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RECUEIL D'AIRS
CRAMIGNONS LIÉGEOIS
Extrait du tome V de la 2© série du
Bulletin de la Société liégeoise de Littérature vallonné.
RECUEIL D'AIRS
DE
CRAMIGNONS
ET DE
CHANSONS POPULAIRES A LIEGE
Léonard TERRY (prix) & Léopold CHAliMOiNT (accessil)
au Concours de la Société Liégeoise de Littérature wallonne,
avec les textes rétablis par MM. Leqiarrk, Duchesne et Jos. Defrecheux,
et une Table comparative des airs et textes de diverses provinces de France.
par Jos. Dejardin, président de la Société.
LIÈGE
IMPRIMERIE H. VAILLANT-CARM AN N K
Rue S!-Adalbert, 8
1889
TC
Zoll
SOCIÉTÉ LIÉ5E0ISE DE LITTÉRATURE WALLONNE.
CONCOURS DE 1871
AVANT-PROPOS.
La publication du recueil d'airs de crâmignons
demandé à l'un de nos concours il y a plus de quinze
ans, a rencontré des difficultés de tout genre, qu'il
ne sera pas inutile de rappeler afin d'expliquer les
longs retards qu'elle a subis.
C'est le 16 janvier 1871 que la Société liégeoise de
littérature wallonne instituait un concours spécial,
qu'elle formulait comme suit : c' On demande la
collection la plus complète possible des airs de
crâmignons liégeois. Les concurrents voudront bien
transcrire sous la miisique les paroles d'un couplet,
de i)référence le })remier. Prix, une médaille d'or
(le la valeur de loO francs. » On le voit, nous ne
songions pas encore à cette époque à publier une
VI
collection complète de crûmignons telle que nous la
donnons aujourd'hui au public.
L'appel de la Société fut entendu et elle reçut en
réponse deux mémoires, dont elle confia l'examen
à une commission composée de MM. Gustave Masset,
Toussaint Badoux et Joseph Rongé. (Séance du 17
décembre 1871.)
Le 15 juin 187'2, le jury faisait connaître ses con-
clusions. L'un des mémoires obtenait le prix : c'était
celui de Léonard Terry; l'autre, dû à M. Léopold
Chaumont, était jugé digne d'un accessit. On déci-
dait, en outre, que le travail de M. Chaumont serait
remis au lauréat, afin qu'il pût s'en servir pour
compléter son propre travail. En même temps le
rapporteur, Gustave Masset, annonçait qu'il dépo-
serait son rapport dans quelques semaines; mais,
par suite de différentes circonstances, cette promesse
ne put pas être tenue.
Pendant plusieurs années, la Société ne cessa de
solliciter le lauréat de mettre son travail à point
pour l'impression. Mais de multiples affaires l'em-
pêchèrent de donner suite à nos demandes
A ?a mort, la Société pria M. Rongé de bien
vouloir se charger du travail et lui confia, à cet
effet, le manuscrit de Terry. Mais la mort vint le
surprendre à son tour avant quil eût pu se mettre à
l'ouvrage. Un autre musicien, à qui l'on s'adressa
alors, ne put non i)lus se charger de la publication
du mémoire couronné.
JjB Société se décida alors à faire elle-même la
— VII —
publication et, à ce propos, elle reconnnt (ja'elle
ferait bien do donner le texte complet des crùoii-
•.:nons au lieu de se bornei' à ne reproduii'e qu'un
seul coui)let de chacun d'eux. M. le professeur
Lequarré, qui était alors investi des fonctions de
secrétaire, consentit à se charger du travail; il par-
vint à réunir 78 crâmignons, qu'il fit imprimer et
(jui, formant une première livraison, furent distri-
bués en 1885 aux membres de la Société.
iMais les occupations nombreuses de cet honorable
collègue ne lui permettant plus de continuer fruc-
tueusement le labeur considérable qu'il avait bien
voulu prendre sur lui, la Société crut devoir î-ccourir
à de nouvelles mesures. Tout d'abord, elle adressa
à ses membres ainsi qu'aux personnes conmies pour
l'intérêt qu'elles portent à notre wallon, niie circu-
laire ainsi conçue :
Liège, le 25 janvier 1888.
Monsieur,
Nous avons l'honneur de vous transmettre ci-contx-e le commence-
ment de certains crâmignons que nous devons publier dans noire
liccueil mais dont nous ne possédons pas le texte complet. Nous vous
serions extrêmement obligés si, connaissant l'un ou l'autre de ces
crâmignons, vous vouliez bien vous donner la peine de nous en faire
le plus tôt possible une copie en indiquant votre source (souvenirs
personnels, manuscrit, imvrimé, etc.).
Veuillez, Monsieur, agréer l'assurance de notre parfaite considé-
ration.
Le Secrétaire, Le Président,
Victor Chauvin. J. Dejardin.
— VIII —
Puis, dans sa séance du 16 avril 1888, la Société
chargea une commission, composée deMM.Duchesne
et .1. Defrecheux, d'achever la publication le plus
tôt possible.
Cette Commission, aidée d'ailleurs dans ses efforts
par plusieurs membres effectifs, se mit immédiate-
ment à l'œuvre. Elle put d'autant plus facilement
avancer son travail que M. le professeur Carman,
avec une obligeance dont on ne saurait trop le
remercier, lui accorda le secours de ses profondes
connaissances techniques pour la correction des
épreuves au point vue musical. Aussi, dès le mois
de juillet 1888, la Société pouvait-elle distribuer
la deuxième livraison et, à la fin de l'année, elle
avait terminé sa lâche : elle avait recueilli et fait
imprimer 204 cràmijinons complets avec la musi-
que (i). Grâce à M. le président Dejardin, elle put
ajouter une table de concordance, qu'on trouvera
aux pages 405 et suivantes.
Il serait injuste de ne pas mentionner ici les colla-
borations désintéressées qui ont permis à hi Com-
mission d'aboutir aussi rapidement et aussi heureu-
sement. Répondant à la circulaire du 25 janvier,
de nombreux amis des lettres wallonnes avaient
immédiatement envosé des crâmignons. Ce sont,
outre plusieurs anonymes, MM. Arnold (deux crâmi-
gnons); Brahy (deux); Dabin (deux); Dheur (quatre);
(') II n'y a que 8 crâmignons dont notre recueil ne donne que le premier couplet.
— TX —
Ch. Defrecheux(buit) ; Delaite (sept); Falloise (dix);
Heyne (trois); Kirsch (treize); Raxhon (trois, avec
la musique); Renkin (deux) et Simon (trois).
En outre, M. Léopold Cliaumont a bien voulu
s'imposer le labeur de reconstituer un recueil de 65
crâmignons avec la musique, pour remplacer celui
que la Société avait honoré d'une mention et qui,
depuis, s'était égaré.
Ce qui a beaucoup aussi contribué à faciliter la
tâche de la Commission, c'est que, d'une part,
M. Radoux, directeur du Conservatoire, à bien voulu
mettre à sa disposition plusieurs recueils peu com-
muns de chansons, qui avaient appartenu à Léonard
Terry et qui comptent aujourd'hui au nombre des
livres les plus intéressants de la bibliothèque de
l'établissement qu'il dirige; c'est, d'autre part, que
Madame Berchmans, avec une rare générosité, n'a
pas hésité à nous prêter d'abord et, ensuite, à nous
donner les précieux manuscrits de son frère, feu
L. Terry : inutile de dire que la Commission y a
Irouvé nombre de notes et de documents de la plus
grande valeur.
On a vu, par ce qui précède, quelles difficultés il
a fallu surmonter pour mener la publication des
crâmignons à bonne fin. Mais nous ne serions pas
complets si nous ne disions pas au lecteur un mot
d'une difficulté d'un tout autre genre, qui n'a pas
laissé que d'embarrasser beaucoup les éditeurs.
Parmi les nombreuses pièces que l'on était parvenu
— X
à rassembler, il s'en est trouvé assez bien de légères
ou de grossières.
Faisant œuvre de science, les éditeurs avaient-ils
le droit de supprimer des crâmignons qui, en
sonmie, se chantent ou se sont chantés et qui ont,
par suite, un intérêt historique incontestable? Par
contre, à tout donner, ne courait-on pas risque de
déparer le recueil de nos bulletins par des œuvres
peu rccommandables? Dans le doute, les éditeurs
ont adopté les principes de la Commission nommée
à Paris par décret du 13 septembre 1852 pour former
un Recueil des poésies populaires de la France.
« Les chansons badines, disait le rapporteur,
M, Ampère, de l'Académie française, pourront être
admises dans le recueil, toutes les ibis que la gaieté
n'y passera pas grossièrement les bornes de la
décence et qu'elles auront un caractère véritablement
populaire. »
« Là trouveront place les chansonnettes dont le
ton est enjoué, sans être trop libre. En respectant
les convenances qu'impose au recueil un but sérieux,
le Comité pense qu'il ne faut pas pousser la sévérité
trop loin, car si, par une austérité excessive, on
retranchait de ce recueil tout ce qui est badin et
léger, on effacerait un des principaux traits du
caractère national qu'il est appelé à représenter (i).»
On a donc supprimé bon nombre de pièces trop
('; llct'ite de Pans. 18;33, XI, p. '208-209.
XI —
légères; si on trouvait qu'on en a encore trop laissé,
on se rassurera en se rappelant que la collection des
crâmignons n'a été tirée qu'à peu d'exemplaires et
que le prix en a été llxé très haut.
11 reste à présenter encore quelques observations
de détail. Pour tout ce qui concerne la table compa-
rative, on trouvera les explications nécessaires pages
405 et suivantes; en la lisant, on sera frappé du
grand nombre d'emprunts faits par notre peuple à la
France.
On voudi'a bien aussi ne pas perdre de vue qu'en
wallon l'e muet final ne se prononce et ne se chante
pas; il a été élidé dans quelques-uns de nos textes.
Dans le cràmignon Cest à [■ chapelle diseii Visé, le
mot en se prononce è (pinse-tu qui j' m'en moque);
dans le cràmignon Simon, on remarquera qu'il ne
faut prononcer ni le t dans nost' suivi d'une con-
sonne, ni le r du mot vintr\
11 n'échappera pas à l'attention des lecteurs que
plusieurs de nos pièces ne sont pas des crâmignons.
Mais Terry et M. Chaumont les avaient notées et
nous avons cru faire chose utile en leur donnant
asile dans notre recueil et en les sauvant ainsi de
l'oubli. Quant aux chansons populaires de France
qu'on trouvera par ci par là dans notre collection,
elles devaient y figurer, parce que les airs ont servi à
beaucoup de nos chansons wallonnes; telles sont,
par exemj)!e, le Cwé de Pomponne, la Boulan-
gère, etc.
— XII
On trouvera à la suite de cet avant-propos l'aver-
tissement que Terry a écrit le 14 décembre 1871,
mais qu'il n'a, malheureusement, pas achevé : tout
ce qui est sorti de cette i)lume spirituelle et savante
mérite d'être conservé et pris en sérieuse considé-
ration (i).
Liège, le 15 février 1889.
La Commission :
Ero. DUCHESNE. Jos. DEFRECHEUX.
(') Les notes signées L T. sont extraites des recueils de Terry.
AVERTISSEMENT
La Société Liégeoise de Littérature -wallonne a
demandé « la collection la plus complète possible
des airs de cramignons liégeois (i). »
En voici une pleine corbeille.
Depuis longtemps déjà, dans un autre but, nous
avions recueilli bon nombre de Noëls, Cantiques,
Cramignons, Pasquées et autres chants populaires
du pays de Liège. De préférence, nous avions
recherché les airs anciens et ceux-là qui nous sem-
blaient imprégnés d'un goût de terroir.
L'appel de la Société de Littérature wallonne est
venu réveiller notre zèle quelque peu assoupi. De
plus belle nous nous mîmes en quête, recueillant
cette fois aussi bien les nouveaux airs que les
anciens. Nos démarches, nos recherches n'ont pas
été infructueuses; maintes trouvailles, qui ont bien
leur prix, vinrent successivement enrichir notre
portefeuille et nous payer largement de nos peines.
(') Dans son Aunuaire pour Taïuiée 1871, p. iGo.
XIV
Hasseiuhler les clmnls qui (io nos jours courent les
rues (le la cilé, est chose facile; ils sont dans toutes
les oreilles et il n'y a qu'à les écrire sur le papier.
Ce qui est plus malaisé, c'est de retrouver les
mélodies naïves qui charmaient nos aïeux il y a
plusieurs siècles. Toutes ne sont pas tombées, heu-
reusement, dans le terrible oubli ; nous en possédons
encore bon nombre, et, en vérité, ce ne sont pas
les moins curieuses et les moins belles de notre
collection.
Le Uecueil que nous soumettons au jury, sans être
précisément aussi ample qu'on pourrait peut-élre
le désirer, renferme près de cent nouante airs de
crâmiguons qui se chantent encore actuellement,
ou se chantaient naguère à Liège. Parmi ces derniers,
on en remarquera plusieurs dont peu de personnes,
croyons-nous, auront gardé souvenance. Il en est
dans le nombre d'extrêmement jolis. Quelques-uns
même sont réellement remarquables, tant par la
grâce et l'originalité de leurs tons mélodiques que
par leur antique tonalité, qui les reporte bien loin
en deçà de la fin du xvi*^ siècle, c'est-à-dire avant
l'époque où de hardies innovations créèrent la
nouvelle tonalité qui a donné naissance à l'art
moderne (i).
(') Oa altriljuc volontiers ces innovations à Claude Monteverdc, célèbre artiste
piémoalais, ijui naquit en liiGS et mourut à Venise en lOi-3. L'honneur ne peut lui
en revenir exclusivement. Qu'il ait largement innov(', soit; mais il est certain que les
œuvres de ses i)réddcesseurs offrent déjà de fréquents exemples du Triton, élément
allractif do;il la tonalité grégorienne est dépourvue.
— XV —
Nous nous sommes appliqué à iiolcr ces diverses
mélodies avec autant d exacliiude que possible; et,
selon le désir exprimé dans le programme, nous
avons inscrit sous chacun des airs les })aro:es du
premier couplet de la chanson. Il n'a pas toujours
été très facile de satisfaire à cette condition. Cela
explique pourquoi nous avons laissé quelques
strophes sans en compléter le texte
Notre intention était d'abord de ranger nos crâ-
mignons dans un ordre systématique. 11 a fallu y
renoncer. Certains airs, que l'on nous avait promis,
se sont fait attendre jusqu'à la dernière heure; et
quantité d'autres, ce qui est plus fàcheDx, ne nous
sont point parvenus du tout. De là l'impossibilité
où nous nous sommes trouvé d'adopter une classi-
fication quelconque et le pêle-mêle dans lequel se
trouvent nos pauvres petites chansons. Au reste, c'est
un mince inconvénient. Le fond est ici l'essentiel,
et nous espérons qu'il emportera la forme.
Un dernier mot....
Liège, le jeudi 14 décembre 1871
RECUEIL D'AIRS
GRAMIGNONS LIÉGEOIS
J'AI MON AMANT POUR RIRE AVEC MOI.
Allegretto (•).
Gomment passer dedans ce bois? Moi qui es
k=
?^
^^^
si jo- li- e ! Je pren- de- rai mon cher a-
Refrain.
ï
k=f
mant, Ma foi, pour compagnie, ah ! ah! (^). J'ai mon a-
(') Les cràmignons se chaulent généralement dans un mouvement Allegretto plus
ou moins vif; il devenait assez inutile de reproduire cette indication en tète de
chacun de nos petits airs. Cependant, il est à cette règle quelques rares exceptions.
Nous ne manquerons pas de les signaler.
(-) Quelquefois, à cet endroit, toute la bande pousse le cri joyeux de Tchoii au
lieu de : Ali ! uh !
m^^^^^=^-^^^^^i
mant pour rire avec moi, j ai mon amant pour ri- re (').
2
Je prenderai mon cher amant,
Ma foi, pour compagnie.
Quand nous fûm's au milieu du bois,
Il commence à me dire :
Ah ! ah !
Refrain : J"ai mon amant pour rire avec moi,
J'ai mon amant pour rire.
Quand nous fûm's au milieu du bois,
Il commence à me dire :
Laissez-moi prendre un doux baiser,
Sur votre bouch', ma mie,
Ah ! ah !
— J'ai mon amant, etc.
Laissez-moi prendre un doux baiser.
Sur votre bouch', ma mie.
— Prenez-en un, prenez-en deux,
Mais ne l'allez pas dire.
Ah ! ah !
— J'ai mon amant, etc.
(•) Cet autre refrain est (également usitd :
— Sommes-nous à la rive du bois,
Sommes-nous à la rive.
— 3 —
Prenez-en un, prenez-en deux,
Mais ne l'allez pas dire ;
Car, si mon papa le savait,
Il m'en ferait mourir-e,
Ah ! ah !
— J'ai mon amant, etc.
Car, si mon papa le savait,
Il m'en ferait mourir-e.
Mais, pour maman, je le sais bien,
Eir n'en ferait que rire ;
Ah ! ah !
— J'ai mon amant, etc.
Mais, si ma mère le savait,
Eir n'en ferait que rire;
Elle sait bien ce qu'ell' faisait,
Quand elle était jeun' fille ;
» Ah ! ah !
— J'ai mon amant, etc.
8
Elle sait bien ce qu'ell' faisait,
Quand elle était jeun' fille,
Avec mon papa Nicolas,
En haut de la prairie (').
Ah ! ah !
— J'ai mon amant, etc.
(') Variante : Elle allait trouver les garçons
Sur l'herbelte fleurie.
Avec mon papa Nicolas,
En haut de la prairie. —
Gomment passer dedans ce bois ?
Moi qui es si jolie !
Ah ! ah !
Refrain : J'ai mon amant pour rire avec moi,
J'ai mon amant pour rire (').
(•) On chante dans la Touraine, mais sur un air différent du nôtre, une ronde
dont le sujet est tout semblable.
En voici quelques couplets :
Un jour son galant vint la voir,
Puis un baiser li prise.
— Pernez-en un, pernez-en deux.
Et passez vot' envie.
Voyez-vous !
— J'aime Ion la, Ion landerirette.
J'aime Ion la. Ion landerira.
Mais quand vous m'aurez bien bigée.
N'allez pas leuz-y-dire ;
Car, mon père, s'il le savait.
Il m'en coul'rait la vie.
Voyez-vous !
— J'aime Ion la, etc.
Quant à ma mère, ell' le sait bien,
Mais eir ne fait qu'en rire ;
Eir se rappel' ce qu'elle faisait.
Dans r temps qu'elle était fille.
Voyez-vous 1
— J'aime Ion la, etc.
II.
JE SAIS BIEN QUELQUE CHOSE , MAIS.
^
-r—f:
%
C'était le beau Tir-
cis, auprès de sa ber-
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4^=1=:
ge- re,
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Tous deux étaient as- sis sur la verte fou-
A tetnpo. Refrain.
(en écho.)
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:ère, ah! ah! — ah! ah.
Je sais bien quelque
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chose, mais je ne le dirai pas.
*
ÏEÎ^ÈEfeSÈ?
N N
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Je sais bien quelque chose, mais je ne le dirai pas.
2
Tous deux étaient assis sur la verte fougère, (bis)
Croyez-vous qu'ils étaient tous les deux à rien taire ?
Ah! ah!
En écho : Ah ! ah !
Refrain : Je sais bien quelque chose, mais...
Je ne le dirai pas.
— 6 —
3
Croyez-vous qu'ils étaient tous les deux à rien faire ? {bis)
Non, non, non, car j'ai vu... j'ai vu le berger faire...
Ah ! ah ! etc.
Non, non, non, car j'ai vu... j'ai vu le berger faire... (bis)
Il faisait un bouquet : c'était pour sa bergère.
Ah ! ah ! etc.
Il faisait un bouquet : c'était pour sa bergère, {bis)
Composé de muguets et de quelques fougères.
Ah ! ah ! etc.
Composé de muguets et de quelques fougères, (bis)
Quand le bouquet fut fait, l'offrit à sa bergère.
Ah ! ah ! etc.
Quand le bouquet fut fait, l'offrit à sa bergère (bis)
Et quelque instant après, j'entendis dans les airs
Ah ! ah ! etc.
8
Et quelque instant après, j'entendis dans les airs {bis)
Soupirer des regrets et des plaintes amères.
Ah ! ah
Soupirer des regrets et des plaintes amères. {bis)
Ce n'était pas Tircis, mais c'était sa bergère.
Ah ! ah ! etc.
10
Ce n'était pas Tircis, mais c'était sa bergère, (bis)
Qui disait en pleurant : non, je ne veux plus faire
Ah ! ah ! etc.
11
Qui disait en pleurant : non, je ne veux plus faire.
Crainte de dévoiler aussi joli mystère
Ah ! ah ! etc.
12
Crainte de dévoiler aussi joli mystère, (bis)
Crainte de mal parler, il vaut mieux de se taire.
Ah ! ah ! etc.
13
Crainte de mal parler, il vaut mieux de se taire.
C'était le beau Tircis auprès de sa bergère.
Ah ! ah !
Ah ! ah !
Refrain : Je sais bien quelque chose, mais...
Je ne le dirai pas.
— 8 —
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QUAND JE REMUE, JE REMUE.
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Derrièr' la fonti- nette, couturière il y a.
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mue, je remue, je re-mue, quand je re-mue, tout va.
2
tir faisait des chemises pour Monsieur Tavocat; [bis)
Quand elles furent fait's, la beir les rapporta.
Quand je renme, je remue, je remue
Quand je remue, tout va.
3
Quand elles furent fait's, la bail' les rapporta, {bis)
Arrivant à la port', trois petits coups frappa.
Quand je remue, etc.
4
Arrivant à la porte, trois petits coups frappa, (bis)
Va-t'en, mon domestiqu, va t'en voir qui est là.
Quand je remue, etc.
Va-t'en, mon domestiqu', va t'en voir qui est là. {bis)
C'est la p'tit' couturier' : ne Tentendez-vous pas ?
Quand je remue, etc.
6
C'est la p'tit' couturier' : ne l'entendez-vous pas ? (bis)
Fait's-la monter-z-en haut, et vous, restez en bas.
Quand je remue, etc.
Fait's la monter-z-en haut, et vous, restez en bas. (bis)
Quand la belle fut montée, sur son lit la jeta.
Quand je remue, etc.
Quand la belle fut montée, sur son lit la jeta, {bis)
Si c'est un' petit' fill', couturière elle sera.
Quand je remue, etc.
9
Si c'est un' petit' filT, couturière elle sera; (bis)
Portera les ciseaux comme sa cher' mama.
Quand je remue, etc.
— 10
10
Portera les ciseaux, comme sa cher' mama ; (bis)
Et si c'est un garçon, avocat il sera.
Quand je remue, etc.
11
Et si c'est un garçon, avocat il sera, (bis)
Derrièr' la fontinett', couturière il y a.
Quand je remue, je remue, je remue,
Quand je remue, tout va.
IV.
JE L'AIME TANT, DONDAINE.
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Mon pèr'(')iïi'^ f^it un beau pré- sent.
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t
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D'un p'tit oi-seau qu'est si char-
M
Refrain.
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mant. — Je l'aime tant, dondain', je l'aime tendrement.
2
Je Tai logé si proprement (6is)
Dans mon petit appartement.
Refrain : Je l'aime tant, dondaine.
Je l'aime tendrement.
(') y'anaïuc : L'amour m"a fait un beau présent.
- u —
3
Il y est entré en chantant ; {bis)
11 en est sorti en pleurant.
Je Taime etc.
Ne pleurez pas, mon petit amant, {bis)
Vous reviendrez le plus souvent.
Je l'aime, etc.
Dans mon petit appartement, (bis)
Mon père m'a fait un beau présent.
Refrain : Je l'aime tant, dondaine,
Je l'aime tendrement.
TANDIS QUE JE SUIS JEUNE !
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Au jardin de mon père, deux orangers il
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y a.. Il y a tant d'o- ranges qu'il en tomb' jusqu'au
Refrain.
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bas. — Tandis que je suis jeune, il me faut divertir.
— 12 —
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Il y a tant d'orang', je crois qu'il en tomb'ra. {bis)
Je cueille les plus mûr's, les vert's, je les laisse là
Refrain : Tandis que je suis jeune
Il me faut divertir. (')
3
Je cueille les plus mûr's, les vert's, je les laisse là. ibis)
Je les ai été vendr' à ce grand marché là.
Tandis, etc.
Je les ai été vendr' à ce grand marché là. {hi$)
Sur mon chemin j'rencontr' le fils d'un avocat.
Tandis, etc.
Sur mon chemin j'rencontr' le fils d'un avocat, (bis)
Il me demand', la bell', qu'avez dans c'panier là ?
Tandis, etc.
Il me demand', la bell', qu'avez dans c'panier là? [bis)
J'ai des bell's pomm's d'orang', ne vous en faut-il pas ?
Tandis, etc.
J'ai des belTs pomm's d'orang' ne vous en faut-il pas? {bis)
Montez, bell', dans ma chambr', nous les compterons là.
Tandis, etc.
(•) Variante : Ah ! je n'ose vous dire
Ce qui m'en arriva.
El : Voici la fête, etc. Voyez n° VI.
— i:
8
Montez, bell', dans ma chambr', nous les compterons là. (bis)
J'n'en eus pas compté quinz' que la bell' s'endorma.
Tandis, etc.
J'n'en eus pas compté quinz' que la bell' s'endorma. (hi^)
Eveillez-vous, la bell', le quart'ron n'y est pas.
Tandis, etc.
10
Eveillez-vous, la bell', le quart'ron n'y est pas. {bis)
Au jardin de mon pèr' deux orangers il y a.
Tandis que je suis jeune,
Il me faut divertir.
VI.
VOICI LA FÊTE, LA JOLIE FETE.
(AUTEE REFRAIN.)
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Dans l'jardin de mon père, des orang' il n'y
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y a tant d'o- ranges, qu'il en répand en
Refrain.
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bas. — Voici la fête, la jolie fête, voici la
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fête qui s'en va.
14 —
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AUX ÉTUDIANTS, MESDAMES !
(AUTRE REFRAIN.)
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Aux é-tudiants, mesdames, ne vous y fi-ez
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pas. Un jour vous front l'amour, Tra la de- ra- lai-
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ne, L'aut' jour vous laiss'ront là, trade-ra- la.
VIII.
LA JALOUSIE EST CAUSE.
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Der- rièr' la fon-ti- nette, près d'un buisson char-
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mant, Où il y a trois dames qui s'en vont en di-
Refrain.
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sant : La ja-lousie est caus' que l'on vit en tourment.
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Que l'on vit en tour- ment.
— 15
Où il y a trois dames
Qui s'en vont en disant :
Ayez pitié, mes dames,
De ce pauvre mendiant.
Refrain : La jalousie est cause
Que Ton vit en tourment.
{bis[
Ayez pitié, mes dames, ( ,, . .
De ce pauvre mendiant. ^
Pour prendr' pitié des hommes
Nous n'avons pas le temps.
La jalousie, etc.
Pour prendr' pitié des hommes | ,,. .
Nous n'avons pas le temps, \
Les homm's sont trop volages,
Ils changent à tout vent,
La jalousie, etc.
5
Les homm's sont trop volages, f
Ils changent à tout vent. ^
Mais nous autr's, les femmes,
Nous somm's bien autrement.
La jalousie, etc
6
Mais nous autr's, les femmes,
Nous sommes bien autrement,
Car nous avons le cœur-e
Et fidèle et constant.
La jalousie, etc.
bis)
[bis]
— 10 -
Refrain
'■' ! (w.)
Car nous avons le cœur-e (
Et fidèle et constant.
Derrièr' la fonlinette,
Près d'un buisson charmant.
La jalousie est cause
Que l'on vit en tourment.
IX.
BURNETTE, ALLONS GAIEMENT.
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-| J J =j=ji
^
J'ai é- té dans une danse, composée de jeunes
^
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gens (*), Mais, ce qui m'fait de la peine, c'est qu'mon
Refrain.
^
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amant n'est pas d'dans. — Burnette, (-) allons gaie,
^
J — X J ^ — ^^
gaie, Burnette, allons gaie- ment.
(*) Variante : Nous sonim"s une ronde danse
Tout' remplie de jeunes gens.
(*) Variante : Ma mie, allons etc
— 17 —
2.
Mais ce qui m'fait de la peine j ^^-^n
C'est qu'mon amant n'est pas d'dans. j
De loin je le vois venir
Sur un cheval noir et blanc.
Refrain : Burnette, allons gaie, gaie,
Burnette, allons gaiement.
3.
De loin je le vois venir j /^-^^
Sur un cheval noir et blanc. \
Dedans sa main une rose,
Dedans l'autre un cœur d'argent.
Burnette, etc.
[bis)
4.
Dedans sa main une rose, |
Dedans l'autre un cœur d'argent. \
Mon cher amant, pour qui est-ce,
Pour qui est-c' ce beau présent ?
Burnette, etc.
Mon cher amant, pour qui est-ce, j ^j^-^j
Pour qui est-c' ce beau présent ? \
C'est pour votre cœur, la belle,
N'en vaut-il pas bien autant ?
Burnette, etc.
6.
C'est pour votre cœur, la belle, j ,^-^.
N'en vaut-il pas bien autant ? )
Votre cœur, aussi le mien,
Ne tient qu'à un fil d'argent.
Burnette, etc.
18 -
7.
Votre cœur, aussi le mien,
Ne tient qu'à un fil d'argent.
Le filet d'argent cassé,
Voilà nos cœurs envolés.
Burnette, etc.
8.
Le filet d'argent cassé,
Voilà nos cœurs envolés.
J'ai été dans une danse
Composée de jeunes gens.
Refrain : Burnette, allons gaie, gaie,
Burnette, allons gaiement.
(bu
(bh
X.
J'AI PERDU MON OISEAU.
M
^^^^^m
J'ai perdu mon oi- seau, n' l'a- vez- vous
mE^EEB
-©-r-
^
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là
pas trouvé? En d'sous d'vos jup's,mesdam's, n'y est-il
Refrain.
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f=j=g
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y-
pas vo-lé ? — Rendez-le moi, mesdam's, mesdam's, si
E3g
vous l'a- vez.
— 19 —
En d'sous d'vos jup's, mesdam's, n'y est-il pas volé? (bis)
Je vous dirai, mesdam's, comment il est marqué.
Refrain : Rendez-le moi, mesdam's,
Mesdam's, si vous l'avez.
3.
Je vous dirai, mesdam's, comment il est marqué : (bis)
II porte des moustach's comme un vieux grenadier.
Rendez, etc.
4.
Il porte des moustach's comme un vieux grenadier; (bis)
II a la tête rouge et les cheveux frisés.
Rendez, etc.
5.
Il a la tête rouge et les cheveux frisés, (bis)
C'est un petit oiseau qui vol' de tous côtés.
Rendez, etc.
6.
C'est un petit oiseau qui vol' de tous côtés, (bis)
II vol' de branche en branch' pour avoir à manger.
Rendez, etc.
7.
Il vol' de branche en branch' pour avoir à manger, (bis)
Il vol' de nid à nid pour avoir à loger.
Rendez, etc.
8.
Il vole de nid à nid pour avoir à loger, (bis)
J'ai perdu mon oiseau, n'I'avez-vous pas trouvé?
Refrain : Rendez-le moi, mesdam's,
Mesdam's, si vous l'avez.
20 —
XI.
SI JE N'AVAIS PAS D'AMANT.
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Par der- rièr' chez nous, il y a un pommier
Refrain.
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doux. Les pommes qu'il porte n'y a rien d'si doux. — Si je
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n'avais pas d'amant, m'en don- ne- riez- vous ?
2.
Les pommes qu'il porte n'y a rien d'si doux. {^Is)
Les trois fill's du roi sont endormi's dessous.
Refrain : Si je n'avais pas d'amant,
M'en donneriez-vous ?
Les trois fiU's du roi sont endormi's dessous, {his)
La première dit : ma sœur, levons-nous.
Si je n'avais, etc.
La première dit : ma sœur, levons-nous. (bis)
La second' qui dit : n'fait pas encor' jour.
Si je n'avais, etc.
- 21 —
5.
La second' qui dit : n'fait pas encor jour, (bis)
La troisièm' qui dit : j'entends le tambour.
Si je n'avais, etc.
6.
La troisièm' qui dit : j'entends le tambour, (bis)
J'entends le tambour de mon amant doux.
Si je n'avais, etc.
7.
J'entends le tambour de mon amant doux, (bis)
S'il gagn' la bataill', '1 aura mes amours.
Si je n'avais, etc.
8.
S'il gagn' la bataille, 'l aura mes amours, (bis)
Et s'il n' la gagn' pas, '1 les aura toujours.
Si je n'avais, etc.
9.
Et s'il n' la gagn' pas, 'l les aura toujours, (bis)
Par derrièr' chez nous, il y a un pommier doux.
Refra'm : Si je n'avais pas d'amant,
M'en donneriez-vous ?
(') En France on chante sur le même sujet une ronde appelée : la Chanson du
Berger. Nous n'avons pu nous procurer que les deux premiers couplets de cette
ronde : 1.
Au jardin d' mon père,
Vole, mon cœur, vole
Il y a-z-un pommier doux.
Tout doux.
2.
Trois belles princesses.
Vole, mon cœur, vole,
Sont couchées dessous,
Dessous.
00.
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C'EST PAR DERRIER' CHEZ NOUS.
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C'est par derrièr' chez nous, Y a un laurier
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doux, Où les trois fill's du roi Sont endor-mies des-
Rcfrain.
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sous. — A la ronde, mes-dames, Qu'il fait bon danser !
2.
Où les trois lill's du roi
Sont endormies dessous.
Etc. (comme au crâmignon précédent).
XIII.
A LA RONDE, MESDAMES (').
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Nous é tiens trois dames, Bonn's (^) à ma- ri-
Refrain.
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er. Nous nous en al- là- mes Dans un pré danser.— A la
(') Chanson populaire française. (Bailleux.)
(-) Varianle : Trois.
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ronde, mesdames, Qu'il fait bon danser.
Refrain
Nous nous en allumes
Dans un pré danser.
Nous fîmes rencontre
D'un joli berger.
A la ronde, mesdames,
Qu'il fait bon danser.
{bis)
Nous fîmes rencontre
D'un joli berger,
Il prit la plus jeune,
Voulut l'embrasser.
A la ronde, etc.
4.
11 prit la plus jeune,
Voulut l'embrasser.
Nous nous mîmes toutes
A l'en empêcher.
A la ronde, etc.
{bis)
'bis'
Nous nous mîmes toutes
A l'en empêcher.
Le berger timide
La laissa aller.
A la ronde, etc.
bis)
- 2i —
6.
Le berger timide
La laissa aller.
Nous nous écriâmes :
Ah ! le sot berger !
A la ronde, etc.
7.
Nous nous écriâmes :
Ah ! le sot berger !
Quand on tient l'anguille,
Il faut la manger.
A la ronde, etc.
8.
Quand on tient l'anguille,
Jl faut la manger.
Quand on tient les filles,
Faut les embrasser.
A la ronde, etc.
9.
Quand on tient les filles,
Faut les embrasser.
Nous étions trois filles
Bonn's à marier.
Hefrain : A la ronde, mesdames,
Qu'il fait bon danser (*).
(bis)
(bis]
bis
(bis)
('} L;i ronde Iranraise a pour refrain :
Dans le pré, mes compagnes,
Ou'il fait bon danser.
— 25 —
XIV.
NOUS ÉTIONS TROIS FILLES A MARIER.
f
^
*— I*-
I
Nous étions trois filles, trois à ma-ri- er. Nous nous
Refrain.
en al- lames dans un pré dan- ser. — Dans le pré, mes-
dames, qu'il fait bon dan- ser.
2.
Nous nous en allâmes I /, . s
Dans un pre danser. )
Nous fîmes rencontre
D'un joli berger.
Refrain : Dans le pré, mesdames,
Etc. (comme au cràmignon précédent).
XV.
J'A M'TABEUR, MES CLIQUE ET MES
CLAQUE.
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-fi-
J'aveus-t-in' si mal' mâràsse, Trop matin 'U'mi fév le-
- 26
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-P—0—P-
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ver. Eir m'èvoïive à V prai-rèie, Po les cràs pourçai wâr-
II Refrain.
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der. — J'a m'tabeur, mes clique et mes claqu', Et s-'a-j' mi
1
*
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hièlette (') à m'cos- té.
Refrain
2.
Elle m'èvoïive à l'prairèie,
Po les crâs pourçai wârder.
Aveu 'n' pitit' coïènn' di lard
Et n' cross' di pan tôt chamossé.
J'a m'tabeur, mes clique et mes claque,
Et s'a-j' mi hièlette à m' costé.
{his)
3.
Aveu 'n' pitit' coïènn' di lard
Et 'n'cross' di pan tôt chamossé.
Quand ji vins èmmé les pré
Via qu'ji m'metta-st-à coirner.
J'a m' tabeur, etc.
{his]
Quand ji vins èmmé les pré
Via qu'ji m'metta-st-à coirner.
Les pourçai k'mincit à rire
Et tôt' les troïe à danser.
J'a m'tabeur, ctc
{bis)
(') "Sariautes : liicrlolle <ni vierlellc.
Les deux N^s suivants déraonlrenl à quel point certains airs ont pu se corrompre.
27 —
Refrain
5.
Les pouiv.ai k'mincit à rire j
Et tôt' les troïe à danser. (
A pus qu'in tôt' pitit' troïe
Qui n'polév' si cou miner.
J"a m'tabeur, etc.
6.
A pus qu'in' tôt' pitit" troie /
Qui n'polév' si cou miner. \
Les pourçai l'prindit po l'patte,
Tôt d'hant : so ra'foi vos dans'rez.
J'a m'tabeur, etc.
7.
Les pourçai l'prindit po l'patte, j
Tôt d'hant : so m'foi vos dans'rez. \
J'aveu st-in' si mal' murasse,
Trop matin 'H' mi fév' lever.
J'a m'tabeur, mes clique et mes claque,
Et s'a-j' mi hièlette à m' costé.
(bis)
(bis)
(bis)
XVI.
TROP MATIN SONT-ILS LEVÉS, LES MOINES.
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Oh! j'aveu n'si mal' mà-ràsse, trop matin 'U'mi fév' le-
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Î3^&=P=^
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ver. Pour al-ler à la fon- taine, Pour de l'eau aller cher
— 28 —
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Refrain.
Trop matin sont-ils levés les moines, Trop mâ-
cher
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5^
tin sont-ils couchés.
XVII.
ON VEUT ME FAIRE RELIGIEUSE.
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On veut me fair reli- gieuse, reli- gieuse du cou-
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vent. Ma mère a déjà par- lé au di- recteur du cou-
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vent.- Non, non, pas d'couvent, ma mère, il m'faut un amant.
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On veut me fair' reli- gieuse, etc.
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Non, non, pas d'couvent, ma mère, il m'faut un amant.
— 29 —
2.
Ma mère a déjà parJé J
Au directeur du couvent. )
Au couvent, ma chère mère,
On ne voit jamais d'amant.
Refrain : Non, non, pas d'couvent,
Ma mère, il m' faut un amant.
3.
Au couvent, ma chère mère, |
On ne voit jamais d'amant. \
On n'y voit que de vieux prêtres,
Pour s'y confesser souvent.
Non, non, etc.
4.
On n'y voit que de vieux prêtres,!
Pour s'y confesser souvent. )
J'aime mieux aller à messe
Avec mari et enfants.
Non, non, etc.
5.
J'aime mieux aller à messe j
Avec mari et enfants, j
Que d'aller au réfectoire
En faisant les yeux mourants.
Non, non, etc.
6.
Que d'aller au réfectoire i
En faisant les yeux mourants I
On veut me fair' religieuse,
Religieuse du couvent.
Befrain : Non, non, pas d'couvent,
Ma mère, il m' faut un amant.
(bis)
(bis)
(bis)
{bis)
(bis)
— 30 —
XVIII.
MES SABOTS DE BOIS.
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En r've-nant de la Lor- raine, mes sa- bots de
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bois, J'rencon-trai trois capitaines. Mes sabots lari don-
Refrain.
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daine.— Ah! ah! ah! ah! Mes sabots de bois.
2.
J' rencontrai trois capitaines.
Mes sabots de bois.
Le. premier me dit : je t'aime !
Mes sabots laridondaine,
Refra'm ; Ah ! ah ! ah ! ah !
Mes sabots de bois.
(bis)
Le premier me dit : je t'aime,
Mes sabots de bois.
Le second me dit de même.
Mes sabots laridondaine,
Ah ! etc.
{dis)
— 3i —
4.
Le second me dit de même,
Mes sabots de bois.
Le troisièm' me dit : vilaine !
Mes sabots laridondaine,
Ah ! etc.
5.
Le troisièm' me dit : vilaine !
Mes sabots de bois.
Je ne suis pas si vilaine,
Mes sabots laridondaine,
Ah ! etc.
6.
Je ne suis pas si vilaine,
Mes sabots de bois,
Puisque le fils du roi m'aime,
Mes sabots laridondaine.
Ah ! etc.
Puisque le fils du roi m'aime,
Mes sabots de bois,
Il m'a donné pour étrennes.
Mes sabots laridondaine,
Ah ! etc.
8.
Il m'a donné pour étrennes,
Mes sabots de bois.
Un violon de bois d'ébône (')
Mes sabots laridondaine,
Ah ! etc.
(bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
(') Variante : Un bouquet de marjolaine.
- 32 -
9.
Un violon de bois d'ébène,
Mes sabots de bois,
Qui va trois fois par semaine,
Mes sabots laridondaine,
Ah ! etc.
10.
Qui va trois fois par semaine.
Mes sabots de bois,
Et jamais à la douzaine,
Mes sabots laridondaine,
Ah ! etc.
11.
Et jamais à la douzaine,
Mes sabots de bois,
En r'venant de la Lorraine,
Mes sabots laridondaine.
Refrain : Ah ! ah ! ah ! ah !
Mes sabots de bois.
(bis)
(bis)
{bis)
XIX.
L'AMOUR DU VILLAGE.
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En me pro- me-nant l'autre jour, En me pro
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me-nant l'autre jour, Je rencontrai le dieu d'à-
— 33
Refrain.
pf^=^-i::jÏE^ri-j1^^^^^^
mour dedans ce vert bo- cage. — Il n'y a rien de si
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i^^EÏEi
doux que l'amour du vil- la- ge.
Je rencontrai le dieu d'amour. {bis)
Il me tint un si beau discours,
Dedans ce vert bocage.
Refrain : Il n'y a rien de si doux
Que Famour du village.
3.
Il me tint un si beau discours : {l>is)
Fillett's, n'allez pas à la cour,
Dedans ce vert bocage.
Il n'y a, etc.
4.
Fillett's, n'allez pas à la cour, (^*^)
Car les garçons vous front l'amour,
Dedans ce vert bocage.
Il n'y a, etc.
5.
Car les garçons vous front l'amour, (bis)
L'amour de cour ne dur' qu'un jour,
Dedans ce vert bocage.
Il n'y a, etc.
6.
L'amour de cour ne dur' qu'un jour, { bis )
Mais le mien durera toujours,
Dedans ce vert bocage.
Il y a, etc.
— 34
Mais le mien durera toujours, (bis)
Jusqu'à la fin de nos beaux jours,
Dedans ce vert bocage.
Il n'y a, etc.
8.
Jusqu'à la fin de nos beaux jours. {bis)
Fillett's, n'allez pas à la cour,
Dedans ce vert bocage.
Refrain : Il n'y a rien de si doux
Que l'amour du village.
XX.
AH ! JE SUIS ALLEMANDE !
^
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-fS fS-
Quand j'étais jeu- nette, mon pèr' m'ai-mait
i
ÉE^^^:^
-*— »-
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t?=t?=i=
tant, l'Aile- mand! Il m'avait fait faire un cotillon
Refrain.
^^^^i^^^^^
blanc, l'Allemand ! l'Allé- mande!
Ah ! je suis
P
£^j=M
*:
3E3
£
Allemande, fil- le d'un Aile- mand.
(bis)
— 35 —
2.
Il m'avait fait faire un cotillon blanc,
L'Allemand !
Trop long par derrièr', trop court par devant.
L'Allemand !
L'Allemande !
Refrain : Ah ! je suis Allemande,
Fille d'un Allemand !
3.
Trop long par derrièr', trop court par devant, )
L'Allemand! \ ^ ''*''
Je le fis ronger derrièr' comm' devant.
L'Allemand !
L'Allemande !
Ah ! etc.
Je le fis ronger derrièr' comm' devant,
L'Allemand !
Avec les rongeur's je fis faire des gants.
L'Allemand !
L'Allemande !
Ah ! etc.
5.
Avec les rongeur's je fis faire des gants,
L'Allemand !
Et j'en fis présent à mon cher amant.
L'Allemand !
L'Allemande !
Ah ! etc.
(bis)
(bis)
— 36 -
6.
Et j'en fis présent à mon cher amant, |
L'Allemand ! ( ^ '
Tenez, mon amant, v'ià 'n' bell' pair' de gants,
L'Allemand !
L'Allemande !
Ah ! etc.
7.
Tenez, mon amant, v'ià 'n' bell' pair' de gants, ( /, . v
L'Allemand ! P *''''
Vous les metterez trois fois sur un an,
L'Allemand !
L'Allemande !
Ah ! etc.
8.
Vous les metterez trois fois sur un an,
L'Allemand !
Un' fois à l'Pent'côte, l'autre à la St-Jean.
L'Allemand !
L'Allemande!
Ah ! etc.
9.
Un' fois à r Pent'côte, l'autre à la St-Jean,
L'Allemand !
Et r jour de mes noc's principalement,
L'Allemand !
L'Allemande !
Ah ! etc.
(bis)
{bis)
— 37
10.
Et r jour de mes noc's principalement,
L'Allemand !
Quand j'étais jeunett', mon pèr' m'aimait tant,
L'Allemand !
L'Allemande !
Refrain : Ah ! je suis Allemande,
Fille d'un Allemand.
(bis)
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VOICI LE PRINTEMPS, MON COUSIN.
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Voici le printemps, mon cousin : que tout se renou-
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velle. Que tous les amants, mon cousin, s'en
(2) Refrain.
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vont changer de belle, mon cousin.- J'aime ma cousine, ma cou-
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sine, mon cousin, J'aime, mon cousin, ma cou- si- ne.
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que tout se renou- velle.
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J'aime ma cousi- ne, ma cou-si- ne, mon cousin.
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2.
Que tous les amants, mon cousin, l fh' \
S'en vont changer de belle. (
Pour moi, je n'chang' pas, mon cousin.
Car la mienne est trop bell', mon cousin.
Refrain : y aime ma cousine, ma cousine, mon cousin,
J'aime, mon cousin, ma cousine.
3.
Pour moi, je n' chang' pas, mon cousin,
Car la mienne est trop belle;
Elle a les yeux doux, mon cousin,
Kt la bouche vermeille, mon cousin.
J'aime, etc.
4.
Elle a les yeux doux, mon cousin,
Et la bouche vermeille.
Ah ! qu'il serait doux, mon cousin,
D'avoir un baiser d'elle, mon cousin.
J'aime, etc.
Ah ! qu'il serait doux, mon cousin,
D'avoir un baiser d'elle ;
Et encor' plus doux, mon cousin,
De coucher avec elle, mon cousin.
J'aime, etc.
6.
Et encor' plus doux, mon cousin,
De coucher avec elle,
Dedans un beau lit, mon cousin,
Tout garni de dentelle, mon cousin.
J'aime, etc.
(bis)
{bis)
{bis)
{bis)
— 39 —
7.
Dedans un beau lit, mon cousin,
Tout garni de dentelle.
Aux quatr' coins du lit, mon cousin,
Quatre roses nouvelles, mon cousin.
J'aime, etc.
(his)
(bis)
Aux quatr' coins du lit, mon cousin,
Quatre roses nouvelles,
Au milieu du lit, mon cousin,
Est le cœur de la belle, mon cousin.
J'aime, etc.
9.
Au milieu du lit, mon cousin,
Est le cœur de la belle.
Voici le printemps, mon cousin :
Que tout se renouvelle, mon cousin.
Refrain: J'aime ma cousine, ma cousine, mon cousin,
J'aime, mon cousin, ma cousine.
(bis)
XXII.
SAUTEZ TOUTES, MES DEMOISELLES!
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A Pa- ris, la noble (') ville, Sau- tez. Il y
--_ Refrain.
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a trois jeunes filles. Sautez. — Sautez, tout' mes demoi-
(') Variante : la jolie ville.
— 40
i
^--
selles, Sau- tez.
Il y a trois jeunes filles. /
Sautez, 'l
L'une coud et l'autre file,
Sautez.
Refrain : Sautez tout's, mes demoiselles,
Sautez (').
3.
L'une coud et lautre file, |
Sautez. ^
La troisièm' fait la cuisine,
Sautez.
Sautez, etc.
4.
La troisièm' fait la cuisine, |
Sautez. )
Son père un jour dit : ma fille,
Sautez.
Sautez, etc.
(bis)
(bis)
(bis)
[') On chante aussi : A Paris, la noble ville.
Dans l'pot,
11 y a trois jeunes filles
Dans rpot.
Dans l'pot, dans Tsac, dans la grille,
Dans l'pot.
Ou encore : C'est à Paris, la noble ville.
N'y a-t-il pas moyen de rire
Oii il y a trois jeunes filles
Dans un trou.
N'y a-t-il pas moyen de rire
Avec vous ?
— 41 —
5.
Son père un jour dit : ma fille, (/..-.
Sautez. i
Conservez bien votre honneur,
Sautez.
Sautez, etc.
6.
Conservez bien votre honneur, |
Sautez. i ^^''^
Il est trop tard, répond-elle.
Sautez.
Sautez, etc.
7.
Il est trop tard, répond-elle, | ., . .
/ (Ois)
bautez. S
A qui Tdonnas-tu, ma fille?
Sautez.
Sautez, etc.
A qui 1 donnas-tu, ma fille? ) ,
' (bis)
bautez. \ '
Au plus rich' meunier d'ia ville,
oautez.
Sautez, t^tc.
l
9.
Au plus rich' meunier d'Ia ville,* ,, . ,
Sautez. i ^^''^
Que t'a-t-il donné, ma fille ?
Sautez.
Sautez, etc.
— 42 —
JO.
Que t'a-t-il donné, ma fille? |
Sautez, j
Il m'a donné cinq cent mille.
Sautez.
Sautez, etc.
11.
Il m'a donné cinq cent mille, i
Sautez. I
Puis, un grand sac de farine.
Sautez.
Sautez, etc.
12.
Puis, un grand sac de farine, )
Sautez, i
A Paris, la noble ville.
Sautez.
Refrain : Sautez tout's, mes demoiselles.
Sautez.
(bis)
(bis)
{bis)
XXIII,
LA PLUME S'ENVOLE, VOLE.
'T—y
:p=*=
^^
-f — *-
J'ai monté dessus un arbr', qu'il faisait un si grand
vent, J'aper-çus une ber- gère, qui gardait ses moutons
-43 —
Refrain.
^
~B g
.p m • -M.
\^-V-V-M
s
blancs. — La plum' qui s'envole, vole, vole, La plum'
PP3^
ï
qui s'envol' au vent:
2.
J'aperçus une bergère
Qui gardait ses moutons blancs.
Je lui ai demandé : belle,
Combien gagnez-vous par an ?
Refrain : La plum' qui s'envole, vole, vole,
La plum' qui s'envole au vent.
3.
Je lui ai demandé : belle,
Combien gagnez-vous par an ?
— Je gagne cinq cents pistoles,
Outre mes habillements.
La plume, etc.
4.
Je gagne cinq cents pistoles,
Outre mes habillements.
— Voulez-vous me servir, belle?
Vous en gagnerez autant.
La plume, etc.
5.
Voulez-vous me servir, belle ?
Vous en gagnerez autant.
Vous n'aurez qu'un lit à faire.
Un tout petit lit de camp.
La plume, etc.
(bis)
{bis)
{bis)
{bis)
— 44 —
6.
Vous n'aurez qu'un lit à faire,
Un tout petit lit de camp.
Le refaire et le défaire
Pour nous deux coucher dedans.
La plume, etc.
7.
Le refaire et le défaire
Pour nous deux coucher dedans.
— Je n' couch' pas avec un homme
Sans la permission d' maman.
La plume, etc.
8.
Je n' couch' pas avec un homme
Sans la permission d' maman.
— Va- t'en donc, petite sotte.
Ta mère en a fait autant.
La plume, etc.
9.
Va-t'en donc, petite sotte.
Ta mère en a fait autant.
— Si maman a fait la folle,
Moi, je veux faire autrement.
La plume, etc.
10.
Si maman a fait la folle.
Moi, je veux faire autrement. —
J'ai monté dessus un arbre,
Qu'il faisait un si grand vent.
Refrain : ]>a plum' qui s'envole, vole, vole,
La plum' qui s'envole au vent.
(bis)
(bis)
(bis)
{bis)
(bis)
— 45-
XXIV.
PIERROT, REVENANT DU MOULIN.
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'H=^=^
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3
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Pierrot, re- venant du mou- lin, Pierrot, re-
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venant du moulin, Rencontr' trois fiU's sur son che-
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min, rencontr' trois filTs sur son chemin. Il prit la
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Refrain.
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plus bell'parlamain, Pierrot ! — Pier-rot reviendra tan-
^
ï
^
tût, Tan- tôt reviendra Pierrot,
Il prit la plus bell' par la main, (bis)
Il la mena dedans un coin, (bis)
C qu'il lui fit, je n'en sais rien (^).
{ci'i) Pierrot !
(<) Variante : II lui dit trois mots en latin.
3.
Il lui dit trois mots en latin.
Filletfs, ne vous mariez point.
Car les garçons sont trop malins.
4.
Car les garçons sont trop malins.
Et co aut'choi, qui j'i n' dis nin.
Nos riairans là po jusqu'à d'main.
— 46 —
Refrain : Pierrot reviendra tantôt,
Tantôt reviendra Pierrot.
3.
C qu'il lui lit, je n'en sais rien, {his)
Les dam's mariées le savent bien, {his)
Les demoisell's s'en doutent bien.
Pierrot, etc.
4.
Les demoisell's s'en doutent bien, (his)
Et les p'tits enfants n'en sav'nt rien, {his)
Pierrot, revenant du moulin.
Pierrot !
Refrain : Pierrot reviendra tantôt.
Tantôt reviendra Pierrot.
XXV.
SAUTEZ LE PETIT SAUT.
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£Et
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Mon pèr' m'envoie-t aux ros*s et ma mèr' aux vio-
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lettes. Je n'allai pas aux ros's,mais j'allai aux vio-
Refrain.
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-•—ê
let- tes.— Sautez le petit saut, le saut d'amou- rette.
'^^^^^^^^m
Sau-tez le petit saut, le saut d'amou- rette.
— 47 —
2.
Je n'allai pas aux ros's, mais j'allai aux violettes, [bù)
J'en avais tant cueilli : je n' savais où les mettre.
Refrain : Sautez le petit saut,
Le saut d'amourette.
3.
J'en avais tant cueilli : je n' savais où les mettre, {bis)
J'en ai rempli mon sein et mes p'tites pochettes.
Sautez, etc.
4.
J'en ai rempli mon sein et mes p'tites pochettes, (bis)
Un vieux garde du bois, qui m' les avait vu mettre.
Sautez, etc.
5.
Un vieux garde du bois, qui m' les avait vu mettre : (bis)
Que m' donn'rez-vous donc, bell', que m' donn'rez-vous pour
Sautez, etc. [gage? {*)
6.
Que m' donn'rez-vous donc, bell', que m' donn'rez-vous pour
Que veux-tu qu'je te donn : je n'ai ni bœuf ni vache, [gage? (bis)
Sautez, etc.
7.
Que veux-tu qu'je te donn' : je n'ai ni bœuf ni vache, {bis)
Votr' joli cœur, la bell', n'est-c' pas un bien beau gage ?
Sautez, etc.
8.
Votr' joli cœur, la bell', n'est-c' pas un bien beau gage? {bis)
Mon joli cœur, monsieur, n'est pas pour un homm' d'âge.
Sautez, etc.
(') Cette fin semble appartenir à un autre crâmignon.
— 48
9.
Mon joli cœur, monsieur, n'est pas pour un homm' d'âge; (bis)
C'est pour un honnm' de guerr' qui est joli et sage.
Sautez, etc.
10.
C'est pour un homm' de guerr' qui est joli et sage : (bis)
Mon père m'envoie-t-aux rose' et ma mère aux violettes.
Refrain : Sautez le petit saut,
Le saut d'amourette.
XXVI.
BON ! BON ! SI L'AMOUR VOUS GÊNE.
*-
^
ï
^^
C'est en rêve- nant d'aller boir' bou- teil- le,
r^
^^^^^^=rttr^
Il me prit en- vie d'aller voir ma belle. Bon !
Tutu.
bon! Si l'amour vous gêne, Moi, non. — Bon!
m^
^
^^
^
^=^^^
bon ! Si l'amour vous gène, Moi, non.
Il me prit envie d'aller voir ma belle, (bis)
Je vis trois rivaux assis auprès d'elle.
Refrain : Bon ! bon !
Si l'amour vous gêne,
Moi, non !
— 49 —
3.
Je vis trois rivaux assis auprès d'elle. {bi$)
Et quand ils m'ont vu, s' sont retirés d'elle.
Bon, etc.
4.
Et quand ils m'ont vu, s' sont retirés d'elle, (bis)
Restez, mes rivaux, assis auprès d'elle.
Bon, etc.
5.
Restez, mes rivaux, assis auprès d'elle; {bis)
Vous n'aurez jamais ce que j'ai eu d'elle.
Bon, etc.
6.
Vous n'aurez jamais ce que j'ai eu d'elle, {bis)
J'ai eu de son cœur la fleur la plus belle.
Bon, etc.
7.
J'ai eu de son cœur la fleur la plus belle (*). {bis)
C'est en revenant d'aller boir' bouteille.
Refrain : Bon ! bon !
Si l'amour vous gêne,
Moi, non !
(') On ajoute quelqviefois un bout d'un autre cràmignon ainsi conçu :
J'ai eu trois enfants, sont trois capitaines.
8.
J"ai eu trois enfants, sont trois capitaines.
L'un est à Paris, l'autre en Angleterre.
9.
L'un est à Paris, l'autre en Angleterre.
L' cadet reste ici pour fair' mes affaires.
dO.
L' cadet reste ici pour fair' mes affaires.
C'est en revenant d'aller boir' bouteille.
— 50 —
XXYII.
AH! AH! VALENTIN.
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Va-len-tin se fit servir cinq ou six bouteilles de
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vin ('). Le lendemain tombit raalad', fit ve- nir le mé-de-
11 --^ Refrain.
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cin. — Ah ! ah ! Valen-tin, qu'on nous verse à boire, à
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boire. Ah! ah! Valentin, qu'on nous verse à hoir' du vin.
£
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^^-^^^^
Ah !ah! Valentin, qu'on nous verse à hoir' du vin.
»2.
Le lend'main tombit malad', fit venir le médecin. {\)i&)
Voilà le méd'cin venu, il lui défendit le vin.
Refrain : Ah ! ah ! Valentin,
Qu'on nous verse à boire, à boire.
Ah ! ah ! Valentin,
Qu'on nous verse à hoir' du vin.
(') Viiridnte : Ah ! c'i'tail un pclil homme qui .s'appehiit Valentin,
Il courait parmi la vill' pour trouver un médecin.
— 51 —
3.
Voilà le méd'cin venu, il lui défendit le vin. (bis)
J'en ai bu toute ma vie, j'en boirai jusqu'à la fin.
Ah ! ah ! Yalentin, etc.
4.
J'en ai bu toute ma vie, j'en boirai jusqu'à la fin. (bis)
Si je meurs, que l'on m'enterr' dans la cave où est le vin.
Ah ! ah ! Valcntin, etc.
5.
Si je meurs, que Ton m'enterre dans la cave où est le vin. (bis)
Le robinet dans la bouche et la cruche dans la main (^).
Ah ! ah ! Valentin, etc.
6.
Le robinet dans la bouche et la cruche dans la main, (bis)
Valentin se fit servir cinq à six bouteill's de vin.
Refrain : Ah ! ah! Valentin,
Qu'on nous verse à boire, à boire.
Ah ! ah ! Valentin,
Qu'on nous verse à boir' du vin.
XXVIIl.
RAM PLAN PLAN ! L'ARGENT DU MEUNIER.
W
&
:t±
^
^
Le meunier re- venant du champ. Le meunier
^^
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fciifi
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S
«:
re- venant du champ, Vint trouver son lit tout dé-
(') Variante : Un pied contre la muraille et ma tête sous le vin.
— 52 —
Refrain.
Ml-P-
t-UX^^^^'^^4^^
fait, Sur la roue du moulin, sur le sacque de blé. — Ram plan
^^
tr-
y=P=i?
plan, l'argent du meunier.
2.
Vint trouver son lit tout défait. (bU)
— Qui est-c', ma femm', qui a fait c'ia ?
Sur la roue du moulin (^), sur le sac-que de blé.
Refrain : Ram plan plan !
L'argent du meunier.
Qui est-c', ma femm', qui a fait c'ia ? {bis)
C'est la servante et le valet.
Sur la roue, etc.
Ram plan plan, etc.
C'est la servante et le valet, {bis)
Valet, valet, tu sortiras.
Sur la roue, etc.
Ram plan plan, etc.
5.
Valet, valet, tu sortiras, (bis)
Oui da, mon maîtr', quand tu voudras.
Sur la roue, etc.
Ram plan plan, etc.
(•) Variante : Sur le haut du moulin.
— 53 —
6.
Oui da, mon maîtr', quand tu voudras, {bis)
Cent écus d'or tu m' compteras.
Sur la roue, etc.
Ram plan plan, etc.
7.
Cent écus d'or tu m' compteras, (bis)
— Valet, valet, tu resteras.
Sur la roue, etc.
Ram plan plan, etc.
8.
Valet, valet, tu resteras, (bis)
Avec ma femm' tu coucheras.
Sur la roue, etc.
Ram plan plan, etc.
9.
Avec ma femm' tu coucheras (bis)
Et la servant' quand tu voudras.
Sur la roue, etc.
Ram plan plan, etc.
10.
Et la servant' quand tu voudras, (bis)
Et la voisin' pour de l'argent.
Sur la roue, etc.
Ram plan plan, etc.
11.
Et la voisin' pour de l'argent, (bis)
Le meunier revenant du champ.
Sur la roue du moulin, sur le sac-que de blé.
Refrain : Ram plan plan !
L'argent du meunier.
- 54
XXIX.
RENDEZ-MOI MON QUART D'ECU.
^^TY-r=m^m
p=
C'est dans la
m
rue du Pot-d'é- tain, c'est dans la
-i — -- N I I -h ■ ^
^
-^•7 :i|: ^
^=^
rue du Pot-d'é- tain, Où il y a trois é- cri-
=t
r-^'-- j^f^^==^
*
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*
Je n'en veux plus boire. — Rendez- moi mon quart d'é-
rr^T^^
?
Je n'en boirai plus.
Où il y a trois écrivains, {his)
Y en a un qui dit souvent :
Refrain : Je n'en veux plus boire. ]
Rendez-moi mon quart d'écu, > {his)
Je n'en boirai plus. )
Y en a un qui dit souvent : {his)
Marions-nous, car il est temps.
Je n'en veux, etc.
Marions-nous, car il est temps, {his)
Quand on s'marie, c'est pour longtemps.
Je n'en veux, etc.
— 55
Quand on s'marie, c'est pour longtemps, {bis)
Alors, on a des p'tits enfants.
Je n'en veux, etc.
6.
Alors, on a des p'tits enfants. (bis)
L'un qui crie : papa, maman !
Je n'en veux, etc.
7.
L'un qui crie : papa, maman ! {bis)
L'autre qui n'en fait pas moins.
Je n'en veux, etc.
8.
L'autre qui n'en fait pas moins, {bis)
C'est dans la rue du Pot-d'étain.
Refrain : Te n'en veux plus boire. ]
Rendez-moi mon quart d'écu, > (bis)
Je n'en boirai plus. )
XXX.
HÉLAS! GUILLAUME.
$
ï^
î
Me promenant le long du bois('),Me prome-
-0 0 •—
^-
nant le long du bois, J'ai rencontré 'n'femm' qui dor-
(') Vieille prononciation : bo-è.
5(i -
m
Refrain.
î
^
3
5
mait. Amu- sez- vous, Pro me- nez-vous. — Hélas! Guil-
P
-©-r-
Cz=crtt-p=g:=g^^g^
t
laum' ! Sur le vert, sur le gris, sur le jau- ne, (')
i
î
f^F^f
-(S. ^
Hé- las ! Guillaum', me lairas- tu mou- rir ?
J'ai rencontré 'n' femme qui dormait, (bis)
Je lui ai dit : femm', baisez-moi.
Amusez-vous !
Promenez-vous (*) !
Refrain : Hélas ! Guillaum' !
Sur le vert, sur le gris, sur le jaune.
Hélas ! Guillaum' !
Me lairas-tu mourir (') ?
3.
Je lui ai dit : femm', baisez-moi. (bis)
— Non da (*), monsieur, je n'oserais.
Amusez-vous, etc.
(') Il y a une altération évidente dans ce vers; il faudrait peut-être lire :
Sur le vert, sur le pré, sur le chaume. (Delboeuf.
(2) Variante : Trémoussez-vous !
(5) Variaute ■ ftefrain : Nous irons nous promener sur Teau,
Nous irons danser sur Tlle. (Collection Bailleux.)
Et encore : Mon p'Iit doudou.
Mon dou la la.
Allons, monsieur, finissez donc,
Laissez-moi là.
Jamais garçon ne me chiffonnera.
(*) Variante : Vraiment.
— 0/ —
4.
Non da, monsieur, je n'oserais; (bis)
Car, si mon mari (') le savait.
Amusez-vous, etc.
Car, si mon mari le savait, (bis)
Très bien battu' que je serais.
Amusez -vous, etc.
6.
Très bien battu' que je serais, (bis)
Qui est-c' donc, bell', qui lui dirait ?
Amusez-vous, etc.
Qui est-c' donc, bell', qui lui dirait? (bis)
Ce seraient les oiseaux du bois.
Amusez-vous, etc.
Ce seraient les oiseaux du bois, (bis)
Les oiseaux du bois parlent-ils (^) ?
Amusez-vous, etc.
9.
Les oiseaux du bois parlent-ils ? {bis)
Oui da, monsieur, ils sont appris.
Amusez-vous, etc.
(') Variante : « Car, si mon papa le savait, » ce qui implique la substitution du
mol fille à celui de femme, au de"" et au â'' couplet.
{-) A en juger par les rimes, cette fin est ajoutée : elle est empruntée à Cécilia.
58 —
10.
Oui da, monsieur, ils sont appris, (bis)
— S'ils sont appris, nous 1' somm's aussi.
Amusez-vous, etc.
11.
S'ils sont appris, nous 1' somm's aussi, (bis)
Me promenant le long du bois.
Amusez-vous !
Promenez-vous !
Refrain : Hélas ! Guillaum' !
Sur le vert, sur le gris, sur le jaune,
Hélas ! Guillaum' !
Me lairas-tu mourir ?
XXXI.
PRÊTE-MOI TON PANIER.
:t^:
:t^:
^
^
En rêve- nant des noces, j'étais bien fa- ti-
piLTiU=:rtd^^
h— h— h-T
I
guée. Sur le bord d'un' ri- vie- re
Refrain.
je me suis repo-
sée. — Prête-moi ton falla deri-guette, Prête-moi ton panier
2.
Sur le bord d'un' rivière je me suis reposée. (bis)
L'eau en était si claire que je me suis baignée.
— 59 -
Refrain : Prête-moi ton
Falla deriguette,
Prête-moi ton panier (').
L'eau en était si claire que je me suis baignée ; (bU)
Avec la feuill' du chêne je me suis essuyée.
Prête-moi, etc.
Avec la feuill' du chêne je me suis essuyée. {bis)
Au bord de la rivière se trouvait un rosier.
Prête-moi, etc.
Au bord de la rivière se trouvait un rosier; (bis)
Sur la plus haute branche le rossignol chantait (*).
Prête-moi, etc.
6.
Sur la plus haute branche le rossignol chantait, (bis)
Disant en son langage : Mon amant m'a quittée.
Prête-moi, etc.
7.
Disant en son langage : Mon amant m'a quittée, (bis)
Pour un bouton de rose que je lui ai r'fusé.
Prête-moi, etc.
8.
Pour un bouton de rose que je lui ai r'fusé. (bis)
Je voudrais que la rose tut encore à couper.
Prête-moi, etc.
(') Variante : Sur le pré, mes compagnes,
Qu'il fait bon danser. (Collection Bailleux.)
(*) Réminiscence de Marlborough.
— 60 —
9.
Je voudrais que la rose fût encore à couper, (bis)
Que le rosier lui-même fût encore à planter.
Prête-moi, etc.
10.
Que le rosier lui-même fût encore à planter (bis)
Et même que la terre fût encore à bêcher.
Prête-moi, etc.
11.
Et môme que la terre fût encore à bêcher (bis)
En revenant des noces, j'étais bien fatiguée.
Refrain : Prête-moi ton
Falla deriguette.
Prête-moi ton panier.
XXXII.
SAUTEZ AMOUREUSEMENT.
m
rrrnî]r{-Fau-M-c
4-
Ah ! c'é- tait une fil- lette, Qui a- vait grand mal aux
|^3Qzg:^:g=g=p I r-^+^ppE
dents. Eir courait parmi les rues. Sau- tez, a-moureu-
Refrain.
^ia=p-tg=^=pg
"^
^m
se! — [--n criant : j'ai mal aux dents. Sautez amoureusement.
— Gl —
2.
EU' courait parmi les rues 1 ru- \
En criant : J'ai mal aux dents. i
Elle rencontra sur sa route,
Sautez, amoureuse !
Un opérateur de dents. i ,...
Sautez amoureusement. i
Elle rencontra sur sa route
Un opérateur de dents.
Ah ! qu'avez-vous donc, la belle,
Sautez, amoureuse !
Qu' vous criez si fortement ?
Sautez amoureusement.
Ah ! qu'avez-vous donc, la belle,
Qu' vous criez si fortement ?
J'ai une dent à la bouche,
Sautez, amoureuse !
Qui me caus' bien du tourment.
Sautez amoureusement.
(bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
J'ai une dent à la bouche
Qui me caus' bien du tourment.
Venez, bell', dedans ma chambre,
Sautez, amoureuse !
Nous y plac'rons de l'onguent. I /» • \
Sautez amoureusement. j
- 02 —
6.
Venez, bell', dedans ma chambre,
Nous y plac'rons de l'onguent.
Quand la bell' fut dans la chambre,
Sautez, amoureuse !
Il la j'ta sur un lit blanc.
Sautez amoureusement.
7.
Quand la bell' fut dans la chambre, (
Il la j'ta sur un lit blanc. \
A-h ! quel merveilleux remède,
Sautez, amoureuse !
Je n' sens plus le mal de dents. |
Sautez amoureusement. \
8.
(bis)
{bis)
(bis)
{bis)
Ah ! quel merveilleux remède, | .
Je n' sens plus le mal de dents ; )
Mais j'ai un' de mes cousines,
Sautez, amoureuse !
Qui a le même accident.
Sautez amoureusement.
Mais j'ai un' de mes cousines
Qui a le même accident.
Laissez là votre cousine.
Sautez, amoureuse !
Ma boîte n'a plus d'onguent,
Sautez amoureusement.
(bis)
{bis)
{bis)
63 —
10.
Laissez là votre cousine,
Ma boîte n'a plus d'onguent.
Ah ! qu'avez-vous donc, la belle?
Sautez, amoureuse !
Qu' vous criez si fortement.
Sautez amoureusement.
(bis)
(bis)
11.
Ah ! qu'avez-vous donc, la belle?
Qu' vous criez si fortement.
Ah ! c'était une fillette,
Sautez, amoureuse !
Qui avait grand mal aux dents.
Sautez amoureusement.
(bis)
{bis)
XXXIIL
AH ! JE N»OS'RAIS VOUS DIRE !
Mon pèr m'a ma- ri- ée A un jeune a-vo-
^
3^
cat. Dès la premiè-re nuit qu'avec lui je cou-
-~^ Refrain.
£^
-t^h h h
^^
^
m
:±±é:
chas. - Ah! je n'os'raisvous dire ce qu'il m'en ar-ri- va.
bis)
[bis)
— 64 —
2.
Dès la première nuit
Qu'avec lui jo coucha,
Il me serra si fort
La nuit entre ses bras.
Refrain : Ah ! je n'osYais vous dire
Ce qu'il m'en arriva.
3.
Il me serra si fort
La nuit entre ses bras.
Je crie : A l'assistance !
Oh ! ma chère marna !
Ah ! je n'os'rais, etc.
4.
.Te crie : A l'assistance !
Oh ! ma chère mama !
Marna, obéissante,
Aussitôt accoura.
Ah ! je n'os'rais, etc.
5.
Mama, obéissante,
Aussitôt accoura.
— Courag' ! courag' ! ma fille,
Vous n'en mourrerez pas;
Ah ! je n'os'rais, etc.
6.
Courag' ! courag' ! ma fille,j ,^.^^
Vous n'en mourrerez pas; (
Car, si j'en étais morte,
Vous ne seriez pas là.
Ah ! je n'os'rais, etc.
(bis)
(bis)
— G5
Car, si j'en étais morte, j ,, . .
' •• \ {bis)
Vous ne seriez pas là ; \
Ni votr' sœur Marguerite,
Ni votr' frère Nicolas.
Ah ! je n'os'rais, etc.
8.
Ni votr' sœur Marguerite, I
Ni votr' frère Nicolas. ]
Et, si vous en mourez,
On vous enterrera.
Ah ! je n'os'rais, etc.
9.
Et, si vous en mourez, )
On vous enterrera. )
On mettra sur votr' tombe
Un écrit qui dira :
Ah ! je n'os'rais, etc.
10.
On mettra sur votr' tombe J
Un écrit qui dira : )
C'est la première fille
Qui mourut de cela !
Refrain : Ah ! je n'os'rais vous dire
Ce qu'il m'en arriva.
(bis)
{bis)
{bis)
G[> ~
XXXIV.
YOUP TA DERITOU LA LA !
•zm
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^-#
J'ai fini ma jour- née, Youp ta de-ritou de-ri-
:t^=^
j'HT-r
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^-^
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tou lala, J'ai fini ma journée, Je m'en vais prome-
Fin. Refrain.
mm.
g=c=g±^
*=(=
Mi
ner. — Je m'en vais promener, voyez, Je m'en vais prome-
m
-*-^
ner.
2.
Sur mon chemin j' rencontre,
Youp ta deritou deritou la la !
Sur mon chemin j' rencontre
Une fille à mon gré.
Refrain : Je m'en vais promener,
Voyez.
Je m'en vais promener ( ').
'j Yiiriuvtc :
Ah ! ah ! ah ! ah ! l"amour.
L'amour
Que vous me tourmentez.
— 07 —
J' la pris par sa main blanche,
Youp ta deritou deritou la la !
J' la pris par sa main blanche,
Dans r bois je la menai.
Je m'en vais, etc.
4.
Dès qu'elle y fut entrée ('),
Youp ta deritou deritou la la !
Dès qu'elle y fut entrée,
EU' se mit à pleurer.
Je m'en vais, etc.
5.
Oh ! qu'avez-vous donc, belle ?
Youp ta deritou deritou la la !
Oh ! qu'avez-vous donc, belle ?
Si fort que vous pleurez.
Je m'en vais, etc.
6.
• Je pleur' que je suis jeune,
Youp ta deritou deritou la la !
Je pleur' que je suis jeune
Pour vous accompagner.
Je m'en vais, etc.
7.
J' la pris par sa main blanche,
Youp ta derilou deritou la la !
J' la pris par sa main blanche,
Hors du bois j' la menai.
Je m'en vais, etc.
(*) Variante : Quand elle fut dans le bois.
— GS —
8.
Dès qu'elle en fut sortie ('),
Youp ta deritou deritou la la !
Dès qu'elle en fut sortie,
EH' se mit à chanter.
Je m'en vais, etc.
9.
Eh ! qu'avez-vous donc, belle ?
Youp ta deritou deritou la la !
Eh ! qu'avez-vous donc, belle,
Si fort que vous chantez ?
Je m'en vais, etc.
10.
De ce lourdeau je chante,
Youp ta deritou deritou la la !
De ce lourdeau je chante
Qui n' m'a osé baiser.
Je m'en vais, etc.
11.
Revenez-y donc, belle,
Youp ta deritou deritou la la !
Revenez-y donc, belle,
Cent écus vous aurez.
Je m'en vais, etc.
12.
Ni pour cent, ni pour mille,
Youp ta deritou deritou la la !
Ni pour cent, ni pour mille,
Jamais, vous n' m'y r'aurez.
Je m'en vais, etc.
(') Dès qu'ell' fut hors du bois.
69
13.
Quand vous t'nez l'alouette,
Youp ta deritou deritou la la !
Quand vous t'nez l'alouette,
Vous devez la plumer.
Je m'en vais, etc.
14.
Quand vous t'nez la fillette,
Youp ta deritou deritou la la !
Quand vous t'nez la fillette,
Vous devez la baiser.
Je m'en vais, etc.
15.
J'ai fini ma journée,
Youp ta deritou deritou la la !
J'ai fini ma journée,
Je m'en vais promener.
Refrain : Je m'en vais promener,
Voyez.
Je m'en vais promener.
XXXV.
J'ATTENDS CELUI QUE J'AIME.
\7^ . — >■ N I ^ - I . . ^ — K
«
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J'ai fini ma jour- née, Je m'en vais pro- me-
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ner. Sur mon chemin j'ren-contre un jo- li of- fi-
70
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Refrain.
g^^:^
^
I
cier. — Oui, j'I'attends, jTattends, jTattends celui que
i
itn
5^
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j'aime, celui que j'aime, Oui, j'attends, j'attends, j'at-
ys=g-C-U-C;gfEN' I T' ^"i
tends celui que j'aim' depuis longtemps.
2.
Sur mon chemin j' rencontre
Un joli officier.
Il me demande : Belle,
Voulez-vous m'embrasser ?
Refrain : Oui, j'attends, j'attends, j'attends
Celui que j'aime (bis)
Oui, j'attends, j'attends, j'attends
Celui que j'aime
Depuis longtemps.
3.
Il me demande : Belle,
Voulez-vous m'embrasser ?
— Non da, Monsieur, lui dis-je,
Vous n'êt's pas mon berger.
Oui, j'attends, etc.
4.
Non da, monsieur, lui dis-je.
Vous n'êt's pas mon berger ;
Mon berger n' porte pas
Shako que vous portez.
Oui, j'attends, etc.
(bis)
(bis)
(bis)
- 71 —
Mon berger n' porte pas
Shako que vous portez,
Une casquette en drap :
Et voilà mon berger.
Oui, j'attends, etc.
6.
Une casquette en drap :
Et voilà mon berger.
Mon berger n' porte pas
Habit que vous portez.
Oui, j'attends, etc.
Mon berger n' porto pas
Habit que vous portez;
Un gros sarrau de toile :
Et voilà mon berger.
Oui j'attends, etc.
8.
Un gros sarrau de toile :
Et voilà mon berger.
Mon berger n' porte pas
L'épée que vous portez.
Oui, j'attends, etc.
9.
Mon berger n' porte pas
L'épée que vous portez ;
Une simple houlette :
Et voilà mon berger.
Oui, j'attends, etc.
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
40.
Une simple houlette :
Et voilà mon berger.
Mon berger ne porte pas
Les bott's que vous portez;
Oui, j'attends, etc.
11.
Mon berger n' porte pas
Les bott's que vous portez ;
De gros sabots de bois :
Et voilà mon berger.
Oui, j'attends, etc.
De gros sabots de bois :
Et voilà mon berger.
J'ai fini ma journée,
Je m'en vais promener.
Refrain : Oui, j'attends, j'attends, j'attends
Celui que j'aime {bis)
Oui, j'attends, j'attends, j'atlends
Celui que j'aime
Depuis longtemps.
(bis)
(bi6)
(bis)
- 73 —
XXXVI.
DANSONS AU MILIEU DU BOIS.
^^^^^^^^^^^Pë
Me prome-nant le long du bois, Le long de la prai-ri-
e, Sur mon chemin j'ai rencon- tré U- ne fil-le jo-
Refrain.
^^^"rt^^-=pE^^^tEpEEgEEgE^^p|EÊ^
lie, ah! ah! — Dansons au milieu du bois, Du bois de la
-£
vil- le.
Sur mon chemin j'ai rencontré
Une fille jolie.
Tout bas je lui ai demandé
S'eir voulait êtr' ma mie.
Ah ! ha !
Refrain : Dansons au milieu du bois,
Du bois de la ville.
3.
Tout bas je lui ai demandé
S'ell voulait êtr' ma mie.
Elle me répondit que non,
Qu'elle était trop petite.
Ah! ha!
Dansons, etc.
(bis)
(bis)
- /4
Elle me répondit que non,
Qu'elle était trop petite.
Soyez petite ou soyez grande,
N'en s'rez pas moins ma mie.
Ah ! ha !
Dansons, etc.
5.
Soyez petite ou soyez grande,
N'en s'rez pas moins ma mie.
Fille de comte ou fiU' de roi.
Vous s'rez toujours ma mie.
Ah ! ha !
Dansons, etc.
6.
Fille de comte ou fill' de roi,
Vous s'rez toujours ma mie.
Je ne suis pas fille d'un comte :
Je ne suis pas si riche.
Ah! ha!
Dansons, etc.
7.
Je ne suis pas fille d'un comte,
Je ne suis pas si riche.
Je suis la fill' d'un boulanger,
Le plus pauvr' de la ville.
Ah ! ha !
Dansons, etc.
{bis)
(bis)
(bis)
(bis)
— 75 —
Je suis la fill' d'un boulanger,
Le plus pauvr' de la ville.
Me promenant le long du bois,
Le long de la prairie.
Ah ! ha !
Refrain : Dansons au milieu du bois,
Du bois de la ville.
{bis)
XXXVII.
LE LONG DE LA RIVIERE.
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Me prome- nant le long du bois, Me prome-
^
H Q M.
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8-
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te-
nant le long du bois, J'ai rencontré 'nfemm' qui dor-
Refrain.
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^ » — I* I*
^
^
mait, Le long de la ri- vie- re, — Le long de la ri-
â
'm^
-^ — *-
=P=
t
ve du bois, Le long de la ri- vie- re.
Voir, pour la suite des couplets, le n" XXX, page 55.
-76 —
XXXVIII.
LES GENS QUI SONT JEUNES.
f
2-t
es
^»
-x^=^
Là haut, sur l'herbet- te, Jeannett' s'endor-mit.
Refrain.
j^H^^-Wi
piJ^Ej^^
Par le chemin passe Gollin.son a- mi. — Et les gens qui sont
â=t~l^-^~^ i ^ . — ^-^— ^-»
jeunes, jeunes, comment dorment-ils ?
2.
Par le chemin passe
Cohn, son ami,
Il avait un' rose :
Dans son sein lui mit.
Refrain : Et les gens qui sont jeunes, jeunes,
Comment dorment-ils?
3.
Il avait un' rose :
Dans son sein lui mit.
La rose était fraîche :
La belle s'éveillit.
Et les gens, etc.
4.
La rose était fraîche :
La belle s'éveillit.
— Ah ! grand Dieu, dit-elle,
Qui m'a mis ceci ?
Et les gens, etc.
{bis)
(bis)
{bis)
— 77 -
5.
Ah ! grand Dieu, dit-elle,
Qui m'a mis ceci ?
La voisin' qui passe
Dit : c'est votre ami.
Et les gens, etc.
6.
La voisin' qui passe
Dit : c'est votre ami.
Oh ! grand Dieu, dit-elle,
Je n'ai pas d'ami.
Et les gens, etc.
7.
Oh ! grand Dieu, dit-elle,
Je n'ai pas d'ami.
Quel est d'aventure
L'habit qu'il a mis !
Et les gens, etc.
8.
Quel est d'aventure
L'habit qu'il a mis ?
C'est un habit rose (*)
Doublé d' satin gris.
Et les gens, etc.
9.
C'est un habit rose
Doublé d' satin gris.
Et quel est, dit-elle,
Le ch'min qu'il a pris ?
Et les gens, etc.
{bis)
(bis)
(bis)
(bk)
(bis)
(') Variante : C'est un habit rouge
Avec par'ments gris.
- 78
Refrain
10.
Et quel est, dit-elle,
Le ch'min qu'il a pris ?
— Il a pris le gauche
Qui mène à Paris.
Et les gens, etc.
11.
Il a pris le gauche ^
Qui mène à Paris. '
— A.h ! mon Dieu, dit-elle,
Ce serait bien lui !
Et les gens, etc.
12.
Ah ! mon Dieu, dit-elle,
Ce serait bien lui !
Là haut, sur Therbette,
Jeannett' s'endormit.
Et les gens qui sont jeunes, jeunes,
Gomment dorment-ils ?
{bis)
(bis)
(bis)
XXXIX.
DONNEZ A MON CŒUR DU SOULAGEMENT.
Pf f Mtg4^Mu^L^t
i
Il y a six mois, en- vi-ron un an,
Refrain.
* F 0-
^^^
?=^^
^E
^
Que je n'ai re- vu mon très cher a-mant. — Donnez à mon
^^^^^^^
cœure du sou- la- ge- ment.
I
— 79
Que je n'ai revu mon très cher amant; (bis)
Il m'avait promis d'écrire souvent.
Refrain: Donnez à mon cœure du soulagement.
Il m'avait promis d'écrire souvent. (his)
A présent je vois bien du changement.
Donnez, etc.
A présent je vois bien du changement. (bis)
Car, les cœurs des homm's sont comme le vent.
Donnez, etc.
Car les cœurs des homm's sont comme le vent, (bis)
Mais nous autr's, fiU's, somm's bien autrement.
