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I 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 

DES 

ANCIENS  TEXTES 

FRANÇAIS 


UUI.LETIN.  —    l38l 


Le  Pay,  imprimerie  de  Marchesàoa  fils,  boulevard  Saint-Laurent,  2  3 


LaV 


BULLETIN  DE  LA  SOCIÉTÉ 


DES 


ANCIENS  TEXTES 


FRANÇAIS 


i88i.  —  N"  I 


PARIS 
LIBRAIRIE    FIRMIN-DIDOT    ET   C' 

56,     RUK    JACOB,     5  6 


I88I 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2010  v^tl5>fanding  from 

University  of  Ottawa 


Iittp://www.arcliive.org/details/bulletinancienst07soci 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


DES 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


STATUTS 


Article  premier. 

La  Société  des  anciens  textes  français  a  pour  but  de 
publier  des  documents  de  toute  nature  rédigés  au  moyen 
âge  en  langue  d'oïl  ou   en  langue  d'oc. 

Art.  2. 
Le  siège  de  la  Société  est  à  Paris. 

Art.  3. 

Est  membre  de  la  Société,  après  avis  du  Conseil, 
toute  personne  qui  aura  déclaré  adhérer  aux  présents 
statuts. 

Art.  4. 

Indépendamment  des  cotisations,  tout  membre,  au 
moment  de  son  admission,  acquitte  un  droit  d'entrée 
de  dix  francs.  Les  trois  cents  premiers  adhérents  sont 
dispensés  de  ce  droit. 

Art.  5. 
La  Société  comprend  des  membres  fondateurs,  des 


—  6  — 

membres  perpétuels  et  des  membres  ordinaires.  Les 
membres  fondateurs  payent  une  somme  de  cinq  cents 
francs  une  fois  pour  toutes;  ils  reçoivent  leur  vie  du- 
rant les  publications  de  la  Société  tirées  sur  papier 
Whatman.  Les  membres  perpétuels  payent  une  somme 
de  deux  cent  cinquante  francs  une  fois  pour  toutes  ;  ils 
reçoivent  leur  vie  durant  les  publications  de  la  So- 
ciété tirées  sur  papier  ordinaire.  Les  membres  ordi- 
naires payent  chaque  année  une  cotisation  de  vingt- 
cinq  francs,  et  reçoivent  pour  cette  année  les  publica- 
tions de  la  Société  tirées  sur  papier  ordinaire.  En 
payant  cinquante  francs,  ils  les  reçoivent  tirées  sur  pa- 
pier Whatman. 

Art.    6. 

Les  bibliothèques  publiques,  les  personnes  civiles,  les 
maisons  de  commerce,  ne  peuvent  faire  partie  de  la 
Société  qu'à  titre  de  membres  ordinaires. 

Art.  7. 

Les  sommes  provenant  du  droit  d'entrée,  des  coti- 
sations des  membres  fondateurs  ou  perpétuels,  et  des 
dons  qui  pourront  être  faits  à  la  Société,  sont  capi- 
talisées. 

Art.  8. 

La  Société  tient  tous  les  ans  une  assemblée  générale 
où  on  élit  le  Bureau  et  le  Conseil.  Tous  les  membres 
ont  le  même  droit  de  suffrage.  Les  élections  ont  lieu 
à  la  pluralité  des  voix  des  membres  présents.  Tous  les 
membres  du  Bureau  et  du  Conseil  sont  indéfiniment 
rééligiblcs,  à  l'exception  du  président,  qui  ne  peut  être 
réélu  à  la  présidence  qu^après  le  délai  d'un  an. 

Art.  9. 
Le  Bureau  de  la  Société  se  compose  d'un  président. 


de  deux  vice-présidents,  d"un  administrateur,  d'un  tré- 
sorier, d'un  trésorier  adjoint,  d'un  secrétaire  et  d'un 
secrétaire  adjoint. 

Art.   10. 

Le  Conseil  se  compose  de  quinze  membres,  auxquels  le 
Bureau  est  adjoint  de  droit. 

Art.   II. 

Le  Conseil  se  réunit  tous  les  mois.  Tout  membre  de 
la  Société  peut  assister  aux  séances.  Le  compte  rendu  de 
l'Assemblée  générale  et  des  séances  du  Conseil  sera 
publié. 

Art.   12. 

Le  règlement  de  la  Société,  préparé  par  le  Conseil  et 
voté  par  la  Société,  détermine  les  attributions  du  Bureau 
et  du  Conseil,  le  mode  de  publication  des  textes,  les 
rapports  de  la  Société  avec  ses  imprimeurs,  son  éditeur 
et  les  libraires,  etc.  Il  ne  pourra  être  modifié  que  par 
un  vote  de  l'Assemblée  générale  émis  sur  la  proposition 
du  Conseil.  Pour  cette  proposition  et  pour  ce  vote,  la 
majorité  absolue  des  membres  présents  est  de  rigueur. 

Art.   i3. 

L'Assemblée  générale  entend  chaque  année  un  expose 
de  la  situation  de  la  Société  par  le  président,  le  rapport 
du  secrétaire  sur  l'état  des  publications  et  le  rapport  du 
trésorier  sur  les  comptes  de  l'exercice. 

Art.   14. 

Dans  la  première  séance  de  janvier,  le  Conseil  nomme 
une  commission  de  comptabilité,  à  laquelle  le  trésorier 
soumet  ses  comptes  de  l'année  précédente.  Cette  com- 
mission fait  son  rapport  au  Conseil  à  la  séance  suivante. 


Art.    1 5 . 

En  ce  qui  concerne  le  Bureau  et  le  Conseil,  Tannée 
se  compte  d'une  Assemblée  générale  à  Tautre;  mais 
Tannée  administrative  et  financière  de  la  Société  coïn- 
cide avec  Tannée  ordinaire. 

Art.    i6. 

La  première  année  de  la  Société  part  du  i"  janvier 
1875. 


—  9 


RÈGLEMENT 


DE    LA    SOCIETE    DES    ANCIENS    TEXTES    FRANÇAIS 


Des  séances. 
Article  premier. 

La  Société  se   réunit  en  assemblée  générale  le  premier  jeudi  du 
mois  de  mai. 

Art.  2. 

Le  conseil  de  la  Société  se  réunit  le  quatrième  mercredi  de  cha- 
que mois. 

Du  président  et  des  vice-présidents. 
Art.  3. 
Le  président  de  la  Société  ou,  en  son  absence,  l'un  des  vice-pré- 
sidents ouvre   et  lève  les  séances  de  l'Assemblée  générale   et    du 
Conseil,  met  aux  voix  les  propositions  en  discussion  et,  en  cas  de 
partage,  a  voix  prépondérante. 

Art.  4. 
Dans  toute  commission  dont  il  se  trouve  faire  partie,   la  prési- 
dence lui  est  réservée. 

Art.  5. 
En   cas  d'absence  du   président   et    des  deux   vice-présidents,  ils 
sont  suppléés  par  un  des  anciens  présidents  ou  vice-présidents. 

Art.  6. 
Le  président  convoque  d'office   et  extraordinairement,   lorsqu'il 
le  juge  nécessaire,  les  diverses  commissions,  le  Conseil  et  la  So- 
ciété. Néanmoins    il   doit,  dans  ce  dernier  cas,  prendre   l'avis  du 
Conseil. 

Du  secrétaire. 

Art.  7. 
Le  secrétaire  envoie  les  convocations,  rédige  les  procès-verbaux 


—    10   — 

des  séances,  est   chargé  de  la   correspondance   et  conserve  les   ar- 
chives. 

Art.  8. 

Dans  chaque  séance  du  Conseil  il  prépare  l'ordre  du  jour,  fait 
connaître  l'état  d'avancement  des  publications  entreprises,  le  nom- 
bre des  feuilles  tirées  et  composées,  les  manuscrits  dont  l'impres- 
sion est  proposée,  etc. 

Art.  g. 

Il  est  chargé  de  la  rédaction  du  Bulletin  que  publie  la  Société. 
Ce  Bulletin  comprend  le  résumé  des  séances  et  une  série  de  no- 
tices. 

De  V administrateur . 

Art.    10. 

L'administrateur  de  la  Société  est  spécialement  chargé  de  la  re- 
présenter dans  ses  rapports  avec  ses  imprimeurs  ainsi  qu'avec  les 
libraires  et  relieurs. 

Art.   II. 

Il  prépare  et  soumet  au  Conseil  les  projets  des  traités  qui  doi- 
vent être  passés  avec  eux  et  en  surveille  l'exécution. 

Art.  12. 

Il  vise  tous  les  comptes  fmanciers  de  la  Société  avant  leur  paye- 
ment par  le  trésorier. 

Art.  i3. 

Il  surveille  la  conservation,  la  distribution  et  la  vente  des  publi- 
cations, et,  à  la  fin  de  chaque  exercice,  rend  compte  au  Conseil  du 
nombre  d'exemplaires  restant  en  magasin. 

Des  publications  de  la  Société. 
Art.  14. 

Les  ressources  de  la  Société  sont  entièrement  consacrées  à  la 
publication  de  volumes  auxquels  ont  droit  tous  les  membres  de  la 
Société. 

Art.   i5. 

Les  publications  de  la  Société  se  composent  pour  chaque  exer- 
cice ;  1°  d'un  Bulletin;  2°  de  volumes  en   nombre  indéterminé. 


Art.   i6. 

Le  Conseil  désigne  les  ouvrages  à  publier  et  nomme  pour  chacun 
d'eux  un  commissaire  responsable  chargé  d'en  surveiller  l'exé- 
cution. —  Aucun  volume  ne  pourra  paraître  sous  le  nom  de  la  So- 
ciété sans  l'autorisation  du  Conseil,  et  s'il  ne  porte  le  visa  du  com- 
missaire responsable. 

Art.  17. 

Le  Bulletin  est  expédié  directement  par  les  soins  du  libraire 
à  tous  les  membres  de  la  Société,  à  Paris,  en  province  et  à  l'étran- 
ger. —  Les  volumes  sont  remis  aux  membres  de  la  Société  ou  à 
leurs  correspondants,  par  le  libraire  de  la  Société  en  échange  d'une 
lettre  d'avis  qui  leur  est  adressée  par  le  secrétaire. 

Art.   18. 

Le  prix  de  vente  de  chacune  des  publications  de  la  Société  est 
fixé  par  le  Conseil.  —  Ce  prix  pourra  toujours  être  augmenté. 

Art.  19. 

Chaque  publication  de  la  Société  portera  la  marque  de  la  So- 
ciété, le  nom  de  l'éditeur,  la  date  de  l'exercice,  le  nom  et  l'adresse 
du  libraire. 

Art.  -2.0. 

Lorsqu'une  publication  est  acceptée  en  principe  par  le  Conseil, 
celui-ci  nomme,  séance  tenante,  une  commission  de  trois  mem- 
bres pour  examiner  le  projet  de  publication  et  fixer  le  chiffre  du 
tirage. 

Art.  21. 

Cette  commission  fait  son  rapport  dans  la  séance  suivante,  et,  en 
cas  d'adoption,  il  est  désigné  un  membre  pour  remplir  les  fonctions 
de  commissaire  responsable. 

Art.  22. 

Les  honoraires  attribués  aux  éditeurs  sont  déterminés  par  le 
Conseil  pour  chaque  publication.  Cette  rémunération  ne  pourra 
être  inférieure  à  3o  fr.  pour  chaque  feuille  d'impression. 

Art.  23. 

Les  éditeurs  auront  droit  à  dix  exemplaires,  dont  un  en  papier 
Whatman,  de  chacune  de  leurs  publications.  Dans  le  cas  où  une 


—    12    — 

publication  aurait  plusieurs  éditeurs,  il  sera  attribué  à  chacun  d'eux 
un  exemplaire  en  papier  Whatman,  imputable  sur  les  dix.  Le  com- 
missaire responsable  recevra  deux  exemplaires,  dont  un  en  papier 
Whatman. 

Art.  24. 

La  Société  n'a  pas  de  bibliothèque. 

Du  trésorier  et  de  la  commission  de  comptabilité. 
Art.  25. 

Le  trésorier  a  l'administration  des  fonds  de  la  Société.  Il  perçoit 
les  cotisations,  délivre  les  quittances,  tient  le  journal  de  caisse  et 
acquitte  les  dépenses  votées  en  conseil  et  visées  par  l'administra- 
teur. 

Art.  26. 

11  propose  au  Conseil  les  diverses  mesures  qui  lui  paraissent 
utiles  pour   le  placement  des  fonds  de  la  Société. 

Art.  27. 
Il  a  voix  consultative  dans  la  commission  de  comptabilité. 

Art.  28. 

La  commission  de  comptabilité,  nommée  dans  la  première  séance 
de  l'année,  se  compose  de  trois  membres. 

Art.  2g. 

Elle  vérifie  les  comptes  de  l'exercice  précédent,  dresse  un  projet 
de  budget  pour  l'année  qui  s'ouvre  et  le  soumet  au  Conseil  dans  la 
séance  de  février. 

Art.  3o. 

Elle  propose,  s'il  y  a  lieu,  après  avoir  entendu  le  trésorier,  la 
radiation  des  membres  qui  n'ont  pas  acquitté  leurs  cotisations. 

Art.  3i. 

Ses  pouvoirs  expirent  en  mars  après  approbation  donnée  par  le 
Conseil  à  ses  propositions. 


LISTE  DES  MEMBRES 

DE    LA 

SOCIÉTÉ  DES  ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 

i 

AU    l"'    MAI     1881 


MEMBRES  FONDATEURS 

BoNNARDOT  (François),  [44],  attaché  au  bureau  des  travaux 
historiques  de  la  Ville  de  Paris,  avenue  Victoria,  i . 

BoRDiER  (Henri),  [4],  bibliothe'caire  honoraire  à  la  Bibliothè- 
que nationale,  rue  de  Rivoli,  182. 

DiDOT  (Alfred),  [408],  libraire-éditeur,  rue  de  Varenne,  61. 

Laborde  (marquis  J.  de),  [i5],  archiviste  aux  Archives  na- 
tionales, rue  Murillo,  4. 

Lamarle  (A.),  [2G1],  directeur  de  la  compagnie  des  eaux  mi- 
nérales de  la  Bourboule  (Puy-de-Dôme). 

Laurençon  (Léon),  [208],  député  des  Hautes- Alpes,  boulevard 
Saint-tjermain,  262. 

Le  Pileur  (D''  Louis),  [388],  rue  Castellane,  12. 

LowELL  (J.-R.),  [401],  Cambridge,  Massachusets  (États-Unis 
d'Amérique);  corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Riche- 
lieu, 67. 

Meyer  (Paul),  [21],  professeur  au  Collège  de  France  et  à 
l'rLcole  des  Chartes,  rue  Raynouard,  Sg,  Passy-Paris  (mem- 
bre fondateur  et  perpétuel). 

f  Pannier  (Léopold),  [2  5]. 

Paris  (Gaston),  [26],  membre  de, l'Institut,  professeur  au  Col- 
lège de  France,  directeur  à  l'École  des  Hautes-Etudes,  rue 
du  Regard,  7  (membre  fondateur  et  perpétuel). 

Queux  de  Saint-Hilaire  (marquis  de),  [3o],  rue  Soufflot,  3. 

f  Richard  (Éd.),  [2  3/]. 


—  M  — 

f  Rœderer  (L.).  [452]. 

Rothschild  (baron  Arthur  de),  [112],  rue  du  Faubourg-Saint- 
. Honoré,  33. 

Rothschild  (baron  Edmond  de),  [ii3],  rue  Laffitte,  19. 

Rothschild  (baron  James  de),  [3i],  avenue  de  Friedland,  38. 

Schefer  (Charles),  [466],  membre  de  l'Institut,  pre'sident  de 
l'Ecole  des  langues  orientales  vivantes,  rue  de  Lille,  2. 

Wailly  (Natalis  de),  [2],  membre  de  l'Institut,  rue  Raynouard, 
3o,  Passy-Paris. 


MEMBRES  PERPETUELS 

Andouillé  (A.),  [171],  rue  du  Cirque,  2. 

André  (Edouard),  [i3i],  ancien  député,  boulevard  Hauss- 
mann,  i58. 

Aron-Duperret  (Henri),  [147],  palais  Anitchkoff,  à  Saint-Pé- 
tersbourg. 

Avril  (baron  Adolphe  d'),  [SSg],  ministre  plénipotentiaire; 
corresp.  M.  Flûry-Hérard,  rue  Saint-Honoré,  072. 

Balsan  (Ch.),  [247],  rue  de  la  Baume,  8. 

Baudry  (F.),  [3],  membre  de  l'Institut,  administrateur  de  la 
bibliothèque  Klazarine. 

j  Bonnefont  (L.),  [204]. 

Bourmont  (comte  Amédée  de).  [565],  élève  de  l'École  des 
Chartes,  boulevard  Saint-Micnel,  89. 

Bradshaw  (H.),  [343],  bibliothécaire  de  l'Université  de  Cam- 
bridge, King's  Collège,  Cambridge  (Angleterre);  corresp. 
M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  o. 

Calderon  (Th.),  [284],  place  des  Vosges,   9. 

Colmet  d'aage  (Gabriel),  [118],  doyen  honoraire  de  la  Fa- 
culté de  Droit  de   Paris,  boulevard  Saint-Germain,  126. 

Cornu  (J.),  [56],  professeur  à  l'Université  de  Prague  (Autri- 
che) ;  corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

f  Didot  (Ambroise-Firmin),  [8]. 


—  i5  — 

Fagniez  (Gustave),  [345],  à  Meudon  (Seine-et-Oise). 

Fournie  (D''  Ed.),  [412],  rue  Louis-le-Grand,  11. 

FuRNivALL  (Fr.-J.),  [37],  directeur  de  VEarly  English  Text 
Society,  3,  St-George's  square,  Primrose  Hill,  L'ondres,  N. 

GuERLE  (de),  [533],  trésorier-payeur  général  à  Nancy. 

Havet  (Julien),  [45],  employé  à  la  Bibliothèque  nationale, 
quai  Bourbon,  19. 

Havet  (Louis),  [46],  répétiteur  à  l'École  des  Hautes-Etudes, 
rue  de  Turenne,  102. 

JoRET  (Charles),  [276J,  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  à 
Aix;  correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  Gj _ 

Lallement  (J.),  [3o9J,  rue  du  Bac,  63. 

LiMMiNGHE  (comte  de),  [486],  au  château  de  Grèves,  par  Na- 
mur  ;  corr.  M.  Porquet,  libraire,  quai  Voltaire,   i. 

Lister  (J.-L.),  [355],  Shibden  Hall,  Halifax,  Angleterre. 

LoNGNON  (Auguste),  [17],  archiviste  aux  Archives  nationales, 
rue  Jacob,  46. 

Marchessou  (Pierre),  [410],  imprimeur  au  Puy  (Haute-Loire). 

Marin,  [288],  à  Biihl,  par  Guebwiller,  Alsace. 

Masson  (Georges) ,  [89],  libraire  -  éditeur  ,  boulevard  Saint- 
Germain,  120. 

Metman  (Etienne),  [371],  avocat,  rue  Chancelier-l'Hôpital, 
12,  à  Dijon. 

Morel-Fatio  (Alfred),  [210],  chargé  de  cours  à  TEcole  prépa- 
ratoire à  renseignement  supérieur  des  Lettres  d'Alger,  rue 
Levacher,  2,  à  Alger. 

7  NicoL  (H.),  [42]. 
f  Paris  (Paulin),  [i]. 

Picot  (Emile),  [29],  consul  honoraire,  professeur  à  l'École  des 
langues   orientales  vivantes,  avenue  de  Wagram,  i35. 

PoiNsiGNON  (J.),  [248],  libraire,  place  de  l'Hôtel-de-ville,  10, 
au  Havre. 

Rajna  (Pio),  [296],  via  Palermo,  5,   Milan. 

Reuss  (Rod.),  [184],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Strasbourg; 
corresp.  MM.  Sandoz  et  Fischbacher,  libraires,  rue  de 
Seine,  33. 

RiTTER  (Eug.),  [202],  professeur  à  l'Université  de  Genève,  à 
Malagnou  (Eaux-vives),  près  Genève;  corresp.  M.  Borrani, 
libraire,  rue  des  Saints-Pères,  9. 


—   i6  — 

Rothschild   (baron  Alphonse  de),  [m],  rue  Saint-Floren- 
tin, 2. 
Rothschild  (baron  Gustave  de),  [i  14],  rue  Laffitte,  23. 
RouzAUD  (Auguste),  [525],  à  l'Hôtel  Continental,  à  Paris. 
Saisset  (Paul  de),  [5 17],  avenue  d'Eylau,  18. 

Smith  (Miss  Lucy  Toulmin),  [459],  Wood  lane,  Highgate, 
Londres,  N. 

Stimming  (D""  Albert),  [52 1],  Kiel  ;  corresp.  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,   67. 

SucHiER  (A.),  [164],  professeur  à  l'Université  de  Halle;  cor- 
resp. M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Templier  (Armand),  [384],  de  la  librairie  Hachette,  boule- 
vard Saint-Germain,  77. 

ToBLER  (Adolf),  [60],  professeur  à  l'Université  de  Berlin,  21, 
Wartenburgstrasse,  Berlin  S.  W.  ;  corresp.  M.  Lorenz,  li- 
braire, rue  des  Beaux-Arts,  3  bis. 

■}-  Urbain  (Fr.),  [217]. 

f  ViLLEMESSANT  (H.  de),  [3o7]. 

Wahlundt  (C),  [447],  à  l'Université  d'Upsal  (Suède);  corr. 
M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 


MEMBRES  ORDINAIRES  ' 

Adert  (J.),  [GS],  directeur  du  Journal  de  Genève.,  à  Genève; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Aguilô  y  Fuster  (M.),  [5o5],  conservateur  de  la  bibliothè- 
que provinciale,  à  Barcelone;  correspondant  M.  Reinwald , 
libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Amvot  (L.),  [66],  de  la  librairie  Vieweg,  rue  Richelieu,  bj. 

Ancona  (Aless.  d'),  [221],  professeur  h  l'Université  de  Pisc. 

Arbois  de  Jubainville  (H.  d'),  [477],  correspondant  de  l'Ins- 
titut, boulevard  Montparnasse,  84. 


I.  Les  meitibres  dont    le  nom  est  précédé  d'un  astérisque  souscrivent  à 
exemplaire  sur  papier  Whalmau. 


Armitage  (Rev.  Fr.) ,  [274],  à  Heidelberg  ;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Arsenal  (Bibliothèque  de  1'),  [116];  corresp.  M.  Chosson- 
nery,  libraire,  quai  des  Grands-Augustins,  47. 

AsHER,  [142],  libraire,  à  Berlin,  Unter  den  Linden;  corres- 
pondant M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis  (6 
exemplaires). 

AsTOR  i.iBRARY,  [458],  New-York;  corresp.  M.  Reinwald,  li- 
braire, rue  des  Saints-Pères,   i5. 

Atkinson  (D""),  [192],  Clare  Collège  Lodge,  Cambridge. 

Atkinson    (R.),   [38] ,    professeur   à  l'Université  de    Dublin. 

AuBiNEAu  (Joseph),  [271],  rue  du  Cherche-Midi,  23. 

AuBRY-ViTET  (Eug.),  [5o7],  rue  Barbet  de  Jouy,  g. 

AuDRAN  (Eug.),  [385],  professeur  à  Belfort. 

AuMALE  (duc  d'),  [2o5],  de  l'Académie  française,  à  Chan- 
tilly (Oise). 

AuMOND  (T. -A.),  [256],  libraire,  boulevard  de  Strasbourg,  35. 

Bailey  (H. -F.),  [335] ,  corresp.  M.  Dulau,  libraire,  Londres. 

Baillieu  (M.-J.j,  [238],  route  de  Paris,  65,  Brie-Comte- 
Robert  (Seine-et-Marne);  correspondant  M.  Martin,  li- 
braire, rue  Séguier,  i8. 

Bale,  (Bibliothèque  de  TUniversité  de),  [58];  corresp. 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Baltimore  (Johns  Hopkins  University,  à),  [554];  corresp. 
M.  Terquem,  libraire,  boulevard  Saint-Martin,  i5. 

Bapst  (J.),  [542],  rue  des  Capucines,  20. 

Barclay  (Ch.),  [442],  92,  Pembroke  Road,  Clifton,  Bristol 
(Angleterre). 

Barthès  et  LowELL  [269],  libraires  à  Londres;  correspon- 
dant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

*  Bataille  (Edouard-Odon),  [92] ,  commandant  d'état-major, 
au  Ministère  de  la  Guerre,  rue  de  la  Boëtie,  18. 

Baudet  (L.),  [44.0],  rue  des  Archives,   14. 

Beau  (G.  Auguste),  [56o],  rue  de  l'Arrivée,  8. 

Beaumont  (G. -F.),  [526J,  à  Blandy-lés-Tours,  parle  Châtelel- 
en-Brie  (Seine-et-Marne). 

Beauvoir  (marquis  de),  [3ii],  rue  de  Miromesnil,  i5. 


Beauvoir  de  Priaulx  (0.\  [335];  corr.  M.  Dulau,  libraire, 

37,  Soho  square,  Londres. 

*  Béer  (Guill.),  [5o4],  rue  de  l'Arcade,  45. 

Belfast  (Queen's  collège,  h),  [492];  correspondant  M.   Bor- 
rani,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  9. 

Bémont  (Charles),  [298],  ancien  élève  de  l'Ecole  des  Chartes, 
rue  du  Cardinal-Lemoine,  21. 

Béraldi  (Henri),  [98],  rue  Blanche,  68. 

Bkrlin  (Bibliothèque    de  l'Université  de),  [148]  -correspon- 
dant M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  o  bis. 

Bernard  (l'abbé  Eugène),  [227],  vice-doyen  de   Sainte-Gene- 
viève, rue  Gay-Lussac,  5. 

Berthelet,  [395],  à  Arlay  (Jura). 

Bethmont  (Paul),  [266]    député,  rue  Matignon,   14. 

Biblioteca  Vittorio-Emmanuele,  [456],  au  Collège  Romain, 
à  Rome;  corresp.  M.  Mellier,  libraire,  rue  Séguier ,   17. 

Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

Blancard,  [264],  boulevard  Baile,  40,  à  Marseille. 

BôcHER,  [252],  professeur  à  l'Université  de  Boston  ;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,   i5. 

BoDiNiER  (Guillaume),  [829],  avocat,   rue  Saint-Joseph,  2,  à 
Angers. 

Bohomoletz  (M"""^  de),  [286],  boulevard  Malesherbes,  142. 

Boislisle  (A.  de),  [563],  sous-chef  au  ministère  des  Finances, 
rue  de  l'Université,  18. 

Boldakof  (Innocentj,  [85],  rue  Troïtskoï,  i5,  à  Saint-Péters- 
bourg; corresp.  M.  Loth,  rue  de  Naples,  25. 

Bonn  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [536]  ;  correspondant 
M.  Le  Soudier,  libraire,  rue  de  Lille,  19. 

Bos  (D""  Alph.),  [154],  rue  de  Forbin,75,  à  Marseille; corresp, 
M.  D.  Grand,  boulevard  Henri  IV,  6. 

Bossert  (A.),  [3 10],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  de 
Douai. 

Boston  (la  Bibliothèque  publique  de),  [441]  ;  corresp.  M.  Rein- 
wald,  libraire,  rue  des  Saints- Pères,  1 5. 

Boucher  (Aug.),  [362],  rue  des  Boulangers,  3o. 

Boucherie  (Anat.),  [5],  maître  de  conférences  h  la  Faculté  des 
Lettres  de  Montpellier,  villa  Savine,  à  Montpellier. 


—    !Q    — 

BouLLY  (Ém.),  [317],  professeur  de  rhétorique  au  lyce'e  de  la 

Rochelle. 
BouTEiLLiER  (E.  de),  [70],  rue  du  Regard,  3. 

*  Bouton  (V.),  [421],  rue  de  Maubeuge,  i5. 

BouTTON  (Joseph),  [541],  rue  Me'nage,  i,  à  Angers. 

Bréal  (Michel),  [444],  membre   de  l'Institut,   professeur  au 
Collège  de  France,  boulevard  Saint-Michel,  63. 

Brooke  (Th.),   [5o8],  Armitage-bridge,   Huddersfield,  Angle- 
terre. 

Brun  (Félix),  [545],  rue  des  Grands-Augustins,  5. 

Caix  de  Saint-Aymour  (Amédée  de),  [64],  directeur  du  Mu- 
sée archéologique,  rue  de  Milan,  1 1  bis. 

*Calvet-Rognat  (baron  Pierre),  [399],    rue    Saint-Honoré, 

374. 
*Calvet-Rognat  (vicomte),   [400],  rue  Saint-Honoré,  374. 

Cambridge  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [367]  ;  corresp. 
M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Casati  (Charles),  [558],  conseiller  à  la  cour  d'Orléans. 

Castonnet-Desfosses,  [224],  avocat,  rue  des  Saints-Pères,  i. 

Caussade  (F.  de),  [200],  conservateur  à  la  bibliothèque  Ma- 
zarine. 

Chabaneau  (Camille),  [95],  maître  de  conférences  à  la  Fa- 
culté des  Lettres  de  Montpellier,villa  Marie,  à  Montpellier. 

Champion  (H.),  [245],  libraire,  quai  Malaquais,   i5  (2  exem- 
plaires). 

Chance,  [35o],   Burleigh  House,  Sydenham   Hill,  Londres  ; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Charavay  (Et.),  [422],  libraire,  rue  de  Seine,  5i. 

Chartres  (duc  dej,  [3 12],  rue  Jean  Goujon,  35. 

Chavagnac  (Xavier  de),  [497],  rue  de  Varennc,  8. 

*  Chavane  (P.),  [328],  à  la  manufacture  de  Bains  en  Vosges  ; 

corresp.  M.  J.  Charnier,  rue  de  Lancry,  42. 

Chazal  fL.),  [2  33],  caissier  payeur  central  du  Trésor,  rue  de 
Châteaudun,  25. 

Chennevières  (marquis  de),  [474],  rue  de  l'Éperon,  5. 

Chilhaud-Dumaine  (Alfred),  [293],  ancien  élève  de  l'École  des 
Chartes,  rue  Dauphine,  3o. 


—    20    

Claudin  (A.),  [284],  libraire,  rue  Guéne'gaud,  3. 

CocHERis  (Hippolyte),  [279],  inspecteur  général  de  l'ensei- 
gnement primaire,  rue  au  Four-Saint-Germain,  40. 

Cocteau,  [5 18],  notaire,  rue  de  Lille,  Sy. 

CoE  (Edw.),  [71],  professeur  à  Yale  Collège,  New-Haven 
(États-Unis  d'Amérique)  ;  corresp.  M.  Porquet,  libraire, 
quai  Voltaire,  i . 

*  Comte  lEdmond),  [SSj],  rue  de  Thann,  6  (boulevard  de 
Courcelles;. 

CoNSTANS  (L.),  [173],  professeur  au  lycée  Louis-le-Grand,  rue 
de  l'Arbalète,  28. 

Copenhague  (Bibliothèque  royale  de),  [i5i];  correspondant 
M.  Loones,  libraire,  rue  deTournon,  G. 

CoppEAux  (Th.),  [448],  conseiller  référendaire  h  la  Cour  des 
Comptes,  rue  du  général  Foy,  6. 

CoRMEXiN  (R.  de),  [242],  rue  de  l'Arcade,  25. 

CouBERTiN  (baron  Paul  de),  [489],  attaché  au  Musée  du  Lou- 
vre, rue  de  la  Ferme-des-Mathurins,  3o. 

CouLET  ;C.),  [260],  libraire-éditeur,  à  Montpellier. 

CouRAyE  DuPARC  (Joseph),  [562],  boulevard  Saint-Michel,  79. 

CouRCEL  (Valentin  de),  [269],  boulevard  St-Michel,  81. 

Crane  (3.  F.),  [437],  professeur  à  l'Université  d'Ithaca  (^tats- 
Unis  d'Amérique;  ;  corresp.  M.  Reinwald,  libraire,  rue  des 
Saints-Pères,  i5. 

Crouslé,  [373],  maître  de  conférences  à  l'École  normale  su- 
périeure, rue  Gay-Lussac,  24. 

*  Daguin,  [174],  ancien  président  du  tribunal  de   commerce, 

rue  Castellane,  4  ;  corresp.  M.  Rouquette,  libraire,  passage 
Choiseul. 

Dareste  (Rod.),  [168],  membre  de  l'Institut,   conseiller  à  la 

Cour  de  cassation,  quai  Malaquais,  9. 
Darmesteter  (Arsène),  [6],  maître  de,  conférences  à  la  Faculté 

des  Lettres  de  Paris,  répétiteur  à  l'École  des  Hautes-Études, 

place  de  Vaugirard,  7. 

Daspitde  Saint-A.mant,  [5ii],  rue  de  Lerme,  5i,  Bordeaux. 

David,  [53 i],  avocat,  rue  des  Saints-Pères,  62. 

De  Béer  (T.-H.),  [332],  professeur  h  Amsterdam,  P.  C. 
Hooft-straat,  83;  corresp.  MM.  Sandoz  et  Fischbacher, 
libraires,  rue  de  Seine,  33. 


DECisY(Ch.),  [443],  rue  Jacob,  46. 

Defuemery  (Ch.),  [547],  membre  de  l'Institut,  professeur  au 
Collège  de  France,  rue  du  Bac,  42. 

Dehaisnes  (rabbé  C),  [43 1],  pour  les  Archives  du  départe- 
ment du  Nord,  à  Lille. 

Delaborde  ^François),  [yS],  attache'  aux  Archives  nationales, 
au  palais  de  l'Institut. 

Delaville  Le  Roulx  (Joseph),  [3oo]  ,  ancien  e'iève  de  l'É- 
cole des  Chartes,  rue  de  Lisbonne,  10. 

Delboulle  (A.),  [481],  professeur  au  lyce'e  du  Havre. 

Delisle  (  L.  ) ,  [7],  membre  de  l'Institut,  administrateur 
ge'néral  de  la  Bibliothèque  nationale  ,  rue  des  Petits- 
Champs,  8. 

Delius  (N.),  [175],  professeurà  l'Université'  de  Bonn:  cor- 
respondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Delombre,  [119],  rue  de  Rougemont,  7. 

Demaison  (Louis),  [295],  ancien  e'iève  de  l'École  des  Chartes, 
rue  Rogier,  à  Reims. 

*  DoAZAN  (A.),  [258],  au  château  de  Fins,  par  Saint-Christo- 
phe-en-Bazeille  (Indre)  ;  corresp.  M.  Rouquette,  libraire, 
passage  Choiseul. 

DoNNET  (Gustave),  [495],  villa  Gutenberg,  Parc-des-Princes, 
Boulogne-sur-Seine. 

DoYON  (D""  Adrien),  [3i3],  rue  de  Jarente,  27,  à  Lyon. 

Dreyfus  (Ferd.j,  [2o3],  avocat,  rue  Saint-Lazare,  94. 

Dreyfus  (G.),  [5  34],  boulevard  Malesherbes,  101. 

Drujon  (  Fernandj,[2 1 9] ,  attache'  au  cabinet  du  Préfet  de  police. 

*  Dubois  (Alfred),  [i52],  rue  du  Faubourg-St-Honoré,  47. 

Dubois  (Paul),  [493],  cours  du  Jardin  public,  7,  à  Bordeaux. 

Dubois  (Virgile),  [i2  5],  vérificateur  de  l'enregistrement,  rue 
d'Assas,  53. 

Duboy  (Hipp.),  [445],  conseiller  d'État,  rue  de  Lille,  37. 

DucHAUFFOuR,  [52o],  procurcur  de  la  République,  à  Avallon 
(Yonne). 

DuFouRMANTELLE(Ch.),[457],archivistedelaCorse,à  Ajaccio. 

Duhamel  (Louis-François),  [16,6],  avocat,  conseiller  général 
du  Pas-de-Calais,  chef  du  cabinet  du  Président  de  la  Répu- 
blique, rue  des  Martyrs,  44. 


—    22    — 

DuLAu  et  €'<",  [190],  libraires,   Soho-square,   Sj,  à  Londres 

(2  exemplaires). 
DuLOUP,  [283],  rue  de  Rome,  60. 
DuMEz  (Albert),  [548],  rue  Barbet  de  Jouy,  28. 

DuMOucHEL  (J.),  [265],  professeur  à  l'Université  de  Moscou  ; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

DuNOYER   DE    NoiRMONT    (baron),    [407],    rue  des    Capuci- 
nes, 22. 

Dykes  (Fred.),  [Sgi],  Wakefield  and  Barnsby  Union  Bank,  à 
Wakefield  (Angleterre). 

École  des  Chartes,   [122],   rue  des  Francs-Bourgeois,    58; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

École  normale  supe'rieure,  [121],  rue  d'Ulm,  43;  corresp. 
M.  Thorin,  libraire,  rue  de  Médicis,  7. 

Egger  (Emile),  [9],  membre  de  l'Institut,  professeur  à  la 
Faculté  des  Lettres  de  Paris,  rue  Madame,  68. 

EiCHTHAL  (Eugène  d'),  [207],  rue  Greffulhe,  6. 

Ellis  et  White,  [201],  libraires,  29,  New  Bond  street,  à 
Londres  (2  exemplaires). 

Épernay  (Bibliothèque  de  la  ville  d'),  [45 1]. 

Ephrussi  (Ch.),  [5o2],  rue  de  Monceaux,  81. 

Eudes  (A.),  [235],  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  40. 

Fanjoux  (G.),  [364],  rue  de  Vienne,  5. 

Faucon  (Maurice),  [487],  membre  de  l'École  de  Rome,  au 
palais  Farnèse,  à  Rome. 

Favre  (Camille),  [47],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
à  la  Grange,  près  Genève  (Suisse). 

FÉCAMP  (Albert),  [449J ,  bibliothécaire  de  la  bibliothèque 
universitaire,  à  Montpellier. 

Fezenzac  (duc  de),  [544],  rue  de  Courcelles,  5. 

FiscHBACHER,  [i57],  libraire,  rue  de  Seine,  33. 

Flach  (Jacques),  [414],  docteur  en  droit,  rue  d'Enghien,  27. 

Flavigny  (comtesse  de),  [148],  rue  d'Anjou-St-Honoré,  42. 

Fœrster  (D""  Wendelin),  [41].  professeur  à  l'Université  de 
Bonn;  correspondant  M.  Cnampion,  libraire,  quai  Mala- 
quais,  i5. 

Fontaine  (E.-Jean;,  [96J,  li'braire,  rue  Viviennc.    10. 


—    23    — 

FouRET  (René),  [289],  boulevard  Saint-Michel,  22. 

FouLD  (Le'on),  [529],  avenue  Van  Dyk,  4,  Parc-Monceaux. 

FouRNiER  (Df"  Alfred),  [90],  agre'gé  de  la  Faculté  de  Méde- 
cine, médecin  des  hôpitaux,  rue  Volney,  i. 

Franklin  (Alfred),  [52 1],  administrateur  adjoint  de  la  biblio- 
thèque Mazarine. 
Franqueville  (Gaston  de),  [649],  rue  Palatine,  5. 

Frémaux  (A.),  [i56],  avocat,  à  Béthune  (Pas-de-Calais);  cor- 
resp.  M.  Guien,  rue  de  Ponthieu,  58. 

Gadala  (Charles),  [144],  agent  de  change,  boulevard  Pois- 
sonnière, 21. 

Gariel  (H.),  [82],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Grenoble; 
correspondant  M.  Chossonnery,  libraire,  quai  des  Grands- 
Augustins,  47. 

Garnier  (E.),  [97],  rue  des  Francs-Bourgeois,  56. 

Gasté  (Armand),  [249] ,  maître  de  conférences  à  la  Faculté 
des  Lettres  de  Caen,  rue  Élie  de  Beaumont,  5,  à  Caen. 

Gaujal  (baron  de),  [246],  rue  de  Naples,  1 1. 

Gausseron  (Henri),  [143],  professeur  de  langues  modernes,  à 
l'Académie  d'Ayr,  Bath-place,  2,  à  Ayr,  Ecosse. 

Gautier  (Léon),  [10],  professeur  à  l'École  des  Chartes,' rue 
Vavin,  8. 

Geijer  (Pierre-Adolphe),  [358],  professeur  à  l'Université  d'Up- 
sal  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai  Mala- 
quais,  i5. 

Geneste  (Eug.),  [254],  rue  du  Chemin-Vert,  42. 

Genève  (la  Bibliothèque  publique  de),  [428];  correspondants 
MM.  Sandoz  et  Fischbacher,  libraires,  rue  de  Seine,  33. 

Gentil  (Arthur),  [55o],  rue  d'Amsterdam,  77. 

Gerbaix  de  Sonnaz  (comte  de),  [5 12],  premier  secrétaire  de 
la  légation  d'Italie  à  Bruxelles,  rue  d'Arlon,  2,  Bruxelles. 

Gevaert  (Aug.),  [63],  directeur  du  Conservatoire  royal  de 
musique,  à  Bruxelles. 

Gilliéron  (J.),  [468],  rue  des  Apennins,  3. 

GiLLOT  (H.),  [450],  professeur  de  rhétorique  au  lycée  de 
Chaumont  (Haute-Marne). 

GiRAuD  (Charles),  [120],  membre  de  l'hnstitut,  à  l'École  de 
Droit. 


—   24    - 


GiRAUDEAU  (Abel),  [i23],  rue  Richer,  12. 

*GoLDSCHMiDT  (L.),   [370],  ruc  Rembrandt,  parc  Monceaux 

Gotha    (Bibliothèque  ducale  de),  Allemagne,    [86]  ;   corres 
pondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Goujon  (Paul),  [5o6],  avocat,  rue  de  Paradis,  52, 

Gratz  (Styrie)  (Bibliothèque  de  l'Université'  de),  [465]  ;  cor 
respondant  M.  Le  Soudier,  libraire,  rue  de  Lille,   19. 

Grouchy  (Vtede),[36i], secrétaire  d'ambassade,  ruedeSèze,  10 

GuESSARD  (Fr.),  [12],  membre  de    l'Institut,   rue  de  Passy 

87. 
GuiFFREY  (J.-J.)j   [38i],  archiviste  aux  Archives   nationales 

rue  d'HauteviUe,  i. 

GuiLMOTo  (Gust.),  [3o3],  employé  au  ministère  de  l'Intérieur 
rue  de  Chabrol,  34. 

GuizoT  (Guillaume),  [i 3],  professeur  au   Collège  de  France 
rue  de  Monceaux,  42. 

Hambourg    (Bibliothèque   de    la   ville    de),  [io3];  corresp 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Hatzfeld  (Ad.),  [14],  professeur  de  rhétorique  au  lycée  Louis 
le-Grand,  rue  de  l'Odéon,  7. 

Hautcœur  (l'abbé),  [382],  recteur  de  l'Institut  catholique,  à 

Lille. 
Hayem  (Julien),  [75],  rue  du  Sentier,  38. 

Herbet  (Félix),   [482],   docteur  en   droit,   boulevard   Saint- 
Germain,  127. 

Héron  (A.),  [55  i],  rue  du  Champ  du  Pardon,  5,  à  Rouen. 

Hertz  (Wilhelm),   [462],  à  Munich  ;  correspondant    M.  Le 
Soudier,  libraire,  rue  de  Lille,  19. 

Hessels  (J.-H.),  [36],  à  Cambridge  (Angleterre). 

HiRT(la  librairie),  [476],  à  Breslau;  correspondant  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67. 

HocK  (Auguste),  [52],  membre  de  la  Société  des  bibliophiles 
belges,  h  Liège. 

HoDGES,   FosTER  et  C'",  [337J,  libraires,  à  Dublin. 

Hœlder  (Alfred),  [555],  libraire,  Rothenthurmstrasse,   i5,  à 
Vienne  (Autriche). 

Hœst  (Christian),  [482],  libraire  à  Copenhague  ;  correspon- 
dant M,  Baudry,  libraire,  rue  des  Saints- Pères,  1  3. 


Jamain  (Joseph),  [490],  à  la  direction  des  Beaux-Arts,  rue  de 
Valois,  3. 

Jamet  (Alph.),  [438],  rue  du  Faubourg-Saint-Denis,  255. 

Jarnik  (Jean-Urbain),  [87],  11  Malzgasse,  i.  Vienne  (Autriche). 

J0LIVALD  (l'abbe'  Ph.) ,  [368] ,  professeur  à  la  maison  des 
Etudiants,  place  de  l'Académie,  à  Nancy. 

JoLLY  d'Aussy  (Alfred),  [539],  notaire  à  Saint-Jean-d'Angély. 

JoLLY  d'Aussy  (Denis),  [540],  au  château  de  Crazannes,  par 
Port-d'Envaux  (Charente-Inférieure). 

JoNQuiÈRE  (J.),  [126],  inspecteur  de  l'enregistrement,  rue  de 
Passy,  84. 

JouBERT  (André),  [33o],  aux  Lutz  de  Daon,  près  Château- 
Gontier  (Mayenne). 

JouoN  (Fréd.),  [379],  rue  de  Clisson,  2,  a  Rennes. 

Jourdain  (Charles),  [160],  membre  de  l'Institut,  rue  Cam- 
bon  21. 

Kann  (Max),  [149],  avenue  de   Wagram,  iio. 

Kerby  et  Endean,  [336],    190,  Oxford  St.,  à  Londres. 

*  Kermaingant  (P.-L.  de),  [389],  avenue  des  Champs-Ely- 
sées,   102. 

King's  Inns  library,  [290],  Henriettastreet,  à  Dublin. 

Klotz  (Epgéne),  [3i5],  négociant,  place  des  Victoires,  2. 

Labitte  (Adolphe),  [244],  libraire,  rue  de  Lille,  4. 

La  Borderie  (Arthur  de),  [427],  ancien  député,  à  Vitré;  cor- 
respondant M.  L.  Delisle,  rue  des  Pctits-Cham.ps,  8. 

Laboulaye  (Edouard),  [236],  sénateur,  membre  de  l'Insti- 
tut, administrateur  du  Collège  de  France,  au  Collège  de 
France. 

Lacroix  (Paul),  [127],  conservateur  à  la  bibliothèque  de 
l'Arsenal 

Lafenestre  (Georges),  [191],  inspecteur  des  Beaux-Arts,  rue 
Jacob,  23. 

La  Germonière  (Éd.  de),  [88],  place  Vendôme,  20. 

Lair  (J.) ,  [47],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes,  direc- 
teur des  entrepôts  et  magasins  généraux  de  Paris,  boule- 
vard de  la  Villette,  204. 

Lamé  (L.),  [41 3],  rue  de  Chabrol,  48. 


—    26    — 

La  Trémoïlle  (duc  de),  [187],  avenue  Gabriel,  4. 

Lavisse  (Louis-Ern.),  [i34],  professeur  d'histoire  au  lycée 
Henri  IV,  rue  de  Me'dicis,  5. 

*Lebigre,  [4o5],  notaire,  rue  Beauharnais,  à  Lille;  corres- 
pondant M.  Allouard,  libraire,  rue  Serpente,  37. 

Le  Blondel,  [461],  libraire,  à  Meaux  (Seine-et-Marne). 

Lecesne  (Henri),  [3o4],  imprimeur  à  Châteaudun. 

Legouez  (E.),  [39],  professeur  au  lyce'e  Fontanes,  rue  de  la 
Rochefoucauld,  28. 

Leipzig  (Bibliothèque  de  l'Université'  de),   [537]. 

Lelong  (Eug.),  [223],  avocat,  rue  Desjardins,  g,  à  Angers. 

Le  Masson  [472],  notaire,  à  Rouen. 

Leroy  (A.),  [16],  membre  de  l'Acade'mie  royale  de  Belgique, 
professeur  à  l'Université  de  Liège. 

Leroy-Beaulieu    (Anatole),   [i5o],  rue  Pigalle,  69. 

*  Le  Sourd  (D'"),  [394], directeur  de  la  Galette  des  Hôpitaux, 

rue  Soufflot,  i5. 

Lespinasse  (René  de),  [398],  ancien  élève  de  l'École  des 
Chartes,  rue  de  Lille,  36. 

*  Leveau  (A.),  [100],  rue  de  Maubeuge,  20. 

LiEsviLLE  (A.  R.  de),  [56i],  attaché  au  musée  Carnavalet,  rue 
Gauthay,  2  3. 

LiEUTAUD  (V.),  [178],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Marseille, 
correspondant  M.  Détaille,  libraire,  rue  des  Beaux- 
Arts,  10. 

LiTTRÉ  (Ém.),  [102],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue 
d'Assas,  44. 

LivET  (Charles),  [209],  à  Vichy. 

Loghem  (M.-G.-L.  Van),  [340],  avocat,  Vondelstraat,  108,  à 
Amsterdam;  correspondants  MM.  Sandoz  et  Fischbacher, 
libraires,  rue  de  Seine,  33. 

LoRMiER  (C),  f43o],  avocat,  rue  Socrate,  à  Rouen;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Luge  (Siméon),  [18],  archiviste  aux  Archives  nationales,  bou- 
levard Saint-Michel,  95. 

LiiCKiNG  (D'"  Gustave),  [396],  chez  M.  Webcr,  libraire  à  Ber- 
lin ;  correspondant  M.  Le  Soudier,  libraire,  rue  de  Lille, 
19. 


—    27  — 

Lyon  (Bibliothèque  universitaire  de),  au  palais  Saint- Pierre 
[464];  correspondant  M.  Borrani,  libraire,  rue  des  Saints- 
Pères,  9. 

Lyon-Caen,  [378],  avocat,  rue  Saint-Marc,  22. 

Magen  (A.),  [179],  à  Agen. 

Maillet,  [327],  libraire-e'diteur,  boulevard   Haussmann,  72. 

Mall  (Ed.),  [475],  professeur  à  l'I/niversité  de  Wurtzbourg; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Mallet  (D.),  [259],  rue  Girardon,  i3. 

Mandrot  (Bernard),  [j6],  ancien  e'iève  de  l'École  des  Char- 
tes, boulevard  Malesherbes,  29. 

Mans  (Bibliothèque  de  la  ville  du),  [257];  corresp.  M.  Rou- 
quette,  libraire,  passage  Choiseul. 

MARBOURG-en-Hesse,  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [21 1]  ; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

MARBOURG-en-Hesse,  (le  séminaire  pour  l'étude  des  langues 
romanes  à  l'Université  de),  [2 12]  ;  corresp.  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Marty-Laveaux  (Charles),  [19],  ancien  secrétaire  de  l'Ecole 
des  Chartes,  boulevard  Saint-Michel,  io5. 

Mas  Latrie  (L.  de),  [423],, chef  de  section  aux  Archives  na- 
tionales, professeur  à  l'École  des  Chartes,  boulevard  Saint- 
Germain,  229. 

Masson  (G.),  [359],  professeur  à  l'École  de  Harrow,  Middle- 
sex  (Angleterre);  corresp.  M.  Champion,  libraire,  quai 
Malaquais,   i5. 

Mathieu,  [282] ,  à  Thouars  (Deux-Sèvres)  ;  corresp.  M. 
Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Mayrargues  (A.),  [2  5],  rue  Miromesnil,  74. 

Mengin  (Paul),  [83],  37,  rue  des  Clefs,  à  Colmar. 

Meray  (Antony),  [146],  rue  de  Sèvres,  3i. 

*  Mercier  (L.),  [i35],  rue  d'Argenson,  3. 

Mercier  (P.),  [429],  avoué,  rue  du  Sentier,  33. 

Mikhaïlowski,  [4.54],  professeur  à  l'Université  de  Moscou; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Michel  (N.-H.),  [532],  professeur  agrégé  à  la  Faculté  de 
Droit  de  Paris,  rue  Monge,  53. 


—    28    — 

*MiCHELANT  (Henri),  [22],  conservateur  ûu  de'p.  des  manus- 
crits de  la  Bibliothèque  nationale ,  avenue  Trudaine, 
1 1. 

MiTANTiER  (Edm.),  [478],  rue  de  l'Hôtel  -  de  -  Ville,  38,  à 
Troyes. 

MoiNERY,  [189],  Cloître  Saint-Merri,  18. 

Moisy(H.),  [325],  juge  honoraire,  à  Lisieux. 

MoLAND  (Louis),  [128],  avenue  de  Maine,  10. 

MoNNiER  (Marc),  [180],  professeur  à  l'Acade'mie  de  Genève, 
rue  Verdaine,   i3,  à  Genève. 

MoNOD  (Gabriel),  [23],  directeur-adjoint  à  l'École  des  Hau- 
tes-Études, rue  d'Assas,  76. 

MoNTAiGLON  (A.  de),  [24],  professeur  à  l'École  des  Chartes, 
place  des  Vosges,  9. 

*MoNTEBELLO  (comte  de),  [344],  ministre  ple'nipotentiaire, 
rue  François  I'"",  1 1. 

*MoRGAND  ET  Fatout,  [98],  libraires,  passagc  des  Panoramas, 
55  [quatre  exempl.,  dont  un  sur  pap.  Whatman). 

MouRAviT  (G.),  [543],  rue  Barthélémy,  19,  à  Marseille;  cor- 
respondant M.  Alph.  Picard,  libraire,  rue  Bonaparte, 
82. 

Munich  (Bibliothèque  de  la  Cour  et  de  l'État,  à),  [3oi];  cor- 
respondant MM.  J.  Baer  et  C'",  libraires,  rue  de  l'An- 
cienne-Comédie,  18. 

Munich  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [23o];  corresp. 
M.  Reinwald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Munich  (le  séminaire  royal  de  philologie  moderne  à  l'Uni- 
versité de),  [424];  corresp.  M.  Baudry,  libraire,  rue  des 
Saint- Pères,   i5. 

Munster  (Bibliothèque  Paulina,  à),  [333]  ;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

MuQUARDT,  [411],  libraire  à  Bruxelles,  rue  de  la  Ré- 
gence,  i5. 

MussAFiA  (Ad.),  [84],  correspondant  de  l'Institut,  profes- 
seur à  l'Université  de  Vienne;  corresp.  M.  Champion,  li- 
braire, quai  Malaquais,  i5. 

Nadaillac  (marquise  de),   [470],  rue  d'Anjou-St-Honoré,   12. 

Naville  (L.ouis),  [281],  cours  des  Bastions,  i5,  à  Genève. 


—    29   — 

Neuman'n  |Fr.),  [538], professeur  à  l'Université  de  Heidelberg, 
Haupt-Strasse,  yS. 

Newcastle  upon  Tyne,  the  Literary  and  Philosophical  So- 
ciety,  [349],  (Angleterre). 

NiEMEYER  (Max),  [485]j  maison  Lippert,  Halle;  correspon- 
dant M.  Chanapion,  libraire,  quaiMalaquais,  ;5. 

Nigra(C.).  [377],  ambassadeur  d'Italie,  à  St-Pétersbourg. 

NoiRiEL  (J.),  [272],  libraire  à  Strasbourg;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,   67. 

Normand  (Georges),  [498],  rue  Richelieu,  82. 

Normand  (Jacques),  [77],  ancien  e'iève  de  l'École  des  Char- 
tes, boulevard  Malesherbes,  8. 

Nuitter  (Ch.),  [417],  archiviste  de  l'Ope'ra,  rue  du  Faubourg- 
Saint-Honoré,  83. 

NuTT  (D.),  [270],  270,  Strand  _,  Londres;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Nyrop  (K.),  [488],  Kœbmagergade,  43,  Copenhague;  corres- 
pondant M.  Lebrun,  rue  Casimir-Delavigne,  7. 

Oxford  (Bibliothèque  Bodléienne,  à),  [3o5]  ;  correspondant 
M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis. 

Paillet  (Eugène),  [99],  juge  au  tribunal  de  la  Seine,  rue  de 
Berlin,  40. 

Pajot  (Le'on),  [78],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes,  rue 
de  l'Estrapade,  i5. 

Paris  (Emile),  [181],  passage  de  la  Visitation,  11  bis. 

Parker  et  C'^,  [5oo] ,  libraires ,  Oxford  (2  exemplaires)  ; 
correspondant  AL  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts, 
3  bis. 

Pasquier  (l'abbé  H.),  [406],  directeur  de  l'École  des  Hautes- 
Études  ecclésiastiques,  place  du  Château,  à  Angers. 

Passier  (Alphonse),  [390],  rue   de   Bellechasse,  42. 

Passy  (Louis),  [240],  député,  rue  de  Clichy,  45. 

Pasteur,  [435],  avenue  d'EyIau,  73. 

Pastureau,  [353],  capitaine  au  41e  rég.  d'inf.,  rue  du  Cher- 
che-Midi, 67, 

Patallier  (Victor),  [473],  rue  Saint-Jean,  à  Elbeuf. 

Patinot  (G.),  [220],  directeur  du  personnel  au  ministère  des 
affaires  étrangères. 


—  3o  — 

Pauffin  (Henri),  [58],  rue  de  l'Odéon,  22. 

Pauly  (Alphonse),  [494],  conservateur  sous-directeur  adjoint 
au  de'partement  des  imprimés  de  la  Bibliothèque  nationale, 
rue   Bréa,  22. 

Payne  (W.),  [177],  Hatchlands,Cuckfield,  Susses  (Angleterre). 

Peabody  Institute  (The),  [546],  Baltimore  (États-Unis); 
correspondant  M.  Terquem,  boulevard  Saint-Martin,  i5. 

Peacok  (R.),  [225],  Sunderland  ;  correspondant  M.  J.  Nu- 
wendam,  rue  Turenne,   76. 

Pecoul  (Auguste),  [104],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
rue  de  Ponthieu,  58. 

Pelletan  (Camille),  [182],  ancien  élève  de  l'École  des  Char- 
tes, rue  du  Cherche-Midi,  33. 

*Périer  (Ferdinand),  [275],  rue  de  Provence,  59;  corresp. 
M.  Lépin,  libraire,  palais  Royal. 

Petit  (Fernand),  [455],  docteur  en  droit,  boulevard  Ma- 
lesherbes,  99. 

Petit  de  Julleville,  [27],  maître  des  conférences  à  l'École 
normale  supérieure,  boulevard  Saint-Michel,  127. 

PiAT  (A.),  [161],  rue  Saint-Maur,  85. 

PiCHON  (baron  J.),  [28],  président  de  la  Société  des  biblio- 
philes françois,  quai  d'Anjou,  17. 

Picot  (Georges),  [i83],  membre  de  l'Institut,  rue  Pigalle,  54. 

Porquet,  [416],  libraire,  quai  Voltaire,  i. 

PoRTALis  (baron   Roger),  [292],  boulevard  Haussmann,  144. 

PouGNY,  [280],  ancien  préfet,  rue  Boissy-d'Anglas,  11  bis. 

Prague  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [496]  ;  correspon- 
dant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Prarond  (Ern.),  [460]  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire, 
quai  Malaquais,  i5. 

Pressensé  (Fr.  de),  [214],  rue  Royer-Collard,  4. 

Puymaigre  (comte  de),  [354],  rue  de  l'Université,  17. 

Quentin-Bauchart  (Ernest),  [137],  rue  François  l^%  64. 

Raynaud  (Gaston),  [79],  employé  au  département  des  manus- 
crits de  la  Bibliothèque  nationale  ,  rue  de  Constantino- 
ple,  28. 

Reboul  de  la  Juir.r.iÈRE  (A.),  [556],  avenue  d'Iéna,  74;  cor- 
respondant M.  Alph.  Picard,  libraire,  rue   Bonaparte,  82. 


—  3i  — 

Régnier  (Adolphe),  [241],  membre  de  l'Institut,  rue  de  Vau- 
girard,  22. 

Reinwald  (C  ),  [229],  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Renault  (L.),  [374],  de'pute',  boulevard  Haussmann,  77. 

Rencogne  (Pierre  de),  [Sog],  rue  du  Minage,  47,  à  Angou- 
lême. 

Repoux  (Léopold),  [467J,  juge  supple'ant  à  Autun  ;  corres- 
pondant M.  Lhomme,  boulevard  Saint-Germain,  70. 

Reynald  (H.),  [282],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres,  à 
Aix  (Bouches-du-Rhône). 

Robert  (Ulysse),  [387],  employé  au  département  des  manus- 
crits de  la  Bibliothèque  nationale.  Grande  rue,  3i,  à 
Saint-Mandé  (Seine). 

RoBiNEAu  (G.),  [91],  rue  de  Marignan,  25. 

RoDOUAN,  [523],  boulevard  du  Roi,  9,  à  Versailles;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Roi  des  Belges  (Bibliothèque  de  S.  M.  le),  [19C],  aux  soins 
de  M.  Scheler,  bibliothécaire  du  Roi,  rue  Mercelis,  Ixelles, 
banlieue  de  Bruxelles. 

RooFE  (William),  [195],  Craven  Cottage,  Merton  Road,  Wand- 
worth,  Surrey  ;corr.  M.  Vieweg,  libraire  rue  Richelieu,  67. 

RouQUETTE,  [i38],  libraire,  passage  Choiseul,  85. 

RoYER(Ch.),  [352],  boulevard  de  la  Madeleine,  17,  citéVindé. 

RoziÈRE  (Eug.  de),  [32],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  ins- 
pecteur général  des  archives,  rue  Lincoln,  8. 

RuBLE  (baron  Alphonse  de),  [186],  rue  Cambon,  43. 

RupALLE-f  (Ern.),  [499],  rue  Lafayette,  i3. 

Saint  -  JoHANNY  (G.),  [372],  archiviste  de  la  Seine,  quai 
Henri  IV,  3o. 

Saint-Pierre  (comte  Robert  de),  [5o3],  rue  du  Havre,  4. 

'Saintsbury  (J.),  [341],  Savile  Club,  i5,  Savile  Rows, 
Londres. 

Sauvan  (F.),  [227],  rue  de  Laborde,  46. 

Say  (Léon),  [i3o],  président  du  sénat,  membre  de  l'Institut, 
rue  La  Bruyère,  45. 

ScHOLLE  (Dr  Fr.),  [356],  Schillstrasse,  5,  à  Berlin  w. ;  corres- 
pondant M.    Le  Soudier,  libraire,  rue   de    Lille,  19. 


—    32    — 

ScHUCHARDT  (Hugo),  [iSg],  professcur  à  l'Université  de  Gratz 
(Styrie). 

Seigneur  (l'abbé),  [482],  rue  du  Colysée,  44. 

Sellier  (L.),  [38o],  rue  Sainte-Croix,  5,  à  Châlons-sur- 
Marne. 

SÉNEMAUD  (Ed.),  [43]^  archiviste  des  Ardennes,  à  Mézières; 
corresp.  M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Senn  (O.),  [519],  rue  de  la  Côte,  36,  au  Havre. 

Sieber  (L.),  [57],  bibliothe'caire  de  l'Université'  de  Bâle  ;  corres- 
pondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Smyth  (J.-D.-H.),  [480],  libraire,  i37,Go\ver  Street,  Londres. 

Sorel,  (A.),  [409],  secrétaire  général  du  Sénat,  professeur 
à  l'École  libre  des  sciences  politiques  ,  au  palais  de  la 
Présidence  du  Sénat. 

Stecher  (J.),  [5i],  professeur  à  l'Université  de  Liège. 

Stengel  (Edm.),  [21 3],  professeur  à  l'Université  de  Mar- 
bourg,  Hesse  ;  corresp.  M,  Vieweg,  libraire,  rue  Riche- 
lieu, 67. 

Stephens  (Georges),  r35i],  professeur  à  l'Université  de  Co- 
penhague ;  corresp.  M.  Le  Soudier ,  libraire,  rue  de 
Lille,  19. 

Stickney  (Austin),  [314],  35  West,  17111  Street,  New-York. 

Stjernstrom  (G.),  [564],  à  Upsal  (Suède)  ;  correspondants 
MM.  Morgand  et  Fatout,  Passage  des  Panoramas,  55. 

Stockholm  (Bibliothèque  royale  de),  [370],  correspondant 
M.  Lorenz,  libraire  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis. 

Storejenko,  [453],  professeur  à  TUniversité  de  Moscou;  cor- 
respondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Strasbourg  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [23 1]  ;  corresp. 
MM.  J.  Baer  et C'«,  libraires,  rue  de  l'Ancienne-Comédie,  i8. 

Strasbourg  (le  séminaire  pour  l'étude  des  langues  romanes, 
à  l'Université  de),  [404]  ;  corresp.  M.  Champion,  quai  Ma- 
laquais, i5. 

Straus  (Emile),  [106],  avocat,  rue  Saint-Georges,  9. 

Stuerzinger  (J.),  [469],  37,  Percy  street,  Tottenham  Court 
Road,  Londres. 

SuNDBY  (Thor),  [32  3],  professeur  à  l'Université  de  Copenha- 
gue; corresp.  M.  Lebrun,  rue  Casimir-Delavigne,  7. 

Talbert  (F.),  [107],  professeur  à  La  Flèche;  corr.  M.  Tho- 
rin,  libraire,  rue  Médicis,  7. 


Tamizey  de  Larroque  (Ph.),  [i  i  5],  correspondant  de  l'Institut, 
h  Gontaut  (Lot-et-Gar.)  ;  corresp.  M.  Champion,  libraire, 
quai  Malaquais,  i5. 

Tamson  (G.-J.),  [5i6],  professeur  à  Kelvinside  Academy,  i8, 
Hamilton  drive,  Hillhead,  Glasgow. 

Tarneau  (Jules),  [3o6],  notaire  à  Clermont-Ferrand  (Puy-de- 
Dôme)  ;  corresp.  M.  Billard,  place  Dauphine,  27. 

Taulier  (L.),   [366],  rue  Villars,  8,  à  Grenoble. 

Techener  (Léon),  [289],  libraire,  rue  de  l'Arbre-Sec,  52. 

Tempier  (D.),  [i65],  archiviste  des  Côtes-du-Nord,  à  Saint- 
Brieuc;  corresp.  M.  E.  de  Zabern,  rue  Dauphine,  20. 

Ten  Brink  (B.),  [433],  professeur  à  l'Université' de  Strasbourg. 

Terrât  (Barthélémy),  [25o],  professeur  de  droit  à  l'Institut 
catholique  de  Paris,  rue  Saint-Romain,  18. 

Thévenin  (M.),  [108],  répétiteur  h  l'École  des  Hautes-Études, 
rue  de  Fleurus,  35  bis. 

Thomas  (Antoine),  [524],  membre  de  l'École  de  Rome,  rue 
Saint-Germain-l'Auxerrois,  60. 

Thompson  (E.  Maunde),  [193],  conservateur  des  manuscrits 
au  Musée  Britannique,  Londres. 

Thurot  (Ch.),  [33],  membre  de  l'Institut,  maître  de  confé- 
rences à  l'École  normale  supérieure,  rue  Gay-Lussac,  5. 

TissoT  (Amédée),  [53],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Lisieux  ; 
correspondant  M.  Dumoulin,  libraire,  quai  des  Grands- 
Augustins,  i3. 

TiviER  (H.),  [383],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  de 
Dijon;  corresp.   M.    Leissus,  rue  des  Saints-Pères,  38. 

TouRTOULON   (baron  Ch.   de),  [34],  rue  de  Caumartin,  n. 
Trier  (Gerson),  [54],  Kongensgade,  66,  à  Copenhague  ;  cor- 
resp. M.  Lebrun,  rue  Casimir-Delavigne,  7. 

Triqueneaux-Devienne,  [53o],  libraire  à  Saint-Quentin. 

Trochon  (l'abbé  Charles),  [297],  docteur  en  théologie,  au- 
mônier du  lycée  Saint- Louis. 

Truebner  (K.),  [434],  libraire  à  Strasbourg;  corresp.  M.  Le- 
roux, libraire,  rue  Bonaparte,  28. 

Truelle-Saint-Evron,  [109],  rue  Saint-Honoré,  229  ;  cor- 
resp. M.  Rouquette,  libraire,  passage  Choiseul. 

Tubingue  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [471]  ;  corresp. 
M.  Pedone-Lauriel,  libraire,  rue  Cujas,  7. 


-  3|- 

Turin,  (Bibliothèque  nationale  de),  [SoG]  ;  correspondant 
M.  Mellier,  rue  Seguier,  17. 

TwiETMEYER,  [2i6],  libraire,  à  Leipzig  ;  corresp.  M.  Reinwald, 
libraire,  rue  des  Saints- Pères,  i5. 

Ui-BRiCH  (D""),  [491],  Liitzowstrasse,  68,  <à  Berlin  ;  correspon- 
dant M.  Le  Soudier,  libraire,  rue  de  Lille,  19. 

Ulrich  (Jacob),  [463]^  privat-docent  à  l'Université  de  Zurich 

(Suisse). 

Upsal  (le  séminaire  philologique  de  l'Université  d').  Suède, 
[5oi],  corresp.  M.  Le  Soudier,  libraire,  rue  de  Lille,  19. 

Vaesen  (Joseph),  [294],  archiviste-adjoint  du  département  du 
Rhône,  à  la  préfecture,  Lyon;  correspondant  M.  Charavay, 
rue  de  Seine,  5i. 

Vallois  (Félix),  [552],  archiviste  de  la  société  rouennaise  des 
bibliophiles,  rue  de  la  Savonnerie,  12,  à  Rouen. 

Vander  Haeghen  (F.),  [36o],  bibliothécaire  de  l'Université  de 
Gand  ;  corr.  M.  Borrani,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  9. 

Vendeuvue  (baron  de),  [140J,  rue  de  Penthièvre,  4. 

ViEWEG  (F.),  [67],  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

ViLLARD  (Th.),  [287],  boulevard  iMalesherbes,  i38. 

ViTu  (Auguste),  [3o8],  avenue  de  Wagram,  36. 

Vogué  (comte  de),  [i  10],  membre  de  l'Institut,  rue  Fabert,  2. 

VoLLMŒLLER  (Karl),  [363],  professeur  à  l'Université  d'Er- 
langen,  Bavière;  correspondant  M.  Champion, libraire,  quai 
Malaquais,  i5. 

Waddington  (W.),  [436],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue 
Dumont-d'Urville,  ii. 

Ward  (H.  L.  D.),  [226J,   du   Musée   Britannique  ,    Londres. 

Warner  (G.  F.),  [194],  du  Musée  Britannique,  Londres. 

Watson  (Robert-Spence),  [348],  Moss  Croft,  Gateshead,  Du- 
rham  (Angleterre). 

Weber  (D''  Alfred),  [396],  à  Mlinnedorf,  près  de  Zurich 
vie  (Suisse). 

Weimar  (Bibliothèque  de),  [i53];  correspondant  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67. 

WesselowsïvI  (Alex.),  [44G],  professeur  à  l'Université  de  Saint- 
Pétersbourg  ;  correspondant  M.  Champion^  libraire,  quai 
Malaquais,  i5. 


—    :)D    — 

Wey  (Fr.),  [35],  inspecteur  ge'néral  honoraire  des  archives, 

rue  Moncey,  i6. 
White  (George),  [40],  Ashley-House,  Epsom  (Angleterre). 

WiLLEMS  (A.),  [65],   membre  de  la  Socie'té  des  bibliophiles 
belges,  chausse'e  de  Haecht,  70,  à  Bruxelles. 

Wright  (Wm.),  [342],  professeur  à  l'Université  de  Cambridge 
(Angleterre). 

Yale  Collège,  [41  5],  hNew-Haven  (États-Unis  d'Ame'rique)  ; 
correspondant  M.  Porquct,  libraire,  quai  Voltaire,  i. 

ZuRich,  (Bibliothèque  cantonale  de),  [553]. 


LISTE  DES  MEMBRES 


CONSEIL   D'ADÎVIINISTRATION 


POUR    l'année     18S0-I 


MM.  Baudry. 

BONNARDOT. 

BORDIER. 

DiDOT. 

Egger. 

Gautier. 

Laborde  (marquisde). 

LucE. 

Marty-Laveauxj 

Mever. 

MiCHELANT. 

M0NTAIGLON  (de). 
Paris  (G.). 


MM.  Picot  (É.). 

Queux  de  Saint- H i- 
LAiRE  (marquis  de). 
Raynaud. 
Robert. 
Rothschild  (baron  J. 

de). 
RoziÈRE  (de). 
RuBLE  (baron  de). 
Thurot. 
Wey. 


BUREAU  DE  LA  SOCIETE 

Président. G.  Paris. 

Vice-présidents Baudry,  Marty-Lweaux. 

Administrateur Marquis  de  Queux  de  Saint 

HiLAIRE. 

Secrétaire. Meyer. 

Secrétaire-adjoint . ..  Raynaud. 

Trésorier Baron  J.  de  Rothschild. 

Trésorier-adjoint .  . .  Picot  (É.). 


37 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  J.  de  Rothschild,  le  26  janvier  1881, 

à  3  h. 


Présidence  de  M.  A.  de  Montaiglon,  président. 

Etat  des  impressions:  Eustache  Deschamps,  t.  II,  la 
préface  est  en  page.  —  Daurel  et  Béton,  feuilles  ^  à  <i  en 
page.  — Mistère  du  Viel  Testament.,  t.  III,  10  feuilles 
tirées,  9  en  bon  à  tirer,  2  en  page. 

Elle  de  Saint-Gille  va  être  mis  en  distribution. 

La  copie  du  t.  V  des  Miracles  de  Nostre  Dame  est  à 
l'imprimerie. 

Le  Conseil  fixe  à  8  francs  le  prix  de  Daurel  et  Béton 
qui  fera  partie  de  Texercice  1880. 

Le  Conseil  procède  à  la  radiation  d\\n  certain  nombre 
de  membres  dont  les  cotisations  sont  irrécouvrables. 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  J.  de  Rothschild,  le  23  mars  i88r, 

à  3  h. 


Présidence  de  M.  Marty-Laveaux,  vice-président 
et  de  M.  G.  Paris,  président. 

Nouveaux  membres  :  MM.  A.  R.  de  Liesville,  J,  Cou- 
raye  Duparc,  A.  de  Boislisle. 

État  des  impressions:  Bulletin.,  1880,  n°  3,  en   bon  à 


—  38  — 

tirer.  —  Daurel  et  Béton,  feuilles  a  k  d  tirées  ;  la  fin  de 
la  préface,  contenant  la  description  du  ms.  Didot,  est  en 
placards.  —  Miracles  de  Nosîre  Dame,  t.  V,  5  feuilles 
en  page.  —  Mistère  du  Viel  Testament,  t.  III,  le  texte 
entier  (27  feuilles)  est  tiré. 

Le  Conseil  a  appris  avec  douleur  le  décès  de  M.  P. 
Paris,  qui  avait  présidé  la  Société  à  ses  débuts  et  en  était 
resté  le  président  honoraire.  Il  décide  que  Fexpression  de 
ses  regrets  prendra  place  au  procès-verbal. 

Le  Conseil  autorise  M.  P.  Meyer  à  mettre  sous  presse 
l'édition  de  la  chanson  de  Raoul  de  Cambrai,  précédem- 
ment acceptée  (séance  du  9  mai  1 877).  Le  tirage  est  fixé 
à  800  exemplaires,  dont  1 00  sur  papier  Whatman. 

M.  le  Président  donne  communication  d'une  lettre  cir- 
culaire adressée  par  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publi- 
que aux  sociétés  savantes  pour  leur  demander  l'envoi  de 
cinq  exemplaires  de  leurs  publications.  Divers  membres 
font  remarquer  que  cette  demande  de  cinq  exemplaires 
est  motivée  par  des  circonstances  qui  ne  se  présentent  pas 
dans  le  cas  de  la  Société  des  anciens  textes.  Avant  de  rien 
décider,  de  nouvelles  informations  seront  prises  au  Minis- 
tère de  rinstruction  publique. 

Proposition  de  publication  :  —  Par  M.  J.  Couraye 
Duparc  :  de  La  mort  d' Aimer i  de  Nar bonne,  chanson  de 
geste.  Cette  proposition  est  renvoyée  à  l'examen  d'une 
commission  composée  de  MM.  Meycr,  Paris  et  Ra}'naud. 


39 


CHANSON    EN    L  HONNEUR    DE    LA   VIERGE 

T  I  K  t:  E     U  U     M  s  .     A  R  U  N  D  !£  L      748,     AU     M  U  S  L  K     U  R  1  T  A  N  N  I  Q  U  E 

Le  ms.  Arundel  248,  dont  on  trouvera  la  description 
détaillée  dans  le  catalogue  ',  est  un  recueil  de  pièces  variées 
écrit  de  mains  diverses,  entre  lesquelles  on  remarque  plu- 
sieurs poésies  religieuses  en  latin,  en  français,  en  anglais. 
Toutes  les  pièces  françaises  de  ce  ms.  ont  été  non-seule- 
ment copiées,  mais  encore  composées  en  Angleterre.  Celle 
dont  le  texte  suit  tire  de  cette  circonstance  un  certain 
intérêt.  C'est  une  chanson  dont  les  couplets  ont  la  forme 
tripartite.  Or,  si  cette  forme  est  généralement  adoptée 
dans  la  poésie  lyrique  du  Nord  et  du  Midi  de  la  France, 
elle  est  fort  rare  en  Angleterre.  Entre  les  particularités 
qui  dénotent  une  origine  anglaise,  on  remarquera  la  syné- 
rèse  de  deust,  eiist,  seitst  (vers  i,  2),  de  leal  (vers  16,  36), 
de  deceu\{\,  6),  et  la  rime  de  benoîte  avec  faite  et  re- 
traite  (couplet  V).  L'écriture  est  de  la  seconde  moitié  du 
xni'^  siècle,  et  la  composition  ne  paraît  guère  plus  an- 
cienne. Comme  il  a  été  fait  des  chansons  pieuses  sur  les 
rimes  de  chansons  amoureuses,  j'ai  cherché  dans  les 
recueils  manuscrits  des  poésies  des  trouvères  une  chanson 
qui  eût  la  même  forme  que  la  pièce  du  ms.  Arundel.  Je 
n'en  ai  point  trouvé. 

P.  M. 

1  Bien  deust  chanter  ky  eust  leale  amie,  Fol.  1 55 

Gariz  serroit  ky  bien  la  seust  choisir  : 

Amer  covient,  mes  ço  est  la  macstrie 
4  De  bien  amer  e  fol  amur  guerpir, 

Car  ki  k'asiet  en  folur  soen  désir 

Deceuz  en  iert  kant  mieuz  quidera  joïr, 

Ke  fol  amur  fait  aime  e  cors  périr. 

Mes  ky  se  prent  a  la  douce  Marie 
9         De  quoer  verray,  ne  s'en  puet  repentir. 

I.  Catalogue  of  maïuiscripts  in  the  British  Muséum,  new  séries,  vol.  I 
.MUCCCXXXIV,  in-fol. 


—  40  — 

n         Elle  est  a  tuz  kanke  chascuns  désire. 

Bien  poet  e  voet  a  ses  amanz  valoir 

Vigur  as  sains,  as  malades  [est]  mire, 
j3        Solaz  en  plur,  confort  en  desespoir; 

Chascuns  en  prent  selonc  le  soen  voleir 

Kank'a  profit  mester  li  poet  avoir. 

Mult  est  chaiftis  ki  ne  met  leal  poeir 

De  lui  servir,  car  nuls  ne  poetpardire 
iS        Les  très  granz  biens  ke  sunt  en  lui  par  voir. 

m         Par  lui  nus  vint  joie,  rançon  e  vie, 

Par  le  douz  fruit  k'ele  nus  aporta 

Sa  pur[ejtc  ne  fu  onkcs  blesmie  : 
22        Virgne  conceut  e  virgne  enfanta, 

Virge  toz  tens  entière  demora. 

Nature  en  ceo  forment  s'esmervoilla 

Kant  la  fille  son  père  alaita  ; 

La  merveille  ne  tu  onkes  oie 
27        Car  ainz  n'avint  ne  jamès  n'avendra. 

IV  C'est  la  dame  ki  peccheùrs  '  avance. 
Certain  refui  lur  est  e  [fors]  garant. 
K'a  lui  se  prent  en  ^  ferme  espérance, 

3i        E  pecchez  laist  de  [boen]  quoer  repentant, 

Mar  s'an  irra  [de]  rien  désespérant  : 

Tost  lui  avéra  apaiésoen  entant 

La  pucele  k'ele  ^  tient  el  soen  devant,  7 

Car  piteuse  est  e  de  boene  voillance,  i 

36        Aydable  a  tuz  ky  lui  sont  leal  anfant.  1 

V  Dame,  de  vus  ay  ceste  chançon  faite  ; 
Pernez  l'a  gré,  s'il  vus  vient  a  plaisir. 

Vos  granz  bontez  *  ke  mon  quoer  [a]  retraite 
41        Mostrez  en  moi  e  volez  mon  désir; 

Entre  vos  serfs  me  deignez  recoillir 

E  mes  amis  pur  lur  bien  faiz  merir; 

Saluez  nus  e  aydez  al  mûrir, 

lî  nus  donez  la  grant  joie  benoite 
45        Ou  mal  ne  noist  ne  bien  ne  puet  faillir. 

I.  On  pourrait  Wn peccheùrs  de  deux  syllabes  ;  en  ce  cas,  le  vers  n'aurait  que 
neuf  syllabes  comme  les  quatre  suivants,  qui,  du  reste,  se  laissent  assez  facilement 
ramener  à  dix.  —  2.  Corr.  t'  ^?  —  3.  Prononcez  A^'e/.  —  .i.  Corr.  Vo  grant 
bonté . 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


PROCES-VERBAUX  DES  SÉANCES 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  J.  de  Rothschild,  le  27  avril  18S1. 
à  3  h. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  président. 

Nouveaux  membres  :  M.  le  comte  A,  de  Bourmont 
(membre  perpétuel]  ;  la  Bibliothèque  nationale  de  Turin. 

État  des  impressions  :  Bulletin^  18S1,  n°  i,  en  pla- 
cards.—  Eustache Deschamps,  le  t.  II,  est  chez  le  relieur. 
—  Daiirel  et  Béton,  les  derniers  bons  à  tirer  ont  été 
donnés. 

La  Commission  de  comptabilité  fait  son  rapport  sur 
les  comptes  de  Texercice  de  18S0. 

Le  secrétaire  appelle  l'attention  du  Conseil  sur  Tur- 
gente  nécessité  de  terminer  VAmant  rendu  cordelîer, 
dont  Pimpression  ne  fait  aucun  progrès,  et  de  procéder 
à  l'impression  des  deux  volumes  de  Sotties  qui  doivent 

4 


-    42    - 

être  publiées  en  collaboration  par  MM.  de  Montaigion 
et  Picot  (voy.  la  séance  du  21  juillet  1880). 

M.  G.  Paris  fait  un  rapport  sur  le  projet  de  publica- 
tion de  la  Mort  d' Aimer i  de  Narbonne,  présenté  par 
M.  Couraye-Duparc  (voy.  séance  du  23  mars).  Confor- 
mément aux  conclusions  de  ce  rapport,  la  copie  exécutée 
par  M.  Couraye-Duparc  devra  lui  être  rendue  pour  être 
soumise  à  une  dernière  révision.  M.  Meyer  est  désigné 
comme  commissaire  responsable. 

Sur  la  proposition  de  M.  le  président,  il  est  décidé  que 
cette  année  encore  la  séaiîce  générale  sera  reportée  au 
mois  de  décembre. 

Sur  la  proposition  de  M.  Meyer,  le  Conseil  décide 
qu'un  certain  nombre  d'exemplaires  de  Daurel  et  Béton 
sera  offert  à  M.  A.  Didot,  qui  a  bien  voulu  mettre  à  la 
disposition  de  l'éditeur  le  manuscrit  unique  diaprés 
lequel  a  été  publié  cet  ouvrage. 


SEANCE  DU  CONSEIL  DADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  J.  de  Rothschild,  le  25  mai  1881, 
à  3  h. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  président. 

Nouveau  membre  :  la  Bibliothèque  de  TUniversité  de 
Halle. 

État  des  impressions  :  Bulletin^  i88r,  n°  i,  en  bon  à 
tirer.  —  Daurel  et  Béton  est  chez  le  relieur.  —  Mira- 


-  43  - 

des  de  Nostre  Dame,  t.  V,  5  feuilles  tirées,  les  quatre 
suivantes  en  pages. —  Eustache  Deschamps ^  t.  III. 
5  feuilles  en  page. 

Le  Conseil  étant  informé  que  le  Correspondant  est 
disposé  à  rendre  compte  des  publications  de  la  Société, 
autorise  Fenvoi  à  cette  revue  d'un  certain  nombre  de  vo- 
lumes appartenant  aux  derniers  exercices. 


—  44  - 


NOTICE 

DU    MS.    EGERTON    945    DU    MUSÉE    BRITANNIQUE 


Petit  livre  en  parchemin,  mesurant  o"",!  i5  sur  0^,78, 
et  formé  de  328  feuillets.  Les  feuillets  12  a  32 1,  qui 
forment  la  partie  primitive  et  essentielle  du  livre,  sont 
d'une  écriture  très  soignée  du  milieu  ou  de  la  seconde 
moitié  du  xu'^  siècle  ;  les  rubriques  sont  en  or;  il  y  a 
beaucoup  de  lettres  ornées  ou  historiées.  Les  pages  ont 
vingt-trois  lignes.  Quant  aux  feuillets  i  à  11  et  322-5, 
récriture  en  est  plus  grosse,  moins  soignée  et  un  peu 
moins  ancienne,  bien  qu'encore  antérieure,  semble-t-il, 
au  xv«  siècle  '.  Ce  ms.  a  reçu  au  Musée  britannique 
une  reliure  au  dos  de  laquelle  on  lit  :  Ex  legato  Caroli 
baronis  Farnborongh.  Sir  Charles  Long,  de  Bromley 
Hill,  Kent,  créé  pair  d'Angleterre  sous  le  nom  de  baron 
Farnborough  ^  en  1828,  mourut  en  i838  ,  léguant 
au  Musée  britannique  une  rente  qui  est  employée  à 
l'acquisition  de  manuscrits.  Les  mss.  ainsi  acquis  sont 
classés  dans  le  fonds  Egerton.  Celui  qui  nous  occupe  a 
été  acheté  par  l'administration  du  Musée,  à  la  date  du 
2  3  juillet  1842. 

Ce  ms.  est  un  livre  de  piété  composé  pour  une  dame  ^ 
Il  contient  des  poésies  édifiantes,  des  prières  en  prose  et 

1.  Je  ne  parle  pas  des  ff.  32  5  v  à  328  qui  contiennent  des  prières  latines 
écrites  au  xvi«  siècle. 

2.  Farnborough,  dans  le  comté  de  Kent. 

3.  Voy.  ci-après,  p.  5o,  note  2,  et  p.  57,  note  4. 


—  4^  — 

en  vers,  la  traduction  de  traités  mystiques.  Ces  pièces 
sont  écrites  soit  en  français,  soit  en  limousin,  soit  en 
latin.  En  voici  l'énumération  sommaire  : 

I.  Fol.  12.  Un  dit  des  trois  morts  et  des  trois  vifs,  en 
vers  (français). 

II.  Fol.  i6.  Prières  en  prose  (français). 

III.  Fol.  22  v.  Exposition  du  Pater  (français). 

IV.  Fol.  43.  Ave  Maria,  en  vers  (français). 

V.  Fol.  45.  Le  Miserere^  en  quatrains  (français). 

VI.  Fol.  54.  Prières  à  la  Vierge  (latin). 

VII.  Fol.  100.  Prières  à  la  Vierge,  en  vers  (limousin). 

VIII.  Fol.  107.  La  Prière  Theophihis,  en  vers  (fran- 
çais). 

IX.  Fol.  109.  Les  sept  douleuVs  et  les  sept  joies  de  la 
Vierge,  en  prose  (limousin). 

X.  Fol.    II 3.    Liber    divini   amoris,    en    prose    (li- 
mousin). 

XI.  Fol.  i38  v°.  De  divina  impletione,  en  prose  (li- 
mousin). 

XII.  Fol.  \^(^.  S  cala  divini  amoris,  en  prose  (limou- 
sin). 

XIII.  Fol.  167.  Prières  et  morceaux  liturgiques  (latin). 

XIV.  Prières  en  vers  et  en  prose  (latin  et  limousin). 

XV.  Hymnes  (latin). 

XVI.  Fol.  i-ii  et  322-5.  Prières  diverses  ajoutées  (la- 
tin et  limousin). 


I 

DIT    DES   TROIS    MORTS    ET    DES   TROJS   VlFS 

Ce  dit  est  l'un  de  ceux  que  M.  de  Montaiglon  a  pu- 
bliés dans  son  édition  française  àtï  Alphabet  de  la  mort 


parHatîs  Holbein  (Paris,  Tross,  1 856,  in-8«).  Il  a  été  ana- 
lysé par  M.  P.  Paris  dans  l'Histoire  littéraire,  XXIII, 
278.  M.  Paris  a  fait  remarquer  que  les  six  derniers  vers 
de  chaque  couplet  sont  en  vers  rétrogrades  par  mots, 
ce  que  Ton  peut  vérifier  sur  le  dernier  couplet  publié  ci- 
après,  qui  peut  se  lire  indifféremment  par  le  commen- 
cement ou  par  la  fin.  Le  ms.  dont  ont  fait  usage  M.  de 
Montaiglon  et  V Histoire  littéraire,  le  seul  où  ce  dit  ait 
été  signalé  jusqu'à  présent,  est  le  no  iyS  du  fonds  fran- 
çais de  la  Bibliothèque  nationale  (fol.  7). 

Li  premiers  vis  parole.  (fol.  j-j). 

«  Compainz,  vois  tu  ce  que  je  voi? 
A  poi  que  je  ne  me  desvoi. 
De  grant  paor  li  cuer  nie  tramble. 
Vois  tulaces.iij.  mors  enssamble, 
Cum  il  sunt  hideus  et  divers, 
Et  pouri  et  mengé  de  vers?... 

Ici  repnnt  li  premiers  mors.  'fol.   14). 

Li  premiers  mors  dist  :  <>  Damoisel, 
N'oubliez  pas  pour  cel  oisel 
Ne  pour  vos  roubes  a  orfrois 
Qu'en  terre  gerra  chacunz  frois... 

Fin  (Jul.  I  j  V")  : 

Amer  doit  s'ame  sages  hon, 
Trésors  miudres  n'est  par  i-aison  : 
Or[s]  cors,  plus  n'as  a  reclamer. 
A  reclamer  n'as  plus,  cors  ors  ; 
Par  raison  n'est  miudres  trésors, 
Hom  sa.i^es  s'ame  doit  amer. 


~   47  - 
II 

PRIÈRES    EN    PROSE    (fRANÇAIs) 

Il  est  probable  que  ces  prières  se  retrouvent  dans  un 
assez  grand  nombre  de  mss.  Je  me  borne  à  les  indiquer 
par  les  premiers  mots.  La  prière  des  quinze  Joies  de  la 
Vierge  a  été,  comme  on  sait,  très  répandue,  et  se  pré- 
sente sous  des  formes  très  variées,  "le  note,  en  passant, 
que  Tune  de  ces  formes,  différente  de  celle  que  nous 
avons  ici,  se  rencontre  en  français  dans  un  ms.  ayant  ap- 
partenu à  Charles  V,  que  M.  Delisle  a  jadis  décrit  dans 
la  Bibliothèque  de  l'École  des  Chartes  ;  voy.  ce  recueil, 
6*  série,  V,  5  36. 

(Fol.  i6.)  Douce  dame  de  miséricorde,  mère  de  pitié, 
fontaine  de  touz  biens,  qui  portastes  Jhesu  Crist  en  vos  douz 
flans... 

—  Bêle  très  douce  dame  de  paradis,  pour  icelle  grant  joie 
que  vous  eûtes  quant  li  sainz  angles  Gabriel  vos  aporta  la 
nouvelle  que  li  sauverres  de  tout  le  monde 

—  Bêle  très  douce  dame  de  paradis,  por  icelle  grant  joie 
que  vous  eûtes  quant  vos  alates  en  la  montaigne  visiter 
sainte  Elysabeth... 

—  (Fol.  I g.)  Ce  sont  les  requestes  que  l'en  doit  fere  a 
nostre  Seigneur  en  l'onor  de  ses  .v.  plaies,  et  cetera. 

Quiconques  vueut  estre  bien  enseigniés  de  la  chose  dont 
il  a  grant  besoing,  si  die  chascun  jor  ces  oroisons  que  trou- 
vères ci  escriptes,  et  sachiés  que  cil  qui  les  dira,  desconfez  ne 
morra  ne  vilainement  ne  trespassera  le  jor  que  il  de  bon  cuer 
les  dira.  Et  après  chascune  oroison  dites  une  patrenostre  en 
l'onor  et  en  la  remenbrance  des  .v.  plaies  nostre  Seigneur  : 
Pater  noster. 


-48  - 

Douz  Diex,  dous  père,  saincte  Trinité  (fol.  ig  v°)  et  .j. 
Diex,  biaus  sire  Diex,  je  vos  requier  que  vos  me  regardés 
en  vrai  conseil,  en  l'onor  de  celui  hautisme  conseil  que  vos 
preïtes  de  rostre  propre  sapience,  quant  vos  envolâtes  vos- 
tre  '  S.  angle  Gabriel  annuncier  la  nouvelle  de  nostre  salut 
et  du  nostre  (sic)  a  la  beneoite  virge  Marie... 

Cette  prière  est  suivie  (fol.  21  v''-22  r"]  d'une  formule 
de  confession. 


III 

EXPOSITION    DU    PATER 

C'est  un  extrait  de  la  Somme  le  Roi  du  dominicain 
Laurent,  confesseur  de  Philippe  le  Hardi.  D'autres  mor- 
ceaux encore  de  ce  traité  ont  été  copiés  à  part.  Il  serait 
bien  à  désirer  qu'un  homme  laborieux  et  versé  dans  la 
littérature  théologique  du  moyen  âge  fît  un  travail  bi- 
bliographique sur  cet  ouvrage  qui  a  été  si  répandu  au 
moyen  âge,  et  qui  justitie  son  succès  par  un  réel  mérite 
littéraire.  11  y  aurait  lieu  surtout  d'en  rechercher  les 
sources,  de  déterminer  dans  quelle  mesure  il  est  origi- 
nal. Le  morceau  que  nous  offre  le  ms.  Egerton  corres- 
pond aux  pages  98  à  i  18  de  l'ancienne  traduction  an- 
glaise \  11  se  retrouve  dans  un  extrait  de  la  Somme  qui 
a  été  publié  sous  le  titre  de  Mireour  du  monde  par 
M.  Chavannes,  en  1 845  \  Je  transcris  ici  les  premières  et 
les  dernières  lignes  du  texte  de  notre  ms.  : 

I.  Ou  voire,  le  mot  est  abrégé;  de  iiicme  plus   loin,  nostre,  ou  notre. 
■i.  Dan  MicheVs  Ayenbite  of  Inwyi,  edited  by  R.  Morris  (Early  english 
Tcxts  Societr,  1866;. 
3.  T.  IV  dis  Mémoires  et  documents  publiés  par  la  Société  d'histoire  de 


—  49  - 


Ici  comensa  cornent  on  epon  le  Patrenostre  '  (fol.  22  v°). 

Quant  on  met  un  eîant  a  letre,  au  commencement  on  li 
aprent  le  patrenostre.  Qui  de  ceste  clergie  vieut  savoir  de- 
viegne  humble  comme  enfes,  car  a  tieus  aprent  nostre  sires 
Jhesu  Crist  ceste  clergie  qui  [est]  la  plus  bêle  etlaplusprofe- 
tables  qui  soit,  qui  bien  l'entent  et  la  retient.  Car  tels  la 
cuide  bien  savoir  et  entendre  qui  onques  n'en  sot  fors  que 
l'escorce  par  dehors..... 

Le  prologue  se  termine  ainsi  : 

(Fol.  28  V.)  Or  as  tu  oï  le  prologue  de  la  sainte  patre- 
nostre qui  est  ausin  comme  de  viele.  Hei  Dieus  !  qui  saroit 
bien  toute  la  chanson,  com  il  i  troveroit  de  douces  noteletes  ! 
que  il  n'est  pas  doute  que  en  la  chanson  que  la  sapience 
Dieu  fit,  cist  qui  enseigne  les  oisiaus  a  chanter  n'ait  motès 
de  notes  douces  et  soutieves,  encore  i  ait  il  petit  de  letre.... 

Fin  (fol.  42  V)  : 

Or  as  tu  oï  ses  (sic)  notes  que  on  suet  dire  sour  ceste  chan- 
sonete  que  Dieus  fit,  patrenostre;  or  garde  que  tu  saiches 
bien  chanter  en  ton  cuer,  car  grans  biens  t'en  vendra  se 
einsi  le  fez.  Deo  gracias.  Amen. 


IV 

AVE  MARIA,  EN  VERS  (FRANÇAIS) 

Il  existe  un  assez  grand  nombre  de  paraphrases  en  vers 

la  Suisse  romande.  L'exposition  du  Pater  occupe  la  fin  du  volume,  depuis  la 
page  23o 

I.  Ou  ?ioirc.  et  de  même  dans  les  cas  semblables. 


—  5o  — 

de  VAve  Maria.  Il  serait  hors  de  propos  d'en  faire  ici 
rénumération  '.  Je.me  borne  â  dire  que  la  pièce  même 
dont  on  donne  ci-dessous  le  début,  se  retrouve  encore, 
dans  le  ms.  Bibl.  nat.  fr.  12483,  fol.  142,  et  de  plus, 
mais  avec  une  différence  notable  au  début  dans  le  ms.  A 
454,  fol.  252,  de  la  bibliothèque  de  Rouen,  qui  est  de 
la  seconde  moitié  du  xnF  siècle.  Je  Joins  en  note  les 
variantes  de  ces  mss. 


Ave  dame,  je  vos  salu, 
Je  chietiva  qui  en  la  palu^ 
De  orgulh  '  et  de  glotonie 
Me  sui  sciiez  toute  ma  vie. 
Si  ne  sai  que  je  doie  fere  ', 
Ou  merci  crier  ou  moi  tere  ''. 
Douce  dame,  par  ^  vostre  grâce 
Enseigniei  (sic)  moi  le  quiel  je  face, 
Que  je,  par  vostre  ensainniement, 
A  m'arme  truise  alegement. 


(Fol.  43) 


Maria.,  pucelle  Marie, 

Bien  sai  qui  en  vos  se  marie 

Et  de  cuer  vostre  grâce  quiert 

Que  il  avra  ce  qui  ■  requiert. 

Puis  qui  parmainie  "  en  sa  requeste. 

Dame,  qui  toi  [sic]  jors  estes  preste 

A  ceus  qui  de  bon  cuer  vos  quierent 


I.  Il  y  en  a  dans  le  seul  ms.  fr.  83/,  Bibl.  nat.,  trois  versions  toutes  diflé- 
rentes  et  distinctes  de  la  nôtre,  aux  feuillets  igS  d,  216  b  et  328  a;  la 
troisième  est  de  Rutebeuf.  —  2.  La  pièce  a  été  originairement  composée  par 
un  homme;  12483  :  Je  chetif  qui  de  la  palii.  —  3.  Ms.  12483  :  D:  b.ixnrj 
—  .(..  Les  quatre  premiers  vers  manquent  dans  le  ms.  de  Rouen,  qui  commence 
ainsi  :  Ave  Marie  que  doi  ge  faire.  —  5.  Ms.  12483  ;  Merci  crier  ne  merci 
querre.  —  (i.  Par  ou  per?  ici  et  plus  loin  le  mot  est  abrégé;  mais  vostre  qui 
suit  est  celle  fois  en  toutes  lettres,  comme  aussi  au  second  couplet  —  7.  Corr. 
que  ou  qu'il;  de  même  au  vers  suivant,  et  en  m.iint  autre  endroit.  — 
^.  Rouen  :  Pour  qu'il  remaig\'n\e  :  124S3  :  Pourquoy  bonne. 


—    D  I    — 


De  doner  ce  qui  '  requi[e]rent, 

Por  Dieu,  por  Dieu  ^,  ma  douce  dame, 

Secourez  machietive  d'arme. 

Gracia,  se  je  gracie  avoie 

Que  mes  cuer  polit  estre  en  voie 

Qui  fut  a  ''  droite  penitance...  (v) 


LE  MISERERE,  EN  QUATRAINS  (FRANÇAIS) 

Sire  Diex,  o  moi  soies  par  ta  sainte  pitié',  (Fol.  45  v^} 
Qui  es  en  treis  persones  .j.  Diex  en  unité  ; 
Sire,  tu  qui  connois  ma  grant  fragilité, 
Donte  en  moi  tôt  pechié  et  toute  iniquité. 

De  toz  les  pecheors  sui,  sire,  li  plus  vils 

Qui  hui  soit  en  cest  monde  sus  terre  nez  ne  vis, 

Morz  sui  durablement,  sire,  ce  te  plevis, 

Se,  por  merci  crier  ver  toi  ne  me  chevis. 

Mes  tu  qui  ces  regardes,  toe  merci,  .c.  mire 
Qui  te  crient  merci,  te  place,  beau  douz  sire, 
Qu'en  moi,  ton  pecheor,  la  toe  grâce  espire, 
Si  que  *  le  saint  prophète,  o  Da,vid,  puisce  dire  : 

Miserere  mei  Deus  secundum  magnam  misericordiam, 
etc.  (Fol.  46) 

Sire,  merci  en  aies,  quar  mi  outraigeous  fait 
M'ant  de  toi  desevré,  départi  et  defFait. 
Par  tant,  sor  tote  rien  m'avras,  sire,  bien  fait, 
Se,  por  m.erci  crier,  ta  mercis  me  refait. 

Sire,  tu  le  feras,  quar  nus  n'est  tant  pervers 


I.  Rouen  :  Donner  leur  ce  que  il.—  2.   12483  et  Rouen  :  Pour  ce  vous  pri 
-  3.  Rouen  :  Qu'il  /test  en.  —  4.  Corr.  (ju'o. 


—    52    — 

Ne  tant  n'avra  ja  fait  tes  preceps  a  revers, 
Por  qu'il  voille  penser  qu'il  est  viande  as  vers, 
Que  o  plors  et  o  lermes  ne  te  die  cest  vers  : 

Et  secunduni  multitudinem  miseratio^elc. 
Sire,  ceste  prière  te  pri  ne  te  dcsplace... 

La  pièce  se  compose  de  45  quatrains  dont  voici  les 
deux  derniers  : 

A  cestes  .iij.  persones  qui  sont  veraiement 
.1.  seul  Diex  qui  la  sus  règne  ou  firmament 
Ert  gloire  et  loenge,  et  saichiez  fermement 
Que  par  .j.  seul  segnor  vivrons  durablement. 

Si  qu'en  leu  en  irons  ou  en  manja  le  fruit 
Adan  li  primiers  percs  par  qui  fumes  destruit  ; 
A  queu  leu  par  sa  grâce  nos  meint  a  son  déduit 
Cil  Diex  qui  totens  mainsten  durable  déduit,  (fol.  52) 

Siciit  erat  in  principio  et  nunc  et  semper  et  in  seciila  secU' 
lorum.  Amen. 


VI 


Le  V  du  fol.  52  et  le  fol.  53  sont  blancs.  Au  fol.  54 
commencent  des  prières  latines  à  la  Vierge  qui  s'éten- 
dent jusqu^au  fol.  100.  La  première  est  en  vers  rhythmi- 
ques  disposés  en  strophes  coudes  à  trois  rimes.  En  voici 
les  premiers  vers  : 

Ave  Virgo,  lignum  mite. 
Que  dedisti  fructum  vite 

Saluti  fidclium. 
Gcnuisti  Christum  Jhesunu 
Sed  pudoris  non  est  lesum, 

Nec  defluxit  folium. 


—  53  — 

Cette  pièce  est  connue  d'ailleurs  ;  voir  Mone,  La- 
teinische  Hymnen  des  Mittelalters,  II,  254. 

VII 

PRIÈRES   A    LA    VIERGE,    EN    VERS    (lIMOUSIn) 

Ces  prières  sont  écrites  à  lignes  pleines,  comme  de  la 
prose.  Elles  ont  été  faites,  sinon  par,  du  moins  pour 
une  femme.  Elle  sont,  pour  le  fonds,  assez  peu  intéres- 
sante. La  fin  de  la  seconde  contient,  comme  on  va  le 
voir,  rénumération  des  sept  joies  de  la  Vierge  '. 


(A!)  dompna  raïna  enpeirairitz,  (Fol.  loo) 

De  Dieo  maere  engendraritz, 

Tu  iest  de  rey  e  de  rayna 
4     Emperairit  e  medecina  ; 

Tu  es  de  las  vergenas  flors 

Virginitatz  e  resplandors  ; 

Orphanas  no  an  qui  prec  per  lor 
8     Jhesu  Crist  lo  Salvador, 

Mas  (de)  ti,  maere,  dompna  de  totz  bes 

Qui  las  dcfens  e  las  chaptes. 

A!  dompna,  bet  deven  laouar 
12     Las  creaturas  e  ondrar 

Cui  Dieus  n'a  dat  entendement  ; 

Aysso  be  crei  ieo  veramen, 

Que  de  la  mort  on  tuch  eram 
16     Per  pechat  d'Eva  e  d'Adam 

Nos  delhioret  per  ton  fruch, 

Quar  mal  eram  (v'^)  dampnat  tratuch, 

I.  Voir,  au  sujet  d'autres  rédactions  en  vers  de  la  pièce  des  sept  joies,  la 
priïface  de  Daurel  et  Béton,  pp  xc  et  suiv.,  et,  pour  une  rédaction  en  prose, 
ci-après  n^  IX. 


-  54- 

Que  Eva  la  mort  aportet 
20    E  Dieus  per  ti  la  restaurer, 

Quin  suffrit  mort  e  passio, 

En  pendet  entreo  (sic)  dos  leiros  ; 

La  toa  granda  sanhtetat 
24     Apajet  tan  gran  cruetat. 

Domna,  be  grans  es  la  toa  bontatz 

E  la  toa  virgenitatz. 

Qu'anc  nulh'  autra  femna  vivens 
28     No  poc  dire,  mon  essien, 

Qu'anc  en  aychi  effant  agues  ; 

Dieus  mas  en  cui  totz  poders  es 

Poc  far  tota  sa  volontat, 
32     No  anc  de  forssa  mas  de  pla  grat, 

Qu'anc  res  en  ti  non  corrompet 

Ni  deïtatz  non  amermet  ; 

Quar  com  solhelhs  pot  intrar 
36     Per  la  viria  ses  brizar. 

Tôt  echsamen  franchamen 

Naquet  de  ti  l'omnipotens... 

B.  —  Oratio.  (Fol  10/  V) 

Sanhta  Maria  gloriosa, 

Maere  de  Dieu,  filha  e  esposa, 

Dompna  sanhta  enperairitz, 
4     Qui  a  port  gitatz  los  peritz 

I  aus  malaus  donas  mesina, 

Dompna,  quar  etz  dal  cel  raïna. 

Vos  podetz  far  tôt  quan  vos  platz, 
8     Viore  et  mûrir,  delir  pechat. 

Dompna,  estela  de  mar, 

Res  senes  vos  nom  pot  guidar.  (Fol.  102) 

Tant  iei  falhit  per  mos  pechatz 
12     En  mon  cor  pie  de  malvastat 

2  5  /a  toa,  corr.  ta.  —  35  Corr.  Qu'aisi.—  3-]  Vers  tiop  court. 
4  gitati,  corr.  guiati. 


—  55  — 

Que  res,  ses  vos,  nom  pot  ai(u)dar  , 

Gardatz  me  de  desesperar 

Quar  trop  ici  falhit,  doinpna  pia, 

i6     En  raubar,  en  leironia, 
En  enjans,  en  traïcios, 
En  mensonjas,  en  fornicatios, 
En  bausia,  en  (trop)  pechatz  mortals, 

20    Que  be  soi  digna  de  totz  mais... 


Fin 


Guardatz  me,  dompna,  de  totz  mais 

Per  los  .vij.  gais  esperitals. 

Lo  prumiers  fo  quant  vos  trames 

L'angiel  son  messatge  certes 

Qui  dich  :  «  Maria,  Dieus  te  sal  ! 

