mon  fils,  dit-elle, 
Pour  du  cli'ti  ne  m'en  faut  point. 
Mais  du  clair  à  plein  goblet, 

Hé  !  hé  !  bé  !  aïe  mon  âne, 
Mais  du  clair  à  plein  goblet, 
Me  faut  z-un  mari  pour  mai. 

3.  J'ai  demandé  z-à  la  vieille 
S'elle  avait  encore  des  dents, 
Par  ma  foi,  mon  fils,  dit-elle, 
J'ai  encor  un'  par  devant, 
Avec  deux  dans  les  côtés. 
Hé  !  hé  !  hé  !  aïe,  mon  âne, 
Avec  deux  dans  les  côtés, 
Me  faut  z'un  mari  pour  mai. 

4.  J'ai  demandé  z-à  la  vieille 
S'elle  voulait  s'y  marier. 
Par  ma  foi,  mon  fils,  dit-elle, 
Tout  de  suite  si  vous  voulez. 
Voilà  l'hiver  qu'est  bien  frais, 
Hé!  hé!  hé  !  aïe,  mon  âne. 
Voilà  l'hiver  qu'est  bien  frais, 
Me  faut  z-un  mari  pour  mai. 

RiCHABD,  p.  245,  même  version. 

Il  est  à  remarquer  que  ces  deux  auteurs  ne  donnent  pas 
un  premier  couplet. 

CXCI. —  Si  jamais  je  faisais  tant,  que  d^ écouter  un  amant,  p.  385 

Brunettes,  m,  p.  286  (1711). 


—  583  — 

CXCn.  —  La  semaine  bachique p.  387 

"  Commençons  la  semaine, 
Qu'en  dis-tu,  cher  voisin.  „ 
RlCHABD,  p.  36. 

CXCm.  —  La  sans-gêne p.  389 

"  Grâce  à  la  mode. 

On  n'a  plus  d'cheveux.  „ 
RiCHAED,  p.  215. 

CXCIV.  —  Les  noces  du  marchand  d  ^sabots  ....    p.  391 
"  C'est  le  bedeau  d' Saint-Gille 
Qui  a  marié  sa  fille.  „ 

De  Puymaigre,  p.  297  (Lorraine). 

Rolland,  T,  p.  62  (Picardie.  Boulonnais).  Variante  : 

1.  Ma  tante  Drine  a  marié  ch'  fille, 
Courte  et  groclie  et  mal  habile, 

Aveuc  un  jone  provinçot, 

Riguinguette, 
Aveuc  un  jone  provinçot, 
Riguinguette,  riguingot. 

2.  Quand  ils  allèrent  acb'  l'église. 
I  courotent  com'  des  biches, 
Quat'  à  quat'  aveuc  leu  pourchiau, 

Riguinguette,  etc. 

3.  Quand  cha  fu  pour  lu  mett'  à  tabe, 
Chés  poux  y  courottent  quat'  à  quat', 
Chés  petits  après  chés  gros. 

4.  Iz  ont  eu  pour  de  l'bonne  bière 
Del'  pichade  ed  vieille  grand'mère  ; 
Monsieu  l'curé  n'a  bu  six  pots. 

5.  Iz  ont  eu  pour  lu  mariage 
Eun'  pènée  ed  vieill's  cornailles 
El'  marié  rongeait  les  os. 

6.  Quand  cha  vint  su  les  minuit 
El'  mariante  al'  pich'  au  lit, 
Ch' était  faute  ed  pot  pichoi. 


—  584   - 

7.  El  marié  qu'est  pas  lionnête 
H  a  tié  par  el'  fernête 

Edsus  t'téte  de  m'n'onque  Jaquot. 

8.  Em'n'onque  Jaquot  cria  tout  haut  : 
Via  qu'i  pleut  des  gros  morciaux, 
J'ai  du  bren  plein  min  capiau. 

Le  même,  I,  p.  60,  domie  sous  le  titre  :  "  Le  mariage 
ridicule,  „  une  chanson  à  peu  près  la  même,  tirée  de 
Ballaed,  Bondes  à  danser  (1724). 

CXCV.  —  Mon  père  m^ envoie-t-au   moulin  et  ma  mère  aux 
roses p.  393 

Un  couplet  avec  refrain  en  wallon. 

