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BULLETIN
ARCHÉOLOGIQUE
SD
COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES
ET SCIENTIFIQUES
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BULLETIN
ARCHÉOLOGIQUE
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COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES
ET SCIENTIFIQUES
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MINISTBBB
DB L'INSTRUCTION PUBLIQUE BT DEB BEAUX-ARTS
BULLETIN
ARCHÉOLOGIQUE
DU
COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES
ET SCIENTIFIQDES
ANNEE 1905
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
BBHB8T LEROUX, ÉDITEUR, RUE RONAPARTB, 2S
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^-■L-s^
BULLETIN
ARCHÉOLOGIQUE
DU
COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES
ET SCIENTIFIQUES.
LISTE
DBS MEMBRES DE LA SECTION D'ARCHiOLOGlE ,
DBS MEMBRES NOM ABSIDANTS,
DBS CORRBSPOUDANTS ET DES CORnESrONDAKTS HONORAIRES
DU COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES
ET SCIENTIFIQUES.
■EilBRES DE LA SECTION D'ARCHÉOLOGIE.
' Prétideat :
M. HitOH DK VitLCPOSSB (Antoine), membre de l'infllitut, consor-
V4letir au Musée du Louvre, me Washington, 16, tui*.
Vice-préiidenl :
M. Saguo, membre de l'Inslilut, directeur honoraire du Musée des
Thermes et de l'Hôtel de Cluny, rue de Sèvres, 85 , ti*.
H. [«tsTniiE (Robert db), membre de l'Institut, professeur à l'École
nationale des Chartes, rue du Pré-aui-Clercs, 10 bu, vu'.
■3 ^ _
DigiLizedbyGoOglc
Secrétaire a^ottU :
M. Pnou (Mauric«), prafeesaur ï I'BcoIq nationda des Charles,
rue des Martyrs, &i, i\'.
Membre» :
MM.
BiBELOn, membre de l'Institut, conservateur à la BJbliothôtjuc
nationale, chargé dt oours au Cd^[e de France, rue de Ver-
neuil, 3o, m*.
Bbi>cbi> (Philippe), membre de l'Institut, sénateur, professeur au
Collège de France, quai Voltaire, 3, vu',
Blancdkt (Adrien), bihiiothécaire lionoraire à la Bibliothèque na-
tionale, avenue Bosquet, bo, vu*.
CiiGNiT (René), membre de l'Institut, professeur au Collège de
France, nie Stani^as, lo, ti*.
Gapitah (Le docteur L.), professeur à TÉcoIe d'anthropologie, rue
des Ursulines, 5, r*.
Ua^NDJBAN (Charles), conInMeur des Monuments historiques, hou-
levartl Saint-Germain, iig, vi'.
GuiFPBBT, membre de l'Institut, administrateur de la Manufacture
nationale des Gobelins, avenue des Goheline, Aa, xiii*.
HoHOLLB (J.-Th.). membre de l'Institut, directeur des Musées na-
DigiLizedbyGoOglc
MM.
RciNiCH (Salomoa), niembre de IToBlitut, etrasenrateu du Mueée
des antiquités aatioiules de Saint- Germam>eii-Laye, me de
Lisboone, 38, rui*.
ScaLOMBUcin (Gastave), membre de Tlnatitut, avenue d'AuLia,
37, ïiii",
TaiDEiiàT (L'sbbJ Henry), membre de rbutitat, aneien président
de la Société nationale des antiqunires de France, rue de Bour-
gogne, 5Û, Tll*.
COHHlSSlOfi OB PUBUCATION
DKS DOCUHERTS ARGH^OLOGIQOBS DB tMFRIQirB DU NORD.
Primilmt k«iê»nân :
M. PiaaoT (Georges), secrétaire perpétuel de rAcadt^mie des In-
scriptions et Betles-Lettres, diraetenr houorsire de TEcote nor-
male Bupérienre, quai Conti, 9b, rf.
Prétident :
M. HiaoH M ViLuroaak, membre ds l'InathiU,
Musée du Louvre, rue Washington, i&, viii*.
M. GiaiiAi (René), membre de l'Institut, professeur eu Collège
de France, rue Stanislas, 10, vi*.
Menuet :
MM.
Babeloh, membre de Tlnslitut, cbai;gé de cours su Collège de
France, conserraleur à la Bibliothèque nationale, me de Ver-
n^), 3o, III'.
BiLLo (Albert), architecte en chef des Monuments historiques de
TAlgérie, rue Blanche, 80, ix*.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
B1H6» (Philippe), membre de l'Instittit, sénatenr, professeur an
Collège de France, quai Voltaire, 3, tii*.
BuTHAUT (Le géuëral), directeur du Service giEograpfaique de {"ar-
mée, rue de Grenelle, lâo, vit*.
fiaBBwiLwiLD(Pau)), inspecteur général des Monuments historiques,
boulerard Saint-Michel, 6, ti*.
DikHL, cori'espondant de l'Institut, professeur adjoint k la Pacullj
des lettres de l'Universilé de Paris, square du Ronle, h, viii*.
GivciLni, correspondant de riostitut, directeur du Serrice des
antiquités et des arts de la Régence, i Tnnis.
(iRiHDJRin (Charies), contrôleur des Monuments historiques, bou-
levard Saint-Germain, 119, vi*.
Gsiu. (Stéphane), correspondant de l'Institut, îospectonr des An-
tiquités de TAlgérie, professeur à l'Écfrfe préparatoire à l'ensei-
gnement supérieur des lettres d'Alger.
Honnis, professeur à l'École spéciale des langues orienlales vi-
vantes, avenue de Wagrâm, 99, xvii*.
Li Mabtiiiibhe (H. ni), consul général de France à Buda-Peslh.
Lastitrib (Robert db), membre de l'Institut, professeur à l'Ecole
nationale des Chartes, rue du Pré-aux-Glcres, 10 bu, vir.
Mashio (Gaston), membre de l'Institut, professeur au Collège de
France, avenue de l'Observatoire, aâ, iiv*.
DigiLizedbyGoOglc
COMMISSION
DBS MOS^RS SCIBNTIFIQUB9 ET ARCRiOLOGIQUBS.
H. BouMn (Gastoo), Becrétaire perpétoel de l'Académie fran-
(tise, profeaKur «n Gidlège d« France, quai Gonti, s3, ti*.
ViiX'fréndent :
M. LtsTiiiii (Robert dk) , membre de rinstitut , professeur à l'Ecole
Bilionale des Chartes, rue du Pré-aux-Clercs, to bu, tu*.
M. BuiLoa, membre de rinstitut, cbai^gé de cours au Collège de
Fnnee, eonservaleur i la Biblîoth^ue nationale, rue de Ver-
nruil, 3o, Tii*.
Membres :
m.
CuiiiT (René), membre de l'Institut, profeiiseur au Collège de
Pnace, rue Stanislas, lo, vi*.
Gmin, directeur du Musée Guimet, avenue d'Anlin, &g, viii'.
HtiT (Le docteur), membre de l'Institut et de l'Acadtïmîe de mé-
derine, professeur au Muséum d'bistoire naturelle, conser-
«ti'nr du Musée d'etbnogrophie , rue Gcoffroy-Saint-Hilaire,
Î6,?*.
Hitoi DB V1LLBFO8SI (Antoine), membre de l'institul, conservateur
*a Musée du Louvre, rue Washington, 16, tiii'.
MiHPUo, membre de l'Inslittit, professeur au Collège de France,
avenue de l'Observatoire, iU, tit*.
^''niLrr, professeur au Muséum d'histoire naturelle, me de Buf-
foo, 55, V*.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
PiRROT(Georges), secrétaire perpétuel derAcadémie des Inscriptions
et Belles-Lettres, directenr honoraire de l'Ecole normale supé-
rieure, qnai Oonti, aS, fi*.
Rbihich (Salomon), membre de l'InsUtut, conservateur du Musée
des antiquités nationales de Saint- Gennaîn -en -Laye, rue de
Lisbonne, 38, viu*.
TmiTiT (E.), docteur i» scieneea, ancien coaserraleur du Mns&
d'histoire niiurelle de Toulouse, rue du Lycée, à Poix.
MEMBRES NON BÉSIDANTS DU COHIT^.
Mlf.
AaDiiLuin (Edouard), recteur de t'Acadiîmie de Besançon.
BiBiAU (Albert), membre de rinstitut, à Troyes.
BisssT (René), correspondant de Tlnslitut, directeur de TEcoIe
préparatoire k l'enseignement supérieur des lettres d'Alger.
Bits (Joseph pb), membre résidant de la Société nationale des- An-
tiquaires de France, à Baye, par Montmort (Marne).
BiAnKBPtiBB (Charles n RoBiu.tBi> db), correspondant de l'insti-
tut, archiviste honoraire du déparlement de la Seine-Inférieure.
BiKTBBLft (Joseph), archiviste du département de l'Héraull.
BotsaoHHiDB, professeur i ta Faculté des lettres de rUniverailé de
Poitiers.
Bkor-Duraki» (JuBtin), à Crest (DrAme).
BiiUT«ti.s, correspondant de l'Institut, archiviste du département de
la Gironde.
BuRBiu (Le docteur Louis), directeur du Musi^am d'histoire natu-
relle, à Nantes.
CâiLLRHi», correspondant de l'Institut, doyt>n de la Faculté de
droit de l'Université de Lyoo.
lC, correspondant de l'Institut, à Toulouse.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
CiBTOH (Le docteur), mrfdecïa-nujor du U* régiment de tirailteurs
algériens, villa Stella, à Kereddiue (Tunisie).
CBiiini (Ernest), souft-directear du Muséum des sciences natu-
relles de Lyon.
CiinLuiH (Faut du), «rchéologoe, au château de KemuE, par
PoDt-l'Abbé (FioiBtàro).
Cflinvcr, archéologue, à Ruffec (Charente).
Chkviliek (Le chanoine Ulysse), correspondant de l'Institut, à
Romans (DrOme).
Clbmini^iwon , ancien ma^strat, au château de Bach, près Tulle,
Clmc (Michel), professeur à la Faculté des lettres de l'Université
d'Aix-Marseille , conservateur du musée Borély, à Marseille.
DÉcHiLSTra (Joseph), conservateur du musée archéologique de
Roanne (Loire).
DiuTTiB (Le P.), correspondant de l'Institut, k Carthage.
Dbiuisoh, archiviste de la ville de Reims (Marne).
DaiBiHiHis (Reinhold), correspondant de l'Institut, rue Vîlal-
Carlea, 1 1, & Bordeaui.
DuRAiiD (Georges), correspondant de l'Institut, archiviste du dépar-
tem«nt de la Somme.
DuTiL, archiviste du département de l'Orne.
EspiatiiDKO (Le capitaine), du 84' riment d'infanterie, détail
& la direction de la Revue du Cercle mUitaire, correspondant de
l'Institut, roate de Clamart, 59, à Vanves (Seine).
FinoT (Jules), archiviste du département du Nord.
FocKUu (Fernand), eiploratenr, i Biskra (Goastaatiiie).
FoDMNin (Paul), correspondant de l'Institut, doyen de la Faculté
de droit de l'Université de Grenoble.
G*ociLia, correspondant de l'Inalilut, directeur du Service des an-
Uquités et des arts de la Régence, à Tanis.
DigiLizedbyGoOglc
fUI
MM.
GiuTBiBH (Jules), correepoodant de l'Institut, archÏTiate du dépar-
lement de la Côtc-d'Or.
GosBBLBT, correspondant de l'Inslitut, doyen de la Faculté des
sciences de t' Université de Lille.
GsELL, correspondant de l'Institut, inspecteur des antiquités de
l'Algérie, professeur à l'Ecole préparatoire A l'ensei^ement su-
périeur des lettres d'Alger.
GuTOT, directeur de l'École nationale des eaux et forêts de Nancy,
président de la Société d'archéoli^ie lorraine et du Musée histo-
rique lorrain.
HiKHiND (Le docteur), ministre plénipotentiaire de France, à
Tokio.
HinrasDi, aneien directeur des mouvements du port, k Bor-
deaux.
JiDiBT, secrétaire général de l'Académie oatlonale de Beïms
(Marne).
JuLLiAH (Camille), correspondant de l'Instilut, professeur à la
Faculté des lettres de l'Université de Bordeaux.
Kbbvileb (René), inspecteur général des ponts et chaussées en
retraite, rue de l'HÂpitat, 36, à Lorlent (Morbihan).
La Glibt (Louis), conservateur du Musée archéologique de Troyes.
Lbnnwk, directeur du Muséum du Havre.
laioui, archiviste du département de la Haute-Vienne.
Loisne (Merchb de), membre de la Commission des monuments
historiques du Pas-de-Calais, au château de Beaulieu , par Saînt-
Venant (Pas-de-Calais).
MaItsb (LéiHt), archiviste du département de la Loire-Infé-
rieure.
MiBCHtHD, directeur de l'Obeervaloire dn Pir du Midi (Hautes-
Pyrénées).
MiBRDB (F.), archiviste du département du Var.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
MouA» (Di), délégué géaénl k la Direction des Tonilles arcbë»-
iogiques en Perae,
GEblht, correspondant de l'Institut, conservateur du musée d'his-
toire naturelle de Laval.
Papiu (Alexandre), président de l'Acadt^mie d'Hippone, conser-
vateur dn Musée de Bftne (Gonstantioe).
Pblissiu, professeur à la Faculté des lettres de l'Université de
Montpellier.
Prit (Ernest), ancien président de la Société des sciences histo-
riques et naturelles de l'Yonne, à Châtel-Gérard (Yonne).
PrisTBR, correspondant de l'Institut, professeur à la Faculté des
lettres de l'Université de Nancy.
Pinri, archéologue, à Romigny (Ardennes).
PiLLOV (Jules), ancien agent voyer d'arrondissement, à Saint-
Quentin.
Pbdkhomhe, archiviste du département de l'Isëre, secrétaire perpé-
tuel de l'Académie delphinale.
RicHtRD (Alfred), archiviste du département de la Vienne.
UoscHiCM, correspondant de l'Institut, secrétaire perpétuel de l'Aca-
démie des inscriptions et belles-lettres de Toulouse.
ItosTtND (Eugène), membre de l'Institut, à Marseille.
ItooviBB (Le docteur), professeur^ la Faculté française de médecine
de Beyrouth (Turquie d'Asie).
Rupii) (Ernest), président de la Société historique et archéologique
de la Coriite, k Brive.
SiitTiu (Armand), correspondant de l'Institut, doyen de la Fa-
culté des sciences de l'Université de Montpellier.
Sirai (Gustave), correspondant de l'Institut, conservateur des ar-
chives et de U bibliothèque du Palais de Monaco.
SAurainqos (Léon), directeur de l'Enregistrement, des Domaines
et du Timbre dn département des Lamiee.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
SiovisB (Le docteur), conservateur do nuisée et tecréuîre perpé-
tuel de ta Société académique de Boul<^De-«ur-Mer (Pas-de-
Calais).
SoocHON, archiviste du département de l'Aisne.
STERn DCiBRS (Francis), consul de France, à Yokohama (Japon).
Swàhte (Victor de), à Lille.
Tbiollier, membre de la Société historique et archéologique du
Forez, la Diana, h Saint-Etienne.
TaouLn, professeur k U Facnlté des Bciences de l'Université de
Nancy.
ToussiiNT (Le commandant), chef de hatailloa d'infanterie, breveté,
hors cadres, k Courbevoîe (Seioe).
TiiUTtr (E.), ancien conservateur du Musée d'Iiisloire naturelle de
Toulouse, rue du Lycée, à Foix.
ViLLET, correspondant de l'Institut, doypn de In Faculté de droit
de l'Université de Caen.
Waillb , professeur à l'Ecole préparatoire à l'easuignemenl supérieur
des lettres d'Alger.
CORRESPONDANTS HONORAIRES DU COMITÉ.
MM.
Alhic, consul de France, À Scularî d'Albanie (Turquie d'Europe).
A»dr6 (Edouard), archiviste du département de l'Anlferhe.
AiiBkDMOHT (Jules d'), présidenl de la Commission des antiquités
de U Céte-d'Or, k Dijon.
AuEÉPiK, archiviste di^partemenlal honoraire, à Aurillnc.
AuBRHT (L'abbé), curé de Balleroy (Calvados).
AuTOHDK, archiviste du département de la Creuse.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
Bauidd, archÎYisIa du département de la Vendée.
BiRCKHiuSEH , correspondant de Tinslitut, professeur it h Facullû
de droit de rUoiveraitJ de Bordeaux.
Babdbt, à la Lambertière , par Saiot-Geoire (Isëre).
BniBY (Georges), administrateur de ia commune mixte de Collo
( Constantine).
BtaiR DE Béions, proviseur An iycée Laksnal, & Sceaux (Seine).
Beiuckit, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Nancy.
BEâUTOis, à Corheroa (CAte-d'Or).
Bek Attàh (César), avocat, à Tunis.
Berhird (Pernand), arohéolc^ue , à Saigon [Indo-Chine).
Bbitholok (Le docteur), à Tunis.'
BiOABHB (Charles), membre de la Société arcliéologique de Beaune,
k Chorey (Côte-d'Or).
Bled (L'abbé), président de la Société dus ajiliquaires de la Mo-
rinie, i Saînl-Omer (Pas-de-Calais).
Bloch (Camille), inspecteur général des bibliotU^quPS H archives,
rue Doniiettî, 3, à Paris, xvi*.
BoRBEL, architecte, à Moutiers (Savoie).
BonLtBD (Gustave), directeur des contributions directes en retrait?,
rue de la Bienfaisance, &, à Paris, viii*.
Bbocird (Le commandant), chef de bataillon du génie en retraite,
h Bar-le-Duc.
Bbune (L'abbé), curé de Mont-sous- Vaudrey (Jura).
Brt (Georges), doyen de la Faculté de droit de l'Université d'Aix-
Marseille, à Aix.
GkiituLUG (Di), juge au tribunal de premièri! inslaoco de la
Seine.
GiD-DuRain (L'abbé), rae Bell^arde, 3, h Toulouse.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
CiEiLts M FoNDOucB, Secrétaire génénl de l' Académie des BcieDceB
et lettres de Montpellier.
CaiTBt (Eugène), archiviste départemental honorsire, rue VaTÎn,
5, & Paris, ti*.
CaiTAHOK, archiviste départemental honoraire, rue de Varenne, s3,
Paris, vu*.
CaiNON, professeur à la Faculté de droit de rUnivenité de
Paris.
Gretrbijs, archiviste du département de la Seine-Inré Heure.
Clervil (L'abhé), docteur es lettres, à Chartres.
Clo6ii*iisuc (Le docteur bb), président de la Sociétc! polymatbique
du Morbihan, ù Vannes.
CoLiK (Gabriel), professenr au lycée d'Alger.
CoMBÀRiRu, ancien archiviste de'parlemenlal , à Cahors.
OoKBB (Le docteur), ancien arcbiviste de la ville de Brest (Fi>
nistère ).
CouiANT (Maurice), maître de conférences i la Faculté des lettres
de l'Université de Lyon.
DsiEtniiK (Le docteur), à Bagnères-de-Bigorre (Hou les- Pyrénées).
Dblouhb, doyen de la Faculté de droit de l'Univerwté de Tou-
louse.
Denis (Ghories), capitaine au 5r régiment d'infanterie, k Beau-
Desdbtisrs du DiiEiT, professeur à la Faculté des lettres de l'Uni-
versité de Clermont-Ferrand , président de la Société d'émulation
de l'Auvergne.
Dbsplihqdb, conservateur de la Biblioth^nede Lille.
DioH (A. k), président de la Société archéologique de Ramboaitlet,
à MontTort-rAmaury (Seine-et-Oise).
DissAU, conservateur des musées de la ville de Lyon.
îdbyGoOglC
HM.
DoHRftDi, k Saint"Geniei-8i]r4iot (Aveyron).
Dokth. (Alcide-EtieDiie), avocat, conseiller général do la Loire-
Infériimra, à Naates.
DoflAHB., arehiriate du département de Vauduse.
Dmorun (Maurice), professeur de reaseignemeal secondairi', eu
congé, Ms Hnreau2 (Seine-et-Oise).
Fabik, proresseuri la Faculté des sciences de l'Université de Tou-
louse.
FiBOifl (Le commandant], ancien chef de service des all&ircs indi-
gkaea, à Amplepuy (RhAne).
Fiviaa, conservateur de la biMioth^ue de la ville de Nancy.
FifiOT (Louis), directeur honoraire de l'École d'Extréme-Oricnt , à
Paris.
Flikub (Henri di), archiviste du département de lu Nièvre.
Fiioar (Paul ra), ancien archiviste départemental, i'i l'Iale-Jour-
dain (Vienne).
FooRBRiemn, ancien receveur des contributions indirectes, avenue
de Wagram, 9&, i Paris.
FabuHTiLU (Di), archiviste du département de la Loire.
GAanua (Le chanoine), curé de Henilley-le-Grnud, par HeuiHey-
Cotton (Haute-Marne).
Gaiusoo (Le docteur), président de l'Association pyrénéenne, à
Toolouse.
GiUTtai (L'abbé), cnré da Saint-Cyi<-l'École (Seine-el-Oise).
GiM, proTeaseur k la Faculté de droit de l'Université de Paris.
GiaADLT (Artbar), professeur k la Faculté de droit de l'Université
de Poitiers.
GoBUP (Ch.), professeur au lycée du Pay.
GoiHiiD, ingénieur des arts et manufactures, à Lyon.
Gniaav, secrétaire général de la Société de géographie de Toulouse.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
GuKBNOH, proresseur hmonire de rUuiversité, rue du Bae, 93, i
Parie, vil".
GuiGui (Georges), archiviste du département du Rhâue.
HtBisqtii, conseilln honoraire à )» Cour d'appel, rue «atle-Four-
caud, 31, à Bordeaux.
Hkrblle, professeur au lycée de B«yonne(BaMeB"Pyréné«s).
HniiBiiT (Eugène), «rcbivista dn départemeot de l'Indre.
Hugues, archiviste du département de Seine-et-Marne.
JoutN (Le commandant), capitaine de vaisseau'en retraite, à Cher-
bourg.
JouBiN, professeur au Muséum d'histoire naturelle de Paris, t*.
LiGBOix, archiviste du département de la Drôme.
lituuiBDiBAi (Dr), membre de la Société des antiquaires du Centre,
à Bourges.
LtBLtNC , ancien conservateur dn Musée de Vienne, àSaink-Laai«nt-
de-Chamousset (RhAne).
Lk BoBui'(Le capitaine), au 1 3 iTégiment d'infantene, it Moaduçon
(Allier).
La BuTOH (Gaston), correspondaDt de l'Iostitut, directeur du
Musée des antiquités de la Seine -Inférieure et du Hus^e c^ra-
DigiLizedbyGoOglc
— « —
HM.
Umu, archiviste du dépirtement du Jun,
LiÎGïois, correspondanl de l'Itislitut, profusscur à la Fncultii de
droit de rUniversité de Nnscy.
Uni bu DuHiuG (Pitre di), c(»iservateDr-d>re«teur du Musée ar-
eh^iogique de Nantes
LuiiT, contr6)enr cîtîI, i GaMs (Tunisie).
MiiemEii, bibliothécaire de la litle de Grenoble.
HiLiTikLLE, secrétaire général de la Société languedocienne de
g^graphie, à Montpellier.
MiLouB (Dis), mombre de la Société des antiquaires dn Centre,
à Bourges.
.Véli(Db), membre résidant de la Soctélé nationale deaantiqnaires
de France, au château du Mesail-Germaia, par Fiirvacquee
(Calvados).
MiiciiR (Emeat), président de la Société archéologique du dépuv-
tement de Constantine.
HosLUUN, colonel en retraite, rue du Montparnasse, 18, à Paris,
MoiTifluT (Dr), ancien magistrat, à La Itochefoucauld (Glinrenle).
MoBEL (Léon), receveur particulier des finances, en relrailc, à
Reims (Marne).
Hdkis, archivisie du d^partemciiL des Alpes-Maritimes.
'-trriTi, consul de France, à Zimzibar.
fAi^ART D'HERHtnsÀRT, Secrétaire de ).i Société des antiquaires de la
Morioie, à Saint-Omer (Pas-de-Calais).
PtTT DR ClilM (Du), administrateur adjoint chargé du Cercle de
Béréby (Côte d'Ivoire).
PiiL. professi'ur au lycée d'Aiais (Gard).
fiiiTHo:^ (Cyprien), à Aubusson (Creuse).
PicaE (Albert), à Pau.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
PiNitBi. (Philippe), biblioth^ire et eonsenratenr du mus^ de
Cannes (Alpes-Maritimes).
pRiiORD (Ernest), membre de U Soeiétéd'émulntion d'Abbcville.
PtiTit (Le général), commandant la 39* division d'iaranlerie, a
Perpignan.
RtBoniH, notaire honoraire, à Chiteaudun (Eure-et-Loir).
RtFFBtT, consul général de France, au Cap.
Rbbillet, lieutenant-colonel en retraite, à Mateur (Tunisie).
Rbouih (L'abbé), à Avignon.
RnoN (Micbd), chaîné de cours k la Faculté des lettres do l'Uni-
versilë de Paris.
RiiMOHD (Marcel), à GrenoUe.
RiGomiiT, président de la Commission des antiquités dé|iart<3U)i'n-
tales du Pas-de-Calais, à Arras.
RoGBU, consul général de France, à Tien-lsin (Chine).
RoaiH (Joseph), rue Casimir-Perier, 37, k Paris, vu*.
RosBROT (Alphonse), ancien archiviste ddpaiiemealal , rue Servan-
doni, it,k Paris, ti*.
RoucBon, arehivbte du département du Puy-de-DAme.
Sabitibr (Camille), inspecteurgénéraldes services administratif» au
Ministère de l'intérieur, en retraite, allées La Fayette, k Tou-
louse.
SiLBiLLBB, professeur à la Faculté de droit de l'Université de
Paris.
SiuKBL (L'abbé), membre de l'Académie des sciences et lettres do
Montpellier.
ScHiBMBB, maître de eonférences i la Faculté des lettres de l'Uni-
versité de Paris.
ScHiiiDT, archiviste à la direction des Archives, rue di's Fn-inca-
Bourgeois, 60, k Paris, tii*.
DigiLizedbyGoOglc
HM.
SouGiiLLi (Antonin), secrétaire de la Société archéolo^que de
Béiiera (Hérault).
SouLici, eonservateur^ la bibliothèque de la ville de Pau.
TaoLET, archiviste du département des Landes.
Tholih, archiviste départemental honoraire, à Concarncau (Fi-
nistère).
Thomas, membre de l'Institut, professeur h la Facnllé des lettres
de l'Université de Paris.
TuBiou (Le chanoine), ancien aumAnier du lyci!c de Reims
(Marne).
ViLLÉB (Geoifies), député du Pas-de-Calais.
VcattQDE (Uabbé), à Fréjus(Var).
ViDtL, bibliothécaire de la ville de Perpignan.
ViGiUT (Gaston), ancien président de la Sœic-lù archéologique et
liistorique de l'Orléanais, À Orléans.
ViLim, secrétaire général des Phares de l'Empire ottoman, h
Constanliaople (Turquie d'Europe).
Viasiî», proresseur à l'École spéciale des langue» orientales vi-
G0RHE8P0RDANTS DU COMITE.
MM.
Adih (Geoi^ea), administrateur de a* classe eo Mauritanie, à
Saint-Louis (Sénégal).
.\i»OD, notaire à Barcelonnette (Basses-Alpes).
AiHADD it'AoDB. (L'abbé G.), archéologue, rueMontaux, lo, à Mar^
seille.
AimatcM (Bertrand), professeur k ta Faculté des lettres de l'Uni-
versité de Nancy.
BiiHi (Pierre), négociant à Aden (Arabie).
AicafaLMii. ~Vl. ■
DigiLizedbyGoOglc
— XTIll
MM.
BiRDT, président de )• Société phîlomathiqae voegienne, à Sainl-Dié
(Vosges).
Bibbibib-Plâty, membre de la Société ardiéologique dn Midi de
la France, à Puydauiel (Uaute-Garonae).
BBiUTtu (Joseph), iaterpritede i~claBae à ïnD-NaB-Sea(Chiiie).
BBDiAOkB, professeur k ta Faculté de droit de l'Université de- Bor-
deaux.
Bbbnibd, lieutenant an ft' régiment de chaBseurs d'Afrique, à
Tunis.
BEKTBikHD (Louis), conscrvateur du musée de PbilïppeviUe (Con-
stantiue).
Bbtlië (Db), membre de la Société de statistique, des sciences
oaturelles et des arts industriels de l'Isère, & Grenoble.
BizoT, conservateur du Musée de Vienne (Isère).
Blossibu, professeur au collège de Honfleur (Calvados).
BoBEAu, à Cormery (Indre-et-Loire).
BoNBURiND (Blignt-), archiviste du département du Gard.
BoHitEFOT, conseiller général dn eanlon d'Ëanezat (Pny-de-IMimc).
BoRNO (L'abbé), curé de Chelles (Seine-etr-Mame).
BoRBiBh (Le commandant), contrôleur civil en retraite, À Hamma-
met (Tunisie).
BoucuEK (L'abbé H.), rectear de l'établissement de Zi-Ka-Wei,
prèe Gh3nf;-HaT (Chine).
Boulanger (C), conservateur honoraire du musée de Përonnc
(Somme).
Bori (Pierre), membre de l'Académie de Stanislas, è Nancy.
Braquebate, directeur de l'École manieipale de dessin, & Bor-
deaux.
BaouiLHsr, professeur k ia Faculté de droit de l'Université de
Lyon.
DigiLizedbyGoOglc
r (Mu), avAiviste dn département de la Haute-Savoie.
CABinis, secrétaire général de la Société d'horticulture du Gard,
à Ntmes.
CiMiai d'Almiim (P.), profesMur & la Paenlté des lettres de l'Uni-
venité de Boideaux.
CiiRiÈBE, président de la Société d'étude des sciences natareUes
de Ntmes.
CuiLUH (L'abbé), desservant de Beaareeueil, près Aii (Bouebe»-
du-Hh6ne).
CakMLitj, profewflur à la Pacvlté de» lettre» de l'Université de
Lyon.
GBiisin, membre de la Société ardéologiqae du département de
Gonstantine, rue Lavigerie, à Saint-Eugène (Alger).
Caïuviaai, vice-président de la Société de géograpbie de Tours.
GiiTLD» (Emile), pharmacien, à la Roehft-Chataia (Dordogne).
Cliudoh, archiviste du département du Pa^de-Calais.
CoLLian (G.), archéoli^ue, me de Metz, &6, à Auch.
CoLLifiHOH (Le docteur), médeciD-major an 9&* régiment d'iniau-
terie, à Cherbourg (Manche).
OoQuiLLB (Pierre), membre de la Société des études historiques de
Paris, à Meutan.
Coôian, archiviste du département de Seine-et-Oise.
CouaMOSTAGNi, conservateur du Musée de Lambèse (Gonstantine).
CoBTU. (Léon), ancien pr^idemt de la Société normande d'étades
préhistoriques, aux Andelys(Eure).
Co»r» (Paul), membre du Comité historique et archéol<^que de
Noyon (Oiae).
DiRâiniDD (Charles), conservateur du Musée de peinture et du
cabinet d'antiqnités de Saintes (Charente-inférieure).
DtnNRKDTHKi (Hesri), pasteur de l'Oise réformée, k Bar-le-Doc.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
DMKDflB(A.), comniia des Postée et Tél^afthes, à Btagit (Coa-
BUtatioe).
Dbglatioht, vice-consul de Russie, À Bouen.
Dboband, consul de France, à Philippopoli (Bnlgarie).
Denisaht ( Raoul) , vice-président de la Société archéologique d'Eure-
el-Loîr, (doltre Notre-Dame, i Chartres.
Deslindks (Le chanoine), & Bayeui.
Dbktaudid, pastcar de l'église réformée, à Moariès (Bouches-du-
Rh6ne).
DoHAn (Le capitaine), commandant du cercle supérieur de Kébilli
(Tunisie).
DoDSLBT (0.), professeur an tycée de Nice.
DoiiTTÉ (Edmond), chargé de cours à TËcole préparatoire à ïea-
seignement supérieur des lettres d'Alger.
DBAmaa (Louis), sewëtaire de la Direction des antiquité et des
arts de la Régence, h Tuuis.
Daioux , avocat général , près la Cour d'Oriéaos.
Dbouault (Roger), receveur de l'enregistrenjent à 8ainl-Sulpice~
les-Feuilles (Haute- Vienne).
DcBABAT (L'abbé), curé de Saint-Martin, k Pau.
Dujabbic-Dbscobbks, vice-pi'ésident de la Société historique et
archéolc^ique du Périgord, h Périguenx.
Dumas (P.), doyen de la Faculté des lettres de l'Université de Tou-
Uuse.
Dumas (Ulysse), archédogae, à Baron, par Sainl-Cbaples (Gard).
DuPKAT, professeur au tycée de Bochefort (Gharenle-Inférienre).
DuBARCBL, conducteur des ponis et chaussées, à Mahdia (Tunisie)
DuvBBNot, archiviste du département de Meurthe-et-Moselle.
EcK (Théophile), conservateur du muaée de Saint-Quentin (Aisne).
EcKiL, archiviste du déparlement de la Haule-SaA&e.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
PiTOLLi (Di), con§ervateur du musée sdeotifique et archéologique
de Périgueux, au château de Fayolle, par Toesue-Saiot-Apre
(Dord(^e).
FnitHD (Gahriel), consul de Franee k Stuttgart (AUema^e).
PiiUinr (Charles), processeur À la Faculté des soîences de l'Uni-
versité de Montpellier.
Flimàrd, chargé de cours à l'École préparatoire à renseignement
supérieur des sciences d'Alger.
Pleuit (Gabriel), membre de la Société historique et archéo-
logique du Maine, à Mamers (Sarthe).
PoncHKB (Le chef de bataillon), commandant supérieur du cercle
de Hédeniae (Tunisie).
FonQun (Le docteur), archéologue, au Caire.
FoDiRiBB (Joseph), archiviste adjoint du département d<» Bouches-
du-Rb6ne.
fîusiEs (Georges), professeur au collègue de Meaux (Seine-et-
Haroe ).
(iiDTim (Gaston), instituteur public, à Murlîn, par Beaumont-
la-Feirière (Nièvn).
Gàdtiei (Emile), chai^ de cours à l'École préparatoire à l'én-
seignemoit Mipérienr d«8 lettres d'Alg[«r.
Gaiieb (Georges), conservateur à ta Bibliolhëque muuictpale, à
Besançon.
GiiiN-BiciRD (Henry de), secrétaire de la Société de statislique de
Narseillfl.
(îiiiDD (J.-B.), conservateur du Musée archéologique de la ville
de Lyon.
GoHBiD* (Le capitaine), du U' riment de tirailleurs algériens, à
Sousse (Tunisie).
GocTET (E.), conservateur du musée archéologique de Swisse
(Tunisie).
DigiLizedbyGoOgle
MM.
GiiND (Roger), ancien archiviste adjoint départamental, nu Co-
pernic, 90, à Nantes.
Ghandmaison (LouisLoiiBiu de), archiviste du département d'Indre-
et-Loire.
GviiiLiuaE (L'ahbé), archiviste du département des Hautes-
Alpes.
HtiLLiMT, secrétaire perpétuel de la Société d'émulatioa des Vosges ,
à Epiasl.
Hahhuo, major au thU* riment d'infanterie, i Bordeaux.
HERAULT, bibliothécaire de la ville de Valenciennes ( Nord).
Hermine (Gustave), sous-préfet honoraire, à Excideail (Dor-
dogne).
HiLA»E (Jean), capitaine au a* régiment étranger, détaché nu
bataitlon étranger de Madagascar, Ji Sokaramy.
HiNGLAiB, conservateur du musée de Constanline.
IsNABff, archiviste du département des Basses-Alpes.
Iacotin, archiviste du département de la Haute-Loire.
iCQDBTTOii, administrateur de la commune mixte de Michelet
(Alger).
loLT (Alexandre), profeeaeur à la Hédersa de Constanline, en
congé, k l'École préparatoire à l'enseignement supérieur des
sciences d'Alger.
[oLT (Charles), conservateur du musée de Guelma (Constantine).
[oDKDiNNs (Gaston), membre de la Commission archéalogiqne de
Narbonne , à Carcassonne.
lovv (Ernest), professeur au collège de Vitrjr-Ie-François (Marae).
iuLiEH, contrAleur civil suppléant, es disponibilité, aax Mées
(Basses-Alpes).
KiLiAN , professeur i la Faculté des sciences de l'Université de Gre-
noble.
DigiLizedbyGoOglc
— uni —
MM.
Klungladsz, profcneur k la Faculté des lettres de l'Université de
Lyon.
KûHBTLBR (J.), professeur à la Faculté des sciences de l'Université
de Bordeaux.
LiBAiitiB, conBerrateur de la bibliothèque de ta ville et du Musée
Calvet, h Avignon.
LiBii (Gustave), ancien président de la Société des archives his-
toriques de la Gironde, à Bordeaux.
LiCBoix (Francisque), conservateur du musée d'histoire naturelle
de Micon.
LiroH, conducteur des ponts et chaussées, à Souk-el-Arba
(Tunisie).
hi Gbassrhib (Raoul db), juge su tribunal civil de Nantes.
LiBOHDÉs (De), président de la Société archéologique du Midi de
la France, à Toulouse.
Liicdb(Di), consul général de France, à Triesle (Autriche).
LtRoiB (Maurice), arehiviste du département des Basses-Pyrénées.
La Rocbiiib (Bouhdr db), archiviste du département du Finistère.
Ladbt (Ant.), préparateur à la Faculté des sciences de l'Université
de ClermonL
LiuBKHT, ardiiviste du département des Ardennes.
LicnKTi[,iBB (A.), instituteur public , à CuvervîUe-en-Cau» (Seine-
Inférieure).
LicLBBc (René), professeur au collège de Médéa (Alger).
Lbobas (Jules), professeur k la Faculté des lettres de l'Université
de Dijon.
LiHrBBiuB, archiviste du département de rAveyron.
Lksobt (André), archiviste du département de la Meuse.
LBnrtiRTDBiBB (Gabriel), publicisle, sous-préfet de Châteaudun
(Eure-et-Loir).
DigiLizedbyGoOglc
MM.
Lbx, archiviste du département de SaAae-et-Loire.
LoiiMT, conservateur du musée archéologique de Châtitlon-sur-
Seioe (C4te-d'0r).
LoBin (Henri), professeur à [a Faculté des lettres de l'Université de
Bordeaux.
Low^BB (Auffuste), photographe, rue Saint-Viclor-Mouptaisir, ai,
à Lyon.
LuMiÈiB (Louis), photographe', rue Salut-Viclor-Monplaisir, ai, à
Lyon.
Maçon, archiviste du château de Chantilly (Oise).
MiLLABD (Gustave), avocat, & Saint-Amand (Cher).
MiBÇAis (William), directeur delà Médersa, à Alger.
Mabtonne (Emmanuel de), maître de conférences à ta Faculté des
lettres de l'Université de Rennes.
Masson, professeur h la Faculté des lettres de l'Université d'Aix-
Marseille , à Aix.
Mbboiib (Gustave), secrétaire de ta Société archéologique du dépar-
tement de CoDStantine.
Mbblbt (Bené), archiviste du département d'Eure-et-Ijoir.
MitTAis (L'abbé), secrétaire-archiviste de l'évéché, à Chartres,
MinoAUD (Galieu), secrétaire général de la Société d'étude des
B naturelles de Mîmes.
MoHcnicouiT, contrôleur suppléant, sou!i-chef du bureau des flon-
trftles, ik la Résidence générale, à Tunis.
MoBBL (Le chanoine), desservant de Ghevrières (Oise).
MoaiN (Louis), typographe, rive droite du Canal. 7/1, k Troyes.
MouRLOT (Félix), inspecteur d'Académie, à Alençon.
MussBT (Georges), bibliothécaire de la ville de la Rochelle.
NoviK (Dominique), archéologue, à Sfax.
OfîïBBiD (François), proviseur du lycée de Toulouse.
DigiLizedbyGoOglc
MM.
OoMRL, bibliothécaire de U vitle de Dijon.
pAKiaoT (Le docteur Pierre), professeur à la Faculté de médecine
de l'Université de_ Nancy.
PisciDD, conseiller à la Cour d'appel de Chambéry.
PiBQuiBi , archiviste du déparlement de la Haate-Garonne.
PiWLOWBct (Auguste), membre de la Société de géc^aphie, d'agri-
culture, lettres, sciences et arls de Rochefort, h Fouras (Cha-
reate-Inférieure).
PisoH (Pierre-Alphonse), correspondent de l'Institut, président de
la Société des sciences hiBloriqu<;8 et naturelles de l'Yonne, h
Auxerre.
PfaoDSB, archiviste du département de la Savoie.
Peitt (Au^ste), archiviste du département de la Corrèze.
PsiiRBBS (Angély), instituteur public, à Ferrières (Hérault).
PfliLiFPB (André), archiviste du département do In Loi^.
PitHcouiao, membre de la Commission départementale des anti-
quités et des arts de Selae-et-Oise, h Gléry^n-Vexin , par
Magny (Seine-et-Oisc).
PoiTuiiHD (1^ lieutenant db), chef du bureau des afTaires indi-
gènes, à Zanis (Tunisie).
PornÉB, archiviste du déparlement de l'Yonne.
Pi»ftB(L'aM>é), desservant de Bournainville(Enre).
PoRT4L (Chartes), archiviste du déparlement du Tarn.
' PomBi (Le chanoine), président de la Société archéologique de
Tam-et-Garoune , & Montauban.
PouuiHB (L'abbé), desservant de Voutenay (Yonne).
PoDpf (Edmond), professeur au collège de Dra|;uignan.
Pool, archiviste du département de l'Aude.
PrabIib (Bertrand), conservateur du Musée du Bardo, à Tunis.
DigiLizedbyGoOglc
È
MM.
Pbertodt, professeur k U FnenlU des lettres de l'Université de
Caen.
Qdighon, professeur au lycée de Beauvais.
RBaiiioi.T (Félix), rue de la Trinité, à Toulouse.
RËeniBR (Louis), archéologne, me du Meilet, 9, à Évreui.
Rrhadlt (Henri-Eugène), officier d'adminisU^tion du génie, à
Tunis.
RicBBMOND (MESCHiHtT db), archiviste du déparlemeot de la Cha-
rente-Inférieure.
BoBBiT, administrateur de ta commune mixt« des Maidid.^Bordj-
Bou-Arréridj (Constantine).
BouLi, professeur à la Faculté des sciences de l'Université de
Toulouse.
Sababthbs (L'abbé A.), desservant de Leucate (Aude).
Saiatibr (Paul) , correspondant de Tlnstitut, professeur h la Faculté
des sciences de l'Université de Toalousa.
SiDOUK (Eugène), inspecteur du Service des antiquités et des arts
de La Régence, k Tunis.
Sainson (Camille), vice-consul de France, à Mong-Tseu, Yun-Nan
(Chine).
Saint-Vbnaht (Dr), inspecteur des eaux et forêts, k Nevers.
Sabbah d'Allard (Louis db), membre de la Société des lettres,
sciences et arts «k Haute-Auvergne» , avenue de la République,
3, à Aurillac.
Sis (Henri), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de ■
Rennes.
SoTBB(Paul), archiviste du département du Loiret.
Tbibbs (Paul), conservateur du Musée archéologique, à Narhonne
(Aude).
Tnoisoti (Eugène), membre de la Société historique et archéo*
logique du Gitinais, à Larchant {Setne-«t-Mame).
DigiLizedbyGoOglc
XXTII
MM.
Ttiutn (Le capitaine), cbeT du bureau des affaires indigènes, à
Zarsis (Tunisie).
Taien (Bobert), prëeïdent de la SociéW historique et archéo-
logique dn Maine, au Mans.
TnoniLLiM, archiviste du département de Loir-et-Cher.
UuiiD , chanoine titulaire de la cathédrale d'Angers.
Vàlrih (Gaston), professeur au lyc^ d'Aix.
ViacBiLDB (Henri), k Vals-les-BsiiiB (Ardèche).
ViaiH (Auguste), architecte' des monuments historiques, à Arles
( Bonches-du-Bh6ne).
Vnmni, archiviste du département de l'Aube.
VuLT (Léon se), correspondant du Comité des sociétés des beaux-
arts des départements, rue des Faulx, 3i, àRouen.
Vidai, (Auguste), chef de bureau à la préfecture du Tarn.
ViuBHBOTB (L'abbé Léonce de), archéologue, au palais de Monaco.
ViuBTRUtT (Ferdinand), archiviste du département de la Dor-
d(^e.
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
PROCÈS-VERBAUX
DES SÉANCES
DE LA SECTION D'ARCHÉOLOGIE
. DE U COMMISSION DE L'AFRIQUE DU NORD
D,j.,.db,Googlc
notice des découvertes d'antiquiUs préhistoriques faites à Nabre-
sina, près de Triesl4;. — Renvoi i M. SaloniOD Reinacb.
M. de Saînl-Arroaian communique une lettre de M. le Directeur
des Beaui-ArlB, par laquelle il inrorme la Sortion que le bas-relief
qui BurmoDte la porte de l'église paroissiale de Nantouillet, et dont
il a été question dans la dernière séance, a été classé parmi les
MonumealE historiques par arrêté miniaUriel «■ date du 19 juillet
dernier.
Sont déposés sur le Bureau les ouvrnges suivants ofîerla au
Comité par leurs auteurs :
Le MontSaiat-iSkhel m Cornac, par M. Aveneau de la Granclère ,
président de la Société polymathique du Morbihan;
VarchéiAogie prifàttonqae à VExponbim de tgoo, par le même;
Quelquet gtatuettt$ de hnmu àii^tn, par le même;
SuUfUtte en bronze ttorateur, au Musée île la SocUlê ptdymathiquf ,
|Hir le même;
ExjdoralioM archéohgiquet dan* te centre de la Bretagne armorique,
parle même;
Les chambrei toulerrainet artificuUet amtoricamei, par le même;
Le gardien du trétar, légende, par le mâmp;
A Notre-Dame de Quelven, par le même;
Les viUagei préromaint en Bretagne armorique , par le même;
Hutmre (Tun eWher, légende, par le même;
Les ville» engloutie» de* côte* du Morbihan, par le même;
DigiLizedbyGoOglc
Jean Gotgtm , arehiteele. Le* eolonnet de Saint-Maelou et du maumlée
Je LoM* de Brhi à Rouen, psr M. Léon de Vesiy, correspondant du
Comité, à Rouen.
Ces ouvrages seront déposés à la Bibliothiqiie Dalionale, el des
remerciements seront adressés aux auteurs.
M. le D' CiPiTiH lit un rapport sur ane station de l'époque
acheuléenne , h. Bosereuii-lgornay, près d'Autun, signalée etdécrite
par M. Victor Amon. Ce rapport sera publié m exteiuo dans le Bul-
letin arehéoiogi^,
M. le D' CAPiTAri expose au Comité les raisons qui lui ont fait
surseoir k la rédaction du rapport dont il était chargé sur les fouilles
de H. Félix Régnaultà Marsoulas (Haute-Garonne). Le rapporteur
attend t'esvoi que M. Régnaull doit faire de photographies et d'un
dioix d'objets recueillis dans ses fouilles.
M. PiOD Ut un rapport sur une demande de subvention formée
par H. LéoB de Vesly, correspondant du Comité, k Rouen, en vue
de poursuivre Vexploration archéologique du plateau de Boos (Seine-
Inférieure).
Le Comité estime qu'il y a lieu de demander à M. de Vesly un
supplément d'informations.
H. Sdomon ïtEiNica lit un rapport sur une demande de subven-
tion formée par la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-
Dnc, pour permettre à M. le D' Meunier de poursuivre à Lavoye
(Meuse) les fouilles dont il a consigné les résultais dans un mémoire
•dressé au Comité :
«Les recherches de M. le D' Meunier dans les ateliers céramiques
de Lavoye paraissent avoir été conduites avec beaucoup de méthode,
et je n'hésiterais pas k demander l'impression de la notice qu'il a
envoyée k ce sujet au Ministère, si l'ouvrage de M. Déchelette,
publié dans l'intervalle, ne devait obliger M. le D' Meunier à remanier
ei partie son texte. Mais je suts d'avis qu'il est très opportun de
lui accorder une subvention qui lui permette de poursuivre des
fouilles si bien commencées, n — Adopté.
M. Salomou RsintcH lit un second rapport sur une demande de
DigiLizedbyGoOglc
-~ un» —
subveatioD rormée par M. Raoul Bouillerot , à Dijon , en vue d'achever
Texploratioa du tumulus de La Fortelle, à Boui-sous-Salmaùe
(Côte-d'Or) :
«M. Bouillerot a commencé des recherches du plus grand intérêt
dans le vaste tumulus de La Farlelle, appartenant au premier âge
du fer. La relation qu'il nous adresse de ses fouilles est écrite avec
une incontestoble compiîtence et accompagnée d'excellents dessins.
Je prie instamment le Comité et la Direction compétente de lui
accorder la subvention qu'il sollirile; il y a nécessité de mener à
bonne lin les fouilles commencées, ne serait-ce que pour éviter la
destruction ou la dispersion d'objets précieux pour la science, soit
par des éboulements de terres, soit par des chercheurs de Irésors
ou des marchands d'anUquités. n — Adopté.
M. DE Lastbtbib présente une notice de M. Amédée Boinel,
archiviste paléc^raphe, sur une miniature d'un manuscrit de i»
BibliothÈque royale de Munich, représentant les travaux des mois,
et en propose l'insertion au Bulletin m-chéologiqw. — Adopté.
M. Philippe BsROER lit un rapport sur un mémoire de M. le
D' Rouvier, correspondunl du Comité, à Beyrouth, sur neuf
inscriptions phéniciennes relatives au temple d'Echmoun à
Sidon :
irM. le D' Bouvier a adressé au Comité des travaux historiques
un nouveau rapport sur les fouilles du temple d'Echmoun, auprès
de SidoQ.
n Depuis la publication de sesprécédents rapports, neuf nouvelles
inscriptions ont été trouvées sur des pierres de fondation. Elles sont
toutes identiques et reproduisent le texte de rinscription que j'ai
communiquée l'année dernière à l'Académie d'après une lettre
du D^ Schrœder, le savant orientaliste qui est consul général de
l'Empire d'Allemagne à Beyrouth.
"La comparaison de ces différente textes a permis de combler
les lacunes de celui que nous avions seul sous les yeux , il y a un an
rM. Rouvier a annexé à son rapport une lettre du D^ Schrœder,
dans laquelle ce savant établit le texte de ces inscriptioDS.
"La lecture et la traduc^on de M. Schrœder justiiieol les con-
jectures ingénieuses proposées par M. Clermont'Ganneau au sujet
du nom du père du roi Bodastart, le fondateur du temple. Ce roi
s'appelait non pas Sydykjaton, maïs Jatoonmelek.
DigiLizedbyGoOglc
«Eb ce qui «mcerae la date de tout cet ensemble de textes,
M. Roorier combat rhypolfaèse de M. Clermoni-Gaunean qui les
fait descendre jmqu'À fépoqne ptotémafqae, et il soutient que le
débat au moins de la dynastie d'Echmonaatar appartenait i
l'époqae de la domination perae.
«Je demande l'impreasion du rapport de M. Bouvier et de la
lettre ds jy Schrœder dans le Butitàn du Comité, n — Adopté.
M. H^oN Di ViLLRFosBi appelle rattentiou du Comité sur un
fragment de poterie provenant d'Orange et conservé au Musée de
Sainl-Germain ( q" 3i6j7) :
«Ce fragment vient d'être publié dans fonvrage de M. J. Déche-
lelle, Let vtuei céramiqvêi emé» de la Gatik romoÛM, t. H, p. 3o&,
n* 1 & 1 . L'auteur t'a classé avec raison parmi les médaillons k relieb
d'appHqae et k légendes explicatives, mats l'intérêt du relief n'a
pas été suffisamment reconnu. Il est resté confondu avec les menus
fragmenls indéterminés; il mérite d'être mis en lumière.
«Quoique très petit et d'apparence modeste, ce fragment ouvre
une série nouvelle dans la classification des médaillons en question,
celle des représentations relatives à notre mythologie nationale dont
on pouvait s'étonner de ne renconlrer aucun souvenir sur les vases
ornés sortis des ateliers de la vallée du RhAne. Tous les médaillons
signala jusqu'ici avec des sujets d'un caractère religieux se rap-
portent, en effet, aux légendes des mythologies grecque, gréeo~
^fyptienoe ou romaine. Quelques cultes particuliers vt locaux de la
TaHée du RhAne, ceux des Villes, des Tutelles ou des Génies de
TÏUes y troufanl place, il n'y avait pas de raison pour supposer que
les fabricants de poteries ornées avaient négli^ de parti pris la
reprodoetitm des types des divinités d'origine purement gauloise,
des dieux populaires et nationaux auxquels le peuple était resté
GdUe sous la domination romaine. Le fragment en question prouve
que les potiers ne méritent h cet ^rd aucun reproche, car il
appartient à un médaillon au centre duquel était représenté le
buste du Dieu au moUlet.
•rCe qui subsiste du sujet est peu de chose; l'éclat provient du
bord du relief. On y voit cependant d'une manière très nette une
main droite ouverte, soutenant un vase ovoïde, sans anse; près du
vase , on lit les trois lettres . . . PRO . . . , restes d'une légende en
grande partie disparue; au-dessus du vase apparaît la moitié d'une
DigiLizedbyGoOglc
guirlande de feuillage. Une partie de la couronne en feuilles de
laurier qui encadrait le médaillon subsiste. Le vase ovwde, sans
anses, tenu dans la matn droite, eat une des particularités carac-
téristiques des figures divines connues sous le nom de Diat au
mailUt. Il ne peut y avoir aucun doute sur la représentation A la-
quelle se rapporte te fragment trouvé à Orange.
ir Les lettres . . .PR.O. . . appartiennent au début du mot PR.O[p»-
u'um] qui entrait dans une légende inscrite autour du buste du
dieu. La composition du médaillon était analogue à celle des mé-
daillons devienne et d'Orange (Déchelette, îbid,,D'' 9 et 3) offrant
le buste de Jupiter entouré de la légende [Jm»m pn]PVTl[um mIm].
Si un doute pouvait subsister à cet égard, il serait immédiatemcot
levé par la production d'un autre médaillon découvert à Vichy ea
i885 et qui m'a été signalé par M. A. Blanchet. On y voit nu pei^
soitnage à mi-corps, coiffé du pUeut, tenant une oUa dans la main
droite. Autour du buste on lit :
KMKVM-PROPITIVM
NOBIS
«il est fAcbauxque lalé^nde du médaillon de Vichy soit incom-
plfele. On peut supposer [ie]VM; mais les lettres VM peuvent aussi
bien appartenir nu nom spécial, attribué au Dieu au madlet. Rien
n'empêche de penser à [5t/win]VM ou à [5ii«U]VM, en attendant
qu'un médaillon plus complet apporte la solution de ce petit pro-
blème. Nous avons donc le ferme espoir de retrouver sur les mé-
daillons céramiques à relief non seulement des représentations
curieuses pour notre mythologie nationale, mais aussi des légendes
explicatives qui contribueront k faire avancer nos éludes. Cest pour
ce motif que j'ei^ge les correspondanis du Comité à ne négliger
aucun fragment de poterie , même les plus insignifiants en apparence,
h les recueillir avec soin et à les signaler.*
La séance est levée à & heures et quart.
Ia SierAatre a^aint ii U Steliv» iTÀreUaltgit,
Maurice Paoe,
Ui^mbre du Comilë.
DigiLizedbyGoOglc
13 FÉVRIER 1905.
SÉANCE DE LA SECTION D'ARCHÉOLOGrR.
PRÉSIDENCB DK M. HÉROIH DE TILLEPOSBB.
Lii séanee est ouverte à h heures.
Le proeèe-Terbal de la dernière s^nce eat lu et adopté.
M. le Secrelaire donne terlure de l.i correspondance :
M. Ch. Portai, correspondant du Comité, k AIbi, envoie ileH
notes sur quelques fondeurs de cloches du xv* ou win' siMo. —
Renvoi à M. Eugène Lcfèvre-Ponlalîs.
MM. Salomon Beinnch etGuilTrey Ront chargés de rapporls sur
des ouvrages pour lesquels une souscription n i'>Ip demand^<> à M. le
Ministre de l*Tnstruclion publique.
Sont déposés sur le bureau les ouvrages suivants ofTerls au Co-
mité par leurs auteurs :
SarameotàrL Etiule arekéelogique, par M. Coquelle, correspondant
du Comité, k Meulan;
Le porlrail de Lomt XI eontené à Béhmrd, par H. le chanoine
Ch. Ureeau, correspondant du Comité', à ADgcr:<;
Ltxpon&M Jet jirimityi Jrançmt m t$oâ, parle roéme.
Ces onvrages seront déposés à la Bibliothèque nationale, et des
remerciements seront idressés aux auteurs.
M. le docteur CtPitiii lit an rapport sur une demande de sub-
vention formée par M. FéUi B^ault, correspondant du Comité à
DigiLizedbyGoOglc
Toulouse, & l'effet de poursuivre les fouilles qu'il h entreprises dans
la caverne de Marsoulas (Haute-Garonne).
Le rapporteur rappelle les travaux de déblaiement op^^ et les
résultats obtenus par notre correspondant au cours des fouilles pré-
cédemment subventionnées par le Ministère : aménagement d'une
terrasse devant la grotte ; découverle d'un grand nombre de silex ,
parmi lesquels des burins qui ont pu être utilisés pour graver les
figures des parois de In grotte : creusement d'une tranchée dans
laquelle on a recueilli de l'ocre rouge qui a dà servir à fiiire les
peintures; la moitié d'un godet de pierre, et des dents de renne,
de cheval et de bœuf.
Le Comité émet le vœu que M. le Ministre de rtostniotion pu-
blique accorde à M. Régnault une nouvelle subvention qui lui per*
mette d'achever le déblaiement de la grotte et de pousser les fouilles
jusqu'à la base des parois.
M. le docteur Capitan lit un second rapport sur une communi-
cation de M. Ulysse Dumas, de Baron (Gard), qui fait la suite de
communications pi-écédemment adressées par lui sur les tumulua
de Belvezet (Gard) :
R L'aul«ur si^ale les résultats que lui a fournis d'abord la fouille
d'un lumulus à Itelvezel. Il y a trouvé des fragments d'os brAlés,
des débris de fer, une fusaïoie et la moitié d'un vase orné d'un fort
curieux dessin géométrique consistant en deux rangées de losanges
séparés par une succession de deux parallélogrammes inclus l'un
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
y I lien, en tout ou en partie, et de déposer le présent mémoire
dans nos archives, en adressant à l'auteur les r^nerciemeobs du
Comité. » — Adopté.
M. Bi LASTKTaiB présente un rapport sur l'autd chrétien de
Sainte-Croii, prèsde Salou(Bouche8-du-Rh&ne), dontM.de GMn-
Ricard a transmis la photographie an Comité.
H. Léon de Vedy ayant fait parvenir au Comité les renseignements
supplémentaires qui lui avaient été demandés sur le projet qu'il a
formé de pratiquer des recherches archéologiques sur le plateau de
Boos (Seine-Inférieure), M. Pbou présente un nonvean rapport sur
la demande de suhvention que notre correspondant a adressée i
M. le Ministre de l'Instruction publique. Les vestiges d'antiquités
signalés depuis longtemps et k plusieurs reprises sur ce territoire
permettent d'espérer que des fouilles méthodiquement conduites
auront pour l'archéologie de fructueux résultats.
Le Comité estime qu'il y a lieu de seconder l'exécution du projet
de H. de Vesly et de lui accorder une subvention , d'autant plus que
les sociétés locales el de généreux donateurs se déclarent prêts i
couvrir la plus grande partie des frais de l'entreprise.
M. HéaoH DB ViLLBFOssB Ht un rapport sur quatre inscriptions chré-
tiennes, dont M. l'abbé J.-B. Martin, correspondant du Comité, à
Lyon, a transmis au Comité des frottis k la mine de plomb et des
mpies :
DigiLizedbyGoOglc
sHauteur, o m. 68; largeur, o m. ia. — Les lettres sont gravées
très légèrement et mesurent environ ora. on ■
(calombe tcnaat no (fraude croit patt«e (eidambe)
runeau dans le bec) «vec A et LU (rotace i
' (rosace à quatre sous la traverse) cinq p^lcs)
CONIVXQ-PUCIPAM CAPrf QYIETEM
MYHm TRIUirrAî EXHORRYIÎTI
(YM CUHAÎ PROPÉHAÎ ADIRE ÎEtEÎ
PKHO QYAf RECIPrî EI.ECTA fRY<TV
5 IKNOmET (;RA¥ITER nrYHCTAi AEVIÎ
HATI QYAM HE^OAEYHT VICERE HOÏTRl (.«)
CAEUnEPOTIYÏAMPl.EXA MYHYÏ
HOÏTRYM UHIAÏ ClYA<i«MVÏ &01,OREM
CHRHTO ÎI OYOTIEHÏ ORÀTIOHEÎ
>o ;AHCTlf ÎAEPE kOCi; AMYMTA DEfERÏ
, , , . (grand vase anneié , , . ,
(cehimbe) ^ j^^^ ^i^j (rolorobo)
rLs branche principale de la croit placée en tête du texte
mesure o m. 1 6 ; la traverse mesure o m. 1 3.
vCe petit poème funéraire de lo lignes se compose de vers de
1 1 syllabes; il ne renferme qu'une seule abréviation à la ligne i,
cmjux ^vm). 11 contient des idées et des eipresaions qu'on retrouve
dans les textes contemporains de Lyon et de U r^ion '". Il ne nous
donne pas le nom de la défunte.
vA la ligne 6, le marbrier a gravé un 0 nu lieu d'un Qdans le
mot fM9[it]a«imt.
") Cl. Corp. «aer. Uu., L XIII, n* aSSg, fHu nmàana nli^it; n* s3^h,
jam imteU fWtNfxM; 1. XII, n* iiiA, tItcU Dto, elc
DigiLizedbyGoOglc
II
ir Hauteur, o m. 38; laideur, o m. 33, — La hauteur des lettres
est de o m. o3 ; les lettres des deux premières lignée sont ioacrites
entre deux double» traits. Froment :
: tOCI.- HETVHÏ AT
1 B H A J E F Y ; C-
'IT INTACTAjwr
m anmeS X V 1 1 [ I ET M E Hm>
5 wKmmt\tS XXI 1 ili^Hita
mm»6,i-i DIE nu idy; iyhia;
mdomi^ OHOnROAVlTOaog
(rettes d'un monof[i«iiiiDe
du Christ entouré d'un cercle)
(tCe fragnieiit appartient à l'épitaphe d'une jeune fille morte à
i<) ans.
irA la première ligne, le graveur a ajouté un petit H au-dessus
du 0 ; il est probable que le groupe de lettres ainsi complété appar-
tient au verbe emekidtre. Ce qui suit reste cependant olracur : H est
douteux, ETYK est certain. Il semble toutefois permis de songer à
une formule analogue à relie du début d'une inscription métrique
trouvée & Saint-Just, c'est-à-dire dans le même quartier de Lyon :
Hie ni/'i» m koe amdmtur numbra iepulchro.
nEn toat cas, le début du fragment est métrique :
[Ho]e eone^uémtjlwf pa^fruo m]mhr* iepule{kn)
f(uw) vixit MUa«(« [per «mo]*
«L'intérêt du texte réside surtout dans la dat« , //// û&u /wu'of
[(ii>Mi]no, ou [f/oinjno tuutn Avito.
«M. l'abbé Martin pense qu'il s'agit de FI. Avitus Marinianus,
préfet du prétoire en Ù99 et consul d'Occident eu &s3. Hais le
DigiLizedbyGoOglc
— lUU —
niim) de !ii3 est toujours désigné par sod surnom Marmùmm; de
I^, il faut remarquer que le Dom d'Avitus est précédé ici du titre
impérial demùiut tuuUr. Dès lors il s'agit d'un empereur; il ne peut
^qoeriion que d'Eporchius Âvitus, préfet du prétoire des Caules
MOI Yalentinien flf en ASg, proclamé empereur en bbb it la mort
df PetroniuB Maximus et ronsal d'Orcident en ù56'''. De Rossi'*'
■ déinootré qu'en Occident , S la (în d'octobre et au commence-
mml de novembre lib6, l'année avait été désignée par le consulat
^Efonim Amtut; notre texte prouve que cette désignation a eu
iifn ik le mois de juin. En outre , c'est la première fois que le nom
de l'empereur Avitus est rencontré en Gaule sur un document épi-
gn[diiqoe.
«L'inscription est ainsi datée du tojuiu â56.
'Haulenr, o m. 3o; largeur, o m. %i. — Les lettres sont belles
HbifD gravées aux quatre premières lîgpies; elles ont om. o& de
buitfar. Fragment de la partie gauche; début des lignes :
EFYfAHUTrMMWim»
fyHEKEtYK«Bmn<P«i
TIfH0TAIH!ar^E3K:^s
r> B I U ^ Ammttmiwsinu
'L'ppitaphe d'Ep^ama était en vers. Cf. l'épitapbe du diacre
Wlius, trouvée à Andanro'^', od on lit :
. . . . Emlimu quem funtrê dur!)
n edere rapMl mor» mtfia atrtii.
' BoTi-hm, Œttrm. t. X. p. 73.1-736.
'' tuter. ffcr. , »ol. I, n" 795.
"> Ci»f. nucr. UU., t XII, n* 58^3.
DigiLizedbyGoOglc
«Hniiteur, o m. Sa ; largeur, o iii. 96. — - La hauteur des leUre»
est de 0 m. o3. Fragment gaucbe ; début des ligues :
(rinceau 4e Berre)
IH HOC TYMV^O rt^ui*.
CIT BOHE MEM»r.«M!
CO H f TA H T mmiiii
IH FACE AHKMMmuot
S iIT PR[6E tKlmm-^-it (■«)
T H E V D 0 K Smmmmm
<rL« mânif nnm , Cmutanûu*, se retrouve sur une inseriplioii ron-
t(^mporaine, conserva à Lyon dans ta crypte de Saint-Iréaée ''). Il
est impossible de savoir s'il s'agit ici d'un bomme ou d'uno Temme
et si on doit compléter C<mlant\ivi\ ou Cimttoi([ia].
«La Formule du début, in hoc tuimdo reqiàtiâtbonememarie, se lit
fréquemmeut sur lt>s marbres du cimetière de Sainl-Irénée; les
exemples datés se placent enti'e les années ^93 et 567'^'. D'âpre
la forme des lettres, notre inscription parait bien appartenir i la
première moitié du vi* siècle. Rlle ne provient pas du mAme endroit
que les précédentes qui paraissent remonter au v* siècle el dont la
seconde en tout cas est datée. Le mot THEYMKY doit appartenir au
nom Theiidoru[aiâ\. L'inscription devait donc élre datée par l'année
du H'gne de Thierry I ou de Thierry 111-^'. Il est regrettaMe que
M. rabl>é Martin, auquel le Comité doit des remerciements pour
ses cuccllentes communications, n'ait pas pu indiquer d'une ma-
nière précise la provenance de ce dernier texte.*
W CoTf. i<ucr. Ut., t. \m,u- l4l>.
'•I Corp. MMT. lot., (. XIII, 1)** s364 1 i3ya.
"I Cf. Ic« inimptionï de ÛMides, Corp. i'hict. loi., L Xllt, n** i&3i et thU,
i)ui débutent pir la mime formule et qui v terminent éf[alenieot par une ilah
portant le nom d'un Thierry, aima XV rt^no rfnmiu ^mÀorici; indieliaiië fuinia
rtgi$ TeuJoriei.
DigiLizedbyGoOglc
— XLT —
M. Sâolio lit un rapport sur un ouvrage pour lequel une
souscription a ^lé demandée k M. le Ministre de rinstrodion pu-
blique.
La séance est levée à 5 heures.
lu Stcrèlaire adjoint dt la Stclùm d'Ànhmhgie,
M. Pioij,
McmbK du Cwiiilé.
D,j.,.db,Googlc
20 MABS 1905.
8ÉANCK DE LA SECTION D'ARCHÉOLOGIE.
PRéSIDBHCB DB M. HÉBOU DB TIILBFOUB.
La sëanee est onTerte à h heares.
Le procès-verbal de la donière sésoce est la et adopté.
M. le Secrétaire doone lecture de la comepondutce :
M. Blanchard, de la Société historique, archéologique et scien-
lilique de Soissons, envoie au Comité une noUce sur les de-cou-
vertes d'antiquités rooiaiaes faites au lieu dit rie Cbâteau-d'Ale-
bastren, de igoS h igo5. — Renvoi à M. Salomon Reinach.
M. de Saint- Venant , correspondant du Comité, à Nevers, adresse
un mémoire sur le vieux château de Barbarie, à La Machine
(Nièvre), dans ta forêt des Minimes. — Renvoi à M. Eugène
Lef^vre-Pontalis.
M. l'abbé CaEauran,archiprétre deMirande, transmet au Gomilc
la photographie d'une inscription du moyen âge. — Renvoi à
M. Prou.
M. Ulyase Dumas, de Baron (Gard), envoie une note relative
oui tumulus de Bel vezet (Gard). — Renvoi à M. le D' Capitan.
M. de LasEeyrie dépose un mémoire de M. Coquelie sur les
clochers romans de l'arrondissement de Dieppe et en propose l'in-
sertion au Bviktin archéolBgiqve. — Adopté.
M. Salomon Reinach est chargé d'un rapport sur un ouvrage
DigiLizedbyGoOgle
pour lequel ime souscriptioD a ét^ demsadée à M. le Ministre de
riuBtractioD publique.
Sont déposés sur le bureau les ouvrages suivants offerts au Comité
par leurs auteurs :
La gnttt dei Fée* et les petita grotte» de fAtue, par M. l'abbé
Parât;
La grotU dv Trihtrite, FBgoattoir, let Nomade», la Boche aux chat»,
par le même ;
La Chtùe-Dit», par M. Bouebon.
Ces ouvrages seroat déposés à ta Bibtiotbèque nationale et des
remerciemeats seront adressa aux auteurs.
M. Jules GuirFSBï lit un rapport sur une communication de
M. Louis de La^e, eonsul général de France à Trieste, relative i
une (recqae du x** siède à la Cbarlieuse de Pesio :
(rDans son étude sur la fresque de ia Chartreuse de Pesio, située
sur le Pesio, a 96 kilomètres Sud de Cuneo, M. de Laigue se pro-
pose de faire connaître une peinture murale ou fresque peu connue ,
car elle se trouve dans un pays que ne visilcoit guère les touristes,
de fixer U date approximative de cette œuvre d'art, enfin d'identi-
fier un des personnages représentés aveo un cbartreux d'origine fran-
cise, ayant joué un certain rôle politique au milieu du xv* siècle.
sLa description détaillée de ta peinture à demi dévorée par Thu-
midit^, jointe à la photographie de cette Vierge protectrice des
Chartreux, remplit assez bien le premier but que s'est proposé
l'auteur, sans toutefois nmiE édifier bien exactement sur la valeur
de l'œuvre.
<r Certains rapprodiemeots risqués par M. de Laigne pour exjrfi-
quer la coîffnra de la Vierge, appelée, dit Tauteur, un r bicoqnetit,
comme pour justifier le division des Chartreux, abrités par le
manteau protecteur en moines barbas, groupés à gauche, et en
moines imberbes, placés k droite, nous paraissent un peu hasar-
dés. En faisant tontes réserves sur cette deuxième partie de la
note de notre correspondant et snr ses recherches relatives au rôle
joué par le Père Lecoq, chartreux d'origine francise, mort
en i&5â, c'est-à-dire à vue date bien antérieure à l'exécution de la
DigiLizedbyGoOglc
fresque en question, dous proposerions cepeadant de l'imprimer
dans le BidUîin si la photographie qui accompagne le teitc pouvait
être reproduite. Il serait, en efTet, biea difficile de comprendre les
explications et commentaires de fauteur sans avoir sous les yeux la
reproduction de la peinture, i — Adopté.
M. Eugène Lefbvbb-Postilis lit un rapport sur une liste de ion-
deurs de cloches du zV au xtii* siède, communiquée par H. Cb.
Portai, archiviste du Tarn, correspondant du Comité :
1 Notre correspondant, M. Portai, nous adresse des notes bio-
graphiques sur vingt-trois fondeurs de cloches qui ont travaillé dans
l'Albigeois du xv' au xtiii" siècle. C'rst une courte liste qui mérite
d'être imprimée daas le Bulletin archiologiqtie , car elle résulte du
dépouillement de pièces d'archives dont la cote est soigneusement
indiquée. L'auteur ne dit pas si quelques-unes de ces doches
existent encore aujourd'hui, mais îl apporte de nouveaux docu-
ments pour la vaste enquête campanalre dont M. Berthelé a pris
riniliative. n — Adopté.
H, Salomon Reiniou rend compte d'un mémoire de M. le
IH Meunier sur rétablissement céramique de Lavoye (Meuse) et
condnt i l'impression dans te BuUetin arehéohgiqne. — Adopta.
M. Salomon Rrihach lit un rapport sur une communication de
M. Louis de Laigue, relatKc à Texploration d'une caverne à osse-
ments sise à Nabresina, près de Trieste :
irM. de Laigue, consul général de France k Trieste, signale au
Comité l'exploration récente, par M. te professeur Mosw, d'une
caverne à ossements aituée i Nabresina, près de Trieste. On y a
recueilli des restes d'f/mu spdatut, de £•* frmigamu, de Ft^
apelata, de loup, de cerf. Plusieura os paraissent porter des traces
d'utilisation par l'homme. La caverne, qui a été habitée à diverses
époques, a donné aussi des tessons de poterie grossière, des outils
de aUex, de petits morceaux de charbon de boia; enfin, M. Moser
y a trouvé une mécboîre humaine pourvue de ses molaires, dont
l'une, à peine développée , jtrouve que le sujet est mort avant l'âge
adulte, n
DigiLizedbyGoOglc
RAPPORTS
COMMUNICATIOiNS
kacmiauMiM, — N* I .
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
DALLES FUNÉRAIRES
AVEC CUPULES
TROUVÉES PRÈS DE COLLORGUES
Bipport de M. le D' Gtmi*
sur uns cMnmuniutîoii de H. Uljme Dms.
M. Ulysse Damas, de Baron (Gard), nous adresse un mémoire
qui a Irait ii la décoDTerta de deux dalles funéraires avec cupulits.
En 187&, un cantonnier, M. Nègre, déblayant un champ des
grosses pierres qn'rl contenait (champ sis au Mas de l'Avengle, près
de CoUorgues) et appartenant à M. Raynand,
sonleva deax grosses dalles posées & plat. Ces
dalles recouvraient une cari té en forme de puits
dont le fond était plein d'ossements humains,
de poteries eL de divers objets de sîlei et de
pierre polie. Le propriétaire, à la vue de ce» os de
cArAMn<(nc), donna l'ordre de combler le trou.
Les deux dalles qui couvraient celte sépul-
ture furent abandonnées k la lisière do champ.
Lorsque, peu de temps après, M. Teste
signala, h 3 kilomètres de li, la sépulture
^la de CoHorgitet avec dalles sculptées, M. Lom-
bard Dumas considéra les deux dalles dn Mas
de l'Aveugle comme étant de même nature.
Quand M. Ulysse Dumas eut découvert la
dalle (anéraire sculptée de Foissac, il voulut
examiner les deux dalles en question, mais "S" '"
elles avaient disparu ; il finit par les retrouver faisant partie d'un
ponceau sur un petit ruisseau du voisinage. Il put les examiner et
constata qne l'une mesurant 1 m. m surom. 5i porte ik sa partie su-
périeure, d'un c6té, une sorte d'encoche usée artificiellement et nne
incisure transversale. Ces deux rainures semblent limiter Texta-émité
supérieure de la pierre naturellement saillante comme s'il s'était agi
de la repréeenlalion grossière ou schématique d'uue léte. (Fig. 1).
DigiLizedbyGoOglc
Au-dessous, 6 cupules mesurant de 3 à & centîmMres de diamètre
sur s en moyenne de profondeur et ^upées autourd'une septième
plus large. La Face opposée est unie. — La se-
conde dalle, qui mesure i m. lo de long sur
o m. 5o de large, porte d'un dyt^(fig. 3), à
droite de la ligne médiane, à l'union environ
des deux tiers inrérieurs et du tiers supé-
rieur, et de l'autre cbtÀ (fig. 3), i gauche
de la ligne médiane et au milieu de la hauteur
de la dalle, une large et profonde cupule,
sorte de véritable écuelle sans antre signe.
Il semble bien, en cfiet, comme le pense
M, Dumas, qu'il s'agisse, au moins pour la
première, d'une Tiguration humaine simplîHite
au maximum. C'est un moduê faeiaidi que l'on
.,. peut obsei'ver, par exemple, sur plusieurs des
pierres de la ferme de La VauLi (Deux-Sèvres)
que nous avons décrites récemment, MM. Breuîl, Charbonneau et
moi. D'autre part les cupules sont, en effet, des signes particuliers
souvent constatés dans les sépultures pnthis-
toriques.
Ces dalles présentent donc un très réel in-
térêt; il semble qu il s'agisse là de figurations
humaines réduites à leur plus simple expres-
sion, et faisant néanmoins partie delà même
famille artistique et rituelle que les dalles funé-
raires de CoHorgues, de Caatelnau-Valtoce et
de Foîssac, qui se rattachent aux statues men-
hirs de l'abbé Hermet, et à nos blocs-statues
de La Vaulx, et constituent un curieux en-
semble datant probablement de l'époque du
bronze ou même halstatlienne et pouvant
même remonter jusqu'à l'époque néolithique.
Je proposti donc de remercier M. Dumas
de celte intéressante communication, de déposer son mémoire aux
archives et de reproduire les figures de ces dalles qu'il nous a
adressées,
D' CiPtTJui,
Membre du Comité.
DigiLizedbyGoOglc
EXPLORATION ARCHEOLOGIQUE
DE
LA FORÊT DE ROUVRAY
(SEIKE-INFÉRIEUBE).
FOniLLES DE 1904,
PAR M. tiON DE VBSLY,
Correapondant du Comité, A Rouon.
Grâce & une nouvelle subvention qui nous a été accordée par
M. le Ministre de Tlnslruclion publique, noue avons pu poursuivre,
en 190/i, les fouilles que nous avions commencées, il y a plusieurs
années''), dans la forât de Rouvray'^'. Le Comité des Travaux histo-
riques nous avait conseillé de faire porter nos efforts sur l'explora-
lioD des alentours de la Marc du Puits et d'ouvrir les tertres qui
avoisJDflnt h/anum.
C'eat celle mission dont nous allons rendre compte.
Noire premier soin a été de délimiter le mur d'enceinte du petit
temple, afin d'en préciser le p^ribole et de visiter les terres pro-
venant des déblais (pi. I).
Ce travail a permis de reconnaître ;
1° Que les fondations du mur d'enceinte formaient un quadri-
latère de 6g m. 80 de longueur sur Uh m. 80 de largeur;
3° Que ces murs étaient parallèles à ceux àufanum, mais que
cet édicnle n'était pas placé au centre de l'enceinte qui l'enveloppait
et qu'il était plus voisin des murailles Snd et Ouest que de celles
du Levant el du Nord;
'') Voir le dernier rapport, BnUttùi arrhMogi^ê,
10 Mf. onrfcM., i9oi,p. icn.
DigiLizedbyGoOglc
3° Qu'un petit bâtiment(?) d'uo bel appareil, et dont Hue reste
plus qu'un des angles (voir le plaa en A), s'élevait au sud du/anum
sans lui être attenant. Était-ce la résidence du autosf Nous tie
saurions répondre affirmativement; mais ce que nous pouvons dire,
c'est qu'en cet endroit et dans le voisinage nous avons recueilli
des statuettes de rAnadyomène et de nombreusee hachettes de
silex, groupées avec des oursins");
à" Que le long du mur Sud, sur 90 m. 80 de longueur, et
jusqu'à l'angle S. 0. do l'enceinte, s'étendait un terreau noir rempli
d'ossements d'agneaux et de jeunes chèvres, vérîlable charnier de
o m. 60 de profondeur 1*1 (voir le plan en B);
6° Enfin, que loue les objets, sauf ceux qui ont été recueillis
dans le caveau, dont il sera parlé plus loin, ont lous été trouvés
dans le péribole qui a élé visita avec le plus grand soin.
Mw d'eiuxmte. — Nous avons indiqué plus haut les dimeasions
de ce mur (6g m. 80 X hb m. 80) et nous avons fait remarquer
que le/ia«m n'occupait pas la partie centrale de cette cour.
Cependant il est un fait acquis par les l'ouillei : c'est l'exislenec
de cette cours! souvent reconnue dans les temples antiques'^'. Enfin,
dans cette enceinte, des snbstructions ont ét^ reconnaes en C (plan
général). Ce massif de maçonnerie nous a paru être le soubasse-
ment d'une statue colossale, dont nous n'avons pn rassembler que
des fragments très mutilés et éparg au milieu des ruines.
Nous avons exploré, sur nne Irès grande étendue, la limile entre
les murs parallèles du aaceUum (périptère), et, si nous n'avons pas
df!blay<î complètement l'ensemble de l'édicule, c'est que ce travail
aurait compromis, inutilement, la solidité des murailles.
Pour conserver le petit monument, nous en avons fait restaurer
l'angle N. E. et n'avons poussé les fouilles que juste assez pour
reconnaître les revêtements des murailles. Celles-ei ont montré des
crépis colorés en rouge , en noir, en bleu , en vert et en jaune , avec
des filets tracés avec des couleurs contrastantes. Lee tons rouges
dominaient et recouvraient les plus grandes surfaces.
(>' BuU. archéol., ign&, p. 70 et 73.
'*' Les owentents oat <M déterniinâ!) par U. Ilioul Forlio.
"I L. liulil Kl H. KuiMr, lia me antùiue, 1' partie, p. ^'l.
DigiLizedbyGoOglc
Toutes clio3L-(< déji vues et qui nous ivaient permis de tenter la
restauration d'un /anum gallo-romain'".
Cmfou. — Notre exploration devait nous réserver d'autres décou-
vertes, et notamment celle d'un petit caveau (voirie pion gméral
eu D), dont nous allons donner la description (fig. i).
Fig. 1. — Li Mare du PuîU. Caveau.
Situé au Nord du lacellam et en dehors du p^ribole, il est engagé
dans des substructions en grosses pierres. Le plan de cet édicule
esti peu pr^ carré (i m. 93 X 1 m. 38). Cinq marches permettaient
d'accéder dans l'intérieur. Le fond se trouve h 3 m. 1 0 en contre-bas
du sol actuel et à 1 m. 90 de celui que nous considérons comme le
niveau antique; il n'était pas pavé.
Les murs du caveau sont construits en maçonnerie de moellons
Bmillés et en Uocage de silex; mais, tandis que l'appareil de la
"> Cette étude ■ été nposée lu Saton du iHg-i, suiw le n° 3993. Une pliutO'
graphie de dm dessins a été faite par les ^ins de M. Salomon Reinarh, puur te
Hu-^ de Saint-Germain.
DigiLizedbyGoOgle
— 8 —
pierre est visible, les cailloux sont cachés par un revêtemeat en
mortier de chaux et de sable.
Un soupirail, encore bien visible, dans la muraille Sud, laissait
pénétrer la lumière, et une petite oicbe {aramlmm) formée de
tuiles disposées en une courbe demi -elliptique était creusée dans
la paroi Ouest, sur o m. Ao de profondeur.
Des tuiles se «oient dans la muraille Sud; elles ont été employées
pour assurer l'horitontalité des malériaux mis en œuvre. Ce sont
également de lai^gcs tuiles k rebords, qui recouvrent les grosses
pierres monolithes des marches d'accès et dressent leur surface
rugueuse. Ces pierres n'ont pas été taillées; elles ont éLe' employées
en rétat de leur sortie de la carrière, r.' est-à-dire, aussitAt arrachées
aux rochers d'Orival '•'.
Pour bien faire coanattre la construction du caveau que nous
avons découvert, nous l'avons figuré en perspective, ou plutôt en
un schéma, dans lequel la muraille Nord est supposée enlevée
(fis- ■)■ .
La fouille du caveau a livré : i plateau de bronze, t fibule de
métal étamé, 5 épingles ù cheveux dont ti d'os et t d'ivoire,
des fragmenta de poterie saniienne, des tuiles courbes ou k rebords,
des éclats d'une meule de grès, une clef, une spatule et des char-
nières de fer.
Des monnaies sont Clément sorties de la fouille. Nous avons pu
leconualtre un grand brome d'Antonin le Pieux et 17 pelils
bronzes, dont s à l'avers très fruste, mais au revers bien lisible;
ils sont du bas empire; on y voit une aigle qu'entoure la légende
CONSECRATIO.
Les déblais sortis du caveau contenaient, en très grande quan-
tité , des ossements de bœuf, de cheval , de sanj^ier ou * ut tcro/a, etc. ,
mais aucun ossement humain.
Or, la découverte d'objets aussi divers n'était pas pour nous
surprendre ; le caveau avait été comblé avec des terres contenant
des débris antiques. Cependant, comment expliquer la présence
d'ossements d'animaux réunis en une si grande quantité dans le
fond du caveau î ^
Les hypothèses pouvaient être nombreuses. Nous ne nous arr^
laines pas à les exominer, ne voulant retenir pour lu discussion
'■> Csirièrei exploita dès U plu» haute antiquité.
DigiLizedbyGoOglc
_ 9 —
qu'une coDstatatïon bien établie : Tabseoce d'ossemenb humains.
De ce Tait, l'hypoUi^ d'un sépulcre semblable aux cellm qui bordent
la voie Appienne à Kome ou la route des Tombeaux à Pompéi Be
trouvait écartée.
D'ailleurs, le caveau de la Mare du Puits, qui mesure i m. 93 de
longueur sur 1 m. 38 de largeur, n'aurait pu servir aux inbumations.
Ces dimeDsions eussent ét(! insuffisantes, en supposant mêoie que
ta deacente du cercueil pût être opérée pur la partie supérieure du
caveau, ainsi que cela se pratique à noire époque. Alors à quoi
eussent servi i'escalier et le soupirail?
L'hypothèse d'un coJiMiiaptiiM n'est pas plus admissible. Il n'exisle
qu'une seule niche, ou areoàolium, construite sans ort, et des
marches d'accès d'une très grande rusticité. Tout cela enj^lohé dans
des constructions en grosses pierres semble indiquer une dépen-
dance de ÏMgrvria, une eellaria p<mtana ou cellier, plutôt quun
tombeau.
Noua savons bien que cette désignation pourra être combattue
par les archéologues qui ont adopté la conclusion émise par
M. L. Coutil , dans ?od Mémoire sur les FomlUi de Pitres <'' , et veulent
toir dans les petits caveaui trouvés dans notre région des monu-
ments Funéraires.
Maintenant, si on vient à jeter les yeux sur les plans joints k ce
inémoire, on reconnaît vile que de nombreuses constructions
s'ëlevaieol à la Mare du Puits. Ce n'est pas le moindre intérêt ofTert
par aoa fouilles que d'avoir retrouvé les subslructions de la plupart
des bâtiments qui entouraient leyàauin.
Ici, nous avons vu, jalonnées par de grosses pierres disposées
en quadrilatère, les limites d'une babilâtion. Là, c'est un petit
bâlimeot terminé en abside. Plus loin encore , ce sont les
vnligei d'autres abris pour l'homme et les animaux (voir le plan
caX).
An Suddu^^wn, nous avons reconnu les soubassemenis d'une
maison. Le plan annexé a ce rapport en montre les divisions. Celle
ranstruetion nous a livré des détails iatéressanis.
C'est ainsi que les fondations étaient, comme toutes celles qui
ont élé reconnues, formées de pierres brutes arrachées à la carrière
") L^on Coutil, FMtiOa d* PUrti, p. i5 et <uiv. (Extrait du BaUttin n
mnUl.)
DigiLizedbyGoOglc
— 10 —
et pn^^es, »am aucuno tnille, en opm inctrtum. A l'angle IV. E. k
trouvait une pieire énorme (o m. 80 de cttXÂ), beaucoup plus grosse
que les autres (0 m. 65 de c6té), et qui ëlait e&veloppfc par Iw
rarini-s d'uD sapin (voir le plan en B). Celte anomalie incitait i
iinc exploration : nous fîmes soulever cette pierre et noua vîmes
qu'elle recouvrail un puisard. Nous n'hésitâmes pas à le déUayer,
mais ce Iravail ne nous livra que de très petits fr^imenls de
poteries.
Le plus curieux de notre exploration a été la reconnaissance dn
mode des constructions msliques i l't^poque gallo-romaine.
I^s soubassements en étaient formés, nons l'avons Aéyk dit, par
de grossi'S pierres calcaires nu siliceuses"), sur lesquelles s'élevaient
des murs en ai^le ou en torehisf^'. La toiture devait être faite de
paillollo ou de chaume.
Pour éviter et régulariser les arêtes ragueast» des gros «Icx, des
tuiles murbes étaient dis])0sée3 aux angles des murailles et parli-
(■uli^rement& l'entrée des habitations.
Nous iivons été assez heureux pour reironver, en [rface, cette dis-
positiou, ce qai nous permet d'en donner un croquis (^. 9). Il
n'en a pas été de même pour les murailles ea ar-
I gile; et peut-être faul-il justifier, ici, ropinion
que nous émettons sur leur composition?
On sait que l'emploi de la terre séchée an sn-
. leil remonte à la plus haute antiquité : ^yptiens
et Assyriens ont fait usage de briquet crnes. Or,
malgré la sécheresse des climats de l'Orient, les
monuments ainsi construits, dans les vallées du
DigiLizedbyGoOglc
_ Il _
Cependant tout n'a pas été anëanti. Des témoins sont rest^ qui
permettent de vérifier notre hypothèse. C'est ainsi, par exemple,
qu'une grande quantité d'argile recouvre le soi naturel, qui, à la
Mare du Puits, est foi-mé d'un gabion avec graviers; car, sur ce
pkteau, l'argile du dilavium déposée i l'époque ^aeiaire a été
livée et ealralnée par les euux.
On la retrouve, par larges lones, sur les flancs dn coteau ou
dans des poches creusées dans la craie. C'est donc bien le travail de
l'bomme qui l'a ramenée et amoncelée i» la Mare du Puits, oit
nous la trouvons au milieu des ruinée.
D'ailleurs, l'ai^ile malaxée avec de la paille hachée a été Tort
employée pour la construction des habitations rurales, et la couver-
ture eu chaume a été, de temps immémorial, la toiture préfénfe
puar les maisons villageoises. Or ii n'a été trouva quo des débris
de tuiles au milieu des substructions en grosses pierres, c'est-iWire
des quantités insuSisaotes pour justiBer l'emploi des tttfpiriœ dans
la prolectioa des toitures.
Il nous parait dune bien démontré que le ftmum de la More du
Puils élait entouré de constructions agrestes disposées dans un
(inire bien diGTérent de celui constaté ordinairement dans les villa
antiques.
Nous croyons bon de réunir, en des paragraphes dilTérenls, les
dérouvertes faites pendant notre dernière campagne cl de leur con-
server les rubfiqnes ordinaires : monnaies, ossements, armes et
outils, etc.
i* limitmrê. — L'inventaire comprend ; )i grands bronzes,
h moyens broaieset A5 petites monnaies de bronxe, dont quelques^
unes sont saucées.
Dans les grands bronzes, on remarque un beau type de Marr-
Aurèle d'une l'ort jolie patine et, dans les moyens bronzes, une mé-
daille i re%ie de M. PVPIANVS, porUnt au revers la Victoire
tenant une couronne; à l'exergue , VICTORIA GER. C'est une pièce
rare en Normandie.
Parmi les quarante-cinq petits bronzes, quelques-uns, à lefligie
de Conatanlin, sont à fleur de coin, tandis que beaucoup aoni
DigiLizedbyGoOglc
— 12 —
efTscés. Cependant nous avons pu lire les revers portant le mot
CONSECRATIO sur deux petits broutes sortis du cavean, ainsi
que nous l'avons indiqué plusKaot*').
3° Ottementt. — C'est le long du mitr d'enceinle, au point B du
plan, que nous avons rencontré de nombreux ossements d'animaut
([lie nous avons soumis à l'examen de M. Raoul Fortia. Ce nalun-
lisle a bien voulu en dresser la liste, ofi figurent en grande qoaiH
LÎIé les os du mouton et de la chèvre.
L'exploratioa du caveau nous a livré aussi de nombreux ossenieats
du bœuf, du chevat, du sanfrlier, ainsi que 3 défenses de ces
animaux.
La pi^ la plus curieuse est un humérus perforé. Nous ne pou-
vons donner ni l'emploi, ni la destination de cettre pièce d'oat^
iogie trouvée dans les déblais opérés à l'entour da/mmn* et an Nord
de cet édicule.
M. B. Fortin la détermine ainsi : partie inférieure d'un homénis
(celé gauche) d'un chien {Canii /am., Linh.). Le foramen de la
cavité olécra ai enne est normal chez beaucoup de carnivores, nolam-
ment chea le chien.
îC Armet et ouHU ncolilhiqueM. — Ainsi que les année^^rérédentes. "
nous avons recueilli des outils de l'âge de pierre.
C'est au milieu des terres exp)or<ies, dans l'enceinte du lactUum.
que nous avons trouvé une bncbetle et un fragment d'arme néo-
lithique, ainsi qu'un gros galet ou casse-léte, un grattoir, etc.
Parmi les objets ramassés, nous appellerons 'poliasoin^ ub
morceau de roche mannoréeone de couleur noire, veinée de
blanc. Cfl instrument est tailltf en biseau h l'une de ses extrémités;
et l'autre, qui devait être tenue dans la paume de la main, esl
arrondie.
'■' En n'»iuntë, les monnaieri troiiVte relie année iji ilt'Dloitrs iln/smmde
ta Marc du Puîtï «e réptrtîie«ut ebronologiqueiDeiit ainei :
yinm. I U. S. - Trijon, i U. B. - Hadrien. « G. B. - Anbmia le Pieui.
1 G. B. - Pupitm, I H. B.- Gallien, i P. B. ~ Postliume , A P. B.-T^tw
iièiw, 3 P. B. - TétricuB fil», i P. B. ~ CuiuUntin, 8 P. B.. doot trois i U
U^ade SOLI INVICTO COMITI. - Crispus, a P. B. - ConsUnte II, i P. B.
- Pniinu? 1 P. B. -IHUibles et non disués : sa P. B. Soit au loUI : SO.B.,
k H. B. et Aï P. H.
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— 18 —
&° Bmœ. — L« brome s'est montré dans un fond de plat
de 0 m. 33 de diamètre, provenant du caveau, où il a ét^ trouvé
contre le mur de fond et non loin de la petite niche.
Cest paiement du caveau que sont aortia : un fragment de lorqurt
DU bracelet, une fibule étamée, un gros bouton d'amortissement,
uD mancbe de petite cuiller et divers morceaux de broote dont
l'attribution ne saurait être faite avec certitude.
Dans le péribole du temple, on a trouvé un bracelet d'eafanl et
un lisld de bronie ayant dâ orner un objet de Torme conique.
5° Fer. — Le fer est représenté par des clous do toutes les
iliinensioas. Nous avons recueilli des petits clous destina à fixer
Im tuiles aui chevrons et de longues fiches de o m. 1 5 de longueur
sur o m. oo6 d'équarrissage; celte dernière mesure prise a la naîs-
wnce de la télé terminée en pointe de diamanl (pyramide).
Des fers à cheval, despentures, une clef et une spatule sont sortis
du caveau, ainsi que des déblais exécutés dans l'enceinte du yànum.
6" Céramique. — Les débris de vases de terre rouge ou noire
su trouvent en très grande quantité sur le canton de la Marc
du Puits, et on peut dire, sans être taxé d'exagération, qu'on
les reocoutre, dans la forêt, sur plus de quatre beclarea de au-
perficie.
Un seul vase de terre noire, d'un fort joli profil, a été retiré
ealierdu milieu des grosses pierres entourant le caveau; mais nous
o'avons reconnu ni marques de potiers, ni reliefs dignes d'être
signiJà.
La seule remarque intéressante que puisse offrir la céramique de
la Mare du Puits concerne les coroplaetes gallo-romains et les sta-
tuettes de l'Anadyomène sorties de leurs ateliers.
Nous avons pu recueillir, cette ann^e encore, 3 torses et a pié-
dooches. Ces idoles paraissent venues d'un même moule et leur
brisemeal est toujours en trois parties : tête , lorse et piédestal. C'esl
UD fait déjà plusieurs fois mentionné dans nos précédents rapports'*'
et que nous avons toujours considéré comme intentionnel.
7* Vart. — Le verre était représenté par de nombreux cols,
DigiLizedbyGoOglc
— u —
fcmds et débris d'urnes, de titdee très élégautea ou de petite vases
d'un grand Itue.
C'est à l'un de ces vases qn'appartenn it une petite anse, d'un
fort joli travail, et le Tragmeot d'un col contenant nn anneau en
pâte colorée.
Nons avons également recueilli un morceau de verre ayant servi
de vitre et qui montre bien la technique des Terriers gallo-
Des scories, produites par la fusion du verre lors de t'incendie
qui détruisit les bâtiments de la Mare du Puits, sont également
sorties des fouilles. Nous avons déjà fait mention de découvertes
semblables.
Cependant, cette année, nous derons signaler une vitrification
reconnue sur des revêtements de murailles et qui nous a para
faire partie d'une décorati^m. Nous possédons un écbantillon,
asseï grand, de ce système de décoration.
Et si, maintenant, nous résumons les prinùpales récoltes faites
dans les fouilles de la Mare du Puits, depuis trois années, nons
constatons que nons avons trouvé prés de aSo monnaies.
Ui série en commence avec une médaille ganloise des V^casses
pour se terminer k Maxime ( 383-388 ) , c'est-i dire qu'on peut fixer,
sans crainte d'erreur, à quatre siècles l'occupation du lieu et la pré-
sence de l'industrie et de la civilisation romaines.
Cette civilisation est non seulement attestée par les médailles,
elle l'est également par l'art déployé dans ta construction do famvm
et de la villa , par les objets et les vestiges recueillis qui montrent
les mœors et les usages importés d'Italie.
D'autres recherches pourraient être -faites dans la forêt de
Rouvray pour arriver au complet achivemenl de son élude archéo-
logique. Cependant, comme nons croyons que ces explorations
nécessitenienl de grosses dépenses bien supérieures aux résultats
à obtenir, nous considérons notre mission comme terminée.
Nous ne clorons pas ne rapport sans remercier la Section d'archéo-
l(^e du Comité des Travaux historiques, des bienveillants encoura-
gements qu'elle n'a cessé de nous donner au cours de nos travaux
et des subventions qu'elle nous a accordées pour les continuer. Nous
joindrons dans notre reconnaissance la Société libre d'émulation
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— 15 —
de la Seiue-Inférieure et tous qds coliques de la Commission des
antiquités qui ont voulu que des fouilles archéologiques fussent
reprise» dans le départemeat de la Seine-Infërieure. Nous remercions
Cernent M. Gastoo Le Breton qui a consenti à se priver d'une
frac^on du badget des Musées pour nous venir en aide dnus la tâche
que nous avions entreprise.
Léon DE Veslt,
Correspondaiit du Comilé.
D,j.,.db,Googlc
NOTES ARCHÉOLOGIQUES
SUR NARBONNE,
. LE CAPITAINE MOUNS,
00* r4||iiDent d'infmtene.
Un séjour de quelques années à Narbonne m'a pennis de rain:
un certain nombre de remarques arcliéologiques, que le Comité
jugera peut-être dignes d'attention.
I. La municipalité de Narbonne a entrepris de dégager la place
de l'Hôtel-de-Ville , ancienne place de l'Archevêché, et va démolir
un certain nombre de maisons adossées au vieui pont dont une des
arches sert encore au passage de la Bobine; il serait avantagent
pour l'archéologie qu'avant de transformer tous les terrains en
place publique, la Société de Narbonne Ht quelques fouilles pro-
fondes dans cette partie; la récolte ne seraît certainement pas
mauvaise et compenserait, par l'inlérét des objets trouvés, les
sacriRces pécuniaires consentis.
D'ailleurs, comme indices certains de ce que l'on pourrait ren-
contrer, on a recueilli à rôté , au cours de la réfection du café Con-
tinental sur la promenade des Barques, un grand nombre de pierres
énormes, bases certaines d'un monument public de grandes dimen-
sions ou tout au moins d'un édiiice appartenant k un riche parti-
culier. On y a reconnu trois stfeles votives, dont nous donnons ici
la transcription, et une rosace qui devait couronner quelque mo-
nument élevé à UQ haut personnage ;
Marbre blanc, trouvé lora de la réfection du café Continental :
1" fej^A
REMPVBL'ICAMS
STATVASTOTIDEN
PONENDA Cm^A
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— 17 —
fkV
ORI
ANEG
CORN
CHRY
AMICO
, ^EL 1
' R.1CVSE 1
lELIVS
SEROS
OPTIMO
Une pierre gravée, trouvée au même endrD't ;
TVSCI
Mais, nous l'avans dit, il n'a pas élé possible de conliauor à
crauser le sol pour arriver au sol naturel ancien, à cause du peu
de temps dont disposait l'eDlrcprencur pour achever soa œuvre.
II. Dana les fouilles pratiquées dans sa propriété, avenue de
l'Hérault, par M. Lignon, on a dt^uvert trois sarroplia^jes de
pierre, dont un a été dono^ au Musée lapidaire de IVarbonne. Il
représente le Bon Pasteur. La sculpture est d'ailleurs assez ciïacéc.
Le défunt était orienté de l'Est à l'Ouest, la tête tournée vers TEst;
le sarcophage était rempli d'ossements qui se sont eiïrités au
ronlacl de l'air.
Deui autres tombeaux de pierre tendre ont étt! trouvés dans le
même endroit; ils ne portent ni marque, ni ioscripliou. Nous pea-
soas qu ib appartiennent à l'époque chrétienne.
Les fouilles ont amené la découverte de plusieurs objets, notam-
ment de poteries dites tamimnes que l'on trouve en tr^ grande
quantité sur ce terrain, comme d'ailleurs sur le terrain du irPort
des Galèresn dont nous parlerons plus loin.
M. Lignon a recueilli également un torse de Bacchus. La tête a ëté
malheureusement mutilée. Il manque la parlic inFérieure (PI. 11).
AiciioiiMii. — N* I. 9
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— 18 —
Ce marbre gisait à côlé d'un rectangle de 6 mètres buf 3 mèlros,
au milieu duquel se trouvaient des bases de colonnes au nombre
de six. C'était là peut-être un édicule consacré à la divinité repré-
sentée par le sujet.
A proximité, de l'autre côte' de l'avenue de l'Hérault, il a été
trouvé un torse de Minerve, et deux tètes mutilées. Au tnéme
endroit, on a recueilli quelques inscriptions, toutes en mauvais
état:
M • L V C C
5. OSt"
M ■ F ■
VSA
, R.VMOV
PONTIFEX
/ORSEVE 1
STVM
P O
6. E
{ AVI A -^^
1 L E N A
(Lettre de broaie eDcastnfe dans
[■ R.VL-
ia pierre. )
'■ icL-P-l
PVSV
1 _]
{M»quo iur brique du» nn
AVC
cadre recUnguiaire; banleur
(!esietlres,om. oaS. Cette
marque se trouve aussi avec
\R.[
une autre brique.)
A ces objets il faut ajouter quelques lampes en mauvais état et
du modèle commun, à anse trouée avu'c bec, quelques fragments
defliUe eu os avec deux ou trois trous, diverses ^piugles à cheveux,
on 09 également, et un certain nombre de poteries communes en
tris bon état.
Trois petits bronzes mi'rilent une mention particulière : d'abord,
un Mercure courant, une t4te d'emperenr et une Diane fou une
Vénns). ^
Hl. Dans la propriété de M. Cauniei de Sauvejunle, attenant à
celb' de \f. Lignon, les fouilles pratiquées par le propriétaire lui-
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— 19 —
même n'ont fait découvrir auciue inecrîptioD; par contre, les
dijuta troBvés sont plus nombreux et offrent de l'intérêt par leur
degré de conservation.
Plusieurs lampes et vases sont encore intacts et méritent d'être
signalés :
i" Quatre vases de verre avec anse de 6 centimètres carrés,
dont deux en parfait état, et plusieurs autres d'un modèle plus
petit, mais cassés générale me al.
1° Lampes : lampes à 3 tétons, dont un percé et sert d'anse, a
contours finement travaillés, avec marque ATIME; lampe à bec
avec anse trouée, marque COPPIRES; lampe {le fond seulement)
avec marque CABINIA; lampe à bec et à anse verticale trouée,
marque Q^PPl; lampe à s tétons h a trous avec une tête pour
sujet; lampe à s becs à anse avec ornementation; lampe à i bec et
à 1 trou sans anse; lampe à i bec et à ause avec un poisson pour
sujet; lampe phénicienne avec volutes, bec carré.
Les vases de terre dite iomietme sont tous en mauvais état.
En voici les marques r
i3. ACNINA.
os SIOPE).
iS. BALBVS.
1. OFMARA.
i6. <| OFLCVIMLI >.
3. 0FIMR.1A.
16. ARROI.
4. VOMIUA.
17. LICNVS.
i8. OFAO.
S. AMHA.
6. IVCVN.
7. OFACVIL.
19. OFLVN-ENI.
8. ARDCI.
ao. OFCIAF.
j. AMIN.
!ii. ■■BlVNDl (iirebablemenl
10. OFRVS.
SECVNDI).
i>. OFHASSl.
aa. OF REC.
11. OFIBHIVC.
a3. pwmm.
Les propriété dans lesquelles MM. Lïgnon et Gsu'mel de SauTe<
jante ont exécuté leurs travaux longent l'avenue de l'Hdrautt;
c'était là le passage de la Yoie Domi tienne, et il n'est point étonnant
qu'on y ait tnravé ces deux statues.
A l'époque de la construction des remparts de Narbonne, la ville
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devait être entoui-ée de monuments anciens de toute espèce; et si
un archéologue en ce moment avait seulement eu l'idée de repûrer
ces monuments, cela lui aurait élé très facile, i en juger par tes
magnifiques pierres de toutes dimensions gravées ou sculptées qui
couronnaient la lotatité de l'euceinle de la ville.
IV. Dans une autre propriété en face des deui pnfcédentes et à
l'Ouest de la voie du chemin de fer, M. Baron, libraire, a essayé
quelques fouilles dans son terrain, et se^ sacrifiées ont été couron-
nés de quelque succès.
Il a été trouvé notamment :
i' L'ne inscription qui, déjà connue et citée par l'abbé Bousquet,
est décrite sous le n" Saà dans VHinUfire générale de LatigveHoc.
Elle avait été perdue de vue depuis une ccataine d'années et elle a
été retrouvée en 1900, encastrée dans un bloc de maçonnerie
supportant un sarcophage galln-romaîn qui servait d'abreuvoir.
Deux autres lombeaux semblables ont été découverts au même
endroit;
ù" Une tête de personnage;
3" Va cercueil de plomb découvert quelques années auparavant
en it^<)i, nienlionué par M. Héron de Villefosse dans le BvUetiu de
la Société des Anliquairei de Fraure, 1 89a , 'i' trimestre;
II' Une vase élégant en forme d'amphore avec anse;
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la marque OVHWNMO; i lampe avec volutesà bec à anse, snns
marque.
Marques de plats :
i. AIIXAF. I S. ÏCAINH.
9. ARIObl. 5. MOPI.
3. VOLVS. i
Les monnaies sont nombreuses et pu bon état; elles sont toutes
connues.
M. Baron, qui se donne avec ardeur aux études archéologiques,
n'a pas craint de bouleverser sa cave pour y tenter des recherches
dont les résultats ont été malbeuieusement peu satisraisants ; il a
néanmoins découvert dans sa maison , à l'angle de la rue Droite et de
la me Viollel-le-Duc, une statue de femme mutilée.
D'après le plan de Leulhéric, elle ■pourrait appartenir au forum
qui se trouverait non loin de cet (endroit et dont l'emplacement
n'est pas encore fixé.'
V. MM. H. Cons, dmis la Carte comparée da boachet de PAude,
elG. Jourdanne.dansles Variation» du iiltoralnarbonnait, ont fait con-
naître, en s'appuyant sui; des documents précis, que l'Aude était
navigable jusqu'i Narbonne et que cette riviùre venait se jeter dans
l'étang de Bages, à l'Ouest du domaine actuel de Montfort. A l'en-
droit ofi nouH plaçons, dît M. Coas, l'embouchure du fleuve eu face
de Bages, sur la rive orientale de l'étang, se trouve un eafoncement
d'une superficie de 9 hectares environ, qui porte le nom très signi-
liralif de «Port des Galères».
Donc Narbonne avait un port à feoibouchure de l'Aude; c'est
cet indice qui nous a conduit vers celte rûgioo , et nous avons con-
tourné k lac de Bages, l'ancien latrde Narbonne, de l'Ouest fiTrist,
pour essayerde découvrir au milieu iln ces terres labourées quelques
vestiges capables de nous guider d<-iDs la reconnaissance du
port.
Tout d'abord , ce qui frappe ie plus, c'est la quantité considérable
de poteries que l'on trouve sur le sol. II n'est pas possible de pré-
tendre que c'était là le dép6t des immondices de la ville, fi cause
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— 32 —
de )a dislance considérable qui sépare cet endroit de riDcieniie
Narbonne.
On ne peut guère supposer que les habitants venaient jeter à
plus de II kilomëtres les ordures ménagères, alors que la ville était
desservie par une grande rivière dont le débit est encore assez
grand au pins fort de l'été pour alimenter un canal de navigation
comme irla Bobinen.
Autour du point que nous croyons avoir été le if Port des Galères» ,
ou tout au moins une partie du port oarboonais, s'étend un bassin
artificiel de 60 mètres de diamètre, ayant la forme presque circu-
laire. On a prétendu que ce cirque avait été construit pour servir
de manège aux chevaux du comte de Montforl; cette version paratl
hasardée, ai l'on remarque que le sol du prétendu manège est au
niveau de la mer aux plus basses eaux et qu'en temps ordinaire il
est rempli par l'eau salée. Ce qui est possible, c'est qu'il a pu servir
à cet usage une fois comblé. Nous n'avous d'ailleurs tenté aucune
fouille en cet endroit. Daus les environs de ce ticu dit, existent
un certain nombre de restes antiques.
Non loin de la butte de tir, on voit encore un égout parfaitemenl
conservé, ce qui indiquerait remplacement peu éloigné d'une popu-
lation quelconque.
Auprès de la butte de tir, soit sur le bord de l'étang, soit un
peu en arrière, on trouve plusieurs traces de constmetioas: citernes,
murs; et, dans toute l'étendue du terrain avoistnant, la charme a
ramoné k la surface des débris de construction, c« qui ferait croire
à l'emplacement d'un petit village sur le bord de l'étadg.
Dans eette hypothèse, nous ne partagerions pas l'avis émis par
MM. Cona et Joui'danne, qui placeAt le port des Galères beauroup
plus au Sud el à l'Est: et, sentes, des fouilles enlreprisea aux deux
endroits pourraient donner la solution de la question.
Confiant en noire opinion, nous avons commencé h explorer un
quadrilatère qui s'étend à l'Iîst du champ de lir sur le bord même
de l'élnng.
Voici le résultat de nos rochei-ches :
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
3i.
OF/ViCC".
39.
OFAH «l-l.
33.
FELlCrSM».
3i.
OF.WCCM.
35.
AOE'l.
36.
CM /OAl on IV(y AO.
•'7-
PASSIEZ.
38.
OFflASSIC.
ag-
OFIVCC".
io.
OF- MODEHSil.
4i.
PASSn (le même prcibable-
meutqne le n" 37)'"'.
Sj.
0F-NIC10-FF'">.
Ii3
•• BIONISI-l.
M.
VJevje.
iS.
HITIO.
16.
OFCOCi"".
'7
ARVIFE
18
RECENVSI"!.
H
CRESllOi"!.
5o
OFMOMi'-l.
6i
OF»SCI<"l.
59. OFM*lREi">.
63. OSABIt"».
54. «ESILVA'"'.
55. AV«i"'.
56. OFSECVNf".
57. OPASSIEM'"!.
58. IVC\V>:) (le même probable-
ment qoele n' 36).
59. ALBJM!">.
60. CÂR.I?A<"'.
6i. OFPATRIC"'.
6a. 0F-FkjV10'">.
63. MCERE'"'.
dS. OFBEDO.
65. OFSEVC (peut-élre te noéme
qoe le précëdmt).
66. OFMSCl'"'.
67. GALLT '"'.
68. DOSIO ou OFSOC.
69. MCERE (le même que le
D* 63).
de La Graufetenque ; OF KVPINVS (ne). — t" HuqiM de Lt Gnufcaenque :
OF MCAR. -~ '■) or. pliu haut, a° 11. — '*' Marque da U Grantewnfpie :
FELICIS M.— '•} apluibiut,ii°3i. — "' Ure prabablement AVE. Cf. ii4iM
baut, D* 17. — ''' Cf. pitu loin, n' Ai. — '^> Marque de La Grauiaaenqae :
OF BASSI. — '•) Marques de La GrauTeaenque ; OF IVCO, OF IVCON,
OF IVCVND. — W Maïque de La Graufesenque .- OF MODES. — "■> Marqua
de La Graufesenque ; OF PASSt, PASSENI. — '"> Lire pn^Uement SE-NI-
CIO-FE pour SENICIO FE. marque de La Granreaenque. Il arrive Tréquemmeat
DigiLizedbyGoOglc
70. MCER.E(leinâ(neqne)eprë-
eëdent).
71. OSABl (le mâme que le
n- 53.)
7». COSiVS VlAW.
7Î. CRBrriO'".
7Ï. FEUCISM (le même q^e le
- n'33).
75.0F- MCCA<\
76. A)!IO.
77. AR.TIM '•'.
78. SCdTNSW".
79. COOWFIC'i.
80. OFARDACI (rapprocbrr
du a* 91 ).
fli. DIOWI'".
8». IHI ou IRI.
83. COU.
84. OSIO.
85. REGENVS (le même pro-
bablement que le n' â8).
86. VRirV^V.
87. SA-APE.
88. OOFI.
89. TABVE.
go. OF- SI[,VAN(lem*roe pro-
bablement qae te n" 9 s).
gi. wac'*'.
9». POM.
93. OFCOC (le même que le
n- Ù6).
9*. COMOE.
95. OF SILVAN (le mime que
le n' 90).
96. COIF(lemAme probablement
qoe len'83),
97. LABINIEW.
98. OFSPViNI.
99. SILVAM'SEï").
100. DMONVS"".
101. OF-BAISIC''",
109. SILVAAVSE (le mémeqne
le b" 99).
io3. OFSILVAMi(le mémeque
le u" 90}.
10/1. OF.SILWNi (ie mêmepro-
boblementqoele préa^lenl).
io5. OFDKIMl. (terre jannc mfir-
bn^ de rouge, provenant
peut-âti¥ (le Miihau) '"K
106. ICO.
107. AOVn.
108. OFV.
109. OSAI»,
iio. OFCOC (le même p«>baUe-
ment qnelen" âG).
111. CVANVSE (le sent marque
Citt^rieuremeat).
113. OFSILVA(pent'Arelen)éD)e
que les n" 5& , 90 et io3).
ii3. SILVAAV (est-ce le même
que le b° 99Î).
11 4. COITO.
iiS. DMON'"'.
-'' U méoïc TDtrqua ■ La GraufEMiique. — C) CIL plus baut, n° hg. — ■
'' Hvque île La Graufespoque : OF MCAK. — '*' Mfln{ues de La tiraurc-
>ntfot ! ARII, ARTI MAN. — <" Marques il« La Graufescoqnc : SCOTNS,
SCOTIVS. ~ <•! Lire probablemGnt COCl [OjFiC. Marque de La tiraufe-
mqae : COCl O. — '" Lire probablement BIO W. Cl. pins baul, n° A. —
'' Prriidilemcnt MSC(IO t4tr.>giiula. CL plus baut, n* nS. — m Lire probabl«-
wst SABINI. Cf. plua baul, n" G. ~ <"> Mgrrjue de La GraureMnque ; SIL-
VATVa — <"> Han]M de La Gnufescnque : OMONA. — '"> Lira probri>le-
mcnl OF BASSI CO, marque de Im Graufeieni|Ue. — "" Hanpie de La
TTaukKnque : OF PRIMI. — <"> Marque de La Graureaeiique : DMON.
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
170. DMONV5.
171. DrMIO.
17a. o^A'JO.
173. ILVFIV.
174. IIWI.
175. FFI1CIN.
176. SILVklIOm.
177. OFW.
178. PAfLLlNl".
179. OFABW..
180. SANIBE.
)8i. SECVNDI'*'.
i8«. ONADA.
i83. SAARIA'I.
i84. COSIVS--«.,f I"
i85. FESTVS F".
186. ENIUSI.
187. SILWIC".
188. SCOTNIfi.
189. .SAARI.A.f.
190. SEON.
191. CIINAIV.
. AC MAFL
. AlVIVO.
19*. GALLIWI"'.
195. SIL\A'I OF-I"'.
196. P/SO.
19a.
.93.
. OFEEV.
i. SEUICIOFEI"'.
,. GALLIMXt"!.
.. BASSVSI"!.
. SIOR.V.
:. SARR. OFl"l.
:. EMO.
. OFIVAC.
. SILVANISI"!.
. OF.SILVAN'"!.
. OFE-VC-C-EI.
. VAW.
. SILVAr*«i"i. , .
. OF-ACVIL".
. ATRVS".
. RiLWFOF.
. OF- PA'RlCIC'.
. OF PRIMI".
. LAVRIO.
. SIILV.LUOi".
. PA/NVSE.
. ARRE.
. LVANI.
. ij^ODESl'"'.
. SENOMA (le m^nw que le
11- i5).
. coai»i"i.
) Cl. plus haut, n* 99. ~ "> Urr probablement PA'LLI M. Marque de La
! PAVLLI. — 1" Cf. plus baul, n* 19. — "' Marque de La Grau-
: SAAR-A. — '" Marque de La Graufeaeuque : COSIVS MIA (t.
0«. Vin(ù). Cf: Oîfyu. iMCr. tat., L XllI, n*" «56, «57. COSIVS VR AP.
iij>aal.< k Windisth (Vialetles). — "> Cf. plus haut, n' 90. — "' Lire p^taible-
uwol SILWIO. CL pbis haut, n' 99. — '" Cf. plus haut, u' 78. — '*' Cf. plua
baut.n* (83. — i"l CLp!usbaul,n°67. — i"> CL pbia liaut. n° 99. — "■' Cf.
plu4 haut, n' âa. — <"' CL ptiw haut, n° 67. — i"' CL plua baul, n* 38. —
"*l Marqitea de La Graufèeenque : SARRAF, OF SARRI, — "" Marque de
La Granfeaenque : SILVANVS. — ("> Marque de U Graufèeenque ; 51LWI
OF. — "" Cf. plue haut, n* 9U&. ~ <"' Manjue de La Oaufeeenque ; AQVIL.
— M lare probaMeraent ALRVS. Manpie de La Graufeaeuque ; ALRVS FF.
— ""' Œ plus haut, n* 61. — "" CL pbjahaut, n* 7. — *"' Lire prohabtement
SVLFIC10. Man]ue8 de La Granfeaenque : SVLPICII , SVLPO. — <*> Lire pro-
bablement MODEST. Marque de La Graufeaeuque : OF MODES. — ^> CL
phia haut, n* 79,
D,j.,.db,Googlc
D,j.,.db,Googlc
983. OF.C-CSABh (avec oite
tna).
98&. BBASTl'''.
«85. SENECMi(knippn>cherdu
n* 369).
386. CABISW.
387. AXEL- OFIC.
s88. OFPR[MI (lemdmc que les
a" 7 et ai 4).
aSçp. IKeMONICC.
Tous ces plais ont été trouves sort sur le sol, soit peadant les
fouilles, au milieu de débris de toute espèce, grandes tuiles à re-
bords, petites Lriqucs, cubrs de mosaïque grossière et surtout
écailles d'bultres en trhi grand nombre.
La forme de ces vases varie à l'inGni. Ils sont taoLôl k parois
verticales, tant6tâ parois évasées, à rebords droits ou inclinés, le
plus généralement unis i rinlérieur et ornés k l'extërienr.
Les BDJets d'ornementation sont très variés et mériteraient une
élude particulière.
Noos avons remarqué qile les vases jmrtaient généralement deux
lignes de dessin : l'une, du sujet principal, située à la partie su-
périeure; l'autre, formée par des rinceaux, siparée de la première
par un simple filet.
Cependant, dans les vases à parois verticales, le motif principal
se trouve presque toujours au-dessous.
Le dessin est toujours d'une régularité reiuarquabli; et mâme
étonnante pour ces objpls qui semblent avoir éxé d'un u$a|;e courant.
Les uns ne portent comme omcmenl que des rosaces ou des bandes
striées, entrecoupées par des rinceaux d'une (rraude finesse ou des
bnocbes d^arbres et de fleurs.
Un grand nombre ont des sujets d- cbas$e ou des médaillons
qui encadrent diiTt^renls animaux.
Nous remarquons des médaillons avec des sangliers à la suie
hérissée, des oiseaux percliés,des chevaux qui se mordent la queue,
des chiens et des lièvres fuyant, des oies debout, et enfin quelques
tableaux où se trouvent deui chiens en arrêt devant un oiseau perché
sur une branche, et en avant un cerf courant, sautant par-dcsfus
un lièvre qui vient ea sens inverse; puis un chien mordant un
lièvre k la queue, près d'une biehe ou chèvre au repos, et enfin
des lions debout et des ânes agenouillés qui semblent brouter. .
"' Urp proUMeoMiit CASTI. Marque de 1^ liraur«WBqii« : OF CASTI.
'" Lire pnilMl>tpmi-al DAMONI O. Marfiif» d<' U Gmir-wnqiH' ; DA-
MONl, DAMONO.
DigiLizedbyGoOglc
— 30 —
Sur un du ces Fragments de vasn, on voit aussi nn Amour »\\6 i
genoux qui semble ofTrir quoique objel ù un autre personnage, maii
le morceau n'est pas assez complet pour permettre de déterrniflei
ni l'objet offert, ni le persononge qui est en face.
Uu autre sujet représente une femme le menton appuyé surli
main droite, qui est soutenue à son t'>ur par la main gauche placÀ
à haut«ur de la ceinture.
Il faut citer cucore un personnage jouant de la lyre, ayant dcranl
lui UQ autre personnage jouant d'un autre Instrument qu'on m
peut préciser; des lutteurs en position d'attaque et de défense;
des chiens mordant un linn ; des personnifies avec bouclier, massue,
et armes diverses; de petits Amours semblant porter un message,
une tête d'empereur.
La déeomlioo «st Ir^s variée : on y trouve des feuilles d'arbret
et de plantes de |ilusieni's espèces : vigne, chêne, lierre, pin, etc.
Les objets trouvés intacts sont très rares; jusqu'Jk présent noui
n'avons recueilli que deux petits vases, l'un de terre ronge ver-
nissée sans ornementation et avec marque déjjl connue (INRR.,
n" 1A9), l'autre de foime plus singulière.
Cest une poterie très commune qui n'a aucun rapport avec les
autres vases. Ce vase n'a d'ailleurs ni ornements, ni marque de
potier. On peut se demander si ce n'est pas une lampe.
Nous avons découvert aussi les débris d'une jarre tiis grande,
semblable à celles qui se trouvent au Musée de Narbonne et qui
servaient à conserver le vin ou l'huile.
Parmi les fragments de poterie, beaucoup n'ont pas de sujet;
dans ce cas, la terre est moins fine, la fabrication moins été-
DigiLizedbyGoOglc
— 31 —
Jusqu'à présent, nous n'avons relevé qu'un monument décapit<î
dont nous suivons le contour et dont nous donnerons la description
plus tard, qoand Vital d'avancement des Touilles nous Je permettra.
Nous préparons en même temps ta reproduction de lous tes
sujets que nous «vouB rencontra.
MOLINS,
Ga|ûtaiiMau loo'iTlnranlerie.
DigiLizedbyGoOglc
MARQUES DE POTIERS
TROUVÉES À NARBONNE.
OBSERVATIONS DE H. J. D^CHKLETTE,
GoDKTVBteiir du Musée ircbéologrque de Roanne.
Corre^nduit du Comilé.
L'examen des dëcouvertcs céramiques Taites par M, le capitaine
Molios à Narbonoe peut donner lien à quelques observations.
Dans mon rëcent ouvrage sur - (es Vaseï eéramiqvet ornés de la
Gauk romaine, je me suis atltiché h démontrer que les poteries
rouges fabriquées dans les ateliers rutènes, particulièrement dans
les importantes maoufictures de Condatomagut (aujourd'hui La
Graufesenque, commune de Miiiau, Aveyron), avoient été l'objet
d'un commerce extérieur très étendu , durant la seconde moitié du
premier siècle de notre ère. On les retrouve en effet dans les pé-
ninsules ibérique et italique et même, quoique plus rarement,
dans les stations romaines de l'Afrique du Nord. J'avais reconnu de
plus que lespoterics sigillées do l'Auvei^ne, si répandues à l'époque
des Anioains dons les Iles Britanniques, faisaient, au contraire,
presque entièrement défaut dans les nagions méridionales de
l'Empire.
Les nouvelles découvertes dues à H. le capitaine Holins con-
tinnent pleinement ces constatations. Le commerce d'exportation
des polerieb fulènes s'étant exercé surtout par voie de mer, il était
naturel de supposer que Narbonne avait été un des principaui en-
trepôts de ce transit, puisque, suivant le témoignage de Sirabon,
son port célèbre, oik se pressait une nombreuse aillucDce de mar-
cbands et d'étrangers, l'emportait sur tous ceux de la Celtique.
Nous pouvons maintenant substituer ici au\ conjectures des preuves
matérielles.
M. le capitanfc Molins a été frappa, jk juste titre, par l'extraor-
DigiLizedbyGoOglc
— 33 —
dinaire abondance des débris de vases rougeg qu'il a recueillis sur
l'emplacement présume du «Port des Galèresn. Haïs c'est à tort
qu'il semUe vouloir l'expliquer par l'hypothèse d'une fabricalîon
locale. "La profusion des débris recueillis, écnl-il, et celle des
noms que nous avons pu relever, semblent indiquer que les fobri-
oints étaient nombreux dans la région narbonnaisc et que l'usage
de cette céramique était devenu très commun, n
En réalité, j'ai pu m'assurer que la masse des noms de potiers
appartient aux ateliers rulènes. Le lieu de fabrication des vases
rouges sigillés peut être déterminé le plus souvent à l'aide des es-
tampilles, s'il s'agit de vases unis, et par l'étude simultanée des
estampilles et du décor, s'il s'agit de poteries ornées. Je n'ni donc
pas à entrer dans de longs commentaires. Je me suis coatenté d'in-
scrire en regard des marques de Narbonne publiées par M. Molins
les marques semblables ou similaires découvertes dans les officines
de La Granfesesque, d'après l'ancienne liste de M. l'abbé Via-
•lellesW.
Si j'avais eu sous les yeus ces fragments de Narbonne ou les es-
tampages de leurs marques, le nombre des rapprochemeals eût
élé à coup sûr plus considérable , car les lectures données par M. Mo-
lins présentent bien des incertitudes. Les estampilles des potiers
nitèaes étaient souvent tracées avec beaucoup de n^ligence et en
caractères peu distincts. Les ligatures y sont fréquentes et achèvent
d'en rendre la lecture malaisée.
On remarquera que presque toutes les marques qui ne se re-
tronvent pas chez les Rutènes semblent être incomplètes ou d'une
lecture erronée. Aucune ne parait pouvoir être attribuée aux^manu-
factures italiques ou arvemes.
A peu d'exceptions près, tons les principaux potiers rulènee
figurent dans le relevé de M. le capitaine Molins.
Ces constatations sont d'ailleurs confirmées par l'enamen des
fragments i reliefs. Le plus grand nombre se dasseat aux formes
9g et 3o et présentent les modèles variés de rinceaux dont j'ai
donné le classement général, d'après les vases rulènes. Quant aux
types, à trois ou quatre unités près, qui constituent des types nou-
veaux et inédits, on les trouve dans mon recueil, avec les deux
astérisques désignant ceux de La Graufesenque.
•'' Cf. Vaitt cfromt^utt Druèi, t. I, p. 8d.
AlGBfOLMIf. — h'I. 'i
DigiLizedbyGoOglc
— Si —
Voici ceux que j'si notés sur les estampa^ qui m'ont été eoni-
in uniques :
Minerve, a' Si; Venus ou femme nue, d' 9o3 (dimensions pins
grandes); Amour, n° 97A; Hercule (î), n° Uês; Femme dnpée,
n° ^39; Homme drapij, n' 5ai; Gladiateur, n° 6o3; Gladialeor,
n" 6o4; Tête virile, n"667; Lion terrassant une gaielle, n" 779;
Chien, n° 916 bit; Lapin, n" çBb; QuadmpMe indéterminé,
B" 976; Oiseau à droite, n° 1009; Aigle, n" 983; Cygne, n" ioo3"'.
En terminant, j'exprime le désir que M. le capitaine Molins
poursuive ses rechen^es intéressantes et qu'il veuille bien publier
les types figurés inédits qu'il a déjà recueillis ou qu'il recaeilleni i
revenir dans ses trouvailles de vases sigillés, ornés de reliefe.
Joseph DéflHSLnTB,
(loDiwrvateiir dn Musée de Rwnne.
''' Oacumou recueil, le» l^pes ïa3 et looy udI troiï aïtérisfue», i.''a>l-i-ilire
qu'il» np^Mrliunrieiit lout i In fois i La Graufeectiqui! et à Lcioui. Lt UHc virile
eouroiinëe n° 667 n'i |»8 encon; été rctrounîc en fabrique .
DigiLizedbyGoOglc
LA
CHÂSSE DE SAINT CALMINIUS
AU MUSEE DOBRÉE,
PAR H. P. DB LISLB DU DRBNEUC,
GoDMTOleiir du Hiuée «rcbéologiqoe de Naiilea.
La chAsse de saint GsbniDius, un des chefs-d'œuvre de l'otfbvrerie
de Limoges au xiii' siècle, est restée ignorée depuis de longues
aon^. Ole avait un moment attiré l'aUention des Viollet-le-Duc ,
Didron, Labarte''), lors de sou passage dans la collection du prioce
Sollykoff; mais, depuis la vente de cette célèbre collection, elle arail
eomplètement disparu. Achetée sous le nom d'un intermédiaire par
M. Th.Dobrée, les amateurs l'avaient tout à fait perdue de vue et,
depuis 1861, «lie était enfouie parmi ses riches collections, qu'il
ne communiquait i, personne.
Hainlenant que, grâce à la fondation du Musée Dobrée, lâchasse
de saint Calminius est accessible à lous, nous croyons devoir la si-
gnaler. Un« autre circonstance nous engage à la décrire et à la
igurer ici. Malgré la grande importance de cette pièce, on l'a
parfois eonibodue avec une noire châsse de saint Galmin.
Noos allons d'abord donner la description de la châsse du Musée
de Nantes, puis nous cxpliqueroas la cause de ce dualisme.
La ekâut de mint CoJmn de rabbaye de TnUe. — Cette châsse
a la forme d'ane nef avec transept central. Elle est de cuivre
doré et émaitlé; les figures qui la décorent sont faites au ro-
pooscé. Au centre de la face principale, le Christ nimbé, bénis-
sant et tenant un livre. A sa droite , saint Martin bénissant de lo
main droite, et tenant de la gauche une crosse; au-dessus des
^ides, l'inscription S» UflRSiaVS; à gauche du Christ, saint
Calninius, B. CflLHIIUUS, debout et tenant un livre (pi. lU).
(U Vair BuUttiH ordMogiqur, 190&, p. cuil.
DigiLizedbyGoOgle
— 36 —
Lus li|;ureg soûl abritées sous des arcades. Le fond est orné de
rinceaux se délachant sur un i^mail de diverses couleurs.
Deux anges thuriféraires sont posés sur les rampants du
luit.
A i'exlrémité gnucfae de la châsse s'ouvre une porte cintrée, avec
l'image de saint Pierre; à l'extrémité opposée est représenté Ftiint
Paul tenant une épée de la main droite, et un livre de la main
gauche (pi. IV).
La face postérieure est décorée de médaillons représentant
l'Annoactalion et la Visitation; ces deux médaillons sur le toit;
puis l'Adoration des Mages, en deux médaillons, et la Nativité;
daus cette dernière scène, la Vierge est étendue sur un lit et, au
fond, paraissent l'âne et le bœuf. Six demi-médaillons trilobés,
avec des anges an centre, complètent la d^oration (pi, V).
Les émaux sont en taille d'épargne,
Des pierres enchâssées décorent la châsse, et la crête du faltago
est surmontée de boutes de cristal.
Cette châsse mesure o m. 6g de long, o m. 60 de haut «t
o m. 30 de lai^e. Elle appartient à la première moitié du
XIII* siècle.
La châsse de saint Calmin du Musée Dobr^ provient de l'an-
cienne abbaye de Tulle.
Saint Calminius, vulgairement saint (lannery {lanctuiCalmmui,
Cn/mi'nnu. Calmelitu), duc d'Aquitaine, vivait au xti* si^le d'après
les Bollandistes; c'est l'avis de Baluie et de dom Mabillon. L'in-
scription de l'antique châsse où étaient placées ses reliques le fiiil
fondateur de trois abbayes : celle de Mozac, près de Biom (PuT-de-
DigiLizedbyGoOglc
— S7 —
l«! Gros et la châsse violëe. Les ossements furent transporli'-s , au
moins en partie , dans la crypte de Tabbaye de Tuile. On y mit
plus tard cette inscription : Hic eit eorpiu Beati Catminii conjesiorv
quod Juil inveniun m luniu/o iptiut, qm Ut it^ra ecclenam Aquitue
JMTta nutgtaon ailare, onno ab incamatioBe Donàni noitri îetu Christi
ii7aU'.
En 1397, les ossements de saint Calminius furent partagés
entre i'abbaye de Tulle et celle de Mozac qu'il avait fondées.
Plus tard, l'abbaye de Tulle les plaça dans l'ëlégaot reliquaire
émaillé que nous venons de décrire; en i3i7, le dernier abbé de
Tulle devint le premier évéque du aouveau diocèse, ^gé par
Jean XXII.
De l'abbaye de Tulle, la ch&sse de saint CalmioJusfut transportée
dans l'église de La Guenne (Corrèze) où elle se trouvait encore vers
le milieu du siècle dernier. Dans son Dictionnaire des communes
di> France, Girault de Salnl-Fargeau nous la signale en ces termes :
nDans l'ëglise moderne de Lii Gueuue, on voit une châsse émaillée
ni ciselée en forme de maison. Au centre, Jésus; à droite, saint Cal-
min revâlu d'un troc. Les faces latérales, à droite et à gauche,
sont ornées des figures de saint Pierre et de saint Paul, gravées
au trait sur le cuivre doré et se détachant sur un fond blanc, v
La vente de cette châsse eut lieu le 33 octobre 18^1, et elle a
donné lieu à un procès''^' intéressant. Acquise à un très bas prix
par un sieur Minier, elle fut revendue par lui à un orfèvre de
Paris, M. Joyan. Cette vente ayant été dénoncée au Garde des
Sceaux par Didron, des poursuites furent .lutnrisées contre le ven-
deur par le Conseil de préfecture de la Corrèze, le 38 juin 18/19.
Le 6 avril, le président du Tribunal civil de la Seine fit mettre
la chasse sous séquestre. Au mois de juin, un premier procès,
dont les plaidoiries remplirent deux audiences, mit l'orlèvre Joyan
hors de cause comme ayant acquis ladite châsse de bonne foi . et
condamna le sieur Minier, premier acquéreur, à remettre la châsse
à La Gnenne.
Minier fit appel, et, le 5 juin i8A3, la Cour de Limoges rendit
un jugement par lequel la vente de ta châsse de saint Calmin au
!'> E. Rupin. L'muwt d» Limoget.
'*i Tuus le» drliili' du c« |irur^g uuuB ont <Hé oUigeamraeot Iraiumis par
W. Ennit Ru^iin qui ieH i rriat^s au BuSeliH mchéelogiqut dt ta Corrif.tm 1891.
DigiLizedbyGoOglc
— 88 —
sieur Joyan est conlirméi! comme ayant force de chose jugée.
Minier fui condamné à verser à la fabrique le prix de la châsse.
Joyan c^a peu après cette châsse tant contestée, et elle fiit
achetée par le prince SoltykofT pour 8,to6 francs.
Entrée dans la collection du prince SoltykofT, elle porte an cata-
logue de vente le n° 63. Elle figure maintenant au Musée Dobrée
et est enregistrée et décrite eu catalogue gfénéral de ce musée sous
le n" 9 o t .
Nous avons dit qn'au ui* si^e les reliques de saint Calmin
furent partagées entre les abbayes qu'il avait créées. Le monast^
de sainttfChafFre , sa troisième fondation, ne paraît pas avinr en de
châsse de saint Calmin, peut-être parce qu'elle possédait, et con-
serve encore, les restes de saint ChalTre placés dans un buste reli-
quaire.
Otàue de laint CalmiMu», de Fahba^ de Monte. — An monutère
de Moiac, après le partage des reliques de saint Calmin avec l'ab-
btiye de Tulle, on joignît ce qui restait de ses ossements ik ceux de
sainte Namadia, son e'pouse, qui avait aussi contribué & la fon-
dation de l'abbaye.
La châsse oà on les plaça et qui est actuellement conservée dans
l'ancienne église abbatiale, devenue église'paroîssiale de Motac, est
fort grande; elle mesure o m. 80 de long sur o m. ko de haut, et
a 1.1 forme d'une nef sans transept.
Sur une des grandes faces on voit, dans la partie formant toil :
au centre, le Christ bénissant, entouré des quatre symboles des
DigiLizedbyGoOglc
— 39 —
Le deuxième panneau a pour sujet la mise au sépulcre de sainte
Namadia; plus haut, elte est emportée par les anges. Hic m moneaterio
Mauziaco ah angd ducilur.
Au troisième panneau, Petru» abbat est représenté entre deux
Mvitea, devant l'autel avec la légende : Petrus abha» Mautiaau (sic)
feeit capiiam preeio.
Les panneaux inférieurs ne sont pas moins remarquables :
Le premier a pour sujet la conslruction de l'abbaye de saint
Chaffi-e; à gauche sont les deux personnages de Namadia et de Cal-
minius; à droite, les ouvriers guidés par un ange montent Les maté-
riaai. La l^ade est ainsi conçue : S. Catmtniu cofumtl imam ahba-
[ijiam tn Podienti epatu in antm me TKtoJredi morltrû.
Dans le deuxième, les figures de Calminius et de Namadia seul
placées de chaque ctité d'une abbaye en construction. La légende
est en ces termM : S. Cidnàmui, tenator roman{m), cotatnit t(«)c(wi)-
(^a)m (ii6a[f]tatR in Lemomxnii epatu, no(m)me ThiuUam.
Enfin le dernier sujet représente la construction de l'abbaye de
Moiac : S. Co^mtmuf cottruit tercia(m) abba[t]iam nomine Mautiacum in
Anententi épata tn onore S. CapratU ffl(arli)m .- et Sci : petr[ij qu{a)m
tjfer. eitdem Scit.
Cette châsse pourrait âtre datée par le pontificat de l'abbé Pierre ,
son doaalear[Petnu abbat Mauàacutfecita^iiainprecio).ÎAa]B comme
il y a eu plusieurs abbés de ce nom, il n'est pas très facile de dé-
mêler celui auquel on doit en reporter le don.
Elle peut être attribuée soit au deuxième qui était abbé en ii65,
soit au troisième qui parait de ii6S jk 1 181, plotAt qu'au quatrième
qui devint abbé en \iliU. Mabillon dit, en parlant de la châsae
de saint Calminiua à Mosac : vCette chAsse fut faite en 1998 du
lampa de l'abbé Pierre, v II est bien vrai qu'en ce temp»-là Pieire
de Valernt était aitbé de Mozac; mais le style de la châsae ne per-
met pas de la faire descendre jusqu'à la fin du xui* siècle.
Noua avons cm utile de donner cette description pour aider è
dÎBtiDguer ces deux châsses, qui ont été parfois eonfoodues dans
certains livres.
P. DE LiBLB DU DbBHEUC,
Oorretpcodant honoraire du Comitô.
DigiLizedbyGoOglc
NOTE
SUR
UNE TÈTE DE STATUE
TROUVÉE i MEAIIX,
Virn-préndenl de h Sod^l^ liislorique et lilUraire de h Brir,
coimpondaiil du Oomilé,
La tète de pierre que nous avoas rhonneur de signaler à l'at-
lention des archpologues a élé trouvée dans les mal^riaux des
anciens moiiliDs de rKcbelle et provient d'une des t%liseg de Meanx,
démolie au moment de ta Révolution. Elle a été recueillie par
la Société d'archéologie de Spine-cl-Mnrne (section da Meaui),
puis elle a pansé au musée récemment ouvert i THAtel de ville de
Meanx (t 900), où elle est exposa actuellement.
Le caractère archaïque de ce Tragmenl de sculpture, l'étoanante
ressemblance nvee des statues asiatiques et m^me assyriennes nous
DigiLizedbyGoOglc
— ai —
statues tombales représentées dans Jes Aeta &tnel9rum'') et que
MabilloD donne comme celles d'Ogîer et de son ami Benott, tous
deux morts et enterres, d'après la tradition'^', à Sainl-Faron de
Meaux, abbaye Mn^dictine démolie à la Sn du xviii* siècle.
C'est en vain que Longpérier, accueillant k la légère une noie
manuserite de rinconséqaent curé Janvier, a cru i une coorueion
entre Ogîer le Danois et un prétendu Ogier de Cbarmenlray. Ce
dernier personnage est presque aussi légendaire que Toutre et le
premier a pour lui la tradition, l'autorité de Fulcoius de Beauvab,
arobidiacre de Meaux, qui vivait au xi° siècle, et les chansons de
geste, — en particulier la chanson ou le roman d'Ogier de Danne-
mnrche<^l (publié par Barrois dans la collection des Romans des
douze pairs).
Quoi qu'il en soit, la tête est bien celle d'un moine, et son style
est intéressant à étudier. On remarquera les cheveux rangés par
boudes symétriques, s'euroulant à l'extrémité suivant une disposi-
tion qui rappelle les bas-reliefs ninivites. On pourra avec intérêt
rapprocher de cette tête , pour la facture des cheveux et de la barbe
figurée par petites touffes également symétriques : les statues de la
façade occidentale de Saint-Gilles (Gard), et en particulier les
icU', t. V, p. 656 et suivantes. Grande gri-
nir«da lambeau ijui «e trouvftit i .Siûnt-Faron, lors de U vînte de Montaigne.
— Cf. Rtlalien du voyagt de Mimtaigna, publiée par Qusrion; Rome et Pari),
I -jih , 1 vol. ia-b,' (j'ai écrit diig notice aar le séjour de Monlaigrre A Heai)i ). —
Grande copie de cette fp-aiure dans la Collection de Cbampa|pie, vol. XIX, ao
déparlcmeut des manuscritt de la Bibliothèque aatioaiile, avec une rimeuso \p\if
inédile (p. laG) rdative i ce tombeau.
<>' Alntaïutck hûlorifiu iju dioeit» dt Mtavx; Paris, impr. Michel Lambei't.
177A {et UeaDX, chei U veuve Cbarle).
1*' On voit d'après la charte auivaute que ie peraoonage d'Ogîer de Cbar-
meatny était déji peu coonu des moines de S. Faron , au 11' siècle. Or la statue
tombale qae Longpérier, d'après l'autorilé iusufliiante de Janvier, voudrait Taire
paner pour celle d'Ogier de Charmentraf serait précisément de l'époque d'une
pèee où foD désipw ce peraonuage d'une façon 1res vague, tandis qn'i la rafine
époque, la tradition, représentée par Fulcoius de Beauvais et les chansoDS de
geste, aflirme la mort d'Ogi» le Danois k S. Faron de Heaui : "Ego Fulcoiidui
(n<^ pas confondre avec Fulcoiiit), coenobii sancUe et victoriosiasiinae Cruels,
Sanclique Faronis nomine tenus aLîias, nolitiae cunctorum fidelium traders <lis-
pnmi, qnod apud Carmen triacum ipùdam laxciu inUe luoi clana, noniae Olg'-
nu, morabatur, soror eajus, nomine Gibalina, amoris Dei causa in noslro luo-
D,j.,.db,Googlc
— 42 -
figures d'aDimaux, iîoaoe allaitant au pied-droit de droite, et aiiui
les lions et lioDDes du pilier de Saint-Pierre de Hoiwac; deux
figures d'bomme et de femme du portail occidental (porte centrale)
de la cathédrale de Chartres ; le basl« du reliquaire de Saînte-Bau-
dine (à Saint-Nectaire, Puy-de-Dôme); enfin la figure d'un ^api-
teau de l'aDcienne église Notre-Dame de Paris, n" ihh dn Huaée
du Trocadéro, o& se trouvent d'ailleurs tous lesmoul^^des sculp-
tures que j'ai citées.
Les cheveux de la statue de Godefroy d'£u , évéque d'Amiens, sur
le tombeau qu'on voit dans la cathMrale de cette ville, rappellent
aussi la chevelure du personnage de Meaux, mais la facture de ce
dernier morceau de sculpture nous parait plus archaïque''), Kle
remonte, à notre avis, au moins au xii* siècle et nous parait, en
conséquence , fournir un chaînon de plus pour l'étude si passionnante
de révolution de notre art uational.
G. Guuiu,
Correspondant dn OmâU.
nuterio rediiu erat, . . n vers 107a (ToiUMÙita Du PleiÙB, HUtoire da Fighi
dt IHtaiix, L n, p. 8, pièce m). — Une eonfonon eut lieu du» ]■ luile oArr
k» deux Ogter, commfi le prouve un nécrologe àU pv Qutrioa : ■Gifaefini,
soror Olgerii te DaningB. — Touaninls Du Ple«U est pour li Iradilioii fkvonble
à Ogicr le Dunoie. — Cf. P. Piris, Bibl. dt l'ÉcoU drt dun-Ut, i" «érie, L III,
p, 535, sur Ogier le Duwi». ^- Cf. Romuu dei Douie pun. Bonut d'Ogier de
Dannoiuin^be, pabUé par Burois. Paru, Techener. — U «at l'iBUvn d« RaÎBtbert
de PoTÛ. (Voir le» déniera iva da roman.)
'" Pour ce que je dit du stjle de la sUlue, comparer ce que dit le D' Willielin
Vofje au sujel dn Soi'nl Pùrrt fÈtampn et dei ttatuea analogueB {Dit Aafimgt
DigiLizedbyGoOglc
NOTE
UN BAS-RELIEF DE L'ÉCOLE FRANÇAISE
DU XVI' SIÈCLE
A L'ÉGLISE DE HANTOUILLET,
PAR H. GASSIES,
Vk«-préMdeDl ds h Soàdté hùlonqae et lilLérairc de la Bric,
corraspondanl du Comité.
Une note coDBacrée i Jaan Gonjon dans le récent Tolnme publié
i roecasioD dn centenaire de la Société des antiquaires de France,
par M. Germain Bapst, membre résidant, me fournit roceaaion
d'un rapprocbement qui n'a pas été fait avec de magnifiques sculp-
tures qui existent à Nantouillel (Seine-et-Marue).
On connaît bien le chAteau dn cardinal Duprat, transformé au-
jourd'hui en exploitation agricole, et ceux qui se sont occopés de la
Renaissance en France n'ont pas négligé les restes de cet intéres-
sant édifice. Léon Palustre a , dans son grand ouvrage , consacré une
importante étude an chtteau de Nantouillet.
Il n'a pas non plus oublié l'élise voisine d'Othis, mais il n'a
pas dît un mot dn bas-rdief, sur lequel nous voulons insister au-
jourdlint.
La vue seule de la photographie (pi. Vil) qo> accompagne cette note
donne nue idée de l'importance et de la conservalion des sculp-
(orea. Elles se trouvent au-dessus de la porte de l'église parois-
siale de Nantouillet.
Le cbâlean, on le sait, fut reconstruit par Antoiue Duprat entre
t 591 et i53o environ. L'église, dn moins la façade qui nous oc-
cupe ici, est sensiblement postérieure. Le bas-relief , par son style,
nons paraît indiquer la seconde moitié du xti* siècle, et il peut être
aTCC intérêt rapproché des sculptures qui ornent les œils-de-bœuf
DigiLizedbyGoOglc
de ta cour du Louvre. Il est bon louterois de reconnaître la difft!-
rence de caractère qui existe enire ces sculptures : les rdiefs du
Louvre sont moins saillants (et auisi plus frustes) que ceux de
Nanlouillel. On peut à ce propos rappeler cette remarque de Berty
(ciléc par Palustre) : «Il est liicn certain que, entre les figures
(qui encadrent les œîls-de-bfEuf) si élégantes, ai mépUlee et les
li|>ures maniérées, lourdes ol très saillantes de l'attique, il esîsle
une difîéi-ence de caractère extrêmement sensible au premier
abord, mais cette dlssemiilsnce, lorsqu'on Tétudie de près, perd
en parlie son imporianc«, car on observe que la rondeur des bas-
reliefs de l'attique décèle plutôt un système adopté en vue de la
perspective que le faire d'une main étrangèren.
iNous pensons, pour aotre part, en ce qui concerne les sculp-
tures de Nanlouillel, qu'on peut les attribuer à l'yole de Jean Gou-
jon, ou mieux à l'atelier de Jean Goujon, bien qu'elles n'offrent
pa.s les caractères des fameuses figures de la fontaine des Inno-
cenls. Elles se nipprocbent beaucoup plus de la ligure ailtfe portant
uu glnivo, sculptée sur te niaulcau de la cheminée d'Ecoucn,
[puvre également incontestée de Jean Goujon.
Sans oser aliirmer que le bas-relief de Nantonillet soit l'œuvre
du ];i'nud sculpteur, sur les travaun duquel plane encore tant de
mystùre, on peut croire qu'elles ont clé ex^ut^ sous sa direction
par un de ses collaborateurs immédiata. La ligure de droite, par le
type mt'me de son visite, rappelle la Bgure de droite de l'œil-d^
bipuf, reproduit par M. Bapst. Les grosses lèvres, le nés aux ailes
un peu fortes, la physionomie un peu caprine se ressemblent au
point qu'on pourrait croire que lu môme modèle féminin a posé
DigiLizedbyGoOglc
— 45 —
Nous n'aurions aucune daLe h invoquer pour le bas-relief de
Nantouillet si, par bonheur, l'instituteur du villnge") n'avait re-
leva en 18S/1, au cours de la dëmolilion d'une vieille maison
adossée à la mairie actuelle et située en face de l'église, deux fra|[-
mcnts de la plaque en marbre noir, qui était autrefois placée au
rronlon de l'élise, entre les deux figures do femmes assises, —
au milieu de l'encadrement. Ces fragments portent en mnjuscules :
R.VM REGE
{r«)TITVTA M.D.LX
Celle date de 1 56o pour la pose des bns-reliefs sur la façade de
l'église reconstruite s'accorde bien avec le style des stalues, exé-
cutées sans doute sur la commande d'Anloinc Duprat, V* du nom,
qui fut prévôt de Paris ( 1 g février 1 5 5 3 ) et épousa Anne de Bar-
baosoD, Glie de François de Barbinson, seigneur de Canny, et
d'Antoinette de Vaiziëres.
Celte AuDe de Barbanson élail la iiiëccde la duchesse d'Etampes,
Anne de Pisselen.
Les trèfles du blason de Duprat (qui éluieot pcinls) sont encore
visibles sur le blason que soutient la figure de gauche; les clous
de la porte sont également en forme de trèfle.
Il nous paraît donc probiiblu que le has-rciief de Natilouillel a
cléeiécuté vers le milieu du xvi* siècle (avant 1 5 60) pour le compte
d'Antoine Duprat, par un des sculpteurs qui travaillaient pour la
Cour, Pierre L'Heureux, François L'Hcui'cux, Martin Le Forl,
Pierre Nanyo ou Etienne Carmoy, sous la direction ou d'après les
dessina de Jean Goujon.
G. GjtssiEs,
Carrc^ndaiit da GomiLé.
"* 0"' *<*'' ■'■>" M. Ijii);p, ■tlucllomenl rédiclGur da journal L« Briard,
a Uetui. — Cf. K. Uélayu, NaMtuMtt, uoliet hùlorique tt liiraUiqtit J» ui «(■-
gHtrnrt, dam Bulletin de la Société liuàraïrl et hiibirique de In Brie, L 1], p. io8.
D,j.,.db,Googlc
NOTE
SUR
LA RESTAURATION DES VITRAUX
DE LA CATHÉDRALE DE CHARTRES,
PAR H. LE CHANOtnK VOTAIS,
(knreapontlanl du Comilé, i Clurtret.
La restauration des vitraux de la cathédrale de Chartrca, heureu-
sement entreprise aux frais de l'Etat, intéresse au plus haut point
les artistes et les archéologues.
Les verrières du portail royal ou occidenUl, réputée» du
xii° siècle, méritent une attention toute spéciale. Leur remise en
plomb est aujourd'hui achevée. Sans doute, l'exifcalion matérielle
de cet important labeur offre toutes les garanties de solidité dési-
rables, mais l'artiste et l'archéologue peuvent avoir quelques
réserves à faire et quelques observations à préseoler. Membre du
clergé chartrain, nous ne pouvons rester indifférent i toat ce qui
concerne la splendeur de notre merveilleuse cathédrale.
Notre première observation vise quelques fragments nen6 que
ToD a cru devoir ajouter à la verrière de la baie centrale. Il s'agit
DigiLizedbyGoOglc
— 47 —
La bordure noavelle est d'un «oloris beaucoup trop clair, h c6té
dn reste du vitrail ; la difit^rence s'accentne soas les rayons du so-
leil; l'émail du verre n'oppose plus un obstacle suflÎBant à la trop
grande vivaeit^ de la lumière; la doneenr, la ricbesae et le velouté
des couleurs disparaissent : eette bande est alors en opposition vio-
lente avec le reste du vitrail.
Mais il est un autre point, pins j^re k notre avis, sur lequel
nous croyons de notre devoir d'appeler l'attention du monde artis-
tiqne.
Restaurer nn monument n'est pas le transformer, mais lui
rendre son état primitif, le rétablir tel qu'il est sorti des mains de
l'artiste. Pour atteindre ce but, il faut bien comprendre l'idée qui a
dirigé celui qui l'a conçu et exécuté; et, s'il reste des doutes sur
son dessein pritnitiF, mieux vaut alors le laisser dans la disposi-
tion précise où on l'a trouvé, que de tenter une disposition incer-
taine.
Cette fanta avait été commise an ivi* siècle, lors d'une première
restauration, comme il sera facile de le constater bientôt. Les traces
de ce premier essai se remarquent en plusieurs points , spécialement
à la tête de la Vierge. M. Durand, auteur du texte explicatif de la
monographie de LasBUS<i), l'a reconnu sans crainte d'errenr.
Le verrier du xvi* siècle ne semble pas avoir compris les sujets
représentés dans chaque panneau, quand il adopta l'ordonnance
copiée fidèlement par Lassns dans son magnifique Atltu. Pour en
jngflr pins sârement, il est utile de rappeler plusieurs principes :
1° Le vitrail est consacré à l'enfance de Notre-Seigneur;
a" L'artiste, très habile, il faut le proclamer, voulut donner à
son «envre tout le charme possible pour Tceil , par l'agencement des
coalmirs et des dessins et par la symétrie parfaite. C'est ainsi que
las pauneaox sont les uns ronds avec un fond bleu, et les antres
carrés avec nn fond rouge. Cette variété exigeait un classement
spécial. Les ronds ne pouvaient se suivre tous, mais alterner avec
les carrés : par ce fait, les couleurs se mélangeaient dans une écla-
tante et merveilleuse mosaïque.
('> Ihnegrafkù i* HoUt-Davu dt Charlrti. — Eiplîutionti des planches par
U. Pau) Durand. — Piris, Imjirimerip natioailp, 1881.
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_ 48 —
Do plus, il devait chercher aussi à ioBlruire les fidèles et éviler
de les iaduire en erreur. Il devait donc suivre un ordre logique dans
la re presse n ta Lion des faits, adopter une chronologie déterminée,
et non pas jeter avec insouciance les scènes sans avoir égard ni
au temps, ni aux ciiconslances. La tisite des Mages, par exemple,
ne peut être placée indistinctement avant tel ou tel autre fuit de
l'enfance de Jésus; et puisque plusieurs tableaux lui sont consacrés,
ils doivent avoir entre eux une succession raisonnée. Poser la
question , c'est la résoudre. Les peintres verriers du lu" siècle ne le
cédaient certes eu rien à ceux de nos jours dans la science de l'bis-
toirc sacrée. On ae peut donc les accuser, ni les soupçonner d'igno-
rance Bur ce point, que si Tordre chronologique ne peut en
aucune façon s'adapter à la symétrie de leur œuvre; mais si, par
contre, ils s'établissent simultanément sans difficulté, celte concor-
dance a'est pas l'effet du hasard, elle a été voulue évidemmeul et
primitivement suivie.
Ur, dans la disposition adoptée au xvi' siècle, la symétrie seule
a été l'espectée, la chronologie est mise de cAté. Jeles ud coup d'ieil
sur la splendide chromolithographie de Lassus, et l'erreur vous
apparaîtra évidente (voir plus loin le tableau I).
L'artiste moderne a voulu, et à bon droit, corriger cette faute.
11 reconnaît par là le principe exposé ci-dessus, de la concordance
nécessaire de l'histoire avec la symétrie; mais dd peut craindre
qu'il n'ait en partie échoué dans l'application de ce principe.
Pour plus d'évidence dans noire démonstration, noua allons
di'eseer trois tableaux : le premier reproduit l'ordre doaoé dans
Lassus; lu deuxième, l'ordre actuel; le troisième, l'ordre qu'on
DigiLizedbyGoOglc
6 F. Les Hages dcoutent Uérode.
L'Aoiie a dispini.
6 L. I/Ange apparaît aux H^|eB
endormis.
7 G. Les Magea présenteDt lenra
o&andes.
7 I. Les Mages guidés par l'étoile
s'en retournent.
8 H. Marie et Jésus les reçoivent.
8 H. Marie et Jésus les reçoivent.
9 1. Les mages s'en retournejit
guid^ par l'étoile.
9 G.» Les mages présentent leurs
offrandes.
io J. Purification.
11 K. Mane et le vieillard Siméou.
M k Marie et le vieillard Siméon.
19 L. L'ange apparat! aiiï Mages
eodormis. .
19 F. Les Mages debout: l'étoile
a disparu.
t3 M. flérode ordonne le mas-
i3 M. Hérode oHonue le massacre
satre.
des Innocenls.
i& N. MasBacredes Innocenta.
\h N. Massacre des Innocents.
i5 O. U.
lE 0. U.
i6 P. Fuite en Egypte.
1 7 Q^ Le peuple acclame Ji^iis.
i8 R. Retour d'%pte.
16 P. Fuite en lîgypte.
17 U. Songe de Joseph.
18 r: Retour d'Égypt«.
19 S. Chute des idoles:
19 S. Chute des idoles.
ao T. Baptême de Jésus.
ai U. SoDge de Joseph.
30 T. Baptême de Jéius.
9 1 Q^ Le peuple acclame Jésus.
3 9 V. Entr^ de J^us À Jérusalem.
93 V. Euti^deJésnsàJémsalem.
a3 X. m.
93 X. Jbid.
au Y. Ufbole acclame JAuB.
ih Y. La foule acclame Jésus.
Au sommet. Glorification de Marie.
Le premier tableau est dérectueux. La simple lecture de le
légende le prouve. La PuriGcalioa et la Préaealatîou au temple,
J , Y, sont intercalées au milieu des lableaua consacrés aux Mages.
La chute des idoles, S, est placée après le retour d'Egypte : elle
cul lieu, en réalité, lors do l'arrivée de Jésus en celte conlréo.
Le songe de Joseph, qui eut lieu au retour d'Ëgyple, vient après le
baplJme de Jésus.
Le deuxième, qui reproduit l'état actuel, est pour nous plus
réprébensîble encore.
Aiiui au d* 6 L, l'apparition de l'ange aux Mages endormis est
AlGutoLOOIE. — N* t. h
DigiLizedbyGoOglc
_ 50 —
pUeée af ant leur arrivée devant Jéeus, «l cependaDt, d^tpris l'ÉvaD-
gile elle cul lieu après leur adoration, au moment da retour.
Ordre rtpmlHil Ordre Ktatl. Ordr» prtpoa^.
Cathédnle A» Charlrei. — Vitrail de l« ftçtie.
Au II" 8 H, Jésus reçoit les Mages et leurs offrandes, et cepen-
dant, au numéro suivant, o" 9 G, les Mages ool toujours leur
pièce d'or à la main et tournent le dos au divin Enfant. L'inverse
Juvrait exister.
La même aaomalie se voit aux n" 5 et 6. Hérode, au n' 5
E, après avoir consulté les docteurs, veut transmettre ses
DigiLizedbyGoOglc
_ 51 —
Getle dûposition est donc moins acceptable eneore qae ctlia du
iTi' siècle.
Si l'on consulte avec attention les données des Evangiles et de
la tradition, la solution du probjèioe sera facile et l'accord de la
symétrie et de l'histoire sera parfait. Nous avons dressé, pour faci-
liter l'intelligence de cette disposition, un troisième tableau dont
voici texplication.
1 A. — AnaoafflatioB. Mtm eat dabont, un livre d'or fennd relann
Nir la poitrine par la main gauefae. Sa robe rouge et nn mantaan Ueu loat
ornés de richea broderies, on voile blanc Ini couvre la tête. L'Esprit-SainL,
sous ferme de colombe avec l'auréole divine, vient M reposer sor die.
L'ange, avec ses grandes aile* mnllicolores , un sceptre h la main , la saine.
(S. Ldc, 1. a6, 37.)
9 B. — VisitaUon. Marie a une robe verte et un manteau rouge. Son
vêtement cbange ainsi à ehaipie scène, mais partout le vo3e qui iiû couvre
la l£le porte i la bauteur du front one +, sauf quand il est remplacé par
une Goaronne. (S. Luc, i, 3^, Ao.)
3 C. — Nativité de Notre- Seigneur. La sainte Viei^e est coiidiéc dans
on lit i double rideau. L'Enfant J^tii, entouré debandeleUes, est dans une
cricbe âevée sur nue gderie à colonnes. Les t^tes du bœuf et de l'fine sont
«uspendosa aa^deaRos de l'Enfant. (S. Ldc, n, 7.)
I D. — Les anges annoncent la naiwanee dn Messie h (mis bergers.
(S. Ldc, n, 8, 9*17.)
6 E. ~ TaUeau à denx eonqurtimMits. Dans le pramiw, dam donteura
comoltent le livre ouvert des Saiulaa Éoîtures. Dans le deuxidoie, Hénde,
couronne en léte. seeptre à la main, asais sur nn trAne, la main droite
levée, parle aux Mages qui paraissent dans la scène anivante. (S. Mira.,
n. .i7.)
6 F, — L« Magas, en eCbt. tourna vers Hérode, écoutent aee recom-
mandatitms pn^des. Conformément au texte évangAque, îla sont en ce
moment [HÎvés de la lumière de l'étoile miraculeuse. (S. Mira., 11, 7, 8.)
7 G. — Les Hages. leon préKntaà la mam, te dirigent verv Jésus;
ds sont guidés par l'étoile. La pièea d'or qu'ils tiennent semble porter dee
carad^cs gravés. (S. Hatr., n, 9, 10.)
8 H. — Maria, asRse sor un trAne placé aoua un arc triomphal, la
léifl ceinte d'oneconionne, un sceptre i la main diwte comme une reine.
DigiLizedbyGoOglc
tient SOT ses genoux i'Enfont Jésus qui bénit l«8 Mages de la Mène précé-
dente vers lesquels il est tourné. (S. Math. . it , 1 1 . )
9 1, — LesMsgess'en retournent, tonjonrsgmdà par Tétoile. Us n'ont
'fiae la pièce d'or k la main, et ils tournent le dos k la scène précédente,
pour ne laisser aucnn donte sur leur départ
10 L. — Les Mages endormis ont un songe : un ange les avertit
d'éviter Hérode et de s'en retourner en leur pays par un autre chemin. I^es
Mages sont tons couronnés, l'un d'eux parait plus jeuaa avec sa barbe
naissante, aueun d'eux n'est noir. (S. Mira., ii, la.)
1 1 le. — Marie préseole l'Enrant Jésos au vieillard Siméon et i la pro-
pbétesse Anne, au-dessous d'une sorte d'auld. (S. Ldg, ii, aa, a3, a5
à 38.)
ta J. — Purification. Les trob suivantes de Marie oRrent, l'nne, deux
ctdombes, et les deux autres un cierge. (S. Lvc, ii, ah.)
i3 M. — Hérode, frustré et fitrieux , assis sur son trAne i adonnes,
donne des ordres a deux séides armés de longues épées, et dont l'un est
couvert d'une colle de mailles. (S. Math., ii, t 6.)
i& N. — Massacre des Innocents. (!bid.)
1 5 O. — Id. Les deux bourreaux ont des épées bleues. {lUd. )
i6 P. — Fuite en ^^yple. Marie, assise sur une Anesse blancbe, tient
l'Enfant Jésus sur ses genoux et une palme à la main gauche. Joseph la
conduit, portant sur l'épaule un btttea auqnd sont suspendues une besace
et une gourde en forme de lonnelet. Les voyageurs vont do gaocbe i
droite. (S. MiTB., ti, li.)
DigiLizedbyGoOglc
l'aarà^ comme ■ la Nativité, mais il en éUit dépourvu à l'alkr et au
retour d'Egypte. (S. Mith., u, aa.)
90 T. — Bagili^raede Jésus dans le Jourdain. A sa droite Jean-Baptiste,
à sa gauche un an^eqoi tient son vêlement. L'Esprit-Saint, sous forme de
eolombe, descend sur Jésus. (S. Mith., m, i3.)
91 Q^ — Le peuple juif, représenté par deux femmes, la tête couverte
d'un voile, et trois hommes sortent de la ville pour écouter les prédica-
lioas de Jésus et le suivre. La ville est entourée de remparts crénelés, munis
■le hautes toiu^.
as V. — Huit apAtres, les pieds uns, dont trois tiennent dee livres,
sans doute les Évtngâistea, suivent Jésus.
a3 X. — Les quatre autres les précèdent dans ce tableau ; le quatrième
Ëvangéliste porte oussi son livre. Devant eux, Jésus s'avance, monté sur
one Anesse blanche, un rameau d'or è la main, foulant aux pieds de sa
monlore des branches .d'arbres et des vêtements. Devant lut , deux hommes
l'acclament, des branches k la main.
a& Y. — L« foule, dans ce tableau, vient en triomphe au-devant de
J^us, les uns portant des branches, les autres montés sur les toits des
msisoDs; en6o dans la ville le peuple contemple ee spectade par-dessus les
remparts créndés , soutenus par sept tours. Deui portes de la ville , l'une
d'or et l'autre d'argent, aux ferrures bien apparentes , sont encore fermées '''.