Donnez, etc.
6.
Mais nous autr's, fiU's, sommes bien autrement, (bis)
Nous avons 1' cœur pur, fidèle et constant.
Donnez, etc.
Nous avons 1' cœur pur, fidèle et constant, (bis)
Et restons fidèi's à nos chers amants.
Donnez, etc.
8.
Et restons fidèi's à nos chers amants, (bis)
Il y a six mois, environ un an.
Refrain : Donnez à mon cœure du soulagement.
— 80 —
XL.
VOICI LE MOIS DE MAI.
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^
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Voi- ci le mois de mai,Ran plan plan, ti-re lire, ah!
ray^-^j^T^^;=?4j--=^
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lia! Voi- ci le mois de mai, Que donn'rai-je à ma mi-
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re. Nous lui plant'ronsunmai,Ranplanplan, tire lire, ah!
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=R=?=
ha ! Nous lui plant'rons un mai à sa por- te ché- ri- e.
2.
A sa porte chérie.
Ran plan plan, tire lire.
Laquelle aimez-vous mieux,
Ran plan plan, tire lire, ah ! ah !
Laquelle aimez-vous mieux :
La grande ou la petite ?
3.
La grande ou la petite ?
Ran plan plan, tire lire.
{Us)
(bis)
(bis)
-84 —
Moi, j'aime mieux la p'tite,
Ran plan plan, tire lire, ah! ah!
Moi, j'aime mieux la p'tite,
Parc' qu'elle est plus jolie.
4.
Parc' qu'elle est plus jolie,
Ran plan plan, tire lire.
La grande monte en haut,
Ran plan plan, tire lire, ah! ah!
La grande monte en haut,
Qui pleure et qui soupire.
5.
Qui pleure et qui soupire,
Ran plan plan, tire lire.
Le père monte après,
Ran plan plan, tire lire, ah! ah!
Le père monte après :
— Oh ! qu'avez-vous, ma fille ?
6.
Oh ! qu'avez-vous, ma fille ?
Ran plan plan, tire lire.
— Ma sœur a des amants,
Ran plan plan, tire lire, ah! ah!
Ma sœur a des amants
Et, moi, je reste fille.
7.
Et, moi, je reste fille,
R.an plan plan, tire lire.
— Oh ! taisez-vous, ma fille,
Ran plan plan, tire lire, ah ! ah !
Oh ! taisez- vous, ma fille.
Nous vous marîrons riche.
(bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
— S'2 —
8.
Nous vous marîrons riche,
Ran plan plan, tire lire,
A un marchand d'oignons,
Ran plan plan, tire lire, ah ! ah !
A un marchand d'oignons,
Ou bien de pommes cuites.
9.
On bien de pommes cuites,
Ran plan plan, tire lire.
Voici le mois de Mai,
Ran plan plan, tire lire, ah ! ah !
Voici le mois de Mai :
Que donn'rai-je à ma mie ?
(bis)
(bis)
(bis)
{bis)
XLI.
ALLONS, P'TIT CŒUR, ALLONS.
^^^^^^^U^^M-^
Mon pèr', mari- ez- moi, ah! si vous ê- tes
a^^^il^L^;gEE^E4=^^^j-JU^^
sa-ge. Si vous n'me mariez pas, je vous ferai dom-
Refrain.
^^
*:
t
jrrg-rj' I JJ ^^
^0=^
mage. — Allons, p'tit cœur, al- Ions, al-lons tenir mé-
W
^TT^^rr-
na- ge.
83
2.
Si vous n' me mariez pas, je vous ferai dommage, (bi^)
Je venderai vos bœufs, vos moutons et vos vaches.
Refrain : Allons, petit cœur, allons,
Allons tenir ménage.
3.
Je venderai vos bœufs, vos moutons et vos vaches {bis)
Et puis je m'en irai dedans un ermitage.
Allons, etc.
4.
Et puis je m'en irai dedans un ermitage. (bis)
Les gens qui passeront diront : c'est bien dommage !
Allons, etc.
5.
Les gens qui passeront diront : c'est bien dommage, (bis)
De voir si belle fill' dedans un ermitage.
Allons, etc.
De voir si belle fiU' dedans un ermitage.
Mon pèr', mariez-moi, ah! si vous êtes sage.
Refrain : Allons, petit cœur, allons,
Allons tenir ménage.
{bis)
XLII.
LE VOICI LE ROSIER BLANC.
pjLjiT^mT^Pr *\^r iT^^
Où est-il, mon a-mant, ouest- il à présent? Il est
— fi>l
— I — F — » — -g-
~»~l — I — f=
5
Refrain.
XJt
à Pa- ris, ou bien en Or- lé- ans. — Le voi-ci le rosier
i
=#^=?
-JÈZUÉl
blanc, Qui fleurit bouton d'ar- gent. (')
Il est à Paris, ou bien en Orléans; {hxs)
Il apprend à faire des anneaux d'argent.
fiefrain : Le voici le rosier blanc,
Qni fleurit bouton d'argent.
3.
Il apprend à faire des anneaux d'argent. (bis)
Le premier qu'il fit, il m'en a fait présent.
Le voici, etc.
4.
Le premier qu'il fit, il m'en a fait présent. {bis)
y l'ai mis dans mon doigt, je l'ai gardé six ans.
Le voici, etc.
5.
J' l'ai mis dans mon doigt, je l'ai gardé six ans. {bis)
Au bout de ce temps, voilà l'anneau qui s' fend.
Le voici, etc.
(«) Variantes : La voici la rose blanch', qui fleurit boulon d'argent.
Voici le beau rosier blanc, qui fleurit bouton d'argent.
85
6.
Au bout de ce temps, voilà l'anneau qui s' l'end, (bia)
Et, l'anneau fendu, les amours sont perdus, (')
Le voici, etc.
Et, l'anneau fendu, les amours sont perdus.
Où est-il, mon amant, où est-il à présent?
Refrain : Le voici le rosier blanc,
Qui fleurit bouton d'argent.
(bis)
XLIII.
LES LAURIERS SONT COUPÉS ( ).
r ë — à
fcir*:
Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont cou-
I
:^:
N — I àr^ ^— ^-|
^=l=¥=f^
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pes.
La belle que voi- là la lairons-nous dan-
m
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=^=j=y^^
z^-^-^^
ser? Entrez, mam'zell', dans la danse Et voyez comme on dan-
Refrain.
^^
^
4=4::
f—Él
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se. — SauteZjdansez, embrassez Celle que vous ai-me- rez.
(') Variante : Et, l'anneau cassé, nous sommes séparés.
(-) Ce crâmignon se danse en rond. On place à tour de rùle une jeune fdie au
milieu du cercle, et à la fin de chaque couplet, un garçon de la bande va Tembrasser.
— 8G -
2.
La belle que voilà, la lairons-nous danser ? (bis)
Mais les lauriers du bois, les lairons-nous faner? (bis)
Refrain : Entrez, mamzell', dans la danse
Et voyez comme on danse.
Sautez, dansez, embrassez
Celle que vous aimerez (*).
3.
Mais les lauriers du bois, les lairons-nous faner? (bis)
Non, chacune à son tour ira les ramasser, (bis)
Entrez, etc.
4.
Non, chacune à son tour ira les ramasser. (bis)
Si la cigale y dort, ne faut pas la blesser. (bis)
Entrez, etc.
Si la cigale y dort, ne faut pas la blesser. (bis)
Le chant du rossignol la viendra réveiller. (bis)
Entrez, etc.
6.
Le chant du rossignol la viendra réveiller, (bis)
Et aussi la fauvette avec son doux gosier. (bis)
Entrez, etc.
(') Variante : Entrez, mam'zelle, dans la danse,
Fait's trois sauts, la riîvérence.
Et, enfin, vous embrass'rez
Celui que vous aimerez.
Ce refrain est celui d'une ronde française : Les 2^ filles à marier.
87 -
7.
Et aussi la fauvette avec son doux gosier,
Et Jeanne, la bergère, avec son blanc panier.
Entrez, etc.
(bis)
{bis)
Et Jeanne, la bergère, avec son blanc panier,
Allant cueillir la fraise et la fleur d'églantier.
Entrez, etc.
9.
(bis)
(bis)
Allant cueillir la fraise et la fleur d'églantier. (bla)
Cigale, ma cigale ! allons, il faut chanter. {bis)
Entrez, etc.
10.
Cigale, ma cigale ! allons, il faut chanter. (bis)
Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés ('). (bis)
Refrain : Entrez, mamzell', dans la danse
Et voyez comme on danse
Sautez, dansez, embrassez
Celle que vous aimerez.
XLIV.
OH ! LA VIEILLE.
S
m
£
^m
^^
*
:ti=tï
A Pa-ris, dans u-ne ronde, compo- sée de jeunes
i
^^3
!s=4=
-f^-
î^
4i=
gens, Il s'y trouva une vieille âgée de quatre-vingts
(') Variante : Car les lauriers du bois sont déjà repoussés.
— 88
Refrain.
p-r-f:
-^ — i/
£±
Oh! la vieiir, la vieille, la vieill', qui croy-
^
ait avoir quinze ans.
2.
Il se trouva une vieille,
Agée de quatre-vingts ans.
Elle choisit le plus jeune,
Qui était le plus galant (').
Refrain : Oh ! la vieill', la vieille, la vieille,
Qui croyait avoir quinze ans.
3.
Elle choisit le plus jeune,
Qui était le plus galant.
— Va-t'en, va-t'en, bonne vieille,
Tu n'as pas assez d'argent.
Oh ! la vieille, etc.
(bU)
(bis)
Va-t'en, va-t'en, bonne vieille,
Tu n'as pas assez d'argent.
— Si vous saviez c' qu'a la vieille,
Vous n'en diriez pas autant.
Oh! la vieille, etc.
(bis)
(') Variante liégeoise:
EU' se mettait sur sa porte
Pour avoir un jeune amant.
3.
EU' portait des crinolines
Pour se faire voler au vent.
4.
Uegardez bien sur sa tète :
Eir n'a que des cheveux blancs.
— 89 —
Si vous saviez c' qu'a la vieille, j . ,
Vous n'en diriez pas autant. (
Dis-nous donc ce qu'a la vieille?
Elle a dix tonneaux d'argent.
Oh ! la vieille, etc.
6.
Dis-nous donc ce qu'a la vieille? | .^. ,
Elle a dix tonneaux d'argent. (
Reviens, reviens, bonne vieille,
Marions-nous promptement.
Oh ! la vieille, etc.
Reviens, reviens, bonne vieille, j ,
Marions-nous promptement. (
On la conduit au notaire :
Mariez-moi cette enfant.
Oh! la vieille, etc.
On la conduit au notaire : j .^.^^
Mariez-moi cette enfant. \
Cette enfant, dit le notaire,
Elle a bien quatre-vingts ans.
Oh! la vieille, etc.
9.
Cette enfant, dit le notaire, j ^^...^
Elle a bien quatre-vingts ans. (
Aujourd'hui le mariage,
Et demain l'enterrement.
Oh! la vieille, etc.
(bis)
(bis)
(bis)
— 90 —
10.
Aujourd'hui le mariage,
Et demain l'enterrement.
On fit tant sauter la vieille
Qu'elle est morte en sautillant.
Oh ! la vieille, etc.
11.
On fit tant sauter la vieille
Qu'elle est morte en sautillant.
On regarde dans sa bouche :
Elle n'avait que trois dents.
Oh ! la vieille, etc.
12.
On regarde dans sa bouche :
Elle n'avait que trois dents.
Un' qui branle, une qui hoche,
L'autre qui s'envole au vent.
Oh ! la vieille, etc.
13.
Un' qui branle, une qui hoche,
L"autre qui s'envole au vent.
On regarde dans sa poche :
Eir n'avait qu' trois liards d'argent.
Oh! la vieille, etc.
14.
On regarde dans sa poche : I /. • \
^ > (bis)
Eir n'avait qu' trois liards d argent, j
A Paris, dans une ronde.
Composée de jeunes gens.
Refrain : Oh! la vieill', la vieille, la vieille
Avait trompé le galant.
(6t.s)
— 91 —
La ronde qui précède est empruntée à la France. Voici comment elle a été défigurée
à Liège. (Nous supprimons les répétitions que le rythme comporte.)
Nous somm's ici dans un' danse
Tout' remplie de jeunes gens.
Il y survient une vieille,
Agée de quatre-vingts ans.
Refrain : Oh ! la vieille, la drôle de vieille,
Pense n'avoir que quinze ans.
Eir fait trois tours dans la danse,
Prend la main du plus galant.
Vite donc, monsieur 1' curé.
Mariez-moi cette enfant.
/ Gomment la mari-e-rai-je ?
EU' n'a pas encor de dents.
— Pardonnez, monsieur 1' curé,
Puisque j'ai quatre-vingts ans.
Il lui regard' dans la bouche :
EU' n'avait plus que trois dents.
Un' gâtée, une pourrie
Et l'autr' qui branlait devant.
Ils ont tant grondé la vieiUe
Qu'elle est morte au même instant.
Avec les écus d' la vieiUe
Ils en ont un' de quinze ans.
— 02 -
XLV.
O MÈRE , QUE VEUX-TU QUE JE FASSE ?
I
=^J1-g_g_gz=g4^
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0 mère! ô mèr'! que veux-tu que je fasse,
i
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j=a=rg^
^f;=*=
:f=5:
D'avoir ven- du la chemis' de ma femme ?
Solo. -^ Tutu. --^ Solo. -^ Tutti.
^^Ul-~JU^^^^^,E^E3^^E^
Je l'ai vendu, Je l'ai vendu, L'argent reçu, L'argent re-
Solo. -3_ Tutti. -^ Solo.
=5=p=f=t =7-=?=^^ =j=p=?=^
m
çu. Li pôce â haut, Li pôce â haut, Les creux d'Ver-
Tuta. -^ Solo. (Parlé.) Tutti. (Id.)
-0 #-
S^
tc=p:
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vî, Les creux d'Vervî, Chic chac so m'pid. Chic chac so
Refrain.
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m'pîd.— Rendez'm, mér', mes o- ri- et- tes, vos rd-
P^
s=
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rez vos o- ri- ons.
2.
0 mère, ô mère, que veux-tu que je fasse, (bia)
D'avoir vendu le bonnet de ma femme ? (bis)
?
93
Je l'ai vendu, {bis)
L'argent reçu, {bis)
Li pôce â haut, (bis)
Les creux d' Vervî, {bis)
Chic chac so m' pîd. [bis)
Rafrain : Rendez-m', mér, mes oriette :
Vos rârez vos orion. (')
3.
0 mère, ô mère, que veux-tu que je fasse, {bis)
D'avoir vendu la robe de ma femme ? {bis)
Je l'ai vendue, etc.
4.
0 mère, ô mère, que veux-tu que je fasse, (bis)
D'avoir vendu la jupe de ma femme ? {bis)
Je l'ai vendue, etc.
0 mère, ô mère, que veux-tu que je fasse, {bis)
D'avoir vendu les souliers de ma femme ? {bis)
y les ai vendus, etc.
6.
0 mère, ô mère, que veux-tu que je fasse, {bis)
D'avoir vendu les chausses de ma femme ? {bis)
J' les ai vendues, etc.
(') On chante aussi le refrain suivant dans les rues de Liège
Je l'ai vendu,
L'argent reçu.
■ — Vo m"èl rindrez
Li pôce â haut,
Comm' r creux d" Vervl,
Chic chac so m"pid.
— Tenez, mér', v'ià vos oriette,
Vos m' rindrez mes orion.
04 —
7.
0 mère, ô mère, que veux-tu que je fasse,
D'avoir vendu les liens (*) de ma femme ?
J' les ai vendus, (bis)
L'argent reçu, (bis)
Li pôce û haut, (bis)
Les creux d'Vervî, {bis)
Chic chac so m'pîd. [bis)
Refrai7i : Rendez-m', mer', mes oriette :
Vos rârez vos orion.
(bis)
{bis)
XL VI.
SI JE NE SUIS PAS BELLE.
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^
Derrièr' la maison d'monpèr'(*), Près de la maison du
i
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roi, Il y a trois jeunes homm' qui sont amoureux de
Refrain.
m
ï
^
3E*
moi. — Si je ne suis pas belle, Mon amant l'est pour moi.
Il y a trois jeunes hommes
Qui sont amoureux de moi.
Le premier est un baron.
Le second, le fils du roi.
{bis)
(') Jarretières.
(2) Variante :
C'est à la claire fontaine,
Près de la maison du roi.
{bis)
— 95 -
Refrain : Si je ne suis pas belle,
Mon amant Test pour moi.
Le premier est un baron,
Le second, le fils du roi;
Le troisième est un dragon :
C'est lui qui aura ma foi (*).
Si je ne suis, etc.
Le troisième est un dragon : ) ,, . ^
/*\ > (bis)
/ i C'est lui qui aura ma foi. )
Il a tiré son épée
Trois fois pour l'amour de moi.
Si je ne suis, etc.
Il a tiré son épée
Trois fois pour l'amour de moi.
Mais, à la quatrième fois,
Je lui crie : Embrassez-moi (*).
Si je ne suis, etc.
6.
Mais à la quatrième fois, i
Je lui crie : Embrassez-moi. (
Gomment veux-tu qu' je t'embrasse?
Je suis éloigné de toi.
Si je ne suis, etc.
(bis)
(bis)
{•) Variante : Le premier est 1' fils d'un comte,
Le second, le fils d'un roi ;
Le troisième est couronné,
C'est lui qui aura ma foi.
{*) Variante : Mes amours, embrassez-moi.
(bis)
— 96 -
Comment veux-tu qu' je t'embrasse?
Je suis éloigné de toi.
— Derrièr' la maison d' mon père,
Près de la maison du roi.
Refrain . Si je ne suis pas belle,
Mon amant l'est pour moi.
{bis)
XLVII.
AH ! THOMAS, RENVEILLE-TOI !
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Mon pèr' m'a-t a -che- té un bois, Ah! Thomas, renveilie-
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toi ! Un bois qu'on y croque des noix, Ah ! Thomas, renveille-
{Cri.) Refrain.
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toi. Un bois qu'on y croque des noix. Thomas!... — Ah!Tho-
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mas, renveiir, ren-veille, Ah ! Thomas, renveil-le- toi !
2.
Un bois qu'on y croque des noix (*),
Ah ! Thomas, renveille-toi !
J'en cueillis quatr', j'en mangeai trois.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
J'en cueillis quatr', j'en mangeai trois
Thomas!...
{Us)
{bis)
(*) Variante: Un bois OÙ l'on croque...
— 97
Refrain : Ah ! Thomas, renveill', renveille.
Ah ! Thomas, renveille- toi !
3.
J'en cueillis quatr', j'en mangeai trois.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
Je fus malade au lit six mois.
Ah! Thomas, renveille-toi !
Je fus malade, etc
-> '*•
Je fus malade au lit six mois.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
> Que tout r monde venait chez moi.
\ Ah! Thomas, renveille-toi !
I Que tout r monde, etc.
Que tout r monde venait chez moi,
Ah ! Thomas, renveille-toi !
Mais mon amant n'y venait pas.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
Mais mon amant, etc.
6.
Mais mon amant n'y venait pas.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
Je le fis appeler trois fois.
Ah! Thomas, renveille-toi !
Je le fis appeler, etc.
7.
Je le fis appeler trois fois.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
(bis)
{bis)
(bis)
(bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
7
- 98
Il vint à la quatrième fois (*)• | q^,^^
Ah ! Thomas, renveille-toi ! i
Il vint à, etc.
Il vint à la quatrième fois, j ,^^.
Ah ! Thomas, renveille-toi ! i
Avez -vous chaud? avez-vous froid? j „.,
Ah ! Thomas, renveille-toi ! i
Avez-vous, etc.
9.
Avez-vous chaud? avez-vous froid? j ^^..
Ah ! Thomas, renveille-toi ! '
Je n'ai pas chaud, car j'ai bien froid. | .^^.^^
Ah ! Thomas, renveille-toi ! i
Je n'ai pas, etc.
10.
Je n'ai pas chaud, car j'ai bien froid. | ,
Ah ! Thomas, renveille-toi ! i
Jetez votre manteau sur moi.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
Jetez votre, etc.
11.
Jetez votre manteau sur moi.
Ah! Thomas, renveille-toi !
Votre manteau doublé de soie.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
Votre manteau, etc.
{bis)
{bis)
{bis)
{>) Variante : A la quatrième il vena.
(bis)
(bk)
(bh)
(bis)
- 99 —
12,
Votre manteau doublé de soie,
Ah ! Thomas, renveille-toi !
De vos deux pieds réchauffez-moi.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
De vos deux pieds, etc.
13.
De vos deux pieds réchauffez-moi.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
De vos deux yeux regardez-moi.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
De vos deux yeux, etc.
14.
De vos deux yeux regardez-moi.
Ah! Thomas, renveille-toi !
De vos deux bras embrassez-moi.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
De vos deux bras, etc.
15.
De vos deux bras embrassez-moi.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
Mon pèr' m'a-t acheté-z un bois.
Ah! Thomas, renveille-toi!
Mon pèr' m'a-t acheté-z un bois.
Thomas !...
Refrain : Ah! Thomas, renveill', renveille.
Ah ! Thomas, renveille-toi !
On chante aussi sur le même air le mélange suivant de français et de wallon
{bis)
(bis)
{bis)
{bis)
-luo —
i.
Mon pèr' m'a-t achelé-z un bois.
J' n'èl vou pus, j' l'a lèïi là (*).
Un bois qu'on y croque des noix.
J' n'èl vou pu, j' l'a lèii là.
J' n'èl vou pus,
Ji SOS 'n' trop bell' jôn' fèïe (')
J'ârè co bin aut' choi qu' çoulà.
2.
Un bois qu'on y croque des noix.
J' n'èl vou pus, j' l'a lèïi là.
J'en cueillis quatr', etc.
j {bis)
( (bis)
(bis)
XLVIII
DOMINÉ DIGUEDÉ.
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Mon pèr' m'a-t- a-che- té un bois, Mon pèr' m'a-
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t-a-che- té un bois, Un bois qn'on y croque des
Refrain.
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noix, Dominé digue- dé sancti re-li-pi-^né. — 0 dime-
2i=ï
t^:
no diguedo sancti re-li- pi- no.
±=it
(•) yarianies : Est-c' voste homm', madain', ci-la?
Un bois qu'on y croque des noix.
Que laid hoinm' qui v's avez là !
{ou : Que bai homm' qui v's avez là ! )
(*) Variante : C'est in' trop laid' jôn' fèïe.
— 101 —
2.
Un bois qu'on y croque des noix, (bis)
J'en cueillis quatr', j'en mangeai trois.
Dominé diguedé sancti réiipiné.
Befrain : 0 dimeno diguedo sancti relipino.
Etc., etc.
XLIX.
C'EST DES AS, C'EST DES LIMOSAS.
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Mon pèr' m'a-t a-che-té un bois, C'est des as Un bois qu'il
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n y croît que des noix, C'est des as. C'est des li mo-
ii^i
sas, C'est des limo-si,des limosi, des limosett'. C'est des mine-
;r^a=k^g
pl^EE^^
si, des mi- no- si, des mi- no- sett'. C'est de la mou-
E^m^^
chi, de la mouchi, de la mou- chette. C'est des barba-
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zi, des barba- zi, des barba- zette, C'est des ratas-
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^P^E=te
-• — 0 — 0 — 0-
t=f.
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si, des ratassi, des ratassettes, C'est des as,G'est des limosas.
— 102 —
Un bois qu'il n'y croît que des noix, {bis)
J'en cueillis quatr', j'en mangeai trois.
C'est des as. (bis)
C'est des limosas. (bis)
C'est des limosi, des limosi, des limosettes, (bis)
C'est des ménosi, des ménosi, des ménosettes, (bis)
C'est de la mouchi, de la mouchi, de la mouchette, (bis)
C'est des barbazi, des barbazi, des barbazettes, (bis)
C'est des ratassi, des ratassi, des ratassettes, (bis)
C'est des as,
C'est des limosas.
Etc., etc.
VOUS vous MOQUEZ DE MOI
Mon pèr' m'a-t a-che té un bois, Vous vous moquez de
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moi. Un bois qu'on y croque des noix, Jo- li- e
Refrain.
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brune. — Vous vous moquez de moi, et moi de vous.
9.
Un bois qu'on y croque des noix.
Vous vous moquez de moi.
J'en cueillis quatr', j'en mangeai trois.
Jolie brune !
(bis)
— 103 —
Refrain : " Vous vous moquez de moi
Et moi de vous.
Etc., etc.
Lï.
TIRELI CATCHOU VERGOTTE GODINETTE.
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Mon pèr' m'a-t a-che- té un bois, A la mis-
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ton ber-na- de, Un bois où l'on croque des noix, A. la mo-
i
saïCjVergotteàlamédaille, A la mistoujou, Ti-re-Ii ca-
^
-^^=^
-V— ^— u
-75^-
tchou vergotte et go- di- nette, Ti- re- li catchou.
2.
Un bois qu'on y croque des noix. I
A la miston bernade, (
J'en cueillis quatr', j'en mangeai trois.
A la mosaïc
Vergotte à la médaille
A la mistoujou.
Tireli catchou vergotte et godinette,
Tireli catchou.
Etc., etc.
(bis)
— 104
LU.
NOUS EN AVONS TANT RI.
W-
5^
^BeB
£ee5ee^
En re-ve- nant de Saint-De- nis, Vraiment, nous
m
w
fm^^f^=^^
en a-vons tant ri ! J'ai rançon- tré-z un moine
1 Refrain.
■:^=h-r-i^\-r¥^
II:
^^=^-
t^
lf=V--
gris, Le cul dans u- ne hot- te. — Vraiment, nous
^^^m=M-E^
:4=
t=
W
-• — gl-
en avons tant ri, En rirons- nous en- co- re ?
2.
J'ai rencontré-z un moine gris,
Vraiment, nous en avons tant ri.
Et devinez ce qu'il me fit,
Le cul dans une hotte ?
Refrain : Nous en avons tant ri,
En rirons-nous encore !
(bis)
Et devinez ce qu'il me fit ?
Vraiment, nous en avons tant ri.
Il me fit un si beau p'tit fils.
Le cul dans une hotte.
Nous en avons, etc.
{bh)
— 105
Il me fit un si beau p'tit fils, j ,^. .
Vraiment, nous en avons tant ri. )
Que ferons-nous de ce p'tit fils ?
Le cul dans une hotte.
Nous en avons, etc.
Pour son père et sa mère aussi,
Vraiment, nous en avons tant ri.
En revenant de Saint-Denis,
Le cul dans une hotte.
Refrain : Nous en avons tant ri,
En rirons-nous encore.
{his)
5.
Que ferons-nous de ce p'tit fils ?
Vraiment, nous en avons tant ri.
Nous le f'rons moine à Saint-Denis,
Le cul dans une hotte.
Nous en avons, etc.
6.
Nous le f'rons moine à Saint-Denis, ) .
Vraim.cnt, nous en avons tant ri. \
Il prîra Dieu pour ses amis.
Le cul dans une hotte.
Nous en avons, etc.
7.
Il prîra Dieu pour ses amis, \ .^^.
Vraiment, nous en avons tant ri. \
Pour son père et sa mère aussi,
Le cul dans une hotte.
Nous en avons, etc.
(bù)
— 106
Lin.
HÉLAS! POURQUOI S'ENDORMAIT-ELLE ?
^
^^^^di^
^^■
n^
Jenni- ton s'en va-t au bois, Pour al-ler cueillir du
P^î
^^m
=p
jonc. Eli' n'en a pas cueilli trois, Qu'ell' s'endort sur le ga-
Refrain.
1
i
j5^#t
zon. — Hélas! pourquoi s'en-dor- mit- el- le, la pe-
^
*
ï^ï#
ti- te Jen ni- ton ? (')
Eir n'en a pas cueilli trois,
Qu'eir s'endort sur le gazon.
De là il vient à passer
Trois gaillards, jolis garçons.
Refrain : Hélas ? pourquoi s'endormit-elle,
La petite Jenniton ?
3.
De là il vient à passer
Trois gaillards, jolis garçons.
Le premier, ce qu'il lui fit,
L'embrassa sur le menton.
Hélas ! etc.
(bis)
(bis)
(') Variante ; Sur le gazon, la laridondaine.
Sur le gazon, la faridondon.
De même au 2e couplet : Jolis garçons, la faridondaine, etc.
(bis)
[bis)
107 —
Le premier, ce qu'il lui fit,
L'embrassa sur le menton.
Le second, ce qu'il lui fit,
Lui leva son cotillon.
Hélas ! etc
Le second, ce qu'il lui fit,
Lui leva son cotillon.
Le troisièm', ce qu'il lui lit,
N'est pas mis dans la chanson.
Hélas ! etc.
6.
Le troisièm', ce qu'il lui lit,
N'est pas mis dans la chanson.
C'est à vous, messieurs et dames,
A deviner la question.
Hélas! etc.
G est a vous, messieurs et dames, i ,, . .
. , . , . i {ois)
A deviner la question. )
Jenniton s'en va-t-au bois
Pour aller cueillir du jonc.
Refrain : Hélas ! pourquoi s'endormait-elle,
La petite Jenniton ?
(bis)
— 108
LIV.
AH! QUE JE ME PLAINS DE L'AMOUR.
f%^"n=rFf r f • I r ^^^
Je m'ai le-vé de bon matin, Plus matin que ma
^m
t
^
^
g
tan- te. J'ai descendu dans mon jardin, cueil-
Refrain.
2=t
:^=
^
:tjj=^
^
lir la rose blanche. — Ah! que je me plains de l'amour! Que
m
^^^^
l'amour me tour-men- te !
J'ai descendu dans mon jardin
Cueillir la rose blanche.
Je n'étais pas sitôt entrée
Que mon amant y entre.
Refrain : Ah ! que je me plains de Tamour !
Que l'amour me tourmente !
3.
Je n'étais pas sitôt entrée
Que mon amant y entre,
Avec le chapeau à la main,
Faisant la révérence.
Ah ! etc.
(bis)
(bis)
— 109 —
4.
Avec le chapeau à la main,
Faisant la révérence,
Et me disant : ma cher' Tonton,
Marions-nous ensemble.
Ah ! etc.
5.
Et me disant : ma cher' Tonton,
Marions-nous ensemble.
Ah! si ma tante le veut bien,
Pour moi, j'en suis contente.
Ah ! etc.
Ah ! si ma tante le veut bien,
Pour moi, j'en suis contente.
Et si ma tante ne veut pas.
Lors dans un couvent j'entre.
Ah! etc
7.
Et si ma tante ne veut pas.
Lors dans un couvent j'entre.
Je m'ai levé de bon matin.
Plus matin que ma tante.
Refrain : Ah ! que je me plains de l'amour !
Que l'amour me tourmente !
(bis)
{bis)
{bis)
{bis)
— liO
LV.
TIQUE TONTAINE, MES CHERS AMIS.
^^^^^P^^
C'est en r'venant de la foi- re, De la
m
BM.t\r--h.
î
£^
^=ÉZ
foi-re de Pa-ris. J'ai ren-contré u-ne femme, Tique
Refrain.
3^î
f^
t
v^
ti-que tontai-ne, — Un' femra' qui bat son mari, Tique ton-
S
*
t
£Si
tain', mes chers a- mis.
2.
J'ai rencontré une femme
Un' femm' qui bat son mari.
Je lui dis : méchante femme,
Tique tique tontaine,
Pourquoi bats-tu ton mari ?
Tique tontaine,
Mes chers amis.
3.
Je lui dis : méchante femme,
Pourquoi bats-tu ton mari ?
Si j' le bats, je le veux battre ;
Tique tique tontaine,
Il m'a fait un déplaisi,
Tique tontaine,
Mes chers amis.
{bis)
{bis)
111 —
Si j' le bats, je le veux battre ;
II m'a fait un déplaisi.
Il va crier dans la rue
Tique tique tontaine,
Que j'ai d'autr's maris que lui,
Tique tontaine,
Mes chers amis.
5.
Il va crier dans la rue
Que j'ai d'autr's maris que lui.
Par sa bouche il a menti,
Tique tique tontaine.
Et en a contrementi.
Tique tontaine,
Mes chers amis.
6.
Par sa bouche il a menti
Et en a contrementi.
Je voudrais que tous les hommes
Tique tique tontaine,
En enfer seraient rôtis ('),
Tique tontaine,
Mes chers amis.
7.
Je voudrais que tous les hommes
En enfer seraient rôtis,
Et que nous, les braves femmes.
Tique tique tontaine,
Irions tout's en^ paradis.
Tique tontaine.
Mes chers amis.
(bis)
(bis)
{bis)
(bis)
(*) Varia7Ue : Auraient leurs chapeaux rôtis.
112
Et que nous, les braves femmes,
Irions tout's en paradis.
C'est en r'venant de la foire,
Tique tique tontaine,
De la foire à Saint-Denis.
Tique tontaine,
Mes chers amis.
(bis)
LVI.
LE JOLI CURE.
^JU^^^^-^^tej-^în^
Le eu- ré de mon vil-la-ge Est un fort jo-li eu-
^^
î
ré ('). Il ne va jamais dir' messe sans avoir bien déjeu-
Refrain.
mi
M-^\r n^^^M
=t
*
né.- Hi, hi, hi!Ha,ha,ha! Le jo-li cu-ré que voilà !
Il ne va jamais dir' messe
Sans avoir bien déjeuné
Il appelle sa servante :
— Marguerite ! allons, venez.
Refrain : Hi, hi, hi! Ha, ha, ha!
Le joli curé que voilà !
(bis)
(*) Variante
Est un fameux bon curé.
- 113 —
3.
Il appelle sa servante :
— Marguerite? allons, venez.
Marguerite ! Marguerite !
Apportez mon déjeûner !
Ili, hi, hi! etc.
4.
Marguerite ! Marguerite !
Apportez mon déjeûner!
En voulant fair' sa tartine,
Un long poil il a trouvé.
Hi, hi, hi! etc.
5.
En voulant fair' sa tartine,
Un long poil il a trouvé.
— Marguerite ! Marguerite !
Vous voulez m'empoisonner !
Hi, hi, hi! etc.
6.
Marguerite ! Marguerite !
Vous voulez m'empoisonner !
— Nenni dai, monsieur 1' curé,
C'est qui vosl' vache a vailé (*).
Hi, hi, hi ! etc.
7.
Nenni dai, Monsieur l'curé.
C'est qui vost' vache a vailé.
Le curé de mon village
Est un fort joli curé.
Refrain : îli, hi, hi ! Ha, ha, ha!
Le joli curé que voilà !
{his)
{bis)
(bis)
{bis)
{bi,)
(') Nous publions ce cràmignon tel que nous l'avons trouvé dans la collection
Bailleux. Nous n'avons pu nous en procurer la fin. 8
— 114 -
LVII.
PRINDEZ VOST' BASTON, SIMON.
jg^S
gnj-xi
£
7 »
C'est à Pont d's Ach', c'est âx nouvès moxhon, Simon;
i
ÏE^
m
Qu'i gniat in homm' qui ra-viss' on pâ- vion, Simon.
Refrain.
5
^^
£
é . *-
Prindez vos' baston, Simon, Et s'minez bin l'crâmignon.
Qu'i gniat in liomm' qui ravisse on pâvion,
Simon ;
Il at deux jamb' comm' deux pîce â houbion,
Simon.
Refrain : Prindez vost' baston,
Simon,
Et s'minez bin l'crâmignon C).
3.
Il at deux jamb' comm deux pîce û houbion,
Simon ;
II at on vintr' comme on sèche à laton,
Simon.
Prindez, etc.
(') On chante aussi actuellement :
Prustez-m' vost' bordon,
Simon.
Vo miner nosl' cràniignon.
(bis)
{bis)
— 115 —
4.
Il at on vintr' comm' on sèche à laton,
Simon;
'1 at on minton qu'on-z-y jouereut V violon,
Simon.
Prindez, etc.
5.
'1 at on minton qu'on-z-y jouereut 1' violon,
Simon;
Il at deux ouïe comm' deux pourris ognon,
Simon.
Prindez, etc.
6.
Il at deux ouïe comm' deux pourris ognon,
Simon ;
11 at deux bress' comm' deux cow' di ramon,
Simon.
Prindez, etc.
Il at deux bress' comm' deux cow' di ramon,
Simon;
Il at in' tiess' comme on boulet d' canon,
Simon.
Prindez, etc.
8.
Il at in' tiess' comme on boulet d' canon,
Simon ;
Il at in' bok' comme on for û floïon,
Simon.
Prindez, etc.
(bis)
{lis)
(bU)
(bis)
{bis)
— IIG —
9.
Il al in' bok' comm' on for û floïon,
Simon ;
Il a dès ch'vèt comm' de V lain' di mouton,
Simon.
Prindez, etc.
10.
Il a dès ch'vèt comm' de l' lain' di mouton,
Simon;
C'est à Pont d's Ach', c'est âx nouvès moxhon,
Simon.
ÏUfi'ain : Prindez vost' baston,
Simon,
Et s'minez bin l'crâmignon.
{bis)
(bis)
LVIII.
LES SCRIEU.
-g-jj — 1
1 — ; : 1 1
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L . . ^
L_| ^ ^ l/-i
1 — ^ — 1 — 1
C'est tôt riv'nant po drî l'Palà, Passant pol'row' dès Mâva
3Ei33=f£^^
^^
;M=5:
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ch'vâ, J'a resconlré 'n'band'di scrieu Qui plaitît po ravu leus
Refrain.
1 h-
■0 m m 1 u
:t=:îc
ip==^
dreut. — In band' di gueu, c'est les scri-eu, c'est les scri-
-ë ^
t^
^5;
■â=zÀzzl
^—r
"^
j* — ^
eu, c'est les scri- eu.
Ah ! ils iront so l' tourniquet,
Ou à cavaïe so les ch'vù d' bois.
C'est tôt riv'nant po drî l'Palâ,
Passant po l'row' dès Màvas chVà.
Refrain : In' band' di gueu
C'est les scrieu. (ter)
(bis)
{bis)
- 117 —
«2.
J'a rescontré 'n' band' di scrieu
Qui plaitît po ravu Icus dreut.
Po 'n' blàmuse ou po on bilet,
V'ià qu'ils v's vont dressi on procès.
Refrain : In' band' di gueu
C'est les scrieu. (ter)
3.
Po 'n' blâmuse ou po on bilet,
V'ià qu'ils v's vont dressi on procès.
On païsan avou s' sàrot
N'est nin bin v'nou s'il n'a plein s'bot.
In' band', etc.
4.
On païsan avou s' sârot
N'est nin bin v'nou s'il n'a plein s'bot.
El l's y fât des biess' à p'tits pîd,
Po qu' leus marmitt' valexh' bin mix.
In' band', etc.
5.
El l's Y fât des biess' à p'tits pîd, } n ■ \
Po qu' leus marmitt valexh bin mix. ]
Ah ! ils iront so l' tourniquet,
Ou à cavaïe so les ch'và d' bois.
In' band', etc.
6.
(bi,)
(bis)
— 118 —
LIX.
KIBIN VOS HOCHET, GRAND'MÈRE ?
I
^
î
£
m
t
C'esteut l'aul' jou 'n'veie feumm', qui vindév des ho-
i
\t=^
£
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*=*
$
chet, Elle allév si hâgn'gné so les gré d'Saint-Lam-
Refrain.
=t
3EÎ
biet, — Kibin vos hochet, grand'mére? Kibin vos hochet ?
2.
Elle allév si hâgn'gné
So les gré d'Saint-Lambiet.
Elle ènn' aveut treus d' trop' : Q)
Les mettat so s'covèt.
Refrain : Kibin vos hochet, grand'mére ?
Kibin vos hochet ?
{bis)
Elle ènn' aveut treus d' trop'
Les mettat so s' covèt.
Li feu div'nat si foirt
Qu'eir broulat tôt s' saquoi.
Kibin, etc.
{bts)
(•) Variante :
Ennè d'morév co onk.
Li mettat so s' covèt.
{bl!>)
(bis)
— 11!) —
Li feu div'nat si foirt
Qu'eir broulat tôt s' saquoi.
Oh ! taihiz-v's don, grand'mère,
Nos v's rif rans onk di bois.
Kibin, etc.
Oh ! taihiz-v's don, grand'mère,
Nos v's rif rans onk di bois.
Et-s-y mettrans-n's li pai,
Li pai d' nost' vî neur chèt.
Kibin, etc.
6.
Et-s-y mettrans-n's li pai,
Li pai d' nost' vî neur chèt.
Il sèret bin pus doux
Po qwand on v's èl sintrèt.
Kibin, etc.
Il seret bin pus doux / -, . v
Po qwand on v s el sintret. \
C'esteut Tautr' jour 'n' vèie feumme
Qui vindév des hochet.
Bcfrain : Kibin vos hochet, grand'mère ?
Kibin vos hochet?
{bis)
120
LX.
KIBIN VOS HOCHET, GRAND'MÈRE ?
■^^l
^
-6> (2-
4:
C'esteut 'n'feie in' veie feumm', qui vindév des ho-
i
mm
-• — i+
w — 1^
chet, Elle al-lèv si hâgn'gné so les gré d'Saint-Lam-
1' Refrain.
i
TS*-
jhz=Éz
-ë — é-
biet. — Kibin vos hochet, grand'mère? Kibin vos hochet?
(AUTBE REFRAIN.)
S
£
ï
-ë r
Ê
Triplez vos hochet, grand'mère, Triplez vos hochet.
La suite comme au n» précédent (page 118).
LXI.
C'ESTEUT 'N' FEIE IN' VEIE FEUMME.
^î:0^^^^^^a^^^^
W5^
C'esteut 'n'feie in' veie feumm' Qui vindév des... turlubi-
Refrain.
:^:
^--=F=^^
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ÎE^E^^3E^=^
nett', qui vindév des... fal- la- ri- guett', — Qui vindév
I
— 1-21 —
SE
t
^v=ir-
ï
5
m
des hochet, Qui vindév des hochet.
Elle dllév si hâgn'gné (bis)
So les gré d'Saint... turlubinette,
So les gré d'Saint... fallariguette,
So les gré d'Saint-Lambiet. (bis)
3.
Elle ènn' aveut treus d' trop' (bis)
Les mettat so s'... turlubinette,
Les mettat so s'... fallariguette,
Les mettat so s'covèt. {bis)
Et ainsi de suite pour les couplets :
4 Elle broulat tôt s'.,, turlubinette.
5. Nos v's rif'rans onk... turlubinette.
6. Li pai d' nost' vî... turlubinette.
7. Po qwand on v's èl... turlubinette.
LXII.
LI MARCHANDE DI HOCHET.
^P^^^EEg;JE^EE^EJEEg;;^gEE$EJ
C'esteut 'n'feie in' veie feumm' Qui vindév des ho-
3^^^=^=^
ji— r-^
¥
chet, Elle al-lév si hâgn'- gné so les gré d'Saint-Lam-
122 —
!feÈ
Refrain.
:^
^=M r^-;r^3^B3^
biet, — So lesgréd'Saint...fal-la- de- ri-guett', So les gré
i — ^-^-
^f
^
(bis)
d'Saint-Lambiet, So les gré d'Saint-Lambiet.
2.
Elle allév si hàgn'gné
So les gré d'Saint-Lambiet;
Elle ènn' aveut treus d'trop',
Les mettat so s'... falladeriguette,
Les mettat so s' covet. (bis)
Et ainsi de suite pour les couplets suivants (voir page 1 18).
LXIII.
LI MARCHANDE DI HOCHET.
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i==^:
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C'esteut'n'feie in' veie feumm'qui vindév des ho-
È
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F^=S
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chet, Elle allév si hàgn'gné sos lesgréd'Saint...fal-la-ri
-K-r ' K -K— ^T -A-
g^^^^^-J^^:T^_J^-iL|_j^ir^
guett', Sos les gré d'Saint...tur- lu- bi- nett', Sos les gré
^
m
£
d'Saint-Lambiet, So les gré d'Saint-Lambiet.
— 1-23
Elle allév si hàgn'gné
So les gré d' Saint-Lambiet.
Elle ènn' aveut treus d'trop',
Les mettat so s'... fal languette,
Les mettat so s'... turlubinette,
Les mettat so s'covèt. (bit
(bis)
Etc., etc., (voir page 118).
LXIV.
LES CHASSE DE L' VÈIE FEUMME.
m
s
trzc=n:t
^-# — 0-
G'esteut in' bonn' vèïe feumme Qui vindév des ho-
i
a
^
£
chèt
; Elle allév si hâgn'-gner So les gré d'Saint-Lam-
Refrain.
«=S^^^
» »
biet, Lambiet! Lambiet! Lambiet ! Ri- li cotiet, Qui
4
W^=Fr^^^.
les navias sont chîrs ?
Elle allév si hâgn'gné
So les gré d' Saint-Lambiet.
Por là vint à passer
Treus mon' di Saint-Lambiet.
— l'ii -
Lambiet ! (ter)
Rili cotiet,
Qui les navia sont chîrs !
Lambiet !
Rili cotiet,
Qui les navia sont chîrs !
Por là vint à passer
Treus mon' di Saint-Lambiet.
Oh ! dihez don, vèïe feumme,
K'bin vindez-v's vos hochet ?
Hochet ! (ter)
Rili cotiet,
Qui les navia, etc.
Oh! dihez don, vèïe feumme,
K'bin vindez-v's vos hochet?
Çou qui j' les vind, dist-elle,
G' n'est nin baicop d'saquoi.
Saquoi ! (ter)
Rili cotiet,
Qui les navia, etc.
5.
Çou qui j'ies vind, dist-elle,
C n'est nin baicop d' saquoi.
Tut s'abahant (ju'ell' fit
EU' lit on si gros p..
Gros p..! (ter)
Rili coUet,
Qui les navia, etc.
— 125 —
6.
Tôt s'abahant qu'ell' fit
EU' fit on si gros p...
Oh ! dihez don, grand'mère,
Difîlez-v's vost' chap'let ?
Ghap'let ! {ter)
Rili cotiet,
Qui les navia, etc.
Oh ! dihez don, grand'mère,
Difilez-v's vost' chap'let ?
Oh ! nenni, ciet', dist-elle.
C'est mes châss' qui crakèt,
Grakèt ! {ter)
Rili cotiet,
Qui les navia, etc.
8.
Oh ! nenni, ciet', dist-elle,
C'est mes châss' qui crakèt.
C'esteut in' bonn' vèïe feumme
Qui vindév des hochet,
Hochet ! {ter)
Rili cotiet,
Qui les navia sont chîrs.
Hochet !
Rili cotiet,
Qui les navia sont chîrs.
— 126 -
LXV.
DE PAN, DE BOURRE ET DE STOFÉ.
SEEf^EteEi
*
^=?
5
*
Qwand j'esteus jô-ne, à ma- ri- é, Quand j'esteus
fr
?
fct
jô-ne à ma- ri- é, Oh ! j'allév si volti jou-
Refrain.
^^^r t rr j^f^^^j^^^i^
wé, x\vou m' do- rêï- e
f
De pan, de bourre et de sto-
1=*=
M-u^f
-i^ — th
fé Et de l'ma- kê- ï- e.
Oh ! j'allév si volti jouwé ; {bis)
A c'st heur' ji n'y pou pus allé
Avou m' dorêïe.
Refrain : De pan, de bourre et de stofé
Et de r makéïe !
A c'st heur' ji n'y pou pus allé; {bis)
J'a qwat' effant à-z-acclèvé,
Avou m' dorêïe.
De pan, etc.
— 127 -
4.
J'a qwat' effant à-z-acclèvé; (bis)
Et-s-a-je in homme à gouverné
Avou m' dorêïe.
De pan, etc.
5.
Et-s-a-je in homme à gouverné; (bis)
Qwand il r'vint saû, il m'vout touwé
Avou m' dorêïe.
De pan, etc.
6.
Qwand il^r'vint saû, il m'vout touwé; (bis)
J'èl happ' po l'jamb', j'èl tapp' so F lé
Avou m' dorêïe.
De pan, etc.
7.
J'èl happ' po l'jamb', j'èl tapp' so l'ié; {bis)
Ji disfai m'cott', j'èl va trouvé
Avou m'dorêïe.
De pan, etc.
8.
Ji disfai m'cott', j'èl va trové; (bis)
Qwand j'esteu jône à marié
Avou m'dorêïe.
Refraiti : De pan, de bourre et de stofé
Et de V makêïe !
— 128 —
LXVI.
MA JENNITON, PETIT CŒUR, JE VOUS AIME
^
^^
En re- venant de Pa-ris, J'ai pas-sé par la Lor-
I
^^
^=^1 I h— r
W^
-t==^
raine. Sur mon chemin j' rencontrai La fil- le d'un capi-
Refrain.
^^
ts:
=ts:
^^
^^^j^-^
taine. — Ma Jen- ni- ton, pe- tit cœur, je vous
^
5;
^
aime, Ma Jenni- ton.
2.
Sur mon chemin j' rencontrai |
La fille d'un capitaine. '
Je lui demandai son nom;
Eir répondit : Madeleine.
Refrain : Ma Jenniton, petit cœur, je vous aime,
Ma Jenniton,
3.
Je lui demandai son nom;
Eir répondit : Madeleine.
Madeleine est un beau nom
Pour la fille d'un capitaine.
Ma Jenniton, etc.
(bis)
(bis)
1^20
4.
Madeleine est un beau nom
Pour la fille d'un capitaine.
Je levai son cotillon :
J'aperçus un bas de laine.
Ma Jenniton, etc.
5.
Je levai son cotillon :
J'aperçus un bas de laine.
Je levai un peu plus haut :
J'aperçus une fontaine.
Ma Jenniton, etc.
6.
Je levai un peu plus haut :
J'aperçus une fontaine.
J'y ai bu cinq ou six coups
Sans jamais reprendre haleine.
Ma Jenniton, etc.
J'y ai bu cinq ou six coups
Sans jamais reprendre haleine.
— Que fais-tu buveur de chien ?
Tu bois toute ma fontaine.
Ma Jenniton, etc.
8.
Que fais-tu, buveur de chien ?
Tu bois toute ma fontaine.
— La fontaine est toujours pleine
Pour la fiir d'un capitaine.
Ma Jenniton, etc.
(bis)
{bis)
{bis)
{bis)
{bis)
— 130
Rpfrai
La fontaine est toujours pleine }
Pour la fiir d'un capitaine. ]
— Puisque tu es toujours pleine,
Coule, coule, ma fontaine.
Ma Jenniton, etc.
10.
Puisque tu es toujours pleine, \
Coule, coule, ma fontaine. )
En revenant de Paris,
Je passai par la Lorraine.
Ma Jenniton, petit cœur, je vous aime,
Ma Jenniton.
{bis)
(bis)
LXVII.
C'EST A L' CHAPELLE DIZEU VISÉ.
y-
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^azijr^^^Mm
0 0
^i=r—fr
%
C'est à l'chapeir diseu Vi- se, Viv' les pantalon li-
t _ i. T ^ ^ I -m iV
MI=MIZZ^
ig^g^^EEë
gnes! Qui gn'aveut 'n'bèguenne à k'fes- se, Pins'-tu
Refrain.
=1:
J±J_JU^1g^
i^
qui j m en mo- que "?
Viv' les pan- ta- Ion li-
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5^
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gnés Et les ca- lott' à flo- che.
- 131
t^
V-
£
-•'-î-
Viv' les pantalon lignés, Et les calotte à floche. (^)
^m^^^^^^
rt:
=P=
=.=È
Vive li joie et les a-mi, po bin rouvi ses pône !
2.
Qui gn'aveut 'n' bèguènne à k'fessé,
Viv' les pantalon lignés !
Et j'èl nnina po drî l'âté
Pins'-tu qui j' m'en moque ?
Refrain : Viv' les pantalon lignés
Et les calotte à floche.
3.
Et j'èl mina po drî l'âté,
Viv' les pantalon lignés !
Et ji l'a fait si foirt chawé,
Pins'-tu qui j' m'en moque ?
Vive, etc.
(bis)
{bis)
Et ji l'a fait si foirt chawé,
Viv* les pantalon lignés!
Qui tos les saints s' sont èwaré,
Pins'-tu qui j'm'èn moque?
Vive, etc.
(*) Variante : G' est à l' chapell' dizeu Visé,
J'a m'cou-d'châsse à cou trawé.
Qui gn'aveut 'n' bèguènne à k'fessé,
Pins'-tu qui j'm'èn moque?
Refrain : J'a m'cou-d'châsse à cou trawé
Et m' panai qui barloqup.
{bU)
(bis)
— i:>2
Qui tos les saints s' sont èwaré, )
Viv' les pantalon lignés ! )
A pus qu' Saint Jhan et Saint Bietmé.
Pins*-tu qui j' m'en moque ?
Vive, etc.
6.
A. pus qu' Saint J'han et Saint Bietmé,|
Viv' les pantalon lignés ! (
(J'est à l'chapeir dizeu Visé,
Pins'-tu qui j'm'èn moque".'
Refrain : Viv' les pantalon lignés
Et les calotte à floche.
(bis)
(bh)
LXVIII.
LE PETIT MARIC).
ÎË3É3
I
Mon pèr' m'a donné un ma- ri, Mon Dieu ! quel
m^^^^^m
j^=r^
homm'! Quelpe-tit homm'! Mon pèr' m'a donné un ma-
ï^
iî
ï
ri, Mon Dieu! quel homm'! Qu'il est pe- tit
(') Variante : Jusqu'à Saint Pire avou ses clé.
(-) Celle ronde, d'origino franraisp, se chante, à Liège. 11 en e.st .sorti un
cràriiip;non que nous reproduisons sous le n* LXIX, page 13d. Le o'" couplet du
.n'irnipnon liégeois laisse supposer qu"il y a une lacune entre le C* et le 7«' couplet
de la ronde française, dont le texte a été collalionné avec celui des Chants et chumom
im]iHl(nvex de la Fronce. l*aris, H. Pion, 18r)8.
— 133 —
2.
D'une feuille on fit son habit,
Mon Dieu ! quel homme !
Quel petit homme !
D'une feuille on Ut son habit,
Mon Dieu ! quel homme !
Qu'il est petit !
3.
Le chat l'a pris pour un' souris,
Mon Dieu ! quel homme !
Quel petit homme !
Le chat l'a pris pour un' souris,
Mon Dieu ! quel homme !
Qu'il est petit !
Au chat ! au chat ! c'est mon mari !
Mon Dieu ! quel homme !
Quel petit homme !
Au chat ! au chat ! c'est mon mari !
Mon Dieu ! quel homme !
Qu'il est petit!
Je le couchai dedans mon lit,
Mon Dieu ! quel homme !
Quel petit homme !
Je le couchai dedans mon lit,
Mon Dieu ! quel homme !
Qu'il est petit !
134 —
De mon lacet je le couvris,
Mon Dieu ! quel homme !
Quel petit homme !
De mon lacet je le couvris,
Mon Dieu ! quel homme !
Qu'il est petit !
Le l'eu à la paillasse a pris.
Mon Dieu! quel homme!
Quel petit homme !
Le feu à la paillasse a pris.
Mon Dieu! quel homme!
Qu'il est petit!
8.
Mon petit mari fut rôti,
Mon Dieu ! quel homme !
Quel petit homme!
Mon petit mari fut rôti,
Mon Dieu! quel homme!
Qu'il est petit!
9.
Pour me consoler, je me dis
Mon Dieu ! quel homme !
Quel petit homme !
Pour me consoler, je me dis
Mon Dieu ! quel homme !
Qu'il est petit!
— 135
LXIX.
HÉLAS ! QUEL HOMME !
1
^^^^^^
# — p — •
-^— r
Mon pèr' m'a donné un ma- ri, Hélas! quel
^
::ts
homm'! qu'il est pe- tit!(') La premier' nuit que je cou-
Refrain.
^ f 7-f
=^
:t::
^
ciiis, Hélas ! quel homm'! quel petit homm' ! Hélas! quel
±
B
§?l
homm' ! quel petit homm' ! Hélas ! quel homm'^! qu'il est pe-tit !
2.
Ilrfn
Il me l'a donné : je l'ai pris, /
Hélas ! quel homm' ! qu'il est petit ! (
La premier' nuit que je couchis.
Hélas! quel homm'! quel petit homme !
Hélas ! quel homm' ! quel petit homme !
Hélas ! quel homm' ! qu'il est petit.
(bis)
(*) Vmiaiiie : Mon pèr" m'a donné un iiiai'i, / , . ,
^ ' "^ (hii)
Je neveux pas d'homiii si pclil. )
11 me l'a donné : je l'ai pris.
Hélas! quel hoinin'! quel petit lioniriie !
Hepaiu : Je ne veux pas de si p'tit homme.
Je ne veux pas d'homni' si petit.
— 136 —
La premier' nuit que je couchis, j
Hélas! quel homm' ! qu'il est petit! (
Je le perdis dans mes draps d'iit.
Hélas ! quel homm' ! quel petit homme !
Hélas! etc.
4.
Je le perdis dans mes draps d' lit, )
Hélas! quel homm'! qu'il est petit ! (
Je pris la lamp', je le cherchis,
Hélas ! quel homm' ! quel petit homme !
Hélas! etc,
Je pris la lamp', je le cherchis, |
Hélas! quel homm'! qu'il est petit! |
Je mis le feu dedans le lit.
Hélas ! quel homm' ! quel petit homme !
Hélas! etc.
6.
Je mis le feu dedans le lit, I
Hélas! quel homm'! qu'il est petit! \
Ah! voilà mon mari rôti !
Hélas! quel homm'! quel petit homme !
Hélas! etc.
7.
Ah ! voilà mon mari rùti ! }
Hélas! quel homm'! qu'il est petit! i
Dessus un plat je le servis.
Hélas! quel homm'! quel petit homme!
Hélas ! etc.
(bis)
(bis)
{bis)
{bis)
— 137 -
Refrain
8.
Dessus un plat je le servis, )
Hélas! quel homm'! qu'il est petit! (
Le chat l'a pris pour un' souris.
Hélas! quel homm'! quel petit homme!
Hélas! etc.
9.
Le chat l'a pris pour un' souris, |
Hélas! quel homm'! qu'il est petit! (
A catt', minou, c'est mon mari.
Hélas! quel homm'! quel petit homme!
Hélas! etc.
10.
A catt', minou, c'est mon mari,
Hélas! quel homm'! qu'il est petit!
Jamais d' la vie, je n'ai tant ri.
Hélas ! quel homm' ! quel petit homme !
Hélas ! etc.
11.
Jamais d' la vie, je n'ai tant ri ! )
Hélas! quel homm'! qu'il est petit! \
Mon pèr' m'a donné un mari,
Hélas ! quel homm' ! quel petit homme !
Hélas ! quel homm' ! quel petit homme !
Hélas ! quel homm' ! qu'il est petit !
{bis)
(bis)
(bis)
{bis)
N. B. — On chante encore sur cet air des paroles qui ont pour refrain :
i
*:
m
^
ï
$=|5:
^
^^
P=^-
D'où venez- vous ? promenez-vous? d'où venez- vous,
I
^
^.
3
i_jL_^-^_i/-^
belle? D'où venez-vous? promenez-vous, comme moi.
— 138
LXX.
L'ALOUETTE.
f
k
^^
M_p-g-L^
£^^^^
Nosn'avans pus qu'ine â- lou- ett', Nos n'avans
^--
f==^
-^H+-7
-M-g-L/
pus qu'ine â-lou- ett'.
Jà
I nos li fàret ploumé
i" volta. 2' voUa,
-é ' 'W 0 — i
5^M^
-V-
-• — li-
^
-\^
s' bèch', I nos li fà-ret ploumé s'bèch' S'bèch', li bèch', li
Il Refrain.
-*- — K . i„ I 1 „ I f,-
?^
^^:^î
W?=
^^EE^_
P ë
ïfe^
cow' di l'âlouet-te Ion la. — Nous la plumerons
-^
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-0 0 0-
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la la la, Nous la plume-rons, la.
N.-B. — Voici comment les répétitions des couplets suivants s'ajustent sur les noies
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* » P — P-
=P=P-
Li cowe, ine èl', l'autr'èl', li tiess', li bèch' di
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l'ù- lou-et- te, Ion la... etc.
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c » • 0-^ ^tTT i^ ft # ■ » 0 0 ^
Nos n'avans pus qu'ine â-lou- ett', nos n'avans
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K
pus qu'ine â- lou- ett'.
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— 139 —
2.
Nos n'avans pus qu'ine alouette, (bis)
II nos li fàret ploumé l'tiesse, (bis)
Li tiess' et l'bèch
Di Tâlouette Ion la
Refrain : Nous la plumerons la la la
Nous la plumerons, la.
3.
Nos n'avans pus qu'ine alouette, (bis)
Nos li fàret ploumé ine èle, {bis)
Ine èle et l' tiess', Il tiesse et TLèch'
Di l'alouette Ion la.
Nous, etc.
4.
Nos n'avans pus qu'ine â'ouette, ibis)
Nos li fàret ploumé l'autre èle. (bib)
Ine èle, l'autre èle, l'autre èle et l' tiess', li tiesse et l'bèch'
Di l'alouette Ion la.
Nous, etc.
5.
Nos n'avans pus qu'ine alouette, (bi.'i)
Il nos li fàret ploumé l'cowe, (bis)
Li cowe, ine èle, ine èle, l'autre èle, l'autre èle et Ftiess',
li tiesse et l'bèch'
Di l'alouette Ion la.
Nous, etc.
6,
Nos n'avans pus qu'ine alouette, (bis)
Il nos li fàret ploumé l'vinte, (bis)
Li vinte et l'cowe, li cowe, ine èle, ine èle, l'autre èle,
l'autre èle et l' tiess', li tiesse et l'bèch'
Di l'âlouette Ion la.
Nous, etc.
— 140
Nos n'avans pus qu'ine alouette, (bis)
Nos li fâret ploumé les rein, (bis)
Les rein et l'vinte, li vinte et l'cowe, li cowe, ine éle, ine èle,
l'autre èle, l'autre èle et l'tiesse, li tiesse et l'bèche
Di l'alouette Ion la.
Nous, etc.
8.
Nos n'avans pus qu'ine alouette, (bis)
Nos li fâret ploumé les patte ; (bis)
Les patte, les rein, les rein et l'vinte, li vinte et l'cowe, li
cowe, ine èle, ine èle, l'autre èle, l'autre èle et
l'tiess', li tiesse et l'bèch'
Di l'alouette Ion la,
Refrain : Nous la plumerons la la la.
Nous la plumerons, la.
LXXI.
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CÉCILIA
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=5 — f^
Mon pèr' n'a- vait d'enfanl que moi, mon pèr' n'a-
git-—=i>i32=izz:ii=zzz=z=n::ii=:z==zz=5i=t^ ^
^^^^^^^^^^
vait d'enfant que moi. Dessus la mer il m'envoya. Sau-
u -^ Refrain.
i^
$335
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lez, mignon Cé-ci- li-a!— Ah! ah! ah! ah! Gé-ci- li-a!
— 441 —
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f * J ^
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Dessus la mer il m'envoy- a. Dedans ce vil-
Refrain.
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la- ge je n'irai pas.
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
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ah! Gé- ci- li- a.
(AUTRE REFRAIN.)
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Vous êt's tous voltigeurs,tous garçons sans honneur.
2.
Dessus la mer il m'envoya, {bx^
Un beau monsieur je rencontra.
Refrain : Sautez, mignon,
Cécilia ! ah ! ah ! ah ! ah ! Cécilia !
3.
Un beau monsieur je rencontra, (bis)
Et sans façon il m'embrassa.
Sautez, etc.
4.
Et sans façon il m'embrassa,
Monsieur, mon pèr' se fâchera.
Sautez, etc.
(bis)
Monsieur, mon pèr' se fâchera. (bis)
Mais, la bell', qu'est-c' qui lui dira ?
Sautez, etc.
— 14^2 —
Mais, la bell', qu'est-c' qui lui dira? (bis)
— Ce seront les oiseaux du bois.
Sautez, etc.
7.
Ce seront les oiseaux du bois. {bis)
— Que dis'iit donc les oiseaux du bois ?
Sautez, etc.
8.
Que dis'nt donc les oiseaux du bois? [bis)
— Que les femmes ne valent rien.
Sautez, etc.
9.
Que les femmes ne valent rien (bis)
Et les hommes encor bien moins
Sautez, etc.
10.
Et les hommes encor bien moins. \{bis)
Pour les filfs ils en dis'nt du bien,
Sautez, etc.
11.
Pour les fiU's, ils en dis'nt du bien, (bis)
Mon pèr' n'avait d'enfant que moi.
Refrain : Sautez, mignon,
Cécilia ! ah ! ah ! ah ! ah ! Cécilia !
- 143
LXXII
QUI VEUT ouïr, qui VEUT SAVOIR?
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3.
Qui veut ouïr, qui veut savoir Comment les hommes ai-
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ment? Ils aiment si bru-ta- lement, Ce sont de si bruta-les
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gens ; On les entend toujours disant : (Parlé) En haut, madame,
A tempo. Refrain.
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votre enfant pleure! —Maudit celui qui n'en ri- ra Et qui ne
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s'en rigoll', rigoll', Maudit ce- lui qui n'en ri- ra Et qui ne
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s'en ri- gol- le- ra.
Refrain.
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Ramenez vos moutons, ber- gè- re, Ramenez
^
^
vos moutons des champs.
— iU ~
2.
Qui veut ouïr, qui veut savoir
Comment les femmes aiment ?
EU's aiment si secrètement,
Ce sont de si secrètes gens !
On les entend toujours disant :
Pari,' : Demain, mon mari n'y s'ra pas.
Refrain : Maudit celui qui n'en rira
Et qui ne s'en rigoU', rigoll',
Maudit celui qui n'en rira
Et qui ne s'en rigoUera.
3.
Qui veut ouïr, qui veut savoir
Gomment les curés aiment ?
Ils aiment si dévotement,
Ce sont de si dévotes gens !
On les entend toujours disant :
Parlé : Mon âme à Dieu, mon cœur aux femmes !
Maudit, etc.
4.
Qui veut ouïr, qui veut savoir
Gomment les rligieus's aiment?
EU's aiment si dévotement,
Ge sont de si dévotes gens !
On les entend toujours disant :
Parlé : Ah ! si la grill' n'était pas là !
Maudit, etc.
5.
Qui veut ouïr, qui veut savoir
Comm' les capucins aiment?
Ils aiment si pieusement,
Ge sont de si pieuses gens !
- 145 —
On les entend toujours disant :
Parlé : Ne voulez-vous pas la cord' de S. François?
Maudit, etc.
6.
Qui veut ouïr, qui veut savoir
Comment les jeun's gens aiment?
Ils aiment si volagement,
Ce sont de si volages gens !
On les entend toujours disant :
Parlé : Mon âm', mon corps, mon cœur aux dames!
Maudit, etc.
7.
Qui veut ouïr, qui veut savoir
Gomment les jeun's fiU's aiment?
EU's aiment si modestement,
Ce sont de si modestes gens !
On les entend toujours disant :
Parlé : Je voudrais.., mais maman n'veut pas.
Refrain : Maudit celui qui n'en rira
Et qui ne s'en rigoU', rigoll',
Maudit celui qui n'en rira
Et qui ne s'en rigollera.
LXXIII
QUI VEUT ouïr, qui VEUT SAVOIR ?
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Qui veut ouïr, qui veut sa- voir Comment les hommes
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ai- ment ? Ils aiment si bru- ta- lement, Ce sont de
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146 —
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si bru- ta- les gens ; On les entend toujours disant : (Parlé) En
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haut, madame, votre enfant pleure!— Ram'nez vosraoutons,ber-
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gèr' Ram'nez vos moutons aux champs.
Voir pour la suite le n" précédent, page 143.
LXXIV.
TIQU' TONTAINE, MES CHERS VOISINS.
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^- 0 *
4?=P=b=
t
Le premier jour de mes noces, Je ne sais ce
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qui m'advint. (') L'on vint frapper à ma porte,
Refrain.
mE^_^=^^E^_3SEÉ^m^:^=^-
Tiqu'ton tiqu'ton- taine, — Un beau moine (->ja- co-
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bin, Tiqu'ton-tain', Mes chers voisins.
(') Variante : Vous n savez ce qu'il m'advint.
(*) Variante : Un Vieux moine.
— 147
L'on vint frapper à ma porte :
Un beau moine jacobin.
Ma femm' va ouvrir la porte,
Tiqu' ton tiqu' tontaine,
EU' me dit qu' c'est son cousin,
Tiqu' tontaine,
Mes chers voisins.
3.
Ma femm' va ouvrir la porte :
EU' me dit qu' c'est son cousin.
Pour l'honneur du cousinage,
Tiqu' ton tiqu' tontaine.
Bon accueil-/e je lui fis.
Tiqu' tontaine,
Mes chers amis.
4.
Pour riionneur du cousinage
Bon accueil-?^ je lui fis.
Je fis dresser une table,
Tiqu' ton tiqu' tontaine,
Au milieu de mon jardin,
Tiqu' tontaine.
Mes chers voisins.
5.
Je fis dresser une table
Au milieu de mon jardin;
Je fis chercher dans ma cave,
Tiqu' ton tiqu' tontaine.
Le meilleur-» de mon vin,
Tiqu' tontaine,
Mes chers voisins.
{bis)
(bis)
{bis)
[bis)
{bis)
{bis)
— 148 —
6.
Je fis chercher dans ma cave
Le meilleur e de mon vin;
Je lui fis faire un' couchette,
Tiqu' ton tiqu' tontaine,
A quatre pas de mon lit,
Tiqu' tontaine,
Mes chers amis.
7.
Je lui fis faire un' couchette
A quatre pas de mon lit.
Ma femm', ne pouvant dormir,
Tiqu' ton tiqu' tontaine,
Elle se jette en bas du lit,
Tiqu' tontaine.
Mes chers amis.
8.
Ma femm', ne pouvant dormir,
Elle se jette en bas du lit.
Moi, qui n'étais saoul ni ivre, (*)
Tiqu' ton tiqu' tontaine,
Pas à pas je la suivis,
Tiqu' tontaine.
Mes chers amis.
9.
Moi, qui n'étais saoul ni ivre, ) ,, . ,
' ^ > {bis)
Pas à pas je la suivis )
J'ai retrouvé la cousine,
Tiqu' ton tiqu' tontaine,
(•) Variante : Moi, qui n'est ni fou ni bêle.
{bis)
— 149 —
Entre les bras du cousin,
Tiqu' tontaine,
Mes chers voisins.
10.
J'ai retrouvé la cousine
Entre les bras du cousin.
Diable soit du cousinage,
Tiqu' ton tiqu' tontaine,
Me v'ià c..., Dieu merci !
Tiqu' tontaine,
Mes chers amis.
11.
Diable soit du cousinage,
Me v'Ià c..., Dieu merci !
Mais tout ce qui me console,
Tiqu' ton tiqu' tontaine.
C'est qu' mon voisin l'est aussi,
Tiqu' tontaine.
Mes chers amis.
12.
Mais tout ce qui me console,
C'est qu' mon voisin l'est aussi.
Le premier jour de mes noces,
Tiqu' ton tiqu' tontaine.
Je ne sais ce qu'il m'advint,
Tiqu' tontaine,
Mes chers voisins.
{bis)
(bis)
(bis)
- 150 —
LXXV.
AU JARDIN DE MA TANTE.
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Au jardin de ma tan-te, Au jardin de ma
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tan- te, Il y a-t-un coq qui chante, Il y a-t-un coq qui
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chan- te II y a-t-un coq qui chante, Ridon-
Refrain.
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dai- ne. — Au jardin de ma tan- te, au
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jardin de ma tan- te.
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Il y a-t- un coq qui chant', Oh! loukdon,
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mam',binamèïe mam'. Loukdon, loukdon, mam',quéirjamb' !
Il y a-t-un coq qui chante.
Savoir ce qu'il demande,
Savoir ce qu'il demande,
Ridondaine.
Refrain : Au jardin de ma tante.
(bis)
(bis)
(bis)
— 151
Savoir ce qu'il demande. (bis)
Il demande ime femme, {bis)
Il demande une femme,
Ridondaine.
Au jardin, etc
4.
Il demande une femme, {bis)
Des femm's,'y en a-t-en France, {bis)
Des femm's, y en a-t-en France,
Ridondaine.
A.U jardin, etc.
Des femm's, y en a-t-en France, (bis)
Des blond's et des brunettes, (6is)
Des blond's et des brunettes,
Ridondaine.
Au jardin, etc.
6.
Des blond's et des brunettes, (bis)
Ne prenez pas d' ces blondes, (bis)
Ne prenez pas d* ces blondes,
PLidondaine.
Au jardin, etc.
7.
Ne prenez pas d' ces blondes, (bis)
Prenez de ces brunettes, {bis)
Prenez de ces brunettes,
Ridondaine.
Au jardin, etc.
— 152 —
8.
Prenez de ces brunettes,
Ell's sont si gentillettes,
EU's sont si gentillettes,
Ridondaine.
Au jardin, etc
9.
EU's sont si gentillettes,
Au jardin de ma tante.
Au jardin de ma tante,
Ridondaine.
Refrain : Au jardin de ma tante.
(bis)
{bis)
(bi.)
{bh)
(bis)
LXXVI.
DEDANS CE BOIS.
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Dedans ce bois, Vous ne savez ce qu'il y a? Dedans ce
d» vol ta.
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bois. Vous ne sa- vez ce qu'il y a? Il y a-t un
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arbre, Le plus beau des arbres, Qu'on ait jamais vu
Refrain.
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arbre, Et i'arbre est dans ce bois. — Ah ! le jo- li
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bois, mesdames. Ah! le jo- li bois!
— 153 —
2.
Dessus cet arbre
Vous ne savez ce qu'il y a?
Il y a-t un' branche,
La plus beir des branches,
Qu'on ait jamais vu branche.
La branche est sur l'arbre,
Et l'arbre est dans ce bois.
Refrain: Ah! le joli bois, mesdames,
Ah! le joli bois!
3.
Sur cette branche,
Vous ne savez ce qu'il y a?
Il y a-t un' feuille,
La plus beir des feuilles.
Qu'on ait jamais vu feuille!
La feuille est sur la branche,
La branche est sur l'arbre,
Et l'arbre est dans ce bois.
Ah! le joli bois, etc.
4.
Sur cette feuille.
Vous ne savez ce qu'il y a?
Il y a-t un nid,
Le plus beau des nids,
Qu'on ait jamais vu nid.
Le nid est sur la feuille,
La feuille est sur la branche,
Etc.
Ah ! le joli bois, etc.
(bis)
(bis)
{bis)
— 154 —
5.
Dedans ce nid,
Vous ne savez ce qu'il y a?
Il y a-t un œuf,
Le plus beau des œufs,
Qu'on ait jamais vu œuf !
L'œuf est dans le nid,
Le nid est sur la feuille,
Etc.
Ah! le joli bois, etc.
6.
Dedans cet œuf.
Vous ne savez ce qu'il y a ?
Il y a-l un oiseau,
Le plus beau des oiseaux,
Qu'on ait jamais vu oiseau !
L'oiseau est dans l'œuf,
L'œuf est dans le nid,
Etc.
Ah! le joli bois, etc.
Sur cet oiseau.
Vous ne savez ce qu'il y a?
II y a-t une plume,
La plus beir des plumes.
Qu'on ait jamais vu plume!
La plume est sur l'oiseau.
L'oiseau est dans le nid,
Etc.
Ah! le joli bois, etc.
(bis)
{bis)
(bis)
- 155
Sur cette plume,
Vous ne savez ce qu'il y a?
Il y a~t un écrit,
Le plus beau des écrits,
Qu'on ait jamais vu écrit !
L'écrit est sur la plume,
La plume est sur l'oiseau,
L'oiseau est dans l'œuf,
L'œuf est dans le nid.
Le nid est sur la feuille,
La feuille est sur la branche,
La branche est sur l'arbre,
L'arbre est dans ce bois.
Refrain : Ah ! le joli bois, mesdames,
Ah! le joli bois! (')
(bis)
(') Ce crâmignon est une imitation de la ronde : Le bois joli, de C, Karr. En voici
le premier couplet et les trois derniers :
d.
Aux quatre coins de Paris,
Devinez ce qu'il y a :
Il y a un bois.
Un petit bois joli, mesdames ;
Il y a un bois.
Un petit bois joli il y a.
7.
Et dedans ce petit œuf,
Devinez ce qu'il y a :
Il y a un blanc.
Un petit blanc joli, mesdames;
11 y a un blanc.
Un petit blanc joli il y a.
Et dedans ce petit blanc,
Devinez ce qu'il y a ;
156
LXXVII.
MONSIEUR, JE N'VOUS CONNAIS PAS.
fe34=J-:4n^^#^?-^J^-^^-^
^
Ah ! c'é- tait un moine blanc, Qui con-fessait trois fil-
a=gi:ttû=g=^^^TT ' I H^
*:
lett's; Et tout en les confessant, Il leur parlait d'amou-
Refrain.
îi=t^=^
^n=^:
i3r^-g'
?
1^
rett'. Monsieur .je nVous connais pas, Jen'sais qui vous ê-tes.
Et tout en les confessant
Il leur parlait d'amourettes.
— Laquelle est-ce de vous trois
Qui veut être ma maîtresse ?
Refrain : Monsieur, je n'vous connais pas,
Je n' sais qui vous êtes.
{bh)
Il y a un jaune,
Un petit jaun' joli, mesdames ;
Il y a un jaune.
Un petit jaun' joli il y a.
9.
Et dedans ce petit jaune,
Devinez ce qu'il y a :
II y a écrit :
Votre serviteur, mesdames ;
Il y a écrit :
Votre serviteur je suis.
— 157 —
Laquelle est-ce de vous trois | , ,
Qui veut être ma maîtresse ? (
G' n'est pas moi, ni moi non plus,
Répondent les trois fillettes.
Monsieur, etc.
G' n'est pas moi, ni moi non plus, j
Répondent les trois fillettes. \
Monsieur l'abbé, tout fâché,
S'en alla chanter grand'messe.
Monsieur, etc.
{bis)
5.
Monsieur l'abbé, tout fâché,
S'en alla chanter grand'messe.
Secula seculorum.
Que n' te tiens- j' dans ma chambrette!
Monsieur, etc.
G.
Secula seculorum, | ,, . .
,} (bis)
Que n'te tiens-j' dans ma chambrette !j
Le p'tit servant répondit :
- Ça n'est pas mis dans la messe.
Monsieur, etc.
7.
Le p'tit servant répondit : I ,, • \
} {bi-ii)
Ça n'est pas mis dans la messe. ]
— Ah ! tais-toi, petit marmot.
S'il n'y est, nous l'y f'rons mettre.
Monsieur, etc.
158
8
Ah! tais-loi, petit njnrniot,
S'il n'y est, nous l'y frons mettre
Ah! c'était un moine blanc
Qui confessait trois fillettes.
Refrain : Monsieur, je n'vous connais pas,
Je ne sais qui vous êtes.
(bis)
N.-B. — A la suite d'un autre cràmignon, le refrain est un peu différent
fe
^^^^S
^^=3=f^
Monsieur, je n'vous connais pas, Je n'sais qui vous ê- tes.
LXXVIIl.
PIRON N' VOUT NÏN DANSER
4 er Couplet.
fc
=t?=P=
^^
Piron n'vout nin danser S'il n'a-t des noû so-
#
Refrain.
fe|^^^
-g • r>_ s m-
\-±=^
lé.
2« Couplet.
Et des so- lé tôt rond, Po fé danser Pi-ron.
faxi^aa
Ife^IË^^^^
Piron n'vout nin danser. S'il n'a-t des nouvès
Solo. Tutti.
ï^E^
idz^:
h=i^
w — *—
châss'. Des châs-sett' to- tes vett', Des châs-sett' to-tès
159 —
Refrain.
fe^rr^^
^^
V--V-
m
volt'. - Et des so- lé tôt rond, Po fé danser Pi- ron.
D'après cet exemple, on voit comment devront dt^filer les autres pièces de la
toilette de Piron:
3.
Piron n'vout nin danser
S'il n'a t on noû cou d'chàsse;
On cou d'chàsse
Di pai d'hâse,
Des chàssette
Totès vètte
Refrain : Et des soie tôt rond,
Po fé danser Piron.
{bis)
Piron n'vout nin danser
S'il n'a-t on noû gilet;
On gilet
Di pai d' chèt,
On cou d'chàsse,
Etc.
5.
Piron n' vout nin danser
S'il n'a-t on noû chapai ;
On chapai
Di pai d'vai,
On gilet.
Etc.
6.
Piron n'vout nin danser
S'il n'a-t on noû habit;
{bis)
{bis)
{bis)
- IGO -
In' habit
D' pai d'soris,
On chapai,
Etc.
7.
in Hanspr 1
(bis)
Piron n'vout nin danser
S'il n'a-t in' noûv' chimixhe;
In' chimixhe
Fait' de l'sîse,
In' habit,
Etc.
Piron n' vout nin danser
S'il n'a-t in' nouv' cravatte ;
In' cravatte
Fait' di watte,
In' chimixhe,
Etc.
Piron n' vout nin danser
S'il n'a-t des nous loyen;
Des loyen
Di pai d'chin,
In' cravatte
Fait' di watte,
In' chimixhe
Fait' de l'sîse,
In' habit
D' pai d' soris,
On gilet
Di pai d' chèt,
(bis)
(bis)
— 161 —
On chapai
Di pai d'vai,
On cou déchusse
Di pai d'hàse,
Des châssette
Totès vette
luifrain : Et des soie tôt rond,
Po fé danser Piron. (')
(') Une ronde semblable est chantée en France. Elle est intitulée : Diron.
1.
Quand Biron voulut danser, {hi$)
Ses souliers fit apporter; (his)
Ses souliers tout ronds.
Vous danserez, Biron.
Quand Biron voulut danser, (bis)
Son violon fit apporter; (/<;.<)
Son violon,
Son basson.
Son épée
Affilée,
Son chapeau
En clabot,
Ses manchettes
Fort bien faites,
Sa culotte
A la mode.
Sa belle veste
A paiUeltes,
Son habit
De p'iit gris,
Sa perruque
A la turque,
Ses souliers tout ronds,
Vous danserez, Biron.
ii
\&2.
LXXIX.
BELLE MARION, VOULEZ-VOUS RIRE ?
f-2-
^ y^-
t.
'-^
-4 — i — ^F=^
\
C'est dri Saint-D'nihe, à mon Fo- rir, Belle Mari-
m
-f — y-
-r-=g=^
1Â=!7:
:(^=tt
-V-
i
on, Voulez-vous rire ? Il gn'y a-t ine chambrèïe di cos-
Refrain.
fe^
g^^Eg
2i=:ï5:
t4EÎ
-K— f — ^
tir', Et boum boum boum, Et Ion Ion la. — Belle Mari-
^ï^
ï
33
?
on, voulez vous rir'? Et hia ! hia! hia!
2.
Il gn'y a-t ine chambrèïe di costire ;
Belle Marion, voulez-vous rire?
C'est ine bossowe qu'est l'maisl' ovrire;
Et boum boum boum,
Et Ion Ion la.
Rf^fraiii : Belle Marion, voulez-vous rire?
Et hia ! hia ! hia !
■J.
C'est ine bossowe qu'est maisl' ovrire;
Belle Marion, voulez-vous lire?
Elle est' assiowe so n' basse cliéiie ;
Et boum boum boum,
Et Ion Ion la.
Belle Mùrion, etc.
I
ÏCk)
Elle est' assiowe so n' basse chéïre;
Délie Marion. voulez-vous rire?
Ji l'a pici es cou po rife ;
ICt boum boum boum,
Et Ion Ion la.
Belle Marion, etc.
Ji l'a pici es cou po rire;
Belle Marion, voulez-vous rire?
Et si sàva-t-elle sins rin dire;
Et boum boum boum.
Et Ion Ion la.
Belle Marion, etc.
6.
Et si sàva-t-elle sins rin dire ;
Belle Marion, voulez-vous rire?
Ji r porsuva on pau po rire;
Et boum boum boum,
Et Ion Ion la.
Belle Marion, etc.
Ji r porsu\a un pau po l'ire;
Belle Marion, voulez-vous rire ?
Ji l' rattrapa es 1" Busse-Sâv'nire;
Et boum boum boum,
Et Ion lun la.
Belle Marion, etc.
1G4
Ji r rattrapa es 1' Basse-Sâv'nire;
Relie Marion, voulez-vous rire?
Ji l'kipica jusqu'à Ghokir;
Et boum boum boum,
Et Ion Ion la.
Belle Marion, etc.
9.
Ji l' kipiça jusqu'à Ghokir ;
Belle Marion, voulez-vous rire?
C'est drî Saint-D'nihe, à mon Forir
Et boum boum boum,
Et Ion Ion la.
Refrain : Belle Marion, voulez-vous rire?
Et hia ! hia ! hia !
LXXX.
LI BEGUENNE.
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^K=W=^f^
:P— ^-M
Ji n'mi sa- reus jamàïe ti- ni Di v'ra-con-
-^ — «-
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ter cisse belle vo- ci, Gisse belle qui n's ar- ri- va l'aute
Refrain
^^Siili^^i^^ïe
foie, Ji ni songe màïe qui j'en- nùs reie Lon la
---mi
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±zX-
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-IILU.
la, j'vara-con- ter l'histoire qu'ennea-t'-ar-ri- vé.
— 165 —
On joû qui n's allî porminer
A Hobielmont après 1' diner,
Tôt passant po d'io les secrète
Nos oïin 'n beguenne qui trottéve
Lon la la, etc.
Mi camarade mi dit tôt bas :
Ratind, dist-i, d' meure on pau là ;
I nos fàt rire, fans lî paou,
Sofîel' lî on bêche divin V cou.
Lon la la, etc.
4.
J'aveu ine canne à bûse di bois,
Et m' camarade on pistolet;
Nos n's avisins là d'on bai jeu ;
Houtez on pau qui est curieux.
Lon la la, etc.