RoLLAJSTD,  I,  p.  106,  donne  la  chanson  suivante,  c'est 
peut-être,  mais  on  ne  peut  l'affirmer,  le  texte  de  ce 
crâmignon  dont  nous  n'avons  qu'un  couplet  : 

1.  Mon  père  est  allé  aux  champs 
Et  ma  mère  à  la  noce  ; 

Ils  m'ont  bien  recommandé 
De  bien  fermer  la  porte. 
Refrain  :     Je  vous  la  grin,  grin,  grin,  grin, 
Je  vous  la  gringole. 

2.  Ils  m'ont  bien  recommandé 
De  bien  fermer  la  porte, 
Car  je  l'ay  barricadée 
C'est  d'une  paille  d'orge. 

3.  Mon  amy  est  survenu, 
Qui  enfonça  la  porte. 

4.  Il  m'a  prise  et  ma  jetée 
Dessus  la  paille  molle. 

5.  Ma  mère  y  est  accourue 
Criant  comme  une  folle. 

6.  Que  fais-tu,  méchant  garçon  ? 
Voilà  ma  fille  morte. 

7.  Nenny,  ma  mère,  nenny, 
Puisque  je  parle  encore. 

(Ballaed,  Rondes  à  danser.  1724.) 


-  585  — 

CXCVI.  —  Mon  père  m'envoie  au  moulm  et  ma  mère  aux 
roses p.  393 

Refrain  :  "  Ali!  ta  dis  que  tu  voles,  catiu.  „ 
Un  couplet. 

CXCVII.  —  Il  faut  aimer  les  noires  gens  (refrain).     .    p.  394 

"  C'était  une  noirette 
Et  aussi  un  noiron.  „ 
Un  couplet. 

CXCVm.  —  Monsieur  V  curé  s^en  va-t-au  moulin  .     .    p.  894 

Refrain  en  wallon.  Un  couplet. 
CXCIX.  —  Le  roi  s' en  allant  xwomener p.  395 

Un  couplet. 

ce.  —  Comment  peut-on  trouver  du  mal  à  ça  (refrain),  p.  396 

"  Le  cœur  de  ma  Nanette 
Et  le  mien  ne  font  qu'un.  „ 
Un  couplet. 

CCI.  —  VHà  Vbon  temps  pour  les  amants  (refrain).     .    p.  396 

"  Ah  !  c'était  un  beau  jour, 

M'  prom'nant  au  clair  de  lune.  „ 
Un  couplet. 

CCn.  —  Un  jour  que  je  soupirais p.  397 

"  Que  d'amour  je  me  plaignais.  „ 
Un  couplet. 

CCm.  Qu'' as-tu  vu  compère^  compère  qu'as-tu  vu  ?  .     .    p.  397 

'•'  J'a  veïou  'n'  aguesse 
Qui  ridév'  so  1'  glèce.  „ 

Li*  chanson  de  Gaultier  Ctarguille,  p.  90  : 

1.     Je  m'en  allay  à  Bagnolet, 
Où  je  trouvay  un  grand  mulet 
Qui  plantoit  des  carottes. 
Ma  Madelon,  je  t'aime  tant 
Que  quasi  je  radotte. 


-  586  — 

2.  Je  m'en  allay  un  peu  plus  loing, 
Trouvay  unu  botte  de  foing 

Qui  dansoit  la  gavotte. 
Ma  Madelon,  etc. 

3.  Je  m'en  allay  en  nostre  jardin, 
Trouvé  un  chat  incamadin 
Qui  décrottoit  ses  bottes. 

Ma  Madelon,  etc. 

4.  Je  m-en  reviens  en  nostre  maison, 
Où  je  rencontray  un  oyson 

Qui  portoit  la  callotte. 
Ma  Madelon,  etc. 

Rolland,  IV,  p.  60  (Orléanais)  : 

1.  J'ai  bien  vu  trois  ânes 
Qui  jouaient  à  la  barre 
Sur  le  faîte  d'un  clocher. 

Compère  vous  mentez. 

2.  J'ai  vu  une  cornille 

Qui  pouillait  sa  fille     (enlever  les  poux) 
Au  faîte  d'un  noyer.     (*) 
Compère  voua  mentez. 