^■) Pour être «bMiluiiient complet, nous devons observer que les paoneaui car-
réi de la colonne centrale, dans l'ordre suivi par Lassua (tableau i), savoir les
pioneaDi E, k, Q^et X, sont encadrés dans une petite bordure tomposéede trois
piècnt itnéei : d'arabeMjues successivement jaunes, roses et vertes, séparées par *
dn rondi et d« carrés Ueus. Les carrés des deux autres colonnes ont une bor-
dore pluK ûnpie, composée de demi-roses altéra ativemeiit jaunes, ruseset vertes
rar fond bleu.
EvidfMnment Lossus a voulu respecter celle Gjmétrie, à peine perceptible ntfmo
atee des jumelles, ce qui l's condnit à rejeter la Ckat» dti IdoUt, le RiloHr
^Ég^fU et le Songe dt Jeupk après le B^ilémt de N. S.
L'artiste moderne (s' (alileau) n'en « pas tenu compte, et a placé avec raison le
panneau Q^après le Baplrme de S. S., suivant la clirouolagie.
Il M>nit facile toutefois de remédier même à retin petite irrégularité en corrï-
j^tant la faute de mise en plomb commise au ir:' siècle. Il siiElirsit de détacher de
sa bordure le sujet historitpie du panneau S, Chute de> Idolet, et de le transporter
dans U bordure du paottean Q_et n'ca twTM. Ces bordures en effet ont absolument
les mêmes dimensions.
S, restant à la place que nous lui assignons dans la colonne centrale, aurait
■inù b même bordure que les autres panneaux de celte m^e colonne et la
sjmétrie serait respectée dans toute sa rigueur.
DigiLizedbyGoOglc
— 54 —
f^ Tib-ai) se termiDe par la Glorification de la sainte Vierge,
assise sur un Iràne dans une ellipse ogivale, tenant nn sceptre do
chaque main, sur la télé une couronne ornée de diamants. Sur ses
genoux l'Enrant Jésus, tenant le livre des Écritures de la main
gauche, Mnit de la main droite.
A gauche et à droite, deux anges adorateurs s'inclinent a»ec
admiration devant leur Reine, tenani k la main non pas un encen-
soir ou un cierge, mais un sceptre, sans doate pour reconnaUre la
souveraine royauté de Marie.
Au-dessus d'eux, à gauche, le Soleil sortant des nuages par la
tête radiée d'un jeune homme, et i droite la Lune, aous forme
de croissant, que tient dans les plis de son manteau un buste de
femme, semblent aussi eu adoration devant le Christ et sa Mère.
«Est-il nëressairc, ocrit M. Durand, de recommander h l'admi-
ration le groupe de la Viei^e et de son FilsT Leur pose hiératique
est pleine de grandeur et de majesté; malheureusement an
XIV* siècle (au xvi', à notn^ avis) une désastreuse restauration a
remplacé les deux télés anciennes et la couronne posée sur la tête
di" Notre-Dame,"
Chaque panneau de cette verrièi-e ii i mètre de côté, et la bor-
dure a o m. 5o de largeur.
Comme on le voit, il est nisé de donner k ce vitrail une disposi-
tion conforme k l'histoire et h 1.1 symétrie. Ou peut donc soubai-
• 1er que le Ministère des Cultes ou des Beaux-Arts fasse procéder k
celle restauration, en soi facile à eiëcuter et peu coAteuse. L'État
DigiLizedbyGoOglc
— 55 —
les archéologues en ces deniiers temps. I) serait méuie Facile
d'apprécier eiactemeat les proportions de ce rëtrécissement par la
double largeur de celle bordure enlevée, et de les contrôler par
comparaison avec les dimensioDs de la baie de droite.
Celle-ci représente l'arbre de Jessé. Par quelle fortime ua des
panneaux latéraux, i la naissance de la courbe de l'arc brisé, du
cAté gauche, consacré au praphète Habacuc, a-t-il été entièrement
refait, mais avec un coloris si dilTérent de tout le reste du vitrail,
qu'il fait réellement tache sur tout l'ensemble? A notre connaissance
ce panneau a été refait deux fois sans succès. Serait-il impossible à
un artiste moderne de retrouver la teinte verte et rouge si brillante
et si douce dans tous tee autres pinnoaux, puisqu'elle est ici trop
foncée et trop terne?
11 suffira de signaler ces quelques défectuosités ponr en obtenir
la CMTeclion.
Ch. MUTAIS,
Correspondant du Comilë.
DigiLizedbyGoOglc
RÉSUMÉ
DBS
RECONNAISSANCES ARCHÉOLOGIQUES
BlÉGUréRS
PAR I.RS OPPICIEHS DBS BRIfiADRS TOPOGRtPHIQlTBS
nULGiflEK ET DS TUNIS»
PENDANT LA CAMPAGNE DE 190.V1004.
PAR H. LF. COMHANDt^T TOUSSAINT.
Les levt'a nat porté sur les feuilles suivantes :
ALoéniE : feuilles de Si-dbou, Bîskra e{ Méchéria;
TuNiHiR : feuilles de Souk-el-Arba, Bir-Rekeb, El-Hamma dea
lieui-Zid, Mennchia, Ki'bili, Oglat-Merleba , Doux et Djebel-Bergn.
ALGÉRIE.
DigiLizedbyGoOglc
— 57 —
mâme de l'organisation défensive de l'extrémité du plateau du
Djebel- Roudjëue.
La ruine arabe située près du bordj d'EI-Gor semble, par les
détails encore visibles de sa conslruclion , être contemporaine des
célèbrea ruines de Mansoura, pris de Tlemcen.
Les ruines mégalithiques sont nombreuses dans la région mon-
tagneuse et sur les collines qui ondulent le plateau au Sud-Est et
il l'Est de Sebdou; elles se présentent sous la forme de tumulus de
9 m. 5o de diamètre et de i mitres environ de bauteur, ou d'en-
ceintes circulaires ou rectangulaires de dimensions variables et
formées de longues pierres plates fichées en terre.
9* Dans la feuille de Méchéria, it n'a été relevé aucane trace
de la colonisation romaine.
On a signalé sur quelques sommets du Djebel-Antar, seule mon-
tagne qui accidente la région, des constructions en pierres s&ches
que Ton a eonfondaes avec des ruines mégaUtbiques; ce sont sim-
plement des nmëraguebn ou vigies arabes, et non des chouchet on
des basina.
3" La partie de la feuille de Biskm située au sud de l'Oucd-
Djedi a été levée en igot par M. le lieutenant Paul; cet officier y
a relevé : de nombreux ndiedam d'origine berbère; l'ancien cancd
d'irrigation connu sous ie nom detTS^uia-bent-el-Cbast et d'autres
canaux secondaires s'embranchant soit sur l'Oued-Djedi , soit sur le
canal principal; enfin de nombreuses ruines d'établissements agri-
coles échelonnées sur la rive droite de l'Oued-Djedi entre cette
rivière et la séguia précitée, ruines particulièrement denses aux
aliords d'El-Kasbet, où il signalait un centre antique important,
d'ailleum déjà connu et plusieurs fois exploré.
La partie de la feuille levée en i9o3-t90& comprend 1» vaste
plaine occupée, de Biskrs à Doucen,par les oasis des Zibanfi; cette
plaine est limitée au Sud par l'Oued-Djedi, au Nord par l.i cbaîne
élev4e et pen praticable des monts du Zab, du col de Bou-Gliczal
k la trouée de Bir-Sadouri. Le 61ed>Selga, extrémité roéridioDolo
de la plaine d'EI-Ontaya, situé au nord de In chaîne, est compris
également dans In feuille de Biskra.
La région a été occupée aux époques romaine et byxontine par
byGoogIc
une population relativement dense et les gisements de ruines y sont
notnbreux; les principaux sont les suivaat« :
Bir-Sadonri. — Resles d'un posie mîlilaîra comprenant une
oiK-eintc rectangulaire de 80 sur 5o mètres, avec réduit central.
A rcitérieur quelques bâtiments, dont l'un situé tr^s près de Ten-
ceinte du poste paraît de construction très soigna; deux mosaïques
ornementales y ont été mises au jour. Le poste de Bir-Sadonri
intercepte l'un des principaux défilés permettant de passer des
plaines sahariennes dans la région du Hodna; il devait Faire partie
de la chaîne de postes militaires marquant la frontière et la limite de
l'occupation romaine.
Doooen. — Poste romain sur un mamelon commandant la source
de Doueen; le bordj actuel parait avoir été élefé rar les nubstrae-
lions de l'ancien castellnm et doit en reproduire k peu près eiacte-
inent le tracé. Plusieurs fragments d'iascriptioiu soat encaslrée
dans le mur d'enceinte. Aux environs du bordj, vestiges de nom-
breux bâtîmenlB, dont plusieurs importants, témoignant de l'exis-
tence d'un centre asxez considérable.
Benoblr< el - Ksar, sur l'Oued-Djedi. — Ruines importantes,
nombreuses habitations réparties sur un rectangle de '3oo sur
tSo mètres; chapelle chrétienne.
Tolga. — Gaatellum bastionné de 3o sur as mètres, au milieu
des maisons arabes au Nord du minaret; les assises inférieures,
qui apparaissent en plusieurs points, sont en pierres de grand
DigiLizedbyGoOglc
Aggltanirailonm «0ilosl«a da l'Onwt-DJadi. — CeB mines
jalonnent les deux rives de t'Outd, mais FonnGnt cependant deux
groapemente bien distioctA : l'an, situé en amont du confluent de
rOued-boU'Mlih , a pour centre la ruine d'Q-Ksar; l'anti-e, situé
entre la Segnia-bent«l-Khas ei l'Oued'Djedi , a pour centre la ruine
d'Ël-Kasbal, au Sud de MliU.
I<a Segnia-bent-el-Kfaas semble bien représenter un immense
ranal d'irrigation destiné k ferliliBer une partie des terres de la
rive droite de rOued-Djedi et non, comme on l'a penaé souvent, un
fossé limite. Son origine est situde h nne hauteur assex considérable
au-dcseusdulitaelneldela rivière, et on ne trouve pas de traces de
barrages ayant servi à élever le niveau des eaux jusqu'à l'origine
du canal, bien que la tradition locale en ait conservé le souvenir;
depuis répo(|ae romaine, d'ailleurs, la riviire a dû ci-euser con-
sidérablement son lit, les crues auxquelles elle est sujette n'ëlant
pins tempérées par les séguias qui en régularisaient le débit, aussi
bien en amont qu'en aval. De plus, d'autres canaux de même
nature se greffent, soit sur le canal principal, soit sur l'oued; l'un
même, aujourd'hui remblayé en partie par les crues, est devenu
une véritable branche de la rivière, l'Oued-Sergui; enfin, il y a
lien de remarquer que de semblables travaux existent également
sur la riye gauche de l'Oned-Djodi.
Accessoirement, le Segnia-bent-el-Khas a pu constituer une ligna
de défense poarles établissements i-omeins de l'Oaed-Djedi, mais
il semble bien que sa construction a eu pour but, d'une pari, de
rertilisw une partie des terrains qu'elle traverse; d'autre part, en
tempe de crue, de détourner T«rB le Chott une partie des eaux de
l'oned, afin d'éviter les inondations qpi, actuellement encore pen-
dant les hivers pluvieux, transforment la plaine en un véritable
lac.
Près de Biskra, entre li^ltaelie et Ghetma, le capitaine Boue a
relevé des Iraees de bifurcation de voies romaines, ainsi que des
basfs de milliaires; l'une de ces voies semble correspondre à la
route Thahudeos-Badù AdMi^om, l'autre parait être l'amorce d'une
roule se dirigeant sur El-Habel, Mchounèche et Tighanimine, par
la vallée de l'Oued-eUAbiod-
A rOiiest de Biskra, aucun renseignement nouveau n'a été re-
DigiLizedby Google
— 60 —
cueilli sur le tracé probable de la grande voie militaire de Lambèse
à Ad Miijorf*. Si une route directe a relié autrerois Ad Pitemam
(Biskra) et Calretu Hercuiù (El-Kantara) par Ad Àquai Hemilit
(Hanunam-Sidi-el-Hadj) et la trouée de l'Otied-Biskra , il semble,
d'âpre les distances daunées par la Table de Peutinger et le noiAbre
de slalions qu'elle indique, que la grande voie militaire devait faire
un crochet considérable vers l'Ouest pour enrober les oasîs des
Zibans, les étoblissements de l'Oued-Djedi et se relier au Urne*
Tubunmsi*. La topographie de la r^on indique, pour cette partie
de la voie, un tmcé qui parait des plus rationnels; se détachant de
la route directe vers EI-Out«ya, la voie strst^pqne aurait, par le
Bled-Selga, atteint la profonde trouée de Khenissen, d'oii elle
aurait débouché dans la plaine des Zibaos et gagné ensuite Tnlga,
puis El-Ksar et enfin, en remontant vers le Nord-Est, Mlili el
Biskra.
La ruine sans nom, située i is kilomètres S.~0. d'El-Oulaya, et
Tolga reprfeentaraient les deux slalions anonymes de la Table,
et El-Ksar représenterait Meiar Fttla. La distance d'EI-Outara à
Ulili (GemfUae) se trouverait ainsi décomposée en quatre étapes de
t8 à 30 kilomètres. Il y a lieu de remarquer toutefois que les
ruines du Bled-Outaya et du Bled-Selga semblent plutôt jalonner
la direction du col de Matraf-el-Kéblr, dépression très praticable
et empruntée par une excellente piste arabe, et que cette direction
est de nouveau jalonnëe, au Sud des montagnes et vers Mlili, par
le casteBum de Sidi-Fellaouèchc ; mais, par cet itinéraire, il n'y n
que Ûi5 kilomètres d'EI-Outaya à Mhli, et cette distance semble un
DigiLizedbyGoOglc
1° FeuiUe de Smtk-el-Arba. — Uoe diagonale Nord-Est— Sud-
Ouest coupe cette feuille en deux parties d'aspect Ir^s difTéreol.
La rëf^ion Sud-Est est accidentée par le massif du Djebel-Gona ,
dont les coDtreforts sMlendent jusqu'à l'Oued-Tessa, et par les col-
lines ravinées comprises entre TOued-Tessa et l'Oued-Mellègue. La
région Nord-Ouest est constituée par une vaste plaine, fond d'un
aacien bassin lacustre, à peine ondulée et parcourue par les lil«
torlueui de la Medjerda , du Mellègue , de i'Oued-Tessa et de l'Oued-
Thibar; aujourd'hui connue sous le nom de Dakia des Ouled-
Salem, cette plaine représente le Congru* BuUensiê de Saint-Au-
gustia, les grandes plaines de Polybe. Les ruines de BuUa R^ia se
trouvent un peu en dehors de l'angle Nord-Ouest de la feuille.
Les raines antiques sont nombreuses dans toute la région, mais
elles sont plus spécialement groupées vers le pied des montagnes
et c'est là que l'on rencontre les plus importantes; cette répartition
des lieux habités devait tenir à ce que, eutrerois comme aujour-
d'hui, la plaine, d'une admirable fécondité, devait être maréca-
geuse et peu praticable en hiver, tr^ chaude et fiévreuse en Hé.
Les principales ruines relevées sonf les suivantes :
A. Hntre ta limite Est de la feuille et l'Oued-Tessa.
Henoblr-Thlbar. Ancienne Thibaris. — Ruines étendues, souvent
explorées. De nombreuses inscriptions provenant de ces ruines sont
rassemblées à Saint-Joseph de Thiliar; aiu-un texte inédit n'a été
retrouvé.
Hanchliwel-Pram. Ancienne GUlium. — Ruines étendues, nom-
breuses inscriptions transportées à Saint-Joseph de Thibar.
Henohli^DJeblw. Ancienne Tbîgibba Bure. — Ces ruines éten-
dues, mais aujourd'hui indistinctes, ont servi de carrières pour la
construction du village arabe de Djebba; une inscription brisée
donnant le nom de la ville antique a été transportée à Saint-Joseph
de Thibar.
r-Dcnukinl*. Ancienne Coionia Mariana Âugiuta Alexan-
driaaa Utlà majiu. — Vastes ruines (superficie i kilomètre sur
DigiLizedbyGoOglc
— 62 —
6oo mètres) sur ud plateau de la rive droite de t'Oued-Arkou, Plu-
sieurs inscriptions oat donné le nom de la ville antique; quelques-
unes sont encore sur place, d'autres ont disparu.
Honohir^aad-Arkon. — A 5 kilomètres en aval d'Hencliir-
Douamis, sur la rive gauche de l'Oued-Arkou, ruine eleaduc
étudia en 1901 par le capitaine Janot; quelques inscriptions
inédites y ont été lelevées et consignées dans le rapport de cet olfi-
cier. Aucune n'a donné le nom de la localité antique.
Hanohlr>8«ixiia»ah ou H«nobli^4>al«dJMni-ZIan«. — Grande
ruine située sur la rive droite de l'Oued-Tessa, k 3 kilomètres en
aval du confluent de l'Oued-Arkou. Citadelle byxanline dominant la
bei^ge de l'Oned-Tessa et dans les murs de laquelle le lieutenant
Delemare a relevé plusieurs frt^enta d'inscriptions. Quelques
grands édifices, dont un temple et une chapelle chrétienne; vosles
citernes. Cette ruine, plutAt que la précédente, nous semble devoir
représenter la (Sàtat Benemneruû, qu'une inscription dllencfair-
Douamis permet de supposer voisine d'Ueiii M^mi.
Henoliir.Ghett. — Uuiae peu étendue. Mausolée.
Dans la plaine, aucune ruine importante, sauf cependant les
vestiges d'une exploitation agricole couvrant environ deux hectares
qutour de la koubba de Sidi-Ali-el-Bahri.
B. Entre l'Oued-Tessa et l'Oued-Mellègue.
Ruines d'un fortin sur la rive gauche de l'Oued-Tessa, & & kilo-
DigiLizedbyGoOglc
de Souk-«l'Arba et pour l'empierrement de la route du Kef et sont
aujourd'hui très indutinctea.
3* jPmlb dt Bit'Rekeb. — Cette feuille comprend ta région
qui s'étend du Bled-Segui et de la Tallée de l'Oued-Besbas au
Chotl-Fedjedj ; elle eet traversa à l'Est el à l'Ouest par la chaîne
du Cherb, élev^, ravinée et difficilement praticable en dehors de
quelques rares passages. L'ange N.-O. de la feuille est occupé par
une petite partie du versant Sud-Est du Djebel-Berda.
Dans la vallée de rOued-Besbas s'échelonnent d'assez nombreuses
ruines, Testîgw d'établissements agricoles témoignant de l'ancienne
prospérité du pays ou de postes militaires paraissant jalonner une
voie non mentionnée par les itinéraires.
Dans la chaîne du Cherb, les ruines sont relativement moins
nombreuses; elles comprennent :
Des ouvrages déFensifs interceptant les principaux passages de lu
montagne, comme à Henchir-Oum-Ali et auprès des sources de
rOued-Hidfaya-,
Des travaux hydrauliques, cwoœc le barrage de l'Oued-el-Kerma
et nombre d'autres de moindre imporlaoce, destinés à recueillir et
k utiliser, pour la fertilisation de terres aujourd'hui stériles, les
eaai qui actuellement vont se perdre dans le Chott-Fedjedj et la
Sebltba deSidi-Mansour;
Des étaUlisMments agricoles généralement situés vt^rs le bas des
pentes;
Dans la plaine, entre la montagne et le Cbott-Fedjcdj, nom-
breufies ruines d'établissements agricoles et postes fortidus;
Rnfin, dans l'angle Nord-Ëst de la feuille, dans le Bled-oI-Aous-
sedj, on observe un groupe de bornes railliaires appailetiant h la
voie TMOfO'Capaa.
3° FeuiUe d'El-Hamma. — La conlinualion de la chaîne bor-
dière du Chott-Fedjedj accidente la partie Nord de cette feuille;
mais cette chaîne s'atténue à partir du Djebel-Hadifa et elle pré-
sente des passages faciles entre les deux rersants par les dépressions
du Bled-Aira, d'où difergeDt l'Oued-bou-Loufa et î*Oued-Soukra ,
de Biw-Fedjedj et du Khanguet-HichaoB , entre le Djebel-Bou-
mana et le Djebel-Fedjedj.
La partie centrale est occupée par la Sebkfaa-el-Hamma , extr4-
DigiLizedbyGoOglc
— 64 —
mité Est du ChoU-Fedjedj , et par la partie du seuîl de Gabès com-
prise ealre celte sebkha et les oasis d'Oudref-Métouia.
La partie Sud comprend l'oasis d'EI-Hamma et l'extrémité Nord
des hauteurs comprises entre l'Oued -el-Hamma et la côte.
Les ruines romaines ou byiantines sont tr^ nombreuaes ditns
cette Feuille; les principaux ^isemunls sont ti;8 suivauts :
ji, où l'on s'accorde à placer les Aquae Tacapitanae. —
Nombreux vestiges antiques à la source, dans l'ancien Bordj-e)-Bey,
dans les ségulas et dans les difTérenU villages de l'oasis.
Hcnoblr-Sould. — Premier poste militaire sur la route d'ËI-
Hamma k Kébili.
BlMl-Ghenoboa. — Agglomération de ruines d'établissemenls
agricoles.
Hanohir-KbMna. - Village agricole; mines couvrant environ
deux hectares.
Hanchir-HammMnat. — MaisoA isoi^c; peut-être la station
postale d'Aquoe de la TaWe de Peutinger(î).
HanoMT-Telmam. — Petit bourg et forlia.
H«nchir-To«di. — Fortin avec réduit; quelques maisons aui
abords.
A la Borlie du col de Fedjedj. — Fortin et quelques maisons.
Henchlr-Fortas. — Fortin et quelques maisons.
HaaohiivZotigrata. — Ruines d'un village ayant occu|>é une
DigiLizedbyGoOglc
- Vaste mine; grands édifices; puils
aoliqnes. A i5oo mètres Sud-Est, fortin.
H«nchir-GbenBh. — Castellum sur un mamelon, entre l'Oued-
Chcnah et l'Oued-Slelia; enceinte carrée de ao mëlres de côté;
colonnes, chapiteaux; probablement Sileiua.
Enfin , nombreux groupes de bornes milliaires jalonnant les voies
de Tacapes à Theveste par Capia, et de Tacapes à Tatnallen.
Les feuilles de Bir-Rekeb et d'EI-Hamma liaient sillonnées par
])lusieura voies antiques, dont deux mentionnées par les itiné-
raires :
i' Voie Tacapei-ThevetU par Capta;
3° Voie Taeapet-Turrit TamaSeiii,
et d'autres dont les itinéraires ne font pns mention :
i" Voie Titrru TamaUeni-Capia d'uoe part, -Taparvra d'autre
part, par Henchir-Oum-Ali;
a" Voie Tkusnroi-Tapana'a, par VOued-Besbas;
3' Voie Thuninu-Tacapet , par te Nord du Chotl^Fedjedj ;
W Voies annexes de la grande voie Tacapes-Cap$a : a. par le
bord du Choit; b. par le col de Fedjedj ;
5* Voie Aquae Taeapitanae à la vote du littoral.
Route TacapM-Capêa-Tkevnle. — Cette route traverse la feuille
d'EI-Hamma du Sud-Est au Nord-Ouest, et coupe ensuite l'angle
Nord-Est de la feuille de Bir-Rekeb en pénétrant dans le Bled-
Segui. Les stations comprises dans ces feuilles sont Aquae Taeapi-
tanae (à xviii milles de Tacapes d'après l'Itinéraire d'Aotonin, à
!tvi d'après la Table de Peutinger), que l'on s'accorde k retrouver
à El-Hamma, et Silenta (à xix milles d'Aquae), qui nous parait
être représentée par Henchir^Chenah ; c'est la mine qui, par sa
distance d'EI-Hamma et par sa situation topographique, corres-
pond le mieux à cette station , et le nom arabe de la rivière voisine ,
Oned-Slena, semble avoir gardé la trace du nom antique. La dis-
tance de 19 milles qui séparait Atpiae de SSema conduit au col
faifliiot communiquer la vallée de Bou-Lonfa et la vallée de TOued-
Hadifa, et c'est bien le que, logiquement, devait se trouver la
autMto à'oii se détachait le raccordement conduisant à Sitftaa. Si
AKsioLoeiiu — N* I. G
Dig.Lizedbi'GoOglc
— 66 —
l'on examine la position des autres ruines imporUnles de la r%)on
situées à proiiinilé de la voie, Heocbir-el-Mtguel el iieucbii^idi-
Khalife, on se rend facilement compte qu'aucune d'elles ne peut
rifpondre aux données de l'ilinc'ruire; l'embranchement conduisant
h Henchir-Sidi-Klialira se fill détaché h moins de 19 milles d'Aquae,
celui conduisant à Henrhir-el-Maguel, au contraire, eAt bifurqué
bien au delà de cette dislance. La voie est nettement visible sur
tout son parcours et, sauf dans la partie inonda du Chott, tous les
milliaires ont él^ retrouvés; mais b distance entre les groupes de
bornes varie de 1&90 à 1600 mètix», s'écarlant ainsi notablemenl
de la longueur normale du mille romain. Cet écartemcnt des bornes
doit être le même sur tout le parcours de la voie, car la distance
totale d<< i8à milles rx>rrespond bien à la distance Taeapf»-Thevf$tf,
en supputant bien entendu que les cantonnements d'hiver de la
iir légion fussent à Thnvslc même; cette longueur anormale du
mille explique l'erreur do Tissot, qui concluait à nn développement
total de la voie ^gal à 197 milles.
1^ même anomalie a d'ailleurs élé constatée sur le fragment re-
Irouvû de la voie Taa^et-Turrit-TamaUmi.
A l'Est d'ËI-Hamma, la voie est jalonnée par las milliiires d'Hen-
clnr-Toheul. près de Itas-eUUuedetd'Henchir-ZaaLria, et par deux
autres milliaires illisibles relevés, l'un au col du Djeb^Ragouba,
à 3 kil. 5oo Est d'Ël'Hamma, l'autre à mi-disUnce entre ce col et
El-Ilauima. De plus, des traces d'aménagetnenl de chaussée ont été
observées au col par lequel la voie traversait la petite chtlue du
Djebel-Mensof.
DigiLizedbyGoOglc
— 67 —
3° Ronte de' Thuturm h Tapantra par l'Oued-Besbas. — Cetto
route est jtlonDée par de nombrenGes ruines d'élabiissemenls agri-
coles et de fortins qui ont été relevés par MM. les tienlenants La-
ronde et Gérard; pas de boroes miUiaires. Le trac^ de celte voie
dans le Bled-Segui jusqu'au dëfîlë d'El-Hafay a éif étudié lors du
levé de la feuille d'El-Ayaïcha ; elle coupait la voie de Thevesti- vers
HeBchir-Gmou d i .
3° Route de Tkuutros à Tacapes par le Nord du Chott. — Le»
ruines de postes militaires relevés de Ksar-el -Asker k Hencbir-
Chenah semblent indiquer qu'une voie stratégique reliait Thiuuroii
et Taeapei par le Nord du Chott; des reconnaissances ultérieures
montreront peut-être si cette voie se détachait de la i^oute Thevetle-
Cerva-Thiaurm-Nepte, ou si, ce qui semble plus probable, ellf allait
se rattacher vers Àd Majore» à la grande voie stratégique du Sud de
l'Aurès, qu'elle aurait ainsi pi-oloogée. Vers l'Est, au-delà d'Hea-
chir-Chenah , elle parait se confondre avec la vois Thevette-Tacafm.
Les inscriptions, malheureusement incomplètes, trouvées à Hen-
chîr-Ghenah et à 9 kilomètres N.-O. d'EI-Hamma lemUent se rap-
porter à cette voie, et les chiffres qu'elles portent correspondraient
très approumativemeot aux distances de Thevtête par Àd Mafwe*.
Il y a lieu de remarquer que, au point de vue stratégique, le tracé
de cette voie eût été plus logique que le tracé par le Sud du Chott;
ce dernier a bien plutôt le caractère d'une route commerciale per-
mettant aux caravanes de gagner, par la voie la plus courte et la
plus facile, la région du Souf, que celui d'une route militaire for-
mant frontière. Probablement antérieure à l'eitension de l'occupa-
tioa romaine dans la région du Nefzaoua, cette ligne de défense a
dA conserver toute son importance même après rétablissement du
Umet tripoKlamu.
&* Bentes anoeies de la voie Tac^eê-Capga. — La disposition
des pnaeipanx gisements de ruines entre les puits de Bou-Loufa et
Us oasis d'Oudref-Métouia pumet de suppoew qu'une route annexe
doublait la voie Tacofes-Thmute, entre Tacapei et S^esua; tool en
desservant les nombreux établissements agricoles situés sur son
tracé, cette route devait permettre, pendant la saison des pluies,
d'éviter la traversée du Chott. C'est peut-être à ce tracé que se
npporte la distance de xvi milles, donnée par ia Table de Pen-
tinger, entre r«eapei et Aquae; à cette dbtance de Gabèfl on re-
DigiLizedbyGoOglc
— 68 —
trouve en effet la petite ruine d'EI-Hammamat, qui pourrait repré-
senter la station postale d'oCi ae serait détaché l'embniachemeal
conduisant à Aqttae. De Gabès à Biar-bou-Loufa par Oudref et
Uenchii^Hammamat, on compte 56 kiiomètros, qui correspondent
bien aux xxxv milles de la Table de Peutînger; par El-Elamma,
cette distance serait de plus de 69 kilomètres, même en admet-
tant un tracé absolument en li^e droite entre Bl-Hamma el
Gabès.
Q semble aussi qu'une route un peu plus directe devait se déta-
cher de la grande voie vers TkasarU[Uti[iamh) pour gagner Tacaptt
par le col du Fedjedj ; cette route et la précédenle devaient se con-
fondre à partir d'Heachir-Telmam.
5° Route HAquae vers le littoral par Henchir-Telmam. — Un
alignement ininterrompu de ruines jalonne cette route, qui devait
rejoindre la voie du littoral vers le point ofi celte dernière fran-
chissait rOued-Akarit, entre les stations de Lacenof el de CfUar
Picfntinae.
Eniin, dans le Khanguet-Hachena , col large et facile qui s'ouvre
entre le Djebei-Roumana et ie Djebel-Fedjedj , on observe des
traces d'aménagement d'une chaussée antique qui paraît prendre
la direction de la trouée d'EI-Hafay en desservant les ruines relevées
en 1909 dans le Bted-en-Noual.
4° Feuille» de Menchia, de Kébili, d'Offiat-Merteba et dp Doaz. —
La région comprise dans ces feuilles s'étend, de l'Est à l'Ouest,
de la plaine de Sidi-Guenaou et des derniers contreforU du massif
des MatmaU jusqu'à l'extrémité de la presqu'île du Ncfzaoua. La
parlic centrale est occupée par la double chaîne du Djebet-Tebaga ,
prolongé à l'Est por le Djejgel-Aiiza , à l'Ouest par la chaîne den-
telée et très atténuée du Ûjebel-Ressifa ; le Djebel-Axita est sépare
du massif des Matmala par une lai^e dépression corre^adant au
coude de l'Oued'-el-Hallouf et donnant passage aux nombreux che-
mins qui, de cette partie de la région saharienne, conveigeot sur
Gabès.
Au Nord du Djebel-Tebaga el jusqu'au Chott, s'élead une platine
ondulée, découpée par de nombreux ravins; au Sud, vers Telmine
el Kébili, l'archipel des oasis du Nefiaoua, ifraei^eant dessables
du Choit, commence presijue immédiatement au pied des hauteurs
DigiLizedbyGoOglc
_ 69 —
du Tebaga; plus k TEst, an plateau stérile coupé par la rivièro Hu
Djebel-Douéia occupe le triai^le compris entre les oasis, le Choit-
Rgoug et rOued-Tarfa. A ce plateau succèdent insensiblement les
dunes de sable, d'abord isolées et plus ou moins fixées, puis plus
denses et souvent mouvantes, du territoire des Merazig.
Les ruines sont nombi-euses dans les feuilles d'Oglat-McrlL'Iia ,
de Kébili, de Mencbia et dans la partie Nord de la feuille de Douz;
mais, au Sud de la ligne Bir-Gheien, Ksar-Tebria, Douz, Sabria,
(ihedema, on n'observe plus aucune trace de l'occupation antitjue.
Les principaux gisements signales sont les suivants :
A. Dans la feuille d'Uglat-Merteiia :
Bidl-bau-HUonf. — Poste militaire sur un mamelon dominant
la source aménagée; borne milliaire. Aux environs, ctablii^scmenls
Hanchti-Tamwi n». -— Castellum mesurant 3o sur 3 5 mètres,
situé i i&oo mètres environ au Sud de la voie Tacapei-Tamallen.
El-Kherlba. — Fortin sur un éperon détaché du venant Sud
du Djebel-Tebaga ; chemin d'accès encore visible.
Hvncbir-BaiilB ou Guadah-as-Seder. — - Grand castellum mesu-
rant Co Rur Ao mètres; grandes citernes; deux postes détachés aux
abords. A été étudié en détail par M. le capitaine Donau, com-
mandant supérieur du cercle de Kébili. Semble représenter la sta-
tion romaine de Mazatamurft).
HAuobir^l-Kliarba. — Ruine importante; centre agricole avec
fortin et citernes, sur un mamelon isolé du Djebel-Halouga.
Henchlr-Bouttanl. — Cnstellum mesurant i3 sur lo mètres nt
rommandant le chemin d'RI-Hanima à Ojrlat-Merteba; quelques
ronstructions aux abords. Posic détaché au pied du mamelon qui
porte le csEtetlum et au bord du i:hemin.
Banohlr-ed'Dib. — (irande ruine située à peu de distance au
Sud du tracé probable de la voie Tacaptt-Aqme; oppidum mesu-
rant 3o sur 30 mètres et entouré d'un fossé; puits romain.
Henoliir-liftrtaba. — Construction carrée de la mètres de oMé
taxr un mamelon dominant les Ogiat; quelques biUiments moins
DigiLizedbyGoOglc
— 70 —
imparUnls aui abords; à peu de distance en amont et surl'Oued-
Merteba, important lurrage en partie conservé.
Haaohir-al-Hadjar. — Grand castellum carré de 3fi mëtres de
e^té, avec flanquiiinent aux angles et sur le milieu des cfttés; peut-
Plre Autkiu de l'anonyme de Ravenne(T).
Bcnohiisal-FezMi. — Ruines d'un caslcilum semblable à celui
d'Henchir-el-Hadjar; peut-être ÀusiUmdi du Hmei Ir^Utamuif^.
B. Dans la feuille de Kébili :
Haaobir-Mguin*. — Portin sur la voie Tacape^Tioiiallat,
Hencbir-Ain-Tlel. — Vestiges de constructions en bordure de
la même voie; l'une de ces deux ruines, mais plus probablement
l'Hencliir-Aïn-Tfel, doit représenter la station i^Agariaooi; aux
abords, vestiges de chaussée antique.
A aSo mi'tres Ouest de Rordj-Tamra, sur un mamelon qui do-
mine la plaine. ^ Ruine étendue, mais complètement boalev«rsée;
aux abords, vestiges de chaussée antique. K 1600 m&tres Sud~-Sud-
Uuest, base de borne ruilliairc.
T«linljia, Rabta, Kanaoura, KdUll, Basma. — Nomfareui
débris antiques. Ruines déjà (étudiées.
C. Dans la feuille de Mencbia :
Nombreux débris antiques utilisés pour la construction de ces
divers villages, étudiés par M. le capitaine Douau.
DigiLizedbyGoOglc
A 9 kilomètres Ouest de Bir-Agareb. — Grande dalle portant
une inscription lîbyqne peu lisible.
Les feuilles de Menchia, Kébiti, 0^at-Mer(eba et Dout étaient,
dans Fantiqaité, sillonnées par les voies suivantes :
1° Partie du limei tripolitantu comprise entre Tacapes et Agma,
par Aquae Tacapilanaf , Agarîavoê, Turrù Tamaîleni , Ad Templum,
Bfrezeot et AtuSim^;
3° Route de Tacapei k Tkevesie par Aveg, Timezegerri Turrù,
Pulem, Aganel et Nepte;
3° Route de Twrù Tamalkni i Thvtuns;
U" Route de Turrù Tamalkni à Tt^tarum par Seplimi, Bir-Rekeb
et Bir-Oum-Ali;
b" Route de Turrù TamaUenii Ci^ta par Ksar-el-Asker;
6" Route de Siltiua à Ava par Ël-Hamma et rOued-Herteba.
Lim«$ Tr^iolitafÈai. — Cette voie se détachait de la voie Taeapet-
TkêvMê par Copia vere le quatrième mille au delà d'Aquae et,
contooniant rextrémité du Djebel-Aiiia, gagnait l'important point
d'eau de Sidi-ben-6hitouf; de U, elle se dirigeait au Sud-Oueet
sur tes Oglat-Nakla et se confondait ousuile jusqu'à Limagues
avec le tracé de la route actuelle, en évitant toutefois le délour
de Rordj-Saîdan. Jusqu'à Limagues, le tracé de la voie antique
est bien déterminé par les milliaires btiuvés à Henchir-Souid , aux
abords de l'Oaed-Magroun , àSidi-ben^Ghiloufet prisdeBir-Nakla,
aioei que par lee traces de chaussée antique rdevées près d'Aïn-
Tfel. de Bordj-Tsmra et d'Aïn-Hadouan; au delà de Limagues,
ce Irtcé est plus probl^atiqae. Néanmoins, la présence de niinen
Mir U piste S^ptùrw-Telmine par le Khanguet-Brimba permet de
supposer que, de Limagues, la voie gagnait directement le Khan-
guel-Brimba et de là Mansoura, qui doit représenter TamaUen,
•ÎDon Ttims Tamallmi. Un peut concilier, en effet, les données des
itinénires et la topographie du pays, en distinguant entre Ta-
maUm, centre, et Twtù TanuJimi, région; il est bien certain,
comme le pensait Tissot, que la tour dont les mines se voient à
Oum-Seutaa et qui a des vues à la fois sur le Bled-Faraoun , sur le
Chott et Rir le Nefuoua occupait un emplacement répondant bien
DigiLizedbyGoOglc
— 72 —
au r6le que devait jouer le poste le pins occidental du kmn, maïs
il est probable aussi que cette tour n'était pae isolée et devait faire
partie d'uu syst^-me complet de surveillance et de défense de la ré-
gion. Sur les craies du Tebaga et du Ressifa, on retrouve des «es-
tiges de plusieurs postes vigies, et il en existe également dans la
plaine.
Entre Aqmu et Turrù Tamalifni, ritinéraire indique une seule
station, Agariaviu; située à iix milles dM^wt^, i même dtslaoce de
Tamallm, Agarlavat ne peut se retrouver qu'à Henchir-Mgarine ou
plutôt à Henchir-Aîn-Tfet, cette demif;re ruine étant & ^rnle dis-
lance (A7 kilomètres, iix milles) d'EI-Hamma et de Mansoura.
Aucune découverte de document ^pîgraphique ne permet d'indi-
quer avec quelque certitude la direction que prenait la voie après
TamaUen; la première station. Ad Tm^lum, située à m milles de
TnmaUen , est peut-être représentée par le village actuel de Djemma ,
k 1 9 kilomètres de Mansoura , oà l'on observe de nombreux débris
.inliques. Quant h Brmto*, située à xxi milles d'Ad Tn^um, on
pourrait songer à VidentiGer avec les ruines de Bir-Ghezen, situées
au pied du Koudiat-Bereslim; ces ruines sont, en effet, situées à
&7 kilomètres de Djemma, et les noms arabes précités semblent
avoir conservé la trace du nom de ta station antique. Le Ksar-
Tebria, situé à 19 kilomètres Sud-Est de Doue, marquerait un
point intermédiaire de la voie.
Au delà de Bemeoi, le tracé présumé du kmt» pénètre dans une
région non encore levée et où, dans une prochaine campagne, on
en trouvera peut-être des traces; il reparaît dans la feuille d'O^at-
Merleba, oi'i il semble d'abord se confondre avee la piste arabe.
DigiLizedbyGoOglc
— 73 —
MazaUmtw, à vi milles de TtnMzf^vn (Henchir-Beala).
Putev», à vil milles de Mazatamur (ruÎDes sur l'Oued-el-He»-
chîr, au Nord de l'Oiied-Ouiu-Cbia).
Agartel, xiv milles de Puleu$ (niiDes de l'Oued-Seaiem-el-Adara).
Après Aganfi, la voie aurait pris la direction de Doux par Ksar- *
Tebria; au delà de Doui, son trac^ serait jalonné par Sabria et
Ghedema, où l'on a signalé des constraclions antiques.
Bien que la station de Benxeos ne soit pas mentionnée par l'Iti-
néraire de Peulinger, il est probable que la section comprise entre
BfTêzeos et Ksar- Tebria devait être commune à la voie de NpfiU oL
aux Inief fripoliiamu.
ÀMtkiu, de l'Anonyme de Ravenne, entre Avibtu et Tmezegm,
est peut-être l'Henchir-el-Hadjar.
Route de Turris TamaUeni k Thmuroa. — Aur.une indicnlioQ n'a
ilé recueillie sur son trace; elle devait emprunter le Trik-el-Oudiaaa
après avoir rejoint, vers reitrjmilé de la presqu'île du Nefzaoua,
une voie secondaire venant de Limagues par Septimi et le Blcd-
Faraoun. Le nom de Limague» (ou plutôt El-Magws, la Bifurca-
lion) a conserve la trace de ce dédoublement du Umn.
Route de rurrû TamaUeni à Tapantra, par Sfptimi, Bir-Hekeb et
Oum-AIi. — Pas d'autres indications que les ruines échelonnées
sur le tracé de la voie.
Route de Tairù TamaUeni à Cajaa, par Bir-Nouni et Ksar-cl-
Asker. — Pas de traces dans la région levée; à 6 kilomètres du
débouché Nord du défilé d'Ei-Asker, M. le capitaine Donau a relevé
UD groupe de bornes appartenant au iiu* mille de cette voie à
partir de Gafsa.
Route de SUeiua à Avet. — Cette voie, mentionnée par la Table
de Peuliuger, devait se confondre de Silenta à Aquae avec la grande
voie Taeapet-ThaxêU par Capsa; au-delà d'Aquae et vers Aee», elle
est jalonnée par les ruines qui SL^chelonnent sur [a rive droite de
rOued- Merteba. Le chiffre de ïviii milles indiqué par la Table entre
Silenta et Avei est évidemment faux; on compte, en effet, xix milles
de Sileiua à Aquae et iiii milles à'Aquae à Heachir-Pratis , qui doit
représenter Avei, soit au total xxxu milles.
Les ruines échelonnées sur la roule Kébili-Gabès par le défilé
entre le Djebel-Tebaga et le Djebel-Donéia (Heuchir-Zaiiu, Hcd-
rhir>el-Asnam, Henchir-Remlia, etc.) représentent peut-être les
postes de l'ancieD Urne» Tamalknait avant que l'occupation romaine
DigiLizedbyGoOglc
— 74 —
eût enrobé Toaiis du Nefzaoua et tes établiaeeinente agrioolee de la
troaée de Bir-Ghetea.
Parmi les opjnda de la liste de Pline, on ralèTe an ^fiAtm Ti~
bifftiue, dont le noin semble se retroaTer dans le nom du Djebel-
Tebaga et qai est peut-être représenté par l'one des raines situëes
à proiimilé de cette montage-, mais rieu n'antorîse i faire un choix
pour cette identification , entre les raines à earaetire militaire de
fun on de l'antre versant de la cbatne : Henebir-Temassine au Nord,
Hencbir-et-Asnam ou Henchir-Remtia, au Sud.
5' Aucune ruine antique n'a ét^ relevée dans U feaiUe do Djebel-
Bcrga , qui comprend une région presque complètement désertique.
Comm' TouasintT.
DigiLizedbyGoOglc
RAPPORT
SUR LES TRAVAUX DE FOUILLES
OPÉRÉS EN 1904
PAR LE SERVICE DES MONUMKJVTS HISTORIQUES
EN ALGÉRIE,
PAR H. ALB. BALLli ,
Arehtlecle en cikef du S«niee dei Maoumenls hislûriquai.
LeB travaux de fouilles exécutés eu 190& dana les trois dépar-
tements algériens se divisent de la façon suivante :
J. Diparlemml d'Alger. — Fouilles à Chercbel.
II. /)llparfnn«nt ^ Cotutantme. — FouîHps à 8ouk-A)iras, k Klia-
mÎBSe, Annnune, Lambèse, Tim^ad.
C'est encore H. Waille, professeur à la Faculté des lettres d'Al-
ger, qui a bien voulu calte année assumer la Uche des fouilles de
Ghenhel.
Au printemps dernier, il a découvert dans un terrain apparie-
oant Jk M. Besse, épicier, rue de Tenès, une tête de marbre, gran-
deur naturelle, ceinte d'un diadème avec un morceau d'étoffe ramené
Kur le sommet de la tête. Malgré les meurtrissures du oei et du
menton, onpeat reconnaître, an modelé du front et à la bouche
proéminente, le roi Juba II. Il a été exhumé également, outre un
fragment d'inscriplion, une colonne de granit, une pierre phal-
lique, des fragments de poterie hispano-mauresque et une figu-
rine de marbre à dos plat (Bacchus ceint d'une lourde couronne
de pampre et de lierre, et qui semble inachevée).
Un autre chantier a été ouvert sur une partie de l'emplacement
de la seine du théâtre antique, situé dans le nord de la ville ac-
DigiLizedbyGoOglc
— 76 —
luelle. Ce théâtre était encore intact avec ses 97 gradins en iSAo,
et les matériaux en ont été pris par le Génie militaire français pour
construire une caserne voisine. Lu scène subsiste encore cependant :
à 7 mètres de profondeur on a trouT« le couloir de l'orchestre .
des chambres de belle construction, un escalier longeant jadis
les gradins. Mais, dans le prolongement de ce conloir, il y a dofi
maisonnettes, une route, une vigne H cinc] propriétés partiru-
liëres.
Des fûts de colonnes lisses et cannelés, en mariirc lose, en
brèche d'Afrique, en marbre vert piqué de rouge ont été eihuinés.
ainsi que de beaux chapiteaux d'ordre composite, des bucranes.
nn chapiteau-applique avec un thyrse comme motif central,
un ronronnement de colonnelte en forme de corbeille entourée de
feuilles d'acanthe avec dessus en feuilles de chéoe avec giands, des
fragments d'inscriptions monumentales, d'ornemcals de toutes
sortes et de marbres les plus variés, etc., indiquant k n'en pas
douter que ta décoration de la scène dn théAlre de l'ancienne Car-
Morta était d'une grande richesse.
Si l'Etat s'était réservé la propriété de l'emplacement oi*! sp
trouvent ces ruines, il aurait pu préserver un ensemble presque
aussi intéressant que celui du théâtre de Timgad. M. Waille a
déblayé des murs de six mètres de hauteur bien conservés et
a recueilli de nombreux raorreaux de statues de marbre blanc.^
Tout dernièrement, il vient de découvrir dans tes substruclions
du tliéâtre une belle statne presque intacte, représentant, croit-41,
une des Muses.
Cette ligure est nettement cambrée; les hanches en sailtie se
devinent bien sous l'élofle. Elle s'appuie sur la jambe droite (trois
doi^B du pied recouvert par la draperie sont seuls i découvert);
ta jambe gauche est légèrement infléchie. La ceinture est nouéf
immédiatement au-dessous des seins, et la main gauche est rame-
née sur la poitrine. La droite qui manque, tenait peut-être une
lyre. I.a léte a la chevelure ondulée, ceinte d'un bandeau et ra-
menée h l'arrière en rhignon. Le marbre pèse 1,900 kilogrammes.
La hauteur est de 9 mètres.
DigiLizedbyGoOglc
SotIK-AlIRAg.
M. ledocleurRouquette, médecin militaire, en garnison à Souk-
Abras a conlînué les fouilles qu'il ovait entreprises l'an dernier. Au-
torise par la municipalité à percer une grande saignée dans le
mamelon dit de taint Auguttii, saignée qui est destinée à servir
de rue, le docteur Bouquette a trouvé des murs nombreux appar-
tenant à un monument et à des maisons romaines fort bouleversés
par les Berbères k une (r^ basse époque. Touterois il a exhumé :
une vaste chambre d'une habitation encore décorée d'une mosaïque '
de dallage Fort détériorée; un grand mortier à huile monolithe de
o m. fis de diamètre; une petite slMe votive sans inscription; des
bases de colonnes; des seuils de portes; enfin quelques monnaies
dont quelques-unes ont pu être déterminées malgré leur mauvais
état de conservation : on y voit les images et les noms de Julio
Mamea, d'Alexandre Sévire, deMaximin, de Claude 1" et un denier
consulaire fragmenté.
KtlANISSA.
Avant d'entreprendre les fouilles de Kfaamissa i Tendrait dési-
gné sous le nom de irplatea vetusn, c'est-ik-dire l'ancien forum, par
opposition- avec le irfonim novum» découvert il y a trois ans,
M. Joly commença par faire pratiquer une route carrossable pour
tas charrois depuis l'arc de triomphe déblayé l'on dernier jusqu'au
vieux forum.
Il [Hit suivre tout d'abord la voie triomphale romaine sur un par-
cours d'une quinzaine de mètres, au boutdesqueie il rencontra une
voie transversale pris d'une petite basilique chrétienne, des sub-
slmctions d'une bonne construction, un égoul se dirigeant vers
i'aotre forum et un tombeau.
L'accès pratique au champ de fouilles étant ainsi obtenu,
M. J«l; entreprit les déblais en dégageant tout d'abord une plaie-
forme située en contre-bas de la place pnUique et dont le mur de
fond forme la limite antérieure du forum. Douze chambres furent
mises au jour sur cette ligne, avec des portes s'ouvrent sur une ga-
lerie aux exirémilés de laquelle cinq autres pièces étaient dtsposiées.
Ces chambres sont probablement des boutiques accessibles seule-
DigiLizedbyGoOglc
— 78 —
ment à la plaie-forme iaférieure. Peut-âtre ëtaient-elles à deux
étagfes, et nlors l'^taffe du dessus ëtait-il au uiveau de liKtplalen vo-
tU3« 1 Nous ne saurions Taffinner, quoique cette hypolbèse soit assct
vraisemUable.
Au cours de ces déUais. ii a d^uvert quelques inaeriptions.
Il a recueilli, en outra, un jeton d'étain, d'un dinaiëlre de
o m. o33 et d'une épaisseur de o m. oos , portant lus »ix lettres
ci-desBOuB :
BL
Une médaille de cuivre de o m. na de diamètre représentant, à
l'avers et au reven, des figures avec lettres effaeées; une penture
k chamiëre de bronte pour farmeture d'une porte (longueur,
o m. 9o: épaisseur, o m. oS); enfin divers objets de fer.
La pUte-fonoe ayant é.iè débarrassée, ainsi que les constructions
qui en occupaient la partie postérieure, l'espace supérieur fbt atta-
qué et presque entièremenl déblayé. Les résultats en sont des plus
intéressants, et tout d'abord on ne peut qu'être extrAmement frappé
de la similitude qu'offre le plan de ce forum dt; Kbamissa avec
celui de Tim^jad. On peut en juger par la dascription rapide qui
va suivre.
Sur le c6lé gaucbe de la place, une très vaste basilique jndi>
' claire qui occupe, et même au delk, tonte la iongu<?ur de ce oAté,
communique par deux portes i un portique de lo colonnes corin-
thiennes. La largeur de la basilique est de 98 m. 5o, mais des
points d'appui iotérieurs la divÎMieiit en Iroia nefs, soatenues dia-
coDP par oeuf colonnes, dont la rangée «e relonmait €n avant et en
arrière du vaiaaeao central de façon k former nn rectangle dont le
petit c6lé comportait six colonnes. En déduisant colles d'ange,
pour ne pas les compter deux fois, l'iatérieur de la basilique était
donc porté par 36 colonnes. Dans le fond de la salle se trovvent
les subelmctions de l'estrade réservée anx negislrala et des salles
aeceMoires de service an nombre de six. Le soi de la basilique est
Baturellement plus élevé que celui du forum.
Dana le fond de la place, ainsi qu'à Tkammgadi, sont dispoeécs
des chambres qu'on peut facilement supposer avoir été des bou-
tiques eu des sailee de réunion nécessaires h ton! foram romain.
DigiLizedbyGoOglc
— 79 —
L'une d'^ee, aaaes vsale, a conservé les soubasBements de tcoa
petits monuments dont celui de l'axe a été coupé uUérieuremeal
par un mur qui, prolongé en avant ainsi que le ouïr de droite de
la salle, a permis d'établir une construction barioB{(ue ressemUaul
fort à une ebapdie byiantine. Une autre salle, précédée de trois en-
trecolonnements , s'ouvre sur une pièce creusée dans la colline qui
domine ce cbté du forun). A l'angle droit de la salie, ua petit
espace rectangulaire, accompagné sur sa droite par un escalier de
a^t marches, semble avoir ét^ la tribune aux harangues.
Enfin le c6té droit de la place publique contient deux impor-
tants édifices dont, k notre avis, l'un devait être la Curie; l'autre,
le tem{de de Jupiter, JuaoQ et Minerve, c'est^-dire le Capilole.
L» Curie supposée, située dans le fond près des boutiques,
était précédée d'un perron de six marches qui donnait accès <i une
sorte de pronaos ou vestibule, ouvert par trois entreoolonnements.
Puis on pénétrait par une porte située dans l'axe du vestibule dans
une sidle au bout de laquelle un reste de mur transversal parait
avoir porté la tribune où siégeaient les sénateurs ''J. L'ordre des
eoloones du vestibule est l'ionique. M. Joly a réussi k remoD|er une
colonne entière avec son chapiteau '^'.
Le temple se compose d'une cella'-') eatourée sur trois faces (eo
avant et sur les cdtéa) par un portique comptant douze colonnes
et treize entrecolonne men ts , le mur postériear du sanctuaire se
prolongeant sous les portiques latéraux et se terminant par des
pilastres.
Ces colonnes dont, avant les fouilles, des morceaux gisaient sur
le sol avec un large filet (om.aâ eaviroo de hauteur) à chaque
extrémité avaient été prises par les archéologues pour des colonnes
puniques, à cause de leur peu de hauteur (a m. 60 environ) par
rapport k leur diamètre'*'. Cette méprise, des plus excusables, ne
saurait plus subsister en face des travaux de déblaiemeut qui dous
ont fourni des fragmenls de f&i» de même diamètre, privés de fi-
lets. 11 est donc certain que le filet supérieur des tronçons primili-
vement tronvéa n'était que la bague du tiers inférieur des colonnes ,
<'' La lirgeur de I* curie de Tiinjad esl de pré» de 10 mètre»; celle de Klia-
miam lariit près de g métrés.
'*) Diaaiètre de la vimal»: 0 m. 70; du clw[H(eau ; d m. 65. Gfticaîre.
'*> LongUPDr : 7 m. oS; largeur : 5 m. 59. Ltrgeor de« portiques : 'im. o5.
<*> Diirôètee : » m. SU; DMrltre de (Jbeinlou.
DigiLizedbyGoOglc
— 80 —
(ilisposition qui fut tant de fois employa à i'ëpoqne de la Renais-
sance. L'ordre du temple était donc de proportions normales, et,
s'il était corinthien, ce que nous ne savons pas encore en l'absence
de débris de chapiteaux, la hauteur des colonnes atteignait 8 m. 5o.
On ne saurait douter que cet édilire fut consacré : à Jupiter dont
on a retrouvé, en 190A, un magnifique morceau de statue en
marbre ''' se composant de ta tête et du torse (PI. VIII); à Janon,
dont Masqueray a trouvé la léte en cet endroit; et i Minerve dont
M. Joly a découvert, cette anaép, un pied et le liras droit tont en-
tier d'une soperbe facture"'.
C'était donc le Capitole qui, contrairement à celui de Timgad,
avuit ici sa place au forum. Sur le cAté du monument qui fait face
à la ville, on adossa, à une basse époque, un baptistère qui donne à
supposer que le (emple païen fut converti en église.
De nouvelles inscriptious ont été trouvées également dans le
vieux fonim au cours de cette année : la plus intéressante est con-
sacrée h Larcin Lvta , épouse d'A. Larcius Maerinus, chef de ta tribn
des Numides et flamine perpétuel^').
Un buste d'homme en marbre fut trouvé renversé près de la
pierre qui portait le texte(Pl. VIII). Il est en bon état de conserva-
tion (sauf le nei qui est i^rement cassé). Les cheveux et la barbe
sont frisés; la toge est attachée sur l'épaule droite. Un peut y voir
l'image de Larcius Macrinus.
En outre, ou a exhumé des fragments de chapiteaux, de cor-
niches, de frises ornées de rinceaux, de chapiteaux gravés sur des
placages de marbre, de bases, de poteries, d'objels de métal, de
DigiLizedbyGoOglc
— 81 —
ment encore iDConnn dont deux arcades émergent de terre. La fouille
s'est faite sur une tranchée de 5o mitres de longueur sur 5 mètres
de largeur. Elle avait pour but de dé^ger la façade du monument et
de préparer les opëratioas qui nous amèneront à la recherche du
forum de l'ancienne ThibSit. Nous espérons arriver à un résultat
satisfaisant l'année prochaine, en suivant de proche en proche
les dallages des voies.
Le second point exploré a été une maison d'où, il y a plu-
sieurs années, avait été retirée une inecription aujourd'hui con-
servée à Hammam-Meskoutioe, et qui était placée sur un monu-
ment aux Dieux lares (Genio Domut Maerwn) dédié par Agathopus,
affranchi d'Antistius Postumius Aquilinus et de son frère Anlistius
Burrus.
Cette base honorifique se trouvait au milieu d'un atrium Houlenu
par quatre colonnes qui offraient celte parlicularil^ qu'elles étaient
entièrement enduites de stuc peint et sculpté. Nous en avons trouvé de
nombreux merceaus. L'atrium a été déblayé, ainsi que plusieurs
chambres voisines. C'était la demeure de ta famille des Antistîus,
DDe des pins importantes sinon la plus considérable de la ville. On
y a mis au jour une intaille représenlant une femme tenant un épi
de bté.
Enfin, h l'endroit ofl Ravoîvié signale les restes d'une fontaine
demi-clrealaire, on a récolté plusieurs inscriptions fonérnires, la
plupart consacrées aux Anlistius, dont il est évident que se trou-
vait l le lieu de sépulture.
Lahbbse.
M. Counnontagne , directeur de la Maison centrale de Lambèse, '
s'est mis à l'œuvre avec le plus grand dévouement pour continuer
le déblaiement du camp de la lil* légion Auguste.
Les trois grandes voies aboutissant au Praetorium ayant été entiè-
rement dragées l'an dernier, nous résolûmes de fouiller en igoA
la partie située au Nord-Est dn camp, c'est-à-dire celle comprise
entre la voie Prétoneone à l'Ouest, la voie Est an Sud, le cAté
oriental du rempart à l'Est et l'enceinte septentrionale du camp
au Nord.
La totalité de ce carré n'a pu être débarrassée , mais les résultats
n'en sont pas moins des plus intéressants.
AKHÉHAan. — N* 1 . 6
DigiLizedbyGoOglc
— 82 —
Sur la voie Prétorieniie apparaissent deux corps de bAlimeuls dn
dimensions iuégalos. L'un, celui situé au Nord-Ouest, reDrenne
des casemeuients abritas hous un portique bordant le calé orien-
tal do la voie Prétorienne. Ces casernements ('^ sont limités i l'Est
par un mur continu dans toute la longueur du ptté de construo-
tions; sur le flanc oriental dudit mur s'appuieel une série de
chambres mililaires qupclaire, sous un portique, use cour bar-
longue limitcD de l'autre càté {à l'Est) par d'autres cbambres sem-
blables aux premii'ree. Cette cour a son entrée sur un large boule-
vard que borde le rempart au Nord. Deux coors paroiltee, entourées
des mêmes cases et orientées de même, font suite à la précédente
du cdté Est.
L'autre corps de bsUimeiit est situé à l'angle de la voie Préto-
rienne, avoc laquelle il communique par un portique de huit
colonnes , et de la voie Est du camp. L'angle Sud-Ouest de cette
construction se mâle avec l'angle Nord-Ëst dn Praetorium.
Les deux ensembles de bâtisses limitant le flanc oriental de la
voie Prétorienne sont séparés pur une rue perpendiculaire k celle
dernière et coosequemment parallèle au rempart Nord et i U vme
Est, ladite rue an parlant pax de la voie Prétorienne et etteignant
le rempart Est.
Le corps de bâtiment attenant au Praetorium est une vumU; il
possède un atrium avec un bassin de 6 mètres de largeur, flanqué
à ses quatre angles de colonnes et orné de niches demi-circulaires
à ubaeiin de ses axes. A l'Est de ce bassin, une grande pi^ (peuL-
('trc un tablinuiii) et une suite de chambres, de vestibules dont
DigiLizedbyGoOglc
— 88 —
de l'eipaee ronfermd eatre la voie orieolaleet le rempart Nord, un
Bionument k quatre grandes travëee s'ouTre par une porte unique au
Nord Bur un passage étroit dëbouebant sur le boulevard. A l'Est de
l'édifice, une sorte de hangar adossé au rempart oriental et sou-
tenu dans son grand axe par une file de douze piliers.
Chaque travée de la construction, traversée par une galerie cen-
trale, s'ouvre sur les travées voisines par une lai^e baie. Elle est
divisée en trois parties de chaque c6té de la galerie, et ces divisions
sont marquées par des piles appuyées sur les mars latéraux et pré-
cédées par des colonnes. L'ensemble des divisions pour chaque
e6té est donc de douse. Nous pensons, sans pouvoir l'affirmer par
•ucuD texie épigraphique , que nous sommes là en présence d'une
écurie.
A rOaest de ce monament, avec façade sur le boulevard Nord ,
an très grand édifice a été déblayé. Les fouilles n'étant pas entiJv
rem«nt terminées, ta destination de la construction ne saurait 4tre
encore déterminée, mais celle-ci est remarquable par son impor-
Unce.
La porte principale sur le boulevard donne acc*>R à une allée mé-
diane bordée à droite et à gauche par un portique que supporlaient
ncur colonnes. Ces portiques possèdent encore leur dallage; ils s'ou-
vraient chacun sur cinq salles trfes profondes. Au bout de l'allée,
une autre se présente transversalement et permet d'accéder à une
grande cour rectangulaire entièrement environnée de portiques.
En face et sar les côtés, on pénètre dans des salles d'nne largeur
quatre fols égale <i leur profondeur.
Le défaut de toute inscription relative à l'affectation de ce vaste
édifice ne nous permet malheiireuHement pas de nous risquer dans
une conjecture tant soit peu vraisemblable. Espérons que, l'année
prochaine, les documents utiles nous seront fournis à ce sujet par
le» travaux de déblai.
Ah floars de cea belies fouilles, nous arons recueilli quelques
textes épigrapbiques.
M. Courmontagne a également trouvé: une pentnre de bronze,
avec sec cloua, de la porte Est da camp(^); des fragments d'une
"> himgmar : o m. 80; ifrarlnMot ém bride* : o m. 10; lon^pur dc^
DigiLizedbyGoOglc
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sUlue ûquosti-e de broote, dans uno chambre bordant à l'Ouesl la
voie ['rélorieaae'"; une corne d'abondance, longue de o m. &o;
d'une partie plus large sortent deux feuilles , une grappe de raisin ,
une pomme de pin et un motir décoratif. Cet objet, parfaitement
conservé, est de bronze recouvert d'une légère couche d'or; sur près
de la moitié, la couche d'or est intacte et a conservé son brillant.
De plus, dans la travée Nord du bâtiment découvert pr^ de
l'ange Nord-Est du camp, nn nouveau dépAt de balles de fronde cd
terre cuite a été exhumé. Enfin , dans un caniveau des constructifus
de ta voie Est, on a recueilli une intaille sur agate de couleur fauve,
en pâte fine d'un blanc laiteux, reiH-étienlanl Hercule debout, te
coude droit appuyé à l'extrémité d'un rocher sur lequel repose la
massue du dieu. r<e long de son flanc gauche pend la dépouille do
lion deNémée; de la main gauche il tient te petit Télèpbe, vers
lequel il tourne ses regards. La tête est de profit ; cette gravure doit
dter du ■"siècle de notre ère. On connaît la légende d'Hercule
et de Télèpbe, son lib : dans un moment d'ivresse, Héradfes
déshonore ta fille du roi de Tégée, Auge, prêtresse du temple
d'Athéna. L'enfant auquel elle donne te jour, Télëphe, est caché
par elle dans le sanctuaire, puis exposé par le roi sur le mont Par-
ihenios oà le héros découvre sou fils allaité par une bicbe. La
représentation de cette scène antique existe dans plusieurs sculp-
tures; notre întaitle, comme ta belle statue du Mnsée Chiaramontî
h Rome'^l, nous figure Hercule tenant Tétèphe, sans avoir à ses
pieds l'animal bienfaisant qu'on trouve partout ailleurs.
TIMGAD.
I. DéBUIBMS%T VB VOIES DIMHSIS. QOARTIBH EN AMpniTHiÂT».
Comme toujours, nous avons éprouvé, pour le déblaiement des
voies, les mêmes difficultés : après avoir installé un chanUer dans
la direction d'alignements indiquant aussi nettement que possible
une rue de la ville, on est surpris de la trouver encombrée de ood—
struclions et d'être arrêté au moment où Ton s'y attend le moins.
D'autres voies, au contraire, apparaissent dans des endroits oA on
' lion^cur du plut QrwMl nwneau : i m.
' S. ReiiMtb, Btfeii.d*kHmU, 1, p. ^71.
DigiLizedbyGoOglc
ne les goupçoonait pas : ce sont là les hasards inséparables des
travaux de fouiiips. C'est ainsi que la voie parallèle au Cardo qui
descend desgrauds theroiesdel'Esl pour passer sous la poterne Nord-
Est, et qu'on pensait devoir se proloii^r assez loin en dehors des
murs, fait retour à ifi mètres à l'Ouest et vieul se buter contre une
Gonstnictiou en mauvais état. Une partie de son parcours est même
mécounaissaUe des thermes au rempart, et il ne sera possible de
la dégager que lorsque des déblais complets seront exécutés dans
oe quartier de la cité.
Nous avons été plus heureux en suivant le dallage de la voie
prolongée du Capitfde, qui vient se rencontrer au Sud-Ouest des
grands thermes du Sud avec l« voie qui passe k l'Ouest de cet 4ta<
blissementC). Au bout de ce carrefour, la rue suit un tracé courbe
et s'inflëchit vers l'Ouest en contournant une colline élevée qui do-
mine le temple de Jupiter au Sud.
A près de 80 mètres de distance du carrefour, un second carrefour
nous est apparu, l'une des voies descendant au Sud vers te fort
byzantin, l'autre enveloppant toujours le bas du mamelon vers le
Sud-Ouest, où elle rencontrera le ravin que les eaux pluviales de
plusieurs siècles ont pratiqué dans la partie oi^cidentale de nos
mines. Ealre ces deux carrefours , un sondage pratiqué dans la coUine
nous a fait aboutir, en suivant un étroit corridor dallé en pierre, à
un nmr de soutènement élevé qui appuyait un quartier haut de la
TÏUe. U y aura là des fouilles fort intéressantes k effectuer, car ce
quartier se présentait en amphithéâtre et devait être fort pitto-
resque. Il en faudra trouver les accès, les voies et surtout remettre
d'a|^omb les murailles de soutènement qui sont déversées. Ce tra-
vail sera coAteui et dîIRcile, mais les résultats seront des plus
importants.
Les voies découvertes possèdent toutes encore leurs égouts.
''' Cette VDie peut élre caasiiiérée, comme le prolongement liu Canio maxiiDus
Sud mvee lequel die fait un ■ngtc obtua très peu pnHioiicé.
DigiLizedbyGoOglc
IT. CnTiTinuATion des fouillu nu quinds Thrbmbs Est.
Eu cherchant à dégager ce que nous pensioag être la limite Sud
des grands Thermes Est, nous avons déblayé de nouvelles salles
faisant partie de ce monument.
Ce sont : au Nord du grand caldarium, et à l'Ouest de l'extré-
mité Nord dafrigidarium, une salle chaude avec ses piliers d'hypo-
causles en brlquos; puis, s'alignanl avec le mur septentrional de la
pièce froide, une muraille limilant un couloir disposé le long des
salles es sous-sol trouvées auparavant. . Au Nord de ce corridor,
deux salles d'inégale grandeur donnent accès à une troisième aussi
large que l'ensemble des précùdeates. Une galerie étroite est placée
sur le flanc oriental desdites salles dont les mars sont fort élevés
et de bonne construction.
D'autres chambres se dessiuent vers l'Ouest; une d'entre elles
renferme un puits circulaire.
Celte fouille, qui n'est pas encore complète, sera achevée en
1905.
HT.- DÊCOnVBKTB DK QDITRB MklHONS ET d'dKE BISILIQDB CBRiriENNE.
Les quatre maisons découvertes celle année i Timgad sont :
1° Un carré k l'Est du monument demi-circulaire du Cardo
Maximus Nord ''' et k la même hauteur que celui-ci;
3° Un carré au Nord du même édifice et k l'Esl du Cardo ;
3° Un CBiré au Sud des petits Thermes du Nord et également k
DigiLizedbyGoOglc
— 87 —
où nous avons trouvé des restes de dallage eu mosaïque. En ïace,
portique, paiement recouvert de mosaïque et accédant au tablînum
doat l'extrémité était éclairée sur la rue parallèle à celle de l'entrée.
A l'Ouest du tablinum, salle dans laquelle nous avons exhumé un
si^ de latrines en pierre de grès k trois trous. Le vestibule, sur
la droite duquel était disposa une vaste chaiabre faisant l'angle
Sud-Est de l'immeuble, conduisait aussi , sur son flanc oriental, par
un étroit couloir à un second atrium dallé en pierre, au milieu
duqud est resté un puits de forme octogonale. Cet atrium avait son
entrée sur la rue bordant la maison it l'Est. Sur le mur séparant
l'atrium de la chambre d'angle, nous avons trouvé deux auges de
pierre utilisées à l'époque byzantine comme mangeoires'').
L'habitation contenait en totalité : la pièces, 3 atriums et un
veatibate.
Le deuxième carré, en bordure sur le Cardo Nord, présente son
entrée sur la troisième voie parallèle au Decumanus Maximus en
descendant dans la direction du Nord.
De cette entrée, on accédait à un atrium dallé possédant une fon-
taine sur son c6té oriental. Dans l'anj^ Sud-Ouest de l'atrium se
trouve une porte avec une marche. Dans la partie méridionale de
la maison, on compte six pièces différantes; la partie Nord, moins
élevée, en rauframe dix.
Dans l'atrium, on distingue une pierre de décharge des eaux flu-
viales d'une jolie factura.
Le trusième immeuble était ouvert sur le Cardo par une porte
garnie de trois marehes. Le vestibule contenait de jolies mosaïques
géométriques. A l'Est et en face de l'entrée, un atrium a conservé
ses bases de colonnes en place; un puits occupe son milieu, A gauche
de i'atrium, au Nord-Est de la maison, on découvre des bains privés
dans lesquels on reconnaît l'étuve avec partie demi-circulaire sur
son côté Ouest et un fourneau. En bordure sur la voie séparant les
petits thermes du Nord de l'habitation, se voit une salle avec hypo*
eauste intacte, le ealdarium; ii l'Est de ces deux chambres chaudes,
uQ second ealdarium faisait emprise sur la rue, comme le précédent.
(» Nous en afiMii d'autres eiempln àTimgMl. (Vmt JmtimJ «fficirl du 17 jan-
ter i9a&,p. 84; «t A. Ballu, Ut ruiiut de Tm^, p. 918.)
DigiLizedbyGoOglc
— 88 —
Enfin, au Sud de ce second hypocauste et à l'Est de Tatrium, il
reste une petite piscine d'eau froide qui, plus tard, fut convertie en
baptistère à l'usage d'une basilique chrétienne t" installée à l'époque
byzantine sur les ruines de la partie Est de la maison.
Nous y avons découvert une jolie fenêtre en pierre de grès, à
deux petiles arcades. En dehors de ces salles, on compte sept pièces
appartenant k l'immeuble, [dus un vestibule avec porte d'entrée du
cAté Est.
A l'angle, on remarque ane pierre percée en biais pour attaeher
les chevaux. Un grand nombre de ces pierres ainsi taillées se trouvent
k Timgad, notamment dans les boutiques dn Nord du Forum, sur
la grande voie.
La petite basilique chrétienne possède une porte ouverte sur la me
bordant le carré au Nord; dans ta direction opposée était disposée
l'abside, de forme hémisphérique; deux colonnes enlevées i une
ruine voisine décoraient les abords du chœur.
La quatrième maison, située non loin du rempart occidental de la
cité, n'est pas entièrement déblayée. On y voit un couloir ou vesli-
tihule dallé en pierre, conduisant à un petit atrium paiement
recouvert de dalles. Une étroite galerie traverse entièrement la mai-
son de l'Est à l'Ouest. A l'angle Sud-Ouest est disposée une grande
pièce avec une large entrée sur la voie longeant le cM& occidental
du carré. Cette entrée a conservé un seuil percé des crapaudines
qui recevaient les gonds de la porte. On voit aussi une pièce en
sous-sol dans laquelle on ne pouvait accéder que par le haut , et
plusieurs autres chambres, dont une avec sol en béton, les autres
DigiLizedbyGoOglc
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An Sud-Est de celni-cî, on a trouvé deax autres grands bassins-,
l'un est muai d'une (rappe ea pierre pissant dans deux rainures
latérales et donnant jadis accès k l'eau par une petite arcade mé-
nagée dans la pierre.
iditre le basun voûté et les deux autres, on a eihumé deux étages
de galeries dalléee en pierre, contenant deux cures rectangulaires
et trois vases de grande dimension en pierre.
Edëd, an Sud de l'hémicyGle des latrines des grands Thermes
Snd, denx autres grands bassins Tonnaient les dépendances de cet
établisse ment.
V. DéconvaRTE des petits Thehhbs du Sud.
A &o mètres environ de ces bassins, nos travailleurs ont décou-
vert un joli monument; c'est encore un élablissement de bains pu-
btica, le leptSnu trouva h Timgad.
L'enlrée était au Nord-Est. Une large porte permettant de pénétrer
dans un premier vestibule rectangulaire an fond duquel un renfon-
cement, profond de i mëtre, était réservé au tenancier des bains.
Du vestibule d'entrée, dallé en mosaïque de couleur noire, on accé-
dait, à l'Ouest, à un second vestibule''' qui s'ouvrait sur la grande
salle centrale indispensable à tous les thermes romains.
Il est à remarquer que, pour empêcher le public du dehors de
voir à l'intérieur des bains, le premier vestibule ne communiquait
avec les salles qne par l'intermédiaire du second , et il était impos-
sible de rien apercevoir avant de parvenir h ce dernier.
La grande salle, large de 6 m. &o sur g m. 3o, était limitée au
Nord-Eat par le second vestibule; an Nord-Ouest, par une pièce
rectangulaire qui servait d'apodyterium.
Snr le c4lé Est donnaient deux exidres pour le repos et la con-
Teraation; l'une, cdie du Nord, était demi-circulaire; l'autre, au Sud,
rectangulaire. La première a conservé sa mosaïque de dallage orne-
mentée; la seconde était recouverte d'une mosaïque de couleur
noire, plas tard rapiécée avec des peUls cubes de terre cuite. Au
Sad de l'eiidre reclangulaire, juste è l'angle Sud-Est du bâtiment,
C) Dillé aulrefoù en mosaïque qui fut rempltcée à une bagiie époque
gnaàti dillcs de tnre cuite qu'un posiit tur le» pilier* d'bjpocauiloii.
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on voit une pièce qui était destinée à la réserve du combustible; elle
ëlâit ouverte sur le dehors, au Sud.
A rOuest de cette piëce, au Sud-Est de la grande salle, un étroit
dégagement du service faisait communiquer cette dernière avec
l'extérieur. Au Sud de la salle, dans Taxe, se trouvait la piscine
d'eau froide dans laquelle on descendait par deux degrés actaelle-
nienl en bon état encore.
A l'Ouest de la salle centrale , côte Nord , une porte accédait à la
pièce tiède, le tepidarium O; de cette salle, on communiquait k nn
premier caldarium 1^1 muni sur son llaac oriental d'un bamin chaud
rectangulaire, contigu à la (grande selle. Au Sud de ce caldarium,
dans l'angie Sud-Ouest du monument, se dressait une seconde
salle chaude'^' flanquée, sur son cAté Est, d'un bassin rectangulaire
et, sur son c6té Sud, d'un bassin hémispbérique.
Enfin, sur le flanc Est du deuxième caldarium, un dégagement
pour le service des chaufferies permettait ralimentation , au Nord,
d'un fourneau pour le premier caldarium et, à l'Ouest) d'un antre
pour l'alveus du deuxième caldarium.
Le tepidarium n'avait pas de fourneau spécial. Il bénéficiait seu-
lement de la chaleur que lui apportait le voisinage de la première
chambre chaude.
Quant au bassin demi-circulaire du deuxième caldarium, il était
desservi par une case spéciale de service disposée sur son cAlé mé>
ridional.
La façade orientale de l'étaUlsBOment était munie de quatre
gros contreforts en maçonnerie : soit deux a l'angle Nord-Est, un
en prdongement du mur séparant l'exèdre rectangulaire de la
pièce de réserve pour combustibles; le quatrième à l'aagleSwl-
Est de celle-ci.
Le dallage de la grande salle des exereiees était, comme on le
pense bien , en mosaïque d'ornements et devait être très ricbe. Hais,
à un moment de remaniements, on répara cette mosaïque qui était
en mauvais état, et l'on en remplaça la {dus grande partie par des
dattes en terre cuite d'hypocaustes, qui couvrent acbiellement Is
presque totalité du sol de la salle.
<" DinKinsionti : 3 id. 8a sur 5 m. o3.
I» Dimciuions : A m. à5 rnir 6 m. i5.
!'> DimentiiM-'' i 3 m. S8 sur 6 m. 3H.
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Nous BVons eiamÎDé attentivement ces dalles et noue en avons
trouvé deux portant dee ioscriptianB et deux , l'une , avec nue tâte de
femme grav^, l'autre, avec une t^te d'homme doat les cheveux
tombent abondamment de chaque cAté.
La première inscription est ainsi conçue :
SATVB.NINVS FECIT
BONIS BENE
TALIA
TALIBVS
La seconde inscription est la suivante :
SATVRNINVS FECIT
DEDI SPERATVm
NE DISPERES
LEGISTI
RECEDE
Noui avons donné i c«t établissement de bains le nom de petits
Thermes du Sud.
Nous avons donc actuellement, à Timgad , compté jusqu'ici : un
f^rand établissement de Thermes du Nord et un petit; un grand éta-
blissement de Thermes k l'Est et un petit; un grand <5tablissenieat de
Thermes an Sud et un pelit, el les petits Thermes du centre sur le
due Est du Carde Maximus Sud, eoiltepl bains publics.
VI. DicOUTERTK DRS BtINS DBS PlIILADSLPHKS.
Dans notre rapport sur les fouilles de i(|o3, nous avons décrit
la découverte op<fr4e par. nos travailleurs d'ime tMêoique daiu tm
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monument inconnu. C'est qu'alors les fouilles de ce Doonument n'étaient
pas assez avanctfes pour que nous pussioua, en toute connaissance
de cause, indiquer son alTectation. Il n'en n'est plus de même au-
jourd'liui : cet édifice est la hwliime maison de bains déblayée à
Thamugadi.
En découvrant a\ec soin la mosaïque eo question, nous avons,
en plus de l'inscription «FILADELFIS VITA a (Vivent les Phila-
delphesl), trouvé celle de «SALVV LOTVn,quidoitselirea&i/iiiiii
/olHinn, c'est-à-dire ''Bon bainn.
L'établissement appartenait donc sans doute à une soriété qui,
probablement, l'avait fait construire A ses frais. La désignation
de l'édifice pourra donc se faire par celle de nbaim tiet Phila-
L'examen des ruines de ces thermes ne peut d'iiilleurs laisser
aucun doute sur la nature de la conslruction. Distants des grands
Tbermes du Nord extra mvro» de 3 3 mètres, et à l'Ouest de ceux-ci,
ces bains étaient précédés, du coté du Sud, par un portique dont les
colonnes ont laissé leurs bases en place; celui-ci était dallé en mo-
saïque et disposé devant une grande cour sur les flancs de laquelle
il faisait retour. Pour parvenir de la rue au sol du portique, se
trouvait une double entrée ou plutôt une entrée précédée d'une
sorte de tambour ou de porcbe, dans lequel on descendait quaire
marches.
Du second vestibule, dallé en mosaïque de marbre, on accédait
latéralement à un grand couloir recouvert d'une jolie mosaïque de
dallage en partie disparue.
Dans l'axe de la grande dimension du couloir, une porte con-
duisait à une grande salle centrale dont le soi est encore dallé
d'une magnifique mosaïque encadrée par une bordure renfermant
des entrelacs en forme de T, jaune sur fond bien avec filets
blancs.
Sur le cdté Est de la salle, exidre on salle de conversation large-
ment ouverte, dallée en mosaïque (noir et blanc); toujours du
même côté, sur un tiers de la longueur environ, dégagement pavé
en pieire, de même profondeur que l'exèdre {ft m. o3).
Sur le flanc occidental de la salle centrale, grande [uscine froide
dont le fond est en mosaïque de (on noir. Comme la piscine des
grandsthermesduSuddeTimgad, celle-ci estenveloppée de murailles
couvertes de peintures à la fresque représentant des imitations de
DigiLizedbyGoOglc
— 93 —
marbres, en Tonne de panneaux rectangulaires. Sur le côté Ouest
de la piscine ont été pratiquées des niches caiTées.
ËnGn, au Nord de la salle des eiercices, trois portes étaient pra-
liquées. Celle de droite (angle Nord-Est) conduisait à un d^ago-
ment dallé de pierre et contenant un escalier dont sept marches
sont encore en place (dans l'angle Nord-Ouest de ce vestibule). Ce
déiragement était réserré h une partie du service des chaulTeries,
ainsi qu'en témoigne la présence d'un fourneau qui élevait la tem-
pérature d'une chambre bypocaoste, le tepîdariuni, disposée dans
l'axe de la partie Nord de la grande salle et communiquant avec
elle par la deuxième des trois portes citées ci-dessus.
La troisième baie (angle Nord-Ouest de la grande salle) per-
mettait d'accnder k une pelîtn chambre dallée en béton (de briques
pilées et ciment) qui était ouverte sur le côté occidental du tepi-
darium.
Ad Nord de ce dernier, un second faypocanste , le caldarium , était
chanfTé sur son cfité droit par un fourneau donnant sur le dégage-
ment de service; sur son flanc Ouest (ou de gauche) se trouve un
bassin demi-circulaire, pavé de jolies mosaïques géométriques, et
muni au Nord d'an important fouriteau de forme ronde. I^ fourneau
de droite cbaulTait aussi un bassin rectangulaire disposé de ce cAté.
Sur le c6té septentrional du précédent caldarium, autre chambre
chaude de même nature communiquant avec lui par une porte, et
possédant, sur son angle Nord-Ouest, un grand hémicycle qui, con-
struit en briques et moellons auxquels le feu a laissé une couleur
rougeâtre, recevait la chaleur d'un fourneau placé au Nord-Ouest de
l'hémicycle. Ce fourneau était desservi par un couloir de chaufferie
longeant la partie occidentale du bâtiment et contenant aussi un
fourneau qui donnait la température élevée k la paroi de gauche
du second caldarium, dont le cÂté droit (à l'Est) était percé d'une
porte menant à une petite pièce dallée en pierre, laquelle était
située BU Nord du dégi^ment placé en face de l'entra Est du
monument
Le bassin demi-circulaire du premier caldarium était garni d'une
pierre coDteaant ud jeu de billes et portant l'inscription :
CIR.CVS VACAT
c'eal-à-dire R le cirqne est vide*.
DigiLizedbyGoOglc
™ 94 _
Derrière, au Nord de rhémicycte da deaxiëmo caldarium, on
voit uu petit bassin chaud auquel on accédait par deux gradins
dans l'anglo Nord-Oueel d'une troiûime salle cfaaude, celle où fut
trouva, l'an dernier, la fameuse mosaïque des Pliitadelphes.
Cette chambre (longue de 6 m. 5o sur 3 m. 70) était disposée
au Nord du deuxième caldarium et, sur le seuil de la porte qui éta-
blissait une communication entre elles, se trouvait l'inscripUoD
citée ci-dessus de : SALVVm LOTVm.
Au Sud-Est de la salle existait un fourneau desservi par la petite
pièce formant te prolongement du dégagement de service du cAté
Est de rédiiîce. La chaleur arrivait paiement par une conduite
établie sous la partie Nord-Est de l'bémïcycle du deuxième calda-
rium.
Dans ces Thennes, pas plus que dans les petite Thermes du
Sud, nous ne retrouvons la pièce chaude, dépourvue de bassina,
qui roDstitue l'étuve de tous les autres bains publica de Timgad.
C'est Ik conséquemment une particularité à noter; mais cda ne
veut pas dire que l'un des cddarium n'ait pas servi d'étuve. N<mis
pensons qu'en ce qui concerne les thermes des Philadelphes, c'est le
deuxième caldarium qui était utilisé comme laconicom, la déperdi-
tion de chaleur devant y être tris faible en raison de la situation
de la pièce entre deuK caldarium. Quant aux petite thermes du Sud,
nous ne saurions affirmer lequel des Awx caldarium servait
d'étuve.
Au Nord de la salle k la mosaïque, on voit plusieurs salles qui
ont probablement été ajoutées après coup an bâtimeat; à l'Est de la
même, pièce de forme carrée sans portes (peul-4lre un soiu^ol),
suivie d'une autre, toujours dans la mente directimi, chacune étant
accolée à une chambre du cAlé Nordj puis, i l'ange Nord-Est du
bâtiment, latrines bien aménagées. Enfin, k l'Est du dégagement
des chaufferies, salle qui fut postérieurement coupée en deux par-
ties, et dans laquelle trois mangeoires ont été installées pour les
chevaux.
Cette salie possède, dans son angle Sud-Est, une porte avec trois
marches, ouverte sur une rue ani dépens de laquelle une emprise
fut opér^, k use basse époque, à l'Est du denxième vestibule de
l'angle Sud-Est du monument.
Nous avons dit qu'une série de pièces avait été rajoutée au Nord
des bains; dans ces constructions devaient se trouver plusieurs pis-
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— 95 —
cines d'ean Troide. Sur le cAté occidental de l'établissement, il y avait
nae grande cour bord^ à gauche par un portique dallé en mo-
saïque; à l'extrémité Nord de celui-ci, on peut voir les restes d'un
vaste hémicycle dont la mosaïque est intacte; c'étaient les latrines
primitives, élahlies sur le modèle de celles de nos grands Thermes
du Sud. Oh y entrait par une porte méoagée dans l'angle Nord-Ouest
du portique.
On voit que tes bains dits drs Philadelpheg étaient fort impor-
tants et constituaient l'un des édifices balnéaires les plus soignés
de Thamugadi.
VU. DÛOVVBBTI at U BIBLIOTHBQUB Dh TaàMOCàOI.
On se souvient qu'en 1901 nous nvons déblayé un des plus
remarquables édifices de Timgad, sur le côté Est du Cardo Maximus
Nord, et que, en présence de l'inscription incomplète qui s'y trou-
vait, nous avons été obligé de désigner Fédilice sous le nom un
peu vague de Schola ou de salle de réunion '''.
Le texte épigraphique trouvé au moment des fouilles du monu-
ment était le suivant :
iyiNTIANl FLAVl RO
(lENTO SVO REEPVBLICAE
SIVM PATR.IAE SVAE LE
S EXK CCCC MIL-NVM
CTVM EST C
Nous m étions réduits k ne connaître rien de la nature même
de l'édifice et à savoir seulement qu'il avait été achevé au moyen
de &oo,ooo seiterces, o'est-Â-dire près de 100,000 francs de notre
monnaie, à la suite d'un legs d'un cerlsin Quintianns Flavius Ro-
galUB.
Or, an cours des feailleB eiifeetuées sur remplacement du carré
<'> La neuvelUi rUcomerUt (RuiMt d$ Timgad), par Albert Ballu, p. 93. —
et rimgod. Uiu eilé africaine looi ftmfire mnaùt. pu- MH. Gagwt et BiHu,
p. 997. — Guitlt illuilH de Timgad, pir A. BiUu, p. 16.
DigiLizedbyGoOglc
place au Nord de l'tfdifira, nous avouR Irouvv un fngnient de l'ia-
BcriptioD <]iii en coin|ilète une bonne parlio :
TE M IVLlCîyiNTlANI FL AV I R. O
AM testap'aento SVO REIPVBLICAE
UvGADENSlVM PATR.IAE SVAE LE
3THECAH EX» CCCC MIL ■ NVM ■
\ PERFECCTVM EST *
La restitution : [opiu bibli\othecae est très probable , car, comme
nous Tavons longuement expliqué dans notre rapport de Texercice
icjoi ''', le monument élait voûlé, et ce genre de couverture con-
vient fort bien à une bibliothèque qu'eUe protège sûrement des
infiltrations pluviales.
Les livres étaient ranges dans des armoires ou des casiers que
recevaient les renfoncements reclanguUlres ménagés sur le pour-
tour du périmètre intérieur; ils étaient soit en rouleaux, soit reliés
et déposés sur les rayons d'armoires.
No(re découverte est d'autant plus intéressaole, que l'on ne con-
naissait jusqu'ici d'autre bibliothèque antique que la petite chambre
déblayée, il y a un siècle et demi, à Herculanum et reconnue pour
avoir servi de bibliothèque dans laquelle 1,766 manuscrits étaient
conservés '^',
IX. GiiArriTKa.
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— 97 —
Le premier deBsin représente un cheval au ^alop, emportant d'une
allure rapide le nram, véhicule à deux roues don! les anciens se
servaient fréquemment et dont on volt de nos jours une rÀniniscence
dans ies représentations de nos hippodromes modernes. Les formes
du cheval sont nettement iodiquées, mat pour une des jamhes de
devant. La voitur«, elle, n'est pas figurée entièrement; on n'en
aperçoit que la partie anl^rieure , et par con8é<[aent ni les nmee ni
le conducteur n'ont été dessinés.
Le second figure un lutteur aux prises avec une béte féroce. Nous
en avions déjà trouvé un de ce genre dans les graffites des grands
thermes du Nord exlra muras '^). La nature de l'animal n'est pas
très définie, nuis le lutteur est bien campé; il a ies jamhes nues,
ne porte pas de ooiffore et sa taille est serrée par une tonique qui
ne dépasse pas les genoux <^'. Il est armé d'un ejneu de chasse.
Le troisième nous montre la silhouette d'un cygne n^eaot,maig
malheureusement l'indication est fort sommaire et même incom-
plète; seuls, la tête, le cou, la panse et le devant du corps sont
figurés avec précision.
Le quatrième représente une dame romaine filant auprès d'un
enfant au maillot. Cette scène d'intérieur est charmante. La fignre
de la femme est de o m. 70 de hauteur et de o m. 90 de lar-
geur; elle est debout, porte une tunique à manches courtes,
repliée dans le bas de façon & laisser apercevoir la cheville et le
pied. La coiffure se compose de deux cordons de cheveux décou-
vrant le hant du front et retombant vers les tempes. La matrone,
représentée de face, tient de la main gauche la laine et de la
droite ie fuseau. La quenouille ne figure pas dans l'ensemble du
dessin qui est très soigné et nous donne une grande justesse de
inoavemmt.
Le cinquième offre un guerrier armé d'une sorte de lance et d'un
bouclier. La hauteur du personnage est de o m. 9 5 ; celui-ci , placé
de face, est debout et tient sa pique de la main droite, tandis
que Je bouclier est maintenu par la gauche. Le vêtement se com-
pose d'une courte tunique avec ceinturon et cuirasse. Ce dessin est
fort bien traité.
(■) Unt dli ajricaiae touë Vtmpire romdm, |>ar MM. Cagoat et Btllu, p. 9B3.
— Rapport iur le» fouifles de igoo (Journal offàtl An i" mai 1901, p. 983i}.
— ha immtO** diemivtrUt d» Tàngad, par A. Ballu, p. S7.
") Hauteur, o m. aS ; largeur, o m. 09.
AmiouMii. — N* 1. 7
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Le sixième est uum le ptus importaot et le plus intéressant. Il
nous montre un quadrige dont le dessin occupe la laideur entière
d'une grande dalle de calcaire bleu, non loin du laau du flamine
Liiberaîis.
Les coursiers sont tus de face, et le char, en raccourci , ne laisse
apercevoir qu'une partie de son avant et la roue de gaache. Les
chevaux se déploient en éventail avec dea dimenaiona figurées iné-
gales à cause de la perspective. Le cocher, debout, tient de la main
droite un fouet et de la gauche les rênes qui lui entonrent les reins,
a6n de lui donner plus de forc« pour les retenir. Un coutean sus-
pendu à sa ceinture est k sa disposition, en cas d'accident, pour '
coaper les liens qui maîtrisent l'ardeur des chevaui.
Une palme gravée en avant de l'attelage indique qae le cocher
itsl vainqueur; son nom, ainsi que celui des coarsiers qai est
inscrit au-dessus de la tête de chacun d'eux, est :
FAVYANVS
AVRIGA
Lt'S chevaux s'appellent :
LEANDER.
HERCVLES
ACHILLES
DIOMEDES
Pautril déduire de ces images que îhmtiigadi possédait un cirque?
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Terre cuite.
1' Vase trouvé su Sud des Thermes du Sud, bien conservé; orne-
menta gnillochfa à la partie supérieure, avec un deuxième rang
semblable en desBoos. Hauteur, o m. i g ; largeur h la base, o m. t o;
au sommet, om. 38.
3° Dalle d'hypocauste, avec inseripUon, dans la grande salle des
petits Thermes du Sud (voir ci-dessus).
3° Autre dalle semblable.
Il' Autre dalle avec tète de femme, déjà décrite.
5° Autre dalle avec t^t« d'homme, d^à d^rite.
6° Dalle semblable afec marque de la iii* légion.
7° Petites amphores, an nombre de 6, dont 9 avec anses bien
conserréeA.
8° Un lot de 1 1 lampes païennes.
9° Un lot de 7 lampes chrétiennes avee eajets,
10° {lue lampe k deux becs; au centre, un cerf est repré-
aenté.
11° Un loi de 9 antéfixes.
13° Un lot de briques creuses.
iS' Tuyaux de conduite d'eau provenant des bassins au Sud
des ^ndi Thermes Sud.
f &* Deux converciM d« vasee.
1 &* Un lot de fn^raenti de vases en terre très fine , de ton rouge.
Pierre.
16* Daii{Àin seuIpLé de fontaine, trouvé dans les déblais aux
abords des grands Thermes de l'Est. Hauteur, om. As; épais-
seur, om. 9 5.
17° Claire-voie de fenêtre avee quatre ouverlares rectangulaires.
18' Pied de vase ornementé. Hauteur, om. 9 & ; diamètre, o m. â 1 ,
Trouvé dans la tranchée au Sud du (!)apîtoIe.
19° 9 gros poids en calcaire.
90* Placage ornementé comme ceux trouvés au théâtre et au
Capîtole, av«e rosaoe en relief.
91* Vasque de calcaire trouvée dans la fouille du carré à l'Est
de la biblM>th^ne.
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— 100 —
93' Sarcophi^ §aDs ornement, découvert pris en Macellum de
ScFlîus.
93' 9 amphores, dans le baseÎD an Sud des grands Thermes
Sud. — En grès.
iU' 3 stèles de grès; Tune contenant nn persouiage porteur
d'un objet indistinct; les deui autres très frustes. 6 moulins de
grès.
Marbir.
36" Bas-relief représentant une télé de femme aiec feuttle
d'acantbe.
36* Fragment de main d'homme tenant un objet brisé.
37° Fragment semblable, main de femme.
38° Fragment de tête de femme.
39° Placage avec feuilles d'acanthe. Hauteur, om. 10, sur
o m. u8 de largeur.
30° Lot de cbapitaux de diflerents ordres.
3i° Quanlitc de fragments de placages de marbres de toutes
couleurs, et très riches 'de tons.
Bronze.
Ss" Kn déblayant la voie qui contourne vers l'Ouest la colline
Bitume au Sud du temple de Jupiter Capitolin, nous avons décou-
vert une belle lampe de brome , avec sa tige entière. La hauteur de
ce candelabntm est de o m. A3. Le support se compose d'une lige
divisée en élégantes moulures cii-culaires au nombre de onze; d'un
DigiLizedbyGoOglc
— IM —
vers le bassin, se partage en deux branches divisa elles-mêmes
en trob rameaux chacnne. Ceux-cï, en s' écartant de la branche, se
retournent aussi vers le haut en petites volntes termiaées par ud
bourgeon. Deux de ces rameaux, en s' écartant des branches, por-
tent, entre leurs extrémités qui remontent, une croix grecque du
plus gracieux effet
33° StatuettedejeuaeliUenue,doDllatét«et tes pieds manquent
ainsi que le bras droit. Le bras gauche s'écarte du corps, et la
main est posée sur ia hnuche. Les cheveux tombent dans le dos,
sans dépasser le sommet des épaules, et sont divisés en tnHS
pointes. A été trouve'e dans les déblais d'une des maisons du Gardo
Nord. Hauteur, o m. 08; largeur, o m. o3; poids, okilogr,.i3o.
34° Anse de vase bien conservée.
35° Fragment d'anse bien conservée avec tète de chien.
36° Fragment de bronze avec feuille d'acanthe. Longueur,-
o m. od; largeur, om. o3.
37' Aile d'une statuette. Longueur, o m. 06; largeur, o'm. o3 5.
38° Deux clochettes.
39* Fragment de balance dont le crochet supérieur tient un
fléau.
ho" Balance entière tris bien conservée avec deux crochela.
Trouvée pris de l'arc de triomphe.
Ui' Couvercle de vase sans sa poignée. Diamètre, o m. 09,
ia' Partie inférieure d'ane anse de vase. Hauteur, 0 m. 16.
A3* Cuiller. Longueur, 0 m. ^o ; largeur, 0 m. o3.
àk' Serrure de coffret bien conservée, forme carrée. Longueur
et largeur, om. o3.
fib' Série d'instruments divers : 6 curettes, objet en forme de
cuiller très allongée. Longueur, o m. 1 3.
A6° Un lot de clous.
47" Objet en Torme de couteau trouvé près de la porte Nord.
Longueur, 0 m. 1 3 ; largeur, 0 m. o3.
&8° Série d'anneaux de dliférentes grandeurs.
^9° Un lot de fragments divers de bronze, de fer et de
cuivre.
Verre.
&o* Grosse perle de verre blanc bien taillée.
&i* Denx petites anses de vases.
DigiLizedbyGoOglc
— 102 —
59" Fragments de vaaes.
53* Sorte de broche imitant un masque.
5&* Ud lot de verres fondas.
55° Fragments de colliers.
Plomb.
56° Gros tnyau trouvé près des thermes do Sud. Diamètre,
ont. 19; longueur, o m.95.
57* Un gros tuyau avec deux branches, près des grands Thermes
Est. Lcmgnear : 3 m. 5o jusqu'aux bninchea, et 1 m. ao de chaque
branche; diamètre du tnyan, o m. og; de chaque branche,
o m. 06.
58° Un lot de plomb fondu.
Monnaie*.
59° Environ 3oo pii'ces Hg monnaies de cuivre; beaucoup de
Constantin et de Maxence. Une pièce d'argent.
0».
60° Uu lot d'iïpingles ordinaires (4o environ).
61° Un lot d'épingles avec télés ornementées (16).
69° Un lot de fragments d'épingles.
63° Quatre dés i jouer.
6/1° Bontons et une moitié de boule.
Bijoux et pierres précietun.
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— 103 —
une couronne de feaillage siir la tétfl, une barbe tombante et des
jambes de bouc, attributs ordinaires du dieu des bergers et de la
chasse.
Un manteau est enroulé autour de son bras, et il est facile d'y
reconnaître une peau de panthère. La main droite dn personnage
est ramenée vers son vis^e et porte la Hâte à sept chalumeaux. La
gauche tient son bftton recourbé habituel.
Cette pierre est la plus belle qui ait été trouvée jusqu'ici à
Timgad.
Albert Billu,
Honbre de la Gommiiaion
de i' Afrique du Nord.
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TOMBES
DE L'ÉPOQUE CARTHAGINOISE
DÉCOUVERTES À ZAGHOUAN
(TUNISIE),
PAK H. LB COmiANDANT HANNEZO.
En 189a, lors de notre premier séjour à Zaghouao, il nous
avait ^té donn^ de voir mettre à jour quelques tombes antiques sur
le flanc Nord de la colline qui supporte le village; les d^uvertes
faites h cette époque ont ét^ relatées dans une note "1, et le seul
objet curieux (br^le- parfums) a él^ envoyé au Musée du Bardo.
En décembre 190$, nous avons tenu à faire une fouille sur le
flanc Sud de la même colline, k rextrémîté de l'éperon terminant
Taréte rocheuse sur laquelle est bâtie Zaghouan et !t quelques
mètres de la porte romaine.
M. le curé de Zaghouan nous avait entretenu de la décou-
verte, près de son église et sur le bord du terrain dontoons allions
entreprendre la fouille, d'objets anciens consislaoten un petit cer-
cueil de pierre <^l avec couvercle (fig. t), d'un miroir demélal et d'une
amulette d'ivoire: cela suffit à nous encourager. Malheureusement,
DigiLizedbyGoOglc
— 105 —
Le mobilier recueilli au milieu des terras se composait de :
Lampes de formes et dimeosioDS diverses, dont deux collées
l'anei l'autre, disque sur disque, portaient comme estampille un
des atlribnts de la Déesse Tanit; une sans sileroa et une avec
aileron percé d'an trou;
Petits plats, k demi creni , en terre rougeâtre {pattUa) ;
Plats de terre noire (jMfem], avec on sans ornementa;
Fioles à parfums {wiguentarimi) de terre rougeâtre;
Vases ou sortes de bols, de terre noire;
Récipients h liquides, de formes et grandeurs diverses, de terre
cuite;
Deux urnes à ossements (alla osmirta) cassées; aucun objet de
parure ou bijou parmi les os calcinés;
Un miroir de métat, avec fragments de poignée;
Sept monnaies carthaginoises , très frustes.
L'orientation de cette tombe était S. E.-N. 0.
Les travaux continués conduisirent à une autre tombe de forme
tn'-s simple correspondant à une auge ordinaire creusée dans le roc.
Cette nouvelle tombe, orientée E,-0., large de o m. 60 et
longue de 1 m. 80, ne Tournit qu'une urne cassée, un miroir et
neuf monnaies aussi très frustes.
A partir de ce moment, les Touilles ne donnèrent plus aucun ré-
sultai; un puits rond, creusé dans l'argile, fut déblaye jusqu'à une
profondeur de 5 m. 5o; rien n'étant trouvé et des éboulemenis
étant à craindre, le travail fut arrêté pour être reporté à l'extréniilé
iii4me de l'éperon; le terrain fut entièrement bouleversé; une tren-
taine de tombes avec ossements, c'est-à-dire non violées, furent
d^couverte&, creusées à même le roc et simplement recouvertes de
DigiLizedbyGoOglc
— 106 —
dalles de pierre; on ne trouva aucun objet funéraire ni irÏBtérieDr
ni à l'extérieur de ces sépultures pourtant très anciennes.
De l'examen du mobilier funéraire trouvé dans ces fouilles près
de Is porte romaine , i'oa peut déduire que les deux tombes ayant
fourni des objets datent de la dernière période punique; la forme
eeule des lampes semble bien l'indiquer, eL les monnaies, après
nettoyage , ont fait ressortir les types particuliers de la nMHinaie de
Carthage.
E. HtHHEIO.
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NOTES
SUR
D'ANCIENS OUVRAGES MILITAIRES
DES ENVIRONS D'HADJETÎ-EL-AÏOUN.
PAR H. LE LIEVTBNAIIT JACQUES.
J'ai étudié dans les environs d'Hadjeb-el-Aloun plusieurs petits
forlins dont je donnerai ei-dessous )a description sommaire.
Ksib-Kebbita (Vallée de l'Odek-Zeboud).
A i,5oo Qiitres à l'Est du confluent des oueds Zerga et Zeroud
et sur la rive droite de ce dernier, se Irouvc uu fortin appelé acluel-
lement Ksar-Kebrila.
Ce forlin est bâti sur t'empiacement d'une localité probsbleiuent
romaine, et la présence, dans la composition de ses murs, de tion-
rons de colonnes, de rhapi'o.iux, de montants de porte placés selon
i|ue leurs fonues et leurs dimensions pemictlaienL de les utiliser,
prouve que sa coostructiou ou, tout au moins, son ancienne res-
tauration est postérieure à la construction de la localité.
Ce fortin domine le torrent, il en commande le passage et il devait
certainement, dans le temps, communiquer avec le Ksar-Souiesinc
dont nous parierons et avec le Ksar-Makouda dont nous avons
précédemment donné la description.
De cet ouvrage militaire il ne reste d'apparent qu'une tour
carrée de il mètres de cùlé et d'une hauteur actuelle d'environ
7 mètres.
Des (races de murs d'enceinte semblent exister h proximité des
laces Est, Ouest et Sud. Les murs ont une épaisseur moyenne de
I m. Uo; ils sont formés eitcrieurement de gros blocs de pierre ou
de pierres taillées et intérieurement de pierres moins crusses; un
blocage rëoait ces deux revêtements.
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Une partie de la face Sud et une partie de la face Ouest sont
écroulées. La face Est est celle qui a le moins souflerL
Des éiti'nienls de murs de i ni^tre d'épaisseur sur la face Est, de
o m. 70 sur les autres faces restent accrocha aux parois; mais leur
peu de relief, de om. 10 à oin.3o seulemeut, ne permet pas
d'en d^uire l'ancienne répartition intérieure des locaui.
Des menrtriëres traversant les murs, et de grandes niches placées
dans l'épaisseur de ccui-ci à des hauteurs différentes, semblent
indiquer l'emplacement des étages.
Au-dessous du sol intérieur actuel de la lour, placé à i maires
environ du terrain environnant et couvert des débris des étages
supérieurs, on aperçoit le côté Est et, i travers les interstices des
élioulis, des cavités qui pourraient probablement être les chambres
du rez-de-chaussée de l'ouvrage.
A la partie inférieure du mur Nord, se trouve encastrée hori-
zontalement une pierre de o m. 1 7 de large sur o m. aS de Ion];,
sur laquelle est gravée une croix byzantine.
La porte de cet ouvrage n'existe plus.
KsiB-SoULSSINE (au ^OaD DL PaËCKDBHT).
Le Ksar-SouisBÏne ent situé sur la rive gauche et ii 3 kilomètres
de rOned-Zéroud et à 800 niètres k l'Est de la piste d'Hadjeb-el-
AToui) h Kairouaa par El-Haouareb.
Ce ksar se compose d'une conslructiou carrée de 90 mi^tres de
e()té, dont la partie inférieure (3 mètres) déborde de om. i& la
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— 109 —
L'étage visible est compris dans la partie restaurée. Trois pclites
chambres occapeol les angles Nord, Sud, Ouest.
Les murs de cette partie sont perr^s de meurtrières aa nombre
de quatre sur les faces Nord et Sud et cinq sur les (àces Est et
Ouest. La face Sud est en partie écroulée.
En Est semble avoir osJslé un escalier. Quaut à la perle d'entrée
dn fortin, elle n'a laissé de trace nulle part; aussi il ne serait pas
impossible qu'elle ait été placée dans la partie écroulée, i proii-
inité du bas de l'escalier.
A peu près au milieu de la cour intérieure, et par hasard
visiUe au milieu des mines, une ouverture de o m. 60 de diamètre
permet de descendre dans une citerne à comparlimenls, en partie
comblée.
Les murs de celte citerne sont enduits d'une couche épaisse de
ciment ressemblant complètement an ciment romain.
Gomme il a été dit plus haut, des ruines entourent cette con-
struction; des pierres taillées, des montants de porte jonchent le sol.
A 90D mètres du ksar se trouvent deui conslnicltons hydrau-
liques : dles sont à 100 mètres l'une de l'autre.
La première est un puits rural de & m. 5o de diamètre et de
cm. 56 d'épaisseur.
La deuxième est un cilemon couvert, de &m. 5o de diamètre
et de om.8o d'épaisseur de murs; il est muni, è fleur déterre, de
deux ouvertures de o m. 60 de diamètre.
AIs-BL-RhOBAB (tILLËB DB L'OuaD-MsaGUELLIL).
Sur la rive gaucbe de l'Oued-Merguellil , à la pointe Ouest du
Djebel Aîn-el-Rborab et sur la piste du Foudouk-d-Haouareb à
Sidi>Mahammed-ben-Ali, se trouve une étendue de terrain assez
considérable couverte de ruines. De nombreiuL emf^cemeiits de
maisons, des pierres d'angle encore debout dans beaucoup d'en-
droits «t quelques restes de citernes publiques indiquent que la
localité avait une cerbine importance.
Dans la partie septentrionale de ces ruines existent encore les
restes d'une ancienne citadelle, non aignidée sur la carte. A n'en
pas douter, cette citadelle a été détruite et refaite; du reste, les
pierres qui entrent dans sa composition le prouvent sutGsamment.
L'ensemble de la citadelle est placé sur un petit mamelon com-
DigiLizedbyGoOglc
- ilO —
mandé par la cottîae, dont il est séparé par un ravin de 80 à
100 mètres environ.
Il comprend :
1° Une enceinte rectangulaire dans laquelle se trouve un réduit;
3" Une ligne de fortification parallMe à la face Sud et situ^ i
39 mètres de celle^i.
Enceinle. — Cette enceinle recijinffalaire a ses c6lés respective-
ment égaui à a8 rablres et A7 mètres. Ses murs d'une épaisseur
moyenne de 1 m. 3o ont une hau-
teur actuelle qui varie, suivant la
pente du terrain sur les différents
c&tés, entre a et & mètre.i. Ils sont
construits partie en pierres 'enlevées
h d'autres monuments de dimensions
et de formes différentes, partie eu
pierres sommairement équarries.
Du reste, tout cet ensemble est
d'une construction assez tourmentée;
la face Ouest seule semble n'avoir pas
subi de desliuction.
Des tours assurent le flanque-
ment des faces de fouTrage; dlef
sont an nombre de cinq.
Le sol actuel de l'intérieur de
reuceinlc arrive à hauteur des murs.
Malgré cela, il est certain qu'on n'est
s
D,j.,.db,Googlc
— 111 —
cdle-GÏ est trop élevée au-dessus du sol pour avoir servi de passage
à des hommes. Elle est faite grossièrement et semble, comme cette
partie de la face tout eutièro, avoir été reconatniile k la hâte.
A rintérieur de l'enceinte, à part le réduit, il ne reste que peu
de tncesdn dispositif ancien,
D^ux chambres seulement apparaissent neltemenl : l'une de
•j m. ao de côté, située à l'angie Nord-Ouest et dont les niure ont
encore o m. &o à o m. 80 de haut; l'oulre de a m. 5o de côté, siluëe
à l'angle Sud-Ooest. Ces deux chambres devaient probablement
communiquer avec les tours adjacentes.
11 existe encore dans la partie Nord-Est quelques murs, repré-
sentés en pointillé sur le plan, qui sembleraient indiquer que de
pelilfs chambres existaient dans cette partie de l'enceinte; mais ces
murs semblent si peu anciens, qu'ils sont seulement signalés pour
mémoire.
RMiàt. — Le réduit est adossa à la face Est de l'enceinte, et
dans son milieu; il a tam. ao de calé. Ses murs ont im. 3o
d'épaisseur; ils sont formés de la même façon que le reste de l'ou-
vrage et particulièrement dégradés.
Sur le milieu de la face Ouest, une porte est encore visible parmi
les décombres.
L'intérieur de ce réduit était partagé eu petites chambres dont
on retrouve la base des murs. Leur disposition et leur forme rap-
pellent un peu TaméDagemeot intérieur du Ksar-Makouda.
L'étage inférieur, s'il existe, ainsi que la hauteur totale ancienne
sont inconnus. La hauteur actuelle de ces murs varie entre a m. 5o
et & m^res.
e UgMê. — L'ouvra^ était protégé, k Sa mètres du cAté
du Sud, par une ligne de fortifications de 1 mètre d'épaisseur,
cxtoslmiles en gros matériaox grossiers. Du côté Nord, «lies sont k
flenr de terre; dn cAlé Snd, elles sont à 1 m, &o environ au-dessus
du soL Un tour demi-ciiculaire de & mètres de corde et de & mètres
de flèche flanquait cette ligne. Il existait peut-être une porte.
Il ne serait pas impossible que ces murs aient été rattachés k
roavrage principal, pour former une première enceinte du côté de
l'oued. Du reste, la partie encore visible des flancs de eette ligne
sonblfl l'indiquer.
Lieut' JiCQDSfl.
DigiLizedbyGoOglc
INVENTAIRE
D'ANTIQUITÉS DIVERSES
TBOUV^BS
DAP^S LE SUD DE LA TUNISIE,
PAR H. C. (iOUVET.
Les objets énnmérës cï-après provienoent des régions desservies
par la ligne de Sfat h Gafse, avec prolongement sur Metiaoui.
Ces régions dont Taspecl lamentable annonce le voisinage du
désert semblent avoir ilé plus prospères à IMpoque romaine.
Partout, en effet, le sol est jonché de vestiges anciens, seuils de
portes, débris de murs, tombes, citernes. Fragments de pressoirs à
huile.
Très marquée dans la région voisine du littoral , la décadence du
pays est moins accentuée dans la région haute, appelée de nos
jours Bled-Maknassi , ofi un centre de colonisation a été créé de-
puis peu, autour de la station de ce nom, à i33 kilomUres de Sfax.
Quelques nécropoles y ont été explorées; la principale se trouve
située en Tace du point géodésique désigné sur la carte sous le
nom de Bas-Bekeur, à 3i6 mètres d'altitude.
Là furent trouvés, dans des tombeaux généralement ensablés,
les objets dont ie catalogue est donné ci-après.
Ces tombeaux affectent deux formes caractéristiques. Les uns
ont une largeur moyenne de o m. 5o; leur longueur est variable.
Les parois sont en maçonnerie de mortier on de pUtre, de o m. aS
à o m. 3o d'épaisseur, recouvertes de pierres plates eo Tonne de
toit k deux pans. Le fond est cousUtué simplement par la terre
battue, dans laquelle on distingue des cendres ou des poussières
de charbon.
Les autres affectent la forme d'un caisson rectangulaire, couvert
de pieiTcs plates provenant des carrières du Bas-Bekeur. La ma-
DigiLizedbyGoOglc
— 113 —
çonnerie ne difl^re pas comme dimensions de celle des premiers ,
nniis elle esl d'une résistance remarquable, grâce à un enduit de
pouzzolane rose. Au fond de ces tombeaux est étendue une mince
couche de béton.
fl^RiiiQint.
Poterie» i'épotpie romaine. — Petite amphore, de terre rouge 6ne, pa~
liae rouge, col étroit et court, goulot à rebord évasé; deux petites anses
biCdes, panse sphérique ; marque illisible du potier, dans un ovde sur la
pause. Haut, o m. i65; dïam., o m. i&.
(Xnochoé, de terre rouge trie fine, forme éUgtObe, cot cylindrique
allongé terminé par un tronc de cAne reposant sur une oonionne en saillie;
une anse longue décora d'une palme. La panse presque sphérique avec
base est ornée de trois palmes longues; dans les intervalles, un sanglier;
au-dessus, un croissant dans lequd figurent deux branches d'olivier réunies
par une couronne et an grifion ailé à ^nche, surmonté d'un croissant
semblable au premier. Tous les ornonents sont en relief. Haut., om. si;
diam. , o m. 1 3 , travail très soigné.
Une autre de forme et de dimensions semblables ; les palmes sont rem-
placées par des branches de chtee avec giands; un lion coiffant un Ane
surmonté d'un crotseant; et une couronne surmontée d'un croissant ren-
versé ctnnme les précédents.
Œnochoé, terre rouge gnMsière, col court, une anse striée, panse demi-
sphérique sur une base tronconique, embouchure évasée, brisée. Haut,
o m. 99; diam., o m. i5.
CEnochoé, terre rouge très fine, col large brisé, une anse décorée d'une
palme , panse ovoïde , trois pdmes séparant deui sujets en relief : l'un repré-
sentant nneiéte de femme, dont le nes! et les yeui sont communs, si l'on
renverse l'œnocfaoé, k une télé d'homme barbu; l'autre r^r&enle un
rajet effacé, peut-être une femme couchée h plat ventre (7). Haut. , o m. 1 8 x
o m. 11.
Amphore de terre rougo, de forme dégante, col tronconique et étroit,
panse sphérique, deux anses décorées de p^mea; sur la panse, quatre épis
de mais encadrant deux têtes de chevaux harnachés. Haut., 0 m. lA x
Q m. 10.
Amphore de terre ronge , même forme que nos gargotdetles tnnisiemies ;
le col est large et haut, k panse ovoïde. Haut., o m, 19 x 0 m. ta.
AscaioLoaii. — N* t. 8
DigiLizedbyGoOglc
_ 114 _
AJabwtTQ, terre i-ouge ordinaire, col effilé et court , anbouelKire ëvMée;
sur les deux cdtés inférieurs de l'embouchure, deux oreillettes; nue uue
bifide, panse renflée à la base. Haut , o m, 90.
Œnochoë, lerre rouge, panse renflée, col lai^ terminé par un orifice
li-onconique , une anse courte. Haut., o m. 19x0 m. 1 3.
Hydrie, une anse, lerre brune, col lai^ et haut, panse renflée termi-
née à la base par un pied très lai^. Haut , o m. 1 â x o m. t o.
Hydiie, une anse, embouchure très large et évasée, panse renflée à la
base. Haut. , o m. 1 7 x o m. 1 1.
Gobelet ovoïde, une anse, petit pied, terre ronge pslinée. Haut,
om. 13 xo m. og.
Alabaatre sans aine, ovotde, lai^ oriflce, petit pied, terre rouge patî-
nde. Haat, om. tâxo m. 10.
Ungnentarium , lerre grossière rouge, sans anse, orifloe large et évasé,
panse renflée. Haut, o m. i3 x o m. 08.
Fig. 1 . — Veiilenso de terre rouge.
Sorte de veiUeuge , de terre rouge ; le fond est formé d'un plateau Iroa-
conique renversé et très évasé, dont la petite base sert de pied, o m. 09 ;
la grande base, o m. 17 et o m. o3 de profondeur, est surmontée d'uD
Irooe de cAne légèrement renflé et fermé i, sa partie supérieara; il meaure
o m. 17 à la grande base, o m. io5 k la petite snr o m. 10 de hantear.
La petite base supérieure ou couverte reçoit nne Forte anse de 0 m. oSB de
largeur sur o m. o5 de hauteur.
Dans le corps du cône , on a ménagé une ouverture pour le passage de
la lampe, de o m. 09 de lai^ sur o m. 07 de hauteur, e( trois (roun
DigiLizedbyGoOglc
de o m. 006 ont iti percés et disposés co triantes sur chaque cM de la
gmide ouverture, afin d'établir un oourant d'air k l'inlërieur (fig. 1),
Vase il décanter, de terra roug^, intérieur demi-sphërique o m. i3 de
diamètre sur o m. o55 de profoodeur; largue rebord de 0 m. o5 recourbe
à Teitérieur, avec, sur l'un des calés, a petits trous et, de l'autre, un bec
terminé en pointe avec trois canetnres.
Coupe sébile avec rebord k l'orifice , terre g^-oseière. Diam., o m. 16;
prof, om. 07.
Soucoupe évasée, terre ronge. Diam., o m. 17; prof,, o m. o3.
Deux antres eemUables.
Coupe demi-sphérique, terre rougfepatinée, à rebord très large et épais.
Diam. , o m. 1 7 X o m. oA.
Cuthare il rebord-, la panse est formée d'nne partie cylindrique , la base
Irb étroite, terre brune. Diam., o m. 0 17x0 m. ok.
Patère, fond [dat, terre rouge patioée, rebord peu HÎilaut. Diam.,
o m. 9& i prof. , 0 m. oa.
Blême gwre.^Diam. , o m. 33 ^ prof. , o m. o3.
Uéme genre avec cercles concentriques et au milieu cinq disqoes. Diam. ,
o m. 37.
Sept autres sanblables sans desains.
Paiera à bord évasé , terre rouge patinée. Diam. , o m, 35.
Une autre semblable.
Deox autres semblables. Diam. , 0 m. 3 1 ; prot , 0 m. 06.
Lamfu d'^ofu roHMMe. — Tore nage, queue forée^bee allongé
réuni an corps par deux vdutes. Sur le disque, au second plan, une con-
struction d'habitation composée d'un rez-de-cbaussée central de face re-
couvert de tu'des plates, cinq baies éclairent rÎDtérieuT'.dles sont formées de
deux piedft^lroils partant du sol réunis par des voâtes eu plein cintre et fer-
mées par des chAseis vitrés en menuiserie. Ce reï-de-rbaussée est flanqué
Il ses deni extrémités de deux pavillons en saillie, à un élage, |dacés «i
perspective. Ces pavillons sont couverts par une loîtnre à deui ^outs
en toiles f^es; eëlui de gauche ert édairé, an rfli-dfr«hausaée et k l'étage
sur M fcfâde prioeipale , de deux grandes baies en plein cintre munies de
chÉiais vttréi. Celui de dnnte est égàameal ooavert d'une toiture à denx
versants en toiles plates ; la façade faisant retour avec le corps principal est
édairée au nu-de-chaussée et à l'étage par deux grandes baies semblables
Hu préoédentea ; Ht bçadfl principale est percée au re£-de-chau8Bée et à l'étage
par deox baiea carrées également munies de ebtsaa vitrés k quatre carraMx.
DigiLizedbyGoOglc
. — 116 —
En arrière de cet ensemble , ou «u troisième plan , on voit un bltiment sans
croisée dominant les précédeoU , coovert par une toiture à deux pentes en
tuiles plates.
An premier plan figure ud personnage moulé sur un véhicule k deai roues
traîné par nu mulet ou un Ane marchant au pas, à gauche, convenaUe-
ment harnaché. L'attelage est précédé par un secrâd personnage vêtu
d'une robe lui arrivant aux genoui, (karaisrant porter sur le dos une hotte.
En arrière du véhicule, on voit, a droite, an arbre avec nue double branche,
déjwurvu dn feuillage. Diam. . o m. 08. fy. : AVGENDI ''>.
Terre ronge, queue forée bri»^, bec court en forme de cœur. Sur le
disque concave, Mai-s moulé sur un char traîné par deux chiena pusant il
drmle. Le dieu est coiffé d'un casque il longue visière avec panache, enpu-tie
citacé : il est vAlu d'un corsage à taille sans manches et d'une jupe longue ;
il tient de la main gauche an bouclier avec lequel il parait se prot^^er, et
brandit de la main droite une lance dirigée en avant. L'artisle qui ■ com-
jwsé ce dessin a fait passer la baste de la lance derrière le corpe du dieu ,
sans doute pour éviter la complication des reliefs.
Les deux cliiens attelés au char paraissent être de forte taille; Sa sont
tigrés et ont les pattes poilues; on ne distingue, en fait de harnachement,
qu'un simple collier sur la poitrine du premier cliien et des rênes partant
dn museau du second. Le pourtour du disque est orné d'nne couronne de
canaux en partie efiàcés. I^am., o m. 576.
Terre roi^ ayant reçu une patine brune, bec court en fonne de cœur.
Sur le disque, Cybèle de face chevauchant un lion au galop passant h
droite; la déesse a la télé tournée i gauche; elle tient de la main gauche
un Ihyrse. Couronne de canaux autour du disque. Diam., o m. o85.
Autreexemplaîresemblable, déterre noire. Vf, dansun disque, trois ëfns
de blé et autour du disque, placésentriang^, trois cordons en creoxr^liés
DigiLizedbyGoOglc
— 117 —
D'antres semblables avec queues forëa, sujet eSacë.
Terre roujj^e; bec en forme de cœar. Sur le disque, Diane montôe sur
un chu- tratoé par deux g^riSbns non ailés passant à droite, tenus par des
rênes de la main gauche. Au pourtour, couronne dec<n8wi.Diani.,o m. 09.
Trois antres exemplaires semblables très effacés.
Terre broue, queue et bec brisés; sur la couverte, une poule à gauche
avec ses poussins; au pourtour, guirlande de lauriers. Diam., o m. 076.
Terre brune, bec court aa forme de coeur; sur le disque, un monstre
marin représentant l'avant-corps d'un lion vu de face, avec t'airière-corps
et la queue d'un poisson à «écailles; au pourtour, guirlande de lauriers.
Diam., onLoSS.iy.TroisépiBde blédensnn disque et quelques stries sous
la gorge du bec.
Terre rouge; sur la couverte , un sanglier passant b droite; au pourtour,
ane couronne de canaux. Diam., o m. 07.
Teire rouge; sur le disque, deux personnages debout et nue; le premier
k gauche, grand, le bras droit l^rement coudé, parait appuyer son bras
gauche sur les épaules de son compagnon qui est de plus petite taille; il a
le poids du corps porté sur la jambe droite et la gauche repUée en arrière.
Le second personnage repose sur sa jambe gaacbe, tandis que la jambe
droite est portée en avant et ployée; il tient de la main gauche un pedum
et a la télé tournée et levée vers son compagnon. Sujet très effacé; an
pourtour, une conronne de canaui. Diam. , 0 m. 078.
Autre exemplaire avec patine noire, très eSicé.
Terre rouge, patine brune; sor le disque, un crocodile à gauche, atta-
qué par un bon; sujet un peu confus. I^. IVNI ALEXI.
Tore blanche; sor le disque, un guerrier debout dans l'attitude de la
défennve; sujet très effacé; au pourtour, guiriande de lauri«^, queue
[rieine. Diam., o m. 08.
Autre sujet semblable en terre rouge.
Terre blancbe, patine jaune; dansie disque, divinitéf?) debout de face,
vAne d'une blouse longue serrée à la taille par une ceinture et d'une robe
talaire; elle est casquée, le bras droit est étendu vers le sol, la main
gauche l'appuie sur une lance; c'eft probablement Athena; an pourtour,
one couronne de canaux. Diam. , o m. o85 ; sujet asseï vagne.
Terre ronge; sur le disque, buste de femme de face, coiffée de ban-
deaux ondes, poitrine nue avec l'épaule gauche recouverte d'un vêtement
k pUs; cou onié d'un collier. Diam. , o m. 07. IV- M NOV IVST.
Terre bbodie , patine rouge; sur le disque, un Amour ailé vu de dos.
DigiLizedbyGoOglc
— 118 —
tournaDl la télé eo arrière, prëieataot de la main gaadia davëe noe eon-
ronne; snjeteBacé. Diam., u m. 07. IV- IVN DRAC.
Tpitq rouge ; sur le digqne , deni niaiiu réaniei tenant un cadneée. Diam, ,
o m. 07. IV IVNI ALEXl.
Terre blanche; sur le disque, un buste effacé. Diam., om. o65.
Terre rouge; un Amour à droite très effacé. Diam., om. oyS; au pour-
tour, une guirlande de lauriers.
Terre rouf;e; sur la couverte brisée, une antilope pa&sanl à droite; au
pourtour, des grappes de raisins. ï^. Disques concentriques et trois cordon*
enroulés en volutes posées en triangle.
Terre blanche, patine noire; sur le disque, Bacchus debout nu, de fitoe,
le tbyrse dans la main gauche. Diam., o m. o85.
Terre rouge, patine noire unie. I^. IVNONElI{î) eflhcée.
Terre ronge, patine noire; sur le disque, couronne de stries, queue
brisée. IV. IVN DRAC.
Terre blanche; queue pleine dans laquelle on remarque de chaque cAté
uu commencement de forage. Le corps de la lampe est bombé et h cAtes eo
forme d'ouraîo; le bec est long ; quelques traces de peinture blanche, bleue
et rouge.
Deux lampes à sujets obscène».
Latape» d'époque chrilienHe. — Terre rouge, o m. i3 x o m. 09; sur le
coiiverde, deux trous et le buste de profil d'un personnage i droite, vAluet
roiHé d'un voile qui lui retombe sur les épaules; au pourtour, des stries.
IV- Sous le bec, une branche d'oliviar; sous la queue, de chaque eAlé,
DigiLizedbyGoOglc
— 119 —
liant la lance; rripiiqoe de c«lle dn Musée de Souase. f^. Un autel à
Irais étages. Diam., o m. oaa.
Rondelle de [^mb, amidette; anneau plat décore de degdns en l'elief.
Diam., o m. o55.
Une autre semblable, brisée.
Bracdet ouvert , de cuivre doré.
Bracdet fermé, de brome.
Clef montée aur no anneau de bronze.
Deux chatons de bagues, de bronze, avec cacheta.
Bague d'argent.
Deui bagnes en alliage.
Trou bondes de broiueb
Environ aoo piices de différentes époques.
G. GODVIT.
DigiLizedbyGoOglc
EX-VOTO ET INSCRIPTIONS
DE THIBARIS.
hi-jifOTi de H. lulet TonTiiH. membre de )■ Commission
de l'Afrique du Nord , !iur une. eommonication du R. P. HiDamni.
Le R. p. Heurtebise, supérieur de l'Orphelinat indigiae de
Saint-Joseph de Tbibar, a d^uvert, en i^oS, plnsieun sUÀe» vo-
tiv«>s uiiepigraphes et quelques inscriptions ou fragments dHnscrip-
tions. Ces documents proviennent, les uns, de Thibarù même, les
antres des ruines voisines de Thig^ba Bure e( de GHUum.
A. Styles totites AiiipiGRAPBis.
1, Trouvée sur la rive droite de l'Oued Thibar. Haut, o m, 5o;
larg., o m. 3o; épaiss., o lu. t5. — Stèle à Itonton triangulaire;
dans le Tronlon, disque et croissant montant; au-dessous, image
grossière, presque linéaire, d'un personnage debout levant les bras,
dans l'attitude de l'adoration. Cette image rappelle l'image si fr^
queote sur les stèles votives du sanctuaire de Saturne i Thigniea;
mais elle est ici plus voisine de la forme humaine (pi. IX, fig. &).
DigiLizedbyGoOglc
— 131 —
tatîoD ûmpUSée d'un fidèle dans Tattitade de la prière); i droite
et à gauche, une palme. A la partie inférieure de la stMe, victime
(probablement de race ovine) passant à gancbe (pi. IX, fig. s).
4. Trouvée i Saint-Joseph de Thibar. HauU, o m. 60; larg.,
' o m. 37; épaiss., o m. i5. — Stèle à sommet arrondi; de haut eu
bas, deux croissants montants; disque orné d'une rosace à quatre
feuilles, croissant montant; image grossière et simplifiée de l'ado-
rant; au-dessous, dans un cercle évidé, rosette.
5. Trouvée sur la rive droite de l'Oued-Thibar. Haut. , o m. 5o ;
larg., o m. aS; épaiss-, om. 10. — Stèle très grossière. Entre deux
torsades très irustes, on distingue : 1° deui fois répété, un objet
formé d'une base horizontale et de deux montants verticaux qui
reposent snr les extrémités de U base; 3° le victime absolument
iDdi8lincte(p). IX, fig. 1).
6. Trouvée i Thibar. Haut., o m. 65; larg., 0 m. 3o; épaiss.,
o m. 10. — Stèle à sommei arrondi; de bauten bas: 1° entre
deux rosettes, le groupe du disque (en forme de rosette) et du
croissant montant; 3" entre deux gâteaux, dont l'un est en forme de
losange et raiitre en forme de lyre, un buccane el une rosette;
3° la victime (de race ovine) passant à gauche.
7. Trouvée à Thibar. Haut., o m. 60; larg., o m. 3o; épaiss.,
o m. 07. — Stèle à semmet triangulaire. Même décoration que In
précédente; la seule différence consiste en ce que, sous le bucrane,
au lieu d'une rosette iiguro une pomme de pin.
8. Trouvée è Thibar. Haut., o m. 5o; lai^., o m. 33; épaiss.,
o m. o5. — Stèle à sommet arrondi. Même décoration généraleque
les deux précédentes. Outre les rosettes, le disque et le croissant,
le bucrane et les deux gâteaux, on voit de chaque c6lé de la stMe,
une palme, et devant la victime un autel carré embrasé (pi. IX,
fig. 3).
9. Trouvée à Thibar. Haut., o m. Ao; larg., 0 m. 3o; épaiss.,
o m. 07. — Stèle brisée k la partie inférieure. Sommet trian-
gulaire. En haut, entre les deux gâteaux (losange ot lyre), une
pomme de pin, puis une pyxide à couvercle conique; au;des.sous,
animal qu'on dirait être un lion(?).
DigiLizedbyGoOglc
— 122 —
10. Trouvée i Thibar. Haut., om.&9; Urg., om. 97; épaisa.,
o m. i&. — Stèle mntilée, repréaeataat rentrée d'nn temple rou-
tcDue par deux colonnes. Un bnenne; «n-dessoas, on moaton
passant à gauche.
De ces dix stiles, les cinq premières, par maints détails de leur
di'rcoratïon, rappellent les ex-voto néo-puniques trouvés en diffé-
rents points de la Tunisie; les cinq dernières se rapprochent
davantage des monuments dVpoqne romaine, tels qne la plupart
des stMcfi de Thignica. Deux autres stèles de cette seconde caté-
gorie, trouvées par le P. Heurlebise i Djebba, ont été publiées par
M. Héron de Villefosse dans le Bulletin dat AtUiquairtM (igoo,
p. iZU-iS-j). 11 est vrai8end}lable que tons ces monuments étaient
des ex-voto dédiés au Saturne africain.
B. hsCHlPTIONS ET PBAGHENTS D'iifSOttmORS.
1. (rtUitm (Henchir-el-Fras). — Fragment d'une dédicace mo-
numentale, déjà publié par le R. P. Delattre, mais revu par le
P. Heurtebise. On lit :
PLVTONI-ME[l.CVr.(.
...VHI COS III PP ET IVLIAe...
AVG-DEDICATVM PEC...
Pbilont, Afem^rto .... mentm. Pn talule /«ip. Cm*. M. Awiii Sttai
Alexandri P. F. ÀHf.pml.max., trib. potett.] ma, eo{ii)i(tiltâ) in, p(atrit)
p{alriae) et Jt^ia[e lUamaeite Aug., matni At^pud. . ., Um^mK ]
Avg. dedkatmn pee{Kma
DigiLizedbyGoOglc
— las —
Aq début de la pmniiTO ligne, avant le Q, on diriingae sur la
pierre un trait oblique qui peut être le dernier jambage d'un M;
d'autre part, M. Merlin, ancien membre de l'École française de
Rome, récemment cbargé d'une mission épigraphique en Tunisie,
a bien voulu nous indiquer qu'il existe à Thibar un autre Tragment
paraissant appartenir au même texte ; ce fragment se lit :
T. A ELI
-EG. CAN
De toutes ces (Aieervations on peut condnre, Mmble-t>il, que ces
deux débris proviennent d'une inscription impériale, dont la pre-
mière ligne se restituerait ainsi : [Pro talute Imp. Caet.\ T. AeU
[HaJtianî Ânkmini PU Aug. iibenru\mqM fjo». . , La seconde ligne
reste énigmatique , sauf à la lin [ ... . fecit ai\^ue) de^eami\.
3. Idem. Fragment.
SP-F-
...\Ma)f{tamm)J{«itj...t
^. Tkiggiba Sure (Djebba). — A 5oo mètres enviroDàl'estdela
première source, borne grossièrement taillée, d'une hauteur totale
de 0 m. 80 dont près des deux tiers ^ient enfoncés eu terre;
larg., o m. 39; épaiss-, 0 m. t6. Deux des faces portaient des
ioscriptions.
a. R ■ P ■ C
THIG- BVR
R(e$^MbKea) t^mtaHt) Tk^ibbae) Bur{f)
b. P Vil
Cette borne marquait sans doute la limite entre le territoire
communal de Thigibba Bure et quelque grand domaine.
&. Tlàgffka Bwn (Djebba). -~ A 900 mètres environ de la
borne précédente; borne moins grossière; hauteur totale, o m. 70;
DigiLizedbyGoOglc
itrg-, nm.&i; épaigs., o m. lo. Deux dm faeet portaient des in-
acriplions.
B V R
[Rt^. Tlàff.]r BMtie)
b. P R O
Même obserralion que pour la borne préeédento.
G et 6 bù. Gillitm (Heochir el-Fras). — Deux rnfjprnenls gros-
siers, provenant peut-être de bornes.
La lettre G estpeut-^tre l'abréviation de GSËim ou GHUtamitf
Dans la seconde ligne du n* 6, on reconnaît peut-^tre au début les
lignes VC, abréviation de Uci, nom d'une cité voisine de GU-
Uum.
DigiLizedbyGoOglc
ANN
XÏÏ ■ H ■ S ■ P •
. . . [nxit] WH{h)[. . , m{ti».) . . . ]i, die[bM..] xii. U(eredes) «(m) p{e(mma) . .
Mais peul-élre y avait-il k la dernière ligne H SE, c'est-à-din
fl(ic) t{itiu) e(*t).
0. GSSum. — Fragment : haut., o m. 35; lai^., o m. 3o
épaiss. , o m. o9.
M S
PEIAZ
iCA
[D(it)] .V(iimAM) »{aenm) . [ ]reiaZ[a bvHi\at .
10. Gitiium. — Fragment : hauL, o m. 35; larg., o m. 3o;
ëpaiss-, o m. o8.
tiAVlXir,!
^IS LXIII •/
TTLS/
[ yia vixit [an] [njù liiii T(erTa)'t(ibi) [(mu) «(il).
H. Giltùim. — Fragment : haut., o m. 3o; larg., o m. ao;
e'païsa., o m. lo.
NIS
HS
[oixil aH]mt [•■.-] i(ù) s(ttut),
13. GtUÎHffi. — Fragment : haut., o m. aB; larg.,o m. lo;
épaisg. , 0 m. ao.
...iU[ê,vix.a]nH[it ] H{ic) [«(ùw) <«)]
DigiLizedbyGoOglc
13. Thigibba Bwt. — Fragment: haut-, o m. 39;larg., o m. i3;
épaiss. , o 111. -j3.
ANNIS
. [n.n(J owii* p(hu) u^imu) . .
\\. Heachir-Cbelt. — Fragment: haut., o m. 35;lai;|{., om. 90.
■l'HON
VS- PV
DigiLizedbyGoOglc
NOTE
SUB
LES FOUILLES DE LA NÉCROPOLE
DE NESATTIUM
(ISTRIE),
PAR H. DE LAIGUB,
Caireifmduit du ComiU, coneul géoéral à TnetU.
Comrae suite à mes notes antérieures'*', voici, sous nae forme ré-
Huoée, le compte rendu des fouilles exécutées, à partir du 16 mai
daroier, par le professeur Fuschi sur l'emplacement de Tantique
Les ouvriers, dont le aombre a été certains jours de 53, éiaieot
divîws en escouades distioctes. Id première, qui travaillait ea
dehors de reoceinte, n'a guère fait que vider des tombes déjà
antérieurement exploras, les unes avec appareil en maçonnerie
et les autres sans vestiges de constructions.
Opérant à Tintérieur de cette même enceinte, la seconde es-
couade avait pour tâche de pénétrer, dans la oécropole pr^maînc,
au-dessous des sépultures remises k jour en tgoS et sur l'empls-
cemeot même oi!i s'étaient rencontrées des sculptures du type
mycénieo, lesquelles étant plus anciennes que les sépultures elles-
mêmes révélaient une civilisation antérieure encore, civilisation
dont, juaquici du moins, NesaUÎum offre seul un souvenir certain
pour ristrie.
Avec les débris de murs rustir^ues, plus ou moins massifs, car
ils servaient à soutenir des espèces de terrasses prali<juées au
flanc de la collioe, et formant peut-être comme autant de divisions
du cimetière primitif , on a rencontré un peu partout, disséminés
<» Voir BulUtùt arehMagi^u», igoi, p> i3<
DigiLizedbyGoOglc
— 128 —
dans le sol , des fragments de vaissdie d'argile et dea ossements
d'animaui. De loin en loin étaient accumulés les résidus de la cré-
mation et les débris des repas funèbres, consistant surtout en co-
quillages de diverses espèces, notamment bivalves. A 3 m. lo au-
dessous du niveau du sol existait un sépulcre dea plus pauvres,
car il consistait en un simple trou ayant reçu les os calciaés, et
immédiatement au-dessous, c'est-à-dire à 3 m. 3o, on se heurtait
à la roche vive.
La troisième escouade fut alTectée à une partie encore absolu-
ment inexplorée de cette même nécropole, et limitée à l'Est par un
mur de 70 mètres de long qui sépare le cimetière archaïque de
l'aire occupée par les édifices romains. On y a découvert seiic
lombcaux intacts, disposés en quatre étages superposés; en outre,
l'un reconnut les vestiges de bon nombre d'autres, détruits soit par
les chercheurs de trésors à l'œuvre depuis des siècles , soil par la
charrue du laboureur, soil encore par les éboulemenls et mouve-
ments naturels du terrain.
Les plus élevés présentaient simplement une seule urne de terre
cuite, protégée par de petites dalles de pierre, tandis qne ceux des
étagesinférieurs, qui étaient aussi les plusvoisinsdu mur, consis-
taient en une sorte de chambrette ou cellule entourée de maçonnerie
légère et de grosses pierres placées en équerre. A rintérienr se
trouvaient toujours plusieurs ornes cioéraires , sdon l'agencement
propre anxcolumbana familiaux , et partout on a rignalé l'existence de
grandes dalles ou de lourds amas de pierre en guise de couvercle.
Que les sépulcres fussent plus ou moins sommairement établis,
DigiLizedbyGoOglc
— 1Î9 —
seor PiMchi, k uoe. période plus ancienne, laquelle serait exacte-
ment celle que Ton est conremi de qnati&er de trmiiime ateitmt,
alors qne les tombes étudia en 1 901 appartiennent ou seulement
il la fin de cette période ou même au commencement de la qaa-
triime. rEt de cette allribntion ehronoloffiquen, écrit notre con-
frère, nons croyons pouvoir trouTer uoft preuve certaine dans la
tsomporation du mobilier des deux sépultures découvertes & l'ex-
trJme limite septentrionale des fouilles de cette année. IVoflrant
qne la structure de simples trous, ceux-ci renfermaient «n abon-
dance des objets de bronie, parmi lesquels on notait la fibale ca-
ractéristique de Hallslalt.n
Ne pouvant reproduire ici, si utiles soientih, tons les détails
fournis par le directetir des recherches, on se limitera, en ce qni
concerne cette même «joe, à sîgnder comme trouvé dans la concbe
snpérieure un cenmeil formé de plaques de pierre soutenues par
des amas de pierres détaehéex. Dans ce cercueil reposait le sque-
lette d'un homme d'âge mur couché sur le cAté droit et replié sur
Ini-méme, c'esl-i-dire dans une position analogue h celle du som-
meil. Fait notable, c'est ii le seul exemple d'inhumation relevé
dans la nécropole primitive du Neiatlium archaïque. Mais , contraire-
ment anx prévisions, nul mobilier funéraire n'a été découvert, en
sorte qne les éléments manquent poor déterminer, fAt-ce approxi-
mativement, répoque de l'inhumation.
An eoors des fadlles et k I» suite de quelques sondages, on re-
coDinit qne le vaste cimetîh-e était comme divisé en deux par la
rae principale de Yep^dum, laquelle aboutissait i une porte orientée
vers Pola. Le long de cette voie, on ramena divers objets non sans
intérêt, notamment des fragments de parures d'argent et une bague
de bronze portant cette inscription : AVE MATER..
La quatrième escouade de travailleurs s'était attaquée aux édi-
fices romains voisins de la nécropole, édifices parmi lesquels l'on
ne tarda point k distinguer des thermes importants par leur éten-
due. En effet, quoique la fouille ait porté sur plus de mille mkres
carrés, il n'a pas été possible d'atteindre les murs extérieurs de la
construction. Dans cette lone, les tronTailles n'ont pas été insigni-
fiantes. Ainsi, sbstraetion faite de divers motîk architeetoniques de
bonne exécution, on a découvert un autel vottf consacré d'après l'in-
scription, d'ailleurs asset maltraitée, par une certaine CAECILIA
BARBARA k une divinité dont le nom a <Usparu. Un antre autel
AiciioLOflii. — n* 1. g
D,j.,.db,Googlc
— ISft —
valif, d« ^t» grandes dimensioDa «t complet, nous ap^M^nd qtte
LTORIVSSTEPHANVS a dédM le mmument à ElAE AV-
CVSTAE.diTÎailé dont le cullc éUit certaÎBesieiit très déreioppé
iiNe>aaiam,c»T notre îiuenptioa esl la troifiineqâ mentionne oe
nom nouveau. Un Iroisième cippe fort grossier doos révMe me
TRITAE'AVG qui apparaît pour la [werniire foia. £aGn laa^e
épigraphique ae <Ml par un quatrième autel votif dant le dMicaat
wtTANNlVS- .. RASSVS, le reste ayant péri.
Laiaaant de «6té t'énumération dea tuilea avec marqnei de potier
GMDilke auasi troîa grands poids de plomb, quelqnea coaduila de
uiéme métal, voire une fibule de bronie de belore byianliBe, nsoe
tennineroDB par qDe^«ea biives indicationa ralativea mm therines
ou f^ua exaetemeat aux parties de cea ^rmea jnsqu'ici remiaea au
jeur.
Bioi que les décorations et onkemenla aient entiireaent dis-
paru, on ne saurait douter de leur esiatenee et, dès à présent, M
a exploré le oaUarÎHM avec rhypocaoste, ans eiterne remise en
neage, un bassin pgur aUntîona froides, des récipients pour l'eau
dwude ^ enfin la vestiaire qui parak avnr eu dea revêtements de
marbre.
Ah esntre de l'édifice, nais exposé au Nord , riipie ua promenoir
d'une quîniame de mitres, dont le dallage est oonatilné sa moyen
de petits polygones de faïence ingémeMaernent conibhiës.
Tds sont, sommairement exposés, les rémkab oblenne JMqu'ft
la fin de juin 190&. L'automne proehRin, c'eat-i-dire krsqne les
décombres qui entravent les nebêrdies et reconvrant le sol aaront
été enlevée, les fouilles seront reprises.
L. DK LklGUK,
IJom.i>p«HM)*nl du (knnitù.
DigiLizedbyGoOglc
NOTICE
SUR
LES ANCItriyS THERMES ROMArNS
DE MOIVFALCONE,
■PkJt H. GUSTAVE DE tAtGDB.
.Aux aleatoura du gros bout^g de Monfalcooe, lequel est sîlué i
environ une heure à rOueatdeTrieste>encliemindefer, et proche,
vers l'Italie, de la HtatioD-froutière de Cervigoano, existe prâeiv-
temeot un établisaemeut thermal restitué des Homains, situé dans
une région marécageuse rormée par les débris de l'ancien Lacu»
Timmi et par le delta actuel du fleuve Timave.
Lorsque la mer occupait encore ces marais et battait le pied des
contre-forts svoisinanis, il en émei^eait deux lies appelées par
Pline Iiuulae C[arae^^\ et daus l'une de celles-ci se trouvaient des
thermes très fréquentés. Ces deux. îles, on les distingue fort bien
aujourd'hui encore et elles forment deux monticules qu'affleurent
des rochers de même nature que ceux du Karst. On prétend qu'au-
trefois elles étaient réunies par un pont dont on aurait même re-
trouvé les vestiges. Là où maintenant circulent des centaines de
canaux d'irrigation s'étendait précisément le Lcuus Tmavi. Il avail
trois débouchés sur la mer, et le port se trouvant en ce lieu étail
avec Pola l'un des abris habituels de la flotte romaine.
Ce Laau Timavi était formé par le célèbre fleuve Timamu duquel
Virgile décrit les sources, le cours souterrain dans les montagnes e1
l'embouchure :
Aateaor potuit, BediiselspHisAchirâ,
UlyrioM penetrare sinus, atque intima teta».
Régna Libomorum et fontem saperare Timavi,
DigiLizedbyGoOglc
Uude per an Dovem, vuta cam murmure nHWtw,
U mare proniptmn et pdago premlt arva sooanli'''.
Tout près de ce Timave, la localité acludle de Moaiâicone (on
en ignora le nom antique) fut es renom par les thermes qui a'y
élevinnt justement pour capter et utiliser les sources chaadeB qui
jaillissent au marais même.
Les nombreuses invasions barl>ar<es qui dévastèrent ces parages,
et la nature elle-même qui, au cours des Ages, diangeâ te vaste
lac en marais malsain, ne nous permettent guère de restituer,
fût-ce par la pensée, l'état antique des lieux. Les gaérisous obte-
nues par ces sources étaient si merveilleuses, que la croyance po-
pulaire avait créé autour d'elles de mythiques légendes. On »Sr-
mait, notamment, que les cavernes d'où jaillissaient les sources
chaudes étaient habitées pardesgënies, tandis qneles esprits «ver-
naux défendaient de mystérieuses portes de fer élevées par ces génies.
Quant aux nombreux malades guéris par les divinités des eaux, ils
marquaient leur reconnaissance envers ces divinités, en tievant en
leur honneur des temples, des colonnes et des inscriptions com-
mémora tives.
C'est ainsi qu'aux embouchures du Timave Kaltisonantn se dres-
sait un somptueux nymphëe, lequel devait r^rger de riches of-
frandes; car, on le sait, et la trouvaille de Vicarello te prouve, les
malades avaient coutume ou de dédier des ex-voto aux nymphes
guérisseuses ou de jeter des objets de valeur et des monnaies dans
les sources elles-mêmes.
DigiLizedbyGoOglc
— ISS —
Dans l'aatiqoité, les bains m prenaient en des vaaquea coit-
struites an niveaa de ia souree. Les indadei se faisaient amener
an moment de la marée montante; car les eaui suivaient le mou-
vement du âox et du m&ux de la mer, avec laquelle elles oooimu-
DÎquent sans doute, pmsqu'eUes sont salées; elles atteignent du
reste actadlement , à ta source même, une température de 39° k
ko' centigrades, ce qui en dimontre îudubitablemeat Torigino toI"
caoique. Au sujet de ce fiux et reflux qui auhsisle de nos jours,
comme aux temps romains, Pline écrit : Contra Tmaeum amaem. m-
mls ftrta m wutri mt ctvn fontUnu wilirfit ^ panier ewn aeita morit
Quand on édiBa les thèmes aetaeb de Monfalcone, c'est-ît-r
dire an cours de i63o , en fusant des fouilles, on mit su jour de
nombreuses rumas et des inscriptions votives. Nous avons rappelé
trois de celles-ci, en voici trois autres : une de ces pierres porte ce
qui suit :FONTl-SANCTISSIMAE-SACRVM.
Sur une «ulre est écrit : AB VD R.V=SICVT, ce qui
a ét^ interpréfaS de la sorte : A^ua Bmtdieta, Virium Dei, Beéemptio
Kfne ^ 5ÛU1. Cette dernière inscription prouve que les eaux étaient
flocwe fréquentées au moyen âge.
On Ut, adlenre, sur des tuyaux de plomb qui servaient à la con-
duite des eaux ACQ^VA - DEI - ET • VITAE. Toutes ces in-
scriptions sont conservées an Musée d'Aquilée; elle appartiennent
an moyoi âge.
On découvrit également des débris de vases de teri'e cuite, di-
vers objets domestiques et de nombreuit outils ou instrumeuts.
Lorsque l'Empire romain s'écroula sous la poussée des Barbares
qui se ruèrent arae fureur sur cette sone appelée Porte dt SltaUt,
en semant partout la terreur et la mort, ces ibermes, après la de»-
tmelion d'Aqtnlée, demeurèrent ensevelis et oubliés sous les ruines
des eonstrueliona qui les entouraient. Ni les ducs du Frioul, ni les
patriarcbes d'Aqnilée ne s'occupèrent de cette station, autrefois
célèbre, et c'est seulement sous la domination de la Sérénissime,
en l'an t&33, après bÎMi peu moins de mille ans d'oubli, qu'dle
fut l'iAjetd'aae sorte de modeste restitutiou, comme le prouve une
déeoovalei ^ de riglita adnaHa de Sdnt-Jara, ;vèt du 'RiDive, où die* aovA,
du reate, toauené».
W Pline.iKiLMi., U,»9.
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— \%A —
iMeriptioaiUrtÎMeDcastrée'dBttg 1» façade <!■ IMlaUisseHeat acÉuel ,
lequfd est viàU' par de Bombreux maUdeB Temus d'Autriebe el
d'Italie.
Endeborades Iharmes, situés dans I'um des Inrwiae Ciarae, il
ftàslait, aa l«nip« où Aquil^ était florissante et au lieu appdé
S. Caneiano, une des neuf letsturerica de ponq)re ^a lea empe-
reurs romotns araient auturisées dau tout i'Oogideiit. Une pieTTe en-
castra dans ]e mur de l'église du nllage snsiiidiqué en- fait Bh"'.
Cette pierre fut trouvée dans l'enecinte de ce nll«^
Sur le territoire de ce même rillage , il existait aoui aae ftifarique
de vases au lieu qui aujourd'hui s'appelle Rivadi Ctf. Qm^ y Ifoove
actuellnnent euowe des fragmenta de terres cnites dnemes; sur
beaacoup de oe> fragmeato , «a lit les mêmes noa» de iabrieants
que sur les figalioes dont on rencontre été d^is nombranx sur
le lerritoire d'Aquilée, la seconde Borne jadis.
Il est, du reste, fort à re^^ler que le manqua de fonds ne per-
mette point de procéder à des fouillea régulières dans la région,
car une tradition persistante veut qu'il existe dans le sol uo ricbe
dépAt d'aSrandes, et la trouvaille de ViearaUa, trouvaille rappd^
plus haut, non moins que la cauLiime bien connue du jet de outu-
naies et objets précieux dans les sources donnent beaucoup de
vniseniJ>lanee à cette traditioa.
Aussi bien, le soi rend fréquemoient des monumenls intéressants
ooa Seulement pour l'histoire ancienne, mais ^Mement paur oelle
d«e temps postérieurs. Ainn, pendant un séjour a Monialooae,
j'ai pu me procurer une pi^ d'argent frappée par Bodolphe de
Pedrasuni, évéque de Trieste en i3i&, le draiûer qui ait battu
monnaie. Reconnue rare par le savant M. Puaehi, Gonaamteur
du Musée municipal d'Antiquités, cette pièce dont je me sois des-
saisi en faveur du médailler local provient d'une trouvaille remon-
tant à 1893 et due, comme presque toujours, exelosivemeikt aa
basard. En faisant certaina travaux, des ouvriers déoouvrireat un
vase rempli d'espèces de coins différents; le vase iai-oiéme lut
brisé par un paysan et les espèces dispersées, i'examplaire ici
représenté étant le seul qui ait été apporté jusqu'à Trieete'^.
'■> Corp. ÙMcr. lai., t. V, n* lo'iJi.
W Un carUin nomtm de noBktiH, pfeveuat de c«U* méiitt troacwlla, mbL
CDUserréei «u Huiiëe de MontlalcoiK même, où elles rorment uM coUactiuB ïaU'
DigiLizedbyGoOglc
— 135 —
En Toici la ({«Bcription :
Au droit, ReDYLFVS GPS, en l^ndê circulaire. Dans le
champ, an évèque de. face, assis, mitre «a tête, tenant la crosse
de la main ^uclte et bénissant de la droite. (Saint Jost, patron de
Triesteî)
IV- * TGROeSTIHYB en Ugende circuiaire. Dans le cbamp,
un cerf (7), nimbe à gauche; placé sur un monticule de six cou-
peaui, celui du centre chaîné d'une fleur de lis on plutôt d'un fer
de hallebarde, lequd figure aujourd'hui encore dans les armes de
Triesle.
Gustave de LtiGus.
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BDU,ITniK>foLO«lqUE, l<fo5.
BACCHUS.
FRAGMENT DE STATUE DE MARBRE,
TROUVÉ À NARBONNE.
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Marques de potier* trouvées è Narbonne. Observations de M. J. Djcbelitti,
p. 3s i 3&.
La chÂsie de saint Calminius au Musée Dobrée, par H. P. m Lisu dq Damne,
p. 35 i Sg. (RaneAei //; à V.)
Note sur une'lSte de atalne trouvée è Heaui, par M. GtsiiM, p. &o k &■.
{Planehi VI.)
Noie sur un bas-relierde l'Ecole française du ai' siède è l'^f^se de NanlouiUet,
pvH. G>99iis, p. A3 à A5. (Plancht W.)
Noie sur la reatauntion des vilraux de la cathédrale de Chartres, par H. le clu-
DoiDe iittue. p. A6 à â5.
Rësumé des recoanaitsances archéologiques exécutées par les olBdert des bri-
.gades topographiques d'Algérie et de Tunisie pendant U campagne de igoS-igofi,
par M. le commandant Touuiiht, p. 56 à 7A.
Rapport sur les travaux de foiiillea opérés en 190& par le Service des Monu-
menla historiques en Algérie, par M. Alb. Biixu.p. 76 à ieZ.{Platttlit VIII.)
Tombes de l'époque carthaginoise découvertes à Zaghonsn (Tnnine), par H. le
commandant HinnEio, p. loA à 106.
Notes sur d'andens ouvrages militaires des environs d'Hadjeb-el-Aïonn, par
là. le lieutenant Jicooas, p. 107 à 111.
Inventaire d'antiquités diverse!^ trouvées dans le Sud de la Tuniwe, par
Jl. G. GoDvn, p. lia è 11g.
Ei-Toto et inscriptioiia df. Th^arii. Rapport de H. Jules Tovtim, membre de ta
CommÏMoD de l'Afrique du Nord, sur une communication du B. V. HaniTiiist,
|>.iioi it6.{PianektlX.)
Note sur les fouilles de la nécropole de Naallium (Istrie), par H. Louis m
Liis», p. 117 à i3o.
Notice lor le* anciens thermes romains de Monfslcone, par M. Gustave •■
LiiBVi, p. i3i à i3S.
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X
n
DE L'inSTRUGTIOn PUBLIQUE ET DES UEAUX-ARTS
BULLETIN
ARCHÉOLOGIQUE
DU
COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES
ET SCIENTIFIQUES
ANNEE 1905
a* livraison
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
ERNEST LEROljX, ÉDITEUR, RUE RONAPARTE, 2S
D,j.,.db,Googlc
UNIVERSITY OF MICHIG
SOMMAIRE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE PRÉSENT NUMÉRO.
PBOCÈS-TEBDIUX DK Ll SECTION D>lRCIl£oLOaiE.
StiN» du «0 mars igoS (suite el fin), p. lui.
BtUNlON IMNtlELlE DE9 DÉLtcVÉS PIS SociJTfB SITUTES, 1 AlqEH , p. L B Cil.
SJtKCE BÉIËlliLB d'ouverture, p. L à LIT.
SÉiNcE du ig nvril 1905, eoir, p. m h loii.
Communie* lion de H. Todtiiji sur le IJmet Tripolilaniu, p. m.
Mémoire de M. le capitaine Li BixtiF sur la voie romiioe de Taeape i Aquae
Taeapiuaiu, p. 11.
Ménioîie de M. Eruest Mirciik sur l'hisloire de la race berbère, p. lv-lvi.
Commanication de M. Louis Poiussot sur les alèles de La Ghorfa, p. lti-lvii.
Rapport de M. l'abbé Letnidd gur tes Touilles des ulaeombes d'Hadrumèle,
p. LTII.
SiiRGE du 30 avril 1905, matin, p. lii à lui.
Communication par M. Bts Attai d'an mémoire intilolé : L'ttprit libéral du
Mémoire de M. te capitaine Be:iet sur les subslruclîons d'un monastère de
femmes à Tabarka, p. li.
Mémoire de M. le lieutenant Maurice BEimap lur le cheval dans l'Arriqne ro-
Mémoire de H. H.-E. Rikadlt sur je mausolée de Jemajcur (Tunisie), p. ui-
Mémoire de M. Roiiti sur les fouilles de la basilique d'fpmtu, p. iiii,
SiiiinE du ao avril 1905, soir, p. miii k litii.
ilémoire do H. l'abbé An:iiuD ii'Ag:iel sur les relalions entre Maualia et Car-
tilage, p. UIU-UIV.
Communication d'un recueil de documents sur l'ancienne hiuicadt (bnné par
M. Louis BEKiaiffD.p. uiv.
Compte rendu par M. Paul GiccELEa des fouilles du théâtre romain de Gar-
thage.p. uTi-Lini.
SÉiNCE du 93 avril 1903, matin, p. lxtiii i uiii.
Mémoire de M. l'abbé Amidd d'Agml sur le trésor de la catbédrale de Mar-
teit1e,p.i.ivi)i.
( Voir la nul« è la troùiimt pagt d* la eomwrftrr*.]
DigiLizedbyGoOgle
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1905
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Le mémoire de M. de Laigue sera déposé aux archives du
Comité.
MM. Philippe Bbuiei, Jules Guirnur et Stdomon RnntOH lisent
des rapports sur des ouvrages pour iesqu^ une demande de
souscription a été adressée à H. le Ministre de l'Instruction pu-
blique.
M. Cio HAT annonce au Comité, de la part de M. le capitaine
Molins, que cet officier, aidé de deui de ses camarades, MM. le
capitaine Confortini et le lieutenant Saatriau, a découvert dans les
fouilles qu'il a faites sur le territoire de Montfort, près de Nar-
bonnc, une statue d'Hercule brisée à hauteur du genou.
Dans les mêmes fouilles , i) a trouvé deux fragments d'une in-
scription funéraire ainsi conçue :
>-> ^ i M V I
MAR.ITVM J
l V
L • b V A VIS
SIBI-ET-PAT ^'^
De très nombreux morceaux du vases, avec sujets ligun'
nianpies de fabrique, continueot à être recueillis au même liu
La séance est levée à S heures.
M. Pbou,
Marabre du Gamilé.
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RÉUNION ANNUËLLK
DÉLÉGUÉS DES SOCIÉTÉS SAVANTES
k ALGEB.
SÉANCE GÉNÉRALE D'OUVERTURE.
La &3* réunion des déliés des Sociétés savantes de la France
s'est ouverte le mercredi 19 avril, à 9 heurm précises, i l'École
de médecine et de pharmacie d*Al^r, Bons la présidence de M. Hé-
ron de Villefosse, membre de l'Ioetitut, préaident de ia section
d'archéologie du Comité des travaux historiques et scientifiques,
el de la Commission archéologique de l'Afrique du Nord, conser-
vateur au Musée du Louvre, assisté de M. Bayet, directeur de l'En-
seignement supérieur, et de M. Raoul de Saint-Arromqn, chef du
hureau des Sociétés savantes au Ministère de l'Instruetion pu-
blique.
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Ch. Grifibn, le baron Jalai à» Ouem*, Ltbègufl, Leuoq, Laniaiol,
Hansw, M. «1 M» Kunli; MM. lanti L^vi, Chtrioa Latort, H. La.
moine, Lanier, laidon Lévy, Lafpn, Lcoaisr, de Leprade; M. et
M~ Merti: MM. Rodolphe Rey, Pilloy, Rocbeblare, Pawtowiki,
Tabbé Biohard, Maguelonne, Jean HMiq, Henri Muteau, Oervies,
Ë. CHivier) M** Blanche Hey; MM. E. Rupin, dpeteur Vidal, Paul
Serv{»iB*t, Trufiaalt, Santareau, Tanda, de Valoia, le liculananb-
cotonel ds Vilian, île Motyliaslci, dipecteur da la Maderev de Con-
staotine; MM. le docteur Curtillet, directeur, et le doctaur Rpuch,
directeur honoraire de TEcole de médecine et de pharmacie d'Ài*
ger; MM. Trabut, Battandier, Sehafb, Malsue, Beulaygue, Grimai,
proFeuaiirs 1 1* mAma écolet MM. Tbdfenat, directeur de rEeole
des sciences d'Alger; Trépied, Mège, Pouget, Bounhiol, Flamand,
Vignier, profeaieuFf à la mJma molt; MaapU, directeur de rÉeole
aup^rieura des letlrea d'Alger; de Payrimhoff, directeur de l'Agri»
Bulture et du Commerce au gouvememanl gén^l de l'Alg^riti
Lamourette, inapeeteur d'Aeadémïei Audran, Wolti, Subetiiia,
profeaseun au lyoéa d'^er; Charpentier, pmfeiaaur à l'École t\i^
périeore de droit d'Alger; le lieutenant-colonel Laquiire, Emile
BnMuaaia, Hinglais; M"* Qouneti MM. Auger, Peseheux, Piat, Bor
tiaq, Nicolletjelc.
Au neoi de M. le Ministre de l'initruetian publique et des Beam*
Arts, M. H^nm de ViHerosse déclara ouvert le Congrfei des BoeléUs
■avantee et donne leetUK de l'aivété qui conatitne lea bureaux des
ie bureau d« la Section d'«icb4pl«gie «f4 ma oomitiM :
PrMtM ia la Seetim : H- Hérw ds ViJIfifow;
Surilaiim ; M. d» I^sUyriei
Sternum w^wf -• M. Prou;
Pritidnti dt rima: iMi.liéroa AeMMMta, à» C. Maljliutlki.
tiflOfgw Pcvrpt, Paul GaucU^F, Bené Cannât, Waillfl. ^ Utleyria,
Marçais, 1» dwt^iv CfipiUw, Robwt.
M. Hénn de ViUefosae proqoqce pp^uite l'alloeution suivaotç :
vMcasirara.la ^te chsisie pour I« réunion d'un GppgrJM «rebécH
bgiqufl i Ithènae nous prive e^oHitd'hni d'un oartaîa fMmbre de
Boe coafcima : ce qai peut sons «naeder de ]ma ebaMiee, e'eat U
DigiLizedbyGoOglc
pens^ qu'ils tfavaillent k cette heure avec une ardeur ^le à ta
n&tre et qu'ils poursuivent le m^e but que notu, daua une con-
trée ou la France vient d'accomplir la grande œuvra des fouilles de
Delphes.
«Cette anoëe, pour la premi^ Fois, la ville d'Alger a ^té dési-
gnée comme le siège du Congrès des société savantes. Ai-je besoin
de vous dire que cette décision a 6té partout accaeiUie avec une
véritable joie. Ceux d'entre nous qui, déji, avaient appris a aimer
l'Algérie et qui conservaient au fond du cœur l'espérance de la re-
voir, ne pouvaient manquer de saisir une occasion aussi favorable à
leur désir; ceux qui n'avaient pas encore eu la bonne fortune d'ad-
mirer un pays vers lequel ils se sentaient attirés depuis longtemps
se sont réjouis d'y venir.
wAnssi nous arrivons nombreux. De tous les points de la France
nous accourons, soucieux d'apporter un témoignage de notre estime
et de notre reconnaissance aux hommes distingués qui travaillent
ici k faire aimer nos idées, à au^enter le prestige et le renom de
la patrie. Notre première pensée est d'exprimer à nos confrères idgé-
riens les sentiments que nous inspirent k la fois leurs travaux et
leur dévouement. En leur adressant avec une émotion très sincère
un affectueux salut, je me félicite d'être votre interprète auprès
d'eux; c'est un honneur que je n'oublierai pas. Ile appartiennent
pour la plupart aux grandes associations qui, depuis un demi-
siècle, se sont librement développées sur la terre d'Afrique et qui
méritent k tant de tibvs nos cordiales félicitations. Gdies d'Alger,
de Constantine, d'Oran et de Bftne comptent parmi les plus an-
ciennes et les plus importantes.