«  Tu  portaras  en  ton  ostal 

«  Dieu  e  home,  so  créas  tu,  {Fol.  io6  v") 

«  Qui  aura  nom  rey  et  Jhesu.  » 

Vos  respondetz,  sanhta  donzela  : 

«  Amicz,  vec  te  la  soa  ancela, 

«  Qu'ieo  soi  del  mieu  senhor  garnida 

«  De  recebre,  quar  no  m'enblida  '.  » 

Lo  segons  jois  fo  quant  nasquet, 

Quan  l'angiels  aus  pastors  anet, 

E  dich  :  «  Pastors  anomciatz 

«  Que  Dieus  es  en  Betleem  natz; 

«  En  Betleem  lo  trobaretz 

«  Entre  doas  paubras  paretz 

«  Jazent  en  un  petit  bressol.  » 

Aissi  jai  qui  paubriera  vol. 

Lo  tertz  gais  fo  quant  lo  segueren 

Li  trei  rei  e  puech  l'alireren  : 

L'us  profère  aur  quar  es  reials, 

L'autre  mirra  quar  es  mortals, 

L'autre  enses  quar  clers  sera 

i6  Vers  trop  court. —  i.  Ms.  enbluda 


—  56  — 

E  prestre  quil  mon  salvara. 

Domna,  lo  quartz  (jois)  fo  d'autra  mena, 

Quant  Maria  [la]  Magdalena 

L'anava  ploran  per  sa  mort, 

Quant  l'angiels  l'aparec  (ins)  en  Tort 

E  dich  Ihi  que  plus  non  plores 

E  que  aus  disciples  comtes  : 

«  En  Galileia  vos  n'anatz, 

Que  lai  es  Dieus  resuscitatz.  » 

Domna,  lo  sejes  '  gais  fo  riez  : 

Quant  Dieus  cofortet  sos  amicz, 

Lo  fuoc  Sen  Esperit  lor  d(on)et 

Eus  lengatges  (fol.  lo-j)  lor  essenhet 

E  trastotas  las  escripturas  ; 

Tôt  quant  es  sauben  per  figuras. 

Donna,  los  mortz  resuscitava[n] 

Eus  orbs  eus  contrahtz  redressava[n]. 

Domna,  lo  setes  (gais)  fo  reials, 

Qu'anc  no  euh  ne  fos  velitz  (es)tals, 

Lo  jorn  quan  Dieus  [vos]  vole  pojar 

El  cel  es  ab  si  coronar, 

El  cel  ont  es  grans  la  clartatz, 

E  donet  vos  la  poetat 

Que  vos  fossatz  del  cel  raina 

Essobre  totz  am  Dieu  vezina. 

Tal  gai  s'en  deren  tuch  li  angiel, 

Li  patriarche  qui  eran  am  lor, 

Li  martir  e  li  confessor 

E  las  vergenas  essament. 

Que  essemps  chanteren  dossament  : 

Sanctus  Deus,  senher  paere  ^, 

Gracias  fazem  de  ta  maere 

Quar  tu  l'as  al  cel  poiada, 

Senher,  es  ab  ti  coronada, 


I.  On  voit  que  la  cinquième  joie  manque.  —  2.  Ce  vers  et  les  trois  suivants 
sont  trop  courts. 


—    D7    — 


Es  as  triada  la  raina 
Per  bêla  flor  de  ma  espina, 
Guarda  nos,  domna,  de  totz  mais, 
Per  los  .vi).  gais  esperitals. 


VIII 

LA  PRIÈRE  THEOPHILUS,  EN  VERS  (FRANÇAIS) 

La  pièce  qui  suit  est  traduite  du  français.  Elle  a  été 
publiée  en  sa  forme  originale,  sous  le  titre  de  «  Prière 
Theophilus  »,  par  Jubinal  '.  On  en  connaît  plusieurs 
copies,  entre  autres  : 

Paris,  Bibl.  nat.,  fr.  837,  fol.  191. 

—  —  2495,  fol.  65  ^ 

—  —  12467,  fol.  78. 

—  Arsenal  3i42Canc.  B.  L.  fr,  175),  fol.  3oo. 
Lyon,  Bibl.  du  collège,  584'. 

Oratio.  (Fol.  loy) 

Domna  resplandens,  reïna  gloriosa, 
Domna  de  paradis,  pussela  graciosa, 
Domna,  sobre  totas  autres  plasens  e  deleitosa, 
Denha  auzir  ma  prejariade  ta  aurelha  piatosa. 

A  ti,  auta  (fol.  10  y  v°)  puossela,  a  ti  auta  raïna, 
Vet  sesta  pechairitz  "  querre  secors  e  mesina. 
Car  tu  iest  la  fontana  e  la  sanhta  mesina 
Qui  totz  malaptes  sana  per  la  vertut  divina. 

I.  Œuvres  de  Rutebeuf,  2'  éd.,  111,  3i.t-8.  —  2.  Col  article  a  été  omis 
dans  le  catalogue  imprimé  du  fonds  français. —  3.  Voy.  Romania,  IX,  162  — 
4.  Le  texte  a  été  modifié  de  façon  à  s'appliquer  à  une  femme.  Il  y  a  dans  l'o- 
riginal Doivent  tuit  peclieor 


—  58  — 

Domna  qui  es  vaicheus  de  patz  e  de  concordia, 

De  dossor,  de  pietat  e  de  misericordia  ; 

Domna,  anseich  que  la  mortz  qui  par  mos  tortz  me  morda, 

Am  lo  teo  glorios  filh  m'apaia  e  m'acorda. 

Fin  [fol.  loSv]  : 

Verge  qui  de  ton  paere  fust  maere  e  nurissa, 
Osta  me  lo  diapble  qui  tan  me  met  mal  visi 
E  qui  tantas  vetz  me  fae  chaere  en  mal  en  ira  ', 
Tal  paor  ai  de  m'arma  totz  lo  cors  m'en  irissa. 

Puesela  dossa  humiel,  qui  per  humilitat 
Nobla  fust  essagrada  ^  de  sanhta  Trinitatz, 
Delonha  de  mon  cors  urguelh  e  vanetat 
E  ira  errancura,  tota  iniquitat.  Ave  Maria. 


IX 

LES   SEPT    DOULEURS    UE    L.\    VIERGE    (lLMOUSIN) 

Las  .vij.  angoisas  Nostra  [^Domna]  (Fol.  log). 

Dossa  domna  sanhta  Maria,  per  la  engoissa  que  vos  aguetz 
quant  Joseps  vostre  espos  vos  trobet  grossa  e  vos  pesset 
laechar  privadamen  per  pietat,  cofortatz  me  e  totz  cels  qui 
vos  sierven  qui  en  angoicha  son.  Ave  Maria. 

Dossa  domna  sanhta  Maria,  per  la  dolor  que  vos  conceu- 
betz  quant  sanhs  Simeons  vos  dich  que  totz  lo  pobles  con- 
tradiria  a  vostre  beneite  filh,  cofortatz  me  e  totz  aqueus  qui 
vos  sierven,  qui  en  paor  son.  Ave  Maria. 


I  Jubinal  (p.  3iû)  :  Dcffent  moi  dou  dyable  qui  tant  set  de  malice  |  Qui 
tante  fois  m'a  Jet  cncheoir  en  maint  vice.  —  2.  Jubinal  ;  Temples  fus  et  sa- 
cr  aires. 


I 


-  59  - 

Dossa  domna  sanhta  Maria,  per  las  penas  que  vos  sufïritz 
.vij.  ans  en  Egipte  et  tôt  lo  trabalh  que  vos  aviatz  en  se- 
guen  vostre  dos  fi[l]h  en  sa  penosa  e  paubra  vita  de  la  hora 
qu'el  nasquet  de  vos... 

Suivent  des  prières  en  rapport  avec  les  sept  Joies  de 
la    Vierge  : 

[Fol.  1 10  V).  Dossa  domna  sanhta  Maria,  reïna  gloriosa, 
en  larremenbransa  d'aquel  beneite  joi  don  lo  vostre  dos 
cors  s'alegret  quan  Dieus  vos  trames  del  cel  sant  Guabriel 
qui  dossament  vos  saluet  e  vos  dich  que  lo  sanhs  Esperitz 
descendria  en  vos,  per  que  cossebriatz  Jhesu  Crist  nostre 
Salvador,  domna,  per  aquel  beneite  alegrier  de  que  vostra 
arma  e  vostre  cors  fo  alegratz,  vos  pregi,  domna,  que  vos  la 
mi'arma  alegretz  de  la  patz  e  de  la  dossor  del  vostre  filh,  e 
que  am  lui  m'achaptet  merce  e  perdo.  En  honor,  domna, 
d'aquel  joi,  vos  saludi  ieo.  Ave  Maria  gracia  plena. 

Dossa  domna  sanhta  Maria,  vergena  gloriosa,  maere  de 
Dieu,  qui  portiest  Jhesu  Crist 

Fin  [fol.  1 12  v°)  : 

Domna  sanhta  Maria,  maere  de  Dieu,  maere  de  misericor- 
dia,  per  aquel  glorios  gai  que  vos  aguetz  en  aquel  jorn  que 
lo  filhs  de  Dieu  von  pojet  en  cors,  en  arma  glorificada,  e  vos 
amoret  coma  sa  filha  e  vos  eschausset  coma  sa  maere  sobre 
los  seos  angiels  e  sobre  los  seus  arghangiels  e  sobre  totas 
vertutz  del  cel  e  de  la  terra,  domna  a  qui  vos  fo  donatz  totz 
poders  del  vostre  beneite  filh,  quar  totas  las  vostras  voluntatz 
son  complidas  e  fâchas,  dossa  '  domna,  per  aquel  beneite  gai 
que  vos  aguetz  en  aquel  jorn  {fol.  ii3)  i  avetz  enquera  i 
auretz  tostemps  ses  fi,  vos  pregi,  domna,  que  vos  am  lo  vostre 
beneite  filh  m'achaptetz  merce,  e  que  vos  me  trametat  a 
bona  fi,  e  que  la  mi"  arma  trametat  en  vita  durabla,  quan  del 
cors  partira. 

I .  Ms.  dosso 


—  bo  — 


X 


Les  traités  mystiques  désignés  sous  les  articles  X  et  XII 
de  la  présente  description  forment  chacun  un  tout  com- 
plet. Quant  aux  morceaux  compris  sous  le  n"  XI,  je  ne 
saurais  dire  s'ils  sont  indépendants  les  uns  des  autres 
ou  s^ils  forment  les  chapitres  d'un  même  traité.  Pour 
tu'er  au  clair  cette  question,  il  faudrait  être  mieux  ren- 
seigné que  je  ne  le  suis  sur  l'origine  de  ces  opuscules.  11 
n'est  pas  besoin  d'en  avoir  poussé  la  lecture  jusqu'au  pas- 
sage (fol.  i66)  où  est  cité  saint  François,  pour  reconnaître 
dans  ces  élucubrations  l'œuvre  d'un  franciscain,  mais 
c'est  vainement  que  j'ai  parcouru  dans  l'Index  materia- 
rum  de  Wadding  ^  les  20'colonnes  consacrées  à  l'énumé- 
ration  des  ouvrages  appartenant  à  la  (f  Theologia  ascetica 
et  mystica  ».  Je  n'ai  réussi  à  y  rencontrer  aucun  des 
titres  qu'on  lira  plus  loin.  Le  fait  que  ces  titres  sont  en 
latin  donne  toutefois  à  supposer  que  les  traités  eux-mêmes 
ont  été  originairement  composés  dans  la  même  langue. 

In  nomine  domini  nostri  Jhesu   Christi,  incipit  liber  divini 
amoris  excellentissimi  (fol.    11 3). 

Cor  sain,  per  quet  mest  en  tans  malvatz  locs  ?  no  finas  de 
correr,  ans  die  volar,  ta  soen  ti  mudas  de  mal  em  piez  ;  tu 
no  vols  estar  en  .j.  loc;  iest  ortigaz  ?  que  vas  queren?  Respon 
le  cors  :  Déliez^,  que  re  als  no  vau  queren.  —  Tu  lo  quers 
loenh  e  trobaras  lo  près,  si  lo  quers  en  aissi  co  deus.  Tu  lo 
quers  en  las  creaturas  en  cadaiina,  e  non  trobas  mas  pauc,  et 


I.  Scriptores  ordinis  -ininorum.  Romœ,  1806,  pp.  xxiv-xxxr,  à  la  fin  du  vo- 
lume. —  2.  Mieux  vaudrait  delieg,  ou,  comme  plus  loin  delicit,  le  français 
délit. 


—  6i   — 

aqueles  malvaz,  fais,  vilas  e  breus;  e  compras  lo  trop  car  da- 
vansque  raias,e  pos  los  '  agut,  compras  lo  autra  ves.  Mil  tans 
i  donas  q\ie(v°)  no  val;  compraras  delieit  bo,gran,ma)orde  te, 
en  que  caubesses  tostemps.  —  Respont  lo  cors  :  E  on  lo 
trobaria?  Per  niens  trop  ai  voladas  mil  jornadas,  per  tal  ne 
volaria  tro  a  la  fi  dal  mon.  —  Ges  aquest  non  auras  e  volan, 
aus  en  remanen.  Toi  ti  las  alas  e  met  ti  e  fers,  que  ja  non 
remandras  d'autramens.. .. 

Fin  : 

Mas  mestier  y  a  lezer,  que  ja  hom  que  aia  trop  a  far  no  i 
avindra,  si  no  laissava  sas  fazendas,  e  que  mezes  lezer  a  cos- 
cirar,  e  que  perdes  lo  parlar  avol,  e  neis  del  bo  laisses  pro, 
tro  que  fos  joglars  de  coscirar  bo  e  milhor,  e  autre  que  val 
{fol.  i38  V")  mais  que  bo  ni  milhor.  A  Dieu  do  e  coman  los 
bos  amadors,  .xl.  jorns  a  de  perdo  qui  be  ama,  e  tu  enten 
jorn  per  an,  an  per  mil  ans,  per  .j.  jorn  ans  tos  temps,  sol 
que  nos  parca  de  be  amar  Dieu.  Amen,  amen,  amen,  allé- 
luia, pax  omnibus  qui  Deum  diligunt.  Amen. 


XI 

De  divina  impletione.  Rubrica.     (Fol.  i3S  v°) 

Dieus  ditz  e  diz  que  el  umple  lo  cel  e  la  terra.  Doncs  qui 
no  es  pies  de  Dieu  en  ifern  es  o  em  piez.  Qui  plus  soen  s'en 
umple  pus  ne  te,  e  cascuna  vez  que  son  amie  le  alarga  el 
alonga  perque  mais  tenga,  e  qui  mil  vez  n'es  umpliz,  mil 
tans  te  de  Dieu  no  fazia  can  conmenset  ad  umplir.  No  fines 
d'umplir  ab  sabor  o  sed  sabor,  que  Dieus  vol  que  alcunavetz 
lo  trazisca  hom  co  pinholas  cubertas  ab  neula.  No  vol  que 
hom  aia  tostemps  la  popa  en  la  boca,  maiorment  can  hom 
es  espanatz;  cent  milia  so  que  tug  an  Dieu  e  degus  nol  sent, 

I    Corr  l'as? 


—    62    — 

pero  trop  platz  (fol.  i3g)  a  Dieu  que  hom  se  aparelhe  aitals 
quel  senca.  Sed  Dieu  no  vuelh  que  vires  l'uelh.  Amen. 

De  decem  preceptis  amoris. 

Arma  que  désira  fort  amor,  deusaber  que  .x.  so  li  coman- 
damen  d'amor,  car  amor  a  donatz  sos  comandamens  e  vol 
que  aquilh  que  son  sers  o  servas  d'amor  los  gardo  fortmen, 
car  grans  bes  lor  en  vendra  ;  el  prumiers  comandamen  d'amor 
es  que  arma  amoroza  deu  aver  .j.  bel  miralhon  simiresoen, 
si  a  re  en  la  carn  que  desplassia  a  son  amie,  so  es  que  regarde 
la  cosciencia  si  a  re  en  la  arma  que  puesca  desplazer  a  Dieu, 
e  si  y  a  re,  que  o  lave  ab  doussas  lagremas.  . . 

De  xxiiij  privilegiis  amoris. 

Le  premier  prevelegi  que  amors  {fol.  140  v»)  empêtra  ab 
Dieu,  es  que  tôt  can  faria  Dieus,  fezes  per  amor..., 

De  super  no  amore.     {Fol.  j  42) 

Amors  que  pod  tôt  cant  es,  pero  vencer  se  laissa  a  nostre 
peccatz  non  es  ta  fortz,  e  vencuda  venquet  Dieu,  e  Dieus 
vencutz  venquet  peccat,  e  peccatz,  que  moût  lag  era  guer- 
reiatz,  fo  vencutz  derrieramen.... 

De  diilcedine  memorie. 

La  memoria  de  nostre  Senhor  es  moût  doussa,  e  dona  verai 
joy  de  cor,  e  la  prezensa  (fol.  144  v")  de  Dieu  est  plus  doussa 
qvie  mels  ni  que  neguna  causa.... 

De  divina  consideratione  Riibrica .      {Fol.  i4~) 

Qui  mais  coscira  de  Dieu  ab  sabor  e  ses  sabor  mais  fa  de 
son  pro.  Si  coscira  ab  sabor,  sent  lo  pro;  si  coscira  ses  sabor, 
a  lo  pro.  mas  nol  sent,  ja  sia  aisso  que  Dieus  li  o  garda,  la 
on  mais  l'aura  d'obs  — 


—  63 


De  respectione  siimmi  boni.        {Fol.  i4y  v") 

Li  regart  de  celui  qui  es  so  tant  dous  e  tant  precios  que 
tostemps  hi  pot  hom  viure,  e  vivo  hi  aquilh  que  no  an  los 
huels  fangos.  Per  que  yeu  prec  m'arma,  no  mia,  ans(/b/.  148) 
de  Dieu,  que  nos  laisse  fanga.... 


XII 

Hec  est  scala  divini  amoris.  {Fol.  i4q) 

Ad  honor  et  a*  gloria  de  la  doussa  amor  de  Dieu,  vuelh  far 
entendre  a  las  armas  que  sabo  Dieu  amar  la  gran  desconois- 
sensa  e  la  gran  desagradansa  de  la  mia,  per  que  a-fv^j-mo 
Dieu  plus  for  que  no  solo,  e  per  que  aian  piatat  de  la  mia 
arma  que  Dieu  no  vol  amar.  Alcunas  vegadas  s'eddeve  {sic) 
que  cant  yeu  pregui  la  mia  arma  que  ame  Dieu,  et  ela  res- 
pon  que  no  sap,  et  yeu  vuelh  li  mostrar  que  ment  falsamens 
e  parla  coma  desconoissens  e  desagradabla.  E  die  al  comen- 
samen,  per  fondar  l'ofici  d'amor,  que  Dieus  es  una  res  tan 
poderoza  e  ta  grans  que  totas  las  creaturas  so  dedins  lui;  et 
es  ta  simples  e  subtils  que  dins  totas  las  creaturas  es  plus 
près  e  plus  prion  de  cadaiina  que  neguna  non  es  de  si  me- 
zeissa... 

Fin  (fol.  166): 

Certas,  aquest  quint  escalo  avia  puiat  lo  glorios  sant  Fran- 
ces,  qui  tôt  cant  trobava  de  plazer  ni  de  delieit  en  las  crea- 
turas tornava  ad  onor  et  a  gloria  de  lor  creator.  Per  aquest 
escalo  vie  Jacob  les  angels  de  Dieu  pujar  e  dissendre,  aisso 
so  .y.  vergenas  savias,  de  que  Jhesu  Crist  ditz  en  Tavangeli 
que  estavan  apparelhadasper  recebre  l'espos.  So  so  li  .v.  ciri 
que  (v")  Ezechiel  vie  entre  las  unas  cambras  e  las  autras,  so 


-  64- 

es  entre  las  armas  que  so  insel  palais  e  las  vostras.  So  so  las 
paraulas  que  mosenher  sant  Paul  dis,  que  vol  essenhar  a  la 
glieiza  de  Dieu  e  respondo.  Aesmar  podo  las  amorozas  ar- 
mas quinh  estar  fai  ins  el  palais,  pueis  que  tam  bo  deportar 
si  fa  sobrels  escalos.  Aisso  es  la  cofuzio  de  l'arma  que  no 
s'esforsa  de  Dieu  amar;  e  que  vos  autres  lui  vulhatz  per  gran 
talen  per  lui  amar  pregatz  Dieu  per  mie.  Amen  ', 


XIII 

PRIÈRES    ET    MORCEAUX    LITURGIQUES    (lATIN) 

Au  fol.  167  commencent  les  prières  des  agonisants. 
Vient  après,  fF.  172  et  suivants,  Foffice  des  morts.  Au 
fol.  214  commence  l'office  du  Saint-Sacrement.  Les 
ff.  225  à  23o  sont  occupés  par  les  psaumes  de  la  péni- 
tence; les  ff.  23o  vo  à  232,  par  une  litanie  qui  n'offre 
aucun  nom  pouvant  fournir  une  indication  sur  Torigine 
du  ms.  Viennent  ensuite  aux  ff.  233-237  diverses  prières 
latines  :  Oratio  angelorum;  —  O ratio  ad  beatum  Jo- 
hannem  Baptistam,  etc.;  puis,  fol.  237  v",  les  heures  de 
la  Passion  :  Incipiunt  hore  passionis.  Domine  labia  mea 
aperies...  Ensuite,  du  fol.  2  56  au  fol.  276,  on  trouve 
diverses  pièces  extra-liturgiques  en  latin.  Plusieurs  sont 
en  vers  rhythmiques.  La  première,  Juste  judex  Jhesu 
Christe  rex  regum  et  Domine,  est  certainement  anté- 
rieure au  xiii^  siècle  :  voy.  Mone,  Lateinische  Hymnen, 
I,  359. 

I .  Cettii  dernicre  phrase  parait  corrompue 


—  65  -- 
XIV 

PRIÈRES  EN  VERS  ET  EN   PROSE   (làTIN   ET  LIMOUSIN) 

Au  fol.  270  v°  commencent  des  prières  en  limousin. 
Les  premières  sont  en  vers,  bien  qu'écrites  alignes  plei- 
nes comme  de  la  prose  : 

Oratio  ad  Jhesum. 

I       Dos  senher  Jhesu  Crist  qui,  pal  {sic}  vostre  sanht  plazer, 
De  femna  denh[e]t  naecher  e  hom  esdevenir, 
Gran  trebalh  e  gran  pena  en  vostre  '  cor  suf[r]ir, 

4      Per  Tamor  de  nostras  armas  en  la  crotz  mûrir, 
De  m'arma  pechaeressa  aias,  senher,  pietat 
Qui  de  vostre  sanc  precios  l'avet  achaptada. 
Delioratz  me  de  vizis,  de  mal  e  de  pechat, 

8       Em  donatz  gracia  de  vos  servir  a  grat. 

Dos  Jhesu  qui  suffritz  vostras  bêlas  mas  liar,  {fol.  271) 
Vostre  bel  cors  tenre  duosch'al  sanc  flaelar, 
Vostra  bêla  chara  firir  e  escrachar, 

12    Vostra  sanhta  testa  d'espinas  coronar, 

Par  {sic)  aquelas  sanhtas  penas,  dos  Jhesu  vos  -  requicr 
Que  vostra  bêla  charn  me  denhetz  mostrar 
Gui  beotatz  li  angel  deliecha  esgardar, 

16    Quar  res  no  es  al  mon  que  tan  deia  desirar. 

Dos  Jhesu  qui  de  pietat  de  nostre  cor 
Per  chaetios  pechadors  denhetz  plorar, 
Per  aquela  sanhta  pietat  qui  vos  fetz  lacremar, 
20    Donatz  me  devotamen  per  mos  pechat  plorar. 

I.  .vis.   nostre.  —  2.  .Vis.  nos,  et  nnstrii  au  vers  suivant 


—  66  — 

Perdonatz  me,  dos  Jhesu,  quan  que  ay  pechat 
Per  la  veiida  de  mos  uuelhs  dins  que  fui  natz  ; 
Gardatz  los  d'aichi  avant  qu'en  nulla  vanetat 
24    No[s]  deliechen,  mas  en  be,  en  sanhtetat. 

Dos  Jhesu  qui  denhetz  auvir  pacienment 
Repruopchas  e  mais  dicht  de  la  maleita  gen, 
E  davant  Pilât  lo  cruel  jutgamen, 

28    Ses  re  contradire,  receobetz  humielment; 

Jhesu,  per  aque[la]  pietat  per  que  o  volguist  suffrir, 
Perdona  me  tôt  quant  ai  pechat  per  auvir, 
Garda  me  d'aichi  avant  el  vostre  sanht  plaser 

32    Que  ja  maech  nom  dalieche  mas  de  be  auvir. 

Les  rimes  soulèvent  ici  quelques  difficultés.  11  est  aisé, 
aux  vers  i  et  3i  de  changer  plaide?-  en  pla:{ir,  ce  qui 
donne  aux  rimes  du  premier  et  du  dernier  quatrain  un 
caractère  plutôt  français  que  proprement  limousin,  mais 
on  est  tenté  de  laisser  aux  vers  5-8  et  21-4  leur  forme 
méridionale  ■,  car  la  finale  at  de  ces  vers,  mise  en  fran- 
çais, offrirait  un  mélange  inadmissible  de  rimes  en  é 
et  en  ié.  Les  vers  9  à  12,  qui  forment  le  premier  qua- 
train de  la  seconde  strophe,  sont  et  doivent  rester  en  ar. 
Mais  quelle  est  proprement  la  rime  des  vers  i3  à  18?  Si 
elle  est  aussi  en  ar,  il  faut  corriger  le  j'eqiiier  du  v.  1  3  ^ 
Il  n'est  toutefois  pas  probable  que  deux  quatrains 
consécutifs  aient  eu  les  mêmes  rimes.  Peut-être  les 
vers  i3  à  18  rimaient-ils  en  ier,  comme  certaines  tirades 
de  Daiirel  et  Béton  \ 

En  somme,  je  crois  qu'il  n'est  pas  po!-sible  de  ramener 
ces  vers  à  une  forme  soit  purement  française  soit  pure- 


I.  11  est  bien  entendu  que  le  v.  6  est  de  plus  d'une  façon  corrompu,  comme 
aussi  le  V.  17.  —  2.  On  pourrait  refaire  ainsi  le  vers  :  P(r  aqvelas  penas 
senher,  vos  voil  pregar.—  3.  Voy- l'édition  de  ce  poème,  pp.  xxxviij-xlvij. 


-  67   -       ; 

ment  provençale.  Ils  ont  probablement  été  composés  par 
quelque  limousin  qui  visait  à  écrire  en  français,  mais 
qui  confondait  en  un  seul  son  ié  et  é.  Puis  un  copiste, 
celui  de  notre  ms.  ou  plus  probablement  un  copiste  an- 
térieur, se  sera  efforcé  de  remettre  toute  cette  pieuse  poé- 
sie en  limousin. 

Voici  maintenant  une  pièce  en  prose,  qui  est  la  pre- 
mière d'une  série  sur  les  heures  canoniques. 

Oralio  de  mati  (fol.  274  v"). 

Al  mati,  quant  vos  auviretz  les  senh  sonar  o  l'auzel  chan- 
tar,  tantost  de  vostre  liech  levatz  ses  nualha,  e  pessatz  en 
vostre  coratge  que  vos  auvetz  aquela  dossa  votz  qui  sera  di- 
cha  al  jorn  del  jutgament  :  «  Vos  mort,  qui  jazetz  en  rostres 
sépulcres,  levatz  e  venetz  al  jutgament  »  ;  essenhat  esseelatz 
vostre  front  e  vostre  cors  del  senhatgle  de  la  crotz,  e  mer- 
ceatz  a  Dieu  del  repaus  que  avetz  agut  en  la  nuech  e  d'aisso 
qu'el  vos  a  gardât  sas  e  sais  de  l'anamic  ;  e  digatz  vostre 
Credo  in  Deiim  e  vostre  Pater  noster.  En  après  tornatz  vos- 
tre coratge  a  la  dossa  puecela  debonaire  maere  del  dos  Jhesu, 
e  de  bon  cor  digatz  li  Ave  Maria.  Apres  anatz  al  mostier  e 
digatz  vostras  autras  orazos,  e  tôt  vostre  coratge  tornatz  ves 
Dieu,  e  preiat  lo  de  cor  entier,  i  a  chascun  mot  metetz  i 
vostre  cor,  que  so  que  disetz  de  bocha  vos  sabore  lo  cor; 
{fol.  2j5]  quar  li  angiel  son  aparelhat  aportar  vostra  '  orazo 
a  prezent  denant  Dieu.  De  totas  aquestas  chausas  en  redetz 
gracias  a  Dieu,  e  de  tôt  vostre  cor  entier  merceatz  a  nostre 
Creator  car  nos  a  elescutz  a  estre  son  filh  e  heretier  dessa  glo- 
ria.  En  après  redetz  gracias  a  vostre  creator  d'aisso  que  vole 
estre  per  nos  petitz  effas  en  aquest  setgle,  paubres  e  viels  e 
despechat  de  tota  gent  per  nos,  e  tan  vil  e  tan  cruel  e  tant 
antosa  mort  per  nos  suffrit  a  nos  remer  de  mort,  e  d'umil 
cor  digatz  li  : 

1 .  .Ms.  nostra    Ici  et  ailleurs  je  lis  u  selon  1>;  sens,  bien  qu'il  y  ait  plutôt  n. 


-  68    - 
Oratio, 
Senher,  Dieus  poderos  e  debonaire. 


La  dernière  des  prières  limousines  se  termine  au  fol. 
286  v°.  Suivent  deux  prières  latines.  Le  fol.  287  v°  est 
blanc.  Suit,  ff.  288-321,  le  recueil  d'hymnes  (XV). 


XVI 


Il  y  a  peu  de  chose  à  dire  des  prières  ajoutées  qui  oc- 
cupent les  ff.  i-i  I  et  522-5.  Les  premières  sont  en  latin, 
comme  aussi  celles  des  ff.  324-5.  Quant  aux  prières  des 
fî.  322-4,  elles  ne  diffèrent  que  par  quelques  variantes 
purement  graphiques  des  prières  des  sept  douleurs,  par- 
tiellement publiées  ci-dessus,  sous  le  n"  IX.  En  voici 
les  premières  lignes  : 

Dossa  domna  sancta  Maria,  per  la  engoyscha  que  vos  aguetz 
cant  Joseph  vostre  espos  vos  trobet  grossa  e  vos  pesset  layssar 
privadamen  par  pietat,  cofortatz  me  e  totz  cels  qui  vos  sier- 
ven,  qui  en  angoyseha  son.  Ave  Maria. 


On  a  vu  qu'entre  les  textes  en  langue  vulgaire  conte- 
nus dans  le  ms.  Egerton,  les  uns  sont  français,  les 
autres  limousins.  Pour  les  textes  français,  il  n'y  a  aucune 
remarque  à  faire,  sinon  que  parfois  les  habitudes  du  co- 
piste méridional  se  laissent  apercevoir,  comme  au  qua- 
trième couplet  de  la  traduction  du  miserere  (p.  5i)  où 
on  lit  ant  pour  ont.  Mais  il  n'y  a  là  rien  de  bien  notable. 
Quant  aux  textes  que  jai  qualifiés  jusqu'ici  de  limou- 


-  69- 

sins,  il  y  aurait  lieu,  tout  d'abord,  de  prouver  qu'ils  le 
sont  en  effet.  Peur  procéder  régulièrement,  il  faudrait 
relever  et  classer  tous  les  faits  linguistiques  qu'ils  pré- 
sentent, et  montrer  par  la  comparaison  avec  des  do- 
cuments d'origine  certaine,  que  ces  faits  sont  bien  li- 
mousins. Mais  je  ne  crois  pas  à  propos  d'introduire  dans 
le  Bulletin  de  la  Société  un  exposé  purement  linguis- 
tique. Je  me  bornerai  donc  à  noter  ici  un  petiL  nombre 
de  faits  dont  chacun  peut  n'être  pas  spécial  au  Limousin, 
mais  dont  l'ensemble  caractérise  assez  bien  le  langage  de 
ce  pays  :  c  initial  ou  seconde  consonne  d'un  groupe  de- 
vient ch  devant  a  :  chaptes  vu,  ro;  pecliat  vu,  i6  ]  d  en- 
tre voyelles,  tombe  après  au  :  laouar  vu,  1 1  ;  /  suivie  à's 
se  vocalise  facilement  ;  aus,  eus,  pour  als,  els;  les  troi- 
sièmes personnes  du  pluriel  sont  en  an  lorsqu'elles  cor- 
respondent au  latin  ant,  et  en  en  dans  les  autres  cas; 
ainsi  au  n^  vu,  resuscitavan,  redressavan,  eran,  et  d'au- 
tre part  deven,  segiieren,  aureren,  sauben,  deren,  chan- 
teren,  etc.  Remarquons  enfin  les  formes  paere,  maere 
(latin  patrem,  matrem]  qui  sont  à  rapprocher  du  paer 
fourni  par  l'ancienne  traduction  limousine  des  chap.  xni 
à  xvn  de  Saint  Jean;  cf.  laechar  {laxare)  n°  ix,  pechae- 
ressa,  chaetios,  maech,  n°  xiv,  etc. 


Pour  ne  renfermer  aucun  ouvrage  de  grande  valeur,  le 
ms.  dont  on  vient  de  lire  la  description  ne  laisse  pour- 
tant pas  d'apporter  aux  études  littéraires  son  petit  con- 
tingent d'éléments  nouveaux.  La  réunion  en  un  même 
volume  de  morceaux  littéraires,  les  uns  en  langue  d'oui 
les  autres  en  langue  d'oc,  s'explique  assez  bien,  si  on 
admet  que  ce  volume  a  été  écrit  en  Limousin,  c'est-à-dire 
en  un  pays  qui,  bien  qu'appartenant  en  somme  à  la  lan- 


—    70    — 


gue  d'oc,  est  très  voisin  de  la  région  où  la  littérature  se 
produisait  en  français.  Il  n'en  est  pas  moins  intéressant 
de  constater  une  fois  de  plus  l'admission  des  œuvres 
françaises  dans  les  contrées  du  midi.  On  n'a  pas  assez 
étudié  la  pénétration  réciproque  des  deux  littératures  du 
midi  et  du  nord  de  la  France.  Si  on  cherchait  à  se  ren- 
dre compte  de  la  proportion  des  compositions  françaises 
qui  ont  été  connues  dans  nos  provinces  du  midi,  en  te- 
nant compte  des  temps  et  des  lieux,  on  trouverait  que 
cette  proportion  a  été  plus  grande  en  Limousin  qu'ail- 
leurs. Le  ms.  Egerton  fournirait  ici  un  témoignage  im- 
portant. 

Remarquons  que  le  ms.  Egerton  nous  offre  les  pièces 
françaises  sous  deux  formes  :  i°  sous  leur  forme  originale 
(n°^  I  à  "V)  ;  2°  traduites  en  limousin  (n°  'VIII  et  proba- 
blement XI"V).  Comme  il  est  peu  vraisemblable  que  le 
même  copiste  ait  traduit  les  unes  de  ces  pièces  et  se  soit 
contenté  de  transcrire  les  autres,  il  est  à  supposer  que 
toutes  sont  parvenues  au  copiste  du  ms.  Egerton  dans 
rétat  où  nous  les  avons  et  qu'il  s'est  borné  à  une  simple 
transcription. 

Au  point  de  vue  particulier  de  la  littérature  proven- 
çale, les  pièces  limousines,  tant  en  prose  qu'en  vers, 
signalées  sous  les  n"^^  VII,  IX-XII  ,  viennent  s'a- 
jouter à  un  certain  nombre  de  documents  littéraires, 
originaires  du  même  pays,  ayant  aussi  un  caractère  reli- 
gieux, le  tout  constituant,  dans  l'ensemble  de  la  littéra- 
ture provençale,  un  petit  mouvement  assez  localisé,  dans 
le  sens  pieux  et  édifiant. 

J'appelle,  en  terminant,  l'attention  sur  cette  circons- 
tance que  le  ms.  Egerton  est  un  livre  de  prières,  ayant 
partiellement  le  caractère  liturgique.  Le  ras.  Harleien,  où 
est  insérée  l'ancienne  traduction  des  chapitres  xni  à  xvn 
du  quatrième  évangile,  est  aussi  un  livre  liturgique.  C^est 


—  71  - 

d'un  livre  d'heures  qu'a  été  tirée  la  pièce  en  vers  limou- 
sins, sur  les  sept  douleurs  de  la  Vierge  K  Le  ms.  Bibl. 
nat.  lat.  1 1 3g,  qui  contient  quelques  précieux  morceaux 
de  littérature  religieuse  en  langue  vulgaire,  provient  de 
Saint-Martial  de  Limoges.  Il  y  aurait  donc  lieu  d'exa- 
miner les  livres  liturgiques  et  livres  d'heures  d'origine 
limousine  qui  peuvent  se  rencontrer  dans  les  bibliothè- 
ques publiques  ou  privées.  Des  recherches  dirigées  en  ce 
sens  conduiraient  probablement  à  d'intéressantes  décou- 
vertes. 

Paul  Meyer. 


P.  S.  Ce  qui  précède  était  en  page  lorsque  j'ai  rencon- 
tré dans  le  ms.  du  Musée  britannique  Arundel  83,  fol. 
128  %  écrit  en  Angleterre  vers  le  milieu  du  xiv«  siècle, 
une  édition  très  abrégée  du  Dit  des  Trois  morts  et  des 
trois  vifs,  indiqué  ci-dessus,  pp.  43-46.  Les  discours  des 
trois  morts  et  des  trois  vifs  sont  réduits  chacun  à  six  vers, 
au  lieu  de  vingt-quatre.  Ces  six  vers  sont  les  six  premiers 
de  chaque  discours.  Une  autre  particularité  de  ce  texte 

1.  Romania,  I,  410-4.  —  C'est  du  moins  l'opinion  de  M.  Chabaneau  que 
cette  pièce  est  d'origine  limousine,  et  je  m'y  rallie  volontiers  . 

2.  Voir  la  description  de  ce  ms.  qui  est  composé  de  deux  parties  originaire- 
ment distinctes,  mais  toutes  deux  richement  enluminées,  dans  le  Catalogue 
imprimé  fCatal.  ofmss.  in  the  British  Muséum,  new  séries'.  Les  tableaux  al- 
légoriques qu'on  trouve  dans  chacune  des  deux  parties  CDecem  legis  mandata, 
fF.  3  v"  et  128  v  ;  duodecim  articuli  Jidei,  i^.  12  et  129  ;  septem  opéra  pas- 
sionis  Christi,  ff.  12  v  et  1  32)  appartiennent  à  un  genre  de  littérature  théolo- 
gique qui  mériterait  d'être  étudié  parce  qu'on  en  peut  constater  l'influence  dans 
bien  des  ouvrages  en  langue  vulgaire  L'arbre  des  vices  et  l'arbre  des  vertus 
peints  aux  ff.  129  et  lio  ressemblent  fort  à  ceux  qui  figurent  dans  \i  Libellus 
defructibus  carnis  et  spiritus  de  Hugues  de  Saint-Victor,  et  qu'on  a  fait  servir 
à  l'interprétation  de  la  Divine  Comédie  (voy.  A.  Fulin,  Allegoria...  nelle  due 
prime  cantichc  délia  D.  C,  Graz,  1864,  pp.  27-8).  Des  tableaux  semblables 
ou  analogues  ont  été  signalés  plus  d'une  fois,  voir  par  ex.  le  Catalogue  Rouard 
(Paris,  1879'.  n^'  io5. 


—  72  — 

consiste  en  ce  que  les  six  interlocuteurs  sont  autant  de 
rois.  La  pièce  est  disposée  sur  deux  colonnes,  l'une  pour 
les  trois  vifs,  l'autre  pour  les  trois  morts.  En  tête  de 
chacune,  deux  miniatures  assez  remarquablement  exécu- 
tées :  à  gauche,  trois  personnages  couronnés  qui  semblent 
plutôt  des  reines  que  des  rois;  à  droite,  trois  squelettes. 
Ces  deux  miniatures  sont  respectivement  accompagnées 
de  ces  deux  rubriques  :  De  vivis  regibus,  et  de  mortuis 
regibus.  Au-dessus  des  miniatures,  par  conséquent  au 
haut  de  la  page,  on  lit  les  quatre  vers  anglais  suivants, 
écrits  sur  une  seule  ligne  : 

Ich  am  afert.  Lo  !  what  ich  se  ! 
Me  thinketh  hit  beth  develes  thre. 
Ich  wes  wel  fair  such  schel  tou  he  ; 
For  Godes  love  bewer  by  me  ! 

Le  texte  commence  ainsi  : 


Primus  rex  vivus. 


T'rimus  rex  ynortuiis. 


Compagnouns  veez  ceo  ke  jco  voy  ? 

A  poy  ke  jeo  ne  me  devoy. 

De  grant  pour  le  quoer  me  tremble... 


Ly  premer  mort  dist  ;  Damoysej, 
Ne  ubliez  pas  pur  sel  oysel, 
Ne  pur  vos  robes  a  orfreis... 


Le  Puy.  —  Imprimerie  de  Marchessou  fils,  boulevard  Saint-Laurent,  2  3. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


DES 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


PROCÈS-VERBAUX  DES  SEANCES 


SÉANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 
Tenue  chez  M.  G.  Paris,  le  12  novembre  i88j. 


Présidence  de  M.  G.  Pakjs,  président. 

Etat  des  impressions  :  Bulletin,  i88j,  n°  2,  en  bon 
à  tirer.  —  Miracles  de  Nostre  Dame,  t.  V,  les  dernières 
feuilles  ont  été  renvoyées  à  l'imprimerie  en  bon  à  ti- 
rer. —  Vie  de  saint  Gilles,  les  cinq  premières  feuilles 
de  rintroduction  sont  en  page;  la  suite  est  à  Timpri- 
merie.  —  Raoul  de  Cambrai.,  une  demi-feuille  a  été 
composée  en  page,  à  titre  de  spécimen. 

M.  le  président  entretient  le  Conseil  de  la  perte  dou- 
loureuse autant  qu'inattendue  que  la  Société  vient  de  su- 
bir, parle  décès  récent  de  M.  le  baron  James  de  Roths- 
child, son  trésorier.  M .  de  Rothschild  était  dans  une  grande 
mesure  le  fondateur  de  la  Société  des  Anciens  Textes 
français;  il  lui  avait  amené  par  ses  relations  personnelles 
un  grand  nombre  d'adhérents,  il  lui  apportait  un  con- 

6 


-  74  - 

cours  actif  autant  que  généreux,  par  la  publication,  faite 
à  ses  frais  et  par  ses  soins,  du  Mistère  du  Viel  Testa- 
ynent.  M.  le  président  ajouie  que  les  travaux  laissés  ina- 
chevés par  M.  de  Rothschild  ne  demeureront  point  en 
suspens,  M™^  de  Rothschild  ayant  Fintention  de  les  faire 
terminer,  et  M.  Picot  s'étant  chargé  d'en  poursuivre  la 
publication.  Le  Conseil  charge  le  président  de  trans- 
mettre l'expression  de  ses  regrets  à  M^e  la  baronne  Ja- 
mes de  Rothschild,  et  de  la  remercier  en  même  temps 
des  dispositions  qu  elle  a  bien  voulu  prendre  pour  assu- 
rer l'achèvement  des  publications  commencées  par  son 
époux. 

M.  Picot  fait  savoir  au  Conseil  que  l'un  des  derniers 
travaux  dont  M.  de  Rothschild  se  soit  occupé  est  la  pré- 
face du  tome  III  à\x  Mistère  du  Viel  Testament.  CqUq 
préface  reste  toutefois  inachevée.  M.  Picot  se  propose  de 
la  compléter  dans  un  bref  délai,  de  telle  sorte  que  le  vo- 
lume puisse  être  mis  en  distribution  au  commencement 
de  Tannée  prochaine. 

M.  Picot  est  nommé  commissaire  responsable  pour 
V  Amant  rendu  cor  délier. 

M.  le  président  dit  que  le  tome  VI  des  Miracles  de 
Nostre  Dame  pourra  être  mis  sous  presse  très  prochai- 
nement, et  composé  sans  interruption. 

M.  de  Montaiglon  s'engage  à  livrer  sans  retard  la 
copie  du  recueil  des  Sotties. 

Le  Conseil  décide  que  la  séance  générale  de  la  Société 
aura  lieu  le  21  décembre.  Une  séance  du  Conseil  sera 
tenue  le  29  novembre. 


75 


SÉANCE    DU   CONSEIL   D'ADMINISTRATION 
Tenue  chez  M.  G.  Paris,  le  29  novembre  i88j. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  pre'sideiit. 

État  des  impressions  :  Raoul  de  Cambrai,  la  première 
feuille  est  en  page. 

Le  Conseil  apprend  avec  satisfaction  que  M.  le  baron 
Edmond  de  Rothschild  veut  bien  accepter  les  fonctions 
de  trésorier  de  la  société. 

Le  Conseil  décide  que  dorénavant  on  ne  fera  plus  relier 
la  totalité  des  volumes  publiés  par  la  Société,  mais  seule- 
ment le  nombre  d'exemplaires  nécessaire  pour  le  service 
des  membres  et  pour  la  vente  courante. 

Sur  la  proposition  de  M.  le  président,  le  Conseil  décide 
que  dorénavant  les  noms  des  membres  de  la  Société  im- 
primés dans  le  premier  bulletin  de  chaque  année,  seront 
fondus  en  une  seule  liste. 


-76- 

ASSEMBLÉE  GÉNÉRALE 

Tenue  à  la  Bibliothèque  nationale  (salle  du  cours  d'archéo- 
logie), le  2  1  de'cembre  1881. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  président. 

La  Société  entend  la  lecture  du  discours  du  président, 
des  rapports  du  secrétaire  et  du  trésorier. 

Sont  élus  membres  du  Bureau  et  du  Conseil,  pour 
siéger  jusqu'à  la  prochaine  assemblée  générale,  les 
membres  de  la  Société  dont  les  noms  suivent  : 


BUREAU 


Président MM. 

Vice-présidents  .  . 
Administrateur  .  . 
Secrétaire  .... 
Secrétaire-adjoint . 
Trésorier  .... 
Trésorier- ad  joint . 


F.  Bauûry. 
Marty-Laveaux,  g.  Paris. 

M'*DE  QUEUXDE  SaINT-HiLAIRE. 

p.  Meyer. 

G.  Raynaud. 

Baron  Edmond  de  Rothschild. 
E.  Picot. 


CONSEIL 


MM.  F.   BONNARDOT. 

H.  Bordier. 
Alfred  Didot. 
E.  Egger. 
L.  Gautier. 
M'**  J.  de  Laborde. 

A.  LONGNON. 

S.  LucE. 


MM.    H.   MiCHELANT. 

A.  DE  MONTAIGLON. 

U.  Robert. 

E.  de  Rozière. 
Baron  A.  de  Ruble. 
Ch.  Thurot. 

F.  Wey. 


—  11  - 


Discours  de  M.  G.  Paris,  président. 

Messieuus. 

La  plus  pénible  fonction  de  votre  président  est  de  de- 
voir vous  annoncer  les  vides  que  la  mort,  chaque  an- 
née, ne  manque  guère  de  faire  dans  nos  rangs.  Cette 
tâche  est  si  lourde  cette  fois,  et  pour  moi  si  particuliè- 
rement douloureuse,  qu'elle  absorbera  tout  le  temps 
pour  lequel  je  réclame  votre  attention.  L'année  a  pour 
nous  cruellement  commencé  et  fini,  et  nous  sommes  en- 
core tout  ébranlés  des  deuils  que  nous  avons  ressentis. 

Quand  la  Société  des  Anciens  Textes  français  dressa, 
en  1875,  la  première  liste  de  ses  membres,  une  attention 
délicate  de  notre  secrétaire  attribua  le  n»  i,  sur  cette 
liste,  à  M .  Paulin  Paris.  Vous  le  choisîtes  pour  vous  pré- 
sider dès  que  vous  fûtes  constitués,  et,  quand  il  quitta  le 
fauteuil,  vous  lui  décernâtes,  sur  la  proposition  de  votre 
administrateur,  le  titre  de  président  d'honneur.  Ces 
hommages,  qui  furent  bien  sensibles  à  celui  qui  en  était 
l'objet,  et  que  leur  spontanéité  rendait  si  précieux,  étaient 
des  actes  de  justice  autant  que  de  reconnaissance.  Près 
de  cinquante  ans  avant  nous,  mon  père  avait  entrepris 
de  remettre  sous  les  yeux  du  public,  dans  une  suite  d'é- 
ditions, les  textes  les  plus  importants  pour  l'histoire  de 
notre  langue  et  de  notre  littérature  au  moyen  âge.  Pen- 
dant près  de  cinquante  ans,  il  a  mis  au  jour  des  textes  an- 


-78- 

ciens,  sans  parler  de  ceux  qu'il  a  interprétés,  analysés, 
traduits.  Il  débutait  en  i832  par  Berte  aux  grands 
pieds,  la  première  chanson  de  geste  qui  ait  été  imprimée 
en  France;  il  était  prêt,  quand  il  est  mort,  à  mettre  sous 
presse,  pour  notre  Société ,  un  des  plus  intéressants 
parmi  les  romans  en  prose  du  cycle  d'Arthur.  Dans  l'in- 
tervalle se  placent  les  éditions  des  monuments  les  plus 
variés,  appartenant  au  domaine  de  l'épopée  nationale 
comme  Garin  le  Lorrain ,  de  la  poésie  historique 
comme  la  Chanson  d'Antioche^  de  la  poésie  lyrique 
comme  le  Romancero  français,  de  l'histoire  comme  le 
livre  de  Villehardouin  et  les  versions  françaises  des 
Chroniques  de  Saint-Denis  et  de  Guillaume  de  Tyr,  de 
la  poésie  personnelle  comme  le  Voir  dit  de  Guillaume 
de  Machaut.  Non  content  de  publier  des  textes,  il  en  fai- 
sait publier  :  c'est  sous  son  impulsion  que  se  forma  cette 
collection  des  Romans  des  douze  pairs ^  qui  s'arrêta  mal- 
heureusement trop  tôt,  mais  dans  laquelle  il  aurait 
voulu  comprendre  la  plupart  de  nos  chansons  de  geste. 
Nous  devons  compter  presque  à  Tégal  de  publications 
les  descriptions,  si  riches  en  extraits  et  en  détails  de  tout 
genre,  qui  remplissent  les  sept  volumes  de  ses  Manus- 
crits français.  Quant  à  ses  notices  dans  ï Histoire  litté- 
raire de  la  France,  à  ses  rajeunissements  de  vieux  écrits, 
à  ses  leçons  du  Collège  de  France,  dont  il  a  détaché 
quelques  trop  rares  spécimens,  il  suffit  ici  de  les  indi- 
quer. Tous  ceux  qui,  depuis  l'initiative  qu'il  donna,  ont 
publié  d'anciens  textes  français  ont  été  ses  amis,  ses  dis- 
ciples ou  ses  obligés.  Notre  Société,  en  se  fondant,  réa- 
lisait un  de  ses  vœux  les  plus  chers,  et  elle  était  heureuse 
de  se  mettre  sous  le  patronage  de  sa  vieillesse  à  la  fois  si 


-  79  — 

aimable  et  si  respectée.  Ce  n'est  pas  moi  qui  puis  expri- 
mer les  sentiments  qu'a  causés  sa  mort  à  ceux  qui  n'a- 
vaient avec  lui  d'autre  lien  que  celui  de  communes  étu- 
des; mais  je  suissûr  d'être  l'interprètede  tous  si  jedis  que 
la  Société  des  Anciens  Textes,  en  perdant  son  président 
d'honneur,  a  éprouvé,  en  même  temps  qu'un  vif  regret, 
une  impression  de  diminution  et  comme  une  vague  in- 
quiétude :  il  semble  que  son  nom,  placé  au-dessus  des  nô- 
tres, devait  nous  concilier  partout  Testime  et  la  sympa- 
thie. Ce  nom  restera  d'ailleurs  inséparable  de  la  Société, 
et  par  le  souvenir,  et  par  la  publication  dont  je  parlais 
tout  à  rheure,  qui,  acceptée  par  votre  Conseil,  sera  quel- 
que jour  exécutée. 

Un  autre  nom  sera  toujours  intimement  uni  à  notre 
œuvre  :  c'est  celui  de  notre  premier  trésorier,  que  l'an- 
née, près  de  finir,  devait  nous  enlever  d'une  manière  si 
foudroyante.  Le  baron  James  de  Rothschild,  mort  à 
trente-six  ans  il  y  a  quelques  semaines,  est,  messieurs, 
le  véritable  fondateur  de  la  Société  des  Anciens  Textes. 
C'est  lui  qui,  en  1874,  à  Vichy,  où  j'avais  eu  l'honneur 
de  faire  sa  connaissance,  me  dit  un  jour,  après  plusieurs 
entretiens  où  il  m'avait  surpris  et  charmé  par  l'étendue 
et  la  sûreté  de  ses  connaissances  autant  que  par  la  finesse 
de  son  esprit  :  «  Pourquoi  ne  fonderiez-vous  pas, 
vous,  M.  Paul  Meyer  et  les  autres  savants  qui  s'inté- 
ressent au  moyen  âge  littéraire,  une  Société  des  Anciens 
Textes  français  analogue  à  VEar{y  English  Text  So- 
ciety? —  Nous  y  avons  pensé  plus  d'une  fois,  lui  ré- 
pondis-je;  mais  nous  craignons  un  insuccès.  Les  affai- 
res de  ce  genre  ont  un  côté  temporel  qui  nous  est 
étranger  et  qui  nous  effraie.  »  Sa  proposition  me  fit  ce- 


—  80   — 

pendant  réfléchir,  et  le  lendemain  je  lui  dis  en  l'abor- 
dant :  «  Eh!  bien,  la  Société  dont  vous  me  parliez  hier, 
nous  la  fonderons  si  nous  pouvons  la  présenter  comme 
ayant  pour  trésorier  le  baron  James  de  Rothschild.  — 
J'y  consens  de  grand  cœur,  »  dit-il  aussitôt,  et  la  Société 
existait  l'année  suivante.  Vous  savez  quel  intérêt  il  a 
toujours  porté  à  nos  travaux,  et  quel  précieux  concours 
il  nous  a  donné  et  valu.  Qu'il  fût  un  trésorier  hors  li- 
gne, c"'est  ce  qu'on  pouvait  attendre;  qu'il  fût  en  même 
temps  un  donateur  libéral,  on  n'en  était  pas  non  plus 
étonné  ;  mais  ce  qui  surprit  fort  ceux  qui  ne  le  connais- 
saient que  de  nom,  ce  fat  de  trouver  en  lui  un  excellent 
éditeur  de  textes.  Je  ne  parlerai  pas  ici  des  ouvrages 
qu'il  a  publiés  ou  commencés  ailleurs,  et  qui  auraient 
justement  fondé  la  réputation  d'un  littérateur  sérieux; 
mais  le  Mistère  du  viel  Testament,  dont  il  a  pu  nous 
donner  deux  volumes,  —  et  dont  la  suite,  grâce  à  la  gé- 
nérosité deM^^la  baronne  James  de  Rothschild  et  à  l'ac- 
tive amitié  de  M.  Emile  Picot,  ne  nous  fera  pas  défaut, 
—  est  une  publication  hors  ligne.  Pour  les  soins  à  don- 
ner au  texte,  le  baron  James  étonnait  parfois  les  éditeurs 
les  plus  diligents  par  la  rigueur  de  sa  méthode  et  la  mi- 
nutieuse exactitude  de  son  travail  ;  pour  le  commentaire, 
il  a  montré  une  information  que  peu  de  savants  auraient 
possédée  au  même  degré.  Vrai  Français  de  cœur,  et  s'in- 
téressant  à  la  France  de  toutes  les  époques,  surtout  de 
celle  qui  termine  le  moyen  âge  et  ouvre  les  temps  mo- 
dernes, fidèle  en  même  temps  à  la  race  dont  son  nom  est 
une  des  gloires,  il  trouvait  un  attrait  particulier  à  pu- 
blier et  à  illustrer  cette  grande  œuvre,  où  se  reflète  la 
manière  dont  les  Français  d'autrefois  ont  compris  l'his- 


—  8i  — 

toire  d'Israël.  Il  avait,  du  reste,  conçu  bien  d'autres  pro- 
jets pour  la  Société.  Elle  perd  avec  lui  tout  ce  qu'elle 
pouvait  en  espérer,  tout  ce  qu'elle  s'en  promettait  légi- 
timement pour  une  longue  suite  d'années.  Votre  Con- 
seil, messieurs,  m'a  chargé,  comme  président,  d'exprimer 
à  M"^  la  baronne  de  Rothschild  toute  l'étendue  de  nos 
regrets.  Au  milieu  de  la  consternation  où  l'a  jetée  un 
coup  aussi  terrible  qu'imprévu,  elle  a  tenu  à  vous  re- 
mercier par  mon  entremise  et  à  vous  dire  combien  elle 
était  sensible  à  notre  douloureux  hommage. 

Les  deux  grandes  pertes  que  je  viens  de  rappeler  mar- 
quent cette  triste  année  de  leur  empreinte  dominante  ; 
mais  d'autres,  que  j'ai  encore  à  signaler,  appellent  aussi 
tous  nos  regrets.  M.  Charles  Giraud,  membre  de  l'Insti- 
tut, dont  il  est  superflu  de  rappeler  la  science  solide  et 
variée,  l'esprit  vif  et  délicat,  s'intéressait  de  près  à  notre 
œuvre,  pour  lequelle  il  m'a  plus  d'une  fois  donné  d'ex- 
cellents avis.  M.  Bonnefont,  professeur  au  lycée  Fonta- 
nes,  était  un  de  ces  excellents  esprits  dans  lesquels  le 
culte  de  la  beauté  classique  n'exclut  pas  l'intelligence 
des  manifestations  les  plus  diverses  de  l'esprit  humain. 
M.  Lafite,  libraire  à  Buda-Pest,  cherchait  à  propager 
nos  publications  dans  l'Europe  orientale.  Mais  deux 
hommes  surtout  doivent  être  ici  rappelés.  M.  Littré, 
l'un  de  ceux  qui  ont  le  plus  contribué  à  faire  compren- 
dre et  apprécier  justement  notre  passé  littéraire,  n'a  pas, 
il  est  vrai,  tiré  des  manuscrits  du  moyen  âge  des  textes 
écrits  en  ancien  français  ;  mais  il  en  a  livré  à  la  presse 
qu'il  avait  composés  lui-même,  et  il  a  réalisé  cette  belle 
et  difficile  fantaisie  de  faire  parler  à  Dante  la  langue 
qu'il  aurait  parlée  si  le  bonheur  avait  voulu  que  ce  grand 


—    82    — 

génie  naquît  à  Paris  et  non  à  Florence.  Pendant  que 
Littré  partait  plein  de  jours,  laissant  derrière  lui,  avec 
bien  d'autres  ouvrages,  ce  monument  du  Dictionnaire 
qui  immortalisera  son  nom,  un  jeune  savant,  qui  avait 
entrepris,  sur  une  partie  de  l'histoire  de  notre  ancienne 
langue,  les  travaux  les  plus  importants  et  les  mieux 
conçus,  Henry  Nicol,  presque  le  seul  qui,  en  Angleterre, 
fit  de  Tanglo-normand  une  étude  vraiment  scientifique, 
s'éteignait  à  Alger,  sans  même  avoir  tracé  le  plan  com- 
plet de  son  œuvre,  mais  non  sans  en  avoir  fait  connaître 
des  échantillons  qui  permettent  d'en  apprécier  le  mérite 
et  la  solide  préparation. 

Tel  est,  messieurs,  le  bilan  funéraire  de  l'année  1881. 
Le  passif,  comme  vous  le  voyez,  est  terriblement  chargé, 
et  Tactif  ne  balance  pas  les  pertes.  Pour  que  notre  œu- 
vre s'affermisse,  pour  qu'elle  puisse  sans  encombre  con- 
tinuer et  grandir,  il  faut  que  ceux  qui  la  soutiennent  s'y 
intéressent  de  plus  en  plus  efficacement.  Nous  faisons  un 
nouvel  et  pressant  appel  à  votre  concours  énergique; 
nous  demandons  à  chacun  de  nous  aider  plus  activement 
que  jamais,  de  son  argent,  de  ses  conseils,  de  sa  propa- 
gande, et,  s'il  y  a  lieu,  de  sa  collaboration. 


—  83 


Rapport  sur  les  travaux  de  la  Société  des  anciens  textes 
français,  pendant  l'année  1880,  par  M.  Paul  Meyer,  secré- 
taire. 


Messieurs, 

L'année  qui  s'achève  a  éié  douloureuse  pour  la  Société. 
Ceux  qui  avaient  coutume  de  travailler  avec  le  plus 
d'activité  à  notre  œuvre  commune  ont  été  frappés  cruel- 
lement soit  en  leur  personne,  soit  en  leurs  plus  chères 
affections.  Vous  ne  vous  étonnerez  pas,  Messieurs,  si 
dans  ces  circonstances  il  ne  nous  a  pas  été  possible  de 
mettre  à  jour  l'arriéré,  de  faire  en  sorte  que  nos  volumes 
parussent  dans  Tannée  dont  ils  portent  la  date.  L'an 
dernier,  à  pareille  époque,  Texercice  de  1879  n'était  pas 
encore  complété.  Il  le  fut,  dès  les  premières  semaines  de 
cette  année,  par  la  publication  de  la  Chanson  d'Elie  de 
Saint  Gilles,  suite  nécessaire  de  YAiol,  mis  au  jour  il  y 
a  quatre  ans.  Pour  l'exercice  de  1880,  nous  avions  an- 
noncé le  tome  second  des  œuvres  d'Eustache  Deschamps, 
le  poëme  provençal  de  Daiirel  et  Béton,  et  la  Vie  de 
saint  Gilles.  Les  deux  premiers  de  ces  volumes  sont  en- 
tre vos  mains  depuis  plusieurs  mois.  Vous  en  ayant  en- 
tretenus dans  mon  dernier  rapport,  je  n'ai  pas  à  y  revenir 
cette  année.  Quant  à  l'édition  de  la  Vie  de  saint  Gilles, 
elle  n'a  pu  être  terminée  à  temps,  et  nous  avons  dû  lui 
substituer  le  tome  V  des  Miracles  de  Notre-Dame,  qui 
est  en  ce  moment  entièrement  tiré,  et  sera  mis  à  votre  dis- 
position dans  quelques  semaines. 

Voilà  donc  l'exercice  de  1880  terminé.  Pour  l'exercice 
de  1881,  nous  pouvons  compter  à  bref  terme  sur  la  Vie 


-84- 

de  saint  Gilles  dont  les  éditeurs  corrigent  les  dernières 
épreuves.  Lorsque  ce  volume  sera  publié,  lorsque  vous  au- 
rez lu  cette  longue  introduction  si  pleine  de  faits,  qui  élu- 
cide tant  de  questions  d^histoire  hagiologique,  d'histoire 
littéraire,  de  linguistique  romane,  vous  reconnaîtrez  sans 
doute  que  la  valeur  des  résultats  obtenus  n'est  pas  hors  de 
proportion  avec  la  longueur  de  Tincubation.  Le  tome  III 
d'Eustache  Deschamps  est  depuis  plusieurs  mois  bOUS 
presse  et  nous  espérons  que  notre  zélé  administrateur 
l'aura  bientôt  mené  à  bonne  fin.  A  défaut  de  ce  nouveau 
volume  d'un  recueil  dont  tous  les  amis  de  notre  an- 
cienne littérature  souhaitent  le  progrès  rapide,  nous  fe- 
rons entrer  dans  l'exercice  de  1881  le  tome  VI  des  Mi- 
racles de  Nostre  Dame.  D'autres  ouvrages  sont  sous 
presse  depuis  un  temps  plus  ou  moins  long.  Le  premier 
prêtcompIèteraTexercice  de  188 1.  Ce  sera  vraisemblable- 
ment Y  Amant  rendu  cordelier  à  l'observance  d'Amour, 
dont  M.  de  Montaiglon  nous  fait  toujours  espérer  le 
prompt  achèvement. 

Pour  l'année  1882,  nous  aurons  d'abord,  soit  le  t.  VI 
des  Miracles  de  Notre-Datne,  soil  le  t.  III  d'Eustache 
Deschamps,  selon  que  l'un  ou  l'autre  de  ces  deux  volu- 
mes aura  été  affecté  à  l'exercice  de  1881;  puis  nous 
pourrons  compter  sur  l'une  de  ces  deux  publications  en- 
treprises depuis  longtemps  :  le  recueil  des  versions  an- 
ciennes de  l'Évangile  de  Nicodème,  préparé  par  MM.  G. 
Paris  et  Bos,  et  la  Vie  du  pape  saint  Grégoire.  Enfin, 
nous  pousserons  activement  la  nouvelle  édition  de  Raoul 
de  Cambrai^  qui  vient  d'être  mise  sous  presse,  et  nous  fe- 
ronsen  sorte  qu'elle  soit  terminée  dans  le  courant  de  l'an- 
née prochaine.  Je  me  suis  efforcé,  dans  mes  précédents 
rapports,  de  faire  ressortir  l'intérêt  philologique  et  litté- 
raire que  présenteront  les  éditions  des  versions  de  Nico- 
dème et  de  la  vie  de  saint  Grégoire,  permettez-moi  de 


—  85  - 

vous  entretenir  quelques  instants  de  Tédition  nouvelle 
de  Raoul  de  Cambrai.  Entre  les  chansons  de  geste  qui 
composent  cet  ensemble  immense  et  varié  qu''on  appelle 
rÉpopée  française,  il  n^en  est  peut-être  pas  une  qui 
se  recommande  par  un  intérêt  historique  aussi  grand. 
Nous  n^y  trouvons  point  de  ces  récits  fastidieux  de  fa- 
buleuses batailles  entre  Chrétiens  et  Sarrazins  qui  oc- 
cupent une  si  grande  place  dans  tant  de  nos  anciens 
poèmes,  ni  de  ces  contes  merveilleux  que  les  romans 
d'aventure  mirent  à  la  mode  au  xn*  siècle  :  c^est  une  sé- 
rie d'épisodes  de  l'histoire  féodale  du  ix*  siècle;  c''est  Fex- 
posé  de  luttes  pour  la  possession  d'une  terre  réclamée, 
avec  des  droits  équivalents,  sinon  semblables,  par  deux 
compétiteurs;  c'est  l'opposition  de  deux  droits  :  l'un,  qui 
allait  s'éteignant,  est  celui  qu'avait  le  roi  de  distribuer  à 
ses  fidèles  des  biens  à  titre  viager  ;  l'autre,  qui  dès  lors 
s'établissait,  est  le  droit  des  fils  à  hériter  de  la  terre  concé- 
dée à  leur  père.  A  la  vérité  Raoul  de  Cambrai  ne  nous 
est  pas  parvenu  sous  sa  forme  originale;  mais  on  peut 
être  assuré  que  la  rédaction  que  nous  en  possédons,  et 
qui  paraît  appartenir  à  la  seconde  moitié  du  xn°  siècle, 
n'a  guère  modifié  que  la  forme  de  l'ancien  poëme.  Pour 
le  fond,  la  chanson,  telle  que  nous  l'avons,  nous  donne 
encore  l'impression  d'une  page  probablement  véridique, 
au  moins  dans  la  donnée  générale,  en  tout  cas  très  vrai- 
semblable, de  l'histoire  des  premiers  temps  de  la  féoda- 
lité. Raoul  de  Cambrai  a  été  publié  pour  la  première 
fois  en  1840.  Il  n'est  pas  d'édition  de  cette  époque  qu'il 
ne  soit  possible  d'améliorer  grandement  aujourd'hui, 
grâce  aux  rapides  progrès  de  la  philologie  romane.  L'é- 
dition de  Raoul  de  Cambrai  était,  entre  toutes,  suscepti- 
ble d'améliorations,  puisque  le  premier,  éditeur,  sans 
parler  d'innombrables  fautes  de  lecture,  a  poussé  la  né- 
gligence jusqu'à  omettre  plusieurs  des  vers  contenus  dans 


—  So- 
le manuscrit.  Mais  une  circonstance  heureuse  nous  per- 
mettra de  faire  usage  d'éléments  que  le  premier  éditeur  n'a 
pas  connus.  Le  président  Fauchet,  l'un  des  rares  inédits 
du  xYi""  siècle  qui  ont  étudie  notre  ancienne  littérature, 
possédait  dans  sa  riche  bibliothèque  un  manuscrit  de 
Raoul  de  Cambrai  assez  différent  de  Tunique  exem- 
plaire actuellement  connu.  Il  en  a  cité  plusieurs  vers 
dans  certains  de  ses  écrits,  notamment  dans  son  Re- 
cueil de  Vorigine  de  la  langue  et  poésie  françoise. 
Or,  nous  avons  retrouvé  un  volume  de  notes  autogra- 
phes de  Fauchet,  renfermant  la  copie  de  plusieurs  cen- 
taines de  vers  tirés  de  ce  manuscrit.  Ce  secours  nous 
est  venu  d'autant  plus  à  propos  que  Tunique  ms.  jus- 
qu'à présent  connu  de  Raoul  est  fort  endommagé,  ayant 
perdu  plusieurs  feuillets  ou  fragments  de  feuillets,  d'où 
résultent  des  lacunes  que  nous  avons  pu  sinon  combler, 
du  moins  diminuer  dans  une  certaine  mesure,  à  l'aide 
des  extraits  conservés  par  Fauchet.  Ce  n'est  pas  tout. 
M.  Longnon,  qui  s'est  associé  à  votre  secrétaire  pour  Té- 
dition  de  Raoul,  a  découvert  dans  un  ms.  de  la  chanson 
de  Girbert  de  Met\,  un  récit  épisodique,  jusqu'ici  in- 
connu, qui  reproduit  en  substance  la  partie  la  plus  an- 
cienne de  Raoul  de  Cambrai.  Nous  insérerons  ce  récit 
dans  notre  édition  qui,  nous  l'espérons  différera  nota- 
blement de  l'ancienne. 

Une  autre  chanson  de  geste,  celle-là  moins  ancienne 
et  moins  importante,  mais  aussi  beaucoup  moins  con- 
nue, prendra  place  dans  l'un  de  nos  plus  prochains 
exercices.  C'est  la  Mort  d'Aymeri  de  Narbonne,  dont 
Tédition,  préparée  par  M.  J.  Couraye  du  Parc,  sera  très 
prochainement  envoyée  à  l'impression.  C'est  un  poëme 
inédit,  qui  nous  a  été  conservé  par  quatre  mss.,  dont  un 
seul  se  trouve  à  Paris.  M.  Couraye  du  Parc  a  établi  son 
texte  avec  soin  d'après  ces  quatre  mss.,  il  a  rassemblé  et 


-87  - 

mis  en  œuvre  dans  sa  préface,  qui  était  originairement 
une  thèse  présentée  à  PEcole  des  Chartes,  toutes  les  no- 
tions h'ttéraires  qui  se  déduisent  du  poëme  ou  s''y  réfè- 
rent, et  votre  Conseil  n'a  pas  hésité  à  accueillir  un  travail 
qui  lui  a  paru  nouveau  et  intéressant. 

En  perdant  celui  en  qui  elle  peut  reconnaître  son 
principal  fondateur,  la  Société  des  Anciens  Textes  a  perdu 
un  collaborateur  actif  et  dévoué  autant  que  désintéressé. 
Vous  venez  d'apprendre  de  la  bouche  de  notre  président 
par  quel  acte  de  pieuse  munificence  la  publication  du  Mys- 
tère du  Vieux  Testament,  commencée  depuis  plusieurs  an- 
nées par  M.  le  baron  James  de  Rothschild,  se  trouve  désor- 
mais assurée.  Peu  de  jours  encore  avant  le  coup  inopiné 
qui  l'a  frappé,  M.  de  Rothschild  s'occupait  de  la  préface 
qui  doit  précéder  le  t.  III  du  Mistère.  Grâce  aux  soins 
diligents  de  M.  E.  Picot,  ce  volume  pourra  sous  peu  être 
mis  en  distribution.  La  publication  du  Mistère  du  Viel 
Testament,  si  bien  commencée,  sera  dignement  conti- 
nuée, et  rappellera  toujours  à  notre  Société  Je  souvenir  de 
celui  à  qui  elle  doit  tant. 

Des  causes  purement  accidentelles  nous  ont  empêché 
de  pousser,  cette  année,  les  travaux  de  la  Société  avec 
toute  Tactivité  que  nous  aurions  voulu  leur  imprimer; 
mais  les  éditions  que  nous  avons  sous  presse,  ou  que  le 
Conseil  de  la  Société  a  acceptées  en  principe,  sont  nom- 
breuses. Si  chacun  des  éditeurs  veut  bien  augmenter  un 
peu  la  part  d'activité  qu'il  apporte  à  notre  œuvre  com- 
mune, le  retard  sera  bientôt  réparé. 


—  88  - 


Rapport  sur  le  compte  des  recettes  et  des  dépenses  de  la  société 
pendant  l'année  1880,  par  M.  E.  Picot,  trésorier-adjoint. 


Messi-eurs, 

Le  souvenir  de  l'homme  éminent,  de  Tami  dévoué  que 
nous  avons  perdu,  me  rend  bien  douloureuse  la  tâche 
qui  m'est  imposée  aujourd'hui.  Notre  président  et  notre 
secrétaire  nous  parlaient  tout  à  Theure  de  la  part  prise 
par  le  baron  James  de  Rothschild  à  la  fondation  de  la 
Société,  de  l'intérêt  avec  lequel  il  suivait  nos  travaux 
et  de  Tardeur  avec  laquelle  il  avait  entrepris  pour  nous  la 
publication  d'un  de  nos  plus  importants  mystères;  je  ne 
puis  m'empêcher,  à  mon  tour,  messieurs,  de  rappeler  les 
services  rendus  par  lui  dans  les  modestes  fonctions  qu'il 
avait  acceptées.  Non-seulement  son  nom  était  pour  nous 
tous  la  plus  précieuse  garantie  d'une  bonne  gestion  de 
nos  finances;  non-seulement  il  avait  appliqué  à  nos  re- 
venus les  principes  de  la  comptabilité  la  plus  perfection- 
née, mais  il  était  toujours  prêt  à  nous  venir  en  aide  de 
ses  deniers.  Combien  de  fois  n'a-t-il  pas  avancé  les  som- 
mes nécessaires  à  nos  paiements,  lorsque  nos  ressour- 
ces étaient  momentanément  insuffisantes?  Combien  de 
menues  dépenses  n'a-t-il  pas  prises  personnellement  à  sa 
charge,  tant  pour  nos  registres  et  nos  imprimés  que 
pour  des  gratifications  accordées  à  nos  comptables?  Ce 
sont  là,  messieurs,  des  libéralités  que  seul  j'ai  eu  l'occa- 
sion de  connaître,  car  M.  de  Rothschild  avait  toujours 
soin  de  les  cacher,  et  il  était  si  désireux  de  faire  le  bien 
sans  ostentation  que  je  me  serais  reproché  de  trahir  le  se- 
cret dont  il  aimait  à  s'envelopper. 


—  89  - 

La  mort  de  notre  trésorier  est  un  coup  d'autant  plus 
sensible  pour  notre  Société  qu'elle  traverse  en  ce  moment 
une  sorte  de  crise.  J'essaierais  vainement  de  vous  dissi- 
muler que,  depuis  deux  ou  trois  ans,  le  nombre  de  nos 
adhérents  a  cessé  de  s'accroître  et  que  les  souscriptions 
nouvelles  sont  loin  de  combler  les  vides  qui  se  sont  pro- 
duits parmi  nous.  De  là  un  sensible  abaissement  de  nos 
recettes,  alors  qu''ii  a  été  impossible  de  réduire  nos  dé- 
penses. Vous  aurez  à  vous  demander,  messieurs,  par 
quelles  mesures  il  pourrait  être  porté  remède  à  cette  si- 
tuation. L'exposé  financier  que  je  vais  avoir  l'honneur 
de  vous  faire  est,  en  effet,  de  nature  à  nous  inspirer  d'as- 
sez vives  inquiétudes  pour  l'avenir. 

Exercice  1879. 

Aux  termes  du  rapport  qui  vous  a  été  présenté  le 
27  décembre  dernier,  l'exercice  1879  se  soldait  par  un 
déficit  de  1.702  fr.  3f  c.  Ce  déficit  s'est  augmenté  encore 
des  frais  entraînés  par  la  publication  du  dernier  volume 
attribué  à  cet  exercice,  Elie  de  saint  Gilles,  soit  2,756  tr. 
y5  c,  qui  se  décom.posent  comme  suit  : 

Impression 1:79^  5o 

Cartonnage... 5oi  45 

Droits  d'auteur , 460     » 

Ensemble - 2,756  95 

Notre  déficit,  au  commencement  de  l'exercice  1880,  est 
monté  ainsi  à  4,459  fr.  26  c.  D'autre  part,  divers  recou- 
vrements sont  venus  en  réduire  le  chiffre.  Nous  avons  en- 
caissé les  souscriptions  ministérielles  de  1878  et  187g, 
plus  une  souscription  ordinaire  pour  1878,  dix  souscrip- 
ordinaires  et  une  souscription  à  un   exemplaire  de  luxe 


—  9°  — 

pour  1879,  soi'^î  ensemble,  1,825  fr.  ;  il  n'en  est  pas  moins 
vrai  que  Pexercice  1879  s'est  soldé  pour  nous  par  une 
perte  de  2,634  f^-  26  c. 

Exercice    1880, 

Bien  que  la  date  de  notre  assemblée  générale  ait  été 
reportée  à  la  fin  de  Tannée,  nous  n'avons  pu  encore, 
messieurs,  obtenir  de  nos  éditeurs  qu'ils  eussent  terminé 
assez  tôt  la  dernière  des  publications  afférentes  à  l'année 
précédente,  pour  que  nous  en  ayons  reçu  le  compte 
avant  notre  réunion  actuelle.  Nous  ne  pouvons  donc 
encore  vous  apporter,  pour  1880,  que  des  résultats  in- 
complets. 

Notre  compte  capital  s'est  accru,  pendant  cet  exercice, 
d'une  souscription  de  membre  perpétuel  :  25o  fr.,  et  de 
neuf  droits  d'entrées,  soit  90  fr.  ;  ensemble  840  fr.  Mal- 
heureusement, cette  somme  n'a  pu  être  placée  conformé- 
ment aux  prescriptions  statutaires  :  elle  a  été  provisoire- 
ment absorbée  par  nos  dépenses. 

Nous  avons  recueilli  (défalcation  faite  des  rentrées 
d^ailleurs  peu  importantes  qui  ont  été  mentionnées  dans 
le  dernier  rapport)  trois  cent  trente-cinq  souscriptions 
ordinaires  et  dix-neuf  souscriptions  à  des  volumes  en 
papier  Whatman,  soit  un  total  de  9,323  fr.  Notre  compte 
d'intérêts  a  produit  1,1 55  fr.  ;  enfin  la  vente  de  nos  pu- 
blications en  librairie  a  donné  809  fr.  Ce  dernier  chiffre 
est  loin  d'être  satisfaisant,  puisque,  malgré  l'augmenta- 
tion du  nombre  de  nos  volumes,  nous  sommes  restés  no- 
tablement au-dessous  du  produit  de  l'année  précédente. 
On  verra,  par  le  rapport  ci-annexé,  comment  il  se  dé- 
compose. 

De  ce  qui  vient  d'être  dit,  il  résulte,  messieurs,  que  les 
rentrées  destinées  à  alimenter  le  budget  de  1880  n'ont 


—  91   — 

été  que  de  1 1  274  fr.  et  que,  en  y  joignant  les  sommes  que 
nous  devrions  porter  en  compte  capital,  elles  ne  dépas- 
sent pas  1 1,614  fr. 

Voyons  quelles  sont  les  dépenses  que  nous  avons  à 
placer  en  regard  de  nos  recettes. 

Le  déficit  de  1879  absorbe  à  lui  seul  2,634  ^r-  26  c. 

Nos  frais  généraux  (timbres,  recouvrements,  etc.)  se 
montent  à  474  fr.  60  c;  les  remises  aux  libraires  à 
440  fr. 

Le  Bulletin  a  absorbé  838  fr.  60  c. 

La  publication  du  roman  de  Daurel  et  Béton  repré- 
sente une  dépense  de  2,661  fr.  45  c,  savoir  : 

Impression i  ,73 1   85 

Cartonnage 5  02    10 

Droits  d'auteur 427  5o 

Ensemble. • .      2.66  i   -j  5 

Le  tome  II  des  Œuvres d' En stache Deschamps  a  coûté 
(sans  y  comprendre  les  droits  d'auteur)  la  somme  relati- 
vement élevée  de  4,481  fr.  45  c,  savoir  : 

Impression 3,3  17  40 

Gravure  du  fac-similé .        328     » 

Cartonnage ,        836  o5 

Ensemble 4'48i   4^ 

Sur  le  tome  V  des  Miracles  de  Notre-Dame,  il  n'a  été 
payé  qu'un  à-compte  de  25  fr. 

La  dépense  totale  faite  à  ce  jour  s^élève  ainsi  à 
t  1,575  fr.  36  c.  C'est-à-dire  que  nos  ressources  sont  pres- 
que entièrement  absorbées,  et  que  non  seulement  nous 
avons  fait  un  emprunt  forcé  au  compte  capital,  mais  que 
nous  devons  encore  les  droits  d'auteur  du  tome   II  des 


-   92    ~ 

Œuvres  d'Eustache  Deschamps  et  les  frais  de  publication 
du  tome  V  des  Miracles  de  Notre-Dame.  Nous  arrive- 
rions à  un  résultat  encore  plus  défavorable  si  nous  n'a- 
vions porté  au  compte  des  recettes  de  1880  toutes  les 
sommes  encaissées  en  i88i  tant  pour  les  arrérages  de 
nos  rentes  que  pour  nos  ventes  en  librairie. 

Exercice  i  88  i  . 

Bien    que    nous  soyons  arrivés  à  la  lin  de  Tannée, 
l'exercice  188 1  est  à  peine  commencé.  Nos  recettes  ne  se 


SITUATION  DE  LA  SOCIETE  DES  ANCIEN 

Solde  de  la  5- année 15702 

Élie  de  Saint-Gilles. 

Payé  facture  Marchessou ii795  5o    "j 

—  Engel  fils 50145    J    2,756 

Droits  d'auteur 460     »    ) 

EusTACHE  Deschamps  (Tome  II). 

Payé  factures  Eudes  et  Dujardin 3^8     »     , 

—  Marchessou ..       ..     3.31740    /    4,481 

—  Engel  fils 836  o5    ) 


Daurel  et   Beton, 

Payé  facture  Marchessou 


1,73 1  85    \ 


—         Engel  fils 5o2   10   J    2,661 

Droits  d'auteur 427  5o    ) 

.1  reporter 11 ,602 


-  g5  - 

montent  Jusqu'ici  qu'à  3oo  fr.  25  c.  et  nos  dépenses  à 
25  fr.  payés  à-compie  sur  la  publication  de  la  Vie  de 
saint  Gilles.  Nos  quittances  ont  été  mises,  il  y  a  quel- 
ques jours,  en  recouvrement,  mais  nous  n'en  connais- 
sons pas  encore  le  produit. 

En  résumé,  messieurs,  la  situation  financière  de  notre 
Société  mérite  de  fixer  sérieusement  votre  attention.  Il 
serait  grand  temps  que  des  adhésions  nouvelles  vinssent 
grossir  nos  rangs  et  assurassent  la  durée  de  notre  œu- 
vre. 


TEXTES  FRANÇAIS  AU  20  DECEMBRE   r88i 

Capital  : 

Reçu  I  souscription  de  membre  perpétuel  2  5o  »    i 

Id.    9  droits  d'entrée 90  »    ) 

Souscriptions  de  1878. 

Souscription  ministérielle jSo  »    ^ 

I  souscription  de  2  5  fr 2  5  »    S 

Souscriptions  de  1879. 

Souscription  ministérielle 75o  »    \ 

10  souscriptions  de  2  5  fr 25o  »    [    i,o5o 

I            —            de  5o  fr. , ...  5o  »    ; 

Souscriptions  de  1880. 

335  souscriptions  de  25  fr 8,375  »    j        ^ 

19            —            de  5o  rr qbo  »    ) 

Compte  d'intérêts. 

I  an  d'intérêts  sur  tr.  1 ,  i  5  5  (rente  5  p.  1 00) i ,  1 5  5 


040 


.-i  reporter   12,6 


4- 


-  94  - 

Report II  ,602   1 6 

Miracles  de  Nostre  Dame  (Tome  V). 

A-compte  payé  sur  les  droits  d'auteurs 25     » 

Bulletin  de  la  Société. 

Passé  facture  Marchessou. , 838  60 

Remises  aux  libraires 

Bonifications  diverses       .    ...... 440     » 

Frais  généraux. 

Frais  divers. 474  60 

Solde  de  la  6«  année  (1880) 53  64 


13,454    » 


Vie  de  Saint-Gilles. 

A-compte  payé  sur  les  droits  d'auteurs. 2  5     » 

Balance  au  29  décembre  1881. 328  89 

353  89 


-  go  - 
Report 12 ,645 


OMPTE   DES   VENTES    : 

10  ex.  Album  des  anciens  Monuments 1 

5  —  Brun  de  la  Montagne .... 

7  —  Miracles  de  Nostre-Datne,  tome  I 

4  —  Guillaume  de  Palerne 

5  —  Sept  Sages  de  Rome 

6  —  Miracles  de  Nostre-Dame,  tome  II... 
I  —  —  —  (gr.  pap.) 

1 1  —  Aiol 

7  —  Débat  des  Hérauts  d'ai'mes 

10  —  Eustache  Deschamps,  tome  I   

8  —  Miracles  de  Nostre-Dame,  tome  III. . 
I   —  —  —  (gr.  pap.) 

I  o  —   Voyage  à  Jérusalem 

1  —  —  (gr.  pap-) 

12  —  Chronique  du  Mont-Saint-Michel 

6  —  Miracles  de  Nostre-Dame.  tome  IV.. 

1 3  —  Elie  de  Saint-Gilles 

8  —  Eustache  Deschamps,  tome  II 

14  —  Daurel  et  Béton 


5o 

» 

i5 

» 

35 

» 

20 

» 

20 

» 

3o 

)) 

10 

« 

66 

)) 

35 

)) 

60 

» 

40 

» 

10 

» 

5o 

10 

» 

72 

» 

3o 

« 

52 

)) 

56 


809    » 


13,454 


Solde 

souscriptions  de  i  s8  1  . 

Reçu  lo  souscriptions  de  25  fr 2  5o  25    ] 


de  5o  fr. 


5o 


53  64 


3oo  2  5 


353  89 


TABLE  DES  MATIERES 

DU  BULLETIN 
DE  LA  SOCIÉTÉ   DES  ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 

POUR    l'année    i88r 


Statuts 5 

Règlement 9 

Liste  des  membres  de  la  Société  au   i"'  avril  1880 i3 

Liste  des  membres  du  Conseil  d'administration 36 

Procès-verbaux  des  séances 37,41,73 

Discours  de  M.  G.  Paris,  président 77 

Rapport  de  M.  P.  Meyer,  secrétaire 83 

Rapport  de  M.  E  Picot,  trésorier-adjoint 88 

Notice    du   ms.    Egerton    945   du   Musée   britannique,    par 

M.  P.  Meyer 44 


Le  Puy,  typographie  Marclicisou  fils,  boulevarJ  Saiut-Laarcu:.  23. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 

DTS 

ANCIENS  TEXTES 

FRANÇAIS 


;;i:i.Lr.r:N.  —  i">62 


Le  P.iy.  impritn.TiS  de  Marciiessou  liU,  Doulevard  Siint-Laurint.  23. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIÉTÉ 


ANCIENS  TEXTES 


FRANÇAIS 


i88.>.  -  :<"  I 


^^;^      \'" 


PARIS 

l.IBRAIRIE    FIRxMIN-DIDOT    ET   C 

5  6,    lu;  F.  j .".  c  o  r; ,    56 


18S2 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


DES 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


STATUTS 


Article  premier. 

La  Société  des  anciens  textes  français  a  pour  but  de 
publier  des  documents  de  toute  nature  rédigés  au  moyen 
âge  en  langue  d'oïl  ou  en  langue  d'oc. 

Art.  2. 
Le  siège  de  la  Société  est  ù  Paris. 

Art.  3. 

Est  membre  de  la  Société,  après  avis  du  Conseil, 
toute  personne  qui  aura  déclaré  adhérer  aux  présents 
statuts. 

Art.  4. 

Indépendamment  des  cotisations,  tout  membre,  au 
moment  de  son  admission,  acquitte  un  droit  d'entrée 
de  dix  francs.  Les  trois  cents  premiers  adhérents  sont 
dispensés  de  ce   droit. 

Art.   5. 
La  Socicic  comprend   des   menibres    fondateurs,   des 


—  6  — 

membres  perpétuels  et  des  membres  ordinaires.  Les 
membres  fondateurs  payent  une  somme  de  cinq  cents 
francs  une  fois  pour  toutes  ;  ils  reçoivent  leur  vie  du- 
rant les  publications  de  la  Société  tirées  sur  papier 
Whatman.  Les  membres  perpétuels  payent  une  somme 
de  deux  cent  cinquante  francs  une  fois  pour  toutes  ;  ils 
reçoivent  leur  vie  durant  les  publications  de  la  So- 
ciété tirées  sur  papier  ordinaire.  Les  membres  ordi- 
naires payent  chaque  année  une  cotisation  de  vingt- 
cinq  francs,  et  reçoivent  pour  cette  année  les  publica- 
tions de  la  Société  tirées  sur  papier  ordinaire.  En 
payant  cinquante  francs,  ils  les  reçoivent  tirées  sur  pa- 
pier Whatman. 

Art.    6. 

Les  bibliothèques  publiques,  les  personnes  civiles,  les 
maisons  de  commerce,  ne  peuvent  faire  partie  de  la 
Société  qu'à  titre  de  membres  ordinaires. 

Art.  7. 

Les  sommes  provenant  du  droit  d'entrée,  des  coti- 
sations des  membres  fondateurs  ou  perpétuels,  et  des 
dons  qui  pourront  être  faits  à  la  Société,  sont  capi- 
talisées. 

Art.  8. 

La  Société  tient  tous  les  ans  une  assemblée  générale 
ou  on  élit  le  Bureau  et  le  Conseil.  Tous  les  membres 
ont  le  même  droit  de  suffrage.  Les  élections  ont  lieu 
à  la  pluralité  des  voix  des  membres  présents.  Tous  les 
membres  du  Bureau  et  du  Conseil  sont  indéfiniment 
rééligibles,  à  l'exception  du  président,  qui  ne  peut  être 
réélu  à  la  présidence  qu'après  le  délai  d'un  an. 

Art.  9. 
Le  Bureau  de  la  Société  se  compose  d'un  président, 


de  deux  vice-présidents,  d'un  administrateur,  d'un  tré- 
sorier, d'un  trésorier  adjoint,  d'un  secrétaire  et  d'un 
secrétaire  adjoint. 

Art.    10. 

Le  Conseil  se  compose  de  quinze  membres,  auxquels  le 
Bureau  est  adjoint  de  droit. 

Art.   1 1 . 

Le  Conseil  se  réunit  tous  les  mois.  Tout  membre  de 
la  Société  peut  assister  aux  séances.  Le  compte  rendu  de 
l'Assemblée  générale  et  des  séances  du  Conseil  sera 
publié. 

Art.    12. 

Le  règlement  de  la  Société,  préparé  par  le  Conseil  et 
voté  par  la  Société,  détermine  les  attributions  du  Bureau 
et  du  Conseil,  le  mode  de  publication  des  textes,  les 
rapports  de  la  Société  avec  ses  imprimeurs,  son  éditeur 
et  les  libraires,  etc.  îl  ne  pourra  être  modifié  que  par 
un  vote  de  PAssemblée  générale  émis  sur  la  proposition 
du  Conseil.  Pour  cette  proposition  et  pour  ce  vote,  la 
majorité  absolue  des  membres  présents  est  de  rigueur. 

Art.   i3. 

L'Assemblée  générale  entend  chaque  année  un  exposé 
de  la  situation  de  la  Société  par  le  président,  le  rapport 
du  secrétaire  sur  l'état  des  publications  et  le  rapport  du 
trésorier  sur  les  comptes  de  l'exercice. 

Art.   14. 

Dans  la  première  séance  de  janvier,  le  Conseil  nomme 
une  commission  de  comptabilité,  à  laquelle  le  trésorier 
soumet  ses  comptes  de  Tannée  précédente.  Ccue  com- 
mission fait  son  rapport  au  Conseil  à  la  séance  suivante. 


—  8  — 

Art.    1 5 . 

En  ce  qui  concerne  le  Bureau  et  le  Conseil,  Tannée 
se  compte  d'une  Assemblée  générale  à  l'autre  ;  mais 
Tannée  administrative  et  financière  de  la  Société  coïn- 
cide avec  Tannée  ordinaire. 

Art.   i6. 

La  première  année  de  la  Société  part  du  i'-  janvier 
1875. 


—  9  — 
RÈGLEMENT 

DE    L.\    SOCIÉTÉ    DES    ANCIENS    TEXTES    FRANÇAIS. 


Des  séances. 
Article  premier. 

La  Société  se  réunit  en  assemblée  générale  le  premier  jeudi  du 
mois  de  mai. 

Art.  2. 

Le  conseil  de  la  Société  se  réunit  le  quatrième  mercredi  de  cha- 
que mois. 

Dit  président  et  des  vice-présidents. 

Art.  3. 
Le  président  de  la  Société  ou,  en  son  absence,  l'un  des  vice-pré- 
sidents ouvre   et  lève  les  séances  de  l'Assemblée  générale   et    du 
Conseil,  met  aux  voix  les  oropositions  en  discussion  et,  en  cas  de 
partage,  a  voix  prépondérante. 

Art.  4. 
Dans  toute  commission  dont  i!  se  trouve  taire  partie,    la  prési- 
dence lui  est  réservée. 

Art.  5. 
En    cas  d'absence  du  président  et    des  deux   vice-présidents,  ils 
sont  suppléés  par  un  des  anciens  présidents  ou  vice-présidents. 

Art.  ô. 

Le  président  convoque  d'office  et  extraordinairement,  lorsqu'il 
le  juge  nécessaire,  les  diverses  commissions,  le  Conseil  et  la  So- 
ciété Néanmoins  il  doit,  dans  ce  dernier  cas,  prendre  l'avis  du 
Conseil. 

Du  secrétaire. 

Art.  7. 

Le  secrétaire  envoie   les  con\'ocations,  rédige  les  procès -vcrbHiix 


—    lO    — 

des  séances,  est  chargé  de  la  correspondance  et  conserve  les  ar- 
chives. 

Art.  8. 

Dans  chaque  séance  du  Conseil  il  prépare  l'ordre  du  jour,  fait 
connaître  l'état  d'avancement  des  publications  entreprises,  le  nom- 
bre des  feuilles  tirées  et  composées,  les  manuscrits  dont  l'impres- 
sion est  proposée,  etc. 

Art.  g. 

Il  est  chargé  de  la  rédaction  du  Bulletin  que  public  la  Société. 
Ce  Bulletin  comprend  le  résumé  des  séances  et  une  série  de  no- 
tices. 

De  l'admiinstratettr . 
Art.    io. 

L'administrateur  de  la  Société  est  spécialement  chargé  de  la  re- 
présenter dans  ses  rapports  avec  ses  imprimeurs  ainsi  qu'avec  les 
libraires  et  relieurs. 

Art.  I!. 

Il  prépare  et  soumet  au  Conseil  les  projets  des  traités  qui  doi- 
vent être  passés  avec  eux  et  en  surveille  l'exécution. 

Art.  12. 

11  vise  tous  les  comptes  financiers  de  la  Société  avant  leur  paye- 
ment par  le  trésorier. 

Art.  jj. 

Il  surveille  la  conservation,  la  distribution  et  la  vente  des  publi- 
cations, et,  à  la  fin  de  chaque  exercice,  rend  compte  au  Conseil  du 
nombre  d'exemplaires  restant  en  magasin. 

Des  publications  de  ia  Société. 

Art.  14. 

Les  ressources  de  la  Société  sont  cntièrem.ent  consacrées  à  la 
publication  de  volumes  auxquels  ont  droit  tous  les  membres  de  la 
Société. 

Art.   i5. 

Les  publications  de  la  Société  se  composent  pour  chaque  exer- 
cice ;  I'  d'un  Bulletin;  2°  de  voIurr.es  en  nombre  indéterminé. 


—   II  — 

AaT.  10. 

Le  Conseil  désigne  les  ouvrages  à  publier  et  nomme  pour  chacun 
d'eux  un  commissaire  responsable  chargé  d'en  surveiller  l'exé- 
cution. —  Aucun  volume  ne  pourra  paraître  sous  le  nom  de  la  So- 
ciété sans  l'autorisation  du  Conseil,  et  s'il  ne  porte  le  visa  du  com- 
missaire responsable. 

A«T.  17. 

Le  Bulletin  est  expédié  directement  par  les  soins  du  libraire 
à  tous  les  membres  de  la  Société,  à  Paris,  en  province  et  à  l'étran- 
ger. —  Les  volumes  sont  remis  aux  m.embres  de  la  Société  ou  à 
leurs  correspondants,  par  le  libraire  de  la  Société  en  échange  d'une 
lettre  d'avis  qui  leur  est  adressée  par  le  secrétaire. 

A«T.   18. 

Le  prix  de  vente  de  chacune  des  publications  de  la  Société  est 
fixé  par  le  Conseil.  —  Ce  prix  pourra  toujours  être  augmenté. 

Aiir.   19. 

Chaque  publication  de  la  Société  porsera  la  marque  de  la  So- 
ciété, le  nom  de  l'éditeur,  la  date  de  l'exercice,  le  nom  et  l'adresse 
du  libraire. 

Art.  10. 

Lorsqu'une  publication  est  acceptée  en  principe  par  le  Conseil, 
celui-ci  nomme,  séance  tenante,  une  commission  de  trois  mem- 
bres pour  examiner  le  projet  de  publication  et  fixer  le  chiiïre  du 
tirage. 

Art.  0.1. 

Cette  commission  fait  son  rapport  dans  la  séance  suivante,  et,  en 
cas  d'adoption,  il  est  désigné  un  membre  pour  remplir  les  fonctions 
de  commissaire  responsable. 

Aux.  22. 

Les  honoraires  attribués  aux  éditeurs  sont  détermines  par  le 
Conseil  pour  chaque  publication.  Cette  rémunération  ne  pourra 
être  inférieure  à  3o  fr.  pour  chaque  feuille  d'impression. 

Art.  23. 

Les  éditeurs  auront  droit  à  dix  exemplaires,  dunt  un  en  papier 
Whatman,  de  chacune  de  leurs  publications.  Dans  le  cas  où  une 


publication  aurait  plusieurs  éditeurs,  il  sera  attribué  à  chacun  d'eux 
un  exemplaire  en  papier  Whatman,  imputable  sur  les  dix.  Le  com- 
missaire responsable  recevra  deux  exemplaires,  dont  un  en  p?pier 
Whatman. 

Art.  24. 

La  Société  n'a  pas  de  bibliothèque. 

Du  trésorier  et  de  la  commission  de  comptabilité. 
Art.  25. 

Le  trésorier  a  l'administration  des  fonds  de  la  Société.  II  perçoit 
les  cotisations,  délivre  les  quittances,  tient  le  journal  de  caisse  et 
acquitte  les  dépenses  votées  en  conseil  et  visées  par  l'administra- 
teur. 

Art.  26. 

11  propose  au  Conseil  les  diverses  mesures  qui  lui  paraissent 
utiles  pour   le  placement  des  fonds  de  la  Société. 

Art.  27. 

Il  a  voix  consultative  dans  la  commission  de  comptabilité. 

Art.  28. 

La  commission  de  comptabilité,  nommée  dans  la  première  séance 
de  l'année,  se  compose  de  trois  membres. 

Am.  2g. 

Elle  vérifie  les  comptes  de  l'exercice  précédent,  dresse  un  projet 
de  budget  pour  l'année  qui  s'ouvre  et  le  soumet  au  Conseil  dans  la 
séance  de  février. 

Art.  3o. 

Llle  propose,  s'il  y  a  lieu,  après  avoir  entendu  le  trésorier,  la 
radiation  des  membres  qui  n'ont  pas  acquitté  leurs  cotisations. 

A.it.  3i. 

Ses  pouvoirs  expirent  en  mars  après  approbation  donnée  par  le 
Conseil  à  ses  propositions. 


LISTE  DES  MEMBRES 


SOCIETE  DES  ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


AU     l5    MAI     1882 


MEMBRES  FONDATEURS 


BoNNARDOT   (Fraiiçoisi.   |'44J. 
BoRDiER  (Henri),  [4]. 
DiDOT  (Alfred!,  [408]. 
Laborde    (  marquis    J.    de  l  . 

[i5]. 
Lamarle  (A.),  [2tJl]. 
Laurexçox  (Le'on),  [208]. 
Le  Pji.eur  (D''  Louis),  [3881. 
LowELi.  (J.-R.i.  [401]. 
Meyer   (Paul),   [21]. 
7  Pannier  (Le'opold),  [2  5]. 
Paris  (GastonK  [261. 


Queux     de     Saint -Hii-AIRe 
(marquis  de),  [3o]. 

Y  Richard  (Éd.),  [237]. 

Y  Rœderer  (L.).  [452]. 
Rothschild    (baron    Arthur 

de),  [Iî2j. 

Rothschild  (baron   Edmond 
de),  [II 3]. 

Y  Rothschild   (baron   James 
de),  [3i]. 

Schefer  (Charles),  [466]. 
Wailly  (Natalis  de),  [2J. 


MEMBRES  PERPETUELS 


Axdouillé  (A.),  [171]. 
André  (Edouard),   [i3ij. 
Aron  -  Duperret     (  Henri  )  , 
[•47]- 


Autier   de   Cauvry  (  M"-'  ;, 

[568]. 
Avril    (baron    Adolphe    d'), 

[550]. 


Dalsan  (Ch.),   [247]. 
Baudry  (F.),  [3]. 

7    BONNEFONT  (L.),  [204]. 

BouRMONT    (comte    Arnédée 

de),  [565]. 
Bradshaw  (H.),  [343]. 
Calderon  (Th.),  [284]. 
CoLMET     d'aage      (Gabricll  , 

[118]. 
Cornu  (J.),  [56]. 
7  DiDOT  (Ambroise-Firmin'i, 

[8]. 
Fagniez  (Gustave),  [345]. 
Fournie  (D>-  Éd.),  [412]. 
Furnivall  (Fr.-J.),  [3j] . 
Guerle  (de),  [533]. 
Havet  (Julien),  [45]. 
Havet  (Louis),  [46]. 
Joret  (Charles),  [276J 
Lallement  (J.l,  [309J. 
LiMMiNGHE  (comte  deK  [480]. 
Lister  |J.-L.).  [355J. 
LoNGNON  (Auguste),  [17]. 
Marchessou  ( Pierre»,  [410]. 
Marin,  [288]. 
ALvssoN  (Georges),  [89]. 
Metman  (Etienne),  [371]. 


M  — 

Meyer  (Paul),  [21]. 
Morel-Fatio  (Alfred),  [210]. 
f  NicoL  (H.),  [42]. 
Paris  (Gaston),  [26]. 
7  Paris  (Paulin),  [i]. 
Picot  (Emile),  [29]. 
PoiNsiGNON  (J.),  [248]. 
Rajna  (Pio),  [296]. 
Reuss  (Rod.),  [184]. 
Ritter  (Eug.l,  [202]. 
Rothschild  (baron  Alphonse 

de),   [m]. 
Rothschild    (baron   Gustave 

de),  [i  14]. 
7  RouzAUD  (Auguste),  [525]. 
S.MSSET  (Paul  de),  [5 17]. 
Smith  (Miss  Lucy  Toulminl, 

[439]- 
Stimming    (D'-  Albert),   [52 1]. 

SUCHIER  (A.),  [164]. 

Templier  (Armand),  [3S4]. 
ToBLER  (Adolf),  [60]. 
7  Urbain  (Fr.),  [217]. 

7   VlLLEMESSANT(H.de).[307]. 

Waklundt  ^C),  [447]. 
Wei^fr  iD"-  Alfredi.  [jqô]. 


—    ID    — 


LISTE  GÉNÉRALE 

DES     MEMBRES    DE     I^A    SOCIÉTÉ    ^ 

Adert  (J.),  [68],  directeur  du  Journal  de  Genève,  a  Genève; 
correspondant  .M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

AcuiLÔ  Y  FusTER  |M.'),  [5o3] ,  conservateur  de  la  bibliothè- 
que provinciale,  à  Barcelone;  correspondant  M.  Reinwald  , 
libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Amvot  (L.),  [661,  de  la  librairie  Vieweg,  rue  Richelieu,  67. 

Ancona  (Aless.  d'),  [221],  professeur  à  l'Université  de  Pise. 

Andouillé  (A.),  [171],  rue  Jacob,  1 3  (membre  perpétuel). 

André  (Edouard) ,  [ 1 3 1 ] ,  ancien  député,  boulevard  Haussmann, 
i58  (membre  perpétuel). 

Arbois  de  JuBAiNviLLE  (H.  d"),  [477],  profcsscur  au  Collège 
de  France,  boulevard  Montparnasse,  S4. 

Armitage  (Rev.  Fr.) ,  [274],  à  Heidclberg;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Aron-Duperret  (Henri),  [147],  palais  Anitchkoff.  ii  Saint- 
Pétersbourg  I membre  perpétuel». 

Arsenal  (Bibliothèque  de  1'),  [116];  corresp.  M.  Chosson- 
nery,  libraire,  quai  des  Grands-Augustins,  47. 

Asher,  [142],  libraire,  à  Berlin,  IJntcr  den  Linden;  corres- 
pondant M.  Lorenz.  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis  lô 
exemplaires). 

AsTOR  LiBRARY,  [408],  New-York:  corresp.  M.  Reinwald,  li- 
braire, rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Atkinson  (D""),  [192],  Clare  Collège  Lodge,  Cambridge. 

Atkinson    (R.),   [38],    professeur   à  l'Université  de    Dublin 

Aubineau  (Joseph),  [271],  rue  du  Cherche-Midi,  23. 

AuBRY-ViTET  (Eug.),  [5o7],  ruc  Barbet  de  Jouy,  9. 

AuDRAN  (Eug.),  [385],  professeur  au  lycée  de  Belfort. 

Aumale  (duc  d').  [2o5],  de  l'Académie  française,  rue  de  l'E- 
lysée, 4. 

I.  Les  membres  dont    le  nom  est  prccccic  d'un  jistérisque  ont  droit  à  un 
exemplaire  sur  papier  Whatman. 


—   i6  — 

Aij.MOM)  (T.-A.i,  [25ÔJ,  libraire,  boulevard  ùc  Strasbourg,  35. 

AuTiER  DE  Cauvry  (M""),  [568],  rue  des  Ecoles,  38  (membre 
perpétuel). 

Avril  |,baron  Adolphe  d'i,  [55[i],  ministre  plénipotentiaire  de 
France  au  Chili;  corresp.  M.  Flûry-Hérard ,  rue  Saint- 
Honoré,  372  (membre  pcrpétuell. 

Bailky  (H.-F.},  [335J,  corresp,  m.  Dulau,  libraire,  Londres. 

Raillieu  (M.-J.j,  [238],  route  de  Paris,  65,  Brie-Comte- 
[îobert  (  Seine-et-Mai-ne  )  ;  correspondant  M.  Martin,  li- 
braire, rue  Séguier,  18. 

Bale,  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [58j  ;  corresp. 
M,  Vieweg.  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Bai.san  (Ch.),  [247],  rue  delà  Baume,  8  (membre  perpétueli. 

Baltimore  (Johns  Hopkins  Universitv,  ii),  [554]  •  t^orresp. 
M.  Terquem,  libraire,  boulevard  Saint-Martin.  i5. 

Bapst  (J,),  [542],  rue  des  Capucines,  20. 

Barclay  (Ch.),  [442],  92,  Pembroke  Road,  Clifton,  Bristol 
(Angleterre). 

Barthès  et  LowELL  [269],  libraires  à  Londres;  correspon- 
dant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

*  B.\TAiLLE  (Edouard-Odon),  [92] ,  commandant  d'état-major, 
au  Ministère  de  la  Guerre,  rue  de  la  Boëtie,  18. 