D'abord qui j'euri appliqué
Li buse à m' boke prête à sofïler
Ji t' lî soffla dreut es s' brôdi;
Lu, s' pistolet il a d' lahi.
Lon la la, etc.
6.
Si v's avîz veïou cisse hopette
Qu'elle sùtla qwand 11' oïa 1' pochette,
Et qu'elle sinta l' balle piquer s' cou
Vos arî ri comme on pierdou.
Lon la la, etc.
[m
7.
Vo-l-là corowe avà 1' dortoir
Tôt breïant : waïe ! j'a 1' côp dé 1' moirl ;
Qu'on houk pater po m' kifesser
Et r )ioster po m' administrer.
Lon la la, etc.
8.
Madame qu' accourt : ça, ça vit'mint ! !
Di l'aiwe di Hongreie ou de vin !
Qwand on n'î eût frotté d'zo I' nez
Elle kiminça à raviker.
Lon la la, etc.
9.
Rivnowe à leie, Madame Tabresse :
Ousse est-c', binamaie, qui l'mâ v' presse ?
— Madame, vis el oisreu-j' bin dire;
C'est à cou ou bin vès l' croupîre.
Lon la la, etc.
10.
On losse, ine cùroie, on câlin
Pindant qui j' chiéve pâhûiminl
M'a tiré on cùp d' pistolet;
C'est 1' cùp de 1' moirt, ca j'ès mourret.
Lon la la, etc.
11.
Madame qui houque sour Christalin
Qui li lîve si ch'mîhe jusqu'às rein ;
Après tôt nabi et qwerou,
On n' trouve aute Irô qui l' irô di s'con.
Lon la la. etc.
— 167 —
12.
Tôt V monastère s'èlîve conte leie
Tôt d'hant qu'elle n'esteut nin sûteie;
Qu'elle songîve qwand elle a pinsou
Qu'on tiréve à rond après s' cou.
Lon la la, etc.
13.
Ces parole lî rindant ses foice,
Elle si corosse comme ine botresse ;
Elle jeûre so s' bavette et s' courchî
Qu'elle a sintou 1' balle so s' brôdî
Lon la la, etc.
14.
L' mère prieuse fouri d' sintimint
D' voyî qweri on chirurgien.
Madame qui dit : nos nn'avans qu' fer;
C'est ine vûsion, par assuré.
Lon la la, etc.
15.
Dépôie adon elle n'ireût pus
A lieu secret, poineécu.
Elle li fait todis es l' coulaie
Di sogne d'esse eco attrapaie
Lon la la, etc.
16.
Ji n se s' c'est d'pôie qu'elle est ainsi,
A mitan U' a pierdou l'esprit,
Po r mette souer comme des roisin,
Et s' dit d' ennès fer des présint.
Lon la la, etc.
- 168 -
17.
On joû ir houque onk di leus vârlet,
Tôt d'hant : ji t' vou fer fer n' saquoi,
Et s' l' el fait bin comme j' el diret,
Ji t' dôret des cache plein f bonnet.
Lon la la, etc.
18.
I n' Teût nin si vite achevé,
Qui d'abord ille n'a-t-appoirté
Ses crotalle souaie totès tenne;
On z-euh* dit des cache di beguenne.
Lon la la, etc.
19.
D'abord qu'els euri dVin les main,
I prinda eune et s' hagïia d'vin;
Tôt fant ine hegne et les dint long :
Sont-c* là, disl-i, des cache di stron.
Lon la la, etc.
20.
Comme i d'héve coula à 1' volaie
Qu'enneaveût qu'à mitan 1' pinsaie;
I pâte eune, i louk les spyon :
a So mi âme ci sont des cache di stron. «
Lon la la, etc.
21.
Si v's ârl veïou I' pauve Servà !
I passa pus d' dî pais di r'nâ;
Tote les sour et dame di l'abbaïe
Accorî tote po V vini IVeie.
Lon la la, etc.
109 -
^'i.
L' cisse qui lî aveut d'né les cache,
Dit : Servâ, i n'y a nou damage ;
T' âret d'main po l' joû d' saint z-Elôïe
Ti cour tôt comme ine boùsse di soie.
Lon la la, etc.
23.
Madame oïant dire cisse raison,
Dit : qu'on m'appoitte vite on ramon.
Ji creu qu' ji n' lî fret nou damage
Si j'enne î donne so s' fôr as cache.
Lon la la, etc.
LXXXI.
HAHBOUYA.
moderato.
ë|E3E^^EE?3E^.
^Êm
Harbou- ya qu'a tant de ma, Harbou- va qu'a tant de
solo.
ma. ma. L'a ma c'pid ci, L'a ma c'pid ci. L'a ma c'pid
tutti.
solo rallent.
tutti rallent.
^^;EE^5E^^3E5EE£^Ea-E^5EE5EE
là ! L'a ma c'pid- là !
II est ma- lâde, Il est ma-
tutii. ^^ Â tempo.
, ^ 1_
lâde. I fât qu'i mour. I fât qu'i mour
Ah !
— 170 —
Refrain.
pauve Harbou- ya,fâtqu'ti moure fàt qu'ti moure, Ah!
3^ÎE:
II:
?-i
:^:
pauve Harbou- ya, fàt qu'ti moure di tôt çou- là.
2.
Harbouya a ma ses bresse (6i>)
Avâ les rein et d'vin ses fesse.
Il est malade, etc.
3.
Harbouya a ma s' botroul (bis)
Tôt avâ r coirps i sint qu'i broule
Il est malade, etc.
4.
Harbouya a 1' cou stôpè (bis)
I choque, i choque, si n' pout trotté.
Il est malade, etc.
Harbouya n' pout pus magni (bis)
Po r ragoster on V fait prugi.
Il est malade, etc.
6.
Harbouya a d'autre mehin (bis)
I a tant prugi qu'il a 1' vulmint.
Il est malade, etc.
7.
Harbouya a ma tôt s' coirps (bis)
I n' fait nou bin, i pinse à 1' moirt.
Il est malade, etc.
171 —
8.
Harbouya fait s' testamint (6is)
I lait sV'Oud'chasse à s' dreut cusin.
Il est malade, etc.
9.
Harbouya n'a pus de ma, (bis)
II beu bin foirt si magne nin ma
N'est pus malade,
N' fât nin qu'i mourt
Ah ! vive Harbouya
Qui n'est nin moirt (bis)
Ah ! vive Harbouya
Qui nin nin moirt di tôt coula.
lAXXIl.
A L'ANE, A L'ANE, A L'ANE.
«
^
-i^t
^=1:
f—é — *
^Ê^=^
La bonn' femm' s'en va-t-au mou- lin, la bonn' femm'
5i^3s=
f=t
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f-# — •-
t?=t=tc:±=t=.
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s'en va-t au mou- lin, N'y va-t- à pied ni à che-
:Dî=l==t!=
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t^ÈÉ^^:
val, ni va-t- à pied ni à che- va',
Elle
» • — • — K — w-
^
y va sur un a- ne, a I ane, a 1 ane, a la-ne.
Elle
Ç=t=P^t=^r=^î=P=p:
Y va sur un â- ne, la bonn' femm' au mou-lin.
~ 172 -
2.
Le meunier la voyant venir (bis)
De rir' ne se pouvait tenir (bis)
De voir un' femm' sur l'âne,
A l'âne, à l'âne, à l'âne,
De voir un' femm' sur l'âne
Pour venir au moulin.
3.
Meunier, moudras tu bien mon blé (bis)
Oui da, bonn' femm' si vous voulez (bis)
Attachez là votre âne,
A l'âne, à l'âne, à l'âne,
Attachez là votre âne,
A la port' du moulin.
4.
Pendant que le moulin moulait (bis)
Le meunier la femm' caressait (bis)
Le loup a mangé l'âne,
A l'âne, à l'âne, à l'âne.
Le loup a mangé Fane
A la port' du moulin.
Meunier, voilà mon an' mangé {bia)
Que m' faut-il fair' pour retourner (bis)
I m' faudrait un autre âne
A l'âne, à Tâne, à l'âne,
I m' faudrait un autre âne
Pour venir au moulin.
6.
J'ai cinq écus dans mon buffet (bis)
Prenez-en deux, laissez-en trois (o(s)
— 173 —
Pour ach'ter un autre âne,
A l'âne, à l'âne, à l'âne,
Pour ach'ter un autre âne,
Pour venir au moulin.
7,
Son mari la voyant venir (bis)
Ne put s'empêcher de lui dir' (bis)
Ci n'est nin la noste agne,
A l'agne, à l'agne, à l'agne,
Ci n'est nin la noste agne
Qui v's alli-st-â molin.
8.
Noste agne aveut les qwatte pid blanc {bis)
Et les oreïe a l'advinant {bia)
Ci n'est nin la noste agne,
A l'agne, à l'agne, à l'agne,
Ci n'est nin la noste agne,
V'n'irez pus â molin (').
LXXXllI.
C'EST A, RIV'NA DE FIESSE DI GLAINGNE
Eh prenant V accent du village de Montegnée.
0'
^^^^EE?JEE3=?J
m
à — »
C'est' à riv' nâ de l'ilesse di GIaingne,c'est à riv'-
nà de l'fiesse di Glaingne, Ji rescô- tra 'n'botresse â
(') Variante : Qui ri's avi à matin.
— 174 -
-^^E^^Eè
Î3E
3^E^
cli'meingne, lot harbou
ïà, tôt ka- blâ- câ.
Troume à
:e^;3^^3^=3^F^^g^3ga^]
troume Mathy rpouna, troume à troume Mathy l'co-va.
2.
Ji rescùtra nbotresse â ch'mingne (bis)
Binameie feumme asse des efâ ?
Tôt harbouyâ, etc.
3.
Binamaie feumme asse des efâ (bis)
Ai mossieu j'a ôk tôt grâ
Tôt harbouyâ, etc.
4.
Al mossieu, j'a ôk tôt grâ ? (bis)
Et s'n'ès vouche ningne fer ou scrieu,
Tôt harbouyâ, etc.
El s n'es vouche ningne fer ou scrieu (bis)
Ca il ireut-à-diale lot dreut.
Toi harbouyâ, etc.
6.
Ca il ireut-à-diale lot dreut, (bis)
J'ainme mî n'es fer ou bon covreu.
Toi harbouyâ, etc.
7.
J'ainme mî n'es for on bon covreu (his)
Qui wagn'rel qwisse patard so l'teul
Toi harbouvâ, etc.
— 175 —
Qui wagn'ret qwissa patard so l'teut, (bis)
Toi t'nâ les wà divin ses deugt,
Tôt harbouyà, etc.
9.
Tôt t'nà les wà divin ses deugt, {bis)
Ht qu' chèïei'et bingne so les monsieu,
Tôt liarbouyâ, etc.
10.
Etqu' chèïeret bingne so les monsieu {lis)
C'est à riv'nâ de 1' fiiesse di Glaingne
Tôt harbouyà, tôt kablàcà
Troum'a troum' Mathy 1' pouna,
Troutn'a troum' Mathy 1' cova.
LXXXIV.
PAUVE MOHE !
*ï
:\r.
:*
i^
m
:3:
*:
^
Pauve mohe, qui n'ti sâ-véve- lu. Wisse don ?
tes^fete
t±:*:
^:
m
t=^
po dri les ca- bus
i^volta.
Vo- chai vinou Ta- reigne !
lu ni.
"2' voila.
r-
"•r~N — à^an f — rti — # » — * — • 0 • — # — 0 —
po v'ni magni l'mohe, Tmohe l'areigne 11 mohe, l'areigne li
— 170
solo. Refrain.
5^^
^--
#
:^^=^
1=^
rriohe. Paave mohe, qui n'ti sa- véve- tu ? Wisse clou ?
m^^^.
po dri les ca
Vo- chai vinou l'air-chi
I 1" voUa. I j 2' voUa. j solo. ^
po
maani
a-
^^^=P— g— î!--^
reigne, reigne, l'air-chi so l'areigne, Tair-chi so l'a-
•solo. liitti. -~ — ^.
-tf^
5^^ =5=^=5=^ ^^^
i
reigne, Tareigne so Tmohe, l'areigne so l'mohe. Pauve mohe,
fe
*=*:
^33^
,bï5S=^
-^—0-
g-T-*^
b'xs
qui n'ti sâvéve- tu ? Wisse don, po dri les ca- bus.
3.
Vochal vinou l' chet
Po magni l'airchi
L'chet so l'airchi (6ii)
L'airchi so l'areigne (6/s)
L'areigne so T mohe (fe/^;)
Pauve mohe ! qui n' ti sâvéve-tu ?
Wisse don ?— Podri les cabus.
4.
Vochal vinou 1' chin I , .
Po hagni li chet, \
Li chin so 1' chet {jàs)
L' chet so l'airchi {\ns) etc.
— 177 —
5.
Vocial vinou Ffeumme | , .
Po v'ni batte li chin. ]
Li feumme so l'chin (bis)
lA chin so 1' chet {bis) etc.
6.
Vocial vinou ine homme
Po v'ni batte li feumme.
L'iiomme so 1' feumme (bis)
Li feumme so 1' chin (bis)
Li chin so 1' chet {bis)
Li chet so l'airchi (bis)
L'airchi so l'areigne (6/s)
L'areigne so 1' mohe (bis)
Pauve mohe ! qui n' ti savez-v' tu,
Wisse don ? — Podri les cabu (').
bis
(') Variante : Pauve mohe, qui n' ti savez-v' tu,
D'vin on trô, qu'on n' ti vèie màie pus.
Vocial vinou l'areigne, po v'ni haper 1' mohe,
Pauve mohe ! etc.
Vocial vinou l'aronge, po v'ni haper 1' mohe,
l'areigne, li mohe, pauve mohe ! etc.
Vocial vinou li chet, po v'ni haper l'aronge,
l'aronge, li mohe, etc.
Vocial vinou li chin, po vini haper 1' chet ; 1' chet, etc.
Vocial vinou li leup, po vini haper 1' chin ; li chin, etc.
Vocial vinou li tigue, po vini haper l' leup ; li leup, etc.
Vocial vinou l' lion, po vini haper 1" tigue; li tigue, etc.
Vocial vinou 1' chesseu, po v'ni haper T lion ; 1' lion, etc.
Vocial vinou li gare, po v'ni haper 1' chesseu;
r chesseu 1' lion ; 1' lion 1' tigue, etc.
12
178 —
LXXXV.
PAUVE MOHE!
Dialecte de Verriers.
È^
^^^^m.
^=^
à^lJL^^
Vo- lév è qui ji v'chante Li moirt di ciss' pauv
a S.
"^fî^
i^=^=^
nt
î
é' ë r
mohe, Pauv' mohe ! qui n'ti savéve tu ? Pauv' mohe !
m
^m
qiïi n'ti sa-véve- tu ?
h.
•i
^â^
-t-
^
^e^
. 0
Vo- ci vi-nowe l'o- reigne Po v'ni ha-per li
S.
^-=^
Èfe^
^^
^
^:
mohe. L'oreimie li mohe. Pauv mohe !
*-r3^F^f^^^^^Bzmri3^Ë^
Vo- ci vi-nowe ba- la- we po v'ni haper l'o-
fe^
£^
*
S.
"èr
Ï^EÈ
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* . »
reigne. Balaw' l'o- reign', Foreign'li mohe. Pauv' mohe, etc
Dernier r^%-\ I I I y -hl=~fen "i i I I I: K N" i^
couplet.
^teè
|EJËg5ffefe%3E3^E^
fc
Vo- ci vi- no- we l'aiwe, Po v'ni haper li
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^=^
-ï
179 —
^^M
^±^^
¥=^
feu, L'aiw' li
feu; li feu l'fi- sique, fi- sique li
^ *^ • é^—^^ —
* • jjV if • » 9 • ^ m • '
r'nâ, li r'nâ li chin, li chin li paie, li paie ba-
^g^_g^^^i^
law', balaw' l'o- reigu', l'oreign' li moh'. Pauve niohe !
^
5
5EE^
^
qui n'ti savéve- tu? Pauve mohe ! qui nti savéve- tu !
2.
Voci vinowe balowe
Po v'ni haper l'oreigne;
Balawe, l'oreigne; l'oreigne, li mohe;
Pauve mohe, qui n'ti savéve-tu. (hh)
Voci vinowe li paie
Po vni haper l' balawe;
Li paie, balawe; balawe, l'oreigne ; l'oreigne li mohe;
Pauve mohe, qui n' ti savéve-tu. (bis)
Voci vinou li chin
Po vni haper li paie ;
Li chin, li paie ; li paie, balawe ; balawe,
L'oreigne ; l'oreigne, li mohe ;
Pauve mohe, qui n' ti savéve-tu. {bis)
— 180
Voci vinou li r'nâ
Po vni haper li chin ;
Li r'nâ, li chin ; li chin, li paie ; li paie,
Balawe ; balawe, l'oreigne ; Toreigne, li mohe ;
Pauve mohe, qui n' ti savéve-lu. (bis)
6.
Voci vinou 1' fisique
Po vni haper li r'nâ ;
Fisique, li r'nâ ; li r'nâ, li chin ; li chin, li paie ;
Li paie, balawe ; balawe, l'oreigne ; Toreigne li mohe ;
Pauve mohe, qui n' ti savéve-tu. (bis)
Voci vinou li feu
Po v'ni haper 1' fisique ;
Li feu, r fisique ; fisique, li r'nâ; li r'nâ,
Li chin ; li chin, li paie ; li paie, balawe;
Balawe, l'oreigne; l'oreigne, li mohe ;
Pauve mohe, qui n' ti savéve tu. {bis)
8.
Voci vinowe l'aiwe
Po vni hapé li feu ;
L'aiwe, li feu; li feu, 1' fisique ; fisique, li r"nâ ;
Li r'nâ, li chin ; li chin, li paie ; li paie, balawe ;
Balawe, l'oreigne ; l'oreigne, li mohe ;
Pauve mohe, qni n' ti savéve-tu. {bis)
— 181 —
LXXXVI.
LI MA MARIAIB.
?-^gEjEg=fr=fP^E^Qaï:^SEg
Qui n'so-je è- co comme j'es-teu divant d'esse mariai-
Q^^B5^
fe^^M=g=F=^
Ji louqreu d'mî miner m'jeu po n'pus esse trompai-
^^^^&^^^^-^
tt
Mi bou-name est'onpauvesire,Et j'a slu, je l'pou bin
=%
^^Eg^gB£=^=^
fs=fc:
33
dire, Ine pauve aveu-glai- e, ine pauve aveu-glai- e.
2.
I gn'âret bin vite qwatre an
Qui j' souffe, qui j'èdeûre ;
G' fouri po I' nutte de i' Saint J'han
Benèie l'avinteûre !!
Qvvand ji bouta ses sièrmint,
Oh ! qui n' touma-j' so i' moumint
A fin fond d'on beûre ! (bin)
3
C'est on drole coirps mâhùlé
Qui n'a nolle goviènne ;
Si vite qu'il est foù de lét,
Voila à r taviènne,
- 182 —
So r timps qu'avou mes èfant,
Sins bourre, sins froumage, sins pan,
A plorer, ji d' fenne. (bis)
Qwand i r'viiit dâ cabaret,
' L'est sô comme ine bièsse;
Il est todis plein d' pequet
Jusqu'à d'zeur de l' tièsse;
Et s' printi 'n' quowe di ramon,
Pc m' fer danser 1' rigodon ;
Vola ses caresse ! (bis)
Mi mère mi l'aveut bin dit
Qui j' sèreu trompaie ;
Ji m' crèïéf es paradis
Di m' vèie ahessèie.
Mâgré mes pône, mes tourmint,
Binamaie ! poquoi n'a-j' nin
HoutG vos conseie ? {bis)
6(').
Tant qu'ine homme est amoureux
Vive l'état d' mariège !
Mais n' fèie qu'il a tappé s' feû,
C'est r diale es manège.
On n'est nin treûs nutte avou
Qu'i fait comme on leûp-warou :
C'est tôt rjoû l'arège. (bis)
Ramoux, curé de Glons.
(*) Le Ce couplet est de Forir.
— 183 —
LXXXVII.
L'AIWE BENEIE DE CURÉ.
^
?^
P^
i==P=
-^
Li feummed'onméca- ni- cien si plain-déve à seswoi-
U
»gpEi^^
I^EE^
per, Et qu'il
:t=P=t:=p=
sin, Qwand sihomme rinteur po so-
Refrain.
^
S
F=^
1?=
^Ê^l
^-
X-
^
est on pau k'pagn'té.
Si les feumme clo-ït leu
^^
bêche, On freut tôt fer bon ma- nège.
Qwand sihomme rinteur po soper
Et qu'il est on pau k'pagn'té,
I trouve tôt à fait màva,
S'pèie les assiette et les plat.
Refrain. Si les feumme doit leu bêche
On freut tôt fer bon manège.
6/;
bii
I trouve tôt à fait mâva,
S'pèie les assiette et les plat;
On l'a veyou pus d'ine fèie
Batte si feumme à côp d'ek'nèie.
Si les feumme, etc.
bis.
— 184 —
On l'a veyou pus d'ine fèie
Batte si feumme à côp d'ek'nèie
C'esteut n' saquoi d'annoyeu
Di lî vèie les bresse tôt bleu.
Si les feumme, etc.
C'esteut n' saquoi d'annoyeu
Di lî vèie les bresse tôt bleu.
Ni sèpant que saint r'claraer
Li feumme va trover 1' curé.
Si les feumme, etc.
6.
Ni sèpant que saint r'clamer
Li feumme va trover 1' curé
Lî d'mander on bon consèie
Po n' nin todi esse moudrèie.
Si les feumme, etc.
7.
Lî d'mander on bon consèie
Po n' nin todi esse moudrèie
Vola dis-t-i 1' vî brave homme
Di l'aiwe bènèie qui vint d' Rome.
Si les feumme, etc.
Vola dis-t-i V vî brave homme
Di l'aiwe benèie qui vint d'Rome,
Qwand voste homme rinturret sô
Vos es beurez-st'-on p'iit côp.
Si les feumme, etc.
bis.
bis
bis.
bis.
bis.
— 185 —
9.
Qwand voste homme rinturret sô ) , ,
-TT . , . , . . } OIS.
Vos es beurez-st on p tit côp \
Et d'vins vosse boque vos l'wârdrez
Tant qu'i seuie intré es lét.
Si les feumme, etc.
10.
Et d'vins vosse boque vos l'wâdrez
Tant qu'i seule intré es lét.
Surtout ni l'avalez nin
Ga v's ariz sûr li vulmint.
Si les feumme, etc.
11.
Surtout ni l'avalez nin
Ca v's ariz sûr li vulmint.
Li feumme comprindant 1' raison
Bin ratte repoirta l'flacon.
Si les feumme, etc.
12.
Li feumme comprindant 1' raison
Bin ratte repoirta 1' flacon
Quéqu' jou après l'avinteure
Eco k'pagn'té l'homme rinleure.
Si les feumme, etc.
13.
Quéqu' jou après l'avinteure
Eco k'pagn'té l'homme rinteure
Li feumme court à pus habeie
Beure on gourjon de 1' boteie.
Si les feumme, etc.
bis.
bis.
bis.
bis.
— 186 —
14.
Li feumme court à pus habeie
Beûre on gourjon de l' boteie
Puis aprestaie tot-à-fait,
Li pan, 1' froumage et l' coûtai.
Si les feumme, etc.
15.
Puis aprestaie tot-à-fait
Li pan, l' froumage et 1' coulai.
Prind de 1' bîre divin on pot
Vude à beure sins dire on mot.
Si les feumme, etc.
16.
Prind de l'bîre divin on pot
Vude à beure sins dire on mot
L'homme si louque tôt èwaré
Di n' nin l'ètinde barboter,
Si les feumme, etc.
17.
L'homme si louque tôt èwaré
Di n' nin l'ètinde barboter
Sereut-elle, dist-i mouwale
Ou bin fait-elle li macrale.
Si les feumme, etc.
18.
Sereut-elle, dist-i mouwale
Ou bin fait-elle li macrale
Veyant qu'elle ni parléve nin
I sopa bin pâhul'mint.
Si les feumme, etc.
bis.
bii.
bi:
bli
bis.
— 187 —
19.
Veyant qu'elle ni parléve nin )
I sopabin pâhurmint )
Qwand il aval tôt magni
Sins rin dire alla s' couqui.
Si les feumme, etc.
20.
Qwand il avat tôt magni )
Sins rin dire alla s' couqui (
I n' fourit nin so s' païasse
Qu'i ronfla comme ine grosse basse
Si les feumme, etc.
21.
I n' fourit nin so s' païasse I , .
> bis.
Qu'i ronfla comme ine grosse basse )
Adlez lu r feumme si couqua
Et r bon Diu rimerciha.
Si les feumme, etc.
22.
Adlez lu r feumme si couqua
Et 1' bon Diu rimerciha
Di l'aiwe beneie de curé
Qui rind sihomme si binamé.
Si les feumme, etc.
23.
Di l'aiwe beneie de curé
Qui rind sihomme si binamé
Li leddimain à matin
L'homme si dispiette tôt contint.
Si les femme, etc.
bis.
bis.
— 188 —
24.
Li leddimain â matin
L'homme si dispiette tôt contint
Et veyant s'feumme qu'esteut là
A picette ell' rabressa.
Si les feumme, etc.
25.
Et veyant s' feumme qu'estent là
A picette ell' rabressa
Ji n' SOS nin bin sur so m' foi
Qui Taiwe beneie fait n' saquoi.
Si les feumme, etc.
26.
Ji n' SOS nin bin sûr so m' foi
Qui l'aiwe beneie fait n' saquoi
Mais çou qu' j"i v' pous dire, mes gins,
C'est qu' l'ovri mécanicien.
Si les feumme, etc.
27.
Mais çou qu'ji v'pous dire, mes gins, |
C'est qa'' l'ovri mécanicien i
Dispoïe qui s'feumme beut l'gourjon
Est ossi doux qu'on mouton.
Si les feumme, etc.
28.
Dispoïe qui s'feumme beut l'gourjon j
Est ossi doux qu'on mouton |
Qwand sihomme rinteure po soper
Et qu'il est on pau k'pagn'té.
Si les feumme, etc.
bis.
bis.
hii.
bit
bis.
189 -
29.
bis.
Qwand si homme rinteure po soper
Et qu'il est on pau k'pagn'té
Es r pièce de v'ni fer de train
Fièsteie si feumme bin sovint.
Si les feumme, etc.
(Ant. Remacle).
LXXXYIII.
L'AIWE BENEIE DE CURÉ (o.iriante)
^S
47=t?:
-#— P-
4?=P=t
0 •
C'esteut rfeummed'on mé- ca- ni- cien Qui s'plain-
#g^^^^grN^^^^^==5=g=g=P^^^
déve à ses woi-sin Elle leu racontévetot côpQuisihomrae
I
i
Refrain.
^g
ts:
*:
^$EE^-^
y=^
±^
*
riv'néve to-di sau. Si les feumme clo-ït leu
lÂ==^
-^
É
V-
bêche, On freut to- di bon ma- nège.
Voir, pour les couplets suivants, le n» précédent, p. 183.
190 —
LXXXIX.
TIRE LIRE LIRE, C'EST L'FIESSE I FAT RIRE
^^^m
-^
:p=t7
S=^
^
^
L'aute jou, tôt buvant m'ca-fè, J'eu me- sâhe di fer on
l3Ee=i^^^îïa^=f^^^fe-^^j
pet. Ji strinda si foirt mes fesse Qui jTi tronler les fi-
Refrain.
fêië
^
È^S^
:^
niesse. Ti- re 11- re 11- re, C'est ITiesse 1 fàt ri- re.
2.
Ji strinda si foirt mes fesse |
Qulj'fî tronler les finiesse (
Et s' mina on si grand brut i
Qu'on Tèlindît jusqu'à Hu.)
Ri'ffaiu. Tire lire lire
C'est r fiesse 1 fàt rire.
3.
Et s' mina on si grand brut
Qu'on l'ètindil jusqu'à IIu.
Les Hutois tos èwaré
I pinsît eôse bombardé.
Tire lire lire, etc.
bis
bis
— 191 —
4.
Les Hutois tos ewaré,
I pinsît esse bombardé.
S'accorit turtos veyi
Si Lîge n'esteut nin segî.
Tire lire lire, etc.
S accorît turtos veyi
Si Lîge n'esteut nin segî.
Greureut-on qu' tos ces saqiioi
Arît sorti foud'on pet.
Tire lire lire, etc.
6.
Creureut-on qu' tos ces saquoi
Arît sorti fou don pet.
On r hapa à I' pus abeie
Et on r dâra dVin n' boteie.
Tire lire lire, etc.
7.
On 1' hapa à 1' pus abeie
Et on r dàra d'vin n' boteie,
C s'ret on r'méde po tos les ma
Po les jôn's homme mette so leu clû.
Tire lire lire, etc.
8.
C s'ret on r'méde po tos les mù
Po les jôn's homme mette so leu clà.
L'aute jou tôt buvant m' eafè
J'en mesâhe di i'er on pet.
Tire lire lire, etc.
— 192
XG.
MADAME BERTRAND.
'• ^^_J_p_|:^gEE£^
Madam' Bertrand va-t-au mar- ché, Madam' Ber-
W=
ÇJâEÉËÈ*
i
trand va-tau mar-ché, C'est pour un' pourqu'ell' veut ach'-
solo.
HF^^^-
¥
PTizq
ËEE
«=
^
*-^
ter, c'est pour un' poul' qu'ell'veut ach'- ter. La poul' qui
feEi:g=:g:jrgi=fe^
m
W
fait ri qui qui qui, La poul' qui fait ri qui qui
Refrain.
ea^_^^ËgËE^
V
V — r — p=
i
qui. Et voulez-vous savoir, mes- da-mes, pour com-
-^^5 a s— — ^
^
^
17=:
-1» — ••-
:^:
iMi
1?^
-i* — r
bien je l'ai ach'- té, et com-bien j en ai don-né.
N.-B. — Au 2- couplet, c'est wn coq que Madame Bertrand va acheter
et le coryphée dit, suivi par le chœur :
solo. lutli.
m^
=t?-
:p=r
-•-HT» * •
3=«^:p:
Le coq qui fait ro co co co, Le coq qui fait ro co co
solo. tutti.
œ^Ë^^^^^^^^l^lp
co, La poul' qui fait ri qui qui qui, La poul' qui
— 193
Refrain.
f-*-s-* 0—0 — \~0 K ' ^ I —0 0 — 0 0 I f— »
l'ait ri qui (|ui qui. Et voulez-vous savoir, mesdames, etc.
Dans les couplets suivants arrivetit à la file : un canard, un chien, un
chat, etc. Cette kyriehe étant enfin terminée, le coryphée reprend seul et
sans désemparer :
0—0—0 0 • 0 0 0 0-
:^^5^
Et ran pa ta plan, et boum
boumboumboum, et ra ta ta
lÀ
-^—0 0 0 0 •
^ _ — _
f f f f
f>— J ^ — U ^ — U —
— i '^ — ..'^ ]/ ^
ta, et zim zim zim zim, et miaw' miaw' miaw'
:E:
ï=£
H
miaw', et haw' haw' haw' haw', et qwinc qwinc qwinc
Refrain.
-0 * 0 0-
z4=t?=t^ti=tc
g^E^SEEHîEjE^^
i:s:
qwinc, et ro co co co, et ri qui qui qui. Et voulez... etc.
3.
Madam' Bertrand va-t-au marché, {bis)
C'est un canard qu'elT veut ach'ter. {bis)
L' canard qui fait qwinc qwinc qwinc qwinc,
Le coq qui fait ro co co co,
La pour qui fait ri qui qui qui.
Et voulez -vous savoir mes dames,
Pour combien je l'ai ach'té
Et combien j'en ai donné.
Madam' Bertrand va-t-au marché, (bis)
C'est pour un chien qu'ell' veut ach'ter. {bis)
Le chien qui fait haw' haw' haw' haw',
L' canard qui fait, etc.
— 194 —
Madam' Bertrand va-t-au marché, (bis)
C'est pour un chat quVll' veut ach'ter. (/ns)
Le chat qui fait miaw' miaw' miaw' miaw',
Le chien qui fait, etc.
6.
Madam' Bertrand va-t-au marché, (hia)
C'est un violon qu'ell' veut ach'ter. {bis)
L' violon qui fait zim' zim' zim' zim',
Le chat qui fait, etc.
7.
Madam' Bertrand va-t-au marché, {bis)
C'est un' trompett', qu'ell' veut ach'ter. {bis)
Trompette qui fait ratatata,
L' violon qui fait, etc.
8.
Madam' Bertrand va-t-au marché, {bis)
C'est une caiss' qu'ell' veut ach'ter. {bis)
Un' caiss' qui fait boum boum boum boum,
Trompette qui fait, etc.
9.
Madam' Bertrand va-t-au marché, {bis)
C'est un tambour qu'elle veut acheter, {bis)
Tambour qui fait ran pa ta plan.
Un' caiss' qui fait, etc. (')
(«) Variante : Refrain. Verse la bouteille.
Coule dans mon verre.
On termine encore ce crâmignon par les quatre premiers vers et la musique du
n« XXXIV, p. 66 :
J'ai fini raa journée, etc.
— 195 —
XCI.
LES IMPOT.
:f^
--t
Dansez, sât'-lez, tos mes è- fant, Vos n'dans'rez
¥
i-fe
ts=l=ts:
*:
*:
*=q
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nin tant d'vin ine an. Vosn'ârez pus tant d'jôïe qu'à-
Refrain.
*^:
T=t=*:
Hrr^r
?4^E33l^E;iEEE^
c't'heure, V'ià qu"i v'fà-ret pay-î Tmou-teur. Et Ion la
!#
^
^--
-^:
3^
±±
la, po s'côp- là, Nos es- tans d'vin des laids drap.
2.
Vos n'ârez pus tant d' joie qu'à c't'heure,
Vl'a qui v' fâret payî l' mouteure
Et tos les aute novais impôt
Qui seront mettou tôt d'on côp.
Refrain : Et Ion la la, po s' côp-là.
Vos nos là d'vins des laids draps.
3.
Et tos les aute novais impôt,
Qui seront mettou toi d'on côp ;
Vos n' songVez wère aiôsse à 1' fiesse,
Vos àrez Lin aute choi es l' tiesse.
Et Ion la la, etc.
— lyti —
4.
Vos n' song'rez wère alôsse à ITiesse,
Vos ârez bin aute choi es 1" liesse;
Qwand so on malhureux neur pan,
N'yâret ine impôt d' treus aidan.
Et Ion la la, etc.
5.
Qwand so on malhureux neur pan,
N'yâret ine impôt d' treus aidan ;
Et qui so 'n' pitite lîve di char
I n'yenne âret onc d'on patâr.
El Ion la la, etc.
Et qui so 'n' pitite lîve di char,
I n'yenne âret onc d'on patâr ;
Qu'i n'yenne âret ine autre so 1" bîre,
Di k'bin, personne ne l' sâreut dire,
Et Ion la la, etc.
7.
Qu'i n'yenne âret ine aute so 1' bîre,
Di k'bin, personne ne V sâreut dire ;
Et qu'i n'yâret onc so l' pèquet,
Co pus foirt qui so tote aute choi.
Et Ion la la, etc.
8.
Et qu'i n'yâret onck so 1' pèquet,
Go pus foirt qui so tote aute choi ;
Ain^:i surmintqu' nos iret bin,
Qwand tôt coula seret st-en train.
Et Ion la la, etc.
I
- 197 —
9.
Ainsi surmint qu' nos iret bin,
Quand tôt coula seret sten train ;
I fâret d'vins on gros manèche,
Si mesqueure jusqu'à pan tôt sèche.
Et Ion la la, etc.
10.
I fâret d'vins on gros manèche,
Si mesqueure jusqu'à pan tôt sèche ;
Et n' magni qu' des crompire pèlaie,
On n' sàiet pus ter ine polaie.
Et Ion la la, etc.
11.
Et n' magni qu' des crompire pètaie,
On n' sâret pus fer ine potaie ;
Et çou qu' sèret èco 1' pus deure,
On n' sâret pus heure ine mèseûre.
Et l'on la la, etc.
12.
Et çou qu' sèret èco 1' pus deure,
On n' sâret pus heure ine mèseûre ;
Mais vos n' savez co wère li resse,
N'ya ji n'sés k'bin so les finiesse.
Et Ion la la, etc.
13.
Mais vos n' savez co wère li resse,
N'ya ji n'sés kbin so les finiesse ;
Et po strinde tôt comme i fât, 1' coide,
I n'ya co bin pus so les poite.
Et Ion la la, etc.
- 198 —
14.
Et po strinde tôt comme i fât, Tcoide,
I n'ya co bin pus so les poite ;
Ainsi fâret payi 'n impôt,
Po veie clére ou rintrer es s'trô.
Et Ion la la, etc.
15.
Ainsi fâret payi 'n' impôt,
Po veie clére ou rintrer es s' trô ;
Mais po nos stronler tôt à fait,
Falléve li ci so les fornai.
Et Ion la la, etc.
16.
Mais po nos stronler tôt à fait,
Falléve li ci so les fornai ;
On ni wois'ret pus fer de feu,
Si on n'a payi on gros dreut.
Et Ion la la, etc.
17.
On ni wois'ret pus fer de feu,
Si on n'a pâyi on gros dreut ;
Ca autrumint fât qu' li ch'minaie,
Si on n' paye nin, seuïe ristopaie.
Et Ion la la, etc.
18.
Ga autrumint fât qu' li ch'minaie,
Si on n' payé nin, seule ristOpaie;
Po esse sûr qu'on n' s'ès sièvret pus,
On vairèt mette li scellé d'sus.
Et Ion la la, etc.
I
— 199 —
19.
Po esse sûr qu'on n' s'ès sièvièt pus,
On vairet mette li scellé d'sus ;
Mais vât mî qu' nos l' leyance ainsi,
Màgré qui j' n'a co wère tôt dit.
Et Ion la la, etc.
20.
Mais vât mi qu' nos 1" leyance ainsi,
Mâgré qui j' n'a co wère tôt dit ;
Ca ( iette n'àreul d' quoi div'ni sot,
Si falléve mâiu raconter tôt.
Et l'on la la, etc.
21.
Ca ciette n'âreut d' quoi div'ni sot,
S'i fallève mâïe raconter tôt ;
Mais ji v' s'el pous déjà bin dire,
Qui vos n' song'rez pus wère à rire.
Et Ion la la, etc.
22.
Mais ji v' s'el pous déjà bin dire,
Qui vos n' song'rez pus wère à rire ;
Ca vos serez si bin strindou,
Qu' tos vos plaisir seront fotou.
Et Ion la la, etc.
23.
Ca vos serez si bin strindou,
Qu' tos vos plaisir seront fotou ;
Por mi ji v'sés respond qu'aiôsse,
Ji n'chantret pus, j'âret l'gueuïe close.
Et Ion la la, etc.
J.-L CORBESIER.
— 200 —
Couplets ajoutés par Martin Simonis, en 1827.
24.
Et s' n'a-t-i ine impôt so V bîre.
Qu'est si foin qu'on ne I' sareut dire ;
I n'ya n'augmentàtion so l' vin,
Di quatwasse ou di qwinze florin.
Et Ion la la, etc.
25.
I n'ya 'n' augmentation so 1' vin
Di quatwasse ou di qwinze florin,
N'y a-t-i rin d' pus ridicule,
V'ià qu'on-z-a posé ine bascule ;
Et Ion la la, etc.
26.
N'y a-t-i rin d' pus ridicule,
V la qu'on-z-a posé ine bascule ;
I fàt payi so tote les biesse,
Les coirps, les tripaïe et les tiesse.
Et Ion la la, etc.
27.
I fât pâyi so tote les biesse,
Les coirps, les tripaïe et les tiesse ;
Sâriz-v' veyi pus grand forfait,
Qui d' fer payi jusqu'à boyai.
Et Ion la la, etc.
28.
Sâriv-v' veyi pus grand forfait,
Qui d' fer payi jusqu'à boyai;
Si nos d' meure co deuse treus patâr,
S' sèret po payi l' corbillard.
Et Ion la la, etc.
— '201 -
•29.
Si nos d'meure co deuse treus patâr, (*)
S' sèi'et po payi 1' corbillard ;
Qui piède li pus, c'est les priesse,
I n' dimeure nin po dire ine messe.
Et Ion la la, etc.
30.
Qui piède li pus, c'est les priesse,
I n' dimeure nin po dire irie messe ;
Qwand n's avans v'nou nos n'avî rin,
Qwand nos n'n'irans n'èpoitrans rin.
El Ion la la, etc.
31.
Qwand n's avans v'nou, nos n'avî rin,
Qwand nos n' n'irans n'èpoitrans rin;
Vât mî qui j* finihe mi chanson,
Crainte d'aller co n' feie â violon.
Et Ion la la, etc.
32.
Vât mî qui j' fmihe mi chanson,
Crainte d'a'ler co n' feie â violon ;
Ca po avu fait cisse pasqueie,
II ont avou l'bonté d'mi mette qwatte feie.
Et Ion la la po s'côp la
Nos estans d'vins des laids drap.
(') Variante : Si nos d' meure co deuse, treus skelin,
S' seret po pàyi so les chin.
202 -
XCII
L'ALOUETTE.
i.fe^^fe^^^=^
Nous dé-plu-me-rons le bec de l'a lou- et-te,
^.=t
V — v^v^v-
--^^
fe
s
&I
Le bec et la tê te
Refrain.
de l'a- lou- et- te.
^^^^^^fe^^^^
"1. :.
Nous dé-plu-me-rons lalou- ett'toutdu long.
u 11' volta. \
Pî^^^^^^B^^^
Nous dé-plu-me- rons le cou de l'alou- et- te,
I 2' voila. I (a)
*
:^^=5i=ti=P:
?-i^
à
ct-te, le cou, le bec et la tê- te
Refrain.
m^^^^^^^m^^
de l'a-Iou-
et-te. Nous déplu-me-rons Tallou- ett' tout du long.
Le passage correspondant du dernier couplet s'exécute comme suit :
t
z:±
jEËE5^J==5^pi=^jE5^^
laqueue, l'autre aile, une ail", le cou, le bec et la tête, etc.
203 —
Nous déplumerons une ail' de l'alouette {bis).
Une ail', le cou, le bec et la tête de l'alouette
Refrain : Nous déplumerons
L'alouett' tout du long.
Nous déplumerons l'autre ail' de l'alouette {bis).
L'autre aile, une ail', le cou, le bec et la tête de l'alouette.
Nous déplumerons,
L'alouette tout du long.
Nous déplumerons la queue de l'alouette (bis).
La queue, l'autre aile, une aile, le cou, le bec et la tête de
Nous déplumerons [l'alouette.
L'alouette tout du long.
N.-B. — On peut compléter ce craniignon, en y ajoutant d'autres parties du corps
de l'alouette, telles que : la patte, l'autre patte, le ventre, etc.
XGIll.
L'AVEZ-V VEIOU PASSER?
^
fe^^^^
iz-ft
^^^^^i^
On di-mègne qui j'co- péve des fleur di- vin nosse
■^—T
pré, Ji vé- ia 'n'bellejône feie tôt près d'mi s'arres-
Refrain.
Èf^
h±;ï±2i=ï:
i^
:t5=iÈ:
ter. Ah! ah ah ah!dihez-m', l'avéz-v' vèïou pas- ser ?
204
Ji veïa' n'belle jône feie adlez mi s'arrester.
— » Ji m'a pierJou, distelle, aidiz m' à m ritrover.
Ha ! ha ! ha ! ah ! dihez-m', l"avez-v' veïou passer ?
3.
— » Ji m'a pierdou, dist-elle, aidîz-m' à m'ritrover.
— » Jusqu'à pus Ion, lî dis-j', tôt dreùt ji vVa miner.
Ha ! ah ! ah ! ah ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer ?
4.
— » Jusqu'à pus Ion, lî dis-j', tôt dreût ji v'va miner.
Je riouka tôt à miâhe tôt rotant so s'costé.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer ?
5.
Je riouka tôt â miâhe tôt rotant so s'costé.
Elleaveul l'pai pus blanke qui l'margarite des pré.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer ?
6.
Elle aveut l'pai pus blanke qui l'margarite des pré.
Ses ouïe estît pus bleu qui l'cîr d'on joû d'osté.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer ?
7.
Ses ouïe estît pus bleu qui l'cîr d'on joû d'osté.
Elle aveut comme les ange les ch'vet d'on blond doré.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer ?
8.
Elle aveut comme les ange les''ch*vet d'on blond doré.
Elle âreut d'ine pâquette chàssi les p'tits sole.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer?
— -205 —
9.
Elle âreut d'ine pâquette châ8?;i les p'tils sole.
NoUe hiebe n'esleut coàkaie wisse qu'elle aveut roté.
Ha ! ha ! ha ! lia ! dihez-m', l'avez- v' veiou passer ?
10.
Nolle hiebe n'esteut coûkaie wisse qu'elle aveut roté.
Jili d'natote mes fleur, nos k'mincît à d'viser.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veiou passer?
II.
Ji li d'na tote mes fleur, nos k'mincit à d'viser.
Si voix malléve â cour, j'aveus bon de l'hoûter.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez- v' veiou passer ?
12.
Si voix m'alléve â cour, j'aveus bon de l'hoûter.
Et ji rottéve todi, sin songî à l'qwitter.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veiou passer ?
13.
Et ji rottéve todi, sin songî à l'qwitter.
A l'inlraie de grand bois je l'veïa s'arrester.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez v' veiou passer?
14.
A l'intraie de grand bois je l'veïa s'arrester.
— » Ji v'rimercihe, dist-elle, vos estez Ion assez.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer.
15.
— » Ji v'rimercihe, dist-elle, vos estez Ion assez.
— » Ni poreu'j' nin, lî dis-je, ine aute feie vis r jâser ? »
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer ?
•200 —
16.
— » Ni poreu'j' nin, li dis-je, ine aute feie vis r'jâser ? »
— » Si vos y t'nez baicôp, loukîz di mVitrover. »
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer.
17.
— » Si vos y t'nez baicôp, loukîz di m'ritrover. »
Mi, sogne di lî displaire, ji d'va l'ieï 'nn'aller.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer ?
18.
Mi. sogne di lî displaire, ji d'va l'Ieï 'nn'aller,
Sins qui j'savahe si no, ni wisse qu'elle pout d'morer.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer?
19.
Sins qui j'sa' ahe si no ni wisse qu'elle pout d'morer.
A tournant de pazai sor mi elle s'a r'tourné.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer ?
20.
A tournant de pazai sor mi elle s'a r'tourné.
Et di s'douce voix m'diha : Nos veurans s'vos m'quîrrez
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', lavez-v' veïou passer ?
21.
Et di s'douce voix m'diha : Nos veurans s'vos m'quîrrez.
Qwand les âbe m'el cachît, ji m'sinta lot d'seulé.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer?
22.
Qwand les âbe m'el cachit, ji m'sinta tôt d'seulé.
C'est dispôie ci joû là qui j'sé çou qu'c'est d'ainmer.
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', l'avez-v' veïou passer ?
— t>07 —
23.
C'est dispôie ci joù là qui j'sé çou qu'c'est d'ainmer.
On dimègne qui j' copéve des fleur divin nosse pré...
Ha ! ha ! ha ! ha ! dihez-m', Tavez-v' veiou passer ?
Nie. Defregheux.
XCIV.
VIVE NOSSE PRINCE CHALE DOULTREMONT
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-# — f — *-
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-• — g — *
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Chan- tans turtos po nos d'verti, Çou qu'est' ar-ri-vé
es pa-ys.
Diew po prince nos a vo-lou
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Refrain.
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^-
V-
d'ner Châled'Oultre- mont, li bi- na- mé. Vive nosse
fT=T=r
«
prince Châle d'OuItre- mont! C'est l'a- mour, c'est l'a-
: 1 N T-
Z^'—p r
J . r?
mour des E- bu- ron.
F#^|^H» 0- I »- ^ 0-
^^
Vive nosse prince Chàle d'Oullre-mont! C'est la-
- 208
ig-
P
mo ir, c'est l'a- mour, Vive nosse prince Ghàle d Oullre-
-V-r
±3z
ba-
ron.
mont ! C'est l'a-mour des E-
2.
Pout on veïe ine saquoi d'pu bai,
Ça stu r Siiint Esprit qui l'a fait,
Ajourd'hoLi Sloupi fait 1' mutin
Quoi qu' l'aie consintî â scrutin,
Refrain : Vive nosse prince Châle d'Oultremont!
C'est l'amour {bia) des Eburon.
On nos d'héve qui c'esteut Clémint,
Coula nos d'néve bin de chagrin,
Ca j'euhe préféré qu' Saint-Lambiet
Euhe pierdou s' crosse et s' bai bonnet.
Vive nosse prince, etc.
4.
Clémint est' ine homme respectâbe
Quî dit aut'mint n'est nin louâbe;
Tôt r monde sét qui c'est 1' fî d'on roi,
Quî qui l'ignore, je F jeure so m' foi.
Vive nosse prince, etc.
5.
C'esteut d' l'honneur po les Lîgeois
D'avu po prince li fî d'on roi,
Diew préféra Châle d'Oultremont
Quoi qu'i n' seuie qu'on nôbe Eburon;
Vive nosse prince, etc.
— 209 -
6.
Séyïz tranquille binamé Châle
Quoi qu' vosse naissance n'est nin égale,
Diew vis la fait, vos 1' dinneurrez,
Il est certain qu' c'est 1' vérité.
Vive nosse prince, etc.
7.
Ji n' vous nin ciai vis louanger,
Vos mérite sont k'nohou assez,
J'ainme bin mî di v' leyi doirmi,
Et si n' songiz nin à Stoupi.
Vive nosse prince, etc.
8.
Bonne nute, binamé d'Oultremont,
Ji SOS plein d' joie qwand j' dis vosse nom,
Vos estez ainmé es pays
Gomme li bon Diew es Paradis.
Vive nosse prince, etc.
9.
Li dierain couplet di m' chanson,
C'est po r comte Châle et Berlaymont,
Ji n' rouveieret nin 1' comte Lannoy
Ci sont treus bons père des Ligeois.
Vive nosse prince, etc.
10.
Li ci qu'a fait ces nouf couplet
Ça stu r manjor qu'on lomme Hennet
C'est on franc cour, on bon garçon
Qui mourret po 1' prince d'Oultremont.
Refraiti : Vive nosse prince Châle d'Oultremont !
C'est l'amour (bits) des Eburon.
TO L' MonDe a VoLoU on prInCe LIgeoIs.
Voyez sur l'élection du comte d'Outremout : F. Bailleux. Le patois à Lu'gc il y a
cent ans (1763). Annuaire, i'-^'' vol. 1863, p. 43.
— 210 —
xcv.
A L' FRIOLE, FRIOLE, A L' FRIOLÉMINT.
Aiidanle.
*:
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C'est' en riv'nant d'Sainl Gille, li ma di m'vinte mi
^=^^ifc^.JE^^gE^=^E^JEp^
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prind, Ji in'acro- pa-t-à chi- re lot jo- yeu- sè-
llefrain.
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mint. A l'fri- ol', fri- o- le, à rfri- o- le- mint.
Ji m'acropa-t à cliire tôt joyeusèmint;
Ji prinda n'foïe di jolt' po racovier mi brin.
liejia'ui: Arfriol', friole, à rfriolèmint.
3.
Ji prinda n'foïe di jott' po racovier mi brin,
Li foie estent si tenne qui mes deugt moussi d'vin.
A l'friole, etc.
4.
Li foie estent si tenne, qui mes deugt moussî d'vin,
Ji rai la mai^ni m' jott' sins mi r'Iaver les main.
A rfriole, etc.
5.
Ji ralla magni m' jott' sins mi r'Iaver les main,
Tote les pùyctte di stron mi dimanit â dint.
A rfriole, etc.
6.
Tôt' les pàyette di stron mi dimanît à dint.
C'est' en riv'nant d'Saint Gille qui li ma d'vinle mi prind.
A rfriole, elc.
- 211 —
XCVI.
LES PONE DI COUR.
«I^i^^îi^
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So Ftimps qu'ses vache waidine on bai ma- lin d'os-
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lé, Bebette con- lève ses pône as âbe, ùs fleur des
Refrain.
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:1=î=i
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pré ; Ah! poquoi, Go- las, poquoi v's a- vu hou- té ?
Bebetle contéve ses pone as âbe, as fleur des pré,
Es s' main Bebetle linéve on p'tit bouquet souwé;
Rt'frain : « Ali ! poquoi, Colas, poquoi v's avu houté? »
3.
Es s' main Bebette linéve on p'tit bouquet souwé
Tôt r louquant, pauve efant, ses bais ouïe ont ploré,
« Ah ! poquoi, etc.
Tôt r louquant, pauve efant, ses bais ouïe on ploré,
« Ah ! poquoi, dihéve-t-elle, Colas m'a-t-i trompé?
» Ah ! poquoi, etc.
5.
» Ali ! poquoi, dihéve-t-elle, Colas m'a-t-i trompé ?
« Ji l'ainméve tant, l'ingrate, por lu j' m'âreus touwé !
» Ah ! poquoi, etc.
— 212 —
» Ji l'ainméve tant, l'ingrate, por lu j' m'ûreus touwé !
B Qwand '1 esteut adlez mi, ji m' sintéve tôt' tronler.
» Ah ! poquoi, etc.
7.
» Qwand '1 esteut adlez mi, ji m' sintéve tôt' tronler,
» Mi cour batléve si foirt qu'on l'ètindéve toqu'ter.
» Ah ! poquoi, etc.
8.
» Mi cour battéve si foirt qu'on l'ètindéve toqu'ter,
» Ji fève tôt po li plaire.... j'aveus si bon d' l'ainmer.
» Ah ! poquoi, etc.
9.
» Ji fève tôt po lî plaire.... j'aveus si bon d' l'ainmer,
» J'esteus trop aoureuse, coula n' poléve durer !...
Ah ! poquoi, etc.
10.
■» J'esteus trop aoureuse, coula n' poléve durer !...
» A c'te heure, c'est tôt fini, Colas m'a-st-aband'né.
» Ah ! poquoi, etc.
11.
» A c'te heure, c'est tôt fini. Colas m'a-staband'né.
» Mi, ji.n'el pous rouvi, s' sov'nance ni m' pout qwitter.
» Ah ! poquoi, etc.
12.
» Mi, ji n'el pous rouvi s' sov'nance ni m' pout qwitter,
« I m' sonle todi 1' vèyî, todi l'oyî parler.
» Ah ! poquoi, etc.
13.
D I m' sonle todi 1' veyî, todi l'oyî parler,
» Ji n'a mâie pus nolle joie, ji m'annôie de viquer.
Ah ! poquoi, etc.
— 213 —
14.
» Ji n'a mâie pus nolle joie, ji m'annôie de viquer.
» Ji chantéve co quéque feie... houïeji n' pous pus chanter !
» Ah ! poquoi, etc.
15.
» Ji chantéve co quéque feie.. , houïeji n' pous pus chanter !
» Ji riéve co quéque feie..., ji n* fais pusqu'dè plorer !
Ah ! poquoi, etc.
16.
» Ji riéve co quéque feie..., ji n' fais pus qu' de plorer !
» Adiè ! pauve vî bouquet, p'titès fleur qui m'a d'né !
» Ah ! poquoi, etc.
17.
» Adiè ! pauve vî bouquet, p'titès fleur qui m'a d'né !
» Colas m'ainméve ossi qwand c'est qu'i v's a copé.
» Ah ! poquoi, etc.
18.
» Colas m'ainméve ossi qwand c'est qu'i v's a copé.
» Houïe, i n' m'ainme pus... adiè !.. ji n' vis vous pus warder.
» Ah ! poquoi, etc.
19.
» Houïe i n' m'ainme pus... adiè !.. ji n' vis vous pus warder.
Et tôt jetant ses fleur, elle a co répété :
» Ah ! poquoi, etc.
20.
Et tôt jetant ses fleur, elle a co répété
So r timps qu' ses vache waidine on bai matin d'osté :
Pu'fr'iin : « Ah ! poquoi Colas, poquoi v's avu houté ? »
(T. BORMAiNS).
— 214 —
XGVII.
LI SPOSEGHE D'ON BRIBEU.
Moderato.
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E^^SS
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jy- * y — g' — 9-
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Ji SOS pri- î à on sposèche, ji sos pri- î à on spo-
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J-Tt
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sèche D'on bribeu et d'ine bribresse, d'on bribeu et d'ine bri-
ii^^g^^^^^^^
bresse, Tos les bribeu y es tît tôt, fala-ri-guette fa-la-ri-
Refrain.
î
t
~P g"
^-
got. Dansans sos l'friquette Mar- guet- te, Dansans
^^f^^^j^
0—^ — 0-
so rfricot, Mar- got.
On z'y aveut de l'si bonne bîre {bis)
Délie pihotte d'on vî coq d'ine {bis) ('j
Tos les bribeu es buvît tôt,
Falariguette, falarigot.
Rpfrnin : Dansans so rfriquette,
Marguelle,
Dansans so ITricot,
. Margot.
(') Variante : I)è rpilioUe di cavair.
— 216 —
3.
On z'y aveut de l'si bonne char (bia)
De l'sipalle d'on vî bavard {bia) (')
Tos les bribeu es magnît tôt.
Falariguette, etc.
On z'y aveut de si bon vin (bis)
De l'pihotte d'on vî roncin (bis)
Tos les bribeu es buvît tôt.
Falariguette, etc.
On z'y aveut de si bons lét (bis)
lue pougnaie di strain k'semmé (bis)
Tos les bribeu s'y conquît tôt.
Falariguette, etc.
XGVIII.
MON PERE M'A MARIEE
^^È^-
f^
Mon pèr' m'a ma- ri- ée à un jeune a- vo-
'^^^E^EE^E^^E^S:
-• ^
cal, La premier' nuit d'mes noce' a- vec lui je cou-
(') Variiinie : Dé Tsicrenne d'un vî iiinilart.
— 21C —
-y
Refrain.
B3S=?=
:fc=:
^
:^
-f * * ^ # 1
y-
chas. Ah ouie ouïe ouïe ! quel mal vous m'faites, ah ouïe ouïe
.^
V^
^zSrigz:^
ouïe, quel ma! j'ai là.
Voir, pour la suite des couplets, le n" XXXIII, page 63.
XCIX.
AH! N'AURAI- JE PLUS MON AGE DE QUINZE ANS.
^
1=Js:
pî^E^EÏ
i^zz— •-
_g-J-g-—é-
■d G>-
Je m'en vais au mar-ché pour y vendr' mes fro-
^f
-11— lé-
-^f-
-;_^
ments. Je n'y fus pas si- tôt qu'il y vint un mar-
Refrain.
^
I I I;
0 a 0
-g w -■ w 5,
chand. Ah! n'aurai-je plus mon â-ge de quinze ans.
ÏE
^
0 *-
-0 — *-
=t:
H^^P
Ah! n'aurai-je plus mon â-ge de quinze ans.
2.
Je n'y fus pas sitôt qu'il y vint un marchand.
— A combien, la belle, vendez-vous vos froments ?
Refrain : Ah ! n'aurai-je plus mon âge de quinze ans.
I
21'
3.
— A combien, la belle, vender^c-vous vos froments ?
— Mes froments, monsieur, je les vends cinq cents francs.
Ah ! n'aurais je, etc.
4.
— Mes froments, monsieur, je les vends cinq cents francs.
— Vos amours, la belle, les vendez-vous autant ?
Ah ! n'aurai-je, etc.
5.
— Vos amours, la belle, les vendez-vous autant ?
— Mes amours, monsieur, jamais je ne les vends.
Ah ! n'aurai-je, etc.
6
— Mes amours, monsieur, jamais je ne les vends,
Eir sont pour mon amant, qui est là qui m'attend.
Ah ! n'aurai-je,. etc.
7.
EU' sont pour mon amant, qui est là qui m'attend.
Il m'a donné son cœur, moi j'en ai fait autant.
Refrain : Ah n'aurai-je plus mon âge de quinze ans.
L'AMOUREUX HONTEUX.
i!?~ g 'y
^EÉE^
^
tEE^.
^-
Il ya un amoureux hon- teux Dedans la
-»— 7-^:-r— » — g-
5=3irzJ
qf=F
com- pa- gia-
II voudrait bien a-voir un
Refrain.
cœur Mais il n'o-
se le di-
^--=^
^^
re.
Jamais
:*-?:
l'amoureux honteux N'aura la jo-lie fil- le.
2.
H voudrait bien avoir un cœur,
Mais il n'ose le dire.
Il est là-bas dessur un banc
Qu'il pleure et qu'il soupire.
Refrain : Jamais l'amoureux honteux
N'aura la jolie fille.
3.
Il est là-bas dessur un banc
Qui! pleure et qu'il soupire,
Qu'as- tu donc mon très cher amant
Si fort que tu soupire ?
Jamais, etc.
4.
Qu'as-tu donc mon très cher amant
Si fort que tu soupire ?
•J'ai beau, dit-il, à soupirer
Et toi, ma belle, à rire.
Jamais, etc.
5.
J'ai beau, dit-il, à soupirer
Et toi, ma belle, à rire.
Si je t' tenais dedans un coin,
Ah ! tu verrais, ma mie.
Jamais, etc.
— 219 —
6.
Si je t' tenais dedans un coin,
Ah ! tu verrais ma mie,
Comment je te ferais sauter,
Là, parmi les orties.
Refrain : Jamais l'amoureux honteux
N'aura la jolie fille.
CI.
LES GHENONE DI SAINT-LAMBIET.
C'est les che- nône di Saint-Lam-biet, Les ro-gès
Ii53:
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WE^
cott', qwârés bon-net; D'vin les è- close i s'por-mi-
Refrain.
net. Les ro-gès cotte, et cott' so cotte. Les rogès
rT~utr— , -^ — 1
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cott', qwârés bon-net, Les rogès cott', qwarés bonnet.
2.
DVin les èclôse i s'porminet,
Les rogès cotte, qwârés bonnet,
Qwand veyet nbelle i v's ell bouquet.
Refrain : Les rogès cotte, et cott' so cotte,
Les rogès cotte, qwarés bonnet.
— 220 —
3.
Qwand veyet n'belle i v's ell' bouquet,
Les rogès cotte, qwârés bonnet.
Divin les champs i v's ell' minet
Les rogès cotte, etc.
Divin les champs i v's ell' minet,
Les rogès cotte, quârés bonnet,
Et l's'y fet prinde on bon café.
Les rogès cotte, etc.
Et l's'y fet prinde on bon café,
Les rogès cotte, qwârés bonnet,
Et SOS leu lét i v's ell tapet,
Les rogès cotte, etc.
6.
Et SOS leu lét i v's ell tapet,
Les rogès cotte, qwârés bonnet,
Et l's'y fet ine pitite saquoi.
Les rogès cotte, etc.
7.
Et l's'y fet ine pitite saquoi,
Les rogès cotte, qwârés bonnet.
C'est' on valet, nos l'frans Lambiet,
Les rogès cotte, etc.
8.
Cest' on valet nos l'frans Lambiet,
Les rogès cotte, qwârés bonnet,
C'est' inebacelle, nos Tfrans beguenne,
Les rogès cotte, etc.
— 221 —
9.
C'est' ine bacelle, nos l'frans beguenne.
Les rogès cotte, qwàrés bonnet,
C'est les chenône di Saint-Lambiet,
Refrain : Les rogès cotte, et cott' so cotte,
Les rogès cotte, qwârés bonnet.
Cil.
LES HOMMES SONT DE GRANDS EMBARRAS.
*
E?:
a=r=g=:tj;
Quand j'étais chez mon pèr, J'é- tais à ma- ri-
i
=^-^r-??-
er;
Je n'avais rien à
Refrain.
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Qu'un ma-ri à cher-
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cher. Les homm' sont de grands em-bar-ras, Ma
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T=^=t
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foi, en prendra qui voudra.
2:
Je n'avais rien à faire
Qu'un mari à chercher ;
Maintenant j'en ai un
Qui me fait tourmenter
Refrain : Les homm' sont de grands embarras,
Ma foi en prendra qui voudra.
_ 999 —
3
Maintenant j'en ai un
Qui me fait tourmenter ;
A r nute qwand i rinteur
A r vole i mousse es lot. (')
(.es homin', etc.
4.
A r nute qwantl i rinteur
A r vole i mousse es lét,
II dit qu'il a ma s'tiesse
Ou des pointe di costé.
Les homm', etc.
N-B.
Il dit qu'il a ma s'tiesse
Ou des pointe di costé,
Lî fareut de pèquet {-)
Ou do thé po r rifer.
Refrain : Les homm' sont de grands embarras,
Ma foi en prendra qui voudra.
— Il est probable que celle ronde existe complète d.ins les deux idiomes
L. T.
cm.
J'AI PERDU MA FEMME EN PLANTANT DES CHOUX
J '^
^E^^^E
^±
J'ai perdu ma femme,
cric, crac, boum,
(*) Variante : Co pus vite est' es lét.
(*) Variante : I lî fàl dé café.
223 —
$
3
^^-
Fin.
m
J'ai perdu ma femme en plantant des choux.
S.
ï
3^3
f^^=^^
-w — w-
v=^
J "ai perdu ma femme en plan- tant des choux.
Via qu'on m' la ramène,
Cric, crac, boum,
Via qu'on m' la ramène
Au bout de huit jours.
3.
Je n' veux plus de femme,
Cric, crac, boum.
Je n' veux plus de femme,
Gardez-la pour vous.
hi.
bis.
J'ai une servante,
Cric, crac, boum,
J'ai une servante
Qui me sert à tout.
5.
Elle balaye ma chambre,
Cric, crac, boum.
Elle balaye ma chambre
El fait mon lit doux.
6.
Je couche avec elle,
Cric, crac, boum,
Je couche avec elle,
Je l'embrasse partout.
his.
bis.
6ta-.
- 224 —
7.
J'ai perdu ma femme,
Cric, ci'ac, boum,
J'ai perdu ma femme,
En plantant des choux.
bu
CIV.
LI GRAND HINRI.
Vos n'sa- vez çou qu'i m'a d'né li grand Hin-
^^m
iz
S
I m'a d'né in' bell' chi- milie et mi j' l'a
3E^
pris. L'grand Hin- ri qui ra'louqu' qui m'iouque, l'grand Hin-
Refrain.
bouff' pi- chè
pi- elle pi- che pacte,
-If—»-
5
ZÉIZ
^
:^
-f^
vou ses manche à bouff', pi- chè ' pa- che so voss' cou
2.
Vos n' savez çou qui m'a d'né, li grand Hinri ? {bis.)
I m'a d'né on bai ventrin, et mi j' l'a pris, {bis.)
L'grand Hinri qui m' louqu', qui m' louque.
L'grand Hinri qui m' louqu' todi.
bis. (-)
(') Variante :
Poquoi mi la donne, donne,
Poquoi mi la donne-l-i ?
bn.
— 225 —
Avou ses manche à bouffe
Pichè, pichè, pichè, pache,
Avou ses manche à bouffe
Pichè, pache, so vos cou. (*)
3.
Vos n' savez çou qu'i m'a d'né li grand Hinri ? {his)
I ma d'né des belles châsse, et mi j' l'a pris, (fais)
Li grand Hinri, etc.
4.
Vos n' savez, etc.
I m'a d'né ine belle gâmette, et mi j' l'a pris, (bis)
Li grand Hinri, etc.
(*) Variante, quand c'est un homme qui chante :
1.
Vos n' savez çou qui m'a d'né li grand Hinri. {bis)
I m'a d'né on vî chapai, et mi j' l'a pris, [bis)
Li grand Hinri qui m' louque, qui m' bawe
Li grand Hinri qui m' louque todi.
Refrain : Avou ses manche, etc.
2.
Vos n' savez, etc.
I m'a d'né ine veie crawate, et mi j' l'a pris.
Li grand Hinri, etc.
3.
I m'a d'né ine veie capote, et mi j' Ta pris.
4.
I m'a d'né on vî gilet, et mi j' l'a pris.
5.
I m'a d'né ine veie chimihe, et mi j' l'a pris.
6.
I m'a d'né on vl coud'chàsse, et mi j' l'a pris.
7.
I m'a d'né des veiès châsse, et mi j' l'a pris.
I m'a d'né des vis sole, et mi j' l'a pris.
15
— 226 —
5.
Vos n' savez, etc.
I m'a d'né des bais sole, et mi j' l'a pris, (bis)
Li grand Hinri, etc.
6.
Vos n' savez, etc.
I m'a d'né ine belle roge cotte, et mi j' l'a pris, (bis)
Li grand Hinri, etc.
7.
Vos n' savez, etc.
I m'a d'né ine belle capotte, et mi j' l'a pris, {bis)
Li grand Hinri, etc. (')
(•) Antre variante :
i.
Vos n'savez çou qui m'a d'né, li grand Hinri, {bis)
I m'a d'né ine paire di châsse, et mi j' l'a pris, (bis)
Li grand Hinri, qui louque, qui bàwe, ) /, . k
Li grand Hinri qui louque todi
Refrain : Avou ses manche à bouffe,
Pichè, pichè, pichè pache,
Avou ses manche à bouffe,
Pichè, pachè se vosse cou.
2.
Vos n' savez^çou qui m'a d'né li grand Hinri, {bis)
I m'a d'né des orilliette, mi ,jè l's a pris, (bis)
Li grand Hinri, etc.
.3.
Vos n' savez çou qui m'a d'né, li grand Hinri. {bis)
I m'a d'né n' belle gorjurette et mi j' Ta pris, {bis)
Li grand Hinri, etc.
4.
Vos n' savez çou qui m'a d'né li grand Hinri. {bis)
I m'a d'né des patacon, mi je l's a pris, {bts)
Li grand Hinri, etc.
5.
Vos n' savez çou qui m'a d'né li grand Hinri. {bis)
I m'a dit qu' n'es poléve pus, vinez d'iez mi. {bis)
Li grand Hinri, etc.
- 227 —
CY.
J'aime mieux un jeune amoureux qu'un vieux.
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C'est un jour, Ni- co- las ('), en al-lantvoir sa
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=v^=ti-^
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•' — -•
mi- e, Il al-la si ma- tùi qu'il la trouve endormi-
Refrain.
F^KTî
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t=^=&=^
-J/-4-V-W-
=t=^J
e. Sans men-tir, j'aime mieux Un jeune amoureux qu'un vieux.
2.
Il alla si malin qu'il la trouve en endormie.
Il la baisa trois fois sur sa bouche jolie.
Refrain : Sans mentir, j'aime mieux
Un jeune amoureux qu'un vieux.
Vos n' savez çou qu'il a fait, li grand Hinri. {bis)
Il a pèhî à sinti, et mi ossi {bis.)
Li grand Hinri, etc.
7.
Vos n' savez çou qui m'a d'né li grand Hinri. {bis)
I m'a d'né on gros govion, et mi j' l'a pris, {bis)
Li grand Hinri, etc.
Vos n' savez qui l'a vèïou, li grand Hinri. {bis)
Via longtimps qu'i n' aie vinou, fàl st-assoti. {bis)
Li grand Hinri ([u'Iouquive, bâwîve
Li grand Hinri qu'iouquive lodi.
Avou ses manche, etc.
(*) Vuriante : C'était un écolier.
— 228 -
3.
Il la baisa trois fois sur sa bouche jolie.
A la quatrième fois, elle se mit à rire.
Sans mentir, etc.
A la quatrième fois, elle se mit à rire.
Que me donneriez-vous si j'fesais rendoimie?
Sans mentir, etc.
5.
Que me donneriez-vous si j' fesais l'endormie?
Je vous donn'rais mon cœur, mes amours et ma vie.
Sans mentir, etc.
6.
Je vous donn'rais mon cœar, mes amours et ma vie,
Et encore autre chose que je n'oserais dire.
Sans mentir, etc.
7.
Et encore autre chose que je n'oserais dire;
C'est un petit bijou qui fait plaisir aux filles.
Sans mentir, etc.
C'est un petit bijou qui fait plaisir aux filles.
C'est un jour, Nicolas, en allant voir sa mie.
Refrain : Sans mentir, j'aime mieux
Un jeune amoureux qu'un vieux.
229 -
GVI.
LE CURÉ DE POMPONNE.
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A confess'
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je m'en suis al- lé Au curé
de Pompon-
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Aussitôt
Refrain.
il m'a deman- dé Qu'avez-vous fait ma bon-
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ne? Ali! il m'en souviendra, la ri ra, Du curé de Pomponne.
2.
Aussitôt il m'a demandé
Qu'avez-vous fait ma bonne?
Le plus gros péché que j'ai fait
C'est d'embrasser un homme.
Refrain : Ah ! il m'en souviendra, larira,
Du curé de Pomponne.
Le plus gros péché que j'ai fait
C'est d'embrasser un homme.
Ma fille pour ce péché là,
Vous faut aller à Rome.
Ah ! etc.
4.
Ma fille pour ce péché là
Vous faut aller à Rome.
Dites- moi, monsieur le curé,
Y menerai-je l'homme ?
Ah ! etc.
- 230
Dites-moi, monsieur le curé,
Y menerai-je l'homme?
Ah ! je vois bien à vos doux yeux (')
Qu' vous êt's une friponne.
Ah ! etc.
6.
Ah ! je vois bien à vos doux yeux
Qu' vous êt's une friponne.
Embrassez-moi cinq ou six fois
Et je vous le pardonne.
Ah ! etc.
7.
Embrassez-moi cinq ou six fois
Et je vous le pardonne.
Grand merci, monsieur le curé,
La pénitence est bonne.
Ah ! etc.
Grand merci, monsieur le curé,
La pénitence est bonne,
Je vous en amèn'rai encore
Qu'ont embrassé des hommes.
Refrain : Ah ! il m'en souviendra, larira,
Du curé de Pomponne.
(*) Variante : Ah ! vous prenez goût au péché,
Je vous entends friponne.
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231 —
CYII.
N'Y A N' SAQUOI, MAIS JI N'SÉS QUOI.
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Hier au soir à ma por- te bien tard on vient frap-
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C'é- tait un mess a- ger
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qui demande à lo-
.Refrain solo.
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ger. N'ya n'sa-quoi, n'ya n'saquoi, N'y^ii'saquoi,n'saquoi,n'sa-
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quoi, mais ji n'sés quoi.
2.
C'était un messager qui demande à loger.
Vous logerez, lui dis-je, avec ma fille aînée.
Refrain : N'ya n'saquoi, n'saquoi, n'saquoi,
Mais ji n'sés quoi.
Vous logerez, lui dis-je, avec ma fille aînée.
Au milieu de la nuit j'entends le lit craquer.
N'ya n'saquoi, etc.
4.
Au milieu de la nuit, j'entends le lit craquer.
Que fais-tu là en haut, enfonce-tu le plancher ?
N'ya n'saquoi, etc.
— 232 —
5
Que fais-tu là en haut, enfonce -tu le plancher?
J'apprends à votre fille trois sortes de métiers.
N'ya n'saqnoi, etc.
6.
J'apprends à votre fille trois sortes de métiers,
Le premier est de coudre, le second de filer.
N'ya n'saquoi, etc.
Le premier est de coudre, le second de filer
Et le troisième, dit-il, est d'apprendre à aimer (*).
N'ya n'saquoi, etc.
8.
Et le troisième, dit-il, est d'apprendre à aimer.
Hier au soir à ma porte, bien tard on vient frapper.
Refrain: N'ya n'saquoi, n'saquoi, n'saquoi,
Mais ji n'sés quoi. (*)
(') Variante. Et le troisième à faire le petit jeu d'aimer.
i.
(*) Variante. Ah ! c'était un beau moine, ne pouvant retourner,
A la porte d'une clame alla se reposer.
N'y a n'saquoi, etc.
A la porte d'une dame, alla se reposer,
La dame fut fort bonne, lui dit : beau moine entrez.
N'y a n'saquoi, etc.
La dame fut fort bonne, lui dit : beau moine entrez,
Vous coucherez en haut avec ma fille ainde.
N'y a n'saquoi, etc.
233
CVIII.
LE MARCHAND D'OIGNONS.
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Il é- tait un beau garçon, Qui é- tait marcliand. d'oi-
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gnons. Comme il
Refrain.
allait à Cambray poux- y vendre ses ci-
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gnons.
Et al- Ions ma tour-te- lou- ri- ret- te, Et al-
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Ions ma tour-te- lou- ri- ron.
Comme il allait à Cambray,
Pour y vendre ses oignons,
Quand il fut sur la montagne,
Qu'il entendit le canon.
Refrain. Et allons ma tourtelourinette,
Et allons ma tourtelouriron.
3.
Quand il fut sur la montagne,
Qu'il entendit le canon,
Il eut si grand' peur aux fesses,
Qu'il en fit sur ses talons,
Et allons, etc.
4.
Il eut si grand' peur aux fesses,
Qu'il en fit sur ses talons,
— 234 —
Toutes les dames de la ville
Lui apportaient des torchons,
Et allons, etc.
5.
Toutes les dames de la ville
Lui apportaient des torchons,
Je vous remercie, mesdames,
De vous et de vos torchons.
Et allons, etc.
6.
Je vous remercie, mesdames
De vous et de vos torchons,
Quand vous pass'rez par nos villes,
Repassez par nos maisons.
7.
Quand vous pass'rez par nos villes,
Repassez par nos maisons,
Nous fricasserons des mouches,
Rôtirons des hannetons.
Et allons, etc.
8.
Nous fricasserons des mouches,
Rôtirons des hannetons,
Et nous mangerons la soupe
Dessus le cul du poêlon.
Et allons, etc.
9.
Et nous mangerons la soupe
Dessus le cul du poêlon.
11 était un beau garçon
Qui était marchand d'oignons.
Et allons, etc.
— 235 —
CiX.
LA MEUNIÈRE DU MOULIN A VENT.
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L'autre jour, en me prome- nant, Par de- vant derriè-
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re, Je vis un objet si charmant. Par der-rière et par de-
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vant.
C'était la meu- nié- re du moulin à vent.
Je vis un objet si charmant,
Par devant, derrière ;
Je lui dis en la regardant,
Par derrière et par devant,
Bonjour la meunière
Du moulin à vent.
.'3.
Je lui dis en la regardant,
Par devant derrière :
Ah ! prenez-moi pour votre amant,
Par derrière et par devant,
Gentille meunière
Du moulin à vent.
Ah ! prenez moi pour votre amant,
Par devant, derrière,
— '236 —
- Nous serions vus de tout' ces gens,
Par derrière et par devant,
Reprit la meunière
Du moulin à vent.
5.
Nous serions vus de tout' ces gens,
Par devant, derrière,
Qui sont bavards et médisants,
Par derrière et par devant,
Me dit la meunière
Du moulin à vent.
6.
Qui sont bavards et médisants.
Par devant, derrière;
lis iraient partout en disant :
Par derrière et par devant,
J'ai vu la meunière
Du moulin à vent.
Ils iraient partout en disant,
Par devant, derrière :
J'ai vu l'beau Colin badinant,
Par derrière et par devant,
Baiser la meunière
Du moulin à vent.
8.
J'ai vu l'beau Colin badinant.
Par devant, derrière,
Se complaire à ce jeu charmant,
Par derrière et par devant.
Aussi la meunière
Du moulin à vent.
— 237 -
GX.
LES CULOTTES DE MONSIEUR L'AVOCAT.
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Hier au soir, après sou- per, Étant as-sise à ma
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porte, Tout à coup vint à pas- ser Un a-vo- cat en grande
Refrain.
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robe. Et soup' soup' soup', et Ion la la, jamais je
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n'aim'rai d'a-vo- cat, (*)
Tout-à-coup vint à passer
Un avocat en grande robe,
J'aperçois monsieur l'avocat
Qui déchire ses culottes.
Refrain : Et soup', soup' soup' et Ion la la,
Jamais je n'aim'rai d'avocat.
J'aperçois monsieur l'avocat
Qui déchire ses culottes.
Que fait's-vous, monsieur l'avocat,
Vous déchirez vos culottes.
Et soup', etc.
(•) y'ariaute : Vot' servant', monsieur l'avocat.
— 238
Que fait's-vous, monsieur lavocat,
Vous déchirez vos culottes.
Pardonnez-moi, mademoiselle,
Ce sont mes souliers qui croquent.
Et soup', etc.
Pardonnez-moi, mademoiselle,
Ce sont mes souliers qui croquent.
Que l'diable emporte les cordonniers
Qui font des souliers qui croquent.
Et soup', etc.
6.
Que rdiabie emporte les cordonniers
Qui font des souliers qui croquent.
Et encor plus les avocats
Qui déchirent leurs culottes.
Refrain : Et soup', soup' soup' et Ion la la,
Jamais je n'aim'rai d'avocat.
CXI.
ON BON GUEUL'TON.
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d^:
i^$^
:h:
-h
Nos es- taBS l'mârdi de l'fiesse, I fâ-ret fer on bon gueul'-
yC3Jazj!J^^g^g^^:Eg^fEpEJE^E^
zizn
ton, Nos a- vans toué n'moite biesse, Tiqué tiqué ton-tai-
— 239
$
Refrain.
^
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P^
ne, Elle pind â plancliî es l'mo- hon, Tiqué ton-
^-^^
tai- ne, tiqué ton- ton.
2.
Nos avans toué n'moite biesse,
Elle pind à planchî es l'mohon,
Elle est si crasse et si grosse,
Tiqué tiqué lontaine,
Elle peuse quasi on qwatron,
Tiqué tontaine, tiqué tonton.
o
O.
Elle est si crasse et si grosse,
Elle peuse quasi on qwatron,
N's invitrans l'curé d'Votem
Tiqué tiqué tontaine,
Treus bèguenne et deux chèron.
Tiqué tontaine, tiqué tonton.
N's invitrans l'curé d'Votem,
Treus bèguenne et deux chéron,
Et l'curé di Saint'-Rois'melle,
Tiqué tiqué tontaine,
Seret priî â gueul'lon,
Tiqué tontaine, tiqué tonton.
Et l'curé di Saint'-Rois'melle,
Sèret priî â gueul'ton.
— 240 —
Et qwand l'arrivront à Lîge,
ïiquù liquè tontaine,
On ôret ronfler Tcanon,
Tiqué tontaine, liquè tonton.
6.
Et qwand l'arrivront à Lîge
On ôret ronfler l'canon
Et les cloke di Sainl'-Bablenne,
Tiqué tiqué tontaine,
Sonn'ront à dobe carillon
Tiqué tontaine, tiqué tonton.
GXII.
ON BON GUEUL'TON.
(Autre air.}
^^m^^^^E^m^^^m
C'est' houïe li sem'di d'noss'fiess'jn'sallansferonbongueul'-
^^3:
^=f=t=^
^q=^
N-N-.—
Îs-#t:
■0 — 0 0 0-
JÈ—r
•— *:
ton, Nos a- vans toué n'moit' blesse, tique et tique et tontain',
Refrain.
Sneiraiii.
-•/-^^^^
A l'santé de pér' grognon, tique et tontain', mes cliers a- mi,
(Recueil de M, Chaumont.)
— 241 —
CXIII.
Volez- v' savu tôt comme on sème l'avône ?
iV. B. — Ce cràmignon se danse en rond et sur place.
i
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fc
^— ^-
^—0-
Vo- lez-v' vè- i, vo- lez-v' sa- vu tôt comme on sèm' l'a-
^ (a) tutti
±3:rî
vô- ne ? Ou l'sème ain
Refrain.
On l'sème ain-
si. Et ou p'tit tour di main, poch'tez tôt' mes jônès
W
■8-
fi
R
^^±:
fèi- e, Et ou p'tit tour di main, po nos mette en train.
(a) Ici la ronde s'arrête, et le coryphée fait le geste de semer; tout le
chœur l'imite. — (Les couplets de ce crâmiguon manquent.)
CXIV.
L0RAT0IRÎ5 DE îvîONSIEUR SAINT-NICOLAS.
En re-
venant de la foire a-vec
W
> I • lî' «? A *I
fi g »-
^
imfzi^
la fiUe à Lu-
-I ^•^-
cas, J'rencon-trai-z-un o- ra- toire de monsieur Saint-Nico-
Refrain
las. Ah! tu n'y penses guère, Non, tu n'y penses pas.
040 —
2.
J'rcncontrai-z-un oratoire
De monsieur saint Nicolas,
Veux-tu faire ta prière?
Dis-je à la fille à Lucas.
Refrain : Ah! tu n'y penses guère,
Non, tu n'y penses pas.
3.
Veux-tu faire ta prière?
Dis-je à la fille à Lucas.
Mon ami, je ne sais faire
D'oraison à ce saint-là.
Ah! tu n'y, etc.
4.
Mon ami, je ne sais faire
D'oraison à ce saint-là.
Je te l'apprendrai, ma chère.
Va, ne t'embarrasse pas.
Ah! tu n'y, etc.
5.
Je te l'apprendrai, ma chère,
Va, ne t'embarasse pas.
Trois fois il fit sa prière ;
La belle disait tout bas':
Refrain : Ah ! lu n'y penses guère.
Non, tu n'y penses pas.
cxv.
J'ENTENDS LE MOULIN TAQUETER.
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fe^^E^ÏE^^^^Ë^
-t-
Mon père m'y a ma-ri- ée, J'entends le moulin taque-
— 243 —
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j 1" voUa j I 2" voila
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ter.
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ter. Un vieux meu-nier il m'a don- né. Hé-las! mon
Refrain.
':E^$EE^
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-^
^e^
î^
g
Dieu, est-c'la ce qu'il me faut ? J'entends le moulin tique tique,
j=i 1 1 N — N-r-
taque, J'entends le moulin taque- ter.
2.
Un vieux meunier il m'a donné.
J'entends le moulin taqueter.
Sans cesse il ne fait que ronfler.
R''fr(dn : J'entends le moulin tique tique taque,
J'entends le moulin taqueter.
3.
Sans cesse il ne fait que ronfler,
J'entends le moulin taqueter.
Par la rue passe un boulanger'.
J'entends, etc.
4.
Par la rue passe un boulanger,
J'entends le moulin taqueter.