« Ce sont elles qui nous font connaître chaque jour le butin nou-
vellement conquis et qui le mettent en valeur. Elles sont ici comme
l'avant-garde de la science. Si leur marche laborieuse s'est quelque-
fois un peu ralentie, elles ont retrouvé promptement des forces
nouvelles. Les hommes qui les ont fondées, ceux qnt les ont diri-
gées avec un iMe admirable , ont su grouper et retenir autour d'eux
les meilleurs ouvriers de notre pénétration intellectuelle.
«L'accueil de la ville d'Alger, Messieurs, vous montre asseï com-
bien elle est sensible ii votre visite. Vous êtes les bienvenus dans ce
pays qui s'appr4te à vous conquérir. I^es représentants les plus au-
torisés des scienoes que vous cultivez, les hommes renommés par
leur maîtrise en tant de domaines divers, sont venus de tous c6lée
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en-devant de vous; ils voiib entourent, heureux de vous recevoir,
heureux de vous montrer tout ce qui a été fait ici pour le progrès
de la science et pour l'amélioration du sort de l'humanité. Ils se
disposent à échanger avec vous des communications destinées à
répandre la lumière sur les sujets les plus variés.
^Certainement, c'est avec une impression d'espérance que vous
avez dr^Jà parcouru le programme des travaux du Congrès : il est
comme le reflet de nos intentions actuelles. Aux généreux efforts
des savants qui s'attachent à élargir le champ de l'aclivité humaine ,
à encourager les combattants de la vie, à les diriger yen des voies
nouvelles , nous applaudissons sans réserve. L'exploitation des ri-
chesses naturelles du sot, l'amélioration de la santé publique et du
bien-être général, le développement moral de l'individu, préoccu-
pent à juste titre chacune de nos sections. Nous leur souhaitons de
traiter avec un plein succès ces grandes questions d'un intérêt vital
et pratique.
K Pour nous qui cherchons surtout à interroger le passé et à y re-
cueillir des enseignements, le terrain de nos recherches s'agrandit
sans cesse. Votre concours assidu nous oblige à étendre indéfini-
ment ce domaine, car vous nous apportez, sans vous lasser, les
élémenls épars de la vaste enquête scientiRque sans laquelle toute
généralisation serait stérile. Les titres des mémoires dont nous de-
vons entendre la lecture nous ont déjà donné l'assurance que l'his-
toire, la gét^rapbie, les antiquités, le langage, les mœurs et les
institutions des différents peuples qui nous ont précédés fournissent
à vos investigations de nouveaux et de nombreux projets d'études.
irLe moment est donc venu, Messieurs, de commencer nos tra-
vaux. En examinant eu commun tant de questions attachantes, nous
en découvrirons plus facilement la solution et nous gagnerons à
notre cause de nouveaux adeptes. Des liens étroita s'établiront entre
les hommes de science et les hommes de bonne volonté. Une telle
collaboration ne peut produire que des fruits heureux. Nous avons
le fenne désir de faire aboutir nos recherches qui se lient au pro-
grès de la civilisation. Meltons-nous donc à l'œuvre avec une entière
confiance, avec une pleine liberté d'esprit, avec cette passion de ta
vérité dont nous sommes* tous animés. Lorsque notre tâche sera
accomplie, chacun de nous éprouvera la satisfaction intime d'avoir
utilement travaillé pour la grandeur de ta France et pour sa glo-
rieuse renommée. Il
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Le Président invite les délégués d«8 Sociétés aavaates i se rendra
dans les locaux qui ont été aSectés aux diverses sections-
La séance est levée Ji a heures et demie.
U SterHain a^oiM i» Im 5«M>m tmMU^,
M. Paon.
Hembn do Goinit^.
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SÉANCE DU 19 AVRIL 190&!
VliBIBHCK DI HM. BÏROU DI VILLI?0S8B
ET DB C. MOTTLinSÏI.
M. ToDutN, membre de la Commission de TAfrique du Nord, lit
un mémoire sur le Umeê TripoUuamt. U expose, ea s'appuyant sur
les découvertes faites dans le Sud-Tunisien par plusieurs officiers,
ot en TripolUaioe, par H. 4e Matliuisienlx , qQ(4 4tait le trac< du
fau» entre Tdmiae (^yrrù Tmudbmi) et Lebda {Ltftù magna).
Le limtÊ franabiBent^ au Sud du pays des Ahouaya, la crête moaU-
gneuse qui sépare le Sahara de la r^îon du littoral , en suivait le
pied oriental depuis le Djebel-Tlatet jusqu'aux environs de Dehibat,
puis remontait sur le plateau saharien dont il longeait l'extrémité
septentrionale jusqu^à Lehda.
Dn Kme$ partaient des routes stratégiques qui reliaient cette vote
prisciprie auK forts construits en plein désert k Ghadam6s, Gharia-
el-Gharbia, Bondjem. M. de Mathuisienh a retrouté l'une des
homes miUiaires de la route qui conduisait i Gharia-el-Ghari)ia.
Cette borne porte le BOm de CaracaMa et est datée de l'année a 1 6
aprfes Jésus-Christ
H. Paul GaucUer, directeur des antiquités de la Tunisie, donne
lecture d'un mémoire dans lequel M. le capitaine Le Btmur a consi-
gné les résultats de ses dernières recherches sur le tracé de la voie
romaine de Tacape (Gahès) à Aquae Tacapitcmae (El-Hamma). Il a
relevé une série de ruines romaines sur une ligne droite de dix-
huit milles dont il a marqué ie tracé sur une carte annexée k son
mémoire.
Lecture est donnée d'un mémoire de H. Ernest Mnoin, prési-
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dent de la Société archéolt^que du département de Constautine,
correspondant honoraire du Ministère, consacré à l'histoire de la
race berbère. L'auteur passe en revue et discute tous les testes des
auteurs anciens relatifs aux Berbères; il examine les relations que
ceux-ci ont eues avec les autres peuples et spécialement avec l'Egypte.
Il dresse un tableau de toutes les tribus berbères, discute les di-
verses théories sur les origines de cette race. Puis il nous montre
les Berbères sous la domination romaine : la romacisation ne dé-
passa pas la surface et ne modifia pas les mœurs ou le caractère de
la race. Enfin fauteur recherche les conditions faites aux Berbères
par la conquête arabe. Ea résumé, les Berbères ont maintenu leur
civiliaatioii propre aussi bien vis-à-vis des Arabes que des Ro-
M. Gagnât donne lecture d'un mémoife de H. Paul Moiiounx.
L'auteur discute ie récit martyrologique appelé PtEttio Fdûii ou
Aeta FeUcii (évêque de Thibiuca) et monb« comment la relation
primitive a été altérée par des additions.
M. Louis PoiNssoT, élève diplômé de l'École des hantes études,
lit une notice sur les stèles de la Ghorfa. Dans un mémoire qui n'a
paru qu'après sa mort, M. du Goudray de La Blandbère a étudié
longuement des stèles conservées jadis pour la plupart h la Ma-
nouba, dans les collecUons du [«ÎDce Mohammed, fils du Khat-
nadar.
Sans discuter ici les commentaires peu probants, inspirés par les
figurations de ces stèles, on essaie de rectifier ce qui a éU dit de
leur ongine. On doit renoncer à l'origine thuggensienne comme
i l'origine carthaginoise; ta présence d'une stèle de cette série à
Dougga n'est pas une objection. Les indigènes déclarent, en effet,
qu'elle y a été apportée par les soldais du Kbesnadar. H y a lieu,
au contraire, de tenir compte de l'indication donnée à M. de La
Blaacbère par les soldats du Khasnadar, indication qui concorde
avec les mentions de l'inventaire du Musée du Louvre {année 1876),
et il faut attribuer k la Ghorfa (Babiret-el-Ghorra), plaine située
entre Haktar et Dougga, ces curieux monuments. M. Poinssot
cherche à dresser la liste de ces stèles, dont plusieurs ont été jus-
qu'ici mal décrites. H n*y a pas lieu d'y rattacher, eomme on l'a
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fait, um série de stMes du Musée Britannique, qni présentent avec
celles-ci quelques analogies.
M. TouTiin présente (]uelques observations tendant k foire res-
sortir l'importance des stèles de la Ghorl'a au point de vue de l'his-
toire des religions africaines.
M. GiucKL» ajoute sur l'origine de ces stèles quelques rensei-
gnements qui renforcent les hypothèses de M. Poinssot.
M. La PaisiDRNT rappelle que la provenance de la Ghorfa fui avait
été indiquée dès l'année 1875 par Malaspina, l'ancien guide de
Victor tiuérin en Tunisie, qui connaissait mieux que personne
toutes les découvertes archéologiques faites k cette époque pour le
compte do Khaznadar.
M. Gagnât lit un rapport de M. l'abbé Lithàdi» sur les fouilles
que celui-ci a faites, d'abord en collaboration avec M. le docteur
Carton, puis seul, de ijoS à 1906, dans les catacombes chré-
tiennes d'Hadrumète (Sousse), dont ta première galerie avait été
décoQverle en 1889 par M. le colonel Vincent, avec le concours de
MM. te commandant de Lacomble et le lieutenant Haanezo. Ensuite ,
MM. le capitaine de Bray, le lieutenant Tailhade et le capitaine
Ordioni en avaient continué l'exploralion.
Les galeries, dont plus de quarante et une ont été jusqu'ici re-
connues, sont taillées dans le tnf; la largeur varie de 0 m. 70 à
9 mètres; la hauteur ne dépasse pas 9 m. 5o. Elles présentent la
même disposition que les galeries des cimetières romains. I^s loadi,
qui s'étagent le long des parois verticales, sont fermés par troix
grandes tuiles; les inscriptions, très concises, sont tracées en noir
sur les tuiles, ou gravées à In pointe sur la chaux, rarement gravées
sur marbre.
Les fouilles tes plus récentes ont fait découvrir une chambre
avec locvH et taroioUum, k laquelle aboutissaient cinq galeries. Dans
le voisinage , M. l'abbé Leynaud a trouvé une inscription d'un
certain Longituu ornée de deux symboles, le Bon Pasteur et In
Colombe.
M. le Secrétaire donne lecture d'une étude de M. Salahin, membre
DigiLizedbyGoOglc
de U GomniiMioB de l'Afnqae du Nord, sur le déreloppeaul de
Tart musulman.
H. PlOD.
Hemlm da GoiniU.
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— ux
SEANCE DU 20 AVRIL 1905.
PRÉSIDBHCB AS Mil. Dl LA8TBÏRIB BT PICL GiDOKLIA.
M. Bih-Attib, comwpondaDt honorura du Hubtère, i Tunis,
lit un mémoire intitulé : L'etprà Ubiral du Coran, et dans lequel il
montre que, pendant les première siècles de I'IsIbu, le Coran a
été intofprété dans un sens libéral, et qui a contribué au dév^p-
pement de la civilisation musulmane.
Le ProphMe avait proclamé l'obligalioD de riustniction , même
pour les femmes. Tout croyant doit puiser la scienc« partout où il
ia trouve. Du Coran, il résulte que les femmes devaient avoir le
visage découvert, mener une vie décente, âtre instruites. Mais,
comme toutes les femmes n'avaient pas une vertu austère, les com-
mentateurs décidèrent que les femmes sa couvriraient le visage et
se tiendraient enfermées dans les maisons. Ces preeeriplions eurent
des résultats désastreux pour les mœurs.^
Les hommes purent se livrer à la débauche et dissiper leur for-
tune sans être rappelés au devoir par leur con^gne.
C'est sous l'influence des Perses que les pratiques de l'astrologie
et de la magie s'introduisirent chei les musulmans. Malgré tout, la
civilisation se développa et atteignit un degré de développement
plus étendu que chez aucun autre peuple. Mais survinrent les Croi-
sades; & l'intolérance des chrétiens répondit celle des musidmaus.
La croyance à la puissance des sainU et des cheiks fondateurs des
confréries religieuses supprima tout effort, toute vie active chet les
musulmans, puisqu'il sufEsaitd'unvotupourobtenir le résultat désiré.
M. Beo-Attar examine les relations que le Coran impose à ses
fidèles avec trur prochain, croyant ou non. Ces rapports doivent
être empreints de tolérance, amicaux, pleins de sincérité, de con-
fiance et d'affection. C'est là l'interprétation la plus vraie du Coran,
et t'interprétatiou contraire, dictant la haine, l'ignorance et le
fanatisme, doit être r^useée.
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M. PoinsBot rend compte d'un mëinoire de M. le capitaine Bbnbt,
du 3* bataillon d'înranterie l^ère d'Afriqae, sur un monastère de
femines à Tabarka. Le capitaine Benêt a pratiqué des fouilles dans
une nécropole située entre l'église actuelle et le fort espa^ol connu
sous le nom de Bordj Messaoudî. Il a découvert une basilique dont
l'abside est entière. Autour du cbœur, on a trouvé deux otages de
lombes, au-dessous du sol de la basilique. L'idée vient tout natu-
rellement de supposer que là se trouvait le monastire de femmes
voisin de celui des hommes, dont parle Victor de Vite.
La mosaïque de la religieuse Cattida, découverte, il y a quelques
années, au pied de la colline du camp, a pu appartenir au mooi-
Blirre de femmes. La basilique et les constructions adjacentes ont été
détruites, et une nécropole bytantine prit leur place; les tombes en
furent faites avec tes matériaux provenant de la basilique. M. le ca-
pitaine Benêt a joint au compte rendu de ses fouilles une descrip-
tion détaillée des mosaïques et un catalogue comprenant le relevé
des inscriptions.
M. Gadcklbk insiste sur l'intérêt que pr^ntent qaelquesmnes
des mosaïques découvertes par M. le capitaine Benêt : entre autres,
celle qui représente la baùlique elle-même, et encore la figure
d'un notaire écrivant la vie d'un martyr.
M. Guuckler rend compte d'un mémoire de H. le lieutenant
Maurice BaRNàRi», correspondant du Comité, à Tunis, sur le cheval
dans TAfrique romaine. Sur tes mosaïques du Nord africain, le
clieral, sujet accessoire de seines décoratives ou de la vie ré^e,
pst reproduit pendant cinq si^les en diverses phases de son utili-
sation, avec ses formes, couleur, toilette, nom, allures et harnache-
ment. Sa figuration diilïre. Elle a naturellement suivi les évolutions
de l'art : réaliste k l'époque antoninienne , elle passe peu a peu i
des représentations conventionnelles aux époques chrétienne et by-
lantîne. Cest dire que la valeur documentaire des silhouettes dimi-
nue au (îir et il mesure qu'on s'éioii^e de l'antiquité. M. le lieu-
lenaut Maurice Bernard n joint à son mémoire un catalogue des
1 10 représentations de cheval qui figurent sur les mosaïques.
M. le docteur C*piTAn insiste sur l'intérêt qu'il y aurait h faire le
relevé des chevaux nrayésn sur les mosaïques. Car c'est là un carac-
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tëre d'où on pourrait tirer d'utiles édaircisaemeats pour la déter-
mination des races de chevaux.
M. Gagnât rend compte d'un rapport d« M. le docteur. CinoN sur
les fouilles qu'il a faites ou suivies dans une nécropole à Hencbir-
Zoura, au bord de la sebkha de Sidi-el-Hani. Ce cimetière très
humble offire cette caractéristique que les tombes romaines y sont
superposées h des tombes de traditions libyque et punique; il y a
aussi des traces de sépulture chrétienne. Cettu petite nécropcde
oBre en quelque sorte un résumé de l'évolution de la sépulture en
Afrique.
M. Gaockler présente quelques observations.
Lecture est donnée d'une note très intéressante du R. P. De-
LiTTBB, membre non résidant du Comité, dans laquelle l'auteur
raconte les différentes péripéties des fouilles faites par lui dans un
caveau cartba^nois à Cartbage, la visite de toutes les chambres
successives dudit caveau , la découverte d'un grand sarcophage de
marbre blanc peint, et éaumère les différents objets qu'il y a re-
cueillis.
M. Gauckler rend compte de la décoi^erte par M. Lafoh , corres-
pondant du Comité, d'une maison romaine à BuUa Regia. C'est lu
seule maison actuellement connue en Afrique qui aoit aussi com-
plètement conservée.
M. le Président fait passer sous les yeux de l'asseBohlée une série
de plans et de photographies.
M. Gauckler analyse ensuite le mémoire de M. H.-Ë. Rbniult,
correspondant du Comité, architecte des travaux publics, â Tunis,
consacré à la description d'un grand mausolée découvert à Jema-
jeur {Tunisie}. Cet édifice est sur plan rectangulaire, mesurant
dans œuvre 8 m. 65 en profondeur et 7 m. 7A en laideur.
L'entrée, mesurant 3 m. 5& d'ouverture, est située à l'Est; elle ne
comporte ni chambranle, ni feuillure. La construction est faite de
belle pierre, taillée avec soin, et d'un grand appareil in^rulier. Les
vestiges consistent en une partie du mnr oriental , le mur au Sud
jusqu'à la corniche, et le mur occidental, dans toute sa hauteur,
DigiLizedbyGoOglc
amorti par qd fronton tri«aguUire; la fbçad* uptentrionale mt
entièrement écroulée. A l'intérieur, d«ui grandes niob«8 sont oreu»
nées dans le mur occidental; une entaille qui y est pratiquée laisse
(tftviner la forme de la voAte en ptein-cîntre, qui s'cppayait eur un
entoUMnent d« ^ndes daltfls probabtement eupportém par det
colonnes d'oA proviennent sans douta plusieurs bases ratronrées
dans tes ruines.
M. Renault ■ découvert et délaya le caveau destiné à recevoir les
sarcophages; i) était couvert do dalles.
' L'auteur a Joint k son mémoire de nombreuses pholographioa,
des plaitô et des coupes remarquables et un essai de restauration.
M. Louis Poinssot donne lecture d'un mémoire do M. Rot»,
conducteur des ponts et chaussées, & Enfidavilie, sur les foailles
qu'il a ex^cnt^ee sooi les auspiees et aui fraia du service des Anti-
qnités dans la basilique bytantine d'C^wima (Henehir-Chegarnia,
près d'Enfidavitle). Cet 4difioe, qui seqibtfl avoir él^ conebniit au
début du VI' siéde , fut conndémblement agrandi plos tard. H corn*
porte, k eftté du tanctnaire proprement dit, nn iMptistire k immei^
sion carré qui fVit remplacé plus tard par une cuve ét<Hl4e. Tout*
la basilique était pavée de mosaïques avec de nombreuses épitapbea
de fidèles, de catéchumènes, d'évêques, de religieuses qui s'étaient
fait inhumer «<f satutta, aupr^ de rriiquee de mue martyrs qui su-
birent le dernier suppliée tons ensemble et paraissent avoir ét^
vietimes non pas des empereurs pafens, mais des Vantlalm «riens.
La mosaïque qui recouvrait les restes des martyrs a été ratrouvét
intacte «n face de l'abside et i favfre ext^mît^ de la grande nef.
près de la grande porte d'entrée.
La i&ince est Iet4e k h heum et demie.
L» StcméiMin uJjoiÊt de U BÊClim fanhéUgù,
M. Pnot),
Membre du Cumilë.
DigiLizedbyGoOglc
SKANCE DU 20 AVRIL 1905.
SOIK.
fHiSIDIHai DB H. RBHB OAOOAT.
M. le Seerélaîre donne lectan d'an mémoire de M. fsbbé Ahaub
»'A«HHL, correapondant dn Comité, k Merseille, aur les relitiiHiB
antre jfanalia et Carthage, d'âpre les récentes déconrertes faitea k
Uarsaîlle. Comme on doit s'y attendre, les diren objets d'importa-
tion afiieaine ceeueiUÎB dans le soua-aol de Marseille n'ont trait
qn'à la Cartbage de la dominatioB romaine et k cdle du ehristia-
aisme. Il n y ■ pu la moindre pranve qa'un coarant d'a&ires se
atit établi entre la Carthaga des Phéniciens et la jeune colonie de
Pbocée. Les données de l'arefaéologie confirment ici eelleB de riits-
Uiîre qui montrent ces deux eitéa se lîvnDt k cette époque un iad
k mort en vue de la conquête de la Héditerranée. Panni les innom-
braUee tessons de peteriea sigîllées provenant des fouillée de Nar-
sfliUe,beaMoup révèlent des officines africaines; e'eit ainsi que Ton
toouve iouveat r^»oduite la marque S M F propre k Cartbege. Ce
bit et d'antres encore montrent combien étaient fréquentes sous
l'Empire les relations commerciales entre les deux grands pmis
méditerranéens. Au iii* siècle, ces relations d'afiaires deviennent
rares et fcnt place à des rapports d'nn nouvel ordre. II s'agit de l^in-
flnenee rdigiesse qa'exereent les nombreux obrAiens de Cartlw^
et de l'Afrique dn Nord sur Us quelques fidèles de Marseille, ïb'
iMoee attestée par plnneurs séries de dÀnuvertes. Ce sont buit
lampes reeueilUee Ion du percement de la me de k RépebliqMe
dans des lombeanz dont le mobiber funéraire se cmnposait uniqie
amt de vases d'importation africaine. Ce sont des fragments de
^ta et de oarreanx d'une aénmiqne rou^ è déeor chrétien abiidiH
ment identiques è ceux qui ont été trouvés en Tunisie par M. 6mi&-
kler et le R. P. Delattre. Ce sont enfin des olpès et des bsisamaires
de femes tris typiqwae, tids que ohix recueillis récemment par
M. Gandder A Sidi-Danar m Tuniaie. Lee doeaments arcbéologiqnce
DigiLizedbyGoOglc
— I.IIÏ —
âWportalion africaine découverts à Marseille soat d'auUnt plus
importants que l'histoire ne dît rien des rapporte eatre MauaUa et
Cartbage.
Il est donné communication d'un recueil de documeute sur l'an-
tique Riuieade formé par M. Louis BERint-iD, conservateur du Musée
de Philippeville , correspondant du Comité. Ce recueil consiste en
une série de belles photographies de ruines et monuments antiques
découverts dans le domaine de M. Georges Lesuenr, compris entre
la mer, la crête du mont Beni-Melek, et deux ravins connus sous
le nom d'EI-Mouader et de Bou-Parka. Les antiquités les plus re-
marquables recneillies an cours des fouilles, et dont M. Bertrand
envoie les photographies au Congrès, sont : un piédestal de statue
avec nne inscription mentionnant un praaseg pnemetae NumidiÊe cbh-
sularù; deux bustes; un tronçon de borne milliaire; trois stMes vo-
tives; une statuette de marbre représentant Lalone ou la Fécon-
dité, tenant sur sa poitrine deux enfanta nus; une autre statu^te
de terre cuite représentant une femme bossue et au ventre énorme;
des sarcophages, des colonnes, des chapiteaux, des lampes et des
monnaies. Ces objets ont été réunis dans un bâtiment dit le Bordj,
que M. Lesueur a transformé en musée.
Quant aux monuments que M. Bertrand n dégagés, œ sont dens
mausolées et un édicule voâté. Il a, en outre, mis au jour une
nécropole chrétienne dont 1 3 1 tombes ont été reconnues. On y re~
marque un certain nombre de piliers monolithes avec chrtames et
graffites.
M. BuniBB, professeur adjoint à h Facutté des lettres de l'Uni-
versité de Caen, dans une note très nourrie, a étudié les produc-
tions naturelles de la Maurétanîe Tingitane : minéraux, végétaux,
animaux de toute e^>èce, surtout des éléphants, des ùnges et dos
ehevaai. Il a recherché ensuite quelles relations oommercialee les
habitants entreteoeient avec l'Europe, Italie et péninsule Ibérique;
pour cette demîire province, il y a eu depuis les temps les plus
reculés jusqu'au moyen Ige un échange coDBtmt entre l'Eapagne et
le Maroc.
H. le Secrétaire donne lecture d'un mémoire de M. Décnu-BitE,
eonservateur du Musée «rohéologique de Roanne, correspondaut
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du Comité, relatif auK antéfixes eéramiqueB de labrique gnllo-
romaine.
L'auteur dresse ud premier inventaire de ees objets conservés
dans diverses cdlections publiques et privées de la France centrale ,
et qui n'avaient pas encore été soumis & une étude d'ensemble. It
donne la liste des marques et s'attache à rechercher les principaux
centres de fabrication.
De l'étude des types de l'omementalion, il ressort que les exem-
pUîres d'origine gallo-romaine ne sont que des copies contaminées
de modèles gréco-romains. Les masques et les palmettes des tuiles
frontales décoraut les édi&ces de Vienne et de Clermont, à l'époque
romaine, apparaissent déjà sur les anciens antéBxes des temples
grecs arcbaïques.
H. Gadcum, directeur des Antiquités de Tunisie, rend compte
des travaux entrepris récemment à Dougga par le service qu'il di-
rige pour d^^er et restaurer le temple de Caelestis. Ce sanctuaire
présente un intérêt exceptionnel au point de vue de fbistoire des
religions et de l'histoire de l'art : c'est le seul temple antique oà
la «ÂOa centrale soit entourée d'un portique demi-circulaire , dont la
forme était sans doute destinée à rappeler celle du croissant de
la lune, que représente la déesse punico-romaine Caelestis, Les re-
chmvbes exécutées en igo4 par M. Sadoux, inspecteur des anti-
quités, ont établi que )e temple central était d'ordre corialliien
hexastyle el pérîptëre, que le portique corinthien du pourtour était
vodl4 de voAtes d'arête, enfin que le temple de Caelestis était pré-
cédé d'un nymphée à ciel ouvert que le Service des anliquités doit
commencer & dégager cette année.
M. CieiAt insiste sur le tris grtttd intérêt que présente la dis-
poailioD du temple de Caelestis et sur l'importance de la restaura-
tion entreprÎM par M. Ganckler.
M. le commandant Coiflasati, de Rennes, émet l'opinion que le
temple dont on a retrouvé les ruines doit s'élever sur l'emplacement
d'un sanctuaire plus ancien.
M. Magu^nne, vice-président de ta Société de Constantîne,
donne leetnre d'un mémoire de M. le docteur Houqumrre, de la So-
Akb£olobii. — 14*3. ■
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D,j.,.db,Googlc
sceDiam. Seise d'entre elles ont déjà étë relroavées, notamment
deui Mercore, un Apollon, un Bacchug, un Hermès tenant Diony-
sos enfant, une VAmu aMMOfiigaée de TAmiMir, un portrait de
Lacius Verus en costume héroïque. M. Gauckler a retrouvé, en
outre, nne tête de personnage barbu qui semble un poète grec, et
une léte d'acteur masqué, qui jouait le r&le d'acrotère au-dessus
de la galerie de pourtour. Parmi les nombreux textes épigraphiques
recueillis au cours des travaux, la plus impartant est une dédicace
à ViriuM Audeiuius jEmUtantu qui fut proconsul d'Afrique en 383 et
prit l'iniliatiTe de restsorer i«s (taluei 4u ikéUr» : reibaegmiiium
titabvShfu ligniê mlàAmt.
M. le Secrétaire donne lecture d'un mémoire de M. AuMLUWt,
proCaiMnr i la famlté des lettres de ('tlaivanit^ de ClennoBt,eur
1m lÊiÊilm tU^aiamn d'Afrique.
Le einME »t lavée i h lieana.
U Sm*mr» «i^mM «b la SêtUnt d'mtêMfiÊ.
M. PWJB,
Membre du Coinilf.
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■ LXflll
SÉANCE DU 22 AVRIL 1905.
PRéSlDEIfCB m H. MARÇIIS.
M. le Secrétaire donae lecture d'une ootice de M. l'abbé Aihaob
d'Aohbl, de la Société de statistique de Marseille, correspondant
du Comité , consacrée h la description des objets du trésor de la cathé-
drale de Marseille.
On y remenjne tout d'abord un coBret d'ivoire reetangulaira,
cerclé d'armatures de cuivre doré. Cette botte, de dimensioiu
moyennes et de lignes gracieuses, porte une inscription en caractères
Rrabes : c'est un souhait de bonbeor tiré du Coran. Le décor se
compose de cercles ornés d'arabesques à l'intérieur, de paons por-
tant dans le bec un rameau feuillu, de bouquetins et d'autres ani-
maux. Sur le couvercle, un médaillon central est occupé par un être
à la tête humaine large et aplatie, mais dont le corps se termine
en queue de poisson. Tous ces sujets sont peints en teintes douces
vert et jaune pâle , relevées de quelques traits noirs et or. Ce cof-
fret artistique rappelle le petit meuble d'ivoire du trésor d'Apt
publié par M. Arnaud d'Agnel dans le BuUetm ardûologique de t goA ;
mais, tandis que ce dernier provient de CoHstantinople, l'autre aélé
fabriqué en Perse au xv° siècle.
Une pièce plus récente , mais d'un travail d'or{%vrerie ti^ remar-
quable, est un reliquaire de lu Renaissance italienne, imitation
gothique. Cette pièce est en forme de tombeau rectangulaire i loi-
ture k quatre rampants, couronnée par la statue du Christ portant
un étendard. La boite repose sur quatre pieds en forme de grenades
entr'ouvertes. Cette pièce représente la Résurrection. Le sépulcre
richement orné de ciselures et d'émaux est gardé par des soldats
qui sont endormis tout autour sur des degrés. Cette merveille d'or-
fèvrerie religieuse appartient au xvi* siècle et porte plusieurs des
caractères de l'art italien bien accusés.
A citer encore un Christ d'ivoire, d'une analomie défectueuse,
mais d'une belle expression, oeuvre du iV siècle.
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LUI
M. le Président fait observer que le co&^t d'ivoire du trésor de
Marseille, par son décor et la forme des lettres de l'iascription ,
psratt avoir uae or^ine syrienne et rappelle certains moniunenla
du temps de Satadin.
Lecture est donnée d'une étude de M. Emile Boinn, de la Société
archéologique de Montpellier, sur le sarcophage antique dit «de
saint Aphrodiseï, à Béziers, et dont l'auteur fait remarqlier les
analo^es avec un sarcophage de l'église Saint-Fâii, à Girone.
L'im et l'autre sout ornés d'un bas-relief représentant une chasse
au lion,
M. le Secrétaire rend compte d'un mémoire de M. Léon Coutil,
i«rrespondant du Comité, aux Andelys, sur le cimett^ franc et
carolingien de Criel (Seine-Inférienre). Il fait passer sous les yeux
de l'assemblée les photographies jointes au travail de M. Coutil.
Le cimetière de Criel a été découvert en i8&8,en extrayant des
cailloux, puis, en 1866, des ouvriers occupés an même travail
trouvèrent une large boucle accompagnée d'une pl&qae de bronze
ajourée, ornée d'une figure humaine en relief, autour de laquelle sont
groupésdes monstres dévorant lesbras et les jambes du personnage;
celle plaque fort intéressante rappelle celte de Cugny (Aisne), de
ta collection de M. Jules Pllloy. Une garniture de fourreau de scra-
masaxe en argent offre anssi un décor de style seaqdinave et se
termine par une tête d'oiseau; enfin un chaton de bagne ou de
boutée d'oreille d'or, orné de grenats, termine la série des objets
les plus intéressants de cette seconde découverte, suivie d'une plus
récente, mais moins importante, en 1 871, qui a donné notamment
des mvettes de brome de fwme ronde et deux fitnites ornées
de cerdes, ayant pu supporter une plaque estampée d'or ou
d'argent.
An mois d'octobre 190&, M. Cottel entreprit des fouUles métho-
diques sur le même emplacement Les renseignements pris lors de
ces feuilles et Texamen des objela , presque tous acquis par M. Coutil ,
lui ont permis d'en donner une description complète. Environ cent
trente tombes, limitées jiar des moellons offrant parfois trois sépul-
tures superposées , ont fourni cinquante-six vases, quelques cupules
et une fiole de verre, dix seramasaxea, cinq framées, qainie cou-
teaux , dix fers de flèche , de très grandes plaques de fer avec leurs
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bouetes reeoarertefl de dnauqninant d'aj^nt, nae garnilnre de
lonmaa dfl ssbre, eo fer, aree iBerasUtioiw d'nj^eat rappduit
le loniTeta de l'ép^ de Cbildérie, et «ne ehrfnette de far de
1 mètre an moins de longueur, dont les tifot MHit reeowrerles
de brome, et d'un modMe josqu'ici inédit
Le brtoie «et raprtenté ptr nne pUi|ne tvrée ornée d'une
chimim ailée, dem pleqoes nnides, une plaque arec m boucle
portant' dea incnutatiinu d'ai]gent, denx autres de atfle «n peu
seandînaTe, beaoeoop de petites bougea CMnim et platea, d'antre*
nnidef, mne pince k épiler, dem grandea épingles, nne fibide k
quatre lobes, deux autres ansées, une petite balance, deux paires
de boucles d'oreilles et trois bagues; enfin, une sorte d'oiseau avec
partie* dorée* et des grenats îaïérés sur le dos, dcat Vnaage reste
indétenniné.
Ce qui ajoute à l'intérAt de ce mcdiîlm funénire, ce sont les
deus lion* d'or, ooochés, dont tes poil* lODt aimnlés p*r de* filt-
granea, la crinière et l'œil par des plaquettes de grenata on d'éine-
raode* alternant, serties dans des cloisons d'or; une très riche
bonde de fer, afec ardillon de bronze , ainsi qu'on briqnet, oroés
tous deux de doiaons d'or arec Terrateries; un petit ferret de coor-
roie porte en son centre nne pellienlfl d'or. Enfin une grande
épingle d'argent, dont la tête ornementée est reconiertad'aw feuille
d'or, se tennine par une plaquette d'or triangulaire et mobile, «née
de filigranes; elle ressemble i cdie de Vermand (Àiane), *auf
l'omementation de la plaquette. La croix et certaina décors de ces
objet* ainsi que les damasquinurea permettent de considérer la*
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Ub nuiaisDule inaoïmu, à ce titre du «unns, fait l'ot^et de la
coanumoatMo d« N> MaarÏM fiiuwAUiT, «)u»-arctùvût« du dépar-
tavMt des Bfmcbe»-du-RhâQ«. Il s'asit da MaohauU d'AmooviUs,
Motréleiir g^éral «l ^uda dea bcmux dQ IjOuû W, dont ineune
dw lûogra|diiea qqa pu coiuultar fauteur n a signalé le goût pour
lea nédaillss aaoieopaa, lia doaiier coniené aux amhîvM doa
BouehM-dU'Hh&Df noua apprend que ce peraonnage avait fait nue
eofiaction d« EDounaiH royalw franpaiàM et qu», pour iftanchir, il
avait cbaigé lea diractiona des Honiuilea et U» ebangeum da retenir
au passive les pièces qui pouvaient l'intérwaar» an mitât teoqw
qu'il priait !•■ iateadanta d« faire rooharcber ceUta qui pouvaient
ae trouver dm» leur Généralibi.
Lea intruotioDa qu'il avait envoyées aux una «t «u> autres math
tnat que M. de Macbault était ptut qu'un aimi^a curieux, plus
qu'un ooUectionueur de vieux bqub. Lea indioations qu'il donne mr
les sols et triens mérovingiens ainsi que sur les deniers carolingMua
dénotant doa ctuiiwiiaaanees acientifiquaa sériauaei,
La liile des pièces «avoyées par las divers délégués dea divers
points de la Provenoe, liste parfoia aoconipagnée d'un de«in du
Diotif prinaipal, donne Heu à d'iatéreasantea remarques et permet
de les identifier à peu près toutes avec les desoriptioas dffionées par
Hoffmann,
M. PiLLOT rappelle qu'à Saint-Quentin, lors de la construction
dea CortificatioDs modeniea k la |daM des murs du moyen âge , on
découvrit un cimetière des ii° et m' siècles de notre ère, qui conte-
nait un très grand nombre de vases, et des monnaies en quantité
considérable. Un mayeur de Saint-Quentin, Caignard, s'en forma
une collection, et pour pouvoir tes déterminer il n'hésita pas k
faire le voyage de Rome, afin de s'instruire à ce sujet. Une grande
partie des antiquités de Caignard furent achetées pour le compte
du cardinal de Richelieu et ont probablement passé au Cabinet de
France.
M. le Secrétaire rend compte d'un mémoire de M. Léon bs Vbslt,
correspondant du Comité i Rouen, consacré aux fouilles qu'il a
commencées sur le plateau de Boos (Seine-Inférieure), dont M. de
Saalcy et Tabbé Cochet s^nalèrent jadis l'intérêt archéolt^ique.
Après avoir décrit le vallon de Brunval, qui creuse le plateau, et
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l'aacica ehemin de Pitres à Roaen, qui le traverse, M. de Vesly
expose le résultai des fouilles qu'il a faites au Tfauit de Celionlle,
dans la propriété de M. J. Motot M. de Vesly a reeneiHî U un
nn grand brome d'Hadrien, et de nombreux débris de poterie
rouge avec desâns , dont un était éroliqne et sort de l'atelier de La
Graufesenque. D ■ pu lire les marques des potîera gdlo-roroaÎDB:
CARATILLE, GEMEN, MLUACI, TACITVS et VAGIRO.
Une statuette de déesse mire, de belles fibulee k émaux sem-
blables k cdies do Musée de Namur, des épingles de bronxe et d'os
M»t sorties des fouilles.
Le plan de murailles dialnées de briques a pu élre dressé; et,
remarque curieuse, des squelettes de l'époque franque, avec les
vases caractéristiques, ont été trouvés coaehés le long des murailles.
l)n des 8i]ue)ettes avait même été sectionné pour le passa^ d'une
muraille construite postérieurement ik la créatioB de la villa gallo-
Ën poursuivant son exploration, M. de Vedy a recneillî cbea
un habitant d'In^emare, petit hameau dépendant de la commune
de Belbeuf, une fort jolie a^afe de brome, k disque et k télés de
génisses. Cest un type encore inconnu et qui parait dater da
IV' siède de notre ère.
La séance est levée à 1 1 heures.
U âlNT-Aan adjuiml di la Stetiù» fàrtkUtgiê,
M. Paou,
Membre du Cumilé.
DigiLizedbyGoOt^le
LXItK
SP.ANCË DU 35 AVKIL 19U&.
PnltSIDEICI DE NM. LE DOCTEUR CAPIÎtll
BT ACBILLK nOBERT,
M. (i.-iy, directeur d'école k Marengo, donne lecture d'ua mé-
moire de M. le docteur CHkg8Atr.NR, médecin rie colonisation , el de
M. I^uis Levirtre, instituteur public, à Duvlvier, dans lequel ils
exposcnl les résultais des Touilles entreprises aux dolmens du Nador
et de rOued-Frarah. La nécropole du Nador s'étend sur une vaste
surface. Elle occupe le flanc de la montagne exposé à l'Est, depuis
les enviions immédiats de la gare jusqu'à l'extrémité de lu goi^e,
h son débouché dans la plaine de Duvivier.
Les sépultures sont nombreuses et ta plupart intactes- A l'origine ,
les dolmens ont tous été eafouis. On creusait une fosse rectangu-
laire dont les pnrois verticales étaient soutenues par quatre dalles
déj^ssies. Le cadavre était placé accroupi dans ce coffre de pierre ,
et la sépulture était fermée par une table horizontale. On recou-
vrait parfois le tout d'un tumulus de terre ou d'un galgal de pierres
sèches. Le caveau funéraire ne présente guère en moyenne qu'une
surface inférieure à i mètre carré.
Les auteurs présentent une série d'hypothèses sur la race des
constructeurs de ces tombeaux et sur leur antiquité.
MM. Palliht, le commandant Miann et M. le Président échangent
quelques observations sur les conclusions de M. le docteur Chas-
saigne et de M. Levistre.
M. Gay rend compte d'un travail très considérable de M. Louis
Levistib, instituteur public & Duvivier, sur les sépultures et stèles
libyquea des environs de Duvivier. L'auteur insiste surtout sur les
différents types de dolmens, dont il présente de nombreuses et
très intéressantes photographies.
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M. Dkbudsr, de la Société archéologique dn département de
CooBtanline , correspondant du Comité, lit une étude sur l'époque
de b'aosition de la pierre aux métaux dans l'Arrique septeatrionaie,
d'après Texploration qu'il a faite d'une atation de pèche au Pic des
Singes, prës de Bougie. M. Debruge présente un certain nombre
d'objets provenant de cette station : poterie, os travaillés, et parti-
culièrement des dénis, ivoire, os polis, peries et rondelles d'os,
silex taillés, perles de terre émaillée, tiges de cuivre, etc.
M. Debruge donne ausai U deseriptiwi d'un d(4mflD voisin de la
station.
MM. PiLLAKT, FLàHiKD , le oommsndaiit Mahvir pr^soutent quel-
ques oboervations.
M. le Président fait ressorUr les points intéressants des tronvaiHes
de M. Debruge : l'association de petits silex avee le ouivre, la pré-
sence de perles ématllées qui sont tont k fait analognes ans p«rl«9
égyptiennes.
M. le Président rend compte d'un travail de M. le docteur Dbv-
noLiB, de la Société archéologique de Sousse, consistant en deux
statistiques, Tune des stations néolithiques, l'autre des monuments
mégalithiques, dans la région du cap Bon.
M. Ulysse DuKis résume l'ensemble des recherches qu'il a faites
dans plus de onze cents tumulus des environs de Belvezet (Gard).
Ces tumulus sont d'époques très différentes. Les premiers recou-
vrent des dolmens avec beau mobilier néolithique et quelques
traces de métal. Les seconds sont de l'époque du broute. Enfin les
derniers se rapportent k l'époque hallstattïenne et même gtiulaise,
et ont fourni de belles séries de bracelets de bronze , d'armes de
fer el de très belles poteries avec ornements ^métriques profon-
dément incisés. L'auteur insiste sur la tràs grande variété de eon-
structiou de ces monuments: tantôt dolmens, tantét caissons, tantAt
simples urnes ou encore amas d'os brûlés sur place.
M. le Président félicite H. Ulysae Dumas de sea fouilles si hiea
conduites et si heureuses dans leurs rélultata.
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M. lé PrdflideDt rend oon^I» do mémoire ia M. Rvaé hwnua,
At la Sotàéié d'agricaltnre , commerce, scieucee el arts du départe-
ment de la Marne, consacré à IMlude d'une Bépnlture à cbar, qu'il
a découverte Tiii dernier.
M. RenéLemome, au cours des fouilles qu'il pratique dapui»
1901 dans un cimetière gaulois, à Cbâtons^ur-Marne, avenue de
Strasbourg, ade'couvert, le 7 mars 190&, une sépulture à char,
aoslogne à eeUet qni ont été précédemment rcooaaaes dans le dé-
partement de la Marne, at particulièremeot semblable à celle de la
Gorge^leiilat.
La fosse où reposait le guerrier mesanit 3 mètres de long sur
I m. 68 de Iti^ et 6i centinaitrea de profondeur ; celle où avaient
été déposés les mors de brides, 76 centim^trea de largeur sur
i<t cflStimètrel de longueur et bo centimètres de protbodaur; la
ngftleqnt reliait ces deu fosses avait 5o centimfalrea de longueur
sar 10 eentimMres de largeur. Demx tranchée^ de ko Gentimètres
de prefondeor avaient été pratiquées le long des parois à la ban-
tenr de ta léte de i'inliumé pour recevoir iea roues du char, de
làçon que l'essieu portât sur le sol de la fosse. La sépulture
était remplie d'une terre ooire dont la nature n'a pu être déler-
minJe.
L'aulenr do mémoire, apHia avoir indiqué soigneusement la place
qn'oMupait dans la sépulture chacun des objets qui en constituaient
le mobilier, déu'it une à one les pièoee de ce mobilier. Du char os
n'a retrouvé que les débris des cercles des roues, les frettes des
moyen, les crocheta d'attalage, iea mon des cbevaua, c'etl-à-dire
les parties qui étaient de fer, le reste étant de bois. L'épée à boat&-
rolle appartient au type de la Tint I. Le caB.que de bronze était de
forme conique. Le guerrier portait un bracelet d'or. Quatre an-
neaux de bronze étaient alignés aux pieds. La céramique était
représentée par quinie vases, qui garnissaient le càté droit de
l'inhumé. On a recueilli un couteau d'une longueur de 87 centi-
mètres, et aussi les restes des aliments destinés au mort. Enfin, i
1 mètre de la sépulture, à hauteur de la tête, se trouvait une fosse
contenant le squelette d'un sanglier.
' M. le Président rend compte d'un travail présenté par M. Félix
SoBOuas, instituteur public à Vilry-en-Charolais. L'auteur a dressé
le catalogue des objets préhistoriques que ses élèves et lui ont
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reeneHIis sur le boI de U commaoe de Viby. Une carie jointe au
mémoire indique le point prëcis où les diverse* pibces ont étt
recueillies. Ce sont des silex des époques adieuléenne, monsté-
rieone, solutréenne , néolithique. Le nombre des nucleus et des éclats
de toule sorte trouvés au lieu dit rU Croisetlen semblent indiquer
qu'il y s eu là un ntelier.
M. AcbiHe Rmut lit une étude palethnologïque sur U com-
mune mîsie des Maadid. L'auteur, après avoir donné la géographie
de la commune et présenté certaines considérations sur la préhïfl-
loire, signale trente stations ofl il a trouvé, à vbU de sitex taillés,
dos frogmeuts de calcaire , dont qudques^uos portent des gravures
représentant des chasseurs et divers animaux.
La station d'Oulaoui, dans le douRr Sidi-Embarek, lui a fourni
huit pierres gravées; celle de Bir-Si-Haberek, trois pierres égalt-
menl gravées. TreDU>-8ix planches sont jointes au mémoire do
M. Robert. Les diverses pièces recueillies par M. Robert ont été
ofTertes au Musée des antiquités africaines d'Alger.
M. le Secrétaire donne communication d'une notice de M. Louis
CuARHiER, répondant h la builiÈme queslion du programme dy
Oongrk : <r Dresser le catalogue des trouvailles de monnaies puni-
quGSn. M. Cbairier décrit une trouvaille de monnaies faite, it y a
quelques années, sur le territoire de la commune de ChAteaudun.
M. Jules GuAMBBiBRa fait dépwer sur le bureau des exemplaires
d'un livre intitulé la Geniie du Monde.
I.a séance est levée k 1 1 heures et demie,
fA SKràain aijomt di U Sêetien fartlMagi»,
M. Prou.
Membre an Cnmit«(,
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SÉANCE GÉNÉRALE DU 26 AVRIL 1»0&.
Le mercredi 36 avril a eu lieu à Alger, dans le hall du palais
eonsulaire, soue la présidence de M. BieuTeau-Marlia , ministre de
rinstnictioD publique, des beaux-arts et des cultes, l'asBemblée
générale qnî clôt, chaque aimée, le Congrès des sociétés savantes
de Paris et des départenienls.
Le Ministre est arrivé à 9 heures, accompagné de M. Jonnarl,
gouverneur général de l'Algérie, et de MM. Renard et Félix, chef
du secrétariat particulier et secrétaire particulier du Miulslrc. Il a
été reçuparM. Altairac, maire d'Alger;Jeanmaire, recteur de l'Aca-
démie; Bayel, directeur de renseignement siipériour, cl M. de Sainb-
Arroman, chef du bureau des travaux historiques et des sociétés
savantes. M. le Ministre de l'Iastniction publique a pris place sur
l'estrade, ayant à sa droite M. le Gouverneur général, M. René Basset,
président du Congrès des orientalistes; M. Bayet, MM. Philippe
Berger, René Gagnât, membres de l'Institut; le docteur Capilan.Salc-
franque, Ganckler, membres du Comité des travaux historiques et
scientifiques; Thévenet, Mesplé, professeurs aux écoles d'en.-^ergne-
ment supérieur; à sa gauche, M. Héroo de Villefosse, membre de
l'Institut, président du Congrès des sociét<3s savantes; MM. le Recteur
de l'académie d'Alger, Gsell, directeur du Musée des antiquités
algériennes; MM. Vidal de La Blache, Cordier, Gazier, Prou, Geor-
ges Harmand , Gasion de Bar, membres du Comité des travaux
historiques; MM. Bruch, le docteur Curlillet, directeur honoraire
et directeur de l'école de plein exercice de médecine et de phar-
macie; M. le commandant Drogue, M. le lieutenant de vaisseau
Boissière, M. le tieuteaant Ali-Ghérif, de la maîsoa militaire du
gouverneur; MM. Ficheur, le docteur Trabut, Battandier, Waillc,
Huiler, Lefébure, professeurs des écoles d'euBeignement supérieur;
UM. PeUeport, le commandant Lacroix, Marçais, de Motylinaki,
Robert, Duc ont paiement pris place sur l'estrade.
fin face de M. le Ministre : MM. le général Servières, commaa-
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dan t en chef du 19° corps; le généra] Bailloud, eoiomnndant la
diviBÎOD d'Alger; Vacher, premier présideat; G>3te, procureur gé-
néral; Varnier, secrétaire géuëral du Gouvernement géaéral; Ros-
laing, pri'fet d'Alger; lePr^identdatribanal de pnHÙïre instance;
Jourdan, président du trilmnal de commerce; Charies Jourdan,
président de la commission des Gnances des délégatioDs fiaan-
cières; Cbenot, président du consistoire protestant; le Président
da consistoire Israélite; G«st«n, prétident de !■ càamfande c*m-
merce; Senait, membre de Tlntitat; Lamometta, inipaetwir
d'A«a4énie; DuJHrrifir, directmir de TÉccdede droit; Jane, TMket
et Rouyer, «djmnis au mura; Pnrt, praviiear du Ifc^i Laciuii,
conseiller de gouvernement, directeur des «fiàirM iMKghMB; Hon-
das et Barbier de Meynard, Toutain, le docteur Ledé.
Dans Tassistance on remarquait : MM. Coqudle, le dwtBw D«-
jeanne, Ulysse Dumas, le marquis de Fayolle, le baron <le 6«er*e ,
A. Knnti, Laron,1e commsDduf Coîgnerai, E. Leb^gm, Gtttef,
H. Lemoinc, L. Mertt, Hiwrflet, Pairtowski, Pécbein, Piat, Piltoy,
Bonnardot, Rocbeblavc, Trihides, Servonnet, SnberWe, Ttrdre,
M"* de Salberg, M*" Rey, membres des «odétés nrantea 4e Paris
et dn départemcBfs; Bolian, Emile Bronasais, Debmge,FlRnaiid,
G«y, M*' Gonnel, C. Hinglais, MayoHoime, B, Rey, nenbreadee
sociétés satantcs tecales, «le.
La musique du t" régiment de zoaaves prl^tait soA coucoars h
cette cérémonie.
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
— WXl —
pirticulière à faire eoanathv, à faire aimer rAlgérie,iy attirer les
curieux, les étrangers et le« eavacls.
trVoiu me pardoanerei donc de vous en enlreteniruB instant.
ffNouB ne sommes pas 1^ premiers qui soient venus des contrées
«rdu Nord s'établir en Afrique; nous avons eu, sur cette terre, des
trpràlécegsenFs illustres qui Tont conquise comme nous l'avons fait
net qui Tont gouvernée avec gloire pendant plus de cinq siècles. Ils
ir y ont rencontré i peu près les mêmes difficultés que nous; il leur
ira fallu vaincre les mêmes résistances de la nature, qui n'élait pas
(talors plus clémente qu'aujourd'hui; les mêmes oppositions du
(traces guerrières qui occupaient le sol et ne voulaient le partager
RQvec personne. Comment y sont-ils parvenus! Par quels mirarles
nie courage, de patience, d'habileté ont-ils fait de ce pays aride
flune des provinces les plus riches de leur empire ^t du mondoî
nDe quels procédés se sont-ils servis pour implanter leur civilisa-
ntion au milieu de ces peuples barbares, et l'y rendre si Horissante
«que l'Afrique a fini par produire en abondance des écrivains lutins
«et qu'A un moment elle a paru plus romaine que l'Italie mèmit et
irque Rome. Tout cela, il nous importait de le savoir; aoua ne pou-
Rvions donc pas négliger les leçons et les eiemples que le passé
«pouvait nous fournir.^
«C'est ce qu'écrivait, il y a dix ans, un maître éminenl qui,
mienx que personne , sait rendre rarchéolo)[ie aimable en la dépouil-
lant de son appareil un peu rude. Vous avez reconnu M. GaslMii
Boissier. Lorsque vous visiterez Timgad ou Corthage, eniportei
avec vous les Promautde» areUoiogiquet m Algérie H m TunitU, vous
aérez heureux de voyager avec un compagnon aussi agréable, avec
un guide aussi charmant et aussi fidèle.
ctL'enquéte dont M. Boissier a tiré tant de pages exquises, qui a
fourni k son esprit sagace mille occasions de nous instruire, est
commencée depuis près de trois quarts de siècle, depuis le jour
oi, comme le dit l'inscription de Sidi-Ferrueh , l'armée fran-
çaise est venue rendre la liberté aux mers et donner l'Algérie i la
France.
■L'exploration scientiiîque débuta avec la conquête. A mesure que
nos soldats avançaient dans l'intérieur, des ruines nombreuses s'of-
fraient k leurs yeui, des sculptures et des inscriptions de tMit
genre éveillaient leur curiouté. Certains d'entre eux les deesinaient
et les copiaient à la hâte entre deux alerLee;*les plus avis^ db-
DigiLizedbyGoOglc
«ayaieot de les interpréter, mais il fsllatt sans cesse i-epartir, aban-
donner le crayon pour reprendre le (usi), il fallait avant tout se
défendre et pénétrer plus avant. Plus d'un de ces premiers
carnets, malgré la hâte aveclaquelle ils ont él^ redits, a fourni Ai
précieuses indications qu'on ne saurait retrourer ailleurs.
itVersIa fin de l'année 1839, le Gouvernement institua une com-
mission scientifique destinée à faire connaître les richesses de TAI-
gérie. Mtdbeurensement, elle commença ses travaux à un moment
où les hostilités avec Abd-el-Kader ne laissaient guère d'autre
champ à ses investigations que quelques parties du littoral; pen-
dant les opératioDâ militaires il était impossible de s'écarter des
sentiers ouverts par nos colonnes, il fallait se borner k glaner sur
les traces de Tarméç. La période active de cette commission fut close
en 18&S, alors que les succès du maréchal Bugeaud rouvraient le
pays à tous les genres de recherches. Le chef d'escadron d'artil-
lerie Delamarre, dont le nom demeure attaché aux premières explo-
rations de Lambèse et de la province de Conslanttne, l'ingénieur
Foumel et l'architecte Ravoisié furent les meilleurs ouvriers de ces
premières recherches oBBcielles.
nC'est vers la même époque qu'on expédie à Paris quelques mo-
numents destinés à former au Musée du Louvre le fonds de la ga-
lerie algérienne qui est devenue aujourd'hui la salle des antiquités
du Nord de rAfrique. Un arrêté du duc de Dalmatie décide presque
en même temps que l'arc de triomphe de Djimila sera transporté en
France pour être rebâti sur une des places de la capitale ! Pen-
sée discutable qui, du reste, ne fut pas mise à exécution. On était
encore dans la période un peu confuse des tâtonnements et des
essais; la pacification n'était pas complètement assurée; des soucis
de tout genre préoccupaient l'auterité militaire. On comprenait
cependant en haut lieu que l'Algérie ne devait pas être dépouillée
de toutes ses richesses et qu'il fallait en oi^aniser la mise en valeur
pour en assurer le respect. On introduisit dans les actes de con-
cession une clause destinée à sauvegarder les droits de l'Etat sur
les objets découverts; on créa un fonctionnaire chargé de veiller
sur les monuments historiques. Gfaaries Texier, connu par ses
explorations en Asie Mineure, reçut cette importante mission.
D'autres soins absorbaient son temps; la ftérolution de 1S&8 ne
tarda pas d'ailleurs k le rendre & ses travaux de prédilection,
crEn 18&0, Léon Benier débarque en Algérie. Il y vient avec
AKHtouwi*. — N° 2. w
DigiLizedbyGoOt^le
nue miMion du Gouvernement pour rechercher les inscriptions
lalinea, en particnlier pour étudier te camp de la 3* légion à Lam-
bèse et les nombreux textes qui s'y trouvent. Accompi^né du coin*
mandant Delamarre, il parcourt l'Algérie à deux reprises. Il cea>
Iralise les IrouvaUle», vérifie les textes déjà publiés, en recneille de
nouveaux, les explique et les commente. A tous ceux qui traTsiHeDt
itolëuent et sans profit, il apporte une direction et une méthode.
De tous c6tés lui arrivent des coUaboratenre; l'armée loi fournit
les meilleurs et les plus actifs, parce qu'elle parcourt sans cesse le
pays et qu'elle pénètre la première sur les points encore ineitplorâi.
Officiers, soldats, fonctionnaires, propriétaires on industriels, que
la vue et l'amour des monuments ont rendus archéoli^ues , rivali-
sent de zile pour l'aider dans sa grande entreprise. Bientôt paraît
le Recueil des macriplioM laÙMi de (Algérie, accueilli aTec d'autant
plus de faveur qu'il offre aux travailleurs et aux curieux les tran-
scriptions de Â,6oD textes inédits.
«La mission de Renier eut immédiatement une conséquence des
plus heureuses. Dès i859, l'un de ses meilleurs auxiliaires, le
colonel du génie Creuly, secondé par un jeune professeur d'arabe,
Auguste Cherbonneau, fondait k Constantine la première société
archéologique de la colonie. Elle est restée la première aussi par
l'importance et la valeur de ses travaux. Ses membres rivalisent
d'ardeur pour faire connaître tout ce qui sort de terre dans la
riche province dont elle devient le centre intellectuel. Cherbon*
Beau, le commandant Payeu, l'inspectenr des domaines Poulie y
publient leurs plus intéressants mémoires; le docteur Jndas j tente
l'interprétation des textes puniques, Victor Beboud y signale l'en-
semble des inscriptions libyques. Les années n'ont pas ralenli son
activité : eUe sert toujours la science. Sons la présidence de M. Er-
nest Mercier, l'historien de l'Afrique septentrionale, la Société
archéologique de Constantiac continue dignement la ticbe labo-
rieuse quelle s'est assignée.
irAJgei ne devait pas rester en arrière. Là aussi des homnee de
bonne volonté éprouvaient le besoin de se gronper et de s'anir.
18&6, à l'instigation du maréchal Randon, la Société hïsto-
e algérienne était fondée. Berbrugger, qui venait d'aceom-
une importante misaoa dans le Sahara et de recevoir le
I d' it inspecteur général des numumenU bistwiquefl et des
lées archéologiqaea de l'Algérien, en prend la direction. Ln
DigiLizedbyGoOglc
MTXni —
id4iO« année paraît la flmue a/ncaim: son prettiier article est sigrié
d'un nom qui nous est cher, celui de Chartes Tissot, alors jeune
■ttaobé k la légation de France k Tunis. Les dëcouvertea d« Gher-
chel y sont signalées; elles n'étaient que le préInde de nombreuses
trouTaillee d'un int^t puissant pour l'histoire de l'art antique,
dont la source n'est pas encore tarie. Mac Carthy, Letourneux,
Féraud, Hanoteau, Cb. de Vigneral et tant d'autres secondaient le
iMe de Berbrugger. Depuis plusieurs années , la Bevw afrieaine a fait
s l'histoire moderne, et en particulier k celle de l'Algérie, une
place considérable; elle demeure à la tête du mouvement scienti-
fique algérien,
«L'Académie d'Hippone et la Société de géographie et d'archéo-
logie de la province d'Oran ne tardèrent pas k soutenir ces premiers
effiirtB en marchant sur les traces de leurs sœurs ahiées. Entre
temps, )e musée d'Alger et celui de Pfailippeviile s'oi^sniBent; k
Constantine, le génie encastre dans les murs de la Casbah les plus
belles inscriptions; à Ghercbel, on réunit tant bien que mal, sons
nn abri provisoire , les statnes qui sortent de terre ; d'autres musées
s'installent en plein air, dans les promenades publiques ou k l'om-
bre des monuments romains, en attendant des locaux plus sûrs et
mieux approprias.
it Toutes ces fondations élaient les résultats du mouvement pro-
duit par les voyages et les travaux de Léon Renier. Malhenrense-
ment, des devoirs impérieux et des occupations trop nombreuses
rabaorbaient à Paris; il lui fut impossible de reprendre le chemin
de l'Algérie. Il continuait pourtant à réunir les matériaux destinés
an supi^ément de sou recueil épigraphique. Un moment, ou put
croire qu'il idlait compléter son œuvre; mais la guerre snrvint,
die anéantit cette espérance. Après nos malbears, il refuse de col-
laborer au Corptu iiucriftiimiim tatmanm; le volume qui lui avait
été réservé dans l'élaboration de ce grand travail fut confié k d'au
trea mains.
• Dans le départNnent de Constantine s'élève nn village qui porte
aajourd'hai le nom de Renier. Cet hommage était dâ au plus
eéièbra de nos explorateore algériens, k celui qui fut en France le
iBattre de fépigraphle latine et le fondatenr de son enseignement.
Ce sont les antiquités africaines qui lui ont fourni ses pins péné-
trantes observations. Dsns le souvenir de ses disciples, de ses ad-
•îratears «t de tous ceux qui l'ont connu, Léon Renier est resté
DigiLizedbyGoOglc
LIIXIV
comme uo type de droiture, de désintéressentent et d'eitrème bien-
veillance. Il a ét^ le conseil et le guide des savanU qai ont tenté
d'accroître en Algérie ou en France le trésor de l'antii^iiité. Un
demi-sibcle a passé sur son œuvre; elle ne peut être oubliée. Vous
tous. Messieurs, qui l'avez si briitamment continuée et développée,
vous avez suivi la route ouverte à votre sctivitë par le père de l'ar.-
chéologie africaine.
«Après les événements de 1870, une insurrection violente bou-
leversa r^gérie. Lorsque le calme sut succédé k la tempdte, une
ère de prospérité s'ouvrit pour nos études. La création rapide de
nouveaux villages en territoire civil, sur des points occupés précé-
demment par Les Romains, la faâlité des communications devenue
de plus en plus grande, l'appui que les pouvoirs publies prêtaient
«ui recherches contribuèrent à favoriser cet élao scientifique. Les
Algériens, tous ceux que les hasards de leur carrière civile ou mili-
taire avaient fixés dans ce pays , mirent leur honneur à signaler cl à
respecter tes souvenirs des civilisations disparues. Une génération
nouvelle de savants, formés par les travaux et par l'eipérience
de leurs devanciers, se présenta pour faire fructifier l'héritage de
Léon Renier. Les uns avaient suivi au Collège de France les leçons
dn maître, d'Hutres arrivaient de l'Ecole normale, de l'École des
langues orientales vivantes ou de nos Écoles françaises d'Athènes
etde Rome. Mieux armés que leurs prédécesseurs pour tirer parti des
documents découverts, ils en démontrèrent l'importance avec une
force nouvelle. L'activité devint si grande , les découvertes se multi-
plièrent avec une telle rapidité, qu'il e^t bien difficile de retracer
aujourd'hui les phases de ce grand mouvement sans risquer de
paraître injuste ou d'être inexact.
«L'événement scientifique qui imprima la plus vigoureuse impul-
sion à ces généreux elForIs fut l'apparition du Corput latin. Pres-
que au lendemain de la guerre, un jeune professeur, envoyé par
l'Académie de Berlin, parcourait l'Algérie et la Tunisie, afin de
préparer le volume réservé aux inscriptions d'Afrique. Ses explora-
tions durèrent quatre années; le docteur Wilmaans mourut pré-
maturément à Bade, en 1878, avant d'avoir achevé le reeudi qui
lui avait coûté taut de soins; Monimsen termina sa tiche; le nou-
veau répertoire d'épigraphie africaine, riche de plus de 1 t,ooo tex-
tes, vit le jour en t88i. Continué par notre confrère, M. Bené
Cagnat, par Johennes Schmidt, que la mort est venue frapper
DigiLizedbyGoOglc
aTMtt l'heure et par M. Hermann Desseu, ce grand travail ne sera
entièrement terminé que le jour où la terre anra cessé de nous
rendre tout ce qu'elle nous réserve encore. Dès maintenant, les
inscriptions classées dépassent 33,ooo et le nombre en augmente
chaque jour. Aucune province de l'Empire romain ne nous a laissé
une telle abondance de souvenirs ; l'Afrique est la terre classique de
l'épigrapbie lutine. Ce n'est pas seulement le nombre de ces docu-
ments qa'il Faut admirer, c'est aussi la variété qu'ils présentent; ils
intéressent aussi bien l'histoire générale, le géographie, la reli-
gion, l'histoire mililaire, le droit, l'administration des provinces
que la vie manicipale, le commerce ou la vie privée des Romains.
C'est une grande satisfaction pour nous de constater que presque
tous ont été découverts par des Français. On devine les services
qu'un insirument de travail de cette nature a pu rendre; on com-
prend quelles furent les conséquences heureuses de l'apparition de
ce vaste recueil. Dès lora, ta scieuce allait pouvoir profiter d'une
grande partie des résultats acquis par les fouilles.
rDcox fondations, l'École des lettres d'Alger et la Commission de
l'Afrique Ju Nord, contribuèrent puissamment à étendre le mouve-
ment archéologique et à en diriger les efTorls.
nSi l'Ecole des lettres d'Alger existe avec son haut enseignement,
si elle a pu eiei'cer une salutaire in6uence, elle le doit à Albert
Dumonl. Celui qui avait régénéré notre enseignement supérieur a
entouré sa naissance de la plus vive sollicitude : il lui portait une
affection paternelle. Trois mois avant sa mort, il lui en donnait
la preuve eu venant lui rendre visite. Son savant directeur. M, René
Battsel, qui en a suivi , pour ainsi dire, jour par jour le développe-
ment, qui a joui de .ses succès auxquels il a tant participé lui-
même, ponirail mieux que tout autre en parier devant vous et
rendre hommage à ses dévoués collaborateurs si passionnément
épris de la vérité. Pourquoi ai-je le douloureux devoir de rappeler
sujoard'hui ceux qui ne sont plus et qui avaient si efficacement
eoniribné, dès la première heure, à élablir la réputation de cette
institution scientifique?
Emile Masqueray, son premier directeur, est tombé sur la
brèche après avoir fondé le Bulletin de eorretpondame africaine, aussi
important pour les arabisants que pour les amis de l'histoire
romaine. Il se multiplia pour servir l'Ecole; rien de ce qui pouvait
l'intéresser ne lui était étranger, il l'aimait, comme il aimait VAi-
DigiLizedbyGoOglc
gârie, d'une ardente affecticm. Lob montagnes de rAur^t'atHrèrent,
il y établit le centre de ses recherelies ; il en scruta les niinBs avee
bonheur; il étudie les racée, les coutumea et le langage des tribus
qui les peuplaient. Il formait de beaux projeta d'avenir, quand il
fut enlevé d'une manière inattendue. Pendant sa trop courte car-
rière il a bien servi l« acienca, il ogus a laissé d'uBanimes regrets.
1 René de La Blanchère avait fait en Italie sa première éducation
archéologique. Un voyage dans la province d'Oran le mit en contact
avec l'Afrique. Il n'eut pas de peine i comprendre et à aimer ce
pays; il voulut le servir; il lui oonsaera ses forces et son intelli-
gence. A un âge où, d'ordinaire, on connaît raremeot les souoi set
les dangers de la responsabilité, il fut placé à la téta des antiquités
de la Tunisie. 11 eoLreprenait la deacription des musées organises
parsesBoins, lorsqu'une mort jH^matorée et Bingulièremeol regret-
table est venue subitement priver les études africainea d'un de leurs
plus actifs iuitiateura.
irSi l'École des lettres a éprouvé des partes cnidles, elle a sa les
réparer. N'est-ce pas i l'ombre de ses murs que M. Paul Monceaoi
a commencé ses belles études sur la littérature africaine } Un de ses
plus anciens professeurs, M. Victor Waille, s'est fait une spécialilé
des travaux sur la Maurétanie et se eonasere avec une sage persévé-
rance aux antiquités de Ghercbel. Depuis de longues années il
poursuit dans cette calme cité des fouilles toujours heureufles; sa
constsnce, que le succès encourage, nous promet encore d'agréablea
surprises.
«L'Ecole des lettres possède surtout un travailleur inoompa
reUe, dont les explorations* dans toutes les parties de l'Algérie
ont ét^ particulièrement fructueuses, dont la vi^nté, servie par
un vaste savoir archéologique, l'a rendu di^e d'acoomplir une
tâche des plus laborieuses. Sous les auspices du Gouvernement
général, M. Gsell a publié sur les Mmimmta tmliqmê de FAIgéne
un ouvrage qui marque exactement l'élat de nos conaaiistiicea
actuelles et qui devient le point de départ de toutes les nouvelleft
recherches. Précieux manuel, dans lequel rien n'est négligé, qnî
^oui fait connaître les monuments indigènes ou puniques aussi
bien que les édifices romains, les basiliques chrétiennes, les for-
teresses byianlioes, qui apporte enfin de l'ordre et de la clarté
dans la masse énorme et confuse de matériaux aocumulée depuis la
conquête. C'est le travail d'ensemble le meilleur ot le plus considé-
DigiLizedbyGoOglc
rsble dooL l'arah^li^ie de l'Algérie ait éM encore l'objet. M. GtHi
aelifava uijourd'bui un AtUu ardiéologiqttt dont le Gouvememaot
géoéral lui a coa£é la rédaction , et dont lea premières livraiwHtB
permetteiit d'apprécier la haute valeur. Le jour oii il a ilè nommé
isapectaur dea antiquités de l'Algie, tone ceoi qui prennent
quelque souci de nos riebesiM ont applaudi à un choix al conforme
à leurs espérances.
icA cAlé de l'Ecole des lettres, les sociéti^'s savantea poursuivirent
sans le lassor le but qu'elles s'étaient depuis longtempa proposé.
Leurs membres, appartenant i toutes les dasses de la société, dis-
sémioés sur tous les points de l'Algérie, pouvaient axeroar sur les
fouilles une salutaire influence. Stimulant les bonnes volontés
locales, défendant les monuments en péril, inspirant partout le
respect du passé, elles contribuèrent efficaoement à la protection
des antiquités. Le dévouement de ces sociétés, les services si nom-
breux qu'îles ont rendus à la cause de l'histoire et de l'archéo*
logie , sont de ceux qu'on ne saurait oublier.
H Qudques vocations parlieuliferas se firent jour; celle de Julien
Poinssot fui malheureusement de trop courte durée. Indépendant
par caractère et par situation, il joignit k l'honneur d'acooDiplir
d'uUles explorations le mérite de faire connaitre un grand nombre
de textes inédits en créant un Bulletin des antiquités africaines,
aouB le patro'nage de la Sociéld de géographie et d'archéologie de la
province d'Oran. Il le dirigea avec le regretté commandant De-
maeght, fondateur du Musée d'Oran, dont les fouilles heureuses
ont apporté à dos travaux de tris utiles contributions. C'est dans ce
bulletin qne parurent les premiers essais de M. Patiu de Lessert,
qui se préparait à nous donner plus tard, dans ses Faiteê du pro-
mues ^riemnêi, lea biographies des grands fonctionnaires, déposi-
tairas de la puissance romaine en Afrique.
s Un souvenir est dû aussi à ce jeune professeur du lyeée de
Constantine, qui s'ëlaoçait plein d'ardeur et d'espérance pour
accomplir de fructueuses nûssions dans le haut Sahara et qu'au-
cune difficulté ne semblait devoir arrêter. Paul Blanchet avait fondé
rAssoeiatioo historique de l'Afrique du Nord et en était devoiu le
secrétaire général, lorsqu'il fut enlevé, au Sénégal, par la fièvre
jaonc an retour d'une périlleuse expédition, oi^anisée et conduite
par lui avec un plein succès.
n L'établissement du protectorat français ouvrit la Tunisie aux
DigiLizedbyGoOglc
recherches de (oute nature. Le premier min dn Goavemement fîit
d'instituer au Ministère de l'Instruction publique une commiBeion
«péciale, rattachée à la section d'archéolo^e du Comité des travanx
historiques et chargée d'examiner, au point de vue de leur publi-
cation, les communicatioDs relatives à ce pays. Voas savez combien
elles ont éié nombreuses ; elles ont porté sur les sujets les plut va-
riés de l'arcbéolt^ie antique depuis l'époque des Phéniciens jusqu'à
celle des Arabes.
«11 ne saurait entrer dans ma pensée de retracer devant vous,
même à grands traits, l'histoire de l'exploration de la TanJsie; je
ne puis me dispenser pourtant de proclamer qu'elle a été conduite
avec autant de' elairroyance que de succès et qu'elle continue i
donner de merveilleux résultats. Pour en exposer la marebe avec
quelque intérêt, il faudrait de longs développements , dans lesquels
il m'est impossible d'entrer. Les documents exhumés dans la R^ence
de Tunis ont été mis à la disposition des savants avec une rare
libéralité et avec le plus ^nd empressement, beaucoup ont d^à
pris place dans les grands recueils; ib y sont classés à cAté de
ceux qui proviennent de nos fouilles algériennes, formant avec eox
un tout homogène qu'on désigne sons le nom d'<r Antiquités afri-
cainesn. Qui oserait aujourd'hui aborder un sujet relatif à Fbîs-
laire des différentes civilisations qui se sont succédé en Afrique,
sans interroger l'ensemble de ces documents? Les deux explorations
se complètent l'une par l'autre; elles sont sœurs, mais la Tunisie a
été privilégiée. Dès le défaut, les recherches y ont été dirigées par
des hommes expérimentas et soutenues par d'importantes resBonrces,
DigiLizedbyGoOglc
cetle précieuse suite de grands catalogues illustrés qui mettent
sous nos yeux les richesses consenrées dans nos musées d'Aig^rie
et de Tunisie, parient assez éloquemnient en faveur du but pour-
suiri par la commissiim pour qu'il soit inutile d'insister sur le
dévouement de ses membres. Il en est un cependant qui, depuis
vingt ans, lui a consacré toute son énergie, toute sa volonté; c'est
son secrétaire, M. René Gagnai. Par de nombreux et d'excellents
travaux, M. Gagnât a contribué plus que persoone i mettre ea
lumière les documents sortis du sot africain. Pendant quatre an-
nées, h une époque où il y avait quelque mérite à le faire, il a
parcouru la Tunisie; il en a rapporté des testes précieux. Dans un
magnifique ouvrage sur l'arma romaine, dédié à notre année
(raiiçaise d'A^rie et de Tunisie, il a montré le parti qu'un histo-
rien de sa valeur pouvait tirer des documents découverts; il a re-
tracé rhistoire de la 3' légion et celle des troupes auxiliaires char-
gées, sous l'Empire romain, de garder Iw provinces africaines. Ce
ne sont pas lit les seuls services qu'il nous ait rendus. Il s'est atta-
ché à l'Afrique, il l'a aimée comme l'aimenl ceux qui la connais-
sent; chaque année il y est revenu pour continuer ses travaux,
encourager ceux des autres, inspecter les musées, veiller à leur
développement; il s'est enfin consacré tout entier à l'étude de ses
antiquités. H avait rapporté une moisson si abondante d'inscrip-
tions nouvelles, que l'Académie de Beriin l'a associé à ses travaux,
et BOUS avons ainsi la grande joie de voir un nom français, le sien,
figurer parmi les collaborateurs du Corpus latin. Après avoir re-
cueilli la succession de Léon Benier dans sa chaire du Gollège de
France, il est devenu, comme lui, le véritable maître des études
africaines. Cest sous ce double tilre que nous aimons h le saluer
ftujoard'hui.
<rM. Gagnât a publié une monographie excellente de la ville de
Timgad, nom magique qui évoque dans nos esprits le souvenir
de Pompai. Je me rappelle avoir visité Tîmgad , il y a plus de trente
aus. Le blé poussait sur l'emplacement de la ville, encore cachée
80UB une épaisse couche de terre. Seul, le fort byzantin dominait
Ift plaine; il fallait se mettre h genoux pour passer sous l'arc de
triomphe. Aujourd'hui, quel changement prodigieux! Les rues sont
déblayées; le forum avec les grands édifices qui le bordent et
les statues qui le décorent, le marché, le CepitcJe, le théâtre, les
temples, la cité tout entière, ses maisons et leurs dépendances
DigiLizedbyGoOglc
doDoeat au «isiteur chanm^ rilluBioa as la vje aaLique. C'eit le Ser>
vice des Moaumente historiques da l'Algérie, dirigé avec tant do
talent par M. Albert Ballu, qui a opéré celto IraBsforination, Et
nous avoni beaucoup d'autres motifs eocoro pour lui témoigner
notre gratitude.
rLe SerTÎce géographique de l'armée a prêté aux recherches ud
coneourB emprCBaé, Si nous coQuaiBsous exaclemeat le tracé des
voies romaines du Sud, lee mines qu'eilw traversent et les moin-
dres vestiges relevés dans les parages loiataina où notre colaaisation
n'a pris qu'une extension reatreinte, nous le devons i ees officiers
laborieux qui travaillent avec patience à rectifier la carte de rÉtat-
Major. Comme leurs aines, comme lears eamarades des aflhires
indigènes ou des troupes actives, ils nous communiquent leurs dé-
couvertes, ils nous envoient les résultats de leurs observations. A
maintes reprises, ils ont pu résoudre sur place plus d'un problème
diBicile. Le général Berthcult, qui représente ce grand servioe, sait
que nous apprenons chaque jour k estimer davantage leurs travaux
et à nous louer de leur précieuse collaboration. Dès les premiers
temps de la conquête, à l'époque héroïque de l'exploration algé-
rienne, notre armée s'est passionnée pour l'archéologie, et cette
noble passion ne s'est jamais éteinte.
«Je ne puis rappeler les nombreux travaux entreprit, patronnés
ou eocouragéa par la Commission de l'Afrique du Nord. Cette eau-
mération serait d'ailleurs inutile devant un auditoire qui les connaît
si bien. Mais j'ai, du moins, l'agréable mission d'exprimer aujour-
d'hui, eu son nom, les senlimenta de redonnaissaoce qu'dle con-
serve i ses correspondants, à tous ceux qui l'ont secondée dans sa
lâche. Parmi les hommes distingués qui lui ont donné des preuves
multiples de leur dévouement, il en est un que je me reprocherais
de né pas féliciter aYeo vous. 11 appartient à l'Algérie par ses pre-
miers travaux; la trace de l'ardeur qu'il y a déployée peudant ses
belles années de jeunesse s'y retrouve toujours. Je veux parier de
M. Paul Gauckler, actuellement directeur du service des antiquités
et des arts dans ta R^ence de Tunis. Vous irei en Tunisie, Me»>
sieurs, vous admirerez sur place les résultats de Mfl eSbrta et de
son activité. Vous applaudirez à l'œuvre à laquelle il s'est donné
sans réserve et qu'il poursuit avec une vaillance inlassable. Elle
vous apparaîtra sous son véritable jour, dans son complet dévdop-
pement, dans toute son utilité pratique. Vous verrez le Musée
DigiLizedbyGoOglc
magBÎGquft installé au Bardo; lee monumaDts trouvés sur toua lei
points du pays y parleront à vo!< yeux et à vos esprits. Les grands
musées de l'Europe eorient au Musée de Naples une adaùrablfl
suite de peintures sorties des fouilles delà Gaai[janie; îla envient
également aux musées tunisians une série incomparable de mo-
■aïqaes, dont aucun d'eux ne parviendra jamaie k réunir un pareil
ensemble. L'use de ces mosaïques présente une valeur inappré-
ciable, elle noua a fait connidtre le portrait de Virgile]
K Peut-être anres-vous le désir de visiter Dougga? N'hésitez pas
à succomber h cette tentation. M. Gauclder y fait revivre en ce mo-
mant une des plus vîeiltea cités de l'Afrique, une cité où lea sou-
venirs de la civilisation punique se mêlent à cent de l'époque ro-
maine. Vous y contemplerei le grand théâtre, déblayé jadis par le
docteur Carton, le magnifique sanctuaire de la déesse Géleat« avec
ses Colonnades rétablies en place et sa riohe épigraphie, le oyio-
phée, le oapitole et le forum. Et vous rendras un hommage mérité
à l'intelligente initiative du savant qui dirige ee travail, à sas col-
tsborateum, au lèle éclaira qu'ils déploient en commun dans l'ac-
complissement de leurs fonctions.
«Oui, la Tunisie vous espfere et voua attend. Avant tout, vous
voules voir Carthage dont le grand nom vous attire. Vous n'y re-
trouveres ni les traces de Didon, ni les souvenirs d'Annibal. Du
haut de l'acropole de Byna, sur la colline oà le roi saint Louis
rendit le dernier soupir, vous apercevrez devant vous le promoBr
taire d'Apollon et les hautes montagnes qui encadrent le golfe; à
vos pieds, les emplacements des ports marchand et militaire, où
•a réunissaient jadis Us grandes Hottes de Carthage, vous perattront
bien pMils. Vous jouirai du spectacle enchanteur que la nalura vous
y réserve et, devant l'horizon grandiose, vous ouhlierei un ioslantle
posté pour ne penser qu'au présant. Du oMé de la terre, le paya est
oeoupé par des jardins et des maisons de campagne; de la ville, il
ne reste que quelques pans de murs, des citernes et des trous aux
endroits où l'on a fait des fouilles. Pendant des siMes, Carth^e a
été espl<Mléfl comme une carrière. Là encore, cependant, ont en
lieu de mémoraUes découvertes : si nous connsissons quelque
chose de la topographie de la ville à l'époque romaine, si le voile
qui nous a caché pendant longtemps la civilisation punique eom-
nanoe à se soolever, il faut encore en remeroier M. Gauclder.
«A c6té de lui, leP. Delattrea poursuivi patiemment, deputade
î^byGooglc
loDgneB aonées, un travail méthodique d'eiploration. A l'endroit
même où ils ont été recueillis, les moindres débris antiques con-
servent comme une saveur pHrticulière. Aussi vous jouïres double-
ment d'une visite au Musée Lavigerie; c'est là que vous verrei et
que vous comprendrez le mieux Carthage , en admirant les monu-
ments que le P. Delattre s'est eflbrcé d'y réunir. A c6t^ des souve-
nirs deo premiers temps chrétiens se trouve un ensemble étonnant
de textes puniques, sur le sens et la valeur desquels M. Ph. Berger
nous a heureusement édifiés; la grande dédicace du temple d'As-
larté et de Tanit en est le morceau capilal. Vous y admirerez sur-
tout un groupe de sarcophages de marbre blanc, ornés de pein-
tures, dont le plus beau présente l'image en relief d'une prêtresse
carthaginoise, revêtue de ses habits sacerdotaux, entièrement re-
haussés d'or et de couleurs encore vives. Le langage, les croyances
et les mœurs des Carthaginois vous apparaîtront avec une clarté
nouvelle. Heureusement, les nécropoles paniques, creusées dans
le rocher k plusieurs mètres de prorondeur, avaient échappé à la
fureur des soldats de Scipion; la vieille Carthage qu'on croyait
entièrement anéantie sort lentement des profondeurs de la terre.
R Ainsi partout oil la France a mis le pied sur oe rivage, elle a tiré
de s» conquête un large profit scientifique. Un tel mouvement de
fouilles et de découvertes devait avoir, pour notre enseignement
supérieur, un avantage pralii|ue. L'Afrique du Nord est devenue
comme un vaste leirain d'études ouvert k l'ardente curiosité de nos
prolesseurs et de nos savants. Ils y ont acquis une connaissance
plus approfondie des monuments, ils ont appris k étudier les textes
SUT la pierre elle-même, à interroger les ruines, k faire parler les
monuments figurés. Après un séjour en Afrique, ils ont mieux com-
pris l'antiquité qui leur est ap|iarua avec plus de vérikS et de pr^
cision. L'examen palient du document indique sûrement h l'histo-
rien la voie qu'il doit suivre. M. Diehl avait parconru l'Afrique
avant d'écrire son Hùioire de la domination byzanlme; M. Audollent,
après ses missions, nous a donné un livre excellent sur Cartilage à
Opaque TomainÊ; M. Toutain était venu recueillir sur place les élé-
ments de ses recherches concernant le coite du Saturne africain et
la oolonisalion antique; grAce enfin aux voyages de M. rarehilecte
Saladin , nons avmis appris à mieux connaître l'art masulinas et tes
mosquées qui en conservent les plus curieux spécimens. Combim
d'autres noms faudrait-il citer parmi ceux qui se sont servis avec
DigiLizedbyGoOglc
XOIU
boDhenr des docaments arricainaet dont tes ouvrages ont fait avan-
cer la science 1
irEt si j'osais parler des études arabes devant leurs représenlonts
les plus qualifiés, je devrais eocore eiprimer toute nofrc recounals-
svice k MM. Basset, Houdss, Doutlé, de Molyllnsky, Gabriel Colin,
Goatave Mercier et Marçais, chefs de cette laborieuse phalange
qui s'applique à réunir le trésor des inscriptions musulmanes ou à
publier des documents sur l'hisloire de la domination antérieure
ï la n6tre.
<r Renan a eu bien raison de dire que l'exploration scientifique
de l'Algérie serait on des titres de gloire de la France au dis-
neuvième siècle. Elle a ^té conduite avec un succès qui est bien
notre ceuvre et dont la France peut, à bon droit, se montrer fière.
Elle se complète et s'achève. La plupart des grandes ruines onl
maintenant livré leurs secrets, une abondance ioeroyabie de maté-
riaux en est sorlie; ils n'ont qu'un tort, celui d'être un peu disper-
sés. En parcourant nos provinces africaines, en admirant les édi-
fices antiques qui en forment la parure et l'altrait, en visitant les
musées organisds par les soins de nos confrères algériens, on peut
apprécier plus complètement tes efforts accomplis depuis trente ans
pour sauvegarder les richesses archéologiques dont se glorifie l'Al-
gérie. Le gouvernement de la République a mis tout en œuvre pour
activer l'exploration et la rendre plus féconde; elle est conduite
avec une méthode, avec une sollicitude que vous seret unanimes à
reconnaître. Les hommes éminenis qui ont été investis tour à tour
du gouvernement général ont compris la grandeur et l'intérêt d'une
tâche dont ils ont favorisé l'accomplissement de tout leur pouvoir.
Depuis le acddat, depuis le colon le plus modeste jusqu'aux fonc-
tionnaires de tout rang et aux officiers de tout grade, chacun est
venu apporter son concours è ce grand ouvrage. L'humble travail-
leur qui exhume on monument inédit a droit h notre reconnais-
sance aussi bien que le savant qui l'explique.
«Après des années de labeur, il était sans doute permis de jeter
un regard en arrière et de contempler un instant le chemin poi^
couru. La satisfaction intime que procure l'œuvre scientifique vient
de l'assursace que l'on a de travailler à une œuvre durable, è une
Œuvre que toutes lee nations éclairées poursuivent par les mêmes
méthodes. Celle qui s'accomplit en Algérie revêt maintenant ce
caractère de stabilité et de durée. Lee hommes qui U continuent
DigiLizedbyGoOglc
aujourd'hui odI qnelque droit d'en être fiere; ili IraTâillnil d'an
effort commua au profil de la science et de la civilisatioa. Empnin-
UDt le langage des testes romains, on peut dire qu'ds ont bien mé-
rité du pays, ceui-là surtout qui, pour se consacrer pins entière-
ment k la résurrection scientifique, objet de leurs patients eSortsy
et par conséquent pour mieux serrirla France, ont fait de l' Afrique
leur seconde patrie, n
M. le Ministre donne ensuite la parole à M. Stéphane Qhu, qai
s'exprime en ces termes :
iiMonsieur le Ministre,
«Monsieur le Goutemeur général,
irMesdames, Messieurs,
vLa rénnion k Alger des congrès des Société saTsatsa M des
Urientalistes est pour nous un honneur qu'il paraissait présomp-
tueux d'espérer. Après les illnstres citée de Touloose, de Nancy et
de Bordeaui , sur lesquelles les lettres et los arts ont jeté st jettent
tant d'éclat; après tes capitales de la vieille Europe, où tonlae lea
scJeBces se groupent dans une ordonnance harmoniense, «urre
d'une longue suite de sièges, tous arez voulu visiter notre Afrique
qui n'est encore qu'un grand chantier, où traiatilent beaucoup plus
d'apprentis que de maîtres. Vous êtes venus très nombreux, saBS
craindre les fatigues d'us long voyage. Nous vous en sommet recon-
naissants.
«Ce que l'Algérie pent surtout vous offrir, ce qne vous loi de-
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
par.la bigarrure des costumes, 1b variété des laDgues et des mœurs
et les changemenlA soudains des paysages.
«Et pourtant, ma^ré ces incohérences et ces disparates, malgré
le parrain d'exotisme qu'on se plaît à venir respirer ici, vouesavcz,
Messieurs, que l'Afrique du Nord est une terre dassique, que tout
l'isole du reste du continent africain, qu'elle est un des anneAuiL
de cette longue chatae de contrées fortunées qui entourent la mer
intérieure, berceau de notre civilisation. Elle est, comme elles, U
nourrice de l'olivier et de U vigne. Elle a les larges plaleaoi et Us
cimes dentelles de l'Espagne, et, çà et là, des rivages enchauleurs
qui paraissent avoir étë ravis au golfe de Naples. Elle a U lumière
pure et les grandes nuits calmes de l'Egypte.
«Les restes du passé que vous êtes venus étudier ici, vous les
avez déjà rencontrés ailleurs : ce sont des pages des deux livres de
la civilisation antique et de la civilisation musiilmane effeuillées
cl portées en Afrique par le vent de la conquête. Ces sépultures eu
grosses pierres brutes, ces dolmens qui couvrent les rochers de
* Bou-Nouara, de Boknia et de ceut autres lieux, vous les avei vus
dans tout l'Ouest de l'Europe et jusqu'en Palestine. Ces cryptes fu-
néraires creusées par les Carthaginois, vous les reUouvei en Phé-
nicie. Les monuments romains de l'Afnque septentrionale offrent
bien quelques particalarités de construction qui les distinguent
parfois de ceux de l'Italie, mais il n'est pas nécessaire de vous dire
qu'ils se rattachent étroitement à cet art hellénique qui sut s'accom-
moder aux besoins des maîtres du monde. Les mosaïques afri-
caines dérivent, comme les autres, de l'art alexandrin, et les (due
belles statues de Chercbel sont des copies exactes d'œuvrcs nées
dans les ateliers de la Grëce.
nLes édifices de l'époque chrétienne sont apparentés aux églises
de l'Egypte et de la Syrie. Le style d'ornementation qui s'est alors
implanté en Afrique, et que beaucoup do Berbères ont conservé
dans leurs sculptures sur bois, s'est répandu à U même époque
dans tous les pays méditerranéens et a eu probablement son origine
on Orient.
rSous la domination musulmane, les architectes et tes décora-
teurs qui ont travaillé à TIemcen se sont sans doute inspirés de
modèles andalous. Plus tard encore, les humbles artisans, les
femmes d'intérieur dont les mains habiles ont fabriqué ces année,
ces cuivres, ces tapis et surtout ces belles broderies d'Alger, d'un
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
■ - - va Vrance depuis f-,.^ ^ 'Me ,
- T^-r '"•"** cr"* -
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D,j.,.db,Googlc
— xoix — -
K Enfin, voae qui «imei II miaet et M*eK oa qu'elle peut pour
rédaeation nioMie des peuplés, voœ suivret peutÀre «reo quelque
symptihie les «ffsrte de vm «oofMrai afWcaini. Eux «uiiri apportent
leor pierre k «Mte grande «urre de l'ddlfieation d'une floaveHe
FMnee.*
M. le Miiiirtre prend enêuiM le ptnie «n «m termes :
«lleMisurs,
Kje n'ivaie garde d'oublier- la tradition qui réienre au Miaistrede
l'ïwtruetbti puMique l'honnetir de présider yotte eéauee géaérate i
le choix que voua aviez fait de Mtte Wlle comme siège de YOt!*e
Cobgrès t<Btrniit,enefA)t, ■ufiouvemémentïtela RépaMiqne l'oeca-
ston Tralmeut unique de maniAMter sa sollidtnde pour les iMi^tAs
qui vom ont diiégaéé et d'apporter en mtoie temps à &m frire»
d'Algérie I» salut affeoiaenk de la mère patrie.
' «ToHt mub Mnviatt k vous rtonir eur Mtte terre d'Afrique t le*
rflUes imposants du monde antlqne qui vous offrent tant de sujets
d'Aude, les souveoiM hâroiqaes de notre propre histoire, le fbrti-
Gant spectacle de l'activité déployée par notre race pour Kcfladerlo
p«^ qu'Ole a conquis et y biire r^er, A Cabri d'inetit«tions tib^
rôles, (i poil et la prospérité.
«El puis Alger n'est pas seulement le dté pKtorssqae aux
«hannw eaptifants, elle eat devenue un grand centre uuiversilsire,
an brillant foy«r de vie intellectuelle; et si l'objet de *oe eongrès
eat d'instîMer entre ies savante de tout ordre) des plue iilualm «m
pttfs modeatea, une solidarité étroite qui te laisse aucun eifort
iflntHo, s'était'il pas juste que les saraols de ^ranee, qttî eont les
fftnée , viASsent apporter k leurs jeunes émnlei leurs eneouragefflonts
et B'tseoeior ii learx feeberebesT D'uu eété de le Médilerranéo
emme de i'autfe, «'est tonjours la soieata IVançalse que vous fao-
nores.
«Le Google de igo6 marquera dans vos annales par l'ioMret et
la riebe variété d« ses travanx.
• Vons ivet, comme il oonveneit, feit m* largo part aux sujets
intéressant l'Algérie, soit qu'Algériefll vous-mêmes vous ayes voala
isire à vos listes les honneurs de votre propre domaine , sdt que ,
vonasdefroueet «otfs ayei désiré payor le tribut de l'hospitalité «n
Mbiriboiat * l^ébide du pays qui vous reçoit
DigiLizedbyGoOglc
itAu surjrfits, vous y éUet invités par les ressources que cas con-
trées si attachantes en leurs aspects divers offraient à vos inveeti-^
gâtions. Pour un congrès de sociétés savantes, l'Algérie est comme
une terre promise. Nulle part, dans vos rénoioDB futures, vous ne
retrouverez autant de matériaux réunis k pied d'œuvre. Je dOTÎne
avec quelle joie avide votre curiosité s'en est emparée, les a réttols
et classés pour les présenter en reconstitutions lumineuses.
« Dans votre section d'archéologie, vous avez fouillé les sépultures
carthaginoises et romaines, étudié le commerce de la Maurétanie
avec MoêêHia, fait revivre le théitre de Oarthage, la maison Tomaioe
avec ses habitants , les monuments de l'art musulman. De ces choses
mortes vous avez fait sortir la vie.
«Le {vésent de l'Algérie, si plein de promesses, ne -vous a paa
moins sollicités que son passé si riche en souvenirs. Quel merveil-
leux chantier d'éludé pour qui veut saisir les points de contact et
les zones d'iniluence des civilisations superposées que cette partie
du monde, si vieille et si jeune, où tant de races sa «ont succédé,
qui, après des périodes de prospMté puissante, a traversé les som-
meils inertes et les longues décadences pour renaître sous l'influence
du génie français 1
R Votre section des sciences économiques et sociales a sa aasocier
aux recherches locales ou particulières les généralisations qui enï-
brasssent un horizon plus étendu. Em étudiant le r^ime de la pro-
priété du sol en Algérie et en Tunisie, les essais de colonisation
militaire, le râle des Italiens en Tunisie d'une part, et de l'antre
les institutions de l'Empire britannique, les réformes à apporter au
Gode civil et aux lois prolectrices de l'enfance, les logements à bMi
marché, les expériences comparées de la France et de l'étranger en
matière de prévoyance , vous avea collaboré à la solution de ces pro-
blèmes sociaux qui, dans une wgaDisation démocratique comme la
nAtre, s'imposent plus qu'ailleurs à la sollicitude des citoyens
comme des pouvoirs publics,
t Voa sectiims de sciences et de géographie historiqne et descrip-
tive ont eu, elles aussi, leur large part dans l'œuvre coUective da
Congrès, œuvre remarquable et qui atteste one fois de pins la fécon-
dité des recherches libres et du travail désintéressé.
«Les écoles supérieures d'Alger ont été le siège du CongrèK;
leurs professeurs en ont été des membres actifs. C'est là poor ^ea
comme une consécration des efforts accomplis depuis que la loi
DigiLizedbyGoOglc
èe 1879 les a organisées. Elles BODt, elles doivent rester un Toyer de
haute culture. Mais elles doireat aussi s'adapter de plus en plus
RU pays où elles «iient et pousser dans le sol algérien des racines
TÎftonrenges. U faut que renseignement supérieur ait ici sa physio-
nomie propre, qu'il (^llaboreà tout ce qui s'y fait, dans l'intérêt de
la grandeur et de la prospérité du pays. A des titres divers, toutes
les écoles fteuvmt y contribuer. Ses proFesseurs l'ont d^jà compris
et leurs travaux ont éclairé d'une vive lumière l'histoire , la géogra-
phie, la g^ogie, la flore de l'Algérie. Je tiens à leur dire combien
le Ministr* de rinstruction publique sent heureux de tes voir inar-
eher de pins eu plus activement dans celte voie.
vPar une fortune singulière, et dont je tiens k me féliciter, la
fille d'Alger, qui acclamait ces jours derniers la venue d'un souve-
rain ami de la France, recevait en même temps un grand nombre
dfl savants étrangers qu'appelait ici le Congrès international des
Orientalistes, Je suis heureux de remercier, au nom du Gouverne-
ment de la République, les nations qui s'y sont fait représenter par
des dél^nés dont le nom et les travaux font autorité : l'An^eterre,
la Russie, l'Italie, l'Espagne, l'AUemagDa, l'Aatriche^Hongrie, la
Belgique, la Hollande, la Suisse, les Etats-Unis, l'Egypte, la Perse,
1» Chine. La liste des commanications qui ont été faites au Congrès
{M«nve combien son activité a été heureuse et variée.
(rVons me permettrez d'ajouter que la réunion du Congrès it
Alger, la présidence couriée à M. Basset, le savant directeur de
TEcole des lettres , sont des faits dont je tiens k noter la signification.
Us indiquent que l'École des lettres est et doit devenir de (dus en
plus nn centre d'études arabes, qu'il s'agisse de l'histoire, de la ci-
vilisation, de la littérature, des langues de l'Afrique du Nord. Elle
doit aussi, et i ce même point de vue, se préoccuper dn présent
et de l'avenir antnnt que du passé. Elle ne peal mieux payer sa
dette envers l'Algérie qu'en formant k la connaissance pratique de
l'anbe ceux qui, dans des situatiens diverses, auront à développer
les ressources de ee pays, à faire comprendre anx indigènes les
avanti^ies de. notre civilisation.
R Pour la première fois , le Congrès des Orientalistes a oi^aniié
une section d'art musulman. C'est une initiatiie dont je tiens k le
loner. Cette section a tenu ses séances k la Médersa, où, grAce i la
protection éclairée de M. te Gouverneur général, s'est miverte une
«xposition d'art musulman. Eu quelques semaines, M. Gsell a su y
DigiLizedbyGoOglc
tiTOuper dos œuvres nombreuBe» et d'un grand inLér^L Is nvaal
{irofeiscur de l'Écola ilee Icltres d'Alger, qui a si Urgement cOQtri'
bu4 il flire conoallrQ l'Afrique ramaÎDe, a ainii uiontr^ qui l'étude
dfl l'art antique ne doit pas faire négliger wlie de l'nrt masulmaQ.
Ko Algérie d'aîllenn, l'arcbt-'ologiâ aast pil uniquemaDt li science
du pansé; elle peat être, ilaos une certaine iQefiure.UcauelUiredp
présenl. Retrouver les traces dcH cit^, des et[doitâttMU »gn-
eolea, des villan antiques, coiuUtar ce que Rome avait fût dans «e
pays, c'est bous nippeler ce qu'on y peut Taire et quel doit y Abre
notre rtie; mais, d'autre part, recueillir, étudier les ffuvrea ù ori-
ginales, d'un godl si iouveot exquis, de l'nrt musulpun, c'wt eo-
couragcr ceux qui croient avec raison que cet art o'eat point épuisé ,
qu'il y a lien d'en provoquer le rwiouveau, que les tapis, tw bro-
deries , laa faïences, tesbijous peuvent redevenir iei un titre de ^oire
artistique au méoie tensps qu'une des formes de l'activiU indui-
Irielle. Lit où on rommence à s'en occuper dans les écoles, Tudeur
avec laquelle les élèves s'y appliquent prouve que les tradition» de
la race ne sont point perdues, A Alger mâme, jl me serait fioile
de citer d'heureuses et intdligentes isitiativei.
tMeasieurs, cette partie du monde a subi bien dw viciintudM-
Les travaux du Congrès vous ont conduits a travers lei phase* chan-
goantes de» sociélés disparues jusqu'à l'état présent de VAlgérie;
ils vous ont inititÎB aux efforts persévérants que la France fait à eon
tour depuis plus d'un domi-sitclc pour mettra en valeur In admi-
rables ricbesses naturelles qu'elle renferme, pour répandra la bian-
litre mnlériel et moral parmi ses habitants. Certes il y a dans
l'bistoîre des recommeucemeuts, mais noire œuvra trouve dans
DigiLizedbyGoOglc
Uiaittra d« rioatruction publîqua, il ib'mL partioaUbrement «gi>étUe
d» signaler let piogrii ai rapides at ai ramtpquablef r^Haés à ce
deroier point de vne : près de 3o,ooo élèves indignes fr^uenlent
déjà nos tedesl M. Bayet, ruminent dlreeteur de l'enself^ement
supérieur, qui tient de yisîter les écoles kabyles, a trouvé des
classes remplies d'enfants attentifs et montrant par ript«lligenee
de leurs réponsea (]u'ils avaient gu s'assimiler les leçons du maître.
Ces élèves ne seront pas des déclassés; attachés à leurs montagnes,
ils les ferQDt profiter défi coanaistancei pratiquas qui Uur opt été
doDu^; grâce à l'influence de l'éede. l'eiplntetioii du «ol est
partout on pnigpèi : Iw oulturei ancÛMmét ■'améliorrat, les cul-
tures nonvelles apparaissent. La part qui revient dans ces progrès
ani iMtituteiirB at au recteur de t'Afladémie, M. Jeaantalre, qui
les inspire et les dirige , est considérable , et je suis henrenx de les
en féliciter publiquement.
K Ce rapide coup d'œil jaté sur la préient montre que si Toeuvre
entreprise est immense, les résultats acquis autorisent tQutes lai
espérances : ils témoignent de la vaillance de nos coloBS) de l'acti-
vité féconde dea cQo^eiU locaux, du labaur iocewant et de l'initia-
tive de ses gouverneurs et, en particulier, de l'éminaot gonvemeur
gén4nl actuel, qui préaida aux dattiBéas da noin grande colonie
méditerranéenne avec tant d'autorité; sait un vieil ani da l'Algérie,
il en connaît let besoina «t il met k )a servir toutes les quatités d'un
rare esprit et d'un cœnr épris de justloe.i
M, w SAiiiT-AiHoi(A;ï donne lecture d'arrêtés ministériels nom-
manl des officiers de l'Instruction publique et d'Académie.
Sont nommés 1» :
QfiàtTi et fliutrwtSon puNtqw.
MM. BaanuD (l'abbé Lonia), biUlotbéeaire da grand aéipiRaire de Bor-
deaux ;
Chius (MBrodllo). archéologue, r^actcnr & la direcdon clés Postée
et de* Td^raphes de Nree;
"1 Nmh n'ifldMpwot qa* Im nomliutwM qoi ialéraMeot t«i Mctiooi d'arrli&v-
le^ «I d1iul«ink
DigiLizedbyGoOglc
MM. CoQDiLLi (Pierre), membre de la Commission des aDtti|uitë8 de
Sane-et-Oi>e, correspondant da Miiiiatèr« de l'Imttraetion pa-
blique;
EuHT, chef de bureau au Gonveraenient générât de l'il^^^e;
LouNT (Giémeot- Auguste -Henri}, président de la Société archéo-
logique du ChâUllonnsis, conservateur du Musée archéolc^rique
de CbAlilloii;
MiBLET (Henri-Lucien-Geoi^es-tiené), archiviste départemental, cor-
respondant da Ministère de l'InalnictioD poUique;
MouRs, capitaine an loo' régiment d^nfauterie. IVarbonne;
PiMii-DoMT(Aibert-Too»aaint), chef graveur det"dasfle au Service
géographique de l'armée. ooUabontenr i la Carte ardéologiqnc de
la Tuùne;
SAUirats (l'abbé Antoino-Auguete), curé de Leucate(Auiie], mexabtts
de plusieara sociétés savantes.
Q^Emri é^AeadiilHe.
■ Mm. Adbertin (Léon-Louis), capitaine d'artillerie, détaché an Service géo-
graphique de l'armée -,
BicHADi (Charles), archéologue, contrAteur prindpal des tabacs, k
Pàigileni; l
BunT, capitaine au 3* bataUlon d'Afrique, à T8bari[a. — Rechercha
arcbédogiqaei en Tunisie-,
BniiuD, iieuteDâiit au à' duaseurB d'Afrique, k Tvma. — Travaux
archéologiques et topo^phiques en Tunisiev
Bbbthit (ALTsène- Auguste) , lieutenant au 80* r^iment d'inlanterie. i
Tuile. — Travaux topographiques eu Algérie et en Tunisie;
' BBHTautD (François), conservateur adjoint du Musée de Phitîppe-
vdle;
BiBsoN (Henri-Louis) , dessinateur au Service géographique de t*armée,
collidMratenr k Is Carte archéologique de la TaniMB;
Blondbl ( Danid-Pierre- Alfred ) , lienlenent au i36' régiment d'in-
fanterie, k Saiut-L6. — Travaux archéologiques en Algérie;
BoiTon (Hippolyte-Emile) , graveur principal de 1" dasse an Service
géographique de l'année, cdlaboralear'ii la Carte archéologique de
la Tnmaie;
Buizo (Jean-Louis), dessinateur au Service géographique de l'armée,
coUaborateur à la Carte archéologique de la Tunisie-,
CooNiEB (Alexis), architecte du Gouvemenient général de l'Algérie
pour les Monuments historiques , à Alger-,
CoQDnt (Théophile) , imprimeur litht^raphe an Servite géographique
de l'armée , collaborateur k la Carte archéologique de la Tunisie-,
DigiLizedbyGoOglc
MM. DflUDSE (Arthur- Adolphe), eommis dcspostes et dea tël^graphea, k
Bougie , membre de li Seeiétë arcfaÀilc^qae de Gosatantine ;
DiaAr, chef de batailloiiMi b' r^lgiment de tiraitleam;
Ddhis (PieiT»-Lea»-Albiii-Mareed), n^goeiant, metn)»* de b Société
dea uUii|aaireB de Picwdîe, Uoi^t de la Faoaitë de droit de Paris;
Ddumcil, coodnctear de§ ponts el diauvéea à Mahidia, ecrflaboratear
dn Scrrioe dea antiqoitfB de k Rëgeoee de Tanis;
EiiiinBO (Mohammed-hoi-Sliinan), arcMecte arabe, collaboratenr
de la Cominiiaion de pabiiealion des dooamenti archéologiques de
rA&iqoe du N<m^;
FouMnuuiK (Henri-Anguste), liMitenant aa 1 1* régiment d'ardtieric,
k Versaillea. — Travaux lopographiquei en Algérie et en Tunisie;
GoatiD (Charfe»'Ianrent), géomètre desainatear, ft^ger;
GoBB, iiaalHiant an A' régiment de 'lirailiean, h Biierte. — Dons
au Musée dn Bardo ;
HiHtiD (l'abbé Jean-Baptiste), areliéologae, curé de Henaes (Oite);
JicQDU , lieutenant au A* riment de tinûlleuTB. — Bedterches ar-
chéologiques es Tuniaie;
JiDBiBT (le chanoine), secrétaire de l'évéché, membre de la Société
archéologique de ConsUmliae;
JouiNNB,-}ien(eiMuit an A* r^imeal de lirailleurH. — Dons an Mnséc
du Bardo-,
JuLLUHD (Clnude-Hauriee), capitaine du génie, détaché an Service
géographique de l'armée. — Travaux topograj^iques en Algérie
et en Tunisie-,
LàroN, conducteur dea ponte et chaussées A Souk-d-Arba. — Fonîllea
archéologiques en Toniaie;
LiDTuaàa, aona-iolenda ni militaire de a' claaae, A Gabèa. — Dons au
Musée do Bardo;
LaicDin (Léon-Pierre), graveur principal de i" classe du Service
géographique de l'armée, collaborateur A la Carte archéologique
de la Tuniaie;
LErniDD (l'abbé), curd deSousae, membre de la Société archéologique
de Sonsse (Tunisie);
Masc (Ferdinand-Prosper-Henri), garde principal des forêts, membre
de l'Académie d'Uippone, A Orléanavîlle;
MtiQiiia (Léon-Henri), membre de la Société faialorique et arcbéo-
If^que du GAtinaia et de la Commiisioii départementale des anti-
quités de Seine-et-Oiie, A Étampes;
MiBsa (Charles-Engène), commissaire de p(dice, A Balna;
HiDur (Félix-Eagkie), instituteur public, b Saint-Domet (Creuse),
«rflaboratenr du Comitédes travaux hbtoriqnes et scientifiques;
DigiLizedbyGoOglc
1, Nmud. InutHunt aUailié m aemea (b* tfairw irtdifètiet, k
Uàimim, — FouiUm «nh^ologiqQw «t Timiûi
l'éuciDi», -liwiUQUtI iUmU w «nio» dn abim iodigWeg, k
Ualmata. ■— FooîUm uebMagil^iuii en Tiwbwt
FiMitiT (MtniwOeUvs), mluiQla^, i Saliiw (Jiui).r— Dons mx
PoLLiccHi (P«ul), MpiUilwiu lt*r4|weDtd'iilIaiilari»-. détaché an
Service gdopvpbHfw de Tsiorfat
FWar(Uarw-fienr»4jaais-GeQr0i»4oHph), dM^ttHteaal, monbre
de la Société arch^lt^qae dn ChiliUonniii ;'
âuML (GbMlM). IttUi^btfflùpa^UScMlM.dVcliM^lofriine,
iNewyt
SAiuiL()fai)noft4Uft^XavMrTGiialav«), o^kùa «ii la* i^ment
d'idautcrifl . détaaU av Senriea g<ognq>liiqiB da Vanné*.
La iiéatie* estilevée i h henrm.
Lt SÊtTHain adjtiM A la 9taitm i'mtMobgi;
M. P«OU.
Vemln itl GvKtH.
DigiLizedbyGoOglc
SÉANCE DE LA SECTION D'ABCHÉbLOGf E.
LasdiBM Mt oiiTvrte 4 h hamM.
Le procès-verbal de In dernière séance est lu et ndapt^
M. la SqcHbtire doqpe lecture de la ptireapoodapce ;
MM. Babelon et Prou écrivent pour s'excuser de nç pouvoir
aiisister h la séance.
La Socii^té académique d'srchéolo^e . sciences et arts du dé-
part«meat de l*Oise demande une subvention pour continuer les
fouillas entreprises autour de Téglise Sttint-Btlenne' ^ Bçauv^Is.
M. Hiaoït DB ViLLBfbssB Tait un rapport sur cêltç demai^de :
(fUne note de M. Acher, architecte, permet d'apprécier les ré-
sulttli fdrtMUfi tm t9ll& flf Mt ifta&i die ml aecoiqkagliëe'd'un
fim jl i'éàê dwiufll on peut aisément suivre la naiinihei des eiLplo-
nlnn» déjà faila». fi est nté de oonatator que \e» piUttes retrouvéos
du cAté ^, du êàli Niml.'et ■ow ia dallage même de la ^nde
nef de Saint-Ëtienne, constituent des alitements rectili^^nes qui
«ppflrtimnBM't naininUaUement i Thypoeausls complet d'un grand
ét^ilîasaœeiit d^ bains poUifli. Au court des fouilles, «n a reraeilli
un nombre considérable de fragmenta detullM, des eonduh* atriée,
des dalles et des enduits recouverts de peintures décoratives; on a
ti>onvé enesi qvelques monnaies uns grand IntérAt pour déberminer
TAge dn mAniAnent. »
Le Nppitrt«ur propose d'aceorder h la Société Académique une
•obtention, afin de Keconn«lta« les subetruotions i'ritendant vers le
DigiLizedbyGoOglc
Nord et le Sud. Il est entendu que cette subvention ne peut £tre
accordée en 190&, mais qu'elle pourra être pr^evée sur le budget
de igo6.
La Commission dÀpartemeal^le des Monuments bisloriqueB du
Pas-de-Calais sollicite une subveution qui lui permette de pour-
suivre rimpression de ÏÉpigraphie du P(u-d«-Caiaii. — Renvoi à
M. Eugène Lefévre-Pontalî?.
M. le Ministre de l'Agriculture présente une demande de sub-
vention en vue de permettre de continuer les fouilles archéolo-
giques effectuées dans le parc de Grignon au lieu dit «Le Fond de
Tbiverraln. La lettre de M. le Ministre de l'Agrieultur* est accom-
pagnée d'un rapport Je M. Stanislas Meunier. — Renvoi à M. le
docteur Capitan.
M. le Sous-Secrétaire d'Etat des Postes et des Télégraphes pré-
senle une demande de subvention en vue de permettre à M. Mi-
chaillard, maire d'Iiernore, de poursuivre dans cette commune ses
reclierches archéologiques. — Renvoi jt M. Gagnât.
M. le Sous-Secrétaire d'État des Postes et des Télégraphes pré-
sente une autre demande de subvention en vue de permettre h
M. Chanel, professeur au lycée de Bourg, de poursuivre ses fouilles
archéologiques sur le territoire de La Cluse et de Montréal (Ain).
— Renvoi à M. Cagnat.
M. Collard, correspondant du Gnnil^, à Audi, adresse au Co-
mité deux note* : l'une sur les hacheltea de Houchet, près de
Roquelanre(Gers); l'autre sur l'amphore de Lauguiot, eommniw
de Nougaroulet(Gers). — Renvoi i M. Salomon ReinBch.
M, (lalien Mîngaad, correspondant du Comité, i Ntmes.sigaale
.la découverte à Vers (Gard) d'une cachette de l'époqve du bnnte.
— Renvoi à H. le docteur Capitan.
M. Gassies, correspondant du Comité, à Mewix, adrease un
rapport sur les fouilles exécutées par les soins de II Société hia-
lorique et lilt^ire de U Brie sur le territoire de la commune de
Penchtrd ( Seine-et-Hame). — Renvoi i M. Héron deViUefiiGse.
.vCoogIc
. H. fabbë Hamard, à Hermès (Oise), envoie une note sur le mo-
bilier funéraire d'nne sépulture Dranque. — Renvoi à M. Prou.
M. Jaeqaet, instituteur en retraite, & Saint-Marlin-le- Vieux ,
signale la découverte de substructionâ romaines sur le territoire de
Saint-Martin-le-Vîeux (Haute- Vienne). — Renvoi i M. Adrien
Blanchet.
M. Mallard, ctarespondant du Comité, à Saialr-Amand, envoie
un rapport sur les fouilles du thëâlre romain de Drevant (Cher).
— Renvoi à U. Héron de Villefosse.
M. Vaschatde, à Vals-les-Bains , adresse au Comité une notice
sur Le Crouiet, ancien domaine de l'abbaye des Chambons, en
Vivarais. — Renvoi à M. de Lasteyrîe.
M. Léon de Vesly, correspondant du Comité, à Rouen, envoie
une note sur un fragment d'inscription trouvée à Pitres (Eure). —
Renvoi à M. Prou.
M. GiGNiT annonce au Comité qu'il a reçu de M. le capitaine
Holins un rapport d'ensemble sur les fouilles faites en tgoS et
190& par cet officier à Narbonne, et dont les résultats ont été déjà
signalés en partie dans le fiu/IelûiarcAÀlo^ue. — Renvoi à M. Adrien
Blanchet.
MM. Babelon, Philippe Berger, Guiffrey, de Laateyrie et Ma(«-
pero sont chargés de rapports sur des ouvrages pour lesquels une
demande de souscription a été adressée à M. le Ministre de rinstruc-
UoB publique.
Smit d^oséfl sur le bureau les ouvrages suivants, offerts au
Comité par lenra auteurs :
Le kg» Arthur BrSemMm au Mtiiée Je Lyoa, par M. J.-B. Giraud,
eomepondant du Comité à Lyon;
Tntyet : t» anàamei maitoiu de boit. L'Election. La maùon dite trtle
PÉltclimit, par M. Louia Le Qert, membre non résidant du Comittj,
DigiLizedbyGoOglC
Ces ouvrages serant déposés i In Ribifothèque nnUosal», et des
remerciements sont adressés aox autrars.
M. le docteur Cit>rriii lit ud rapport sur une eommatileatioii de
M. Ulysse Dnmas, de Baron (Oaid), rdatÎTe «ai tamulos de M-
iieset, de Baron et d*Ai)ratiere ;
nOa sait que M. Dumas eiplore en ce moment, avec la perséTé-
rance, le soîn et la compétence qn'on hti eonnatt, lés Ms nom-
breut lumulns qui, sar les territoires des «omtnunes de Bvlveirt,
de Baron, d'Aigalicrs, de Seynes, de VallemrjrQeS, de BoUcjltet, âè
Fons-sur-Lussan cl de Lusisao, occupent un espace qae l'nuteur
estime élre plus vaste que celui d'un arrondissement de moyenne
étendue. H a pu constater en ce point l'existence de plus de onte
cents tumulus. Il a d'ailleurs fait déjà sur ces exploratinns pinsîeurs
communications intéressaules au Comité.
rrSes dcrni!^res Touilles ont port^ aur sept tuuulus, Cinq des
plus volumineux ne renfermaient que des frag^ments de pOteHe^
brisées, mélanj^u'a à des terres brdiées et à des ossements carbo-
nisés. Deux étaient plus intéressa ni s. L'un, sur la colline deTaldre
(commune de Baron), mesurait g mMrrs de diamètre sur i m. f o
de hauteur. On avait ulîlisi^ des blocs sortant de terre pour former
les côtés d'un caisson r<<cou«ert de pierres plates placées hitentioa'
nellement. Ce tumulus ne renfermait que quelques déiiris de ptrte*
ries, deux dents de clieval et un oui'sin Tossile. Ce dernier point
DigiLizedbyGoOglc
B de lem «uite. Sur le faord Nord du tuttulua exi«Mft ane
sépulture par ïueim^ration , pR^Usmoitt d'époque rottutltl».
«Cette nouvelle note est à joindre a celles que M. Dumas a déjà
«uToyAes «u Goniu! tidr le« autres tuonihiB de eetle r%ion, âoles
déjk àipoÊte* aiii ■rahlvM dn Cumii^. Nous ne pouvons que 1« te*-
mercier de ces intéressantes communications.*
H. Eugène Lepbvbb-Pontalis lit un rapport dur itiie notice de
M. de Saint-Venant, correspondant du Comité, relative aa vieux
«hileau de Barbarie (Nièvre) :
nDans U forêt des Minimes, sur le territoire de la commune de
La Machioe (Nièvre), se trouvent les ruines d'un vieux château
eonnu sous le nom de «La Cité de Barbarie^, que M. de Saint-
Venant, correspondant du Comité, cl M. Poussereau viennent
d'étudier avec le plus grand soin. L'enceinte barlongue, qui semble
remonter à l'époque gauloise, fut utilisée par un seigneur au mo-
ment des invasions normandes. Ëtle fut agrandie et réparée, tandis
qu'on élevait au centre, sur une motle, un donjon de bois sur une
{nice souterraine en pierres sèciies. Ce donjon fut incendié deux
fbia avant le xiii* siècle, si l'on en ju^e par les vases à bec dont
quelques-uns sont jumeaux, les clefs, les ép«^rons et d'autres objets
de fer recueillis dans les fouilles.
■^La notice du M. de Sairit-Vciiaul est accompagnée de plans et
de dessins qu'il serait iutéressiml de reproduire avec le texte dans
le BidUlin archéologique.
ffOn peut comparer cette enceinte à celles du Beuvray et de
LaFontcnelle,à Viéïy-le-ltayé (Loir-et-Cher), et i'exploriilion de la
motte a lourni les mêmes résultats que pour le poype de Villars
(Ain), fouillé par M. Bucbe, et pour certaines mottes de la région de
Mamers, décrites par M. Gabriel Fleury. Il faut en conclure que
la plupart des donjons antérieurs nu xii' stèck- étaient bâtis en iiois
sur une salle souterraine qui se trouvait enfouie dans une motte
artificielle, n — Adopté.
M. Snlomon Reifîalu présente un rapport sur une notice de
M. Fernand Blanchard, secrétaire de la Société archéologique,
historique et scieutilique de Soîssons, relative aux découvertes
d*anliquités romaines faites au lieu dit "le Château d'Alehastren, à
DigiLizedbyGoOglc
Soissons. Le rapporteur conclut i l'impression de la notice de
M. Blanchard dans le BuBetm ardtéolegique. — Adopté.
M. Salomon Rbihioh prës^te un autre rapport sur un ouvrage
pour lequel uoe souscription a été demandée à M. le Ministre de
rin si rue lion publique.
[<a séance est levée à 5 heures.
Le Starjùàrt it la Stetint ^areUtUgi»,
R. DE LisTamiB,
Upmbre du Comilé.
D,j.,.db,Googlc
CXllI
SÉANCE DE LA SECTION D'ABCHÉOLOGIR.
PBÊaiDBlICK DE H. H|R0N DE TILLEPOSSB.
\m séance Ast ouverte h & heures.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
H. ColUrd, correspondant du Comité, & Auch, envoie une note
accomp^ée de trois planches sur lesquelles sont dessinées des
hachettes et des monnaies antiques. — Renvoi à M. le docteur
Capitan.
M. Henry Corot, à Savoîsy (COte-d'Or), adresse au Comité une
lettre relative aux fouilles des luuialus de Minot. — Renroi !i
M. Salomon Reînach.
M. Plancouard, correapondant du Comité, k Cléry-en-Vexin,
envoie une note snr une découverte de monoaies faite à Géro-
courl (Seine-et-Oise). — Renvoi à U. Adrien Blanchet.
M. Leroux, correspondant du Comité, à Limogea, adresse au
Comité une notice relative au don d'un reliquaire fait par Charles Vil
en lA&g au prieuré de Saint-Léonard de Noblat. — Renvoi à
M. Saglio.
M. l'abbé Ponlaine envoie une note relative k des sépultures
découvertes i Voutenay (Yonni;). — Renvoi à M. Salomon Rei-
oach.
MM. Berger et Prou sont chaînés de rapports sur des ouvrages
poar lesquels une souBeriplioa a été demanda à M. le Ministre de
rinstruetion pnUiqae.
AKaloLMii. — N* 3. ■
DigiLizedbyGoOglc
Sont déposés sur le bureau deux ouvrages offerts an Comité par
l'auleur, M. Gustave Chauvet :
Que nous apprend ranalyte im 6m(r« ipi4ki*lorique$ ?
CbMÎ/Smttnn de» hache* de bronze de la Charente, eu collaboration
avec M. Chesaeau.
Ces ouvrh^ «eroAt 4ép(isA i h Biblit>tlih|te ii«€6airie, et des
remerciements seront adressa à M. Chauvet.
L'ordre du jour appelle la d^ignation de Xa, sous- commission
chargée de rédiger le programme Mu Congrès des Sociétés savantes
de 1906.
Sont désignés : MM. Babelon, Gagnât, Capitan et LongnoD.
M. le Secrétaire donne lecture d'un rapport de M. Adrien Blah-
OUST sur le compt» Mndu adnwsé «u Comité, par Mi. 4» capitaine
Molins, des fouilles qu'il a fititas à MoBifort, pi^ de NiriMaqBe: -
R Le dossier que M. le capitaine Molins a adressé au Comité,- ùr
l'inlermédiaire de M. Cngnnt, est intitulé NtHet arckéologiquet (ffàr-
bonae), et fait suit« k une oommunication envoyée «otérifurtnipaL
Il cootiful uo ipventaire suçcinet das oonibnut dôbri* .r«cu»illifl
par M. le capitaine Molins, au milieu des S!UwlFiU3lîatt«..d#<deia
monuments découverts sur le territoire de Montfort. Parmi ces
objets, citons des débris de Umpea, de vases de v«n« et de torre
ordinaire, de nombreux cloos en brome et«n fsr, doQx fibules «B'
brome, des fragments de miroir en bronze, des Cingles efi ds-ou
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
Gaule. Enfin il importerait de reproduire les types inédiu ies
plus remarquables des fragmente de vases découverts, n — Adopté.
M. le Secrétaire donne lecture d'un autre rapport de M. Bli^-
CHR sur la découTerte de substnicttons romaines près de Saînt-
Martin-le-Vieui (Haute-Vienne), signalée par M. Jacquet :
frM. V. Jacquet, instituteur en retraite à Saint-Martin-le-Vieiu
(Haaie-Vienne)"), signale les découTertes faites par lui bot le ter-
ritoire de cette rammuoe, près du village du beoiL Dans des
fouilles ptatiquées pour rechercher des matériaux de coostructioD,
on a reconnu les fondations de plusieurs murs A recueil plus de
deux ceots fragments de poterie, dont quelques-uns sont {»t>babie~
ment ornés de sujets. M. Jacquet a remarqué sur des parois de
murdiUes des «dessins de fleurs et de fenillagesn et recutôlli une
raonAaie romaine très Inen conservée. Les ruines couvriraient une
supn^ie de plus de deux hectares.
«n est plus que probable que les substrudions sont celles d'une
villa romaiBe, dont quelques pièces étaient décorées de peintures
murales. Le Comité pourrait encourager M. Jacquet à continuer
ses recherches ou, tout au moins, i lever un plan des anbatructitHis
mises au jour, k photographier les murs décorés de peinture ainsi
que les iragsaeats de ptderie 1rs plus complets, et k donner das
indications précises au sujet des monnaies recueillies. » — Adopté.
M. CioniT til un rapport sur deux demandes de subvention pré>
sentées par M. te Sous-Serrétaire d'Etat des Postes et T^^rapbes,
Tune an nom de M. Michaîllard, maire d'izemore, Tautre an nom
de M. Chanel , professeur au lycée de Bourg :
R M. Michaillard désire voir poursuivre des recherches qui , oom-
mescées depuis longtemps sur ie toritoire de sa commune, y ont
révélé la jKésenoe d'un temple romain et des restes de thermes.
nM. Chanel a adressé un rapport détaiUé, accompagné d'uB
plan provisoire de Teiploration archéologique qu'il a commencée i
MonlréaMa-Clnse, près de Nantua. Il « reconnu le* raines d'une
gmde construction, un établissement de baiM, 6amble-t~îl, et
''■ Cwton d'Aiie, air. de Lino^t ■ 17 Ubailm de ntte liNe.
DigiLizedbyGoOglc
il y a trouvé, outre des di^HMÏtions caractéristiques, nne série de
meauB objets et de moanves du haut-empire qui témoignent de l'iin-
portaoce de la loealité antique et Tant espérer de bons résultats
le jour oh l'on pourra étendre ie champ des investigations. M. Chaiiel
et M. Grand-Jean, propriétaire du terrain, ont déjà supporté les
frais des recherches préparatoires, n
Pour oe qui regarde la demande de subvention formée par
M. Michaillard , en voe de foire des fouilles à Iiernore, le Comité,
tout en souhaitant qu'une exploration méUiodiqae soit entreprise
sur ca territoire, considérant, d'au^ part, que le temple d'iiernore
est dflssé comme monument historique et que précédemment, en
igo3, M. Ruprîch-Robert, architecte des Monuments hisloriquei,
a été cfaai^ par M. le Directeur des Beaux-Arts d'aller examiner
sur place le terrain et de rédiger un rapport sur cette question,
pen^e qu il appartient au Sous-Seerétariat des Beaux-Arts de prendre
la direction des fouilles, de les surveiller et de les subventionner.
Il y a donc lieu de transmettre à l'Adminifitration des Beaux-Arts
la demande de subvention adressée an Comité par M. Michaillard.
Eb ce qui concerne les foviBes de rétablissement romain de
Hontréal-la-Clnse, le Comité eet d'avis que les premiers résultais
obtenns par M. Chand sont assez intéressants pour qu'on en sou-
haite rRchèvement. 11 serait regrettable de laiiser incomplètes
de) recherches dont l'importance archéologique consistera moins
dans la troavaïHe de quelques antiquités que dans la découverte
d'un ensemble nouveau. Il émet donc le vœu que M. le Ministre
de l'Instruction publique accorde i M. Chanel la subvention qu'il
sollicite.
M. le docteur Capitan lit sur une demondc de subvention pré-
sentée par M. le Ministre de l' Agriculture , en vue de faire des
fouilles archéologiques dans le parc de Grignon, le rapport sui-
vant :
(tM. le Ministre de l'Agriculture a adressé à M. le Ministre de
rinairnction publique un rapport de M. Stanislas Meunier, pro-
fesseur de géologie au Muséum d'histoire naturelle, sur la décou-
verte d'une cavité par des 'ouvriers employés )i la rectification du
RA, au travers dn parc de Grignon.
«Cette cavité cylindrique, écrit M. Stanislas Meunier, s'enfonce
DigiLizedbyGoOglc
(i TerlicBlemeot dans ia cnîe, au liso ditclfl Fond de ThifCnaK.
H Elle était recouverte d'une dalle de pieir* groMiireBienE ^aarrie
net Sur laquelle ^'étendait le maaleau géo^sl de t m. »o d« tecre
«végétatfl qu'on cultive en ce point depuis des aiiclea.
(cLe d^laiemeat métbodiquemeat poursuivi a permis de cAn-
nstaler l'existence d'une chambre tna ttabiletnant créait dâiu la
(croche et dont le pltDoher est A 4 ni. lO au-destoua de la surftce
icdu Bol. Cette chambre en ftNnde de coupole pnrcéApar U cheminéB
«dont la rencontre fortuite a co&duit k la d^ourerk, préBente «■
ff trois de ses faees des siebcs avec baoqueUee (rfes iràgiâiives. Elle
itétait entièrement remplie de taire noire toute paraiUe k odk de
nia Burface et dans laquelle étaient dbsdmiliés des débris. qui ont
"été soigneusement recueillis. Ce sont dds iragtneDls de potanea
<cde différents types et sans doute de différents Agée, déeh^ de
itpîerres et spécialemunt de ûlei, des os d'auimaui parmi leequ^
iron a déjà recoaau le chien, le boeuf, ie cheval, le lapin, un oiasau
■de la taille du ooq cn^linaire, et£.
«Le sol de la chambre use fois dégagé, on y a Centiontré des
R blocs de pierre constituant Un foyer, eaoOre noinûa par la funée
Rot rougis par 1« feu, conservant e&trs eux quelques fragiAonta ds
vcharboa de bois. Au voinnage du foyer, se trouvait un polisMÎr
<rde gris sur lequd se voient des traces significative» de frotte-
smeut.
n On a feconnu bientôt que cette première flbatnbre commuttique,
epar ud de ses cdtéS) avec uoo aalle de dimeasion plot vaste, pré-
<f sentant également en haut une ouverture couverte d'une large
«pierre plate et dont le remplissage s'est fait spontanément par le
•tjeu alternatif des chutes de plaques de craîe provenant du plafond
tel d'infiltrations de terres amenées du dehors par l'eau de pluie;
nîl en résulte une stratification 1res particulière.
tOn a seulement commencé, à l'heure actuelle, le déblaiement
nde cette seconde salle, qui réserve, sans doute, de nouvdles dé-
rrcouvertes, et tout le monde sera très désirent que le travail d'ex-
nhumtlioa de cei restes, sans analogues dhoa la r^ioa, toii con-
Ktinué d'une façon méthodique. On regretterait, sans doute, bioi
«vivement de n'avoir pas lait profiler l'histoire locale des eiroon-*
RStances fortuites en face desquelles nous nous trouvons.n
oD'aulre part, M. le Miuislre de l'Agriculture, dans sa ieltro,
insiste sur l'intérêt qu'il y aurnit i conlinuer ret fouilles opérées
DigiLizedbyGoOgle
JBiqu'Hé m» frais de l'École de Grigaoa, et c'est préeiséoieat daes
ce dcsseia qo'i) s'est adressé à H. le Ministre de l'ia^truatioa
icEn présence de ces deux documents, il y avait lieu d'étudi«rta>
qiiWtidD de prèa. Je me suis donc reiktu k tirigooo où j'ai été
admiraMemeut re^n el ffaiàé («a l'abeeuce de M. le DirecMur quîi
B*étaît eaoaaé) par M. Ekaguy, dirocteurdes études, st M. RÎMeh ;
instituteur à Thiverval, commune louchant une des extrémités du
parc où la trouvaille a été faite.
«J'ai examiné les lie^x et fait les plans et relevés complétant
ceux iqu'avait exécutés M. Riesch et qu'il m'a commuoiqués.
rrLa description de M. Meunier est fort«xacte.
(rQuel peut être l'Âge de cette excavation? Paî, pour l'établir, mis
«a. œwtn le procédié qui noua sert d'ordinaire pour établir l'^e
d'unetouobe wchéologique, par exemple , dans les IbuiUae de Parùi
o'est l'étude, des ïragmeats de poterie.
nti. Riesth en avait reCue^li luw eérie dans le vusinafe de l'eir<
cavation iovs dn creuseuant da nouveau lit du ruiaseaui Par lea
échantillons que j'ai prélevés dans cette série, on peut constater
aettement Teuttence d'abord d'une tenv grise a couverte ooire
lustrée et d'une tecre rouge k oouverte rouge brillante. Ce uni li,
de Sa^a certuos, des céramiques du u' au m* siède. Des terres
noirâtres grossières et blaac gris ou Foeea aases ânes pounraieiit
■n*ù ètiB' gaUtHronaÎBes. Un fragment gris à otoeiBeitta imprimés
est aàremenl mérovingion. 11 y • enfia UD petit fngmMkt à émail
B^lalliqic bnia et jsuDe du iv° aiiwie, uo autre de grès probable-
ment.de la même époque at un deinlei de terre rose à émail bran
rouge dn it* an xvi* lièflle. Dans les terres i^nfdiasant.reXMvatîon
et plutôt RU Eand, on a raoueUli avec les ossements susindiqués i
une série de fragments de terre à couverte noire, et d'autres de
terre grise, unmorceau de tuile à rebord, des cloua et des pièces
de fer indéterminées. Pas trace de céramique du moyen â^.
rrll paraît donc bien probable qu'il s'agit d'un travail qui ne
parait pas postérieur au ui" ou ir' siècle.
(c Qu'est-ce que cette excavation î Elle rappelle les puits ven-
déens, les msrdefles ou bien encore certaines entrées de souterrains
refagee de la m4me région.
«En tout CBS, c'est là une découverte curieuse, surtout étant
donné qu'on n'a gnère signalé d'excavatioBi aiulf^ea dans la
DigiLizedbyGoOglc
r^WD. Il y aurait cerlainement un 'réel iotérfit à eonlinoer des
fouilles qui permellraient de voir s'il n'y a pu de prolongements
de ce souterrain et, d'antre part, de découvrir peut-être de uouTeau
documents.
«Je propose donc au Comité, après avoir pris i'aTis de M. St»-
nidas M«nnier, d'attribuer une subvenlion i M. le Directeur de
l'Ecde de Gri^ion pour poursuivre ces fouilles.n — Adopté.
M. le docteur Cipitâk lit ud autre rapport sur une notice de
M. Galien Mingaud, correspondant du Comité, conservateur du
Muséum de Nîmes, relative i la découverte à Vers (Gard) d'une
cachette de l'époque du bronze :
«Il s'agit de la découverte, en un seul coup de pelle, de oue
fortes épingles de bronie, de o m. so à o m. &o de longaeur, k
lètes de formes variables. J'ai l'honneur de proposer an Gomilé k
publicalioB dans le £tilblûi arehéoi^ifie de la note de H. Mîngand ,
avec %ures des pièces les plus intéressantes, n — Adopté.
H. GoirpRBi rend compte d'une lettre de M. de Laigue, correa-
pondanl du Comité, contenant des renseignements compléra^
Iwrec sur la fresque de la Chartreuse de Pesîo, dont il a eavoyé
préc^emment une notice et une photographie.
Notre correspondant fait connaître un passage d'une chroiiii]BC
de la Chartreuse qui justifie l'hypothèse qu'il avait émise, qne l'on
(les religieux figurés dans la fresque ëtait le Pèra Lecoq, et qw
DigiLizedbyGoOglc
«Voici ia liste des objets que M. l'abbé Humard a recuerlIÏB dans
ta fosse et dont il nous a transmis les dessins :
irAux pieds, ud vtise de lerre grise, sans ornements , delà forme
onUiutire de denx WInes tronqués unis par la base t').
«A la hauteur de la ceinture, un petit couteau de fer, une
boade de brome dont l'ardillon est de fer, sans doote parce qu'il
avait été réparé, une clef de fer connstant en une tige terminée
k une eitréntilé par un anneau, et, à l'autre, par deux crochets;
une petite bagne de «mêlai brun», recouverte d'une pAte blanche
qne le frottesoent a feit dispu'atb^, et munie d'un chaton sans
omemenL
frSur la poilrine, une paire de fibules d'argent irenriehies, dit
rM. l'abbé Hamard, de dessins en or faits i?n relief». On aimerait
savoir si ces r^efs n'étaient pas simplement dorés. Ces deux fibules
BG ratloebent it la classe des (ibnles qu'on désigne sous le nom do
fiiuln à r«yo>u on iUgitée»; le sommet est amorti par une plaque
rectangulaire, dont lee bords sont ornés de boulons. Elle sont ana-
logues de' forme à la fibule a' 8 de la planche LlXde M. Barrièr&-
Flavy (*l, qui provient de Molain (Aisne) et fait partie de la collec-
tion de M. Boulanger, duPéronne, au n" 9 de la même planchel^),
trouvée aui environs de Toulouse, et conservée au Musée SainL-
Raymond, et encore au n" 3 de la planche 3& de M. Boulanger''^'.
Cependant, tandis que, dansées fibules, les boutons qui garnissent
les bords de la plaque sont on séparés dans toute leur hauteur ou ,
au contraire, serrés les uns contre les autres, ils sont, dans la
fibule de M. Tabbé Hamard, rattachés les uns aui antres par
la base, la télé étant dégagée, de façon à former feston.
<rA cdtéde ces fibules s'en trouvait une autre, petite, d'argent,
en forme d'S, avec deux têtes de serpent ornées d'an grenat en
f ' Voir le type dan» BMTÎère-Plitj, Lti arli induilrifU du piuplei hnrbarti
de la GauU, t. I, p. aâS, %. gi, n° i.
") Barrière-Flavy, ouvrage cite. (Voir encore un dessin de celte même Tbiile
dans Boulanger, Le Mobilier funrraire, pi. 9&, n* i, et iotrodaction. p. li,
Gg. 48.)
<^' Voir encore 1g dessin de ta m^e fibale dan» Boutangnr, Le Mo':ilirr Jwé-
rairr, introduction, p. i.i,%. &i.
"1 Cf. Boulanger, /.( Mabilier funéraire gallo-rrimain et Jranc m Pieanlie H en
DigiLizedbyGoOglc
gutM d'œil '". Le rappradteseol des itn\ aimim de lîbulcs cemitiAt
une oba«>n*alion Taile par 11. ('«bbé Cocbet >'. et enanitc par M. Hn-
rièiv-Flavy ' . qu« W fibnl» à rayons Mnt presque toujours pv
paire et afcoutfgnéw - daB« Im sépultiirrs d« Icmncs. da dëoi
petites libules. »oii«enL em ibnm d'S; ici, loolcAm, oa na tfNvé
qu'une seule de cet dernicrM.
•fA la hanteur dn col, on coUîer de oue paries d'aMJiie rMge.
Ii>s naes en Carme d'œuf. le» autres t«iUéea à facette*.
«Au milieu de la sépulture, nn ailei. teille, tnaagalain, doal
l'un d«â cAt» pmeotail tue série de pelilee dants très fiaee.
rI^ Comité ne peut manquer de iei»t«eicr M. tabbi Hamard
(If Mm int<-re^âante rommunicalion . ()iii vient s'ajouter 4 taat
d'aiitnK qu'il aou«a déjà Elites, et qui, une fois da pla», perte
téiiioit{ua}{e de la méthode qu'il met à poarsoÏTre, ano uasile qnî
ne se luie pas. les fouilles qu'il a entreprises «u m»ai de Hermei,
et des iv^ullats ilraqu«41e> rarchêologie a si largement tité profit
•rOa aouhaiirrait qu'il fît pancair au (^omîU une boane phnte-
((raphie d'une dn grande» fibades qu'il nous a sisaïUe* et dont oa
(Niurrail ulilemoni in^^r le de^eio dans le procèfr-narbal de notre
seaare.o — Vduple.
M. Wdv lit un autre rapport sur une note de M. IA»o de VmIt,
ntrrespiindanl du (Àtmi(<'. à ftouen. relalhe h une inscription r^
<>emment trouvée i Pttres i Eure) :
vM. «le Ve»K nou» informe que V. Louis Lebert. q«î, depuis
DigiLizedbyGoOglc
Kceau d'iwfl pierff«.tri|,diu« pcdieataïkt deuxTiiceBlaiMUitua tUi^
(tde 19e dsgré», diipositioH qui implique bmI une forme hesa-?
Rgouala complète (Goloimetto ou calonae), «oit tft oHoîtij deoe
Rpoly^gone (couvercle de «aroophage). v VinMriptioo «M'«a ietb^
capitales :
a&cvsi
\iMCp\
irÀ U ligne ^réricBre , la Mcoadeletke, d<mtil m reste ({ue la
pense eapédenn, est P,< B eu IL. Un fragment aiiBBi court ne se
prâte pas à use Feslitutâon. A peine pe«vAli»-noue déienuiner'.i'Aga
de cette inscription. On peul affirmer en raison de la Jorinb'dë»
lettrée et fifMcâalemeot de l'S qtte «e n'ait paelitr ub fraf;inent
aaliqiM.
> Le Iroisi^ine eooda^ de M. Lebert a r^élé t'oiîslence — on ne
dit pas en quel eodrait ■»- de dunnkvs chauffées pw un hypar*
CMMÉe.
itNouepropostas à la Section de dépoeet le nbledeM. de Veely.
dans les Archives du Comité et de ramercier notie- eorreapoudant
de sa communication. Il — Adopté.
M. Pmou l^it'iln rapport sur une inecripUon dont M. l'abbé Ga-
MUraa, ouré^rchiprétre de Mirasdef'Gers), a envoyé, le mouta^
an Comité. Cette inscription a ^ retira d'an mor de r%lise de
SéAiKes (canton d'Éau«e). Le rapporteur MHtre ne pomoir omettre
aneuiM opinion ni sdr l'âf;4 ni sur te sea» de eette instrlptioD.' H
propose de la renvoyer h l>K«rBea de M. Satomon Reinaclt.
M. Phon rend compte d'un mémoire de M. Aug. Vidal, corres-
pondant du iGomit^, à Atbi, intitulé: (h càikv^mtieur aUngeài» au
rriif tiidi :'
N M. Vidal A envoyé tu Comité U copie d^uu inventaire «pr^f^
déi-ts des meubles et objets d'art de Claude Vilte de BeauUeu, an-
cien prév6t des maréchaux, mort le 3o janvier 173g. Ce docu-
ment est conservé aux Archives départemeatales dn Tarn, leua la
cote B 7Ei&.
«Notre correspondant donne quelifues détails biographiques
sur Claude Ville do Beaulîeu. Il ressort de l'invOntaire de son
DigiLizedbyGoOglc
mobilier qu'il était un amateur passionné de livres rares, de ta-
bleaux , d'estampes, de médailles. Outre un ^nd nombre de livres
rares, il avait réuni goo estampes dont aSSdeCaHot, 76 tableaux,
906 médailles, 34 médaillons, b jetons et quelques antiquités
romaines.
ffl) ne semble pas cependant qu'il soil utile de publier cet ïnvcn-
laire dans le Bulletin arckéologiqm , car les descriptions de tableaux
sont trop sommaires pour en permettre l'identificalioD. On en dira
autODt d«s monnaies romaines; ou bien, quand te rédacteur de
rinvenlaire a indiqué, outre lo nom de l'empereur, le lype du
revers, on constate que la monnaie est cwinue des n«miHmfites.i>
— Adopté.
Le Comité remercie M. Vidal de lui avoir communiqué un do-
cument qui est un nouveau témoignage du zèle que le» bommes
cultiTes du xv!!!* siècle apportaient à la recbercbe et à la conser-
vation dei antiquiléd. Il pense que l'inventaire de cet amateur albi-
geois pourrait prendre place dans une revue locale, comme document
^ utiliser par quelque futur historien de l'archéologie previuciaie
aux siècles passés.
M. Héron de Villefossb fait un rapport sur la découverte d'une
mosaïque romaine à Pencbard , près de Meaux. Cetle découverle
est signalée par M. Georges Gessies, correspondant du Gomité, qui
adresse ii ce sujet une noie accompagnée d'un deesiii. La partie
mise au jour ne comporte que des ornements géométriques 8e com-
posant surtout de grands losanges qui se présentent altornativeaieDlt
les uns en largeur, les outres en hauteur, et qui sont remplis par
des feuilles de lierre ou d'autres motifs végétaux disposés en croix.
Les souvenirs de l'époque romaine, cl en particulier les mosuqoes,
sont extrêmement rares dans le pays meldoÎB. Le rapporteur pro-
pose l'impression de la note de M. G. Gassies et la reproduction
du dessin qui l'accompagne. Il demande, eu outre, au Comité
d'accorder une subvention pour opéiTr quelques sondages dans te
champ o'i cetle trouvaille a été faîlc.
M. HÉRon DE ViLLEFusse rend compte d'un rapport de M. Mallttrd
r les fouiilosdu Ihéàtro romain de Drevant. H propose l'inser-
>n de ce travail dans le Bullelm archéologique, après que l'autrur
ira bien voulu y apporter quelques modifications. — Adopti!.
DigiLizedbyGoOglc
MM. BiBiLON, Philippe Brrobr et Goimtx lisent des rapports
sur des ouTrages pour lesquels une souscription o Jté demandée à
M. le Ministre de l'Instraetlon puUique.
La séance est levée i 5 heures et demie.
Im StcrAonv a^oitU dt la Saclùm iPareliMogit,
M. Pkou,
Membre du Coroilé.
DigiLizedbyGoOglc
10 JUIUJÎT 1905.
SBAKCK UE L\ SECTION D'ARCHÉOLOGIE.
PRESIDKNCK DK H. SAGLIO.
La siïsnce est ouvcKe à U heures.
Le procL's-verbal de la dernière séance est lu el adopl^.
M. le Secrt'laire donne lecture de la correspondance :
M. Héron de Viilefosse écrit pour s'excuser de ne pouvoir assister
a la séance.
MM. Schlumbei^cr et Lefèvre-Ponlalis sont chargés de rapporte
sur des ouvrages pour lesijuels une demande de souseriplioD a été
adressée à M. le Ministre de l'Instruction publique.
Sont déposés sur le bureau les ouvrages suivants offerts au Comité
r leurs auteurs :
à G^oeonrt (c^et arrend. de Ptratoîse, Scine-et-Oise). Au coim
des bvnmi, os a déeouTert dlntéressants débris de eonstrncftions des
iiii*, in' et XT° siklea. Dans na angle dé la voûte d'une chapelle,
on a trouve un vase de grès contenant un ucu d'or de Charles IX ,
(mfpé & Rouan m 1&70, e( orne pièete d'argent portant tes dbtes
da 167&, t&Bo, t&86 et i63g. Il s'agit évidemment d'une cachette
faila {tendant U période trotMéa EOalempornne «te rassaBstnat
d'Henri Jll. C«a qioBnaies ont été d^pnéee à la inaîne de Oéronourt,
où dles formeront peut-être l'embryon d'un musée local.
aIltet'Bfil«4edéiin9aDlan*l»de U. Plannouard dans les archives
du Comité.» — Adopté. • ■ ■
Al. le D' Ciitttiji Jit un rappwt «ir une eotUmanioaHon- de
M. Gotlard, eorreepondaat du Gomité, i Auidi : '
rM. Collard nous a adressé trois planches de dessins avec légendes
explicatives. Sur la première sont figurées deux ha^es poliai, en
fort loauïais état, de tobiâte bleuAlve ooinpa«t(t), disons diorile;
fur la seoDode planche, une hacha d« grbs gris, bien entière; ees
tfois ptèœe trouvées dans te dépirteaient du Gn*».
■tSwln Ifoinème pUorbe sont deseinéen) deux Baonnaies : l'uoe du
brome , de grand module, ird'origine grecque ou phénicieaae», dit
l'auteur, el qui ressemble beaucoup aux pièces de la Narbonnaise
h. légende ceUibérienae j l'autre, petite pièce d'argent dee Tecto-
^ges, du type ordÎMire. Ces deux piècep oolété d^ouv&rltis. Ji
Aucb.».
jLea plaucties Etvvojiéej {tarll- ColUrd seront déposées danaleaar'
clùvça.du Comité.
., M. Ds LtaufiuR envoie un rapport sur une demaade du subven-
tion fgrj^ée par la Société des scieno^ , lettres et aits de la Corrèaa
à l'eQeld'antreprendre des feuilles au lieu dit le Puy du Tour, prêt
d'Argenlat (CorrwEe) : ,
#Des recherches préKminaires ponnnivies par lès membres de la
Société ont permis de reconnaître l'existence en Ce lieu , aujourd'hui
désert, de restes qui paraissent remonter à l'époque gauloise.
Qadh|iiM dékris 4e «rtrificatlon reenetlliB par etn ddnMnti penser
qu'il a ddyavairNi usdeoea fitrlB- vitrifiés comme Oh en a trouvé
phmarsdiilB le 'Hmit Limousin et la Marche'. Il sertit flort intéres'
DigiLizedbyGoOglc
gant de s'en assurer et de dégager ce qui peut en rester. Il y a
doQc lieu d'accorder à cet effet une aubvenUon à la Soci^ de la
Corrèie." — Adapté.
M. LiFfcTBk-PoiiTAUs lit OB rapport sur une demande desubvcs*
tion adressée au Ministre de l'iDStruclion publique par lu Commi»'
sien dtSpartementfde des Monuments historiques du Pa&'de-Calais ,
en vue de poursuivre rimpression de L'tfigraphù da Pu-'de'
Calûû.
Le Comité décide, après discassiMi, qu'il n'y a pas liau d'accor-
der, pour l'instant, la subvention demandée.
M. SalomoB BtiiitoB lit an rapport sur une demande de subven-
tion form^ par M.' l'abbé Breuil en «ne de procéder i des fonllles
dans la grolte des Fadets (Vienne) :
ffM. l'abbé Breuil signale l'intérêt que présenterait l'exploralion
de cette grotte, oit l'on a recueilli autrefois plumeurs belles gravures
sur OB. Il est très désirable qne l'on puisse accueillir favorablement
la proposition de M. l'abbé Breuît d'y faire des fouilles; les objets
découverts reviendraient, suivant l'osage, aux musées nationaux.')
— Adopté.
M. Rrinacb rend compte d'une notice de M. Cotlard, correspon-
dant du Comité, à Auch, qui signale au Comité, avec dessins k
l'appui, les objets suivants : a' onte bachettes polies, de grès com-
pact, découvertes A Houchet pris deRoqueIsure (Gers); s* on mor-
ceau de hronie , décoré d'une rosace incisée , trouvé sar le mamelon
de Couloumc, commune de Montégut (Gers); 3" deux fibules gallo-
romaines, de bronze, dont Tanc décorée de fils d'argent, trouvée
ea décembre 1903 an cours des fouilles de Is roole de Pessan, ï
Auch, près de l'usine Lartigue; 4* on fond de coupe de fetre sigil-
lée, trouvé k Auch, et portant la marque SABIN.
Le rapporteur demande que les dessina de M. Gollard soient
déposés an Musée de Sainl-Germain. — Adopté.
M. RtiNicn présente une note de M. CoUard sur une ampbore
romaine découverte à Languiot , commune de NoQgaioulet (Gers),
remarquable par une ouverture rectangulaire pratiquée dcns la
DigiLizedbyGoOgle
D,j.,.db,Googlc
— 138 —
Or, k 3 kilomètres i peine de Yexlrénùtë Est du camp, passait
une voie reliant le camp de Faios (boiu Bar-le-Duc, vallëe basse de
rOraain) k Dàa (sous Verdna, vaHée de la Mease). En ce même
point, cette voie se trouvait coupée k angle droit par une autre voie
allant directement de Châlons k Verdun. Cet eutrecroisemeot de
routes devait se prêter à merveille au transport des produits céra-
miques dans quatre directions et à leur dissémination par les vallées
de la Marne et de la Meuse. Il était dilBcile de trouver accnmulées de
plus nombreuses conditions de réussite.
La station industrielle naissante prit le nom à'AUar-itumm, (jai
devint plus tard Altreium. Il y eut donc, à Tépoque romaine, un
centre industriel dans le territoire qui forme actuellement les deui
finages contigus d'Antrécourt et de Lavoye.
A Autrécourt cependant , on ne trouve aucane antiquité romaine,
tandis que le sous-sol de Lavoye est romain dans toute son étendue.
Lavoye n'est que la partie basse et riveraine de cet antique milieu
céramique.
Des atdiers céramiques on figlines d'AItrenim il ne reste plus tien
au-dessus du sol; la charrue a so^oeusement nivelé leur eiD{rfMe-
ment et rmouvert leurs ruines, mais la teinte noire du terrain aor
une vaste éteodne, l'énorme quantité de menus tessons de poteries
et de tuiles h rebord qui jonchent sa surface, celle que la cbarnie
ramène tous les ans k l'époque des labours , témoignent de la riehesBe
archéologique du sol.
Maintes fois le hasard a suscité d'intéressantes découvertes :
monnaies et objets divers, un puits, un four de potiers, les sab-
DigiLizedbyGoOglc
— 139 —
faites au couteau, afin de ne rien briser et de recueillir aussi mé-
thodiquement que possible les divers fragmenta appartenant k an
mAme vase. A^r autrement m'aurait exposé à détériorer les objets
et à perdre des frt^ments. Mais un proche aussi lent ne saurait
convenir à l'étude de certaines substnictions étendues qui deman-
dent moins de ména^ments et exigent le déplacement d'une masse
de terre assez considérable.
Le bal que je me propose est de refaire l'histoire des figlines
d'Autry, et Toici les documents qu'i cet eiîel je m'efforce de re-
cueillir.
Nous nous proposons d'abord de fixer les dates extrêmes de leur
p^iode d'activité. Pour te moment, je dis vaguement de too &
370. Pour cette date de l'an 970, nous nous fondons sur la r<iison
suivante. Une fouille faite cette année mâme (fouille Gillet-Tisaot)
m'a fait découvrir, au fond d'une faabitatlou où tous les tessons qui
se sont rencoutrés appartenaient k des poteries façonnées dans les
figlines d'Autry, un moyen bronie de Commode et un petit broni»
de Postume (358-367). ^^ figlines d'Autry fonctionnaient donc
uioore TBrs 367.
En second lieu, nous cherchons à rassembler tous les types ^e
vases qui ont été fabriqués dans ces figlines. Je suis persuadé que
ces types différents, tant rouges sigillés et unis que divers et
d'optu doUart, seront au nombre de plusieurs centaines.
En troisième lieu, nous voulons recueillir tous les renseignements
rela^Is su fiiçonnemen>. des vases, à leur décoration, à leur revê-
tement, k leur enfouraeinent et k leur cuisson, enfin à leur dissé-
mination par voie commerciale.
Eu quatrième lieu , nous nous proposons de recueillir toutes les
variété d'estampilles de potiers et de les répartir en divers groupes
k l'aide des catalogues spéciaux et des observations dans les ma-
Enfis nous recherchons tous les poinçons à l'aide desquels ont
été empreintes dans les moules, les décorations dont on ornait, à
Antry, certains vases de la variété dite sigillée. Je puis déjà dire
qu'on employait k cet usage au moins &00 poinçons. J'aurai à
m'assurer, en outre, s'ils ont été employés tous simultanément ou
saccMsivement. Quel que soit l'intérêt présenté par les estompUles
de potiers, je suis convaincu qu'un intérêt plus grand encore s'at-
tache su collationnement des poinçons décoratifs usités par un
DigiLizedbyGoOglc
— «0 —
m^me ^tablinement eértmiqoe, i moins que eeux-^ a'aiant M
aeliel^ par jw potien de cet AaMistemeat à tme fabriqua apAeiala
de poinçons qni anraît pn en vendre de §emblaUes i d'aalna
figlinee, ou à moins que les poinçons, ou partie d'entre eux, n'aient
éti «btenos par sonnoulage des sujets d'ornementation Ai^ aoi-
ptnyés par dea fabriques ant^neorea on ploa reanaiBées. tTast U
une question i résoudre.
Ud tel pn^ramme, pour étie rempli, demande de tràs lances
et de tr^ minulienses recherches.
En 1889, mes investigations ont porté sur un autre point qne
l'emplacement des ^ines. Dans aae fosse longue de k uMres,
tai^ de a mètns au moins, j'ai reeaeilti euTiran aeo Tases, qa^
qnea-nns comfdets, la plupart incomplets, m^és à des objets très
dÏTers. De la siloatioD de celle fosse sur le bord d'une nie ronnioa
(CliâloDB> Verdun) et de la natore des objets qu'elle renfermait, j'ai
eondn h une sépaltuie à iacin^rttion; j'ai même reeonslitiié, dans
no travail que je destine à la SoôM des lettrée de Bar-I»-D«e,
certains détails de )« cérémonie funèbre.
J'ai complété cette fouille en i8g6 et en 190&. An nomlira daa
objets enfouis se trooTaient pins de soo OMmoaies petit bronte
appartenant i me série de ri^nea qui débute i Claude le Gotbîqna
pour ae terminera Constance II (mort en 36 1). Cet mfnnisiamnnt
est donc très nettement dat^, et ce qn'il nous apprend de pina ■nié'
rewant, e'est que :
Pas an des types représentés par ees aoo vaaes ne figura dans la
coHeetion des types céramiques rd>riqués dans las figUnes d'Antay.
Donc, en 36o, les figliaes d'Autry ne fanctîoanaieat pina;
DigiLizedbyGoOglc
ËB outre, an alphabet de i3 lettres, fort iiett«iarait gravé à U
pointe i^he sur un vu«, apria caUaon, nous apprend qu'en 36o
on employait encore des caractères archaïques 1 1 = E et H ^ F.
J'appuie cette fosse, dont je prépare eo ce moment, pour ta
Société de Bar-Ie-Duc , une, descriplion détaillée, té^ulturt A.
Au nombre de ces vases qui, par leur aspect et par quelques
autres caraclëres, montrent assez clairement qu'ils sorteot d'une
même fabrique, se trouve une grande coupe, de o m. &3 de dia-
mètre (type représenté par six exemplaires et de nombreux frag-
meols), doDt les similaires âgurent en grand nombre au musée de
Saint-Quentin, provenant du cimetière romain de cette ville et,
sans doute aussi, de Vermaud. C'est sur l'une de ces grandes coupes
qu'a été gravé ralpbabet complet, A, B,G,D, Ë, F, 0,H, I.K,
L, M, N, 0, P, Q, R, S, T, V, X, Y, Z, dont il vient d'être
parlé.
Donc, nouveau problème : de quelle fabrique sont sortis les vases
de la lépukurt A et leurs similaires du musée de Saint^uentin T
Probablement d'un établissement situé à Aulry et qui aurait suc-
eéié h ce que j'ai appelé précédemment les figline» ÏAutry. Si cer-
tains indices m'autorisent à émettre cette hypothèse, da moins
reste-tr-elle entièrement è démontrer.
L'examen des parois de la fosse que j'appelle tépulture A , m'a
montré qu'en la creusant on avait tranché une aire de cliaut et
sable appartenant à une habitation gallo-romaine antérieurement
détruite. J'ai voulu savoir (novembre- décembre 190&) à quelle
époque existait cette habitation. Or, elle a dâ appartenir à un for-
geron; quoi qu'il en soît, les habitants de celte maison n'ont em-
ployé que des vases fabriqués dans les figlines d'Autry et quelques-
uns apportés d'autres fabriques étrangères au pays, entre autres
une grande amphore de terre blanche, dont l'ans* porte, sur sa
face latérale, la marque EVT, du potier Eutychei. Ils n'ont connu
anevn des types céramiques renfermés dans la léptdiwe A.
Donc cette hahitaUon a été détruite entre a 6 7 et 36 0, et j'espère
que de nouvelles recherches viendront donner à cette conclusion
une précision plus grande encore.
Je ne puis, dans ce rapport, mentionner lee divwrs types de
vasee recueillis jusqu'à ce jour dans les figlines d'Autry. Cette
mention nécessiterait eu effet, pour chacun d'eos, une description
DigiLizedbyGoOglc
«Bseï longue; mais voici la liste eomplite des estampilles de potiers,
toutes recueilliee par moUmAme à la date dn i*' janvier t^o&idans
les ruines de ces étabtissemeats :
1, AFRJCA'VS, AJrKonMM. — Nombreux exemjdaires.
9. A-P-R-I-M. Àfn momt oa ttrte Prvni. — Eiemplaire oniqne.
N'ayant encore trouvé incnne autre marque de Aper ou de TVhmu, je ne
sus auqnd attribuer cette eslainpiUe.
k. BELV«. Behu (ï). — Cet deux exemplaires, uni
néme marque, sont încom^deti.
5. «auR.lVSFE. Boriiufi. — Exonjdaire nmqœ.
6. CAKISâOF. tionim ojteîna. — Exemplaire unique.
8. CAlVCVa. Cotenw. — Plusieura exeraplairM de ia premièn va-
riété; un seul de la seconde.
9. CINTVGNATV.
10. NTVGF. Cintuguatut. — La seconde de ces variëlài, toute biiarre
qn'eOesotl, est complète et ae peut résulter de la troneatnre du cachet qm
a imprimé la première.
11. CIMTVSMVS, Cùausmut, — Exemplaire unique.
13. COCVSF.
i3. COCVS-F.
i&. COCVa-F. Coaa. — Ces trais variétés sont bien distincte) rnse
de l'autre.
1 5. COMINIV. Cominita. — Incomjdet, exemplaire unique.
16. CRET1CV2-F. Cretieui/mL
17. '^MlTTO-l'.
DigiLizedbyGoOglc
*8, ^'R.ETTOK CnOo fiât. — Ce» deax axemjduree, brisés à
gauche, apparlienuent bien certaînemeat fa Cretto.
ig. eVClLLlOK CtteUH t^leiim. — Nombreiu exemplaires.
ao. DACCIVF.
ai. DACCIVSF.
99. DACCIVSF. Daeeùitfieit. — Ces trois variété soat bien dis-
tineles l'nne de l'antre.
93. I DISE'n / DûtUu. — Snr un petit fragment de poterie grise
foncée. Trouva k la surfaee du sol, loin de remplaoranent des figues.
9à. CICADII. — Le C initial est donleux; toutefois ou ne peut pas
lire AR.CADI , en sorte que je ne sais Ji ([ud potier attribn» c^e estam-
pille, dont je ne possède qu'un eiemplaire.
96. GABRVS.
36. GABRil, Gabnu. — La première en lettres â^ntes. Ces deux
marqnes diflèrent entre dles.
97. lERMANYS. Gctwwm.
38. OF cm.
99. CVMILLVS.
3o. GlAI MILLVS.
3i. C-LA MILLII. GiamiUm. — Ces tn»s marques sont eerlaine-
raent du même potier-, les deux prtnûères peuvent avcùr été obtenues avec
le mâme caeliel qui aurait ^issë lorsque ftit imprimée la seconde; b traî-
àène est bien diMincto des- deux prieddestes ; au lien de LLII, kkfiu, on
itïoif LVL
Sa. INTIN. — Tnmvé dans la maison du Foigerou.
33. IVNIANVF.
sa. IVNIANVSF.
U. IVNIAN. Jimmnu. — Ces Irma Tariëlés sont Un distinctes
rmw de l'aulie. La troisième est oamfdète. Lee lettna de hmtee trois sont
très élégantes.
DigiLizedbyGoOglc
36. IM'IVSTl.
37. MMIVSTI.
38. M-M-IVSTVS T.
39. M MIVSTVS.
So. MMEM1-VS+.
il. IvSTI'T'IUBVNI. jMm, laàa IWin', — Otto iMe <r»
UmpilleB de JutOu est particuliërenietit iat^reeuate. Elles sont caonnM
dl^pwr avoir éUtroovto, eoln utni lieux, an Ghitelet.où ellet étaient
certaÎDemeat venues d'Antry. Mais elles n'ont pas toujours iHÀ bien lues
ni bien comprises. La cinquième nous montre que MM ne signifie pss
sieiuiM, mais forme i'abiéviation du prénom et du non da bmiUe
(Jtfsaunwi). Lee numén» 3 et A pnnnaiant bien âtre la mâma marque.
Le nnmëro 6 nous montre Jutba associé temporairemant k 7rii«aas,
dont nous verrons plus loin les marques personnelles.
4a. kATINVS. Lotis...
43. LIBONl. libonitM on Ltionus.
ht,. MACCONOF. Mntûonit on Maeemii ùfiema.
45. MAIAHVS F. ««i»»«./mr.
46. MAR.CE - F.
»7. MUCELLYS F.
D,j.,.db,Googlc
59. WERCOKC. Marau ojieina. — Ces deiix vuiétéa KQt dis-
tÏBotes i'uoe de raotre; lanr leetnra nTeat pae doatauBe.
53. M1ISS1R.I VS. Mettiriiu. — - Noua coaDsiflsoaB aujourd'hui son four
très âoignë du centre des figlines d'Autry; Dëaïunmne cet âtùguanent
n'empêche pas qn'il eit apparlena à cet établùsement, puisqu'il a em-
ployé à la décoration de sea vaees les mémra poinçons qtd étaient en tuage
dans cdni-ci.
64, NASSOFF. Marque circulaire. — Exemplaire onique.
55. POMPEIVS FE.
56. POMPEiVS. Pontfmia. — Dsdx Durques disliiiGtea; la seconde
est bien complète.
67. PVPVS ï. Pi^tafeeU.
58 REDIX» F.
59. Et-ElDILUi. Redilliu feeil. — 1^ première de ces estampilles est
remarquable par sa grands analogie avec la marqne M ARCEJ. a F; les
leltrea en sont moddées avec le meta* boa go&i i la Umboq des deax LL
(J.) et le rigne d'alKpMatioo { k ) «ont les mAmes. Il sead»le qoe les deni
«acheta rieat été gnvéa par l^méme individu. Dni la ««ande «atampijlt,
iortbf^apbe R.ËIDILL doit être nne faute; en tont cas, sa lecture est
incontestable.
60. SA-NV'CIVS F. SaimiMficit. — M. de Widranges, dntsra
notioe de 1863, a eité la marque t-SANVCIVS, maie c'eit une maa-
vaise lecture de c^ que je donne ici,
6). KCCO F.
6a. SECCOF.
63. SECCOF. Seeeo fecit. — Ces trois variëléi tout diatiortes les
unes dea antres.
6&. SECVNDINVS. Secwidinu$. — Ëimiplaire onique.
65. R /ER.VS F. Severu» ou Feruê. — Marqne brisée à gauche.
FTayant encore trouvé anenne astampHlB au nom de Sewnu ni ii cehii de
Vertu, je ne sais auquel d» «a deu potifln je doia attribow eeU»«i.
DigiLizedbyGoOglc
66. TERTIVa.F.
67. TIlKTIVâ F. Terlius fieit. -— Remarquer ii roennoD de cea
estampilles comme noos l'avDni djjft vu dans cdles de Creib, l'emplai
indifférent de i'II et del'E.
68. TOCCA-F.
69. TOCCAF.
70. TOCCAF.
71. TOCCA. Toeea feeit. — Ces quatre variât «ont bien distiiielM
les nnes des autres.
7». TOCCIVS Y. r«w«wy«ni. —Exemplaire aniqne.
73. TRIBVNVS.
7Ù. TMBVNVS F.