Baudet  (L.),  [440],  rue  des  Archives,   14. 

Baudry  (F.),  [3],  membre  de  l'Institut,  administrateur  de  la 
bibliothèque  Mazarine  (membre  perpétuel). 

Beau  (G.  Auguste),  [56o],  rue  de  l'Arrivée,  8. 

Beaumont  (G. -F.),  [526],  à  Blandy-lés-Tours,  parle  Châtelet- 
en-Brie  (Seine-et-Marne). 

Beauvoir  (marquis  de),  [3ii],  rue  de  Miromesnil,  i5, 

Beauvoir  de  Priaulx  (O.),  [335];  corr.  M.  Dulau.  libraire. 
37,  Soho  square,  Londres. 

Béer  (Guill.),  [004],  rue  de  l'Arcade,  45. 

Belfast  (Queen's  collège,  à),  [492]  ;  correspondant  ?vL  Bor- 
rani,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  9. 

Ev;mont  (Charles),  [298],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
rue  du  Cardinal- Lemoine,  21, 

Béraldi  (Henri),  [93],  rue  Blanche,  68. 

Berlin  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [143]  ;  correspon- 
dant M.  Lorcnz,  libraire,  rue  des  Beaux-.4rts,  3  bis. 


Bernard  (l'abbé  Eugène),  [327],  vice-doyen  de   Sainte-Gene- 
viève, rue  Gay-Lussac,  5. 

Berthelet,  [SgS],  à  Arlay  (Jura). 

Bethmont  (Paul),  [266].  de'pute',  rue  Matignon,   14. 

BiBLiOTECA  Vittorio-Emmanuele,  [456],  au  Collège  Romain, 
à  Rome;  corresp.  M.  Mellier ,  libraire,  rue  Séguier,  17. 

Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

Blancard,  [264],  boulevard  Baile,  40,  à  Marseille. 

BÔCHER,  [252],  professeur  à  l'Université  de  Boston  ;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,   i5. 

BoDiNiER  (Guillaume),  [329],  avocat,   rue  Saint-Joseph,  2,  à 

Angers. 

BouoMOLETZ  (M"»*'  de),  [286],  boulevard  Malesherbes,  142. 

BoisLisLE  (A.  de),  [563],  sous-chef  au  ministère  des  Finances, 
rue  de  l'Université,  18. 

B0LDAKOF  (Innocent),  [85j,  rue  Troïtskoï,  i5,  à  Saint-Péters- 
bourg; corresp.  M.  Loth,  rue  de  Naples,  25. 

Bonn  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [536]  ;  correspondant 
M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Germain,  176. 

*  BoNNARDOT  (François),  [44],  attaché  au  bureau  des  travaux 

historiques  de  la  ville  de  Paris,  avenue  Victoria,   i   (mem- 
bre fondateur). 

*  BoRDiER  (Henri),  [4],  bibliothécaire  honoraire  à  la  Biblio- 
thèque nationale,  rue  de  Rivoli,  182  (membre  fondateur!. 

Bos  (D''  Alph.),  [04],  rue  Forbin,  75,  à  Marseille. 

BossERT  (A.),  [3 10],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  de 
Douai. 

Boston  (la  Bibliothèque  publique  de),  [441]  ;  corresp.  M.  Rein- 
wald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i  5. 

Boucher  (Aug.),  [362],  rue  Legendre,  9. 

Boucherie  (Anat.),  [5],  maître  de  conférences  àla  Faculté  des 
Lettres  de  Montpellier,  villa  Savine,  à  Montpellier. 

BouLLY  (Ém.),  [317],  professeur  de  rhétorique  au  lycée  de  la 
Rochelle. 

BouRMONT  (comte  Amédée  de),  [565],  ancien  élève  de  l'École 
des  Chartes,  boulevard  Saint-Michel,  89  (membre  perpétuel). 
BouTEiLLiER  (E.  de),  [70],  rue  du  Regard,  3. 

*  Bouton  (V.),  [421],  rue  de  Maubeuge,  i5. 


—  i8  - 

BouTTON  (Joseph),  [541],  rue  Ménage,  i,  à  Angers. 

Bradshaw  (H  ),  [343],  bibliothécaire  de  l'Université'  de  Cam- 
bridge, King's  Collège,  Cambridge  (Angleterre)  ;  corresp. 
M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5  (membre  per- 
pétuel). 

Bréal  (Michel),  [444],  membre  de  l'Institut,  professeur  au 
Collège  de  France,  boulevard  Saint-Michel,  63. 

Brooke  (Th.),  [5o8],  Armitage-bridge,  Huddersfield,  Angle- 
terre. 

Brun  (Félix),  [545],  rue  des  Grands-Augustins,  5. 

Caix  de  Saint- Aymour  (Amédée  de),  [64],  directeur  du  Mu- 
sée archéologique,  rue  de  Milan,  1 1  bis. 

Calderon  (Th.),  [284],  place  des  Voges,  9  (membre  perpétuel). 
*Calvet-Rognat  (baron  Pierre),  [399],   rue   Saint-Honoré, 

374. 
*Calvet-Rognat  (vicomte),   [400],  rue  Saint-Honoré,  374. 

Cambridge  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [367]  ;  corresp. 
M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Casati  (Charles),  [558],  conseiller  à  la  cour  d'appel  d'Orléans, 
quai  Barentin,  18,  à  Orléans. 

Castonnet-Desfosses,  [224],  avocat,  rue  des  Saints-Pères,  i. 

Caussade  (F.  de),  [200],  conservateur  à  la  bibliothèque  Ma- 
zarine. 

Chabane.vu  (Camille),  [95],  maître  de  conférences  à  la  Fa- 
culté des  Lettres  de  Montpellier,viilaMarie,  à  Montpellier. 

Champion  (H.),  [245],  libraire,  quai  Malaquais,  i5  (2  exem- 
plaires). 

Chance,  [35o],  Burleigh  House,  Sydenham  Hill,  Londres  ; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Charavay  (Et.),  [422],  libraire,  rue  de  Seine,  5i. 

Chartres  (duc  de^*,  [3 12],  rue  Jean  Goujon,  35. 

Chavagnac  (Xavier  de),  [497],  rue  de  Varenne,  8. 

'Chavane  (P.),  [328],  à  la  manufacture  de  Bains  en  Vosges  ; 
corresp.  M.  J.  Charnier,  rue  de  Lancry,  42. 

CH.A.ZAL  (L.^  [233],  caissier  payeur  central  du  Trésor,  rue  de 
Châteaudun,  ib. 

Chennevièrks 'marquis  de\  [474],  rue  de  l'Eperon,  3. 


—    iq   — 

CHiLHAUD-DuMAiNE('Alfred\  [293],  ancien  élève  de  l'Ecole  des 
Chartes,  rue  Dauphine,  3o. 

Claudin  (A.),  [234],  libraire,  rue  Gue'négaud,  3. 

Cocteau,  [5 18],  notaire,  rue  de  Lille,  37. 

CoE  (Edw.),  [71],  professeur  à  Yale  Collège,  New-Haven 
(États-Unis  d'Amérique)  ;  corresp.  M.  Porquet,  libraire, 
quai  Voltaire,  i. 

CoLMET  d'aage  (Gabriel),  [118],  doyen  honoraire  de  la  Fa- 
culté de  Droit  de  Paris,  boulevard  Saint-Michel,  126 
(membre  perpétuel). 

*  Comte  (Edmond),  [557],  ^^'^  ^^  Thann,  6  (boulevard  de 
Courcelles". 

CoNSTANs  (L.),  [173],  professeur  au  lycée  de  Vanves,  boule- 
vard du  Lycée,  i3,  a  Vanves  (Seine). 

Copenhague  (Bibliothèque  royale  de),  [i5i];  correspondant 
M.  Loones,  libraire,  rue  deTournon,  6. 

CoppEAux  (Th.),  [448],  conseiller  référendaire  à  la  Cour  des 
Comptes,  rue  du  général  Foy,  6. 

CoRMENiN  (R.  de),  [242],  rue  de  l'Arcade,  25. 

Cornu  (J.),  [56],  professeur  à  l'Université  de  Prague  (Bohême); 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67  (membre 
perpétuel). 

CouBERTiN  (baron  Paul  de},  [489],  attaché  au  Musée  du  Lou- 
vre, rue  Vignon,  3o. 

CouLET  vC),  [2G0],  libraire-éditeur,  à  Montpellier. 

CouRAYE  DU  Parc  (Joseph),  [562],  boulevard  Saint-Mi- 
chel, 79. 

CouRCEL  (Valentin  de),  [269],  boulevard  St-Michel,  81. 

Crane  f  J.  F.),  [437],  professeur  à  l'Université  d'Ithaca  (Etats- 
Unis  d'Amérique;  ;  corresp.  M.  Reinwald,  libraire,  rue  des 
Saints- Pères,  i5. 

Crouslé,  [373],  maître  de  conférences  à  l'Ecole  normale  su- 
périeure, rue  Gay-Lussac,  24. 

*  D.iGuiN,  [174],  ancien  président  du  tribunal  de  commerce, 

rue  Castellane,  4;  corresp.  M.  Rouquette,  libraire,  passage 
Choiseul. 

Dareste  (Rod.),  [iGS],  membre  de  l'Institut,  conseiller  à  la 
Cour  de  cassation,  quai  Malaquais,  9. 

Darmesteter  (Arsène),  [6],  maître  de  conférences  à  la  Faculté 


des  Lettres  de  Paris  et  à  l'École  des  Hautes-Études,  place  de 
Vaugirard,  7. 

Daspit  DE  Saint-Amand,  [5ii],  à  La  Réole  (Gironde). 

David,  [53  i],  avocat,  rue  des  Saints-Pères,  81. 

De  Béer  (T.-H.I,  [332],  professeur  à  AmsterJam.  P.  G. 
Hooft-straat,    83. 

DECiSY(Gh.],  [443],  rue  Jacob,  46. 

Defremery  (Gh.),  [547],  membre  de  l'Institut,  professeur  au 
Gollège  de  France,  rue  du  Bac,  42. 

Dehaisnes  (l'abbé  G.),  [43i].  pour  les  Archives  du  départe- 
ment du  Nord,  à  Lille. 

DELABORDE(François\r73],  archiviste  aux  Archives  nationales, 
au  palais  de  l'Institut. 

Delaville  Le  Roulx  (Joseph),  [3oo]  ,  ancien  élève  de  l'É- 
cole des  Ghartes,  rue  de  Lisbonne,  10. 

Delisle  (  L.  ) ,  [7],  membre  de  l'Institut,  administrateur 
général  de  la  Bibliothèque  nationale ,  rue  des  Petits- 
Ghamps,  8. 

Delius  (N.),  [175],  professeur  à  l'Université  de  Bonn;  cor- 
respondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Delomere,  [119],  rue  de  Rougemont,  7. 
Dem.\ison  (Louis),  [295],  ancien  élève  de  l'École  des  Ghartes, 
rue  Rogier,  à  Reims. 

*  DiDOT  (Alfred),  [408],  libraire-éditeur,  rue  de  Varenne,  Gi 
(membre  fondateur). 

'  Doazan  (A.).  [2  58],  au  château  de  Fins,  par  Saint-Ghristo- 
phe-en-Bazeille  (Indre);  corresp.  M.  Rouquette,  libraire, 
passage  Ghoiseul. 

DoNXET  (M^s  G.),  [495],  corresp.  M.  G.  Raynaud,  rue  de 
Gonstantinople,  28."^ 

Dreyfus  (Ferd.j,  [2o3],  avocat,  rue  Saint-Lazare,  94. 
Dreyfus  (G.),  [534],  boulevard  Malesherbes,  101. 
Drujon  :  Fernand),[2 1 9] ,  attaché  au  cabinet  du  Préfet  de  police. 
'  DuBOJS  (Alfred),  [i52],  rue  du  Faubourg-St-Honoré,  47. 
Dubois  (Paul),  [493],  cours  du  Jardin  public,  7,  à  Bordeaux. 
DuDOis  (Virgile),   [i25],  vérificateur  de  l'enregistrement,  rue 
d'Assas,  53. 

DucHAUFFOUR,  [52o],  procureuT  de  la  République,  à  Avallon 
(Yonne; . 


DuFOURMANTELi.E(Ch.),[457]i''ï^<^hi'*^^^^^'^^^^C;orse,à  Ajaccio. 

DuLAU  et  C'%   [190],  libraires,   Soho-square,  37,  à  Londres 

(2  exemplaires). 
DuLOUP,  [283],  rue  de  Rome,  27. 
DuMEZ  (Albert),  [348],  rue  Barbet  de  Jouy,  28. 
DuMoucHEL  (J.),  [265],  professeur  h  l'Université  de  Moscou; 

corresp.  M.Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 
DuNOYER  DE  NoiRMONT  (baron),  [407],  rue  des  Capucincs,  22. 

Dykes  (Fred.),  [Sgi],  Wakefield  and  Barnsby  Union  Bank,  h 

Wakefield  (Angleterre). 
École   normale  supérieure,  [121],  rue  d"Ulm,  45;  corresp. 

M.  Thorin,  libraire,  rue  de  Médicis,  7. 

Egger  (Emile),  [9],  membre  de  l'Institut,  professeur  à  la 
Faculté  des  Lettres  de  Paris,  rue  Madame,  68. 

EiCHTHAL  (Eugène  d'),  [207],  rue  de  Mogador,  6. 

Ellis  et  White,  [201],  libraires,  29,  New  Bond  street,  h 
Londres  (-»  exemplaires). 

Épernay  (Bibliothèque  de  la  ville  d'),  [45 1]. 

Ephrussi  (Ch.),  [5o2],  rue  de  Monceaux,  81. 

Fagniez  (Gustave),  [345],  à  Meudon  (Seine-et-Oise)  (membre 
perpétuel,!. 

Fanjoux  (G.),  [364],  rue  de  Vienne,  5. 

Faucon  (Maurice),  [487],  membre  de  l'École  de  Rome,  au 
palais  Farnèse,  à  Rome. 

F.WRE  (Camille),  [47],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
à  la  Grange,  près  Genève  (Suisse). 

FÉC.A.MP  (Albert) ,  [449] ,  bibliothécaire  de  la  bibliothèque 
universitaire,  à  Montpellier. 

Fezenzac  (duc  de),  [544],  rue  de  Courcelles,  5. 

F1SCHB.A.CHER,  [07],  libraire,  rue  de  Seine,  33. 

Flach  (Jacques),  [414],  docteur  en  droit,  rue  d'Enghien,  27. 

Flavigny  ('comtesse  de),  [148],  rue  d'Anjou-St-Honoré,  42. 

Fœrster  (D""  Wendelin),  [41],  professeur  à  l'Université  de 
Bonn;  correspondant  M.  Cnampion,  libraire,  quai  Mala- 
quais,  i5. 

Font.vine  (E.-Jean;,  [96J,  libraire,  rue  Vivienne.   10. 

FouRET  (René),  [289],  boulevard  Saint-Michel.  22. 


FouLD  (Léon),  [329],  avenue  Van  Dyck,  4,  Parc-Monceaux. 

Fournie  (D""  Ed.),  [412],  rue  Louis-le-Grand,  11  (membre 
perpétuel). 

FouRNiER  (D""  Alfred),  [90],  agrégé  de  la  Faculté  de  Méde- 
cine, médecin  des  hôpitaux,  rue  Volney,  i. 

F'ranklin  (Alfred),  [52 1],  administrateur  adjoint  de  la  biblio- 
thèque Mazarine. 

Franqueville  (Gaston  de),  [349],  rue  Palatine,  5, 

FuRNiVALL  (Fr.-J.),  [37],  directeur  de  VEarly  English  Texl 
Society^  3,  St-George's  square,  Primrose  Hill,  Londres,  N. 
(membre  perpétuel). 

Gadala  (Charles),  [144],  agent  de  change,  boulevard  Pois- 
sonnière, 21. 

Gariel  (H.),  [82],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Grenoble; 
correspondant  M.  Chossonnery,  libraire,  quai  des  Grands- 
Augustins,  47. 

Garnier  (E.),  [97],  rue  des  Francs-Bourgeois,  56. 

Gasté  (Armand),  [249] ,  maître  de  conférences  à  la  Faculté 
des  Lettres  de  Caen,  rue  Élie  de  Beaumont,  5,  à  Caen. 

Gaujal  (baron  de),  [246],  rue  de  Naples,  1 1. 

Gausseron  (Henri),  [145],  professeur  de  langues  modernes,  à 
l'Académie  d'Ayr,  Bath-place,  2,  à  Ayr,  Ecosse. 

Gautier  (Léon),  [10],  professeur  h  l'Ecole  des  Chartes,  sous- 
chef  aux  Archives  nationales,  rue  Vavin,  8. 

Geijer  (Pierre-Adolphe),  [358],  professeur  à  l'Université  d'Up- 
sal;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai  Mala- 
quais,  i5. 

Genève  (la  Bibliothèque  publique  de),  [428]. 

Gentil  (Arthur),  [55o].  rue  d'Amsterdam,  77. 

Gerbaix  de  Sonnaz  (comte  de),  [5 12],  premier  secrétaire  de 
la  légation  d'Italie  à  Bruxelles,  rue  d'Arlon,  2,  Bruxelles. 

Gevaert  (Aug.),   [G3],  directeur  du    Conservatoire  royal  de 

musique,  à  Bruxelles. 
Gilliéron  (J.),  [468],  rue  des  Apennins,  3. 

GiLLOT  (H.),  [450],  professeur  de  rhétorique  au  lycée  de 
Chaumont  (Haute-Marne). 

Giraudeau  (Abel),  [i23],  rue  Richer,  12. 

*GoLDscHMiDT  (L.),  [376],  rue  Rembrandt,  parc  Monceaux. 


Gotha  (Bibliothèque  ducale  de),  Allemagne,  [86]  ;  corres- 
pondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Goujon  ("Paul),  [5o6],  avocat,  rue  de  Paradis,  52, 
Gratz  (Styrie)  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [465]  ;  cor- 
respondant   M.    Le    Soudier,  libraire,   boulevard    Saint- 
Germain,  176. 
Grouchy  (Vtede),  [36 i], secrétaire  d'ambassade,  ruedeSèze,  10. 

GuERLE  (de),  [533],  trésorier-payeur  général  à  Nancy  (mem- 
bre perpétuel). 

GuiFFREY  (J.-J.),  [38i],  archiviste  aux  Archives  nationales, 
rue  d'Hauteville,  i. 

GuizoT  (Guillaume),  [i3],  professeur  au  Collège  de  France, 
rue  de  Monceaux,  42. 

Halle  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [567]. 

Hambourg  (Bibliothèque  de  la  ville  de),  [io3];  corresp. 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Hatzfeld  (Ad.),  [14],  professeur  de  rhétorique  au  lycée  Louis- 
le-Grand,  rue  de  l'Odéon,  7. 

H.vuTCŒUR  (l'abbé),  [382],  recteur  de  l'Institut  catholique,  à 

Lille. 
Havet  (Julien),  [45],  employé  à  la  Bibliothèque  nationale, 

quai  Bourbon,  19  (membre  perpétuel). 

Havet  (Louis),  [46],  maître, de  conférences  à  la  Faculté  des 
lettres  de  Paris  et  à  l'École  des  Hautes-Études,  place 
Vendôme,  16  (membre  perpétuel). 

Hayem  (Julien),  [75],  rue  du  Sentier,  38. 

Heidelberg  (Bibliothèque  de  l'Université),  [570]. 

Herbet  (Félix),  [482],  docteur  en  droit,  boulevard  Saint- 
Germain,  127. 

Hertz  (Wilhelm),  [462],  à  Munich  ;  correspondant  M.  Le 
Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Germain,  176. 

Hessels  (J.-H.),  [36],  à  Cambridge  (Angleterre). 

HiRT  (la  librairie),  [476],  à  Breslau  ;  correspondant  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67. 

HocK  (Auguste),  [52],  membre  de  la  Société  des  bibliophiles 
belges,  à  Liège. 

HoDGES,  Foster  et  C'",  [337],  libraires,  à  Dublin. 

Hœst  (Christian),  [482],  libraire  à  Copenhague;  correspon- 
dant M.  Baudry,  libraire,  rue  des  Saints-Pères, 1 3. 


—   24   - 

Jamain  (Joseph),  [490],  à  la  direction  des  Beaux-Arts,  rue  de 

Valois,  3. 
Jamet  (Alph.),  [438],  rue  du  Faubourg-Saint-Denis,  255, 
Jarnik  (Jean-Urbain),  [87],  11  Malzgasse,  i.  Vienne  (Autriche). 

JoLivALD  (l'abbé  Ph.),  [368],  professeur,  rue  Marchant,  9,  à 
Metz  (Lorraine). 

JoLLY  d'Aussy  (Alfred),  [539],  notaire  à  Saint-Jean-d'Angély. 

JoLLY  d'Aussy  (Denis),  [540],  au  château  de  Crazannes,  par 
Port-d'Envaux  (Charente-Inférieure). 

JoNQuiÈRE  (J.),  [126],  inspecteur  de  l'enregistrement,  rue  de 

Passy,  84. 
JoRET  (Charles),  [276],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  à 

Aix  ;  correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu.  67 

(membre  perpétuel). 

JouBERT  (André),  [33o],  aux  Lutz  de  Daon,  près  Château- 
Gontier  (Mayenne). 

JouoN  (Fréd.),  [379],  rue  deClisson,  2,  à  Rennes. 

Jourdain  (Charles),  [160],  membre  de  l'Institut,  rue  Cam- 
bon  21. 

Kann  (Max),  [149],  avenue  de   Wagram,  iio. 

Kerby  et  Endean,  [336],   190,  Oxford  St.,  à  Londres. 

*  Kermaingant  (P.  L.  de),  [389],  avenue  des  Champs-Ely- 
sées,   102. 

Iving's  Inns  library,  [290],  Henrietta  street,  à  Dublin. 

Klotz  (Eugène),  [3i5j,  négociant,  place  des  Victoires,  2. 

Labitte  (Adolphe),  [244],  libraire,  rue  de  Lille,  4. 

'Laborde  (marquis  J.  de),  [i5],  archiviste  aux  Archives  na- 
tionales, rue  Murillo,  4  (membre  fondateur). 

La  Borderie  (Arthur  de),  [427],  ancien  député,  à  Vitré;  cor- 
respondant M.  L.  Delisle,  rue  des  Petits-Champs,  8. 

Laboulaye  (Edouard),  [236],  sénateur,  membre  de  l'Insti- 
tut, administrateur  du  Collège  de  France,  au  Collège  de 
France. 

Lacroix  (Paul),  [127],  conservateur  à  la  bibliothèque  de 
l'Arsenal. 

Lafenestre  (Georges),  [191],  inspecteur  des  Beaux-Arts,  rue 
Jacob,  23. 

La  Germonière  (Éd.  de),  [88],  place  Vendôme,  20. 


I 


Lair  (J.)  ,  [47],  ancien  élève  de  l'Ecole  des  Chartes,  direc- 
teur des  entrepôts  et  magasins  ge'néraux  de  Paris,  boule- 
vard de  la  Villette,  204. 

Lallement  (J.),  [309],  rue  du  Bac,  63   (membre  perpe'tuel). 

*Lamarle  (A.),  [261],  directeur  de  la  compagnie  des  eaux 
minérales  de  la  Bourboule  (Puy-de-Dôme),  rue  Clapey- 
ron,  19  (membre  fondateur). 

Lamé  (L.),  [41 3],  rue  de  Chabrol,  48. 

La  Trémoïlle  (duc  de),  [187],  avenue  Gabriel,  4. 

*Laurençon  (Le'on),  [208],  député  des  Hautes-Alpes,  boule- 
vard Saint-Germain,  262  (membre  fondateur). 

Lavisse  (Louis-Ern.),  [04],  maître  de  conférences  à  l'Ecole 
normale  supérieure,  rue  de  Médicis,  5. 

*  Lebigre,  [4o5],  notaire,  rue  Beauharnais,  à   Lille;  corres- 

pondant M.  Allouard,  libraire,  rue  Serpente,  37. 

Le  Blondel,  [461],  libraire,  à  Meaux  (Seine-et-Marne). 
Lecesne  (Henri),  [3o4],  imprimeur  à  Châteaudun. 

Legouez  (E.),  [39],  professeur  au  lycée  Fontanes,  rue  de  la 

Rochefoucauld,  28. 
Leipzig  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [537]. 
Lelong  (Eug.)  ,[2  2  3] ,  archiviste  aux  Archives  nationales.à  Paris. 
Le  Masson  [472],  notaire,  à  Rouen. 

'Le  Pileur  (D''  Louis),  [38S],   rue   Castellane,   12    (membre 

fondateur). 
Leroy  (A.),  [16],  membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique, 

professeur  à  l'Université  de  Liège. 
Leroy-Beaulieu    (Anatole),   [i5o],  rue  Pigalle,  G9. 

*  Le  Sourd  (D'-),  [394], directeur  de  la  Galette  des  Hôpitaux. 

rue  Soufflot,  i5. 
Lespinasse  (René  de),   [398],   ancien   élève    de    l'Ecole    des 
Chartes,  au  château  de  Luanges,  par  Guerigny  (Nièvre). 

*  Leveau  (A.),  [100],  rue  de  Maubeuge,  20. 

Liesville  (A.  R.  de),  [56 1],  attaché  au  musée  Carnavalet,  rue 
Gauthay,  23. 

L1MMINGHE  (comte  de),  [486],  au  château  de  Grèves,  par 
Namur;  correspondant  M.  Porquet,  libraire,  quai  Vol- 
taire, I  (membre  perpétuel). 

Lister  (J.-L.),  [355],  Shibden  Hall,  Halifax  (Angleterre) 
(membre  perpétuel). 


—  2b  — 

LivET  (Charles),  [209J,  k  Vichy. 

LoGHEM  (M.-G.-L.  Van),  [340],  avocat,  Vondelstraat,  108.  à 
Amsterdam. 

LoNGNON  (Auguste),  [17],  archiviste  aux  Archives  nationales, 
rue  de  Grenelle,  82  (membre  perpétuel). 

LoRMiER  (C),  [430],  avocat,  rue  Socrate,  à  Rouen;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

*Lo\vEL  (.-R.\  [410],  Cambridge,  Massachusets  (États-Unis 
d'Ame'rique)  ;  correspondant  M.  Vieweg ,  libraire,  rue 
Richelieu,  67  (membre  fondateur). 

Luge  (Sime'on),  [18],  membre  de  l'Institut,  boulevard  Saint- 
Michel,  95. 

LiicKiNG  (D""  Gustave),  [Sgô],  chez  M.  Weber,  libraire  à  Ber- 
lin ;  correspondant  M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard 
Saint-Germain,  176. 

Lyon  (Bibliothèque  universitaire  de),  au  palais  Saint- Pierre 
[464];  correspondant  ^L  Borrani,  libraire,  rue  des  Saints- 
Pères,  9. 

Lyon-Caen,  [378],  avocat,  rue  Saint-Marc,  22. 

Magen  (A.),  [179],  à  Agen. 

Mall  (Ed.),  [475],  professeur  à  l'Université  de  Wurtzbourg; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Mallet  (D.),  [259],  rue  Girardon,  i3. 

Mandrot  (Bernard),  [j6]^  ancien  élève  de  l'École  des  Char- 
tes, boulevard  Malesherbes,  29. 

Mans  (Bibliothèque  de  la  ville  du),  [257];  corresp.  M.  Rou- 
quette,  libraire,  passage  Choiseul. 

MARBOURG-en-Hesse,  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [21 1]  ; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

MARBOURG-en-Hesse,  (le  séminaire  pour  l'étude  des  langues 
romanes  à  l'Université  de),  [2 12]  ;  corresp.  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Marchessou  (Pierre),  [410],  imprimeur  au  Puy  (Haute-Loire) 
(membre  perpétuel). 

Marin,  [28.^],  à  B'ûhl,  par  Guebwiller  (Alsace)  (membre  per- 
pétuel). 

AL'.RSEiLLE  (Bibliothèque  de  la  ville  de),  [17S]  ;  correspondant 
M.  Détaille,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  10. 

Marty-Laveaux  (Charles),  [19],  ancien  secrétaire  de  l'École 
des  Chartes,  boulevard  Saint-Michel,  io5. 


Mas  Latrie  (L.  de),  [423], , chef  de  section  aux  Archives  na- 
tionales, professeur  à  l'École  des  Chartes,  boulevard  Saint- 
Germain,  229. 

Masson  (G.),  [359],  professeur  à  l'Ecole  de  Harrow,  Middle- 
sex  (Angleterre);  corresp.  M.  Champion,  libraire,  quai 
Malaquais,   i5. 

Masson  (Georges),  [89],  libraire-éditeur,  boulevard  Saint- 
Germain,  120  (membre  perpétuel). 

Mathieu,  [282] ,  à  Thouars  (Deux-Sèvres)  ;  corresp.  M. 
Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Mayrargues  (A.),  [25],  rue  Miromesnil,  74. 

Mengin  (Paul),  [83],  37,  rue  des  Clefs,  à  Colmar. 

Meray  (Antony),  [146],  rue  de  Sèvres,  3i. 

Mercier  (P.),  [429],  avoué,  rue  du  Sentier,  33. 

Metman  (Etienne),  [371],  avocat,  place  Saint-Michel,  25,  à 
Dijon  (membre  perpétuel). 

*Meyer  (Paul),  [21],  professeur  au  Collège  de  France  et  h 
l'École  des  Chartes,  rue  de  Boulainvilliers,  26,  Passy- Paris 
(membre  fondateur  et  perpétuel). 

MiKHAÏLOwsKi,  [454],  professeur  à  l'Université  de  Moscou; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Michel  (N.-H.),  [532],  professeur  agrégé  à  la  Faculté  de 
Droit  de  Paris,  rue  Monge,  53. 

*MiCHELANT  (Henri),  [22],  conservateur  du  dép.  des  manus- 
crits de  la  Bibliothèque  nationale ,  avenue  Trudaine, 
1 1. 

MiTANTiER  (Edm.),  [478],  rue  de  l'Hôtel  -  de  -  Ville,  38,  à 
Troyes. 

MoiNERY,  [189],  Cloître  Saint-Merri,   18.     > 

Moisy(H.),  [325],  juge  honoraire,  à  Lisieux. 

MoNNiER  (Marc),  [180],  professeur  à  l'Académie  de  Genève, 
rue  Verdaine,   i3,  à  Genève. 

MoNOD  (Gabriel),  [23],  directeur-adjoint  à  l'École  des  Hau- 
tes-Études, rue  d'Assas,  76. 

MoNTAiGLON  (A.  de),  [24],  professeur  à  l'École  des  Chartes, 
place  des  Vosges,  9. 

*MoNTEBELLO  (comtc  de),  [344],  ministre  plénipotentiaire, 
rue  François  I*'",  1 1. 

Morel-Fatio  (Alfred),   [210],  chargé  de  cours  à  l'École  pré- 


;    correspondant 
rue    de    la    Rc- 


paratoire  à  l'enseignement  supérieur  des  Lettres  d'Alger, 
rue  Levacher,  2,  à  Alger  (membre  perpétuel). 

*MoRGAND  ET  Fatout,  [98],  libraires,  passage  des  Panoramas, 
55  {quatre  exempt.,  dont  un  sur  pap.  Whatman). 

MouRAviT  (G.),  [543],  rue  Barthélémy,  19,3  Marseille;  cor- 
respondant M.  Alph.  Picard,  libraire,  rue  Bonaparte, 
82. 

Munich  (Bibliothèque  de  la  Cour  et  de  l'État,  à),  [3oi];  cor- 
respondant MM.  J.  Baer  et  C'%  libraires,  rue  de  l'An- 
cienne-Comédie,  18. 

Munich  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [23o];  corresp. 
M.  Rcinwald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Munich  (le  séminaire  royal  de  philologie  moderne  à  l'Uni- 
versité de),  [424]. 

Munster   (Bibliothèque   Paulina,  à),   [333] 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

MuQUARDT,    [41  ij,    libraire    à    Bruxelles, 
gence,  i5. 

MussAFiA  (Ad.),  [84],  correspondant  de  l'Institut,  profes- 
seur à  l'Université  de  Vienne;  corresp.  M.  Champion,  li- 
braire, quai  Malaquais,  i5. 

Nadaillac  (marquise  de),   [470],  rue  d'Anjou-St-Honoré,  12. 

Naville  (Louis),  [281],  cours  des  Bastions,  i5,  à  Genève. 

Neumann  (Fr.),  [5 38], professeur  à  l'Université  de  Heidelberg, 
Haupt-Strasse,  73. 

Newcastle  upon  Tvne,  the  Literary  and  Philosophical  So- 
ciety, [349],  (Angleterre). 

NiEMEYER  (Max),  [485],  maison  Lippert,  Halle;  correspon- 
dant M.  Chamjpion,  libraire,  quai  Malaquais,  j5. 

Nigra(C.),  [377],  ambassadeur  d'Italie,  à  St-Pétersbourg. 

NoiRiEL  (J.),  [272],  libraire  à  Strasbourg;  correspondant 
M,  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Normand  (Georges),  [498],  rue  Richelieu,  82. 

Normand  (Jacques),  [77],  ancien  élève  de  l'Ecole  des  Char- 
tes, boulevard  Malesherbes,  8. 

Nuitter  (Ch.),  [417],  archiviste  de  l'Opéra,  rue  du  Faubourg- 
Saint-Honoré,  83. 

Nutt  (D.),  [273],  270,  Strand  ,  Londres;  correspondant 
M.  Viev.eg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 


—    20    — 

Nyrop  (K.),  [488],  Koebmagergade,  43,  Copenhague;  corres- 
pondant M.  Lebrun,  rue  Casimir-Delavigne,  7. 

Oxford  (Bibliothèque  Bodléiennc,  à),  [3o5]  ;  correspondant 
M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis. 

Paillet  (Eugène),  [99],  juge  au  tribunal  de  la  Seine,  rue  de 
Berlin,  40. 

Pajot  (Le'on),  [78],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes,  rue 
de  l'Estrapade,  i5. 

Paris  (Emile),  [181],  passage  de  la  Visitation,  11  bis. 

'Paris  (Gaston),  [26],  membre  de  .l'Institut,  professeur  au 
Collège  de  France,  directeur  à  l'École  des  Hautes-Études, 
rue  de  Varenne,   1 1  (membre  fondateur  et  perpétuel). 

Parker  et  C''',  [5oo] ,  libraires,  Oxford  (2  exemplaires); 
correspondant  M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts, 
3  bis. 

Pasquier  (l'abbé  H.),  [400],  directeur  de  l'École  des  Hautes- 
Études  ecclésiastiques,  place  du  Château,  à  Angers. 

Passy  (Louis),  [240J,  député,  rue  de  Clichy,  45. 

Pasteur,  [435],  avenue  d'Eylau,  73. 

Patallier  (Victor),  [473],  rue  Saint-Jean,  à  Elbeuf. 

Patinot  (G.),   [220],  préfet  de  Seine-et-Marne,  à  Melun. 

Pauffix  (Henri) ,  [58],  rue  du  Bac,  94. 

Pauly  (Alphonse),  [494],  conservateur  sous-directeur  adjoint 
au  département  des  imprimés  de  la  Bibliothèque  nationale, 
rue  de  l'Arrivée. 

Pavne  (W.),  [177],  Hatchlands,Cuckfield,  Sussex  (Angleterre). 

Pearody  Lnstitute  (The),  [546],  Baltimore  (États-Unis); 
correspondant  M.  Terquem,  boulevard  Saint-Martin,  i5. 

Peacok  (R.),  [225],  Sunderland  ;  correspondant  M.  J.  Nu- 
wendam,  rue  Turenne,   76. 

Pecoul  (Auguste),  [104],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
rue  de  Ponthieu,  58. 

Pelletan  (Camille),  [182],  député,  rue  du  Cherche-Midi,  33. 

*Périer  (Ferdinand),  [275],  rue  de   Provence,  59;   corresp. 

M.  Lépin,  libraire,  palais  Royal. 
Petit  (Fernand),   [455],  docteur  en  droit,    boulevard   Ma- 

lesherbes,  99. 
Petit  de  Julleville,  [27],  maître  des  conférences  à  l'École 

normale  supérieure,  boulevard  Saint-Michel,  127. 


—  3o  — 

PiAT  (A.),  [161],  rue  Saint-Maur,  85. 

PiCHON  (baron  J.),  [28],  président  de  la  Société  des  biblio- 
philes françois,  quai  d'Anjou,  17. 

Picot  (Emile),  [29],  consul  honoraire,  professeur  à  l'École 
des  langues  orientales  vivantes,  avenue  de  Wagram,  i33 
(membre  perpétuel). 

Picot  (Georges),  [i83],  membre  de  l'Institut,  rue  Pigalle,  54. 

PoiNSiGNON  (J.),  (248]  libraire,  place  de  l'Hôtel-de- Ville,  10, 
au  Havre  (membre  perpétuel). 

PoRQUET,  [416],  libraire,  quai  Voltaire,  i. 

PoRTALis  (baron   Roger),  [292],  boulevard  Haussmann,  144, 

PouGNY,  [280],  ancien  préfet,  rue  Boissy-d'Anglas,  1 1  bis. 

Prague  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [496]  ;  correspon- 
dant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Prarond  (Ern.),  [460]  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire, 
quai  Malaquais,  i5. 

Pressensé  (Fr.  de),  [214],  rue  Royer-Collard,  4. 

PuYMAiGRE  (comte  de),  [354],  i"U£  de  l'Université,   17. 

Queux  de  Saint-Hilaire  (marquis  de),  [3o],  rue  Soufflot,  3 
(membre  fondateur). 

Rajna  (Pio),  [2q6],  via  Palermo,  5,  à  Milan  (membre  perpé- 
tuel). 

Raynaud  (Gaston),  [79],  employé  au  département  des  manus- 
crits de  la  Bibliothèque  nationale  ,  rue  de  Constantino- 
ple,  28. 

Reboul  de  la  Juilmère  (A.).  [556],  avenue  d'Iéna,  74;  cor- 
respondant M.  Alph.  Picard,  libraire,  rue   Bonaparte,  82. 

Régnier  (Adolphe),  [241],  membre  de  l'Institut,  rue  de  Vau- 
girard,  22. 

Reinwald  (G  ),  [229],  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Renault  (L.),  [374],  député,  boulevard  Haussmann,  77. 

Rencogne  (Pierre  de),  [5o9],  rue  du  Minage,  47,  à  Angou- 
lême. 

Repoux  (Léopold),  [467J,  juge  suppléant  h  Autun  ;  corres- 
pondant M.  Lhomme,  boulevard  Saint-Germain,  70. 

Reuss  (Rod.),  [184],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Strasbourg 
(membre  perpétuel)  ;  corresp.  M.  Ch.  Delagrave,  libraire, 
rue  Soufflot.  1  5. 


—  --Il   — 

Reynald  (H.),  [232J,  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres,  à 
Aix  (Bouches-du-Rhône). 

RiTTER  (Eug  ),  [202],  professeur  à  l'Université'  de  Genève,  à 
Malagrou  (Eaux-Vives),  près  Genève  ;  corresp.  M.  Borrani, 
libraire,  rue  des  Saints-Pères,  9  (membre  perpétuel). 

Robert  (Ulysse),  [SSy],  employé  au  département  des  manus- 
crits de  la  Bibliothèque  nationale,  Grande  rue,  3i,  à 
Saint-Mandé  (Seine). 

RoBiNEAU  (G),  [91],  rue  de  Marignan,  2  5. 

RoDouAN,  [523],  boulevard  du  Roi,  9,  à  Versailles;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Roi  DES  Belges  (Bibliothèque  de  S  M.  le),  [196],  aux  soins 
de  M.  Scheler,  bibliothécaire  du  Roi,  rue  Mercelis,  Ixelles, 
banlieue  de  Bruxelles. 

RooFE  (William),  [i95],Craven  Cottage,  Merton  Road,  Wand- 
worth,  Surrey  ;  corr.  M.Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Rothschild  (baron  Alphonse  de),  [iii],  rue  Saint-Floren- 
tin, 2  (membre  perpétuel). 

*RoTHSCHiLD  (baron  Arthur  de),  [i  12],  rue  du  Faubourg  Saint- 
Honoré,  33  (membre  fondateur). 

•Rothschild  (baron  Edmond  de),  [i  i  3],  rue  Laffitte,  1 9  (mem- 
bre fondateur). 

Rothschild  (baron  Gustave  de),  [114],  rue  Laffitte,  2  3  (mem- 
bre perpétuel). 

Rouquette,  [i38],  libraire,  passage  Choiseul,  85. 

Royer  (Ch.),  [352],  boulevard  de  la  Madeleine,  17,  cité  Vindé. 

RoziÈRE  (Eug.  de),  [32],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue 
Lincoln,  8. 

RuBLE  (baron  Alphonse  de),  [186],  rue  Cambon,  43. 

RupALLEY  (Ern.),  [490],  rue  Lafayette,  i3. 

Saint  -  JoHANNY  (G.),  [372],  archiviste  de  la  Seine,  quai 
Henri  IV,  3o. 

Saint-Pierre  (comte  Robert  de),  [5o3],  rue  du  Havre,  4. 

*Saintsbury(J.),  [341],  SavileClub,  i5,  Savile  Rows,  Londres. 

S.ussET  (Paul  de),  [5 17],  avenue  d'Eylau,  18  (membre  per- 
pétuel). 

Sauvan  (F.),  [227],  rue  de  Laborde,  4tj. 

Say  (Léon),  [i3o],  sénateur,  ministre  des  finances,  membre 
de  l'Institut,  quai  Debilly. 


ScHEFER  (Charles),  [466],  membre  de  l'Institut,  président  de 
l'École  des  langues  orientales  vivantes,  rue  de  Lille,  2 
(membre  fondateur). 

ScHOLLE  (D""  Fr.),  [356],  Schillstrasse,  5,  à  Berlin  W.;  corres- 
pondant M.  Le  Soudier.  libraire,  boulevard  Saint-Ger- 
main, J76. 

ScHucHARDT  (Hugo),  [iSg],  profcsseur  à  l'Université  de  Gratz 
(Styrie). 

Seigneur  (l'abbé),  [432],  rue  du  Colysée,  44. 

Sellier  (L.),  [38o],  rue  Sainte-Croix,  5,  à  Châlons-sur- 
Marne. 

Sénemaud  (Ed.),  [43],  archiviste  des  Ardennes,  à  Mézières; 
corresp.  M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Senn  (O.),  [5 19],  rue  de  la  Côte,  36,  au  Havre. 

Sieber  (L.),  [57],  bibliothécaire  de  l'Université  de  Bâle  ;  corres- 
pondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

S.MiTH  (Miss  Lucy  Toulmin),  [459],  Wood  lane,  Highgate, 
Londres,  N.  (membre  perpétuel). 

Smyth  (J.-D.-H.),  [480],  libraire,  137,  Gower  Street,  Londres. 

SoREL,  (A.),  [409],  secrétaire  général  du  Sénat,  professeur 
à  l'Ecole  libre  des  sciences  politiques ,  au  palais  de  la 
Présidence  du  Sénat. 

Stecher  (J.),  [5i],  professeur  à  l'Université  de  Liège. 

Stengel  (Edm.),  [21 3],  professeur  à  l'Université  de  Mar- 
bourg,  Hesse  ;  corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Riche- 
lieu, 67. 

Stephens  (Georges),  r35i],  professeur  à  l'Université  de  Co- 
penhague ;  corresp.  M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard 
Saint-Germain,  176. 

Stickney  (Austin),  [5 14],  35  West,  i7'i>  Street,  New-York. 

Stimming  (D""  Albert),  [52i],  Kiel  ;  correspondant  M.  Viev/eg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67  (membre  perpétuel). 

Stjernstrom  (G.),  [564],  h  Upsal  (Suède)  ;  correspondants 
MM.  Morgand  et  Fatout,  passage  des  Panoramas,  53. 

Stockholm  (Bibliothèque  royale  de),  [370],  correspondant 
M.  Lorenz,  libraire  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis. 

Storejenko,  [453],  professeur  à  l'Université  de  Moscou;  cor- 
respondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Strasbourg  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [23 1]  ;  corresp. 
MM.J.  Baer  et  C''^,  libraires,  rue  de  l'Ancienne-Comédie,  18. 


-  33  — 

Strasbourg  (le  séminaire  pour  l'e'tude  des  langues  romanes, 
à  l'Université  de),  [404]  ;  corresp.  M.  Champion,  quai  Ma- 
laquais,  i  5. 

Straus  (Emile),  [106],  avocat,  rue  Saint-Georges,  9. 

Stuerzinger  (J.),  [469],  37,  Percy  street,  Tottenham  Court 
Road,  Londres. 

SucHiER  (A.),  [164],  professeur  à  l'Université  de  Halle;  corr. 
M.  Champion,  libraire,  rue  Malaquais,  i5  (membre  per- 
pétuel). 

SuNDBY  (Thor),  [323],  professeur  à  l'Universitéde  Copenha- 
gue ;  corresp.  M.  Lebrun,  rue  Casimir-Delavigne,  7. 

Talbert  (F.),  [107],  professeur  à  La  P'ièche;  corr.  M.  Tho- 
rin,  libraire,  rue  Médicis,  7. 

Tamizey  DE  Larroque  (Ph.),  [i  1 5],  correspondant  de  l'Institut, 
à  Gontaut  (Lot-et-Gar.)  ;  corresp.  M.  Champion,  libraire, 
quai  Malaquais,  i5. 

Tamson  (G.-J.),  [5i6],  professeur  à  Kelvinside  Academy,  18 
Hamilton  drive,  Hillhead,  Glasgow. 

Tarneau  (Jules),  [3o6],  notaire  à  Clermont-Ferrand  (Puy-de- 
Dôme)  ;  corresp.  M.  Billard,  place  Dauphine,  27. 

Taulier  (L.),  [366],  à  Francheville-Lyon  (Rhône). 

Techener  (Léon),  [239],  libraire,  rue  de  l'Arbre-Sec,  52. 

Tempier  (D.),  [i65],  archiviste  des  Côtes-du-Nord,  à  Saint- 
Brieuc;  corresp.  M.  E.  de  Zabern,  rue  Dauphine,  20. 

Templier  (Armand),  [384],  de  la  librairie  Hachette,  boule- 
vard Saint-Germain,  77  (membre  perpétuel). 

Ten  Brink  (B.),  [433],  professeur  à  l'Université  de  Strasbourg. 

Terrât  (Barthélémy),  [2  5o],  professeur  de  droit  à  l'Institut 
catholique  de  Paris,  rue  Saint-Romain,  18. 

Thévenin  ,(M.),  [108],  maître  de  conférences  à  l'École  des 
Hautes-Études,  rue  de  Médicis,  19. 

Thomas  (Antoine),  [524],  maître  de  conférences  à  la  Faculté 
des  Lettres  de  Toulouse. 

Thompson  (E.  Maunde),  [193],  conservateur  des  manuscrits 
au  Musée  Britannique,  Londres. 

TissoT  (Amédée),  [53],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Lisieux  ; 
correspondant  M.  Dumoulin,  libraire,  quai  des  Grands- 
Augustins,  i3. 

TiviER  (H.),  [383],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  de 
Dijon;  corresp.  M.  Allouard,  libraire,  rue  Serpente,  37. 

3 


—  04  — 

ToBLER  (Adolf),  [60],  professeur  à  l'Université  de  Berlin,  21, 
Wartenburgstrasse,  Berlin  S.  W.  ;  corresp.  M.  Lorenz, 
libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis  (membre  perpétuel). 

TouRTOULON   (baron  Ch.   de),  [34],  rue  de  Caumartin,  ]i. 

Trier  (Gerson),  [64],  Kongens^ade,  66,  à  Copenhague  ;  cor- 
resp. M.  Lebrun,  rue  Casimir-Delavigne,  7. 

Trochon  (l'abbé  Charles),  [297],  docteur  en  théologie,  au- 
mônier du  lycée  Saint- Louis. 

Truebner  (K.),  [434],  libraire  à  Strasbourg;  corresp.  M.  Le- 
roux, libraire,  rue  Bonaparte,  28. 

Truelle-Saint- Evron,  [109],  rue  Saint-Honoré,  229  ;  cor- 
resp. M.  Rouquette,  libraire,  passage  Choiseul. 

TuBiNGUE  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [471]  ;  corresp. 
M.  Pedone-Lauriel,  libraire,  rue  Cujas,  7. 

Turin,  (Bibliothèque  nationale  de),  [5d6]  ;  correspondant 
M.  Mellier,  libraire,  rue  Seguier,  17. 

Twietmeyer,  [216],  libraire,  à  Leipzig  ;  corresp.  M.  Reinwald, 
libraire,  rue  des  Saints- Pères,  i5. 

Ulbrich  (D'),  [491],  Lutzowstrasse,  68,  à  Berlin;  corresp. 
M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Germain,  176. 

Ulrich  (Jacob),  [463],  privat-docent  à  l'Université  de  Zurich 

(Suisse). 

Upsal  (le  séminaire  philologique  de  l'Université  d'),  Suède, 
[5oi],  corresp.  AL  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint- 
Germain,  17Ô. 

Vaesen  (Joseph),  [294],  rue  de  l'Annonciade,  i3,  à  Lyon; 
correspondant  M.  Charavay,  rue  de  Seine,  5i. 

Vallois  (Félix),  [552],  archiviste  de  la  société  rouennaise  des 
bibliophiles,  rue  de  la  Savonnerie,  12,  à  Rouen. 

Vander  Haeghen(F.),  [36o],  bibliothécaire  de  l'Université  de 
Gand  ;  corr.  M.'Borrani,  libraire,  rue  des  Saints- Pères,  9. 

Vendeuvre  (baron  de),  [140],  rue  de  Penthièvre,  4. 

ViEWEG  (F.),  [67],  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Villard  (Th.),  [287],  boulevard  Malcsherbes,  i38.    , 

ViTU  (Auguste),  [3o8],  avenue  de  Wagram,  36. 

Vogué  (comte  de),  [i  10],  membre  de  l'Institut,  rue  Fabert,  2. 

VoLLMOELLER  (Karl),  [363],  professeur  à  l'Université  d'Erlan- 
gen,  Bavière;  corr.  M.  Champion,  libraire,  quai  Mala- 
quais,  i5. 


—  35  - 

Waddington  (W.),  [436],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue 
Dumont-d'Urville,  11. 

Wahlundt  (C),  [447],  à  l'Université  d'Upsal  (Suède);  cor- 
respondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5 
{membre  perpétuel). 

*Wailly  (Natalis  de),  [i],  membre  de  l'Institut,  rue  Ray- 
nouard,  3o,  Passy-Paris  (membre  fondateur). 

Ward  (H.  L.  D.),  [226],   du   Musée   Britannique  ,    Londres. 

Warner  (G.  F.),  [194],  du  Musée  Britannique,  Londres. 

Watson  (Robert-Spence),  [348],  Moss  Croft,  Gateshead,  Du- 

rham  (Angleterre). 
Weber  (D"-  Alfred),  [396],  a  Mannedorf,  près  Zurich  (Suisse) 

(membre  perpétuel). 
Weimar  (Bibliothèque  de),  [i53];  correspondant  M.  Vicweg. 

libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Wesselowski  (Alex.),  [446],  professeur  à  l'Université  de  Saint- 
Pétersbourg  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai 
Malaquais,  i5. 

White  (George),  [40],  Ashley-Housc,  Epsom  (Angleterre). 

WiLLEMS  (A.),  [65],  membre  de  la  Société  des  bibliophiles 
belges,  chaussée  de  Haecht,  70,  à  Bruxelles. 

Wright  (Wm.),  [342],  professeur  à  l'Université  de  Cambridge 
(Angleterre). 

WuLFF  (Fr.),  [569],  professeur  agrégé  à  l'Université  de  Lund 
(Suéde)  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai  Ma- 
laquais, i5. 

Yale  Collège,  [41  5],  àNew-Haven  (Etats-Unis  d'Amérique)  » 
correspondant  M.  Porquet,  libraire,  quai  Voltaire,  i. 

Zurich,  (Bibliothèque  cantonale  de),  [353]. 


LISTE  DES  MEMBRES 


CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

POUR    l'année     188 1-2 


MM.  Baudry. 

BONNARDOT. 

BORDIER. 

DiDOT. 

Egger. 
Gautier. 

Laborde  (marquis  de). 

LONGNON. 

Luge. 

Marty-Laveaux. 
Meyer. 
Michelant. 
Montaiglon  (de). 


MM.  Paris  (G.). 
Picot  (É.). 
Queux  de  Saint- Hi- 

laire  (marquis  de\ 
Raynaud. 
Robert. 
Rothschild  (baron  E. 

de). 
Rozière  (de). 
RuBLE  (baron  de). 


BUREAU  DE  LA  SOCIÉTÉ 

Président Baudry. 

Vice-présidents Marty-Laveaux,  G.  Paris. 

Administrateur Marquis  de  Queux  de  Saint- 

HlLAIRE. 

Secrétaire Meyer. 

Secrétaire-adjoint . . .  Raynaud. 

Trésorier Baron  Edm.  de  Rothschild. 

Trésorier-adjoint . . .  Picot  (E.). 


-V  - 


SÉANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.    Baudry,   à  la   Bibliothèque   Mazarino, 
le  2  5  janvier  1882. 


Présidence  de  M.  Baudry,  président. 

Nouveau  membre  :  M'"^  Autier  de  Cauvry. 

État  des  impressions  :  Bulletin,  iif82,  n"  3,  en  pla- 
cards; Mistère  du  Viel  Testament,  t.  III,  la  notice  qui 
doit  précéder  ce  volume  est,  pour  la  plus  grande  partie, 
composée.  —  Raoul  de  Cambrai,  feuille  i  en  page,  Té- 
quivalent  de  deux  feuilles  en  placards. 

M.  le  président  fait  part  au  Conseil  de  la  mort  de 
M.  Ch.  Thurot,  qui  avait  été  Tun  des  premiers  adhé- 
rents de  la  Société,  et  faisait  partie  de  son  Conseil  depuis 
Torigine.  Depuis  longtemps  la  maladie  tenait  M.  Thu- 
rot éloigné  des  séances  du  Conseil;  il  ne  laissait  pas  tou- 
tefois de  s'intéresser  aux  travaux  de  la  Société  et  ache- 
vait, lorsque  la  mort  Ta  surpris,  la  publication  d'un 
grand  travail  sur  Thistoire  de  la  prononciation  du  fran- 
çais qui  lui  assure  un  rang  élevé  entre  ceux  qui  ont  le 
mieux  mérité  des  études  françaises. 

M.  Picot,  trésorier-adjoint,  fait  savoir  au  Conseil  que 
l'entremise  de  l'agent  de  la  Société  à  Londres  est  fort 
onéreuse  et,  de  plus,  donne  lieu  à  diverses  plaintes. 
M.  Picot  apportera,  à  la  prochaine  séance  du  Conseil, 
une  proposition  pour  l'envoi  des  volumes  aux  membres 
de  la  Société  qui  habitent  la  Grande-Bretagne. 

Sur  la  proposition  de  M.  Meyer,  le  Conseil  autorise  la 
mise  sous  presse  de  l'édition  de  La  Mort  d'Aymeri  de 


—  38  — 

Narbonne,  préparée  par  M.  Couraye  du   Parc  (voy.  la 
séance  du  27  avril  188  r). 

Proposition  de  publication  :  —  par  M.  H.  Suchier; 
les  œuvres  en  vers  de  Philippe  de  Beaumanoir.  Cette 
proposition  est  renvoyée  à  Pexamen  d'une  commission 
composée  de  MM.  Meyer,  Paris  et  Raynaud. 


SEANCE  DU   CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  Edm.  de  Rothschild, 
le  22  février  18S2. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  vice-président . 

Nouveaux  membres  :  M.  Fr.  Wulff,  professeur  à  l'u- 
niversité de  Sund  (Suède)  ;  la  bibliothèque  de  l'univer- 
sité de  Heidelberg. 

M.  A.Weber,  membre  ordinaire,  devient  membre  per- 
pétuel. 

M.  Baudry,  souflrant,  s'excuse  de  ne  pouvoir  venir 
présider  la  séance. 

Etat  des  impressions.  Bulletin^  1881,  n°  3  en  bon  à 
tirer.  —  Vie  de  saint  Gilles;  les  quatre  premières  feuil- 
les de  la  préface  sont  en  page,  le  reste  est  à  l'imprime- 
rie. —  Misîère  du  viel  Testament^  les  cinq  premières 
feuilles  de  la  préface  sont  en  bon  à  tirer,  le  reste  est  en 
page.  —  Raoul  de  Cambrai,  3  feuilles  en  page. 

M.  le  baron  Edm.  de  Rothschild  fait  part  au  Conseil 
des  sentiments  de  reconnaissance  avec  lesquels  il  a  ap- 


-  39  - 

pris  son  élection  aux  fonctions  de  trésorier  de  la  Société. 
Il  y  voit  dans  ce  choix  un  hommage  à  la  mémoire  de 
son  prédécesseur,  et  exprime  toute  sa  sympathie  pour 
Tœuvre  que  poursuit  la  Société  des  anciens  Textes. 

Le  Conseil,  informé  des  difficultés  que  certains  mem- 
bres, résidant  hors  de  France,  éprouvent  à  se  faire  en- 
voyer les  volumes  publiés  par  la  Société,  décide,  sur  la 
proposition  de  M.  Picot,  que  dorénavant,  moyennant 
une  somme  fixe  de  3  fr.  75  par  an,  les  volumes  seront 
envoyés  par  poste,  aussitôt  leur  publication,  à  ceux  des 
membres  résidant  à  l'étranger  qui  témoigneront  le  désir 
de  les  recevoir  par  cette  voie. 

M.  G.  Paris  fait  un  rapport  sur  le  projet  Je  publica- 
tion des  œuvres  poétiques  de  Philippe  de  Beaumanoir, 
proposé  par  M.  H.  Suchier  (voy.  la  séance  précédente). 
Les  conclusions  de  ce  rapport  sont  adoptées,  et  M.  G.  Pa- 
ris est  nommé  commissaire  responsable. 


SEANCE   DU   CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild, 
le  2  3  mars  iSSz. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  vice-président. 

État  des  impressions  :  £ii//<?f//?,  1882,  n"  i,  la  copie 
est  à  l'imprimerie.  —  Vie  de  saint  Gilles,  les  sept  pre- 
mières feuilles  de  la  préface  sont  en  page,  le  reste  est  en 
placards.  —  Misîère  du  Vie!  Testament,  la  préface  esc 


-  40  — 

en  bon  à  tirer.  —  Raoul  de  Cambrai,  trois  feuilles  en 
bon  à  tirer,  feuilles  4  et  5  en  placards. —  La  Mort  d'Ay- 
meri  de  Narbonne,  une  feuille  a  été  composée  à  titre  de 
spécimen. 

M.  le  président  fait  part  au  Conseil  delà  nouvelle  perte 
que  la  Société  vient  d'éprouver  par  la  mort  de  M.  Fr. 
Wey.  M.  Wey  avait  été  l'un  des  premiers  à  envoyer  son 
adhésion  à  la  Société  naissante.  Il  avait  fait  partie  dès 
Porigine  de  son  Conseil  d'administration  et  portait  à  ses 
travaux  un  vif  intérêt,  bien  que,  depuis  plusieurs  années, 
l'état  de  sa  santé  ne  lui  permît  plus  d'assister  aux  séances. 

Le  Conseil  apprend  avec  satisfaction  que  l'Académie 
française  a  accordé  une  notable  partie  du  prix  Archon- 
Despérouse  à  la  Société,  pour  ses  publications. 


Le  Puy   —   liriprimerii;  lie  Marchessou  \ùi,  bouleviirJ  ,>uijit-Laarént,  ^i. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


DES 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


PROCES-VERBAUX  DES  SÉANCES 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 
Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  26  avril  1882. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  vice-président. 

Etat  des  impressions  :  Bulletin,  1882,  n°  i,  en  pla- 
cards. —  Vie  de  saint  Gilles  ;  la  préface  entière  est  en 
bon  à  tirer,  —  Eustache  Deschamps,  six  feuilles  tirées, 
quatre  feuilles  en  placards. 

Le  prix  du  volume  de  la  Vie  de  saint  Gilles  est  fixé  à 
10  francs. 

M.  Picot  fait  savoir  qu'il  a  reçu  récemment  à  Londres, 
d^un  membre  de  la  Société  qui  a  désiré  garder  l'ano- 
nyme, un  don  de  100  fr.  pour  la  Société. 

M.  le  président  présente  au  Conseil  un  numéro  de  la 
revue  anglaise  The  Antiquary  [avril  1882)  contenant  un 
compte-rendu  très  compétent  et  très  bienveillant  des  tra- 


-  42  - 

vaux  de  la  Société,  dû  à  miss  L.  Toulmin  Smith,  elle- 
même  membre  de  la  Société  des  Anciens  Textes  français. 

Proposition  de  publication  :  —  par  M.  P.  Meyer  et 
miss  L.  Toulmin  Smith;  les  Contes  ynoralisés  de  Ni- 
cole Bo\on,  frère  mineur,  d'après  le  ms.  unique  conservé 
à  la  bibliothèque  de  Gray''s  Inn,  Londres.  Cette  proposi- 
tion est  renvoyée  à  l'examen  d'une  commission  composée 
de  MM.  G.  Paris,  de  Queux  de  Saint-Hilaire  et  Ray- 
naud. 

SÉANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  24  mai  1882. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  vice-président. 

Nouveaux  membres  :  M.  Morice  Chevrier,  M.  le  mar- 
quis de  La  Valette,  membres  perpétuels. 

Etat  des  impressions  :  Bulletin,  1882,  n"  i,  tiré.  — 
Eustache  Deschamps,  t.  111,  six  feuilles  tirées,  six  feuil- 
les en  page.  —  Raoul  de  Cambrai,  trois  feuilles  tirées. 
—  Mistère  du  Viel-Testament,  t.  IV,  trois  feuilles  en 
page. 

Le  Conseil  délibère  sur  les  moyens  d'obtenir  Pachève- 
ment  de  V Amant  rendu  cordelier  que  M.  de  Montaiglon 
tient  sous  presse  depuis  plusieurs  années. 

M.  G.  Paris  fait  un  rapport  sur  le  projet  de  publication 
des  Contes  moralises,  de  Nicole  Bozon  (voir  la  séance 
précédente),  et  conclut  à  son  admission.  Les  conclusions 
de  ce  rapport  sont  adoptées,  et  M.  G.  Paris  est  nommé 
commissaire  responsable  pour  cette  publication. 


-  43  - 
NOTICE 

SUR  UN   RECUEIL  MANUSCRIT  DE   POÉSIES  FRANÇAISES 
APPARTENANT    A     M.     d'aRCY    HUTTON 

De  Marske  Hall  (Yorkshire). 


Le  ms.  que  je  vais  faire  connaître  m'a  été  communi- 
qué l'an  dernier  à  Oxford  par  M.  Mark  Pattison,  le  sa- 
vant et  obligeant  recteur  de  Lincoln  Collège.  Il  lui  avait 
été  confié  par  le  propriétaire,  et  c'est  grâce  à  sa  bienveil- 
lante entremise  que  j'ai  été  autorisé  par  M.  d'Arcy  Hut- 
ton  à  publier  de  cet  intéressant  volume  la  présente  notice. 

Le  ms,  est  en  parchemin;  il  a  277  mill.  de  hauteur  et 
228  de  largeur.  Les  poésies  qu'il  contient  sont  écrites  à 
trois  ou  à  deux  colonnes,  selon  qu'elles  sont  de  huit  ou 
de  douze  syllabes.  Chaque  colonne  contient  47  vers.  Il  a 
été,  sans  aucun  doute,  exécuté  en  Angleterre.  L'écriture 
est  normande  et  paraît  appartenir  aux  dernières  années 
du  règne  de  Henri  III.  Il  y  a  en  tout  83  feuillets  qui  sont 
groupés  en  huit  cahiers,  ainsi  qu'il  suit  : 

Cahiers  i  à  3,  à  six  ff.  doubles  =  ff.  i  -36  ; 
Cahier  4,  à  quatre  ff.  doubles  =  ff.  37-44; 
Cahier  5,  à  quatre  ff.  doubles  =  ff.  45-52; 
Cahiers  6  et  7,  à  six  ff.  doubles  ::=  fï.  53-76  ; 
Cahier  8,  à  quatre  ff.  doubles  =  ff.  77-83  '. 

I.  On  devrait  arriver  à  84,  mais  le  dernier  feuillet  simple  a  été  coupé. 


-  44  - 

11  y  a  des  lacunes  après  le  troisième  et  le  quatrième  ca- 
hier. 

La  reliure,  en  très  mauvais  état,  est  en  bois.  Sur  le 
premier  plat  intérieur  on  lit  cette  note  d^où  il  résulte  que 
le  ms.  est,  depuis  plus  d^un  demi-siècle,  dans  la  famille 
de  son  propriétaire  actuel  :  /.  Hiitton,  Marske,  high 
sheriff  ofYorkshire,  i825  '.  Je  ne  sais  rien  de  son  histoire 
antérieure.  Un  nom,  Robert  Blaye,  se  lit,  écrit  d'une 
main  du  xvi^  siècle,  au  v°  du  fol  52. 

Dans  son  état  actuel,  ce  ms.  contient  : 

1°  ff.  1-44,  Gui  de  Warwick,  incomplet; 

2°  ff.  45-49,  la  fin  du  Brut,  de  Wace,  depuis  le  vers 
14054  de  l'édition  de  Le  Roux  de  Lincy  ; 

3°  ff.  49-5  2,  La  prophétie  de  Merlin,  en  vers; 

4°  ff.  5  3-8i,  Florence  de  Rome  ; 

5°  ff.  8i-3,  Brève  chronique  des  rois  d\\ngleterre  et 
tableaux  généalogiques  relatifs  à  leur  histoire. 


I 

GUI  DE  WARWICK 

Ce  poème  appartient  en  propre  à  la  littérature  anglo- 
normande.  On  en  connaissait  déjà  huit  mss.  : 

Cambridge,  Corpus  Chr.  Coll.  5o,  fol.  io3; 
Cheltenham,  Bibl.  Th.  Phillipps  8345; 
Londres,  Musée  brit.,  Old  Royal  8.  F.  IX  2; 

1.  La  famille  Hutton,  qui  a  produit  deux  archevê  j  les  d'York  :  le  premier, 
mort  en  i()o3,  le  second  en  i  75S,  est  établie  à  Marske  depuis  i  598. 

2.  In:ompli;t  du  commencement,  voy.  Sachs,  Beitrcege,  ^iSSy),  p.  53. 


-  45   - 

Londres,  Musée  brit.,  Harl.  3775  ■; 

—      Collège  of  Arms,  27; 
Oxford,  Bodleienne,  Rawlinson  mise.  iZj  (fragment); 
Paris,  Bibl.  nat.,  fr.  1669-, 
Wolfenbiittel,  Cod.  Aug.  87,  4. 

Je  donnerai,  dans  un  appendice,  des  spécimens  de 
quatre  de  ces  manuscrits. 

Gui  de  Warmck  a  été  mis  en  prose  au  xv''  siècle.  On 
possède  deux  mss.  de  cette  rédaction  en  prose  :  Bibl. 
nat.  fr.  1476  et  Musée  britannique,  Old  roy.  i5  E.  VI, 
ff.  274-319.  Elle  a,  de  plus,  été  imprimée  au  xvi^  siècle. 
Je  donnerai,  à  l'appendice  du  présent  travail,  une  no- 
tice sur  cette  version  en  prose.  Je  me  borne  à  faire  re- 
marquer actuellement  que  la  fortune  de  Gui  de  War- 
wick  a  été  tout  à  fait  exceptionnelle.  On  n'a  pas  d'autre 
exemple,  à  ma  connaissance,  d'un  roman  anglo-normand 
en  vers  qui  ait  été  mis  en  prose  sur  le  continent  deux 
siècles  environ  après  l'époque  de  sa  composition. 

Le  poème  de  Gui  de  Warwick  a  été  traduit  au  moins 
quatre  fois  en  vers  anglais.  Ces  quatre  versions  ou  du 
moins  ce  qui  en  subsiste,  car  une  seule  nous  est  parve- 
nue dans  son  intégrité,  ont  toutes  été  publiées  ;  pour  la 
bibliographie,  je  renvoie  à  la  préface  que  M.  Zupitza  a 
mise  en  tête  de  son  édition  de  l'un  de  ces  textes  \  C'est  à 
la  même  préface  que  j'emprunte  la  liste  des  mss.  fran- 
çais qui  précède.  Je  lui  dois  encore  de  savoir  que  le  dé- 


1.  Les  huit  premiers  vers  sont  assez  incorrectement  publiés  dans  Sachs,  ouvr. 
cité,  pp.  52-3. 

2.  The  romance  of  Guy  o/Wanvick,  Ihe  second  or  i5th  century  version, 
edited  trom  the  paper  ms.  Ff.  2.  38  in  thc  University  library,  Cambridge,  by 
D' Julius  Zupitza.  London,  Trûbner,  1875-6  {Early  Englisli  Tcxt  Society, 
Extra  Séries,  xxv-.xxvi  .  In-S'.  xv-4(i7  pages. 


-46  - 

but  du  poème  français  a  été  publié  en  1872  dans  un  pro- 
gramme universitaire  '.  Mais  déjà,  depuis  quarante  ans, 
une  courte  anal3^se,  accompagnée  d'assez  longs  extraits, 
avait  été  publiée  du  même  poème,  d'après  le  ms.  de  Wol- 
fenbiittel,  dans  le  journal  allemand  le  Serapeum.  Y o'ici  le 
titre  de  cette  publication,  dont  je  possède  un  exemplaire, 
et  que  je  ne  vois  citée  nulle  part  :  «  Guy  de  Warwick. 
Beschreibung  iind  Proben  einer  noch  tinbekannten  alt- 
Jram^osischen  Handschrift  der  her^oglichen  Bibliothek 

\u  Woljenbilttel von  C.  P.  G.  Schônemann,  Bibliothe- 

kar  zu  Wolfenbûttel  (aus  dem  a  Serapeum  »  besonders 
abgedruckt).  Leipzig,  T.  G.  Weigel,  1842  ».  22  pages 
in-8°. 

En  France,  le  seul  travail  dont  le  poème  de  Gui  de 
Warvv^ick  ait  été  l'objet,  à  ma  connaissance,  est  l'article 
que  Littré  lui  a  consacré  dans  le  t.  XXII  de  l'Histoire 
littéraire  (pp.  841-51).  G'est  une  analyse  pure  et  simple, 
sans  aucune  des  recherches  que  comportait  le  sujet.  Lit- 
tré s'est  servi  du  ms.  de  Paris  :  il  n'a  eu  des  autres  mss., 
non  plus  que  de  la  version  en  prose,  aucune  connais- 
sance. 

Voici  le  début  du  poème  et  en  même  temps  du  mss.  Je 
ne  fais  aucune  correction. 


Puis  cel  tens  ke  Deu  fu  né,  (/".  /  ) 

Establi  fu  la  crestienté, 
Mutes  aventures  sunt  avenues 
4      Ke  a  tûtes  gens  ne  sunt  seiies. 
Pur  ceo  deit  hom  mult  enquere 
E  pener  sei  de  ben  fere, 
E  de  bons  prendre  esperemens 

I.  Par  M.  G.  A.  Herbing,  Progiamm  der  grossen  stadtscliulc  \u  Vismar 
als  Einladuiig  yUr  Michaelispriifung,  1872. 


—  47  — 

8      Des  fez,  des  diz  des  anciens 
Ki  devant  nus  esteient. 
Aventures  bêles  lur  aveneient 
Pur  ceo  k'il  amoient  vérité, 

12     Tut  dis  fei  &  leute'. 

De  eus  deit  hom  ben  sovenir 
E  lur  bon  fez  dire  &  oïr. 
Ki  mut  out  &  ceo  retent 

i6    Sovent  mut  sage  devent; 
Iceo  est  tenu  a  bel  mestrie 
Ki  fet  le  sen  &  lest  la  folie. 

De  un  cunte  volum  parler 

20    Ke  mut  fet  a  preiser, 
E  de  un  sun  senescal 
Ke  pruz  ert  &  leal, 
E  de  Sun  fiz,  un  damoisel, 

24     Ki  mut  par  ert  gent  &  bel, 
E  cum  il  ama  une  pucele 
Fille  al  cunte  ki  mult  ert  bêle. 

En  Engletere  un  quons  esteit, 
28     En  Warwic  la  cité  maneit. 

Rices  ert,  de  grant  poer, 

Quointe  et  sage,  de  grant  saver; 

Riche  ert  d'or  &  de  argent, 
32     De  dras  de  sei  &  de  vesselement, 

De  fort  chasteus  &  de  riche  citez  ; 

Par  tut  le  règne  ert  mut  dotez. 

N'aveit  home  en  tute  la  tere 
36     Ke  vers  lui  osast  prendre  guère, 

Ke  par  force  tost  nel  prist 

E  en  sa  chartre  nel  mist. 

Bon  chevalers  mut  ama, 
40     Riche  dons  sovent  lur  duna. 

Pur  ceo  ke  fu  cremu  &  duté 

E  par  tut  le  règne  preisé. 


-48  - 

Quons  esteit  de  mult  grant  pris, 
44     Sires  esteit  de  tut  le  païs; 

De  Oxenford,  tute  l'onur. 

Sire  esteit  a  icel  jur; 

De  Bukyngkeom,  de  tut  la  cunté, 
48    Sire  en  cel  tens  esteit  clamé. 

Li  quens  Roalt  out  a  nun, 

Mut  par  esteit  noble  baron. 

Une  fille  aveit  de  sa  muller; 
52     Sa  grande  beuté  ne  pus  cunter  : 

Pur  la  plus  bêle  la  unt  choisie. 

Ore  est  reisun  ke  l'em  vus  die 

Un  poi  de  sa  grant  beuté  : 
56     Le  vis  out  blanc  &  culoré, 

Lung  &  tretis  &  avenant, 

Bêle  bûche  &  nés  ben  séant, 

Lesoilz  verz  &  le  chefbloi: 
60     De  lui  ver  vus  semblât  poi  ; 

Ben  fête  de  cors,  de  bel'  estature, 

Tant  par  ad  duz  le  regardure. 

Curteisse  ert  &  enseignée, 
64     De  tuz  arz  ert  enleitré. 

Ses  mestres  esteient  venus 

De  Tulette,  tus  blancs  chanus, 

Ki  l'aperneient  de  astronomie 
68     De  arsmetike  &  de  géométrie. 

Mut  par  ert  fer  de  curage. 

Par  ceo  ke  ele  ert  tant  sage 

Ducks  &  cuntes  la  requereient, 
72     De  mutes  teres  pur  lui  vendent, 

Mes  nul  d'eus  amer  ne  voleit. 

Par  ceo  ke  tant  noble  esteit. 

Felice  fu  la  bêle  apelée  ; 
76     Pur  sa  beuté  fu  la  bêle  amée  ; 

De  tute  beutés  fu  ele  la  flur. 

Tant  bêle  ne  fu  a  icel  jur; 

Ki  tûtes  teres  dune  cerchast 


—  ^9  — 

8o  Une  tant  bêle  n'i  trovast. 
Ki  tute  sa  beuté  cuntereit 
Trop  grant  demurancc  i  ferait. 

De  la  pucele  lerrum  ester, 
84    Del  senescal  vodrum  parler 
Ke  mult  ert  curteis  &  sage... 

II  y  a  une  lacune  entre  le  troisième  et  le  quatrième 
cahier.  Derniers  vers  du  troisième  cahier  (fol.  36)  : 

0  Jesu  Crist,  »  dist  il,  «  omnipotent, 

«  Qui  l'ewe  justises  &  le  vent 

«  Sovengez  vus  ore  de  moi, 

«  Si  cum  jo  ai,  sire,  mester  de  tei. 

«  Deu  1  dunt  me  vint  cest  encombrer  ? 

«  Ke  ne  combati  mie  pur  dener 

«  Ne  pur  chastel  ne  pur  dungun, 

«  Ainz  fi  pur  mun  compaignun 

«  Ke  de  pereil  voleie  deliverer...  » 

Suit  au  fol.  37,  après  la  lacune  : 

Veez  ci  le  cunte  Terri, 

Li  eraperere  le  regarda, 

E  tem  (sic)  sun  chef  enbruncha, 

E  de  lui  grant  pour  ha  '  ; 

«  Estes  ceo  le  cunte  Terri 

<(  De  Gramoise,  le  fiz  Haubri  ? 

—  Oïl,  sire,  ceo  sui  jo  Terri  ^ 

<(  De  Gramoise  le  fiz  Haubri. 

«  Oïl,  sire,  ceo  sui  jo  par  nun; 

«  Ore  sui  chetif,  jadis  fu  baron...  » 

i.  Sic   il  y  a  quelque  désordre  dans  les  rimes.  Le  nis.  de  Pari»  ort're  ici  une 
leçon  fort  différente. 
2.  Ce  vers  et  le  suivant  sont  une  répétition  fautive  des  deux  qui  précèdent. 


—  5o  — 

II  y  a  une  nouvelle  lacune  qui  ne  peut  être  moindre 
de  cinq  ou  six  cahiers,  après  le  feuillet  44,  c'est-à-dire 
entre  le  quatrième  et  le  cinquième  cahier.  Le  fol.  44  est 
encore  de  Gui  de  Warwick  ;  le  fol.  45  commence  avec  le 
V.  14054  du  Brut  de  Wace. 

Voici  les  derniers  vers  du  fol.  44  : 

"  El  règne  de  Engletere  fu  jo  né, 

«  En  Walingeford  une  cité; 

"  Fiz  fu  un  baron  preisé, 

«  Héraut  de  Harderne  fu  nomé. 

«  Quant  il  s'en  ala  del  règne 

«  Pur  quere  le  fiz  son  ave 

«  Ke  estrange  marchans  aveint  emblé, 

«  Jo  n'oi  ke  .vij.  anz  passé. 

«  AI  conte  de  Leicestre  m'envea 

«  E  il  a  grant  honur  regarda, 

a  Le  fiz  de  sa  fille  esteie, 

«  Mut  de  mes  bons  i  aveie. 

«  Quant  fu  bacheler  parcreli 

"  Fort  &  léger,  de  grant  vertu...  » 


II 

LE  BRUT  DE  WACE 

Les  ff.  45  à  49  sont  occupés  par  les  1,200  derniers  vers 
environ  du  Brut  de  Wace.  Comme  les  mss.  de  cet  ou- 
vrage sont  nombreux,  ce  nouveau  fragment  n'a  guère 
d'importance.  En  voici  le  commencement;  les  numéros 
placés  entre  parenthèses  sont  ceux  de  Tédition  Le  Roux 
de  Lincy. 

Ke  unt  la  tiere  encovie  ;  (hoH) 

Pur  un  linage  dunt  cil  furent 


—  5i   — 

Ki  la  tere  primes  reçurent  (14056) 

Se  firent  Angleis  apeier,  (14063) 

E  pur  lor  vie  (?)  '  remembrer,  (14064) 

E  Engelande  unt  apelé  (14067) 

La  tere  ki  lur  ert  doné. 

Tant  dist  Engletere  en  français 

Cum  dist  Engelonde  en  Engleies;  (14070) 

Terre  a  Engleis,  ceo  dist  li  nons, 

E  ceo  en  est  l'espositiuns. 

Dès  ke  Bretuns  de  Troie  vint, 

Tut  tens  Bretaigne  sun  nun  tint 

Dès  ke  al  terme  ke  jo  vus  di  (14075) 

Ke  par  Gormunt  sun  nun  perdi, 

S'i  out  noveles  habiteurs, 

Noveles  reis,  noveles  seignurs; 

Si  voudrent  tenir  lur  usage, 

Ne  voudrent  prendre  autre  langage;        (14080) 

Les  nons  des  viles  tresturnerent, 

En  lur  langage  les  nomerent. 

Engleis  vodreient  rei  establir, 

Mes  ne  porreient  ascentir 

Ke  un  rei  sulement  élisent  (14085) 

E  a  un  rei  tuz  suzget  fusent. 

Ne  s'acorderent  mie  a  un, 

Ainz  firent  par  conseil  conmun 

Plusors  reis  en  plu[su]rs  contreies. 

Si  unt  les  terres  devise'es.  (14090) 

Plusur  feiz  s'entreguerrerent, 

E  plusur  feiz  s'entrepaiserent. 

Si  cum  chescun  plus  fort  esteit 

Sur  le  plus  feble  conquereit.  (14094) 

Issi  unt  lungement  esté  ^ 

K'il  n'eurent  rei  coroné, 

Ne  muster  n'i  ont  restorré  (141 27) 


1.  Le  ins.  est  taché  à  cet  endroit  ;  Le  Roux  de  Lincy  :  Por  lor  anccstre. 

2.  Ce  vers  et  le  suivant  ne  se  trouvent  pas  dans  l'édition. 


—    52    — 

Ne  tenue  nul  crestiente',  (141 28) 

Autel  sacré  ne  dédie',  _  {141 3o) 

Enfant  levé  ne  baptizé.  (141 29) 

Cent  anz  &  plus  i  unt  esté  (141 25) 

Sanz  lei  &  sanz  crestiente,  (141 26) 

Parler  en  oï  seint  Gregorie  (141 3 1) 
Ke  a  cel  tens  ert  apostorie  : 
Saint  Augustin  i  envea, 

Clerc  esteit  bon  &  mult  l'ama....  (141 34) 


Fin  (fol.  49  b) 


Li  cors  fu  mut  bel  conreez,  (i5273) 

Entre  les  cors  seinz  posez; 

Li  aime  monta  en  pareïs 

U  nus  serrom  od  lui  assis. 

Ynor  &  Yni  mer  passèrent, 

Grant  navie  &  grant  gent  menèrent. 

Les  ramasilles  des  Bretuns 

Ke  nus  ore  Gales  apelums,  (15280) 

Ki  sunt  devers  septemtrion, 

Eurent  en  lur  subjection. 

Une  pus  ne  furent  del  poer 

K'il  pelisent  Lundres  aver. 

Tuit  sunt  mué  &  tuit  changé,  (i5285) 

Tuit  sunt  divers  &  forsligné 

De  noblesce,  de  honurs,  des  murs 

E  de  la  veie  as  ancesurs. 

Gales  cist  nons  a  Gales  vint 

Del  duc  Galon  qui  Gales  tint,  (15290) 

U  de  Galaes  la  reïne 

A  ki  la  terre  fu  encline. 

Ci  faut  la  geste  des  Bretuns 

E  la  linage  des  barons 

Ke  del  linage  Bruti  vindrent  (i5295) 

Ke  Engletere  lunges  tindrent. 

Plis  ke  Deus  encarnaciun 


—  53  — 

Prist  pur  nostre  redempciun 

Mil  &  cent  &  cinquante  &  cin  anz 

Fist  Mestre  Wace  cest  romanz.  {i53oo) 

Explicit  Brutus. 


III 

PROPHÉTIES  DE  MERLIN 

Suit  la  traduction  en  vers  des  prophéties  de  Merlin 
que  l'on  connaît  déjà  par  un  ms.  de  Durham  où  elle  se 
trouve  non  pas,  comme  ici,  à  la  suite  du  Brut  de  Wace, 
mais  intercalée  dans  le  corps  du  poème.  Des  extraits 
de  la  leçon  de  Durham  (140  vers  environ  du  début  et 
12  vers  de  la  fin)  ont  été  publiés  par  M.  Fr.  Michel 
Rapports  au  Ministre  (Collection  des  Documents  iné- 
dits), pp.  226 -3o.  Il  y  a  à  la  fin  de  ce  texte  six  vers,  qui 
manquent  au  ms,  de  M.  d'Arcy  Hutton,  où  Fauteur  de 
cette  version  se  nomme;  il  s''appelait  Relias.  Les  diffé- 
rences entre  les  deux  leçons  ne  sont  pas  considérables 
pour  le  début,  et  sont,  en  général,  à  l'avantage  du  ms,  de 
M,  d'Arcy  Hutton. 

Li  messager  Vortiger  alassé  del  chemin         (fol.  4g  c) 

A  la  cité  vindrent  de  Kaermerdin  ; 

Devant  la  porte  u  il  se  sont  assis 

Pur  reposer  et  enquere  ententis, 

Deus  des  enfanz  k'il  virent  jouer 

Tencer  oïrent  &  forment  estriver  : 

Dinabus  out  num  li  uns  des  meschins 

E  li  autre  fu  apelé  Merlins. 

Cil  Dinabus  ad  dit  a  Merlin  : 

«  Jo  de  ambc  parz  sui  de  real  lin. 


«  E  tu  sanz  père  nasquis  en  bellei, 

«  Sul  fiz  ta  mère  ;  estrives  tu  a  moi  '  ?  » 

Li  messager  ki  ceo  unt  escoté 

As  homes  unt  de  Merlin  demandé, 

Mes  nul  n'en  sont  ren  de  sun  père, 

Fille  al  rei  de  Mescie  ert  sa  mère, 

Od  les  nonains  de  meime  le  cité 

En  un  muster  seint  Père  ad  conversé  ; 

Par  les  messages  et  par  le  provost, 

Ele  &  sun  fiz  al  rei  vindrent  tost. 

Li  reis  l'apele  &  si  l'onure  de  gré 

Par  ceo  ke  ele  ert  de  noble  parenté. 

Le  demander  ne  mist  pas  en  ubli 

De  sun  fiz  ki  l'engendra  de  li? 

Ele  respunt  :  «  Jo  nel  conuz  par  fei 

«  Nul  home  ki  l'engendra  de  mei, 

«  Mes  tant  sai  ben  ke  quant  je  pucele  ère 

«  Os  autres,  en  la  chambre  ma  mère, 

«  M'aparut  un  ke  semblant  ne  fist  bel 

«  En  la  semblance  d'un  bel  juvencei  ; 

«  Parla  od  moi,  enbraça  &  beisa 

«  En  segré  liu  quant  suie  mei  trova...  » 

Il  y  a  en  tout  780  vers.  Voici  les  derniers  (fol.  5i  d) 
qui  sont  si  corrompus  que  je  crois  devoir  donner  les  va- 
riantes du  ms.  de  Durham,  d'après  les  Rapports  an  Mi- 
nistre, p.  2  3o  : 

«  La  pudre  ert  dune  des  veillez  ^  renovelée, 
«  Dune  nus  doint  Deus  bon  destinée  ; 

1.  Voici  le  latin  :  a  Certanlibus  itaque  ipsis,  dixit  Dabutius  (sic  édit.)  ad 
Merlinum  :  «  Quid  mecum  contendis,  fatue?  nunquam  nobis  eadem  nobilitas. 
«  Ego  enim  ex  regum  origine  editus  sum  ex  utraque  parte  mee  generationis  : 
«  de  te  autem  nescitur  quis  sis,  cum  patrem  non  habeas.  »  (Gaufrei  de  Mon- 
mouth,  Hist.  regum  Britannie,  1.   VI,  chap.  xvii,  éd.  San-Marte,  p    89. 

2.  Ms.  de  Durhani,  ?«t'/ç. 


—  SS- 
II De  '  dune  entre  eus  estriveront  li  vent, 
«  Mut  grant  suffla  &  cruelement  ^ 
«  De  lur  barat  &  de  lur  aflictiuns" 
«  Des  osteils  ert  oï  ^  li  suns.  » 
Merlin  sa  parole  issi  ad  finée, 
De  Vortiger,  d'ilok  s'en  est  turné  '•". 
Explicit  Merlin. 

Le  reste  du  feuillet  est  blanc. 


IV 

FLORENCE  DE  ROME 

On  connaît  depuis  longtemps  un  roman  en  alexandrins 
monorimes  de  Florence  de  Rome,  qui  nous  a  été  con- 
servé par  un  ms.,  unique  semble-t-il,  où  il  fait  suite  au 
roman,  également  en  alexandrins  monorimes,  de  Florent 
et  d'Octavien. 

Ce  ms.,  qui  est  daté  de  1456,  porte  à  la  Bibliothèque 
nationale  le  n"  24384  du  fonds  français.  Le  roman  de 
Florence  de  Rome  qu'il  renferme,  et  qui  a  été  analysé 
par  P.  Paris  dans  le  t.  XXVI  (pp.  335  et  suiv.)  de  VHis- 
toire  Littéraire,  est  une  œuvre  du  xiv^  siècle.  On  en 
trouve  la  preuve  dès  les  premiers  vers.  L'auteur  passe  en 
revue  les  femmes  célèbres  par  leur  beauté,  pour  déclarer 
qu'aucune  d'elles  n'était  comparable  à  Florence.  Entre 
celles  qu'il  énumère  figure  Fe\onne ,  personnage  em- 
prunté aux  Vœux  du  Paon  *^,  poème  qui  ne  peut  être  an- 


I.  Durham  Dès.  —  2.  Durham  Par  niult  grant  bufei.  —  3  Durham  conflic- 
tiuns.  —  4  Durham  Desqiie  entre  les  esteilles  ert  li  suns.  —  5.  Ce  vers  et  le 
précédent  manquent  dans  Durham. 

6.  Ne  Judith  ne  Félonne  qui  de  biauté  orcnl  tant  (fol.  ccj  v°).  Dans  VHist. 
litt.,  p.  33G,  on  a  lu  a  tort  Se-{anne, 


-  56  - 

térieur  à  i  3 1 2  ' .  Mais,  depuis  peu  d'années,  la  Bibliothè- 
que nationale  a  reçu,  à  titre  de  don  %  un  ms.  de  la  pre- 
mière moitié  du  xiv°  siècle  environ,  qui  contient  une  ré- 
daction du  même  roman  qu'on  peut  faire  remonter  au 
commencement  ou  au  milieu  du  xm°  siècle.  Ce  ms.  ^, 
dont  je  rapporterai  le  début  à  l'appendice,  est  défectueux  : 
le  bas  des  deux  premiers  feuillets  est  mutilé,  et  les  derniers 
ff.  manquent.  Or,  il  se  trouve  que  le  ms.  de  M.  d'Arcy 
Hutton  contient  précisément  le  même  texte  au  complet ''. 
C'est  donc  un  manuscrit  sans  l'aide  duquel  il  est  impos- 
sible de  songer  à  éditer  le  poème  de  Florence  de  Rome, 

I    Seignurs,  oï  avez  en  livere  e  en  romanz 

Ke  de  tous  citez  fu  Troie  la  plus  granz  ; 

Einz  k'ele  fu  fondée  a  l'ardir  tint  set  anz. 

Une  genz  en  issirent  ke  mult  furent  sachanz, 
5     Hardiz  cum  leon  &  fers  &  conqueranz. 

Par  la  tere  espandirent  icele  fere  genz, 

Chescun  dressa  citez  e  turs  &  mandemenz  : 

Antioche  funda  Antiochus  li  grans, 

E  Babiloigne  fist  un  reis  Babilonans  ; 
10     Eneiis  fist  Angers  &  Forneus  li  Mans  ; 

Turnus  fist  Turs  sur  l'ewe  en  un  pendans, 

E  Jerl'm  un  rei  fist  Cornumanans; 

E  rei  Babilonis  ke  mut  fu  puissans 

Il  funda  Babiloigne,  si  la  popla  d'enfans, 
1 5     E  Romulus  fist  Rome  ke  bene  fu  pansans. 

Seignurs,  ja  fu  un  tens,  tesmoigne  ices  clerslisans, 

1 .  Voy.  la  préface  de  Hugues  Capet,  édit.  du  M''  de  La  Grange,  p.  xx. 

2.  Voy.  Romania,  VJII,  475. 

3.  Nouv.  acq.  fr.  4192. 

4.  Du  moins  il  n'y  a  de  lacune  ni  au  commencement  ni  à  la  fin,  et  je  n'en 
ai  pas  remarqué  dans  le  cours  du  texte.  Comme  je  n'ai  pas  eu  simultanément 
à  ma  disposition  les  deux  mss  ,  je  n'ai  pu  les  comparer  et  par  suite  je  ne 
saurais  dire  combien  il  manque  de  feuillets  à  la  fin  du  ms.  de  Paris,  mais 
je  ne  pense  pas  qu'il  en  manque  plus  de  quelques-uns. 


-  57  - 

Ke  tut  li  monde  fu  vers  Rome  apendans, 
Mes  par  li  rei  Garsie,  ke  tant  fu  soduans 
E  fels  e  colvers  et  fers  et  encusans, 

20    Bessa  la  seignurie  ke  de  Rome  esteit  grans. 
Ore  purrez  oïr  overe  de  fer  semblans  ; 
De  veire  estorie  issu  est  li  romans, 
D'un  riche  empereur  ki  tant  fu  vaillans  : 
Ce  fu  Otes  de  Rome  ke  tant  fu  avenans, 

25     Çoe  fu  Othes  de  Rome  ke  en  Deu  fu  creans, 
E  de  Florens  sa  fille  ke  tant  fu  avena[n]s. 
E  icele  pucele  mut  la  guère  si  grans, 
Pus  ke  Deu  vint  en  terre  ne  fu  unke  si  pesans. 

II    Ore  escotez  chansun  de  grant  noblesté, 

3o    Treite  de  veille  estorie,  tute  de  vérité. 
Del  comencement  de  la  crestienté, 
Puis  ke  Deu  nostre  sire  out  le  munt  estoré 
Ne  fu  chançun  dite  de  si  grant  nobleté, 
Del  riche  emperur  Otes  de  Rome  la  cité. 

35     Veil  fu  li  empereres,  si  out  le  chef  mellé. 
Si  out  une  fille,  Florence  od  le  cors  dougé; 
Mut  l'ama  li  pères  &  tint  a  grant  cherté. 
Quant  Florence  nasqui  cum  Deu  le  out  destiné, 
Sa  mère  murut  dedens  le  ters  jur  passé. 

40     Quant  la  dame  fu  de  le  enfant  deliveré 
Grant  miracle  lur  ad  Deu  demustré, 
Ke  iteis  jur  lur  a  sanc  plové  ; 
Le  bestes  se  cumbatent  par  tut  le  régné, 
E  li  oisel  volant  se  sunt  en  tere  plumé  : 

45     Çoe  fu  signifians  de  la  mortalité 

Ke  pur  lui  fu  si  grant,  ceo  dient  li  letteré,  {b} 

Ke  plus  de  cent  mile  en  furent  découpé. 
Seignurs,  celé  Florence  fu  de  si  grant  bonté, 
Quant  avit  dis  anz  de  heé 

24-5.  Ces  deux  vers  sont  la  repétition  l'un  de  l'autre;  le  second  seul  doit  être 
conservé.  Voir  le  texte  du  ms.  de  Paris  public  à  l'appendice,  p.  67. 

5 


—    06    — 

5o     Curteise  fu  &  ben  letteré, 

Humble,  de  bêle  parole  &  de  grant  simpleté, 

Des  ars  &  des  estiles  sout  a  grant  plenté, 

De  tus  les  elemens  ke  unkes  furunt  trové, 

De  harpe  &  de  viele  mesteresce  clamé. 
55     II  ne  avit  si  bone  mestre  en  la  crestienté 

Ke  a  ses  paroles  ne  l'elist  tost  maté  ; 

Nul  ne  la  pout  contredire,  tant  eut  le  cors  séné, 

E  quant  ele  parole  a  tus  homes  vint  a  gré, 

E  cil  ke  la  esgardent  sunt  si  enluminé, 
60     Plus  fu  blanche  ke  n'est  flur  en  esté, 

Les  oilz  vers,  le  vis  freis,  coloré, 

La  bûche  petit,  le  mentun  mut  acemé; 

E  ce  dit  ben  Tescrit  a  Rome  &  a  Neirom  pré, 

Pus  ke  Deu  fist  Evain  quant  de  Adam  la  out  formé, 
65     Ne  fu  unke  femme  de  la  sue  bonté. 

III    Seignurs,  a  icel  tens  ke  dire  me  oez,  ! 

Esteit  un  reis  Garsie,  un  noble  coronez  : 

Il  out  en  demeine  ben  quatre  cent  citez, 

E  tint  Costentinoble  &  des  autres  asez. 
70     Pur  çoe  ke  trop  fu  riches  fu  mult  desmesurez. 

En  cel  tens  ne  fu  nul  home  tant  redoté, 

Mè[s]  mult  fu  frêles  c  veuz  &  usez, 

Ke  al  veir  dit  out  cent  &  cinquante  anz  passez. 

De  sa  barbe  fu  tut  sun  devant  acovetez, 
75     E  fu  si  blanche  cum  cheisil  bene  lavez, 

E  ses  ch[ejvoilz  tresciez  e  galonez, 

Detrés  le  haterel  mult  ben  fermez  ; 

Par  desuz  ses  esseles  les  ad  si  menez 

Ke  devant,  sur  sun  piz,  i  a  cinc  nouz  nouez. 
80    One  ne  vout  femme  aver  en  trestot  son  eez  ; 

Cheveler  fu  meillur  ke  de  mère  fust  neez. 

Par  trestutes  ses  terres  ad  ses  barons  mander.  j 

Al  poer  k'il  out  s'en  est  sus  levez,  ' 

83.  Il  manque  ici  un  vers;  voir  l'autre  texte  à  l'appendice. 


-  59   - 

En  guise  de  griffon  fu  bon  conreiez  : 
85     Chauce  out  de  paille  &  eschapins  dorrer; 

S'oul  vestu  un  jupele,  mult  ert  grans  &  leez, 
'  Tut  portrait  de  fin  or,  a  oiseus  devisez, 

As  pères  precioses  fu  devant  listez, 

Des  nobles  esmeraudes  par  desuz  gironez. 
90     Un  baston  tint  li  reis  u  il  s'eit  acotez, 

E  fu  tut  de  fine  or  &  a  esmaus  tresjetez. 

Ses  homes  apele  cum  Ja  oïr  porrer; 

Lores  se  taisent  Griffon,  ke  mot  n'i  unt  sonet.  [c) 

«  Seignurs,  »  dit  le  empereres,  «  vers  moi  entendez. 
95     0  Ben  sai  ke  de  une  chose  me  blâmez. 

«  Ke  moiller  ne  voil  prendre  :  or  me  sui  purpensez 

«  Ke  ore  me  prendrai  si  vus  la  me  querez...  » 

Voici  la  lin.  Le  parchemin  est  endommagé;  toutefois 
un  paléographe  ayant  de  meilleurs  yeux  que  les  miens 
arriverait  probablement  à  lire  quelques  mots  de  plus, 

A  ces  paroles  se  sunt  entrebeisé;  (/.  81  c) 

Li  reis  ad  a  noneins  grant  richesce  dune. 

L'abbesse  &  les  dames  unt  grant  dul  démené 

Pur  la  partie  de  Florence  ke  tant  eurent  amé, 

Pur  sa  bunté  &  pur  sa  seinteté, 

Atant  s'en  départirent  &  sunt  acheminé; 

Tuz  les  seinz  unt  encuntre  ele  suné  ; 

L'apostoille  meimes  fet  grant  charité, 

si  se  sunt  retorné 

vindrent  ke  l'en  ont  atorné 

a  gré 

Les  chevelers  départent  a  lur 

Li  reis  jeut  od  la  reine,  si  ad  un  fil  engendré, 
Cil  fu  sire  de  Rome,  tint  le  régné  : 
Rei  Otes  de  Police  fu  par  nun  clamé. 
Ore  nus  garise  Deu  ke  meint  en  Trinité, 
E  desur  tus  homes  en  ad  la  posté. 
Explicit. 


—  6o  - 


Suit  une  brève  chronique  d'Angleterre  qui  s'arrête 
à  1216. 

Jadis,  en  cel  tens  des  Engleis,  soleit  Engletere  estre  en 
cin  parties  &  a  cin  reis.  Li  uns  estait  en  Kent,  li  autre  aveit 
Westesexe,  li  tiers  Merkenenche,  li  quart  Northumberlonde, 
li  quint  Estesex.  Li  reis  de  Kent  régna  tant  solement  en 
Kent,  la  est  l'ercevesque  de  Canterbire  e  l'evesque  de  Don- 
cestre.  Li  reis  de  Westsexe  '  — 

Fin,  fol.  82  vo  : 

Après  lui  fu  Henri  sun  frère;  cist  esteit  prodom  en  Deu  & 
al  secle  &  mut  religius  ;  si  régna  .xxxv.  anz  &  demi  ;  si  morut 
&  gist  a  Redinges.  Après  lui  fu  Estevene,  &  régna  .xix.  anz 
&  morut  &  gist  ^  Après  lui  fu  rei  Henri  le  se- 

cund,  le  fiz  le  conte  Gefroi  de  Angou,  &  régna  .xxxvj.  anz; 
si  morut  &  gist  a  Funtoverad.  Après  lui  fu  rei  Richard  sun 
fiz,  le  mellur  chevaler  &  le  plus  prus  de  son  cors  &  le  plus 
hardi  del  munde.  Cist  régna  .x.  anz;  si  morut  &  gist  as  pés 
sun  père.  Après  lui  fu  rei  Johan  sun  frère;  mut  bel  home  & 
fort  guerrer.  Gist  régna  .xviij.  anz  &  .xv.  meis  ^,  si  morut 
&  gist  a  Wincestre  ^ 

Le  dernier  feuillet  (83)  est  occupé  pa;"  des  tableaux  gé- 
néalogiques assez  rudimentaires,  se  rapportant  aux  ducs 
de  Normandie  et  aux  rois  d'Angleterre  jusqu'à  Jean-sans- 

Terre. 

Paul  Meyer. 

1.  Le  bas  du  feuillet  est  en  partie  déchiré  et  l'écriture  est  par  places  très  usée. 

2.  Il  y  a  un  blanc  dans  le  ms. 

3.  Il  faut  corriger  .xvij.  an^  et  .v.  mets. 

4.  C'est  à  Worcester,  non  à  Winchester,   qu'est  la  tombe  du  roi  Jean. 


6i  — 


APPENDICE 


I 

GUI  DE  WARWiCK 

Je  ne  possède  pas  de  spécimens  de  tous  les  mss.  de  Gui 
de  Warwick,  et  il  m'eût  été  difficile,  lorsque  je  rédigeais 
à  Oxford  la  notice  du  ms.  de  M.  d'Arcy  Hutton,  de  choi- 
sir un  passage  qui  se  trouvât  dans  tous  ces  mss.  dont  plu- 
sieurs, on  Ta  vu  plus  haut,  p.  44,  sont  incomplets.  Tou- 
tefois, ayant  copie  du  début  des  mss.  de  Cambridge,  de 
Cheltenham,  de  Londres,  Harl.  3775,  et  de  Paris,  je  crois 
qu'il  ne  sera  point  inutile  d^mprimer  ici  ces  spécimens 
en  les  disposant  de  manière  à  en  rendre  la  comparaison 
facile.  J'ai  accouplé  d'une  part  les  mss.  de  Cheltenham 
et  de  Paris,  d'autre  part  ceux  de  Cambridge  et  de  Lon- 
dres, à  cause  de  certaines  affinités  qui  m'ont  paru  exister 
entre  les  mss.  ainsi  appariés.  Mais  je  les  crois  tous  les 
quatre,  et  même  tous  les  cinq,  en  y  comprenant  le  ms. 
de  M.  d'Arcy  Hutton,  tout  à  fait  indépendants  les  uns 
des  autres.  11  n'en  est  que  plus  curieux  de  constater  qu'ils 
ont,  en  commun,  un  certain  nombre  de  fautes  contre  la 
versification.  Ainsi  les  vers  6,  9,  12,  i5,  16,  20,  21,  22 
sont  partout  trop  courts,  tandis  que  les  vers  3,  4,  10 
sont  partout  trop  longs.  Je  n'hésite  pas  à  faire  remonter  à 
l'auteur  même  la  responsabilité  de  ces  fautes.  Les  pre- 
miers écrivains  anglo-normands  étaient  plus  corrects  : 


—    62    - 

aussi  suis-je  porté  à  croire  que  Tépoque  de  la  composition 
du  poème  de  Gui  de  Warwick  ne  doit  pas  être  antérieure 
au  milieu  environ  du  xni"  siècle.  Tous  ces  mss.  sont 
mauvais;  tous  fourmillent  de  ces  fautes  qu'on  doit  s'at- 
tendre à  rencontrer  sous  la  plume  de  copistes  anglo-nor- 
mands ou  anglais,  mais  le  plus  mauvais  de  tous  me  pa- 
raît être  celui  de  Paris. 


Bibl.  rii.  Phillipps  8345. 


Bibl.Nat.fr.  1669. 


Pus  cel  tens  ke  Deus  fu  né, 

Establiz  fu  cristienté, 

Multes  aventures  sunt  avenues 

Ke  a  tuz  hummes  ne  sunt  pas  seues.    4 

Pur  ço  doit  humme  mult  enquerre 

E  pener  sei  de  bien  feire, 

E  de  bons  prendre  esperement 

Des  faiz,  des  diz  des  anciens  S 

Ki  devant  nos  esteient. 

Aventures  bêles  lur  aveneient 

Por  ço  qu'il  ameient  vérité, 

Tut  dis  feire  lealté.  12 

De  eulsdeitl'em  bien  souvenir 

E  les  bons  faiz  dire  e  oïr. 

Ki  mult  ot  e  ço  retent 

Sovent  mult  sages  devent  ;  16 

Iço  est  tenu  a  bêle  mestrie 

Ki  fet  le  sens  e  lest  la  folie. 


Pus  le  tens  ke  Deu  fu  née, 

Estable  fu  la  cristienté, 

Moût  des  aventuris  sunt  avenus 

Ke  a  touz  homes  ne  sunt  pas  suz 

Kar  ce  dayt  hom  meut  enquere 

E  pener  soy  de  ben  fere, 

E  de  boins  prendre  esperemens 

De  fès,  de  dis  as  aunciens 

Ke  devant  nous  estoynt. 

Aventuris  bels  lour  avynt 

Pur  ce  ke  il  ameynt  vérité, 

Tout  dys  fay  e  leauté. 

De  eyus  dey  l'em  sey  ben  mener 

E  lour  fès  dyre  e  oyer. 

Ke  moût  eut  e  ce  retynt 

Sovent  mult  sage  devynt  ; 

Ice  e  tenu  a  bêle  mestrie 

Ke  fest  le  sen  e  les  la  folye. 


D'un  conte  volums  parler 
Ke  mult  feit  a  proiser, 
E  de  un  sun  seneschal 
Ki  pruz  ert  e  leal, 
E  de  sun  fiz,  un  damoisel 
Ki  mult  par  ert  e  gent  e  bel, 
E  cum  il  amat  une  pucele 
Finie  al  conte  ke  mult  ert  bêle. 


'4 


De  une  counte  voluni  parler 

Ke  moût  fet  a  preyser, 

E  de  un  soun  seneschal 

Ke  prus  ert  e  leal, 

E  de  soun  fiz,  un  dauncel 

Ke  moût  par  ert  gent  e  bel, 

E  cum  il  ama  une  pucele 

La  file  au  counte  ke  moût  ert  bel. 


En  Engleterre  un  quons  esteit, 
En  Warewic  la  cité  maneit... 


En  Engletere  un  couns  cstoyt 
î8    En  Warwyke  la  cité  manoyt.. 


—  63  - 


C.C.C.C.  5o,fol.  io3. 


Harl.  3775. 


Puis  cel  teiis  ke  Deus  fii  nez, 

E  establi  crestienetez, 

Multz  des  aventures  sunt  avenues 

Ke  a  tuz  hommes  ne  sunt  pas  sues.  4 

Pur  ceo  deit  l'em  mult  enquere 

E  pener  sei  de  bien  fere, 

E  de  bons  prendre  esperementz 

De  faiz,  de  diz  as  aunciens  H 

Ki  devant  nus  esteient. 

Aventures  bêles  lur  aveneient, 

Pur  ceo  qu'il  amoient  vérité 

Tut  dis,  fei  e  leauté.  12 

De  eus  deit  l'um  bien  sovenir 

E  lur  bons  faitz  dire  e  oïr. 

Qui  mult  out  e  ceo  retient 

Sovent  mult  sage  devient  ;  16 

Ceo  est  tenu  a  bêle  mestrie 

Ki  fait  le  sen  e  lest  la  folie. 