Belle, veux-tu moudre mon blé ?
J'entends, etc.
Belle, veux-tu moudfe mon blé?
J'entends le moulin taqueter.
Oui da, monsieur, je le moudrai,
J'entends, etc.
— 244 —
6.
Oui da, monsieur, je le moudrai,
J'entends le moulin taqueter.
M'a pris, m"a mené voir le blé
J'entends, etc.
7.
M'a pris, m'a mené voir le blé,
J'entends le moulin taqueter.
Longtemps je l'ai fait marchander,
J'entends, etc.
8.
Longtemps je l'ai fait marchander,
J'entends le moulin taqueter.
Mais je n'ai point conclu marché,
Rpfrnïn : J'entends le moulin tique tique taque,
j'entends le moulin taqueter. (')
(•) Variante : (Nous supprimons les répétitions que le rythme comporte.)
1.
Mon père aussi m'a marié,
J'entends le moulin taqueter,
A un vieillard il m'a donné;
Hélas! mon Dieu, est-c' là ce qu'il me faut?
J'entends le moulin tique tique taque.
J'entends le moulin taqueter.
2.
Il n'a ni maille, "ni denier,
3.
Qu'un seul bâton de vert pommier,
4.
De quoi il m'en bal les côtés.
b.
S'il me bal cor, je m'en irai
6.
Avec des gentils écoliers ;
7.
Ils m'apprendront le jeu d'aimer,
8.
Le jeu de carte, le jeu de dés.
— 245
CXVI.
LA JOLIE ALLEMANDE.
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Sur le pont de Pa- ris, mon a-mi, Y
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man- de, Elle a tant d'amoa-reux, mon a- mi, Qu'ell'
Refrain.
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ne sait lequel prendre. Ali! te ne l'auras pas, Nicolas, La
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jo- lie Al- le- mande.
2.
Y a tant d'amoureux,
Mon ami,
Qu'ell' ne sait lequel prendre.
Un qui est cordonnier,
Mon ami,
Et l'autr' valet de chambre.
Ixcfrabi : Ah! tu ne l'auras pas,
Nicolas,
La jolie allemande.
3.
Un qui est cordonnier,
Mon ami.
Et l'autr' valet de chambre,
Celui qu'est cordonnier.
Mon ami,
Peut à son cœur prétendre.
Ah ! etc.
- 24G —
4.
Celui qu'est cordonnier,
Mon ami,
Peut à son cœur prétendre.
Il lui fit des souliers,
Mon ami.
En maroquin de Flandre.
Ah ! etc.
5.
Il lui fit des souliers,
Mon ami.
En maroquin de Flandre.
En lui prenant mesur',
Mon ami,
Il lui fit la demande.
Ah! etc.
G.
En lui prenant mesur',
Mon ami,
Il lui fit la demande.
La demande qu'il lui fit,
Mon ami,
Marions-nous ensemble. (')
Ah! etc.
7.
La demand' qu'il lui fit,
Mon ami,
Marions-nous ensemble,
Demandez à mon pèr',
Mon ami.
Pour moi je suis contente.
Ah! etc.
(•) Variante : C'est de coucher ensemble.
— 247 —
8.
Demandez à mon pèr',
Mon ami,
Pour moi je suis contente,
Si mon pèr' ne veut pas,
Mon ami,
Demandez à ma tante.
Ah ! etc.
9.
Si mon pèr' ne veut pas,
Mon ami,
Demandez à ma tante,
Si ma tant' ne veut pas,
Mon ami,
Dans un couvent j'y entre.
Ah ! etc.
10.
Si ma tant' ne veut pas,
Mon ami,
Dans un couvent j'y entre,
Je prierai Dieu pour vous.
Mon ami,
Et non pas pour ma tante,
Ah! etc.
11.
Je prierai Dieu pour vous,
Mon ami,
Et non pas pour ma tante.
Sur le pont de Paris,
Mon ami,
Y a une allemande.
Refrain : Ah ! tu ne l'auras pas,
Nicolas,
La jolie allemande.
— 248 —
CXVII.
LE TESTAMENT DE L'ANE
^^
^
^^m
L'âne est tom- bé dans un fos- se, Oh! la pauvre bour-
^^^^^^^^^
n-que.
Son enfant vint lui deman-der : Hi bi bi, ban ban
Refrain.
4=*3!
^
1?
*^^
'-'^-
ban! Ma naère, ê- tes-vous mor-te ? Hi ban. (*)
Son enfant vint lui demander :
Ma mère êtes-vous morte,
Oh ! nenni da, mon cher enfant,
Hi hi hi, han han han,
Car je respire encore,
Hi han.
Oh ! nenni da, mon cher enfant,
Car je respire encore.
H faut appeler le notaire,
Hi hi hi, han han han,
Avec son écritoire,
Hi han.
(') Voyez dans le Chansonnier huguenot, p. 189, « Le légat de la vache à Colas, de
Sedège. »> — Cette chanson satirique date de 16ôo.
Voir aussi le n" XVIII des Chansons de Gaultier-Gaiguille. L. T.
— 249
4.
Il faut appeler le notaire
Avec son écritoire,
Monsieur je lègue à mes enfants,
Hi hi hi, han han han,
Ma tête et mes oreilles,
Hi han.
Monsieur, je lègue à mes enfants
Ma tête et mes oreilles,
Et' à ces messieurs que voilà,
Hi hi hi, han han han,
Le trou d' mon c... pour boire,
Hi han.
CXVIII.
LES CORDONNIERS.
Les cordon- niers sont pis que les é- vê- ques,
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Le chœur répète.
Et le di- manclie ils ne vont pas à messe ; H faut frap-
Idem. Refrain.
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per, Il faut pi- quer. Frapper fort, piquer fin, Coucher
tard, se le- ver ma- tin.
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— 250 —
2.
Et le dimanche, ils ne voi)t pas à messe ;
Et le lundi, ils vont voir leur maîtresse.
Refrain : Il faut frapper,
Il faut piquer.
Frapper fort, piquer fin,
Coucher tard, se lever matin.
3.
Et'Je lundi, ils vont voir leur maitresse;
Et le mardi, ils vont boire au genièvre.
Il faut frapper, etc.
4.
El le mardi, ils vont boire au genièvre ;
Et r mercredi, ils ont mal à la tête.
Il faut frapper, etc.
5.
Et r mercredi, ils ont mal à la tèle ;
Et le jeudi, encor voir leur maitresse.
Il faut frapper, etc.
6.
Et le jeudi, encor voir leur maîtresse;
Et r vendredi, ils commenc'nt la semaine.
Il faut frapper, etc.
7.
Et r vendredi, ils commenc'nt la semaine;
Et le le sam'di, les bott' ne sont pas faites.
Il faut frapper, etc.
8.
Et le sam'di, les bott* ne sont pas faites;
Et cependant, il faut de l'argent, maître.
Il faut frapper, etc.
— 251
9.
Et cependant, il faut de l'argent, maître.
Les cordonniers sont pis que les évoques.
Refrain : Il faut frapper,
Il faut piquer.
Frapper fort, piquer fin,
Coucher tard, se lever matin.
CXIX.
QUAND P'TIT JEAN REVIENT DE VILLE.
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Quand p'tit Jean revient de ville, loup, iou ioup, tralla dera-
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la, Quand p'tit Jean revient de ville en sa maison il
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va, En sa maison il s'en va, en sa maison il s'en va.
Va trouver madame sa femme,
loup, iou, ioup, tralla derala,
Va trouver madame sa femme,
Un gros moine entre ses bras.
Que fais-tu donc là, gros moine?
Ioup, iou, ioup, tralla derala,
Que fais-tu donc là, gros moine?
Et ma femme entre tes bras.
— 25t2 —
4.
Ne vois-tu pas, grosse bête,
loup, iou, ioup, tralla derala,
Ne vois-tu pas, grosse bête,
Que je la confesse là.
Va, P'tit-Jean, manger ta soupe,
loup, iou, ioup, tralla derala,
Va, P'tit-Jean, manger ta soupe.
Et ton p'tit morceau de lard.
Quand P'iit-Jean mangeait sa soupe,
loup, iou, ioup, tralla derala,
Quand P'tit Jean mangeait sa soupe,
Le chat emportait le lard.
Si je cours après le lard,
loup, iou, ioup, tralla derala,
Si je cours après le lard
Le chat m'égratignera.
8.
Si je cours après ma femme
loup, iou, ioup, tralla derala,
Si je cours après ma femme
Le gros moine me battra.
9.
Je laisse au moine ma femme
loup, iou, ioup, tralla derala,
Je laisse au moine ma femme.
Au chat mon morceau de lard.
— 253
10.
Quand P'tit-Jean revient de ville,
loup, iou, ioup, tralla derala,
Quand P'tit-Jean revient de ville,
En sa maison il s'en va.
cxx.
AH! LAMBERT, QUE SAIS-TU DONC FAIRE ?
#-
^
-0—^9—0^
V=ii=tr-
g^B^gg^
Ali ! Lam- bert, que sais-tu donc fai- re ? Sais-tu bien jou-
de la mis-tan- lai- re? lai- re, lai-re,
i^3g;^r0=5=^i
i
de la mistan- lai- re.
Ah! Lambert,
=n=
lÂ=P=t^
que sais-tu donc fai- re ?
2.
Ah ! Lambert, que sais tu donc faire?
Sais-tu bien jouer de la mistanllûte ?
Flûte, flûte, flûte.
De la mistanllûte.
Ali ! ah ! ah ! que sais-tu donc faire ?
3.
Ah! Lambert, que sais-tu donc faire?
Sais- tu bien jouer de la mistanviole ?
Viole, viole, viole,
De la mistanviole,
Ah ! ah ! ah ! que sais-tu donc faire ?
— 254 —
Ah ! Lambert, que sais-lu Jonc faire?
Sais tu bien jouer de la mistanpiane ?
Piane, piane, piane,
De la mistani)iane,
Ah ! ah ! ah ! que sais-lu donc faire?
Ah ! Lambert, que sais-lu donc faire?
Sais-tu bien jouer de la mistanbasse?
Basse, basse, basse,
De la mistanbasse.
Ah ! ah ! ah ! que sais-tu donc faire ?
CXXI.
LES CAÏETRESSE.
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3
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Ji va v'chanter n'pas- quèie qu'est fait' eo les caïe-
-r> I ^
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tress', Tos les moyen qu'ell's ont, c'est po braguer leu
~9—Z
tiess'. EU's ont des peigne et des glin- gon, Qui cos- tet
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des dix pa- ta con, S'ont-ell' des liv' d'argiat fer-
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ré, S'in sa- vet- ell' ni A ni
B.
— 255
iipi
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i
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S'out-eir des lîv' d'ârgint fer- ré, S'in sa- vet-
355
ell' ni A
B.
2.
Mais c'est curieux d'ies veic à vôppe et as priire
Allez, vos m'polez creure, allez sVos volez rire,
Elles ont leu live li cou-z-â haut,
I n'ya so mi âme à rire si sau
Mais qwand v'iouquiz ine feie leu tiesse
Vos d'hez so l'côp, c'est des caïetresse.
3.
Qwand elle si porminet so l'dréve di so l'Avreu,
C'est po fer des clignette à tos les vis moncheu,
Mais c'est des mam'selle à clicotte
Elle flairet comme de l'poureie jotle.
Elle divrît bin on pau s'cachi,
Çou qu'elle poirtet n'est nin payî.
4.
Eco n'direut-on rin si ell' ni d'vahî nin
Qu'elle polaliî nn'allez avâ les voie franqu'mint
Sins qu'on n'braireut nin après elle :
Vinez m'payî don, grande dam'selle
Appoirlez-m' qwinze patard li meu,
Je rriçuret d'on cour joyeux.
5.
Elle n'ont jamâïe si sogne qui qwand fait de timpesse
Qui les hautes mohonn' ni toumesse so leu tiesse,
Elle sont si haut' dreute élovaie,
Qui j'pih'reu fou po Tchiminaie,
Casiji m'dressîve on pau dieut,
Avou m'main j'arrivreus-t-â leut.
- 256 —
6.
des arincret ine aune long
Qui pindet à planchi
Et leu fornai tôt plein d'crition
Et leu foume tote plainte di wandion
Et s'n'a-t-i nin on trô es poisse
Qui n'seuïe rimpli di neurès biesse.
N. B.
L'aut' jou à ITiesse â Pont j'enn' emône eun' danser,
Avou ses manche h boufîe très bin rebouillonné,
Mi qu'est'on pau malicieu
Ji piça eune avou mes deugt,
J'prinda m'chapai po m'excuser,
So l'côp ji fouri pardonné.
— On chante également sur cet air les crâmignons suivauls :
On jou qu'festcut toi seu qui ji n'xaveu quoi fer.
Haute on pau cial turtos, prustez-m-iote vos orèie (L'HiERBi).
CXXII.
NOSTE AGNE QU AVEUT SI FREUD SES PXD
*-^
^
■^
Noste â-gne, noste â-gne qu'a- veut si freud ses
i S I N-
^^E^
-4 é é
^ . m 9-
pîd. Mou pér' U a fait fai- re des so- lé â coip'-
nolo. tutti.
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hî.
Des so- lé â coip'- hî, des so-lé â coip'-
— '257 —
solo.
-^f'\\: b
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tutti.
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3
Do- blé di gris pa- pi
Refrain.
^=3Z=E=^
■=!;c=t^=p=i:
do- blé di gris pa-
-H— *=
pi. Do-blé di gris papi, so li dri, do-blé di gris pa-pi.
2.
Noste àgne, noste âgne, qu'aveut si (reud ses jambe ; {bis)
Mon père li a fait faire des belles rogès châsse, {bis)
Des belles rogés châsse, [bis)
Avou des loïen d' pal ; {bis)
Des soie â coip'hî, {bis)
Doblé di gris papi ; {bi^)
Doblé di gris papi, so li dri,
Doblé di gris papi.
Noste âgne, noste âgne. qu'aveut si freud ses cuisse ; {bis)
Mon père li a fait mette li coud"châsse d'en vî suisse, {bis)
Li coud' châsse d'on vî suisse, {bis)
Po rischâffer ses cuisse ; {bis)
Des belles rogès châsse, (bis)
Avou des etc.
Noste âgne, noste âgne, qu'aveut si freud ses rein ; (bis)
Mon père li a fait mette li mantai d'on prussien, [bis)
Li mantai d'on prussien, (bis)
Po rischâfïer ses rein ; (bis)
Li coud' châsse d'on vî suisse, (bis)
Po rischâfl'er, etc.
17
— 258 —
5.
Noste âgne, noste âgne, qu'aveut si freud s' maquette ; {bis')
Mon père li a fait faire ine belle pilite bonnette, (bis)
Ine belle pilite bonnette, {bis)
Avou n' floche à 1' copetle ; {bis)
Li mantai tl'on prussien, {bis)
Po rischâfl'er ses rein ; (bis)
Li coud'châsse d on vî suisse, {bis)
Po rischâfl'er ses cuisse; {bis)
Des belles rogès châsse, bis)
Avou des loïen d' pai ; {bis)
Des sole â coip' hî, (/>/;>)
Doblé di gris papi ; (his)
Doblé di gris papi, so li dri,
Doblé di gris papi.
GXXIII.
NOSTE AGNE AVEUT Sï FREUD SES PID.
(Variante. — Recueil de M. Chaumont.)
^^rfcfizrt^^
^^
V-
^
Noste â-gne, noste â-gue qu'a- veut si freud ses
pîd. Mou pèr' lui a fait faire des so-lé d'eu coip'-
Refraiii.
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In,
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^p_i_V_PV-yt|->ry-h-p^J^X3--
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Des so-lé d'où coip'hî. Des sole d'on coip'-
"^^^^y^^^^U^i^^
» • y 7
hî, la fa-ri-don- daine. Des sole d'on coip'- hî.
- 259
2.
Noste ûgne, noste âgne, qu'a veut si freud s'podri. (bis)
Mon pèr' lui a fait faire, in' hoss' don cotuii, (6;.->)
In' hoss' d'on coturi (bis)
Refrain : In' hoss' d'on coluri La faridondaine, } ,.
In' hoss' d'on coturi. |
3.
Noste âgne, noste âgne, qu'aveut si freud ses rein, (/n's)
Mon pèr' lui a fait faire on corsulet di strain {bis)
On corsuiet di strain, {bit,)
On corsulet, etc.
4.
Noste âgne, noste âgne, qu'aveut si freud ses ouïe. (&;>)
Won por' lui a fait faire in' beil' pair' di waitroule, (bis)
In'beil' pair' di waitroule, {bis)
In' beir, etc.
5.
Noste âgne, noste âgne, qu'aveut si freud s*maquelle.(/no)
Mon pèr' lui a fait faire in' tôt' pitit' bonnette, [bis)
In' tôt' pitit' bonnette, [bis)
In' tôt', etc.
6.
Noote âgne, noste âgne, qu'ainméve à n'nin roter, {his)
Mon pèi' lui a fait faire in' caroch' po l'miner, {bis)
In' caroch' po l'miner, (6t.^)
In' caroch', etc.
7.
Noste âgne, noste âgne qu'ainméve à goultonner, [bis)
iVîon pèr' lui a fait faire des waiTe et des pasto, {'jis)
Des ^va(^e et des pastc {his)
Des Y.affe, etc.
^260 —
Noste âgne, noste âgne qu'ainmév' de musiquer, (bis)
Mon pèr' lui a fait faire in' gross' bass' po jower, {bis)
In' gross' bass' po jower, (bis)
In' gross', etc.
9.
Noste âgne, noste âgne, qui n'aveut nin des ch'vet, {bis)
Mon pèr' lui a fait fair', d'on coiffeur on toupet, (bis)
D'on coiffeur on toupet, {bis)
D'on coiffeur, etc.
10.
Noste âgne, noste âgne, div'na si foirsôlé, {bis)
Mon pèr' lui a fait faire on trô po l'retrôcler, (bis)
On trô po l'retrôcler, (bis)
On trô, etc.
11.
Noste âgne, noste âgne, mora d'on ma rintré. {bis)
Mon pèr' lui a fait faire on coff' di bois cèclé, {bis)
On coff' di bois cèclé, {bis)
On coff', etc.
CXXIV.
LE P'TIT HOMME AVEC SA HACHE.
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Le p'tit homme a-vec sa lia-che, Zoup zoup zoup tra-la-de-ra
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la. Le p'tit homme a-vec sa hach', Couper du bois il s'en al-
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-la. Couper du bois il s'en al- la, couper du
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bois il s'en al- la.
Il laissa au lit sa femme,
Zoup, zoup, zoup, trala derala,
Il laissa au lit sa femme,
Tu t'ièveras quand tu voudras,
Tut'lèveras quand tu voudras. {bis)i
Et quand tu seras levée,
Zoup, zoup, zoup, trala derala.
Et quand tu seras levée,
A déjeuner tu m'apport'ras,
A déjeûner tu m'apport'ras. (bis)
4.
Quand vint les huit heur's sonnées,
Zoup, zoup, zoup, trala derala,
Quant vint les huit heur's sonnées
Le déjeûner n'arriva pas.
Le déjeuner, etc.
Le p'tit homin' reprend sa hache,
Zoup, zoup, zoup, trala derala,
Le p'tit homm' reprend sa hache,
A son logis, s'en retourna.
A son logis, etc.
— 262 —
6.
Au lit va trouver sa femme,
Zoup, zoup, zoup, trala derala,
Au lit va trouver sa femme,
Monsieur l'curé entre ses bras.
Monsieur l'curé, etc.
7.
Ah ! que fais-tu, méchant' femme?
Zoup, zoup, zoup, trala derala,
Ah! que fais-tu, méchant' femme?
Monsieur l'curé que failcs-vous là ?
Monsieur l'curé, etc.
8.
Bonhomm', je confess' ta femme,
Zoup, zoup, zoup, trala derala,
Bonhomm', je confefcs' ta femme,
Gros lourdaud, ne le vois-tu pas ? (')
Gros lourdaud, etc.
9.
Quand on confesse une femme,
Zoup, zonp, zoup, trala derala,
Quand on confesse une femme,
La tient-on entre ses bras ?
La tient-on, etc.
10.
C'est la mode du village,
Zoup, zoup, zoup, trala derala,
C'est la mode du village,
Quand les maris n'y sont pas.
Quand les maris, etc.
(•) Variante: Car je crois qu'elle en mourra.
— 263 —
cxxv.
QUE L'ON SE DIVERTISSE ICI.
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C'était un
é- co- lier qui allait voir
sa mi-
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là ! Que l'on se di-ver-tisse i- ci, que l'on se di-ver- tisse.
N.-B. — Les couplets sont les mêmes que le n" GV, page 227.
CXXVI.
JAMAIS UN GARÇON KE MS CHIFFONNERA.
Pierrot re- venant du mou-lin, Bencontr' trois fill' sur son che-
^=^^1=1-
^-
'« — g— g-
min. Il prit laplusjeun'par lamainjmonpetitdoudoUjmonpetitla-
Refrain.
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f=^^g^^^^^^^^^Ë^^P=^^
P— -F
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la. Allons, mon-sieur, finissez, laissez-moi là, Jamais un gar-
- !
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çon ne me cliifibnne- ra.
2Gi —
Jadis le refrain se chantait ainsi :
VARIANTE
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0 0»
Allons, monsieur, finissez, laissez-moi là ! Jamais un gar-
5^JèS^^^]^
çon ne me chiffonne- ra.
bis.
II prit la plus jeune par la main,
La conduisit dedans un coin,
Il lui dit trois mois en latin,
Mon petit Doudou, mon petit lala.
Refrain: AWons^ monsieur, finissez, laissez-moi là,
Jamais un garçon ne me chiffonnera.
3.
Il lui dit trois mots en latin,
Fillette ne vous mariez point,
Car les garçons sont trop malins,
Mon peiit Doudou, mon petit lala.
Allons, monsieur, etc.
bis.
his.
Gar les garçons sont trop malins.
Ils sont tous faux, filous et fins
Et co aute choi qui ji n' dis nin.
Mon petit Doulou, mon petit lala.
Refrain: Allons, monsieur, finissez, laissez-raoi là,
Jamais un garçon ne me chi {Tonnera.
- 265 —
CXXVIÏ.
EN DESCENDANT DANS MON JARDIN.
fe*¥=^
'&^^î
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^-ît^^_^î
=t^t?=±^t^
^:
A^
^^i=H*=
^IT-
En descen-dant dans monjar-din, En descendant dans mon jar-
rp=p=i?d:.
5^
W?=
=t^
tp^
=tc
^
P
din, Pour y cueillir du roma- rin, Et rlin et rlin et rlin tin
H u Refrain.
1
i^
« — m W
:t:
^
tin. En pas- sant par mon moulin, Et rlin tin tin.
Pour y cueillir du romarin, (bis)
Je n'en eus pas cueilli trois brins,
Et rlin et rlin
Et rlin tin tin.
Refrain : En passant par mon moulin
Et rlin tin tin.
3.
Je n'en eus pas cueilli trois brins (bis)
Que r rossignol vint dans ma main.
Et rlin etc.
4.
♦*'" Que V rossignol vint dans ma main, (bis)
Il me dit trois mots en latin.
Et rlin etc.
5.
Il me dit trois mots en latin, {bis)
Fillette, ne vous mariez point.
Et rlin etc.
- 266 -
6.
Fillette, ne vous mariez point, (bia)
Car les garçons sont trop malins.
Et rlin etc.
7.
Car les garçons sont trop malins, (6'.s)
Ils sont tous faux, filous et fins.
Et rlin etc.
8.
Ils sont tous (aux, filous et fins, (bia)
Eco aufe choi qui ji n' dis nin.
Kl rlin etc.
9.
Eco aute choi qui ji n' dis nin, (bis)
Les femm's mariées le savent bien.
Et rlm etc.
10.
Les femm's mariées le savent bien, (bis)
Et les d'moiseir s'en doutent bien.
Et rlin etc.
li.
Et Icf; (rinoiseir s'en doutent bien, (bis)
Et les cnfanis n'en savent rien.
Et rlin et rlin
[]t rlin tin tin.
Hi'frnin : En pa-^sant par mon moulin
Et rlin tin tin. (*)
(*) V,iiit:iii€ ; autre refrain : En descendant dans mon jardin, {bis)
Pour y cueillir le romarin
M'entends-tu bien ?
M'enlends-tu bien ?
Au milieu de mon jardin,
M'entcnds-tu bien ?
Comparez XXIV : Pierrot revenant du Mmulin et CXXVI : Jamais un garçon ne
me chiffonnera.
— 267 —
CXXVIÏI.
AVEC TON ÉCRITOIRE, A BOIRE !
i
éf
lEÏ
1=^:
f^=P=
la foir' de Vi-
C'est en rev'-nant d'ia foire, de
i
^^^ï=*:
V-
ipizit^
7^\r-
S
se , voyez ! J'n'}' ai trouvé per-sonn' qui m'ait voulu le-
\dtâx=:
2=^
^'4^=^
V-^_»-^_g_^^_^_
^^
=*=^
:^=t^
'v^'/-
ger, voyez A- vec ton écri- toire, à boire, à boire, à boire.
Les autres couplets sont les mêmes que ceux du n" GVII, p. 231.
CXXIX.
VIVE LA BOUTEILLE!
(Recueil de M. Chaumont.)
g^
-0 0 9
I
9 9 ' •!|v-^
^^^
Mon pér' m'a fait bâ- tir cbâteau, De cinq pieds larg' de
six pieds haut.
n est bâ- ti sur quatr' carreaux. Vi- ve
F^.
i
a^^^ife^
4^=1^
^^=T-
i
la bouteil- le !
Le bon vin m'en- dort et l'amour
me ré- veil- le,
- 268
De cinq pieds larg', de six pieds haut, (bis)
Il est bâti sur quatr' carreaux, (bis)
Les quatr' carreaux sont en argent;
Vive la bouteille !
Refrain: Le bon vin m'endorl et l'amour me réveille.
3.
Il est bâti sur quatr' carreaux; (bis)
Les quatr' carreaux sont en argent, {bis)
Je les ai fait voler au vent;
Vive la bouteille !
Le bon vin, etc.
4.
Les quatr' carreaux sont en argent, (bis)
Je les ai fait voler au vent, {bis)
Depuis Paris jusqu'à Dinan ; (^)
Vive la bouteille !
Le bon vin, etc.
5.
Je les ai fait voler au vent, (bis)
Depuis Paris jusqu'à Dinan, (bis)
Jusqu'à la port' de mon amant;
Vive la bouteille !
Le bon vin, etc.
6.
Depuis Paris jusqu'à Dinan, {bis)
Jusqu'à la port' de mon amant, {bis)
Mon pèr' m'a fait bâtir château ;
Vive la bouteille !
Refrain: Le bon vin m'endort et l'amour me réveille.
(') Variante : Rouen.
— 269 —
cxxx.
JE SUIS SOUL DE MA FEMME.
C'est en re- ve-nant d'ia foir', de la foi- re de Saint-
i
Cloud, J'ai ren- con- tré un bonhomm' portant sa femme à son
Refrain.
*:
^
?=¥=
^m
-4
bii
Je suis soûl de ma femm', Mais l'aurais-je tou-jours.
2.
J'ai rencontré un bonhomm',
Portant sa femme à son cou ;
J'ai demandé à c'bonhomm',
Quel grand diable apportez-vous?
Refrain : Je suis soûl de ma femm' (^)
Mais l'aurais-je toujours.
3.
J'ai demandé. à c'bonhomme.
Quel grand diable apportez-vous?
Je porte ma femme à vendr',
Monsieur, me l'achet'rez vous? ("')
Je suis soûl, etc.
4.
Je porte ma femme à vendr',
Monsieur me l'achet'rez vous?
Eir m'a coûté cinq cents livr's,
Je la donne pour cinq sous.
Je suis soûl, etc.
bis.
bii
(•j Variante: Je suis las.
(*) Variante: Sur le marclié de chez nous.
bh
— -270 —
5.
EU' m'a coûté cinq cents livr's,
Je la donne pour cinq sous.
De cinq sous il vient à quatre
Et de quatre à rien du tout.
Je suis soûl, etc.
6.
De cinq sous il vient à quatre | bis.
Et de quatre à rien du tout. \ (')
Je vous la donne h l'épreuv',
Pour un mois ou bien quinz' jours.
Je suis soûl, etc.
7.
Je vous la donne à l'épreuv'
Pour un mois ou bien quin// jours
Si cela vous incommode,
Vous la rapport'rez chez nous.
Je suis soûl, etc.
8.
Si cela vous incommod', )
Vous la rapporl're/ chez nous, \
Si la port' se trouv' fermée, (*j
Vous la pendrez au verrou.
Je suis soûl, elc.
9.
Si la port' se trouv' fermée,
Vous la pendi'ez au verruu.
Prenez un fagot de paille (^)
Mettez le feu par dessous.
Refrain : Je suis soûl de ma femm'.
Mais l'aurais-je toujours.
(') Variante: De cinq sous j'en rabais quatre
El vous l'aurez pour un sou.
(*) Variante: El si la porte est fermée,
Nous l'attacherons au clou.
(') Variante: Un fagot d'épines.
bis.
— 271 —
CXXXI.
JE SUIS SOUL DE MA FEMME.
(Autre air.)
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^
En re- ve-nant de Ver- sailles, En passant dedans Saint-
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-* — • — « — ^ — 0-
Cloud, Je trouvai-z-un p'tit bonhomme qu'avait sa femme à son
Refrain.
I
-« ^ ^
-• \-
cou. Je suis soûl de ma femme, L'achè- te- rez- vous ?
La suite au n° précédent, page 269.
GXXXII.
JE SUIS SOULE DE MON HOMME.
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* 0 — 1»^-
J'ai mis mon ma- ri en ven-te, Mesdam' me l'aclièt'rez-
-F- b — t
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vous ? Il me cou- te cinq cent mill', Je le revends pour cinq
^-^ Ut'fi-ain.
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sous. Je suis soûl' de mon homm'. Mais l'aurais-je toujours.
•).7o
2.
II me coûte cinq cent mill'.
Je le revends pour cinq sous ;
De cinq sous je viens à quatre,
Et de quatre à rien du tout.
Refrain : Je suis soûl' de mon homm',
Mais l'aurai-je toujours,
3.
De cinq sous je viens à quatre,
Et de quatre à rien du tout ;
Si vous le trouvez trop cher
Vous le remettrez chez nous.
Je suis soûle, etc.
4.
Si vous le trouvez trop cher,
Vous le remettrez chez nous ;
S'vous trouvez la port' fermée,
Vous le pendrez au verrou.
Je suis soûle, etc.
5.
S'vous trouvez la port' fermée,
Vous le pendrez au verrou ;
J'ie mettrai sur de la paille
Et je mettrai le feu d'sous.
Je suis soûle, etc.
Je l'mettrai sur de la paille,
Et je mettrai le feu d'sous ;
Bon ! voilà mon mari mort,
Mes amis buvons un coup.
Refrain \ Je suis soûl' de mon homm',
Mais l'aurai-je toujours.
— 27:3 -
CXXXIII.
CHANSON DI TOTÈS BOUDES.
^^^:
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^
Ji v'va chanter 'n' pas- quèie Qu'est fait' di to- tes
-^ «-tH-
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*q
boude ; Si n'ya in' rraie di- vin, Ji vous qu'on mé l'ri-
Refrain.
*
boutte, Tra la la la la la la, Tra la la la la la la, (^)
2.
Si n'ya in' vraie divin
Ji vous qu'on mè l'riboutte,
J'inteûr' divin n'praireie
Wiss' qui n'aveut nol âbe.
Tra la la, etc.
3.
J'inteûr' divin n'praireie
Wiss' qui n'aveut nol âbe ;
N'aveut qu'on vî gèï
Qui crèhév' des pèchalle.
Tra la la, etc.
4.
N'aveut qu'on vî gèï
Qui crèhév' des pèchalle.
(•) Variantes : Refrain. Laissez-moi aller, aller; laissez-moi aller jouer.
ou : Rac ja jac, ji blic, ji blac, et racrarac, ji brique.
18
- 274 -
Ji tapa m'hèpp' divin (*)
J'abatta des grusalle.
Tra la la, etc.
5.
Ji tapa m'hèpp' divin
J'abatta des grusalle,
Et l'homm' court après mi
Tôt brèyant : si j'I'attrape.
Tra la la, etc.
6.
Et l'homm' court après mi
Tôt brèyant : si j't'attrape,
Ji cours d'vin on molin
Wiss qu'on ni molév' mâïe.
Tra la la, etc.
7.
Ji cours d'vin on molin
Wiss' qu'on ni molév' mâïe,
N'yaveut qu'deux veiès planche
Qu'enne allit tic et tac.
Tra la la, etc.
8.
N'yaveut qu'deux veiès planche
Qu'enne allit tic et tac.
Ji m'sâva d'vin n'chapelle
Wiss' qu'on n'dihév' mâïe messe.
Tra la la, etc.
9.
Ji m'sâva d'vin n'chapelle
Wiss' qu'on n'dihév' mâïe messe,
(') Variante: J'pris m'baston, j'maka d'vin.
— 275 —
I n'yaveut qu'deux vîx saint
Qui magnît de rvètt' soppe.
Tra la la, etc.
10.
I n'yaveut qu'deux vîx saint
Qui magnît de l'vètt' soppe,
Ji hèra mes deugt d'vin,
J'attrapa des côp d'iosse.
Tra la la, etc.
41.
Ji hèra mes deugt d'vin
J'attrapa des côp d'iosse,
Tôt' les mohe â planchi
Si soffoqui de rire ;
Tra la la, etc.
12.
Tôt' les mohe à planchi
Si soffoqui de rire ;
I n'ya eun' qui touma
EU' si cassa-sl-in' cuisse.
Tra la la, etc.
13.
I n'ya eun' qui touma
Eir si cassa-st-in' cuisse,
Fallat sih aun' di teule
Po lî èwalper s'cuisse,
Tra la la, etc.
14.
Fallat sih aun' di teule
Po lî èwalper s'cuisse,
Et pus d'six cinls coirbà
Po l'miner à l'hospice.
Tra la la, etc.
— 276 —
15.
Et pus d'six cints coirbâ
Po l'miner à l'hospice ;
Et puis six cints aguess',
Po lî v'ni chanter s'messe.
Tra la la, etc.
46.
Et puis six cints aguess'
Po lî v'ni chanter s'messe ;
Et puis six cints'mohon,
Po l'miner à Robietmont.
Tra la la, etc.
17.
Et puis six cints mohon
Po l'miner à Robietmont,
Ji vVa chanter 'n'pasqueie
Qu'est fait' di totès boude.
Tra la la, etc.
GXXXIV.
MARGOTON VA-T-A L'IAU.
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Mar-go- ton va- 1- à l'iau A-vec-que son cru-
*
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chon, La fontaine é- tait creuse, Elle est tom- bée au
Refrain.
3E^
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fond. A-hie! ahie! ahie! ahie! se dit Mar-go- ton.
— 277 —
2.
La fontaine était creuse,
Elle est tombée au fond,
Quand par là ils passir'nt
Trois beaux jeunes garçons.
Refrain : Ahie ahie ! ahie ! ahie !
Se dit Margoton.
Quand par là ils passir'nt
Trois beaux jeunes garçons.
Que donn'rez-vous, la bell' ?
Nous vous retirerons.
Ahie ! etc.
4.
Que donn'rez-vous, la bell'?
Nous vous retirerons.
J'ai dedans ma pochett'
Quelques demis testons.
Ahie ! etc.
5.
J'ai dedans ma pochett'
Quelques demis testons,
Ce n'est pas là, la bell',
Ce que nous vous voulons.
Ahie ! etc.
6.
Ce n'est pas là, la bell'.
Ce que nous vous voulons,
La prirent, la menèr'nt
Dessus le vert gazon.
Ahie ! etc.
bis.
bis.
bis.
bis.
bis.
278
7.
La prirent, la menèr'nt
Dessus le vert gazon,
Et puis ils lui apprir'nt
Par trois fois la chanson.
Allie ! etc.
8.
Et puis ils lui apprir'nt
Par trois fois la chanson.
Margoton va-t-à l'iau
Avecque son cruchon.
Refrain : Ahie ! ahie ! ahie ! ahie !
Se dit Margoton.
bis.
bis.
cxxxv.
ELLE A DU SENTIMENT, MA VACHE.
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J'ai a-che-té un' vache qui m'a coûté cent francs. Je
Refrain.
l'ai envoyé pal- tre dedans un de mes champs. Elle a du
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sen- ti-ment, ma vache, Elle a du sen- ti- ment,
o.
Je l'ai envoyé paître dedans un de mes champs.
Elle fut assignée par cinq ou six agents.
I{''frain : Klle a du sentiment, ma vache,
Elle a du sentiment.
— 'IIQ —
3.
Elle fut assignée, par cinq ou six agents,
EU' passa l' tribunal, comme un homm' bien savant.
Elle a etc.
EU' passa l' tribunal, comme un homm' bien savant.
Et eir leva sa queue pour s'asseoir sur un banc.
Elle a etc.
5.
Et eir leva sa queue, pour s'asseoir sur un banc,
EU' poussa ses deux corn', dans 1' cul du président.
Eir a etc.
6.
EU' poussa ses deux corn', dans 1' cul du président,
EU' les tira dehors, ell's étaient plein' d'onguent.
Elle a etc.
EU' les tira dehors, ell's étaient plein' d'onguent.
Accourez, les malad', qui ont b'soin d' soulag'ment.
Elle a etc.
8.
Accourez, les malad', qui ont b'soin d' soulag'ment.
J'ai acheté un' vache qui m'a coûté cent francs.
Refrain : Elle a du sentiment, ma vache.
Elle a du sentiment.
— 280 —
CXXXVI.
LA BOITEUSE.
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C'é- tait u- ne boi- teuse en allant au mar-
ppgg^it^a^^^^^^i^B^^^
ché,
Por-tant dessur sa tê- te des œufs dans un pa-
i« volta.
2" volta.
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nier, nier. Les œufs allaient rou-li roulant, Boiteuse der-
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rièr', boi-teu-se de- vant,
Boi- teu- se der- riè- re,
^^^^^535=
-"M-
boi- teu-se de- vant.
2.
C'était une boiteuse, en allant au marché,
Portant dessur sa têle, un' poul' dans un panier.
La pour s'en va : bèqui bèqua,
Les œufs s'en vont : rouli roulant. (')
Boiteuse derrière, boiteuse devant.
3.
C'était une boiteuse, en allant au marché.
Portant dessur sa tête, un coq dans un panier,
Le coq s'en va : coqui, coqua,
La pour s'en va : bèqui, bèqua,
Les œufs, etc.
(•) Vaviaytte : Rouli roulon.
— 281
4.
C'était une boiteuse, en allant au marché,
Portant dessur sa tête un chat dans un panier.
Le chat s'en va : gniawi, gniawa,
Le coq s'en va : coqui, coqua,
La poul', etc.
C'était une boiteuse, en allant au marché,
Portant dessur sa tête un chien dans un panier.
Le chien s'en va : hawi hawa,
Le chat s'en va : gniawi gniawa,
Le coq s'en va : coqui coqua,
La poule s'en va : bèqui bèqua,
Les œufs s'en vont rouli roulant.
Boiteuse derrière, boiteuse devant.
CXXXVII.
LA BOITEUSE.
(Variante.)
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3EEêEiEEè
C'é- tait u- ne boi- teuse, En al- lant au mar-
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ché,
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Portant dessur sa tê-te Des œufs dans un pa-
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nier, nier. Les œufs allaient rouli, roulant, Boiteuse der-
282 —
yg^^^^^^^^BEfeN^
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rièr', boiteu- se de- vant, Boiteuse derrièr', boiteuse de-
Refrain. ^ ^^
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vant.
Ah!
boi- teu- se der- riè- re, Ab !
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boi-teu- se de- vant.
GXXXVUI.
LA BOITEUSE.
(Auirt air.)
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T-
C'é- tait u- ne boi- teu- se s'en allant au mar-
3:5±ïïr
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ché,
Portant dessur sa tê- te des œufs dans un pa-
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-l 1-' — ! S ' — |— ïH — K-
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-0—*—0—à-
Les œufs s'en vont rouli roulant. Boi-teuse der- riè-
iv
nier.
^
^
^3=±
re, boi- teu- se de-vant.
Les couplets sont les mêmes qu'au n" GXXXVI, page 280.
283 —
CXXXIX.
LE BOUT DE LA RUE FAIT LE COIN.
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^
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1?=t
En des îen-dant dans mon jardin, L'amour je n'entends
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i^i^^M^
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^—0-
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-i^— 1^
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point, Pour y cueil- lir du roma- rin, Vive le cœur de ma mai-
Refrain.
._ ] S L r— : ■ 1 — I — N-
tress'. L'amour je n'entends point, Le bout de la rue fait le coin.
Voyez, pour les autres couplets, le n" CXXVII, page 265.
CXL.
VOICI LA FÊTE DE SAINT- MARTI^J.
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^-
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Eu descen- dant dans monjar- din. Voici la fêt' deSaint-Mar-
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tin.
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Pour y cueillir le ro-ma-
Refrain.
rin, vous le
sa-vez
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bien, vous n'en di-tes rien. Voi-ci la fê- te, la jo- li'
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^
J ■ r7
fè- te, Voi-ci la fêt' de Saint-Mar- tin.
Les couplets sont les mêmes qu'au n" précédent.
— 284 -
CXLT.
QUI VEUT MOUDRE, MOUDRA.
pj4^^'--^4^^^!;-P^^P=Fë
Frf
i
U- ne jeune fil- let-te, voulant moudre son blé, S'en
Refrain.
^
^^
ï3£EiE3^
allant au mou- lin pour le fai-re pas- ser, La la, Tic,
^E^E^JE$E^^E^^=^j^^=^
tic, tic et tac, Mie, mie, mie et mac. Qu'on fass' tourner la
É^^^g^^g^È
^^^
W
z=^
meule, la meule du moulin, tin, tin, Chacun fe- ra son
i
^^E^^
tour, et la- ri- ra, Qui veut moudr' mou- dra, la la,
i
=^-^^-
^
Qui veut moudr' mou- dra.
Refrain
S'en allant au moulin
Pour le faire passer,
Meunier, ô beau meunier !
Moudras-tu bien mon blé ?
: La la,
Tic, tic, tic et tac.
Mie, mie, mie et mac.
Qu'on fass' tourner la meule,
bis.
— 285 —
La meule du moulin;
Tin tin,
Chacun fera son tour,
Et larira,
Qui veut moudr' moudra,
La la,
Qui veut moudr' moudra,
3.
Meunier, ô beau meunier ! I , .
Moudras-tu bien mon ble? \
Oui da, la jeune fille,
Oui da, si vous voulez.
La la, etc.
Oui da, la jeune fille, ) ,.
/ OIS,
Oui da, si vous voulez. )
Il la prit, il l'embrasse.
Beau meunier, finissez.
La la, etc.
Il la prit, il l'embrasse, j , .
^ } his.
Beau meunier, finissez, )
Mon collier est cassé,
Mon bonnet chiffonné.
La la, etc.
6.
Mon collier est cassé,
Mon bonnet chiffonné.
Si maman le savait.
Bien grondée je serais.
La la, etc.
bi;
— 28G -
7.
Si maman le savait,
Bien grondée je serais.
Si papa le savait,
Dans un couvent j'irais.
La la, etc. (')
(') Variante: 4.
hit
Oui da, la jeune fille,
Oui da, si vous voulez.
Passez sur celte planche .
Prenez gard' de tomber.
La la, etc.
Passez, etc.
Voulant passer trop vile,
Le pied lui a glissé.
La la, etc.
Voulant passer, etc.
Tomba dans la rivière.
Manqua de se noyer.
La la, etc.
Tomba dans, etc.
Le meunier fort habile
Alla la repêcher.
La la, etc.
Le meunier, etc,
Demanda pour sa peine
Un joli p'tit baiser
La la, etc.
(Romancero de Champagne, 2'' partie, page i4o.)
L. T.
— 287 —
CXLII.
QUI VEUT MOUDRE, MOUDRA.
(Autre air.)
i3
1^5=^:
N N-
i^zzÉ:
1t=i
■^tt-
TJ- ne jeune fil- tett', vou-lant moudre son blé, S'en
i
"^
£
al-lait au mou- lin pour le fai- re pas- ser, Mie,
^^
*=t=^
-/ — ^
moue, mac, mac, mie, moue, mac, mac, Qu'on fass' tourner la meul', la
m
^-V->M^
->^y-
-f— r
meule du moulin,tin, tin. Chacun moudra son tour, lourèlour. Qui
m
^
V-
-tzr
veut moudre moudra, la, la, Qui veut moudre mou- dra.
Mêmes paroles que le n" précédent.
CXLIII
I n'mi mâque pus qu'ine belle jône feie.
t
%-
5
î
^
J'a on pér' qui m'iait mo- ri d'faim, J'a on pér'
î¥3
W^^^^
■V-
qui m'iait mo- ri d'faiin. Serr' l'ârmâ s'et n'mi donn'-t-i
*
^
— 288 —
-^
Refrain.
:t^:
^
U
rin, A- diet bon timps, vos r'pass'rez d'main. I n'mi mâqu'
fe
^
È
^
±Sz
^
pus qu'in' bell' jôn' feie po passer m'timps.
2.
Serr' l'arma, s'et n'mi donn'-t-i rin, (bis)
J'attrappe ine hepp' et j' fîr' divin,
Adiet bon timps,
Vos r'pass'rez d'main.
Refrain : I n'mi mâqu' pus qu'in' bell' jôn' feie
Po passer m'timps.
3.
J'attrappe in' heppe et j' fîr' divin, (bis)
Ji happa 'n' miche et on haring.
Adiet bon timps, etc.
4.
Ji happa 'n' miche et on haring, (bis)
Mais par malheur, mi pér' rivint.
Adiet bon timps, etc,
Mais par malheur, mi pcr' rivint {bi^s)
Et vola qu'i m'trait' di vârin.
Adiet bon timps, etc.
Et vola qu'i m'trait' di vârin. (bis)
Ji m'ègag'ret d'vin les Pruchin.
Adiet bon timps, etc.
289 -
Ji m'ègag'ret d'vin les Pruchin {bis)
Et là j'âret lodi 1' vinte plein.
Adiet bon timps, etc.
8.
Et là j'âret todi 1' vinte plein, (bi-i)
J'a on père qui m'Iait mori d'I'aim.
Adiet bon timps,
Vos r'passVez d'main.
Refrain : I n'mi màqu' pus qu'in' bell' jôn' feie
Po passer mHimps.
CXLIV.
PIERRE, MON AMI PIERRE.
Je m'en vais à la chasse, mais j'avais peur du
loup, Je rencontrais donc Pierr', le va-let
Refrain.
de chez
:^.
-V-?-
5^
-J^Jir
V=^
^
i^t:
nous. Pierr', mon a- mi Pierre, cachez-moi près de vous.
2.
Je rencontrais donc Pierre, le valet de chez nous,
Où allez-vous donc, bell', il ne fait encor jour?
Refrain: Pierr', mon ami Pierre, cachez-moi près de vous.
19
— 290 —
3.
Où allez-vous donc, belle, il ne fait encor jour ?
Je m'en vais à la chass', mais j'ai fort peur du loup.
Pierr', etc.
4.
Je nn'en vais à la chasse, mais j'ai fort peur du loup,
Pierre prit son manteau et me cacha dessous.
Pierr', etc.
5.
Pierre prit son manteau et me cacha dessous,
Il prit son arbalète et il tira trois coups.
Pierr', etc.
6.
Il prit son arbalète et il tira trois coups,
A la troisième fois, Pierre a tué le loup.
Refrain : Pierr', mon ami Pierre, cachez-moi près de vous.(')
].
(')■ Yiiriante : Ku allant à la chasse, au premier point du jour,
Sur mon chemin j" rencontre un' berger' de chez nous.
Refrain : Pierr', mon ami Pierre, cachez-moi près de vous.
Sur mon chemin j' rencontre un' berger' de chez nous.
Où allez-vous donc, bell' ? Je me cach' pour le loup.
Pierr', etc.
3.
Où allez-vous donc, belle ? Je me cach' pour le loup.
Pierr' prit son arbalète et il lira trois coups.
Pierr', etc.
4.
Pierr" prit .son arbalète et il tira trois coups,
Courag', courag', ma fiH', la victoire est à nous.
Pierr', etc.
291
CXLV.
CE N'EST QU'UN VENT DES HOMMES.
è^
p=t=^
=t::
:P
Je me mis à la danse, à la dans' poui* dan-
ï=
^=M=^
;é§
ser ; A moi un gen til- liomme est ve- nu s'a- dres-
Refrain.
^^Ë^^
4^:
:^:
:t::
Ce n'est qu'un vent, vent des homm', il n'y faut
-t-?--:
plus
pen-
Refr
A moi un gentil homme est venu s'adresser,
Voyant que j'étais belle, il voulut membrasser,
Cen'estqu'unvent, ventdeshomm', iln'y faut plus penser.
3.
Voyant que j'étais belle, il voulut m'embrasser,
Comme j'étais trop pauvre, il m'a abandonné.
Ce n'est, etc.
4.
Comme j'étais trop pauvre, il m'a abandonné,
L"a été voir des autr', des plus rich' à son gré.
Ce n'est, etc.
5.
L'a été voir des autr', des plus rich' à son gré,
Les autr' étant trop rich', l'a élé refusé.
Ce n'est, etc.
- 292 —
6.
Les autr' étant trop rich', l'a été refusé,
Se voyant refusé, à moi s'est radressé.
Ce n'est, etc.
7.
Se voyant refusé, à moi s'est radressé.
Je lui ai dit : Monsieur, allez d'où vous venez.
Ce n'est, etc.
8.
Je lui ai dit : Monsieur, allez d'où vous vene?,
Vous r'semblez les oiseaux qui vol' de tous côtés.
Ce n'est, etc.
9.
Vous r'semblez les oiseaux qui vol' de tous côtés.
Qui vol' de branche en branch', pour avoir à manger.
Ce n'est, etc.
10.
Qui vol' de branche en branch' pour avoir à manger.
Qui vol' de nid à nid, pour avoir à loger.
Je n'est, etc.
11.
Qui vol' de nid à nid, pour avoir à loger.
Je me mis à la danse, à la dans' pour danser.
Pi'fr. : Ce n'est qu'un vent, vent des homm', il n'y faut plus pen-
[ser. C)
(') Variantes : i.
Je me mis à la danse, à la dans' pour danser.
11 survient à passer un fort joli berger.
Ce n'est, etc.
2.
il survient à passer un fort joli berger,
A raus' que j'étais belle il a voulu m'aimer.
Ce n'est, etc.
— 293 —
GXLVÏ.
SO L'MARCHI ON VIND DES GALANT.
(Recueil de M. Chaumont.)
3^3^=
g~ 0 :irg iiczziE:
jf-y » » fi-
^" ^-4-4^:3=F^^^^^^*=4=P=i=4=P=t
So l'marchî on vind des galant, so l'marchî on
3.
A caus' que j'étais pauvre, il m'a abandonné,
4.
Est allé voir une autr' qu'est plus riche à son gré.
S.
La belle était trop riche, il s'est vu refusé.
6.
Se voyant refusé à moi s'est radressé.
7.
Allez, amant, lui dis-je, allez d'où vous venez.
8.
Vous ressemblez l'oiseau qui veut trop haut voler.
9
Il vol' de branche en branche et puis se laiss' tomber.
Je me mis à la danse, à la dans' pour danser.
i.
Nous somm" ici en rond, nous somm' mis à danser.
Là il vient un amant à moi se présenter.
Ce n'est, etc.
2.
Là il vient un amant à moi se présenter.
A cause que j'étais belle et qu'étais à son gré.
Ce n'est, etc.
3, 4, S, 6, comme ci dessus.
7.
Oii vas-lu donc, amant? Allez d'où vous venez.
Nous somm' ici en rond, nous somm' mis à danser.
Ce n'est, etc.
— 294 -
$
H3
ÏHEÎEESE
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vind des ga- lant,
,^ Refrain.
J'enne ach'ta onk po cinq ai-dan, ah!
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ah! Tup tu ton tu- tai- ne, Tup tu tu, Te ma-
^^^^A^
^
rie- ras-tu ? Tup tu tu.
J'enne ach'taonk po cinq aidan, {bis)
A r coinne di Bêche on mè l'happa.
Ah ! ah !
Refrain : Tup tuton tutaine,
Tup tu tu,
Te marieras-tu,
Tup tu tu.
3.
A r coinne di Bêche on mè l'happa, (bis)
J' voreus ravu mes cinq aidan. Ah! ah!
Tup tuton, etc.
4.
J' voreus ravu mes cinq aidan, (bis)
Ji n' les mettreus pus as galant. Ah ! ah!
Tup tuton, etc.
5.
Ji n' les mettreus pus as galant, (bis)
Ji les mettreus po des ruban. Ah ! ah !
Tup tuton, etc.
6.
Ji les mettreus po des rubans, {bis)
Des jèn', des vert, des rog', des blanc. Ah ! ah !
Tup tuton, etc.
t295 —
Des jèn', des vert, des rog', des blanc, (bi^)
So r marchi on vind des galant. Ah ! ah !
Refrain : Tup tuton tutaine,
Tup, tu tu,
Te marieras-tu,
Tup tu tu.
GXLVII.
NON, JE N'IRAI PLUS SEULETTE AU BOIS.
Mar-go-ton allant au moulin, Mar-go-ton allant au mou-
ÎHEpEÉEEÊ
lin, Filant sa quenouille en che- min, Lon fi Ion
Refrain.
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fa, lon fa de- ri- de- ra. Non, je n'i- rai plus, je n'irai pas, je n'ose-
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rais, Non, je n'i- rai plus seulette au bois.
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Non, je n'i- rai plus, je n'i- rai pas, je n'o- se-
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rais, Non, je n'i-rai plus seulette au bois.
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— 296 —
2.
Filant sa quenouille en chemin, (bis)
Son fuseau lui tomba des mains.
Lon fi, Ion fa. Ion faderi dera.
Refrain : Non, je n'irai plus, je n'irai pas, je n'oserais,
Non, je n'irai plus seulelte au bois.
3.
Son fuseau lui tomba des mains, {bis)
Un cavalier passant lui print.
Lon fi, lon fa, etc.
Un cavalier passant lui print, (bis)
Monsieur, retirez votre main,
Lon fi, lon fa, etc.
5.
Monsieur, retirez votre main, {bin)
Je connais bien votre dessein.
Lon fi, lon fa, etc.
6.
Je connais bien votre dessein, (bis)
Vous seriez tenté du malin.
Lon fi, lon fa, etc.
7.
Vous seriez tenté du malin, (bis)
Margoton allant au moulin,
Lon fi, lon fa, lon faderi dera
Refrain : Non, je n'irai plus, je n'irai pas, je n'oserais,
Non, je n'irai plus seulette au bois.
— 297 —
CXLVIII.
AS-TU VU LA LUNE, MON GAS ?
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Quand j'étais jeu-nett'. j'avais deux amoureux, Joseph c'était
Refrain.
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un, Louis c'était deux. As- tu vu la lun', mon
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gas ? S'tu n'I'a pas vu, tu la ver- ras.
VARIANTE
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=Î?=P=Î?=
As- tu vu la lun', mon gas ? As-tu vu la lu- ne ?
2.
Joseph, c'était un, et Louis c'était deux;
Joseph me d'manda, un baiser ou deux.
liefrain : As-tu vu la lun', nnon gas ?
S'tu n'ia pas vu, tu la verras.
Joseph me demanda, un baiser ou deux ;
Louis lui répond : demand' si je veux ;
As-tu vu, etc.
Louis lui répond : demande si je veux ;
S'appell' à la port', s' vont battr' leur deux.
As-tu vu. etc.
- 208 -
S'appeir à la port', se vont battr* leur deux ;
Via la beir qui sorte : écoutez, messieurs;
As-tu vu, etc.
6.
Via la belle qui sorte : écoutez, Messieurs ;
Moi je n'ai qu'un cœur, ce n'est pas pour deux.
As-tu vu, etc.
7.
Moi je n'ai qu'un cœur et ce n'est pas pour deux;
C'est pour mon Louis, lui que j'aim' le mieux.
As-tu vu, etc.
8.
C'est pour mon Louis, lui que j'aime le mieux;
Quand j'étais jeunett', j'avais deux amoureux.
Uf'frain : As-tu vu la lune, mon gas ?
S"tu n'Ia pas vu, tu la verras. (')
GXLIX.
SAINT ÂBIN.
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Di Saint À- bin,
ji v'va con- ter l'his- toi- re, tra la la,
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tra la la, tra la la la la; Vos veurezbinquic'u'estnin on grand
(•) Varinnce. Refrain : Mon cœur ne peut pas, mon cœur ne saurait
Vivre sans regret.
— 209 -
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toi-re di s'fer quéqu'feie sô,
di s'fer quéqu'feie
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sô, di s'fer quéqu'feie sô.
Aubin mora après in' bonn' ribotte,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Heureus'mint qu'pola ècrâhî ses botte,
Bin qui fourih sô. (ter)
Qwand i bouha, so 1' poite de Paradis,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Saint-Pîr' fouri fameusdimint surpris,
Di veie in' homm' sô (ter)
Noss' vî poirlî li dèri pus d'in' feie
Tralala, tralala,
• Tra la la la la,
Es Paradis, on n' vout nin des soleie.
Et vos estez sô. (ter)
I m'plait d'intrer, j'a chai quéquès k'nohance,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Leïz-m' passer, ou v' s'aller r'çur in' dmse,
Màgré qui j' sos sô. (ter)
— 300 —
Li pauve Saint- Pire, tôt trônant dovia 1' poite,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Intrez, dist'-i, et qui 1' diale vis èpoite,
Si vos v' fez co sô. (ter)
Ine feie intré, Aubin k'minça st'a dire
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Ji n' cang'ret rin à mes belles manîre,
J'aim' trop di m'fer sô. (ter)
Personne à c't' heûr' ni lî volév' displaire,
Tralala, tralala,
Tra la la la la.
Tes les vîx saints traiti leu poirti d'biesse.
De r'çur in' homm' sô. (ter)
Les ang' à c't' heure attrapi 1' diareie,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Tél'mint qu'turtot' elle estit èwareie
D' veï on saint sô. (ter)
-10.
Abin nâhi di tôt ci r'mow' manège,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
EU' z'y dèrit, n' minez nin tant d'arcge,
Ji n' mi fret pus sô, (ter)
— 301 —
11.
Oïant coula, vola les ang' riv'nowe,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Aveu leus loss', po sohaiti 1' bin v'nowe,
A novai saint sô. (ter)
12.
De souk', dist-i, c'est doux, mais c'n'estnin m'gosse,
Tralala, tralala,
Tra la la la la
J'aim'reu bin mi, on haring ou des mosse,
Ji n'sèreu pus sô. {1er)
13.
On lî sierva tôt d' suit' çou qu'i d'mandéve,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Haring et mosse, tôt coula li r'mettéve,
I n'esteut pus sô. (ter)
14.
Après avu magni, i k'mince à braire,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
J'a seu, j'a seu, abeie vite on p'tit verre,
J' n'a wâde di m' fer sô. {ter)
15.
Les ange alors si disputî l'honneûre,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Di lî vudi on verre di leu liqueûre,
I div'na co sô. (ter)
302
16.
Dispoïe c' jou-là, to les saint, à IVespreie,
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
Avou Abin qui présid' li k'pagneie,
Si fet turtos sô. (ter)
17.
Pusqui les saint z'ell'-même ont bon de beûre.
Tralala, tralala,
Tra la la la la,
C n'est nin pèchi, nenni, vos m'polez oreûre
Di s'fer quéqu'feie sô. {ter)
eu
vos ALLEZ BIN RIRE DI TOT COULA.
'^^ïï^^^^^^^^m
C't'en riv'nant de l'fiess' di Hes- ta, c't'en riv'nant
feE3:sUp^=^ë^g
-0 — • P 0-
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de l'fiess' di Hes- ta, In' bell' jôn' feie ji res- con-
Refrain.
4:-^r-1^g
=ti=^
I rn
^_i.-i_t^=p:
^^^
tra, Tire lir' Ion la, ti-re lir', ti-re lir', Vos al-lez bii
rir' di m'ti-re li- re li-re, Vos allez bin rir' di tôt çou- là.
— 303 —
2.
In' beir jôn' feie ji resconlra. {bis)
Es nosse corti ji v's el' mina.
Tire lir' ion la,
Tirelir' tirelir'.
Refrain : Vos allez bin rire
Di m' tire lire lire
Vos allez bin rire
Di tôt coula.
3.
Es nosse corti ji v's el' mina, {his)
So on bon lét ji v's el' jelta.
Tire lire, Ion la, etc.
4.
So on bon lét ji v's el' jetla. (bis)
Eir tourna moite qu'ell' si pâma,
Tire lir' Ion la, etc.
5.
EU' touma moite qu'ell' si pâma, (bi^)
Qwand j' vèïa ça, ji m' rissècha;
Tire lir' Ion la, etc.
6.
Qwand j' vèïa ça, ji m' rissècha : {bis)
Eco, èco, fré Nicolas.
Tire lir' Ion la, etc.
7.
Èco, èco, t'ré Nicolas, {bis)
T'es fâreut-i f î plein m' chapia
Tire lir' Ion la, etc.
304 —
CLI.
BONSOIR, ME DIT-ELLE
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-'4-i r— I hr-
Un soir, en me pro- me- nant sur la ci- ta- del-
i
^^^r^
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le, Sur mon chemin je ren-contr' Trois jo-lies d'moi-sel-les ;
Refrain.
^^
-0 P
itizzitn
bis.
Bon ! Bonsoir, me dir't-el-les, Bon! bonsoir, me dir't-el- les.
2.
Sur mon chemin je rencont.r'
Trois jolies d'moiselles.
Je mis la main au chapeau,
J' salue la plus belle;
Bon !
Refrain : Bonsoir, me dit-elle,
Bon !
Bonsoir, me dit-elle.
3.
Je mis la main au chapeau,
J' salue la plus belle,
Je lui demande en amour
Êtes vous rebelle ?
Bon ! etc.
4.
Je lui demande en amour
Êtes-vous rebelle ?
bis.
bh.
bis.
— 305 —
Peut-on Tètre à quatorze ans,
Qu'on est jeune et belle.
Bon ! etc.
5.
Peut-on l'être à quatorze ans, i . .
Qu'on est jeune et belle; \
Puis, je lui ai demandé :
Serez-vous fidèle ?
Bon ! etc.
6.
Puis, je lui ai demandé :
Serez-vous fidèle ?
Peut-on vous aller trouver
La nuit sans chandelle?
Bon ! etc.
7.
Peut-on vous aller trouver j
> bis.
La nuit sans chandelle ? \
Non, non, non., venez plutôt
Avec un' chandelle
Bon ! etc.
8.
Non, non, non, venez plutôt
Avec un' chandelle;
Me laisseriez-vous longtemps
Faire sentinelle ?
Bon, etc.
9.
Me laisseriez-vous longtemps
Faire sentinelle ?
Un quart d'heur', ni plus ni moins^
Me répondit-elle.
Bon ! etc.
m
6i..'.
bis.
— 306 —
10.
Un quart d'heur', ni plus, ni moins, ^
Me répondit-elle. (
Je vous jettrai bas du lit,
Bas dans la ruelle.
Bon !
Refrain : Bonsoir, me dit-elle,
Bon!
Bonsoir, me dit-elle. (')
bU
i.
(') Varianle: Je rencontrai l'autre jour
Une demoiselle ;
Belle, au plaisir de l'amour
Êtes-vous rebelle ?
Non,
Non, ça, me dit-elle,
Non,
Non, ça, me dit-elle.
2.
Si je vous allais trouver
La nuit sans chandelle,
Me laisseriez-vous longtemps
Faire sentinelle ?
Non,
Non, ça, me dit-elle,
Non,
Non, ça, me dit-elle.
Vous et', à ce que je vois.
Fille naturelle.
Dites-moi, de bonne foi,
Êtes-vous fidèle.
Oui,
Oui, ça, me dit-elle.
Oui,
Oui, ça, me dit-elle.
307
CLII.
TIENS BON, BELLE MADELAINE.
^
4— J ! „-7T=1=^=^
3^
z\z.
^
U- ne vieille et u- ne jeu- ne En s'en al-lant au mar-
^^
^^
^.
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:\^é-
ché,
m
blé.
Fit ren-contre d'une an- guille, Dans u- ne ger-be de
Refrain.
^
t^^
i^^
-5^
^Ei&^
bis.
Tiens bon, belle Made- laine, Tiens bon, belle Made- Ion.
2.
Fit rencontre d'une anguille, )
Sous une gerbe de blé. (
Ohîgrand Dieu, s'écrie la vieille,
J'en aurai bien la moitié.
Refrain : Tiens bon, belle Madelaine,
Tiens bon, belle Madelon.
3.
Oh! grand Dieu, s'écrie la vieille,)
J'en aurai bien la moitié ; \
Oh! grand Dieu, s'écrie la jeune,
J' l'aurai pour moi tout entier.
Tiens bon, etc.
4.
Oh ! grand Dieu, s'écrie la jeune, |
J' l'aurai pour moi tout entier. |
Vous autres, les jeunes filles,
V's en avez tant qu' vous voulez.
Tiens bon, etc.
bis.
bii
308 —
5.
Vous autres, les jeunes filles, )
V's en avez tant qu' vous voulez. (
Mais nous autres, pauvres vieill's,
On nous en donn' par charité.
Refrain : Tiens bon, belle Madelaine,
Tiens bon, belle Madelon.
bis.
CLIII.
SOLDAT QUI REVIENT DE LA GUERRE.
I«t'0/M
^^E^^
t-h-h:
a » -9-
• • ë-
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-^H-
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Sol- dat qui revient de la guer-re, Hour- ra !
2^ voila
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fe^5^
ra ! Un pied chaus-sé et l'autre nu ; Pauvre sol-
^^^m
=h=K=^^
^
dat, d'où re- viens- tu ?(') Hour-ra ! hour- ra! liour- ra!
Soldat qui s'en va-t -à l'auberge, (-) )
y vis.
Hourra ! \
Hôtesse, avez-vous du via blanc?
Soldat, avez-vous de l'argent ?
Hourra ! {1er)
Ytiriantea : {•) Que feras-tu ?
(-) Oui, je m'en reviens de la guerre.
— 309 —
3.
Pour de l'argent, je n'en ai guère,
Hourra !
Mais j'ai encor mon cheval blanc,
Un pistolet, mon fourniment. .
Hourra ! {tfr)
4.
Soldat qui s'en va-t-à la ville,
Hourra !
Criant à vendr' son cheval blanc,
Son pistolet, son fourniment.
Hourra ! {ter)
5.
Soldat qui revient chez l'hôtesse,
Hourra !
Voilà de l'or et de l'argent,
Madam', tirez- moi du vin blanc.
Hourra ! {ter)
6.
Soldat qui se met à la table.
Hourra !
Se met à boire et h chanter,
L'hôtesse ne fait que soupirer.
Hourra ! {ter)
7.
Oh ! qu'avez-vous donc, belle hôtesse ?
Hourra !
Depuis qu' je suis mis à chanter
Vous n'avez fait que soupirer (').
Hourra ! {ter)
bis.
bis
bii
bis.
(') El l'hôtess' se mit à pleurer.
bis.
— 310 —
8.
J'ai mon mari qu'est à la guerre, ) , .
Hourra ! )
Voilà dix ans qu'il est parti.
Quand je vous vois, je crois qu' c'est lui. {*)
Hourra ! {ter)
9.
Oh ! qu'as-tu fait, méchante femme ?
Hourra !
Je n' t'avais laissé qu'un enfant,
En voilà quatr' pour le présent.
Hourra ! (ter)
40.
J'avais reçu des fausses lettres,
Hourra !
Qu' vous étiez mort et enterré
Et moi je me suis remarié !
Hourra ! (ter)
11.
bis.
Tu me diras qui qu'en est 1' père, (')
Hourra !
J' tuerai le père et les enfants.
Puis je r' joindrai mon régiment.
Hourra ! {ter)
12.
Soldat va chercher son grand sabre {^)
Hourra !
bis.
bis.
(') Je pleur' la mort de mon mari,
Vous lui ressemblez comme lui.
(*) Il y a de grand' guerre en France.
(') Allons, mordieu, faut qu' tu la danse.
— 311 —
Pardon, pardon, mon cher mari,
Et pour mes p'tits enfants aussi.
Hourra ! (1er)
On trouve aussi cette chanson dans le recueil de WiJlems, p. 281, sous le titre
de Van den Koekoek. Elle est également dans la Collection de chants populaires
allem amh, àaKreischmer, tome I, page 51. Elle se trouve aussi dAns le À llgem.
deuische Lieder-Lexikon, tome I, page 33B, et dans Des Knaben Wunderhorn,
tome I, page 321. Il y a une version française dans les Chants Messins. L. T.
GLIV.
AH ! IL. CROIT QUE JE L'AIME.
(Recueil de M. Chaumont.)
^g^trfr g:j=N^5Ë^^
Aux discours des jeun's hommes ne vous y fi- ez
^
^
a^
S
pas, Un jour vous front l'a- mour, l'aut' jour vous lais'-ront
Refrain. 3
v^-y-^.
^^È
È
tcqittS^
là. Ah! il croit que je l'ai- me, Moi qui n'ie connais pas. (')
2.
Un jour vous front l'amour,
L'aut' jour vous laiss'ront là;
Ils iront voir des autr's
Qui auront plus d'appas.
Refrain : Ah ! il croit que je l'aime,
Moi, qui n' le connais pas.
(') Variante. Refrain : Changez, mon infidèle.
D'amour tant qu'tu voudra.
312 —
Ils iront voir des autres
Qui auront plus d'appas.
Au bout de six semain's
Le galant reviendra.
Ah ! il croit, etc.
4.
Au bout de six semaines
Le galant reviendra.
Bonjour, belle maîtress',
Bonjour, comment vous va?
Ah ! il croit, etc.
Bonjour, belle maîtresse,
Bonjour, comment vous va ?
Il me va bien dit-ell',
Lorsque je n' te vois pas.
Ah ! il croit, etc.
6.
Il me va bien, dit-elle,
Lorsque je n' te vois pas.
Hola ! belle maîtress',
Comment dis tu cela ?
Ah ! il croit, etc.
7.
Hola ! belle maîtresse.
Comment dis-tu cela?
Je le dis haut et clair,
Ne Tentendez-vous pas ?
Ah ! il croit, etc.
— 313 —
Je le dis haut et clair,
Ne l'entendez-vous pas ?
Aux discours des jeun's homm's
Ne vous y fiez pas.
Refrain : Ah ! il croit que que je l'aime,
Moi, qui n' le connais pas.
CLV.
TOT LOUM'TANT.
(Recueil de M. Chaumont.)
On jou qu'on so- lo d'pré-timps m'a veut mi- né so les
champ, Ji tro- va treus jô- nés feie qui s'por-mi- nit tôt tu-
Refrain.
zS-rî:
Ifc
-J—0-
:^=^
, — ^ -^ —
zant. Ji loum'ta et ji m'broulacomm'turtotl'frît à vingt an.
2.
Ji trova treus jonès feie, qui s' porminit tôt tuzant,
Elle estit tôt' les treus belle, elle avit on doux riv'nant.
Refr ; Ji loum'taetjim'broula, comme turtot l'frîtàvingt an.
3.
Elle estit tôt' les treus belle, elle avit on doux riv'nant,
« Qui v's avez l'air annoieus' » les y deri-j' tôt passant.
Ji loum'ta, etc.
4.
« Qui v's avez l'air annoieus' » les y deri~j' tôt passant.
Li pus gale mi responda -.«c'est qui n's estans sins galant. »
Ji loum'ta, etc.
— 314 —
Li pus gaie mi responda : a c'est qui n's estans sins galant. »
Qui n' pou-j' dure à l'eune ou l'aut', de Trinde hureuse ji m'fais
Ji loum'ta, etc. [franc.
6.
Qui n' pous-j' dure à l'eune ou l'aut', de l'rinde hureuse ji m'fais
a Eh bin! chusihez, dist ell', min houtez qui nos estans. [franc.
Ji loum'ta, etc.
7.
» Eh bin ! chusihez, dist-elT, min houtez qui nos estans :
» Por mi j'a deux cinse da meune, et d' Targint plein mes ridan.
Ji loum'ta, etc.
8.
» Por mi j'a deux cinse da meune, et d' l'argint plein mes ridan.
» J'a des belles rôb' di soie, des orillette à diamant,
Ji loum'ta, etc.
9.
« J'a des belles rôb' di sôïe, des orillette à diamant. »
Li deuzainme à s' tour dèrit : « Ji habit' les gins d' haut rang;
Ji loumt'a, etc.
-10.
Li deuzainme à s' tour dèrit : « Ji habit' les gins d' haut rang;
» Long et lâge on ôt jàser di m' bell' voix, di mes doux chant ;
Ji loum'ta, etc.
11.
» Long et lâge on ôt jâi=er di m' bell' voix, di mes doux chant,
» A bal po m' vèï danser tôt' li sâll' mont' sos les banc ;
Ji loumt'a, etc.
12.
» A bal po m' vèï danser, tôt' li sâll' mont' so les banc. »
Adon m'tournant vès l'treuzainm' : «Vos, qui estez-v', mi èfant?
Ji loum'ta, etc.
— 315 —
13.
Adon m'tournant vès l'treuzainm' : a Vos, qui estez-v', mi èfant?
î Ah ! mi monsieur, mi d'ha-t-ell', ji n'a ni gloir' ni aidan ;
Ji ioum'ta, etc.
14.
» Ah ! mi monsieur, mi d'ha-t-ell', ji n'a ni gloir' ni aidan,
î Ji k'noh l'ovrèg' d'on manèg', et fais pau d'cas des ruban ;
Ji Ioum'ta, etc.
15.
» Ji k'noh l'ovrèg' d'on manèg', et fais pau d'cas des ruban,
» Ji n'a rin qui m' cour à d'ner, â ci qu' mes donret ottant.
Ji Ioum'ta, etc.
16.
î Ji n'a rin qui m' cour à d'ner, â ci qu' m'es donret ottant,
i Si coula v's ahâïe, li dis-je, essônn' nos les discang'rans,
Ji Ioum'ta, etc.
17.
» Si coula v's ahâïe, li dis-je, essônnn' nos les discang'rans. »
Gomme les pechalle es Septimb', si visèg' div'na ross'lant.
Ji Ioum'ta, etc.
18.
Comme les pechalle es Seplimb', si visèg' div'na ross'lant,
Elle mi remina d'iez s' mère, et dispôïe ji sos s' galant.
Ji Ioum'ta, etc.
19.
Elle mi remina d'Iez s' mère, et dispôïe ji sos s' galant,
A Maïe je 1' compte siposer, â banquet nos v's invitans ;
Ji Ioum'ta, etc.
20.
A Maie je 1' compte siposer, â banquet nos v's invitans.
On jou qu'on solo d' prétimps m'aveut miné so les champ,
Refr: Ji Ioum'ta etji m'broula, commelurtosl'frît à vingtan.
Nie. Dkfregheux.
— 316 -
CLVI.
S'IL AVAIT, MAIS IL N'A PAS.
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Mon pèr', ma mèr' m'a ma-ri- ée, S'il a- vait, mais il n'a
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pas, A un gros lourdaud d'a-vo- cat, Tandis qu'il n'a
Refrain.
pas De quoi fair' mon af- fai- re. S'il a- vait, mais il n'a
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pas, Le moyen de fai-re ce- la.
A un gros lourdaud d'avocat,
S'il avait, mais il n'a pas;
La premier' nuit que je couchas ;
Refrain : Tandis qu'il n'a pas
De quoi faire
Mon affaire,
S'il avait, mais il n'a pas,
Le moyen de faire cela.
3.
La premier' nuit que je côuciias ;
S'il avait, mais il n'a pas,
Son gros derrière il me tourna ;
Tandis qu'il n'a pas, etc.
317 —
Son gros derrière il me tourna ;
S'il avait, mais il n'a pas,
Je pris mon jupon, j' m' habilla,
Tandis qu'il n'a pas, etc.
Je pris mon jupon, j' m'habilla,
S'il avait, mais il n'a pas,
Et m'en r'tournai chez mon papa
Refrain : Tandis qu'il n'a pas.
De quoi faire
Mon affaire,
S'il avait, mais il n'a pas,
Le moven de faire cela.
CL VII.
LE MAL MARIÉ.
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Tout homm' qui se ma-
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e, Prenez
garde à
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vous, Ne prenez jamais d'femme, La don- dai- ne,
Refrain.
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Plus bel- le que vous Tous les jours.
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Ne prenez jamais d'femme, etc.
— 318 —
2.
Ne prenez jamais d' femme,
Plus belle que vous,
Car, pour moi, j'en ai une,
La dondaine,
EU' me fait coucou,
Tous les jours.
3.
Car, pour moi, j'en ai une,
EU' me fait coucou.
Eir s'en va le matin,
La dondaine,
Et revient toujours,
Tous les jours
4.
EU' s'en va le matin,
Et revient toujours.
Quand eir revient le soir,
La dondaine,
Femm', d'où venez-vous ?
Tous les jours.
5.
Quand elle revient le soir,
Femm' d'où venez-vous ?
Je reviens, Jean, dit-elle,
La dondaine.
D'avoir planté choux,
Tous les jours,
6.
Je reviens, Jean, dit-elle,
D'avoir planté choux.
Oh ! femme, dites-moi,
La dondaine.
Combien gagnez-vous ?
Tous les jours.
— 319 —
7.
Oh ! femme, dites-moi,
Combien gagnez-vous ?
Je gagn' cinq sous par heure,
La dondaine,
Ça fait cent sous par jour,
Tous les jours.
8.
Je gagn' cinq sous par heure.
Ça fait cent sous par jour.
Oh ! dites moi, ma femme,
La dondaine,
Irai-je avec vous ?
Tous les jours.
9.
Oh ! dites-mois ma femme,
Irai-je avec vous ?
Oh ! non, non, non, dit-elle,
La dondaine,
Vous gâteriez tout.
Tous les jours.
10.
Oh ! non, non, non, dit-elle,
Vous gâteriez tout ;
Vous gâteriez la plante, (')
La dondaine,
La racine et tout,
Tous les jours.
(«) Variante : Vous gâteriez les pois,
La dondaine,
Les poireaux, les choux,
Tous les jours.
— 3-20 —
11.
Vous gâteriez la plante,
La racine et tout,
Allez à la taverne,
La dondaine,
Dépensez cinq sous
Tous les jours,
12.
Allez à la taverne
Dépensez cinq sous.
Cinq, c'est trop peu d' chose^
La dondaine,
Pour faire un homm' soûl
Tous les jours.
13.
Cinq, c'est trop peu d' chose,
Pour faire un homm' soûl.
Dépensez-en donc quinze,
La dondaine,
C'est moi qui paie tout,
Tous les jours.
14.
D;^pensGz-en donc quinze,
C'est moi qui paie tout.
Ce s'ra l'argent du moine,
La dondaine.
Qui dans'ra pour tout
Tous les jours.
15.
Ce s'ra l'argent du moine
Qui dans'ra pour tout.
Tout homme qui prend femme,
La dondaine.
Prenez garde à vous.
Tous les jours.
321 —
CLVIII.
LI BONNE ÈTINTE.
(Recueil de M. Chaumont.)
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Acco-rez vite, ac-co-rez tos, acco-rez vite, acco- rez
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tos, Si vî, si jôn' qui v'seyis' co, si vî, si jôn' qui v'seyis'
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co, Tiess' di hoïe on fait l'fies-se, A foice, à foice, à
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foi-ce, Tiess' di lioïe on fait l'fies-se, Vi- nez, vos â-rez
Refrain.
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bon. Viv' li bonne è- tin- te, sins minte, sins crainte.
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Viv' li bonne è- tint' Qui ras-sôn' les nâ- tion.
2.
Jus d' vos thier et fou d'vos rouvall, {bis)
Vinez donc fraterniser cial, {bh)
Accorez d'in' pleint' pesse,
I presse, i presse, i presse,
Accorez d'in' pleint' pesse
A nos' réunion.
Refrain : Viv' li bonne ètinte,
Sins minte,
Sins crainte,
Viv' li bonne ètint'
Qui rassôn' les nation. ,
— 322 —
3.
So bâtai, chèrette ou vapeur, {bis)
A pîd, a ch'vâ, nos n'avans d'keur ; {bis)
Po qu' nosse hopai s'acrèhe,
I créhe, i crèhe, i crèhe,
Po qu' nosse hopai s'acrèhe
Vinez di lâge et d' Ion.
Viv', etc.
4.
Si nos taie et nos ratayon, {bis)
Poli riv'ni di Robietmont {bis)
I n' rik'noh'ri nin l' veie.
Si veie, si veie, si veie,
I n' rik'noh'ri nin l' veie,
Tôt fer en destruction.
Viv', etc.
5.
On trouve à Lîge on rare accoird {bis)
Ga totl'mond'houie s'aime à l'pus foirt {bis)
Et tos les peupe essônne,
I m' sonne, i m' sonne, i m' sonne,
Ca tos les peupe essônne
Po s'côp-là s'ètindront.
Viv', etc.
6.
N'estangn' nin turtos v'nou so l'térre {bis)
Po nos aimer, nin po nos hère ? {bis)
Kiminçant 'n' belle cârrire,
Sins rire, sins rire, sins rire,
Di paie ine belle cârrire
Vàt bin r cisse de canon.
Viv', etc.
7.
Honneur h tos nos invité, {bis)
Qu'ont st-accorou cial comme des fré, {bis)
— 323 --
Qwand c'est qu'on a de cour,
On court, on court, on cuurt,
Ou bise, on vole, on court
Rafoirci l'union.
Viv', etc.
8.
Tôt' les nation sont r'présintaie (bis)
Et pôr, po mî r'iever 1' potaie, (bis)
Yocial vinou noss' Roïe,
Noss' Roïe, noss' Roïe, noss' Roïe,
Qui n'a nin 'n' tiess* di hoïe
Mais qu'a 1' cour d'on wallon.
Viv', etc.
9.
Di l'union qu'on seuïe tôt fîr {bis)
Et qu'on d'meur tos fré po l'av'nir {bis)
Qu'on s'riveus' co quéqu' feie,
In' feie, deux feie, treus feie,
Qu'on s'riveus' co quéqu' feie,
Divin r rnème intention.
Viv', etc.
10.
Viv' les Anglais, les Hollandais, {bis)
Les AH'mands, les Suiss', les Français {bis)
Viv' tos les cis qu' fet l'fiesse,
Timpess', timpess*, timpesse,
Viv' tos les cis qu' fet ITiesse
Po 'n' si belle occasion.
Refrain : Viv' li bonne ètinte,
Sins minte,
Sins crainte,
Viv' li bonne ètinte
Qui rassônn' les nation.
Alexis Peclers.
N.-B. — On chante sur cet air le crâmignon : Ah ! belles pirettè, etc.
— 324 -
CLIX.
LE BON MEUNIER.
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Le sac- que sur le dos, En al- lant au
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lin ; Meunier, mon bon meu- nier, Moudras-tu bien mon
Refrain.
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grain? Ab! revenez-y toutes, Filles, femmes, moudre.
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Fil-les, femmes, moudre Dans mon beau mou- lin.
Meunier, mon bon meunier,
Moudras-tu bien mon grain,
Oui da, oui da, cher' dam',
Entrez dans mon moulin.
Refrain : Ah ' revenez-y toutes,
Filles, femmes, moudre
Dans mon beau moulin.
Oui da, oui da, cher' dam',
Entrez dans mon moulin.
Au tic tac du moulin
La bonn' femm' s'endormit.
Ah ! revenez, etc.
— 325 —
4.
Au tic tac du moulin
La bonn femm' s'endormit.
Éveillez-vous donc bell',
Car votre sac est plein.
Ah ! revenez, etc.
Éveillez-vous donc bell",
Car votre sac est plein.
Ah ! si mon sac est plein,
Je reviendrai demain.
Ah ! revenez, etc.
6.
Ah ! si mon sac est plein,
Je reviendrai demain,
J'amèn'rai avec moi
La fiir de mon voisin.
Ah ! revenez, etc.
7.
J'amèn'rai avec moi
La filP de mon voisin,
La fîir de mon voisin,
Elle en a si besoin.
Refrain : Ah ! revenez-y toutes,
Filles, femmes, moudre
Dans mon beau moulin.
- 326 —
CLX.
JI M'VAS-T' A VIEGE.
Andante. xolo.
solo.
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i. :
Ji m'vas-t'â vi- ège, Ji m'vas-t'â vi- ège, Veie
tutti. solo.
l?-Ej^=J^^^^^3^^^E$i^^g±^Eg^
si mes bois sont sèchie, Veie si mes bois sont sèclie. I sont si
tutti. solo.
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sèche,
I sont si sèche, J'vas veie si mes bois sont
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sèche, J'vas veie si mes bois sont sèche.
tutti.
^^^I^^^^i^^^^^î^i^
Comm' si l'bon Diu l'vo- lahe, Comm' si l'bon Diu l'vo-
solo. tutti.
^^ET^-fT^^SSi^^-^P^^;^
il-
lahe, Vo- là qu'i tom' de l'plaive à flahe, Vo- là qu'i
solo.
gJZjî-fcJ4J-3E^;^E^-E^^^;^^^E^^
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tom' de l'plaive à flahe, Corans vite es noss' mohonn' Corans
.wlo.
fe^É^i^-^iÉ^^^^^
w-
vite es uoss' mo- houn' Po-dri les haïe
et les bou-
— 827 —
hon,
solo.
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m^
Po- dri les
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jt=^=^
Si
â-A
liâïe et les bou- ion, Dri les
tutti.
lgJ3=g=fe^
^ — ^^
i'^
haïe et les bou- bon, Dri les bàïe et les bou- hon.
Et ainsi de suite, suppléant à l'irrégularité de ces versicules, par des
changements de mesures.
3.