75. TalflANO.
76. TRIBVNVS F. Trilmauficit. ~ Ces quatre variélÀ aontlâw
diïtinetM l'une de l'antre; la seconde figure sur deux moules. C'ert ce
m^e 7riimiM que noua avons vu plus haut, aaaoci^ k Jmtn; les deui
dernières vuiétéa Irmivées dans la maiacw ^n forgeron et non encore ior
l'emidaeement dea figiinea.
77. VALDY. Vactti on Valdi fabriea. — Je possède de ntHubreux
eionpiairei de cette estampille, mais les letlres out i\é ai nud fonn^
Mtr la matrice qui a servi à les intprhoer, que je n'ai pu arriver è une
leetare certaine ; uéanmDiDs je lirais plntAt Vaaà que VMi.
78. VIDDVai.
79. avD-vaiv.
80. \ oDuaio.
81. iVboaio.
80. vcvs.
83. lDuCo2. Viàiicvt. — Ces six variété sont tùen diMiBeles )ca unes
des antrea; les nnmfros 1, 5 et 6 sont ineomidetB,
DigiLizedbyGoOglc
— 147 —
84. VINDVS.
85. UiMDoS. Vindu».
86. VIITALIS f.
87. XATTALia F ou XATLACIS F. Vta&ou AmH» fiât (f).—
La leetore de ces inBrqaes demande h être prédaëe par ia tronvaifle de
noaveanx exemplaires.
Soit 87 estampilles différentes appartenant à â5 potiers, tous
attachés à rétablissement céramique d'Autry,'Saaf p«at-4tr« Diaetus.
A ce nombre, déjà respectable, vient s'ajonler ane- série de vii^
cinq marques différentes émanées, à ce que je crois, «fapprentis ou
d'ouvriers qui , n'ayant pas encore été reçus maîtres, n'auraient pas
encore eu le droit d'apposer leur nom sur leurs ceuTres. La plupart
sont formées d'une empreinte circulaire entrecoupée de lignes ou
de points s'irradiant diversement k partir du centre. Seuls, le dessin
ou le moulage pourraient en exprimer la variété.
Je anis coBvaincu que des recherches nllérieures viendront
ajouter i cet ensemble de nouvelles variétés et préciser les lectures
douteuses.
La lecture attentive du savant et trës eonseiencient ouvn^e de
M. Décbelette, tout récemment paru, ne m'engage à apporler à
mes conclusions aucune modification. A son étude des vases cé-a-
miqaes de ia Narbonnaise, de l'Aquitaine et de la Lyonnaise, je
voudrais ajouter un premier chapitre relatif aux vases céramiques
belges.
Les figlines d'Antry sont bien certainement l'une des filles plus
ou moins nombreuses des figlines arvemes, et c'est à cette filiation
que se rapporte l'hypothèse que j'ai émise au début de ce travail.
Peut-être Jiutiu et Seettn^niu ont-ils compté parmi les importateurs
de l'industrie lédosîenne, dans la marche gauloise argonnaise
interposée aux deux Belgiques. Pent-étre, parmi les poinçons déco-
ratifs en usage k Anlry, en est-il quelques-uns copiés ou inspirés
de ceux qui étaient emj^oyés è Letoux.
Nous ne pouvons gain attribuer la fondation d'un atelier céra-
mique nouveau qu'A un maître ouvrier formé dans nne fabrique
préexistante ou à un patron ne travaillant pas Ini-méme, mais qui
aurait fait venir d'autres fabriques les ouvriers exercés qui lui
étaient indispensables.
DigiLizedbyGoOglc
— las —
La filiation entre le nouvel établissement et des établissements
plus anciens est indéniable et même nécessaire. Il s'agit donc de
fixer scientifiquement cette filiation el, pour cela, nous avons les
estampilles, les poinçons décoratifs et la forme des vases.
Les ouvriers peuvent provenir, à la fois ou sucoessiveiaent, de
plusieurs figlines préexistaotes, ea sorte que U filiation des fi^net
d'Aatry pourra peut-élre s'établir :
Avec La Graufesenque , par Cocut, Gemiamu, Jmtui, Prtmtu el
yUaUt;
Avec Banaassac, par Coeiu, Germatuu et GiamSbu;
Avec Lésons, par Aultu et SeewuHiau;
Avec Saim-Boutet (Allier), par Ajricanut et CmUmimw.
Enfin Autry pourra peut-être se relier à Rheiniabern, par Se-
emdinua et Pw^ui; k Westenidorf , par Umantu et Natêo (ou
jVomim).
Mtia pourquoi ce lieu a-Jril été choisi, de préférence k loat
autre, pour rétablissement d'une figlioe Douvelteî Peal*élre des
fouilles faites dans le camp de Waly dons l'apprendront-dlee.
Mon hypothèse de l'extension de l'induslrie téramiqae par le dé-
placement de légionnaires serait grandement corroborée si| oonuue
je Teapère, je parvenais k démontrer que c'est en quittant le cam-
pement de Waly, pour se rapprocher de la Meuae, eu suivant ladite
voie du camp de Faios k Oun, que les potiers d'Autry, ou paitie
d'enUe eux, eeraient allés fonder, au pied de la o6te escarpée de
Vauquois, la %Une des Ailleux dont les produits cératniques for-
ment précisément la transition entre les deux époques industrieUes
que j'ui, plus haut, si nettement délimitées.
Jusqu'alors, à ma connaissance, c'est au Châbelet (sur la Marne,
entre Eurville et Gbevillon) que le sont rencontrées en plus grand
nombre (une quinaaine) les eslampilles des potiers d'Autry; an
Châtelet où M. Décbelette "^ signée la présesee de vases moalës
originaires d'une olSoine inconnue.
Un coup d'œil jeté sur la carte permettra de jUgo* de la situation
relative des divers points que je viens de signaler ; soit, en aUaat
du Sud an Nord suivant uu« li^ne parfaiteflaeat droite i U Châ-
telet, le camp de Faios, Lavoye (Autry), Vauquois et Dnn.
D' Msuniu.
(<> Détbetelte, Va*«t emfnu'jiiM ornée, l. I, p. ai i.
DigiLizedbyGoOglc
LES CLOCHERS ROMANS
DE L'ARBOJNDISSEMENT DE DIEPPE,
PAB H. P. COQUELLB,
Corrtspoadàol du CnnUé.
La grande réaovttion uebiteeturale du xff Miele, qui etNivrit la
Hauto-Nonouidie à'ég\m$ nouvellw, eooUniites ea grk», • fait
disparaître preiqM toua les aneiene saoehiaireB de l'époque rpmuu
dans l'arrondissement de Dieppe. Des neis ou des transepts avec
baie» ec plein «intn, ik LoagaeriUtf, i Boofg-Diui, à B4iiile-4>lar-
gKerite^fliir-lier, i Sainl-HaUier (cet dmx demi^ree «vec abeiiie),
à SBÏat-WMii-d'Équiqueville, à Vareogwille; d«i ehoMirs i 8«eU'
mon l- le -Hareng, à Sauchay-le-lljtil^J et k 8atit-0ii«a-ioiw-
Bailly; deux porte» Laténdec et des raodillwe i U comiehe de
la nffdc Seis-Halia; aae porte ieténle k (rraioMNirti ua petit
portail à Asgenrille; des eonlrsferts ptatt en [wnie taBeuM dam
■De disaifle d'autrei égUeee; qnatone eloefaen aotiB «mt tei der-
•tcfs ws%as de* édifices religieux coiutniita peodaat !«• xi" et
Cea dachars, «(ni «Mt Iw moammeot» let plu inpwUoU que
l'art roman ait laiaaésdaa* rtrwdiflacaiiat 4e Dieppe. mérilMit,
croyons-nous, d'être étudiés avec attention. Leur base, ou partie
reposant directement sur le sol, solidement bâtie en pierres de luF
hîïui appareillées, a résisté auA efTorls des siècles, et celle solidité
UiB« héâreMWiaBt aûa k l'abri des reiaanieiBeNJa postérieuai.
Dans ■■ remanfveUe ewrrage ^\ i'^fbi Cochet eacntioniie «in-
plement qn(4ques-«n« de ces clochers, mais sans les 4^erire, sans
10 Soi» le clueur de Saudjaj-le-Ba» m Irouve une crypte romane, formé; d'un
seul b^reeaa brïsë, de g mèlree (ur 3 ■□. 75, saa^ omemeDls.; des ^wiotures
murtlei s'y voient encore.
C l4t Églùêt dâ Parronditiêiiunt <U Oieppt, t 11 : Egliim ruralti; Pari».
DigiLizedbyGoOglc
faire ressorlir leurs particularité architecloniques, mds recberelwr
les caractères communs qui les distinguent C.
Il ne Faut pas s'attendre à rencontrer, dans les enTÎrons de
Dieppe, ces beaux clochers romans, i^urmont^ d'une élé][ante pyra-
mide de pierre, modèle de hardiesse, qui parsimeni -le Veua
français et le Pincerais'*'. La rareté des matériaux, la nature de la
pierre lufTense, presque impossible à sculpter, arec laqudle fareat
construitsles clochers qui nous occupent, s'opposaient aadéreloppe-
ment ornemental des tours et de leur base, et rendaient TédiG-
cation des pyramides presque impossible. Tous sont donc, sans
exception, très sobres d'ornements et coifTés d'une mince fliefae
d'ardoises. Autre caractère commua : les tonn sont tontes carrées de
la base au sommet, et le passage du plan carreau plan octogonal,
pour former l'étage supérieur, y est totalement ineonna.
A l'exception du clocher de Saint- Vdéry^sous-Bares.qù, comme
nous le dirons plus loin, porte la date de sa constrnctÙNa, 3 est
impossible de préciser l'époque exacte de l'édiScation des i^aia
auxquelles appartiennent ces clochers.
Toussaint Duplexais (') ne donne aucune indicatïoa k cet égaid;
il on est de même des divers ouvrages manuscrits ou imprimée, et
notamment du plus complet de tous, le registre des risites d'Eudes
Rigaud, archevêque de Rouen de 1968 & taSg'*'. Les docnmenb
d'archives font complètement défaut sur ce point spécial, et lo«t
ce que l'on peut allirnier, c'est <|ue, d'upri-s leurs caraclèrM archi-
tectoniques, aucun de ces clochers n'est antérieur au mitien du
DigiLizedbyGoOglc
I. ClOCREBS \ DEUX iTAORS.
1. Le clocher le plus imposant par ses dimeasionsO, et Tun des
pins anciens certaioemeat, puisqu'il appartient à une ^(^ise fondée
par les Giffard vers l'an 1060 (^), est celui de Sainte-Foy, k peu de
distance à l'Est de Longoeville. Sa base est très primitivei elle
consiste en quatre pans de muraille, percés, ceux du Nord et da
Sud, d'une arcade en plein cintre, les deux autres d'une vaste
ouverture à arc brisé, refaite à une époque postérieure. Pas de
colonnes dans cette base; pas mime à la retombée des arcades, la
petite imposte, formée d'un méplat surmontant un chanfrein,
que VoD rencontre dans presque tous les édifices de la pre-
mière éjfoqoe romaoe('>. Cette imposte représente asseï exacte-
ment le tailloir d'un chapiteau. La nudité absolue est le caractère
de la base du clocher de Sainte-Foy. Il serait intéressant de savoir
si elle a été couverte k l'origine par une voâte il arêtes ou par un
berceau; bien qu'il n'en reste aucune trace, c'est infiniment pnn
bable. Cette voflte a dîspnru et elle est actuellement remplacée par
un plafond de bois. Nous remarquerons que , dans les clochers romans
de l'arrondissement de Dieppe, on ne rencontre plus aucune voàte
coDstniile k l'époque romane; il n'y a donc pas de base romane
absolument pure, comme celles que Ton trouve encore en petit
nombre dans le Venin français.
Le premier étage de Sainte-Foy est ajouré sur les faces Nord,
Est et Sud d'une baie cintrée, nue, divisée en denx par une colon-
nette surmontée d'un chapiteau à godrons. Celle de l'Est, protégée
par la surélévation du toit du chœur et mise ainsi à l'abri des
intempéries, est tr^ bien conservée: les autres sont asseï abîmées;
la bain de la face Ouest a disparu comptètenenL Le second étage a
deux baies géminées sur chaque face; les colonnettes qui les en-
cadrent et qui divisent chacune d'elles sont également à corbeitlea
de godrons (pi. X, lig. 1). Cette forme omementale asseï prinû-
live, et qui se rencontre rarement dans ces régions, est la seule
dont se soient inspirés les maîtres d'œuvre qui ont édiSé l'église
C> I4 baM HKwre à l'iatérîear 7 milrM dan» chaque w
<*) GoelMt, OMTa^ eil*', utide : Sùal«-|i'oje.
CI G. Enlwt, MmmJ fankMogU r*Ugit,ut, p. 368.
DigiLizedbyGoOglc
= 15? =
de Sainte-Foy. Toutes ces parties du clocher sont en pierres tuf-
feuses; c'e^t ce qui explique le mauvais état de coaaervatîoa des
chapiteaux. La charpente de la flèche repose snr le faite des mars
d« la loitr, et oa ne vçil en wt endroit aucune fnw dw tTPnipes
qui aurdiept pu servir à élsver Hi)S pyramide ds pisr^.
3. Le idodher de SaiptrValéiyraoup-Burai I'' f^PVfl de o
un seniiMf progrès d^os le choj^ d^^s matériaut. et àm» ^$1
Utioo; il 9st pourlapt proMiue «IRlfinpOraif) de mIoï dfl t^ï^t»-
Foy, vtame l'indiqua rioAcriptJpn siiivanle, gni^ «ohs u#ii 4»
ircadw da sa base, en capiwlas dmites f
ANNO ; AB : INCARN^TIONE : DPÏÏ : M' : C* : LXX' :
DEDICATA : EST ; MEÇ ; ECCLESIA : VJ* : CAJ, , MAM
IN : HONOELE :
Cette ifiseriplioD, qui n'^^t p#£ cowp|J!te car ia UPiQ du wint
lUBoqUi Mdispwée surcipq (igaw.
La bue du clocher mt btriaéi de quatre pilieni «pirpf, de fM)-
connue, ctoton^és cbACua da d«)i» polonnes engagà»» qiû jcop-
respaiident à la r^taité^ dm aivadM> he^ ehipiibwMit d&W^ da
ruri«u>t spéciiiians die l'art roipan, et iJ^ rapp^lj^f^t )^s 4Â*4rs*K
seurees autquâlles ii « pui*é sas iospiroli^Wr C^f>4 dw iSfdoMM
placées au Nord-Esl ont des rinceaiu iBt u^e ddOulflii fRu^fte 4ê
'feuilles d'Maotibe wrwMttiies d'u^ «laaqwt , i» iwt nHN^'*' f*"^
neuieuUtMii cUasiquei au Hw1-0(14)b1, ee foot d#s vantas 4o«t #
dtfUdie UA fristwau de feujiJAs ja poi«te t^wp^ verp jlf m|.
DigiLizedbyGoOglc
XTi* ùëde, recouvre cette btse qui est la plus complète et la plus
intéressante de la pr^senie série, malgré ses dimeatioDs asseï
exiguës de quatre mëtrea sur quatre, prises à l'intérieur.
Les deux étages du clocher sont conçus d'après le même plan
qu'à Saîate-Foy, mais leur ornenientation et la matière sont bien diffé-
rentes (p). X , fig. 9 ). Le tuf a fait place k U pierre de taille; mal-
heureusement les restaurations ont été exécutées avec des Imques,
ce qui nuit à l'aspecl par la juxtaposition des conteurs rouge et
grise. Les godrons sont remplacée par des feuilles d'eau h légères
volutes sur les chapiteaux des colonnettes, aux pieds-droits et an
refend des baies. Un cordon, en forme de bandeau, joignait autre-
fois les fenâtres du second étage à la hauteur des tailloirs des cha-
piteaux, mais il a disparu en plusieurs endroits. Un dea chapi-
teaux de la face Est porte un grand oisean qui , tourné rers l'Orient,
semble saluer le lever du soleil; telle a pu être l'idée du sculpteur
qui l'y a placé (".
3. Le clocher d'Avremesnil, tel que nous ie voyons actuellement,
est le seul reste d'une vaste ^jlise romane, dont il couvrait le carré
du transept. L'église a élé reconstruite au xvi*Biède, et, de central,
le clocher est devenu elocher-porehe. Sa base est constituée par
quatre piliers carrés de maçonnerie , n'ayant ponr tout ornement
que la petite imposte, formée d'un méj^t surmontant un dian-
frein, et placée à la retombée des arcades. Seulement ces arcades
ne sont plus en plein cintre, msb en arc brisé à deux vous-
soirs, ce qui indique que le clocher d'Avremesnil appartient au
premier quart du xit' siècle, époque Ji laqudle on admet que l'arc
brisé fit son apparition en Normandie, comme sim^e forme orne*
mentale. La voAte sur croisée d'ogives aux twes amincis qui couvre
U base est moderne'^!.
L'extérieur de ce clocher appelle des ^^Mervations particulières.
(pi. XI, fig. t). Les areatuies qui décorent le premier étage sont
des ans brisés eu ogives très accentuées; dles contrastent avec
les baies en plein cintre de l'étage supérieur de U tour, avec le
bandeau de bîllettes couvrant l'archivolte de ce» baies et entourant
<■) le portail de l'ancienne ^li-ie » ëU consené; malgré les réÎKtioru nom-
bntiM» qoe r^Ua ■ lubîei aui un* et »i' siècles , ce portail eft encore d'une
'gracieaM âégnin.
'" Dimenûins mléiieiiraa de U bMe •. A nilra «u 3 m. 80.
DigiLizedbyGoOglc
— 15â —
tout la clocher, enlin ar«c la téiit de modiHona à tétn ImiiMiiHi
qai Mpporteat ia coraiehe du toit. Ce cordon d« bBleAM est t)
reproduclioa d« colui qui oroe les baies du croisiHaB Nord de
BotufT-Dan, h a kilomètres d'AvremesDil. Lee tm^ntgéannéet,^
éelstreat ckacnne dos faces de ce Hocher, oat consenrf U forme n-
BUtne daM toula sa psret^, mais les icDlptiiRs des dnpHeaB
soBt mécouaiaBafatflL
Lea deox Aages sont ma pierres de tuf; te rea-dfr-cbaUMAe • mbi
«ne réparatiim singuti^e »u iti* siMe : en loi a doané un replie-
ment en gris el les coaLraferts ont 4lé consid^Uemeat mforafc;
uae hante et lonide loarelle d'esTâher, constnifte i la même
^wque, enrckai^ le clocher et rompt llivnonie de m» tigoa;
OB .a poartant chercha k l'accommoder en hii donnaut des amtora
et UB cordon de billettes analogueft à c«nx dn docher romm. On
distingue facilement, sar la pboto^phie ci-jointe, les piuiu taf-
fcuscs de la construrtion piimitive, du grès qui aerrit k effectuer
1<!S réparations. Un portail moderne, du genre roman, donne accès
dam le nartim Semé par la base du clocher.
L'égtisfr parmssiale de LoagncT^le poeeMirit hd rfodiereestnl
dn II* SH>cle, et sa base était birbarc mais trto eorieuae, d'âpre
l'abbé Goehet<'l; malbeurensemenl, elle a él^ «on^dèteaicat recen-
atmite, tt y a quetqaet aanées, dan» an style ramiD de-fiwtnsie,
ce ffm est infiniiMnl regrettable.
n. ClOCBERS \ UN SEUL ËtAOK.
â. Nous alloD» examiaer des clocbers.tnt^reiMnle enuire, aais
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
— 156 —
avec grès aux «nfjles. Les eeractires archilectoniques de ce clocher
permettent d'en fixer la date au milieu du xii* siècle; il est homo-
gène dans toutes ses parties, et c'est peut-Atre le moins ancien de
toute la série.
7. Le clocher de Saint-Mards est de la mime époque que celui
d'Hermanville, bien que plusieurs parties de cette église appar-
tiennent au style roroao pur. Son revêtement extérieur a été presque
complèlemeut refait de nos jours. Le rei^e-chaussée est constitué
par quatre murailles épaisses, sans traces d'arcades; il est soaleaa
par des contreforts plats en pierre tuffeuse, et reçoit le jour par
deux petites ouvertures à plein cintre nettement romanes. L'étage
est ajouré par quatre fenêtres géminées en arc bris^, exactement
semblables à celles d'Hermanville ; il en est de même de la série
de modulons qui soutiennent la corniche du toit. Ce clocher pré-
sente une particularité très rare à l'époque gothique, moins fréquente
encore 4 l'^mque romane; il est situé h l'extrémité orienlale dn
shœur et ne fait pour ainsi dire pas corps avec l'élise. Les moinet
de Jumièges, qui reçurent les terrra de Saint-Mards et y fondèrent
un prieuré, ont peut-être obéi è des considérations monastiques en
élevant ce clocher k la place inscrite qu'il occupeC.
Ed résumé, les deux clochers de Saint-Mards et d'Hermanville
marquent nettement le début de l'époque dite de frwinliim.
111. CLOCHIBS-iaCADBS.
L'arrondistiement de Dieppe possède trois témoins de celte archi-
tecture très primitive, assez fréquente dans la vallée de la Garonne
et en Proveoce, mais que l'on rencontre fort peu dans le Noid et
le centre de la France.
8. Sainte-Geneviève, près d'Auflsy, a pour docher un pan de
muraille, Boutann jusqu'à son faite par de» contreforts plats, en
tuf; k l'extrémité supérif^ure s'ouvrent deux arcades en plein cintre ,
dans lesquelles pendent les doches; un pignon aigu surmonte l'en-
semlde. Le couronaemeut a «lé refait tout nouvellement, mais sans
rien changer k la forme ancienne du mouumeoL
i'i Ij'erl l'apioMii il« l'attlw liMhttt, *mtr*gr tùt, L II. p. A6i.
DigiLizedbyGoOglc
— 157 —
9. Moins beiir«i]x, te petit clocher-arcade de la chapelle d« l'an-
cîenae malactrerie de la Magdeleine, pràe de Sainte-Foy, tombe en
rotne». La chapelle est convertie en grange et ne présente plus
ancnoe trace d'architeetare.
10. Le clocher-arcade de l'éf^iae de Sauchay-le-Baa a été pro-
fondément modifit! et coni[dëtemenl défiguré. On distingue encore
très bien ses deux arcades, maÏB elles ont ét^ boucbérâ avec du
nlex. Le couronnement est remplacé par une flèche d'ardoises, el
une charpente contenant les clocbee a été adossée h U prinûtivc
construction. Malgré cette adjooctiou et Jt cause des pierres tufièuscs
dont il est construit, ainsi que des contreforts plats qui le sou>
tiannent, le clocher-arcade de Sauchay-le-Bas n'est pas le moins
intéressant de cette catégorie.
IV. Bases kouahbs dr clocbers.
Nous aTons terminé l'examen des dix clochers romans complets; or
il en existe encore, dans rarrondîssemenl de Dieppe, quatre autres
dont les étages ont été reconstruits complètement au xti' siècle,
mais dont les infrastructures datent des if et iii° aiédes.
1. Voici d'abord Menlers, dont les lai^s assises, formées de
quatre énormes piles carrées, avec la petite imposte ehanfreinée,
surmontées par des arcades en plein cintre, à un seul voussoir et
d'une épaisseur inusitée, appartiennent au xi* aiède et donnent
l'illusion de l'infinie durée. La voAt« est du st<^e flamboyant, ainsi
que. la parlie supérieure de la tour. La base est de vastes dimen-
sions; elle mesure, à l'intérieur, A m. So dans ehaqse sens.
2, Le reule-chaussée de la tour de Bailly-en-Rivière ne le cède
ea rien â celui de Meulers; il est même encore plus étMidu, car il
a 7 mètres dans chaque sens '*', mais son architecture est beaucoup
pins intéressante et dénote une époque moins reculée. Dans chacun
des piliers carrés sont engagées deux colonnes; quatre colonnetles
les flanquent dans les piliers de l'Est, trois seulement dans ceux de
l'Ouest. Les qnatre grosses colonnes sont surmontées de chapiteaux
''> Ce KOffll exademcnt 1m méiiMa ilinenaioDg que Saînle-Pojr.
DigiLizedbyGoOglc
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eubiqoM, Iw eolonnettw en ont à volutw. Le« bww tout toutes
attiquM. Cw piliers, ou ^t6t raiKWi» d4 «oLoubm, mipporlMit
dsi avQide» DIU6 à pLeio ciatr» st à double voiwioir, La voila
sur croisée d'ogives, avec un tore entre dans laloiia tUK ^ncfaM.
a élè restaurée à une date qui ae semble pas très éloignée. L'église
de Bailly-^n-Rivibra Ait wceiidiM à la fin d« ivi° aiMei li baie du
ciocber a muU résiste, maïs l'àttge a itâ remplacé par hb atàte
d* mifonDvrifl hos Biyle ai éUganaa,
h Snint'Ouen-4ow-BiiiUy a i^tivment une basa de olochar
ntna», mais elle »sl de dimeiwoiia d'un tiers ptua pelîtee et un
arobitaettire Mt iih» primitive. Usa quatre piliers nus, à un reesiul,
oméa d'une petite imposte t^animnée, soutiennent des areadae n
plein cintre, à deux vous&oirs faisant tris pen saiUis l'un iur
l'autre. Notons que, dans les deux piliers de l'Ouest, une minuscule
baguette sépare le méplat du chgnfrein dans l'imposte. La voilte
h réseau est du xti' siècle et une flèche d'ardoises s'appuie di-
rectement sur le ras - de - efaawsatfe , l'élaga întermédieire aymit
diepam.
à. A l'aotn estrëmité de l'arfOBdisaewent, et non loin de Bet>
lencombre, se dresse l'antique sanctuaire de Beaumont^le-Hareog,
dtut le eioebap eentral diS^n totalement , quant à u bat« , de ceux
que nous anns reneantrài jusqu'iaj, ËD effet, ow clochers, comme
on l'a vu, ont des basea forméei gdnéraleouat de quatre pilîars
oairii de maçennerie, eantonnëa ou non par dai oolonnas; or celui
de iIeauniont'le>Hareog est tout autre et appartient à un type de
basas que noua poasédoBs en aaaei grand nombre dans le Veiia
français et le Pioeerais. 11 repase sur deux pans de muraille dirigea
de l'Est à t'Onest et formant un étranglemeot entre le chœur et la
nef. Cfn murailles aoqt perchas ebaoune de deux petites baies k
fdain ciotoa suparpoaées. Une arcature en plein ointra *e détacbe
dans la muraille Nord , une autre lui fait faoe dans la muraille Sud,
Deui grandes arcades, abaolumant nues et toujours en plein
ainlra, mettent oatte basa en eommunioation avee la choeur et U
nef; ell<« ont la petite imposte ebaofreinée. Une voAte aw eroistfe
d'ogives du iiir siMe eomplile oette base, qui ne mesure que
3 m. 5o sur 3 mètres. L'étage supérieur est de l'époque de la
Rrnaissnncr.
DigiLizedbyGoOglc
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A la iBimiiuiiMa oeoideiit^a de 1« tuf d« Beaoaaf s'èl^ une
twu dont les p^es iiifénnlrM Mmbletit coBt«tn]^niiiMB d«
répoqae romuie, ù l'on eoDifdère iear ^isMar, )m haots eoDti«-
forta plats en pierres luiTeuses qui les sontienne&l, enfin lespetîtM
baies ciatrées qui y iaisseut pénétrer un jour discret
Le clocher de Canoehan, placé également à l'Ouest de la nef,
est peut-être dans le même cas, mais il s'est écroulé en partie et
n'a pas été rebâti dans sa forme primitive. Toutefois, une fenêtre
basse, en plein cintre de la face Ouest, poorrait être un vestige
de l'ancien clocher roman.
Nous ne mentionnons Cannehan et Beaunay que pour mémoire ,
car nous sommes loin d'être affîrmatifs sur ce point.
V. ClOGBBRS DB l'époque GOTBIQUa.
Nous avons signalé à plusieurs reprises l'imposLe clianfreinée
des piliers de la base des clochers de l'époque romane, nous y
revenons encore une fois, car nous retrouvons ce caraclÀre archi-
tectonique dans onze rez-de-chaussée de tours de l'arrondissement
de Dieppe, appartenant à l'époque gothique primitive.
D'abord , sur les piliers nus de la base du vaste dodier central de
Notre-Dame d'Aliermont, où cette corniche est lourde et épaisse
sur trois piliers et sensiblement plus mince sur le quatrième; puis,
i Saint-Nicolas d'Aliermont, oii son profil est très nettement carac-
téristique.
Les quatre arcades brisées et très aiguës qui supportent le clocher
de Bosay retombent sur une imposte identique; il en est de même
i ceux de Gueuree, de Beaumais, de Martiguy, qui sont placés
entre chœur et nef.
Les infrasiruetures du clocher de Berneval-le-6rand , posé sur le
croisillon Sud, ont conservé une arcade en plein cintre et une
imposte dont le profit se rapproche beaucoup de celle que nous
avons tant de fois décrite.
On la rencontre enfin, dans toute sa pureté, aux bases des do-
chers-porches d'Auhermesnil , du Gourel, de Penly et de Saint-
Denis-d'Aclon.
Celle ornementation très sommaire des piliers de ces onze clochers
DigiLizedbyGoOgle
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de l'époque gothique primitive et daos lesqaels on n'avait proba-
blement ni le loisir, ni les moyens de sculpter des colonnes h chapi-
teaux à croflsell«3, constitue une réniîniscettce de l'art roman qn'it
était intéressant de signaler.
P. COQDKLLE,
OinT«epandsnt du Comilé.
DigiLizedbyGoOgle
LES
TRAVAUX DES MOIS
DANS UN MANUSCRIT
DE LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE DE MUNICH,
PAR M. \HBPEE BOINET,
Archiviste |iilMigra|ibe.
Parmi tes sculptures de nos graudes cathédrales de Chartres, de
Paris, d'Amiens, de Reims, il en est certaines qu'on examine tou-
jours avec une vive curiosité : ce sont celles qui représentent les
travaux des mois. Quoi de plus charmant, en effet, que ces petites
scënes si délicatement traitées, qui tëmoiffnent parfois d'une obser-
vation si profonde de la réalité et nous font revivre la vie de nos
ancêtres (»T
Nos artistes du commencement de l'époque gothique n'ont certes
pas été des novateurs en cette matière. Ils n'ont fait que suivre
use tradition depuis longtemps établie. Loin de vouloir diminuer
leur mérite, nous voulons simplement indiquer les origines, assez
lointaines de ces représentations.
Les travaux des douze mois, Sgurés si souvent ou xiii° siècle,
se rencontrent bien plus rarement à i'époque romane. On cile fi cet
elTet, comme exemple intéressant, la mosaïque que Suger Gt exé-
coter à la façade de l'église de Saint-Denis '^^
Avant le xii* siècle, nous trouvons des manuscrits 1res curieux.
A ce point de vue, l'histoire de l'Illustration du calendrier, pour
le haut moyeu âge, a été l'objrt d'un mémoire très détaillé de
(>) On ne Hurait trop recommioder I» lecture de» piges ei iatérneantes ^ue
11. Mile * consacrées à ce uijet dang sou ouvrage, 1,'Ari rttigimu: du un' êiiele
ut Fraact, ■' ëdiL, p. 85 et «uiv.
'*' 11 NI existe unfraf^nt au Musée de Clunjr. — Voirausà uiifût decaloonetle
isolée qui ee trouve dans l'égUse de Souvi^py (moulage au Troeadéro).
DigiLizedbyGoOglc
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M, Riegl, paru en iSSg^'). Nous ne prétendons pas reTaire ici cette
élude. Nous nous proposons uniquement d'y apporter un complément.
M. Rie^^ a insisté tout particulièrement sur deux mannscrita du
Vatican : le preiiiiitr est un martyrologe on vers de Wandalbert,
abbé de Prûiu (llag. A38), de la fin du if siècle oo da commea-
cement du x° et peut-être exécuté dans le nord de la France oa do
cité du Hhin. Le second (Reg- 1963) est un livre de compiU da-
tant des environs d^ t'an looo et qui a dil être écrit en FniDce'*';
en tout cas, d'apr<>s une mention un peu postérienre i la date de
sa confection , il provient de Tabbaye de Saint-Mesmia au diocise
d'Orléans.
Les travaux des mois et les signes du zodiaque sont représentés
ai^sez grossièrement, dans ces deux volumes, par des dessins i la
plume rehaussés de quelques couleurs, or, rouge, vert, violet, le
plussouvent'^l.
Il aous a été permis d'examiner un manuscrit de la BiblioUiique
royale de Munich (lat. 9io) que M. Riegl ne sembla pas avoir
connu et qui est d'un grand intérêt pour le aujet qui noua «ccnpe,
car il est antérieur à ceux qui viennent d'être cités. Il nous a donc
paru utile d'eu publier une notice.
Disons d'abord quelques mots de trois poèmes en dûtùiaes rda-
lifs nu\ mois et datant de l'époque carolingienne. Le premier est
dit au moine Wandalbert de Prûm; il est intitulé : D> iMiuîitM
duadecim nomnibiu tignù cidtnrii aeritqiu quaUtatibuâ^^h Les deux
autres font partie d'une série appelée QanûnaSaUMivgtniia et portent
le titre : Idtoma iKmnum tinffulonim^^K Ces pièces de vers témoignent
de souvenirs iinliqucs tant dans les idées que dans les eipmaiiofls
DigiLizedbyGoOglc
— IM -^
fiée. }Sm «6 qui a b^aueoup fim à^otérit, e'eel qmehaqm dis-
lique de ce dernier poème correspond eKactemeat à l'une des
figurée du manuscriL dn Muoicti. On pourra le coaetater dans la
description qui va suivre.
La ma. latin aïo de la BiUiothàque royal* de Munich O est
un recueil de comput et d'cslpsuornis qui paraît avoir été copia
à Salibourg en 8iS(^', d'après un eiemplaire exécuté dans le nord
de la France (^'. Outre la» travaux des mois, le desRÎOBleur a repré-
senté les signes du zodiaque'*), le Soleil, la Lune et les Vents. Les
inoia loat figuués (ur le mdme feuillet (fol. gi v*) ea qualro re-
gistres. Leur nom est inscrit en petites capitniea rougei. Le dstnii,
presque toujours indiqué d'un trait roug« ou noir, est rehaussé
le plus souvent de rouge ou de v«ft. L'as^utioa même est très
médiocre et dénote une main fort peu habile (pi. XU).
Voici maintenant la deaeription do chaque figura avec te dis-
tique qui t'explique.
Jahviir. Ud homme accroupi se chauffe les mains à uu feu
alluma à terre l^'.
Pone focum mensis dictas de nomioe lani
Heret conlractus frîgore sive sedel.
Février. Serre contre fa poitrine deux jennei oiseaux et, de la
mnin droite, en lient un plus grand par les pattes.
Annna qoem quondem eacrsrunt Febnia measem,
Ova fovet quorum portât aves manibus.
W On trouvera une notice iBsez FompUte tar i» date, li provpnancp et N
vidwiludes de cevoluDie duia Cbroust, Denkmdter dtr Sehrfibkutut dei Mitithhfrt
(Mjnich, in-fo)., i" série, i" livraison, iSifg). L'auteur a liuiiDÔ on fac-similé Is
fouillet qui repréaenlo les douze inoin.
''1 On Ul, dans VAiibrefialin chronice : iSunt aiiteni lotius sunune ab origino
nuindi usquc ad présentent annum dccci'i" incarnationis Dominin,
<^> D'qirà» 1« noma de* uint* du mai^robge corrlenu d«iM oe maouicrit, il
but ftoDf^er camme lieu d'origine à Reinu, Salnt-Vaast, Paris, Autun, Coloj^, «1
tiurlâul k Sainl-Amand ah Arnaud de Salibourg fut d'abM^l ahbé.
'•> Cf. Thieie, Anlike IlimiiuUiiildtt; Boriin, 1S98, ia-li\ p. t68.
<•) Ci. iiMii d« déi-«mbi« dtn> le mi. Oeg. ai» {^. 11 df Kef/l) et d» janvier
dans le ma. Heg. i963.
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MiBB. Tient un serpent d'une main et nn petit oiseau de Tautre.
MartiuB educit serpentes , dite gaudet ,
PondiboB atqne sais tentpora laela voeaL
AvBiL. A Dne gerbe dans la main droite. A e6t^ est un arbre tu
fleurs et au sommet duquel est un oiseau.
Aprdis gerit Ijerbamin pandeule maniploa
Se Idlnre virens arboHa et tolinm.
Mti. Tient une branche fleurie de la main droite et de l'autre
répand la semence d'une plante (".
MenBÎB A^^oreuB cdamauco fundil opertn»
Flores ac Pliadis erescere |m>dit aqua».
Juin. Laboure avec une rharrue traînée par deux bœurs.
luniiis incurva prorandit vomere lerrani ,
Aurea cnm caelo comua Tauràs agit.
Juillet. Part aux champs avec la fnux sur lepaule'^.
Quinlilis falceni collo dum veclat acutam ,
Herbida pratonim rura secare cupit.
Août. Coupe le blé avec une faucille (^>.
Sexiilis ft^etes, quibus liorrea repleat, uneo
Succidit cUalibe eive metit stipulai.
SRPTRHBaK. Jette les grains dans les sillons.
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NoTEKBiE. Fait pattre !e porc"'.
Décidas poreos posdt quia glande Novimber,
Horridoi eSnao nepe craore madet.
D^mBRB. Saisit une patte do porc et s'apprête i la tranclier
arec un large couteau. (I^e même animal sert pour les deui scènes
de novembre et de décembre''!.)
Glande sues reduci pastos pastore Decîinber
Rimatnr Gbrà, sordet et obsonio '".
Nous avons indiqui!, dans les notes, les scènes analogues, que
l'on rencontre dans les deux mannscrits du Vatican. M. Riegl a
donn^, dans son article, des indicalions précieuses sur d'antres
volumes'*' oi^ se trouvent des repr^nlatîona des travaux des mois
et qui, par snite, pourraient fournir des comparaisons intéressantes
avec celui que nous avons étudie!. Mais ce serait faire ici toute une
histoire de Ciilnstration du calendrier au commencement du moyen
jge, et ce n'est point ih notre but. Nous nous sommes contenté
d'apporter an modeste complément à la savante étude de M. Riegl.
Amédée Boinn.
'•) Cr. ms. i363(noypiiibre).
''> Cf. iiiR. 1963 (déo^mbre), même sujcL
I*' 1< jAire se temiinG par In d<>ui vers suivanls :
Hase lora nifficïint mbilo pra tsmpore frstri .
N«m prMMD* eûvm tan mdiora dibit.
''' Nu(*innM>nlwir un psautier de la Cotlonicnne (du coniiiicnccmciit du \* tiièrle)
t un martyrologe de la même eollecb'uD (du ii* ùèrlp).
DigiLizedbyGoOglc
UNE
FRESQUE DU XV SIÈCLE
À LA CERT08A DI PESIO,
PAR H. lie LAKUB,
Correspondanl du Ck>init^.
A aS kilomètres au Sud de Ooaeo, dans b j^Utoreaque et alpestre
\a,\Ue da Pesio, s'élève la CJurtresse de ce nom, aujourd'bul et
depuis longtemps ié^ transformée %n un. contoftaUe hAùA devenu
le rendez-vous dénombre de RvUl^iaotsn et où, en lut wilre temps,
ne dédÀg»*>ent point de venir méditer, dans le câline et le jMoeil-
lement, des hommes teis que Covonr, Massimo d'Azeglîo et, plus
récemment, Viacoati -Venosta.
Si noire intention n'est point de retracer ni mâme de résumer
ici l'histoire de ce célèbre couvent, fondé en 1173, histoire qui,
aussi bien, a fait l'objet de conscienrieuï^es recherches ''^, nous
pensons qu'il nVst pas hors du propos de signaler un monuoienl
d'art que nous avons eu l'occasioa d'y reacontrer et qui, si nous ne
nous trompons, n'a paéiïÀ, jusqv'icif eaamnm par les cercles com-
pétents, du moins en France.
Il s'agit d'une fresque occupant une espèce de niche placée en
avant de l'un des deux ponceaux couverts, lesquels, actuellement
encore et comme autrefois, ainsi que l'atteste une vue cavalière
exécutée en 1679 par Giovauui Boetto, de Fosseno, franchissaient
le Pesio et donnaient accès à l'iolérieur du vaste édîGce.
Le ponceau dont il s'agit est le premier que l'on rencontre en
venant des villages de San fiartolomeo et de La Chiusa, lesqnds,
avec celui de Beynette, sont sur la route de Cuneo. Tandis que,
bien que très praticable encore , ce premier ponceau est à peu près
'') Biigio Cinnlj, La Certua di Pttio, 3 vol. grand in-A*, Turin, 1900.
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D,j.,.db,Googlc
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zoîdale, c'esl-à-dire qu'au lîeu de former un angle droit avec a
paroi verticale du fond, les deux parois latérales rencontrent celle-
ci sous un augle obtus et ne sont point, dès lors, parallMes entre
elles, tandis que la partie supérieure, arc-boutée mr «es parois
latérales, est légèrement voûtée. Nous sommes donc en présence
d'un léritable triptyque fixe ayant un développement approximatif
de U mètres, dont un peu plus de a mètres pour le fond et quelque
peu moins de t mètre pour chacun des c(tés. En dehors dn tnp-
tyque lui-même existait un encadrement presque entièrement dévoré
aujourd'hui par les efflorescences de salpêtre et qui représentait
deux pilastres historiés avec leurs chapiteaux, les ornements, oi-
seaux, rinceaux, palmetles, volutes, etc., étant exécutés en blanc
réchampi sur jaune plus ou moins intense el semUant, d'après ce
que l'on en peut discerner encore, inspira des meilleurs molirs de
la Renaissance toscane. Venons au sujet lui-même.
En avant de trois arcades d'inégal écartement et teintées en
violet, l'nne, la plus ouverte, occupant le panneau du milieu, el lea
deux autres, peropectivement plus étroites, inscrites anx panneaux
latéraux et vuea en raccourci, Ggurenl la Viet^e tenant l'Enfant
Jésus et doute chartreux, six à gauche, six à droite. Devant les
arceaux secondaires, on voit, ii gauche, saint Jean-Baptiste debont
(la partie inférieure du corps a presque entièrement disparu) el,
à droite, un moine, aussi debout, alors que les douze autres sont
agenouillés.
Derrière la Virage, pareillement debout, ou remarque, eu haut,
deux séraphins norantn, dont de m^adroites retouches ont gAté
l'exécution première; tandis que sur le ciel bleu se détache une
sorte d'étroite tenture jaune-brun à fleurons noirâtres, teataro
placée, afin de la mieux faire ressortir, en arrière de U télé de la
mère de Dieu.
Celle-ci est coiffée d'une sorte de bonnet brun noirâtre sur lequel
il convient d'j^pder spécialement l'attention , oar, eu dthora du faire
de rceuvre,il peut servir par lui-même, et presque èini seul, pour
doter asses exoclAmen t celle-ci , les autres parties principales ou aeces-
stùres du vêtement étant parement conventionnées : manteau bleu
semé d'étoiles jadis blanches et doublé d'une étofl'e verdâtre, tunique
rouge è larges ptis, mais plaquant sur le ventre, avec rosaces t»n
sur ton-, chaueaures blanches reposant sur un escabesu ou mieux
un sodé heugonal. Autour du bonnet, un examen otteélif permet
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
deiMMr, OD ne saurait néaamoiDi donner nue dMcripUon précise,
en Tétai déplorable de délabrement ou mieux de presque destnic*
tion où il le tnmvf, la tite elle-même dtspaniisunt en partie sous
les effloreaeencM de aalpAlre.
n en va autrement du moine debout en qui nous pensons recon-
ABttre un prieur, tant à raiaon de sa poiture droite que du fait
qu'il parlage avec le saint l'insigne privil^ de porter les pans du
manteau, vériubls ^mUhmi d'honneur dont U Vierg|e est drapée,
ainsi qu'on l'a marqué déjà.
En outre, dans la saignée du bras gandie de notre moine repose
un missel fermé, autre détail évidemment significatir.
Si les {dis de la robe blanche sont eiécutés avec aotant d'ampleur
que de rérilé, la physionomie, tendrement ascétique, est traitée
avec une simplicité gracieuse et magistrale qui respire un carac-
tère de religieuse et pensive quiétude. En effet, le fieaye est , dans
Bon ensemble, noble, calme et reposé d'expression, grâce aux mé-
plats aeeenluée sang être heurtés , à la finesse de la bouche tox
lèvres minces et [due encore k la camalion sensiblement moins
pouseée en vigueur que celle des autres moines, surtout de ceux de
droite.
Tel est le sujet principal. Il est complété sur la partie cintrée,
formant plafond, par un petit ange de joli dessin qui sonlîeat
un cerdf aa centre duquel en est tracé un plus petit d'oè
rayonnent des flammes au oomtH« de doue, réguiikremat
espacées à 3o degrés l'une de l'autre. Cet unge est à la gauche du
Bpeclateur et faisait pendant à un eatra dont il ne snbeiate plus
acta^emeot qne le pied gauche et un fragment de jambe. La
[lOTt* de oette figure, pour aocesKnre qu'elle fût, ert d'autant
plus nf^table que celle qui aubaiste encore est d'une exquine
exécution.
Quoi qn'il en soit, de l'examaa que nous avons hit d'une pb>-
togivphia eideatée en 1870 et conservée par le praptiétawe «»•
tuelle de la Chartreuse , M'"° V" Biagio Caranti , il résulte que depoM
lors, e'wt-i-^irfl «a 34 ans, ancun nouveau dégAt marqué ne s'est
prodiùl. Ainsi, la partie droite de l'enduit de la voAie s'était dél»>
chéedéjè; la tète de saint Jean-Baptiste avait, ni pl«s ai moins
qu'aujourd'hui, été dévorde par ie salpêtre; le torse et les jaaibM
avaient wiasî diapom. Enfin tnrii profondes onnasMe, pénétrant la
masaa même du ainr, avaient diqoint la paroi droite, endomma-
DigiLizedbyGoOglc
géant les portraits des moines barbus et celui du prieur, car, ainsi
qu'il a été dit déjà, nous estiartons être en présence d'uae «uvre
iconographique nous ayant conservé les traite des treise reKgieux
qui menaient à Pesio la vie nénobitale è l'époque 06 fnt exécutée
notre œuvre d'art.
Cette époque quelle est-elle T Cest le point qui nous n»lê à dé-
gager en D0U9 aidant non seulement des «caractéristiquesn gén^
raies de l'ei^ulioRimais encore d'un détail très signiâcatif du cos-
tume de la Vierge.
En ce qui concerne oes caractéristiques générales, il convient
tout d'abord de le remarquer, notre photographie donne une idée
très imparfaite, très incomplète aossi de l'œuvre originale, soit en
raison de l'impossibilité d'apprécier les tonalités ndalives des cou-
leurs, défaut commun à toutes les photographies, soit, au cas par-
ticulier, par suite de la déformation forcée des plans latéraui et
dn cintre supérieur, lesquels ont dA être seerifiés pour mettre en
valeur le sujet central qui est aussi te principal.
L'on a dit que la Viei^ était coifii$c d'une sorte de bonnet bran
noirâtre peut-être en fourrure, de forme abst^ument spéciale, le*
quel, venu très vagua dans ta photographie, «st pourtant fortreoon-
naissable sur l'original. Aotrefors, cette coiffure était omée d'oD
diadème enrichi de perles alternant avec des feuilles d'aohe ou
de trèfle, diadème qui, aujourd'hui «ncore, offre an léger rdiaf
oirteon par empAtement et a été doré, mais, avoc le twnpg, est
devenu noirâtre comme le nimba de t'Ëofant Jésus. Si ce joyau
n'est pas ea lui-méma très significatif, car On en trouve de noa-
breai exemptea à diverses époques et en divers pays, le plus wn»-
Uable au ndtn éunt eelui que le Christ va plaoar sur la tête de la
Vierge dans un Mcouronnement^ peint par Pra Angelico''>, la ooif-
fore ette-méme est évidemment plus rare et doit marquer une date,
car, k la différence des autres parties du coetame, callo*«i a été
évidemment copiée sur un objet en usage i l'dpoqua où la freaqaa
a été exécutée.
Or, le chapeau de fentre à bords entièremoat relevés autour de
k calotte comme le porteot «ujourd'hui encort les geno di peipio
en Hongrie et dans certaines parties de l'Espagne, on le rencontre
très fréquemment vers la Gu du xv* siècle. Témoin, enlre tant
"' Lubke. ffwl»tw A PAn, «rrtotlWB g«th, t. II. f. ««,%.&««.
DigiLizedbyGoOglc
— 172 —
d'autres, le portrait de Charles Vlli d'après Gaïgaières ") et, dam
la Chronique de Louis XII par frire Jean d'Auton '^), une miniature
où C6 prince et divers seigneurs de sa cour sont repr^ntéa la l^te
ainsi couverte. Nous pouvons donc, sans beaucoup nous hasarder,
Taire remonter notre peinturt; à la seconde moitié du iv* siècle.
. Si maintenant noua examinons le galbe très pur de la Vierge, il
n'est pas sans quelque analogie, à notre avis, partagé du resie par
un peintre français qui a vu notre fresque, avec celui des ma-
dones du Pérugio, ce malti-e de Raphaël, qui peut être regarlé
comme ayant été dans la plénitude (je son épanouissement durant
cette période. Quant k l'Enfant Jésus, on ne croit pas beaucoup se
tromper en le rapprochant de celui qui, dans la nativité de Lo<
renzo di Gredi conservée aui «gidlerie:? de Florence, se voit couché
au premier plan. Et Loreaio di Credi, lui aussi, est du iv* siècle.
Cest bien la même petite tête, vue de trois quarls et couverte non
de cheveux longs et boudés, comme dans la plupart des effigies
du xvi* siècle, mais bien de ce petit duvet court et dru, propre aux
pargaktti. On retrouve aussi ces marnes cbeveui naissants chex les
Gtm bambmo du Pérugin.
H reste à parler des quatre anges ou séraphins (rorant», dtMit
deux apparaissent aux côl^ de la Vierge et deux au-dessus d'elle
dans le cintre. Comme on l'a dit, le galbe des deux premiers a été
singulièrement compromis par de malencontreuses retouches qui
en ont, tout à la fois, altéré le coloris. — Par contre', celui qui
subsiste encore à peu près intact k la voûte, aussi remarquable
par la ligne que par la coloration et notamment par le diapré des
ailes, n'est point sans rappeler des figures analogues existant dans
diverses compositions du Pémgin , notamment dans la r Vierge
patronne de Pérouse» et dans une «Adoration des Ms^es^''» da
même peintre. En outre, quelque altérés qu'ils soient, les deux
antres anges, ceux qui volent derrière la Madone, s'inspirent aussi
du même type. Nouvelle raison pour attribuer k notre firesque la
date du xv* siècle.
Si Ton ne croit pas devoir tirer argument des motifs omemen-
Uui dea pilastres, parce qu'ils peuvent être d'une main antre que
"I Bordier et ChttUm , Hût, de France, i" âdition,!. l,p. 56&.
<') Bibliothèque Datioiule, manuscrit fr. 9701.
(^ Cea cambre* annpoôtioni on[ élé notanunent reproduites diuu le n* XXII
( unée t i)o3) de U Vax Orhif, joiirnal litin pmitunl i Home.
DigiLizedbyGoOgle
— 178 —
i:elle qui a exécuté le tableau tni-niéme, qu'ils sonl, d'ailleurs, très
délabrés et ne paraUsenl point dans notre héliogravure, on croît
bon, pourtant, de répéter qu'ils sont de fort élégaate allure et rap-
pellent, eu quelque sorte, ceux qui encadrent le triomplie de
César par Maotegna, dans la célèbre compositioa conservée à
HamploD-Courl.
Pour terminer. Tenons aux religieux ici représentés, évidemment
sur le vif ainsi qu'on Ta suggéré déjà. Que six soient imberbes et
six barbus , nous sommes trop peu versés dans les règles dé Tordre
pour altribuer un sens précis, incontestable, à cette dilFérence.
Mais si elle nous confïrcne dans l'hypotbèse que nous sommes en
présence de porb-aits, peut-être comporterait-elle une interprétation
analogue à celle qui a été admise en ce qui concerne les monuments
antiques. C'est aio«, par exemple, que sur un bas-relief du fameux
autel dédié par les nautes parisiens, on a reconnu dans un groupe
de trois hommes armés barbus des membres seniores du collège et
dans un autre groupe aussi de trois hommes armés, mais imberbes,
des membres yuntore*'''. Nous ne donnons cette interprétation que
sous expresse réserve, parce que le moine debout, à qui, pour les
raisons exposées plus haut, nous assignons la qualité de prieur, ce
qui en ferait un teitior par excellence, est entièrement rasé.
Et à propos de cette chai^ de prieur, étant donné que, nous
croyons l'avoir prouvé, notre fresque date du xv° siècle, il se pooc-
rail que la belle physionomie dont les traits nous ont été conservés
par le peintre soit celle d'un des plus notables de ces prieurs, cer-
tain Stephanni de Crtvolo ou CnWetu, qui fut longtemps à la léte
du couvent h cette époque et mourut en i&g/i<^).
Mais au temps de cet Etienne de Crivolo, vivait à la Chartreuse
an simple moine, Antoiue Lecoq, plus connu sous le surnom de
Hf Aviglimut. Or, sur le montant droit du ponceau couvert donnant
accès actuellement encore à la Charireuse, on voit une peinture
relativement moderne qui représente, à n'en pas douter, ce char-
treux, puisqne, dans un cartouche placé au-dessous de l'effigie
de ce religieux, on lit : Anioniui Lecoq de Avilia frof. A[«]i[M*[
c[o]tt[flfRtiu] V<^u Pûmi làSâ.
•'> Howit, RïBMTfuct inrf»innT^(K>n«ii»(ifunif«/Wû; Vienne, i889,în-S°.
(Voir auMi BuJblin de la Société nalionalf dn Anli^airtt dt Fmnrf, lyoS,
p. .83.)
M Ctranli. mw. cité, p. «SS-sgS.
D,j.,.db,Googlc
— 174 —
Or, quelque mtltrailée que toit eetle médiocre pcîntan qaî nt
& fresque, ri on Texaniinc attentivemant, l'on demeure bous rim-
presaion qu'il existe uue grande analogie entra ce portrait et celai
du premier moine imberi>e de notra grand tableau. En auppouDl
cette identification fondée, die offrirait de l'intérêt, car cet AqI(hdp
est lin des rares religieux de PpsIo dont le nom ait acquis et coa-
serré qudque notoriété. D'après Morolio''), ileiHiipou *un Irattato
•ni libro di Giobbe cfae dedici ad iBabella, madré dei Sereoissiffli
Principi di Savoja Filiberto e Carlo, ai quali predisae, altreal, U
prossima usurpaiione dfdio Stator. Sauf qu9 la mfere des princes
Philibert el Charles fut, non une Isabelle, mais bien Yolande de
France, sœur de Louis XI et femme d'Amédée IX, dit iril Beato»;
cette prophétie, si tant est qu'elle n'ait pas été iuTenlfc aprèacoup,
mérite d'être mentionnée, car la descente de Cbailes VQI en Italie
U réalisa, au moins pour un temps. Aussi bien, sans parler des
divers autres ouvrai;es de ce moine, tous perdus, il convient de
noter en passant que celui dans [e<|uel il consigna sa prédiction ne
fut guère du goAt du jeune conquérant français qui en eut oonnais-
Bsnce.
Quoi qu'il en soit, il est avéré que, mplgré son aumom ilalien,
Lproq fit profession i la Grande Chartreuse de Grenoble d'oit l'on
peut inférer, comme aussi d'après eetle appellalion patronynùque
de Lecoq, qu'il était Français, ce qui, pour nous, rend son portrait
particulièrement intércâsanl. Toujours est-il que, peut-Jtre ï raisoii
de sa supériorité même, il port» de l'ombrage à ses «frères en
Dieun au point qu'eu ittlfj les coi'ypbées de l'ordre e'étant réuni)
DigiLizedbyGoOglc
— 175 —
rinoertilude qvi rtgne sur m point, l'imaginsticMi popvlaîre a cr^
une légende d'après laquelle ce saint homme serait demeuré cent
ans endonui sur l'une dw roches abruptes qui surptombeat le
couvent,
A no autre point de lae, il convient de mentionner que, d'après
nn manuscrit de Me della Chiesa, appartenant à la fiihlioth^ue
natiooale de Turin, le dauphin Louis, plus tard Louis XI, cootiaint
de fuir le ressentiment de Charles VII, son père, erra quelque tempt
i l'étranger el se rendit i la «Certosa di Pesiot wua un déguise-
menL Tandis qu'il disait la oiease, 1« P. Antoine reconnut) par
ïniuition divine, le roj^l «errant», hiî prédit sa proobaiae réeon^
cilistion tiea son père et «on non moins (Hvchain avènement au
trAne de France, £n souvenir de l'aooueil re^u, Louis devenu loi
envoya su DOuvNt une magnifique obaaubU, laquée fit longtempt
l'admiration de ceux qui visitèrent la chartreuse pidmootaiw, ce
dont témoignent divers auteurs.
On croit aussi que Lecoq était de haut parag* i maia, ne fât-ce
là qu'une vague tradition, ee qui lemhle avéré c'est qu'il servit
fréquemment d'inlerœédiaira politique secret entre Yolande de
Savoie et son frère. Enfip les écrivains du temps el ceun qui vin"
rent oprès eux affinneol que sur la Ufcab^ du P. Antoine, lequel
fut enseveli dans l'ancien dmetière conventuel aotuellement dis-
paru (on n'en a retrouvé «uoune trace), s'accomplirent de oombreut
mEraolea,
Si maintenant on se reporte k la partie de la &mtca SuplumlU
Crmio, Priorû CarUitû, amn. Mesooxzr, chronique continuée jusqu'à
une date très postérieure, on y trouve plusieurs mentions : «De
fieato Aflthonio Le Coeq Aviliaaensi, mosacho profesao Gartusia
Vallis Pisiis. La plus curieuse est la suivante, qui précisément ae
réfère aux mîrades dont il vient d'être parlé "1 : n . , .Dobùuus de
Ariliana cuius odore. Domino inspirante, omnes de quibus nomi-
natim dicetu et multi alii fuerunt ad conversionem tracti. IpM)
enim eutttit proph^ vaticinando de futuris. £t quod est aoUils
Dei, corda bominnm aerutabaturetoonseieneias eomm eiinstinela
eognoembat fiehantqua per eum «ngularie et adhuc non oessanl.
quia viridis herba super eius tumulum nascens, portantes eam
super se febrictlanles sanat; et quam multos ab ipsis febrihus
(') Garanti, la CtrtDM di Petio, U 11, p. A5 at a^i-
DigiLizedbyGoOglc
— 176 —
liberavit manifeslum e»l omni poputo. — Obîit 3& rèbraarii
Enfin fut composé pour \m ce dîstiqne :
Christo canio bymnoe IschrynianB; quasi cera lîqaeseo.
Hinc vateB aftra pelo, poadcre neque gravor'*'.
dans lequel irCanto. . . liquescon donne l'anagramme d'AnloDitts
Lecocq . . . par approiimation.
Et maintenant i'oa s'est pul-élre étonné de l'amplenr des détaik
afCnmulës jusqu'ici soil pour fixer la date de l'œuvre, soit pour en
déterminer le faire. En nous livrant k de tels développements, nous
nous proposions essentiellement, comme importante et demiire
roneluBÎon, de préparer le lecteur à la révAation inattendue qw
l'on pourrait bien être en présence d'un jnimit^fiitnçtâi.
En effet, si l'on pense avoir établi de façon incontestable que
Lecoq était notre compatriote; si, ma^ré la date de i&58 indiquée
par la Chrvmea comme pouvant être celle de sa mort, ou a été
amené k constater qu'il y avait à l'égfard de cette date, dîveif enee
entre les écrivains , — plusieurs d'entre eux affirmant d'accord avec
la tradition populaire, que notre cfaartreui vécut bien après Tanoée
en question, — les sources documentaires fournissent plus et mieux
k noire point de vue français; car, dans les additions Jk ia chronique
souvent cit^ de Stephanm de Crwlo, on lit textuellement, en ce qui
concerne ce même Lecoq, dont l'auteur fait, Jk tous égards, le plus
grand éloge : EgU era àipmtort dimto ai pie immagitù.
Si donc ayant luî-méme exécuté la fresque de la C«rtoM di Peti»,
ainsi que c'est notre conviction , notre compatriote doit 6tre ajouté
à la liste des primitifs français désormais tr^ justement prdnés, rien
d'étonnant k ce que, d'après un usage alors fort général, il se soil
représenté parmi les personnages figurant dans sa eompaition.
Inntilc de pousser plus loin nos explications, car nous pensons
avoir-atteint le triple but que nous nous sommes proposé : d'abord,
signaler aux connaisseurs ane fresque trfes ancienne, tris remar^
quable aussi et qui, exposée comme elle l'est aai iatwnpéries, peut
disparaître d'un jour k l'autre; ensuite, assigner â celte œuvre une
<'l Cette date * été insorite iprès coup, dans un blinc eiUtanl a It fin du p
taffe tramcril cî-conlre.
"I Carmli , <nivr. eiU, p. 3o6.
DigiLizedbyGoOglc
— n? —
date Qu moins ■pproximalive et surtout enfin indiquer que, d'npr&s
les vraisemblances, cettre fresque aurait pour auteur un cliarireux
français qui fait honneur à son pays d'origine et devrait être inscrit
parmi nos primitifs nationaux.
On se r^rve, d'ailleurs, de fournir ultérieurement certains dé-
tails sur notre Gfaarireuse au point de vue striclement historique et
épigraphiqne.
L. De LiiGUE,
Corrctpondanl du ComiU.
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NOTES
SUB
QUELQUES FONDEURS DE CLOCHES
DU XV' AU XVlir SIÈCLE.
PAR H. CHARLES POBTAL
Arehivitte du dëparlement du Tarn,
Corretpondnnl du ('omité.
Ces notes n'aulorisent aucune conclusion d'une portée générale.
Elles ne sont qu'une faible contribution à la biographie des fon-
deurs de cloches et h l'histoire industrielle de la fonderie.
Les renseignements dont il s'agit concernent vingt-trois artisanB,
dont quelques-uns furent peut-^tre des artistes. Ils ont été eitrails
des archives départementales du Tarn (série 6 principalement) et
étaient inédits, à une exception près.
L'ordre chronologique a semblé convenir mieux que tout aiitre
à cette simple énumération, suivie d'ailleurs de groupements par
région ou lieu d'origine, ainsi que d'un index alphabétique des noms
DigiLizedbyGoOglc
10 énuet i o douMw tonmoiB , l'écu étant compté pour 97 soua 6 deniers,
(je deroier oonlnt est daté da 16 du même vaiM '''.
XV r ailr4.B.
2, JoLY (Jean). — En iSSy. un bail ii besogne était paset^ entre la
fabrique de l'église Sainle-Martianne d'Albi et te fondeur Jean Joly. de
Villefrancbe-du-Rouergue'*), ponr la refonte d'une clocbe; il était fait divers
achats de métal, notamment d'un mortier pesant 100 livres, au piîx de
4 BOUS la livre'*'.
3. Paunc (Jean). — La mâme paroisse faisait fondre plusieurs petites
cloches, en i558 (n. st.) par Jean Pdanc, fondeur d'Albi'*'.
ïvir SifccLK.
h. ÛUIFU.01 (Jacques). — Le chapitre coUédûl de Snmt-Hichel de
Gaillac''' recevait, leaS septembre 1608, u&e quittance deiscques (h«f-
îàhe, fondeur de Sant^Pans-de-Thmnlëres ''', qui avait toucM i&o fifi-es
pour la fonte de la grosse cloche de Soint-Micbel et pour la foumitore da
aso livres de métal ^.
5. BoDHET (Amand), — Le même chapitre approuvait, le 37 mai 1619,
un narchë oondu en son nom avec Arnaud Bodret, fondeur de Toulouse.
Us'agissait d'un lampadaire {Itmpaner) de brome nde so lantpes portant
huile et (au centre ou en hnut) la ùgait de Saint-Michel n. On était con-
vena du poide, qui serait de a quintaux et demi, ainsi que du prix 1
1 3 sous ta livre. Il est dit, en mai^ de la délibération, que le lampadaire
pesa 3a8 livres et demie <*'.
6 et 7. Cbenevet (Aaloine) et Fatisas (Jacques). — Dans une assem-
blée capitnlaire da 95 août 1637, les mêmes chanoines donnaient .leur
consentemuit h un traité passé avec Antoine Chenevet et Jacques Fraisse,
<'' Ce docameol est le Bdul qui ne soit pus îuidiL II a été snsljié dans mes
SxMi'lf dt rtgiilrt* dt noUtirt», iir'-iri' $iietti, p. 3a, (Alht, 1901, inS',
linge i part d'articles publUs dans h Btvn* du Tarn.)
(•) Villcrranelie(AvaffDn).
l*' Arcbiiea du Tarn, G 677.
I" Archives du Tarn, G 677.
f) GsillM (Tara).
(•> Saûrt-Pant (Hérault).
fi Archives du Tarn, G A79.
W Archivée du Tarn, G A8*.
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— 180 —
fondeurs de TouIoom . qui «meot oBnt de foodre nue doehe de 1 8 qnin-
taïuponr T^iae Saint Michel, inpriide 7 livres par cpiintal; lediapitre
devait fournir manœu^TC, bois, charbon, cire, suif et chanvre^''. I«
moulon (mue) coûta 3G livres (délibération du 6 décanbre i633)(*). D est
à Doter que cette cloche avait été livrée dam de mauvaises conditions,
comme le proiivenl les pièces d'un procès intoitéanx fondeoraen i6a8'^.
8. L*i!is (Jean). — Le même chapitre colt^rtal de Gaillac ippnanjt, le
8 f^rier 1698, une acquisition de 55o livres de métd, ainsi qae les con-
ventions arrêtées avec Jean Laine, >rhabilant de h ville de I^molte en Lor-
raine" *', pour la fonte d'une cloche de 9 quintaux, moyennant 8 & livres-'',
9. QcERETan (Pierre). — Les Corddicrs de Lavaur^' passaient un
■ bail à faire cloche' , le 7 juillet i63a, avec Pierre Qocnelret, fondenr de
Toulouse, ù raison de 3 livres 10 sous le quintal. I^ea Capucins de la mfaiie
ville lui commandaient, à la même époque, une cloche de 9 qainlani en-
viron, qui Hnil payée sur le pied de 9 sous la livre'''.
10 SiBMoisB (Pierre). ^ Le A mars t638, le ehapiire col^isl àr
Gadlac ratiliait le contrat passé ivec Pierre Sennoise , fondeur lorrain , ponr
la ia(ou de deux cloclies de i3 et 3 quintaux; Sermoïse devuit recevoir
17 quintaux de métal el 5^ livres'*'. 11 fui payé par aconiptea'".
11 et 13. Joli el Ltosass. — Autre approbation par ledit diapilre, le
■ 5 novembre i638, d'un marché condn avec les fondeurs J(dy '"' et Lan-
i«DB (dont le lieu d'origine on de résidence n'est pas indiqué), pour II
refonte de denx dorhes rompues, moyennant la somme de 100 livres'"'.
(') Archites du Tarn, G A83.
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— 181 —
13. Cbmad (Pierre). — Par acte du 8 juin i658, Pierre Gereaa, laa-
<leur d'Aibi, faisait abandon au couvent des Cordelière de cette ville de
i6 livrée que ces religieax loi devaieat encore sur les 8o slipnlëes k l'oc-
caaioD de là reTonte d'une petite doebo; ce don était fait à chairge de service
obiluoire '''.
\à, JoLT (Etienoe). -— Uest dé«d^, le a a mars 1673, par le chapitre
coil^rifd de Gaillac, qu'Etienne Joly, fondeur de Toulouse, refondra deux
cloches en mauvais état et emploiera k la façon d'une troisième un quintal
du méifd qui se trouve de reste et qui s'ajoutera à la matière de la cloche
de l'horiofre de l'Oise Saint-Michel '"'.
15. PiDTALJ. — Le syndic du même chapitre soldait, en iCya, les frais
de visite des cloches de Saint-Michd par Pautalé, fondeur de Toulouse '''.
16. PoiiniEi. — Suivant une délibération du chapitre cathédral de
Castres'*', du 5 mai 167g, le fondeur Fournier prendra livraison d'une
cloche rompue, pesant aaS livres, et c?lle qu'il livrera sera payée & raison
de 1 â sous la livre. A la date du 3 juin suivant, il est dit que Fouruier a
livré une doche du pwds de â&6 livres; le métal qu'il a reçu est estimé
10 sous la livre'*'.
XVII I* SifacLB.
17. Caiitii (Antoine). — Nombreuses sont les dâibéralions du chapitre
de Castres où il est question du fondeur Chené (ou Chenay ou Chesncï. En
1711 (délibération du 7 uoât),on conBait audit Chenay, fondeur de Tou-
kwae, la refoi^de deux cloches , pour la somme de âoo livres, payables
en six années. Le 8 janvier 1713, le travail était achevé; Chenay avait
roumi 6A9 livres de métal à 13 sons la livre, et il lui était dû, de ce chef,
aoo livres, outre les &00 précédemment stipulées'*'. — En 171a (délibé-
ration du 18 novembre), il était dû b Chené 8 livres 8 sous pour la refonte
ïd'une métaillère '"i et autres choses r. Le 37 août 1 7 1 S , le chapitre lui fai-
sait remise du tiers des droits de lods qu'il lui devait à l'occasion de l'ac-
'■> Arebirai do Tarn, H si3.
'■) Archives du Tarn, G A8A. .
<*' Arrinies do Tarn, G 5&i.
"J Caslres (Tarn).
(*) Archives du Tarn, G s68.
'*' irchivcs du Tara, G «70. Le c^enl n'est pas eiad i %h» fw 1 a aaat équi-
valent i 3R& livres et non aoo. Il faut nqipoMr que ces soo litres luppléaMn-
lairea ne correspondeal qu'l noe partie de la valeur du métal, le reste ayant él^
cmTondn dans les 4oo livres du contrat primitif,
"' Rédiûant de métal. {Vmt Du Cinge, an mvl Mnuub)
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— 18Î —
qimilioii d'ans miMon à Guires, dant le quartier des Onneaiu. D'apris
cela, il sembierail qno Cbené s'eet Aabli i Gaatm entre tel années 171a
et 1714. Le 9 aoAl i7tS, Ip. gjmdie Asit aniorisrf k Inî payer lA Itms
A lonn poiir avoir adapta qiialre plarpiet de cuivre jaune à un gros M-
viaii-c et pour avoir fourni Jeux chandeliers A i'ë^ise de Mnrasaon ■''. —
Cbené touHie, on 1719, 11 livrer 1 ^ soiib repr^ntanl le piix d'ane paire
de chandeliers du pnids de 9 livres, destinés k l'église de Ferrièrof;
30 livres. en 1790, pour un encensoir, une cuiller, une navfitte etden
ehandeliera de laiton acquis pour l'église de Muranon; 33 livres, en 1791,
pour avoir rerondn sîk chandeliers de laiton de l'église de SaTi'*'. Il livrait,
en 1793, qiialre autres chandeliers pesant 91 livres, au pris de 35 sont
la livi'o *'. Il fig'uraîl , celle même année 1799, parmi les tenanciers du
cha|ii(i'n do Cu^lre?, à l'aison d'une maison située dans ladite ville, Tim-
mcuble sans doiile qu'il avait acquis vers 1 7 1 & ^\ On ne le retrouve pliu
qn'tin 17&1, « Gasires, appelé alors Chené père; k cette époque, lec^-
piU« collégial de Gaillac lui achetait six chandelleiv et une grande crob
pour le roattre-autel de Saint- Michel '*'.
18. CiiRKTiR^HOT (Jean-ItaptiGte). — Le syndic du même chapitre de
Uaillnc payait, en 1713 ou fjtih, £7 livres 19 sons au fondenr Jein-
Baptistc Chrélit-nnot, pour une quantité de métal emjdoyé à la fonte JVine
Hoche '".
19. CovuKRi. (Joseph). — 1^ chapitre collégial de Sainl-Salvi (fAIbi
cimiptait au nombre de ses tenaucier», en 1755, le Fondeur Joseph Con-
30. GiLiT (Pierre). — Le même ratuei) de reeonnaissaneei mentioiue
aussi Pierre Gilet <St Besançon. Il est à présuma- que t» fondsar ne ùk
«pi'mi avec celui (sans prénom indiqué) qui, en 1776-1777, r
DigiLizedbyGoOglc
quea petites rommee de l'archevêché d'AIbi, pour l'eatretieD des Wnzes
des menUes et la foumitore de loenui objets '*'.
31. Fibre.' — En tjh^ ou 1760. un foDcleiir du nom de Pabre touchait
ii3 livres, que lui devaitle chapitre de Gaillac; le motif de la dette n'wt
pas donné <^.
23. ViLiTON (Jetn-Baplkte). — Le «7 mai 1763, JeUcBaptisteValeton,
foodeor de Hœda, dédirait avoir reçu, des Jacobins d'AIbi, i5o livres,
prix convenu pour la fonte de lenr grosBe doche, anivant la polioe paaeëe
le t fi du vaéme mois. Une partie de cette somme r^résentait la vdeur de
1 83 livres de métal que le couvent avait oédë k raison de 1 6 sons la livre.
frJe déclare en outre et m'oblige, ajoutait Valeton, à refondre k mes fi-ais et
despens la sundile dodie par mtri fondue et mrse en son lieu et phlce, si elle
venoit k se casser par les endroits défectueui qni se trouvent entre le troi-
sième et le cinqnième points de compas, là où commença le renflement de
le doche, lesquds défauts j'ai l'econnus» '''.
i3. LiioQDB. — Ea 1788 on 1789, lecliapilrecoUé^aldeGaillacache-
tait une docbelte au fondeur Laroque'*'.
En réparlissant les noms <!« tous ces fondeurs suivant leurs lient
d'origine ou de i<ésidence, on a les groupements suivant* :
AuriioNi.
Ctermmt-Ferrand. — Besot (Thomas).
Sennoise (Pierre).
Oumment-la-V^e. — Chr^tiennot (J.-B.).
La Moihe. — Laine (Jean).
GiVtDDUI.
Mendt. — Vdeton (J.-B.).
'*' Archive* du Tarn, G i5. Les Gilet sont encore aujourd'hui fomlcura i Albî.
'■' Archîvea du Tirn, G 549.
et AnUiM du Ttrn, H Ponk des Jicobbs d'AIbi. (Intentiire eu préparation.)
(*' Archives du Tira, G 553.
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LtlHEBDOC.
AlU. — Pidane (Jeaa); Cereau (Pierre); Coodere (Joseph); Gilel
(Pierre).
Ùulrtt. — Ghené (AntoÎDC) [d'abord à Tonlome].
Saint-Pans. — Greffelhc (Jacques).
Toulouse. — Bodret (Arnaud); ChcneTet (Antoine) et FnuMe (iiicqnra);
Quenelret (Pierre); [Joly el Laiireaiî]; Joly (Etienne); PantaM; Ghené
(Antoine) [cnmite k Castres].
floniRStri.
y3ltfra»die. — Joly (Jean); [Joly et Laureiisî],
Lieux rabilTEiixnés.
Fonrnier; Fabrc; Laroqge.
InsBX ILPUaJTIQVI DIS NOMS DES PONDlbBB UTK8.
Basot(Thiimas},'i.
BoDHET (Amand), &.
Coa»D (Pierre), i3.
Gasni (Antoine), 17.
Crbnbvrt (Antoine), 6.
CHnETiinrioT (Jean-Baptiste), 18.
CouDRic (Joseph), tçf.
Fis», 91.
FonaiiiBB, 16.
FiAissE (Jacques), 7.
Gilet (Pierre), «o.
Gbiffelhi (Jacques), h.
Joiï, 1 1 .
JoLv(Étteane), th.
Joly (Jean), a.
Liiii£(Jean),8.
Laioqur, s3.
LiuaBHS, 19.
Pàunc (Jean), 3.
PADTtU, i5.
Qtu^BTUT (Pierre), 9.
SEBiiiHsa (Pierre), 10.
ViLETOH ( Jean-Baplisle) ,
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DEUXIÈME NOTE
SDR
LES MONUMENTS ARABES DE LA KALAA
DES BENI HAMMAD,
COMMUNE MIXTE DES HAIDID , PROVINCK DR GONSTANTIHE.
Rapport de M. H. Siumk, membre de la CoromiasioD ile l'Afrique du Nord,
•or de« croqoM CDDimunîqués par H. LhAtï m Silmci.
LE PALAIS OU FANAL.
Les plans que M. LhAle de Sëlaacy a communiqués à la Coni-
missioD de l'Afrique du Nord sont ceux de deux monuroenls de
la Kalaa, celui du château du Faual et celui d'une fontaine pu-
blique, précédée d'un r&ervoir.
J'ai résume dans une note publiée dans la première livraison dti
BuiUtm de 190A, ce que nous pouvons savoir de l'histoire de la
Kalaa. Dans ce travail, j'ai exposé en quelques mots ce qu'était le
palais du Fanal ije reviens aujoui'd'hui avec pins de détails sur cette
question en résumant ce que nous pouvons en dire d'après les
dessins de l'architecle que Blancbet avail chai^ de relever pour
lui les monuments de la Kalaa, et le plan de M. LhAte de Sélancy.
P^ktis du Fanal ou Kau^el-Matar. — Blancfaet avait rapproché
le plan de cet édifice des plans de la Zita et de la Couba "', sous
prétexte que, comme ces palais, Kasr-el-Menar présente sur ses
faces des pavillons en saillie. Mais c'est là seulement que s'arrâte
Tanatogie ; ni le plan d'ensemble, ni les détails, comme on le verra
plus loin, ne sont comparables; d'ailleurs, les palais de la Zita et
'■) Pallia ùculo-arabei lilu^ prA« de Païenne.
AaoïfeuMi. — N' 3. i3
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de la Couba remontent, le premier à iiSo et le second 1 1180,
tandis que le palais du Fanal remonte k 1080; par cons^oent, oa
pent dire que le style des monuments de la Kalaa ne peut en au-
cune façon âtre dérive de celui des seuls monuments sîcnlo-arabes
que nous connaissons actuellement, puisque ceux-ci lui sont posté-
rieurs; tout ce que nous pouvons dire, c'est que Uammad fit con-
struire les monuments de la Kalaa sous la direction d'un esclave
chrétien nommé Bouniache'''; mais nous ignorons la nationalité de
celui-ci, et tout ce qui pourrait nous faire croire à une influence
de la Sicile ou de l'Italie méridionale eur les monuments de la Kalaa ,
c'est que les souverains hammadites avaient des relations suivies
avec l'Italie et qu'Ea-Nacer demanda au pape Grégoire VII des
architectes et des ouvriers pour continuer les embellJBsements de
sa capitale'^'. D'ailleurs, on peut dire aussi qu'il y a toujours eu,
entre la Sicile et l'Afrique du Nord , des échanges continuels d'in-
fluences de tout genre, qui depuis les premières expéditions pu-
niques se sont continuées jusqu'à nos jours; mais rien de précis ne
peut être aflirmé en ce qui concerne les monuments de la Kalaa,
et je crois que nous pouvons assurer que, jusqu'ici, rien ne nous
permet de penser que les analogies que Blanchet avait cm remar-
quer entre les monuments siculo-arabes et ceux de la Kalaa puissent
servir à nous guider en quoi que ce soit dans cette étude; les seules
ressemblances que nous puissions y reconnaître, ce sont ces amor-
tiseemeots en coquille des longues niches étroites du minaret, qui
présentent en efTet une analogie frappante avec le même détail au
palais de la Couba : mais c'est tout. Il vaudrait mieux dire que l'ar-
chitecture musulmane de la Sicile est inspirée de l'art aMatiqoe,
ce qui s'eiplique parce que les premiers conquérants arabes de Si-
cile étaient des Asiatiques, comme tous les premiers conquérants
arabes de l'Afrique, que la Sicile fut tout entière fatimite'^', qu'il
en fut ainsi des princes hammadites, et qu'il est aisé de remar-
quer jk quel point les arts musulmans, sous les princes fatimiles,
s'inspirèrent plus profondément des arts de la Perse que sons les
autres dynasties orthodoxes.
Quoi qu'il en soit, la tour qui donnait son nom au Palais, et
0' Féraud , /(«MMfV d* CamUMliit», 1871-1879, p. b^ et suiv.
<*) Hu Latria ap. Fénnd, ReciuUdt Coiutanlint, igGQ,
'') La Sidle, conqniK pir Assad-ben-ForM ea 817 »f. i^. , pcm peu Ae tanp*
•près dw Aghlubile» au FitimitM. (U. de pMiifVf, Suai, p. 97.)
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— 187 —
dont nous avons le plan sous les yeux (fig. i), a été construite par
EI-M«neour ben et-Naeer"). Comme je Tai dît dans la précédente note
SOT les monuments de la Kàlaa, ces grandes tours à signaux de
Fig. 1. — Kur-el-Hrnir. - IHin du Mmt-sol'
feu disposées sur tous les points eutminants de l'empire des califes ,
avaient constitué, dès le iii' siècle de l'hégire, un réseau de postes
de télégraphie optique qui permeltail aux gouverneurs de recevoir,
d'une extrémité de l'empire â l'autre, les ordres du souverain et
«) KiUli-d-IitibTU-, lb<mildt CbMimftM, 189g.
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de loi trammettre les nouvelles importantes"). J'en ai relevé pour
ma part un certain nombre en Tunisie, Dotamment à Soasse, k
Monastir, etc. 1^). En-Necer en avait fait ceastruire une â Bougie, le
Chouf-er-Riad, au sommet duquel un appareil à miroirs corres-
pondait à d'autres semblables établis sur dilTérentes directions, ■
r«de 4et4iiels, dît le chroniqueur arabe, on |M)u«*U eatwmfamJÊe
avec Couatantine, Tunis, etc. Pendant la nuit, les signaux se fai-
saient avec des feui disposés d'uue manière convenue : c'est pour
cela que la tour de Chouf-er-Biad fut également nommée Et-Me~
mara (nie pharev)''). 11 faut remarquer ici que la télégraphie optique
des aDCieoB, qui consistait en signaux de feu (par conséqaent visi-
bles seulement la nuit), avait été perfectionnée ou par les Byian-
tins ou parles Persans (je n'ai rien pu, jusqu'à présent, retrouver
qui me guide sur l'origine de ces sï^uiub miroirs), k qui les Arabes
avaient emprunté ce procédé , remis en honneur de nos jours (hélio-
graphes des services de télégraphie optique militaire). Ce système
de miroirs a dû être d'autant plus facile à employer que, dans ces
pays, le soleil est très ardent. D'ailleurs, même dans nos climats,
on peut se rendre compte de la portée considérable que peut avoir
la lumière s<daire réfléchie par un simple verre à vitre. Quand
on se trouve sur une montagne élevée, au déclin du jour, et que
l'on jette les yeux sur une ville éloignée, il n'est pas rare de perce-
voir k une grande distance le reflet du soleil dans une vitre appar-
tenant à une fenêtre et à une maison invisibles, et dont le rayonne-
ment arrive Ji une intensité remarquable. Cette télégraphie optique
était d'ailleurs une ancien&e tradition dans celte région même,
puisque les historiens arabes disent de la ville de Kiana qu'elle
est appelée Kalaa-el-Mri par les Berbères, parce que, dans l'anti-
quité, elle était couronnée de miroirs destinés k tmn dw wywi» W.
Nous pouvons encore en citer d'autres exemples. Il y avait an
Caire, sur le Mokattam, une mosqu^ dite du Fatud, eonstrnite
par Touloun, sur l'emplacement d'un ancien pyr^e perse; eUe est
menUonnée par Maicrisl '■^K Le minaret de celte mosquée devait
''* Fériud, lue. cit.
'" Ces tours eonl appelé) nadaur.
») Féraliil,lM!.«tl.
'*' H Krait curieux de utoÎt «ur quel leit« ra|Ni«c ceNe Usdilioa. PéMwl,
toc. cil., 1871-187».
<'> Kitab, 1. Il, p. ibfi, àlé par Ciutnnde Pert«val, Notiett tt êMraùê Jtê mm.
d*kBM.nst.,l. VII.
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— 18* —
assurément, étast doDitée l« poiition du Makotlam qâi domise )â
ville do Caire et ses environs, servir de tour è stgiaaux. Les Arabes
lenaient peut-être aussi ces traditions des Byianlins; une des plus
eélèlnree de ces tours à signaux ^lait le pliare de Gonslantinople ,
toslatlé par Théophile et Léon le Philosophe, en face du Bouco-
léon, et q«i, DU'inoyen de feu, transmettait les nouvelles h tout
l'Empire. D'ailleurs, toute l'antiquité a connu ces signaux de feu,
«De {anal en hnal , le feu , porteur de la nouvelle , nous a été renvoyé
jaaqu'ici», ditËsefayle dans i'Agamfnmtm. La description' que je i^-
trouvedans lacommuoicationdcP. Blanrbet, et que je me permets
de rspporler ici es la modifiant et en la corrigeant d'aprifl l'examen
des dessins que M™ P. Blanchet a bien voulu me confier et que
son mari avait fait relever par un ardiitecle dont malheureuse-
ment j'igaore le nom , résume ce que nous savons actuellement sur
ce monument.
Le chSteau du Fanal s'élève à l'Est do la ville sur un escar-
pement rocheux qui domine l'Oued - Fradj ; sa base repose sur '
d'énormes alQeuremenl£ stratifiés qui dessinent sur les flancs de la
colline comme de gigantesques assises; les murs sont construits,
comme le sont d'ailleurs tous les édifices de la Kalaa, au naoyen
de moellons grossièrement équarris, et dont la surlàce irrégulière
devait assurément être recouverte d'un enduit destiné k en faire
disparaître les aspérités sous une surface uniformément dressée.
L'omplol des cnduils à la Kalaa est parfaitement prouvé par tes
nombreux vestiges que l'on en peut remarquer, notamment sur la
face du minaret de la mosquée qui est dirigée vers la cour de l'édifice.
Les grandes cannelures verticales qui sont déterminées par les
pedans éa forme de niches sur plan demi - circulaire , pratiquées
dans lée murs et qui forment comme d'énormes contreforts, se ter-
minaient dans tour partie supériew^e par un amortissement en co-
quille^ suivent l'hypothèse très ingénieuse de. P. Blanebet, qui tes
rompare très judieieus^ent à certains détails du palaia de la
Coaba (pi. XIV).
Je ne puis m'empécher, à l'aspect de celte façade si caractéris-
tique, de mo souvenir des dispositiobi analogues des façades des.
grands palais de la Mésopotamie, depuis les palais de Telle jueqn'i
ceux de Warka"'{iig. a), et de me demander si, dans celle dispo-
<'' Ce eonl c«* traditiors qui te sont roDliouépf dans l«* miuBoléoa de Perce
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— 190 -
sitîoD, il De fuit pas voir une véritable t
de ronstniction d'orif[ine asiatique. Je crois pouvoir donner den
raisons pour défendra celle thèse : la première, d'ordre gënérd,
c'est que le royaume faammadite fut falîmiteet, pour cette raison,
somnia plus que d'autres parties de l'Islam k des influences asia-
tiques; c'est sous une autre fonnela thèse que soutient pour la Si-
cile fatimite le major R. Murdoch Smith, dans la notice qn'il a
consacrée i l'art persan, dans la collection des Art HmHJèooka pu-
bliés sous les auspices du Comité directeur du South Keosingtan
Muséum.
fîg. a. — Fîgnre* conporalifti mtr« In ftfad«* de Kair-ri-UoBir
et celle» du ptlii* dn Wiili el de rol)(erv4tinre de Khorathad.
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— 19» —
C'est d'après le plan de M. Kobert ('> et celui que j'ai retrouva dms
les papiers de Blsnchet que j'ai tneé cciuî-ci (6g. t ). On voit que
ces galeries dëbouchaient par une pelile poterne sur rcsrarpemeiit
même du rocher. Blanchel supposail que cette salle basse devait
être one prison: rien ne parait indiquer cette destinalioo; je
croiFais plutôt qu'on doit y voir des magasins souterrains, el que
la petite poterne devait élre desliaée à servir, en cas d'investisse-
ment, ou à introduire les émissaires qui auraient pu échapper
b la vigilance des assiégeants, ou bien encore h permettre à des défen*
seurs de la ville de tenter d'en sortir par cette voie inaeessihle.
¥\g. à. -^ K$*r-d-MeDar. - Plan Jii premier ëtogn.
Au reinle-chaussée (lig. 3), au contraire, les dispositions qui
ont été retrouvées sont toutes difTërcRles; un couloir de t m. 8o
de largeur contourne le massif centrai de l'édifice qui, d'après le
plan filanehet, aurait formé comme une grande salle reelangulairc
dont les dimoosiona loogiludioales n'ont pas encore été détermi-
néeit par les fouilles. Cette salle centrale n'a pas été déblayée,
mais, suivant l'uxpresaioD de Blancfaet, ode belles colonnes de
marbre crèvent encore les éboulis, et une grande quantité de Irag-
nienl«.de terre cuite émaillée, ramassés duns la galerie extérieure
et A l'entrée de la grande salle, semblent en justifier complcte-
mrat rassimilalion à la chambre centrale des palais siciliensF.
filancfaet ajoute : <rDes indigènes qui auraient pénétré il y a une
. '" BêauHdi CmuUmlÎM, 1908 , p- si? etniv.
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çoRrantaiiie d'années y aaraient ra des mun de faï^iees vertw et
rongesn ; au-dessus de cet étag«, ou remarque, dans les décroche-
ments des façades, des chambres en niche, perc^ de meurtrières
et qui cemplétaient le système de défense de la tour; il devait en
être de même aux autres étages, s'il y en avait (lig. U). Cette grande
salte devait se rattacher aux autres parties du palab dont cette
tour, d'après Blancbet, ne devait former que U vingtième partie
environ; car, dit-il, nsur près de aoo métrés ^écroulent les mors
et sortent de terre lee briques émaillées; le palais devait être nne
petite ville qui dominait la graoden. Le croquis de M. L'H6te de
Sélancy qui indique celte tour comme ayant dA être carrée, et par
conséqueat iwlée, ne me semble pas devoir être accepté comme
l'expression d'une hypothèse plausible : je croirais ptalAt que cetle
tour était reliée à droite et à gauche par des courtines aux murs
de la ville et que, si elle n'était pas ouverte k U gorge pour se re-
lier aux autres parties du palais , elle ne devait cependant pas avoir
sa quatrième face ornée comme les autres de contreforts saillants,
mais plutôt former comme une gramie arcade formant porte. La
galerie qui entoure U grande salle centrale est percée de longues
meurtrière^ aux angles; ces meurtrières étoieat non seulement
destinées â éclairer ce couloir, mais eneore à permettre ie tir des
archers. Cette galerie est voûtée en berceau ; ces voûtes sont gros-
sièrement construites en matériaux irréguliers et se pénètrent l'une
l'autre aux angles pour former des voûtes d'aréle (fig. 5, coupe
verticale). Je n'ai aucun renseignement sur les fragments d'archi-
tecture qui auraient pu être découverts pendant les fouilles de Blan-
cbet. On n'y a trouvé que des fragments de fialenee.
Ces fragments de faïence recueillis dans les ruines de la Kalaa et
que Blanchet m'a autrefois montrés, sont de petite dimension; les
anaux sont de eonleurs assez franches : le blanc, le hleu de cuivre,
le vert , le jaune de fer sont les couleurs les plus fr^nemment
employées par les architectes de la Kalaa; l'émail blano parait être
8lanni(%re. Ils Mit un éclat très harmonieux et sont bien cuits et
bien fabriqués; ce sont, k ma connaissance, les émaux de revête*
ment les plus anciens qui aient été trouvés jusqu'ici dans les 4éi-
fices arabes de l'Afrique du Nord, et qnr paraissent avoir été r<ri]îet
d'une grande fabrication locale, ear les carreaux de revêlement
du mur de Mihrab de la mosquée de Sidi-Okba à Kaironan, qui
datent du ix* siècle de notre ère, ont été, d'après lee bisteriena
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— 195 —
arabes, envoyés d« Bagdad k Kairouan en même temps que le bena
mimber delà même mosquée, sous le règne d'Ibrahim el-Aghlab <'>.
Blancbet a retrouvé aussi de nombreux fragments émaillés dans les
ruines des autres édi6ces de la Kalaa, dans les palais des émirs,
dans le mosquée, etc. On est donc autorisé ik croire que ce système
de déeontion était employé d'une façon générale dans tous les édi-
fices de la capitale des Hammadites, et que l'aspect de ses revête-
ments émaillés, se détachant sur la blancheur des enduits de chaux ^
devait avoir une richesse et une harmonie pleines de charme.
■fl^iiXdV j
1
-T^^i
^sUW-S*- '<!
L
III. il
S„„ 1 f f î f
Fig. Ei. — Kaw^l-Heiur. - Coltpe du rei-d«-chaussée.
On voit, par les qudques détails qui président, de quel intérêt
■eraît uneex[doration mélhodique des ruines du châl«HU du Fanal. Uq
déUaiement complet, en partant des salles supérieures, ta consoli-'
dation des murs et des vo&tee , le relevé exact des ruines , on inven-
taire détaillé des oli^ela trouvés, leur transport dans le Musée de
Conslantiae, tel serait le programme k suivre. Mais une mesure
'■' et. ma mooog^raphie de la mosquée d« Sidt-Obba dam les JHonunwnti tSi-
tan^uêê i»kt IWiin*; MmumênU arabt: Paria, Ltroni.
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— 197 —
1 mitre de diauiMre intérieur, était. creusée ea forme de rosace^à
boit lobes, et ornée iatérieurcment d'autant de coloaaettes engages.
Blanebel rappelle à ce propos que, dans la gfrande mosquée de Kai-
Fouan, OD remarque une vasque exactement semblable. A mon
avis, la comparaison n'est pas tout à fait juste, mais il y a seule-
ment une lointaine analogie que les croquis ci-joints (PI. XV)
feront, je pense, saisir aisément.
J'ai déjik, dans une uote précédente à propos du minaret de la
grande mosqut^e de la Kalaa, indiqué l'intérêt capital que pré-
senleat ces ruines au point de vue de l'histoire de l'arcbitecture
musulmane dans le Nord de l'Afrique. Cette ville, qui fut pendant
une centaine d'années la capitale d'un puissant royaume, a été
délaissée, pillée, détruite; mais ses ruines ont été ensuite complète-
ment abandonnées. Si, pour embellir leur nouvelle capitale. Bougie,
les sultans hammadites ont enlevé des monumenis de la Kalaa
tous les matériaux précieux, ils n'en ont cependant pas détruit
systématiquement tous les édifices; ceux-ci, quoique démolis eo
partie ou ruinés par le temps et l'abandon, n'en sont pas moins
encore en place; mais les recherches qui y ont été faites jusqu'ici
ne l'ont été que d'une façon absolument superficielle. Il serait
nécessaire, pour qu'elles pussent être utiles, qu'elles fussent
poursuivies avec méthode, avec persévérance, avec des moyens
sullisanis, et dirigées par des personnes compétentes et capables
non seulement d'exécuter les fouilles avec discernement et do
relever exactement les monuments qui sont encore enfouis sous
les décombres, mais encore de tirer de ces découvertes tout le
parti possible. Les découvertes de Blancbet et celles de M. A. Robert
et de M. L'HftIe de Sélancy nous autorisent à croire que, pour
l'épigrapbie, pour l'histoire de l'architecture et pour celle des arts
décoratifs, les ruines de la Kalaa seront un champ d'études eices-
sivement intéressant à exploiter; nous avons vu , par les inscriptions
da minaret de la mosquée et du château du Fanal, combien ces
restes diffèrent de ce que nous connabsons des monuments arabes
d'Algérie on de Tunisie. Les tombes retrouvées par Blancbet possé-
daient, paraît-il . de fort belles inscriptions dont les caractères et
l'ornementation rappelaient absolument la grande description delà
frise de la Itlaksoura d'Abou-Temmin el-Moeu, à la grande mos-
quée lie KairoMtB; tes fragments de poterie, ou émaillée ou ver-
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— 198 —
nisséA, trouvés par M. Bobert, nous permettent d'espérer qn'aa
poJnt de vue de l'épigrapbîe et des arts décoratifs ces recberdwa
ne swoBt pas moins Iructufluses.
H. SiuitiH,
Membre de U CMnaÙMioD
de l'Afrique du Nsrd.
DigiLizedbyGoOgle
NEUF NOUVELLES INSCRIPTIONS
PHÉNICIENNES
ÂU NOM DU ROI BODAGHTART
CONCERNANT LE TEMPLE D'ECHMOCN À SAÎDA,
PAR M. LB D' ROUVIBB,
CofTCqwadaot da Conilé, 1 Bejrauth.
La itfnM bibHqtÊB, dirigée par !« R. P. Lagrange, correspondant
de l'Institut, contauait dans son dernier numéro (octobre 190&), il
la snite d'nn article A tramn let nkrojfole* nàmamÊ* de Th. Macridy*
Bey '", l'importante note suivante qui fixa aussitôt mon attention :
(tLea fouilka de Sidon sont poursuivies, cette année encore, au
nom dn Musée impérial de Constantinople et sous notre direction,
arec Tappui de M. )e baron von Landau de Berlin.
<t L'exploration continue d'abord au temple d'Ëchmouu, où ont
^é découverts neuf exemplaires nouveaux des inscriptions phéni-
ciennes. Ces documents modifient profondément les conjectures
émises jusqu'à oe jour sur la construction du temple et font un peu
plus de lumière sur la généalogie du roi connu Bodachtoret, qui a
seulement commencé la coDstruclion de l'édiGce . . . n
Tout en faisant quelques résenes prudentes sur la portée capi-
tale attribuée dans ce passage aux nouveaux textes épigraphiques,
je ci>ua utile néanmoins de procéder à leur sujet à une enquête
approfondie. II m'a semblé, connaissant personneUeroent Maeridy-*
Bey, archifol<^e et non ^pigrapbiste , qu'en rédigeant sa note, U
avait dd néeessairemeot reproduire plus ou moins intégralement
t'opinîoQ de savants plus compétents que lui en la malîérei à qui
il s'était empressé de communiquer les nouvells inscriptioBS. Mes
pressentiments ne m'avaient pas trompé.
. ") fitnw kiHifu, igoA^p. 5t7 i &71,
DigiLizedbyGoOglc
— 200 —
Trois savants me semblaient particalièremest désignés t
devant être au courant de la découverte :
I* Le D' Hugo Winckter, profcsseuri l'UnÎTersité de Bertin, as-
sistant de Mocridy-Bey dans la récente campagne de fouilles;
3* Le R. r. Lagraage, qui avait dd se renseigner en insérant
l'annonce do la découverte auprès de son auteur;
3' Enfin le D* Schrœder, depuis longtemps en relation avec le
représentant du Mus^e, qui n'avait jamais manqué de recourir i
ses connaissances d'épigraphie phénicienne lors des découvertes
antérieures.
A mon retour en Syrie, à la fin des vacances, le D' Winckler
était retourné en Allemagne. Le P. Lagrange était & Jérusalem.
C'est donc au D' Schrœder que je me suis adressé. Avec sa bien-
veillance habituelle, ce distingué philologue me communiqua les
renseignements les plus complets sur les nouvelles inscriptions.
Pour répondre au désir exprimé par moi d'avoir une note k leur
Bujet, il voulut bien rédiger la mono^pbie ei-jointe qu'il m'a au-
torisé à transmettre au Comité des études historiqnes et scienti-
fiques. Je crois qu'il serait bien aïse qu'un résumé en fAl commu-
niqué |iar l'un des membres du Comité k l'Académie des inscriptions
et belles-lettres.
NoTK conMtNiquKK PAR M. u itocnuR P. Schrogbbk.
vLe 9 septembre igo&, je me suis rendu de Beyronlh à Saîda
pour voir les nouvelles fouilles exécutées par Macridy-Bey sur rem-
placement du temple d'Erhmoan. A mon arrivée a Boelaa-ecfa-
Cbeikh, Macridy-Bey me surprit par l'annonce que neuf nouvelles
inscriptions phénicleiines du roi Bodaehtart avaient été décoavertes
par 'lui, nu eoumnl du moisd'aoât, dans les fondements du t«mi^e.
Trois des gros blors calcairos,qui portent ces inscriptions, sont en
ton h leurs places primiiivès, eacialréee dans le mur de fondemeat
du temple : l'un monbv an visiteur une inscription p«rrail«ment
lisible, car il est placé de manière que son c6té écrit se trouve dans
la façade du mur; Ips deux eutMs ne laissent pas voir leurs inscrip-
tions, qui sont cadiées dans les joints vwtieaux de deux blocs con-
tigus, mais dont l'existence est sàrenent indiquée par certains
caractères phéniciens qu'on peut apercevoir dans la fente en regar-
dant de près et qui sont les premières lettres des lignes. Les sii
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— 201 -—
autres pierres avsient été eitraites au mur par Mat^dy-Bey, qui
les avait déjà fait mettre eu caisses pour les expédier au Musëe
de GoDStaDtinople , où elles doivent se trouver à présent. Averti de
moD arrivée, Macridy-Bey avait eu l'attention de laisser les caisses
ouvertes pour me donner l'oecasioa d'eKamioer tes iosoriptions. Les
sept inscriptions que j'ai pu voir sont tout à fait identiques; il n'y
a pas entre elles la moindre divergence, quant au texte. Mais elles
difF^rent dans la distribution des lignes, dont le nombre varie
entre 3 et 5. Les lettres ne sont pas tr^ profondément incisées,
leur creux est peint en rouge iivec de l'ocre. La forme des carac-
tère» montre, sur les diverses pierres, certaines légères différences;
ainsi Vakph, le code, le qoph, le ment ont dans une inscription une
forme angulaire [jç.^if<H), dans une autre une forme plus ondu-
leuse (^T^Y?)' ^^ particularités graphiques s'expliquent par le
fait que les inscriptions sont gravées par des ouvriers différents,
dont chacun avait dans l'écriture son (Jnehu spécial. Eu considéra-
tion de la contemporanéité absolue de ces inscriptions (elles sont
peut-être gravées toutes le même jour), j'insiste sur ce point, parce
que ces petites divei^ences dans l'écriture démontrent qu'il ne fout
pas s'appuyer trop sur la graphie pour délermiuer l'âge des textes
épigraphiques phéniciens.
ir Je reproduis maintenaot le texte des nouvelles inscriptions, tel
qu'il se présente sur une des sept pierres que j'ai examinées. Cette
pierre a une longueur du im.3i,une hauteur de om.73; l'inscrip-
tion même, divisée eu cinq lignes, mesure o m. 90 en longueur
et o m. &7 en hauteur. Les cinq premières lettres de la premifarc
ligne manquent, le reste est complet*').
!') Lw Mpt DonveflM ùuerijrtiima ne sont pt« égaUmeot bien tanaenitt. Dans
colle que j'ù tnnavite ci-de«m, il manque l« coauuenMmeal de U 1" ligne
(5 lettres); dans une autre compiMée de intU lignei, ce eommeneem Bot tti^c,
DigiLizedbyGoOglc
— 30*2 ~
(tll wt mtintennl pnwvi i l'éiidunce qu« rinaeription phéni-
oieniie en Iraîi lignes, déposée depuis 1901 au Musée du vAii^
américain à fi«yrouth et provenant également des ruines du Boatan-
«eb^heikh, n'est pas complîtte et qu'elle ^taJl, dans son tftat pri-
mitif, eutièrement identique aux nouveaux testes. Il y manqa* duH
afaaque ligne le commencement, cr qni m^nvait échappé lorsqaa
j'adreaaai à M. Philippe Berger ma lettre du 16 mars 190A, com-
miniquée par ce asTaut i l'Académie dei inacripliou et balk»-
lettne dana sa adance du 3 avril 190a, et nne autre lettre au
P. Lagran^, en data du 19 moi igoS, communiqué par iai dam
Il AiVMe MUqtm'^K J'y avais émis l'opinion qu'il manquait, i la fia de
la 1" ligne, la lettre w et qu'il fallait lire là [aJa'jD -po «ni dei
roias, titre honorifique apposé au pn^lendn aom propre précé-
dent. Sadikjathon (r^ps, que je croyais alors être le nom du pèm
durai Bodachlart. Cette lecture, quoique approuvée par MM. Berger
et Rouvierl", était «ronée. li'inscnptioa est complète dn c6lé
gauche, incomplète du c6té droit; il faut la lire comme suit ;
^'JD ^^D:n' pï [31 nfinoïia "jVd] 1
mp ^cî ]T:uvh l^]'?»'? p 1 nan {n>K] «
H M. Chartes Torreyf') supposait avec raismi que l« pi«n« Mail
incomplèlc du cAtè droit, mnis il. se Inttnpait en présumant que
le morceau manquant contenait 7^8 lettres daas chaque ligne;
il ne ronleni<it en vérilé que 3 ou ft letlrps dans l« premi^ ligo^
DigiLizedbyGoOglc
deuiîème ligne*, rautre, porUat leslattres hti (du moH h ijijç.)^ tm
commencamciit de ia troûiiow iîfpie.
«Voici la traduction c«rUine d« toates ces inscriptioas ideatj-
quet : ■
Le roi Bodachtart et fit Ugitime de Jathmmthk, rot de» Sidoaiau ,
pelU-fh du roi Echmoanauir, roi des Sidometit , a amttrmt ce tenait
à ton dieu Echmoun, prince nunl.
sLe père du roi Bodachtart s'appelait donc JatfaooioeLak ou
Jalhoomilk, et uou pan Sadiqjathon, at il pràttfdait acai fili dans
le royaume de Sidoa. Il faut dé£oitiv«i»eat abandouDer 1« leofune
D37S17D croi des rois 11, qui du resle a souleva desobjectiouBJiut^
fiées de la part de plusiears savaats, parc* que co litre fier, appar-
tesant aiu grands rois de Perse, ne convient pas à un petit roi de
Sidoa, La lecture l^D^m pis p «GU %iliiBe de Jalhonmililcn*.
suggérée d^ l'année pass^ par la sagacité de M. OermoBt-
GanneauC), est pleinement eonfiroiée par noB nouveaux textes. Lee
OMts pIX p ien taddSq «fils légitime» [der Rtckia, dir rtektKiiuigt
^ofai, comme nous difions m allemaDd) ««t leur analogie dans
l'expression pix nOS irejelûD l^timen qae nous rutcoalroos dans
la gnuide inscription de Larnax-Lapitiios k la ouàéme ligne. Boda-
chtart accentue donc fortement son origine légitûoiB. Danf quei
dessein? nous l'ignorons, comme noue ignorons pour quel motif
il passe sous silence, dans uae autre série d'inscriptions de fon-
dation du temple d'Echmoun', le nom de son père. Il est possible
que la légilimité de sa naissance et son droit de succession au
Irdne de Sidon aient été contestés par certains membres de la
famille royale. L'existence de ia lettre vDaw dans la première ligne,
derrière le nom nnn&vis, qui a éternise en doute dans l'inscrip-
tion dn collège américain par certains savants, est maintenant
irréfutahlAiaent établie fwr les nouveaux l«xtea; dans cfaacUn d'eux,
flUe apparaît très clairemeat. La eonjoncticHi ], précédant le« a*A»
p-\1 p, sert à affirmer, à souligner ces mots; en allemand, on tra-
dninît irKnnig BMlasehtart mi nrâr recfatmiaaiger Soka iatbon-
meleksn, en latin : nrex Bodastartus isque lîlius legititcuB Jathon-
(') BameH iParcIMogie oriintal*, L V, p. 366.
DigiLizedbyGoOglc
milçi» (nie roi B. et notet ]Àaa le Gis légitime de J.ii)<'\ Dans la
Bible, noua trouvons parfois le i employé dans le même aens, par
exemple daaa le passage Sam., 38, 3 : n^Jr^l nDt3 inisp^l net
ils Tensevelireot (kU. le juge Samud) h Bama, sa ville natalen
(litL : nà Rama et daus sa ville aatale" => «à Rama qui était st
ville natale^).
(t Le roi stdonien Jathonmelek dous était jusqu'à présent inconnu.
Mais le même nom se rencontre dans les inscriptions carthagi-
noises'^'. Sous une autre forme, avec transposition des deux mots
dont il est composé, il nous est connu depuis longtemps comme
nom du roi chypriote Melekjalhoa ou Milikjatbon (}n^3^), qui
r^att de 893 à 36i avant J.-C. sur Citium et Idatinm, par des
inscriptions phéniciennes provenant de ces deux villesl^'et par les
monnaies de ce roi'*'.
ir Le roi Jathonmelek était le fils du roi Echmonnaiar ; il s'agit de
savoir duquel des deux rois qui portaient ce nom il était le fils.
Si EchmounazaF II était mort sans poslërité, comme on le croit gé-
néralement, il s'ensuivrait nécessairement que Jathonmelek était
le fils d'Echmonnazar I" et le firère de Tabnith et qu'il avait succéd<!
h son neveu Ëchmounazar II, qui mourut après quatorze ans de
règne. Je suis cependant plus incliné à voir en Bodachtart non pas
le cousin germain, mais le petit-fils d'Echmounaiar II, et Jl croire
que les rois de la dynastie d'£chmounaiar se suivaient dans le règne
Dar filiation directe :
EchmouDtur I".
Tabnitli.
KcfauMuiuMr II.
JtlhonDielek.
BodachUrL
<rCar je partage l'opinion dn D' Bouvier, que le pasaage dans
Tépilaphe d'Echmounasar II : «j'ai été enlevé avant mon temps, fils
<*> Hacridjp-Bej, pu contre, *eut ntUcher 1 au nom du roî , qu'il lit
W Orrp. ùuer. ««,, n" aii, »5o, 795.
''' Corp. iiucr. ëfm., n" id, i i, lA, 16 a, 18, 88, 89, 90, 91, 91.
*' Babelon, Lei AehéiMiudf, p. loi'ioi.
DigiLizedbyGoOglc
de peu de jours , fils orphelin d'une veuve ... n, ne doit pas Atre
pris dans uasens litléral, mais au figuré, et qu'il. ne signifie pas
que ce roî soit mort enfant et sans laisser de postérité, s
Je crois nécessaire de compléter le savant commentaire de M. le
D' Schrœder par quelques remarques pereonnelles :
I. Au point de vue épigraphîque :
Le teite de Tinscription de Bodachtart, que j'ai transmis précé-
demment au Comilé d'après un exemplaire mutilé sur les borde,
appartenant à l'Université protestante américaine de Beyroulb,
texte publié avec mes observations"', était sujet à contestation
sur divers points concernant : a. le roi qui avait fait graver l'in-
scription; b. te nom du roi son père; e. le titre de «roi des roist*
octroyé à ce dernier; d, la présence du twv à la première ligne;
«. en6n les conclusions bisloriques qui me semblaient logiquement
découler de ce texte épigraphique.
Les neuf nouvelles inscriptions de Macridy-Bey, comparées les
unes aux autres, donnent un texte désormais indiscutable, autori-
sant à éloyer la discussion soulevée à propos de la généalogie de la
dynastie des Ecbmounaiar.
L'auteur de l'inscription est bien, comme je l'ai soutenu (^), le
roi Bodachtart. Ce ifytuuie a done grmé imiUlanimmt danë un mÂne
é^fee, pour relater le» mhutfaita, îea iiucripàmt rfmt U texte épigra-
jAique ron'e. Ce qui est directement k l'encoatre des conclusions
tirées, à diverses reprises, par M. Clermont-Ganneau , h propos de
cerlaines omissions de titres dans certaines inscriptions, conclosions
d'ofi ce savant a déduit sa doctrine chronologique de la dynastie
des Ecbmounaiar (^1.
M. Clermont-Ganneau m'a reproché d'avoir fort pen tenn compte
dans ma lecture des difficultés graves offertes entre autres par la
présence du niifH Or celte lettre existe, quoique M. BrustonC^'
ait estimé qu'elle ait été mal lue, ou plutAt devait manquer è
<■) Bultam areàéolegijHÊ, igoS, p. 57{^65.
(» Btûlttùt arekM^igià», igo3,p. 58i.
W Voir en particulier Clcrmtnt-Ginneiu, RemeU tParehM. erieM., t. V,
p. 917-167, et I. VI, p. i65.
<') Clermonl-Gannetii , op. cil., L VI, p. 166.
<'' ÉtuJi* fUnieittmtt, eitr. de li Rtmtt de tkir^gù it iiftiii— ia», p. t6.
DigiLizedbyGoOglc
— 906 —
llnicriptioa, tmàh qu« le D' S(^rœder la considénit rroinne une
simple erreor do wntplenrn. Je poamis me r^naer en feisanl
observer qoe je D'ai jamtiB posé pour Tépigraphisle , et qn'ao
contraire j'ai toujours insisté sur mon incompétence en cette ma-
tïèrà. Ainaî, pour l'inscription transmise par mes soins au Comité,
j'ai soigneusement rifpalé qae sa lectora («t, par mite, traduetion)
avait été faite par MM. Schrœder et Porter'*'. Si adtérieDremeat
j'avais adopté sans discussion iopinjon de M. le D' Schrœder, opi-
flion qa'il abandonm aujourd'hui devant la présence cmutante du
MB dans les neuf eiemplaires nonveanx, je ne cnûs pas devoir le
snivn dans sa éarniire interprétation. Je préf?ire lire avec Macrid]^
Bey, à qui paralt-îl cette lecture anrait été sn^<érée par le
D'"WioeÛer, Bodacktartou, en rattachant le vm discaté aa nom dn
prince. A l'appui de ce sentiment, je rappelle que M. François
LeDormant a depuis longtemps signalé (*> la présence dn mt comme
finale das noms de Phamabate et Datame<'), noms anxqueb on
peut ajouter celui de Tiribaze'*), écrits ra earact^s anm^ens. Li
mfimé paiticnlaritd est relevée par eet écrivain sar un cachet de
la eoUectionde Lnynes, portant ta l^endè hébraïque de Nathanias,
Sis d'Obdias, cachet publié par M. Rœdiger"". H est vrai qu'il
semble faire une restriction peu satisfaisante, quelques lignes apr^
avoir inaiaté sur Tes rapports étroits de la paléographie phénicienne
d« la Cîlieîe avec l'alphabet araméen. François Leuonmaot sjoule,
en e&t : vGw unna (de Phamabaze et de Datame) sont des noms
étrangers, et le nw y représente la finale perse en a. Quant au
aoms nationaux appartenant aux langues sémitiques, sur aucna
anoiiomait phénieian on ne les trouve terminés par un mp non
ndical>(^}. Celte affirmation trop absolue a été combattoe par W.
H. Waddington. .Cetauteur soulieutquela terminaison par nnr n'est
{MBréBorvAe auji toms propres d'origine persane, puisqu'on trouve
atisaiile nom de la déesse syrieune Aterga^ écrit avec un nn final
f) AtlbtMdreUftlop'çiu, iç|o3,]>. 5So.
'" OAfnuMMM MIT quelque! p«inU de numirauili jn* pA*iiKi"iM« , dana Rmu
««mioMh'fiM, 1860, p. ih. — Gr.Hill, Ctial. i>f Gntlc MÙu •fl^imimim, Juut-
rira, mutAUeia, p. i6S-i6a, n" iiàit;p. >67<tdB,ii** *9 i 3S.
, N BaMaD, Pif*»* ÀeUm»md»$, n" 169 i 176, 1B1 * 190, igS i 19g.
'< Babdon.lm:. ni., a* i56. - Cf. Sill.foc. cil., p. i84.n* II.
< Ztilrckr. ier deulMch. morgtul. Gt**B*eh., U lli, p. aiS.
;, J«(. ml.
DigiLizedbyGoOglc
— 207 —
Bar las mMailIeal^'. M. Fr. Lenormant a cité d'aitl«iii<i \» légftinda d'une
pierr* gravée d'origînejuite, inr laqadle deux aoma paramut irfini>
tiques se lennineat par un vm. Il serait facile de multiplier let
fliemples. Au surplua, en préaeiioe du Ir^ petit nombre d'anciennes
formea araméennea que l'on connaît, il e&t au moing téméraire d'al>
firmer que telle ou telle inflexion gromniBlicale eit irapoKiMe, et,
iorsqu'oD trouve mr un monument une déainenoe nouvelle et aia*
gnlifare, du moment que la valeur des letirei eat bien établie, tl
faut l'admettre eomme élément nouveau de 1« grammaire ara-*
méenne, jusqu'à preuve du eoutrure» t^l. Pour rendra cètta àrgu*
mentalion applicable À notre inaoription, il aufiît de renplaiw à la
dernière ligne le mot iraraméennen.pareeltti de nphénieisanen. i
Le titré da irn» des Sidonienan donné en toutea lettres au p^re
de Itodaebtart oblige h adopter sans oentaate lia impDi*ta]iles rMti*-
ficationa Cfue M. Clerment-Ganneau avait propoaéei le preniflf,
aveo une merveiUeiiae sagacité, en discutant lea traductlona d^
publiées sur cette inHriptien ('>, soit : a. la anppresaion du titra dé
rai diÊ roiê attribué à Sadiqjaton; b. le changement da nom da ce
prince en eeluî de Yatanmililt (ou Iatanffl^k)i o, enfin, la lépa^
rationdu motVAw de iftif déflonnais aDm|dété. par HljiHt pour
en faire l'adjeçtif d« mot '.j-
, Cet adjectir a été traduit par Klégitimen. J'avoue que cette ir«-
duction me parait boulever, surtout précédée du Mti, ^6Qdei dlf-
ftcutléB. Eu effet, cette atiirmation solennelle conduirait à soupçon-
uer avec le D' ScbrœdQr ({ue la légitimité de naiaaaace de Bodacbtart
et son droit de succession au trdne sidonien avaient éM contesta
par certains membres de la famille royale. Je ne rappelle cette
hypothèse que pour l'écarter. Je n'aime pas les hypothèses invo-
quées à l'nppui d'autres hypothèses. Cette méthode d'ârgiiln'entdtion,
nus baie solide, éloigne Eoreément plus ou moios,'mElie oon-
atamment de la vérité. La Mmdusion du D' Schrcedffr d^onle na*
torellement de la traduction du mot ^^w proposée phr M. Oin^
mont-Ganneau; mais s'il est prouvé que pareiHa affirmation serait
01 W. H. Widdington, Anw tHummtmiqv*; 1661, p. «t H. BsbaWn, Pirtn
Adtéatétidn , p. A 5 , 11° 8 1 5 , n'admet pn ce vav qui lemble figurer nir la r«pro-
AKtialdalapiiM.pl. VU.iy.
O) W. H. WatUinglim, âtmdu de w
p. â5o-i5i.
(>' CkTtaoat-Ganntt/i, BieMtil ^ardiM. t
DigiLizedbyGoOglc
— 208 —
des plus étranges dans IVtat de nos counatasaiicefl sur les mœnn
orienUles dans l'antûjnité, on sera bien forcé de chercher an sent
plus convenable que ceini de dûgilîme» au mot conteste.
Deux arguments doivent évidemment peser d'un grand poids
dans cette discussion ; a. Les inscriptions des potentats orimtani
avaient pour l>ut unique de perpétuer leur mémoire et d'assurer
la transmission aux peuples de l'avenir, des faits glorieux de leur
rtgnc Elles mentionnaient donc leurs hauts faits, parfoia dénatorii
ou exagérés, mais jamais leurs échecs ou leurs tares. Or uns justi-
fication éveille immanquablement le souvenir d'une imputation
calomnieuse qui, i toute époque, a trouvé des esprits malveilItnlB
ou intéressés pour la propager.
b. Ce serait méconiiahre le monde oriental, surtout celui des sou-
verains dont ranlorité jalouse était absolue, de supposer que, dé-
tenant le pouvoir de leur royaume, ils se soient jamais absistéa
jusqu'à discuter avec des sujets dont la vie et les richesses étaient
i leur discrétiou. Le seul fait qu'ils détenaient le sceptre était l'af-
firmation irrécusable de leur puissance : force donc ^it an
peuple ou de se soumettre aveuglément ou de se soulever ccuitre
le pouvoir royal , quitte à s'exposer aux répressions les plus cruelles.
Bodachtart n'a donc pat pu affirmer la ligitinùti de (a naiita»rr:
eUe devait être indûetttable aux yeux de tous dont tan nyaumf ptr le
leul/ait qu'il étaii croi de Sidon^n.
Comment traduire alors te mot V^Y^? Jfl l'ignore; aux ^ign-
pbistes de se prononcer"'.
DigiLizedbyGoOglc
— 209 —
mounaiar 11 est mort jenne sans postérité repose sur un passage de
son épîtaphe pris dans un sens littéral, et qu'à mon avis il faut
comprendre dans un sens figuré. La mention dans notre inscrip-
tion des noms des rob Yatho&melek et Ecbmoanaxar, comme père
et grand-pire du roî Bodachtart , me parait venir à l'appui de mon
interprétation.
Ce problème mérite donc d'être soumis k une nouvelle discus-
sion, puisque la solution adoptée conduira h déterminer d'une ma-
nière précise le grand-père du roi Bodachtart.
L'inlerprétalion littérale, admise par la presque unanimité des
savants, traduit en somme le passage controversé"' par <r mort jeune,
avant l'âge nubile et par suite sans posléritéi) comme interprétation
équivalente du texte original :n J'ai été enlevé en peu de temps, fils
de peu de jours . . . n Elle se concilie évidemment fort peu avec un
règne de i U ans. Nul doute qu'Ëchmounazar II ne fût monté jeune
sur le trAne , puisque le jour de sa mort il n'avait certainement pas
atteint Tige mâr. Maïs son avènement remonte sûrement k une
époque où sa première enfance était déjè terminée; dans ce cas, il
aurait succombé en pleine adolescence et par conséquent nubile'^',
c'est^-dire capable d'avoir laissé en mourant une postérité. Cette
estimation me parait elle-même insuffisante. Pour avoir pu accom-
plir des exploits capables de mériter, en récompense de son suse-
raiu, les villes et territoires de Dora el de Joppé (lin. 18 k 90),
Ëchmounaur II a dd succomber en moins en pleine jeunesee, soit
enire 90 et 3& ans, c'est-À-dire longtemps après son mariage,
puisque, en Orient, les unions conjugales ont loojonrs été contractées
de fort bonne benre.
Les ot^ections soulevées par l'interprétation littérale s'éva-
noniasent donc en attribuant aux expressions un sens ligure. L'hypo-
thèse de la mort d'Ëchmounaiar II sans postérité est, par suite,
écartée, et à plus Torle raison faut-il ne point tenir compte des
antres hypothèses trop ingénieuses qu'on a essayé de grelfer sur la
première. Il est par contre très naturel d'admettre qu'en mourant fc
jeune roi eut pour successeur direct son fils YnLbonmclek,et après
lui , son petit^ls , Bodachtart
(» C9rj>.ùuer,-m.,l.l, {»k. i, p. i3, lin. ti.i3.
<'' H. Tbéodore Heiiwch {Nécnpol* rayait i SiJûa, p. 3g8) tdmel susti
qu'Eebmouiuur II n'a pu pu réffaer quilone aiu mos étr« mwîé. tl altribiip
méoM à M veuve le MNaptueui hjfpogée voi*ia de celui <lu rw TaboU.
DigiLizedbyGoOglc
— SiO —
. D'autres trffaments conduisent logiquemuil sux mémei
nions.
La tTHDHinjgAion du pouvoir royal en Orient a'efreetaait, en
^pnéitili pur lîlialion directe, et le plua souvent par ordre de primo-
^nitiire. On ne peut supposer, pour le successeur d'EchmouaKurll,
la viotatioD formelle de cet usage sans une preuve certaine. Tiatqoe
cette preuve ne sera pas fournie, la critique est forcée d**dB«Ui<e,
dons la dynastie des Echiuounazar, l'eiisteBce d'au moins cinq
gi^uérations successives dons lesquelles la royauté s'est régaiière-
Dienl transmise de père en file, dans l'ordre suivant :
a. EcliniouiiaKai' I",
/.. Tabuil,
r. KfliQiounazar II,
il, ^uthoumelek,
r. Bodacliturt.
D'ailleurs, si Bodachtarl n'avait pas été le petit-fils d'Ecbmonii-
axar II, il l'aurait certainement indiqué dans sa généalo^e, soit
en désignant le roi inconnu, pJtre d'Ecbmounatar I", soit en men-
tionnant ses liens de ]>arpnti.> avec son oncle lo roi Taiinit et ion
cousin germain le roi Rchmounaisr 11 ''1.
9" Si l'on dcarte de plein droit l'identification hypothétique
d'KclimouDaEar 11 avec le roi Télramnestos , qui régnait à Sidirn
4>n A8o avant J.-C, et, par suite, celle de Tabnit avec son père le
mi Anysos^), on trouve depuis lengtemps deux systèmes en pr^
DigiLizedbyGoOglc
— 211 —
dA3 d«ui premiers rois d'ngypte : Ptoléniée l'Soter et Ptolémëe H
Philsd^he. Cette thise, soutenue par des arguments s^duis«ata
iiutaDt (]u'iDg4nieux , o'a pas tardé à rejeter au second plan celte
ifu'avaient aatérieurement défendue le duc de Luynes et Long-
périer. Pour ces savants, les Eohmounaiar auraient vécu dans le
eour» du vi* sifede avant notre ire.
Le système de H. Glermont-Oanneau , le plus répandu encore
anjoard'buj , a ét^ adopté par nombre d'historiens ou d'oriestalistes
des plus distingués, quelquefois cependant non sans quelque ré-
serve. Parmi eux je rappelle les noms bien connus de J.-P. Six
et de MM. Haspero, A. filoch. Ed. Heyer, Pielsobnusn , Halévy,
Winckier, Bouché- Leclercq, etc. Vigoureusement attaquée par
lif. Théodore Reinach ''), dont j'ai repris, développé ou complété
les conclusions en divers mémoires, la doctrine du savant aca-
démicien se débat péniblement en face des découvertes épigra-
phiques concernant le roi Bodachtart qui démentent nombre de
ses faypothëees primitivement acceptées par la science. Elle perd
chaquejourduterrain. Les plus modérés, comme M. Philippe Berger
et le B. P. Lagrange, reprennent les idées de J. C. Schlottmann
ou de Gulschmid, et rejettent les Ecbmoiinazar availt Alexandre,
soit'au iv", soit au v' siècle avant J.-O. Mais la plupart préfèrent
encore les placer au vi' siècle.
Pour mettre fin, une bonne fois pour toutes, à cette oonlroverse
chronologique, Il convient de résumer brièvement les principaiiK
arguments apportés en faveur de chaque. système, en \es complétant
de nouvelles remarques inspirées par les récenteâ inscriptions dii
roi Bodachtart.
L'argumentation de M. GlanDont4>Bnneau repose presque entiè-
rement sur des coostalalions épigraphiques :
i" Dans l'épitnphe d'Echmounazar ll'^> se trouve le mot «^^^ ,
traduit par Rpuissantn, que l'on trouve aussi dans l'inscription de
Ma'soub (ligne 6) publiée et commentée par M. Glermont-Gan-
neau'^^ui le rapproche du mol ^teyoX^^ïf de la pierre de Rosette.
Cette analogie a été considérée comme insignifiante'*'.
' Ntcropok rogale àSiitaa, iHga.
'' Corp. l'njtrr. Mtmitic., p. 19. lin. <(.
" Rec. d'archhl orient., t. J, p. 81, pi. V.
'' Th. Reinach, N^eropaU rogalt à Sidim, p. 3fit).
D,j.,.db,Googlc
— 212 —
9* Cette m^me épitaphe renferme (Inc. nt., 1. i8) une eipiea-
sion w>f^w^A-^ "AdAn Melakimn dont M. Clermont-GanMaa i
TbII en quelqup sorte la clef de voûte de tout son système. En effet,
elle se retrouve dans trois Mutree inscriptions. Dans la première, dt
Lapéllios"! elledésigaRun Ptolémée incertain; dans les deuxautrcï,
de Ma'soub'^' et d'Idalion ''> elle concerne Plolémée 111 Éveigëte.
M. Clermont-Ganneau considère ce titra comme eielusiTemenl
ptolémaïque, et le donne pour e'quivalent de la formule xûpiu
0aatXeiMi irseigneur des royaumes» '^^ dérivée d'une fonnuk
hiéroglyphique des anciens Pharaons.
Chacune de ces hy])Othèses a trouvé des coniradicteara.
a. La même t-xpressioa est employée sur l'ioscription d'Ouin-
cl-Aouamid (S) pour Ti-i-c des Séleucides confondue tardivement
avec l'ère d'Alexandre le Grand'*'. C'cf>t comme successeurs du con-
quérant macédonien, lui-même héritier des rois de Perse, que
les La{r)des ont adopte ce litre. Dans l'/rpitaphe d'Echmounaur,
il peut parfaitemeitl être appliqué au grand roi, quoique jusqu'ici
OD n'en ait aucune autre preuve. La locution est ancienne, oonime
le prouve le nom de nAdonmélekn adopté'^' comme celui dugrand-
ptre de Ikhawmdiek, roi de G^bal. Elle n'est donc pas de l'époque
ptolémaïque.
b. M. Théodore Reinach a réfulc cctie autre hypolhèse qne, sur
les in^rriplions phéniciennes, le roi de Perse devrait être désigné
par ifj^l,ifful,ifj rrroi des roisn'^>. Je n'y reviens pas.
DigiLizedbyGoOglc
cel avÎ3<i>. D'après M. Reinach, celle^i esl TaD^ogue de r roi des
rois».
, 3° «L'inscription du sarcophage de Tabeil semble, au premier
abord, apporter à cette théorie la confirmation qui lui manquait
jusqu'alors. Parmi les mots encore inexpliqués de cette inscrip-
tioa figure le groupe de lettres frAdlaim, dans lequel M. Halévy a
cru reconnaître^' te mol grec sïSuXov^'\ Tabnit avertirait qu'il
n'y a point de figurines ou statuettes de métal précieux dans son
cercueil.
Cette lecture est loin d'être certaine, d'autant plus que le sens
qu'on lui attribue serait fort peu satisfaisant. Il n'en serait pas de
même des traductions ntrésorr ou iramas, monceaun '^^ ou <r bijoux».
La tb^rie historique de M. Clermont-Ganneau repose donc sur
des bases bien fragiles ''>>. Elle soidëve, en outre , bien d'autres graves
objections.
J'ai signalé la principale (''.l'impossibilité d'admettre (a succes-
sion r^ulière sur le trâne de Sidon des membres de la famille
des Echmounazar. Comment auraient-ils pu se maintenir en faveur
durant une période aussi longue et aussi troublée, pendant laquelle
la Phénicie a change tant de fois de maîtres? Ils n'auraient pu
alors conserver leur sceptre qu'au prix de trahisons honteuses qui
leur eussent attiré de sévères châtiments et non un accroissement
de territoire!
JMcar te'avec le P, Lagrange <^l, mais sans m'y arrêter comme 8u£B-
samment controuv^ par les inscriptions de Bodachtart, rassinii-
lation faite par M. Winckter d'Ecbmounazar I" à ApoUodore,
et de Tabnit à Philoclès. En supposant que ce dernier sott monté
sur le trône qu'il occupait en 978 deux ou trois ans auparavant,
et qu'Abdalonyme ait, d'autre part, dA régner au moins deux ans,
il faudrait ddnc placer cinq générations successives entre 33o et
980, en un demi-aiëcle. Le fait est d'autant plus embarrassant
''' Philippe Berger, Interiplùm ât la fondation du Umple ^Eimoun, dans Mim.
Aeai. imef. tt b»lU»-Uum, t XXXVII, p. 987.
0) AmtdM A>idw>iitMt, t XV (1887), p. 19*.
") Pliiiippe Berger, toc. ni., p. 987.
<" Hajer Lambert, dan» Reinach, iee. àt., p. 877, n. 9.
(*' RoDicli, lue. al., p- 377-
(*> Èrt ^Altxandr* «n Pkémcie, p. 37a, n. A.
"1 fitcwaMKfa», 190*, i^oci., p.5ii.
DigiLizedbyGoOglc
— Î14 —
que le règac d'fidiinooDaxar, pr^ntrf comme de courte, dorée dans
soD épitaphe, ne laisserait que 36 ans pour quatre rois, soit envinM.
neuf ans par règne.
M. Phitippe Berger et le R. P. Lagrange n'Lésiteal pas plus que
moi à regarder désormais cette solution comme inacceptable.
Je pourrais encore rapporter d'aulres objections. On les lira
ct-aprfes sous forme d'arguments constituant tout autaotde présomp-
tions favorables au système de l'autiquilc plus recult^e des Ech-
monnatar, que forcément contraires à la théorie de M. Glermont-
Gaoneau.
1* Nul doute, après les campagnes SDccessives de dmilles exé-
cutées parMacridy-BeyiBo8l»n-ech-Cliflikh,qaele8 raines ^tudiëes
ne soient réellement celles du temple d'Echmoun. Elics ont foomi
quantité de débris de style ^plien. J'ti joint i mon rapport du
8 juillet 1900 (ïoir p. 10) un fragment de cylindre portant, wir
deux côtés opposés, une légende hiéroglyphique. Tradntto par
M. Haspero, elle a donné le nom d'Amasis, pharaon de la XXVI* dy-
nastie. Cet objet trouvé lors des premièrefl recherches cland«atînes
m'a été communiqué par le D' Ford, directeur de l'école proteBlante
de Saîda. 11 a été publié, d'après mon rapport, par M. Matippe
Berger"'.
Or, dans mon mémoire sur «Les rois phéniciens de Sidmin'*'.
j'ai montré que l'inHuence de l'Egypte sur la civilisation phéni-
cienne s'est maintenue durant de longs Rièdes. Elle ^it' prédomi-
nante soux la domination des Aebéménides. Elle céda temponrin-
ment le pas h l'influence perse, comme le prouvent les monuinenls
DigiLizedbyGoOglc
— SIB —
PhtfnioÎB €t uns pnove nouvelle dee iiaiis ancifliu qui uniiuieet
lea deux civiiisatious; j'ajoute : araat ici vulgsrisatioD des procédés
b^éniqvas.
i* M. Théodore Beinach a insisté suffisamment i'» anr les
caractères égypiisants de l'fayp(^e de Tabnit comme déterminanU
de son ancienneté relative, pour que je me dispense d'y revenir.
'■'Les sarcophages avec inacriplîons phéniciennes des rois
Tabnit et Echmounazar II sont des ouvrages de la XXVI' djnaslie.
M. Th. Reinach'^l a émis Fhypothèse très vraisemblable qu'ils arri-
vèrent en Phénicie vers 535 avant J.-C, après la couquéte de
rÉgypte par Cauibyse.
5' L'élade des sarcophages grecs aujourd'hui au Musée de
Constantinople , qui furent trouvés avec celui de Tabnit, est loin
d'être favorable àla modernité de la dyaasde sidonieune'^).
6° D'après l'aveu d'un juge autorisé, H. Noeldeke, rien dnas le
style des inscriptions de Tabnit et d'Echmouuaiar ne. dénote une
basse époque. «L'impressioa qui s'en dégage est plutôt favorable à
uiedatn reculée» '"l
7* Ln recherchai paiëographiqses du P. Lagrauge «ur les pre-
mières nserîptions deBodachlaitW ranèoeotÀ les rapparier iune
période anlérieure A AleieiKlra.
8* «L'inscription d'Echmounenr, avec TénuiAération protixe de
constructions de temples oà elle »e complatt, évoque une image
de sécurité, de paix et de prospérité qui n'a certainement pas été
la condition de la Phénicie pendant les îuttes des dîadoqnes
Pour tout lecteur sans pr^ugé, rx texte respire un esprit jt la fois
profondément religieux et profondéuent national, qui conrient
aussi mal qwe possilile i h période de ftision rapide des races , des
ntwdn, des croyances inaugurées par la conquête d'Alexandre. Le
cumul chez les souverains de ia qualité de roi et de prêtre d'As-
tarte, l'absence de toute allusion aux divinités helléniques, le luxe
soleniiel dee fimBulea inprémtftites , tont ivperte k une époqne de
solide théocratie et de sémiltsine incommipu «à fun ne sent même
01 Lac. «i.,p. 373.
0) PhiKppe Elergcr, (<>«. cit., p. aSS.
(') Reinadi, loc. eit., p. Z^b.
<*> Rtmtf Mt.tOti. 1009, p. 5i6.
DigiLizedbyGoOglc
— 216 —
pas encore poindre l'aurore de celte civilisation syncrëtique qui
devait élre celte de l'Orient fadl^nisén").
9' D'après le témoignage de Malala'^', l'introduction des mois
macédoniens fut oiBeiellement introduite dans les villes phéni-
ciennes par SëleucuB I". Si l'épitaphc d'Echmounazar li était de
380, elle ne serait donc pas datée du mois de bmd. En la classant
avant Alexandre, on comprend que ce mois phénicien soit men-
lionnc à Sidon , comme il figure sur des inscriptions des rois de
Citiam et d'Idalium , Melekiaton '') et Pumiaton '*'.
10° Avant la conquête macédonienne, tous les rois de Pfaénicic
et de Cyprc comptaient par l'ère de leur avènement au trône. A
partir de 333, en Phénicie, un peu plus tard en Cypre, ce droit
leur fut supprimé. Sur les monnaies phéniciennes, jusqu'à l'insti-
tution des ères autonomes à Tyr et à Arados, et sur les inscrip-
tions de même origine, ces ères sont remplacées suivant les villes
et les périodes chronologiques par l'ère d'Alexandre le Grand, puis
par l'ère des Séleucides ou par celle d'un des Lagides.
L'autorité des roiletels phéniciens sous les premiers Buccesseurs
d'Alexandre était tellement diminuée, qu'ils Turent privés du droit
de monnayage et furent obligés, comme les anciens satrapes, de
compter par l'une des ères précédentes au gré de leur snierain.
11° La donation de Dor et de Joppé De peut être faîte à Ecb-
mounazar 11 que par un roi de Perse, puisque le périple du Pseudo-
Scylax, rédigé vers 3&fl avant J.-C. , mentionne Dor comme ville
sidonienne (^>.
Le nom de la ville de Césarée, sise entre Dor et Joppé, était,
avaut Hérode , Tour de Straton. Il est difficile de ne pas l'altribuer
DigiLizedbyGoOglc
_ 2Î7 —
menl avec les données archéologiques et épigraphiques recueillies
à une époque antérieure dans les hypogées de Tabnît et d'Echmoun-
azsr n, et établit sans contaet* possible Texisteilce de leur dyuRstie
sous lea Acfaéméaides, au ti° siècle avant notre ère, puisque, dans
mon ménwint «Sur les roÏB phéniciens de Sidonn, j'ai démoatré
rimpossibilité de riascrire sur U liste de ces dynasties aux iv* ou
v* aièeles.
Docteur Jules Rourin,
Corre^DdiDt du Comilé.
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INSCRIPTIONS
DE KHAMISSA, LAMBËSE, TÉBËSSA
ET TIMGAD,
PAR H. jehAne cabcopino.
Membre de l'fieole frenfUM de Rome.
Les înscriptionB saivantes ont ëté diScouverles eo Algérie au
coun de ronnée 190&. Les copies ou les estampages en ont ^té
transmis & H. Gagnât, qui h bien voulu me charger de les pu-
blier ici.
t. TliiibarBioiua Numidaram {Khamista). — D'aprèa un es-
tampage de M. Joiy. Hauteur des lettres : o m. 07.
I M P C Aeiart
DIVI NERVae//
NERVAE Traiano
DigiLizedbyGoOglc
fpOM (^^
Ce qui, à la conrroatatioii des deux copies, apparaît d'abord,
c'est l'amorce du nom de Trajan, nEUVA TR.AtANO, et les
lettres ERVAE. La première restitution k laquelle on songe est
celle du nom de l'emperi'ur Trajan [dlvi\ Nervae \fili\. Mais si Ton
prend garde, d'une pari , que sur la copte la plus soignée, et par-
tant la plus digne de foi, la ligne de NER.VAE est surmontée d'un
pointillé indiquant qu'elle commence l'inscription, et que, d'autre
part, les caractères du mot NERVAE wnl de trop grande dimen-
sion pour qu'on puisse inscrire sur la même ligne les mots imp,
au*, dioi, cette restitution semble impossible. Nous sommes bien
plutôt en présence d'une dédicace à miNER.VAEauy., dont on ren-
contre en Afrique plusieuri^ exemples'''. D'ailleurs la copie n* 3
> 0>rf. ùucr. Ut., t VilE i
ii7«.
.fil7.
DigiLizedbyGoOglc
— 220 —
nous a conservé, dans son fragment 3, l'amorce de )'M de Mi-
nervae:'
La dédicace a été faîte sous le règne de Trajan : imp. cm*. nER.VA
TRAiANO , par un personnage dont la pierre ne nous a gardé
i|u'une tris petite partie des dénominations. H est à remarquer,
i^n effet, que le cognomm B»^ précède le gentiiice ÂeSiui, ce qui
est cDotraire aux IoÏb ^Hgraphiques , si de pareîtles interversions
sG rencontrent parfois danB les teitAs litt^ruree. Noos sommes donc
forcés de conclure que la ligne h du fragment i de nos deux copiée
ne contient que deux appointions entre antres d'un nom polyony-
mique. Ce . . . Rufus Acilius, dont la mention vient après ceUe de
l'empereur, était probablement proconsul d'Afriqae. H est naturel,
en elTet qu'à TktJnirncum Numidarum, ville de la Numidie pro-
i-oDSulaire, ce soit ce b.iut fonctionnaire qui fasse les dédicace»
aux divinité, et, selon loute vraiisemblance , nous devons lire pm-
COS à la ligne 5 du fragment i de la première copie. Aprèi
CVM venaient, (inuméré:^, tes différents dédicants auxiliaires dont
les noms mis h l'ablalif étaient reliés par la conjonction ET très
oettement marquée à la dernière ligne du fragment i de ta pre-
mière copie.
Est-il possible de retrouver quelqaes-ans des noms qui compo-
■UMit la p<^yonymie du proconsuif li«t-il possible de reconstituer
les noms de« d^dicants aecoodairee? — En ce qui concerne ces
derniers, l'identité de l'un d'eux au moins nous est révélée par les
fragments des copies : c'est un certain C POmPONûw; la copie i,
fr. 8 , donne C PO , et la copie a , fr. 3 , donne C P ; les deux copies
DigiLizedbyGoOglc
— 821 —
M i N E R V A E - V G ».cf.
Jmp. o<r»>. «ERVA TRAiANO Amj* f erM ij«a
opt pONTi/. MAX TB.1B POT Il «m ... p, p
RVFVS AClLlVê mtiu ^mtu pm
proCOS CVM C
Jeàff. MdaU tiSiO ET C POmPONio
M[i\neTvae [A^igiiutae) [lacr^mn) Imp{enlon) Caet(an) lf]enHi Tni[i\ano
Â[iig{iato) G«r']m{anieo) [Dae{ieo) Opl(imo), p}iMl{^iee)] «uc^ima), Ifî-
6(MMnc} po^aiiat») //, [oo(»)»(yU) p(«frv) p(«ffw)]
IbiJiÊa i4«^[t Cotfiw Sparmu An pro}oM miM C
[d—ig(iMo) wliaiû rittlo «r C(aio) Po[tn^[w]
Tl nous a d'ailleurs ét^ impossible de savoir le véritable nom du
proconsul dont il est question ici ; et nous n'avons pas pu davantage
compléter le nom de C. Pomponiiu. On trouve bien àta» iea in-
scriptions des Trères Arvales, k t'aiméa 1 3o ''I, na conuil Boflfeol du
nom de Pomponius Marcellus qui, par conséquent, aurait pu être
légat du proconsul d'Afrique aux environs de iio. Mais ce Pom-
ponius MarcelluB est prénommé Q(uintUB), Le n6tru est prénomme
C(aius} sur tous les fragments. lU fout donc deux personnages
distincts. Et tout ce que nous pouvons tirer de noire inscription au
point de vue historique, c'est une preuve de plus de l'importance
du règne de Trajan dans l'histoire de Thubursicum Numidarum.
3. ThubuTsioam Nomldanim {Khamûta). — Quatre fragments;
d'aprës un estampage de M. Joiy; hauteur des lettres : o m. o6&
et 0 m. o5.
) Corjh inter. kl-, >■ Vi, a' :
DigiLizedbyGoOglc
Nous sommes en présence d'une d^icace faite Boit k qd em-
pereur, Boit à une divinité, bous le r^ne d'un empereor dont le
fragment a contient vraisemblablement le prénom iM^. La pre-
mière ligne des fragments c et d contient un nombre XV qui, sans
doute, est celui des puiasances tribnnicienncs et la mention IMP
des salutations impériales. Viennent ensuite les noms des dédicants,
et entre autres le proconsul d'Afrique Rii/ui AàHui Cotim
Sparttu Po» et C{amê) P«i^mn»]<". L'inscription a ^té gra-
vée d(Mnto) i^eemnoHiim) pfecwtia) piiMica). Comme les personnages
de notre inscription sont les mêmes que ceux des fragments Re-
cèdent», l'empereur dont il est ici question est encore l'empereur
Trajan.
1 (Kkamùta). — D'après u
page de M. Joly. Hauteur des lettres : o m. ob.
DiVO GORDIANO
aVO KVG N
LAE"VS LF MMOM
Divo GordiaM \a\i)f> AMg(»t£) «(ottri) L(iiew))
Ae[li\us [L(Krn)/>fH»)]....:
DigiLizedbyGoOglc
— 223 —
IMP CAES ^MALERI
VS Dl O C LESSI
ANO PIO PELICI
A VG
/«^«fwton) CMt(m) [C{aio) V]<iteriM Diodeuùmo
Le lapicide a commis deux fautes : il' a écrit Diacktiaiuu par
SSI au lien de Tl et il a intercalé un nominatif, dALEILIVS,
dans une dédicace au datif. La grammaire, dans les inscriptions
d'Afrique ra llioiuieur de Diodétien, a été particolièrement mal-
traitée ">.
e. Tbabandotun Mnmldarnin. (jTAamiMa). — Trois iragmeats;
d'après la copie de M^ Joly.
1. a. 3.
SA M« VSLIC
AVG PIO MEDE« RlIVSSt
C-Q. AR. AERITOi NICOS
A TO ER-I
Le fragment ■ renferme les débris du nom d'un empereur (nwSArî
AVGwto PIO. La dernière ligne du fragment 9 est évidemment
formée par la fin du mot mERITO. Peut-être faulrit lire à ta
9* ligne du fragment 3 : fieKl IVSStî
7. Tbobonloniii Mamidamm (Khamùia). — Lettres de h
bonne époque. Hauteur des lettres : 1. i et 3, om. o6; I. 3 et &,
o m. oË; I. 5 et suit., o m. 07.
m Cf. noUmmeut Corji. mier. lai., t. VHI, o*' io«7i, ioi35.
DigiLizedbyGoOglc
— tu —
? POSTVMio r r ju
ROMVLO llÙmnwim-
C V R. A N D A R (ri*, mil.
LEG + XVI FLAVlM fumet
PROVINCIAE'
TR.IB 4 PLEBIS D ittgnmt*
A4THVBVRStCl'f • m V «
PRIMO LATOCUtoexor
NATO . ■
l\Mh) AMteMW [P(«MO /a(io)]t BoÊudo UJ[l vin vi^im)]
t<Mi). [lnJ(«M) Mit(iM)] Itgfimi^ XVI n«M[« qwai{im)] pm»
«M , lril(«Mi) ^feiù J{mgiilÊ)], m 7MNmM[lMiù] prvw h*
«[Zbm ftrorJiMtD
Débat d'un carsas direct relatif i un perBonnage de l'ordre Bénft-
toriat, PiMbUiu) /^w&nuiu Asmiliti, par aïHenrs inconnu. Parmi les
inscriptions de Thubursienm Numidarom, il en est bien une qui
mentionne un flamen perpetuusdu nom de L^uciiu) Poitvamu PfMa}
Jit{iut) Pt^nr{ia tribu) FlamiuiUê et k laquelle l'indication de la tribu
semble aasigun* une date aatMmre au ni*si^le. Malhenreusement,
rien ne nous aisure que ce L(uctaa) Poatumiui FlamincUe, fils d'ua
P(ublius}, soit un fib ou même un parent de P{nblius) Postumîus
Romulus.
L. l>. — La l^^on iTi Flavia a élé consliluée par Vespatien
pour remplacer la légion xti Gallica que son dévouement i U
DigiLizedbyGoOglc
— M6 —
L. 8 et g. -=— Commeot inlerfuréter tes mote frim» Jalo clmo?
Sans doute faut-il comprendre que Postumius EtomiUiiB a ëté le
premier des Thubursicitant à recevoir le laticlave, c'est-à-dire à
entrer au Sénat romain.
Nnmidarum [Khamitta). — Copie de M. Joly.
Ly C 1.
PAPfV
TALi
TIS F
IT Vlro^B. 5.
PERP qumq
PR+AE
MOC
INCV
IVS + Aot 10.
MERITA
L{Heio) C Pap{lr{ia tribu)] tal\i] tis J[Hio)
;/ m]rofimn{i^i)\p^tm) [qHinq,^e,i„aii)\
La ligne 5 dont la restitution est évidente donne à peu prés la
longueur des lignes. Le gentilice du personnage, i la ligue t,
manque. Peut-élro était-ce un Clandîusî La lecture (^lattdin\ est
celle dont les dimensions cadrent leminui a ter le nombre de lettres
à restituer; et le nom n'est pas inconnu à Thubursicum Numida-
rum'''. Les lignes 3 et fi renfermaient la lin du cognomen et la
filiation du personnage. La ligne a prouve que celte inscription
doit s'ajouter au nombre de celles qui inscrivent les citoyens de
Thubursicum parmi les membres de la tribu Papirial^'.
<» £brp- ^»^- ^'> t- Vtll, n' 49^5.
«1 Cf. Orf. i«MfT. Ut., L VIII, o" ASt
DigiLizedbyGoOglc
page de M, Joly.
— 3S6 —
1 MoniMKnuB (Homùm). — D'après aD«
SALLVSTIAE i.
NOBlLi FLAM
PERP
C VRl A LES
OB MERl 1 A 5.
E I V S aert
C O N lato fte
«rVNT N
E I S V { X>à
Salltatiae ffobilifiam(mea») ferf^^M») ewieie* ob mm^l^ ejma
[aert] t{onUio/eeer]imt i(«)[i(tMwnn()].
L. 8 et 9. — Après yëcmint et avant d(e^d^ieaoenint)], la pierre
ne présente dislîactemeat qu'un N.
Salhulia NobUû est inconnue par ailleurs.
Les inscriplioDs dédiées par les curiales soat fréquentes en
Afrique '''.
DigiLizedbyGoOglc
1 {Khamûaa).
Copie de M. Joly. 1 3. Copie de M. Joly.
■RI O K
GEM E C:
EBELC iVIA
i (Ciiai;> de Lamiite), — Estampage
de M. CourmoDtagne. Hauteur des lettres : 0 m. 06 pour la ligne 1,
et 0 m. o36 pour les lignes suivantes.
I • Ô • M
CONSERVA
T O R I A V G G
G N N N L M
IVS SEVERVS
TRIB M I L I T
LEG III A'G VS-
J{nvï) 0[ptimo) M[aximo) eonatrvnlori (trhm) Augiuitnrmn) n(pimnm)
L{aeitu) Mmia Sevenu lnb(Mntu) miSt(um) t^wnù) lU Aug{u$loe) v{otim)
i{ohÙ).
L. it et ^. — L'ex-voto a été exûcuLé Attggg. mm., sous Irais
augustes, c'est-à-dire entre 309 et 31 1. années pendant lesquelles
Septime Sévère et ses deux Bis étaient tous les trois associés à
l'Empire. Il est à noter que deux G et deux N ont été martelés
après coup. Or, oSSciellemeot, H n'y a jamuis eu qu'un seul des trois
Augustes, Géta, dont io nom ait été prosciil des monuments. Si
doDc on a aussi effacé celui de Caracalla , c'est qu'on a voulu Taire
servir l'ex-voto ultérieurement, et que, dans la suite, la protection
de Jupit«r a été appirlée sur un empereur ayant régné seul : nla-
gabal ou plutât Alexandre Sévère.
Celte inscription, placée dans le camp, prouve que Jupiter jouis-
sait, dans l'armée d'Afrique, d'un culte oHiciel; elle n'est point la ■
DigiLizedbyGoOglc
seule , du reste , et od coDOBÙsait d^ii eelle qu'avait l'ait graver, non
loin du prœlorium, le primipile Ti. Claudius Vitalis'".
14, Gaatra Lambaeslteuft (Camp de LanAète). — Estampage
de M. Courmonta^c. Lettres de o m. o3&.
deo inotctO M I Tl Et. A E
pro Wule e 1 V L 1 V E R. 1 Ma
«ù«>ir<MfilLlS5IMi CAES
[Dro tnwcfjo Mithrae [pro talutt fi((«iï)] Jidt Veri M[axim ^^vatt)
no]bUis»imi Caei{arù).
Celte inscription gravée pour le salut de C. JuUut Venu Maximia
AttffUtUu nobilûnmtu Caetar date donc du règne de Maxiiiiia, son
père (935-338). tliie grossit le nombre des inscriptions consaciûps
h Mithra par des officiers ou sous-officiers de l'armée d'Afrique '*'■
Elle serait très imporlaole et prouverait contrairement à l'opinloD
de M. von Domaszewski 1^' et de M. Cumont'*', que le culte de
Mithra a eu une place officielle dans l'armée romaiae dés la pre-
mière moitié du iii* siècle, si elle avait été faite exprès pour un
aulet du camp de Lambèse. Mais tout ce qu'on peut dire, c'esl
qu'elle y a été trouvée, et la pierre a pu y être apportée comme
DigiLizedbyGoOglc
tampage de M. Courmontagne. Hauteur des lettres : o m. 06,
oin. o£i.
C A S T R O R«m 1.
exlargitS 1 M I S S T 1 Pendue
D II CAECIL VR.
VM LEG m AVG P
A H AB ERE ET se 5.
VLIS iS n N DA
La dilTërence de hauteur des lettres permet de discerner dans le
Tni^ment les deux parties d'une inscriptioD dédieatoîre. La première
ligne porte visibles encore les traces du mot CASTRORum. Il est
donc naturel de penser que la dédicace s'adresse i Jidta Augwla
mater ctutrorwn, et vraisemblablement aussi à son mari et à son
fils Septime Sëvère et Caracalla.
En second tien, cette inscription qui a été faîte par des mili-
taires de la légion m* Auguste , ainsi que nous Vapprend la ligne & ,
se termine par l'indication d'une somme d'argent & verser ;
mgVLlS fô n N DAre
N'eat-ii pas, dès lors, évident que ce fragment appartient aux
statuts d'un des collèges militaires qui se sont constitués à Lambèse
Boufl le règne de Septime Sévère")? Toute la qoestion est de savoîi'
s'il nous révèle des statuts nouveaux, ou s'il appartient à des statuts
que des découvertes épigraphiques antérieures nous aient déjà fait
connaître partiellement.
Parmi tes règlements élaborés par les sociétés de secours mu-
tuels de sous-oflSciers de la légion qui sont parvenus jusqu'à nous,
il en est un dont nous ne possédons que la partie gaucbe et que
les éditeurs du Corfut ont compléta par comparaison avec les rè-
glements analogues moins mutilés. C'est celui qui figure sous le
n* 9&53 du tome Vnietqui fut rédigé ipar ies optîonêâ vala[wiiaarii],
les peqiuBi, le Ubrarâu tt dûemlM Ri}Hanbr[ttmj.
W <X Cmf. mmf. bt, L ¥Ui, n" aBfii. «SU, *&&i «t a^b?.
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
D,j.,.db,Googlc
— ÎS5 —
mobile, qu'il s'agissait d'unA praportioaniliM gnido^ mr no
seamoariain variable '''. Nons devons comprendre maintenant que si
l'anularium des associés tilMrei, pourrait-on dire, est de 9,ooo ses-
terces et YmmUimtm des diteeiiln Bealemenl de t,ooo sesterces,
cette différence s'explique par la différence des colisatimis d'entrée
et proportionnellement A elle : pn portione uamnari. En d'autres
termes, les versements des dùemte» étaient moitié moiodres que
ceci des mtddtt.
le. Ca«tr> LaBburttana ('^■"T ''* I^BX^i")- — Estampages
do M. Courmontagne; hauteur des lettres : om. o95 jusqu'à li
ligne 8; puis o m. oi.
p roF E L 1 C I T ATe ET INCOLVMITATe
fECVLl DOMIN N N N A^GGG
*ePTlMI S E V E R. 1 Pli PER.TINA'G
Ht M AVREL ANTON AVG 9. JU
/*/■ A k b k ï C È k MAX I A- G G
et IVLIAE A'G MA'R A/G fW] C A S
iVB LEG 111 A^G PVQ_N SVB
aNTONIVS PROCVL OP Q. GRANWS CMSPINVS
dALERIVS FELIX PR Q.FABIVS DONAT
ELIVS FAVSTVS
[/V(o)] /eBeitailê] et ineoJmiùtal[e t]eenli Aatim(ortM (riiun) ii((
DigiLizedbyGoOglc
_ 233 —
l^lé et reBi{^c4 par un alloogement de la tihdatairq 4e GaracdU
qui porte sur notre inscription des épithètes qui ne lui furent
décernées qu'après la mort de Septime Sévère ': Âr(abiau) en 9 1 1 ,
Germ(aiùetu) Max{iiiuu) en 9i3.
Granius Cnspiaus, Fabius Donatua sont inconnus & Lambbse.
Ona découvert danslanécropoledeLRiubèse la tombe d'un tf(amM)
Antottitu Proeutu* twl(erantu) Cl et les tombes d'autres membres de
sa famille''); mais on ne peut affirmer qu'il ait quelque rapport
avec notre option. Les Vaterius Félix soii^t si nombreux («nt su oaBp
qu'à la ville, qu'il est impossible d'identifier le n6tre av«c l'un
d'eux '^1, Un C. Aelius'*' Faastus est mentionné comme btMfieiarvu
du tribun taticlave; sa fonction nous interdit de l'assimiler au
nôtre.
C'est, en effet, de tuHeinei qu'il est question dans notre inscrip-
tion*, les lacunes de la pierre ne laissent pas de marfre & une
autre restitution que [l]ui(Kwi«*), et celle-ci est CouGl'mée'par la
disposition même des noms des d^dicants. Cest un opito qui
OQvre la liste; or les chefs de musique portaient le titre d'optto^'),
et, dans l'inscription gravée par le collège des conicùiet, c'est l'optio
L. Clodius Seeundus qui est en tête de l'énumération des
membres '*!.
Si fon songe que l'inscription des rorntcwe* a été gravée égale-
ment sous le règne des trois Augustes, qu'elle débute par I9 même
formule, qu'elle est disposée de la'méme manière que la nôtre, il
est vraisemblable «Tadmelire que les tvbiàne* avaient formé, eux
aassi, on collège, et que nous sommes en présence du début de ce
que nous pourrions appeler l'acte constitutif de la société : au^es-
soBs dce noms des membres de la société, comme au-dës^us des
noms des eormmet, venait sans doute le texte des statut qui la
régissaient.
17. Caatra IiMnb«««lt«na {Camp Ae Lambiu). — Porte orieu-
0) Otrf. mwr. lot, t. Vtll. n* 3o36.
(•) Cr. Û>rp.ùuer. Ut., L VIII, n~ Uih.Uta, U^l^, âoi3.
fi et Corp. ùuer. lot., t Vlll, D°' 9&â& d, >■; «SSA, iS; 3*55, 3*57, etc.
W Corp. >»cr. iot, t VIII, n' s55i:
(•) Cf. Ctgiul. «p. cit., p. lift.
« Cwy. iwer. kt, t. VIII. n* »557^
kmcmteuMtt. — IS' 2. i6
DigiLizedbyGoOglc
— tu —
Ith do eumfi «^ de M. GqfiMt; bauleiir dM Istttw : on. lo.
TIL 1.
PATI
F
OaTI
I A 5.
Une nstitolMn est imponribte. Toat ce qae Ton peat dire, r*esl
qM riBMriptmB conlendt ira nom marteté à la [daee da^joel on a
ÎBBcril d'aotm lettret .
18. Gaatr* Lainb«««it«iu (Cny (I«ZiaiiiUH).^OBiule camp,
maïs Bsseï loin des tbermea; copia d« M. CagnaLi banteur des
lettres : om. lo.
IMP CAESAR. M
THEIt.MM
lofientar) Cavar Jf(arcHi) lWiil(a()î
Bien que la pierre ait ^té trouvée lois de* tbermaa, il Mmble
bien qu'il aoit question ici et d'eux at de l'empereur sois le rigae
duqud il y Tut travaiU^. Mfdheurev&wieutt on ne sait a'il s'agit d«
leur consbvction ou siutpUmeat de répantiois ou d'enbdlis»-
mentsi au aurplus, le prénom ]U(arcui^ a été port iaee«saiveaieRt
DigiLizedbyGoOglc
- »ss —
Le consulat d'£iiii]ianas et Bassus est de l'année aS
laft ( Camp de Lmnbiit), — Dans le bastion
Nord-Est du camp; d'après les estampages de M. Conrmontagne;
trois fragments; hauteur des lettres : o m. 019.
I
«.erVLLIVS S . 1 < .-.i-v eirt
«obRELIVS FATALIS THBV
». «LIVS qyiNTVLVS CIRT C
«•.ciNGONlVS VER.VS CIRT C
•k/AVlVS VR.BANVS CAiT I i.
cOH VII T
1(4 cloVDIVS CASTVS CIRT C
}. ««MMIVS AVITVa CAST
e. UIIVS itOCATyS CAST
j.rarELLIVS S1UV«NV5 CAST . 10.
m. «aiTIVS F.AVSTINVS ÇIRl
;. «rTOBllVS VICTOR. (AIT ,
a. xvNATiVS ME3SOR. CA&>
c. iaiiVS SI.LlCiyAR.IV5 Cirl
I. ia/iVS HO.NORATVS «>ri i5.
». yr.NlVS Ct.EMB.N<,>»sl
m. eaxl VS R V F V< naB
t, a>/DIVS c* ".<;< (»•■■»!
L — (Qlaài) JVarJaUu Slamias Cin(>)), [ll(an>a) .l>rji«a< falib Tkt-
v(mtt), [Mlflnu») A]IfM QiMùAu Ortifl), [M(,mw»i CiH]gomu Vtnu
Or)(o) , («(arcai) f fl™» Ifr»«i«. Galfri.) C]«l(on) W. rii(m.i)
dajviMt Caitiu Cifî(a), [Q(Miiilai) ift»n]ffliu« Aviliu ùist(rii), [C{imu)
Aayiu Rogatus Ca(((m], [Ô(t<vifi«) CerJeUiai âi/oânui (]iuf(m), [^(orest)
Cajlia Auliau C[iM(<>, fl;«i') 9«)iaràa Viatr i(sn(%a<), [lf(ar-
on) ihgMias JfafUr (^«(Hi), l}(ai») J>ii>< Ofaifi- C;it(.) , CiMi)
^iiiîjii Hnairalai [Orli»). M(anu) Gn)^» Cln«ii[< Ca<l^), Jljàws)
C»)iu%;i[a (fUaa).4l9!]Âiifa(ml«i<rj
M KMa, Ask' MM., p. 100.
D,j.,.db,Googlc
Il
M. HBMi^lvS GEmEL/Kf eati i
n. mARIVS FELIX ti'rl
«. }VINTIVS SER.VIUVS B»«i
t. GELLIVS MARTIALIS CiSo
I. FLAVIVS SATVRNINVS C«l 5.
l I.ATINIVS Si7>i>»< t.rl
IL — [«{anut) JViMutjtM [Cen>«/IiM Ciu<m], tf(nrv«*) M\Mrmtf FfUx
[Cirt{d). M(amit) Q]iiintiut SmiUut [Bulla, C{miu)\ GtlUM4 MarlntU
qilio, T{ilia)] fiWwt Sttunùiuu C[«*<rw), l{»eiiu £]«fnuiu [^nuMt
m
j. ««i-eLlVS RVFVS e«.< i,
«. BimCIVS DONATVS c«il
c. cilALIS CAPITO >•<
c. inliVS AH. A B V S >■{«
t.j«i«INIVS SATVRNlNxeirr 5.
m. ariNI VS FELIX lAsa
;).piiMBlVS OR.ESTIN Ciutcor.rr
i. p<lro»iVS MANCAU »ic
D,j.,.db,Googlc
- 237 —
de «flH« inscription; les notds du frag^ment lil, les lignes 97-3^;
les noms du fragment U, les lignes i^tk de U seconde «donne.
A ooBBtâter cette coïncidence, ou pouvait d'abord se demander si
M. Coarmontagne n'avait pas déconvert une seconde fois quelques-
uns des morceaux d'une inscription déjà eonnoe et publiée. Mais
an eumm comparatif des deux t«xtea a vite fait de démontrer
leur indépendance. Non sealement ils n'offient pas leurs iManee
•ni mêmes endroits^), mais ils ont été gravés suivant deux méthodes
diFTérentes; la liste déjà publiée a élé dressée suivant un procède-
économique. A cAté de la eohortia et snr la même ligne, on meii-
lionne un des st^ats de cette cohorte; on lit, par siemple :
CoMpn) VU. Tib(triÈu) Clmidkê CuMbu'^.
Dans nos fragments, eu contraire, le lapieide a été moins par-
cimonieux, et la mention de Is coborte occape une ligne à elle
seule :
[Tii(erm*) Oa^idiu CmUi^'K
Il Tant diMie conclure que la même liste do l^îennaires a bien
été dressée à deux exemplaires.
L'ancien exemplaire, précédé d'une dédicace à U famille im-
périale est daté du gouvernement d'Anieîns Faostufe'par les vété-
rans de la légion , libérés en 1 98 et -entrés au service sons le con-
sulat de Cn. Qaudins Severus et de Tib. Clandius Pompeius, Ions
dent eontuisponr U deuxième fois, e'est-à-dire eA 173. Nos fng-
menls, gravésparles soins des soldata de la eiasse 178, comme nous
dirions aujourd'hui, appartiennrait à In même époque^ et il est
plie qne prtdMUe qie l'inscriplion dont css fragments font partie
datait également de l'année de la Ubérstlen des légionnaires. Ln
dédicace manquant cette fois tout entitre, il est impossible d'affir-
mer d'une manière posilive que cette inscription a été ^vée aussi
"> L« liste «KWinie Mintisnt Un» l«« gtnttàîtr» àiM le fr. I de U liite récente
ne. renferme que quelques lettres. BMproquenieiil, dîna le fr. I de notre ïnicrip-
Iton. à II ligne 10, eu lit Silsanu* en entier, tondis qu'à la ligne 1 1 de l'iaBU^itiaD
publiée on lit &Ir[anuiJ.
»> Cirp.iMcr. lat., t VIII, n* t8o68, col. 1, I. 7.
W Cf. fr. I, l 6 et 7.
DigiLizedbyGoOglc
— 238 —
pour 1« ulut de Septime Sévère , de CaraeiUB etds Jolît Ad^bsU;
mais il csl vraùemblable qu'i leur départ de la UgÙB , les làHnat
de 198, ncoDnaisMPto eave» l'empereur ofrieaia, ont fiié dem
foig 8ur la pierre et pour deux endroit* diOéreatvdu camp deLas-
bèie le même témoignage de g;raUUide.
Quoi qu'il en toit, les fragmenta nouveaiu. resliluéegrAMk leur
comparaiaoa avec raDcienoe U»te, éclairent celle-eï à leur tour.