[PJuys  cel  tens  qi  Deux  .ast  née, 
E  establi  la  cristieneté, 
Mult  aventuras  sunt  avenus 
Qi  a  touz  homes  ne  sunt  seues. 
Pur  ceo  deit  l'om  mult  enquerre 
E  peyner  sey  de  bien  fere, 
E  de  aprendre  bons  esperimenz 
De  feez  de  diz  as  auncienz 
Qi  devant  nous  esteynt. 
Aventures  bêles  lour  aveneynt 
Pur  ceo  q'il  aveynt  vérité 
En  diz  foy  &  leauté. 
De  els  deit  l'om  bien  sovenir 
E  lour  bons  fez  dire  en  voir. 
Qi  mult  out  &  ceo  reteynt 
Suvent  mult  sage  devent  ; 
Uceo  tent  l'en  a  bêle  mestrie 
Qi  fet  le  sen  &  leit  la  folie. 


De  un  counte  volums  parler 

Qui  mult  fait  a  preiser, 

E  de  un  son  senescal 

Qui  pruz  ert  e  leal, 

E  de  son  fiz,  un  damoisei 

Qui  mult  part  ert  gent  e  bel, 

E  com  il  amat  une  pucele 

La  fylle  au  counte  ke  mult  ert  bêle. 

En  Engleterre  un  coens  esteit, 
En  Warewik  la  cité  maneit. 


De  un  counte  voloms  ci  parler 
20    Qi  multfeseit  a  preyser, 
E  de  un  bone  seneschal 
Qi  pruz  esteit  &  leal, 
E  de  soun  fiz,  un  daunsel 
24    Qe  mult  part  ert  gent  &  beal, 
E  com  il  ameyt  une  pucele 
Fille  au  counte  qe  mult  ert  bek. 

En  Engletere  un  qens  esteit, 
28    En  Warewike  la  cité  maneyt... 


Parlons  maintenant  de  la  rédaction  en  prose.  Les  deux 
mss.  qui  nous  en  sont  parvenus  sont  Tun  et  l'autre  des 
livres  princiers.  L'un,  le  ms.  Bibl.  nat.  fr.  1476  (an- 
cien 7552),  porte  l'écusson  parti  d'Orléans  et  de  Rohan. 
Il  a  été  exécuté  pour  Marguerite  de  Rohan,  qui  épousa 
en   1449  Jean  le  Bon,   comte  d'Angouléme,   et  devint 


-  64" 

veuve  en  1467  '.  Elle  vécut  jusque  vers  la  lin  du 
xv°  siècle.  L^autre  ms.  est  l'un  des  livres  les  plus  précieux 
que  possède  le  Musée  britannique,  c'est  le  célèbre  volume 
(Old  Royal  i5.  E.  VI)  offert  par  Jean  Talbot,  comte  de 
Shrew^sbury,  à  Marguerite  dWnjou ,  épouse  du  roi 
Henri  VI.  Si  ce  royal  présent  fut  fait  à  l'occasion  du  ma- 
riage de  la  reine,  le  ms.  doit  dater  d'environ  f444.  En 
tout  cas,  il  ne  saurait  être  postérieur  à  1453,  époque  de 
la  mort  de  Jean  Talbot.  Le  roman  en  prose  de  Gui  de 
Warwick  y  occupe  les  ff.  274  à  319  de  Tancienne  pagi- 
nation. 

Cette  rédaction  en  prose  a  été  imprimée  à  Paris  en 
i525  et  réimprimée  en  i55o.  Je  renvoie,  pour  la  descrip- 
tion de  ces  éditions,  au  Manuel  de  Brunet.  Je  transcris 
ci-après,  d'après  le  ms.  de  Paris,  une  partie  du  prologue 
et  le  début  du  récit  : 

Ou  temps  du  roy  Athelstain,  prince  de  noble  memoyre, 
régnant  en  souveraineté  ou  royaulme  d'Angleterre  après  l'an 
de  l'incarnacion  nostre  seigneur  Jhesu  Crist  .iiij.  c.  ans  et 
.xxiiij.,  estoit  ledit  royaulme  d'Angleterre  sur  tous  autres 
royaulmes  renommé  fontayne  et  mirouer  de  toute  proesse 
et  chevallerie  par  la  bonté  des  vaillans  et  preux  qui  y  ha- 
bitoient,  dont  renommée  pour  lors  couroit  par  tout  le 
monde 


Ce  prologue  est,  en  somme,  un  éloge  de  l'Angleterre, 
dans  lequel  Téloge  des  femmes  anglaises  occupe  naturel- 
lement une  place  distinguée.  Je  cite  ce  passage,  qui  est  un 
témoignage  à  Joindre  à  ceux  que  j'ai  réunis  sur  le  même 
sujet  dans  les  notes  du  Débat  des  Hérauts  d'Armes, 
pp.  129  et  r56-7  : 

I.  Voy.  L.  Delisle,  Cabinet  des  mss  ,  I,  148. 


-  65  — 

Et  une  autre  très  espiciale  raison  y  a  qui  fait  bien  a  ra- 
mentevoir  et  estre  mis  en  mémoire,  c'est  que  dés  oncques  et 
sur  moult  d'autres  païs  Dieu  a  vouUu  tant  mectre  de  belles 
et  bonnes  vertus  es  dammes  d'icelle  contrée,  comme  passant 
beaulte',  grassieusecté,  beau  maintien,  honneur  et  courtoisie, 
que,  pour  acquerre  leur  grâce,  checun  a  esté  du  temps  passé 
désirant  de  soy  travailler  en  honneur  et  de  passer  en  proesse 
ses  ancesseurs  et  avoir  leur  noble  accointance,  et  les  dames 
de  tel  et  honnourable  condicion  que  leurs  amours  ne  leurs 
drueries  ne  vouUoient  ottroier  a  nulluy  fors  a  chevalier,  et 
qu'il  fust  tel  et  si  renommé  de  proesse  et  bonnes  meurs  que 
pour  la  cause  de  ses  biens  faitz  ne  peust  [on  parler  ']  de  leur 
accointance  fors  que  en  bien 

Voici  maintenant  le  commencement  du  roman  : 

En  icelle  honnourable  saison  et  règne  dudit  roy  Athelstain 
estoit  ou  royaume  d'Angleterre  ung  très  puissant  conte 
nommé  Roalt,  lequel  avoit  la  seigneurie  de  la  conté  de  War- 
wyk  et  des  contées  de  Exenflfordt  et  de  Vukyngham  et  de 
plusieurs  autres  seigneuries.  Grant  et  puissant  seigneur  estoit 
entre  tous  les  plusgrans  du  royaume  et  moult  se  contenoit  ri- 
chement et  en  bel  estât  de  gens  de  mesgnie  et  de  autres  ap- 
pareilz.  Sur  tous  les  autres  deppors  aymoit  et  exaulçoit  le 
noble  nom  de  chevallerie  et  trop  se  delictoit  a  veoir  et  hon- 
nourer  tous  bons  chevaliers,  et  moult  leur  estoit  seccourable 
comme  celluy  qui  avoit  esté  très  bon  chevallier  de  sa  main. 
De  tous  enfans  n'avoit  ycelluy  conte  fors  une  seulle  fille 
nonmée  Felice  ;  mais  de  beaulté,  sens  et  gracieusecté  elle 
passoit  toutes  les  damoiscUes  de  son  aaige,  et  tant  couroit 
d'elle  grant  renommée  que  on  la  tenoit  a  la  plus  belle  damoi- 
selle  du  monde;  et  pour  sa  beaulté  et  doulce  manière  estoit 
moult  désirée  de  plusieurs  grans  seigneurs,  et  moult  en  avoit 
son  père  de  prières  et  requestes,  et  souvent  luy  en  tou- 
choit 


1.  Je  restitue  [on]  qui  manque  partout  ;  ms.  de  Paris  :  tie  peust  de...;  ms. 
de  Londres  ;  nulluy  ne  peut  parler;  imprimé  :  ne  peust  parler. 


—  66  — 

II 
FLORENCE  DE  ROME 

On  trouvera  ci-dessous,  d'après  le  ins.  de  Paris,  la  par- 
tie du  début  de  Florence  de  Rome  qui  correspond  au  mor- 
ceau publié  plus  haut  (p.  56)  d'après  le  ms.  d^Arcy  Hut- 
ton.  En  général,  le  ms,  de  Paris,  bien  que  moins  ancien 
que  Tautre,  est  plus  correct,  parce  qu'il  a  été  écrit  sur  le 
continent  (probablement  dai:s  Tune  de  nos  provinces  de 
TEst);  toutefois,  on  reconnaîtra  sans  peine  qu^en  maint 
passage  la  bonne  leçon  est  celle  du  ms.  anglais. 


Signer,  oï  avez  en  livre  et  en  romanz 
Que  de  totes  citez  fut  Troie  la  plus  granz, 
Et  quant  el  fut  fondue  et  ardoir  mist  .vij.  anz. 
Une  genz  en  isirent  qui  niout  furent  sachanz, 

5  Hardiz  comme  leons  et  fiers  et  combatanz.  (5) 

Par  terre  s'espandirent  icelles  fieres  genz  ; 
Chascuns  dreça  citez  et  torz  et  mandemenz  : 
Anthioche  fonda  Antiocus  li  frans,  (8) 

Et  Jherusalem  fist  uns  rois  Cornumaranz,  (12) 

10        Et  reis  Babiloine  que  moût  refu  poisanz, 

Et  la  cité  dAufrique  uns  fors  rois  Aufriquanz, 
Et  Romulus  fist  Rome  qui  moût  fut  aparanz.  (i5) 

Seignors,  ja  fut  uns  tens,  tesmoig  des  clers  lisanz, 
Que  toz  li  mondes  fu  a  Rome  apendanz, 

i5        Mais  par  le  roi  Garsie  qui  moût  fu  souduianz 
Et  fous  et  covoiteus  et  fiers  et  conqueranz, 


8-12  Le  texte  est  abrégé  et,  par  endroits,  corrompu;  cf.  la  leçon  de  l'autre 
ms.,  ci-dessus,  p.  56. 


-  67  - 

Bessa  la  segnorie  qui  de  Rome  estet  granz.  (20) 

Huimès  porez  oïr  ovres  de  fiers  senblanz, 
Voires,  de  fiere  estoire,  et  si  est  en  romanz, 
20        D'un  riche  emperaor  qui  moût  refu  vaillanz  : 

Ce  fu  Otes  de  Rome  qui  fu  en  Deu  craanz,  (2  5) 

De  Florence  sa  fille  qui  tant  fu  avenans. 

Par  icelle  pucelle  mut  la  guerre  pesanz, 

Desque  Deus  vint  en  terre  ne  fut  onques  si  granz. 

2  5        Plest  vos  oïr  chançon  de  grant  nobilité, 

Treste  de  vielle  estoire,  tote  de  vérité  ?  (3o) 

Dès  le  commencement  de  la  crestienté 

28        Dés  que  Dieu  nostre  sire  ot  el  siècle 

Le  bas  du  feuillet  est  coupe';  suit  au  verso  : 

33        Moût  l'ama  l'emperere  et  tint  en  grant  chierté.       (Sj) 
Quant  Florence  naqui,  qui  Dex  lot  destiné, 

35        La  roïne  en  fu  morte  dedens  tierz  jor  passé. 

Quant  la  dame  ot  son  cors  de  l'enfant  délivré  (40) 

Granz  miracles  lor  et  nostre  sire  mostré. 
Car  il  virent  dou  sanc  sur  terre  a  grant  plenté; 
Les  bestes  se  combatent  de  par  tôt  le  régné, 

40        Et  li  oiseil  volant  se  sunt  entreplumé  : 

Ce  fu  senifiance  de  la  mortalité  (45) 

Que  por  le  fu  si  grant,  com  dient  li  letré. 
Que  plus  de  .xx.  .m.  homes  en  furent  mort  gité. 
Seignors,  celle  Florence  fu  de  ci  grant  bonté, 

45        Quant  la  belle  ot  .x.  ans  acomplis  et  pasez, 

El  fu  cortoise  et  sage  et  de  grant  nobleté,  (5o) 

E  si  fu  bien  letrée  pleine  d'umilité, 
Dou  cors  et  des  estoiles  sot  a  sa  volenté, 
De  toz  les  elemenz  quan  qu'en  furent  trové  ; 

5o        Bien  harpe  et  bien  vielle  docement  et  soé. 

Il  n'avoit  si  bon  mestre  en  la  crestienté  (55) 


37  et  pour  a^  forma  de  l'Est. 


—  68  - 

Qu'a  .ij.  de  ces  paroles  ne  l'eiist  tôt  maté; 

Nus  hom  n'en  sot  que  dire,  tant  ot  le  cuer  séné, 

Et  quant  elle  paroUe  tôt  le  mont  vient  a  gré, 

55        Et  cil  que  bien  l'esgardent  sunt  si  enluminé, 

Qu'el  ot  la  char  plus  blanche  que  n'est  flor  en  esté  (60) 

Les  iaus  vairs  en  la  teste,  le  vis  frois,  coloré, 

La  boche  petitete,  le  menton  acesmé  ; 

Ce  dist  bien  li  escrit  a  Rome  et  ai  Noiron  pré, 

60       .  .  que  fist  E de  formé 

Quatre  vers  coupés. 

65        Et  ot  Contentinoble  et  des  autres  asez.  /.  2 

Por  ce  que  trop  iert  riches  fu  moût  desmesurez.  (70) 
A  icel  jor  n'estoit  nus  hom  si  redoutez, 
Mes  moût  fu  maus  et  frelles  et  chenuz  et  usez. 
Qu'il  ot,  mien  escient,  cent  cinquante  anz  passez. 

70        De  sa  barbe  estoit  toz  devant  acouvetez. 

Et  fut  asez  plus  blanche  que  chainsil  bien  lavez  ;  (70) 
Ses  grenons  ot  moût  bien  treciez  et  galonnez, 
Detries  au  hastereil  moût  richement  fermez  ; 
Par  devant  ses  esselies  les  a  si  amenez 

75        Que  devant,  seur  son  pis,  les  a  as  .ij.  noez. 

Ainz  moillier  ne  vot  prandre  en  trestot  son  aez;  (80) 
Chevaliers  iert  li  miaudres  que  de  mère  fust  nez. 
De  par  totes  ses  terres  a  ses  barons  mandez. 
Quant  ot  li  empereres  ses  barons  asamblez 

80        Au  paoir  que  il  ot  s'en  ert  en  piez  levez, 
En  guise  de  grifon  fu  moût  bien  conraez  : 
Chauses  ot  d'un  bis  paille  et  eschapins  dorez;         (85) 
S'ot  vestu  .j.  jupel  qui  moût  fu  grant  et  lez. 
Tôt  portret  a  fin  or,  a  oisiaus  devisez, 

85        A  pierres  et  a  brasmes  fut  par  devant  listez, 
De  riches  esmeraudes  par  devant  gironnez. 
Largement  fut  vestus  et  trestot  desfublez, 
Car  c'il  portast  mantel,  trop  en  fust  encombrez. 
.L  bâton  tint  li  rois  ou  il  c'est  acoudez,  (90) 


-69  - 

90        Et  fut  tout  de  fin  or  a  esmaus  tresgitez. 

Ses  hommes  en  apelle  com  or  oï[r]  porez  : 

«  Seignors,  »  dist  l'empereres,  «  vers  moi  en  entendez. 

«  Bien  sai  que  d'une  choze  sui  durement  blâmez,  (gS) 

«  Que  moillier  ne  voil  prendre  :  or  me  sui  porpensez. 
95       —  Sire,  »  dient  si  homme,  «  que  ert  que  demendez?  » 

Et  respont 

Une  fi 

El  siècle .' 


I 


EXTRAITS  DU  MS.  ADDIT.    l52  24  DU  MUSÉE 
BRITANNIQUE 

Les  pièces  qui  suivent  sont  extraites  d'un  petit  vo- 
lume écrit  sur  parchemin,  d'une  écriture  italienne,  vers 
la  fin  du  xV  siècle  ou  plus  probablement  au  commence- 
ment du  xvi«.  Il  a  été  acquis  par  le  Musée  à  la  vente 
Bight  en  1844.  C^est  un  petit  recueil  de  poésies  françai- 
ses, et  parfois  polyglottes,  comme  on  le  verra  tout  à 
l'heure.  L'intérêt  de  ce  recueil  consiste  pour  une  grande 
part  à  avoir  été  fait  en  Italie,  sans  doute  dans  l'Italie  du 
Nord.  11  porte  témoignage  de  l'état  qu'en  ce  pays  on 
faisait  de  notre  poésie  au  temps  de  la  Renaissance.  Je 
n'ai  point  Tintention  de  donner  la  table  des  pièces  qu'il 
contient.  Il  existe,  en  Italie  surtout,  des  recueils  du 
même  genre,  mais  beaucoup  plus  importants,  par  les- 
quels ce  travail  de  dépouillement  devrait  être  commencé. 
D'ailleurs  je  n'aurais  pas  les  éléments  d'information 
nécessaires  pour  indiquer  lesquelles  de  ces  pièces  sont 
inconnues,   et   lesquelles  se  trouvent  en   quelque  autre 


—  70  - 

recueil.  Les  vers  faux  sont  assez  nombreux  :  je  ne  les 
corrige  pas,  n'étant  nullement  assuré  que  ces  pièces 
aient  été  composées  par  un  Français. 


RONDEL   CHANTÉ.  (Fol.     l) 

Or  me  sui  je  novelement  espris 
D'amour  si  fort  et  si  durement  envaïs 
Que  nulement  ne  me  puis  conforter 
Pour  celi  qui  mon  cuer  tient  assis 

A  son  grant  tort. 
Vez,  je  li  supli  doucement  or  mercis 
Quant  je  suis  mort  et  très  fièrement  esbaïs 
Se  en  brief  mot  ne  puis  a  li  parler. 

ViRILAi. 

D'amour  sui  je  férus  a  mort 
Si  roidement  a  mon  avis. 
Ensi  n'ai  je  le  cuer  conquis 
Que  tout  jour  sui  en  desconfort 
Pour  la  bêle  que  vraiemant 


D'oneur  et  d'amer  loiaulment 
De  biauté  plus  que  fleur  de  liz. 
Pour  li  sui  prochain  a  la  mort 
E  dolant  cuer,  trist  et  pensis 
N'ai  je  perdu  solas  et  ris, 
Se  pour  li  n'ai  auchun  confort. 

RONDEL. 

Las  !  que  fera  mon  cuer  dolant 
Puis  qu'il  ne  scet  guise  trover 


De  vous  dire  son  gref  tormant? 

Dame,  sachez  seliremant 

Que  je  voy  ma  vie  finer,  (v»). 

S'en  brief  ne  puis  auchunement 

A  vous  ma  pense'e  conter 

Dont  j'aie  auchun  aligemant. 


Voici  maintenant  un  rondel  (qui  n'en  est  pas  un)  que 
le  copiste  du  ms.  n'a  pu  transcrire  sans  étonnement  :  la 
rubrique  qu'il  a  inscrite  en  tête  en  fait  foi.  C'est  un  mé- 
lange de  français,  d'italien,  d'allemand  et  de  latin.  Les 
rimes  sont  alternativement  françaises  et  latines  : 


RONDEL    ESTRANGEMENT    FET  (Fol.    2  1    V) 

Hay  laz!  verlich,  das  mach  neit  estre 

Que  per  costey  omnino  sim  oblitus  ; 

Mes  s'il  ne  me  fist  a  senestre 

Certo  direi  :  ego  non  sum  contentus  ! 

Et  tas  ist  neit  wol  a  mon  destre 

Che  per  alcuno  sibi  sim  contradictus. 

Wol  wil  heirgeben  a  conoistre 

Che  pur  giamay  non  erit  a  se  inventus, 

Que,  qui  soit  compaingnon  ou  mestre, 

Qui  tanto  precia  son  corpz  ubi  jam  virtus. 


Je  termine  ces  extraits  par  une  bergerette  composée 
sur  un  thème  bien  populaire,  l'idée  du  rossignol  con- 
sidéré comme  messager  d'amour  : 

Bergerete  chantée  îF.  3o  v°) 

Rousignoulet  d'amour  mesage 


—     ni     ~ 

Qui  tout  diz  chantez  pour  ci, 
Pour  Dieu  ne  me  dire  ;  «  ochi  '  », 
Quar  mon  cuer  de  duel  erage. 
Quant  me  sovient  dez  novelez 
Que  me  soloies  porter 
Ma  gref  doleur  renoveles. 
Si  me  faiz  le  cuer  crever. 
Adrece  moy  au  vert  boscage 
Ou  s'aloge  mon  ami, 
Plus  ne  me  plaindrai  de  ti 
1  En  tout  le  temps  de  ma  âge. 

Les  ff.    40  à  5o  sont  occupés  par  21  ballades. 

Paul  Meyer. 


I .  Pendant  tout  le  moyen  âge,  ie  chant  du  rossignol  est  représenté  par 
ochi  ou  oci.  On  ne  s'est  pas  tait  faute  de  jouer  sur  le  double  sens  de  ces 
deux  syllabes. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


PROCÈS-VERBAUX  DES  SÉANCES 


SEANCE    DU   CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild, 
le  22  novembre  1882. 


\ 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  vice-président. 

Nouveaux  membres  :  MM.  Alton,  Delagarde, 
H.-A.  Rigg,  J.-Fr.  Orsier,  la  bibliothèque  universitaire 
de  Caen. 

Etat  des  impressions  :  Bulletin,  1882,  n°  2,  tiré.  — 
Evangile  de  Nicodème,  cinq  feuilles  tirées.  —  Eustache 
Deschamps,   t.  III,  douze  feuilles  tirées,  cinq  en  page. 

—  Raoul  de  Cambrai.,  sept  feuilles  tirées,  deux  en  page. 

—  Miracles  de  Notre-Dame,  t.  VI,  cinq  feuilles  tirées, 
huit  en  pages.  —  La  Mort  Aymeri  de  Narbonne,  une 
feuille  en  page.  —  Philippe  de  Beaumanoir,  t.  I,  sept 
feuilles  en  page.  —  Mystère  du  Viel  Testament,  t.  IV, 
neuf  feuilles  tirées,  trois  en  page. 

6 


—  74  - 

Le  Conseil  fixe  au'2o  décembre  la  séance  générale  de  la 
Société. 

Proposition  de  publication.  —  Par  MM.  G.  Paris  et 
Scheler,  une  traduction  française  en  vers  du  xni«  siècle 
du  poème  latin  de  Pamphile  et  Galatée  par  Jean  Bras- 
de-fer,  d'après  un  ms.  de  Bruxelles.  Cette  proposition  est 
renvoyée  à  l'examen  d'une  commission  composée  de 
MM.  P.  Meyer,  de  Queux  de  Saint-Hilaire  et  Raynaud. 


ASSEMBLÉE  GÉNÉRALE 

Tenue  à  la  Bibliothèque  nationale  (salle  du  cours  d'archéo- 
logie), le  20  décembre  1882. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  vice-président. 

La  Société  entend  la  lecture  du  discours  du  président, 
des  rapports  du  secrétaire  et  du  trésorier. 

Sont  élus  membres  du  Bureau  et  du  Conseil,  pour 
siéger  jusqu^à  la  prochaine  assemblée  générale,  les 
membres  de  la  Société  dont  les  noms  suivent  : 

BUREAU 

Président.  .  .  ,  ,  .    MM.  G.  Paris. 
Vice-présidents  .  ,  .  Marty-L.weaux,  S.  Luge. 


Administrateur  .  . 
Secrétaire  .... 
Secrétaire-adjoint . 

Trésorier 

Trésorier-adjoint . 


M'*  DE  Queux  DE  Saint-Hilaire. 

P.  Meykr. 

G.  Raynaud. 

Baron  Edmond  de  Rothschild  . 

E.  Picot. 


-  75 


CONSEIL 


MM.  F.  Baudry. 

F.  BONNARDOT. 
H.  BORDIER. 

A.  Darmesteter. 
Alfred  Didot. 
Ê.  Egger. 
L.  Gautier. 
M'^  J.  DE  Laborde. 


MM.  A     LONGNON. 

H.  MiCHELANT. 

A.  DE  MONTAIGLON. 

U.  Robert. 

E.  DE  ROZIÈRE. 
Bon  A.  DE  RUBLE. 

G.  Servois. 


Discours  de  M.  G.  Paris,  vice-président. 


Messieurs, 


Notre  président,  retenu  chez  lui  par  l'état  de  sa  santé, 
qui,  bien  que  plus  satisfaisant  qu'il  ne  l'a  été  dans  ces 
derniers  temps,  ne  lui  permet  pas  encore  les  longues 
sorties,  m'a  chargé  de  vous  dire  combien  il  regrettait  de 
ne  pouvoir  vous  exprimer  aujourd'hui  ses  remerciements 
de  l'honneur  que  vous  lui  avez  fait  l'année  dernière.  Je 
lui  ai,  de  mon  côté,  transmis,  avec  tous  les  souhaits  que 
vous  formez  pour  son  prompt  et  complet  rétablissement, 
vos  regrets  de  ne  pas  l'entendre  vous  parler  de  ces  tra- 
vaux auxquels  il  apporte  un  si  sérieux  intérêt  et  dont  il 
comprend  si  bien  tout  le  prix.  Son  absence,  en  ce  jour  de 
modeste  et  familière  solennité,  est  vivement  ressentie 
par  nous  tous. 

Elle  lui  épargne  du  moins  une  pénible  tâche,  à  la- 


-76- 

quelle  je  dois,  une  fois  de  plus,  me  soumettre.  L'année 
qui  va  se  clore  n'a  pas  été  clémente  pour  la  Société;  elle 
lui  a  enlevé  plusieurs  des  membres  qui  lui  faisaient  le 
plus  d'honneur.  Charles  Thurot,  membre  de  l'Institut, 
avait  été  un  de  nos  premiers  associés,  et  plusieurs  fois 
notre  vice-président.  Il  nous  avait  apporté  Pappui  de  sa 
grande  position  scientifique,  de  sa  juste  autorité,  de  son 
esprit  à  la  fois  si  ferme  et  si  étendu.  Classique  dans  toute 
l'acception  du  terme,  par  la  nature  de  ses  études  et  la  di- 
rection de  sa  pensée,  il  avait  compris  toute  l'importance 
que  le  nom  même  de  moyen  âge  assigne  à  cette  grande 
période  de  l'évolution  de  l'esprit  humain,  qui  forme  en- 
tre Tantiquité  et  la  Renaissance  un  pont  ou  un  abîme, 
suivant  le  jugement  qu'on  en  veut  porter.  Il  avait,  dans 
des  travaux  excellents,  suivi,  à  travers  cette  époque,  l'his- 
toire, presque  inconnue  avant  lui,  des  théories  grammati- 
cales édifiées  par  le  génie  grec  et  plus  ou  moins  fidèle- 
ment transmises  par  les  écoles  romaines;  il  avait  suivi 
d'un  œil  non  moins  curieux  le  développement  des  idées 
philosophiques,  venues  elles  aussi  de  l'Hellade,  au  mi- 
lieu des  subtilités  et  des  tâtonnements  de  la  scolastique 
jusqu'à  l'avènement  de  la  science  moderne.  Son  dernier 
ouvrage,  quMne  mort  prématurée  Ta  empêché  de  publier 
en  entier,  mais  qu'il  avait  terminé  et  qui  va  voir  le  jour, 
est  consacré  à  l'histoire  de  la   prononciation  de  notre 
langue  depuis  le  xvi^  siècle.  11  savait  que  la  langue  litté- 
raire moderne  n'est  pas  un  phénomène  apparu  subite- 
ment et  spontanément  à  la  surface,  que  c'est  un  arbre 
déjà  vieux  dont  les  racines  pénètrent  profondément  dans 
le  sol  du  passé,  et,  tout  en  ne  suivant  la  tige  que  depuis  le 
moment  où  elle  émerge  en  pleine  lumière,  il  n'en  perdait 


—  n  — 

pas  de  vue  les  prolongements  obscurs  et  souterrains. 
C'est  dire  qu'il  mesurait  l'étendue  des  services  que  rend 
notre  Société,  en  fournissant  à  la  philologie  française  la 
seule  base  solide  sur  laquelle  elle  puisse  s'appuyer. 

L'un  des  premiers  qui,  en  France,  ait  bien  compris 
cette  vérité  suivait  de  près  dans  la  tombe  son  confrère  de 
l'Académie  des  Inscriptions.  Francis  Guessard  a  surtout 
agi  sur  ses  contemporains  par  son  brillant  et  spirituel 
enseignement  de  l'Ecole  des  Chartes,  où,  sans  s'astreindre 
à  la  méthode  de  fer  à  laquelle  on  est  aujourd'hui  obligé 
de  se  soumettre,  il  communiquait  si  abondamment  les 
trésors  d'une  éruditio;.  étendue,  sûre  et  précise,  éclairée 
par  un  goût  délicat,  alimentée  par  une  curiosité  toujours 
en  éveil.  Méfiant  à  l'endroit  des  systèmes,  il  eut  la  bonne 
ou  peut-être  la  mauvaise  chance  d'en  rencontrer,  dès 
son  début,  de  fort  ambitieux  et,  en  même  temps,  de  fort 
superficiels.  Sa  critique  acérée  en  eut  facilement  raison,  et 
ce  succès,  d'ailleurs  aussi  utile  que  méritoire,  le  confirma 
dans  un  scepticisme  qui  rétrécit  quelque  peu  la  portée 
qu'il  aurait  pu  donner  à  ses  travaux.  Il  n'en  mérite  pas 
moins  une  place  d'honneur  dans  l'histoire  de  la  philologie 
française,  et  surtout  dans  l'histoire  des  efforts  qu'on  a 
faits,  et  que  vous  poursuivez,  pour  la  mise  au  jour  de  no- 
tre ancienne  littérature.  Il  eut  la  gloire  de  concevoir  un 
vaste  plan  de  publications  d'anciens  textes,  qui,  sans 
qu'il  y  eût  de  sa  faute,  fut  bien  vite  considérablement 
réduit,  et  ne  reçut,  même  ainsi  diminué,  qu'un  com- 
mencement d'exécution.  Les  dix  volumes  des  Anciens 
poètes  de  la  France,  qu'il  a  tous,  ou  publiés  lui-même, 
ou  dirigés  de  très  près,  forment  une  série  extrêmement 
précieuse;  plusieurs  des  savants  qui  composent  aujour- 


-78- 

d'hui  notre  Conseil  ont  été  ses  collaborateurs  dans  cette 
œuvre,  et  savent  quelle  conscience  il  apportait  dans  ses 
travaux,  quelle  était  la  valeur  de  ses  directions,  la  finesse 
de  son  intelligence  et  la  naturelle  pénétration  de  son  tact 
littéraire  et  grammatical. 

Dans  ses  premières  tentatives  pour  faire  connaître  la  lit- 
térature du  moyen  âge,  Guessard  avait  eu  pour  compa- 
gnon d'armes  un  autre  élève  de  l'Ecole  des  Chartes,  qui 
faisait  partie  de  notre  Conseil,  et  que  cette  année  nous  a 
également  enlevé.  Francis  Wey,  littérateur  avant  tout, 
avait  étudié  Pancienne  langue  d'abord  uniquement  à 
cause  des  lumières  qu'elle  apporte  à  l'histoire  de  la  lan- 
gue nouvelle  et  des  ressources  que  peuvent  y  trouver  ceux 
qui  veulent  employer  celle  ci  avec  force  et  délicatesse. 
Peu  à  peu  il  s'était  intéressé  à  l'ancien  français  pour  lui- 
même,  et,  soit  dans  ses  Remarques  sur  la  langue  fran- 
^çaise,  soit  dans  son  Histoire  des  révolutions  du  langage 
en  France,  il  avait  essayé  d'en  faire  comprendre  le  carac- 
tère propre  et  d'en  éclairer  les  origines.  Un  peu  éloigné 
de  ces  études  depuis  nombre  d'années,  il  s'y  intéressait 
toujours,  il  encourageait  ceux  qui  s'y  livraient,  et  il  fut 
un  des  premiers  qui  se  rendirent  à  notre  appel  et  se  réu- 
nirent autour  de  mon  père,  de  M.  de  Wailly  et  du  baron 
James  de  Rothschild  dans  ce  salon  de  la  maison  Firmin 
Didot  qui  a  été  le  berceau  de  notre  Société. 

A  la  même  Ecole  des  Chartes,  pépinière  naturelle  de 
nos  recrues,  appartenaient  aussi  deux  autres  de  nos  morts 
de  cette  année,  M.  Cocheris,  qui  avait  su  répandre  dans 
le  public,  par  des  publications  bien  conçues  et  bien  exé- 
cutées, les  plus  importants  résultats  de  la  grammaire  his- 
torique de  notre  langue,  et  M.  Guilmoto,  successivement 


—  79  — 

archiviste  des  Vosges,  du  Pas-de-Calais  et  du  Puy-de- 
Dôme,  qui  avait  conservé  le  goût,  pris  sur  les  bancs  de 
l'Ecole,  de  la  vieille  langue  et  de  sa  littérature.  Cette  lan- 
gue d'autrefois,  un  des  plus  habiles  et  des  plus  heureux 
manieurs  de  la  langue  moderne,  Paul  de  Saint- Victor, 
savait  en  apprécier  l'intérêt  et  le  charme;  il  lisait  avec 
plaisir  nos  volumes  de  prose  et  de  vers,  et  se  reposait 
peut-être,  dans  la  naïveté  facile  de  notre  vieille  parlure, 
des  tensions  et  des  apprêts  du  style  contemporain. 
M.  Rouzaud  était  un  de  ces  amateurs  éclairés  qui  font 
l'infanterie  solide  de  notre  petite  armée,  source  de  notre 
force  et  de  notre  espoir,  et  dont  nous  voudrions  voir  les 
masses  plus  profondes.  M.  Labitte  était  un  libraire  aussi 
estimé  pour  son  intelligence  que  pour  sa  probité  et  qui 
connaissait,  des  livres  qui  lui  passaient  par  la  main,  la 
vraie  et  durable  valeur  et  non  pas  seulement  la  valeur  vé- 
nale. 

Voilà  de  grandes  pertes.  Deux  places  sont  vides  dans 
notre  Conseil,  et  vous  allez  les  remplir  aujourd'hui.  Nos 
rangs  se  sont  diminués  de  huit  membres,  et  c'est  à  peine 
si  l'année  qui  se  clôt  a  comblé  les  vides  qu'elle  y  avait 
faits.  Nous  traversons,  de  toutes  façons,  une  crise  qu'il 
serait  vain  de  vouloir  dissimuler,  et  qui  se  marque  à  tous 
les  yeux  par  le  regrettable  retard  que  subissent  nos  pu- 
blications. Les  adhérents  ne  nous  arrivent  plus  en  grand 
nombre,  et,  parmi  eux,  nous  ne  trouvons  que  peu  d'édi- 
teurs. La  besogne  pèse  toujours  à  peu  près  sur  les  mêmes 
épaules,  qui  commencent  à  se  sentir  un  peu  lasses.  Mais 
cette  crise,  j'en  ai  le  ferme  espoir,  n'est  que  passagère. 
L'enseignement  de  notre  vieille  langue,  de  notre  vieille 
littérature,  va  tous  les  jours  en  s'afFermissant,  en  s'enri- 


—   80   — 


chissant.  La  chaire  qui,  depuis  si  longtemps,  était  deman- 
dée pour  elles  à  la  Faculté  des  Lettres  de  Paris  vient  enfin 
de  leur  être  accordée,  et  notre  confrère  A.  Darmesteter  va 
pouvoir,  avec  plus  d'influence  et  d'autorité,  faire  profiter 
notre  cause  de  la  science  et  de  l'activité  qui  lui  ont  valu 
une  si  juste  réputation.  Ceux  qui  voulaient,  il  n'y  a  pas 
longtemps  encore,  s'adonner  à  l'étude  de  l'ancien  français 
se  trouvaient,  dès  l'abord,  dans  une  situation  embarras- 
sante et  pénible.  Ils  savaient  que  la  science  allemande  avait 
créé  la  grammaire  comparée  des  langues  romanes  et  fai^ 
faire  aussi  de  grands  progrès  à  l'histoire  des  littératures 
du  moyen  âge;  mais,  pour  être  initiés  aux  méthodes  et 
aux  résultats  de  cette  science  nouvelle  dont  ils  entre- 
voyaient l'importance,  il  leur  fallait,  ou  se  lancer  sans 
guides  dans  des  lectures  qu'ils  ne  savaient  comment  or- 
donner, ou,  ce  qui  n'était  possible  qu'à  un  petit  nom- 
bre, aller  chercher  des  maîtres  de  l'autre  côté  du  Rhin. 
Tout  est  bien  changé  aujourd'hui  :  à  l'Ecole  des  Chartes, 
au  Collège  de  France,  à  la  Faculté  des  Lettres,  à  l'Ecole 
des  Hautes  Etudes,  les  jeunes  gens  désireux  de  s'instruire 
trouvent  un  enseignement  qui  les  met  au  courant  de  la 
science  la  plus  récente  et  les  initie,  par  des  exposés  théo- 
riques et  des  exercices  pratiques,  aux  meilleures  méthodes 
de  recherche  et  de  travail.  Que  la  semence  ainsi  jetée  à 
pleines  mains  trouve  un  terrain  favorable,  et  nous  re- 
cueillerons bientôt  une  riche  moisson,  La  Société  des 
Anciens  Textes  sera  la  première  à  profiter  de  ce  mouve- 
ment qui  s'annonce,  qui  déjà  se  fait  sentir.  De  jeunes  for- 
ces vont  surgir  de  toutes  parts  et  décharger  peu  à  peu  les 
vétérans  du  fardeau  qu'ils  ont  tâché  de  porter  honora- 
blement. Bientôt  nous  trouverons  des  collaborateurs  zé- 


—  8i  — 

lés  et  capables  autant  que  nous  en  voudrons,  plus  peut- 
être  que  nous  n'en  pourrons  occuper.  Quant  aux 
adhérents,  quelque  nombreux  qu'ils  nous  arrivent,  nous 
ne  leur  dirons  jamais  :  Asse^!  car  plus  nous  aurons  de 
ressources,  plus  nous  pourrons  tirer  de  Toubli,  et  arra- 
cher aux  chances  de  destruction,  de  monuments  de  la 
langue  et  de  la  pensée  de  nos  pères.  Notre  œuvre  est  une 
œuvre  vraiment  nationale  :  nous  l'avons  proclamé  plus 
d'une  fois,  mais  il  nous  a  été  doux  de  le  voir  reconnaî- 
tre cette  année  par  l'illustre  compagnie  qui  est  la  gar- 
dienne officielle  de  nos  meilleures  traditions  de  langue  et 
de  littérature.  En  attribuant  à  la  Société  des  Anciens 
Textes  une  somme  de  2,000  fr.  sur  le  prix  Archon-Des- 
pérouse,  l'Académie  française  n'est  pas  seulement  venue, 
fort  opportunément,  en  aide  à  nos  finances  chancelantes, 
elle  nous  a  donné  un  précieux  encouragement,  dont  nous 
sommes  à  la  fois  reconnaissants  et  fiers.  Nous  espérons 
que  cette  approbation  conciliera  à  notre  œuvre  des  sym- 
pathies plus  nombreuses  et  montrera  aux  plus  récalci- 
trants que  Pétude  de  notre  passé  linguistique  et  littéraire, 
loin  de  pouvoir  nuire  à  l'intelligence  et  à  l'admiration  de 
nos  écrivains  classiques,  est  considérée  comme  utile  et 
digne  d'éloge  par  ceux  qui  représentent  sous  leur  forme 
la  plus  autorisée  cette  intelligence  et  cette  admiration. 
Racine  et  Bossuet  parlaient  la  langue  de  Chrétien  de 
Troyes  et  de  Villehardouin,  et  Rutebeuf  ou  Adam  de  la 
Halle  ne  seraient  pas  embarrassés  de  se  retrouver  des 
descendants  dans  nos  deux  derniers  siècles  littéraires. 
Tâchons  de  comprendre  la  France  de  tous  les  temps,  et 
travaillons  à  ce  que  le  nôtre  ne  soit  pas  trop  dédaigné  de 
ceux  qui  viendront  après  nous. 


-  8î  - 


Rapport  sur  les  travaux  de  la  Société  des  anciens  textes 
français,  pendant  l'année  1881,  par  M.  Paul  Meyer,  secré- 
taire. 


Messieurs, 

Dans  le  rapport  que  j^ai  eu  l'honneur  de  présenter  l'an 
dernier  à  la  Société,  j'annonçais  que  les  publications  de 
l'année  1881  se  composeraient  :  1°  de  la  Vie  de  Saint 
Gilles,  publiée  par  MM.  G.  Paris  et  A.  Bos  ;  2°  du  t.  VI 
des  Miracles  de  Nostre-Dame  ou  du  t.  III  des  oeuvres 
Eiistache  Deschamps,  selon  que  l'un  ou  l'autre  de  ces 
deux  volumes  serait  le  premier  prêt;  3°  de  V Amant  rendu 
cordelier  à  l'observance  d'Amours.,  qui  est  sous  presse 
depuis  février  1879.  A  ces  ouvrages  devait  venir  se  join- 
dre le  t.  III  du  Mystère  du  Viel  Testament,  continué 
aux  frais  de  M""^  la  baronne  J.  de  Rothschild  par  notre 
zélé  vice-trésorier,  M.  E.  Picot.  J'ai  le  regret  de  constater 
que  ces  prévisions  ne  sont  point  encore  entièrement  réa- 
lisées. Dès  le  commencement  de  la  présente  année,  vous 
avez  reçu  le  t.  III  du  Mystère,  dont  la  publication  se 
poursuit  avec  une  activité  qui  ne  nuit  en  rien  au  bon 
établissement  du  texte,  non  plus  qu'à  l'étendue  des  recher- 
ches. La  Vie  de  saint  Gilles  aussi  est,  depuis  plusieurs 
mois,  entre  vos  mains,  et,  si  cet  ouvrage  s'est  fait  long- 
temps désirer,  vous  avez  pu  juger  que,  par  l'abondance 
des  faits  nouveaux  et  par  la  sûreté  des  résultats  obtenus, 
il  forme  l'un  des  plus  précieux  volumes  de  notre  collec- 
tion. Mais  notre  exercice  de  1881  reste  encore  incomplet. 
La  cause  de  ce  retard  n'est  pas  difficile  à  trouver.  Je  ter- 
minais mon  dernier  rapport  en  disant  :  a  Si  chacun  des 


—  83    - 

«  éditeurs  veut  bien  augmenter  un  peu  Ja  part  d'activité 
a  qu'il  apporte  à  notre  œuvre  commune,  le  retard  sera 
«  bientôt  réparé.  »  Malheureusement  ce  souhait  n'a  pas 
été  exaucé.  Et,  par  exemple,  il  a  été  impossible  d'amener 
l'éditeur  de  V  Amant  rendu  cor  délier  à  terminer  l'édition 
interrompue  presque  aussitôt  que  commencée,  encore 
bien  qu'il  suffise  de  quelques  semaines  pour  conduire  à 
sa  fin  un  travail  qui  n'est  ni  long  ni  compliqué.  Il  y  a  là 
un  état  de  choses  que  je  ne  puis  que  déplorer  avec  vous 
et  dont  les  conséquences  sont  graves  à  plusieurs  égards. 
Au  point  de  vue  de  la  bonne  administration  de  nos  reve- 
nus, il  est  on  ne  peut  plus  incommode  de  ne  pouvoir 
faire  concorder  notre  exercice  financier  avec  notre  pro- 
duction littéraire  de  chaque  année.  Au  point  de  vue  de 
nos  intérêts  les  plus  généraux,  il  y  a,  dans  ce  retard 
chronique,  une  apparence  d'impuissance  qui  heureuse- 
ment ne  correspond  à  aucune  réalité,  mais  qui  néan- 
moins peut  engendrer  un  préjugé  très  défavorable  à  no- 
tre œuvre.  La  cause  du  mal  dont  nous  souffrons  consiste 
en  ceci  que  nos  volumes  sont  tenus  trop  longtemps  sous 
presse.  Nous  avons,  en  ce  moment,  jusqu'à  huit  ouvrages 
en  cours  d'impression.  En  voici  la  liste  par  ordre  de 
date: 

L'Évangile  de  Nicodème,  versions  françaises  en  vers, 
depuis  1877; 

]J Amant  rendu  cordelier,  depuis  1879; 

Le  t.  III  à'Eustache  Deschamps,  et  Raoul  de  Cam- 
brai, depuis  1881. 

Enfin,  depuis  cette  année,  le  t.  VI  des]  Miracles  de 
Nostre-Dame,  La  Mort  Aymeri  de  Narbonne,  les  œu- 
vres-poétiques de  Philippe  de  Beaumanoir,  et  le  t.  IV  du 
Mystère  du  Viel  Testament. 

Sur  quelques-uns  de  ces  volumes  est  constamment  en- 
gagée la  matière  de  sept  à  huit  feuilles  d'impression.  II  y 


-84  - 

aurait  des  inconvénients  de  plus  d'un  genre  à  avoir  si- 
multanément à  l'imprimerie  un  plus  grand  nombre  de 
volumes,  alors  même  que  cela  serait  matériellement  pos- 
sible. Mais  on  conçoit,  d'autre  part,  que  ce  chiffre  est 
assez  élevé  pour  suffire  amplement  aux  besoins  de  la 
Société.  Si  les  éditeurs  voulaient  bien  ne  pas  tenir  sous 
presse  plus  d'une  année  en  moyenne  chacun  des  volu- 
mes dont  ils  se  sont  chargés,  nous  aurions  bientôt  rega- 
gné le  temps  perdu. 

Actuellement,  voici  quelles  sont  nos  prévisions  pour 
les  exercices  1881  et  1882  : 

Le  t.  VI  des  Miracles  de  Nostre-Dame  s'achève  et 
pourra  être  distribué  dès  le  commencement  de  l'année 
prochaine.  Nous  l'affecterons  à  1881.  Pour  compléter  le 
même  exercice,  nous  espérons  toujours  pouvoir  donner 
V Amant  rendu  cordelier,  dont  M.  de  Montaiglon  n'a 
pas  cessé  de  nous  promettre  le  prompt  achèvement. 

Pour  1882,  nous  avons  trois  volumes  à  des  états  divers 
d'avancement.  D'abord  le  t.  III  d'Eustache  Deschamps, 
dont  les  dernières  feuilles  sont  à  la  composition  ;  puis 
Raoul  de  Cambrai,  dont  l'impression  s'est  poursuivie 
régulièrement  depuis  la  mise  sous  presse,  et  dont  plus  de 
la  moitié  est  en  bonnes  feuilles  ;  enfin,  nous  espérons  com- 
pléter cet  exercice  avec  le  recueil  des  versions  de  VEvan- 
gile  de  Nicodème,  depuis  longtemps  annoncé. 

Pendant  l'année  qui  s'achève,  nous  avons  commencé 
l'impression  de  deux  nouveaux  ouvrages.  L'un  est  La 
Mort  Aymeri  de  Narbonne,  dont  je  vous  ai  déjà  entre- 
tenus dans  mon  dernier  rapport;  l'autre  est  le  premier 
volume  d'un  recueil  des  œuvres  poétiques  de  Philippe  de 
Beaumanoir,  qui  comprendra  deux  volumes. 

Philippe  de  Beaumanoir  a  eu,  dans  notre  histoire  lit- 
téraire une  bien  singulière  destinée.  Depuis  que  La 
Thaumassière  a  publié,  il  y  a  près  de  deux  siècles,  ses 


—  85  — 

Coutumes  et  usages  de  Beauvaisis,  y  joignant  des  éclair- 
cissements, que  l'on  consulte  encore  avec  fruit,  le  sire  de 
Beaumanoir  est  apprécié  à  sa  valeur  par  les  historiens  de 
notre  ancien  droit,  et  passe,  à  juste  titre,  pour  Tun  des  ju- 
riconsultes  les  plus  intelligents  et  les  plus  originaux  du 
moyen  âge.  D'autre  part,  depuis  que  l'attention  des  éru- 
dits  s'est  portée  vers  nos  anciens  auteurs,  on  a  signalé 
d'abord,  puis  publié  deux  poèmes  d'un  certain  Philippe 
de  Reim  ou  de  Reimes  que  Ton  a  pu  croire  d'origine  an- 
glaise ou  anglo-normande,  à  considérer  la  grande  con- 
naissance de  l'Angleterre  qu'il  déploie  dans  ses  oeuvres. 
On  ne  fut  même  point  en  peine  de  trouver  la  famille  à 
laquelle  il  avait  dû  appartenir.  Ces  deux  poèmes,  qui  sont 
du  nombre  de  ceux  qu'on  appelle  romans  d'aventure,  tu- 
rent mis  au  jour  successivement  par  MM.  Fr.  Michel  et 
Le  Roux  de  Lincy,  l'un  la  Manekine  en  1840,  dans  la 
collection  du  Bannatyne  Club,  l'autre,  le  roman  de  Jehan 
deDammartin  et  de  Blonde  d'Oxford,  en  i858,  dans  celle 
de  la  Camden  Society.  L'idée  que  le  poète  était  d'origine 
anglo-normande  dut  contribuer  à  faciliter  l'admission 
de  ses  oeuvres  parmi  les  publications  de  sociétés  an- 
glaises. 

Mais  Philippe  de  Reim  ou  de  Reimes  est  un  nom  dé- 
formé par  les  copistes.  La  vraie  forme  est  Philippe  de 
Rémi,  et  Philippe  de  Rémi  n'est  point  autre  que  Philippe 
de  Rémi,  sire  de  Beaumanoir,  auteur  des  Coutumes  et 
usages  de  Beauvaisis,  bailli  de  Clermontde  1279  à  i283, 
et,  depuis  cette  dernière  date,  l'un  des  grands  baillis  de 
France. 

C'est  à  l'un  de  nos  confrères,  M.  H.  Bordier,  membre 
de  notre  Conseil,  qu'il  était  réservé  de  démontrer  l'unité  du 
personnage  qu'on  avait  jusque-là  divisé  en  deux,  et 
qui,  pour  citer  les  paroles  de  M.  Bordier,  «  fut  assez 
riche  pour   fournir   si    longtemps   à   l'histoire  littéraire 


-  86  — 

TétofFe  de  deux  personnages  complètement  différents  ^  ». 

Ce  n'est  pas  par  une  découverte  fortuite  que  M.  Bordier 
est  arrivé  au  résultat  que  je  viens  d'énoncer  brièvement  : 
c'est  à  la  suite  de  recherchies  continuées  pendant  de  lon- 
gues années  et  qui  n'ont  négligé  aucune  des  bibliothèques, 
aucun  des  dépôts  d'archives  où  pouvaient  se  rencontrer 
des  documents  sur  le  personnage  étudié.  Le  produit  fruc- 
tueux de  ces  recherches  a  été  exposé  par  notre  confrère  en 
un  long  mémoire  publié  il  y  a  treize  ans,  et  dans  lequel 
l'histoire  de  la  famille  de  Beaumanoir  et  des  biens  qu'elle 
possédait  et  surtout  la  biographie  du  personnage  princi- 
pal sont  exposés  dans  le  plus  grand  détail  et  de  main  de 
maître.  L'un  des  résultats  les  plus  importants  au  point  de 
vue  de  Phistoire  littéraire  est  que  les  romans  de  Philippe 
de  Beaumanoir  ont  été  composés  par  lui  dans  sa  jeunesse, 
à  une  époque  où  il  ne  portait  pas  encore  le  titre  de  sire 
de  Beaumanoir,  qu'on  ne  lui  voit  prendre  qu'en  1278. 
Il  avait  alors  à  peine  trente-deux  ans.  M.  Bordier  a  aussi 
établi  que  dans  sa  jeunesse,  vers  i265,  Beaumanoir  ac- 
compagna Simon  de  Montfort  en  Angleterre,  et  par  là 
s'explique  la  connaissance  de  l'Angleterre  dont  ses  poé- 
sies donnent  la  preuve. 

M.  Suchier,  professeur  à  l'université  de  Halle  et  mem- 
bre de  notre  Société,  qui  nous  a  proposé  une  nouvelle 
édition  des  poèmes  de  Beaumanoir,  n'a  pas  la  prétention 
de  rien  ajouter  aux  recherches  historiques  de  notre  sa- 
vant confrère  :  il  n'a  non  plus  découvert  aucune  oeuvre 
nouvelle  qu'on  puisse  attribuer  au  même  auteur.  Mais 
les  éditions  anglaises  des  romans  du  poète  beauvaisin 
sont  rares  et  difficilement  accessibles  sur  le  continent.  Il 
est   d'ailleurs   possible  d'en  améliorer  le  texte  par  une 

I.  Philippe  de  Rémi,  sire  de  Beaumanoir,  1246- 1296,  par 
H.-L.  Bordier.  Paris,  Techner,  1869,  p.  lo. 


-87- 

collation  attentive  des  mss.  Cest  pourquoi  nous  n'avons 
pas  hésité  à  accepter  une  proposition  qui  nous  permet 
de  faire  entrer  dans  notre  collection  les  oeuvres  poétiques 
d'un  homme  qui  fut,  dans  le  domaine  intellectiiel,  Tun 
des  premiers  de  son  siècle. 

L'édition  de  M.  Suchier  est  sous  presse,  et  un  tiers  du 
premier  volume  est  déjà  imprimé.  D'autres  publications 
suivront  à  bref  terme.  L'une  d'elles,  récemment  approuvée 
par  notre  Conseil,  a  pour  objet  un  curieux  recueil  de  con- 
tes en  prose  qui  a  été  trouvé  par  votre  secrétaire  dans  un 
manuscrit  appartenant  à  la  bibliothèque  d'un  des  collèges 
d'avocats  de  Londres.  Ces  contes,  qui  offrent  en  général 
un  caractère  populaire  très  marqué,  et  sont  accompa- 
gnés, selon  un  usage  fréquent  au  moyen  âge,  d'applica- 
tions morales,  ont  pour  auteur  un  certain  Nicole  Bozon, 
frère  mineur,  qui  est  resté  jusqu'à  ce  jour  absolument  in- 
connu. On  peut  établir  qu'il  était  anglais,  et  qu'il  vivait 
dans  les  premières  années  du  xiv^  siècle.  Il  est  aussi  l'au- 
teurs  He  poésies  assez  originales  dont  le  texte  se  conserve 
actuellement  dans  une  bibliothèque  privée  d'Angleterre 
et  peut-être  de  certaines  vies  de  saints  en  vers  dont  on 
connaît  depuis  longtemps  un  manuscrit  dans  la  biblio- 
thèque Cottonienne.  La  copie  des  contes  de  Bozon  a  été 
exécutée  par  l'un  des  membres  de  la  Société,  Miss 
L.-T.  Smith,  avec  le  concours  de  qui  je  me  propose  de 
procéder  à  l'édition,  aussitôt  que  Raoul  de  Cambrai  sera 
achevé,  c''esc-à-dire  dans  peu  de  mois. 

Mais,  Messieurs,  tandis  que  nous  arrivons,  non  sans 
peine,  comme  vous  le  savez  trop  bien,  à  produire  chaque 
année  nos  trois  ou  quatre  volumes,  en  y  comprenant  le 
Mystère  du  Viel  Testament,  dont  nous  profitons,  mais 
que  nous  ne  payons  pas,  il  se  fait  dans  les  universités 
d'Allemagne  des  publications  bien  plus  nombreuses, 
dont  la  matière  est  tournie  par  nos  anciens  auteurs,  par 


nos  anciens  manuscrits.  li  y  a  là  un  motif  d'émulation 
qui  devrait  exciter  nos  éditeurs  à  redoubler  d'activité. 
Car,  au  point  de  vue  le  plus  général,  il  n'est  pas  indiffé- 
rent que  l'édition  d'un  ancien  texte  de  notre  langue  soit 
faite  en  France  ou  à  l'étranger.  En  fait,  les  éditions  étran- 
gères ont  chez  nous  peu  de  cours,  et,  étant  peu  lues, 
elle  contribuent  peu  à  répandre  la  connaissance  de  notre 
ancienne  littérature.  Ensuite,  si,  grâce  à  la  forte  constitu- 
tution  de  l'enseignement  des  langues  romanes  en  Allema- 
gne, ces  éditions  sont  en  général  satisfaisantes  au  point 
de  vue  du  texte  —  et  toutefois,  même  à  ce  point  de  vue,  il 
y  a  eu  récemment  de  bien  fâcheuses  exceptions  —  il  faut 
avouer  que  les  recherches  d'histoire  littéraire,  auxquelles 
il  nous  est  permis,  à  nous  Français,  d'attacher  un  intérêt 
prépondérant,  y  sont  rarement  assez  complètes,  et  plus 
rarement  présentées  sous  une  forme  convenable.  Sans 
doute,  un  temps  viendra  où  tous  nos  anciens  textes  de 
langue  et  de  littérature  auront  été  imprimés  ou  réimpri- 
més dans  notre  pays,  mais  pourquoi  ne  pas  prendre  les 
devants,  pourquoi  ne  pas  faire  plus  d'efforts  afin  d'épar- 
gner à  nos  vieux  auteurs  un  temps  de  purgatoire  sur  la 
terre  étrangère.'' 


Rapport  sur  le  compte  des  recettes  et  des  dépenses  de  la  société 
pendant  l'année  1881.  par  M.  É.  Picot,  trésorier-adjoint. 


Messieurs, 

Notre  trésorier,  retenu  loin  de  nous  par  de  graves  oc- 
cupations, m'a  chargé  de  vous  présenter,  en  son  nom,  le 


rapport  sur  les  opérations  tinancières  de  notre  Société 
pendant  l'année  qui  vient  de  s'écouler.  Ce  rapport  sera 
court,  car,  même  pour  l'année  1881,  je  ne  pourrai  vous 
faire  connaître  que  des  résultats  fort  incomplets.  Ce  serait 
tomber  dans  des  redites  que  de  nous  plaindre  des  retards 
apportés  à  nos  publications  et  partant  à  nos  encaisse- 
ments et  à  nos  dépenses.  Il  semble  que  le  zèle  de  nos 
éditeurs  soit  impuissant  à  réagir  contre  de  semblables  re- 
tards et  que  nous  devions  désormais  les  accepter  comme 
un  fait  normal. 

Deux  circonstances  heureuses  sont  venues,  dans  le  cou- 
rant de  cette  année,  rétablir  Féquilibre  dans  nos  budgets. 
Nous  avons  reçu  d'une  personne  aussi  généreuse  que 
modeste,  qui  habite  l'Angleterre,  un  donde  100  fr.  85  c, 
sans  autre  condition  que  celle  de  ne  pas  soulever  le  voile 
de  l'anonyme  dont  elle  a  entendu  couvrir  ce  bienfait.  Le 
prix,  qui  a  été  décerné  par  l'Académie  française  à  notre 
Société,  nous  a  valu  des  ressources  relativement  impor- 
tantes, 2,000  fr.,   qui  ont  trouvé  leur  emploi  immédiat. 

D'après  les  règles  posées  au  début  de  notre  existence, 
ces  ressources  extraordinaires  eussent  dû  être  capitalisées 
et  les  intérêts  eussent  dû  continuer  chaque  année  à  ali- 
menter notre  budget.  Nous  n'avons  pas  cru  pouvoir  nous 
arrêter  à  ce  parti,  en  présence  du  déficit  que  nous  vous 
avions  précédemment  signalé.  Votre  Conseil  a  pensé  qu'il 
fallait  avant  tout  nous  efforcer  de  rétablir  l'équilibre  en- 
tre nos  recettes  et  nos  dépenses,  et  que  le  prix  de  l'Acadé- 
mie française  qui  n'est  pas,  comme  les  cotisations  des 
membres  fondateurs  ou  perpétuels,  grevé  de  charges  cor- 
respondantes, pouvait  sans  inconvénient  être  employé  à 
couvrir  nos  dépenses  courantes.  Ce  mode  de  procéder 
paraîtra  d'autant  plus  justifié  que  nous  possédons  en  ma- 
gasin une  réserve  de  volumes  imprimés  qui,  même  cotés 
au    prix  le  plus  modeste,  représentent  une  valeur  bien 

7 


—  90  — 

supérieure  à  cette  somme,  valeur  que,  dès  l'origine,  nous 
avons  cru  sage  de  ne  pas  taire  entrer  en  ligne  de  compte 
dans  nos  bilans. 

L'équilibre  se  trouvant  rétabli  grâce  à  la  décision  que 
je  viens  de  rappeler,,  nous  avons  pu  effectuer  du  moins  la 
capitalisation  des  sommes  qui  nous  ont  été  versées  parles 
membres  fondateurs  ou  perpétuels  ou  par  les  adhérents 
nouveaux.  Nous  avons  acquis  un  titre  de  45  fr.  de  rente 
3  0/0  amortissable  qui,  au  cours  de  83  fr.,  10  c.  (courtage 
et  timbre  compris),  ont  coûté  1,248  fr.,  3o  c. 

J'aborde  maintenant,  Messieurs,  le  détail  des  exercices 
1880,  1881  et  1882. 


Exercice  1880. 

Le  dernier  rapport  que  j'ai  eu  l'honneur  de  vous  sou- 
mettre constatait,  pour  1880,  des  rentrées  s'élevant  à 
1 1,274  fr.  et  des  dépenses  qui  se  montaient  déjà,  en  y  fai- 
sant figurer  le  solde  passif  de  l'exercice  précédent,  à 
1 1,575  fr.  36  c. 

Depuis  lors  nous  avons  touché  trois  cotisations  arrié- 
rées pour  1878,  soit  75  fr,  ;  deux  cotisations  arriérées 
pour  1879,  soit  5o  fr.  ;  enfin,  douze  cotisations  et  la  sous- 
cription ministérielle  pour  1880,  soit  i,o5ofr.;  ensemble 
1,175  fr.  D'autre  part,  nous  avons  réglJ  les  droits  d'au- 
teur du  tome  II  des  Œuvres  d'Eustache  Deschamps,  soit 
855  fr.  et  soldé  la  publication  du  tome  V  des  Miracles 
de  Nostre-Dame,  savoir,  pour  impression  et  cartonnage, 
2,972  fr.  95  c.  et,  pour  droits  dauteur,  637  fr.  5o  c.  : 
ensemble  3,6 10  fr.  45  c. 

Ces  sommes  diverses,  mises  en  bal  mce,  nous  don- 
nent, d'une  part,  une  recette  de  12,449  f*"-  ^^  d'autre 
part,  une  dépense  de  16,040  fr.  81  c.  Vous  voyez,  Mes- 


—  91  — 

sieurs,  que  notre  situation  eût  été  gravement  compromise 
si  nous  n'avions  pris  le  parti  d'attribuer  le  prix  de  l'Aca- 
démie française  à  notre  budget  ordinaire  et  si  nous 
n'avions,  dans  une  certaine  mesure,  escompté  l'avenir. 


Exercice  i88i. 

Les  encaissements  afférents  à  cet  exercice  s'élevaient, 
l'année  dernière,  à  pareille  époque,  à  3oo  fr.  25,  et  nos 
dépenses  à  25  fr.  Nous  avons  reçu  depuis  lors  i  i,55o  fr. 
8o,  savoir  : 

345  souscriptions  ordinaires 8,62  5     » 

18  exemplaires  en  papier  Whatman   .    .    .  9o3  3o 
Une    année   d'intérêts    sur    1,1 55    fr.    de 

rente  5  0/0 1,1 55     » 

Un  semestre  sur  45  fr.  de  rente  3  0/0  ...  22  5o 

Pour  vente  de  diverses  publications  ....  845     » 

Ensemble ii,55o  80 


Nous  laissons  naturellement  en  dehors  de  nos  recettes 
ordinaires  celles  qui  doivent  être  portées  au  compte  capi- 
tal. Nous  avons  à  mentionner,  de  ce  chef,  l'encaisse- 
'ment  de  2  souscriptions  de  membres  perpétuels,  soit 
504  fr.  et  2  droits  d'entrée,  soit  20  fr. 

Ces  ressources  extraordinaires  ont  été  comprises  dans 
les  sommes  employées  à  l'achat  de  rentes  dont  il  a  été 
question  ci-dessus. 

Nos  rentrées,  comparées  à  celles  que  nous  avions  réali- 
sées, l'année  dernière  pour  l'exercice  1879,  présentent  un 
léger  excédent,  pour  les  cotisations  :  g, 528  fr.  3o,  au  lieu 


—    92    - 

de  9,325  fr.;  pour  la  vente  des  publications  de  la  Société, 
845  fr.  au  lieu  de  809. 

Nous  avions  le  droit  d'espérer  pour  ce  dernier  chapitre 
des  résultats  plus  satisfaisants. 

En  regard  des  encaissements  opérés  pour  1881,  nous 
avons  à  placer  un  certain  nombre  de  dépenses  déjà  sol- 
dées. De  même  que  nous  avons  fait  figurer  dans  nos  re- 
cettes le  revenu  intégral  de  nos  rentes  en  1882,  nous  de- 
vons porter  à  notre  passif  la  totalité  des  frais  généraux 
qui  ont  grevé  notre  budget  pendant  cette  année,  soit 
543  fr.  25  c.  Les  remises  aux  libraires  se  sont  élevées  à 
420  fr.  ;  les  dépenses  faites  jusqu'ici  pour  nos  publica- 
tions se  décomposent  comme  suit  : 

Bulletin  1881 1,826  jb 

Vie  de  saint  Gilles  : 

Impression 2,545  o5  ) 

Cartonnage 664  90)  3,809  9^ 

Droits  d'auteurs 600,    »  ) 

Ensemble 5,636  70 


11  ne  nous  reste  ainsi  en  caisse.  Messieurs,  pour  termi- 
ner les  publications  de  Texercice  1881 ,  qu'une  somme  de 
3,890  fr.  59,  à  peine  suffisante  pour  couvrir  les  frais  d'un 
seul  volume. 

Exercice  1882. 

Nous  venons  à  peine  de  mettre  en  recouvrement  les 
cotisations  afférentes  à  l'exercice  1882.  Douze  seulement 
de  nos  confrères  ont  devancé  l'appel  et  ont  versé  dès 
maintenant  leurs  souscriptions,  soit  3o4  fr.  Nous  avons 


-   9-^  - 

également  encaissé  pour  l'année  i883  une  cotisation  de 
2  5  fr.  En  regard  de  cette  recette,  nous  avons  à  placer 
les  frais  de  notre  Bulletin,  soit  407  fr.  19.  Par  suite  de 
cette  dépense,  notre  encaisse  se  trouve  ainsi  réduit  à 
3,812  fr.  40. 

La  situation,  malheureusement  peu  favorable,  de  notre 
Société  est  récapitulée  dans  le  tableau  que  nous  avons 
l'honneur  de  vous  soumettre. 


-  94  - 

SITUATION  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  ANCIENS 

Rente  3  "/n  amortissable  : 

Achat  de  45  fr.  de  rente  à  83  fr.  10  c. ,  p.  courtage. ...     i  .248  3o 

EusTACHE  Deschamps  (Tome  II). 

Droits  d'auteur 855      • 

Bulletin  de  la  Société  des  anciens  Textes  (1881)  : 

Payé  facture  Marchessou i  ,026  yS 

Miracles  de  Nostre  Dame  (Tome  V). 

Impression 2,519  35 

Cartonnage 453  60    .    3,6/0  45 

Droits  d'auteurs 637  5o    / 

Vie  de  Saint-Gilles. 

Payé  facture  Marchessou 2:545  o5    '. 

—         Engel  fils G64  90    /    3,80995 

Droits  d'auteur 600     »    ) 

Remises  aux  libraires 

Bonifications  diverses 420     >> 

A  reporter 1 0,970  45 


—   y  5    -- 

TEXTES  FRANÇAIS  AU  20  DÉCEMBRE  1882 

Solde  au  20  décembre  1881 53  64 

Capital  : 

Don  de  M""  X.,  de  Londres 100  85  \ 

Prix  de  l'Académie  française 2,000     •■  \ 

Reçu  2   souscriptions  de   membres  perpé-  /    2,624  ^5 

tuels 5o4     «  \ 

Id.     2  droits  d'entrée 20     »  ^ 

Souscriptions  diverses  encaissées  : 

3  de  2  5  fr.  pour  l'année   1878   yS     » 

2  »  »  1879 •  •      •  5o     » 

12  »  »  1880 3oo     »    ) 

....,,  00  r  1     '  ,o5o     « 

Souscription  mmisténelle  pour  isoo..    .. .        720     ■>    ) 

345  souscriptions  de  2  5  fr.  pour  188 1 8,625     »    \ 

18  »  5o  '•  .    •.        900     »    >    9,528  3o 

Différence  de  change 3  3o    y 

Compte  d'intérêts. 

1  an  d'intérêts  sur tr.  1,1 55  (rente  5  p.  100).     j,i55     "    \ 
6  mois            »                    45  (rente  3  p.  loo  ^     1,177  5o 

amortissable 22  5o    1 

Compte  des  ventes  : 

8  ex.  Album  des  anciens  Monuments . .....     120     » 

6  —  Brun  de  la  Montaigne i  5     » 

A  reporter  .    ......      i35     »      Hî^Sg  29 


-  96  - 

^^P^'-t 10,97045 

Frais  généraux. 

Frais  d'encaissement  des  quittances 543  2  5 

SoLDK  au  20  décembre  1882) ...    .     3, 890  5q 


I  5,404  29 


BtJLLETIN   DE    LA    SoCIÉTÉ  DES   ANCIENS   TeSTES    (1882,   W"   l)   : 

Payé  facture  Marchessou 407  19 

Solde  en  caisse ■.  . .    3  812  40 


4.219  59 


Compte  des  ventes  ; 


-  97  - 

Report 145559  29 

Report 1 3  S     »    i 


10  —  Miracles  de  Nostre-Dame,  tome  I 5o  » 

6  —  Guillaume  de  Palerne 3o  » 

3  —  Sept  Sages  de  Rome 12  » 

7  —  Miracles  de  Nostre-Dame,  tome  II...  35  » 

8  —  Aiol 48  » 

5  —  Débat  des  Hérauts  d'armes 2  5  » 

7  —  Eustache  Deschamps,  tome  I  42  » 

10  —  Miracles  de  Nostre-Dame,  tome  III. .  5o  » 

8  —   Voyage  à  Jérusalem   40  -; 

I  —                   —                  (pap.  Whatm.)..  10  » 

10  —  Chronique  du  Mont-Saint-Michel. .  ■  60  » 

10  —  Miracles  de  Nostre-Dame,  tome  IV..  5o  » 

6  —  Élie  de  Saint-Gilles 24  » 

6  —  Eustache  Deschamps,  tome  II 36  » 

7  —  Daurel  et  Béton 28  » 

12  —  Miracles  de  Nostre-Dame,  tome  V  . .  60  » 

7  —   Vie  de  Saint  Gilles 35  » 

6  —  Chansons  du  XV^  siècle 56  25 

I  —               —               —      (pap.  Whatm.)  18  75 


845 


15,404  29 

Solde  au  20  décembre  1882 3,890  59 

12  souscriptions  de  25  fr.  pour  1882 3o4    »   "> 

I  —  de  25  fr.  pour  1 883 25     »    >        ^^^     » 

Ensemble  .....     .     4,2 1 9  59 


i 


TABLE  DES  MATIERES 

DU  BULLETIN 
DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 

POUR     l'année     1882 


Statuts 3 

Règlement 9 

Liste  des  membres  de  la  Société  au   i3  mai  1882 i3 

Liste  des  membres  du  Conseil  d'administration 36 

Procès-verbaux  des  séances 37,41,73 

Discours  de  M.  G.  Paris,  président 76 

Rapport  de  M.  P.  Meyer,  secrétaire 82 

Rapport  de  M.  E  Picot,  trésorier-adjoint 88 

Notice  sur  un  recueil  manuscrit  de  poésies  françaises  appar- 
tenant à  M.  d'Arcy   Hutton,  de  Marske  Hall  (Yorkshire), 

par  M.  P.  Meyer 43 

Extraits  du    ms.  addit.  15224  du  Musée   britannique,  par 

M.  P.  Meyer ôq 


Le  Puy,  typographie  Marchessou  fils,  boulevard  Saint-Laurcut.  2'.^, 


BULLETIN  DE  LA  SOCIÉTÉ 

DES 

ANCIENS   TEXTES 

FRANÇAIS 


HULLETIN.  —    I>S83 


Le  Fuj-,  imprimone  de  .Marciiessou  fils,  boulevard  Saint-Laur^iit,  23. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIÉTÉ 


ANCIENS  TEXTES 


FRANÇAIS 


NEUVIEME  ANNEE 


PARIS 
LIBRAIRIE    FIRMIN-DIDOT    ET    C'^ 

56,     RUE    JACOB,     56 


i883 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


DES 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


STATUTS 


Article  premier. 

La  Société  des  anciens  textes  français  a  pour  but  de 
publier  des  documents  de  toute  nature  rédigés  au  moyen 
âge  en  langue  d'oïl  ou  en  langue  d'oc. 

Art.  2. 
Le  siège  de  la  Société  est  à  Paris. 

Art.  3. 

Est  membre  de  la  Société,  après  avis  du  Conseil, 
toute  personne  qui  aura  déclaré  adhérer  aux  présents 
statuts. 

Art.  4. 

Indépendamment  des  cotisations,  tout  membre,  au 
moment  de  son  admission,  acquitte  un  droit  d'entrée 
de  dix  francs.  Les  trois  cents  premiers  adhérents  sont 
dispensés  de  ce  droit. 

Art.  5. 
La  Société  comprend  des  membres   fondateurs,  des 


—  6  — 

membres  perpétuels  et  des  membres  ordinaires.  Les 
membres  fondateurs  payent  une  somme  de  cinq  cents 
francs  une  fois  pour  toutes;  ils  reçoivent  leur  vie  du- 
rant les  publications  de  la  Société  tirées  sur  papier 
Whatman.  Les  membres  perpétuels  payent  une  somme 
de  deux  cent  cinquante  francs  une  fois  pour  toutes  ;  ils 
reçoivent  leur  vie  durant  les  publications  de  la  So- 
ciété tirées  sur  papier  ordinaire.  Les  membres  ordi- 
naires payent  chaque  année  une  cotisation  de  vingt- 
cinq  francs,  et  reçoivent  pour  cette  année  les  publica- 
tions de  la  Société  tirées  sur  papier  ordinaire.  En 
payant  cinquante  francs,  ils  les  reçoivent  tirées  sur  pa- 
pier Whatman. 

Art.    6 . 

Les  bibliothèques  publiques,  les  personnes  civiles,  les 
maisons  de  commerce,  ne  peuvent  faire  partie  de  la 
Société  qu'à  titre  de  membres  ordinaires. 

Art.  7. 

Les  sommes  provenant  du  droit  d^entrée,  des  coti- 
sations des  membres  fondateurs  ou  perpétuels,  et  des 
dons  qui  pourront  être  faits  à  la  Société,  sont  capi- 
talisées. 

Art.  8. 

La  Société  tient  tous  les  ans  une  assemblée  générale 
où  on  élit  le  Bureau  et  le  Conseil.  Tous  les  membres 
ont  le  même  droit  de  suffrage.  Les  élections  ont  lieu 
à  la  pluralité  des  voix  des  membres  présents.  Tous  les 
membres  du  Bureau  et  du  Conseil  sont  indéfiniment 
rééligibles,  à  l'exception  du  président,  qui  ne  peut  être 
réélu  à  la  présidence  qu''après  le  délai  d^un  an. 

Art.  g. 
Le  Bureau  de  la  Société  se  compose  d'un  président, 


de  deux  vice-présidents,  d'un  administrateur,  d'un  tré- 
sorier, d'un  trésorier  adjoint,  d'un  secrétaire  et  d'un 
secrétaire  adjoint. 

Art.   10. 

Le  Conseil  se  compose  de  quinze  membres,  auxquels  le 
Bureau  est  adjoint  de  droit. 

Art.    1 1 . 

Le  Conseil  se  réunit  tous  les  mois.  Tout  membre  de 
la  Société  peut  assister  aux  séances.  Le  compte  rendu  de 
l'Assemblée  générale  et  des  séances  du  Conseil  sera 
publié. 

Art.   12. 

Le  règlement  de  la  Société,  préparé  par  le  Conseil  et 
voté  par  la  Société,  détermine  les  attributions  du  Bureau 
et  du  Conseil,  le  mode  de  publication  des  textes,  les 
rapports  de  la  Société  avec  ses  imprimeurs,  son  éditeur 
et  les  libraires,  etc.  Il  ne  pourra  être  modifié  que  par 
un  vote  de  l'Assemblée  générale  émis  sur  la  proposition 
du  Conseil.  Pour  cette  proposition  et  pour  ce  vote,  la 
majorité  absolue  des  membres  présents  est  de  rigueur. 

Art.   i3. 

L'Assemblée  générale  entend  chaque  année  un  exposé 
de  la  situation  de  la  Société  par  le  président,  le  rapport 
du  secrétaire  sur  l'état  des  publications  et  le  rapport  du 
trésorier  sur  les  comptes  de  l'exercice. 

Art.   14. 

Dans  la  première  séance  de  janvier,  le  Conseil  nomme 
une  commission  de  comptabilité,  à  laquelle  le  trésorier 
soumet  ses  comptes  de  l'année  précédente.  Cette  com- 
mission fait  son  rapport  au  Conseil  à  la  séance  suivante. 


—  8  — 

Art.   1 5 . 

En  ce  qui  concerne  le  Bureau  et  le  Conseil,  Tannée 
se  compte  d'une  Assemblée  générale  à  Tautre;  mais 
Tannée  administrative  et  financière  de  la  Société  coïn- 
cide avec  Tannée  ordinaire. 

Art.   i6. 

La  première  année  de  la  Société  part  du  i*"''  janvier 
1875. 


—  9  — 
RÈGLEMENT 

DE    LA    SOCIÉTÉ   DES    ANCIENS    TEXTES    FRANÇAIS. 


Des  séances. 
Article  premier. 

La  Société  se   réunit  en  assemblée  générale  le  premier  jeudi  du 
mois  de  mai. 

Art.  2. 

Le  conseil  de  la  Société  se  réunit  le  quatrième  mercredi  de  cha- 
que mois. 

Du  président  et  des  vice-présidents. 
Art.  3. 
Le  président  de  la  Société  ou,  en  son  absence,  l'un  des  vice-pré- 
sidents ouvre  et  lève  les  séances  de  l'Assemblée  générale   et    du 
Conseil,  met  aux  voix  les  propositions  en  discussion  et.  en  cas  de 
partage,  a  voix  prépondérante. 

Art.  4. 
Dans  toute  commission  dont  il  se  trouve  faire  partie,    la  prési- 
dence lui  est  réservée. 

Art.  5. 
En   cas  d'absence  du   président   et    des  deux   vice-présidents,  ils 
sont  suppléés  par  un  des  anciens  présidents  ou  vice-présidents. 

Art.  6. 
Le  président  convoque  d'oftice   et  extraordinairement,   lorsqu'il 
!e  juge  nécessaire,  les  diverses  commissions,   le  Conseil  et   la  So- 
ciété. Néanmoins   il   doit,  dans  ce  dernier  cas,  prendre    l'avis  du 
Conseil. 

Du  secrétaire. 

Art.  7, 
Le  secrétaire  envoie  les  convocations,  rédige  les  procès-verbaux 


—    io- 
des séances,  est  chargé  de  la   correspondance  et  conserve  les   ar- 
chives. 

Art.  8. 

Dans  chaque  séance  du  Conseil  il  prépare  l'ordre  du  jour,  fait 
connaître  l'état  d'avancement  des  publications  entreprises,  le  nom- 
bre des  feuilles  tirées  et  composées,  les  manuscrits  dont  l'impres- 
sion est  proposée,  etc. 

Art.  g. 

Il  est  chargé  de  la  rédaction  du  Bulletin  que  publie  la  Société. 
Ce  Bulletin  comprend  le  résumé  des  séances  et  une  série  de  no- 
tices. 

De  l'adininistrateur. 
Art.    10. 

L'administrateur  de  la  Société  est  spécialement  chargé  de  la  re- 
présenter dans  ses  rapports  avec  ses  imprimeurs  ainsi  qu'avec  les 
libraires  et  relieurs. 

Art.   II. 

Il  prépare  et  soumet  au  Conseil  les  projets  des  traités  qui  doi- 
vent être  passés  avec  eux  et  en  surveille  l'exécution. 

.\RT.    12. 

Il  vise  tous  les  comptes  financiers  de  la  Société  avant  leur  paye- 
ment par  le  trésorier. 

Art.  i3. 

Il  surveille  la  conservation,  la  distribution  et  la  vente  des  publi- 
cations, et,  à  la  fin  de  chaque  exercice,  rend  compte  au  Conseil  du 
nombre  d'exemplaires  restant  en  magasin. 

Des  publications  de  la  Société. 
.Art.  14. 

Les  ressources  de  la  Société  sont  entièrement  consacrées  à  la 
publication  de  volumes  auxquels  ont  droit  tous  les  membres  de  la 
Société. 

Art.   i5. 

Les  publications  de  la  Société  se  composent  pour  chaque  exer- 
cice ;  1"  d'un  Bulletin;  2"  de  volumes  en   nombre  indéterminé. 


Art.   i6. 

Le  Conseil  désigne  les  ouvrages  à  publier  et  nomme  pour  chacun 
d'eux  un  commissaire  responsable  chargé  d'en  surveiller  l'exé- 
cution. —  Aucun  volume  ne  pourra  paraître  sous  le  nom  de  la  So- 
ciété sans  l'autorisation  du  Conseil,  et  s'il  ne  porte  le  visa  du  com- 
missaire responsable. 

Art.  17. 

Le  Bulletin  est  expédié  directement  par  les  soins  du  libraire 
à  tous  les  membres  de  la  Société,  à  Paris,  en  province  et  à  l'étran- 
ger. —  Les  volumes  sont  remis  aux  membres  de  la  Société  ou  à 
leurs  correspondants,  par  le  libraire  de  la  Société  en  échange  d'une 
lettre  d'avis  qui  leur  est  adressée  par  le  secrétaire. 

Art.   18. 

Le  prix  de  vente  de  chacune  des  publications  de  la  Société  est 
fixé  par  le  Conseil.  —  Ce  prix  pourra  toujours  être  augmenté. 

Art.  19. 

Chaque  publication  de  la  Société  portera  la  marque  de  la  So- 
ciété, le  nom  de  l'éditeur,  la  date  de  l'exercice,  le  nom  et  l'adresse 
du  libraire. 

Art.  '2.0. 

Lorsqu'une  publication  est  acceptée  en  principe  par  le  Conseil, 
celui-ci  nomme,  séance  tenante,  une  commission  de  trois  mem- 
bres pour  examiner  le  projet  de  publication  et  fixer  le  chiffre  du 

tirage. 

Art.  21. 

Cette  commission  fait  son  rapport  dans  la  séance  suivante,  et,  en 
cas  d'adoption,  il  est  désigné  un  membre  pour  remplir  les  fonctions 
de  commissaire  responsable. 

Art.  22. 

Les  honoraires  attribués  aux  éditeurs  sont  déterminés  par  le 
Conseil  pour  chaque  pubHcation.  Cette  rémunération  ne  pourra 
être  inférieure  à  3o  fr.  pour  chaque  feuille  d'impression. 

Art.  2  3. 

Les  éditeurs  auront  droit  à  dix  exemplaires,  dont  un  en  papier 
Whatman,  de  chacune  de  ieurs  publications.  Dans  le  cas  où  une 


—    12    — 

publication  aurait  plusieurs  éditeurs,  il  sera  attribué  à  chacun  d'eux 
un  exemplaire  en  papier  Whatman,  imputable  sur  les  dix.  Le  com- 
missaire responsable  recevra  deux  exemplaires,  dont  un  en  papier 
Whatman. 

Art.  24. 

La  Société  n'a  pas  de  bibliothèque. 

Du  trésorier  et  de  la  commission  de  comptabilité. 
Art.  2  5. 

Le  trésorier  a  l'administration  des  fonds  de  la  Société.  Il  perçoit 
les  cotisations,  délivre  les  quittances,  tient  le  journal  de  caisse  et 
acquitte  les  dépenses  votées  en  conseil  et  visées  par  l'administra- 
teur. 

Art.  26. 

11  propose  au  Conseil  les  diverses  mesures  qui  lui  paraissent 
utiles  pour   le  placement  des  fonds  de  la  Société. 

Art.  27. 

11  a  voix  consultative  dans  la  commission  de  comptabilité. 

Art.  28. 

La  commission  de  comptabilité,  nommée  dans  la  première  séance 
de  l'année,  se  compose  de  trois  membres. 

Art.  29. 

Elle  vérifie  les  comptes  de  l'exercice  précédent,  dresse  un  projet 
de  budget  pour  l'année  qui  s'ouvre  et  le  soumet  au  Conseil  dans  la 
séance  de  février. 

Art.  io. 

Elle  propose,  s'il  y  a  lieu,  après  avoir  entendu  le  trésorier,  la 
radiation  des  membres  qui  n'ont  pas  acquitté  leurs  cotisations. 

Art.  3i. 

Ses  pouvoirs  expirent  en  mars  après  approbation  donnée  par  le 
Conseil  à  ses  propositions. 


LISTE  DES  MEMBRES 

DE    LA 

SOCIÉTÉ  DES  ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 
AU  i5  MAI   i883 


MEMBRES  FONDATEURS 


BoNNARDOT   (Françoisi,  [44]. 
BoRDiER  (Henri),  [4]. 
DiDOT  (Alfred),  [408]. 
Laborde    (  marquis   J.   de  I  , 

[i5]. 
Lamarle  (A.),  [261]. 
La    Roque   (L.   de    Belfort , 

comte  de),  [58 1]. 
Laurençon  (Léon),  [208]. 
Le  Pileur  (D''  Louis),  [388]. 
LowELL  (J.-R.),  [401]. 
Meyer   (Paul),   [21]. 
f  Pannier  (Le'opold),  [25]. 


Paris  (Gaston),  [26]. 

Queux     de     Saint -Hilaire 

(marquis  de),  [3o]. 
7  Richard  (Éd.),  [237]. 
f  Rœderer  (L.).  [452]. 
Rothschild    (baron    Arthur 

de),  [i  12]. 
Rothschild  (baron   Edmond 

de),  [II 3]. 
7  Rothschild  (baron   James 

de),  [3i]. 
Schefer  (Charles) ,  [466]. 
Wailly  (Natalis  de),  [2J. 


MEMBRES  PERPÉTUELS 

Andouillé  (A.),  [171].  AuTiER   DE    Cauvry  (iM™^-), 

André  (Edouard),  [i3i].  [368]. 

Aron  -  Duperret     (  Henri  l  ,  Avril    (baron    Adolphe    d'), 

['47]-  [559]. 


—  14  — 


Balsan  (Ch.),   [247]. 
Baudry  (F.),  [3]. 

f    BONNEFONT  (L.),  [204]. 

BouRMONT    (comte    Amédée 

de),  [565]. 
Bradshaw  (H.),  [343]. 
Calderon  (Th.),  [284]. 
Chévrier  (Maurice),  [571]. 
CoLMET    d'Aage      (Gabriel)  , 

[118]. 
Cornu  (J.),  [56]. 
f  DiDOT   (Ambroise-Firmin), 

[8]. 
Fagniez  (Gustave),  [345]. 
Fournie  (D""  Éd.),  [412], 
Furnivall  (Fr.-J.),  [37] . 
Guerle  (de),  [533]. 
Havet  (Julien),  [45]. 
Havet  (Louis),  [46]. 
Joret  (Charles),  [276J 
Lallement  (J.),  [309]. 
Limminghe  (comte  de),  [486]. 
Lister  (J.-L.),  [355]. 
LoNGNON  (Auguste),  [17]. 
Marchessou  (Pierre),  [410]. 
Marin,  [288]. 
Masson  (Georges),  [89]. 
Metman  (Etienne),  [371]. 
Meyer  (Paul),  [2]]. 


Morel-Fatio  (Alfred),  [210]. 
f  NicoL  (H.),  [42]. 
Paris  (Gaston),  [26]. 
f  Paris  (Paulin),  [i]. 
Picot  (Emile),  [29]. 
Poinsignon  (J.),  [248]. 
Rajna  (Pio),  [296]. 
Reuss  (Rod.),  [184]. 

RiTTER    (Eug.),   [202]. 

Rothschild  (baron  Alphonse 

de),  [m]. 
Rothschild  (baron  Gustave 

de),  [114]. 
J  RouzAUD  (Auguste),  [525]. 
Roy  (Maurice),  [583]. 
Saisset  (Paul  de),  [517]. 
Servois  (Gustave),  [578]. 
Smith  (Miss  Lucy  Toulmin), 

[459]- 
Stimming   (D"'  Albert),  [52 1]. 
Suchier  (A.),  [164]. 
SuNDBY  (Thor),  [323]. 
Templier  (Armand),  [384]. 
Tobler  (Adolf),  [60]. 
f  Urbain  (Fr.),  [217]. 

7  VlLLEMESSANT(H.de).[307]. 

Wahlundt  (C),  [447]. 
Weber  (D''  Alfredi,  [396]. 


i5 


LISTE  GENERALE 

DES    MEMBRES    DE    LA    SOCIÉTÉ    i 

Adert  (J.),  [68],  directeur  du  Journal  de  Genève^  à  Genève; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Aguilô  y  Fuster  (M.),  [5o5] ,  conservateur  de  la  bibliothè- 
que provinciale,  à  Barcelone;  correspondant  M.  Reinwald  , 
libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Alton,  [Syô],  professeur  au  lyce'e  du  viu"^  arrondissement  à 
Vienne  (Autriche). 

Amyot  (L.),  [66],  de  la  librairie  Vieweg,  rue  Richelieu,  67. 

Ancona  (Aless.  d'),  [221],  professeur  à  l'Université  de  Pise. 

Andouillé  (A.),  [171])  rue  du  Cirque,  2  (membre  perpétuel). 

André  (Edouard) ,  [  1 3 1  ] ,  ancien  député,  boulevard  Haussmann , 
i58  (membre  perpétuel). 

Areois  de  JuBAiNviLLE  (H.  d'),  [477],  profcsseur  au  Collège 
de  France,  boulevard  Montparnasse,  84. 

Armitage  (Rev.  Fr.) ,  [274],  à  Heidelberg;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Aron-Duperret  (Henri),  [147],  palais  Anitchkoff,  à  Saint- 
Pétersbourg  (membre  perpétuel). 

Arsenal  (Bibliothèque  de  1'),  [116];  corresp.  M.  Chosson- 
nery,  libraire,  quai  des  Grands-Augustins,  47. 

Asher,  [142],  libraire,  à  Berlin,  Unter  den  Linden;  corres- 
pondant M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis  (6 
exemplaires). 

AsTOR  Library,  [458J,  New-York;  corresp.  M.  Reinwald,  li- 
braire, rue  des  Saints-Pères,   i5. 

Atkinson  (D""),  [192],  Clare  Collège  Lodge,  Cambridge. 

Atkinson  (R.),  [38],  professeur  à  l'Université  de  Dublin; 
correspondants  MM.  Dulau  et  C'*',  libraires  à  Londres. 

AuBiNEAu  (Joseph),  [271],  rue  du  Cherche-Midi,  23. 

Aubry-Vitet  (Eug.),  [507],  rue  Barbet  de  Jouy,  9. 

i.  Les  meinbres  dont    le   nom  tst   prccOdc  d'au  astérisque   ont  droit  à  un 
txeiiiphiircj  sur  papier  XMiatnian. 


—  i6  — 

AuDRAN  (Eug.),  [385],  professeur  au  lyce'e  de  Belfort. 

AuMALE  (duc  d'),  [2o5],  de  l'Académie  française,  rue  de  l'E- 
lysée, 4. 

AuMOND  (T. -A.),  [256],  libraire,  boulevard  de  Strasbourg,  35. 

AuTiER  DE  Cauvry  (M'"''),  [568],  rue  des  Écoles,  38  (membre 

perpétuel). 
Avril  (baron  Adolphe  d'),  [SSq],  ministre  plénipotentiaire, 

rue  Galilée,  27  (membre  perpétuel). 

Bailey  (H.-F.),  [335],  corresp.  MM.  Dulau  et  €'%  libraires  à 
Londres. 

Baillieu  (M.-J.j,  [2  38],  route  de  Paris,  65,  Brie-Comte- 
Robert  (Seine-et-Marne);  correspondant  M.  Martin,  li- 
braire, rue  Séguier,  18. 

Bale  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [58];  corresp. 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Balsan  (Ch.),  [247],  rue  delà  Baume,  8  (membre  perpétuel). 

Baltimore  (Johns  Hopkins    University,  à),  [554]  ï  corresp. 

M.  Terquem,  libraire,  boulevard  Saint-Martin,  i5. 
Bapst  (J.),  [542],  rue  des  Capucines,  20. 

Barclay  (Ch.),  [442],  aux  soins  de  MM.  Williams  et  Norgate, 
14,  Henrietta  Street,  Covent  Garden,  à  Londres. 

Barthès  et  LowELL  [269],  libraires  à  Londres;  correspon- 
dant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

*  Bataille  (Edouard-Odon),  [92],   chef  d'escadron   d'état- 
major,  au  Ministère  de  la  Guerre,  rue  La  Boëtie,  18. 
Baudet  (L.),  [440],  rue  des  Archives,   14. 

Baudry  (F.),  [3],  membre  de   l'Institut,  administrateur  de  la 

bibliothèque  Mazarine  (membre  perpétuel). 
Beau  (G.  Auguste),  [56o],  boulevard  d'Enfer,  207. 

Beaumont  (G. -P.),  [526],  à  Blandy-lés-Tours,  parle Châtelet- 

en-Brie  (Seine-et-Marne). 
Beauvoir  (marquis  de),  [3ii],  rue  de  la  Baume,  3. 

Beauvoir  de  Priaulx  (O.),  [335]  ;  corr.  MM.  Dulau  et  C''', 
libraires  à  Londres. 

Béer  (Guill.),  [5o4],  rue  de  l'Arcade,  45. 

Belfast  (Queen's  Collège,  à),  [492];  correspondant  M.  Bor- 

rani,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  9. 
Bémont  (Charles),  [298],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 

rue  du  Cardinal-Lemoine.  21. 


—  17  — 

BÉRALDi  (Henri),  [qS],  rue  Blanche,  68. 

Berlin  (Bibliothèque    de  l'Université' de),  [i 55]  ;  correspon- 
dant M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis. 

Bernard  (l'abbé  Eugène),  [527],  vice-doyen  de  Sainte-Gene- 
viève, rue  Gay-Lussac,  5. 

Berthelet,  [395],  à  Arlay  (Jura). 

Bethmont  (Paul),  [266].  pre'sident  de  la  cour  des  Comptes, 
rue  Matignon,  14. 

Biblioteca  Vittorio-Emmanuele,  [456],  au  Collège  Romain, 
h  Rome;  corresp.  M.  Mellier,  libraire,  rue  Séguier ,   17. 

Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

Blancard,  [264],  boulevard  Baile,  40,  à  Marseille. 

BÔCHER,  [252],  professeur  à  l'Université  de  Boston  ;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,   i5. 

Bodinier  (Guillaume),  [329],  avocat,  rue  Saint-Joseph,  2,  à 
Angers. 

B0HOMOLETZ  (M™"  de),  [286],  boulevard  Malesherbes,  142. 

BoiSLisLE  (A.  de),  [563],  sous-chef  au  ministère  des  Finances, 
rue  de  l'Université,  18. 

BoLDAKOF  (Innocentj,  [85],  rue  Troïtskoï,  i5,  à  Saint-Péters- 
bourg; corresp.  M.  Loth,  rue  de  Naples,  25. 

Bonn  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [536]  ;  correspondant 
M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Germain,  176. 

*  BoNNARDOT  (François),  [44],  sous-inspecteur  du  service  his- 
torique de  la  ville  de  Paris,  rue  de  la  Santé,  46  (membre 
fondateur). 

BoNTEMPS  (Georges),  [579],  ingénieur  civil,  rue  de  Lille,  11. 

*  BoRDiER  (Henri),  [4],  bibliothécaire  honoraire  a  la  Biblio- 
thèque nationale,  rue  de  Rivoli,  182  (membre  fondateur). 

Bos  (D''  Alph.),  [154];  correspondant  M.  D.  Grand,  rue  du 
Val-de-Grâce,  21. 

BossERT  (A.),  [3 10],  professeur  h  la  Faculté  des  Lettres  de 
Douai. 

Boston  (Bibliothèque  publique  de),  [441];  corresp.  M.  Rein- 
wald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Boucher  (Aug.),  [362],  rue  Legendre,  9. 

Boucherie  (Adhémar),  [582],  commandant  au  42''  régiment 
d'infanterie,  à  Belfort. 


BouLLY  (Éra.),  [317],  professeur  de  rhétorique  au  lycée  de 
La  Rochelle. 

BouRMONT  (comte  Amédée  de),  [565j,  ancien  élève  de  l'École 
des  Chartes,  boulevard  Saint-Michel,  89  (membre  perpétuel) . 

BouTEiLLiER  (E.  de),  [70],  rue  Cassette,  23. 

*  Bouton  (V.),  [421],  rue  de  Maubeuge,  i5. 

BouTTON  (Joseph),  [541],  rue  Ménage,  i,  à  Angers. 

Bradshaw  (H  ),  [343],  bibliothécaire  de  l'Université  de  Cam- 
bridge, King's  Collège,  Cambridge  (Angleterre)  ;  corresp. 
^ft  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5  (membre  per- 
pétuel). 

Bréal  (Michel),  [444],  membre  de  l'Institut,  professeur  au 
Collège  de  France,  boulevard  Saint-Michel,  63. 

Brooke  (Th.),  [5o8],  Armitage  Bridge,  Huddersfield,  Angle- 
terre. 

Brun  (Félix),  [545],  rue  des  Grands-Augustins,  5. 

Caen  (Bibliothèque  universitaire  de),  [573]. 

Caix  de  Saint-Aymour  (V"^  Amédée  de),  [64],  rue  Chauveau, 
27,  Parc  de  Neuilly,  boulevard  Bineau. 

Calderon  (Th.),  [284],  place  des  Vosges,  9  (membre  perpé- 
tuel). 

*Calvet-Rognat  (baron  Pierre),  [399],  rue  Saint-Honoré, 
374. 

*Calvet-Rognat  (vicomte),   [400],  rue  Saint-Honoré,  374. 

Cambridge  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [367]  ;  corresp. 
M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Casati  (Charles),  [558],  conseiller  à  la  cour  d'appel  d'Orléans, 
quai  Barentin,  i8,  à  Orléans. 

Castonnet-Desfosses,  [224],  avocat,  rue  des  Saints-Pères,  i. 

Caussade  (F.  de),  [200],  conservateur  à  la  bibliothèque  Ma- 
zarine. 

Chabaneau  (Camille),  [95],  maître  de  conférences  à  la  Fa- 
culté des  Lettres  de  Montpellier,villa  Marie,  à  Montpellier. 

Champion  (H.),  [245],  libraire,  quai  Malaquais,  i  5 '(2  exem- 
plaires). 

Chance,  [35o],  Burleigh  House,  Sydenham  Hill,  Londres  ; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Charavay  (Et.),  [422],  libraire,  rue  de  Seine,  5i. 


—  19  — 

Chartres  (duc  dej,  [3 12],  rue  Jean  Goujon,  35. 

Chavagnac  (Xavier  de),  [497],  rue  de  Varenne,  8. 

*Chavane  (P.),  [328],  à  la  manufacture  de  Bains  en  Vosges  ; 
corresp.  M.  J.  Charnier,  rue  de  Lancry,  42. 

Chazal  (L.),  [233],  caissier  payeur  central  du  Trésor,  boule- 
vard Saint-Michel,  3j. 

Chennevières  (marquis  de),  [474],  rue  de  l'Éperon,  5. 

Chévrier  (Maurice),  [$71],  attaché  au  ministère  des  affaires 
étrangères,  rue  Jacob,  35  [membre  perpétuel). 

Chilhaud-Dumaine  (Alfred),  [293],  ancien  élève  de  l'École  des 
Chartes,  rue  Dauphine,  3o. 

Claudin  (A.),  [234],  libraire,  rue  Guénégaud,  3. 

Cocteau,  [5i8],  notaire,  rue  de  Lille,  37. 

CoE  (Edw.),  [71],  professeur  à  Yale  Collège,  New-Haven 
(États-Unis  d'Amérique)  ;  corresp.  M.  Porquet,  libraire, 
quai  Voltaire,  i. 

CoLMET  d'Aage  (Gabriel),  [118],  doyen  honoraire  de  la  Fa- 
culté de  Droit  de  Paris,  boulevard  Saint-Michel,  126 
(membre  perpétuel). 

*  Comte  (Edmond),  [557],  rue  de  Thann,  6  (boulevard  de 
Courcelles). 

CoNSTANs  (L.),  [173],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  de 

Toulouse. 
Copenhague  (Bibliothèque  royale  de),  [i5i];  correspondant 

M.  Loones,  libraire,  rue  de  Tournon,  6. 

CoppEAux  (Th.),  [448],  conseiller  référendaire  à  la  Cour  des 
Comptes,  rue  du  général  Foy,  6. 

CoRMENiN  (R.  de),  [242],  rue  de  l'Arcade,  2  5. 

Cornu  (J.),  [56],  professeur  à  l'Université  allemande  de  Prague 
(Bohême);  corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67 
(membre  perpétuel). 

Coubertin  (baron  Paul  de),  [489],  rue  Vignon,  3o. 

CouLET  (C),  [260],  libraire-éditeur,  à  Montpellier. 

CouRAVE  DU  Parc  (Joseph),  [562],  boulevard  Saint-Mi- 
chel, 79. 

CouRCEL  (Valentin  de),  [269],  boulevard  St-Germain,  i32. 

Crâne  (J.  F.),  [437],  professeur  à  l'Université  d'Ithaca  (États- 
Unis  d'Amérique)  ;  corresp.  M.  Reinwald,  libraire,  rue  des 
Saints-Pères,  i5. 


—    20   — 

Crouslé,  [SyS],  maître  de  conférences  à  l'Ecole  normale  su- 
périeure, rue  Gay-Lussac,  24. 

*  Daguin,  [174],  ancien  président  du  tribunal  de  commerce, 
rue  Castellane,  4  ;  corresp.  M.  Rouquette,  libraire,  passage 
Choiseul. 

Dareste  (Rod.),  [168],  membre  de  l'Institut,  conseiller  à  la 
Cour  de  cassation,  quai  Malaquais,  9. 

Darmesteter  (Arsène),  [6],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres 
de  Paris  et  à  l'École  des  Hautes-Études,  place  de  Vaugi- 
rard,  7. 

Daspitde  Saint-Amand,  [5 II],  à  La  Réole  (Gironde). 

David,  [53  i],  avocat,  rue  des  Saints-Pères,  81. 

De  Béer  (T. -H.),  [332],  professeur  à  Amsterdam,  P.  C. 
Hooft-straat,  83. 

DECisY(Ch.),  [443],  rue  Jacob,  46. 

Defrémery  (Ch.),  [547],  membre  de  l'Institut,  professeur  au 
Collège  de  France,  rue  du  Bac,  42. 

Dehaisnes  (l'abbé  C.),  [43 1],  pour  les  Archives  du  départe- 
ment du  Nord,  à  Lille. 

Delaborde  (François),  [73],  archiviste  aux  Archives  nationales, 
au  palais  de  l'Institut. 

Delagarde  (Emile),  [574],  rue  de  Courcelles,  10. 

Delaville  Le  Roulx  (Joseph),  [3oo]  ,  ancien  élève  de  l'É- 
cole des  Chartes,  rue  de  Monceaux,  52. 

Delboulle  (A.)  [481],  à  Grandcourt,  par  Loudinières  (Seine- 
Inférieure). 

Delisle  (L.  ),  [7],  membre  de  l'Institut,  administrateur 
général  de  la  Bibliothèque  nationale  ,  rue  des  Petits- 
Champs,  8. 

Delius  (N.),  [175],  professeur  à   l'Université  de  Bonn;  cor- 
respondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 
Delombre,  [119],  rue  Rougemont,  7. 

Demaison  iLouis),  [295],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
rue  Rogier,  à  Reims. 

*DiDOT  (Alfred),  [408],  libraire-éditeur,  rue  de  Varenne,  Ci 
(membre  fondateur). 

•DoAZAN  (A.),  [258],  au  château  de  Fins,  par  Saint-Christo- 
phe-en-Bazeille  (Indre);  corresp.  M.  Rouquette,  libraire, 
passage  Choiseul. 


DoNNET  (M""'  G.),  [495];  corresp.  M.  G.  Raynaud,  rue  Cau- 
martin,  32. 

Dreyfus  (Ferd.j,  [2o3],  avocat,  rue  Saint-Lazare,  94. 
Dreyfus  (G.),  [534],  boulevard  Malesherbes,  loi. 
Drujon  (  Fernand),[2 1 9],  attaché  au  cabinet  du  Préfet  de  police. 
Dubois  (Alfred),  [i52],  rue  du  Faubourg-St-Honoré,  47. 
Dubois  (Paul),  [493],  cours  du  Jardin  public,  7,  à  Bordeaux. 
Dubois  (Virgile),   [i25],  vérificateur  de  l'enregistrement,  rue 
d'Assas,  53. 

DucHAUFFOUR,  [52o],  procureur  de  la  République,  à  Avallon 

(Yonne). 
DuFOURMANTELLE(Ch.),  [457],  archiviste  de  la  Corse, à  Ajaccio. 

DuLAu  et  C'*^,  [190],  libraires,  Soho-square,  87,  à  Londres 
(2  exemplaires). 

DuLOUP,  [283],  rue  de  Rome,  27. 

DuMoucHEL  (J.),  [265],  professeur  à  l'Université  de  Moscou; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

DuNOYER  DE  NoiRMONT  (baron),  [407],  rue  des  Capucines,  22. 

Dykes  (Fred.),  [391],  Wakefield  and  Barnsby  Union  Bank,  à 
Wakefield  (Angleterre)  ;  correspondants  MM.  Dulau  et  C'^, 
libraires  à  Londres. 

École  normale  supérieure,  [121],  rue  d'Ulm,  43;  corresp. 
M.  Thorin,  libraire,  rue  de  Médicis,  7. 

Egger  (Emile),  [9],  membre  de  l'Institut,  professeur  à  la 
Faculté  des  Lettres  de  Paris,  rue  de  Madame,  68. 

EiCHTHAL  (Eugène  d'),  [207],  rue  de  Mogador,  G. 

Ellis  et  White,  [201],  libraires,  29,  New  Bond  Street,  à 
Londres  (2  exemplaires). 

Épernay  (Bibliothèque  de  la  ville  d'),  [45 1]. 

Ephrussi  (Ch.),  [5o2],  rue  de  Monceaux,  81. 

Fagniez  (Gustave),  [345],  à  Meudon  (Seine-et-Oise)  (membre 
perpétuel). 

Fanjoux  (G.),  [364],  rue  de  Vienne,  5. 

Favre  (Camille),  [47],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
à  La  Grange,  près  Genève  (Suisse). 

Fécamp  (Albert) ,  [440] ,  bibliothécaire  de  la  bibliothèque 
universitaire,  à  Montpellier. 

FÉZENZAC  (duc  de),  [244],  rue  de  Courcelles,  5. 


FiscHBACHER,  [iSy],  libraire,  rue  de  Seine,  33. 

Flach  (Jacques),  [414],  docteur  en  droit,  professeur  suppléant 
au  Collège  de  France,  rue  d'Enghien,  27. 

Flavigny  ("comtesse  de),  [148],  rue  d'Anjou-St-Honoré,  43. 

Fœrster  (D'"  Wendelin),  [41],  professeur  à  l'Université  de 
Bonn;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai  Mala- 
quais,  i5. 

Fontaine  (E.-Jean),  [96],  libraire,  rue  Vivienne,   10. 

FouRET  (René),  [28g],  boulevard  Saint-Michel,  22. 

FouLD  (Léon),  [529],  avenue  Van  Dyck,  4,  Parc  Monceaux. 

Fournie  (D'"  Ed.),  [412],  rue  Louis-le-Grand,  11  (membre 
perpétuel). 

FouRNiER  (D''  Alfred),  [90],  professeur  à  la  Faculté  de  Méde- 
cine, médecin  des  hôpitaux,  rue  Volney,  i. 