3.  J'ai  vu  une  ziasse,     (pie) 
Qui  tirait  sa  vache 
Dans  un  pot  cassé. 

Compère  vous  mentez. 

4.  J'ai  bien  vu  un  loup 
Qui  plantait  des  choux 
Dans  1'  mitan  d'un  pré. 

Compère  vous  mentez. 

5.  J'ai  vu  un  ieuvre     (lièvre) 
Qui  tremblait  la  fieuvre 
Sur  la  levée  d'un  fossé. 

Compère  vous  mentez. 

(•)   Variante  :     J'ai  vu  une  anguille 
Qui  coiffait  sa  fille 
Au  haut  d'un  clocher. 
Compère  vous  mentez. 


—  587  - 

6.     J'ai  vu  un  renard 
Qui  tirait  un  lézard 
Dans  le  mitan  d'un  pré. 
Compère  vous  mentez. 

CCIV.  —  Ine  màcite  bèguenne p.  400 

"  n  esteut  in'  bèguenne, 

Qu'aveut  'n'  flairante  haleine.  „ 

L'air  de  ce  crâmignou  est  noté  dans  les  Brunettes,  1. 1, 
p.  265.  On  lui  assigne  la  date  de  1687.  (L.  T.) 

CCV.  —  Antienne. 

Le  dialogue  suivant,  qui  se  chante  sur  le  premier 
psaume  des  Vêpres,  a  naturellement  sa  place  dans  ce 
recueil  : 

1.  —   LI  MÈRE. 

Avou  qui  v'mariez-v'  don,  m' fi  Jean  Israël  ? 
Avou  qui  v'mariez-v'  don,  m'  fi  Jean  joli  ? 

2.  —  LI  FI. 

Avou  l' vindeuse  di  mosse  ;  père  et  mère,  pinsez-vous  don, 
Qui  j'  prindreu  aute  choi  ?  oh  !  qu'  nenni  don  ! 

3.  —  LI  MÈRE. 

Qui  lî  dôrez-v',  po  s'moussi  don,  m' fi  Jean  Israël  ? 
Qui  lî  dôrez-v',  po  s' moussi  don,  m'fi  Jean  joli  ? 

4.  —  LI  FI. 

Ine  veie  pèce  di  drap  d'  mohon',  père  et  mère,  pinsez-vous  don  ! 
Qu'elle  âreut  aute  choi  ?  oh  !  qu'  nenni  don  ! 

5.  —  LI  MÈRE. 

Qui  lî  dôrez-v'  à  magni  don,  m'fi  Jean  Israël  ? 
Qui  lî  dôrez-v,  à  magni  don,  m' fi  Jean  joli  ? 

6.  —  LI  FI. 

Des  veiès  pelotte  di  crompire  ;  père  et  mère,  pinsez-vous  don, 
Qui  j' lî  dôreu  des  étire  ?  oh  !  qu'  nenni  don  ! 


—  588  - 

7.  —   LI  MÈRE. 

So  quoi  Tmettrez-v'  doirmi  don,  m' fi  Jean  Israël  ? 
So  quoi  l'mettrez-v'  doirmi  don,  m' fi  Jean  joli  ? 

8.  —  LI  FI. 

So  treus  poïège  di  strain;  père  et  mère,  pinsez-vous  don, 
So  treus  poïège  di  strain,  oli  !  qu'  nenni  don  ! 
A-  a-  a-  a-  a-  men. 

De  Puymaigee,  p.   409,  donne  un  dialogue  du  même 
genre,  sous  le  titre  :  Les  Vêpres  cVAnoux  (Barrois)  : 

1.  —   NICHON   (ANNE). 

Clian  petit,  Chan  joli,  mon  fi. 
Quand  at-ce  que  té  t'mérirais, 
Dis-1'  mo,  dis  ? 

2.  —   CHAN   (JEAN). 

Mère,  ma  boue  mère,  j'  vos  lo  dis, 
J'a  co  beun  lo  temps  de  m' mérier. 
At-ce  que  v'  croyeuz  que  j' vas  m' mérier 
Auss'  jone  que  les  autes  ? 
Nani,  nani. 

3.  —  NICHON. 