Non paa qu'ila noua aient révélé de* militaîreB nouveau, — il n'ett
pas un nom qui ne ae rencontre d^à dana la liste publiée; tai
Iragments I et III mentionnent dea soldats dea oohortea vi «t vu,
le fragment II mentionne des sddata de ta eoborle s ; — mats la
cohorte viii, qui n'est repr^ntée que par quatre noms dans la liste
ancienne, est tolalement absente de nos fragments, et ce sont ces
lacunes au mAme endroit dans les deux exemplaires qui empêchent
de restituer les gentilices et et^omina amore^ par les prénoms
C(atw), C(ant*), [i(vemt)], 7\àiu) et C{ma), des lignée 3-8, k Is
partie droite du fr. I. La liste publiée ne présente pas en effet une
série identique de prénoms groupés dans cet ordre, et c'est ani
absents qu'il faut les attribuer. Hais, ai l'on ne peut dire que nos
fragments complètent la liste mutilée, du moins est-il vrai qn'iU
eoàfirnmkt presque partout lefe resUtutioni du Carfm, et qu'en
deux au trois cas ils en introduisent de nouvelles, intéreaaantes à
signaler.
A la ligne tç) de la colonne I de la liste publiée, lea éditeurs do
Cofjwi restituent (^aj^r^***]- ^^"^ reetitntion tombe demnt le
cognomen Capito parfaitement visible aur notre fragment 10.
DigiLizedbyGoOglc
baslioo Nord-Eat du camp; d'après les estampa^ de M. Cour-
montage; Iroia fragments. Hauteur des letties : om. oi.
I
VS 1.
HlLAI....:. . .
AVIVS GERM
iVLIVS FELIX
NONIVS AMPLIATtM 5.
OMVLLIVS LVCANVS
ANIONIVS RESTVTVS
C ARRIVS ROGATVS
C BADIVS SATVRNINVS THK»
JVLIVS MAXIMVS CAST lo.
SECVNOIVS PRIMVS TVBV
lANNONIVS SECVNDVS CAST
«AECILIVS ROMANVS TIPASA
cOH Tm M AVREl SEDATVS FVRN
lACIVS NAMPHAMO CAST i5.
IVS PVDENS CAST
VS RVFVS CAST
VS VALENS . THEV
TIVS VICTOR THEV
XAESSOR ASSVR ao.
FAVSTVS THEV
VS CIRT
. — ...u II>Iilt<w)]t....[n]anii<G<ra|aa(u)].[^a«a<F>li«,
. . .jHmiW Amplùi[lui], . . .onui/Iiiu /.ucamu, . , .jlii{l}aH«M Henutui,
t^tmt) Axrva Rogatu», [C{anu)] BattiuM Satumituu TA^at^citt]], .JuHtu
MaxilMë Cut{rit), .Sfàmdmt Pnmti Tabi^nû), [T^amimiu Stauidiu
Ci«(m), [CJaiUu A>ii«iau Tifim — [C>l<an) TÏH — «(anu) An-
nHùu) S4detiu Ara(i). . . .innaa Xmplum Csulpa), . . .tua Pudau
Cb><m), . . .u Aa/iù C(M(,rù). . . .» Vém n>t<ail>). ...tut ViMr
Tlin{ttlt), ...amor Aâtm^amt), ...faiMIaa Tinltiu), ,..«tC^a).
D,j.,.db,Googlc
II
M FVFICIVS
T FLAVIVS PRISCVS
M SILIVS VR.BANVS
M AEMILIVS FELIX
C CERELLIVS DONATVS
C FAIANIVS FELIX
Q,AEMILIVS SARNIAN
Q_GEM1NIVS CRESCENS
M SEIVS AELIANVS
C LVSATTVS TIRO
C ANNIVS SATVRNU»
C SITTIVS SATVRNIN..
C MOTILIVS NEGOTIAN
C CAECILIVS CASTV.
C ATTIVS FABVLLIAN
T FLAVS RVSTICVS
C SITTIVS SILVANVS
C IVLIVS FAVSTVS
Q_GL1CIVS FABRICiVS
D,j.,.db,Googlc
m
...../ELIX 1.
. . MAXIM CAST
ATVS THEV
DVS CAST
KART 5.
KART BV
CAST IM
'Vie
ni. — . . .[Fe]là:, . . .[M]axm{iu) Gi«l(m). ...atia Theo{e^e). ...Jus
Cait(ri$) , , . . KaTt(lingiM) , ... Knr1{hagine) bu(ecmalor) , ... '^«((nt)
Mi(fiiimi(), . . . [Cjin'e(ir/o) f
Fr. U, ). 16. — Flausest évidemment une erreur du tapicide
pour Flavius,
Ces fragments, comme les pi^cédentâ, appartenaient à une liste
de légionnaires ou anciens lé^onnaîree, jrroupés par cohorte, et
désignés diacun par son prénom, son nom, sou surnom, le nom de
son lieu d'origine et parfois, lorsqae le soldat était un spécialiste,
par le nom de sa fonction spéciale. Ainsi, par exemplei fr. III,
I. 6 el 7, le militaire est dit dans un cas (u(ccina(or) et dans l'autre
Le Iroiaiime fragment est tellement rantiU que tonte restitution
de nom est, déprime abord , impossible autrement ^e par pure
conjecture. — Le premier fragment présente descc^omion presque
toujours complets; mais, h bien des lignes, on n'a que la fin des
genliliees. Dans quelques cas privilégiés ([/]u&'iu à la I. U, [Tjan-
mmins à la I. ta, [C]aecitàu k la 1. i3), la restitution s'im[)Ose.
Mais, dans la plupart des autres cas, elle est impossible, soil qu'il
reste trop peu du gentilice pour qu'on puisse choisir entre les
multiples hypothèses que suscite sa désinence.1'', soit qu'il en reste
assez pour qu'on puisse constater que les lettres sobsislanles ne
"> CL, ptr eiemf^, te» l^guM 16, 17, t8.
DigiLizedbyGoOglc
— 342 —
concordent pas avec les gentilices qui , suivant les màicei du Cwjnu
d'Afrique, précèdent, à Lambèse, les mêmes cognomina*'^
Plusieur.-i de ces Doms étaient déjà connus à Lambèse. Ainsi,
Tannonius Secundus'"', Q. Geminîut Creecens''', C. AddIus Satar-
Dinus(*>, C. Julius Faustus Castris'^', figuraient sur des listes de
militaires aaténenrement découvertes au camp el remontant soit
aux dernières années du ii* siëHe, soit h la première moitié do
m* siècle. C'est aussi à cetto époqne qu'il faut rapporter ces trois
fragments, et cette date ctHieorde avec le caractère purement ré-
gional et africaiD du recrutement que le troisième fragment nous
permet de constaler. On aurait tort, d'ailleurs, de vouloir préciser
davantage sous prétexte qu'un C. Julius Maximus est signalé comme
ayant fait partie de la vexillation détachée en Asie et rentrée è Lam-
bèse en 3i8W; car, si cette date eu elle-même ne nous apprend
guère que ce qu'on supposait d^k, rien ne nous autorise è affirmer
que notre Julius Maximus dont nous ignorons le prénom soit le
même que C. Julius Maximus.
Enfin il nous est interdit de considérer ces fragments comme
faisant partie de la même liste de vétérans qne tes trois fragments
précédents. En eiïet, les hauteurs de lettres diffèrent, et aussi les
disposlliona de la gravure. Dans (es fragments relatifs k la ti* et
il la VII* cohorte, l'indication de la cohorte remplissait une ligne ï
elle seule Cl. Dans ces fragments-ci, relatifs à la iii* et i la n* co-
horte, l'indication de la cohorte est accompagnée d*an nom de
militaire <*>.
DigiLizedbyGoOglc
— 848 —
AHMA ANTESVmm
POSTSIGNAm
Arma anuti^giuita] . . . , poiltignâ[nà] . . .
Il faut rapprocher de cette inficriplion les deux înscriptionB
découvertes à Lambèse ea itjoal'', et que l'on peut maintenant
compléter :
1* MtESlCNANA XXX •
"fMMIXV
■• MiESIGNANA X
Os trois inscriptions se rapportent évidemment à des magaûns
d'armes où celles-ci élaient placides dans Tordre de Iftur emploi de
rombat; ce sont les en-létes des sattes ou des armoires où chaque
série était reofennée.
33. Theraato (Tébesta). — Copie de M. Caf^nat^ la pierre ap-
portée récemment au Musée.
D M S 1.
C CAECILIVS
THEVESTINVS
VIX N LU PF'f
F B H M 5.
D{ù) MÇanibiu) f(«mnn) | C{aùis) Caeeiliu» | Thettidmu \ tiix^it) an(nû)
m j{aler);J{aio) 4(anMWw) | J[te^) b(oao)^ h(omk!)1 m(erenti)1
h. D. — L'interprétation b(ono) A(omtM) est incertaine.
24. Tbarost* [Tébetia). — A 6 kilomètres de Clairefontaine ,
<" Bk/I. arth. du Comité dti (nmiiw jUatenjUM , iQOt, p. 33i.
DigiLizedbyGoOglc
sur la rive gaoche de l'oned Mell^e {tn tien dit Xeaiouba). Copie
de M. le lieulenant Maifrot
TFLNVNDINA i.
VET NEP S PET
■ NVNDINARIAE
FEC V ANNIS
III M V HSE 6.
r(fai) n{„cha) NwMi^rM)t I M(<nliu) >7(eli) •(ix) P<l(>b>) |
XiiMiiriiii I /«(il); ^ixil] mmù \ III t^n^) Y. sifc) i(ile) <(<i|.
L. I. — Faul'il preodre le mot JViM^nA pour le cogoomen entier
du véLéran T{ibu) FHamu^ ou y voir une abréviation du cogoomea
Nmàmamu trës répandu en Afrique '"et que nous retrouvons 1 la
ligne 3 dans le nom de sa petite-fille 7
gs. ThamnBadl ( Tintgaà). — Hauteur des lettres : o m. o85.
NEP 1.
iMPX
ARM
TON
AVG FIL 5.
•gl] ANT
D,j.,.db,Googlc
— 245 —
tàuCIS {AVG ARAB ADIAB paRTHICl MAXimijEfio Hei
m, oMtomm pii germât^ ï Cl «ARMotici twpolt [fi.] divi a$Uonmi pA pro-
NEPOTl DiVI HADriwi ABNEPOTI dhi Iraiani PAR-
THICI ET Dim fwrvae adnepoti M. aureUO AN T ONtito plO
Di^^TO [5.] trib. fotat. lu eot \foniumo IN VlCfrwtwo qvt prmnPl |
AVG MAflu^mitmmpiiftrM^QlS AVG FIUQpwc.^ET
[6.] iidiae domnat AtigiutAt amtigi imp. l. teplimi ieveri pii perlmaClS
AVgnmtKiaygVS't | N O S 1 RTrt eatirorm et mmIw el PÂTRIAE]
ANTONINI.
Jér&iiie Cai
DigiLizedbyGoOglc
RAPPORT
- SOI
LES FOUILLES DU GAPITOLE DE SEGÈRMES,
MR H. LE COMHANDANT HANHEZO.
INTRODUCTION
PAR H. P. RAUCKLER ,
J'avais demandé à M. le capitaine Hanaeio de détermÏQer le
caractère de l'ënigmatique et curieux édifice donl les sondages
de MM. le capitaine Montaiier et le lieutenant Moanier venaient de
nous ravier Texistence, à proximité du fragment de dédicace à la
Triade Gapitoliae jadis relevé par Wilmanns, et de préciser les
rapports qui pouvaient exister entre cette inscription et le monn-
ment lui-même.
Ce programme a été ex^té de la manière la plus satisfaisante,
et le but visé pleinement atteint L'édifice a été déblayé dans son
entier et dégagé des eonstraclious parasites qui l'encombraieut
Le plan en a été soigneusement lev^, et la découverte de nombreux
morceaux d'architecture permettra de tenter — du moins sur le
papier — une reconstitution de toutes les parUes de la construction
aujourd'hui démolies. Devant la porte d'entrée, et un peu pins loin
à l'Est, ont été retrouvés deux nouveaux et importanis fragments
de la dédicace de Wilmanns qui couronnait certainement la façade.
Nous nous trouvons donc bien en présence du Gapitole de la ville
antique. Enfin l'on a commencé le déblaiement de la place dallée
qui entourait le temple de Jupiter Conservateur, Junon Reine et
Minerve Augnale, au trois de ses cOtés, et qui n'est autre que
le Forum. Cest ca qui résulte d'une façon indiscutable de la pré-
sence en cet endroit de nombreux piédealavi d« statues impériales
et bases honoriG<{ues, les uns connus depuis longten^> ayant
été publiés jadis par Wilmanns et par MM, Babelon, Reinicb,
DigiLizedbyGoOglc
— 347 —
Boriieret Tamis de Lespio, les aatres reeuetllts au cotm des ré-
AenlM recherches : dédicaces à Gordien lU ' et k sa remme Tren-
quillina'^), à AuréUea,dalées de 370^), à Prabus, datée de 978 ^>,
et à deux autres empereurs dont les Mtms manquent (^1 ; ou inscrip-
tions gravées «n l'hoiuteur de hauts fonctioBuaires patron» de la
cUé, surtout des procurateurs impériaux de U région Htdmmétine
h laqueila était rattachée Segennes^'K
Mais s les demiëres recherches nous donnent la solution du
problème posé, elles en soulèvent d'antres que je crois devoir indi-
i|aar m, et qui na pourront être enUèrement élucidés qu'an prix
de patienta et minntieiu efforts.
Tont d'abord le Ctpitole de Segerme» se présente sons un aspect
singulier, qui n'est, en aucune façon, celui qu'o&ent habituelle-
ment les sanctuaires réservés au culte de la Triade Capitaine. Au
lieu de dominer tout« ia cité et de se dresser très haut au-dessus
dn Forum, il se trouve presque de plain-pied avec la place environ-
nante,le sol intérieur de l'édifice ae dépassant que de trois marches
le dallage qui l'entoure. Le Capitole de Segermet n'a ni escalier
monumental précédant ta façade, ni pnmam, ni colonnade. 11
ressemMe moins à un temple qu'à un arc de triomphe tétrapyle et
quadr^roiu, comme celui de Janas k Rone, on encore la porte
de Caracalta à Tébessa, dont on n'anrait conservé que l'buvertnPe
principale en aveuglant les trois antres baies. L'édifico est petit, et
à pen près carré, mesurant 13 m. 16 de largeur suri 9 m. 66 de pro-
fondeur ( Gg. 1 ). Les quatre angles se détachent nettement ea rniHie ,
app^nt la comparaison avec les quatre piliers de V»n ftuuMfhn».
La disposition de la façade principale est telle, qn'etfe n'a guère
pu être arrangée autrement qu'à la manière d'une porte triomphale ,
avec entablement plat, et sans fronton de conronnecteat; quant aux
trois autres hoes, si les baies sont avengléei, elles sont tout au
(■) Oi^iMer. ^(.,1. VUI.n* iti6D-
f*' FomtlM Kumeio, roir plus loin.
C> F euflht Honl^er «( Monnia-; cf. OêudUtt, Pnek-mrimiee , tgtti, p. i»i,
AafM eM{flill« DwUtiMireEtntodiia**!! limàê a^
U) G>f]i.àuer.l«l.,t.VUI,n* 11171.
'*' €erp. wKT. toi., n" 0170 el 11 17t.
"> Co^ tMcr. laL, a" 1117a, 11175 el feai-Hn 11176, et fooillM Han-
Ido, voir platlma. >
DigiLizedbyGoOglc
— 248 —
moins iadiquées par un enfoncement , 8u milieu duquel se décroche
en saillie une surface pleine et massive répondant à une aïehe
intérieure qu'elle annonce.
^M Comtmelioyu prinitivm.
Fig. 1 . — Plan du rtpîtole de Segerme».
Les quatre façades, parfaitement symétriques, présentent doac
chacune une surface très mouvementée avec nombreoi décroche-
ments. L'emploi de matériaux divers pour chacune des divisions
architecturales de l'enceinte achève d'en varier l'aspect extérieur.
Le soulMissement est en grand appareil soigneusement assemblé, et
d'apparence fort imposante, il mesure a m. 7& de hauteur; le ^fil
de la mouiuration est assez mou et indécis , mais base et corniche
so détachent nettement en très Torte saillie.
La paroi proprement dite, décorée sur chaque cité de quatre
pilastres, deui à chaque angle, est en simple blocage, entiëremttot
revêtu de stuc. Tous les détails de l'ornementation étaient sculptés
dans le plAtre, ce qui explique leur disparition à peu près totale.
La pierre reparaissait ensuite pour le couronnement de Tédifice,
qui comportait : une frise, gravée d'une dédicace sur la façade
principale; une eorniehs, dont quelques débris ont été retrouvés;
et peut-être une attique.
A l'intérieur, l'édifice affecte la forme d'une c<Oa rectangulaire,
large de 7 m.9&etprofondede7m. 6g, c'est-à-dire i peu près carrée.
DigiLizedbyGoOglc
La fialle, voâtée en berceau, éUit pavée de belles dalles de marbre rosé.
Le»p«rois élaieal également revêtues de plaquettes de marbre, fixées
par des clous de brome. Chacune d'elles se creusait en son milieu
d'une nidie reclangulaire ( fig. g ), la plus grande dans le mur de fond
répondant h l'ealn^, deux autres plus petite8,i droite et i gauche.
Ces niches devaient être ornées des statues de la Triade Capitoline ,
Jupiter an milieu, Junon i sa droite et Minerve & sa gau^e.
Chacune d'elles devait présenter l'aspect d'us édieuie à fronton
triangulaire saillant supporte par deux colonnes. L'on a reirouvé
divers débris de cet arrangement architectural, jias assisz cependant
pour le reconstituer avec toute la précision et la certitude désirables.
Ce sont : plusieurs bases et fragments de colonnes; puis deux cha-
piteaux corinthiens avec aigle aux quatre coins''), convenant Tort bien
i la statue de Jupiter qu'ils devaient encadrer, et un chapiteau
corinthien plus petit, provenant d'une des niches latérales; enfin
les quatre tympans forment le fond des quatre frontons qui surmon-
taient la porte d'entrée et les trois niches. Ces derniers morceaux
d'architecture présentent un aspect singulier. Ib offrent sur leur
face principale un bouquet d'acanthe, sculpté dans un espace trian-
'" L'un au Capjtole, l'autre i la Basilique où il atait élé remjilojd. Ea oiilre,
quelques débris d'un troi*ième diapilcau analogue tembicnl prouver que l'arran-
gemeni arebitectural de la oicbe du fond répondait i celui de la porie d'ealréc,
qui devait l'onvrir entre deUi colonne» k clMpiUaui également ornée il'iiiglos.
Aac:itoLoeiR. ^ fi* 2. 17
DigiLizedbyGoOglc
— 250 —
gulsire qne n'encadre ancune moulure. Sur )a tranefae eontigué m
développent d'autres rinceaux d'acauthe Tormant soflite. I) faut donc
sappOMT que ces quatre pierres étaient encastrées dans les mars
au-dessus de l'enlrfa et des trois niches, taudis que le fronton trien-
gnlaire proprement dit, entièrement ajouré et soatenu par deni
colonnes, itùl simplement appliqué contre la paroi et sa détachait
tout entier en saillie. De jolies consoles, dont on a retrouré nn«
pain, les reliaient sans doute l'un i l'autre, sans que je puisse dire
exactement de quelle façon.
Somme toute, le Gapilolc de Segamut était on édifice tris ori-
ginal, luxueusement décoré et dont romementatîoD arcbilectarale
très soignée et bien comprise parait indiquer une asseï bonne
époque, la (in du second siècle au pins tard. Elle contraste étrange-
ment avec l'aspect négligé de la dédicace qui couronnait le monu-
ment, et qui remonte, die, i la fin du iii" siècle et au règne simul-
l.iiié de Dioclétien et de Constantin. Aussi doil^n se demander si
ce texte est bien contemporain du monument Ini-mémc, ou si. au
contraire, il n'a pas ^té gravé après coup, peut-être à la place de li
dédicace primitive, qui aurait été retaillée. L'aspect très rugueui
de b pierre autorise cette supposition. Il manque malheureuse-
ment dans l'inscriplion précisément le seul mot qui pourrait
nous fixer sur ce point : le verbe. Doit-on suppléer exilmxit, comme
le supposent les éditeurs du Curjmt, ou nsH'iiitt, comme je serais
plutAt porté à le croire? En Afrique, au temps de Dioclétien, l'on
ne construit plus guère de monuments publics; l'on se borne à res-
taurer les anciens et à réparer les désastres causés par cinquante
DigiLizedbyGoOglc
— 251 —
et Muimien; ou bien il a été ééi6é de toutw piie«e à cette ^K>que
pour ramj^cw on sanctoiire pins ancien, détruit oa désaffecta.
J'opte pour la premifere adution qne j'espère voir conQraiée h bref
délai par ia découverte des fragmeotM manquant eseore à la dédicace
le jour oà nona pourrons reprendre et terminer le déblaiement du
Fonim devant le Capïlole de Segermes.
Segtrmi*, rHenchir-et-Hamt des Arabes, a déjk été l'olqet
d'études arché«l<^ques. Après Wilmanns, ce furent, «n 188&,
M. le capitaine Bonlier secondé par M. le soufr-lieutenant Tauiia
de Leepîn; en i885, MM. Reinach et Babelon et, en 1888,
M. le capitaine du génie Couderc de Foulongue, qui explorèrent
cette ville antique. En 190a, MM. le capitaine Montllter et le lieu-
tenant Monnier, du ^1° Tirailleurs, reprirent la suite des travaux
ébauchés; un rapport sur leurs recherches paraîtra prochytneinent.
Cette année, M. Gauckler, directeur du service des antiquités
et arts de Tunisie, d'accord avec l'autorité militaire, voulut bien
nous confier ta direction de nouvelles recherches en un point oi^
MM. Monlalier et Monnier avaient reconnu les traces d'un monu-
ment complètement enseveli sous une épaisse couche de terre,
pierres de démolition et blocs énormes de maçonneries renversées.
Nous savions, par les inscriptions décoavertes, que l'Henchir-
el-Harrat était le Mumà^um AvreUimt Augmtum Segernu», que
son territoire, connu du temps des Romains, était compris
dans la région de Soosse (fait notable : la délimitation des
deux anciens territoires et celle des deax cafdats de Sousse et
de Zaghouan n'ont pas dA être modifiées; le pncurcOar regionù
Baéimutiiiae a Tait place au ca!d ou au contrAIeur civil actuel de
Sousse). Segtrvttt a eu aussi, d'après la Notice de ta Byracèue, son
éréqae; enfin, les Anciens da pays racontent encore quflenchir-
el'Harrat était, il y a cinquante ans, occupé par ane agglomération
arabe et qu'il y avait, au milieu des raines, nn mardié très fré-
qaenté.
Segerme» a donc ét^, de tous twnps avant nos jours, un centre
assez împorL-inf ; actuellement, quoique sur la piste de Zaghouan i
Bou'Ficba, l'Henchir-el-Hairat est complètement abandonné.
Un examen des ruines nous permit de reconnailre les thermes.
DigiLizedbyGoOglc
une basilique chrétienne, des restes de temples, une porte bhobo-
inentale avec pieds-droïts enrore debout et voAte effondrée, diverset
n^ropoles et des pierres à inscriptions prises dans des murs.
C'esL i, proiimité de ces pierres à inscriptions découTertes, ]e
long des magasins voûtés, que nous avons entrepris nos travaui.
' Tout d'abord , une pierre jetée au milieu d'un champ fiu notre
attention; elle portait une inecription déji releva, mais incom-
plèleC'; elle Tut mise de câté dans l'attente de découverte de quelques
entres morceaux ; deux fragments ramassés de-ci de-U et se raccor-
dant k la pierre furent mis à jonr; ils étaient conuiis; an troisième
nous semble inédit; enfin, un quatrième paraissant appartenir à la
même inscription par la nature de la pierre et la Tonne des lettres,
mais ne se raccordant pas, fut recueilli au milieu de terres de
déblai.
. L'inscription peut acluellement être lue comme suit :
/■/AVIO+ FELiCI + FLAM + PER.Pn+VIR+Q_y
/■/AVIVS + OyAriR A'^"'!AEI
prAEFECTVSCOHMIUWI
OR.- PfLOVINCIAE+TINGïIï'~'^TlI ^
'r\E + niR+SEC"
Le monument à dég^er avait été, en partie, reconnu par deux
tranchées creusées sur deux faces à environ i m. 80 de profondeur
et I mètre de largeur; les ferres de ces tranchées avaient été reje'
lées en hauleur et, par suite, cachaient i quelques pas de li toute
IrucG du nionumcnl; seulement de la tranchée l'on poovtit voir
DigiLizedbyGoOglc
— 953 —
noB8 mit ea présenee de mura accolés k l'édifice proprement
dit.
La face Sud-Est ^taot en partie d^gée des terrea, le triiTail fut
reporté sur li face Nnrd-Est; la Iranchée est élargie, approfondie,
et, ti encore, nous rencontrons des murs de très mauvaise con-
struction formant des chambres rectangulaires; de nombreux dé-
bris de lampes chrétiennes dans les déblais; la base d'un mur est
formée d'un fragment d'entablement sculpté.
Fi([. 3. — Capiiole de Sigrrmti, - Porte vne de l'exlMeuT.
Un vent violent vint gêner pendant quelques joars les travailleurs
aveuglés par la ponseière des terres remuées; l'on dut suspendra
momentanément le tra\ail sur les faces Nord-Est et Sud-Est et
entreprendre, h la main et à la pince, le dégagement des blocs de
pierres et de maçonnerieâ encombrant la face Nord-Ouest; au
milini de ces blocs fut découvert on beau chapiteau très arliste-
DigiLizedbyGoOglc
— 15A —
ment foniUé et oracmenté, aux cp«tr« an^M, d'aides aux aîlca
déployées; malheoreuBement , les tJtee manquaient, ayant dû Atre
cassées lors de la cfant« du chapiteau.
Le débUiement d'une partie de la face Nord-Oueat permit ensuite
de se rendre à pan près compte de la forme du moaomant, donl
les faces, sauf au Sud-Eat, deTaient être sensiblement les mAmee
quant à la disposition et aui dimenùons.
DigiLizedbyGoOglc
— 266 —
On découvrit t au coun de cette opératioD , des fragmeata d'iascrip-
tions et des pierres exécul^es en forme d'augee simples ou doubles.
ou ayant pu être utilisées comme sarcoj^ges d'eafsuta ou dépôts
d'oesemeats; toutes portaient une saillie sur uo de leurs côtés. A
signaler aussi de aontbreusea pierres plates provenant du dallage
qui devait a'étendre sur tout le devant du monument, et d'autres à
r^Kucd.
La face Nord-Ëst et l'angle Est sont complètement dégagés , puis
la pMTte du monument, face Sud-Est, Dans les derniers déblais de
terres, l'on trouva de nombreux débris de poteries informes, et
dans les murs encombrant encore l'entrée du Capitole, de nouvesui
fragments d'inseriptions. Je rapporterai le texte de l'un d'euk ît
cause de son intérêt :
RON.
TRJB * COH + AA
RJOR. t TRiB t LEG + XIH
PBAEF EQ_ALAE VETTOb
EQ^ALAE II FLAVIAE MILIAK
CVR ViAE PEDANAE PROC AVC
TOR. PROVINC PANNONIAE SVP
PROC AVGVSTOR REG HADRIMETK
Sur pierre calcaire blanche. Hauteur des lettres, o m. o63. Di-
menaions du fragment : hauteur, o m. go et o m. 5o ; largeur h la
base, om. 70.
Dis le dégagement de la porte du monument, nons remarquâmes
que le sol de l'intérieur, du moins i l'entrée, était ganii de dalles
en marbre blanc rosé et que, comme généralement dans les eapi-
tdtts, il était élevé Sur un soubassement; & ^ermac, ce sol était k
bauteur de la plinthe eitérieure.
Les travaux, momenlaoément suspendus pendant quinte jours,
furent repris le ai mars.
DigiLizedbyGoOglc
— 256 —
H resttil k fouilter la face Snd-Onest et l'intérienr dn monti-
meot.
Deux équipes Iravaillèreot fimnllanément aux deux chantien;
l'angle Sud dégagé, le quatrième soiiite fut mis k jour; nnnme aur
les autres faces, quelques débris divers furoDt recueillis.
Le déblaiemeot de cette face Sud-Ouest pennit de constater qw
de ce cAté, comme sur la face Nord-Ouest, aucua mur n'avait été
construit postérieurement i l'établissement du Capitole, peut~4tre
perce que ces deux faces étaient très eocombr^^a de matériaux
de fortes dimensions (blocs de maçonneries et pierres de grand
appareil).
Les deux faces Sud-Ouest et Nord-Ouest se rejoignent; le dernier
objet [rouvé, à l'angle Ouest, est en cuivre et aeseï curieux, il repré-
sente un enfaot daos une position obscène.
L'extérieur du monument ét«nt complètement dégagé, la fouille
intérieure est poussée très actîiement; les remarques suivantes sont
faites: des clous de cuivre ramassés en asseï grnnd nombre ou
encore fixés dans les mura servaient très vraisemblablement a fixer,
contre les parois, des plaquettes de marbre de om.oi, du sot
jusqu'à une bailleur de i m. 70; le sol n'est plus, comme i l'entrée,
dallé uniformément de plaques de marbre; quelques traces de
murs en argile comprimé font supposer que des habitants ont \ogf'.
dans le monument; des cendres, des os d'animaux, fragments de
poteries communes, monnaies frustes ou rangées par le feu soDt
répandus un peu partout.
Une colonne, un morceau de colonne coucbés sur le sol, on
fragment de statue de marbre blanc, avec draperies, une pierre i
DigiLizedbyGoOglc
— 257 —
i[ est probable qu'il y avait des colonnes de face en dehors du
mo DU ment.
Nod recherches sont ensuite poursuivies vers le Nord-Est tant
pour continuer la démolition des murs de basse époque qui avaient
déjii fourni des pierres à inscriptions que pour nous rapprocher des
voâtes, magasins ou chambres dans les murs desquels avaient été
mises k jour précédemment de superbes ioBcriptions. La première
découverte fut celle d'un deuxième fragment de la dédicace du
Capilole; nous avons déjjt mentionné un de ces fragments, plus
haut; ianouvelle pierre mesure, comme longueur, im.5& et im.&3
et donne maintenant comme lecture avec le premier fragment :
lOVI CONShjKVATORI
PRO SALVTE DD NN DIOCLETIANI
RESPVBL 5EGERM1TANO^(Vm SVA PP
Fuient ensuite trouvés :
a. Un fragment de stèle, avec caractères inromplets dans un
cartouche à queue d'ai-onde;
b. Une pierre ronde, de om.A8 de diamètre, haute de oui. 36,
creusée en son milieu et semblant avoir été utilisée comme moulin
ou mortier portatif;
c. Deux fragments de statnes de marbre;
d. Va pied en marbre.
Nous divisons alors nos travailleurs en chantiers pour la fouille
de toutes les chambres de l'édifice B (Gg. t).
La chambre a semble avoir été un magasin dont la voAte s'est
ëcrouiëe; dans l'intérieur, rien que des blocs de maçonnerie; la
face était ouverte, taudis que la face opposée était en partie fermée
par un mur dans lequel avait été ouverte soit une porte avec seuil
de om. 80 de hauteur, soit une fenêtre; le magasin était dallé.
La chambre b n'a pas été voûtée; sa face est ouverte; la face op-
posée est adossée à un mur de magasin voAlé d; les murs se faisant
face sont revêtus d'un crépissage cimenté ; sur l'un , on remarque les
DigiLizedbyGoOglc
— 368 —
traces d'une guirlande de fleurs, d'épis et d'une colonne surmontée
d'un chopiteau, le tout en tr^B mauvais état de couBervatioo. Dans
celte chambre lurent Ironie plusieurs Iragatents d'inscriptions ia-
signifiants.
Le magasin c était voAt^; rien à l'intérieur, qu'une de ces pierres
à auge pareille à cdlea d^jâ signalées.
L^ parties « et/ sont enaaite visitées; rien en e, que deux
pierres à inscriptions d^i connues.
En/, chamJire rem[die de gros cailloux roulés : ce devait être un
magasin voûté; nous n'y trouvons que des débris de sculptures el
Irois fragmenta d'inscriptions; une monnaie de Gordien le vieux,
moyen bronze , est également recueillie. .
La base du mur soutenaat la voûte du magasin d étant très peu
solide, nous faisons, par mesure de prudence, céder la voûte en
Bon milieu; aucune particularité ni découverte importante; seuls,
deux fragments d'inscriptions.
Nos travaux touchent k leur fin; le retour à Zaghouan est or-
donné; les derniers coups de pioche sont donnés sur l'emplace-
ment ff; une mosaïque, d'une conservation moyenne, est mise à
jour.
A notre avis, la partie intéressante à étudier actuellement serait
celle qui est comprise entre le Capitole et la basilique chrélienne;
cette lûsilique a été fbnillée en partie par MM. Montalier et Meu-
nier; tout derniëmnent, nous sommes revenus à StgtrmM avec
quelques travailleurs pour en poursuivre la fouille depuis l'absid»
jusqu'à une porte, el les résultats ont été assez satisfaisants. Une
note complémentaire a été adressée à la Direction du Serrice des
antiquités de Tunisie; nous souhaitons vivement qu'un* suite soit
donnée aux recherches de nos prédécesseurs et aux nfttres.
Comm* HAHiiaio.
DigiLizedbyGoOglc
LA
TURRIS MANÎLÎORVM ABELLIORUM
DANS LE MASSIF DES MATMATA
(TumsiE).
RAPPORT DE M. LB LIEUTENA^T PERICADD.
Dans le rapport établi par M. le lieutenant de Pontbriand, i la
suite de recherches archéologiques faites en 1901 k Henchir-bou-
Guerba , cet officier omettait l'hypoth^ qn'une voie militaire reliait
Bordj-Zoumil h Maretk an temps de l'occupation romaine.
Les gîtes d'étape indiqués dans ce travail étaient pour cette voie :
Henehir-boa-Guerba et Henchir-el-^ueddim.
n est nécessaire de rectifier imm^ialement le nom de ce dernier
point : Henchir-el-Gueddim est, en effet, complètement inconnu
des indigènes. Il faut dire Henchip-el-Gneciret.
Ed parlant des mines que l'on y rencontre, M. le lieutonantde
Pontbriand a'exprimait ainsi :
nCe castellum a été vainement exploré par nous au début de
1899, pendant que l'on travaillait à la routa de Matmata à Toujane.
C'est une enceinte carrée d'environ 3o mètres en taxa quadrata.
Une pierre trouvée dans les ruines (élevée aujourd'hui en colonne
par la compagnie de discipline) parait avoir été préparée pour rece-
voir une inscription malfaoureusament absente. Tout ce qu'on a pu
y rencontrer est ub petit brome de Constantin le Grand").!*
Une visite que nous fîmes à Henchir-el-Gueciret, en mai 1909 ,
nous permit de constater que la seule trace de fouilles récemment
effectuées dans ces mines était une excavation de 1 m. âo X
1 m. 3o X 1 ot. 80 de profondeur, pratiquée vers le centre de
<■> ÉàU. mvk. d* OmM, igoS, p. 384.
DigiLizedbyGoOglc
— 260 —
Hienchir. I) pouvait donc y avoir intérêt k cHVctuer en ce point des
recherclies mélhodiques et complètes. Henchir-el-Gueciret est, on
eflet, la seule ruine romaine de quelque importance qui eiisle, à
notre connaissance, dans la partie élevée dg massif des Matmola.
M. le Directour dos antiquités et des arts de Tunisie voulut
bien reconnaître cet intérêt, et nous accorder une subvention; elle
nous a permis de mener à bien les travaux dont Texposé cl les
résultats font l'objet du présent rapport.
HenchîP'-et-Gueciret n'est point porté sur la carte au 1/300,000.
{Feuille de Kasr-Médenine.) Nous indiquerons donc remplacement
de ces ruines par rapport à des points ou )k des lignes connus.
Il est situé sur la piste muletière qui relie Matmata à Médenine,
par Toujane, à i5 kilomètres du bordj des affaires indigènes de
Malniatn. On peut encore déterminer son emplacemeot i l'aide
de la ente 637, marquée sur la carte, et le placer sur un petit
plateau qui s'étend entre l'Oued-el-Kef et un de ses alHumls, à
environ 3,000 mètres à l'Ouest-Sud-Ouest de la cote 637.
Li! pays est accidenté; son aspect génénl, vu du hautd'Hencbir-
ol-(îuerifet, est cçlui d'un vaste cirque dont ce point occuperait
sëosrblemant le centre.
Les travaux de fouilles furent entrepris le 5 mai igo/i et ter-
minés le 1 3 du même mois. Les Iravoilleurs furent répartis en deui
cbantiers principaux, chargés, |e premier, de déblayer l'intAiear de
l'ouvrage, le second, de dégager les murs extérieurs jusqu'au niveau
DigiLizedbyGoOglc
— Î61 —
pub une autre pierre but Uqu^e oo distingue un personn^e
tenant une palme; enfin, vers la Cu de la journée, on mit au jour
une inscriplion. Le bloc sur lequel elie est gravée était brisé; les
deux fragments ont été retrouvés.
L'emplacement où ces pierres furent découvertes et qui est mar-
qué sur le plan au i/ioo ayant été complètemeut dégagé, les efforts
de tous tes travailleurs se porlèrent vers l'intérieur du castellum.
pour terminer le déblaiemenU Les travaux prireut fin le i3 mai.
Le castellum est ac(uellemeqt complètement déblayé tant à l'ex-
térieur qu'à l'intérieur.
Une seule pièce de monnaie en a été retirée; elle est en man-
vais état
Le castellum d'Henchir-el-Gueciret couvre une surface sensible-
ment carrée. Les dimensions totales de l'ouvrage sout : (8 m. ao X
i8m.o5. Son orientation est exactement S.-N.; chaque face corres-
pond par suite à l'un des points cardinaux. La pisie muletière actudle
de Matmata à Médenîne, par Toujane, passe à 3a mètres environ de
la face Sud. Une partie du mur extérieur a été délruite jusqu'au
niveau des fondations; elle est repr^otée en clair sur le plan.
L'autre partie du mur extérieur est eoeore debout partiellement,
ainsi <|ue tous les murs intérieurs dont la hauteur varie, dans Télat
actuel, de o m. 80 à a mètres.
Le mur extérieur a une largeur totale de 0 m. 80 ; son pareuient
extérieur est en pierres de taille de o m. do d'épaisseur moyenne;
son parement intérieur est en maçonnerie ordinaire de o di. 3o
d'épaiseeur, soit au total : o m. So. Les murs intérieurs ont une
épaisseur de 0 m. Bo. ils sont construits avec soin par couches de
pierres de petites dimensions, mais sensiblement égales et placées
à peu près régulièrement à pleiu sur joint.
Après avoir franchi l'entrée coudée à angle droit, on pénitre
dans une cour iolérienre de 8 m. 90 x 8 m. 10, oix l'on ren-
contre sept piliers encore debout qui, vraisemblablement, suppor-
taient un portique établi sur trois faces de cette cour inté-
rieure.
Quatre portes permettent l'accès des différentes pièces de la
construction; une sur la face Est, une sur la face Nord et deux sur
la face Ouest.
Il y a lieu de remarquer que la petite chambre située dans
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
— ses —
cdies du second : & m. 30 x 3 m. 70 et 3 m. &5 x 3 m. 70. La
porte de eommunicatioD de ees deux deroières chambres est netée
entièrement debout.
Par la porte située au Nord, dont la largeur est do 0 m. 60, on
pénètre dans une écurie de 19 m. 'lo de longueur et de 3 m. 55
de largeur. Cette écurie est divisée en trois compartiments, dont la
longueur est respectivement : 9 m. 60; li m. 91; 3 m, 85. Les
compartiments sont séparés par une ligne de trois mangeoires de
o m. 80 de haiileur, Cbaque mangeoire est taillée dans une seule
pierre, La mangeoire centrale est plus petite que les deux exirémes,
et la longueur totale de la ligne est de 9 m. 70; sa largeur atteint
o m. Sa , avec o m. 3a de vide.
En résumé, l'ouvrage comporte : une cour intérieure, sept
chambres, une écurie.
Nous avoDfl également cherché s'il n'eiistait pas de cilame, soit
A l'extérieur, soit à l'intérieur des mines. Nous avons découvert à
95 mètres environ de la face Sud, près de la piste muletière de
MatmatB à Médeniue, nne petite excavation avec traces de maçon-
nerie circulaire.
Nous estimons qne la cileme se trouve en ce point, mais le temps
nous a manqua pour le vérifier.
L'inscription trouvée au eours des fouîHeB d'Henchîr-^l-Gaeciret
est gravée sur une seule pierre, qui a été mstheureusement brisée
en deux.
La longueur totale de la pierre est de 1 m. g5; sa hauteur est
de o m. ^7 et son épaisseur atteiut 0 m. 3o environ.
Un estampage de cette pierre a été pris et adressa À la direction
du Service des Affaires indigènes, à Tunis; il a été communiqué à
M. Gauckler. (Voir plas loin.)
Du texte même de l'inscription, il ressort que les Romains
avaient construit è Henchir^Mîaeeiret une ferme fortifiée et non
un poste militaire. Le domaine romain, dont eette oonsbvction
était le cenb%, était sans donte relié par des pistes de caravanes,
d'une part, àMareth ou à Gabès, d'autre part, soit à Tamewred,
soit à Kaar-Tarcine ou à Bordj-Zoumit par Henchir-bau-Gnerba.
Les mines d'Hencbir-el-Gneciret sont les seules ruines impor-
tantes que l'on rencontre, k notre connaissance, dans fielte partie
du massif.
DigiLizedbyGoOglc
— 264 —
La présence de celte ferme , construite très solidement, an ceabre
Je !a r^ion monla^ense des Matmata, indique que cette parde du
territoire nVst pas restée totalement étrangère à la colonisation
romaine dans l'extrême Sud Tunisien.
11
NOTE COMPLÉMENTAIRE DE H. P. UAUCKLER.
Ainsi qu'on a pu le voir par le rapport de M. Péricaud, la
ruines d'Henchir-el-Gueciret se présentent sous la forme d'une con-
struction carr^ de 18 mètres de cblé, dont l'enceinte extérieure est
soigneusement établie en grand appareil, les cloisons intérieures
en moellons alignés au cordeau. La porte s'ouvre au milieu du e6\é
Sud. L'entrée est coudée à angle droiti de manière à masquer Tin-
térieur. Elle donne accès dans une cour centrale rectangulaire , bordée
sur les trois cAtés Sud, Ouest et Nord par un portique couTert que
soutenaient sept colonnes. Sur cette galerie de pourtour s'ouvraient
trois appartements de deux pièces chacun, deux à l'Ouest, un i
l'iîst. Le c6té Nord est réservé aux écuries , divisées en trois bos par
deux lignes de trois maugeoireB. Chacune de ces mangeoires servait
pour deux chevaux affrontés. L'écurie pouvait recevoir en tout douie
chevaux, trois dans chaque box latéral, six dans le box central.
Kntre l'écurie et l'appartement de l'Ësl, le plan de H. le lieutenant
Pe'ricaud indique une chambre rectangulaire longue de 3 m. 70 et
large de 9 mètres, qui n'a nî portes ni fenâtres. Je suppose que
c'était un réservoir, recevant les eaai des terrains et pouvant servir
à l'alimentation dos défenseurs du fortin en cas de siè^. Quant à
l'excavation avec traces de maçonnerie circulaire signalée par M. le
lieutenant Péncnud à aS mètres de la face Sud du moDument,
c'était probablement un puits.
La porte de l'édifice, projetiie en avant de l'entrée, a été
retrouvée presque t«ut entière. Elle était cintrée, et les claveaux
élaicnt ornés de figures en bas-relief analogues à celles qui cou-
ronnaient les entrées des deux autdla de l'Oued-el-Gordab fouilla,
en 1 903 , par M. le lieutenant Moreau. Ce sont des sculptures indi-
gènes d'un art absolument barbare, et intéressant par cela niâme.
Il y avait cinq figures en tout : au milieu un pemmiwge nu, avec
un phallus énorme; il se tient debout sur la jambe droite, la
DigiLizedbyGoOglc
jambe gauche relevée et ramenée en arrière, comme s'il ^tait en
marche. II dresse la main droite avec le geste habituel d'ovation,
et présente de la main gauche une grande palme. A droite et à
gauche se tenaient deux chevaux, puis deux Victoires portant des
couronnes. Ces déesses du panthéon gréco-romain sont travesties
h la mode indigène : au lieu de deux ailes, elles en ont quatre, dont
deux éployées en arrière, et les deux autres rabattues sur les
jambes, comme dans certaines représentations de divinités égyp-
tiennes et assyriennes, et rappelant asseï ici Taspecl d'un pantalon
bouffant de zouave I La coiffure, en fer à cheval, est également carac-
téristique.
Au-dessaa de l'arc cintra était placé un grand linteau monolithe
long de 1 m. go, haut de o m. 67, épais de o m. 3o, qui a été
retrouvé brisé en deux fragments se rajustant presque exactement.
Il ne manque i chaque ligne qu'une on deux lettres faciles à res-
tituer. Les caractères sont très nets, è l'exception de ceux de la
dernière lignci en partie endommagés. Ils mesurent o m. o55 de
hauteur h la première ligne, o m. 06 à la seconde, o m. oâ3 <l la
troisième, o m. o/i à la quatrième et o m. 39 à la dernière. Les
dernières lettres sont pressées les unes contre les autres, afin de
pouvoir Soir la dédicace sans déborder du cadre. Celui-ci est un
cartouche à queue d'aronde en relief, présentant à droite et à
gauche de l'inscription, dans la queue d'aronde, deux palmes inci-
sées au trait, et à la suite, sur les bords en saillie, les noms des
propriétaires MamUoruin, Areliionm, en lettres verticalement super-
posées, au lieu d'être alignées horizontalement :
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— J66 —
\ <afiui_,_i-OBî>ï /
^\ -^ A^
\ /
f ° f s H ?
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-, . . 2^ ». »
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D,j.,.db,Googlc
— 267 —
Ml lecture d'dprèfi uô ësUiinpage et tane photographie :
Matiiiionait. — In hU pT{a)ediit , M{areus) M(aniUus) Iitgenu[u^,v{ir)d{evih
Uu), et Arellia Nepotilla , h(oneita) m[alrona), uxor ^ut , et jili(î) , nepotet,
pnm«fM(M qH<,aye eorum vivant, sentseant et melittra perjlelanl; (urri»
perfieUt dùpotitieni eorwidetn, per imlantiafm) ArtSi(Fj Vita[!î^, iet{iiCj
aeHori») eorvm, ttutruentibus a toh Rt^ti^, . . .] e, Setueùme, qmi{m)
j(tJiMmnai() at «^natwunl) amatom àamiu «onm. — Ar^wntm.
L'aspect de cStlâ inseription , la fonrie des lettres, les pârticu-
Urit^ de la rédaction me portent & la dater d'une assez basse
époque, aa plus tdt du règne de DioelStien.
Le linteau qui prëeenlait ta dédîeace était iai-méme Burmont^
d'une corniche, groBBiërêment enjolivée de traits en zigiags, qui
«ebevaif l6 couronnement dé la façade d'entrée.
Le texte découvert par M. le lieutenant Périèanâ est trfea inté-
reseant. Il noua révMe l'existenêe d'un grand domaine romain dans
une région «ù l'on n'avait relevé jusqu'ici que des traces d'occu-
patioD militaire et non de colonisation agricole. Cette propriété
était gérée par db intendant d'origine servile, et mise «n valeur
par un nombreux personnel, dont les chefs portent des noms
romains et non indigènes. QaanI aux maîtres de ces praeéia,
M. Maniiius lagenuus et sa femme Arellia Nepotilla , ^Is ne s^onr-
naient pas à poste tixe k l'Heacbir-el-Gneddim , ils devaient y faire
•u moins de tréquestès visites; et c'est pour assurer leur sécurité
et celle de leur nombreuse famille, que fut construite au centre dn
domaitie et au tnilieU dés bStimeiits d'exploitation, trop légère-
ment bAtis pour qu'on ait pu en retrouver la trace, cette turris m
h^reasetuent identifiée par les récentes fotiillés.
Cetle-fci M rttUche à un type de construction qui devait être
firéqvemilieOt usité dans la région du hma Tripolitanut , a en juger
par le noolbre de locHlités qui portent ce nom : Sur la cAte de Taeapa
à Lebda et ails kUtels des Pbilènes Jurfi* ad Algam (Tadjours); aâ
TwTon à proximité de Pretîdio; Turrù et Tahema h Teratin^ puis,
dans l'intérieur, Turria Tiinaliem (Telmin), près de ïebili; Tim»-
ageri JWrù au Sud du l}jebel-Tbaga. Mais de ces diverses turm,
l'on ne connaissait jusqu'ici que les noms, et l'on se perdait en
conjectures sur leurs caractères propres et sur ce qui pouvait les
différencier des autres stations do Ûhn (coiK^, bur^i, ats.).
L'opinion générale , reposant en grande partie sur de prétendues
DigiLizedbyGoOglc
constatations de Tûaot qui ont été i^cemmeot reconnues erroné O,
était que )a turrU afTectait une Forme ronde de petit diamètre, et
que c'était moins une enceinte fortifiée qn'ua lieu d'observation ou
un poste optique '*'.
Les fouilles de l'HeDchir-el-Gueciret prouvent, au coolraire, que
la (tirrù différait beaucoup moins du hurgut et du coêlelUim par sa
forme que par sa destination. Celle des MamUi AnHii est carrée, et
non ronde : elle ressemble beaucoup au premier des deus eagtella
de rOued-Gordab. Elte rappdie également, bien qu'avec de notables
difft^nces, le bwgtu centmarùit de Tibulmci et celui de Tîtavar.
Cest, comme ceux-ci, un ouvrage de défense, un poste forlilié,
mais de population caik et non pasnulilatre,nn édifice privéel non
public. Il n'a pas été construit pour recevoir une garnison, mais
pour abriter, en temps de troubles, le personnel d'une exploitalioa
agricole. La luirù rentrerait donc plutAt dans la cat^orîe de ces
demeures seigneuriales fortifiées, qui annoncent déjà les châteaux
féodaux, et dont les villas de M. Ctncùu Hiiarianut,pTèsde Tipasa,
et surtout de Fennui, h Kaoua, dans la province d'Oran, nous
offrent de si curieux exemples bâtis probablement k la même
époque que la larrû des Mtotilà AreUiH^K Mais cette dernière est
beaucoup moins grande. Ce n'est pas, à proprement parier, une de
ces habitations oà les précautions prises pour assurer la s^urité
des propriétaires n'excluent pas la recherche d'un certain lu\e,
mais plutôt un refuge où tout est subordonné aux nécessité de la
défense.
C'est ce qui me parait ressortir avec toute évidence du soin avec
letguel sont aménagées les écuries de la turrù. Dans cette conslnic-
DigiLizedbyGoOglc
- 269 —
de tOQB les jours, et par suite, plus que partout ailleurs, un objet de
convoitises. C'est lui surtout qae visent les razzias, c'est lui avant
tout qu'il s'agit de protéger. Ce fait que nous avions déjà eu
foccasion de mettre eu lumière eu étudiant le plan du tentenanus
de TUmbaci ( Ksar-Tarcine) , les fouilles de rHenchir-el-Gueciret le
confirment à nouveau d'une façoii ^clfitante.
A quelle époque la lurrif des Manilii ArelUi a-t-elle ét^ défini-
tivement abandonnée? Elle fut sans doute utilisée pendant tout le
IV* siècle. Le seul objet pouvant fixer une date qu'on y ait relrouvé
est uD petit bronze quinaire assez rare de l'empereur Constant.
11 est malheureusement très fruste. J'ai cependant réussi à l'iden-
tifier. 11 présente au droit l'effigie de l'empereur à droite, avec la
lége'nde : D-NCONSTANT P-FAVG- An revers, Constaul
en tabit militaire, debout à gauche, tenant un globe et unehaste
renversée, avec la légende : SPES REIPVBLICAE»'.
Cette monnaie remonte donc è la période qui s'étend entre 337
et 35o. Il est curieux d'avoir à remarquer que la seule monnaie
découveriR dans le déblaiement du castelltm de l'Hencbir-Guedah-
Ceder est précisément une pièce du même type l^'.
Dailteurs, dans tous les postes du UtMB fouillés depuis cinq ans,
i l'exception de celui de Ttsmar, — plus ancien que les autres et
probablement évacué plus t^t, — l'on ne trouve guère d'autres
monnaies que celles de la période Constantin iunne. Au début du
v* siècle de notre ère, le Umei Trytotitamu devait être à peu près
complètement évacué; le domaine des Manila ArelUi, insuffisam-
ment protégé par sa turrù, fut sans doute définitivement abandonné
à la même époque.
"1 Cohen et Feoardeot, Momtaiii impiriaUi, t. YII, p. &io, n* io6, coté
6 Inoa.
(*' Cf. Nota tt domnfnlt jw la mit ilraUgiiptt *t focetyoltM miliuin At Sud
IWainm, cUiu le BulUtm arcUuIogijiM du Coitùté, tgoS, p. 3>i,
DigiLizedbyGoOglc
NOTE
SUR
LA NECROPOLE DE MASCLIANAE
(HADJEB-EL-AÏOIN),
PAR H. LB LIBUTBNAIT ROBI^.
T. (Goupil IBNItU an FODILLKB.
La nécropole de MateUanae est située au Sud des mines df> Tan-
tienne ville, sur le bord mémi.' du plateau où s'élùvent maintenant
le bordj et le village d'Hadjeb-el-Aîoun.
L'ensi'mble des tombes du cimetière d^adjeb, ou pluUit des
cimetières, car il y en a plusieurs juxtaposés, occupe une ^fendue
de plus de 5oo mMres de longueur, comptés sur une ligne demi-
circulaire. La largeur en est plus difficile à apprécier, des tombes
isolées sont fort éloignées; uihÎs des sondages opérés en dilTifrents
endroits nous permettent de supposer que la nécropole était plulât
étroite et se limitait à quelques diiaines de mètres en arrière dn
bord du plateau.
DigiLizedbyGoOglc
— 371 —
I. Towi*4jWHmw à ùumA^ol^.^^ Toutes MuiUem«ntpBreil^^
dloê ooDsûfwit 9a un siinplç trou dost \% fomu fut ptoMtre cir^
culaire. On les trouve sous une p^nea couche da pi^mH, à 70 ofi
80 centimètres dans le sol. Souvent la couche de pierrq^ n'existe
q)éine pfts, et ]e« oharboQB d'inctnérKliçn , avw qu^g^oa tris rares
04l>enieqt« caloin^, (émoigpe^t seidg de }Vxiitepce dei ti^mbea.
Qne)qu«ft-)f9«8 él^iflfi^ mniues i'ai^ tuyau i lib^tiont.
Dans ia plupart de ces tombes, le mobilier funéraire n'existe pas
ou consiste en un gros fragment de poterie qoi a dfl jouer le rAle
de plat.
U, J/fgMJrfw. — QaaMv de cas moaniuentjj ont laissé des traces
<Uqf U q^ri^f d'fJodje^- CVtqiflDt d^ cooslructioju carrées,
prflbfUem^t fort simpleH, dans le genre de celles qu'on a trou-
véea M ^«imI maàfr^ k S^di-ol-Uaiti, le^ fouilles qui y ont été
DigiLizedbyGoOglc
entreprises n'ont donné sncnn r^ltnt; et tout (faitlenrs porte h
croire que ces mAusoIées ont ét^ violés dès l'aotiquité , car l'inténeur
est un véritable chaos de débris de toute sorte.
•
m. Tombei paiennei à mAumofion. — Ces tombes sont peu Dom-
brenses. Malgré cela , elles présentent un réel intact par les di^
rences constatées entre les modes d'inhumetioD , comme par la
variété des objets que nous y avoDs trouvés.
Nous avons ouvert, dans cette partie de la nécropole, une qua-
rantaine de tombes. Voici les types principaux :
A. Tout d'abord, une série de tombes parallèles, disposées join-
tivement sur plusieurs rangs et orientées du Nord au Sud : ce sont
celles qni, sur notre planche I, occupent le centre du village
d'Hadjeb. EJIes se présentent comme il suit :
a. Tombes profondes de s mètres environ, avec un lit de très
grosses pierres è fleur de terre. Au fond, près du corps, est la
lampe, accompagnée généralement d'un vase et d'un |diit. Parfois
ce polit mobilier est déposé sous une dtdle qui devait le préserver;
un tuyau à libations complète la tombe. En passant, notons qu'un
de ces tuyaux, fait d'une seule pièce, avait la forme d'une urne
sans anse, très allongée, qui aurait eu a mitres de hauteur sur 1 9
ou i5 centimètres de diamètre k sa partie la plus large.
(. Tombes un peu moins profondes que les précédentes, i m. lo
è 1 m. 90. Immédiatement an-desans du corps est disposée une
coucbe de larges tuiles qui, au nombre de (rois, recouvrait le
défunt en entier. Ces tuiles ont i peu près o m. 70 au carré et
sont épaîwes de 3 centimètres.
Parfois la couche est double, surmontée même, dans une seule
tombe, d'une troisième série de dalles disposées en toit. Quand les
tuiles sont sur deux couches, elles sont séparées par un lit de
chaux. Dans d'autres cas, au contraire, senle la tête du mort est
abritée par une tuile ; le reste du corps est plac^ dans un lit de sable
remarquablement fin. Quelques sépultures, enfin, étaient entière-
ment remplies de ce sable, qu'on retrouve fort bien, en plein sol
calcaire, entre les parois de la tombe. C'est dans ces demières
sépuUuiw que nous avons trouvé le mfriiilier funéraire le plus ^é-
DigiLizedbyGoOgle
gant; c'ëtaienl sans tloate les sépultures d'une même famille; quatre
d'entre elles étaient placées l'une à cAté de l'antre.
B. Un peu à l'Eit se troDvaient, très groapés, plusieurs' caissons
rectangulaires, en blocage, recouverts de plâtre blanc Us surmon-
taient généralement un des types de tombes décrite plus haut, et
se retrouveot k o m. 80 sous le sol. Les caissons de maçonnerie
n'apparaissent qu'en cet endroit et ont toujours la fnrme indiquée
ci-dessus. Nous en avons dégagé six ou huit en celte partie de la
nécropole, et aucun dans les autres régions. Les sépultures de ce
type ne contiennent pas, pour ainsi dire, de mobilier funéraire.
/ ^ \
k^êaCsim
V'A'VUMJ
Q Q
^ V
@^©
"g :
- Nécropole d« Meielitmae. ~ Tombe itm mtaïa.
Towihta» acte mensa. -^ Au milieu de ce» caissons a élé décou-
vert un ibrt joli tombeau d'enfant, merveilleusement conservé. Il se
compose de deux dalles, l'une hoiiiontale formant maua, l'autre
DigiLizedbyGoOglc
— 274 —
verticale, formant stèle. Celle-ci, par sa partie inféneure, taillée
eu tenon, s'engageait dans uoe inortaisa de la table borïaontate. La
menta (o m. i^o X o m. 60) porte trois excavations hémiiipliériques
figurant des vases funéraires, et un plateau rectangulaire qvec
queues d'aronde. Dans la pierre est sculpta, une aorte de caweroU
à maoclie nllongé (fig. 9).
La stèle (hauteur, a m. 60) est oruée d'un croissanlt et PO y lit
l'inscription suivants :
D M
L*CAECILI
VS ■'SILVA
NVS'Q_*F
VvAvVIWHS
IV. TonJifs chrélimaêê. — L'originalité des tombes chrétiennes
d'Hadjeb uous a fait regretter que les circonstances n'aient pas
permis de pousser plus h fond tes fouiUes daus celte partie de la
nécropote.
Nous y rencontrons tout d'abord les tombes sim pies , sans apparâl
funéraire : un squelette dans le sol , et c'est tout. Pourtant une par-
ticularilé se pi^senle : au milieu de ces sépultures, quelques-unes
renferment des lampes chrétiennes. On peut s'étonner de ce fait,
puisque les chrétiens avaient abandonné la coutume païenne de
déposer des objets ù côté des corps; et cependant nous avons con-
staté fréquemment ta présence de la lampe dans des tombeaux
chrétiens.
Cmeau chrétim. — Près des tombes simples, on a découvert un
groupe de sarcophages fort curieux par la manière dont i) est
A k mètres de profondeur a d'abord été trouvé un superbe
cercueil monolithe, orienté du Nord au Sud; reclan^iaire k l'ex-
térieur et & coins arrondis à l'intérieur, il contenait les restes d'nn
homme d'une taille extraordinaire qui avait sensiblement pins de
3 mètres. Près du mort, on a recueilli plus de qustre-ni^ls pièces
de monnaie fort petites et les fragments d'une lampe cbrétienne.
Comme ces piÀces de monnaie étaient tiès petites, qoci àt plus,
^lee étaient décomposées entièreaient et toutes par )e vert-ds-gris,
oD peut se demander eî c'étaient bien 14 des pifeea de 1
DigiLizedbyGoOglc
— 876 —
non des plaquettes de cuivre provenant de quelque coljier ou
ornement.
Tout contre l'extrémité Sud du sarcophage et un peu sur le càté,
deux colonnes surmontées d'un linteau formaient comme la porte
d'un GBYeau. En arrière de cette porte , vers le Sud , les fouilleurs se
heurtèrent d'abord à une masse d'énormes blocs éboulés et amon-
celés, provenant sans doute du caveati dont la porte seule subsiste*
En appuyant un peu à gauche, on dégages tout de auite un
second sarcophage , rectangulaire k l'intérieur et à l'extérieur : il
était orienté du Nord au Sud. Immédialemeut au-dessous apparut
bientât un troisième sarcopliage en croix avec le second, et, en
dessous, un quatrième tourné oomiue les deux premiers du Nord
au Sud. Il y avait donc li trois cercueils, placés suceestivement «I
perpendiculairement les uns par rapport aux autres. Dans ces tom-
beaux, il n'existait aucun mobilier funéraire, à peine y a-l-on trouvé
quelques grains de collier en verre et une bague de braûie.
Sur le plus élevé des tombeaux sujterpDsés, qui seul était recou-
vert de dalles, reposait un gros fragment sculpté. Ce fragment, qui
était placé la face vers i'iqtérieur du tombeau, représente une léto
d'un travail très grossier.
Non loin et au Nqh] du groupe de sarcophages que nous venons
de décrire, nous avoua trouvé k mime te sol des séries de deux oti
trois squelettes, superposés en croix tout comme les cercueils; la
disposition spéciale de ceux-ci parait donc indiquer une coutume
funéraire.
La seule inscription qutt nous ayons pu tirer de la nécropole de
MMcUanae est celle du petit tombeau à metuû dont nous avons parlé
tout à l'heure.
A part la stèle en question, nous n'avons trouvé qu'un fragment
de plaque funéraire en marbre roi^e. Ce fragment provieat de la
tombe d'un défunt enterré à l'ùge de los ans. A en juger par les
caractères qui Mnt d'un beau style , cette épitaphe était «ntérietire
k la précédente.
Les iponnaies siont rares; on n'en trouve presque jamais dans les
tombes , et celles que l'on y rencontre par hasard ne nous apprenneul
rieq. 11 arrive, «n «ffet, qu'on découvre dans une même sépulture
DigiLizedbyGoOglc
__ 276 —
deux monnaies d^épotfaes très différenles : par exemple, une pièce
de Micipsa et l'autre de Tuo des Gordien. Les Romains d'alors se
débarrassaient de leurs vieux sous pour hs offrir en obole i Charon.
Nous avons trouvé, empilées sur une lampe, huit monnaies dont
les âges n'échelonnaient depuis IMpoque punique jusqu'au iv* siëcle
de notre ère. Une autre fois nous avons recueilli, enveloppée d'une
étoRe rude et carbonisée, une pièce de Massinissa presque entière-
ment fruste. Cette pièce était donc bien iouttlisable déjà quand elle
avait été placée dans la tombe romaine.
Pourtant, au milieu de cette ronfusion , trois monnaies trouvées
ensemble dans un tombeau ont attiré notre attention. Encore bien
conservées aujourd'hui, elles ont été mises dans la tombe peu de
temps après avoir été frappées. Elles peuvent indiquer, par suite,
une ëpoque, et permettent d'assigner k une partie de la nécropole
un Age approximatif. Deux des pièces sont conservées seulement du
càté de la face; les revers, en contact avec te sol, ont ^té détruits
par le vert-de-gris. Ces monnaies portent les noms de S^vèn>
Alexandre; la troisième, ceux de Gordien.
Ont été trouvés en outre, mais en dehors des tombes : trois
pièces puniques, {dusieurs Constantin, deux Juslinien.
Les spécimens de poterie découverts dans la nécropole de Mat-
dianae sont très varié»: on y trouve un grand nombre de types,
depuis ta poterie la plus grossière jusqu'aux vases les plus élégants,
ornés d'applications en relief. Nous citerons les types suivants :
Vase^mphore de terre rouge demi-fine : hauttur, 18 centimètres.
Les deux anses sont cAtelées. Deux spécimens ont été trouvés.
Vase-am[^ore à large col, en terre vulgaire : hauteur, 17 centi-
mètres. Lea «nses partent exactement du bord du goulot et sont
c6telée!>(i spécimen).
Petit vase en terre noirâtre ; hauteur, iE> centimètres (1 spëciioeD).
Pot en terre vulgaire, à une anse. La forme rappelle celle des
pots è bière employés de nos jours : hauteur, 18 centimètres.
Petit vase & col élancé, avec une anse ornementée rejoignant la
panse du récipient. En terre fine et polie, ce vase était orné de
deux dessins en application représentant un vîeiUard avenue et un
homme luttant avec un tigre (7). Entre chaque sujet montant des
branches de palmier.
Un vaae de la même terre que te précédent, mais moins ver-
DigiLizedbyGoOglc
— 277 —
nissé. Ce vase avait la forme d'une pojre très allongée; l'ouverture
était très étroite. Sur la panse se voient des branches de palmier,
ornemenlation commune à tons les récipients de ce genre trouvés &
Hadjeb; entre les branches des figures diverses : lions, combats de
gladiateurs, chars, etc. C'est un petit carafon de terre rouge, fine
mais mate. L'anse est légèrement ornementée, la panse unie.
Hauteur, 1 1 centimètres et demi. Ce type élail tout particulièrement
original.
Tasse à anse côtelée : ventme, peu élégante, en terre rouge
vernie, mais pas très fine; hauteur, itt ceolimëlres ( i spécimen).
Petit plat creux auquel on a ajouté dés rebords verticaux qui en
augmentent la capacité. Ce plat est d'une terre rouge fine et vernie,
mais un peu lourd et massif. Cet ustensile tire son principal intérêt
d'une estampille qui est reproduite quatre fois aux extrémités de
deux diamètres perpendiculaires, sur le rebord horizonlal. Elle
repri^SËDte une divinité, évidemment Mercure, tenant d'une main
le caducée et de l'autre une boarse. A côté du dieu se tient un
animal; à gauche, une branche d'olivier termine le dessin. Cette
empreinte n'est pas tout k fait aussi large qu'une pièce d'un
franc.
Marmites, avec couvercle, qui se retrouvent partout en Tunisie.
Nous en avons découvert plusieurs spécimens de dimensions va-
riables. Quelques marmites de cette forme, en terre ordinaire, ont
été trouvées aussi : elles sont alon plus grandes que celles en terre
rouge (diamètre, o m. $i).
A signaler également de grands récipients de forme rectangu-
laire oblongue , arrondis aux angles et s'évasant vers le haut comme
une sorte de cuvetle.
Petit bol hémisphérique k bords plal^; terre rouge Une et mate.
Assiette de terre rouge mate, qui a la forme des assiettes mo-
dernes.
Avant de terminer ce qui a trait h la poterie, indiquons qu'il a
él^ découvert encore :
1° Sous un caisson de blocage, un masque de plâtre représen-
tant une figure humaine grandeur naturelle (brisé);
s" Dans les environs des tombes chrétiennes, trois briques
plaies ornées, deux de figures géométriques en rosaces; la troi-
sième d'nn chien très rustique et d'un dessin naïf (deux de ces
briques sont en asseï bon état).
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
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Pour terminer, je veux dire un mot des eimelièras des enviroDS
d^Hadjeb. On en trouYe p&rlouL Ceci tendrait à faire croire que
MaseUanae 4uit le centre d'un groupe agricole et que de nombreuses
iostaliationB s'étaient formas aux environs. Tous ces cimetières sont
d'une pauvreté lamentable; dans dii nécropoles, peut-être, où nous
avoDs Tait des recherches , il nous a ité impoesibio de trouver autre
chose que des fragments de poterie.
Étant donn^ia richesse du sol, arrose par des sources multiples,
nous sommes amenés à supposer que ces cimetières, si pauvres en
mobilier funéraire, malgré la présence de mausolées et de caissons
de blocage, sont des acropoles chrétiennes, et qu'à l'époque où
florissait MaieSanae, la plupart des habitants appartenaient à cette
religion. Cette supposition, d'ailleurs, est confirmée par la présence
de basiliques dont les vestiges subsistent dans les environs, alors
que les ruines de temples font presque totalement défaut.
GofeiH,
Lieutenant de tirtilleurs.
DigiLizedbyGoOglc
RAPPORT ÉPIGRAPHIQUE
SDH
LES FOUILLES DE DOUGGA
PAB H. CAOCKLBR,
Membre non rémdinl du Comîh^'
XTÏNT-PiOPOS.
Le présent rapport a pour but de compléter le compte renda
sommaire que j'ai préseoté k la Commission de l'Afrique du Nwd
dans sa séance du a i mars igo5 ''', et oit j'ai exposa dans lear
ensemble les principaux rësultats des fouilles du Scnice des Anti-
quités de Tunisie k Dou^^a pendant l'année igo/i.
On trouvera ici la description déUillée de toutes les sculptures
et des inscriptions découvertes au cours de nos rechercbes. D'autre
part, le plan annexé au rapport, et qui a été dressé par M. Sadoui
au mois de juin tgo&, permettra, par la comparaison avec lea
levés précédemment publiés par MM. Homa'^>, Meriinl^' «t Poins-
sot'^', de su rendre un compte exact de l'imporlance des progrès
DigiLizedbyGoOglc
— 281 —
maigre; en dehors de Carlhage et de Cherchel, Ton trouve bien
rarement dans tes ruines africaines une œuvre d'art de quelque
mérite.
A Dongga, les statues qui ornaient le Forum semblent avoir
été systëmatiquement réduites en miettes, et leurs débris ont été
dispersés de telle sorte qu'il est généralement impossible de rajuster
les morceaux de bras, de jambes, de tarses, les mains, les pieds,
que les Fouilles nous permettent de recneillir.
Devant le tem{de de Mercure, et k proximité de la dédicace du
temple à la Fortune Auguste, à la Concorde, à Vénus et k Mercure ,
gisait un débris de bas-reliefbrisë en bas, haut, dans l'état actuel , de
o m. 3^ et large de o m. &3. Il représente uu busle de femme à la
t4te tonrelée, tenant de son bras gauche une Corne d'abondance de
forme origînnle : Fortune ou Concorde} La sculpture peut être atbi-
buée & l'une ou à l'autre de ces deux déesses.
A l'extrémité méridionale de la ipùta de l'hippodrome , M. Sadoux
a recueilli & fleur de terre , sur le chemin même de Teboursouk, un
fragment de statue, fort usé par le passage des charrettes. C'est un
buste acéphale de Victoire ailée, qui ornait, selon toute Apparence,
l'extrémité de la spùta.
Les morceaux d'architecture, corniches, frises, chapiteaux, co-
lonnes et bases sont beaucoup pins nombreux et mieux conservés.
A mesure que le déblaiement du Fomm avance, et que de nouveaux
moQumenls reparaissent au jour, il devient plus facile de trier tous
ces dléments el de les restituer aux divers édifices auxquels ils appar-
tenaient à l'origine. Le plus curieux est une console de pierre cal-
caire, trouvée dans les décombres au nord du Capitole : elle présente
sur l'un des tailloirs un phallus, sur le tailloir opposé un cœur. Les
dimensions de la base sont respectivement :o m. â& el o m. 5o; du
sommet ; i m. 88 el i m. 5o; hauteur : o m. Ss. Je signalerai
encore quelques débris de placages en marbre gravés de jolis rin-
ceaux d'un bon style, puis un fragment de meiua funéraire avec un
plat allongé à deux poignées en queue d'aronde, et deux assiettes
rondes posées devant le plat.
Les trouvailles épigraphiques sont beaucoup plus intéressantes
L'une d'elles, celle de la dédicace bilingue lihyque et punique d'un
temple élevé en l'honneur de Masinissa, a une importance capitale
que M. Philippe Berger s'est plu à faire ressortir en présentant le
texte à l'Académie des Inscriptions quelques jours après sa décou-
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— 282 —
rerte"), le 8 juillet igoi. La pierre sur laquelle Mt graré ce tnta
mesure o m. 68 de longueur sur o m. 33 de hauteur et o m. 99
d'épaisseur; c'est un calcaire jaunâtre fort commun, et dont l'aspect
n'a rien de décoratif. Elle a ét^ troufée dans les d^mbree qui
recourraient la place dall^ devant le temple de Mercure, à proii-
mité des degr^ en hémîcyele qui la ferment, et presque i l'en-
droit oh M. Merlin a d^uverl, en 1903, un texte libyqne encore
inûdil'^'. Il nous a ét^ impossible jusqu'ici de déterminer d'nne
façon précise la provenance, ni d'expliquer la présence, an-dewui
d\in dallage et au milieu de monuments ^diii^s i la fin du second
si^le de notre ire, de ces deux textes plus anciens do trois ceats
SDS an moins.
Tkhplr ds Mebcuiib.
1° Dédicace du temple de Mercure, grav^ sur la frise d'enta-
blement du portique qui précédait le sanctuaire et bordait an Nord
la place dallée s'étendant à l'Est du Capîtole. Le portique se ctMBpo-
sait de dix colonnes corinthiennes, soutenant neuflintesni mono-
lithes, exactement juxtaposés, qui mesuraient chacun de » m. o5
à 3 m. 08 de longueur, les deux extrêmes étant plus longs d'ane
trentaine de centimètres parce qu'ils recourraient entièrement le
premier et le dernier chapiteau de la colonnade. Le soffite , l'archi-
trave et la frise étaient taillés dans un même bloc. La corniche était
sculptée h part. Dès maintenant nous possédons nombre de frag-
ments de la corniche, et )a majeure partie de la frîse. Voici la liste
des linteaux, intacts ou brisés, retrouvés jusqu'ici ;
DigiLizedbyGoOglc
— 28S —
tromper les éditeurs du Corpus qui la publient à nouveau , comme
s'il s'agissait d'un fragment différent de celui de Guérin '", et re-
trouvé par M. PoîoBsot dans un mur d'une maisoa arabe située à
l'Ouest du Capitole; — le linLeau 8, que j'ai reconstitué en totalité
au moyen des fragments <x, /S, y, trouvés dans nos dernières fouilles
presque en place, et S, e, trouvés, il y a deux ans, par M. Merlin et
publiés par lui dans sou Rapport'^); — enfin te commencement du
linteau 9. Les lacunes que piésente la dédicace sont faciles à com-
bler, et la découverte des parties manquantes que je me suis efforcé
de restituer ici d'une manière hypothétique, sans garantir d'ailleuirs
l'eiartiludc de mes conjectures, pourra modifier celles-ci, mais non
changer le sens général du texte.
L'inscription est gravée avec soin en lettres hautes de o m. 1 1 à
la première ligne, de o m. 10 à la seconde. La haste des T dépasse
généralement, mais non toujours, le niveau des autres lettres. La
frise, qui porte la dédicace, est haute de om. 35. L'architrave, com-
portant sept moulures hautes de o m. oU, 0 m. 09, o m. 10,
0 m. o3 et 0 m. o3, mesure, au total, o m. 39. L'épaisseur des
linteaux est de 0 m. 35 au sommet et de o m. 6q à la base, ofk ta
saillie des moulures de l'architrave s'ajoule à l'épaisseur de la frise.
Sous chaque linteau se présente un soffite très simple.
Q^- PAC VVl t.*
OMNUui
s fi. perp. augHT.
\ahania tictoria, uxor ej'nt, fi. ptrp. opu
i TEMPLl MERCVR.I QVOT M- PA
AE EXTRVXERVNT ET EXCOLVERVNTiTEM CIVITA
t» Corp. iutr. iat., t5&3i; BuH.areh. du ComM, :
M JlwtiB,bc. cti., p. Ï6 et Miiv., a° ta.
7, p. 5t, n
DigiLizedbyGoOglc
CVVIVS FELIX VICTOiLlANVSFlLIVSEOR
TiTHVGG-HS XXV MIL Q^PACVVIVS SATVR.VS F
VU CODIClLLIlS SVIS EX HS L MIL FIERJ
L-PERP-DATVRVMS|E POLLICITVS EST EX CVIVS SV
IVSSIT AMPLIVS IPSI OB HONOREM FL
MMAE REDITV QVOTANNIS DECVRIONIBX
.ipirp.eiHS LXX MWI P O L L I Cl T I S .«■■
on VLAE DAREN TVR ET OBDIEM itiiculit
\ . I. ;
D,j.,.db,Googlc
— 285 —
lempU Mereuri, quoi M(areiit) Pnmm* FictorinMW, jtHtu eonm, eodi-
eilÛa fmtexh»Lml(libu*)fUnjiunt, amplùu ^, ob honorem/[lamtm(i)
perp{etut), w]Ai LXI mi[lilibus)] pollieitis [sum]tma, temphm Merevri ei
celins duaa eutn tiatuû et por^ictbiu et omamenlu\ omnt[biu ]ae
extmxerwtt et exeoluerunt ; tiem citiitali Tkuggae lu XXV mi^lia) Q. Ai-
euvimt Sntarus fi(anun) per^petuut) daturum te pollieilug elt, ex eig'ut *um-
mae reditu quotamùt decwûmtbt^t tportulae darentur et ob diem dedieati(m]U
bidos teiienieos et ^ortu[ta]$ deettriombut utriutgue ordùiù et tinit>er]«o
pt^iulo dtdit.
Bemarquei. — Linteaux i et 9. Première ligue : Je restitue les
noms des deux dédicants, f). Facuvius Saturas, flamine perpétuel ,
lugure de la colonie de Carthage, et sa femnie Nahauia Victoria,
fltminîqae perpétuelle, d'après une dédicace que nous avons retirée
en 1900 du mur byzantin en face du Capitole et que j'ai pnbtiée
précédemment C". Celte identification avait déjà été proposée par
conjecture, — & la suite d'une observotion de M. L. Poinssot, —
par M. A. Merlin dans un appendice h son Rapport «ur kiJmàBe» de
igoa '^1. Elle me parait aujoui-d'hui certaine. De plus, il me semble
infiniment probable que la dédicace, découverte en igoo i quelques
mètres i peine de celle du portique, faisait partie intégrante du
temple de Mercure. Je placerais volontiers cette dernière au-dessus
de la porte de l'un des deux sanctnaîres latéraui qui flanquent la
eella principale *".
La dédicace du temple de Mercure mentionne la cmta» Tkug-
genm et les deeuriotug lOnuâgue ordmis. Elle appartient donc à l'époque
où la cité africaine formait encore une âàtaa et un pagv* ayant
chacun son assemblée municipale particulière. Certainement anté-
rieure à la transformation de Tkugga en municipe bous le règne de
Seplime Sévère, elle remonte au plus tard aux dernières années
du second siècle'^'.
l'I BM. orch. du Comiti, 1901, p. ciltii, n° 1.
<» Ibid.,^. ti5 et lui*.
I'' PsndaDt que cet article était wiu presse, H. Louis Ptùnssot, que j'avûi
diargé, m printemps dernier, de la direclioa du chantier de fouilles de Dougg*, a
retrouva devant le portiqne du temple de Mercure une tecoude dédicace iden-
tique à la première, et qui semble bien avoir couronné la période l'aulre cetin
latérale du Moctiuire. Celle nouvelle trouvaille vient aiDsi rortifier ma première
bjrpolhise.
'*> En ig5, date de U dédicace du temple de Satamc, Tha^ga était encore
DigiLizedbyGoOglc
— S86 —
Le nnetuaire n'i, par eonB^qaent, pm Hé eonitmit sons Caraetlla,
comme l'af ait fait snpposer à M. Merlin la découverte d'uo ft«gment
de dédicace à Mercure pour le satut de l'empereur [M, AureUus
j4fiia]iiiRU«. Nous verrons tout h l'heure qu'il date du règne de Marc
Aurète , et qu'il est contemporain du Capilole , des principaux monu-
ments du Forum, et du Dar-el-Acheb dont M. Merlin a fixé la date
entre i6A et 166 (D.
La partie la plus importante du texte est la dernière découverte,
celle qui est gravée à la première ligne des linteaui 8 et g. Elle
nous apprend que le temple de Mercure se composait d'uo mdc-
luaire central accust^ de deux ctUae, et précédé d'an portique. Or,
it l'endroit mâme où gisaient ces monolithes, nous avons découvert
et déblayé en totalité un ddifica disposé exactement de la mÂmê
manière '"1; d'autres trouvailles épigrapbiquen faites dans l'intérieur
de cette constructiou , et que noua «lione énumérer, ne permettent
plus de douter que nous ne nous trouvions en présence des restM du
temple de Mercure, bâti bous Mare Aurèle par Q. Pacuvius Saturua
et sa fenune Nabania Victoria, tant conune exécuteurs testament
taires de leur fils M. Pacuvius Félix Victorianus, qu'en leur nom
propre, en l'honneur de leur flaminat perpétuel.
9° Morceau de frise archilravée, encastré dans le cois do mur
byzantin à l't^t du Capitoie. Longueur, 1 m. 68; hauteur totale,
om. 65; hauteur de l'architrave, om. 3o. La pierre eat fort endom-
magée à gauche sur toute sa surface; les moulures de l'architrave
et l'inscription de la frise ont entièrement disparu. A droite, il sub-
siste quelques lettres, trèa bieo gravées, et atteignant o m. i»6 de
hauteur k la première ligne et o m. io5 à la seconde :
^VRELl
IMI-KARTH
3° Peut-être est-ce du linteau précédant celui-ci, et portant
pagu* et ehiku I l« muaieipA Tut csiutita^ , «don tinte apparanee, trte peu de
tamp! p)ui tard.
"' Heriin, lee. ail., p. *i, n* t.
'*' Cr. (iiurklcr, Proeit-rerlittHT iei téaneet ii% Cnnàti, iiian iya5, p. i et
D,j.,.db,Googlc
te débat dé la d^dieace, qa» provient l'éeUt suivant, qui coDtieiit
quelques lettres de même hauteur, et espacées de la mênie façon que
les précédentes :
n faudrait alors lire le texte ainsi :
[Pr]» éà{bae Imp. Cmê. M.]Amli [Automiâ. . .
[Q. Pa]a^mutSiittirvt_fi.perp,augvc.]L KarA(affPiu).
Ce Q. Pacuvius Saturus, flamine perpétuel et augure de la colonie
de Caribage , est connu par le fragment de dédicace auqud j'ai déjà
fait allusion plus haut, et que nous avions découvert en 1901 de-
vant le Capitole, encastré dans une portion du mur byzantin du
Sud que nous avions été forcés de démolir'». M. Meriin a très
justement identifié le personnage nommé dans ce texte avec le
Q. Pacuvius Saturus , flamine perpétuel , qui , avec sa femme Nabania
Victoria, et comme exécuteurs testamentaires de leur lils M. Pacu-
vius Felii Viclorianus, firent édifier le temple de Mercure. C'est
certaiDement au même édifice que ee rapporte la dédicace que
je publie aujourd'hui, et qui a été retrouvée à quelques mètres à
peine de la place qu'il devait occuper dans le sanctuaire, sans
doute au-dessus de ta porte principale.
â" Sur la face intérieure du montant de droite de la porte qui
donne accès à ta ceUa ceotrale du temple de Mercure était gravée,
à hauteur d'homme, une inscription actuellement très effaeée. Il
n'en subsiste que les premières lignes qui se lisent sur ua fragment
gisant sur le seuil et se rajustant presque exactement avec la partie
du montant qui est restée en place. Hauteur des lettres, 0 m. o3 à
la première ligne, o m. oaù aux suivantes :
SENATVS CON5VLT LOC DA'Ku*
ESTXKALENDASFEBRVAria*
S DVg-lVl- VINICIVS HE^i~"
Senaba cmtuho loc{at) ^n>] at X kalenda» Febnit^rim] ; Aattiri :
M(amu) Viâitnu Hea. . .
O fi«fi. arth. i» ConM. tgoi, p. cnni, a* 1.
DigiLizedbyGoOglc
— 288 —
A gauche de l'iDScriplioD, à hanleur in la 3* ligne, appanlt un
signe qui peut être un S.
Celle lecture. Faite sur estampage, a iwsoin d'être revue sur la
pierre.
5' L'autre montaot de la mâme porte , celui de gauche , se dresse
eacore en place jusqu'à i m. Uo de hauteur. Il conserve k la partie
supérieure les deux dernières lignes d'une inscription analogue,
mais encore plus mutilée. Je n'ai pu déchiffrer que les lettres soi-
vantes, gravées en caractères minuscules, hauts de 0 m. 093 ikTavaDt-
dernière ligne et de 0 m. 01 5 seulement à la dernière ligne; celleri
est complète et large de o m.175.
Rbmahqiir. — Il n'est pas impossible que les deux Fragments épi-
graphiques, que je suppose appartenir à deux inscriptions symé-
triques se Faisant face sur les montants opposés de la porte prin-
cipale du sanctuaire, ne proviennent tous deux du montant de
gauche, et ne constituent en réalité qu'un seul et même texte dont
ils représenteraient le début et la Gn, l'espace intermédiaire ayant
été détruit par les cassures.
6* Petit autel ou piédestal de pierre calcaire, qui Fut ensuite
remployé et repiqué sur ses quatre Faces pour recevoir un enduiL
Largeur de la table, o m. 88; du dé, o m. 76; épaisseur de U
DigiLizedbyGoOglc
Une ioBcription africiiae de Thiges C est dëdiée à Sîlvs
Mercuiius,
7° A l'angle du bastion Nord du mur byzantin, dans les déblais,
deai Fragments se raccordant d'un petit piédestal en pierre cal-
caire, brisé en bas et à droite. Largeur, o m. Sg ; épaisseur totale
de la table, 0 m. 63; hauteur, o ni. 3i; hauteur de moulures des
la table, o m. 1 1. Sur la table, une empreinte circulaire marque la
place de la statue de Mercure qu'elle supportait.
Lettres hautes de o m. ofiS à la première ligne et de o m. o&
aux deux suivantes.
^
ME B.CVRIOAVG SACR
LOCO A CIVITATE DATO CELLa\
EXOR.NAV/7rTt\ MERCVRl.SlGJ
MfTCitrio Avg(iuto) sna^iim], Loeo a e'wiîiite diito, celia[i on m? . . .]
txaraav\it el] Mercwri iig\tmm. . , po»uil. . .].
8* Entablement d'un petit édicule, en trois Tragmenls se raccor-
dant. Le premier de ces morceaux a été trouvé par M. Merlin en
190 -i^^'; les deux autres en 190^, tous trois au même endroit, à
r£st du Capilolc, sur l'empiacciuenL du temple de Mercure. L'enla-
blemont se compose d'une corniche, Tnisaiit retour sur les faces
latérales de la pierre , et surmontant un bandeau plat sur lequel est
gravée la dédicace. La face inférieure présente, au centre, un soHilc
à droite et à gauche, deux mortaises
piteaux des colonnettes soutenant l'entable-
rieure de celui-ci est à peine dégrossie; elle
s'encastrait dans un mur. Hauteur, o m. 13; largeur du premier
fragment, o m. 39; du second, om. 17, el du troisième, o m. 38;
au total : o m. gti. Hauteur des lettres, o m. o'i A o m. oà5, très
nettes et d'une jolie facture. L'entablement est trop petit pour avoir
pu surmonter l'une des trois niches de fond du triple sanctuaire. Il
(» â>r>i.»mr. faii.,n* B7.
<» MoriiB, he. cit., p. 6A, a' 36.
avec guirlandes de iauri
qui recevaient les chapi
menl. La partie poster!
DigiLizedbyGoOglc
— J90 —
deTut couronner no petit Meule appliqua contre nnc paroi laté-
rale d'une des eellae ou qui fermait peul4tre l'une des extrémités
du portique de façade , lequel était bouché aux deux b^uts.
PSABIDIVS-EXORATVSCVM'SVIS-VOTVM-SOLVIT»
P. SMtàu ExentHi tmm mût mMh mWl
9* Fragment d'une dédicace analogue, trouvée au m^me endroit
et qui appartient peut-être à un second édicule, analogue au premier,
lequel aurait occupé une position oymétrique k l'autre extr^nité du
portique de Taçade. Hauteur des lettres, om. oia.
Peut-être Q. PacuviuB Saturas, le fondateur du temple de
Mercure.
1 0° Grand linteau monolithe, de pierre calcaire, qui devait cou-
ronner la partie principale d'un temple important. La pierre mesD-
rait plus de 3 mètres de longueur. Elle a été brisée en quatre mor
ceaux, dont trois seulement ont été retrouvés: le i", s, par M. Merlin
qui l'a publié dans son Rapport sur ht/ouUUi de Douggn en it^oaC;
le 3*, b, peu important, manque, et ne pourra sans doute pas être
retrouvé, ayant dû être réduit en miettes; le 3*, c, mesure i m. o6
de longueur-, le &', d. qui se raccorde presque exactement arec le
DigiLizedbyGoOglc
)aVG ■ PONT ■ MAX ■ TRIB ■ POTEST ■ COS ■ III ■ P-P ■
IaEDIAE ■ LENTVLAE ■ FILIAE- SVAE FLAM ■ PERPTEMPLVM QV OD EX • HS LXxl
l>ORE EXORNAVIT ■ I D E M Q.V E » DEDICAVIT ■ CVR
|mtl. /nCTVRVM ■ SE- PROMISERAT
[ei-«MAGNIOPRlMOSEIANO
Fortunae Àvg^uataej, Veneri, Concordtae, Mereurio Aiig{usto) sacnim. - Pro
talute în^cratoru) Caesarû Trajani HaJ[riam] Avg{ysti) pontfîjicit) mKc{i-
tm), &ib{ttniei'i) pote»t{nle) [IIF] eo{n)sulig IIl , p(atrù) p{atriaé} . Q. Maednu
Severua, palronv» pagi et civitaUs, nomine suo et Maediae Lentuliie JiUae
iuat, Jlnm(imeae) perp(tltiae), templum quod ex tettertiis LXX ou peut-
4tre LXXY [mi7(fi6tu) fa\eturum te promiterat , ampliala yeeuaia afm-
damen[lit txtlnxtl omni spknd\on exomanil, iiemque dedteavit, eur\a-
lort . . ] Mi^M Primo Sg'ami.
Hauteur des lettres, o m. ug5 à la première ligDe, o m. 076 à
U seconde, o m. o55 h la troisième, 0 m. 06 à la dernière.
Celte dédicace oà I'od doit remarquer l'omission du nombre des
pnissaaees tribuniciennes de l'empereur , se place en 1 1 9 ou dans
les années suÏTantes.
Q. Maedius Severus D'élait cnnou jusqu'ici que par son épi-
taphel».
0) B»tt. arcK. du Cemitt, i^sA, p. 353, n* hf,.
DigiLizedbyGoOglc
— 592 —
1 1* Bloc calcaire, large de o m. 33, haut de o m. b&, épais
dv o m. 9 1 . Lettres hautes de o m. o6& & la prranière ligne et de
o 111. oSs à la seconde.
LIBERO
LIBERAE
Libero, Libérât.
19* Autel ou piédestal & table moulurée, brisé à ta base. Hau-
teur du fragment, o m. tii; épaisseur, o m. 39; laideur totale,
o m. r)3. Letires hautes de o m. o8.
PLVTONI- AV«
10Se,^TH.VGGAj
Pltttoni Atig{ialo) . . . . f Thngga.
Ces deux ex-voto ont ét^ décoii\erLs îi l'Est du Capîlole, à proil-
mité du temple de Mercure. M. Merlin avait déjà trouvé, au cours
des rouilles de 1 909 , une dédicace à Uber Pater Ai^u*ùu)^\ et en
outre une base de statue de la Concorde Auguste, déditîe par le
pagu* et la cioila» Thuggemit^'^K
Ces divers monuments votifs, qui datent tous d'une très bonne
époque, proviennent sans doute des temples de la Concorde, de
Pluton FrugifEire, de Liber paler, t<levés dès le règne d'Hadrien, et
probablement sur le Forum, par deux patrons delà cttiito* et dnp^^
de Thugga'^^K
DigiLizedbyGoOglc
— 293 —
Ce fragment continue presque exactement celui qu'a découvert
autreroiB J. Poînssot et qui figure au Corput, sous le n" i&53i. Le
rapprochement de ces deux parties de la même dédicace nous
permet de dater celle-ci des dernières années du règne de Gallien :
a pro sainte imp. eaei. p. licinii gallieni an
[gger.manici pont ■ max -trib' pot/
Ipap-felix-ivlianvsdirflp D'
PPR)
JXCOSVII-PPPRJ
V M V 1 R. A 1
En effet, rinscriptioD se rapportant à un empereur qui porte le
surnom de Germanicui et qui a été' sept fois consul, ne peut être
attribuée qu'à Commode en 193, ou à Gallieu à partir de 966.
Mais, dans le premier cas, le surnom de Gemumicut devrait être
suivi de ceux de Sarmaticut et de Britanmcut que Commode possédait
tous deux en io3, tandis que si Gallien possédait aussi à cAlé du
surnom de GettHomcus celui de Daàau, ce dernier titre appareil
Tort rarement sur tes textes épigrapliiques.
D'autre part, la forme des caraclëres de notre fragment convient
mieux à la fin du 111° siècle qu'au temps des derniers Antonins. La
seule objection que l'on puisse faire à notre choix est la mention de
la tribu accompagnant le nom du daumvir^icitu, . . . Félix JuUantis,
ce qui semblerait indiquer que l'inscription ne peut être postérieure
au temps de Caracalla. Je ne crois pas cette considération suffisante
pour l'emporter, h elle seule , snr les raisons en sens inverse qui
ont décidé ma coovietion. l'anomalie que nous relevons ici n'étant
pas sans exero[de sur les monuments du m* siècle, jusqu'à Dio-
clétien.
J'ai publie' en 1900(1) le fragment suivant, que j'avais cru
<» fiaUfln areUologiquë du GmiU, p. loi, n* 3i.
DigiLizedbyGoOglc
Ces d<
mité du I
des fouille
outre une
pagui et la c
Ces divers
époque, prmi
Piuton Fmgifè.
nrobablenient si
\ 3' Fragment i
Nord du mur byia
partie moulurée, o
(les lettres, om. tgb
DigiLizedbyGoOglc
fapwi
— 297 —
calcaire, encastré dans le mur byiauliD au Nord du
", 1 m. 55; hauteur, o m. 5^5; épaisseur, om. Ai.
présente : à gauche, la Sn d'ude corniche en
début d'une dédicace impériale, gravée dons
'ilaire, long de o m. 95 et haut de 0 m. ko,
Te inscription qui a été soigneusement re-
^ et proFondes , conservent quelques traces
"" icsurent 0 m.-ti6-de-hauteur-& la -pre-^
seconde et à la troisième. La suite de
uns retrouvé que le commeacement,
V Mix exactement juxtaposé à celui-ci,
._ gauche :
;<licace portant le titre de
|ilut6t, imon avis, Sep-
r byzantin au Nord
■>.. Lettres soignées,
0(j à la seconde,
M|iie entièrement
l'iire disparaître
D,j.,.db,Googlc
— 294 —
pooTOÎr attribuer aa méoM texte qm eelni da Corpmt, «o nap-
puyaot sur ta hauteur concordaDte des lettres à chacune daa deu
lignes:
/ CVR- REIPVBL- PORTi«(Pi
"dit -INLATIS Et; '
L'ne nouvelle vérificatioa nie permet d'alfiruHtr aujourd'hui
d'une manîi>re positive l'eiactitudc de ma première hvpothèse.
De plus. M. Louis Poinssol vient de me si^aler, au moment où
cet article était déjà fous presse, que divers autres fngments épi-
grapliiqueâ déjà publiés soit dans \c Corpus (1. VIII, n* 10610. et
i5-!!tC<iet 6}allribi]ésfausso[nenl» 7'A^iV<i,dansle BuOelm ardtèo-
logique du Comité, |)ar MM. le D' Carton et le lieutenant Denis en
1893 (p. 17^ ), appartiennent paiement i cette même dédicace à
Gallien. i|u'tls permettent de reconstituer presque entièrement.
lû" Trois fragmenb d'un épislyif, trouvés à l'Est du Gapitole.
Le premier est très endommagé à ijauche. Toute la première partie
de l'inscription s'e^it écaillée. Largeur totale de la pierre, o m. 8&;
largeur de la partie ronservét' du leite, 0 m. 6h; épaisseur,
o m. &9. Les deux autres morceaux se raccordeol. Le premier est
lai^e de o m. 5o, le second de 0 m. ^7. mais très éeomtf i droite
où Tioscription se»l écaillée. Le teite. de basse époque, est tracé
en caractères de hauteur variable, les voyelles étant presque tontet
beaucoup plus petites que les consonnes. Les premières mesurent
DigiLizedbyGoOglc
— 395 —
Cet trois français se rapportent h une dédîence du temps du
Tb^osa,dont M. Poinssot'') avait dé^k découvert un débri dans
DD mar arabe à Uo mètres à l'Elet du temple de la Piété Au-
gusle.
if)° Fragment depistyle, trouvû en arrière du Capitole : hau-
teur, o m. 59; longueur, 1 m. 90; épaisseur, o m. As; hauteur
des lettres, o m. i&5.
EPVLVM DEDIT CVR m
16° Pierre encastrée dans le mur byzantin. Largeur, 0 m. 80;
hauteur, o m. 18. Hauteur des lettres, o m. t&5. Caractères pré-
tentieux et fignolés, de basse époque.
Un fragment analogue, dérouvert dans les fouilles de 1901, et
actuellement déposé dans la eella du Capitole, présente les lettres
suivantes : HYDAi
fj' Pierre encastrée dans le mur byzantin du Capitole, au
Nord, près du bastion du mur by/antin. Largeur, o m. &5; hau-
teur, o m. 98; épaisseur, o m. ^5. Hauteur des lettres, o m. la.
Formes grêles; pleins très renforces et profondément taillés.
spermaTiX
Les deux dernières lettres sont douteuses.
i8' Pierre prévenant du mur byzantin. Hauteur des lettres,
o m. 3 1 .
") Arthnt* dn Mùiûm», (. XU, A, p. 4ig. O' l
DigiLizedbyGoOglc
— 296 —
19' Bloc calcaire, brise de partobt, proveaaat rpeut-élre de
l'attique d'ua arc de triomphe. Plus grande hauteur du fragment,
1 m. 9o; plus grande largear, i in. o&; épaisseur, o m. ko. Belles
lettres, de forme classique, et bien gravides, hautes de o m. oS.
germ. sar^M . FIl.DJVI COtA^odi fratri
<fioi flNTONINI . Pli . NEPOTi t i i t, i
kadri A NI. PRONE PO TI .DIV: I r a i an i
parthiC . ABNEPOT . DIVl . NER lae arfne
pou l. ««^(iMiiO.SEVERO PIO FEU/c i perd"
naci aug. ^ RAB .ADI AB . P^ar lA. max.
pont.nax. trikp GT "^HWimp. XlIeùi.Ui
M
[Imp{eraton) Caei{an), divi M. AtUonitù Pii Germ(anieî) Sar]m(atiei) fi^ùt),
dm Com[modijrntri, divi À]nloniin Pii nepol[i, divi Hadri^mi pivMpoti ,
diei[Tryani Parthi\ci fAnepol{i), divi NeT{vae tidnepot^x), L. S^KimiJo
Severo pofel^à Pertùmci Aug[iuto), ,4]rnè(ieo}. Adiab{eaieo\ P{itrA{ieo)
tmui^imo), pont(ifieî) max{inui}, lrib['uitiek) p]ol(e*Iale XVII, [iv^eraUtrî)
Xir'K «.(»>(«(.■) Ilf. p{atn)p{atrimi) ].
Peutnétre Taut-il lire : trib(unicia) p]olMtate XVI, i\mptralon
XIV. .}. Dans ce dernier cas, la dédicace, qui s'adresse & l'empereur
Septime Sév^re, serait datée de 3o8, et non plus de aoj. La fin
de la dédicace, aujourd'hui détruite, devait préseolcr les noms et
les titres de l'empereur Caracalla, associé de son père, ou poul-
4tre plutôt ceux de In femme de Septime Sévère , Julia Domna. Le
texte serait alors presqae identique à celui qui était gravé sur la
porte triomphale Sud-Esl, par où passait la voie dallée qui allait
rejoindre la grande route de Carthage à Theveste'^'.
(') Lea dédiciice* afriulnes è Septime âérère [rarlent toujoun k celte date le
cbilTie»! pour l'tMjMnum BU lieu de ii qu'il hudrait Cf. Carp, inter. Ul, L VIII,
n" 1317, 797s, 93S9, p]r eicmple, et Gagnai, Cavn iTéfigr^lH* latim», 3* ëdit,
p. 195-1 96.
''' Cr., eo dernier lieu, Merlin, LufinùlUtdt Doitgga mt tgo*,àna Arrkkn
iitMiêiimu.L XI, a* 1903, p. 3« et «uiv. «t n" a el 3.
DigiLizedbyGoOglc
— 297 —
90° Linteau calcaire, encastre dans le mur byiaulin au Nord du
Capitole. Lai^ur, i m. 55; hauteur, o m. SyB; épaisseur, o m. Ai.
Le face principale présente : à gauche, la fin d'ude comicbe en
Baillîe; k droite, le début d'une dédicace impériale, gravée dans
un cartouchi! rectangulaire, long de o m. g5 et haut de o m. &o,
à la place d'une première inscription qui a été soigneusement re-
taillée. Les lettres, larges et prorondes, conservent quelques traces
de peinture rouge. Elles mesurent o m.-tt5-de -hauteur -à la pr^
miëre ligne, o m. 09& à la seconde et k la troisième. La suite de
l'ilaseription, dont nous n'avons retrouvé que le commencement,
était gravée sur d'autres linteaux exactement juxtaposés k celui-ci,
qui est coapé net , à droite et à gaucbe :
PROSALVTEl.m;..
A V G ■ P \ii
B R I T I
L'empereur auquel s'adressait cette dédicace portant le titre de
Brùaïaiiau pourrait dire Commode, mais plutôt, k mon avis, Sep-
time Sévère ou son fils Garacalta.
91° Linteau calcaire, encastré dans le mur byzantin au Nord
du Capitole. Largeur, -1 m. 9&; hauteur, o m. Bs. Lettres soignées,
hautes de o m. 11 à la première ligne, o m. 09 à la seconde,
o m. 08 à la troisième. La seconde ligne est presque entièreujent
martelée, mais les noms impériaux qu'on a voulu faire disparaître
restent encore assez lisibles :
Fngm. ..
1, Pn »alitte imp.eaet. diei anionini magiti pii /. divi leptimi 1
s. M. aureli antonimi pii felieii tnvieti on... m. murtli iiteri
alexandri pu felicit avg, f, p. pomt max. Irtb. poU,,.
cot. . . tt ivliae mammeae matrit
3. templumî quod nomine »uo et . . . fili
Pragm. b.
B VERI PII.NEPOTIS DIVl
.\VG ET iVllAE MAESAE AVG.
AE SVAE EXSTRVXE.RÀT VETVS
A.MioLMii. — 14* 3. .0
D,j.,.db,Googlc
I. M. aMtoninî pii fronrpoti*. . .
*. mtitie «Hg. n. matrii eastrortim et $enatui
3. tatP eoltapsum. .,
Fngm. f.
1. .. .4
%, et lotit» dipinat domuê eomn oji«* tt{mpii\
3. Tffubtiea muHieipU itftimi aartli liberi lAvjjfVM»* t{êfieit]
Fragment de dédicace k l'empereur Hélagibale, on à bod cooiûi
Sëvëre Alexandre, à sa grand'mère Julia Maeaa et sans doute aussi
à Soaemias Augusia, mère d'Hélagabiile, si l'inscription concerne
le premier de ces empereurs, à Julia Mainaea Au^sta, s'il s'agit
du second. La dëdicarc, dont nuuâ ne poss^ons encore qu'uDe
faillit) partie, devait être gravée suc la frise d'un temple jiuqn'ici
iDdéterminé, qui fui réparti «oua le règne du souveraia auquel
s'adresse l'inscription, au plus (6t en 3i8, an {dus lard ea tii
de notre ère, sans que l'on puisse, en l'ëtat actuel du texte,
préciser davantage. Ce texte est du marne genre que la dédicace
du monument élevé aux frais de Cosinia Hermîona, sous Caracalla^
cette dernière, encastrée dans le mur bytantin à l'Est du Capîtole,
a été publiée par M. Merlin dans son rapport sur tes fouilles de
Dougga en 1903'''.
Taî fait entrer, à la Gn de cette longue inscription d, le frag-
meal de dédicace reirouvé par M. Merlin dans le mur byiantîn, i
DigiLizedbyGoOglc
nage, a été retaillée avec «in, dé maai^re i effacer le souvenir
de celui-ci. Les lettres de la £a du teite sont au contraire très
nettes, deTornie élégante; elles meaureDtde om.oA Jk om. oA5 de
hauteur et étaieat peintes ea rouge.
tûterdatt ttoii ttT
AESCVLAPI-OBEXIMIAM
EiVS LIBERALITATEM
PAGVS ET CIVITAS AVRELIA
THVCGA-D-D-P-P-
. . . tacrrdoti Joeû et f Aesculapi, ob eximiàm ejat UberaUlalem, ptigv*
et àvilat Àurelia Tiwgga, d{etrelo) ^eeurionum) p(eemia) }i(iiblica).
Ce texte est antérieur ik la fin du ii* siècle, époque à la-
qaelle les pagw et dmïat Aurtlia Thugga furent transformés par
Septime Sérèra en munii^^ium Septimium Thugga; pM contre, il est
postérieur & Tavèneaient de Marc Aurèle en 161, puisque la emtat
porte dijà le nom de cet empereur.
Cette Appellation de la cité africaine se retrouve sur deux autres
testes : la dédicace de Teindre faisant face su Capitole, dont^al
publié un fragment en igoi''', et une dédicace honorifique que
j'ai publiée en i()0& '^', que M. Cagnnt a reproduite, en modifiant
légèrement ma lecture, dans sa Beviie des publkationê épigrapkiqttei
de mai-juillet 1906'^', et dont je crois pouvoir donner ici une
nouvelle lecture, sinon définitive, du moins encore légèrement
améliorée. J'ai, en effet, constaté sur place que, si l'un des deux
noms lus par M. Cagnat sur l'estampage est certain {Octavio,
ligne 3), l'autre, au contraire, nepeut être admis (5mitana, ligne 3).
M ikUtlM trehéoL ia CémiU, iQoiip. cunit.
W ibid., i^k, Protit^tttmi» lût tiane**, m*n igoA, p. itv al 11
'*' Btimt arthiol., igoA, 11, p. 101, a° 79.
DigiLizedbyGoOglc
— 300 -
-©--Q:=+^iL- ARN '~ -^
CAP«IN!OOCf AVIO
FESTO SVFAMMnnO
FLAMINIDIVIAVG-EQVO PVBUC»
ORNATO ABIMPCAÊS-MAVRE
LIOCOMMODOANTONINO
pio - AV auÊmmÊÊÊKÊÊÊÊÊmÊÊÊÊÊmm
wmÊmmmmÊmÊmÊÊÊmmÊmÊÊ^sÊÊÊm/m
'ervitAS-AVRÉLIA-THVGGA
d D • P ■ P
Voici doDC deux dédicaces honorifiques, k peu pris coolempo-
raines, qui présentent toutes deuï cette particolarité asseï rare, que
le nom du citoyen de Tkugga, auquel elles s'adressaient, a été systé-
matiquement martelé, il faut en rapprocher une troisième inscrip-
tion très mutilét!, découverte en 1901 par H. Merlin dans li
même région, à TOuest de Texèdre qui fait face au Capitole, et
dans le voisinage immédiat du mur byiantio. Ce dernier teite
offre une grande analogie aver les deux autres. II est aussi mar-
telé et mutilé en deux Tnigments, retrouvés 6 un an de distance da
premier. M. Merlin n'avait pu d'abord en déchiffrer que la der-
nière ligne : Pagut et. puis au-dessus quelques lettres sans aucun
sens''); il a été plus heureux depuis en le rapprochant du second
fragment retrouvé plus tard qui complète le texte, et a bien voulu
DigiLizedbyGoOglc
— 301 —
niaj p{iJ>liea). Il est dtmC' permis de supposer que les deux textes
martelés, relatifs & ces prêtres d'Ësoulape étant à peu près con-
lemporaios, ne concernent qu'ua seul et même personnagfo. Celui
qui est nommé dans la tnHsième dédicace martelée, ce flamîbe
du divin Auguste, devenu chevalier romain . par la faveur de
l'empereur Commode, était peul-étre le fils du premier. Ceci
admis, il resterait ensuite i rechercher pour quelle raison, en
punition de quel crime, la cité de Tlugga, après avoir décerné
les plus grands honneurs à ces deux prêtres, leur infligea la flé-
trisâàro officielle du martelage. Sur ce point, nous sommes jus-
qu'ici et nous serons sans doute longtemps encore réduits à de
pures conjectures. De même, nous ne possédons encore aucun ren-
seignement sur )e temple de Jupiter et d'Esculape, dont les textes
que nous venons de citer laissent supposer l'existence à Dougga.
Maïs dans le voisinage immédiat de la cité de Thugga, et sans
doute encore dans les limites du fagvt associé à la cintiu, jk Hen-
chir-es-Zaonïa , groupe de ruines situé V deux kilomètres environ
au Sud, se dressait à l'époque romaine an temple d'Ësculape,
doDlM. le D' Carton a retrouvé une partie de la dédicacel'\ et
dont les restes sont encore très visibies aujourd'hui.
93. Fragment de dédicace, large de o m. 38, haute de o m. 97;
lettres hautes de o m. o4, 0 m. o3& et 0 m. o3, très efiacées.
patro NO-PAGIETCIVITAT- j^weliae tkvggae
■■MVS OMNIVM-EXIMIMX
PRGA . PAGVM • ET ■ CIVITATEM • EX\
r
CONCORDI^MPMSVA
La ligne t se termine par une haste oblique qui ne peut avoir
appartenu qu'à un M, ou plut6t à un A. J'ai restitue àmtatu A\u-
reUae Tkuggaê] , par analogie arec l'inscription précédente.
Le texte serait ainsi daté approximativement ' de la fin du
II' siècle de notre ère.
3b. Fragment brisé de partout, sauf en haut. Largeur, o m. 35;
'■I CartoD, DienurrrUt, p. «00 el mk., n' Z^&.
DigiLizedbyGoOglc
hauteur, o m. 3o. Hiateur dea letlret, o m. 06 à U pftmiin
iîgof, o m. 0&8 à U féconde, 0 m. o&s k la troisième.
■ODIO LlClNIA^Bol
^ o (ST ■ MOR.TEM ■ PAG • THVGG-
^DIVS
mfio £icùua[no . . . po]ÊÎ mortein pagina) Tlûigg{tHM») . . . oJwt. . .
1** ligne : la première lettre est illisible.
On peut lire [JU]<n&; ou encore [Eiui]o<£o.
Un fragment de dédicace, découvert par M, Homo '^ an Sud de
la pince dallée qui s'étend devant le Capitole , et remontant coniDe
celui-ci au temps où Thugga u'était encore qu'une at>^, est dédié
à un certain [fn/Jnoito. . .
«b. Bloc calcaire, brisé à droite et an bas. Hauteur, o m. 4o;
largeur, o m. 80. Lettres bien gravëes, dans un encadremenl
moiduré, haut(;s de o m. 06 à 0 m. o55. Au début de chacune des
lignes 9 , 3 , & est gravée une feuille d'eau ou de lierre :
DigiLizedbyGoOglc
— SOS —
des principales famillM de Dongga'') ot parent de dens flani-
oiques : Aiiàa Ktcfam^^', épouse d'uu Vibiut, peat-étre M. VMm
F^, et sa fille Vibia Atmane^^K Une statue lui avait été éâ^
an théitrel'^ La forme des lettres de cette djdiaaee ne portaratt Jt
la dater de la seconde moitié du lu' stade; par coatre, U neatùo
de la tribu dans laquelle était ÎQwrit L. Itutênàu Cmnmoâut Àtim
ciu». . . semblerait indiquer que le teite remonte au plus tard au
règne de Caracalla. A cette date, Tkugga, qui n'avait été élevée
au rang de municipe que par Septime Sérère, serait donc déjà
devenue colonie romaine. L'ancienne civitoM africaine aurait ainsi mis
bien peu de temps à franchir tes deux plus hauts degrés de la
hiérarchie municipale africaine. Faudrait^tl supposer, contraire-
ment à l'opinion émise par M. Toutain'^^ que la distinction entre le
munie^um Hbenan et la aJonia, absolue en droit, n'était pas toujours
aussi bien trancbée en fait, et que le munîcipium Septimûim Awdium
libentm Thugga avait reiju parfois abusivement ce titre flatteur de
tplendidittima colonia avant d'y avoir tout à fait droitî Ce n'est qu'à
partir de Gailieu que l'on relève sur les inscriptions honorifiques'
de Dougga le titre officiel de retpnUim cahmae LicfiiMt St^mm
Awtliae Akxmdriemae Tkuggae, et l'on croyait jusqu'ici qu6 c'était
à cet empereur qu'elle devait le titre de colonie ronainsi
Il n'y a pas lieu, sembld-t-il, de ranonoer k cette opinion. Noaa
verrou» plus loin que, dans une dàdicace qui ne peal s'adrMsaf qu'à
l'empereur Commode, consul pour U vii'foiien igt, on à Gallian,
isonsnl pour U tu* fois «n 966, mais plutôt, à mon «vis, à ae dca<-
nier, le personnage nommé à la saoonde ligna . . .Fdim Jniknm
est également indiqué comme appartenant i la tribn Pap{iri»). Lft
mention de le tribu n'est pas suffisante pour faire reporter la date
d'une inscription avant le règne de Caracalla. C'est une anomalie
qui, assez rare au m* siècle, et disparaissant complètement à
partir de Diodétien, n'est cependant pas sans exemple, même
après Avrélien'*).
") Corp. HUcr. Int., n. tSeg, ASICl.
W JUd.,VI11,n*iAgB, CvlaQ,(i]MifL, p, 97Ct7))i«ttp!ea(,He?ttii,J(«.ei'i.,
p. g6, n* i3i. Cf. »um Cartan, op. cîL, p. io3 (177), 11° ao, iiucriptioo («r-
rigëe et complëlée par M. Poïnifot.
(>> HeHin, Dp. cil., Corf. inter. tal., a' ihqb.
(•' Csrtan, he. cit., p. 97 (i7i)> n° *6'
(') Léi dtiirtmaiitt» d»la T^tàtit, p. Z%k et iniv. at p. 3ig.
(•} Cagnal.CMtnd'^^jiJkw JaliM,p.6o elDOtai •-■■
DigiLizedbyGoOglc
— 304 —
36. Fragment de plaqae cslcaire, coup^ i droite et k gauche
par deux seetioDs droites, complète en haut et ea bas. Hiotear,
o m. àU; largeur, o m. 3^; épaisseur, o m. 95. Hauteur des lettres:
om. lo à la première ligne; o m, 07 à (a seconde; o m. o55 i la
trcHsièine et à la quatrième; o m. o3 à ta dernière. Caractirts
gravés avec aoin et de forme classique.
■yT I -
c
V E R. G I
L
S T IC A E
A
R A N N V
CORRVPTAS
EX
If. Meriin m'a fait observer très justement que ce fragment de
dMicace impériale se rajuste exactement à deux autres d^k connus.
qui le complètent k droite et s gauche et permettent de reeonstitner
le texte dans son ensemble. Le premier de res fragmenta, a, est
eacastré dans le mur byzantin qui entoure le Capitole, entre la
eeBa du temple et la poterne de l'Ouest. Il a été publie avec qoelquei
inexactitudes par M. le D'' Carlou^'l; MM. Meriin et Poinaeot ont
revu et compléta cette lecture; l'autre, e, s été découvert par
M. Poinssotà trente mètres à l'Est du temple de la Piété Auguste. H
DigiLizedbyGoOglc
— 305 —
'A E S A R I ' aNu g
!o-P'F-ARN-RVF(.
jVIAE-M -LICINI
iS-PATR.ONVSPA^i
JORNAVIT ET V-SINTÇSTINVl
Ainsi reconstitué, ce texte présente nne trës grande importance.
Remontant au règne de Tibère, c'est la plus ancienne inscription
latine ^dal^ de Dougga', et l'une des plus anciennes de llAfrique
romaine. De plus, il est intéressant d'avoir à constater ici que, dès
le début du premier siècle de notre ère, il existait k Thugga des
temples, ornés de statues, remontant à une époque assez reculée
pour tomber en ruiner de vétusté et avoir besoin d'être res-
taurés.
M. Licioiua, M. L. Tyranous, patroa du paguM de Thugga, est
connu, d'autre part, par la dédicace d'un sanclnaire à Cérès<'>.
Notons ausu que plusieurs autres ioscriptioas de Thttgga men-
tionnent de» KffyiKi'*).
37. Fragment de plaque calcaire, brisé Jk ^uche et en bas.
Hauteur, o m.hh; largeur, o m. 3o; épaisseur, o m. 17. Hauteur
des lettres, o m. oS&.
\m-tr.ïb-leg-vm
^ "^^praepositove
ITN-C!IV3ViM
Lecture de M. Ssdoux, que je n'ai pu encore vérifier, et qu'il
ficmble nécessaire de revoir. Ligne 1 : Tnb{uno) le^{tom) quintae ÎHa-
eedonicae)^
') Carlon, Le uUdlr* dt thugga, p. &tj, d* is.
'I Cf. Homo, Eeolijranç. dt Romu, Milangn, 1901, p. 30, n* li; Merlin,
., p. 71, n' 60; l'on Irouïe aiini des Virgilu k Carthige; tf. Delattrc, Revut
M., 1898, II, p. Sg,!!** 5-(j, etc.
bigiLizedbyGoOglc
— 806 —
98. Fragment dedi^dicace, haut de i m. ofi, large de ou. 99.
brise k droite et à gauche et très eSaeé. Lettres hantes de o m. 06&
à o m. 06.
M G I N V O
ho RT_ENSIA
Il O-Q.PR.0V
j N c : A E
BETIC AE
PATRONO
D d p p
[H»yu»mt{n]a , ^aaatori) prorineiM Betùae, }MMM,
il(MrM) J(nmomm), f(tmma) f(uhiicay
J'ignore la proTenance euetp de cette inuriptioiii je ne la
coDnais que jur un satampage exécuté au mois de juin igoâ par
M. Drappier au cours d'une tourna à Doug^a et sur les travatn dfl
ohemÏQ de fer du Fahs au Kef , par la vall^ de la Sitiaaa. Je n'ai
pas retrouve la pierre k Dongga; peuUétre a-t-alle Hi d^uverte
pluUU à Sidi^wu^Rouis, sur les borda de l'Oued-Teuaa, les nrtim
pages des textes ^pigraphitjueB de cette localilë ayant Hi eoofondiu
dans un même paquet d'envoi avec cent de Dougga.
99. Stèle calcaire, au Nord du Capitole. Hauteur, 0 m. *$; lar-
genr, om. 93; épaisseur, om. i65; hauteur des leUreSt oiB.o3.
D M S
AEMILIA
VICTORIA
P-V-A-XI
H-S-E
D(i») M(anibut) «(ocrvnt). Àemilta Vtetorùi,
P(i,) ■<«) «(»;.) XI. H{ic) .(4.) <«).
3o. Cippe funéraire en forme d'autel, i fronton triangulaire
accosté de deux acrotères omëes de rosaces; trouvé k l'Onest du
Capitole. Le sommet du fronton est bmé; la hauteur de l'autel,
dans sou c\ai actuel, atteint o m. S7. La bnsc, carrée, est large
de 0 m. 3o, épaisse de 0 m. aç). Le dé, écorné k droite, est liaut
DigiLizedbyGoOglc
— 807 ~~
de om./io, large de om.a3, épsia de om^io. Les lettres mat
hautes de o m. oA. La première ligne, gravée dans le tympan, se
compose de quatre lettres inégales formant aigles. Les autres sont
gravées sur le dé, qui est divisé en deux compartimente par une
ligne verticale séparant deux épitaphes, celles du mari et de sa
femme.
V F P B M I
D M s
■ACVVIA
= EHCIS
S I M A
P-V-A
LXXyilIl
H-SE-
OTBQ_
D M S
Q_ AVRE
LI VS-fJ
BVLIA j
P'V-A I
LXXX
H-S- E
S T T L
D(ù) M{ambiu) i(iKrwn). Paeupia FiHtmwia,
p(ia) t{iat) fl((wi«) LXXXVIIII: h{ie) t(ila) ((s(); o{w) Km) bimi) q{wment).
fl(i.) M(«iMin.) .(«m.m). QfuinM) Amlim t\i]UI{l}ta[m]
. p(ii») i<itir) .(m.») LIXX, H«) <(iw) e(«l); .(ir) l{!t!) I{irrfil l{em).
3i. Gippe en forme d'autel, trouvé près du mur byzanlia, à
rEst du Capitule. La table supérieure de l'autel est ornée sur la
face principale d'un croissant flanqué de deux acrotères qu'agi'é-
mentent des rosaces; elle est en partie brisée. L'inscription est
gravée sur le dé, haut de o m. 5o, lar^e de om. 36, épais de
o m. ai. La table est épaisse de o m. 39. L'autel, dans sou état
actuel, est haut d'un mètre. Les lettres, larges et grasses, gravées
avec soin, décroissent de hauteur de la première ligne, oit elles
atteignent o m. 06, à la dernière, où elles n'ont plus que om. o38.
Les F et les T dépassent sensiblement le niveau des autres lettres.
ID M SI
■ C E S T R. O Ni
IVS FORTV '
N AT VS • E
G 8. I L A N V S
p. VA-vniiv
H ' s ■ E r
D,j.,.db,Googlc
— 308 —
Ligne 5. L peut âtre une letlre double : Ll.
D(it) M{ttnibiu) t^aenm) . . . Cettroutua forUmaiM EgriHt^aut
p{itu) t^ixk) ^niiU) Vmi. . . Mie) »(it«t) e(«f).
33. Stèle brisée de partout, trouvée dans la c^ du Capilolei
Epaisseur, om.og. Hauteur des lettres, om.og. La première lettre
est douteuse.
D-MS
:i.INTVS
c/aVDIVS
• eeVNDV
$p. VIXIT
atutii LX X
D(û) Mimibtii] t(amm). Q{u)i,aiu [Cla]iidm [See]mdii{t]
[p{iu.)]vb:it[annU]lXX.
33. Cippe funéraire en forme d'autel, encastra dans le mur
byzantin au Nord du Cnpitole. La table, à fronton triangulaire, est
briuie au sommet. Hauteur totale, t m. S7; hauteur de ta base,
om.37; lai^geur, om.6o; épaisseur, cm. 55; hauteur du dé,
om. go; largeur, o m. âo; épaisseur, o m. 38. Hauteur des lettres,
o m. où.
D M S
C ■ C V T 1 i, I
V S • P A P I R. I A
S ATVR.N' N VS
PIVSVIXIT- AN
NIS LXXXII • M
EN-IIIDIEBVS VI
HOR.1SIII
H • S • E
D{ii) !lt{amht») i[aentm). C(aita) CuliUiu, Papiri» (trihu), Salurumitt,
pm nnl aaiù LXXXII, muti'lni) Ul, iithit VI, Kic) i(ili>i) i[u).
3&. Stèle calcaire complète sac les cAtés, écornée en haut.
D,j.,.db,Googlc
cassée à la base. Hauteur, om. &o; largeur, om. 33; épaisseur,
o m. t3. Haateur des lettres; o m. 33.
D M S '
FELIX A B
BONIVS Vie
TO R P • V ■ A
ÎÎDX-H-SE
Le C qui termine la 3* ligne est beaucoup plus petit que les
autres lettres.
D(U) tf(ani£tu) ii{aerum). FtHx Abboniiu Victor,
piftu) v{ixU) a{mit) II, d{ùinu) X; h{u) «(i'Im) «(*().
35. Stëte funéraire, à sommet arrondi, brisée en bas. Hauteur,
o m. Ao; largeur, o m. 3A; épaisseur, om. la. Hauteur des lettres,
o m. o5&. Au-dessus de l'épitaphe, un croissant montant.
D M S 1
l^CHERÈD 1
Lecture doiiteuse, à revoir.
36. Stèle Tunéraire, brisée à droite. Hauteur des lettres, om.oâ.
DV, " •
H O N Om./o
R.TVNAT- u
T-FPVA
H • S ■ j<
fl(>.) [«(mih») ^«™»)]. Hix^mai ro]rt»iol(ia], Tlftljfflmt),
|i(iKi) v(ixit) Mmii*}. . . A(«t) »(i£i«) {ait)].
37. Gipp« Rméraire ea ferme d'autel, Inuvé k l'Oaest in Capï-
tole. La table de l'autel estlirisée. Hautènr totale, i m. 06; hauteur
D,j.,.db,Googlc
— SIO —
dn dé, 0111.77; largeur, ont. 3S; épaisseur, ont. 3&; largleurdeh
base, o m. 56; hauteur, om. 39; épaisseur, om.bb. Haotonr des
lettres : om. où à la preioière et à la dernière ligue; om.oS
aux quatre ligues iulermédiaires.
DM S
C-IVLIVS
FORTVNA
TVS-PIVS
VALXXV
H'S-E
D(ù) M{anibiuj t(aenim). t^aiW) JuHut ForUmaliu,
fiui t[ixU) a(juii>) LXXr, î(ic) i(il>i) >(>l).
38. Pragmeut de stèle brisé de partout, Épaiaaeur, o m. 18.
Lettres au trait, hautes de o m. où et 0 m. 06 pour le 1.
i M <
QjIVLIVi
N A M P Vf.m>
[Uii)] Mifmhm) «acnii»)]. 0(«;>i»i.) /««.[.] Jï«mp»[a»». . . .].
39. Épitaphe très elîacéc. Hauteur des lettres, o m. o3&.
D,j.,.db,Googlc
hb. Stèle funéraire, trouvée dans les déblais au Nord du Gapi-
tole. Sommet arrondi. Hauteur, o m. 76 ; laideur, o m. 39 ; épaii~
seur, cm. i55. Hauteur des lettres, om. o3& à 0 m. 03 5.
D-M'S
LICINIA-AT
TICA-P-V-A
LXX-H-S-E .
Les A ne sont pas barrés.
. . Ù(it) m[anihm) t(ttenm). Lieinia Alttea
r{ia) ,<».) «(»■;.) ux. H(i,) .(,») «1).
&1. Stèle. Hauteur des lettres, om. o35. Formes irrégulières.
D • M ■ S
Q_- NA PO T
VSFAVSTV
SPV-AXXI
H ■ S • E
D(i*) M(aiianu) s{aerttm). Q{mntus) Ifapot»u Fauttut
p(ius) v{ixil) a{nuuj XXI; b{ie} s(ift«) «(t().
Le nom propre Nofoua, dont la désineafle rouaina «adie mal
Torigine sémitique (Naboth), se retrouve sous une forme légère-
ment dilTérente, Napotû, génitif de Napot(?), sur une autre épi-
taphe latine de Dougga, précëdemmeat publiée par M. le docteur
Carton : . ..[Ce(î)]ref — et non Re»[ma] — NapotU JiUa, pia. .">.
&9. Fragment de stèle calcaire. Hauteur du fragment, om. 58;
f'> DiemintrUi ipigraphiqaei rt értMalagiqutt tn Tuniiit, p. 1B6, n° 3&7.
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largeur totale, o ui. 3«{' ^peieaeur, om. lo. BenUiir de* kdfait,
<,m.oi.
fM ' P C>qja
NIVS FELIX ~1
. . PIVS
H : S ■. E
|S(ù) «(nui»») >(am)]. «(«m) />k(fiip<>|iiiu F>£r,
piut, A(ie) j{i(im) e(<t).
&3. Sicle calcaini. Hauteur des teltree : o m. o65 à la pKmitre
ligne, o m. o&5 & la seconije et k la troisièine, o m. o& li la qna-
triëme, o m. o95 i la derniire. Formes in^guli^ree.
DMS-
C ■ SER.V1H
V S O N O R
ATVS.P-VA
Vin»
IX») «(mtm) ^aenm). qat») Strainu [«Jaaaratt..
piiu,} <<m>) a(»«i<) 17/1.
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— 313 —
65. Ëpitaphe écornée au sommet, àdroiUi. Hauteur des lettres,
om. oA.
D ■ M • , ï
Q_- V E T T I V S
DATVSPF-V-A
LXXXV- HS- F
Ligue 9. L'oD pourrait lire nussi Viltius, les lettres étant mal
caraclérisees. — Ligne U. L'E final a très nettement la forme
d'un F.
D(i$) Miattihu) [«(oerwn)]. Q{uûUia) Vetliui Datai , P{td>lii)/{ititu),
v{ixit) o(nnù) LXXXV; A{«) s{Uu») e(st).
Ii6. Fragment de stèle brisée en haut et à droite. Hauteur des
lettres, o m. o36.
vavii^mm
IS- L /
H .,.,.
&<;. Fragment de s\kie brisée au sommet, haut de om. 5o, lai^e
de om. 38, ^peis de 0 m. 16. Lettres hautes de o m. o5.
P • V A
XXVIl
H- S- E-
P. Gaucklbb,
Menbre noa rMdtnt du Goinité.
Aiciiuioaii. — N* 3.
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LES TRAVAUX DES MOIS.
IBLIOTHEQUE ROYALE DE MUNlCh
MANUSCRIT LATIN 210, DE L'AN 8i8.
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mncii^oLOGiDirE, 1905. Pi. XIII, p. 167.
A^-
i
CERTOSA DI PESIO.
FRESQUE DU XV" SIÈCLE
■,:...dbvC00gIC
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N iHciiioLOGiqvR, igoS. R XIII, p. 167.
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CERTOSA DI PE3IO.
FRESQUE DU XV' SIÈCLE
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Mt'inoire de M. I^ii lluiiii. sur !•■ cininlièru frnnr de Crii'1 (Snnc- Inférieure) ,
Môiiioiri' di' M. Maiiri^'c: Riiveiilt iiir les cnllivtioiis niimisiiinlîqjts de Ma-
cliaiill (rArn..iltil1.'. p. lui.
^ÉiM e du vï> aiTÎI, matin. |>. i.i^ki à uivi.
<:.>m|>t<' rcii'lu <hy. l'uililli-S >\o MM. I.: I>' Ciks^Iu^m: ,-l Uii^ I.etistre dans \:s
<M'ii.'ii< du N»<lur •'! d'.- l'Otind-Prar.ili, |.. i.uiii.
< io [III uiuiii'a lion il.' M. Dobi.«i. "iir uti" staliuii ilr jii'thi- iiii Pic lies Sin^,
,,n.-d,.-li„i,ip... [,..., v,v.
ilniiiiiiiiiiir^iliun •}- M. V\\-<.<: Dcvt« sur \cs lumuliis de Bcketel (<1anl),
|.. L,MV.
M-iiM.ir.' <l'- M. Ro,„: |.e«„lm. sur une -..-iiNllure à Jinr dûfmiv.Tlr a Chi'iloiis-
lijs. r^ .h W. Ilt^<l^ nt Vii.u.ros'.i! . p. l\i.|[i :< xcii.
Di..roiits ,1.- M. S[.;[,li;.ii.. G',:,.,., [.. M IT :, \ai.
UUr "i d.: M. Li^ Mm-ivi i.k Lh-^Tni:cri.>% piu.iqi k, |>. Tat «
I.o 'lur-- i|<'- :irri.'ti> iriiuitiUTti'l-' u'iiMniiiiil (lis ollld<'r~ Af l'ItiilLiL
•'I .1.-4 ,.nyi.-\s d'Aind^mii'. n. cm n l'ii.
<tWdti!.<li
lb|.pml '!>' M. I.' D' Csmxs si>r un.' r'..j„mi.iii«'uli..u d.' M. Mvs^e lltuis r>:la-
h>.; uiif lumoUis .k I!...hi!/Pl (G"r.l .. p. rvoi.
!(;,pp."l de M. K.ii^>he Ufttiit-IVnMs -nr iiu.- noII.'^ d,- M, dr Siint-Ve:<im
ir t.- r.i.iHK'S .1.. M. I.. .a]iiUiNO M.i.,iw- »
J!n|.|..i1 d.' M. le 11' i:.i[-jTU -iiiV li d.vi»ivirt" d'un.- .aMlJ di.lis |p pmT do
iitpi'i.inrs KT cuiiJi[;,\n;*TioNs,
L-ér!d.|l".iii.'i]t fL-niujiq.i- .!..■ Liï-ii.- i;Mrii,ol, pr \l. !■■ H' Meimkb. p. i:!;
;. i'.8.
(.-■f^ rWli-T- roii.aii'i de rmTou<li5sei.i..nt .le l)iep|i.'. |.i.r M. I'. iJo.iiflll. i-ur-
• ..'.p<.i»lnnt du <:..mih'. p. l'i.j A i6«. (/7»..r/„', A' <■> .V/.i
Lr> tiatiiux di-s in'Ms d»>i< un nmnusrrlt d<- la (tiMiollir.pi.'^ r.>val.- .!■> Muuieli,
pnr M. Amôd.-.' Boisi:i,.-irfliivi4l<'peli''n{;ra|>lii'. |>, i Oi à l'iô. {l'Iaiulii' XII.)
I 11.- ri>'».|ui' du it' ni.'-i'l.' à lu lierbisa di P<<>in, par M. iie I.au.ie. ri>rr(»pon-
danl dii Coinilé, p. iCG » 177. (HnnEk -t/H.)
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SOMMAIRE DES MATIERES
CONTENUES PANS LE PRÉSENT NUMÉRO.
PBOCES'VEDBAUX DE LA SECTION D'IRCllÉOLOaiE.
SfiHCB du i3 novembre igoS, p. giiii A ciixt.
Rapport de M. Héaox de Villifosse sur nn mémoire de H. le D' Liilorb relatif
i une marque de verrier romain, p. cuiit-cmit.
SiANCE du 1 1 décembre i go5 , p. ciiiii à ciui.
Rapport de SI. le D' Capiiis sur un mdmoire de M. Jules Beidpb£ relatif i ia
Btalion préhislDrique do Bols-l'Abbi^ (Meur)h&«l-MoBelle), p. cuioit à cit.
Rapport de M. Duhuiei; sur Ica ducumcnls rdalils aoi peintres de bannières i
Périgueux, réunis et communiqués par il. Ferdinand Viuepilet, p. cil k
Rapport de M. GuiFcnEv et communication de M. le cb
gravure du m* siècle, p. ciiii à cilit. %^^ wf/^ tl£Ut<rT-
Note de M. di Loisne sur un cimetière do Icpoquc DarbSnraltétnune (Pas^le-
CalBi3).p. CILlvé CILVI.
Rapport de M. Siglio sur une notice de M. l'abbé Anrciva d'Agnel relaU.ve à une
cnàase deboia, décorée de peintures, provenant de l'abbaye de Lérias et
conservée i tirtisae, p. cii.vi-cilfi].
PBOCfts- VERBAUX DE LA COHUISSION DE L'AFRIQUE DU ^OaD.
StiBCE do 17 janvier igoS, p. ci à clv.
Inventaire dressé par M. Oooïet des antiquités recueillies au cours de la con-
struction du chemin de fer de Ga£>a et oETertos au Musée de Sooese, p. cb-CLi.
Noie de M. Giiicei,eb mr Aeai inscriplions chrétiennes sur mosaïque découvertes
à Vppenna, p. eu è gliii.
Noie du R. P. DBUrrRE et rapport de M. Héhos de Villivosse sur une inseriptioD
romaine découverte à Carlhage, p. clli-clv.
StiNCE du là février IQO&, p. clii à cliv.
Nol« de M. Gacckleb sur des statues découvertes dans le Ihédlrc de Carthige
et sur les inscriptions chrétiennes trouvées k Uppeana, p. clti-cltii.
Note de M. GiircKLEii sur une inscription bilingue, latine cl néo-puniqnc, trouvée
■n Djebel- Mail sour, p. cm h clxii.
Communication par M. Gsell d'une inscription romaine provenant de M'rikeb-
Tliala,p. cwi«.
Communication de M. Giccelee sur la découverte par H. De^iiid d'un atelier de
poteries à Henchir-es-Srira, p. clïv: à cuii.
( Voir la tuile à la Iroùièmt page à» la couw rliirt.
DigiLizedbyGoOgle
— cxitx
piDse. Celte note devratl é(re publiée, avec le dessin de M. Collard,
dans le £iiQ«ttN ttrdMogiqiu, ~ Adopté.
M. Reidach annonce ensuite qu'il a exposé au Musée de Saint-
Uermain, dans la chapelle, le moulage d'une inscription latine de
très basse époque relevée par M. l'abbé Cazauran dans une ^ise de
rarrondissement de Mirande, et dont il a été question à la séance
de juin. La lecture et la paléographie de ce texte présentent de
grandes difficultés; il se propose d'y revenir ultérieurement.
M. RtiflicB rend compte d'une lettre de M. Henry Corot, relative
aui dernières fouilles qu'il a pratiquées dans les tumulus de Miaot.
Ces rouilles ont donné des réïullats intéressants qui feront l'objet
d'un rapport détaillé de M. Corot.
La note de M. Henry Corot sera déposée dans les archives du
Comité.
M. RkiHACB lit un rapport sur un mémoire de M. l'abbé Poulaînc
relatif i des sépultures gallo-romaines et burgoudea découvertes jt
Voulenay (Yonne) et exprime l'avis qa'il peut être publié dans le
BulUtin ar^tiviogvpÊt avec les photographies qui l'accompagnent.
M. SiOLto lit un rapport sur une notice de M. AlTred Leroux, ar-
chiviste du département delà Hnute-Vienne , membre non résidant
da Comité, relative au don fait par Charles Vil, en lA'ig, au
prieuré de Saint-Léonard de Noblac, d'un reliquaire d'argent doré
représentant la Bastille Saint-Antoine de Paris :
"Ce rdiquaire et le don du roi n'étaient connus que par la
mentioa faite en 1760 par l'abbé Oroux dans son HùUmt de Saml-
Léonard. M. Leroux confirme ce témoignage en produisant une pro-
clamation des consuls de Saint-Léonard de Noblac , du 9 1 septembre
lAAg, extraite des archives de la Haute-Vienne, et trois mentions
relatives k la treoslalion des reliques dans la cliisse envoyée par le
roi, qui permettent d'en fixer la dote au aS septembre de ladite
aanée.
vfai l'honneur de proposer la publication intégrale de ces do-
cumenta et de la note de M. Leroux dans le BuBetin anhéologiqtu.'o
— Adopté.
AKiioLMii. — N' 3. I
DigiLizedbyGoOglc
M. FiOD lit un ni|iport lur an ouvrige poor l«qiifll ane mu-
scriptioQ a été demandée 1 H. le Miniaira de l'IiutruetioB pu-
blique.
La léance est levée à 5 heurea.
LtSt(rH»ir* a^fBwl J» h Stttwi d'mxliéritfii .
U. PlOD,
'' Membre du Comté.
DigiLizedbyGoOglc
18 NOVEMBRE 190B.
BÉANGK DE LA SECTION D'&HGHâOLOGIE.
PKHilDBIOI Dl *■ flilOH Dl *lLLirOS»l.
La e^nce eat omarte a U heures.
Le procfes-verbat de la dernière eéniice est lu et adopta,
M. de Saint-Arroman donne lecture d'un arrêté ministériel en
dut» du 11 juillfli 190$, BOtnmant MM, Durrieu, JulliaDatMiehon
membrsi de la SfcUon d'arcbàilogie du Comité.
M. le Président adresse aux nouveaux membres des compltia«ati
de bienvenue.
Il communique des lettres par lesquelles MM. Jullian et Th^de-
nat fl'eicusent de ne pouvoir assister i la sdance.
H. le Préaident dQnne lecture d'um lettre de M, Tbierg, toq#er-
raleur du Musée de Narbonue, correspondaat du Comité, dans
laquelle celui-ci expose les raisons qui l'ont empécli^ de portar i
la connaissance du Comité les dernières diScouvertes archéologiques
fàitw Jt Nkriionaa.
M. le Secrétaire donne lecture de la comniotidanee :
La Société arcb^ologique du Midi de la FraoM adreiae une
demande de subnstion en vue de lermiaer Igt recttsrebw nrçliéo-
logiquea entreprises à Toulouse el dans les environs. — •Rmvoi i
M. Babelon.
Mt l'abbé Amaud d'Agnel, correspondant da Comité, enn>(«
aoe notice aur uu diAesa de boia ornée da peinlupea, pmvpnaat
de l'abbaye de Léring. — Renvoi à M. Saglio.
DigiLizedbyGoOglc
M. Jules Beaupré, correspondant de la Société nationale des
antiquaires de France, k Nancy, adresse au Comité une notice sur
une station funéraire k mobilier néolithique et Bur l'allée couverte
de Bois-rAbbé( Meurthe-et-Moselle). — Renvoi à M. le D''C8pitan.
M. le Préfet des Basses-Alpes écrit pour signaler au Comité la
découverte, par MM. Coi et Leroy, d'une station préhistorique à
Ilevest-d es-Brousses. — Renvoi à M. Salomon Reioach.
M. CollarJ, correspondant du Comité, ji Auch, envoie une note
sur lo mosaïque d'Oriiessan (Gers) et une planche de dessins
d'objets recueillis sur le lerritoite de la commune d'Ordao-
Larroque (Gers). — Renvoi â M. fléron de Villefosse.
Le même correspondant envoie une note sur la découverte de
trois haches de brome aux environs d'Auch. — Renvoi à M. le
D' Capitan.
M. Henry Corot, à Savoisy, adresse nne demande de subvention
en vue de poursuivre ses fouilles dans les tumuius du groupe de
Baugca, près de Minot (C6te-d'0r). — Renvoi è M. Salomon
Reinach.
M. Desfoi^es, instituteur public, à Fiéty (Nièvre), envoie des
notes sur l'âge de pierre dans la vallée de l'Alêne. — Renvoi i
M. le D^ Capitan.
M. Destandau, correspondant du Comité, adresse la copie d'un
acte relatif à la construction, en i583, de rh6pitat des Baux. —
Renvoi à M. Grandjean.
M. l'abbé Hermet, à L'Ho8pitalet(Aveyron),sollieit«nneBubv«h
tion en vue de poursuivre les fouilles de La Graufesenque , près de
Millau. — Renvoi i M. Héron de Villefosse.
M. de Loisne, membre non résidant du Comité, envoie une
note sur ta découverte d'un cimetière franc, h Béthane. — Renvoi
k M. Prou.
M. le commandant Pinet, bibliothécaire do l'École polytech-
nique, adresse une note sur 1a découverte, au cours des travaux
entrepris à l'École polytechnique, d'une sépolture gallo-romaine.
— Renvoi à M. Jullian.
^
,.db,Google
M. Albert Terrade, h Saint-Florentin (Yonne), demande aoe
subvention en vue de poursuivre des fouilles sur l'empiècement du
cimetière mérovingien du Van-Donjon. — Renvoi à M. Prou.
M. le chanoine Urseaa, correspondant du Comité, à Angers,
envoie une note relative à une gravure sur bois du xvi' siècle. —
Renvoi à M. Guiffrey.
M. de Vesly, correspondant du Comité, & Rouen, envoie des
notes snr la découverte de tombeaux antiques à Charleval et k
Morgny-la-Forét (Eure). — Renvoi à M. Babelon.
M. do Ville d'Avray, conservateur des Musées de Cannes, adresse
au Comité des notes sur Pon^oniana, et le dessin d'une inscription
funéraire relevée à Hyëres. — Renvoi à M. Héron de Villefosse.
M. Villepelet, correspondant du Comité, à Périgueux, envoie
une nStice sur les peintres de bannières de P^riguenx aux xiv* et
XV* siècles. — Renvoi à M. Durrieu.
M. de Saint-Arroman donne communication d'une lettre de
M. le Sous-Secrétaire d'Etat des Beaux-Arts è M. le Directeur de
l'enseignement supérieur, lui faisant savoir que, pour répondre
aux vœux émis par la Section d'archéologie, dans la séance du
iU novembre igo/i, il a chargé M. Formigé, architecte en chef
des Monuments historiques, de lui adresser un rapport sur les
deux questions qui préoccupaient le Comité, c'est-à-dire In
recherdie des fragments d'une inscription latine, dont un premier
fragment avait été trouvé à Orange, et les mesures k prendre pour
assurer la conservation des antiquités de cette ville.
Sont déposés sur le bureau les ouvrages suivants, oITerts au
Comité par leurs auteurs :
Rmme prikirtonqiie iUutfrie de fEtt de la Frmux, i " année , n" i ;
Èimwgrafkie de VigHie de Maule, par M. Coqnelle, correspondanl
du Comité ;
Lajaw&e du grmd tumvlvi de Lan^^{C6te-tOr), par M. Henry
Corot, en collaboration avec M. de Virien;
Lu biu^elù/i gailo-nmamt du Mviie ti de h calkédrtde du Pay,
par M. Joseph Déchelette, membre non résidant du Comité;
DigiLizedbyGoOglc
Jréneie BwnfiOûe), par M. Houle;
Qaelquti aiMûnnn (IsttiM d«» igUi»! rvrAlw i^ iIimIm éê RêkM, pu
M. Henry Jadarl, membre oon résidant du Comité;
Ia ffimim dês MUÈieiau ie TAcâiènùt ai RÛmi duwuM^aml tgo5,
pir le tn^me ;
Mvtie de Troya. AnhéoiogiemiminiunUik. SupjtUmmt a» Cakâagtu.
par M. Louis Le Clert, membre non rendant du Comité)
Ia tuitt ici /tMtamet dtmt Semt^t-Om, par M. PliDcouard, oor-
respondant du Comité;
Élude eritique nir le nom et remplaeemenl de datx opfida eebiquet
mnaiamtéi par Cet», par H. Soyer, eortfspobdant du GomitiÇ;
Ttm nawotuiài deeMimtt inUiU twr JtÊM Bouditr, pebare twmyff
{i56g'i633), par le mâme;
Tombeau du maréckal d^Onumo, à Auhenat, monxnunt hUtorvpu de
FArdtdte, par M. Vaschalde, Correspondant du Comité. •
■ Ces ouvrages seront disposés à la Btblioth^ue nationale, et des
remerciements aeroot adressés aux auteurs.
M. \k Secrétaire donne lecture d'un rapport de M. tu Lasieirib
sur une notice de M. Henry Vnschalde, correspondant âa Comité,
à Vals-Ies-Bains (Ardèche), relative & une métairie sise au Grouxet
ût ayant appartenu ik l'abbaye des Chambons, en Vivarals :
rII y reste un bâtiment en belles pîarrea de tulU avec les
armes de l'abbaye, dont M. Vaschalde ne donne pas la date, mais
DigiLizedbyGoOglc
Ollll
freinent et de la tranBcriptioa de ces timbres de verricrB. Il Berait
utile de publier cette note dans le Btdlttm du Comité avec le dessin
qui l'accomp^ne. — Adopté.
MM. LBFËraR-PoNTiLis et Scblumbekoes lisent des rapports sur
des ouvrages pour lesquels une demande de souscription a été
adressée k M. le Ministre de l'Instruction publique.
La séance est levée k 5 heures et demie.
U SMrkuirê «ftoiM i» la SMmh d'oathMogie,
M. Pkoo,
Membre du Comité.
DigiLizedbyGoOglc
11 DÉCEMBRE 1905.
SÉANCE DE LA SECTION D'ARCHÉOLOGIE.
PIlftSIDKIICB DE H. nfeROK DE T1LLEF0S8&
La séance est oaverle à tt heures.
Le prociB-Terbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président adresse à M. Camille Jolliao des compliments de
bienvenue.
Il communique des lettres par lesquelles MM. Babelon et de
Lasteyrie s'excusent de ne pouvoir assister à la séance.
M. de Sainl-Arroman donne communication d'une lettre de M. le
Sous>Secrétaire d'Étal des Beaux-Arts i M. le Directeur de l'Ensei-
gnement supérieur, à laquelle est joint un rapport de M. Ponnigé,
architecte en chef des Monuments historiques, sur la recherche
d'une inscription et la conservatioa des antiquités de la ville
d'Orange. Il résulte de l'enquâte ouverte par M. Formigé que, lors
de In découverte du fragment de cadastre de l'ancienne colonie
d'Orange, on a étendu l'excavation à droite et i gauche dans le
DigiLizedbyGoOglc
— Qxxxni —
promesse de M. le niaîre d'Orange. Il deminde que Ig Commissiou
des UonumentB historiques donne suite k VaSùte et prenne le plus
tAt possible, d'accord avec la manieipalité d'Oranga, les mesures
nécessaires tk rinstallalion d'un musée en vue de sauvegarder les
antiquités.
M. te Secrétaire donna lecture de la correspondance :
M. Ulysse Dumas, correspondant du Comité, à Baron (Gard),
envoie une note sur un fragment de statue découvert à Saint-Jean-
de-C^T'^irgaeB (Gard). — Renvoi à M. Michon.
Le même correspondant envoie quatre notes sur les dalles per-
cées dans les sépultures souterraines; sur un mode nouveau de
sépulture néolithique; sur les gisements du Gros de Peyrolles et
de Foîssaguet; et sur l'usage du croissant à l'époque préhistorique.
— Renvoi à M. le D' Capitan.
M. le chanoine Métais, correspondant du Comité, à Chartres,
demande une subvention pour exécuter des foDiltes sur l'empla-
cement de Tancienne abbaye de Josapbat. — Renvoi & M. Eugène
Le(%vre-Pontalis.
M. Henry de Gérin-Ricard, correspondant du Comité, k Mar-
seille, envoie une notice de diverses antiquités trouvées dans la
la vallée de l'Huveaune. — Renvoi k M. Jullian.
M. de Loisne, membre non résidant, adresse au Comité une
note sur les fonts baptismaux de grès, dans l'arrondiseement de
Bélhnne. — Renvoi i H. de Lasteyrie.
M. Véran, architecte des Monuments historiques, correspondant
du Comité, envoie une notice sur le temple de Diane à Arles. —
Renvoi à M. Héron de Villefosse.
MM. le D' Capitan et Perrot sont chargés de rapports sur des
ouvrages pour lesquels une souscriplîoa a été demandée k M. le
Ministre de rinstruction publique.
L'ordre dn jour appelle l'examan et l'étaldissement de la liate de
propositions des distinctions honorifiques k focrasion du prochain
congrès dee Sociétés savantes.
DigiLizedbyGoOglc
^
M. le Sflfrétaîra dùaa» Uctnre d'un rapport àt M. Bibilor inr
une demuide àa subvention form^ par li S«ei4té archéologi^Be db
Midi de U Frani» en vue de termiaer les recharchM trchéotoffiquei
entrBprieei à ToalbuH et dans les eavirou.
Le Comité décide qu'il y a lieu d'accorder celte subvention.
Lecture est donnée d'un autre rapport de M. Bibblor relatif à
la d^uverle de tombeaux antiques k Cbarieval et à Morgny (Eure),
et concluant à l'impression dans le BuUetîn anh^Iogîque de la note
que M. Léon de Vesly a écrite à ce sujet, — Adopté.
M. le D' CjkPiTAN Ut UD rapport aur un mémoire de M. JoUa
Beaupré, de Mau^, relatif à la station funéraire à mobilier niN>-
litbiqueetà l'alUe couverte du Bois-l'Abbë, commune de Sexey-iuv
Forges ( Meurtbe-et-Moselle ).
n Cette station, découverte par M. Jules Beaupré, comprend deux
groupes de sépultures sous tumulufi, tr^ surbaissés, distants d'en-
viron trois cents pas l'uQ de l'autre.
trLe premier groupe était recouvert d'un tumutus haut seulement
de 1 m. &o au centre et large de 9& et ao mètres. Presque au
centre existait une all^e couverte formée de dalim verticalea mesu-
rant o m. &o i 1 mitre de large reposant sur le sol naturel , allée
longue de 10 m. 5o, lai^e de o m. go et haute de o m. 6o i
o m. go, et recouverte de grandes dalles. Elle contenait une terre
noire fine et, diBséminés sans ordre, quelque* fragmenta osseux
humains, un grattoir de siiei et un os apolotA. Le sol était recou-
vert de pierres plates. Les os reposaient en géuëral inr une mince
couche de petits galets de quartz ou de quartzite. A l'Ouest de la
galerie, on remarquait l'amorce de deni caissons de pierre.
«Cinq Caissons isolés se rencontraient aussi sons le même lu-
mulus : quatre au Sud de la galerie et nn an Nord. Ils mesaraient
en général a mètres à 3 m. 5o de longueur, sur o m. 8o i o m. 90
de largeur. Leur construction était la même que celle de l'allée
couverte. Ces caissons renfermaient au milieu d'une terre noirâtre,
le premier une pointe de lance et une pointe de flèche de silex,
le second quelques fragments d'oi et d« poteries; de même dans le
tntifliime, qui présentait cetifl particularité curieuse d'Aire lermé à
une exirémité par une dalle percée d'un trou naturel quî anil élé
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bouché par nos picm introduite dÎAi cet otified. DaiiB Im qua*
Iriftne et ciDqaiimfl caiMon» , il n'y atait que das débrÎB d'os et d«
ohtrboD, et les débris d'an vaae éeraeéi
ffEatre ces calseons, M. Beaupré a découvert et rouillé buit
amas d« pierr«0 bous lesquels il a trouvé dea fragmeats de vasai et
d'oaa«ia«nt« fanmains; an uD point ttiénie, ua aqualctl* preaqiM
entier, puis un oi apoioté, plusieurs silex Uillis, aoit éolalt, toit
racloirs (a). Ces amas de pierres ne sont autre chose que les mines
de petits caveaui sépulcraui, voâtés, construits en pierres sèches
et dans lesquels avaient été inhumés les cadavres. LeB infiltrations,
le tassement des terres, les anîmauE fouisseurs, ont fin! par dé-
truire ces petits monuments et par les transformer en aoias de
pierres informes où on ne retrouve qu'exceptionnellement quelques
pierres plates en place, permettant de restituer hypothétiquenient
ce qu'étaient ces constructions.
irLe second groupe est constitué par un tumuluS plus surbaisué
que le précédent et renfermant deux caissons, dont l'un, divisé en
deux, de 3 m. 5o, et l'autre de i mètre seulement de longueur,
construits tous deux en gros matériaux, et un long pierrier. Le
premier caisson renfermait les débris de deux squelettes et un mor-
ceau de calcaire naturel en forme de haché (hache votive î), pftr-
licularilé d'ailleurs plusieurs fois observée déjà dans des dolmens,
puis des fragments de poterie. Dans l'autre caisson, il y avait les
restes d'un squelette ayant été couché sur le cAté. Au Centre du
pierrier, il y avait cinq grandes dalles debout et trois blocs Ssseï
vtriuminau^. Il lomble qu'elles aittit cunstitué ane d4i paroie de
eaVeaui vofttés, (]UÎ auraiont ainsi recouvert trois eo^M, dont les
squelettes ont été retrouvéi par M. Beaupré avec Un grand édst
dé qaartiile, nn radoir, deux belles pointes de Sèche triangulaires
et une hache polie, le tout de silex. On peut admettre qu'il y a eu
là les mêmes oanaee de destruction que dans l'aotre groupe.
irEn somme il s'agit là d'un ensemble très curieux de sépultures
nMithiqueai un peu particulières daoi leur groupement, mais ren-
trant néanatoios dans lee types qu'an a observés en Bretagne, par
eumple. Lear très grand intérêt réeulte de ce que c'est U pre-
mière fois qu'on observe dans l'Est un pareil enaeiAbU sépukral
néolithique, les innombrables tumulus de la région ayant toujours
donné des mobiliers de l'époque du bronze ou de t'époque hallstat-
lienne. On peut ajouter aussi que le soin extrême apporté par
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CIL
M. Beaupré k ses fonHIes , joint i sa grande compétence , lui ont permii
d'arriver à une exactitude tout h Tait remarquable dans ses obsena-
tions et s<^ descriptions. On ne peut que l'en fêlicîier Lr&s vivement t
H. le D' GiPiTAR fait un rapport sar les reproductions que
M. GoIIard, correspondant k Aucfa, a adressées au Comité, de pièces
préhistoriques recueillies dans la région qu'il habite :
«Aujourd'hui notre correspondant envoie les figures de trois
haches de bronze et de Iroi» haches polies. Ces planches prendront
place dans les archives du Comité k c&té de celles qu'il nous a
précédemment transmises, pour constituer un intéressant ïnveu-
laire local. i — Adopté.
M. Desforges, instituteur public à Fléty (Nièvre), avait adressé à
M. le Ministre de l'Instruction publique une demande de subveo-
lion en vue de poursuivre des recherches sur l'âge de pierre dans (u
vallée de l'Alêne (Nièvre).
M. le D' Capîtan ayant besoin de renseignements complémen-
taires ne présentera son rapport qu'à la prochaine séance.
M. DtiHRiBti lit le rapport suivant sur une communicatioQ de
M. Ferdinand Vitlepelet, correspondant du Comité, relative aui;
puinUes de bannières à Périgueux aux xiv* et iv° siècles :
R Les archives communales de Périgueux renferment une riche
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que les peintres et enlumineun , au ht' siècle, rormaient un petit
monde parfois asaei turbulent.
rDbus une pièce de procédure, ii est question, en iSag, d'an
maître irMichael lo penheder», c'est-à-dire Michel le peintre, dont
la femme est citée comme témoin dans un procës^').
(tA Périgueui, d'après les comptes, les artistes employés par la
ville ne peignaient pas seulement des bannières; ils étaient aussi
cbai^éa de placer les armes du maire eu exercice sar les pennons,
qui étaient renouvelés tous les ans, des trompettes affectées aux
sergents de la ville.
(tEn i3a&, un contingent de sei^gents d'armes que la rille de
Périgueux envoie rejoindre Tarniée du roi à La Béole porte une riche
bonoière de soie violette, garnie de franges d'or, qui est l'œuvre
du peintre (peuhedor) Moodoli. Ce même Mondott peignit aussi une
bannière que le contingent de Pérîgueus porta à Saintes en 1 33o'').
rA cdté de lui, apparaît un autre peintre nommé Raoul {RaÂul-
pAui), dont la femme s'appelait Hagaette. En iSaS, ce Raoul
peint des pennons de trompettes. En iSsy, il est poursuivi judi-
ciairement par un certain Arnaud Texier qni, fait intéressant ik
noter, lui réclamait douie émaux (vah impetratione duodecim
emaaxs [w] proposita per Arn. Textoris contra dictnm Radul-
phum»). En 1 33^, il exécute d'antres pennons de trompettes. Des
travaux analogues lui furent encore payés en i336 et iSâoH
rEn 137B , k propos d'une nouvelle commande de pennons, les
comptes parlent d'un Jean Maubot. Mais, comme le conjecture
M. Villep^et d'après le document, ce Jean Maubot parait avoir été
plottlton doreur'^'.
«La eontume de peindre sur les pennons les armoiries du maire
entraînait forcément des renouvellements fréquents, et par consé-
«guent des frais. En iSyg, les maires et consuls décidèrent que
dorénavant on ne pendrait plua les écussons des maires sur les
pennons des trompettes comme on le faisait «rd'antiquitati, mais
ecnlement les armes de In ville de Périgoenx l'>.
0' ArehivM eommniiale* ds Péngueni, FF io3, fol. lia recto et i«A veno.
(» IM.,CC &6, p. 67, elCC 5d.
I>1 tbid., OC l^^, anndes i395-i396; FF 3o3, M. io8; CC 53, fol. i; CG
Se.annëej i33t)-i337; et GC 5g, innées i3&o-i34).
IV Itid., GC 67, fol. 3.
(» A>d.,BB i3,fol. SiP«Ht Uvrt noir de VHUA dt m\e).
DigiLizedbyGoOglc
HPoBtâriaurementi cette date, M. Villepelat o'a plua muMuM.
avant d'arriver aux époques relativettanl modarnea dat xvi^ et
xrui* sièelos, qu'un aaul peintre, Jean Relian ou Betiff.
■En iU6S,te «JohinRetieuti peignait pour la viUadaa pennoni
et des écuBsona. Il était chargé aàiii de msttre- an itat (miltiar)
les deui vitraa d« la ehambra dn Comulat, ea qui paat dsnnar i
penaer qu'il «'occupait da vitraux paÎBla. En 1&78, aoua la dU-
gnation de «Jdian RetiiFn, ÎI peint dea émanow ana armai da la
*ille i l'oecBiion d'nne grande proeeiBÎon I".
«A propos de ces divers travanx exécutés pour la villa de féi*-
gueux, M. Villepelet cita, dans le texta original, lea axtraîla de
ooniples qui a'y ripporteuL L'auteur expose auaai à quellaa drctm-
stanees historiques ae rattachent lea causes das commandas. Catta
partie du eemmentalra est trits saigaeiuaniciit faite. Hais l'expoeé
minutieux des détails « surtout un intdrét looal. Caat dana nne
Remu du pays qua cas développements trouveraient la mianx leur
place. Pour les faits dignea d^étre notés bu point da vue de This-
toire générale de l'art en France, le rrfsumé précédant suffit k
dégager tout ce qui mérilfi l'atlentiDo, J'ai donc l'honneur de
vous proposer ie dépAt , dans les archivas du Comité, da la note
envoyée par M. Villepelet.» ^^ Adopté.
M. GcitTiRT lit on rapport sur une note da M. la ehanoine Ur^
seau, correspondant du Comité' i Angers, eoneemant Its débris
d'nne vieille gravure sur bois, aoigneuaamant recueillie par lui
dans la doublure de deux vieilles dalmatiqusa acbeléna «n igoi.
H Disons tout de suite que notre correspondant deatioe gânénB'
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Btw de larges bandes Bur leaquetlea lont broddsdivcMpsr«Miiiigei,
apfVteM, marty», moioes et vierges, plaoéi Botu un dais doat U
partie supérieure est ornée d'une coquille. Ces bandes étaient ^ipli-
q«é« mr nn fond de coie TÏdette, complitMtent uai, qu'il ÂHut
remplacer. L'ouvrier que je chargeai du travail enlera Migueiiu-
ment le papier ear lequel les broderies avaient été eoiUn et m'en
remit tons lei fragments. C'est là, parmi des msauscrits sans in-
tërât, que je trouvai li oorieuae gravure qui fait l'objet de cette
notice : elle avait été coupée, dans le sens de la longueur, en deux
parles ioégales et utilisée, à défaut de bougraa, pour augmenler
la rigidité dos baudes. Sauf quelques centimètres qui manquent,
du haut en has, sur )e eélé ganche, aux deux tiers de la lai^^r,
die est presque entière. Malgré son aspect peu séduisant, c'est ua
précieux spécimen de l'art du graveur sur bois, dans le premier
tiers du xv)< siMe. (PI. XXVIU.)
rCette naïve image mesure, bordures comprises, o m. 117 de
largeur sur o m. &91 de hauteur. Dans ia partie inrérieure, au-
dessus d'un long recUngle couvert de hachures obliques, on lit
ce nom, en lettres hautes de o m. oa t :
AMIENS
aOeui balustres ren&é» soutiennent une areade surbaissée et
servent d'enudrement au reste de la composition. Sur le plan
même où s'appuient les balustres, la salamandre entourée de
flammes, ucbÛme cher à François I'', porte une flouronoe royale,
d'où sort ont tige d'arbre à laquelle sont suspendue deni éeusaoBS.
D'abwd, ealui de la vîUe d'Amiens, avec deux licames poar sup-
ports : £^é de gueuhi, au eh/ £tumr, ttmi it JUwn d$ Ut d'er;
mais déjà le champ de gueules commence à se ciiarger de feuil-
lages, qui deviendront plus tard deux lierres d'ar[j[eDt, Puis, celui
de France, entouré du collier de l'ordre de Saint-Michel et soutenu
par deux anges, Rpour monstrer (jue les anges sont les génies et
appuits des armes de nos roys, les tenans et gardiens de leurs cou-
ronnes ('J«. Entre les deux éeuasons, le tronc de Tarbra donne nais-
sance i deux branches, qui se terminent par un énorme bouquet.
rrAu-dessus des armes royales, figure une Vierge, en buste, te-
nant entre ses bras l'Eu fan t- Jésus. La mère et l'enfant sont nimbés
DigiLizedbyGoOglc
et eatoarës d'une aur^le de rayons et de flunmes. Deux angat
soutiennent une l>^ conronne, qu'ils vont déposer sur la tAle de
lenr reine.
nDes couleurs, appliquées k la main, atténuent légèrement la
rudesse des traits et égayent le tableau.
«A quelle date faut-il attribuer cette plaacheî La question est
Taeile k résoudre. IjOS procédés employés par Tartlite et qui sont
ceux des fabneants de tarots du commencement du xti* ùècle, la
présence de la salamandre couronnée, les broderies mus lesquelles
on a découvert la gravure, tout rappelle l'époque de François I".
nLe nom et les armes d'Amiens sembleraient indiquer que le
travail y a <^té eiécalé. Mais, sous François 1', Amiens, panlt-il,
ne possédait ni tarotiers ni imprimeur*. Bien que le premier livre
sorti des presses de celte ville ait été imprimé peu après 1607 <'',
il faut descendre jusqu'au dernier quart du ivi* siècle pour en re-
trouver un antre.
«K quelle occasion cette vieille estampe a-t-elle été faiteT A
quel u^age a-t-elle pu servir? Je l'ignore. Les dimensions et le
format ne permettent pas de s'arrêter Ji tliypotb&se d'un fronli-
spice de livre. J'admettrais plus volontiers l'idée d'un en~téle d'af-
fiche. François I" est allé plusieurs fois à Amiens, notamment eu
i5t7; il y fut reçu avec beaucoup d'éclat : qui sait si cette véné-
rable image n'ornaït pas le programme d'une fêle donnée en l'hon-
neur du roiî
itQuoi qu'il en soit de ces détails, le document parait absolu-
ment inconnu. Je le destine & la Bibliolhëque nationâe, pour
laquelle M. Bouchot, l'éminent conservateur du Cabinet dee es-
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
CXLVl —
loaéréea ilaiu des batos; plus un anneau de cuivre et un ct^isr
de grosses perles de Tormes diverses. Ce collier comprend un» tren-
taine de grains d'ambre, de mastic colora i stries, de verre Meu
ou de terre de forme aphc'rique, lenticulaire ou eylindriqtte. La
technique en est bien connue.
kEu résumé, nous n'avons rencontré, jusqu'à ce jour, anenn ob-
jet particulièrement int^ssant dans le cimelière franc de Béihune,
mais l'exploilation de la sablière se poursuit et il n'est pas doaleoi
qu'elle n'amène d'autres découvertes. D^ maintenant noos avons
voulu signaler au Comilâ celles qui ont été faites, regrettaol qu'il
ne nous ait pas élé permis de diriger mélbodiqnement les fouiUee,
de façon k obtenir des résultats plus complets.»
M. Pnou lit un rapporteur une demande de subvention formée
par M. Albert Terrade, agent voyer cantonal k Saint-Florenlin
(Yonne), membre de la Société des Sciences de l'Yonne et de la
Société d'études d'Avallon , en vue de poursuivre les fouilles qn'il
a commencées dans un cimetière de l'époque barbare eu Vandon-
jon, commune de Monli)lot (Yonne).