Franklin  (Alfred),  [52 1],  administrateur-adjoint  de  la  biblio- 
thèque Mazarine. 

Franqueville  (Gaston  de),  [549],  rue  Palatine,  5. 

Fribourg-en-Brisgau  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [58o]. 

Furnivall  (Fr.-J.),  [37],  directeur  de  VEarly  English  Text 
Society^  3,  St-George's  Square,  Primrose  Hill,  Londres,  N. 
(membre  perpétuel). 

Gadala  (Charles),  [144],  agent  de  change,  boulevard  Pois- 
sonnière, 21. 

Gariel  (H.),  [82],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Grenoble; 
correspondant  M.  Chossonnery,  libraire,  quai  des  Grands- 
Augustins,  47. 

Garnier  (E.),  [97],  rue  des  Francs-Bourgeois,  56. 

Gaujal  (baron  de),  [246],  rue  de  Naples,  1 1. 

Gausseron  (Henri),  [145],  professeur  de  langues  modernes,  à 
l'Académie  d'Ayr,  Bath  Place,  2,  à  Ayr,  Ecosse. 

Gautier  (Léon),  [10],  professeur  à  l'École  des  Chartes,  sous- 
chef  aux  Archives  nationales,  rue  Vavin,  8. 

Geijer  (Pierre-Adolphe),  [358],  professeur  à  l'Université  d'Up- 
sal  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai  Mala- 
quais,  i  5. 

Genève  (Bibliothèque  publique  de) ,  [428]  ;  correspondant 
M.  Ch.  Delagrave,  libraire,  rue  Soufflot,  i5. 

Gentil  (Arthur),  [55o],  rue  d'Amsterdam,  77. 


—    23    — 

Gerbaix  de  Sonnaz  (comte  dei,  [i)i2],  premier  secre'taire  de 
la  légation  d'Italie  à  Bruxelles,  rue  de  Pascale,  29,  Bruxelles. 

Gevaert  (Aug.),  [63],  directeur  du  Conservatoire  royal  de 
musique,  à  Bruxelles. 

GiLLiÉRON  (J.),  [468],  rue  Saussier-Leroy,  3. 

GiLLOT  (H.),  [450],  professeur  de  rhe'torique  au  lycée  de 
Chaumont  (Haute-Marnel. 

Giraudeau  (Abel),  [i23J,  rue  Richer,  12. 

*GoLDscHM!DT  (L.),  [Syô],  ruc  Rembrandt,  Parc  Monceaux. 

Gotha  (Bibliothèque  ducale  de),  Allemagne,  [86]  ;  corres- 
pondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richeïieu,  67. 

Goujon  (Paul),  [5o6],  avocat,  rue  de  Paradis,  52. 

Gratz  (Styrie)  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [465]  ;  cor- 
respondant M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint- 
Germain,  176. 

Grouchy  (Vte  de) ,  [36 1  ] ,  secrétaire  d'ambassade,  rue  De  Sèze,  10. 

Guerle  (de),  [533],  trésorier-payeur  général  à  Nancy  (mem- 
bre perpétuel). 

GuiFFREY  (J.-J.l,  [38 1],  archiviste  aux  Archives  nationales, 
rue  d'Hauteville,  i. 

GuizoT  (Guillaume),  [i 3],  professeur  au  Collège  de  France, 
rue  de  Monceaux,  42. 

Halle  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [567]. 

Hambourg  (Bibliothèque  de  la  ville  de),  [io3];  corresp. 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Hatzfeld  (Ad.),  [14],  professeur  de  rhétorique  au  lycée  Louis- 
le-Grand,  rue  de  l'Odéon,  7. 

Hautcœur  (l'abbé),  [382],  recteur  de  l'Institut  catholique,  à 
Lille. 

Havet  (Julien),  [45],  employé  à  la  Bibliothèque  nationale, 
quai  Bourbon,  19  (membre  perpétuel). 

Havet  (Louis),  [46J,  maître, de  conférences  à  la  Faculté  des 
lettres  de  Paris  et  à  l'École  des  Hautes-Études,  place 
Vendôme,  16  (membre  perpétuel). 

Hayem  (Julien),  [75],  rue  du  Sentier,  38. 

Heidelberg  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [570]. 

Herbet  (Félix),  [482J,  docteur  en  droit,  boulevard  Saint- 
Germain,  127. 


—   24  - 

HÉRON  (A.),  [55 1],  rue  du  Champ-du-Pardon,  20,  à  Rouen. 

Hertz  (Wilhelm) ,  [462],  à  Munich  ;  correspondant  M.  Le 
Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Germain,  176. 

Hessels  (J.-H.),  [36],  à  Cambridge  (Angleterre). 

HiRT  (la  librairie),  [476],  à  Breslau  ;  correspondant  M.  Vieweg, 

libraire,  rue  Richelieu,  67. 
HocK  (Auguste),  [52],  membre  de  la  Socie'te'  des  bibliophiles 

belges,  à  Liège. 

HoDGES,  FosTER  ct  C''',  [337],  libraires,  à  Dublin;  corresp. 
MM.  Dulau  et  C'",  libraires  à  Londres. 

Hœst  (Christian),  [4S2],  libraire  h  Copenhague;  correspon- 
dant M.  Baudry,  libraire,  rue  des  Saints- Pères,  1 3. 

Jamaix  (Joseph),  [490],  à  la  direction  des  Beaux-Arts,  rue  de 

Valois,  3. 
Jamet  (Alph.),  [438],  rue  Saint-Denis,  255. 

Jarnik  (Jean-Urbain),  [87],  professeur  à  l'Université  tchèque 

de  Prague. 
J0LIVALD  (l'abbé   Ph.),  [368],  professeur,   rue   Poncelet,  8,  à 

Metz  (Lorraine). 

JoLLY  d'Aussy  (Alfred),  [539],  notaire  à  Saint-Jean-d"Angély. 

JoLLY  d'Aussy  (Denis),  [540],  au  château  de   Crazannes,   par 

Port-d'Envaux  (Charente-Inférieure). 
JoNQUiÈRE  (J.),  [126],  inspecteur  de  l'enregistrement,  rue  de 

Passy,  84. 

JoRET  (Charles),  [276],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  à 
Aix  ;  correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67 
(membre  perpétuel). 

JouBERT  (André),  [33o],  boulevard  de  Saumur,  49,  à  Angers. 

JouoN  (Fréd.),  [379],  rue  de  Clisson,  2,  à  Rennes. 

Jourdain  (Charles),   [160],  membre  de  l'Institut,  rue   Cam- 

bon,  21. 
Kann  (Max),  [149],  avenue  de  Wagram,  iio. 
Kerby  et  Endean,  [336],    190,  Oxford  St.,  à  Londres. 

*  Kermaingant  (P.  L.  de),  [389],  avenue  des  Champs-Ely- 
sées,  102. 

King's  Inns  Library,  [290],  Henrietta  Street,  à  Dublin. 
Klotz  (Eugène),  [3i5],  négociant,  place  des  Victoires,  2. 
*Laborde  (marquis  J.  de),  [i5],  archiviste  aux  Archives  na- 
tionales, rue  Murillo,  4  (membre  fondateur). 


La  Borderie  (Arthur  de),  [427],  ancien  de'puté,  à  Vitré;  cor- 
respondant M.  L.  Delisle,  rue  des  Petits-Champs,  8. 

Laboulaye  (Edouard),  [286],  sénateur,  membre  de  l'Insti- 
tut, administrateur  du  Collège  de  France,  au  Collège  de 
France. 

Lacroix  (Paul),  [127],  conservateur  à  la  bibliothèque  de 
l'Arsenal. 

Lafenestre  (Georges),  [191],  inspecteur  des  Beaux-Arts,  rue 
Jacob,  23. 

La  Germonière  (Ed.  de),  [88],  place  Vendôme,  20. 

Lair  (J.),  [47],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes,  direc- 
teur des  entrepôts  et  magasins  généraux  de  Paris,  boule- 
vard de  la  Villette,  204. 

Lallement  (J.),  [309],  rue  du  Bac,  63   (membre  perpétuel). 

*Lamarle  (A.),  [261],  directeur  de  la  compagnie  des  eaux 
minérales  de  la  Bourboule  (Puy-de-Dôme),  rue  Clapey- 
ron,  19  (membre  fondateur). 

Lamé  (L.),  [41 3J,  rue  de  Chabrol,  48. 

*La_Roque(L,  de  Belfort,  comte  de),  [58i],  boulevard  Saint- 
Michel,  99  (membre  fondateur). 

La  Trémoïlle  (duc  de),  [187],  avenue  Gabriel,  4. 

*Laurençon  (Léon),  [208],  député  des  Hautes-Alpes,  boule- 
vard Saint-Germain,  262  (membre  fondateur). 

Lavisse  (Louis-Ern.),  [134],  maître  de  conférences  à  l'École 
normale  supérieure,  rue  de  Médicis,  5. 

*Lebigre,  [405],  notaire,  rue  Beauharnais,  à  Lille;  corres- 
pondant M.  AUouard,  libraire,  rue  Serpente,  37. 

Le  Blondel,  [461],  libraire,  à  Meaux  (Seine-et-Marne). 

Lecesne  (Henri),  [3o4],  imprimeur  à  Châteaudun. 

Legouez  (E.),  [39],  professeur  au  lycée  Fontanes,  rue  Chap- 
tal,  21. 

Leipzig  (Bibliothèque  de  l'Université  de),   [537]. 

Lelong  (Eug.),[22  3] ,  archiviste  aux  Archives  nationales, à  Paris. 

Le  Masson  [472],  notaire,  à  Rouen. 

*Le  PiLEUR  (D'-  Louis),  [388],  rue  Castellane,  12  (membre 
fondateur). 

Leroy  (A.),  [16],  membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique, 
professeur  h  l'Université  de  Liège. 


—    20   — 

Leroy-Beaulieu    (Anatole),  [i5o],  rue  Pigalle,  69. 

*  Le  Sourd  (D'),  [394], directeur  de  la  Galette  des  Hôpitaux, 

rue  SoufBot,  i5. 

Lespinasse  (René  de),  [898],  ancien  élève  de  l'École  des 
Chartes,  au  château  de  Luanges,  par  Guérigny  (Nièvre). 

*  Leveau  (A.),  [100],  rue  de  Maubeuge,  20. 

LiÈGE  (Ecole  normale  des  humanite's,  à),  [5i]. 

L1ESVILLE  (A.  R.  de),  [56 1],  attache'  au  muse'e  Carnavalet,  rue 
Gauthay,  28. 

LiMMiNGHE  (comte  de),  [486],  au  château  de  Grèves,  par 
Namur:  correspondant  M.  Porquet,  libraire,  quai  Vol- 
taire, I  (membre  perpe'tuel). 

Lister  (J.-L.),  [355J,  Shibden  Hall,  Halifax  (Angleterre) 
(membre  perpétuel). 

LivET  (Charles),  [209],  commissaire  du  gouvernement ,  à 
Vichy. 

LoGHEM  (M.-G.-L.  Van),  [340],  avocat,  Vondelstraat,  108,  à 
Amsterdam. 

LoNGNON  (Auguste),  [17],  archiviste  aux  Archives  nationales, 
rue  de  Grenelle,  82  (membre  perpétuel). 

LoRMiER  (C),  [430],  avocat,  rue  Socrate,  à  Rouen  ;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

*LowEL  (J.-R.),  [410],  Cambridge,  Massachusets  (États-Unis 
d'Amérique);  correspondant  M.  Vieweg ,  libraire,  rue 
Richelieu,  67  (membre  fondateur). 

LucE  (Siméonl,  [18J,  membre  de  l'Institut,  sous-chef  aux  Ar- 
chives nationales,  professeur  à  l'Ecole  des  Chartes,  boule- 
vard Saint-Michel,  95. 

LucKiNG  (D""  Gustave),  [396],  chez  M.  Weber,  libraire  à  Ber- 
lin ;  correspondant  M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard 
Saint-Germain,  176. 

Lyon  (Bibliothèque  universitaire  dei,  au  palais  Saint- Pierre 
[464];  correspondant  M.  Borrani,  libraire,  rue  des  Saints- 
Pères,  9. 

Lyon-Caen,  [378],  avocat,  rue  Saint-Marc,  22. 

Magen  (A.),  [179J,  à  Agen. 

Mall  (Ed.),  [475],  professeur  à  l'Université  de  Wurtzbourg; 
corresp.  M.  'Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Mallet  (D.),  [259].  rue  Girardon,  i3. 


—   27  — 

Mandrot  (Bernard),  [76J,  ancien  élève  de  l'École  des  Char- 
tes, avenue  Montaigne,  64. 

Mans  (Bibliothèque  de  la  ville  du),  fiS/j;  corresp.  M.  Rou- 
quette,  libraire,  passage  Choiseul. 

MARBouRG-en-Hesse,  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [21 1]; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

MARBOURG-en-Hesse,  (Séminaire  pour  l'étude  des  langues 
romanes  à  l'Université  de),  [212]  ;  corresp.  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Marchessou  (Pierre),  [410],  imprimeur  au  Puy  (Haute-Loire) 
(membre  perpétuel). 

Marin,  [288],  à  Blihl,  par  Guebwiller  (Alsace)  (membre  per- 
pétuel). 

Marseille  (Bibliothèque  de  la  ville  de),  [178]  ;  correspondant 
M.  Détaille,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  10. 

Marty-Laveaux  (Charles),  [19],  ancien  secrétaire  de  l'École 
des  Chartes,  boulevard  Saint-Michel,   io5. 

Mas  Latrie  (L.  de),  [428],, chef  de  section  aux  Archives  na- 
tionales, professeur  à  l'École  des  Chartes,  boulevard  Saint- 
Germain,  229. 

Masson  (G.),  [359],  professeur  à  l'École  de  Harrow,  Middle- 
sex  (Angleterre);  corresp.  M.  Champion,  libraire,  quai 
Malaquais,   i5. 

Masson  (Georges),  [89],  libraire-éditeur,  boulevard  Saint- 
Germain,  120  (membre  perpétuel). 

Mathieu,    [282] ,    à   Thouars    (Deux-Sèvres)  ;  corresp.    M. 

Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 
Mayrargues  (A.),  [25],  rue  Miromesnil,  74. 
Mengin  (Paul),  [83],  37,  rue  des  Clefs,  à  Colmar. 
Méray  (Antony),  [146],  rue  de  Sèvres,  3i. 
Mercier  (P.),  [429],  avoué,  rue  du  Sentier,  33. 

Metman  (Etienne),  [371],  avocat,  place  Saint-Michel,  25,  à 
Dijon  (membre  perpétuel). 

*Meyer  (Paul),  [21],  professeur  au  Collège  de  France,  direc- 
teur de  l'Ecole  des  Chartes,  rue  de  Boulainvilliers,  26, 
Passy-Paris  (membre  fondateur  et  perpétuel). 

MiKHAïLowsKi,  [454],  professeur  à  l'Université  de  Moscou; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Michel  (N.-H.I,  [532],  professeur  agrégé  à  la  Faculté  de 
Droit  de  Paris,  rue  Monge.  53. 


—    28    — 

*MiCHELANT  (Henri),  [22],  conservateur  du  dép.  des  manus- 
crits de  la  Bibliothèque  nationale,  avenue  Trudaine,  11. 

MiTANTiER  (Edm.),  [478],  rue  de  l'Hôtel  -  de  -  Ville,  38,  à 
Troyes. 

MoiNERY,  [189],  Cloître  Saint-Merri,  18. 

Moisy(H.),  [325],  juge  honoraire,  à  Lisieux. 

MoNNiER  (Marc),  [180],  professeur  à  l'Académie  de  Genève, 
rue  Verdaine,   i3,  à  Genève. 

MoNOD  (Gabriel),  [23],  directeur-adjoint  à  l'Ecole  des  Hau- 
tes-Études, rue  d'Assas,  76. 

MoNTAiGLON  (A.  de),  [24],  professeur  à  l'École  des  Chartes, 
place  des  Vosges,  9. 

•MoNTEBELLO  (comtc  de),  [344],  ministre  plénipotentiaire, 
rue  François  I-'',  1 1 . 

Morel-Fatio  (Alfred),  [210],  chargé  de  cours  à  l'École  pré- 
paratoire à  l'enseignement  supérieur  des  Lettres  d'Alger, 
rue  Levacher,  2,  h  Alger  (membre  perpétuel). 

*MoRGANn,  [98],  libraire,  passage  des  Panoramas,  55  (quatre 
exempL,  dont  un  sur  pap.  Whatman). 

MouRAViT  (G.),  [543],  rue  Barthélémy,  19,  à  Marseille;  cor- 
respondant M.  Alph.  Picard,  libraire,  rue  Bonaparte, 
82. 

Munich  (Bibliothèque  de  la  Cour  et  de  l'État,  h),  [3oi];  cor- 
respondant MM.  J.  Baer  et  C'<^,  libraires,  rue  de  l'An- 
cienne-Comédie,  18. 

Munich  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [23o];  corresp. 
M.  Reinwald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Munich  (Séminaire  royal  de  philologie  moderne  à  l'Uni- 
versité de),  [424]. 

Munster  (Bibliothèque  Paulina,  à),  [333]  ;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Muquardt  ,  [411],  libraire  à  Bruxelles,  rue  de  la  Ré- 
gence, i5. 

MussAFiA  (Ad.),  [84],  correspondant  de  l'Institut,  profes- 
seur à  l'Université  de  Vienne;  corresp.  M.  Champion,  li- 
braire, quai  Malaquais,  i5. 

Nadaillac  (marquise  de),   [470],  rue  d'Anjou-St-Honoré,  12. 

Naville  (Louis),  [281],  cours  des  Bastions,  i5,  à  Genève. 

Neumann  (Fr.),  [538],  professeur  à  l'Université  de  Fribourg- 
en-Brisaau. 


—    29   — 

Newcastle  upon  Tyne  (the  Literary  and  Philosophical  So- 
ciety), [349],  (Angleterre);  correspondants  MM.  Dulau  et 
€'•=,  libraires,  à  Londres. 

NiEMEYER  (Max),  [485],  maison  Lippert,  Halle;  correspon- 
dant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  /5. 

Nigra(C.),  [377],  ambassadeur  d'Italie  à  St-Pétersbourg. 

NoiRiEL  (J.),  [272],  libraire  à  Strasbourg;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,   67. 

Normand  (Georges),  [498],  rue  Richelieu,  82. 

Normand  (Jacques),  [77],  ancien  élève  de  l'Ecole  des  Char- 
tes, boulevard  Malesherbes,  8. 

NuiTTER(Ch.),  [417],  archiviste  de  l'Opéra,  rue  du  Faubourg- 
Saint-Honoré,  83. 

NuTT  (D.),  [273],  270,  Strand ,  Londres;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Nyrop  (K.),  [488],  Kœbmagergade,  43,  Copenhague;  corres- 
pondant M.  Lebrun,  rue  Casimir  Delavigne,  7. 

Orsier  (Joseph  François),  [577],  docteur  en  droit,  boulevard 
St-Michel,  90. 

Oxford  (Bibliothèque  Bodléienne,  à),  [3o5]  ;  correspondant 
M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis. 

Paillet  (Eugène),_  [99],  conseiller  à  la  Cour  d'appel  de  Pa- 
ris, rue  de  Berlin,  40. 

Pajot  (Léon),  [78],  professeur  au  Lycée  de  Versailles,  rue 
de  l'Estrapade,  i5. 

Paris  (Emile),  [181],  passage  de  la  Visitation,  1 1  bis. 

*Paris  (Gaston),  [î6],  membre  de , l'Institut,  professeur  au 
Collège  de  France,  directeur  à  l'École  des  Hautes-Études, 
rue  de  Varenne,   11  (membre  fondateur  et  perpétuel). 

Parker  et  C'",  [5oo] ,  libraires ,  Oxford  (2  exemplaires)  ; 
correspondant  M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts, 
3  bis. 

Pasquier  (labbé  H.),  [40Ô],  directeur  de  l'École  des  Hautes- 
Études  ecclésiastiques,  place  du  Château,  à  Angers. 

Passy  (Louis),  [240J,  député,  rue  de  Clichy,  45. 

Pasteur,  [435],  avenue  d'Eylau,  73. 

Patallier  (Victor),  [473],  rue  Saint-Jean,  à  Elbeuf. 

Patinot  (G.),   [220],  préfet  de  Seine-et-Marne,  à  Melun. 

Pauffin  (Henri),  [58].  rue  du  Bac.  94. 


—   :>o  — 

Paui-Y  (Alphonse),  [494],  conservateur  sous-directeur  adjoint 
au  département  des  imprimés  de  la  Bibliothèque  nationale, 
rue  de  l'Arrivée,  lo. 

Payne  (W.),  [177],  Hatchlands,Cuckfield,  Sussex  (Angleterre)  ; 
correspondants  MM.  Dulau  et  C'«,  libraires,  h  Londres. 

Peap.ody  Institute  (Thei,  [246],  Baltimore  (États-Unis); 
correspondant  M.  Terquem,  boulevard  Saint-Martin,  i5. 

Peacok  (R.),  [225],  Sunderland  ;  correspondant  M.  J.  Nu- 
wendam,  rue  de  Turenne,   76. 

Pecoul  (Auguste),  [104],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
rue  de  Ponthieu,  58. 

Pelletan  (Camille),  [182],  député,  rue  du  Cherche-Midi,  33, 

*Périer  (Ferdinand),  [275],  rue  de  Provence,  59;  corresp. 
M.  Lépin.  libraire,  palais  Royal. 

Petit  (Fernand),  [455],  docteur  en  droit,  boulevard  Ma- 
lesherbes,  99. 

Petit  de  Julleville,  [27],  maître  de  conférences  à  l'École 
normale  supérieure,  boulevard  Saint-Michel,  127. 

Piat  (A.),  [161],  rue  Saint-Maur,  85. 

PiCHON  (baron  J.),  [28],  président  de  la  Société  des  biblio- 
philes françois,  quai  d'Anjou,  17. 

Picot  (Emile),  [29],  consul  honoraire,  professeur  à  l'École 
des  lajigues  orientales  vivantes,  avenue  de  Wagram,  i35 
(membre  perpétuel). 

Picot  (Georges),  [iS3],  membre  de  Tlnstitut,  rue  Pigalle,  54. 

PoiNsiGNON  (J.),  [248],  libraire,  place  de  l'Hôtel-de-Ville,  10, 
au  Havre  (membre  perpétuel). 

Porquet,  [410],  libraire,  quai  Voltaire,  i. 

Portalis  (baron   Roger),  [292],  boulevard  Haussmann,  144. 

PouGNY,  [280],  ancien  préfet,  rue  Boissy-d'Anglas,  1 1  bis. 

Prague  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [496]  ;  correspon- 
dant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Prarond  (Ern.),  [460]  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire, 
quai  Malaquais,  i5. 

Pressensé  (Fr.  de),  [214],  rue  Royer-CoUard,  4. 
Puymaigre  (comte  de),  [354],  ^^^  de  l'Université,  17. 
•Queux  de  Saint-Hilaibe  (marquis  de).  [3o],  rue  Soufflot.  3 
(membre  fondateur). 


—  3i  — 

Rajna  (Pio),  [2qG],  via  Palermo,  5,  à  Milan  (membre  perpé- 
tuel). 

Raynaud  (Gaston),  [79],  employé  au  département  des  manu- 
scrits  de   la   Bibliothèque  nationale,   rue  Caumartin,  32. 

Reboul  de  La  Juillière  (A.),  [556],  avenue  d'Iéna,  74;  cor- 
respondant M.  Alph.  Picard,  libraire,  rue   Bonaparte,  82. 

Régnier  (Adolphe),  [241],  membre  de  l'Institut,  rue  de  Vau- 
girard,  22. 

Reinwâld  (C  ),  [229],  libraire,  rue  des  Saints-Pères,   i5. 

Renault  (L.),  [374],  député,  boulevard  Haussmann,  77, 

Rencogne  (Pierre  de),  [5o9],  rue  du  Minage,  47,  à  Angou- 
lême. 

Repoux  (Léopold),  [467J,  juge  suppléant  à  Autun  ;  corres- 
pondant M.  Lhomme,  boulevard  Saint-Germain,  70. 

Reuss  (Rod.),  [184],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Stras- 
bourg ;  corresp.  M.  Ch.  Delagrave,  libraire,  rue  Soufflot, 
i5  (membre  perpétuel). 

Reynald  (H.),  [232],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres,  à 
Aix  (Bouches-du-Rhône). 

RiGG  (Herbert  A.),  [SjS],  Wykeham  Lodge,  Walton-on- 
Thames,  Surrey  (Angleterre). 

RiTTER  (Eug  ),  [202],  professeur  à  l'Université  de  Genève,  à 
Malagnou  (Eaux-Vives),  près  Genève  ;  corresp.  M.  Borrani, 
libraire,  rue  des  Saints-Pères,  9  (membre  perpétuel). 

Robert  (Ulysse),  [387],  employé  au  département  des  manu- 
scrits de  la  Bibliothèque  nationale,  Grande  rue,  3i,  à 
Saint-Mandé  (Seine). 

R0BINEAU  (C),  [91],  rue  de  Marignan,  25. 

R0DOUAN,  [523],  boulevard  du  Roi,  9,  à  Versailles;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Roi  des  Belges  (Bibliothèque  de  S.  M.  le),  [196],  aux  soins 
de  M.  Scheler,  bibliothécaire  du  Roi,  rue  Mércelis,  Ixelles, 
banlieue  de  Bruxelles. 

Roy  (Maurice),  [583],  rue  des  Saints-Pères,  i5  (membre  per- 
pétuel). 

RooFE  (William),  [i95],Craven  Cottage,  Merton  Road,  Wand- 
worth,  Surrey;  corr.  xM.  Vieweg,  libraire,  rue  Riche- 
lieu, 67. 

Rothschild  (baron  Alphonse  de),  [iii],  rue  Saint-Floren- 
tin, 2  (membre  perpétuel). 


—    32    — 

*RoTHSCHiLD  (baron  Arthur  de),  [112],  rue  du  Faubourg  Saint- 
Honoré,  33  (membre  fondateur). 

*RoTHscHiLD  (baron  Edmond  de),  [i  i  3],  rue  Laffitte,  19  (mem- 
bre fondateur). 

Rothschild  (baron  Gustave  de),  [i  14],  rue  LafRtte,  23  (mem- 
bre perpétuel). 

RouQUETTE,  [i38],  libraire,  passage  Choiseul,  85. 

RoYER(Ch.),  [352],  boulevard  de  la  Madeleine,  17,  cité  Vindé. 

RoziÈRE  (Eug.  de),  [32],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue 
Lincoln,  8. 

RuBLE  (baron  Alphonse  de),  [1S6],  rue  Cambon,  43. 

RuPALLEY  (Ern.),  [490],  rue  Lafayette,  i3. 

Saint  -  JoHANNY  (G.),  [372],  archiviste  de  la  Seine,  quai 
Henri  IV,  3o. 

Saint- Pierre  (comte  Robert  de),  [5o3],  rue  du  Havre,  4. 

*  Saintsbury  (J.),  [341],  Savile  Club,  107,  Piccadilly,  Lon- 
dres; correspondants  MM.  Dulau  et  C»^,  libraires,"  à  Lon- 
dres. 

Saisset  (Paul  de),  [5i7],  avenue  d'Eylau,  18  (membre  per- 
pétuel). 

S.\uvAN  (F.),  [227],  rue  de  Laborde,  46. 

Say  (Léon),  [i3o],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue  Fres- 
nel  (quai  Debilly). 

'ScHEFER  (Charles),  [466],  membre  de  l'Institut,  président  de 
rÉcole  des  langues  orientales  vivantes,  rue  de  Lille,  2 
(membre  fondateur). 

Scholle  (D'  Fr.),  [356],  Schillerstrasse,  5,  à  Berlin,  W.;  cor- 
lespondant  M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Ger- 
main, ijQ. 

Schuchardt  (Hugo),  [09],  professeur  h  l'Université  de  Gratz 
(Styrie). 

Seigneur  (l'abbé),  [432],  rue  du  Colysée,  44. 

Sellier  (L.),  [38o],  rue  Sainte-Croix,  5,  à  Châlons-sur- 
Marne. 

SÉNEMAUD  (Ed.),  [43J,  archiviste  des  Ardennes,  à  Méziéres  ; 
corresp.  M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Senn  (O.),  [519],  rue  de  la  Côte,  36,  au  Havre. 

Servois  (Gustave),  [578],  inspecteur  général  des  Archives, 
avenue  Gabriel,  48  (membre  perpétuel). 


) 


-  33  — 

SiEBER  (L.),  [57],  bibliothécaire  de  l'Université  de  Bâle  ;  corres- 
pondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  C7. 

Smith  (Miss  Lucy  Toulmin),  [459],  Wood  Lane,  Highgate, 
Londres.  N.  (membre  perpétuel). 

Smyth  (J.-D.-H.),  [480],  libraire,  iSy,  Gower  Street,  Londres. 

SoREL,  (A.),  [409],  secrétaire  général  du  Sénat,  professeur 
à  l'Ecole  libre  des  sciences  politiques  ,  au  palais  de  la 
Présidence  du  Sénat. 

Stengel  (Edm.),  [21 3],  professeur  à  l'Université  de  _Mar- 
bourg,  Hesse  ;  corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Riche- 
lieu, 67. 

Stephens  (Georges),  1^35 1],  professeur  à  l'Université  de  Co- 
penhague ;  corresp.  M.  Le  Soudier .  libraire,  boulevard 
Saint-Germain,  176. 

Stickney  (Austin),  [5 14],  35  West,  i7th  Street,  New- York. 

Stimming  (D''  Albert],  [52 1],  Kiel  ;  correspondant  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67  (membre  perpétuel). 

Stjernstrom  (G.),  [564],  à  Upsal  (Suède)  ;  correspondant 
M.  Morgand,  libraire,  passage  des  Panoramas,  55. 

Stockholm  (Bibliothèque  royale  de),  [370];  correspondant 
M.  Lorenz,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis. 

Storejenko,  [453],  professeur  à  l'Université  de  Moscou;  cor- 
respondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Strasbourg  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [23 1]  ;  corresp. 
MM.  J.  Baeret  €'<=,  libraires,  rue  de  l'Ancienne-Comédie,  18. 

Strasbourg  (Séminaire  pour  l'étude  des  langues  romanes, 
à  l'Université  de),  [404J  ;  corresp.  M.  Champion,  quai  Ma- 
laquais,  i5. 

Straus  (Emile),  [106],  avocat,  rue  d'Aumale,  45. 

Stuerzinger  (J.),  [469],  37.  Percy  street,  Tottenham  Court 
Road,  Londres. 

Suchier  (A.),  [164],  professeur  à  l'Université  de  Halle;  corr. 
M.  Champion,  libraire,  rue  Malaquais,  i5  (membre  per- 
pétuel). 

SuNDBY  (Thor),  [323],  professeur  à  l'Université  de  Copenha- 
gue; corresp.  M.  Lebrun,  rue  Casimir-Delavigne,  7  (mem- 
bre perpétuel). 

Talbert  (F.),  [107],  professeur  à  La  Flèche;  corr.  M.  Tho- 
rin,  libraire,  rue  Médicis,  7. 

Tamizeyde  Larroque  (Ph.),  [i  i5],  correspondant  de  l'Institut, 


-  34- 

à  Gontaut  (Lot-et-Gar.)  ;  corresp.  M.  Champion,  libraire, 
quai  Malaquais,  i5. 

Tamson  (G.-J.),  [5i6],  professeur  à  Kelvinside  Academy,  bj 
Sardinia  Terrace,  Hillhead,  Glasgow. 

Tarneau  (Jules),  [3o6],  notaire  à  Clermont-Ferrand  (Puy-de- 
Dôme)  ;  corresp.  M.  Billard,  place  Dauphine,  27. 

T.A.ULIER  (L.),  [366],  h  Francheville-Lyon  (Rhône). 

Techener  (Léon),  [289],  libraire,  rue  de  l'Arbre-Sec,  52. 

Tempier  (D.),  [i65],  archiviste  des  Côtes-du-Nord,  à  Saint- 
Brieuc;  corresp.  M.  E.  de  Zabern,  rue  Dauphine,  20. 

Templier  (Armand),  [384],  de  la  librairie  Hachette,  boule- 
vard Saint-Germain,  77  (membre  perpétuel). 

Ten  Brink(B.),  [433],  professeur  à  l'Université  de  Strasbourg. 

Terrât  (Barthélémy),  [2  5o],  professeur  de  droit  à  l'Institut 
catholique  de  Paris,  rue  Saint-Romain,  18. 

Thévenin  ,(M.),  [108],  maître  de  conférences  à  l'École  des 
Hautes-Études,  rue  de  Médicis,  19. 

Thomas  (Antoine),  [524],  maître  de  conférences  à  la  Faculté 
des  Lettres  de  Toulouse. 

Thompson  (E.  Maunde),  [193],  conservateur  des  manuscrits 
au  Musée  Britannique,  Londres;  correspondants  MM.  Du- 
lau  et  C'«,  libraires,  à  Londres. 

TissoT  (Amédée),  [53],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Lisieux  ; 
correspondant  M.  Dumoulin,  libraire,  quai  des  Grands- 
Augustins,  I  3. 

TiviER  (H.),  [383],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  de 
Dijon;  corresp.  M.  Allouard,  libraire,  rue  Serpente,  37. 

ToBLER  (Adolf),  [60],  professeur  à  l'Université  de  Berlin,  21, 
Wartenburgstrasse,  Berlin  S.  W.  ;  corresp.  M.  Lorenz. 
libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  3  bis  (membre  perpétuel). 

TouRTOuLON  (baron  Ch.   de),  [34],  rue  de  Sèvres,  38. 

Trier  (Gerson),  [54],  Kongensgade,  66,  à  Copenhague  ;  cor- 
resp. M.  Lebrun,  rue  Casimir  Delavigne,  7. 

Trochon  (l'abbé  Charles),  [297J,  docteur  en  théologie,  au- 
mônier du  lycée  Saint-Louis. 

Truebner  (K.),  [434],  libraire  à  Strasbourg;  corresp.  M.  Le- 
roux, libraire,  rue  Bonaparte,  28. 

Truelle-Saint- EvRON,  [109],  rue  Saint-Honoré,  229  :  cor- 
resp. M.  Rouquette,  libraire,  passage  Choiseul. 


—  35  — 

TuBiNGUE  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [471]  ;  corresp. 
M.  Pedone-Lauriel,  libraire,  rue  Cujas,  7. 

Turin,  (Bibliothèque  nationale^  de),  [5b6]  ;  correspondant 
M.  Mellier,  libraire,  rue  Se'guier,  17. 

Ulbrich  (D""),  [491],  Lutzowstrasse,  68,  à  Berlin;  corresp. 
M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Germain,  176. 

Ulrich  (Jacob),  [463],  privat-docent  à  l'Université  de  Zurich 
(Suisse). 

Upsal  (Séminaire  philologique  de  l'Université  d').  Suède, 
[5oi],  corresp.  M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint- 
Germain,  176. 

Vaesen  (Joseph),  [294],  rue  de  l'Annonciade,  i3,  à  Lyon; 
correspondant  M.  Charavay,  rue  de  Seine,  5i. 

Vallois  (Félix),  [552],  archiviste  de  la  société  rouennaise  des 
bibliophiles,  rue  de  la  Savonnerie,  12,  h  Rouen. 

Vander  Haeghen  (F.),  [36o] ,  bibliothécaire  de  l'Univer- 
sité de  Gand  ;  corr.  M.  Borrani,  libraire,  rue  des  Saints- 
Pères,  9. 

Vendeuvre  (baron  de),  [140],  rue  de  Penthièvre,  4., 

ViEWEG  (F.),  [67],  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

ViLLARD  (Th.),  [287],  conseiller  municipal,  boulevard  Ma- 
lesherbes,  i38. 

ViTU  (Auguste),  [3o8],  avenue  de  Wagram,  36. 

Vogué  (comte  de),  [i  10],  membre  de  l'Institut,  rue  Fabert,  2. 

VoLLMŒLLER  (Karl),  [363],  professeur  à  l'Université  d'Erlan- 
gen,  Bavière;  corr.  M.  Champion,  libraire,  quai  Mala- 
quais,  i5. 

Waddington  (W.),  [436],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue 
Dumont  d'Urville,  11. 

Wahlundt  (C),  [447],  à  l'Université  d'Upsal  (Suède);  cor- 
respondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5 
(membre  perpétuel). 

*Wailly  (Natalis  de),  [2],  membre  de  l'Institut,  rue  Ray- 
nouard,  3o,  Passy-Paris  (membre  fondateur). 

Ward  (H.  L.  D.),  [226],  du   Musée   Britannique,    Londres. 

Warner  (G.  F.),  [194],  du  Musée  Britannique,  Londres. 

Watson  (Robert  Spence),  [348J,  Moss  Croft,  Gateshead,  Dur- 
ham  (Angleterre). 

Weber  (D--  Alfred),  [396J,  à  Mannedorf.  près  Zurich  (Suisse) 
(membre  perpétuel). 


—  36  - 

Weimar  (Bibliothèque  de),  [i53];  correspondant  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Wesselowski  (Alex.),  [446],  professeur  à  l'Université  de  Saint- 
Pétersbourg  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai 
Malaquais,  i5. 

White  (George),  [40],  Ashley  House,  Epsom  (Angleterre); 
correspondants  MM.  Dulau  et  C''',  libraires,  à  Londres. 

WiLLEMS  (A.),  [65],  professeur  à  l'Université  de  Bruxelles, 
chaussée  de  Haecht,  70,  à  Bruxelles. 

Wright  (Wm.),  [342],  professeur  à  l'Université  de  Cambridge 
(Angleterre). 

WuLFF  (Fr.),  [5G9],  professeur  agrégé  à  l'Université  de  Lund 
(Suède)  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai  Ma- 
laquais, i5. 

Yale  Collège,  [41 5],  àNew-Haven  (Etats-Unis  d'Amérique)  ; 
correspondant  M.  Porquet,  libraire,  quai  Voltaire,  i. 

Zurich,  (Bibliothèque  cantonale  de),  [553]. 


LISTE  DES  MEMBRES 


CONSEIL   D'ADMINISTRATION 


POUR    L  ANNEE    I0Ô2-J 


MM,  Baudry. 

BONNARDOT. 
BORDIER. 

Darmesteter. 

DiDOT. 

Egger. 
Gautier. 

Laborde  (marquis  de). 

LONGNON. 
LUCE. 

Marty-Laveaux. 

Meyer. 

Michelant. 


MM.  MoNTAiGLON  (de). 
Paris  (G.). 
Picot  (É.). 
Queux  de  Saint- Hi- 

LAiRE  (marquis  de). 
Raynaud. 
Robert. 
Rothschild  (baron  E. 

de). 
RoziÈRE  (de). 
RuBLE  (baron  de). 
Servois. 


BUREAU  DE  LA  SOCIETE 

Président G.  Paris. 

Vice-présidents Marty-Laveaux.  Luce. 

Administrateur Marquis  de  Queux  de  Saint- 

HlLAIRE. 

Secrétaire Meyer. 

Secrétaire-adjoint . . .  Raynaud  . 

Trésorier Baron  Edm.  de  Rothschild. 

Trésorier-adjoint . . .  Picot  (É.). 


—  38 


SÉANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild, 
le  24  janvier  i883. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  président. 

Nouveaux  membres  :  M.  G.  Servois  ;  M.  L.  de  Bel- 
fort,  comte  de  La  Roque. 

Etat  des  impressions  :  Eustache  Deschamps,  t.  III, 
douze  feuilles  tirées,   douze  en  page  ou  en  placards.  — 

—  Raoul  de  Cambrai.^  onze  feuilles  tirées,  deux  en  page. 

—  Mistère  du  Viel  Testament,  t.  IV,  douze  feuilles  ti- 
rées, trois  en  page. 

M.  Picot,  vice-trésorier,  fait  savoir  au  Conseil  qu'à 
l'occasion  des  recouvrements  des  cotisations  afférentes  à 
l'année  1882,  un  assez  grand  nombre  de  membres  ont 
donné  leur  démission  ou  suspendu  le  paiement  de  leur 
souscription  jusqu'au  moment  où  les  publications  en 
retard  de  la  Société  auront  été  distribuées.  Dans  ces  cir- 
constances, le  Conseil  examine  la  question  de  savoir  s'il 
ne  serait  pas  prudent  de  limiter  à  deux  le  nombre  des 
volumes  à  distribuer  pour  l'année  1881,  dont  l'exercice 
n'est  pas  encore  complet,  ou  pour  l'année  1882.  Les  avis 
étant  partagés,  le  Conseil  décide  que  la  discussion  de  cette 
question  sera  reportée  à  la  prochaine  séance. 

M.  de  Montaiglon,  interroge  au  sujet  de  ï Amant  rendu 
cordelier,  déclare  qu'il  apportera,  à  la  prochaine  séance, 
les  notes  et  la  préface  qui  doivent  compléter  la  publica- 
tion. 


-  39  - 

Proposition  de  publication  :  —  par  M,  G.  Servois,  du 
roman  de  Guillaume  de  Dole  ou  de' la  Rose,  d'après  le 
ms.  unique  du  Vatican.  Cette  proposition  est  renvoyée  à 
Texamen  d'une  commission  composée  de  MM.  Meyer, 
Paris  et  Raynaud, 


SEANCE  DU   CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  Edm.  de  Rothschild, 
le  2  2  février  i883. 


.  Présidence  de  M.  G.  Pakîs^  président. 

État  des  impressions  :  Bulletin,  i883,  n"  3,  en  bon  à 
tirer.—  Eustache  Deschamps,  t.  III,  vingt  feuilles  tirées, 
feuilles  21  et  22  en  pages,  la  fin  du  volume  (trois  feuilles 
environ)  en  placards.  -  Raoul  de  Cambrai,  treize  feuilles 
tirées,  trois  en  pages. —  Miracles  de  Notre-Dame,  t.  VI, 
dix  feuilles  tirées,  quatre  en  pages.  —  Philippe  de  Beau- 
manoir,  t.  I,  sept  feuilles  tirées.  —  Mystère  du  Viel 
Testament,  t.  IV,  quatorze  feuilles  tirées,  deux  en  pages. 

Sur  la  proposition  du  secrétaire,  le  Conseil  décide  que 
rimprimeur  de  la  Société  ne  pourra,  sans  une  autorisa- 
tion spéciale  du  Conseil,  fournir  pour  chaque  volume 
plus  de  cinq  feuilles  de  composition  à  la  fois.  Lorsque  ce 
chiffre  aura  été  atteint,  la  composition  devra  être  arrêtée 
jusqu'à  ce  que  l'éditeur  ait  donné  des  bons  à  tirer. 

Le  Conseil  décide  que  trois  volumes  seront  attribués  à 
Fexercice  1881,  cest-à-dire,  outre  la  Vie  de  saint  Gilles, 
distribuée,  le  t.  VI  des  Miracles  de  Nostre  Dame  et 
l'Amant  rendu  cordelier.  Pour  1882,  deux  volumes  seu- 


—  40  - 

lement  devront  être  distribués  :  le  t.  III  des  Œuvres 
d'Eustaclie  Deschamps  et  Raoul  de  Cambrai^  auxquels 
viendra  se  joindre  le  t.  IV  du  Mistère  du  Viel  Testa- 
ment. L'état  des  finances  de  la  Société  ne  permet  pas,  pour 
le  moment,  de  faire  davantage.  On  fait  d'ailleurs  remar- 
quer que  ces  trois  volumes,  en  y  comprenant  le  t.  IV  du 
Mistère,  contiendront  chacun  de  vingt-cinq  à  trente 
feuilles,  et  dépasseront,  par  conséquent,  la  moyenne  des 
volumes  jusqu'ici  publiés. 

A  propos  de  V Amant  rendu  cordelier,  M.  de  Montai- 
glon  fait  savoir  qu'il  a  été  arrêté  dans  le  travail  de  rédac- 
tion des  notes,  par  l'indication  qui  lui  a  été  récemment 
fournie  d'un  nouveau  ms.  de  cet  ouvrage  qui  se  trouve  à 
Amsterdam.  M,  le  président  se  charge  d'obtenir,  dans  un 
très  bref  délai,  la  collation  de  ce  ms. 

M.  P.  Meyer  fait  un  rapport  sur  le  projet  de  publica- 
tion du  roman  de  Guillaume  de  Dole  ou  de  la  Rose., 
présenté  par  M.  G.  Servois,  à  la  séance  précédente,  et 
conclut  à  son  admission.  Ces  conclusions  sont  adoptées, 
et  M.  P.  Meyer  est  nommé  commissaire  responsable  pour 
cette  publication.  Le  tirage  est  fixé  à  700  exemplaires, 
dont  100  sur  papier  Whatman. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


DES 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


PROCÈS-VERBAUX  DES  SÉANCES 


SÉANCE  DU  CONSEIL    D'ADMINISTRATION 
Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  i8  mars  i883. 


Présidence  de  M.  le  marquis  de  Queux  de  Saint-Hilaire, 
administrateur. 

Etat  des  impressions  :  Bulletin,  1882,  n"  3,  tiré.  — 
Eustache  Deschamps ,  t.  III,  vingt-deux  feuilles  tirées, 
deux  en  page.  —  Raoul  de  Cambrai,  seize  feuilles  tirées, 
quatre  en  page.  —  Miracles  de  Notre  Dame,  t.  VI,  le 
volume  entier  est  tiré. 

M.  de  Montaiglon  fait  savoir  qu'il  a  reçu  d'Amsterdam 
la  collation  de  V Amant  rendu  cordelier  (voir  la  séance 
précédente).  Il  assure  le  Conseil  que  les  notes  du  poème 
pourront  être  envoyées  à  l'imprimerie  sous  peu  de  jours. 

Le  Conseil  s'unit  à  M.  de  Montaiglon  pour  adresser 
des  remerciements  à  Van  Hamel,  élève  de  l'Ecole  des 


-  42  — 

Hautes-Etudes,  qui,  à  la  demande  de  M.  G.  Paris,  a  bien 
voulu  exécuter  cette  collation. 

Proposition  de  publication  :  —  par  M.  G.  Paris,  du 
roman  de  Merlin,  mis  en  prose  diaprés  le  poème  de  Ro- 
bert de  Borron,  avec  une  continuation  jusqu'à  présent 
inconnue,  qui  ne  paraît  se  rencontrer  que  dans  un  ms. 
appartenant  à  M.  Huth,  de  Londres.  M.  Huth  en  avait 
fait  exécuter  une  copie  dont  il  est  disposé  à  faire  don  à 
la  Société.  Cette  proposition  est  renvoyée  à  l'examen 
d'une  commission  composée  de  MM.  Meyer,  de  Montai- 
glon  et  Picot. 


SEANCE   DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild, 
le  25  avril  i883. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  président. 

Nouveaux  membres  :  M.  Maurice  Roy  (membre  per- 
pétuel) :  M.  le  commandant  Adhémar  Boucherie. 

Etat  des  impressions  :  Raoul  ds  Cambrai,  dix-neuf 
feuilles  tirées,  feuille  20  en  page.  —  La  Mort  Aynieri 
de  Narbonne^  deux  feuilles  en  page.  —  Philippe  de 
Beaumanoir^  1. 1,  sept  feuilles  tirées,  deux  feuilles  en  page. 
—  Guillaume  de  Dole,  une  feuille  en  page.  —  Mystère  du 
Viel  Testament,  t.  IV,  dix-sept  feuilles  tirées,  une  en 
page. 

M.  P.  Meyer  fait  un  rapport  sur  le  projet  de  publica- 
tion du  Roman  de  Merlin,  avec  sa  continuation,  et  con- 


-  4--^  ~ 

dut  à  son  admission.  Ces  conclusions  sont  adoptées. 
M.  P.  Meyer  est  nommé  commissaire  responsable  pour 
cette  publication.  Le  tirage  est  fixé  à  700  exemplaires, 
dont  100  sur  papier  Whatman. 

M.  G.  Paris  fait  savoir  au  Conseil  que  M.  Ulrich,  mem- 
bre de  la  Société,  devient  son  collaborateur  pour  la  pu- 
blication du  roman  de  Merlin.  M.  Ulrich,  se  trouvant 
actuellement  à  Londres,  y  prépare,  en  vue  de  Timpres- 
sion,  la  copie  dont  M.  Hutha  bien  voulu  faire  don  à  la 
Société. 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 
Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  23  mai  i883. 


Présidence  de  M.  G.  Pakis^  président. 
Nouveau  membre  :  M.  Lamy  ^Ernest). 

Etat  des  impressions  :  Bulletin  i883,  n"  i,  en  page. 
—  Evangile  de  Nicodème,  huit  feuilles  tirées,  deux  en 
bon  à  tirer.  --  Raoul  de  Cambrai,  vingt  feuilles  conte- 
nant le  texte  complet,  tirées,  le  commencement  de  la 
préface  en  placards.  —  Philippe  de  Beaumanoii\  sept 
feuilles  tirées,  feuilles  8  et  g  en  bon  à  tirer.  —  Guil- 
laume de  DoleA^mWt  i  en  page,  quatre  feuilles  en  pla- 
cards. 

Le  Conseil  décide  la  mise  sous  presse  immédiate  du 
Roman  de  Merlin,  dont  les  éditeurs  sont  MM.  G.  Paris 
et  J.  Ulrich. 


—  44  — 

SÉANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  25  juin  i883. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  président. 

Etat  des  impressions  :  Evangile  de  Nicodème ,  dix 
feuilles  tirées,  feuille  1 1  en  page.  —  Philippe  de  Beau- 
manoir^  t.  I,  i6  feuilles  tirées  ou  en  bon  à  tirer, —  Mer- 
lin, une  feuille  a  été  composée  à  titre  de  spécimen. 

M.  le  Président  fait  savoir  au  Conseil  que  l'Académie 
des  Inscriptions  a  accordé  le  prix  (2,000  fr.)  fondé  par  le 
marquis  de  La  Grange,  à  la  Société  des  Anciens  Textes, 
pour  ses  travaux  des  deux  dernières  années. 

M.  Suchier,  éditeur  de  Philippe  de  Beaumanoir,  de- 
mande au  Conseil  l'autorisation  de  publier,  à  la  suite  de 
la  Manekine,  dans  son  édition  des  œuvres  de  Philippe 
de  Beaumanoir,  une  version  en  prose  de  ce  roman  due  à 
Jean  Wauquelin,  d'après  un  ms.,  fort  incomplet^  con- 
servé à  la  Bibliothèque  nationale  de  Turin.  Le  Conseil, 
considérant  que  cet  appendice  ne  paraît  pas  devoir  occu- 
per plus  de  quatre  ou  cinq  feuilles,  accorde  l'autorisa- 
tion demandée. 

Proposition  de  publication  :  —  par  M.  H.  Todd,  du 
roman  de  la  Panthère  d'amours,  d'après  les  mss.  de 
Saint-Pétersbourg  et  de  Paris.  L'auteur  de  ce  roman  est 
Nicolas  de  Margival,  connu  comme  auteur  d'un  dit  des 
Trois  morts  et  des  trois  vis.  Cette  proposition  est  ren- 
voyée à  une  commission  composée  de  MM.  Longnon, 
Paris  et  Raynaud. 


-  45  — 


LES  NEUF  PREUX 


Il  a  déjà  été  question  par  deux  fois  des  «  Neuf  Preux  » 
dans  les  publications  de  la  Société  des  Anciens  Textes 
français.  En  1876,  M.  Bonnardot,  décrivant  un  curieux 
ms.  de  la  bibliothèque  d'Epinal,  a  présenté  diverses 
observations  sur  le  dit  en  vers  des  Neuf  Preux,  qui  ap- 
partient au  commencement  du  xv«  siècle  ^  Plus  tard, 
à  propos  d'un  passage  du  Débat  des  hérauts  de  France 
et  d"'Angleterre,  j'ai  rassemblé  quelques  notes  sur  Tidée 
même  des  Neuf  Preux,  conçus  comme  autant  de  types  de 
la  vaillance.  J'ai  montré  que  cette  idée,  avant  d'être 
mise  en  œuvre  dans  le  dit  en  vers  du  xv«  siècle  et  dans 
trois  compilations  en  prose,  avait  fait  son  apparition  en 
divers  écrits,  dont  le  plus  ancien  était  le  poème  de  la 
Prise  d'Alexandrie  par  Guillaume  de  Machaut  2. 

D'autre  part  M.  J.-J.  Guifîrey  a  publié  en  1879,  dans 
le  t.  XL  des  Mémoires  de  la  Société  des  antiquaires  de 
France  (pp.  97-110),  une  dissertation  intitulée  Note  sur 
une  tapisserie  représentant  Godefroy  de  Bouillon,  et 
sur  les  représentations  des  preux  et  des preuses  auxs" 
siècle^  dans  laquelle  il  a  groupé  des  témoignages  qui 
prouvent  que  les  neuf  preux,  et  bientôt  après  les  neuf 
preuses  ^  ont  été  l'un  des  sujets  les  plus  communément 

1.  Bulletin  de  la  Société,  1876,  pp.  90-3. 

2.  Débat  dea  Hérauts  d'armes,  pp.  127-9. 

3.  A  propos  des  <■  Neuf  Preuses  ',  M.  GuifTrey  remarque  justement  qu'  «  un 


-46- 

représentés  dans  les  tapisseries  depuis  la  seconde  moitié 
du  xiV  siècle  jusque  vers  le  commencement  du  xvi'=. 

Les  résultats  auxquels  M.  Guiffrey  et  moi  sommes  ar- 
rivés par  des  recherches  indépendantes  coïncident  assez 
exactement  quant  à  la  date  où  apparaissent  pour  la  pre- 
mière fois  les  Neuf  Preux.  M.  Guiffrey  les  trouve  re- 
présentés en  tapisserie  vers  i  36o  ou  xSyo,  et  je  les  ai 
trouvés  mentionnés  par  Guillaume  de  Machaut  vers 
1370. 

Je  me  propose  actuellement  de  démontrer  que  les 
mêmes  personnages  apparaissent,  groupés  ensemble,  dès 
le  commencement  du  xiv'=  siècle. 

Buchon  a  publié  ',  sous  le  titre  de  Chronique  de  Flan- 
dre, une  portion  considérable  d'un  ms.  exécuté  à  Valen- 
ciennes  et  qui,  pour  une  partie,  est  une  chronique  locale 
de  cette  ville,  tandis  que  le  reste  est  emprunté  à  une 
chronique  plus  ancienne.  Ce  ms.  appartient  à  la  Biblio- 
thèque de  l'Arsenal,  où  il  porte  le  n"  5269  du  nouveau 
classement 

La  même  chronique  a  été  récemment  éditée  d'une 
façon  plus  complète  par  M.  le  baron  Kervyn  de  Let- 
tenhove  sous  le  titre  de  Récits  d^un  bourgeois  de  Valen- 
ciennes  {Bruxelles,  1877,  in-8°j  pour  l'Académie  royale  de 
Belgique.  Cette  nouvelle  édition  n'est,  pour  la  partie 
déjà  publiée  par  Buchon,  qu'une  réimpression  pure  et 


«  des  témoignages  les  plus  certains  de  l'immense  succès  de  la  légende  des  Neuf 
«  Preux  est  l'empressement  que  l'on  mil  à  leur  donner  une  suite  ou  un  pendant 
*  avec  les  Neuf  Preuses  ».  Et  il  ajoute  :  «  L'imagination  du  tapissier,  oupeut- 
«  être  d'un  romancier,  a  fait  tous  les  frais  de  cette  seconde  tenture  dont  les 
«  éléments  n'offrent  aucun  caractère  historique  ».  C'est  la  seconde  hypothèse 
qui  est  la  bonne.  J'ai  cité  (Débat,  p.  128)  un  ouvrage  de  Sébastien  Mamerot 
intitule  «  Histoire  et  Faicts  des  Neuf  Preux  et  des  Neuf  Preuses  ». 

I.  Choix  de  chroniques  et  mémoires  sur  l'Histoire  de  France,  1841,  p.  601 
et  suiv.;  cf ,  au  commencement  du  volume,  la  notice,  p.  xliu  (Panthéon  litté- 
raire}. 


—  47  - 

simple,  où  les  fautes,  heureusement  peu  nombreuses,  de  la 
première  édition  ont  été  conservées.  Or,  on  lit  dans  la 
partie  de  cette  chronique  qui  est  propre  à  Valenciennes 
le  récit  d'une  représentation,  en  façon  de  procession  ou 
de  cavalcade,  qui  eut  lieu  à  Arras  en  i336^,  et  dans 
laquelle  figuraient  sept  de  nos  neuf  preux,  à  savoir  Char- 
lemagne,  Artus,  Godefroi  de  Bouillon,  Hector,  Josué  ^, 
David,  Judas  Macchabée.  S'il  y  manque  deux  des  preux 
de  Tantiquité,  Alexandre  et  César,  on  peut  supposer  que 
c'est  par  suite  d'un  oubli  du  copiste,  car  neuf  person- 
nages, trois  chrétiens,  trois  sarrazins  et  trois  juifs,  sont 
annoncés  dès  la  première  phrase.  Voici  le  passage  : 

L'an  mil  ,ccc.  .xxxvj^. 

Environ  a  l'issue  d'aoust  fut  une  feste  en  la  cité  d'Aras 
sur  le  marchiet  du  dit  lieu.  Sy  y  eult  dedens  .iij.  crestyens, 
.iij.  Sarazins  et  .iij.  juifz. 

Le  premier  crestyen  representoit  le  roy  Charlemaine,  So- 
hier  Tonnelare,  bourgois  de  Bruges  qui  porta  pour  la  journée 
partures  de  France  et  d'Allemaigne  \  et  ses  droites  armes 
sont  d'argent  a  ung  chief  de  sable  hermine  d'or. 

RoY  Artos,  Cordelier  Poulet,  bourgois  de  Compiengne, 
qui  porta  pour  la  journée  d'or  a  .iij.  camp  ''  de  guelle.  Et  ses 


1.  Buchon,  ouvrage  cité,  p.  621,  col.  2,  avait  lu  i32(î,  erreur  que  M.  Kervin 
a  naturellement  reproduite,  mais  j'ai  vérifié  qu'il  y  a  dans  le  ms  «  milcccxxxvi  j>. 

2.  Le  ms.  porte,  je  ne  sais  par  quelle  erreur,  «  Ghonne  ». 

3.  On  sait  que  les  armoiries  des  Neuf  Preux  sont  décrites  dans  plusieurs  an- 
ciens traités  héraldiques,  non  sans  quelques  variantes.  On  peut  voir  sur  ce  su- 
jet la  brochure  de  .M.  le  comte  van  der  Straten-Ponthoz  intitulée:  Les  Neuf 
Preux,  gravure  sur  bois  du  commencement  du  quin:iième  siècle.  Fragments 
de  l'Hôtet  de  Ville  de  Meti,  Paris,  Vignancour,  1864,  in-S",  pp.  5i-3.  Mais 
la  description  donnée  par  la  chronique  de  Valencienne  est  la  plus  ancienne  qu'on 
ait. 

4.  Cela  n'a  pas  de  sens  ;  on  pourrait  proposer  couronnes  s'il  était  possible 
d'admettre  des  couronnes  de  gueules.  Les  armes  d'Artus  sont  ordinairement  d'a- 
zur à  trois  couronnes  d'or.  Voir  la  brochure  citée  à  la  note  précédente,  p.  32. 


-  48  - 

droites  armes  sont  d'or  a  ung  cordelier  tenant  unes  patenos- 
tres. 

Roy  GoDEFFROY  DE  BuiLLON,  France  Balle,  bourgois  d'Ip- 
pre,  qui  porta  pour  la  journée  l'escut  party  d'argent  a  une 
croix  d'or  et  semé  la  moitié  de  l'escu  de  besans  d'or  et  l'au- 
tre, moitié  de  geulles  a  une  fasse  d'argent,  et  ses  droites  ar- 
mes sont  d'or  a  .vj.  bloucquettes  d'asur. 

Après  le  sarrasin  Hector,  Jaques  de  Troyes,  bourgois  de 
Saint  Quentin,  qui  porta  pour  la  journée  d'or  a  ung  geulle  ' 
de  sable  a  deux  testes,  et  ses  droites  armes  sont  bruUées 
d'argent  et  de  geulles  a  ung  lyon  de  sable  rampant. 

Roy  Ghonne,  Johan  Bernier,  bourgois  de  Valenchiennes, 
qui  porta  pour  la  journée  d'argent  et  de  geulles  lozengiet  a 
ung  dragon  de  sable,  et  ses  droites  armes  sont  de  geulles  a 
.iij.  roinces  d'argent. 

Roy  David,  Jehan  Vretet,  bourgois  de  Lille,  qui  porta  pour 
la  journée  de  gueuUe  a  une  teste  de  luppart  d'or,  et  ses  droi- 
tes armes  sont  lozengié  d'or  et  de  sable  a  chief  de  geulle. 

Roy  Judas  Macaeeus,  Andrieu  de  Monchy,  bourgois  d'A- 
ras, qui  porta  pour  la  journée  de  geulle  a  une  fasse  d"or  et 
en  l'escu  .vj.  merles  d'or,  et  ses  droites  armes  sont  de  gheuUe 
a  .iij.  lyonceaux  d'argent  et  rampant. 

Ce  texte  prouve  au  moins  que  l'histoire  des  Neuf 
Preux  était  fort  répandue  dans  la  France  du  Nord,  en 
i336.  Mais  nous  pouvons  remonter  plus  haut  encore, 
et  cette  fois  je  crois  avoir  trouvé  la  source  même  de  toutes 
les  compositions  littéraires  ou  artistiques  sur  les  Neuf 
Preux.  Cette  source  est,  si  je  ne  me  trompe,  un  passage 
des  Vœux  du  Paon  où  nos  neuf  héros  apparaissent  dans 
Tordre  qu'ils  garderont  désormais  :  trois  héros  pakns  : 
Hector,  Alexandre,  César;  trois  héros  juifs  :  Josué,  Da- 
vid, Judas   Macchabée;  trois  héros  chrétiens  :  Arthur, 


I.  Cela  n'a  aucun  sens  ;  faut-il  corriger  aiffli;  au  lieu  de  guele?  Ce  ne  sont 
pas  les  armes  traditionnelles  du  personnage. 


—  49  — 

Charlemagne,  Godefroi  de  Bouillon.  Les  Vœux  du  Paon 
ont  été  composés  par  Jacques  de  Longuyon,  auteur  d'ail- 
leurs inconnu,  vers  i3i2  ^  Je  ne  sais  point,  au  xiv'^  siècle, 
d'ouvrage  qui  ait  eu  une  vogue  plus  grande.  Il  en  existe 
plus  de  trente  manuscrits;  il  en  a  été  fait  une  traduction 
en  dialecte  écossais  -,  et  deux  poètes  du  Nord  de  la 
France,  Jean  Brisebarre  et  Jean  de  la  Motte,  ont  succes- 
sivement continué  l'œuvre  de  Jacques  de  Longuyon  ^. 

Je  vais  rapporter  ci-après  le  morceau  où  l'auteur  des 
'Vœux  met  en  scène  les  Neuf  Preux.  Je  me  borne  à  don- 
ner un  texte  lisible,  que  je  tire  du  ms.  Bibl.  nat.  fr.  i5go 
(fol.  141  et  suiv.).  Il  ne  s'agit  point  ici  d'une  édition  cri- 
tique qui  nécessiterait  une  étude  préliminaire  des  mss. 
que  je  n'ai  ni  le  loisir  ni  le  désir  d'entreprendre. 

Faisant  l'éloge  de  la  vaillance  de  Porus,  l'auteur  des 
Vœux  du  Paon  s'exprime  ainsi  : 


Car  puis  que  Diex  et  fait  Adam  a  son  plaisir 
Ne  nasqui  chevalier  qui  en  faiz  ^  maintenir 
D'une  seule  jornée  pelist  autant  sofFrir. 

Voirs  est  qu'EcxoR  fu  large  desmesure'ement, 
Car,  si  com  les  poètes  nous  vont  ramentevant. 
Quant  li  rois  Menelaus  a  son  efforcement 
Vint  assegier  en  Troie  le  riche  roi  Priant 
Pour  Elayne  sa  famé  qu'il  amoit  durement 


I.  Voy.  Hugues  Capet,  édit.  du  marquis  de  La  Grange,  p.  xix. 

2  The  buih  ofthe  most  noble  and  vail^eand  conquerour  Alexander  tite 
Great.  Edinburgti;  reprinted  iMddccxkxi  (Bannatyne  Club).  La  première  par- 
tie de  l'ouvrage  contient  la  traduction  du  Fuerre  de  Cadres  (deuxième  branche 
du  roman  français  d'Alexandre)  la  seconde  partie  [The  avowis  of  Alexander, 
est  la  traduction  des  Vœux . 

3.  Voy.  Hugues  Capet,  p.  xvii,  et  mon  histoire  (sous  presse)  de  la  légende 
d'Alexandre,  pp.  209-71. 

1.  Ms.  fait. 


—    30    — 

Que  Paris  ot  ravie  ainz  cel  assamblement, 
Hector  '  de  la  cité  prist  le  gouvernement, 
Es  issues  c'on  fist  par  son  enortement 
Tua  .xix.  rois  sus  son  cors  deffendant, 
Et  amiraus  et  contes,  ce  croi  je,  plus  de  .c. 
Puis  l'occist  Acillez  moût  traïteusement. 

Alixandre  le  large,  dont  je  vois  ci  parlant. 
Qui  vainqui  Nicholas  et  Daire  le  persant 
Et  occist  la  vermine  des  desers  d'Oriant 
Et  saisi  Babyloine  la  fort  cité  plaisant 
Ou  il  morut  après  par  enpoisonnement, 
Reconquist  en  ^  .xij.  anz  très  viguereusement 
Quanque  l'en  puet  trouver  dessouz  le  firmament; 
N'encor  ne  li  plut  mie,  ainz  dist  apertement 
A  ses  barons  .).  jor  qu'il  tenoit  parlement 
Qu'il  avoit  poi  de  terre  en  son  gouvernement  ^. 

Cesar  prist  Engleterre  qui  tôt  conmunement 
lert  nonmée  Bretaingne  ;  il  ala  longuement 
Et  soumist  as  Roumainzle  roi  Casibillant. 
Pompée  son  serouge  qui  l'aloit  guerroiant 
Desconfist  il  en  Grèce  et  tel  plenté  de  gent 
Qu'il  n'est  home  qui  onques  en  veïst  autretant. 
Puis  prist  Alexandrie  la  riche  et  la  manant, 
Aufrique,  Arrabe,  Egypte  et  Surie  ensement. 
Et  les  illes  de  mer  dessi  en  Occident. 
Paien  furent  cil  .iij.  dont  je  puis  dire  tant 
Que  meilleurs  ne  nasqui  aprez  eus  ne  devant. 

Escrit  truis  en  la  Bible  et  el  Viel  Testament 
Les  nons  des  .iij.  juïs  qui  anciennement 


1.  Ms.  Hestor. 

2.  Ms  ex. 

3.  Allusion   à  deux  passages  du   roman  d'Alexandre,  cd,  Miehelant,  p.  i3, 
.  i6  et  p.  249,  V.  N. 


—    DI    — 

Firent  tant  c'on  les  loe  partout  communément 
Et  loera,  je  croi,  si  qu'a  definement. 

JosuÉ  vous  devons  nonmer  premièrement. 
Par  sa  sainte  prière,  par  son  souhaidement, 
Parti  le  flun  Jordain  a  travers  droitement, 
Et  passèrent  a  sec  sans  nul  enconbrement 
Les  Juïs  qu'il  avoit  en  son  gouvernement. 
Vers  midi  guerroia  cil  preudons  longuement. 
Ou  .xij.  rois  conquist  asse's  parfaitement 
Lesquels  il  destruist  toz  assés  honteusement, 
Et  ne  lor  lessa  terre,  cité  ne  caseraent 
Qu'il  ne  feïst  torner  a  son  conmandement. 

David  remist  a  mort  Golias  le  jaiant 

Qui  de  lonc  ot  .vij.  coûtez  ou  plus,  mien  esciant, 

Et  maint  félon  paien  fist  venir  a  noient, 

Et  fu  en  grans  batailles  partout  si  bien  cheant 

Conques  hons  nel  pot  rendre  vaincu  ne  recréant. 

De  cestui  puet  chascuns  dire  certainement 

Qu'il  fu  .).  sains  pechierre  de  hardi  convenant. 

Judas  Macabeûs  restoit  de  tel  talent 
Que  se  tout  ceuz  del  siècle  li  fussent  au  devant 
Armez  com  por  bataille  felenesse  et  nuisant, 
Ja  tant  comme  il  eiist  o  soi  de  remanant 
.1.  home  contre  .x.,  nel  veïst  on  fuiant. 
Cil  Judas  Macabée  dont  je  vois  rimoiant 
Mist  Apolonius  a  mort  en  conbatant, 
S'occist  Anthiocus  qu'il  aloitguerroiant 
Et  Nicanor  aussi  et  maint  autre  tirant. 

.in.  crestïenz  resai  tiex  c'onques  hons  vivant 
Ne  vit  a  meillor  d'eus  porter  hiaume  luisant. 
D'Artus  qui  tint  Bretaingne  va  le  bruit  tesmoingnant 
Que  il  mata  Ruston,  .j.  jaiant,  en  plain  champ, 
Qui  tant  par  estoit  fort,  fier  et  outrecuidant 


—    32    -- 

Que  de  barbes  de  rois  fist  fere  .j.  vestement, 
Liquel  roi  li  estoient  par  force  obéissant  ; 
Si  vost  avoir  l'Artus,  mais  il  i  fu  faillant  '. 
Sus  le  mont  saint  Michiel  en  roccist  .j.  si  grant 
Que  tuit  cil  del  païs  en  furent  merveillant. 
En  plusors  autrez  lieus,  se  l'estoire  ne  ment, 
Vainqui  cil  rois  Artus  maint  prince  outrequidant. 

Charlemaine  qui  France  ot  toute  a  son  commant 
Suspedita  Espaingne  dont  morut  Agoulant. 
Desiier  de  Pavie  toli  son  tenement 
Et  sormonta  les  Saisnes  si  très  parfaitement 
Par  mainte  grant  bataille,  par  maint  toueillement. 
Qu'il  furent,  maugré  eus,  a  son  conmandement. 
El  lieu  ou  Diex  morut  pour  nostre  sauvement 
Remist  il  le  baptesme  et  le  saint  sacrement. 

Bien  redoit  on  nomer  haut  et  apertement 

GoDEFROi  DE  BuiLLONT  qui  par  son  hardement 

Es  plains  de  Roumenie  desconfit  Solimant, 

Et  devant  Anthioche  l'amirant  Courberant 

Le  jor  que  l'en  occist  le  fil  a  roi  Soudant. 

De  Jérusalem  ot  puis  le  couronnement 

Et  en  fu  rois  clamez  .j.  an  tant  seulement. 

Or  ai  je  devisé  tout  ordenéement 

Les  .ix.  meillors  qui  fussent  puis  le  conmandement 

Que  Diex  ot  fait  le  ciel  et  la  terre  et  le  vent. 

Il  se  maintindrent  bien  et  assés  longuement; 

Mais  onques  en  lor  vies,  en  .j.  jor  seulement, 

Ne  souffrirent  tel  paine  ne  tel  encombrement 

Com  Porrus  qui  ains  ot  voué  ^  si  hautement 

Souff"ri  en  lajornée  dont  je  tieng  parlement. 


1 .  Il  faut  lire  Riton  ou  Rithon  au  lieu  de  Riiston.  Il  s'agit  du  géant  Ritho, 
dont  Geotfroi  de  Monmouth  (x,  3)  raconte  la  défaite,  et  qui  figure  dans  divers 
romans  postérieurs.  L'histoire  du  géant  du  .Mont-Saint -Michel  est  racontée  par 
Geoffroi  de  Monmouth  dans  le  même  chapitre. 

2.  Allusion  aux  Vœuar  prononcés  par  Porus. 


—  53  — 

S'il  est  vrai^  comme  je  le  crois  jusqu'à  preuve  du  con- 
traire, que  les  Neuf  Preux  ont  leur  origine  dans  le  mor- 
ceau précité  des  Vœux  du  Paon,  il  ne  faudrait  pourtant 
pas  croire  que  Jacques  de  Longuyon  soit  le  premier  qui 
ait  eu  ridée  de  prendre  dans  Thistoire  un  certain  nombre 
de  personnages  illustres  et  de  les  présenter  comme  des  types 
de  prouesse.  Vers  le  temps  où  Jacques  de  Longuyon  com- 
posait son  poème,  un  des  derniers  troubadours  proven- 
çaux, Rostanh  Berenguier  de  Marseille,  choisissait  dans 
la  Bible  et  dans  l'histoire  ancienne  six  héros  (Lot,  Job, 
Salomon,  Abraham,  S.Simeon,  Alexandre),  dont  chacun 
représentait  à  ses  yeux  une  vertu  particulière,  et  se  plai- 
sait à  retrouver  toutes  ces  vertus  réunies  en  Fouque  de 
Villaret,  le  grand  maître  de  THopitaU.  Mais  plus  ancien- 
nement, dans  le  premier  tiers  du  xni"  siècle,  nous  ren- 
controns un  texte  plus  curieux  encore,  car  il  nous  offre, 
déjà  mise  en  œuvre,  l'idée  de  Jacques  de  Longuyon,  c'est- 
à-dire  le  choix  de  types  empruntés  à  l'antiquité  païenne, 
à  Tantiquité  juive  et  au  monde  chrétien.  A  la  vérité, 
dans  ce  texte,  qui  nous  est  fourni  par  la  chronique  de 
Philippe  Mousket,  les  types  sont  au  nombre  de  trois  seu- 
lement en  tout,  et  non  de  neuf  comme  dans  les  Vœux^ 
mais  l'idée  fondamentale  est  toujours  la  même,  et  de 
plus  deux  des  trois  types  adoptés,  Hector  et  Judas  Mac- 
chabée, sont  de  ceux  que  nous  retrouvons  plus  tard  au 
nombre  des  Neuf  Preux.  Voici  le  passage,  qui  sera  la 
conclusion  de  cette  note  : 

Des  .iij.  lois  vous  sai  je  bien  dire 
Les  .iij.  meilors,  tôt  sans  desdire. 
Ogiers,  au  dit  des  anciens, 
7675  Si  fu  li  mieudres  crestiens. 

I.  Voy.  mes  Derniers  Troubadours  delà  Provence,  p.  75. 


-  54- 

Li  mioudres  paiens  fu  Etor  : 

Cil  ot  le  cuer  plus  gros  d'un  tor  ; 

Ja,  s'il  n'eliist  la  vie  outrée, 

Troie  ne  fust  si  desiertée  ; 
7680  Etor  trençoit  os,  car  et  niers, 

Vers  lui  ne  duroit  fus  ne  fiers. 

Li  mioudres  juïs,  li  plus  preus 

Fu,  pour  voir.  Judas  Macabeus. 

Des  .iij.  lois  vous  ai  je  nommés 
7685  Les  .iij.  c'on  a  mellors  clamés, 

Et  pour  Ogier  et  pour  Rollant 

Vous  ai  remis  Ector  avant 

Et  Judas  Macabeu  le  fort 

Dont  sainte  glise  fait  recort. 

Paul  Meyer. 

P.-S.—  Je  transcris  ici  deux  mauvais  vers  latins  où 
sont  groupés  les  Neuf  Preux.  Ces  deux  vers  sont  écrits 
par  une  main  du  xv^  siècle,  au  fol.  140  v"  du  ms.  Harl. 
200,  du  Musée  britannique,  qui  a  déjà  été  mentionné 
dans  ce  Bulletin  [année  1878,  p.  11 6)  comme  renfermant 
Tune  des  chroniques  françaises  connues  sous  le  nom 
général  de  Brut.  Il  y  a  là  une  preuve  de  la  popularité 
dont  l'histoire  des  Neuf  Preux  a  joui  enAngleterre. 

.iij.  payant  .iij.judei 

Hector.  Alex.,  Julius,  David.  Josue,  Machabeus. 

■  iij.  christ iani 
Carolus,  Arthurus  et  precellens  Godefridus. 

L'auteur  a  apocope  Alexander  et  modifié  la  quantité 
de  Julius  et  de  Josue  pour  faire  son  vers. 


55  - 


NOTICE 

SUR  UN  MS.  BRÛLÉ  AYANT  APPARTENU  A  LA  BIBLIOTHÈQUE 
DE  STRASBOURG 


S 

L.  Uhland  cite  dans  son  curieux  travail  sur  le  «  con- 
seil du  Rossignol  '  »  ces  deux  vers  qui  forment  le  début 
d'une  vieille  chanson  : 

Hé!  très  dous  rousignol  joli, 
Qui  dis  :  oci!  oci!  oci ! 

Il  en  indique  la  provenance  de  la  façon  suivante  : 
«  Strassb.  Bibl.  Pap.  in-fol.»  L'idée  me  vint  un  jour  que 
le  ms.  cité  pouvait  être  un  recueil  important  de  chansons 
françaises,  et,  désireux  d'obtenir  quelques  informations 
sur  ce  point,  je  m'adressai  à  mon  ami  M.  Rod.  Reuss,  qui 
voulut  bien  faire  les  recherches  nécessaires  pour  retrou- 
ver le  ms.  si  brièvement  indiqué  par  Uhland.  Le  livre 
cherché  fut  découvert  sans  trop  de  peine,  grâce  à  cette 
circonstance  qu'il  avait  été  emprunté  et  récemment 
rendu  par  M.  De  Coussemaker,  dont  Pattention  avait 
probablement  été  attirée  de  ce  côté  par  une  notice  ainsi 
conçue  du  catalogue  de  Haenel  -  :  Philippi  de  Vitriaco 
lib.  musicalium.  On  verra  plus  loin  que  le  ms.  de  Stras- 
bourg contenait  un  traité  musical  de  Philippe  de  Vitri, 
mais  il  renfermait  bien  d'autres  pièces  que  le  catalogue 
imprimé  par  Hasnel  ne  laissait  pas  soupçonner. 

i.Rath  der  Nachtigall,  dans  la  Germania  de  Pfeiffer,  III  (iS58),    129  et 
ss.  Ce  travail  a  été  réimprimé  depuis  dans  les  œuvres  de  l'auteur. 
■2   Catalojfi  librorum  manuscriptonim,  col.  464. 


—  56  — 

M.  R.  Reuss  voulut  bien  m'adresser  une  description 
sommaire,  mais  cependant  très  suffisante  pour  le  but  que 
je  me  proposais,  du  ms.  de  Strasbourg.  Je  fus  un  peu  dé- 
sappointé en  constatant  que  les  pièces  françaises  y  étaient 
en  fort  petit  nombre,  et  que  la  poésie  ecclésiastique  y 
surabondait.  Je  ne  me  hâtai  donc  point  de  faire  venir  le 
ms.  à  Paris,  remettant  à  plus  tard  le  soin  d'en  faire  une 
étude  personnelle. 

La  lettre  dans  laquelle  M.  Reuss  me  fit  parvenir  la 
notice  du  ms.  est  datée  du  i5  février  1867.  Personne 
alors  ne  pouvait  supposer  que  le  Temple  neuf,  où  était 
conservée  la  bibliothèque  municipale  de  Strasbourg,  ser- 
virait un  Jour  de  point  de  mire  aux  batteries  alleman- 
des. Depuis  la  nuit  du  24  août  1870,  il  ne  reste  plus  rien 
de  la  vieille  bibliothèque  strasbourgeoise  '.  Dans  ces  cir- 
constances, on  pensera  sans  doute  que  les  notes  dont  je 
dois  la  communication  à  M.  Rod.  Reuss  méritent  de  voir 
le  jour,  si,  comme  je  le  suppose,  elles  constituent,  avec 
une  publication  de  M.  De  Coussemaker  mentionnée  plus 
loin,  tout  ce  qui  nous  reste  d'un  ms.  qui  n'était  pas  sans 
intérêt  pour  l'histoire  de  la  chanson  au  xv^  siècle,  tant 
en  Allemagne  qu'en  France  ^. 

P.  M. 


1.  Voy.  sur  l'histoire  de  cette  bibliothèque  et  sur  sa  destruction  la  lettre 
de  M.  R.  Reuss,  dans  la  Revue  critique,  1870,  II,  160-180. 

2.  Ce  qui  précède  était  imprimé  lorsque  iM.  R.  Reuss  m'a  signalé,  dans  le 
Bulletin  de  la  Société  pour  la  conservation  des  monuments  historipues  d'Al- 
sace, 2»  série,  VU  (ibjo),  pp.  74-6,.  une  notice  sur  le  même  ms.  envisagé  au 
point  de  vue  de  la  musique,  par  M.  A  Lippmann.  Cette  notice  nous  donne  la 
date  du  ms  :  «  libellus  iste  musicalium . . . .  finitus  est  anno  .mccccxi.,  feria 
tertia  post  dedicationem  Palmarum,  in  oppido  ZomgenO)  »,  et  un  fac-similé 
dont  j'ai  fait  usage  plus  loin.  D'après  Jung,  l'ancien  bibliothécaire  de  Strasbourg, 
de  qui  M.  Lippmann  reprpduit  l'opinion,  le  ms.  aurait  été  exécuté  pnr  Henri 
de  Lauffenbourg,  assertion  répétée  depuis  (voir  la  note  suivante)  par  M.  De 
Coussemaker. 


5?  — 


Ms.  en  papier,  petit  in-foL,  reliure  en  bois  et  cuir,  mar- 
qué sur  le  dos  .C.  222,  composé  de  i55  ff.  numérotés  de  i  à 
12,  puis  1  à  143. 
Ff.  I  et  2,  sorte  d'index  du  volume. 

—  3-7,  Philippe  de  Vitri,  traité  de  musique  en  latin. 

—  7  yo-g  r»,  traité  de  musique  en  allemand. 

—  9  v-ii  r»,  traité  de  musique  en  latin  '. 
<'Les  ff.  II  V»  et  12  sont  restés  blancs. 

Ff.  I,  Salve  regina  misericordie.... 

—  I  v°,  Salve  mundi  Domina.... 

—  2  v»,  Salve  mater  Jhesu  Cristi.... 

—  3  V,  Patrem  oninipotentem  factorem  celi... 

—  7  v",   (Philippus  Royllart)    Rex   Karle    Johannis    ge- 

nite  ^... 

—  8  v",  Vexilla  Christi  prodeunt,  |  Firmantur  pacis  ordi- 

nes... 

—  9  r",  (GuiDO  PiCTAVENSis)  Inde  (?)  Henrico  dimicat... 

—  12  r",  Salve  celestis  ros,  |  Ave  virtiitiim  flos... 

—  14  V",  Organi'^anter  continue,  \  Sto  repleto  flamine... 

—  i5  v",  Solem  Stella  par  it...  Sur  l'air  :  «  Amour  me  fuyt  "  t. 

—  16  r",  Chants  d'église  déjà  mentionnés. 

—  2  3  v»,  Veni  Creator  Spiritus... 


1.  Le  traité  de  Philippe  de  Vitri  a  été  publié,  d'après  ce  ms.  même,  par 
M.  De  Coussemaker,  Scriptoriim  de  nmsica  medii  cvvi  nova  séries,  III  (1869), 
35-46;  cf.  la  préface,  p.  xvj.  Les  deux  traités  qui  suivent  dans  le  ms.  ont  été 
édités  dans  le  même  recueil,  pp.  411-415.  —  D'après  M.  De  Coussemaker,  le 
ms.  serait  de  la  main  d'un  certain  «  Henri  de  Laufenburg  ».  Je  ne  sais  sut-  quoi 
se  fonde  cette  assertion.  Henri  de  Laufenberg  ou  Loufenberg  est  un  poète  de 
la  première  moitié  du  xv  siècle  dont  on  possède  un  certain  nombre  d'hymnes 
en  allemand.  L'un,  au  moins,  de  ces  hymnes  se  trouvait  dans  notre  ms.,  fol.  1 16, 
voir  plus  bas.  D'après  un  article  publié  dans  YAnieigev  f  Kunde  d.deutschen 
Mittelalters  par  iVlassmann  (i832,  col.  41),  la  Bibliothèque  de  Strasbourg  au- 
rait possédé  trois  mss.  de  ses  poésies  mais  je  ne  vois  pas  le  moyen  d'identifier 
aucun  de  ces  trois  mss.  avec  celui  dont  la  description  suit. 

2.  Cette  pièce  semble  ne  pouvoir  s'adresser  qu'à  Charles  V.  Je  ne  sais  rien 
de  ce  Philippe  Royllart. 

3.  Corr.yaj-r^ 

5 


58  — 


2  5  v,  (Grimache)  sur  l'air  :  «  Je  voy  envis  de  ma  dame  i>  : 

La  gracieuse  plaisance 
De  dame  et  d'amours 
Si  fait  plus  de  soufisance 
Que  mon  cuer  i  a  de  fenir  '... 

2  5  v",    Cornes  Flandrie,  \  Flos  victorie,  \  Cunctis  sisti- 
tur... 

Rector  creatonnn  |  Laudibus  sonorum... 
Hoer,  liepsti  frow,  mich  dine  kneht... 
Par  ton  partier  apart  mecite  \.. 
Pour  estraindre  le  grief  martire  doulz... 
Miindi  cursus  perverse  regitur... 
Wol  mir  !  ich  weisz  ein  meezelin  [  Daz  ist  kuesch  ^ 
und  rein... 

Exultât  meavena  \  quodlibet  ex  Phylomena... 
Qui  tollis  peccata  mundi  tniserere  nobis... 
Saiictus,  sanctus  Dominus  Deus  Sabaoth. 
Le  don  d'amours  qui  plus  les  cuers  attraict, 
C'est  doulz  regars  amoreus... 
Vier  hundert  ior  uf  erd,  die  geltend  einen  dag... 
Hoer,  liepstu  frow,  mich  dinen  knecht  :  |  Was  be- 
tuet  dis  naht  din  lut  gebreht. .. 
Ich  wil  uech  warnen  zwar  on  geverd... 
Ave  virgo  puellarum^  lux  Jlorum... 
Surge  arnica  mea,  speciosa  et  veni  ^... 
Hé!  très  douls  rousignol  joli, 
Qui  dis  :  Oci!  oeil  oci!... 
O  frow  lieplich,  dir  singt  die  nachtegall... 
('Zeltenpferd)  In  terra  pax  honiinibus  boue  vo- 
luntatis... 

Salve  regina  misericordie... 
ivent  d'autres  chants  ecclésiastiques  déjà  indiqués.) 


26 

r", 

26 

vo, 

27 

V, 

28 

v", 

29 

r», 

3i 

V», 

32 

v% 

33 

v, 

34 

ro, 

34 

V», 

35 

r", 

36 

r», 

36 

V, 

37 

v°, 

38 

yo, 

39 

V», 

43 

V», 

(Sui^ 

1 .  Ou  de  seuir. 

2.  J'avoue  que  je  ne  comprends  pas. 

3.  Ms.  kusck  avec  e  suscrit  sur  Vu.  De  môme,  fol.  34  v°  hetut,  fol.  33  uch,    etc. 
4  Cant.  Gant.  II,   i3. 


—  og  — 

—  49  r",  Versuoch  min  dienst,  drut  frœwlin  zart... 

—  —      Soyés  lié  et  menés  joie,  amis,  quar  amours  d'ala- 

gier  vostre  dolour  je  lais  convenir  amour  "... 

—  49  v»,  Genad,  trut  frœwlin  rein... 

—  5o  ro,  Wilkomen,  liepstes  ein,  din  kunst  froewst... 

—  5i  V»,  Wolufï,  woluft',  woIufF,  woluff!  1  Begib  din  unge- 

mach... 

—  53  V,  Celice  rex  astrorum... 

(Suivent  des  chants  d'église  déjà  cités.) 

—  59  V,  Hareu  !  Hareu!  je  la  voy  la, 

La  proye  qui  tant  grevé  m'a  ; 
Trop  est  loing  de  sa  garyson.  tru!  tru  ^  !... 
(Chants  d'église.) 

—  64  ro,  Pulchra  es.  arnica  jnea,  et  suavis  et  décora  ^... 

—  64  v^,  Apollinis  ecclipsatiir... 

—  67  r»,  Lasso  dilectus  meus  misit  manuni  suam  '... 

—  68  vo,  Juda  Jhesu  traditor... 

—  69  r".  Colla  jugo  subdere... 

—  70  r",  Bona  condit  cetera... 

—  71  r»,  Almehtiger  Got,  her  Jhesus  Cristus... 

—  72  r»,  Espoir  me  fuit  com  plus  me  voit. 

Revien,  espoir... 

—  72  v»,  Zi  mine  min  wat  wiltghi  maken,  ghi  strit  naer  oer 

lyf^.. 

—  75  r",  (Egidius  de  Pusiex)  Do  capillormn  niatris... 

—  78  vo,  Très  douls  amis,  pour  moy  avras  remire  '■' 

Et  garison  du  mal  [qui]  te  tient  en  dolour  ' 


I.  Je  ne  réussis  pas  à  trouver  la  mesure  de  ces  vers. 

2.  Tru,  ailleurs  tprut,  est  une  sorte  d'onomatopée  qui  a  été  employée  pour  ex- 
primer le  mépris  ;  voy.  les  exemples  qu'en  a  rassemblés  M.  Liebrecht  dans  la 
Germania,  XVIII,  456  \c[.  Romania,  lil,  3i5). 

3.  Cant   Cant.  VI,  3. 

4.  Je  n'entends  pasie premier  mot,  mais  leresteest  du  Cant.  des  Cant.  V,  4. 

5.  Cette  pièce  est  en  bas-allemand. 

6.  Remède  (de  remediuvi,  cf.  envire  à'invidia  . 

7.  Le  V  du  fol.  78  est  reproduit  en  fac-similé  dans  l'article  précité  deM.  Lipp- 
man.  Voici  la  transcription  des  paroles  qu'il  contient  :  »  Très  dous  amis,  pour 
moy  avras  remire    Et  garison  du  mal  te  tient  en  dolour.  Ténor  istonim  duo- 


—  6o  — 

—  82  yo,  Versuoch  min  dienst  trut  frœwli  zart... 

—  84  r°,  Min  herze  vil  alzit  frœden  pflegen... 

—  84  V»,  (NucELLAJ  De  bon  parole  tal  prontose  che  del  ser- 

vir (?)  sua  volgia... 

—  88  v",  Von  frœmdem  stamm  en  manger  leyg... 

—  89  V",  Min  frow,  min  frow,  min  frow,  es  dz^t  mer  [leit] 

daz  ich  dich  nit  gesehen... 

—  91  v,  Cardo  '  in  unfogo  e  bruso  d'ogni... 

—  92  ro,  Ich  schowen  an  dem  wetter  han... 

—  96  V",  Je  ne  requier  de  ma  dame  et  ma  belle... 

—  97  V",  Adieu  la  belle,  adieu  vous  dy  ; 

Je  pren  congié  a  nos  amours... 

—  97  r",  Sy  :  lieflich  isz  der  mey  bewey 

Mit  schene  bluemche  medley... 
(Chants  d'éghse.) 

—  io5  v,  De  bleu,  de  vermeil  et  de  noir 

Et  de  ver  pour  le  droit  savoir 
Ay  fait  ce  virelay  noteir... 

—  107  V»,  Herte  mi  :  wy  mas  du  glat... 

—  112  v,  Woluf,  lieben  gesellen,  unverzagt  .. 

—  ii3  v",  Sind  wilkomen,  her  Martin... 

—  116  v°,  Bis  grz/st  Maria,  |  schœner  merstern  ^.. 

—  118  v",  Niinc  festa  que  celica  cillent  medullas (?)... 

—  118  V",  Ich  sueffzen  von  hertze  liden  und  smertze... 

—  120  V".  et  suiv.  Traité  de  musique  commençant  par  Qiio- 

niam,  ut  dicit  Agustinus... 

rumrondellorumfacit  contrat enorem  cantando  retragrade  Me  (Mère?)  de 
pris  par  sur  toutes,  Playse  vous  my  doner  de  mes  mais  garisou.  Scienduni 
quod  isti  duo  rondelli  possunl  dici  cum  diiobus,  3,  4,  5,  vel  sex,  retrogra- 
dendo  ipsos  ad  modum  ténor  uni.  Le  sonjer  de  vous  dame.  Ténor  de  «  le 
sonjer  ». 

1 .  Caddo ? 

2.  Cette  pièce  est  imprimée  dans  Ph.  Wackernagel,  Das  Deutsche  Kirchen- 
lied,  II,  585,  sous  le  n"  7(33,  d'après  un  autre  ms.  Elle  est  de  Henri  de  Lau- 
fenberg. 


6i 


UNE  HOMELIE  PROVENÇALE 

DU   XV^  SIÈCLE 

Le  premier  mérite  de  l^homélie  dont  le  texte  suit  est 
d'être  restée,  jusqu'à  ce  jour,  inconnue  des  personnes  en 
petit  nombre  qui  pourraient  avoir  intérêt  à  la  connaître. 
Ce  document,  en  effet,  est  comme  perdu  dans  un  recueil 
de  pièces,  les  unes  imprimées,  les  autres  manuscrites, 
qui,  après  avoir  fait  partie,  à  la  fin  du  xvii*^  siècle,  de  la 
riche  collection  du  président  Achille  de  Harlay,  passa, 
en  1755,  avec  toute  la  collection,  à  l'abbaye  de  Saint- 
Germain-des-Prés  ^  et  parvint,  à  la  Révolution,  à  la  Bi- 
bliothèque nationale,  où  il  porte  actuellement  le  n°  141 95 
du  fonds  latin.  On  en  trouvera  la  description  sommaire 
dans  V Inventaire  des  manuscrits  latins  de  Saint -Ger- 
main-des-Prés  de  M.  L.  Delisle  ^  Sur  la  première  des 
pièces  contenues  dans  ce  recueil,  on  lit  «  Mei  Glaudii 
Bellievre,  Lugdunensis  ».  La  mère  du  président  de  Har- 
lay appartenait  à  la  famille  de  Bellievre  ^  On  n'est 
pas  assuré  que  tous  les  articles  compris  dans  le  recueil 
aient  la  même  provenance.  Cela  peut  être  pourtant,  car 
la  reliure  est  ancienne. 

Le  cahier  qui  contient  notre  homélie  est  relié  tout  à  la 
fin  du  volume.  Originairement,  il  devait  former  huit 
feuillets.  Les  trois  derniers  ont  été  arrachés.  L'écriture 
est  du  XV*  siècle.  Il  semble  que  la  pièce  n'ait  pas  été  écrite 

1.  Voy.,  pour  l'histoire  de  la  collecti-on  de  Harlay,  Delisle,  CabincL  des  ma- 
nuscrits, II,  ioo-io3. 

2.  Bibl.  de  l'Ecole  des  chartes,  &-  série.  IV,  260. 
i.  Ti^W^Xt,  Cabinet,  p.  loo. 


—    62    — 

d'un  seul  jet.  Le  texte  provençal  a  dû  être  écrit  d'abord, 
puis  les  citations  latines,  qui  sont  tort  nombreuses,  ou 
du  moins  certaines  de  ces  citations,  ont  dû  être  ajoutées 
après  coup  dans  des  blancs  ménagés  à  cet  effet.  Ces  blancs 
se  sont  trouvés,  comme  il  arrive  toujours  en  pareil  cas, 
ou  trop  grands  ou  trop  petits,  de  sorte  que  l'espace  ré- 
servé n'a  pas  toujours  été  rempli,  tandis  que,  d'autres 
fois,  il  s'est  trouvé  insuffisant,  de  façon  que  plusieurs  des 
textes  cités  ont  dû  être  ajoutés  en  renvoi. 

A  en  juger  par  les  caractères  de  la  langue,  ce  sermon 
doit  avoir  été  composé  au  temps  qu'indique  la  forme 
de  l'écriture.  C'est  bien  la  langue  du  xv^  siècle  et,  si 
je  ne  me  trompe,  la  langue  qu'on  parlait  alors  dans  la 
Provence  proprement  dite.  C'est,  du  reste,  une  œuvre  de 
peu  de  valeur.  Les  textes  évangéliques  relatifs  à  saint 
Jean  y  sont  traduits  ou  analysés,  puis  l'auteur  s'engage 
en  des  développements  fastidieux  sur  les  vertus  du  saint 
qui,  selon  lui,  sont  désignées  d'une  façon  mystique  par 
les  huit  lettres  dont  se  compose  le  nom  de  Johannes. 
C'est  un  procédé  de  développement  qui  n'a  rien  d'ori- 
ginal. 

Le  texte  lui-même,  considéré  comme  document  de  la 
langue,  n"a  pas  une  grande  importance.  On  n'y  relèvera 
guère  que  des  faits  connus  d'ailleurs.  Ainsi  l'emploi  de 
lo  comme  pronom  neutre  sujet  dans  des  phrases  telles 
que  «  lo  fon  un  cappellan  »  (2),  «  il  fut  un  prêtre  »  ^  Cet 
emploi  du  pronom,  qui  a  quelque  chose  d'emphatique, 
se  présente  même  en  des  cas  où  notre  pronom  imperson- 
nel //  ne  serait  pas  de  mise  :  «  lo  s'es  exultât  en  gauch 
l'enfant  »  (20)  ;  il  y  a  simplement  dans  le  latin  exultavit 
infans  (Luc,  i,  41).  —  Dans  la  conjugaison,  on  notera 


I.  Voy.  le  Bulletin  de  la  Société,  1875,  p.  79,  note  i.  Cf.  Romania,  IV,  342 
(article  de  M.  Chabaneau'. 


—  63  — 

l'emploi  fréquent  de  va  avec  un  infinitif,  comme  équiva- 
lent du  prétérit  de  narration  :  va  intrar  (5),  va  apareysser 
(6),  va  dire  (7,  9).  On  sait  qu'en  catalan  cette  périphrase 
a  fini  par  remplacer  le  parfait  '. —  Comme  en  maints  au- 
tres textes  romans  ,  nom  des  plus  anciens  ^,  le  par- 
ticipe agiit  est  employé  au  lieu  àtestat^  tant  pour  former 
le  parfait  composé  du  verbe  esser  que  dans  les  construc- 
tions passives  :  «  per  la  quai  letra  nos  es  demostrat  que 
mosenher  san  Johan  es  agut  nunciador  de  nostre  Se- 
nhor  »  (35].  «  Car  de  la  gracia  del  Sant  Esperit  el  es 
agiit  tôt  plen  et  enbriat  »  (39).  «  Tantost  que  la  vos  de 
la  tieua  salutacion  et  agiida  fâcha  »  (20).  —  Cre^egiit 
(i  t  et  20),  qui  suppose  un  prêt,  sing.  3^  p.  cre\ec,  est 
à  comparer  à  queregut  dont  on  a  plusieurs  exemples. 

Si  faible  que  soit  cette  petite  composition,  elle  ne  m'a 
pas  paru  indigne  de  voir  le  Jour.  La  littérature  du  midi 
de  la  France  est  extrêmement  pauvre  en  homélies.  C'est 
pourquoi  un  spécimen,  même  médiocre,  de  ce  genre  n'est 
pas  à  dédaigner. 

Paul  Meyer. 

Sermo  de  sancto  Johanne  Baptista. 

Johannes  est  nomen  ejus,  Luce  primo.  —  Si  quid  pelieritis  pa- 
trem  in  nomine  meo,  dabit  vobis.  Johannis  xyi",  [23]. —  Cum  raul- 
tipiicaveritis  orationem  non  exaudiam,  manus  enim  vestre  piene 
sunt  sanguine.  Lavamini,  mundi  estote,  auferte  malum  cogitatio- 
num  vesirarum  ab  oculis  meis  ;  quiescite  agere  perverse;  discite 
benefacere,  etc.  \s\ik  priyno,  [li-jj. —  Et  quia  peccatores  omnes 
sumus,  prima  Johannis,  primo  capitula. —  Kt  peccatores  Deus  non 
exaudiet  Johannis  ix,  [3i].  —  Ergo  in  Spiritu  humilitatis  et  animo 
contrito  Daniel  .iiij°[iii,  Sg].  Recurramus  ad  illam  que  summa  est 
Jérusalem,  scilicet  Virgimeni  Mariam  que  est  mater  nostra  et  ad- 
vocaïa.  Ad  Galatas  .iiij°  ^r. 

I .  Johannes  est  nomen  ejus  (iibi  supra).  —  Las   paraulas 


1.  Cf.  ma  dissertation  sur  Guillaume  delà  Barre,  p.  Sy. 

2.  Voy.  Mussafia  dans  le  Jahrbuchf.  rotnan.  m.  etigl.  LiteraLur,  V,  247^8. 


-  64- 

per  me  permierameiit  prepausadas  volon  aytant  dire,  segon 
lo  sens  literal  :  «  Johan  es  lo  nom  d'el.  »  2.  On  deves 
asaber  que ,  seguon  que  reconta  mossenher  sant  Luc  ', 
en  lo  temps  de  Herodes  rey  de  Judea,  lo  fon  un  cappel- 
lan,  appellat  Zacharias ,  del  linhage  de  Abias ,  cappellan 
aytant  ben  del  temple ,  e  ^  sa  molher  era  de  las  filhas 
de  Aaron,  la  cal  avie  nom  Elizabet.  3.  Eron  justs  am- 
dos  davant  nostre  Senhor,  viventz  &  anant  en  totz  los 
mandamentz  &  justifications  de  nostre  Senhor,  sens  querela 
&  sens  question.  4.  E  non  avien  alquuns  enfantz,  car  Eliza- 
bet era  stelra,  que  non  podie  concebre,  &  ja  eron  de  état  de 
non  aver  enfant  ^  5.  Esdevenc  se  que  Zacharias,  quon  fos 
cappellan  e  seguon  la  ordenanssa  de  David,  &  del  prince 
dels  cappellans  degues  far  sa  semana,  va  s'en  intrar  al  tem- 
ple per  mètre  l'ensens  a  l'autar  de  nostre  Senhor,  et  ad 
aquella  hora  tôt  lo  pobol  orant  stava  deforas  lo  temple.  6- 
Stant  Zacharias  a  la  dextra  de  l'autar  del  incens  '',  l'angel 
Gabriel  ii  va  apareysser;  dont  (v)  Zacharias  fon  mot  torbat 
&  hac  mot  grant  temor.  7.  E  adoncs  l'angel  li  va  dire  : 
«  Non  aias  pavor,  Zacharias,  car  la  tieua  oracion  es  exau- 
«  sida,  car  la  tieua  molher  Elizabet  te  enfantara  un  filh,  et 
«  lo  nom  d'el  Johoan  sera  appellat,  et  sera  a  tu  gauch  et 
«  exultacion,  et  motz  en  la  sieuanativitat  se  alegraran.  8.  El 
«  sera  grant  davant  nostre  Senhor,  et  vin  ne  alquna  specia 
('  de  vin  non  beura,  &  del  sant  Sperit,  stant  encaras  en  lo 
«  ventre  de  sa  mayre,  el  sera  adimplit,  &  motz  dels  filhs  de 
'<  Israël  el  convertira  a  nostre  Senhor;  et  davant  el  el  pro- 
«  cesira  en  sperit  et  vertut  de  Heiias,  a  so  que  el  convertisca 


1.  Ce  qui  suit  est  pris  de  saint  Luc,  i,  3  et  suiv. 

2.  Il  y  a  ici  et  au  commencement  du  S  4,  au  §  5,  etc.  e,  qui  est  régulier  puis- 
que le  mot  suivant  commence  par  une  consonne.  Ce  qui  est  moins  usuel,  c'est 
et  devant  une  voyelle;  on  le  trouve  ici  aux  5S  7  (trois  fois),  S  (deux  fois),  etc. 
Par  contre,  on  remarquera  e  devant  une  voyelle,  au  commencement  du  §  7. 

3.  «  Eo  quod  esset  Elisabeth  steriJis.  »  Luc,  r,  7. 

4.  Ce  n'est  pas  Zacharias,  mais  l'ange  qui  était  place  à  la  droite  de  l'autel. 
Le  prédicateur  n'a  pas  compris  son  texte  ;  «  Apparuit  autem  illi  angélus 
"  Domini  stans  a  dextris  altarisincensi.  »  Luc,  i,  11. 


—  65  - 

«  los  cors  dels  payres  en  ios  filhs  &  los  non  crezables  '  a  la 
«  saviza  dels  justz,  aparelhar  a  nostre  Senhor  pobol  per- 
«  fiech.  >>  9.  E  va  dire  Zacharias  a  l'angel  :  «  Don  sabray'aysso  ^ 
«  yeu  suy  vielh  &  ma  molher  es  ja  quays  en  sos  darriers 
"  jors?  »  10.  Respondent  l'angel  va  li  dire  :  «  Yeu  suy  Ga- 
I.  briel  que  stau  davant  nostre  Senhor,  &  suy  trames  parlar 
«  a  tu,  et  aysso  a  tu  evangelizar  &  nunciar.  11.  E  ve  te  que 
"  tu  seras  taysant  et  non  poyras  parlar  entro  ad  aquel  jorn 
«  en  lo  cal  aquestas  causas  seran  fâchas,  per  so  car  non  bas 
«  crezegut  a  mas  paraulas,  que  se  adimpliran  en  lur  temps.  » 
12.  E  lo  pobol  era  deforas  sperant  Zacharias,  et  meravilhase 
quon  tant  se  tardava  en  lo  temple.  i3.  Et  salhent  Zacharias 
foras  del  temple,  non  podie  parlar  al  pobol,  et  van  conoysser 
que  vesion  el  avie  vist  al  temple.  14.  Et  el  fasem  (sic)  senhal 
al  pobol  que  vesion  avie  vist,  va  restar  mut.  i5.  Et  complit 
que  el  bac  los  jors  de  son  ufifice,  va  s'en  anar  a  son  hostal. 
16.  Apres  aquestz  jors  va  concebre  Elizabet  molher  {fol.  199) 
d'el,  et  va  se  occultar  per  l'espasi  de  sine  meses,  disent  : 
«  Quar  enayssi  nostre  Senhor  me  hac  fach  en  los  jors  en  los 
cals  a  regardât  de  hostar  mon  obprobri  entre  los  homes.  » 
17  ^.  En  lo  seyzent  mes  l'angel  Gabriel  de  part  Dieu  fos  tra- 
mes a  la  verges  Maria,  et  après  que  la  verges  Maria  ha  con- 
ceuput  lo  filh  de  Dieu  eternal  per  vertut  &  per  obra  de 
Sant  Sperit,  levant  se  la  verges  Maria,  va  s'en  anar  en  la 
montanha  am  festination  en  la  ciutat  de  Judea,  et  va  s'en 
intrar  en  la  mayson  de  Zacharias  et  va  saludar  Helizabet 
18.  Et  tantost  quan  Elizabet  va  ausir  la  salutation  de  la 
Verges  Maria,  l'enfant  sant  Joh(o)an  se  va  exultar  en  lo  ven- 
tre de  la  sieua  mayre,  et  adimplida  del  Sant  Sperit,  Elizabet 
va  cridar  am  grant  vos  &  va  dire  :  19.  «  Benezeta  hies  tu 
«  entre  las  fennas,  &  benezit  es  lo  fruch  del  tieu  ventre. 
"  20. Va  te  aras,  que  tantost  quon  la  vos  de  la  tieua  salutacion 
«  es  aguda  fâcha  en  mas  aurelhas,  lo  s'es  exultât  en  gauch 
«  l'enfant  en  mon  ventre,  e  benalirada  hies  que  has  creze- 

1.  Il  Incrcdulos.  >■.  Luc,  i,  17. 

2.  Dans  cette  phrase,  l'auteur  du  sermon  abrège  notablement  le  texte  de  l'é- 
vangile, passant  du  verset  26  au  verset  3g. 