Chan  petit,  Chan  joli,  mon  fi, 
Qués  bas  éclietrais-té  è  té  mériaye, 
Dis-1'  mo,  dis  ? 

4.  —   CHAN. 

Mère,  mè  boue  mère,  j'  vos  lo  dis, 
J'a  eine  vieye  pare  de  guettes  pelayes, 
At-ce  que  v'  croyeuz  qu'  j'vas  li  écbeter 
Des  bêles  chausses  de  soué  comme  les  autes  ? 
Nani,  nani. 

5.  —   NICHON. 

Chan  petit,  Chan  joli,  mon  fi, 
Qués  soles  échetrais-tè  é  té  mériaye, 
Dis-l'  mo,  dis  ? 


—  589  — 

C.  —    CHAN. 

Mère,  mé  boue  mère,  j'  vos  lo  dis, 
J'a  eine  vie3'-e  pare  d'sébots  fêlés, 
At-ce  que  v'  croyeuz  qu' j'  vas  li  écheter 
Des  bés  soles  d'méroquiu,  comme  les  autes  ? 
Nani,  nani. 

Les    autres    couplets   continuent  la  description  de   la 
toilette  de  la  mariée,  nous  supprimons  les  phrases  répétées. 

7.  —  NICHOX. 

Que  roube  échetrais-té  é  té  mériaye  ? 

8.  —  CHAN. 

J'a  co  in  vie  sec  d'etope, 

At-ce  que  v'  croyeuz  qu' j'  vas  li  écheter 

Eine  bêle  roube  en  soué  comme  les  autes  ? 

9.  —  NICHON. 

Que  tabié  écbetrais-té  é  tè  mériaye  ? 

10.  —  CHAN. 

J'a  eine  vieye  pé  dé  berbis  pelaye, 
At-ce  qu'  v'  croj^euz  qu' j'  vas  li  écbeter 
Ein  bé  coucliu  d' soué  comme  les  autes  ? 

11.  —  NICHON. 

Que  moucliu  écbetrais-té  é  té  mériaye  ? 

12.  —   CHAN. 

J'a  co  in  vie  cendri  pelé, 
At-ce  qu'  v'  croyeuz,  etc. 
Ein  bé  scball  comme  les  autes  ? 

13.  —  NTLCHON. 

Que  coëffe  échetrais-té  é  té  mériaye  ? 

14.  —   CHAN. 

J'a  co  in  vie  bonot  d'queton  pelé, 

At-ce  qu'  v'  croyeuz,  etc. 

Ein  bé  bonot  comme  les  autes  ? 


—  590  — 

16.  —   NICHON. 
Qués  pendorailles  échetrais-té  é  té  rnériaye  ? 

16.  —  CHAN. 

J'a  co  des  anés  d'  ridiaux  pelés, 

At-ce  qu'  v'  croyeuz,  etc. 

Des  bés  pendorailles  comme  les  autes  ? 

17.  —   NICHON. 

Que  pendure  éclietrais-té  é  té  mériaye  ? 

18.  —  CHAN. 

J'a  eine  vieye  cru  de  bos  pelaye, 

At-ce  qu'  v'  croyeuz,  etc. 

Eine  bêle  cru  comme  les  autes  ? 

19.  —   NICHON. 

Qués  gants  échetrais-té  é  té  mériaye  ? 

20.  —  CHAN. 

J'a  eine  pare  d'  moffes  pelayes, 

At-ce  qu'  v'  croyeuz,  etc. 

Des  bés  gants  comme  les  autes  ? 

21.  —  NICHON. 

Ou  at-ce  qu'  t'  mattreus  coucbier  té  mériaye  ? 

22.  —    CHAN. 

J'ié  mattran  couchier  dans  not'  etaupe  d'  berbis, 
At-ce  qu'  v'  croyeuz,  etc. 
Dans  des  bés  pleumons  comme  les  autres  ? 
Nani,  nani. 


TABLES. 


Les  titres  sont  imprimés  en  petites  capitales. 

Le  premier  vers  de  chaque  chanson  est  imprimé  en  romain. 

Les  refrains  sont  imprimés  en  italique. 

N"  de  la  chanson. 

A  la  ronde,  mesdames XIII. 