Ji dihind es Tcàve, (bfs)
Ji m'trebouh conte on bois d'panâhe, {bis)
On bois d'recenne, {bis)
Ji m'cassa quasi li s'crenne. ibis)
Ji louque es haut à neurès biesse, {bis)
I m'tonne in' gross' pire so l'tiesse, {bis)
Ji m'fais 'n' grande et gross' boulotte, {bis)
Ji n'pous pus chàssî m'calotte. {bis)
CLXI.
LE MARCHAND DE VINAIGRE.
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te
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Ah ! c'é- tait de-dans un bois, Un marchand de vi- nai-
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n al- lait de porte en porte, En criant son vi-naigre, là!
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Tra la la la, la la la la la la, de- ri- de tra la la la la!
— 328 —
2.
Il allait de porte en porte,
En criant du vinaigre.
Sur son chemin, il rencontre
Une jeune fillette, là ! (*)
Tra la la la, etc. (*)
3.
Sur son chemin, il rencontre
Une jeune fillette.
Il la prit, il l'embrassa,
La j'ta sur sa brouette, là !
Tra la la la, etc.
4.
Il la prit, il l'embrassa,
La j'ta sur sa brouette,
Ah ! grand Dieu du paradis,
Que m'allez-vous donc faire ? là !
Tra la la la, etc.
5.
Ah ! grand Dieu du paradis,
Que m'allez-vous donc faire ?
Je vais fair' ce que l'on fait
G'qu'on a fait pour te faire, là !
Tra la la la, etc.
6.
Je vais fair' ce que l'on fait,
G'qu'on a fait pour te faire.
Ah ! c'était dedans un bois,
Un marchand de vinaigre, là !
Tra la la la, etc.
(') Variante : Une jolie brunette.
(*) Variante ; Refraiti : J'ai le plus beau, le plus doux, le plus fin,
J'ai le plus doux vinaigre
— 329 —
CLXII.
POURQUOI N'OSERAIT-ON BAISER LA NANON ?
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È«Ê|,
A Paris y a quatre-vingts fillettes, A Pa- ris y a
quatre-vingts fil-let- tes, Tout' les quatre-vingts dansent sur l'iier-
Refrain.
a^P^
S^^^
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bet- te, bon! bon ! Pourquoi n'os'rait-on Baiser la Na-
^^-^
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SS
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nette, bon! bon! Pourquoi n'os'rait-on Baiser la Na- non.
Tout' les quatre vingts dansent sur l'herbette,
Là vint à passer, monsieur de Gornelle.
Refrain : Bon, bon,
Pourquoi n'os'rait-on
Baiser la Nanette,
Bon, bon,
Pourquoi n'os'rait-on
Baiser la Nanon.
Là vint à passer monsieur de Gornelle,
Les embrassa tout', laissa là Nanette;
Bon, bon, etc.
- 330 —
4.
Les embrassa tout' laissa là Nanettc,
Pourquoi n' m'embras.s'-tu, monsieur de Cornelle ?
Bon, bon, etc.
5.
Pourquoi n' m'embrass'-tu, monsieur de Cornelle ?
Je n' t'embrasse pas, tu es trop coquette,
Bon, bon, etc.
6.
Je n' t'embrasse pas, tu es trop coquette,
A Paris y a quatre vingts fillettes.
Refrain : Bon, bon,
Pourquoi n'os'rait-on
Baiser la Nanette,
Bon, bon.
Pourquoi n'os'rait-on
Baiser la Nanon.
CLXIII.
MAM'ZELLE JEANNETTE S'EN VA-T' AU BOIS
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Mam'zell' Jeannett' s'en va-t'au bois, Toujours ell' pleure, Mon-
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sieur l'curé qui la sui-vait, Lisait ses lieu- res. Mam'zell' Jean-
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nette, embrassez-moi,(') Non da, monsieur, je n'o-se-rais, Si vos n'mi
(•) Variante : Attendez-moi.
— 331 —
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d'nez n'pi-tit' sa-quoi, Monsieur l'curé prend sa soutan' Luidonn' lui
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T7?7
donn' Vo- là l'eu- ré dé- sou-tan- né.
2.
Mam'zeir Jeannett' s'en va-t-au bois,
Toujours elle pleure,
Monsieur 1' curé qui la suivait,
Lisait ses heures.
Mann'zeir Jeannette, embrassez-moi,
Non da, monsieur, je n'oserais,
Si vos n' mi d'nez n' pitite saquoi.
Monsieur 1' curé prend sa crawatte,
Lui donn', lui donn',
Vola r curé décravvatté. (bis)
Mam'zeir Jeannette, etc.
n' pitite saquoi,
Monsieur 1' curé prends son gilet,
Lui donn', lui donn',
Vola r curé dégiletté. {bis)
4.
Mam'zell' Jeannette, etc.
n' pitite saquoi.
Monsieur F curé prend ses culottes,
Lui donn', lui donn',
Vola r curé déculotté, (bis)
5.
Mam'zeir Jeannette, etc.
n' pitite saquoi,
- 332 —
Monsieur 1' curé prend ses deux bas,
Lui donn', lui donn',
VoIà r curé qwitt' de ses bas. (bis)
6.
Mam'zeir Jeannette, etc.
n' pitite saquoi.
Monsieur 1' curé prend ses souliers.
Lui donn', lui donn',
Vola r curé désoulietté (bis)
7.
Mam'zeir Jeannette, etc.
n' pitite saquoi.
Monsieur 1' curé prend sa chemis',
Lui donn', lui donn',
Vola r curé déch'misetté. (bis)
8.
Mam'zeir Jeannette, etc.
n' pitite saquoi,
Monsieur 1' curé prend sa calott',
Lui donn', lui donn',
Vola r curé décalotté, (bis)
9.
Mam'zell' Jeannette s'en va-t-au bois,
Toujours elle rit,
Monsieur 1' curé qui la suivait.
Lui dit, lui dit,
Mam'zeir Jeannette, embrassez-moi.
Non da, monsieur, je n'oserais,
Si vos n' mi d'nez n' pitite saquoi,
Vous n'avez plus rien à m' donner,
Plus rien, plus rien.
Vola 1' curé bin attrapé, (bis)
— 333 —
CXLIV.
BERGÈRE VOILA, TRADERALA.
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m
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Nons somm' i- ci beaucoup de gens, nous somm'i- ci beaucoup de
^^ Refrain.
£3
5E^
gens, Mais je n'y vois pas mon a- mant, Ber-gèr', voi-
'^^^
V=^
^5z
^
là, Tra- de- ra- la, Ce- lui que j'ai- me n'y est pas,
2.
Mais je n'y vois pas mon amant, {bis)
Ah ! je le vois venir de loin, (')
Refrain : Berger', voilà,
Traderala,
Celui que j'aime n'y est pas.
Ah ! je le vois venir de loin, {his)
Sur un cheval qu'est noir et blanc.
Berger', etc.
4.
Sur un cheval qu'est noir et blanc, {his)
Dedans sa main tient des gants blancs.
Berger', etc.
(•) Yarianie : Je le vois accourir de loin.
— 334
Dedans t-u main tient des gants blancs, (bis)
Kt dedans l'autre un cœur d'argent.
Berger', etc.
6.
Et dedans l'autre un cœur d'argent, (bis)
Pour qui est-c donc mon cher amant.
Berger', etc.
7.
Pour qui est-c' donc mon cher amant, (bis)
Pour qui est-c' donc ce beau présent.
Berger', etc.
8.
Pour qui est-c' donc ce beau présent, (bis)
C'est pour toi, ma chère maitress'.
Berger', etc.
9.
C'est pour toi, ma chère maitress', (bis)
N'en mérites-tu pas autant.
Berger', etc.
10.
N'en mérites-tu pas autant, {bis)
Car votre cœur, aussi le mien.
Berger', etc.
11.
Car votre cœur, aussi le mien, (bis)
Ne tient qu'à un filet d'argent.
Berger', etc.
— 335 —
12.
Ne tient qu'à un filet d'argent, {bis)
Si le filet vient à casser.
Berger, etc.
13.
Si le filet vient à casser, {bia)
Nous aurons nos deux cœurs brisés.
Berger' etc.
14.
Nous aurons nos deux cœurs brisés, {bis)
Nous sommes ici beaucoup de gens.
Refrain : Berger', voilà, (*)
Traderala,
Celui que j'aime n'y est pas.
CLXV.
LA BOULANGÈRE.
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La boulan- gère a des é- eus Qui ne lui coûtent guè-
Refrain.
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re, Elle en a car je les ai vus, J'ai vu la
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boulangère aux é- eus, J'ai vu la bou- lan- gè- re.
(*) Variante. Refrain : Mais croyez-vous toujours qu'on aime,
L'on ne peut pas aimer toujours.
Ou : La violette se double, se double,
La violette se doublera.
Ii.-B. — C'est le même sujet que le cràmignon transcrit sous le n" IX. L'air
et la coupe des couplets sont différents, il y a quelques variantes dans les paroles
et le refrain.
— 336 —
2.
D'où te viennent tous tes écus
Charmante boulangère ?
Ils me viennent d'un gros Grésus
Dont je fais bien l'affaire,
Vois-tu,
Dont je fais bien l'affaire.
3.
A mon four aussi sont venus
De galants militaires,
Mais je préfère les Grésus
A tous les gens de guerre,
Vois-tu,
A tous les gens de guerre.
4.
Des petits maîtres sont venus,
En me disant : ma chère
Vous êtes plus bel!' que Vénus
Je n'ies écoutais guère,
Vois-tu,
Je n'Ies écoutais guère.
5.
Des abbés coquets sont venus,
Ils m'offraient pour me plaire
Des fleurettes, au lieu d'écus,
Je les envoyais faire.
Vois-tu,
Je les envoyais faire...
6.
Moi je ne suis pas un Grésus,
Abbé ni militaire.
Mais mes talents sont bien connus
— 337 —
Boulanger de Cythère
Vois -tu,
Boulanger de Cythère.
7.
Je pétrirai, le jour venu,
Notre pâte légère,
Et la nuit au four assidu
J'enfournerai, ma chère
Vois-tu,
J'enfournerai, ma chère.
8.
Eh bien, épouse ma vertu
Travaill' de bonn' manière,
Et tu ne sera pas c...
Avec la boulangère
Aux écus.
Avec la boulangère.
(Larousse, Encyclopédie, t. II).
S.
CLXVI.
BIQUETTE.
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Ah! tu sor- ti-
ras, tu sor- ti- ras, Bi-quette,
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Ah ! tu sor- ti- ras, tu sor- ti- ras de ces choux-là
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là. Il faut al- 1er chercher le loup, il faut al-
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— 338 —
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1er chercher le loup. Le loup n'veut pas manger Bi-
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quett', Biquett' n'veut pas sor-tir des choux.
Il faut al-
ler chercher le chien, Il faut al-
^^^^^^^^^^^^
1er chercher le chien, Le chien n'veut pas manger le
^=r
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i=ï^^
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:ts:
loup, Le loup n'veut pas manger Bi- quctt', Biquett' n'veut
mm
w
^-
pas sor- tir des choux.
Et ainsi du reste.
Il faut aller chercher le bœuf, {bis)
Le bœuf n' veut pas manger le chien,
Le chien n' veut pas manger le loUp,
Le loup n' veut pas manger Biquelt',
Biquett' n'veut pas sortir des choux.
4.
Il faut aller chercher 1* bàlon, (6ii)
L' bâton n' veut pas battre le bœuf,
Le bœuf, etc.
Il faut aller chercher le feu, (bis)
Le feu n' veut pas brûler 1' bâton,
L' bâton, etc.
— •3'3\) —
6.
Il faut aller chercher do l'eau, (bis)
L'eau ne veut pas éteindr' le feu,
Le feu, etc.
7.
L'eau veut bien éteindre le feu, {bis)
Le feu veut bien brûler I' bùton,
L' bâton VL'Ut bien battre le bœuf,
Le bœuf veut bien manger le chien,
Le chien veut bien manger le loup,
Le loup veut bien manger Biquett',
Biquett' veut bien sortir des choux.
Refrain : Ah ! tu sortiras, tu sortiras,
Biquette, Biquette,
Ah ! tu sortiras, tu soi'tira;^.
De ces choux-là.
CLXVII.
BURNETTE, ALLONS GAIEMENT.
(Autre air.)
4?
^^
*=ts:
ï-^
J'ai é- té dans u- ne danse Tout' remplie de jeunes
?=^3EE?_i
gens, Mais ce qui m'fait de la peine, C'est qu'mon a-
Reirain.
:tî:
:1:
^ËEÎË^
*^^
mant n'est pas de- dans. Bur-nette, al- Ions gai- e,
=^i^=
gai- e, Bur-nette, al- Ions gai- e- ment.
(Recueil de M. Chaumont.)
Voir la suite des couplets, n" IX, page 16.
— 340 —
CLXVIII.
IL NOUS FAUT DANSER AU VIOLON.
^
±=^:
JL_JL
^
0 *
^
-* 0-
En re-vè- nant, je re- ve- nais, En re- ve- nant, je re- ve-
$
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J — W
3=—*:
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nais, J'ai rencontré trois jeun' cadets, Oh! ri-bom-bon, tam-bou-ri-
Refrain.
m
-ji.
î
=?£=#=
:^i=^
-^—0-
ézimL
nons. Il nous faut danser au violon, oh ! ribombon, oh! ri-bom-bon.
2.
J'ai rencontré trois jeun' cadets, (bis)
Deux à cheval et un à pied,
Refrain : Oh ! ribombon,
Tambourinons,
Il nous faut danser au violon,
Oh ! ribombon. (bis) (')
Deux à cheval et un à pied, (bis)
Celui à pied m'a demandé,
Oh ! ribombon, etc.
(') Variante
Refrain : Il me montra,
Traderidera,
11 me montra la lune.
N.-B. — Comparez cet air avec le n» XXX, page 3S.
— 341 —
4.
Celui à pied m'a demandé, (bis)
Qui est-c' la bell' que vous aimez?
Oh ! ribombon, etc.
5.
Qui est-c' la bell' que vous aimez ? (bis)
Oh ! donc, monsieur, laissez- m' aller,
Oh ! ribombon, etc.
6.
Oh ! donc, monsieur, laissez-m' aller, {bis)
Car j'entends mes enfants crier,
Oh ! ribombon, etc.
Car j'entends mes enfants crier, (bis)
Je crois, la bell', que vous mentez.
Oh ! ribombon, etc.
8.
Je crois, la bell', que vous mentez, {bis
Car jamais vous n'en porterez,
Oh ! ribombon, etc.
9.
Car jamais vous n'en porterez, {bis)
En revenant je revenais,
Refrain : Oh ! ribombon,
Tambourinons,
Il nous faut danser au violon.
Oh ! ribombon ! (bis
— 342 —
CLXIX.
MON PÈRE M'A FAIT BATIR MAISON.
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3^
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1»— 1^
Mon pèr' m'a fait bâ- tir mai-soiij On colon, deux colon so l'ha-
?-:
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v=^-
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von, De quat' pieds larg' de cinq pieds long, On co -Ion, deux co-
Refrain.
V=i}=^
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N N N *-
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Ion, treus colon, qwat' co- Ion. On co- Ion, deux colon, so l'ha-
^^Ê^
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È=^l^^^
yet- te, On co- Ion, deux co- Ion so l'ha- yon.
2.
De quat' pieds larg' de cinq pieds long,
On colon, deux colon so 1' hayon.
C'est pour toi, ma fill' Jeniton,
On colon, deux colon, treus colon, qwat' colon,
Ilcfrain : On colon, deux colon so l'hayette,
On colon, deux colon so l'hayon.
C'est pour toi, ma filT Jeniton,
On colon, deux colon so 1' hayon,
Je te la donne à condition,
On colon, etc.
~ 343 —
Je te la donne à condition.
On colon, deux colon so l' hayon,
Que tu n'aim'ras jamais d' garçon,
On colon, etc.
5.
Que tu n'aim'ras jamais d' garçon,
On colon, deux colon so 1' hayon,
J'aimerais mieux que la maison.
On colon, etc.
6.
J'aimerais mieux que la maison,
On colon, deux colon so 1' hayon.
Serait en cendre et en charbon.
On colon, etc.
7.
Serait en cendre et en charbon,
On colon, deux colon so 1' hayon,
— Et moi dans les bras d'un baron,
On colon, etc.
8.
Et moi dans les bras d'un baron,
On colon, deux colon so F hayon,
Qui me donnerait du bonbon,
On colon, etc.
9.
Qui me donnerait du bonbon.
On colon, deux colon so 1' hayon,
Des biscuits et des macarons,
On colon, deux colon, treus colon, qwat' colon.
— 344 —
Refrain : On colon, deux colon so 1' hayette,
On colon, deux colon so 1* hayon.
N.-B. — Une variante de ce cràmignon se chante également sur l'air : C'est' à
l' chapelle dizeu Visé, (n" LXVII, page 130).
M. Gothier donne les quatre versions suivantes pour le refrain :
d.
Mon père a fait bâtir maison,
So r cou d'on trawé posson,
De cinq pieds larg' de six pieds long,
So r cou d'ine boteie,
So r cou d'on trawé posson,
Qui n'aveut nolle oreie.
2.
De cinq pieds larg' di six pieds long,
Vos n' magn'rez pus de floïon,
Mon pèr' pour qui est cett' maison ?
Ni des cross' di doraie,
Vos n' magn'rez pus de floïon,
Vos avez 1' bâb' broulaie.
3.
Mon pèr' pour qui est cette maison ?
Allons la vendange.
Je te la donne à condition,
De r civol' et des ognons (*)
Allons la vendange,
Les raisins sont bons.
Je te la donne à condition,
A deux liards sont les garçons,
Que jamais tu n' prenn' de garçon.
Cent écus les filles,
A deux liards sont les garçons,
La pauvre marchandise.
Les autres couplets comme ci-dessus.
(') Variante : Des cascogn' et des marron !
— 345 —
CLXX.
LA PETITE LINGERE.
&
t=^^
^^^^^^^^^
tï=P=J=
IlyadansPa- ris un' petit' lin- gè-re, IlyadansPa-
'^^ÊÊmm^s^^î^
*
M
ris un' petit' lin- gè- re, Qui coud si me- nu Qu'ell' n'avance
Refrain.
guère. A-t-on jamais vu Coudre coudre coudre. A-t-on jamais
I-
*=fs
^
îtf-
^^ÎE^
VU, Coudre si me- nu.
2.
Qui coud si menu qu'ell' n'avance guère, (•)
EU' fait des bonnets pour la fill' du maire,
Refrain : A-t-on jamais vu,
Coudre, coudre, coudre,
A-t-on jamais vu.
Coudre si menu.
Eir fait des bonnets pour la fill' du maire,
EU' va les porter, jusqu'au presbytère,
A-t-on jamais vu, etc.
(') Variante :
Mais eir n'en fait guère.
346
Eir va les porter jusqu'au presbytère,
EU' aura cinq sous à c' que dit ma mère,
A-t-on jamais vu, etc.
Eir aura cinq sous à c' que dit ma mère,
Et puis un baiser pour la p'tii' lingère.
Refrain: A-t-on jamais vu,
Coudre, coudre, coudre,
A-t-on jamais vu.
Coudre si menu.
CLXXI.
M
is
LA PETITE LINGÈRE.
(Autre air.)
îEEm^^m^E^
A Pa- ris l'y
un' pe- ti- te lin- gè- re,
Refrain.
m
'&E&
t
^-
g«=ï=
Qui coud si me- nu, qu'ell' n'avance guère. A-t-on jamais
i?=î^3EÎS
:*=*:
=P— *
vn Coudre coudre coudre, A-t-on jamais y\\ Coudre si me- nu.
— 347 —
CLXXII.
BON, ME V'LA MARIÉE.
(Recueil de M. Chaumont.)
li^gÊ^^^^gl*
:*t
-■w^
ïi
Mon pèr' m'a ma- ri- ée
A un vieux messa- ger. Il
15:
Bon, me v'ià en mé- na- ge, Bon me v'ià ma- ri- ée.
Il revient tous les soirs,
Tout noir et tout crotté,
En disant ma p'tit' femme,
M'as-tu fait à souper.
Refrain : Bon, me v'ià en ménage,
Bon, me v'ià mariée.
3.
En disant ma p'tit' femme.
M'as-tu fait à souper?
Oh ! soupe si tu veux,
Car pour moi j'ai soupe.
Bon, etc.
4.
Oh ! soupe si'tu veux,
Car pour moi j'ai soupe,
J'ai mangé du poulet.
Et un friand pâté.
Bon, etc.
— 348 —
5.
J'ai mangé du poulet,
Et un friand pâté,
Et j'ai laissé les os,
Si tu veux les manger.
Bon, etc.
6.
Et j'ai laissé les os,
Si tu veux les manger,
Mais en mangeant les os,,
L'homme s'est étranglé.
Bon, etc.
7.
Mais en mangeant les os,
L'homme s'est étranglé.
Voilà mon mari mort,
Que Dieu en soit loué.
Bon, etc.
8.
Voilà mon mari mort.
Que Dieu en soit loué,
Mais qui portera 1' deuil,
Ce s'ra monsieur 1' curé.
Bon, etc.
9.
Mais qui portera 1' deuil.
Ce s'ra monsieur 1' curé,
Avec son habit noir.
Et son chapeau carré.
Refrain : Bon, me v'ià en ménage.
Bon, me v'ià mariée.
— 349 —
CLXXIII.
LI HOULE ET SI CH'VA.
'"t~r I « • — 4-f — • — •— m^
Ji veus tos les jou pas- ser On p'tit ch'vâ à nos poi-
i
ï^^
X--
X-
te, Qu'est to- dis si es-bla- vé A k'poir-ter on p'tit hou-
Pauv' bies- se, pauv' bies- se, pauv' bies-
2.
Li prumi feie qu'ell' monta
I fout fait cavaïre
I s'tinéve à l'quow' tôt drou,
Mais i rida jus po l'cou,
Pauv' Pierre ! {1er).
3.
Ossi dispoïe ci timps-là
Li pauv'biesse el' respecte
Afin qu'i n'seuïe pu rev'leux
I v's el' trait' tôt comme on gueux
Maig' soppe ! (<er).
4.
I n'ii dina pus d' l'avône
II a aut' choi es l'plèce
Totès pelotl' di navai
Et des foie di lombardai,
Glott' gueuïe ! {ier).
bis.
bis.
hiti.
350
5.
1 lî a fait in' nouv' bride
Avou des Joïin d'iioisse,
Lî a plaqui deux bonnet
Po z-y mett' des pistolet
Prends garde ! (ter).
il:
On pout dii"' sins foirt parler
Di"; maisse ainsi qu'dè Tbiesse
Tot-à-fait examiné,
C'est' in' bell' cop' po z'aller
A ITiesse ! {ter).
CLXXIV.
DIALE DI MOINE, KIMINT QUI VA.
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^^^S
r^
-jtnzjt
ë . é »
Ma mèr' m'a ma- ri-
un jemie a- vo-
S
4=:^
j?— L_# * =É;
cat,
Et
Refrain.
la
pre-miè- re
nuit a
- vec lui je cou-
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— ^ J * e—
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chas. Louqu' ci moin' ki-mint qu'i bi- se, Dial' di
Ï3SE3S
i^
moin', ki-mint qu'i va.
Voir, pour la suite des couplets, le lY' XXXIII, page 03.
351
CLXXV.
PEUT-ON M'EMPÊCHER DE RIRE ?
fe
EJ^^bgEEE^E^;E^=M=^-4^J5=^
i
A Pa- ris ya trois jeun' fil- les, Peut-on m'em- pê-
n Refrain.
^=^1
3=rz*:
V=^
• à
^££3î
a a
î^
t
cher. Un' qui coud et l'aut' qui fi- le, Peut-on m' empêcher de
I — r-
rir', Peut-on m'em- pê- cher ?
Voir, pour la suite des couplets, le n" XXII, page 39.
P
CLXXVi.
CLOS T'GUEUÏE (parodie).
r
4 — h-
:1t:
4!^=^:
:¥=i=
-y— ^ — — ^— ,-
Mon pèr' me ma- ri- a,
Clos t' srueuïe !
A-
91 > , , -^— ^^.-^ — ^—P — -—^ ^-^'-
§/ ' [1 '-^ \—^J^ -e LL-^^-«L_ _,_^ .
vec un a- vo- cat, Clos t'gueuïe et s'magn' çou qu't'as.
Voir, pour la suite des couplets, le n" XXXIII, page 63.
:J52
CLXXVII.
LE JOLI TAMBOUR.
i
^
^
-• — ^
I
Jo- li tam- bour re- ve- nant de la guerre,
^ Refrain.
-& — » m-
-P 0-
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-* •-
-• a
Tient dans sa main u- ne si bel-le ro- se. Dors-
i
tu, dors-tu donc, Dors- tu, nous veil- le- rons. (')
Tient dans sa main une si belle rose. (6is).
La fiir du roi était à sa fenêtre.
Dors-tu, etc.
3.
La fiir du roi était à sa fenêtre. (Ois).
Joli tambour, donnez-moi votre rose.
Dors-tu, etc.
4.
Joli tambour, donnez-moi votre rose. {hïs).
Fille du roi, donnez-moi votre cœur.
Dors-tu, etc.
(') Var. HefruiH : Dors-tu, dors-tu, dors.
Dors, nous t'éveillerons.
ou : Dors-tu, vigneron,
Dors, tu t'éveilleras.
ou : Dors-tu, dors-tu don,
Dors-tu, le vigneron.
ou : Ran ran ran, pataplan.
Le tambour en avant.
— 353 —
5.
Fille du roi, donnez-moi votre cœur, {bi^}
Joli tambour, demandez à mon père.
Dors-tu, etc.
G.
Joli tambour, demandez à mon père, (bi^)
Sire le roi, donnez-moi votre fille.
Dors-tu, etc.
7.
Sire le roi, donnez-moi votre fille, (bis)
Joli tambour, ma fille est bien trop riche.
Dors-tu, etc.
8.
Joli tambour, ma fille est bien trop riche, (bis)
Sire le roi, je suis bien aussi riche.
Dors-tu, etc.
9.
Sire le roi, je suis bien aussi riche, {bis)
J'ai trois moulins qui tourn'nt sur la rivière. (^)
Dors-tu, etc.
10.
J'ai trois moulins qui tourn'nt sur la rivière, (bis)
L'un moud de l'or, et l'autr' de l'argent'rie.
Dors-tu, etc.
H.
L'un moud de l'or, et l'autr' de l'argent'rie, (bis)
Et le troisième, il moud les jeunes filles.
Dors-tu, etc.
(') Variantes : ... qui vont sur lu rivière,
... qui coul'nt dans la rivière.
25
12
Et le troisième, il moud les jeunes filles, (bis) (')
Joli tambour, tenez, voilà ma fille.
Dors-tu, etc.
13.
Joli tambour, tenez, voilà ma fille, ( bis)
Sire le roi, je vous en remercie.
Dors-tu, etc.
14.
Sire le roi, je vous en remercie, (bi^)
Dans mon pays, il y a de plus jolies. (-)
Dors-tu, etc.
(*) Ces quatre couplets se chantent aussi :
J'ai trois vaisseaux sur la nièr-e jolie...
Quand le premier chargé d'artillerie...
Quand le deuxième chargé d'argenterie...
Et le troisième, pour moi et pour ma mie...
(-) On remplace aussi, dans ce cramignon, les mots « joli tambour » par « beau
chevalier » ou « gaillard meunier » avec les quelques altérations suivantes -.
Beau chevalier, revenant de la guerre
Fille du roi, donne-moi tes amours.
Beau chevalier, demandez-l'à mon père.
Sire Louis, donnez-moi votre fille.
J'ai trois bateaux qui vont sur la rivière,
L'un chargé d'or, et Tautr' d'argenterie.
Et le troisième, porte les jeunes filles.
r.eau chevalier, nomme-moi donc ton père.
Sire Louis, c'est le roi d'Angleterre.
Beau chevalier, lenez, voilà ma fille.
Gaillard meunier, qui dort sur la rivière
Dedans sa main, un p'tit bouquet de roses.
La fille du roi qui jouait à l'entour,
Gaillard meunier, donnez-moi donc vos roses,
l'ille du roi, donnez-moi vos amours.
Gaillard meunier, demandez-l'à mon père
Fille du roi, dis-moi qui est ton père
Gaillard meunier, c'est le roi d'Angleterre.
Sire le roi, donnez-moi votre fille. Etc
— 355 —
CLXXVIIl.
AU JARDIN DE MA TANTE.
(Autre air.)
*
fc
=fs:
^^
EEM!-V-J
^
Au
jar- din de ma taute, au
W=^
jar- din de ma
N N — r
tan- te, Y a-t-un coq qui chante (') la nuit et le.
Refrain.
^fe-®-
#^
-f-^^-»
lÂ
gjg:
jour; Je suis bien à plaindr', j'ai perdu mes a-mours. (*)
Voir, pour les autres couplets, le n" LXXV, page 150.
Outre les variantes déjà citées il y a encore les sïùvantes, dont nous
n'avons pas la musique.
1.
C'est au jardin d' ma tante,
Il y a un coq qui chante,
Refrain : Ma tante,
M'entendez-vous?
Comprenez-vous ?
Irai-je à votre chambre,
Ma tante,
Coucher avec vous.
(*) Variante : Un rossignol y chante.
(-) Variante : Vive la jeuness' qui ne vit que d'amour.
— Pierre, oli ! louk don Pierr', louk quelle amoureuse jambe.
- 356 —
II y a un coq qui chante,
Savoir ce qu'il demande,
Ma tante, etc.
La suite comme au n° LXXV.
Autre
C'est au jardin d' ma tante,
Plantons le romarin,
Qu'il y a un coq qui chante,
liefrain : Plantons le romarin,
Ma tante,
Au milieu du jardin,
Plantons le romarin.
2.
Qu'il y a un coq qui chante,
Plantons le romarin,
Savoir ce qu'il demande,
Plantons, etc.
Savoir ce qu'il demande,
Plantons le romarin,
Il demande une femme,
Plantons, etc.
4.
Il demande une femme,
Plantons le romarin,
Es France i n'y a des belle,
Plantons, etc.
— 357 ~
5.
Es France i n'y a des belle,
Plantons le romarin,
Des blonde et des burnette,
Plantons, etc.
6.
Des blonde et des burnette,
Plantons le romarin,
Des crespowe es 1' hanette,
Plantons, etc.
7.
Des crespowe es 1' hanette,
Plantons le romarin,
Min vosse ventrin qui hèche,
Plantons, etc.
S.
Min vosse ventrin qui hèche,
Plantons le romarin,
Elle folle so les cowette,
Refi'ahi : Plantons le romarin,
Ma tante,
Au milieu du jardin,
Plantons le romarin.
CLXXIX.
LI MOIRT DI MON MARI.
$
'uAt-:-^-M=f=Ê^=$.
=t^
I fât por-tant qu'ji v'raconte Comm'j' a pierdou mon ma-
358 —
i
tArir g-
£
*:
ri, Nos a- vis es noss' rou-alle On ho-rai d'aiw' tôt rim-
^^
^
tp^^^=P*f^^^^
=^Kf^
pli. Est'-i moirt,inon ma- ri ? Est'-i ma- lâd', mourret- i ?
2.
Nos avis es noss' roualle
On horai d'aiw' tôt rimpli ;
Mi pauv' homm' vont aller beure,
Tome es l'aiw', voilà péri.
Refrain : Est'-i moirt, mon mari ?
Est'-i malâd', mourret-i ?
3.
Mi pauv' homm' vont aller beure,
Tome es l'aiw', voilà péri.
Je l'ratrapp' po les deux jambe,
Je l'ritappe es noss' corti.
Est'-i moirt, etc.
4.
Je l'ratrapp' po les deux jambe,
Je l'ritappe es noss' corti ;
Je l'dressa disconte ine âbe,
V's âriz dit on vî cruc'fix.
Est'-i moirt, etc.
5.
Je l'dressa disconte ine âbe,
V's âriz dit on vî cruc'fix.
Tôt' les gins qu'allît à messe
Fît l'offrande à mon mari.
Est'-i moirt, etc.
— 359 —
6.
Tôt' les gins qu'allît à messe
Fît l'offrande à mon mari;
Tôt' les offrand' qu'on lî fit
G' fout por mi beur' li londi,
Est'-i moirt, etc.
7.
Tôt' les offrand' qu'on lî fît
G' fout por mi beur' li londi.
J'aveus co in' pèc' di teule,
Je l'metta po l'essèvli.
Kst'-i moirt, etc.
8.
J'aveus co in' pèc' di teule.
Je l'metta po l'essèvli ;
A fait' qu'i d'hindéve es terre
Ji r'sechîv' mi teule à mi.
Est'-i moirt. etc.
9.
A fait qu'i d'hindéve es terre
Ji r'sechîv' mi teule à mi.
So l'timps qu'on sonnév' si transe
Ji r'qwèrév' in' aut' mari.
Refvahi : Est'-i moirt, mon mari?
Est'-i malâd', mourret-i ?
Variante.
1.
A Paris, il y a trois dames
Qui ont de méchants maris,
Mais por mi j'enn' a pris onk,
Je l'sé bien fer obèï.
— 360 ~
Refrain : Ah ! il croit que je l'aime,
Et je me soucie de lui.
2.
Mais por mi j'enn' a pris onk,
Je l'sé bin fer obèï.
Quand je vais chez ma voisine,
I fât qu'i vins' mi r'qoiri.
Ah ! il croit, etc.
3.
Quand je vais chez ma voisine,
I fât qu'i vins' mi r'qoiri.
Avè l'chapeau à la main :
Madame, vis plaît-i d'riv'ni ?
Ah ! il croit, etc,
4.
Avè l'chapeau à la main :
Madame, vis plaît-i d'riv'ni ?
Quand je bois un verr' de bière,
C'est à l'santé de mon mari.
Ah ! il croit, etc.
5.
Quand je bois un verr' de bière,
C'est à l'santé de mon mari.
Mon mari n'boit pas d'ia bière.
Je ferai raison pour lui.
Ah ! il croit, etc.
6.
Mon mari n'boit pas d'ia bière,
Je ferai raison pour lui.
S'il a soif, qu'il aille boire,
La rivière est près d'ici.
Ah ! il croit, etc.
- atii —
7.
S'il a soif, qu'il aille boire,
La rivière est près d'ici.
Li pauvre homm' vout aller beure,
Tome es l'aiw', voilà neyï.
Ah ! il croit, etc.
8.
Li pauvre homm' vout aller beure,
Tome es Taiw', etc.
La suite comme mix couplets 3 à 9 qui précèdent.
CLXXX.
MON PÈRE M ENVOIE A L'HERBE.
fcÈ
-^^
-0—0 #-
:n=t^=P=
^
Mon pèr' m'envoie à l'herbe et ma mère au cres-
i
f= P ' P ^ -0 0 H 0^
son, Wisgon. Je n'allais pas à l'herbe, mais j'allais au cres-
solo. tutti. solo.
y f I • 0 -0 1 • • » -• 1- • • • 0. 0r
son, Wisgui, wis- gon, Wisgui, wis- gon,Mon pèr' lo- ri-
tutti. solo. tutti.
f:t=t=X=-m^EM^^^B^^^^^^^^
f
ga, Mou pèr' lo- ri- ga. Lo- ri- ga frin- ga, Lo- ri- ga frin-
4
5EEE
î^33
ga,
Et de la mousti- ga frin-ga.
3G2 —
Je n'allais pas à l'herb', mais j'allais au cresson,
"Wisgon.
La fontaine était bass', je suis tombée au fond. (*)
Wisgui, wisga, (bis)
Mon père loriga, (ois)
Loriga fringa, (bis)
Et de la moustiga fringa. (bis)
3.
La fontaine était bass', je suis tombée au fond,
Wisgon.
De là vint à passer trois gaillards compagnons, (^)
Wisgui, etc.
4.
De là vint à passer trois gaillards compagnons,
Wisgon.
Que faites-vous là, bell', prenez-vous des poissons? (^)
Wisgui, etc.
5.
Que faites-vous là, bell*, prenez-vous des poissons ?
Wisgon.
Ne vois-tu pas, lourdaud, que j' suis tombée au fond.
Wisgui, etc.
6.
Ne vois-tu pas, lourdaud, que j' suis tombée au fond,
Wisgon.
Que nous donn'rez-vous, bell'? nous vous repêcherons.
Wisgui, etc.
(') Variante : En cueillant du cresson, la bel!' lombit au fond.
(*) Variante : Trois gaillards bons lurons.
C) Variante : Cueiller-vous du cresson?
- 363 —
7.
Que nous donn'rez-vous, belP? nous vous repêcherons,
Wisgon.
Quand je serai dehors, nous en deviserons
Wisgui, etc.
8.
Quand je serai dehors, nous, en deviserons,
Wisgon.
Sitôt qu'ell' fut dehors, commence une chanson.
Wisgui, etc.
0.
Sitôt qu'eir fut dehors, commence une chanson,
Wisgon.
Ce n'est pas c'ia, la bel!', que nous vous demandons.
Wisgui, etc.
10.
Ce n'est pas c'ia, la bel!', que nous vous demandons,
Wisgon.
C'est votre cœur, la bell', savoir si nous l'aurons. (*)
Wisgui, etc.
11.
C'est votre cœur, la belT, savoir si nous l'aurons,
Wisgon.
Mon petit cœur, dit-ell', n'est pas pour des fripons.
Wisgui, etc.
12.
Mon petit cœur, dit-ell', n'est pas pour des fripons,
Wisgon.
C'est pour un homm' de guerr' qui a barbe au menton.
Wisgui, etc.
(•) Variante : C'est votre petit cœur.
— 364 —
13.
C'est pour un homm' de guerr' qui a barbe au menton,
Wisgon.
Et la pipe à la bouch', fumant comme un dragon.
Wisgui, etc.
14.
Et la pipe à la bouch', fumant comme un dragon,
Wisgon.
Je Tvois venir de loin, sur un cheval mignon.
Wisgui, etc.
15.
Je Tvois venir de loin, sur un cheval mignon,
Wisgon.
Avec des culott' roug's et des souliers mignons. (')
Wisgui, etc.
16.
Avec des culott' roug's et des souliers mignons,
Wisgon.
Mon pèr' m'envoie à l'herbe et ma mère au cresson.
Wisgui, etc.
solo. tutti. solo.
P^=É^^
ïE^S^
son, Hovlette et boubou, hovlette et boubou Ta ti ta ta
tutti. Refrain.
yfvr ^Q=B^^j^-^i-^^^$;E£Eg
tou, ta ti ta ta tou Nos tinrans bon ma- nègè nos deux, nos
*
fe^=P^
3C=:^
:f=
tinrans bon ma- ne- ge.
(') Variante : Avou des rogos chasse et des sole tôt rond.
365
*
fc
""h-p-
V--
:r=-p^
=t=t
p
*
i--==^-HS-<>— I
-son. Choqu' des peu, choqu' des fév', Choqu' des
Refrain.
^^^
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f-^-i
:t7=t=t?
peu et des fève ou don. N'as- tu pas de la grain' d'oi-
p^^
5=3:
5=EE^EEE^
gnon, Ah ! n'as-tu pas d'ia grai- ne ?
Refrain.
^^^y^^^^f^^^^^^m
-son. Allons, ver- du-rière, al- Ions, Allons,
Ô:
pE$^^
ver- du- riè- re.
Autres refrains dont la musique manque
Mirliton la, Sophie,
Lon la la mirliton.
 moi Ppompon
A moi l'pompon, chère demoiselle,
A moi rpninpon.
Ah ! faut-il que je meure
Sans soulagement.
Ji l'aime bin,
Ji ne l'cache nin,
Ji n'iî sàreut mâie brogni,
Ca je l'veus trop volti.
— 366 —
CLXXXI.
CONSÈIE SO L'MARIÈGE.
fM.
S^
î
-0 ë
S^
^
s
Hou- tez çou qui v'va di- re, Rin du vraie qui çou-
?
S^^3^3Ei
la, Ha ! ha ! ha ! Os- si c'n'est nin po ri- re, C'est
fefe
m
m
=p
m
^
des grands embar- ras. Ha! ha! ha! Qui souffeur in' jôn'
fet
t
3
» ë
^i=S^^^
^
ï
*:
fei- e Qui s'a ain-si ma- rié, sias puiser, Sias piu-
E^EÏ
|2 '-&-
ser pus d'in' fei- e. (')
(') Variante
Li jôn' feie qui s' mareie
Ni sét çou qu'elle va fer,
Hé, hé, hé !
C'est in' pauve aveuglaie
Qui hét si liberté,
Hé, hé, hé !
Çou qui souffe in' jôn' feie
Qu' s'a leyi amusé
So l'costé
D'on jone homme.
- 367 —
L'est nin d'ine an mariaie
Qu'i lî vint on r'pinti,
Po todi (bis)
Via l'arège. (')
3.
Après F prumire annaie,
Vos avez on p'tit tî, (^)
Hi, hi, hi !
Oh ! pauve abandonnaie
Vos n' savez pu doirmi, (')
Hi, hi, hi !
Vola Tèfant qui creie
G'est;dè pochi so pid
Po r hossi (6 /.s)
Tant qu'i doime.
4.
Allez amon F woisenne
L'étant chèieret so s' haut
Hô, hô, hô !
Div'nez on pau chagrenne
Voss' bounam' si fait sô,
Hô, hô, hô !
I r'vairet à doze heure
I v'fât pochi so pîd,
Lid'moussi {bis)
Et r fer heure. {')
(') V(ir. : Qwand l' sèret es manège,
S'eir vint à si r'pinti,
Po todi {bis)
C'est l'arège.
(") Var. : Li vairet on p'tit fi.
{'j Var. : Li pauve abandonnaie
Ni saret pus doirmi.
(') Vur. : Qu'eir vasse amon s'woisenne
L'èfant chèieret so s' haut,
Hù, hô, hô !
L' ri vairet tof chagrenne
S' bounam' s'iret fer sô,
Hô, hû, hô !
Vol' richal à nolle heure
1 v's eir faret d' moussi,
L' mclt' couqui, {bis)
D'ner à heure.
— 368 —
Qwand j'esteus co jôn' feie (')
Rin d'pus doux n'esteut qu' lu,
Hu, hu, hu !
Dispôïe qu' jos mariaie
I n' mi louqu' quasi pus, (*)
Hu, hu, hu !
J'esteus si binamaie
Jesteus si cher' mon cœur, ('')
Mais à c't' heure (bis)
C'est Mareie.
6.
Gare à tôt' nos coronne,
Gare à nos patacon,
Hon, bon, hon !
Vos n' n'âriz pleinte in' tonne
El' vudreut jusqu'à fond,
Hon, hon, hon !
{La suite manque)
i_^jz ^ ^ — m 1 — 1 1— I
Sins pinser, sins pinser, sins pinser pus d'in' fei- e.
(*) Variante: Divant, ([u'ji n' fouhe si feume.
(*) Variante : A pône s'i m' louqu-t-i pus.
{') Variante : Qwand j'esteus si p'iil' feie,
J'esteus si p'tit mon cœur.
— 309
CLXXXII.
AHIER AU SOIR J'AI TANT DANSE.
ÏEE^:
t^=^
A- hier au soir j'ai tant dan- se, J'en-tends le
t
coq, le renard chan- ter, (') J'ai dé- chi- ré tous mes sou-
Refrain.
Pte#^
'Ï^Ul
:b=-^
liers, cou-cou.
--^=^=^=^--
J'entends le coq, le renard et la bé-
45
±:±:;fct^=^:
'=^^
cas-se, J'entends le coq, le renard chan- ter. (-)
2.
J'ai déchiré tous mes souliers,
J'entends le coq, le renard chanter.
Je l's ai porté au savetier ('')
Coucou ,
J'entends le coq, le renard et la bécasse,
J'entends le coq, le renard chanter.
(•) Variante : J'ai VU le loup, le renard danser.
(-) Variante : J'ai VU le loup, le renard et la bécasse,
J'ai vu le loup, le renard danser.
(^) Variante : Cordonnier.
24
— 370 —
Je l's ai porté au savetier,
J'entends le coq, le renard clianter.
Brav' savetier, brav' savetier (')
Coucou, etc.
Brav' savetier, brav' savetier,
J'entends- le coq, le renard chanter,
Referas-tu bien mes souliers? (*)
Coucou, etc.
5.
Referas-tu bien mes souliers?
J'entends le coq, le renard chanteri
Oui da, cher' dam', quand vous voudrez, (*)
Coucou, etc.
6.
Oui da, cher' dam', quand vous voudrez,
J'entends le coq, le renard chanter.
Combien faut-il pour mes souliers? (*)
Coucou, etc.
7.
Combien faut-il pour mes souliers?
J'entends le coq, le renard chanter.
A chaque point un doux baiser.
Coucou, etc.
(') J'arirtHre; Cordonnier.
(*) Varianie: Raccommod'ras-lu mes souliers?
(') yariauie: Oui da, la bell" 1res volontiers.
(*) Variante: Combien coûteront mes souliers?
Ou : Combien faut-il pour les refer?
On : Combien faut-il pour les payer?
— 371 -
8.
A chaque point un doux baiser,
J'entends le coq, le renard chanter.
Je n'embrass' pas les savetiers. (')
Coucou, etc.
9.
Je n'embrass' pas les savetiers,
J'entends le coq, le renard chanter,
Je n'embrass' que les officiers.
Coucou, etc.
10.
Je n'embrass' que les officiers,
J'entends le coq, le renard chanter,
Qui port'nt l'épée à leur côté.
Coucou, etc.
11.
Qui porl'nt l'épée à leur coté.
J'entends le coq, le renard chanter,
Et leur ceinture en cuir laqué. (*)
Coucou, etc.
CLXXXIII.
AHIER AU SOIR J'AI TANT DANSACHE.
(Autre air.)
EÎE:ÉEEÉi^g=^^EEEfeEEÉ^^PEEi
A-hier au soir j'ai tant dan- sa- che, A-liier au
(') Variante : Cordonniers.
(*) Ce couplet a été ajouté.
:m —
I i I- — != s F f \ »^* ^ .11 ^ g— ^— Tfi ^ -^ — * — y
soir j'ai tant dan- sa- che, J'ai tlé-chi- -ré tous mes sou-
Refrain.
-S— N— N
^
^^
::^:
^ii
ë- 0 * é * ^
^E^E^
liach', des mousti, des moustach', de la far-ga- mach'. Pi-
i) • * p f
F#^t^=^^^t=^
^=^
-h-
ir^-?-
chou d'ia mar-ca-cliou, mi- nou.
Voir, pour la suite des couplets, les paroles du n" précédent,
seulement les mots savetier et soulier se disent : savatiache et
Bouliache.
CLXXXIV.
AHÎER AU SOIR J'AI TAKT DANSÉ.
(Autre air.)
(Il est temps de r'aller, car voici la lune.)
p|^E?=^^^
*=*:
A- Lier au soir j'ai tant dan- se, Il est temps de r'al-
m
^
S^i
fe^^J
-V--
-ft — 0-
;tL=pc
1er, J'ai dé- chi- ré tous mes sou-liers, Ma pe- ti- te bru-
tfc
Refrain.
-0 ^
P=5=ttJ;^
^
ne. Il est temps de r'al- 1er, Car voi- ci la lu- ne.
Voir, pour la suite des couplets, le n" GLXXXII, page 309.
— 373 —
Autt-es refrains dont la nmsiqnc manque
Ahier au soir j'ai tant dansé,
Lonfaderon, taderon dondé,
J'ai déchiré tous mes hihi,
Tous mes haha,
Tous mes souliers,
Lon taderon, faderon dondaine,
Lon faderon, faderon dondé.
Ailier au soir j'ai tant dansé,
C'est mon mari qui m'a tricoté.
J'ai déchiré tous mes souliers,
C'est mon mari qui dort
Et moi pas encor.
C'est mon mari qui m'a trie et trac.
C'est mon mari qui m'a tricoté.
Le même sans les 4* et 5" vers.
Ahier au soir j'ai tant dansé,
Foulons les jeun's homm' aux pieds,
J'ai déchiré tous mes souliers.
Foulons les jeunes hommes,
Foulons les jeunes homm' aux pieds,
Ce sont des ivrognes.
Ahier au soir j'ai tant dansé,
J'entends la caille dans le blé,
J'ai déchiré tous mes souliers
Et j'entends la caille,
Là
Dans la paille,
Et j'entends la caille dans le blé.
— 374 —
Ahier au soir j'ai tant dansé,
Allons mon noir, mon joli noir,
J'ai déchiré tous mes souliers,
Allons mon noir, mon joli noir,
Allons mon noir, veux-tu m'aimer?
Ahier au soir j'ai tant dansé,
L'on fait l'amour dans les blés,
J'ai déchiré tous mes souliers,
L'entendez- vous?
J'entends remuer la paille,
L'on fait l'amour dans les blés.
CLXXXV.
LES BRAIIA.
±5
â
zizx:
^ ¥ .Jz
Al- Ions Ligeois, mes a- mis, Vi-nez qu'ji v'ra- con-
:^:
^~t^
E^
-* é
?^
-7~^
te, Çou qu'i fât po s'a-van- ci, Div'ni grand d'vin l'mon-
Éi
de, Jan don, n'fez nin l's è- wa- ré, N'fât nin l'esprit qu'vos pin-
Refrain.
^^î§=
g> I — w-
^^f^=^
È
ii=ff:
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sez : I fàt bin brair', mes a- mi, mes a- mi, fât brai- re.
375 —
Po bin brair' qui f'àt-i fer?
C'est çou qu' ji v' va dire :
I fât brair comme on damné,
Comme ine homnV qu'a l'pîre ;
I fût brair' comme on hwersî,
Fât fer n' gueuie comme on sâni.
lie fretin: I fât bin brair mes ami,
Mes ami, l'ât braire.
3.
Si vos volez fer 1' marchand,
Mes ami tût braire;
L'avocat et 1' charlatan
D'vèt brair' co pus foire.
Et si v' volez fer l' méd'cin
I fât fer r brut d'on molin.
I fât bin brair', etc.
4.
Qwand c'est on marchand qui brait
On vat à s' botique ;
Qwand c'est l'avocat que 1' fait,
I sônl' qu'a 1' pratique ;
Et qwand c'est qu' c'est on médecin,
On court fer râyî ses dint.
I fàt bin brair', etc.
5.
Braiïez so tos les sujet,
Mostrez vos loquince;
I s' fet passer po bâdet
L' ci qu' n"a qu'eun' sciïnce ;
On maiss' di s'col' deut préchî,
Po r'coirdcr fât on sav'ti.
I fât bin brair', etc.
— 376
6.
Brair' c'est l'mèieu des moyin
Po-z-avu 'n' bonn' pièce ;
Qui n' sét brair' ni fret mâie rin,
Ci n'est qu'in' gross' biesse;
Qui sét brair' c'est tôt aut' choi
Et qui gueuie pou div'ni roi.
I fàt bin brair', etc.
7.
On fait creur' tôt çou qu'on vout
Qwand on sét bin braire,
D'on braiïâ on-z-a paou,
C'est l'pindant d'on spére ;
Ine homme foirt comme on tèrâ,
N'est qu'on piou d'vant on braiïâ.
I fàt bin brair', etc.
8.
Qwand i s'agih' de voter
Po r maison de l' veie.
Si vos m' boutez, n'chusihez
Nin l'homme di conseie;
Mais chusihez l'ci qui brait
A s' fer crever les boyai.
I fàt bin brair', etc.
9.
C'est avou l' linw' qu'on pout fer
Les ûvrèg' d'in' veie;
Si vos nn' es dotez, veyez
Li pont de 1' Bov'reie;
Li quai d' lialège est r'viersé,
C'est qu'on n'a nin brait assez.
I fat bin brair', etc.
?
— 377 —
10.
Po bin répéter m' chanson
Mes ami fàt braire ;
On chante, on brait so 1' mêm' ton,
C'est 1' fî même atTaire ;
D' nos jou les bons musicien
Braiiet à fer sogne as gins.
I fàt bin brair' etc.
11.
Pasqu'il est bin riknohou,
Mes ami, qu' fàt braire,
Qui r braiïâ est 1' mî r'suvou,
Braiïans d' nos pus foire,
Gueuïans à nos fer de ma,
Vivâ, vivâ les braiïâ.
Refrain : Gueuïans qu' fàt brair' mes ami.
Gueuïans qu'i fàt braire.
(Curé DuviviER.)
Peu de temps après la publication de cette chanson (mars 1842)
M. Ad, Picard y ajouta le couplet suivant :
4 bis.
C'est poquui tos nos curé
Savet si bin braire,
I vôrît bin nos d' goster
Des bin di ciss' terre;
C'est ine excellent moyin
D' raskoï baicôp d'àrgint.
Refrain : I fàt bin brair', mes ami,
Mes ami, fàt braire,
378 —
CLXXXVI.
LES HEUREUX BERGERS.
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gers chan- tant Après la fin de leur ou- vra- ge, Le res-
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-G-
te du jour, Vont fai- re l'a- mour.
o
Ils sont à leurs belles
Si fort attachés,
Qu'ils seraient touchés
D'une inquiétude mortelle,
S'ils passaient un jour,
Sans faire Pamour.
3.
Jamais la tristesse
Ne règne en ces lieux,
Les ris et les jeux
Y font leur demeure sans cesse;
Ah! le beau séjour
Pour faire l'amour (').
(') Autre chanson dont .W. Terry ne donne que le premier couplet :
L'autre jour, Lisette
Disait à Colin :
* Pour avoir du vin
J'engagerai ma collerette,
Colin répondit :
Et moi mon habit.
— 379 -
CLXXXVII.
SUR LES BORDS DE LA SEINE.
(Variantes du n" XXXI, page 58.)
^
=iï=^H«*=
^
V-
-t=t
^
Sur
le bord de la
Sei- ne Me
suis la- vé les
■^-
V--
pieds, D'u-
Refrain.
ne feuille de chê- ne Me les suis es-suy-
6fc
^-
-4 h-
Xr-
é. Que ne m'a-t-on don- né Ce- lui que j'ai tant ai- mé.
D'une feuille de chêne
Me les suis essuyés.
J'ai entendu la voix
D'un rossignol chanter :
Rf'frain : Que ne in'a-t-on donné
Celui qne j'ai tant aimé.
3.
J'ai enU ndu la voix
D'un rossignol chanter;
Chante, rossignol, chante,
Tu as le cœur tant gai.
Que ne m'a-t-on, etc.
4.
Chante, rossignol, chante,
Tu as le cœur tant gai,
Tu as le cœur tant gai
Et moi je l'ai navré.
Que ne m'a-t-on, etc,
- 380 —
Tu as le cœur tant gai
Et moi je l'ai navré,
C'est de mon ami Pierre
Qui s'en est en allé.
Que ne m'a-t-on, etc.
6.
C'est de mon ami Pierre
Qui s'en est en allé;
Je ne lui ai fait chose
Qui ait pu le fâcher.
Que ne m'a-t-on, etc.
Je ne lui ai fait chose
Qui ait pu le fâcher,
Hors un bouquet de rose
Que je lui refusai.
Que ne m'a-l-on, etc.
Hors un bouquet de rose
Que je lui refusai,
Au milieu de la rose
Mon cœur est enchaîné.
Que ne m'a-t-on, etc.
9.
Au milieu de la rose
Mon cœur est enchaîné,
N'ya serrurier en France
Qui puiss' le déchainer.
Que ne m'a-t-on, etc.
~ 381
10.
N'ya serrurier en France
Qui puiss' le déohainer,
Sinon mon ami Pierre
Qui en a pris la clé.
llcjraln ; Que ne ni'a-t on donné
Celui que j'ai tant aimé.
CLXXXIII.
J'EN AVONS TANT RI.
i« — ^
É
En re- ve- nant de Saint-De- nis, J'en a- vons tant
^
x^
es
ri, J'avons ti-ou-vé
Refrain.
nos a- mis Le cul dans u-ne hot-
ya^
^
t=^V
'h=fl-&
te; J'en a- vons tant ri, J'en ri- rons bien en- co- re.
'2.
J'avons trouvé de nos amis,
J'en avons tant ri,
Ils n'étaient blancs, mais étaient gris,
Le cul dans une hotte,
Refrain ; J'en avons tant ri,
J'en rirons bien encore.
lis n'étaient blancs, mais élaiciit gris,
J'en avons tant ri,
Sur un âne se sont assis
Le cul, etc.
382 —
Sur un âne se sont assis,
J'en avons tant ri,
L'âne verse entrant à Paris,
Le cul, etc.
L'âne verse, entrant à Paris,
J'en avons tant ri.
Dans un tas de boue les a mis
Le cul, etc.
6.
Dans un tas de boue les a mis,
J'en avons tant ri,
En se relevant ils ont dit
Le cul dans une hotte.
Refrain : J'en avons tant ri,
J'en rirons bien encore.
(Comparez avec le n" LU, page 104.)
CLXXXIX.
HELAS ! POURQUOI S'ENDORMAIT-ELLE ?
(Autre air, voyez no LUI, page 106.)
d? o ^J —-i-z^ I __.__ I !-
Par un ma- tin s'est le- vé-
La pe- ti- te
fc:
::t
Jean-ne- ton, Elle a pris sa fau- cil- let- te
iP^rgrJH
*=
— 383
*
Refrain.
:)N
*
Pour al-
ler
cou- per du jonc. Hé-las! pour-quoi
m
m^
t^
s'en- dormait- el- le, La pe- ti- te Jean-ne- ton ?
Elle a pris sa faucillette,
Pour aller couper du jonc;
Et quand son fagot fut fait
S'endormit sur le gazon.
Refrain : Hélas ! pourquoi s'endormait-elle
La petite Jeanneton?
3.
Et quand son fagot fut fait
S'endormit sur le gazon ;
Et par ici sont passés
Trois beaux et jeunes garçons.
Hélas, etc.
(Voir, pour la suite des couplets, le n" LHI, page 106.)
cxc.
HUE ! HOTTE ! MON ANE.
S:^
--^-
0 (2 0 0-
î=l=i=p=l=
Par ha- sard, un jour de foire, En al- lant j'ai ren-con-
tré La vieil- le mè- re Gré-goir' Qui rr.et- tait son âne au
— nsi —
S
=^s=
-^-t-
^=^
pré. Et dans l'air le fouet cla-quait, Hue ! hott' ! mon â-
A
m
m^^^
-if=^
ne, Et dans l'air le fouet cla- quait ; Hé ! al- lez
^
f-==x
i
w.
*=tc
donc, mon bourri- quet, Hé! al- lez donc, mon bourri- quet.
2.
Je demandai à la vieill'
Si eir n'aimait pas le vin?
Par mafriqu', répondit-ell',
Pour de l'eaa j' n'en voulons point,
Pour du vin, grand gobelet;
Hue, hott', mon àne,
Pour du vin, grand gobelet,
Hé! allez donc, mon bourriquet. {bïf)
3
Je demandai à la vieill'
Si eir n'avait pas d' mari?
Par ma friqu', répondit-elle,
Ya trois ans que je 1' perdis,
Vraiment, j' l'avons bin pleuré;
Hue, hott', mon âne.
Vraiment, j' l'avons bin pleuré,
Hé! allez donc, mon bourriquet. (/Ws)
4.
Je demandai à la vieill'
Si eir n'avait pas tant d'enfants ?
Par ma frique, répondit-ell',
J'en ai un d' quatre vingts ans.
— 385 —
L'autr' qui commence à marcher ;
Hue, hott', mon âne,
L'autr' qui commence à marcher,
Hé! allez donc, mon bourriquet. {bi$)
5.
Je demandai à la vieille
Si elle n'avait pas de dents?
Par ma trique, répondit-elle,
Avant-hier, le grand vent
M'en abattit trente-deux.
Hue, hott', mon âne,
1\ n' me rest' qu'un vieux crochet,
Hé! allez donc, mon bourriquet. {bis) (')
CXGI.
SI JAMAIS JE FAISAIS TANT.
=^=^
«3:
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Si ja- mais je fai- sais tant, si ja- mais je fai-sais
tant, Que d'é- cou- ter un a- mant, que d'é- cou- ter un a-
(') Variante du premier couplet :
En revenant de la foire,
De la foire de Saint Jean,
Je rencontrai une vieille
Qui menait son âne aux champs.
Aux champs le long d' sa garenne
Hue, haye, mon âne,
Aux champs, le long d' sa garenne
Haye mon âne, mon bourriquet. {bis)
25
— 386 —
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mant, Je vou- drais qu'il put m'ap-pren-dre, Ti-que ti- que
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rtrr^=i
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ta-que Ion lan la, Je voudrais qu'il put m' apprendre Comme on
m.
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chan-te tout ce- la.
Refrain
Vrai Dieu que j'estime heureux (bis)
Un beau couple d'amoureux {bis)
Dont le plaisir est d'apprendre
Tique tique taque Ion lan la,
Dont le plaisir est d'apprendre
Gomme l'on chante cela.
Caché derrière un buisson {bis)
J'écoutais bien leur leçon ; {bis)
Tout mon soin était d'apprendre
Tique, etc.
Tout mon soin, etc.
Mais ma mère ne veut pas, {bis)
Que je chante ces chants là; {bis)
Elle me défend d'apprendre
Tique, etc.
Elle me, etc.
Mais mon berger amoureux {bis)
Dit quand nous sommes tout deux,(6J6)
— 387 —
Refrain
Qu'il faut malgré mère apprendre
Tique, etc.
Qu'il faut, etc.
6. '
Le tic tac que j'ai ouï (bis)
Est propre à chasser l'ennui ; (6is)
Ah! je voudrais bien apprendre
Tique, etc.
Ah! etc.
7.
J'aimerais bien mon amant, (bis)
Si, d'un air doux et charmant, (bis)
Il me proposait d'apprendre,
Tique tique taque Ion lan la,
Il me proposait d'apprendre
Comme l'on chante cela.
CXCII.
LA SEMAINE BACHIQUE.
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Com- men-çons la se- mai- ne, Qu'en dis- tu, cher voi-
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sin ? (') Com- men-çons par le vin, Nous fi- ni- rons de
Refrain.
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mêm'. Vaut bien mieux moins d'argent, Chanter, dan-ser, rire et
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*:
m^
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boire; Vaut bien mieux moins d'argent. Rire et boire plus souvent.
(') Variante : Mais commençons-la bien.
- 388 —
2.
On veut me faire accroire
Que je mange mon bien;
Mais on se trompe bien,
Je ne fais que le boire.
Refrain : Vaut bien mieux moins d'argent,
Chanter, danser, rire et boire,
Vaut bien mieux moins d'argent,
Rire et boire plus souvent.
3.
Si ta femme querelle,
Dis-lui, pour l'apaiser.
Que tu veux te griser
Pour la trouver plus belle.
Vaut bien mieux, etc.
4.
Le receveur des tailles
Dit qu'il vendra mon lit;
Je me moque de lui,
Je couche sur la paille.
Vaut bien mieux, etc.
5.
Au compte de Barème,
Je n'aurai rien perdu ;
Je suis venu tout nu,
Je m'en irai de même.
Vaut bien mieux, etc.
6.
Providence divine
Qui veille sur nos jours,
Conserve-nous toujours
La cave et la cuisine.
— 389 —
Refrain : Vaut bien mieux moins d'argent,
Chanter, danser, rire et boire ;
Vaut bien mieux moins d'argent,
Rire et boire plus souvent.
CXCIII.
LA SANS GÊNE.
Grâce à la mo- de, On n'a plus d'che- veux,
On n'a plus d'che- veux, Ahiqu'c'est com- mo- de,
m
v-
X-
On n'a plus d'clie- veux, On dit qu'c'est mieux.
2.
Grâce à la mode,
On va sans façon ; [bis]
Ah ! qu' c'est commode !
On va sans façon
Et sans jupon.
Grâce à la mode,
On n'a plus d' fichu ; {bis)
Ah! qu' c'est commode!
On n'a plus d' fichu,
Tout est déchu.
— 390 —
4.
Grâce à la mode,
Plus d' poche au vêt'ment; (bis)
Ah ! qu' c'est commode !
Plus d' poche au vêt'ment
Et plus d'argent.
5
Grâce à la mode,
On n'a plus d' corset; (bis)
Ah! qu' c'est commode!
On n'a plus d' corset,
C'est plus tôt fait.
6.
Grâce à la mode,
Un' chemis" suffit; (bis)
Ah! qu' c'est commode !
Un' chemis' suffit ;
C'est tout profit.
7.
Grâce à la mode.
On n'a qu'un vêt'ment, (bis)
Ah ! qu' c'est commode !
On n'a qu'un vêt'ment,
Qu'est transparent.
8.
Grâce à la mode,
On n'a rien d' caché; (bis)
Ah ! qu* c'est commode!
On n'a rien d' caché !
J'en suis fâché. (*)
Despréaux.
(*) Cette chanson est une critique ingénieuse des modes qui parurent en France
sous le Directoire, et qui déshabillèrent si hardiment nos grand'mères.
(G. Richard, Chansons populaires de France, p. 215.)
— 391 —
GXCIV.
LES NOCES DU MARCHAND D'SABOTS.
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C'est le bedeau de Saint- Gille Qui a ma- ri- é sa
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fil- le
A-vec un marcliand d'sa- bots, 0, ri-guin-
guet- te, A-vec un marchand d'sa-bots, 0, ri-guin-got.
2.
Il lui donne en mariage
La moitié d'un blanc fromage;
Encor, dit-il que c'est trop,
Refrain : 0, riguinguette,
Encor, dit-il que c'est trop,
0, riguingot.
3.
Quand ils vont pour mett' la nappe,
Les pous couraient quatre à quatre
Et les puc's au grand galop,
0, riguinguette, etc.
Au dîner l'y avait des pois,
Chacun s'en reléchait les doigts,
La mariée léchait les pots,
0, riguinguette, etc.
- 392 —
Au souper l'y avait des prunes,
Ils étiont à quatr' pour une,
Et la mariée eut 1' noyau,
0, riguinguette, etc.
6.
Au goûter l'y avait du vin,
Mais des verr's n'y avait point :
Chacun buvait dans son sabot,
0, riguinguette, etc.
7.
Quand si vient pour le coucher.
Quatre à quatr' sur le plancher,
La mariée sur les fagots.
0, riguinguette, etc.
8.
Quand si vient vers le minuit,
La mariée pissa-t-au lit,
C'était faute d'avoir un pot,
0, riguinguette, etc.
9.
Le marié fut plus honnête :
Il pissa par la fenêtre,
Sur la tête du prévôt, (')
0, riguinguette,
Sur la tête du prévôt,
0, riguingot.
(•) Variante : Dans le seau du porteur d'eau.
— 393 —
cxcv.
MON PÈR' M'ENVOIE AU MOULIN.
iPy "4 r V II
*:
te?-^
5^
-P ,»-
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1?=
Mon pèr' m'envoie-t-au mou- lin et ma mère aux ro-ses,
Refrain.
Ma mèr' me re- comman-da de bien fermer la port'. Si j'sa-
fe^
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veu qu'i nVaireut nia, Ji n'met- treu nin m'blanc ven-trin.
CXCVI.
MON PÈR' M'ENVOIE AU MOULIN.
(Variante.)
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^— ^ ' ^ •-
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•» — p — « — (
Mon pèr' m'envoie au mou-lin et ma mère aux ro- ses,
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iîE^E^s^
Je n'al-lais pas au moulin, mais j'al-lais aux ro- ses.
Refrain.
ts:
1-t^-h
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TP^*
Ah ! tu dis que tu vol', ca- tin. Ah ! tu dis que tu vo- les.
(Recueil de M. Chaumont.)
— 394 —
CXCVIl.
IL FAUT AIMER LES NOIRES GENS.
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C'é- tait u- ne noi- ret- te, et aus- si un noi-
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ron, Je demande à ma noi-re, quand nous nous marie-
Refrain.
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rons. Tout noir, tout noir, tout noi- re- ment, H faut ai-
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mer les noi- res gens.
CXCVIII.
MONSIEUR L'GURÉ S'EN VA-T-AU MOULIN.
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1 — h-
Monsieur l'eu- ré s'en va-t-au mou- lin, Monsieur l'eu-
-é — # — •—
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ré s'en va-t-au mou- lin, Rencontr' trois fill' sur son che-
Refrain.
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min. Spi- ri- tu- um sanctum et Do- mi- num. Des
— 395 —
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fèv' di Rom', des fèv' di Rom', des fèv' di Rome et des ca-
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bus, Des asperge et des âr- ti- chus.
AUTRE
REFRAIN.
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Des fèv' di Rome et des ca- bus, Des as-
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perge et des âr- ti- chus.
CXCIX.
L5i3 ROI S'EN ALLANT PROMENER.
^^g=^Egg^-i^Ëa^g=g^
Le roi, s'en al- lant pro-me- ner, le roi, s'en
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al- lant pro-me- ner. Rencontra Jacq', rencontra
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lin', Rencontra Jacque, Jac-que- lin', Rencontra
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Her, Her- mi-nett', Celle qui joue des é- pi- nett'. Il rencon-
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tra sa rei- ne, Cell' que son cœur ai- me.
— 396 —
ce.
COMMENT PEQT-ON TROUVER DU MAL A CA.
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Le cœur de ma Na- net- te Et .le mien ne font
tcp-feg^gfegag^sig
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qu'un. Moutons, chien et hou- let- te, Chez nous tout est com-
Refrain.
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mun. Eh ! mais, oui da, Comment peut- on trouver du
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mal à
ça.
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V'LA L'BON TEMPS POUR LES AMANTS.
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Ah! c'é-tait un beau jour, m'prom'nant au clair de lu- ne,
Refrain.
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J'a-per- çus un gros arbr' qu'était couvert de prunes. V'ià l'bon
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temps, pourvu qu'ça du- re, V'ià l'bon temps pour les a- mants .
397 —
CCII.
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Un jour que je sou- pi- rais, Que d'a-mour je me plai-
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Bacchus me dit à l'o- reil- le, Si tu
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veux suivre ma loi? Je n'sau- rai, je n'sau- rai, Je ché-
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ris trop ma bru- net- te, J'en mour- rai.
(Recueil de M. Chaumont.)
Nous n'avons pu trouver le texte complet des huit derniers
crâmiiiRons.
CCIII.
QU'AS-TU VU, COMPÈRE?
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Qu'as-tu vu, com- pè- re ? Compèr', qu'as-tu vu ?
vivace.
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J'a veïou 'n"a-guess' Qui ri- dév' so l'glèc' Tôt' â plein d'I'os-
a tempo.
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té ! Compèr'. vous son- gez.
— n98 —
2.
Qu'as-tu vu, compère,
Gompèr', qu'as-tu vu ?
J'a veïou on r'nà
Qui montéve à ch'vâ,
L'èpée â costé.
Gompèr', vous songez.
3.
Qu'as-tu vu, compère,
Gompèr', qu'as-tu vu ?
J'a veïou ine âwe
Qui jowéve à l'crâwe
Avou noss' curé.
Gompèr', vous songez.
Qu'as-tu vu, compère,
Gompèr', qu'as-tu vu ?
J'a veïou on chin
Qui râyïve on dint
Avou on ferré.
Gompèr', vous songez.
Qu'as-tu vu, compère,
Gompèr', qu'as-tu vu?
J'a veïou 'n' anwèie.
Qui jowéve âx bèie
Avou on stofé.
Gompèr', vous songez.
6.
Qu'as-tu vu, compère,
Gompèr', qu'as-tu vu ?
— 399 -
J'a veïou on piou
Qui grettév' si cou
Qu'esteut tôt d"hité.
Compèr', vous songez.
Qu'as- tu vu, compère,
Compèr', qu'as-tu vu ?
J'a veïou on ch'vâ
Qui covév' des clà
Po les fer jonnler.
Compèr', vous songez.
Qu'as-tu vu, compère,
Compèr', qu'as-tu vu ?
J'a veïou 'n' molowe
Qu'on mettéve à Tmcwe
Po
Compèr', vous songez.
9.
Qu'as-tu vu, compère,
Compèr', qu'as-tu vu ?
J'a veïou 'n' bègasse
Qui jowév' de 1' basse
Po
Compèr', vous songez.
— 400 —
CCIV.
INE M AGITE BEGUENNE.
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^ — (^
Il es-teut in' bèguenn' QuVveut n'flairante ha-lein', Elle
Refrain.
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a- veut fait in' vesse, 0 li- ron li- re, Qui
P^
ani;
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du- ra tôt grand'messe, 0 li- ron la.
Elle aveut fait in' vesse
Qui dura tôt grand messe.
Elle essinsév' tôt 1' chœur,
0 liron lire,
Avou si airèg' di beûr,
0 liron la.
Elle essinsév' tôt 1' chœur
Avou si airèg' di beûr.
On r volév' kichessi,
0 liron lire,
Po s' flairant trô di dri,
0 liron la.
On r volév' kichessi
Po s' flairant trô di dri.
— 401 -
Vocial vinou l"pâter,
0 liron lire,
Po lesv'ni mett' d'acccird,
0 liron la.
5.
Vocial vinou l' pâter
Po les v'ni mett' d'accoird.
I n'y poutrin wangni,
0 liron lire,
On k'minça à plaitî,
0 liron la.
6.
I n'y pout rin wagni
On k'minça à plaitî.
L'avocat fout mandé,
0 liron lire,
Et baicôp d' gins lettré,
0 liron la.
7.
L'avocat fout mandé
Et baicôp d' gins lettré.
Vocial vinou 1' notaire,
0 liron lire,
Po vudi ciste affaire,
0 liron la.
Vocial vinou 1' notaire
Po vudi ciste affaire,
Et de r part sour Agisse,
0 liron lire,
Vocial on casuisse,
0 liron la.
26
- 402 -
9.
F.t de r part sour Agisse
Vocial on casuisse.
On jugea-t-ù propos,
0 liron lire,
Di lî ristoper 1' trô,
0 liron la.
lu.
On jugea-t-à propos
Di lî ristoper l' trô.
Je r vous bin, dit 1" bègnenne,
0 liron lire,
Avou toit' vos iiarenno,
0 liron la.
11.
Je r vous bin, dit 1 bèguenne
Avou tott' vos narenne.
Ainsi wagna V procès,
0 liron lire,
Sour Agis.se à gros pet,
0 liron la.
12.
Ainsi wagna 1' procès
Sour Agisse à gros pet,
Il esteut ine bèguenne, etc.
ANNEXE.
AVIS.
Le travail confié à la Commission chargée de ]a publication
des recueils présentés au Concours d'airs de crâmignons était
assez ardu. Il s'agissait de retrouver les textes d'environ
cent cinquante chansons dont on n'avait donné que le premier
couplet, ou quelquefois un autre pris au hasard, et seul présent
à la mémoire du concurrent. Poui' les pièces wallonnes, la
Commission a reçu de plusieurs sociétaires dévoués des textes
dont elle a fait profit; pour les chansons françaises, elle a dû
faire des recherches nombreuses dans les recueils publiés à
Paris et dans diverses provinces de France. Cette compilation
a donné un résultat très satisfaisant, et nous avons été frappés
de la ressemblance de certains couplets chantés dans notre
pays avec ceux qui sont encore populaires dans des localités
françaises. Quelques-uns de ces recueils ayant des airs notés,
nous avons pu également faire la comparaison de ces airs avec
la musique des nôtres. On y remarque souvent une grande
analogie, sauf dans les refrains, qui diôerent.
n est certain que beaucoup des crâmignons transcrits dans
notre recueil sont d'origine française, "Rien n'est plus difficile
que de constater où une chanson populaire a pris naissance. „
(Champfleury, préface, p. \in.)
— 40(5 —
C'est le résultat de nos recherches, ce sont les similitudes
que nous avons rencontrées soit dans la musique, soit dans les
textes, que, sous forme d'annexé, nous joignons à la publication
qui vient d'être menée à bonne fin. Nous pensons que c'est
un complément nécessaire au recueil publié par la Société et
que ce complément sera bien accueilli de nos lecteurs. Peut-
être ceux-ci trouveront-ils quelques citations im peu longues ;
quelques redites leur paraîtront inutiles ou superflues : nous
avons pour excuse d'avoir cherché à être aussi complet qu'il
nous a été possible et d'avoir mentionné tout ce qui nous a
paru être intéressant ou nécessaire à connaître.
Le travail de comparaison que nous avons fait pour les aii'S
et les textes de nos crâmignons, et seulement d'après quelques
documents dont nous avons pu disposer, ne doit être considéré
que comme ime ébauche, qui pourra peut-être ser\ir à une
œuvre plus générale, car •' Tanalogie des chansons sera un jour
„ une des faces de l'art, les plus curieuses à étudier, mais il
„ est nécessaire que de nombreux documents soient publiés. „
(Champfleury, préface, p. vu.)
Jos. DEJAEDIN.
SOURCES.
BAILLEUX et Dejardix. — Choix de ciiausoiis et poésies wallonnes,
(Pays de Liège), recueillies par MM. B'^ et D*, avec airs notés-
Liège, Oudart, 1844.
BRUNETTES. — Brunettes ci petits airs tendres, avec les doubles et
la basse continue, meslées de chansons à danser, recueillies et
mises en ordre par Christophe Ballard, seul imprimeur de
musique et noteur de la chapelle du Eoy, avec airs notés.
3 vol. Paris, 1703, 1704, 1711.
BUCHON. — Chants populaires de la Franche-Comté, par Max
Buohon. Paris, 1878.
BUJEAUD. — Chants et chansons populaires des provinces de l'Ouest.
Poitou. Saintonge, Aunis et Angoumois, avec les airs recueillis
et annotés par Jéi'ôme Bujeaud. 2 vol. Niort, 1866.
Champfleury. — Chansons populaires des provinces de France ;
notices par Champfleury, accompagnement de piano par
Wekerlin. Paris, 1860.
Corblet. — Glossaire étymologique et comparatif des patois Picard
ancien et moderne, par l'abbé Jules Corblet. Pai-is, 1841.
De COUSSEMAKER. — Chants populaires des Flamands de France,
recueillis et publiés avec les mélodies originales, une traduction
française et des notes, par C. De Coussemaker. Gand, 185G.
DUMERSAN. — Chansons et rondes enfantines; contes et fables en
chansons recueillies par Dumersan. Paris, 1858.
Gaultier-Garguille. — Chansons de Gaultier-Garguille, nouvelle
édition, suivies de pièces relatives à ce farceur; avec introduc-
tion et notes par Edouard Fournier. Paris, 1858.
GOTHIER. — Recueil de crâmignons populaires français et wallons.
Liège. 1882.
408
KUHFF. — Les enfantines du bon pays de France, recueillies par
Ph. Kuhff. professeur. Paris, 1878.
LABOUSSE. — Grand dictionnaire universel du XIX^ siècle, par
Pierre Larousse. 16 vol.
Plon. — Chants et chansons populaires de la France, nouvelle édi-
tion, avec airs notés et accompagnement de piano. Paris, 1858.
Pion, éditeur, 2 vol.
De Puymaigre. — Chants populaires recueillis dans le pays messin,
mis en ordre et annotés par le comte de Puymaigre, avec airs
notés. Metz, 1865.
Richard. — Chansons populaires de France, recueillies par G.
Richard. 8e édition. Paris, 1867.
Rolland. — Recueil de chansons populaires, par E. Rolland, avec
airs notés. 5 vol. Paris, 1883, 1886, 1887.
Société. — Bulletins et annuaires de la Société liégeoise de littéra-
ture wallonne.
TaebÉ. — Romancero de Champagne, notes par Prosper Tarbé.
Ire partie, chants religieux; 2e partie, chants populaires; 3e, 4®
et 5e parties, chants historiques de la Champagne. 5 vol. Reims.
1862, 1863, 1864.
Pourraient aussi êti-e compulsés fructueusement :
Les chansons d'autrefois, chants populaires de nos pères, recueillis
et annotés par Ch. Malo. 1861.
Chants et chansons populaires du Cambresis, i-ecueillis par A.
Durieux et 0. Bruyelle. 1864.
Chansons populaires de France, recueillies et annotées par Dumer-
san. 4 vol. illustrés avec musique.
ANNEXE.
— J'ai mon amant pour rire avec moi (refrain) . . p. 1
" Comment passer dedans ce bois ?
Moi qui es si jolie. „
GOTHIER, p. 29.
Les couplets transcrits en note par M. Lequarré sont
extraits de La Fille de Parthenay, chanson tourangelle.
Voici les premier et dernier couplets :
1. A Parthenay, -t-il y avait
Z'une tant belle fille,
Eli' 'tait jolie et 1' savait ben
Mais elle aimait qu'on lî dis
Voyez-vous! j'aime etc.
5. Dame, ell' faisait tout comm' je fais
C'est qu' ça lî faisait plaisir.
Voyez-vous, etc.
{La Muse comique. — Les joyeux refrains de nos pères.)
Cette chanson se chante également en Lorraine. Voici
la version donnée par M. de Puymaigre, p. 367 :
1. C'est la fill' de notre voisin.
L'y a pas d' plus belle, voyez-vous,
J'aime Ion Ion la l'allure
L'allurette,
J'aime, Ion, Ion, la, l'allure.
2. Tous les garçons qui vont la voir.
Sont amoureux d'elle, voyez-vous, etc.
3. L'y en vint un. l'y en vint deux.
L'y en vint jusqu'à quatre, voyez-vous, etc.
" /ilU —
4. L'y en va un p'tit mignon
Qui est aimé d' In. belle, voyez-vous, etc.
5. Il lui demande nn doux baiser,
Au nom du mariage, voyez-vous, etc.
G. Prenez-en un, prenez-en deux.
Mais ne pas l'allez dire, voj'-ez-vous, etc.
7. Car si mon père le savait.
Il m'en cout'rait la vie, vo3^ez-vous etc.
8. Mais si ma mère le savait,
Eli' n'en ferait que rire, vo3^ez-vous, etc.
9. Quand elle était jeune comme moi
Elle en faisait encor' pire, voyez-vous, etc.
Rolland. II, p. 138.
1. .Je me leva^^ par un matin
Que jour il n'estoit mie ;
Je m'en entray dans nos jardins
Pous cueillir la soucie, (le souci)
Dibe, dibe, doube, la, la, la,
Passons mélancolie.
2. Je n'en eus pas cueilly trois brins
Que mon amy n'arrive
Lequel me requit d'un baiser
Ne l'osay esconduire. Dibe, etc.
.8. Prenez-en deux, prenez-en trois
Passez-en votre envie.
Mais quand vous aurez faict de moy
Ne vous en moquez mie. Dibe, etc.
4. Car si mon frère le scavoit
Vous osteroit la vie ;
Pour ma sœur elle scait fort bien
Qui ne s'en faict que rire. Dibe, etc.
5. Car elle en faisoit bien autant
Quand elle estoit petite.
(La fleur, ou Veslite de toutes les chansons amoureuses
et airs de court. Rouen. 1602.)
— 411
Le même, II, p. 239. (Cliansou de la Vendée) : (')
fL — -N — N-
Ce sont les fil- les de V're-tous, Mon Dieu qu'elles sont
jo- li- es;
Il veu a un'
!^^
ih-
1^5=1^5=^
-g g—
par dessus tout,
3C
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Mon Dieu qu'elle est jo- lie! Voy-ez-vous. J'ai-me la la ma
V=^-
î2=l^-
:Î5=i;^
Jv— 1 =
Ion
de- ri-
2.
J'ai-me le mot
-9-
re.
Lorsque son amant va la voir.
Il la trouve endormie;
Il lui d'manda un doux baiser.
La belle se mit à rire. Voyez-vous, etc.
3. Prenez-en un, prenez-en deux,
Mais n'allez pas le dire,
Car si mon père le savait
n m'en coûterait la vie. Voyez-vous, etc.
4. Mais si ma mère le savait
Elle ne ferait qu'en rire.
Ça lui rappellerait le temps
Le temps qu'elle était fille. Voyez-vous. etc.
5. Elle aimait bien qu'on lui conte
Le petit mot pour rire. Voyez-vous, etc.
n. — Je mis bien quelque cJiose, mais... (refrain) . . .
" C'était le beau Tircis, auprès de sa bergèi'e ,,
GoTHiER, p. 58. Incomplet.
Variantes :
1. C'est en me promenant le long de la rivière,
(ou) sur la verte bruyère,
J'ai vu le beau Tircis avecque sa bergère.
Ah ! ail ! etc.
(') Les mélodies extraites de Uoilaml sont coiiiées exactenieiil eoinnie elles sont,
transcrites.
- il'J -
3. Ah! bien non, car j'ai vu etc.
5. Composé de muguets et de quelque autre affaire.
7. Et quelque instant après, j'entendis dans 1' désert.
8. Des plaintes, des regrets que cause ce mystère.
10. Qui dirait en patois, non, etc.
Et un dernier couplet :
Vous tous qui m'écoutez, si vous désirez faire
Comme le beau Tircis, aimez une bergère,
Ah ! ah !
Vous saurez quelque chose, mais...
Vous ne le direz pas.
Une autre cbanson, avec le même refrain, commence
ainsi :
Là haut dedans ce bois, près la claire fontaine,
Là où tous les amants vont soulager leur peine.
Ah ! ah! etc.
m. — Quand je 7-emue, je remue (reù&m) p. 8
" Derrière la fontinette,
Couturière il y a. „
GoTHiER, p. 7. Un couplet ajouté :
10 bis. H maniera la plume
Comme son cher papa.
IV. — Je V aime tant, dondaine(re{ra,in) p. 10
" Mon père m'a fait un beau présent.
D'un p'tit oiseau qu'est si charmant. „
V. — Tandis que je suis jeune, il me faut divertir (refrain) p. 11
" Au jardin de mon père,
Deux orangers il y a. „
Dans la version de Gothiee,, p. 30, il y a quatre couplets
en plus, entre le premier et le deuxième couplets du
recueil :
— 4IP. —
1. Au jardin de mon père
Des orangers il y a ;
L'est si chargé d'oranges
Je crois qu'il rompera.
Refrain. Vous m'avez la traderidera
Vous m'avez laissée là.
2. Je demande à mon père
Quand on les cueillera.