—  66  — 

Il  gut,  car  lo  seran  perfachas  las  causas  que  te  sun  dichas 
«  per  nostre  Senhor.  »  21.  Et  ait  Maria  :  Magnificat  anima 
mea  Dominum,  etc.  '  et  va  star  la  Verges  Maria  am  sancta 
Elizabet  quays  très  meses,  et  pueys  s'en  va  retornar  a  la 
mayson.  22.  Et  adimplit  lo  temps  de  Elizabet  de  enfantar, 
va  enfantar  filh,  et  auzentlos  vesins  &  los  parentz  d'ella,  car 
nostre  Senhor  avie  magnificavit  =  la  sieua  misericordia  am 
alla,  van  se  alegrar  am  ella.  23.  Et  quon  venc  al  octau  jorn, 
van  venir  per  circumcir  l'enfant,  et  appellavon  lo  per  lo 
nom  de  so  payre  Zacharias.  24.  Et  respondent  la  mayre 
d'el,  va  dire  :  «  Non  pas,  mas  sera  appellat  Johoan.  »  25.  Et 
van  li  dire  :  «  Car  nengun  es  en  ton  linhage  que  sie  appellat 
per  aquest  nom,  »  et  van  (v)  far  senhal  al  payre  quon  lo 
volgre  appellar.  26.  E  demandant  tencha  &  papier  ^,  va 
scriure  dizent  :  «  Johannes  est  nomen  ejus.  Et  mirati  sunt 
universi.  Apertiim  est  autem  ilico  os  ejus  et  lingua  ejus,  et 
loquebatiir  benedicens  Deum,.  Et  factus  est  timor  super  om- 
nes  vicinos  ejus,  et  super  omnia  montana  Judée  divulga- 
bantur  omnia  verba  hec,  et  posuerunt  omnes  qui  audierant 
in  corde  suo  dicentes  :  «  Quis  putas  puer  iste  erit.  »  Et- 
enim  manus  Domini  erat  coram  *  illo,  et  Zacharias  pater 
ejus  impletus  [est]  Spiritu  sancto,  et prophetavit  dicens  :  «  Be- 
«  nedictus  Dominas,  Deus  Israël,  quia  visitavit  et  fecit  re- 
«  demptionem  plebis  sue  »,  Luce,  primo,  [63-8].  Johannes 
nomen  ejus.  Johannes  interpretatur  «  Dei  gratia  »,  vel 
in  quo  est  gratia,  vel  cui  donata  est.  Est  duplex  gratia  : 
gratia  gratis  data  et  gratia  gratum  faciens.  In  Clementi- 
nis,  de  Summa  Trinitate  et  fide  catholica,  fidei  catholice 
fundamento.,  in  glosa,  §  omnibus.  De  gratia  gratis  data  habe- 
tur  :  «  Diligite  inimicos  vestros  etc.  ut  sitis  filii  patris 
vestri  qui  in  celis  est.,  qui  soient  suum  oriri  facit  super  bo- 


1.  Luc,  I,  46. 

2.  Il  faut  magnificat,  mais  l'auteur  avait  sous  les  yeux  le  verset  58  :  «  Et 
«  audierunt  vicini  et  cognoti  ejus  quia  magnificavit  misericordiam  suam  cum 
«  iila.  » 

3.  Traduction  libre  de  «  et  postulans  pugillarem .  »  Luc,  1,  63. 
.\.  Sic.  Il  faut  cum. 


-67- 

nos  et  malos,  Mathei,  v,  [44-5].  De  dono  gratie  gratuite 
habetur  :  «  Sine  me  nichil  potestis  facere^  Johannis,  xv, 
[5].  Hanc  duplicem  gratiam  multum  habiindanter  habuit 
beatus  Johannes,  et  ideo  fuit  anunciator  legis  gratie, 
«  quia  lex  per  Moyseyn  data  est.  Gratia  et  pax  '  per  Jhe- 
«  sum  Christum  facta  est  »,  Johannis  primo,  [17].  Unde 
ipotest  dici  quod  fuit  in  eo  «  gratia  super  gratiam  »  Ec- 
CLESiASTici,  XXVI,  [29].  De  hoc  nomine,  inquit  ille  venerabi- 
lis  et  eggregius  doctor  Johannes  Andrée  ^  :  «  Johannes,  gratio- 
sum  hoc  nomen,  per  interpretationem ,  dirivationes  vel 
ethimoligias  extollere  non  est  meum,  suspitionis  ratio  pa- 
tet  »,  in  Clementinis.  in  prologo,  in  glosa^in  principio.  27. 
Von,  per  alcuna  introduction  esvidencia  &  declaracion  d'a- 
questas  paraulas  considéra  yeu  &  atrobe  .viij.  letras  en 
aquest  glorios  nom  de  Johannes,  per  las  cals  .viij.  letras 
nos  Sun  figuradas  &  demostradas  .viij.  specials  gracias 
(fol.  200)  &  prerogativas  que,  mejanssat  la  vertut  divina, 
mosenher  sant  Johan  ha  agut  en  se.  28.  Hon  trobe  la  per- 
miera  letra  del  sieu  sant  nom  /,  per  la  cal  letra  nos  es  de- 
mostrada  la  sieua  singular  innocencia,  car  per  la  sieua  grant 
innocencia  ^  per  l'angel  Gabriel  fon  nunciada  la  sieua 
concepcion,  lo  sieu  nom  &  la  sieua  naycenssa  :  Ego  sum 
Gabriel  qui  asto  ante  Deum,  et  missus  sum  loqui  ad  te,  et 
hoc  tibi  evangeli^are,  LvcEprimo,  [19].  29.  Perla  sieua  grant 
innocencia,  quant  la  Verges  Maria  vene  saludar  la  sieua 
mayre,  et  en  lo  ventre  de  la  sieua  mayre  stant,  el  va  se 
alegrar,  &  per  movement  de  son  petit  cors  el  lo  va  salu- 
dar &  adorar  :  Ecce  enim  ut  facta  est  vox  salutationis 
tue  in  auribus  meis,  exultavit  infans  in  utero  meo,  Luce 
primo,  [44].  3o.  Per  la  sieua  grant  innocencia,  stant  en- 
fant &  tota  sa  vida,  el  anet  vestit  de  pels  de  camels,  cen- 
turat  environ  los   ronhons  de  sentura   de  pellicia    de   pel 

1.  Liseï  Veritas. 

2.  Le  célèbre  canoniste  Giovanni  d'Andréa,  ami  de  Pétrarque.  Jl  mourut  de 
la  peste,  en  1348,  à  Bologne,  où  il  professait. 

3.  Ici  divers  textes  latins,   placés  en  renvoi    au  bas  de  la  page.  Je  les 
omets. 


—  68  — 

dura,  e  la  sieua  vianda  era  de  langosta,  so  es  de  una  erba 
ayssi  appellada  ',  &  del  mal  dels  boscages.  Ipse  autem 
Johannes  habebat  vestimentum  de  pilis  camelorum  et  ^o- 
nam  pelliceam  circa  lumbos  ejiis.  Esca  autem  ejiis  erat  lo- 
custe et  mel  silvestre,  Mattei  III  [4]. 

(Fol.  200  v°)  3i.  La  segonda  letra  d'aquest  sant  nom  Jo- 
hannes es  0,  per  la  cal  letra  nos  es  demostrada  la  singular 
obediensa  que  mos.  sant  Johan  ha  agut  als  mandementz  de 
nostre  Senhor,  saben  el  que  nostre  Senhor  avie  comandat 
en  la  ley  :  Diliges  Doniinum  Deum  tuum  ex  toto  corde  tuo 
et  ex  tota  anima  tua  et  ex  tota  fortitiidine  tua^  Deutero- 
NOMii  vr\  [5].  Et  quia  non  poterat  duobus  dominis  ser- 
vire,  scilicet  Deo  et  Mamone^  Matheivi»,  [24],  encontenent 
en  sa  enfancia,  en  sa  juventut  va  s'en  anar  al  désert  per  fu- 
gir  la  vanetat  del  mon  &  per  servir  a  Dieu  perfiechament. 
Venit  Johannes  Baptista. 

Suivent  des  textes  latins.  Au  bas  de  la  page,  un  alinéa  ainsi 
conçu  : 

32.  Mosenher  sant  Johan  fon  obedient  a  totz  los  coman- 
damentzde  nostre  Senhor  donatz  en  la  ley,  Exodi  xx.  33.  El 
non  fes  Dieus  estrains,  car  en  Dieu  tant  solament  va  creyre, 
lo  cal  sobre  tôt  quant  es  amet  &  servit.  34.  El  non  mes  en 
van  lo  nom  de  nostre  Senhor;  el  non  offendet  las  festas,  el 
homret  (sic)  payre  a  mayre;  el  non  occis  de  lenga  ne  de 
obra  alquun;  el  non  comes  jamays  pecat  carnal;  el  non  fes 
layronice,  an[s]  donava  so  que  avie;  el  non  portet  fais  tes- 
timoni  contra  alquun;  el  non  cobezeget  la  mayson  de  son 
prueyme  ne  desideret  sa  molher,  ne  ren  que  fos  de  son 
prueyme.  Dont  podem  dire  d'el  quod  non  est  inventus  simi- 
lis illi  qui  coservaret  legem  Exelsi,  Eccli,  xliv,  [20]. 

(Fol.  201)  35.  La  tersa  letra  d'aquest  sant  nom  es  h,  per 
la  cal  letra  nos  es  demostrat  que  mosenher  sant  Johan  es 
agut  trames  en  sperit  &  vertut  de  Helias. 

Suivent  des  textes  latins  parmi  lesquels  une  citation  de  la  Légende 
Dorée  de  Jacques  de  Varaggio. 

I.  Singulier  contre-sens. 


-  69  - 

36.  La  quarta  letra  d'aquest  sant  nom  es  a,  per  la  cal  nos 
es  demostrat  que  mosenher  sant  Johan  es  agut  ardent  en 
amar  nostre  Senhor  &  son  prueyme.  Ille  erat  lucerna  ar- 
dens  et  lucens  Joh.  v,  [35]... 

(Fol.  201  v°)  3y.  La  sincquena  letra  d'aquest  san  nom 
es  «,  per  la  cal  letra  nos  sun  demostratz  set  autres  noms, 
que  perlo  sant  Sperit  li,  sun  agutz  enpansatz  :  permierament 
propheta  es  agut  appellat,  quant  Zacharias  plen  del  sant 
Sperit:  Tu  puer  propheta  vocaberis,  Lv  ce  primo,  [76]... 

[Fol.  202)  38.  La  seyzena  letra  d'aquest  sant  nom  es  n, 
per  la  quai  letra  nos  es  demostrat  que  mosenher  sant  Johan 
es  agut  nunciador  de  nostre  Senhor  &  de  la  ley  de  gracia, 
dicendo  :  Parate  viam...  [Luc,  ht,  4]. 

(Fol.  202  v^)  39.  La  setena  letra  d'aquest  sant  nom  es  e, 
per  la  cal  nos  es  demostrat  que  mosenher  sant  Johan  es  agut 
enbriat,  non  pas  de  vin.  Erit  enim  magnus  coram  Domino; 
vinum  et  sciceram  non  bibet  et  Spiritu  sancto  replebitur 
adhuc  ex  utero  matris  sue,  Luge  primo,  [i5],car  de  la  gra- 
cia del  sant  Sperit  el  es  agut  tôt  plen  &  enbriat.  Per  so  nos 
amonesta  mosenher  sant  Paul,  dizent  :  Nolite  inebriari... 
[Eph.  V,  18]. 

40.  La  octava  letra  &  darriera  d'aquest  sant  nom  es  5, 
per  la  cal  letra  nos  es  demostrada  la  sieua  grant  sanctetat, 
car  avant  es  agut  sant  que  nat  :  Antequam  exires  de  ven- 
tre sanctijicavi  te  et  prophetam  in  gentibus  [dedi]  te,  Jeremie 
primo,  [5].  De  la  sieua  sanctetat  li  porta  testimoni  nostre 
Senhor  disent  :  Ainen  dico  vobis  :  inter  natos  mulierum  non 
surrexit  major  Babtista  Mathei  xi",  [ii],  Luge  vu»,  [28],  et 
par  la  sieua  grant  sanctetat  nostre  Senhor  vole  esser  babtejat 
d'el  Mathei,  m,  [i3],  Marci  primo,  [9],  et  va  veser  lo  sant 
Sperit  descendent  del  cel  coma  columba,  stant  sus  nostre 
Senhor,  Johannis  primo,  que  so  nos  amonesta  lo  propheta 
Zacharias  ut  sime  timoré  de  manu  inimicorum  nostrorum 
liberati,  serviamus  illi  in  sanctitate  et  justicia  coram  ipso 
omnibus  diebus  nostris.  Lvce  primo  [74-5]. 

Le  sermon  pourrait  bien  finir  ici  :  toutefois,  comme  les  derniers 
feuillets  du  cahier  ont  été  arrachés,  nous  ignorons  s'ils  ne  conte- 
naient pas  une  sorte  de  conclusion. 


—  70  — 
INVENTAIRE  D'UNE  BIBLIOTHÈQUE  FRANÇAISE 

DE  LA  SECONDE  MOITIE  DU  XV  «^  SIECLE 


Le  court  inventaire  de  livres  imprimé  ci-après  a  été 
écrit  dans  la  seconde  moitié  du  xv'=  siècle  au  verso  du 
dernier  feuillet  d'une  Bible  historiale  (Guyard  Desmou- 
lins) appartenant  à  la  Bibliothèque  Sainte-Geneviève, 
où  elle  est  classée  sous  la  cote  A.  f.  2.  J"'en  dois  la  con- 
naissance à  M.  Samuel  Berger,  qui  l'a  remarqué  au  cours 
des  recherches  sur  les  anciennes  traductions  françaises 
de  la  Bible  pour  lesquelles  un  prix  lui  a  été  récemment 
décerné  par  l'Académie  des  inscripiions. 

La  Bible  de  Sainte-Geneviève,  dent  l'écriture  est  du 
xiv<=  siècle,  a  probablement  appartenu,  dès  le  moment  où 
elle  a  été  achevée,  à  la  famille  bretonne  de  Hervé  de 
Lëon,  comme  l'atteste  la  note  suivante,  écrite  au  recto 
du  dernier  feuillet  :  «  Anno  Domini  m"  ccc°  xli°,  die  Jovis 
«  post  translacionem  beati  Martini  [5  juillet),  de  nocte, 
«  quasi  per  duas  leucas  ante  diem,  aput  Rocham  seu 
«  Rupem  Mauricii  \  fuit  natus  Herveus  de  Leonia, 
«ex  nobilissimis  parentibus  procreatus ,  pâtre  scilicet 
«  domino  Herveo  de  Leonia,  matre  autem  domina  Mar- 
«  gareta  de  Alvalgoria  ;  et  hoc,  tempore  guerre  super  du- 
V  catu  Britannie  inter  Karolum  Blesensem,  dominumde 
«  Penthevreia,  ex  una  parte,  et  comitem  de  Monte 
«  Forti  ex  alia  ;  et  fuit  conceptus  in  reditu  guerre  do- 
te minorum  regum  Francie  scilicet  et  Anglie.  Sit  ionge- 
«  vus  ut  Matusale,  sapiens  ut  Salomon,  robustus  ut  Sam- 
«  son,  salvatus  ut  Petrus  Symon  !  Amen.  »  Hervé  ou 
Hervi  de  Léon,  le  père  de  l'enfant  dont  on  vient  de  lire  le 
curieux  acte  de  naissance,  joua  un  rôle  important  dans 
la  lutte  entre  Charles  de  Blois  et  Simon  de  Montfort. 

I .   La  Roche-Maurice,  Finistère 


—  71  — 

Jean  le  Bel  ■  et  Froissart  ^  l'ont  mentionné  plus  d'ane 
fois. 

Aucun  indice  ne  permet  d'établir  l'identité  du  «  mon- 
seigneur »  à  qui  appartenaient  les  livres  énumérés  dans 
l'inventaire.  Nous  pouvons  croire  que  la  Bible  sur  le  der- 
nier feuillet  de  laq  uelle  ce  catalogue  a  été  écrit  était  encore 
auxv^  siècle  dans  la  famille  des  Hervé  de  Léon,  mais  nous 
n'avons  à  cet  égard  aucune  certitude,  Thistoire  du  ma- 
nuscrit en  question  nous  étant  inconnue  pendant  la  pé- 
riode qui  s'étend  de  la  date  fournie  par  l'acte  de  nais- 
sance ci-dessus  rapporté,  jusqu'à  l'année  i6g8,  époque 
où,  selon  une  note  inscrite  au  haut  du  premier  feuillet, 
ce  manuscrit  se  trouvait  à  Sainte-Geneviève. 

Les  trente-sept  volumes  énumérés  dans  le  catalogue 
étaient  tous  en  langue  vulgaire.  La  littérature  mondaine 
y  tenait  une  grande  place.  11  n'y  avait  pas  moins  de  six 
romans  de  la  Table  ronde  (n"''  1-4,  5,  82).  L'épopée  ca- 
rolingienne y  est  représentée  par  Aiibri  le  Bourguignon 
(18),  Beuve  d'Antone  (21),  Doon  de  Mayence  (i5)_  et 
Renaut  de  Montauban  (9).  D'autres  romans,  d'origine 
variée,  sont  ceux  d'Alexandre  en  vers  et  en  prose  (12, 
1 3),  de  Troilltis  (3o),  des  Sept  Sages  (23),  de  Thésée  (36), 
de  Paris  etVienne  (33).  Notons  aussi  un  Renart  (14),  un 
Roman  de  la  Rose  (11),  un  Ysopet  (16),  peut-être  Marie 
de  France.  La  littérature  religieuse,  ou  simplement  édi- 
fiante, ne  compte  guère  que  par  huit  ouvrages  :  la  Bible 
(37),  sans  doute  celle  même  sur  laquelle  était  inscrit  le 
catalogue,  la  Vita  Christi  (34),  sans  doute  l'ouvrage  de 
Ludoïphe  le  Chartr&ux,  la.  Légende  doî'ée  (3i),  les  Vies 
de  saint  Jean-Baptiste  (28)  et  de  Barlaam  et  Josaphat 
(29),  un  livre  de  sermons  (32),  un  livre  ecclésiastique 
(26),  le  Livre  des  Anges,  de  Xiraènes  (8).  L'histoire  pro- 
prement dite  occupe  peu  de  place.  On  peut  citer  Gode- 
froy  de  Bouillon  (5),  qui  était  une  chanson  de  Jéru- 
salem ou  du  chevalier  au  cygne,  ou  quelque  récit  de 
croisade  en  prose,  les  Chroniques  du  roy  d'Angleterre 
(25),  titre  assez  vague,  et  .Sowczcaîif  (35);  encore  l'iden- 

I.  Ed.  Polain,  I,  236,  246.  Par  une  erreur  du   ms.,  il  y  a  Henry  aw  lieu 
d'Hervy,  dans  le  texte  de  J.  le  Bel. 
2     Ed.  Luce,  II,  89,  112,  etc. 


—  72  — 

tité  de  ce  dernier  ouvrage  n'est-elle  pas  certaine.  La  lit- 
térature contemporaine  est  représentée  par  le  Champion 
des  darnes^  de  Martin  Le  Franc  (lo),  le  Rebours  de 
Matheolus,  et  le  Testament  de  Maître  François  Villon. 
Cette  dernière  mention,  qui  est  un  témoignage  à  re- 
cueillir, ne  permet  pas  de  placer  la  rédaction  de  noire 
inventaire  avant  1460. 

P.  M. 


Ensuit  les  noms  et  nombres  des  livres  que  a  Mans' 

1  Lancelot  du  Lac.  20  Pluseurs  ailltres  1. 

2  Giron  le  courtoys.  21  BeufFves  d'Antonne. 

3  Le  sainct  Gréai.  22  Un  livre  de  sermons. 

4  Merlin  et  ses  prophecies.  33  Un  livre  des  Sept  Sages  de  Romme. 

5  Godeffroy  de  Billon.  24  La  Guiliemine. 

6  Le  Régime  des  princes.  25  Les  Croniques du  roy d'Angleterre. 

7  Un  aultre petit  livre  du  sang Greal.        26  Un  livre  ecclesiasticque. 

8  Le  livre  des  Anges.  27  Le  Rebours  de  Matheolus. 

9  Regnaud  de  Montauban.  2S  La  vie  sainct  Jehan  Batipte. 

10  Le  Champion  des  dames.  29  La  vie  sainct  Balan  et  Josaphat. 

11  Le  Romant  de  la  Rose.  3o  Troille. 

12  Alixandre  en  prose.  3i  La  Légende  dorée. 

i3  Alixandre  en  ryme.  32  Un   petit  livre  de  la  table  ronde, 

14  Le  Romant  de  Regnart.  Greal. 

i5  Deon  ('sicj  de  Meances.  33  Paris  et  Vianne. 

16  Le  livre  de  Ysopet.  34  Vita  Christi. 

17  Le  livre  de  Maiideville.  35  Bouciquauit. 

18  Aubri  le  Bourguignon.  36  Theseus  roy  de  Grèce. 

19  Le  Testament  M.  F.  Vouillon.  37  La  Bible. 


6  Probablement  une  version  du  de  regimine  principum  de  Gilles  de  Rome. 
Il  y  en  a  deux,  l'une  de  Henri  de  Gauchi  (Bibl.  Nat..  fr.  2i3,  1201,  1202, 
i2o3,  etc.),  l'autre  de  Jean  Goulain  (voy.  Delisle,  Cabinet  desmss  ,  I,  41). 

24  J'ignore  quel  est  cet  ouvrage. 

27  Voy.  sur  cet  ouvrage,  qui  paraît  appartenir  au  commencement  du  xv'  siè- 
cle, la  Bibliothèque  française  de  l'abbé  Goujet,  X,  136-9. 

3o  Le  roman  en  prose  de  Troilus,  dont  les  mss.  sont  nombreux,  a  été  pu- 
blié par  MM.  Moland  et  d'Hericault,  dans  leurs  Nouvelles  françaises  en  prose 
du  XI V  siècle  (Bibl.  elzév.). 

33  Est-ce  la  Livre  des  faits  du  marée  liai  Bouciquaut ,  ou  ]e.  Livre  des  cent 
ballades?  Après  Bouciquauit  il  y  a  l'abréviation  ordinaire  de  seigneur  et  un 
mot  qui  ne  semble  pouvoir  se  lire  que  tret. 

36  On  connaît  trois  mss.  du  roman  en  vers  de  Theséus,  voy.  mes  Rapports 
au  ministre,  Arch.  des  missions,  2«  série,  III  (iSbô),  277-8,  ou  tir.  à  part(i87i^, 

p.   3l-2. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


PROCÈS-VERBAUX  DES  SÉANCES 


SÉANCE  DU   CONSEIL    D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  28  novembre 

i883. 


Présidence  de  M.  Gaston  Paris,  président. 

Nouveaux  membres  :  MM.  Thurneysen,  professeur 
extraordinaire  à  l'Université  de  léna  (membre  perpéiuel  ; 
Pilastre,  avoué,  à  Paris. 

État  des  impressions:  Bulletin,  i883,  n°  2,  en  bon  à 
tirer.  —  Evangile  de  Nicodème ,  12  feuilles  tirées.  - 
Eiistache  Deschamps,  i.  III,  entièrement  tiré.  —  Raoul 
de  Cambrai,  vingt-une  feuilles,  contenant  le  texte  et  le 
commencement  du  glossaire,  et  les  feuilles  a  à/,  conte- 
nant toute  la  préface,  tirées;  feuille  22  en  page;  la  table 
des  noms,  qui  doit  terminer  ce  volume,  est  à  l'impres- 
sion. ---  Mystère  du  Viel  Testament,  texte  entièrement 


—  74  - 

tiré,  le  commencement  de  la  préface  est  à  l'impression. — 
Merlin^  3  feuilles  en  page.  —  Eustache  Deschamps , 
t.  IV,  4  feuilles  en  pages. 

M.  le  Président  fait  savoir  au  Conseil  que  M.  de  Mon- 
taiglon  a  achevé  les  notes  de  V Amant  rendu  Cordelier 
et  les  a  envoyées  à  l'imprimerie. 

M.  G.  Paris  fait  un  rapport  sur  le  projet  de  publica- 
tion  de  la  Panthère  d'amours^  proposé  par  M.  H.  Todd 
(voy.  la  séance  du  25  juin),  et  conclut  à  son  admission. 
Ces  conclusions  sont  adoptées  et  M.  G.  Paris  est  nommé 
commissaire  responsable  pour  cette  publication.  Le  tirage 
est  fixé  à  700  exemplaires  dont  100  sur  Whatman. 

Le  Conseil  fixe  le  prix  de  Raoul  de  Cambrai  à  i5  fr. 
Ce  volume  n'aura  pas  moins  de  trente  feuilles  et  demie. 
Il  contiendra  un  fac-similé  de  deux  pages' du  ms. 

M.  le  Président  annonce  que  le  tome  VII  et  dernier 
du  lexce  des  Miracles  de  Nostre  Dame  vient  d'être  mis 
sous  presse.  Il  fait  savoir  en  même  temps  que  M.  U.  Ro- 
bert, empêché  par  d'autres  occupations,  a  renoncé  à  ré- 
diger le  glossaire  qui  doit  occuper  une  partie  du  tome 
VIII,  et  que  M.  Bonnardot  offre  de  se  charger  de  ce  tra- 
vail. Le  Conseil  approuve  cette  combinaison  et  décide 
qu'un  exemplaire  en  papier  ordinaire  des  six  tomes  pu- 
bliés des  Miracles  soit  concédé  à  M.  Bonnardot. 

Sur  l'avis  de  divers  membres,  le  Conseil  décide  que  le 
t.  III  à' Eustache  Deschamps,  dès  maintenant  terminé, 
et  Raoul  de  Cambrai  qui  va  l'être,  seront  distribués  en 
même  temps. 


75  - 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  19  de'cembre 

i883. 


Présidence  de  M.  Gaston  Pkrxs,^  président. 
Nouveau  membre  :  M.  Gibert  (Marc),  au  Havre. 

Etat  des  impressions  :  Raoul  de  Cambrai^  feuilles  22 
et  23  en  page,  feuille  24  et  dernière  en  placards.  Tout  le 
reste  du  volume,  y  compris  Tintroduction,  est  tiré.  — 
La  Mott  Aymeri  de  Narbonne,  cinq  feuilles  en  page. 

Le  Conseil  décide  que  la  séance  de  l'assemblée  géné- 
rale de  la  société  n'aura  lieu  qu^après  la  distribution  des 
deux  volumes  destinés  à  l'exercice  de  1882,  à  savoir  le 
tome  111  d'Eustache  Deschamps  et  Raoul  de  Cambrai, 
le  trésorier  ne  pouvant  présenter  un  rapport  financier, 
qu'après  que  les  dépenses  relatives  à  ces  deux  publications 
auront  été  acquittées. 


-  76   - 
NOTICE  DU  MS.  A  454 

DE     LA     BIBLIOTHÈQUE     DE     ROUEN 


Le  ms.  A  454  de  la  Bibliothèque  de  Rouen,  coté  Theol. 
536  dans  l'inventaire  publié  par  Hasnel,  vient  de  Fab- 
baye  de  Saint-Ouen,  comme  Tindique  une  note  moderne 
écrite  sur  le  premier  feuillet.  C'est  un  épais  volume  en 
parchemin  deo,2o5  suro,i5o.  Il  contient  3o5  feuillets 
ayant  en  général  trente  lignes  par  page.  Il  manque  à  la 
fin  un  ou  plusieurs  cahiers.  L''écriture  paraît  être  du 
temps  de  Philippe  le  Bel.  La  plus  grande  partie  du  vo- 
lume est  occupée  par  divers  traités  latins  sur  des  matiè- 
res théologiques.  On  y  trouve,  entre  autres,  VElucida- 
rium  d'Honoré  d'Autun,  et  le  De  miseria  humane 
conditionis  du  pape  Innocent  III  '. 


I.  Citons  aussi,  au  foi.  199  v°,  une  pièce  en  vers  rythmii^ues,  écrite  à  lignes 
pleines,,  dont  voici  le  début  : 

Ciim  sit  omnis  caro  fenum 

Et  post  fenum  fiat  cenuni, 

Homo,  quid  exlolleris? 

Elle  a  été  plusieurs  fois  imprimée  duns  les  œuvres  de  saint  Bernard,  à  qui,  tou- 
tefois, on  n'a  aucune  raison  de  l'attribuer  ;  voy  Haurcau,  Sur  les  poèmes  la- 
tins attribués  à  saint  Bernard,  dans  ie  Journal  des  savants,  188',  pp.  178-9 
(tiré  à  part,  pp.  20-1). 

Notons  aussi,  au  fol.  2o5,  une  suite  de  14  hexamètres  placés  dans  la  bouche 
de  Jésus  crucifié  : 

Asj.ice,  serve  Dei.  sic  me  posuere  Judei, 


—  77  - 

Ce  volume  devant  être  décrit  en  détail  dans  le  catalo- 
gue des  mss.  de  Rouen  que  prépare  M.  Omont,  je  me 
bornerai  à  en  extraire  certaines  pièces  françaises,  à  mon 
avis  non  dépourvues  d'intérêt,  qui  s'y  rencontrent  mê- 
lées aux  traités  latins.  Ces  pièces  françaises  sont  au  nom- 
bre de  onze,  à  savoir  : 

I.  Ff.  245  r»  —  247  v",  Traité  du  comput,  en  vers. 

II.  Ff.  247  v  —  248  yo,  Les  pronostics  d'Ezéchiel,en 
vers. 

III.  Ff.  248  V02  —  49  v",  Préceptes  hygiéniques  pour 
les  douze  mois  de  l'année,  en  prose. 

IV.  Ff.  249  v° —  25o  r»,  et  261  v»,  Les  jours  péril- 
leux, en  prose. 

V.  Ff.  2bo  r°  —  23  1  v°,  Légende  de  la  création  d'A- 
dam, en  prose. 

VI.  F.  25  [  v%  Pourquoi  on  doit  jeûner  le  vendredi, 
en  prose. 

VIL  Ff.  25  3  v  —  254  ro,  Ave  Maria,  en  vers. 
VI IL  Ff.  255  r"  —  255  v,  Le  blâme  des  femmes,  en 
vers. 

IX.  Ff.  25  5  v°  —  257  r°,  Le  bien  des  femmes,  en  vers. 

X.  Ff.  257  r"  —  261  r".  Sermon,  en  prose. 
XL  Ff.  262  r°  —  265  v",  La  PJeure-chante. 

Tontes  ces  pièces,  à  l'exception  du  n"  X,  se  rencon- 
trent en  d'autres  mss.  ;  mais  le  ms.  de  Rouen  offre  en 
bien  des  cas  d'utiles  variantes  aux  textes  connus  d'ail- 

Aspice,  dévoie,  quoniam  sic  pendeo  pro  te, 
Mortem  morte  domo,  ne  moriatur  homo... 

Puis  quatre  autres  qui  ont  été  attribués  à  saint  Bernard  : 

O dives,  dives,  non  omni  tempore  vives... 

sur  lesquels  voy.  Hauréau,  ouvr.  cité,  p.  p.  iû8  (tiré  à  part,  p.  lo 


-  78  - 

leurs,  et  de  plus  présente  certaines  particularités  dialec- 
tales dignes  d'être  notées. 


TRAITE    DU    COMPUT 


Le  comput,  ou  Fart  de  dresser  un  calendrier,  avait,  au 
moyen  âge,  un  intérêt  que  nous  ne  soupçonnons  guère, 
accoutumés  que  nous  sommes  à  nous  pourvoir  chaque 
année,  à  peu  de  frais,  d^un  nouveau  calendrier.  Faute 
de  posséder  les  éléments  du  comput,  maint  prêtre  se  se- 
rait trouvé  jadis  dans  la  situation  où  Gresset  nous  a  re- 
présenté le  héros  du  Carême  impromptu.  Aussi  les  trai- 
tés du  comput,  en  latin  et  en  français  sont-ils  nombreux 
au  moyen  âge.  En  vers  français,  on  en  connaît  trois  : 
celui  de  Philippe  du  Thaon,  qui  est  un  des  monuments 
les  plus  précieux  de  notre  ancienne  poésie;  celui  de 
Raouf  de  Linham,  composé  en  i256  et  dont  il  existe  au 
moins  trois  manuscrits  '  ;  enfin  le  très  court  et  très  élé- 
mentaire traité  dont  le  texte  sera  donné  ci  après. 

1.  Lorsque  j'en  ai  transcrit  des  extraits  dans  mon  rapport  sur  les  mss.  de 
G\diigo'^  (Archives  des  Missions,  2°  série,  IV,  i54  et  160-4;  t''"-  à  part  de 
mes  rapports,  pp.  121  et  127-31),  je  n'en  connaissais  pas  d'autre  ms.  que  ce- 
lui du  musée  Hunter,  à  Glasgow  Depuis,  j'en  ai  trouvé  deux  autres,  un  à 
Cambridge,  l'autre  à  Oxford.  En  outre,  il  en  existait  une  copie  dans  le  ms. 
Cottonien  Vitellius  D  III,  malheureusement  brûlé  dans  Pincendie  de  lySi,  et 
dont  il  ne  reste  maintenant  que  quelques  débris.  On  lit,  en  effet,  dans  le  Catal. 
Biblioth.  Cottoniance  de  Th  Smith  (  16961,  p.  go,  l'article  suivant  :  «  Exposi- 
«  tio  kalendarii..  ..  per  Randulphum  de  Lynham,  anno  i256,  ut  patet  ex.  p.  56", 
«  rhythmis  Gallicanis.  »  Ce  ms.  commençait  par  un  ouvrage  dont  la  perte  n'est 
pas  moins  regrettable  :  ■<  De  fundatione  abbatia'  de  Fiscamps  in  Normannia  ; 


-  79  — 

Cet  opuscule  n'est  pas  inédit;  il  s'en  trouve  une  assez 
bonne  leçon  dans  le  ms.  fr.  412  de  la  Bibliothèque  na- 
tionale (autrefois  70 19''  de  l'ancien  fonds)  qui  est  daté  de 
1285.  Il  a  été  publié,  d'après  ce  ms.,  par  M.  de  Montai- 
glon,  avec  quelques  documents  analogues,  dans  l'An- 
nuaire de  la  Société  des  antiquaires  de  France  pour 
i853  (pp.  178-83).  Mais  cette  édition  n'est  pas  facilement 
accessible,  en  dehors  des  grandes  bibliothèques;  M.  Mail 
a  vainement  cherché  à  se  la  procurer  lorsqu'il  préparait 
son  édition  du  comput  de  Philippe  de  Thaon  '.  Il  ne  me 
semble  donc  pas  inutile  de  réimprimer  ici  le  texte  du 
ms.  412  en  regard  duquel  je  place  la  leçon,  moins  com- 
plète et  en  général  moins  bonne,  du  ms.  de  Rouen.  Ces 
deux  copies,  ainsi  disposées,  occuperont  peu  d'espace  et 
se  présenteront  dans  des  conditions  propres  à  faciliter  les 
comparaisons  des  deux  textes 

Ce  n'est  pas  tout  :  V.  Le  Clerc  mentionnant  dans 
l'Histoire  littéraire  (XXIII,  288)  la  publication  de  M.  de 
Mpntaiglon,  a  signalé  de  ce  même  traité  une  troisième 
copie  ^,  que  renferme  le  ms.  Bibl.  nat.  fr.  25408  (ancien 
N.  D.  273  bis}.  La  leçon  de  ce  dernier  ms.  est  de  beau- 
coup la  plus  étendue  :  elle  se  compose  de  253  vers,  tan- 
dis que  celle  du  ms.  412  n'en  a  que  142  et  celle  de 
Rouen  126.  Je  ne  veux  pas  entreprendre  ici,  à  l'occa- 
sion d'une  simple  notice,  la  comparaison  des  trois  textes; 
je  me  borne  à  résumer  mon  opinion  en  disant  que  le 
texte  le  pins  complet,  le  plus  voisin  de  la  forme  primi- 


«  de  trunco  sanguinis  Christi  ibidem  inveiito,  et  de  portione  ejusdem  sanguinis 
(I  per  episcopum  Norwicensem  advecta  »,  ouvrage  que  j'aurais  pu  citer  à  l'oc- 
casion du  poème  sur  la  fondation  de  l'abbaye  de  Fécamp,  dont  j'ai  donné  quel- 
ques extraits  dans  le  Bulletin  de  la  Société,   1877,  p.  46. 

I.  Voy.  Der  cnmputus  des  Philipp  von  Thaun,  hgg.  von  D'  Ed.  Mall 
(Strasbourg,  18731,  p.  vu. 

2.  Pour  Le  Clerc,  qui  ne  connaissait  pas  le  ms.  de  Rouen,  c'était  un  second 


-    8o  - 

live  est  celui  du  ms  25408,  qui  est  aussi  le  plus  ancien, 
puisqu'il  est  tiré  d'un  ms.  daté  de  1267.  Aussi  n'ai-je 
pas  hësiié  à  le  publier  en  appendice.  1 1  a  dû  être  composé 
dans  le  diocèse  d'Evreux  :  le  vers  140,  qui  cite  «  Tusage 
d'Evreux  »,  est  positif  sur  ce  point.  Les  deux  autres  mss. 
représentent  un  abrégé  duquel  on  a  fait  disparaître  tout 
le  début,  consacré  à  l'explication  du  nombre  d"or,  et 
toute  la  fin,  relative  aux  jours  périlleux.  L'existence  de 
ces  deux  rédactions,  les  variantes  considérables  qui  dis- 
tinguent les  deux  mss.  de  l'abrégé,  prouvent  que  ce  petit 
traité  a  dû  être  fort  répandu  au  moyen  âge. 

Les  notes   que    j'ai  jointes  à  Tédition  se   rapportent 
toutes  au  texte  imprimé  à  gauche. 


B.  N.  Fr.  412,  f  I. 
nu  COMPOST. 


Rouen,  f.  245. 

DU  COMPOT. 


ÇA  se  traie  qui  veut  aprendre 
Dou  compost  cornent  il  doit 
Festes  qui  ne  sont  mie  dites  [preudre 
En  nul  kalendier  ne  escrites, 
Corne  pasqes,  l'assention. 
Ja  orra  droite  mention 
De  pentecouste  et  des  avans, 
E  quant  iert  quaresme  prenans, 
Et  don  bissextres  et  d'autres  cho- 
Et  des  alleluyes  encloses  ;      [ses 
Des  .liij.  tans  et  de  lor  nons 
Et  des  geûnes  les  tenons. 
Mes  quiconques  ces  dis  enquiere, 
Prime  lune  en  kalendier  qiere. 
^UANT  l'aleluye  plus  ne  dure, 
Après  noei,  orrés  la  pure  : 
Apres  la  tiefane  querés 
Prime  lune,  et  d'iluec  contés 
.X.  jors  tous  entierins,  a  trence 
Après  le  premier  diemence 
Sont  faillies  les  cspousailles 
Et  l'aleïuyc  et  les  nociiailles. 
Après  icele  lune  prime 


Q^ 


Cha  se  traie  qui  veut  aprendre 
De  compot  comment  on  doit  pren- 
Des  festes  qui  ne  sont  mie  dites^dre 
En  nul  kalendier  ne  escrites. 
Comment  pasques,  l'acension 
Corra  par  droite  mencion. 
De  pentecoste  e  des  avenz, 
E  quant  iert  karesme  prenant 
E  des  jeunes  les  renons, 
Des  quatre  tens  e  leur  droiz  nous, 
E  du  bisseste  e  d'autre  choses 
Et  des  alleluies  encloses. 


-  8i 


24    Dont  je  vos  ai  parié    par  rime, 
Sor  l'autre  après  vous  arrestés 
Et  d'iiueques  .ij    jors  contés 
Entierins,  et  ciiascun  par  non.  b 

28  S'il  i  a  diemence  ou  non 
Ices  ij.  jors  entretenans 
lert  li  grans  qaresmes  prenant. 

QuicoNQUES  vieutpasqes  trover 
Par  ceste  riule  puet  prover 
Qant  seront,  U  ut  certeinement, 
Car  la  riule  mie  ne  ment  ; 
.XIIII.  jors,  point  n'en  doutés, 

36    Dou  premerein  croissant  contés 
Après  le  siste  jor  de  mars. 
Car  la  riule  dist  et  li  ars 
Que  tout  le  premier  diemaine 

40    Après  icele  quatorsaine 

Sont  tous  jors  pasqes  sans  fallir, 
Car  la  riule  n'en  puet  mentir. 

QUI  viut   xt.  jors  conter 
De  pasqes,  si  pora  trover 

A  cel  point  droit  l'assention, 

Se  il  a  boine  eutention 

Il  a  dou  jor  qe  pasqes  sont 

L.  jors  tout  en  reont 

Dusq'au  droit  jor  de  pentecoste; 

C'est  bon  a  savoir  et  peu  coste. 

A  close  pentecoste  avés 
52    La  trinité,  bien  le  savés  ; 

Et  qui  veut  savoir  par  devant  id) 

Le  terme,  je  di  par  couvant, 

Si  en  soit  seiirs  et  ciertains, 
56   .IX.  semaines,  ne  plus  ne  mains, 

Avra  entre  pasques  les  grans 

Et  alleluyes  encloans  ; 

Car  seissante  trois  jors  i  a,  ^ 

60    Ne  plus  ne'meins  n'i  avra  ja 

L'en  puet  par  pasqes  tout  aesme 

Savoir  le  terme  de  qnaresme  : 

C'on  doit  conter  .xi    jors 
64     Dou  jour  de  pasques  a  rebors. 


44 


48 


i5 


28 


40 


44 


Quicunques  pasques  voudra  trover 
Far  ceste  reule  puet  prover 
Quant  eles  sont  certaig[ne  ment. 
Que  la  reule  mie  ne  ment.       fv'J 
Quatorze  jours,  pas  ne  dotez, 
Du  premerain  croissant  contez 
Après  le  sisme  jour  de  niarz, 
Que  la  reule  dit  e  li  arz 
Que  le  premeraig  diemagne 
Après  icele  quatorzaine  [^tir. 

Sont  touz  jours  pasques  sans  men- 
La  reule  covient  consentir. 
Qui  veut  .xl.  jours  conter 
Dés  pasques,  si  puet  on  trover 
Tout  a  droit  point  l'acension, 
Se  il  a  point  d'entencion. 
il  a  du  jour  que  pasques  sunt 
.L.  jours  tout  en  roont 
Jusques  au  jour  de  pentecouste  ; 
C'est  bon  a  savoir  e  a  jouste. 
A  cluse  pentecoste  avez 
La  trinité,  bien  le  savez  ; 
Et  qui  veut  savoir  par  devant 
Le  terme  ge  di  par  covent, 
Si  en  soit  seûr  e  certains. 

IX.diemaigches,  ne  plus  ne  mains, 
Ara  entre  pasques  les  grânz 
E  alleluies  encloanz  ;       (/.  246) 
Quer  .Ixiij.  jours  i  a. 
Ne  plus  ne  mains  ja  n'i  ara. 
On  puet  par  pasques  tout  a  esme 
Savoir  le  terme  de  queresnie  ; 
On  doit  conter  .xl.  jours 

Du  jour  de  pasques  a  rebours. 


58  Les  alleluyes  encloans,  en  latin  alléluia  clausum,  correspondent  au  di- 
manche de  la  sepiuagesime,  ou  troisième  dimanche  avant  le  premier  dimanche 
de  carême  iquadragésime  . 


—    82   — 


8o 


q6 


D" 


S'en  sont  li  diemenche  osté 
Force  qu'il  ne  sont  geûné. 
S'avés  le  terme  par  covant 

68   Au  petit  quaresme  prenant 

ES  avens  ne  me  doi  pas  teire. 
Savés  vos  qe  l'en  en  doit  feire  ? 
L'en  doit  regarder  tout  adiès 

72    Le  diemence  qu'est  plus  priés 
De  seint  Andriu  et  de  la  teste  ; 
Ice  vous  di  et  amoneste 
Ne  puet  chaloir  en  quel  manière, 

76  Ou  par  devant  ou  par  derrière  ; 
Celui  jour,  s'en  soies  sachans, 
Est  li  premiers  jors  des  avans 

]ci  vous  ferai  a  savoir  id] 

Que  l'en  doit  en  mémoire  avoir 
Qu'il  a  en  l'an  .iiij.  saissons, 
Bien  en  poés  oïr  les  nons  ; 
La  première  si  a  non  ver; 

84    Estes,  autonne  et  yver 

Vont  après  ices  départies  ; 
L'an  partent  en  .iiij.  parties, 
Car  ver  comence  a  la  seint  Piere 

88   Que  l'on  nome  yver  sous  piere, 
A  saint  Urbain  faut,  par  verte; 
A  seint  Symphorien  esté, 
Autonne  a  feste  seint  Clément 
Qui  d"yver  est  commencement. 
I  ancien  ont  arramies 
Ces  saissons  en  .iiij.  parties, 
Et  li  seint  prodome  en  chascune 
Ont  establi  une  geûne 
Qui  quatuor  tempre  est  nomée 
De  la  gent  qui  n'est  pas  tetrée  ; 
Li  cler  l'apeknt  par  lor  sans 


L' 


Si  sont  li  dieroaigches  esté 
48    Qui  ne  sont  mie  geûné. 
Ci  faut  li  conte  maintenant 
Au  petit  caresme  prenant. 

DES  anz  ne  me  doi  pas  taire. 
Savez  que  on  en  doit  faire? 
On  doit  esgarder  tout  adès 
Li  diemaigche  qui  est  plus  près 
De  saint  Andri  ou  de  sa  feste  ; 

56    Si  vous  di  e  vous  amonneste 
Ne  puet  chaler  en  quel  manière 
I  io'xt,  ou  devant  ou  derrière  ; 
Quer  iceli,  ge  sui  sachant, 

60    Est  li  premier  jour  de  l'avent. 
Ge  vous  faiz  ici  a  savoir 
Qu'on  doit  en  mémoire  avoir 
Qu'il  a  en  l'an  .iiij.  sesons; 

64   Or  en  puet  on  oïr  les  nons  : 
La  première  di  a  non  ver  ; 
Esté  e  autonne  et  yver 
Vont  après  ices  départies; 

68  Parton  .sic)  l'an  en  .iiij.  parties. 
Ver  commence  a  la  seint  Pierre  (v°) 
Que  l'en  apele  yver  souz  pierre, 

72    A  seint  Symphorien  esté, 

Autonne  a  la  seint  Clément 

Qui  d'y  ver  est  commencement. 

Li  ancien  ont  establies 
76   Ces  seisons  en  .iiij.  parties  ; 

Li  proudomme  et  cil  de  Romnie 

Ont  establi  une  jeûne 

Qui  quatuor  temple  est  nommée 
80    De  ia  gent  qui  n'est  pas  letrée  ; 

Li  clerc  l'apelent  par  leur  sens 


84  Le  ms.  porte  (et  M  .  de  Montaiglon  a  écrit)  anterone  :  ailleurs  il  y  a  an- 
tone  avec  un  signe  d'abréviation  sur  l'o.  11  est  probable  que  la  fausse  leçon 
anterone  vient  d'une  mauvaise  lecture  de  ce  signe  d'abréviation. 

87  La  chaire  saint  Pierre,  22  février.  On  peut  rapprocher  de  ce  passage  les 
vers  suivants,  cités  par  Du  Cange,  sous  autumnus  : 

Dat  Clem-r-ns  hiemem,  dat  Petrus  ver  cathedratus, 
jEstuat  Urbanus,  autumnat  Bartholomœus 

t>8  L'expression  «  hiver  sous  pierre  »  se  retrouve  dans  un  dit  récemment  pu- 
blié par  iM.  Raynaud,  Romania,  XII,  224. 

89  I,e  23  mai.  —  no  Le  22  août.  —  qi   ;.e  23  novembre 


—  83 


100  La  geûne  des  .iiij.  tans. 

CELE  d'yver  est  premeraine, 
Si  est  ia  première  semaine 
De  quaresme,  cornent  q'il  aut, 
i04Ja  n'ert  si  très  bas  ne  si  haut. 

CELE  d'esté  est  les  tbiriés(/.  2, 
De  pentecoste  ce  saciés  ; 
Celé  d'autonne  est  a  savoir 

loSEntour  la  saint  Mahiu  por  voir, 
Car  au  plus  procein  miercredi 
De  la  feste  est  ;  itant  vous  di. 
De  celé  d'yver  di  le  bien 

1 12  Qu'il  ne  puet  avenir  por  rien 
Que  ne  soit  par  droit  covenans 
La  tierce  semaine  d'avans. 

OR  vous  redirons  par  deçà 
Quans  jors  en  soi  chascuns  mois  a  : 
En  avril,  en  juing,  en  septembre 
A  .XXX.  jours  et  en  novembre  ; 
Tout  li  autre  ont  xxxj    jour, 

120 Fors  févriers  qi  est  li  plus  cour, 
En  soi  que  .xxviij.  jors  n'a. 
Ne  plus  ne  meins  n'i  avra  ja 
Fors  en  l'an  qe  bissextres  vient, 

i24Adonten  a,  einsi  avient, 
.XXIX.,  de  tant  est  creûs 
L'an  que  bixestres  est  cheûs. 

DÈS  qe  sui  entrés  en  matyre 
Doubixestre,  plusen  voeldire. 

Ci  poés  entendre  et  savoir 

Q'il  doit  chascun  qart  an  cheoir. 


Et  qant  c'est  qe  bixestres  chiet,(i>i 
i32  Je  vos  dirai  ou  l'en  l'assiet 
Et  en  quel  point  dou  kalendrier  ; 
Desus  F,  qi  de  février 
Est  en  la  fin  la  quinte  lettre, 


La  jeûne  des  .iiij.  tens. 

Icele  de  ver  premeraine 
84   Si  est  ia  première  semaigne 

De  quaresme,  comment  qu'il  aut; 

Ja  n'iert  si  bas  ne  si  haut. 

Celé  d'esté  est  es  feiriez 
88   De  pentecoste,  cel  sachiez  ; 

Celé  d'autonne  est  tout  adès 

Le  mecredi  qui  est  après 

La  feste  seinte  croiz  en  setembre; 
92    De  ceste  reule  adès  vous  menbre; 

Et  ceie  d'yver  est  adès 

Le  mecredi  qui  est  après 

La  feste  qui  est  de  seinte  Luce 
96   Que  on  apele  carmenuce. 

ER  vous  rediron  par  decha  isic) 
Quanz  jours  en  soi  chacun  mois  a  : 

En  avril,  en  juig,  en  setembre  (y.  247J 
100 A  .XXX.  jours,  e  en  novembre; 

Tout  li  autre  ont  .xxxj.  jour 

Fors  février  qui  n'a  séjour 

Que  .xxviij.  ne  plus  nen  a, 
104  Ne  plus  ne  mains  nen  avra  ja 

Fors  en  l'an  que  bisseste  chiet  ; 

Qne  un,  enn  a,  issi  li  chiet, 

.XXIX.,  de  tant  est  creû, 
108 Quant  li  bissestes  est  venu. 

Mais  quant  sui  entré  en  matire 

Du  bisseste,  plus  en  vuel  dire. 

Ci  poez  aprendre  et  savoir  [chaoir. 
112  Que  il  doit  chascun  quart  an 

Et  si  a    iij.  anz  par  droit  us 

Entre  .ij.  bissestes,  ne  plus; 

Et  quant  c'est  que  bisseste  chiet, 
1  i6Ge  vous  dirai  ou  l'on  l'asiet 

E  en  quel  point  du  kalendier  : 

Desus  F,  qui  de  février 

Est  en  la  fin  la  quinte  letre, 


96  Expression  obscure  dont  je  ne  connais  pas  d'autre  exemple. 

ICI  d'yver,  corr  de  ver,  avec  les  deux  autres  textes. 

108  Le  2  I  septembre. 

134-8  Dans  les  années  communes,  F  est  la  lettre  du  cinquième  jour  du  mois 
de  février,  en  comptant  à  rebours,  c'est-à-dire  du  24,  sixième  jour  dos  kaien- 
des;  dans  les  années  bissextiles,  on  répètece  sixième  jour  (d'où  bissextus  qui 
désigne  à  la  fois  le  24  et  le  2  5. 


-84- 

1 36  Doit  l'en  toz  jors  bixestre  inetre,  120  Doit  on  touz  jours  bisseste  mètre, 

Si  qu'ele  doit  estre  contée  Si  qu"eie  doit  estre  contée 

Por  .ij.  jors  en  icele  anée.  Pour    ij.  jours  en  icele  ennée. 

Mes  a  ce  ne  faillies  vos  pas  Mes  a  ce  ne  taillez  vous  pas 

i4oQue  la  teste  de  seint  Mathias  i24Que  la  feste  seint  Mathias 

Doit  estre  faite  sans  sejor  Doit  estre  fête  sanz  séjour 

De  ces  .ij.  ou  daerrein  jour.  De  ces  .i).  le  derraig  jour. 


II 


LES    PRONOSTJCS    D  EZECHIEL 

L'idée  de  ces  pronostics  est  que  les  événements  de  cha- 
que année  sont  déterminés  par  le  jour  de  la  semaine  qui 
se  trouve  coïncider  avec  le  premier  janvier.  Les  jours 
étant  au  nombre  de  sept,  il  y  a  sept  différentes  séries  de 
pronostics,  qui,  du  reste,  se  maintiennent  dans  de  pru- 
dentes généralités. 

La  croyance  que  les  événements  du  monde  se  repro- 
duisaient régulièrement  de  sept  ans  en  sept  ans,  et  pou- 
vaient être  prévus  par  l'observation  du  premier  jour  de 
Tannée,  est  une  superstition  chrétienne  ou  adoptée  par 
le  christianisme  qui  remonte  certainement  au  delà  du 
moyen  âge.  La  pièce  ci-après  transcrite  est  dérivée  d'un 
court  écrit  que  Ton  rencontre  dès  une  époque  ancienne 
en  grec  et  en  latin.  J'ai  annoncé  jadis  '  Tintention  de  for- 
mer un  recueil  des  versions  en  diverses  langues  qui  ont 
été  faites  de  ce  petit  écrit.  Je  n'y  ai  pas  renoncé  :  j'ai 
même  le  désir  de  grouper  en  diverses  classes  nombre  de 
petites  pièces  qui  se  rattachent  à  des  superstitions  du 


i+o  La  saint  Mathias  est  fêtée  le  2\.  février  dans  les  années  communes  et  le 
2  5  dans  les  années  bissextiles. 
I    Romania,  I  (1872;,  '>oo. 


—  85  — 

même  genre.  Pour  le  moment,  Je  me  borne  à  quelques 
indications  bibliographiques  sur  les  pronostics  attribués 
à  Ezéchiel. 

Ces  pronostics  se  rencontrent  en  grec  aussi  bien  qu'en 
latin.  Pour  le  texte  grec,  dont  on  a  diverses  rédactions, 
voyez  Tischendorf,  Apocalypses  apocryphae  fLeipzig, 
1866),  p.  XIV,  et  surtout  une  note  substantielle  de  M.  Zo- 
tenberg  dans  sa  récente  édition  de  la  chronique  byzan- 
tine de  Jean,  évéque  de  Nikiou  (Notices  et  extraits 
des  manuscrits,  XXIV,  409'.  En  grec,  ce  morceau  est  gé- 
néralement attribué  au  prophète  Esdras. 

Le  texte  latin  se  rencontre  en  de  nombreux  mss.  Il  a 
été  publié  dans  les  œuvres  de  Bède  le  Vénérable  parmi 
les  dubia  et  spiiria',  voy,  Migne,  Patrologie  latine,  tome 
XC,  col.  95 1-2.  En  voici  le  début,  d'après  cette  édition  : 

Bedœ  presbyteri  pronostica  temporum. 

Si  prima  séria  fuerint  kalend.  Januarii,  hiems  bona  erit, 
ver  ventosum,  testas  sicca,  vindemia  bona  ;  boves  crescent, 
mal  abundabit ,  vetule  morientur ,  abundantia  et  pax 
erit... 

Le  même  texte  ou  à  peu  près  se  rencontre  en  plusieurs 
mss.,  entre  lesquels  je  citerai  Musée  Britannique  Old 
Roy.  I  2.  C.XII,  fol.  86  V,  du  xiv«  siècle,  et  Cambridge, 
bibl.  de  l'Université  HH.  6.  11,  fol.  67,  où  il  se  pré- 
sente avec  la  rubrique  suivante  :  Signum  quod  os- 
tendit  Dominus  Hesdre prophète  ut  ostendat  filiis  homi- 
num. 

Une  version  un  peu  différente  est  placée  soùs  le  nom 
de  saint  Denis  i'aréopagite  dans  un  ms,  de  Vaienciennes  '. 
Elle  commence  ainsi  : 

1.  ;\!an|;eart,  Cataloaue  des  mst;.  de  Vaienciennes,  p.  614. 


-  86  - 


Hec  dixit  sanctus  Dyonisius  studens  Athenis  in  astronomia, 
antequam  bapti^^aretur. 

K.  Januarii  si  fuerint  die  dominica,  hyems  calida  erit, 
ver  hyspidum,  autumpnnus  ventosus,  annone  bone,  habun- 
dantia  pecorum,  mel  sufïicienter,  vindemie  bone,  legumina 
multa,  fructus  ortolares  (?).  Juvenes  morientur,  pugne  erunt 
et  latrocinia;  aliquid  novi  audietur  a  regibus  et  principibus. 

A  cette  leçon  se  rattache  d'assez  près  un  texte  publié 
d'après  un  ms.  de  Montpellier,  du  x*"  siècle,  par  Bouche- 
rie, dans  la  Revue  des  langues  romanes,  III,  i34-5. 

Ce  singulier  écrit  ne  pouvait  manquer  d'être  souvent 
traduit  en  langue  vulgaire.  L'une  de  ces  versions,  en 
prose  française  et  placée  sous  le  nom  du  prophète  Es- 
dras,  se  trouve  à  la  fin  du  ms.  fr.  25408.  Le  feuillet  où 
elle  est  transcrite,  est  mutilé.  Une  autre,  en  provençal  et 
anonyme,  nous  a  été  conservée  par  le  ms.  Bibl.  nat.  fr. 
1745.  M.  Bartsch  Ta  publiée  dans  ses  Denkmœler  der 
prK)ven\alischen  Literatut\  pp.  3x5-6  ^  Elle  suit,  au 
moins  pour  le  début,  le  texte  latin  indiqué  ci-dessus  en 
second  lieu.  En  voici  le  premier  paragraphe  : 

Si  las  kalendas  de  Januyer  son  en  ditzmergue,  fay  yvern 
cautz,  primavera  humida  et  estiu  et  autom  ventes,  e  dona 
habundantia  debestias  e  de  mel,  e  so  bonas  vendemias,  e 
son  bos  lis  e  de  las  gens  veramens  .j.  so  -  de  dessebemen  e  de 
batalhas,  e  sera  allevada  causa  novella  de  reys  e  de  princeps. 


1 .  Quelques  erreurs  de  cette  édition  ont  été  corrigées  par  M .  Suchier  dans 
i>t^  Denkmceler  d .  proven^alischen  Literatur  11.  Sprache  (iiaWs,  i883i,  1, 
122. 

2.  M.  Bartsch  imprime  Veramen  so  :  M.  Sucliier  a  rétabli  la  leçon  du  ms., 
mais  néanmoins  le  texte  paraît  corrompu. 


-  87- 

Dans  aucun  des  textes  grecs  ou  latins  qui  me  sont  con- 
nus, les  pronostics  tirés  du  premier  jour  de  l'année  ne 
sont  attribués  à  Ezéchiel.  Cependant,  il  faut  bien  sup- 
poser que  cette  attribution  a  dû  se  rencontrer  dans  quel- 
que rédaction  latine  de  ces  pronostics,  car  il  n'est  nulle- 
ment vraisemblable  que  l'auteur  de  la  version  française 
dont  je  vais  dire  quelques  mots  ait  de  son  autorité  privée 
introduit  le  prophète  biblique  en  cette  affaire. 

De  cette  version  en  vers  je  connais  huit  copies  : 

AsHBURNHAM  PLACE,  Appeudix,  1 7 1,  à  la  fin  d'un  ms.  du 
Roman  de  la  Rose,  qui  vient  du  collège  de  Clermont  à 
Paris.  Les  pronostics,  dont  la  fin  manque,  sont  précédés 
de  cette  rubrique  :  «  Livre  appelle  les  ans  ». 

Bruxelles,  Bibl.  roy.  de  Belgique,  ms.  io574-io385, 
fol.  I  (  2  V. 

Londres,  Musée  bric,  Old  roy.  12.  c.  xii,  fol.  88. 

Paris,  Bibl.  nat.,  fr.  887,  fol.  207,  publié  par  Jubinal, 
Jongleurs  et  trouvères  [Paris,   i835),  pp.  124-7. 

Ibid.,  Fr.  î555,  fol.  irS.  Rubrique:  «  Le  cours 
des  ans,  selon  Ezéchiel  le  bon  prophète  ».  Mauvais 
texte  copié  à  la  fin  du  xv''  siècle  ou  au  commencement 
du  XVI"'. 

Ibid.,  Fr.   i52io,  fol.  77. 

Ibid.,  Fr.  25546,  fol.  iSg. 

Rouen,  le  texte  qui  sera  publié  ci-après. 

En  outre,  il  y  a  dans  le  ms.  435  de  la  Faculté  de  mé- 
decine de  Montpellier  (xv-  siècle)  une  rédaction  en  prose 
de  ce  petit  poème.  En  voici  les  premières  lignes  : 

(Fol.  35  v).  De  la  terre  de  promission  et  labour  fust  jadis 
ung  preudomme  qui  out  nom  Ezéchiel.  Dès  lors  qu'il  estoit 
entes  il  se  levât  volentiers  matin  et  fut  moult  saiges  du  siècle 


-  88  -  - 

et  de  labour,  et  moult  ama  Dieu  et  sa  doctrine,  et  de  letres 
savoit  planté,  et  moult  en  fut  soingneulx.  Et  apprés  se  print 
en  la  science  (?)  des  signes  et  de  estoilles  et  au  cours  du 
temps.  Tant  lut  et  tant  apprist  de  toutes  escriptures  en  ung 
[livre]  que  l'on  appelle  science  motive.  Et  escript  qu'il  nous 
apprent  et  enseigne  que  quant  janvier  entre  par  dimenche, 
petit  sera  de  froment,  pou  de  vin  et  d'uille,  de  miel  et  de  lin  ; 
les  courtilz  feront  fruit 

Il  existe  des  pronostics  du  même  genre  qui  sont  fondés 
sur  la  coïncidence  de  Noël  avec  les  divers  jours  de  la 
semaine.  On  les  rencontre  fréquemment  dans  les  mss., 
ils  se  trouvent  notamment  dans  notre  ms.  de  Rouen, 
placé  sous  le  nom  du  prophète  Esdras  ^ 

Je  transcris  ci-après  des  pronostics  d^Ézéchiel  d'après 
le  ms.  de  Rouen,  y  joignant,  toutes  les  fois  qu'il  est  ma- 
nifestement corrompu,  les  variantes  des  mss.  de  Paris 
i52io  (P)  et  de  Bruxelles  (B).  Ces  deux  copies  diffèrent 
trop  entre  elles  et  par  comparaison  avec  le  ms.  de  Rouen, 

1.  Fol.  261  v  :  »  Hesdras  propheta  iiivenit  scriptum  in  Templo  Domini 
Il  quod  si  natalis  Domini  evenerit  die  Dominica,  hyems  erit  bona,  ver  ventosum, 
<■  estas  sicca,  vindemia  bona,  apes  bone,  fructuum  terre  copia.  —  Si  die  lune, 
"  hyems  erit  sicca  et  mixta,  ver  *fol.  262J,  ventosum,  estas  pluviosa,  vinde- 
(c  mia  laborabit.  —  Item,  si  die  Martis,  hyems  erit  pluviosa,  ver  ventosum,  estas 
11  pluviosa  ;  multe  mulieres  in  partu  moricntur  ;  reges  et  principes  peribunt, 
(I  vindemia  laborabit.  —  Jtem,  si  die  Mercurii,  hyems  erit  dura  et  gelosa,  ver 
<i  malum,  estas  bona,  vindemia,  fructus  terre  et  arborum  laborabunt,  juvenes 
Il  morientur, —  Item  si,  die  Jovis,  hyems  erit  bona,  ver  ventosum.  estas  bona, 
Il  vindemia  bona,  tocius  boni  habundancia.  —  Item,  si  die  Veneris,  hyems  erit 
Il  onerosu,  ver  ventosum,  estas  bona,  oculi  multorum  infirmabuntur,  oves  et 
Il  pueri  morientur.—  Item,  si  die  sabbati,  hyems  erit  mala,  ver  ventosum,  estas 
11  onerosa,  fructus  terre  laborabunt,  oves  et  senes  morientur,  multorum  domus 
1.  consumentur  et  tlumina  in  multis  locis  habundabunt.  »  —  Ces  pronostics  ont 
été  mis  plus  d'une  fois  en  français.  Le  ms.  Digby  S6  dn  la  Bodleienne  en  con- 
tient une  version  anglo-normande,  en  prose,  voy.  ta  description  de  ce  ms.  publiée 
par  M.,  Stengel,  p  8.  Une  version  différente  est  écrite,  par  une  main  anglaise, 
à  la  dernitre  page  du  ms.  B  N.  fr  25jo8.  Une  version  française  assez  déve- 
loppée se  trouve  dans  le  ms.  fr  12786  fol.  82  V  sous  cet'e  rubrique  :  «  Ci 
!•  comeucent  les  prophecies  que  Ezechiel  li  prophètes  fist. 


-  89  ~ 

pour  qu'il  soit  possible  d'en  donner  toutes  les  variantes. 
Il  serait  plus  court  et  de  toute  façon  plus  pratique  de  les 
transcrire  in  extenso.  Toutes  les  fois  qu'une  leçon  don- 
née en  note  n'est  pas  précédée  des  lettres  B  ou  P,  on 
devra  conclure  qu'elle  ^st  commune  à  ces  deux  mss. 

En  terre  de  labour  e  de  promission  (fol.  24-;  v") 

Out  jadis  un  prodome,  Ezechiés  eut  non  : 

Sages  hon  fu  du  siècle  e  de  la  loi  devine, 

Mut  ama  Damedeu  e  la  soe  doctrine, 
5  Dés  qu'il  estoit  enfes  levoit  touz  diz  matin 

E  aloit  a  l'escole  pour  aprendre  latin 

Après  se  mist  au  s]  ars  e  a  lire  des  autors, 

Des  estoiles  cercha  les  signes  et  les  tours. 

Tant  sout  et  tant  aprist  de  toutes  escritures 
10        Qu'i  savoit  e  disoit  des  tens  les  aventures. 

Un  livre  nous  escrist  que  en  apele  les  anz  : 

Qui  croire  le  voudroit  touz  dis  seroit  maignanz. 

Le  livre  qu'il  escrist  nous  demonstre  e  ensiegne 

Quant  li  mois  de  genvier  entre  par  diemaigche, 
I  5        Pou  sera  de  forment  e  pou  sera  de  vins 

E  d'uile  e  de  miel  e  ensement  de  lin; 

Li  cortil  feront  fruit,  ne  sera  pas  gasté  ; 

De  touz  leun  sera,  fors  de  feives,  plenté. 

En  la  fin  d'iver  sera  greilles  e  venz 
20        E  au  chief  de  l'esté  ploura  ml't  durement. 

Du  fain  sera  grantment  e  de  l'erbe  de  pré. 

Mes  ja  n'aront  mal  pour  la  pluie  li  blé; 

Princeps  osteiront  e  gasteront  les  terres; 

Granz  maus  e  larrecins  feront  e  maintes  euerres. 


E 


n  cel  an  qu'au  lundi  commencera  genvier, 
Sera  fort  iver  de  greilles  e  de  pluies, 


5.  Dès  lors  q.  —  7.  £.  et  as  loys;  P  et  au  san.  —  8.  tours,  ms.  torus.  — 
17.  ne  seront.—  19.  A  l'issue...  seront.—  22  B.  Maisement  meueront.  P.  Aîès 
molt  enpirsront.-   25-6.  Ces  deux  vers  m  r' me  ni  pas.  P.  est  fautif  d'autre 


—  Oo  — 

Déluges  e  tampestes  seront  e  morteutez, 
Main  sain  home  charra  en  grant  enfermetë, 
Les  blez  morront  en  terre,  vuides  seront  les  tonnes, 
3o        Petit  sera  forment,  mes  assez  iert  des  pommes  ;  (/.  248) 
Li  prince  e  li  conte  s'entreguerreront 
E  les  famés  seront  en  lermes  e  en  plours  ; 
D'ommes  ocision  e  morteuté  sera, 
E  l'un  prince,  si  puet,  l'autre  prince  occerra, 

35        /^^uant  au  mardi  commence  li  premier  jour  de  mois, 

V^  Qu'en  apele  genvier,  cel  an  sera  granz  nois; 

Pluieus  sera  iver,  en  esté  secherece  ; 

Mort  sobite  sera  e  mainte  grant  destrece  ; 

De  blé,  de  vin,  de  miel  sera  grant  habundance, 
40        E  d'uile  iert  grant  chierté,  quer  la  seson  s'avance  ; 

En  mer  sera  péril  e  de  neis  e  de  genz, 

Vins  en  egreront  es  tonnes  durement; 

Trestout  lelin  sera,  fors  feives,  en  chierté  ; 

Triboil  sera  cel  an  en  Rome  la  cité. 


E' 


'n  l'an  que  mecredi  enterront  les  estraignes, 
Floriront  bel  les  arbres,  mes  li  flours  seront  baignes  ; 
L'iver  sera  fort,  e  granz  nois  en  la  fin; 
Boen  sera  le  forment  e  boen  sera  le  vin; 
Hommes  gaigneront  e  famés  a  plenté, 
5o        Mes  assez  en  morra  quant  vendra  en  l'esté; 
Li  vent  sera  mut  fort,  durement  ventera; 
Du  forment  sera  poi,  tout  l'an  bien  se  vendra. 

En  l'an  que  les  estraignes  au  joudi  enterront 
Sera  le  freit  mut  fort  e  granz  glace  seront  ; 

manière  :  En  l'an  que  au  lundi  antrera  ganviers  |  Sera  fors  li  ivers  et  de 
glaces  asez;  B.  En  cel  an  que  janviers  entera  en  lundi  j  Sera  grans  li  yverà, 
de  noif,  glace  et  grésil.  Le  ?HS.  ^'5j  (Jubinal,  ior\s,\.  et  trouv.  p.  i23),  donne 
la  bonne  leçon  :  Sera  moût  fort  yver  de  glace,  de  tempier.  —  42  B.  Et  s'em- 
pirront  li  vin;  P.  l.i  vin  alloibiront.  —  4Ô.  s.  vaines.  —  47.  P.  ivers  sera  frois. 


—  91  — 

55        Si  sera  li  iver  qui  nient  n'i  plovra, 

Nequedant  en  la  fin  durement  ventera  ; 

Esté  sera  trempez,  bonne  seront  aveines, 

Vin  e  uile  e  lelin  avron  asset  e  poumes, 

En  autompne  plovra  e  fleuves  istront  fors,  (v) 

60        Enflez  seront  plusours  e  es  euz  e  el  cors. 
De  miel,  de  vin,  chierté  e  plenté  de  faigne 
E  sera  en  esté  sus  le  [s]  pors  la  morine. 


E' 


'n  cel  an  que  genvier  entre  par  vendredi 
Doit  on  coi  tenir  les  vignes  e  li  blé  autresi. 
65        Les  enfanz  se  morrunt.  li  tens  sera  pluens, 
Meinte  gent  tossiront  e  seront  chacieus  ; 
Li  iver  sera  lonc,  en  esté  greslera  ; 
Li  princes  movront  guerres,  grant  pours  en  sera; 
Maint  homme  plederont  e  seront  en  grant  paigne, 
70        De  cuer  e  de  plez  d'uile  iert  plenté  e  d'aveigne. 


Q 


^uant  li  mois  de  genvier  par  samedi  commence, 
Se  tu  as  ton  forment  ne  te  chaut  du  despendre; 
Du  fain  e  de  l'avaigne  sera  cel  an  plenté, 
Mes  ainz  que  viegne  l'autre  en  sera  grant  chierté  ; 

75        Du  vin  sera  petit,  li  viel  homme  morront; 
Li  prince  movront  guerres  e  si  batalleront; 
Feuz  e  enfermeté  e  les  fièvres  quartaines 
Grèveront  mainte  gent  e  en  mainte  grant  paines  ; 
Iver  sera  froit,  esté  sera  tempetz 

80  E  en  la  fin  d'autonne  iert  li  vent  forsenez 
Les  beste  se  morront;  ne  met  en  obliance 
De  coillir  ton  formant,  mes  du  fere  t'avance. 


55.  B.  Secs  serra  —  57-8.  Mêmes  rimes  dans  B.  P.  et  SSj.  —  60.  plusours-, 
ms.  plusorus,  cf.  v.  8  ;  P.  Anferme  {corr.  Enferm)  seront  plesur  en  enme  et  ; 
B.  Pluseur  seront  malade  et  en  iex.  —  61.  de  farine.  —  64,  B.  cultiver  terres 
et  vignes  autresi.  —  66.  Ms.  rosiront,  corrigé  d'après  B.  P.  —  70.  De  B.  De 
cuirs,  de  piaus  et  d'oile  iert  plenté  et  de  laines,  —  77  P.  Mal  et  —  77-8  B. 
Pluseurs  seront  fievreus  et  seront  en  grant  p.  |  Ne  se  doit  on  douter  fors  de 
lièvre  quartaine.  —  79  P.  Li  yvers  s.  douz. 


—    92    — 


III 


PRECEPTES  HYGIENIQUES   POUR   LES   DOUZE  MOIS 

DE   L^\NNÉE 

Ces  préceptes  se  rencontrent,  sous  une  forme  ou  une 
autre,  en  beaucoup  de  mss.  On  en  trouve  la  substance 
dans  ïephemeris  publiée  parmi  les  diibia  et  spuria  de 
Bède,  voy.  Migne,  Patrologie  latine^  XG,  762  et  suiv. 
Un  texte  français,  fort  analogue  au  nôtre,  a  été  publié 
d'après'le  ms.  de  TArsenal  35 16  (anc.  B.L.F.  283)  par 
l'abbé  Lebeuf,  Dissert,  sur  l'hist.  de  Paris,  II,  209,  puis 
par  M.  W.  Fœrster  ,  Zeitschriftf.  romanische  Philolo- 
gie I,  97  ^ 

En  genvier  ne  fet  mie  bon  saignier  ne  prendre  medicine 
ne  boivre  poisons.  On  doit  boivre  vin  a  gelin  e  mai[n]gier 
sauge  e  sel  e  gengivre  e  chaudes-  espices. 

En  février  fet  bon  saignier  de  la  vaigne  du  cuer.  Nus  ne 
doit  mengier  mauvese  (/.  ■240J)  char,  s'eles  portent  venin  ;  on 
doit  user  ache  e  aigremore. 

En  marz  doit  on  boivre  douces  choses,  e  mauves  fet  sai- 
gneir.  On  s"i  doit  garder  de  mengier  viandes  qui  trop  facent 
aler  achambers. 

En  avril  fet  boen  segneir  de  la  vaine  miengne  pour  le  peu- 
mon,  e  prendre  potions  e  noveles  javres  chars  mengier  e 
chaudes  viandes,  e  saignier  de  '  ventoser. 


1.  Cf.  Suchier,  Deukmxler  de  proveni-  Literatur,  I,  329. 
■2.  D'abord  caitdes  :  Vit  h  C-té  ajoutée  par  une  main  contemporaine  ou  de  peu 
postérieure 
'^   Corr.  et 


-   q-^    - 

En  mai  doit  on  mengier  chaudes  viandes  e  boivres  (sic) 
chauz  boivrages,  e  i  fet  bon  seignier  '  e  prendre  poisons. 
Testes  e  piez  n'i  sont  mie  boen  a  mengier.  On  s'i  doit  bai- 
gnier  sovent  e  mengier  froides  pore'es  de  toutes  herbes.  Si 
doit  on  boivre  aluigne  e  avoir  chapel  de  flours  pour  confor- 
ter le  chief. 

En  juig  doit  on  boivre  eve  froide  a  geiin  e  au  soir  men- 
gier letues  a  vin  egre.  Si  n'i  doit  on  goûter  de  mouton  ne 
de  cervoise,  ne  gésir  o  famé,  quer  les  humours  descendent 
en  cel  mois  du  cervel.  On  doit  user  sauge. 

En  juignet  entre  herniu  ^  qui  dure  .1.  jours.  On  n'i  doit  le- 
sier  '  goûte  de  sanc  par  nule  partie  pour  (v°)  nul  mehaig 
que  on  ait,  e  en  aost  aussi. 

En  septembre  sont  toutes  viandes  saignes,  que  en  prent 
par  raison.  Si  n'i  doit  on  point  saignier  se  mesti[e]r  ne  est.  e 
s'on  le  fait,  si  lait  on  poi  du  sanc.  On  doit  user  veroigne. 

En  outouvre  doit  on  mengier  resins  a  vin  et  petit  boivre 
moust  et  lait  de  chievre  ou  de  berbiz,  pour  netoier  le  ven- 
tre. On  doit  user  pour  la  palezine  sauge. 

En  novenbre  fait  boen  saigner ,  quer  les  humours  sont 
toutes  aparellies.  On  n'i  doit  point  baigneir.  Oïl  doit  mengier 
chanele  e  boivre  ysope  en  saveur  o  le  broiet. 

En  desenbre  on  si  doit  garder  ausi  com  en  novembre. 


IV 


LES  JOURS  PERILLEUX 

L  énumération  des  jours  périlleux  suit  immédiatement 
le  te.xte  qui  précède,   sans  même  en  être  séparée  par  u!i 


I.  Ici  et  à  l'alinéa  de  septembre,  la  finale  de  ce  mot  est  abrégée. 
2    Les  jours  caniculaires,  du  14  juillet  au  5  septembre. 
3.  Lesier,  tirer,  cl",  l'anglais  let  blood. 


—  94  - 

alinéa.  Les  jours  périlleux  doivent  être  distingués  des 
dies  j^gyptiaci,  sur  lesquels  on  peut  voir  le  glossaire 
de  Du  Gange,  sous  Dies,  Mommsen,  dans  le  Corpus  In- 
scriptionum  latinarum,  I,  374',  et  une  dissertation  spé- 
ciale de  M.  Loiseleur,  dans  les  Mémoires  de  la  Société 
des  Antiquaires  de  France^  t.  XXXIII  (1873).  Au  moyen 
âge,  pour  les  jours  égyptiens,  la  liste  la  plus  répandue  est 
celle  de  Bède,  qui  signale  deux  jours  par  mois,  un  dans 
chaque  quinzaine.  Ces  jours  sont  marqués  dans  la  plu- 
part des  anciens  calendriers  par  les  mots  dies  œg[yptiaci], 
es  souvent  aussi  par  des  vers  mnémoniques  '~.  Mais,  en 
outre,  il  existe  en  latin  et  en  diverses  langues  vulgaires 
des  listes  de  jours  périlleux  plus  nombreux  et  autrement 
répartis  que  les  jours  égyptiens  ^.  Elles  différent  entre 
elles  non  pas  seulement  par  quelques  variantes  dans  l'in- 
dication des  jours,  mais  aussi  par  le  préambule  qui  ac- 
compagne la  liste.  J'en  ai  publié  jadis  un  petit  recueil  '\ 
qu'il  me  serait  aisé  maintenant  d'augmenter  notablement. 
Dans  le  ms  de  Rouen  il  y  a  deux  listes  de  jours  périlleux 
qui  différent  plus  ou  moins  de  celles  que  j'ai  rencontrés 
jusqu'ici.  La  seconde  n'est  traduite  qu'imparfaitement  : 
beaucoup  de  mots  ont  été  laissés  sous  leur  forme  latine. 

En  ces  jours  que  ge  vous  dirai,  nus  ne  s'i  doit  fera  sei- 
grieir;  nus  ne  s'i  doit  marier.  Se  genz  s'i  marient,  il  ne  seront 

1.  Voir  quelques  observations  supplémentaires  dans  le  Rheinisches  Muséum 
f.  Philologie,  nouv.  série,  XXII  (1867),  3o3. 

2.  Les  douze  vers  (un  par  moisi  qui  commencent  :  Prima  dies  riensisetsep- 
lima  truncat  ut  etisis,  se  lisent  en  une  infinité  de  mss  et  ont  été  souvent  impri- 
més; voy.  par  ex.  le  catalogue  de  la  bibliothèque  Didiot,  vente  de  1879,  ms. 
n°  t),  et  Cabinet  historique,  1882,  p.  36g,  etc  On  trouvera  ci-aprés,  p.  109, 
des  vers  français  ayant  le  même  objet. 

3.  Par  ex.,  en  latin,  dans  le  petit  traité  attribué  à  Bède  (Migne,  Pair,  lat.,  xc, 
»i3()-62;  de  minutione  sanguinis,  qui  joint  aux  jours  égyptiens  certains  jours 
du  mois  lunaire. 

\   lahrbucli  f.  romanisclie  u.  engtiscfie  Literatur,  Vil  (iS6(5),  47-3 1. 


-  9:»  — 

ja  bien  ensemble.  Se  effant  il  '  naist,  il  ne  vivra  gueres.  Se  il 
vit,  il  fera  maie  tin.  Nus  n'i  doit  plet  commencier  ne  bataille 
gagier  ne  aler  a  tornoiement,  e  bien  (fol.  25o]  sachiez  cer- 
taignement  que  il  sont  perileus  .c.  tant  plus  que  ge  ne  por- 
roie  dire.  Ge  vous  nonmerai  iceus  jour. 

En  genvier  en  a  .iiij.:  le  premier,  lesegont,  le  .ix.etli  .xv. 

En  février  .iiij.  :  le  premier  le  .iiij.  le  .vj.  e  li  .ix. 

En  marz  en  a  .iij.  :  li  .vj.,  .xv.  e  li  .xvij. 

En  avril  en  a  .ij.  :  .vij.  e  li  .xv. 

En  mai  en  a  .iij.:  le  setiesme,  liquinzemee  le  dissesetisme. 

Item,  en  juig,  en  a  .j.  :  c'est  le  siesime. 

En  juignet  en  a  .ij.  :  le  sieste  e  le  quinzeme. 

En  aoust  en  a  .ij.  :  le  disesestime  et  le  .xviij. 

En  setembre  en  a  .ij.  :  le  quinzeme  e  li  .xxviij. 

En  octovre  en  a  un  :  le  .xxviij. 

En  novembre  en  a.ij.  :  le  quinzeme  e  .xvij. 

En  desembre  en  a  .iij.  :  le  sieste,  le  setiesme,  le  .viij. 

{Fol.  261  v"j  Ecce  dies  mali  :  Genvier  en  a  .vj.  ;  le  pre- 
mier, le  segont,  .iiij.  et  .vjus.,  .xj^s.  et  .xijus.  —  En  février 
en  a  .iij.  :  .xvju».  .xvijus.  et  .xviijus.  —  En  marz  en  a  .iiij.  :  le 
sieste  et  .xvj.  .xvij.  e  .xviij.  —  Item,  en  avril  en  a  .ij.  :  le 
.vij.  et  .XV. —  Item,  en  mai  en  a  .iij.  :  le  .vij.  le  .xv.  et  le  xvj"». 
—  Item,  en  juig  en  a  unus  :  le  .vjus.  : —  Item,  en  jungnet  en 
a  .ij.  :  le  .xv.  et  le  .xvju*.  —  Item,  in  auguste  duo,  scilicet 
.xvijus.  et  .xxus.  —  In  septembri  duo  :  unus  et  .xv"*.  —  In 
octobri  .j.  :  nonus.  —  In  novenbriduo  :  unus  et  .xv"*.  —  In 
decembri  sunt  très  :  .vjus.  vijus.  et  viijus. 


V 

LEGENDE   DE  LA  CRÉ.ATION  D'ADAM 

Le  morceau  qui  vient  ensuite  paraît,  à  en  juger  par  les 

I .  Coït,  i 


-  96  - 

premières  lignes  du  texte,  emprunté  aux  Revelationes 
qui  ont  été  si  répandues  au  moyen  âge  sous  le  nom  de 
l'évéque  de  Tyr  saint  Méthode.  Mais,  vérification  faite, 
il  n'en  est  pas  tiré. 

Adam  fit  forme:;. 

Après  ce  que  Moyses  trespassa,  Methodius  qui  fu  martyr 
coiinuitpar  revelacion  du  saint  Espirit  du  commencement  e 
de  la  fin  du  monde,  e  lessa  en  son  escrit,  ou  il  dist  que  Adam 
e  Eve  estoient  virges,  quant  il  furent  mis  fors  de  paradis  ;  e 
el  quinzeme  an  après  que  Adam  fu  formez,  Chaym  et  Cal- 
mana  sa  sueur  furent  nez.  En  l'an  que  Adam  out  vescu  .c.  anz 
e  .XXX.  anz,  Chaym  ocist  Abel  son  frère,  e  Seth  .c.  anz  après 
né.  Tout  ce  tesmoigne[nt]  li  .Ixx.  mestres  qui  translatèrent 
la  bible. 

Ubi  fuit  Adam  plasmatus. 

Adam  fu  formé  el  champ  Damacien,  e  fu  fet,  si  comme 
nous  trovon,  de  octo  parties  (J.  200  v°)  de  choses".  La  pre- 
mière fu  du  limon  de  la  terre,  la  segonde  fut  de  la  mer,  la- 
tierce  fu  du  soleigl,  la  quarte  fu  des  nues,  la  quinte  fut  du 
vent,  la  sieste  fu  des  pierres  de  la  terre,  la  setiesme  fut  du 
saint  Espirit  e  l'uitisme  fu  de  la  clarté  du  monde.... 


VI 

POURQUOI  ON   DOIT  JEUNER   LE  VENDREDI 

[Fol.  25 1  V»).  Si  porrez  vous  jaoïr  porquoi  vous  devez  plus 
geiiner  a  vendredi  qu'a  nul  autre  jour  de  la  semaigne  :  les 
fiz  d'Israël  -  entrèrent  au  vendredi  en  la  terre  [de]  promis- 

i.  Voy.  J.  Grimin,  Deutsche  Mythologie,  b3i  et  suiv. 
■2.  Ms   dis  isrV. 


sion.  Au  jour  de  vendredi  fu  mort  Moyses  le  prophète  el 
mont  de  Liban.  Au  vendredi  ocist  David  Goliam.  Au  ven- 
dredi morut  David  11  prophète.  Au  vendredi  decola  Elles 
les  fauz  '  prophètes  .iij.  .c.  e  .xl.  Au  vendredi  decola  Hero- 
des  les  Innocenz  .c.  e  .xliiij.  mile.  Au  vendredi  fu  seint  Je- 
han -  decolé.  Au  vendredi  fu  seint  Estienne  lapide'.  Au  ven- 
dredi annoncha  seint  Gabriel  l'angres  Jhesu  Crist.  Au  jour  du 
vendredi  fu  nostre  sire  Jhesu  Crist  crucifiez.  Au  jour  du  ven- 
dredi fut  Adam  formez.  Au  jour  de  vendredi  trespassa  Nostre 
Dame,  e  por  ces  choses  doit  on  jeiiner  au  vendredi. 

Le  même  morceau  peut  se  lire  dans  le  ms.  Bibl.  nat. 
Nouv.  acq.  fr.  1098,  fol.  60,  qui  a  été  exécuté  à  Saint- 
Denis  en  i25o  '.  On  en  peut  rapprocher unelistedes  ven- 
dredis où  le  jeûne  est  obligatoire,  qu'on  rencontre  en 
plusieurs  mss.,  et  notamment  dans  celui  dont  nous  nous 
occupons  présentement,  au  fol.  261,  v°.  Voici  cette  liste 
dont  on  trouvera  la  traduction  française  à  la  dernière 
page  du  ms.  2485  du  fonds  français  de  la  Bibliothèque 
nationale,  et  ailleurs ''. 

Isti  sunt  dies  in  quitus  apostoli  jejunaverunt. 

Ecce  dies  in  quibus  apostoli  jejunaverunt,  et  quilibet  chris- 
tianus  débet  jejunare,  quia  Dominus  noster  Christus  fuit  in 
die  Veneris  crucifixus  et  multi  sanctorum  fuerunt  in  die  Ve- 
neris  martyrisati.  Prima  dies  est  dies  Veneris  prima  .xlp  ;  se- 
cunda  est  die  Veneris  ante  annuntiacionem  Béate  Marie,  in 
marcio  ;  tercia  est  die  Veneris  crucis  adorande  ^;  .iiij"*.  ante 
ascensionem  Domini  ;    quinta  ante  Pentecostem  ;  .vja.   post 


1.  Ms.  saii^  ;  et.  111  Rois,  xvin,  22  et  40. 

2.  En  renvoi  dans  la  marge  bapt. 

3.  Voy.  la  notice  de   M.    Deiisie,    dans  la  Bibl    de  l'École  des  Chartes, 
X.KXVIII  (1S77),  447,  ou  Mélanges  de  paléographie  (Paris,  i  880),  p.  242. 

4.  Par  ex.,  dans  le  ms.  d'Epinal  pur  M.  Bonnardot  ici-même  (1875,  p.  74). 
b.  Le  N'endredi  saint    ou,  comme  on  disait  autrefois,  le  vendredi  aouré. 


-  98  - 

Pentecostem  ;  .vija.  est  ante  nativitatem  beati  Joannis  Bap- 
tiste ;  .viijus.  ante  festum  apostolorum  Pétri  et  Pauli;  .ix. 
post  eorum  festum  ;  .x.  prima  Veneris  septembris,  est  dies 
Veneris  .iiijor.  temporum  septembris;  .xij.  die  Veneris  ante 
nativitatem  Domini. 


VU 

AVE  MARIA  EN  VERS 

Vient  ensuite  une  paraphrase  de  VAve  Maria  que  nous 
avons  déjà  rencontrée  dans  un  ms.  du  Musée  britanni- 
que qui  a  été  décrit  dans  ce  Bulletin'.  Je  me  borne  à 
transcrire  les  premiers  et  les  derniers  vers  de  ce  texte  qui 
est  très  corrompu. 

Ave  Marie,  que  doi  ge  faire,  (/".  2S2) 

Ou  merci  crier,  ou  moi  taire? 

Douce  dame,  par  vostre  grâce, 

Enseigniez  moi  lequel  ge  face. 

Que  ge,  par  vostre  enseignement, 

A  m'ame  truisse  aligement. 


Tui  ^,  de  toi,  virge  pucele,  l'foL  253  v»j 

Fu  Dex  norri  de  ta  mamele. 

Quant  tu  le  fiz  Dieu  aletas, 

Ge  croi  bien  que  tu  rachatas 

De  lui  norrir,  qui  fus  certaine 

Que  il  estoit  fiz  Dieu  demaine. 

Dame,  qui  touz  jours  es  manière 

A  ceus  qui  de  boen  cuer  vous  quiercnt. 


I.  Anmie  liibi,  p.  5o. —  :;.  Vis.  (lui 


— •  99  — 

D'aidier  semaine,  mois,  jours  e  anz. 
Envoiez  nous  conseil.  Amen. 


VIII 


LE    BLAME    DES    FEMMES 

L'invective  contre  le  sexe  féminin  qui  suit  la  paraphrase 
de  VAve  Maria,  est  ici  dépourvue  de  titre.  Je  lui  donne 
le  titre  sous  lequel  elle  est  placée  dans  les  mss.  Bibl.  nat. 
fr.  83/  et  1593.  J'ai  indiqué  dans  la  Romania,  VI,  499, 
cinq  copies  de  cette  pièce.  Le  ms.  de  Rouen  nous  en  four- 
nit une  sixième.  Ces  copies  différent  notablement  les  unes 
des  autres.  Ce  n'est  pas  ici  le  lieu  de  les  comparer  et  de 
les  classer.  Je  me  borne  à  dire  que  la  leçon  du  ms.  de 
Rouen  a  94  vers  dont  voici  les  premiers  et  les  derniers  : 

Qui  o  famé  prent  compaignie,  (fol.  254) 

Oez  si  fet  sens  ou  folie. 

Famé  si  engigne  e  déçoit 

Celui  qui  l'aime  e  qui  la  croit, 

E  fait  son  bon  e  son  plaisir  ; 

Ele  se  paine  de  lui  traïr. 

Tant  com  li  bons  li  puet  donner 

Li  fait  ele  semblant  d'amer 


Pour  ce  di  ge,  par  seint  Martin,  (f.  255  v) 

Que  famés  sont  de  mal  engin. 

Nus  bon  ne  porroit  a  chief  traire, 

Trop  a  en  malc  famé  a  faire. 

Plus  a  en  famé  maie  [s]  teiches, 

Que  il  n'a  en  la  mer  de  seiches, 


—     101 


IX 


LE    BIEN    DES    FExMMES 

Suit  immédiatement,  sans  rubrique,  un  éloge  des  fem- 
mes dont  on  connaissait  déjà  deux  copies  f'voy.  Romania, 
VI,  5oo).  L'une  de  ces  copies  |B.  N.  SSy,  fol.  193)  lui 
donne  le  titre  que  j'ai  adopté.  La  pièce  a,  dans  noire  ms., 
92  vers  : 

Qui  que  des  famés  vous  mesdie,       (fol.  255  Vi 
Ge  n'ai  talent  que  mal  en  die, 
Qu'onques  n'a  cortois  ne  a  sage 
N'oï  de  famé  dire  outrage 


Or  lor  preon,  a  départir,  \fol.  25^) 

A  trestoutes  communément 

Que  il  aiment  bien  leaument 

Qui  cest  romanz  lor  ara  dit. 

Que  Dex  les  dames  monteplit! 

Quer,  cum[e]  nous  trovon  escrit. 

N'est  pas  courtois  qui  en  mesdit. 


SERMON    EN    PROSE 


Après  la  pièce  dont  on  vient  de  lire  ies  derniers  vers, 
est  écrit  un  sermon  dont  j'ai  pris  copie  pour  le  publier  en 


—    lOI    — 

une  autre  occasion  avec  quelques  autres  morceaux  du 
même  genre  recueillis  en  divers  mss.  : 

Arborem  fici  habebat  quidam  plantatum  in  vinea Bo- 

nes  genz,  nostre  sire  saint  Lucas  l'evangelistre  nous  raconte 
en  une  soe  euvangele  qu'i  fut  un  prodon  qui  avoit  une  vigne. 
Et  en  celé  vigne  avoit  planté  un  figuier  pour  fruit  porter. 
Cil  prodome  vint  par  trois  anz  querre  le  fruit  de  cel  arbre, 
e  point  n'en   i  trova.... 


XI 


LA    PLEURE-CHANTE 

Poème  moral,  déjà  publiée  deux  fois,  et  dont  j'ai  si- 
gnalé onze  mss.  dans  la  Romania,  VI,  26.  A  ces  onze 
copies  il  faut  maintenant  ajouter  le  ms.  de  Rouen,  et  de 
pluslesmss.de  Lambeth  5  22,foI.  SgS,  et  de  Cheltenham 
(Bibliothèque  Phillipps)  8336,  fol.  56, 

Ploiire  chante  '. 

De  celui  haut  seigneur  qui  en  la  croiz  fu  mis,        ff.  262) 

Qui  les  portes  d"infer  brisa  pour  se[s]  amis, 

Soient  cil  ben[e]oit  e  a  bone  fin  pris 

Qui  un  poi  entendront  des  biens  que  ge  apris. 

Muotf^/c/vautmiezploure  chante  que  ne  fet  chante  pleure; 
Cil  qui  s'envoise  e  chante  e  en  pechié  demeure, 
Cil  plore  en  enfer,  ja  n'iert  qui  le  sequeure, 
Oveuc  les  sathanas  qui  sont  plus  noirs  que  meure. 

I.  D'abord  chante'  ploure,  corrigé  par  ;.igne  de  renvoi  &n  ploure  chante. 


—     102    — 

E  de  la  chante  pleure,  savez  que  senefie  ? 


Or  prion  Jhesu  Crist  qui  fist  le  firmament    ifol.  265  v] 
Et  qui  fist  ciel  e  terre  e  la  mer  ensement 
Li  cors  deserve  a  l'ame  si  vrai  definement 
L'ame  ne  soit  dampnée  au  jor  du  jugement. 


Explicit  la  chante  plonre. 


APPENDICE 

Je  donne  ci-dessous  le  texte  du  comput  d'après  le  ms. 
Bibl.  nat.  25408,  ainsi  que  je  l'ai  annoncé  ci-dessus, 
p  80.  Ce  ms.  qui  est  daté  (f.  106  V)  du  3  septem- 
bre 1267,  a  été  décrit  en  détail,  mais  d'une  façon  bien 
insuffisante  au  point  de  vue  de  l'histoire  littéraire,  par 
M.  Sepet,  dans  la  Bibliothèque  de  V Ecole  des  Chartes, 
XXXVI  (1875),  pp.  139-43.  M.  Sepet  ne  s'est  pas  préoc- 
cupé de  Forigine  du  ms.  ni  de  ses  anciens  possesseurs. 
Je  me  borne  à  dire  présentement  qu'il  a  dû  être  exécuté 
en  Angleterre  \  et  qu'au  xvi'^  siècle  il  a  appartenu  à  Fau- 
chet. 

Les  passages  en  italiques  sont  ceux  qui  ne  se  trouvent 
pas  dans  les  deux  textes  imprimés  plus  haut. 

Ici  conmence  le  compot  en  franceis. 

Enseignier  vos  vuil  la  reson 
Del  nonbre  de  [la"]  luneison 


1.  Je  m't'carte  ici  de  l'opinion  de  M.  G.  Paris  qui  pense  que  ce  ms.  a  été  fait 
dans  la  Touraine,  le  Foitou  ou  l'Angoumois  »,  Romania,  VIII,  169. 


—  io3  — 

Qui  el  kalendier  est  escrit. 
4  Par  dehors  le  conpost  nos  dit 

Qu'un  cercle  de  tens  est  si  gransf  ,      (f.  68) 

Qu'il  i  covient  dis  et  noef  ani^. 

Quant  del  cercle  a  la  lune  fet 
8  Un  suen  cors,  donc  il  est  grant  plet, 

Et  por  les  an^  senefier 

De  cel  cercle  est  el  kalendier 

Cist  nonbres  si  bien  coupasse^, 
12  Ja  .xix.  n'i  ert  passe^, 

Ne  n'avient  pas  n'unques  n'avint 

Qu'en  i  irovast  enbrevé  vint, 

Mes  H  nonbre  par  dedeso^ 
i6  /  est,  ça  un,  ça  autre  to\, 

Et  si  vuîl  bien  que  vos  sachiez 

Quant  cist  nonbres  est  conmencie^  ; 

Cest  dit  est  verai  et  conmun. 
20  La  lune  cort  oen  a  un 

C'est  a  dire,  ou  que  vos  troissie^ 

Nonbre  d'un  sol,  ilec  prengie'^ 

Creissant,  trestot  cel  an  entier, 
24  Quer  de  cercle  est  cel  an  premier. 

El  segont  an  a  deus  corra 

El  tier^  a  treis,  issi  ira 

En  montant  d'un  de  si  qu'el  ait 
28  Coru  a  dis  et  noef  tôt  dreit; 

Et  quant  ce  cors  avra  fet  tôt., 

Si  corra  a  un  tôt  de  bot, 

Et  puis  a  deus  et  puis  a  treis 
32  Et  puis  a  quatre,  conme  einceis.  (b) 

Issi  est  si  cors  devise!^, 

Et  por  ce  est  cercles  apele:^ 

Que,  quant  la  lune  a  Jait  son  orne 
36  De  dis  et  noef  an^.  si  retorne.  ' 


14.  Ms.  travast.—  20.  Oen,  pour  oan,  «  cette  année  t;  cf.  vv.  2  5-6. 


M' 


J 


104  - 

es  s' un  petit  vole^  entendre, 
Soultiment  vos  porrei:^  aprendre 
A  quant  la  lune  corre  deit 
40  En  quelque  seson  que  ce  seit. 

e  vos  dire  que  vos  ferei^  : 
Le  nonbre  en  vostre  cuer  prendrei^ 
Des  an^  de  Vincarnacion 
44  Et  sil  creistrei^  d'un  par  en  son. 

Et  cel  nonbre  que  vos  avrei^ 
Par  dis  et  noef  departirei^ 
Et  s'il  i  a  nul  remanant, 
48  Sachiez  quel,  et  sachiez  qu'atant 

Corra  la  lune  san^  dotance, 
Quer  ces  te  reule  est  san:^  fallance. 

De  terme  de^paques. 

Pasquesest,  au  plus  bas  qu'il  seit, 
L'endemein  de  saint  Ben[e]eit, 
Au  plus  haut  le  jor  de  saint  Marc, 
Et  vet  ausi  conme  en  un  parc 
Sallant  ci,  ça,  conme  chevreus, 
56  Par  tresto^  les  jor^  d'entr'endeus. 

V     N'onques  ne  puet  par  son  sallir 

Ice:(  deus  bornes  tressallir,  (c) 

Et  par  pasques  puet  l'en  por  veïr 
60  To^  les  autres  termes  saveir. 

Qu'il  sunt  tuit  a  lé  apendant 
Et  par  desriere  et  par  devant. 

Quicunques  vieut  pasques  trover  |3i 

Par  ceste  reule  puet  prover 
Quant  eus  seront  certeinement, 
Quer  la  reule  ne  faut  ne  ment. 

Quatorze  jorz  en  un  tenant 
Contez  del  premerein  creissant, 

32.  La  S.  Benoît  est  le  21  mars.—  33.  Le  2  5  avril. 


—    I03     — 

Après  le  semé  jor  de  marz,  [87] 

Quer  de  la  reule  dit  li  arz 

Qu'en  tôt  le  premier  die  mené 
72  Après  icele  quatorzene 

Sunt  toz  jorz  pasques,  sanz  faillir, 

Quer  la  reule  ne  puet  mentir. 

/~\ui  veut  quarante  jorz  conter  [43] 

76  ^^   ^^  pasques,  si  porra  trover 

A  cel  jor  le  jor  qui  a  non 

Le  joesdi  de  l'acension, 

Qu'il  a  de  jor[z]  ou  pasques  sont 
80  Cinquante  jorz,  tôt  en  reont, 

De  si  qu'au  jor  de  pentecoste  ; 

C'est  buen  a  saveir  et  poi  coste.  [5o] 

Et  qui  veut  saveir  par  devant  [53] 

84  Les  termes,  je  l'en  di  itant, 

Si  en  seit  selirs  et  certeins,  {dl 

Nuef  semeines,  ne  plus  ne  meins, 

Avra  entre  pasques  les  granz 
88  Et  auUeluies  encloanz  ; 

Quer  sexante  treis  jorz  i  a, 

Ne  plus  ne  meins  ja  n'i  avra.  [60] 

L'en  puet  par  pasques  tôt  a  esme 
-,-  Saveir  le  terme  de  quaresme  : 

Qu'en  deit  conter  quarante  jorz 
Del  jor  de  paques  a  rebors, 
Si  en  sunt  li  diemene  osté 
96  Por  ce  qu'i  ne  sunt  jeûné.  [66] 

Si  faut  le  contes,  ce  vos  di, 
Plus  dreit  que  ligne  au  cras  mardi. 


De  lavent. 
De  lavent  ne  vuil  pas  tere,  [69] 

71.  Ms.  quatorzième.  —  ^',.  \\>.  pasquet. 


—   io6  — 

100  Savez  vos  que  l"en  en  deit  fere  ? 

L'en  deit  esgarder  tôt  adès 

Le  diemeiche  (sic)  qui  plus  près 

Est  de  la  feste  saint  Andreu  ; 
104  Quanqu'ele  seit  ne  en  quel  leu, 

'  Mei  ne  chaut  en  quelque  manière,  [yS] 

Ou  par  devant  ou  par  desriere, 

Quer  icel  jor  demeinement 
108  Est  le  premier  jor  de  l'avent. 

De  quatuor  tempore. 

Uncore  deit  l'en  plus  saveir  :  [79] 

L'en  deit  bien  en  memorie  aveir  [81] 

Qu'il  a  en  l'an  quatre  sesons  ;  (/.  6g) 

112  Ci  en  poez  oïr  les  nons  : 

La  première  si  a  non  ver; 

Esté  et  autonne  et  iver 

Sunt  après  et  ont,  ce  vos  di, 
1 16  L'an  egaument  entr'eus  parti, 

Quer  ver  comence  a  la  saint  Pierre 

Que  l'en  sornome  iver  soz  pierre,  [88] 

Et  faut  la  feste  saint  Urben, 
120  Esté  a  saint  Seforien, 

Autonne  a  feste  saint  Climent 

Qui  d'iver  est  conmencement.  [92] 


L' 


De  quatuor  tempore. 

i  ancien  ont  establies 
124  i-«  En  l'en  icez  quatre  parties. 

Et  li  saint  prodome  en  chascune 
Ont  establi  une  jeiine 
Qui  quatuor  tempre  est  nonmée 


1  ly   La  corr.  a. 


c 


—  107  — 

I  28  De  la  gent  qui  n'est  pas  letrée. 

Et  des  clers,  ou  plus  a  de  sens, 
La  jeune  des  quatre  tens.  ,  ['oo] 

Celé  de  ver  est  premereine, 
—  Et  est  la  première  semeine 

De  quaresme,  conmenr  qu'il  aut, 
Ja  n'iert  ne  si  bas  ne  si  haut. 
Celé  d'esté  est  les  feiriez 
1 36  De  pentecoste,  ce  saichiez.  [<o6] 

le/e  d'antonne  est  en  dotance 
Por  ce  que  l'en  la  Jet  en  France 
Diversement  en  divers  leus.  tb) 

140  Mes  a  l'usage  de  Evreus 

La  fet  l'en  le  tier^  megredi 
De  setembre,  et  c'est^  ce  vos  di, 
Toz  jorz  le  mecredi  après 
144  La  saint[e]  croiz;  atant  m'en  lès, 

Quer  des  costumes  ne  des  us 
D'allors  ne  vos  dire  je  plus. 

De  celé  d'iver  di  je  bien  [1 1 1] 

.^„  Qu"il  ne  puet  avenir  por  rien 

Qu'el  ne  seit  sanz  decevement 
La  tierce  semeine  d'avent.  ['14] 

Par  quele  letre  chascun  meis  conmence. 

Aveir,  doint,  Dex.  gin,  boen^  engin, 
1 52  Grant,  cheval,  fort,  anel,  d'or,  fin. 

Ici  a  dou'^e  mo:^  san^  faille. 

N'i  a  cel  qui  un  meis  ne  vaille. 

Li  premiers  mo:^  est  por  genvier. 
i  36  Li  segon^  est  mis  por  février, 

Le  tier^  mo^  senefie  mar^^ 

Avril  senefie  li  quar:^  ; 

Qiie  vole^  vos  que  je  vos  die  ? 

ibïi.  Mb.  quarte^- 


—   io8  — 

1 60  Chascun  en  dreit  sei  senefie 

Son  meis,  et  sachie:^  san:^  dota\ice, 

Que  par  autel  letre  conmence. 

Chascun  de[s]  meis^  ce  vos  plevis. 
164  Con  le  mot  qui  por  lui  est  mis. 

Par  ce  puet  l'en,  mien  escientre. 

Saveir  a  quel  jor  le  meis  entre  : 

Mes  l'en  puet  saveir  par  de  ça  [i  i5] 

168  Quanz  jorz  en  sei  chascun  meis  a.  (c) 

'n  avril,  en  juig,  en  setembre 
A  trente  jorz  et  en  novenbre  ; 

Tuit  li  autre  ont  trente  et  un  jor, 
172  Fors  février  qui  est  le  menor. 

Quer  vint  et  oet  jorz,  sanz  plus,  a, 

Ne  ja  plus  ne  meins  n"i  avra 

Fors  en  l'an  que  bissexte  vient, 
176  Mes  lores  en  sei  en  contient 

Vint  et  noef,  d'itant  est  creiiz 

Quant  li  bissextes  est  chaiiz.  ['26] 

Des  bissextes. 