A  l'âne,  à  l'âne,  à  l'âne LXXXII. 

A  V  friole,  friole,  à  V  friolement    .     .     .  XCV. 

C'est'  en  riv'nant  d'Saint-Gille .     .     . 

Ah  !  ah  !  Valentin XXVII. 

Ah!  il  croit  que  je  l'aime CLIV. 

Ah!  je  n'oserais  vous  dire XXXm. 

Ah  !  je  suis  allemande XX. 

Ah  !  Lambert,  que  sais-tu  donc  faire  ?  CXX. 

Ah!n'aurai-jeph:smon  âge  de  quinze  ans.  XCIX. 

Ah!  que  je  me  plains  de  l'amour    .     .     .  LIV. 

Ah!  Thomas,  renveille- toi XLYII. 

Ahier  au  soir  j'ai  tant  dansé    ....  CLXXXII. 

Allier  au  soir,  j'ai  tant  dansache.     .     .  CLXXXIII. 

Ahier  au  soir  j'ai  tant  dansé   ....  CLXXXTV. 

H  est  temps  de  raller,  car  voici  la  lune. 

Allons,  p' lit  cœur,  allons XLI. 

Antienne CCV. 

As-tu  vu  la  lune,  mon  gas  ? CXLVIII. 

Au  jardin  de  ma  tante LXXV. 

Au  jardin  de  ma  tante CLXXVIII. 

Aux  étudiants,  mesdames VII. 

Avec  ton  écritoire,  à  boire CXXVIII. 

Belle  Marion,  voulez-vous  rire  ?   .     .     .  LXXIX. 

Bergère  voilà,  traderala CLXIV. 

Nous  somm'  ici  beaucoup  de  gens.     .  333        559 


Recueil 

.  Afinexe, 

p.  22 

p.  423 

171 

496 

210 

510 

50 

441 

311 

552 

63 

451 

34 

435 

253 

526 

216 

511 

108 

472 

96 

467 

369 

577 

371 

580 

372 

580 

82 

463 

587 

297 

548 

150 

489 

355 

574 

14 

416 

267 

532 

162 

495 

—  592  — 

N"  de  la  chanson.     Recueil.    Annexe. 

Biquette CLXVI.      p.  337    p.  559 

Bon,  bon,  si  l'amour  vous  gêne.     .     .     .  XXVI.  48  440 

Bon,  me  v'ià  mariée CLXXII.  347  564 

Bonsoir,  me  dit-elle CLI.  304  548 

Burnette,  allons  gaiement IX.  16  417 

Burnette,  allons  gaiement CLXVII.  339  560 

Ce  n'est  qu'un  vent  des  hommes.     .     .     .  CXLV.  291  546 

CÉCILIA LXXI.  140  484 

C'est  à  l'chapelle  dizeu  Visé    ....  LXVII.  130  477 

C'est  â  riv'nâ  de  l'fiesse  di  Glaingne     .  LXXXIII.  173  504 

C'est  des  as,  c'est  des  limosas    ....  XLIX. 

Mon  père  m'a-t-acheté  un  bois.     .     .  101  471 

C'est  par  derrière  chez  nous    ....  XII.  22  423 

C'esteut  'n'  feie  in'  veie  feumme .     .     .  LXI.  120  476 

Chanson  di  totès  boude  ....  CXXXIII.  273  536 

Clos  V  gueuïe CLXXVI.  351  569 

Comment  peut-on  trouver  du  7nal  à  ça  ?  .  CC.  396  585 

CONSEIE  SO  l'mabiège CLXXXT.  366  577 

Dansons  au  milieu  du  bois XXXVI.  73  458 

De  pan,  de  bourre  et  de  stofé    ....  LXV.  126  477 

Dedans  ce  bois LXXVI  152  490 

Diale  di  moine,  kimint  qu'i  va  ....  CLXXIV.  350  569 

Dominé  diguedé XL VIII. 