3. Mon père me répondit :
Quand la saison viendra,
4. La saison est venue
On ne les cueille pas.
5. Je pris mon échelette,
Mon panier dans mon bras.
6. Je cueillis les plus mûres,
Les vert's etc.
La suite est la même, sauf le 4'" couplet qui est omis.
Cette chanson est très répandue en France.
Richard, p. 269. Quelques variantes :
2. Elle demande à son père
Quand on les cueillera.
3. On les cueill'ra, ma fille,
Quand votre amant viendra.
9. Monsieur, sont des oranges
Ne vous en plait-il pas ?
10. Il en a pris deux couples
Mais il n' les paya pas.
11. Vous prenez mes oranges.
Et vous n' les payez pas.
12. Entrez dedans ma chambre
Maman vous les paîra.
Refrain. Mignonne, je vous aime,
Et vous ne m'aimez pas.
Champfleury, préface, p. Vil, a un couplet en plus :
Quand elle fut dans la chambre
La maman n'y était pas.
— Ali -
Cette chanson, entendue en Xormancîie. doit avoir une
suite, qu'il n'a pu se procurer.
EoLLAXD, I. p. 255 et suiv. ; II, p. 148, et V, p. 10, donne
douze chansons de la Marchande d'oranges. Le sujet est
le même, seulement il y a quelques variantes dans les
textes. Ces chansons proviennent de la Bretagne, de la
Vendée, de la Lorraine, et deux sont au dialecte provençal.
Les mélodies sont toutes différentes, et ne ressemblent
guère à la nôtre. Voici les principales variantes :
Vendée. I, p. 255.
1. Dans l' jardin de mon père,
Un oranger l'y a ; Lioua.
Il porte tant d'oranges,
Je crois qu'il en rompra ; Liona,
Ali ! parada, parada. Lionette
Godia. Maria, Ventura, Liona.
2. Il porte tant d'oranges.
.Je crois qu'il en rompra, Liona,
Je prends mon échalette
Mon panier soas mon bras, Liona. etc.
3. M'en vais de brandie en branche.
Les plus belles je cueillas.
4. Les porte au marclié vendre.
Au marclié de Thouars.
5. Le premier qui marchande.
C'est le prince Masséna.
6. Il en prit six douzaines.
Et point ne les paya.
7. Ah ! mon prince, ah ! mon prince.
Qui donc me les paiera ?
8. Va dans mon antichambre
Mon intendant l'y a.
9. Qu'il t'en paie six douzaines,
Contente tu seras.
- 4ir> —
Bretagne. I, p. 257.
1. La belle qui vend des oranges, {bis.)
Au marché ell' s'en va les vendre.
L'herbe est courte, courte
On la conpe, coupe ,
On la sème, sème.
On l'amène.
2. Au marché ell' s'en va les vendre,
Le fils du roi les lui marchande.
L'herbe, etc.
3. Belle combien sont tes oranges.
4. J'en ai de vingt, j'en ai de trente.
5. Belle porte les dans ma chambre.
6- En les portant la belle chante.
Bretagne. I. p. 265.
Voici probablement la suite de la chanson citée par
Champfleury :
13. Et quand elle fut montée
De mère il n'y avait pas.
14. Y avait qu'un p'tit bonhomme
Qui fricassait des poires.
15. Il l'attrappe et l'embrasse,
Sur son lit la jeta.
16. Et que dii-a ma mère,
Quand elle saura cela ?
17. Ah ! si c'est une fille
Religieuse elle sera.
18. Ah ! si c'est un garçon.
Avocat il sera.
Bretagne, Finistère. II, p. 148.
1. Au jardin de mon père
Un oranger y a.
Est si chargé d'orange
Qu'on dit qu'il se rompra.
Refrain. Quand je roule, tu roules, || .
Quand je roule, tu vas. )
— 410 —
Dernier Coiiplet. Arrivée dans la chambre,
Pas de dame il n'y a,
N'y a qu'un p'tit bonhomme,
Un' claque il me donna.
BucHON, p. 58 (Franclie-Comté). Variantes :
1 . Derrière chez mon père,
Vive l'amour
Un oranger il y a.
Tra la la traderela.
Un oranger il y a
Vivent l'amour et les lilas.
BujEAUD, I, p. 248 et suivantes, donne les variantes de
diverses provinces (Aunis, Angonmois. Poitou).
Ex. (Bas-Poitou) :
Dans 1' jardin de ma tante,
Vive l'amour,
Adieu le bonjour;
Un oranger il y a.
Vivent la pipe et le tabac.
VI. — Voici la jolie fête (refram) p. 13
Même air, même texte, le refrain seul est changé.
VII. — Aux étudiants, mesdames, ne vous y fiez pas. . p. 14
Même air, autre sujet.
Pour la suite du texte, voyez le n° CLIV, p. 311.
Vm. — La jalousie est cause que Von vit en tourment
(refrain) p. 14
" Derrière la fontinette,
Près d'un buisson charmant. „
GoTHiEK. p. 25, donne un 8" couplet.
Nous avons des cœurs purs,
Fidèles et constants,
Et nous sommes fidèles
A nos chers amants ;
La jalousie, etc.
il7
BujKAUD; I. p. 120 (Poitou); même sujet,
i"" couplet
izfsz^s:
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Der- riè- re chez mon pè- re, Il j' a un é-
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tang. Trois jeunes demoi- sel- les, S'en vont s'y pro-me-
H u Refrain.
nant. Vous qui menez la ronde, Menez- la ron-de- ment.
Rolland, II, p. 242 (Vendée) donne la même chanson
avec un autre mélodie.
IK. -— Bîirnette cdlo7is gaiement (refràm) p. 16
" J'ai été dans une danse
Composée de jeunes gens. „
Voyez au n° CLXVII, p. 399, un autre air.
De Puymaigre. p. 235 (Lorraine jjro y. des trois évêchés) :
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Nous somm'
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un' tant bel-le
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sée de jeunes
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gens. Mon amant, ce- lui que j'aime. N'y est pas, je le vois
M ft.
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'T-f-
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~V-
bien, N'y est pas, je le vois bien.
2. Soiadain, j'ai tourné la tête,
Tout droit au soleil levant.
J'ai vu v'nir mon ami Pierre
Sur un cheval noir et blanc.
27
— 4IS —
3. Dans sa main tient une rose,
Tout en or et en argent ;
— Pour qui cette belle rose,
Mi>n tout bel ami plaisant?
4. — Ce sera pour vous la belle,
Vousèt's belle à l'avenant;
■ N'y donnez pas vos amours.
Si vous ne savez comment.
5. Ne donnez pas vos amours,
Si vous ne savez comment ;
Hier, j'ai donné les miennes,
Aujourd'hui je m'en repens.
Les jeunes filles se tenant par la main tournent en la
chantant seules, c'est une espèce d'appel, les garçons qui
l'entendent se réunissent et se rendent bientôt à la danse,
(Note de M. Auricoste.)
De Ptjymaigre, p. 236, donne en note le début d'une
ronde qui se chante dans le Cambresis :
1. Voici une danse faite
De tout beaux et jeimes gens;
Mon amant, celui que j'aime.
N'y est pas je le vois bien,
Brunette allons, gai, gai,
Brunette, allons gai, mai.
2. Je le vois là-bas venir
Sur un cheval noir et blanc,
Je n'attends pas qu'il soit là,
Je m'en allais au-devant.
Brunette etc.
Le même, p. 291, cite une ronde du Barrois (Lorraine)
ayant le refrain.
Bergère allons gué, o gué
Bergère allons gaîment.
Tarbé, n, p. 138, transcrit une chanson des Ardennes
(La bergè^'e de Letanné) ayant aussi ce refrain.
— 410 —
BujEAUD, I, p. 120 (Angoumois), donne une chanson
ayant le même refrain.
1. Je m'en fus cueillii" la rose,
Qui pendait au rosier blanc,
Je l'ai cueilli' feuille à feuille
Mis' dans li^on tablier blanc.
Refrain.
^^^^mi^^ëÉ^^
Brunette al- Ions gai gai gai, Brunette allons gai gaiment.
E-OLLAND, I, p. 231, et II, p. 98, cite deux chansons de
Bretagne aj'ant le même refrain, la mélodie est différente.
X. — J'aijJerdu mon oiseau, n' Vavez-vous pas trouvé ? p. 18
Refrain. Rendez-le moi, mesdames,
Mesdames, si vous l'avez.
GOTHIER, p. 60.
La XXV" chanson de Gaultier-Garguille. p. 50, a
beaucoup d'analogie avec la nôtre.
1. Je perdis un soir icy
Le plus joli guillery ;
Je le mis dans une cage
Qui avoit le cul percé.
Obligez moy de le rendre
Mes dames, si vous l'avez.
2. Je le mis etc.
Le guillery fut volage
Bien tost il s'en est allé.
Obligez etc.
3. Le guillei-y etc.
Regardez dessous vos juppes,
S'il n'y sera point voilé.
Obligez etc.
4. Regardez etc.
Demandez à vos servantes
S'elles ne l'ont point caché.
Obligez etc.
— 420 —
5. Demandez etc.
Il ne cognoist pas leur cage.
Il n'y voudra pas clianter.
Obligez etc.
U. Il ne cognoist etc.
Et si elles l'importunent,
Elles le feront plorer.
Obligez etc.
XI. — Si je n'avais pas d'amant, ni'en donneriez-vous
(refrain) p. 20
Par derrière chez nous,
Il y a un pommier doux.
GoTHiEB,, p. 19. Le deuxième couplet est supprimé,
jjarce que '• Laurier „ remplace '^ Pommier. „
De Puymaigre, p. 65, (Lorraine) donne le même texte
avec de légères variantes et le même refrain.
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Par der-rière
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chez nous, Y a
un
pommier doux,
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Les pommes qu'il por- te, N'ya rien de si doux. Si je
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n'avais pas d'à- maat. M'en don- ne- riez- vous ?
Texte du Romancero de Champagne (Taebé, II, p. 208) :
ie.s Trois Princesses.
1. Dans l'jardin d' mon père.
Il y a pommier d'août.
Les pommes qu'il porte,
N'a rien de si doux.
Si je n'avais pas d'amant, etc.
i-l[
2. Trois filles du priiice
Sont endormies dessous.
3. La plus jeune s'éveille
Ma sœur il fait jour.
4. Allons, allons, dit-elle.
Ce n'est pas le jour.
5. Pourtant une lumière
A brillé sur nous.
6. Oui, c'est l'épée claix-e
De mon ami doux.
7. Il est en bataille,
Gi-agnera partout.
8. Gagnera mon cœur
Et tous mes amours.
Sous le même titre : Tarbé, IT, p. 206 (Ardemies);
Champpleury, p. 85 (avec musique); Buchon, p. 60 (Franche-
Comté), et Richard, p. 250, donnent la variante renseignée
par M. Lequarré, p. 21, note. La voici complète :
l^'i' couplet.
^
Derrièr' chez mon
a-
pè- re.
:fe^E3===F^=^^=è
Vole, vole, mon cœur
vo- le, Y'a un pommier doux ! Tout doux, et iou,
Y'a un pommier doux.
un pommier doux.
2. Trois belles princesses
Sont couchées dessous.
Ça, dit la première.
Je crois qu'il fait jou (' ) ;
Ça, dit la seconde.
J'entends le tambou !
3.
4.
(') Var. : C'est lo point jour (Bl'Cikin).
— /i,-)-)
5. Ça, dit la troisième,
C'est mon ami doux!
6. Il va-t-à la guerre,
Combattre pour nous !
7. S'il gagne bataille
Aura mes amou's !
8. Qu'il perde ou qu'il gagne (')
Les aura toujou's !
Roland, IV, p. 38, même texte :
Dans l' jardin
de mon père II ya un pommier d'août,
Si j'n'avais pas d'à- mant, M'en don- ue- riez- vous ?
Le même, IV, p. 37, variante :
1. Au jardin de mon père
Un pommier il y a,
Les feuilles en sont vertes.
Le fruit en est doux.
Refrain. Jean, Jean, vous ne dormez guères,
Jean, Jean, vous ne dormez pas.
Jean, ce sont vos rats
Qui font que vous ne dormez guères.
Jean, ce sont vos rats
Qui font que vous ne dox*mez pas.
2. Trois jeunes pucelles,
Ont été dessous,
3. Ça, dit la plus jeune.
Je crois etc., comme ci-dessus.
{Recueil des plus belles chansoyis et airs de court.
Troyes et Paris, 1715.)
(') Var. : Qu'il gagne ou non gagne (Bucho)
— 423 —
Les trois jolies princesses nous ramènent à ce monde
ternaire où se complaisent la poésie et la tradition popu-
laire. (Trois princesses, trois capitaines, trois garçons,
trois filles, etc. Max Bdchon.)
XII. — C^est par derrière chez nous, il y a un laurier
doux p. 22
Refrain. A la ronde, mesdames,
Qu'il fait bon danser.
Autre air. Même texte que le crâmignon précédent.
Xin. ~ A la ronde, mesdames, qu^il fait bon danser
(refrain) j). 22
" Nous étions trois dames,
Bonn's à marier. „
XIV. — Nous étions trois filles, trois à marier. ... p. 25
Refrain. Dans le pré, mesdames,
Qu'il fait bon danser.
Autre air. Même texte que le précédent.
Chants et chansons populaires de France, 22'' livr.
Richard, p. 126.
Ch. Malo, Les chansons Waatrefois (L. T.).
De Pdymaigee, p. 389 (Lorraine). Trois évêchés.
1. Nous somm's trois sœurs dans un château.
Nous somm's trois sœurs à marier,
Nous allons toutes danser dans un pré.
Allons! gai, mes compagn's. qu'il fait bon danser.
2. Quand nous étions à danser,
Par là passe un jeune berger,
La plus jeune il voulut embrasser.
Allons! gai etc.
3. Nous courùm's tout's pour l'eu empêcher ;
Le berger timide la laissa aller.
Nous blâmâm's tout's sa timidité.
Allons ! gai etc.
- 4-24 —
XV. — J'a m' taheur, mes clique et mes claque, Et s'a-f mi
liièlette à m^ costé (refrain) p. 25
" J'aveus-t-in' si mal' mârâsse,
Trop matin 11' mi fève lever. „
GoTHiER, p. 36. Variante.
1. Oh ! j'aveus-t-in' mal' mârâsse
A mâtin '11' mi fév' lever,
EU' mi fève aller â champ
Po les pourçai aller v^ârder.
J'a m' tabeur etc.
2. Eli' mi fève etc.
Qwand ci vint vès les hûte heure
Vola qu'on m'apoite à d' juner (').
3. Avou n' tasse di maheie aiwe,
On hoquet d' pan tôt chamossé.
4. Et on posson di veie bîre,
Tôt mes pourçai s'mettit à rire.
5. Li ci qu'el' poite qii'el ripoite,
Por mi ji ne 1' vous nin bouffer.
6. J' prinda mi p'tit hufflet d'âwe
Et ji k'miuça à huffler.
7. Les pourçai oïant coula
Kimincît turtos à danser.
8. I n'y aveut pus qu'in' veie trôïe
Qui n' kinohév' nin 1' câré {-).
(') Va>\ : On n'appoirtéve à (rjuner
Qu'après les hûte heùr' sonné.
('■') Antre var. : I n'y aveul pus qu'in' veie trôie
Cacheie divin on Ibssé.
y. Ji l'attrap' po les deux patte
Haie, veie garce, i fat danser.
■10. V's ariz veyou ses enlrichat
Et ossi ses pas d' bourré.
11. N'y a nou maiss' di dansées I' France
Qui v's es sàreut tant mostrer.
•l!2. Qui si ienne aveut niâie onque
L'iret es cabinet d' ràr'té.
9,
Je l'happa po les deux patte
En d'hant : veie trôie volez-v' danser.
Eir vi fév' des intrichat
Qu'on maiss' di dans' ni sâreut fer.
Champfleury, p. 125 (Nivernais) :
10.
[f' COUpI
chons j'allais gar-
der
Les co- chons j'allais garder; Toure
lour lau lou-
ré, Toure lour lan lou- ré.
2. J'étais encor si jeunette
Qu' j'oubliai mon déjeuner.
3. Le valet de chez mon père,
I m' la bien vite apporté.
4. Que voulez-vous que j'en fasse ?
Mes cochons sont égarés.
5. n a pris sa cornemuse,
Se boute en cornemusier.
6. S'est mis à cornemuser,
Mes cochons s' sont rassemblés.
7. Mes cochons s' sont rassemblés,
Et se sont mis à danser.
8. I n'y avait qu' la grand' trui'caude
Qui ne voulait pas danser.
9. Le v'rat la prit par l'oreille,
Commère il nous faut danser.
10. Quand ils fur'nt dedans la danse
Et qu'ils fur'nt bien enrayés (').
(•) Vtir. : Enragés.
II . Ont dansé snr la mesure
Ont santé juyqn'an iilancher.
RiCHAKD, p. 225.
En Franche-Comté, d'a])rès Bl'Chon, p. 146, on fait
danser les moutons :
1. Quand j'étais petite fille,
J'allais paître mes moutons;
J'étais encor trop jeunette,
Matou, Matourlou!
J'oubliais mon déjeuner,
Matom-lé !
2. Les servantes de mon père
Après me l'ont apporté.
Venez donc, Jeanne, la belle,
Matou, Matourlou !
Voici votre déjeuner,
Matourlé !
3. Comment veut-on que j' déjeune?
Mes bi-ebis sont égarées,
Tout's, excepté la plus vieille.
Matou, Matourlou!
Qui ne pouvait plus marcher,
Matourlé !
4. Et j'ai pi-is ma cornemuse.
Et me suis mise à corner.
Voilà tout's mes brebichettes.
Matou, Martourlou!
Qui se sont mis' à danser,
Matourlé !
5. Tout's excepté la plus vieille,
Qui ne pouvait plus marcher.
Je l'ai pris' par les oreilles,
Matou, Matourlou !
Par ma foi, vous danserez,
Matourlé !
— 127 -
6. Quand elle fut dans la danse.
N'}' avait plus d' place assez.
Eli' faisait des caurioles,
Matou, Matourlou !
Des p'tits sauts jusqu'au plancher,
Matourlé !
Rolland, V, p. 23 (Bretagne, St-Malo) :
1. Comm' j'étais p'tite d'chez mon père,
Les moutons j'allais garder.
Li derala, la la 1ère,
Les moutonz j'allais garder,
Lidera.
2 à 12, même sujet plus développé.
13. La grand'mèr' de qui j' vous parle
Était d'un' grand' parenté.
Lidera.
14. Elle était cousin' germaine
A la berbis du curé
Lidera.
KupFF. Les Enfantines, p. 114 :
1. Le pâtre prit son tireUre
Il se mit à turluter {bis).
2. Au son de son tirelire
Les moutons s'sont assemblés (bis).
3. Ils se sont pris par la patte
Et se sont mis à danser (bis).
1 . Il n'y avait qii'un' vieill' grand'mère
Qui ne voulait pas danser (bis).
b. Oh! qu'à-vous. ma vieill' grand'mère
Qu'avez-vous à tant pleurer (bis).
6. Je pleure ton vieux grand père
Que les loups ont étranglé (bis).
7. Ils l'ont traîné dans la plaine
Et les os lui ont croqué (bis).
(E. Gagnon. Chayisons populaires du Canada. Québec. 1865.)
— 'itJ8 —
XVI. — Trop matin sont-Us lavés les moines, trop matin sont-
ils couchés (refrain) p. 27
Même texte que le précédent, sauf le refrain.
Même air avec une différence de rythme.
XVII. — (hi V8ut me faire religieuse, religieuse du couvent, p. 28
Refrain. Non, non, pas d' couvent,
Ma mère, il m' faut un amant.
GoTHiER, p. 64. Qaelques mots changés.
BujEAUD, I, p. 137 (Bas-Poitou) :
l'''i'Oiii»let.
Dans Pa-
-HS
__^.
ris l'on a fait
fai- re Deux ou
-\^-
lizziat
:x
itct
trois petits couvents, Mon père ain-si que ma mè- re veulent
me mettre
dans. Point de cou- vent je ne veux ma
i
:^'-
=tc=t^P=t=z
■^^^-^f-
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mè- re, C'est un a- mant qu'il me faut vrai- ment.
2. Mon père ainsi que ma mère
Veulent me mettre dedans.
Je les ai priés d'attendre,
Mais d'attendre encore un an.
Point de couvent, etc.
3. Peut-être au bout de l'année,
Trouverai-je un pauvre amant.
4. Je ne me ferai pas faute
De le prendre promptement.
5. Il vaut mieux conduire à vêpres
Son mari et ses enfants.
6. Que d'être dans ces cloêtres
A faire les yeux douleuts.
4^20
7. A jeûner tout le carême,
Les quatre temps et Tavant.
8. Et coucher dessur la dure
Tout le restant de son temps.
9. Serai-je pas plus heureuse
Dans les bras de mon amant.
10. Il me conterait ses peines
Ses peines et ses tourments.
11. Je lui conterais les miennes,
Ainsi passerait le temps.
Rolland, I, p. 55 :
On me veut donner un cloître, Mais point d'envi' ne m'en
prend. Ma mè- re m'en a par- lé, Et phi-
Refrain.
-G -s--.^zï-- \ * — ■»-
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sieurs de mes pa- rents,. Point de cou- vent je ne veux ma
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mè- re, Point de cou- vent je ne veux ma- man.
2. Ma mère m'en a parlé,
Et plusieurs de mes parents.
Mais je lui ay dit. ma mère.
Attendez encor un an.
Point de couvent, etc.
B. Mais je lui ay dit, ma mère,
Attendez encor un an ;
Je connois un gentilhomme
Qui est bien fait et galand.
Point de souvent, etc.
4:^0
4. Je connois un gentilhomme
Qui est bien fait et galand ;
Il m'a juré sur l'herbette
De m'aimer uniquement.
Point de couvent, etc.
(Ballard. Bondes à danser, 1724.)
MM. LooTENS et Feys, dans leur recueil des Chants
populaires flamands, publié dans les annales de la Société
d'Emulation pour l'étude de l'histoire et des antiquités de
la Flandre, 2" série, t. II, Bruges, 1879, donnent, page 146,
une chanson qui a beaucoup d'analogie avec la nôtre.
XVIII. — Mes sabots de bois (refrain) p. 30
" En revenant de Lorraine,
Mes sabots de bois. „
GoTHiER, p. 26, donne le même texte jusqu'inclus le
8 couplet, avec un autre refrain, puis il cite notre premier
couplet comme variante. — Texte de Gothiee :
1. En revenant de la Lorraine,
Troussez bell' votr' bas de laine,
J'ai rencontré trois capitaine,
Trousse ton ci, trousse ton la,
Troussez belP vos bas de laine,
Car on les verra.
BuJEAUD, I, p. 28, donne la version suivante, chantée
dans le Poitou :
1" couplet.
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-fi — 0-
É^^
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Me pro- menant dans la plai-ne, Tir' ton
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jo- li bas de lai-ne, J'ai trouvé un ca-pi- tai- ne, Tir' ton
:?f_jy — -hm^ — I^-f^ — -—0 — 0—\—0 — 'f- — 0-^-w
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-# — é — .»
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tir' ton, tir' ton bas. Tir' ton je- li bas de lai-ne, Car on
:ili=:*:
2. .T'ai trouvé un capitaine,
Tir'ton etc.
Il m'a appelé vilaine,
Tir'ton etc.
3. Je ne suis pas si vilaine.
4. Le plus jeun' fils du roi m'aime
5. Il m'a donné pour étrenne.
6. Une bourse d'écus plaine.
7. Un bouquet de marjolaine.
8. Je l'ai planté dans la pleine.
9. S'il fleurit je serai reine.
BucHON, p. 166 (Franche-Comté), donne un autre refrain
et quelques variantes :
1. En m'en revenant de Lorraine {J)if<)
J'ai rencontré trois capitaines
Mon compère Jacqnot.
Ah !
Jacquot, que les poules sont aises
Quand elles sont avec leur coq.
2. .J'ai rencontré trois capitaines,
L'un d'eux me prend, l'autre m'emmène
Mon compère Jacquot, etc.
3. L'autre me donne pour étrennes,
4. Un joli violon d'ébène.
5. Dont je joue sept fois la semaine.
6. Et j'en jouerais bien la douzaine.
Taebé donne les deux ver.sions avec quelques variantes.
— 4:>2
II, p. 188 (Ardennes) :
1. En revenant de la Lorraine,
Avec mes sabots,
J'ai rencontré trois capitaines,
Avec mes sabots,
Dondaine, avec mes sabots.
Il ajoute un 1 0^ couplet :
S'il revient je serai reine
Avec mes sabots.
S'il meurt je perdrais mes peines,
Avec etc.
II, p. 186 (Yonne, Marne) :
1. En revenant de l'Ardenne,
Tire ton joli bas de laine,
Je i-encontre un capitaine,
Tire ton, cache ton, tire ton bas,
Tire ton joli bas de laine,
Car on le verra.
Les couplets 6 et 8 sont supprimés et au dernier :
S'il fleurit je serai reine.
Tu ne me diras plus vilaine.
De Puymaigre, p. 321 (LorrR.iiie , Trois Evêchés) donne le
même refrain et à peu près le même texte que Tarbé, p. 188 :
::^:
'g — » — r~
^
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i
En pas- sant par la Lor- rai- ne, A- vec mes sa-
iti:
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Hit
-^ — — I
bots, Ils m'ont ap- pe- lée vi- lai- ne, A- vec mes sa-
bots, don-dai- ne. Oh! oh! oh! A- vec mes sa- bots.
— 433 —
De Puymaigre, p. 457 < Lorraine^ donne seulement deux
vers de cette clianson :
" En revenant de la Lorraine,
J'ai rencontré trois capitaines. „
Il ajoute une note qui se rapportera à plusieurs citations :
" Toutefois, pour compléter cette collection autant qu'il
„ dépend de moi, je vais donner les premiers vers des chan-
„ sons qui ont été omises. Ce sera suffisant pour que les
„ amateurs de la poésie populaire puissent recherclier si
„ elles existent dans d'autres provinces. „
Rolland, I, p. 235 et suiA^, et II, p. 181 et suiv., transcrit
quinze chansons, sous le titre : Ils ni'ont ap^jeUe vilaine.
Il y en a de Lorraine, Champagne, Ardennes, Cambresis,
Normandie, Bretagne, Poitou, Beny, Vendée et sans
désignation de localité
C'est toujours dans toutes : les trois capitaines, et
souvent le fils du roi. Il y a quelques variantes; voici les
principales :
Cambresis, II, p. 135 :
It m'a donné pour étrenne
Trois grains de blé, autant d'avène.
Je l's ai planté sur la montaine,
Ah ! s'ils y viennent je serai reine.
Lorraine, II, p. 136 :
Je ne suis pas si vilaine,
Car la reine est ma mai'raine :
Elle m'a donné, etc.
Ardennes, II, p. 138 :
Le troisième me dit : je t'aime.
Je suis roi, tu seras reine,
Je te donnerai pour étrenne
Une poupée de laridondaine.
La mélodie suivante a été composée par le célèbre
musicien belge Roland Lassus (De Lattre). Ce fécond
28
434
auteur a écrit plus de deux mille pièces, remarquables,
comme dit un de ses biographes, " par la netteté de la
„ mélodie, par la grâce et l'élégance du chant, par la sim-
„ plicité unie à la gravité dans son style religieux.
Il a jDublié '* 26 livres de madrigaux et chansons à une
ou plusieurs voix „ dans lesquels Rolland a puisé, pour
transcrire la chanson insérée II, p. loi. C'est, je crois, un
des rares chants populaires dont on puisse désigner l'au-
teur de la musique.
Mar- got, labourez les vignes, Vigne,
3-^
vigne, vigno-
^-9-
-- 1—
^^EÉEBfe^J^:
m^^
let. Mar- got labourez les vignes bien- tôt.
En re-
4^
J=p:
venant de Lor- rai- ne, Mar- got Rencon- tray trois ca- pi-
tai- nés, Vigne, vigne,
^7\ /r\
vigno- let, Mar-
got, labourez les
/7\
i^
a — 1>-
vignes bien- tôt. Ils m'ont sa- lu- é vi- lai- ne Mar-
t=;?=t?=p==t?--pc=b=r
âzpin
^
4^P=
^
got; Je suis leurs fièvres quar- tai-nes, Vigne, vigne, vigno-
ÏEEEb:
=p--=c^
^
ï^
il
let, Mar- got, la-bou-rez les
r-TT-r-:
vignes, bien-
tôt, Margot
i=J±:
la bou- rez les vignes bien- tôt.
(Dix-huitième livre de Chansons à quatre et à cinq parties par
Orlande de Lassus. Paris 1566.)
435 —
La mélodie a été transcrite, en notation moderne, par
M. Anatole Loquin.
Terry. Recueil, n" CXLVII, donne la variante suivante,
dont nous n'avons qu'un couplet :
,-zij^ir-^-f.
-:îi:
Ë?=£gËg^:^pgÊï^^
-i^-» — g — I — &
En re- ve-nant de Loi'- rai- ne, Vi- ve l'Iiomm'deSaint'-Hé-
lèn', J'ai rencontré trois ca-pi-tain', Je ne suis plus le roi des
Il ^-^ llefraiii.
^^=bJ=^^==P==P==g=
m
rois. Vi-vel'homin'deSainte-Hélè-ne, L'a-mi des Liégeois.
XIX, — L'amour du village p. 32
" En me promenant l'autre jour,
Je rencontrai le dieu d'amour. „
Refrain. Il n'y a rien de si doux
Que l'amour du village.
GoTHiER, p. 65. Sous le titre : L Amour de cour commence
ce crâmignon au 4' couplet.
XX. -- AJi! je suis allemande, fille d'un allema^id (refrain)
p. 34
" Quand j'étais jeunette,
Mon père m'aimait tant. „
GoTHiER, p. 54, a quelques variantes. Les suivantes sont
seules à renseigner :
2. Trojj court par derrière,
Trop long par devant.
9. Et la troisième fois
Quand nous nous marierons.
De Puymaigre, p. 303 (Lorraine). Version très écoui'tée,
en la comparant à notre crâmignon.
— 436 —
1. "^''oici la Saint- Jean.
Que les jours sont t^rands,
L'allemand.
Mon père m'a fait faire
Un beau jupon blanc.
L'allemand,
L'allemande,
Je suis allemande,
L'allemand,
Fille d'allemande,
2. Mon père m'a fait faire
Un beau jupon blanc,
L'allemand,
Trop court par derrière,
Trop long par devant.
L'allemand, etc.
B. Trop court par derrière.
Trop long par devant.
L'allemand.
Et je ne le mets
Que trois fois par an,
L'allemand, etc.
4. Et je ne le mets
Que trois fois par an.
L'allemand.
Pâques et Pentecôte,
A la grand' Saint- Jean,
L'allemand.
XXI. — Voici le printemps, mon cousin, que tout se renouvelle.
p. 37
Refrain. J'aime ma cousine, mon cousin.
J'aime mon cousin, ma cousine. '
GoTHiEB, p. 47, omet le i" couplet et il ajoute un dernier.
10. Au milieu de la cbambre, mon cousin,
C'est 1' rossignol qui chante :
Voici le printemps, mon cousin,
Que tout se renouvelle.
J'aime etc.
437
XXII. — Sautez foutes, mes demoiselles, sautez (refrain), p. 39
" A Paris, la noble ville,
Sautez.
Il y a trois jeunes filles. „
GoTHiEB, p. 21. Quelques variantes insignifiantes.
De Pdymaigre, p. 281 (Lorraine).
A Pa- ris, sur la Ro-cheîle, Sau-tez! Il y a trois demoi-
sel- les, Sau-tez ! Sautez, sautez, de-raoi- sel- les, Sau- tez !
Cette ronde a la même coupe et à peu près le même air
que la nôtre ; le sujet est différent. Il s'agit de la plus belle
que son petit frère admire, en disant que la beauté sert à
se marier. La jeune fille répond que dans un an elle sera
morte, et elle demande à être enterrée sous un rosier, afin
que les garçons prient pour elle, quand ils viendront aux
roses.
XXIII. — La plume qui s'envole, vole, la plume qui s'envole au
vent (refrain) p. 42
" .J'ai monté dessus uu arbre.
Qu'il faisait un si grand vent. „
Var. : refrain.
C'est im lien bien lié
Qui ne peut se délier.
Tarbé, II, p. 86. dans la ronde du mariage (Ardennes) a
le même refrain.
C'est un lien qui se lie
Et qui ne peut se délier.
Et De Puymaigre, p. 262 (Lorraine), dans : Conseils aux
filles.
»''est un lien si serré
Qu'on n' saurait le délier.
— 438 -
GoTHiER, p. 53. Quelques variantes.
3. Monsieur, je gagne cent pistoles
Et tous mes habillements.
6. Vous n'aurez rien d'autre à faire
Que mon petit lit de camp ;
Le refaire et le défaire,
Coucher avec moi souvent.
7. ,Je n' couche pas avec les hommes
Car maman me le défend.
Manque le 10"^ couplet.
Taebé. Romancero de Champagne, II, p. 194 (Ardennes).
La Tentation.
1. Par derrière notre maisonnette,
Il y a un pigeon Liane,
Qui disait à son langage
Mariez-vous car il est temps.
La plume s'envole, vole,
La plume s'envole au vent.
2. Qui disait etc.
Comment puis-je me marier ?
Je suis servante à présent.
3. Combien gagnez-vous, la belle,
Combien gagnez-vous par an ?
4. Je gagne bien vingt-cinq francs.
Une ceinture d'argent.
5. Vous me servirez, la belle.
Je vous en donn'rai cinq cents.
6. Vous n'aurez rien à faire.
Qu'à cii-er mes souliers blancs.
7. A traire notre vachette.
A r 'faire mon p'tit lit de camp.
8. Vous couch'rez avec ma mère.
Avec moi le plus souvent.
9. Je ne couche point avec d'homme
Que j' n'épouse auparavant.
10. La com-onne dessus ma tête,
Devant Dieu, tous mes parents.
43U
RoLLAXD, n. p. 100, donne la même version que Tarbé,
avec la mélodie suivante :
Effi^
:|=
:Ê
Par der- rièr' not' maison- net -te, Il y a un pigeon
blanc. Qui di- sait à sou Irai- ga- ge, Ma-riez-vous, cai* il est
-6 1 i-^> r^ r . I -r-A
W
:p=r
4=^:1:
H
temps, La plu- me s'en-vo-le, vo-le, La plume s'envole au vent.
Rolland cite encore, I, p. 131; II, p. 99 ; V, p. 5 et 7, des
versions recueillies en Bretagne, et II, jd. 98, une version
imprimée à Caen en 161.". Les débuts y sont différents, la
conclusion est la même.
De Puymaigre, p. 325 et suiv. (Lorraine, province des
Trois Evêcliés), donne plusieurs versions de cette ronde.
Même observation.
XXIV. — Pierrot revenant du moalin, rencontre trois filles sur
son chemin p. 45
Refrain. Pierrot reviendra tantôt.
Tantôt reviendra Pierrot.
GoTHiEB, p. 10, donne une variante à la note p. 45 :
4. Car les garçons sont trop malins.
Ils sont faux et filous et fins
Et co aut' clioi qui ji n' dis nin.
Et une variante au refrain :
Pierrot reviendra tantôt
Avec ses grands gros sabots.
Ce refrain se chante aussi en wallon :
Pierrot ri vint des picot
Avec des grands gros sabot.
— 4-40 —
EOLLAND, I, p. 124 :
1. Margot est allée au moulin, (bis)
C'était pour y moudre son grain.
Refrain. Vous m'entendez bien,
Vous me comprenez bien.
Tantôt
Reviendra Margot,
Margot reviendra demain.
2. C'était pour y moudre son grain ;
Le meunier était un malin.
Vous, etc.
3. La prit, la boutit sur son grain.
4. Ce qu'il lui fit, je n'en sais rien.
5. Mais pourtant, j' m'en doute un p'tit brin :
6. Ce que les garçons font pour rien,
7. Ce que la jeune fille craint,
8. Ce que les veuves regrettent bien,
9. C'était un gTos bouquet de jasmin.
(Restifdc la Bretonne, Les Contemporaines. 1782.)
Variantes : 4. Ce qu'il lui fit, je n'en sais rien.
5. Ce que les femmes font si bien,
6. Ce que les vieill' regrettent bien,
7. Ce que les garçons font pour rien.
8. Ce que les filles voudraient bien.
9. Ce que vous et moi ferions bien.
10. C'est un bouquet de romarin.
(Chansonnier de société. 1812.)
XXV. — Sauter le itet'd .saut, le mut d^ amourette (refrain).
p. 46
" Mon père m'envoie-t-aux ros's
Et ma mère aux violettes. „
GOTHIER, p. 17.
XXVI. — Bon! hon! si V amour vous gêne: Moi, non (refrain).
p. 48
" C'est en revenant d'aller boir' bouteille.
Il me prit envie d'aller voir ma belle. „
GoTfflEB, p. 3.
- 441 —
De Puymaigre, p. 300 ( LorrameX Trois Evêchés :
1. Un jour à Paris
En buvant bouteille,
Il me prit envie
D'aller voir ma belle.
Bon, bon, si l'amour vous gêne,
Non, non.
2. J'ai pris mon cheval,
Suis sauté en selle,
J'ai pris le chemin
Qui conduit chez elle.
Bon, etc.
3. Mon rival j'ai ti*ouvé
Assis près d' la belle.
Il voulut se l'ver.
Pour me faire asseoir.
Bon. etc.
4. Keste beau rival
Assis près d' la belle,
Tu n'auras jamais
Ce que j'ai eu d'elle.
Bon, etc.
XXVII. — AJi! ah! Valentin, qiCon nous verse à boire
(refrain) p. 50
" Valentin se fit servir chaq ou six bouteilles de vin. ,,
Variante :
1. Valentin étant coiffé de six bouteilles de vin,
Se trouvant au lit malad', fit venir le médecin.
Ah! ah! Valentin, etc.
2. Se trouvant au lit malad', fit venir le médecin.
Le médecin l'ayant vu lui a défendu le vin.
Ah! ah! Valentin, etc.
3. Le médecin l'ayant vu lui a défendu le vin,
Que 1' diable emport' le méd'cin qui m'a défendu le vin,
Ah ! ah ! Valentin, etc.
— w-i
4. Que r diable emport' le méd'cin qui m'a défendu le vin,
J'en ai bu toute la vie, j'en boirai jusqu'à la fin.
Ah! ah! Valentin, etc.
5. J'en ai bu toute la vie, j'en boirai jusqu'à la fin,
Si je meurs, que l'on m'enterr' dans la cave où est le vin.
Ah! ah! Valentin, etc.
6. Si je meurs que l'on m'enterr' dans la cave où est le vin,
Les pieds contre la muraill', la tête sous le robin.
Ah! ah! Valentin, etc.
7. Les pieds contre la muraill', la tête sous le robin.
Le robinet à la bouche et le clichet à la main,
Ah! ah! Valentin, etc.
8. Le robinet à la bouche et le clichet à la main.
Et si le tonneau défouc' je nagerai dans le vin.
Ah ! ah ! Valentin, etc.
9. Et si le tonneau défonc', je nagerai dans le vin,
Valentin étant coiffé de six bouteilles de vin.
Ah! ah! Valentin, etc.
GoTHiER, p. 93. Var. :
2. Le méd'cin dans sa visit', lui défend de hoir' du vin.
Rolland, IV, p. 49 (Bretagne) :
C'est la vieille Mathu- ri- ne, Qui a tant ai-mé le vin,
-^ — 0-
.0 1_^ 0 0—^ 0 0 • 0 • 0 >
p= ï^3i4^=±= zp=p=^;c=5E zt?=t?=f^
Qui a tant ai-mé le vin,
Elle a é- té si ma- la- de
0 0
t^^^^^fep^fefe^
Qu'il lui faut un mé- de- cin
Tin tin tir li tin tine,
:P^
Tin tin tir li tin tin.
WA
2. Le médecin lui ordonne
De ue plus boire de vin. (bis)
— J'en ai bu toute ma vie,
J'en boirai jusqu'à la fin. Tin, etc.
3. Si je meurs, que l'on m'enterre
Dans la cave où est le vin. (bis)
Les pieds contre la muraille,
La tête sous le robin. Tin, etc.
4. Qu'on écrive sur ma tombe
En caractères bien fins : (bis)
C'est la vieille Mathurine
Qui a tant aimé le vin. Tin, etc.
XXVm. — Ram, plan^ plan, V argent du meitmer (refrain) p. 51
" Le meunier revenant du champ,
Vint trouver son lit tout défait. „
Variante. 1. Le meunier revenant du bois
Vint trouver son lit tout défait.
Sur le rond du moulin, sur le sacque de blé. etc.
3. Vint trouver son lit tout défait;
Il veut savoir qui l'a défait. Sur, etc.
3. C'est votre femme et le valet.
4. Varlet, varlet, tu sortiras.
5. Oui da, mon maitre, quand tu voudras.
G. Varlet, varlet, combien j' te dois?
7. Cinq écus d'or argent du roi.
8. Varlet, varlet, tu resteras.
9. Avec ma femm' tu coucheras.
10. Et la servant' quand tu voudras.
GOTHIER, p. 9 :
Champfleuby, p. 38 (Normandie). Variante :
%3
1"' couplel.
vante à Ni- co- let. Qu'est à cou- sir son
iU —
let, Sure l'âne et le bât, Et le sacque de blé, Sur le
si
7=j=t
:t^=^
-, K-
-^-G>-
rin trin trin de la jant' du mou- lin.
2. Mais v'ià que survient le valet
Qui lui pinçit dans le mollet.
Sure l'âne, etc.
3. Et le maître, qui les voyait,
Lui dit : Valet, que fais tu là ?
4. — Je me promèn'. car je suis las.
— Puisque t'es las, tu t'en iras.
5. — Mon maître, tu me le payeras.
— Valet, valet, combien te dois-je ?
6. — Vous me devez cent sous par mois.
Une chemise et deux collets.
7. Une douzaine de bonnets.
Et puis encore un gros fouet.
8. — Valet, valet, tu resteras,
Et au grand lit tu coucheras.
RiCHAUD, p. 241, donne la même version que Champ-
fleury.
XXIX. — Rendez-moi mon quart d^âcic, je n'' en boirai plus
(refrain) p. 54
" C'est dans la rue du Pot d'étain.
Où il y trois écrivains. „
GoTHiEa, p. 33.
De Puymatgre, p. 330 (Lorraine, prov. des Trois évêchés) :
1. C'est dans la rue du Plat d'étain,
C'est où il y a un écrivain.
Je ne veux plus boire !
Oh! rendez-moi mes cent écus.
Je ne boirai plus.
— 445 —
2. A chaque mot qu'il écrivait,
Oh ! ma mignonne, embrassez-moi.
Je ne veux, etc.
Le refrain et le premier couplet sont à peu près sem-
blables aux nôtres. Le sujet de cette ronde est le même
que Cécilia, n" LXXI. p. 140. Cette ronde sera transcrite
à ce numéro.
XXX. — Hélas ! Gnillaume, sur le vert, sur le gris, sur le
jaune (refrain) p. 55
■•' Me promenant le long du bois.
J'ai rencontré 'n' femm' qui dormait. „
GoTHiEB, p. 66, ne donne que les sept premiers couplets.
Autres refrains, qui sont adaptés à cette ronde :
- Mon p'tit doudou,
Mon p'tit lala.
Non, je n'irai plus, je n'oserai.
Je n'irai plus.
Non, je n'irai plus seulette au bois.
— Dis, m'entends -tu ?
En passant par un moulin.
M'entends-tu bien ?
— Le long de la rivière,
Le long de la rive du bois.
Le long de la rivière.
Voyez le u" XXXVn, p. 75.
XXXI. — Prête-mol ton panier (refrain) p. 58
" En revenant des noces,
.T'étais bien fatiguée. „
GoTHiER, p. 74. Quelques légères variantes, un autre
refrain :
Prête-moi ton panier,
Ma bergère,
Pour aller au marché.
446
BocHON, p. 46 (Franche-Comté;. Même texte avec quel-
ques variantes, et le refrain :
Ah ! je l'attends, je l'attends, je l'attends,
Celui que j'aime,
Que mon cœur aime,
Ah ! je l'attends, je l'attends, je l'attends,
Ah! l'attendrai-je encor longtemps.
" M. Xavier Marmier dit avoir retrouvé au Canada cette
„ chanson, qui m'a été adressée de qu tre ou cinq localités
„ différentes de notre pays. „ (Max. Buchon.)
Variante (à Liège) :
1. En revenant de l'eau
Je me suis fatiguée ,
Sur le bord du ruisseau
Je me suis reposée.
Ah! je l'attends, je l'attends, je l'attends, etc.
La suite comme dessus.
Voyez le n° XXXV, p. 69, qui a le même refrain.
Voyez le n" CLXXXVII, p. 379, une variante de cette
chanson, extraite des Bnmettes, t. II, p. 284 (1704).
BujEAUD, p. 224 (Angoumois) :
4" couplet R
-4»^-
}.^-0
^
-V=P=t^-V-
^^^^^3^-=^:
)-•■ — /-
:(fc
En revenant des noces, Bara-bim,baraboum,boum,
:t:
t — ^ — » — *-
_^_r^C3
boum,boum,boum,boum. En revenant des noces, J'é-tais bien fa-ti-
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gua, Ah ! ya ! ah ! ya ! J'é- tais bien fa- ti- gua, J'é-
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tais bien fa- ti- gua.
2. Au bord d'une fontaine,
Barabim,
Baraboum, boum, boum,
Boum, boum, boum.
Au bord d'une fontaine.
Je me suis reposa,
Ah ! va ! ah ! ja, !
Je me suis reposa, (bis)
3. L'eau en était si claire,
Que je m'y suis baigna.
4. A la feuille d'un châgne,
Je me suis essuj'a.
5. Sur la plus haute branche,
Le rossignol chanta.
6. Chante, rossignol, chante.
Si t'as 1' cœur à chanta.
7. Pour moi je ne l'ai guère,
Ma maîtress' m'a quitta.
8. Pour un bouton de rose
Que je lui refusa.
9. Je voudrai que la rose
Fut encore à coupa.
10. Et que le rosier même,
Fut encore à planta.
BuJEAUD donne également, avec la musique, les versions
qui se chantent dans le Bas-Poitou (p. 226), en Saintonge
(p. 227); et encore dans l'Angoumois (p. 229). Il donne
aussi des variantes du Poitou et de la Rochelle (p. 228).
CHAMPFLErr.Y, j). 35, autre air (Normandie) :
— 448 —
Même sujet que les textes précédents jusqu'au 9* couplet .
9. Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier
Et que mon ami Pierre
Fût encore à m'aimer.
10. Et que, etc.
Que le roi qui l'appelle
Fût mort et enterré.
11. Car bientôt par la reine
Il sera-t-appelé.
12. Dans sa chambre de marbre
On le fera monter.
13. Et dans son beau lit d'ore
EU' me f 'ra-t-oublier.
14. Puis on le fera pendre
Pour l'avoir trop aimé.
Richard, p. 239, donne la même version.
Tarbé, Romancero de Champagne^ II, p. 204 :
1. En revenant des noces,
J'étais bien fatigué,
Au bord d'une fontaine
Je me suis reposé.
Retour, retour, retour la la.
2. A.U bord d'une fontaine.
Je me suis reposé,
Sur une haute branche
Le rossignol chanta :
Retour etc.
3. Le rossignol qui chante
A donc le cœur bien gai.
4. Je ne suis pas de même,
Ma maîtress' m'a chassé.
h. Pour un bouquet de roses
Que je lui dérobai.
7. Je voudrai que la rose
Fut encore au rosier.
IW ~
7. Et que le rosiei' même
Fût encore à planter.
8. Et que la terre entière
Eût encore à créer. (')
De Puymaigre, p. 387 (Lorraine, prov. des trois évêchés) :
la clai- re
fon
-0-
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tai-ne, Mes mains j'y ai la-
ÎJE^^^H
-'y-
cliè-ne Je les ai es- suyées, Vous
-N-r-
m'a-vez tant ai- me, Et vous m'a-vez dé- lais- té.
2. Sur la plus haute branche
Le rossignol chantait.
Chante, rossignol, chante,
Tu as heau-z-à chanter.
Vous m'avez, etc.
8. Tu as le cœur en joie,
Moi je l'ai en regret,
De ma belle maîtresse,
Qui va se marier.
Vous m'avez, etc.
4. Pour un bouton de rose
Que je lui ai r'fusé.
Je voudrais que la rose
Soit encore au rosier.
Vous m'avez etc.
mm
(') Yonne, Seine et Marne. — Dans les Ardennes, on trouve cette variante ;
4. Le mien n'est pas de même,
Ma maîtress' m'a quitté.
î). Pour un Ijouton de rose
Qu'un auti'C lui a do.'iné.
29
45U —
5. Je voudi-ais que 1' rosier
Soit encore à planter,
Et que la jeune fille
Soit encore à m'aimer.
Vous m'avez, etc.
RoLLA^vD, I, p. 197 et suiv.; Il, p. 125; IV, p. 72, donne
treize versions de cette chanson, provenant de Bretagne,
Vendée, Picardie, Ardennes, Lorraine, Angoumois et Basse-
Auvergne. Elles se ressemblent toutes; les mélodies seules
diâèrent. Nous en transcrivons deux.
Vendée, I, p. 201 :
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En re- ve-nant des no-ces, ma don- dain', J'étais bien
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fa-ti-gué, ma dondé, J'étais bien fa-ti-gué. J'étais bien fa-ti-gué.
Bretagne, I, p. 206 :
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tain' Je me suis
po-
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sée. Adieu je pars mi-gnonne, Encore encore à t'ai- mer.
On voit par ces nombreuses versions combien certains
chants populaires sont répandus dans les provinces de
France et dans notre pays. Le fond est partout le même,
quelques couplets sont identiques, le refrain seul a varié.
Le premier couplet n'a guère changé, et les diverses alté-
— 451 —
rations sont le résultat soit du voyage de la chanson d'un
pays à un autre, soit du défaut de mémoire des auditeurs,
peut-être de ces deux causes réunies.
XXXII. — • Sautez amoureusement (refrain) .... p. 60
" Ali ! c'était une fillette,
Qui avait grand mal aux dents. „
GrCTHiER, p. 45. Quelques légères variantes.
XXXIII. — Ah! je n'' oserais vous dire, ce qui m'' en arriva
(refrain) p. 63
" Mon père m'a mariée
A un jeune avocat. „
GoTHiER, p. 15, donne deux autres refrains.
— Et non, non, non, çan' va guère
Et non, non, non, ça n'va pas.
■ — Ouïe ! ouïe ! ouïe ! quel mal vous m' faites !
Ouïe! ouïe! ouïe! quel mal j'ai là.
Voyez le n° XCVIII, p. 215, autre air, et le n° CLXXVI,
p. 351, la parodie de ce même crâmignon.
XXXIV. — Youp ta deritou la la (refrain) p. 66
" J'ai fini ma journée,
Je m'en vais promener. „
GrOTHiER, p. 5, une variante.
7. Moi, garçon fort honnête.
Hors du bois j' l'ai mené.
Tarbé, Romancero de CJiamjMgne, même texte, II, p. 137 :
1. Après ma journée faite, voyez :
Du côté des noisetiers,
Houp c'est ça, la rida la la,
Du côté des noisetiers
M'en allant promener.
2. M'en allant promener, voyez.
Sur mon chemin j' rencontre, etc.
Cette chanson se dit partout en Champagne, mais avec
des variantes sans fin (Tarbé).
— /*5-2 —
BucHON, p. 43 (Franclie-Comté). Variantes :
G. Je pleur' c'est de tristesse
Et non pas de gaieté.
ou : Je pleur' que je suis jeune,
Et que j' suis en danger.
7. Ne pleurez pas la belle,
Du bois vous sortirez.
8. Quand dehors fut la belle
Eli' se mit à chanter.
9. Que chantez-vous la belle ?
Qu'avez-vous à chanter.
10. Je ris de ce gros bête
Qui n'a su m'embrasser.
11. Rentrons au bois, la belle.
Je vous embrasserai.
12. Quand tu tenais la caille au bois
n fallait la plumer.
De Ptjymaigre, p. 112 (Lorraine, trois évêchés) :
L'Amant discret.
1. Combien gagnez-vous, petite couturière ?
— Je ne gagne que cinq sous, mais ne travaille guère.
J'avais mis à mon marché
Tous les jours m' aller prom'ner
Jusqu'à la quart d'un bois
Pour mon amant m'aller voir,
A la quart d'un bois, la quart d'un bois joli.
2. D'aussi loin qu'il m'aperçut
D'un doux baiser il me salue,
— Mon amant conduisez-moi
Jusqu'à la sortie du bois. —
Quand elle fut hors du bois,
La belle se mit à rire.
3. — Or, que riez-vous, Marguerite, ma mie?
— Oh! je ris d'un serviteur qui a passé les bois
Tout seul, sa maîtresse auprès de lui,
Sans jamais lui avoir rien dit.
— Retournons au bois, Marguerite, ma mie.
— Oh! non, je ne retournerai pas.
Pour cent louis, ni cent ducats.
- -i53 —
Rolland, I, p. 23 (Bretagne)
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Voi- là ma journée fai- te, San- te de la ri
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ner, Je vais me promener, v^oy-ez, je vais me promener. Dans etc.
2.
5.
6.
10.
11.
Dans mon chemin rencontre.
Saute de lari tra la la
Dans mon chemin rencontre
Une jeune fille à mon gré {hïs).
Vo3-ez
Une jeune fille à mon gré.
La prend par sa main blanche,
Saute, etc.
Je la mène à danser.
Quand elle fut dans la danse
Elle s'est mise à pleurer.
J'ai ma mère qu'est malade
Il faut qu' j' vais la soigner.
Quand ell' n' s'ra plus malade
Je reviendrai danser.
Et moi, garçon honnête.
Je la laissai aller.
Quand elle fut dans la plaine
EUe s'est mise à chanter.
Tais-toi, petite sotte.
Je saurai t'attraper.
Soit en gardant tes vaches
Ou en battant ton blé.
Je ne garde pas de vaches
Et ne bats pas de blé.
— 454 —
Le même, II, p. 29 (Normandie) :
1. Il était une fillette
Qui allait glaner,
A fait sa gerbe trop grosse
Ne la peut lier.
Refrain. Mon Dieu qu'elle est godinette,
La scaurois-je ainaer.
2. Par icy y est passé
Un brave chevalier,
Il l'a priée d'amourette,
Ne l'a refusé. Mon Dieu etc.
3. La fillette fut niquette
S'est mise à plorer,
Et moi je fus pitoyable.
L'a laissée aller. Mon Dieu etc.
4. Quand ell' fut dedans c' bois
Se mist à chanter :
— Hélas ! où est-il allé
Ce couart chevalier ? Mon Dieu etc.
5. Hélas ! où est-il allé
Ce couart chevalier ?
Pour un soupir d'amourette
M'a laissé aller. Mon Dieu etc.
(Le recueil des plus belles chansons à danser. Caen, 1615.)
Le même, II, p. 30 (Dauphin é) :
1. Vetia ma journa faita
E ti tou, la la la tra la la,
Vetia ma journa faita
Fau m'alla proimaenâ {bis).
2. Pe lo çamin rencontro
La feille u jardini.
3. La pri pe sa man blance
U boue, je la meni.
4. Sitou den la lizire
Se meti-t-à plourâ.
5. Qu'ayé-vo don la bella
Que vo fa tan plourâ ?
6. Plouro que je so jeûna
Que je so-t-en daugi.
— -ïoL) —
7. Ne ploui'â pas, la bella,
Du boue vo sortiri.
8. Sortia de la lizire
Se raeti-t-à chanta.
9. Qu'a3^é vo don, la bella
Que vo fa tan chanta ?
10. Clianto la grossa bête
Qu'a pa seu m'embrassi!
11. Tornon-z-y don, la bella
Liaudo t'embrassara.
12. Quan te ténia la cailla
Folié laplemassi.
Rolland, I, p. 23 et suiv., et II, p. 29 et sniv., transcrit
encore 23lusieurs autres chansons sur le même sujet de
diverses localités de la France, et une de la Suisse
romande (Canton de Vaud),
De Pdyiviaigre, p. 113 (Lorraine) :
1. Petite bergerette en gardant ses moutons,
Avait une i-ouchelette, ne la pouvait porter,
Tra y dera,
Ne la pouvait porter.
2. Avait une rouchelette, ne la pouvait porter.
Chevalier qui passa, l'aida à la porter,
Tra y dera.
L'aida à la porter.
3. Chevalier etc.
La fille était jeunette, il voulut l'embrasser.
4. La fille était jeunette, elle se mit à pleurer.
5. Chevalier pitoyable, il la laissa aller.
6. Mais quand il fut passé, elle se mit à chanter.
8. Va petite coquette, je te rattraperai.
9. Jamais vous ne m'attraperez dans ma si grande beauté.
10. Mon père va-t-en voyage, il me veut emmener,
11. Au retour du voyage, il me veut marier.
Champfleury, p. 34 (Normandie), derniers couplets.
— Quand elle eut passé le bois
Elle se mit à sourix'e.
— 456
— Belle qui menez tel émoi,
Ah ! qu'avez-vous à rire.
— Je ris de toi et aon de moi,
Et de ta lourderie.
— Qui m'a laissé passer le bois,
Sans un mot à me dire.
i<'''coui>Iel
BujEAUD, I, p. 244 (Bas-Poitou) :
-fi- ^
Un ma- tin, je me le- ve, Houpe la la la la houpe
la. Un ma- tin je me le- ve, Au bois m'en suis n'allé. Au
bois m'en suisn'al-lé, gai. gai, gai, Au bois m'en suis n'al-lé.
2. En mon chemin rencontre
Un garçon jardinier.
3. Où allez-vous la belle,
Si matin promener ?
4. Je m'en vais à la messe
Qu'est en train de sonner.
5. Il la prend, il l'embrasse,
Dans le bois l'a rentré.
6. Quand la belle s'y est vue,
Eli' s'est mise à pleurer.
7. Oh ! qu'avez-vous la belle,
Qu'avez-vous à pleurer ?
8. Je pleure mon avantage
Que vous voulez m'ôter.
9. De la fille d'une galle (galleuse)
Qui ensuite eu voudrait ?
10. Pleurez par tant, la belle,
Je vous lairrai aller.
— {.}/
11. Quand la belle fut sortie,
Eir s'est mise à chanter.
12. Oh ! qu'avez-vous, la belle,
Qu'avez-vous à chanter ?
13. Je chante mon avantage
Que le sot m'a laissé.
BuJEAUD traite de couardise le sujet de cette clianson ;
il rappelle le Vaux de T7re, d'Olivier Rasselin :
Eh ! qui vous passera le boys ?
Dictes, ma doulce amie.
Nous le passerons cette foys.
Sans point de villenye.
Quand elle feust au bois si beau,
D'aimer y l'a requise.
Je suis la fille d'un mézeau (lépreux).
De cela vous adviso.
Quand elle fut dehors du boys
Et se print a soubzrire.
Belle, qui menez tel dégoys (gaieté),
Dictes moi, qu'esse à dire ?
Et repondit à basse voix.
Je suys la fille d'un bourgeois
Le plus grand de la ville,.
L'on doict couart mauldire.
(Vaux de Vire, éd. du bibl. Jacob, p. 225.)
n cite comme versions de la même aventure, quatre
chansons (p. 248 et suiv.), qui sont renseignées au n" V, et
qui pourraient de même être considérées comme variantes
du n" XXXIV.
XXXV. — J'' attends celui qiie J aime (refrain) . . . p. 69
" J'ai fini ma journée,
Je vais me promener. „
Le refrain de cette chanson est attribué par Buchon,
p. 46, à une autre chanson, intitulée : La claire fontaine,
sauf une légère variante. Voyez n" XXXI, p. 446.
- 458 —
Variante, à Liège :
1. Me promenant le long
Le long de ce vert pré,
Sur mon chemin j' rencontre
Un joli officier ;
Refrain. Prête-moi ton... falladeriguette,
Prête-moi ton panier.
2. Sur mon chemin j' rencontre, etc.
Autre :
1. Me promenant le long
Le long de ce vert pré,
Sur mon chemin j' rencontre
Un joli of... turlurette,
Un joli of... falladeriguette.
Un joli officier.
2. Il me demanda, belle.
Voulez-vous m'em... turlurette,
Voulez-vous m'em... falladeriguette,
Voulez-vous m'embrasser ? etc.
XXXVI. — Dansons au milieu du bois, du bois de la ville
(refrain) ]3. 73
*■' Me promenant le long du bois.
Le long de la prairie. „
GoTHiER, p. 43, même texte. Seulement au refrain, il dit :
" Du bois de la vie, „ probablement pour la rime.
XXXVn. — Le long de la rivière (refrain) .... p. 75
" Me promenant le long du bois,
J'ai rencontré 'n' femm' qui dormait. „
Voir le n° XXX, p. 55.
XXXVm. — Les gens qui sont jeunes, comment dorment-ils ?
(refrain) p. 76
" Là-haut sur l'herbette,
Jeannett' s'endormit. „
GrOTHiER, p. 46. Même texte ; interversion des couplets.
i50
l*^"" couplet
BuJEAUD, I, p. 126 (Saintonge-Angoumois) :
mit, vou- i ! Par le che-min pas- se,
Co- lin son a-
? Les gens qui sont jeun' jeun' jeunes, Pourquoi dorment- i' ?
2. Par le chemin passe
Colin son ami, voui !
Colin cueille un' rose.
Dans la main lui mit, voui, etc.
3. La rose est si fraîche,
Collett' s'éveillit.
4. Ah ! dis-moi, voisine.
Qui m'a mis ceci ?
5. Ah ! répond la femme,
Colin, votre ami.
6. Ah ! dis-moi voisine.
Quel habit a-t-i' ?
7. Un' pair' de bas rouges
Et un habit gris.
8. Ah ! dis-moi, voisine.
Quel' route a-t-i' pris ?
9. Il a pris la route
De Sainte à Paris.
10. Merci bien, voisine.
Je vas avec lui.
11. Ah! répond la femme,
Ce n'est pas joli.
12. Que les filles sages
Suiv' leur bon ami.
— 4C)U —
Taebé, p. 178 (Champagne), variante :
La rose de Colin.
1. Là-haut sur ces côtes
La beir s'endormit, oui !
Par là il y passe
Colin son ami, oui !
Les gens qui sont jeunes
Se marieront-ils ? oui !
3. Ali ! mon Dieu, dit-elle,
Je n'ai point d'ami.
7. Fillette gentille
N'est pas sans ami.
8. Mais, reprit la belle,
Quel habit a-t-il ?
9. Il a des bas rouges
Et des par'ments gris.
10. Ah ! mon Dieu, dit-elle,
C'est bien mon ami.
Une autre variante commence ainsi :
Là haut, sur la tour,
La bell' s'endormit,
Oui ! etc.
De Puymaigbe, p. 394 (Lorraine) :
1. Là-haut, sur ces côtes.
Je me suis endormie,
Par là il passa
Mon royal ami.
Les gens qui sont jeunes et belles
Se marieront-elles ?
Oui.
2. Avait une rose,
Sur mon sein l'a mis.
Les gens, etc.
3. La rose était fraîche.
Elle m'a-t-éveillée.
— 41 il —
4. Rose, ô belle rose !
Qui t'a mise ici ?
5. C'est votre araant, la belle,
Qu'a passé par ici.
G. Dites-moi, belle rose,
Quel chemin a-t-il pris ?
7. Le chemin de Nantes,
Pour aller à Nancy.
8. De Nancy à Metz,
De Verdun à Paris.
XXXIK. — Do7inez à mon cœur du soulagement (refrain), p. 78
" Il y a six mois, environ un an.
Que je n'ai revu mon très cher amant. „
GOTHIEE, p. 24.
Comparez ce crâmignon avec le n" VIII, plusieurs
couplets sont identiquement les mêmes.
Rolland, II, p. 214 (Provence) :
1. Il y a bien six mois,
Qui m'ont paru six ans,
Que je n'ai pas revu
Celui que j'aime tant !
Refrain. Il y a du temps que je l'aime.
Il y a du temps que je l'attends.
2. Il m'avait bien promis
De m'écrire souvent;
La tète des hommes
Va comme le vent. Il y a, etc.
3. Et celle des femmes
Va toujours grondant.
Et celle des filles
Va toujours disant : Il y a, etc.
XL. — Voici le mois de Mai, que donn'rai-je à ma mie ? p. 80
Refrain. " Ran plan plan, tire lire ah ! ah ! „
GoTHiEE, p. 28. Incomplet.
- 4()t2 —
3.
4.
Tarbé, p. 53 (Ardennes), Quelques variantes :
La ronde du mois de Mai.
1. A^oici le mois de Mai,
Lon la la tire lire,
Que donnerai-je à ma mie ?
2. Nous lui planterons un mai
Devant sa porte jolie.
Tout en plantant le mai
Nous demanderons la fille.
Nous d'mand'rons la plus jeune,
Car c'est la plus jolie.
5. La vieiir qui monte en haut.
Qui pleure et qui soupire.
6. Son père qui l'entend :
Que vous faut-il, ma fille ?
7. Ma sœur a des amants
Et moi je rest'rai fille.
8. Consolez-vous, ma fille,
Nous vous marierons riche,
9. A un vendeur d'oignons
Et marchand de pommes cuites.
10. S'en va parmi la ville,
En criant ses pommes cuites.
11. A quatre pour un sol,
C'est d'ia bonn' marchandise.
Rolland, I, p. 59, donne la mélodie de la chanson rap-
portée par Tarbé :
Voici le mois de mai, et lon lan la ti- re li- re. Voici le
Refrain.
±dr.
=H=Ê
mois de mai. Que donn'rai-je à ma mie ? Que donn'rai-je à ma
k
t^
■czzzi^z
t
M — V-
-^EE^^
mi- e. Que donn'rai-je à ma mi- e ? Nous lui plan, etc.
4(13 —
Le même donne, I, p. 53, mie version de TOrléanais, et
n, p. 54, mie version de la Bretagne (Finistère).
DePuymaigre, p. 21 -i (Lorraine), ne donne que les 1, 2,
3, 4 et l"" couplets de la version de Tarbé, avec la mélodie :
^^f?
«=
*-•-
Voi- ci le mois de Mai, Ion Ion la lire li- re,
43 — 0 e — é— ^ — a*-
■0 '^—
ici:
-y-^
-0-V-
Voi- ci le mois de Mai, Que donn'rai-je à ma mi- e. Que
-fi^*-
=*=ii
1
:P3
y^i/-
t-
V—^
donn'rai-je à ma mi- e, Que donn'rai-je à ma mi- e ?
XLI. — Allons p'tit cœur allons, allons tenir ménage (refr.) p. 82
" Mon père, mariez-moi,
Oh ! si vous êtes sage. „
GOTHIER, p. 44.
Rolland, I, p. 57 :
iitt
w
3:
Hé- las! ma-ri-ez- moi, ne suis- je pas en a- ge? J'ay
bien quinze ans pas- sez, Quel- que peu da-van- tage. 0 gay
-fx-,— —tu
-^
zsL
^
*:
Ion lan la, la toiu-, lour lou ri ra, Ion la la tour- lou-re.
2. J'ay bien quinze ans passez, quelque peu davantage
Si l'on ne me marie, ab, je feray ravage. 0 gay, etc.
3. Si l'on ne me marie, ab, je feray ravage,
Je laibseray aller les bœufs parmi les vacbes.
— 4G4 —
p. 83
4. Je laisseray aller les bœufs parmi les vaches,
Je gateray le beurre, et aussi le laitage.
5. Je gateray le beurre et aussi le laitage,
Je laisseray aller là, le chat au fromage.
0 gay Ion, lan la, etc.
(BALLAED, Bondes à danser^ 1724.)
XLII. — Le voici le rosier blanc (refrain) ....
" Où est-il, mon amant,
Où est-il à présent. „
GoTHiER, p. 32. Quelques variantes :
Refrain : Et la voici la rose blanche qui fleurit, etc.
2. Il fait des bagues d'or et des boutons d'argent.
3. La premier' qu'il fit, il m'en a fait présent.
4. Au bout de trois mois, voilà l'anneau qui s'fend.
Champpledry, p. 168 (Lorraine) :
1er couplet.
¥
— ^ — I
m
Où est mon a- mant, à l'heur' de main-te-
il ce ro- sier blanc. Qui fleurit en bouton d'ar- gent ?
2. Il est à Paris, ou bien à Orléans,
Il apprend à faire des anneaux d'argent.
Où est-il ce rosier blanc, etc.
3. Le premier qu'il fit, il m'en a fait présent.
4. Il m"la mis au doigt, il y'est resté sept ans.
5. Au bout de sept ans, voilà l'anneau qui fend.
6. L'anneau est fendu, nos amours sont perdus.
7. L'anneau est r'soudé, nos amours sont r'trouvés.
Richard, p. 262, et de Puymaigre, p. 393, donnent la
même version que Champfleury.
— 4i)5 —
XLin. — Les lauriers sont couvés p. 85
" Nous n'irons plus au bois,
Les lauriers sont coupés. „
Chants et chansons populaires de la France, 13^ livr.;
Tabbé, p. 241 (Champagne) ; Ddmersan, p. 4; Kuhff, p. 152,
donnent l'onzième couplet :
Cigale, ma cigale ! allons il faut chanter,
Car les lauriers du bois sont déjà repoussés.
Variante : Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés,
C'est la fille du roi qui les a fait couper.
Entrez dans la danse,
Fait' trois révérences,
Sautez, dansez,
Embrassez qui vous voulez,
Votre amant si vous l'aimez.
XLIV. — Oh ! la vieille^ qui croyait avoir quinze ans
(refrain) p. 87
" A Paris, dans une ronde
Composée de jeunes gens. „
Chants et cliansons populaires de la France^ 38'' livr, ;
E,iCHAE,D, p. 146; DuMERSAN, p. 10, autre refrain.
Tarbé, II, p. 116 (Ardennes), nombreuses variantes :
1. A Paris, il y a une danse.
Composée de jeunes gens,
Tirelire sautant, sautant la vieille.
Composée de jeunes gens.
Tire lire sautant.
2. n y survient une bonne vieille
Agée de quatre-vingts ans.
3. Retire-toi, ma bonne vieille.
Ton temps est passé gaîment.
4. Si tu savais ce qu'a la vieille,
Tu ne la rebuterais pas tant.
5. Dis-moi donc ce qu'a la vieille?
Elle a des tonneaux d'argent.
- 4C0 —
6. Approche ici, ma bonne vieille,
Nous nous marierons nous deux.
7. Mets les pieds dedans la danse.
Donne la main au plus galant.
8. Elle lui dit bas à l'oreille :
Menez-moi bien doucement.
9. J'ai encore dans ma pochette
Cinq ou six biaux mille francs.
10. On l'a menée chez le maire,
Mariez-moi cett' belle enfant.
11. Voilà vraiment belle mariée.
Elle a bien quatre-vingts ans.
12. On a Éant fait sauter la vieille
Qu'elle est morte en sautillant,
13. On a regardé dans sa poche,
On y a trouvé trois liards d'argent.
14. On a regardé dans sa bouche,
On y a trouvé trois dents.
15. Une qui hoche et l'autre qui branle
Et l'autre qui s'envole au vent.
16. On a regardé dans sa cave,
On y a trouvé trois tonneaux d'argent.
17. Avec l'argent de la bonne vieille
J'en aurai une de quinze ans.
18. Tu n'en auras pas une de quinze ans,
Car me voilà ressuscitée.
Au 12^ couplet, la jeune fille qui contrefait la vieille se
laisse tomber; après le IV'^, elle se relève et chante le
dernier.
Ch. Malo. Les chansons d^autrefois. (L. T.)
lioLLAND, II, donne sept versions de cette ronde :
p. 219, le même texte que le nôtre ;
p. 221, le texte donné par Dumersan;
p. 222, 223 et 224, trois versions des Ardennes. dont une
lelatée par Tarbé et transcrite plus haut;
p. 225 et 226, deux versions en provençal.
- i.G7 —
Voici la mélodie de la ronde de Tarbé
jeu- nés gens, Tir, lir',
Compo- sée de
Sautons, sautons la vieill',
~g g w
^-r
:^=
-^
a:
IZÉl
— ^ — r —
Composée de jeu- nés gens, Tir lir' sau-tons, sau- tons.
XLV. — 0 mere^ que veux-tu que je fasse ? .... p. 92
Refrain. Rindez-m', mér', mes oriette,
Vos rârez vos orion.
Le refrain de ce crâmignon est en wallon.
XL VI. — Si je ne suis pas belle, mon amant Vest pour mot
(refrain)
p. 94
" Derrièr' la maison d'mon père.
Près de la maison du roi. „
GOTHIER, p. 35,
XL VIL — Ah ! Thomas^ renveiUe-toi (refrain) ... p. 96
" Mon père m'a-t-aclieté un bois,
Un bois qu'on y croque des noix. „
GoTHiER, p. 61, donne ce crâmignon avec des refrains
différents aux cinq premiers couplets; le texte est le même:
1. Mon père m'a-t-acbeté un bois,
Ji ne 1' vous pus, j'I'a leï là.
Un bois qn'on y croquait des noîx.
Ji ne l'vous pus, j'I'a leï là.
Ji ne l'vous pus, c'est' in' trop laid' jôn' feie,
J'âret co bin autclioi qu'çoula.
— 4f)>^ —
2. Un bois nu'on y croquait des noix,
Tu u'manîi-a pas mon p'tit chat,
J'en cueillis quatr', j'en mangeais trois,
Tu ne mi, tu ne ma,
Tu n'manîras pas ma Jeannette,
Tu n'manîi-as pas mon p'tit chat.
3. J'en cueillis quatr', j'en manj^eais trois,
Vilain lourdaud, maladroit,
J'en fus malade au lit quati-' mois,
Vilain lourdaud, maladroit,
Va, va, tu n'auras pas mon p'tit endroit.
4. Je fus malade au lit quatr' mois,
Léopold est un bon roi.
Que tout le mond' venait chez moi.
Vive Léopold.
Léopold est un bon roi,
Il mérite la couronne.
5. Que tout le mond' venait chez moi,
Est-c' voste homm', madam', ci-là ?
Mais mon amant n'y venait pas.
Est-c' voste liomm', madame ?
Est-c' voste homm', madam', ci-là ?
Que lai homm' qui v's avez là.
De Puymaigre, p. 390 (Lorraine) :
1. Mon pèi-e avait un champ de pois,
Il l'a fait garder par moi.
J'en mangeai deux, j'en cueillis trois.
Les nuits sont trop courtes pour moi,
Oh ! qu'il fait beau ; oh ! qu'il fait doux.
Faire l'amour.
Les nuits d'été sont un peu courtes
Pour un amant faire l'amour.
2. Je fus malade au lit trois mois.
Les nuits sont trop courtes pour moi,
Tout le monde me vint voir.
Les nuits, etc.
— -iOU —
3. K'y a qu'mon amant qui ne vint pas,
Les nuits sont trop courtes pour moi,
Je lui ai écrit jusqu'à trois fois.
Les nuits, etc.
-i. Il est venu la troisième fois,
Les nuits sont trop courtes pour moi,
— Avez-vous chaud, avez-vous froid ?
Les nuits, etc.
5. Je suis malad' depuis trois mois.
Les nuits sont trop courtes pour moi.
Je n'ai pas chaud, mais j'ai grand fruid,
Les nuits, etc.
Cette ronde est suivie de la note suivante : " Je n'aurais
pas donné ces couplets incohérents, s'ils n'offraient une
variante à une pièce publiée dans le Romancero de CJiam-
2K(gne, et qui. suivant M. Tarbé, serait un souvenir du
fameux Renaud de Montauban. l'un des quatre fils Aymon.
Cette chanson commence ainsi :
Oli ! Renaud, réveille, reveille,
Oh ! Renaud, reveille-toi.
Mon père m'avait planté un bois,
Oh! Renaud, reveille-toi.
Dedans ce bois v avait des noix.
J'en cueille deux, j'en mange trois,
Je fus malade, au lit, neuf mois.
Tous mes parents n'y venaient voir,
Et mon amant n'y venait pas, etc.
Le reste suit d'abord à peu près la même marche que
dans notre chanson, puis les détails deviennent passable-
ment libres. „
— i7U
EoLLAND, I, p. 118 (Ardennes) :
1. Mon père a fait planter z'un bois,
0 Regnault reveille-toi.
Dedans ce bois, il vient des noix,
Regnault.
O Régnait, reveille, reveille,
0 Regnault, reveille-toi.
La suite à peu près semblable à notre version,
Rolland, I, p. 117 :
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Mon père a fait planter un bois, D'où venez-vous,
# — *-
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pro- nae-nez-vous comme moy ? Où il n'y croit rien que des
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noix. D'où ve- nez- vous, pro-me-nez-vous. d'où venez-vous.
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bel- le, D'où venez-vous, pro-me-nez-vous comme moy.
2. Où il n'y croit rien que des noix,
J'en cueillis six, j'en mangeay trois,
3. J'en fus malade au lit trois mois.
4. Tout le monde m'y venait voir.
5. Mais mon ami point n'y étoit.
G. Il m'a promis qu'il y viendroit,
7. Qu'une bouteille apporteroit
8. Ou luy et moy seuls y boiroient.
9. Qu'avez-vous, belle, avez-vous froid ?
10. Couvre-moi de ton mantelet.
11. Ce remède me guerissoit.
(Ballard. Bondes à danser, 1724.)
— 471 -
XLVIII. — Dominé diguédé (refrain) ]^. 100
XLIX. — Cest des as, c^estdes limosas (refrain). . . p. 101
L. — Vous vous moquez de moi et moi devons (refrain), p. 102
LI. — Tireli catchou vergotte, godmette (refrain) . . p. 1 03
Ces quatre crâmignons ont le même ter.'e que XL VII,
p. 96, mais des airs et des refrains différents.
LII. — Nous en arons tant ri, en rirons-nous encore'^
(refrain) p. 104
" En revenant de Saint-Denis,
J'ai rencontré un moine gris. „
Comparez ce crâmignon avec le n" CLXXXVIII, p. 381.
LUI. — Hélas! pourquoi s'' endormit-elle, la petite Jenniton'^
i^^refrain) p. 106
^' Jenniton s'en va-t-au bois
Pour aller cueillir du jonc. „
GOTHIER, p. 14.
7^ couplet, avec une variante dans le refrain :
C'est à vous, messieurs et dames,
A deviner la question.
Jenniton s'en va-t-au bois
Pour aller cueillir du jonc,
Cueillir du jonc, la iV.ridoudaine,
Cueillir du jonc, la faridondon.
CJiants et chansons populaires de la France, 75' livr. :
1. Jeanneton prit sa faucille,
Pour aller couper du jonc.
Et quand la botte fut faite,
Elle s'endormit au long.
Las! pourquoi s'endormit-elle
La petite Jeanneton ?
2. Et quand, etc.
Par hasard, par là passèrent
Trois chevaliers de renom.
Las! etc.
47 i -
4.
5.
6.
3. Le premier un peu timide,
Regarda son air mignon.
Le second qui fut moins sage
L'embrassa sous le menton.
Ce que lui fit le troisième
N'est pas mis dans la chanson.
Si vous le saviez, mesdames.
Vous iriez couper du jonc.
Rolland, II, p. 42 (Ardennes),
Un couplet en plus.
7. Vous aimeriez qu'on vous fit
Comme l'on fit à Jeanneton.
Hélas! etc.
Variante : Voyez le n" CLXXXIX, p. 382.
LIV. — Ali! que je me plains de V amour ^ que V amour me
tourmente (refrain) p. 108
" Je m'ai levé de bon matin.
Plus matin que ma tante. ,,
GOTHIER, p. 24.
De Puymaigre, p. 242, a deux couplets en plus :
8. J' prierai Dieu pour mes parents.
Mais non pas pour ma tante.
9. Aussi pour mon fidèle amant.
Que 1' diable emporte ma tante.
Ch. Malo. Les chansons populaires, (L. T.)
Rolland, I, p. 226 (Bretagne) :
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Ce ma- tin, je me suis le- vée, Plus ma- tin que ma tan-
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de. Ah! ah! vi- ve l'a-mour, Cela ne dur'i-a pas tou- jours.
2. J'ai descendu, etc.
Je n'avais pas cueilli trois brins
Que mon amant y rentre. Ah ! etc.
3. Il me dit ti-ois mots en latin,
Marions-nous ensemble. Ah! etc.
■il. Si mes parents le veul' bien,
Pour moi je suis contente. Ah! etc.
5. Si mes parents ne veul' pas,
Dans un couvent j'y rentre. Ah ! etc.
6. Tous mes parents le veul' bien,
Il n'y a que ma tante. Ah ! etc.
7. Et si ma tante ne veut pas,
Dans un couvent j'y rentre. Ah! etc.
8. Je prierai Dieu pour mes parents
Et le diable pour ma tante.
LV. — Tique tontaine, mes chers amis (refrain) . . . p. 110
" C'est en r'venant de la foire,
De la foire de Paris. „
GOTHIER, p. 37.
BuCHON, p. 11-1 (Franche-Comté). Variante :
C'est en r'venant de la foire,
De la foire de mon pays,
J'ai rencontré z-une femme
Qui battait bien son mari.
Tu ris, tu ris, bergère.
Ma bergère, tu ris.
2. J'ai rencontré, etc.
Je lui dis : méchante femme.
Pourquoi le bats-tu-z-ainsi ?
Tu ris, etc.
3. Je le bats et le veux battre.
De moi parc' qu'il fait mépris,
Il s'en va tout par la ville
Disant que j'ai des favoris.
4. Oui, j'en ai ; eh bien ! quand même
Le vieillard en vaut-il pis?
— 474 —
Au diable les sottes bêtes,
Sottes bétes de maris.
5. Qui sont jaloux de leur femme,
Pourquoi donc en ont-ils pris?
Je voudrais que tous les vieux hommes
Soient de bons chapons rôtis.
6. Et que tout's les vieilles femmes
Soient des caill's et des perdrix.
Et que tout's les jeunes filles
Soient marié's à leur plaisi.
7. Y en a dans la compagnie
Qui ne diraient pas nenni.
Si vous les voulez connaître,
Regardez celle qui rit.
Il y a, sur le même sujet, une chanson citée page 160,
dans le recueil des Cliants populaires flamands, mentionné
au n" XVII (annexe).
LVI. — Le joli curé p. 112
Le curé de notre village
Est un fort joli curé.
Variante :
3. Il appelle sa servante;
Marguerite! allons venez.
Apportez-moi le fromage
Et le pain du boulanger. Hi hi hi etc.
4. Apportez-moi, etc.
A la première tranch' qu'il coupe,
Un long pcjil il a trouvé. Hi hi hi etc.
6. Nenni ciett', mossieu 1' curé,
C'est voss' vach' qu'aret mouwé.
Variante. Même air, autre refrain sur un autre air :
1. C'était mam'zeir Gabrielle,
La servante du curé,
Elle allait traire sa vache
Dedans un pot à pisser.
— ih) —
Refrain. Oh! la vilaine! la saloppe,
La malpeste, la malpropre,
C'est un' chose de bien trouvé
Qu' la propreté.
2. Elle allait, etc.
Le devant de sa chemise
Lui servit à le passer. Oh! etc.
3. Le devant, etc.
Elle en fit un beau fromage
Pour mossieu le cm-é. Oh! etc.
4. Au premier morceau qu'il mange,
Trois grands poils il a trouvé. Oh! etc.
5. Gabrielle, ma servante.
Vous voulez m'empoisonner.
6. Nenni ciett', mossieu 1' curé.
C'est voss' vach' qu'âret mouwé.
LVn Prmcïez VOS f basto7i^ Simon {refrain) . . . . p. 114
" C'est' â pont d's Ach, c'est âx nouvès mohon. „
GoTHiRR, p. 71, manquent deux couplets.
Var. : 1. C'est âx Châtroux, âx prumîrès mohon, etc.
LVin. — Les scrieu p. 116
" C'est tôt riv'nant podri 1' Palà,
Passant po 1' row' des Mâvas-ch'vâ. „
LIX. — Kibin VOS hochet, grand' mère? (reîrsbin) . . p. 118
" C'esteut l'aut' jou 'n' veie feumme,
Qui vindév' des hochet. „
On chante sur le même air la variante suivante :
Li marchande di poiet.
1. C'esteut 'n' feie in' veie feumme
Qui vindéve des polet,
Eir vinév' si hàgner
So les gré d' saint Lambiet,
Kibin vos polet, noss' dame,
Kibin vos polet.
— 47t; -
2. EU' vinév' si liâguer
So les gré cl' .saint Lambiet.
I v'na on foirt liivier,
Lî falla on covet. Kibin. etc.
3. I v'na, etc.
Li covet s'eschâffat
Et fera es s' nânet. Kibin. etc.
!. Li covet, etc.
Vint à passer ou mône,
On mon' di Saint Lambiet. Kibin, etc.
5. Vint à passer, etc.
Loukiz à vos, noss' dame.
Vos broulrez voss' saquoi. Kibin, etc.
G. Loukiz, etc.
Taiss'-tu don, pèlaie tiesse,
Cajitè l'mosturret. Kibin, etc.
7. Taiss'-tu, etc.
Li mône apougna s' crosse,
Et r siticbat après. Kibin, etc.
LX. — Kibin vos liochet, grand' mère (refrain) . . . p. 120
LXI. — C estent '?^' feie in' veie femme p. 120
" Qui.vindév' des.... turlubinette. „
LXII. — Li marchande di hochet p. 121
LXIIL — Li marchande di hochet p. 122
Ces quatre crâmignous ont le même texte que le
n" LIX, p. 118. Les airs et les refrains sont différents.
LXIV. — Les châsse de Vveie feumme P- 1-3
" C'esteut in' bonn' veie feumme
Qui vindév' des hochet. „
Autre texte que les précédents; c'est le même air que
LX, sauf quelques notes changées pour adapter les paroles
du refrain.