Le Comité décide de surseoir à la décision.
M. Saolio lit un rapport sur une châsse provenant de l'abbaye
de Lérins, et dont M. l'abbé Arnaud d'Agnel a transmis la notice ;
n M. l'abbé Arnaud d'Agnel , correspondant du Comité h Marseille;
DigiLizedbyGoOglc
différent du sien. La photographie ne fait pas voir certains déUilB
que ta peinlure précise peut-être.
vit dois dire que la data de i3Bo environ, aseignée i l'exéention
de la ehAsse (aîllears il est dit qu'elle a pu être faite à l'oecasioa
de fêtes qui eurent lieu en i36o), n'est pas celle que j> lui aurais
attribuée d'après ce que je peux voir. Volontiers je la ferais des-
cendre jusqu'au xt' sifecle, à cause de la maniëre de présenter et
de traiter les sujels et de certains détails de costume qu'il faudrait
pouvoir examioer de près.
(iJe n'y trouve pas la naïveté et la prédominance des éléments
symboliques qui, d'après notre correspondant, la ferait croire, au
premier aspect, même antérieure àigoo. La gaucherie seule de
l'exécution donne aux figures un aspect très ancien. Il faudrait
voir la face postérieure de la châsse, décorée, i ce qu'il parait, de
liges fletirîes dont le style fournirait peut-être une indication.
L'aaleur de la notice en tire une de la forme des écnssons suspen-
dus k la bue. Leurs cAtés sont parallèles jusqu'il la moitié au
moine de la hauteur : c'est la forme qui prévaut k la fin du »v*
siècle, mais qui persiste pendant presque tonl le xv* siècle. Le
blason est de gueules & la bande d'or. Quelques recherches pour-
raient faire connaître le donatenr qui fit faire et orner celte chftsse
et édairciraient par suite la question posée par l'auteur de la no-
tice.»
Le rapporteur conclut h l'impression de la notice de M. Tabbé
Arnaud d'Agnel dans le Bulletin archéologique. — Adopté.
M. Hkbon di ViLLEFossE fait un rapport sur une demande de sub-
vention formée par M. l'abbé Hermet, curé de l'Hospitalel (Avey-
ron), pour continuer les fouilles de La Graufesenque :
vM. Joseph Décfaeletle, dans son ouvrage sur les Vmu eSnumqua
•mÀ de la Gaule romaine, a démontré l'importance exceptionnelle
des aleiiers de potiers établis à La Graufesenque près de Milieu
(Aveyron) et a constaté la diffusion extraordinaire de leurs produits.
Les Rulènes avaient conquis la suprématie dans la fabrication des
vases à pâte ronge; ils avalent réussi i substituer, sur les prin-
cipaux marchés de l'empire romain, leurs propres poteries i celles
des ateliers d'Italie. Il serait donc extrêmement intéressant de con-
tinupr les fouilles déjA si fructueuses, entreprises par M. l'abbé
DigiLizedbyGoOglc
Hermel, afin d'établir d'une façon complète et dëSoitivc Thistoire
d'une grande industrie nationale. C'est un devoir pour le Comité
d'encourager encore des recherches qui ont été eolrepriaes sous
sou patronage et qui ont donné de si précieux résultats. Les
fouilles sont assez dispendieuses à cause de la profondeur ji la-
quelle on est obligé d'atteindre et qui eat souvent de k mètres.*
Le rapporteur propose d'accorder à M. l'abbé Hermet la sub-
vcnlîon qu'il sollicite. — Adopté.
M. Hbboh dk ViLLsrossE lit un autre rapport sur une commani-
oïlioo de M. le colonel H. de Ville d'Avray, conservateur des Musées
de Cannes, intitulée : Noiti sur Pomponiana et deuin ^tau iiueriptiim
funérmre relevée à Hyiret :
■ La statîoa de Pon^mitma itucrite sor l'Itinéraire maritime O
entre portui Aleomê (an fond de U bâte de Cavalière) et Tebuit MêrliB
(Toaltm) doit-elle être recherchée au nord de la presqn'tle de
Gians, comme le veulent Bonstetten et Desjardinsî On bien oc««-
pait-dle un point de la cAte près de Carqueiranneï
rAu cours de travaux récemment exécutés pour ta eonstrtKtioo
de la nouvelle voie ferrée , qui relie Hyères k Toulon en passant
par Carqueiranne et la côte, on a découvert des vestiges romains.
M. le colonel H. de Ville d'Avray, conservateur des Musées de
Cannes, s'est rendu sur les lieux en août 190b. Il résulte de ses
tib^ervatlons que le porl de Pomponiana était probablemi-nt situé
entre la pointe Péro (village de Carqueiranne), La Martine, La
Valéraoe et Saint-Vincent; sur tous les coteaux environnants, et en
particulier sur ceux qui sont au nord de Carqueiranne, étaient
placées les villas formant Pomponiana qui s'échelonnaient vers PEsl
jusqu'à Al-Monar. Ces ruines ont été signalées dès i8&3 par Fré-
déric VU de Danemark; on y a trouvé des subsiructions antiques
et de nombreux débris. M. le colonel H. de Ville d'Avray y a re-
cneilli, cette année mènae, un fragment de mosafque \ cubes
blancs et noirs, des poteries rouges, des débris de marbre blanc,
rouge, noir ou multicolore, un poids romain de terre cuite dure.
percé d'un trou, un fragment de poterie grise, un autre fragmeat
de poterie ornée d'une peinture brune.
"' Éd. Pirtlic; <•! Pinder. n' .îo5. «.
DigiLizedbyGoOgle
— c\ux
R Quant s l'iDscription conservée à Hyèras et dessinée par DOlrc
correspondant, elle est connue depuis longtemps; un teite irrépro-
chable en a é\é inséré au Corpus intcriptionutnlatinantm^^^.yi
Le rapporteur propose de déposer cette notice aux archives du
Comité et d'adresser des remerciementd à l'auteur. — Adopté.
M. Héron de Viixkfosse rend compte d'un envoi de M. Collard,
correspondant du Comité, à Auch (Gers). Cet envoi comprend :
1° Une planche reproduisant eu couleurs divers objets, a. Une
hache polie, -en ophite, qui, par sa matière, sa facture et sa par-
faite conservation, constitue une pièce importante; trouvée en dé-
cembre 1899 à Ordan-Larroque , dans la propriété d« M. Saînt-
Pierre (Jean), elle mesure 0 m. i55 de long sur o m. 007 de
large au biseau, b. Un petit bronze de Trajan Dtce, au revers
de l'Abimdanlia Aug., trouvé en aodt 190& au lieu-dit à Mézérac,
commune d'Ordan-Larroque. c. Une clef de fer, oxydée, trouvée
en même temps que la monnaie.
3° Les dessins en couleur de quatre fragments d'une mosaïque
romaine trouvée k Orbessan, qui malheureusement a été détruite
au fur et & mesure de sa découverte. Ces dessins sont accompagnés
d'une noie, dont le rapporteur propose l'insertion au BttUetm, —
Adopté.
La séance est levée à 5 heures et demie.
Le Steritair» aijfotnt de la Stetion d'archMogie,
Maurice Piou,
Membre du tktmilé.
I') CtTfiu ÎMeript. latin., L XII, n" 385.
DigiLizedbyGoOglc
17 JANVIER 1905.
SÉANGB DK L\ COMMISSION DE L'AFRIQUE DU NORD.
PBKSIDEHCB DB H. HÉRON DB VILLBFOSSK,
La séance est ouverte à It heureH.
Le procÈs-verbal de la dernière séance est iu et adopté.
M. le Secrétaire donne lecture de la correspondance :
M. Gsell a fait parvenir ta copie prise ou vérifiée par lui sur tes
originaux de presque toutes les inscriptions d'Algérie qui ne GgU'
rent pas au huitième volume du Corpus et de beaucoup tnénie de
celles qui y sont insérées et dont le texte avait besoin d'être revu.
— Renvoi k M. Cagnat.
M. Gaucklbr envoie un inventaire dressé par H. Gouvet, tagé-
nieur du cbemiu de fer de GafaB, relatif à une importante collec-
tion d'antiquités diverses, que celui-ci a recueillies au cours drs
travaux de construction de ta voie ferrée et qu'il vient de donoor
au Musée de Sousse. Ce trtvail est accompagné de quelques dessins
et photofp'aphivs exécutés par M. Gouvet, frère du donateur et
conservateur du Musée de Sousse :
irLa collection, — qui comprend des poteries, des lampes, une
petite tête en marbre, des bulles byzantines, des pièces de mon-
naie et divers bibelots, — renferme quelques objets de valeur, n<H
lammeot des lampes figurant, l'une, un chariot passant devant une
maison romaine , l'autre, un type inédit de la déesse Afrique figurée
BOUS tes tr.iits et dans l'attitude de Pallas-Athéné; une petite
tête de Dioscure d'un joli style ; et une veilleuse tronconique h anse,
d'une forme ini!dite.
DigiLizedbyGoOgle
ffCette collecliou est eBsentiellemeat locale; tous les objela qui
la Gomposeat proYieuneut du Bled-Makoassi , à une ceDtaîne de
kilométras à l'Ouest de Sfax , r^ion aujourd'hui désertique mais où
abondent les restes de te colouisatioD ^rieole romaine. Ces ruines,
à peu pris ineobnues, et dont il m'était impossible d'assurer U
surveillance d'une taçoo efficace, ont été saccagées par les entrapre-
uenrs du ehemia de fer, que j'ai dA poursuivre et faire condamner
en justice pour leurs actes de vandalisme.
rM. g, Gouvet n'en a qne plus de mérite à avoir sauvegardé les
nombreux objets qu'il vient d'offrir au Musée de Sousse; leur pré-
sence dans un pays qui , il y a moins de dis ans , était enU^rement
livré à l'abandon, prouve que celui-ci a pu nourrir une population
assez denA et prospère; c'est un précieui encouragement pour les
courageux pionniers français qui viennent de s'établir dans la r^
gion de Hakuaesi et tentent d'y restaurer l'œuvre de colonisation
jadis accomplie par lesBomaina.n — Renvoi i M. Toutain.
M. GiiTGiLRn annonce, en outre, la découverte à Vpenna de deux
nouvelles inscriptions chrétiennes sur mosaïque :
n C'est d'abord l'épilaphe de l'évéque Honorius, dont j'ai «tvoy^
une copie à M. Monceaux, qui vient de la communiquer de ma
part à la Société des Antiquaires de France.
rrLa mosaïque tumulaire, surmontée d'une belle croix latine,
ansée et accostée de l'alpha et de l'oméga, le tout entouré de l'om-
rium, est de style purement bytantin , mais de la meilleure époque
( Justinien). L'encadrement gemmé, en losanges alternant avec des
reclangles, est simple et très bien compris. U isole l'épilaphe du
grand tableau pittoresque dans lequel elle a été insérée après coup.
Ce dernier pavement, atlunant au baptiittère étoile, était divisé en
deux rostres : en bas, dans de riches guirlandes entrelacées, des
médaillons occupés par divers animaux; en haut , le motif typique et
traditionnel du cerf et de la biche buvant aux quatre fleuves, li
reste les croupes et arrière-trains des deux quadrupèdes , la base de
la montagne sacrée et quelques-unes des plantes Qeuries qui ani-
maient te paysage. La première mosaïque, d'un excellent travail,
me parolt antérieure à l'époque vandale; la Seconde, postérieure,
mais de bien peu, à la chute du royaume arien et au triomphe de
la foi orthodoxe. Cet Honorius me semble être le seul év^ue que
DigiLizedbyGoOglc
— CLII —
nous connaissions jusqu'ici A'Upeima, sans donte parce que ce fol
le plus illustre et qu'il fut l'objet d'une Ténération spérjale apr^
sa mort. Exilé par Hua^ric, gracié par Gunthamiind, il rentra sans
doute à Upemw après l'aniaistie définitive de à&à, et y vécut pro-
bablement encore assez longtemps pour voir la mine de ses persé-
euteurs, puisqu'il ne mourut qu'il l'âge très avancé de 90 ans. La
mosaïque tumulaire est encastrée dsns le pavement le plus ancien ,
au niveau de la mosaïque des seise martyrs. Elle est antérieure aui
remaoiemeate qui ont tnmsformé une deuxième fois et considéra-
blemeot rétréci la basilique au vu* siècle. Je la daterais volontiers
de 535 Jk 5&0 an plus tard.
R Voilà doDC un évéque. Voici la mention d'un autre, trouva font
près d'£^HMrui, dans une petite basilique k baptistère admiraUement
conservée que vient de déblayer M. Coyetaux, directeur de l'Ënfida ,
è 9 kilomètres et demi au nord de Dar-el-Bey, sur le chemiD
à'Upama. L'église, k trois nefs avec autel centra), est entièrement
pavée de mosaïque.
kAu fond de l'abside, le siège de l'évéque, un banc de pierre.
Derrière, le baptistère, cruciforme éloilé comme celui de l'Oued-
Ramel. A l'ouest de la cuve, de biais dans un com de la salle, la
mosaïque tumnlaire suivante :
■f PAVLVS
EPISCOPVS
PRIME SE
DIS PROVIN
CIE MAVRE
TANIE IN PA
CE REQVIE
BIT SA XV
KAL ■ M A R
TIAS
«Voici donc un primat de la province de Mauritanie qui est tenu
mourir près à'Upewta, nous ne savons pourquoi, ni quand, ni
comment.
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ft Je n'ai pas encore vu la mosuquâ. Je ne puis donc me pronon-
cer d'nne façon précise sur sa date. A priori, élanl données la sim-
plicité de i'épilapbe et la Torme constaRtinieane du chrisme qa'en-
toure UQ« couronne d'épines, je la daterais du v* siècle au plus
tard. Mais alors comment expliquer la mention pr(miKi(a)e Maure-
tam(a)e tout court, alors que les provinces ecclésiastiques de Mau-
rétanie Césarienne et Sitifienne ne semblent s'être confondues
en une seule que sous Justinien, après la chute de la domination
vandale"'?
"Les actes du concile de Latran tenu en 61iq sons le pape
Martin I" (lettre écrite au nom des troît conciles d'Afrique) nien-
lioanent un certain Beparatus, évéque primat de h Maurétanic.
La mosaïque serait donc contemporaine de l'époque de Justinien,
et Paalus serait peut-être un évéque maurétanien qui se serait
réfugié en Byzacène au moment des (roubles qui bouleversèrent la
Maurétanie pendant toute la fin de la domination vandale : promu
primai au moment de la réunion des deux provinces en une seule,
il serait mort avant d'avoir pu regagner sa province? Mais tout
cela n'est qu'une hypothèse 1 Un fait certain et intéressant h noter
est la confirmation par le texte de noire mosaïque de ce que nous
savions déji du caractère tout personnel de laprimatie des provinces
africaines, attachée à Tévéque et non à l'évéché. ¥ avait-il des
primais sana évéché spécial ? Cest possible , mais si le mosaïste n'a
pas mentionné le nom de l'évéché qu'administrait en propre Pau-
lus, cette omission assez fréquente dans les textes ecclésiastiques et
sarlout dans les actes des conciles de cette époque ne suffit pas à
démontrer que l'évèque Paulus n'avait pas d'évéché. »
M. BiLLu entretient la Conunission des découvertes faites i
Timgad, an courant des fouilles de 190a. Son rapport sera im-
primé au BuBiAi !>).
M. GiGNAT fait connaître te résultat des recherches opérées cette
année par MM. les officiers des brigades topographiques de l'Algé-
rie et lit un rapport de M. le commandant Toussaint sur les décou-
vertes effeetnées''^
l» Cf. MordUi-Touloat, 1. 1, p. 61.
(>) V<nr plui loin, p. 76, le texte in txlenio de ce rapport.
(') Voir i^n» Mn, p. 56, le texte »n e4r(«M0 dece n^Mirt.
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M. DisHL lit le rapport suivant ;
"U. le lieutenant Jacques envoie uae note sur plusieurs ou-
vrages militaires situés dans la région d'Uadjeb-el-Aïoua. La plu-
part aont de petits fortins du type connu et habituel à l'époque
byzantine. L'ouvrags d'Aln-el-Ghorab semble plus important. De
dimensions assex considérables (a8 mètres sur h'j mëlres), il com-
mandait le passage de l'Oued-Merguellil , vers le pont o!k la route
d'AUhiburut eu littoral par Atiunu, Zama, Vxappa, franchissait la
rivière, asset proche de l'important carrefour que marquait la po-
sition d'A^WM Begiae. La disposition de cet ouvrage avec sa double
enceinte 6anquée de tours et son réduit central, la rareté,
d'autre part, dans celte région, d'ouvrages de cette importance!
l'époque romaine inclinent à attribuer cette citadelle i l'époque
byiaotine. Je propose d'en publier le plan au Bulklin avec les noies
transmises par le lieutenant Jacques '".n — Adopté.
M. HéaoN DE ViLLBPOssE communique de la part du R. P. Delaltre,
membre non résidant du Comité, une note relative à la découverte
d'une inscription k Carthage :
H Dana tes derniers jours d« d^embre, une découverte avait tiea
h La Marsa dans le vignoble de l'archevêché. A i Ko mètres environ
dn palais archiépiscopol , dans la direction du Nord et de la mon-
tagne de Gamart, les ouvriers chargés de défoncer le mA tronvaient
au pied d'un talus une «épulture romaine formée de deux vaaes
funéraires, l'un, supérieur, renfermant les os calcinés, l'autre, infé-
rieur, ne contenant que des cendres. Au^esaoufl de eea deiu réci-
pients, on recueillit dans la terre une patère de terre rouge avec
plusieurs dous de fer et un miroir de brome, simple disque de
bronze de o m. ogS de diamètre, puis une lampe k annean oraée
d'une couronne de chêne et portant au revers, imprimée en creux,
la marque :
LMVNSVC
CnÛMiit.
«A cdté de cette sépulture était encastrée, dans une Baçonnerie,
une dalle de marbre large de o m. 3o , haute de o m. 1 7 , à revers
''> Voir plot loin, p. 107, le texte in extmto de cette niinmunkatioit.
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lisBe. Un espace loDg de o m. 35 et haut de o m. i35 ëtaït seul
visible. On y lisait IVpitaphe suivante :
FELICVLA ■ P • LVRI ■ DEXTRI
SER-PIA- VIX- AN XXV
H- S- E
"Hmitetirdes lettres : o m. 096.
FtHeula, P(«4tt') Lw^t) Dextri terea pia eixit annig XXV. H{ie) i{ila)
<<■')•
ir Monseigneur l'archevêque a bien voulu me montrer lui-même
l'endroit de la découverte. On y trouve beaucoup de pierres et de
débris de tuiles romaines qui indiquent les ruines d'une habitation.
((Jusqu'à présent, on n'a rencontré dans ce quartier du faubotrg
de (jarthage que des sépultures isolées ou groupées en petit nombre.
Les premiers eolcMis de la ville romaine inhuouient leurs morlSBur
le terrain même qu'ils occupaient.
R L'ensemble des découvertes réalisées durant ces trente der-
nières années cxinduit naturellement à cette conclusion. n
M. HiaoH DB VuLirossB rappelle à ce propos une tablette de
mariire, h peu près de mêmes dimensions, découverte en igoS, par
le P. Delattre, dans le mur d'«oc«inle de l'amphilKéêtre de ôir-
ihage, où elle avait M probablement employée à une basse époque,
lors d'une réparation. Cette tablette, chargée d'une inscription vo-
tive, mentionne un individu qui porte le même geotîlice, C». Im-
rifu Ahataat^atau^^^. La présence du miroir de bronxe dans la sépul-
ture est k noter. On trouve sauvent des miroirs dans les tombes
de femmes en Afrique aussi bien que dans d'autres provinces; quel-
quefois un miroir était représenté sur le monnmenl près de Tépî-
tapha.
La séance est levée à 6 heures.
Lt SfcrAaire it la C»Min>MH«,
R. CiGHlT,
Mambra du Coaùlë.
(■> ÀMUmU dm littar^iùHi tt Brllf-L»Um , Otmftti rtndut , 1903, p. 106.
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CLTl
ià FÉVRIER 1905.
SIÏANCB DE LA COMMISSION DE L'APftlQUE DU HOBft.
PRBSIDBNCE DE H. HÉnON DE VILLEFOSSB.
La séance est ouverte à k henres.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu el ad<^té.
M. le Secrétaire donne lecture de la correspondance t
M. Gauckler lui a fait savoir, dans une lettre reçue le malin
même, qu'il vient d'être fait dans le théâtre de Cartha^ plusieurs
découvertes de statues :
«Une femme drapée et voilée, tenant des épis et des pavots de la
main droite, probablement un portrait d'impératrice romaine en
Céris ou en Proserpine. La sculpture est intacta, sauf la létequi
manque malheureusement. Joli travail du temps des Antonîns, du
type dit «rpudiùtén;
«Vae statuette d'Amour. Les pieds manquent;
K Une petite tâte d'Amour rieur, en marbre de Ghemtou , du type
de celles d'EI-Djem et d'Utique;
(tUne tâte de faune, qui se raccordera peut-élre avec un des
torses déjà recueillis ;
trPlusieurs fragments importants de statues colossales drapées.
rA Upama, on a trouva une vingtaine de mosaïques tumulaires
nouvelles, toujours du même genre, notamment les suivantes :
DigiLizedbyGoOgle
OITII —
«. (GhriHBe k croix Utinc.)
I A l E R 1 0
kV! E n (CO
(Vf V I X I T
À II H M mil
» E? 0! I T V (
(lE fil IkC
0 C T 0 » K Ef
6. (Chrisnie à croit Uline;
deui colombes becquelanl
un rameau d'olivier.)
ce. Texte dont H. Robin me garantit la lecture, malgré les
doutes dont je lui ai fait part ;
IVUVf
H 0 K 0
K 1 ï f
ll,M--
P-PIM
FACE
I I XIT
A HKIf
k II • ■
(rA la ligne 4, M. Robin me garantit unf. Je crois plutôt, d'âpre
80D dessin, que c'est un i : Katendal M{aiai) ou M{artiai), les deuK
points suivants ayant une signification que j'ignore; puis peut-être
D{e)p{ontiu). U faudra que je voie la mosaïque, n
D,j.,.db,Googlc
M. Roy, secrétaire général du Gouv^nenient lunieîen, écrit à
M. le Secrétaire à propos de ]a monnaie signalée le 1 3 décembre à la
Commission que, pour lui, les caractères du revers ne sont pascou-
fiques, mais maughrébins. Quant à la télé du droit, ce serait celle
du Christ ou d'un souverain espagnol; si elle est authentique, la
monnaie daterait de l'occupation de Tlemcen par les chi^tiens.
M. Gauckler a fait parvenir :
t* Une note sur les fouilles d'Hadjeb-el-Aïoun rédigée par M. le
lieutenant Godin du U' tirailleurs. — Renvoi k M. Monceaox.
a° Un rapport de M. le lieutenant Péricaud sur ses fouilles à
l'Henchir-el-Gueciret. — Renvoi à M. Toutain.
3° Une nouvelle labeUa âevotionù trouvée à Sousse. — Renvoi
à M. Audollent, professeur à la Faculté des lettres de Cleruiont.
U" Deux notes relatives à des découvertes récentes.
M. Gauckler annonce d'abord que M. Ghavannes, horioger à
Tunis, vient de faire plusieurs nouveaux dons au Musée du Bardo ;
Une lampe antique en argile brun clair, sans couverte, se ratla-
chant k la série dite rhodienne, mais d'un type inédiL L'objet a été
trouvé k Carthage, sans doute dans un tombeau punique;
Huit épingles d'ai^cnt, les unes intactes, les autres endomma-
gées, longues de om.o^ k om. 0^5, dont la tête est chaque fois
formée d'une boule parfaitement sphérique de o m. o 1 6 de diamètre.
Ces bijoux appartiennent à une parure féminine trouvée dans un
tombeau romain des environs de Mateur;
Une collection de monnaies romaines provenant d'une trouvaille
unique faite par un ouvrier italien aux ruines de Mellaoui, entre
Tozeur et Gafsa. Ce petit trésor se compose de huit deniers d'ar-
gent et d'un moyen bronse, datant tous des Antonins; enfin une
intéressante série de monnaies de bronie de la tétrarchie, trouvées
toutes ensemble.
M. te capitaine Ange, du ti' tirailleurs, continue-t-il , vient
d'adresser au Musée du Bardo qudques objele recueillis par lui
dans ses fouilles de ta nécropole punico-romaine du camp SabaltifT
k Sousse, en igo'i :
Deux fragments d'une isAme statuette dont nous possédons dfjk
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■1-, t -^
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irUne première lecture, publiée dans le BuUttùi arehéolegiqm Ar
Comité, 1900, p. 106, a° k6, me parait devoir être corrigée et
complétée de la Tsçon suivante :
Q_V ARTA- NYPTANIS- F-G
ALESIS-VXSOR- CELERIS
MNTIS • F • SACERDOSMAGN
CONDITIV -S- P -F- CVRATORIB
VSSATVRVM ROGATVBRVTl
ONE MANIV NAMPAMO^E
VALENTE CELERIS-FSTRV-RVFV
IMILCONE TVLESES VIXIT ANI5 LIX
Qmrta, NypianU J[Sia), GaUêia, uxattr Celtrii, Mantit fiiln) , taeerio*
magH(a on vm) eonditiu[in] i{im) p{w»ùa) J{eeit), euraloribn Satitrwm,
Rogatu, Brutione, Maniu, Nampamone, Valenle, Céleri» f[iUô) oo_/(iÏB*);
aru[etorihus\ : Rufti, ItnStone, Tukiet. VixU an[n]M LIX.
irRBXiRquis. — Lignes 1-9. La lecture fîale(n)«û m'a é\A sug-
gérée par M. Clermont-Ganneau , qui n pu déchUTrer l'eUmique
dans le texte néo-puoique.
irLigne 3. Il en cet de même du patronymique de Celer, là. Cler-
mont-Ganneau m'a dit Bvwr lu : QLR*HMA'NN. Ceci devait
donner en latin : Mannu, et non MaïUit qui pourtant est cerlflin.
D'autre part, Manlu de ta ligne 3 et Maniu de la ligne 6 neseraleol,
d'après le texte néo-punique, qu'un seul et même nom.
«Ligne 7. J'ai restitua : STRVclortAus par analogie avec la
dédicace d'un temple à Mercure découverte en igoâ au Djebel-
Mansuur, à peu de distance de la basilique et dont j'ai communi-
qué à l'Académie des Inscriptions''', dans sa séance du 18 mars
igoti, par l'obligeante entremise de M. Philippe Berger, la lecture
suivante :
Teiitplu[m] Mtrcurio J{eeerunt) eiotta» Galesit, sufetes Ari$ et Manivs, Ccfc-
nt/{iliiu) ou_/{i7h); tcripiil Satur, Cekrig /(iliu*) , elructores C. WamoH
tl C. Aemilium,
"> Aeadtmi» dit Iiueriplioru , Complei i-enAu , 190&, p. 157 et tuiv. J'ai fail
trtneporter tu Mutée du Rardo ce tcitc ginvé «ur un linteau de porte mono-
lithc h moulu rail 00 tris DrifrinaW.
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(tPluBi«ur» des persoaDsge» lueufioanés sur cette dédic«ce sont
d^à nommés par le texte bilingue.
aligne 8. 7uJ«(n)w«. Le mol, doat la lecture efl encore iaeer-
t«ine, est un etbniqae. — vmt a[H]mt LIX. Je n'ai pu déehif-
frer la fin de U ligue, tris efTacëe, qu'en m'aldant de l'indication
CMunie par le texte néo-punique. Le chiffre de l'âge n'est pas abso-
tninmt certain.
«Voici esGn quelques corrections ou additions à faire à la descrip-
tion que j'ai donnée du cippe lui-même dans le Bi^^ areké»-
bgiqtie. La pierre est haute de o m. 79 et non de o m. 70 , comme
il a été impriné par erreur.
«La prétresse figurée sur la face latérale de gauche est debout sur
un Boclel'l, vue de face, les pieds tournés de profil A gauche. Elle
porte une «Maille en équilibre sur la tête, tandis que de ses deux
mains dressées, et qui me paraissent soutenir le récipient, elle
présente deax épit. Elle est coiffée à la mode africaine, avec les
deux courtes nattée habituelles encadrant la tête de leurs courbes
divergentes qui retombent à droite et k gauche du cou, sans
atteindre les épaules. Son costume se compose d'une simple tonique,
sorte de sac, à manches, serrée à la taille par un cordon.
irLa corbeille renferme sans doute la nourriture des deux serpents
sacrés, deux grands pythons, dont les têtes affrontées se rejoignent
«tt-desBU8 du récipient, et dont Les corps ondulés descendent à
droite et à gauche, encadrant, de leurs courbes allongées, la prê-
tresse.
irCelle^i reparaît sur la face latérale de droite, mais sans les
serpents, ni les épis. Le motif est d'ailleurs fortement endommagé,
de même que celui de la face opposée i celle de l'inscriptioD. Ce
dernier présente à la partie inférieure un large cratère, ou plus
exactement un axybafiwn i deux anses, posé sur une tablette à
Irais pieds, et surmontée d'une sorte de fronton en zigtag sur
lequel reposent en biais deux génies ailés. Ceux-ci , s'iaclînant tous
deux vers un second oj^yiopAon placé au centre, semblent vêtus d'un
''J L« prtence de ta aoele m'ivait d'atrard faitsupposerquaiebM-retnf r«pn'<-
wntut, non une prétresse, mail une statue de la divinité elle-même. Dam ce
cas, l'on t'expliquerait mieux la présence des deui motifs i peu prés identiques
fifprésRor Im fût» ojipatées. Ce seraient les images de deux déesàrs étroitement
aaip» l'oiM k l'autre, comme Di^métor rt ConiTlef Certm.
AscaioLOBis. — VA, K
D,j.,.db,Googlc
rwttuiue Iràt légtirtdoBt onae dislingus-ptiM guère qHcIsMÎKtltre
<|ui la fixe à la taille.
>tSonn»tout«, oe otppe, d'at^cl'tontàrMtbu4Mk%, n ptur nous
iDVt rintâr^td'uoA siAii^ture indigène, le lapkideqiii a gravé l¥pi-
Inphe biiingufl et ciselé les bas-reliefs, «'ayant aubt que dane bM
Irèa faible mesuru l'inlluenoe de l'art gréoo-roiimîn , île n
rarcliitecte qui avait construit le monumenl funérain,
abritant le cippe de 1» prétresse Quarta. Quant au culle officiel eL
lutuiicipal dont ceUoHÙ ^tait «bligrie ée cél^rer k» tite*, c'était,
& eu jug«r p«r leâ attributs «t l'atUtMdv qui lui sont domiéa tur Im
dflui lus-reliefs, «lui de la Certi A/t'iemut, «u ptvt6t des Otrww,
Déméter et Cora, dont le culle s'était- «onfonllu k CêttiagK^ net
cduide U pfaéDÎmoBS Tlmit
<tLa date de ee noBament liiiiéraire bc rapproche eertarneiBrat
beaocoup de cdie de la dédioace du temple de Mereare, eonstnrit
pM- lea soins de quelqueemna des memlHvs 4* la faaiHs de la pr^
tresse Quarla, femme de Celer, au temps où la . ritim 69ii{m)n*
éUit encore administrée par des BufT^les, comme d'ailleurs ta pla-
part des petites villes agricoles de la mAme région <'> : «Ion [ont«
apparence, à la iin du premier siMe on au commeneement dn
second siècle de notre ère.it
M. Waille, correapeadHat du Cffintté, eemmmique ta |di«te-
graphie d'une inscriplion 88r baee de statue qu'il vient de trouver
àChwKfael:
SEX CORNELIO
EVCAER.IANO
MVNICIPIVM
HAOKIANVM
DKOBETEMSE
EX DACiA
M. BiBBLON lit le rapport suivant :
>rLa pièce de brome communiquée par M. Gauckler est, suivanl
moi, une monnaie aoeientie et enthentique , mais retoucha A une
<" Cf. Utiite que j'ai dwiD^ de cm àU* de Uréfpeacla Paiwdtwte A
nrekMlagiiitu du Comili, ift^O, f. i63 H aaii.
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D,j.,.db,Googlc
ries reeherchea, afin qn'oa puisse ae rendre compte «Ltctemeot du
mode de eonstriietton de ce radier dont les pièces de bois soat,
panh-il, dans un état de conserralion remarquable. Une étnde
exacte et détaillée de ce mode de fondttion donl aucun eKiai[de
antique n'est parvenu intact jusqu'à nous, serait tiès pr^ienK an
point de vue arcfaéidDgique , puiiqu'elle permettrait un c
taire exact du twte de Vitruve à ce sujet
Parmi ies ingcriptitHis dimt M. Gbxll a fait parvenir les estam-
pages péur la préparation du supplément an CsrpM Jnteriplimum
latmantm, figure la suivante qui provient de UTrikeb-Thala (Jfaca-
matUi). Elle est gravée sur une pierre longue de i m. 06, bantede
o m. 73 , en lettres de dimension variant entre o m. o& , o m. o3 et
0 m. o*. La pierre avait été employée par les cbrétifflu dans une
église, comme couvercle d'un co&e k reliques placé sous l'sutd.
Elle a élé trouvée par M. de Monlille, qui en a envoyé Testampi^
à M. GseAi. Celui-ci a tu ce qui suit :
D E O P L V T_0 N
PRO SALVTE • D ■ N ■
i ■ A V G ■ S A C
C ■ V ÀL EK I V'S' 'Sa L É n t'N VS
TEM'LWI ■ MObCW A N t Q_W VHT«*iï;
DED1\ DIL^SWl WLIATO SPATIO COLNViNS
CATW ET REGIIS DWBVS PICTVRS ORNATNa.
Vl-ÏAL- PECVNIA SW EX«S kVUMlL-D N
'AN- / fi^ SOLO COEPTVa PERFECIT ET DEO
VICTIMIS, REDDITIS.ET POPVLABaS
EPVLO EXHIBITO STATVTo ^tim
PERPETVO EPVLO ANNVO SAcERDOTI
BVS DEDlCAVITCVRAAGENliS C-LOLUO HO
NORATO ETCtSEPTIMIO VITAL-ESAcERDOTlB- P-C- AC
Lignes 3 et 3. I^es noms de l'empereur martelés doivent être res-
titués : P. Lûmi EgnaH GaOtmi.
Ligne 8. Au lieu du chiffre D après le mot MIL et avant le der-
nier N, on avait d'abord gravé un N qui a été surchargé.
Les consuls sont ceux de l'année 965 après J.-C.
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OUT
M. TouitiH dépose pour rimpression dans le BtÉllam une DOte
de M. Gouvet sur diverses poteries et lampes romaines trouvées
dans le Bted-Hakrassi , entre Sfax et Garsa '').
La séance est levée k 5 heares.
Lf Seerilairt dt la Committùn,
R. GlMAf,
Kembre du Coinili.
l'I Voir fbn loin, p. iis, le laite ta tattmo de celte cornmnniwtîon.
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OI.XTI
31 MARS 1905.
SÉANCE DE U COMMISSION DE L'AFRIQUE DU HORD.
PttÊSIPBUCB 08 H. Binon DB TILLEfOSSB.
La séance est ouverte à & heures.
Le proc^verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Secrétaire donne lecture de la correspondance :
Le Gouvernemenl général de rAlgérie a l'ait parvenir la troisième
livraison de VAtht archéologique de FAlfférie, par M. Gsell.
M. Gauckler fait connaître la déronverte d'un atelier de poteries
chrétiennes à Henchir-es-Srira :
nM. A. Denian, colon tunisien, vient de découvrir, à 17 kilo-
mètres à l'Ouest d'Hadjeb-el-AïoiiD, sur le flanc Est du Djebel-
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D,j.,.db,Googlc
Amour assis à droite sur un Mbeurct, présentant de la main
droite un objet indistinct, peut-être une odmnbe. ku vofers, M.
AnuMir d^uti touraé k droite.
Parseanage debeot, i droite, vêtu d'une coarte tonique et qui
semble un «harpentîer en tmn de tailler une qnHé d'embveation.
Ad revers, ABCT, la qualiïène lettie denteose.
Lion gidopwt à droite; qmne pleine.
Sujet analo(^e; queue forée.
CerT galopant k droite.
Lion galopant à droite.
Cheval galopant à droite.
Lévrier galopant k droite.
Chien courant & gauche. -
Monstre agresses griffes, se ramassant jMur bondir.
Coq très grossier, à droite.
Lièvre (î) très grossier, à gauche.
Fragment de lampe sur laquelle était figuré un lion couché, en
fort relief, épousant le contour de la lampe et tenant lieu de
poignée.
OhttmenU £ôen .-
Chrisme de la forme constantinienne. An revers, palmette.
KoBBce.
Autre rosace, avec croix en relief an revers.
Lampe pins grande que les précédentes, de la forme dite Ae
trafuition, sujet indistinct. An revers, croix en r^ief.
«EnfiB les pi^s les (rios curieuses de hi eolleclîoB sont dent des
moules qui ont servi k fabriqaer ces lampes : ils sont tous deox ta
pUtre asseï impur, de forme ovale, kmgs de o m, iS iom. i6,
larges de o in. ta, épais de o m. oA environ. La gniriande de
pavrtonr formée, d^nne part, de stries, et de Tantre de rinceaux,
est eaeore très apparente; par contre, le sujet central est malheu-
reusement plus effacé et ne petit Atre déterminé avec certitude.
>C«B deux manies avaient été choisis par M. Deaian, au milieu
d'une quantité d'autres, qu'il m'a promis de recueillir à notre in-
tention k sa prochaine visite k Henehir-es-Srira. n
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M. Gmciui iBB^Ke égil«m««t qae dm f^DÏHes «tatimeat A
EIJ^eiDrtiHeMfaip*CUS«niia(filpp(Ma). A El~I>}eni , on a déeou-
mrt dn nioulques. L'aafl raprésenle, dans na ettcadremeot farmi^
da riaectn da figae s'6cbap{MBt de qiMlre enH^res fiaeia aut
ifoatn roUB, quatre n^ets : le priaeipal Ht un triompha de
Bteekin sur m dur atldé de lignsses; les Ma» autres non-
Insl dei panlhine et ua Amovr chevauchant un tigre. Une autre
— ariqiic se cmapoM d'oM treataine de n^illoBs resfiRinant
ehasiin une léte difilireiftâ.
A Vpfeima, on a rantwntrtf de nombreuseB tombes dirétiennes
avec iastriptioas fnn^irm. Celtethrâ soar reoroyées k feiamen de
M. Mooceaux.
Enfin M. Gavckler enroie on rapport sar les travaux exécuté»'
parhiî à Dong^ en it^oS :
«Xifis traraux, dont j'at oonatammaat conBerrà b Ju«te dimUon,
ont iU coadiiiU sur pl&os, avec la eonpéteaea «t te d^vaueMieBl
qoe l'on coBBalt, et au prix de très gnadea fatigues, par M. Sa-
dMU) impe^ew des Aatiquit^ et Arts; U a ëlrf seoondé ditus sa
tâche: par H. Bu^agat^o, watrauttre du Serviae des Mammeuls
historiques d'Alg^q, dont M. A. Batln «Tait Jhies «mlii, avec sa
bmitie grâw et bwb abligeance tiabilucUcB, nous asaarer la coHa*
boratioii.
ttlie pmgramtne des travauK canpwiaît trois ^rtîes : «a pre^
niier Uau, la eoBBolidatioa du Capilak suivant le plao qui avait
reçu l'sppaobatloD de la ConMoissioa de l'A(nq«e du Nord ;
«.%' Le dégagonaat des abords immidiats da temjde et de la
place daH<e qoi a'étmdait i l'fiat;
sS" La nùrt en état du lea^le de Cmkttà.
«La premi^ partie de «e pragnmme a M acBoaifdie de Idle
façon ^u'il n'y aura plus, je l'espère du aMÛss, i y pawniK Les
mars de la £«Qa ont ^1^ reéevés d'aprbs les- diif>«Itian8 Maetes
qu'ils. prAseiiUient eactfe au siMe dernier, et que Doaa aat fait
coantlie Isa desniu de ptutieufs voyageurs aoglaia. La porte de la
eeUa, solidement encadrée, ne court plus aucun risque. Le portique
du temple, dÀonnaia agrafa i la masse inerte et compacte de la
ceUa par de solides tenons de fer forgé qui enserrent l'eiitablemenl .
DigiLizedbyGoOglc
ae peut plus oïdillar^ aoue U piHMné>4^ ouwgMi'''; par •lûleflef
coloonea M fatigvut plus à U base n» ■'•S-lt«nM pku à l'anéit:
Enfin, DOB w»D(lagH ayant .flonfinné l'cHKliiwlé Hnu |—inigiinili(iiti
pesBimiate* coasigoés pu U. SaUdtn dans »»m Seoêàd n^^ft nr
KM miatim tuvhielagiqme m Ttmime, en oe gui tmMra»-la mHMÎt
état 4u aoubasBeraent, au ooia gauche dt Tescdicr ifui yrJtMato
portiqufl, Bouala ooImuw <l'*o^ , qui 4tait la plui maayén . ■•■■
avoua eatrapria dt oMoé à tMuneJKs, aani.a«cas iwwnaati b Ikha
difficile de reprendre en sous-œuvre tout l'aagittgBDdbt da aodN*^
semant «t de rem[^carlw blocs qu'avaient décam^aâ» le fan et le
fimiu dfiB l»e«tîaQi, par de aolidM masaaa de^ piemaafiaMift par<
faitement ajustées. '
irPar contre, nous avons poussé activement le déblaiement de la
place latérale dallée qui commence dey«u^ le MpebwriA B4- pro-
longe à sa droite en se développant, et iç. tenQÎue.à ^«Sft pip pi,
hémicycle à trois degrés, dont les fouilles de 1909, conduites par
M. Meriia, bous avainit révéla l'eiiiteBcei là irta(*'«He-oié^e a
éAi presque endàrement déblayée : an Sud,' M. SadolU' ■ retremé
toute une série de oompnliinents, dallés etlépapée ^r' dw «lei^
sons de pierre qui la bordaient sur tant» sa toogmér; itA- f<md;
l'hémieyclé s'edosie à «n impomrt moaumént, plaél ^ Miis,' M
qui semble biea antérienr à rinstaffatien du FoMnl 80M4 Mar»'
AorUe. Il n'en reste plus ffûàrt qu'un aonbaiMnmrt k sapeHbee Imw
sa([es, et il sera difEcile de dégager le monument lni-mâra«','doflt
l'emplaoement est aotnellement occupé par use maisM'imhe -et la
moiquée du tillage^ Il semble qne c'eut k eette «onlnicHoa qn^l'
DigiLizedbyGoOglc
«L'hiver que «ou» venoM de subir, le plue rigoareiu que, de
mémoire d'homme, I'ob ait eœore ooasUté e& TunigMie'eet chargé
de démoBlrer l'utilité et U bonne exécuiion dos travAux accomplis
en 190Â. Le etovetage da Capilole de Tliugga peut être aujouiv
d'hni coaiidiré comme aieiiré.
ira* Noue ponvOu Ame ' maintwutt niws riequer, nns coin-
fHHiiwttre le léeatilé du moaument lui-mtaie, à en dégager le»
abonb-fin t^oA.le temple t dU^débarraseé, eur Iroied* ses ttcan,
de l'épaÎM» oonclte de décombres, atteignent perEbis A mètre» de
haiÉteHT, qui l'eoveleppait at masquait entibrenuot te soubewe-
nwnt. A l'fiflt et eu Nord, le dallage eatique a été Fttr«av4 4 ea
haee. Le porte «str^ de la ctladella byuntiae, qsi a'ouvre eacon
iatadc eur le eM Nord*, immédiateuenl k gauche' du Capîtolfi, a
été déeobetpuée, et permettra d'établir à travers le mur bysantin
U Toie Deeauville qui servira eu déMaiement de ia partie du Foruu)
qa'Muerrent le» muci de U fortaraftee. Pour le mameot, nous
BvoDB dû renoncer à porter notre effort de ee edié, car le lerrain
eet encore oocupé par une grande Car ma ibdîgëne qu'il faut d'aiwrd
flxproprier; aoeai evone-aouï laiwé es place lea (erres eccitmuléef
à ia heee dft Gapitole sur la face Ouest, pour éviter de créer à cet
endroit an <doaque saneécoulemeot posNble, qui aurait a&uiUé U
toi. Noua neus sommes «NDteolés de dégager t'eseaUer qui deseand
k gHcbodu lemplei M travail a fait d^ouvrir, m Nord des degrés,
ut tode massif qui est agacent au aoubaseement du portique,
«lais SBS8 lui 6lre ueolé, et dapt la destineUDu n'a pu dire encore
précisée. Ce ne peut âtre un piédntsl de atetue colossale» car U est
évidé au centre- Ce ne peut ^tre «ne tribuon., car il faudrait up
eeeelier pour y monter. Ce monument mystérieux préeente d'étroites
onalo^ee ame oelui du Forum de Gigkti et devait servir «u utpu
usage.
v£D&o,aa Nord de la place, non» avons décoevertei dégagé dans
aon entier UA nouveaa «aoctuaire, d'un type original et- inédit.
Précédé d'un portique de dit «donnes, qui Irarde execliBmwt U
place aU'dMSHS dee quatn degrés prolongeant ceu& de rbéaûcycle ,
le temple se compose d'une cella centrale, rectfogidairef ^e ffr^
mait une porte dont les gonds et rainures subsistent, et au fond de
laqueli» s'ouvrait une grsuade niche, abritant eau* dont» fe statue
de la divinité; puis, à droite et À gauche de. deux c»Uit« plu» petites
DigiLizedbyGoOglc
et de plan différent; chacune d'elles forme une dt
trée, e'onvraat snr le pm^que par une lai^ baie, entr» deoi
eoloDncs de superbe marbre rouge, veiné de qaarti émeniide,el
manies Clément, ta fond, d'une niche de atatae. Le std élail
dallé de calcaire bleuàlre; tes murs étaient |daqn^ do marfan; lei
voAtes, stuquées, étaient ornées de rinceaui en bas-relief d'un joli
traYail. Dans la ctUa de gaacbe, a été rotronvé an petit piédestal
arec une dédicace k MtmtrwM jSibùu; mr le sol dn pwtîqae giaaieil
ptnsienn débris de la friae d'entablement, portant diveiHB pniiei
de la dédicace. Celles-ci , se mccordant pins ou moins eoiictanent,
complètent les divers fragmeota trouvés en 1909 an même endroit
par M. Merlin; elles m'ont permis de reconstituer le texte dans son
ensemble et d'identifier le sanctuaire. C'est nn temple i Herenn,
construit sous Mare-Aurèle, par Q. Pacnvin* Saturas et sa féame
Nabanis Victoria : le premier, augure de la colonie de Carlh^, el
flamme perpétuel; la seconde, Baminiqne, comme exécntears teila-
mentaires de leur fils, M. Pacnvins Félix Vielorianns, et anasi en
l'honnear de leur propre llaminat perpétuel.
«Ije temple de Mfnmriut Sihmt fait partie intégrante des monn-
ments du Forwn : toutes les particularités de sa ronstnictioB pron-
vent qu'il a élé bâti k la même époque qne le Capitole et pour
concourir au même ensemble. A-t-il été établi sur l'emplaoemeat
d'un sanctuaire plus ancien , remontant k l'époque oi Tlu^^ élail
la capitale d'une dynastie indigne, au second siècle arant noire
èreï La d^uverte en cet endroit d'une dédicace bîlingae, libyqM
et punique, relative k nn temple de Masinissa divinisé, et d'une
DigiLizedbyGoOglc
templ* de CMbstif, doal les iBOonibrableB morceaux d'arebitechire
giaaient à pied d'œuire dans un lamentable ohaoe. La principale
difficulté, avant de relever les colonnes, élait de déLerminer U
place exacte qu'^es devaient ocouper, aoit dans le temple Ini-
méine, soit dans le portique circulaire qui l'entoure, développant
son vaste fer à cheval autour d'nn f^n«nM k ciel ouvert. Après de
minutieuses et patientes recherches, M. Sadoux est arrivé à pré-
ciser d'une façon certaine toutes les dispositions architecturales du
sanctuaire. Le temple central était périptère hexastyle;-le portique,
diptère, comportait trois rangées de colonnea, la première de six,
les deux autres de quatre. Toutes les colonnes du temple, une
grande partie des colonnes du portique de pourtour ont pu être
remises en place sur leurs bases, et le pilier de la porte d'entrée
de gauche a étJ entièrement reconstitué avec des éléments antiques;
même la statue qui rornaît a pu être replacée dans sa niche.
irLe résultat le plus important des recherches de M. Sadoux a
été la déconrerte, à l'Est du temple de Cariwft», en avut de la
porte d'entrée faisant face k la ville, et atteoente à die, d'une
longne construction rectangulaire que bordoot des baaains i ciel.,
oarert, rangés à droite et i gauche de la voie dallée qui conduisait
au sanctuaire. Ces bassins étaient alimentés par une caDalisation
partant des grands réservoirs publics ^«cés un peu plus haat et en
arrière. 11 semble bien qu'ils faisaient partie de ce itympli^, dont
MM. Carton et Meriin ont découvert une partie de la dédicace)
brisée en morceaux nombreux et dispersés de tous cAtés. 11 faudrait
entreprendre on déblaiement méthodique de tout le monument
pour s'en assurer. J'ovoae que j'hésite encore à m'y résoudra , car il
sentit indispensable pour eda d'arracher bon nombre de ee» t^i'
viers séculaires dont les troncs tourmentés et les frandaJBOQS totiC-
fuca donnent tant de charme et de poétique couleur aux raines du
temps de CaekttU qu'ils encadrent.
irTeb sont les principaux résultats de notre activité à Dougga en
1 goA, au point de vue monumental. Les découvertes épigrapfaiques
que les fouilles ont amenées sont nombreuses et importantes, ainsi
qu'on en pourra juger par le mémoire détaillé que je joins à ce
rapport, n
Ce mémoire sera imprimé au tiulUtut^^K
<'> Voir pins loin, p. 380, te telle in gxUiuo da M némnn.
DigiLizedbyGoOglc
— «iXirr —
M. HAiOH Di VuLiroB» MmituiBi^Ka , do la part du P. UeltUrc,
les copies de deux inscription» Irourées r^mmeot à 1 sm[Aithd&Ue
<le Cartb«g«:
<r 1. Sur une des alréaùtéa d'un marbre rectan^laire faaat da
o iD. D75, lai^e de D m. 16 et long de o m. aS, inscription
gravée en petits caractères très réguliers, dans nn cartooche hant
de o m. 06 et large de 0 m. ilS.
RHanUor dM ItiUrcs : elles atteignent » peine 1 cenUmitre à la
piwmièn ligne et «mt plus p«d(es encore auiL autres ligne*.
«rLfl fice sQpérieare du marbra, i moins de o m. «a de l'uAle
antérienre, • été creusée sur une longueur de o m. i3 et une lar-
g&m de 0 m. 07. Cette euaTitioa est rectangulaire et pro&uade
de 0 m. 007. Ëfle est eo partie remplie du fJomb qai avait servi
sans doute k j fixer une pièce qui s'élevait au-dessus du marbre,
pent-étre une statuette.
tr3. Sur on ÊragoieBt de plaque de marbre blano à veimes
tdefiAtJW, 1 tranche inférieure bien dressée, épaisse de 0 m. oh,
à reven brut, «a lit le eoiaineneemenl des trois dernières lignes
d'une autre ineeriptioa votive :
STABl!
VOTO-PonJHB
«Lettres bien gravées, bautes de o m. oâS.n
M. MonCKADX fait un rapport sur une communication de IL le
Ueutenant Godin : « Cet ofiicier a envoyé une note intéressante sur
la nécropole d'Hadjeb-el-Aïoun, dont il a fouillé plusieurs parties
dans VéÛ de igoli. Il y a étudié avec soin les divers genres de sc-
DigiLizedbyGoOgle
pullures : tombes à inciaëration , restes de mausolées, tombes
païennes à iahumalion , tombes chrétiennes. 11 y a découvert une
épitapbe, une mmaa Tuoéraire, avec des images de plais ou d'usten-
siles figurés en creux, une tSte seult)tëe en relief, provenant d'un
couvercle de sarcophage, quelques monnaies, et un assez riche
mobilier funéraire, surtout des lampes et des vases de types très
variés. Au ipéipoire spol joiafes deui> planches trè» loimée^, où
sont réunis des plans de tombes et divers dessins. Ces deux
planches, comme la note de M. Godiu, nous paraissent mériter
d'être reproduites dans le BuUetm^^lii
M. TouTAiN lit la note suivante :
<iLa Commission m'a renvoyé deux travaux :
iri" Le irflpp«j:t4e U. le lieuloitant Pérkniiâ tw Iw fovflles
faites par lui dans une ferme fortifiée du Sud Tunisien (massif des
Matmata);
«a° Le commentaire écrit par M. Gauckler sur les découvertes
de M. lé lieutenant Péricaud.
nBien ^'A y ait 4inB les detix étndw des n)nBeignem«nt« e«m-
munft, je pewploc l'imprewioa des deux notes en na sml et même
article, ' ;.*
crUa plan tout à fait précis et clair a été dressé par M. le lîeu'-
teoant Péiioapd. J'en propose également U publication (^. n —
Adopté.
La séance est levée à 5 heuree.
Li Sicritairt dt la Cmnmiwim,
ihabrtiuCoÊDilé.
') Voir plus IdÎh, p. «70, le teite in ixteoto de ceUe communintioii.
> VwjdulD^^'t^ •6g,-teleitaii( KriMMde eetle eonunmiiMlIon.
DigiLizedbyGoOglc
30 MAI 190S.
séANGK DE hk COMMISSION DE L'AFRIQUE UC NORD.
PR^SIDBNCE DE M. HÉROH DX VlLLEFOSSIi.
La séance est ouverte à & heures.
L» proofeg-Tflrbfll de la dernière Béanca est lu et adopta.
M. le Secrétaire donne lecture de U correspondance :
Les ouvrages suivants sont offerts parles auteurs au Comité;
Bn^htm- iHmtlaUatîOMa hyA-m^iquei romMâtmmTiaiùw{ifimell,
fascicule ui), par M. P. Gauclclcr, membre non réaîdaBtduCMiuté;
Mégalithe tU Bougie, par M. A. Debruge, correspondant dn Mi-
nistère, à BoDgie;
Vhommê préhittori^ue «w In hauts ptateaux de TAtlai (Aimak),
par le même;
Abri tout ncke, à Bougie, par le même;
Courte rendu tur let/ouitlet de divers abrit soui roche dn aîguaJf
{Bougie), par le même;
La parure daru ïexlrême sud, sur les haut» plateaux de lAûa» et no-
ie UtUn-al algérien , i Fipoque préhistorique, par le même;
La nécnptie de$ RiAi, prffrei el prfirettes de Cartkagt, par !•>
R. P. Delattre, membre non résidant du Comité.
Ces brochures seront déposées à la fiildiothèque uationale cl
des remerciements seront adresses aux auteurs.
M. Bertrand, conservateur dn Musée de Philippcville, annonce
les découvertes suivantes :
•ri" On voit dans la propriété de MM. Auguste et Lucien LaT-
DigiLizedbyGoOglc
fond, située h Lansoy, arroadissenieNt de Philippeville , à Ixo kilo-
mètres de cette ville, les mars rasés pr^ do sol d'an grand édi-
fiée de l'époque romaine. Ces mines ont servi, i une date plus
rapprochée, mais cependant sons la domination romaine, à édifier
dans l'enceinte de la pr^nière «>nstniction nne antre moins spa-
cieuse et qui a dA servir an même osage, c'est-à-dire probable-
ment eomme établissement de bains, car l'eau y était abondante.
«rA l'issue d'nne sorte de bassin se trouve une plaqne de marbre,
très détériorée et percée d'an trou pour écoulement d'eau; elle
porte l'inscription suivante :
DMS
^vQvs
(î)
IANVAR.IVS
VAXXIII MV
rA deux ou trois mètres de ces ruines, en pleine vigne, se
trouve un tombeau dans lequel ont été recueillis un bracelet et une
boucle d'oreille en bronze, que MM. Laffond ont bien voulu nous
donner pour le Musée.
ir 9° En creusant des trous pour plantations d'arbres dans la
propriété de M. Lesueur, qni recouvre l'ancienne nécropole chré-
tienne de Raneade, va a mis au jour un cermeil de plonïb, conte-
nant quelques ossements : longueur; 3 m. lo; hauteur; o m. 70.
«Les feuilles de plomb sontasseï épaisses et rabattues au mai^
teau; le dessus, en forme de toit, est intact ainsi que les coins,
aussi en plomb, dont plusieurs ont conservé les dous À tête plate
qui fixaient le cercueil de plomb à un autre sans doute en bois.
«rTout près, on a recueilli et j'ai fait entrer au Musée, en même
tempsque ce cercueil : un petit vase à bec, une grande «seielte et
un objet ayant la forme d'une gourde, te (ont de terre cuite.
nS" J'ai aussi recueilli dans le jardin de M"' de Dumas, quar-
tier Ouest de la ville , l'înscriptiou suivante :
CRESCENS
VIXIT AN XX
XVIII
DigiLizedbyGoOglc
H. Bertraad «Dvoie, an outre, uoe note lur «u troD{oa de hm
romaine décooTerte aui enviroiu de Pbilipperille. — Celte noie
sen insJrt^e an BuIUtin ardMogi^i^l.
H. GiQGKLU ■ dwiné k la Gonimiiaion de bonnes i
de>ib)iilles de Donggi, commeacées depu» le i*' raaî mu* U dt-
rectîcm de M. Loais Poinssot. Elles ont pour bot de d^agtv la
milieu de la place dallée en hémicyde devant le temple de JUtrca-
rnu 5iJnKf et de rechercher ensuite, de l'autre o6lé de ta {dnce* l'édi-
fice qui devait faire face au temple déblajé l'tn dernier.
La première partie de ce programme est d^s maintenant exé-
cuta. Le dallage de la place a été retrouvé intact. Il présente, au
centre, une grande circonférence très soigneusement pai^ de
plus de sept mètres de diamètre. Cette circonférence est divisa
en sections égales par de nombreux diamètres et sur le pourtour
sont 8ymétri(|uemeul disposas les douze noms des doute vents :
sSeptenIrio, Aquilo, Euroaquik, ....«, Eurus, Leuconottu, Amê^,
L3>onûtiu, Africu», Fa[v]oni[ia], Argttia, Ctraw, très nets et bioi
conservés. Dougga avait donc, k l'époque romaine, sinon sa (onr
du vent comme Athènes, du moins sa nue dn vent» officidie.
La découverte de M. Poinssot est curieuse et vaut la peine d'être
citée sans retard.
Il a été trouvé en outre divers textes intéressants, notamment :
t" Un ex-voto à Mercure provenant du temple déji connu;
9" Une seconde dJdicftce surmontant l'une des portu lat^rtirs,
DigiLizedbyGoOglc
— OLXXIX
dricbïffré encore d'une manière cerlune que le membre de (^nae
suivwit :
artempitteru amahilù
Puis eneore d'aulresfragmeQts, noUmmeut un nouteBU morceau
de l'inscription à Gallien et Salonioe dont il avait déjà recueilli
des morceaux inédib qui ont permis i M. Merlin de tenter la resti-
tution de l'eusemble.
Somme toutei cette première partie de la campagne d'été dé-
bute bien, et les Irouvaiiles faites jusqu'ici ju3lifient amplement les
dépenses engagées.
M. GivauK a envoya, en oub«, une note très intéressante sur
SD sanctnaire récemment découvert à Bône :
«Je crois devoir attirer l'attenlion de la Gommissiou de l'Afrique
du Nord sur uœ découverte récemment faite à Bône, et ddjit je
ne me permets de l'entretenir que parce que celle-ci, demeurée
presque inaperçue, me parait présenter beaucoup jdus d'impor-
tance qu'on ne lui eu s accordé jusqu'ici.
«La coUine isolée. qui parait avoir joué le rAle d'acropole de
l'aotique Hlppone présente sur son versant Noid-Ouest des pentes
abruptes qui dévalent brusquement vers l'Oued Boudjima, lequel
baigne le pied du mamelon. Dans les premiers moiade cette année,
un jardinier italien entreprit le défrichement de cee terres incultes
et garnies débroussailles qu'il défonça pour planter de la vigne.
Au coors de ce travail, il découvrit une quantité de pierres Bculp-
lées dont il fit de la caillasse, et des milliers de poteries intactas
QH brisées qu'il réduisît en tessons.
«M. 1* duuioine Leroy, chapelain de la banliqua voisine, pc^
venu tardivement de ces actes de vandalisme, put cependant inter-
venir encore k tecaps pour assurer la conservation d'un certain
nombre de stèles, de vases, de menus objets divers, qu'il recueillit
et déposa au secrétariat de la basilique, où il a eu l'estrâme obU-
gaance de me les laisser étudier.
■ La présence de nombreux tombeaux, d'ossements humains et
d'une inscription funéraire dans le terrain défriché au bas des
pentes avait fait croire è M. le chanoine Leroy que tous ces
objets antiques appartenaient à une seule el même nécropole de
DigiLizedbyGoOglc
)
l'époque nmaîne. C'est comme teb qu'il en ai^aati U éieoawtrte
d'abord dans l'&ioifâ^ppHM, puis, ily a quelques jours i peiue,
dans une Notùe tttr B^pone, p. $7 et suinntes, qu'il vient de faiiv
paraître à 6&ne <').
irEn réalité, si bon nombre de poteries vulgaires, de monnaies
et de menus objets proriennent réellement du mobilier funéraire
de quelques tombes romaines de l'époqne païenne, quatorze stèles,
sur quinze recueillies en tout, et toute une sëiie de vases de forme
caractéristique, remplis d'ossements d'animaui incinérés, ont on
caractère punique et non romain, votif et non funéraire.
«Les stèles, en pierre calcaire du pays sommairement d^^;rosBie,
sont toutes anépigrapbes, mais ornées de dessins et de figures
symboliques, le plus souvent en relief, rarement en creux, qui
ne laissent aucun doute sur leur destination. Il y en a jusqu'ici
quatorze : trois sont seules de leur espèce : 1° une dalle avec
nne couronne entourée de quatre palmes; 3* une stMe trian-
gulaire avec le symbole dit de Twiit, flanqué du caducée; 3* une
dalle gravée en creux d'un bélier coucbé entre deux palmes, au-
dessous de trois rosaces disposées en triangle.
«Les onze outres stèles forment une série très typiqne. Dît
n'offrent de figures que sur une de leurs faces; une seule est
sctdpt^e sur les deux faces. Toutes présentent l'image d'un dédi-
cant.le plus souvent un homme (10), rarement une femme (a),
généralement rétu (8) d'une tunique, parfois nu contnire entière-
ment nu avec le sexe très accusé (A). Ce personnage, debont au
centre du tableau, tient toujours d'une main, sauf une fois, nne
grappe de raisin (1 1), puis de l'autre main des attributs divers :
legâteauen croissant è extrémités croisées^B), la palme{t), la cou-
ronne (a), le vase. A ses pieds est souvent un bélier (î) coucbé, on à
demi tourné vers lai , ou sautant après lui pour grappiller les raisin!)
qu'il tient dans nn pan de sa tunique. Le pins souvent, )e travail
est très barbare. La stèle la mieux sculptée, qui dénote nn art assez
avancé et contemporain de l'époque romaine (premier ou second
siècle de notre ère), représente, dans nne niche arrondie, on dédi-
cant debout et bien drapé , portant dans un pan de son vêtement ,
qu'il relève et serre contre son ventre, un amas de grappes de
raisin. A ses pieds est figuré â droite, un gâteau en ]{ «[^yé
DigiLizedbyGoOgle
contre an cep; k ^uche, un MlieT{î) est kougW auprès d'un
autre cep.
sËn mâme temps que ces stèles, ex-voto qui devaient être fichés
verticalement en terre dans le temtnoM k ciel ouvert qui entourait
le sanctuaire ponico-romain occupant le sommet de la coUioe
dllippone , ont été recueillis un grand nombre de vases présentant
une forme caractéristique, qui n'a rien de romain, et qiii rappelle
an contraire les poteries proto-puniques des nécropoles primitives
de CarUia^, sans pourtant se confondre avec aucune d'elles. Ce
sont des pots sans anse en terre rou^ bien cuite, de forme ovoïde
et trapue sans col. L'orifice, asseï large, est cerné d'an bourretet
^atet horizontal, qui recevait un couvercle fait d'un disque lég^
rement bombé , la concavité tournée vers l'extérieur.
■ Beaucoup de ces vases ont été trouvés remplis d'ossements
incinérés, provenant de menues victimes, principalement d'oi-
seaui.
«En résumé, de la présence sur un m£me point de tous ces ex-
voto se rattachant k une mâme série très caractéristique, l'on peut
conclure, jk ce qu'il me parait, à l'existence au sonmiet de la col-
line d'Hippone d'un sanctuaire punico-romain; la fondation de
ce lem[Je remonte sans doute bien avant l'occupation romaine,
au temps oii sur les lieux hauts et bien d^gés qui dominaient les
riches plaines à blé de l'Afrique et de la Numidie se dressaient des
autels à cid ouvert oit les prêtres de Baal Haman égorgeaient tes
victimes fournies par la piété des lidèlee. Mais il semble être resté
très longtemps fréquenté et avoir servi à la célébration du culte de
la dirinilé africaine, sans doute romanlsée sous le nom de Salome,
mais gardant ses rites et son individualité propres, jusqu'au milieu
du III* siècle de notre ère.
irLes documents recueillis jusqu'ici ne nous renseignent pas da-
vantage. Mais peut-être pourrait-on en augmenter le nombre et
faire quelques trouvailles plus explicites, en reprenant les fouiUes
faites à fleor de terre et sans aucune préoccupation archéologique
par le propriétaire actuel du terrain, et en recherchant méthodi-
quement toutes les traces de constructions qui pourraient déceler
fexielence du temple ou de i'aulel autour duqnel devaient être
groupés les ex-voto.»
M. (jAucuBa a communiqué en outre les phob^raphies et estam-
DigiLizedbyGoOglc
pages de trois Bt«l«s paniques trotivm's à Oirtlia|;e. — Renvoi >
M. Berjfer.
M. le commandaal Hannuo a envoya de* nolw sur las «■fimii
d« ZaghoaaD avee photograf^es et dssstoa. — ' Renvoi A H. Moa-
ceaux.
M. L. JàCQDoi, juge à ThoiiOD, a lait parvenir iiite noto avec
plan relative k une grotte-refuge de Dar-«1-Gaïna (départomeol de
(ktnslanUae); — Renvoi â H. Saloaion Reînacb.
M. AuDOLLENT, profexseur à rilniversit<£ d& Clermont-Feirandi
a achevé la lecture de deux tabellae defixionù trouvées à Sousse. Il
y a di'-chilTré :
I. Tabflla drjlxionit, trouvée dans les fouilles de la n^ropole. f^
consenée au Musée du Bardo.
Hauteur, o m. i55; largeur, o m. og.
Un personnage nu, représentant sans doute Arehélaos, est gra-
vie au trait sur la plaque de plomb, dont il occupe toute la hau-
teur; Ir tète a disparu : peut-être même n'a-t-elle jamais existé.
L'inscription couvre le corps, depuis la poitrine jusqu'aux pieds.
La plaque est percée de quelques trous qui semblent purement
acndenlels.
Les points sous les lettres indiquent une lecture douteuse ; les
points à cflt4 des lettres existent long sur l'original.
DigiLizedbyGoOglc
— GLJUtXIll
««llfl^p»
96 HpumSi,
■f» nMnailUdiiTo^
[T)..rA.
Toic TOÎTc fmroK ht
*• A-
aie iiawei
Taxi'TO-
0afi&w-
Xii-
II, ToM/a (jç/trÙMi» découverte et conservée avec la précédente.
Hauteur, o m. oSa; longueur, o m. o58. '
^'^ . . .aeana^tnuamaena
'■'^[BniiyimAmorPntmits
Projùgiu Pelopê Clariu Sabitan»
^ -r
M. Gaucklrr, présent & la Cqnnnissîon , annonce la découverte
à Tunis d'ex-voto à Saturne et de stèles funëraires païennes
ou chrétiennes, au Djebel-Djelloud, près du marabout de Sidi-
bel-Hassen. Il se réserve de revenir ultérieurement sur cette
question.
M. HisoH ra ViLLsrossB communique, de la part du R. P. De-
lettre, plusieurs inscriptions latines relevées en Tunisie :
«I. Près de ffidi-BahlU. — losoriptioa trouvée par le capitaine
Petitjean et communiquée par lui à un de mes confrères de Sainte
Joseph de Tbibar, sur le bord de la Medjerda, da&a les ruines
d'une ancienne ville, situées, selon les renseignements qui m'ont
<" PluUt a> que «.
'*' Mutqueat troU ou quatre lettres au plus.
(" Je complète d'iprès mm tt^/xiattmii IsbMaa, a-ja, lo; 178, i; S7S, 3-S.
Dana <«■ trois irucriptions, provenuit de Souate cainme cdle^î, ae retrouvent le»
■b QOOM de ehersui couplets qu'eDe contient; il ett doue naturel d'y recbœcher
le Hplièmei il n'j ea ■ qu'un dans loate la série qui se termine en /nu, celai
que je propow.
DigiLizedbyGoOglc
&À donnés, à près d'un kilomètre de la station de Sidi-Zâlili.
Je transcris ici celte inscription d'après la copie qui m'a été re-
SAC
PAGVS ET CIVI
TAS AVENSE
SIS- S P F
«Gomme on le voit, le début de l'inscription manque. Il devait
renfermer le nom d'une divinité. Ce texte nous fournit le nom ancien
d'une localité de la vallée de la Medjerda.
(rll. — Avec cette inscription, deux épitaphes m'ont été commu-
niquées. Voici la principale :
D'MS-
C ' M A G O
N I V S H O
NOR.ATVS
AELINNVS
PVA LXXI
MX- H S E
(rLa lecture de la &* ligne me parait douteuse.
r L'autre épitaphe est incomplète :
V I X 1 T A
NNIS XXXIII
MENHKIDIBi
cIaïs dimensions des pierres ne m'ont pas été données.
D,j.,.db,Google
flLXXX*
- Épitapbes trouvées à Thibar ;
D • M • S
C N*C O R N E
L I V S-C N ■ F
A R N S E D A
TVS-PIVS- VIX
ANLXXXXVI
H ■ S ■ E
aV. — Sar nue autre }hwi« dont le sommet est brisé :
PIA-VIXIT
A N N • L X
H • S • E
O • T ■ B ■ Ci,-
T • T -L-S •
M. IUhoh bi ViLLirossi înTonne aussi la Commiuion que, deus
les première jours de ce mois, en Iraversaat Lambèse avec H. Al-
bert Ballu, il a pu examiner à la hlte dans un terrain appartenant
k M. François Bac trois mosaïques nou>dlement découvertes. Ces
mosaïques, d'une exécution fine et délicate, sont d'un dessin par-
ticnUèrenwnt soigné.
Dans la ^miire piëce, trois panneaux nctaogulairas attirent
les Isards. Le premier représente une femme drapée, assise,
t«aant uo roseau de la main droite et s'appuyant sur une
urne du cAté gauche; elle est placée entra un édifice ManchAtre
en forme de tour carrée et on arbre an feniHage vert. Le se-
cond panneau est rempli par un groupe : une feoune nue, sim-
jrienent parée d'une ceinture, et un Satyre portant on thyrse sur
l'épaule. Le troisième est occupé par une figure d'bomme, barbu,
aux fermes vigoureuses (Hercule?), i demi drape' et «ppnyé sur le
coude gauche.
DigiLizedbyGoOglc
— OUIITI —
La sucoodo |ii^ wl ornëe d'iu pange à deuiat fri^étriques.
Au milieu m trouve un compartiment ovale autour duquel étaient
disposés, en forme de croix, quatre compartiments carrés, occapét
par les busl«s des QiMirv Saitmu. Il ne leste plus qu'un buste, celui
de ['Été ou du Ptvttemju, sous les traita d'une femme encore jeune
qui tient un rameau fleuri. Les autres figures ont été enlevées avec
soin à une époque ancteone et difiieîle k préciser; les bordures sont
demeurées intactes.
La mosaïque qui décore ta Iroùième pièce est plac^ au-dessus
d'un hypocanste. Par suite des iafiltratïoas d'eau venant du boI
supérieur, plusieurs piliers dé lliypocauste ont été reaTenés, de
sorte que le pavage, in^alement soutenu , n'a pas pu résister par-
tout k la poussée des tenree et daa débris qui le reeowniienL Heu-
reusement, s'il a faibli en certains endroits, il ne s'est pas effondré,
mais offre aujourd'hui un aspect vraiment lamentable. La surface
ressemble à celle d'une mer agit^. Une plante i larges feuilles
sépare la mosaïque en deux parties. A gauche est représenta Silène
couché, la jambe gauche repliée sous la jambe droite, tenant l'en-
fant Bacchus debout sur ses genoux ât loi tendant la main. A droite
une Néréide, nue, est assise sur un hippocampe; un Amour debout
sur la queue du monstre tient un des coins de l'écharpe qui, sou-
levée par la brise, passe au-dessus de la téle de la jeune femme;
un tigre marin s'avance en face de l'hippocampe. Sous le patte du
tigre, oa Ut la signature de l'artiste, an enbes blaïKa lor fcod
verdltre :
ACRACIOY KM
DigiLizedbyGoOglc
— (asssvit —
M. MoHGBiux entrelieBt l« .ComBHHisB' éw inacriptionvlchré-
tieoues qnî ont été découvertes dans l'Ënfida depuis l'automne der-
nier : ■
xCea inflcriptHHU, presque toutes sur mosaïque, ont élé trouvées
soit dans la basiKque d'Henchir^Chigaruia (Uppentia), déblayée
aux frais de la Direction des Antiquités par M. Bobin, conducteur
des ponts et chaussées ; soit dans la basilique voisine d'Henchir-Sidi-
Habicb, entre En6daville et Henchir-Cfaigaruia, par M- Coeytaux,
directeur de la Compagnie franco-Africaine. Tons ces documents ont
été adressés à la Commission par M. Gauckler, qui les a lui-même
copiés ou revus, et qui a dirigé les fouilles d^Ujfenna. M. Gauckler
a montré récemment, en commentant le m^ooire de M. Robin'
qu'il a communiqué au Congrès d'AVer, le grand intérêt que
présentent les deux basiliques et leur décoration en mosaïque.
Les inscriptions constituent ^aleipent nn ensemble fort important
pour l'épigraphie chrétienne d'Afcique. Celles dont nous avons eu
jusqu'ici cannaiwanee aont au nombre de sotxante-Hleax, y com-
pris les cinq ou six qui ont été antérieurement publiées. Ou y
relève deux ex-voto k Saturne , qui proviennent d^un édifice plus
ancien; une belle liste des martyrs, absolument intacte, et sans
doute les débris d'une autre; l'épitaphe d'un primat de Maurétanie;
deux épitapbes d'évéques , trois de prêtres ; les épitapbet d'un leetem-,
d'un ermite, d'une religieuse, de .deux catéchum^es enfants, etc.
Les fonnules sont assez variées. Quelques-unes sont entièrement
nouvelles en Afrique, comme les titres de Yepiicepuê prime tedis
Mattritamae, du famulua Dei eremita, des audïentet, comme les for-
mules in puce Ckristi âxit mitû A^/cMtiûM «mil N in Ckritb>,ou
comme l'exclamation (£f)>c qtù digni twu ne œeipùmt. D'autres repro-
duisent le formulaire des tombes trouvées dans lea cités voisines,
ou encore le formulaire des nécropoles de Carlhage ou d'Ammaedara.
Ces découvertes de l'Ënfida, qui font tant d'honneur k H. Gauckler
et à ses collaborateurs, complètent en bien des points nos données
sur l'épigraphie chrétienne d'Afrique.^
Les principales de celles qui sont encore' inédites sont men-
tionnées dans les pages suivantes.
DigiLizedbyGoOglc
— oLxixna —
Dans la btnliqmdm nuirtTrs A'Uffmu :
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1,X X V S E P 0
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fi VU I» MAK
Dans Ifls murs de cette même basilique de Sidi-Habicb OQt èM
découvertes deux stèles dédiées à Saturne, rentrant dans la même
série que les trois ex-Toto trouvés précédemment au même endroit
par M. Goeytaux,et publiés parM. Gauckler dans les /Vocèf-twr^iw
de la séance de la Commission de l'Afrique du Nord dn 9 1 février
1° Cippe i sommet demi-cylindrique. Dans le fronton, un
grand croissant renversé; au-dessous, dans on registre rectangu-
laire, la dédicace suivante, gravée sens dessus dessous :
COCTAVl
B A S S I
V O T V M
SACESOLVIT (m.)
EoSn, dans le registre inférieur, deux pommes de pin en bas-
relief.
3° Cippe brisé en haut et en bas; il ue subsiste que la partie
médiane, avec la dédicace suivante :
LOCTAVISEVERVS (ti)
SACERDOS SATV
UNI SATVR.no
A V G • V • S •
La présence de ces ex-voto païens réemployés, dans les mors
de la basilique cbrétienne de Sidi-Habicb, permet de supposer
D,j.,.db,Googlc
-*- Gxa —
que cet édifice a été coostruit, comme le iai
produit dans l'Afrique romaÏDe, sur l'empl-
d'un sDcien temple k Saturne désaffecté.
Peut-âtra en fut-il de méioe pour la
d'Uppenna; car on y a trouvé te ffagaitent <l
suivant :
a. SATVR h. OB
qui semble bien avoir fait partie, à Torigine
païen Saturne, et non d« Tépltaphe d'un
Satur\nina\.
ha aéaaae est l«¥é« à &.Jie««8.
1
DigiLizedbyGoOglc
-»!Il.
•*C<I*tl
.[^■s de canalisnlioDS; des
ii'ssins géométriques; les
re cuite; enfin une cu\e
(le profondeur), à trois
lit une cuve baptismale,
"logonauxde la région,
les objets découverts,
■iris de sculpture, sur-
')nuaie8 carihaginoises,
i.ment de lerre culte,
. Dans le cadre d'un
Il dislingue une croix
.lut être insérée au
■7*1! ^,
.Ï:ï:A
^i
le épitaphe cbr^t-
r ^ Zagbouan. Lf
1' méuioire. Voici
rl[itioD, 0 m. ifi;
'. o3 à 0 m. 09&-
DigiLizedbyGoOglc
IPRO SALVTEM
DOMINl NOSTRp
CVLTORES ■ lOVIS I
OPTIMI MAXI M I !
PAGANICVMSVMSV
APQNIA FECERVlT
MAGISTR ■ IV. . . . ATVa
La IroisiinM, envoyée par U. Renault, a ilé tiwiTée au ean-
rofis de Tanis, sans doule au Djebel-Djelloul (lellres de o m. os
a o m. 0S3).
D M se
Q_MAEV1VS FELIX
ALIQVANDAS ■ VIXIT
ANNIS- 1,V- MES'lII
DIEBVSXVII O
Il annonce ensuite le résultat de quelques fouilles qui se font en
ce moment en Tooisie. A Dougga, U. L. Poinsaot a tenniné ses
recherches. Les résultats qu'il a obtenus, et qui ont été déjl signalés
à la dernière séance, feront Tobjet d'un rapport plus détaillé. A
Sousse, M. l'abbé Leynaud a continué rexploralîoo des catacombes.
Dans une des chambres, entourée d'amfa&, il a Inuvé, se détachant
au milieu d'un de ces aixotoUa, un buste qui pantt représenter le
défunt enseveli en cet endroit. A Hendiii^Fragha (f/jyiaaii), en
D,j.,.db,Googlc
salleft de baios, avec dépendaDces et restes de eanalisntioDs ; des
pavements de mosaïques grossières à dessins géométriques; les
ruines d'une fabrique de carreaux de terre cnite; enfin une cu>e
circulaire (3 m. 57 de diamètre; 1 m. 06 de profondeur), k trois
gradins et buit alvéoles, qui est certainement une cuve baptismale,
et qui rappelle nettement les baptistères octogonaux de la r^ion,
naguère étudiés par M. Gauckler. Parmi les objets découverts,
ciEons des sarcophages monolilhes; des débris de sculpture, sur-
tout une belle tète de marbre blanc; des monnaies carthaginoises,
romaines, byïanLines; des carreaux de revêtement de terre cuite,
ornés de reliefs estampés (rosace, lion, cerf). Dans le cadie d'un
de ces carreaux, qui représente une rosace, on dislingue une croix
monogrammalique, tracée à la pointe.
La notice de M. le commandant Hannezo peut être insérée au
Bulletin archéohgtque.
M. Hannezo a envoyé encore un estampage d'une épïtaphe chré-
tienne, très mutilée, qui a été trouvée Tan dernier à Zaghouon. Le
texte de cette inscription n'est pas transcrit dans le mémoire. Voici
notre lecture :
Marbre blanc brisé à gauche. Hauteur de l'inscription, o m. i(î;
largeur maxima, 0 m. i3. Hauteur des lettres, o m. 09 à o m. 0^5.
^EUS
ACEAN
VsiTVS
\ MV
...... jqAK.
[eixit l'n pjuce an-
[nli. . depo\nlvs
[. . .hAm ou £'iil(«miiu)j ianu(ariat)
D'âpre les formules et la forme des lettres, celte épitaphe doit
dater du »' ou du vi* siècle.
La séance est levée à 5 heures
Lt Srtr^tùirt J« la CemmiMÙa ,
B. GioniT,
UghiIh^ du Goniilé.
AicBÉOLoaii. — N* 3. h
DigiLizedbyGoOglc
11 JUILLET 190&.
SÉANCE DE LA COMMISRIOIT DE L'AFRIQUE DD IfOIIO.
PRËSIDE.1CE DU M. PEHBOI.
Lu séanco est ouverte à h heures.
Le ])roc<-s- verbal de la deruière séance, n'ayant pas été imprîiaé
à temps, ne peut être iu. M. le Secrétaire di^gage à cet égard sa
responsabilité.
M. te docteur Carton, membre non n'aidant du Gomîlé, envoie
une brochure inUtutéc : Troûthne chronique archéoli^ique Nord-Ajn-
eaine (igo'i).
Elle sera déposcc à ia Bibliothèque nationale et des remer-
ciements seront adressés à l'auteur.
M. Hiiiglais, corrcspoiidanl du Ministère, à Constantine, annonce
des dérouverte.s survennos récemment dan» cette ville :
DigiLizedbyGoOglc
seid offre un T^ritable inlérél; les autres ne doanent que quelques
lettres însaEBuntes à une ioterprélation plausible. Ce sont :
ff 1° Un fragmeul de bandeau en calcaire blaacbâtre, h cordons
perlé» :
L
«La lettre L, d'une fort belle gravure, est haute de om. t3.
Elle faisait partie d'une inscription dont les lettres étaient éridem-
ment 1res espacées.
R s" Pierre très Truste, k surface non polie, de calcaire gris; elle
porte le bas d'un I suivi des lettres MO [Maximof). Hauteur des
lettres : o m. i o ; gravure grossière et irrégolière.
(r 3° Fragment de calcaire bleu , surface très polie. Très belles
lettres de l'époque antonina; hauteur, om.o&S.Lecrenidei lettres
conserve des traces très apparentes de peinture rouge :
nk' Pragment de ealeaire Mes, de otn.SS <fe hauteur sur
o m. &7 de tai^ur, h sorfaeetr^ polie, cassé lui-mém« en quatre
ntorceani se rajustant Ij^ exactement.
«Ce fragment représente moios delà nMMtiéde ta pierre entière,
|)eal-éb« seulement le lier» si Tinseription se terminait par trois D
au lieu de demi.
fOPVBLiCÔEX
oe:
ELJCJSAVGFl
BLICO
TAT V A M\CVM
IISSILIBVSQVOS
TER HSXVNQVAE
EDICAVITQVE
0
vDfl h première ligne ne restent que ks ttacea infArieiUM de
quelques caracttees qu'il parait imposaibie de reconstituer d'après
ce qu'on eavoit.
«AU seconde Ligne, FlU est suivi d'un marteUg* sons lequel
apparaît la marque de quelques lettres iudéchiffi-ables.
DigiLizedbyGoOglc
nLe commcncomeDt de la troisième ligne conserve U tncean-
périeure de la branche droite d'un V (EQVO PVBUCO EXOR-
NATVSÎ).
«Il »'agit dans cette inscription de la dédicace d'une statue
accompagnée de jeux (T) et de lai^sses. Le reste de l'in&criplion se re-
trouvera peul-étre au cours des fouilles que l'on reprendra incessanr-
mcnt pour creuser de nouvelles caves. Que ne peut-on espérer re-
trouver aussi la statue elle-même dont il est question, comme il est
arrivé pour celle de Bacchus , actuellement au Musée de Conslantinel »
M. GiucKLBii fait connaître dilTérentes acquisitions des mnsécs
tunisiens :
«Le Musée du Bardo vient de recevoir en don :
■ri" De M. Ghavanne, horloger- antiquaire À Tunis, une fort
belle intaille sur émeraude ovale, de grande dimension, repn>sen-
tant Mercure assis, et provenant probablement de Cartfaage. Ln
gemme est uialheurausement brisée, la partie inFérieure n'existe
plus.
m' De M. le lieutenant de Kindt, du li' tirailleurs algériens,
une iauipe romaine provenant des fouilles que cet officier a récem-
ment pi-atiquées dans la nécropole d'Hadjeb-el-Atoun. C'est une
lampe de forme chrétienne, mais ayant encore la queue forée; sur
le disque sont ligui-és deux lièvres broutant une large feuille. Au
revers, le grallile suivant, en cursive, qui semble inédit :
EX OFI
DigiLizedbyGoOglc
ir 9" Un dieu barbu portant sur l'épauie gauche la hache â double
tranchant, dont l'image se retrouve assez souvent à Carnage dans
la nécropole des ii' et m* siècles avant notre ^re, sans qu'on soit
encore parvenu À rideotiiîer d'une façon précise. Le dieu est figuré
ici dans un édicule à fronton triangulaire et accosté de deux autres
dîvinité8(T) plus petites et d'ailleurs assez mai conservées, toutes
deux coiffées d'un bonnet conique. Un second exemplaire de ce
même groupe a été déposé au Musée de Sousse;
cr3° Un petit r^ipient de terre cuite, de forme hémisphérique
avec lai^e ouverture circulaire et tubulure cylindrique à la base,
ayant exactement l'apparence d'un foyer de pipe et ayant probable-
ment joué un râle analogue. Ce curieux objet a été trouvé dans un
tombeau romain. Nombre de récipients semblables ont été recueillis
cette année par M. le commandant Dehay dans la nécropole de
Sousse. L'origine antique de ces ipipes romainesn ne saurait pins
être mise en doute.
■ Le Musée de Sousse a reçu d'antre part :
K i' Une tête de stuc presque intacte, portrait de jeune homme
nux cheveux courts et à la barbe rase, provenant des catacombes
d'Hadrumète (voir le procès-verbal de la dernière séance);
ET 3° Une très intéressante dédicace romaine meotiounanl un
ftagmwnm (voir le procès-verbal de la dernière séance);
« 3° Une (été romaine de marbre et diverses poteries arabes re-
cueillies par M. Gresse dans les travaux de construction du nouveau
groupe scolaire à Kairouan ;
R À" Un lot de trente-trois stèles votives à inscriptions dédica-
toires latines et ligures symboliques su Irait, provenant du sanc-
tuaire punico-romain de Battaria; presque toutes ont déjè été
publiées , au moment de leur découverte , par M. Gauekier dans le
BuUetia archéologique de 1S97.
M. Gauekier ajoute :
irLes travaux de dérasement du Djebel-Djelloud continuent à
fouroiren abondance des épitapbes généralement païennes, rarement
chrétiennes, très bien conservées, mais grossières de facture et banales
de rédaction. De la centaine de textes inédits qui ont été b-eos-
porlés au Musée du Bardo depuis la dernière séance de la Gom-
DigiLizedbyGoOglc
OlIOTIll —
miwioD, il n'y a guère i citer qu'une ëpitapbe hybride où le Du
•MMÎ&tM MowN paîeD e*t suivi de la formule dirritienoe m fma :
D-M-S
DECIVS
IN PAGE
irllne épitaplie chrétienne, gravée en grandes lettres de o m. 096
Hur une longue dalle recouvrant on sarcophage qui ne renfennait
aucun mobilier funéraire :
IHHOX DECE
idWli IH-PACE
et le teite suivant, qui parait être une dédicace païenne égarée, ou
paut^tre remployée comme dalle lumulaire dans la nécropole du
Djebel-Djelloud :
DMD
V-RED
CSAB
I N V S
D{eo) M{treuriot) D{omim)n v(otum) nd{didit) C(<imt) SMnia.
nLettres hnules de o m. 06 » o m. 08. Estampage.!!
M. Salomon Rrinugh r«nd compte d'une notice de M.L. Jacquot,
juge k ThonoD, qui RÏgnale, au Sud-Bst d'Oudjel (UtaUt), un abri
sous roche, dit Dar-rt~Gaima . eu recommandant l'exfrforation de ce
DigiLizedbyGoOglc
14 NOVEMBRE 1905.
SÉANCE DE LA COMMISSION DE L'AFRIQ0B DU NORD.
Ph4siDBNGB de h. BËROn DE TILLEPOSSE.
La s^nce est ouverte à li heurest
Le procès-Terbal de la dernière séance est lu et adopta.
M. GiuGKLu a remis plusieurs nol«8 ie M. le «pilaine Dooau ,
dont rexamen est renvoyé à MM. H^ron de VillefbssQ, Diebl et Tou-
tain. Uoe note, relative à Toccupation de la rive Nord du Gholt-el-
Fedjedj , est réservée jusqu'à plus ample information.
Les ouvrages suivants ont éié envoyés comme hommage au
Comité :
i' Par le P. Detattre : Lettre à M. PL Berger; Lee OtÀoUtei i'em-
brine dam le» eéfuUtwet puniques de Carlhage; Nécr^U panifie de
Carthage, iérie de ^gurvtci, etc.; Marque» drami^i retunUiH mr
la eotUne voisine de Sainte-Monique;
9* Par M. le commandant Hanoézo : Piatee wr hi néempotee
anciennee de Biterte; Bitmie, Uitoire et déecriplim; Nttti» lur le» rutnw
marqua ttmégaiiAiqfUt ti lUr la oarti dei emiront de £û«rto,-
3° Par M. Hinglais : Calaiogue général du Miuée de CorutanHne.
Ces ouvrages seront déposés à la Bibliothèque nationale et des
remerciements seront adressés aux auteurs.
M. CiaiiAi entretient la Commission des levés qui seront ei.é-
cul^ cette année par les brigades topographiques d'Algérie et de
Tunisie.
Il lit ensuite ane note envoyée par M. Hinglais sur une inscrip-
tion nouvellement Irouvée k Constantine :
DigiLizedbyGoOglc
itUne uouvelle inscription, écrit notre correspondant, a éld dé-
couverte le 9& juillet dernier, au cours des fouilles opérées dans
le sol du marché aux légumes de Gonstantine.
PtIVLIVSyPyF
QVIR.
N O R.I C V S
E Q_V O P V B
exornaTvs
obhonorem
aedilitatis
DEDIT
«Elle est gravée en huit lignes sur une pierre de calcaire blan-
châtre, à grain fin, qui servait de piédestal au monumeot (une
statue, peut-être?) offert par un certain Publias Julius Norieus,
fils de Puhlins, de la tnhu Quirina, en reconnaissance de sa nomi-
nation à Tédilité.
n Elle couYre la surface antérieure du dé. Les trois autres surfaces
sont nues, celles de cAté polies; celle de derrière simplement bou-
chardée et sans base, ce qui montre qu'elle était appliqua contre
un mur ou une paroi quelconque.
«ha corniche a été mutilée k coup de masse, probablement pour
abattre les saillies qui pouvaient gêner dans la nouvelle destina-
tion donnéeàla pierre; il en reste une hauteur de fj centimètres
environ au-dessus du dé. Le dé lui-même mesure 83 centimètres
sur 60. La base est haute de a^ centimètres.
iiLes lettres de la première ligne sont hautes de o m. o5 , edies
des autres lignes de o m. o&5.
«La gravure, ainsi qu'on peut le voir par l'estampage qui
accompagne mon rapport, est de la belle époque et tr^ soignée.
trLe nom du chevalier P. JuUiu ne se rattache, ce me semble, i
aucun fait historique ou local de la république eirléenne, et son
Bumom de Mrinu n'a encore été relevé qu'une fois dans Tipi-
graphie africaine C' où il se rapporte i un Q.Anidius, mort à Thé-
veste, k l'âge de &3 ans, s mois etai jours. n
[■) Corp. l'nKr. lat., n* 1919.
DigiLizedbyGoOgle
M. Caû;(at «nalyse une communication de M. Beanier, profeB-
seur i t'Université de Gaen, relative à une inscription latine de
Ksar-el-Kebir (Maroc). Le travail de M. Besnier sera ins4ré au
M. Hiion DE ViLLBPossB communique, de la part du B. P. Du-
lattre, diverses inscriptions relevées par M. Tabbé Bonnel aui en-
virons du Kef.
1. A doute kilomètres au Sud-Est du Kef, M. l'abbé Bonnel,
cui-édu Kef, a copié et estampé Tinscription suivante, gravée sur
une pierre longue de i m. 5o et haute de o m. 5o :
IVNONI • CAELESTI ■ AVG ■ SAC ■ WMMI
ClUSATVRNlNVS-FAVSTVSROfWTWI
TEMPLVM ■ EXVOTO-FECERV»(
Beaux caractères, haut de o m. 06.
La piwre est brisée aux deux extrémités.
3. Au même endroit, l'abbé Bonnel a vu plusieurs pierres funé-
raires portant toutes, au-dessus de la première ligne, divers molifs.
En voici une dont le sommet est occupé par le croiasaot, les cornes
en haut :
D-M-S
P* AEMILIVS
GER.M ANV.
PIVS -VIXIl
ANNIS
♦ N*LX
Hauteur des lettres, o m. o5. La pierre est brisée à droite.
3. M. Tabbé Bonnel a envoyé au R. P. Delattre les estampages
de deux autres textes. Le premier a déjà été publié. L'autre épi-
tapbe est gravée sur la face d'une pierre assez informe, mais dans
DigiLizedbyGoOglc
UD cadre tiii régulier, haut de o m. ai et \»tg» de o m. 18. La
pierre a été trouvée par M. l'abbé Bonnel, au Kef mdme, «Uns
un cfaamp près du cimetière catholique.
L ♦ I V L 1 V S
S E V E R. V S
V 1 X* A N I S
LXXXV*H*S*E
Hauteur des lettres, 0 m. o35.
La CommiseioD prie M. Héroa de Viltefosse de rédiger une note
sur la statue d'earant trouvée récemment h Lambèse.
R. CisRiT,
Msaibre do Conùlé.
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13 DÉCEMBRE 1905.
SÉ4NGE DE LA COMMISSION DE L'AFRIQUE DU NORD.
PBftSIDKHOB DB H. HÉIIOII DE VILLEFOSSE.
La séance est ouverte à â heures.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Excusés : M. le Directeur de TEnseignenient supérieur el
M. Ballu.
M. le Secrétaire donne lecture de la oorreepondance :
lia reçu deux lettres de savants étrangers, relatives à des anti-
quités africaines. La première lui a été adressée par M. le profes-
seur Dessau, de Berlin :
"Je crois de mon devoir de vous signaler un petit monument
d'origine africaine qui s'est égaré à Berlin. Il s'agit d'une petite
pierre gravée, d'une cornaline de dimensions minimes, qui existait
jadis dans la collection de M. de Montigay, et qui, en 1667, est
passée au musée de Berlin ; elle porte l'inscription , pnbliée par feu
Le Blant dans son recueil de fSo intariptiont de pîerrti graréei,
n''377, et par M. Furtwângler dans le catalogue des pierres gravées
da musée de Berlin, n'Siofi; nous l'avons revue, M. Zahnet moi-
même; on y lit :
C-Cl-
I^ARTAGI
ce qui veut dire, sans doute : colmtit, cohniae JuUae Kartagmi,/eliei~
ter! C'était, sans aucun doule, un habitant de Carthage qui a fait
graver cette acclamation sur son annrau, cl le pelll monument doit
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avoir été trouvé ea Afrique. On |>eul comparer rioscriplion d'un
anneau d'or, trouvé à Zaragoia , oà on litl": CCA PACGAL.c'esl-
à-dire cohmae CaesarauguKat, puis un nom :
«Je profite de cette occasion pour soumettre à votre jugement
une observation sur une autre pierre gravée; publiée par Le Blanl.
Le n' 593 du recueil de Le Blant porte l'inscripUon : Q_ FOL-
NIVS I A-FROM I FVSCVS. Or c'est aussi le nom d'un habi-
tant d'Arezzo {Arretimn, en Élrurie) dont les cendres furent déposées
dans une urne avec double inscription étrusque et latine, copiée
nu iT° siècle et publicn, d'après des copies anciennes, au C.I.L,,
t. XI, n' 1870. Cet habitant d'Arezzo doit avoir vécu aux temps de
la République , car l'usage de la langue étrusque sur les inscriptions
funéraires ne dura plus longtemps. Or ce serait une coïncidence
curieuse de trouver, sur une pierre gravée, le nom d'un citoyen
d'Arezzo des temps de la République dont nous avons aussi l'urne
funéraire, et re nom écrit au nominatif avec la désignation du
père (Q;F-) et la tribu romaine (ROM-, ffmulta), précisément
comme sur l'urne funéraire. Mais je crains fort que l'inseripUoD
vue par Le Blant ne soit fausse : elle a pu être copiée par un gra-
veur moderne d'après un dos recueils qui ont reproduit l'urne
d'Aretzo, par exemple celui de Doni ou de A. Fabretti. Qu'est devenu
le petit monument, un quartz améthyste, vu par Le Blant à Paris
chez un marchand d'antiquitéstn
1-a seconde lettre vient de M. Franz C!umont, de Bruxelles :
irOn sail qu'au début de 1906, un colon de Lambèse découvril
DigiLizedbyGoOglc
«La fdapart de ces bronzes sont des pièces d'applique qui ont
été fixées sur des plaques reclangulaires dont des débris sont conseil
vés. Le creux de ces pièces, travaillées en relief, était comme il
arrive souvent, rempli de plâtre pour leur donner plus de solidilé.
«L'ensemble a vraisemblablement servi à décorer un édicule con-
sacré aux divinités ^pliennes. H constitue une série d'images
sacrées, empruntées i la religion de l'Egypte, telle qu'on n'en a
peul-élre jamais trouvée dans un autre pays de langue latine.
icL'édicule était supporté par : i° deux figures de Silène bar-
bus, penchées en avant, accroupies sur des griffes de lion. Les
angiea inrérieurs du meuble étaient insérés dans le dos de ces per-
sonnages. Les angles supérieurs semblent avoir été ornés de :
3' deux feuilles d'acanlhe ajourées. 3° Deux petits sphinx ont
aussi été placés aux coins de ce tabernacle.
Les autres pièces décoratives étaient :
nU" Quatre fragments d'une plaque de brome coulée sur laquelle
étaient fixées trois appliques : au milieu Harpocrale tenant une
niassue, et, de chaque côté, un personnage anguipèdc analogue a
des types déjà connus (".
Rpuîs, des appliques détachées de la plaque qui les suppodail
autrefois : 5* un bœuf Apis; 6° un Uraeus; 7° un dieu Bès; 8°
une tât« de chaL Enfin diverses statuettes : 9" un Anuhis accroupi;
1 o" un Oairis ; 1 t'uu Hermès-Thot; 1 9' un personDiige debout velu
(l'une longue robe; 1 3° un Silène très oxydé; 1 4* deux petites patères.
"h ferai observer, pour ajouter au moins une remarque à ce
bref inventaire, que le type d'édicule ou de tabernacle, auquel
apparteBaïentlesbronzesdeLambèse,adûse rotrou ver fréquemment
chez les fidèles des dieux égyptiens. La collection De Clercq possède
trois appliques de bronze trouvées ensemble en Syrie (ancienne
collection Pérétié) et qui figurent, outre une Isis, un Uraeus et un Bès
semblables & nos numéros 6-7, mais de dimensions plus grandes^)."
M. HiHflUis, Conservateur du Musée de Constantine, a envoyé
une note et un estampage. La noie est la suivante :
cLe tome XVIII (année 1876-77) du Becu^l dei rutticet et mé-
mmret de ta Société archéologiqwi de Constantine contient un certain
I') Cf. H», archéal.. If. S., t XXSVII, pi. IX, -i, et Roschcr, Uxikm tHylh.,
a. V. I«is, col. 538.
t>) Cf. De Hldd^r, Br.>«tt» dt lit co//. Df Ctnrq , n" u 3 . ^ih.
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nombre de planches o& sont reproduites des styles néo-puniques
découvertes à Conetanline et transporlées depuis à Pans.
xL'ane d'elles (n° 1 1 de la planche IV) ■ échappé à rexpatri*-
tien. On vient de la retrouver enfouie daus ou jardin et de la dépo-
ser au Musée.
«J'ai pu ainsi constater des inexactitudes dans la |danehe qui
là reprodoiL Elle donne, sous l'inBcriplion , une table à troua dis-
posés en deux séries de qaalre, tandis que la pierre n'en comporte
qu'une, et comme elle ne parait pas avoir subi de nonvtJlcB rantils-
tions depuis qu'elle a été dessinée, on peut croire qu'il y a là une
erreur du dessinateur, n •— Renvoi de l'estampage à M. Ph. Ber^w.
M. Ph. Brrobii, apr^ avoir examiné un rapportdeM. lelicnte-
nant du Breil de Ponlbriand snr un teite épigrapfaiqne panique
trouvé à Ziane, conclut, comme t'avait déjà fait cet oKider, à la
présence sur l'inscriplion du nom de Dagon.
M. DiRHL rend compte d'une communication de M. le capitaine
Donnu :
rAq cours de l'hiver de igoA-igoS, M. le capitaine Donau a
déblayé au lieu dit Hencbrr-Bel-Aïd, près de ta pisie qui anJI
Kebili & Matmata par Bou-Ghorfa, un poste fortifié carré de
1 6 m. 85 de côté , qui ne présente aucune particularité caraeWris-
tique et où aucune inscription n'a été relevée. Aopris des ruines
de celte construction un tombeau offre des scolptnres qnî, malgré
leur eitéeution grossière, semblent intéressantes. On y voit repré-
sentes des animaux, bGPufs k bosse, ânes, ehevaui, mélim, et
snrtont deui curieuses silbonetles d'édifices i tourdles et i cré-
neaux, figurant peut-être te burgn» voisin. It y aurait intérêt k
publier an BtiUelm cette partie de la note de M. le e«[ûtaine
Donan.'n
M. HéaoN DE ViLLBPossR fait on rapport sur une note dn capitaine
Donau. La première partie est relative k ane sépulture sons
tumuluB, située près de la piste romaine de Tacaptt k Tivtû Ta-
mdian et qui parait remonter k une assez baule antiquité; dana
la seconde partie sont signalées deux inscriptions libyques relevées,
lune au village de Negga au Nord-Ouest de Telmine, l'autre au
Sud-Oues[ de FHenchir-Remtia. Il est nécessaire de laire cminallre
DigiLizedbyGoOglc
— ce™
cea textes mêmes sans tes exjdiqaer : c'est le senl moyen de les
sigealer à l'attention des linguistes qui auraient la volonté d'en
tenter le déchiffrement. Le rapporteur conclàt à l'insertion an
BuBetia . — Adopté.
M. HfHON DE ViLLsrossK snoonce également qu'il a reçu de M. le
Ty Carton communication de plusieurs inscriptions latines.
Le premier monument a été découTert sur la ligne du Kef , non
loin de Gaffour. C'est un fragment de stèle en calcaire blanc, haut
de o m. 38, large de o m. 34, arrondi eu arrière, c'est-à-dire pré-
seataot l'aspect d'une demi-colonne dont la face plane porterait les
bas-reliefs et l'iascription. 11 est divisé en trois registres; les lettres
de l'inicription mesurent o m. oiA :
Regùtrt lupérieur :
(tète diadtfmée
(lÂle radiée) (léte barbue et chevelue] avec croissant)
SOL IVPITER LVNA
Regùtn («Irai :
Triangle entourant un triscèle dont le centre est une figure
humaine. Sur les c6t^s allongés dn triangle, l'espace libre est rem-
pli par une fleur de lotus d'où s'échappent de petits disques, de
sorte que cette fleur a l'apparence d'une corne d'abondance.
En dehors, & gauche, est figuré un gâteau. Sous la base du tri-
angle,un bandeau, qui semble vide dans sa moitié gauche assez
abtmée, offre à droite le mot :
FORTVNA
fiegittre inférieur :
En grande partie brisé; trois têtes dont le corps n'existe plus.
La tête de droite porte un bonnet phrygien surmonté d'un crois-
sant et flanqué d'un objet ovoïde surmonté d'une croii. La télc
centrale est chev^ue; il semble qu'on distingue une main gauche
à câté. La léte de gauche, coiflée du bonnet phrygien, est flan-
quée d'un objet indécis qui pourrait ^Ire une léte de cheval.
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M. Héron de Villefosse fait renoarquer que la dieposition du mo-
nument signnlé par le docl«ur Carton rappelle beaucoup edie des
stèles votives africaines à plusieurs registres, élevées À SaUiroe. Le
dieu principal, — ici Jupiter remplacerait Saturne d'âpre l'inscrip-
lion, — esl souvent représenta entre le Soleil et la Lune, notam-
ment sur de nombreux ex-voto recueillis au Nord de l'Aurès, h
Lamb<!se et à Timgad''). Les deux personnages du registre inférieur
coiffés d'un bonnet (est-il sûrement phrygien?) sont probablemenl
les Dioscures, comme on peut les voir au Louvre au bas d'une stclp
À Saturne provenant de Sétif'^), séparés par l'image d'nn lion de
face. Un monument trouvé & Tschennembl, dans la Pannonie supé-
rieure, semble présenter des analogies avec le monument de OnT-
rourCl; ane base trouvée à Mayence en 1877 présente sur ses
quatre faces les images de Jupiter, du Soleil, de la Lune et delà
Fortune <•'.
Les autres inscriptions sont des fragments qui paraissent inédits
et qui ont été relevés à In Oouletle :
(I. Marbre blanc, formant marche devant le seuil d'une maison
située dans une ruelle derrière la caserne Saiot-Cyprien. Ellr a
une forme parallélépipédiqm'. Deux des longues faces seulemt'ul
sont visibles. La supérieure présente des traces de moulures 1res
effacées. Elle devait oppartenirà une architrave. L'antérieure, moins
large, constituait lesoilite.
Elle est ornée d'un faisceau de lauriers entouré d'une bande-
lette en spirale.
Longueur, 1 m. 3o ; largeur du soffîte , o m. ûo ; épaisseur, o m. 35
DigiLizedbyGoOglc
b. Dans une maison située à c&té de la précédente , une pierre
formant dalle en avant du seuil a la même forme et la même orne-
mentalion que la précédente. Ses dimensions et celles des lettres
sont également les mêmes :
SALVlSt
TH ERIS
ET CANCE
CeBt une dédicace impériale chrétienne oyant trait Ji une con-
fltmeUon dans laquelle il y avait des balustres : et canceKt.
H. Mnun lit la note suivante :
nM. le lieutenant Bouchard, du service des Affaires indigènes,
a exécuté récemment à Ziane, près de Zarzis, diverses recherches
au sujet desquelles il a bien voulu transmettre un rapport à la Di-
rection des antiquités tuai»iennes.
«En fouillant un mamelon isolé, situé à 3oo mètres environ du
Forum, en dehors de l'enceinte de la ville, M. Bouchard a dégagé ,
un petit temple, de pinn très intéressant, de type oriental et
phénicien, analogue au temple de Saturne k Dougga entre autres.
Une plate-forme carrée surélevée sur trois côtés (sauf au Nord-Eat)
de o m. 75 environ au-dessus du sol supporte l'ensemble du sanc-
tuaire qui comprend une grande cour, large de 6 m. T,o à 7 inèlrcs;
au fond de la cour se présentent trois chambres, de dimension
inégale; les deux qui sont à droite et, qui s'ouvrent sur Varea qui
les précède chacune par une porte, semblent avoir coQRtitué deux
eeUae : l'une est carrée (2 m. 86 de côté); l'autre, à gauche de la
première, est plus profonde que large (9 m. 86 X 1 m. gii). La
troisième pièce qui est tout à fait â gauche ne parait avoir eu
aucune issue directe sur l'extérieur; elle n'était peut-être pas par
suite destinée au même usage que ses deux voisines.
R La cour est bordée sur ses deux faces latérales par un portique
dont les colonnes sans bases ctaicnt surmontées de chapiteaux do-
riques. La partie antérieure, celle qui formait la façade de l'édidce,
est jusqu'ici insuffisamment déblayée pour qu'on puisse se pronon-
cer exactement sur son architecture; il n'est pas probable toutefois
qu'il y ait eu un grand escalier d'accès, car on n'en a découvert
aucun vestige; le parvis se terminait sans doute en avant par une
terrasse surplombant le terrain euvirannant, fermée par une balus-
trade, comme celui de Gaelestis à Dougga.
AiofatLoaii. — M* 3. H
DigiLizedbyGoOglc
MX
fcSuTtoutle flanc Nord-Est de la construction, à droite du péri-
bote, règne une grande citerne-, un remblai artificiel servait
d'implttsiam pour recueillir l'eau qui se déversait dans la citerne
par un orifice encore aujourd'hui très net.
irDans les décombres du mur du fond, M. le liputenant dePonl-
briant a découvert une inscription néo-punique dont M. Pb. Bei^er
a entretenu l'Académie des Inscriptions et dont il vient encore de
nous parler. Une'inscription latine, signalée par M. Bouchard, élail
gravée sur le fût de la colonne d'angle gauche de la Façade ; comme
l'autre, elle a ^lé transportée au Bureau des AITaires indigènes à
Zarzis, oi elle est actuellement. L'estampage permet de lire provi-
soirement :
R Hauteur des lettres : i" ligne : o m. o38; s* : o m. 096; 3*
et U* : om. o3i; 5*: o m. 093.
CAELESTIS AVG
ANNIVS ISTR.VGI
SACERDOS ANNiaX NEMEIO
81B.1CO ET CARKUO GEMELLO
MAC
n La gravure est peu profonde ; le déchiffrement présente quelque!^
incertitudes, surtout à la fin de la ligne 3, pour le gentîUce du
premier magitler, qui n'est donné ici que sous toutes réserves,
nTels sont les résultats importants, acquis par )es travaux de
M. Bouchard. Il reste encore certaines questions k élucider-, nouH
essaierons de faire reprendre ta fouille et de poursuivre le déblaie-
ment, qui fournira certainement de nouveaux éléments permettant
de préciser l'arcbitpclure et la disposition générale du monument.^
Cette commnnifation donne lieu entre les différents membres de
ta Commission h des échanges d'observations. Tous s'accordent à
reconnallre l'importance de la découverte et la nécessité de déblayer
complètement avec la plus sévère méthode les restes de l'édifice.
M. ToDTiiii a examiné deux envois de M. le capitaine Donauet
les résume ainsi :
«Les deux étades, envoyées par M. le capitaine Donau.BODt
consacrées à deux des voies romaines les plus importantes du Sud
DigiLizedbyGoOglc
CCXI —
tunisien; elles complètent et rectiGent tes déconvertes déjà fiiites
dans cette r<$gion soit par l'autenr lui-mâme, soit por les oflSciers
des brigades lopographiques ou des postes militaires installés dans
le pays.
ifLa première de ces études port« sur la voie transversale qui
reliait Capta a Tums Tamalleni. M. le capitaine Donau y a décou-
vert, il y a trois ans, une borne milllaire, et un fragment d'in-
acripEion, sur lequel avaitélé lu le mot NEKVAE"). Au printemps
de igoS, il a de nouveau ex]>loré cette voie; il y a fait plusieurs
trouvailles intéressantes-, il a mis au jour deux nouveaux fragments
de rioscription , dont le texte aujourd'hui connu doit se lire ainsi :
PRO SAL VTiaiMPNERVAEWMiCAES A VG ■ GER ■ DACIC
|SVFETIBVS ATTICO |eT FRONTONE MASLAE
« Il a déterminé avec certitude la direction de cette voie à travers
le chott et au Sud du chotl jusqu'à Meochia.
crLa seconde ^tude de M. le capitaine Donau concerne la voie de
Taeapei à Turrit Tamalleni. Cette voie, qui se confondait jusqu'aux
Aqtiae Taca^n'lonae avec la voie de Taeapetk Tkevette car Capsa, fonne,
à partir de cette station, la première partie de la grande route,
désignée dans l'Itinéraire d'Anlooin sous le nom : lier quod limitem
TripoUtanum per Twrtm Tamailaà a Tacapis Lepti magna ducit. D'El
Hamma à l'Oued-Nakla , l'étude de cette voie a été faite par M. le
commandant Toussaint; M. le capitiine Donau l'a conliouée sur
le terrain, avec sa précision coutumière, pendant plusieurs milles,
jusqu'au point appelé Hencbir-Megarine ; puis, il l'a repnse depuis
l'oasis de Limaguès jusqu'à celle de TIemine. H a découvert plu-
sieurs bornes milliaires, dont les inscriptions, sauf deux, sont
malheureusement fort effacées. Des deux textes, lisibles ou presque
lisibles, l'un est du temps de Caracnlla, l'autre semble dater de la
létrarchie. Outre les vestiges de la voie, M. le capitaine Donau a
relevé plusieurs fragments épigraphiques à Torra même, l'ua des
groupes les plus importants de l'oasîs de TIemine. n
M. le Secrétaire entretient ensuite ta Commission des publica-
tions qui paraissent sous ses auspices. Après échange d'observations
«' BhU. amh. du CmiU, 190», p. sb3.
DigiLizedbyGoOglc
— C0XI1 —
il BSt décidé qu'il un pablié. au cours de§ années prochuoes, m
supplémeat au catalogue du Muaëe du Bardo et i l'iilbain du
Musée de Carlhage, et que l'on fera graver la carte de Carthage,
relevée après entente du Ministre de l'Instruction publique et de
la Direction des uittqait^ de Tunis, qui s figuré à l'Exposition
universelle de 1900.
La séance ent levée à 5 lieures et demie.
Lt Steritair* dt la CtmmùiioH,
R. GlGHAT,
Membre du Comité.
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ÉPINGLES
DE L'ÉPOQUE DU BRONZE
DÉCOUVERTES À VERS
PAR M. GALUN MINGAUD ,
Corrmpondant du ComiU.
Une trouvaille, tris intéressante pour l'archéologie préhistorique
du département du Gard, vient d'être faile k Vers, canton de Re-
moulins, arrondÎBBement d'Uzès.
En défonçant ua champ pour planter de la vigne, un culti-
vateur a ramené au jour, d'un seul coup de pelle, onie fortes
épingles de bronie.
Ces épingles sont remarquables par la grandeur, la forme et les
dessins variés qui les ornent. Elles sont parfaitement conservées;
elles étaient enfouies comme iotentionnellement placées sur un lit
de pierres, à environ o m. &o de profondeur. Il y s lieu de supposer
que l'on a affaire à une cacheltede marchand.
-Je me suis rendu à Vers pour voir si d'autres fouilles n'amène-
raient pas quelque autre objet pr^îstorique. L'état des lieux (plaine)
tout en cultures, céréales et vignes, rend toute recherche difficile.
Uha maintenant on peut dire que cette trouvaille est très intéres-
sante pour notre région , car, à ma connaissance , aucune découverte
de fortes épingles du bel âge du bronze n'avait été faite dans le Gard.
Ces onie épingles sont déposées au muséum de Filmes pour qui
je les ai acquises.
En voici la description (fig. i) :
N~ 1 à 4. Épingles k Ute plate; le haut de la tige est orné do
lignes circulaires, les unes larges, les autres fines,
N" 1. Longueur, o m. 28; poids, 99 grammes.
N" 2. Longueur, o m. 2i5; poids, 30 grammes.
ARCBfoi.mil. — N° 3. !t«
DigiLizedbyGoOglc
îi" 3. Longueur, o m. 39; poids, 36 grammes.
N° à. Longueur, o m. 3t; poids, UZ grammes.
5. Epingle h tête plate et i bbrds ronds; le haut de ia tige est
orné df 9y lignes circulaires très apparentes.
;L«ngueiir, 0 m. aS;' poids, 69 gnmnes.
6. Épingle à t4le, plate et large, an fofme de ^wu(db , nY^àTei-
(r^mité supérieure; le haut de la lige porte huit disques deotés,
mobiU$, sur une longueur de o m. o& :
Longueur, o m. &6; poids, g3 grammes.
DigiLizedbyGoOglc
— 317 —
10. Bpii^e à tête plate; le haut de la lige est orné de lignes
circulaires et de chevrons.
Longueur, o m. sojfwidt, 19 grammes.
11. Fragment d'une épingle; haut de la tige carré.
Longueur, o m. so; poids, 1 1 grammes.
A notre prière M. Jules Gai, proresseur tu lycée de Ntmes, •
bien Toulu faire Tanalyse de l'uns des épingles; il a reconnu du
brome i 10 p. 100 d'étain.
GalienHinflAUD,
Corre^Dduit da Cmnitë.
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UNE .
VILLA ROMAINE À PENCHARD
(SE1N£-ET-MARNE},
PAR H. GBOfIGRS GASSIBS,
OoTTcïpaiidanl da Comité.
Le 8 février igoS, en labourant au lieu dit ir Terroir racsntT<,à
quelque 1,800 mètres du village de Peuchard, dans la direction
de Montyon, sur le flanc septentrional d'une colline dont le sominet
est boisé et au bas de laquelle coule un ruisseau, le ru de Vîry,
les ouvriers de M. Désiré Viard, propriéUire à Pencfaard, remar-
quèrent de petits cubes noirs et blancs en quantité suffisante pour
le^ intriguer et ils mirent n nu une surface ornée d'une mostfque,
sans savoir d'ailleurs quel intérêt pouvait préaeuler leur décou-
verte, car ils m'ont avoué depuisqu'ils n'nvaient jamais eeasé, de-
puis des annéps, de trouver, dans ce champ, des substmctions,
des débris de murailles euduils île coulrur, des fragments de po-
terie, des tuiles à rebord, enlin tous les éléments d'une habitation
de l'époque gallo-romaine, mais qu'ils n'en avaient jamais parié à
DigiLizedbyGoOglc
l'époque où les vUlm de notre région se transformèrent en villages
ou pftroisaes'').
Une Commission fut donc désignée et mes coiiëgues me firent
l'honneur de me confier la direction des premières fouilles raélho-;
diques. J'avisai alort par lettre notre éminent ami M. Héron de
Villefo»§e,pour lui demander quelques conseils pratiques à suivre
au cas où nouâ trouverions en bon état la mosaïque annoncée.
- Mosaïque trouvée à Penchard (S«iiie'Ct-Mame).
Le dimanche is février, à l'aide de trois ouvriers manis de
truelles k main , et avec défense expresse d'employer le pic de ter-
rassier, nous dégageâmes la surface, dont je vous adresse aujour-
d'hui un dessin, fait d'après nature. La partie actuellement dé-
couverte mesure environ 3 mètres sur n mètres. On se rendra
compte assez bien des dimensions en sachant que les losanges ont
exactement i mètre dans leur plus grande longueur (Gg. i).
CJ Si je me pertDeU de parler ainsi, c'est que j'ai ^latdi par fiches l'histoire
loponfiniqne de lous les lieui habiles de l'ancien diocèse de Mesui depuis les
lemps le* ploi recuMs.
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— S20 —
L'easemUe me panlt d'aoe eoneeptton Muante; il est Irail^
avec une harmonie, une proportion, une variété, toutes Massiques.
Les eubes noin, blanca et rouges sont réguliers et alignés avee le
fdus grand soin. Notre dessin ne peut en donner une idée parfaite,
mais la mosaïque étant encore en place , il nous était malérid-
lement impossible de la photographier, sans des défonnations
optiques pltu graves encore que les erreurs on tes maladresses de
notre crayon.
Maintenant, qu'il noua soit permis d'eapérer qae, comme )
Villelaure (Vauduae), cette mosaïque est accompagna de plnsîeurs
autres. Nous n'avons fouillé qu'à la seule place oh se trouve la
mosaïque. Pourquoi dans le mâme diamp ne trouverions nous pas
des vest^es înt^ressints d'habitation T En surreillant les fouilles,
j'ai ramassé de nombreux fragments i''inAriem et de («Ira à rehri,
de poterie à glaçura rouge et de poterie grossière griae ou noire,
d'enduits muraux de couleur rouge et de couleur bleue , avec des
treiUis d'ocre i deux tons. En outre, un ouvrier m'a apporté ces
jours derniers un fn^ment de vase rouge, avec une bordure d*uD
usage courant chei les néramistee gallo-romains et une décoraUon
composée d'amonra et de petits groupes dans une position obacine
formant uue sorte de frise ou de motif répété autonr de la panse
du vase.
Je pense donc qu'il serait intéressant de pratiquer des fiiuilles
plus importantes dans le champ, qui nous a fourni déjli ces ves-
tiges inoonteslaMes. Le proprîÂaire, M. Désiré Viard, se montre
bien disposé, mais noire Société arcbëologique n'étant pai aaseï
riche pour supporter toute la dépense, nous osons espérer qu'un
subside du Ministère nous permettant de poursuivre les fouilles
viendra s'ajouter à celui qu'a bien voulu nous donner un de nos
«Hiirères à l'efiet de procéder à l'enlivemetat de la ttoaalqne.
Georgee Guane,
CoTTeipandaBt du Coatt^
DigiLizedbyGoOglc
ANTIQUITÉS ROMAINES
DiCODVKRTES
AU USU DIT LE tOHÂTBAU D'ALBBASTRB<,
k SOISSONS,
PAR H. PBRNAND BLAKCHARP ,
SacrMaire 4e la SoiiéU trtltëologîqiu, historique et racntifiqua dq Sotwpp*.
Les travaux de nivetiement des fortiScations de Soissons, pour
la création do boulenrd Pasteur, an Nord do la viHe , ont remiâ au
jo«r quelques débris int^euants de l'époque romaine.
On se trouve là, en elTet, dans le quartier de prédilection des
Romains, où ils élevèrent d'importants édifices, dont les ruines
furant signalées, d^ le in* siècle , par un cbrosiqaeur eoiseoniinis,
Nicolas Berlette, sou» la dénomination g<énéni)e de Chattean d'Ale-
baifw.
Eb raison des ^avanx d4fensifs exécutés à plusieurs reprises
sur ce terrain depuis la RenaissaBoe, il ^it à prévoir qn'oa ne
déeonvriniit aucune construction oonsidénble , mais de simple»
restes de murailles, accompagnés de débris antiques.
Ce» prévisions se sont troavées justifiées. Voici le résultat de ces
récentes trouvailles, faites de 1908 à 19015, classées suivant letir
nature :
jtfirt, piûu, aynarfuf. —Des murs de petit appareil ont é\4 dé'
gtgés des terres, adroite et à gauche du boulevard, dans le pro-
longement de la rue de Guise. L'une de ces muraiUes subsiste, sur
une banteBr de o-m. 8o et sur uue longueur de 3 mitree. L'autre
en face, encore enfouie en partie, parait se coaltnuer à anj^e
droit.
Non loin de là, les terrassiers rencontrèrent un poits et t'nire
d'une habitation, faite de ce mortier spécial, ojmi tigninum, qui se
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— 322 —
composait de tessons de terre cuite, piles et mélai^és avec d« la
chaux").
DansleproloQgemeatde la rueFrisebois, on décourrit ptnaieurs
fûte de colonnes doriques, en pierre tendre, de o m. &o de dia-
mètre, ainsi qa'une metde.
Dans la courbe intérieure du boulevard , au bas de l'escarpe de
la demi-lune qui subsiste, ou rencontra l'extrémité d'un aqueduc,
fermé par une muraille de i m. 80 de large, sur 1 m. Uo de
hauteur. Il avait dâ être voAté à l'origine et ii forme encore une
sorte de couloir en pierre, s'eufonçant dans le sol du talus,
qui, h cette profondeur, ne fut jamais exploré. Sa largeur inté-
rieure est d'environ 1 m. 10. Les parois et le fond sont soi-
gneusement cimentés. Un rebord, de quelques centimètres de
haut, est ménagé au bas des murs latéraux. Dans les cendreg et
la ^aise qui le remplissaient, nous avons trouvé un grand nombre
d'objets.
Sur l'autre fiiee du talus, M. de la Prairie rencontra en i8&E>
une portion d'aqueduc, qui devait être la continuation de cdui
que nous venons de décrire.
A l'angle du chemin de Pady et de la rue du Général-Pille, on
découvrit des fondations de murs, perpendiculaires et parallties
à la rue, qui formaient plusieurs rectangles, d'environ 3 mètres
sur U ; ces murailles séparaient sans doute les diSerents apparte-
ments d'une habitation. Près de là, on trouva une base de colonne
dorique et des fragments du caniveau de pierre dure, de o m. so
de profondeur, qui amenait, à ce qu'il semble, dans le quartier
romnin, l'eau de la gorge des Chaudières, ou de Pîgeonville,
située i 800 mètres et doi>t les nombreuses sources se perdent
maintenant dans les terres.
Peinluret à Jn$que. — Les peintures à fresque, sur enduit de
choux et de sable on grève, qui ornaient l'intérieur des palais,
temples et villsB d'jliifiKta iSueMtoftimi, ne bmiI parvenues qa'en frag-
ments très réduits.
Ces fragiles débris mutent toutefois d'être soignememaat re-
cueillis en raison de leur rareté à Soissons.
Les fragments que nous avons rencontrés sont en général reeoi-
»> Mm, XXXV, 66.
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_ 323 —
verts d'une couleur pourpre, éclatante et tr^ solide. On trouve
ensuite des fonds noirs, jaaneB et bleus.
Des feniUagee vert d'eau , édairis de Uanc , sont exécutés sur le
fond pourpre de la firesque. Des bordures trëe variées encadrent ces
fonda rouges. L'une tai bteu foncé avec filet jaune*, l'autre saumon
avec festons blancs; une autre encore est noire avec festons rases.
Certain encadrement est composé de tons verts très doax, aHaot
du vert (rfive foncé au v«^ d'eau pâle. Des fresques, i fond noir,
sont décorées de grandes herbes rubanées vert amande et d'une
grande fleur blanche, à quatre pétales, rappelant les mai^entes
des prés.
De toutes ces fresques, la plus intéressante a été Ironvée dans
l'aqueduc Cette peinture est k fond Uanc, du ton naturel de Ven-
duit, d'un Uanc crémeux, qui a pris, avec l'âge, des teintes de
vieux parchemin. Sur ce fond, l'artiste a figuré un oiseau, dont
il ne reste que la partie antérieure et qui a l'aspect et la taille d'un
pigem.
L'cail est tracé en amande et cerclé de vit^eti le bec est rose; le
plum^[« de la t^te gris tourterelle ; quant au cou , il est visible que
le peintre s'est eObrcé d'imiter les tons changeants, verts et roses,
Uffeiès gtrge figeon; enfin; l'aile est roux dair, avec mouchetures
brunes.
Un autre oiseau était représenté aussi sur cette fresque, mais
nous n'avons pu en recueillir que d'insigni&sints débris.
Ces oiseaux étaient accompagnés d'une fleur en rosace, à 5 pé-
tales, d'an ton ocre rouge pâli, éclairé de blanc, où les touches de
lumiife et d'onbre sont habilement posées.
De l'autre cAté, on remarque des herbes vert jaunâtre ayuit
Tapparenee de roseanx et terminées par un fruit noir. Leur exécu-
tion est moins soignée que celle des oiseaux et de la rosace. Une
large bordure rouge brique et des fileta de même couleur entou-
rent Mite fresque, d(»t l'eDsemble devait être, jadis, d'une tona-
lité très daire et très douce.
Cette peinture, troovée au CkaHMU dAUboitrt, rappdle, par son
style, certaines fresques de Pompeî, si gradeusement décorées de
fleurs et d'oiseaux, entre aub«s celles de la collection Campana, au
Louvre, boavéea près du tombeau desSdpions.
Marbnt, — Des fresques, nous pasawons aux marbres. En rai-
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— zn —
son du nom du lieu dît, os pouvait g'iltendre à en rencontrer de
nombreux échantillons. Nous en sTons, en efiet, tmni plue de
3o sortes, depuis les Uocs ^mùs de Paros et de Carrarc tlnlosire,
jiU([D'i la pr^ense serpenlino verle, l'agate onyï, le roi^
d'Egypte qu'on rencoatre eo plaques; épaisses à peine de 3 mîHi-
mWes.
Pïès de l'eitrémilé dn bovlevard Pwtenr, vers le Mail, noue
avons trouvé trois fragmenta de Carrare; l'uB était perforé d'un
tron d'assemUage , où s'adaptait une duville de fer; as antre était
pfdi , sur nne partie de u surface. Ce sont des débris d'une Btalae
d'assez grandes dimensions. Vers cet endroit, on trouva, en iS3i,un
bras et une jambe de marbre. Ces débris ont p«it-étre une prove-
nance commuae. Ils démontrent, en tout cas, que le groupe du
PéJagûgu», aetuellement au Louvre, at la déesse, jaifis ^ l'feéeh^.
n'étaient pas les seules grandes statnes décorant Isa temples
à'AiÉgma , et qu'il en reste peut-Atre d'antres k découvrir.
Un de ces morceaux de marbre était enduit de ciment romain
et avait été employé comme moellon, dans un mur gallo-romain,
ce qui donne k croire qne cette statse fut brisée antérieurement
à la conquête des Francs.
D^ l'an 386 , eo effet, l'empereur Th^odose avait interdît toet
sacrifice païen, et l'on voil, dans \a Vie de émut Onhimt, Avéqnf
de Soiastms, qne, peu d'années après, ce prélat extirpa les restes àe
l'idolâlrie dans la région et que la destmetîon des temple» el
des idoles des Soiesonnais Tut complètement achevée aons eon épi-
scopat Cestdonoàeetévénement qu'il faut, au plw tard, reporter
la décapitation et le morerilement dn groupe du Piiagogm et de*
antres statues.
Quant BOX martwea de décoratk» murale , leur deetmetkn èifA
étrtf imputée aux Francs, lorsqu'ilB entrèrent dans la riUe remaÎM
(&86api4sJ.-C.).
A la mAme extrémité du boulevard , nous evont rsnoaatré un
socle de statuette, de marbre brun rose, dit 3<upi étSiàéi, qui
a o m. o3 d'épaisseur, o m. i â de longueur «t o m. 07 de largeur.
Le statuette, qui le surmontait, était de bronte, ainsi qne le dé-
montre le vert-de-gris, encore dépoaé À la sur&ea du marbre.
Cette statuette était munie d'un pivot, qni a'embellaît dans un toiu
d'assemblage, percé dans le marbre du socle. Aucun des brwites
du musée do Soissousne s'y adapta.
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— MS —
Vii-A-nB la nie de Gnise, mnu «vou raemîUi as iinginent de
marbre brontaHe raie, contenant un angle â'aoMdnmaBt, mou-
ture ao crenx , et qui démit teiowrer une iiuerîptioii. A «ette mène
place, noBB aTons trouvé aowi un ntorcaau de marbre noir, dé-
coupé fflreulaimment et qui devait fonner, jadis, la rebord d'un
bassin d'atrium.
Dt la ne PriBeboîs k l'avenue de Paily, (ewl nousa nelHué, k
pi^Mion, des moi^rea et deapiaqnei de pavage «t de vevMement.
Ces moulures sont de fonnee et de dimenaions tr^ variées; leur»
dimensions, de baoteur, vont de o m. oi& i o m. i&. Les plus
hautes sont de marbre blanc. Les jdacagea sont découpés en
bandes, losanges, triantes et damiers. On découvrit aussi, i cet
endroit, un fragment de marbre blanc Blntuaire, sur lequel une
feuille à trois lobes était sculptée en bas-relief.
Gomme en Italie, les marbras étaient appliqués an meyen de
ciment et de goujons de fer, ou de laiton. La valeur de ee dernier
métal, aux yeux des FrancB, «[dique l'enliire disparition des
cbevflles de bronze.
En résumé, les principaux marbres qu'où peut dénommer
sont : le carrare antique; le paras; l'agate oUyx; la brocatelle
violette de Toscane; le noir grand aoliqntf; le rouge anti[|ue
d'Egypte; deux aubvs rouges antiques; la br^be rose de Sicile;
le vert de Gènes; la brfeche sanguine; le porjAyre rouge; le jaune
antique de Macédoine.
Poteriei. — Les poteriei «nlîèpes et intactes sont eu très pe-
tit aombre. En voici la liste :
Un plat de terre trh creux, mnni de trois petits pieds; il est
d'un* ifgile rose grisâtre, resouvarte d^na sorte de donrfl';
Une carafe de terre blancbitre;
Une soucoupe de même terre;
Un g<ri>det tris bas, de terre rouge glacée;
Un vase en forme de bol , paiement en poterie dite da Samat.
'Parmi les fragments, noua citerons, d'abord, une moitié de
poetAim, d'une terre rougeâtre, k couverte noire, sur le haut du-
qud on a gravé, k la pointe, une inscription :
PONE MEM
c'est-i-dire Po«e m«[rNm].
.vCoogIc
— 336 —
Noua noterons ensuite un maoehe de poterie rose, aiee traces
de dorures, paraissant prOTenir dunepatïre k libations. Ce n^-
che, très oruemenlë, se termine i son extrémité pnr on annean.
Quant ani autres fragments, ils sont tous de terre rouge dite
de Samtt. Certains sont ùgillés; d'autres sont couverts d'omemeats.
Voiei la description des plus remarquables.
I. Fragment de grand bcrf. Bordure dassique de lambreqsïns
ou d'oies; su^easouB, une double gniriande de laurier ferme des
demi-cercles qui renferment une colombe.
9. Soucoupe'". Feuille de laurier, sur le tnarlis.
3. Bol. Lambrequins en bordure. Au-desseos, une cordelière
forme des triangles entourant uiio chouette.
&. Plat creux. Feuilles aquatiques, ît longues tiges.
5. Vase (indéterminé). Lambrequins et feuilles d'acanthe.
6. Vue (N)'''). Cordelière, en guise de lambrequin. Au-
dessous, «uDulerneBls avec fleurettes rappelant les myosotis.
7. Vase (N). Lambrequins et semis d'étoiles.
8. Vase (N). Dans un rectangle formé par un cAUe, un homme
nu ti«it en main une torche ou une massue,
9. Vase (N). Athlètes combattant. Leurs poses rappellent r^ilis
des gladiateurs du Tombeau deSraurus.
10. Vase (N). Médaillon avec cheval ailé ou hippogriffe.
II. Grand bol. Sons la guirlande d'oves et un mince filet en
dents de scie, deux coqs, plumes hérissées, combatlent. Plus bus
deux chiens ou deux renards semblent fuir.
1 9. Bol. Même sujet que le précédent.
t3. Grand bol. Lambrequins et sujets de chasse: lièTrea, ebe-
vreuils et autres animaux courant en tous sens.
I &. Vase (N). Seine de martyre dans un cirque. Un homme nu
est élendusur le sol, aupr^ d'un lion.
i&. Vase (N). Feuilles de palmier, en imbrications.
16. Vase (N). Masque tragique, pareil à ceux employés sur In
Bcèua, dans le théAtre antiqœ.
Poteria tigilUa :
1. Fond d'assiette. Marque : pF-Aj
<■> FngnwDl. — De tnéme pour le» «iiiviiili.
c ( N) ngiûfie iDdétennind.
DigiLizedbyGoOgle
9. Gnnd pkt : p^^RTAT-FEGlTI
3. Foad d'assiette : |- ■ ■ L TAR|
4. Trfes petit bol. Cachet cercié : |0P-AA[
5. Très petite paAw. Cachet cerclé : \KKV\
6. Petite coupe, marque cerclée : [5'F- éEVE0|
7. Soucoupe : |SCO • ■ -1
8. Bol moyen :| Ïn^^r'|
9. Très petit bol : |- ■'■■l'V|
1 o. Soucoupe : ]DL|
il. Bol. Marque cerclée : |LIGNV"S|
Toutes ces marques de fabrique étaient imprimées sur des po-
teries de Samos. Nous avons rencontré deux autres marques sur uoe
poterie noire, que nous n'avons pu déchiffrer, et sur une sou-
coupe de terre grise, très dure, où nous avons lu cette inscription:
[ERJI exécutée au moyen d'nn cachet, comme sur les poteries
rouges précédentes.
Verrmt. — La verrerie est très rare sur l'emplacement du
quartier romaio. Nous n'avons découvert qu'un fond de 6ole vert
bleuâtre, le pied d'une coupe fortement irisé et un tr^ long goulot
d'une autre fi(de de verre incolore.
Objets dàierê et bronze. — Au cours des travaux, on rencontra
aussi quelques objets, que nous n'avons pu classer dans les caté-
gories précédentes. Ils consistent en de nombreuses défenses et
michoires de sangliers; en un grain de collier ou amulette de
quartz, une lusaïole de filet de pécheur et en une grande quan-
tité d'annes de silex, flèches et haches.
Nous terminerons notre nomenclature par les bronies qui sont
en petit nombre : un fragment de fibule, deux rondelles de bronze
argenté, de diamètre différent, soudées Tune sur l'autre au
moyen de rivets et paraissant provenir d'un harnais; enfin, une
dizaine de monnaies parmi lesquelles on peut en citer trois remar-
quables par leur belle patine verte et leur conservation: une de
Marc Aurèle, une de Calîgula, une de Néron; celle de Néron sur-
tout semble k fleur de coin.
On doit remarquer l'absence complète de débris mérovingiens
parmi les objets trouvés dans les fouilles et que nous venons
.vCoogIc
— 888 —
dYnumérer. En rapprochft&t cette abssnee des trMM d'ùetndie el
des cendres visibles encore partout, on peut eo cooclun qae les
Francs, venus i la suite de Clovîs, n'Iudutèrent jamais le ^urtîer
romain, après ia eonquAle; mais qu'an contraire, cette partie de
la ville fui livrée an pillage et incendiée complètement.
L'extension prise par Soissong, de nos joars, néceseile des
fouilles profondes pour les nouvelles constructions. Grtcs i ces
travaux, l'état et la configuration de la ville, à fépoque romaine,
nous seront révélés peu k peu. Cet immense terrain n'a piHnt
encore livré tous ses secrets.
Femand Bunciiib.
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LE
SARCOPHAGE DE SAINT APHRODISE,
k BÉZIERS.
PAU H. ^HILB BONNET.
L'église Saial-Aphrodiw, qai «rtlapltt* aaciea édifice rdigïeux
de Bésiera, possède un saFCopht^ aatique utilisé, depais pln-
sieuTB siècles, comme cuve buptiamaU '''. D'après une ferl mille
traditioa, ce monument aurait aulrefoîa renfermé les reates de
saint Apbrodi&e, martyr et premier évéqae de Bétiers. Nous
trouvons un écho de cette croyaue dans le procès-verbal de la
visite de l'Oise, faîte le s 3 juillet i633, par IVvéque Clément de
Bonai :
itDe la, y est-il dît, visita les fonds baptismaux qui aont bien
fermez el courerti d'un bois fort bien travaillél^); ils swit de
marbre blanc, faicti eu formede tombeau, rehausses de figura» de
relief. La traditioa est que dans Iceut eainet ASrodise, evesque
deBezîere et marlîrisé en ladite ville, fust ensepvely, et il y a
encore des marques de sang qu'on dît estre dudit martir; et sur la
traddilion et ereanee que les enfant bapUseï en iceux sont preser-
vflt du haolt mal, la plus part des peree et mères y font baptiser
leurs enfans, et particulièrement les aisnés, bien qu'ils ne soient
pas de la paroisse; et plusieurs personnes qui estaient atteintes de
''' Sur ce Mrcophage, DU peut coDSuJter : K. Ssbilier, AToliMfHrfifltMiSiwt-
Aphrodiu de Biàeri {BuUetimdt la SoçUU ardiMagiqiu dt B4ti»r%, I, p. i8 «t
pi. Il, f]g. 3) et Hitloirtdt laviUt «1 d*t Mfttt Jifiàùn.p. 7&; L. Négvfap,
La cotonii romaiiM di Béiieii {Bulletm de la S«ciM arcUelagi^m dt Bitân,
9* sërie, 11,, p. 3«''}i tbM Coste. Saial Afturodiu, oféln dt Bénir», tl «m
églitt à Iraviri lu dgei, p. aAo et |^; £mîle Bonnet. Anti^uitéi tt wnmwlwM dt
FHérauk, p. a5g et pL
'') Cei fouis baptismaiu «ont Bi^jourd'bui («««uini* pu un nwufale <U i^k
Loui» \y,ea fomud'annoire, qui coatrute ^aogementavetleMKOfihagegaHo-
romuD 9ur lequel il est plkcé.
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— 330 —
ce m^ faisoient ven de boire de t'eaa qni est dans Icsdib fonds, M
qui lenr a esté pn-mis aatres fois^'ln
Le plos ancien historien de iaiot AjAirodise, qui ne nona est
connu que par les InitiideB de son nom : I. D. G., rappoite de
mime que les prêtres et religieux attadiés à l'égliM dédïAi à ce
saint "ne pouvant souffiîr que ses reliques précieuses fosarat en-
fermées dans une pierre, les enchâssèrent en une caisse d'arj^tet
les transportèrent sur le maistre autel avec de grandes solemnitei
dont l'église de Beiiers célèbre la Teste annuelle le nngttroisieme
du mois de marsn. Il ajout« que la pierre du tombeao * estant
creusée en forme de bière ou de cuve oblongue, fut destinée par
les premiers chrestiens i servir de réservoir aux eaux baptismales"
et que <i les longues expériences oDt aprios que tous ceux qui y
sont baptisez sont, par nu privilège particulier, préserves des
atteintes dangereuses du haut mal, qui par ses surprises cause de
morts soudaines à ceux qui en sont ^pei'^'n.
Pierre Andoqne, qui s écrit l'histoire du si^^ épiscopal de
Béziers, signale également la croyance qui s'attache i cette antique
sépulture W.
Notre intention n'est point de rechercher ce qu'il peut y avoir
de vrai dans cette tradition. Cette recherche serait, du reste, tatl
difficile, car nous sommes asset mal renseignés sur saint Aphro-
dise et surl'époque à laquelle il vécut, bien qu'il soit généralement
considéré comme un disciple de Jésus (*>. Sous devons toulerois
<'' Le proc^vnbal de râjte de T^ue eoll^nle StiDl-Aphrodiw a èU pJn-
»ieun km publié, Dolimmcnl duu le jEtaUtlm da Comité da la la»gut, d» FUt-
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— 331 —
reconoattK qu'il n'y a rien d'invraisemblable à ce que le monnmeat
en question ait servi de tombeau à nu martyr vénéré par l'Elise,
ear les aaraopht^es antiques étaient fort recherchés, au moyen
iffe, pour y déposer les restas soît des princes, soit des saints.
Nous OMU attachions uniquement à l'intérêt archéologique que
pr&entece monument. (P). XVII, fîg. t.)
Cest line cave rectangulaire qui mesure 3 m. lo de longueur
sur o m. 59 de hauteur. Elle est de marbre gris semé de taches
d'un roi^e vif, dans lesquelles il faut voir probablement les
H marques de sangn du martyr, signalées dans le proc^verbd de
risite de Clément de Bonsi.
Ce sarcophage est décoré d'un important bas-relief qui en oc-
cape tonte la face antérieure. Il représente une chasse aux lions.
Au centre, le principal personnage, à cheval, vient de lancer son
épien contre un lion de grande taille et a traversé de part en part
le fauve, qui, rendu furieux par sa blessure, bondit vers le chas-
seur, tandis qu'un chien le mord crnellemenL Sur le soi, un autre
cbasseur redversé essaie de se protéger en se couvrant d'un bou-
clier. Derrière le cavalier qui a frappé le lion, une femme coiffée
d'un casque i cimier et vétne d'une longue tuniqae, semble le
protéger et lui tendre une nouvdle arme. Celte figure est certai-
nement une de ces allégories comme on en trouve souvent mêlées
aux personnages réels, sur les oeuvres de sculpture de la déca-
dence. Elle symbolise vraisemMablemenI la Valeur.
A gauche de ce groupe, trois chasseurs, dont deux cavaliers,
sont aux prises avec une lionne qui défend avec fureur ses petils
et les couvre de son corps. Un quatrième chasseur, è demi cou-
ché sur le sol, détourne la tète et se cache derrière un bouclier.
oelU ville, Aait prffel d'É^pte et rendait i Hernopolifi, h répO({ue où létal,
Uarïe et Jtw^h quîtlèrent Bethléem pour échapper à la colèro d'Hérode. Il au-
mit logri la lùiite FanùHe dtn» ion palais et, vingt ans plus tard, aarait aban-
Aaaaé mo paya pour a'alladier à la Boile de Séam : «Cmn JosejA et Virgo Mari*
ChrittwM ejus Âiain Dm per an^luni in Mumiis iwelanle in Egypii temm
Herodi non Mibditam aufngiasfnt : phanumque jidoloniin splendide conatrurtum
enm întraMent, fundiliu roiTuisset. lllisque in medio lapidum ilteiiii remanm- -
titwa, beaina Aflivdwua, procontnl terre ilHui, mncilatu» ilKc advenieiw, Chris-
luin videna allonilua, prîmiis illum adonvil ; illDMjas Kptouiii» propriis lompti-
buR edueaiu bdo eicepit honpitio.i (firanurtum fitetermu», inao i53&,
fol. ceemru y°.) — Cf. l'Évangile apocryphe de l'Enfuiee dn Sanvear, attrifaur
h saint Jacqnea le Uinear, th. tnv.
AKBtnLoo». — N* 3. aS
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— 333 —
A droite, dsns un<« mdlé« eonfnae, une antre lionDe lutte matra
|ilu8ieurs cavulien.
NoiiB allioni oublier de lignder la préwnce, au centre même
du bsH-retief, d'un lièvre qui, moa parailre trouble par cette
tekae tumu)tiieu«e, mange tnaquillement ea fraît fiaeé derul
lui.
Il n'est pas rare de rencontrer des sujets de eham seolpt^ sur
Ian lombeanx antiques"). Un de» plus remarqnablw et probable-
ment le plus enrieii bas-relief de ce genre, est celai qui dfcore le
titmbeau dit d'Alexandre, qui a été découvert h SidoD et qai est
aujourd'hui ronsi-rvé au Musée d<< Constantinople"). Dana certains
caa. rvs scènpsde chasse ont eu rraisemblablenient poar bal if
rappeler les proueiwes cynégétiques du pertonnage pour lequel le
sarcophage (Hait sculpté. Mais, le plus souvent, dles avaient ua
caractère puremi-nt décoratif. Aussi a-tH>n rechercbé quelle poo-
vaiteii (^Ire Ih Hignificalion et s'est-on demandé a'il ne contenait
pas d'y «oir un symbolisme funéraire. I^ question a même été
\tntei.', eu 1873, au Congrès archéologique tenn k Ghlleeun>ui,au
sujet du tonih<-aii de saint Ludre (toHcfiif Uuor), conservé dans la
crypte de t'uglise Saliit-Ëtieunede Déols'^' et mentionné, dès le
VI' siècle, par Grégoire de Tours '*J. L'opinion générale est que
jamais les icuipleurs n'ont attaché une idée symbolique i la repré-
sentalîon des chasses sur les tombeaui. G'eot l'avis d'éminenti
archràlogues, iiolamment de MM. Prosper Mérimée, de LtnriiTe'*)
cl Léon Palustre l*).
A l'époque de la décadence artistique romaine, les aculpteurs
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une décoration appropriée. C'est ce qui explique 1« répétitioa de
ces sujets du chasse, doni il euslail de uooibreuz modèles et qui
se prêtaient foii bien à rornemealatiou de surfaces étendues.
Quelquefois cepeudani, le sculpteur, tout en demeurant iid&le
à on type banal, avait la préoccupation de rappeler, dans une cer-
taine mastire, celui auquel étail destiné le earcophage. Un tombeau
d'enfatit trouvé en Corse, à laBaslelicaccia, près de Bastelica,nou8
en offre un curieux exemple. Dans la ecène de chasse aux bétes
féroces qui y est représentée, les chasseurs sont tous de jeunes en-
fants'". Nous verrous, d'autre part, qu'il nétait pas rare que les
sculpteurs donnassent an principal personnage les trails du défanl.
Ce qu'il y a de plus sin^lier, c'est que le plus grand nombre de ces
bas-reliefs procédant d'un prototype commun, modèle banal qui a
été plue ou moins fidèlement copié durant plusieurs siècles. Ou
retrouve en effet, sur beaucoup d'entre eux, les mâmes groupe-
ments de personnages et d'animaux, dans des attitudes .à peu près
ideotiques. Cette conEtatation a été souvent faite '^). On a rapprocha
.notamment le bas-relief du sarcophage connu sons le nom de tom-
beau de Jovio et conservé au Musée lapidaire de Reims ('), de celui
d'un autre sarcophage antique qui provient de la villa Borghëse et
que possède aujourd'hui le Musée du Louvre'*).
Sur ces deux mooumeats, on voit, au centre du bas-relief,
comme sur le tombeau de saint Aphrodise, un cavalier qui iruppe
ualion bondissant et qui est accompagné d'une figure allégorique,
mais les scènes qui sont sculptées aux deux extrémités, diDèrent
complètement. A gauche, un personnage s'apprête à monter sur un
cheval qu'un serviteur tient par ta bride <^); à droite, plusieurs
chasseurs prennent partà la lutte contre le lion, tandis que d'autres
s'enfuient.
'*> Balhlm tk l» Société da Anliquairn de Fitmee, tii^o, f. i3i.
[>) Voir DDlammeiit Lëon Piluslre, dsnn Bulletin monumenlal, ioc. nip. cit.
W Calalogiu du Mutée îafidapt rémoit établi dtai la CkapêlU batit de FAr-
ehtvieU (i8V5-t8g6}, par MM. OifeM, Jaiitirt et DemafMiJ, p. St, n* 7 e( Hj;.
— Vûr iDMi L» lomifau de Javàt, pv Loriqvet.
'*> F. de Clarac, Muiéf dt tculfture antique et moderne, 11, p. 676, n*i8t> et
pi. i5i. — ' Voir auMÏ SalotnoD Reinach, Fépertoire de la iladiarra grecque et
(*' Certains archéologue» ont penié que c'était le mime personnage que celui
qoi était roprvBentii, bu milieu du bas-reliof, en action de chaste. Ce Mriit donc
uoe Mite de m-èneu qui teraienl eculptéfa tiir re mooiiiDenL
■3.
DigiLizedbyGoOglc
It est inconleBlable que les ouvriers qni ont sculpté ces dent
bas-reliefs ee sontÎDSpireg d'un même modèle, et que ce modèle,
dont des copies devaient se trouver dons la plupart des ileUers
de sculpture, a ^té longtemps utilisé par les praticiens. Le
tombeau de Reims est, en effet, bien anb^rienr à celui du Louvrv.
On attribue généralement le premier, qui est d'an très bon stvie,
à r^oque de Trajant') ou à celle des Antoninst*', tandis que le
second, dont le dessin est assex lourd, paraît contemporain des
sculptures de l'arc de Constantin le Grand, h RomeW.
Les différences que nous venons de relever, entre les sutels
sculptés sur ces sarcophages et ceux qni décorent le tombeau de
saint Aphrodise, prouvent qu'il y avait plusieurs variantes du mo-
dèle en question. Chacune de ces variantes a donné naissance h de
plus ou moins nombreuses reproductions. Nous avons , en effet, Thev-
reusc fortune de pouvoir signaler un bas-relief qni offre avec celui de
Héziere une telle analogie, qu'on dirait, k première vne, que c'est
la répliqup exacte de la m^me œuvre. Ce monument se trouve eu
Bspagne. dans l'église Saint-Félix de Giitine, oà l'on peut étudier
plusieurs autres sarcophages iintiques, mais ceux-U d'origine cfaré-
li<-nnc.(P). XVll,Gg. 3.)
Nous retrouvons, sur ce lia^-relief, non seulement le groupe cen-
tral du cavalier et du lion, mais encore, à droite et i gauche, les
groupes de chasseurs aux prises avec des lionnes que nous avons
signalés sur le tombeau de Béziei-s. Sauf quelques légères difK-
rcnces, les attitudes des personnages et des animaux sont les
nii^mes. Les détails sont également les unîmes; on y voit les deux
DigiLizedbyGoOglc
— 335 —
Le tombeau de l'éf^tise Saiot-Félû est de bien meilleure facUirie-
que celui de Saint-Aphrodise. C'est assurément, comme ce dernier,
' un ouvnge de très basse époque, probablement de la fin du iv* ou
du T* siècle, mais i'ouvrier qui l'a sculpté a fait preuve de plus
d'habilel^ et d'une facililé de main plus grande. Le bafr-relief de
Béziera dénote chez sou auteur une singulière inexpérience; cer~
lainee parties sont même tout è fait cboquantes, car elles TÎolent
toutes les règles des proportions. On remarquera notamment les
griffes énormes dont sont gratifiés les fauves et la petitesse des
personnages couchés sur le soi. Ce sont des témoignages d'insigne
maladresse qu'on ne relève point sur le bas-relief de Girone, bien
que ce dernier ne soit pas exempt de fautes.
On a signalé sur Les sarcophages de Reims et du Louvre une
curieuse particularité que nous retrouvons sur celui de Girone,
mais qui n'est pas apparente sur le bas-relief de Béliers. Les télés
des principaux personnages, réservées dans l'œuvre primitive, ont
ét^ sculptées après coup, vraisemblablement è l'image du défunt
auquel le tombeau était destiné, et des membres de sa famille.
Elles sont, en effet, d'une autre main que te reste'''. Cette con-
statation permet de conclure que les sculpteurs conservaient dans
leurs ateliers un certain nombre de tombeaux dëcor^ par avsDce,
qu'ils tenaient k la disposition de leur clientèle '^l. C'est une nou-
velle preuve de la banalité de ce type de xarcophage.
On n'est pas d'accord sur la significalion qui s'attache aux lièvres
que nous retrouvons tant sur les bas-reliefs de Béxiers et de Girone
que sur celui du Louvre. Les uns y voient un symbole funéraire'^';
les autres, l'expression de cette idée que la poursuite des animoux
fërocee esl seule digne des nemrods valeureux qui dédaignent le
d'anaglyptique du chinoioe Didelot, récemnieiit RcqniK pir la Faculté de«
Lettres de Honlpellier(VcHr Jm. Berthelé, Lm CoUmàm Didelot à Mon^llier).
Ce*l d'tprès re moulige qu'a élé faile la photograpliie qui accompagne ce mi~
nMHK«t daot owM dorMii la communicalioa k l'obligMDre de M, le prafmwur
Joubin.
<') C€UUogHt au Miuét iofidoitt rimait, p. 33, noie i.
d « Qttdte <|iie aait l'origine dea compoùtiona de diane qne l'on trouva en ai
grand BOBibre en tant de lieai, dit Pretper Mérimée, die* parûnenl avoir été
lellement i la mode dans te Ba>-Einpire, que lee ecatpleiin en hiiaiml k la
pacotille. <•
1^1 E. Satwtifr, HmIoiV» dt h rillt cl rff» A^e» rfe Brîitri, p. 75.
DigiLizedbyGoOglc
— 336 —
- pacifique gibîflr^'l. fiuva ne prendrons png parti ctans la contro-
Tene, mais nous ne doutons pas que ces fi^ores rép4téas avec in-
sistxnee n aient au, au moins à l'origine, un aens symboliqne.
Dans cet ordre d'idées, on pourrait avoir quelque h^tatimi en
c« qui touche ia figure de femme que noua «Yona eonudMc
comme ud« allégorie du Courage ou de la Valeur. Mais, si nom
noua reportons k cdui de nos monuments qui doit ae rapprocher If
plus du prototype, puisqu'il est le plus ancien, nom voulons par
1er du tombeau de Jovin, nous constaterons, avec tea auteurs du
Cautogw llu Muire lafndmrtréum^'^i, nne singuli^ analogie entre
cette figure et lu déesse gravée au revers de certaines monnain
d'Adrien et de Commode, qui portent la légende VIKTVTl AV-
GVSTl ('). Ajoutons que sur plusieurs monnaies offrant la m^me
légende, on peut voir l'empereur k cheval perçnnt un lion de m
lance '*l L'interpn^lalion donnée de cette lignro peut donc être con-
sidérée comme certaine, malgré les modifications résultant des
copies succesoives, qui en ont altéré le caractère.
I>a très grande ressemblance qui existe enire le sarcophage de
Béliers et celui de Girone aulorii^e ù croire qu'ils proviennent sinon
du même atelier, du moins de la même région, et Traisemblable-
ment du bassin du Rhêne, car le type de ces monumcnls rappelle
plutôt les produits de l'école provençale que ceux de l'école d'Aqui-
taine'^'. On ne saurait objecter que le tombeau de tiirone se trou-
verait assex loin de son pays d'origine, car il est aujourd'hui établi
que ces monuments ont été souvent transportés, au moyen Age, à
de grandes distances <*>.
Le prototype dont procèdent ces deut bas-reliefs devait avoir
DigiLizedbyGoOglc
— 337 —
altitades des persoDunges. II serait d'un j^rand intërét de retrouver
l'opovpe originale et d'en suivre les dégénérescences successives, en
recherchant et comparant les bas<r«liefs du même type qui nous
ont été conservés. Mais ce qui offrirait plus d'intérêt encore, ce
serait de découvrir comment ont été créées les deux variétés de
modèle que nous avoos signalées et qui sont représentées, d'un
cAlé, par les sarcophages de Reims et dn Loavre, de l'autre, par
ceux de Béziers et de Girone. I^a publication prochaine du Corput
des bas-retiets de la Gaule romaine nous permettra probablement
d'<5)ucider ce petit problème archéologique.
Emile Bonnet.
DigiLizedbyGoOglc
NOTES
sua
LK TRÉSOR DE LA CATHÉDRALE DE MARSEILLE
PAB H. L'ABsi ARNAUD D'AGNBL
Coffetjxnufanl du Cranité.
Le Trésor de la cathédrale de Marseille m^rit» A'a»^
, "»cnMj a eifig connu
maigre sa pauvreté relative.
En dépit de sa haute antiquité et de sa primauté sur les autres
paroisses de la ville, l'église de la Major n'a jamais eu un mobilier
remarquable. Au moyen âge , la toute paissante abbaye de Saint-
Victor recevait seule les donations importantes des seigueura pro-
vençaux el des riches bourgeois marseillais. C'est ce qui ressort de
In comparaison des inventaires de la Cathédrale et de ceui de U
célèbre abbaye bénédictine.
Trois reliquaires de valeur et d'âge très différents constituent
les pièces pi-incipales du Trésor de la cathédrale.
Le plus ancien est un coffret d'os qui contient des ossemenls
attribués aux Saint&-lnnocents : o$sa S. S. /nnocentnnn.
Cette bolle rectangulaire aux angles arrondis a o m. a8 de lon-
DigiLizedbyGoOglc
— 339 —
Il est difficile d'asai^Der une dite, même approximative, s celte
bolt« en os. Son aspect lourd, sa facture primitive cl bûu décor
arobaïque, cercles poîntéa au centre, ardillons découpés en petites
deots de scie, tout semble en reculer Torigine au moins jusqu'au
xm* Biëde.
Dans un acte original touchant la trandation des reliques de
l'église de Marseille par l'évéque Raimond, il est parié entre autres
reliques de celles des Saints Inaocents que ranfenne aujourd'hui
le petit ct^ret de la Major, mais il n'est fait qu'une mention vague
du reliquaire du »i* siècle, de sorte qu'il est impossible de con-
clure de cet acte k l'existence k cette époque de ta boite en os.
ha cathédrale de Marseille possède un superbe coffret d'ivoire
an fonné de tombeau , dont le coùveowle est à quatre rampants et à
dessus plat.
Ce mwdtle précieux eat formé de ringt-tuiit plaquettes d'ivoire
de dimensions variables, épaisses de o m. oo3 Jk o m. oo&. Ces pla-
quettes sont collées sur une caisse de bois dur et retenues par plu-
sieurs frettes de cuivre doré.
Ce reliquaire a o m. 335 de longueur sur o m. 189 de largeur
et om. 16 de hauteur; il contient des reliques attribuées à saint
Jean Gaamen, abbé de Saint-Viclor, mm iS" Joamùt Cauiohi abb. 9'
VietmaMajê.
La précieuse cassette est gvnîe & l'intérieur d'une étoffe de
colon Uane dite amJemt^; ses faces sont ornées de dessins an
trait noir r^ausaés de domre et de touche» en couleurs, vert d'eau ,
rose pAlè, jaone canari, marron dair.
lia planche XVIII présente nn décor qnî consiste en quatre grands
cercles concentriques ornés dons te champ d'arabesques; ces cercles
sont accostés de paons et de gros chiens courants. Sur ta bande
iaférieore du oonvercle , court en caractères arabeB l'inscription sui-
vante : R beaucoup de bonheur, une posititHi élevée et d'autres choses
qui vooi montrent le bon chemins. 11 faut aoufl^ntendre au début
de ces vœux de prospérité tes moto : vje vous souhaiter, comme
t'indique le sens général de la phrase.
La face opposée (pi. XIX) i celle que nous vemmsd'étudieraune
ornementation un peu différente, toujours des cercles concen-
triques; mais taudis que trois sont occupés par des arabesques, deux
autres inscrivent des dragons ailésetunlroisièmesert de cadre ii un
curieux personnage qui se présente de face. Sa tète énorme, dis-
DigiLizedbyGoOglc
— 340 —
proportionna avec le corps. ropoM sur an burio tropcoart, les
metnbm iaférieurs semblent Taire plnee i une queue de poÎMon.
Cet homme ou cette femme, car rien n'indique md saxe, tieat de
la main droite un nm en Forme de léoyUie et de la gauebe une
coupe étroite et très ailongde.
Le couvercle est orné aur u partie boriuntale de dans arbres
dont les rameaux feuillus Ht répondent et a'inQéehiaaent sa eonrties
|rraeieuaes et sjmétriquea. Des cervidés w détachent dans dea eavdes
eoncentriqnes. Une jolie poignée de enivre dorrf est fixée au centre
du couvercle. (PI. M.)
Le petit cAté droit du coHret a son décor i demi efiaoé; on y
dîntii^ue deux paone, un canard et un faucon aux aitea éployées
accosté de deux oiseaux qui tieanent un rameau fleuri dans le
l)ec.
Le c6té fpuche oSre le même ornement, ai ce n'est dauK arbres
sur le rampant.
Le colTret d'ivoire de Marseille rappelle celui du Trésor de
lY^ise d'Apt qu a public le Ballftin onAMagiqu» 1*1.
Sur tous les deux , le décor est dessintf au trait noir rehauiaé di*
dorures et de couleurs aux teintes douces; les motifs sont ienn
hlnbles : paons portant un rameau fleuri, cervidés courant, eerde^
concentriques ornés d'nrabesques. Il n'est pas jusqu'à la bordure à
tresse, de style si particulier, qui ne se retrouva identique que sur
les coffrets d'Apt et de Marseille. Le reliquaire de la Major est re-
pendant d'une exécution plus soirée el d'une plus grande riebeeae
que lu cassette aptésienne. Ce dernier meuble est en e&t de petites
dimensions et d'ornementation trte sobre; son couvende plat n'a
DigiLizedbyGoOglc
— 841 —
gravés au Irail ooir et rebauBSés de coulaar verte ot da dorures.
Les c6té8 du coffret sont ornés ^'animaux et de sujets de ehaose. On
remarque des bouquetins guettés par des oisenux de proie ou pour-
suivis par des guipards, un loup ou une hyène se jetant sur un
lièvre, un faucon saississant un renard, des paons, des perruehes,
des perrocpiets. n
Le coJ&et dt saint Tudual est à peu près de niâmes dimansions
que celui de Marseille. U a o m. 33 de longueur, o ni. 1 6 de pro-
fondeur et o m. i8 de hauteur. U. de Barthélémy lui attribue une
origine persane et le fsit remonler au siu' siècle.
Certainement, le reliquaire de la Major est aussi ancien que
celui de saint Tndual, mais faut-il les faire remonterrunetrautre
au un* siècle? Leur genre de décor nous permet de lecroire , puisque
la plupiirt des motifs traités sur ces boites d'ivoire figurent sur
des objets du xii* et même du ti° siècle. Mail il ne faut pas oublier
que les pièces en question sont de provenance orientale, qu'elles
relèvent draïc d'un art essenliellement conservateur. A cause de
leur lieu d'origine, ces coffrets peuvent aussi bîeft appartenir aui
environs de l'an mil qu'è la 6n du xtv* siècle. Cette dernière date
nous parait la plus probable d'après la forme de la serrure et des
frettes de cuivre doré.
L'inscription arabe que porte U cassette de la cathédrale de
Marseille ne défend pas d'attribuer à cet objet une origine persaAa,
puisqu'il s'agit d'une inscription religieuse et que l'arabe est la
langue religieuse de la Perse comme de tous les pays de la religion
de l'Islam. On se trouve en présence d'un de ces él^nta coffrets
d'os, d'ivoire, de bots de senteur qui se fabriquaient à Constantt-
Dopte et dans tout l'Orient, du xu' au sv* siècle. On sait par les
chroniques et tes inventaires du moyen âge la vogue qu'avaient en
Occident ces articles de prix importés de Byznnce.
La ressemblance du cofiret de la Major avec celui de saint Tudual
rend certaine l'origine persane que M. de Barthélémy assigne è ce
dernier petit meuble. La ressemblance entre les deux coffrets otl
d'autant plus significative, qu'elle porte sur certains détaib carac-
téristiques tels que la physionomie des personnage, leur coiffure,
leur habillement; c'est ainsi que les personnages portent un l»a-
celet en forme de large ruban au même endroit des bras, è dis-
lance égale du coude et de l'épaule.
DigiLizedbyGoOglc
— 3*2 —
Oa eipose i )a calbnlrale dr Marwille une chiaeedu iti* stMe
en fbrmr de lombeaa reponot sur an iode rerbinf|falaire"'.
Ce magnili<iiie reliquaire a o m. !i6 de hauteur sur o m. 35 de
longueur à la base et o m. ïx de largeur ou profondeDr; il est
d'argent dor^ enrichi de ciselures, d'émaux et d'appliques; les plaques
de métal sont appliquées sur une carcasse de bois qa'eUea re-
couvrent complètement. Le reliquaire symbolise la Résorrection; il
se compose de trois parties : un socle, un tombeau à quatre ram-
pants et une statuette du Christ sdrtant glorieux du sépulcre.
Le socle rectangulaire beul de o m. 09 s'appuie sur quatre gre-
nades entr'ou vertes, dont la queue ornée de feuillage se teratJae
en spirale; il est foruié de trois étages de hauteur égale en retrait
les uns sur les autres et décorés de rinceaux. An deuxième étage
se trouTent les «Mats préposés à la garde du Sépulcre, iU sont an
nombre de m. Rien de plus réaliste que ces statuettes de guerriers
d'un fini merveilleux, placés dans des attitudes si natun'lles:
les uns étendus sur le dos dorment tandis que d'autres, i demi
couchés, se ré\%illent eu sursaut avec une physionomie el des
gestes pleins d'épouvante. Ln finesse du travail est telle qu'il n'est
pas une des pièces de l'armure dont les rivets et les moindres res-
sauts ne soient Gdèiemenl rendus. Nous ne savons rien de plus
expressif et de plus délirât comme exécution que la tête d'un vieux
guerrier à longue t>arbe. Entre les suidais est une salamandre
dans le goAl, alors en faveur, des reptiles qnî ornent les plnls
de Bernard Palissy.