Mon  père  m'a-t-acbeté  un  bois.     .     .  100  471 

Donnez  à  mon  cœur  du  soulagement  .     .  XXXIX.  78  461 

Elle  a  du  sentiment,  ma  vache  ....  CXXXV.  278  539 

En  descendant  dans  mon  jardin  .     .     .  CXXVII.  265  530 

Harbouya LXXXI.  169  495 

Hélas  !  auillaume XXX.  55  445 

Hélas  !  pourquoi  s' endormait-elle  ?     .     .  LIII.  106  471 

Hélas  !  pourquoi  s' endormait-elle  ?     .     .  CLXXXTX.  382  581 

Hélas  !  quel  homme LXIX.  135  482 

Hue  !  hotte  !  mon  âne CXC.  383  581 

I  n  mi  mûque  pu  qu'ine  belle  jône  feie     .  CXLIII.  287  545 

II  faut  aimer  les  noires  gens     ....  CXC VII.  394  5S5 
Il  nous  faut  danser  au  violon  ....  CLXVIII.  340  560 


—  5i>3  — 

N"(.le  lacliaiison. 

IXE  MACITE   BÈGUENNE CCIV. 

Javiiais  un  garçon  ne  r.ie  chiffonnera  .     .  CXXVI. 

J'a  m'  tabeur,  mes  clique  et  mes  claque.  XV. 

J'ai  mon  amant  pour  rire  avec  moi  .     .  I. 
J'ai  perdu  ma  femme  eu  plantant  des 

choux cm. 

J'ai  perdu  mon  oiseau X. 

J'aime  mieux  un  jeune  amoureux  qu'un 

vieux CV. 

J'attends  celui  que  j'aime XXXV. 

Je  Vaime  tant  dondalne IV. 

J'en  avons  tant  ri CLXXXVIII. 

J'entends  le  moulin  taqueter     ....  CXV. 

Je  sais  bien  quelque  chose,  mais II. 

Je  suis  soûl  de  ma  femme CXXX. 

Je  sxds  soûl  de  ma  femme CXXXI. 

Je  suis  soûle  de  mon  homme CXXXII. 

Ji  m'  va-st-à  viège CLX. 

Kibin  vos  hochet,  grand'mére  ?     .     .     .  LIX. 

Kibin  vos  hochet,  grand'mére  ?     .     .     .  LX. 

La  boiteuse CXXXVI. 

La  boiteuse CXXXVII. 

La  boiteuse CXXXVIII. 

La  boulangère CLXV. 

La  jalousie  est  cause VIII. 

La  jolie  allemande CXVI. 

La  meunière  du  moulin  a  vent  .  CIX. 

La  petite  lingère CLXX. 

La  petite  lingère CLXXI. 

La  plume  s'envole,  vole XXIII. 

La  sans  gêne CXCIII. 

La  semaine  bachique CXCII. 

L'aiwe  beneie  de  curé LXXXVII. 

L'aiwe  beneie  de  cl"ré LXXXVIII. 

L'alouette LXX. 

L'alouette XCII. 

38 


Reoik'il. 

Annexe. 

p.  400 

p.  587 

263 

530 

25 

424 

1 

409 

222 

512 

18 

419 

227 

513 

G9 

457 

10 

412 

IL  381 

581 

212 

517 

5 

411 

2G9 

533 

271 

53G 

271 

536 

32G 

55G 

118 

475 

120 

476 

280 

542 

281 

542 

[.  282 

542 

335 

559 

14 

41G 

245 

520 

235 

515 

345 

563 

31G 

563 

42 

437 

389 

583 

387 

583 

.   183 

506 

I.  189 

50G 

138 

482 

202 

509 

-  594  - 

N»  delà  chanson.  Recueil.    Annexe. 