Une autre version donne le mot stochet, au lieu de
hochet, et au 1" couplet : Elle allév' si r'poiser so les
gré, etc.
LXV. — I)è pan^ de honrm et de stoffé, et de V makêie
(refrain) p. 126
" Qwaud j'esteus jône à marier,
Oh! j'allév' si volti jouwer. „
GoTHiER, p. 40, nue variante :
3. J'a des èfant à cultiver.
LXVI. — Ma Jenniton, petit cœur, je vous aime (refrain).
p. 128
" En revenant de Paris,
J'ai passé par la Lorraine. „
GOTHIER, p. 13.
LXVII. — Cest à V chapelV diseu Visé p. 130
" Yiv' les pantalon ligné. „
GoTHiER, p. 59, donne quatre variantes du refrain aux
premiers couplets.
1. Comme le nôtre.
2. Qui n'y a 'n' bèguenne à confesser.
Les chapai d' paie (var. : sôïe) sont ravalé.
Ji v's el' mina podri l'âté,
Pins'-tu qui j' m'es moque?
Les chapai d'païe sont ravalé
On n' poit' pus qu' des calotte.
8. .Ji v's el' mina podri l'âté,
J'a mettou m' colon cover,
Et ji v's el' fa si ibirt chawer.
Pins'-tu qui j' m'es moque ?
J'a mettou m' colon cover
D' sos ine âbe à biloque.
4. Et ji v's el' fa si foirt chawer,
I n'y a l'pan qu'est ravallé,
Qu' tos les saint fourît èwaré.
Pins'-tu qui j' m'es moque?
I n'y a 1' pan qu'est ravallé
Les crompire et 1' vette sope.
5 et 6, comme les nôtres.
— 478 —
Voici encore d'autres variantes ; le premier refrain m'a
été donné comme original :
— C'est â 1' chapelle diseu Visé,
Benedicamus Dominé,
Qu'i n'y aveut 'n' beguenne à k'fesser,
Pins'-tu qui.i' m'es moque?
J'a m' coiid' châsse â cou trawé
Et m' panai qui barloque.
— C'est à 1' chapelle diseu Visé,
Li roi d' Hollande est exilé,
Qu'i n'y a 'n' beguenne à k'fesser,
Pins'-tu, etc.
Li roi d' Hollande est exilé
So ine âbe â biloque.
— C'est à, etc.
Compér', vicaire et curé,
Qu'i n'y a, etc.
Pins'-tu, etc.
Compér', vicaire et curé
So ine âbe â biloque.
— C'est à, etc.
L'ouhai da J'han n' vont uin voler,
Qu'i n'y a, etc.
Pins'-tu, etc.
L'ouhai da J'han n' vout niu voler,
Il est so l'âb' qui hosse.
— C'est à, etc.
Nos n' mettraus pu Lambert ovrer,
Qu'i n'y a, etc.
Pins'-tu, etc.
Nos n' mettrans pus Lambert ovrer
I fât qui hosse mahotte.
— C'est à, etc.
Plom' râv?e et s'ell' fait danser.
Qu'i n'y a, etc.
Pins'-tu, etc.
Nanett' plom' l'âw' s'ell' fait danser,
Plom' l'âw', li poïe et 1' coque.
— 470 -
— C'est à, etc.
Dial' m'èvol' si j' n'a niu juré
Qu'i n'y a, etc.
Pins'-tu, etc.
Dial' m'èvol' si j' n'a nin juré
ïote oute, tote oute, tote oute.
— C'est à, etc.
Viv' les croufieux, les halé,
Qu'i n'y a, etc.
Pins'-tu, etc.
Viv' les croufieux, les halé,
Yiv' les croufF', viv' les croufFe.
Cet air est très populaire à Liège, il a été employé par
plusieurs de nos chansonniers.
LXVni. — Le petit mari p. 132
" Mon père m'a donné un mari.
Mon Dieu, quel homm', quel petit homme. „
CJianis et chansons ■poimlaires de la France^ 38^ livr.;
EiCHÂED, p. 200, et DuMERSAN, p. 23, donnent la même
version que la nôtre.
BucHON, p. 145 (Franche-Comté), ne doime que les 1, 2,
3, 5 et 6 couplets.
KuHFF, p. 170, et Tarbé, H, p. 111 (Champagne),
donnent quinze couplets au lieu de neuf et quelques inver-
sions :
1. Mon père m'a donné un mari. Mon Dieu, etc.
2. D'une feuille on fit son habit.
3. Je le couchai dedans mon lit.
4. De mon lacet je le couvris.
5. Mais dans mon lit il se perdit.
6. J' pris une chaudell', j' le cherchis.
7. Le feu à la paillasse prit.
8. Je trouvai mon mari rôti.
9. Sur une assiette je le mis.
10. Le chat l'a pris pour une souris.
11. Et v'ià le chat qui l'emportit.
— 4S0 —
12. Au chut ! au chat ! c'est mon mari.
1?>. De ma vie je n'avais tant ri.
14. Prendre un mari pour un' souris !
15. Pour me consoler, je me dis : Mon Dieu, etc.
Tajbbé, II, p. 112, ajoute une variante qu'on chante aussi
en Champagne :
1. Mon père m'a donné un mari,
Grand Dieu ! il était si petit,
Ma tourlourifri,
Ma tourlourifra.
Non. j' n'irai plus, j' n'irai pas,
Je n'oserai pas,
Non, j' n'irai plus seulette au bois.
De Puymaigre, p. 274 (Lorraine) :
Mon père m'a donné un mari.
Frère Henri,
Il me l'a donné si petit.
Frère Henri,
Que je l'ai perdu dans mon lit.
Frère Henri,
.T'ai brillé la paillass' d'mon lit,
Frère Henri,
J'ai trouvé mon mari rôti,
Frère Henri,
Sur une assiette je l'ai mis.
Frère Henri,
Les diables de chats me l'ont pris.
Frère Henri,
Croyant qu' c'était une souris,
Frère Henri.
Il ajoute que cette chanson est l'altération d'une vieille
ronde, qui commence ainsi :
Mon pèi'' m'a donné un mari.
Mon Dieu ! quel homme,
Quel petit homme !
Mon père, etc.
1S1 —
C'est notre premier couplet, extrait de : Les cJiunso7is
d^ autrefois, p. 383.
Autre variante, cliantée en Lorrnine, donnée par
M. Chaumont dans son recueil :
Mon père m'a donné z-i;n mari.
Ah ! le bon liomme !
Il me l'a donné si petit (moi j'I'ai pris).
Tant que tu carillonnes
Louis,
Tant que tu carillonnes.
Rolland. Il, p. 59 (Bretagne) :
Mon pèr' m'a don- né un ma- ri, Mon pèr' m'a don-
:^:
:P=
:b=
=P=-=^
un ma- ri. Qui n'est pas plus gros qu'un' four- mi,
:t73=^
-y— -.
Jean p'tit co-que- no- vi, Co- quin bre- ton jo-
li,
i— ^-
.Tean p'tit co-que- no- vi.
La premier' nuit qu'o li (*) coucbis,
Dedans la paille il se perdit.
Je pris ma fourche et fourchottis,
Fourchottis tant que je le trouvis.
De-ssur le foyer je le mis,
Et dans la cendre il se perdit.
Je pris mon crible et criblottis,
Criblottis tant que je l'trouvis.
Je pris ma scillo et va-t-au puits,
Le petit diable me suivit.
(') Qu'avec lui.
31
— is-1 -
7. Et dedans le puits il tombit.
Je pris ina veille et seillotlis.
8. Seillottis tant que je l'frouvis.
Dessur la porte je le mis.
9. La poal' du curé l'avalit.
Je pris la poule et l'étranglis.
10. Dans son grand boyau je l'trouvis.
Le diable vint qui l'emportit.
11. Au diable, au diable, les maris.
Surtout quand ils sont si petits.
12. Ah ! si jamais je pi-ends mari.
N'en prendrai plus un si petit.
Rolland cloiine dix versions différentes, dont trois ont
la même mélodie que la nôtre, il cite une version tirée de
Ballard : Bondes à danser, 1724.
LXIX. — Hélas! quel homme, qu'il est jjetit (refrain), p. 135
" Mon père m'a donné un mari,
Hélas ! quel homme, qu'il est petit. „
Ce crâmignon peut être considéré comme une variante
du précédent. Ils peuvent se compléter Tun par l'autre.
LXX. — L'Alouette p. 138
" Nos n'avans pus qu'ine alouette,
I nos lî fàret ploumé s'bèche. „
GOTKLEK, p. 75.
Tabbé, II, p. 246 (patois ardennais, canton de Givet) :
1. D'ji attrappe one auluette,
D'ja li ploma li beïthche,
Li beïthche di l'auluette.
Et li Ion la.
D'ji attrappe one auluette.
2. D'ji attrappe one auluette.
D'ja li ploma li tiesse,
Li tiesse, li beïthche di l'auluette,
Et li Ion la. etc.
i8:î
3. D'ji attrappe one auluette,
D'ja li ploma li cresse,
Li cresse, li tiesse, li beïthche di l'aulnette,
Et li Ion la, etc.
•4. D'ji attrappe one auluette,
D'ja li ploma zone ouïll.
Zone ouïll. li cresse, li tiesse, etc.
5. D'ji attrappe on auluette,
D'ja li ploma l'autre ouïll.
Zone ouïll, l'autre ouïll, li cresse. li tiesse, etc.
6. D'ji attrappe one auluette,
D'ja li ploma zone lieië.
Zone heië, zone ouïll, l'autre ouïll, etc.
7. D'ji attrappe one auluette,
D'ja li ploma l'autre heië,
Zone heië, l'autre heië, zone ouïll, etc.
8. D'ji attrappe one auluette,
D'ja li ploma zone patte,
Zone patte, zone heië, l'autre heië, etc.
9. D'ji attrappe one auluette,
D'ja li ploma l'autre patte,
Zone patte, l'autre patte, zone heië. etc.
10. D'ji attrappe one auluette.
D'ja li ploma li quaie,
Li quaie, zone patte, l'autre patte, zone heië,
l'autre heië, zone ouïll, l'autre ouïll, li cresse,
li tiesse, li beïthche di l'auluette,
Et li Ion la
D'ji attrappe one auluette.
l^Orthoyraphe de Tarhé.)
En Franche-Comté, Buchon, p. 171, c'est un merle :
1. Mon merle a perdu son bec,
Comment pourra-t-il chanter,
Mon merle.
Comment pourra-t-il chanter ?
2. Mon merle a perdu sa langue.
Sa langue, son bec,
Comment, etc.
Puis son œil. deux veux, le cou, la tête. etc.
— 484 -
TjXXI. ~ Cécilia }.. 140
" Mon père n'avait d'enfant que moi.
Dessus la mer il m'envoya. „
Notre recueil donne la version citée par Larousse, t. III,
p. 663.
Champfleury, p. 211 (Champagne), et
Richard, p. 289 (même version).
Variante (Liège) :
1. Mon père n'avait que moi d'enfant.
Dessus la mer il m'embarqua,
Dedans ce village je n'irai pas.
Voirez donc, Nicolas,
Queir bell' tournur' qu'il a.
2. Dessus la mer il m'embarqua,
Le batelier ne m'y conduit,
Dedans, etc.
3. Me demanda un doux baiser.
4. îson da, monsieur, je n'oserai.
5. Car si mon papa le savait.
B. Très bien battu que je serais,
7. Qui est-c' donc, bell', qui lui dirait ?
8. Ce seront les oiseaux du bois.
9. Le oiseaux du bois parlent-ils ?
10. Oui da, monsieur, ils sont appris.
11. S'ils sont appris, nous l'somm' aussi.
DUMERSAN. p. 28 :
1. Mon père n'avait d'enfant que moi,
Dessus la mer il m'envoya.
Sautez, mignonne
Cécilia,
Ab ! ah! Cécilia.
2. Dessus, etc.
Le batelier qui me passa, Sautez, etc.
3. Me dit : il faut payer pour ça.
4. Mais je n'ai pas d'argent sur moi.
— 4s:) —
5. Pour un' chanson l'on vous pass'ra.
6. Ecoutez donc cett' chanson-là,
7. Que chantent les oiseaux du bois,
8. Qui dans leur lungage joli
9. Dis'nt que les garçons n'valent rien.
10. Et les hommes encor moins.
11. Pour les femmes, je n'en dis rien.
12. Pour les d'moisell's. j'en dis du bii'n.
BuJEAUD, p. 81 (Saintonge, Bas-Poitou, Ainiis, Angou-
mois) :
1. Mon père a voulu m'embarquer,
A Rochefort m'a-t-envoyé.
Sautez, mignonne Cécilia,
Ah ! ah! ah ! ah ! a,h ! ah ! Cécilia.
2. A. Rochêibrt m'a-t-envoyé.
Le batelier qui m'a passé, Sautez, etc.
3. Devant Soubis' (') m'a demandé
4. De lui donner un doux baiser.
5. Non, non, mon pèr' se fâcherait.
6. Bell' qui poui'rait lui rapporter ?
7. Ce ne sera ni vous ni moë.
De Puymaigre, p. 329, dit que la chanson de Cécilia est
aussi connue en Lorraine, il cite les deux premiers vers,
p. 463.
Il cite, en outre, p. 830 (Lorraine), la version suivante :
1. C'est dans la rue du Plat d'étaiii.
C'est où il y a un écrivain,
Je ne veux plus boire,
Oh ! rendez-moi mes cent écus,
Je ne boirai plus.
2. A chaque mot qu'il éci-ivait.
Oh ! ma mignonne, embrassez-moi,
Je ne veux plus, etc.
i') l'olil porl sur l;i r.hHi'oiite.
— 480 —
3. Oh ! non, monsieur, je n'oserai.
Car si mou papa le savait,
4. La bien battue ce serait moi.
Ma mie, qui le lui dirait ?
5. Les oiseaux du bois parlent-ils ?
Mais oui, quand ils sont bien appris.
6. Soit en français, soit en latin,
Ils disent soir et matin,
7. Ils disent dans leur langage.
Les hommes ne valent rien,
9. Et les garçons encor bien moins,
Des filles ils n'en disent rien.
Rolland, II, p. 49 (Ardennes) :
1. Mon père n'avait que moi de fill', (bis)
Dessur la mer il m'envoya.
Sautez, mignonne Cécilia,
Ah ! ah ! Cécilia.
2. Le marinier qui m'y passa
Me dit : la belle, embrassez-moi.
3. On le dirait à mon père.
01 1 ! non, je ne le dirai pas.
4. Ce ne sera ni vous ni moi.
Ce sera les p'tits oiseaux du bois.
5. Qui lui diront, à leur langage,
Que tout's ces fiU's ne val'nt rien,
6. On en donn' cent pour un pot d'vin.
Et tout's les femm's encor bien moins;
7. Et tout's les femia's encor bien moins ;
Tous les garçons on les aime bien.
Le même, I, p. 48 (Bretagne), donne un autre refrain :
Tra la la la la la.
En revenant du moulin.
J'ai perdu mon chemin.
Il donne aussi une version du Barrois (Lorraine), même
texte et m'me mélodie que le nôtre, et d'autres textes de
la Vendée, de la Bretagne et des Ardennes, avec diverses
variantes insignifiantes.
- ;S7 -
LXXII. — Qui vent oiiir, qui veut savoir^ comment les hommes
aiment p. 143
LXXIII. — Même texte, autre air p. 145
GoTHiER, p. 52, a une variante au 6^ couplet :
6. Qui veut ouïr, qui veut savoir
Comment les jeun's gens aiment.
Us aiment si fidèlement,
Ce sont de si fidèles gens,
On les entend toujours disant :
{Parlé.) Aujourd'hui ici, demain ailleurs.
Ramenez, etc.
Les BruneHes^ II, p. 294 (1704), mettent dans la chanson
d'autres personne ges :
1. Qui veut ouïr, qui veut savoir
Comme ces vieillards aiment;
Ce sont de si vilaines gens,
Ce sont de si caduques gens,
Qui toujours font ainsi :
(Il faut se moucher, tousser et cracher.)
Maudit celui qui n'en rira, etc.
2. Qui veut, etc.
Comme ces vieilles aiment.
Ell's aiment si frileusement,
Ce sont des frileuses gens,
Qui toujoiu's font ainsi :
(Trembler et dire : ma commère qu'il fait froid."*
Maudit, etc.
3. Qui veut, etc.
Comme ces garçons aiment.
Ce sont de si superbes gens.
Us aiment si superbement,
Qui toujours disent ainsi :
" Morbleu, que j'ai une belle maîtresse. „
Maudit, etc.
— iSS -
4. Qui veut, etc.
Comme ces filles aiment.
Ell's aiment si modestement,
Ce sont de si modestes gens,
Qui toujours disent ainsi :
(Faire la révérence en fille et dire: Monsieur, vous vous moquez de moi.)
Maudit, etc.
5. Qui \ eut, etc.
Comment les curés aiment.
Ils aiment si lionnétement.
Ce sont de si honnêtes gens,
Qui toujours disent ainsi :
(D'un air doucereux) : " Nous sauvons les apparences. „
Maudit, etc.
6. Qui veut, etc.
Comm' ces avocats aiment.
Ils aiment si vilainement,
Ce sont de si avares gens,
Qui toujours disent ainsi :
•' Madame, pour un écu je ferai votre affaire. „
Maudit celui, etc.
Cette version est rapportée par Rolland, I, p. 103.
BujEAUD, p. 47 (Poitou, Saintonge, etc.), donne une
version expurgée, ronde que les enfants chantent en sin-
geant les personnages.
1. Voulez- vous savoir comment
Messieurs les curés aiment.
Us aiment si dévotement,
Ce sont de si dévotes gens !
Ah ! comme ils aim', comme ils aim', les curés.
Les curés comme ils aiment.
2. Voulez-vous savoir comment
Tous les avocats aiment.
Us aiment si bavar dément,
Ce sont de si bavardes gens.
Ahî comme ils aim', comme ils aim', les avocats,
Les avocats comme ils aiment.
489 —
3. Voulez-vous savoir comment
Tous les jeunes gens aiment.
Ils aiment si aimablement,
Ce sont de si aimables gens,
Ah! comme ils aim', comme ils aim', les jeunes gens,
Les jeun' gens comme ils aiment.
LXXIV. — Tiqu' tontaine, nws cJiei-f; voiains (refràiD.). p. 146
" Le premier jour de mes noces
Je ne sais ce qui m'advint. „
De Puymaigre, p. 462 (Lorraine), deux vers :
" Y vient frapper à ma porte.
Un gros moine jacobin. „
IjIOLY .-— Ah jardin de ma tante (refrain) .... p. 150
" Au jardin de ma tante,
11 y a-t-un coq qui cliaute. „
GOTHIEB, p. 50.
Voyez pour d'antres refrains de ce crâmignon, le
n" CLXXVm, p. 355; antre air; même sujet et une
variante en wallon.
BujEAUD, I, p. 85 (Poitou. Annis~i :
#=^:
Dans la vil- le de Nantes, Dans la vil- le de Nan-tes, Il
^ 0-\ — « • h — H* -» m • •-
ya-t-un coq qui chante, En tour la la. En tour la ri- ra,
U^ ^JJ!=pzip
^--
:tc-=p:
-«-—«—i:
^-^
'Tit^:
Hêe
Son cotil-lon en branle en branle. Son cotil- Ion en branle au vent.
2. L'y a-t-un coq qui chante.
On sait ce qu'il demande.
En tour la la, etc.
— 490 —
3. On sait ce qu'il demande.
L'y a trois fiU' à prendre. En tour, etc.
4. N'en prenez pas d' ces blondes.
5. EU' sont snjett' au change.
6. Ne prenez pas d' ces rouges.
7. EU' sont toujours faroiiges.
8. N'en prenez pas d' ces noires,
9. EU's aim' beaucoup à boire.
10. Prenez- en d' ces brunettes.
11. Car eir sont mignonettes.
On chante encore :
Dans la ville de Nantes
Il y a-t-un coq qui chante
Vivent les fillettes
Qu'entretiennent l'amour !
De Puymaigre, p. 460 (Lorraine), ne donne que les deux
premiers vers :
C'est derrière chez ma tante,
Y a un coq qui chante.
Rolland, II, p. 233, et V, p. 26, donne trois versions de
cette ronde, l'une d'elles est extraite de BaUard, Rondes à
danser, 1724. 24 couplets.
LXXVI. — Dedans ce bois, vous ne savez ce qu'il y a. p. 152
GOTHIER, p. 67.
DuMERSAN, p. 7. C'est la ronde entière dont M. Lequarré
ne dorme que quatre couplets (1, 7, 8 et 9).
2. Et dedans ce petit bois,
Devinez ce qu'il y a :
Il y a un arbre,
Un petit arbre joli, mesdames,
Il y a un arbre,
Un petit arbre joli, il y a.
3. Et dessus ce petit arbre
Devinez ce qu'il y a :
Il y a des branches,
- inl
Des petites brauches jolies, mesdames,
Il y a des branches,
Des petites branches jolies, il y a.
4. Et dessus ces petites branches,
Devinez ce qu'il y a :
Il y a des feuilles,
De petites feuilles jolies, mesdames,
Il y a des feuilles,
Des petites feuilles jolies, il y a.
5. Et dessus ces petites feuilles,
Devinez ce qu'il y a :
Il y a un nid,
Un petit nid joli, mesdames.
Il y a un nid.
Un petit nid joli, il y a.
6. Et dedans ce petit nid.
Devinez ce qu'il 3^ a :
Il y a un œuf,
Un petit œuf joli, mesdames,
Il y a un œuf,
Un petit œuf joli, il 3^ a.
BujEAUD, n, p. 285 (Poitou, Aunis) :
l*"'' couplet.!
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haie, lir' lan li- re. Nie dans la haie, lir' lan
2. D'vinez c' qu'ol y a dedans tchio nie.
L'y a-t-in œu, le plus bel œu;
L'œu dans le nie, lir' lan lire,
Nie dans la haie, lir' lan lai !
lai
11».
3. DViuez c' qu'ol y a dedans tchiel œu,
L'y a-t-in osai, 1' plus bel osai.
L'osai dans l'œu,
L'œu dans le nie;
Nie dans la haie, lir' lau lire,
Nie dans la haie, lir' lan lai.
4. D'vinez c' qu'ol y a sus tchiel osai.
L'y a d' la pUum', la pus bell' pllvun',
Pllum' su l'osai.
L'osai dans l'œu,
L'œu dans 1' nie,
Nie dans la haie, lir' lan lire,
Nie dans la haie, lir' lan lai.
5. D'vinez e' qu'ol y a sus tchielle pllume,
L'y a-t-ine feill', la plus bell' feille,
Feiir sus la pllume,
Pllum' sur l'osai,
L'osai dans l'œu,
L'œu dans 1' nie,
Nie dans, ete.
6. D'vinez e' qu'ol y a sus tehielle feille,
L'y a-t-in moine, le pus bè moine,
Moiu' sus la feille,
Feiir sus la pllume,
Pllum' sur l'osai, ete.
Richard, p. 301 :
Le pommier d'amour.
1. Derrière chez nous
Vous ne savez pas ce qu'il y a?
Il y a un pommier,
Un pommier d'amour, madame.
2. Sur ce pommier
Vous ne savez pas ce qu'il y a ?
Il y a un p'tit nid.
Un p'tit nid d'amour, madame.
— io:] —
3. Dans co p'tit nid
Vous ne savez pas ce qu'il y n ?
Il y a un oiseau,
Un oiseau d'amour, madame.
4. Sous cet oiseau
Vous ne savez pas ce qu'il y a ?
Il y a un p'tit œuf,
Un p'tit œuf d'amour, madame.
o. Dans ce p'tit œuf
Vous ne savez pas ce qu'il y a,
Il y a un billet,
Un billet d'amour, madame.
6. Dans ce billet
Vous ne savez ce qu'il y a?
Il y a que je suis
Votre serviteur, madame.
De Coussemaker, p. 29G (Flandre française, Cassel et ses
environs), donne cette ronde en flamand, avec la traduc-
tion française ci-après :
1. L'arbre croît dans le sable et y fleurit bien;
Sar l'arbre était une brandie, c'était une superbe brandie.
2. Sur la brandie était un rameau, c'était un superbe rameau.
3. Sur ce rameau était un nid, c'était un superbe nid.
4. Dans ce nid était un œuf, c'était un superbe œuf.
5. De cet œuf sortit une colombe, c'était une superbe colombe.
La colombe sortit de l'œuf, l'œuf était dans le nid, le nid
Sur le rameau, le rameau sur la branche, la brandie
Sur l'arbre, l'arbre est dans le sable et y fleurit bien.
Nous donnons ci-après la mélodie, quoique les paroles
de la traduction ne s'y adaptent guère :
L'ar- bre croît dans le sa- ble, et y fleu- rit bien,
494
sur l'arbre était un- e branche, c'é- tait une su-
perbe brandie, c'était une su- perbe branche ; L'ar-
-2*^ couplet,
Rameau sur la branche, la branche sur l'arbre, L'ar-
LXXVn. — Monsieur je n' vous connais pas, je ne sais qui
vous êtes (refrain) p. 156
" Ah ! c'était un moine blanc,
Qui confessait trois fiUett's. „
Rolland, I, p. 162 (Poitou) :
1. C'était un petit moine blanc
Qui confessait trois fillettes,
Et tout en les confessant
Il leur parlait d'amourettes.
Je n' vous connais pas,
Je n' sais qui vous êtes.
2. Laquelle donc de vous trois
Veut monter dans ma chambrette.
3. Cela n' sera ni moi — ■ ni moi, —
Pour moi je suis trop jeunette.
4. Le bon père voyant ça
De dépit fut dire sa messe.
5. Quand il fut à secula.
Il pensa à la fillette.
(). Secula seculorum,
Que n'es-tu dans ma chambrette.
7. Son petit clerc lui répond
Ce n'est pas dans votre messe.
8. Tais-toi donc, petit fripon.
Si ça n'y est pas je veux l'y mettre.
— H>5 —
LXXVni. — Firon li' vont nin dansey, s'il n'a des non tioU,
p. 158
GoTHiER, p. 7n.
DuMERSAN, p. 36. Chanson de Biron.
Bailleux et De.tardin, p. 81.
LXXIX. — Belle Marion^ voulez-vous rire? . . . . p. 162
" C'est dri Saint D'nihe, amon Forir,
Belle Marion, voulez-vous rire. „
Yaririnfes. 2. Li pus houlaie, c'est 1' dam' costîre.
5. Ji l'a pici es cou po rire,
Belle Marion, voulez-vous rire.
Elle a poch'té jusqu'à Chokîr.
6. Elle a, etc.
Et di Cliokir amon Baiwir.
7. Et di, etc.
Di mon Baiwir, â gré Saint Pire.
8. Des gré Saint Pire, 1' cou so n'clièïre.
LXXX. — Li bèguenne p. 164
" Ji n' mi sareu jamaïe tini
Di v' raconter cisse belle voci. „
Bah.leux et Dejardin, p. 191.
LXXXI. — Harhouya p. 169
" Harbouya qu'a tant de ma.
L'a ma c' pid-ci, l'a ma c'pid-là. „
Nous avons donné la version arrangée et gravée par
M. H... En voici d'autres qui nous ont été communiquées :
1. Harbouya qu'a de ma ses pid {bis),
A ma ses pid,
I fât qu'i moure,
L' méd'cin l'a dit;
Ah ! 1' pauve Harbouya,
Qui fât qu'i moure.
Ah ! 1' pauve Harbouya
Qui fât qu'i mour' di tôt coula.
i<)(i
2. Harbouj'a qu'a de ma ses mollet,
A ma ses mollet,
A ma ses pid,
I fàt qu'i moure,
L' méd'cin l'a dit,
Ah ! l'pauve Harbouya, etc.
3. Harbouya qu'a de ma ses g'no,
A ma ses g'no,
A ma ses mollet, etc.
Puis viennent : ses cuis-e, s' vinte, s' bottroule, ses rein,
ses spalle. ses dint, ses ouïe, s' tiesse, ses ohai,
I fât qu'i moure, etc.
Autre. : 1. Ali! l'pauve Harbouya,
I fât qu'i mour' di c' côp là.
Harbouya a ma ses ch'vet.
L'a niâ ses cli'vet,
I fât qu'i moure,
A 1' pauve Harbouya,
I fàt qui mour' di c' côp là.
2. Harbouj-a a ma s' tiesse,
II a ma s' tiesse,
L'a ma ses ch'vet
I fât qui moure, etc.
3. Harbouj'a a ma ses ouïe.
Puis : il a ma s' narenne, ses dint, s' hatrai, si stoumac,
s' vinte, ses cuisse, ses g'no, ses pîd, ses aguesse. tôt s' coirps.
Ah ! pauve Harbouya,
H est fotou,
I fât qu'i mour' di c' côp là.
On voit par ces diverses versions que le chanteur peut,
à sa fantaisie, ajouter ou retrancher des couplets dans
rénumération des parties malades du corps du pauvre
Harbouya.
LXXXn. — A Vàne, à l'âne, à Vàne p. 171
— 497 —
"La bonne femme s'en va-t-au moulin,
N'y va-t-à pied ni à cheval. „
Var. du Se couplet : Noste âgne aveut les qwatt' pîd blanc
Et les oreie à l'advinant,
Et puis l'restant tôt neur,
Tôt neur, tôt neur, tôt neur,
Et piiis l'restant tôt neur,
Tôt neur comme de clierbon.
GoTHTER, p. 1. Quelques variantes :
3. Oui da, jeune femme, si vous voulez.
5. Grand Dieu, voilà mou âne mangé.
Je n'oserai m'en retourner
Sans avoir un autre âne.
6. J'ai dix écus dans mon gousset,
Prenez en trois, laissez-en sept.
Les cJiants et chansons populaires de la France, 8" livr., et
Richard, p. 150, donnent la version suivante :
1. Quand Margotton s'read au moulin,
Filant sa quenouille de lin,
Eli' monte sur son âne.
Ah! l'âne! ah! l'âne! ah! l'âne!
Eli' monte sur son âne Martin
Pour aller au moulin.
2. Quand le meunier la voit venir.
De rire il ne se peut tenir.
Attache là ton âne. Ah ! l'âne ! (ter)
Attache là ton âne Martin,
A la port' du mouliii.
3. Pendant que le moulin moulait.
Le meunier la belle embrassait,
Le loup a mangé l'âne; Ah! l'âne! (ter)
Lie loup a mangé l'âne Martin,
A la port' du moulin.
4. J'ai douze écus dans mon gousset,
Prends-en cinq et laisse-m'en sept,
32
493 —
T'achèteras un âne, Ah ! l'âne ! (fer)
T'achèteras un âne Martin
Pour venir au moulin.
5. Le mari la voyant venir,
De gronder ne put se tenir;
" Ce n'est pas là mon âne, Ah ! l'âne ! (ter)
„ Ce n'est pas là mon âne Martin
„ Qui t' portait au moulin.
6. „ Mon âne avait les quat' pieds blancs
,, Et les oreill's en rabattant,
„ On m'a changé mon âne. Ah! l'âne! (ter)
„ On m'a changé mon âne Martin
„ A ce maudit moulin.
7. „ Le bout de sa queue était noir,
„ Je suis volé, c'est clair à voir.
„ Longtemps j'pleur'rai mon âne. Ah! l'âne! (^er)
„ Longtemps j' plenr'rai mon âne Martin
„ Qui m' portait au moulin.
7. " Ne sais-tu pas, pauvre nigaud,
„ Que les bétes changent de peau?
„ C'est ce qu'a fait ton âne, Ah ! l'âne ! (ter)
„ C'est ce qu'a fait ton âne Martin,
„ En allant au moulin. „
Tarbé, p. 255 (Champagne), donne la même version, il
omet le V couplet.
BuJEAUD, I, p. 107, a quelques variantes (Poitou, Aunis) :
I^^CÛIllili'l
m--
m
fe?-^3EEÉ
mm
Ma- ri- on s'en va-t-au mou- lin. Ma- ri-
^^^^^^
lin, Fi-lant sa
que-nouillett' de
i=(t
ï^
lin, Fi- lant sa quenouillett' de lin, A che-val sur son
— 499
â- ne Mar-tin, qui al- lait au mou- lin.
2. Quand le meunier la vit venir,
De rii-e n'a pu se tenir;
Attachez là votre âne, A l'âne ! (ter)
Attachez là votre âne Martin,
A la port' du moulin.
3. Pendant que son grain se moudait,
Que le meunier la caressait.
Le loup a mangé l'âne, A l'âne ! {ter)
Le loup a mangé l'âne Martin
A la port' du moulin.
4. Que dira mon mari, là-bas.
Quand son âne ne verra pas,
Il me battra pour l'âne, A l'âne ! (ter)
Il me battra pour l'âne Martin
Qui allait au moulin.
5. J'ai dix écus dans mon gousset,
Prenez-en trois, laissez-en sept.
Achetez un autre âne, A l'âne, (ter)
Achetez un autre âne Martin,
Pour aller au moulin.
6. Quand son mari la vit venir.
De gronder n'a pu se tenir;
Ce n'est pas là notre âne, A l'âne! (ter)
Ce u'est pas là notre âne Martin
Qui allait au moulin.
7. Notre âne avait les quat' pieds blancs
Et les oreilles rabattant.
Une beir iàce d'âne, A l'âne ! (ter)
Une bell' face d'âne Martin,
Qui allait au moulin.
— 5U0 —
8. Ne vois-tu pas, pauvre Nigaud,
Que les ânes changent de peau,
C'est ce qu'a fait notre âne, A l'âne ! (ter)
C'est ce qu'a fait notre âne Martin,
Qui allait au moulin.
Autre version en Angoumois, p. 109 :
Quand Mariton va-t-au moulin,
C'est pour y fair' moudre son grain,
A chevau sur son âne,
La sombre dondon,
A chevau sur son âne,
La belle Mariton.
Les variantes suivantes se rapportent à la version de
Rickrrd.
BucHON, p. iOG (Franche-Comté) :
1. Quand elle s'en va-t-au moulin.
Sonnez; au vent et l'œil mutin.
La petite Marianne,
Elle monte sur son âne
En allant au moulin,
Dreliu, din, din.
2iiis. Ali ! Dieu, que vais-je devenir,
Si chez nous on voit revenir
La petite Marianne.
Sans ramener son âne
Qu'est venu au moulin,
Drelin, din, din.
4. J'ai cinq écus, etc.
8. Père, c'est bientôt la saison
Que les bêtes changent d' toison,
Dit petite Marianne ;
Ainsi a fait notre âne
En rentrant du moulin,
Drelin, din, din.
— 501 —
DuMERSANT, p. 9, G couplets :
1. Marianne s'en allant au moulin.
Pour y faire moudre son grain,
Eli' monta sur son âne,
Ma petit' mam'sell' Marianne !
Eli' monta sur son âne Martin,
Pour aller au moulin.
4. Le meunier, qui la voit pleurer,
Ne peut s'empêcher de lui donner
De quoi ravoir un âne, etc.
De Puymaigre, p. 3-19 (Lorraine), 5 conpleos :
1. Quand la fenira' s'en va-t-au moulin.
Avec son sac de farine,
Elle monta sur son âne,
A l'âne ! à l'âne ! à l'âne !
Elle monta sur son âne,
La femme.
Elle monta sur son âne.
5. Notre âne avait les quat' pieds blancs,
Les deux oreill's à l'avenant.
Le bout de la queue grise.
Aux c'rises, aux c'rises, aux c'rises,
Le bout de la queue grise,
La femme,
Le bout de la queue grise.
EoLLAXD, I, p. 321, et II, p. 176, donne huit versions de
cette ronde ; voici les principales.
II, p. 177 :
1. La jeune dame va au moulin
Dessus son asne Bauduin
Tout cliargé de grenade.
La sombre dondon.
2. Quand le mosnier la vit venir :
Belle, viendrez-vous moudre icy ?
Et deschargerons l'asne
La sombre dondon.
— 50i> -
3. Tandis que le moulin mouloit
Le mosnier son devoir faisoit,
Et le loup mangeoit l'asne.
La sombre dondon.
(Cmquiènie livre de cJtansons, composé a troys parties,
par M. Adrian Vullaiid. Paris, 1560.)
II, p. 178 :
1. La belle s'en va au moulin
Dessus son asne Bauduin,
Pour gaigner la moulure.
Refrain : Lanfrin, lanfra, la mère Gaudichon
La dondaine, la dondon.
Pour gaigner la moulure
A l'ombre d'un buisson.
2. Quand le musnier la vit venir,
De rire ne se peut tenir.
Voicy la femme à l'asne !
3. Musnier, ne moudras-tu pas mon grain.
Ouy, madame, je le veux bien,
Vous moudrez la première.
4. Tandis que le mouloit
Le musnier la belle baisoit
Et le loup mangeoit l'asne.
5. Hélas ! dit-elle, beau musnier,
Que maudit en soit le métier.
Le loup a mangé l'asne.
6. En ma bourse y a trois testons
Prenez en deux, laissez en un.
Achetez un autre asne.
7. La belle s'en va au marché
Pour là un autre asne acheter ;
Acheta une anesse.
8. Quand son mari la venir
De crier ne put se tenir
Ce n'est pas là notre asne.
9. Mary, tu as bu du vin nouveau
Qui t'a fait troubler le cerveau.
As mescogneu nostre asne.
503
10. Voicy le joly mois de may
Que toutes bestes cliaugent poil.
Ainsi a fait nostre asne.
{La fleur de tontes les plus belles chansons. Paris. 1G14.)
II, p. 181 (Bretagne, Morbihan) :
4. Hélas ! meunier, tu m'as fait tort,
Par ta faute mon âne est mort !
Tu me dois un aulre âne,
A l'âne, à l'âne, à l'âne !
Tu me dois un autre âne Martin,
Pour venir au moulin.
II, p. 182 (^Bretagne, Côtes du Nord) :
4. Tenez la belle, v'ià cent écus.
De votre âne ne parlons plus,
Pour ach'ter un autre âne,
A l'âne, à l'âne, à l'âne !
Pour acb'ter un autre âne Martin,
Pour venir au moulin.
9. Voici le joli mois d'avril.
Où les ânes changent d'habits
De même a fait notre âne,
A l'âne, â l'âne, â l'âne !
De même a fait notre âne Martin
A la port' du monlin.
Cette chanson, très populaire sur le littoral des Côtes du
Nord, est aussi chantée à Terre-Neuve par les pêcheurs
de morue, pendant qu'ils préparent ce poisson et pour
demander à boire. Ils font au 6"^ couplet la variante
suivante :
Mon âne avait les quatre pieds roux.
Et les oreilles comm' nos péchoux,
Le bout de la queue noire,
A boire ! à boire ! à boire !
Le bout de la queue noire, Martin,
En allant au moulin. (E. R.)
— 504 —
LXXXIII. -- C^esf à riv'nâ de l'fiesse di Olaingne. . p. 173
Ji rescontra n' bottresse â cli'mingne.
Variante : A. I n' la ni les mette à liouïeu,
5. C'est ou mesti qu'est trop dang'reux,
6. Mettez les pus vite â haïeteu,
7. I gâgn'ront treus patard so l'teut,
8. Et r'mettront-i les straingne es creux.
Befrai'ii : Trim et la trim et la trim pounette,
Trim et la trim et la trim pouna.
GoTHTER, p. 4, incomplet.
LXXXIV. — Paiive moite, qui nHl savéve tu. ... p. 175
Wisse don ? podri les cabu.
GoTHiER, p. 69. Quelques variantes dans la nomenclature
des animaux,
JJKXXN. — Pauvemohe! .... p. 178
" Volev é qui ji v'cliante
Li moirt di ciss' j^auv' molie. „
Variante du crâ mignon précédent en dialecte de Ver-
viers ; la musique et le texte nous ont été communiqués
par M. Raxhon, de Verviers.
KuHFF, p. 58 :
1. Il sortait un rat de sa ratterie
Qui fit rentrer la moucli' dans sa moucherie,
Rat à mouche,
Belle, belle mouche,
Jamais je n'ai vu si belle mouche.
2. Il sortit un chat de sa chatterie,
Qui fit rentrer le rat dans sa ratterie,
Chat à rat,
Rat à mouche,
Belle, belle mouche.
Jamais je n'ai vu si belle mouche.
— 500 —
3. Il sortit un chien de sa chiennerie,
Qui fit rentrer le chat dans sa chatterie,
Chien à chat,
Chat à rat.
Rat à mouche, etc.
4. Il sortit un loup de sa louperie,
Qui fit rentrer le chien dans sa chiennerie,
Loup à chien,
Chien à chat, etc.
5. Il sortit un ours de son ourserie.
Qui fit rentrer le loup dans sa louperie,
Ours à loup,
Loup à chien, etc.
6. Il sortit un lion de sa lionnerie,
Qui fit rentrer l'ours dans son ourserie,
Lion à ours,
Ours à loup, etc.
7. Il sortit un homme de son hommerie,
Qui fit rentrer le lion dans sa lionnerie.
Homme à lion.
Lion à ours.
Ours à loup,
Loup à chien,
Chien à chat,
Chat à rat,
Rat à mouche,
Mouche, belle mouche.
Jamais je n'ai vu si belle mouche.
LXXXVI. — Ll ma mariaie p. 181
" Qui n' so-je èco comme j'esteu,
Divant d'esse mariaie. „
Par Ramoiix, curé de Glons. Le 6" couplet est de
H. Forir.
Bailleux et Dejardin, p. 93.
- 5U() —
LXXXVII. — L'aiwebèneie de curé p. 183
" Li feumme d'on mécanicien,
Si plaindève à ses woisin. „
Par Antoine Remacle, 2° mention honorable, 5" concours
de 1859 (cràmignons). Bulletins de la Société, tome III,
p. 385.
LXXXVIII. — L' akve bèneie de curé p. 189
Même texte, autre air.
LXXXIX. — Tire lire lire, c^est V fiesse i fât rire (refrain)
p. 190
" L'aut' jou tôt buvant m' café,
J'en naèsâhe di fer on pet. „
Varinnfe. 1. Hir à l'nute ji fat on pet
Qu'alléve li son d'on hâbois,
I mina on si grand brut
Qu'on l'étinda jusqu'à Hu.
Rire, rire, rire,
C'est l'fiesse nos fât rire.
2. I mina, etc.
Les Hutois tôt éwaré
Croyant esse bombardé. Rire, etc.
3. Accorit d' tôt leu pus vite,
Po voie çou qu'aveut petté.
4. I veyit qu' c'esteut on pet.
Qui v'néve di fer ses effet.
5. El' hapît â pus abeie,
S'el' fôrît-i d'vin n' boteie.
6. C'est bon po tote sôr di ma,
Po bouf, po vacbe et po ch'vâ.
7. On jou nosse vai aveut 1' bite.
Nos n' n'y metti â pus vite.
Autre variante, formée en partie d'extraits tirés des
deux versions déjà citées :
— 507 -
1. Ji fèri l'aui' jou on pet
Qu'allév' so l'tou d'on hâbois, (')
Ji strinda si foirt mes fesse
Qui ji spiya tôt' les finiesse.
Tire lire lire,
C'est l'fiesse nos fàt rire.
2. Ji strinda, etc.
I mina ou si grand brut
Qu'on l'étinda jusqu'à Hù. Tire, etc.
3. Les Hùtois tôt éwaré,
Crèyi qu'Lîge fourili' bombardé.
4. Is accorît tos à Lîge,
Pinsant qu'on 'nnès faxlie li sîge.
5. Is apprinre qu'c'esteut on pet
Qu'aveut produit ces eflfet.
6. I derît : â pus habeie
Qu'on nos l'mett' divin 'n' boteie, (^)
7. I sievret po tôt' sort di ma,
Po les bou, les âgne et les ch'vâ.
8. Comm' mi fi aveut foirt li hitte, (^)
J'enne es d'na tôt â pus vite.
9. Enne eu pi-is deus' treus gourgeon.
Qu'es chia des deurs stron.
XC. Madame Bertrand p, 192
" Madam' Bertrand va-t-au marclié,
C'est pour un' poul' qu'ell' veut ach'ter. „
BujEAUD, I, 43 (Poitou, Saintonge) :
Ma mèr' m'envoie-t-au marché, C'est pour des sa-bots a- ge-
(*) Variante : Qu'allév' so rflùte et Thàbois.
(-) — Qu'on l'poite à med'cin de l'veie.
(*) — Mi fi qu'aveut si foirt li hitte.
.jU8 —
ièzize
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*=*
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3^E^^
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ter , Ma mèr' m'envoie-t-au marché, C'est pour des sa-bots a- ge-
:^=î^:
î^-^
ter; Mes sabots font dig' don dain' font dig' don dain'font mes sa-
ï
4^=^
:5=tÂ
^^^^è^^^j
bots, Je n'suis pas marchand'Jma mère poui- des sabots a- ge- ter.
On répète les mesures contenues entre les signes, aussi
souvent que l'exigent les paroles qui augmentent à cliaque
couj^let.
2. Ma mèr'|m'envoie-t-au marché *
C'est pour une flûte ageter ;
Ma flûte fait tnrlututu,
Mes sabots font dig' don daine,
Dig' don dain' font mes sabots.
Je n' suis pas marchand' ma mère.
Pour une flûte ageter.
3. Ma mèr' m'envoie-t-au marché
C'est pour un tambour ageter,
Mon tambour fait bour' bour' bour' ;
Ma flûte fait, etc.
4. Ma mèr', etc.
C'est pour un violon ageter.
Mon violon fait ziu, zin, zin ;
Mon tambour fait, etc,
5. Ma mèr', etc.
C'est pour une poule ageter,
Ma poule fait cot', cot', cot';
Mon violon fait, etc .
6. Ma mèr', etc.
C'est pour un beau coq ageter,
Mon coque fait coquerico,
Ma poule fait, etc.
— 500 —
7. Ma mèr', etc.
C'est pour une cane ageter,
Ma cane fait coin, coin, coin,
Mon coque fait. etc.
8. Ma mèr', etc.
C'est pour une dinde ageter,
Ma dinde fait giou, giou, giou;
Ma cane fait, etc.
9. Ma mèr', etc.
C'est poiu- un âne ageter,
Mon âne fait hi han, hi han ;
Ma dinde fait, etc.
10. Ma mèr', etc.
C'est pour une fille ageter,
Ma fille fait : lire lan laire ;
Mon âne fait, etc.
Derniers vers : Je suis bien marcliand', ma mère,
Pour une fille ageter (').
KuHTF, p. 93. Même version.
XCI. — Les impôt p. 195
" Dunsez, sat'lez, tos mes èfant.
Vos n' dans'rez nin tant d'vin ine an. „
Par J.-L. Corbesier, 23 couplets ; par Martin Simonis,
24 à 82.
Annuaire de la Société, tome II, p. 39.
Notice par Ul. Capitaine, même volume, p. 31.
Bailleux et Dèjabdest, p. 41. Incomplet.
XCII. — L'alouette p. 202
" Nous déplumerons le bec de l'alouette. ,,
Variante française du n" LXX. Autre air.
Voyez les notes de ce numéro.
(') Quand c'est une bachelelte qui chante, la//7/e devient un mari.
— 510 -
XCin. — Havez-v' veïou jKisseï- ? p. 203
" On climègne qui j' copéve des fleurs divin nosse pré,
Ji veïa n' belle jône i'eie tôt près d' mi s'arrester. „
Par Nicolas Defrecheux. l"" prix au concours de poésie
wallonne institué par la Société des Vrais Liégeois,
1856 (chansons de crâmignons).
Annuaire de la Société, tome IV, p. 57.
XCIV. — Vive nosse prince Clmle d' Oultremont, c^ est V amour
des Eburons (refrain) p. 207
" Chantans turtos po nos d'verti,
Çou qu'est arrivé es pays. „
XCV. — A Vfriole^ friole, à V friolemint (refrain) . . p. 210
" C'est en riv'nant d' Saint Gille,
Li ma di m' vinte mi prind. „
Variante :
1. C'est en riv'nant de 1' fiesse,
De 1' fiesse di Saint Phoïen,
Ji d'mana so li dri
Po fer mes besoins. A l'friole, etc.
2. Ji d'mana, etc.
Ji prinda 'n' foïe di jotte
Po r'souer mi ingin. A 1' friole, etc.
3. Li foïe estent terre,
Mi pogne moussa d'vin.
4. Et z'alla-j' fer 1' salade
Sins laver mes main.
5. Qu'ass' fait donc,'flairant' g....
J'a de stron d'vin mes dint.
6. Taihiz-v', flairant potince,
C'est de r crâli' di saïn.
7. Et z'ess' tôt' li meïeux
D' sor' Mouse, amon Hâlin.
— 5 1 1 —
XCVI. — Les pône di cour p. 211
" So r timps qu' ses vache waidine, on bai matin d'osté,
Bebette contéve ses pône as âbe, as fleur des pré. „
Par Théopliile Bormans. l'"' mention honorable, 5""°
concours de 1859 (crâmignons). Bulletins de la Société,
tome III, p. 382.
XCVII. — Li sposèched'onbribeu p. 214
" Ji so prii à on sposèclie
D'on bribeu et d'ine bribresse. „
XCVin. — Mo7i père m' a mariée, à un jeune avocat . p. 215
Variante de l'air. Voyez le n" XXXTTT, p. 63.
XCIX. — Ah! Il' aura i-je plus mon âge de quinze ans (refrain).
p. 21 G
" Je m'en vais au max'cbé pour y vendr' mes froments,
Je n'3^ fus pas sitôt, qu'il y vint un marchand. „
De Puymaigre, p. 342 (Lorraine) :
1. Mon père m'envoie-t-au marché
Pour y vendre du froment,
Et bonjour donc la belle,
Combien ton froment ?
— La rose vermeille
Fleurit sur mes gants.
2. Mon froment, monsieur,
Je le vends cent francs ;
Belle, vos amourettes
Sont-ell's comprises dedans.
La rose, etc.
3. Mes amourettes, monsiem-,
Jamais je ne les vends,
Je les ai promises
A mon cher amant,
La rose, etc.
— 512 —
4. Pour moi-z-il emlure
La pluie-z-et le veut,
Pour moi-z-il engrèle
Des grêlons d'argent.
La rose, etc.
C. — Uamoureux honteux p. 217
" Il y a un amoureux honteux
Dedans la compagnie. „
C'est l'air de : La boulangère a des écus, avec un refrain
différent.
CI. — Les chènône di Saint Lambiet p. 219
" C'est les chènône di Saint Lambiet,
Les rogès cott', qwârés bonnet. „
On chante sur cet air une ronde dont voici le premier
couplet :
Là-haut, dedans ce pré charmant,
Levez le pied légère.
J'ai rencontré trois jeun's amants.
Levez le pied légèrement,
Levez le pied comme la plume.
Légèrement
Comme le vent.
Le sujet est le même que celui du n° XXIX; presque
tous les couplets sont identiques.
en. — Les hommes sont de grands embarras, ma foi en
prendra qui voudra (refrain) p. 221
" Quand j'étais chez mon père,
J'étais à marier. „
Ce crâmignon est moitié en français et moitié en
wallon.
cm. — J'ai i^erdu ma femme en plantant des choux, p. 222
CIV. — Li grand Hinri p. 224
" Vos n' savez çou qui m'a d'né
Li grand Hinri. „
Le recueil donne deux variantes de ce crâmignon.
— r)i3 -
CV. — J'aime mieux un jeune amoureux qiCmi vieux, p. 227
" C'est un jour Nicolas,
Eu ailaut voir sa mie. „
Voyez n» CXXV, p. 263.
GOTHIER, p. 16.
Autres refrains adaptés à cette chanson.
— Bon! bon!
Il est en train quand il est en train
Il est en train quand il entre.
— Bon! bon!
Il lui donna son cœur,
Son cœur il lui donna.
— Bon!
Je n'ai pas d'amant,
Je n'oserai le dire.
CVl. — Le curé de Pomponne ]3. 229
" A confess', je m'en suis allé,
Au curé de Pomponne. „
(Texte des Joyeux refrains de nos itères.)
CVII. — N'y a n' saqaoi, maisji n' ses quoi (refrain), p. 231
" Hier au soir à ma porte,
Bien tard on vient frapper. „
Variante :
1. C'est en rev'nant d' la fête, de la fête de Visé,
Je n'ai trouvé personne qui m'ait voulu loger,
Si voyez.
Car y a d' quoi, c'est quoi, c'est quoi, c'est quoi,
Car y a d' quoi, tant qu'il pouvoit.
2. Je n'ai trouvé, etc.
N'y a jamais qu'un' vieil' femme qui d' moi a pris pitié.
Si vo3^ez, etc.
3. N'y a jamais, etc.
Me fit coucher en liaut près de sa fille aînée.
4. Je n'y fus pas sitôt qu'on entendit craquer.
5. Que fait es- vous en haut, défoncez-vous 1' grenier ?
6. J'apprends à votre fille, etc.
53
— 514 —
Rolland, II, p. 100 (Lorraine).
1. C'était un cordonnier,
Bien crotté, bien mouillé,
Venant devant la porte,
Demande à se chauffer ;
Et quand il fut chauffé.
Il demande à souper ;
Et quand il eut soupe,
Il demande à coucher.
Kcfrnin. Dansez en rond,
Bell's demoiselles,
Dansez en rond,
Fill's et garçons.
2. Il demande à souper
Avec sa bien-aimée,
L'hôtesse l'a mis coucher
Avec sa fille aînée.
Et quand ils sont couchés
N'ont fait que badiner.
Son père qui lui demande :
Que faites-vous là-haut ? Dansez, etc.
3. J'apprends à votre fille
A y faire des souliers ;
Y en a ja un qu'est fait
Et l'autre est commencé.
Quand je repasserai
Je le racheverai
Avec les mêmes outils
Que je l'ai commencé. Dansez, etc.
De Puymaigre, p. 459 (Lorraine), donne les denx pre-
miers vers.
Voyez le n" CXXVIII. Autre air et autre refrain.
BuJEAUD, II, p. 277 (Poitou, Saintonge).
1. O vinguit à ma porte,
In père cordeler.
- 515 —
Et gle ma demandé
Si povas le loger.
Dam' gle riait, c'est qu' gle riait,
Dam' gle riait tant gle povait.
2. Et gle ma demandé
Si povai le loger.
Ali! voui, ah! voui, mon père
I ve logerai bè.
Dam', etc.
3. Ali ! voui, etc.
Avec ma teille aînée.
I le mettis couclier.
Dam', etc.
4. Avec ma, etc.
Tant que la nit si longe
Gne fît que babeillei\
Dam', etc.
5. Tant que, etc.
Oh! qu'avez-ve mon père,
Qu'avez-ve à tant jaser?
Dam', etc.
6. Ob'! qu'avez-ve, etc.
I apprends à votre teille
A dire son ave.
Dam', etc.
CVin. — Le marchmid d'oignons p. 233
" Il était un beau garçon
Qui était marchand d'oignons. „
Varin7ite : Il était un Espagnol.
(Texte et musique des Bmnettes, III, p. 282 (1711).
CIX. — La meunière du moulin à vent p. 235
" L'autre jour en me promenant.
Par devant, derrière. „
ex. — Les culottes de monsieur V avocat p. 237
" Hier au soir après souper,
Etant assise à ma porte. „
— ni (5
CXI. — On bon gueuVton
" Nos estans 1' mardi de 1' fiesse
I fâret fer on bon gueul'toii. „
CXII. On bon gueulton
Autre air, même texte.
CXin. — Volez-v' savu tôt comme on sème Vavône.
" Volez-v' vèï, volez-v' savu
Tôt comme on sèm' l'avône ? ,,
Couplets manquants :
2. Volez-v' vèï. volez-v' savu
Tôt comme on plant' l'avône ?
On l'plante ainsi (bis)
Et on p'tit tour di main, etc.
3. Volez-v' vêï, volez-v' savu
Tôt comme on côp' l'avône ?
On l'côpe ainsi (bis) Et on p'tit, etc.
4. Volez-v' vèï, volez-v' savu
Tôt comme on magn' l'avône ?
On l'magne ainsi (bis) Et on p'tit, etc.
Champfleury, p. 198 (Ile de France):
p. 238
p. 240
p. 241
l-^'c.
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Voulez-vous savoir comment, comment on sème l'a-
vei- ne. Mon pè-re
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si, Puis se re-
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mi. Frappe du
pied, puis de la
main, un pe- tit tour pour son voi- sin. Aveine, aveine, a
— 517
_^ji_=
-«X*-»-
:t!=:^=:E:p=-^=p:
— Zrr — « — <o_I 1
vei- ne, Que le beau temps t'a- mè- ne, Aveine,aveine, a-
-jiUX,-^ T-. s 5 i i *—
— U^-J-^-j
:p^p=f-p==r"r=5-^f^P=
_&^^l cv 7 _^
vei- ue, Que le beau temps t'a- mè- n.
2. Voulez-vous savoir comment.
Comment on plante l'aveine?
Mon père la plantait ainsi,
Puis se reposait, etc.
3. Voulez-vous savoir comment.
Comment ou coupe l'aveine ?
Mon père la coupait ainsi,
Puis, etc.
4. Voulez-vous savoir comment.
Comment on mange l'aveine ?
Mon père la mangeait ainsi,
Puis, etc.
Richard, p. 261.
KuHFFjp. 218 (Poitou).
CXIV. — L'oratoire de Saint Mcolas . . . .
" En revenant de la foire.
Avec la fille à Lucas. „
CXV. — J^entends le moulin taquefer (refrain) .
" Mon père m'y a marié.
Un vieux meunier il m'a donné. „
p. 2il
p. 241
Nota. Entre le troisième et le'quatrième vers de chaque
couplet, il faut intercaler le vers suivant :
" Hélas! mou Dieu, est-c' là ce qu'il me faut. „
L'air, le texte et la variante sont extraits des
Brunettes^ III, p. 271 et suiv. (1711).
>18
BujEAUD, II, j). 62 (Saintonge, Aunis) :
Mon pè- re m'a ma-ri- é, Ah ! voy- ez quelles hardes
ii >
j'ai, A un vieux point à mon gré. Ah! voyez quelles hard', quelles
hardes, Ah! voy- ez quelles hardes j'ai!
2. Va-t-aux foir' et aux marchés,
Ah! voyez quelles hardes j'ai !
Sans jamais rien m'apporter,
Ah ! voyez, etc.
3. Qu'un bâton de vert pommier.
Ah! voyez quelles hardes j'ai!
S'il me bat, je m'en irai,
Ah ! voyez, etc.
4. Je m'en irai au bois jouer,
Ah! voyez quelles hardes j'ai!
Avec ces jeun's écoliers.
Ah ! voyez, etc.
M'apprendront, j' les apprendrai.
Ah! voyez quelles hardes j'ai !
Les jeux de cart's et de dés.
Ah! voyez, etc.
Le jeu de dam' après souper.
Ah ! voyez quelles hardes j'ai.
Et le joli jeu d'amour,
Ah ! voyez, etc.
Tarbé, II, p. 103 (Champagne, Ardennes) :
1. Mon père m'a mariée,
Il est temps d'en raller,
Un vieillard il m'a donné.
Ma jolie brune.
Il est temps d'en raller.
Je vois la lune.
5.
6.
— 510 —
2. Il ne sait ni battre ni vanner,
n est temps d'en raller,
Ise sait que me faire aller.
Ma jolie, etc.
3. Encor n' m'a-t-il rien rapporté,
n est temps d'en raller,
Qu'un bâton au bout fei-ré.
Ma jolie, etc.
4. Pour me battre le côté.
Il est temps d'en raller,
Mais moi, là, je l'ai planté.
Ma jolie, etc.
De Puymaigee, p. 292 (Lorraine) :
1. Mon père m'a mariée.
Il est temps de m'en aller.
Un homm' vieillard, il m'a donné.
Gaillarde brune.
Il est temps de m'en aller,
Car j' vois la lune.
2. Ne sait ni battr', ni vanner,
n est temps de m'en aller,
Il ne sait qu'à la foir' aller.
Gaillarde, etc.
3. Je m'en vais au bois jouer.
Il est temps de m'en aller
Avec ces moin's et ces abbés.
Gaillarde, etc.
Il cite également bme ronde normande, reproduite par
M. De Beaurepaire :
1. Mon père m'a voulu marier,
A un vieillard bonhomme,
La fougèi-e, la belle fougère,
La fougère grène, grène,
La fougère grainera.
2. Qui n'a ny maille, ny denier,
3. Fors un bâton de vei't pommier.
•20 —
4. iJe 4Uoi me but les côtés.
5. S'il me bat je m'en iray
a. Avec les vaillants mariniers.
7. Ils m'apprendront le jeu de dés,
8. Le jeu de cart's après souper.
Champfleury, préface, p. xxv, donne également cette
dernière version.
Rolland, I, p. 79, donne les deux versions des Brunettes
ainsi que la variante suivante au texte précédent :
6. Avec ces vaillants officiers,
7. Ils me parleront d'amour,
8. Et des maris après souper.
(Ballard, Rondes à danser. 1724.)
CXVI. — La jolie allemande p. 245
" Sur le pont de Paris, mon ami,
Y a une allemande. „
Comparez la fin de ce crâmignon avec le n" LIV.
BujEAUD, I, p. 205 (Angoumois) :
l"c.
wê
litzh:
^
=1^
-5-t
De- dans la cour du roi, Tra la la, Il 3^a-t- u- ne fla-
man-de. Qui a des cour- ti- sans, Tra la la, la la la la,
3=
:d:
:p=t?-
Qui a des cour-ti- sans. Qui ne sait lequel
2. Le fils du cordonnier,
Tra la la,
Celui que son cœur aime,
Tra la la, la, la, la, la,
Lui a fait des souliers
De maroquin de Flandre.
prendre.
— 521 —
3. Les lui a-t-apportés,
Tra la la.
Le lundi dans sa cliambre ;
Tout en les essayant,
Tra la la, la, la, la, la,
Tout en les essayant
Il en fait la demande.
4. Si mon père le veut,
Tra la la,
Ma mère en est contente.
N'y a que nos parents,
Tra la la, la, la, la, la,
N'y a que nos parents
Qui sont brouillés ensemble.
5. Brouillés ou non brouillés,
Tra la la.
Nous coucherons ensemble.
Dans un beau lit de camp,
Tra la la, la, la, la, la,
Dans nn beau lit de camp
Couvert de roses blanches.
6. Aux quatre coins du lit,
Tra la la,
Quatre pommes d'orange.
Dans le mitan du lit,
Tra la la, la, la, la, la,
Dans le mitan du lit
Le gai rossignol chante.
7. Chante rossignolet,
Tra la la,
Que ta voix est charmante.
Quand nous aurons couché,
Tra la la, la, la, la la,
Quand nous aurons couché
Nous t' donn'rons ta revenge (*).
(') Variante. Dernier ver? : 'fauras pour ton souper
Un jambon de Hayence.
^o >
De Puymaigre, p, 40 1 (Lorraine), les deux premiers vers :
A la cour du roi, mon ami,
Il y a une Allemande.
Et page 463, autre :
A la cour du palais, mon amant.
L'y a une flamande.
CXVII. — Le testament de V âne p. 248
" L'âne est tombé dans un fossé,
Oh ! la pauvre bourrique. „
Les versions suivantes sont plus complètes.
BujEAUD, I, p. 61 (Poitou, Angoumois) :
i«''f.'.
w^^^^^^^^^^^^^^,
L'âne est tombé dans un fos- se. La pauvre bête est
~V — = 9 » 0 0
Et son cher fils qui court a- près, Hi, hi, hi,
IJ5:
-^-
-.=:\=T-
lian,han,han. Maman, ê- tes-vous mor- te ? Hi
2. Et son cher fils qui court après :
Maman êtes-vous morte ?
Oh ! non ! oh ! non ! mon cher petit,
Hi, hi, hi, han, han, han,
Je parle bien encore
Hi han !
3. Oh! non, etc.
Voulez-vous fair' vot' testament,
Hi, hi, hi, han, han, han,
Avant que d'être morte, Hi han !
Voulez-vous, etc.
Va-t-en chercher monsieur l'curé,
Hi, hi, hi, han, han, han,
Et monsieur le notaire, Hi, han !
han !
4.
5. Va-t-eu, etc.
Monsieur 1' curé est arrivé,
Hi, hi, hi, han, han, tan,
Avec son aspersoire, Hi han !
G. Monsieur, etc.
Monsieur 1' notaire est arrivé,
Hi, hi, hi, han, han, han,
Avec son écritoire, Hi han !
7. Monsieur, etc.
Je donne à mon cher petit fils,
Hi, hi, hi, han han han.
Mes patt' et mes oreilles, Hi han !
8. Je donne, etc.
Je donne ma peau au tambour,
Hi, hi, hi, han, han, han,
Pour battre la retraite, Hi, han !
9. Je donne, etc.
Je donne ma queue au curé,
Hi, hi, hi, han, han, han.
Pour un autre aspersoire, Hi han !
10. Je donne, etc.
Au notaire mon trou du . . .
Hi, hi, hi, han, han, han,
Pour une autre écritoire, Hi han !
BucHON, p. 104 (Franche-Comté) :
1. En revenant de Saint-Martin,
De la foire aux ânes.
L'âne est tombé dans le fossé.
Hélas! hi! hi! hélas! hi! ha!
La pauvre bête est morte.
Hi ! ha !
2. Tous ses p'tits anons ont couru.
Maman êtes-vous morte ?
Oh ! non, oh ! non, mes p'tits anons.
Hélas !hi! hi! hélas! hi! ha!
Je parle bien encore. Hi! ha!
ù2i
3. Voulez-vous faire un testament ?
N'en voulez- vous point faire ?
Oli ! oui, oh ! oui, mes p'tits anons,
Hélas ! hi! lii ! liélas ! hi ! ha !
Allez chercher 1' notaire. Hi ! ha !
4. Quand le notaire fut venu
Avec son écritoire :
Je donne à mes petits anons,
Hélas ! hi ! hi ! hélas ! hi ! ha !
Mes patt' et mes oreilles. Hi ! ha !
5. Je donne ma peau au tambour,
Pour battre la retraite;
Je donne ma queue au curé,
Hélas ! hi ! hi ! hélas ! hi ! ha !
Pour donner l'aspergés. Hi ! ha !
6. Je donne à monsieur le notaire
Mon. mon, mon c. pour boire ;
Quand il aura bien bu dedans.
Hélas! hi! hi! hélas! hi! ha!
S'en f'ra une écritoire. Hi! ha!
Gaultier-Garguille, xvni'' clianson, p. 38 .
1. Et de mon asne
Qui en aura la teste '?
Ce sera toi, laquais,
La tienne est bien mauvaise.
Hélas, mon asne tu te meurs.
Tu me fais mourir de peur.
2. Et de mon asne
Qui en aura la peau ?
Ce sera vous, monsieur.
Pour vous faire un manteau.
Hélas, etc.
3. Et de mon asne
Qui en aura les oreilles
Ce sera vous, monsieur.
Pour pendre vos bouteilles.
Hélas, etc.
4. Et de mon asiie
Qui en aura les jambes ?
Ce sera vous, monsieur,
Pour danser sarabandes.
Hélas, etc.
5. Et de mon asne
Qui en aura les yeux ?
Ce sera vous, monsieur,
Vous estes cliacieux.
Hélas, etc.
6. Et de mon asne
Qui en aura la queue ?
Ce sera vous, monsieur,
La vostre est trop menue.
Hélas, etc.
7. Et de mon asne
Qui en aura l'esprit ?
Ce sera vous, monsieur,
Le vostre est trop petit.
Hélas, etc.
Nous avons à Liège le crâmignon : Li testamini cVon
cJi'vâ, tout à fait du même genre :
C'esteuve on vî ch'và,
Qu'allév' bin vit' crevé,
Il a fait s' testamiut,
Comme in' brav' biess' deut fer.
La crudité des expressions nous empêche de continuer.
CXVm. — Les cordonniers p. 219
" Les cordonniers sont pis que les évêques,
Et le dimanche ils ne vont pas à messe. „
Autre. St-Brieuc (Bretagne) :
1. Les cordonniers sont pir's que les évêques.
Tous les lundis ils font une fête.
Lon la.
Battons la semelle, le beau temps viendra.
2. Tous les lundis, ils font une fête.
Et l'mardi ils ont mal à la tête,
Lon la.
Battons, etc.
3. Et le mardi, etc.
L' mercredi ils vont voir Cath'rinette,
Lon la. etc.
4. L 'mercredi, etc.
Le jeudi ils aiguisent leurs alênes,
Lon la, etc.
5. Le jeudi, etc.
L' vendredi ils sont sur la sellette,
Lon la, etc.
6. L' vendredi, etc.
L' samedi^petite est la recette,
Lon la, etc.
Rolland, I, p. 309, donne deux chansons du même genre
sur les tisserands ou tessiers, Tune de la Bretagne et
l'autre de la Gironde,
CXIX. — Quand Petit Jean revient de ville .... p. 251
En sa maison il s'en va.
La note sur ce crâmignon est portée au n" CXXTV.
CXX. — Ah! Lambert, que sais-tu donc faire ? (refrain) p. 253
" Sais-tu bien jouer de la mistanlaire ? „
Les joyeux refrains de nos pères (L. T.).
CXXI. — Les caïetresse p. 254
" Ji va v' chanter n' pasqueie qu'est faite so les caïetresse,
Tos les moyen qu'ell's ont, c'est po braguer leu tiesse. „
CXXII. — Noste àgne, qu'aveut si freud ses pîd. . . p. 256
" Mon pèr' H a fait fair' des sole â coip'lii. „
CXXm. — Noste âgne, qu^aveut si freud ses pîd . . p. 258
Autre air, variante du crâmignon précédent.
— ;Vi7
OXXIV. — Le p^tit homme avec sa Jiache p. 200
" Couper du bois il s'en alla. „
Variante du n" CXIX.
De Puymaigbe, p. 355 (Lorraine), version très écourtée :
1. Quand petit Jean revint du bois,
Tra , tra. tra, la, la, la,
Quan d petit Jean revint du bois.
Il trouva sa porte fermée.
2. Il rentra par la fenêtre,
Tra, tra, tra, la, la, la,
Il rentra par la fenêtre
Et trouva sa femme au lit.
3. Tiens, petit Jean, voilà ta soupe,
Tra, tra, tra, la, la, la,
Tiens, petit Jean, voilà ta soupe
Et ton petit bout de lard.
4. Quand petit Jean mangea sa soupe,
Tra, tra, tra, la, la, la,
Quand petit Jean mangea sa soupe.
Le chat lui a pris son lard.
5. Si je cours après mon lard,
Tra, tra, tra, la, la, la.
Si je cours après mon lard,
Le cliat m'égratignera.
6. Si je cours ajirès ma femme,
Tra, tra, tra, la, la, la,
Si je cours api'ès ma femme.
Le bailli me battera.
7. Je sais bien ce qu'il faut faire,
Tra, tra, tra, la, la, la.
Je sais bien ce qu'il faut faire.
Il faut laisser tout cela.
Tarbé, II, p. 133 (Champagne), donne une version com-
posée d'une partie du n" CXIX et d'une partie du
n'> CXXIV :
— 5-!8 —
1. Le p'tit Jean prend sa serpette,
Hum! hum! hum! tra deri dera,
Le p'tit Jean prend sa serpette
Et s'en va couper du bois.
2. Laissa sa femme couchée,
Hum! etc.
Laissa sa femme couchée,
Tu t' lèveras quand tu voudras.
3. Et quand tu seras levée.
Hum ! etc.
Et quand tu seras levée,
A déjeûner tu m'apporteras.
4. Voilà dix heures sommées.
Hum ! etc.
Voilà dix. heures sonnées.
Mon déjeuner ne vient pas.
5. Le p'tit Jean prend sa serpette.
Hum ! etc.
Le p'tit Jean prend sa serpette,
Au logis s'en retourna.
6. Trouva sa femme couchée,
Hum! etc.
Trouva sa femme couchée,
Le bailli entre ses bras.
7. Tiens, p'tit Jean, voilà ta soupe.
Hum! etc.
Tiens p'tit Jean, voilà ta soupe
Et ton p'tit morceau de lard.
8. Pendant qu'il mangeait sa soupe,
Hum, etc.
Pendant qu'il mangeait sa soupe,
La chatte emporta le lard.
9. Si je vais battre ma chatte,
Hum! etc.
Si je vais battre ma chatte.
Peut-être bien qu'elle me griff'ra.
- 529 —
10. Si je vais battre ma femme,
Hum ! etc.
Si je vais battre ma femme,
Le bailli la défendra.
11. Il vaut mieux les laisser faire,
Hum! etc.
Il vaut mieux les laisser faire
Que d' m'exposer à cela.
RoLLAi^D, I, p. 73 (Orléanais), donne également une ver-
sion composée de nos deux crâmignons, avec deux couplets
en plus :
8. Petit Jean, j' confesse ta femme,
Elle est malade, elle en mourra.
9. Fais lui vite une salade
Aux grenouilles et aux limas,
10. Les limas port'ront des cornes,
Les grenouilles cliant'ront cornard.
H donne aussi une version de Paris et une de Bretagne
avec quelques variantes insignifiantes.
Le même, II, p. 72 (Normandie), donne la mélodie sui-
vante qui est à peu près la nôtre, n" CXXIV :
V'ià p'tit Jean qui prend sa ser- pe, Tra la la la la hi
tra; V'ià p'tit Jean qui prend sa serpe, S'en va fa-gotter z'au
fa- got-ter z'au bois
5i
— 53U —
CXXV. — Que Pon se divertisse in (refrain) ... p. 263
" C'était un écolier qui allait voir sa mie. „
Même texte que CV. Autre refrain, autre air.
Variante : 3. Il la baisa trois fois sans qu'elle osât rien dire.
GOTHIER. p. 10.
CXXVI. — Jamais unç/arron ne me chiffonnera (refr.j. p. 263
" Pierrot revenant du moulin.
Rencontre trois fill' sur son chemin. „
Comparez avec le n" XXIV.
CXXVII. — En descendant dans mon jardin. . . . p. 265
Pour y cueillir du romai'in.
DuMERSAN, p. 30; KuHFF. p. 118. et Rolland, n, p. 46.
donnent la version suivante :
J'ai des-cen- du dans mon jar- din, J'ai des- cen-
^-r^ ^-H
— J~** i^^~i W^
~f — f — » T~
1 — ^ — IT
=^'-^-i^^
\^-' ^'p^
- ' - — V 1/
-•* — ^-
du dans mon jar- din, Pour y cueil- lir du ro- ma- rin.
Gen-til coqu'li- cet. mes- da-mes, Gen- til coqu'li-
icz:
f^^
cet nou- veau.
2. 3 et 4, comme les nôtres
5. Il me dit trois mots en latin,
Que les hommes ne valent rien.
Gentil, etc.
6. Que les hommes, etc.
Et les garçons encor bien moins.
— 5:il —
7. Et les, etc.
Des (lames il ne me dit rien.
8. Des dames, etc.
Mais des d'moisell' beaucoup de bien.
Gentil, etc.
EOLLAND, I, p. 45 :
1. Me suis levée par un matin
Amour tu n'entens point.
M'en suis allée dans mon jardin,
Vive l'amour de ma maitresse.
Amour tu n'entens point ;
Le bout de la rue fait le coin.
2. M'en suis allée dans mon jardin,
Amour, etc.
Pour y cueillir le romarin,
Vive l'amour, etc.
3. Je n'en eus pas cueilli trois brins,
4. Que le doux rossignol y vint,
5. Qui me disait en son latin :
6. Fille, croyez-moi, n'aymez point,
7. Car les garçons ne valent rien,
8. Et les hommes encore moins.
(BALLARr, Rondes à danser. 1724.)
Le même, I, p. 46 (Vendée) :
1. J' me suis levé de grand matin.
Amour tu n'entends point.
Pour cueillir rose et romarin,
J'aime le nom de ma maîtresse.
Amour, tu n'entends point.
Au pied de l'épine, l'herbe y vient.
2. Je n'en eus pas cueilli trois brins,
3. Qu'un bel oiseau vint sur ma main,
4. Me dire en son joli refrain,
5. Que tous les hommes ne valent rien,
6. Et les garçons encore moins.
7. Mais pour les femmes je n'en dis rien,
8. Et pour les filles je les soutiens.
— 53-2
le^C.
BujEAUD, I, p. 83 (Saintonge, Aunis)
■i"-^
±ik=ji
ijt::.
t=P=t7:
^=±-
::^:
:fcl
Un jour m'é- tant le- vé ma- tin, Amour tu
s^
T^-- î=p^
n'm'entends point, Pour y cueil- lir le ro- ma- rin J'aime lo
point Et ça me rend le cœur cha- grin.
2. Un p'tit oiseau vint sur ma main,
Amour, tu n' m'entends point,
Puis il me dit en son latin :
J'aime le nom, etc.
3. Ah! si l'amour poussait de brin.
Amour, tu n' m'entends point,
T'en planterais dans mon jardin,
J'aime le nom, etc.
4. Il fleurirait de bon matin.
Amour, tu ne m'entends point.
Pour la fille de mon voisin.
J'aime le nom, etc.
CXXVIII. — Avec ton écritoire^ à boire (refrain) .
" C'est en revenant d'ia foire,
De la foir' de Visé, voyez ! „
Même texte que le n CVII, p. 231, autre air.
CXXIX. — Vive la bouteille ! (refrain)
" Mon père m'a fait bâtir château,
De cinq pieds larg', de six pieds haut. „
GOTHIER. \-). 63.
p. 267
p. 267
— 533 —
Champfleury, préface, p. xxii, cite le couplet suivant
d'une chanson Berrichonne ayant le iiKune refrain :
Aux quat' quarts du lit,
Y a quat' poum' d'orange,
Au biau mitan du lit
Le rossignol y chante;
Le bon vin m'endeurt
Et l'amour my draveille.
Les quatre vers sont les mêmes que le 6" couplet du
n° CXVI, version de Bujeaud.
De PiTYMAiGRE, p. 398 (Lorraine, Barrois) :
1. Mon pèr' m'a fait bâtir un château
Il n'est pas grand, mais il est beau,
0 ma charmante blonde.
Vous avez un petit cœur
Qui charme tout le monde.
2. Il n'est pas grand, mais il est beau.
Il est bâti sur trois carreaux,
0 ma charmante, etc.
3. Ces trois carreaux sont en argent,
Il est pavé de marbre blanc,
0 ma charmante, etc.
4. Et la rivière passe devant,
Les canards blancs y vont baignant,
0 ma charmante, etc.
5. Dessous les plum's y sort du sang.
Au bout du bec l'or et l'argent,
0 ma charmante, etc.
G. Que fei'ons-nous de tant d'argent ?
C'est pour marier nos enfants,
0 ma charmante, etc.
CXXX. — Je suis soûl de ma fenime, Mais Vaurais-je toujours
(refrain) p. 269
" C'est en rev'nant d'ia ibir',
De la foire de Saint Cloud. „
— 534
•l'i-c.
BujEAUD, II, p. 42 ^Poitou, Aunis) :
01 est un petit bon- homme, Qui est ma-rié de tiés
jour?, N'est pas content de sa femme, Car
à tx-è-
tous: Bon, bon, verse ;'•• boi-re, Le p'tit bonhomm' payera tout.
2. N'est pas content de sa femme,
Car i' l'offrait à tretous;
I' la porte au marché vendre,
A chevau dessus son cou.
Bon, bon. etc.
3. I' la porte, etc.
A me coûte cinq cents livres,
I v'ia donne pour cinq sous. Bon, etc.
4. A me coûte, etc.
Si ve la teurvez pas bonne
Retournez-me la chez nous. Bon. etc.
5. Si ve la, etc.
Si la porte aile est fremée,
Crochez-la à son verrou. Bon, etc.
6. Si la, etc.
Et si san verrou arrache,
Calez-la dans neutre four. Bon, etc.
7. Et si, etc.
Bouchez la porte d'épines,
Boutez-y le feu au bout. Bon, etc.
8. Bouchez, etc.
Invitez neut' vesinage
A veni manger dau roux. Bon, etc.
9. Invitez, etc.
Dau roux de not' chère femme
Cuite au secque dans le four. Bon, etc.
Autre refrain (^Saiutonge) :
1. C'était un petit bonhomme,
Péguill' guenille.
Qui faisait ;argent de tout,
Péguille et tout
Qui faisait argent de tout.
2. Il mèn' sa femme vendre
A chevau dessus son cou, etc.
De Puymaigre, p. 206 iLorrainei :
1. Il y a un liomm' dans not' village,
De sa femme il est jaloux
Il est au bois le coucou,
Il chante tous les jours.
2. Si l'on en croit les bavardages,
A tort il n'est pas jaloux. Il est. etc.
3. Il a pris sa femme,
Et sur sa hotte, emportée. Il est, etc.
i. Où vas-tu, méchant homme,
Avec ta femme sur ton dos ? Il est, etc.
5. Je m'en vais la porter vendre,
Monsieur, l'ach'teriez-vous ? Il est, etc.
6. Elle m'a coûté cinq cents livres,
Je la laisse pour cent sous. Il est, etc.
7. De cent sous on rabat à trente.
De trente on rabat à cinq sous. Il est, etc.
8. Si 'jlle n'vous est pas commode.
Vous la ram'nerez chez nous. Il est. etc.
9. .Je la mettrai dans un coffre,
Je l'attach'rai après l'verrou. Il est, etc.
10. Je prendrai un' botte d' paille,
Et je mettrai l'feu dessous. Il est, etc.
Rolland, IT, p. 92 (Vosges) :
1. Je mèn' ma femme au marclié,
Hé ! monsieur, l'achèt'rez-vous.
Hé ! iou, hou, hou.
Je suis saoul de ma femme,
L'aurais-je toujours.
— 530 —
2. Je ne la vendrai pus cher.
Pour cinq sous la voulez-vous ? Hé ! ion, etc.
3. De cinq sous venons ù quatre,
Et de quatre h rien du tout. Hé ! iou, etc.
4. Je vous la laisse à l'épreuve.
Pour un mois ou pour cinq jours. Hé ! iou, est.
5. Si réi^reuve n'est pas bonne,
Ramenez-la moi chez nous. Hé ! iou, etc.
G. Si les portes sont fermées,
Attachez-la-z-au verrou. Hé ! iou, etc.
7. Si t'as peur qu'ell' ne se sauve,
Passe-lui la corde au cou. Hé! iou, etc.
8. Qu'on lui mett' dedans le four
Et d'ia paill' tout à l'entour. Hé! iou, etc.
9. Va-t-en crier z'-au village
Qu'on vienne voir brûler le loup. Hé ! iou, etc.
CXXXI. — Je suis soul de ma femme p. 271
Même texte que le précédent. Autre air extrait des
Brunettes, II, p. 292 (1704), une variante à un couplet.
Elle m'a coûté cinq cents livres,
Vous la donn'rai pour cinq sous ;
Quoique le marché se fasse,
La retiens pour mon mois d'août.
Je suis, etc.
CXXXII. — Je suis soûle de mon homme p. 271
Variante des deux crâmignons précédents, à l'usage de
l'autre sexe. Autre air.
CXXXIII. — Chanson di totès houde p. 273
" Ji vas v'clianter n' pasqueïe
Qu'est fait' di totès boude. „
Rolland cite plusieurs chansons intitulées : '' Les men-
teries, „ IV, p. 58, Bretagne (Finistère) :
- 537 —
1. Qui veut ouïr une chanson
Pleine de menfceries ?
S'y a un mot de vérité,
Je veux perdre la vie.
Ah î ah ! ah ! quel beau jour,
Cela ne durera pas toujours.
2. Ce matin je me suis levé
Pour aller dire mes vêpres,
J'ai mis mes charrett' sur mon dos,
Mes bœufs dans ma pochette. Ah ! etc.
3. Je m'en suis allé travailler
Où il n'_y avait pas d' terre,
Dans mon chemin j'ai rencontré
Un pommier plein de nèfles. Ah ! etc.
4. De mon bâton j'y ai touché,
En tomba des noisettes;
Il m'en tomba une sur le pied
Qui m'a cassé la cuisse. Ah ! etc.
5. La femme à qui était les noix
Accourut pour me battre,
Son chien m'a mordu au talon,
J'ai saigné par l'oreille. Ah ! etc.
6. Le médecin qui m'a soigné
M'a pansé sous l'aiselle ;
Les mouches qui étaient au plafond
En éclataient de rire. Ah ! etc.
rV, p. 60 (Vosges, patois lorrain), spécimen :
1. I dira le chanson qu'i se
Peussqu'os v'iiz qu'i chantesse,
S'el y è in mot d'vérité
I iœu qu'o mé mariesse.
Traduction : 1. Je dirai la chanson que je sais,
Puisque vous voulez que je chante.
S'il y a un mot de vérité,
Je veux qu'on me marie. (13 couplets.)
- 5^8 -
V. p. 19 (Bretagne, Cancale) :
1. Je sais bien un' p'tit' chanson
Qui n'est ni court' ni longue,
S'il y a-t-un mot d'vérité
Je veux que l'on me tonde. Bon!
Tout est vert, mon Jean Simon,
Tout est vert dans ta maison
Les couplets ont peu de rapport avec les nôtres.
BuRGAUD DES Marets et Rathery citent le couplet
suivant dans leur édition de Rabelais, I, p. 54 :
Les mouches qu'étaient au plafond,
Qui se crevaient de rire.
Y en a une qu'a tant ri bon
Qu'elle s'est cassé la cuisse.
Tout y est vert, ah ! j'en sais long,
Tout y est vert dans nos maisons.
CXXXIV. — Margoton va-t-à Viau, avecque son cruchon, p. 276
Les Brunettes, m, p. 296, air et texte (1711).
Rolland, I, p. 1. Extrait des Brunettes.
Errata, an refrain : Ce dit Margoton, au lieu de : Se dit, etc.
Rolland, II, p. 1 (Lorraine, Meuse), même air :
1. Mergouton vè et l'iau
Evoq son creuchon ;
Le font'notte étôt crùze.
Elle cheuièye è fond.
Aïe, aïe, aïe, aïe,
Dijot Mergouton.