E' 


■\  yî  es  quant  entré  sui  en  matire 


180  ■*-'A   Del  bissexte,  plus  en  vuil  dire, 

Si  vos  di  bien  de  lui  por  veir 

Qu'il  deit  chascun  quart  an  chaeir 

Si  qu'il  a,  délivres  et  frans, 
184  Entre  deus  bissextes  treis  anz 

Et  quant  c'est  que  bissexte  chiet,  [j3i] 

Je  vos  dirai  ou  l'en  l'asiet 

161').  En  effet,  les  lettres  initiales  des  mots  qui  forment  les  vers  i5i-2(a,  d, 
D,  G,  E,  E,  r.,  c,  F,  A,  D,  f),  sont  les  lettres  des  jours  initiaux  des  mois,  étant 
supposé  que  janvier  commence  par  A,  comme  cela  a  lieu  dans  tous  les  calen- 
driers perpétuels.  On  a  fait  usage  en  Angleterre  des  deux  vers  mnémoniques 
suivants  (Hampson,  Medii cevi Kalendarium,  II,  gi   : 

At  Dover  dweil  George  Brown  esquire, 
Good  Christopher  Finch  and  David  Friar. 


u 


—   Î09  — 

Et  en  quel  point  del  kalendier  : 
188  Desus  F^  qui  de  février 

Est  en  la  fin  la  quinte  lettre, 

Deit  l'an  toz  jorz  bissexte  mètre. 

Si  qu'ele  deit  estre  contée 
192  Por  deus  jorz  en  icele  ennée. 

Mes  a  ce  ne  failliez  vos  mie  {d) 

Que  la  feste  de  saint  Mathie 

Deit  estre  fête,  sanz  trestor, 
196  D'iceus  deus  ei  desr[e]ein  jor.  [148] 

ncore  vos  dirai  content 
L'en  puet  saveir  certeinement 

Se  il  est  bissextes  ou  non  : 
200  Les  an^  de  l'incarnation 

Deve^  par  quatre  deviser. 

Et  s'il  se  puent  asoulder 

Par  quarreaus^   san^  riens  renianeir. 
204  Bissexte  est  en  cel  an  por  veir 

Et  tant  con  de  quarrel  faudra 

Tan^  an^  si  qu'au  bissexte  avra  ' . 

Des  jor^  devee^. 

Age,  Dex,  c'est  a  dreit  les  mais., 
208  Car  ge  les  quis,  or  les  ai  bien, 

Cele^^  calen,  escrit,  gen  lis. 
l  a  en  l'an,   bien  le  save^  ; 
Vint  et  quatre  jor:^  devee^. 
Si  vos  di  bien  en  bone  fei 
Chascun  nieis  en  a  deus  en  sei  : 
L'un  est  vers  le  conniencenient. 
L'autre  vers  le  definement. 


I.  C'est  le  procéda  indiqué  dans  le  libellits  de  argumentis  Iuiijl-,  publié 
parmi  hs  dubia  et  spuria  de  Bédé.  Mignc,  Palrologie  latine,  XC,  rubrique 
ad  bissextum  inveniendum  col.  719,  ou  dans  le  traité  de  cmbolismo.  même 
vol  ,  col.  Soi. 


r 


2i6  Encontre  les  jor:^  devee^ 

Alitant  sillabes  ci  vee^, 

Por  chascun  nieis  en  perne^  deus. 

Si  contne  des  jor^,  quer  par  eus  (f.  701 

220  Poej  saveir  de  vérité': 

Quant  seront  H  jor  deveé  : 

Et  vos  qui  ce  saveir  vole^  ' 

Les  deus  sillabes  nie  perne^ 
224  Qui  ci  siint  mises  por  genvier, 

Quer^  por  ce  que  il  est  premier 

En  juger  on  premièrement. 

Et  vos  enseigner  on  conment 
228  Foi'  vos  en  deve^  entremetre  : 

Perne^  mei  la  première  lettre 

De  la  sillabe  de  devant 

Et  si  esgarde-  en  contant 
2  32  Quele  el  est  deden:^  l'abeicei. 

Qu'autel  est  le  jor  en  dreit  sei 

El  nieis  qu'eV  est  por  lui  assise  : 

En  iceste  meïme  guise 
2  36  Deve^  jiigier  de  l'autre  après 

Fors  qu'il  i  a  tant  de  relès 

Qu'en  la  fin  del  meis  sunt  conté 

A  rebors  H  jor  deveé 
240  Icest  me'isme  jugement 

Est  a  to^  les  meis  ensement 

Mes  H  n'est  pas  ci  contable 

Por  fer e  ce[ste']  reitle  estable. 


233.  Ms.  Quantel^ —  243.  C'est  le  procéié  qu'indique  Guillaume  Duraud 
dans  son  Rationale  (passage  cité  par  Du  Cange,  sous  dies  jEoyptiaci,  et. 
H-Am^ion,  Medii  œvi  kilendarium.  Il,  108:  Durand  emploie  les  vers  mnémo- 
niques que  voici  : 

Augurior  decios  audito  lumiiie  clangor 
Liquit  olens  abies  coluit  colus  exciite  gallum 

Ciiaeuii  de  ces  mots  indique  les  deux  jours  égyptiens  ou '-  dcvecs  »  de  chaque 
mois    Ainsi  dans  augurior  [au  étant  compté  pour  une  seule  lettre'^  Va  désigne 


■244  f^^ï  >'^iil^s  qui  ci  sont  douées 

>-^  Sont  veraies  et  esprovées 

Au  tnieu^  que  l'en  prove?'  les  pot  (f.  70) 

Par  la  table  et  par  le  conpot. 

248  Guerre,  fet,  espie^,  clers,  beisier. 

A'iiner,  gen^.  engins,  drecier. 

Croissir,  bran:^^  glaives,  fendre,  escu^. 

De,  beaus,   artner^f.  gésir,,  ferit^, 
2  32  Destriers,  covrir,  bai^,  a,  forriers. 

Estre,  de,  cort,  arbalestiers. 
Ci  sunt  les  lettres  des  diemeinches  par  .xx.  .viij.  an^    en 
cercle',  quer  quant  il  est  falli  reconmence  le  quart,  se  fine  en 
.;':,  et  ce  senefie  que  cor.,  b..  ^. 

Dex  fist  agmen  creistre  en  grant  bien 

Creistre  en  grant  bien  Dex  fit  agmen 

En  ce^  deus  lingnes  sunt  les  leires  a  quel  diemeine  cort 

l'an  de  bissexte.  En  la  première  sunt  les  lettres  qui  coretjt  si 

qu'a  tant  que  H  bissexte  est  chae^  :  en  l'autre  sunt  celés  qui 

corent  d'ilec  en  avant  cel  an. 

Paul  Meyer. 


le  premier  de  janvier,  le  g,  septième  lettre  de  l'alphabet  désigne  le  septième 
jour  de  !a  seconde  partie  du  mois  en  comptant  à  rebours  depuis  le  3i.  Les  jours 
égyptiens  de  janvier  seront  donc  le  i  et  le  25.  Les  mots  dont  se  composent 
les  vers  207-9  doivent  être  employés  de  la  même  manière  ;  ils  correspondent 
exactement  aux  deux  vers  latin  ;  âge  augurior,  Dex  test  'deciosj,  a  dreil 
■'audito  ,  etc. 

1.  C'est  le  cycle  solaire  de  28  ans. 

2.  Ces   deux  mots  sont  écrits  l'un  au  dessous  de   l'autre  dans  la  marge  ;   la 
(in  a  été  rognée  lors  de  la  reliure. 


~-vC  ^sSÉ^y^  Js.— / 


I 


TABLE  DES  MATIERES 

DU  BULLETIN 

DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 

POUR    l'année    i88  3 


Statuts 5 

Règlement. ....    0 

Liste  des  membres  de  la  Société  au   i3  mai  iSS'i i3 

Liste  des  membres  du  (Conseil  d'administration Sy 

Procès-verbaux  des  séances ?8,  41,  73 

Les  Neuf  Preux,  par  iM .  P.  .Meyer 46 

Notice  sur  un  ms.  brûlé  ayant  appartenu  à  la  bibliothèque 

de  Strasbourg,  par  MM.  P.  Meyer  et  R.  Reuss 53 

Une  homélie  provençale  du  xv'  siècie,   publiée  par  M.  P. 

Meyer ô  i 

Inventaire  d'une  bibliothèque  française,  de  la  seconde  moi- 
tié du  xv=  siècle,  publié  par  .'vl.  P.  Meyer 70 

Notice  du   ms.    A  .(54  de   la    bibliothèque   de  Rouen,  par 

M.  P.  Meyer 76 


Le  Puy,  typographie  Marchcssou  fils,  boulevard  Saint-Lauioiit.   s: 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 

DES 

ANCIENS  TEXTES 

FRANÇAIS 


BULLETIN.  —    1884 


Le  Piiy,  imprimorie  de  Marchessou  fils,  boulevard  Saint-Laurent,  23. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIÉTÉ 


DES 


ANCIENS  TEXTES 


FRANÇAIS 


DIXIEME  ANNEE 


\ 


PARIS 
LIBRAIRIE    FIRMIN-DIDOT    ET   G*' 

56,     RUE    JACOB,     56 


1884 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


DES 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


STATUTS 


Article  premier. 

La  Société  des  anciens  textes  français  a  pour  but  de 
publier  des  documents  de  toute  nature  rédigés  au  moyen 
âge  en  langue  d'oïl  ou  en  langue  d'oc. 

Art.  2. 
Le  siège  de  la  Société  est  à  Paris. 

Art.  3. 

Est  membre  de  la  Société,  après  avis  du  Conseil, 
toute  personne  qui  aura  déclaré  adhérer  aux  présents 
statuts. 

Art.  4. 

Indépendamment  des  cotisations,  tout  membre,  au 
moment  de  son  admission,  acquitte  un  droit  d'entrée 
de  dix  francs.  Les  trois  cents  premiers  adhérents  sont 
dispensés  de  ce  droit. 

Art.  5. 
La  Société  comprend  des  membres  fondateurs,  des 


—  6  — 

membres  perpétuels  et  des  membres  ordinaires.  Les 
membres  fondateurs  payent  une  somme  de  cinq  cents 
francs  une  fois  pour  toutes  ;  ils  reçoivent  leur  vie  du- 
rant les  publications  de  la  Société  tirées  sur  papier 
Whatman.  Les  membres  perpétuels  payent  une  somme 
de  deux  cent  cinquante  francs  une  fois  pour  toutes  ;  ils 
reçoivent  leur  vie  durant  les  publications  de  la  So- 
ciété tirées  sur  papier  ordinaire.  Les  membres  ordi- 
naires payent  chaque  année  une  cotisation  de  vingt- 
cinq  francs,  et  reçoivent  pour  cette  année  les  publica- 
tions de  la  Société  tirées  sur  papier  ordinaire.  En 
payant  cinquante  francs,  ils  les  reçoivent  tirées  sur  pa- 
pier Whatman. 

Art.    6. 

Les  bibliothèques  publiques,  les  personnes  civiles,  les 
maisons  de  commerce,  ne  peuvent  faire  partie  de  la 
Société  qu^à  titre  de  membres  ordinaires. 

Art.  7. 

Les  sommes  provenant  du  droit  d'entrée,  des  coti- 
sations des  membres  fondateurs  ou  perpétuels,  et  des 
dons  qui  pourront  être  faits  à  la  Société,  sont  capi- 
talisées. 

Art.  8. 

La  Société  tient  tous  les  ans  une  assemblée  générale 
où  on  élit  le  Bureau  et  le  Conseil.  Tous  les  membres 
ont  le  même  droit  de  suffrage.  Les  élections  ont  lieu 
à  la  pluralité  des  voix  des  membres  présents.  Tous  les 
membres  du  Bureau  et  du  Conseil  sont  indéfiniment 
rééligibles,  à  l'exception  du  président,  qui  ne  peut  être 
réélu  à  la  présidence  qu'après  le  délai  d'un  an. 

Art.  9. 
Le  Bureau  de  la  Société  se  compose  d'un  président, 


—  7  — 

de  deux  vice-présidents,  d'un  administrateur,  dMn  tré- 
sorier, d'un  trésorier  adjoint,  d'un  secrétaire  et  d'un 
secrétaire  adjoint. 

Art.   ro. 

Le  Conseil  se  compose  de  quinze  membres,  auxquels  le 
Bureau  est  adjoint  de  droit. 

Art.   1 1 . 

Le  Conseil  se  réunit  tous  les  mois.  Tout  membre  de 
la  Société  peut  assister  aux  séances.  Le  compte  rendu  de 
l'Assemblée  générale  et  des  séances  du  Conseil  sera 
publié. 

Art.   12. 

Le  règlement  de  la  Société,  préparé  par  le  Conseil  et 
voté  par  la  Société,  détermine  les  attributions  du  Bureau 
et  du  Conseil,  le  mode  de  publication  des  textes,  les 
rapports  de  la  Société  avec  ses  imprimeurs,  son  éditeur 
et  les  libraires,  etc.  Il  ne  pourra  être  modifié  que  par 
un  vote  de  l'Assemblée  générale  émis  sur  la  proposition 
du  Conseil.  Pour  cette  proposition  et  pour  ce  vote,  la 
majorité  absolue  des  membres  présents  est  de  rigueur. 

Art.   i3. 

L'Assemblée  générale  entend  chaque  année  un  exposé 
de  la  situation  de  la  Société  par  le  président,  le  rapport 
du  secrétaire  sur  l'état  des  publications  et  le  rapport  du 
trésorier  sur  les  comptes  de  l'exercice. 

Art.   14. 

Dans  la  première  séance  de  janvier,  le  Conseil  nomme 
une  commission  de  comptabilité,  à  laquelle  le  trésorier 
soumet  ses  comptes  de  l'année  précédente.  Cette  com- 
mission fait  son  rapport  au  Conseil  à  la  séance  suivante. 


Art.  i5. 

En  ce  qui  concerne  le  Bureau  et  le  Conseil,  Tannée 
se  compte  d^une  Assemblée  générale  à  Tautre;  mais 
Tannée  administrative  et  financière  de  la  Société  coïn- 
cide avec  Tannée  ordinaire. 

Art.   i6. 

La  première  année  de  1  Société  part  du  i"''  janvier 
1875. 


RÈGLEMENT 

DE    LA    SOCIÉTÉ   DES    ANCIENS    TEXTES    FRANÇAIS, 


Des  séances. 
Article  premier. 

La  Société  se  réunit  en  assemblée  générale  le  premier  jeudi  du 
mois  de  mai. 

Art.  2. 

Le  conseil  de  la  Société  se  réunit  le  quatrième  mercredi  de  cha- 
que mois. 

Du  président  et  des  vice-présidents . 
Art.  3. 
Le  président  de  la  Société  ou,  en  son  absence,  l'un  des  vice-pré- 
sidents ouvre  et  lève  les  séances  de  l'Assemblée  générale   et    du 
Conseil,  met  aux  voix  les  propositions  en  discussion  et,  en  cas  de 
partage,  a  voix  prépondérante. 

Art.  4. 
Dans  toute  commission  dont  il  se  trouve  faire  partie,    la  prési- 
dence lui  est  réservée. 

'"^  Art.  5. 

En   cas  d'absence  du  président  et    des  deux  vice-présidents,  ils 
sont  suppléés  par  un  des  anciens  présidents  ou  vice-présidents. 

Art.  6. 
Le  président  convoque  d'office   et  extraordinairement,   lorsqu'il 
le  juge  nécessaire,  les  diverses  commissions,  le  Conseil  et  la  So- 
ciété   Néanmoins   il    doit,  dans  ce  dernier  cas,  prendre   l'avis  du 
Conseil. 

Du  secrétaire. 

Art.  7. 
Le  secrétaire  envoie  les  convocations,  rédige  les  procès-verbaux 


—    10  — 

des  séances,  est  chargé  de  la  correspondance  et  conserve  les  ar- 
chives. 

Art.  8, 

Dans  chaque  séance  du  Conseil  il  prépare  l'ordre  du  jour,  fait 
connaître  l'état  d'avancement  des  publications  entreprises,  le  nom- 
bre des  feuilles  tirées  et  composées,  les  manuscrits  dont  l'impres- 
sion est  proposée,  etc. 

Art.  g. 

Il  est  chargé  de  la  rédaction  du  Bulletin  que  publie  la  Société. 
Ce  Bulletin  comprend  le  résumé  des  séances  et  une  série  de  no- 
tices. 

De  l'administrateur . 

Art.    io. 

L'administrateur  de  la  Société  est  spécialement  chargé  de  la  re- 
présenter dans  ses  rapports  avec  ses  imprimeurs  ainsi  qu'avec  les 
libraires  et  relieurs. 

Art.   II. 

Il  prépare  et  soumet  au  Conseil  les  projets  des  traités  qui  doi- 
vent être  passés  avec  eux  et  en  surveille  l'exécution. 

Art.  12. 

II  vise  tous  les  comptes  financiers  de  la  Société  avant  leur  paye- 
ment par  le  trésorier. 

Art.  i3. 

II  surveille  la  conservation,  la  distribution  et  la  vente  des  publi- 
cations, et,  à  la  fin  de  chaque  exercice,  rend  compte  au  Conseil  du 
nombre  d'exemplaires  restant  en  magasin. 

Des  publications  de  la  Société. 
.^RT.  14. 

Les  ressources  de  la  Société  sont  entièrement  consacrées  à  la 
publication  de  volumes  auxquels  ont  droit  tous  les  membres  de  la 
Société. 

Art.  i5. 

Les  publications  de  la  Société  se  composent  pour  chaque  exer- 
cice ;  1°  d'un  Bulletin;  2°  de  volumes  en  nombre  indéterminé. 


Art.   i6. 

Le  Conseil  désigne  les  ouvrages  à  publier  et  nomme  pour  chacun 
d'eux  un  commissaire  responsable  chargé  d'en  surveiller  l'exé- 
cution. —  Aucun  volume  ne  pourra  paraître  sous  le  nom  de  la  So- 
ciété sans  l'autorisation  du  Conseil,  et  s'il  ne  porte  le  visa  du  com- 
missaire responsable. 

Art.  17. 

Le  Bulletin  est  expédié  directement  par  les  soins  du  libraire 
à  tous  les  membres  de  la  Société,  à  Paris,  en  province  et  à  l'étran- 
ger. —  Les  volumes  sont  remis  aux  membres  de  la  Société  ou  à 
leurs  correspondants,  par  le  libraire  de  la  Société  en  échange  d'une 
lettre  d'avis  qui  leur  est  adressée  par  le  secrétaire. 

Art.   18. 

Le  prix  de  vente  de  chacune  des  publications  de  la  Société  est 
fixé  par  le  Conseil.  —  Ce  prix  pourra  toujours  être  augmenté. 

Art.  19. 

Chaque  publication  de  la  Société  portera  la  marque  de  la  So- 
ciété, le  nom  de  l'éditeur,  la  date  de  l'exercice,  le  nom  et  l'adresse 
du  libraire. 

Art.  20. 

Lorsqu'une  publication  est  acceptée  en  principe  par  le  Conseil, 
celui-ci  nomme,  séance  tenante,  une  commission  de  trois  mem- 
bres pour  examiner  le  projet  de  publication  et  fixer  le  chiffre  du 
tirage. 

Art.  21. 

Cette  commission  fait  son  rapport  dans  la  séance  suivante,  et,  en 
cas  d'adoption,  il  est  désigné  un  membre  pour  remplir  les  fonctions 
de  commissaire  responsable. 

Art.  22. 

Les  honoraires  attribués  aux  éditeurs  sont  déterminés  par  le 
Conseil  pour  chaque  publication.  Cette  rémunération  ne  pourra 
être  inférieure  à  3o  fr.  pour  chaque  feuille  d'impression. 

Art.  23. 

Les  éditeurs  auront  droit  à  dix  exemplaires,  dont  un  en  papier 
Whatman,  de  chacune  de  leurs  publications.  Dans  le  cas  où  une 


—     12    — 

publication  aurait  plusieurs  éditeurs,  il  sera  attribué  à  chacun  d'eux 
un  exemplaire  en  papier  Whatman,  imputable  sur  les  dix.  Le  com- 
missaire responsable  recevra  deux  exemplaires,  dont  un  en  papier 
"Whatman. 

Art.  24. 

La  Société  n'a  pas  de  bibliothèque. 

Du  trésorier  et  de  la  commission  de  comptabilité. 
Art.  20. 

Le  trésorier  a  l'administration  des  fonds  de  la  Société.  Il  perçoit 
les  cotisations,  délivre  les  quittances,  tient  le  journal  de  caisse  et 
acquitte  les  dépenses  votées  en  conseil  et  visées  par  l'administra- 
teur. 

Art.  26. 

11  propose  au  Conseil  les  diverses  mesures  qui  lui  paraissent 
utiles  pour  le  placement  des  fonds  de  la  Société. 

Art.  27. 

Il  a  voix  consultative  dans  la  commission  de  comptabilité. 

Art.  28. 

La  commission  de  comptabilité^  nommée  dans  la  première  séance 
de  l'année,  se  compose  de  trois  membres. 

Art.  2g. 

Elle  vérifie  les  comptes  de  l'exercice  précédent,  dresse  un  projet 
de  budget  pour  l'année  qui  s'ouvre  et  le  soumet  au  Conseil  dans  la 
séance  de  février. 

Art.  3o. 

Elle  propose,  s'il  y  a  lieu,  après  avoir  entendu  le  trésorier,  la 
radiation  des  membres  qui  n'ont  pas  acquitté  leurs  cotisations. 

Art.  3i. 

Ses  pouvoirs  expirent  en  mars  après  approbation  donnée  par  le 
Conseil  à  ses  propositions. 


LISTE  DES  MEMBRES 

DE    LA 

SOCIÉTÉ  DES  ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 

AU     I*"'    JUILLET    1884 


MEMBRES  FONDATEURS 


BoNNARDOT   (François),   [44]. 
BoRDiER  (Henri),  [4]. 
DiDOT  (Alfred),  [408]. 
Laborde    (marquis   J.   de), 

[i5]. 
Lamarle  (A.),  [261]. 
La   Roque   (L.   de    Belfort , 

comte  de),  [58 1]. 
Laurençon  (Léon),  [208]. 
Le  Pileur  (Dr  Louis),  [388]. 

LOWELL   (J.-R.),   [401]. 

Meyer   (Paul),   [21]. 

f  Pannier  (Léopold),  [25]. 


Paris  (Gaston),  [26]. 
Queux    de     Saint -Hilaire 

(marquis  de),  [3o]. 
f  Richard  (Éd.),  [237]. 
f  Rœderer  (L.).  [452]. 
Rothschild    (baron    Arthur 

de),  [i  12]. 
Rothschild  (baron   Edmond 

de),  [II 3]. 
f  Rothschild   (baron    James 

de),  [3i]. 
Schefer  (Charles) ,  [466]. 
Wailly  (Natalis  de),  [2]. 


MEMBRES  PERPETUELS 


Andouillé  (A.),  [171]. 
André  (Edouard),  [i3i]. 
Aron  -  Duperret     (Henri; 
[147]- 


Autier   de    Cauvry  (M"i*^), 

[5G8]. 
Avril    (baron    Adolphe    d'), 

[550]. 


—  M 


Balsan  (Ch.),  [247]. 
Baudry  (F.),  [3]. 

f    BONNEFONT  (L.),  [204]. 

BouRMONT    (comte    Amédée 

de),  [565]. 
Bradshaw  (H.),  [343]. 
Calderon  (Th.),  [284]. 
Chévrier  (Maurice),  [Syi]. 
CoLMET    d'A.\ge     (Gabriel)  , 

[118]. 
Cornu  (J.),  [56]. 
f  DiDOT  (Ambroise-Firmin), 

[8]. 
Fagniez  (Gustave),  [345]. 
Fournie  (D^  Éd.),  [412]. 
Furnivall  (Fr.-J.),  [Sy]. 
Guerle  (de),  [533]. 
Havet  (Julien),  [45]. 
Havet  (Louis),  [46]. 
JoRET  (Charles),  [276J, 
Lallement  (J.),  [309]. 

LeLONG  (Eug.),   [223]. 

LiMMiNGHE  (comte  de),  [486]. 
Lister  (J.-L.),  [355]. 
LoNGNON  (Auguste),  [17]. 
Marchessou  (Pierre),  [410]. 
Marin,  [288]. 
Masson  (Georges),  [89]. 
Metman  (Etienne),  [371]. 
Meyer  (Paul),  [21]. 


Morel-Fatio  (Alfred),  [210]. 
f  NicoL  (H.),  [42]. 
Omont  (Henry),  [590]. 
Paris  (Gaston),  [26]. 
t  Paris  (Paulin),  [i]. 
Picot  (Emile),  [29]. 
Poinsignon  (J.),  [248]. 
Rajna  (Pio),  [296], 
Reuss  (Rod.),  [184]. 

RiTTER    (Eug.),   [202]. 

Rothschild  (baron  Alphonse 

de),  [m]. 
Rothschild  (baron  Gustave 

de),  [114]. 
J  RouzAUD  (Auguste),  [525]. 
Roy  (Maurice),  [583]. 
Saisset  (Paul  de),  [517]. 
Servois  (Gustave),  [578]. 
Smith  (Miss  Lucy  Toulmin), 

[459]- 
Stimming   (D""  Albert),  [52 1]. 
Suchier  (A.),  [164]. 
SuNDBY  (Thor),  [323]. 
Templier  (Armand),  [384]. 
Thurneysen  (D""),  [585]. 
ToBLER  (Adolf),  [60]. 
f  Urbain  (Fr.),  [217]. 

f  VlLLEMESSANT(H.de),[307]. 

Wahlundt  (C),  [447]. 
Weber(D'- Alfred),  [396]. 


—  i5  — 
LISTE  GÉNÉRALE 

DES    MEMBRES    DE    LA    SOCIÉTÉ    ^ 

Adert  (J.),  [68],  directeur  du  Journal  de  Genève^  à  Genève; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Aguilô  y  Fuster  (M.),  [5o5],  conservateur  de  la  bibliothè- 
(^ue  provinciale,  à  Barcelone;  correspondant  M.  Reinwald  , 
libraire,  rue  des  Saints- Pères,  i5. 

Alger  (Bibliothèque  universitaire  d'),  [588]. 

Alton  (J.),  [576],  professeur  au  lycée  du  viii"  arrondissement  à 
Vienne  (Autriche)  ;  correspondant  M.  Borrani,  libraire,  rue 
des  Saint-Pères,  9. 

Amsterdam  (Bibliothèque  de  l'Université'  d'),  [340],  corres- 
pondant M.  Leinoyne,  libraire,  rue  Bonaparte,  12. 

Amyot  (L.),  [66],  de  la  librairie  Vieweg,  rue  Richelieu,  67, 

Ancona  (Aless.  d'),  [221],  professeur  à  l'Université  de  Pise. 

Andouillé  (A.),  [171],  rue  du  Cirque,  2  (membre  perpétuel). 

André  (Edouard) ,  [  1 3 1  ] ,  ancien  député,  boulevard  Haussmann , 
i58  (membre  perpétuel). 

Arbois  de  Jubainville  (H.  d'),  [477],  membre  de  l'Institut, 
professeur  au  Collège  de  France,  boulevard  Montparnasse, 
84. 

Archives  du  département  du  Nord,  [43 1]. 

Armitage  (Rev.  Fr.) ,  [274],  à  Heidelberg;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Aron-Duperret  (Henri),  [147],  palais  Anitchkoff,  à  Saint- 
Pétersbourg  (membre  perpétuel). 

Arsenal  (Bibliothèque  de  1'),  [j  16]  ;  correspondant  M.  Chos- 
sonnery,  libraire,  quai  des  Grands-Augustins,  47. 

AsHER,  [142],  libraire,  à  Berlin,  Unter  den  Linden;  corres- 
pondant M.  Reinwald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5  (6 
exemplaires). 


I.  Les  membres  dont   le  nom  est  précédé  d'un  astérisque  ont  droit  à  un 
exemplaire  sur  papier  Whatman. 


—  i6  — 

AsTOR  LiBRARY,  [458],  Ncw-York;  corresp.  M.  Reinwald,  li- 
braire, rue  des  Saints-Pères,   i5. 

Atkinson  (D""),  [192],  Clare  Collège  Lodge,  Cambridge. 

Atkinson  (R.),  [38],  professeur  à  l'Université  de  Dublin; 
correspondant  MM.  Dulau  et  C'«,  libraires  à  Londres. 

AuBiNEAu  (Joseph),  [271],  rue  du  Cherche-Midi,  23. 

AuBRY-ViTET  (Eug.),  [Soy],  rue  Barbet  de  Jouy,  9. 

AuDRAN  (Eug.),  [385],  professeur  au  lycée  de  Belfort. 

AuMALE  (duc  d'),  [2o5],  de  l'Académie  française,  rue  de  l'E- 
lysée, 4. 

AuMOND  (T. -A.),  [256],  libraire,  rue  des  Vinaigriers,  5i. 

AuTiER  DE  Cauvry  (M'°«),  [568],  rue  des  Écoles,  38  (membre 

perpétuel). 

Avril  (baron  Adolphe  d'),  [559],  ministre  plénipotentiaire, 
rue  Galilée,  27  (membre  perpétuel). 

Bailey  (H. -F.),  [335],  corresp.  MM.  Dulau  et  O",  libraires  à 
Londres. 

Baillieu  (M.-J.j,  [238],  route  de  Paris,  65,  Brie-Comte- 
Robert  (Seine-et-Marne);  correspondant  M.  Martin,  li- 
braire, rue  Séguier,  18. 

Bale  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [58];  corresp. 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Balsan  (Ch.),  [247],  rue  delà  Baume,  8  (membre  perpétuel). 

B-iLTiMORE  (Johns  Hopkins  University,  à),  [554]  î  corresp. 
M.  Terquem,  libraire,  boulevard  Saint-Martin,  i5. 

Bapst  (J.),  [542],  rue  des  Capucines,  20. 

Barclay  (Ch.),  [442],  aux  soins  de  MM.  Williams  et  Norgate, 
14,  Henrietta  Street,  Covent  Garden,  à  Londres. 

Barthès  et  LowELL  [269],  libraires  à  Londres;  correspon- 
dant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,   i5. 

*  Bataille  (Edouard-Odon),  [92],  chef  d'escadron  d'état- 
major,  au  Ministère  de  la  Guerre,  rue  La  Boëtie,  18. 

Baudet  (L.),  [440],  rue  des  Archives,   14. 

Baudry  (F.),  [3],  membre  de  l'Institut,  administrateur  de  la 
bibliothèque  Mazarine  (membre  perpétuel). 

Beau  (G.  Auguste),  [56o],  boulevard  d'Enfer,  207. 

Beaumont  (G. -F.),  [526],  à  Blandy-lés-Tours,  parle  Châtelet- 
en-Brie  (Seine-et-Marne). 


—  17  — 

Beauvoir  (marquis  de),  [3ii],  rue  de  la  Baume,  3. 

Beauvoir  de  Priaulx  (O.),  [335]  ;  corr.  MM.  Dulau  et  C'", 

libraires  à  Londres. 
Béer  (Guill.),  [5o4],  rue  de  l'Arcade,  45. 
Belfast  (Queen's  Collège,  à),  [492]. 
Bémont  (Charles),  [298],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 

rue  du  Cardinal- Lemoine,  21. 

Béraldi  (Henri),  [93],  rue  Blanche,  68. 

Berlin  (Bibliothèque    de  l'Université  de),  [i  55]  ;  correspon- 
dant M.  Reinwald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Bernard  (l'abbé  Eugène),  [527],  vice-doyen  de  Sainte-Gene- 
viève, rue  Gay-Lussac,  5. 

Berthelet,  [395],  à  Arlay  (Jura). 

Besançon  (Bibliothèque  universitaire  de),  [383]. 

Bethmont  (Paul),  [266],  président  de  la  cour  des  Comptes, 
rue  Matignon,  14. 

Biblioteca  Vittorio-Emmanuele,  [456],  au  Collège  Romain, 
à  Rome;  corresp.  M.  Mellier,  libraire,  rue  Séguier,  17. 

Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

Blancard,  [264],  boulevard  Baile,  40,  à  Marseille. 

Bôcher,  [252],  professeur  à  l'Université  de  Boston;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,   i5. 

Bodinier  (Guillaume),  [329],  avocat,  rue  Tarin,  2,  à  Angers. 

Bohomoletz  (M°i<=  de),  [286],  boulevard  Malesherbes,  142. 

BoisLisLE  (A.  de),  [563],  sous-chef  au  ministère  des  Finances, 
rue  de  l'Université,  18. 

Bonn  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [536]  ;  correspondant 
M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Germain,  176. 

*  Bonnardot  (François),  [44],  sous-inspecteur  du  service  his- 

torique de  la  ville  de  Paris,  rue  de  la  Santé,  46  (membre 
fondateur). 

BoNTEMPS  (Georges),  [579],  ingénieur  civil,  rue  de  Lille,  11. 

*  Bordier  (Henri),  [4],  bibliothécaire  honoraire  à  la  Biblio- 
thèque nationale,  rue  de  Rivoli,  182  (membre  fondateur). 

Bos  (D""  Alph.),  [154],  cours  Lieutaud,  18,  h  Marseille. 

Boston   (Bibliothèque  publique  de),  [441]  ;  corresp.  M.  Rein- 
wald, libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Boucher  (Aug.),  [362],  rue  Legendre,  9. 


—  i8  - 

Boucherie  (Adhémar),  [582],  chef  de  bataillon  h  la  Légion 
étrangère,  à  Tiaret,  province  d'Oran  (Algérie). 

BouLLY  (Ém.),  [317],  professeur  au  lycée   de  Vanves. 

BouRMONT  (comte  Amédée  de),  [565],  ancien  élève  de  l'École 
des  Chartes,  boulevard  Saint-Michel,  89  (membre  perpétuel). 

*  Bouton  (V.),  [421],  rue  de  Maubeuge,  i5. 

BouTTON  (Joseph),  [541],  rue  Ménage,  i,  à  Angers. 

Bradshaw  (H  ),  [343],  bibliothécaire  de  l'Université  de  Cam- 
bridge, King's  Collège,  Cambridge  (Angleterre)  ;  corresp. 
M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5  (membre  per- 
pétuel). 

Bréal  (Michel),  [444],  membre  de  l'Institut,  professeur  au 
Collège  de  France,  boulevard  Saint-Michel,  63. 

Brooke  (Th.),  [5o8],  Armitage  Bridge,  Huddersfield,  Angle- 
terre. 

Brun  (Félix),  [545],  rue  des  Grands-Augustins,  5. 

Caen  (Bibliothèque  universitaire  de),  [SyS]. 

Calderon  (Th.),  [284],  place  des  Vosges,  9  (membre  perpé- 
tuel). 

*Calvet-Rognat  (baron  Pierre),  [399],  rue  Saint-Honoré, 
374. 

*Calvet-Rognat  (vicomte) ,   [400] ,  rue  Saint-Honoré ,  374. 

Cambridge  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [367]  ;  corresp. 
M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Casati  (Charles),  [558],  conseiller  à  la  cour  de  Paris,  rue 
Martignac,  12. 

Castonnet-Desfosses,  [224],  avocat,  rue  des  Saints-Pères,  i. 

Caussade  (F.  de),  [200],  conservateur  à  la  bibliothèque  Ma- 
zarine. 

Chabaneau  (Camille),  [95],  maître  de  conférences  à  la  Fa- 
culté des  Lettres  de  Montpellier,  villa  Marie,  à  Montpel- 
lier. 

Champion  (H.),  [245],  libraire,  quai  Malaquais,  i5  (2  exem- 
plaires). 

Charavay  (Et.),  [422],  libraire,  rue  de  Furstenberg,  4. 

Chartres  (duc  dej,  [3 12],  rue  Jean  Goujon,  27. 

*Chavane  (P.),  [328],  à  la  manufacture  de  Bains  en  Vosges  ; 
corresp.  M.  J.  Charnier,  rue  de  Lancry,  5o. 


—  19  — 

Chazal  fL.),  [233],  caissier  payeur  central  du  Trésor,  boule- 
vard Saint-Michel,  Sy. 

Ghennevières  (marquis  de),  [474],  rue  Paul-Louis  Courier,  3. 

Chévrier  (Maurice),  [Syi],  attaché  au  ministère  des  affaires 
étrangères,  rue  Jacob,  35  (membre  perpétuel). 

Chilhaud-Dumaine  (Alfred),  [293],  ancien  élève  de  l'École  des 
Chartes,  rue  de  Rennes,  46. 

Claudin  (A.),  [234],  libraire,  rue  Guénégaud,  3. 

Cocteau,  [5i8],  notaire,  rue  de  Lille,  37. 

CoE  (Edw.),  [71],  professeur  à  Yale  Collège,  New-Haven 
(États-Unis  d'Amérique)  ;  corresp.  M.  Porquet,  libraire, 
quai  Voltaire,  i . 

CoLMET  d'Aage  (Gabriel),  [118],  doyen  honoraire  de  la  Fa- 
culté de  Droit  de  Paris,  boulevard  Saint-Michel,  126, 
(membre  perpétuel). 

*  Comte  (Edmond),  [557],  ^^^^  ^^  faubourg  Saint-Honoré, 
221. 

CoNSTANs  (L.),  [173],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres 
d'Aix  (Bouches-du-Rhône). 

Copenhague  (Bibliothèque  royale  de),  [i5i];  correspondant 
M.  Loones,  libraire,  rue  de  Tournon,  6. 

CoppEAux  (Th.),  [448],  conseiller  référendaire  à  la  Cour  des 
Comptes,  rue  du  général  Foy,  6. 

CoRMENiN  (R.  de),  [242],  rue  de  l'Arcade,  25. 

Cornu  (J.),  [56],  professeur  à  l'Université  allemande  de  Pra- 
gue, Bohême;  (membre  perpétuel). 

Coubertin  (baron  Paul  de),  [489],  rue  Vignon,  3o. 

CouLET  (C),  [260],  libraire-éditeur,  à  Montpellier. 

Couraye  du  Parc  (Joseph),  [562],  employé  à  la  Bibliothèque 
nationale,  boulevard  Saint-Michel,  79. 

CouRCEL  (Valentin  de),  [269],  boulevard  St-Germain,  i32. 

Crâne  (J.  F.).  [437],  professeur  à  l'Université  d'Ithaca  CÉtats- 
Unis  d'Amérique)  ;  corresp.  M.  Reinwald,  libraire,  rue  des 
Saints-Pères,  i5. 

Crouslé,  [373],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres  de  Pa- 
ris, rue  Gay-Lussac,  24. 

*  Daguin,  [174],  ancien  président  du  tribunal  de  commerce, 
rue  Castellane,  4  ;  corresp.  M.  Rouquette,  libraire,  passage 
Choiseul. 


—    20    — 

Dareste  (Rod.),  [i68],  membre  de  l'Institut,  conseiller  à  la 
Cour  de  cassation,  quai  Malaquais,  9. 

Darmesteter  (Arsène),  [6],  professeur  à  la  Faculté  des  Lettres 
de  Paris,  place  de  Vaugirard,  7. 

Daspitde  Saint-Amand,  [5 II],  à  La  Réole  (Gironde). 

David,  [53i],  avocat,  rue  des  Saints-Pères,  81. 

DECisY(Ch.),  [443],  rue  de  Narbonne,  i. 

Delagarde  (Emile),  [574],  rue  de  Gourcelles,  10. 

Delaville  Le  Roulx  (Joseph),  [3oo]  ,  ancien  élève  de  l'É- 
cole des  Chartes,  rue  de  Monceaux,  52. 

Delboulle  (A.)  [481],  rue  de  la  Paix,  18,  au  Havre. 

Delisle  (  L.  ) ,  [7],  membre  de  l'Institut,  administrateur 
général  de  la  Bibliothèque  nationale ,  rue  des  Petits- 
Champs,  8. 

Delius  (N.),  [175],  professeur  à  l'Université  de  Bonn:  cor- 
respondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Delombre,  [119],  rue  Rougemont,  7. 

Demaison  (Louis),  [295],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
rue  Rogier,  à  Reims. 

*DiDOT  (Alfred),  [408],  libraire-éditeur,  rue  de  Varenne,  61 
(membre  fondateur). 

*  DoAZAN  (A.),  [258],  au  château  de  Fins,  par  Saint-Christo- 
phe-en-Bazeille  (Indre);  correspondant  M.  Rouquette,  li- 
braire, passage  Choiseul. 

Donnet  (M™e  G.),  [495];  correspondant  M.  G.  Raynaud,  rue 
Caumartin,  32. 

Dreyfus  (Ferd.j,  [2o3],  avocat,  boulevard  de  Gourcelles,  5o. 

Dreyfus  (G.),  [534],  boulevard  Malesherbes,  101. 

Drujon  (Fernand) ,  [219],  attaché  au  cabinet  du  Préfet  de 
police. 

Dubois  (Alfredi,  [i52],  rue  du  Faubourg-St-Honoré,  47. 
Dubois  (Paul),  [493],  cours  du  Jardin  public,  7,  à  Bordeaux. 
Dubois  (Virgile),  [i25],  vérificateur  de  l'enregistrement,  rue 

d'Assas,  53. 
DuFouRMANTELLE(Ch.),  [457], archiviste  de  la  Corse,à  Ajaccio. 

DuLAu  et  C'<^,  [190],  libraires,  Soho-square,  37,  à  Londres 
(2  exemplaires). 

DuLOUf,  [283],  rue  de  Rome,  27 


—    21    — 

DuMoucHEL  (J.),  [265],  professeur  à  l'Université  de  Moscou; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Dykes  (Fred.),  [Sgi],  Wakefield  and  Barnsby  Union  Bank,  h 
Wakefield  (Angleterre);  correspondants  MM.  Dulau  et  G"=, 
libraires  à  Londres. 

École  normale  supérieure,  [121],  rue  d'Ulm,  45;  corres- 
pondant M.  Thorin,  libraire,  rue  de  Médicis,  7. 

Egger  (Emile),  [9],  membre  de  l'Institut,  professeur  à  la 
Faculté  des  Lettres  de  Paris,  rue  de  Madame,  68. 

EiCHTHAL  (Eugène  d'),  [207],  rue  de  Mogador,  6. 

Ephrussi  (Ch.),  [5o2],  rue  de  Monceaux,  81. 

Fagniez  (Gustave),  [345],  h  Meudon  (Seine-et-Oise)  (membre 
perpétuel). 

Favre  (Camille),  [47],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
à  La  Grange,  près  Genève  (Suisse)  ;  correspondant  M.  Pi- 
card, libraire,  rue  Bonaparte,  82. 

FÉCAMP  (Albert) ,  [449] ,  bibliothécaire  de  la  bibliothèque 
universitaire,  à  Montpellier. 

FÉZENZAC  (duc  de),  [544],  rue  de  la  Baume,  5. 

Flach  (Jacques),  [414],  professeur  au  Collège  de  France,  rue 
d'Enghien,  27. 

Flavigny  ('comtesse  de),  [148],  rue  d'Anjou-St-Honoré,  42. 

Fœrster  (D""  Wendelin),  [41],  professeur  à  l'Université  de 
Bonn;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai  Mala- 
quais,  i5. 

Fontaine  (E.-Jean),  [96],  libraire,  rue  Vivienne,   10. 

Fouret  (René),  [289],  boulevard  Saint-Michel,  22. 

FouLD  (Léon),  [529],  avenue  Van  Dyck,  4,  Parc  Monceaux. 

Fournie  (D""  Ed.),  [412],  rue  Louis-le-Grand,  11  (membre 
perpétuel). 

Fournier  (D""  Alfred),  [90],  professeur  à  la  Faculté  de  Méde- 
cine, médecin  des  hôpitaux,  rue  Volney,  i . 

Franqueville  (Gaston  de),  [549],  rue  Garancière,  4. 

Fribourg-en- Brisgau  (Bibliothèque  de  l'Université  de), 
[58o]. 

Furnivall  (Fr.-J.),  [87],  directeur  de  VEarly  English  Text 
Society^  3,  St-George's  Square,  Primrose  Hill,  Londres,  N. 
(membre  perpétuel). 


Gadala  (Charles),  [144],  agent  de  change,  boulevard  Pois- 
sonnière, 21. 

Garnier  (E.),  [97],  rue  des  Francs-Bourgeois,  56. 

Gaujal  (baron  de),  [246],  rue  de  Naples,  1 1. 

Gausseron  (Henri),  [145],  professeur  de  langues  modernes,  à 
l'Acade'mie  d'Ayr,  Bath  Place,  2,  à  Ayr,  Ecosse. 

Gautier  (Le'on),  [10],  professeur  à  l'École  des  Chartes,  sous- 
chef  aux  Archives  nationales,  rue  Vavin,  8. 

Geijer  (Pierre-Adolphe),  [358],  professeur  à  l'Université'  d'Up- 
sal;  corresp.  M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Genève  (Bibliothèque  publique  de),  [428];  correspondant 
M.  Ch.  Delagrave,  libraire,  rue  Soumot,  i5. 

Gentil  (Arthur),  [55o],  rue  d'Amsterdam,  77. 

Gerbaix  de  Sonn.-vz  (comte  de) ,  [5 12],  agent  diplomatique  et 
consul  général  de  S.  M.  le  roi  d'Italie  en  Bulgarie  ,  à  So- 
phia. 

Gevaert  (Aug.),  [63],  directeur  du  Conservatoire  royal  de 
musique,  à  Bruxelles. 

GiBERT  (Marc),  [587],  rue  Sery,  41,  au  Havre. 

GiLLiÉRON  (J.),    [468],   répétiteur    de    l'École    des   Hautes- 
Études,  rue  Saussier-Leroy,  3. 
GiLLOT  (H.),  [450],  professeur,  rue  Lalue,  17,  à  Besançon. 
*GoLDSCHMiDT  (L.),  [376],  rue  Rembrandt,  Parc  Monceaux. 

Gotha  (Bibliothèque  ducale  de),  Allemagne,  [86]  ;  corres- 
pondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Goujon  ('Paul),  [5o6],  avocat,  rue  des  Dames,  29. 

Gratz  (Styrie)  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [465]  ;  cor- 
respondant M.  Le  Soudier,  libraire ,  boulevard  Saint- 
Germain,  176. 

GrENOBLE  (Bibliothèque  publique  de),  [82];  correspondant 
M.  Chossonnery,  libraire,  quai  des  Grands-Augustins,  47. 

Grouchy  (Vtede),  [36i],  secrétaire  d'ambassade,  avenue  Mon- 
taigne, 43. 

GuERLE  (de),  [533],  trésorier-payeur  général  à  Nancy  (mem- 
bre perpétuel). 

GuiFFREY  (J.-J.),  [38 1],  archiviste  aux  Archives  nationales, 
rue  d'Hauteville,  i. 

GuizoT  (Guillaume),  [i3],  professeur  au  Collège  de  France, 
rue  de  Monceaux,  42. 


—    23    — 

Halle  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [Sôy]  ;  correspon- 
dant M.  Brockhaus,  libraire,  à  Leipzig. 

Hambourg  (Bibliothèque  de  la  ville  de),  [io3];  corres- 
pondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Hatzfeld  (Ad.),  [14],  professeur  de  rhétorique  au  lycée  Louis- 
le-Grand,  rue  de  l'Odéon,  7. 

Hautcœur  (l'abbé),  [382],  recteur  de  l'Institut  catholique,  à 
Lille;  correspondant  M.  Alph.  Picard,  libraire,  rue  Bona- 
parte, 82. 

Havet  (Julien),  [45],  employé  à  la  Bibliothèque  nationale, 
quai  Bourbon,  19  (membre  perpétuel). 

Havet  (Louis),  [46],  maître, de  conférences  à  la  Faculté  des 
lettres  de  Paris  et  à  l'École  des  Hautes-Etudes,  place 
Vendôme,  16  (membre  perpétuel). 

Hayem  (Julien),  [75],  rue  du  Sentier,  38. 
Heidelberg  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [570]. 
Herbet  (Félix),  [482],  docteur  en  droit,  boulevard  Saint- 
Germain,  127. 

Héron  (A.),  [55 1],  rue  du  Champ-du-Pardon,  20,  à  Rouen. 
Hertz  (Wilhelm),   [462],  à  Munich  ;  correspondant    M.  Le 
Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Germain,  176. 

Hessels  (J.-H.),  [36],  à  Cambridge  (Angleterre). 

HocK  (Auguste),  [52],  membre  de  la  Société  des  bibliophiles 
belges,  à  Liège. 

HoDGEs,  FosTER  et  C'^,  [337],  libraires,  à  Dublin;  corres- 
pondants MiM.  Dulau  et  G'",  libraires  à  Londres  (2  exem- 
plaires). 

Hœst  (Christian),  [482],  libraire  à  Copenhague;  correspon- 
dant M.  Baudry, libraire,  rue  des  Saints-Péres,  1 3. 

Jamain  (Joseph),  [490],  conseiller  référendaire  à  la  Cour  des 
comptes,  rue  du  faubourg  Saint-Honoré,  52. 

Jamet  (Alph.),  [438],  rue  Saint-Denis,  255. 

Jarnik  (Jean-Urbain),  [87],  professeur  à  l'Université  tchèque 
de  Prague. 

JoLivALD  (l'abbé  Ph.),  [368],  professeur,  rue  Poncelet,  S,  à 
Metz  (Lorraine). 

JoLLY  d'Aussy  (Alfred),  [539],  notaire  à  Saint-Jean-d'Angély. 

JoLLY  d'Aussy  (Denis),  [540],  au  château  de  Crazannes,  par 
Port-d'Envaux  (Charente- Inférieure). 


—   24   - 

JoNQuiÈRE  (J.),  [126],  inspecteur  de  l'enregistrement,  rue 
Louis  David,  5. 

JoRET  (Charles),  [276],  professeur  à  la  Faculté'  des  Lettres  à 
Aix  ;  correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67 
(membre  perpétuel). 

JouBERT  (André),  [33o],  boulevard  de  Saumur,  49,  à  Angers. 

JouoN  (Fréd.),  [379],  rue  de  Clisson,  2,  à  Rennes. 

Jourdain  (Charles),  [160],  membre  de  l'Institut,  rue  Cam- 
bon,  21. 

JouRDAN,  [593],  à  Alger;  correspondant  M.  Ghallamel,  aîné, 
libraire,  rue  Jacob,  5. 

Kann  (Max),  [149],  avenue  de  Wagram,  iio. 

Kerby  et  Endean,  [336],    190,  Oxford  St.,  à  Londres. 

*Kermaingant  (P.  L.  de),  [389],  avenue  des  Champs-Ely- 
sées,  102. 

KIel  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [592]  ;  correspomdant 
M.  Brockhaus,  libraire  à  Leipzig. 

King's  Inns  Library,  [290],  Henrietta  Street,  à  Dublin. 

Klotz  (Eugène),  [3i5],  négociant,  place  des  Victoires,  2. 

*Laborde  (marquis  J.  de),  [i5],  archiviste  aux  Archives  na- 
tionales, rue  Murillo,  4  (membre  fondateur). 

La  Borderie  (Arthur  de),  [427],  ancien  député,  à  Vitré;  cor- 
respondant M.  L.  Delisle,  rue  des  Petits-Champs,  8. 

Lacroix  (Paul),  [127],  conservateur  à  la  bibliothèque  de 
l'Arsenal. 

Lafenestre  (Georges),  [191],  inspecteur  des  Beaux-Arts,  rue 
Jacob,  23. 

La  Germonière  (Éd.  de),  [88],  place  Vendôme,  20. 

Lair  (J,) ,  [47],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes,  direc- 
teur des  entrepôts  et  magasins  généraux  de  Paris,  boule- 
vard de  la  Villette,  204. 

Lallement  (J.),  [3o9],  rue  du  Bac,  63  (membre  perpé- 
tuel). 

*Lamarle  (A.),  [261],  directeur  de  la  compagnie  des  eaux 
minérales  de  la  Bourboule  (Puy-de-Dôme),  rue  Clapey- 
ron,  19  (membre  fondateur). 

Lamé  (L.),  [41 3],  rue  de  la  Grande-Chaumière,  3. 

Lamy  (Ernest),  [584],  rue  d'Isly,  12. 


*La  Roque  (L.  de  Belfort,  comte  de),  [58 1],  boulevard  Saint- 
Michel,  99  (membre  fondateur). 

La  Trémoïlle  (duc  de),  [187],  avenue  Gabriel,  4. 

*Laurençon  (Léon),  [208] ,  député  des  Hautes-Alpes ,  rue 
des  Saints-Pères,  i  (membre  fondateur). 

Lavisse  (Louis-Ern.),  [134],  maître  de  conférences  à  l'Ecole 
normale  supérieure,  rue  de  Médicis,  5. 

*  Lebigre,  [4o5],  notaire,  rue  Beauharnais,  à   Lille;   corres- 

pondant M.  Allouard,  libraire,  rue  Serpente,  Sy. 

Le  Blondel,  [461],  libraire,  à  Meaux  (Seine-et-Marne). 

Lecesne  (Henri),  [3o4],  imprimeur  à  Châteaudun. 

Legouez  (E.),  [39],  professeur  au  lycée  Fontanes,  rue  Chap- 
tal,  21. 

Leipzig  (Bibliothèque  de  l'Université  de),   [537]. 

Lelong  (Eug.) ,  [223],  archiviste  aux  Archives  nationales,  à  Paris 
(membre  perpétuel). 

Le  Masson  [472],  notaire,  à  Rouen. 

*Le  PiLEUR  (D''  Louis),  [388],  rue  Castellane,  12  (membre 
fondateur). 

Leroy  (A.),  [16],  membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique, 
professeur  à  l'Université  de  Liège. 

Leroy-Beaulieu    (Anatole),   [i5o],  rue  Pigalle,  69. 

*  Le  Sourd  (Dr),  [394], directeur  de  la  Galette  des  Hôpitaux, 

rue  SoufBot,  i5. 

Levy  (Emile),  [SSq],  professeur  à  l'Université  de  Fribourg- 
en-Brisgau;  correspondant  M.  H.  Welter,  libraire,  rue 
Bonaparte,  70. 

LiÈGE  (École  normale  des  humanités,  à),  [5i]. 

LiESViLLE  (A.  R.  de),  [56 1],  attaché  au  musée  Carnavalet,  rue 
Gauthay,  28;  correspondant  AL  Champion,  libraire,  quai 
Malaquais,  i5. 

LiMMiNGHE  (comte  de),  [486],  au  château  de  Grèves,  par 
Namur;  correspondant  M.  Porquet,  libraire,  quai  Vol- 
taire, I  (membre  perpétuel). 

LisTER  (J.-L.),  [355],  Shibden  Hall,  Halifax  (Angleterre) 
(membre  perpétuel). 

LivET  (Charles),  [2oq],  commissaire  du  gouvernement,  à 
Vichy. 


—    26   — 

LoGHEM  (M.-G.-L.  Van),  [340],  avocat,  Vondelstraat,  108,  à 

Amsterdam. 
LoNGNON  (Auguste),  [17],  archiviste  aux  Archives  nationales, 

boulevard  des  Invalides,  84  (membre  perpétuel). 

LoRMiER  (C),  [430],  avocat,  rue  Socrate,  à  Rouen  ;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

*LowEL  (J.-R.),  [410],  Cambridge,  Massachusets  (Etats-Unis 
d'Amérique)  ;  correspondant  M.  Vieweg  ,  libraire  ,  rue 
Richelieu,  67  (membre  fondateur). 

LucE  (Siméon),  [18],  membre  de  l'Institut,  sous-chef  aux  Ar- 
chives nationales,  professeur  à  l'Ecole  des  Chartes,  boule- 
vard Saint-Michel,  gb. 

LucKiNG  (D"^  Gustave),  [Sgô],  chez  M.  Weber,  libraire  à  Ber- 
lin; correspondant  M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard 
Saint-Germain,  176. 

Lyon  (Bibliothèque  universitaire  de),  au  palais  Saint- Pierre 
[464];  correspondant  M.  Borrani,  libraire,  rue  des  Saints- 
Pères,  9. 

Lyon-Caen,  [378],  avocat,  rue  Saint-Marc,  22. 

Magen  (A.),  [179],  à  Agen. 

Mall  (Ed.),  [475],  professeur  à  l'Université  de  Wurtzbourg; 
corresp.  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Mallet  (D.),  [259],  rue  Girardon,  i3. 

Mandrot  (Bernard),  [76],  ancien  élève  de  l'Ecole  des  Char- 
tes, avenue  Montaigne,  64. 

Mans  (Bibliothèque  de  la  ville  du),  [257];  corresp.  M.  Rou- 
quette,  libraire,  passage  Choiseul. 

MARBOURG-en-Hesse,  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [211]; 
correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

MARBOURG-en-Hesse,  (Séminaire  pour  l'étude  des  langues 
romanes  à  l'Université  de),  [212];  correspondant  M.  Vie- 
weg, libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Marchessou  (Pierre).  [410],  imprimeur  au  Puy  (Haute-Loire) 
(membre  perpétuel). 

Marin,  [288],  à  Biihl,  par  Guebwiller  (Alsace)  (membre  per- 
pétuel). 

Marseille  (Bibliothèque  de  la  ville  de),  [178]  ;  correspondant 
M.  Détaille,  libraire,  rue  des  Beaux-Arts,  10. 

Marty-Laveaux  (Charles),  [19],  ancien  secrétaire  de  l'École 
des  Chartes,  rue  du  Ranelagh,  49. 


—  Z7  — 

Mas  Latrie  (L.  de),  [423],, chef  de  section  aux  Archives  na- 
tionales, professeur  à  l'École  des  Chartes,  boulevard  Saint- 
Germain,  22g. 

Masson  (Gustave),  [SSg],  professeur  à  l'École  de  Harrow, 
Middlesex  (Angleterre)  ;  correspondant  M.  Champion  , 
libraire,  quai  Malaquais,   i5. 

Masson  (Georges),  [89],  libraire-éditeur,  boulevard  Saint- 
Germain,  120  (membre  perpe'tuel). 

Mathieu,  [282] ,  à  Thouars  (Deux-Sèvres)  ;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Mayrargues  (A.),  [25],  rue  Miromesnil,  74. 

Mengin  (Paul),  [83],  37,  rue  des  Clefs,  à  Colmar. 

Méray  (Antony),  [146],  rue  de  Sèvres,  3i. 

*  Mercier  (L.),  [429],  rue  d'Argenson,  3. 

Metman  (Etienne),  [371],  avocat,  place  Saint-Michel,  23,  à 
Dijon  (membre  perpétuel). 

*Meyer  (Paul),  [21],  membre  de  l'Institut,  professeur  au  Col- 
lège de  France,  directeur  de  l'Ecole  des  Chartes,  rue  de 
Boulainvilliers,  26,  Passy-Paris  (membre  fondateur  et  per- 
pétuel). 

Michel  (N.-H.),  [532],  professeur  agrégé  à  la  Faculté  de 
Droit  de  Paris,  rue  Monge,  53. 

*  Michelant  (Henri),  [22],  conservateur  du  dép.  des  manus- 

crits de  la  Bibliothèque  nationale ,  avenue  Trudaine,  1 1 . 

MiTANTiER  (Edm.),   [478],   rue  de  l'Hôtel  -  de  -  Ville,  38,  à 

Troyes. 
MoiNERY,  [189],  Cloître  Saint-Merri,  18. 
Moisy(H.),  [325],  juge  honoraire,  à  Lisieux. 

MoNNiER  (Marc),  [180],  recteur  de  l'Académie  de  Genève, 
rue  Verdaine,   i3,  à  Genève. 

MoNop  (Gabriel),  [23],  directeur-adjoint  h  l'École  des  Hau- 
tes-Études, rue  d'Assas,  76. 

MoNTAiGLON  (A.  de),  [24],  professeur  à  l'École  des  Chartes, 
place  des  Vosges,  9. 

'MoNTEBELLO  (comte  de),  [344],  ministre  plénipotentiaire, 
rue  François  I^'',  1 1. 

Morel-Fatio  (Alfred),  [210],  chargé  de  cours  à  l'École  pré- 
paratoire à  l'enseignement  supérieur  des  Lettres  d'Alger, 
rue  Levacher,  2,  à  Alger  (membre  perpétuel). 


—    28    — 

*MoRGAND,  [98],  libraire,  passage  des  Panoramas,  55  {quatre 
exetnpl.,  dont  un  sur  pap.  Whatman). 

MouRAViT  (G),  [543],  rue  Barthélémy,  19,  à  Marseille;  cor- 
respondant M.  Alph.  Picard,  libraire,  rue  Bonaparte, 
82. 

Munich  (Bibliothèque  de  la  Cour  et  de  l'État,  à),  [3oi];  cor- 
respondant la  librairie  Baer  et  Ci",  rue  de  l'Ancienne-Co- 
médie,  18. 

Munich  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [280];  corres- 
pondant M.  Reinwald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Munich  (Séminaire  royal  de  philologie  moderne  à  l'Uni- 
versité de),  [424]. 

Munster  (Bibliothèque  Paulina,  à),  [333]  ;  correspondant 
M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

MuQUARDT,  [411],  libraire  h  Bruxelles,  rue  de  la  Ré- 
gence, i5. 

MussAFiA  (Ad.),  [84],  correspondant  de  l'Institut,  profes- 
seur à  l'Université  de  Vienne;  correspondant  M.  Cham- 
pion, libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Nadaillac  (marquise  de),   [470],  rue  d'Anjou-St-Honoré,  12. 

Naville  (Louis),  [281],  cours  des  Bastions,  i5,  à  Genève; 
correspondant  M.  Borrani  ,  libraire ,  rue  des  Saints- 
Pères,  9. 

Neumann  (Fr.),  [538],  professeur  à  l'Université  de  Fribourg- 
en-Brisgau. 

Newcastle  upon  Tyne  (the  Literary  and  Philosophical  So- 
ciety), [349],  (Angleterre);  correspondants  MM.  Dulau  et 
C^'=,  libraires,  à  Londres. 

NiEMEYER  (Max),  [485],  maison  Lippert,  Halle;  correspon- 
dant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Nigra(C.),  [377],  ambassadeur  d'Italie  à  Londres. 

Normand  (Georges),  [498],  rue  Richelieu,  82. 

Normand  (Jacques),  [77],  ancien  élève  de  l'Ecole  des  Char- 
tes, rue  Rembrandt,  2. 

Noyer  de  Noirmont  (baron  du),  [407],  rue  Royale,  6. 

NuiTTER  (Ch.),  [417],  archiviste  de  l'Opéra,  rue  du  Faubourg- 
Saint-Honoré,  83. 

NuTT  (D.),  [273],  270,  Strand ,  Londres;  correspondant 
la  librairie  Hachette,  boulevard  Saint-Germain. 


—    29   — 

Nyrop  (K.),  [488],  Kœbmagergade,  43,  Copenhague  ;  corres- 
pondant M.  Lebrun,  rue  Casimir  Delavigne,  7. 

Omont  (Henri),  [Sgo]  ,  employé  au  département  des  manus- 
crits de  la  Bibliothèque  nationale,  quai  de  Béthune,  28 
(membre  perpétuel). 

Orsier  (Joseph  François),  [577],  docteur  en  droit,  rue  Souf- 
flot,  12. 

Oxford  (Bibliothèque  Bodléienne,  à),  [3o5]  ;  correspondant 
M.  Reinwald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Paillet  (Eugène),  [99],  conseiller  à  la  Cour  d'appel  de  Pa- 
ris, rue  de  Berlin,  40. 

Paris  (Emile),  [181],  passage  de  la  Visitation,  1 1  bis. 

*Paris  (Gaston),  [26],  membre  de , l'Institut,  professeur  au 
Collège  de  France,  directeur  à  l'École  des  Hautes-Études, 
rue  de  Varenne,   1 1  (membre  fondateur  et  perpétuel). 

Parker  et  C'",  [5oo] ,  libraires ,  Oxford  (2  exemplaires)  ; 
correspondant  M.  Reinwald,  libraire,  rue  des  Saints- Pè- 
res, i5. 

Pasquier  (l'abbé  H.),  [406],  directeur  de  l'École  des  Hautes- 
Études  ecclésiastiques,  place  du  Château,  à  Angers. 

Passy  (Louis),  [240],  député,  rue  de  Clichy,  45. 

Pasteur,  [435],  avenue  d'Eylau,  73. 

Patallier  (Victor),  [473],  rue  Saint-Jean,  à  Elbeuf. 

Patinot  (G.),  [220],  à  la  direction  du  Journal  des  Débats^ 
rue  des  Prêtres-St-Germain-l'Auxerrois. 

Pauffin  (Henri),  [58],  rue  du  Bac,  44. 

Pauly  (Alphonse),  [494],  conservateur  sous-directeur  adjoint 
au  département  des  imprimés  de  la  Bibliothèque  nationale, 
rue  de  l'Arrivée,  10. 

Payne  (W.),  [177],  Hatchlands,  Cuckfield,  Sussex  (Angleterre). 

Peaeody  Institute  (The),  [546],  Baltimore  (États-Unis); 
correspondant  M.  Terquem,  boulevard  Saint-Martin,  i5. 

Peacok  (R.),  [225],  Sunderland  ;  correspondant  M.  J.  Nu- 
wendam,  rue  de  Turenne,   76. 

Pecoul  (Auguste),  [104],  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes, 
rue  de  Tilsitt,  20. 

Pelletan  (Camille),  [182],  député,  rue  du  Cherche-Midi,  33. 

*Périer  (Ferdinand),  [275],  rue  de  Provence,  5g  \  corres- 
pondant M.  Lépin,  libraire,  palais  Royal. 


—   30   — 

Petit  (Fernand),  [455],  docteur  en  droit,  rue  des  Binelles, 
20,  à  Bellevue. 

Petit  de  Julleville  (L.),  [27],  maître  de  conférences  à 
l'École  normale  supérieure,  rue  du  Ranelagh,  49. 

PiAT  (A.),  [161],  rue  Saint-Maur,  85. 

PiCHON  (baron  J.),  [28],  président  de  la  Société  des  biblio- 
philes françois,  quai  d'Anjou,  17. 

Picot  (Emile),  [2g],  consul  honoraire,  professeur  à  l'Ecole 
des  langues  orientales  vivantes,  avenue  de  Wagram,  i35 
(membre  perpétuel). 

Picot  (Georges),  [i83],  membre  de  l'Institut,  rue  Pigalle,  54. 

Pilastre,  [586],  avoué,  rue  Notre-Dame-des-Victoires,  46. 

PoiNSiGNON  (J.),  [248],  libraire,  place  de  l'Hôtel-de- Ville,  10, 
au  Havre  (membre  perpétuel). 

Porquet,  [416],  libraire,  quai  Voltaire,  i. 

PoRTALis  (baron  Roger),  [292],  boulevard  Haussmann,  144. 

Prague  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [496];  correspon- 
dant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Prarond  (Ern.),  [460],  à  Abbeville;  correspondant  M.  Cham- 
pion, libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Puymaigre  (comte  de),  [354],  ^^^  de  l'Université,   17. 

*QuEux  de  Saint-Hilaire  (marquis  de),  [3o],  rue  Soufflot,  3 
(membre  fondateur). 

Rajna  (Pio),  [296],  via  Cavour,  84,  à  Florence  (membre  per- 
pétuel). 

Ravnaud  (Gaston),  [79],  employé  au  département  des  manu- 
scrits  de  la  Bibliothèque  nationale  ,   rue  Caumartin,  32. 

Reboul  de  La  Juillière  (A.),  [556],  avenue  d'Iéna,  74;  cor- 
respondant M.  Alph.  Picard,  libraire,  rue   Bonaparte,  82. 

Régnier  (Adolphe),  [241],  membre  de  l'Institut,  rue  de  Vau- 
girard,  22. 

Reinwald  (C  ),  [229],  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 

Renault  (L.),  [374],  député,  boulevard  Haussmann,  77. 

Rencogne  (Pierre  de),  [5o9],  rue  du  Minage,  47,  à  Angou- 
lême. 

Repoux  (Léopold),  [467J,  juge  suppléant  à  Autun  ;  corres- 
pondant M.  Lhomme,  boulevard  Saint-Germain,  70. 

Reuss  (Rod.),   [184],  bibliothécaire  de   la   ville  de   Stras- 


—    01    — 

bourg;   correspondant    M.    Ch.    Delagrave,  libraire,  rue 
Soufflot,  i5  (membre  perpétuel). 

RiGG  (Herbert  A.),  [SvS],  Wykeham  Lodge,  Walton-on- 
Thames,  Surrey  (Angleterre). 

RiTTER  (Eug  ),  [202],  professeur  à  l'Université  de  Genève,  à 
Malagnou  (Eaux- Vives)  ,  près  Genève;  correspondant 
M.  Borrani,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  9  (membre  per- 
pétuel). 

Robert  (Ulysse),  [SSy],  inspecteur  général  des  Bibliothèques 
et  Archives,  Grande  rue,  3i,  à  Saint-Mandé  (Seine). 

RoBiNEAu  (G.),  [91],  rue  de  Marignan,  25. 

RoDOUAN,  [523],  boulevard  du  Roi,  9,  à  Versailles;  corres- 
pondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Roi  des  Belges  (Bibliothèque  de  S.  M.  le),  [196],  aux  soins 
de  M.  Scheler,  bibliothécaire  du  Roi,  rue  Mercelis,  Ixelles, 
banlieue  de  Bruxelles. 

Roy  (Maurice),  [583],  rue  des  Saints-Pères,  i5  (membre  per- 
pétuel). 

Rothschild  (baron  Alphonse  de),  [iii],  rue  Saint-Floren- 
tin, 2  (membre  perpétuel). 

*RoTHscHiLD  (baron  Arthur  de),  [i  1 2],  rue  du  Faubourg  Saint- 
Honoré,  33  (membre  fondateur). 

*RoTHscHiLD  (baron  Edmond  de),  [11 3],  rue  Lafïitte,  19  (mem- 
bre fondateur). 

Rothschild  (baron  Gustave  de),  [114],  rue  Laffitte,  23  (mem- 
bre perpétuel). 

Rouquette,  [i38],  libraire,  passage  Choiseul,  85. 

RoYER(Ch.),  [352],  boulevard  de  la  Madeleine,  17,  citéVindé. 

R0Z1ÈRE  (Eug.  de),  [32],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue 
Lincoln,  8. 

RuBLE  (baron  Alphonse  de),  [186],  rue  Cambon,  43. 

RupALLEY  (Ern.),  [499],  rue  Lafayette,  i3. 

Saint  -  JoHANNY  (G.),  [372],  archiviste  de  la  Seine,  quai 
Henri  IV,  3o. 

*  Saintsbury  (J.),  [341],  Savile  Club,  107,  Piccadilly ,  Lon- 
dres. 

Saisset  (Paul  de),  [5 17],  avenue  d'Eylau,  i8  (membre  per- 
pétuel). 

Sauvan  (F.),  [227],  rue  de  Laborde,  46. 


—    32    — 

Say  (Léon),  [i3o],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue  Fres- 
nel,  21  (quai  Debilly). 

*ScHEFER  (Charles),  [466],  membre  de  l'Institut,  président  de 
l'École  des  langues  orientales  vivantes,  rue  de  Lille,  2 
(membre  fondateur). 

ScHOLLE  (D""  Fr.),  [356],  Schillstrasse,  5,  à  Berlin,  W.;  cor- 
respondant M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Ger- 
main, lyô. 

ScHucHARDT  (Hugo),  [iSq],  professeur  à  l'Univcrsité  de  Gratz 
(Styrie). 

Seigneur  (l'abbé),  [432],  rue  du  Colysée,  44. 

Sellier  (L.),  [38o],  rue  Sainte-Croix,  5,  à  Châlons-sur- 
Marne. 

Sénemaud  (Ed.),  [43],  archiviste  des  Ardennes,  à  Mézières; 
correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5. 

Senn  (0.),  [519],  rue  de  la  Côte,  36,  au  Havre. 

Servois  (Gustave),  [SyS],  inspecteur  général  des  Bibliothèques 
et  Archives,  avenue  Gabriel,  48  (membre  perpétuel). 

Sieber(L.),[57],  bibliothécaire  de  l'Université  de  Bâle;  corres- 
pondant M.  Vieweg,  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Smith  (Miss  Lucy  Toulmin),  [459],  Wood  Lane,  Highgate, 
Londres,  N.  (membre  perpétuel). 

Smyth  (J.-D.-H.),  [480],  libraire,  137,  Gower  Street,  Londres. 

Sorel,  (A.),  [409],  secrétaire  général  du  Sénat,  professeur 
à  l'École  libre  des  sciences  politiques  ,  au  palais  de  la 
Présidence  du  Sénat. 

Stengel  (Edm.),  [21 3],  professeur  à  l'Université  de  Mar- 
bourg,  Hesse  ;  correspondant  M.  Vieweg,  libraire,  rue 
Richelieu,  67. 

Stephens  (Georges),  f35i],  professeur  à  l'Université  de  Co- 
penhague ;  corresp.  M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard 
Saint-Germain,  176, 

Stickney  (Austin),  [5 14],  35  West,  17*^  Street,  New-York. 

Stimming  (D"-  Albert),  [52 1],  Kiel  ;  correspondant  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67  (membre  perpétuel). 

Stjernstrom  (G.),  [564],  à  Upsal  (Suéde)  ;  correspondant 
M.  Morgand,  libraire,  passage  des  Panoramas,  55. 

Stockholm  (Bibliothèque  royale  de),  [370];  correspondant 
M    Reinwald,  libraire,  rue  des  Saints-Pères,  i5. 


-  33  — 

Strasbourg  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [23i]  ;  corresp. 
la  librairie  Baer  et  C'e,  rue  de  l'Ancienne-Comédie,  i8. 

Strasbourg  (Séminaire  pour  l'étude  des  langues  romanes, 
à  l'Université  de),  [404]  ;  corresp.  M.  Champion,  quai  Ma- 
laquais,  i5. 

Straus  (Emile),  [106],  avocat,  rue  d'Aumale,  28. 

Stuerzinger  (J.),  [469],  chargé  de  cours  à  l'Université  de 
Bonn. 

Suchier  (A.),  [164],  professeur  à  l'Université  de  Halle;  corr. 
M.  Champion,  libraire,  rue  Malaquais,  i5  (membre  per- 
pétuel) . 

SuNDBY  (Thor),  [323],  professeur  à  l'Université  de  Copenha- 
gue (membre  perpétuel). 

Talbert  (F.),  [107],  professeur  à  La  Flèche;  corr.  M.  Tho- 
rin,  libraire,  rue  Médicis,  7. 

Tamizeyde  Larroque  (Ph.),  [i  i5],  correspondant  de  l'Institut, 
à  Gontaut  (Lot-et-Gar.)  ;  correspondant  M.  Champion,  li- 
braire, quai  Malaquais,  i5. 

Tamson  (G.-J.),  [5i6],  professeur  à  Kelvinside  Academy,  5y 
Sardinia  Terrace,  Hillhead,  Glasgow. 

Tarne.A-U  (Jules),  [3o6],  notaire  à  Clermont-Ferrand  (Puy-de- 
Dôme)  ;  correspondant  M.  Billard,  place  Dauphine,  27. 

Taulier  (L.),  [366],  à  Francheville-Lyon  (Rhône). 

Techener  (Léon),  [289],  libraire,  rue  de  l'Arbre-Sec,  52. 

Tempier  (D.),  [i65],  archiviste  des  Côtes-du-Nord,  à  Saint- 
Brieuc. 

Templier  (Armand),  [384],  de  la  librairie  Hachette,  boule- 
vard Saint-Germain,  77  (membre  perpétuel). 

Ten  Brink(B.),  [433],  professeur  à  l'Université  de  Strasbourg. 

Terrât  (Barthélémy),  [25o],  professeur  de  droit  à  l'Institut 
catholique  de  Paris,  rue  Saint-Romain,  18. 

Thomas  (Antoine),  [524],  maître  de  conférences  à  la  Faculté 
des  Lettres  de  Toulouse. 

Thompson  (E.  Maunde),  [igS],  conservateur  des  manuscrits 
au  Musée  Britannique,  Londres;  correspondants  MM.  Du- 
lau  et  C'^,  libraires,  à  Londres. 

Thurneysen  (D'')  ,  [583]  ,  chargé  de  cours  à  l'Université 
de  léna  (membre  perpétuel). 

Tissot  (Amédée),  [53],  bibliothécaire  de  la  ville  de  Lisieux. 

3 


-  34- 

ToELER  (Adolf),  [60],  professeur  à  l'Université  de  Berlin, 
Schillstrasse,  11,  Berlin  W.  ;  correspondant  M.  Reinwald, 
libraire,  rue  des  Saints-Péres,  i5  (membre  perpétuel). 

TouRTOuLON  (baron  Ch.   de),  [84],  rue  de  Mézières,  38. 

Trier  (Gerson),  [54],  Kongensgade,  66,  à  Copenhague  ;  cor- 
resp.  M.  Lebrun,  rue  Casimir  Delavigne,  7. 

Trochon  (l'abbé  Charles),  [297],  docteur  en  théologie,  au- 
mônier du  lycée  Saint-Louis,  rue  Gay-Lussac,  49. 

Truebner  (K.),  [434],  libraire  à  Strasbourg;  corresp.  M.  Le- 
roux, libraire,  rue  Bonaparte,  28. 

Tubingue  (Bibliothèque  de  l'Université  de),  [471]  ;  corresp. 
M.  Pedone-Lauriel,  libraire,  rue  Cujas,  7. 

Turin  (Bibliothèque  nationale  de),  [5t)6]  ;  correspondant 
M.  Mellier,  libraire,  rue  Séguier,  17. 

Ulbrich  (D""),  [491],  Lutzowstrasse,  68,  à  Berlin  ;  correspon- 
dant M.   Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint-Germain, 

176. 
Ulrich  (Jacob),  [463],   professeur  à  l'Université  de  Zurich 
(Suisse). 

Upsal  (Séminaire  philologique  de  l'Université  d'),  Suède, 
[5oi],  corresp.  M.  Le  Soudier,  libraire,  boulevard  Saint- 
Germain,  176. 

Vaesen  (Joseph),  [294],  rue  de  l'Annonciade,  i3,  à  Lyon  ; 
correspondant  M.  Charavay,  rue  de  Furstenberg,  4. 

Vallois  (Félix),  [552],  archiviste  de  la  société  rouennaise  des 
bibliophiles,  rue  de  la  Savonnerie,  12,  à  Rouen. 

Vander  Haeghen  (F.),  [36o] ,  bibliothécaire  de  l'Univer- 
sité de  Gand. 

Vendeuvre  (baron  de),  [140],  rue  de  Penthiévre,  4. 

V1ENNOT  (William),  [591],  boulevard  Saint-Germain,  202. 

Vieweg  (F.),  [67],  libraire,  rue  Richelieu,  67. 

ViLLARD  (Th.),  [287],  conseiller  municipal,  boulevard  Ma- 
lesherbes,  i38. 

ViTU  (Auguste),  [3o8],  avenue  de  Wagram,  36. 

Vogué  (comte  de),  [i  10],  membre  de  l'Institut,  rue  Fabert,  2. 

Vollmœller  (Karl),  [363],  professeur  a  l'Université  de  Got- 
tingen  (Prusse);  correspondant  M.  Champion,  libraire, 
quai  Malaquais,  i5. 


—  35  — 

Waddington  (W.),  [436],  sénateur,  membre  de  l'Institut,  rue 
Dumont  d'Urville,  3i. 

Wahlundt  (C),  [447],  à  l'Université  d'Upsal  (Suède);  cor- 
respondant M.  Champion,  libraire,  quai  Malaquais,  i5 
(membre  perpétuel). 

*Wailly  (Natalis  de),  [2],  membre  de  l'Institut,  rue  Ray 
nouard,  3o,  Passy-Paris  (membre  fondateur). 

Ward  (H.  L.  D.),  [226],   du  Musée   Britannique  ,    Londres. 

Warner  (G.  F.),  [194],  du  Musée  Britannique,  Londres. 

Watson  (Robert  Spence),  L.  L.  D.,  [348],  Moss  Croft,  Ga- 
teshead,  Durham  (Angleterre). 

Weeer  (D"-  Alfred),  [396],  à  Mannedorf,  près  Zurich  (Suisse) 
(membre  perpétuel). 

Weimar  (Bibliothèque  de),  [i53];  correspondant  M.  Vieweg, 
libraire,  rue  Richelieu,  67. 

Wesselofsky  (Alex.),  [446],  professeur  à  l'Université  de  Saint- 
Pétersbourg  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai 
Malaquais,  i5. 

White  (George),  [40],  Ashley  House,  Epsom  (Angleterre)  ; 
correspondants  MM.  Dulau  et  C'^,  libraires,  à  Londres. 

Willems  (A.),  [65],  professeur  à  l'Université  de  Bruxelles, 
chaussée  de  Haecht,  70,  à  Bruxelles. 

WuLFF  (Fr.),  [569],  professeur  agrégé  h  l'Université  de  Lund 
(Suède)  ;  correspondant  M.  Champion,  libraire,  quai  Ma- 
laquais, i5. 

Yale  Collège,  [41 5],  àNew-Haven  (États-Unis  d'Amérique)  > 
correspondant  M.  Porquet,  libraire,  quai  Voltaire,  i. 

Zurich  (Bibliothèque  cantonale  de),  [553]. 


LISTE  DES  MEMBRES 


CONSEIL   D'ADMINISTRATION 


POUR  L  ANNEE  li 


MM.  Baudry. 

BONNARDOT. 
BORDIER. 

Darmesteter. 

DiDOT. 

Egger. 

Gautier. 

Laborde  (marquis  de). 

LONGNON. 
LUCE. 

Marty-Laveaux. 

Meyer. 

Michelant. 


MM.  Montaiglon  (de). 
Paris  (G.). 
Picot  (É.). 
Queux  de  Saint- Hi- 

laire  (marquis  de). 
Raynaud. 
Robert. 
Rothschild  (baron  E. 

de). 
RoziÈRE  (de). 
Ruble  (baron  de). 
Servois. 


BUREAU  DE  LA  SOCIETE 


Président. ..... 

Vice-présidents . 
Administrateur  , 


Secrétaire 

Secrétaire-adjoint . 

Trésorier 

Trésorier-adjoint . 


Marty-Laveaux. 

LucE,  G.  Paris. 

Marquis  de  Queux  de  Saint- 

HlLAIRE. 

Meyer. 

Raynaud. 

Baron  Edm.  de  Rothschild 

Picot  (É.). 


i 


-  37  - 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild, 
le  i6  janvier  i883. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  président. 

Nouveaux  membres  :  La  bibliothèque  universitaire 
d^ Alger;  M.  Emile  Levy,  professeur  à  l'Université  de 
Fribourg  en  Brisgau. 

Etat  des  impressions  :  V amant  rendu  cordelier ;  le 
commencement  des  notes  en  placards.  —  Eustache  Des- 
champs, t.  III,  cartonné  et  prêt  à  être  distribué.  —  Raoul 
de  Cambrai,  feuille  24  et  dernière  en  bon  à  tirer;  le  reste 
est  tiré.  —  Mystère  du  Viel  Testament,  feuilles  2  5  et  26 
en  bon  à  tirer  ;  le  commencement  de  la  préface  est  en 
placards. 

M.  P.  Meyer  est  autorisé  à  mettre  sous  presse  les  con- 
tes moralises  de  Nicole  Bozon,  frère  mineur,  texte  anglo- 
normand  dont  l'édition  a  été  préparée  parjlui  et  par  Miss. 
L.  Toulmin  Smith  (voir  les  séances  du  26  avril  et  du  24 
mai  1882).  Le  tirage  est  fixé  à  700  exemplaires,  dont 
100  sur  papier  Whatman. 


__  38  — 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  26  mars  li 


Présidence  de  M..  G.  Paris,  président. 

M,  Roy,  mennbre  ordinaire,  devient  membre  perpé- 
tuel. 

Etat  des  impressions  :L'^manfrenrfw  cordelier,  5  feuil- 
les tirées;  la  feuille  6  contenant  le  commencement  des 
notes  est  en  page.  —  Philippe  de  Beaumanoir,  la  copie 
du  t.  II  est  à  l'imprimerie.  —  Guillaume  de  Dole,  2  feuil- 
les tirées,  feuilles  3  et  4  en  bon  à  tirer,  feuille  5  en  page. 

—  Eiistache  Deschamps,  t.  IV,  5  feuilles  en  page.  — 
Merlin,  5  feuilles  tirées,  3  en  placards.  —  Miracles  de 
Nostre  Dame,  7  feuilles  tirées,  la  suite  de  la  copie  est  à 
rimprimerie.  —  La  Panthère  d'amours,  5  feuilles  tirées, 
2  feuilles  en  placards,  la  fin  du  texte  est  à  l'imprimerie. 

—  Nicole  Bo^on,  i  feuille  en  page,  2  feuilles  en  placards, 

—  Mystère  du  Viel  Testament,  entièrement  tiré. 

Le  Conseil  décide  que  Texercice  de  i883  se  composera 
du  t.  VII  des  Miracles  de  Nostre  Dame  et  des  deux  vo- 
lumes de  Philippe  de  Beaumanoir,  et  celui  de  1884  de 
La  Panthère  d'amours^  du  t.  IV  d'Eustache  Deschamps 
et  de  l'Evangile  de  Nicodème. 


-  39 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 
Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  2  3  avril  1884. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  président. 

Nouveau  membre  :  M.  Omont  (membre  perpétuel). 

Etat  des  impressions  :  Bulletin,  i883,  n°  3,  en  distri- 
bution. —  La  mort  Aymeri  de  Narbonne,  feuilles  6  et  7 
en  page,  la  fin  àw  texte  en  placards.  —  Philippe  de 
Beaumanoir,  t.  II,  feuille  i  en  page.  —  Guillaume  de 
Dole,  4  feuilles  tire'es,  un  peu  plus  de  3  feuilles  en  pla- 
cards. —  Merlin,  feuille  6  tirée,  feuilles  7  à  9  en  pla- 
cards. —  Miracles  de  Nostre  Dame,  t.  VII,  12  feuilles 
tirées.  —  La  Panthère  d'amours,  5  feuilles  tirées,  la  fin, 
environ  3  feuilles,  en  placards. 

Le  Conseil  fixe  l'assemblée  générale  de  la  Société  au 
21  mai,  à  4  heures. 

Proposition  de  publication  :  par  M.  Maurice  Roy, 
d'une  édition  des  œuvres  poétiques  de  Christine  de  Pi- 
san  qui  pourrait  former  trois  ou  quatre  volumes.  Cette 
proposition  est  renvoyée  à  une  commission  composée  de 
MM,  Meyer,  Paris  et  Raynaud. 


ASSEMBLEE  GENERALE 

Tenue  à  la  Bibliothèque  nationale  (salle  du  cours 
d'arche'ologie),  le  2  mai   1884. 


Présidence  de  M.  G.  Paris,  président. 

La  Société  entend  la  lecture  du  discours  du  président, 
des  rapports  du  secrétaire  et  du  trésorier. 

Sont  élus  membres  du  Bureau  et  du  Conseil,  pour 
siéger  jusqu'à  la  prochaine  assemblée  générale,  les 
membres  de  la  Société  dont  les  noms  suivent: 


BUREAU 
Président MM,  Marty-Laveaux. 


Vice-présidents. . . . 
Administrateur .  .  . 

Secrétaire 

Secrétaire- adjoint. 

Trésorier 

Trésorier-adjoint . . 


S.  Luge,  G.  Paris. 

M'^  DeQuEUX  de  SAINT-HiLAfRE. 

P.  Meyer. 

G.  Raynaud. 

B""  Edmond  de  Rothschild. 

E.  Picot. 

CONSEIL 


MM.  F.  Baudry. 

F.  BONNARDOT. 
H.   BORDIER. 

A.  Darmesteter. 
Alered  Didot. 
E.  Egger. 
L.  Gautier 
M'^  J.  DE  Laborde. 


MM.  A.   LONGNON. 

H.  MiCHELANT. 

A.  DE  Montaiglon. 
U.  Robert. 
E.  DE  Rozière. 

B""   A.  DE  RUBLE. 

G.  Servois. 


—  41   - 

Discours  de  M.  G.  Paris,  vice-président. 

Messieurs, 

Je  dois  commencer  par  vous  présenter  les  excuses  du 
Conseil  et  les  miennes  pour  l'irrégularité  qui  s'est  intro- 
duite dans  la  tenue  de  nos  assemblées  générales.  D'après 
nos  statuts,  il  doit  y  avoir  une  assemblée  générale  chaque 
année.  Lespremièresannées, cette  assemblée  s'est  tenue  au 
mois  de  mai  ou  de  juin  ;  en  1880,  on  l'a  remise  au  mois 
de  décembre,  et  il  en  a  été  de  même  en  1 88 1  et  en  1 882. 
Au  mois  de  décembre  dernier,  différentes  circonstances 
nous  ont  déterminé  à  l'ajourner,  et  en  reprenant  cette 
fois  l'ancienne  date  du  mois  de  mai,  nous  avons  en  fait 
supprimé  l'assemblée  qui  aurait  dû  avoir  lieu  en  ;883. 
Il  en  résulte  que  votre  Bureau  et  votre  Conseil  ont,  de 
leur  propre  autorité,  prolongé  leurs  pouvoirs  au-delà 
du  terme  pour  lequel  vous  les  leur  aviez  conférés.  Cela 
est  grave  surtout  pour  le  président,  qui  ne  peut  être 
réélu;  quant  aux  membres  du  Bureau  et  du  Conseil,  vous 
pouvez  leur  exprimer  votre  mécontentement  en  ne  les 
renommant  pas;  vous  pouvez  aussi,  par  vos  suffrages, 
leur  accorder  un  bill  d'indemnité  sur  lequel  ils  ont  la 
présomption,  connaissant  votre  indulgence,  de  compter 
un  peu,  mais  qu'ils  ne  sauraient  mériter  qu'en  recon- 
naissant publiquement  qu'ils  en  ont  besoin.  Nous  espé- 
rons qu'une  pareille  dérogation  aux  statuts  ne  se  pro- 
duira plus;  elle  était  excusée  cette  année  par  le  désir  de 


ne  vous  réunir  qu'après  avoir  complété  autant  que  pos- 
sible, sinon  Texercice  de  i883,  au  moins  les  exercices  de 
1881  et  1882,  qui  étaient  encore  en  souffrance,  dont  le 
second  est  maintenant  en  ordre,  dont  le  premier  ne  tar- 
dera pas  à  rêtre. 

Nous  continuons,  en  effet,  à  rencontrer  dans  l'accom- 
plissement de  notre  tâche  les  difficultés  dont  nous  vous 
avons  déjà  plus  d'une  fois  entretenus.  Le  nombre  de  nos 
éditeurs  est  trop  restreint,  et  la  conscience  qu'ils  appor- 
tent à  l'exécution  de  leurs  travaux  les  leur  fait  trop  sou- 
vent traîner  en  longueur.  Il  en  résulte  que  les  volumes 
afférents  à  chaque  exercice  ne  sont  pas  terminés  dans  les 
délais  voulus  ;  de  là  toutes  sortes  d'inconvénients,  que 
vos  m.andataires  ressentent  plus  vivement  que  personne, 
mais  qui  nuisent  à  la  bonne  renommée,  à  la  prospérité 
et  au  recrutement  de  la  Société.  Cependant,  je  suis  heu- 
reux de  le  dire,  Tavenir  s'annonce  bien  et  les  temps  les 
plus  difficiles  semblent  passés.  Plusieurs  publications 
commencées  nous  permettent  d'espérer  avec  une  grande 
confiance  que  nos  trois  volumes  annuels  pourront  désor- 
mais vous  être  distribués  régulièrement.  Notre  souhait 
le  plus  ardent  est  d'en  augmenter  le  nombre;  pour  cela, 
il  nous  faut  votre  plus  active  collaboration,  pour  la  pro- 
pagande d'abord,  et  aussi,  autant  que  possible,  pour  le 
travail.  Plus  nous  aurons  de  membres,  plus  nous  aurons 
de  ressources,  plus  aussi  il  y  aura  de  chances  pour  qu'il 
s'en  trouve  parmi  eux  qui  ne  se  contentent  pas  de  nous 
aider  de  leur  cotisation,  mais  qui  partagent  avec  leurs 
anciens  le  labeur  effectif  auquel  ceux-ci  ont  peine  à  suf- 
fire et  qu'ils  auraient  surtout  peine  à  accroître. 

Le  recrutement  constant  de  la  Société,  tel  doit  être  le 


-43  - 

but  de  tous  nos  efforts.  Il  n'est  pas  arrêté,  heureusement, 
mais  il  ne  progresse  que  lentement.  Depuis  notre  der- 
nière réunion,  il  y  a  dix-sept  mois,  nous  avons  admis 
treize  nouveaux  membres,  dont  un  membre  fondateur, 
quatre  membres  perpétuels  et  huit  membres  ordinaires. 
Nous  n'avons  perdu  par  décès  que  cinq  membres,  tous 
membres  ordinaires.  Le  gain  semble  donc  assez  notable; 
mais  il  se  changerait  en  perte  si  nous  tenions  compte  des 
démissions  qui  viennent  trop  souvent  nous  attrister.  En 
somme,  notre  nombre  ne  s'augmente  pas;  il  diminue 
plutôt,  et  je  crois  devoir  vous  signaler  le  péril  avec  fran- 
chise, pour  que  vous  vous  efforciez  de  le  combattre. 

Il  nous  serait  difficile,  d'ailleurs,   de   nous  réjouir, 
quand  même  la  statistique  de  notre  mouvement  de  popu- 
lation serait  plus  satisfaisante,  en  regardant  les  noms  qui, 
depuis  notre  dernière  réunion,  ont  dû  être  effacés  de  no- 
tre liste.  Les  cinq  confrères  que  la  mort  nous  a  enlevés  mé- 
ritent tous  nos  regrets,  presque  tous  à  un  degré  éminent. 
Le  premier  est  M.  Anatole  Boucherie,  décédé  à  Mont- 
pellier le  3  avril  i883.  Nous  lui  devons  un  hommage 
particulièrement  ému  et  cordial.  On  sait  par  quels  travaux 
il  avait  bien  mérité  de  la  philologie  française,  quel  zèle, 
quelle  chaleur  d'âme  il  apportait,   non-seulement  à   la 
faire  progresser  par  ses  travaux,  mais  à  en  éveiller  dans 
le  grand  public  le  goût  et  la  compréhension.  Les  injustes 
et  superficiels  dédains  dont  un  critique,  peu  compétent 
d^ailleurs,  avait  cru  devoir  couvrir  notre  ancienne  litté- 
rature tout  entière,  avaient  soulevé  son  indignation,  et 
il  s'était  élancé,  comme  un  vrai  chevalier  qui  entend 
outrager  la  dame  de  ses  pensées,  pour  relever  le  gant, 
tandis  que  d'autres  avaient  cru  mieux  faire  de  passer  et 


-  44  — 

de  sourire.  Il  a  écrit  à  ce  propos  des  pages  pleines  de 
conviction  et  de  sens.  Mais  il  servait  mieux  encore  la 
cause  qui  est  la  nôtre  en  s^occupant,  après  diverses  au- 
tres publications  d'anciens  textes,  de  l'édition  d'un  poème 
important  qu'il  avait  découvert.  Il  a  succombé,  avant 
d'avoir  terminé  sa  tâche,  à  la  maladie  qui  le  minait  de- 
puis longtemps;  mais  son  fidèle  ami,  notre  confrère 
M.  Chabaneau,  s'est  chargé  de  le  remplacer,  et  nous 
espérons  que  Galerent de  Bretagne  wen  a.  prochainement 
le  jour,  et  formera  le  meilleur  titre  de  Boucherie  à  la  re- 
connaissance des  savants. 

Un  mois  après,  le  23  mai,  s'éteignait,  après  de  longues 
et  cruelles  souffrances,  M.  Edouard  Laboulaye  qui,  lui, 
n'avait  pas  pour  notre  vieille  langue  et  notre  vieille  lit- 
térature une  dévotion  spéciale,  mais  qui,  dans  la  largeur 
de  son  intelligence  si  souple  à  la  fois  et  si  juste,  lui  ac- 
cordait la  place  qui  lui  appartient  et  en  comprenait  le 
profond  intérêt  historique.  Ce  philosophe,  ce  juriste,  cet 
historien,  cet  homme  d'Etat  savait  que  la  conscience 
d'un  peuple  se  précise  et  se  développe  par  l'étude  sym- 
pathique de  son  passé,  et  que  le  passé  littéraire  de  la 
France  a  été  tout  particulièrement  glorieux  et  fécond  ; 
cet  esprit  vraiment  libéral  aimait  toutes  les  manifesta- 
tions sincères  et  spontanées  de  la  vie;  ce  curieux  des  pro- 
ductions de  l'imagination  naïve,  cet  ami,  ce  renouve- 
leur  habile  et  fin  des  contes  populaires  de  tous  les  pays 
sentait  tout  ce  qui  coule,  dans  les  anciens  textes  que 
nous  mettons  au  jour,  de  la  source  la  plus  franche  et  la 
plus  originale  de  notre  langue  et  de  notre  génie.  Il  était 
venu  cordialement  à  nous  dès  nos  débuts,  et  nous  reste- 
rons tiers  d'avoir  eu  son  appui  et  son  encouragement. 


—  4^  — 

G^était  un  sentiment  patriotique  plus  spécial  qui  nous 
avait  valu  les  sympathies  du  regretté  M.  E.  de  Bouteiller, 
mort  peu  après  Laboulaye.  Son  nom  est  connu  de  tous 
ceux  qui  ont  suivi,  le  cœur  serré,  ce  drame  poignant  qui 
s'est  dénoué  le  28  octobre  1 870  en  arrachant  de  la  France 
une  de  nos  villes  les  plus  françaises,  Tancienne  cité  libre 
de  Metz.  M.  de  Bouteiller  aimait  Metz  comme  Messin 
et  comme  Français;  quand  Metz  fut  devenue,  non  pas 
allemande,  mais  sujette  de  l'Allemagne,  il  quitta,  le 
cœur  brisé,  la  petite  patrie  pour  la  grande;  mais  il  con- 
tinua, dans  le  domaine  de  la  science,  à  travailler  pour 
toutes  deux.  En  collaboration  avec  notre  savant  confrè- 
re M.  Bonnardot,  après  avoir  publié  le  curieux  poème 
de  la  Guerre  de  Met:{  en  134" ,  il  préparait  pour  nous 
l'édition  de  la  chanson  de  geste  de  Hervi  de  Mes.  Son 
collaborateur  n'abandonne  pas  la  tâche  commune,  et  c'est 
un  des  volumes  que  nous  voudrions,  pour  bien  des  mo- 
tifs, voir  le  plus  tôt  possible  mis  sous  presse. 

Que  de  raisons  diverses  peuvent  attirer  des  esprits 
distingués  à  Tétude  de  cette  vieille  littérature,  si  riche  et 
si  variée!  C'était  une  curiosité  générale  et,  on  le  peut 
dire,  insatiable,  de  toutes  les  manifestations  de  Tesprit 
qui  avait  amené  M.  Charles  Defrémery  à  s'y  intéresser 
vivement.  Non  content  d'occuper  un  des  premiers  rangs 
parmi  les  orientalistes  modernes,  M.  Defrémery  aimait 
et  connaissait  à  fond  les  littératures  classiques  ;  du 
xvn®  siècle  français  il  était  remonté  au  xvi*  siècle,  puis 
enfin  au  moyen  âge,  et  sa  mémoire  merveilleuse,  son 
goût  pour  les  rapprochements  et  les  comparaisons  lui 
avaient  facilement  montré  quelles  lumières  indispensa- 
bles elle  apporte  à  qui  veut  étudier  les  rapports  du  monde 


-46  - 

moderne  avec  TOrient  comme  avec  Tantiquité.  Il  lisait 
nos  publications  avec  l'attention  la  plus  soutenue,  et 
avait  la  joie  d'y  faire  sans  cesse  quelques-unes  de  ces 
petites  découvertes  qui  étaient  ses  bonheurs  quotidiens 
et  dont  plusieurs  n'étaient  possibles  qu'à  une  érudition 
aussi  vaste  et  aussi  diverse.  Il  savait  même  découvrir 
des  particularités  qui  échappaient  aux  savants  spéciaux  ; 
c'était  plaisir  et  profit  de  causer  avec  lui  de  chacun  de 
nos  volumes  au  fur  et  à  mesure  qu'ils  paraissaient. 
'  Enfin,  nous  avons  à  regretter  M.  Hermile  Reynald, 
doyen  de  la  Faculté  des  lettres  d'Aix,  mort  le  22  juillet 
i883.  Les  travaux  historiques  de  M.  Reynald  sont 
connus;  ils  prouvent  l'activité  de  son  esprit  investiga- 
teur :  ils  ne  la  satisfaisaient  pas.  Il  voulait  connaître 
l'histoire  morale  et  intellectuelle  de  la  France  à  toutes 
ses  périodes,  et  il  s'était  avec  grand  plaisir  associé  à 
notre  œuvre,  donnant  un  exemple  que  nous  voudrions 
voir  plus  suivi,  et  qui  le  serait  davantage  si  tous 
comprenaient  comme  lui  l'intérêt  et  la  portée  historique 
de  nos  travaux. 

C'est  un  cruel  sentiment,  Messieurs,  que  nous  fait 
éprouver  cette  énumération,  mais  il  porte  avec  lui  un 
adoucissement  :  c'est  la  pensée  que  tant  d'hommes 
supérieurs,  voués  pour  la  plupart  à  des  études  différentes 
des  nôtres,  ont  apprécié  la  valeur  et  l'opportunité  de 
l'œuvre  que  nous  avons  entreprise.  Leur  approbation  a 
été  pour  nous  un  puissant  encouragement  et  ne  doit  pas 
cesser  de  l'être.  Un  autre  nous  est  venu  cette  année. 
M.  le  marquis  de  La  Grange,  qui  avait  pris  jadis,  sous 
la  direction  de  Guessard,  une  part  active  à  la  collection 
des  Anciens  poètes  français,  a  légué  à  l'Académie  des 


—  47  - 

Inscriptions  et  Belles-Lettres  une  rente  de  i,ooo  francs 
destinée  à  récompenser  chaque  année  l'édition  d'une 
œuvre  poétique  française  du  moyen  âge.  L'année  der- 
nière, l'Académie  avait  à  décerner  ce  prix  pour  la  pre. 
mière  fois,  et  elle  se  trouvait  en  présence  des  arrérages 
de  deux  ans  :  elle  n'a  pas  cru  pouvoir  mieux  faire  que 
de  les  attribuer  à  la  Société  des  anciens  textes  pour 
l'ensemble  de  ses  publications.  En  récompensant  la 
Société,  dit  le  discours  du  président  de  l'Académie,  on 
récompense  en  même  temps  tous  ceux  qui  auraient  pu 
concourir  pour  ce  prix,  car  tous  appartiennent  à  la 
Société,  et  c'est  pour  elle  que  presque  tous  les  travaux 
entre  lesquels  on  pouvait  choisir  ont  été  publiés.  Après 
l'approbation  de  l'Académie  française,  nous  aurons  donc 
eu  celle  de  l'Académie  des  Inscriptions;  voilà  qui  doit 
fortifier  notre  courage  et  notre  zèle,  au  milieu  des  difficul- 
tés contre  lesquelles  nous  avons  parfois  à  lutter,  en  nous 
prouvant  que  nous  ne  nous  trompons  pas,  et  que  notre 
œuvre,  aux  yeux  des  juges  les  plus  compétents,  est  bien 
conçue  et,  jusqu'à  présent,  bien  exécutée. 


Rapport  sur  les  travaux  de  la  Société  des  anciens  textes 
français  pendant  les  années  1882  et  i883^par  M.  Paul 
Meyer,  secrétaire. 

Messieurs, 

La  précédente   assemblée  générale  de  la  Société  a  eu 
lieu  le  20  décembre  1:882.  A  cette  date  les  ouvrages  des- 


-48  - 

tinés  à  l'exercice  i88i  n'étaient  distribués  qu'en  partie,  et 
pour  1882  rien  n'avait  encore  été  publié.  L'an  dernier, 
à  la  même  époque,  le  progrès  de  nos  publications  était 
trop  peu  sensible  pour  fournir  la  matière  d'un  rapport. 
Il  a  donc  paru  nécessaire  à  votre  conseil  de  reculer  jus- 
qu'à l'heure  présente  la  réunion  qu'aux  termes  de  nos 
statuts  nous  devons  tenir  chaque  année.  Par  suite  j'aurai 
exceptionnellement  à  vous  entretenir  de  nos  travaux 
pendant  le  cours  de  deux  années,  ou  plus  exactement 
d'un  an  et  demi. 

Pendant  les  dix-sept  mois  qui  se  sont  écoulés  depuis 
notre  dernière  assemblée,  la  Société  n'est  pas  restée  inac- 
tive. Elle  a  prouvé  sa  vitalité  en  distribuant  à  ses  mem- 
bres plusieurs  volumes,  mais  elle  n'a  pas  réussi  à  rega- 
gner le  temps  perdu  et  à  faire  concorder  ses  publications 
avec  le  millésime  des  exercices.  Nous  sommes  encore 
maintenant  obligés  d'établir  fictivement  cette  concor- 
dance en  plaçant  sur  les  titres  de  nos  volumes  une  date 
antérieure  à  l'époque  de  leur  mise  en  distribution. 

Ce  fâcheux  état  de  choses  vient  de  ce  que  le  labeur  pé- 
nible qu'impose  l'édition  de  nos  anciens  textes  continue 
à  peser  sur  un  trop  petit  nombre  de  membres  de  voire 
conseil  qui  font  à  eux  seuls  beaucoup  plus  de  la  moitié 
des  publications  et  surveillent  le  reste  en  qualité  de 
commissaires  responsables,  fonction  qui  est  loin  d'être 
une  sinécure.  Qu'un  ou  deux  de  nos  éditeurs  interrom- 
pent pour  quelques  semaines  leurs  travail,  et  toutes  nos 
prévisions  sont  dérangées.  En  vain  objecterait-on  qu'il 
suffirait  pour  parer  aux  retards  imprévus  d'avoir  sous 
presse  un  plus  grand  nombre  d'ouvrages.  Nous  avons  en 
ce  moment  dix  volumes  à  l'imprimerie,  et  nous  n'en 
pouvons  avoir  plus,  parce  que  le  nombre  des  commis- 
saires responsables  est,  par  la  nature  même  du  travail 
qui  leur  est  imposé,  extrêmement  limité,  et  que  la  tâche 


-  49  — 

des  personnes  qui  veulent  bien  accepter  ces  délicates 
fonctions  ne  saurait  être  augmentée. 

Voici  où  nous  en  sommes. 

Uexercice  de  1881  reste  encore  incomplet.  M.  de  Mon- 
taiglon  nous  a  enfin  remis,  il  y  a  plusieurs  mois,  la  copie 
du  volumineux  commentaire  qui  doit  accompagner  son 
édition  de  V  Amant  rendu  cor  délier  à  l'observance  d'^A- 
mours^  mais  ce  travail,  remanié  à  diverses  reprises,  plein 
d'additions  et  de  surcharges,  est  d'une  composition  ex- 
trêmement laborieuse,  et  l'impression  s^en  fait  avec  une 
lenteur  excusable  sans  doute,  mais  qui  nous  est  bien 
préjudiciable. 

L'exerciced2  1882,  dont  rien  n'avait  paru  lors  de  notre 
dernière  assemblée,  est  complet.  Il  se  compose  de  trois 
volumes  dont  deux  seulement  sont  publiés  aux  frais  de 
la  Société;  le  troisième  est  le  t.  IV  du  Mystère  du  Vieil 
Testament  généreusement  offert  aux  membres  de  la  So- 
ciété par  M"''  la  baronne  J--E.  de  Rotschild,  et  dont 
M.  E.  Picot  a  préparé  l'édition  avec  autant  de  dé- 
vouement que  de  compétence.  Les  deux  volumes  pu- 
bliés, à  proprement  parler,  par  la  Société  et  à  ses  frais, 
sont  le  t.  III  à' Eustache  Deschamps  Ql  Raoul  de  Cam- 
brai. Il  est  inutile  que  je  vous  entretienne  une  fois  de 
plus  de  l'intérêt  que  présente  une  édition  complète  de 
Deschamps.  Je  l'ai  fait  à  plusieurs  reprises  dans  mes 
précédents  rapports.  Mais  il  y  a  dans  ce  tome  III  quel- 
ques pages  que  votre  secrétaire  ne  doit  pas  omettre  de 
mentionner.  En  tête  du  volume,  en  effet,  M.  le  marquis 
de  Queux  de  Saint-Hilaire  a  écrit  une  notice  touchante 
sur  M.  Paulin  Paris  qui  a  revu  les  épreuves  des  deux 
premiers  tomes,  en  qualité  de  commissaire  responsable. 
Sans  prétendre  aucuner.ient  apprécier  l'œuvre  considéra- 
ble et  variée  du  savant  illustre  et  bienveillant  que  la 
Société  s'honore  d'avoir  eu  à  son  origine  pour  président, 

4 


—  5o  -> 

M.  de  Queux  de  Saint-Hilaire  a  marqué  en  traits  précis 
et  délicats  l'influence  que  P.  Paris  exerçait  autour  de 
lui  en  faveur  des  études  littéraires  qui  lui  étaient  chères, 
cherchant  à  répandre  la  connaissance  de  notre  ancienne 
littérature  au-delà  du  cercle  restreint  des  érudits,  pour 
la  faire  apprécier  et  goûter  dans  le  monde  des  gens  cul- 
tivés. 