L'AMOUR  DU  VILLAGE XIX.  p.  32     p.  435 

L'AMOUREUX  HONTEUX C.  217  Û12 

Vavez-v' vcijou passer? XCIIL  203  510 

Le  bon  meunier CLIX.  324  556 

Le  bout  de  la  rue  fait  le  coin   ....  CXXXIX.  283  542 

Le  curé  de  Pomponne CVI.  229  513 

Le  joli  curé LYI.  112  474 

Le  joli  tambour CLXXVIL  352  569 

Le  long  de  la  rivière XXXVII.  75  458 

Le  mal  marié CLVII.  317  553 

Le  marchand  de  vinaigre    .     .     .  CLXI.  327  556 

Le  marchand  d'oignons CVIII.  233  515 

Le  petit  homme  avec  sa  liaclie    .     .     .  CXXIV.  260  527 

Le  petit  mari LXVIII.  132  479 

Le  roi  s'en  allant  promener     ....  CXCIX.  395  585 

Le  testament  de  l'ane    ....  CXVII.  248  522 

Le  voici  le  rosier  blanc XLII.  83  464 

Les  braiïA CLXXXV.  374  580 

Les  caïetresse CXXI.  254  526 

Les  CHâssE  dé  l'veïe  feumme  .     .  LXTV.  123  476 

Les  chenône  di  Saint-Lambiet.    .  CI.  219  512 

Les  cordonniers CXVIII.  249  525 

Les  culottes  de  monsieur  l'avocat.  CX.  237  515 

Les  gens  qui  sont  jeunes XXXVIII.  76  458 

Les  heureux  bergers CLXXXVI.  378  580 

Les  hommes  sont  de  grands  embarras.    .  CIL  221  512 

Les  impôt XCI.  195  509 

Les  lauriers  sont  coupés XLIII.  85  465 

Les  noces  du  marchand  d'  sabots.  CXCIV.  391  583 

Les  pône  di  cour XCVI.  211  511 

Les  scrieu LVIII.  116  475 

Ll  BÉGUENNE LXXX.  164  495 

Ll  BONNE  ÈTINTE CL  VIII.  321  555 

Ll  GRAND  HiNRI CIV.  224  512 

Ll  houle  et  si  Ch'va CLXXIII.  349  566 

Li  Ma  MAIUAIE LXXXVI.  181  505 


—  505  — 

N"  de  la  chanson.  Recueil.    Annexe. 