Le tombeau est une caisse rectangulaire i toiture inclinée de
_ 348 —
de la PuBÎon : cfllni de droite, J^ub en pri^ sur un monticule
au jardin des Oliviers, tandis que Pierre, Jacques et Jean se sont
endonnis; eelni de gauche, le Christ, les mains liées, en Ionique
longue, comparait devant Pilate assis, tenant droit un glaiie à
d«ui trancbanls. Ces sujets, découpures de métal, sont appliqués
sur le fond uni des médaiHons.
La face opposée k celle que nous venons de décrire a une orne-
menlntioli semUable (pi. XXIf ). Sur les émaux du rampant se loienl
saint Luc avec un bœuf auprès de lui, et saint Jean accosté d*un
aig^e posé par terre. Les médaillons circulaires figurent tous deux
la flagellation. L'un très curieux : deux soldats placés de chaque
e&té do Christ enfoncent la courtMiDe d épines dans son ^ef ù
Taide d'un lon^ Mlon sur tes extrémités duquel ils s'appuient en
s'arc-boulant contre le corps de la victime pour avoir plus de forée.
Ces sujets sont traités de la même manière que crax dont nous
avons parlé plus hant.
Les petits cftlés du reliquaire de la Major sont enrichis chacun
d'uD médaillon ctreulairé et d'un grand émail. Les médaillons sont
portas snr un anneau de om. oi de saillie; ils ont o m. o36 de
diamètre. Sur l'un est représenté le mystère de l'Annonciation.
L'ange Gabriel, debout, tes ailes étendues, tient un f^aîve nu à la
nuiin; la Viei^e À genoux sur on prie-Dieu se retourne à ini-corps,
Ips bras ouverts, dans l'attitude de l'étonnement (PI. XXIH.)
Sur l'autre, est figurée l'Adoration de Bergers. Saint Joseph et
la Vierge sont agenouillés k droite et i gauche de l'Enfant couché
sur la paiHe, un berger salue; an fwid, l'ânoet le bœuf légendaires
montrent leurs têtes sous une arcade surbaissée. (PI. XXIV.)
Ces deux scènes sont faites au repoussé.
Les grands émaux sont de forme ovale. Sur l'un , on voit le Cal-
vaire. La croix du Sauveur est dressée entre celles des deux larrons ;
Marie-Madeleine, les cheveux épnrs sur les épaules, appuie sa léte
contre le bois du gibet; la Vierge tombée en pAmoison est soutenue
par HÏnt Jeen; vis-Jk-vis de ce groupe, Longin, debout, armé de
la lance dont il doit frapper le cAlé du Christ. Sur l'autre émail ,
on voit te Christ en Irain de laver les pieds de saint Herre qui
est assis sur on escabeau; bu fond, six apôtres se tiennent debout
contre le murde la salle.
A l'horiion, se dressent les nturs d'une forteresse dont les ooor^
DigiLizedbyGoOglc
_ Sàà —
Unes crénelées dtcment ivee des tours semî-cireulain» à toitain
moique.
Le tombeau qoe Dons Tenons de (Wcriro est coDro&né d*ane sU-
Uietle du Christ vsi&quetir de la Mort qui a'Ukve sur un petit socle
rectangulsire. Le Christ, haut de o m. i & , est nimbé dn nimbe
cruciforme ; if tient le bras droit élevé en signe de victoire et porte
la croii en étendard de la maia gauche. Un manteau agrafé sur le
devant de la poitrine flotte sur ses épaules nues. (PL KXI.)
Le reliquaire de la Major est couvert de cisdures merveilleuses :
têtes d'angOB aux joues pleines et aux cheveni bouclés, corbeilles
de fruits, rinceaux délicats.
Portés sur des appliques au profil recourbé, denx anges aus
ailes éployées tiennent chacun un phylactère; sur l'une de ces
banderoles est gravé le mot rrivmxit; sur l'autre se lit la date
de l'exécution du reliquaire, l'an iSgS. Cette belle piice d'orlê*
vrerie , de style RenaiBfiance , est donc de la fin dn xvi* siëde. Cesl
probablement une œuvre italienne; la mani^ dont les têtes
d'anges sont traitées nous incline a le croire.
Signalons encore un coffret de bois peint dont la cathédrale de
Marseille était en possession avant la Révolution, mais qui fait
portie aujourd'hui d'une collection particulière.
Il s'agit d'un meul^ en forme de tombeau dont le faîtage d'une
seule pifece décrit des courbes légirement concaves.
Grtte lourde cassette de bois massif est peinte de couleurs sombres.
La scène que représente la peinture est la reproduction naïve d'un
miracle cher i l'égiise de Marseille, la résnrreotion de Liiare. Le
Christ suivi d'un groupe d'apôtres commande tu mort de sortir de
la tombe ; Marthe et Marie-Madeleine sont à genoux devant le Maître;
Lazare, In corps entouré de bandelettes, selon le récit évangélique,
est sootenu par piusieurs personnages qui font des gestes de sur-
prise, tandis qu'une femme regarde k l'intérieur du sépulcre dont
un enfant soulève le couvercle.
Le coffret de bt»» peint de la Major a dft servir de tronc pour
recueillir les aumônes, ainsi que l'indique la fente longitudinale
pratiquée sur la partie supérieure de la toiture.
Un autre objet asseï intéressant eet un Christ d'ivoire Idgué
au Chapitre de la cathédrale de Marseille par H'' de MoMBod. Ce
crucifix remonte au xiv* ou iv° siècle; les membres sont dispro-
portionnés, maia l'eiprcHsion du risnge est superbe de douleur \u-
DigiLizedbyGoOgle
— 345 —
lonlaire et de calme béat, la tête est droite, les yeux levés au ciel
sont ceux d'un agonUanl déjà glorifié, les bras d'une analomie
très dtfectueose Mut I^[èlfeaieBt inflfthw au Ueu d'être parallèles
i la traverse de la croix ainsi que dans les crucifix antérieurs au
xiii* siècle
Pfa gontlas à^ eang sont peintes en carmin pur U figure dv
Christ at an Voisinage des plaies.
En résumé, le trésor de la cathédrale de Marseille compte trois
pièces d^nn réel intérêt : une botte d'os aux contours arrondis,
d'une facture toute primitive; un eolfret d'ivoire du xiv' siècle im-
porté de Gonslautinopie en Provence; un reliquaire de la lin do
XTi* siMe, merveille de l'art italien.
Nos recherches aux archives des BoucheK-du-Bbine dans le fonds
de U Iftjor ne nous oui fourni aucun détail intéresiaat lur les
quelques pièces qui constituent le modeste trésor de U cathédrale.
EUea KHtt simplemeut mentionnées dans le livre de la sacrûtie
eoBteoint Ions les ornementa, reliques et argenteries de l'élise
lUjor de Marteille, de 16&9 ii i^ta^'K
Abbé AaNiu» d'Avnil.
CorTMpondant du Comil^
■ W AnhivM dw Baocbe>-du>IUi4M, Kp)tr« âi do Somia da )t Htjor.
DigiLizedbyGoOglc
LA VOIE ROMAINE
TACAPES À AQUAE TACAPfTANAE,
PAR H. LB CAPITAIItB LE BOBUP,
Coirespoadaol dv Conilé.
Dans mon flade, inaéne <Iids le r«p|Kirt de M. J. ToaUin.
membre de la Commission de l'Arriifne du Nord, paMië *a BwOe-
tm ttn^Mogiquf At Comité èe i9o3('l,je n'avais fait qne résnmvr.
en ce qui coneerne la partie de la voie romaine qui reliait Tmemr*
(Gab^) à Aquae Tacapiliaïae (E)-Hamma des Béni Zid), les Aieim-
vertes ant^eures de MM. les capitaines Prive' et HilaireC).
ravBÏs simplement ^mis l'opinion qne la route de Taeapeê k Twr-
rit Tam^lem em^H^nlait jusqu'à El-Hamma la voie romaine dr
Capta (Gafsa).
N'ayant releva sur le tamia ancuo milliaire, je n'avais pu pré-
ciser davantage le tracé d'une voie qui, d'après Peutinger, était
longue de 16 milles, tandis que, selon l'itinérsire d'Antonin, elle
avait dd être de 18 milles.
Mais, ainsi que l'écrivait M. le capitaine Donau en 1903, dans
ses notes sur la «Via es castris hibemis Tacapesn, il était convenu
qu'étant mieux placé que lui pour trouver la solution de ce pro-
blème, je rechercherais les groupes de milliaires du 16S' an
1 83' mille de la voie stratégique inaugurée par le proconsul Ludus
Nonius Asprenas.
M. le commandant Toussaint, du Service géographique de
l'année, m'apprit, au cours d'une conversation au mois de fé-
'" Nol*! tt Joewm*m* f»r In potm $lratégijM4* «t lur Poeeufatian Mititun W>
Sud tumitien à frfo^e romaine , dans 1p ÂkH. arck. Ju Camti, 1 go3 , p. 171
») 0«H. ortk. dH Camiii, t8gr>. p. 8A.88, et iHgg. p. 5A3-S44.
DigiLizedbyGoOglc
vricr igo6, que des «onitlalalions i-éc«Dtes faites à l'Ouest d'El-
HamoM des Beni-Zid, par lae officiefs de la brigade topograpfalqne,
étaUissaient que les milles romains de cette voie correspondaient
k nnedifitaiiGé moyenne dé i,635 mitres.
J'entrepris aussîtAt, d'apiis ces donnéeis, de nouvelles recherefaes
do trac^ de la Yoie romaine de Taeapn à A^aae Toeapùanaê.
L'étendue des raines romaines de l'antique Tae(^$, éparsés depuis
la laouïa de Sidi-Boulbaba jusqu'au bord de la mer, créait une in-
certitude sur l'emplacement probable du milliaire d'or de Tact^,
qui avait fait échouer jusqu'alors toutes les investigations entre-
prises en partuit de Gabès, Renmiçant à cette base, je choisis
comme point de départ de mes nouielles recherches te centre bean~
coup moins important i''Afmu TacapibmM (El-Hamma), dont Vvi-
trémité oocideatale , le quartier de Debdaba , se trouve au 1 65* mâle
Ae la «Via es castris hibemis Tacapesn identifiée par M. le capi-
taine Donau.
Je parvins à relever ainsi, sur une ligne droite de 18 milles de
1,695 mètres, une succession de rainée romaines. (PI. XXV.)
Cette ligne, quittant Ël-Hamma par le quartier actuel de Deb-
daba, suit le chemin appelé rTeniet-Djedaria-es-Zeida» (col dn
jujubier consacré).
Au 168° mille''), elle atteint dansleDjebel-Ragouba, pris de la
cote 177, le col oA devait se trouver la borne milliaire itIiaUe dé-
eoaverte sur cette hauteur par le capitaine Hilaire'*) et vue encore
en 1903 par M. le capitaine Donau 1^), qui la reconnut taaime
étant du modèle de l'an 937. Mais je n'ai pas retrouvé ce militaire,
qui a dû très probablement être débité par les ouvriers des car-
rières actneilement exploitées en cet endroit.
Laissant à droite nne pista qui conduit k Zouitinet {Avt9)^*\
pais celle d'El-Medoa, ou atteint, en cheminant dans la même di-
reetion, le lit de l'Oued-el-Bâli , longé par le sentier de Debdaba à
Bir-Chenchou jusqu'au 169* mille.
En ee point, la ligne Debdoba-Oned-el-Bâli, prolongée, quitte
la piate de Bir-Chenchou et traverse sans chemin l'Hencbir-Zâtria
'-' Tout CM millei sont comptés à raisun de i,6!>5 mètrei environ.
(■) Bull. areh. du ûmiU, 1X99, p. hia.
<■*) Diwau, Via e* etutri* hiberna Tacapt$.
<*' Identificalioa de l'iuleur : Bull arck. du Comîti, igo3, f. 3o3.
AtnawtLMH — ^° 3 «A
DigiLizedbyGoOglc
■.tf ex» a**?'- 1 >*-nifi I -^
■jnnda tn ît-^-S^-fin.
L'-V:i.-...--"^ ri :■ ar * > -wi»»- Imms ■'««m pa dÂv-
. -; ' Ville biK- le- >?nia» 'ijnik-- : ki >nr4 fm- k biwna» 4« h
fui^n- 'it> 'À-tu-stHi t'i 3«i SB- ^ Uwwt-Kifa^a. à rOool lar
r'>ir*i-â-d«ii 1 1 .'Eri TIW m Jip» ■i'^is JTwt.jpii^iii
Ab ■•. mitv I** a rmn. .a •bpwdiiii mtnt ij-yî IMli^
u%i^i,'>-> I la lODiimn t— MttMfdar . 9 Ju^ » *ao ««très am Smà-
•ii;pii>s> -ïa L7>i>t. M lira* r 4^ -^7 hn carws: c'est sa poiu dr
cuiBH-^ .ini •"'■'■•mif . n — litur*. sa:* à -^filKe •trre. ^al h
: I -?■■>. i: -i- :: - -. ■-■ -- ■!— j- :— :4>st^^ dp oMile» Im
nn^mtû IL. 1' -^n'iL -^ :':ivï -i;!-)!: -'^. Li t^mpéntare de i*eiu
U^oa-K il E'jfi-.'t-iJwnici'J.: :-4eK:i7-d<*niaa-. coEialita«farl(s
n-Jie> l'iui^ -.-tif-.r- ierm't t-iuhI*- ^Ktili-^. itn^ IfsqaellM te
:.. ■!:!- -j.i.-i- ";:" i" iii'luïns dr.4s[irfBis ri
Va iTi' nd-*, 1 -H«f»s :r-S»-^« -kb»li/»-V«liMioud-, air les
P"»»!^ go;'i>'5:« f* ■!■- t';-;«fi-M-îci»l'. *st l'onup cl« rnian d'an
DigiLizedbyGoOglc
— 8M —
porte du maniboul de Sidi-Ourich "> ai y sert de banc; le seclion
en est cylindrique et la surTaee a été entaillée ponr ibrmer le eadre
de l'inscription, niaii eelle^, oompUtement martel^ei est illisible.
Au 181* mille ae trouve, i l'entrée de Gheoini par la piste d'EI-
Hamma, un amas de fûts de colonnee romaines qui pourrait biun
cacher, aou» la terre qui le reooUTre en partie, un groupe de mil-
lisiros.
Il serait intéreesant de fouiller cet endroit; mais comme c'est
un lieu de pnëre dee musulmans do Ghenini, la crainte de IVoimer
leurs tentimenls rdîgioux m'an 1 empêché.
De ce point, U ligxte droite Debdaba-Cheaini, se prolongeant jt
travers l'oasis, oboutit eiactemenl k l'emplaoement do l'eneienne
citadelle de Toa^ta, au marabout de Sîdi-Bonlbaba , qu'eHe atteint
au i83' nitle de la n Via ex Gasiris hibemis Tacapesi.
Les rechercbes que j'ai faites pour identifier, entre son i65'et
son i83* milles, la voie stratégique qui relia dès les premières
années de fère chrétienne Tatape» aux camps d'hiver de la Troisième
légion d'Auguste, donnent donc les résultats suivants :
t* Une ligM droite de l'Ouest i l'Est, de Debdaba i Sidi-Boul-
buba, mesure exactcuat iS milles romains de 1,6^5 mèlres.
9° Les conslatatioos fuites ik TOuesl de l'oasis d'El-Hamma éta-
blissait que cette longueur de i,69& mètres était celle des milles
du prolongement de la *oie de Taeofei à Âijvm Ttuapitanae mr
T«Mfi#ai.
3* Alors que Ton sait que les voies romaines étaient généralement
jalonnées de postes de protection, on relfere sur la ligne droite
^Aqmu Taeafitaittu à Tmeafn les vestiges suivants de l'occupation
romaine ;
168* mîHa : milliaire du Djebel-Ragouba ;
■ 70* mille : milliaire d'Hencbir-Zdtria;
171* mille : grand oppidum d'Henchir-Guellal;
173' mille : métairie romaine d'Henchir-Kheroua et borne d'As-
prenas ébauchée;
174' mille : oppidum d^Henchir-Bas-Sidi-Khalifa-Mahmoud;
176' mille : métairies romaines du domaine de M. Casanova;
"1 Sidi-KlifricliP <l*'l« rorloo.! i/aoo.oooV
DigiLizedbyGoOglc
— 350 —
l-j-j' ili'iWç : millinire numi!ro V[ éc la voie romnine deTaet^M
k Aguae TacafitoMu et ruines d'Henckir-Tobai ;
i8i° mille : mines romaioes importentes de Çtieoini;
tS3° mille : à Sidi-Bonlbaba , ruines romaines de Hedina,
quartier anililaire de Taeapf.
h° Le milliaire d'Henchir^Tobal, portant le numéro VI, à 6 milles
romains de Sidi-Bonlbaba et au l'y^' mille de la li^ne relevée,
établît la coïncidence du tracé de le voie de Tattfr$ à A^uiu Taem-
filaïuie avec celui de la «Via ex Castris bibernis Tacapesn.
5° Cette ligne de vestiges romaina cmnûde comme distance
milliaire avec celle du prolongement de la v<»e de Cafia (Gafu) à
AquM Tacapilatuie par Biar-Beloufa et Bechima.
6" Enfin ce tracé justifie la dilTéreuce entre la dislancc de
i6 milles donnée par Peutinger et celle de i8 milles de l'Itîité-
raire d'Antonin, dans les deux milles qui séparent le village de
Cbeniiii du marabout de Sidi-Boulbaba : le premier a compté les
distances à partir de la sortie de l'oasis de Taoapei, tandis que le
second les a données de la ville même, qui est située sur la colline
de Sidi-Boulbaba.
Ces conslalA lions confirment l'opinion ^mise par M. le capilaine
Donau, en établissant que la voie de 3'iicap» aux camps d'hiver
était bien longue de i83 milles.
En coàfiéqneuce, j'ai l'Lonncur de proposer comme identilicstîon
du tracé de la voie romaine de Tacapei k Aqaae TaeapiunMe la
ligne droite qui, parlant de Sidi-Boulbaba , passe au Suddelaroate
actuelle par Ghenini , Hendiir-Tobal , HencbirHas-Khalifa-Mahmoud ,
Hencbir-KJieroua, Henchir-Guellal, Hen«birZitria , leDjebel-RagoutM
al atteint £1-Hamma (Aquae Taeapitanae) dans le quartier de
Debdaba.
Capitaine Li Beiur.
DigiLizedbyGoOgle
LE
LIMES TRWOLITANUS EN TRIPOLITAINE,
D'APRÈS LES BËCEMTRS D^COUVBKTES
DE M. DE MATHUISÏEULX
(i»oi'igo4).
PAR H. J. lOLTAIN,
Membre de la Gommisiiga ie l'Afrique du NunJi
Lorsque fut publié eu iSSS le deuxième volume dugrand ouvrage
deCh. Tissotsurla Géographie comparée de la Pronnee romaine d'Afrique ,
les seuls renseignemeots que l'on possédait sur le Uam Tripolitmif
se trouvaient dans le routier antique connu sous le nom d'itméram
d^Antotùn, Ce routier indique les uoms et Us distances respectives
des stations échelonnées le long d'une voie ainsi désignée : iMr quod
limitem Tripolitanum per Turrem Tamt^leni a Taçapiu LepU magna
ducit. La première partie de cet iler, entre Tac^ «t U Ttarii Ta-
nudUm, peut être considérée comme n'appartenant pas au Omet pro-
prement dit; ou ne saurait entendre par Omet autre chose qu'une
voie stratégique (rdétimitaat les possessions de l'État roipain, et
marquant le commencement des terres encore indépendantes ''' >■
Le iimet Tripolilanus, au sens précis du mot, commençaiti la Twrii
TamaUeni et se terminait à Lepîis Magna. Outre les noms et les
chiffres fournis par l'Itinéraire d'Antonio , la Notilia dignitaUtm men-
tioDue un certain nombre de limitei, dont les noms rappellent ceux
de plusieurs stations signalées par Vltincraire : tels sont le iwiff
BixatnUutta »> Bezereos, le hmea TalaUUeiuie = Talalati, le Ime$ TSU-
'*> R. C*^«t, art. LiNtB dans h Dieliotutaire ifet aniiqiiitét jrrfcquei et mmaiiin
de MM. DaremberQ, Sa^ia el PoUier.
DigiLizedbyGoOglc
_ 352 —
barentiê'^Titlibari, le tinu» Ttnthellanm ^ Thetiltot ^*\ A l'aide de
ces documents et des renseignements indirects qu'il avait pu se
procurer, Ch. Tissot essaya de dëlerminer ie tracé du Hmet Trip^-
lamu; mais, induit en erreur par ]a présence dans 17f«rdu som
d'Àgma qui désignait aussi nue station de la route du littoral an
sud de Tacape, il crut que !e Imeg, après avoir atteint la Turm
Ttimalteni, reprenait la direction de l'Est et revenait loucber iAgnut
la côte de la Méditerranée '^1. Nous avons moatrd eu i8g5 l'invrai-
semblance de cette solution du problème et nous en avons proposé
une autre '*'. Mais, à cette date, l'exploration du Sud tunisien était
à peine commencée. Depuis tors , la plus grande partie de ce pays a
été parcourue, et les vestiges de l'occupation romaine y ont été
étudiés par de nombreux officiers et voyageurs, entre autres par
MM. Lecoy de la Marche, P. Blanchet, Hilaire, Tribalet, Renault,
Le Bceuf, Donau, Gombeaud, de Pontbriand, Goulon, Tardy'*'. Il
parait aujourd'hui certain que la station dénommée TwriM Tamal-
Uni se trouvait dans l'oasis moderne de Tetmine; d'autre part, la
station de Tabatati ou mieux, suivant une correction unanimemenl
adoptée, TaUlati était située au pied du Djebel-Tlalet, eu un tieu
appelé aujourd'hui Ras-el-Aïn. Pour passer du Nefiaoua dans la
Djeffara, le Hnus, après avoir remonté la vallée de rOued-Tlallouf.
franchissait la crête montagneuse, au Sud du pays des Ahouaya, sur
le territoire deOuled-Mahdi.Dans cette section daUmet, M. le lieu-
tenant Tardy a fouillé les ruines du poste romain, appelé par les
indigènes de la contrée ksar-Tarcine ; il y a découvert une inscription
qui nous a révélé le nom de ce foi-t : eentmariam Tibubtià. D'antre
part, M. le capitaine Donau a étudié en détail les vestiges du fort
romain encore visible dans la hante vallée de l'Oued-Bel-Recheb,
te ksar-Benia des Ouled-Bel-Reoheb; moins heureux que M. le lieu-
tenant Tardy, il n'en a pas trouvé le nom antique. Ces deux postes
faisaient probablement partie du Unui.
"1 ffoM/ifN., OccXXXl.
<•> Ch. Tlntol. Géogr. comp. Jr U Aw. i-onu it',\fiîquf, t II, p. 705-7..6: d.
R. Gi^al, h'ormh romomp tFAfnqut, p. 55n ft iiiiv.
^) i. TouUiu, JViXa lur fu«Jfi>M tout nmainu 4* F^ft* fimtMfàtmr,
dnni Écott de Roiiu, Mèlangtt, t. XV (iS^b).
'*' Bail. anh. du Cemili, 189A, p. 39^ et suii.i ii(oi, p. 95-io5; p. «MV
ai^\ 1903, p. 391 et »uiv.; Sotictt «t mAnoirn de U SociM <i» CtmtlÊmlin:
L XXXII 0K.)8|.
DigiLizedbyGoOgle
— 868 ~
Au Àsii 4e TMialali, MM. lea capitatnea Le Bceuf et Donaii se M»!
flfforaés, bien que le pays MÎt oobbu avec moins de détail, d'in*
diluer qoel y avtit Hé pVobat^eoieDt le traoé du Imei. D'aprfes cee
deux oficiers, la voie stratégique remontait la vaUée de l'Oued*
Talahouine, traversait ie Bied-Taneran, suivait la vallée de
l'Oued-letjer, fnoithiBûil rOned-Dahraen, puis rOued-Bfega,
atleigmitl eqfin JessourceB deB«mada, dans le voisinage desqueliel
M. im Iteuteoenl Leooy de la Marche a. signalé les rtatesd'iia poite
Musid^aUe, doDirencemteext^ievenieauraiteBviroasoo mj^tres
de long sur i &o mètres de large. Le» mines de Resiada sont les
plus Soignées vers le Sud que l'en ait encore relevées dans of M
L'égion de la Tiuisie.
S'il a'eit pas eneore possible d'jdentitîer avec certitude tes dtr
venes stations du kme» mentionBées par l'Itinécaire d'AntoniUt U
«6t du Iboias acquis que les stations de la Tmrit Tama^ni et de
Tola^ se trouvaient dans l'oasis de Tetoune- et au ]»«d du Ujebeli-
TUett'd autre part, il est permis de croire que les ruines- militaîreB
du KsaD-Taraine, du KsaivBfloia des Ouled-'hel-Recheb, jftloBoaieitit
il voie entre' In TwrU Tamailmi et Tdaldi; esfm il. est yraiflem;-
Uabla que le «asie eamp voisin des sources de Remada représente
la station de TUUbari. Peu à peu. lee découvertes de détail, uM
oonnaissance plus prriase de la cMtrée, peut-^lre qMeiques dDCtt<-
uents épigrapbiques compléteront les premières îndiDatÎMns , i^ji
précieuses, fotirnies . par les «fficiere des postes de GabèBi Kbliillii
Foum-Tsttahouine, Debibat.
■ . ' H
£n Tripolitaine, la ttebe était plua difficile. Sauf H, Dwve.]|ri«r
et Barth, atteun Européen o'aveit, avant 1901, exfdoré les régiove
^ar oà passait le timai .TriptlUmnu. En outre, les reweigoemeiUs
archéologiques contenus dans les relations de ces deux voyageucs
ne laissent pas d'âtre sujets à caution. Trop sauvent Duveytier a
signalé, comme ruines romaines des restes de constructions bcKbèi^.;
trop souvent aussi Btrlh s'est contenté de mentionner Iba ruipes
qu'il reQçontreit en termes très vagues» saos les décrire ai 1^
caractériser. Cette lacune vient d'être heureusement comblée pap
M. de Uethuisieuli.' .' .1
A trois reprises différentes, en 1901, igo-^, 190^, M. dfl.Mathui-
sieulx a parcouru l'intérieur de la Tripolitaine. Au cours de ces
DigiLizedbyGoOglc
— 554 —
trois miBBÏons, il a fait des rechOTcbes heHreases sur k hme» Tri-
foiiitaaa. Tout d'abord, ia connaissance «xaete qa'il eut tris file
des conditions géographiques et topographîtpies de )■ contrée qae
traversait le Uma, lui permit de concentrer son enquête, «n déter>
minant la seule direction possiUe de la voie.
, irPar où passait cette route à par^r de la frontière tunisienne?
D'aucuns ont cru retrouver les lieux d'ëtape sur un parcours qui
atteignait Ghadam^, ou qui suivait le Ouadi-Soffedjin. Mais, outre
que le nom de Ghadamès, Cidamiu, n'est cité nulle part dans les
documents de cette route (et cette ville était de beaucoup la plus
importante de toute la r^ion) , la distance totale [entre TacâptÊ et
Lsptii Magna] se trouverait ainsi supérieure au tiijde, et même an
quadruple de la distance indiquée par l'Itin^ire d'Antonio. Et
d'autre part, quel intérêt les Romains auraient^ils trouva i édifier
Jes eoitofla et des bourgades bien au deli de la région oà Ton ne
trouve aucune trace de leur colonisation t Quelques vestiges, il rat
vni, se rencontrent au Sod de la bordnre septentrionale des pla-
teaux (appelée Djebel-Nefoussa); mais ils sont échelonnés en ligne
perpendiculaire à la c&te de Tripoli et servaient indnbitablement
d'étapes aux voies de pénétration vers le Feuan, e'est-À-dire vers
le pays des Garamantes. Tonte l'étendue intermédiaire, h part la
contrée orientale dont nous aurons À parler ultérieurement (GUrta,
Nefed, Merdoum), toute l'étendue intermédiaire mtre le Nefoussa
et le Peztan ne porte aucune trace d'échelonnement paralMe k U
* céte. C'est encore aujourd'hui an pays abstdument désert.
rU est également impossible que cette route de Taa^iei k I^ftii
passAt par la Djeflara. D'abord , on n'y rencontre aucune antre trace
de bourgades que celle de Djoch (^rolAa intérieure). Ensuite nous
demanderons encore iei quel intérêt les Romaios auraient trouvé à
échelonner leurs postes et leurs fermes dans des déserts absolument
slérilea.
ffForce nous est de renoncer aussi à l'hypothèse qni plac«rut la
série de ces étapes dans la lone déchiquetée qui sert de bordure
septentrionale aux vastes plateaux du Djebet. H y a li , depuis la
frontière tunisienne jusqu'à Ghariana, un dédale de vallées pro-
fondes et de ravins abrupts, qui évident la bordure du plateau snr
une largeur moyenne de i & kilomètres et qui sont dus an travail
séculaire des eaux. Les Berbères du moyen Age y ont construit d'im-
prenables citadelles sur des éperons tellement haals et à pic que
DigiLizedbyGoOglc
_ 355 —
cette «me, swle de bordure vermoulue d«la grande Ubleinlérieure,
ressemble vraiment à des moBtagnes. Ces Berbères avaient à se
défeadre contre les envabisseurs qui tentaient, vainement d'ailleurs,
de les surprendre ptr le Nord. La domination turque n'a pu péné-
trer jusqu'au Djebel qse daas le milieu du m* siècle, et les Otto>
□uns de dos jours ont bien été forcée d'établir aussi là leurs centres
administratirs , puisque les popnlatione berbères s'y étaient groupées.
Mais qu'avaient à faire les Romains d'une route transversale qui
aurait affronté conslunmeBt des gorges de 3oo mètres de profon-
deur, où les pins gigantesques travaux d'art auraient été indispen-
satdeeî
<r Eb présence de ces diverses ovations , il ne reste pour la roule
de Tmapu k Ltftit Magna qu'un seul tracé logique, celui qui court
sur ieS' hauts plateaux du Nefoussa , aU sud de la lose déchiqueta ,
en raeakt de très près cette zone, de manière k abréger le plus
possible les distances. C'est ik que j'ai cherché cette route et que je
crois l'avur trouvée ''^.n
H. de Mathnisieulx a, en effet, découvert sur ta ligne ainsi déter-
minée plusieurs ruines dont le caractère romain n'est pas cootes-
tnUe; elles stmt situées soît à partir de Leplù Magna, soit entre
elles, Ji des distances qui correspondent aux chiffres de ritinéi'Bire
d'Aotosin; enfin les noms que portent tes districts dans tesqnels
elles se trouvait ou les tribus voisines rappellent parfois tes nomb
des stations mentionnées par le routier antique.
El Ksouh des Trauezi^.
Les ruines romaines les plus voisines de la ftxtntière tunisieBno
qu'ait visitées M. de Matbaisieulx sont situées À i& Lilomètres en-
viron au Sod de Kabao, dans le pays des Trameiin. Ces ruines
foment deux gronpes. Sur un mamelon, de nombreuses pierres de
tailles éparses indiquent l'emplacement d'une bourgade ou d'un
fort. A qaelque distance, se dresse encore un beau mausolée de type
romain. irCe mausolée est une construction de forme carrée, dont
la base mesure k mètres sur chaque côté, et dont les faces supé-
rieures mesurent 3 mètres de largeur. La hauteur actuelle du
'') H. M. de MathuirieuJi, Btifpin jur >m mÛMon titalifiqtu m Tntpalàam
(NBKvelki arehitu dtt miiiiou icimtif., U \ll), p. ii-i*.
DigiLizedbyGoOglc
— 856 —
iDOQuin«nt atteint enTirfta li mèlres. Clia^e face «t crenaée Ae
deux nictiee flanquées de pilagtrea. Une obunbra voùUe, dont Tao*
v«rlure ëe trowe au ras du aol, mesure s mètna de hauteur. Cfite
cheintHre, de forme carrée comme le monumeut, a i m. So dacAté.
Dana obacunedea parois se tFoufentereuaéesdtsai^avatifuiBOBbîqiaes
jnmdlea, sauf sur la paroi orientale, qui n'en owiti^ qu'une. Taal
autour, parmi les nombreuses ]Herre> de taille écroula, on dis-
tingue des oraemeDtations'ii.»
Il n'est pas douteux qu'il y ait eu là un ètaMiiBement romain. Or,
pemî les stations de l'Itinéraire, il en e^ une dont le nom se
rapproche de celui de la tribu des Trameiin : c'est ThramutAnim.
En outre, les dislanoes indiquées, d'une part entre TàmmwÊJaiim
et TïUAari, d'autre part' entra ThnmwiJHRM et TkmteM, ooirea-
pondent eoi dislanoes actuelles qui séparant El'Ksour de Remada
d'une part, et d'autre part ^•^sour de Zentan , dont l'ideMificatioa
à 7Afn(sM ne parait pas douteuse. Oa compte, en «Set, de ito à
190 kilomètres entre Ël-Ksour des Trameiin et las •ouroee de
Hemada; er, l'Ktnà'airo indique 80 milles entre JAroanuAuiM et
TiB^iitn. Dans l'autre direction , H. de Mathuisienlx évalûo i 87 Ua-
nibtres la distance entre Ël-Ksour et Zentan; entre T'Ai aaiwJiuiia
et Thmieoi, l'Itinéraire indique &o miUes. Ces cUfires eoncordeid
suffisamment pour que l'on oonsidàra comMe tout à fait prdiabk
l'identification d'i^-Ksour des Trameiin à la slatiaa de Tlmmv
lUaim.
Les SLAMiTiif.
A l'Est de Tkramtudmm et â 3o milles, soit environ && kilo-
miitres de oatta station , l'Itinéraire mentionne Thmtattaitim. II. de
MathuÎBÎeuU croît retronver comme usa aarvifaàce de ce noa
dans le nom de la tribu des Slamatiu, dont Id territaire «st dis-
tant d'environ h& kiloraitraa des ruines d'Bl-Kaonr. Il y a d'ailfeuis
dans ee pays quelques traces d'occupation antique. ToutaftHS, ea
l'absence de données plus précises, la resanaManoa lointaine df<
deux mots 7'AaaiaicaIiin et Slamatin est un arfument aaseï fngile.
Il est saulemeot permis de dire, ao se servant d'uae eapreasiondéil
Cl H. M. d« Hitliuisifuli , op. cit., p. lâ. Dana son rapport, l'iutruir pU(r
Kl-Kiour d«n» le pays in SUniatin; mais depuis lors, en revoyant se» cinip|!> ili*
ni]i«fte, H. dr Mttbuiutuli a comtaté cfue cette aUnbutiaa Aiit iontele; il •
Itien voulu nous en faire part
DigiLizedbyGoOgle
— 867 —
employée par P. Blancbet"', que ThamoKoltm devait se Irouver
trpar ikf.
Zrntah.
A l'Est de TkatuOêcabin et à 3o milles de te posle, l'Itinéraire
Romnie Thenttoê, Or, à 6 kilomùLres à l'est du kgar actuel de
Zentan et à 16 kilomètres eavirou de remplacement présumé
de rAwiMKabM, M. de Malhuisieulx a découvert iio gisement de
ruines assez important
crLes ruines se divisent en trois ^upes : Tuu d'eux se compose
d'uB quadrilatère formé par une baate ebaussée de terre, qui re-
couvre probaUemeot la base d'un ancien rempart. Au centre de oe
quadrilatère irr^lier se dresse un eoëUBum en {»enes de taille,
qui mesare 90 mètres de côté. Quelques-unes des pierres de ce cm>
teUam mesurent 1 m. X 0 m. 60 X o m. 60. Une porte a enoore
see deux montants debout. Les faoes du mur à l'angle Nord-Ouest
sont les plus élevées de cette ruine et dépassent 3 mètres.
kA 1 Lilomètre au Sud se trouve un autre monument carré, «n
pierres de taille de 1 m, 1 0 X o m. 60 X 0 m. 60. J'y ai reconnu
des traces de nicbes et de dalles énormes. La base d» ce mcmument,
sans doute un mausolée, mesure 3 mètres de côté. La liatiteur
actuelle des débris ne dépasse pas 1 m. 5o.
nA 3oo mètres au Sud de celte dernière ruine, gisent d'autres
débris informes. A un kilomètre et demi au Sud-Ouest du premier
groupe de ruines est une coostruolion carrée en pierres de taille.
La base des quatre mure est intacte jusqu'à 1 mètre de hauleurl^l.n
D'autre part, le nom de Zentan a consorvé l'appellation «Btiqiie
TluHteot. On sait, en effet, que souvent dans les nome africains le
fk d'origine libyque ou punique se prononçait à la façon du &
aa^ÙB , comme une sifflante. Si l'on tient compte de ce pliéBomèoe ,
le nom modeme Zentan est exactement identique ou nom aur
tique Tkenleoi. Toutes les données, par conséquent : distances, pré-
sence de ruines importantes, noms, concordent ici pour nous
permettre de voir dans les vestiges du district de Zentan les restes
du poste de Thenteos.
''' Sur qaeljnn pAiOt fartifif* dt lafronliire taharirnne de l'Emfiîre rotnat'it,
p..*.
''< H. M. de Mnlhuisieuli , o/r. ril., p. t5-i6.
DigiLizedbyGoOglc
AotiiNïA Dis Aznou.
A âa kilomèlres à l'Est des ruines que nous venons d'étudier, à
hS kilomètres da village moderne de Kentan, M. de Malliuûieiili a
relevé les traces d'uae importante bourgade antique. Ces tnecs
sont m«theurengem«it înfsrmea, car les habitants du pays se asBl
servis, pour construire leurs demeures, de toutes les pierres qw
émergeaient au-dessus du sol. A 3 kilomètres au Sud de ce premier
gisement de ruines, M. de Mathuineulx signale les restes «d'une
pelite ville romaine, enserra dau une enceinte rectsagnUires.
Auprès de cette ville est encore debout un tombeau romun, b&ti
sur le sommet d'une ecdline, d'oA l'on découvre une contre meore
ferUle "'. Or, à 3o milles de ThenUot, l'Itinéraire cite la station
d'^itmi. I) est vraisemblable que l'nn ou l'autre des deux groupes de
rutnes dont nous venima de parier correspond k cette station, ici
encore une similitude relative de noms vient s'ajouter aux argn-
menls tirés des distances et de l'existenee de ruines antiques. Les
tribus qui occupent ce district s'appellent aujourd'hui les Atrou.
Atroo, Auru (|woBoncri Aurou, peut-4lre Avrou): ce sont là deni
«ppellatioBS bien voisines l'une de l'autre.
A 53 kilomèlres à l'Est des ruines du pays des Atrou, M. de M«-
tltuisieulx signale, en un lieu appelé aujourd'hui Djendouba, nn
essemble do ruines réparties sur trois mamelons.
nDe ces ruines, les plus importantes consistent en une basilique.
qui a été tout récemment mise à jour par les Arabes pour è\Tt
transformée en mosquée. Fort beureusement, la translwmatien esl
restée inacèev^ et j'ai pn relever ces ruines sans di6Sonltrf.
irLes bases des colonnes sont espacées de i m. 80 et leur trac'
entoure on beau dallage auquel on accède par tnHs marches. Le
diamètre de ces colonnes, dont aucune ne reste debout, mesure
0 m. 5o.
nJe n'ai vu aucune inscription, mais les murs sont omës de plu-
I'' H. M. de UaUiuisieiilx , dins les Nomrlhi tarkhêi it* Kt'uMiu, L X.
p. i^^.
DigiLizedbyGoOt^le
_ »S9 ~
sieu» croix grecques. A l'extrémité orientale, j'ai ooBstalé une
vaste et profonde citeroe fort bien cooeervée. . .
II Sur Tase des trtns autres coUiaee se dressent deux pierres
drMtes, où je crois reeoanattre k bise d'un tomilar ou pressoir il
huile 11).»
Ce qui ajoute encore à l'importance de ces ruines, c'eal qu'elles
se trouvent wm seulement sar le tracé probable du UmetTY^Utantu,
mais encore sur l'une des roules principales que l'on prenait dans
l'antiquité pour pmétrer au cœur de l'Afrique, fille est suivie au->
joord'faui encore par quelques caravanes qui se rendent an Feuaa
en passant par Miula. L'établissement romain, doat les ruines se
voient à Djendouba, occupait donc dans la série des stations du
Omet one ^ace particulièrement importante.
Or, à 35 milles d'yiurtt, l'Ilinératre signale la statimi de FiiM«i;ct
35 milles romains équivalent approximativemeol à Sa kilomètres.
Les distances coBciwdent asseï exactement pour que noss admettions
comme tr^ vraisemblable l'identification de la station de Viiiat»
nux ruines de Djendouba.
A l'Est de Djendouba, le Kms) TVipofc'tantu devait s'écarter delà
Djeffara plus qu'il ne le faisait dans la région des Djebel-Nefoussa ,
Ytlren el Gfaariana. Le massif du Dj^el-Tarhonna forme comme
on bastion avancé oi^ pénètrent de toutes parts des vall^ pro-
fondes. L'nne de ces vallées, celle de l'Oued^Temsiouan qui porte
dans SOS cours inférieur le nom d'Oued-Lebda et qui se jette dans
la Méditerranée près des ruines de Ltptig Magna, sépare presque
complètement le Tarhouoa des plateaux sahariens. Le }imu passait
au Snd de la dépression qui se creuse entre le Tarhouna et le Gba-
rinna, puis s'inllécbissait vers le Nord-Nord-Ëst, et rejoignait pou-
la oAtoyer jusqu'à la mer la vallée de TOned-Lebda. L'Ilinérarre
signale, dans cette section du }me$, entre Vinazt et Ltptiâ Magna,
les trois stations de TdaUti, Tkenodatta, Mttphe.
Talakti, d'après l'Itinéraire, n'était distant de Vinaza que de
16 milles. Or, précisément à cette distance, soit k environ 9[j kilo-
<') H. M. de Msthuinenl* , Rapport tur un« miiiian icùwli^fuf *n TWpob'UHU,
DigiLizedbyGoOglc
— 360 —
mètres de Djendouba, vers l'Est, M. de Msthuisienli signale t»
ruines d'un mausolée et tes vestiges d'une iinportsnte boorgade.
■ Le mansol^ est un snpwbe moaDment en {liems de taillr,
dont ta base mesure i a m. 60 sur 7 n. 70 et dont k havtear
actuelle dépasse 1 1 mëtres. La façade principale, tournée ters FOo-
cideal, est om^ d'une porle murée, baule de 1 m. 5o et large d«
1 m. 10. Cette façade, part^^ en deux étages paroBelai^ oor^
«icbe, est flanquée dans sa pai-lie sapérieure de trois pilastres. A
l'intérieur da nutnsAiée,ondi^nguean premier étage deui nichas,
kautea de U mètres et larges de 1 mktn. Le rez-de^auasée consiste
en vne sorte de crypte, an fond de laquelle ^élaf]^t une belle
abside '''. »
Tout autour de ce mansolée, se voient destncM d« «ooativctioos
en pierres de taiHe.
La présence de cas raines atteste qn'en ce lieu exista jadis on
établissement romain. Puisque les distances concordent suiEsam'-
went, il n'est point téméraire de croire que cet établissement Aail
la station du Urne» dénommée sur l'ittDéraire TolaJsli.
Anssb*.
A ùo kilométras À l'Est d'E^Edjab, dans la Wute viHée d« fOved-
Madher, M. de Malbuisieulx a vu , pendant a mission de 1 %oh, les
restes d'un cuBlellnm et d'une bourgade importante'^'. Le lîle portr
aigourd'hui le nom de Anessa. Or, riUnérairfl indique, k 36 millea
de Talalati, soit à Sg kilomètres environ, le poste de Tktiutdamt.
M. de Mathuisiealx n'est pas éloigné de croire que l'apfwilaliM
Bodemc Anessa est une corruption du nom antique rAwarfant,
i^ eaiteOmm d'Aneiea était de forme carrée; on reconnaît encore à
l'intdrieiir les tracea des murs qui séparaient les uitea des aatns les
diverses parties du poste.
Delabaute vallée de l'Oued-Hadher, le liawf, obliquant fers le
Nwvd>£st, gagnait la vallée de l'Oned-Teniaiouan ou Ldtda. Cest
dans cette vallée que se trouvait la dernière des stations du Ihms
'*' H. M. de Malhuieieuin , Ra^orl lur la mUtion At tge/i m Tr^nb'lBM
(encore inédit).
C H. U. de Hathuiûeuli, Rofporl «iir i* nu'mmU it tgoi «n IViyMtifÙM
((^neoro inédit).
DigiLizedbyGoOgle
_ 3€1 -^
mentmoJM'pirrntiiiéraire avant Leptii Mt^na. U.da'MiAhuimv.it
n'en a point découvert l'emplaeemast.
AinBi , grâce am déoouvertes réoenbea faiteB dass le Sud tunÎBÎeH
par plnsieun officiers et en Tripobtaîne par M. de Mathaisiealx, il
«st Rujtsrd^lnii poMibre d'indiquer qnel était daus ses grandes lignes
l« tracé du Umtg TripeIkaiNu depuis U Furri* TamMmi jnsqn'i
Ltftis maifiia. Dans la première partie de Bon dévelo^>emwit, t«
Kfiu» a IdsBë peu de veMiges; ilest difficile de dire par où il passait
exactemnit ealre U Turrù Tamalieni et la vallée d« rOue«l-«lr
HaUoaf. liât vrêisemUaUe qu'il prot^gfeeil le» riches ouie dn Nef-
taoua coBtre les incursions possibles des tribus nomades da désert,
OéluleB et Garamafites. Par )» vallée de l'Oued-el-Halloaf et de
rOued-Bel-Recheb , il pénétrait dan» It r^on monlegnease qui
sépare le Sabara de la Djeiïara tunisienne; il en franchissait la
crête, puis il longeait jusque vers Debibat ou Nalout te pied
oriental de la falaise sabarienne. Au delà de Nalout, il montait sur
1« plalenu' Bakarien , pour en suivre le rebord jusque danila r4fpon
de Gkariana; puis il contournait par le Sud le bastion tdurmesté
do Tarhouna, et d«c«ndait pour atteindre Lepti* Magna la vaUéc
de rOned-TemaiouBa on Lebdà. Il r^ondait à la ibis aux oéeesBités
atralégiques pour lesqueUee il avait été cmiçu et aux. conditions géo-
graphtqties des pays qu'il traversait. Les forts on postes romains,
dont les ruines ont été explorées à Kaar-Tarcine, à la Benia des
Ouled-Bel-Recheb, àRas el-Aïo-Tlalet, près des sources de Remada;
les vestiges diïcrs retrouvés par M. de Mathuisieuk à Ki-Ksour des
TraDieiû, prha de Zentao, k Djendouba, à E^-^djab« à Auessa,
jalonnent enivant toute apparence cette loagae voie militaire. Le
iimti fomait one ligae conltaue de postes qui protége»t, oolre le
Ne&aoua et la région située imm^dialefl^nt ii l'Ouest de Gabèa,
toute la Djeflhca tuBisieDne et tripolitaioe.
III
Au delà du Utaes, en plein désert, les Romains avaient établi
des forts avancés : dans le Sabara tunisien, le poste d'El-Uagueuff,
dont une inscription, retrouvée par M. le lieutenant Gombeaud, a
fait connaître le nom antique Tmvar; en Tripolîtaine, d'nna part
sur le cours supérieur du Ouadi-Sofiedjln , les deux eattelln de
DigiLizedbyGoOglc
— 8«2 —
Oaaioès et de Kalabidji, idevéïi par M. de Malhiiiai«uli peadanl
sa mission de 190&, d'autre part, beaucoup plu» 1<md au Sud, In
Irais forts de Ghadamès, de Gharia-el-Gharbis et de Bondjein. Des
routes reliaient évidemment chacun de ces postes an bwi. On oa
encore retroavé aucun vestige de la voie qui reliait TiMonir itnt au
Centtnmmm ïïiuhin (Kasr-Tarcine), soit à TiJalad (Ras el-Aîn-Tla-
let); ni de celle qui assurait les commani«ations de CiAiiiuu(Gba-
damës) avec le litloral. On connaît mieui celle qui joignait Otë
(Tripoli) au poate romain de Gharia-el-Gharfiia. Goupaat le Hmea à
la ^lîoa de Voiaxa (Djendouba), cette route se dirigeait droit vers
le Sud; eiib« Djendouba et Misda, M. de Mathuineulx a relevé les
traces de dem fortins aux lieux dits Ël-M'dina-Ragda etSkiSa, mt-
toul il a découvert k quelques kilomètres an Nord de Hiida dm
borne miltiaire d'un grand intérêt.
El-M'iiina-Bagda.
B4IMina-Ragda {la vSie dotmmie) est situé à i& luIooiètRS au
S«d de Djendouba. Ce nom d&igae les raines d'un étabUaseaieat
aaaet important, viables au milieu d'une plaine déserte et atonie.
Od y distingue encore, d'âpre M. de MalliuiBieuli , une eaceiatr
carrée mesurant 4o mètres de c6té; celle eaeeiate était constraileea
pierres de tatUe éuomea , dont subsistent enoore cinq ou six asaises"'.
Skipfa.
irA tSkilomètres de El-M'dîna-flagda , écrit M. de MattraifûenU,
au sommet d'un col qui donne accèa au versant du Sofiîadjin à celui
d'uo de ses tributaires de gauche, s'élève un eaMeUmà en pelilei
pierres très régulières, dont toute la hauteur est encore debout
Les faces Nord et Sud ont 10 mètres de largeur; les faces Est et
Ouest, 5 mètres seulement. Les an^es sont arrondis. Les grandes
faces sont percées au centre de deux portes voûtées. Ce fortin com-
mandait un passage assez étroit de la route <^'.ii
''' H. M. de UatbuiMeuli , Rofpm-l inr unt miuion Kttnbpqiu «h Tri^poliMnu
(VnuB. anh. dei n»'in«u, t XII), p. 18.
(') ir. M. de Hatbamculi, tp. ril.. p. ifl-19.
1
D,j.,.db,Googlc
InSCRlPTION HILLIÀIHE.
L'inscription, dont M. de Mathnieieulx a rapporté un tris bon
estampage, se lit ainsi :
IMP . CAES
DIVI S EPTIMI SEV
ERI PII ARABICI ADl
ABEN I Cl HMi P A RTH i
CI MAX BRITTANICI
MAX FILIO DlVl AN
TONIN I PII GERM ANI
CI SARMATin NMIPO
IMI DIVI ANTONINI PII
PRONEPOTI DIVI HAD
RIANI ABNEPOTI DIVI
TRAIAW PARTHICI ET DIVI
NERVE ADNEPIi^aOTI
M. A VRELIO A NTO
NINO PIO ELICI AVG
I>&EtT-l-ViCO Max . brit tanieo
tHa«
IntfifmUon) Caei^an) Bki Septimi Severi PU Arabiei Adiabeniei Parlhtei
lliax{iini) Brittaniei Max{mf)Jilio, Diei Antonini Pii Germaniei Sarmatiei
ti[«]po[(]t, Diei Anionini Piiprotupoti, Dwi Hadriani ofatepalt, Dtoi Tra-
yfl[m] Parthiei et Dïvi flero{a)e edneptAi , M. AurtUo Anlonitto Pio Fetici
Aug(uilo) [Parthieo Max{imo) Brittanieo max(imô) ]
C'est une inecrïption milliaire au nom de Tempereur Caracalla,
dont la rédaction est identique à celle de plusieurs bornes mlliiaires
qui ont été tiouvées sur )a route de Capta k Tacapei. Il est vraisem-
blable qu'il faut restituer aux dernières lignes les mêmes chiffres
pour les puissances Iribuniciennes , les iialutalions impériales et les
consulats, et lire :
. . .M. ÂurtUo Antamno Pio Ftliei Aug{vm) [ParAico Maa(imo) Brittatiteo
Max{iiM') Gtrmmieo Max(imo) ponl(^a) mmefimo) tnb(iÈmeiat) pot(esta-
lu)XIX,imp{mMn')in,co{nXuh)IIII,p(<Uri)p()Urim)pn^^ . .]
AicaioLMit. — fi° 3. aS
DigiLizedbyGoOglc
-■ ; -:■- - ■■ ■•T-.i---.it ^jni-ulii, ;■■«-
■ ■■ i . — .." .- :- ' - i- li-ji.;- Mir i]iGi:>-r w -"-r^
-IL. .û . '-.::: ■•.— t:";-.;--;'.— -î vîL.rn-'ii^- m d nea-t-
-...■H - ■■' - 1,1 r •- ;•:::'' ""■ T" ■!>' ? *a ::i i.i- ..i. . ■■.-
. .'■■- 1...1;. ■ --:.:.:;—■!:: •• Mya ! ri.- "■-.>;;v;.-«
.1 - ■•■"._- r--3:'- •■•iT;i-i-- ti.3ï -l ^mm.— :■ .T 7|.- ^'■-
- ■ :--:■■. ■ : .-. — : ■ a: r t.-- T~- i l? - . :--.
-: _■-..-. "■ -.'i- „ ].■ ! r-'i ''II- a"ai>f . -n î r ■ -
. :; ■ ..• . :.- >--aM.- :- -v^ -i:-^ i-i- •-i.j ;.
-: : ■-. ;— ■( :■ •*,•■_-.•■; i. i.>.i> |-çr-n,; :-
. 1 . ' ': ■- :■ -1 v- -■i!-.;i'- :.! -a ■ ■i'^.<-, i
-. ■ ..-..■ ■■ ~-,. i -■a-i-a -.S * S-.-:^
. ,. ^- ..:■...■.,- ■s.^.-.icf ■^••"™''' i-av^i- ■..:
1 -,■■-, ■ . •■ :- -.■■■T :■'- ■.-:-. *?*^ i-i ''iij.".
DigiLizedbyGoOglc
_ S65 —
n a suiioat eiploré les vallées qui aboulissent à la dépression
da Taorgha(0. Zemiem, 0. Nefed, 0. SofTedjin, 0. Merdouin,
0. Mîmoan, 0. Sasrau], Aux alAitiurs de Ghiraa eLdana la partie
orientale de la vallée de fOued-Merdoum , il a découvert deux
des tombeaux, dont l'architecture et la décoration méritent une
élude 8péeia|«,ti;_..i':i Mi'i ;:■■ '■■:' ■ a ■ ■-.t-^ . \n
J. ToUTAIfl,
Hwibre de la C
de rAfnque du Nord.
DtgiLizedbyGoOglc
UN
TRONÇON DE VOIE ROMAINE
DÉCOUVERT PRÈS DE PBILIPPETILLB,
PU H. LOUIS BIHTUlfD,
GomeqNiBdiitt io ComiU.
Li voie romaine de BuâeatU (Pbilippe*ills) à Grla (Gonttai^iite)
est enctve, comme on le sait, en paifatt ^tat de conservstitm, a»-
tunmeat à Eddia, au-dessiude le propriété Vidal-Nsqnet, eton oi
a TU des traces prb de la route de Saint-Antoine, dans le jardin
Nul, ainsi qne dans la propriété Taboni et snr les terrains de
l'École d'agriculture ('I.
Dans le courant de l'année dernière, M. ¥&h Godard, directeur
de cette école , a mis au jour, en faisant exécuter des travatu de cul-
ture, un nouveau troaçon de la voie romaine, k k kilom. soo de
Philipperille; eHe est recouTerte de 0 m. 90 i o m. 3o de terre el
se diri^ du N.-N.-E. au S.-S.-O.
Cotfe trmueenak ie la roula (fig. i), ~- Celle-ci est bord^ de
pierres taillées en grës , provenant probablement de la carrière ro-
maine située sur un aommet du versant droit de la vallée et presque
en face. Ces pierres, d'une largeur variant de o m. Ao A o m. &o,
sont généralement pins hantes qoe longues; leur longueur varie de
o m. fio è o m. 80 et lenr bauteur de o m. 65 1 o m. 8&. La lai^
genr de la route est de 6 mètres. L'intérieur est constitué par un
lit de moellons bmts, formant blocage; ils sonl en qnartiiles et en
micaBcbisles, provenant de la montagne qui surplombe, sur la rive
gancbe, le Koudist-Hessionëne.
La route traversait une petite plaine de 90 mètres de laipur,
séparant deux monticules. A peu près au milieu de cette plaine se
(^ BiuiMi» J^frk Ut rmHH! pt» JuIm QnktMMrt et Loaw Bw«fwi. ifo*.
DigiLizedbyGoOglc
— 367 —
trouvait un caniveau qui la traTersait obliquement, suivant une
ligne amont-aval S.-O-N.-E. Ce caniveau était b^ solidement établi
avec des pierres plates légir4nf nt ^léea, en grès. Celles de base
et de sommet étaient de grandes dimensions.
Kj-t
- Gonpe tnmcverwJe d« U voie n
l* partie de la roule détruite sur les deux montioulea avait U
même largeur de 6 mètres, maie ^tatt conetiïuée pu* na sii^i^
eailloutis de o m. o& à o. m. ta d'épaisseur, suivant la veaue des
pierres.
' L. Bunâss ,
DigiLizedbyGoOglc
NOTE
sm
LA BASILIQUE MZ/lUTIKS VaPPEKNi
PAB H. BOBfH ,
Coodoelciir Aen ponts et elmurfti k Ki^diiifla,
Les ruine» de la basilique byuntîne d'IIffemia se trouvent sitnm
dans rHenchir-Ch^rnîa , au droit du kîl. 91 de la roole d« T^nis
àGabèset h Borinn 800 mètres de celte nnte. Les niinesramiiiiei.
«a$sez nombreuses ft cet endroit, sont snrplombfes par une dtaddle
liyunlioe, construite avec les débris des constractïoQS antMeare*.
Au N. N. 0. de trttt citadelle el à environ aoo mètres, se tfon»
un baptistère Aoîté signalé en 1881 par H. Cagnat, étudié et iden-
tifié par M. Gauckler en 1900. Aux environs de ce baptislère,
quelques blocs renversés et quelques allleurements de maçoanerie.
L'un d'eux, qui présentait la forme d'un hémicycle, avait depuis
longtemps frappé mon allentioo. An mois de novembre 190A,
profitant d'un jour de loisir, j'efiecluai un sondage i l'iatérieur de
cet hémicycle: et je rencontrai sous une couche de o m. Sodelerrf
une première mosaïque grossière représentant des cercles entre-
DigiLizedbyGoOglc
I MO» les atiBpiees et xux fraie da Servim des Aatiquit^B.
Aujourd'hui, te moDament est presque oomplètemeat déblayé, à
Ven»pliM de l'entrée el ds péristyle. G« MtînteBt a fait l'objet d«
^tmeorg rentaoîenient^ et BgmdiMemeiito mceeuilB.
Le monumeat pHantif semble aroir été conslitaé par une basi-
lique k trois aefs, Ui:^ de i a mitres et longfue de ad mbtree, ta
aef «enlrtde «yast 6 mètres <A les nef» l»t4rales i mètres, l'hémi-
cycle qai forme le chœur ayant également b mbtrm; l'hémieyole
^tait surélevé d'environ o m. 75 sur le sol de ta nef principale.
Cette première basilique était prieijJrée de l'Est à l'Ouest, l'entrée
étant à t'Est.
Au iMtrd de la Basilique 'et tonaraiiniquant avw eHev eiiete un
baptiatène^ & in^menioil de forme carrée^ et à gradins, situé w»
rAs du sol et entouré de mosaïques. L'me d'diea (n* &3) Api a
& mèb^Bsur & m. 3o, représente à la partie supérieure un motif
ornemental formé de guirlandes avec oiseaux et au-dessus le sujet
du Cerf et de ta Biche avec les deux palmiers. Cette mosaïque se
trouve au niveau des mosaïquett de la première époque, qui sont
toutes d'une grande finesse d'assemblage et d'une assez bonne régu-
larité de lettres.
A ta enitadala dastrueliaB du premier monunaant, une seconde
banitiqae plus grande que la première semble s'ttra édifiée sar ses
roines. On d^oouvrit en effet, derrière le premier hémicycle, un
deaii^a de 9 mètres de. diamètre. La largeur totale de ce nouveau
bAtimwit aenit de ig aiMrea. H aurait compris une nef centrale de
g mètres et deux nefs latérales de & mètres. La grande uef est par-
faitement détermina par des al^Braaents de flkts de colonnes de
merhie Uanc {wovcaant probablement de temples païens, ou pv
leurs soubassements. Cette seconde baailique présoite cette parti-
cnlarîté, (pt'une ehapdla de 10 mètres sur 6 avec colonnades
et aialel en hémicyole et oommuoiquanl. avec elle est greffée sur
eUa dans la partie N.'O. perpendianiaireneet k Taxe de oette der>
nière. Un nouveau baptistère, juxtaposé au premier et surélevé dt
1 m. 90, semble appartenir à ce second monument. Ce baptistère
étoile est' à 8 places.
Poitémauremaat, de nombreux ^agrandisaenMBts ou j^lulft) juxta-
positions furent eifeclués; mais, à meatirt qlie Too s'éiotgnei^ la
DigiLizedbyGoOglc
première boBilique, l'appareilUge et le i
grossiers. Les dilTéreDles chambres formées par o
panissent conslitner des chapelles funëraires; en i
euDe d'elles se rencontrcDtde nombreuses i^pultiir«i,f
lombeaiu en tuiles et en forme de toit, sarcophages. H eat i iv>
marquer que, tandis que les tombesux trouvés à Tint^ear des daui
premières basiliques sont tous reconverta de moanïqaea, on n'ca
reocootre aocooe dans ces dentiers.
1 . Tombmnx m fmln. — Ils aont très abondaDts et c
un peu partout; ils semblent avoir été emjdoyés depuis la premièie
époque jusqu'à la dernière.
2. GrM$e$ jarret. — Même observation.
3. Sano^iage: — Les mosaïques semblent recouvrir de* sarco-
phages; en effet, en plusieurs endroits, ceux-ci sont apparents an
bord de la mosaïque.
Ouant aux sarcophages sans mosaïque, ils sont de deux sortes :
a. Les plus anciens sont formés d'une caisse eretué« dans un
seul bloc et d'un couvercle d'un seul morceau. Pour qaelqiieft>uns,
1g couvercle possède une ralaure de façon qu'il s'encasti* d^ns la
caisse. .\ui deui côtés et 1 chaque extrémité se trouvent à» forts
crampons de plomb pour maintenir le couvercle à la caisse. Las
joints sont aoellés au plâtre.
— S71 —
A. Ija mMtï^a ^lu (MuaU U fin» ancwanè sA fatle qui parle
If» aLupleB mvU /(«nitn.^iMi(if &), EUsesL, du reste, au nne*« Id
plus bfta 4es: fiMlillfls.
B. Les mosaïques oà le nom se trouve seulement suivi de mpac^
vixit onnù ou amtot sont à o m. ^o environ auMlessua de la -^réeé-
dente. Elles sont au nombre de 16, et il est k remarquer que i3 se
trouvent dans TeDceiale de la basilique primitive.
Ce sont les mosaïques a" 1 i &, lo, an k Sa, 35 à Sy. Les
trois dernières sont en dehors. .
C. Les mosaïques où le nom est suivi de /délit in foee sont au
BomWe de & :n'^6, 11, 17, (8, '3i. EHeseent à oaaiteaB Mpé-
rienr.
D. La mosdqne n" 7 porte FûMû m face et rt^âaiit.
E. Deux mosaïques de la basse époque ne contiennent que le
nom ou le nom suivi de in patt :
Ce Bant:n* ili. JuUa SaotùiimA pueQa m paee; n* lË. Flormdaa,
F. Une mosuque d'un kelor ne contient pas te mot tn paee :
N* 8. Qitiatut leetar vixit amtot XXII et mmtei V tiù) XSI
G. La monïqne so. contient la seule formule du même genre
trouvée à U/mma :
Fuomu M fate requiacat mxit omt* LXXXVX.
H. La mosaïque n" ut, de basse époque, [brisée k la partie In-
férienre, commencé par ces mots : Quo vtdt Unu.
I. La mosaïque 3^, qui est du même style quêta mosaïque 3i,
ne présente pas d'épitaphe.
Toutes les mosaïques qui sont à un niveau supëriéûr aux mo-
saïques A, B, C, DjF, ou comme, celle des deux évéques, encas-
trées dan) les moauques anciennes, indiquent wlt fo jour de la
mort, soit celui de ladéposition.
Il est k remarquer que la formule nxit m face (an lien de Îr paee
vixit), qui ne se trouve jamais k Carthage, se rencontre quelque-
fois à f/;ip«iiM (moMïques n"6, 9, aS,hh).
DigiLizedbyGoOglc
— S71 —
La noHÙhiiie U plu* int^rMunle, «t«tlk4ei Hwlyn (■■ ig).
Elle* 3 oiMies lur * m. 5oat coDlïcDt t«a ■MMdetC p
dont na prélre et U femmes, et indique le jonr d« iMr j
de leur déposition. H est à remarquer que les lellres des dem
lignes supérieures sont beaucoup plus pelites qae celtes des Kpt
lignes ittFârieures.
DùoDS , pour lenniner, que Ii mosaïque n* &3 ponmil être
rdative à Nvéque Honorius, seul ^vêque conno d^Ufpnm^, qui
assista au concile de Gartbage en &8&.
Nout doBBoni ei-deant» le laxte def inaeriptÎMM tnaffa
jnsqu'ici :
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LES
FOUILLES DE TABARKA
EN 1904,
PAR H. LB CAPITAINB BBHBT,
Dq 3' batvIloD d'iatuterie tëgir« 4'Afiique.
Tonl^ la colline du camp de Tabarica est oonverte de rnînes. On
ne peut faira dii. mètres sans rencontrer ua mm- en partie dissi-
mulé par tes haoles herbes ou cache sous d'ëaormes et nombreuses
touffes de ronces; un quartier important de Tantique Tkêinm
s'élageait sur cette colline J'ai!! l'on domine la mer et oik Ton jonil
d'ane Toe aplendide.
Après avoir souvent examiné ces ruines, mon attention (ht par-
ticulièremeot attirée par une nécropole située entre l'église actnelle
et le fort espagnol, fort qui figure sous le nom de Bordj-Messaondi ,
dans les-reialions «rohéologiques faites antérieurement sur Ta-
bai^a.
Cette ^éfnpole'ayait certainement été fouillée : un grand nombre
de lombes étalent ouvertes. Ces tombes, faitea en maçonnerie,
étaient superposées, et j'ai cçmptë jusqu'i huit otages.
La nécropole se pr(dongeait sous de grosses touffes de roaceî.
où Ton pouvait' remarquer les traces d'une voâte et d'un seuil ap-
partenaot, à n'en pas. douter, à une abside; c'était do moins mon
opinion et c'est ce ^ui ne d^ida à tenter des fouilles en cet endroit.
Mes espérances ne fhreai pas déçues, car les fouilles entreprises
m'ont psnnis d'établir la présence d'une importante basibque ro-
maine afee eonstruetidns attenantes. Une grande partie était «nfooie
et englobée dans la nécropole, que je n'hésite pas à reporter à
l'époqua byiantine. Le'rerie avait été remanié par la Btiite, «I Ton
trouve dans le sol même de la basilique une grande eïtenie et ita
traces de'fciaisons d'habitation.
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— 380 —
L«nipla<'>-menl à« l'atil*-! ne >e toil plus. Toolribis une iDdiratioi
H fié donnée par de? morreaux de marbre jaoae Haïr arant eeiUi-
nemenl appartenu à l'autel el qui ont ^té Iroarés presque tons n
mèDe enplacemenl, entre les preœÎHeJi coIouim après Faïc de
l'abside.
A l'entra, il « avait un narthei de 6 m. 80 de longenr.
Sur la (aco Islèrale Nord et trouvait nna diapaUfl d'aniirra
s m. 70 de largeur el de profondeur. Je ne pease pas qu'il y lit es
là an baptiitère. Dans le rocher Twinsnt sol de la chaprile, trait
tombes étaient creusées; de plus, les lombes avoiainamt la thapde
étaient orientées romnie celle dernière. On ■axeraarqoeaucuiw tract
deltaiail ['ouianl faire âU|>po^er qu'il y ail eu on baptistère; il jr a.
d'ailleurs, lieu de remai^er que rAniniM possédait deus baptistère»,
tous deux prércdeuimenl reletéa par le Seniee des antiquités de
Tuoifie; c'était bii>n suffisant (tour une ville.
Il ne m*a pas été possible de retrouTer l'empUcemaBt ds U ta-
crislie ni celui des portes d'entrée : les remaniemeots ultéiieun
ont tn^ modilié ces parties de l'édilice.
Autour du ch<eur. on constate presque partout deux étages de
tombes au-des$ous du seuil de la basilique, il y a beaucoup d« cer-
cueib de plomb. — je n'ai ouvert que qndques lombes et j'en ai
trouvé dans ckacune des tombes à deux Plages; le cercueil de plomb
est en géne'ral ii l'étage inrérieur. Les lombes sont maçonnées el
couvertes de }rraodes el belles tuiles on de dalles. Parmi ces der-
nières, j'ai recueilli pluiiîeurs stèles païennes. L'orientation est nor-
male, sauf de très rares exceptions. Devaat la cbapella laténk,
l'orientalion des lomiies change: elle est la même que celle de la
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m. Ll !liCR0rOLB BIZàNTII».
La biisiliqiiB el ses constructions adjaceotes ont été dMruitsi
par In moin des hommes. On Toit dans Irs cassnres dca nirlmt
de Tautel el des colonnes les traces d'ontîls de fer ayant serri k Im
briser. Vers quelle époque a eu lieu cette destraetion? C'eit U oi
point bien difficile k Rxer exaclement. Les obserratioiu faites sur
iea mosaïques permettent d'aiancer que cette destmetion est fo^
(érieure À l'invasion vaudale. Ceci s'accorderait avec l'bypolbise d^in
monastère en cet endroit; car on sait que, vers le milieD da Vàèele,
le monasl^ de femmes de Tabarka était gouveroé par saiBte Ma-
xime, martyre, patronne actuelle de la paroisse. Il est i supposer
que la destruction eut lieu pendant Tune des périodes de pené-
cution qui marquèrent l'occupation vandale.
Sur les ruines s'éleva une nécropole byianline dont les tombe*
en innçonnerie furent faites avec les matériaux de toutes sortes
trouvés épars à portée de la main. C'est ainsi que j'ai pa voir des
parois de tombes comprenant un mélange de pierres, de ni(Hveaui
de mailire et de fragments de mosaïque.
Les tombes sont couvertes de tuiles ou de dalles, soit en gris,
soit en tuf; par-dessus, une couche de béton et qudquebis des
mosaïques. Elles sont superposi'es et ont jusqu'à huit étages en cer-
tains endroits. En général, elles sont orientées Ouest-Est; mais la
règle n'a rîcn d'absolu. Oo ne laisse point de vides, et beaucoup de
tombes ont I orientation Nord-Sud. Ceux qui les ereusireat vi-
DigiLizedbyGoOglc
— 383 —
utilisées dans les piroia au même titre que les pierres. Quelques
tombes ont été faites on tranformées en ossuaires, car il était facile
ée voir qne ies ossements y avaient été déposés aprës coup. On ne
trouve pas de sarcophages. Un seul cerooeil de {^mb arait cok*
tonn uB corps d'enbot; il reposait sur la mosaïqne n* 99. En6n
«■« ttmbe en relief (s" 96) placée entre l'al»îde et le cbœar de la
basiliqae senbls ponvoir être attribuée k la nécropole byiantine,
ew dans la maçoaneiie se trouvaient des fragmenta d'une plaque
- dfl DHAre, avec dessins symboliques et épitapbe , ayant certaine*
««t appartenu h la basilique. Le dessus de cette tombe était fait
d'une grande plaque de marbre, sans inscription, encadrée dans
nue mosaïque se continuant sur les c&tés de la tombe. L'inscription
se troovùt sur la mosaïquflj elle avait été détruite, et la tombe
violée avait été transformée en un ossuaire contenant les oesemeots
de six corps, toutes les têtes placées au centre de la tombe. Par-
dessus eelte tombe et l'englobaut complètement, une autre tombe
avait dA abriter le corps d'un personnage important. Elle ne pré-
sentait aoran om^nent ni aucune inscription; mais elle était laite
d'un solide béton de 0 m. ^o d'épaisseur, garni extérieurement,
sur toutes les faces, de toiles plates. Le tout, d'un travail asseï
soigné, formait un ensemble très relier et très volumineux.
IV. Lis MOBAÏqvBS.
Les mosaïques se rapprochent beaucoup, comme facture, de
c^les qui ont été trouvées dans les autres cimetières de Tahariio
et déoritet très en détail par MM. Toutain et du Goudray la Blan-
ebère. Qles sont l'œuvre d'ouvriers de second ordre; elles ont ce*
pendant, surtout celles de ta baeàlique, des tous plus variés et pins
forts, dtis i, un jdns grand usage de la pAte de verre; la composi-
tion en est également moins monotone, plus variée.
J'ai admis en principe que toutes les mosaïques se trouvant
exactement au niveao du sot avaient appartenu i la basilique. Ces
mosaïques se soudent entre elles et aux bases des colonnes, for-
mant ainsi un parement ininterrompu.
H reste peu de mosaïques dans la nécropole byzantine : beaucoup
ont été détruites, comme je l'ai déjà dit, au fur et è mesure de
rédification de la nécropole. Le^ premières établies sur des lombes
de la basilique, violées, puis utilisées par la suite, sont à quelques
DigiLizedbyGoOglc
— S84 —
Matimëtres senlpineBt ta-deesus dea anctenafla mowïqiMB, brùéeten
leoTB centreB, mais dont il reste las contoun. On Mt tout de uita
fnppé par les difTéreoeeB dans le style et dans les maténani dea
BMAîqui de» deux époques. Les mosaïqaes qui h trouTaient A k
partie Bupérîenn de la néeropole ont été enlevées, op plutAt bii-
siei, par lee fonUleurs avides d'iAjals aneiens pour cdleotiona per-
sonneUas, lampes, pièces, bagnes, etc., tous objets q^'on eher^
en vain d'ailleurs dans les tombas cbritieanes. Si Isa actes de van-
dalisme n'avaient 4lé commis que par les bordas de GenaéïK, qM '
de riétiBsses retrouverait-on encore et comlHen le travail de roeo»*
■tiUUion serait facilité 1
Loraqu'oD s'^ve dans la nécropole et que par suite lai moHfqnei
■ont d'une époque |^u8 récente , on voit les eufaes augoMSter de
dimension, les pâtes de verre disparaîtra et la variété dea tons di-
aÙDuer, Dans les derni^s mesiiqnes, il n'y a {dus qae deai on
tmis tons, le blanc et le roags sont presque eudusivemeat on-
ployés. Le dessin sa réduit h qudques fibres omnnentdet ou
simplement géométriques, on bien à de rares symboles- deat le
principal est le monogruiue du Ghr^t simpliié.
Sur ringt-einq mosBiques ayant ai^rlenu k la besîUqiie, je
relève quatre fois l'orant, six lois le celioe, quatone foia la coiemba
et la rose, neuf fois l'agneau, une fois le chandelier, une fois le
poisson, trois fois le monogramme du Christ, deux foU le baleaa,
trois fois le paon ; enfin quatre mosaïques ont des inscriptions d'une
certaine loagueur.
L'inscription est indifTëvemment placée «U'^leesas, aiHleasew,
ou a* centre des motifs d'omementatioo. Sur la tombe de PrÎMta,
jeune vierge martyre (n° ai), elle constitue tonte la moslT^ue. Les
înioriplions sont en général peu longues; cependant c^es qti sa
rédiûsenl au nom du défont, suivi de l'mpaet, sest les plM rares.
On n'y trouve pas, comme dans beaucoup de bw^iqnes on cimt*
tiares, des épithètee presque exclusivement adopta; caUMdejErff^
et d'ÙHWcmi ne figurent pas une seule fois; celle de Mtù 9fi rifUia
tnÛB fois senlemeot. Tantàt l'âge est indique cValarius in paee
vixit mens. Vis, tantAt il est fait mention de la qwdité.de i^
gieuee nVictorioa dei famuls in pases. Dans la iqoHïqim tf 9
REcclesia mater. Valentia in pacan,la première partie de r^pilapbe
se rapporte au sujet représenté et non au diéfunt. Duu prMqse
toutes les longues inscriptions, des traits horisoDlaux ,ai^parcat las
DigiLizedbyGoOgle
— 385 —
ligaes; cette r^e n'est cependant pas générale, eu-, dans une
mAme inseriptioD , on pent «onslater qae dei hgae» sont séparées et
que d'totres ne le sont pas. En oe qui coDcenie la forme des
kttns, il e»t k remarqoer que le mosaïste ne s'est pas attaché à
r^iroduH^nneméme éoritare employée pendant une mâme époque!
Li f«nne et la gnodeur des lettret a été délerminée turlont par la
aatore et la dimension des enbes, la fiace dont on disposait et
la Jaeilité' dn travail. Le mosaïste - n'est pas davantage esclave de
i'ortbi^pwphe; il écrit irpacaei» au lieu de (tpacen , «ospesn aa lieu
de rhospes», etc. . . Les noms les plus fréquente sont oeui de
Cresceutiuus et de Victoria ; les autres sont asses vari^ : Victoriua ,
Privait, Valestia, Marcia, Julia, Gorina, Valerius, Quodvultdeus ;
remarqsnns e^e on nom tr&s païen, trVeneria», qui a subsisté à
l'époque dhréllieniie et que nous retrouvons également soub la forme
mufli^e «Veueriusn.
Jfl n'entrerai pas dans les antres détails i dessin, position de
l'oranl, vétemeuta , etc. . . , car je serais app^é à répéter des choses
déjà dites par M. dn Condny la BUnebère au sujet das mosaïques
provenant de l'autre cimetière de Tëbra»,
Qudqoes-uties de ces mosaïques punissent particuliàrement
iatéreMautes.
La ^UB eoirieuse eat celle qui représente la basilique (n° a). Le
dessin en est un peu naïf; trois faeas de l'édifice sont développées
sur un même plan; la forme semi-circulaire et la vo4te de l'alwide
sont âgurées par une «orte de perspective. Il serait intéressant de
savoir si l'ai-tiale a copié un plan ou si, comme dans la plupart des
cas, il n'a eu recours qu'à son imagiDation pour donner une idée
anssi aûete que possible de ce qu'il voyait. Les détails du monu-
ment soQt .ass«E Qdètes : on y volt l'aro triomphal avec les cinq
marches doanaut accîis à l'abside, la cotonnade, la toiture, l'autel,
dont remplacement concorde avec tes constatations faites au cours
dss fouilles. L'escalier figuré à droite de l'entrée et les' case» coule-
Vf Dtdes oiseaux sous la colonnade laisseraient supposer la présence
d'une crypte, qui peut s'être trouvée à l'endroit oiî l'on a ensuite
installé une citerite, dont il sera question plus loin. L'épitapbie
n£ccl*sia mater. Valentia in pacen semble indiquer que cette mo-
saïque recouvrait la tombe d'une des principales donatrices lors de
la (bndatioo de la. basilique on de son adaptation au cuUe catho-
lique. Lji mosaïque est encadrée de pampres.
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La mosaïque du diacre martyr Crescentinus (d" b) wL ane dn
plus riches comme compo8ilîoD;pre8qu«taiuleaByiiib(desehfAïani
y fignroDt. En Ute, un soleil derant lequel trois cav^en font ca-
brer leurs ehevaui, puis trois colonibea dont doux tiennent daM
leur bec la rose symbolique et la troidème une croix; Boït hh
longue inscriptioD, sorte de litanie ^rifiantla nAnoire dodiaen;
au-desaoas le poisson, pois le bateau portant sur ai ooqne Ta al
l'ai, Buin du monogramme du Chriet, qui semUe en étiv le goant-
naîl. Le mosaïste, dans sa foi chrétienne, a très probaUenent vonhi
eiprimer par là que le Tiiasean de T^iae, dirigé par le Christ,
est le commencement et la fin de tout
Le numéro 3 recouvrait un cercueil de plomb omleunt deux
squdettes. Efieclivemenl , la mosaïque représente une onnte «Vic-
toria lilissn accosta de colombes, de pintades et du chandelin'.
Au-dessus, un buste d'homme dont le nom manque, la mosaïque
étant incomplète k cet endroit. Il est appuyé sur une SMia de
cofire qui ressemblerait à une chaire à prêcher, mais ce ne doit
rependant pas être cela, car nous nous trouvons évidemment an
présence du mari de l'oranle et nm pas d'an prêtre.
Le numéro 6 recouvrait deux tombes accolées. Une petite in-
scription placée en dehors du cadre donne les dates de décès do
père et de la mère; toute la famille se trouve sans doute enterrée
au même endroit. Sur la mosaïque figure une inscription de
sept lignes, en grandes lettres régulières ;an-des80U8, monogramme
du Christ dnns une couronne, calice, agneaui, colombes et roM>.
Les tonalités de celte mosaïque diffèrent complètement des antres.
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UB. carré ay«Bt une rose à chaque aagle; au-dessous de l'inBcriptioD
et à la partie inrérienre, un ralice, doi^ 09 voit senlenent le pied
ealre deux colombeB.
V. RlHAilUMINT!
s POSTBBIBtiaS.
La oé^n^Hrie byiautine n'a occupe qu'une moitié de la basilique,
celle qui «at comprise «ntre Tabeide et la chap^i au d^ se sont
élevées des habitations. On trouve une grande citerne de 7 m. ao de
longueur, de 3 m. 3o de largeur et de 5 à 6 mètres de profondeur.
Aiaw qufl je l'«i déjà d^, oelte citerne pouvait bien avoir été faite
es utih'saQt tme crypte qui se serait trouvée dans U basilique. De
la citerne partaient plusieurs caniveaux en tuile, dont l'un passait
sons une grande mosaïque à gros cubes btencs et rongen représedlaal
des codes avec rosaces. Cette mosaïque, dont il ne reste qu'ma
partie, semble avoir appartenn i une maison d'habitation coe-
■tniite au niveau du sol de la basilique, après les troisièmes ce-
loones.
A l'entrée même de ta basiliqm «'est élevée aMsi une maison
d'habitation avec colonaades. On y retroave des fondations, des
parties de murs, des seuils de portes, des bases et des fais de
colonnes, mais aucun cba[Mtea(i. Les matAiaax provenaient évi-
demment de la baaiiiquet il* ont éW k lear tour dispersés et pillés;
aussi n'esl-il pins possible aujonrd'hni de reconstituer la maison.
Une partie était assise sur les fondations du vestibule de la basi-
lique; j'y ai reb*ou«é nn fragment de mosaïqae À gras cubes blancs
et rouges représentant db desaîa géométrique. Ce «ont exactemnnl
les mêmes pierres et la même facture que dans les mosaïques tom-
bales des étages supérieurs de la nécropole byianline : demièns
manifestations de prospérité et de civilisation avant que les inva-
sions arabes ne fussent venues faire de la bdie cité de TTuibnca
une bourgade et an port sans mouvement.
VI. iRBcaimoas Hurits i Tababka9
P<mr éviter tonte confusion , j'^ donné aux inscripUons relevées
sur les mosdqnes les numéros' qUe Ces dernières ont sur le [dan;
il y aura donc quelques numéros; correspondant h des fragments
de mosalqoe sans inscription', qui ne figureront que pour mémoire
dann la série.
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1. Oau Ib IcnGfw.
«CTORINA
■El PAMVtA
m PAGE
ECCLESIA MATER
VALENTIA IN PACA («<)
GseidnDt une tMe (Thons».
BaMji'MIaM Uto de feoa
VICTO R.IA
IILIASI N FACE
ANGELOR VM ■ OSPES
MARTYRVM ' COMES
VITAMQVE ■ SPIRANS
PLACIDAMAD TE'SANC
TEPROFECTVSSIT NOST
RIMEMORGRATAPIE
TATE OyA SOLETH»
CRESCENTINVSDIAC-
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RED'PAT'XL »AL NOVMAT XVKÀL MAI
H-PERPETVI TA
TIS • ''ÏSIOR.ONA- AC
u 1 jsmmmmmc R. e d
T I s T ( 1 V SE T
CRESTIWa 1 P A C E
VICKl ^-^ANCXXX
III
'®^
Fragment dé mosaïque sans
inscription.
vi<:toria
IN PAGE
MJÉNTA-D'V '
Fragment de mos^lqii^ um
inBcription.
"Pra|^Bt de intMlqne abns
insrriplion. '■ ■
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0 M s C
fiALLVSTl
VSIANVA
RIVS PV^
AN II
H S e
■ SOS —
teur des lettres, 0 m. oC>.
itiARCïVS
SIMPLEX
PPVtXIT
ANC-
H-S-EST
Hauteur de Tiiucription,
o m. 9&; bi^ur, « n. 97; hau-
teur d«s lettres, o qi. ok.
DIS MANIBVS
SACR.VM
M P0^
VICTOR
vixn
Hauteur de l'inscription ,
o m. 97 ; lar^ur, o m. 37 ; hau-
teur dea lettres, o m. 06.
EREL
■U\.NVS-LI
BER-A-V-VI
Hauteur de Finscription ,
m. 33 ; largeur, o m. 33 ; hau-
Hauleor d^ l'infcriptiOTi,
oin.3T; laiigeW) ooiiT, hau-
teur des lettres, e m. «d.
A-BVNDAN-TIVS
PATER
Fl-CI'ERXX
FIERTRESSl
L'intérieur des lettres était
peint en rouge et rinscription
avait été Toilée de plâtre. Des
traces de lettres plus petites
prouvent que plusieurs inscrip-
tions ont été saccessivement
faites BUT la même pierre.
Hauteur de rinscription ,
o m. 3oi largeur, o m. sS; hau-
teur des lettres, o m. oA.
MPVBLICIVS
SATVRNINl-
PRO C VLVS
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Snr DBfl itMe trouva dins
les fondilMos de h meinn by-
wntine, i l'enli^ de la basilique.
Hauteur de rinacription , o m. 3 1 ;
laideur, o m. 3 1 ; hauteur des
lettres, o m. o&.
DMS'
CANINIA
CASTVLA-
PIA VIXIT-
ANNISXXV
H • S ■ E ■
Sur un cippe se trouvant dans
une tiancMe IbrailiiR an ped
du KeM-iaiel, 1 7 kilomMni
de Tabaita, et à enTÎraD un kilS'
mkie au Sud-^ du col de Hs-
loula. Hauteur de rinscrîptioa,
o B. 16; largeur, o a. eS; hao-
teur des lettres, o m. o3.
D ' M ' S
EMILIVS AN
T V I R E V S
PI VS VIXIT
ANNIS N XXXX
VIII ET MESE
«rrvl DIESV
Capitaine Bssir.
D,j.,.db,Googlc
LES
STÈLES DE LA GHORFA,
PAB H. LOUIS POIKSSOT,
Elève dijridmë de l'Ecole des Haute* Elude*.
Dans UD mémoire qui n'a paru qu'après ea mort'", M. Du Cou-
dray la Blanchère a étudié longuement un groupe de gtèlea assez
singulières, conservées jadis pour la plupart à la Manouba, dans
les collections du prince Mohammed, fils du khaznadar Mustapba-
beo-luitail. 11 nous a paru que, sans discuter ici les commeotaircs
ploB ii^énienx que probants'^) inspirés par les figuralions de ces
stèles ''', il y avait intérêt à rectifier ce qui a ^té dit de l'origine de
ces iDonnments d'un culte local très élrange.
M. Da Condray la Blanchère, ne s'arrétant pas avec raison à.
rattribution à Carihage propost^e par le Corjnu itucnptwnam latitM-
mm ponr quelques-unes de ces stèles'*', a supposé quelles prove-
naient les unes et les antres de Dougga. Son hypothèse paraissait
avoir une base solide dans la présence d'uae stèle du même groupe
dans une maison de Dougga, le Dar-el-Acheb. Or, d'après une
enquête qu'un r^nt séjour en Tunisie (avrilnmai ijoS) nons a
permis de faire, cette stèle ne se trouverait qu'accidentellement
à Dougga. Voici, en effet, te récit fait par les anciens propriélaires
du Dar-cl-Acfaeb et divers notables du pays interroge individuol-
<') R. du Coudray 1> Uaachère, Dottu tUltt votiva dv nuitt'e du Bardo,
duu le fascicule I de la BibUolhique d'aivhmhgie ii/Hcodu. VtrU, Leroux, 1897,
p. 3i-56etpl. lUiVIL
l» Cf. P. Gtuckler, dtns le Bailui» critiqu», 1897, p. 610; et SI. Gsell,
âkroMifu* •/ncuiM [KtiiU Jhm^ain de Rome, Mélanga tarekMogi» tt d'kùloiit.
i898,p. iiieliulir.)
'^I U. la Blanchère croit y retrouver des représ entaliom d'uan paallaéoii
qui ■ ptmrliase U triade carthaginoise, plus ou moina altërëe, coarormëment uns
doute au mythe de la grande déeaae , et qui est teinté de cahirismcn.
(*> Carp. mter. lat., t. VIII, p. thi ft i38i.
AacnROLMii. — N° 3. fj
DigiLizedbyGoOglc
— 396 —
IfUifut. f( il luxis paraît difficile de mettre en doute U sincéritt
A^ toiiu>i';udge» d^ÎDlérvssù qui n'ont pu être concertes ni inapîrét
iMi- !.s din'« de nos prédéceâàCBn. qui tous ont cm le monument
au;.vh:on*-
• 11 « a «M y inliiui- d'aune enriroa, une coaiptgnte de
^''UiiU. au LHaiaadar. anoaipagncs de deai Anglais, arrivaient
À- Vj;'i.U7 k W:'}:^». I!^ :n3<portaieat un grand nombre de
■«««»> -MM»^ : Tune d'elleç fui rmise à Ach<-b. On lui reconi-
V.-.>ï.U «ie tiien la (onwrvi^r. le menannl d'amende s'il ne pouvail
^ ;<mJiv quand elle lui serait rédam-^. De crainte qu'elle ne fùl
■•;~!>.-if. Acheb rencastra dans sa maison au-dessus d'une porte."
L- -Ji^moire mènie dt! Nf. la Blancbèrc permet heureusemeiil
àf i>roposer à la place de l'origine tliuggennewte, ainsi «ooteitée
MU- la tradition îodigène. une autre origine. H yeeldit, en eflet,
doe -le$ Arabes qui avaient trat-aillé aui tnnqwrls pour le khu'
uadara indiquèrent comme lien d'origine de ees stèles vb Gkmfat,
lorable dans lequel .M. de U Blanchère cnil pouvoir reconnaître le
nom du Gvrrà, mascif montagneux Toistn de Doogga. Ijne mention
de l'inventaire mauuscril des arbats et dons du Musée du Louvre
I W, V. B., S()tt et J<<t<(i liemble bien [trouver qu'à cet égard les
dii-es de» gens du khaioadar n'avaient jamais T«né. Deui styles
appartenant au groupe qui nous orcupe y sont enrqfistrées en 187(1
«ver la mention rtnnoi du grmnd kkmàJàu. yraewicf JMUaae,
U aar>-.
1^ suspicion eiage'rèe dont on entoure d'ordinaire les témoi-
gnages indit;ènes doit être, croyons-nous. Parlée. On aarait tari
DigiLizedbyGoOglc
an Btijet de nos stèles , qui , dans d'autres régions, serait assez bîd-
^lîer. Dans la description des huit agglomërations antiques qui
ont été depuis lors signalées dans la GhorfaC*', rien ne permet de
rattacher & l'une p(ut6t qu'à foutre la série des monuments étu-
diés ici (^). Les cullea qu y révèlent les inscriptions étaient essen-
tiellement africains. A Henchir-Sidi-Khalifa , on Ténérait Gœtestis,
et à Henchir-el-Oust, une inscription est dédiée en 189 par un «t-
etrdot ptMiau dem CteUitû et MtulafiW, mention qui fait songer
aux associations de cultes des stèles dites de la Manouba. Peut-être,
au reste, crs slMes n'entoaraient-elles pas un temple et se trou-
vaient-^ee dans un champ sacré IndppeDdsnt de tout édifice,
comme les ex-voto à Baal-Satume qui , an nombre de près de trots
cents, fut été trouvés près de la ronte d'Aïn-Tounga {Tkigtnca) k
Teboursouk ( ThAwtiimm dire)'*).
Quelques observations de détail viennent, du resta, eoiroborer
dans une certaine mesure les récits des gens du kbaxnadar et des
habitants de Dougga. La date indiquée par les Arabes parait très
vraisemblable. Dès avant 1873, les styles se trouvaient à la Ma-
noubs, oii Wilmanns lut les quelques ex-voto qui y sont gravés;
itest probable qu'elles y furent apportées entre 1860 et 18731^'.
Quant à la mentioo des deux Anglais accompagnant la siagulière
<'' Voir, pu- eiempl», Voj)ége ardMogiqu» at TuMtU ftiMMI* m i88»-t883,
par J. PmnBMt (BaU. Irimtttrùl 4*t ÀntijatUi «/Hmmm, t. III, tgHfi.p. 108
et BUT.). Cf. Orf. intcr. (M., t VIII, p. )66&.
M On a ngn^ daos des loMliUi peu éloignées de li GbM& , k Hemhir-
Lamigs et i Hedchiit-Aîn-Chamlli par eiemjde , des monuments qu'on poorrail
peol-Mre rapprocher de* stèles de la Huoubt; roaJbeureuseaient, tes tnenlions
les cMKmiaid sont biea vagues (Quatrième rapport de M. Tisaot sur les mMoDs
artbéologiquea en Ariique, Arehiim dtt Miitioiu teientiji^t , t88&, p. 167).
») Corp. imtcr. laL, l. VtU, a" i i,6tt et 1 1,«&7.
UI lbH..n" i&,9>«l 16,199.
"I [Mi tB6i, le prince Hehammed, qui aviit éU ^ève A» M. E. Desjardins,
et ton p^, Hoitapha, recueillaient des Mties puniques buavées k Gartll^. En
lévrier el en juin t86S, H. L. Renier communiquait à l'Acadéinie de« Ineerii)'
lions do textes iatioi de leur» edledioiu, protenant ^^ement de Garthi^
(CampUi rtmdut Je fAtadimit in mëeripliiim et ttlkt-leUnt, 1866, p. Ifj-Bt
et i6>-i63. C£ Corp. l'mcr. fol., t. VIII, n*> ton9 et 1017). En 1B67, le prince
HoImniaKd eavo^fait 1 Parti, i l'Eiposttion universdle, divenes pike«, par
«lenpfe dowe stilea puniques. Les catlectîons du prince Ht^amnied (nrent étu-
diées en 1868 el en 1869 par M. H. von MalLian, et en 1879 par M. Héron
de Villefave, qui j vil les gtdea de la GhoHâ. Ces coUeetÏDni étaient en («esque
tolalilé ronservM dnn< k p-ilnis de In MnnotibB(pr^dn Bardo); quelque* pUees
DigiLizedbyGoOglc
— S98 —
iiiitiâion arcliéolc^ique du prince Moliamuied , il est possiUe qu'elle
se rapporte à NatbaD Davis, dont, du reste, le passage à MakUret
i Doui^a e^t prouvé'", et k l'un de ses serviteurs. Enfin, si Tidea-
lification proposée par les édileurs du Corpui tMcr^miCM latÔMnm
entre tes numéros ii5& et i&3& du tome VllI était fondée'^', oa
pourrait voir dans la présence parmi les collections dn prince
Mohammed d'une inscription lue à Dougfp par V. Gnérin et par
Wilmanna une confirmation du passage des agents dn khatnadar
par la r^ion de Teboursouk. On ajoutera que la géologie n'inSme
nullement les témoignages ci-dessus rapportés. La pierre des
sièles, qui appartient au MnoHi'm mpm'nir (au (Jonmi probablement),
est un calcaire asseï grossier qui se trouve aussi bien 1 ta Gborfa
qu'à Dougga et à Maktai'^', d'après les renseignements qu'a bien
voulu nous donner M. Monchicourt, qui fait une étude spéciale
des terrains de cette région.
Si Ton se demande maintenant la raison du dépAt à Dougp
d'une des stèles de la Gliorfa, on pourra peut^bv la voir dans le
fait que, celle stèle taisant double emploi avec d'autres de la même
série, il put paraître avantageux aux agenls du kbaioadar de
rt-pcndaiit, parmi te» ubjotii trouves i Cirihafre, étaient ratée* H Dar-Miutaptia,
Tuisin lies riiim-s do la capitale africaiop.
<» Corp. l'iMT. laL, t Vlll, n" i5s3 et 631, 6ii, 636, 63g, 616, 665.
■V Qirp. imer. lot., t. VIII. a" ii5'i = i53A; et pa^ 91g <^i4 t i5ù. Drir,
fil Thuggtniit n' IÛ3Ù-. Il y aurait lieu de vérifier cette «OiniiiilHin, ce qui i4t
pMiûble, puitique V. GiiériD et proLalilement Wilmaniu uni pni dn ectainpag»
<lu numi.'ro iû3i. Si la inontion <cconiu/i*ii du Corfiu est eiicte, te miméro i53&
DigiLizedbyGoOglc
— 399 —
l'échanger contre tel ou tel fragment pris a Dougga. On ne pouvait,
en effet, indéfiniment augmenter un chai^ement d^à bien embar-
rassant, si l'on songe au nombre et à ta dimension des stèles de la
Gborfa et an mauvais état des pistes, et la stèle du Dar-el-Acbeb,
qui est très incomplète, était bien désignée pour être sacrifiée. Ce
ne serait pas du reste le seul exemple de monument destiné aux
eoUeclions du prince Mohammed O qui, si l'on nous permet une
•ipression vulgaire , soit demeuré «eD panne n'^'.
L'origine des stèles de la Maoouba fixée , — avec quelqne indéci-
sion, il est vrai, — il y aurait lieu de voir si, dans le groupe
élaMi par H. la Blanidière, il ne s'est pas glissé qudque monu-
ment éh^LOger.
Il ne semble pas qu'il y ait de doute sur l'hom(^énéité de la
st^ dn Dar-eUAcheb et des stèles du Louvre, du Bardo et du
Musée de Vienne. La description très minutieuse envoyée k M. la
Blanchère par M. R. von Schneider permet de rattacher avec
certitude aux stèles conservées en France et en Tunisie dont nous
avons pu, par nou»-mémes, constater l'identité de matière et de
travail i partout ce sont les mêmes procédés bien caractéristiques,
et les mêmes conventions. On se contentera pour ces moauments
d'ajouter quelques notes complémentaires aui descriptions de
M. la Blanchère.
'■' Comme conlributûm au catalogue npostiiuroeii qu'il importerait de dresier
des edlettioM di^ieraéea dei princes M(uti]Aa et Mohammed, je neterai ià
qurique* meatiooi coDcerauit les teitei latins «t puiîtfueB qu'eUea eanlenaîent ;
Carf. macr. lai., t. VIII, p. i AS. 919 et i3Bt; a" 77(1, 8«8, ioog=ia,6&3,
10*7, ii4o, ii&i, iiAi, ii&S» i&,B7a, iiili=tk,a-j3, iitS, it&6,
11A7, tiâ8 = id,«79, iiig, it5o, ii5i, ii5i = ii,97A, 116S, itS&~
■ 634 (T), iiSS. ii56, 11S7, ii68 = iMBo, iigg. i,6a=. th.tji, 1161,
ii6i, 11 63, 1161 = ii,<7$ {et. i4i86); Corp. iWr. «mn'I., para I, hHue I,
p. 977 elluiT. el n" 177, 180, aiA, 916, aAy, «Si, a6o, 971, 17a, 98g,
•96, 3o6, 3o8, 3*6, 3Ai, 8&7, 309, 369, 871, 375. (106, &i5, 4i6, A3»,
iJtS On n'a pat cru devoir joindre k cetle litle eerlaina telles dont le
jMSMge par les eoUectioiu du khamadar eti incertain quoique possible (Cnrp.
»uer.lAt.,i. Vlli. n" tâ.377, lA.a?», a,98i, <A,989, iA,983, iA,98A,
ift.»85,«te ).
(» Cerp-ituer. ht., t. VIII, n* tt,io6 (= 67; cf. p. gsA). Tombe trouvée k
Heuthir SaHakla : vrjre vidi litvhm in oppidulo dietn Kiiir IM-Sej ipui tvta mniei
Molmmnuli filii KkamadariM deitinalum l'n ruini'i tupra iWi'ralfi porfafirm rue
yiihidixit thaii/k kttK (Wilmaona, i873->87&).
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- AOO —
(. Stèk Je DoMgga. — ^e est demeurée enenstm aa-dcsMt
d'une det portes du Dai^l-Acheb, converti depuis 1901 en miuée.
Elle mesure 1 m. ko de hauleor, o m. 87 de large, o m. 1 7 d'éptii-
seur. La partie supérieure manque el la cassure panlt fort an-
cienne; à la partie inférieure, caractères de ont. osS : V-S*L*M
(nrfiMi aobi'l hhau nwnlo). La stèle a éM reproduite par M. Saladia
dans son Rapport nr ta mmian m 7mm de 1880 (*', et par H. is
D' Carton daos ses itDémmrrtet ^igrapliiqmi tt ankfolÊgifm m
3 et 3. S^et du Lomrt. — Après la chute du l
tapha, M. Pricot de Saiule-Marie obtint que deux des alèles de la
Manouba fussent remises au gouvernement Français par le prince
Kheireddin(Khérédine); elles entrèrent en janvier 1876 suLoune,
où elles sont actuellement exposées sang numéro dans ta petite
salle des antiquités phéniciennes généralement fermée au publie'*'.
Sur l'une d'elles, haute de t m. s6, large de o m. 3a, est figura
entre autres rcprésenlalions une niche dont l'arcade porte V*S'
(wlitm mMi), lettres de om.oi95. Sur l'autre stèle, haute de
I m. 3o, tarage de oui. 3&, on lit au registre inférieur, sur un car-
louche, V' (iwfum); la partie droite du cartouche, qui portait saas
douta a * , est usée. La petitesse des caractères ex[Jique qu'ils n'aient
<'' Navreiltê arekirtê Att Mittiant tcînttifiifiir t El, 1891, p. A86-A88.
'*> P. i57 elïuiv., %. ai (rï. D' C«rt«a, wFauiOtêdHLhr^AtM,, Aiuk
RtOMil 4*1 Mili'cu it ntimmrei dt ta Sotiéli areliiaiogi^ui it ConttaMim, Sa* vol.,
•nnée 1898. Alger et Pari* 1899, p. s38.
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_ 40i —
jimaÏB éli signaléa. Puissent ces épitaphes latines proToqaer un
déptaeement de ees curieux monuments, qne Ton désirerait voir
attribuer à la grande salle de l'Afrique romainel'l
&-i5. StUa du BmSa. — En 1873 ou en 187/1 (^)' '« ff^o^ral
Khaîredd n fit transporter dans une salle basse dn Dar-el-Bey une
partie des antiquités recneillîee par le prince Mohammed. Elles
devaiflol, Jointes aux monuments que sur son ordre l'on rapportait
da divwaea parties de la Tunisie, former un m«84e beyliea). La
chute du ministre (187^) empâcha de mènera bonne fin ce projet.
Lee colleotionB forent de nouveau, comme à l'époque de la tonte
puissance du prince Mustapha, livrées au pillage. Il est probable
que la série des stèles de la Ghorfa subit alors d'autres soustrac-
tions que eelle dont bénéficia le Louvre. Quoi qu'il en ioit, la série
ne se ctHupoeait plus que de doiue ooouoieDts lorsque M. Gagnât
reseembla les délwis du musée Kheîreddin et les fit déposer dans
le jardin d« la Résidence générale (i889)'^l Kn i685, une partie
da palais 4lu Bardo ayant été convertie en musée (musée Alaoui),
les an^nités ainsi recueillies y furent ptaoées'^'. Les daaie stèles
de la Ghoifa figfurent a« catalogue du muaée (1897), non pas sous
kg n&mAn» k'j à 58 de la secliMi G (sculpture), mais sous les
numéim 7^11 à 769 de la mâme sedÎMi; il en est aussi fait meu-
C Cf. Inrentaire minuBcrit des dons et icquisitians du Miuée du Louvre,
H. N. B.. 898 et 899.
t« R-Cigllat, A^JMMMruiia mUim» «n TWHn* (iSai-ieSi). Arekiwt du
Umww *etMlt|ïfiif« «1 Kttiraint, 3' tént., i. Xi, iB85, p. ihk.
I» En dehon dei douia stUos de h Ghorfa, le C»tiUgut dn muMt* Alaoui
indiqua un ccrUin nooibre d'objets comme provenant d«e coUectiont dee princes
MuBlapha et Mohammed. Section D, Epigrtphie, n' ii l=>Co'y. nuer. laL,
L VIII, B- ■]^k «t p. 1160); n° &«7 (« Corp. ûwcr. lai., t VUI, 11° 846);
n' &19 (= Corp. inicr. /al, I. VIII, n" lUS et i4,s79)i n° &>5 (~ C«rp.
iMcr. lit., t. Vlli), n° )i4e; n* 838; n' &5« (- n* 35 df ]■ •eclion B. «I
Cbiy. imcr. lai., t. VUI, n" iiii); n' 456 {~ Ctrp. ister. lal., t. VIII.
n* ti63); n' ao3 (=n' 1 de U Mctioi) G). Section B, Architeelure, n" 3i et
ââ. Seetioa C, Sculpture, n° 1. Il eel bon de faire, au wjet de la proienaiwe de
quelqueamu de ces objet», ik's réaervea. Trouvé» dam la amutée Kheireddiim,
ila ont iti à tort luppoaéa prit aui coileclioni du prince Huataphat ila birott eo
réalité, «prit la chute du Lbamadar, apporté» de l'inti^iisur par les foim de
Klieireddin. Ceat par eiempla, cra|rons-noiia, le oa» de 1* dédicace à Gordien JII
de Thiitirbo Uapu (a* 607 de la lectioii D), apportée & Tuais eulre 1873 et
1876 avec d'autres leiles de la même iiyalrfé (rf. Carp. inter. loi., L VIII,
DigiLizedbyGoOglc
— 102 —
lion ■Dx nuuiénM 38i'389 de li aeclion D (épigraphie); let gn-
vures qui, à la Sn de l'onrragr, les reproduifieiil , Mat 1m mè—
qae relies du mémoire de M. la Blanchira, Otmu Mm wÊm
dm muet dtt Barda. Quelques-unes de ces slUes pMient des ii-
scriplions : n* 7^1 dnC«uilogue(C«rf). ÎNwr. lsl.,L VIII, d** ih,»-]i
« 11&&) : ROGATVS VSLA- {RagmOu MtMi mM Um
rnnirne). La slUe ■ 1 m. 1 9 de haut, o m. 89 de large. — N' "jkt
(Ctrp. kêcr. tôt., t. VUI, d- 1&.S7S = ii&3) BELUC«MAX|JF«
V « S « L « A Q S ( ArUrw JTuàiijUu MtKM mM Uoife «iàw «M /).
La stèle a o m. 76 de haut, o m. 35 de lai;^. — N* 7^3 {CÊtp.
JMcr. iM.,t. \in, n- 11&9 e( p. i38&; : LL-VS (LmHm Om
MlMMJHt).
16-18. 5(ffo de Vifime, — Le prince Mohammed avait, ea
1873, envoyé à l*EipositioB uniTerselle de Vienne nn eertaia
nombre de pièces de sa colIeetioDl'', entre autres trois EtMes de li
fîhnrfa. peut-^lre même an plus grand nombre. Pr^is^ment knltt
époque, le Uiainadar tomba en disgi^. Ses biens ayant été con-
fisqués, il 8'o[^>osa i ce qne le» objets prêtés par lui fussent ren-
vorés en Tunisie. Les trois slèles furent remises an Moaée impérial
[Antikmkabinetf, où elles Ggurant sous les n" 166, 16S et 178.
Le 11° 168 parle l'inscription : V'S-A'L'F- (nlm aokà aanw
libmu /ecil?).
n" 8i3, 8^8, Sig, i3,36i el ii,363; p. 917 el ii7i «a* ii,865. Tidit
Tunrie a. 1876 un* cuin d* 8h3 Tiiisol-. «1611 A. I- DehUre, Auer^ftoM if
Tunii. diiu If Buli. ipigr. de Im Caul», t88i. p. *i6-iii) et de UuiM *^
DigiLizedbyGoOglc
— 4W —
M. la BImchère n joint aux dix-hoit stiles ^i vUDuent
d'être décrites deax'slbles du Biiti^ Mnaensi!'). Rien ne prouve
ponrUst qu'elles aient é\i prises dau les coUectioM du kbaiBadar,
et d'autre part la description Ir^s sotnaïaîre de l'une est insuffisante
pour démoBtrer l'exactitude du rapprochement, et ce que nons
MTUis de l'autre parait rinfirmer. Tontes deux sont d^eritae au
Cbrpuj tMer^MÎMMMi JatâunaR, t. VHI, n**iDii ctii&S, maisaver.
un certain noEsbre d'inexaeittudes.
SAleÀ{^ Corp. inier. lat., t. VIQ, n» itlib). Les invenlairw
dn British Muséum doivent permettre de saroir à quelle 4ate die
entra m Mnsfe, et si ce fut comme la (tUe B par les smns de
Davis; c'est en tont Oas avant 1873. La stUe k est signalée depuis
i859 par l'abbé Boarj^de, qui la donne dans sa ToU«» tOr de U
langue pkimieiemae'''^K On remarquera l'épithète (cisniaieBOeii; elle
e'ttppose dans l'ouvrage de l'abbé Bourgade à soirthagiaoiseB et
s'epi^ique aux inscriptions qu'il a trouvées en Tunisie en dehors de
Cartkage. Les anteun du Corpui meeriptùmmt lefûianim se demandent
si la stÀie ne provieudrait pas d'Hadrumète, nais c'est parce qu'ils
considèrent ik tort comme la concernant le membre de phrase
suivant: «ce document (el non pas : ce noaumeot) a élé déeou-
tert et m'a été commu&iqné par M. Espina», ([ni fet oomuI k
Sonsse (Hadrumëte). L'inscription communiquée par M. Espina
n'est pas la stèle qui nous intéresse, mais une tombe chrétienne de
Thysdrusl'} que l'abbé Bourgade en rapproche. On ne pent doue
Actadlement préciser U localité de Tunisie oft la slUe • été trouvée.
L'ouvrage de l'abbé Bourgade, si laconiqua en ee qui coooerae les
origines de ia stèle du Musée britannique, contient heureusement
une asset bonne lithographie du monumeoL Au-dessus d'un cor-
louche contenant l'inscription, un personnage drapé, qui semble
l'I iDmui tfiJMn, eitil dit dtaa le nëmoire da M. de la Btioebén; d*ju h
catalogue du inniée Alaouà, sim a**tz grand luimir* [de «l^ei de ee groiq>e] ■
Lomértt m» Bnti*h ifwMmx. Nom avotu eu pluneon foia i conslaler combien
ca gMni le* moiipiiMBlI et document* adicain» coniervéa en Anf^elerre araient
été iaaparfùleaHBt étndida.
'*) 1" «dit., i85b, p. )3, planche 36', fMÙitimti a* édit., i85fi, p. A7 et
plancke 3B T. Dans l'édition de i65s, p*r suite d'une erreur d'impresrion, il
y a Mir ta ptanche r3o Ti, au lieu de «3fi Tu qu'impo«e la niniparii*on di>«
plandina prk^dcnle t^l -miiante.
''i Cf. Cmjf. ÏMaer. lai., t. VIII, n° 56, ainsi (jue le» page» 9*3 et itbi.
DigiLizedbyGoOglc
— àU —
debout, tensat de la Bain droite une pomnte (?) ut-deams d'un
petit autel, delà main gaacbe un ol^et arrondi difficiie k déter-
miner. Cette fi^re et la partie sepàieure du cartooelM aont
eooadréeg par deux eolonDea. La stMe est bria^ à la partie supé-
rieure : la tête du permun^fl et une partie des ekapitatun des
deux coionnea manquent. Le travail apparaît eomme eitnAawawnt
gnwaier. La planche qu'on vient de décrire sommalremeBt prouve
combien peu est justifiée la formule extfdoyée par le Corpmi nan»*
glypha simîlia îis quae sunt in pnecedentibugi?, lorsqu'il rapproche
les figurations de la atèle du Britiah Miueum(i) de celles des ittles
du Bardots. En ce qui concerne l'inBcriplioa, la gravure delà Ttiam
iOr et la copie du Carfut, faite d'après un estampage d'£utilig.
doiineDt, quoique avec des interprétetii»» bien diffi^rentesl'), le
même texte .- I-IV1-.I|| ABRV Z(tia^'] JuH Utha[m\ (d'apris U
lecture de Wilmanne). L'inscription est écrite Efboustro^hëdcmv,
comme un texte punique, dont il ■ du reale la forme leeeniqse.
Il y a en Afrique bien d'antres exemples d'inscriptions latines
gfrav^ anisi, et e'est on naage qui persista mtoe aux basses
époques} nonsn'en lâtOTOns pour preuve qaa cette épitapbe ckré-
lienne de Tabarlu, où les noms du persosnage et la formule «in
pacen sont écrits en c bonstropbedon » et comme iei en camotires
alternativement retournés et uormanxl*),
St»eB{-'Gwf.m»er.ht., t VIII, n' ton). Elle « été donnée
BU British Musenm par M. Davis; on y lit R*V-S*L'H, que le
(k>rfM interprète par Roganu wMm êtieit \ibma wwNe (?), en anp-
posant pour ta dernière lettre nne enreur du lapîeîde (f). Si elle a
W CoTf. ùtMcr. lai., t. VIII, n° iiS5.
<•) Ihid.,\. Vni.n- ti43 et iihh.
''' Bourgade toÎI duu !■ première li^e des unclères sànitiqaei, dus li
«econde I* traumptioD en urwièrM latiiu d« ces earaetère* iCinitiqiiPt. L'un ri
r*itlr« «oadruent dire rtl» ont eonncrë*. Le Cn^. ùtter. lal. donne un rimum^
bien ineiacl (t. VIII, n' ti46) du eommenUire de t« T«iwM tOr. L^tbM Boor-
l^de n'« jamm lo k li première M^k de notre stèle DVH. Ce graapti DVD ( =
année 607 pour Boui^ade) fait partie d'une autre intcriptioa di^ii reptadmle
au tome VIII mus te numéro 56 , qu'il rtpprwlie de notre stèle parce qu'il v»i
} vMr d«i mntalioTn de lettres analnguei. Le Mmuantiire de la TMmk fOr
jiréaeDle tneidenngulKrilÀHiuqueroa j'ajoute, comme Fa îmagiaj le Cmfu,
rinveotion de tacriGces tiumaiiu k Bial, faits à Cartilage en ^07 de notre ère.
''' Cntahgn» du rmuitÀhimi, 1697, D. H^igraphtp, n" !»M-Ei67.
DigiLizedbyGoOgle
l'origine cartliagïnoise qui lui est attribuée par le Corjm», et qui,
à première vue, n'apparaît pns comme impossible, i) y aurait
peut-être lieu d'en rapprocher la stèle reproduite au Corji. iiucr.
laU, t. Vlll, sous le n" i9,6&3 (= 1009, cf. p. 939), vraisem-
blablement consacrée à Satuifie. M. la Blunohère l'a rattachée
cooiKte la précédente k la série des stèles dites de la Manonbe,
mais nous n'avons point de preuves de son passage par les collec-
tions du khainadar, et d'autre port la mention nstele ornata ana-
glyphis mdibusn du C&rput est insuffisante pour nous permettre
une comparaison. Saus doute sera-t-il prudent de classer provisoi-
rement cette stèle, comme U stèle A, dans les rafricann orîginis
incertœB.
Nous comptons, dan« un prochain ifyja^ en Tunisie et «a An-
gleterre, compli^ter cette brève étude des stèles dont M. U Blan-
cbère • tenté te premier groupemenU Mata il nous a para intéressant
au moment où s'achève le supplément de la putie du Corjmt m-
impliomim latmanm consacrée à l'Afrique, d'attirer l'atteulian du
Comité sur le clnssemenL de monuments importattts pour l'étude
des cultes sémiliquea dans l'Afrique. Si nous avons cru devoir par-
ticulièrement insister sur les conditions dans lesquelles s'est opérée
la dispersion des collections du prince Mohammed, c'est qu'elles
nom permettent d'espérer qu'on pourra ajouter un jour h la série
ici étudiée d'autres documents aussi curieux et peut-être moins
obscura.
Louis PoinsBOT.
DigiLizedbyGoOglc
LA
NÉCROPOLE DE HENCHIR-ZOURA,
PAR H. LB DOCTEUR CABTOlt,
Membre iwn rendant du Ceaiilé.
Tous ceux qui ont suivi les fouilles etécutécs depuis de loDgne
nnnéefl dans la région de Sousee savent quel intéresaunt mobilier
» été trouvi! dan» ses différentes nécropoles. Tni en l'occasion d'u-
iiisler k plusieurs d'entre elles et même de conseiller les officiers
qui ont bien voulu recourir à mon avis. (îrice i celte coartoisr
rollaboration , bien des objets curieux me sont ptissés dans les mains.
et j'ai pu noter nombre de détails intéressants.
Quatre de ces cimetières m'ont paru mériter particulièrmnnil
l'attention: celui de Sidi-el-Hani, par la richosBe et la variété de
son mobilier; deux autres groupesde tombes, situés au bord de li
Sebkha de ce nom, remarquables l'on par un vaste alignement de
caissons, l'autre par les nombreuses et belles verreries qui y ont
été exhumée». Le quatrième ensemble, celui de Hencbir-Zoura , est
le moins étendu etlemoinsricbe.C>8làcQupsArlepluBintéressaDl
DigiLizedbyGoOglc
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qadque riche villa entourée d'un petit hamenn. Les débris de ts»-
soDB romsins y jon^nt partout la surface des champs.
Un jour, au cours d'un eiereice, des tirailleurs assis sur le sol
firent, d'un coup de btionnette donné en terre, sauter une lampe
romaiDfl qu'ils s'empressèrent de porter à leur oGBcier. L'éveil était
donné, et il suffit de surveiller les travaux de campa^e qu'on eié-
cutait souvent i cet endroit pour y découvrir de nombreux objets.
C'est do la sorte que j'ai pu me rendre compte des caractères
de cette petite néeropcde, que nous appellerions plutAt un cime-
tière de village, car l'espace qu'die occupe n'a pas plus de 3o
à Uo mèbvs de cAté. C'est précisément ce peu d'étendue , et la pré-
sence sur une surface aussi restreinte, de tombes d'époques ancce»-
sives et qui se sont juxtaposées pendant cinq ou six siècles qui en
font l'intérêt.
Sans décrire en délail chacune des sépultures que j'ai vu ouvrir,
je vais en eiposer les principaux caractères.
t" Vers le Sud du cimetière au-dessous d'une tombe franchement
romaine sous un lit de pierres sèches, grosses eomme le poing, une
sépidtura offrait les restes non ineinéréa d'un adulte. Les os en
étaient aaseï bouleversés et la position peu déteminaMe , mais ils
étaient groupés dans une fosse trop petite pour que le corps ail pu
être dtendu allonge. Il faut admettre ou ledéchamement ou la po-
sition accroupie. A ces restes étaient mêlés des débris de poterie
à pâte grossière et mal cuite ayant tous les caractères de la céi-n-
mique berbère.
Catte sépulture, antérieure aux tombes romaines, constituait
certainement un des vestiges de U nécropole des premiers habitants
de ce point
Si <Hi n'a trouvé ici que peu de tombes semblables, c'est d'abord
parce qu'on ne les cherchait pas. On ne descendait guère ao-dessoos
des tombes romaines, au ddjt desquelles on était sâr de ne pas
recueillir de mobilier. C'est aussi pareeqne ces antiques tombeaux
ont été le plus souvent bouleversés par ceux qui en ont élaUi
de pins récents au-dessus d'eux. J'ai ronconlré, è plusieurs reprises,
dans la terre de remplissage des fosses romaines, des débris de
poterie berbère très ancienne.
9° Enscrutant au Sud, vers la déclivité, è quelques mètres delà
première sépulture, on en a trouvé d'autres à un niveau inférieur
aux tombes romaines et dans lesquelles te squatte était allongé.
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son incinéré, et accompsgDé de peliles poterÎMplitSB, en forme de
soucoupe. Auprès d'elle , pluiieura fones ii inhoaiktioii renfermaient
ua squelette orconipR^é des mêmes objets et reeoaTarta île dâuîs
de grandes jarres. Le uivesn oii l'oo est ici, comme i« caroctère
asseï peu net d'ailleurs du mobilier, doit faire admettre qit^l
n'agisMÎt de sépnltures d'époque panique.
3° En efiet, tout s côté d'elles , et à un nÎTeaa un peu ]das âeré
ou luème au-dessus, étaient de nombreuses foues k incinjratiini.
dont la forme était nettement dessinée par la couche habituelle de
terre briUe. Elles reufennaient un éclnt de jarre très long reeooTiut
des couches d'éclats plus petits, à concavité tournée en bis et abri-
tant le contenu de la tombe. De chaque eAté, il y arait on Bur ea
moellons. Un lit de pierres sèches recouvrait également le lonl.
C'est peut-être In base d'un petit monument funéraire, en mtnvaise
maçonnerie mtMôe d'un peu de mortier. Le mobilier funéraire, en
dehors de l'urne à ossements, consistait en poteries, en ungneotaria
de verre asMZ nombreux , en lampes romaines de la première époque,
fines, sans anses, 1 sujets d'une bonne eiécntion.
'i° Dans la partie orientale du cimetière, les lombes étaient
comme enchevêtrées, constituées soi! par des jarres, soit par dei
toiles disposées en chevrons. Elles élaient approximativement datées
perdes lampes païennes, les unes à queue perforée, leeaatmà
queue pleine.
&" Vers le Nord, des fasses orienlées renfermaient de grandi
éclats de jarres dans lesquels était allongé un squelette, la tête toup-
née vers l'occident, les pieds vers l'orient, plongé dans la diaux.
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sorlODt eH Afrique, eertaines traditioss, certaines supenlitions
païennes, que la ebrisUanisme n'est même pas arrivé à déraeiuer.
Las sacri&œs d'aDÏmsn& sur las Uuahea desmarabouls, les haiUoiis
accrochés aux branchea des arbres sacré» sont, au milieu de beau-
coup d'avtree , des exemples de ces survivaDcee que les cbangemeots
de ralîgtous et de cinlisations subie par TATrique u'oat ntAeae pas
pu aUéoaer.
Lee lampra trouTéas ici sont de deux types. Les unes eut la forme
nettement chrétienne, mais l'aose perforée et les sujets y sont
traités de la même manière que ceux des lampes païeunes. D'autre
part, un capitaine du U' régiment de tirailleurs possède dans sa
collection deux lampes chrétiennes typiques qu'il a trouvées à Hen-
ebir-Zoura.
Ilya lieu de remarquer que nombre de poteries, lampes -ou
vases, trouvés dans cette petite nécropole, et ayant le forme de
produits de facture romaine, sont d'une terre tendre, jaune, peu
cuite. Les lampes, quoique non usées, présentent des sujets k demi
effacés. Il est évident que les potiers du pays ont dA fabriquer ces
objets sur place, à l'aide d'un moulage pHs sur les lampes ro-
Le mobilier de toutes ces sépultures était varié. En debors des
lampes et des petites amphores , j'en ai vu retirer une statuette
d'ivoire, tme ecp^ de triptyque de plomb, un collier de petites
DKwnaieB, de jolis plais de verre, un stylet de brome accompagné
de sa {Herre k aigniser, etc.
fl me resta i décrire un autre groupe de eépaltnres, «tué à nue
soiiantaine de mèlresde cette petite uéoropole, au voisinage d'une
piste. Conmie il n'y a pas, dans les environs, d'autres ruines que
eettesquî ont été signalées |dus haut, il est oortaia que ceux dont
les realcs ont été d^toeés iri habitaient à Henchir-Zoura.
Cest Ha cimetière de famille. Les dimensions et l'état de conaer-
>ationde ces nosamenlfl m'avaient frappé depuis longtemps. M. I«
capitaine Blondeat, membre de la Société archéologique de Sousse.
a eu l'aBabiiité d'en faire dégager quelques-uns à mon intentiou,
pour me permettre de les étodier. [k sont au nombre de huit, dis-
poaéa de manière à former un alignement très r^ulier. L'examen
des lieux montre qu'ils étaient en bordure d'un chemin reliant i'éta-
blisBemeotsituéàHenchir-Zoura.iune grande voie passant près de
DigiLized'byGoOglc
là, au point dejoactioD dai deux. Tôt» UDt semUaUes. Ce midi
grands eaisaons, de 3 m. so de longueur, ea Uoe^, revAUu in
enduit de ciment et repount fur une base en forme de gtadÎM.
Devant ebacnn d'eoi, dans leur axe et à eue faiUe diatanee, h
trouve une petite table également en maçonnerie, de o m. 60 de
cité enviroo. C'est une menaa. La fosse sous^acente, vidée depoii
longtemps, a fourni cependant un assez grand nombre de dAiii
de poteries romaines, qui permettraient, si la fwme seole in ■to-
nnment n'était suffisante, de la dater (fig. 1).
Fig. I. ' - Monument runér«îr« k MÎiwon, i Honcliîr-Zoan.
Mais ce que res s«!pultures offrent de parliculièrement intéres-
sant, c'est la présence d'un demi -cylindre applique verticalemeul
hur la face anti^rieure du caisson , et semblant sortir du gradin uir
lequel elle repose. On dirait une colonne engagée. Ce dispositif si
curieux, et si net sur deux des tombeaux, existe d'ailleurs sur tous.
DigiLizedbyGoOglc
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pas seulement, comme on l'a écrit, dans une de ses extrémités, une
ornementation en forme de lance, mais bien une véritable petite
niche de forme ogîvde, aux bords soulignés de peinture, et à l'in-
térieur de laquelle fait très nettement saillie un caillon pointu.
Ces détails semblent avcur écbappé à eeni qui ont décrit le tom~
beau. Ils sont cependant tr^s nets. Un troisième roonoment doit
être rapproché des précédents. C'est t'édioUe cubique, qui n'a
rien d'un autel, qnoî qu'on ait écrit k ce sujet. C'est on petit mau-
solée à deux étages dont l'inférieur seul, formant soubassement,
subsiste. L'étage supérieur était formé par une niche abritant une
statue dont le pied droit et le sodé sont bien reconnaissaUes. Un
caillou a été fixé en saillie dans une des parois du soubassement.
Le caisson appuyé contre cette paroi offre aussi un caillou cylin-
drique.
J'avais pensé d'abord que cet objet était le prototype d'un em-
blème sémitique bien connu, on sait que les Musulmans mettent le
m4me signe sur le tombeau des sujets du sexe mâle. Mais dans la
nécropole à grands monuments de Heuchir-Zoura , toutes les sépul-
tures ont le cylindre placé là où se trouve le caillon des caissons
décrits plus haut. Rien ne prouve qu'an camp Sabatier les autres
tombeaux de la nécropole romaine n'en aient présenté paiement'".
L'idée d'une différenciation de sexe semble donc devoir être écartée.
Notons d'abord qu'ici ce caillou a acquis une régularité, une
ampleur de dimensions inconnues à Hadrumëte, oà il apparaît
plutôt comme le dernier vestige d'une forme en voie de dispari-
tion.
I) faut donc, k mon sens, chercher ailleurs et voir en lui la per-
sistance d'un mode peut-être d'origine africaine, en tout cas intro-
duit depuis très longtemps en Afrique. On sait que plusieurs tom-
beaux mégalithiques de Carthage ont offert, au-dessus de l'une de
leurs extrémités, une pierre grossièrement équerrie, servant de mo-
nument indicateur. On a signalé et j'ai rencontré moi-même, dans
plusieurs monumenls mégalithiques berbères, l'existence d'une pierre
plus élevée que les autres. Cette pierre quelquefois isolée peut former
un monument d'une grande régularité, comme la pierre funéraire
ù inscription libyque, de Ksar-Médoudja, que j'ai décrite'").
''> Toutes les lombes odI é\é rdpsrées de telle là{on qu'en Men des points lu
fuime rMc du raoniiraettt ancien n'est plua rtcoimaMHblc.
''' Girton, Diamvrrta épigraphi^n ta Tumiit, p. 3g&.
DigiLizedbyGoOglc
— 412 -
Dans eert«inM r^ona d« l'Aftique, en parlicnlier aaxwinRKK
de Ghardimeou et delà C«lle, li oit le mode m^gilithiqtM a éU si
ItorisBant, ce type du meabir a peniaté soua la forme de alèles,
énormes, pyramidalea DU plates, hautesde 9, 3 et ft mëtres, por^
tant uneinscriplinnltbyque, latine ou bilingue, et an-d««suB d'elle,
un peraonoage gmari^rement seulpt^. A Tkubmniea, il y arait tmte
une avenue de ees ^tran^es monumenta. G'eat donc en augmenUat
de proportions que oette forme a évolué, dana certainea oonlrteé>.
Maia dana les pays romaDiaés ou qui, aitu^ au bord de la mer, ont
subi l'infiuenoe des difers peuples riterains de la MMît«rranée,
elles'ealtau contraire, atténuée. ASou8se,temenhir, confondu aaoa
doute avec le bétyle, la pierre sacrée, le pballns, a été réduit k on
simple caillou.
Dans ce village d'Africains isolés qu'il y a eu à Henchir-Zooni Im
rites aneîens ont ét^ moine altérés. Le cylindre primitif s gardé sa
forme et une certaine importance, pranantaenlementaoua TtaflueMe
romaine une forme plua régulière, adaptée 1 celle de t'édicale dont
il ftiaait partie.
Quoi qu'il en soit de cette explication , tm est ici en préseace d'us
mode très parlieulier, aurvivanee dee aneiens eultea sémitiques os
indigènes de l'Afrique, et la uécropok de HNUihir<Zoura offre «n
exemple des i^ua remarquables de cette forme.
On voit que cette petite nécropole présenta en quelque aorte un
réauné de l'évolution de la sépulture en Afrique.
Primitivement, un Tillage berbère «ut sur cette colline ton amé-
liore oà, comme dans le gigantesque champ des morts deDar-M-
Ouar, les défunts furent enaevelis dans la position aeeroupn, avec
quelques vaaes groasien. Sons lat Phéniôena, le rite, tout en restant
eaoon celui de l'inhumation . s'est modifié : le oadavi* était diaposé
dans la position alloogée. Plus tard, sous la domination romaine.
c'est la tombe à ioein^tioa; puis, k l'époque chrétienne, de nou-
veau l'inhumation. An milieu de ces ebangeimnta, un aaode ae Ut
remarquer par sa persiatanM; c'est it d^HMition dw restau t
des jarres, qai ne semble nullement ébranlé par m <'
coDsidénble des rites fon^ires et qui persiste en passant d«
l'inhumation 1 l'incinération. L'emplacement choisi par les anoétrsG
comme champ de repos et conservé comme tel pendant six à sept
sii^cles au moins est une preuve remarquable de l'esprit conservateur
de ces populations.
DigiLizedbyGoOgle
— il3 —
Une seale axception à cette r^e peut témoigner de l'actitHi paû-
Hanle, sinon profonde , qu'ent la civilisation de Rame sur i'AfrieaÎB.
Une famille do {Mys, composée peul^ire de Homoins installés ré-
cemment, mab [^uldt d'indigènes romanisés et vovlant imiter le
vainqueur, se sépara des autres habitante et, renonçant à la fois A
l'emplacement et ii la forme antique des moaumeots, vint installer,
au bord d'une voie, son cimetière particulier. Famille opulente ii
coup sûr, dédaigneuse de son passé, tandis que les humbles, les
paysans devenus sans doute des colons travaillant pour elle, restent
fidèles au coin de terre qui revut les restes des ancêtres.
Néanmoins, — et ceci me fait penser qu'il s'agit piutAt ici d'Afri-
cains romanisés, — on trouve daos ces monuments d'un style plus
récent, des caractères qui dérivent des anciens rites indigènes. Sur
les caissons d'importation phénicienne, et d'une forme qui, à
l'époque romaine, couvrit tout le pays, on a placé le menhir des
monuments mégalithiques.
D'ailleurs, cette velléité d'abandon de l'antique cimetière ne dura
pas. Dès que, la paix romaine cessant, le vieux fonds berbère revint
a la surface donnant un regain de vigueur aux antiques traditions,
la nouvelle nécropole aux monuments importants fut abandonnée.
Les premiers chrétiens descendaient surtout de ces pauvres gens,
de ces humbles qui n'avaient jamais abandonné le cimetière pri-
mitif. Mais en raison précisément de la ténacité des traditions inhé-
rente à la race africaine, s'ils durent en changeant de religion re-
noncer il l'incinération pour adopter l'inhumation, ils ne purent
aussi rapidement dépouiller certaines formes du paganisme, et ces
paysans, qui n'y voyaient d'ailleurs aucub mal, continuèrent long-
temps k placer auprès des restes des leurs, dans la tombe, une
lampe et quelques grossiers bijoux.
Il est rare de rencontrer si nettement indiquée la série des di-
verses tombes africaines réunies dans nn espace aussi restreint et
dans des formes aussi nettes et aussi caractéristiques qu'ici. Il est
intéressant de voir les générations, rester pendant de nombreux
siècles fidèles k l'emplacement choisi par leurs ancêtres comme
champ de repos. A noter la persittance de certains rites comme l'em-
ploi des jarres, l'usage fait par les chrétiens d'un mobilier funé-
raire, l'application sur le caisson de l'époque romaine d'un cylindre,
dérivant du menhir libyque, du ffioe, ou du bétyle.
Le cas de ceshuit tombeaux monumentaux réjjiilièrementali||nés.
DigiLizedbyGoOglc
— ?âld —
et présentant la demi-colonae engagée à leur face antérieure, offre
un bel exemple de ce type ai particulier. J'ai pensé qn'il ponvait
£tre utile de le décrire et d'attirer sur lui l'atteation de ceux qui
BODt appelés par leurs recherches k rencontrer un dispositif du
même genre ou s'en rapprochant
D' GlRTON,
Membre non rendant dn Comité.
DigiLizedbyGoOt^le
NOTES
LES ENVIRONS DE ZAGHOUAN
PAR M. LE GOHHANDANT G. HANNEZO,
CoTTCipoodaDl du Comité.
Au coara de nos promenades et exercices militaires aux environs
imm^iats de Zaghouan, nous avions remarqué dans la partie basse
au Nord de ta ville, sous un bois d'oliviers très étendu, des traces
de conslructions en bloca^, les unes asseï apparentes, d'antres à
peine visibles et destinées & disparaître par suite des apports de
terres qu'entraînent journellement les eaux des sources et des ^outs
de Zaghouan. A fieur de sol, l'on poovait ramasser des fragments
de carreaux de terre euite. analogues i eeni d'Hadjeb-el-Aîoua , de
Kasserine el de Bou-Ficfaa.
Quelques sondages furent entrepris & proximité d'une ferme
appartenant à M. Bonfils, colon et n^ciaot fraoçaû k Za-
Les découvertes peuvent se résumer ainsi ;
1° Nombreuses chambres, de forme rectangulaire, séparées les
unes des autres par des murs de construction défectueuse en pierres
mal assemblées. Dans l'intérieur, débris divers : tuiles de voûtes
s'emboutissant l'une dans l'antre, bises de coionaes en pierre dure;
fûts de colonnes et chapiteaux non ornementés en pierre grise ou
en marbre blanc; quelques monnaies de diverses époques (cartha-
ginoiaei, romaines et byuntioes, dont une de Tibère-Cons-
tantin).
9° Plusieurs sntles de bains avec dépendances, traces de rnnnti-
sations, tuyaux de plomb, etc.
DigiLizedbyGoOglc
— 41« —
3° Quelques pavemenls en mouiques grossières à dessins géo-
métriques. Ud seul fragmeat de mosaïque , eu mauvais état de coa-
servation, représentait des (Hseaox, fleurs et feuillages.
&° Un morceau de colonne en marbre blanc.
5° Un fragment d'inscription funéraire sur marbre blanc.
6' Un certain nombre àc. morceaux de sculpture.
7* Ua petit tertre, parmi tant d'antres qu'on rencontre dans rt
bois d'oliviers, avait attiré notre attenlioo. Une fouille complète de
quelques jour^ nous permît de constater que nous étions dans uae
fabrique de carreaux de terre cuite. Des salles de cbauffe, des coa-
loin étroits et des chambres-magasins Forent mis à jour. Un très
grnnd nombre d<.> carreaux furent recueillis, quelques-uns cassps,
mais aussi beaucoup intacts; ces derniers étaient empilés et séparés
les uns des autres par uue faible coitrhe de chaui, qui empécball
les reliefs de s emousser contre un antre carreau. C'est par paqnel»
de t o à I & carreaux de même desain , que nos ouvriers les eitrayaicBl
de ces magasins. Les sujets représentés étaient malheurensemoit
peu variés et assez peu intéressants : rosace soiu deux formes
(avec traces de peinture rouge), lion passant à gauche, ceif
allant k droite.
8* A proximité d'une de ces ebambres-magasins, et an milieu
de débris informes, une tête de marbre blanc fut découverte; li
partie supérieure était sectioanée. Les dimensions de ce marbtt
sont : hauteur, o m. 187; largeur, o m. t36.
9° Aux abords de la ferme Bonfils, des ouvriers, en défrichul
le terrain pour planter de la vigne, durent extraire de terre, à peu
DigiLizedbyGoOglc
— âl7 —
seraient marquées par la chambre à mosaïque trouvée à une ving-
taine de pas de là et portant des dessins de fleurs el oiseaux. Nos
fouilles ont mis à découverl, tout près de la cuve, un ensemble de
conduites et de couloirs.
Commandant Ë. HtnsEiQ, .
Cor[«i>(io»dint da GomiU.
DigiLizedbyGoOglc
UNE
SÉPULTURE CARTHAGINOISE.
SARCOPHAGE
DE MARBRE BLANC PEINT,
FAB LB R. P. DSIATTRE,
Heinl»« noo rMdaol dn Cufuilé.
Le 18 février 1906, on arrivait au fond d'un puits de tgm. $0.
En le débarrassant du sable dont on Tavait rempli, on était passé
succesBivement devant l'entrée de quatre chambres ou caveaux et
l'on avait conslaté qu'un cavean renfermait un grand sarcophage de
mnrbre blanc peint.
La découverte devenait particulièrement intéressante, car ces
sortes de monuments sont fort rares. Il nous est arrivé d'esplorer
la nécropole une année entière sans en rencontrer. L'année deniière,
un seul a été exhumé. L'année la plus fructueuse fut 1 go9 , qui nous
a fourni huit grands sarcophages dont quatre découverts dans le
même mois. Les dates de ces découvertes sont demeurées mémo-
rables.
Nous allons explorer les différentes chambres de notre puits en
commençant par celle qui se cachait plus profondément dans le
sol. Nous visiterons ensuite les auh^s en nous rapprochant de l'orj-
fice de la cheminée.
La chambre inférieure est un caveau de forme rectangulaire long
de 9 m. 5o, large de 3 mètres et haut de 1 m. 70. Deux auges
recltngulaires y ont été creusées dans le rocher à droite et i gauche.
Elles mesurent 0 m. 70 de profondeur et 0 m. 60 de largeur. La
partie de rocher qni les sépare a la même dimenaion et forme une
sorte de banquette utilisée pour déposer un cadavre. Les anges,
DigiLizedbyGoOgle
— H\9 —
comme la ehainbre, commv d'ailleurs le puite, sont parfaitement lec-
lan^Iaires. Le travail a été fait i la règle et à l'équerre.
Toutes tee chambres de la nécropole ont été disposées pour rece-
voir des cadavres. Celle qoe nous visitons en avait reçu trois ou
quatre. On y tnmva aussi quelques ossements calcinés.
Le mobilier funéraire y était très simple : deux urnes k queue.
une tampe bicorne et sa patère, un grand miroir de bronze, deux
petits disques d'ivoire ou d'os, une mAchoire de petit rongeur,
un morceau de soufre et des monnaies de bronse de différents
modules.
Les plus grandes, de o m. 018 à o m, o9i de diamètre, portent
toutes sur la face une bdle tête de Perséphone tournée à gauche.
Le revers porte 1« buste de cheval tourné à droite avec un emblème
dans le champ. Pour sept de ces monnaies, l'emblème est un petit
palmier; pour les autres , il est remplacé par un globule ou par la
lettre : w-
DouEede ces monnaies pèsent ensemble 5g grammes.
Les plus petites pièces ont 0 m. 01 65 de diamètre avec la tête
de Perséphone sur la face, et au révère le cheval debout au repos,
devant un palmier, accompagné du caducée dans le champ. Mais
ces petites monnaies ont toutes été surfrappées. La tête renversée
de Perséphone a re<;u l'empreinte d'un cheval au galop courant
à droite; le cheval au repos, également renversé, a reçu l'empreinte
d'une téie de jeune homme tournée à gauche et pincée entre deux
épis. Trois de ces petites monnaies pèsent ensemble 8 grammes. Tel
était le mobilier de la chambre inférieure.
Remontons maintenant un peu plus haut pour vinter le caveau
suivant. Ce n'est plus une belle chambre comme celle que nous
venons d'explorer, mais une simple alvéole étroite, large seulement
de o m. go, et c'est là , à cette grande profondeur dans le puits, qu'on
a întroduil un énorme sarcophage de marbre blanc. On est vraiment
stupéfait à la pensée de l'efTort el de l'habileté que les Carthaginois
ont dû déployer pour descendre une cuve de marbre d'un si grand
poids dans un pnits ai étroit et pour l'introduire dans un caveau de
dimensions aussi restreintes, car il ne mesure que 1 m. 55 de
hauteur. Le plafond, il est vrai, a disparu en partie. Les Cartha-
ginois ont dâ l'entailler de telle sorte qu'il se présente sous un
aspect informe. Même avec cet agrondissemcnt . la difficulté dut
être grande pour y placer uu sarcophage avec son pesant cuuverrl*'
DigiLizedbyGoOglc
- 430 —
de 3 ro. i& de longeur, o m. 7& d« Urgeur el o m. i& de biu-
teur.
Disons Umt d« luite que dans U tem qui ramplÏBBait ie ecncu
auHlewuB du Barooph«ge , on ne rencontra sueun mobilier runéraiie,
ni urnes à queue, ni lampes, ni patères, mais seulement un soSret
de pierre calcaire, ossuaire ne renfermant que dea osMunwts cal-
cinés et brisés, comme toujour» sans tnco de ceadiw et aoeom-
pi^nés d'une simple moanaie très oxydée.
Quant au sareophago, c'était une b^e pi^ de marim, Imgae
de 3 m. i5, large de o m. 76 et haute de o m. 696, sans cinoptar
l'épaisseur du convercle. La cuve est décorée ext^eurement, en
liant et en bas, d'une moulure ornée de décora peints, dans lesquels
entrent le rouf(e,leblau, le noir et le jaune. Ct sont des oies pour
La moulure supérieure et des rais de oceur pour l'inférieure. Une
ligne de décors orne aussi la bande du couvercle taillés en otun-
frein. Le couvercle est k double rampant. L'arâte des longs cAtûa
porte sept acrotères, et deux autres acrolères terminent le sonmel
des frontons.
On remarqua aussi sur le couvercle l'empreinte d'une lai^ cw-
beille. J'ai dit ailleurs que ces récipients devaient avoir eoDtenu
des fruits comme provision donnée au mort, et que cea fruits en se
gâtant ont imprégné le corbeille d'une matière acide qui a mordu
dans le marbre el y a imprimé les détails de la sparterie cartbaginoise.
Il semble mdme que l'on peut, comme sur un autre de no« aap-
copliages, reconnaître la trace de saodales dont la forme est demeurét!
marquée sur le marbre.
Mais il est temps de constater ce que renfermait un ai beau aar-
cophage. Qu'allioDs-nous y trouver 7 C'est toujour* avec um certaine
émotion que l'on assiste à l'enlbvemeat du couverdo d'une cuve
funéraire de ce genre.
Cest le mercredi i9 février dans Taprèa-midi que le tiarcopbage
fut ouvert On le trouve en partie rempli de sable. La couche aup^
rieure, brune, noirâtre, s'élève à 0 m. 37 du bord de la cuve. On
dirait une in<ration d'argile fine, semblable à de la terre k mo-
deler bien tamisée. Elle s'écrase comme du beurre à la pression de
la main. Cette couche, épaisse de deut doigts, est toute fendillée.
Les parois de la cuve sont couvertes d'une poudre noire sem-
blable k du tabac à priser. Ce dépét doit être le produit d'une
évaporation condensée.
DigiLizedbyGoOgle
— W! —
Quelle ne fut pis ma surprise de voir à gsoehe, sur i* couche
d'argile, k un tien de ia longueur de It cuve, près de la paroi, un
criae foaé U comme sur une table, la face tournée vers le fond du
cercueil. A cdté, sur la droite, un os émerge debout; plus loin, un
aulre os dans la même position émerge presque de moitié. Déjà, ou
avait retiré dans l'angle à droite un sternum. Tout cela élait étrange
dans un sarcophage, car d'ordinaire, lorsque le couvercle n'a pas
de brèdte et que U main des voleurs n'y a pas pénétré, le aquelelto
s'y retrouve dans la position où le cadavre t été déposé.
Après avoir enlevé les os apparents, on procède k l'exploration
méthodique par couches successives. Cette opération permet vite de
constater que le sarcophage renferme les restes de deui morts.
Au-dessous du sahle et des ossemeats en désordre se trouve le sque-
lette régulièrement étendu dans un bain de réBine, Le cadavre avait
été placé sur le dos, les bras abaissés le long du corpe. C'est la po-
sition normale. Près de la poitrine, on reou«Ule quelques monnaiee,
età U main gauche, le doigt annulaire porte une bague toute en
or. Petite et légère, elle parait convenir à une femme. Une coquille,
genre ptetai, y est gravée.
Pendant que l'on vide le sarcophage, le tamisage se fait «u fur
et à mesure que les couiBos de résine altérée et de sable arrivent
au sommet du puils. L'opération a lieu en présence de M. Ëmma-
aud Bourbon et de deux touristes, H. et M*" Emile Maofras, de
Bordeaux. Mais le tamisage n'ajoute que peu de chose au mobilier
bien simple de cette sépulture : quelques monnaies, un anneau de
plomb doré et, ce qui est plus intéressant, une bague sigUtaire de
bronxa portant pour motif un coq. Celte nécropole nous a déjà
fourni ptuiieurs anneaux avec le coq pour sujet Quant aux mon-
naies, dles sont de bronze comme toujours d'ailleurs, dans les
tombes puniques du ir' siècle. Ce sont des pièces variant, comme
diamètre, entre o m. oi et o m. 017. Elles offrent toutes d'un
cdté la tête de Perséphone (oumëe à gauche et de l'autre le cheval
au galop courant à droili^ On peut les classer en deux groupes, les
plus petites, de o m. 01 de diamètre, les autres variant de om. oi5
à o m. 017. Quatre des petit<^^8 pèsent ensemble 6 gr. 3& et douze
des autres ô8 grammes.
La résine que l'on trouve autour du corps est ordinairement du
mastic ou de la térébenthine. Des chimistes distingués y ont
ccmstaté la présence de thymol. A leur avis, les résines ont t'té
DigiLizedbyGoOglc
— 422 —
parfumée» gd les chauffant avec des herbes aromatiques. Cda doqi
révMe la coinposition des drogues employées dans l'embaumemefit
panique et peut serrir de commentaires aux denx run de EHante
parlant de la mort d'un GarthagiDois :
Propterea apud ni* Heo conjEifmtnM
Quia mihi poBmelor dùnl ipn tnm poBmxtral.
Lorsque la résine est peu abondante, on peut penser qu'elle vient
de la poitrine du cadavre dans laquelle elle aura remplacé les vis-
cères. Tel est l'avis du D' Nicoile, directeur de l'Institut Pasieur
de Tunis. Apr^ la décomposition des chairs, la résine se sera répandue
lentement, couvrant ainsi tout le fond du cercueil. Mais, quand U
couche est plus épaisse et surtout quand elle remplit complètement
la cuve funéraire, l'embaumement du corps ne devait pas être
l'unique but de l'emploi de la résine. On peal, je crois, lui attri-
buer une autre destination, celle d'empêcher le vol des btjoui.
M. Maspt^ro a signalé ce fait trque les Egyptiens en ensevelissant
leurs morts employaient le bitume au lieu de résine. Il croit que
les cadavres ainsi préparés sont précisément ceux qui étaient accom-
pagnés d'objets précieux. En plongeant le défunt dans ce bain de
bitume ou de résine, on a eu probablement l'intention de mettre
le corps & l'abri des violateurs de sépuUuresOn.
T^ présence de deux morts dans un même sarcophage peut s'ex-
pliquer ainsi. Un premier cadavre avait reposé danx le caveau. Plus
tard quand on voulut introduire le sarcophage, on enleva les osse-
ments pour les déposer sur le cadavre qui venait occuper la même
DigiLizedbyGoOglc
Sainl-Louis et plac^ dtins la salie punique do Musée Lavigerie. Les
squelettes y furent de nouïeanx déposes. Celui du fond conserve sa
bsgoe d'or et les monnaies qui raccomp^fnaienl. On toit égale-
ment à càté de ces morts la bague de tnvnze avec l'emblème du
coq et les débris de l'anneau de plomb.
I^es deux crânes appartiennent à des dcdieocépbales, Tua avec
l'indice 7(1,7 et l'autre avec l'Indice 76.
Retournons à la nécropole. Il nous restait encore à déblayer
au-dessus du caveau renfermant le sarcopbage , deui autres cbambres.
Chacune était de dimension ordinaire et ii deux anges. Elles for-
maient ensemble une sorte de grand caveau, car te plafond de l'une
d'elles s'éUit effondré, entraînant dans sa cbute nne partie de la
chambre supérieure et de son contenu, squelette», ossuaires et
mobilier funâ-aire.
- Coffret funéraire trouvé dans ia nécropolp de Saini
à Carthsgc.
Dans le déblaiement de ces deux cbambres réunies un une seule,
oo TvncoDtra, outre les ossements de plusieurs morts, six ossuaires
on coffrets funéraires de pierrecalcaire. Parmi ces derniers, il en est
un qui offre une particularité (fig. i). Sur la petite cuve rectangulaire
de calcaire gris, s'encastre intérieurement un couvercle de calcaire
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_ 424 —
Uanc, à double rampant, dont un dea froatons porte sculptée en
relief une élrigmte palmetle du pied de liquéfie sort i droite et A
gauche une l^n* dfl rinceaux. La cuve elle-mAme a éié baTsillée
ave« un smn epé»al tn «lélaa hoitMiiUlee sop^rieures et ses ai^tes
verticales ont été chanCrein^es. Sur plw d'an millin- d'onuaires,
c'est la première fois qne nous conslatona cet détaib pour la cuve
et pour le couvercle.
En explorant coniplbtement la chambre, i travers le chaos pro-
duit par l'effondrement du rocher, on recueillit douse ornes i qoeue,
huit lampes bicornes, cinq patères, deux lampes de fwme greoqne,
deux amphores à baw conique , deux coapelles i anses triangulaire» .
une grande coupesans anse, une petite marmite à une aose, deux
bagues en fer, une bague en bronze, trois clous en fer, un grain de
collier en verre , une rondelle d'ivoire percée , six petits cylindrée en
os creux et percés d'un troa, sortes de charnières, un coquillage du
genre caitri, douze amulettes de style égyptien et enfin 99 monnaies.
Parmi ces dernières, les plus grandes ont de 0 m. 017 à o m. 030
de diamÈtre et présentent les variétés suiranles :
1" D'un cité, la tdte de Persépbone et, de l'autre, ia tête de
cheval. Sept de ces monnaies pèsent ensemble 33 grammes.
a" D'un câté, la tôte de cheval et, de l'autre, le palmier au troue
court et portant ses (rnits. Trois de ces monnaies pèsent ensemble
t8 gr. 5.
3° D'un cdté , le même palmier et, de l'autre , le cheval debout, au
repos, tourné à droite et retournant la tête en arrière. Ces monnaits
révèlent une très graude finesse de frravure et de frappe. Trois dr
ces pièces pèsent ensemble 1 1 gr. 5.
Les plus petites monnaies portent au revers le cheval au galop.
Enfin une monnaie à hoté taillé en biseau porte de chaque côté
une tête de personnage entourée d'une légende grecqae. Snr la plus
grande face, la l4te est tournée k droite; sur la plus petite, elle est
tournée à gauche. L'une et l'autre portent au centre un trou produit
par la pointe du coin destiné à empêcher le glissement du métal nu
moment de la frappe. Le bord de cette pièce conserve un appendifi*
indiquant que plusieurs monnaies ont été frappées ensemble, puis
séparées ensuite l'une de Tautre.
Le Musée Lavigcnc possède trais pièces ainsi soudées ensemble:
elles proviennent de la nécropole que nous explorons actuellemenL
Tai tenu è signaler les différentes sortes de monnaies retirées de
DigiLizedbyGoOgle
- à25 —
ces sépultures superposées dans un mâme puits. Ces descriptions
pourront âtre^utilisées par les numismates. Il convient d'observer
que la nécropole punique du.n'aièeleas renferme ordinairement que
des monnaies de bronze de très petit et de moyen modules. Il est
fort rare d'y recueillir une de ces piëccs de o m. o99 à o m. oaS
de diamètre, si communes à la fin de l'eiistsnce de la Carlfaage
puniqQe.
On n'y trouve pas le grand médaillon de o m. oU de diamètre,
épais de o m. 006 et pesant près de 100 grammes, dont j'ai re-
cueilli de rarissimes exemplaires sur d'autres points de Gartbage^''.
On n'y trouve encore moins la grand monnaie d'argent ou de potin,
avec Pégase au revers '^\ que l'on donne dans les ouvrages comme
la plus belle pièce frappée k Garihage.
Depuis 3o ans que je suis k Saint-Louis, jamais je ne l'ai ren-
contrée, ni dans nos fouilles, ni dans les mains des Arabes. Elle
n'existe pas «a Musée da Baido, et c'est k se demander si elle est
réeliemeut de Carthage. Il est vrai que dans la nëerop<rie punique
il est presque îneuï de trouver one monnaie d'ai;geat. Les moanaiee
d'élactrutn Mut fort rares dans les (ombeaui, et il n'est jamais orrÎTé,
que je sache, d'y trouver une monnaie d'or.
J'ai pensé que ces détails cempléteraiont avec intérêt l'eaploration
du pvits funéraire renfermant le plus gnnd saicopliaga de marbre
que la nécrepole de Sain(«<Manique nous ait fourni.
I4 présents note donne eo mtoc temps, dans ses principaox
caracl^res, une îd^ du mode de sépulture des Carthaginois avec In
composition de leur mobilitT funéraire au iv* aiMe avant notra im.
A. L. DauRiK,
Meml»re bdb rendant du Comité.
") Afetnvk* et* oMifiiilA dtnu It Nord J* F^riqat, p. 17g C.
« aHm,f. .79Beti98,ii-89.
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NOTE
SUB
UNE LANTERNE DE BRONZE
TROUVÉE PRÈS DE SOIJK-AHRAS,
PAR H. nOUQUBTTB,
U édMin- major.
DaDB le BuMm de la Société onkéokgiqM de âmuifl», nou»
BvioDS consacré quelques noies à la description d'un cimelièrf
païen, que nous avons découvert aux environs de Sonk-Ahras, el
qui présente la particularité de ne renfermer que des tombes *
incinération. Nous avions décrit, dans cette étude, la constitution
des quelques tombes mises à jour l'an dernier, en faisant ressortir
surtout qu'aarun sif^ne n'en révélait la moindre trace k la surf^rf
(lu .sol et que les recherches devaient être faites un peu au faasanl.
iji la pioche, disions-nous, rencontrait, à une profondeur de ho
c^'nlîaiétres environ , une couche de charbon, asseï finement pul-
vérisé, il fallait pousser plus avant les investigations et l'on élait
certain de trouver épars dans cette couche, des ossements, Aa
DigiLizedbyGoOglc
Une seule, cependant, nous a ménagé une arable surpriee :
nous y avons découvert la lantera« de bronïe, dont nous donnone
U reproduction ci-dessous.
Cette tombe, on pIutAt son emplacement, ne présentait aucun
signe exlérienr susceptible de fixer plus spécialement notre atten-
tion, et c'est purement au hasard que nous sommes redevable de
notre trouvaille. La seule psrlicnlarité à signaler dans sa constitution
est que la couche de charbon paraissait s'étendre sur une plus
lar^e surface et descendre plus profondémeut; ce n'est, en effet,
qu'à 90 centimètres, au lieu de âo habituellement, que nous
avons rencontré, cette fois, quelques ossements calcinés; un peu
plus bas, et entièrement recouverte de charbon, la lanterne de
brome, que n'accompagnait aucun autre objet de mobilier funé-
raire, aucun bijou, aucune monnaie, tous documents qui nous au-
raient ansritât permis de déterminer une époque.
Cette lanterne comprend :
Un corps proprement dit, ou carcasse, si l'on veut bien me
permettre cette eipressioD, un couvercle; et un appareil de sus-
pension.
Corpi de la lanteme{6g. 1). — Il est formé par :
1° Va plateau circulaire inférieur, ou plaque de fond de
o m. 195 de diamètre, an centre duquel est fixé un petit réci-
pient métallique à double compartiment, destiné h contenir la
mèche et l'huile de combustion.
Sur sa face inférieure, ce plateau présente un petit support iso-
lateur qui, avec les pieds des montants de la lanterne, l'exhaussait
ainsi du sol, sur lequel on la plaçait, et en facilitait le tirage.
g* Deux montants ou armatures parallèles et verticales, hautes
de o m. i35, réunissant ce plateau inférieur à un cercle de même
diamètre, formant en quelque sorte le plateau supérieur de la
lanterne.
Snr le cAlé interne de chacun de ces montants est disposé , for-
mant saillie, un petit anneau fixe, destiné & maintenir une gou-
pille ou petite clavette cylindrique. L'extrémité supérieure de ces
montants est découpée et se termine par un anneau fermé.
.t' Le cercle supérieur de la lanterne, de même diamètre que
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— 428 —
le plaleaa inréneor el préwDiant noe épftiiaear d'an ij
mètre «ntiron ; ee cercle e«l fixé par des gODpilla d« Woaie ■ fn-
trémiu- des armatares veiiîrales, et miûnlena ûnsi horâaotil d
pinllèle au plaleao inrérieur. Au deasos de ce eerd«, ot dsiiM ■
veoir s'appliquer aur lui, ud couvorele.
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— 429 —
Trais anDeaiix lont fixés à ce couTcode, l'un au pâle même de
la calotte, les deux autres aux extrémités d'un diamitre moyen
transversal , le premier serrant d'aonesu suspenseur, les deux an-
neaux latéraux servant su giisseinent du couvercle le long des
chaînes de si
ÀppanS de tuipensmt. — 11 comprend deni petites baires ou
traverses d'écartemeot servant de poignées , et un syitàme da chai-
nettes reliant ces deux traverses, soit entre elles, soit avec le ewps
de ia lanterne.
La traverse ou poignée supérieure dont les «tr^mités se reeoQ^
bent graeiensement en crocheta porte, rivée k m face inférieure,
eten son milieu, une petite tige cylindrique. La tmverse ou p<â-
gnée inférieure, dont ^s exlrëmitte sont aussi recourbées, mais en
sens inverse , est perforée d'un tron rond en son milieu et dans
tonte son épaisseur. Ce trou est destiné it livrer passage libfemeot
à la tiga cylindrique de la poignée supérieure dont nouB avMii
parié.
En outre de cette tige, rendant solidaires l'une de l'autre ces
deux poignées, celles-ri sont encore rdiém entre eUes par deux
petites chaînes s'sttacfaant à leurs extrémités respectives.
Des extrémités de la poignée ou traverse inférieure partant
deux chaînes allant se fixer À l'extrémité supérieure des montants
de la lanterne, après être passé par l'aniMau latéral que dms
avons indiqué sur le oouverde.
Une (roisiëme chaîne, de moitié moins longue que les «daines
latérales, part du centre de cette même poignée inChrieure, mais
H travers te Iron que imtos y avons mentionné en son point central i
elle fait suite à la tige cylindrique da la poignée supérieure.
L'extrémité libre de cette troïsi^e chaîne, que nous appdleroBs
chaîne centrale, se termina, en bas, par un cro^t asses tort,
ouvert, et que l'on peut, à volonté, engsgor on non dans rsnaeaii
fixé su sommet dn couvercle de la lanterne.
Le système de suspension se compose donc, comme on pont
voir, de deux poignées et de trois distnes; la chaîne centrale, noos
le répétons, étant formée de deux éléments liés entre eux : une
tige cylindrique, sorte de goupille, et un petit bout de chaîne lui
faisant suite, la goupille seule pouvant circuler librement à travers
le Izou central de la poignée inférieure.
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— 430 —
Ce détail n son im|)orUiiice [mur lexplication du fonctionueaieul
de la lanterne.
Quant aux parois de la lanterne, nous n'en avons retrouvé au-
cun débris, mais nous supposons pins volontiers qu'elles étaient,
soit en parchemin, soit en lamelles de corne, plutôt qu'en verre,
en raison du dispositif spécial que nous avons mentionné sur le
cAlé interne des montants et qui, avons-nous dit, consiste en un
petit anneau fixe, en saillie.
On pent, dès lors, facilement reconstituer la lanterne dans son
entier en la supposant formée de deux demi- cylindres de conie
ou de parchemin, empiétant légèrement l'un sur l'autre.
Dans ces demi-cylindres, une petite fente était pratiquée au
niveau des anneaux en saillie , leur donnant passage, et une da-
veltfl ou petite goupille, introduite ensuite verticalement dans
t'anneau, maintenait appliqué contre les armatures de métal le
demi-cylindre de subslance flexible qui constituait la paroi de la lan<
t«nie. Avec des parois de verre, il n'eât pas été néceaulre d'avoir
un pareil dispositif.
Supposons la lanterne allumée et élndione-en le foDCtionnement.
Saivant la violence du vent et suivant qu'on ne voulait avoir qu'une
lumière lamisiie de lanterne sourde, ou au contraire une lumière
vive, on maintenait le couvercle élevé ou abaissé, la famée s'édiap-
pant librement dans le premier cas, passant au contraire, dans
ï'atttre cas, par les deux trous en forme de 8 du converde. Pour
abaisser ce couvercle, il suflisait de le dégager du crochet suspen-
seur, et en glissant le long des chaînes latérales, il venait s'appli-
qner de lui-même sur le cercle supérieur (6g. 9). Mais voulail-on
le relevel* ensuite, soit par l'anneau central, soit par les anneaux
de cdté, on devait fatalement se brûler les doigts, étant donnée In
carcasse métallique de la lanterne. Il fallut donc modifier ce type
primitif et y apporter le dispositif suivant").
Au. lien de décrocher à la main le couvercle, on imagina de
l'abaisser jusqu'au contact de la lanterne, h l'aide d'une chaîne
plus longue. 11 euflHt, pour cela, de percer en son milieu la poignée
inférieure, et de la faire traverser librranent par cette chaîne plw
(') Cette remarque do peut s'appliquer, crojooï'noui, qu'aa modèle d-eonlre
et non aui spécimi'nt dérrits dans Ricli el Saglio qui préseolent, i Teilrteiil^
de la chdue central", non pas un anneau ouvert, mah un «Doeau abMhinN^l
DigiLizedbyGoOgle
longue, et, pour faciliter le gtisBement, au lieu de maillons, on
se servit d'nne tige cyli{iâri<|He qui fut nvée k une deuxième tra-
verse.
De eettefsçoD, il suffisait, pour abaisser le couvercle, de prendre
la lanterne par la poignée inférieure, et, de son propre poids, le
couverde venait se mettre en place sur la lanterne, tandis que les
deux poignées, inrérieure et supérieure, venaient se superposer
(fig- 3)-
Il fallait, au contraire, saisir la poignée supérieure pour sou-
lever le couvercle qui était entraîné par l'intermédiaire de la chntne
centrale.
Ponr éteindre la lanterne, od devait probablement agir ainsi,
DigiLizedbyGoOglc
— 432 —
on wnffier parles trotu d'aération, car elle ne comportait pas d'w
Tartan da etié comme les uatenailea modeniM simiUirei.
Quftat à indiquer les usages particuliers de ce genre de lia
terne, cela nous parait difficile en même temps que bien >p(
cieux.
D' RoDQunTC.
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LES
TABELLAE DEFIXlOf/OM D'AFRIQUE,
PAR M. AUG. AUDOLLENT,
PrafesMur k rUnivemLé de Clermoat-Ferraiul.
En poUiant, il y a qiHdqiws mois, lUt noueU dce iiucriptioiis
imprécatoires 1^^ j'ai essayé de noter ii la fois les eoraettoea géné-
nm de tous ees texte», dériféa d'une commune Buperetition, et les
usagM plua particulière qui donnent k ceux de chaque pays comme
un goût de terroir. A l'occaaion du Congrès d'Alger, peut-ttre ne
sera-^il pas hon de propos de reprendre cet examen, eu ce qui
OMMeme les dt/ixiima africaines; et de mettre encore jdus en évi-
dence ce qui les distingue des autres monuments de même nature.
Si nous ne passëdions qu'un très petit nombre de deoumente
pour fonder une pareille étude , ou serait certes «i droit d'en con-
tester la l^itimité. Comment, en effet, wseoir des conclusions va-
lables sur une base ausii peu atAida î Tel n'est heureusement pas
le cas. Toutes les régions du monde romain ont déjà Totirni des
tabeUat d^ixionum, mais trois d'entre eUes les ont rendues en bien
plus grande quantité que les autres : la Grèce (ancienne Achaïe),
ritalîe et l'Afrique W. Si cette dernière contrée est, à l'heure ac-
t tani M fTMCM Orwnlû (mbi in _
isMu Oeeidmlù partihu pratltr attiçoi w GorpoR inMriptimuni ilticamm «dtlM.
In-8*, LutEcûe Pariiioniiii , A. Foatemoia([, iggi. Pour renvoyar i est ouyrifp,
je ne ■arvirai de l'abrdriation D, T, , rdservuit les lettrua D. T. À, pour designer
k Ncucil tntJriaur que U. Wuentcb a ouiHcré aui teitei de mime eeptce ré-
emmMat ddconvarta en AUique : Corptu nuer^ttawi» aUieontM. — A^ndix
eanlmttu d«/inamunt«btUuinaUitartgùui r^trltu. In^oL. Berdilû, G.fioitner,
.897.
^^ Aolaal qu'il est permU de donner de* cbilln» préôs eo pareille malJire , à
taOM de* Bombreiu Ir^mciib qui peuvent if ptrlenir, •ans que noua neui en
d0ulioiu,idei tmbtUat dttjiaddiUooii^, 1m toUuzélaientleiMiivantoamuDmeQt
où parut nwii outrage (décembre igoA) : Grèce a3A (ou 738 h l'en Dumërale
oàl chacune dei Umelle» de Styra «d Eubée et du Pir^, qui ne porient
DigiLizedbyGoOglc
— 4S4 —
tuelle, encore dUlaiicéc de loin par la Grèce, cela Lieot surUnti
eo qu'elle est explorée depuU moins longtemps. I) y a tout lien de
croire que les rouilles méthodiques poursuivies dans ses néeropdts
diminueront de jour en jour l'intervalle qui les sépare ('>. D'aillenn,
il nes'a^t pas ici d'inscriptions glanées de touscAtés, sans ressot-
bloDCe enire elles, mais de groupes eiiiumvs dans deux località
principales et qui , j'espère le démontrer, ont des affinités certains*.
De cette simple constatation il ressort que t'élude d'ensemUe des
labellae d'Afrique n'est pas une vaine tentative.