2. La font'notte étot crùze,
Elle cheuièye è fond.
Toulè vie t'è pessire
Trôs bés jiones gaichons. Aïe, etc.
3. Qu'ot-ce que v'donn'ro, mè mie,
Je vos i-etirerons. Aïe. etc.
— 5.39 —
4. Je n'è rin è v' donnire
Si c' n'étôt m' creuclion. Aïe, etc.
5. Doune moins que celet, mè mie,
Je te robrasserons. Aïe, etc.
6. Robrasséme chue le bouche
Et robrasséme chue l' front.
CXXXV. — Elle a du sentiment^ ma vache .... p. 278
" J'ai acheté un' vaclie qui jn'a CQÛté cent francs. „
BucHON, p. 142 (Franclie-Comté) :
1. Nous avions une chèvre qui n'avait que deux ans,
Elle s'en fut manger les choux de Jean Bertrand;
Elle a de l'entendement
Ma bique,
Elle a de l'entendement.
2. Elle s'en fut manger les choux à Jean Bertrand,
Elle a mangé un choux qui valait bien cent francs.
Elle a de l'entendement, etc.
8. Et une queue de poireau qu'en valait bien autant.
4. Jean Bertrand la fut \ oir, qui n'en fut pas content.
5. Il la fit assigner par quatre-vingts sergents.
6. Et puis la fit conduire tout droit au parlement.
7. Eir fit la révérence dans la chambre en entrant.
8. Un pet au nez des juges et deux au lieutenant.
9. Elle retroussa sa queue pour s'asseoir sur un banc.
10. Un bon panier de crottes en sortit à l'instant.
11. Elle a fourré sa corne au cul du président.
12. En retirant sa corne, y avait de l'onguent.
13. Pour en frotter la bouche à tous les écoutants.
De Puymaigre, p. 414 et 416 (Lorraine), donne deux
rédactions de cette chanson, parce qu'elles offrent d'assez
grandes différences de patois.
Première. Malavillers (Barrois) :
1. Ç'oteut ein' loué ein' gave
Qu'aveut d' l'entendement,
M'n' ofant.
— 540 -
2. Air è saute}-^ ein' haye,
La haye de m'nonnon Chan,
M'n' ofant.
3. Air é iningi ein cliou
Qui valent beun cent franc*.
M'n' ofant.
4. Co ein ari d'pourottes
Qu'en valeut ben austant,
M'n' ofaiit.
5. Ma foué ! dit m'nonnon Chan,
J'en pladirons su l'champ,
M'n' ofant.
6. Ail' s'en va-t'-à l'audience
Les deux counes devant,
M'n' ofant.
7. Air retrousseu sa quawe
Et s'assisteu su l'banc,
M'n' ofant.
8. Air faj^eut ein moncé d'crottes,
Ç'oteut p' payer l' sergent,
M'n" ofant.
9. Et pu ail' foureu s' coune
Dans r cul d'on président,
M'n' ofant.
10. La dessus, lo président pote
Et s' sauve; co m'nonnon Chan,
M'n' ofant.
Deuxième. Ars-Laquenexy (Trois-Évêchés) :
1. C'ateut eine vieye bocotte
Qu'aveut au moins cent ans, M'n' afant.
2. L'é etu dans lo jédin
Dans lo jédin d' Chan Bertrand. M'n' afant.
3. L'é mingié eine tête de jotte
Que valeut beun cent francs, M'n' afant.
4. Eine hupaye de carattes
Qu'en valent beun austant, M'n' afant.
jerc
— Oil -
5. L'é etu liouyaye
Devant lo parlement. M'n' aiant.
G. L'é levé se quawe
AU' s'est assieté sur un Lauc, M'n' afant.
7. L'é fourré ses counes
Dans r cul «l'on président, M'n' al'ant.
8. L'é remoinné de l'onguent
Po guérir lo mau des dents, M'n' afant.
Rolland, II, p. 256, donne cinq cliansons intitulées :
Tm cJièvre en jugement. Elles ne diffèrent des versions ci-
dessus que par quelques détails. Elles proviennent de
Bretagne (Finistère), de Champagne (Côte-d'Or) et des
Ardennes iSedan),
Les mélodies sont différentes, — Un exemple, p. 25G :
Il était u-ne chèvre, Il était une chèvre Qu'a-
vait d'I'enten-de-ment, mon enfant, Qu'avait dl'enten-de-ment,
2. Je l'ai envoj'ée paître
Au jardin Jean Grandjean.
3. Elle a gâté un arbre
Qui valoit cinq cents francs.
4. Elle fut assignée
Par quati-e-vingts sergents.
5. Menée à la justice
Tout devant le Lieutenant.
6. Elle fichit ses deux cornes
Dans le cul du Lieutenant.
7. Le baillif prit la fuite
Peur d'en avoir autant.
8. Hélas ! quelle méchante bête
Qui fait peur à ces gens !
{Chansons gaillardes et sérieuses. 1701.)
— r.4^2 —
Autre, p. '2ô~ FinisteiTe :
1. Il était une clièvre
Qu'avait d' l'entendemeut,
Mes enfants,
Qu'avait d' l'entendement.
2. Elle faisait la malade,
Pour n' pas aller aux champs.
3. C'était pour aller paître
Les choux à Dom Laurent.
4. Laurent la fit traduire
Tout droit au Parlement.
5. Quand elle fut dans la salle
Elle s'assit sur un banc.
6. Les cornes sur la tête.
Semblable au Président.
7. Elle fit un pet au Juge
Et trois au Président.
CXXXVI. — La boiteuse p. 280
" C'était une boiteuse, en allant au marché.
Portant dessur sa tête des œufs dans un panier. „
CXXXVII. — La boiteuse, autre air p. 281
CXXXVIII. — La boiteuse, autre air p. 282
CXXXIX. — Le bout de la rue fait le coin (refrain) . p. 283
" Eu descendant dans mon jardin.
L'amour je n'entends point. „
Voyez n" CXXVII, autre air.
De Puymaigre, p. 295 (Lorraine), donne la version ci-
après sous le titre de Salmigondis :
1. Je suis entré dans notr' jardin,
Amour tu n'entends point.
C'est pour cueillir le romarin.
Amour tu n'entends point.
Je n'en ai pas cueilli trois brins.
Voilà le rossignol qui vient,
Le bout de la rue fait le coin !
— 543 -
2. Vive l'amour de ma maîtresso !
Amour tu n'entends point.
Le bout de la rue fait le coin.
Il dit dans son charmant latin :
Vive l'amour de ma maîtresse !
Amour tu n'entends point.
Le ])out de la rue fait le coin.
3. Fillettes ne vous mariez point,
Car tous les homm' ne valent rien.
Amour tu n'entends point,
Le bout de la rue fait le coin.
Et ces garçons val'nt encor moins.
Amour tu n'entends point.
Le bout de la rue fait le coin.
4. Et ces garçons val'nt encor moins ;
On en donn' quinz' pour un pot de vin.
Amour tu n'entends point,
Le bout de la rue fait le coin.
Encor les fill's n'en veul'nt-ell's point.
Amour tu n'entends point.
Le bout de la rue fait le coin.
CXL. — Voici la fête de Saint-Martin i refrain) . . p. 283
" En descendant dans mon jardin.
Voici la fête de Saint-Martin. „
Voyez CXXVII, autre air.
CXLI. — Qui veut moudre, moudra (refrain) ... p. 284
" Une jeune fillette,
Voulant moudre son blé. „
Une variante an refrain :
Tin, tin.
Chacun aura son tour et l'on rira.
Qui veut moudr' moudra, etc.
Rolland, I, p. 120, donne le même texte avec un autre air.
— 544 —
BujEAUD. II, p. 304 ( Angoumois, Poitou) :
lerc.
C'est la fiir d'un pauvre homme Qui va fair' moud' son
^z^^ÊfeËÉË^
LZItZTZÏ
1t::Î^I^-
grain, tin tin, Qui vafair'moud' son grain. En son chemin ren-
*=*
i
^^EE^^E^E^Ë^
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garçon du mou- lin, tin tin, Ti- que
^^g^Ë^ig^ÉE^-EJ^^
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ti- que tac, mi-que mi-que mac. Qu'on fass' tourner la
teizife:
i
:tv=E
ÏÉE^
meu- le, la meu-le du mou-lin, tin tin, Chacun dise à son
tour, lour lour, Qui veut moudre, mou- dra la la, Qui
veut moudre mou
dra.
Dans sou chemin rencontre
Le garçon du moulin, Tiutin,
Le garçon du moulin.
Hola! garçon, bon drille.
Veux-tu moudre mon grain ?
Tintin, etc.
Hola ! garçon, bon drille,
Veux-tu moudre mon grain? Tintin,
Veux-tu moudre mou grain ?
Venez, venez, la belle,
Je moudrai votre grain. Tintin, etc.
— 545 —
4. Veuez, venez, la belle,
Je moudrai votre grain, Tintin,
Je moudi'ai votre grain.
Elle attacliit son âne
A la port' du moulin, Tintin, etc.
5. Elle attachit son âne
A la port' du moulin, Tintin,
A la port' du moulin.
Elle s'est endormie
Au tic tac du moulin. Tintin, etc.
G. Elle s'est endormie
Au tic tac du moulin, Tintin,
Au tic tac du moulin.
A son joli reveille,
Trouva son sacque plein, Tintin, etc.
7. A son joli reveille.
Trouva son sacque plein, Tintin,
Trouva son sacque plein.
Meunier, mon beau meunier,
Je reviendrai demain, Tintin, etc.
8. Meunier, mon beau meunier,
Je reviendrai demain, Tintin,
Je reviendrai demain.
J'amèn'rai ma voisine,
La fille de mon voisin, Tintin, etc.
CXLII. — Qui veut moudre, moudra p. 287
Autre air, même texte.
CXLin. — I n' mi mâque 2^us qu'ine belle jône feie, po passer
m' timps (refrain) p. 287
" J'a on pér' qui m' lait mori d'faim,
Serr' l'àrmâ s'et n' mi donn'-t-i ria. „
CXLIV. — Pierre, mon ami Pierre, cachez-moi près de vous
(refrain) p. 289
" Je m'en vais à la chasse,
Mais j'avais peur du loup. „
S5
— 54r. —
Rolland, I, p. 110 :
1. Fut un dimanche après vêpres,
M'en allois planter des choux,
A mon chemin je rencontre
C'est le valet de chez nous.
Jacqne, Jacqu' hélas ! mon amy Jacque,
J'étois bien perdue sans vous.
2. A mon chemin je rencontre
Un bon valet de chez nous.
Où allez-vous, Marguerite,
N'avez-vous pas peur du loup ?
3. Nanny da, mon amy Jacque,
Quand je suis auprès de vous.
En achevant la parole,
J'aperçus venir le loup.
4. n banda son arbalètre
En tira cinq ou six coups.
Tout aussi bien suis-je morte
Tirez donc encore un coup.
(Ballard, Rondes. 1724.)
CXLV. — Ce n^est quhm vent des hommes, il n^y faut plus
penser (refrain) p. 291
" Je me mis à la danse, à la dans' pour danser,
A moi un gentilhomme est venu s'adi-esser. „
CXLVI. — So V marchi on vind des galant .... p. 293
" J'enne ach'ta onk po cinq aidan. „
Autres refrains :
Jac ja jac, ji blique et ji blaque,
Jac ja jac, jac qui ji blaque.
ou Tup tuton lutaine,
Tup tu tu,
Te marii'as-tu ?
Bon bon bon.
Monsieur pourquoi non ?
Il me semble bon,
Tutaine et tuton,
Tup tuton tutaine.
547
Variante
1. C'est so l'marchi Soverain-Pont,
Ah ! ail ! boulangère,
Là wisse qu'on vind des bais galant,
Ah ! ah ! boulangère,
Bon,
Ah! ah! boulangère.
2. Là wisse qu'on vind des bais galant,
Ah ! ah ! boulangère,
Ji marchanda li pus roslant,
Ah ! ah ! etc.
3. Ji marchanda li pus roslant,
Ah! ah! boulangère,
Ou mè l'preha cinq cint uieie franc, Ah ! etc.
4. On mè l'preha cinq cint meie franc.
Ah ! ah ! boulangère.
Je l'dimanda po cinq aidan. Ah ! etc.
5. Je IMimanda po cinq aidan,
Ah ! ah ! boulangère,
Po fi prix-là on mè l'ieva, Ah! etc.
6. Po ci prix-là on mè l'iej/a,
Ah! ah! boulangère,
Ji pris m' galant, j'ennès ralla. Ah ! etc.
7. Ji pris m' galant, j'ennès ralla,
Ah ! ah ! boulangère,
Avâ les voie ou mè l' happa, Ah ! etc.
8. Avâ les vôïe on mè l'happa,
Ah ! ah ! boulangère,
J' voreu ravu mes cinq aidan, Ah ! etc.
9. J' voreu ravu mes cinq aidan,
Ah ! ah ! boulangère,
J'àreu po ach'ter des ruban. Ah! etc.
10. J'âreu po ach'ter des ruban.
Ah ! ah ! boulangère.
C'est so r marclii Soverain-Pont, Ah ! etc.
— 548 —
CXLVII. — Non, je n'' irai xjlns seulette au bois (refrain), p. 295
" Margoton, allant au moulin,
Filant sa quenouille en chemin. „
Bnmettes, III, p. 288, air et texte. 1711.
Le refrain de ce crâmignon est adapté à différents
textes. Exemples n" XXX, p. 445, et le suivant :
Pierrot revenant du moulin
Rencontre Suzette en son chemin.
Mon p'tit bijou, veux-tu v'nir faire ça ?
Non je n'i:-ai plus, je n'irai pas, je n'oserai,
Non, je n'irai plus seulette au bois.
CXLVin. — As-tu vu la lune, mon gas ? (refrain) . p. 297
" Quand j'étais jeunett' j'avais deux amoureux,
Joseph c'était un, Louis c'était deux. „
CXLIX. — Saint Ahin p. 298
" Di Saint Abin, ji v' va conter l'histoire,
Tra la la. „
CL. — Vos allez lin rire di tôt coula (refrain) ... p. 302
" C't'en riv'nant de l' fiesse di Hesta,
In' bell' jôu' feie ji rescontra. „
CLI. — Bonsoir, me dit-elle (refrain) p. 304
" Un soir en me promenant
Sur la citadelle. „
Brunettes, m, p. 284, air et variante. 1711.
De Puymaigre, p. 357 (Lorraine) :
1. L'autre jour dans la prairie.
En chemin j'ai rencontré
Une jeune fille, oui.
Oui, elle était belle.
2. Lui ai demandé tout bas :
Etes-vous demoiselle ? — Oui.
Oui, ce me dit-elle, oui.
Oui, ce me dit-elle.
— 549 —
3. Si l'ou voulait vous aimer,
Seriez-vous fidèle ? — Oui,
Oui, ce me dit-elle, oui,
Oui, ce me dit-elle.
4. Me laisseriez-vous sans façon
Entrer dedans votr' maison ?
Non, ce me dit-elle, non.
Non, ce me dit-elle.
5. Si vous v'niez comme un garçon,
Vous n'entr'riez dans ma maison.
Non, ce me dit-elle, non.
Non, ce me dit-elle.
6. Mais si vous v'niez comme un mari.
Ce serait autre chose, oui,
Oui, ce me dit-elle, oui.
Oui, ce me dit-elle.
7. Et l' lendemain au matin,
Seriez-vous demoisell' ? — Non,
Non, ce me dit-elle, non.
Non, ce me dit-elle.
OLII. — ■ Tie7is bon, belle Madeleine, tiens bon, belle Madelon
(refrain) p. 307
" Une vieille et une jeune.
En s'en allant au marché. „
CLIII. — Soldat qui revient de la guerre p. 308
" Un pied chaussé et l'autre nu. „
De Puymaigre, p. 52 (Lorraine) :
1. Soldat revenant de la guerre.
Coucou,
Un pied chaussé et l'autre nu,
Coucou, corna, ricoucou.
2. .Te reviens de la guerre,
Coucou,
— 550 —
Hôtesse, avez-vons du vin blanc ?
Soldat, avez-vous de l'argent ?
Coucou, corna, ricoucou.
3. De l'argent je n'en ai guère,
Coucou,
J'engagerai mes jjistolets,
Mon manteau et mon cheval blanc,
Coucou, corna, ricoucou.
4. Soldat se mit à table,
Coucou,
J'ai mon mari qu'est à l'armée,
Il vous ressemble, je crois que c'est vous.
Coucou, corna, ricoucou.
5. Quand je suis parti pour la guerre.
Coucou,
Je n'avais laissé qu'un enfant,
Et t'en voilà trois à présent.
Coucou, corna, ricoucou.
6. Si je savais où est le père,
Coucou,
Je tuerais le père et la mère.
J'engagerais les trois enfants.
Coucou, corna, ricoucou.
7. .J'en mettrai un dans les trompettes.
Coucou,
Un autre dans la cavalerie
Et l'autre il servira aussi.
Coucou, corna, ricoucou.
BujEAUD, II, p. 89 (Aunis, Saintonge, Poitou) :
l'^c.
f.itfi , T-1V— ^— ^'M^H-^W^
r ^ 1
_fe_^_^_^N j j_> • ; - ^ -^ ^
O '
Quand le ma- rin revient de guer- re, Tout doux.
^-fj
Quand le ma- rin re-vient de guer- re, Tout doux.
551 —
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E^
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*=r-^
-=ir-
^
g
Tout mal chaussé, tout mal vê- tu, Pauvre mariii d'où
-viens- tu ? Tout
2
doux.
7.
Madame, je reviens de guerre,
Tout doux,
Qu'on apporte ici du vin blanc,
Que le marin boive en passant.
Tout doux.
Brave marin se mit à boire.
Tout doux,
Se mit à boire, à chanter,
Et la belle hôtesse a pleuré.
Tout doux.
Ah ! qu'avez-vous, la belle hôtesse,
Tout doux.
Regrettez-vous votre vin blanc,
Que le marin boit en passant ?
Tout doux.
C'est point mon vin que je regrette.
Tout doux,
C'est la perte de mon mari,
Monsieur, vous ressemblez à lui.
Tout doux.
Ah ! dites-moi, la belle hôtesse,
Tout doux,
Vous aviez de lui trois enfants.
Vous en avez six à présent.
Tout doux.
On m'a écrit de ses nouvelles.
Tout doux.
Qu'il était mort et enterré
Et je suis remarié'.
Tout doux.
— 552 —
8. Brave marin vida son verre,
Tout doux,
Sans remercier, tout en pleurant.
S'en retourna-t-au régiment.
Tout doux.
CLIV. — Ah ! il croit que je l'aime, moi qui n' le connais pas
(refrain) p. 311
" Aux discours des jeun's hommes
Ne vous y fiez pas. „
Comparez le n" VII, p. 14.
CLV. — Tôt loiimHant p. 313
" On jou qu'on solo d'prétimps m'aveut miné so les champs. „
Par Nicolas Defreclieux, médaille d'argent, 11^ concours
de 1863 (Crâmiguons). — Bulletin de la Société, tome YII,
p. 75.
CLVI. — SHl avait, mais il n'a pas, le moyen de faire cela
(refrain) p. 316
" Mon pèr', ma mèr' m'a mariée,
A un gTOs lourdaud d'avocat. „
XXIV"' ctanson de Gaultier-Garguille, p. -17 :
1. Mon père m'a donné mary,
Un faux vieillard tout racourcy,
Tant j'estois innocente,
Qui n'avoit point, qui n'avoit point
De bonne avoyne à vendre.
2. Un faux vieillard tout racourcy.
La nuict que couchay avec luy,
Après ma longue attente,
Il me jura qu'il n'avoit point
De bonne avoyne à vendre.
8. La nuict que couchay avec luy
Se recula et s'endormit ;
Je demeuray constante.
Croyant alors qu'il n'avoit point
De bonne avovne à vendre.
— 553 —
4. Se recula et s'endormit,
Tout promptement je sors du lict,
Outrée et mescontente,
Disant fi de ceux qui n'avoient point
De bonne avoyne à vendre.
5. Tout promptement je sors du lict,
M'en vay chez mon père et luy dist :
Faschée et mal plaisante,
Il n'en a point, ce faux vieillard,
De bonne avoyne à vendre.
6. M'en vay chez mon père et Un' dist :
Mon père, il me faut un amy
Qui librement se vante
D'avoir, au défaut du vieillard,
De bonne avoyne à vendi-e.
CLVII. — Le mal marié p. 317
" Tout homme qui se marie.
Prenez garde à vous. „
GOTHIER, p. 55.
De Puymaigre. p. 268 (Lorraine) :
1. Vous autres, bons hommes,
Qui plantez des choux
Tous les jours,
Ne prenez pas d' femme
Plus belle que vous;
La dondaine, tous les jours.
2. Car j'en ai pris une,
Elle me rend fou,
Tous les jours.
Eli' s'en va le soir
Et n're vient qu'au jour;
La dondaine, tous les jours.
3. Dites-moi, ma femme,
Irai-je avec vous
Tous les jours ?
Non, certes, dit-elle,
Vous gâteriez tout ;
La dondaine, tous les jours.
55 i
'i. L' cerfeuil et l' persil,
Le pois et les choux,
Tous les jours.
La blanch' cliicorée.
Mes amours étou ;
La dondaine. tous les jours.
BujEAUD, II, p. 75 (Saintonge; Poitou) :
d«c.
if:
t
^
^
Euti'B vous jeun's hommes, Ma don- dai- ne, Qui
ét's à ma- ri- er, Ma don- dé,
:*=ite
Pre- nez point de
=P^
*-ar
S
femmes. Ma don- daine. Qui sont plus bell' que vous tous les jours.
2. Pour moi j'en ai pris une,
Ma dondaine,
Qui m'y jou' de beaux tours
Tous les jours.
Sortant 1' soir sur huit heures.
Ma dondaine.
Ne r'vient qu'au point du jour.
Tous les jours.
3. Ah ! dis-moi, ma bonne,
Ma mignonne,
Ou t'en vas-tu toujours,
Tous les jours ?
Je vais de bourg en ville,
Ma dondaine,
Accomplir mes amours.
Tous les jours.
4. Ah! dis-moi, ma bonne,
Ma mignonne.
Combien gagn'-tu par jour.
Tous les jours ?
- 555 —
Trois cents francs par licure,
Ma dondaine,
Dix-hnit cents francs par jour,
Tous les jours.
5. Ali ! dis-moi, ma bonne,
Ma mignonne,
Que f 'rons-nous d' cet argent,
Tant d'argent ?
Nous irons à la foire,
Ma dondaine,
Nous achet'rons des bœufs
Deux-à-deux.
6. Ah ! dis-moi, ma bonne,
Ma mignonne,
Que f 'rons-nous de ces bœufs,
Tant de bœufs ?
Nous en mang'rons la viande,
Ma dondaine,
Nous en gard'rons les cors ('),
Tous les cors.
7. Ali ! dis-moi, ma bonne,
Ma mignonne,
Que f 'rons-nous de ces coi's,
Tant de cors ?
Nous en ferons des peignes.
Ma dondaine.
Pour peigner les jaloux,
Tels que vous.
CLVIII. — Li bonne ètinte p. 321
" Accorez vite, accorez tôt,
Si vî, si jôn' qui v'sèyis' co. „
Par Alexis Peclers, Médaille de vermeil, concours extra-
ordinaire de 1869, Fêtes de septembre (crâmignons). —
Bulletin de la Société, t. XII, p. 49.
(') Cornes.
- 550
CLIX. — Lt hou meunier p. 324
"•' Le sacque sur le dos,
En allant au moulin. „
Comparez avec le 11" CXLI.
CLX. — Ji m'vas-f â viège, Veie si mes bois sont sèche. ]). 326
GOTHIER, p. 4.
CLXI. — Le marchand de vinaigre p. 327
" Ah ! c'était dedans un bois
Un marchand de vinaigre. „
CLXn. — Pourquoi 71' oserait-on baiser la Nanon ? . p. 329
" A Paris il y a quatre-vingts fillettes,
Tout' les quatre-vingts dansent sur l'herbette. „
CLXIII. — Mam'zelle Jeannette s'en va-t-au bois, . . p. 330
Toujours ell' pleure.
Variante, au refrain :
Mam'zeir Jeannett, s'en va-t-au bois,
Toujours elle pleure.
Monsieur l'curé, qui la suivait,
Lisait ses heures.
Mam'zeir Jeannette attendez-moi,
Non da. monsieur, je n'oserais
Si vos n'mi d'nez 'n' pitite saquoi.
Monsieu l'curé disfa si monte,
Et i li donne.
Je vous r'merceie, Mossieu l'curé,
De votre aimable charité.
BujEAUD, n, p. 268 (Poitou) :
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Mar-go- ton prend son pa- nier, S'en va-t-aux meures,
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M'sieur l'eu- ré s'en va-t-a- près li- sant «es heu-res.
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Margo- ton, attends-meattends-me, Margot-ton, attends-me
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donc. M'sieur l'curé je ne sau- rais, Si n'donnez quelque cho-
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se. M'sieur l'eu- ré prend son ra- bat et le lui don-ne.
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En vous r'merciant monsieur l'curé, d'm'avoir si bien en-ra-ba-
15:
té, Vous et' un lionnête hom- me.
2. Margoton prend son panier
S'en va-t-aux meures.
M'sieur l'curé s'en va-t-après
Lisant ses heures.
Margoton attends-me, attends-me,
Margoton attends-me donc.
M'sieur l'curé je ne saurais,
Si n'donnez quelque cliose.
M'sieur l'curé tir' sa calotte
Et la lui donne.
En vous remerciant monsieur l'curé
D' m'avoir si bien enrabaté,
D' m'avoir si bien encalotté,
Vous et' un Honnête homme.
3. Margoton prend..,, etc.
M'sieur l'curé tir' sa soutane
Et la lui donne.
En vous r'merciant, monsieur l'curé,
D' m'avoir si bien enrabaté.
— 558 —
D' ni'avoir si l)if'ii encalotté,
D' m'avoir si bien ensoutané,
Vous et' un lionnéte homme.
4. Margoton prend..., etc.
M'sieur l'curé tii-' ses culottes
Et les lui donne.
Eu vous r'merciant, monsieur l'curé,
D' m'avoir si bien enrabaté,
D' m'avoir si bien encalotté,
D' m'avoir si bien ensoutané,
D' m'avoir si bien enculotté,
Vous et' un honnête homme.
5. Margoton prend..., etc.
M'sieur l'curé tir' ses soquets
Et les lui donne.
En vous, etc
D' m'avoir si bien ensoquetté,
Vous et' un honnête homme.
6. Margoton prend..., etc.
M'sieur l'curé tir' ses chaussons
Et les lui donne.
En vous, etc
D' m'avoir si bien enchaussonné.
Vous et' un honnête homme.
7. Margoton prend son panier.
S'en va-t-aux meures.
M'sieur l'curé s'en va-t-après
Lisant ses heures.
Margoton, attends-me, attends-me,
Margoton, attends-me donc.
M'sieur l'curé, je ne saurais
Si n' donnez quelque chose.
- 559 -
M'sienv rcia»'- tir' sa chemise
Et la lui donne.
En vous r'merciant, monsieur l'curé,
D' m'avoir si bien enrabaté,
D' m'avoir si bien encalotté,
D' m'avoir si bien ensoutané,
D' m'avoir si bien enculotté,
D' m'avoir si bien ensocqueté,
D' m'avoir si bien enchaussonné,
D' m'avoir si bien enchemisé,
Vous et' un homiête homme.
CLXIV. — Bergère voilà, traderala (refrain), ... p. 333
" Nous somm' ici beaucoup de gens,
Mais je n'y vois pas mon amant. „
CLXV. — La hoidcmgère p. 335
" La boulangère a des écus
Qui ne lui coûtent guère. „
Cette chanson tout à fait française a été transcrite ici
parce qu'elle se trouve dans les recueils présentés au
concours. Plusieurs chansons wallonnes ont été composées
sur cet air.
RiCHAUD, p. 81. Il y a en France d'autres versions, celle-ci
a été composée par Gallet.
CLXVI. — Biquette p. 337
" Ah! tu sortiras. Biquette,
Ah! tu sortiras de ces choux-là. „
KuHFF, p. 36. — CJiants et chansons populaires de la France,
38^ livr. — BujEAUD, I, p. 46, même version.
Vincent, docteur à Guéret (Marche) :
" Le boucaud de Boulaud que miujaio las rabas de Cou-
laud, counto en patois marchois deus environs d'où Bussou,
en quierant dou coûta de Var Ahiu et de Saint Spire las
Champs. „
— 560 —
(Le bouc de Bouland, qui mangeait les raves de Couland ;
conte en j)atois marcliois des environs d'Aubusson, en
tirant du côté d'Abun et de Saint-Sulpice-les-Champs.)
C'est l'histoire d'un bouc qu'on conduit à la foire ; profi-
tant des distractions de ses conducteurs, il entre dans un
champ de raves dont on ne peut le faire sortir ; on y envoie
un chien qui refuse de le chasser, on s'adresse au loup qui
ne veut pas chasser le chien, puis au bâton pour battre le
loup, au feu pour brûler le bâton, à l'eau pour éteindre le
feu, au bœuf pour boire l'eau, aux liens pour lier le bœuf,
au rat pour couper les liens, enfin au chat qui veut bien
manger le rat, qui veut bien couper les hens; et l'on
remonte toute la filière, jusqu'au bouc qui consent à sortir
et à être conduit au merché.
{Revue des langues romanes, t. VI, 3© série, 1881.)
CLXVn. — Burnette, allons gaiement (refrain), . . p. 339
Voyez n° IX, autre air.
CLXVin. — Il nous faut danser au violon (refrain) . p, 340
" En revenant, je revenais,
J'ai rencontré trois jeun' cadets. „
CLXIX. — Mon jjèr' m'a fait bâtir maison . . . . p. 3-42
De quat' pieds larg' de cinq pieds long.
GoTHiER, p. 42. Avec les variantes du refrain.
De Puymaigre, p, 301 (Lorraine) :
1. Mon père a fait bâtir maison
Sur le bord d'un' fontaine.
A l'amour n'y a pas de leçon,
C'ia s'apprend de soi-même.
2. Les ouvriers du roi y sont,
A l'amour, etc.
3. Plus il y en a et moins il font,
A l'amour, etc.
4. Oh ! mes fiU's, promettez-moi donc,
A l'amour, etc.
— 561 —
5. Qu'vou3 n'aim'rez jamais les garçons,
A l'amour, etc.
6. J'estim'rais mieux que la maison,
A l'amour, etc.
7. Soit embrasée en un charbon,
A l'amour, etc.
8. Et vous, mon père, au plus pi'ofond,
A l'amour, etc.
9. Et vous, ma mère, sur son giron.
A l'amour, etc.
10. Qui a composé ce rond ?
Ce sont trois jolis garçons,
Pour plaire aux filles du canton.
A l'amour, etc.
BuJEAUD, I, p. 74 (Bas-Poitou) :
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Mon pèr' fait bâ- tir mai-son, Je r'muerons nos
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qua-tre- vingts jo- lis ma-çons,
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Je r'mu', je r'mu',
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Je r'mue-rons, je r'mue-rons nos ce- til- Ions.
2. Par quatre-vingts jolis maçons,
Je r'muerons nos cotillons.
Dont le plus jeune est mon mignon,
Je r'mu', etc.
B. Dont le plus, etc.
Mon père, i^our qui cette maison?
Je r'mu', etc.
36
562 —
C'est pour vous, ma lill' Jinuiiieton,
Ma fille, promettez-moi donc,
De n'épouser jamais garçon.
J'aimerais mieux que la maison
Fut dans la mer, jusqu'au fond ('),
Pour nourrir les petits poissons.
Quand ils s'ront grands nous les mang'rons.
Je r'mu', etc.
Rolland, V, p. 29 (Bretagne) :
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fait bâ- ti mai- son, Frist au
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beurre et à l'oi- gnon, Par quatre- vingt-dix-neuf ma-
ah ! frist à l'hui- le.
2. Mon pèr', pour qui cette maison ?
Frist' au beurre, etc.
C'est pour ma fille Jeann'ton, Fristaine, etc.
3. Ma fille, promettez-moi donc, Frist', etc.
De n'épouser jamais garçon.
4. J'aimerais mieux que la maison
Serait dans la mer jusqu'au fond.
5. Et vous, mon pèr', sur le pignon,
Vous vous laveriez les talons
(') Variante : 7. J'aimerais mieux que la maison
8. Fui tout en cendre et en charbon
9. Qui' lie r'noncer à mon mignon.
— 563
b. Et la barbe, aussi le menton.
Vous vous laveriez tout du long.
7. Et moi j'aiirais mon doux mignon,
Tous les deux nous nous marierons.
Le même, V, p. 31 (Bretagne) :
1. Mon père a fait bâtir maison,
Coq mill' briir, mill' haridons,
Par quatre-vingt-dix-neuf maçons,
Crotinn', bourdinn' marchand d'étrillés.
La marjolain' bourdon Suzanne,
Coq mill' brill', mill' haridelles.
Coq mill' brill', mill' haridons.
4. J'aimerais mieux que la maison
Serait en cendre et en charbon.
5. Et vous sur le haut du pignon.
Vous chaufferiez les talons.
CLXX. — La petite lingère p. 345
" Il y a dans Paris un' petit' lingère
Qui coud si menu qu'ell' n'avance guère. „
Version de Taebé, II, p. 214 (Mezières et ses environs).
BujEAUD, II, p. 260 (Poitou, Angoumois), même air :
1. A Paris il y a un' p'tite lingère.
Qui coud si menu qu'ell' n'avance guère,
A-t-onjamais vu, etc.
2. Qui coud si menu qu'ell' n'avance guère
Et r'pass' les rabats à mossieu l'vicaire, A-ton, etc.
3. EU' va les porter à son presbytère, A-t-on, etc.
4. Combien vous faut-il, ma p'tite lingère ? A-t-on, etc.
5. Il me faut cinq sous, je n'y gagne guère.
6. Vous m'embrasserez, ma p'tite lingère.
7. Je n'embrasse point mossieu le vicaire.
8. J'embrass'rais bien mieux un jeun' militaire,
9. Q'i aurait son congé, revenant de guerre.
CLXXI. — La petite lingère p. 346
Autre air.
— 504 —
CLXXII. — Bon, me vlà iuaru'e p. 347
" Mon pèr' m'a mariée
A lui vieux messager. „
GoTHTER, p. 72. quelques variantes :
1. A un jeune messager.
4. J'ai soupe d'une poule
Et d'un rognon sauté.
5. Tiens voilà tous les os,
Si tu les veux ronger ?
7. Voilà mon mari mort,
Que Dieu en prenn' pitié.
EoLLAND, I, p. 74 (Paris) :
1. Quand j'étais chez mon père,
Coum balala, coum balala,
Garçon à marier.
2. Je n'avais rien à faire,
Qu'une femme à chercher.
3. Maintenant j'en ai une,
EU' me fait enrager.
4. Eli' m'envoie-t-à la ville
Sans boire et sans manger.
5. Je reviens de la ville
Tout crotté, tout mouillé.
6. J' m'assieds sur 1' pas d' la porte
Sans oser y rentrer.
7. Je demande à ma femme
Ce qu'il y a à manger.
8. Il y a des os sur la table
Si tu les veux manger.
9. Monsieur goûte à la sauce
Il s'en fut étranglé.
10. Voilà m.on mari mort.
J'en suis débarrassée.
11. Qui est-ce qui l'port'ra en terre?
Ce sera quatre chiffonniers.
— 56o
12. Qui est-ce qui dira la messe ?
Ce sei'a monsieur 1' curé,
13. Avecque son habit noir
Et son chapeau carré.
14. Qui est-ce qui sonnera les cloches ?
Ce sera quatre pots cassés.
15. J'ai du vin dans ma cave,
Pour boire k sa santé.
Le même, I, p. 75, une variante de Picardie ^Boulonnais)
plus écourtée, et II, ]). 65 et suiv., cinq autres versions
(Lorraine, Vendomois et Bretagne). Dans ces dernières, le
mari ne s'étrangle pas, après avoir rongé ses os il pleure :
9. Jean, pleure, mon Jean, pleure,
Tu auras beau pleurer;
Tant que je serai jeune
Je me divertirai,
Et quand je serai vieille
Je m'y retirerai
12. Dans quelque pi-esbytère
Avec un bon curé.
13. J'aurai du vin en cave
A boire à mon souhait,
14. Du rôti sur la table.
Du lard dans le charnier,
15. Dans la plus haute chambre
Mon chapelet je dirai.
La version de Lorraine (Meuse) est en patois :
10.
11.
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Quand j'a-tos chie mon pèyre, Gachon è mé- ri- er, Je
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n'a-veu- ie riu è fe^^e-re, Qu'i- ne foum' è chercher, voi-
Refrain.
'^
=^P=
et. T'a- rez ma-oued'maum'paurehomme,T'arezmaoued'mau.
- 566 -
2. Je n'aveuie riu è féyere
Qu'ine foume è chercher,
Ma auj'd'heuïe j'on' a ieune
Ç' not qu'pou m' fè^^ere orager.
3. Ail m'avouïe et let vingne
Sans bouïere et sans mainger.
4. Quand je revins d'nout' vingne
J' soie tout mouillé, crotté :
5. J' m'ecliit déchue nout' heuche,
Et peuïe j' n'ouse co on'trer.
6. On'tre, grou cochon, on'tre,
Avance eut' rechauffer ;
7. J'a mie cueuïere in' belle poule
Et peuïe co in poulet,
8. Les eusses sont d'zous la taïe.
Tins, ç'o poue ti mainger ;
9. Et peuïe qu'o los maingeant,
Qu'ie pouvinssent t'otraindier.
10. J'ara bin in' aute houme
Avot tè vilaine pé.
CLXXin. — Li houle et si ch^vâ p. 349
" Je vens tos les jous passer
On p'tit ch'vâ à noss' poite. „
On nous communique la variante suivante :
1. Ji veus passer tos les jou
On p'tit ch'vâ à nosse poite,
Il est todi esblavé
Tôt k'poirtant on p'tit houle
Pauve biesse. (ter)
2. Li ch'vâ est p'tit comme ine gatte,
Mais s'maisse né l'peuse nin foirt.
Qwand i l'a ine feie monté
I se t'ni di s'gravité,
Docteur, (ter)
3. Ju wag'reu po çou qu'on vout
Et sins m'fer baicôp d'pône,
— 507 -
Moyennant qu'li cli'min fouhe dreut,
Qui j'ies poitreu bin tôt deux
Troquette. {ter)
4. Ju sereu ciette bin curieux
Qu'on les pesahe essône,
Ju creus qui l'maisse et li ch'vâ
Ni peus'rint nin treus lîve â
Ploumette. {ter)
5. Çou qui nVa d'bai d'vin li ch'và,
I n'est nin èhalisse,
Comme il est on l'iog'reut bin
Divin on p'tit stâ d'connin
Misouette. {ter)
6. C'est on plaisii* de l'monter,
On \ va bin sins hâle,
Avou on liame à qwatte pid
Si maisse a trové l'mesti
De crèlie. {ter)
7. Li prumi côp qu'è l'monta
I fout fait cavaïi-
Mais i n'si rompa nin l'cô
Qwand i tourna, nin d'trop haut
Qu'à l 'terre, {ter)
8. Qwand il eut ci mâlheur-là,
I lî fève fer l'hopette
Et s'happéve à l'came tôt nou,
Mais i rida jus po l'cou,
Pauv' Pierre, {ter)
9. Ossi dispô ci timps-là
Li pauv' biesse est rukpâre.
Afin qu'i n'seuïe pus rèv'leu
Et qu'i l'traite tôt comme on gueux,
Maigue sope. {ter)
10. Au lieu di lî d'ner d' l'avône,
Lî donne aute choi è 1' pièce,
Totès pelotte di navai
Et des foie di lomb ardai.
Glotte gueuie. {ter)
— 568 —
li. Hubertiue a bin de l'pône
De fer tos les jou l'touv
Adlez turtote les woisenne
Qwoiri des sème di recenne,
Grande sogne. (ter)
12. Su maisse lî a promettou
Qui po turtote ses pône
Et po les sème di recenne
Su siereut por leie l'ancenne,
Crasse cande. (ter)
13. On lî va fer fer 'n' nouve bride
Avou des loïen d'cMsse,
On plaqu'ret des vîx bonnet
Po z-y mette les pistolet.
Prends garde, (ter)
14. S'il eube avou si ch'vâ là
Qwand l' l'a Saint-Gille,
Il eube supârgni ses sole
Et s' n'euhe nin si foirt sofflé
Du sogne. (ter).
15. I m'fàreut on s'fait qu'il a
Po z'aller à l'toubac,
Si j' l'aveu ju l'èploïerea
Po z'aller quoiri de feu,
Brocalle. (ter)
16. I fâreut po bin aller
Qu'on z-eube mâïe et frumelle,
Turtos leus jône serint bon
Po recruter les dragon
Sius jambe, (ter)
17. On pout dire sins s'fôrpârler
Dé maisse, ossi dé l'biesse,
Qwand on l's a-t-exâminé,
Qu' c'est' ine belle paire po 'nn' aller
A l'fiesse. (ter)
(N.-B. — Simonon donne à cette chanson la date de 1740.)
— 569 -
CLXXIV. — Diale di moine, kiniint qu'i va . . . . p. 350
" Ma mère m'a mariée
A un jeune avocat. „
Même texte que le n" XXXTTT, autre air et autre refrain.
CLXXV. — Peut-on m^empêcJier de rire (refrain), . p. 351
" A Paris y a trois jeunes filles,
Un' qui coud et Faut' qui file. „
Même sujet que le n" XXII, p. 39. Autre air.
CLXXVI. — Clos f gueule et s'magn' çou qu'fas . . p. 351
" Mon père me maria
Avec un avocat. „
Même sujet que le n" XXXIII, p. 43. Autre air, parodie.
CLXXVn. — Le joli tambour p. 352
" Joli tamboiir, revenant de la guerre,
Tient dans sa main une si belle l'Ose. „
GoTHiER, p. 11. Quelques variantes citées en note, p. 354.
" Beau chevalier, revenant de la guerre. „
Champplettry, p. 30 (Languedoc) :
Joli dra-gon revenait de la guerre, jo-li dragon
^ppg^^^jp^ë^l^^g^
Ran pa ta pa ta plan, Jo- li dragon, re-ve-nait de la guerre.
2. La fill' du roi était à sa fenêtre,
La fill' du roi, ran pata pata plan,
La fill' du roi était à sa fenêtre.
3. Joli dragon, doanez-moi votre rose.
4. Fille du roi, elle est pour ma fiancée.
5. Joli dragon, demand' moi à mon père.
6. Sire, mon roi, donnez-moi votre fille.
— 570 -
7. Joli dragon, tu n'es pas assez riche.
8. J'ai trois vaisseaux dessus la mer qui brille,
9. L'un est couvert d'or et d'argenterie,
10. L'autre sera pour embarquer ma mie.
11. Joli dragon, je te donne ma fille.
12. Sire, mon roi, je vous en remercie,
13. Dans mon pays, y en a de plus jolies.
Richard, p. 235, même version que la précédente.
De Puymaigre, p. 17-4 (Lorraine, BaiTois) :
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Ram, ram pa tan plan.
Re- ve- nant de la guerre.
2. Le plus jeune des trois avait une rose,
Ran, ran, pataplan.
Avait une rose,
3. Vint à passer la fille du roi,
4. Jeune tambour, veux-tu me donner ta rose ?
5. Fille du roi, veux-tu z'être ma maîtresse ?
6. Jeune tambour, demande-le z'à mon père.
7. Sire le roi, veux-tu me donner ta fille ?
8. Jeune tambour, tu n'es pas assez riche.
9. Sire le roi, je suis plus riche que vous,
10. J'ai trois vaisseaux sur la mer jolie,
11. Un chargé d'or et l'autre d'argent fine,
12. Et un de diamants pour ma maîtresse.
13. Jeune tambour, tiens voilà ma fille.
14. Sire le roi, je vous la remercie,
15. Dans mon pays, l'y en a de plus jolies.
- 571 -
Variante (Lorraine, les Trois-Evêchés) :
3. La lîlle du roi assise à sa fenêtre.
5. Oui, vous l'aurez en signe de mariage.
9. Retire-toi, ou je te ferai pendre.
12. L'autre portera les amours de ma mie.
Joli tambour, dis-moi qui est ton père ?
Sire le roi, c'est le roi d'Angleterre.
13. Joli tambour, tu auras donc ma fille, etc.
On retrouve cette chanson dans plusieurs provinces.
Dans le Cambresis, le jeune tambour est plus galant :
Dans mon pays y en a pas d'plus jolies.
Plan ran tan plan,
Y en a pas d'plus jolies.
DUMERSAN, p. 50 :
1. Trois cents soldats revenant de la guerre,
Ran plan plan.
2. La fille du roi étant à sa fenêtre.
8. Fille du roi, donnez-moi votre rose.
4. Gentil soldat, tu n'auras pas ma rose.
5. Sire, o mon roi ! donnez-moi votre fille.
6. Bel officier, tu n'es pas assez ricbe.
7. J'ai deux vaisseaux dessur la mer jolie,
8. L'un chargé d'or, l'autre de pierres fines.
9. Tiens, dit le roi, je te donne ma fille.
Tarbé, II, p. 127 (Cbampagne) :
1. Trois petits dragons, revenant de la guerre,
La la H dera.
Revenant de la guerre
2. Le plus petit rapportait une rose.
3. La fille du roi le vit par la fenêtre.
4. Petit dragon, donnez-moi votre rose.
5. Fille du roi, donnez-moi vos amours.
(). Petit dragon, va parler à mon père.
7. Sire le roi, mariez votre fille.
8. Petit dragon, personn' ne la demande.
— 57-2 —
9. Sii-e le l'oi, c'est moi qui vous la d'mande.
10. Petit dragon, tu n'es pas assez riche.
11. Je suis plus riche que vous et votre fille,
12. J'ai cent chevaux dedans mon écurie,
13. Encore autant sur la verte prairie,
14. J'ai cent moutons dedans ma bergei'ie,
15. Encore autant sur la verte prairie,
16. J'ai trois moulins tournant sur la rivière,
17. L'un moud de l'or, l'autre de l'argenterie,
18. Et l'autre moud les a'...ours de ma mie.
19. Petit dragon, tu auras donc ma mie.
20. Vive le roi, je vous en remercie.
Rolland, I, p. 266 et suiv., et II, p. 149 et suiv., donne
quinze versions de cette chanson, recueillies dans diverses
localités de France (Orléanais, Lorraine, Roussillon, Bre-
tagne, Guienne, Berry, Picardie, Champagne, Ardennes).
Elles se ressemblent toutes, le tambour, la rose, la fille
du roi, la demande en mariage, etc., quelquefois une
variante :
Joli tambour, qu'as-tu en mariage ?
Sire le roi, ma caisse et mes baguettes.
Joli tambour, tu n'auras pas ma fille.
J'ai bien aussi des châteaux par douzaines,
Et sur la mer deux ou trois cents navires ,
J'ai de soldats de Paris jusqu'à Rome,
De l'or en tas, haut comme des montagnes.
Joli tambour, dis-moi quel est ton père ?
Sire le Roi, c'est l'empereur Auguste.
Joli tambour, je te donne ma fille.
Il est trop tard, tu peux garder ta fille.
(Imagerie d'Epinal.)
Autre, II, p. 153 (Berry) :
1. C'est un joli fendeur dans la forêt jolie.
Qui tenait à sa main une rose fleurie.
Fendeur, dormez-vous ?
Fendeur, joli fendeur, reveillez-vous.
573 —
2. Par là vint à passer le roi avec sa fille,
Le roi dit au fendeur : donn' mi donc ta rose ;
3. Le l'endeur dit an roi : donn' mi donc ta fille.
Le roi lui a répons : tu n'es pas assez riche.
4. Ah ! pour ta la donner tu n'es pas assez riche,
Car tu n'as pas vaillant la robe de ma fille.
5. J'ai ben aussi vaillant sa jupe et sa chemise,
J'ai trois vaisseaux sur l'eau chargés de marchandises,
6. Y en a un qu'est plein d'or, l'auter de pierres fines,
Et l'aut' de rin du tout, que de trois jolies filles.
7. Y a un', c'est ma sœur, et l'auter ma cousine,
L'auter qui m'est de rin, j'en frai ma bonne amie.
8. Bell', si je t'y tenais, dans ta loge jolie,
Ben voir, je t'y ferais le ciel de l'Italie.
9. Le roi dit au fendeur : tiens ma fille, prends la vite.
Le fendeur dit au roi : je m'barrassé de ta fille (')
10. Ma rose, ail' est pour moi, ta fill' ail' est pour d'autres.
Ma rose je donnerai à cell' que mon cœur aime.
Presque toutes les cliansons citées par Holland ont pour
refrain : ran ran petit pataplan ; les mélodies ont un peu
de ressemblance avec la nôtre. Voici celle de la version
tirée de Dumersan, transcrite plus haut :
#!e
*=*=f
3SE?-;
-P=P=t):
Trois cents sol- dats.
re- ve- nant de la
S
guer- re,
^r":^^=r:
Ran plan plan.
BujEAUD, I, p. 279 (Poitou) :
t
^-
Un jour de mai, ça m'y prend une en- vi- e
^f3i
(') Je m'embarrasse bien de la fille, c'est-à-dire, je m'en moque.
L> / ï
-hy-p — z-^—
Fondeur dormez- vous ? Jo- li fon- deur i-eveillez- vous.
4. Plantez pas là, il me serait ravie.
Son père en haut qu'entendait tous ces dires.
Fondeur, etc.
3. Beau marinier, tu n'auras pas ma fille.
N'as pas vaillant sa l'obe et sa chemise.
4. J'ai bien vaillant sa robe et sa chemise,
J'ai trois cents bœufs là-bas dans ma prairie,
5. Quatre cents mul' dedans mon écurie,
Cinq cents moutons dedans ma bergerie,
6. Trois beaux vaisseaux dessur la mer jolie,
Un chargé d'or, l'autre d'argenterie,
7. L'autre chargé de trois bell' joli' filles ,
Un' qu'est ma sœur et l'autre ma cousine,
8. L'aut' qui n' m'est rien, je crois qu'ell' s'ra ma mie.
C'est bien cela que les mariniers disent.
9. Ah ! si j'étais petite alouette grise.
Je m'en irai sur la barque à ma mie.
C LXXVIII. — Au jardin de ma tante p, 355
" Y a un coq qui chante. „
Variante, partie en wallon et autre air, Yoye^A le
n" LXXV, p. 150.
Quelques refrains différents.
CLXXIX. — Li moirt di mon mari p. 357
" I fàt portant qu' ji v' raconte
Comm' j'a pierdou mon mari. „
GOTHIER, p. 22.
CLXXX. — Mon père m^ envoie à V herbe p. 361
" Et ma mère au cresson. „
BucHON, ] I. 1 2 4 (Fianclip-Comté :
1. C^uand j'étais chez mon père,
Petite Jeanneton ,
On m'envoyait à l'iierbe,
A l'herbe et au cresson,
Yerduron, verdurette,
Verduron, don, don !
2. La fontaine était creuse,
Et j'ai tombé au fond.
Sur le grand chemin passent
Trois chevaliers-barons. Verduron, etc.
3. Que donn'i-ez-vous, la belle,
Nous vous retirerons ?
Retirez-moi, dit-elle,
Après ça nous verrons. Verduron, etc.
4. Quand dehors fut la belle.
S'enfuit à la maison ;
Se met à la fenêtre
Et chante une chanson. Verduron, etc.
5. Ce n'est pas ça, la belle,
Que nous vous demandons :
C'est votre petit cœur
Si nous le méritons. Verduron, etc.
6. Mon petit cœur, dit-elle.
N'est pas pour un baron,
C'est pour mon ami Pierre,
Pierre c'est mon mignon. Verduron, etc.
Champfleuhy, p. 123 (Nivernais) :
1er,
Lorsque j'é- tais pe- ti- te, seulette à la mai-
son. Ver-du- rou, verduri- nette, Pour cueillir du cres- son.
— 576 —
2. On m'envoyait souvent pour cueillir du cresson,
La fontaine était creuse, je suis tombée au fond.
Verduron, etc.
3. La fontaine, etc.
Sur le chemin passent trois cavaliers barons.
4. Que donn'rez-vous, la belle, pour vous tirer du fond?
5. Oh ! tirez-moi, dit-elle, et puis nous marchand'rons.
6. Quand la bell' fut tiré', s'en fut à la maison,
7. Met la tête en fenêtre et chante une chanson.
8. Ce n'est pas ça, la bell', que nous vous demandons,
9. C'est vos amours, la bell', si nous les méritons.
10. De mes amours, dit-ell', nous vous en fricas'rons,
11. Dans un poêle à chataign's qui n'aura pas de fond.
12. En revenant de foir', songez à ma chanson.
Richard, p. 256, même texte.
Rolland, I et II, pp. 1 et suiv., donne trente-une fois
cette chanson ; c'est le même texte, sauf de légères va-
riantes. Les mélodies et les refrains sont différents.
Voici quelques refrains.
(Bretagne) : Les canes, canes, les canetons,
Les canes de mon père
Dans les marais s'en vont.
(Bretagne) : Vive le roi, la reine.
Vive le roi Bourbon.
(Vendée) : Tant dormir, dormir, belle.
Tant dormir n'est pas bon.
(Canada) : Vive le roi de la reine.
Vive Napoléon.
(Hainaut français) : Que dit-on de la Marianne ?
Que dit-on de la Marion ?
(Angoumois) ! A bas les royalistes.
Vive Napoléon.
Le Languedoc, la Lorraine, la Touraine, le Limousin, les
Ardennes, le Poitou, la Saintonge, le Nivernais, ont aussi
leurs traditions reproduites dans cette collection.
— 577 —
Une seule de ces chansons a une date indiquée :
■U''c.
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1 — i — — — r"i
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— • — ^- — - — 0—
Quand j'étois chez mon pè- re Pe- ti- te Ca-mu-
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3^
son, J'ai- lais à la fon- tai- ne, Ver-du- ron, oh! verdu-
:^
ret- te, Pour y cueillir du jonc, Verdu-rette, oh! ver-du-ron.
2. J'allais <à la fontaine
Pour y cueillir du jonc.
Et j'étois trop jeunette, Verduron, etc.
Je suis tombée au fond, Verdurette, etc.
3. Et j'étois, etc.
Et par icy passèrent
Trois beaux jeunes garçons.
4. Et par, etc.
Que dounerez-vous. belle,
Nous vous retirerons.
5. Quand seray retirée
Nous y aviserons.
6. Quand je fus retirée
Leur dis une chanson.
7. Voilà comme les filles
Attrapent les garçons.
(Ballard, Rondes à danser. 1724.)
CLXXXI. — Conseie so Vmariège . . . .
" Houtez çou qui v'va dire,
Pin d'pus vraie qui çovda. „
CLXXXn — Ahie7' au soir f ai tant dansé .
" J'ai déchiré tous mes souliers.
GOTHIER, p. 49.
p. 366
p. 369
37
- 578 —
De Puymaigre, p. 371 (Lorraine) :
1. Hier au soir j'ai tant dansé,
J'ai déchiré mes souliers.
Tu n'entends pas l'usage.
Ah ! qu'il est malaisé
D'être amoureux et sage.
2. Au cordonnier faut les porter,
Pour les faire raccommoder.
Tu n'entends, etc.
3. Cordonnier, bon cordonnier,
Voulez-vous refair' mes souliers ?
4. Et si je refais vos souliers
Combien est-c' que vous me donn'rez ?
5. A chaque point un doux baiser.
A chaque point que vous ferez (*)
6. Ce serait un mauvais marché.
Au diable allez les porter.
7. A Montrequienne (*) y a assez
De jeunes fill's à marier.
8. A Montrequienne y a assez
De vieux garçons à tromper.
CoRBLKT, p. 50 (Picardie, Doullens et environs) (1649)
1. Al jor de Behourdis (^) des prés,
Entor des abes j'ay tant balle
Que j'ay mèn sole desquiré.
Trou la lirette,
Trou la Hré.
2. Per l'escorion (•*) l'ai ramassé.
Au cordognez m'en sus allé,
Ung pies descaux, l'aultre cauché, Trou, etc.
(•) Variante : A chaque pièce un sou marqué.
(^) Village (le l'ancienne province des Trois-Évêchés.
(*j Behourdis, fôte du premier dimanche de Carême.
(') Escorion, ornière.
— 579 —
3. Dedens sa moeson l'ai trouvé ;
Jehannnet li bieii cordonnié
Rassemeleras-tu mèu sole ? Trou, etc.
4. La révérense il m'a tirée,
Oui da, ma cœurette, mèn Bébé,
Vostre sole y y refairaj-. Trou, etc.
5. Et pour ço quantes vos bailleray ?
Sur vos visaiges mignolet
Je m'y poïerai d'ung doulx boisié, Trou, etc.
Champfleury, p. 2, donne la traduction littérale de cette
ctanson qui date du xvn" siècle.
Rolland, I, p. 166 :
1. Une jeune fille dans un pré
Par accident a déchiré.
Elle a déchiré son gnoufF, gnoufF
Et son gnaff, gnaff,
Et son soulier.
Lon faliera, faliera, falierette,
Lon faliera, faliera dondé.
2. Pour ne plus être déchirée
Elle s'en va chez le savetier,
Raccommodez-moi mon gniff, gniff,
Et mon gnafP, gnaff,
Et mon soulier. Lon, etc.
3. Raccommodez-moi mon soulier,
Je vous donnerai un sou marqué,
Un sou marqué pour mon gniff, gniff,
Pour mon gnaff, gnaff".
Pour mon soulier. Lon, etc.
4. Je vous donnerai un sou marqué.
Un sou marqué n'est pas assez,
J'aimerais mieux un doux gniff, gniff.
Un doux gnaff', gnaff",
Un doux baiser. Lon, etc.
5. J'aimerais mieux un doux baiser.
Fait's attention à qui vous parlez,
— r.80 —
Je suis la fille d'un bon gnifF, gniff,
D'un bon gnaff. gnaff.
D'un conseiller. Lon, etc.
6. Fait's attention à qui vous parlez,
Je suis la fille d'un conseiller.
Et moi le fils d'un gros gnifF, gniff,
D'un gros gnaff, gnaff,
D'un gros savetier. Lon, etc.
7. Et moi le fils d'un gros savetier.
Nous rassemblerons nos métiers.
Nous f rons ensemble de bons gniffs, gniffs,
De bons gnaffs, gnaffs.
De bons savetiers. Lon, etc.
8. Ils ont rassemblé leurs métiers,
De p'tits moutards ils ont donné,
Et tous ont fait des p'tits gniffs, gniffs,
Des p'tits gnaffs, gnaffs,
Des p'tits souliers. Lon, etc.
CLXXXin. — Ahier au soir j'ai tant dansache. . . p. 371
" J'ai déchiré tous mes souliacbe. „
Même sujet, autre air, autre refrain
CLXXXIV. — Ahier au soir j'ai tant dansé. . . . p. 372
Même sujet, autre air.
Refrain : " D est temps de raller,
Car voici la lune. „
CLXXXV. — Les braiïâ p. 374
" Allons, Ligeois, mes ami,
Vinez qu' ji v' raconte. „
Par Duvivier, curé de St-Jean. 1 842. Air de " la bonne
aventure, ô gué. „
CLXXXVI. — Les heureux bergers p. 378
" Dans notre village
Chacun vit content. „
Brunettes, I, p. 135 (1703), paroles et musique.
— 581 —
CLXXXVn. — Sur les bords de la Seine p. 379
" Me suis lavé les pieds. „
Variante du n° XXXI, p. 58.
Brunettes, II, p. 28-4 (1704), paroles et musique.
CLXXXVni. — J''en avons tant ri, j'en rirov-hieu encore
(refrain) p. 381
'' En revenant de Saint-Denis,
J'avons trouvé de nos amis. „
Comparez avec le n" LII, p. 104.
Brunettes, I, p. 290 (1703), paroles et musique.
CLXXXIX. — Hélas ! j^ourquoi s' endormait-elle, la ijetite
Jeanneton? p. 382
" Par un matin s'est levée,
La petite Jeanneton. „
Voyez le n' LIII, p. 106, autre air.
Brunettes, I, p. 284 (1703), paroles et musique.
CXC. — Hue, hotte, mon âne p. 383
" Par hasard, un jour de foire,
En allant j'ai rencontré. „
DUMERSAN, p. 9.
Champfleuby, p. 53 (Berry) :
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it^:
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J'ai de- mau-dé z-ù la
vieille. S'elle ai-
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mait bien le bon pain, Par ma foi, mon fils, dit- el- le, Pour du
*:
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1)3
ch'tine m'en fautpoint, Mais d'ia miche au grand beugnet, Hé! hé!
— 58-2 -
^
Ïeê^éeîe^:^?e|^ee*e^.
r^
hé! aïe mon â- ne, Mais d'ia miche au grand beu-
gnet, Me faut un ma- ri pour mai.
2. J'ai demandé z-à la vieille
S'elle aimait bien le bon vin.
Par ma foi, mon fils, dit-elle,
Pour du cli'ti ne m'en faut point.
Mais du clair à plein goblet,
Hé ! hé ! bé ! aïe mon âne,
Mais du clair à plein goblet,
Me faut z-un mari pour mai.
3. J'ai demandé z-à la vieille
S'elle avait encore des dents,
Par ma foi, mon fils, dit-elle,
J'ai encor un' par devant,
Avec deux dans les côtés.
Hé ! hé ! hé ! aïe, mon âne,
Avec deux dans les côtés,
Me faut z'un mari pour mai.
4. J'ai demandé z-à la vieille
S'elle voulait s'y marier.
Par ma foi, mon fils, dit-elle,
Tout de suite si vous voulez.
Voilà l'hiver qu'est bien frais,
Hé! hé! hé ! aïe, mon âne.
Voilà l'hiver qu'est bien frais,
Me faut z-un mari pour mai.
RiCHABD, p. 245, même version.
Il est à remarquer que ces deux auteurs ne donnent pas
un premier couplet.
CXCI. — Si jamais je faisais tant, que d^ écouter un amant, p. 385
Brunettes, m, p. 286 (1711).
— 583 —
CXCn. — La semaine bachique p. 387
" Commençons la semaine,
Qu'en dis-tu, cher voisin. „
RlCHABD, p. 36.
CXCm. — La sans-gêne p. 389
" Grâce à la mode.
On n'a plus d'cheveux. „
RiCHAED, p. 215.
CXCIV. — Les noces du marchand d ^sabots .... p. 391
" C'est le bedeau d' Saint-Gille
Qui a marié sa fille. „
De Puymaigre, p. 297 (Lorraine).
Rolland, T, p. 62 (Picardie. Boulonnais). Variante :
1. Ma tante Drine a marié ch' fille,
Courte et groclie et mal habile,
Aveuc un jone provinçot,
Riguinguette,
Aveuc un jone provinçot,
Riguinguette, riguingot.
2. Quand ils allèrent acb' l'église.
I courotent com' des biches,
Quat' à quat' aveuc leu pourchiau,
Riguinguette, etc.
3. Quand cha fu pour lu mett' à tabe,
Chés poux y courottent quat' à quat',
Chés petits après chés gros.
4. Iz ont eu pour de l'bonne bière
Del' pichade ed vieille grand'mère ;
Monsieu l'curé n'a bu six pots.
5. Iz ont eu pour lu mariage
Eun' pènée ed vieill's cornailles
El' marié rongeait les os.
6. Quand cha vint su les minuit
El' mariante al' pich' au lit,
Ch' était faute ed pot pichoi.
— 584 -
7. El marié qu'est pas lionnête
H a tié par el' fernête
Edsus t'téte de m'n'onque Jaquot.
8. Em'n'onque Jaquot cria tout haut :
Via qu'i pleut des gros morciaux,
J'ai du bren plein min capiau.
Le même, I, p. 60, domie sous le titre : " Le mariage
ridicule, „ une chanson à peu près la même, tirée de
Ballaed, Bondes à danser (1724).
CXCV. — Mon père m^ envoie-t-au moulin et ma mère aux
roses p. 393
Un couplet avec refrain en wallon.
RoLLAJSTD, I, p. 106, donne la chanson suivante, c'est
peut-être, mais on ne peut l'affirmer, le texte de ce
crâmignon dont nous n'avons qu'un couplet :
1. Mon père est allé aux champs
Et ma mère à la noce ;
Ils m'ont bien recommandé
De bien fermer la porte.
Refrain : Je vous la grin, grin, grin, grin,
Je vous la gringole.
2. Ils m'ont bien recommandé
De bien fermer la porte,
Car je l'ay barricadée
C'est d'une paille d'orge.
3. Mon amy est survenu,
Qui enfonça la porte.
4. Il m'a prise et ma jetée
Dessus la paille molle.
5. Ma mère y est accourue
Criant comme une folle.
6. Que fais-tu, méchant garçon ?
Voilà ma fille morte.
7. Nenny, ma mère, nenny,
Puisque je parle encore.
(Ballaed, Rondes à danser. 1724.)
- 585 —
CXCVI. — Mon père m'envoie au moulm et ma mère aux
roses p. 393
Refrain : " Ali! ta dis que tu voles, catiu. „
Un couplet.
CXCVII. — Il faut aimer les noires gens (refrain). . p. 394
" C'était une noirette
Et aussi un noiron. „
Un couplet.
CXCVm. — Monsieur V curé s^en va-t-au moulin . . p. 894
Refrain en wallon. Un couplet.
CXCIX. — Le roi s' en allant xwomener p. 395
Un couplet.
ce. — Comment peut-on trouver du mal à ça (refrain), p. 396
" Le cœur de ma Nanette
Et le mien ne font qu'un. „
Un couplet.
CCI. — VHà Vbon temps pour les amants (refrain). . p. 396
" Ah ! c'était un beau jour,
M' prom'nant au clair de lune. „
Un couplet.
CCn. — Un jour que je soupirais p. 397
" Que d'amour je me plaignais. „
Un couplet.
CCm. Qu'' as-tu vu compère^ compère qu'as-tu vu ? . . p. 397
'•' J'a veïou 'n' aguesse
Qui ridév' so 1' glèce. „
Li* chanson de Gaultier Ctarguille, p. 90 :
1. Je m'en allay à Bagnolet,
Où je trouvay un grand mulet
Qui plantoit des carottes.
Ma Madelon, je t'aime tant
Que quasi je radotte.
- 586 —
2. Je m'en allay un peu plus loing,
Trouvay unu botte de foing
Qui dansoit la gavotte.
Ma Madelon, etc.
3. Je m'en allay en nostre jardin,
Trouvé un chat incamadin
Qui décrottoit ses bottes.
Ma Madelon, etc.
4. Je m-en reviens en nostre maison,
Où je rencontray un oyson
Qui portoit la callotte.
Ma Madelon, etc.
Rolland, IV, p. 60 (Orléanais) :
1. J'ai bien vu trois ânes
Qui jouaient à la barre
Sur le faîte d'un clocher.
Compère vous mentez.
2. J'ai vu une cornille
Qui pouillait sa fille (enlever les poux)
Au faîte d'un noyer. (*)
Compère voua mentez.
3. J'ai vu une ziasse, (pie)
Qui tirait sa vache
Dans un pot cassé.
Compère vous mentez.
4. J'ai bien vu un loup
Qui plantait des choux
Dans 1' mitan d'un pré.
Compère vous mentez.
5. J'ai vu un ieuvre (lièvre)
Qui tremblait la fieuvre
Sur la levée d'un fossé.
Compère vous mentez.
(•) Variante : J'ai vu une anguille
Qui coiffait sa fille
Au haut d'un clocher.
Compère vous mentez.
— 587 -
6. J'ai vu un renard
Qui tirait un lézard
Dans le mitan d'un pré.
Compère vous mentez.
CCIV. — Ine màcite bèguenne p. 400
" n esteut in' bèguenne,
Qu'aveut 'n' flairante haleine. „
L'air de ce crâmignou est noté dans les Brunettes, 1. 1,
p. 265. On lui assigne la date de 1687. (L. T.)
CCV. — Antienne.
Le dialogue suivant, qui se chante sur le premier
psaume des Vêpres, a naturellement sa place dans ce
recueil :
1. — LI MÈRE.
Avou qui v'mariez-v' don, m' fi Jean Israël ?
Avou qui v'mariez-v' don, m' fi Jean joli ?
2. — LI FI.
Avou l' vindeuse di mosse ; père et mère, pinsez-vous don,
Qui j' prindreu aute choi ? oh ! qu' nenni don !
3. — LI MÈRE.
Qui lî dôrez-v', po s'moussi don, m' fi Jean Israël ?
Qui lî dôrez-v', po s' moussi don, m'fi Jean joli ?
4. — LI FI.
Ine veie pèce di drap d' mohon', père et mère, pinsez-vous don !
Qu'elle âreut aute choi ? oh ! qu' nenni don !
5. — LI MÈRE.
Qui lî dôrez-v' à magni don, m'fi Jean Israël ?
Qui lî dôrez-v, à magni don, m' fi Jean joli ?
6. — LI FI.
Des veiès pelotte di crompire ; père et mère, pinsez-vous don,
Qui j' lî dôreu des étire ? oh ! qu' nenni don !
— 588 -
7. — LI MÈRE.
So quoi Tmettrez-v' doirmi don, m' fi Jean Israël ?
So quoi l'mettrez-v' doirmi don, m' fi Jean joli ?
8. — LI FI.
So treus poïège di strain; père et mère, pinsez-vous don,
So treus poïège di strain, oli ! qu' nenni don !
A- a- a- a- a- men.
De Puymaigee, p. 409, donne un dialogue du même
genre, sous le titre : Les Vêpres cVAnoux (Barrois) :
1. — NICHON (ANNE).
Clian petit, Chan joli, mon fi.
Quand at-ce que té t'mérirais,
Dis-1' mo, dis ?
2. — CHAN (JEAN).
Mère, ma boue mère, j' vos lo dis,
J'a co beun lo temps de m' mérier.
At-ce que v' croyeuz que j' vas m' mérier
Auss' jone que les autes ?
Nani, nani.
3. — NICHON.
Chan petit, Chan joli, mon fi,
Qués bas éclietrais-té è té mériaye,
Dis-1' mo, dis ?
4. — CHAN.
Mère, mè boue mère, j' vos lo dis,
J'a eine vieye pare de guettes pelayes,
At-ce que v' croyeuz qu' j'vas li écbeter
Des bêles chausses de soué comme les autes ?
Nani, nani.
5. — NICHON.
Chan petit, Chan joli, mon fi,
Qués soles échetrais-tè é té mériaye,
Dis-l' mo, dis ?
— 589 —
C. — CHAN.
Mère, mé boue mère, j' vos lo dis,
J'a eine vie3'-e pare d'sébots fêlés,
At-ce que v' croyeuz qu' j' vas li écheter
Des bés soles d'méroquiu, comme les autes ?
Nani, nani.
Les autres couplets continuent la description de la
toilette de la mariée, nous supprimons les phrases répétées.
7. — NICHOX.
Que roube échetrais-té é té mériaye ?
8. — CHAN.
J'a co in vie sec d'etope,
At-ce que v' croyeuz qu' j' vas li écheter
Eine bêle roube en soué comme les autes ?
9. — NICHON.
Que tabié écbetrais-té é tè mériaye ?
10. — CHAN.
J'a eine vieye pé dé berbis pelaye,
At-ce qu' v' croj^euz qu' j' vas li écbeter
Ein bé coucliu d' soué comme les autes ?
11. — NICHON.
Que moucliu écbetrais-té é té mériaye ?
12. — CHAN.
J'a co in vie cendri pelé,
At-ce qu' v' croyeuz, etc.
Ein bé scball comme les autes ?
13. — NTLCHON.
Que coëffe échetrais-té é té mériaye ?
14. — CHAN.
J'a co in vie bonot d'queton pelé,
At-ce qu' v' croyeuz, etc.
Ein bé bonot comme les autes ?
— 590 —
16. — NICHON.
Qués pendorailles échetrais-té é té rnériaye ?
16. — CHAN.
J'a co des anés d' ridiaux pelés,
At-ce qu' v' croyeuz, etc.
Des bés pendorailles comme les autes ?
17. — NICHON.
Que pendure éclietrais-té é té mériaye ?
18. — CHAN.
J'a eine vieye cru de bos pelaye,
At-ce qu' v' croyeuz, etc.
Eine bêle cru comme les autes ?
19. — NICHON.
Qués gants échetrais-té é té mériaye ?
20. — CHAN.
J'a eine pare d' moffes pelayes,
At-ce qu' v' croyeuz, etc.
Des bés gants comme les autes ?
21. — NICHON.
Ou at-ce qu' t' mattreus coucbier té mériaye ?
22. — CHAN.
J'ié mattran couchier dans not' etaupe d' berbis,
At-ce qu' v' croyeuz, etc.
Dans des bés pleumons comme les autres ?
Nani, nani.
TABLES.
Les titres sont imprimés en petites capitales.
Le premier vers de chaque chanson est imprimé en romain.
Les refrains sont imprimés en italique.
N" de la chanson.
A la ronde, mesdames XIII.
A l'âne, à l'âne, à l'âne LXXXII.
A V friole, friole, à V friolement . . . XCV.
C'est' en riv'nant d'Saint-Gille . . .
Ah ! ah ! Valentin XXVII.
Ah! il croit que je l'aime CLIV.
Ah! je n'oserais vous dire XXXm.
Ah ! je suis allemande XX.
Ah ! Lambert, que sais-tu donc faire ? CXX.
Ah!n'aurai-jeph:smon âge de quinze ans. XCIX.
Ah! que je me plains de l'amour . . . LIV.
Ah! Thomas, renveille- toi XLYII.
Ahier au soir j'ai tant dansé .... CLXXXII.
Allier au soir, j'ai tant dansache. . . CLXXXIII.
Ahier au soir j'ai tant dansé .... CLXXXTV.
H est temps de raller, car voici la lune.
Allons, p' lit cœur, allons XLI.
Antienne CCV.
As-tu vu la lune, mon gas ? CXLVIII.
Au jardin de ma tante LXXV.
Au jardin de ma tante CLXXVIII.
Aux étudiants, mesdames VII.
Avec ton écritoire, à boire CXXVIII.
Belle Marion, voulez-vous rire ? . . . LXXIX.
Bergère voilà, traderala CLXIV.
Nous somm' ici beaucoup de gens. . 333 559
Recueil
. Afinexe,
p. 22
p. 423
171
496
210
510
50
441
311
552
63
451
34
435
253
526
216
511
108
472
96
467
369
577
371
580
372
580
82
463
587
297
548
150
489
355
574
14
416
267
532
162
495
— 592 —
N" de la chanson. Recueil. Annexe.
Biquette CLXVI. p. 337 p. 559
Bon, bon, si l'amour vous gêne. . . . XXVI. 48 440
Bon, me v'ià mariée CLXXII. 347 564
Bonsoir, me dit-elle CLI. 304 548
Burnette, allons gaiement IX. 16 417
Burnette, allons gaiement CLXVII. 339 560
Ce n'est qu'un vent des hommes. . . . CXLV. 291 546
CÉCILIA LXXI. 140 484
C'est à l'chapelle dizeu Visé .... LXVII. 130 477
C'est â riv'nâ de l'fiesse di Glaingne . LXXXIII. 173 504
C'est des as, c'est des limosas .... XLIX.
Mon père m'a-t-acheté un bois. . . 101 471
C'est par derrière chez nous .... XII. 22 423
C'esteut 'n' feie in' veie feumme . . . LXI. 120 476
Chanson di totès boude .... CXXXIII. 273 536
Clos V gueuïe CLXXVI. 351 569
Comment peut-on trouver du 7nal à ça ? . CC. 396 585
CONSEIE SO l'mabiège CLXXXT. 366 577
Dansons au milieu du bois XXXVI. 73 458
De pan, de bourre et de stofé .... LXV. 126 477
Dedans ce bois LXXVI 152 490
Diale di moine, kimint qu'i va .... CLXXIV. 350 569
Dominé diguedé XL VIII.
Mon père m'a-t-acbeté un bois. . . 100 471
Donnez à mon cœur du soulagement . . XXXIX. 78 461
Elle a du sentiment, ma vache .... CXXXV. 278 539
En descendant dans mon jardin . . . CXXVII. 265 530
Harbouya LXXXI. 169 495
Hélas ! auillaume XXX. 55 445
Hélas ! pourquoi s' endormait-elle ? . . LIII. 106 471
Hélas ! pourquoi s' endormait-elle ? . . CLXXXTX. 382 581
Hélas ! quel homme LXIX. 135 482
Hue ! hotte ! mon âne CXC. 383 581
I n mi mûque pu qu'ine belle jône feie . CXLIII. 287 545
II faut aimer les noires gens .... CXC VII. 394 5S5
Il nous faut danser au violon .... CLXVIII. 340 560
— 5i>3 —
N"(.le lacliaiison.
IXE MACITE BÈGUENNE CCIV.
Javiiais un garçon ne r.ie chiffonnera . . CXXVI.
J'a m' tabeur, mes clique et mes claque. XV.
J'ai mon amant pour rire avec moi . . I.
J'ai perdu ma femme eu plantant des
choux cm.
J'ai perdu mon oiseau X.
J'aime mieux un jeune amoureux qu'un
vieux CV.
J'attends celui que j'aime XXXV.
Je Vaime tant dondalne IV.
J'en avons tant ri CLXXXVIII.
J'entends le moulin taqueter .... CXV.
Je sais bien quelque chose, mais II.
Je suis soûl de ma femme CXXX.
Je sxds soûl de ma femme CXXXI.
Je suis soûle de mon homme CXXXII.
Ji m' va-st-à viège CLX.
Kibin vos hochet, grand'mére ? . . . LIX.
Kibin vos hochet, grand'mére ? . . . LX.
La boiteuse CXXXVI.
La boiteuse CXXXVII.
La boiteuse CXXXVIII.
La boulangère CLXV.
La jalousie est cause VIII.
La jolie allemande CXVI.
La meunière du moulin a vent . CIX.
La petite lingère CLXX.
La petite lingère CLXXI.
La plume s'envole, vole XXIII.
La sans gêne CXCIII.
La semaine bachique CXCII.
L'aiwe beneie de curé LXXXVII.
L'aiwe beneie de cl"ré LXXXVIII.
L'alouette LXX.
L'alouette XCII.
38
Reoik'il.
Annexe.
p. 400
p. 587
263
530
25
424
1
409
222
512
18
419
227
513
G9
457
10
412
IL 381
581
212
517
5
411
2G9
533
271
53G
271
536
32G
55G
118
475
120
476
280
542
281
542
[. 282
542
335
559
14
41G
245
520
235
515
345
563
31G
563
42
437
389
583
387
583
. 183
506
I. 189
50G
138
482
202
509
- 594 -
N» delà chanson. Recueil. Annexe.
L'AMOUR DU VILLAGE XIX. p. 32 p. 435
L'AMOUREUX HONTEUX C. 217 Û12
Vavez-v' vcijou passer? XCIIL 203 510
Le bon meunier CLIX. 324 556
Le bout de la rue fait le coin .... CXXXIX. 283 542
Le curé de Pomponne CVI. 229 513
Le joli curé LYI. 112 474
Le joli tambour CLXXVIL 352 569
Le long de la rivière XXXVII. 75 458
Le mal marié CLVII. 317 553
Le marchand de vinaigre . . . CLXI. 327 556
Le marchand d'oignons CVIII. 233 515
Le petit homme avec sa liaclie . . . CXXIV. 260 527
Le petit mari LXVIII. 132 479
Le roi s'en allant promener .... CXCIX. 395 585
Le testament de l'ane .... CXVII. 248 522
Le voici le rosier blanc XLII. 83 464
Les braiïA CLXXXV. 374 580
Les caïetresse CXXI. 254 526
Les CHâssE dé l'veïe feumme . . LXTV. 123 476
Les chenône di Saint-Lambiet. . CI. 219 512
Les cordonniers CXVIII. 249 525
Les culottes de monsieur l'avocat. CX. 237 515
Les gens qui sont jeunes XXXVIII. 76 458
Les heureux bergers CLXXXVI. 378 580
Les hommes sont de grands embarras. . CIL 221 512
Les impôt XCI. 195 509
Les lauriers sont coupés XLIII. 85 465
Les noces du marchand d' sabots. CXCIV. 391 583
Les pône di cour XCVI. 211 511
Les scrieu LVIII. 116 475
Ll BÉGUENNE LXXX. 164 495
Ll BONNE ÈTINTE CL VIII. 321 555
Ll GRAND HiNRI CIV. 224 512
Ll houle et si Ch'va CLXXIII. 349 566
Li Ma MAIUAIE LXXXVI. 181 505
— 505 —
N" de la chanson. Recueil. Annexe.
Ll MAECHAXDE DI HOCHET .... LXII. p. 121 p. -476
Ll MARCHANDE DI HOCHET .... LXIII. 122 47G
Ll MOIRT DI MON MARI CLXXIX. 357 574
Ll SPOSÈCHE D'ON BRIBEU .... XCVII. 211 511
L'ORATOIRE DE SAINT-NICOLAS . . CXIV. 241 517
Ma Jennito)}, petit cœur, je VOUS aime . LXVI. 128 477
Madame Bertrand, XC. 192 507
Mam'zelle Jeannette s'en va-t-au bois. CLXIII. 330 556
Margoton va-t-à l'iau CXXXIV. 27(3 538
Mes sabots de bois XVIII. 30 430
Mon père ma fait bâtir maison . . . CLXIX. 342 560
Mon père m'a mariée XCVIII. 215 511
Mon père m'envoie à l'herbe .... CLXXX. 361 574
Mon père m'envoie au moulin, . . . CXCV. 393 584
Mon père m'envoie au moulin. . . . CXCVI. 398 585
Monsieur, je ne vous connais pas . . . LXXVII. 156 494
Monsieur l' curé s'en va-t-au moulin. . CXCYIII. 394 585
Ko7i, je n'irai plus seulette au bois. . . CXLYII. 295 548
Noste âgne qu'aveut si freud ses pîd . CXXII. 256 526
Noste âgne qu'aveut si freud ses pîd . CXXIII. 258 526
Nous en avons tant ri LU. 104 471
Nous étions trois filles à marier , . . XIV. 25 423
N'y a ')i' saquoij innis ji 71 ses quoi . . CVII. 231 513
0 mère, que veux-tu que je fasse. . . XLV. 92 467
Oh ! la vieille XLIV. 87 465
On bon gueulton CXI. 238 516
On bon gueulton CXII. 240 616
On veut me faire religieuse .... XVII. 28 428
Pauve mohe LXXXIV. 175 504
Pauvemohe LXXXV. 178 504
Peut-on ni empêcher de rire ? .... CLXXV. 351 569
Pierre, mon ami Pierre ...... CXLIV. 289 545
Pierrot revenant du moulin .... XXIV. 45 439
Piron n' vout nin danser LXXVIII. 158 495
Pourquoi n'oserait-on baiser la Nanon ? CLXII. 329 556
Prête-moi ton panier XXXI. 58 445
— 506 —
N'' (Je lu clianson. lluc.ucil. Annuxe,
Frindcz vosthaston, Simon LVII. p. 114 p. 475
Quand je remue, je remue III. 8 412
Quand p'tit Jean revient de villo. . . CXIX. 251 526
Qu'as-tu vu compère ? CCIII. 397 585
Que Von se divertisse ici CXXV. 263 5y0
Qui veut moudre, moudra CXLI. 284 543
Qui veut moudra, moudra CXLII. 287 545
Qui veut ouïr, qui veut savoir ? . . . LXXII. 143 487
Qui veut ouïr, qui veut savoir ? . . . LXXIII. 145 487
Ram plan 2yï(in, l'argent du meunier. . XXVIII, 51 443
Bcndez-moi mon quart d'écu .... XXIX. 54 444
SAINT Abin CXLIX. 298 548
Satifez amoureusement XXXII. 60 451
Sautez le petit saut XXV. 46 440
Sautez toutes mes demoiselles .... XXII. 39 d37
Si jamais je faisais tant CXCI. 385 582
Si je n'avais pas d'amant XI. 20 420
Si je ne suis pas belle XLVI. 94 467
S'il avait, mais il n'a pas CLVI. 316 552
So r marcLi on vind des galant . . . OXLVI. 293 546
Soldat qui revient de la guerre . . . CLIII. 308 549
Sur les bords de la Seine CLXXXVII. 379 581
Tandis qiie je suis jeune V. 11 412
Tiens bon, belle Madeleine CLII. 307 549
Tique tontaine, mes chers amis. . . . LV.
C'est en r'venant d' la foire . . . 110 473
Tiq^ic tontaine, mes chers voisins . . . LXXIV.
Le premier jour de mes noces . . 146 489
Tireli caichou, vergotte godinette . . . LI.
Mon père m' a-t acheté un bois . . 103 471
Tire lire lire, c'est l'fiesse il fàt rire. . LXXXIX.
L'aute jou tôt buvant m' café . . 190 506
TOT LOUM'TANT CLV. 313 552
Trop matin sont-ils levés, les moines . . XVI. 27 428
Un jour que je soupirais CCII. 397 585
Vive la bouteille CXXIX. 267 532
— 507 —
IS" de lachaiisoii. Recueil. Annexe.
Vive nosse prince Châle d'OuUremont . XCIV. p. 207 p. 510
V là l'b 071 temps pour les amants. . . CCI. 396 585
Voici la fête de Saint-Martin .... CXL. 283 543
Voici la fête, la jolie fête VI. 13 416
Voici le mois de Mai XL. 80 461
Voici le printemps, mon cousin . . . XXI. 37 436
Volez-v' savu tôt comme on sème l'avône ? CXIII. 241 516
Vos allez bin rire di tôt coula .... CL. 302 548
Vous vous moquez de moi L. 102 471
Youp ia dcrifou la la XXXIV.
J'ai fini ma journée 66 451
PC
30^1
355
1. 18
Société de langue et de
littérature wallonnes
Bulletin
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