Ll  MAECHAXDE  DI  HOCHET  ....  LXII.  p.  121      p.  -476 

Ll  MARCHANDE  DI  HOCHET  ....  LXIII.  122  47G 

Ll  MOIRT   DI  MON  MARI CLXXIX.  357  574 

Ll  SPOSÈCHE  D'ON  BRIBEU  ....  XCVII.  211  511 

L'ORATOIRE  DE  SAINT-NICOLAS     .      .  CXIV.  241  517 

Ma  Jennito)},  petit  cœur,  je  VOUS  aime   .  LXVI.  128  477 

Madame  Bertrand, XC.  192  507 

Mam'zelle  Jeannette  s'en  va-t-au  bois.  CLXIII.  330  556 

Margoton  va-t-à  l'iau CXXXIV.  27(3  538 

Mes  sabots  de  bois XVIII.  30  430 

Mon  père  ma  fait  bâtir  maison     .     .     .  CLXIX.  342  560 

Mon  père  m'a  mariée XCVIII.  215  511 

Mon  père  m'envoie  à  l'herbe  ....  CLXXX.  361  574 

Mon  père  m'envoie  au  moulin,     .     .     .  CXCV.  393  584 

Mon  père  m'envoie  au  moulin.     .     .     .  CXCVI.  398  585 

Monsieur,  je  ne  vous  connais  pas  .     .     .  LXXVII.  156  494 

Monsieur  l' curé  s'en  va-t-au  moulin.     .  CXCYIII.  394  585 

Ko7i,  je  n'irai  plus  seulette  au  bois.    .     .  CXLYII.  295  548 

Noste  âgne  qu'aveut  si  freud  ses  pîd    .  CXXII.  256  526 

Noste  âgne  qu'aveut  si  freud  ses  pîd    .  CXXIII.  258  526 

Nous  en  avons  tant  ri LU.  104  471 

Nous  étions  trois  filles  à  marier  ,     .     .  XIV.  25  423 

N'y  a ')i'  saquoij  innis  ji  71  ses  quoi  .     .  CVII.  231  513 

0  mère,  que  veux-tu  que  je  fasse.     .     .  XLV.  92  467 

Oh  !  la  vieille XLIV.  87  465 

On  bon  gueulton CXI.  238  516 

On  bon  gueulton CXII.  240  616 

On  veut  me  faire  religieuse     ....  XVII.  28  428 

Pauve  mohe LXXXIV.  175  504 

Pauvemohe LXXXV.  178  504 

Peut-on  ni  empêcher  de  rire  ?    ....  CLXXV.  351  569 

Pierre,  mon  ami  Pierre   ......  CXLIV.  289  545 

Pierrot  revenant  du  moulin     ....  XXIV.  45  439 

Piron  n'  vout  nin  danser LXXVIII.  158  495 

Pourquoi  n'oserait-on  baiser  la  Nanon  ?  CLXII.  329  556 

Prête-moi  ton  panier XXXI.  58  445 


—  506  — 

N'' (Je  lu  clianson.     lluc.ucil.     Annuxe, 

Frindcz  vosthaston,  Simon LVII.  p.  114     p.  475 

Quand  je  remue,  je  remue III.  8  412 

Quand  p'tit  Jean  revient  de  villo.    .     .  CXIX.  251  526 

Qu'as-tu  vu  compère  ? CCIII.  397  585 

Que  Von  se  divertisse  ici CXXV.  263  5y0 

Qui  veut  moudre,  moudra CXLI.  284  543 

Qui  veut  moudra,  moudra CXLII.  287  545 

Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir  ?   .     .     .  LXXII.  143  487 

Qui  veut  ouïr,  qui  veut  savoir  ?    .     .     .  LXXIII.  145  487 

Ram  plan  2yï(in,  l'argent  du  meunier.     .  XXVIII,  51  443 

Bcndez-moi  mon  quart  d'écu     ....  XXIX.  54  444 

SAINT  Abin CXLIX.  298  548 

Satifez  amoureusement XXXII.  60  451 

Sautez  le  petit  saut XXV.  46  440 

Sautez  toutes  mes  demoiselles   ....  XXII.  39  d37 

Si  jamais  je  faisais  tant CXCI.  385  582 

Si  je  n'avais  pas  d'amant XI.  20  420 

Si  je  ne  suis  pas  belle XLVI.  94  467 

S'il  avait,  mais  il  n'a  pas CLVI.  316  552 

So  r  marcLi  on  vind  des  galant   .     .     .  OXLVI.  293  546 

Soldat  qui  revient  de  la  guerre    .     .     .  CLIII.  308  549 

Sur  les  bords  de  la  Seine CLXXXVII.    379  581 

Tandis  qiie  je  suis  jeune V.  11  412 

Tiens  bon,  belle  Madeleine CLII.  307  549 

Tique  tontaine,  mes  chers  amis.     .     .     .  LV. 

C'est  en  r'venant  d' la  foire  .     .     .  110  473 

Tiq^ic  tontaine,  mes  chers  voisins  .     .     .  LXXIV. 

Le  premier  jour  de  mes  noces  .     .  146  489 

Tireli  caichou,  vergotte  godinette  .     .     .  LI. 

Mon  père  m' a-t  acheté  un  bois  .     .  103  471 

Tire  lire  lire,  c'est  l'fiesse  il  fàt  rire.     .  LXXXIX. 

L'aute  jou  tôt  buvant  m' café  .     .  190  506 

TOT  LOUM'TANT CLV.  313  552 

Trop  matin  sont-ils  levés,  les  moines .     .  XVI.  27  428 

Un  jour  que  je  soupirais CCII.  397  585 

Vive  la  bouteille CXXIX.  267  532 


—  507  — 

IS" de  lachaiisoii.     Recueil.    Annexe. 

Vive  nosse  prince  Châle  d'OuUremont   .    XCIV.  p.  207     p.  510 

V là  l'b 071  temps  pour  les  amants.     .     .     CCI.  396  585 

Voici  la  fête  de  Saint-Martin  ....     CXL.  283  543 

Voici  la  fête,  la  jolie  fête VI.  13  416 

Voici  le  mois  de  Mai XL.  80  461 

Voici  le  printemps,  mon  cousin    .     .     .     XXI.  37  436 

Volez-v'  savu  tôt  comme  on  sème  l'avône  ?  CXIII.  241  516 

Vos  allez  bin  rire  di  tôt  coula    ....     CL.  302  548 

Vous  vous  moquez  de  moi L.  102  471 

Youp  ia  dcrifou  la  la XXXIV. 

J'ai  fini  ma  journée 66  451 


PC 

30^1 
355 
1. 18 


Société  de  langue  et  de 
littérature  wallonnes 
Bulletin 


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