Raoul  de  Cambrai  a  été  distribué  en  même  temps  que 
le  t.  111  d'Eustache  Deschamps,  au  commencement  de 
cette  année.  La  part  que  votre  secrétaire  a  prise  à  Tédition 
de  ce  poème  si  important  pour  l'histoire  de  notre  épo- 
pée lui  fait  une  loi  d'être  ici  très  bref.  Qu'il  me  soit  per- 
mis cependant  de  signaler  les  recherches  si  nouvelles 
que  M.  Longnon,  mon  collaborateur,  a  consacrées  à 
Raoul  de  Gouy,  à  Raoul  son  fils,  à  d'autres  personnages 
encore  dont  Texistence  est  attestée  au  x^  siècle  par  les 
chroniques  et  les  chartes,  et  qui  reparaissent  vers  la  fin 
du  xiie  dans  les  chansons  de  geste,  conservant  encore 
quelques  traits  historiques.  Raoul  de  Cambrai  devient, 
par  suite  de  ces  découvertes,  Pun  des  poèmes  où  l'on 
peut  le  mieux  suivre  depuis  sa  naissance  le  développe- 
ment d'une  chanson  de  geste.  Au  x^  siècle,  se  place  la 
rédaction  de  la  première  forme  du  poème,  peu  après  les 
événements  d'où  il  est  sorti.  A  la  tin  du  xi^  siècle,  un 
témoignage  précieux  et  circonstancié,  celui  de  la  chroni- 
que de  Waulsort,  nous  fait  connaître  un  état  ancien  en- 
core de  la  chanson.  Dans  la  seconde  moitié  du  xn«  siècle, 
enfin,  prend  place  la  rédaction,  malheureusement  bien 
remaniée,  qui  nous  est  parvenue,  et  qu'accompagne  une 
continuation  extrêmement  fabuleuse  mais  néanmoins  cu- 
rieuse pour  l'étude  des  lieux  communs  littéraires  avec 
lesquels  on  suppléait  au  défaut  des  données  historiques. 

Notre  distribution  se  limite  pour  1882  à  deux  volu- 
mes, sans  compter  le  t.  IV  du  Mystère  du  Vieil  Testa- 


ment.  Jusqu'ici  nous  avions  donné  trois  volumes  par 
an,  mais  la  diminution  est  plus  apparente  que  réelle, 
car  Raoul  de  Cambrai,  qui  contient  une  photogravure 
de  deux  pages  du  ms.,  est  double  en  étendue  de  certains 
de  nos  volumes.  Au  surplus,  Tétat  de  nos  finances  ne 
nous  permettait  pas  de  faire  davantage. 

Pour  l'année  i883,  nous  n'avons  encore  rien  publié. 
La  faute  n'en  est  pas  à  votre  conseil,  dont  Tactivité  ne 
s'est  pas  relâchée  un  seul  instant,  mais  au  peu  de  dili- 
gence de  certains  de  nos  éditeurs.  Nous  avons  mis  sous 
presse  au  commencement  de  Tannée  1882  la  Mort  Ay- 
meri  de  Narbonne  dont  l'édition  nous  avait  été  proposée 
par  M.  Couraye  du  Parc.  Nous  pouvions  espérer  qu'une 
année  suffirait  à  l'impression  de  ce  volume  qui  n'aura 
pas  beaucoup  plus  d'une  quinzaine  de  feuilles.  Toutefois, 
malgré  les  efforts  incessants  du  commissaire  responsable, 
il  a  été  impossible  d'amener  l'éditeur  à  corriger  ses 
épreuves  avec  Pactivité  nécessaire,  et  maintenant,  après 
plus  de  deux  ans,  nous  n'en  sommes  arrivés  qu'à  la  neu- 
vième feuille.  Il  n'y  a,  pour  le  présent,  qu'à  s'armer  de 
patience,  la  Société  ne  pouvant  exiger  que  le  commissaire 
responsable  fasse  l'édition  qu'il  a  seulement  pour  mis- 
sion de  surveiller. 

Le  retard  que  subit  la  Mort  Aymeri  a  un  inconvénient 
particulièrement  fâcheux.  Dans  le  premier  des  rapports 
que  j'ai  eu  l'honneur  de  lire  devant  la  Société,  en  i  876  '  ; 
j'annonçais  la  prochaine  publication  à'Aymeri  de  Nar- 
bonne, chanson  de  geste  dont  l'édition  nous  avait  été  pro  ■ 
posée  dès  lors  par  M.  L.  Demaison,  ancien  élève  de  l'É- 
cole des  chartes.  Mais  l'éditeur  ne  se  trouvant  pas  satisfait 
de  son  travail,  le  reprit  et  le  refit  en  grande  partie.  De- 
puis plusieurs  mois  nous  avons  entre  les  mains  le  texte 

I.  Bulletin  de  1876,  p.  45. 


—    32    — 


tout  entier  à' Aymeri  de  Narbonne,  établi  d'après  plu- 
sieurs manuscrits  rigoureusement  classés  et  accompagné 
d'un  volumineux  apparatus  criticus,  le  tout  en  une  co- 
pie bien  lisiblement  écrite  et  commodément  disposée  pour 
l'impression.  Nous  n'attendons  pour  mettre  sous  presse 
cette  édition  que  le  moment  où  le  texte  de  la  Mort  Ay- 
meri  sera  entièrement  tiré.  En  effet,  la  quantité  de  petit 
caractère  qu'exige  l'impression  des  notes  en  Tun  et 
l'autre  poème  est  telle  qu'il  est  impossible  de  les  imprimer 
simultanément  tous  les  deux.  D'ailleurs,  nous  avons  en 
ce  moment  dix  ouvrages  sous  presse  :  c'est  un  maximum 
qui  ne  peut  être  dépassé. 

L'édition  des  œuvres  poétiques  de  Philippe  de  Rémi, 
sire  de  Beaumanoir,  à  laquelle  a  été  consacrée  une  grande 
partie  de  mon  précédent  rapport,  a  progressé  d'un  pas 
heureusement  plus  rapide.  Des  deux  volumes  dont  elle 
se  composera,  le  premier  est  imprimé.  Il  contient  le  ro- 
man de  la  Manekine^  déjà  édité  autrefois  par  M.  Fr. 
Michel,  et  des  fragments  d'une  rédaction  en  prose  de  ce 
roman  faite  au  milieu  du  xv^  siècle  par  Jean  Wauquelin, 
écrivain  de  qui  on  possède  un  certain  nombre  de  traduc- 
tions et  de  compilations  exécutées  pour  la  plupart  à  la 
demande  de  Philippe  le  Bon,  duc  de  Bourgogne.  Divers 
travaux  ont  ramené  l'attention,  dans  ces  derniers  temps, 
surJeanWauquelin,  maissamiseen  ^rosQ de.\s.Manekine , 
étant  conservée  dans  un  ms.  fort  incomplet  de  Turin, 
était  restée  jusqu'à  ce  jour  inédite  et  même  à  peu  près 
inconnue.  Le  second  volume,  contenant  le  reste  des  poé- 
sies de  Philippe  de  Rémi  est  sous  presse  et  progresse  acti- 
vement. Votre  conseil  a  été  d'avis  de  publier  en  même 
temps  ces  deux  volumes.  La  distribution  du  t.  I  qui  est 
imprimé  depuis  quelque  temps  déjà,  en  sera  un  peu  re- 
tardée, mais  par  compensation  la  préface,  qui  pourrait 
diilicilement  être  rédigée  avant  l'achèvement  du  t.  II,  sera 


-   53   - 

cartonnée  en  tête  du  premier  volume  Les  membres  de 
la  Société  auront  ainsi  Touvrage  complet  en  une  fois,  et 
ils  l'auront  dans  le  courant  de  cette  année. 

Nous  avons  mis  sous  presse,  depuis  notre  dernière  as- 
semblée générale,  six  nouveaux  volumes  :  le  t.  Vil  des 
Miracles  de  Nostre  Dame,  le  t.  IV  d'Eustache  Des- 
champs, le  roman  de  Guillaume  de  Dole,  publié  par 
M.  G.  Servois,  le  roman  de  Merlin,  publié  par 
MM.  G.  Paris  et  J.  Ulrich,  la  Panthère  d'amours,  de  Ni- 
cole de  Margival,  publié  par  M.  H.  Todd,  enfin  les  con- 
tes moralises  de  Bozon,  publiés  par  miss  L.  T.  Smith  et 
M.  P.  Meyer. 

Avec  le  t.  VII  des  Miracles  de  Nostre  Dame  sera  ter- 
minée l'impression  du  texte  de  ces  quarante  précieux 
miracles  par  personnages  qui  constituent  un  spécimen 
presque  unique  du  théâtre  religieux  à  la  fin  du  xiv*"  siè- 
cle. Un  huitième  volume,  un  neuvième  peut-être,  sera 
nécessaire  pour  le  glossaire,  l'introduction  générale  et  les 
notices  spéciales  à  chaque  pièce.  M.  U.  Robert,  empêché 
par  ses  occupations  de  rédiger  le  glossaire,  a  demandé  à 
être  déchargé  de  cette  tâche  qui  a  été  acceptée  par  M.  Bon- 
nardot,  l'éditeur  du  Voyage  à  Jérusalem  du  seigneur 
d'Anglure. 

Le  roman  de  Guillaume  de  Dole  est  depuis  longtemps 
connu  et  sans  doute  il  eût  été  publié  depuis  longtemps 
si  le  ms.  s'en  était  trouvé  à  Paris  au  lieu  d'être  à  Rome. 
Fauchet,  qui  possédait  le  ms.  jusqu'à  présent  unique  du 
Vatican,  l'a  cité;  le  D"^  Daremberg  et  M.  Renan  en  ont 
publié  de  nombreux  extraits  dans  les  Archives  des  mis- 
sions, il  y  a  plus  de  trente  ans.  M.  Servois,  qui  l'avait 
copié  jadis  à  Rome,  nous  a  offert  de  le  publier  et  nous 
avons  accepté  sa  proposition  avec  empressement.  C'est 
un  poème  intéressant,  non  pas  seulement  par  le  grand 
nombre  de  chansons  de  trouvères  qui  y  sont  insérées  et 


-  54^ 

que  depuis  longtemps  divers  érudits  ont  fait  connaître, 
mais  aussi  par  sa  teneur  même.  Le  ms.  est  mallieureuse- 
ment  fort  mauvais  et,  malgré  tous  les  soins  du  conscien- 
cieux éditeur,  il  y  restera  sans  doute  plus  d'un  passage 
corrompu. 

Une  publication  particulièrement  intéressante  est  celle 
du  Merlin  entreprise  par  MM.  Paris  et  Ulrich.  Un  au- 
teur appelé  Robert  de  Borron  paraît  avoir  composé  trois 
poèmes  formant  une  sorte  de  trilogie  dont  le  centre  est 
rhistoire  du  saint  Graal,  considéré  comme  le  vase  où  Jo- 
seph dWrimathie  avait  recueilli  le  sang  du  Christ  :  trans- 
porté en  Angleterre,  ce  vase  est  l'objet  des  recherches  des 
chevaliers  de  la  Table  Ronde  et  finit  par  être  trouvé  par 
Perceval  leGallois.  Le  premier  des  poèmes  de  Robert  est 
le  Joseph,  dont  Mr  Fr,  Michel  a  publié  le  texte  original 
et  M.  Weidner  la  mise  en  prose;  du  Merlin,  le  second 
poème,  nous  n'avons  en  vers  que  le  début,  mais  la  mise 
en  prose  est  conservée  dans  de  nombreux  manuscrits;  le 
troisième  poème,  le  Perceval,  est  perdu  dans  sa  forme 
première,  et  nous  n'en  avons  en  prose  qu'une  rédaction 
fort  altérée  conservée  dans  un  manuscrit  unique  et  im- 
primée par  M.  Hucher.  Entre  le  Merlin  et  le  Perceval 
existait,  dans  l'œuvre  de  Robert  de  Borron,  une  lacune 
considérable;  quand  le  Merlin,  mis  en  prose,  eut  con- 
quis un  grand  succès,  on  voulut  la  combler  en  racontant 
les  aventures  arrivées  au  roi  Arthur  depuis  son  couron- 
nement, où  s'arrêtait  le  Merlin  primitif,  jusqu'à  Taven- 
ture  de  la  «  quête  du  saint  Graal  »,  qui  forme  le  début 
du  Perceval.  C'est  cette  suite  que  M.  Paulin  Paris  appe- 
lait Arthur,  pour  la  distinguer  du  Merlin  originaire. 
On  a  conservé  trois  de  ces  continuations,  qui  parais- 
sent à  peu  près  complètement  indépendantes.  L'une 
nous  est  arrivée  dans  de  nombreux  manuscrits  ;  elle  a  été 
imprimée  au  xvi^  siècle  comme  seconde  partie  de  Mer- 


—  00  — 

lin  et  elle  forme  la  base  de  l'analyse  donnée  dans  les 
Romans  de  la  Table  Ronde,  de  M.  P.  Paris.  La  seconde 
ne  se  trouve  que  dans  un  manuscrit  de  la  Bibl.  nat.  ; 
M.  P.  Paris  en  avait  préparé  pour  la  Société  une  édition 
que  nous  mettrons  prochainement  sous  presse.  Enfin  une 
autre  se  trouve  dans  un  manuscrit  qui  a  appartenu  à 
M.  de  Corbière  et  qui  est  aujourd'hui  la  propriété  de 
M.  Alfred  Huth,  de  Londres.  M.  Huth  a  eu  la  libéralité 
de  faire  don  à  la  Société  d'une  copie  que  son  père  avait 
fait  exécuter  de  ce  manuscrit  si  précieux  et  il  a  bien 
voulu  en  outre  mettre  le  ms.  même  à  la  disposition  de 
M.  Ulrich  pour  collationner  cette  copie.  La  rédaction  de 
M.  Huth  est  assurément  la  plus  ancienne  des  trois, 
comme  les  éditeurs  l'établiront  dans  leur  préface;  elle  a 
pour  plus  d'un  point  d'histoire  littéraire  un  intérêt  tout 
à  fait  notable,  et  elle  a  en  outre  celui  d'être  l'original 
d'une  partie  importante  du  grand  livre  d'Arthur  rédigé 
en  anglais  au  xv°  siècle  par  sir  Thomas  Malory,  ainsi 
que  d'un  roman  espagnol  dont  on  ne  connaît  qu'un 
exemplaire  imprimé  au  xv^  siècle,  El  Balado  de  Mer- 
lino.  L'édition  formera  deux  volumes;  on  y  remarquera 
cette  innovation,  que  nous  a  facilitée  notie  imprimeur, 
que  le  texte  est  accompagné  d'un  résumé  courant,  sous 
forme  de  manchettes,  qui  permet  au  lecteur  de  se  rendre 
un  compte  rapide  du  récit  en  s'arrétant  aux  passages  qui 
appellent  particulièrement  l'intérêt. 

La  Panthère  d'amours  de  Nicole  de  Margival  est  un 
poème  allégorique  fort  court  dont  on  possède  deux  mss. 
L'un,  qui  parait  provenir  de  la  bibliothèque  du  duc  de 
Berry  ',  appartenait  au  siècle  dernier  à  l'abbaye  deSaint- 


I.  N"  277  du  catalogue  publié  par  M.  L.  Delislc,   Catiint  des  manuscrits, 
III,  192. 


—  56  - 

Germain-des-Prés  et  se  trouve  maintenant  à  Saint-Pé- 
tersbourg, faisant  partie  de  la  précieuse  collection  de  mss. 
qui  furent  enlevés  à  Saint-Germain  en  1791  par  Du- 
browski.  Ce  petit  ouvrage  sera  publié  par  les  soins  de 
M.  Todd,  jeune  philologue  américain,  sous  la  surveil- 
lance de  M.  G.  Paris. 

J'ai  parlé  Pan  dernier  des  Contes  de  Bo^on  et  n'ai 
pas  à  y  revenir  présentement.  Je  me  borne  à  dire  que 
l'édition  de  cet  ouvrage,  qui  a  été  mise  sous  presse, 
comme  je  Tannonçais  l'an  dernier,  aussitôt  que  Raoul 
de  Cambrai  a  été  achevé,  ne  laissera  pas  d'être  laborieuse. 
La  langue  de  Bozon  présente  les  corruptions  qu'on  est 
accoutumé  à  rencontrer  dans  les  te.xtes  anglo-nor- 
mands du  xiii"  et  du  XIV*'  siècles.  Un  glossaire  assez 
détaillé  sera  nécessaire.  En  outre,  cet  auteur  abonde  en 
citations  de  la  Bible,  des  Pères,  de  certains  écrivains 
de  l'antiquité  et  du  moyen  âge  qu'il  faut  retrouver. 
Enfin,  il  y  aura  lieu  de  grouper  dans  un  commentaire 
qui  prendra  place  à  la  suite  du  texte  de  nombreuses 
indications  sur  les  sources  où  Bozon  peut  avoir  puisé 
ses  récits  ou  ses  fables,  et  à  défaut  de  sources,  sur  les 
narrations  analogues  qu'on  rencontre  en  si  grande  abon- 
dance chez  Eudes  de  Shirton,  Jacques  de  Vitry,  Vincent 
de  Beauvais  et  autres  écrivains.  Ces  recherches  n'auront 
pas  seulement  pour  résultat  de  faire  mieux  connaître 
l'auteur  que  nous  publierons  :  elles  jetteront  un  jour 
nouveau  sur  la  formation  d'an  recueil  célèbre  du  moyen 
âge,  les  Gesta  Romanorum.  Mais  ce  travail  est  long  et  ne 
saurait  être  terminé  avant  l'an  prochain. 

En  résumé,  nous  pouvons  compter  à  bref  terme  sur  les 
trois  volumes  dus  pour  i883  ;  ce  seront  le  t.  VII  des 
Miracles  et  les  deux  tomes  de  Philippe  de  Rémi.  Pour 
l'année  courante,  nous  aurons  le  t.  IV  de  Eustache 
Deschamps,  la  Panthère  d'amours  et  le  recueil  de  ver- 


sions    en   vers   de   VEvangile  de   Nicodème  depuis  si 
longtemps  sous  presse. 

A  chaque  jour  suffit  sa  tâche  :  celle  des  années  précé- 
dentes a  été  lourde,  mais  elle  est  près  d'être  accomplie. 
Quant  à  l'avenir,  nous  avons  quelque  droit  de  compter 
sur  le  concours  des  jeunes  philologues  que  nous  nous 
efforçons  de  former,  et,  instruits  par  l'expérience,  nous 
espérons  réussir  à  éliminer  peu  à  peu  les  causes  des 
mécomptes  que  nous  avons  éprouvés. 


Rapport  sur  le  compte  des  recettes  et  des  dépenses  de  la 
Société  pendant  les  années  1882  et  /S5J,  par  iM.  E.  Picot, 
trésorier-adjoint. 

Messieurs, 

La  haute  récompense  accordée  à  notre  Société  par 
l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles- Lettres  ne  témoigne 
pas  seulement  de  l'estime  que  nos  publications  ont  su 
conquérir  dans  le  monde  savant;  elle  a  eu  en  même 
temps  un  résultat  favorable  sur  nos  finances.  Notre 
compte  capital  a  été  doté  de  ce  chef  d'une  somme  de 
2,000  fr.,  à  laquelle  sont  venus  se  joindre  les  cotisations 
de  quatre  membres  perpétuels,  soit  1,000  fr.,  les  droits 
d'entrée  payés  par  huit  membres  nouveaux,  soit  80  f r  , 
enfin  un  don  de  notre  secrétaire,  M.  Paul  Meyer,  qui 
nous  a,  comme  précédemment ,  abandonné  les  droits 
d'auteur  qui  lui  étaient  dus  pour  la  publication  de 
Raoul  de  Cambrai,  soit  457  fr.  5o.  Nous  obtenons 
ainsi  un  total  de  3,537  ^^-  5°  4'^^  d'après  nos  statuts, 


—  58  — 

aurait  dû  être  employé  en  achat  de  rente.  11  ne  nous  a 
malheureusement  pas  été  possible  de  mettre  en  réserve 
l'intégralité  de  cette  somme;  mais  nous  avons  pu  du 
moins  placer  dans  le  dossier  de  nos  titres  120  fr. 
de  rente  quatre  et  demi  pour  cent  qui,  au  cours  de 
107  fr.  80  réprésentent,  avec  les  frais,  un  total  de 
2,879  ^^'  °5.  Ce  placement  était  d''autant  plus  nécessaire 
que  nous  avons  dû  précédemment  couvrir  nos  dépenses 
par  divers  emprunts  faits  au  compte  capital  et  que,  par 
suite  de  la  conversion  de  la  rente  cinq  pour  cent,  nos 
revenus  ont  subi  une  sensible  diminution.  Notre  rente 
cinq  pour  cent,  qui  nous  rapportait  annuellement 
i,i55  fr.,  ne  correspond  plus  qu'à  un  revenu  de  1,039  fr. 
Il  est  vrai  que,  par  suite  du  prix  favorable  auquel  nos 
achats  avaient  été  faits  (notre  cinq  pour  cent  tiguraitdans 
nos  comptes  au  cours  moyen  de  106  fr.  18),  notre  capital 
est  resté  intact.  Notre  nouvelle  acquisition  de  120  fr. 
de  rente  nous  rend  notre  ancien  revenu.  En  y  ajoutant 
nos  45  fr.  de  rente  trois  pour  cent  amortissable,  notre 
revenu  fixe  annuel  s'élève  à  1,204  ^''• 

J'arrive  mainteiiant,  Messieurs,  à  notre  revenu  varia- 
ble, et  c'est  avec  une  réelle  tristesse  que  je  dois  constater 
qu^il  diminue  chaque  année.  Notre  compte  d'intérêts  a 
produit,  en  i883,  i,i83  fr.  ;  les  souscriptions  encaissées 
pour  1882  ne  se  montent  qu'à  7,900  fr.,  auxquels  sont 
venus  s'ajouter  425  fr.  appartenant  à  des  exercices  anté- 
rieurs, soit  8,375  fr.  ;  enfin,  et  c'est  là  que  nous  éprou- 
vons le  plus  sérieux  mécompte,  la  vente  de  nos  volumes 
en  librairie  n'a  donné  que  779  fr.  25.  Ajoutons  à  ces 
sommes  diverses  notre  solde  actif  au  20  décembre  1882, 
soit  3,890  fr.  59  et  une  somme  de  25  fr.  portée  en  trop 
au  compte  des  droits  d'auteur  du  tome  'V  des  Mira- 
cles de  Nostre  Dame,  nous  obtiendrons  un  total  de 
14,252  fr.  84,  avec  lequel  il  nous  faudra  solder  le  complé- 


-  59  - 

ment  de  Texercice  1881  et  Texercice  1882  tout  entier.  Le 
dernier  volume  de  l'exercice  188 1,  l'Amant  rendu  corde- 
lier,  dont  la  publication  n'est  pas  terminée,  ne  pouvait 
donner  lieu  à  aucun  paiement  de  notre  part;  nous  n'a- 
vons donc  eu  à  régler  que  trois  volumes  et  cependant  nos 
ressources  ont  été  entièrement  absorbées  et  nous  avons 
même  dû  imputer  sur  notre  capital  une  partie  de  nos 
dépenses.  C'est  que  les  publications  attribuées  à   l'an- 
née 1882  ont  été  particulièrement  coûteuses.   En  dehors 
des  frais  généraux  et  des  remises  aux  libraires  montant  à 
1 ,048  fr.,  il  a  été  dépensé  pour  les  trois  numéros  du  Bul- 
letin de  1882,  1 ,040  fr.  g5  ;  pour  le  tome  VI  des  Mira- 
cles^ 3,35o  fr.  g5,  savoir  :  impression,  2,188  fr.  80  ;  car- 
tonnage,   582    fr.    i5;    honoraires   payés   aux  éditeurs, 
58o  fr.  ;  pour  Raoul  de  Cambrai,  5,i33  fr.  40,  savoir  : 
impression,  3,559  ^^-  ^^  '■>  photogravure,  i  i  3  fr.  ;  carton- 
nage, 345  fr.  75  :  honoraires  payés  aux  éditeurs  (en  y  com- 
prenant pour  mémoire  la  part  de  M.  Paul  Meyer),9[  5fr.; 
pour  le  tome  III  des  Œuvres  d'Eustache  Deschamps, 
4,461  fr.  3o,  savoir  :   impression,  3,i38  fr.  80;  carton- 
nage, 542  fr.  60;    honoraires  payés  à  l'éditeur,  780  fr. 
Le  total  est  ainsi,  pourcette  seule  année,  de  i5,o34fr.  60. 
Nos  encaissements  pour   i883  et  1884  sont  jusqu'ici 
peu  importants.    Nous    ne    connaissons  pas  encore    le 
montant  de  nos  cotisations  ordinaires  qui  n'ont  été  mises 
en  recouvrement  que  dans  le  courant  du  mois  dernier. 
Nos  recettes  se  sont  élevées,  pour   le  compte  capital,  à 
sept  droits  d'entrée,  soit  70  fr.  ;    pour  le  compte  sous- 
criptions  à    375    fr.    20  appartenant  à  l'exercice    i883, 
i5o  fr.  40  appartenant  à  l'exercice  1884,  et  25  fr.  appar- 
tenant à  Texercice  i885.   Nous  avons  touché  deux  tri- 
mestres de  nos  rentes,  soit  542  fr.  ensemble  1,162  fr.  60. 
En  regard  de  ces  encaissements  nous  avons  à  placer  les 
dépenses   suivantes  :  Bulletin,  n''   i  et  2,  746  fr.  80; 


—  6o  — 

frais  généraux,  loo  fr.  ;  faux  frais  payés  sur  la  publication 
actuellement  suspendue  de  la  Vie  de  saint  Grégoire, 
102  fr.  60;  ensemble  999  fr.  40.  En  résumé,  les  opéra- 


SITUATION  DE  LA  SOCIETE  DES  ANCIENi;; 

Rente  4  1/2  "/o  amortissable  : 

Achat  de  120  fr.  de  rente  à  107  fr.  80  c,  plus  frais. . . .     2,879  *  ' 

Bulletin  de  la  Société  des  anciens  Textes  : 

Payé  facture  Marchessou,  N"  i,  p.  1882...  407  20   \ 

Id.                    id.                  2,      id 333  45    [    1,040  ( 

Id.                   id.                 3,      id. . . . .  3oo  3o    ^ 

Miracles  de  Nostre  Dame  (Tome  VI)  : 

Payé  facture  Marchessou 2,18880    l 

Id.            Engelfils..,. 582  i5    >    3,35o  ç 

Droits  d'auteur  payés 58o     »    1 

Raoul  de  Cambrai  : 

Payé  facture  Marchessou 3,559  ^^    \ 

Id.             Eudes ii3     »    f         .,., 

Id.            Engelfils 54575    i    ■'^''^^ 

Droits  d'auteur  payés 91 5     »    / 

Eustache  Deschamps  (Tome  III)  : 

Payé  facture  Marchessou. 3, 1 38  80   \ 

Id.            Engelfils ,  542   5o   >    4,461   3 

Droits  d'auteur  payés 780     »    ) 


A  reporter  .  ■ 1 6,865  6 


—  6i  - 

lionseffectuées  depuis  notre  dernière  assemblée  générale, 
opérations  dont  vous  trouverez  le  détail  dans  le  tableau 
ci-dessous,  ne  laissent  qu'un  solde  actif  de  39  fr.  89. 


'EXTES  FRANÇAIS  AU  20  MAI   1884 

Solde  au  20  décembre  1882  .  3,890  59 

PITAL  : 

Prix  de  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Let- 
tres      2,000    » 

8  droits  d'entrée  reçus 80     »    ,     .  ^_     ^ 

n        j                u     *          -      1  /    3,537  5o 

Reçu  de  4  membres  perpétuels  , i  ,000     » 

Droits  d'auteur  abandonnés  par  M .  Paul 

Meyer 457  5o   / 

USCRIPTIONS  DIVERSES  ENCAISSÉES  : 

3  souscriptions  de  2  5  fr.  pour  1880 75     »    \ 

14  id.  1881,....         35o    »    / 


8,375    » 
12  souscriptions  de  5o  fr.  pour  1882   600 


294  id.  1882 JjSSo    »    ( 

"in      0      ' 


MPTE  d'intérêts  : 

3   trimestres    d'intérêts    sur    i,i55    fr.    de  \ 

rente  3  «/o.    .  - 86G  2  5 

I  an  d'intérêts  sur  45  fr.  de  rente  3''/oam.  45     «    1 

1    trimestre    d'intérêts    sur    i,o39    fr.    de  j    1,1 83     » 

rente  4  1/2  «/o 25975    i 

Vente  de  une  promesse  de  o,5o  c.  de  rente 

4  1/2  "/o 12     »    / 

A  reporter 1 6,986  09 


—  bi   — 

Report .  . , 
Frais  généraux  : 

Frais  divers 

Remises  aux  libraires  : 

Bonifications  diverses 


3l2 


Solde  débiteur  fin  i883, 


A  reporter. 


-  63  - 

Report 16,986  09 

Rectification  faite  au  comple  des  Miracles  de  Nostre- 
Dame,  tome  V,  par  suite  de  transport  au  débit  du 
tome  VI  de  la  souscription  U.  Robert  de  1881 25     » 


OMPTE  DES  VENTES 


I  ex. 

7  — 
6  — 


4  — 

5  — 

4  — 
8  — 

i3  — 

5  ex. 

7  — 
4  — 

3  — 
i3  — 
i3  — 

4  — 

3  — 

4  — 

7  — 

1 1  — 

5  — 
7  — 


Chansons  du  X  V^  siècle . 

Album  des  anciens  Monuments 

Brun  de  la  Montaigne 

Miracles  de  Nostre-Dame,  tome  I . . 

Id.  tome  II.  . 

Id.  tome  III. 

Id.  tome  IV. 

Id.  tome  V.  . 

Id.  tome  VI. 

Guillaume  de  Palerne 

Sept  Sages  de  Rome 

Aiol 

Débat  des  Hérauts  d'armes 

Eustache  DescJiamps.  tome  I 

Id.  tome  II 

Id.  tome  III   ... 

Voyage  à  Jérusalem = 

Chronique  du  Mont-Saint-Michel . .  ■ 

Élie  de  Saint-Gilles 

Daurel  et  Béton 

Vie  de  Saint  Gilles 

Raoul  de  Cambrai 


18  75 


105 

» 

i5 

» 

10 

» 

20 

» 

25 

» 

20 

» 

40 

» 

65 

u 

25 

)) 

28 

» 

24 

» 

i5 

» 

78 

» 

78 

M 

24 

» 

i5 

24 

» 

28 

« 

44 

» 

25 

» 

52 

5o 

779  25 


Solde  débiteur  fin  i883 


123  3i 


Fr.       17,913  65 


-  64  - 

Report      Solde  débiteur 

Bulletin  de  la  Société  des  anciens'Textes  (i883,  n"  i) 

Payé  facture  Marchessou 409  65 

Id.  Engel  fils SSy  iS 

Frais  généraux. 

Passé  frais  divers. , . . .  ^ , 

Vie  de  saint  Grégoire  : 

Payé  Facture  Marcliessou 

Solde  en  caisse    . . . , 


123  3 
7468 
100 

l52    ( 

39 


Fr.       1,162  61 


b5 


^APITAI,  : 

7  droits  d'entrée  reçus 70     » 

iOUSCRIPTIONS  DIVERSES  ENCAISSEES  : 

II  souscriptions  de  25  fr.  pour  i883 375  20  \ 

5  id.  1884 i5o  40  .   55o  60 

I  id.         i885 25  »  ■ 

JOMPTE  d'intérêts  : 

2  trimestres  sur  fr.  45  de  rente  3  »/o  amor- 
tissable   22  5o    1 

'        542     " 
2  trimestres  sur  fr.  i.oSg  de  rente  4  1/2  "/o.         519  5o    j 

Fr.       1,162  Go 
Solde  créditeur  au  20  mai  1884 39  89 


66 


ADDITIONS   ET  CORRECTIONS 

AUX  NOTICES  CONTENUES  DANS  LES  ANNEES   1  88o  ET  SUIVANTES 
DU  BULLETIN 


1880.  —  P.  60.  Le  ms.  catalan  auquel  il  est  fait  ici 
allusion  n'a  jamais  appartenu  à  Fr.  Redi  ;  voy.  Roma- 
nia,  XIII,  265. 

Ibid.  —  P.  80.  Il  existe  une  troisième  copie  du  Ro- 
man de  Fortune  dans  le  ms.  8336  de  la  Bibliothèque 
Phillipps  à  Cheltenham,  dont  on  trouvera  la  description 
dans  le  t.  XIII  de  la  Romania. 

1881.  —  P.  40,  V.  43.  Lisez  Salue:{  nus  ci  et  ayde:{. 
Ibid.  —  P.  46.  Le  dit  des  trois  morts  et  des  trois  vifs 

commençant  par  Covipain^,  vois  tu  ce  que  je  voi?  se 
retrouve  encore  dans  un  ms.  exécuté  entre  i332  et  1349 
pour  Bonne  de  Luxembourg,  femme  du  roi  Jean,  dont 
on  lira  la  description  dans  le  catalogue  des  livres  et 
manuscrits  de  M.  Didot,  vente  1882,  sous  le  n°  3;  voy. 
notamment  p.  6  de  ce  catalogue. 

Il)id,  —  P.  56.  La  pièce  Dos  senher  Jhesu  Crist.... 
est  d'origine  anglaise,  ce  qui  explique  les  irrégularités 
qu'elle  présente  dans  les  rimes.  Elle  a  été  publiée  en  en- 
tier, d'après  le  ms.  de  Lambeth  522,  dans  l'Archivf.  d. 
Studium  d.  neueren  Spracken,  LXIII  (1S80),  pp.  89-91. 
Elle  se  trouve  encore  dans  le  ms.  dOxford  Digby  86 
ivoy.  la  description  de  ce  ms.  par  M.  Stengel,  p.  83)  et 
dans  le  ms.  de  Trinity  Coll.,  Dublin,  D.  L.  18. 


i882.  —  Pp.  44-5.  Une  description  et  des  extraits  des 
deux  mss.  du  poème  de  Gui  de  Wani^ick  que  possède  le 
Musée  britannique  ont  été  donnés  par  M.  H.  Warddans 
son  Catalogue  of  romances  in  the  département  of  ma- 
niiscripts  in  the  British  Muséum^  I  (i883),  471-487. 
A  propos  du  ms.  Harleyen,  M.  Ward  a  introduit  tout  une 
dissertation  sur  le  poème  lui-même  et  sur  sa  composi- 
tion. 

Ibid.  —  P.  45,  1.  3.  Au  lieu  de  iBy,  lisez  1370. 

Ibid.  —  P.  46.  Lorsque  j'ai  rédigé  la  notice  sur  Gui 
de  Warwick  j'ignorais  l'existence  d'une  dissertation  de 
rUniversité  de  Heidelberg  dont  voici  le  litre  :  Die  sage 
von  Guy  von  Warwick  ,  Untersuchiing  iieber  ihr  Al  ter 
und  ihre  Geschichte,  von  A.  Tanner,  Heilbronn,  1877, 
in- 8°.  C'est  un  médiocre  travail,  sur  lequel  on  peut  voir 
un  compte-rendu  de  M.  Suchier,  contenant  d'intéressan- 
tes rectifications,  dans  le  Literarisches  Centralblatt ,  du 
17  août  1878.  L'auteur  de  cette  brochure  s'est  servi  uni- 
quement du  ms.  de  Wolfenbûttel,  et  ne  donne  sur  les 
autres  mss.  que  des  renseignements  incomplets  et  de  se- 
conde main. 

Ibid.  —  P.  56.  Depuis  que  la  notice  du  ms.  de 
M.  d'Arcy  Hutton  a  été  publiée,  M.  H.  Ward  a  signalé 
dans  son  Catalogue  of  romances^  I,  71 1-2,  quatre 
feuillets  d'un  troisième  ms.  de  Florence  de  Rome  qui 
sont  reliés  à  la  fin  du  ms.  Lansdowne  362  du  Musée. 
Ces  feuillets,  dont  l'écriture  est  de  la  seconde  moitié  du 
xiii°  siècle,  correspondent  aux  ff.  26  r°  à  27  v°  du  ms. 
de  la  Bibl.  nat.  nouv.  acq.  fr.  4192. 

i883.  —  P.  47,  1.  6  du  bas.   Au  lieu  de  Paris,  lisez 
Pau. 
Ibid.  —  P.  54.  Aux  témoignages  sur  les  Neuf  Preux 


68  — 


on  peut  maintenant  ajouter  celui  d'Eustache  Deschamps 
qui  énunière  les  neuf  types  de  la  vaillance  dans  les  bal 
lades  338  et  362  de  l'édition  de  M.  le  marquis  de  Queux 
de  Saint-Hilaire  (t.  III).   Il  est  à  remarquer  que  la  se 
conde  de  ces  pièces  a  pour  objet  d^adjoindre  B.  Du  Gués 
clin  aux  Neuf  Preux.  Or  c'est  précisément  l'idée  qui 
a  été  réalisée  à  la  fin  du  xv"  siècle  dans  le  Triiimphe  des 
Neuf  Preux...  avec  l'ystoire  de  Bertran  de  Guescîin; 
voy.  le  Débat  des  Hérauts  d'armes,  p.  128. 

Ibid.  —  P.  85,  1.  17.  Au  lieu  de  séria,  Ws.feria. 


P.  M. 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE 


ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 


PROCÈS-VERBAUX  DES  SÉANCES 


SÉANCE  DU   CONSEIL    D'ADxMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild,  le  25  juin  1884. 


Présidence  de  M.  Marty-Laveaux,  président. 

Nouveau  membre  :  M.  Viennot  (William). 

Etat  des  impressions  :  Evangile  de  Nicodème,  glos- 
saire en  placards.  —  L'Amant  rendu  cordelier,  cinq 
feuilles  tirées,  feuille  6  en  pages,  feuille  7  en  placards.  — 
La  mort  Aymeri  de  Narbonne,  huit  feuilles  tirées, 
feuille  9  en  pages.  —  Philippe  de  Beaumanoir,  t.  II, 
deux  feuilles  tirées.  —  Guillaume  de  Dôle,  cinq  feuilles 
tirées,  trois  feuilles  en  pages.  —  Merlin^  treize  feuilles 
tirées,  la  feuille  14  en  bon  à  tirer.  —  Miracles  de  Notre 
Dame,  i.NW^  onze  feuilles  tirées,  feuilles  12  à  17  en 
bon  à  tirer.  —  La  Panthère  d'amours,  texte  entier  (huit 
feuilles)  tiré.  —  Nicole  Bo^on,  deux  feuilles  en  pages. 


M.  S.  Luce  fait  savoir  au  conseil  qu'il  a  terminé  la 
préparation  du  deuxième  et  dernier  volume  de  la  Chro- 
nique du  Mont-Saint-Michel  ;  ce  second  tome  formera 
environ  vingt  feuilles,  en  y  comprenant  la  table  générale. 
M.  Luce  est  autorisé  à  mettre  cet  ouvrage  immédiate- 
ment sous  presse. 

Proposition  de  publication  :  par  MM.  Ad.  MussaHa 
et  Ant.  Thomas,  dune  édition  de  VEntrée  de  Spagne, 
poème  franco- vénitien  appartenant  au  cycle  carolingien, 
dont  Tunique  ms.  connu  se  trouve  à  Venise.  Renvoi  à 
une  commission  composée  de  MM.  Meyer,  Paris  et  Ray- 
naud. 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le  baron  E.  de  Rothschild, 
le  26  novembre  1884. 


Présidence  de  M.  G.   Paris,  vice-président. 

Nouveaux  membres  :  la  Bibliothèque  de  l'Université 
de  Kiel,  les  Bibliothèques  universitaires  de  Grenoble  et 
de  Toulouse,  MM.  J.  Brunot,  maître  de  conférences  à 
la  faculté  des  lettres  de  Lyon,  M.  de  Fréville  de  Lorme 
(membre  perpétuel). 

État  des  impressions  :  Evangile  de  Nicodème^  le  texte 
et  le  glossaire  sont  tirés.  —  La  Mort  A  y  mer  i  de  Nar- 
bonne,  texte  tiré;  les  lettres  A  B  G  du  glossaire  en  pla- 
cards.—  Philippe  de  Beaumanoir,  t.  II,  huit  feuilles 
tirées,  feuilles  10  à  12  en  pages.  —  Guillaume  de  Dole, 


—    71    — 


le  texte  entier  (dix  feuilles)  tiré.  —  Eiistache  Deschamps, 
t.  IV,  cinq  feuilles  tirées,  feuilles  6  à  lo  en  pages.  — 
Afer/m,  t.  I,  quinze  feuilles  tirées,  feuilles  i6  et  17  en 
pages;  t.  II,  une  feuille  en  placards.  —  La  Panthère 
d'amours,  texte  et  préface  tirés;  le  glossaire  est  en  pages. 
—  Nicole  Bo\on,  deux  feuilles  tirées.  —  Chronique  du 
Mont-Saint- Michel,  t.  II,  dix  feuilles  tirées,  feuilles  11 
et  12  en  pages.  —  Aymeri  de  Narbonne,  line  feuille  en 
pages,  à  titre  de  spécimen.  —  Mistère  du  Viel  Testa- 
ment, t.  V,  deux  feuilles  en  pages. 

Le  tome  VII  des  Miracles  est  chez  le  brocheur  ;  M.  le 
président  annonce  que  ce  volume  pourra  être  distribué 
en  même  temps  que  la.  Panthère  d'amour. 

M.  P.  Meyer  fait  savoir  que  M.  Maurice  Roy  lui  a 
présenté  le  texte  préparé  pour  l'impression  du  t.  I  des 
poésies  de  Christine  de  Pisan.  M.  Meyer,  ayant  en  ce 
moment  à  surveiller  Timpression  de  plusieurs  volumes, 
propose  que  la  mise  sous  presse  du  t.  I  des  poésies  de 
Christine  de  Pisan  soit  retardée  jusqu'au  moment  où 
M.  Roy  aura  rédigé  les  notes  et  la  préface  qui  doivent 
accompagner  ce  volume.  Cette  proposition  est  adoptée. 


SEANCE  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

Tenue  chez  M.  le   baron   E.   de  Rothschild, 
le  24  décembre   1884. 


Présidence  de   M.  Marty-Laveaux,  président. 
Nouveau  membre  :  M.  F.  Amours,  à  Glasgow. 


-  72   - 

Etat  des  impressions  •  L'Amant  rendu  cordelier, 
feuille  6  tirée,  feuille  7  en  pages.  —  Merlin,  t.  1,  feuil- 
les 16  et  17  et  qui  terminent  le  premier  volume,  en  bon 
à  tirer  ;  t.  II,  deux  feuilles  en  pages,  feuille  3  en  placards. 

—  La  Panthère  d'amour,  ouvrage  entièrement  tiré.  — 
Chronique  du  Mont-Saint-Michel,  douze  feuilles  tirées. 

—  Aj^meri  de  Narbonne,  feuille    r   tirée,  feuille  2  en 
pages. 

Le  Conseil  fixe  à  6  fr.  le  prix  de  La  Panthère  d'à- 
moiirs.  11  décide  que  Texercice  de  i883  comprendra  le 
t.  VII  des  Miracles,  dès  maintenant  prêt,  la  Panthère 
d'amours  et  le  t.  II  de  la  Chronique  du  Mont-Saint- 
Michel. 

Proposition  de  publication  :  par  M.  Marcel  de  Fréville, 
d'une  édition  du  traité  des  quatre  âges  de  l'homme,  ou- 
vrage en  prose  de  Philippe  de  Navarre.  Cette  proposition 
est  renvoyée  à  une  commission  composée  de  MM.  Meyer, 
Michelant  et  Ravnaud. 


NOTICE  D'UN  MANUSCRIT  LORRAIN 


APPARTENANT  A  UNE  COLLECTION  PRIVEE 


Il  y  a  seize  ans  environ,  un  libraire  instruit  et  intelli- 
gent, M.  L.  Potier,  me  pria  de  lui  fournir  la  description 
de  quelques  mss.  qui  faisaient  partie  d'une  bibliothèque 
dont  la  vente  devait  se  faire  par  ses  soins  '.  Entre  les 
mss.  dont  je  rédigeai  les  notices,  il  en  est  un  (n"  36o  du 
catalogue)  qui  me  sembla  particulièrement  intéressant 
et  dont  je  pris  des  extraits  que  je  n'utilisai  pas  entière- 
ment pour  la  description  assez  brève  du  catalogue  de 
vente.  Je  copiai  notamment  une  poésie  française  en  vers 
octosyllabiques  qui  me  parut  fort  curieuse,  tant  pour  le 
fond  que  pour  la  forme,  et  dont  je  n'ai  cité  que  huit 
vers  dans  le  catalogue  imprimé.  J'ignore  absolument  le 
sort  de  ce  ms.  Tout  ce  que  je  sais,  c'est  qu'il  a  été  ad- 
jugé, pour  700  fr.,  au  libraire  Tross.  Je  ne  crois  pas,  en 
tout  cas,  que  depuis  i86g  il  ait  de  nouveau  passé  en 
vente.  Je  crois  utile  d'en  donner  ici  une  description  qui 


I.  Catalogue  des  livres  rares  et  précieux,  manuscrits  et  imprimés,  cotn- 
posant  la  bibliothèque  as  M.  S.  G'*'  (Germot).  La  vente  aura  lieu  le  lundi 
2'^  mars  et  les  deux  jours  suivants.  Paris,  L.  Potier,  1869.  —  Dans  ce  cata- 
logue ligure,  sous  le  II"  144.,  le  ms.  du  poème  provençal  de  Guillaume  de  La 
Barre. sur  lequel  j'ai  publié  un  mémoire  en  i5(iS.  Ce  ms.  n'appartenait  pas  au 
propriétaire  de  la  bibliothèque  mise  en  vente  ;  M.  Potier  l'avait  en  dépôt  de- 
puis deux  ans  environ . 


—  74  — 

ne  différera  pas  sensiblement  de  celle  que  j'ai  rédigée  ja- 
dis pour  M.  Potier,  et  d'y  joindre  le  texte  de  la  pièce  en 
vers. 

Ce  manuscrit,  composé  de  58  feuillets  de  parche- 
min, a  le  format  d'un  petit  in-folio;  il  est  relié  en 
bois  et  velours,  récriture  accuse  la  fin  du  xni''  siècle.  Il  a 
été  fait  pour  un  couvent  de  religieuses,  et  sans  doute  à 
Metz.  En  effet,  outre  que  la  langue  a  tous  les  caractères 
du  dialecte  inessin,  j'ai  remarqué  qu'on  avait  collé  sur  la 
marge  inférieure  du  feuillet  24  un  morceau  de  papier  écrit 
au  xv^  siècle  et  contenant  le  début  d'un  acte  de  profession 
fait  par  sœur  Claude  de  Grilly  dans  le  couvent  bénédic- 
tin de  Saint-Sulpice  et  de  Sainte-Glossinde  de  Metz.  Je 
suppose  que  c'est  pour  le  même  couvent  que  le  ms.  a  été 
exécuté  '.  Le  premier  ouvrage  qu'on  y  trouve  est  une  tra- 
duction de  la  règle  de  saint  Benoît,  adaptée  (les  premiers 
mots  a  Escoute,_^//e,  >-  en  donnent  la  preuve)  à  des  re- 
ligieuses. Au  premier  feuillet  une  initiale  historiée 
représente  un  moine  qui  prêche  des  nonnes  agenouil- 
lées. Tous-ces  menus  faits  constituent  au  moins  une  très 
forte  présomption. 

Le  ms.  contient  les  ouvrages  ou  opuscules  ci-après   : 

1 .  —  La  règle  de  saint  Benoît,  en  français.  Commen- 
cement :  «  Escoute ,  fille  ,  les  comandemens  de  ton 
maistre...  »  —  Nous  avons  d'autres  copies  de  cette  ver- 
sion, par  exemple  dans  le  ms.  fr.  24429  (Cat.  La  Vallière 
2738^  fol.  57. 

^.  —  (Fol.  2g  v".)  Li  livres  des  tribulations.  Com- 


1.  Les  mss.  de  Sainte-Glossinde  ont  dû  ctre  dispersés  avant  le  xviii'  siècle. 
Voy.  la  notice  de  M.  A.  Prost  sur  les  manuscrits  de  Metz,  en  tête  du  t.  V  du 
Catalogue  général  des  manuscrits  des  Bibliothèques  des  départements, 
p.  Lxxxiii.  Le  cartulaire  de  cette  abbaye  a  (ité  acquis  par  la  Bibliothèque  im- 
périale en  18Ô0  (Delisle.  Cabinet  des  manuscrits,  H,  Soô). 


mencement  :  «  Da  nobis,  Domine,  anxiliiim  detribula- 
«  tione.  [Ps.  ux,  i3].  A  toi,  ame  livrée  as  tribulations  et 
«  as  temptalions  de  ceste  vie,  est  adrescie  lai  doctrine  de 
«  ceste  parole,  a  ceu  ke  tu  apraignes  de  queil  mestier 
«  tribulations  servent  as  saiges...  «  11  y  a  une  autre  copie 
de  cet  opuscule  dans  le  ms.  Bibl.  nat.  fr.  1 83o, 

3.  —  (Fol.  54  v°.)  La  pièce  en  vers  qui  sera  publiée 
plus  loin. 

4.  —  (Fol.  55  vo.)  Du  Confort  spirituel  en  Dieu, 
d'Orgueil  et  d'Humilité,  petit  traité  moral  commençant 
ainsi  :  «  Ccst  certaineteis  ke  lai  volenteis  Nostre  Signor 
0  ce  repose  sor  lou  cuer  humil  et  ne  mie  sor  l'orguil- 
«  lous...  V 

5.  —  (Fol.  57.)  Les  choses  pour  lesquelles  le  corps, 
le  cœur  et  Fâme  doivent  rendre  grâces  à  Dieu.  Com- 
mencement :  «  Li  cors  doit  rendre  grâces  a  Deu  por  .iij. 
«  choses...  » 

O.  —  (Fol.  57.) Court  traité  sur  les  commandements  : 
«  Li  .X.  commandement  de  la  loi  sont  nécessaire  a  sa- 
«  lut...  » 


LA  CHANSON  DE  PURE  PAUVRETE 

Cette  pièce  est  l'œuvre  d'un  disciple  de  saint  François, 
qui  avait  peut-être  pour  son  maîire  autant  d'amour  que 
Jacopone  de  Todi,  mais  qui  assurément  était  un  versifi- 
cateur moins  habile.  Je  ne  sais  si  ce  morceau,  intitulé 
chanson  dans  le  ms.,  était  destiné  à  être  chanté  :  ce  qui 
est  sûr,  c'est  qu'il  n'est  point  du  tout  disposé  comme  une 
chanson.  Il  se  compose  de  six  tirades  monorimes  fort 
inégales,  la  dernière  étant  à  elle  toute  seule  plus  longue 
que  les  cinq  précédentes.  Les  vers  sont  de  huit  syllabes 
et  se  terminent  par  des  assonances.  C'est,  comme  on 


-  7b   - 

sait,  une  forme  très  rare  qu'on  n''a  rencontrée  jusqu'ici 
que  dans  deux  compositions.  Tune  et  l'autre  notable- 
ment plus  anciennes  que  notre  poésie  franciscaine  : 
r Alexandre  de  la  Laurentienne  et  Gormond,  poèmes  qui 
ne  nous  sont  parvenus  qu'à  l'état  de  fragments'.  L'emploi 
de  l'assonance,  même  dans  les  poèmes  en  vers  de  dix  et  de 
douze  syllabes,  est  fort  rare  au  xm"  siècle.  Nous  devons 
considérer  notre  poésie  franciscaine  comme  une  de  cesœu- 
vres  populaires  où  les  usages  anciens  se  conservent,  alors 
surtout  qu'ils  offrent  à  la  versification  des  facilités  appré- 
ciables. 

L'idée  de  cette  pièce  est  qu'il  y  a  eu  deux  hérauts  de 
la  pauvreté  et  de  l'amour  de  Jésus.  Le  premier  est  saint 
Jean-Baptiste,  le  second  saint  François.  Dans  la  Divine 
Comédie  aussi-  CQs  deux  saints  sont  placés  l'un  auprès 
de  l'autre.  Ce  n'est  pas  ici  seulement  que  saint  François 
est  représenté  comme  portant  l'enseigne  royale,  la  ban- 
nière de  Jésus.  Dans  un  autre  ouvrage  tout  imbu  des 
idées  franciscaines,  la  Vie  de  sainte  Douceline ,  François 
est  qualifié  de  senhairiers  de  Crist  ",  celui  qui  porte  et 
proclame  l'enseigne  de  Christ.  Du  premier  bond,  ce  hé- 
raut du  Christ  s'est  élevé  si  haut  que  nul  mortel  ne  sau- 
rait le  dépasser.  Puis  l'auteur  nous  recommande,  à  li- 
mitation de  saint  François,  de  reporter  toutes  choses  à 
Dieu.  Jésus  est  la  mer  d'où  sortent  toutes  les  eaux  et  où 
toutes  doivent  retourner.  Un  peu  plus  loin,  les  clercs 
sont  accusés  de  demeurer  oisifs  dans  la  vigne  du  Seigneur 
et  menacés  de  la  colère  du  Christ  lorsqu'il  leur  fera  ren- 
dre leurs  comptes.  Enfin  la  pièce  se  termine  par  une 
exhortation  à  renoncer  au  monde. 

I  11  y  a  d'autres  poèmes  en  vers  octosyllabiques  à  tirades  monorimes,  par  ex- 
le  fragment  provençal  de  Sainte  Foi  dAgen  et  une  épitre  du  Saint  Etienne 
{Romania,  X,  21g).  mais  ces  poèmes  sont  rimes. 

I .  Par.  XXXII,  3i,  35. 

i.  y.  08  de  l'cditioii  de  M.  l'abbé  Albanès. 


"7   — 


Si  la  versitication  est  médiocre,  les  idées  ne  sont  point 
banales,  et  sont  exprimées  en  un  style  imagé  qui,  à  dé- 
laut  d'élégance,  a  du  moins  de  l'énergie. 


Chanson  d'amors  de  pitre  povreteit. 

I  Devant  nos  ont  passeit  haraut, 
Les  cors  en  bas,  les  cuers  en  haut; 
Li  feus  d'amours  lor  fist  si  chaut 

4  K'il  aloient  nuit  et  deschaut. 

Or  en  i  out  .j.  moût  loial 
Qui  fut  com  estoile  jornalz; 
Cil  monstrait  bien  com  il  ot  chaut  : 

8  Se  fut  Johannes  Baptista. 

II  Cis  haraus  levait  moût  matin  ; 
Con  torterelle  s'aisoutit. 

En  plours,  en  gaimens,  en  sopirs, 
12        Trapassait  permi  cest  esxil. 

m         Après  vint  .j.  autres  haraus 
Qui  portoit  les  signes  roiaus 
Per  .j.  sentier  estroit.  si  haut, 

i6        Que  moins  i  porte  mues  i  vaut. 
Fransois  est  li  secons  haraus 
Qui  tint  lou  sentier  regiaul. 
Au  premier  pas  i  fist  teil  saut 

20         Ke  nuns  mortels  ne  pout  plus  haut. 

IV         Nu  et  deschaz  l'i  fist  antreir 
Amors  de  sainte  povreteit  : 
Enxeure  i  vont,  sans  retorneir, 


10  Je  n'entends  pas  le  dernier  mot.   Ai-jc  mal   copié?  —    23  Enxeure  z=. 
cusuivre,  cf.  ruxel  28,  xordent  (sourdent)  3o,  etc. 


-  78  - 

24        i-ou  paistre  qui  Tout  apelleit. 

Qui  Fransois  vuelt  servir  en  greit 

Si  facet  toz  jors  retorneir 

Ceu  que  Deus  ait  en  lui  ovreit, 

28        Com  un  ruxel  en  lai  grant  meir. 

V  Vous  estes  li  meirs,  dous  Jhesus, 
Dont  xordent  fontainnes  et  rus  ; 
Ce  en  vos  ne  retornent  tuit, 

32         11  n'i  ont  force  ne  vertut. 
Ces  rivières  de  grans  vertus 
Ont  en  lai  meir  lor  non  perdut. 
Keil  loenge  désert  .j.  rus 

36         Ki  ne  xourt  mai[s]  ke  per  autrui? 
Por  lou  povre  Fransois  le  du 
Ke  nuns  biens  ne  senteit  de  lui; 
Et  kant  por  Deu  ce  fut  perdus 

40        II  retrovoit  lui  et  autrui. 

VI  Cist  haraus  fut  moût  endeveis 
Kant  as  oixels  vout  sermoneir; 
Tout  voleit  en  Deu  retorneir 

44        Ceu  k'il  avoil  fait  et  creeit. 

Omi  !  dolent  et  axerreit  ! 

Li  tins  amans  sont  trapasseit; 

De  lor  sentier  sommes  torneit, 
48         Por  ceu  i  ait  pou  des  saveis. 

Nostre  clerc  sont  a  mort  navreit 

Per  symonie  ou  per  ordeit. 

Li  prélat  sont  trop  aveulei, 


37  du,  se.  Le  sens  demanderait  di.  —  41  endeveis,  pour  endesveis?  J'ai 
quelques  doutes  voyant  que  le  plus  ancien  exemple  cité  par  Littrc  du  verbe 
endéver  est  de  Rabelais.  —  4b  apcerreit.  Ce  mot  doit  être  le  même  que  Ara- 
reit,  V.  63-  La  forme  française  de  l'inf.  est  esserrer  (exerrare),  être  dé- 
voyé, embarrassé;  voy.  le  dict.  de  M.  Godefroy  â  ce  mot,  et  cf.  le  prov.  cicliar- 
rat^,  issarat'i  (voyez  le  vocab.  de  mon  édition  da  pocnio  de  la  croisade  albi- 
geoise). —  48  saveis,  sauvés. 


—  79  - 

52        Gloire  ior  ait  les  eus  creveit. 

Certes,  bien  font  a  gaimenteir  : 

Cil  ke  Ior  Deu  duxent  amer 

Ke  de  son  pur  sanc  son  renteir, 
56        Si  sont  contre  lui  aleveis. 

Aveuleis  clers,  or  i  panseis  : 

Lai  vigne  ou  vos  estes  entrei 

Deus  l'ait  de  son  sanc  aquasteit. 
6o        Mar  i  serois  oixous  troveis, 

Car  li  oixous  seront  dampneiî 

Kant  Jhesu  Cris  vanrait  contcir. 

Omi!  ke  diront  li  xarreit 
64        Ke  la  vigne  avront  devoreit? 

Très  dous  Jhesus  enamoreis, 

Tu  ies  li  pellicans  navreis, 

Ke  ton  pur  sanc  as  reverceit 
68         Por  les  mors  a  resusciteir. 

O  vilains  cuers  desnaturei 

Ke  ancor  n'aveis  odoreit 

Celui  très  precious  clareit 
72         Ke  Jhesus  traist  de  son  cousteit, 

Cil  .ij.  haraut  hallegouteit 

Dont  nous  avons  devant  parleit. 

Kant  il  l'eurent  asavoreit 
76        Amors  les  i  fist  desnueir. 

Com  pellerin  ont  traspasseir 

Lou  monde  sans  ous  a  croteir. 

Or  les  fait  en  lui  reposeir 
80        Cil  por  cai  il  ont  laboreit.  < 

Povres  gens  qui  estes  entrei 

En  Ior  sentes  por  vos  sauveir 

il  vos  stuet  lou  monde  adoceir 
84        Ou  vos  i  sereis  maixereis, 

73  hallegouteit,  en  haillons,  en  loques;  voyez  Diez,  Etym.  W'œrt.  II  c, 
haligote.  —  83  adoceir,  pour  adosser,  tourner  le  dos  [au  mondej.  —  8+ 
maixereis  pour  meserrés? 


8o 


CHANSON  EN   UHONNEUR  DE  LA  VIERGE 

Cette  pièce  est  publiée  d'après  une  copie  de  L.  Pannier 
qui  l'avait  tirée  du  ms.  Bibl.  nat.  latin  ggb,  où  elle  est 
écrite,  à  lignes  pleines,  dans  un  espace  resté  blanc,  au 
fol.  87  verso.  L'écriture  paraît  être  de  la  première  moitié 
du  xiii^  siècle.  C'est  à  une  obligeante  indication  de 
M.  L.  Delisle  que  Pannier  (il  a  eu  soin  de  le  noter  en 
marge  de  sa  copie)  devait  la  connaissance  de  cette  poésie, 
qui,  sans  avoir  une  valeur  exceptionnelle,  mérite  cepen- 
nant,  par  son  ancienneté,  par  sa  forme  aussi,  qui  est 
digne  d^attention,  de  voir  le  jour. 

Cette  chanson  ne  se  trouve  pas  seulement  dans  le  ms, 
d'où  Pannier  l'a  extraite  ;  il  y  en  a, ou,  plus  exactement, 
il  y  en  avait  une  copie  dans  l'un  de  nos  meilleurs  chan- 
sonniers français,  le  n°  844  du  fonds  français,  à  la 
Bibliothèque  nationale.  Elle  y  occupait  la  fin  du  premier 
feuillet  (après  la  table),  se  continuant  sur  le  second 
Actuellement,  le  premier  feuillet  de  ce  ms.  a  disparu,  et 
il  ne  reste  plus,  de  notre  pièce,  que  les  derniers  vers  au 
haut  de  Pancien  feuillet  2,  actuellement  numéroté  i  .Mon 
travail  s'est  borné  à  coUationner  sur  le  ms.  995  la  copie 
de  Pannier,  et  à  transcrire  ce  qui  reste  de  la  leçon  du 
ms.  844. 


P.  M. 


Mère  au  Sauveor, 
Qui  la  flor 
Estes  de  tote  vaior. 
A  vos  m'en  acor. 
Reine  onorée. 
Dame  desirrée, 


—  t;i  — 

Vos  estes  la  re'e 
Plaine  de  dolçor; 
Rose  de  très  buen  odor, 

10  Vaissiaus  d'amor, 

Et  d'onor, 
Buer  fussez  vos  née. 
Mère  au  Griator, 
Pucele  atorne'e 
i5  De  tre's  haut  ator. 

11  Flor  de  paradis 

Qui  toz  dis 
Défendez  les  voz  amis 
De  lor  anemis, 
20  Très  loial  amie, 

Vos  n'obliez  mie 
Cuer  qui  bien  vos  prie, 
Que  qu'il  ait  mespris. 

Car  qui  fait ' 

2  5  Est  bien  apris 

Et  espris. 
Très  doce  Marie. 
Vos  avez  conquis 
Ce  que  glotonie 
3o  Nos  toli  jadis. 

m  Dame  de  purté, 

D'oscurté 
Avez  tôt  lo  mont  gite' 
Par  vostre  bonté. 
35  Virge  bien  aprise, 

Crestientez  prise 
La  vostre  franchise, 
Vostre  laiauté. 


I.  Paniiier  a  laisse  en  blanc  un  mot  que  je  ne  puis  lire  autrement  qui  tJK;if- 
ti\'pris-.  Il  faut  tirer  de  là  quatre  syllabes  :  a  entrepris?  a  vostre  pris? 


-    82    — 

Vos  avez  tôt  par  bonté 
40  Et  par  biauté 

Sormonté; 
Or  estes  assise, 
Lez  la  majesté 
Qui  toz  nos  jostise 
45  Par  sa  poesté. 

IV  Dame,  par  Evain 

Fumes  vain, 
Mais  par  vos  avon  le  pain 
Don  nos  somes  piain 
5o  De  grâce  et  de  joie. 

Vos  estes  la  voie 
Qui  toz  not  avoie  ; 
Et  somes  certain 
Que  do  pechié  premerain 
55  Par  vosîre  main 

Somes  sain. 
Rescosse  est  la  proie 
Qu'avoit  en  son  ain 
Cil  qui  nos  guerroie 
60  Au  soir  et  au  main. 

V  Dame,  or  vos  prions 

Que  seions 
Nez  de  totes  mesprisons, 
Que  maus  ne  prisons 
65  James  ne  nos  tiegne, 

[Mais]  tos  biens  nos  viegne, 
Et  si  nos  sostiegne 
La  vostre  oreisons, 
Quant  au  Jugement  vendrons, 
70  Que  ne  partain 

As  félons  ; 
Et  si  vos  soviegne 
Tant  cum  noz  vivrons 


-  83  - 

Que  tôt  ce  nos  viegne 
Dont  mestier  avons. 


Voici  ce  qui  reste  de  cette  chanson  dans  le  ms.  844  '  : 

(57)  cousse  est  la  proie  \  Qu'avoit  en  sa  main  ]  Cil 

qui  nos  guerroie  |  Au  soir  et  au  main.  —  (V)  Dame,  ce  vos 
prions  |  Que  soions  |  Net  de  totes  mes  proisons,  |  Que  nule 
prisons.  —  (65)  Jamais  ne  nos  tiegne,  |  Maiz  si  nos  sostiegne 
I  La  vostre  orisons  |  Quant  au  jugement  vendrons,  — 
(70)  Que  ne  partons  |  As  félons  |  iMais  si  biens  nos  viegne  | 
Tant  com  nos  vivrons  [  Que  tôt  ce  nos  viegne  [  Dont  mes- 
tier avons. 


'       NOTICE  DU  MS.  LATIN  995 

DE    LA    BIBLIOTHÈQUE    ÎUTIONALE    DE    PARIS 


Le  ms.  de  la  Bibliothèque  nationale  d'où  L.  Pannier 
a  extrait  la  poésie  qu'on  vient  de  lire  m'a  paru  assez  in- 
téressant pour  mériter  une  courte  notice,  d'autant  plus 
qu'ayant  été  classé  sans  beaucoup  de  raison  dans  le  fonds 
latin,  et  étant  fort  imparfaitement  décrit  dans  le  catalo- 
gue imprimé,  il  court  risque  d'échapper  aux  recherches. 


I.  La  leçon  de  844  est  évidemment  inférieure  pour  le  v.  58,  e«  sa  main  au  lieu 
d'en  son  ain  iliameçonl.  Pour  le  v.  64  les  deux  leçons  se  valent.  Le  v.  6(i 
manque  dans  844,  qui  nous  fournit,  toutefois,  au  v.  67  le  moyen  de  compléter 
(par  l'addition  de  mais)  le  v.  66  du  ms  gqS.  Au  v.  -jo  partons,  au  lieu  de 
partait!  de  99;,  était  indiqué  par  la  rime.  ' 


-  84- 

Cest  un  livre  en  parchemin,  de  io6  feuillets,  ayant  à 
peu  près  le  format  d'un  petit  in-8°  (o,i85  sur  o,i55).  Il 
contient  un  calendrier  en  latin  (ff.  i-6),  une  traduction 
française  de  la  somme  de  Jean  Beleth  (ff.  7-84),  et  diver- 
ses pièces  d'écritures  variées,  toutes  en  latin,  sauf  la 
chanson  publiée  ci-dessus,  un  sermon  français  (ff.  88-9) 
que  j'ai  joint  à  d^autres  morceaux  du  même  genre  dont 
je  forme  un  recueil,  et  une  courte  instruction  pour  la 
confession  (fol.  87  r").  L'écriture  de  la  traduction  de  Jean 
Beleth  semble  bien  appartenir  à  la  première  moitié  du 
xiu^  siècle.  Le  texte  ne  peut  pas  être  beaucoup  plus  an- 
cien, bien  qu'il  renferme  des  formes  archaïques,  par  ex. 
le  prétérit  sordié  dans  le  passage  rapporté  ci-dessous. 
Voici  le  début  : 

Sutnma  magistri  Johannis  Beleht  de  ecclesiasticis 
ojficiis.  Prologus. 

En  primitive  iglise  estoit  deveé  que  aucuns  ne  parlast  en 
laingaige,  si  cil  ne  fust  qui  l'enromançast  '.  Car  que  profitast 
li  parlers,  s'il  ne  fust  entendus?  De  ce  sordié  li  usaiges  et 
leva  la  costume  en  tex  leus  i  a  que  maintenant  que  li  euvan- 
giles  est  pronunciez  en  latin,  si  l'esponoit  Ten  au  pueple. 
Mes  en  noz  tens  que  fera  l'en,  ou  nuls,  a  bien  près,  ne  puet 
estre  trovez,  s'il  list  et  oit,  qui  entende,  s'il  voit  ou  fait,  qui 
apa[r]ceive?  Et  ja  est  acompli  ce  que  dit  li  prophètes  :  Et 
erit  sacerdos  quasi  unus  ex  populo  [Os.  IV,  9];  «  et  li  prestres 
sera  ausi  com  uns  de  pople.  »  Donques  covient  il  miolz  taire 
que  saumeier,  mioz  vient  faire  silence  que  chanter.  Mes  por 
ce  que  les  boiches  ne  soient  closes  de  cels  qui  chantent  a 
toi,  biaux  sire  Dex,  si  ajosterom  o  l'aide  de  Deu  le  remède 

de  treble  leçon  contre  cel  demaige 

P.  M. 

I.  Voici  le  latin  (Migne,  Pair,  lai.,  CCII,  i3  :  «  In  priraitiva  Ecclesia  pro- 
hibituin  erat  ne  quis  loqueretur  nisi  esset  qui  interpretaretur.  .> 


TABLE  DES  NOTICES 

PUBLIÉES  DANS  LE  BULLETIN  DE  iSyS  A  1884 


AVANT-PROPOS 

11  a  paru  à  propos  de  terminer  le  Bulletin  de  1884 
par  une  série  de  tables  destinées  à  faciliter  l'usage  des 
notices  et  dissertations  publiées  dans  ce  recueil  depuis  la 
fondation  de  la  Société  des  anciens  textes,  en  1875.  Ces 
tables,  rédigées  par  M.  G.  Raynaud,  secrétaire-adjoint 
de  la  Société,  sont  au  nombre  de  trois.  La  première, 
simple  extrait  de  nos  tables  annuelles,  contient  la  liste 
par  ordre  chronologique  des  notices  ;  la  seconde,  en  ordre 
alphabétique,  offre  un  dépouillement  très  détaillé,  et 
dans  lequel  les  renvois  ont  été  à  dessein  multipliés,  de 
ces  mêmes  notices.  Tous  les  textes  qui  ont  été  publiés, 
analysés  ou  simplement  indiqués,  dans  les  dix  premiers 
tomes  de  notre  Bulletin,  y  sont  relevés.  Dans  la  troisième 
table  enfin,  on  trouvera  la  liste  des  manuscrits  que  nous 
avons  décrits  ou  dont  nous  avons  extrait  quelque  citation. 
Nous  ne  voulons  pas  faire  de  notre  Bulletin  une  revue 
consacrée  à  notre  ancienne  littérature  en  général  :  notre 
but  a  été  plus  limité  et  plus  spécial.  Nous  voudrions  en 
faire  une  collection  de  notices  et  extraits  de  manuscrits 


-  86  - 

concernant  l'ancienne  littérature  de  la  France  dans  ses 
variétés  du  Nord  et  du  Midi.  Nous  cherchons  à  y  réunir 
des  matériaux  et  des  indications  pour  les  publications 
futures  de  la  Société.  Dans  le  choix  des  notices,  nous 
avons  surtout  porté  notre  attention  sur  les  documents 
les  moins  connus  et  les  moins  accessibles  aux  travailleurs 
résidant  à  Paris.  C'est  pourquoi,  bien  que  notre  Biblio- 
thèque nationale  soit  à  elle  seule  plus  riche  en  monu- 
ments de  notre  ancienne  littérature  que  toutes  les  bi- 
bliothèques européennes  ensemble,  nous  nous  sommes 
attachés  de  préférence  à  décrire  des  manuscrits  appar- 
tenant à  des  bibliothèques  provinciales  ouétrangères,  ou 
à  des  collections  privées.  Accessoirement,  et  en  dehors 
des  notices  consacrées  à  un  manuscrit  tout  entier,  nous 
publions  de  temps  à  autre  des  pièces  isolées.  Nous  les 
tirons  autant  que  possible,  non  pas  de  recueils  connus 
et  suffisamment  décrits,  où  chacun  pourrait  les  trouver, 
mais  de  manuscrits  où  elles  se  rencontrent  pour  ainsi 
dire  fortuitement,  de  manuscrits  latins,  par  exemple, 
où  elles  ont  peu  de  chances  d'être  remarquées  par  les 
érudits  qui  s'occupent  de  notre  vieille  littérature.  Il  reste 
encore  bien  des  explorations  à  faire,  principalement  en 
province,  avant  qu'il  soit  possible  de  dresser  un  inven- 
taire complet  de  ce  qui  s'est  conservé  de  la  littérature 
de  la  France  depuis  ses  origines  jusqu'au  xv^  siècle. 
Les  membres  de  la  Société  qui  voudraient  bien  nous 
signaler  soit  les  manuscrits,  soit  même  les  simples 
fragments  que  le  hasard  des  recherches  pourrait  leur 
faire  découvrir,  rendraient  un  service  signalé  à  notre 
œuvre  commune. 

P.  M. 


LISTE  DES  NOTICES 

PUBLIÉES  DANS  LE  BULLETIN  DE  iSyS  A  1884 


Tome  I  (iSjS) 


Notice  d  un  recueil  manuscrit  de  poésies  françaises  du 
xiii^  au  xv^  siècle,  appartenant  à  Westminster  Ab- 
bey,  par  M.  P.  Meyer 2  5 

Notice  du  ms.  de  la  bibliothèque  de  Dijon  n°  298^, 
par   M.  G.  Paris 44 

Notice  du  ms.  de  la  Bibliothèque  nationale,  fonds  fr. 
2541  5,  contenant  divers  ouvrages  en  provençal,  par 
M.  P.  Meyer 5o 

Chanson  populaire  du  xvi"^  siècle 82 


Tome  II  (1876) 

Notice  du  ms.  i8g  de  la  bibliothèque  d'Epinal,  conte- 
nant des  mélanges  latins  et  français  en  vers  et  en 
prose,  par  M .  F.  Bonnardot 64 


Tome  lil  (1877) 

Notice  du  ms.  Canonici  278  de    la  bibliothèque  Bod- 
léienne,  à  Oxford,  par  M.  P.  Meyer ....         38 


Notice  du  ms.  179  bis  de  la  bibliothèque  de  Genève, 
par  M.  E.  Ritter 85 

Note  sur  un  chansonnier  de  la  bibliothèque  d'Utrecht, 
par  M.  G.  Raynaud. 114 

Tome  IV  (1878) 

Notice  du  ms.  F  149  de  la  Bibliothèque  nationale  de 
Madrid,  par  M.  P.  Meyer.. 38 

Notice  du  ms.  fr.  2039  de  la  Bibliothèque  nationale 
de  Paris,  par  M.  P.  Meyer 60 

De  quelques  chroniques  anglo-normandes  qui  ont 
porté  le  nom  de  Brut,  par  M.  P.  Meyer 1  04 

Tome  V  (1879) 

Notice  du  ms.  plut.  76  n»  79  de  la  Laurentienne  (Flo- 
rence), par  M.  P.  Meyer 72 

Additions  et  corrections  aux  notices  contenues  dans 
les  années  1875  et  suivantes  du  Bulletin 96 

Tome  \T  (1880) 

Ancienne  traduction  française  en  vers  du  Pater  et  du 
Credo,  publiée  d'après  une  copie  de  L.  Pannier. ...        38 

Notice  du  ms.  Douce  210  de  la  bibliothèque  Bod- 
léienne,  à  Oxford,  par  M.  P.  Meyer 46 

Tome  VII  (188  i) 

Chanson  en  l'honneur  de  la  Vierge ,  tirée  du  ms. 
Arundel  248,  au  Musée  Britannique,  et  publiée  par 
M.  P.  Meyer 39 

Notice  du  ms.  Egerton  945  du  Musée  Britannique,  par 
M.  P.  Meyer 44 


89  - 


Tome  VIII  (i 882) 

Notice  sur  un  recueil  manuscrit  de  poésies  françaises 
appartenant  à  M.  d'Arcy  Hutton,  de  Marske-Hall 
(Yorkshire),  par  M.  P.  Meyer 40 

Extraits  du  ms.  addit.  13224  du  Musée  Britannique, 
par  M.  P.  Meyer 69 

Tome  IX  (i883) 

Notice  sur  un  ms.  brûlé  ayant  appartenu  à  la  biblio- 
thèque de  Strasbourg,  par  MM.  P.  Meyer  et  R. 
Reuss 55 

Une  homélie  provençale  du  xv"  siècle,  publiée  par 
M.  P.  Meyer 61 

Inventaire  d'une  bibliothèque  française  de  la  seconde 
moitié  du  xv^  siècle,  publié  par  M.  P.  Meyer 70 

Notice  du  ms.  A  454  de  la  bibliothèque  de  Rouen, 
par  M.  P.  Meyer 76 

Tome  X  (1884) 

Additions  et  corrections  avec  notices  contenues  dans 

les  années  1S80  et  suivantes  du  Bulletin 66 

Notice  d'un  manuscrit  lorrain  appartenant  à  une  col- 
lection privée,    par    M.    P.    Meyer.... 73 

Chanson  en  l'honneur  de  la  Vierge,  publiée  d'après 
une  copie  de  L.  Pannier 80 

Notice  du  ms.  latin  993  de  la  Bibliothèque  natio- 
nale de  Paris,  par  M.  P.  Meyer 83 


■w  *^~ï/i^fcj~.?*  - 


TABLE  ALPHABÉTiQ.UE 


DES  NOTICES  PUBLIÉES  DANS  LE  BULLETIN 


DE     187b    A    1884 


Adam,  légende  de  la  cre'ation 

d'— ,  en  prose,  IX,  gS-gô. 
Adam  de  Suel,  traduction  du 

Pseudo-Caton,   I,  46;  IV, 

59. 
Adrien ,  Dialogue  d'  —  et  d'E- 

pictète,   voyez  Enfant  {L') 

sage. 
Advocacie  {L')  Nostre  Dame 

par  J.  Justice,  I,  48. 
Agnès  et  Meletis,  nouvelle 

V,  75-77,  86-95. 

Alain  Chartier,  vers,  I,  36 

cf.  V,  96. 
Allemand,  Jeuxd'esprit  en — , 

II,  108-1 10. 
Anglure  ,    Le    sieur   d'    — 

Voyage  en  Terre    Sainte 

II,    125. 

Antienne  latine  sur  S.  Biaise, 

VI,  75. 

Aristote.,  Enseignement  d' — à 
Alexandre,  II,  en  prose, 69. 


Aristote,  Un  dit  d'  — .  en 
prose,  II,  68. 

Arrière-Ban,  voy.  Richart 
de  Fournival. 

aubelet,  i,  35. 

Aiiberi  le  Botirgoing.,  frag- 
ment, II,  107. 

AuBERT,  év.  de  Cologne,  ser- 
mon, II,  67. 

Ave  Maria,  en  provençal,  I, 
75-76. 

—  en  vers  français,  VII,  49- 
3'  ;  IX,  98-99. 

—  en  vers  latins  rhythmi- 
ques,  VII,  52. 


Balade  couronnée,  I,  33. 
Balade  couronnée,  sur  l'Es- 

tat  des  femmes,  I,  34;  V, 

96. 
Balade    de    Nicolas    Louve 

(1428),  II,  122. 


—  92  — 


Balade  de  Notre-Dame,   II, 

94-95. 
Balade  pour  rire,  I,  33. 
Balade  sur  la  noblesse  et  les 

devoirs  du   gentilhomme, 

II,  89. 
Balades,   I,   3o,    3i,  32,33; 

cf.  V,  96;  III,  97;  VIII,  72. 
Balades  amoureuses,  I,  3i  ,32. 
Balades  d'enseignement,  II, 

69,  128;  cf.  V,  96-97. 
Bergerete  chante'e,  VIII,  71- 

72.  ^ 
Bestiaire  (Le),  voy.  Richart 

DE   FOURNIVAL. 

Beziers,  tremblementde  terre 
à — ,  en  1373,  I,  5i. 

Bible  Nostre  Dame^  pièce  en 
quatrains  alexandrins,  IV, 
42-46. 

Bibliothèque  française  (In- 
ventaire d'une)  de  la  se- 
conde moitié' du  xv^  siècle, 
IX,  70-72. 

Bien  {Le)  des  femmes,  en  vers, 
IX,  loi. 

Blâme  [Le]  des  femmes,  en 
vers,  IX,  99. 

BoÈCE,  La  consolation,  tra- 
duction attribuée  à  Jean 
DE  Meun  ',  I,  49  ;  —  tra- 
duction de  Renaut  de  Lou- 
HANS,  fragment,  III,  86, 
99-104;  cf.  V,  97. 

Brief  {Le)  maistre  Jean  de 


Meun,  voyez  Codicille  [Le] 
de  Jean  de  Meun. 

Brut  {Le),  en  vers,  voyez 
Wace. 

Brut,  Chroniques  anglo-nor- 
mandes qui  ont  porté  le 
nom  de  — ,  IV,  i04-r45. 

Brut,  Mss.  des  diverses  ré- 
dactions du  — ,  en  prose, 
IV,  144-145  ;  cf.  V,  98. 


Caillot   la    fondue,   Mande- 
ment de  — ,  II,   104-106; 

cf.  V,  97. 
Calendrier  messin,  II,  73. 
Caton  (Le   Pseudo-),  traduit 

par  Adam  de  Suel,  I,  4Ô  ; 

IV,   59  ;  —  par  Jean    Le 

Fèvre,  III,  38. 
Centilogium,    de    Jean     de 

Meun,  tautogramme  latin, 

1,46. 
Chanson  de  la  Lande/rite,  II, 

III. 
Chanson  de  la  Marguerite, 

II,  116. 
Chanson  d'amors  dépure  po- 

vreteit,  X,  75-9. 
Chanson  en  l'honneur  de  la 

Vierge,  Bien  deust  chanter, 

VII,  39-40;  cf.  X,  66. 
Chanson  en  l'honneur  de  la 

Vierge,  Mère  au  Sauveor, 

X,  80-3. 


I.  C'est  la  traduction  partie  en  vers  et  partie  en  prose,    sur   laquelle  voyez 
L.  Dt\ii\c,  Inventaire  des  mss.  français,  11,  32o-3i2. 


93  - 


Chanson  populaire  du  xvi'^  s., 

I,  82-83. 
Chanson  satirique  contre  les 

contrôleurs,  II,  79-80. 
Chansons,  II,  100,  101. 
Chansons  du  xvi^  siècle,  III, 

1 14-1 15  ;  cf.  V,  97-98. 
Chansons  latines,  françaises 

et    allemandes,    IX,    57- 

60. 
Chansons  messines,  II,  118- 

121. 
Chante   pleure    [La],    voyez 

Pleure  chante  [La]. 
Charades    mne'moniques    en 

vers    (1390-1462),    II,   78- 

79- 
Charité.  Le  roman  de  — ,  par 

le  Reclus  deMoliens,  I,  47. 
Chastelaine   de    Vergi  (La), 

III,  87. 
Chastiement  (le)  des  dames, 

voyez  Robert  de  Blois. 
Chemin  [Le]  de  Pauvreté  et 

de  Richesse,  III,  97. 
Chevalier  [Le]  de  Dieu,  VI, 

57-62. 
Christine  de  Pisan,  L'Epis- 

tre  au  dieu  d'amours,  I,  28, 

36;  —  Le  livre  de  la  Pas- 

toure,  I,  28,  36. 
Chronique  d'Angleterre,  très 

abrégée,  s'arrêtant  à  12 16, 

VIII,  60. 
Chroniques    anglo-norman- 
des qui  ont   porté  le  nom 

de  Brut,  voyez  Brut. 


Civilité,  Traité  de  — ,  fran- 
çais-flamand,   III,    38-40. 

Voy,  Urbain  le  Courtois. 
Codicille    [Le)    de    Jean    de 

Meun,  I,  48. 
Commandements    de    Dieu, 

Traité  sur  les  — ,  X,  73  ;  cf. 

Di^  commandement. 
Comment  on  doit  despriser  la 

vie  présente,  III,  98. 
Complainte  d'amant,  I,  3o. 
Complainte    d'amours,     III 

89-90. 
Comput,  Traité   du   — ,  en 

vers,   IX,  78-84,    102-111. 
Confession,    pratique    pour 

la-,  II,  73. 
Confort  spirituel,  du — ,X,75. 
Consolation   [La)  de   Boèce, 

voyez  Boèce. 
Corset  [Le],  voyez  Robert. 
Création   d'Adam,    légende, 

en  prose,  IX,  95-96. 
Credo,  en  vers,  VI,  40. 


Daiements  ou  Ventes  d'a- 
mour, II,  1 14-1 16,  i3i. 

Demandes  et  réponses  d'a- 
mour, I,  25-26,  3o,  34,  33- 
36;  II,  78,  97,  116,  117- 
118,  121,  122  ;  III,  88 

Disputacion  [La)  de  Salomon 
etdeMarcou,U,Si-83\m, 
90-91. 

Dit  de  Chacun, fragment,  III, 
90. 


94  — 


Dit  de  la  condition  des  fem- 
mes, I,  27,  34;  cf.  V,  96. 

Dit  des  barons,  III,  91-92. 

Dits  d'amour,  II,  7g,  81,  84, 
87-88,  96-97,  98-100,   1 10, 

III,      112,     122-123,     i3o- 

i3i. 
Dits  des  Neuf  preux,  II,  90- 

93. 
£)îY    commandement    de    la 

Iqy,  en  vers,  II,  127. 
Di^  Souhai:^  {Les),   III,  90, 

104-109. 
Doctrmal  le  Salvage,  II,  75- 

76. 
Doiqe  mois,  Le  dit  des  —,  I, 

27-27,  33;  III,  90. 
Du  GUESCLIN,  cité,  III,  91. 
Echecs,  jeu  des — voy.  Jean 

Ferron. 
Edmond  (S.)  de  Cantorbéry, 

le  Spéculum   ecclesiœ,  tra- 
duit, VI,  72. 
En/ans  Adam  et  des  enfans 

du  pape,  Le  dit  des  —,  III, 

90. 
Enfant  {L')  sage,  en  proven- 
çal, I,  71-74. 
Enseignement    d'Aristole    à 

Alexandre,  en  prose,  II,  69. 
Enseignement  (L')  des  sages, 

11,94. 
Enseignements     moraux    et 

religieux,   II,  67-68,   i23, 

127-128. 
Epistre  {L'}  au  dieu  d'amours, 

voyez  Christine  DE  Pisan. 


Epistre  (L')  des  femmes,  en 

vers,  I,  44;  cf.  V,  96. 
Eructavit,      Paraphrase    du 

psaume  — ,  en  vers,  IV,  5o. 
Eschaz,  Le  jeu  des  — ,  de  Jean 

Ferron,  I,  49. 
Estât  des  seigneurs  icmpo- 

reljc,  Le  livre  de  1'  — .  III, 

98. 
Estats  {Des)  du  siècle,  III,  88. 
Eustache,  Vie  de   S.  — ,  en 

vers,  IV,  57-58. 
Evangile   (L')   de    l'Enfance, 

poème  prov.  I,  7G-82. 
Evangile  (L')  des  Jemmes,  I, 

45. 
Exemples,   Livre  d'    — ,  en 

provençal,  I,  74-75. 
Ezéchiel,      Les     pronostics 

d' — ,  en  vers,  IX,  84-91. 


Fauvel,  Le  roman  de  — ,  I, 
47-48. 

Fécamp,  Histoire  de  l'abbaye 
de  — ,  en  vers,   IV,  46-49. 

Femme,  Le  choix  d'une  — , 
fragm.  en  prose,  III,  97. 

Femmes,  Le  bien  des  — ,  IX, 
100. 

Femmes,  Le  blâme  des  — , 
IX,  99. 

Femmes,  Le  dit  de  la  condi- 
tion des  — ,  I,  27,  34  ;  cf.  V, 
96. 

Femmes,  L' estât  des  —,  balla- 
des. I,  34. 


95  - 


Femmes    l'Epistre   des  —  I , 

44;  cf-  V,  93. 
Femmes^  l'Evangile    des—, 

I,  45. 

Femmes.   Pièces  sur  les   — , 

II,  80,  83-84,  129-1  3o  ;  III, 
89. 

Femmes,   Un   motet   des — , 

1,45. 
Ferron,  voy.  Jeam  — . 
Flamand,  traité  français  et — , 

III,  38. 

Flamande,  traduction d'un 

traite'  français,  III,  38-40. 

Florattce  et  Blancheflor , 
fragment,  III,  86-87. 

Florence  de  Rome,  VIII,  55- 

59,  66-69  ;  cf.  X,  67. 


Gauvein,  Pièce  contre  le  ma- 
riage, VI,  76-77. 

Grégoire,  Enseignement  at- 
tribue' à  S.—,  II,  93-94. 

Gui  de  Warrvick,  en  vers, 
VIII,  44-5o,  6i-63;  cf.  X, 
67;  —  en  prose,  63-65. 


Haute  Honneur,  Le  dit  de — , 

III,  93-94. 

Hélinand,  Vers  de  la  mort, 

IV,  5o-52. 

Hercule,  Fragment  de  la 
Consolation  de  Boèce,  re- 
latif à  —,  111,86,  102-104  ; 
cf.  V,  97. 


Hiver  et  Esté,    voy.    Yver. 
Homélie  provençale  du  xv' s., 
IX,  61-69. 


Impletione,  De divina  — ,  pro- 
se limousine,  VII,  6i-63. 

Itinéraire  de  Metz  à  Nicopo- 
lis,  II,  125. 


Jean-Baptiste  (S.),  voyez  Ser- 
mon sur  — . 

Jean  Bei.eth,  X,  83-4. 

Jean  de  Meun,  Centilogium, 
I,  46  ;  Codicille,  I,  48  ;  Tes- 
tament, I,  46;  trad.  des 
lettres  d'Abélard  et  d'E- 
loïse,  I,  49. 

Jean  Ferron,  Le  jeu  des 
Escha^,  I,  49. 

Jean  le  Fevre,  traduction 
en  vers,  du  Pseudo-Caton, 
III,  38. 

Jean  l'Evangéliste  (S.),  voyez 
Vie  de  — . 

Jeu  parti,  fragment,  II,  101. 

Jeux  d'esprit,  II,  108-1 10, 1 14- 
1 16,  128. 

Jourdain  de  Saxe,  des  Fr. 
Pr.,  II,  68. 

Jours  périlleux  (Les),  en 
prose,  II,  74,  IX,  93-95. 

Judas,  Légende  latine  de  —, 
VI,  75-76. 

Justice  J.),  L'Advocacie Nos- 
tre  Dame,  I,  48. 


96 


Lais,  I,  3i. 

Lande/rite,  Chanson  de  la — , 

II,  m. 
Lapidaire,  enprose,V,  74, 79. 
Laurent    'dominicain',     La 

Somme  le  Roi^  VI,  48-49. 
Le  Fèvre,  voy.  Jean, 
Légendes  latines  de  Judas  et 

de  Pilate,  VI,  75-76. 
Liber  diyini  amoris,  en  prose 

limousine — ,  VII,  60-61. 
LieuxSaints,  Voyage  dusieur 

d'ANGLURE  aux — ,  II,  125. 

Litanies  des  Saints,  II,  94. 
Liturgiques,  Morceaux  —  en 

latin,  VII,  64. 
Livre  (Le)  de  Jésus^  II,  75. 
Livre  (Le)    de  la   Pastoure, 

voy.  Christine  de  Pisan. 
Livre  (Le)  des   tribulations, 

X,  74. 
Louve,  voy.  Nicolas. 


Malingre,  maître  d'hôtel  du 
prince  deMorée,  épitre  en 
vers,  III,  94-7. 

Mandement  de  Caillot  la  fon- 
due, II,  104-106  ;  cf.  V,  97. 

Marguerite,  Chanson  de  la — , 
II,  116. 

Mariage,  Pièce  contre  le  — , 
par  Gauvein,  VI,  76-77, 

Médisans,  Contre  les — ,  III, 
94-96. 

Méditation  sur  les  trois  fins 
de  l'homme,  II,  88. 


Membres  du  corps  humain. 

Allégorie    sur  les  — ,  VI, 

49-52. 
Menu^  Souhai^  (Les),  III,  90, 

109- II 3. 
Merlin,  prophéties,  en  vers. 

Vin,  53-55. 
Merveilles  du  pays  de  Syrie, 

II,  107. 
Meun,  voy.  Jean  de  — . 
Miserere,  en  quatrains,  VII, 

5i-52. 
Miserere  (Le\  par  le  Reclus 

DE   MOLIENS,  I,  47. 

Moine  (Le)  qui  se  crucifie,  en 

provençal,  I,  74-75. 
Moralités,  III,  92,  98-99, 
Moralités  des  philosophes,  V, 

73,  77-79- 

Moralium  dogma,  original 
des  Moralités  des  philoso- 
phes. 

MoRLiENs,  voy.  Reclus  (Le) 
DE  — . 

Mot  carré,  II,  106-107. 

Motet  des  femmes,  voyez 
Femmes. 

Musique,  Traités  de  — ,  IX. 
55,  57. 


Neuf  Preux,  notice  sur  les 
—,  IX,  45-54,  cf.  X,  67-68. 

Neuf  Preux,  Les  dits  des  — , 
II,  90-93. 

Nicolas  Louve  ,  Ballade 
(1428), II,  122. 


-  97 


Oraisons  en  prose  diverses, 

II,  72î  75,  94- 

Oraisons. en  vers.  II.  70,  g5- 
96.       ' 

Oraisons  en  latin,  II,  69-70, 
72. 

Orgueil,  Lettre  de  l'Empe- 
reur — ,  VI,  78-79. 

Orphée,  fragment  de  la  Con- 
solation de  BoÈCE,  relatif  à, 
—,  III,  86,  99-102;  cf.  V, 
97- 


Paraphrase  du  psaume  Eriic- 
tavit,  IV,  5o. 

Passion  [La),  en  prose,  1^49- 

Pastoure,  Le  livre  de  la  — , 
voy.  Christine  de  Pisan. 

Pater,  en  vers  français, VI,  Sg. 

Pater,  Exposition  du  — ,  ex- 
trait de  la  Somine  le  Roi, 
VII,  48-49. 

Pater,  Quatrains  ente's  sur 
les  paroles  du — ,  111,85-86. 

Pescheur  de  Pont-sur-Seine 
(fableau),  III,  85. 

Petite  [La]  philosophie,  VI, 
52-55. 

Philippe  de  Vitry,  traité  de 
musique,  IX,  55,  57. 

Philosophes,  Moralités  ou  En- 
seignements des  — ,  V,  73, 

77-79- 
Physionomie  des  gens  [De  la), 
trad.  fr.  du  Secret  des  se- 
crets, III,  87-88. 


Pilate,  Légende  latine  de  — . 

VI,  75-76. 
Plainte  (La)  de  N.-D.,  poème 

provençal.  I,  61-69. 
Pleure-chante  [La),  IX,  101- 

102. 
Poésies  françaises  du  xiii'  au 

xv<=  siècle,  I,  25-36. 
Pratique  pour  la  confession, 

II,  73-74. 
Préceptes   hygiéniques  pour 

les  12  mois  de  l'année,  en 

prose,  IX,  92-93. 
Prescriptions  morales,  sani- 
taires   ou    liturgiques,    II, 

74-75- 
Prêtre  Jean,  épître,  traduite 

en  français,  fragment,  III, 

85. 
Prière  à  la  Vierge,  ou  Bible 

N.-D.,  en    quatrains,    IV, 

42-46. 
Prière  en  forme  d'invocation, 

composée  de  onze  oraisons 

jaculatoires,  II,  72-73. 
Prière  en  quatrains,  VI,  74- 

75. 

Prière  en  vers,  II,  73. 

Prières  à  la  Vierge,  en  latin, 
VII,  52-53. 

Prières  à  la  Vierge,  en  vers 
limousins,  VII,  53-57. 

Prières  communes,  II,  75. 

Prières,  en  prose,  VII,  47-48. 

Prières,  en  vers  et  prose,  la- 
tin et  limousin,  VII,  65- 
68  ;  cf.  X,  66. 


Prières  et  morceaux  liturgi- 
ques, en  latin,  VII,  64. 

Prières  et  oraisons,  en  latin, 
II,  69-70. 

Prière  (La)  Theophiliis,  VII, 
57-58. 

Prise  (La)  de  Jérusalem,  ou 
la  Vengeance  de  J.-C-,  en 
provençal,  I,  52-6i. 

Pronostication  de  la  fin  du 
monde,  II,  77,  i23. 

Pronostics  de  la  mort  et  de 
diverses  maladies,  en  vers 
latins,  VI,  80 

Pronostics  (Les)  d'Eze'chiel, 
en  vers   IX,  84-91 . 

Prophéties  de  Merlin,  en 
vers,  VIII.  53-55. 

Provençal  (Ouvrages  en),  I, 
50-82,  voy.  Sermon  sur 
Saint-Jean- Baptiste. 

Proverbes  au  comte  de  Breta- 
gne., voy.  Disputacion  [Là] 
de  Salomon  et  de  Marcou. 

Proverbes  (Les)  des  Bons 
Gaingneurs,  III,  93. 

Proverbes  et  moralite's,  II, 
84-87,  88,  j  02- 104,  116- 
117,  129. 

Psaumes  de  la  pénitence, 
traduction  en  prose,  II,  94. 


Quatrains  entés  sur  les  paro- 
les du  Pater  noster^  II,  85- 
86. 

Quatrains  moraux.  111,03. 


Raouf  de  Boun.  auteur  du 
i5rz;M'Angleterre,  en  prose 

IV,  108. 

Recettes  d'horticulture,  II, 
125-126. 

Reclus  (Le)  de  Morliens,  Le 
Miserere,  I,  47;  —  Le  Ro- 
man de  charité,  I,  47. 

Récréations  mathématiques, 
II,  101-102. 

Règle  de  saint  Benoît,  tra- 
duite, X,  74. 

Renaut  de  Louhans,  trad.  de 
la  Consolation  de  Boèce, 
fragment,  III,  86,  99-104, 
cf.  V,  97. 

RiCHART    DE     FOURNIVAL,     Le 

Bestiaire   ou  Arrière-ban. 

V,  74-75,  84-86. 
Robert,  le  Corset  ou  Traité 

des   sacrements,    en   vers, 

VI,  62-68. 

Robert  de  Blois,  le  Chastie- 
ment  des  dames,  fragment, 
I,  27,  34. 

Roman  des  Romans  [Le],  en 
quatrains  décasyllabiques, 
VI,  68-71. 

Rondel,  VIII,  70-71  ;  — 
0  chanté  ",  VIII,  70; —  es- 
te trangementfet»,VIII,7i 

Rose,  Le  roman  de  la  — , 
I,  44. 


Salomon  et  Marcou,  en  vers, 
II,  8i-83;  III.  00-Qi. 


—  99 


Salomon.   un  dit  de   — ,  II, 

68. 
Salut  d'amour,  II,   loo-ioi. 
Sauvage,  voy.  Doctrinal. 
Scala  divini  amoris,  traduit, 

en  limousin,  VII,  63-64. 
Secret   des    Secrets,   traduc- 
tion, III,  87-88. 
5e2fe  chevaliers,  le  dit  des — , 

II,   126-127. 
Sentences  sur  les  devoirs  du 

magistrat,   en  prose  et  en 

vers,  II,  89-90. 
Sept   (Les)    douleurs    et    les 

sept    joies    de    la    Vierge, 

prose  limousine,  VII,  58- 

59,  68. 
Sept  (Les)  joies  de  la  Vierge, 

poème  prov.,  I,   70-71. 
Sermon  en  prose,    IX,   100- 

lOI. 

Sermonsurlaviede  l'homme, 
en  vers,  VI,  55-57. 

Sermon  sur  saint  Jean  Bap- 
tiste, en  provençal,  IX. 
61-69. 

Signes  de  la  fin  du  monde, 
V,  74,  79-83, 

Simon  de  Fresne,  le  Roman 
de  Fortune,  VI,  80-8  3  ;  cf. 
X,  66. 

Spéculum  ecclesice,  voyez  Ed- 
mond (S.) 

Somme  le  Roi,  extrait,  VII, 
48-49. 

Syrie,  Merveilles  du  pays 
de  — ,  II,  107. 


Testament  [Le] ,  voyez  Jean  de 
Meun. 

Tha'is,  Vie  de  sainte  — ,  en 
vers,  IV,  65-67. 

Theophilus,  La  prière  — ,  en 
vers,  VII.  57-58. 

Tribulations,  Le  livre  des  —, 
X,74. 

Trois  (Des)  dames  qui  trou- 
vèrent un  anneau,  frag- 
ment, III,  89. 

Trois  morts  et  des  trois  vifs 
(Le  dit  des),  VII,  45-46, 
71-72  ;  cf.  X,  66. 


Urbain  le  Courtois,  traité  de 
civilité',  en  vers,  VI,  73-74. 


Vendredi,  «  Pourquoi  on  doit 
jeûner  le  —  »,  IX,  96-98. 

Vengeance  (La)  de  J.-C,  en 
provençal,  voyez  Prise 
(La)  de  Jérusaleyn. 

Vers  de  la  mort,  voyez  Héu- 

NAND. 

Vie  de  saint  Eustache,  en 
vers,  IV,  57-58. 

Vie  de  siint  Jean  l'Évangé- 
liste,  en  quatrains,  IV,  52- 
56,  60-64. 

Vie  de  sainte  Thaïs,  en  vers, 
fragment,   IV,  65-67. 

Vierge,  Poème  sur  la  — ,  IV, 
56  ;  voy.  Chanson  en  l'hon- 
neur de  la  —  ;  Prière  à  la — . 


—    100   — 


Vilain  Anier  (Le),  conte  dé- 
vot, III,  97. 

Virelais,  I,  29-30,  3i  ;  VIII, 
70. 

Vœux  du  Paon,  fragment,  II, 
112-114;  extrait  concer- 
nant les  Neuf  Preux,  IX, 
49-52. 

Voyages  d'un  gentilhomme 
du  pays  de  Liège,  II,  i3i- 

l32. 


Wace,  le  Brut,  VIII,  5o-53. 
Watriquet  de  Couvin,  III, 

93. 


Yver  et  Esté,  dit  en  vers,  III, 
89. 


—    lOI    — 


TABLE    DES    MANUSCRITS 


DECRITS    OU     CITES 


Cambridge,  Bibl.  de  l'Uni- 
versité, Gg.  I.  I.,  IV,  io6- 
107. 

—  Corp.  Chr.Coll.  5o,  VIII, 
63. 

Cheltexham,  Bibl.  Phillipps, 

8345,  VIII,  62. 
Dijon,    Bibl.    munie,    2982, 

1,44-49- 
Dublin,  Trinity  Coll.,  E.  2. 

33,  IV,  117.' 
Epinal,    Bibl.    munie,    189, 

II,  64-134. 
Florence,      Bibl.      Lauren- 

tienne.   Plut.   LXXVI.  79, 

V,  72-95. 
Genève,  Bibl.  delà  ville,  179 

bis,  III,  85-1 1  3. 
Londres,  Mus.  brit. ,  Addit. 

15224,  VIII,  69-72. 

—  Mus.  brit.,  Addit.  18462. 
IV,  116. 

—  Mus.  brit.,  Arundel  83, 
VII,  71. 


—  Mus.  brit.,  Arundel  248, 
VII,  39-40. 

—  Mus.  brit.,  Egerton  945, 

VII,  44-72- 

—  Mus.  brit.  Harl.  200,  IX, 

54- 

—  Mus.  brit.,  Harl.  902,  IV, 
1 12. 

—  Mus.    brit.,    Harl,   3775, 

VIII,  63. 

—  Mus.  brit.,  Old  royal  i5. 
E.  VI,  VIII,  64. 

—  Mus.  brit.,  Old  royal  20. 
A.  XVIII,  IV,  142-144. 

—  Mus.  brit.,  Old  royal  20. 
C.  VI,  IV,  1 10. 

—  Westminster  Abbey,  I, 
25-36, 

Madrid,  Bibl.    nat.,    F   149, 

IV,  38-59. 

Marske  Hall,  (Yorkshire), 
ms.  appartenant  à  M. 
d'Arcy  Hutton,  VIII,  43- 
69. 


8 


102 


Montpellier,    Bibl.    de     la 
Faculté  de  Médecine,  435 
IX,  87. 

Oxford,  Bodl.,  Canonici  mis 
cell.  278,  III,  38-40. 

—  BodL,    Douce    120,    IV 
j 40- 142. 

—  Bodl.,  Douce  210,  VI,  46 
83. 

—  Corpus  Chr.  Coll.  78,  IV 
132-140. 

—  Corpus    Chr.   Coll.   293 
IV,  116. 

Paris,  Bibl.  nat.,fr.  412,  IX 
80-84. 

—  Bibl.  nat.,  fr.  422,  1,64. 

—  Bibl.  nat.,  fr.  818,  I,  63. 

—  Bibl.,  nat.,  fr.  981,  I,  55. 

—  Bibl.  nat.,  fr.  1476,  VIII, 
63-5. 

—  Bibl.  nat.,  fr.  1669,  VIII, 
62. 

—  Bibl.  nat.,  fr.  1768,  I,  63. 

—  Bibl.  nat.,  fr.   2039,  IV, 
60-67. 

—  Bibl.  nat.,  fr.   14640,   IV, 
ii5. 


—  Bibl.nat.,fr.  24384,  VIII, 
55. 

—  Bibl.  nat.,  fr.  25415,  I, 
50-82. 

—  Bibl.  nat.,  nouv.  acq.  fr. 
4192,  VIII,  56,  66-69. 

—  Bibl.  nat.,  lat.  995,  X, 
83-4. 

—  Bibl.  nat.,  lat.  3445,  I, 
82-3. 

—  Bibl.  nat.,  lat.  3799,  VI, 
38-40. 

—  Bibl.  nat.,  lat.  14195,  IX, 
61-69. 

—  Bibl.  Sainte-Geneviève,  A. 
f.  2,  IX,  70-72. 

—  Ventes. G"*('869),X,  73. 
Rouen,  Bibl.    municip.,    A. 

454,  IX,  76-1 1 1. 

Strasbourg,  ancienne  bibl. 
munie,  C,  222,  IX,  55-6o. 

Utrecht,  Bibl.  de  l'Univer- 
sité, Varia  202,  III,  1 14- 
ii5. 

Westminster  Abbey,  voy. 
Londres, 


TABLE  DES  MATIERES 

DU  BULLETIN 

DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  ANCIENS  TEXTES  FRANÇAIS 

POUR     l'année     1884 


Statuts 3 

Règlement g 

Liste  des  membres  de  la  Société  au   11  juillet  1884 l'i 

Liste  des  membres  du  Conseil  d'administration 36 

Procès-verbaux  des  séances 3 7,  6g 

Discours  de  M.  G.  Paris,  président 41 

Rapport  de  M.  P.  Meyer,  secrétaire 47 

Rapport  de  M.  E.  Picot,  trésorier-adjoint 67 

Additions   et   corrections  aux    notices    contenues  dans    les 

années  1880  et  suivantes  du  Bulletin 69 

Notice  d'un  ms.  lorrain  appartenant  à  une  collection  privée, 

par  M.  P.  Meyer 73 

Chanson  en    l'honneur   de   la    Vierge,  p.  p.  M.    P.  Meyer, 

d'après  une  copie  de  L.  Pannier 80 

Notice  du    ms.    lat.    gijS  de    la    Bibliothèque  nationale  de 

Paris,  par  M.  P.  Meyer 83 

Tables  des  notices  publiées  dans  le  Bulletin,  de  1875  à  1884.  ^5 


Le  l'uy,  typographie  Marchessou  fils,  boulevard  Saint-Laurent.  2  3. 


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