I/opération magique désignéG sous le ncun de dqCnaf*) t«adl
une donble fin : on se propose , i-n la pratiquant , d'abord de noire i
un ennemi, qu'on veuille contrarier sesdeaseins, ou te punird'anir
niussi dans une entreprise; ensoita, d'obliger lea puissaneea di*àes
à accomplir la vengeance qu'on attend d'dies. Par ce moyen, l'ad-
venaire est mis dans l'impossibilité de se soustrain an maUttar
qu'on lui destine, et le dieu invoqué ne saurait davants^ refoser
de le punir. Tous deut se trouvent par conséquent immobilisés.
ou , pour employer les termes techniques, ils sont liés (Jtfv, mm-
St*P, ow&X», Ugarf, deSgart, Migûrt), fixés {d^tgerê). Cerésollal,
le premier venu n'est pas en état de l'obtenir. Il faut employer un
vocabulaire propre, des formules spéciales où, comme de juste, les
verbes mgnifiant contrainte (Jto-^uuaw. xar^eip, ngat, Jtlimn,
imptirart, urgen), les mots dpéyxn, tuctuiuu et autres andogneaC
que dei nomi propre*); Italie, gi ; Alîique
7 nouvellet promint de Soomc , daut îl m:
en roraplona 1 l'heure Ktuelle 9g. A propi
g«. Kn ijoDteiU 1 CH demièm fei
m <»<■ qoMtioii diiuU note Miînnte, oam
propos de ces chillires , foir D. T., p. m.
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revienaent sus cesse; il faut accompagaer la r^tatioo de ces
phrases d'actes rituels destinés à les raororcer eneore; il faut les
traoscrire avec précaution sur une lamelle de plomb (laheUa), dans
la fwmeconvenable;il faut enûn connaître les dieux capables d'exé-
euler l'ordre qu'elles renferment et le mettre en communiieatïoa ,
presque en contact avec eux. Seul un sorcier de profession, possé-
dant k fond tous les secrets de son métier, était à même d'entre-
prendre et de m«ier à bien un travail aussi compliqué. Les gens
crédules el ignorants devaient donc recourir Jt ses bons offices, et
lui nalnrellemml se gardait bien d'initier ces profanes aux détaik
de son œuvre mystérieuse, afin d'en conserver le monopole et les
béuéfiees.
Ces traits généraux , qu'il m'a semblé indispensable de rappeler
sommairement, sont visibles en Afrique comme ailleurs; certains
antres, dont je n'ai pas encore fait mention, se remarquent dans
cette senle contrée, ou du moins y sont plus accusés, et constituent
aind la i^ysionomie propre de la série africaine. Insiaton^y quelque
peu, en eommençAut par l'extérieur de la mal^ction, pour nous
attacher ensuite & la rédaction même.
Bien que nous ignorions dans quelles circonstances furent décoo-
verles un bon aomlve de toMlaa d^bswnum, il n'est pas téméraire
cependant d'affiraier qu'elles ont été pour la [dupart retirées des
tombeaux'^). S'il importait, en effet, de placer à portée des dieiu
infernaux ces missives expédiées à leur adresse, où pôuvait-on mieux
les déposer que dans les endroits où leur puissance s'exerce de
préférence? Tel fut, en tout ces, l'avis des magiciens d'Afiriqne,
puisque, sauf trois pent-^tre(^\ tous les spécimens de leur art que
nous possédons ont été recueillis soit dans des tombes, soit en un
lien où séjournaient, au moins temporeiranoit, des cadavres'").
Mais CMunent le {domb magique était-il introduit près des oasfr-
ments ou des cendres des défunts ï L'entrejnise n'allait pas sans
quelques risques pour qui la tentait : pris sur le fait, li encourait
xpotdv iial taafuita soJ ««T^;(m Jiafwif iiAtou akaiou la)[Vf6li itw^mwthtoit. . ,
D. r, •&•, ■«-17, 33'3t; 1&3, 36-37. *7-'6.
") D. T.,p.fa-ciïi.
O) Cf. D. T., p. tBl et suit., 36o et nirr.
'') Je iuB alliiBon k cette petite fiMie de ramphithMbe dn Cttihfjt. oà Von
conaenail, miw doute pronwiremeDt, lea c«rps des gladùlean mil à mort avuil do
Im eniporter au Iimi de leur i^Kdure; D. T., p. 333 el miir., n*" stfi-aS'i.
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« ta fois la eolfere d«s pirrats dn mort dont il oHit prafuMr b
dmnenre dernière, U vengeence de l'ennemi à qui il eherehaitï
noire , enfin les rifpieun de la toi (D, On aimerait & savoir par ^ai
stratagème les sorciers ou leurs mandataires triomphaient de II
difficulté. Malheureusement, presque partoat,Doni ne pouvons ifw
constater la présence des tabiUaê dans les tombeaux , sans soupçoutr
par quelle voie elles y pénétraient. A Garthage et à Sonase seole-
ment'*), oh des néeropolea inlaetea ont revu ie jour, on a po soinf
le chemin par où avaient passé les lamelles de plomb ; qnelqtus-
uneeméme, arrêtées en ronte, sont des témoins irréensables dn pro-
cédé dont on se servait. Je ne saurais mieux faire qoe de oédv ià
la parole au B. P. Delattn^ qui , dans ses descriptionB des cimetières
afilMtés aux ^^àak» de la maison impériale, à Bir-es-Zitoun et i
Bir^l-Djebbana , relate avec grand soin la particulant^que je signale.
Beaucoup de monumenls funéraires y ontl'aspeet d'un autel. >Too«
ces eippes , dilr-il, sont construits en inaçonnerie et renferment uat
on [dusieura urnes contenant des ossements calcinés et recouverte»
d'ane patère percée d'un trou au centre et mise en communicaliu
avec l'extériGur au moyen d'un tuyau de (erre cuite. . . Ce conduit.
c{ui fait de chaque cippe un véritable autel, était destiné à recevoir
les libations des parents et amis du défunt . . . quelquefois le tuyau
de terre cuite est suppiimé. Il est alors remplacé par une petite
niche communiquant directement dans la maçonnerie avec l'orinrr
de l'urne. . . Il n'est pas rare de rencontrer, soit dans le tube qui
aboutit à l'ome, soit dans l'urne ello<méme, des lamelles de plomb
routées et portant. . . des formules imprécatoires'^). n Les conduits
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tontes les tablettOB, même roulées; ont été ainsi jetées dans la "boite
aux lettres»''' des dieui souterrains. Quelques-unes sont trop
épaisses pour avoir pu pénétrer dans l'étroite ouverture du labe
Ubatoire. Celies-U, on devait les glisser furlivement dans la tombe,
comme dans les pays où ou ignorait les cippea en forme d'autel,
soit an moment de la déposition dn mort, soit plos tard en vitrant
la sépulture.
A nous en tenir encore aux abords des toMIo*, l'objet auquel
elles se réfèrent nous suggère une nouvelle réflexion. Autant qu'on
arrive i les interpréter, et abstraction faite des différences de détail ,
les ekjixioiui se distribuent en quatre olasses principales, eelop
qo'^es visent un plaideur dont on veut triompher en justice, un
voleur d'ordinaire inconnu qu'on souhaite obliger k restitution, un
rival en amour qu'on désire écarter, enfin un oocher du cirque ou
un gladiateur de l'amphithéâtre à qui on prétend arracher la vic-
toire. Aucun pays n'a le monopole d'aucune oat^orie; les trois
premières ne sont pas rares en Afrique, mais la quatrième y appa-
raît biea plus fréquemment'^'. On ne s'en étonnera pas si l'on
songe que presque toutes les tabetiae d'outre-mer I') appartiennent ti
deui grandes cités, Garthage et Uadrumète, oi^ les jeux et repré-
sentations tenaient une large place dans la vie publique, oi^ une
partie de la popolation vivait de ces (;xhibitîons et avait par consé-
quent l'eaprit toujours tourné vers elles'*'. Ailleurs aussi, je le sais.
on a ftdinmé des lamelles imprécatoires relatives aux factions du
cirque i Rome en a fourni nne série très curieuse ("', et peut-être
doit^Hi y joindre deux longs textes d'^l^As» (FIck), en Syrie, con-
servés au Moaée du Louvre'*'. Cependant, jusqu'ik ce jour, on n'a pas
signalé en dehors de Carlhage l'habitude de la dêjiào répandue
parmi leswnatorei qui luttaient contre les animaux sauvages C' aussi
bien que parmi les conducteurs de chars.
Arrivons maintenant à la rédaction même de ces documents; les
I') Le D)ot Ml du R. P. DelaUre.
I*) D. T., i39-95ï; 179-995; et les 6 première* tabtUaa iiiédit«f àa Soium
(>oir ei-devui.p. A67, n. t).
») Sauf troit : D. T., s9g-3oi.
'*> Cf-Cipial. JnnwJ^SaniPttf, ifioS. p. 367; Aug. AudoUenl, Carikagt
nmonM) p> 6B8-690.
1»! D. T., iio-»H7.
"1 D.T., i6-i6.
m D. T., aA6-i5S.
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— 438 —
conaUUtioiiii intérewantes y alnadeat. Ils doub permeltent tart
d'abord de résoudre une dïGEculté qui dirisail jadis les savinls. 1
l'époque où l'on ne possédait encore que de rares inscnptioni dt
cette espèce, les épigraphistes se demandaient si les iiiToeatioiit
qu'on y lit sont toujours destinées aiu dieux ou si elles eoBcenuil
parfois le mort couché dans la tombe qui recèle la plaque dfl pkMnk
Il n'y a plus aujourd'hui le moindre doute à ce sujet. A qui, (s
effet, conviennent des expressions comme : damum qui kie enumê-
rit (", lu quiaiMiqtu et doemon '^'*\ daeman quiatmque et ('I, «MMr
Aaû» Isa 1^1, Siufiiwiov wvnifia tâ ASdù xiiiuvov ''>, sinon anx hali-
l^ols du tombeau T Surtout, quand les cochers carthaginois on |dntAl
quand le rédacteur de leurs imprécations écrit en léte d'une IskAi:
ftxaSeUfUin' Mu «or* oJ» â ou vexuintfiw» Avpe '*>, qui interpeH^
t-itT Assurément, le défunt Iransfonné en génie, participant déBO^
mais en quelque manière à la puissance supéneura des dieux, ca-
pable psr conséquent de leur transmettre la requête confiée à set
soins et même peut-être d'en assurer l'acromplissemenL VoiUdooc
une question importante définitivement éclaircie, et ce sont les i^
xiaui africaines, rapprochées de celles de Chypre, non moim
explicites <^1, qui ont fourni le moyen de U trancher.
Ce qu'elles mettentsouventeDcoremieuxen relief, c'eslfidée d'obli-
gation qui est au fond de ta defitiù. Je n'entends pns dire que les
termes dont usent les magiciens y paraissent plus forts que dans le
reste du monde ; seulement une disposition matérielle toute noa-
velle donne aux formules une énergie singuiii>re, Tantdt les lignes ce
suivent en carrés décroissants et concentriques, le premier l(
DigiLizedbyGoOglc
— â39 —
de haut en bas, comme dans une page d'écriture ordinaire; elte
compread des noms de cochers et de chevaux qnî défilent dans une
liste monotone, accompagnée de verbes violents (codât, vertat,/ran-
gat, fflole jw»l), le tout ayaat l'allure de litanies comminatoires;
puis une formule suprême, plus générale, qui complète et ag-
grave les précédentes, est tracée autour de la tiAeUa et enserre
tout ce qu'elle contient. En voici un exemple que j'ai déjà publié
dans le BuHeûn archéologique i^^ : ObUffate et gnwate equoi vateti et
nutei ne cnrrere potmt jtee^vnU aiidire pmtmt lUc »e mo(D)«re pottmt ,
Ml codant frOKgant dùfrangantw; et agitmiiei veaetiet ruêiei vertant née
tara temant nec agitare pottmt nec retmere equot poêtint tue ante n née
aâoenanot <nm màeaxt nec muant, vertant. De ces deux types, celui
qui admet les carrés successifs n'a pas été rencontré en dehors de
Cartbage'^); l'autre, que j'appellerai mute, appartient à cette ville
encore , puis à Hadrumète '^'. En réalité , les deux méthodes procèdent
d'un même désir; elles rendent Tune et l'autre sensible aui yeux
le principe même de la defocio. Lorsqu'il dévoue l'ennemi de son
client, le magicien célèbre certains rites qui tendent jt le livrer
entièrement aux divinités hostiles. Une poupée de laine, de cire ou
de plomb le représente; avant delà percer d'aiguilles, de la jeter
dans le fea qui la consumera ou la fondra , on l'attache avec des fils
plusieurs fois enroulés. A l'origine, cettecérémonie était simplement
accompagnée de parales , plus tard on les grava sur le plomb, et la
defiaào écrite devint le prolongement de la defixio agie. Pour qu'elle
en restAt l'équivalent anssi fidèle que possible, pour qu'une trace
an moins demeurât des rites accomplis, les Africains avaient ima-
giné ces combinaisons de lignes qui imitaient les liens dans lesquels
la statuette avait été enserrée. Ils en accroissaient encore la force,
en certains cas, à l'aide de signes mystérieux placés d'ordinaire au
commencement et i la fin du texte, parfois dans l'intérieur, à inter-
valles plus ou moins égaux, qui délimitent rigoureusement les
phrases intercalées et les renferment comme dans d'infranchissables
!■' Itole i«r luu umuÉlIt l*b«ll* derolionis l<vur^ à Sonnt {BuU. arch., 190a,
p. ifj-tiab).
<» D. T., aSi-aioi ait.
(« 0.7.,(Car(hage)^ia; 3*7; 333; i4ii s&i a; gA5; iSa; 958;(HMlru-
mèta) i7&-98à. A Caiinage, Il formule enveloppinte rat MuTenl remjJMée par
dea lellns ou iiigii<» migiquc<i. On peut rapprocher deux dea eiemplei prëcé-
denl<: i55 dispose en carré, 9^7 en cercle.
DigiLizedbyGoOglc
_ A40 _
barrières Cl. Aussi poorrait-oa appliquer aux divers ap&îmeiu coa-
çua d'après ce double système l'app^ùatioa de M. Gagaat ^^1 su U
faMb dont j'ai cité plus haut un fragment : *La earaetirûtiqaa de
cette danlia est donc, avec Tabaence de formules magiques, cette
dispoution matérielle qui enveloppe les noms des Jtres dévonii
comme par un tien jeté autour du corps, dans des lignes horÙM-
laies de signes mystiques d'abord, et ensuite dans cette iomult
enlaçante qui fait le tour de la plaque.*
Pour augmenter U valeur de l'imprécation et lui fair« prodnin
plus sûrement ses effets, les magiciens possédaient encore d'anlm
ressources, par isxemple l'emploi du grec Au i" et au ii* siMe de
l'ère chrétienne , ofi se placent presque toutes nu dç^ioiifa d'Afrique.
le lalie était le langage k la fois officiel et populaire de ce payi,
tout au moins dans les villes; une partie des teitea que nous eoa-
sidérons sont rédigés en latin. Mais les grandes cités maiîtiniM
cosmopolitua, comme Cartilage etHadrumète, avaient été fortement
hellénisées'^'; une colonie grecque considérable y vivait; et il n'y
a aucune invraisemblance a supposer que les sorciers se reerutaicat
de préférence dans cette population eiotique. Sn compcwant lei
malédictions confiées aux taheltof, ils auraient donc usé de leur
langue journalière. Toutefois ils avaient pour s'en servir une raison
plus décisive. Parmi les defixiona dont ils sont les auteurs, \m
unes exhibent un grec authentique (^>, ainsi celles qui se nf^rtenl
aux factions du cirque; voici quelques échantillons des phiucs
qu'on y lit : Ë&^^oi at, vexuSaifiatv iof», éa'lu «or' eSw iJ,
xarà tA> xporo/aw bvofuintv . . . MaréSnmv tom hnrout £p n
ùtéficnd aat Ktù jàt tlSaiat iv tovt^t^ tmtisi wapcutann^fU, . .
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
- 442 —
ou d'Hadrumète <*), le cirque même, Ihëâlre de lean exploits !*), ia
ehevans de eoanie ('), les dieux implora '*\ et même d'cAoyiliki
monstres, mioistres des Tengeences infernales (^'. Ces images nnl
donc l'indice d'un esprit snns cesse en qnâte d'inventiona ponr aasorar
l'efficacité de la defisao.
n y a pen d'exemples '*' que ces inscriptions , en terre africaÏM,
soient rédnites an minimnm, comme parfois celles d'Orient et d'Itt-
lie'^', qui se bornent à la simple mention du nom d« l'adverain;
presque toutes s'étendent complaisamment en longnes TomittlK d
font intervenir les dieux. Mais si les grandes divinités du Panlfaêna
classique n'en sont pas exclues , — Hécate avec différentes épithit»,
Mercure, Persépbone, le Tarlare et la Terre y jouent plus dune
fois un rAle, — elles n'y tiennent plus la place principale; elles la
codent À ces dieux étranges qui semblent exercer leur dominatioB
surteller^on déterminée '"), B^^UX, BiSipifi, Bvrvâ^x, ^v-
SspfMëav, Ia»f>i, Karofi», Noxop, Noxrouxrr, T^oyfiipt^ Vatoapê,
"SBoftS^Vt TpaGa^ieai, i d'autres encore, souvent anonymes, dont
l'intervention causait d'autant plus de terreur qu'on ignorait davan-
tage leur nature'*). Parfois même, ces èfa«s énignutîques sont tdle-
raent mêlés aux èp^vta yptlftfiara et aux 0df&tpa bp6fiata^^*K
qu'on a grand'peine à les discerner. Nulle part autant qu'en Afrique
n'a germé cette floraison de génies et de démons; li dont, mieai
que partout ailleurs, on saisit aur le vif les changements snrveoiis
dans les habitudes superstitieuses par l'affaiLlissement même de l«
religion. Car, tandis que les plus anciennes defixiotus, celles de iintf
'')' Voir !• grande labtUa de Soukk publiée p»r U. Grenier et par moi i^r.
DigiLizedbyGoOglc
_ 443 —
et d'Italie, font surtout appel aux divinités qu'on adorait aussi dans
les temples, c'est à des puissances nouvelles, issues des cultes de
l'Orient, des conceptions judaïques, égyptiennes et gnostiquee, qu'on
a plus tard recours. Ev<dution caractéristique, dont les ta^Uoe afri-
caines, postérieures à l'ëre chrétienne, nous apportent le plus sdr
Si Ton voulait poursuivre l'examen de ces instructifs documents,
on y relèverait encore bien des particularités qui méritent de ne
pas rester inaperçues. L'un d'eux <'> énumère les précautions
prises par un adversaire sur ses gardes pour se préserver de tout
mdéfice : mnnËtim, phylaettrium, tutamaOam, oleum IQtutorkm. Un
autre (^) contient des menaces du magicien au dieu s'il a l'audace de
se dérober à ses ordres. Ici, on fait allusion aux coquillages sur les-
quels sont gravés le»noms offerts à la colère des démons : xaTÔSvTov
rois txmwt toÛ oàevénu &v râ àvôftaral trot tr&miUtopt^vBi iv TOif-
T^ T^ aiaû^ év ba^pcUois ^aXeuririait HTapaxajetT^xa '^^ ; mention
unique dans les taitellaê, asset fréquente en revanche dans les pa-
pyrus. Là , il est question du coq substitué & l'adversaire dans l'accom-
plissement du rite préparatoire («rpdf&f), lié, torturé, comme on
souhaitait qu'il le ftlt lui-même : ^ oSros b ttiAiTap xaToSéSerat
TtM« «0^1 xai Toît X'p^^ ""' ^r "s^^^i oOroK xtnaSiftraTS rà axé-
Xyj xai TÂc X^'P^^ ""^ ''^^ xe^aXilv xal r^v xapSlav toû ie7va (*' ; ^-
modo hmc gaUo hnguam vim extorii et defixi, tic mtmtcorum meorum
Hnguat adoernu me ommulMconl l^). Toutefois ce sont là des délails
un peu trop menus pour que je m'y arrête longtemps dans un
travail destiné k souligner les caractères communs de ces tabellae
d'unméme pays. Je me borne donc a deux observations pour finir.
Ces textes d'outre-mer nous ont révélé une foule de noms de che-
vaux, sans compter ceux de leurs conducteurs. On en counaissail
quelques-uns jusqu'à ce jour par les mosaïques et les inscriptions;
le total était bient&t fait. Depuis la publication des defixione» de
Oarthage, surtout d'Hadrumète, la liste s'est considérablement
") D. T., sSon 19-ji.
<') D. T., 470, ai-aà.
w D. T., a3ù, 6-7. 3o-3a. Voir les Uitn dci papfnu r^uoii ibid., p. «err.
n. 3.
- 1*' D.T.. oSi, i5-i8.
'•' D. T., aas fr 1-5-, UDe télé de coq csl encore incisée au n* a-la, 6-7. Sur
le coq immolé, voir le* rtférences ibid., p. miii, a. i.
Aicnioi/wii. — N' 3. .^n
DigiLizedbyGoOglc
— &ià —
allongée. Le plus souvent ees dénominalioiu sont dArivées d'uDC
qualité ou d'un défaul, soit physique, soit en quelque sorte mord
de l'animal; eu cela, elles confirment ce que les monuments inté-
rieurs nous avaient déjà appris. Mais on n'a pas vu sads étonnemeot
apparaître pour la première fois des noms d'hommes appliqués
comme aujourd'hui aui chevaux, sans doute par un pur caprice de
leur propriéloire. Pourquoi tel coursier s'appelait-il Soentit^^K td
autre Maimitia '^' 7 Personne , sans doute , ne saurait fournir i cette
question une réponsesalisfaisaQle.
A iiiaintes reprises, au cours de cette étude, s'est vérifié ce que
j'avais laissé entendre dès le début, que les deJùàoiUÊ africaines m
présentent par séries. Husieurs oi&entdes analogies frappaDtesin*
lant dans l'eipression que dans l'inspiration, si bien qu'on lesdinil
coui^ dans le même moule; tandis que des différences pn^ondet
les séparent de telles autres dont le sujet cependant est identique ■'.
Noms des chevaui et des cochers, formules, disposition du teile.
écriture, dimensions et épaisseur de la plaque de plomb, eircen-
stances enfin de la découverte (à Hadrumète, plusieurs fois on lest
retirées d'un même tombeau I*'), tout en un mot concourt i prouver
que chaque groupe a été exécuté k un marne moment , pour unf
même circonstance (course du cirque, combat de bétas), par un
même sorcier, tout au moins par ses élèves sons sa direction. Etj'ea
ai assez dit, je crois, pour qu'on s'Imagine quelle habileté de miia
et quelle science , à tout prendre , ces hommes avaient aequiaee dans
la confection de la marchandise qu'ils débitaient.
Aua. AuDOLUNT.
"> D. T., 173 a 10. 11; ^^hll 11.
"1 D. T., aBS, 16.
^ C'est ce i|ue j'ai l/iclié de ini^ltre on lilinlère diu un laUnn compinli',
0. T., p.c-cT.
i') Cf. D. T., p. cil, 378.
DigiLizedbyGoOglc
L'ART MUSULMAN,
[. SALJWin,
de l'Afriqua da Neid
Tai l'iDlentioD d'examiner duu celte courte étude les mono-
meots élevés dans les pays masulnums, en Asie, en £nrope et
dans l'Afrique du Nord. Ces monuments ont tous un caractère
commua, c'est d'avoir été élevés sur des progranuaes presque i<l«D-
tiques et d'après des prescriptions un peu exclusives rdativemeot
aux représentations figurées. On leur a donné successivement des
appellations diverses, aussi peu exactes les unes que les autres.
Sarrasins, mauresques, arabes ou orientaux, ces édifices ont tous
été élevés sous l'influence islamique; aussi crois-je plus exact de
les ranger tous sous une déuomiualion uniforme, celle de monu-
mests de Tarchitecture muHilmaae. Ils pourront être dassés, par
date et par ori^ne, pour former des groupes que nous pourrons
appeler égyptien, syrien, mauresque, persan, turc et hindou.
Je dois rappeler avast toute chose les travaux qui ont servi de
base k ces études; ce sont les ouvrages de Ginult de Prangey, sur
les monuments arabes d'Espagne; ceux de Pascal Caste et de Prisse
d'Avenues, sur les monuments du Caire, dont on connaît les
remarquables planches en couleur; ceux de J. Boui^oin : les arts
arabes, le trait des eutrelacs, les documents pour servira l'histoire
de l'art arabe, ses albums de croquis originaux que possède l'École
des Beaux-Arls , et qui sont nue mine inépuisable de renseignements
ifiédits et d'une exactitude ab sol ornent remarquable. Cesl à
M. Bourgoin que l'on doit l'analyse la pins exacte qui ait été faite
jusqu'ici des tracés et des méthodes d'omemeutatioo arabe; c'est
de lui que sont aussi presque tous les dessins, non signés d'ailleurs.
d'un petit ouvrage de la librairie de l'art, intitulé YArt arabt. Ils
suffiraient k montrer l'ingéniosité et la complication apparente de
cet art musulmaa d'Egypte qu'on ne saurait trop étudier. Les mosu-
inents de ia Turquie nous sont connus par la grande publication
faite par ordre d'Edtiem Pacha, par le voyage de Hommaire de Hell
DigiLizedbyGoOgle
— 446 —
illustré par J. Lnurans, el par de nombreux dessins puUiésHi
AliemngDe et en Angleterre; ceux de ta Perse, par Flandrio et
Caste, et par les beaux dessins de J. Laurens que l'on peut admirer
à l'École des Beaux-Aria; ceux de Palestine, par le grand ouvrage
du marquis de Vogué sur la Koubbet-es Sakra, impropremeol
nommée la mosquée d'Omar; enfin ceux de l'Iode, par les grandes
publications anglaises; je ne suis arriré à consulter qu'un oavragc
russe sur les monuments du Turkestan; c'est celui de Simakoffsur
les monuments de Samarcand et de Tacbkeod. J'ajouterai que j'ai
pu parcourir une partie de la Turquie, de la Syrie et de l'Egypte,
voir l'Algërie, la Tunisie et la Sicile, me procurer des photo-
graphies du Maroc et du Turkestan; aussi ne rapporterai-je pis
toujours les opinions des auteurs, préférant décrire les monnineDb
et laisser le lecteur tirer lui-même les condusions pomibles de leur
comparaison.
L'Islam, comme on le sait, envahit avec une rapidité fou-
droyante l'Asie Mineure, la Perse et le Turkestan, l'Afrique do
Nord et l'Espagne; en moins de trois cents ans, l'empire du Conn
s'étendait du Gange aux colonnes d'Hercule.
Le peuple arabe, dont les hordes nomades se répandirent alors
sur le monde, ne modifia d'abord qne tr^ peu les pays «mqnit.
On le comprendra facilement, si l'on se figure exactement le
mode de conquête employé par les disciples de Mahomet. Après
l'occupation des villes , et après les grandes batailles dans lesquelles
le sort du pays se décidait, les habitants étaient mis en demeure
d'opter entre trois alternatives, ou abjurer leur religion pour
devenir musulmans, ou rester chrétiens et être exilés, on garder
leur foi, mais en restant dans leur pays sous un régime d'abais-
sement et de servilité qui faisait d'eux pour ainsi dire les es-
idaves do leurs compatriotes mtisulmans. En réalité, il y eut plus
d'abjurations que d'exils volontaires; aussi, dans tous les pays
conquis par les musulmans, le fond du pays resta national, c'esl-
i-dire romain et byzantin en Afrique, romain etgoth en Espagne,
grec en Syrie et en Asie Mineure, perse dans l'Iran et la Mésopo-
tamie, égyptien en Egypte. Ce qui fut arabe, ce fut le gouverne-
ment, partagé par les conquérants, qui eurent alors des fortunes
subites et inespérées, romme devaient en voir neuf cents ans plus
tard en Amérique les aventuriers espagnol et portugais. Ce qui
fut arabe aussi, c'est la religion, ce furent les maurs. Cette in-
DigiLizedbyGoOgle
— 447 —
fluenee uniforme eut pour résultat de donner à tous les monuments
des pays musulmans des programmes analogues et par conséquent
de leur imprimer te caractère générai que je mentionnais plus
bout; la mosquée, les collèges et universités, les fondations cliari-
tables, les palais des souverains, les maisoas particulières avec
l'isolement de la vie privée et la séparation des sexes, voilà ce
qu'on retrouve presque compris de même dans tous les pays dont
nous allons examiner les édifices. Mais aussi , comme les Arabes du
Hedjez n'étaient artistes ni les uns ni tes autres, et que leurs émirs
et leurs kalifes, grisas par la rapidité el l'excès même de leur con-
quête, avaient senti naître chez eux le godt du luxe le plus exalté
et le plus extraordinaire, ils durent, pour satisfaire k leurs mer-
veilleuses fantaisies, s'adresser aux artisans des pays oà ils se trou-
vaient. VoiU donc la raison qui fait que te style arabe d'E^pte est
inspiré à la fois du byzantin et du copte, que celui de Syrie dérive
du gréco-syrien et du byzantin, que ctdui de l'Afrique du Nord et
de l'Espagne emprunte aux monuments antiques les colonnes dont
il construit les premiers ëdi6ces de Cordoue et de Kérouan.
Les arobiteetes des premiers khalifes et des premiers sultans ont
donc puisé aux sources suivantes :
Ils ont pris aux byzantins leurs mosaïques (Damas, Cordoue et
Jérusalem), leur système de construction en brique ou en pierre;
ils leur ont pris aussi leurs types de charpentes en bois, qui étaient
ceux des charpentes antiques, sans pnnnes, avec tes chevrons par-
tant parallèlement au faîtage, d'une ferme k l'autre (charpentes de
Sicile, d'Algérie, du Maroc et d'Espagne).
Ils ont pris leurs types de voûtes soit aux Romains (Afrique du
Nord), soit aux Byzanlins et aux Coptes (Egypte et Syrie), soit aux
anciens Perses (Mésopotamie et Perse actudie). Leurs premiers
essais d'ornementation géométrique dérivent certainement des der-
nières traditions grecques de l'Ecole d'Alexandrie; on peut s'en
rendre compte en comparant le pavage en oput aUxanthiman des plus
vieilles églises de Rome ou de l'Italie méridionale avec les premiers
entrdacs arabes. Leurs découpures en plâtre sont la continuation
de l'nrt des gypsoplastes byzantins de Syrie et d'Egypte, mais le
trait de l'entrelacs arabe, si particulier, doit k mon avis être at-
tribué en propre aux Arabes et dérive très probablement des mé-
thodes de tracé ou de bftti des dentelles et broderies arabes. J'en
ai retrouvé de curieuses survivances dans certains points de brode-
DigiLizedbyGoOglc
— 448 —
ries OD de dentelles eacore en usage en Europe et en France : h
l'on a la cnriosité de feuilleter VEna/elt^édie du aueragm de imm,
par M~* Thér^ de Dillemont, on y trouYera nombre de dispo-
sitions de lignes osit^ par les Arabes dans leors entrelacs;
les pointe de réseau, de fond de mariage, le fond de la vier^,
de l'étemelle i deux rangs, pour n'en citer que qu^qua»-nns, se
trouvent être presque texiurilement Is reproduction de certains
roseaux élémentaires des ptns anciennes claires-roiea à jour de
Damas ou du Caire. Enfin l'emploi de la faïence émaîUée était
de tradition coostante dans les Mifioee de la Pêne et de la Méso-
potamie; les musulmans de Perse, d'f^pla, d'Espagne lui don*
nèrent le développement qve tout le monde connaît; et pour les
peuplades du Turkostan, leetMites àGoup(des de feutre recouvertes
de tapis leur inspirèrent certainement l'idée de revêtir de briques
émaillées de couleurs brillantes les mars de leurs mosquées et les
coupoles de leurs mauairiées.
Cest au Caire que nous rencontrons les plus anciens édifices
musulmans connus : la mosquée d'Amron, conslmite sur un |rfaD
inspiré des basiliques antiqueB, i l'aide de colonnes arrachées au\
édifices païens ou chrétiens; celle de Touloun, oà l'arc en ogive,
enipranté aux plus vieilles constructions civiles des Égyptiens el
aux églises coptes, apparaît avec une élégance rare. A Jérusalem'
In mosquée dite d'Omar, mais plus exactement Quoabbet-ee-Sakra,
Mevée par Abd-«l-Melek ibn MerouAn de 68 i 71 de l'hégire, o'est-
^■4im de €87 à 690 de J.-C, représente un arrangement intéres-
sant de deux portiques concentriques, l'un octogmial, t'autre cir-
culaire, supportant une grande coupole. C'est, comme Ta prouvé
1d marquis de Vogué, un édifice entièrement inspiré des églises t\
chapelles sur plan octogonal qu'il a découvertes en Syrie e«alnle.
La mosquée ^-Aksa, située aussi dans l'enceinte du Haram ecb-
Cbérlf, est une ancienne basilique élevée par Justinieo sous \r
vocable de Sainte-Marie et remaniée par lea musulmans dès la coo-
quête de Jérusalem. Ces deux édifices sont décorés de mosaïques
exécutées sur les données musulmanes, c'est-à-dire en eiduant de
la décoration les représentations d'êtres animés; des mosaïslts
grecs appelés de Coustantinople les ont faites sur place, comme
anssi en Espagne des artistes byiantins envoyés par l'empereur de
Gonslantinople, sur In demande du khalife de Cordoue, ont décoré
de mosaïque» le mihntb et la maksoura do la grande mosquée de
DigiLizedbyGoOgJc
— 448 —
Cordoue. Nous avons ici les deux types dool les coaslructeurs
arabes syriens Feront dériver tous leurs édifices religieux, le plan
octo^nal d'oi^ sortiront les tombeaux à coupole de Damas et du
Caire, et le plau basilioal dont tous les plans de mosquées syriennes
seront plus ou moins inspirés, La grande mosquée de Damas (Djama
el-Amwi) a été établie aus»i dans une ancienne basilique chrétienne
dédiée à saint Jean-Baptiste, mais ce n'est que postérieurement à
£l-Aksa que cette é^iae a été convertie en mosquée; elle présente
d'ailleura des mosaïques qui , comme celles d'EUAksa et de la Koubbet
€B-Sakra , ont été faites et posées par des artistes byiantins appelés
de Conatantinople par les khalifes.
La mosquée s toujours él^ le centre de la vie religieuse et intel-
lectuelle des musnlmans, semblable en cela à nos ^lises abbatiales
du moyen âge, autour desquelles se groupaient, comme autour des
mosquées, des fondations hospitalières, des écoles, des couvents
de religieux, des cuisines pour les pauvres. Nous retrouvons dans
les mosquées arabes de Syrie, d'Egypte, d'Afrique, de Perse, de
Turquie, tous ces édifices, les collèges ou medressés, les écoles ou
laouîas, les couvents ou tekkiés, les cuisines pour les pauvres
ou imarets.
Lea styles d'ardiitecture musulmane peuvent se subdiviser en
deux grandes écoles : l'école arabe et l'école pereane.
Plus tard, c'est-à-dire à partir de la conquête de Constantinople
|iar les Turcs, des artistes arabes, syriens ou ^ypLiens et des ar-
tistes persans furent appelés, ou même amenés de force à Stam-
boul par les sultans, et du pélauge des traditions syro-égyptienne
et pemoa avec les traditions byiantines, que la rapidité de la con-
ijuéte musulmane laissa subsister presque intégralement, naquit
Tticole turque, qui a produit des moaumenls si remarquables, et
particulièrement les belles mosquées de Stamboul, qui sont, à mon
uvis, les monuments les plus parfaits que l'architecture musulmane
ait produits, tant au point de vue de la disposition ingénieuse des
plans qu'au point de vue de la pondération des masses et de la ma-
jesté des proportions. •
L'école arabe proprement dite peut se subdiviser en deux écoles
secondaires : l'école syro-égyptienne et l'école africaine ou mauresque.
La première a couvert de monumenla la Syrie et TÉgyple, et,
comme les khalifes et sultans égyptiens ont souvent gouverné plus
ou moins complètement la Syrie, les traditions égyptiennes, c'est-
DigiLizedbyGoOglc
— 450 —
&-dire les dernièrea survivanees de l'arl gréco-égyptien, impropre-
ment nomm^ l'art copte, se sont mélangées k celles gréco-syriennes,
dont t'inSnence aur le mode de coostnicdon et l'appareil est si sein
sible dans les monumenla d'Alep et de Damas. Goaime, d'un autre
cftté, les pilerinages annuels de La Mecque amenaient au Caire un
nombre considérable de fidèles, et que le plus grand noœl»e de
eeux-ci, n'ayant que tris peu d'ar^gent, s'arrêtaient dans les grandes
villes situera sur leur itinéraire pour y travailler et se ménager des
ressources pour continuer leur voyage, ceux d'entre eux qui appar-
tenaient aux métiers du bitiment tronvaient toujours à s'occuper
utilement au Caire, dans les travaux exécutés pour les sultans w
pourleursémirs. La prospérité abaolnment extraordinaire de fEgyple
au moyen âge a donné aux khalifes et à leur entourage le moyen
d'exécuter des travaux d'une splendeur incomparable , dont les ves-
tiges nombreux qui subsistent encore au Caire nous permettent de
nous rendre compte. Cette prospérité était due non seulement à U
fécondité extraordinaire du pays, mais encore k sa situalioD
géographique, qui en faisait l'entrepôt du commerce des épices et
objets précieux qui venaient de l'Inde, de la Chine et dea lies de la
Sonde par U mer Bouge. Les marchandises précieuses ne sortaient
d'Egypte que frappées d'un droit qui représentait de aoo à &oq
pour cent de la valeur primitive de l'objet lui-même : auaai ne doit-
on pas s'étonner de la richesse répandue k profusion sur les
plafonds peints etdoréa.sur les pavages de marbre et de porfAyre,
sur tes lambris faits de mosaïques de nacre, de marbre, de por-
phyre et d'émaux; sur les menuiseriesAui tracéa si ingénieusemeat
compliqués, aux panneaux de cMre, d'éb^ne, d'écaillé et d'ivoire;
sur les revêtements de faïence, sur les meubles incrustés, les
bronzes ciselés, les lampes de verre émaillé et les porcdaisfs
précieuses, les vitraux sertis dans des mailles de plâtre dé-
coupé, etc.
La mosquée de Touloun, celle d'El-Halcem, ta mosquée d'B-
Azkar et celles d'Hacen et de Kaït Bey, sont les [4us remarquable»
du Caire. A Damas, celle des OnftniadeB et les mosquées sépulcralrs
du faubourg du Méîdan sont les plus bdles. J'ai déjà parié de la
mQsquée d'Omar et de la mosquée El-Aksa , i Jérusalem.
L'architecture arabe d'Egypte a présenté une évolution régulière
et presque parallèle à celle de notre art du moyen Age. La pre-
mière période, représentée par les mosquées Amrou, Touloun.
DigiLizedbyGoOgle
— 451 —
Hakam, El-Azhar, correspondrait à Is période romane, à laquelle
elle est antérieure comme ori^ne, mais de laquelle sont coatempo-
rainea ses dernières années.
La seconde, qui s'étend du commencement des croisades an
commencement du xiv° siècle , comprend des monuments plus riches
que ceux de l'époque précédente (mosquée Thelai-abou-tteziq , mos-
quée de kbous, mosquées de Salah-ed-din Eyoub, mosquées de
Bibars et deQualaolln, etc.), mais dans lesquds l'ornementation
ne tient que la place qui doit lui être l^itimement attribuée dans
l'architecture. Elle correspond à l'époque où le style ogrival a pro-
duit chez nous les édifices les plus remarquables.
La période suivanle, qui va jusqu'à la conquête de l'ÉgyptA par
le sultan Séiim, correspondrait k la dernière période du style ogival
et finit en même temps que lui; elle a produit des édifices d'une
oroementalioD extraordinairement surcharf^ée, d'une richesse exces-
sive, mais qui sont néanmoins d'uo goût exquis; les mosquées de
Kaït-Bey et d'El-Gboury, celles de Hacen et de Barqaouq. Les nom-
breuses maisons et petits palais du Caire de cette époque sont des
merveilles d'architecture privée. A partir de cette époque, l'art
arabe égyptien est insensiblemenl remplacé par l'art turc. L'école
africaine participe des mêmes éléments primitifs que l'yole égyp-
tienne. Les plans des mosquées les plus anciennes de l'Afrique du
Nord et de l'Espagne sont, en effet, analogues aux plans des mos-
quées d'Ainrou et de Touloun. Seulement, les mosquées (Kérouan,
Mehdia, Tnnis, Cordoue) sont élevées dans des pays au milieu
desquels la civilisation romaine a laissé de nombreux monumenls.
C'est k leurs ruines que les conquérants empruntent les colonnes
qui portent les arcs au-dessus desquels s'âèvent les charpentes qui
couvrent les nefs. Ces charpentes sont encore traitées comme les
charpentes romaines dont j'ai trouvé en Tunisie, notamment dans
les ruines du temple principal du Capitole de Sbéîtla, des vestiges
Qoaibreux, — car, dans les monuments que j'ai relevés, les en-
tailles des pièces de charpente sont intactes dans les pignons, les
fronlons et les murs goutterols. Elles sont d'ailleurs semblables ii
celles des grandes cathédrales normandes de Sicile (Céfalu, Mes-
sine et Monreale). Les chevrons posent enr les arbalétriers et sont
disposés par conséquent parallèlement au fatlage. Le voligeage qui
reçoit la tuile est formé d'une ou de deux épaisseurs de planches et,
dans le deuxième cas, les à-jours ménagés dans la planche infé-
DigiLizedbyGoOglc
rieure peruisltent de tracer une déconlion loffique, rationndleet
fort &atiRfai8aDte. L'emploi de txs moyens si simples s'est caotiBiié
jusqu'au siècle dernier en Tunisie, et les plafonds des palais etdo
mosqui'es couiposris de caissons superposés on de solives appsrcoles
ont reçu une décoration très riche par l'adjoaction de peinturai
des gravures en chanfreins sur les fonds et en polygones étoiiéi
dans les abouts des entrevous.
Les mosquées de l'école africaine (Algérie, Tunisie, Maroc, Es-
pagne et Sicile) ont un caractère différent de oelui des moaquéei
égyptiennes. L'emploi des marbres en revêtement y est moins Iré-
quent. Les grandes lignes de rBrehîtectnre ne sont pas, oomme
en Egypte, accusées par des galons entrelacés. Les masses y sont
plus simples, la coloration plus heurtée, mais limitée aux dm-
pentes et aux revêtements de faïence; les vitraux sont emjdayà
avec le même art, mais on y trouve en grand l'application des
revêtements en plâtre ajouré et sculpté (Nouckch hadida); la
mosquée Hagen et le minaret de Quaiaoun, au Caire, nous offreot
les meilleurs types des rares applications que les Arabes d'Egypte
en aient faites.
L'école africaine a généralisé l'emploi de ce genre de décoratioss
et a remplacé par ces découpures les lambris décorés de moeaïqnes
ou de peintures des artistes égyptiens. Kéronan, Tunis. Alger,
TIemcen, Grenade, Séville en possèdent de charmants spécimens.
Au Maroc (si peu connu d'ailleurs), nous savons que les portes de
Fei, de Mékinez. de Maroc, en sont décorées; que la mosquée de
Karaouine, une des plus célèbres de Fes, possède une porte ornée
DigiLizedbyGoOglc
— 4&3 —
aoD ut mieux que rarehitecte de la mosquée de Manaourah, i
Tlemcen, dans lequel rintérét se trouve si ingénieusemeiit ré-
parti de la base au faite, sans répétition, inégalité ou œouotoaie.
Muisourah m'amëne à parler un peu des congtructioos militaires
des Arabes. Si, su Caire, leurs architectes militaires ont su donner
aux portes de la ville (Bab-Zoueîley, Bab el-Nasr, Bab el-Uetaali)
on caractère d'^égance et de richesse, eo même temps que de ma-
jesté, ils ont su, dans les édifices militaires, citadelles, fortins,
redoutes, etc., élever des constnictions qui souvent ont résisté avec
Bvanta^ aux assauts des Croisés. On peut dire à ce propos que
les Croisades ont eu sur les deux civilisations rivales une influence
^ale et que les architectes militaires ont su des deux cAtés em-
prunter à leurs adversaires les idées qui leur paraissaient le plus
directement utilisables. 11 est, sans conteste, un fait facile à véri-
fier eu Palestine et en Syrie : c'est que les magnifiques châleeux
forts élevés par les croisés du nord au sud du royaume de Jéru'
satem ont cerlaioement servi de modèle aux constructeurs arabes;
UQ de nos maîtres, M. Sauvageot, architecte des Monuments histo-
riques a montré l'influence qu'a exercée sur les Arabes notre archi-
tecture militaire, par ces édifices si remarquables dont il a dessiné
autrefois les plus beaux types pour l'ouvrage de M. Bey : Le» mmu-
menti de Fardùteclure militaire det eroïtét tn Syrie. Bien plus, au
Caire, les Arabes ont ajusté à la mosquée de Kalaoun une porte
d'une des églises de Saint- Jean-d'Acre, que Mohemmed-ben-Kalaoun
trouva si belle qu'il la fit démonter et transporter au Caire pour
être reconstruite. Makrisi, l'historien qui a donné du Caire une
description si intéressante et si exacte, parle de cette porte comme
d'un morceau d'architecture remarquable. Cest une porte assez
simple du style ogival français du iiii' siècle, d'une exécution très
soignée, et elle est encore intacte à la porta du medreseé de Ka-
laoun, près du Maristnn, où je l'ai vue en place il y a tantôt
vingt-cinq ans. Les arts occidentaux étaient donc appréciés par les
Ardies. Quant aux emprunts que nos artistes ont faits aux Orien-
taux au moment des croisades, lenumiiration en serait trop longue.
Je pourrais citer, parmi les plus curieux, les vantaux des portes de
la cathédrale du Puy et ceux de l'é^se de la Voulte-Cbilbae, où
se retrouvent des ornements presque scrupuleusement calqués sur
des inscriptions coufiqaes, et un curieux tailloir d'un chapiteau
(lu cloître de Moissac. L'art des vitraux a emprunté aux Orientaux
DigiLizedbyGoOglc
— 45à —
la richesse de la gamme de ses couleurs; celui des broDzei ■
puisé daus l'art arabe des formes de candélabres, de lampes, de
vases, presque textueltement copiés.
L'école persane n'est pas moins intéressante. Cbacan sait que les
édifices de la Mésopotamie et de la Perse étaient autrefois, soiti
l'époque des grands empires assyriens et chaldéens, soit sous les
rois de Perse, construits en briqnes cuites ou crues et décora de
pièces émaillées formant des frises omementaleB, des archivoltes
et mâme des bas-retîefs figurés. Or il est impossible de ne pas ns-
marquer les grandes analogies de ces émaux, aux couvertes trans-
parentes, avec ceux des collection!) parliculiËres qui proviennent des
mosquées du Turkeslan ou de l'Asie Mineure. Les monuments de
Persépolis nous sont connus, ceux de Suse aussi; n'y a-t-il pas uae
analogie frappante eolre ces monumeniR et les édifices en bois de
la Perse musulmane, tels que les portiques des palais et des mai-
sons et les kiosques des jardins des souverains* Les traditions m^
sopotamiennes ont, au contraire, guidé les première pas des con-
structeurs sassanides , dont les musulmins de la Perse ont emprunte
\pa méthodes de construction pour élever leura voAtes avec une
simplicité de moyens et une économie de charpente vraiment re-
marquables. Leurs voâtes sont d'une variété presque infinie : voâtes
d'ordte, voâtes en arc de cloître, avec ou sans nervures, coupoliv
soutenues par des encorbellements en stalactites ou par des pen-
dentifs h nervures de briques, berceaux, etc. . .; ils ont employé
toutes les formes avec t'iogéniosilé la plus remarquable. Aujourd'hui
encore, ils se servent de procédés de construction fort ingénieux.
S*agit-il de construire un berceau , ils tracent, sar le mur de t^le
sur lequel il vient buter, une sorte de fonneret en creux dans le-
quel ils incrustent et fixent avec du morlier un rang de briques
alternativement en boulîsses et en parpaings. Dans la ligne dentelée
de ce premier rang, ils en liaisonnent un deuxième, qui tient tout
naturellement, et, en procédant ain^ de proche en pro^e, ils
arrivent i tourner des berceaux sans cintres. Pour les voâtes d'ar^le ,
ils procèdent d'une façon analogue, et j'ai retrouvé à Tunis an
mode de construire absolument identique ; seulement, chose biiarre,
les Tunisiens laissent entières les briques qui forment les ar^t».
de telle façon que celles-ci sont hérissées de briques situées
dans le prolongement des génératrices des berceaux composant cetlr
voûte.
DigiLizedbyGoOglc
Les coupoles sont coDstruites d'une autre façon. Les peadentirs
sont bâtis, ou par encorbellement, ou bien au moyen darétee
en briques figurant des mailles trian|^laires ou en forme de
losange; dis qu'ils sont solidifiés, on élève la coupole par assises
minces, dont une perche fixée au centre de ia courbe permet de
déterminer rinclinaisou et la direction des joints. Arrivés aux dein
liera de U courbe, au moment otk la calotte se ferme tdlement que
les lits seraient trop inclinés pour que les briques ne glissent pas
sur le mortier, ils continuent leur voûte par un cône très ouvert
dont les génératrices sont tangentes à Tare qu'ils viennent d'aban-
donner; comme l'inclinaison du cAne est constante, il n'y a plus de
crainte de ^insoment pour les briques, et ils finissent par consé-
quent leur coopole par une partie aiguë; c'est ce qui donne aux
coupoles persanes et aux coupoles arabes qui en dérivent cette
forme pointue si dégante. Une coupole fort remarquable comme
construction est celle de la grande mosquée de Schahkbodabendeb ,
à Suttanieb. Montée sur un tambour octogonal cantonné de huit
minarets, elle s'élève à une grande hauteur, et celui qui l'a con-
struite a dû prendre lee précautions les plus minutieuses pour en
assurer la solidité. Aussi est-elle chaînée k sa base par des plates-
fonnee en bois assemblées. Pour éviter U déformation d'une voûte
aussi considérable, l'architecte persan a eu recours i, un artifice
fort ingénieux : des arcs en briques, suivant les méridiens de la
coupole ogivale, transmettent leur poussée aux points les plus ré-
sistants. Ces arcs sont étrésillonnés dans le sens horizontal par de
petits arcs bandés d'un méridien h l'autre, constituant de ia sorte,
pour ainsi dire, une suite d'alvéoles semblables aux augets d'un
pUacber. Le fond de celles-ci est maçonné de façon k (ormer l'in-
trados de ta coupole; ceci fait, on les a refermées k l'extrados par
une mince vodte en briques, qui a ét^ ensuite recouverte de faïences
émailléee. On voit aisément quelle analogie extraordinaire existe
enire ce mode de construction et celui des voûtes romaines en
briques et béton, si Ingénieusement analysé dans les travaux
de M. Ghoisy.
La grande sécheresse de la Perse rend les forêts très rares; aussi
les Gonslruclions y sont-elles le plus souvent voûtées; comme les
architectes persans se sont vus souvent forcés de construire des
édifices très considérables sur des programmes assez compliqués,
ils ont été amenés nécessairement k donner à leurs pians une
DigiLizedbyGoOglc
— 456 —
expression pins variée que les Arabes ne l'avaient FiiU Aussi peuir
on remarquer, je crois, dans tes Mifices dus sui architectes per-
sans, soit en Perse, dans l'Inde ou dans le Turkestan, nne science
très approfondie de la composition et de l'arraDgement des [daDt.
Ceux de la Mesdjid-i-Chah et du Medressé et Caravanaeraï Ma-
dère Chah Sultan Hasseïn, k Ispafaan, sont tout particulièrement
remarqnaUes, Le premier surtoat, admiraUement raccordé k
&S* nr ane grande place, donne une hante idée du talent de soa
auteur.
Je dois rappeler anssi que les monnmeats Heféi par iet
dynasties musulmanes dans l'Inde participent des tracés persau»
ti^ altérés en bien des endroits, comme k Golconde, mais presque
fidèlement reproduits en d'autres vi&es, comme k Dehiî, à Lafaorf
et à Agra.
n n'est pas inutile, non plus, de dire quelques mots de l'école otto-
mane, qui se distingue très nettement des écoles arabe et persane,
auxquelles néanmoins elle a fait des emprunts trie marqués. Les
premiers sultans des Turcs Seidjoucides demandèrent aux Persans
et aux Syriens les architectes qui élevèrent pour aux les monuments
de Konièh(IcDninm).
A Eraeroum , les Tun» ont construit l'imaret Oulou Djami, dtml (e
décor est presque complètement persan, mais où l'on pral voir
déjà, dans le tracé des slalactiles par exemple, l'indice de ten-
dances nouvelles. De Konièfa, les sultans conquirent de proche ee
proche les provinces de l'Asie Mineure qui les séparent de Consta*-
tiuople, et, dans le premier quart du xtv* siècle, ils s'aTancènnt
jusqu'à Brousse. C'est U que les premiers édifices tures se font
distinguer très nettement des édifices persans et arabes par l'adap-
tation aux programmes musulmans des types d'édifices et du mode
de constmction employés par les Bytanlins. A la fin du xn* siècle,
les Turcs ont franchi la mer et sont établis k Andrinople, oà le
sultan Mourad élève la première mosquée qni ait réeUement une
forme architecturale franchement nouvelle. Pendant le mmmence-
ment du xv* siècle, de nouveaux édifices (Eslii Senî et TEski
Djami, à Andrinople) sont élevés dans le même style, mais e'esl
après la prise de Gonstantinople, en là&S, que se dessine «nfio li
tendance marquée de l'art turc Ausait&I après les premièree année
de la conquête. Mahomet le Conquérant fait construire la mosqnee
Mohammedieh par l'architfcte grec Chriatodoulos; cette niosquiV,
DigiLizedbyGoOglc
_ 457 —
construite sur le type de Sainte-Sophie, mais avec l'ndjoDction de
deux demi-coupoles latérales, est fort belle. A partir de ee moment,
Constantiuople se couvre de monaments remarquables; les énu-
mérer, c'est énumérer de véritables merveilles; la mosquée de Ba-
yézid, cdie de Scbab Zadeh, celle du sultan Soliman le Magni6que,
celles du sultan Ahmed, du sultan Seiim, forment à la nouvelle
capitale une couronne de monuments splendîdes, dont la sithouelte
oKlérieure est pleine de pittoresque et d'él^ance, et dont les pro-
portions intérieures sont d'une majesté incontestable.
Le parti de la construction est toujours une coupole centrale
cantonnée de quatre demi-coupoles; les angles restant Jt remplir
pourcirconscriie cet ensemble dans un carré sont occupés par de
petites coupoles sur pendentifs. En somme, c'est la généralisation k
grande échelle du plan des petites églises byiaottnes de Grèce et
d'Asie iMioeure. Mais avec quelle ampleur les architectes des sultans
ont su tirer parti de ce mode de construction I Les silhouettes de
ces mosquées se composent simplement des extrados des coupoles
«t demi-coupoles et de leurs arcs de léte; néanmoins les lignes ne
sont plus cmifuses comme cdies des églises byzantines, et les nû-
aarete qui cantonnent les angles des mosquées font valoir par leur
élancement et leur finesse de silhouette les lignes courbes si faat^
monïeusement infléchies de TédiSce. Nous retrouvons doue ici une
fois encore un exemple de cette loi universelle du bean en archi-
tecture, loi qui exige que l'expression produite par un monument
soit tirée par l'habileté de l'artiste des nécessités du programme,
du système de c<«utruction employé at du tracé du plan résumé de
ces deux eondîtione. Successivement les temples grecs, les thermes
de Rome, les églises dn moyen âge ont été la confirmation indis-
cutable de cette loi.
Nous retrouvons autour defl mosquées les collègefi, les couvents
de derviches, les hospices, les cuisines pour les pauvres, les cara-
vansérails; nous retrouvons à Constantinople, comme en Syrie, en
Afrique et an Caire, les fontaines publiques, les tombeaux k cou-
poles, ete . . . Les fontaines de Constantinople , et tout particulière-
noent celle du sultan Achmed, près de Sainte-Sophie, sont d'une
rare élégance. Gomme en Perse, les baxars turcs sont vodtés; comme
en Egypte, des khans abritent les voyageurs et leurs marchandises;
les bains sont aussi Tobjet de dispositions ingénieuses, mais ils
ont motus compliqués que les bains persans. Halheureusemmt,
DigiLizedbyGoOglc
— 458 -
l'art tiire a rapidemeiit dégénéré, et, ai» lé milieu du nvii* siècle,
il montrait d^à les symptÂioes d'une décadeuce rapide. Cette dé-
cadence peut être attribuée aux mêmes causes qui t'ont amenée
dans les autres pays musulmans. Avec le mouvement de conquête
se sont arrêtées la prospérité publique, les fortunes soudaines
des grands seigneurs et la source des revenus des Sultans.
Les édifices militaires construits par les Turcs ont participé
comme ceox des Arabes aui progrès de l'art militaire en Oeddent.
L'asage de l'artillerie lear a fait adopter des formes semMables ■
celles usitées en Europe depuis la an du xt* si^le; bien souteot
d'ailleurs, des ingénieurs allemands, français oo italiens ont donné
les tracés de ces ouvrages, dont l'examen demanderait d'aHleura
des connaissances tontes spéciales.
Nous pouvons dire qoe, dans l'étude de ces monuments musn!-
mSDs, on a pu suivre une évolution semUable k celle qui s'est
produite dans l'architecture en Occident depuis la cbule de
Tempire romain. L'école arabe alricaine s'est d'ailleurs greffée sur
des traditions romaines, comme notre école romane s'est greffée
snr des traditions gallo-romaines. Elle a passé par les quatre pé-
riodes de simplicité, de développement normd, de richesse exces-
sive et de décadence. Cette évolution importe plus & l'historien
qu'è l'architecte; mais, ce qui nous intéresse, c'est de voir qu'à
des programmes différents des nfttres les Orientaux ont donné des
solutions originales en partant néanmoins des mêmes élém«)ts :
colonnes, linteaux, terrasses d'une part, d'autre part arcs et voAles
de tous genres. Nous voyons aussi que l'ingéniosité de leurs archi-
tectes s'est exercée avec autant de variété que celle de nos maîtres
d'autrefois h chercher des dispositions nouvelles et des arrange-
ments variés. Ils ont montré uussi quel parti ib savaient tirer des
matériaux les plus différents et des dispositions d'appareil, — dont
ilsMit un peu abusé, k mon avis, puisqu'ils ont été jusqu'à les aeenser
en placage seulement sur des murs en torchis ou en blocage. Di
ont aussi prouvé que quelles que soient les sources auxquelles ils ont
puisé, ils savaient concevoir des ensembles dans lesquels 1m grands
partis de plans ou de lignes sont aussi bien tcaités qu'ils Tont
jamais été dans les antres civilisations. Ils ont aussi , par conséquent,
montré que ces grands partis d'ensemble doivent être traita s«m
préoccupation excessive du délnil et prouvé une fois de plm que
la science de l'architecture réside bien plus dans la synthèse que dans
DigiLizedbyGoOgle
— 559 —
l'analyse. D'ailleurs, l'étade des moitumeote des époques de dé-
cadence daas tous les pays moutre qu'une des plus grandes causes
de décadence est la préoccupation excessive de l'analyse , et par con-
- séquent l'abus du détail.
Les diiïérents syntimes de structure employés ont été k pea prfes
les mêmes chei les Arabes, chet les Persane et clies les Turcs; ils
ont utilisé les uns et les autres le bois, la pierre, la brique, mais
bien souvent d'une manière différente; et toujours cette variété
dans l'emploi a conduit à des solutions originales et heureuses.
S'il m'était permis de chercher h conclure après cette élude,
peut-être un peu longue et aride, voici comment je croirais pouvoir
le faire. L'architecture se développe absolument comme un orga-
nisme vivant; elle ne se forme pas de toutes pièces et n'est jamais
purement originale; elle dérive toujours des traditions locales et
des ioflaences importées, elle obéit aux nécessités imposées par les
besoins, la nature des matériaux, le climat, mais elle n'obéit pas
à ces nécessités avec la rigidité de l'appiicatioa d'une formule. Elle
transcrit et transpose, plutôt qu'elle ne copie; et c'est justement
cette élasticité d'interprétation qui doit permettre i l'art de se plier
aux programmes sans être jamais l'esclave aveuf^e des formules,
qui fait que ses progrès doivent toujours être constants, comme la
recherche du mieux doit toujours èice continuelle.
H. SiLADIH,
Membre de la CommiMÎoii
de rAfrique du Nurd.
DigiLizedbyGoOglc
D,j.,.db,Googlc
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Aisums (Gvd), Tanmliy, p. iixtni-
ixiii, ci-di.
jUi-b-Rboiu (Toniàe). Rniiiet ro-
maine*. p. cut, i og à m.
\ii-n-SDi,TU (Algérit). Fontaine pD-
Mique i U Ktlai des Béni Hunnud ,
p. igGitge.pLXV.
.iLsiUB. FooiHe* opirén pu le Ser-
vic« dei Homuneiitc histgriques en
1904, p. 75 Ji io3. — Reconnaii-
Moeet anhiologiques eiicntées pir
ka brigtdet tnpographiqaei en i go3-
ig«&, p. 56 i 60.
Aui> coDTnri , i BraM'Alibé , p. Giuii ,
miiTUi k ou.
AapBou romune, Irowée k Langiàot,
Aanu (TTq)dHûne}. Ru
p. 36a-36i.
Ah< (Le MjnUine) donne des aati-
qniMs BU miuée du Bardo, p. utiii-
CUI-
AnHonni (Algérie). Ruinea rointines,
p. 80-81.
Katirat» cénnùqne* de &brique giUo-
ronwîoa , p. lit-
AnriQUiTff pUxuTMiaDU.i Ntbranna,
p. XHi-mii.
AonmJ PIS Aiiod (TrîpoIiUine]. Hinnes
roneiiKi, p. 358.
ApaHOBin (Sûnt). Son MKophige k
Béâen, pL LUI, 3*9 k 337, pi. XVII.
AiGai>i>Mu HiaiiToiiqtr*, T^ Aufa
cosTUTi, AmaniTfe pabisraiiiiinB,
CiTnni,Douinra, Gaonia.BiGEni
HpTTn, SiiTioi» niiiiToiiaw , Ttr-
Aun (Bouchet-du-Rhtoe). Timide de
Diane, p. cuitii.
AwuDD n'AgRiL (L'abbé). Chine de boia
omëe de peinturea, provenant de
l'abbije de Lérina, p. mu, cnn-
cuui. — Relationa entre jHoualûiet
Girth*^, p. L1111-L11T. — Trésor de
i« cathédrale de Harwine, p. uiiii,
338 i3i5,pi. xyini sxir.
An MDSDUiiii (L'), p. A&5 à i5g.
AiinKTiii(IiOiiii), nommé officier fAe»-
démie, p. GIT.
Abgh (Oen). Pibi^ gaBo-ronidnee,
p. cuiiii. — Bacbes de brome trou-
vées «Di environ!, p. caxti. — Po-
terie romùne avec marque de potier,
p. CUTIIL
Addouitt (Auguste), chargé de rap-
port, p. a.Tui. — Lea tabtBaa Â-
fixiemim d'Afrique, p. litii, &SS k
&U. — TaMlae dtfSxùmim, k Sonne,
AnnUD Di Li Gaincilai (H.) offre dea
ouvrage» au Comité, p. uxn.
AvaiauHii (Seine-InfiSrieure). Clocber
roman, p. i53-i5&, pL Û.
DigiLizedbyGoOglc
Baiuon (Ernest), chirgë de dîoen rap-
- pr^Dte divers rapports, p. ati.
—— Rapport sur un
cLée, p. cLiii-cLiiii.
BiccHus (Torse de), trouvé à Rarhonne,
p. 17, pi. 11.
BiGDB bt sROizE avec inscription, trou-
vée dans la nécropole de JV«niltium,
p- ng.
B1U.LI- nr-Biviiai (Seine- Inférieure).
Base de clocher roman, p. 157-
i58.
Ballii (Albert) fait une communica-
tion, p. CL111. — Rapport sur les
fouille» opérées en tgoÀ par le Ser-
vice des Monuments historiques eo
Algérie, p. 75 à io3.
BinBiniE (Le château de), k La Ma-
ohinfi(riièvre),p.xL.i,cu.
Bwoji (Gard). Tumulus, p. ci-cii.
Bisiugois cBairiiiiiifs, i Djendouba
(Tripolitaine), p. 358-359; — à Ta-
barka, p. 379-380, pi. SXVl et
XXVII; — k Timgad, p. 88i — a
Uppeima, p. Lii[, 368 à 377.
B>s~au.TaF un ivi' siècle, à l'Oise de
Nantouillet, p. AS à Îi5, pL VIL
Badi (Les) [Bouches-du-Rhâne]. Acte
relatif k la coDslniction de l'IiâjMlal
au iTi* siècle, p. ctiiii.
BiivMon-ui-HiiiiiD (Seiae-Inférîeure).
Base de docher romau , p. 1 56.
Buvrai (Jules). Station funéraire à
mobilier néolithique et allée couverte
i BDi8-rAbbé(Meurthe-et-Mosellc),
p. CEHII, CIMTIII à eu.
BuDTjtis (Oise). Fouilles de l'église Saint-
Etienne, p. cvii-cfdi. — Marque de
verrier, p. ciuiv-cuii.
B£caisi (Charies), nommé officiur d'Acn-
BiivMiT (Gard). Tumuiua, p. i
BiniT (Le cajutaine), nommé offiutr
d'Académie, p. civ. — Hooaelite
de femmes à Tabarka, p. u, 878 h
894,1*. XXVIet XXVIL
BerbIhes (Histoire des), p. lti.
BEaeiB (Philippe), diai^ de divers
rapporta, p. at, ciiii, CLiun, cm,
coi; — présente divei* raf^Mirit,
s du temple d'EclûnonD
> romaine, d'après le« ma-
phéniciec
a S^da,
inscription punique de Ziln, p. ccii.
BiRLiN. Pierre gravée avec ioicriplion,
d'origine africaine, *u musée,p.cci[i-
BiKiriRD (Le lieutenant), nommé oflkier
d'Académie, p. CIT. — Le cheval dam
l'Afrique
81RTBET (Le lieutenant Auguste), Don-
mé oBîcier d'Acxdémie, p. ctr.
BinTaiHD (L'abbé Louis), nommé offi-
cier de l'Instruction publique, p. ciii>
Biaiatini ( Pranfiis) , nommé orGcicr
d'Académie, p. civ.
Bebturd (Louis). Antiquités trouvée
dans des fouilles i PhilippetJlit.
p. cuiTc-cLixvii. — . Recueil ds docii-
mentij sur Tintique itiuiVndt, p. Lin.
— Tronçon de voie romaine près de
PhilIppeviUe, p. cuniii, 366-367.
BisKiu (M.). Inscription romaine â
Ksar^l-Kebir (Maroc), p. cci. — Ln
productions oalurdleB de la MauR-
lanie Tingitane, p. lut.
Besot (Thomas), fondeur de cloches au
xt' siècle, p. 178-179.
BiTBDni (Pu-de-CtItis). Cimetière
franc, p. cmiii, cilit à ciiTi. —
DigiLizedbyGoOglc
Font* baptiiiiiiiii de grès, dans r«r-
roDdÎBKmeDt, p. civitii.
Bûius (Hérault}. Sarcopba^ antique
de Saint -Aphrodi se , p. ixn, 3^9 i
337, pi. XVII.
BiiLicrTBlQDi antique, à Tîiiigad,p. gh-
96-
Bi*-S:i DOOM (Algérie). Ruines roinaiDes,
p. 58.
Bismh (Louif), noniiDé officiel d'Aca-
démie, p. cir.
BuicHAi» (Fcnund) offre un ouYrage
•u Comild, p. ciiTi. — Antîquilée
tMOflioes découTertca au château
d'Alebaatre, i Soiuonï, p. XLti,Gii-
OUi, 391 il 3i8.
BuiKatT (Adnen}, chargé de di>ers
npporlc, p. cnx, ciiii.
Rapports : sur lei fouilles de
Hont&rt, préa de Nirbonna, p. cur
i cni ; — nir des monnaies trouvées
i Géroeonrt, p. cxivt-cum; — sur
des ruines romaines k Saint- Hartiii'
le-Vîflux, p. nvi.
BLB-CiEMCHDD (Tunisie]. Buioen ro-
maines, p. 6i.
BuwHL (La lieutenant Alfred), nomnié
officier d'Académie, p. cit.
BoDicatAiT, roi de Sidon. Inscription à
•on nom dan» le ten^tle d'EcbnuiBn,
p. 199 à «17.
BoDiit (Amand), fondeur de docbes
an itd' siècle, p. 17g.
Bonn (Amédée). Les travaux des mois
daaa un mannacrit de !■ Bibliothèque
royale de Munich, p. inir, t6i ï
l65, pi. XII.
Bois-i'Aaat, commune de Seiey-ani-
Forges (Meurthe-et-Moselle). Station
funéraire à mobUier néolithique et
allée couverte, p. cxuu, ctutiii à
BoiTDx (Emile), nommé officier d'Aca-
démie, p. CIT.
Bâ» (Algérie). Sanctuaire punico-ro-
BoHNEL (L'abbé) relève des inscriptions
romaines au Kef, p. ca-ccii.
Banm (Emile). Le sarcophage antique
dit nde saint Apbrodisen i Béliers,
p. LUI, 399 à 337, pi. XVII.
Boon (Hatetu de) [Seine* Inférieure].
Fouilles, p. min, il, uii-
BoDCBiiQ (Le lieat^iant). Se* limilles i
Ziia , p. ccii-cci.
Boneii (Algérie). Station préhistorique
du Pic des Singes, p. lhit.
BounLUOT (fiaoul) demande une sub-
vention, p. UIIT.
BoDi-socs-SiLHiist (Gâte-d'Or). Tumu-
lug de La Fortelie, p. miT.
BaiiL ai Foutsiuid (Le lieulenaat) à-
gnale une inscription punique à Ziin ,
BiiuiL (L'abbé), Ses fouilles dans la
grotte des Fadets, p. cutiii.
B>iuo (Jean-Louis), nomnié officier
d'Académie, p. cit.
BioMis iMTiiiDts, trouvés i Lambèse,
p. «ClI-OOT.
BvilaRkih (Tanisip). Maison romaine,
CioHT (René), chargé de dÏTcn rap-
ports, p. CTin, cl; — fait des com-
munications, p. LTI, LTII, LII, MI,
CLirii, cicii; ' — membre d'une com-
obaerralivils , p. i:
vers rai^torls, p. c
- présente di-
- — Rapport iiir lc« foniHes d'Itemore
et de Montré sl-la-CIuse. p. ciTi-oiTil.
InKripttoiiB romainoB copiées i
Lumbèse, p. aaS; ~ k TébMse,
p. a'iS. — Inscription romaine i
Narbonnei p. lui.
CjLiiiios (Saint). Sa cblase au musée
DigiLizedbyGoOglc
Doki^.i Ifinlw.p. 35 i S9. pi. m
CiptMir (Le D'}, àurffi 4e diven rap
porte , p. nxi , un , cmi , cuii , an» ,
camii — membre (Tone coniniB-
dm, p. eut; — pré««ala àtt obwr-
valiong, p. lI'-lu, Lmii, leh?; —
préMote ififera rapporte, p. nxiii,
-■ — fUpporte : nir fuu cniU déeoii-
verte dtni le pire de Otignan,
p. GiTii k en; — anr des <)dle« fbD4-
Ttirti ivee cnptdea traavées pri« de
CoUorguM, p. 34; — tat des
^itn^m de bmiue tronr^ i Ven,
p. cxi; — nir dea hadie* et monniieg
trouvées prèa d'Auch, p. cum; —
«ur 11 ttetitn ntcdhhiqDe de Bcdi-
l'Abbé, p. cniTiii k on; — Hr les
tuntohu dt Bdveiet, p. vann i n,
CiBComn (IMme). laieHptioiu de Kha-
mÏMa.Lunbèw.TAieiM atllmgtd,
p. eifi 1 lU.
CitTBui ChuiUe). Fontllei duu le
tbMtre , p. ini'Ufn. — Imeriptioni
ronuine*, p. nLn-ST, etan. — Be-
ladons de Garthtge arec JHewoiûi,
p. uciiHJiv. — S^idbiN etfthag!-
noÏK «vas Hroc^«{[e de marbre,
p. Ml, i) 81 hiè. — SUIne antique,
p. cm. — Stèle* punique*, p. dUiTi-
CuTOV (Le D') offre un Dovrege au Co-
niiU, p. cni«. — faucriptiatH n>-
maiuei de Tuniaie, p. cciii à oaii. - —
Nécropole de Henchir-Zourt , p. lii,
A06 i 4i&.
CiSTMLLVM romain, 1 Henchii^-Gue-
ciret, p. eSg à *6^.
CtTicovitt CBRirinim d'Htdrumèle,
f. Lttl.
CâTiuii Htatnoaiaci, à Kabfedna,
pria de Trieite, p. Utni. — CT.
Omtti.
CtuaMN (L'tbbé) envoie te photo-
graphie d'une ÏMcriptioa litùte du
meven âR», p. mi, ciiiii.cnii.
CncDitt. H nofla, dans le néeropcil*
chrétienne de RiuMaA, p. eumi.
GnuD (Pierre), fbndmr dedoekaan
nn* liMe, p. t8o.
CaiiiuiUi (Jtdes) oDire nn onvrafain
CcPHiité, p. ut*i.
Galu)m4iia-MiMi. Sépollure à Au
dana nn eimelitre pidMt, p. Lni<
Giivn. (M.). Se* Ibuiileï i UonttM-
La^^Unae, p. en», on-csni.
Cbium VII, roi de Fkbh, donne oa
prisquaire Mt prienré de Sdat4>«-
nard de NoMet, p. ouii.
CiiiLnu (Eure). Ttnabeuu enli^iK!,
p. dxun, cuiTni*
CHiaaua (Lonia). Traavaffle* de mon-
neies puniqaet «nr )e tenileûe dr
U commune de Chlteendun (Algé-
rie), p. Lim.
GuinM (Snr»«l4xâr). Cetbédtrie :
pestaoretion de* vîtnni, p. t6 1 (5>
G«*«TiH»i Dt Pau. Freeqne du
iT* riède, p. nm-nmi.
CBiBiiiaaE (Le D'). Sea IbaiBei m
dolmeiu du NmIot et d< FOeed-
OilMu , de Nînt Calmiain*, au wKit
Dobrée, I Nantie, p. 86 i 3g, pi III
) V| — pro*(aut de Triibayt dr
LMnt.p. aaDR,cn.fKaLnit — il<
cathédrale de Harseffle, p. Vt% ■
3At,pl. XXI i XXIV.
Chàteik b'ALHinaa, lie»dit 1 Saii-
aona. — Cf. SonaoM.
G»VTH (Guria**) oA* dce enmpi
«u CaodU, p. acn.
Cbivuthu (H.) offre divenea wUquilét
an musée du Barde, p. cLtiu-oii.
Catvi (Antoine), fondeur de clocha
au iviii' liMe, p. tBi-iHi.
Caiatm ( AaAoine ) , fondeur de docbrt
en ira' nlde, p. 179-180.
Ghu (Chelne dn) [Tunine]. Rniae>
nmaines, p. 63.
CnncHL (Algérie). Antîquitéa ponainrH
p. 76-76. — Imariplien tepein'.
DigiLizedbyGoOgle
m ■
CiniL (Ije),dtBR l'Aftiqtte ramune
d'iprèa Un iiMwriqnM , p. u>
Cmiu (HareelUn), Mfané offleiei
da l^Htraetlon puHique, p. oin.
Ciitnnrm (Je«n-BipÛ«te), fondeur
de flMh«s m mil' nède, p. i8«>
Canwi d'itoi», du ht* ou it' aièda, i
U eathMnde de Htrae^, p. 344-
345.
Gtnmlu ruia,i Bétlnine, p. cmii,
dUT A cuti; — i Crtol.p. UiIrUi.
— Voir IfiiMMOiH, Sïieonun,
8i*nmH, Tsmiudi.
Cmcbeh ■dhhb de l'artMldllNmeiit de
Dla|^, p. nfi, 1A9 i 180, pi. X
«tXl.
Clocmb (Foodeuri de), dn n' au
niu'sède.p. 178 i i84.
Corru» de boii peint , i la cithMrele
de Maneilie, p. 344; — d'ivoire,
arabe, i ]■ cathédrale de Mtneifle,
p. 338 1 34), pL XVlll i XX; — de
piaf r» , liuiéMiN, duu U atoopole
de 6«Bla-HoaH{ii«, à Ctrtkage,
p. 493-4a4.
GMMra(JUasi«), imbbi4 officier d'Às*-
dJoiia, p. on.
Coieaiui (Le comnundant) prfacate
Col (H.) découvte naa atation préUs-
C«ud>D (M.). ABfilieK iMiwiae, trou-
vée à Laa^nidt, p. cyni, cuthi. —
AatiqiiiUi -dnenea et «péâtkmmt
h—hea préhîatDri^pMa, ImiTéta dans
icGais, p. ami. util. sutii.Guiiii,
d'(MiiwaB, p. ffutUi ISUK.
GouMMiB (Gard). Dalle* ftméraiMi
■ne eupulea, p. S-4.
CMOti «o tunai ■iHMWMa, Seclioa
- DiftàBctÎMi howaifiqa». p, c
à ai.
Liate dia mwahMi at dea aom
p. 1 à mii.
' UaMsi dn OaaiU : du 10 jiaii-
vter igoS, p. nn i imii — dii
i3 tlTiitr,' p. iimi 4 ti.*| — du
i« Man, p. nn 4 tui| — du
■g Mil, p, nu II sni — dn 19 juin,
p. ouii à «It; — dn ta |aiBel,
p. cuTiàcixï)— du i3 noTwUm.
p. mn I «niT t — du 1 1 décambre.
Sonaoriptini k àm «nimgaa,
p. n.T, utii, im, on. OBI, «non,
GUT, onfi, cm, aau, maa.
—— SnbrnitiDu, p. mut, iuit,
nnu, unut. n, «m, tmm, om 1
01, onfii, oiiTUit nnii •mti,
ciuiH, dniHi tumii, oBi mn,
Coaaiaaioi h» i.'Ani«iia H Noo.
Oumigeaoflerb, p. a.iTi,cijaTi,
^— SéutOM I dn 17 Janriip igadl
p. m 4 UT) — du liHvrâr. pidui à
auT| — dn ai mm, p. cuti i
gliit; — dn 9* mai, p. utni i
sut —du 10 jma,p. oiai àouuti
— dn 11 juillet, p. aan k bictiii;
— dn i4 noTembN, p. «uii 4 onii
■~ dn it décwnfara, p. tan 4 cteii.
GonauaioR ■IrAiiinmiU aaa lloan-
■Bia aiRMiguaa m PAt-M-Ciuis
<lia)damanda bn«a«bMailu, p. «nu.
CMtoaiin (La oaptttîiw). Sw fbn^N
1 UoalTort prài de Narlxiuu, p. km.
Coirui* naa SouÉiii iiTuitaa, i àiger,
p. L 4 oTk ■■' Sdanea d'ouTartnre,
p. & à t4T( — du 19 airil. Kir,
p. LT i LTUI; — du %o avii], nwtii],
p. ui i unt — du ao anil, auir,
p. uiu 4 u*H( — do at iTfll, ma-
tia. p. uTiu 4uiut — dua6a*ri],
matin, p.Lixin4ui«t; — aiaoM gé-
nérale da a6 avril, p. uivii 4 ni.
CoRHAaT, eaperwir ramaini Monnaie 4
Giierir«-t, 1
,69.
D,j.,.db,Googlc
— 466 —
CoiintiiTiiiB (Àtgéria). loicription pu-
nique, p. cc'-uc>i. — lueripliciiu
roluinw, p. oicit i cu>i, ctcii-cc
CoODULt (PierK), nommé officier d<>
riottruction publique, p. ai; —
ofrr«de«on<rr«[gMMiCinnili,p.ii»ii,
nuiii. — Qochen rmnaiM de l'ar-
ligk 160, pi. X et XL
Cornai (Tbéopliib), nominé officier
d'Awdémic, p. cit.
Cour (L'eiprit liliéral du), p. ui.
CoMT (Heorr) deiiiide mw tnbTen-
Im«, p. cniiit — offre lu ouvrage >u
Codùté, p- ciiiiu. — Sm fouîBes duu
Iw tnmnfau de Uinot, p-cuu, oiii.
CiMMac (Jowpfa), foodeor de docbea
w «nu'iiÛa, p. i8>.
CosLOUMÉ (HuD^OD de), nMBaaaarlt
Iklunlégut ( G«n). BrouK dfcand'iK
CoDiNomem (M.). I
■eriptiout roimine* t LunbiM ,p. »;
à lii. — Se* fooillM i Lnolibi.
p. 81 à 8A.
CeotiL (Um). Le cimetiife fruc dt
Criel, p. Liu-LU.
Cmu (Seine -Inférieure). Cimetiln
Crovir (Le) [ATdtehe].]I^UirieiTUt
■ppeKenu à Tabbafe de* CiiHidnv.
p. eu, CUXIT.
CuHONT (Fraui). SUtaettM dedlnnUi
%rpt>^»i>M trouvie* ■ Lmbto.
p. GciT-ccr.
DigiLizedbyGoOglc
poteiie traDTd i
a un frt){ment de
Onnge, p. mi-
DiikCtMii M* BuDi-Aan (H. le).
Lettre, p. niii.
DiTiHitii ieirriiRRU, sUtuetlM de
brooM (raavées i LunbèK, p. coït-
Diiiu (Tunirae). ImcriptionB imnai-
Djm>l-Djiuodd (Tunùie). Inscriptiors
romiinet, p. cxcni-cxoiii.
DjnEirMuwani. iDwription biliD|{ne,
p. CL» l ™,.
Diniun» (Tiuûrae). Pouillei d'un
DHIUolée, p. LIE-UU, CLIX.
DtneoaM (Tript^tûne). Biiiliqn^ehré-
tienuB, p. 358-369.
Douim, au Nador et à rOued-Frtnh ,
p. UUll.
Doiin (Le upiltine). Fouîllet i Hen-
rbir-Bfl-Aïd, p. ccti. — laacriptioiu
libyqaea, p, cwi-ccîii. — Sépulture
août tumalns, p. ccti. — Voies ro-
manie« dn Sud-TimisMa, p. cci-
Dencia (AlgérÏB). Ruines
Dddgoi (Tiuûfifl). Fouille» en igoh,
p. ouiii cuiin, iSoiatS, pt.iVL
: — Intcripliona
«II». — Temple de Cailtilii,
Dbkimt (Cher). FouUlesdu Ibéilre ro-
main, p. eii.cHJi.
Dnw>is(Harcel), aommé offider d'Aca-
démie, p. G<r.
DuMis (Ulysse}. Croiawiat : mm usage
k l'jpoque prfhirtorique, p. cnnii.
— Dalles funéniires avec cupules,
p. 3-i, — Datlei perc4ea dans les
sépultures soutemines, p. ciiitii.
— Giscraeiita du Gros do PeyroHei,
p. ciiiiii. — Statue dicoawlfl i
Saint- Jem-d»*Ce;raTgiie9, p. cuxtii.
— Tamulus de Bdvent, d'AîgaKers,
de la fbrél de Tardie, p. nmii ■
du Gard et huttes préhistoriques,
DDaiHCEL (H.), nommé offidor d'Aca-
démie, p. CT.
DuitaiED (Paul), nomme membro dn
Comité, p. dut; — chargé d'un
rapport, p. cixuii
Rapports sur des peinlrea de
bamiières i Périgueux, p. cxl i
DoTiTin (Algérie). Sépuhun
libyqnes, p. Lxxni.
et stèles
Ei*n (If-)i nommé offiderdel'lnstmc-
tion publique, p. cit.
Ei^Djoi (Tumsie). Honiqnes romaines,
p. «ini.
Eir-Ewis (Tripotitaine}. Ruines ro-
main«i, p. 369-360.
EL'Hant (Tonine). Ruines
Rt-Kaïuas (Tanime). Bnine* i
EL]r*nu-Itjie»a (Tript^Uîne). RmDe<
I, p. 36*.
Enaisao (Ht^ammed-ben-Siimm),
nommé offider d'Académie , p. cr.
EpiiSLm as Hom, découvertes i Vers
(Gard), p. 3i5 i 317.
EsTiKKLLU de potiers resaains : à
Auch, p. ciiTiii! — i Carthâge,
p. clit; — i Lavoye, p. lii i ii"};
— de la nécropole de JKutltaiMW,
19, 91 à «9, 3i i 3&; — i Sois-
son», p. 396-3971 — au Thuit de
Celloville, p. Lmi; — en TuDÎaie,
DigiLizedbyGoOglc
— 168 —
, troarée ] mniM
Pai», Ibndeur de docbn «a mn* mt-
ck, p. 183.
Fum (Gratte im) [Tmwm],
p. OUTUL
l'ilBUi, i Aoch, p. wniii; — k H«r-
Fmibmm m nLMiia, da tr* ■■ inn'
nidt.p. inni. HTtii, 178 à 18&.
Foium ■'Alir.M-Sin.Tu, i U Kdi*
dM Beni-HuBMd, p. 196 k 198,
^. XV.
dÎMeniBnl de BAhune, p. cdctu.
Fmmh-Tiut (IL) «ara ■■ ommf
lu Comil^, p. uni.
Feinvun (Le liaulanHt), m»mi
officier it'ftmti'iii»!. p. ct.
FeviHiD, fondeur de doehei •■ nu*
tiède, p. 181.
F>uwi (iacqnei). fa«iMir de daàm
■u iTii* nkie, p. i79-)6o.
Fuwn du Kf* nMe. à U OutmM
de pMio, p. HAiHMiu, lU h 17;.
pLXlU,
DigiLizedbyGoOglc
Gnn (Kam), Cndmv d« dodiM an
inu'riide, p. i8«-i83.
GituwM, villa ntî^iM de J'AlHqiH. —
Voir HniCHiB-iirFuB.
Gutn (J.-B.) gflire un ouvrage an Co-
mité, f. cit.
GnoHi {Sqpagu). Sano^Mge aatiqna
de Vé^st Saint-Filii , p. SSi 1 8S7,
ld.XVU.
Gmiu (Laurent), lUHiiiHé tSààw d'A-
4fi9 —
Guviiu
dan» U nécropde d'Hadjcb^MIonn,
p. CLtiii, (aaxn-4imT>
GovTtT[C.). Andqniléa divenaa triM-
vriaa daut !• Sod d« laTiBin«,p. ot-
OMAprnia fur laa AtAm da la Gfand**
Voie k Timgad, p. 96 à 98; — >ur
nne lan^ mMMnt tronvfe i Had-
jeb-d-Aknui, p. t\m.
Gauania (Ch.), ehai||é d'm nppori.
■ leiK du m* àèda,
OumLBi (Jac<|uei),fiHidaiirdarlodtat
■UKii* ùècle, p. i79>
Gaïairai (Sûne-ët-Oise). DëcMivarte
d'une eatit^ dani le para, p. evm,
à Dar-el- Gaina,
GïiLL (Stéphane). Distoun a« 0»n-
grèi d«s Sodët^a aavaatet, p. lav A
xcii. — lucriplioDi romiinea d'Al-
(I<rie, p. CL. — tncription raaiaiiM
A M'rikeb-Thila, p. cisif.
Otmta-n-Snn (Tanina). — ■ Voir
Hmciia-BiKii.
GE[tFaaT(Jida8), ckargé da divtM rap-
paria, p. nim, on, cmint — prë-
«ente diver« rapporta, p. tui, cht.
Rlpporti : aor une fraaqw» du
n*i., i la Chartreuae de Peaîo,
vure tm b<n* du in* a., p. eiui à
muT.
rom d'Auch, p. ciuut eu.
HacMiB M aiLn, da la rdgio» d'Aixfa.
p. ul; — A Houcbat, p. curiui —
A Ordaa4>anoi}aa , p. oojx.
H*MBa-iL-Aloin (Tuiùia). FoaiUeB,
p. cun. — Nëcrapôia antique,
p^ cuxiT-cim. — OnTragei dùI^
CL MiSBUàiUM.
HaMDHin, villa adli«pw (Tuùm). Ca-
UeoBibaa chrAtîennM, p. lvii. —
FonilUa dam U vMtofêm punique ,
p> aiGTi-ciOTU. — Cf. Sanaaa.
HuUBB (L'abU Jaan-Baptùtc) , nommé
oSdar d'AeadAnic, p. av. — Uabî-
lîarlbnénûred'tuietépultura frasque,
A Harmaa, p. eu, eu A aiui.
HintM (La comnandaDl) offra desi
ouvrage* au Cmailé, p. ami. —
FoniUéa du CiqHto[e de SigwmM,
p. i46 A i5S. — Fouilla» an envi-
rMia de Za^oaMi, p. 0.11111, ciai>
cicui, Ai5 A A17. — Tomba* de
l'époque carthipooiae A Za^ianan,
p. loA à 106.
Hracsia-Ali-TriL (Tuoiàe). Rnnaa ro-
HiNCBia-BiL-Aii» (Tuniiie). Hinnaa ro-
HncHii-BiHu (Tuniaie). Bmiiai ro-
HncHia-Caieianii (Tuiûna). — Voir
VrpMMt*.
HtRCBii-CaiRiB (Tuniaie). BuiMa ro-
mainea, p. 65.
BiacHii-CaivT (Tuniàe). InacriptiDa
nHUaina, p. ia6. — Buines fooib»-
DigiLizedbyGoOglc
HracBM-Dimt (Tunùie). Ruînea ro-
maineB.p.6..
Hncata-Duiii (Tuniûa). Ruines ro-
ntânes, p. 6â.
HtRCBiR-DonAaM (Tuniiie). Ruines ro<
HiHCBii-iD-Dii (Tunine). RuioM ro-
nwine», p. 69.
Hekcbii-el-Amin (ToDÙie). Ruiiiei ro-
maiim, p. 76.
HocBift-EL-Bui (Tunisie). Ruine* ro-
HnrcHiK-UrltiTODa (Tuaine). Raines
ramaioei, p. dà.
BivcBii-Ek-FiM* (Tuniiie). Ruinesro-
Quines, p. 70.
HiE«:«i-itr-Pus (Tunigie). Ruines et
iaseripliaos ronitinM, p. 61, lai,
IIii(cau4[rGiiici>n(Tumne).F»iùlles,
p. GLTiii. — IiiBcriptian romaine,
p. i65 à 967. — Ruines d'un «u-
uUmn, p. 169 k 169.
HNCBik-(L-HiwiB (Tunisie). Ruines
romuDee, p. 70.
HrauU'iL-Hiuâf (Tunisie). — Voir
Hncaii-iL-KuMii (Tunisie). Ruines
KiHBii-ti^Ks^B (Algérie). RuiDM ro-
BiaciiM»âiiu (Tiimâe). Atelier de
poteries cbrêliennei , p. cliti k
HiMcaii-Pssacu (Tuniûe). Buiius ro-
HRKCBii-FaiTis (Tuoiiie). fininea ro-
HiHCBM-HminiT (Toniai»]. Roinea
romiiiiM, p. Gk.
HtNcaivKRiHâ (Tunisie), Ruines ro-
maines, p. 6i.
Htitcaïk-Muns* (Tunisie). Ruines ro-
maiiK*, p. 6^70.
Hracsii-Hauii»: (Tuniaie). Ruines ro-
maines, p. 70.
UiiKBii^DiD-Aisou (Tunisie). Ruines
romaines, p. Sa.
Hancaii-OoLiP-BOD-Zili. — Voir Hsn-
HiNCBiR'RsMÏii (Tunisie). Ruines ra-
mtines. p. 6A.
HaaCBiaJIiHTU (Tunisie). Instriplion
libyque aui environs, p, ccii.
Hkcghii-Smiukb (Tunisie). Rginea ro-
maines, p. 6..
Ui!ii:BiB-SiDi-KBiLiri(Tunisie). Ruines
romaines, p. 65.
Hibou la-SoDtb (Tunisie). Buinu ro-
HnrciiR-Souniur (Tunisie). Ruines ro-
HiNciii-TiLKiM (TuDÏûe). Ruines ro-
maines, p. 6A.
Hmcuh-Thissiki (Tunisie]. Ruines ro-
mjiines, p. 69.
Hhobii-Tbibu (Tunisie). Ruine* ro-
maine», p. 61. Cf. TatBÙls.
HiBCBU-Yoïnii (Tunisie). Ruines ro-
maines, p. 64.
HinCHia-ZovaRiH (Tunisie). Huines itr-
maines, p. Gà,
HiKCBiB'ZoDBi (Tunisie). Nfcropole*n-
tique, p. LU, Aa6 i &it.
HucDLi, sur une inlaiUe trouvée *
Lambèse, p. 8A. — Statue d'Her-
cule trouvée i Muntfbrt près de Nir-
Iwnne, p. un.
HiMiniu,! (Seine-Inférieure). Qoebtf
roman, p. i55-iE6,pl. XI.
HiBMu (Oise). SépuUnre do Tépoque
barbare, p. en, <xi i txni.
HiiBii (L'abbé) demande ane aubveo-
lion, p. cinn, cii.TiwiiLnn.
HiioK Di ViLLMoMi (AntMBe), cbargé
de divers rapports, p. au, cnn,
en, cuiii, ouni, otcti; — pré-
sente des obtemtioa*, p. urii, ci?;
— présente divers rapports, p. ciii-
OVIII, GILVI) à CIU^, GCTI-CCTH.
Rapports ! sur remplacement de
Pamponiaitti , p. ciLnii-aui; — wr
des insciiptians cbrébennes trauvé«f
i Lyon, p. ïL i ïin; — sur do» in-
scription* romaine* trouvée* i Car-
tblge, p. BUT-CLT , GLUHI-CLUn; —
DigiLizedbyGoOgle
sur des îiiKri|iti<
nroosihi Eef, p. cci-cni; — xta des
inscriplion* romabei trouvées en
Tunisie, p. CLmiii i clhit, ccki h
ceii; — siirune marque de verrier
trouvée à Beauvais, p. cthit-cixit;
— sur nue mosaïque romaine décon-
lerteà Penchard, p. ciiiT; — sur le
théâtre romain de Dreiant, p. chit.
Discours au Conp-ès des Sociétés
savantes, p. li à lui, lixiih à iciv.
— Fragment de poterie trouvé -à
Orange et reprësenlant le dieu au
maillet, p. nif-mvi. — Mosaïques
I h Lambése, p. cluit-
. Ses fouilles è
Hiioiiis (H.) olhe un ouvrage su Co-
mité , p. <ncn. — Au^oitës décou-
vertes i CiMutantiae, p. ciciv i gtcti.
— Inscription punique, i Constan-
tine.p. ccv-€cvi. — Inscription ro-
maine, i Gonstsntine, p. cicii-cc.
HonoBiDs, évéque. Son épïlaplie sur
noe'mAsnqne k Vppmna, p. eu-
HoncHiT, près de Roquelatire (Gers).
Découverte de hachettes, p. cixviu.
HooLi (H.) oDre un ouvrage au Comi-
té, p. CHIIT.
Hnnn préhistoriques dans le départe-
ment du Gard, p. an, um.
UaTiiDTii (Vallée de) [Bonches-du-
RbAoej. Antiquités, p. ciiivii.
Irscbiptiom BiinreDi, néo'punique et
lathie, au Djebel- Hansour, p. clii a
lirscaiPTioM cBntnBHNES , an Djebel-
Pjdloud, p. ciCTiii; — i La Goa-
lette, p. ccu; — è Lyon, p. un, il
i niv; — à Tabarka, p. 38i, 3t)tj
i 399; — à {Jppenna, p. cli à ciiii,
CLVI-CLVII, CLIII, CUtIVIl i CIC, 870
4377; — *Zaghonan,p.c«m.
IiiscaimoHS Liaïquis, près de l'Henchir-
Remtia, p. mti; — àHegga, p. cc»i.
laaCBii^oifs dd motri Ici et des temps
modernes, è Heani, p. A5; — dans
une é^'e de rarrand. de Hirande,
p. cun; — i Saint-Taléry-sous-
Bar«s, p. tSs-i&S; — i Séailles.
p. cuiii.
Ihsciiptiohs puiaiciiNDES , du temple
d'Echmoun à Sîdon, p. mii-niT,
NscatPTiOHS PCKionis, à Constantinc,
p. ccv-ccti; — 6 Ziân, p. «ci, ccii.
InscuPTioRS bomaiheb, sur la voie reliant
Ct^a il rurrû Tantatleni, p. ccii; —
• Carthage, p.cuth:lt, cuiiv-, — à
Cherehd, p. cliu; — à Constantine,
p. ciciT k cTCii , MCIMC ; — è Djebba ,
p. ia3, 136; — au Djebel'Djelloud,
p. ciCTiii; — i Dougga, p. clixtiii-
cunx, 989 i 3i3; — près de
Gaffour, p. CGVihccviii ; — i Henchir-
Chelt, p. n6î — à Henchii-el-Fras,
p. 19S, lati i 196; — i Henchir
el-Gueciret, p. 965 à 1S7; — au
Kef,
i Khan
997; — au Khangnet-el-
. cui; — au Ksar-cl-Kebir,
■à La Gouletle, p. ccnu;
— à Lambése, p. 997 i 9(8; —
dans la nécropole de MmdUuiat,
p. 973-97^; — â M'rikeb-Tfaala ,
p. CLin; — ï Narbonne, p. lui, 16
à 18; — k Neiallinm, p. i9g-i3o;
— Â Phîtippeville, p. cuivn; — k
K(res,p,cim-etiiii;— kStgermet,
p. 959,9&5,9!i7i— iSidi-Hsbich,
p. CLMiK-cxc; — k Sidi-Zehili,
p. cLiiiii[-CLiiiivi — i Tabarka,
p. 391 k 3g&i — èTebesaa, p. 3^3-
aU; — àThaU,
Thibar, p. cliut.
D,j.,.db,Googlc
TimtU, p. 91 1 «6, ■it-iASi —
n TripiÛÙK, p. 3AS-3U-, — mx
MTimi* à» Tbû, p. cuh; — 1
Hàa, p. 00. — laio^iitt» ro-
IDÙBM : wr une b^jM de bnme,
p. 1191 — (HT DM ùUSIe, p. eau-
iRâiuc âmni>. nftiÊmimt Henale,
ItcoDM (Le lîeuleiMiit), noauié «ffi-
ônr J'iMdtoit. p. 0*. — On*n|«
miJitun* iDliquei in» U répon
d'Ha^jcib-el-AimB, p. cur, 107 è
JtCDiKT (H). Riiinea rmuines de Saint-
H«rtin-le-Vîeui, p. cii, «11.
JtGQiin (Ludea). GnIU reluge de Uar^
el-Ceïm, p. cuuii, siciiii.
T (Henri) offre dn ouvragei m
niÛ, p. Guui.
HP (Le duiwine) , noomié oflîcier
«demie, p. CT.
IR (TuniBB). Voir Djjwuwt.
Jbii>-C»ist. Vttrail reprdKnUat l'en-
hBeeatJ*i»4ÏMt,ili
im Cbutrei, p. ^7 i ih,
Invi s'iriiH trosT^ k Vunimm,
Jau (Le*), fondeun de dad
Mil* àMt, p. 179, ifto.
JoLt (H.). Sm UmBM i Au
p. 80-Si', — See feoiHe* i Ehu
p. 77 i 80, >iS à 1*7-
JoDURE (Le IteDleouit), nomm^ a
d'Aradémîe, p. ci.
JuLuiii (Ctmille), nonmi nwnli
Comilë, p. um; — d>«|é d
vers npporti, p. cniii, cniTi]
iuujm (Le ^apiliinp) 1 n^wnffMt n
n«.
D,j.,.db,Googlc
Liro* (M,), rnuBoiA ^cùr d'Aotdé'
■DM. p. CTt — démuvra una mtiBoii
(OBiùie 1 iUIa RtpBi p> ui-
U 6M0HA (Taniiia}. SUlw rootùiMi,
p. LTi, 39s i &»&.
L* Q«iLmi (Tanine}. loMriptâooi
chrëtienu et roiMiu. Ji. coniMcii.
La GMnfiwm» (Aveyraa). FouiUw,
L116III (GiwUve Bt). Lm indeni
tbennet ronMiui de Moaftkone (Is-
tT4e),p. i3i à i35.
Liism (Louis h). AntiquiUs prëhifto-
riqne* t ^tabreni» , pris de TrieiU ,
p. uii-(uU|JUitiiL — Fnaqna du
(T* aide i U ChartrenH à» V»no.
p. luiHum, cut t64! i >77>
ji. Xm. — NécKfde da iVcMOwm,
p. 117 i i3o.
Uni (lau), baiear de dochs* ta
iTii'aiiele, p. i8d.
La Mmmi» (Nièvre). RmoM da cbitetu
de BtriMiie, p. mil cii-
Li MieniLiiHi prb de Sûal«-Fo]r
(Sàne-infirieiire). Clocher romuii
p. 157.
Luiku (AlgMa). BnuiM* tntiqoe»,
p. ccit-MT. — Fouille*, p. 81 à 86.
— InscriptioM romuiiMi p. ^'^^ à
*43. — lloHique* rODuinn,
p. euin-GUcnn*
LiMMi iwAnM, aiee narqiiu de po-
lien, i Karboaue, p. 19 ; — an Ta-
niiie, p. cuti i cutui, gibti, ii5
i 118. — Lmpe de broue trouvée
i ^mgad, p. 100-toi.
Lm«iiioti aoniBone de Nougaraidat
(Gen). Ampliore ramaioe.p. «m
LâMTUMi ■:: sHiii irtiqdk trouvée pré»
deSouk-^ru.p. &a6 à 43a.
LAwgiu, fcadcor da dschee au inii
■tde, p. t83.
Liimaia (Le oante m), diargé de di
Mn n^wrta, p. ai, amvui —
préaaote diwn rapporta, p. iia», il,
uvi, cuflMumu,
Rtppoti BUT une andenna indtai-
lie an Owuat, p. axait.
Ladicm, foUeur da dacba* bu
mi* dide, p. 180.
LAnMula [Le aoas-iataiidaat nilitaire),
aeaimi officier d'Aeadémta, p. a*.
LiTOTi (Meuae). EtaUigsement tjra-
mique romain, p. xuiii, nviii, 187
à 1&8.
LwLOirB (Le docteur V.). Marque de
verrier trouvée i Beauvais , p. cmit-
Li Bomf (Le oapitaîna). Im toù ro-
maine de r«cqwt i A^ma» rawpi-
taMa, p. LT, 3t6 k 36o, pL XXY.
Li Cuar (Louia) offre de* ouvrage* en
Camîté, p. Gtx, ôniv.
Ltrivu^oaru» (Eugène), diangé de
dÎKV* iq>perU, p. uitu, nvi,
cvni, envi, gutui, amvti) — pré-
«aata na rapport, p. ooiv.
Rapport» : aur le cUteau de Bar-
barie (Niivra), p. eut — bot uae
lirte da foodean de doebe* ds
it' au »it' aîède, p. lavui.
LaiHiH (Herre), nocûié odiciar d'Aca-
d^ue, p. cv.
Lmoiki (Béai) ùffttit aoa aéptdture i
char dans un cimetière gautoia, è
Cbâioa» *ui>JUme, p. lut.
Liaim (he di) [A^M-H*ntiaBaa].
CUiaa de boia oinéa da peinture*,
provenant de l'abbaye, p. omi.
LiaoDi (Alfred). Relîqaaire oSart par
Charia* VU an prieuré de Saialléa-
■urd de N<^al, p. cuii, cuii.
Liaei (H.) déconvre use itaLioa pré-
Urioriipie k Reveal-dea-BnniaKs,
p. c«u..
Li:viïTaE (Louis). FouiMea aui doloiem
DigiLizedbyGoOglc
da Ntdor et de l'Oued Prerah,
p. uitii. — Sépnlturea et aUles li-
bf(|ues des environs de Duvivier,
p. «Htl.
liSnAim (L'abbé), Dammé officier d'A-
cadémie, p. cr. — Fouilles dtns les
catacombes d'Hadrumètb, p. ltii,
LiAte DR Selmiit (M. ) communique des
plans et croquia dea monunieiits
arabes de la Kalaa dmBeoi Mammad,
p. i8& i ig8,pl. XIV et XV.
LlMIS TUfOUTÀIIB3, p. 7I-7S, 35l ■
3«B.
LiSLi 10 Dttmoc (P. de) U
saint Cainunius au musée 1
p. 35 i 3g , pi. III a V.
LoiMi (H. Bi). Cimetière fraoi
tlrane p. emii, cm* 1 e
Fonis baptismani de ^rh, it
roodinement de Bélbnne, p.
Losemn (Anguite), membre
chisMda
obr«e,
k Bé-
■ l'ai
LoaiKT (Henri), nommé oKàee
struclioD publique, p. cir.
Lton. btsmptiims diréticnnes,
derin-
p. ixu.
MltbiD (Commune mixte des). — Ho-
nnmenta arabes de la Kalaa des Beni-
Uammad, p. iSâ i igB, pi. XIV
el XV. — Stations préhîsloriques,
MiCBiDL
l'AmoHi'iL»,
MiaoMJBK, ville antique de l'Afrique.
— Voir H'anii-Taïu.
MiSDiLOirii(M.} fait une
MtisoH saaiisi à Butla Rigia, p. lu,
MiInoT (Le lientenanl) copie une in-
scription ramaioe i Tebess», p. ■&&,
Hatu» (H.). Ses fouille* au théâtre
romain de Drevant, p. cii, cnii.
Uak (Henri), nommé officier d'Acadé-
mie, p. Cf.
Miapiis (WiHiam) prfsenle des obaer-
Tatjons.p. Litx.
potiers. — Voir Earin-
MaaoDis (Léon), nommé officier d'Aca-
démie, p. CI.
MiBSEiLLs (Bourhes-du-nhàne). Ses
relations arec Cartfaege dans l'anti-
quité, p. LXllt-uiv. — Trésor de la
ealbédrale.p. Li(iii-ait,338i3&5,
pi. XVIU à XX!V.
HiasonLta (Hante-Gamme). GrolU
préliistoriqne, p. uiui, mviii.
HiBTm (L'abbé J.-B.) InscripUons ebré-
liennei trouvées i Lyon, p. iiu, u
Misna (Le eommandant) préwDte des
obsenaliona, p. liuii, uut.
MàscuiHÀt, ville antique de l'AlHqae.
Nécropole antique p. 170 t «79. —
Cf. HtMie-n-Aloini.
MiiFiio (M.), cbargé d'un rapport,
p. eu.
Mis» (Eugène), nommé officier d'Ara-
MiTSDB (Tunisie). Bijoux Tomain»
trouvés aux enviroDs, p. «.viii.
HiTHDisiBDu (M. D(). Etplontion do
limta Inpod'loniu, p. », SSi k 36B.
MiDiT ( Eu^ne ] , nommé ofBdn- d'Aca-
démie, p. cv.
MiDiiTiKiK TmoRiira. ProdoclioDS n«-
tureUes, p. mv.
llfiuBoi.ji antique k Djemajeur, p. ui-
MaiDi (Seine-et-Marne). TétedestetM
du moyen Age, p. Ao i Ai. pi. Vl.
MaiciiB (Eruest), Uémoîre sur l'hia-
loire de la rac^ berbère, p. i*-ivi,
Hiacvai. Dédicace du temple de Mer-
cure i Dougga, p. tSi k 166.
DigiLizedbyGoOgle
Unur (René), nommé offider de l'ii
stmctioa poUique, p. ar.
Muujv (H.)ttappDrt «ur les fouille» de
ZîAn, p. ccii-cci.
MéruB (Le chanoine) demande une sub-
vention, p. ciuTii. — ResUiintioii
de» vitraux de la cathédrale de
Chartres, p. à6 à 55.
McTuoDi (Tunisie). TnniniBe de moo-
Meduis (Ssne-bCjrienre). Baie
maine de docber, p. 157.
Miu^ciH (Le docteur). ËtablisaemeDt
céramique À Lavoye, p. mm, utii,
137 i t&g.
UatmiM (Stani^). Compte rendu de
l'eiploralîon d'une cavité dans le parc
de Grignon, p. ciiii, cx>n-ciii».
MicmiLLiBD (H.). Fouilles i Iternore,
HicaoM (Etienne), nommé membre da
Comité , p. cnii ; — chargé d'un rap-
port, p. CUIT»,
MinsiDD (Galien). Éjungles de l'époque
du brome décomerte» i Vers (Gard] ,
p.«iii, eu, 3)5 à 317.
UmsTU Ds L'AesicDunai (H. le)
demande (me snbrentiaii, p. cnii.
Miironi Bi L'ImnocTioa KiiuQira (H.
le). Discoun an Congrès de» sodélé»
Mimn (Càt*-d*Or). 1
MiTRU. InicriptioD votive à ce dieu,
p. ,.».
Mois. Les Iravaui des mois, miniature
d'un manuMril de la Bibliothèque de
Munich, p. iiiiT, 161 i i65,
pi. XU.
MouDB (Le capitaine), nommé oiBcier
de rinstruclion pnbliqne, p. cit. —
Fouilles A Narbonne, p'. v.n, en,
cuTècxvi, i6è3i.
Kloxcuin ( Paul ) , charge de divers rap-
Rapports ! sur tes touiUes et les
inscr^tioD» d'Hadjeb-d-Aioun {Up-
prano), p. cLiiiv-cuxT, cluitii h
cic; — sur les fouille* des environs
de Zagbouan, p. cicii-oicni.
HoNFÂKORB (btrie). Fonillea de» an-
aenetbmDearomainf.p. i3i i i35.
Monauis DU «oTis Ua kr no i>* siIgli,
trouva» i Gérocourt, p, cuTi-cuvii;
— d'un érâque de Triesie, p. i3i-
i35.
Mossiiai pmiQiiis, p. Lnvt, Aig, (si,
hah.
MoKUia aoHuns, trouvées à Uenchir-
d-Gucùrel, p. 9G9-, — â HelJaoïti,
p. CLTiit; — à Ordan-Larroque.
p. cuu ; — dans ia fbrét de Houvray,
MoNTiu.i(M. Ds) trouve une inscription
romaine k M'rikeb-Thala , p. cuii.
MoMTiiiL- u - CLDsa (Ain). Fouilles,
HoRDainn «liais de la Kalaa des fient-
Hammad (province de Conslanline),
p. i85 i igS.pLXIVetXV.
HoNDHiaia ruaiaum ï ciissoN, à Hcn-
cfair-Zoura, p. Aog à iiA.
Moaun ( Le lieutenant) , nommé officier
d'Acadânis, p. cvi.
MoisNT-LA FostT (£ure). Tombeaux
antiques, p. ciuiii, cuxTlll.
Moamuia aomma, a £1-Djem,
p. GLXii; — ■ Lsiobèse, p. cuuv-
cLiiiTi; — i OrbeiSMi, p. Gxmi,
ciLii; — k Penchard, p. cniv, 3)li
à 330; — avec ioscriplions chré-
tiennes i Tabirka.p. 383à 3gii —
à Ufftnna, p. eu à cuu, CLVt-CLvii,
370 è 377.
M'aïaas-TaiLi (Algérie). Inscription ro-
maine, p. CUIT.
Munich (Havière). Bibliothèque royale:
mannscrit avec miniature représen-
tant les travaux des mois, p. luiv,
i6t à i65, pL m.
AlusuLMin (Art), p. iUb i Uà^.
AacaJOLflclE. — N' 3i
DigiLizedbyGoOglc
N««Knirl, pria de Triwt*. Découverte
d'anliqoîUt préhiilMÎqun duu uae
etieraé, p. luiotit, imii.
NiBoi (La) [Algérie]. DidnMoi,
NiKTH (Loire>lnfér)«are). Cfaâue de
saint Calminiiu , au musée Dobrée,
p. 35 à 3g, pL 111 iV.
N^irrQuiLLKT (Sei^e-e^Ma^le). Bw4«lief
du tn' siècle, i l'^iie, p. imi, AS
kbb,fi. Vil.
Nuw>a)ii(Aiida). Aniiquiléa
p. cil, oiiT i ciTi. — EitampiUï
potier» romaÎD», p. tg, 8i i SA.
loBcriptioDi renuiaea, p. lui, i6>
i6. — Sarcophagw antiques, p. l^■
— Statues aotiques, p.xui, 17-18,
pi. 11.
NittoFOLai lariQnu à Uadjab-el-AîauB,
p. CLXiK-duiTi — i Ueachir-^aara,
p. LU, Ao6i&i&; — daMotdwMt,
p. 170 A '^g^ — * Tabarli,
p. 38a-383.
NiMi (Tunisie). Inscription lîbf]Dei
NauxtiBU, ride iDliqM
Fooiilea dans la oécropole.
(Irtrie).
p. i»7i
Ûrncitu ■'JhuDiMii (Nominatiodi d'),
p. a? i GTi.
OrriciBis M b'iMTieonoi rnsLiQDt
(NeminatiHis d'), p. oiii-cit.
Oeian le Damls. Son lombaau i M«aui,
p. Ao-Ai.
OaiRea(Vaudu3e)i Fouilke «I Uuaée,
p> onuii , eam-cniTii. — frag-
ment da paleria ane représentation
du dieu an maillet, p.
OsansAN (Gen). Huaaiqi
p. CHBI, VMM.
ÛaDiH-LiaaoïiDR (Gen). Hache p<die,
P- <««■'<•
Odi»-Bbuias (Vallé* d« V) [Tuiûm].
Ruines romaiiMe, p. 63.
OoaD'DiEDi (Aifférie). Éublissenteoti
^rirales sur l«a rivea, p. 69-60.
OciD-FaàsiaB (Bégun die 1'). Dokitns.
UuMLLi-u-RiTiiai (Seine-loHrieure).
Clocber roman, p. i5t-tS5.
PiLiu DD FtaiL ï la Kalaa de« Béai
Hanonld. — ■ Voir KisK-urMuua.
PALiac (Jean), fondrair de doclMa au
1T1* siide, p. 17g.
Pjojiiii (M.) pi^Knte des observa-
tions, p. unni, uiir.
Pin, sur une iatnHe anliqne, trouvée
i Timnad, p. lOa-ioS.
PiaiT (L'abbé) oITre des ouvrages «u
Comitt!, p. uvii.
Piais (Seine). Sépulture rotDUoe >
r^le Polytechnique, p. cniu.
PiDTui, fondenr de dochei au
nii' aièch, p. 181.
Paintats sa ainNitus k Périguaui, ia\
UT* et i>* ùèdea, p. ciiiin, tXL à
PaiirrcBEslrauvaaroiwueailSuaasttti
p. 393-3i3.
PuicHtav (Seiae-et-Hanie). lloMÏqor
DigiLizedbyGoOgle
3«o.
PipiK-DoN» (Albert-Toiuuint), nommé
offitwr d« rimlnidMn publique,
PtiiuD» {Le iMutadMt), MBunéoffi-
àer d'AcaïUane. p. ori. — Fonilha
à Hendiir-Gn«âret, p. olviii, sut,
1&9 i 964.
Piiismiji (Dordogne). Pontrat de
banaiiTM, p. cniin, oxl k aitt.
Pumt (1I.)> cliar^ d'un iw^rt,
p. cixnii.
Phu (GhulraMe de). Frecqna da
n' nèd«, à It OmMi-mm, p. uvii-
ILTUI, 166 ■ 177.
Paiumnua (i%éiie). CeroMi] de
jloak daa la irierop^ chrétienne
de Riuicade, p. cuirn. — Uucrip-
roinuae, p. cumn, 36fi-367>
Pumt (Juki ) prtenta dM obtenalioii* ,
PncTT (Le eommtiidtuil). Sépulture
giUo-romaine à ['Ecole polytech-
nique, k P*rà, p. ciiiii.
PiaovTn (Odave), nominé officier
d'Académie, p. c».
Pwnm (Eve).
PuMOUi» (lAm) aSc« un «ovr^ aa
CMDÏté, p. cuiif . — DéuKttU» de
:ti* nède à Géracourt,
(Louis) bit diveiMi «amu-
p. u, uii. — VawUm i
Dougp, p. cLiMiiKiuzrL — suies
de La Gkoiù, p. mi-ltii, SgB è
4o5.
Poujcai (Lb opilune Pml), ngauné
de
PommiuMx , TÏlla •ntiqne prèi de Toa-
PoMAL (Cbtriee). LiMe de '
iL*in, 17S i 18&.
Porn (Joseph), Donné ofioer d'Aca-
PenuiH ( L'abbé). Sépnltnrai bvgondM
décontertet i Votitaner (Yonne),
Pian (Hauriee), chargé d« diven rap-
ta dî>em rapports.
maine tiomée i nom, p. œn-onni ;
— niruDeiDscriplioD du mojenlgeà
Séiillefl , p. cuiii ; - — rar tlnvenUire
d'un Cdileclionneur eltngeoia du
■ëpolbire bariwre i Hemet, p. eu 1
?(T an Ton (Le), pria d'ArgenUt
(Corrèie). Rertea da mon ntrifiét
QanmiT (Pieire), bodaurde docbei I Oirmi (Victor) oBn an o«in«(te 1
•■ KTU* mU», p. 180. I Conilé, p. mu.
RiiaaADLT (Hiurice). Ui
iuMon : Hadiault d'Anwuvilte,
fU»»iiLT (Féfli). Sei k
Bhnuh (Salwnoa), «barge de diier»
reporta, p. inii. luni, Ail,
DigiLizedbyGoOglc
I, diii. cniii; — fait une com-
cita; — préieate
divers rapporb, p.' luiii, luii.
ItapporU: rar une ampbore ro-
mime trouvée à Lan^iiîal, p. cttTllt;
— lur dos Bntiqwlé* préhiiloriques
Ironréei dans la Gen, p. giitiii; —
■nr des tntiquiUa romainni décoii~
vertes i SoiasoDi, p. m-ciii; — lur
ime cavdme h osaetnent», è Nabre-
aina, p. iLnii; — sur dea aépalhirea
buT[;oadea i Vontenay, p. owm —
aur les tumuliu de Minât, p. ciiii.
n uiquiiii d'argent offert parCbariea VII
au prieuré de Saint-Léonard de No-
blac, p. ciiii, en». — Cf. CbIhi.
HiaiDiT (Jnlea). Dons aa musée du
Bardo, p. au. — Inscription ro-
maine ' aui environa de Tunis ,
p. état. ~ Mauariée de Djenujeur,
p. LIl-UlI.
BiTur-Bas-Baonaais (Baiaea-Alpea). Sta-
tion préhiatatiqne, p. cmn.
[loiuT (Arliilie). Élada paleHnudogiqu
sur la conunune mixte dea Haiilid,
p. MITI.
Robin (U.).- Fonillei et inacriplÎMa de
la basilique bjnantine d'E^ww,
p. LUI, cLvi-cLTii, 366 1 377.
BoaDaùuai (Gers). Découverte d'u»
hache de pierre , p. cvni.
BancBon (H.) oSre un ouvrage aa Cd-
BonoDHTi (Le D']. 8m fbiriHea t Sm^
Afana.p. 77. — Lanterne de braaie,
p.Hvi,&a6i &3i.
Ronvin (Le D'). Inaeriptiooa pbéni-
demKj du temple d'Echmonn 1 Si-
don, p. nm-xiiT, 199 i «17.
BoDtui (Forêt de) [Seine-lnHrieDM],
FouiUea i la Hare du Puib m igah.
p. 5ài5,pl.L
Rot (M.) comminiiqDe nae mcnnaie
antiqna, p. cLviii.
ResiOitr, ville antique. — Voir Patur-
8
SAaAnaàa (L'abbd), nommé ofiàer de
rioslruclioii publique, p. cit.
SiMDi. (Cbaries), nommé oflicier
d'Académie, p. cvi.
SibODX (M.). FoiiillM i Dougga eu
i9ol,p.ci,màcwiiM.
Saolio (M.), cbarg<' de divers rapporta,
p. ci:ii, cxiii; — présente un rap-
port, p. ILV.
Rapporta : sur une chjsse prove-
nant de l'abbaye de Lérina, p. gilvi-
CU.T11', — sur le doD d'mt r«li^aire
par Chartes VII an prieuré de Sainl-
Léonard de Nohiac, p. cnix.
Stioi (Sjife). — Voir Sidon.
SiiHT-AaioHiH (H. de) Tait diveraes
SAiata-Gaoïi, pria de Salon (Bonehef-
du-RhAne). Avtd chrétien, p. u.
S*im-Fo( (Seine-laféneoR). Ot^er
SiiRTa-GiHiviln prèa d'AuBà;
(Seina-loiiiriearc). Clocfaer nuan,
p. i56.
S(m-GaaHiw-«'BuBiAa (Seine-lnli^
rieure). Clocher roman, p. i55.
Sii!n-Juii'MCinuegM(GaRl). Frag-
ment de atatue, p. ctnvn.
SiiKT-Josm Dt Taisi* (Toiii>ic). —
Vmr TBifâÈit,
SiiKt-LfoRiu M Noauc (Saute-
Vienne). Rdiqnaire d'argent doié
offert par Cbaries Vil an pri«nré.
Saikt-H»h (Seine-Inrérienre). Ootber
roman, p. i56.
Siiin-MiaïiH-u-ViMn {Hnla-VitaBe).
Ruines romaines, p. eu, txn.
SiiNT-Ocra-BOcs-BiiLLi (Seine-InK-
DigiLizedbyGoOglc
TWnra). Bu« d« clocher roman,
p. t58.
Sun-ViiiiT-MDf-Bmu (Seine-lnf^-
rivure). Clocher khdui, p. i5i-i53,
jA.%.
Siiin-Vniim (M. de). Le cUteau de
Barbarie, à La Hoebine (Nièvre],
p. nn, ai.
Saumk (H.) fait une «HninniiicalioD,
p. cunt-cLiiT. — L'art mimdintD,
p. LTII-LTIII, &iS à ASq. HoDD-
ments arabe* de ta Kalaa de* Beni-
HanunaJ.p. iSS à 198,^. XIV et
XT.
SâKOMMEa imqna i 'Béâtn, dît de
■uni iphradise, p. un, Sag i 337,
^. XVIli — i Garthaip, p. bi8 â
A95; — INarboime, p> 171 — k Cp-
ptmim, p. 870 i 377. — Voir Cw»-
nlan, NicaoïoL», SintriiaM, Tom-
StiMiL (Leopiluiie). nomnid offider
d'Acadtoie, p. en.
SiocBjtT-w-Bu ( Seine -InTérienre).
Clocher roman , p. 1 57.
SiimuB (Le lieatenuit). Fouillas k
Montibrt prèi de Narbomie, p. nii.
ScHLuaiiieu (GuttcTe), charfié d'un
rapport, p. onn; — prtente un
rapport, p. cniT.
SiAiuw (Gen). InferiptioD du mofen
Ige, p. ciiiii.
SuBOD (Algérie). TuokiIm aux emi-
rana, p. 67.
SmaMmu, TÎUe antique de l'Afrique, k
Handiir-Haritt (Tuniiie). Capitole,
p. aA6 h a58. — InacriptiinH nt-
iiiabiet,p. tSa, 955, «67.
SipoLnaHdertpoquebariiareàHeniieH,
p. aiieii i'Giiii; — à Vooteiuy,
p. eim; — ebrétieiine, de la njcnv
pôle de ifaiofiMsf, p. a7A-97&; —
gatdoîfe, i char, i CUkni, p. un;
— rotnatoes, en Gaide, i Pari»,
p. GUiii; — 1 Voutenaj, p. caii;
— pmûqnes, i Garthage, p. 4i8 k
ia5; -,- a Zaghtman, p. loA k
^— — Voir CiHRiiits, NfeaoMLia,
SiicopBieu, Taaiuoi.
Shuoiii (Pierre), fondeur de cloche*
au nii' ritele, p. iBo.
SiM-aan-RiLDor (TamiM). Buinea ro~
mùnes, p. 69.
SiDi-FiLLiODlc» (Algérie). Fort byian
lia, p. 68.
Siii-BiNoa (Tunisie). Inecr^tion* ro-
a V?-
SiDr-ZsHiu (Tunine). Inicriptioj
SiMHT ( Sjrie ). Imcriptiaou pbéiîcîeBDe*
dn temple d'Ecbiuoiui, p. niif-mr,
Surri (TripidiUine). R
p. 36>.
Sociirl tUDiMiqtia
•cinicu IT âan on Bipianam ai
L'Oiaa (La) demande une nibvmtion,
Sociiri iMBfoLosioira no Uni sa i,i
FaiHca(La) demande nne subven-
tion, p. cnu, cnxTiii.
Sociiri on sciracM de u Coiak» (La)
demande une sobrention, p. gmtih
SoiMon (Aisne). Antîqaitfc ranuineB
an lieu -dit Chlleau d'Alebeitre,
]).ILTI, cn-cm.Sati 3*6.
SoiBDis (Félii). Galjdogne d'i^ets pré-
historiques recueillis i Vitrj-en-
Cbaroliii, p. lxiv-luti.
Sodi-Ahus (Algérie). Ruinas romaÏM*,
p. 77. — Laulerne de.bronn an--
tique, p. uti, ài6 1 &3i.
SoDUB (Tuuirie). CaUcombes, p. lui,
CIGII. Musée*, p. OrtOA, eXGVII. —
GUI. — Tab«Ua» d*|i«MntMi, p. clviii,
cumi-cxuuu. — Cr. HuRnèri.
SoDS-SKairii*! s'Eut m* Pmtm r
TJLieurais (Le) présente une de-
mande de aubuention, p. gtiii.
SntEB (H.) offre des ouvrages au Co-
mité, p. Gintf.
DigiLizedbyGoOglc
— 480 —
IWM. i Buia-
-, JI 1 OB-Î
m mixIeddllMilid,
o Pic d« SingM, prit
deBoofpe.p, unr; — lIteveit4M-
BroiuKi, p. nnii.
SnnnaDliqiMit iNirbooM, p. 17-18;
— A 'nmgni, p. 100; — dumoffii
tge, i UtKOt, p. io i ht, pL TI.
Studitti » BioïKi, rapriaenluil mie
jeune fille, troDtëe i Tîmgkd,
p. 101.
SriLu umqnu, d« La Gbor&i, p. tm,
3g5 k ioS; — i Nufaonne, p. i6~
17; — i ThibtMTÛ, p. lao à *••,
pi.11.
SiàLu unQnu, à DunTÏff, p. uiiii.
TAMBii (Tnmsie). Baiiliqiie et moaM-
Un à» (eaaam, p. u, 879-380,
pL X&VI «I XXVU. — PotnUei. en
igoA, p. 378 A 3g&. — InaaiptioDS
cfarétiMUM, p. 38i, 391. — laaertp-
}iéanpiAt bjuntiiu. p. 38i-383.
Tâtaitàt aMFiKiowtm, d' Afrique,
p. uni, 633 i hhk\ — trouTéet 1
Soune, p. CLTUi, aiuii-cLmiii,
TiCAna, lÂte antique da rAfriqne. —
Voir Voin MauMia.
Tt»Ki (Forêt de)-[Gard].
p. mu.
Tmuu ( Algérie ). Iiwcfiptiani
p. *h%-*hk.
TaauBi (Albert) demitiide une fubran-
lioB. p. cunii, oiiTi.
Tatu (Algérie). Inscription romuiie,
Tnànaàm, rilje antique. — VoirTta-
TEUiai BOBin, i Garthage, p. uti-
UTii; — à Dra>ant, p. eu.
Tbeinu romùu, i TÛBgad, p. 8g i
95.
TaMTËiTt, ville aobqoe de TAfrique.
— Voir Taaaati, ToiM aOKAMU.
Tmimàu» (Tumâe). laaeriptiona to-
pL IX. — Cf. HaacBia
TtfiMMi BvMM. — Voir I
TiiBtBtumM NiimiBànm.
i laG,
VorKai-
(Alg^rie). Bifiliquo cbrëtÎMUie,
p. 88, Bibliothèque, p. gB-gô. —
Fonillei, p. 84 1 to3, — Gnfilea,
p. 96 A 96. — Imcriptiaut romaiaw.
p. gi A 96, »ih-aib. — ^leriaw,
p. 89 A gS.
Tobu ( Algéria). BuDM romainea, p. 68.
ToBaaain umcaa A Gharterd et A
Horgny'la-Forél, p. emiii, cnniii.
— Voir Ciaankaa, NicaoKn.a, Sia-
coraiBDi, SipiTLTaau,
ToDHuR (Le eonunaadaat}. Bajfart
giqiNi eidcuUea en Algérie «l en
Tmiâe en igoS-igoA, p, ojii, S6
A 7A.
ToDiua (Jules), thufi à» ^M» (ap-
ports, p. eu, cLTiu, cuiii -— (ait
présente des obsemtinta. p. ltu; —
présente un rs^port, p. cuit.
Rapports sur des ei^roto et m-
scriptions tntinii A TAttani, p.iao
A 1*6, pi. IXi — tnr las *oiei »-
mainea du Sud tuoisîan, p« qgi-ogki«
Mémure sur la fansi TVipihla-
MM,p. I.T, S61 A 36&.
Ta*TiDi DSi ■OIS, miniatuM dans db
nunoacrit d» la BiblùAbèqna de Un-
nîch, p. luiT, 161 A 16&, pL UL
Tatea de la cathédrale da HanaO*.
p. uTUi-uu, 338 A 3AS, pL Wlll
A XXIV.
TsiBSTs (latria). Monnaie de Rodolphe.
éréque, p. i3&-i35.
TvMDiDS, i Aîgaliers, p. miiti^xua.
DigiLizedbyGoOglc
ci-cn; — i Ban», p. cihui; — ■
MtcmI, p. xhtih, an, lxiit< Ci-
cu; — i Bool-Mmi-Sdmain,
p.iniTl — diM te dép. da Gard,
f. nii; — k Hiaot, p. GXiii, aui;
— pria de SedboQ, p. &T, — dasa
Il forêt de Tardre, p. mn.
Tdxu (Tanisie}. liumptioii romaiae
toi envircHia, p. acii. — Mutée du
Birdo, p. cbnii-GUiiOuuii-fiuiuH
Tdienb, i^tiqnilÀ diier*es Itout^m
duuifl Sud, p. tii à 119. — El»-
MininijMnfjf •rcbéoiogiquw des Itri-
gtim topogrtphiqiuaan tgaS-igoA,
p. 61 i 7a.
TnMÊia Màmiuomum ÂEttLiamu. —
Voir HracBii-UcGmciiR.
IfpMn^, <rfllauiltqiM(Tiuiiiîe). Btù-
liqoebiunlme, p. uii , cicii, 36B i
377. — Lucriptioiu cbrétiennea aur
UutAn (Le ebtnoîiie Cb.) <Are de* oa-
TT^i au Comitë, p. mrii. — Gra-
vure nir bois, do in' t., p. ciniii.
ViLnoa ( Jean-B«ptifte), fondeur de
dodiesauxnii'nède.p. i63.
Vakbujii (M.) envfâe une notice iiir
It méUiria du Crootet, p. an,
cmiT ; — offre un ouvrage su Go-
Tto-DowDH (Yonne). Cimetière méro-
Viui (H.). Le tempk de Disae à
AHei, p. cniTii.
Vtu (Gard). Epin^ea de l'époque du
broiue, p. cnii , eti, 3i5 k
3.,.
Vblt (Léon de) oGtre un ouvrage au
Comité, p. »uii. — Fouille* aur le
plateau de Bow, p. nnii. n, uii-
uni. — Foniltea dans la fordt de
Romrrajr, p. 5 ■ i5, pi. I, — Frag-
ment d'inacriplion romaine i dtrea,
p. di, cnii-ciiiit. — Tombeaux
antiqoe* à Chiiievd et i Morgny-
ta-Fordl, p. ciuiii, cmnii.
Tioroiais mr on ba«-i>riief i ïenchir-el
Gueciret, p. a6!>.
ViDiL (Ang.). Un ooUectioaneur albi-
geois au inii'uède.p. cuiii-cuiv.
Viiiot (La) tenant reofant iéuu, sur
une fresque du it' ùède à la Cerlosa
diPesio.p. 168 i 171, pi. HU.
ViLLi aoHiiKi, à Pencbard (Seine-et-
Marne), p. 3iS à 330.
VuLi s'Aïair (Le colonel H. de). Notée
•criptioD foBéraire relevée i Hjère»,
VtLi.iPii.KT (Ferdinand). Peintres de
baanièrea de Përigueux aui iiv' et
it' aièdea, p. oiiiii, c\l a ciLii.
Viaïaw (M. de) offre un ouvrage au Co-
mité, p. CIIUIl.
V[TUDI Dl U CATEiDaU.1 DI CbIITR
leur restauration, p. (6 i 55.
ViTir-cii-Giiioi.iia ( Sadne-et-Loire)
Objets prébittoriquea, p. lut-liiti.
ViTTE DI BiiDuao (Glande). Inventaire
de ses meubles et objets d'art, au
iTin- siècle, p. cuiii-cuit.
Voiis BOMiints dMjttoc Taea^tanae vers
le littoral, p. 68 ; — prés de Philip-
DigiLizedbyGoOglc
perille, p. CL
Sileaia k Atti
utiii, 366-367; — de
(,11. ^3-^!l•. -~ du Sud
bmiaieii, p. ca-ccii; — de Taempti
i Aftta* Tneapitaaa» , p. 346 à 35o,
pi. XÎV; — de Taeap*! i Thneite,
f. 65-66, 79-73; — de Taeapa i
ÏWrru Tanulleni, p. 66 ; ~ de 7'urrù
TamaUmkiCafttt.y. 6C,,^Z■,—^t
Turrù Tmmalinàk Tapmwm, p. 73;
-- de TWtm Tamailmi k TAMMOt,
p. 73; — de Ttmmrat i ToaçM,
p. 67.
VooTuuT (YonDe). S^lima romuD»
et bargondei, p. cuii, cmi.
WiiLLi (H.) communiqae uoe inMiipticoi n
fonOle* k Gherchel, p. 7E>'76.
e de Gherchel, p. cuii. — Sm
Zmhodu (Tmnrie). Pomltea anx envi-
rwu, p. cxcl^4lClll. — Inacription
chrétienne, p. ciciic. — Ruine» n>-
mainM, aux enrinnu, p. bi5 A &17.
— Sdpultum punique*, p. tali i
Ztmn (Triptdhaiae). RniiHi nmiM*,
p. 357.
Zil* (TunÎBie). Inscription paniqaci
p. cici,ccn. — luci^ition remiioe,
DigiLizedbyGoOglc
LISTR DES PLANCHES.
PUnehe I. ïorél de Boanaj (Seine-Iiifériaan). Vita de* foniHei de la
Hara da Puili, p. 6.
Planche H. Bacchui. Fragment de ttatue de marbre troufë i Narbonoe,
p. 17.
Phndie m. Ghlwe de aùnt Gdmiiiiui, au uuaée Dobrée, i NanUa. Face
aaUrieure, p. 3i.
nancbe IV. CbéMe de «aint Cabniniiu. ExtrémiUa, p. 36.
Pluidie V, Ohiaae de taint Calmiiiiuf. Face poiUrieiire, p. 36.
nandM VI. T«le de «tatue du iT ou ui' abat, trauTée i Ueui\,
Planche VII. Égliw de Nantonillet. Ba»4^ef du portail, p. &3.
Phuich« Vm. Biute de Jupiter et buste d'homme, tnnivéa è Khamiwa,
p. 8..
Planche IX. Stëlea votivea trouvë«s i Tliibarû, p. iso.
Planche X. Clochers des é^txte» de Sainte-Fo; et de Saint-Vaterj-eouf-
Bures (Seine-Iaférieure), p. 161.
Planche XI. Ctocben des ^sea d'AvremeanU et d'HermannUe (Seîne-
Infdrieure), p. i53.
PtaDebe XQ. Lee travaux des mois, miniature du manuscrit latia ai 0 de la
BiUiothèque rojale de Hunieh, p. i63.
Planche XIII. Fresque du it* siède i la Cbartreuse de Peaio, p. 167.
Pfancbe XIV. Kaaiset^fenar (prorînce de Constantîne). Élévation de la for-
teresse, p. 18g.
Planche XV. Vasque de la fontaine Am-es-8uhan i la Kalaa dea Beni-
Hsmmad, et fontaine de la motqnée de Sidî-Okba i Kai-
Plancbe XVI. Dou^a (Tunisie). Éut des fouiUee en juin i9o5. p. ailo.
Planche XVII. Sarcophage de saint Apbnidise k Bénera et sarcophage de
l'é^se Saint-Kâix à Girone, p. 83i.
Planche XVIII. Helîqnaire de saint Jesu Casnen à la cathédrale de Harapilli'.
GoKvt arabe, face antérieure, p. 33g.
Planche XIX. Même reliqnaire, lace postMeure, p. 33g.
Ptaoebc XX. Héme reliquaire, couverde, p. 3fiD.
Planche XXI. Chlsae du ui' siède, exposée i la cathédrale de Marsoillo.
Face antérieure, p. 3fia.
Planche XXIL Héme châsse. F«ee pcatérioure, p. 3&3.
Plandie XXIII. Héme chlaee. Eitrémilé, pt 3â3.
Planche XXIV. Héme ehlsse. Antre e3clrémi(é, p. 363.
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_ iU —
nanebe XIV. Tneé de b Toie romùiM A* Tâeaftt i A^aae Taeafitamat ,
p. 3*7.
naiieh« XXTI. fiantiqne da Tabtrk*. Hk sa amaa du m1, p. 379.
PUoehe XXVII. Bwiliqiie de Ttbarka. ÉUge inférieur de* lomkei, p. 379.
PUdcIw XXVUL GnniM mv bw , dn m* nèck, p. auu.
DigiLizedbyGoOgle
LISTE DES VIGNETTES.
Dalle BfM copule*, trouvée pré* de Collorgues (Gard), p, 3.
Deui lolre* dtUaa ar*c cupule*, trouvées au même lieu, p. h.
Forêt it Rouvray (Seioe-Inférienre). Coupe du eaieaa de la Mare du Poil*,
p. 7.
TnHe d'angle, ^avfe k la Mare ia Pdto, p. 10.
CatUdnde de Gbirtrea, Di^Motion da vitrail de la bçade, p. So.
CereneU de pierre tioari i Zaghouan (Tnnùie), p. i{i5.
AÎD-el-Ilhor*b(Tumûe}. Plaudn caaUUum, p. tio.
Veilleuse de terre rouge trouvée en Tuoiaîe, p. 1 là.
Kw^^l-Henar ou Palais du Paual (commune mille des SJaadid, Algérie). Plan
du Kia*-sol, p. 187.
Figure* comparative* entre lea façade* de Kair-el-Menar et cdlea du pdaî» de
WaHca et de l'observatoire de Khoraabad , p. 190.
Kasr«l-llenir. PUn du re*.de-cliaus9ée , p. 199.
Kasr-el-MeDar. Plan do premier étage, p. igS.
Kao^^Meuar. Coupe du rei-de-chauinée, p. 196.
Plao du réservoir et de la fontaine d'Aîn-es-SallaD , à 1* Kalaa de* Beni-Hammad,
p. 19«-
Sig»rm*t (Tunine). Han du Capitole, p. aiB.
Stg*rm*t (Tunisie)^ Capitale. Niche de la ctlla, p. li^.
Sigtrniitt (Tunisie). Porte du Capilole, vue de l'eitérieur, p. aSS.
StgtnMi (Tunisie). Porte du Capilole, vue de l'inlërieur, p. tbh.
Henchir-ea-Guedret (Tunisie). Plan du CMlaUtun, p. 369.
Hadjeb-el-Aïoun (Tuniaie). Plan de* rouille* de la nécropide de Maielùuuu,
p. a^t.
Hadjeb-el-Aîoun (Tunîne). Nécropole de MaicliaitM, Tombe avK maaMi,
p. «73.
Epingle* de bronie trouvées à V«n (Gard), p. 3i6.
Hosaiijue romaine trouvée i Pencbard (Seîne^t-Marae), p. Sig.
Voie romaine prés de Philippeville. Coupe transversale, p. 367.
Nécropole d'Bencbir-Zoura (Tunisie). Hoaument funéraire i caisson, p. hio.
Nécropole de Sainte-Uonique, 1 Carlhage. Coffret funéraire de pierre, p. &a3.
lanterne de brome trouvée pris de Souk-Ahras. Fig. 1 i 3, p. A*8 et &3i.
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D,j.,.db,Google
TABLE DES MATIÈRES.
Lini BM ■■■■>■« de U Sectioa d'arcb^dope, dei ineinbm de U (
de TAfrique du Nord , de* membrat de la Commiidon dei matées, des membrei
ma rriiiduili dn Comité, dc« eoimpaiidinb honoraim du Canittd el dea
ianta du Coaàli, p. i i uvii.
PROCBB-VERBAUX DES SÉANCES
DB LA SECTION D'ARCHEOLOGIE.
Siincidu i6janncr jguS, ]>. nu i iiiti.
Ripportda M. Philippa Bim» >ur naat iiucriptioi» phàDieiaiiM* da Um^ d'Elb-
moOD à Sidon, «imidDniqni«> par M. le D'RoDnn, p. uxif-IUT.
CommnnieJtlan i)b M. Hfam u TiLLmoi sur nn tracent de polcria portant
l'inupi du dini au mailkt, p. iiit-iixii.
SliRGi du i3 février 190&, p. iutii i xli.
Pap]rart ds M. la D' CtrtTia «ar dam nrfiooirat i» H. Ulfwa Dgiti, relatif) «ui
tmulDa da Brirant (Gard), at à dai luilta* de l'époque baUitatienna . p. imill
éu.
Bap^ail da M. flfaoa M Tiuaroaa aar dat ioacriplion* ckrétiBmifls tnmiéaa à Ljob et
eoDmnmqnéea par H. Tabbi J.-B. Miana, p. tLtxut.
SiiRU du ao mm igo5, p. uvi 1 xlii.
Rapport da M. Jnlai GDimiy nir udb painlure de U Cfaartreusa da Peaio, conunani-
qnia par H. Louis na Liian , p. iltii-iltiii.
Rapport da H. Eugéoa Lirtrai-PoiuLia mr un ménioirs de M. Ch. Po»iL reltlir à
daa bndflum de clochai de l'AIbîgeoiii p. iLiin.
Rapporl de M. Sdomon Rmica inr une coniiBDnicatiun de M. Louîi ai Liisaa rela-
tiia à reiploralion d'una caverne à oiieunuta à Nsbreiina, prèi de Triesla
CoiiimDiiiealion do M. Cicmt relatiTa ani fouilles de M. le ripilaine MoLin à Nar-
bonoa. p. uii.
Siixdt aéiîa4LK d'ouverture, p. l à l]
niMonn da M. HiioM ai ViLuroni, ]
S£iiici du 19 airil i()oû, loir, p. 11
Commonicalion île M. Todtaih tur 1b 1
D,j.,.db,Googlc
Himoin d« H. Ib capiuiaa Li BtBor nir li vois romiine da Tacaptt à 4fiu> Th*-
JMMM*, p. LT.
Himoire ds H. Bnuit HMom Hir rkùloin d* la rn* b«rbir« , f. »-lti.
Commonicitiaii d* H. Ltù IteaMt «nr W tlUw d« L« Ghotti, p. Ln-i.ni.
Rapport il* H. rtbt4 LtlNM» nir 1m tboillM das «laenmbai d'Hadmmèta , p. lil
StARCi dn 90 aTTil igo5. matiii, p. ui i un.
CamwnokaliMi par H. Bn Ania d'à BéBoIre intttolé : L't^rk KUrat et Cm,
p.UK.
HfBHin da H. le i^iWîai Btni iw laa awbatnaËaaa d'an miBairtra à» tMiatt •
Mtmoir» de H. ta Kvatanuit Htariea BnHUU mr la eharal d«tu t'Afriqiu ramiiiM.
p. u.
Rapport du D* Cum a>r aaa foafflaa dana U Biempda d'BMchir^oara, p. ai.
Sot» du R. P. Diumi nir un ea^aan (nniraire k Carifcaga , p. va.
DtcoiiTarle par H. Lum d'un malMm romaine à Buta BigU. p. un.
Himoire da H. H.-E. RaiiiiLT lur la rnsDioUe de Diamajanr (Toaiita), p. ui-uu.
Mtmoire de M. Robd lur lu fooillai de la btiUiqne d'Pffiaaa , p. Lin.
Sfuicadn «o tml i^ofi, «nir, p. uni a urii.
Mimm d* U. l'abU Àaxua d'Ibik hu ka ralatuna anbe M— —ha et CaT(kit>.
ComniDiiieatiw] d'oa racaail de dooimeats sar randeDDe Rnticnif focmé par H. Lmû
Biatun, p. uiT.
Hémoira da M. Bamn nir les predactions natnrdlM da la Hanritaiùe Tii^itaM,
CaB|it* NBéa par U. PmI Ummui dei Jniba ai ^ U iwWilNiiM M tMfla it
Cadestis 1 DÔogga, p. uf.
Utaioire de M. le D' Bodqiiitii bot une lutterne de brtait» IidotAb t Sook-Alin*.
Compta rtndn par H. Paul Giacun de> fboillei dn thMtte romain da Cartfcag*.
Simn du ** inâ 1906, m»tia, p. urin 1 uni.
Hteoin de U. l'abU Ahmb •'Amw m le tréeor d
p. nnii.
lUmaire de H. LtoD Conra. m le eiuatière banc da Crwl (Sù»Jaifnaara).
d'AmouTilIe, p. un.
Hànoira de H. Uoa da Vuli mt la* boiUea da [dalawi de Booa (Ssn»-!)!!!*)**»).
SfiKidu 95 ■rril 190&, matin, p. inin 1 uni.
Cimiple readn dae louillaa da MM. la D' CuBaucn et Looi* Lirmai dau la* dot-
meai du Nador M da l'Ooed-Frarah , p. uim.
Mémoire de H. Lonli LaruriB lur laa «fpulturei et itMaa fib]>qins daa annm» d<
Dnririar, p. Liun.
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CawMiliBrtion d« H. DauM nr om Blatioo di péebi m Pia d«i Sùfii, prto ds
Bongia.p. lam.
CiMUDaniettioa da H. UlpsaDsiunir Im tomahu da BdTu«t (G«rd), p. uut.
HAmoin da M. Rani Ltvom inr mw aipalloN k «bar dfcouvane i CUdoiu-aar-Marne,
p. m».
CaUlogiie dai objob prthiftoriqoM racnaillii à filry-aD-CharoUù par M. Fitii
Saawm, p. uiv-luti.
Etade palfltbaalDgiqns inr la rommana miila dm UaadU, par H. AahiUa Rhht,
SfâKci efaiitLi du 36 avril igoS, p. uirii t cti.
Diacoun da M. H^ok di Vnurosai, p. uinn è icn.
Discaon da H. Stiphua Galu, p. laa i laa.
Oiatoan àe M. u lliaiani M L'immaraw rauqua, p. icix t cm.
Lectora daa arrUa ninisUiiiab ùammtmt da* «ffiaiara da l'Inalnitlida poUiqaa et
da* sffiùan d'Aeadtaia, p. om i an.
Si**ca de la aection d'ardiMo|^, du 99 mai igoS, p. cru à enk
Hoppori da H. la D* Ctntur nir une commonieition da H. Dljaaa Dnu talatiTs
aoi tomidiu da Balrent (Gard), p. ci-cu.
Bapport da H. lugina Ltrliu-PaRuua lur ans notice da M. n Sun-Tnin r^-
tiie an Ehileon de Barbarie (Nitvie], p. eu.
SiiHti da ig jnîn igoE, p. nni 1 ciir.
Kappartd» M . Adriaa Buawar au Ua ianiHaa da M. U «apiMiM Hnim à iUvlbH.
toppart da U. AMia Buruhr ■» dn aobatmaliims HoMiiNi i Smt-lbttla-l»'
Viani (Hante-Tienoa). aigoalâaa pu M. Jigquit, p. cm.
Rapport da M. le D' Cinru sur la dieaairerte d'nna UTÏti deos la parc de Grignoii .
Rapport ds U. Pww nr uaa téftltaiw da ll^oqua haiLata , déconTerte i Barmi»
(OUa), pu M. l'abbé Hiuu, p. cxi a cxiu.
Rapport da M. hMnrDOe iuttiptiDfi Bombai PItna (bn) al «ommonimife par
H. Lion da Vult, p. cun-cuiii.
Rapport da M. Paon mr rinientaire du mobilier de Qande Titte da Beanliea, «mma-
niqaj pu H. Aogiute Visu, p. cuni-ciiiT.
Bai>pwt da H. Hfaai n Tuvaaaa tw U dfaaD>aria d'ma MaaEfM à PaMbvd,
pièt de Ueuu, aigaïUe par H. Gaonga* SàtmM, p. ann.
Sf^RCK du 10 juillet igoS, p. cuti i ciu.
Bapport de M. Adrien Bunean au an* tfaoraiUa da noaiMiM du m' liide à
fiénwonrl {SainaatOiu) , lîguUe pu U. Uoa PuacMua», p. aun^utii.
Bjq>part de M. la D' Cunu nir laa datùii d'antiquilés emvj'ia pu M. Cauju ,
p. eiiTii.
Bapport da H. SelomoD Rantoi sur d'autre* deaniiu eatofl* pu le mAïae eorrat-
pondant, p. cxitiu.
Bay part da H. Saloouia Bnwira aar uu* ampbora roBiioa troorte à Laopiiot
(Gen), eommuniquia pu M. CeLuaa, p. gixtohiui.
D,j.,.db,Googlc
Ripport da H. m Limnii anr rwiâMiaa miuirie du Crowat, Hgndte fu
H. VtMUIH, p. GXUIT.
Ripport i» U. HiM* Di Tnurogn lar an mtmoira ds U. la D' Lomo nUaa m
Sfiscidu II décembre igoS, p. cuiti i aut.
LMIra da H, la Soiu-Saerttûra d'Éut du Beuu-irbi raltliira ibi antiquités
d'Onuga, p. cuiti-«iutii.
Rapport da H. la D' CinriR nir du méinoira da M. JdIm Baioni rrtalir i b italiiKi
prihiitoriqDa da loitl'Abbé ( lleiiTth»«t-Haiella ) , p. ixxzmi k cil.
ftqiport da H. DnaiiiD mr lai dooimeata ntatUt aoi palntMi da buiBikni i Péri-
gaaui. rfnnii at commDDÏqnte par H. fanliMnd Tnumn. p. cil i eun.
Rapport da H. GtnFnn et Maunonicalion da H. la chanoiiia Duub nir nna gra-
nira da m' siMa, p. ciui i nuf {FUmtItt JTXVni).
Nota ds M. da Loian lar qd dmatiira da Tàpoqua barbara à BAthnna ( Pas-de-
CllIalO, p. CILTT i CILTI.
HipfKirt da M. Suuo aur aaa nodcc'da M. l'tbbi AaiiUD d'Asiil nlativa à ma
chliH dfl boii, dacarA* de p«iDlura>, proTaoant de l'abbaje de UiiiM at confer-
vée k Grauc, p. cuTi-ciLtii.
Rapport d« H. HboH u TlLUnaa* nir lan fbnitles de La Granfaaenqna , p. cnfu-
n^pm de U. HfaH M TnuMMC nr daa notai d« H. b Mbnal da Tu« «'Itut
coacaraaDt Pvmftmon», p. ciltui-ciux.
Rq^ort d« M. Biaaji m VouFOiac mr da aatiqntM Mgndiai par M. Cmuu ,
PROCès-TERBAUX DES séANGBS
OB LA COmiISStON DB LUPSIQUB DU NOIID.
Sbnct da 17 janvier igo5, p. cl i clt.
Innntaire dmai par H. Gaimrr dea antiqnil^ racadUiai au couri da la »
da cbaoûil da Tar da Gafia al oflartai au Mnato da SonaM, p. tHrOi.
Nota d« H. GiDBuai nir dani in ^riptioDi chritianDei mr moaaSqM déeonTartaa à
Cffawia.p. cuàeLiu.
Rapport da H. Diibl sur nna nota da M. le liaaleDaiil Jicvim contMoant las
MtHgainiiUUimda la rigion d'Hadjal>^-Aïoiin , p. cur.
Note du R. P. DiuTTiB si rapport de M. Hfaof m Viturotn mr ans ioacription
romaine découTarla k Cirtfatfr, p.cLiT-cLT,
SiiKct du li février igoS, p. clti à clit.
Noie da M. Gtouua lur des ataHiai dAoauvertM dani la thMtra da CBrUu;!* M sur
)ea inscriptioQi chrMîannas Iroirrias à Vffmm*. \
DigiLizedbyGoOglc
NoU da N. Wiiui nir si>* bui de MiEDa anc iBKripboa ronniiM, tramié* » Cbar-
Happort de M. Buauiii nir ana monnue ds broois, p. lliu-cuiii.
Commnnicalion par H. Gull d'une lu»(ri)itlDn romajoa provanaot d« U'iiktb-Tbala ,
lisa dn SI aun igo5, p^ oni i ant.
Commanieditia da U. Gidulu tiir la drcouvortF pu V. Ruiiac d'un ataliar ria
jioteriin ■ HeDcbir-ai-SrirB , p. cuti b cuil.
Rapport de il. Giculu nir las Invaui eucutcs i DDU(ga, p. cuii à cluui.
Rapport de II. Hiaaa si ViLuraaac 9ur dea\ ïa^tcriplioai romaÎDSi Irouvà*) à l'am-
phitUltra Je Carthage, p. cluui-cluit.
Rapport de M. Mosciici <ur une notice de M. le lieutenant Gaaii ralalive à la iiécro-
pnla d'Hadjab^AIODD. p. cluit-cuit.
tua da 3a rrai xgab, p. cuni à ac.
Note da H. Bununt mr diverses découi^rles daiitiquité-i à l^nao) el à Pbilipp*-
Rapinrl de If. CtcciL» sur In rouilles de Dou|^. p. cL\iiitT-cLiiri.
Note da U. liauckler wir un atncluaira puuico-raïuain â Bilne. p. CLUii àciAUi.
Nota da M. AoBOLuiT lur deai UbtUae dnalioiû trouvéï-s à Sonue, p. CLUiii-
Rapport da U. tltaoi di ViLurosti sur An însrriptioni romaines releito cri Tuni-
Kola da H. Hiaoa ai Viiurosn ii«rtro»!i DioMÏques aiiliquai dAcourertas ■ LamU»,
Rapport da M. Hontiai lur las inscri|itian) chrélienuea IruuTée» dast \m liatilii|ure
d'Kenthir-Chigamia {tlpfirma) et d'IlenchirSidi-llabirh, p. cliiii*ii à Lie.
tuci da 10 juin 1905, p. cici à cuiii.
a par M. GitcKi.ii de tnia instriplions romainM de Tnai<ia, p. cic:i-
B des anliquitéa nmaînei de Zaghouaii par
Éiici du II juiUet 19116, p. eiciT-ciiiTtii.
CoamDnicaUoii da M. IIi;igi.i]s aur des ioicTlplioni rumalnas dJcouTvrlei k Coostan-
tina, p. cicit à cicii.
Nale 4a M. Giaciui «ur dei anliqidtén donoies au Muiia du Banio et au Matée da
Sou», el aur daa inaaiptiuu* latinea tronirtas aa Djebal-Dialiond , p. glgvi à
i9o&,p.ciciiieai.
HiTOLiT* sur una inMriptba romaine troaiéa à GooiUnliiie
AiGifoLoeia. — K* 3.
DigiLizedbyGoOglc
Siurci du 11 décembre 1905, p. cciii k cciu.
LflUn ds H. 1* protnaaar Dnuit, i* B«rUd, lur d<ni piamf (nrJM trtc
dons UtÏDBS, p. CG1I1-CCIT.
Lattn d* M. Frim CmiaiiT anr Aat aUtnatti* d« diriniUi fgjrptianaM b
EUpport de M. Hiioii M TiLLiroui inr uns ijpaltura lent lanmlai st dam imoi,!-
tkmi Ubyqaai commDniqii^s pir M. I« capitaine DenAD, p. ccTi-ccni.
Rapport de U. nfioii m TiLLaroan lor dn msuiptûoi romaine* corammiIqiriMfir
H. la D' Ciarea, p. ccm 1 ccn,
Rapporl da U. Maimt sur lai fonillM d* M. la liaatautDt Boncniu 1 Sua, p. ccn-
Ha(q»Tt d< U. TouTii^ sur lai nonvallai racoDDaiMaQcei dai Toiw da Cqua 1 IWrii
Ttmaittm al da Toeapaa i T\irTÙ Tamaltini par H. la eapilaina DoaiD , p. ou-coi.
RAPPORTS ET COMMUNICATIONS.
Oallea funérairet avec cupulet, IrauvriM près de Collorgucs (Gard). Raf^Niride
M. le D' GiPiTiM, miimbre du Comité, sur une camiDunicatiao de M. Uljae
Duaia, p. Z-à.
Eiploralion arcliéologique de la foriU de Itauvraji (Scinc-InTéricure). Faniltei dt
igoAi par H. Léon ni Vwlt, correipoiiilaDl du ComiU, p. S i iS.
{Kaneh* I.)
Noiea arcliéologiqnes sur Narbonne, par M. le ctptUiae MoLm, p. lO i 3i.
{IHaachit!.)
Marques de potiers trouvéï's a Norbonnc. Observaliona de U. 1. Dtcitum,
correspondant du Comité, p. 3s à 3A.
La elià$«c de Mint Calminius au musée Dobrée, par M. P. bi Liau on DaniK,
DigiLizedbyGoOglc
Nolts MT d'aï
lieutenant JiCQiiu, p. 107 i m.
luieatairft «l'iDliquità diTerses troar^ dam le Sud de la TunJMe, par H. C. Gov-
T»T, p. lia i 119.
Ex-voto et inacriplioiu de Thihtnt. Bapport de H. Julea Todtiih, membre de la
CommisaiDii de l'Afrique du Nord, aor ime commuaication do H. 1'. BaDaraiiSE,
p. 1*0 ■ i»6.{Plamekt IX.)
Noie sur les bnilles de la aécrop<^ de A«ialIi)M*(lstrie),par M. LcnùakaLiiaDi,
correspoodaut do Conûlé, p. 117 à i3o.
Notice snr les ancieni Ibarmea romain* de MoDUcoue, par U. GnstaTe di Luani,
p. i3i A i35.
L'^taMiasement eriramîque d« LavDjpa (Houh), par H. le D' Minaiu, p. 187 à
1&8.
Les docben romani de rarroodiaMinent de Dieppe, par H. P. CogniLLi, corret-
poudaut du Comité, p. lûg i 160. (Pjbm/iu X >i XI.)
Lea travaux dea moia dana on manuacrit de U BiblJolhèque rojale de lluoieb, par
H. Ataédée Boixar, arcbiriile paléographe, p. 161 à i65. (PfoadU XIL)
Uoe frecque du m' tiède i la Certost di Pe«îo, par H. db Lusna, corre^modaat
du Comité, p. 166 k 177. (Ptaneh Xlll.)
R«(ci «Dr quelques fondeora do cloches du vt' au itiii* tiède, par M. Gbarict
PoiTiL, archiviste du département du T ara , eMretpoodtnt du Comité, p< 178
k 18&.
Deuxième note sur les mouaments arab» de La Kalaa des Benî-Haramad, com-
mune mixte des Haadid, province de Cooatanline. Rapport de H. H. Su^dih,
membre de la Commiasion de l'Afrique du Nord , nur dea croquis communiqués
pw H. LbA» dx SauacT, p. i85 k 198. {lunchs, XIY it XV.)
Neuf uouvdlea iuseriptiona pbénidennes au nom du roi Bodachtwt coDcemant le
(emple d'Echmoun k Saïda, par H. la D' ItacTixa, cormpondant du Cooiité,
i Bejroutb, p, igg 1 317.
InacriptioDE de Khamiaaa, Lambèse, Tobessa et Timgad, par U. Jérôme Ciacopuo,
mônbre de l'Ecolu française de Rome, p. 11 8 i 3A5-
Rapport sur les fouilles du capitole de Segimia, par M. le commandant HïRauo.
p. ai6 k a58.
La Tlimi ManiUomm ÀbtUiorum dans le massif des Hatmata (Tuniùe). Rapport de
H. le lieutenant PJRiciov. Note complémentaire de M. Paid GmcxLaa , membre
Don rëùdant du Comité, p. iSg à 16g.
Note sur U nécropole de Matetionai (HidJeb-d-Aïoun), par H. le lieutenant
Gooia, p. a7D i 97g.
Rapport épigrapbique sur tes fouilles de Douj^a en 1 goA, par H. Paul Gadgeln ,
membre non ràddaot du Comité, p. 180 k 3i3. (PtoneAs XYÎ.)
Épingles de l'époque du bronxe découvertes à Vers (Gard), par H. Galien Mm-
«iHB, correspondant du Comité, p. 3i5 i 317.
Uoe villa romaine k Peuchard (Seiae^t-Mame), par M. Georges Gissias, eur-
re^ndont dn Comité, p. 3i8 k 3io.
Antiquités romaines découvertes *a lieu dit «le diiteau d'AtebasIran, k Soîssout,
[ par H. Feniand BLiscaïao, secrétaire de la Sodélé archéologique, historique
et sdetitifiquo de Smsaomi, p. 3i 1 t 3t8.
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— S94 —
Le nrMpliaga de Mint AphrodÎM, i Bénen, par M. Emile Bomir, p. 3*9 i 887.
(Pimeht XYIL)
Notes sur le trésor de la cathédrale de Maneille, par H. l'abbé Amidb D'Asan,,
corre«pondiDt du Comité, p. 338 Â Ub.{fianchti XVIII à XXIV.)
La voie romaine de Taeapet « A^uat Tac^itaïuu, par 11. le capitaine Li Bonr,
comapaBdaut du Comité, p. 346 k 35a. {IHùncht XXV.)
Le titmi tripoUlamu ea TripolitaiDe, d'après les récentes découvertfa de M> »■
HiTHniBiiTTLi (igoi'igoû), par M. TooTini, membre de la Conmnasioa de
l'Afrique du Nord, p. 35i à 365.
Un tronçon de roie romaine décourert près de PhilipperiUs, par U. Loais Bmm-
TBiHb, correqMndant du Comité, p. 36G-367.
Note sur la basiliqae ^lanline d'Vpptmut, par M. Roiiir, cooduclenr des poaU et
rJuDBséea à Enfidaiille, p. 368 k 377.
Les fouilles de Tabari:a, en 190A, par H. le Hpitaîne Bian, du 3* bataillon d'in-
fanterie l^re d'Afrique, p. 37S 1 Sgk. (Plandtn XXYI 1 XXVII.)
Les «tèlea de La Gborfa, par H. Louis Poissiot, élève liiplAmé de l'Écida des
Hautes Etudes, p. 3g5 i A06.
La nécn^le de BeBcfaù^^oora , p«r M. te IV CiiTOM, membra non rendant du
Comité, p. A06 è iik.
Note mr les environs de Zi^honan, par H. le comotandant G. Hunh, cfrw
pondant du Cftoûté, ^. htb i &17.
Une sépulture carthaginoise. Sarcophage de marhre blanc peint, par le R. P. Dk-
MTTBi, membre non résidant du Comité, p. A18 è As5.
Note sur une lanterne d« hronie trouvée près de Seuk-Ahras, par H. (Udourts ,
nédeein-niaior, p. A16 è &3a.
Le* tabtllae dsfEn'oKun d'Afrique, par M. Ang. Adhllikt, profnseur i ITnmr-
■léde Olerawnt'Ferrand, p. A33 è àhh.
L'art mondmaa, par H. U, SauMi, membre do ta Coinmisnon de l'Arriqup dii
Nord, p. A&5 è ASg.
TtsLS ALfHiainiiuR, p. A61 à â8a.
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Bulletin ARCHËOLOGiauE, 190J.
CHÂSSE DE LA CATHÉDRALE DE MARSEILLE
CIÎ96)
Exirémitii.
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TRACE DE LA VOIE ROAiAINE
DE TACAPE A AQU^ TACAPITAN^
EncJi rTobal
]77(c.pBriv*j 178..-
Levé parle Cap""J Le Bœuf
'S de celte voie sont de I6S5
TRACE DE LA VOIK ROMAINE DK
EXPLOR ATION DL
Milha--, ,....
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^ABÈS
1(cnF.LeB«un
■Camp de Ras el Oued
o lC/>,frrti arabes. Milles d<k')/iae»Casirishibtrms
{Chiffres romains^Milles de l 'llinéraîre d'Ànlonin.
ChEfnonts.del'
acapes a aql/ae ta cap /tan. -le:.
APITAINF. LE B<ffiUF.
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Blueîis tKséoLOfliQUi, igoi.
BASILIQUE DE TABARKA (TUNISIE).
ETAGE INFERIEUR DES TOMBES.
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VURE SUR BOIS DU XVI SIE
bis;
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Rapport de H. Gidcilib sur les travaux «lécutda à Dougga, p. CLXit à cliiiii.
BtKiort de. H. HÉBoN ot Villepossk lur ileui inscriptions romaines <ruuYées L
rampliilbéétre de Carihage, p. c"
SiAïct du 3o mai 1905, p. Gi.mi à cxc.
Note de M. BEriTHi^D sur direrses découvertes d'antiquités à Lannoj et à Plii~
lippeville, p. cuit[ à cliitiu.
Rapport de M. Ghjgklbk aiir leâ fuuilUs de Dougga, p. cliitiii-cuxii.
Clolc de M. GiDctLER aur un sanctuaire punicu^romain k BAnc, p, clxiii k'
Rapport de M. H£bOiT de Vilufosse sur des inscriplioDS romaines relevées ea
Tunisie, p. cuuiii k clikiv.
Note do M. Hjian de ViLLirossa sur trois mosaïques antiques découverles &
Lainbèse, p. cÛiiii-clxuti.
S£i(rcB du 30 juin igoS, p. cici à cxctn;
CommunicatioD par M. Gauckler de trois inscriptj
SiiHCE du II juillet 190&, p. cicir à ciciii.
ComiDunic.ition de M. HiFiai.iis sur des inscriptions romaiaes découvertes k
CoDsIantine, p. ciciv à cicvi.
Noie de M. GiiciiiKn sur des antiquités donuées au Musée du Bardo et au Musée
de SouBsc, et sur des iuscriptions latines trouvées au Djebcl-Djciloud, p. cicii
SJiaCB du ih novembre I9u5, p. cicii à ccii.
Comm uni cation de M. Hj^iglais sur une inscription l'omaine trouvée i Conalan-
Rapporl de M. BÉnoa de Villefossb sur des inscriplioDS romaines relevées eu cn-
vifouB du Kef et communiquées par te B. P. UaLtirBE, p. cci-ccii.
SiiacE du ta décembre igoS, p. cciic à ccvii.
Lettre de M. le professeur Dessau, de Berlin, sur Jcui pierras (jravi-es avec
inscription laliiic, p. cciii-cciv.
Letire de M. Franz Cddont sur des statuettes Je divinités éf;ypticnnes trouvées
à Lambèse, p. cciv-cci.
Rapport de M. Hébon de Villefossb sur des inscriptions romaines communi-
quées par M. le D'' Cibion, p. ccvji k ccix.
Rapparl de M, Tootaw sur les nouvelles reconnaissances des voies de Copia à
îiim'a Tamalleni et de Tacapei k Turrit Tu m a ['cru' par M. if. capitaine Dn-iiv,
RAPPORTS ET COHHDNICATIONS.
ÉpiD^es de l'époque du bronze découvertes à Vers (Gard), par M. Galieu Ml!<-
UDD, correspondent du Comité, p. 3i5 à 317.
Uns villa romaine à Penchard (Seine-et-Marne), par M. Georges Gassies, cor-
respondant du Comité, p. 3i8à3ïO.
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